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Muséum of Modem Art
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in 2017 with funding from
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https://archive.org/details/lacinmatographie1266pari
P ALBERT el- P. DE PERRECAUX
I/MF/IM l/N/Oi/E M MONDE
" '
F; 25 Francs =
P.rlllillllllllllillllllllllllllllllllllllllllli
le:cinëma français
ixczzzmzzm
APHIE
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Budd Abbott et Lou Costello
dans une scène de RIO RITA.
(M.G.M )
REVUE HEBDOMADAIRE
REDACTION ET ADMINISTRATION : 29,
rue Marsoulan, Paris (12')- Adr. Télégr.
LACIFRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35, 85-36,
85-37. Chèques Postaux : 706-90, Paris. Reg.
du Com., Seine n° 216-468 B. Membre du
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M. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
Laurent OLLIVIER.
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Etats-Unis : $ 7,50. — Pour tous change-
ments d’adresse, nous envoyer l'ancienne
bande et 20 francs en timbres-poste.
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DE LA
CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE
1947
Un Volume de 600 pages, 21 X 13,5 illustré
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d’aide
Le Comité d’ Action contre le projet Géraud-
Jouve.
Appel'aux distributeurs indépendants.
Un arrêté du Conseil d’Etat.
Prorogation du quota à l’écran.
Les nouveaux paliers de l’impôt sur les
spectacles
Macario, vedette italienne de Comment j'ai
perdu la guerre, est à Paris.
Important jugement sur les droits de la
presse filmée.
L’EXPLOITATION :
Algérie
Poitiers
De nouveaux billets de location mis en ser-
vice.
LA PRODUCTION FRANÇAISE :
Les films en cours.
Nouveau réalisateur, René Lucot dirige Les
Dieux du Dimanche
16 -18.-22. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
17. Scénariste, Carlo Rim met en scène L’Ar-
moire Volante
24.-25. DANS NOTRE PROFESSION.
Programmes des exclusivités à Paris.
26. PETITES ANNONCES.
Présentations corporatives à Paris.
Laurent Ollivier.
12
15.
Jacques Lamasse.
F. Mari.
P. Renault.
G. Turquan.
P. Robin.
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REVUE
HEBDOMADAIRE
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AUCUNE DÉCISION
DU PARLEMENT
SUR LE PLAN D’AIDE
Mardi matin 29 .iuin, l’Assemblée Nationale a
iscuté du projet de loi d’aide temporaire à l’in-
ustrie cinématographique.
Peut-on tirer des conclusions de ce débat qui n’a
ien apporté au Cinéma puisque, après un vote
epoussant par 408 voix contre 183, un amende-
îent de M. Grenier, député communiste, deman-
ant un prélèvement de 25 % sur la part produc-
;ur des films doublés en français, le projet de
I. Géraud-Jouve a été renvoyé devant la com-
îission presse-radio-cinéma de l’Assemblée?
La seule conclusion à tirer est que les parlemen-
rires s’intéressent de plus en plus au Cinéma,
rais que leurs interventions et les chiffres qu’ils
gitent sont souvent empreints de fantaisie. Il n'en
emeure pas moins que MM. Géraud-Jouve, Bichet,
luron, Grenier, Hugues, Eugène Petit dit Clau-
ius, Lussy et Borel font preuve de la plus grande
onne volonté et il n’est pas inutile d’ajouter que
il. Buron, rapporteur pour avis de la Commission
es Finances, a pu déclarer que ladite commission
tait décidée à ne pas taxer les 5 francs si ceux-ci
levaient être appliqués.
PROTESTATIONS
DES DISTRIBUTEURS
Nous avons déjà dit que le projet mis en dis-
ussion, — et M. Géraud-Jouve a précisé à la tri-
tune de l’Assemblée qu’il avait été élaboré avec
e concours de la Confédération Nationale du Ciné-
na français — ne réalisait pas l’unanimité des
lifférentes branches de l’industrie. On lira, en effet,
lans les pages suivantes, un appel aux distribu-
eurs indépendants qui, croyons-nous savoir, for-
nent un comité d’action pour lutter contre la
axe à la sortie.
PROTESTATIONS DE LA
:ÉDÉRATION DE L’EXPLOITATION
D’autre part, nous avons vu M. Trichet, Prési-
lent de la Fédération de l’Exploitation, qui nous
i rappelé qu’il est opposé à tous ces plans d’aide
i l'industrie sous la forme proposée et particuliè-
rement contre cette taxe additionnelle de 5 et
Ï0 francs par place.
PROTESTATIONS DU
COMITÉ D’ACTION
Enfin, MM. Lussiez et Mollard, du Comité d’Ac-
:ion de l’Exploitation, tiennent à s’élever haute-
ment contre les paroles de M. Bichet, ancien mi-
nistre de l’Information, qui a prétendu que la
fraude, de la part de l’Exploitation, était de l’ordre
le quatre milliards, frustrant ainsi la production
de quelque 700 millions annuellement.
Ils précisent que le Comité d’Action est décidé
à lutter de toutes ses forces contre les 5 francs
et qu’il ira dans cette lutte jusqu’à la fermeture
des salles. Le Comité d’Action, qui a envoyé une
lettre-circulaire à tous les parlementaires — lettre
•qu’on lira d’autre part — conseille à tous ses mem-
bres de contacter leurs députés respectifs afin
que la loi, sous sa forme actuelle, ne soit pas votée.
Comme on le voit, le projet de M. Géraud-Jouve
se heurte à de sérieuses protestations.
La Commission Presse-Radio -Cinéma de l’Assem-
blée Nationale va donc reprendre ce projet, discu-
ter les articles, examiner les amendements dépo-
sés qui étaient, à l'issue du débat, au nombre d une
cinquantaine, et nous aurons vraisemblablement
une nouvelle séance à la Chambre la semaine pro-
chaine.
Pour terminer, disons que de nombreuses per-
sonnalités de l’industrie assistaient à ces débats,
notamment MM. Weil-Lorac, délégué général de
la Confédération; Trichet, Viguier, Lussiez, Mollard,
Kamenka, Jean Dela'nnoy, Jacques Becker, Claude
Autant-Lara, Pierre Blanchar, François Périer,
Marcelle Géniat, ainsi que MM. Gérald Mayer, de la
Motion Picture Association, qui est arrivé à Paris
il y a quelques jours et M. Frank MacCarthy, dé-
légué de la M.P. A. en France.
INCIDENCES
La présence à la Chambre de ces deux person-
nalités américaines ne surprendra nullement car
I ainsi que nous l’avons déjà dit, les grandes com-
pagnies américaines seraient durement touchées
par une taxe à la sortie. U semble même qu elles
seraient décidées, si la loi Jouve était votée, à
abandonner le marché français et naturellement
à ne pas même discuter de la révision des accords
Blum-Byrnes.
Certains pourront s’en réjouir. Il n’est pas inutile
cependant de rappeler que le Gouvernement fran-
çais vient de signer des accords bi-latéraux avec le
Gouvernement des Etats-Unis, qui doivent être
ratifiés par l'Assemblée Nationale ces jours -ci et
qui comportent notamment des clauses se rappor-
tant aux sociétés américaines s’installant en
France.
*
* *
Vaut-il mieux traiter entre 1 industrie cinéma-
tographique américaine et l’industrie française, ou
vaut-il mieux attendre que les Pouvoirs Publics
décident, c’est-à-dire mettent l’industrie devant
des faits qui ne seront plus discutables? Nous pen-
chons franchement pour la première solution qui
entraîne peut-être une révision des problèmes ac-
tuellement posés et notamment Ta loi d’aide tem-
poraire au Cinéma, mais qui a ï’énorme avantage
de ne pas faire dépendre le Cinéma français des
marchandages diplomatiques. — Laurent Ollivier.
♦
M. G. JIF, Président de la
Fédération des distributeurs
Nous apprenons que M. G. Jif, membre du Co-
mité-Directeur de la Fédération des Distributeurs,
vient d’être nommé Président de la Fédération des
Distributeurs Français à la suite de la démission
de M. Lelong.
Georges Marchai et Micheline Presle écoutent les
conseils de leur metteur en scène, Marcel L'Herbier,
sur le plateau où se réalise actuellement
LES DERNIERS JOURS DE POMPEI
production Universalia de Salvo d’Angelo.
LE COMITE D’ACTION
CONTRE LE PROJET
GERAUD-JOUVE
Le Comité d’Action pour la Défense du Cinéma
Français Indépendant nous communique copie
de la lettre qu’il vient d’adresser à tous les
Parlementaires :
Monsieur le Député,
L’Assemblée Nationale va être incessamment sai-
sie des rapports établis par M. Géraud-Jouve, dé-
puté, au nom de la Commission de la Presse, sur
deux projets de loi relatifs à l'industrie cinémato-.
graphique.
J’ai l’honneur de vous informer que les Direc-
teurs des Cinémas français dans leurs Assemblées
générales syndicales de Paris. Lyon, Nice, Bor-
deaux, Toulouse, Marseille, etc., ont élevé leurs
protestations unanimes contre ces deux textes.
Le premier projet, tendant à modifier la loi
n" 46-2.360 du 25 octobre 1946, renforcerait les sanc-
tions existantes frappant les infractions aux déci-
sions réglementaires du CENTRE NATIONALE DU
CINEMA.
Il faut souligner que les sanctions applicables
depuis 1946 (Art. 16 de la loi précitée) comportent
déjà : 1" l’interdiction définitive d’exercer la pro-
fession; 2" des amendes au profit du TRESOR (20 %
du chiffres d’affaires annuel) ; 3° la fermeture de
l’entreprise pour la durée d’une année.
Ce sont ces sanctions en vigueur, dont la gravité
et le caractère exceptionnel dans la législation ré-
publicaine ne vous échappera pas, que le projet de
votre Commission de la Presse entend comxaléter
ir une disposition exorbitante.
Une autorité administrative (le CENTRE NATIO-
AL DU CINEMA est dirigé par un préfet nomme
m décret en Conseil des Ministres) détiendrait
pouvoir draconien d’ordonner la mise sous se-
aestre d’une entreprise avec attribution à son
durée du séquestre. ,
Cette disposition, qtii semble empruntée a la
législation des régimes politiques totalitaires, éta-
blirait un redoutable précédent pour I économie
française.
4
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»
Le second projet de loi n’apporterait pas iu Ci-
néma français l'aide escomptée, tout en infligeant
aux spectateurs un sacrifice inutile qui les con-
duirait à déserter les salles.
Ses dispositions essentielles consistent en effet :
1° à frapper les Cinémas d’une « surtaxe spé- :
ciale » attribuée aux producteurs de films;
2° réciproquement, a frapper les films d’une « taxe
de sortie » attribuée aux directeurs de cinéma.
Cet échange de prélèvements entre producteurs
de films et directeurs de salles se traduirait par
une opération blanche, donc inutile, si son montant
ne devait être longuement grevé, au passage, des
frais de gestion de deux « Fonds spéciaux » de
répartition, avec création de nombreux fonction-
naires officieux.
Ce projet est, lui aussi, assorti de sanctions dra-
coniennes (Art. 7) permettant par exemple la fer-
meture de la salle, par simple décision administra-
tive, en cas de retard dans le paiement de la Taxe.
Cette disposition, sans exemple dans la législa-
tion française, constituerait un précédent redou-
table pour l’ensemble des contribuables qui ne sont
pas en règle au jour dit avec leurs percepteurs.
Le Parlement n’a jamais accordé un tel pouvoir
discrétionnaire aux administrations de l’Etat, même
à celle des Finances.
Mais la conséquence la plus grave du Projet de
Loi serait que les tarifs d’entrée dans les Cinémas
devraient obligatoirement être majorés de façon sen-
sible (15 % pour les places populaires) au moment
même où s'affirme une politique générale de caisse
des prix.
Certes les tarifs des Cinémas ne correspondent
pas aux indices actuels puisqu’ils s’établissent au
coefficient 6 par rapport à 1939 ; et c’est là la rai-
son profonde de la crise du Cinéma français car,
placée dans de telles conditions de déséquilibré
entre les prix de fabrication (Coefficient 15) et les
prix de vente, aucune industrie ne pourrait sub-
sister normalement dans une branche quelconque
de l’économie nationale, même dans le secteur na-
tionalisé et subventionné.
Les circonstances présentes, d’ordre matériel
comme psychologique (diminution du pouvoir
d aehat, campagne pour la baisse) interdisent tou-
tefois pour l'instant toute augmentation du prix des
places.
Les Directeurs de Cinéma unanimes se refusent
à envisager une majoration des tarifs d’entrée,
même si elle devait être à leur seul profit, car le
public, de moins en moins nombreux depuis 1946,
abandonnerait complètement les salles.
Les spectateurs, au demeurant, n’ont pas à con-
sentir de sacrifices particuliers pour pallier les in-
suffisances professionnelles de certains producteurs
et les prodigalités de certains autres.
Notre COMITE D’ACTION soumet actuellement
à l’examen de la profession un plan d'ensemble,
dont l’application au Cinéma français (à défaut
d'une augmentation logique mais irréalisabie de
ses tarifs) de surmonter les difficultés présentes
par un effort de réorganisation intérieure soutenu
par les Pouvoirs Publics,
Il croit pouvoir demander au Parlement de ne
pas paralyser l'action professionnelle par l’adop-
tion néfaste de dispositions au caractère artificiel
et arbitraire.
J’ai donc l’honneur, au nom du COMITE D'AC-
TION, de vous prier de repousser les deux projets
de loi soumis à votre décision par la Commission
de la Presse (Rapporteur : M. Géraud-Jouve).
Veuillez agréer. Monsieur le Député, l'assurance
de ma haute considération.
Pour le COMITE d’ACTION :
Le Président.
Raymond LUSSIEZ.
>
UN APPEL
AUX DISTRIBUTEURS
INDEPENDANTS
cents francs le mètre pour un programme com-
plet de 3.000 mètres) ou se démettre et passer la
main à un trust d'Etat ou étranger.
Voilà les résultats de faillite où nous a conduit
la carence de la Fédération générale des Distribu-
teurs. On vous a divisés par des mesures vexa-
toires et à présent, on vous dresse contre l’exploi-
tation, mais il reste acquis que vous ne ferez rien
de durable sans son appui.
C’est un triste bilan pour 1948, mais il est temps
encore que les distributeurs français se ressaisis-
sent pour combattre par tous les moyens un pro-
jet de loi en instance d’être voté et qui signifie la
faillite à bref délai.
Vous êtes quarante distributeurs indépendants
qui représentez une force supérieure aux autres
distributeurs-producteurs, car vous exploitez plus
de cent films dans l’année et vous réalisez un chif-
fre d'affaires supérieur à deux milliards.
Distributeurs Français, Parisiens et Régionaux,
unissez-vous au sein d’un Comité d’Action, pour 1
mener une bataille commune avec toute l’exploi-
tation.
Max ROUHIER,
Représentant libre aux Indépendants
U.P.F., C.I.D., Lauzun.
LE QUOTA
EST MAINTENU EN VIGUEUR
Le Président du Conseil des Ministres, sur le
rapport de M. Robert Lacoste, ministre de l’In-
dustrie et du Commerce, des Ministres des Af-
faires étrangères, de l'Intérieur, des Finances,
des Affaires économiques et de la France d'Ou-
tre-mer, maintient provisoirement en vigueur le |
décret n° 46-1812 du 17 août 1946, relatif à
l’exploitation en France des films cinématogra-
phiques impressionnés, par décret du 23 juin ■
1948, publié au J. O. du 24 juin 1948 (page 6093). !
Rappelons que le décret du 17 août, qui ins-
tituait le quota à l’écran de quatre semaines
obligatoires sur 13 pour les films français, arri-
vait à expiration le 30 juin 1948.
♦
LE BUDGET DU C.N.C.
On sait que la subvention au Centre National
de la Cinématographie, prévue par la loi du
25 octobre 1946, relève du Ministère de l’Indus-
trie et du Commerce.
Pour 1948, la subvention demandée est de
32.894.000 fr., crédit inférieur à celui de 1947,
qui était de 55.800.000 fr., car on prévoit un
accroissement des recettes propres au C.N.C.
Par contre, une décision récente ayant confié
au Ministère de l’Industrie et du Commerce la
responsabilité du Festival de Cannes, 20.000.000
sont demandés à ce titre.
La Commission des Finances a réduit- d’un
million la subvention accordée au C.N.C., ce
qui porterait la subvention générale (Festival
de Cannes compris), à 51.894.000 francs.
Ces chiffres sont ceux, répétons-le, de la Com-
mission des Finances de l’Assemblée Nationale.
La discussion du budget, qui devait venir en
discussion mardi dernier, a été reportée, aussi
Jchnny Weissmuller et Acquanetta interprètes de
TARZAN ET LA FEMME LEOPARD.
(Cliché RKO.)
CONGRES
DE LA FEDERATION
Les journaux corporatifs ont publié, récem-
ment, une notice concernant le Congrès de la
Fédération Nationale des Cinémas Français, qu.
se tiendra à Dijon-Beaune, le 7 et 8 juillet 1948.
La Fédération Nationaîe des Cinémas Français
précise, à ce sujet, qu’il lui a été possible de
réviser les prix qui avaient été publiés récem-
ment pour ces manifestations.
C’est ainsi que le prix global a pu être ra-
mené à 2.950 fr. et peut être décomposé de
la manière suivante :
— Déjeuner du mercredi 7 à Dijon. . 750 fr.
— Banquet du mercredi 7 au soir à
Dijon 1.200 fr.
— Déjeuner du jeudi 8 à Beaune . . . . 800 fr.
— Transport Dijon-Beaune et retour. 200 fr.
Les directeurs ne désirant pas participer à
toutes les manifestations devront le préciser en
effectuant leur règlement, à la permanence : à
M. Maillard la Grande Taverne, à Dijon.
Le Programme
des Manifestations du
Congrès
Les congressistes auront à leur tête M. Tri-
chet, Président de la Fédération Nationale des
Cinémas Français; MM. Xardel et Pouradier-
Duteil, Vice-Présidents; M. Remaugé, Président
de la Confédération du Cinéma, etc...
Le mercredi 7 juillet, l’Assemblée générale
débutera par une séance de travail, après déjeu-
ner, les congressistes poursuivront l'étude de
leurs travaux.
Le soir, un grand banquet aura lieu à la Salle
des Etats du Palais des Ducs de Bourgogne
(Hôtel de Ville) auquel participeront toutes
les autorités du département.
Nous recevons de M. Max Rouhier, représen-
tant de plusieurs maisons indépendantes de dis-
tribution, l’appel suivant :
La plupart des distributeurs français indépen-
dants ignoraient jusqu’aux débats de mardi dernier,
à l’Assemblée Nationale, le détail complet du pro-
jet de loi sur une aide temporaire à l’Industrie
cinématographique, présenté par les rapporteurs I
des Commissions de la Presse et des Finances, MM.
Géraud-Jouve et Buron.
Les distributeurs sont à présent fixés définitive-
ment sur leur sort, ce sont uniquement eux, et
non les producteurs de films, comme on l’a insinué,
qui feront les frais de l’aide temporaire à l’Indus-
trie cinématographique.
La taxe de sortie de films perçue à la délivrance
du visa d'exploitation s’entend aussi bien pour les
films de long ou court métrage 100 % français
ou en version doublée, dont la présentation publi-
que aura lieu postérieurement à la publication de
la loi .
Cette taxe va frapper si durement des distribu-
teurs français indépendants qu’ils devront :apitu-
ler devant les exigences des finances qui seront en
droit d’exiger la bagatelle de 3.600.000 fr. (douze
ne serons-nous fixés sur la subvention accordée
au Centre National de la Cinématographie
qu’après les délibérations des Parlementaires.
♦
UN ARRÊTÉ DU C.O.I.C.
ANNULÉ
PAR LE CONSEIL D’ÊTAT
Le Conseil d’Etat statuant au contentieux,
en sa séance du 25 juin 1948, a annulé, sur le
recours du Syndicat français des Directeurs
de Théâtres cinématographiques, l’arrêté du 25
mai 1945, paru au J. O. du 31 du même mois,
concernant la réglementation des transactions
des entreprises cinématographiques.
L’arrêté du 25 mai 1945 émanait du C.O.I.C.
susvisé par le ministre de l'Information.
Au cours de la soirée du 7 juillet, deux
grandes « premières mondiales » seront pré-
sentées au public dijonnais. Ces deux uniques
représentations se dérouleront dans les deux
plus vastes salles de la ville (Darcy-Pal/vce et
Grande Taverne) . Plusieurs vedettes doivent
présenter ces deux films absolument inédits.
Ensuite, l'Amicale Centre-Est du Cinéma don-
nera une grande soirée dansante à laquelle assis-
teront les vedettes venues présenter les films.
Le lendemain, jeudi 8 juillet, les congres-
sistes se rendront à Beaune et visiteront les
Hospices et les diverses caves, puis ce sera la
réception au Caveau Beaunois et le « Dîner aux
Chandelles ».
Signalons enfin que des opérateurs de prises
de vues seront à Dijon et à Beaune et prendront
des vues du Congrès qui passeront dans toutes les
Actualités. — A. Bouldour.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
ISE
NOUVEAUX PALIERS POUR
L’IMPOT SUR LES SPECTACLES
EN VIGUEUR DEPUIS LE 19 JUIN
(Loi 48-978 du 16 Juin 1948 - J. O. du 17 Juin 1948)
Après la suppression du palier de la Taxe de produc-
tion, qui avait profité surtout à la Grande Exploitation,
la réforme actuelle allège surtout les taxes de la
Moyenne Exploitation . Mais rien n’a été fait pour les
Petites Salles qui font moins de 1 5.000 fr. par semaine.
Depuis plus d’un mois, nous tenions au cou-
rant nos lecteurs des modifications qui devaient
être apportées par la loi de Finance, aux pa-
liers de l’impôt sur les spectacles. Dans notre
lecture cette modification et le 17 juin, le J. O.
publiait la loi de Finance, d’où nous extrayons
les articles définissant le nouvel impôt sur les
spectacles.
Le nouvel Impôt sur les Spectacles
NOUVEAUX PALIERS
TARIFS
ANCIENS
PALIERS .
1
2
3
4
0 à
35.000 fr
2
5
8
10
De 0 à
15.000 fr.
35.001 à
100.000 fr
5
10
13
16
De 15.001 à
50.000 fr.
100.001 à
150.000 fr
8
13
18
22
De 50.001 à
1*20.000 fr.
Au-dessus
de 150.000 fr
10
18
22
26
Au-dessus de 120.000 fr.
n° 1262, du 5 juin, nous avions précisé que le
Gouvernement avait accepté la proposition de
M. Duchet, conseiller de la République, fixant
à 35.000, 100.000 et 150.000 les nouveaux paliers.
L’Assemblée Nationale a ratifié en seconde
Votre public aimera
L’AIGLE NOIR
«
EXPLOITANTS,
programmez-le
DISTRIBUTION : LUX-FILMS
EXTRAIT DE LA LOI N» 48-978 DU 16 JUIN 1948
PORTANT AMENAGEMENTS FISCAUX
Extrait du chapitre III
« Contributions Indirectes »
Article 39. — Les paliers de recettes hebdo-
madaires visés à l’article 474 du code des Con-
tributions Indirectes pour l’imposition des ciné-
matographes sont modifiés et fixés ainsi qu'il
suit :
Jusqu’à 35.000 fr.;
De 35.001 à 100.000 fr.;
De 100.001 à 150.000 fr.;
Au-dessus de 150.000 fr.
Article 40. — Il est ajouté à l’article 474 du
code des Contributions Indirectes, l’alinéa sui-
vant :
« Dans les communes ayant adopté le tarif
« n° 4, les conseils municipaux peuvent décider
« une réduction de 25 % du taux d’imposition
« en faveur des music-halls, spectacles de va-
« riétés et spectacles cinématographiques com-
« portant, dans leur programme, une partie
« d’attractions (numéros de variétés et d’orches-
« tre) dont la durée ne sera pas inférieure à
« vingt minutes ».
Ces deux articles ont ûne portée bien diffé-
rente.
Le second n’intéresse qu'un petit nombre de
salles donnant des attractions et n’allègera leurs
charges que dans la mesure où les municipalités
voudront bien utiliser la faculté de réduction
de 25 % du tarif 4 que l'Etat leur offre.
Plus important est l’article 39, dont l’applica-
tion est automatique, générale et immédiate.
Voici ci-dessus le nouvel impôt sur les specta-
cles :
Les réductions d’impôt que permettent les
nouveaux paliers sont calculées au premier ta-
bleau de la page suivante.
Ainsi, la détaxation oscille entre 600 fr. pour
les salles moyennes et 5.400 pour les grandes
salles.
Elle n’est donc pas très importante et ne
saurait à elle seule tirer le cinéma du marasme
actuel. Son plus grave défaut est de négliger
totalement les petites salles, qui font moins de
15.000 fr. par semaine et elles sont hombreuses,
surtout dans le Format Réduit.
Propos en marge...
... d’une supei production
internationale
de P. ALBERT (R.A.C.)
de P. de PERREGAUX (R I C.)
Jean-Louis Barrault - Bernard Blier
Hélène Perdrière - Louis Seigner
dans un film de
CHRISTIAN-JAQUE
D’HOMME A HOMMES
Distribution et vente pour le monde entier :
RÉALISATIONS D’ART CINÉMATOGRAPHIQUE
(R. A. C.)
DISIRIBUTION
Henri DUNANT ( Jean-Louis
BARRAULT) a reçu dans sa mansarde
de Belleville une visite inattendue :
le fils d'Eisa KASTNER (Serge
EMRICH) est venu lui signifier dure-
ment qu’il ne tolérerait pas que sa
mère dilapide sa fortune pour l’aider
dans ses projets... et qu’il n’adrr.et-
tait pas non plus qu’elle songe à
l’épouser, lui, un failli.
“Votre mère est très riche et je
suis pauvre - répond DUNANT - C’est
assez pour m’interdire les projets
que vous me prêtez... Je le regrette
d’ailleurs... Il m’aurait été agréable
d’avoir un fils comme vous !... ”
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
ÏRRAPHIE CCEC
9 b
La réforme des paliers profitera surtout aux
salles d'importance moyenne qui verront leurs
charges légèrement réduites, puisque sur 50.000
francs de recette brute, elles encaisseront en-
viron 400 fr. de plus une fois les programmes
payés.
Telle qu’elle est, cette détaxation doit être
considérée comme une marque de l'intérêt porté
au cinéma par l’Assemblée Nationale et surtout
le Conseil de la République.
Les pouvoirs publics commencent à décou-
vrir l'importance de notre industrie. Qu’ils en
soient remerciés.
i *
* *
La réforme actuelle vient compléter la ré-
duction de la Taxe de Production, au taux uni-
forme de 3,50 % (au Heu de 3,5 % jusqu’à
50.000 fr. et 12 % au delà), réduction que nous
avions annoncée dans notre n° 1253.
Cette diminution de taxe avait favorisé les
salles qui font plus de 50.000 fr. par semaine
et surtout celles qui font de grosses recettes.
Nous avons comparé le montant des impôts
prélevés avant la double détaxation et le mon-
tant des taxes payées dorénavant. Les différen-
ces pour quelques recettes types sont notées
dans le tableau ci-dessus.
La lecture de ce tableau nous révèle que c’est
la réduction de la taxe à la production qui pro-
duit les bénéfices les plus substantiels. Les gains
qu’elle procure sont d'ailleurs compensés pour
les grosses recettes par une élévation des som-
mes à payer au titre de l’impôt sur les spec-
tacles.
En effet, le chiffre qui sert de base au calcul
de cet impôt est obtenu en soustrayant de la
recette brute le montant de la taxe de Produc-
tion. Plus cette taxe est réduite, plus la somme
à soumettre à l’impôt sur les spectacles sera
élevée. C’est ce qui explique qu'à partir de
300.000 fr. environ l'amoindrissement de la taxe
de production soit trop important pour qu'un
bénéfice puisse encore être réalisé sur l’impôt
sur les spectacles. Au lieu d'être diminué, son
montant est augmenté d’une marge telle que la
détaxation réalisée par la réforme des paliers
et qui s’échelonne de 2.700 à 5.400, est nettement
dépassée.
C’est ce qui explique le signe « moins » qui
apparaît au tarif 4 pour 300.000 fr. et à tous
les tarifs pour un million,
Le gain total des deux réformes reste pour-
tant fort substantiel pour la grande exploita-
tion.
La moyenne n’obtient qu'un allègement mé-
diocre.
Pour la Petite, la (situation reste toujours an-
goissante, puisque les 4.000 exploitants de For-
mat Réduit et les 1.000 directeurs de petites
salles standard restent pratiquement en dehors
de ces détaxations.
Devant les avantages consentis systématique-
ment aux entreprises cinématographiques non
commerciales : foyers ruraux et autres, et le
maintien des impôts qui accablent les petits ex-
ploitants, nous sommes en droit de nous deman-
der si la politique actuelle du Gouvernement
n’a pas pour but de tuer la Petite Exploitation.
Jacques Lamasse.
MACARIO
comique italien du film
Comment j’ai perdu
ta guerre est à Paris
Nous avons déjà parlé du film étalien de la
Lux de Rome, distribué en France par Gray-
Film, Comment j’ai perdu la guerre, et dit tout
le bien que nous pensions de cette réalisation
Au cours d'une charmante réception, il nous
a été donné d’approcher la vedette de cette
production, l'acteur italien Macario.
De gauche à droite : M. Gurgo-Salice, Directeur
de Lux-Film; Macario et M. A. d’Aguiar, Directeur
de Gray-Film, qui distribue
COMMENT J’AI PERDU LA GUERRE.
Dans Comment j’ai perdu la Guerre, qui s'est
appelé également Sept Ans de Malheur, il per-
sonnifie un italien moyen qui est entraîné con-
tre son gré dans la guerre, tantôt contre les
Allemands, tantôt contre les Américains. Une
note comique, souvent satirique, domine le 31m.
Vedettes en vacances
EDWARD G. ROBINSON
arrive à Paris
Le célèbre acteur américain Edward G. Robinson, accompagné de son fils, vient d’arriver à Paris.
L 'inoubliable interprète de Toute la Ville en parle, Assurance sur la Mort, Night has a Thousand Eyes
qu'il vient de tourner pour Paramount et qu’il considère comme l’une de ses meilleures créations, et de
tant d’autres films retentissants, compte séjourner à Paris trois semaines. Il se rendra à Londres et
reviendra chez nous début août afin de passer quelques jours dans le Midi.
1- ~ Edward Robinson et son fils arrivent à Orly où Mme Robinson, qui les avait précédés chez nous, est
venue les accueillir à leur descente d’avion.
2- — De gauche à droite : M. Walter Jacks, adjoint de M. Joseph Westreich de Warner Bros.; Mme Robin-
son. Edward Robinson et Jean Redon de la Warner Bros.
3. — De gauche à droite : M. John B. Nathan, Directeur général de Paramount pour l’Europe, Pat Purcell,
Mme Robinson, Edward, Robinsop, Jacques Plupkett et Etienne Degcombey, Directeur général d'Uni-
versal pour la France,
Réductions obtenues par la modification des paliers
RECETTES BRUTES
REDUCTION SUR LES TAXES A PAYER
Tarif 1 %
Tarif 2 %
Tarif 3 %
Tarif 4 %
Jusqu'à 15.000 fr
35.000 fr
50.000 fr
100.000 fr
120.000 fr
150.000 et au-dessus
600 = 46 %
600 = 29
2.100 = 35 %
2.100 = 27 %
2.700 26 %
Aucune
1.000 = 36 %
1.000 = 23 %
2.500 = 23 %
2.500 - 19 °i<
4.000 = 22 %
modification
1.000 = 26 %
1.000 - 18 %
3.500 = 23 %
3.500 = 19 %
4.700 =- 19 %
1.200 = 25 %
1.200 - 16 %
4.200 = 23 %
4.200 — 18 %
5.400 = 17 %
Réductions de taxes obtenues depuis le rr Mai 1948
RECETTES
TYPES
GAIN SUR
LA TAXE
A LA
PRODUCT.
GAIN SUR L’IMPOT
SUR LES SPECTACLES
GAIN TOTAL
Tarif 1
Tarif 2
Tarif 3
Tarif 4
Tarif 1
Tarif 2
Tarif 3
Tarif 4
20.000 fr.
0
129
215
215
258
129
215
215
258
40.000 fr.
0
600
1.000
1.000
1.200
600
1.000
1.000
1.200
70.000 fr.
1.700
991
1.305
1.572
1.881
2.691
3.005
3.272
3.581
300.000 fr.
21.250
575
175
25
— 1.080
21.825
21.425
21.275
20.170
1.000.000 fr.
80.750
— 5.375
-10.535
- 13.065
- 15.595
75.375
70.215
67.685
65.155
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cxxxxxxxxxxzxxxxxxxxxxxi
IMPORTANT JUGEMENT SUR LES
DROITS DE LA
En février dernier, les Actualités cinématogra-
phiques Eclair-Journal consacraient un bref re-
portage filmé à l’incendie des Magasins généraux
de Charenton, où furent détruits une grande par-
tie des dons américains du Train de l'Amitié.
Ce reportage était accompagné du commen-
taire suivant :
Si cet incendie est un symbole, c’est bien celui
de l’impéritie et de la négligence réduisant à
néant tant de bonne volonté, de sacrifices et
de générosité.
Si la catastrophe est accidentelle, c’est bête
à pleurer.
S’il y a eu malveillance, on est porté à se
demander si le but criminel n’était pas de mas-
quer des pillages ou des malversations.
Dans un cas comme dans l’autre, c’est une
grave atteinte au prestige de la France à l’étran-
ger et tout spécialement aux Etats-Unis.
Rien de plus. Rien de moins.
L’Entr’aide Française s’est sentie visée. Se sen-
tant visée, elle s’est estimée diffamée.
Elle a assigné, par voie de référé, demandant
que la partie de la bande d’actualités relative
au Train de l’Amitié « soit saisie ou tout au
moins que la partie relative aux faits ci -des-
sus énoncés soit coupée et ce avec l’assistance
du commissaire de police et de la force armée
si besoin est ». •
L’Efntr’aide Française obtint gain de cause pat-
une ordonnance de référé du 13 février. Forte
de cette ordonnance, elle alerta toutes ses orga-
M. SPYROS SKOURAS
PRÉSIDENT DE LA FOX
DEVIENT
DOCTEUR EN DROIT
Homme d’affaires parmi les plus actifs diri-
geants de grandes entreprises et philanthrope
connu en Europe comme en Amérique pour l’ai-
de qu’il a apportée aux œuvres de secours de
M. Spyros Skouras assis à l’extrême droite.
guerre et à la Croix-Rouge, M. Spyros P. Skou-
ras, Président général de la 20th Century-Fox
Film Corporation, a marqué une nouvelle étape
de son existence laborieuse en devenant Doc-
teur en- Droit de l’Université de Boston.
Ce trait nouveau complète le parfait portrait
du « self-made man » américain offert par
M. Skouras. Son inlassable activité, couronnée
de succès dans les branches les plus diverses,
a fait de l’ancien garçon de courses d’un hôtel
de Saint-Louis, grâce à son travail et à sa
valeur, l’homme qui arriva à contrôler 564 salles
de spectacles et qui fut appelé à la tête d’une
des premières firmes mondiales de cinéma.
PRESSE FILMEE
nisations locales et réclama symboliquement la
coupure du sujet incriminé.
Eclair-Journal entama aussitôt une procédure
d’appel, tant pour réserver ses droits que pour
s’élever contre une décision qui mettait en cause
de la façon la plus nette le principe même de
la liberté de la Presse dont la Presse filmée
n'est qu'une branche utilisant un moyen d’ex-
pression autre que l’imprimé.
La Chambre des référés de la Cour d’Appel
de Paris, par son arrêt du 11 juin dernier, après
avoir déclaré recevables et fondés l’appel de
la Société Eclair-Journal et l'intervention de
la Chambre syndicale de la Presse filmée, a
infirmé l’ordonnance du juge des référés, avec
des considérants où il est dit en particulier :
Que le juge des référés prescrit une mesure
qui touche au fond du droit, préjuge la solution
du litige et fait même disparaître la matière
du procès.
Qu'il a donc outrepassé les limites que l’ar-
ticle 809 du Code de Procédure civile fixe à sa
compétence,
Que le premier juge était incompétent pour
ordonner la mesure qu’il a prescrite.
Cet arrêt, appelé à faire jurisprudence, fixe
un important point de droit en matière de presse,
puisqu’il interdit désormais aux juges de référés
toute mesure de suppression, de suspension ou
de coupure, ce qui sauvegarde la liberté de la
Presse filmée, par l’image et le commentaire
parlé, en soustrayant ce mode d’expression à
une procédure expéditive et, en fait, arbitraire,
ainsi que l’arrêt de la Cour d’Appel la définit.
4
Remise des prix
aux lauréats de la dernière
Biennale de Venise
Tout dernièrement, dans les somptueux salons
de l’Ambassade d’Italie, S.E. M. Quaroni a remis
les prix de la VIH" Biennale de Venise (1947).
Etaient présents les « lauréats »: MM. Maurer,
délégué de l’.E.D.I.C., société de production de
Monsieur Vincent (diplôme); Pierre Fresnay, qui
obtini le prix de la meilleure interprétation mas-
culine (médaille d’or); de Venloo, producteur
du Quai des Orfèvres (diplôme) ; H. -G. Clouzot,
à qui fut décerné le prix de la meilleure mise
en scène (médaille d’or); Mme Jacoupy, de la
société « Ecran Français », productrice de Far-
rebique (médaille d’or); M. Kamenka. produc-
teur des Frères Bouquinquant (diplôme), Henri
Langlois, Secrétaire général de la Cinémathèque
Française (médaille d'argent) ; Claude Autant-
Lara, réalisateur du Diable au Corps (diplôme);
Louis Cuny, producteur-réalisateur du court
métrage Matin de France (médaille d'argent) ;
Mme Cottet, de la Coopérative Générale du Ciné-
ma, productrice de La Rose et le Réséda (mé-
daille d’argent) ; J. -K. Raymond-lVIillet, produc-
teur-réalisateur de L’Ennemi Secret, Télévision
Œil de. Demain, Gens et Coutumes d’ Armagnac.
Le Tennis (une médaille de bronze et trois di-
plômes) ; Jean Painlevé, réalisateur du documen-
taire Le Vampire (médaille de bronze) ; Yves
Cousteau — représenté — réalisateur de Pay-
sage du Silence (médaille de bronze) ; Lavorel,
de la société « Le Monde en Image », produc-
trice de A l’assaut de la Tour Eiffel (diplôme).
Invités également à cette cérémonie, nous
avau,; remarqué de nombreuses personnalités,
parmi lesquelles : MM. Louis Joxe, Directeur
général aux Relations Culturelles; Fourré-Cor-
meray. Directeur général du Centre National.
SORTIE A PARIS DE
«HONNI SOITQUI MAL Y PENSE»
A l’occasion de la Grande Saison de Paris, le
Marignan et le Marivaux présenteront le nou-
veau film RKO de Samuel Goldwyn Honni soit
qui mal y pense ( The Bishop’s Wife).
On se souvient que Honni soit qui mal y pense
Cary Grant et Loretta Young dans HONNI SOIT
QUI MAL Y PENSE. C’est un film Samuel
Goldwyn-RKO.
a eu l'honneur d’être choisi pour la Royal Com-
mand Performance ét projeté devant Leurs
Majestés, George VI et Elisabeth d’Angleterre.
Comédie fantaisiste d’une extrême délicatesse,
où l'humour le plus nuancé s’unit sans cesse à
l'émotion, Honni soit qui mal y pense est inter-
prété à merveille par trois grandes vedettes de
l’écran : Cary Grant, Loretta Young et David
Niven. La réalisation est de Henry Koster.
Exceptionnellement, ce film passera du 7 au
13 juillet dans ces deux salles en version origi-
nale, puis continuera en version française.
f
“D'HOMME A HOMMES”
patronné par l’O.N.U.
Le Conseil de l’Organisation des Nations Unies
(O. N. U.) a décidé dans sa séance du 5 juin d’ac-
corder son patronage officiel à D’Homme à
Hommes, dont Christian-Jaque poursuit active-
ment la réalisation, en désignant cette super-
production (inspirée, comme on le sait, de la vie-
prodigieuse d’Henri Dunant, fondateur de la
Croix-Rouge), sous l’appellation suivante :
« film de coopération internationale ».
♦
UNE DIFFICULTÉ AVEC LE COMITÉ
DU FESTIVAL DE LOCARNO
Ayant procédé à la sélection des films fran-
çais destinés au Festival de Locarno, le Comité
français de choix, créé par la Confédération
nationale de la Cinématographie où sont repré-
sentées les diverses branches de l’Industrie et
la Critique) a éprouvé quelque surprise à trou-
ver au programme du Festival deux films qu’elle
n’avait pas désignés... Tout en reconnaissant
pour légitime l’intervention de la Commission
d’organisation (suisse) du Festival, le Comité
français a demandé que les trois films qu’elle
avait désignés soient portés au programme.
Il a décidé, en outre, de ne siéger, à l’avenir
que pour les Festivals que s'engageraient à
adopter ses recommandations. — P. M.
♦
M. PERIN QUITTE LE CENTRE
Le Directeur général du Centre National de
la Cinématographie communique :
M. Périn, détaché au Centre National en qua-
lité de Sous-Directeur de l’Administration Gé
nérale, est muté à l'Organisation Européenne
de Coopération Economique.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
rm
kJ k
L’EX
OIT ATION
Milton Schwarzwald, directeur de la musique aux
studios Universal-International, vient d’adresser à
Miklos Rosza, le diplôme de l'Oscar 48, remporté
pour sa magnifique partition musicale de A DOUBLE
LIFE, qui valut à Ronald Colman, l’Oscar de l'inter-
prétation masculine. (Cliché Universal.)
L’AIGLE NOIR
le film qui fait
des recettes
SENSATIONNELLES
DISTRIBUTION : LUX-FILMS
4» Plusieurs grandes salles de province viennent
de transformer leurs installations visuelles et
sonores. Ce sont, notamment Ambiance et Z’A.B.C.
à Lyon; le Family à Bron, qui ont installé un
équipement complet Actuacolor des Ets Charlin.
Notons aussi la salle Saint-Meer, à Cancale,
équipée avec l’Actuacolor des Ets Charlin, et
des salles de Lillers, l’Ile d’Yeu, Carhaïx.
ALGERIE ü”«
La baisse sensible des recettes ressentie de-
puis plusieurs mois s’accentue encore aux ap-
proches de la saison chaude.
Néanmoins et avec assez de persévérance nos
exploitants affichent des programmes intéres-
sants qui se révèlent assez peu productifs côté
recettes.
Seules quelques salles et notamment l'A.B.C.,
le Colisee et I’Empire maintiennent leur stan-
ding de recettes. L’Empire, le nouveau fleuron
du Circuit Seiberras est très fréquenté parce
que luxueux, très confortable et doté d’une
acoustique parfaite. Programmée judicieusement,
cette salle a présenté ces dernières semaines :
Le Corbeau, Rendez-vous à Paris, Les Vertes
Années, L’Honorable Monsieur Sans-Gêne, La
Vallée du Jugement, Deux Sœurs vivaient en
Paix , et enfin Mademoiselle Crésus.
De son côté, le Circuit Isly-Films fait très
souvent alterner cinéma et tournées théâtrales
dans ses principales salles.
Les films présentés aux Colisee, Vox, Plaza
d’Alger, Rex et Colisee d’Oran, de Constantine,
du Maroc et de Tunisie sont pour ces dernières
semaines : Une Belle Garce, Les Aventures des
Fieds Nickelés, Helzzappopin, Carré de Valets,
Beihsabée, Les plus Belles Années de notre Vie,
Pari' 1900, L’Amour vint en Dansant, Carnegie
Hall, Cargaison Clandestine, Bichon, Les Jeux
sont faits, Après l’Amour, Correspondant 17,
Gilda. Trafiquants de la Mer, Traquée, Mademoi-
selle s’amuse, Enamorada, etc...
La quadruplette A. B.C. -Paris-Musset-La Per-
le que dirige MM. VANONI et NEVEUX, pour-
suit sa politique des « quatre salles sortant le
même film ».
Très recherchée, car elle permet d’épuiser
dans une même semaine la première vision sur
POITIERS
Le Comœdia (ex-théâtre municipal), situé place
d’Armes, et que dirige M. F. BREMOND, va pro-
chainement fermer ses portes pour une durée
de six mois.
D’importants travaux seront effectués sous la
direction de MM. de Montaut et Gorska, archi-
tectes spécialistes, qui permettront de doubler
ou presque le nombre des places. Une scène très
vaste permettra de recevoir les plus importantes
tournées.
Comœdia sera ainsi, à sa réouverture, la salle
la plus vaste et la plus moderne de la ville.
Avant la guerre, Poitiers comptait trois ciné-
mas ;. Castille, Comœdia et le Majestic. Cette
dernière salle qui, dès l’arrivée des troupes
d’occupation, fut réquisitionnée, devait être com-
plètement détruite lors du bombardement du
13 juin 1944.
Depuis la Libération, deux salles ont été cons-
truites, le Régent, rue Carnot et le Madeleine,
avenue de la Libération. Une troisième, petit
cinéma de patronage, fut entièrement transfor-
bée et équipée de façon moderne.
Un sixième cinéma verra-t-il le jour ? Le
Majestic ne pouvant être reconstruit sur son
ancien emplacement, un projet, prévoyant la
construction d’une salle de mille fauteuils, a
forte détaxation se fait
plus en plus nécessaire
Alger, cette sortie n’est pas accessible à tous
les distributeurs, car elle nécessite la fourniture i
de quatre copies par film.
Très éclectiques, MM. Vanoni et Neveux ont
présenté ces dernières semaines : Les Raisins
de la Colère, Vivre en Paix, Monsieur Verdoux,
La Grande Maguet, Deux Nigauds démobilisés,
La Voleuse, Le Chant de Bernadette, Une Vie
Perdue, Lame de Fond et International Lady.
Pour la prochaine saison, « les quatre salles »
se sont déjà assurées d’importantes productions
françaises et américaines.
Les autres salles de première vision d’Alger
font tandem : Olympia avec le Trianon, le Splen-
did avec le Cameo, le Marignan avec le Rio.
L’Olympia-Trianon a présenté : La Dernière
Chevauchée, Brève Rencontre, Angoisse, Singa-
pour. César et Cléopâtre, Passion du Docteur
Honer, Amant sans Visage, Caravane, Les Bour-
reaux meurent aussi, Feux Croisés.
Le Splendid-Cameo : Les Nuits Ensorcelées,
Fleur de Pierre, Diamant de Cent Sous, Divorce
de Lady X, Emile l’Africain, La Blonde Incen-
diaire, Dahlia Bleu, Panique, Aloma Princesse
des Iles, Franc Jeu, L’Enfer * de la Jalousie et
Tendre Symphonie.
Le Marignan-Rio : Tempête sur Lisbonne,
L'Aigle Noir, Overlanders, Mandrin, A chacun
son Destin, L’Evadé de l’Enfer, Le Poids d’un
Mensonge, Brazil.
Une nouvelle augmentation du prix des places
ayant été autorisée, les recettes se sont mainte-
nues à un certain niveau, mais le nombre des
entrées a fortement diminué.
A notre avis, et nous nous rencontrons sur ce
point avec la majorité des exploitants, le salut
existe uniquement dans une sérieuse révision
des taxes d’Etat et communales.
Espérons que nos dirigeants financiers le com-
prendront à temps. — François Mari.
Transformation
du cinéma COMŒDIA
été mis à l’étude. Cette salle, qui serait cons-
truite sur un terrain nu au centre de la ville,
mais qui n’a pas encore été définitivement choisi,
sera dotée de tous les perfectionnements de la
technique moderne.
La direction du Pax n’envisage, cette année,
aucune transformation essentielle. Cette salle
située rue des Feuillants, avait subi divers
aménagements importants l’été dernier, qui en
firent l’égale des plus grandes, tant du point
de vue son, que visibilité et confort.
L'abbé GUILBAUD, que nous avons récem-
ment rencontré, nous a confirmé, ce qui était à
prévoir, qu’une légère baisse de recettes avait
été enregistrée avec le retour de la belle sai-
son. La foire de Poitiers, qui s’est tenue récem-
ment du 14 au 23 mai, a accentué cette baisse,
du moins pour la salle de la rue des Feuillants.
Quant à la saison d’hiver, les meilleures re-
cettes furent enregistrées avec Le Chant de Ber-
nadette (première vision), 3.774 entrées; Robin
des Bois, Démon noir (première vision). Les Clés
du Royaume, Le Grand Bill (première vision) et
Les Mille et une Nuits.
Aucune fermeture annuelle n’est actuellement
envisagée au Pax. — P. Renault.
PATHÉ CONSORTIUM CINÉMA PRÉPARE UNE
INCOMPARABLE SÉLECTION de GRANDS FILMS
dont voici déjà quelques titres : AUX YEUX DU SOUVENIR, L’INCONNU D'UN SOIR, SCANDALE, LE PAIN DES PAUVRES, FANTOMAS CONTRE FANTOMAS,
SERMENT SOLENNEL (titr. prov.), L’HOMME D’OCTOBRE et deux productions hors classe en technicolor : THE RED SHOES et BLANCHE FURY (titr. prov.)
Les Films GIBE viennent de donner le premier
tour de manivelle de cette réalisation qui est déjà
considérée comme susceptible de marquer une date
importante dans l'histoire de l’industrie cinémato-
graphique.
Ce film réalisé par Jean DELANNOY aura pour
principaux interprètes : Michèle MORGAN. Jean
MARAIS, Jean CHEVRIER, Colette MARS, ainsi
que bien d’autres artistes de grand renom qui
seront engagés définitivement lorsque paraîtront
ces lignes.
Il est certain que cette production qui nous per-
mettra de revoir Michèle MORGAN tourner en
FRANCE pour la première fois depuis la « SYM-
PHONIE PASTORALE » connaîtra partout un véri-
table triomphe et s’il faut en fournir la preuve
qu'il nous suffise de dire que « AUX YEUX DU
SOUVENIR » a déjà été choisi pour sortir en exclu-
sivité dans le plus fameux tandem de PARIS, le
« Marignan » et le « Marivaux », où elle débutera
au mois de Novembre.
(Production LES FILMS GIBE).
*
ON TOURNE « SCANDALE »
René LE HENAFF met actuellement en scène
aux Studios FRANCŒUR cette comédie policière
d’un genre absolument nouveau réunissant : Paul
MEURISSE, Odette JOYEUX qui ne cache pas son
plaisir de revenir à l’écran avec un sujet qui la
passionne vraiment, Philippe LEMAIRE, DUNAN,
Philippe OLIVE, Marcel PERES, LUPOVICI et
Jacqueline PIERREUX.
Rapide, mystérieux, dynamique, ce film n'est
point une banale histoire de gangsters, car on a
su y laisser une place importante aux scènes d’hu-
mour et de sensibilité telles que les aiment les
spectateurs afin de procurer ainsi une agréable
détente au cours de cette histoire que ne désavoue-
raient pas les auteurs les plus réputés des romans
d’aventures policières.
(Production S. U. F.)
*
THYDE MONNIER VIENT ENFIN A L’ECRAN
AVEC « LE PAIN DES PAUVRES »
On connaît la prestigieuse carrière d’écrivain de
Mme THYDE MONNIER devenue rapidement célè-
bre grâce aux oeuvres passionnantes se déroulant
en PROVENCE et sur les côtes méditerranéennes.
Dans quelques jours, son livre le plus connu,
le plus aimé aussi « LE PAIN DES PAUVRES »
va débuter au cinéma grâce aux prises de vues
d’extérieur qui dureront plusieurs semaines, car
il n’y aura que peu de scènes en studio afin de
respecter l’atmosphère du roman.
Les premiers interprètes engagés ne sont autres
que Charles VANEL et Henri VIDAL dont la
réputation de jeune premier s’affirme chaque jour,
Pour ne point disparaître dans une sélection
d’artistes de premier ordre comme Raymond ROU-
LEAU, Claude DAUPHIN, Catherine FONTENAY,
Robert BERRI, René GENIN, il fallait trouver une
vedette toute jeune encore, sachant chanter et
danser en plus de ses dons de comédienne; après
de multiples essais, c’est une nouvelle venue qui
a réuni tous les suffrages : NADIA GRAY.
Se passant dans les milieux du music-hall, cette
réalisation sensible, émouvante, sincère montrera
que la vie privée d'une grande vedette de music-
hall n’est pas toujours ce que le public peut croire
et qu’elle n’échappe pas aux soucis de l’existence.
Les prises de vues très avancées se poursuivent
sous la direction d'Hervé BROMBERGER et tous
ceux qui ont eu l’occasion d’assister à quelques
projections des scènes réalisées ne tarissent pas
d'éloges sur la charmante NADIA GRAY qui s'avère
comme l’un des plus grands espoirs de l’écran.
(Production ARTA FILMS.)
« L’HOMME D’OCTOBRE »
A REMPORTE L’OSCAR ANGLAIS
On sait que John MILLS a été désigné lors d'un
grand référendum public comme étant le meilleur
acteur britannique 1948 et qu'il reçut la classique
statuette témoignant de son immense popularité.
John MILLS est la vedette avec Joan GREEN-
WOOD de « L’HOMME D'OCTOBRE », film réalisé
d’après le roman policier qui a enregistré l'an
passé les plus fortes ventes en librairie. Cette pro-
duction dans laquelle le mystère et la psychologie
tiennent une place prépondérante est l’une des
plus curieuses et des plus passionnantes de l’écran.
(Sélection VICTORY FILMS de J. ARTHUR RANK
Organisation LTD).
« FANTOMAS CONTRE FANTOMAS »
Nous pourrons donner d’ici peu de plus amples
renseignements sur cette réalisation dont le titre
à lui seul est tout un programme.
Tous les spectateurs aiment les œuvres dans les-
quelles se mélangent adroitement l’aventure, le
drame, l'amour et les situations énigmatiques.
FANDOR, JUVE et FANTOMAS vont encore se
trouver aux prises et se livrer à un duel sans merci
pour permettre aux exploitants de réaliser de splen-
dides recettes.
(Production LATINO FILMS-CONSORTIUM CI-
NEMA.)
Une scène de « SERMENT SOLENNEL »
retraçant une attaque dans le bled.
*
DEUX GRANDES PRODUCTIONS
EN TECHNICOLOR
Les échos qui viennent de Londres où l'on ter-
mine le montage de « THE RED SHOES » permet-
tent d’affirmer que cette production est l’une des
plus sensationnelles qui ait été réalisée en ANGLE-
TERRE.
Seule la couleur pouvait permettre la réalisation
d’un film où danseuses en titre et ballerines en
travesti tiennent une place importante dans une
histoire qui nous permettra de retrouver la char-
mante LUDMILIA TCHERINA qui fit une magni-
fique création dans le film de CHRISTIAN JAQUE
« UN REVENANT ».
A ses côtés, Anton WALBROOK, Marius GORING,
Moira SHEARER, Léonide MASSINE, Robert HELP-
MAN, Albert BASSERMAN. Esmond KNIGHT, ont
mis tout leur talent dans l’interprétation de cette
œuvre passionnante qui connaîtra un succès fou-
droyant dès son apparition sur les écrans français.
Quant à « BLANCHE FURY » (titre également
provisoire), c’est notre compatriote Marc ALLE-
GRET qui l’a réalisé après avoir choisi ce sujet
parmi bien d’autres, car il fut séduit par le côté
âpre, violent, passionné des personnages principaux
à qui le sujet ne peut, du reste, accorder aucune
concession pour une vie moins agitée.
Deux très grands acteurs animent l’histoire de
cette Blanche FURY qui portait le malheur avec
elle : Steward GRANGER, le meilleur jeune pre-
mier d’outre-Manche, et la prestigieuse Valérie
HOBSON, grande dame de l’écran. Il est certain
que ces deux films dont la réalisation en couleurs
est admirable séduiront tous les publics grâce à
la perfection de leur mise en scène et à la qualité
de leur sujet.
(Sélections VICTORY' FILMS de J. ARTHUR RANK
Organisation LTD.)
LOUEZ PATHE CONSORTIUM CINEMA
« AUX YEUX DU SOUVENIR »
MARQUE LE RETOUR DE MICHELE MORGAN
DANS LES STUDIOS FRANÇAIS
Alfred ADAM, Gabrielle FONTAN. C’est la célèbre
vedette italienne Etti PAROO qui incarnera le
premier rôle féminin avec tout son charme et
son talent.
La mise en scène sera de M. CAPUANO considéré
comme l’un des meilleurs techniciens européens.
La Production saura garder toute l’émouvante
sobriété d’un livre sincère et nous ramènera dans
la grande tradition des œuvres célèbres du Midi
dont tous les publics gardent encore un magnifique
souvenir.
(Production PATHE-ITALIA et I.C.I.)
-K
« L1NCONNU D’UN SOIR » VA NOUS REVELER
UNE NOUVELLE ETOILE
DE PREMIERE GRANDEUR : NADIA GRAY
QUELQUES NOUVELLES
DE « SERMENT SOLENNEL » (Titre provisoire)
Nos lecteurs se souviennent qu’il y a quelque
temps George RAFT séjourna dans notre capitale
avant de se rendre aux confins de la Mauritanie
où furent tournés les extérieurs d’une production
dont les réalisateurs, dans un louable souci d’exac-
titude, ne voulaient pas enregistrer les grandes
scènes d’action et d’aventures ailleurs que dans
la région exacte où se situe l’action.
Parvenues à HOLLYWOOD il y a quinze jours,
les premières séquences ont enthousiasmé les tech-
niciens américains, car les légionnaires, goums et
tabor sont authentiques et les grandes scènes de
bagarre ont été vécues avec une intensité qui frôla
de bien près la réalité.
Dans quelques jours, « SERMENT SOLENNEL »
va prendre possession des immenses plateaux qui
lui ont été réservés, et l’on peut affirmer d’ores et
déjà que cette production ne le cédera en rien
aux films d’aventures les plus extraordinaires et
les plus passionnants que nous ayons pu voir jus-
qu’à ce jour. (Prod s.N. PATHE-STAR FILM.)
Lorsque fut prise cette photo de « LA SYMPHf NIE
PASTORALE », Michèle Morgan et Jean Delannoy
se doutaient que l’écran leur réservait une seconde
rencontre « AUX YEUX DU SOUVENIR ».
d(j? fi[
oudroyawt de A
Voici /e £ premières sorties Sur Part
MARi<2NAN
MARiVAtO<#
Un filin de
SAMUEL GQLQWyM
avec
CA&y £RANt
LORETTA yoUÜG
david ni Ven
madeleine
(3
Vit
Mh -film de
FRANK CAPRA
avec
Mme$ SteWart
6AU MONT-PALACE
REX
le dernier •fil Ha
de John ford
avec
HENRY FONDA
SHIRLEY TEMPLE
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Ek léchhicolor
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12
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CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE
DE NOUVEAUX BILLETS DE
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L’UNION DES PRODUCTEURS
DE FILMS
Présente sa nouvelle
sélection 1948
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LE SOLEIL
LEVERA
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Production ENIC de Rome
une interprétation magnifique
et humaine dans un cadre réel
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un film de classe
internationale !
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de Films
11, Bd DE STRASBOURG, PARIS - Prov. 63-10 et 11
EXCLUSIVITÉ DES VENTES POUR TOUTES
RÉGIONS, AFRIQUE DU NORD ET
COLONIES.
Le Centre National de la Cinématographie,
en accord avec l'Administration des Contribu-
tions Indirectes, informe MM. les Directeurs de
salles de cinéma qu'à partir du l'er juillet 1943
la location des places pourra être pratiquée
comme suit :
o) Soit avec des séries de billets distinctes
pour chaque prix réservées à chaque séances,
comme par le passé;
b) Soit avec une seule série de billets, par
prix de places, qui pourra être utilisée pour
toutes les séances de la semaine cinématogra-
phique.
Ce billet spécial de location portera, en plus
des indications 1 églementaires (nom de la salle,
nom de la ville, catégorie et prix de place, etc.)
l'indication de chaque jour de la semaine et
des séances.
Avec ce billet, la location pourra se faire du
mercredi matin au mardi soir pour n’importe
quelle séance de la semaine cinématographique.
La personne préposée à la location pratiquera
de la façon suivante :
Au moment de la location, il sera détaché
du rouleau le billet correspondant au prix de
la place choisie. Le jour et la séance pour
lesquels ce billet aura été vendu seront rayés
d’un trait au crayon de couleur. Le numéro du
fauteuil sera porté au dos avec la date â la-
quelle le billet sera utilisé.
Tenue du carnet de location. — A tous les
directeurs de cinéma désirant opérer la loca-
tion des places suivant ce système, le Centre
National de la Cinématographie délivrera gra-
tuitement un carnet de sorties de billets-lo-
cation.
Ce carnet comportant 100 pages avec dupli-
cata sera tenu de la façon suivante journée
par journée.
Avant de commencer la location, porter dans
la colonne « Catégories » l’indication des dif-
férentes places (orchestre, balcon, réservée, etc.).
Dans la colonne « Numéros de départ ». porter
le premier numéro de billet qui sera délivré.
Dans la colonne « Prix », porter en regard
de chaque catégorie de place le prix de la place.
Après la clôture de la location de la journée,
porter dans la colonne « Numéros de départ
journée suivante » le premier numéro de billet
à délivrer pour la journée de location suivante.
Porter ensuite le nombre de billets délivrés
dans la colonne « Nombre de billets » et dans
la colonne « Montant » le total par catégorie
des espèces encaissées.
Le nombre de billets délivrés s’obtient faci-
lement par simple soustraction entre le numéro
de départ de la journée suivante et le numéhb
de départ.
Répartir ensuite, d’après les différents plans
de location de la semaine, le nombre de billets
vendus dans la journée, par séances en face
de chaque jour dans le tableau du bas, en indi-
quant en face de chaque jour la date corres-
pondante.
Avis important. — Quel que soit le mode de
location utilisé, s’il est perçu une prime de
location, le montant de cette prime doit figu-
rer sur le billet.
Pour toute commande de billets, MM. les
Directeurs de salles voudront bien indiquer sur
leur commande : « Location gratuite » ou « Lo-
cation 2 fr. » ou « Location 3 fr. » suivant
le cas.
Le maximum qui peut être perçu au titre de
prime de location est de 3 jr. (arrêté n° 18.703
du 14 novembre 1947).
CONGE
SUPPLEMENTAIRE AUX
MÈRES DE FAMILLES
Les Services Sociaux du Centre National atti-
rent l’attention particulière de MM les Em-
ployeurs sur la nouvelle loi en date du 8 juin
1948, J. O. du 9 juin 1948, complétant l’arti-
cle 54 G du Code du Travail, et accordant à
toute femme salariée le bénéfice de deux jours
de congé supplémentaire par enfant à charge
âgé de moins de 15 ans et vivant à son foyer.
Le congé supplémentaire étant réduit à 1 jour
par enfant à charge, dans le cas où la mère
n’aurait normalement droit qu’à un maximum
de 6 jours de congé (6 mois de présence) au
1er juin de l’année.
Rappelons que le Conseil de la République
était d’avis de constituer une caisse de compen-
sation pour répartir uniformément la charge
du paiement de ce congé supplémentaire entre
toutes les entreprises, mais que cette solution
n’ayant pas été agréée, le paiement dudit congé
est à la charge de chaque employeur.
« MONSIEUR VINCENT »
à Toulouse
maintient sort record
A la suite du titre que nous avons publié dans
notre rubrique TOULOUSE, du 29 mai dernier :
« Les Pieds nickelés battent le record de Mon-
sieur Vincent », nous nous devons de préciser,
ahisi que nous l’avions fait dans l’article, que ce
record n’a été battu que pendant la première
semaine d’exclusivité des deux films : Monsieur
Vincent, 21.824 entrées, Les Pieds Nickelés,
22.893 entrées. Il ne peut être question par con-
séquent du record « général » de Monsieur Vin-
cent. qui a tenu l’affiche quatre semaines con-
sécutives. — L. O.
Aux confins de la Mauritanie sont réalisés actuel-
lement les extérieurs du nouveau film SERMENT
SOLENNEL. Notre cliché représente une des
scènes de cette émouvante production.
(Cliché P.C.C.)
AU BABA EUES 40 vouues
Le cruel Hulagu, chef des Mongols, a conquis
la ville de Bagdad dont le caliïe a été assas-
siné.
Ali, le fils du Calife, âgé de 12 ans, échappe seul
au massacre. Il est recueilli par le vieux Baba,
Chef d'une bande de voleurs qui détestent
les Mongols et vivent dans une caverne.
Pendant 10 ans, cette bande organise des
expéditions audacieuses contre les Mongols
reprenant a ceux-ci leur butin.
Ali Baba est devenu un beau jeune homme.
Il apprend qu'une riche caravane avec la
princesse Amara, la fiancée du cruel Hulagu,
campe dans une oasis.
Accompagné de son fidèle Abdullah, Ali Baba
est fait prisonnier par les Mongols alors qu'il
regardait la jolie princesse se baigner.
Emmené en cage à Bagdad, Ali Baba apprend
en cours de route qu'il a un fidèle allié en la
personne de Jamiel, le garde de corps
d'Amara.
Les 40 voleurs opèrent un raid sur Badgad.
Ils délivrent Ali qui s'enfuit avec la jolie
princesse qu'il aime et dont il est aimé.
Le prince Cassim, le père de la princesse
Amara, qui, à l’époque avait trahi le calife
de Bagdad, est torturé par les Mongols.
Pour sauver son père, la Princesse retourne
à Bagdad et consent à épouser Hulagu lors-
que Ali- Baba et ses partisans entrent à leur
tour dans la ville...
POUR CONNAITRE LA SUITE DE CE
GRAND FILM UNIVERSAL biCOULEURS NATURELLES
VOIR AU DOS ...
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA PRODUCTION
15
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FRANÇAISE
Nouveau réalisateur René Lucot
dirige Claire MAFFÉI dans
LES DIEUX DU DIMANCHE
2 FILMS COMMENCÉS
vlKE-VENÏ (1-7-48) (Nice).
Prod. : Francinex-Fred Orain.
Réal. : J. Faurez.
AUX YEUX DU SOUVENIR (2-
7-48) (Francœur).
Prod. : Films Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
23 FILMS EN COURS
2" SEMAINE
DOCTEUR L.AENNEC (Billan-
court).
piod. : Films M. Cloche.
Réal. : M. Cloche.
LE PORC-EPIC (Boulogne).
Prod. : Simoun-Film.
Réal. : J. de Marguenat.
CINQ TULIPES ROUGES (Tour
de France ) .
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : J. Stelli.
3“ SEMAINE
CELLE QUE J’AIME (Photosonor).
Prod. : Sirius.
Réal. : G. Grangier.
TROIS GARÇONS UNE FILLE
(François-I'1').
Prod. : F.A.O.
Réal. : M. Labro.
SCANDALES (St-Maurice).
Prod. : S.U.F.
Réal. : R. Le Hénaff.
4° SEMAINE
FANDANGO (Nice).
Prod. : Films Gloria-Olympia.
Réal. : E.-E. Reinert.
LE POINT DU JOUR (Liévin).
Prod. : Ciné-France.
Réal. : L. Daquin.
5' SEMAINE
LE BAL DES POMPIERS (Saint-
Maurice).
Prod. : M.A.I.C.-Cie Cl. Dauphin.
Réal. : A. Berthomieu
DU GUESCLIN (Dinan)
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
LES DIEUX DU DIMANCHE
(Oise).
Prod. : Bervia-Film.
Réal. : R. Lucot.
LE SIGNAL ROUGE (La Victo-
rine).
Prod. : Pen-Film.
Réal. : E. Neubach.
6» SEMAINE
RETOURS (2e sketch) (environs
Pontoise ) .
Prod. : C.I.C.C. -Roitfeld.
Réal. : J. Dréville.
UNE FEMME PAR JOUR (St-Mau-
rice).
Prod. : Hoche Productions.
Réal. : J. Boyer
DEUX AMOURS (environs Mar-
seille ) .
Prod. : C.C.F.C.
Réal. : R. Pottier.
7e SEMAINE
CLAYR-FAIT (Presles).
Prod. : U.G.C.-G. Radot Prod.
Réal. : G. Radot.
9° SEMAINE
UNE SI JOLIE PETITE PLAGE
(Billancourt).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : Y. Allégret.
56, RUE PIGALLE (Côte-d’Azur).
Prod. : Sport-Films.
Réal. : W. Rozier.
KF SEMAINE
T ABUS SE (Valleraugue).
Prod. : Les Gémeaux.
Réal. : J. Gehret.
Il- SEMAINE
MANON (Nice).
Prod. : Alcina.
Réal. : H.-G. Clouzot.
Aux studios de Neuilly, René Lu-
cot réalise Les Dieux du Dimanche
pour Bervia-Films, ayant comme opé-
rateur René Gaveau. C’est la première
grande production dont il assure la
Claire Mafiei et Alexandre Rignault
mise en scène, mais le nom de René
Lucot est déjà bien connu par de
nombreux documentaires, dont un des
derniers, Rodin, a obtenu un succès
justifié par l’excellente qualité de sa
réalisation.
Sur le plateau, on vit dans une
ambiance de travail sérieux et de
calme. La minutieuse préparation à
laquelle se sont livrés les auteurs du
scénario, René Lucot et Pierre Jarry,
ce dernier ayant signé le dialogue, a
permis à la production d'être, au bout
de deux semaines, en avance d’un jour
et demi sur le plan de travail. C’est
un fait assez rare pour qu'il mérite
d’être signalé.
Le sujet de ce film, parfois drama-
tique, se déroule de 1939 à 1945. L’in-
trigue montre un joueur de football
professionnel, qu’une blessure de
guerre empêche de continuer son mè-
CHAKLES SPAAK
METTEUR EN SCÈNE
Après tant de ses confrères, l'ex-
cellent scénariste Charles Spaak, au-
teur renommé — Grande Illusion La
Kermesse Héroïque, Jéricho, L’Idiot,
D’Homme à Hommes, etc. — aborde
la mise en scène. Il fut assistant de
Jacques Feyder lorsque celui-ci réa-
lisa Carmen pour Albatros, société
célèbre d’Alexandre Kamenka.
C’est d’ailleurs pour la nouvelle so-
ciété de ce grand producteur (Alkam
dont le dernier film fut Les Frères
Bouquinquant) que Charles Spaak va
tourner Le Mystère Barton (titre pro-
visoire). Le scénario dont il est l'au-
teur — avec les dialogues — est
adapté d’une pièce anglaise de Walter
Hackett.
Les prises de vues comment rront
en septembre avec Fernand Ledoux.
tier. La tendresse de sa femme l’ai-
dera à se résigner à mener une au-
tre vie que celle qu’il avait choisie.
Claire Mafïéi, qui nous avait été
révélée dans Antoine et Antoinette,
dans LES DIEUX DU DIMANCHE.
(Cliché Bervia-Film.)
est une touchante épouse simple et
aimante, son partenaire, à l’aspect
très sportif, Marc Cassot, avait dé-
buté à l’écran dans les Amants du
Pont Saint-Jean. Ces deux artistes,
qui viennent du théâtre, ont eu déjà
l’occasion de se trouver ensemble, à
la scène dans Thermidor. Ceci contri-
bue à rendre leur jeu aussi naturel
et humain qu’on peut le souhaiter.
Dans un décor représentant un mo-
deste appartement d’hôtel meublé, dû
à Robert Hubert, nous avons assisté
à une scène poignante entre l’homme
venant d'apprendre qu’il doit renon-
cer au sport qui le passionne et sa
femme qui tente de le consoler. C’est
un instant que bien des gens on't vécu
après la guerre et cette scène tou-
chera certainement le spectateur dans
sa belle sobriété.
René Lucot, dont le premier docu-
mentaire avait pour titre, Vive le
Football, connaît à fond ce sport. Chose
amusante, toute l'équipe technique est
sportive et l’on entend constamment
parler de matchs et de performances.
Quelques scènes ont été tournées
avec Marc Cassot, comme gardien de
but, au cours de la mi-temps du match
France-Ecosse. D'autres prises de vues
auront lieu à Clermont-sur-Oise.
La distribution comprend, outre le
couple déjà cité, Alexandre Rignault,
dans un rôle de brave homme et Gé-
nin dans un personnage de bourgeois,
créations très différentes de celles
qui sont généralement confiées à ces
artistes. On verra également dans Les
Dieux du Dimanche, Chamarat, de la
Comédie-Française, Jean Daurand,
Germaine Deibat, Hussenot, Michel
Retaux, Emile Genevoix et un joueur
professionnel de foot-ball. -La direc-
tion de la production est assurée par
Lucien Viard. — G. Turquan.
| FICHE TECHNIQUE
Les DIEUX du DIMANCHE
Titre : LES DIEUX DU DIMANCHE.
Prod. : BERVIA-FILMS.
Dist. : FILMS FERNAND RIVERS.
Réal. : René Lucot.
Assistants-Réalisateurs : Planche et
Jean Prat.
Auteurs : Scén. orig. de Pierre Jarry
et René Lucot; adapt. et dial, de
Pierre Jarry.
Chef-Opérateur : René Gaveau.
Opérateur : René Ribault.
Deuxièmes Opérateurs : Ledoux et
Leclerc.
Musique : Jean Yatove.
Décors : Robert Hubert.
Assistant-Décorateur : Pierre Du-
quesne.
Dessinateur : Jean Civetta.
Dir. de Prod. : Lucien Viard.
Montage : Germaine Artus.
Photographe : Roger Poutrel.
Script-Girl : Sinnnu Chavaudra.
Régie générale : Fred Genty.
Kegie intérieurs : Fred Genty assisté
de Mme Bardes.
Régie extérieurs : R. Volper.
Maquilleur : Serge Gléboff.
Chef-Opérat. du Son : R. Rampillon.
Assistant du Son : Louis Julien.
Enregistrement : Klangfilm.
Studios : Neuilly.
Extérieurs : Oise.
Commencé le : 7 juin 1948.
Interprètes : Claire Mafïéi, Marc
Cassot. Alexandre Rignault, René
Génin, Chamarat, de la Comédie-
Française, Germaine Deibat, O.
Hussenot, Jean Daurand, Yves Ro-
bert, Michel Retaux, Emile Gene-
voix, Jean Carry.
Sujet (Genre) : Comédie dramatique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Martin a
commencé, dans sa ville natale, à
disputer des matches de football. Il
devient joueur professionnel. La
guerre le surprend en pleine gloire.
Il est blessé à la jambe et fait pri-
sonnier. Après la Libération, il veut
reprendre sa place au stade. Hélas,
au cours d’un match au Parc des
Princes, il tombe et ne peut plus se
relever. L’amour de Jeanne, sa jeune
femme, aura raison de son désespoir.
FILMS EN COURS (suite)
14' SEMAINE ~~~
D HOMME A HOMMES (Algérie).
Prod. : R.I.C.
Réal. : Christian-Jaque.
25' SEMAINE
LES CASSE-PIEDS (François -Ier).
Prod. : Cinéphonic.
Réal. : J. Dréville.
27' SEMAINE
ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (Billancourt).
Prod. : U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin,
D. Bower.
4 FILMS TERMINÉS
LARMOHvE VOLANTE (26-6-48).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : C. Rim.
LA VOIX DE L’OMBRE (26-6-40).
Prod. : Francinalp.
Réal. ; J. -P. Paulin.
LE SECRET DE MONTE-CRISTO
(30-6-48).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : A. Valentin.
LES PARENTS TERRIBLES (3-
7-48).
Prod. : Ariane.
Réal. : J. Cocteau.
16
CINE
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (
Suite 'k .^«4,
page 18/
Walter Pidgeon et Claudette Colbert
interprètes de CŒUR SECRET.
(Cliché M.G.M.)
FIACRE 13 (G.)
pr épisode : Le Crime (90 min.)
2' épisode : Le Châtiment (90 min.)
Mélodrame
CINEMAS DE FRANCE
Origine : Française.
Prod. : André Hugon.
Réal. : Raoul André.
Auteurs : Scén. de Xavier de Mon-
tépin; adapt. de Rastier et A. Hu-
gon ; dial, de Rastier.
Chef-Opérateur : Stalich.
Musique : Rossellini.
Décors : J. Quignon.
Dir. de Prod. : Mme Gillet.
Montage : Rongier.
Interprètes : Marcel Herrand, Ginette
Leclerc, Henri Nassiet, Pierre Lar-
quey, Raymond Bussières.
Présentation corporative (Paris) : 18
mai 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Le film ayant
respecté semble-t-il, toutes les ficelles
du drame de Xavier de Montépin,
il est surtout destiné aux spectateurs
sensibles qu’émeuvent La (Porteuse
de Pain ou Les Deux Orphelines. Il
est interprété par de nombreuses ve-
dettes populaires.
SCENARIO. — Maîtresse de
George de la Tour-Vaudieu (M.
Herrand) , Claudia (G. Leclerc)
fait exécuter le frère aîné de
celui-ci. Puis elle fait enlever son
enfant et ainsi George hérite de
la fortune de sa mère. Cet enfant
est adopté par le vieux cocher
(Larquey) du fiacre 13. Mais l’en-
lèvement de l’enfant a nécessité un
autre meurtre pour lequel un in-
nocent est condamné. Vingt ans
plus tard, sa femme cherche tou-
jours à faire réviser le procès. Elle
trouvera un appui dans le secré-
taire du ministre de la Justice, qui
n’est autre que l’enfant volé et
adopté. Il découvre ainsi tout le
complot et fera éclater la vérité.
Les méchants sont punis, les bons
récompensés et le jeune homme
épouse la fille de celui qu’il fait
libérer.
REALISATION. — La photographie
est bonne et bénéficie, dans les ex-
térieurs, des cieux méditerranéens.
Si les séquences sont convenablement
enregistrées, par contre le film est
assez difficile à suivre. Décors et
costumes sont assez bien respectés
mais la musique de Renzo Rossellini
n’est pas toujours personnelle.
INTERPRETATION. — Marcel Her-
rand est sinistre à souhait et a donc
bien rendu son personnage. Sous la
crinoline et les boucles Second Em-
pire, Ginette Leclerc est la même
« garce » que l’on connaît. Démangé
et Bussières sont toujours amusants.
Larquey le brave homme de père
adoptif. — J. H.
LE TRESOR DE LA SIERRA MADRE
(G.)
(Treasure of Sierra Madré)
Drame psychologique et d’aventures
(120 min.)
(V.O.-D.)
WARNER BROS
Origine : Américaine.
Prod. : Henry Blanke-Warner Bros.
Réal. : John Huston.
Auteurs : Scén. de J. Huston, d’après
le roman de B. Traven.
Chef-Opérateur : Ted Mac Cord.
Composition photographique : Owen
Marks.
Effets spéciaux : William Mac Gann
et H. F. Koenekamp.
Musique : Max Steiner, arrangements
d’orchestre : Murray Cutter.
Dir. musical : Léo F. Forbstein.
Dir. artistique : John Hughes.
Décors : Fred M. Mac Lean.
Conseillers techniques : Ernesto A.
Romero et Antonio Arriaga.
Interprètes : Humphrey Bogart, Wal-
ter Huston, Tim Holt, Bruce Ben-
nett, Barton Mac Lane.
Présentation corporative (Paris) : 25
juin 1948, « Le Français» .
EXPLOITATION. — Voici un excel-
lent film qui, sous la forme d'un ré-
cit d’aventures remarquablement pré-
senté et mis en scène, traite avec
ironie un problème psychologique,
celui de l’amour de l’or et de la va-
nité de la conquête. Si Humphrey Bo-
gart est en vedette, il convient de ne
pas négliger ses partenaires, Walter
Huston, Tim Holt, Bruce Bennett.
C’est un film d’hommes.
SCENARIO. — Dobb (Humphrey
Bogart), un dévoyé, rencontre au
Mexique un compatriote, Curtin
(Tim Holt), dévoyé lui aussi, màis
à la moralité moins sombre. Ils
s’embauchent comme manœuvres,
mais le chef de chantier, Mac Cor-
vïick (Barton Mac Lane), s’enfuit
avec leurs salaires. Après une ba-
garre épique, ils parviennent à ré-
cupérer leur dû et suivent un vieux
chercheur d’or. Howard (Walter
Hufeton) , qui part prospecter un
filon. La route est dure et Dobb
montre sa mauvaise humeur et sa
redoutable méfiance. Ils travaillent
sans relâche et sont riches. Une
troupe de bandits les attaque, mais
grâce à l’arrivée d’un autre aven-
turier, Cody (Bruce Bennett), ils
réussissent à les mettre en fuite.
Ils redescendent vers la vallée et
peinent encore plus qu’à l’aller.
Dobb est de plus en plus méfiant.
Il accuse Curtin de vouloir lui voler
son or. Chemin faisant, le vieil Ho-
ward sauve un enfant et les indi-
gènes ne veulent plus le laisser par-
tir. Dobb et Curtin poursuivent donc
seuls la route. Un soir, Dobb tire
sur son camarade. Le lendemain
matin, lorsqu’il veut l’enterrer, il
a disparu. Curtin retrouve Howard
qui le soigne et tous deux partent
à la recherche de leur trésor et de
Dobb. Celui-ci a été tué par des
bandits qui, ignorant la valeur du
« sable » le sèment à tous les vents.
Lorsque Curtin et Howard parvien-
nent sur les lieux, il ne reste plus
que des sacs percés. Philosophe,
Howard retournera parmi les indi-
gènes, tandis que Curtin regagnera
la ville en méditant sur la vanité
des entreprises humaines.
REALISATION. — Excellente. Pres-
que entièrement réalisée en extérieur,
ce film, illustré par d’admirables ima-
ges, est l’un des plus captivants, des
plus intimes et des plus grands à la
fois qui nous ait été donné de voir
depuis fort longtemps. Les infimes re-
proches que l'on pourrait lui faire
disparaissent derrière son attrait.
INTERPRETATION. — Trois ac-
L’ESCLAVE DU SOUVENIR (G.)
(Young Widow)
Comédie dramatique (95 min.)
(V.O.-D.)
LES FILMS TRIOMPHE
Origine : Américaine.
Prod. : Hunt Stromberg, 1946.
Réal. : Edwin L. Marin.
Auteurs : Clarissa Fairchild Cush-
man; scén. de Ri. Macaulay, M.
Buell Wiider.
Chef-Opérateur : Lee Garmas.
Dir. artistique : Nikolai Remisoff.
Interprètes : Jane Russell, Louis Hay-
ward, Faith Domergue, Marie Wil-
son, Kent Taylor, Penny Singleton,
Cora Witherspoon, Steve Brodie,
Norman Lloyd, Richard Bailey,
Robert Holton. Peter Garey, Bill
Moss, Bill « Red » Murphy.
Présentation corporative (Paris) : 18
juin 1948, « César ». •
EXPLOITATION. — Ce film, qui,
au départ, pose un problème à la fois
social et extrêmement humain, de-
vient par la suite essentiellement
sentimental et se termine par une fin
apparemment heureuse. Il bénéficiera
de la publicité faite autour de Jane
Russell et peut-être aussi de l’apport
de la célèbre chanson humoristique
de Jamblan, devenue en Amérique
une mélodie.
SCENARIO. — Une jeune veuve,
Jane (J. Russell), reste fidèle au
souvenir de son mari Barry, mort
à la guerre. Elle se rend quelque
temps chez ses tantes mais le rap-
pel des jours heureux passés avec
Barry lui rend l’atmosphère irres-
pirable. Elle retourne à New York
et reprend son métier de journaliste.
Elle rencontre un jeune soldat,
Jim (L. Hayward) qui, pensant à
une aventure, est assez insuppor-
table. Lorsqu’il apprend le secret
de Jane, son attitude change, d’au-
tant plus qu’il a appris à l’aimer
sincèrement. Jane se refuse tout
d’abord à accepter l’amour qui est
né entre eux. Mais lorsque Jim part
en mission, elle va à l’aérodrome
pour lui dire qu’elle l’attendra.
REALISATION. — Elle suit le scé-
nario et pendant toute la première
partie est riche en émotion, en sim-
plicité. Les images, très sobres et
souvent belles, contiennent plus de
puissance d’évocation que de dialo-
gues, ce qui est parfait. Par la suite,
à mesure que l’histoire s’enferre
dans la banalité, inspirée semble-t-il
par la propagande, le film se traîne
laborieusement dans les boîtes de nuit
et dans les salles de rédaction.
INTERPRETATION. — Jane Rus-
sel est plus qu’un pin-up girl, c’est
une actrice possédant personnalité et
sensibilité. Louis Hayward a su ren-
dre les deux faces de son person-
nage : le militaire insouciant et
l’amoureux sincère. Les autres rôles
sont bien tenus par Faith Domergue,
Marie Wilson et Kent Taylor. J. H.
♦
■î» Le Rendez-vous de Juillet est le
prochain film de Jacques Becker.
Scénario de Becker et Griffe. Ce
film de jeunessçe sera interprété par
deux jeunes filles et deux jeunes
garçons, tous nouveaux. L’équipe sera
approximativement celle d’Antoine et
Antoinette. Premier tour de mani-
velle le 13 juillet pour Gaumont.
teurs, trois rôles, trois personnages
bien typés. Humphrey Bogart dans
l’une de ses meilleures créations :
l’aventurier sans scrupule; Tim Holt,
l’aventurier sentimental — dans un
sens très général — . Walter Huston,
excellent comédien comme toujours,
l’aventurier philosophe, averti et ré-
fléchi. — P. R.
AVENTURE A DEUX (G.)
(The Voice of tlie Turtle)
Comédie (102 min.)
(V.O.-D.)
WARNER BROS
Origine : Américaine.
Prod. : Cnarles Hoffman-Warner Bros.
1948.
Réal. : Irving Rapper.
Auteurs : Scén. de John Van Druten ;
dial, de Ch. Hoffman et Richard
Barr, d’après la pièce de J. Van Dru-
ten. produite par A. de Liagre Jr.
Chef-Opérateur : Sol Polito.
Composition photographique : Rudi
Fehr.
Effets spéciaux ; Harry Barndollar et
Edwin du Par.
Musique : Max Steiner, arrangements
d’orchestre : Murray Cutter.
Dir. musical : Léo F. Forbstein.
Dir. artistique ; Robert Haas.
Décors : William Kuehl.
Montage : James Leicester.
Interprètes : Eleanor Parker, Ronald
Reagan, Eve Arden, Wayne Morris,
Kent Smith, John Emery.
Présentation corporative (Paris) : 22
juin 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Spectacle sans
profondeur, mais fort divertissant,
cette comédie est d’aileurs plus char-
mante que réellement amusante. Les
acteurs sont peu connus du public,
mais jouent avec enjouement et con-
tribuent à rendre ce film très agréable.
SCENARIO. — Une jeune fille,
coquette et écervelée, Odette (E.
Arden), attend, chez son amie Aline
(E. Parker), l’arrivée de son flirt,
Paul (R. Reagan) . Mais l’arrivée
d’un autre permissionnaire lui fait
abandonner Paul. Aline a l’âme cha-
ritable et, très maîtresse de mai-
son, s’efforce de faire oublier a
Paul sa déconvenue. Elle y réussit
fort bien, mais elle comprend qu’elle
va tomber amoureuse. A ces com-
plications personnelles se mêlent
celles que lui cause Odette, jalouse
malgré tout de Paul. Paul aime sin-
cèrement Aline et réussit à se dé-
barrasser d’Odette. Lorsque Paul lui
propose le mariage, Aline accepte
d’être amoureuse.
REALISATION. — Assez habile
puisqu’elle fait oublier ia ténuité du
scénario. Les mouvements d’appareil
sont toujours bien venus, comme ce
travelling avant qui ponctue l’éton-
nement d’Eleanor Parker dans le res-
taurant. Le tout est cependant d’une
conception très hollywoodienne, c’est-
à-dire fortement détachée du réalisme
le plus anodin, ne serait-ce que l’ac-
tion de la neige sur une coiffure. Le
doublage est très soigné et on note
des effets de « cathédrale » réussis.
INTERPRETATION. — Eleanor Par-
ker a acquis assurance et fantaisie
et a bien campé son personnage de
demi-ingénue. Ronald Reagan ne lui
cède en rien en fantaisie, son jeu pos-
sède beaucoup de souplesse. Eve Ar-
den est une comédienne étonnante de
personnalité et très riche en expres-
sions amusantes. Ken Smith est très
sympathique et Wayne Morris un
joyeux ahuri. — J. H.
“ Saint-François-d’A ssise ”
•4 Universalia vient d’engager Ro-
berto Rossellini pour tourner deux
films. Le premier, dont on a déjà
parlé, porte comme titre provisoire :
La Machine à tuer les Méchants. Le
second sera : Saint François d’Assise
et sera tourné en Ombrie à la fin de
cet été. Ces deux films, avec ceux
de René Clair, Marcel Carné et Jac-
ques Becker, formeront le noyau de
la production 1948 d’Universalia, que
dirige Salvo d’Angelo.
1 7
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
CXXXYYXXXXXXXXYYXXXXXYXl
Scénariste, Carlo RIM met en scène
L’ARMOIRE VOLANTE
dont FERNANDEL est la vedette
Un nouveau metteur en scène vient scène... Fernandel, on peut considé-
de naître : Carlo Rim. Ce nom ne rer que L'Armoire Volante marque
nous est pas inconnu, nous avons ses vrais débuts dans cette activité.
Fernandel et Maximilienne dans une scène de L’ARMOIRE VOLANTE.
(Cliché C.I.C.C.)
FICHE TECHNIQUE
L’ARMOIRE VOLANTE
Titre : L'ARMOIRE VOLANTE.
Prod. : C.I.C.C.
Dist. : CORONA.
Vente à l’étranger : COFRANEX.
Réal. : Carlo Rim.
Assistant-Réalisateur : B. Borderie.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de Carlo Rim.
Chef-Opérateur : Nicolas Hayer.
Opérateur : Martin.
Deuxièmes Opérateurs : Souvestre et
Charvein.
Musique : Georges Van Parys.
Décors : Emile Alex.
Assistant-Décorateur : Delfau.
Dir. de Prod. : J. Darvey.
Montage : Taverna.
Script-Girl : M. Pease.
Régie générale : R. Bossis.
Régie extérieurs : Volper.
Maquilleur : Goreff.
Chef-Opérat. du Son : J. Bertrand.
Studios : Boulogne.
Extérieurs : Paris et environs.
Commencé le : 8 mars 1948.
Terminé le : 26 juin 1948.
Interprètes : Fernandel, Berthe Bovy,
Florencie, Annette Poivre, Paul
Démangé, Yves Deniaud, Pauline
Carton, Marcelle Monthil, Gaston
Modot, Marcel Pères, Charrett.
Sujet (genre) : Farce tragique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — La vieille
tante acariâtre d’Alfred Pue (Fer-
nandel) est morte, dans un camion,
pendant un voyage. Les camionneurs,
affolés de ce décès subit, enferment
le cadavre dans une armoire. Pour
toucher l’héritage, Alfred doit re-
trouver l'armoire contenant le corps
de sa tante. Or, le camion a été
volé par une bande de gangsters et
son contenu cédé à un recéleur. Et
voilà Pue lancé sur la piste de l’ar-
moire insaisissable qui le conduit
d’aventure en aventure. Quand il la
voit enfin sur une camionnette, celle-
ci tombe dans une rivière. Alfred se
lance à sa poursuite, mais elle dis-
paraît dans un tourbillon et il est
réveillé, brutalement, par la tante
qui, hélas, est bien vivante.
1— — —
J. F AUREZ commence
« VHÎE-VEIÏT ”
Le 1er juillet, Jean Faurez a donné
en extérieurs aux environs de Nice, 1
le premier tour de manivelle de Vire-
Vent, réalisé en couleurs d'après un
scénario original de Pierre Rocher.
Cette co-production Francinex-Fred
Orain, est interprétée par Roger Pi-
gaut, Sophie Desmarets, Guy Decom-
ble, Pierrette Caillol, Raymond Ma-
rina de Berg, Henri Poupon, Louis |
Seigner, de la Comédie-Française,
Fernand René et Mady Berry.
Avant le départ de toute la troupe
pour la Côte-d’Azur. une réception
amicale a permis aux membres de la
presse spécialisée de bavarder avec
vedettes et techniciens de Vire-Vent.
Pour diminuer les frais
de production, et aider à la
reprise du Cinéma français
LA MAISON
COPY-BOURSi
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
T41. GUT. 15-11
consentira
DES PRIX INCONNUS
jusqu’à ce jour pour ia
COPIE DES DECOUPAGES
déjà eu maintes fois l’occasion de le
lire sur les génériques de films dont
il était le scénariste : Justin de Mar-
seille, Simplet, L’Insaisissable Frédé-
ric, Miroir, Ea Cité de l’Espérance,
Si Carlo Rim collabora à la réali-
sation de Simplet dont il fut le conseil-
ler technique auprès du metteur en
Le scénario et les dialogues de
L’Armoire Volante (ex-M. Pue aux
Enfers) sont, bien entendu, signés
Carlo Rim. A ce sujet ce dernier
nous a dit :
« Dans l'éternelle querelle : qui
est l'auteur de film? ma position a
toujours été la même : c'est le scé-
\Jimf de hcvvcdbve
1948
IL CONTIENT EN 1.200 PAGES :
TOUTES LES ADRESSES indispensables aux professionnels du
Cinéma - Centre National de la Cinématographie, Confédération
Nationale du Cinéma Français, Syndicats - Production - Distri-
bution- Exportation - Techniciens - Artistes - Fabricants et reven-
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Éditions BELLEFAYE
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■ DID. 85-3S, 36, 37 .,
nariste, le sujet étant inévitablement
la cellule même d'un film. Le met-
teur en scène lui apporte certes un
atout précieux, car i] exprime, :1 ex-
tériorise les idées contenues dans un
scénario. Mais agit-il toujours dans
l'esprit même de l’auteur? De deux
choses l'une : ou le réalisateur ./uti-
lise pas suffisamment les moyens mis
à sa disposition par l’auteur du sujet
ou bien il les amplifie. Dans 1 une ou
l'autre solution, le scénariste est
trahi, en bien ou en mal. Il existe
naturellement des exceptions, c'est le
cas présenté par les « tandems » cé-
lèbres ou par certains metteurs en
scène qui collaborent toujours étroi-
tement avec le scénariste. Te pense
donc que pour éviter ce genre de
« trahison », le réalisateur doit être
le propre auteur de son sujet.
« Depuis longtemps je désirais être
mon propre metteur en scène, pour-
suit Carlo Rim. Je suis heureux de
voir aujourd’hui mon désir aboutir
grâce à mon producteur Raymond
Borderie.
« Je ne tiens pas à dévoiler en
aétail le sujet. Cependant, en deux
mots, voici l’argument. Une armoire
dans laquelle a été placé provisoire-
ment le cadavre d'une vieille dame
a disparu. Le neveu de la défunte
intéressé par l'héritage, parcourt tout
Paris et la France à la recherche du
meuble macabre. C'est au fond l'his-
toire de cette armoire qui passe de
mains en mains, de propriétaires en
locataires et qui ne livre jamais son
secret.
Il ne s'agit pas, comme l'on pour-
rait le croire, d'un film . à sketches,
car toutes les scènes sont intimement
liées les unes aux autres par la trame
directrice, l’enquête que mène Fer-
nandel, le neveu.
« L’Armoire Volante n’est ni un
drame, ni une comédie, ce serait plu-
tôt une tragi-comédie. Ni les scènes
ni le dialogue n’appellent directement
le rire. L’action ne sera comique —
clu moins je l’espère — que par la
bande, par le comporterhent du héros
petit fonctionnaire de province, es-
prit simple, détestant les histoires,
devant les situations tragico-burles-
ques. L’idée de ce sujet m’est venue
à la suite d’une aventure semblable
dont je fus le témoin pendant
l'exode ».
Une nombreuse distribution ani-
nera les différentes scènes. Après
Fernandel. nous citerons Berthe Bovy
Berval, Yves Deniaud, Florencie,
Germaine Kerjean, Gaston Modot.
Pauline Carton, Annette Poivre, Ber-
vil, Dinan, Démangé, Daurand, etc.
Les prises de vues de ce film, com-
mencées il y a deux mois au studio
de Boulogne, se terminent actuelle-
ment. L’équipe technique comprend
Nicolas Hayer, chef-opérateur; Emile
Alex, décorateur — décors sobres
mais réalistes; — Taverna, monieur;
André Michaud, régisseur, et Jean
Darvey, directeur de production.
La musique sera de Georges \ .m
Parys. — P. Robin.
f
Le premier tour
de manivelle de
“ AUX YEUX
OU SOUVENIR ”
Aux côtés de Michèle Morgan et
Jean Marais nous pourrons voir Jean
Chevrier, de la Comédie-Française, et
Colette Mars, interpréter des rôles à
la hauteur de leur talent dans le film
de Jean Delannoy, qui a reçu égale-
ment le concours entier d’ Air-France.
Aux Yeux clu Souvenir présente un
intérêt majeur pour les exploitants,
car ce sera le premier film tourné en
France par Michèle Morgan depuis
Symphonie Pastorale et certainement
le premier qui sera projeté. La sortie
aux « Marignan » et « Marivaux »
ayant d’ores et déjà été fixée au mois
de novembre 1948.
18
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f
L'OMBRE (A.)
, Drame policier (100 min.)
A.G.D.C.
Origine : Française.
.Prod. : M.A.I.C.-U.G.C., 1948.
Kéal : André Berthomieu.
Auteurs : Adapt. d’André Berthomieu.
dial, de Francis Carco, d’après son
roman.
Chef-Opérateur : Maurice Barry.
Musique : Georges Van Parys.
Décors : Raymond Nègre.
Dir. de Prod. : Sacha Kamenka.
Montage : Pierre Méguerian.
Interprètes : Fernand Ledoux, Rente
Faure, Berthe Bovy, Pauline Car-
ton, Pierre Louis, Gérard Néry,
Louvigny, Marcel Pérès, Gabvielle
Rosny.
Première représentation (Paris) : 23
juin 1948, « Eldorado », « Le Lynx »,
« Paramount », « Marbeuf ».
EXPLOITATION. — Tiré d'un ro-
man du célèbre académicien Goncourt,
Francis Carco, ce film policier et réa-
liste, renferme tous les attraits du
genre : émotion, mystère et amour
fleur bleue. André Berthomieu compte
dans sa carrière un bon nombre de
succès commerciaux, parmi lesquels
L’Ombre, réalisé avec soins, figurera
certainement.
SCENARIO. — Dans un immeu-
ble populaire de Montmartre, on a
poignardé une femm,e. Le même
jour, le jeune Jean Fournier ‘'Gé-
rard Néry), qui habite l’immeuble
avec sa mère (B. Bovy). et sa sœur
Denise (Renée Faure) . disparaît.
L’inspecteur Roberge (Pierre Fouis)
interroge Denise Fournier, qui se
trouble et, persuadée de la culpabi-
lité de son frère, cherche, par des
mensonges malhabiles, à le sauver.
Dans l’immeuble, tous les locataires
accablent les deux pauvres femmes,
sauf le crémier Blache (Fernand
Ledoux). qui prend leur défense.
Denise s’en étonne. Blache lui avoue
alors qu’il a aidé Jean à se cacher.
Quelles sont les raisons de cette
aide ? Devant le trouble de l’homme,
Denise devine l’innocence de son
frère, et pense que Blache n’est pas
étranger au crime... Arrivera-t-elle
à convaincre la police? L’inspecteur
Roberge n’est pas insensible A son
charme... Il saura amener la con-
fession de Blache et Jean Fournier
retrouvera enfin sa mère et sa sœur.
REALISATION. — André Bertho-
mieu réalise avec la même aisance
des comédies charmantes et des dra-
mes prenants. Il a conçu L’Ombre en
film d’atmosphère et s’est entour?
cVune bonne équipe qui le soutient
dans sa tâche. Les décors sont vrais,
réalistes, intimes et les éclairages leur
confèrent le relief voulu.
INTERPRETATION. — Fernand Le-
doux tient la vedette avec justesse,
sobriété et bonhomie, comme à son
* accoutumé. Renée Faure est char-
mante, benne comédienne, semblable
à elle-même. Pierre Louis ne semble
pas, lui s’être pleinement imprégné
de son personnage Berthe Bovy, Lou-
vigny et Pauline Carton ont des rôles
sur mesures. — P. R.
PIERRE DUDAN
DANS « LES VIOLONS DU CIEL »
A son retour des U. S. A., où il est
allé traiter les droits de sa célèbre
chanson « Clopin-Clopant », le spi-
rituel comédien et chansonnier Pierre
Dudan a annoncé au cours d’une
amicale réception qu’il allait tourner
prochainement aux côtés de Paul
Meurisse une grande comédie musi-
cale, Les Violons du Ciel. Cette co-
médie, écrite par Ernest Neubach,
sera réalisée par l’auteur pour P.E.N.
Film.
LA VENGEANCE
DU DOCTEUR JOYCE (A.)
(The Upturned Glass)
Drame psychologique (100 min.)
(V.O.-D.)
C. P. L. F. -GAUMONT
Origine : Britannique.
Prod. : Sydnéy Box et James Mason.
Prod. associé : Betty E. Box.
Réal. : Lawrance Huntington.
Auteurs : Scén. orig. de J. P. Mona-
ghan et Pamela Kellino.
Chef-Opérateur : Réginald H. Wyer.
Musique : Barnard Stevens, jouée par
le London Symphonie Orchestra,
sous la direction de Muir Mathie-
son.
Interprètes : James Mason, Rosamund
John. Pamela Kellino, Ann Steohens,
Henry Oscar, Morland Graham
Brefni O’Rorke.
Première représentation (Paris) : 25
juin 1948, « Astor », « Lord-Byron ».
EXPLOITATION. — Film policier
psychologique remarquablement in-
terprété par James Mason et réalisé
avec une grande richesse de moyens.
La valeur et l’originalité du scénario
en font une production destinée avant
tout à une élite. Mais l'humanité de
l’intrigue permettra pourtant à cette
production d'être comprise par tous
les publics.
SCENARIO. — Le docteur Joyce
(James Mason) est un éminent chi-
rurgien. Un sentiment profond et
partagé le lie à une de ses clientes,
Emma (Rosamund John). Celle-ci
se suicide. L’enquête lui révélera
que sa belle-sœur Kate (Pamela
Kellino) a tout fait pour provoquer
le drame. S’estimant en droit de
suppléer à la défaillanse de la jus-
tice officielle, le docteur Joyce tue
Kate. Mais il s’aperçoit alors qu’il
est fou et se suicide à son tour.
REALISATION. — La mise en scène
et le découpage ont été calculés de
telle façon que le public vive le drame
en compagnie du docteur Joyce. Ce
procédé très adroit permet de créer
une atmosphère dramatique intense.
Une série de flash adroits permet-
tent d'exposer en raccourci une en-
quête psychologique en déplaçant la
caméra vers Kate alternativement de
chaque côté de l’épaule du docteur
sur un rythme de samba.
INTERPRETATION. — James Mason,
producteur et principal interprète,
occupe l'écran continuellement. Lui
seul porte le poids de l’intrigue et il
est d’une présence extraordinaire. Les
autres interprètes sont bons, mais
paraissent effacés auprès de sa puis-
sante personnalité. — J. L.
Jean Lehérissey a réalisé, pour les
films J. K. Raymond-Millet, un court
métrage sur l’histoire du port d’Al-
ger : El Djezaïr.
RECHERCHE POUR MEURTRE (A.)
(Wanted for Murder)
Film policier et psychologique (105 m.)
(V.O.-D.)
DISCINA
Origine : Britannique.
Prod. : Excelsior-Film.
Réal. : Lawrance Huntington.
Auteurs : Percy Robinson et Terence
de Marney, scén. d'Emeric Pressbur-
ger et Rodney Ackland, dial, de
Maurice Kowan.
Chef-Opérateur : Max Greene.
Musique : Mischa Spoliansky.
Décors : Charles Gilbert.
Interprètes : Eric Portman, Dulcie
Gray, Derek Farr, Roland Culver,
Stanley Holloway, Barbara Everest,
George Carney.
Première représentation (Paris) : 23
juin 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Film poheier
de bonne classe, basé sur des don-
nées psychologiques, inspirées de l’af-
faire célèbre de Jack l’Eventreur, mais
dont la sombre atmosphère est éclair-
cie ça et là de nombreuses touches
d’humour britannique. Réalisé avec
beaucoup de soin et très bien inter-
prété par Eric Portman. ce film est
assuré de faire de bonnes recettes au-
près d’un public évolué.
SCENARIO. — Richard Calgwood
(Eric Portman) est un homme d’af-
faires riche et considéré. Une intri-
gue le lie à Ann (Dulcie Gray), ven-
deuse dans un magasin de disques.
Mais le père de Richard a été bour-
reau par plaisir et son souvenir le
pousse à commettre des meurtres.
Ann ignore la double vie de son
ami, mais rompt avec lui poussée
par un tendre sentiment qui la porte
vers un receveur d’autobus.
Scotland Yard parvient à identi-
fier le meurtrier et Richard, sur le
point de tuer Ann, est surpris par
la police. Il se suicide.
REALISATION. — Tourné avec
beaucoup de soin en utilisant des
plans très courts, enregistrés par une
caméra mobile et souple, ce film est
sombre mais aéré par quelques sé-
quences d'extérieur. Les scènes hu-
moristiques sont nombreuses. Quel-
ques-unes, malheureusement, mettant
aux prises Anglais et Américains, ne
sont pas comprises par tous.
INTERPRETATION. — Eric Port-
man, sans maquillage spécial, ni arti-
fices compliqués, campe avec vraisem-
blance une silhouette hallucinante de
fou, mais sait toujours rester gentle-
man. Une troupe fort homogène en
toure Dulcie Gray, dont le jeu est
adroit. — J. L.
Jeudi 8 juillet, aura lieu, en mati-
née, au Théâtre de l'Humour, l’audi-
tion-examen des élèves du cours ciné-
théâtre Mihalesco. Entrée libre.
LA VALLEE MAUDITE (G.)
(Gunfighters)
Western en couleurs (86 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA-FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Harry Joe Brown-Producers- ;
Actors, 1947.
Réal. : George Waggner.
Auteurs : Scén. et dial. d'Alan Le
May, adapté du roman de Zane
Grey « Twin Sombreros ».
Chef-Opérateur : Fred H. Jackman Jr.
Musique : Rudy Schrager.
Dir. artistique : George Van Marier.
Décors : Al Greenwood.
Interprètes : Randolph Scott, Baroara
Britton, Dorothy Hart, Bruce Ca-
bot, Charley Grapewin, Steven Ge-
ray, Forrest Tucker, Charles Kem-
per, Grant Withers, John Miles,
Présentation corporative (Paris) : 29
juin 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Western mora-
lisateur qui s’acharne à démontrer la
vanité et la cruauté des explications
à coups de revolver. H contient ce-
pendant assez de bagarres, poursuites,
assassinats, etc., pour plaire aux ama-
teurs de ce genre éprouvé.
SCENARIO. — Tireur émérite,
Brazos Kane (R. Scott), essaie de
vivre sans avoir recours à ses ar-
mes. Désarmé, il se rend donc chez
un ami, Bob, mais il le trouve as-
sassiné. Accusé du meurtre par Ban-
ner, Brazos va être pendu, mais il
est sauvé par Inskip, prévenu par
Jane (D. Hart), la fille de Banner.
Brazos comprend que Bob a été
tué par des voleurs de bétail et que
Bess. (B. Britton), sœur de Jane,
aime et aide l’un des bandits, Bard
(B. Cabot). Lorsque Inskip est tué
à son tour, Brazos prend ses armes
et décide de le venger. Au cours de
duels singuliers, il abat Bard et son
adjoint Orcutt. Tous les bandits sont
arrêtés et Brazos, qui a de nou-
veau jeté ses armes, part accompa-
gné de Jane.
REALISATION. — Dans les séquen-
ces d’action, le film possède beaucoup
de rythme, mais il n’en est pas tou-
jours ainsi. Parmi les meilleures scè-
nes, citons celle d’une tentative de
meurtre d’un cavalier, qui essaie de
faire piétiner par son cheval un
homme seul et désarmé. La poursuite,
qui suit l’exécution manquée de Bra-
zos, est également très mouvementée.
La couleur, procédé Cinécolor, a fait
quelques progrès. Il lui en reste à
faire pour échapper aux teintes « car-
tes postales ».
INTERPRETATION. — Randolph
Scott interprète avec beaucoup d’au-
torité, un homme sûr de lui et de
son droit. Barbara Britton est jolie
et joue fort gentiment. Il en est de
même de Dorothy Hart au physique
cependant moins délicat. Bruce Cabot
a de la personnalité, mais manque
de conviction. Charley Grepewin (le
vieil Inskyp), John Miles (le gar-
çon niais et courageux) et Forrest
Tucker (le tueur) sont de bons ac-
teurs. — J. H.
•£• Fantomas contre Fantomas !... Un
scénario extraordinaire a été écrit par
Solange Térac et Robert Vernay,
d’après les oeuvres fameuses de Mar-
cel Allain, et c’est Pierre Laroche qui
a la responsabilité des dialogues.
Une équipe bien homogène pour un
sujet qui, paraît-il, fera dresser les
cheveux.
A bientôt les exploits de Juve et de
Fandor !...
Georges Régnier, Marcel Martin
et Paul Barbellion vont partir pour
l’Afrique du Nord, où chacun d’eux,
réalisera un film pour les films J. K.
Raymond-Millet.
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fi T 1
I
LE MASSACRE
DE
FORT-APACHE
Un film de JOHN FORD
Désormais, pendant les
semaines à venir, nous consa-
crerons les pages de R K O
COURRIER à nos films pour
la prochaine saison. Nous
commençons aujourd’hui par
le dernier film de John Ford,
LE MASSACRE DE FORT-
APACHE dont le moins qu’on
puisse dire est qu’il fera sen-
sation.
John Ford a réalisé un film
d’une grandeur épique et
d’une bouleversante beauté,
avec des images où les che-
vauchées s’entremêlent, où
les combats pleins d’une vio-
lence acharnée se déroulent
NOS FILMS PI
dans le cadre grandiose du
désert du Texas. Jamais l’il-
lustre metteur en scène n’a
mis plus puissante sa griffe au
bas d’une telle œuvre, d’un
tel chef-d’œuvre !
Cette production John Ford
et Merian C. Cooper consti-
tue sans contredit un des
plus grands, un des plus ma-
gnifiques films d’action qui
aient jamais été présentés à
l’écran. Par son sujet, par sa
distribution, par sa mise en
scène, LE MASSACRE DE
FORT-APACHE sera l’un des
événements marquants de la
prochaine saison cinémato-
graphique.
L’interprétation réunit une
pléiade de grandes vedettes :
Henry Fonda, John Wayne,
Shirley Temple, Pedro Ar-
mendariz, Ward Bond, Victor
McLaglen, John Agar, etc.
Au siècle dernier, dans la cité
de Fort-Apache un lieutenant-
colonel vient d’être nommé
commandant du poste frontière
qui s’élève dans cette petite ville
en bordure du territoire indien.
Il est doublement mécontent :
d’abord parce qu’on l’a envoyé
dans ce coin sauvage et perdu,
et ensuite parce qu’on lui a retiré
le grade de général qu’il avait
conquis durant la guerre de Sé-
cession. Aussi ne pense-t-il qu’à
se distinguer par n’importe quel
moyen pour reprendre un poste
important dans l’armée.
Les autres officiers, qui sont
tous des vétérans de la lutte
contre les Indiens, ne voient p
sans hostilité le mépris évide
que leur témoigne leur supérie
en même temps que son ign
rance totale de la forme qt
revêt la guerre en cette régio
Mais vient enfin l’occasion po
le Colonel de se faire valoir : i
chef Apache des plus fameux
quitté avec toute sa tribu
réserve que lui avait accordée
gouvernement américain. Il s’a£
donc pour lui de contraindre I
Indiens à regagner cette réserv
Et pour cela, en dépit des conse
de ses subalternes, il est tout
fait décidé à employer la force.
L’absurde entêtement et l’c
gueilleuse témérité du Color
vont l’entraîner, lui et ses ho
mes, dans la plus folle des exf
ditions.
Contrairement aux assuranc
qui lui ont été données, le Cl
de la tribu Apache est attaq
par l’armée du Colonel qui <
surprise, dans un défilé, par c
forces indiennes bien supérieu
en nombre et presque entiè
ment massacrée. Mais lui-mê
dont le courage ne fait auc
doute sera l’un des premier:
verser son sang.
Un des subordonnés du Co
nel, autant par amour de l’arrr
qu’en mémoire de ses innomb
blés camarades tombés au cha
d’honneur, se refuse à dévoilei
maladresse et la coupable imp
dence de son chef. Bien au o
traire, il lui fera une léger
d’héroïsme et de gloire.
' - ■
■ v.-:.
•"V;. ■ - '
«o. V"’-. /
ÏÉ IflE Êé i
-■
dernier film de John Ford, «LE MASSACRE DE FORT-APACHE, est tout empli de scènes du dramatique le plus intense,
te photo montre le dernier carré de la résistance de Fort-Apache contre les Indiens.
R LA PROCHAINE SAISON
# ANALYSE CRITIQUE PES FILMS f
LA PISTE L>E SANTA FE (G.) i
(Santa Fé Trail)
Film psychologique et d’aventures
(105 min.)
(V.O.-D.)
WARNER BROS. J
Origine : Américaine.
Prod. : Warner Bros., 1940.
Réal. : Michael Curtiz.
Auteurs ; Scén. de Robert Bucknei , J
dial, de Jo Craham.
Chef-Opérateur : Sol Polito.
Composition photographique : G. Amy.
Effets spéciaux : B. Haskin et H. -F. J
Koenekamp.
Musique : Max Steiner ; arrangements
d’orchestre de H. Friedhoffer.
Dir. musical : Léo Forostein.
Dir. artistique : John Hughes.
Interprètes : Errol Flynn, Olivia de
Havilland, Raymond Massey, Ronald
Reagan, Alan Haie, William Lundi-
gan, Van Heflin, Gene Reynolds,
Henry O’Neill, Guinn « Big Boy »
Williams.
Présentation corporative (Paris) : 24
juin 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Film justifiant
et défendant même l’esclavage et pré-
sentant les abolitionnistes comme des
fous et des assassins, ce qui peut sem-
bler curieux d’une production venant
du pays de Lincoln. Il y a également
trois ou quatre batailles rangées du
style Western, qui plairont sans doute
aux amateurs du genre.
SCENARIO. — Après leurs étu-
des à West-Point, Gilbert (E. Flynn)
et George (R. Reagan), officiers de
cavalerie, se rendent du côté de San-
ta-Fé pour rétablir l’ordre, com-
promis par John Brown (R. Mas-
sey), qui veut libérer les noirs.
Brown est aidé par Raider (V. He-
üin), qui, ancien camarade des deux
officiers . avait été chassé de l’école
pour ses idées. Gilbert, faisant une
reconnaissance, se risque dans la
ville tenue par Brown et ses hom-
mes. Reconnu par Raider, Gilbert
est arrêté et sur le point d’être pen-
du, mais il est délivré par ses hom-
mes. Au cours d’un siège. Brown
abat Raider qui l’avait trahi et est
pendu après la défaite de ses trou-
pes. Gilbert épouse la fille d’un
constructeur de voies ferrées, Kelly
(O. de Havilland) et George une
autre jeune fille.
REALISATION. — Bien qu’il pos-
sède de nombreux dialogues, la tech-
nique de ce film s'apparente un peu
à celle du muet, puisque à maintes
reprises des tableaux viennent ren-
seigner le spectateur sur les lieux où
il se trouve et lui laissent entendre
ce qui va se passer. Les bagarres,
elles, possèdent un rythme excellent,
des moyens importants et les mou-
vements de foule du spécialiste, Mi-
chael Curtiz, sont toujours bons.
INTERPRETATION. — L’intention
des auteurs éclate dans les rôles
même. Côté exclavagiste, sympathi-
ques garçons : Errol Flynn, charmant
coureur d’aventures, Ronald Reagan,
également de bonne allure, Alan Haie
joyeux compère, etc. Côté adverse :
rôle d’halluciné tenu excellemment
par Raymond Massey, un peu trop
halluciné même, rôle de traître rem-
pli avec beaucoup de vraisemblance
par Van Heflin. De nouveau, aux cô-
tés d’Errol Flynn, Olivia de Havil-
land n’apporte rien à son personnage,
sinon sa gentillesse et son sourire.
J. H.
PROCHAINES SORTIES
<£• L’Union des Producteurs de Films
informe de la prochaine sortie de
deux grandes productions : Le Soleil
se lèvera encore, film d’aventures, pro-
duit par E.H.I.C., et Rossini, sa vie,
ses œuvres.
L’ASSASSIN NE PARDONNE PAS
(G.)
(The Corpse Came t'.O.U.)
Comédie policière (78 min.)
(V.O.)
COLUMBIA-FILMS
Origine : Américaine, 1947.
Prod. : Samuel Bischoff-Columbia.
Réal. : Henry Levin.
Auteurs : Scén. de George Bricker et
Dvvight, d’après la nouvelle de Jirr.-
my Starr.
Chef-Opérateur : Lucien Andriot.
Musique : George Duning, exécutés
sous la direction de M. W. Stoloff, 1
chansons d’Allan Roberts et Doris
Fisher.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
George Brooks.
Décors : Wilbur Menefee et James
Crowe.
Montage : Donald W. Starling.
Chef-Opérateur du Son : Jack Ha.vnes. j
Interprètes : George Brent, Joan Blon-
dell, Adele Jergens, Jim Bannon,
Leslie Brooks, John Berkes, Fred
Sears, William Trenk, Grant Mit- I
chell, Una O Cunnor, Marvin Miller.
William Forrest, Mary Field, Clif
Clark.
Présentation corporative (Paris) : 28
juin 1948, « Madeleine.
EXPLOITATION. — Tous les élé-
ments traditionnels sont présents dans
ce film policier : trois ou quatre ca-
davres, deux journalistes rivaux fina-
lement réconcilies par l’amour, un
assassin insoupçonnable et quelques
hurluberlus pour égayer l'histoire. Et
cela constitue un spectacle divertis-
sont, destiné à tous les publics.
SCENARIO. — La vedette Mona
Hamsson (A. Jergens) reçoit une
caisse où doivent se trouver des cou-
pons de tissus; elle y découvre éga-
lement un cadavre. Elle demande
au journaliste Joe Medford (G.
Brent) de l’aider à prouver son in-
nocence. Joe mène donc son en-
quête, souvent troublée par une re-
porter concurrente, Rosemary (J.
Blondell). S’étant aperçu que Mona
avait dissimulé une des pièces de
tissu, il trouve à l’intérieur du cou-
pon des diamants. Ces bijoux lui
sont volés et il se rend chez Mona
où le drame se précipite. Le poli-
cier chargé de l’enquête dévoile son
jeu et après un échange de coups de
feu, est tué. Joe épousera Rose-
mary.
REALISATION. — Très simple, le
film se déroule à peu près exclusive-
ment dans des décors de studios. Ces
décors sont assez nombreux et l’in-
trigue possède assez de rebondisse-
ments, vraisemblables ou non, pour
que l’ensemble soit bien rythmé.
La photo, profitant d’êclcirages bien
réglés, est bonne.
INTERPRETATION. — George Brent
joue avec désinvolture et facilité le
personnage subtil et humoristique du
détective amateur. Joan Blondell met
beaucoup d’entrain à interpréter le
sien, non moins classique. Les star-
letts (dans ce film) : Adèle Jergens
et Leslie Brooks montrent beaucoup
plus de bonne volonté que de réelle
personnalité. — J. H.
PAMPA BARBARA
Grâce à l’initiative de Marcel Co-
lin, directeur général de « Lorraine-
Films », le remarquable film argen-
tin, Pampa Barbara, passera bientôt
sur les écrans français. Il sera distri-
bué à Paris par « Vedis-Films », à
Lille par « Lille-Films », à Marseille
par les « Films Provence », à Lyon par
« Selb-Films », à Alger par le « Comp-
toir Général Cinématographique », à
Bordeaux et Strasbourg par « Lor-
raine-Films » et en Belgique par
« Filmavox ».
LA FEMME SUR LA PLAGE (G.).
(The Woman on the Beach)
Comédie dramatique (71 min.)
(V.O.)
RKO
Origine : Américaine.
Prod. : Jack J. Gross-RKO, 1942.
Prod. associé : Will Price.
Réal. : Jean Renoir.
Auteurs : Scén. de Frank Davis et
Jean Renoir, basé sur le roman de
Mitchell Wilson.
Chef-Opérateur : Harry Wild.
Effets spéciaux : Russell A. Cully.
Musique : Hans Eisler.
Dir. musical : C. Bakaleinikoff.
Dir. artistique : Albert S. d'Agostino.
Montage : Roland Gross et Lyle Boyer.
Interprètes : Joan Bennett, Robert
Ryan, Charles Bickford, Nan Leslie,
Walter Sande, Irène Ryan, Glenn
Vernon, Frank Darien, Jay Norris.
Première repésentation (Paris) : 23
juin 1948, « Cinépresse-Champs -Ely-
sées », « Radio-Cité-Opéra ».
EXPLOITATION. — Aux U.S.A.,
Jean Renoir n’a pas échappé à l’une
des tendances majeures du cinéma
américain : la psychologie. Ce film
est à la fois le plus américain de Re-
noir et un des mieux réussis du genre,
l.’etude approfondie des caractères
choisis laisse une place assez grande
à l’histoire et au rythme pour ’nté-
resser de très nombreux spectateurs.
SCENARIO. — Scott (R. Ryan)
fait chaque soir le même cauche-
mar : torpillé, il ne peut rejoindre
sa fiancée, Eve (N. Leslie). Impres-
sionné, il demande à Eve de l’épou-
ser toute de suite, mais elle pense
qu’il est préférable d’attendre. Il
rencontre sur la plage, Peggy (J.
Bennett) , femme d’un peintre célè-
bre devenu aveugle, Tod. Scott croit
aimer Peggy et, persuadé par elle,
imagine que Tod (Ch. Bickford)
joue la comédie de la cécité pour
retenir sa femme auprès de lui. Il le
laisse tomber d’un rocher, heureu-
sement l’aveugle ne se blesse que
légèrement. Après une bagarre sans
résultat, Scott comprend que Tod
et Peggy, malgré leur haine réci-
proque, tiennent beaucoup l’un à
l’autre. Tod brûle ses toiles, objet
de la convoitise de Peggy. L’intérêt
qu’elle avait à se débarrasser de
lui ayant disparu , Peggy part avec
Tod, réconciliés semble-t-il. Eve ac-
ceptera d’épouser Scott.
REALISATION. — Très « pensée »
et très efficace. Il suffit, par exem-
ple, d’un rêve (emploi très réussi de
surimpressions), pour expliquer, sans
une parole, l’événement tragique qui
a marqué Scott : le torpillage de son
bateau. Les photos sont extraordinai-
rement belles, non seulement au point
de vue technique qu’au point de vue
composition. Et l’on pourrait citer
entre autres, celles de la plage, celles
de la vieille épave ou encore l’arri-
vée du peintre aveugle, prise à tra-
vers le hublot de cette épave.
INTERPRETATION. — S’il n’a pas
toujours su « expliquer » son person-
nage, Robert Ryan a, par contre,
d'excellents moments, dans les sé-
quences dramatiques surtout. Joan
Bennett utilise tous les effets de son
rôle d'intrigante. Charles Bickford
campe avec une rare maîtrise celui
du peintre aveugle, il domine d’ail-
leurs toute l’action. Nan Leslie est
charmante et joue sobrement. — J. H.
«î* La Commission Supérieure Techni-
que du Cinéma nous informe que la
nouvelle édition du Guide de l’Opé-
rateur de Projection sonore vient de
sortir de presse.
Le prix de vente de ces guides a été
fixé à 150 francs.
AU LOIN UNE VOILE (G.)
(Belieiet Parous Odinoky)
Film de jeunesse et d’action (82 m.)
(V.O.)
S.I.D.E.C.
Origine : Russe.
Prod. : Sovexportfüm, 1937.
Réal. : Wladimir Legochine.
Auteur : Scén. de Valentin Kataev.
Chefs-Opérateurs : B. Monastyrski et
G. Garibian.
Musique : M. Rauchverger.
Décors : B. Kaplounovski et C. Kouz-
nietzov.
Interprètes : Igor Boutt, Boris Rounge,
Svetlana Priadilova, Ira Bolchaxova,
A. Melnikov, N. Plotnikov, J. Pelt-
zer, A. Tchekaevski, F. Nikitine, O.
Pyjova.
Première représentation (Paris) : 25
juin 1948, « Studio de l’Etoile ».
EXPLOITATION. - Ce film sovié-
toque, dont l’action se situe juste
après la révolte du cuirassé Potem-
kine et dont le cadre est la révolu-
tion latente vers la fin du règne tza-
riste, est cependant avant tout une
aventure romancée. C’est l’histoire ex-
trêmement prenante et aérée de deux
petits garçons russes au milieu d’une
époque troublée. Cette œuvre, à la
fois charmante et émouvante, connaî-
tra donc un succès très grand que
ne peuvent valablement atteindre des
discussion extra-cinématographiques.
SCENARIO. — Guidé par un
mouchard, la police recherche, à
bord d’un bateau d’excursions, un
des marins révoltés du Potemkine.
Celui-ci, Joukov (A. Melnikov)
saute à la mer et est recueilli par
un vieux pêcheur et son petit-fils
Gavrik (J. Boutt). Le mouchard, qui
recherche le pêcheur, interroge Ga-
vrik, qui l’envoie sur une mauvaise
piste. Gavrik présente Joukov à son
frère aîné, Terenty, qui fait vartie
du comité révolutionnaire. Le mou-
chard intervient, mais ne peut ar-
rêter que le grand-père. Plus tard,
la révolution éclate et Terenty et
Joukov y participent. Avec l’aide
d’un petit camarade, Petia (B.
Rounge), Gavrik fait parvenir des
balles aux assiégés. Les ouvriers
sont battus et Joukov fait orison-
nier. Une audacieuse évasion, orga-
nisée par Terenty, avec l’aide de
Gavrik, fait fuir Joukov. Le mou-
chard va compromettre ce beau
plan, mais le petit Gavrik le tue.
La barque emmenant Joukov s’en va
vers la haute mer, les enfants lui
font des signes d’adieu.
REALISATION. — Fortement impré-
gné du style du muet. Si cela donne
quelques (quatre au plus) tableaux
écrits situant le film dans le temps,
par contre cela lui évite aussi les
longs dialogues ; il y a des séquences
entières où l’action et le jeu des ac-
teurs suffisent à l’image. Le film est
aussi extrêmement aéré, peu de dé-
cors. La plupart des images, qui sont
très belles, contiennent des extérieurs:
vues de la mer, vues d'Odessa, cam-
pagne, marché en plein air, etc., ce
qui contribue largement à donner à
cette production sa vie intense et son
allure « pris sur le vif ».
INTERPRETATION. — L’interpré-
tation extraordinaire des deux gosses
Igor Boutt et Boris Bounge, n’est pas
le moindre attrait du film. Il y a dans
le regard malicieux d’Igor Boutt ou
1 aspect ahuri de Boris Bounge, tant
de choses entendues et tant de clarté,
que le dialogue aurait été superflu
et qu'en effet, la plupart des scènes
où il participent sont presque muettes.
L’interprétation des « grands », Mel-
nikov, Tchekaevski, quoique toujours
juste, est peut-être un peu plus
grandiloquente. — J. H.
pcuicubia Le 3o Qeptetnwie
DE LA
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SEMAINE DU 30 JUIN
AU 6 JUILLET
FILMS FRANÇAIS
2" SEMAINE
L’Ombre (A.G.D.C.), Eldorado,
Lynx, Marbeuf, Paramoimt (23-
6-48).
Les Aventures des Pieds-Nickelés
(Panthéon-Dis't.), Balzac, Helder,
Sçala, Vivienne (23-6-43).
3" SEMAINE
Figure de Proue ( Pathé-Consor-
tium-Cinéma), Marignan, Mari-
vaux (16-6-48).
Le Carrefour du Crime (U.B’.P.C.),
Broadway, California, Cinémon-
ae-Opéra (16-6-48).
4" SEMAINE
Une Grande Fille toute «-impie
(Artistes Associés), Madeleine
(9-6-48).
Clochemerle (National-Films), Em-
pire, Max-Linder, Moulin-Rou-
ge (9-6-48).
FILMS ETRANGERS
1« SEMAINE
ALI BABA ET LES QUARANTE
VOLEURS (Universal), Gau-
mont-Palace, Rex (2-7-48).
JOHNNY, ROIS DES GANGSTERS
(M.G.M.), Ermitage, Français
(30-6-48).
LE DRAGON ROUGE (A.I.C.),
New York (30-6-48).
LFS DES -SANGLANTS (A.I.C.),
Midi-Minitit-Poissonnière (30- 6-
48).
LA PRINCESSE DES FAUBOURGS
(National - Film - Dist.), Royal-
Haussmann-Clitb, Ritz (30-6-48 .
2" SEMAINE
La Vengeance du Docteur Joyce
(C.P-L. F. -Gaumont), Lord -Byron
(23-6-48), Astor (25-6-48).
La Femme sur la Plage (RKO),
Cmépresse-C’hamps-Elvsées, Ra-
dio-Cité-Opéra (23-6-48).
Le Médaillon (RKO), Normandie
(25-6-48).
Les Hommes de Demain (C.I.D.),
Olympia (25-6-48).
Recherché pour Meurtre (Discina),
Colisée (23-6-48).
Au loin, une Voile (S.I.D.E.C.),
Studio le l’Etoile (25-6-48).
Maintenant on peut le dire ( As-
toria). Théâtre des Champs-
Elysées (25-6-48).
3" SEMAINE
tes Assassins sort parmi nous
t.Jeanric - Films), Biarritz 1 18 -
6-48).
La Seconde Madame Carroll (War-
ner Bros.), Apollo, Aubert-Pa-
lace, Gaumont-Théâtre, Triom-
phe (16-6-43).
I.e Marchand d’illusions (M.G.
M.), Caméo (18-6-48). Gaîté-Cli-
ehy (2-7-48).
Mon propre Bourreau (Filmsonor),
Avenue (16-6-48).
4" SEMAINE
Pas de Congé, Pas d’ Amour
(M.G.M.); Elysées-Cinéma P-
6-48).
Le Journal d’une Femme de Cham-
bre (Films G. Muller), Impé-
rial (9-6-48).
UNE CHARMANTE COMÉDIE
Les Surprises
du Wagon-Lits
avec
Clara CALAMAI
et
Enrico VIARISIO
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Distribué par
NEO-FILMS
56, r. du Fauh. St-Honoré
Tél. : ANJ. 13-57
M. Tamburini, Directeur divisionnaire
de la M.G.M., remet à MM. Rigal,
Directeur du « Cinémonde », et Keigel,
Directeur des Broadway > et
« California », une lettre de félicita-
tions et un insigne M.G.M. pour le
lancement de LA DAME DU LAC.
EXPLOITANTS,
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L’AIGLE NOIR
fait les meilleures recettes
DISTRIBUTION -, LUX-FILMS
NOTRE
I* RÉCtSIONS
■î> A la suite de la note parue sous
ce titre dans notre numéro du
19 juin, M. Tenenski nous prie
de préciser que M. Mecatri
n’ayant pas donné suite aux pre-
miers projets établis entre eux,
il reste seul propriétaire d Inter-
film et des droits de Grève
d'Amour pour la France entière,
•i* Les gérants d’Arc-en -Ciel-
Films de Nancy nous prient de
porter à la connaissance «le MM.
les Exploitants et Distributeurs
que M. Marcel Gelhé ne fait plus
partie de cette société et, de ce
fait, n’est plus accrédité pour la
représenter.
DANS LES SOCIÉTÉS !
PRODUCTEURS ET DISTRIBUTEURS !
Fora-Films, siège social transféré 22,
rue Pertinax, Paris et cap. porté
à 5.000.000 (8-6-48).
S-té Victory Films, 18 20, pi. de la Ma-
deleine. Paris. Cap. porté à 5.000 000.
Transformée de S.A.R.L. en S. A.
(13-5-48).
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Le Danube, formation, 49, rue du
Général-Brunet, Paris. 7.500.000 (8-
6-48).
Les Portiques, formation. 144-145,
Champs-Elysées, Paris. 10.000.000 (8-
6-48).
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Vert, Marseille. M Gabon est gé-
rant (8-6-48).
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visoire de Boulogne-sur-Mer, for-
mation, rue Monsigny, à Boulogne-
sur-Mer. 1.500.000. MM. Sarché,
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tographiques S.E.D.I.C., formation,
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formation, 33, Champs-Elysées, Pa-
ris. 500.000 (4-6-48).
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THÉÂTRES ET CIAÉMAS
• i • L’Association des Régisseurs de
Théâtres et de Cinéma s'est réunie
vendredi 18 juin, à son siège, 18, rue j
Laffite, sous la présidence de Geor- |
ges-Dcyrens.
Le Comité de Direction pour l'an-
née 1948-1949 est ainsi composé :
Président : Georges-Deyrens ; vice-
président : Albertot ; vice-président
trésorier : Roger Vieuille ; secrétaire
général : Charles Berteaux ; trésorier-
adjoint : Edmond Cuny ; secrétaire-
adjoint : Jean Helvet ; conservateur j
de la bibliothèque : Marc-Roland.
Cette assemblée a été suivie d’un
déjeuner présidé par Mlle Laurent,
sous-directeur des spectacles et de la
musique, et auquel assistaient Mau-
rice Escande, président des Comédiens
Combattants, Mr Jean-Louis Aujol,
avocat à la Cour et Jean Rollot, qui
représentait la presse parisienne.
CHANGEMENT D’ADRESSE
éj» L’Agence Générale du Spectacle
i (A. G. S.), dont on connaît l’activité,
spécialement dans la vente de salles
à- Paris, banlieue et province, a repris |
ses anciens bureaux : 112, boulevard
Rochechouart. Tél. MON, 86-66 et 67. '
UNE FEMME PAR JOUR
<%> Les collaborateurs de Jean J
Boyer pour l’opérette nlmée qu'il i
1 réalise actuellement aux studios j
' de Saint-Maurice, Une Femme par \
Jour, sont : Charles Suin pour la j
' direction de la photographie, Jac- j
ques Carrère pour la prise «de son (
j et Guy de Gastine pour les décors, j
rmfXTTXXXXXXXXXXXXXXXxB
PROFESSION #
Ann Todd, la charmante vedette du
cinéma britannique, arrivant à la
réception de presse organisée en son
honneur, par Eagle-Lion
au « Plaza-Athénée ».
DEUIL.
•8* Nous apprenons le décès de M. Mi-
chel Monaco, distributeur de films,
survenu récemment à Bruxelles.
Ancien collaborateur de l’agence
« Askala », M. Monaco s’était établi
depuis le longues années en Belgique.
Corse d’origine, il était le doyen de
la distribution Franco-Belge.
Mobilisé en 1914, comme officier de
réserve, il était revenu de la guerre
officier de la Légion d’Honneur.
MARIAGE
4» Nous apprenons que le 23 juin a
eu lieu le mariage de M. T'Serssje-
vens, directeur de l’agence Pathé, de
Lille et de Mme Titterand, proprié-
taire de trois salles de Fourmies.
Les témoins étaient pour Mme Tit-
terand, M. Bruitte, de la firme Bruitte
et Délémar, distributeurs bien con-
nus, et pour M. T’Serssjevens, M. Her-
mez, président de la Chambre syndi-
cale des Directeurs de la région du
Nord.
NAISSANCES
•8» Nous apprenons avec plaisir que
M. Marcel Colin, directeur général de
Lorraine-Films, vient d'être l’heureux
grand-père de Pierre Lutin, fils de
M. et Mme Lutin, à Arcques (Pas-de-
Calais).
•8» M. André Lefèvre nous fait part
de la naissance de sa fille Martine, à
Paris, le 15 mai.
tj. M. André Buyle, régisseur de pla-
teau dans le film F. A. O. : Trois Gar-
çons. une Fille, et Madame, ont le
plaisir d’annoncer la naissance de leur
fille Evelyne, le 3 juin 1948, au Per-
reux.
MESSE DU CINÉMA
•8« La dernière Messe de la saison de
l’Union catholique du Cinéma aura
lieu dimanche 11 juillet, à 10 heures,
à la chapelle des cathéchismes, à
Saint-Pierre-de-Chaillot, 28 bis, ave-
nue Georges-V.
♦
«!• C'est pour les productions « Forces
et Voix de France » que Georges
Franju réalisera en octobre un docu-
mentaire sur Les Abattoirs (titre pro-
visoire). Ce film, dont l'action se si-
tue « Aux Portes de Paris », compor-
tera d’importants extérieurs.
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•8> La ravissante et excellente artiste
Ingrid Berman a passé quarante-huit
heures à Paris, à l’occasion de la Nuit
de l’U.N.A.C.
Elle est arrivée de Londres, mardi
dernier, où elle tourne actuellement,
pour Warner Bros, Under Capricorn,
avec Joseph Cotten, sous la direction
d'Alfred Hitchock. Repartie jeudi, elle
compte revenir souvent. On sait, en
effet, qu'elle a terminé récemment
Joan of Lorraine (Jeanne d’Arc) que
distribuera RKO.
Les Sélection R. SIMON
au C.G.F.R.
•8* M. Bernard Simon, éditeur en for-
mat réduit depuis quinze ans, a décidé
de confier ses films en distribution
au Comptoir Général du Format ré-
duit, 10. rue de Bassano. Mme Hubi-
net aura le contrôle de tous les agents
en France des Sélections Bernard Si-
mon et à partir du 19 juillet, tous
les clients de la région parisienne de-
vront s'adresser au C.G.F.R. à l’adresse
ci-dessus.
♦
EXCLUSIVITÉS WARNER BROS A PARIS
GENTLEMAN JIM et LA 2me M ;î‘‘ CARROL
'C’est sous le signe d’un double triomphe que la Warner Bros a présenté en
exclusivité sur Paris Gentleman Jim et La Seconde Madame Carroll.
Le nouveau film de Raoul Walsh, Gentleman Jim a connu, dès les premiers
jours de sa sortie à « L'Ermitage », « Le Français », « Les Images », la faveur
du grand public. Errol Flynn. plein d’humour et de dynamisme, est pour beau-
La foule devant « Le Triomphe », l’une des quatre salles parisiennes
où passe LA SECONDE MADAME CARROLL. (Cliché Warner Bros.)
coup dans le succès de Gentleman Jim, qui se classe parmi les meilleures pro-
ductions de l’année.
La Seconde Madame Carroll, en quadruple exclusivité aux • Triomphe ».
« Aubert-Palace », « Apollo » et « Gaumont-Théâtre », a permis de juger com-
bien l’engouement du public pour Humphrey Bogart — vedette du film —
est grand et croissant... L’étonnante et vigoureuse personnalité de cet artiste
marque chacune de ses apparitions sur l’écran et cette fois encore La Seconde
Madame Carroll nous permet d’apprécier un Bogart au jeu sobre et personnel
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1932 : Nos 687, 688 699, 702, 712,
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1934 : N°‘ 795, 796, 801, 817.
1935 : N° 882.
1936 : N» 947.
1938 : N» 1.025.
1235, 1238, 1242, 1243, 1245, 1247,
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REDACTION ET ADMINISTRATION : 29,
rue Marsoulan, Paris (12«). Adr. Télégr. :
LACIFRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35, 85-36,
85-37. Chèques Postaux : 706-90, Paris. Reg
du Corn., Seine n° 216-468 B. Membre du
Syndicat National de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle. Directeur-
Gérant : Valéry ROGER. Rédacteur en Chef :
M. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
Laurent OLLIVIER.
Abonnements annuels : France et Colo-
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CE NUMERO CONTIENT :
5. Le Congrès de la Fédération contre les
projets gouvernementaux A. Bouldour
La loi anti-trust sera appliquée au Cinéma
américain Marcel Colin-Reval
7. Le Festival de Locarno ouvert par les films
français Pierre Michaut
8. La Convention Fox s’est tenu à Paris der-
nièrement.
9. La Chambre Syndicale de l’Ouest contre les
projets Géraud-Jouve Ch. Lefeuvre
12. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
13. LA PRODUCTION FRANÇAISE.
Les films en cours.
Trois nouvelles productions Codo-Cinéma . . Jean Houssaye
14. -15. ECHOS ET NOUVELLES.
Programmes des exclusivités à Paris.
16. PETITES ANNONCES.
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LE CONGRÈS DE
L’EXPLOITATION
La Fédération Nationale du Cinéma Français
se prononce contre les projets, de loi d’aide au cinéma
et le tari£ n 4
( Par téléphone
de notre correspondant particulier)
Ainsi que nous l’avons annoncé dans notre
dernier numéro, les participants au Congrès de
la Fédération Nationale des Cinémas français
ont été reçus à la Brasserie de la Grande Ta-
verne à Dijon par M. Maillard qui y avait établi
une permanence, mardi dernier 6 juillet.
Le soir eut lieu la première mondiale au
Darcy-Palace de La Nuit Blanche.
Mercredi matin 7 juillet, les délégués au
Congrès se réunirent à la Chambre de Com-
merce et arrêtèrent le programme des travaux.
A 10 h. 15, sous la- présidence de M. Trichet,
eut lieu l’Assemblée générale de la Fédération.
Etaient présents M. Xardel, Mme Lafabrier.
M. Pouradier-Duteil, Vice-Présidents; MM. Lam-
bert, Secrétaire général ; Delafon, Secrétaire
administratif ; Mme Léonce, MM. Vacon, Four-
nier, Yung, Soulèze, Barrière, Maillard, Fritz,
S Cazeau, etc., représentants des syndicats locaux
, et régionaux adhérant à la Fédération.
M. Trichet remercia de leur présence de nom-
I breux invités d’honneur parmi lesquels M. Du-
! thilleu, Président de l'Association des Direc-
teurs de Théâtres cinématographiques belges,
ainsi que MM. Branche et Weyers qui l'accom-
pagnaient; M. Weil-Lorac, Délégué général de
la Confédération Nationale ; MM. Dodrumez,
Varleys et Dumaine, représentants des distribu-
teurs ; MM. Emon, Albouy, Pernel, Gillet, etc.,
représentants des constructeurs et industries
techniques, etc. ; puis excusa M. Acoulon qui.
malade, n’a pu assister au Congrès, ainsi que la
délégation suisse.
M. Lambert présenta alors le rapport moral
de la Fédération. Ce rapport fut adopté à l’una-
nimité.
M. Delafon présenta ensuite le rapport finan-
cier qui fut examiné par trois congressistes :
MM. Dudelot, Voirgard et Beuque. Il ne put
être adopté par manque de pièces justificatives.
M. Duthilleu exposa alors la situation de
l'industrie cinématographique.
M. Xardel fit appel à la bonne volonté des
adhérents quant au versement et au montant
des cotisations.
Enfin M. Koslowski présenta un rapport très
détaillé sur les questions techniques et de sécu-
rité des salles.
La matinée se termina par un exposé sur
un procédé de films en couleurs pour lequel les
avis des congressistes sont très partagés.
La séance du matin fut alors levée et les
congressistes reçus à l’Hôtel de Ville.
Après un déjeuner à la Grande Taverne, le
Congrès reprit ses travaux à 15 heures.
M. Trichet fit alors un large exposé sur l’af-
faiblissement de l’exploitation, le gaspillage des
capitaux qui sévit à la production et demanda
une importante détaxation. Il s’éleva contre les
projets de loi Géraud-Jouve, contre la loi 4010,
l’aggravation du quota et traita ensuite de la
liberté nécessaire à l’exploitation et des droits
d’auteur.
M. Xardel exposa alors un contre-projet à
la loi Géraud-Jouve et le Congrès émit trois
vœux d’extrême importance :
Vœu I relatif au bordereau unique
Le Congrès, considérant que le bordereau
unique imposé par le Centre National ne cor-
respond pas au modèle proposé et accepté par
le Conseil Paritaire, fait confiance au Bureau
fédéral et demande la généralisation du borde-
reau unique conforme au modèle proposé par
les organisations syndicales.
Vœu II relatif au tarif 4
de l'impôt sur les spectacles
Le Congrès considérant que la nouvelle loi
ayant prescrit un étalement des paliers entraî-
nera une révision de la part des municipalités
qui trouvent dans cette mesure un prétexte à
appliquer un tarif supérieur; considérant qu'il
est inadmissible que les municipalités trouvent
des avantages que le Parlement n’a pas voulu
octroyer, fait confiance à la Fédération et lui
donne mission d’engager dans le plus bref délai
une lutte contre le tarif 4.
Vœu III
La Fédération Nationale des Cinémas fran-
çais unanimement persuadée que le dirigisme
est une plaie de l’économie française actuelle,
souhaite, ainsi que toutes les autres branches
de l’industrie, groupées dans la Confédération
Nationale du Cinéma français, la suppression
du C.N.C., organisme tracassier et coûteux. Dans
le même esprit, elle souhaite la liberté du prix
des places.
Cette liberté si elle avait été obtenue il y
a deux ans, aurait évité la crise que nous
subissons aujourd’hui, car elle aurait permis
à l’exploitation d’ajuster le prix des places à
une période favorable. Dans le même esprit,
elle souhaite pour le principe de liberté, la sup-
pression du quota à l’écran. Enfin le projet de
loi 4.010 qui entend instituer une répression
particulière des directeurs de salles de cinémas
et les met en quelque sorte au ban de la
Nation, doit être rejetée à cause de son carac-
tère anti-démocratique.
Vœu IV
La Fédération Nationale des Cinémas français
déclare inacceptable, dans sa rédaction actuel-
cxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:
Durant son court séjour à Paris. Ingrid Bergman
a donné, dans les salons de l’Hôtel George-V, une
conférence de presse, organisée par RKO et
Warner Bros. On voit ici la grande et sympathique
vedette distribuant des autographes.
le, le projet de la Commission Presse-Radio-
Cinéma de l’Assemblée Nationale. Ce projet ne
peut qu’aggraver la crise que traverse l’exploi-
tation cinématographique. Celle-ci sera cepen-
[ dant favorable dans l’intérêt général de l’indus-
| trie et quels que soient les sacrifices qui lui
seraient imposés, à cette condition expresse, à
| un projet qui détermine l'augmentation de 5 à
10 francs par place, suivant le prix des places,
aux conditions suivantes expressément définies :
1° Cette augmentation sera exonérée de tous
j droits, impôts et taxes ;
2° L’exploitation recevra sur cette somme une
perception au moins égale à celle touchée par
la production;
3" Les sommes ainsi perçues par l’exploita-
tion seront placées à un compte bancaire au
j nom _ de l’exploitation intéressée, ensuite seront
j débloquées par les organismes syndicaux pro-
fessionnels, à condition de les faire servir à
l'amélioration, à la reconstruction et la mise
en état des salles.
Ces améliorations devront remonter au lor
J janvier 1946, si les conditions ci-dessus n’étaient
J pas réalisées.
L’exploitation unanime se verrait dans l’obli-
gation de s’opposer par tous les moyens en
son pouvoir, à des projets qui seraient catas-
trophiques pour son présent et son avenir.
Un banquet réunissait tous les congressistes
à l’issue de la séance et le lendemain ils se
rendirent à Beaune où la Municipalité les reçut.
A Bouldour.
4
Arthur Bank va utili-
ser le procédé anglais
Dufay-Chromex
Londres. — : Au cours de l’Assemblée générale
annuelle de la société anglaise Dufay-Chromex,
11 a été annoncé que l’organisation Rank allait
utiliser, pour certains de ses films, le nouveau
procédé, en couleur Dufaychrome. Il s’agit d’un
procédé soustractif nécessitant à la prise de vues
une caméra spéciale à prismes, construite ac-
tuellement en Grande-Bretagne.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
□ CIME
RAPHIE
I SE
•
T
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Olivia de Havilland et John Lund interprètes du
film Paramount A CHACUN SON DESTIN,
qui remporte un immense succès en province.
« Les Souvenirs
ne sont pas à vendre »
à la Nuit des Vedettes
On annonce que le « clou » du gala « La
Nuit des Vedettes », qui se déroulera de minuit
à l’aube le 10 juillet, à I’Empire, sous la pré-
sidence du Général Revers, Chef d’Etat-Major
général de l’Armée, au profit des Œuvres dë
la Résistance de l’Armée (O. R. A.) sera la « pre-
mière mondiale » du film Les Souvenirs ne sont
pas à Vendre, réalisation de Robert Hennion,
d'après un scénario de Pierre Apesteguy, avec
pour principales vedettes : Blanchette Bruno.y,
Sophie Desmarets, Colette Darfeuil, Jean-Jac-
ques Delbo, Frank Villard, Martine Carol, Mau-
rice Baquet. Alexandre Rignault.
De nombreuses attractions accompagneront sur
l'affiche cette présentation et « La Nuit des
Vedettes » se terminera par un cabaret-dancing
qui réserve au public une charmante surprise.
Grand succès à Lille de
“CORRESPONDANT 17”
Le film d’Alfred Hitchcock, Correspondant 17,
qui passait au Cineac de Lille dans la semaine
du 30 juin au 6 juillet, a réalisé avec 1.113.025 fr.
une des deux plus fortes recettes enregistrées
dans cette salle au cours de l’année écoulée.
En effet, le Cineac, avec Correspondant 17,
bat de près de 350.000 fr. les meilleures recettes
réalisées dans la même semaine par les autres
films présentés.
A PROPOS DE CINÉ-CLUBS
L’Union Nationale des Ciné-Clubs, dont le siè-
ge est à Lyon, 11, rue Childebert, communique :
La Fédération Française des Ciné-Clubs, or-
ganisme sans caractère officiel, a bien voulu,
par un communiqué inséré dans La Cinémato-
graphie Française du 19 juin 1948, mettre en
garde la corporation contre « certains » ciné-
clubs non affiliés à son mouvement, qui ne se-
raient que des exploitations commerciales dé-
guisées.
Cette mise en garde en apparence légitime est
susceptible, par l’imprécision des accusation for-
mulées, de semer la confusion dans l’esprit de
la corporation et de jeter la suspicion sur tous
les ciné-clubs n’appartenant pas à la Fédéra-
tion Française des Ciné-Clubs.
L’Union Nationale des Ciné-Clubs dont le ré-
cent démarrage a recueilli des encouragements
de nombreux points de France, ne rentre évi-
demment pas, étant donné son caractère stric-
tement culturel et non commercial, dans la
catégorie dénoncée et sera toujours prête à
donner son entier concours à toute mesure
d’assainissement dans le secteur ciné-club. „
Toutefois, l’Union Nationale des Ciné-Clubs
s’abstient de jeter, même indirectement, le dis-
crédit sur les ciné-clubs ne dépendant pas d’elle,
par des accusations non précisées. Il appartien-
dra d’ailleurs au Centre National de la Ciné-
matographie de prendre toute mesure utile pour
conserver aux ciné-clubs leur caractère de non-
commercialité.
"LE CORBEAU" à Rome
Depuis une semaine, Le Corbeau est projeté
sur l’écran du Capitol, à Rome, en édition ita-
lienne. Le film de Clouzot remporte un succès
énorme. Quoique la saison d’été ne soit pas
avantageuse pour les salles de cinémas, chaque
soir le public romain continue à entrer dans
le hall du Capitol pour voir Le Corbeau. Le
Corbeau est sans doute un film à recettes; mê-
mes les critiques italiennes ont été très bonnes
soit pour le réalisateur, soit pour Pierre Fresnay.
Un bon succès a eu aussi Le Visiteur, en V. O.
à la belle salle romaine Arcobaleno. — Z. M.
L’opinion d’un directeur sur
“MAINTENANT ON PEUT LE DIRE”
M. Fernand Jean, Directeur général de la
Société de I’Apollo et des cinémas nantais et
qui, à ce titre, contrôle l’exploitation cinéma-
tographique nantaise, écrivait, le 18 juin der-
nier, à M. Bauby, directeur-gérant de « As-
toria-Films », à l’issue de la présentation de
gala de Maintenant on peut le dire, donnée
au Théâtre des Champs-Elysées :
« ...Je tiens à vous dire tout le plaisir que
j’ai pris à la présentation de ce film, et je suis
certain que vous tenez avec lui un très gros
succès ».
Exploitant avisé, M. Fernand Jean ne s’était
pas trompé et avait su parfaitement détecter
toutes les immenses qualités de Maintenant on
peut le dire, dont la carrière d’exclusivité à
à Paris, entreprise le 25 juin dernier, à l’occa-
sion de la saison cinématographique 1948 au
Théâtre des Champs-Elysées, correspond à l'une
des plus extraordinaires réussites de l’année.
' LE PALACE DE BÉZIERS
à rouvert ses portes
Fermé depuis plusieurs semaines, le Palace
vient de rouvrir, après avoir effectué diverses
réparations et modifications.
Le plafond est maintenant entièrement lisse,
avec un décor or et tango, éclairé par des tubes
néon. Mais les transformations les plus impor-
tantes sont celles faites en exécution des exi-
gences de la Commission de Sécurité. 300 fau-
teuils et strapontins ont été supprimés. Les
rangées de fauteuils sont maintenant espacées
de plus de 50 centimètres, ce qui donne une très
grande facilité d’installation, et de vastes déga-
gements existent à l’entrée de chaque groupe
de fauteuils, permettant une évacuation extrê-
mement rapide en cas de sinistre, d’autant que
les portes d'entrée et de sortie ont été éga-
lement fort élargies.
Le programme de réouverture comprenait
Clochemerle. C’est un réel succès qui accueillit
ce film. Les spectateurs biterrois vivant eux-
mêmes dans un climat de vignobles ont fort
apprécié le comique un peu forcé du film.
J. Dejob.
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PAR J. ARTHUR RANK
Il est maintenant officiel que l’Organisation
J. Arthur Rank s’est assurée l’exclusivité des
prises de vues de l’Olympiade de Londres.
Nos lecteurs savent, en effet, que ces jeux,
qui réunissent l’élite sportive de toutes les na-
tions, ont lieu tous les quatre ans et que les
résultats passionnent des millions d’amateurs
de sport, chacun y trouvant son compte puis-
que le yachting, le cyclisme, la boxe, la nata-
tion. l’athlétisme, etc., etc., figurent au pro-
gramme.
Pour la première fois dans l’histoire de cette
manifestation, les prises de vues seront en tech-
nicolor et l’on ne peut que s’en réjouir car ce
procédé permettra de donner plus de vie à cha-
que compétition en permettant au commenta-
teur de dégager la course particulière de l’un
ou de l’autre en signalant la teinte du mail-
lot, etc...
C’est Victory-Films qui assurera la distribu-
tion de ce grand film pour la France et l’Afri-
que du Nord et il est certain que tous les ex-
ploitants ont intérêt à donner dès maintenant
leurs dates en raison du nombre restreint de
copies qui seront mises en circulation.
J. Arthur Rank a déjà pris ses dispositions
pour que « Les Olympiques 1948 » ne vieillis-
sent pas et soient très rapidement livrées dans
le monde entier, ce dont les exploitants fran-
çais ne pourront que se féliciter.
M. WILLIAM GOETZ
tient une conférence de Presse
De passage à Paris, M. William Goetz, direc-
teur général des studios Universal-Internatio-
nal, fut présenté par cette firme à la presse
M. Goetz, Directeur général de la Production
des Studios Universal à Hollywood, M. H. Novak,
Directeur pour l’Europe, et M. Descombey, Président
pour la France.
et à de nombreuses personnalités cinématogra-
phiques, le 1er juillet, dans les salons de l’Hôtel
George-V.
Nous avons reconnu dans l'assistance qui
entourait M. Goetz, les réalisateurs Henri Calef
et Claude Autant-Lara, l’auteur dramatique
Marcel Achard et bien d’autres représentants
du cinéma que nous nous excusons de ne pas
citer.
On doit à M. Goetz la mise en films de nom-
breux romans et pièces à succès, car sa poli-
tique consiste en effet à confier aux meilleurs
techniciens et acteurs l'adaptation des plus
grands succès scéniques et de librairie.
Après quelques jours passés à Londres et son
séjour à Paris terminé, M. Goetz se rendra
en Italie.
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SE
LE FESTIVAL DE LOCARNO
OUVERT AVEC LES FILMS FRANÇAIS
(De notre envoyé spécial Pierre Michaut .)
Locarno, 4 juillet. — Dans le site paisible de
son Lac, protégé par ses montagnes, Locarno
connaît le calme et les douceurs d’un climat
privilégié. Les séances nocturnes en plein air
ont lieu sur les pelouses du parc du Grand-
Hôtel, l’écran étant encadré par des massifs
de sapins qui retiennent le son. L’après-midi,
les présentations sont données dans un des co-
quets cinémas de la ville, le Pax ou le Rialto,
salles-bonbonnières fraîches et agréables.
Après un premier début, avec un film italien
un peu faible : Au Revoir Papa (Mastrocinque) ,
le Festival s’ouvrit, en vérité, avec la présenta-
tion, le lendemain, de La Vie en Rose (Jean
Faurez) et de La Chartreuse de Parme (Chris-
tian-Jaque), qui arrivaient sur cet écran précé-
dés de leur réputation. Louis Salou, qui paraît
dans l’un et l’autre film, a été fort apprécié,
ainsi que François Périer, Coëdel, Gérard Phi-
lipe, Maria Casarès, dont l’arrivée est annon-
cée et qu’on s’apprête à fêter brillamment, et
aussi Colette Richard, qui est venue de Paris,
avec son producteur Raoul Ploquin. Il y a
dans ces films un « ton français » qui a séduit,
Le matin, avait été présenté un excellent film
italien : Noël au camp n° 119 (Pietro Francisci),
réalisé par Vittorio de Sica et Aldo Fabrizzi,
en collaboration (et en association) : c’est une
histoire de prisonniers de guerre italiens in-
ternés en Californie, traitée par sketches évo-
quant tour à tour les exploits militaires ou la
nostalgie du pays.
Capitaine de Castille (Henry King) . vaste
spectacle en Technicolor, représentant la con-
quête du Mexique par Fernand Cortez, avait été
précédé par le charmant Miracle de la 34e Rue
(G. Seaton, Fox), qui met en scène un « Père
Noël » de grands magasins, qui se prend au
sérieux, et qui, dans un ton d’humour, de sen-
sibilité et de fantaisie, adroitement dosées,
laisse percer une satire aiguë et convaincante
des mœurs américaines. Ce film est une des
« sensations «, jusqu’ici, du Festival...
En dehors des représentants suisses de la
Production, de la Distribution et de l’Exploi-
tation, nombre de personnalités « sont atten-
dues » ; MM. Fournier et Metzger précèdent
les visiteurs français ; parmi les vedettes, l'an-
nonce de la venue prochaine d.e Maria Casarès,
surtout, échauffe d’avance les imaginations. Le
Roi Michel de Roumanie était venu, hier, as-
sister à la projection du film de Seaton...
La semaine qui commence verra Fort Apache,
de John Ford ; Les Anges de Dieu sont partout
(Autriche), de Hans Thimig ; Allemagne Année
Zéro, de Rossellini ; Comment j’ai perdu la
Guerre (Carlo Borghesio). avec le comique Ma-
cario ; La Grande Maguet (R. Richebé) ; Il pleut
toujours le Dimanche (Rob. Hamer, Grande-
Bretagne)...
La réception française est également annon-
cée.
En même temps, se dérouleront les séances
consacrées à l’œuvre de propagande de l’Unesco,
avec divers films internationaux sur le thème
de la Reconstruction ; la France y sera repré-
sentée par La Grèce, problème mondial.
Quelques conversations, déjà, ont permis de
vérifier que le film français a marqué des pro-
grès sensibles en Suisse au cours des mois ré-
cents ; les succès marqués de grands ouvrages,
tels que Le Quai des Orfèvres, Monsieur Vin-
cent et Le Diable au Corps, en Suisse française
comme a Zurich, a renversé la position, et ré-
tabli, de façon, espérons-le, durable, le prestige
du Cinéma français. — Pierre Michaut.
LE CONSEIL PARITAIRE
est nommé
Un arrêté du Ministre de l’Industrie et du
Commerce du 29 juin 1948 détermine ainsi la
composition du nouveau Conseil paritaire :
1" Représentants patronaux :
Pour l’exploitation : MM. Trichet et Xardel.
Pour la distribution : MM. Jif et Klarsfeld.
Pour la production ; MM. Frogerais et Metz-
ger.
Pour les industries techniques : MM. Blan-
cheville et Weil-Lorac.
2° Représentants des salariés :
Pour l’exploitation : MM. Metzler (C.G.T.) et
Pompon (F. O.).
Pour la distribution : MM. Caudray (F. O.) et
Froment (C.G.T.) .
Pour la production : MM. Autant-Lara (C.
G. T.) et Daquin (C.G.T.).
Pour les industries techniques : M^I. Ché-
zeau (C.G.T.) et Burgère (C.G.T.).
LES RESULTATS DE LA DOUBLE DETAXATION
Dans notre étude sur la détaxation parue la
semaine dernière, des renseignements erronés
nous ont fait déduire le montant de la taxe de
production pour le calcul de l'impôt sur les
spectacles.
Cette tolérance a, en effet, été abolie lors
du remplacement de la taxe de transaction par
la taxe de production.
Voici donc le tableau donnant pour quelques
recettes types le montant des gains réalisés grâce
à la double détaxation.
Nos conclusions n’en sont pas modifiées. La
Petite Exploitation reste sacrifiée.
Si la détaxation complète des recettes des
petites salles paraît irréalisable puisque, l’impôt
sur les spectacles étant perçu par les munici-
palités, cette réforme exigeait une refonte com-
plète des finances communales; il n’en reste
pas moins possible d’exempter les petites re-
cettes de la taxe de transaction qui, elle, est
perçue au bénéfice de l’Etat
J. Damasse.
Recettes types
Gain
sur la taxe
Gain sur l'impôt
sur les spectacles
Gain
total
de production
Tarif 1 Tarif 2
Tarif 3 j Tarif 4
Tarif 1
Tarif 2
Tarif 3
Tarif 4
20.000
0
129 215
215 j 258
129
2T5
215
258
40.000
0
600 1.000
1.000 1.200
600
1.000
1.000
1.200
70.000
1.790
1.200 1.600
2.000 2.400
2.900
3.300
3.700
4.100
300.000
21.250
2.700 4.000
4.700 5.400
23.950
25.250
25.950
26.650
1.000.000
80.750
2.700 4.000
4.700 j 5.400
83.450
84.750
85.450
86.150
LA CONVENTION DE
LA 20th CENTURY FOX
s’est tenue à Paris dernièrement
Pendant le mois de juin a eu lieu à Paris la
convention annuelle de la Fox-Europa, prési-
dée par le Directeur général des Ventes :
Edouard Balk. Elle réunissait les directeurs et
les représentants de toutes les agences de la
métropole et de l’Afrique du Nord.
Les productions les plus retentissantes de la
saison 1948-1949 furent projetées et chacun se
plut à reconnaître que ces réalisations pro-
mettaient un succès certain pour cette année.
La nouvelle production Fox-Europa est à elle
seule un programme marquant. Sans parler des
superproductions en technicolor que sont Avibre
et Capitaine de Castille, on peut dire que chaque
film sélectionné peut prétendre la première
place.
Le - Mur Invisible, le film des Oscars; Le Car-
refour de la Mort, aussi fort et passionnant que
Scarface; Femme ou Maîtresse, psychologique
tout en nuances, histoire éternelle d'un amour
M. CHEVALLIER
entre à Ciné-Sélection
Nous apprenons avec joie que M. Michel Le-
say, directeur général de Ciné-Sélection, vient
de confier la direction des services de publicité
à notre ami M. Chevallier.
Peu de publicitaires ont les références de
Chevallier, puisqu’en effet il a présentement
25 ans de métier et fut, en 1931, diplômé de
l’Ecole Technique de Publicité. Il collabora suc-
cessivement à l’Agence Parisienne de Publicité,
à l’Agence Havas, puis chez Paramount, Osso,
s'occupa ensuite pendant deux ans de la publi-
cité rédactionnelle de notre confrère Cinévie
et il n’est pas inutile de rappeler les excellents
lancements pour « Les Productions Cinémato-
graphiques » (Pierre Gérin) des trois films de
Bourvil.
♦
GALA POUR LA SORTIE
DE «HALTE POLICE»
C’est jeudi 8 courant, à 20 h. 45, qu’a eu lieu
le gala organisé au cinéma Napoléon au profit
des Œuvres Sociales de la Préfecture de Po-
lice, avec le patronage du Parisien Libéré, à
l’occasion de l’exclusivité du film : Halte Police!
M. Léonard, Préfet de Police, assistait à ce
gala au cours duquel s’est fait entendre la mu-
sique des Gardiens de la Paix. Max Blot pré-
sentait « Espoirs et Vedettes 48 », populaire
émission de Paris-Inter.
4
LE COMITÉ DE LA COMMISSION
SUPÉRIEURE TECHNIQUE
La Commission Supérieure Technique du Ci-
néma, réorganisée sous la forme d’association
« Loi de 1901 », a tenu, le 21 juin, son Assem-
blée générale, à son siège social, 92, avenue des
Champs-Elysées.
Cette Assemblée a désigné, au vote secret,
son Comité Directeur, qui est ainsi composé :
M. Crain, président, élu à l’unanimité ; Weil-
Lorac, Didiée, Douy, vice-présidents ; Schlosberg,
secrétaire ; Gérardot, trésorier.
MM. Autant-Lara, Vivié, Carrère, Raguis,
Lovichi, Coûtant membres du Comité Direc-
teur.
exclusif; Le Charlatan, drame qui révèle un
Tyrone Power inconnu jusqu’alors; Massacre à
Furnace Creek, le western avec tout son rythme
et sa vigueur; La Fière Créole, dans un cadre
de rêve de l’exquise Louisiane; Appelez Nord
777, un nouveau Boomerang; Eaux Profondes,
La Fosse aux Serpents, Le Rideau de Fer, Bonne
à tout faire, comique, spirituel et satirique,
forment une liste dans laquelle on trouve tous
les genres avec leurs qualités respectives.
Pour terminer cette convention sur la note
amicale et sur la bonne entente, qui n’a cessé
de l’animer, un dîner a réuni, au Club de la
Résistance, les congressistes autour de M. Fran-
cis L. Harley, Directeur général pour l’Europe,
Robert Kreier, Directeur général adjoint ;
Giulo Ascarelli, Directeur de la publicité pour
l’Europe; MM. Edouard Balk et Louis Lafon,
respectivement Directeur des ventes et Direc-
teur général de la Société française Fox-Europa.
MIGHTY MOUSE
a trente ans
La courageuse petite souris volante est pas-
sée à Paris dans la poche de son créateur.
« Mighty Mouse » est la sœur de « Little
Herman », le premier personnage de Paul
Terry, qui depuis plus de trente ans dessine
les petits animaux qui font l’émotion des en-
fants et la joie des parents.
C’est en 1915 que Paul Terry eut la révélation
de son don. L’idée d’humaniser des animaux,
lui vint au cours d’un dîner qui réunissait des
M. Paul Terry et ses créations.
caricaturistes parmi lesquels le célèbre Winsor
Mac Kay. Il réalisa lui-même sa première bande,
ayant dessiné des milliers de minuscules des-
sins et les ayant ensuite photographiés.
L’essai fut concluant, Terry devait continuer
à créer ces personnages qui le menaient à la
célébrité.
Mighty Mouse est le personnage symbolique
qui allie l’apparence chétive de la souris à la
force herculéenne du juste et de l’innocent. Ses
aventures sont multiples^. Elle passe du Sultan
chez les pirates, elle finit même parfois chez
les chats! Comble de l’héroïsme!
Aujourd’hui Mighty Mouse a revêtu une peau
caméléon. Elle n’est plus noire et blanche, et
le maquillage technicolor n’a plus de secrets
pour elle. Ses exploits continuent, la petite sou-
ris volante va regagner l’Amérique en avion!
DARRYL F. ZANUCK
vient en France
Darry] F. Zanuck, vice-président et directeur
général de la production de la 20th Century-Fox.
sera en Europe pour quelques semaines a part. r
du début juillet. Commandeur de la Légion d'Hon-
neur, Darryl F. Zanuck est un grand ami de notre
pays.
Son activité s'est manifestée dès sa jeunesse.
Engagé à quatorze ans, correspondant de guerre
en 1918, journaliste, docker, boxeur, publicitaire,
M. Darryl F. Zanuck.
scénariste, il arrive très vite à force de persévé-
rance, de travail et l’intelligence à diriger des stu-
dios et à s’adonner complètement au cinéma. C’est
pour lui un art qui ne doit pas seulement délasser,
mais aussi instruire et diriger.
Cette tendance se manifeste dès ses premiers
films : Little César, Public Ennemy, Je suis un
Evadé, qui évoquent les événements marquants
et les problèmes de l’époque. Les années passent
mais l’esprit reste le même et ce sont Quelle était
verte ma Vallée, Le Fil du Rasoir, Les Raisins de
la Colère, Wilson, autant de réalisations humaines,
sociales et universelles.
De la production 1948-1949, il a voulu faire une
production modèle. Il explique lui-même dans quel
esprit il l’a conçue.
« La première qualité d’une production, dit-il,
c’est sa divesité. Nous avons réalisé qu’il existe
un réservoir immense de spectateurs qui ne vont
pas au cinéma parce que celui-ci ne correspond
pas à leurs désirs. Jusqu'à aujourd’hui, on avait
trop tendance à oublier les gens d’un certain âge,
qui sont moins enthousiastes que la jeune géné-
ration. Cette omission a été réparée et la nouvelle
production de la 20 th Century-Fox couvre les
goûts de presque tous les publics. Films de classe
et de haute portée sociale : Le Mur Invisible et
La Fosse aux Serpents. Films d’actualité et de
réalisme, traités dans un style direct et violent :
Appelez Nord 777 et Le Rideau de Fer, Le Carre-
four de la Mort. Films d’aventures et de folklore :
Ambre et Capitaine de Castille. Films d’action traités
avec réalité : Eaux profondes, Le Charlatan. Films
de western : Massacre à Furnace Creek. Films co-
miques et satiriques comme Bonne à tout faire.
Histoires d’amour : Femme ou Maîtresse, La Fière
Créole. Enfin films de danse et dp charme comme :
Lady in Ermine.
Darryl F. Zanuck ne veut pas seulement que
l'on regarde ses films en spectateurs. Il souhaite
convaincre et entraîner les esprits. Vulgarisateur
d’idées nouvelles, persuadé que de génération en
génération l’humanité doit améliorer son sort et
sans cesse placer plus haut ses aspirations, il s’est
assigné le but d’aider les peuples à prendre cons-
cience d’eux-mêmes et à se connaître entre eux.
Pour lui, le cinéma est le langage universel, au
service de cette mission. Il met des moyens prodi-
gieux à la disposition d’un homme — et non seu-
lement d’un homme d'affaires — qui peut ainsi
plaider de nobles causes et combattre pour son
idéal. Trop de gens ont considéré le cinéma comme
une affaire commerciale. Pour Zanuck le cinéma
est avant tout un art, une expression de la pen-
sée. Une telle conception n'est certes pas pour
déplaire en France ! Encore ne s’agit-il pas seu-
lement « d’art pour l'art ». Le film ne doit pas
simplement distraire mais aussi instruire, éclairer
les consciences, faire progresser ces idées, qui
précisément rapprochent Darryl F. Zanuck de notre
pays et le lui font aimer.
Aujourd'hui, nous sommes heureux de lui sou-
haiter la bienvenue parmi nous.
ixxxxxxxxxxxxxxxtxxxxxxi cuve,
RAPIUE
ISE
LA CHAMBRE SYNDICALE DE
L’OUEST CONTRE LE PROJET
GERAUD-JOUVE
La réunion du Conseil d’administration de la
Chambre Syndicale du Cinéma de Bretagne et
de l’Ouest a eu lieu à Rennes dernièrement.
Etaient présents :
MM. FERNAND JEAN, SARRAMEA, FRO-
MONT, BEREST, PRIGENT, HHMERY, HU-
CHET, LIOT, Mmes SOUCHAY, LEONCE, MM.
LE DOYEN, MONTAGNE, GUILLERMOU,
ROUAZE, LAGRANGE.
S’étaient excusés : MM. LE PENVEN et BON-
DUELLE.
Après lecture du procès-verbal de la dernière
réunion, on passe à la discusion sur l’interven-
tion de MM. Mollard et Barrière lors de la
dernière réunion, et des comptes rendus qu’ils
ont fait paraître dans les corporatifs.
Sur l’intervention de MM. Le Doyen et
Rouaze, M. Fernand Jean rappelle que la déci-
sion d'adhérer à la Fédération a été prise à
l’unanimité à la réunion qui s’est tenue à Nan-
tes le 16 mars dernier; que MM. MOLLARD et
BARRIERE étaient mal venus de critiquer l’adhé-
sion de notre Chambre Syndicale à la Fédéra-
tion, étant donné que lors de leur intervention
le Syndicat Français en faisait toujours partie.
Le Président donne quelques renseignements
sur la réunion qui s’est tenue à Lyon et qui réu-
nissait la Fédération du Sud-Est, les dirigeants
du Comité d’action de défense et ceux de la
Fédération.
Congrès annuel : En raison du Congrès de
la Fédération, le Conseil d’administration a
décidé de reporter l’assemblée générale à La
Baule, les 7 et 8 septembre.
Le Conseil charge M. LAGRANGE, qui ac-
I cepte, de s’occuper du détail de l’organisation
du Congrès.
Cotisations : Au cours de la réunion du 4 mai,
les propositions qui avaient été faites concer-
jj nant les cotisations n’avaient pas semblé don-
| ner satisfaction à de nombreux collègues qui
trouvaient que les cotisations de la Petite Ex-
il ploitation étaient un peu trop élevées.
Après en avoir discuté, le Conseil d’admi-
nistration a djécidé d’en fixer le montant
comme suit :
Catégories
: E-F
C-D
0
à
1.500
800
1.200
1.501
à
5.000
1.200
1.800
5.001
à
10.000
2.000
3.000
10.001
à
20.000
3.000
5.000
Au-dessus de 20.000
8.000
A-B
8.000
Pour obtenir le nombre de places hebdoma-
daires on multiplie le nombre de sièges (tel
qu’indiqué sur l’autorisation officielle) par le
nombre de séances données régulièrement cha-
que semaine dans l’établissement.
Le nombre de séances retenu est celui cons-
taté le premier janvier de chaque année ou
lors de l’adhésion pour les membres nouveaux
ou encore lors de la prise de possession d’un
nouvel établissement pour les autres membres.
Le droit d'admission est fixé à 400 fr. pour
les catégories E-F et 1.000 fr. pour les catégo-
ries A-B-C-D.
Après avoir étudié les différentes questions
concernant l’Exploitation, le Conseil d’adminis-
tration a décidé, à l'unanimité, de présenter au
Congrès de la Fédération Française des Cinémas
les revendications suivantes :
1° Opposition formelle au projet Géraud-Jouve;
2° Demande de la liberté du prix des places
et suppression du contrôle des prix;
3° Que des démarches soient entreprises pour
obtenir des tarifs spéciaux (tarif force) pour
l’électricité;
4° Que dans toutes les commissions de sécurité
départementales et communales il y ait obli-
gatoirement un représentant des directeurs
de cinémas;
5° Que la location des films pour la petite et
moyenne Exploitation soit de nouveau à for-
fait;
6° Que pour le calcul de la recette nette, toutes
les taxes, quelles qu’elles soient, y compris
les taxes locales et départementales, etc.,
soient déduites avant le calcul du pourcen-
tage revenant au film;
7" Que l'on demande la suppression du tarif r.° 4
et une exonération à la base pour toutes les
petites exploitations;
La suppression du Centre National du Ci-
néma. — Ch. Lefeuvre.
cAttant'um ! -
8
Claude Dauphin. Nadia Gray et Raymond Rouleau
dans L’INCONNU D’UN SOIR.
(Cliché Pathé-Consortium- Cinéma.)
DEMANDE D'OUVERTURE
ou
D'EXTENSION D’EXPLOITATION
CINÉMATOGRAPHIQUE
Le Centre National communique :
Pendant la période s’étendant du 15 juillet au
1er septembre 1948, aucune demande d’ouver-
ture ou d’extension d’exploitation cinématogra-
phique ne pourra être déposée au Service de
l’Exploitation du Centre National de la Ciné-
matographie :
— à Paris, 12, rue de Lubeck;
— à Bordeaux, 220, cours de la Marne;
— à Lille, 34, rue des Fossés;
— à Lyon, 1, rue Alphonse-Fochier;
— • à Marseille, 36, La Canebière,
en raison des congés annuels qui ne permet-
tront pas de réunir les membres des diverses
commissions chàrgées d’examiner ces demandes.
Dernier écho du Festival de Cannes
La question du Festival de Cannes semble
voir le point final mis à ces débats par la dé-
cision de 'a municipalité d’arrêter « sine die »
les travaux de construction du Palais des Fes-
tivals. La raison doit en être, outre celle du
renvoi à l’an prochain, que le règlement du
litige avec la Société Antin-Joubert, ne semble
pas prochain et que de ce fait, les crédits pré-
vus ne sont pas attribués. Quand les travaux
pourront-ils reprendre, nul ne le sait, et comme
le fait remarquer L’Avenir de Cannes, la Croi-
sette est maintenant dotée d’un « Palais de la
Laide au Bois-Dormant ». — P. -A. Buisine.
SORTIE GÉNÉRALE SUR PARIS (lre semaine)
“D’HOMME A HOMMES
Un film de CHRISTIAN-JAQUE
99
"LES SOUVENIRS NE
SONT PAS A VENDRE"
Un film de Robert HENNION
Communiqué par : RÉALISATIONS
D'ART CINÉMATOGRAPHIQUE
i
LE MEDAILLON
Une énigme bouleversante
et qui, à coup sûr, boulever-
sera tous les publics ! Un sujet
d’une audace et d’une origi-
nalité extraordinaires ! Un
film qui réunit les éléments
d’un problème psychologique
d’un passionnant intérêt et
du plus ténébreux mystère
policier ! Ces seul éléments
suffiraient à expliquer le
succès qu’à rencontré ce film
partout où il a été présenté.
La distribution du film LE
MEDAILLON contribue éga-
lement pour beaucoup à ce
succès, aussi bien par son
homogénéité que par sa qua-
lité qui est des plus rares.
Il faut citer en tête Laraine
Day qui par sa création
véritablement sensationnelle,
passe du rang d’agréable jeune
comédienne à celui de grande
vedette. Personne n’oubliera
les ressources de son art tout
au long d’une composition
qui est une des plus émou-
vantes qu’on ait vues à l’écran.
A ses côtés, Brian Aherne,
Robert Mitchum et Gene
Raymond rivalisent de talent
et d’émotion.
La mise en scène de John
Brahm suscite l’atmosphère
même, trouble et troublante,
mystérieuse et angoissante,
inquiétante et passionnée, qui
est celle que réclame un tel
sujet.
NOS FILMS
LE MEDAILLON, c’est
l’histoire d’une jeune femme qui
vole, non par intérêt, mais bien
pour le seul plaisir malsain de
prendre à autrui.
Elle est à la veille de son
mariage avec un homme fort
riche. Au cours de la réception
qui précède la cérémonie
nuptiale, un étranger se présente
et demande un entretien au
fiancé.
Durant cet entretien, il lui
déclare qu’il est médecin psy-
chiâtre et qu’il a été le premier
mari de celle que son interlo-
cuteur va épouser. Celui-ci,
désemparé, avoue sans ambages
qu’il n’a jamais su que sa fiancée
avait déjà été mariée.
Le médecin, poursuivant ses
révélations, met en garde le futur
mari contre sa jeune femme et
lui conte leur vie en commun. Il
avait fait sa connaissance sur une
plage, avait reçu le coup de
foudre et l’avait épousée. Peu
après, il eut l’occasion de ren-
contrer un jeune peintre qui, lui
aussi, avait été fiancé à cette
même jeune femme et qui avait
rompu avec elle, malgré le violent
amour qu’il éprouvait à son
égard, le jour qu’il avait reconnu
à son poignet un bracelet qui
avait été volé lors d’une surprise-
partie.
Le peintre lui avait alors
demandé des explications et elle
lui avait confessé être klepto-
mane depuis une malheureuse
affaire survenue dans son enfance
et où elle avait été injustement
accusée du vol d’un médaillon
dans la maison où sa mère était
domestique.
Il avait pardonné et oublié
mais, deux mois après, dans
cette même maison, le propriétaire
était assassiné et la police venue
pour enquêter devait constater
la disparition d’un diamant des
plus précieux. Lui qui l’avait vue
sortir de la maison quelqu
instants avant la découverte
meurtre et qui a menti à l’enquê
pour la couvrir, ne l’en avait p
moins gravement soupçonnée,
c’est à ce mcment-là qu’il av<
décidé de rompre ses fiançai I U
Après ces consternantes rév
lations, le docteur ajoute enco
qu’il était revenu trouver la jeu
femme, qu’il l’avait mise au cc
rant des soupçons qui pesaiej
sur elle mais que, fort calmeme
elle avait tout nié.
Le lendemain, il apprenait q
le peintre s’était suicidé et
décidait alors de partir po|
l’étranger. Il devait y retrouv
la jeune femme et assister
d’autres vols mystérieux. C’<
pourquoi il avait cru de s
devoir de venir le prévenir q
sa fiancée avait un passé plus q
douteux et que, sans aucun doi
possible, il allait épouser u
voleuse professionnelle.
Ce dernier convoque sa fian<
et, devant les tranquilles déi
gâtions de celle-ci, fait écondu
le docteur qu’il tient pour
maître-chanteur.
Lorsque la cérémonie nupti
va commencer, la future be
mère offre à sa bru un méd
Ion qui, lui dit-elle, à été dep
des générations transmis d
leur famille par chacun des
aînés à leurs épouses respecti'
La jeune épousée recom
avec stupeur dans ce bijou
médaillon qu’elle avait été j;
injustement accusée d’avoir
robé. Sa raison chancelle et
s’écroule évanouie.
Et c’est le docteur qui rev
dra la chercher — car il l’ad
toujours — et qui l’emmèr
dans sa clinique ou il espère p
voir la guérir de l’affreuse har
qui a gâché sa vie et celle
trois hommes qui l’ont aim
JR LA PROCHAINE SAISON
Wïo'Vï
S9HPHS9
12
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
RAPHIE
ise
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»
aT ANALYSE CRITIQUE PES FILMS („r„) #
Douglas Fairbanks Jr. et Maureen
O'Hara, vedettes du film RKO en
technicolor : SINDBAD LE MARIN.
LE CAVALIER DU KANSAS (G.)
(The Kansan)
Western (90 min.)
(D.)
DISCINA
Origine : Américaine.
Prod. : Harry Sherman, 1943.
Réal. : George Archainbaud.
Auteurs : Dial, de Raymond Dechan-
seau et Alain Roux.
Chef-Opérateur : Russell Harlan.
Musique : Gérard Carbonara.
Décors : Emile Kuri
Montage : Mireille Bessette.
Interprètes : Richard Dix, Jane
Wyatt, Albert Dekker.
Première représentation (Paris) : 16
juin 1948, « Cinéac-Italiens ».
EXPLOITATION. — Un bon wes-
ten classique avec un shériff sym-
pathique — Richard Dix — une jolie
fille — Jane Wyatt — des chevau-
chées héroïques dans des sites mon-
tagneux, des bagarres et des revol-
vers à répétition.
SCENARIO. — Le banquier Stè-
ve Barat est pratiquement le maî-
tre de Broken-Lance, ville du
Texas. John Bonnewell, ex-capitai-
ne de l’Armée de l’Union, de pas-
sage dans la ville, surprend une
attaque effectuée par quelques ca-
valiers. Il tire contre eux, les met
en fuite, mais est sérieusement
touché. Stève le fait soigner et le
fait élire shériff afin, dans son es-
prit, d’avoir l’Autorité pour cou-
vrir ses tractations. Si Bonnewell
accepte ce poste, c’est surtout parce
que le sourire d’Eleanor Singer,
tenancière d’hôtel l’a séduit. Mais
loin de défendre son « bienfai-
teur », il protège au contraire ses
victimes. John trouve un appui en
la personne de Jeff Barat, frère du
banquier et leur action commune
est illustrée par de nombreuses ba-
garres et fusillades qui permettront
à la fin de démasquer Steve. Bonne-
welle épousera la ravissante Eleanor
Singer.
REALISATION. — Les scènes d’ac-
tion sont assez nombreuses et dissé-
minées tout au long du film. Une ba-
garre dans un saloon est amusante.
Les chevauchées sont captivantes et
les dernières scènes — explosion d’un
pont et fusillades en ville — pleines
d’attraits.
INTERPRETATION. — Richard Dix,
nouveau Tom Mix, est svmpathiaue et
bon comédien. Jane Wyatt. révé’ation
de Boomerang, est bien séduisante.
P R
MARCHANDS D’ILLUSIONS (A.)
(The Hucksters)
Comédie satirique (105 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M., 1946.
Réal. : Jack Conway.
Auteurs : Scén. de Luther Davis,
d’après le livre de Frédéric Wa-
keman; adapt. et dial. d’Edward
Chodorov et George Wells.
Chef-Opérateur : Harold Rosson.
Musique : Lennie Hayton.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons et
Vrie Mac Clean.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Arthur Hornblow.
Conseiller technique : John Driscoll.
Interprètes : Clark Gable, Deborah
Kerr, Sidney Greenstreet, Adolphe
Menjou, Ava Gardner, Keenan
Wynn, Edward Arnold, Aubrey
Nather, Richard Games.
Première représentation (Paris) : 18
juin 1948, « Caméo ».
EXPLOITATION. — Film améri-
cain de série sans prétention. L’action
démarre sur une intrigue originale
mais s’achève sur un thème classique.
Une bonne interprétation dont Clark
Gable et Deborah Kerr.
SCENARIO. — Vie Norman
(Clark Gable) est démobilisé. An-
cien agent de publicité, il se rend
chez son ex-patron Kimberly
(Adolphe Menjou), qui lui confie
la tâche délicate de satisfaire Evan
Llewellyn Evans (Sidney Greens-
treet) « Roi du Savon ». Vie accep-
te une idée de ce dernier : faire
poser des dames de la haute société
pour une photo publicitaire. Malgré
les difficultés d’une telle (entre-
prise, Vie convainct Mme Kay Dor-
rance (Deborah Kerr) et gagne, de
ce fait l’amitié de Evan Llewellyn
Evans qui apprécie son nouveau
slogan « J’aime ce savon ». Vie part
pour Hollywood et, avec la compli-
cité d’une de ses amies Lean Ogil-
vie (Ava Gardner), parvient à ob-
tenir un contrat avantageux. Il en-
registre avec un comique une émis-
sion qui plait à Evans. Alors Vie
dit son fait à l’orgueilleux Roi du
Savon et. dédaignant un contrat
de 35.000 dollars, part, pauvre com-
me Job. mais riche de l’amour de
Kay qui l’attend dans une splen-
dide voiture.
REALISATION. — Le sujet est bon,
mais le scénario déçoit, on aurait pu
faire là une charge des mœurs pu-
blicitaires américaines. Certaines scè-
nes — les meilleures — le laissaient
supposer, le thème n’est qu’effleuré.
La techniaue est bonne, hormis auel-
ques longueurs et une classique
scène sentimentale.
INTERPRETATION. — Tous les
acteurs de ce film sont des comé-
diens de talent, mais leurs rôles ne
sont pas assez « typés » Sidney
Greenstreet seul essaie de donner un
peu de caractère à son personnage.
P. R.
DEPART POUR MARSEILLE
DE « L’INSPECTEUR SERGIL »
Le 30, la Société Méditerranéenne
de Production fêtait le départ pour
Marseille des artistes et techniciens
qui vont réaliser, pour cette société,
trois films : Sergil et le Dictateur,
Le Droit de l’Enfant et La Passagère.
Parmi la nombreuse assistance, on
remarquait la présence de Jacques
Daroy qui, réalisateur de L’Inspec-
teur Sergil, va ainsi donner une
suite aux aventures de son person-
nage toujours campé d’ailleurs par
l’excellent Paul Meurisse.
LES AVENTURES
DES PIEDS NICKELES (A.)
Film loufoque (95 min.)
PANTHEON DISTRIBUTION
Origine : Française.
Prod. : Panthéon-Production-Pierre-
Braunberger, 1947.
Réal. : Marcel Aboulker.
Auteurs : Forton, M. Henry, A. Har-
faux, R. Dhéry, J. Boyer; dial, de
Michel Duran.
Chef-Opérateur : André A. Dantan
Musique : Delaquerre.
Décors : Raymond Nègre.
Dir. de Prod. : Sacha Kamenka.
Montage : Lehérissey.
Chef-Opérateur du Son : R. C. For-
get.
Interprètes : Rellys, Robert Dhéry,
Maurice Baquet, Pasquali, F. Gil-
bert, Colette Brosset, Andrieux, P
Méré, Rafal, Sommet.
Première représentation (Paris) ; 23
juin 1948, « Balzac », « Helder »,
« Scala », « Vivienne ».
EXPLOITATION. — Tentative inté-
ressante de burlesque français. Nom-
breux gags, dont certains d'inspiration
typiquement française allient une fan-
taisie échevelée à la poésie surréa-
liste. Il semble ou’on ne perce pas
le mur de la réalité, but que parais-
sent s’être donné les réalisateurs.
Quoi qu’il en soit, c’est un excel-
lent comique qui doit procurer de
bonnes recettes dans toutes les salles.
SC^NARTO. — Le trio des Pieds
Nickelés dérobe le diamant rose à
la princesse des Tourelles. Mais le
gangster Jo Pavillon, chef d’une
bande rivale, le leur enlève. Ils en-
treprennent de le reprendre. Mais
ils sont poursuivis par la gendar-
merie et le détective Sherlokokns.
Leur lutte contre la police et les
nanasters donne lieu à d°s scènes
irès drôles. Finalement, les Pieds
Nirkplés retrouvent le diamant,
tandis aue leur ami Pierre Levas-
seur épouse la fille du gardien-chef
de la prison.
REALISATION — La mise en scène
est entièrement centrée sur les gags.
Plusieurs sont à citer : la poursuite
en scanhandre dans la rivière, la ba-
taille dans l’institut de beauté, la ba-
garre chez Jo, etc. Toutes les séquen-
ces sont réalisées avec entrain et en-
registrées par une caméra très sou-
ple. La photo et les décors sont de
aualité movenne. car tout l’intérêt
est volontairement centré sur le jeu
des acteurs. Le découpage s’affirme
de finalité, le rvthme excellent.
INTERPRETATION. — Rellys, Ro-
bert Dhérv et Maurice Baouet pos-
sède un réel sens du burlesoue et se
révèlent comme un trio com’aue de
ouaiité. Un scénario plus fouillé leur
aurait sans doute nermis d’atteindre
la classe internationale. La troupe
oui les entoure joue avec entrain et
conviction. — J. L.
A Hollywood, M. Eric Morawskv,
ancien directeur de Terra-Film, a
créé en association avec M. Louis
Vidor, ancien directeur de Tobis-
Sacha de Vienne, une société de pro-
duction « Transocéan Pictures ».
Cette société prépare différentes
productions. Comme premier film, il
est envisagé Fascination (titre pro-
visoire) dont les personnages princi-
paux seront Guy de Maupassant et
Marie Bahskirtzeff.
Le sujet du film est basé sur la
vie de Maupassant. Une partie de
ce film sera tournée en France, en
association avec une maison fran-
çaise.
FEDORA (G.)
Mélodrame (95 min.)
(D.)
FILMS FERNAND HIVERS
Origine : Italienne.
Prod. : Igar Généralciné.
Réal. : Camillo Mastrocinque.
Auteur : Adapt. de Victorien Sardou.
Chef-Opérateur : Giuseppe La Torre.
Interprètes : Luisa Férida, Amédéo
Nazzari, Osvaldo Valenti, Rina Mo-
relli, Sandro Russini, Mémo Be-
nassi, Augusto Marcacci.
Présentation corporative (Paris) : 16
octobre 1947, « Marignan ».
Première représentation (Paris) : 23
juin 1948, « Parisiana ».
EXPLOITATION. — Ce film ita-
lien, réalisé d'après l’oeuvre de notre
compatriote Victorien Sardou, met en
scène des aristocates russes dans une
Europe de la fin du XIX' siècle. Si
l’on y ajoute le dénouement tragique
de l’histoire, on voit que tous les élé-
ments du mélodrame sont respectés
et que le film doit plaire à tous ceux
qui aiment ce genre.
SCENARIO. — Fédora (L. Fe-
rida) a juré de venger son fiancé,
Vladimir, tué, semble-t-il, pour des
raisons politiques. L’assassin, Loris
(A. Nazzari) a fui à Paris où il exer-
ce, difficilement, le métier de pein-
tre. Découvert par une comtesse
tapageuse qui apprécie sa peinture,
Loris fait, au cours d’une soirée,
la connaissance de Fédora qui re-
cherche toujours le meurtrier. Elle
a de graves soupçons sur Loris et
le dénonce à la police. Mais elle
apprend à l’aimer et Loris, qui
l’aime aussi, lui révèle qu’il n’a tué
que pour sauver son honneur et ;
sa vie. Pour égarer la police, Fé- ::
dora prétend que l’assassin est le
frère de Loris qui mourra, avec
sa mère, en prison. Fédora, qui ne
veut pas que Loris lui reproche ces
morts, se suicide.
REALISATION. — Mastrocinque a
dépensé beaucoup de soin et d’ha-
bileté pour réaliser ce film. Il s’est
malheureusement complu dans la
lenteur et panoramiques appliqués
et plans rapprochés ou gros plans
abondent. On a essayé de recompo-
ser l’atmosphère russe par des bris
de verres, balalaïkas et troïkas et le
climat français par le « Temps des
Cerises ».
INTERPRETATION. — — Aussi peu
russe que possible, Amédéo Nazzari,
qui s’applique à ne pas ressembler
à Errol Flynn, joue intelligemment
et sobrement. Luisa Ferida ne man-
que pas de qualités mais son visage
est un peu ingrat pour ce rôle. J. H.
LE MEDAILLON
interprété par Robert Mitchum
et Laraine Day.
Production RKO 1948-1949
CINE
RAPHIE tTTTXXÏXXXTXXXTXXXXÏXTTI
LA PRODUCTION FRANÇAISE
3 FILMS COMMENCÉS
LES HOMMES DU FEU (6-7-48),
Photosonor.
Prod. : Sirius.
Réal. : M. de Canonge.
LES AMANTS DE VERONE (7-
7-48) (Saint-Paul-de-Vence).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : A. Cayatte.
P AT'.'. 'ES BLANCHES • (12-7-48)
(Erquy).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
25 FILMS EN COURS
AUX YEUX DU SOUVENIR
(Francœur).
Prod. : Film's Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
VIRE-VENT (Nice).
Prod. : Francinex-Fred Orain.
Réal. : J. Faurez.
3° SEMAINE
DOCTEUR LAENNEU (Billan-
court).
Prod. : Films M. Cloche.
Réal. : M. Cloche.
LE PORC-EPIC (Boulogne).
Prod. : Simoun-Film.
Réal. : J. de Marguenat.
CINQ TULIPES ROUGES (Toi r
de France ) .
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : J. Stelli.
4» SEMAINE
CELLE QUE J’AIME (Photosonor).
Prod. : Sirius.
Réal. : G. Grangier.
TROIS GARÇONS UNE FILLE
( François-Icr).
Prod. : F. A. O.
Réal. : M. Labro.
SCANDAI.ES (St-Mauricc).
Prod. : S.U.F.
Réal. : R. Le Hénaff.
5" SEMAINE
FANDANGO (Nice). ,
Prod. : Films Gloria-Olympia.
Réal. : E.-E. Reinert.
LE POINT DU JOUR (Liévin).
Prod. : Ciné-France.
Réal. : L. Daquin.
6- SEMAINE
LE BAL DES POMPIERS (Saint-
Maurice).
Prod. : M.A.I.C.-Cie Cl, Dauphin
Réal. : A. Berthomieu
DU GUESCLIN (Dinan)
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
LES DIEUX DU DIMANCHE
(Oise).
Prod. : Bervia-Film.
Réal. : R. Lucot.
LE SIGNAL ROUGE (Vienne).
Prod. : Pen-Film.
Réal. : E. Neubach.
7» SEMAINE
RETOURS (2' sketch) (environs
Pontoise).
Prod. : C.I.C.C. -Roitfeld.
Réal. : J. Drcville.
UNE FEMME PAR JOUR (St-Mau-
rice).
Prod. : Hoche Productions.
Réal. : J. Boyer
DEUX AMOURS ( Franstudios,
Marseille).
Prod. : C.C.F.C.
Réal. : R. Pottier.
8" SEMAINE
CLAYR-FAIT (Presles).
Prod. : U.G.C.-G. Radot Prod
Réal. : G. Radot.
10" SEMAINE
UNE SI JOLIE PETITE PLAGE
(Billancourt).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : Y. Allégret.
Trois nouvelles
LA FEMME QUE
LE SECRET DE
SOMBRE
Après avoir terminé, aux studios
d’Epinay, trois films dont nous avons
parlé en leur temps, les productions
Codo-Cinéma font réaliser trois au-
tres films selon les mêmes méthodes.
C’est ainsi que Druart, qui avait
signé les décors de L’Echafaud peut
attendre, Piège à Hommes et Femme
Charles Vanel. Monique Darritz
et Armand Bernard dans
LA FEMME QUE J’AI ASSASSINEE.
(Cliché Codo-Cinéma.)
sans passé, est également l’auteur de
ceux des trois nouvelles productions.
D autre part, certains acteurs, comme
Larquey, Lemontier, Marcelle Der-
rien, tournent dans deux films.
Albert Valentin qui, dans L’Echafaud
peut attendre, avait approché l’His-
toire avec une séquence sur le Musée
Grévin et l’assassinat de Marat., est
cette fois complètement plongé dans la
réalité historique. Car non seulement
Le Secret de Monte-Cristo, qu’il réa-
lise actuellement, se situe en 1830,
mais encore relate la véritable aven-
ture, ou presque, d’Edmond Dan-
tès, qui s’appelait en vérité François
Piccaud. Il apparaît cette fois sous les
traits de Pierre Brasseur. Mais au-
jourd’hui, François Piccaud-Pierre
Brasseu>~ s’est transformé en abbé ita-
lien et c’est ainsi qu’il arrive à l’au-
berge d’Allu-Charles Lemontier, dont
FILMS EN COURS (suite)
56, RUE PIGALLE (Côte-d’Azur).
Prod. : Sport-Films.
Réal. : W. Rozier.
Il" SEMAINE
TABUSSE (Valleraugue).
Prod. : Les Gémeaux.
Réal. : J. Gehret.
12" SEMAINE
MANON (Nice).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
15" SEMAINE
D’HOMME A HOMMES (Côte
d'Azur).
Prod. : R. I.C.
Réal. : Christian-Jaque.
26" SEMAINE
LES CASSE-PIEDS (François-I"r).
Prod. : Cinéphonic.
Réal. : J. Dréville.
28" SEMAINE
ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (Billancourt).
Prod. : U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin,
D. Bower.
productions CODO
J’AI ASSASSINÉE
MONTE-CRISTO
DIMANCHE
la dangereuse amitié, base du roman,
Jui valut huit année de prison.
Sombre Dimanche est également une
vie romancée, celle de la célèbre
chanson. Son réalisateur est Jacqueline
Audry, qui fit déjà Les Malheurs de
Sophie, et que nous espérons retrou-
ver bientôt dans Gigi et Le Rouge
et le Noir, deux projets qu’elle ca-
resse depuis longtemps. On deva .
tourner aujourd’hui dans le décor
d’un café de Marseille, mais le so-
leil brillant d’un éclat inaccoutumé,
on en profita pour dresser dans la
cour même des studios un kiosque
à journaux. Quelques jours après,
l’équipe partait à Marseille pour
tourner quelques extérieurs.
Quant à La Femme que j'ai assassi-
née, que réalise Daniel Norman, les
scènes d’intérieurs se sont terminées
par quelques prises de vues avec
Charles Vanel. auxquelles succédèrent
des extérieurs dans la région pari-
sienne. — Jean Houssaye.
FICHE TECHNIQUE
LE SECRET
UE MONTE-CRISTO
Titre : LE SECRET DE MONTE-
CRISTO.
Prod. : CODO-CINEMA.
Dist. : D.I.F.
Réal. : Albert Valentin.
Assistant- Réalisateur : Valter.
Auteurs : Scén. de Léon Treich ;
adapt. et dial, de Denis Marion et
Pierre Laroche.
Chef-Opérateur : René Colas.
Opérateur : Royer.
Deuxième opérateur : René Bucaille.
Musique : Paul Landowsky.
Décors : Druart.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Photographes : André Garimond et
Francis Lamy.
Script-Girl : Gabrielle Martine.
Régie générale : André Hoss.
Maquilleur : Roger Chanteau.
Studios : Eclair -Epinay.
Commencé le : 7 mai 1948.
Terminé le : 30 juin 1948.
Interprètes : Pierre Brasseur, Mar-
celle Derrien, Madeleine Lebeau.
Larquey, R. Dalban. Ch Lemontier.
Sujet (genre) : Drame historique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du Scénario. — Alexandre
Dumas et sa femme visitent un hôtel
particulier et le concierge leur ra-
conte l'histoire qui s’y est déroulée :
François Picault (P. Brasseur) va
épouser Marguerite Vigouroux (M.
Lebeau).. Orgueilleux et vantard.
François est dénoncé comme dange-
reux conspirateur. Emprisonné, un dé-
tenu, l’abbé Faria, lui fait don d’une
bague et lui indique où trouver une
immense fortune. Libéré, il retrouve
Mathieu Loupian (R. Dalban)., époux
de Marguerite. Leur fille Isabelle (M.
Derrien) doit épouser un certain Mar-
quis de Solarno. Le jour des noces,
le faux marquis est arrêté. Bientôt,
les Loupian sont réduits à la misère.
Marguerite meurt de chagrin. Avant
de poignarder Mathieu, François lui
avoue ses méfaits. Il sera tué à son
tour.
FICHESTECHNIQUE S
LA FEMME
QUE J’AI ASSASSINÉE
Titre : LA FEMME QUE J'AI ASSAS-
SINEE
Prcd. : CODO-CINEMA.
Réal. : Jacques Daniel-Norman.
Assistant-Réalisateur : Roger Blanc;
Auteurs : Scén. de Ch. Exbrayat ;
dial, de Pierre Laroche.
Chef-Opérateur : Gérard Perrin.
Opérateur : Paul Soulignac.
Dieuxième opérateur : Proyer.
Musique : Pau) Landowsky.
Décors : Druart.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Photographes : André Garimond et
Francis Lamy.
Script-Girl, : M. Rozenberg.
Régie géi érale : André Hoss.
Maquilleur : Marcel Rey.
Chef-Opérateur du Son : Longuet.
Studios : Eclair-Epinay.
Commencé le : 23 avril 1948.
Terminé le : 19 juin 1948.
Interprètes : Charles Vanel, Armand
Bernard, Pierre Larquey, Micheline
Francey, Jane Marken, Margo Lion,
Pierre Stéphen, Robert Pizani, Ri-
vers Cadet, Pierre Labry.
Sujet (genre) : Drame.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Un groupe
de six célibataires s’est réuni chez
l'un d'eux, François Bachelin (Ch.
Vanel). A la fin du repas, François
un peu ivre, répond au coup de télé-
phone d’une inconnue, que l'homme
qu’elle recherche est parti pour la
fuir. Le lendemain, une jeune femme
est retirée du canal et François se
sent responsable de cette mort provo-
quée par sa plaisanterie. Il adopte
la petite fille que la morte a laissée.
SOMBRE DIMANCHE
Titre : SOMBRE DIMANCHE.
Prod. : CODO-CINEMA.
Dist. : FILMS LUTETIA.
Réal. : Jacqueline Audry.
Assistant-Réalisateur : Jean Lefèvre.
Auteurs : Scén. d'André Legrand ;
dial, de Pierre Laroche.
Chef-Opérateur : Gérard Perrin.
Opérateur : Ch. Henri Montel.
Deuxième Opérateur : G. Grosjean,
Musique : Paul Landowsky.
Décors : Druart.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Photographes : André Garimond et
Francis^ Lamy.
Script-Girl : Denise Theureau.
Régie générale : André Hoss.
Maquilleur : Georges Gauchat.
Chef-Opérateur du Son : Frankiel.
Studios : Eclair-Epinay.
Commencé le : 26 avril 1948.
Terminé le : 19 juin 1948.
Interprètes : Michèle Alfa, Paul Ber-
nard, Jacques Dacqmine, Dalio, Mar-
celle Derrien, Colette Mars, Charles
Lemontier.
Sujet (genre) : Drame.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Jean Lazlo
iJ. Dacqmine), désespéré du départ
de Maria (M. Derrien), compose une
romance « Sombre Dimanche ». Cette
chanson produit une grande impies
sion sur un éditeur parisien, Max
(Dalio), ainsi que sur la vedette de
caf’-conc’, Lise (M. Alfa). Grâce à Bob
(P. Bernard), la chanson fait un dé-
part foudroyant. Jean tombe amou-
reux de la fausse-suicidée, mais se
jugeant incapable d'assurer le bonheur
de celui qu'elle aime, elle se tue au
moment où Jean s’embarque pour
s'engager dans la Légion étrangère.
14
grxxxxxxxrrxxxxxxxxxxxxi
tTXTXYXXXYXTTYYTXXXXXXT^
Venant de Londres, Ingrid Bergman est accueillie à la Gare du Nord, par
M. J. Westreieh, de la Direction Européenne de Warner Bros, et par
M. E. Lapinière, Directeur des Ventes pour l'Europe de HKO.
CHANGEMENT
DE TÉLÉPHONE
=£• La Société Nouvelle Pathé-Cinéma
nous informe que les nouveaux numé-
ros de téléphone de ses services pro-
duction sont COPernic 40-50, 51 et 52,
en remplacement de Passy 71-31.
CLOCHEMEKLE
A Boulogne-sur-Mer, le maire avait
pris un arrêté interdisant la projec-
tion de Cloehemerle. Dans les vingt-
quatre heures, le préfet du Pas-de-
Calais annulait cet arrêté pour abus
de pouvoir. — L. D.
Pour diminuer les frais
de production, et aider à la
reprise du Cinéma français
LA MAISON
COPY-BOURSE
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tel. GUT. 15-11
consentira
DES PRIX INCONNUS
jusqu’à ce jour pour la
COPIE DtS DECOUPAGES
LA VIE DES SOCIÉTÉS
PRODUCTEURS et DISTRIBUTEURS
Inter-Films Production, formation, 1,
rue Richerand, Paris. 150.000 (31-
5- 48).
Cady-Films, 30, rue de Penthièvre,
Paris. Cap. porté à 1.000.000 (1-6-48).
Sté des Films Sirius, 40, rue Fran-
çois-Icr, Paris. Capital porté à
25.000. 000 (11-6-48).
Atlas-Films, dissolution, 14, rue du
Helder, Paris. 5.000.000 (11-6-48).
DIVERS
Sté Fse de Participations Cinémato-
graphiques, siège transféré 17 bis,
rue Charles-Leeocq, Paris. 50.000 (1-
6- 48).
Editions Penser Vrai, siège transféré
21, bd Montmartre, Paris (14-6-48).
FAILLITES
JUGEMENTS DECLARATIFS
DE FAILLITE
Comptoir-Ciné-International. 100.000.
Act. 248, rue de Bercy, Paris (15-
6-48).
Béguier, actionnaire de Pacific-Films.
5.000. 000. Déjà en faillite 8, rue Eu-
ler, Paris (21-6-48).
+
*£» Le Mystère Barton, que Charles
Spaak, scénariste et réalisateur, met-
tra en scène prochainement avec
pour principal interprète Fernand Le-
doux, est une co-poduction Alkam-
Radio-Cinéma.
VENTES DE FONDS
Etoile-Cinéma, à Is-sur-Tille (Côte-
d'Or), f. v. par M. Lagatie à M. Bar-
thelet (5-6-48).
Exploitation cinématographique, à
Port-en-Bessin (Calvados), f. v. par
M. Pierre Lecocq à M. Paul Anne
9-6-48).
! Eden-Cinéma, à Longlaville (M.-et-
Moselle) f. v. par M. Brière à M.
Bormann (11-6-48).
Spectacles Cinématographiques, à Pa-
ris, f. v. par M.. Ubezzi à Sté Cinés
M.A.G.E. (11-6-48).
Cinéma, à Neuville (Calvados), f. v.
par M. Villalard à M. Tirel (11-6-48).
Tournées Cinématographiques (en par-
tie), à Saint-Ouen-les-Vignes (In-
dre-et-Loire), f. v. par M. Olbert
à M. Pion (12-6-48).
Cinéma Familial, à Vicoigne (Nord),
f. v. par M. A. Delannoy'à M. De-
lattre (12-6-48).
Exploitation Cinématographique, à
Fiers (Pas-de-Calais), f. v. par M
Verryser à M. Vandevenne (9-
6-48).
Cinéma, à Saint-Denis (Seine), f. v.
par Mme Passemart à M. LesUeur
(11-6-48).
Cinéma Apollo, à Dourges (Pas-de-
Calais), f. v. par Sté Beauprez .frè-
re et sœur à M. Claude Grégoire-
Bardin (11-6^48).
Roxy-Cinéma, à Marseille, donné en
gérance à Mme Richard (11-6-48).
| Triumpli-Cinéma, à Lagny (Seine-ct-
Marne), f. v. par M. Tondu à Sté
Le Triumph-Cinéma (11-6-48).
! Cinéma, à Ailly-sur-S omme (Somme),
f. v. par M. Malaclet à Mmes Gits
et Carpentier (12-6-48).
j Représentations Cinématographiques, à
Argelès-sur-Mer (Pyrénées - Orien-
tales), f. v. par M. Berenguer à
MM. Fillois et Gautrand (19-6-48).
AUX FILMS TRIOMPHE
«J» Le développement rapide des Films
Triomphe ne permettant plus à M.
j Jacques Boris de diriger simultané-
{ ment deux sociétés, nous sommes in-
formés qu’il vient, en plein accord
avec M. Fua, de se retirer de la C.I.D.
dont il était le fondateur, afin de
consacrer toute son activité à sa nou-
velle société : Les Films Triomphe,
| dont les bureaux sont situés 23, rue
j Lavoisier, Paris (8"), téléphone ANJ.
41-03 et 41-04.
M. Fred Fua reste donc seul gérant-
responsable de la C.I.D., 6, rue des
Saussaies, tél. ANJ. 08-76, 56-01 à 3.
♦
•S* Le 7 juillet est sorti en exclusivité
à Paris au « Midi-Minuit-Poissonniè-
re », Cité sans Hommes, un film de
j Samuel Brouston, interprété par Linda
| Darnell, Michael Duane, Glenda Far-
I rell, Leslie Brocks, etc.
André Hunebelle que l'on voit ici
lors de la réalisation de METIER DE
FOUS, qui promet d’être une des
joies de la prochaine saison, annonce
la réalisation très prochaine de
MILLIONNAIRES D UN JOUR,
d’après un scénario d'Alex Jaffé,
dialogues de Jean Halain.
(Cliché P.A.C. )
VIVIANE ROMANCE
VEDETTE D’IJN FILM
FRANCO-AMÉRICAIN
Pour une co-production Jacques
Companeez et Victor A. Pahlen, pro-
ducteur de Hollywood, Viviane Ro-
mance aura la vedette du film It’s
Happenecl in France (C’est arrivé en
France) qui sera tourné en janvier
1949 dans un studio français, en deux ,
versions, française et anglaise. John
Latimor et un autre acteur amé-
ricain seront ses partenaires. Le
scénario est de Jacques Companeez.
L’action se déroule à Paris après la
Libération.
CRÉATION D’UNE SEC-
TION D’ENSEMBLIERS
Pour renforcer la qualification des
techniciens chargés des meubles et
accessoires décoratifs, il vient d'être
créé sous le vocable d’ « Ensem-
blier » le poste qui existe déjà dans I
la plupart des pays étrangers (et j
notamment en Amérique sous le nom
de « Set Dresser »).
En accord avec la Section Syndicale
des Régisseurs d’Extérieurs et le Syn-
dicat des Techniciens, voici les noms
des membres. Ensembliers :
MM. Barnathan, Basile, Charron,
Fontenelle, Genty, Mérangel, Tur-
beaux, Turlure, Albert Volper.
Le nombre restreint actuel des
ensembliers ne permettant pas à tous
les décorateurs de s’assurer les ser-
vices d’un de ces techniciens, il est
prévu, pendant quelque temps, d’uti-
liser pour cet emploi des régisseurs
d'extérieur lorsque la nature des dé-
cors le permettra.
Récemment, nous avons remarqué l'importante et originale publicité faite à l’occasion de l'exclusivité à Paris du film CARREFOUR DU CRIME Une campagne
bien orchestrée, dont une place importante réservée aux palissades, a consisté, quinze jours avant la sortie, dans tout Paris, à intriguer le public en complétant
de quatre jours en quatre jours, de très grandes toiles, dont la présentation graphique et le texte terminés la veille de l’exclusivité ont révélé la significatior
exacte du titre CARREFOUR DU CRIME.
(Publicité R. Chalmandrier.)
»
ï
t
î
h
»
15
♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
□ CIME
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PREMIERS TOURS DE MANIVELLE
“AUX YEUX
DU SOUVENIR”
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 7 AU 13 JUILLET
FILMS FRANÇAIS
1>C SEMAINE
HALTE... POLICE (Védis-Films),
Napoléon. Delambre, Les Ima-
ges, Palace (9-7-48).
3e SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickelés
(Panthéon-Dist.), Balzac, Helder,
Scala, Vivienne (23-6-43).
4» SEMAINE
Le Carrefour du Crime (Ü.F.P.C.),
Broadway, California, Cinémon-
de-Opéra (16-6-48).
5e SEMAINE
Une Grande Fille toute simple
(Artistes Associés), Madeleine
(9-6-48).
jj clochemerle (National-Films), Em-
pire, Max-Linder, Moulin-Rou-
ge (9-6-48).
FILMS ETRANGERS
ire SEMAINE
HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE
(RKO), Marignan, Marivaux (7-
II 7-48).
LES PASSAGERS DE LA NUIT
(Warner Bros.), Avenue, Eldo-
rado, Le Lynx, Paramount (7-
7-48).
BROADWAY QUI DANSE (M.G.
M.), Elysées-Cinéma (7-7-48).
PASSION IMMORTELLE (M.G.
M.), Normandie (9-7-48).
L'ORCHIDEE BLANCHE (M.G.
M.), Caméo (9-7-48).
LA BRUNE DE MES REVES
(Paramount), Olympia (9-7-48).
JE CHERCHE LE CRIMINEL (C.
IP.L.F. -Gaumont), Apollo, Au-
bert - Palace, Gaumont -Théâtre,
Lord-Byron (7-7-48).
A COR ET A CRI (C.P.L.F.-Gau-
Imont), Astor, Marbeuf (7-7-48).
LA FILLE MAUDITE (Constel-
lation), Impérial (7-7-48).
CITE SANS HOMMES (Films
Triomphe), Midi -Minuit-Poisson-
nière (7-7-48).
I, 2" SEMAINE
Ali Baba et les Quarante Voleurs
(Universal), Gaumont - Palace,
Rex (2-7-48).
Johnny, Roi des Gangsters (M.
G.M.), Ermitage, Français (30-
6-48).
Le Dragon Rouge (A.I.C.), New
York (30-6-48).
La Princesse des Faubourgs (Na-
tional-Film-Dist.), Royal-Hauss-
mann-Club, Ritz (30-6-48).
3' SEMAINE
Recherché pour Meurtre (Discina),
Colisée (23-6-48).
Au loin, une Voile (S.I.D.E.C.),
Studio de l’Etoile (25-6-48).
Maintenant on peut le dire (As-
toria). Théâtre des Champs-
Elysées (25-6-48).
4“ SEMAINE
les Assassins sort parmi nous
LJe.uiric - Films), Biarritz (18-
6-48).
> Le Ciné-Club amateur de Cannes a
Iirésenté plusieurs films format réduit,
[ont La Valse Triste, production mu-
icale de la F.F.C.C.A. La Prodigieuse
ndustrie, documentaire réalisé par la
t aaison Kodak, suivis de films faits
ar des membres du club : Le Jura
: ’ittoresque, de M. Devisme ; Les Iles
e Lérins et Camping, de M. Gogots.
1
.IAXIS CARTER A PARIS
■f* La belle vedette « Columbia »
Janis Carter dont on a pu apprécier
déjà en France le talent dans Traquée
Janis Carter dans TRAQUEE.
(Cliché Columbia.)
où elle était la partenaire de Glenn
Ford, est arrivée le 5 juillet par
avion venant de Rome.
Elle vient d’interpréter dans cette
ville l’un des principaux rôles du film
Eternal Melody (La Vie de Bohême)
aux côtés de Jean Kiepura et Martha
Eggerth. Ce film a été tourné sous la
direction de Carminé Gallone.
♦
ON ANNONCE
Ma Tante d’Honfleur, d’après -la
pièce à succès de Paul Gaveau, sera
prochainement portée à l’écran dans
une adaptation de Jayet et Bibal.
Ejugène Tuscherer (B.U.P. Fran-
çaise) annonce la production pro-
chaine du film Le Jugement de Dieu,
tiré de l'œuvre de l’écrivain allemand
classique Hebbel : Agnès Bernauer.
Max Ophüls effectuera sa rentrée en
France, en assurant la réalisation de
ce film, qui sera interprété par Jean
Marais et Andrée Debar.
♦
“LA VOIX DU RÊVE”
distribué par
CINÉ-SÉLECTION
•J» Le très intéressant film de J. -P.
Paulin entièrement tourné à Saint-
Cloud dans des décors naturels et
qui s'intitulait précédemment La Voix
de l’Ombre aura pour titre définitif
La Voix du Rêve.
Renée Saint-Cyr a fait dans ce film
une création vraiment sensationnelle
avec à ses côtés Jean Chevrier, Mar-
cel Pagliéro, France Descaut, Marina
de Berg et Jeanne Fusier-Gir.
ICiné-Sélection qui distribuera ce
film en France tient certainement là
l’un des meilleurs éléments de son
prochain programme qui s’annonce
l’un des plus brillants de la saison.
♦
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co-direction de MM. Ona et Pierson.
va offrir à sa clientèle les avantages
inconstestables d'un service complet
tant sur le plan commercial que sur
le plan technique.
♦
•J. Les Films Triomphe présenteront
prochainement un film canadien-fran-
çais, La Forteresse.
C’est aux studios de la rue Fran-
cœur, le 2, que Jean Delannoy a
donné le premier tour de manivelle
de la production Gibé : Aux Yeux
du Souvenir.
Mme et M. Bercholz avaient convié
à cet événement de nombreuses per-
sonnalités du cinéma et la presse spé-
cialisée. Etaient présents, bien en-
tendu, auteurs, acteurs et techniciens
de ce film et parmi eux citons, avec
Jean Delannoy, Henri Jeanson et
Georges Neveux, scénaristes des
Yeux du Souvenir, Colette Mars, Jean
Marais et, revenue d'Italie, Michèle
Morgan.
“LES HOMMES DU FEU”
Le premier tour de manivelle de
la production Sirius, Les Hommes du
Feu, a eu lieu le 6 à Photosonor.
Dans ce film, réalisé par Maurice de
Canonge, deux grands incendies réels,
effectués sur des maisons en démoli-
tion, seront enregistrés.
“CELLE QUE J’AIME”
<?• Gilles Grangier a donné le lundi
21 juin, aux studios Photosonor, pour
les productions sonores Sirius, le pre-
mier tour de manivelle de Celle que
j'aime, scénario original, adaptation
et dialogues de Marc-Gilbert Sauva-
jon. Georges Guétarv est la vedette
de cette comédie gaie, dans le rôle
d’un chanteur qui abandonne, par
amour', le music-hall... pour l'automo-
bile !
Les autres interprètes sont : Ginette
Leclerc, Alfred Adam, Félix Oudard,
Noëlle Norman, Grégory Chamara, Al-
bert Rémy, Suzanne Grey, Gérard
Oury et Jean Gaven.
“FANTOMAS CONTRE
FANTOMAS”
Le 19 juillet, Robert Vernay don-
nera aux studios d’Epinay le premier
tour de manivelle de la prochaine
production Latino-Consortium-Cinéma
Fantômas contre Fantômas.
Le sujet a été adapté d’après les
œuvres fameuses de Marcel Allain
par Solange Térac et Robert Vernay.
C’est Pierre Laroche qui en signe
les dialogues.
La critique a reproché au premier
Fantômas d’être un ' film naïf; M.
d’Achon, le producteur, fût très sen-
sible à ce reproche, aussi, son nou-
veau film Fantômas contre Fantômas
unira à une intrigue serrée et mys-
térieuse, toute l’horreur grandgui-
gnolesque que peuvent souhaiter les
amateurs d’émotions fortes : Fantô-
mas, pris d’une furie homicide, fait
opérer par un chirurgien célèbre de
calmes individus dont il obnubile la
conscience pour en faire de dange-
reux criminels. Cette horrible ma-
chination ne prendra fin qu’après
les poursuites terrifiantes de l’ins-
j pecteur Juve et du journaliste Fan-
dor.
L’interprétation groupe autour de
Maurice Teynac (Fantômas), Marcel-
le Chantal, Aimé Clariond, de la
Comédie-Française, Alexandre Ri-
gnault et Yves Furet. Directeur de
production D. Drouin. Opérateur :
Barry. Décorateur Gabutti. Musique
Hajos. Production : Latino-Consor-
tium-Cinéma.
♦
•I» M. Paul Barbellion compose actuel-
lement, pour les films J. K. Raymond-
Millet, un film consacré à l’orientation
professionnelle : Echec au hasard. En
tête de la distribution : Bernadette
Lange. Chef-opérateur : Jean Lehé-
rissey.
♦
“UES PASSAGERS DE LA NUIT”
aux Paramount, Eldorado, Lynx et Avenue
Cette semaine est sorti en quadruple exclusivité à Paris, aux « Paramount »,
« Lynx », « Eldorado » et Avenue », le nouveau film de Delmer Daves : Les
Passagers de la Nuit. Cette production Warner Bros, qui, dès les premiers jours
de son exclusivité, a connu un succès sans précédent, a pour principaux inter-
prètes Humphrey Bogart et Lauren Bacall. Ce couple prestigieux que depuis
Lauren Bacall et Humphrey Bogart dans LES PASSAGERS DE LA NUIT.
(Cliché Warner Bros.)
près d'un an nous n’avions pas vu sur les écrans parisiens, connaît une vogue
sans cesse croissante auprès du grand public. Il faut dire que Lauren Bacall
et Humphrey Bogart ont fait dans ce film mené de main de maître des
créations particulièrement attachantes. Ainsi Les Passagers de la Nuit consacre
la réussite éclatante de ces deux grands artistes.
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I N° 1269
| 24 JUILLET 1948 |
Bette Davis est l’inoubliable interprète
de L IMPOSSIBLE AMOUR
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REVUE HEBDOMADAIRE
REDACTION ET ADMINISTRATION : 29,
rue Marsoulan, Paris (12'). Adr. Télégr. :
LACIFRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35, 85-35,
85-37. Chèques Postaux : 706-90, Paris. Reg.
du Com., Seine n° 216-468 B. Membre du
Syndicat National de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle. Directeur-
Gérant : Valéry ROGER. Rédacteur en Chef :
M. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
Laurent OLLIVIER.
Abonnements annuels : France et Colo-
nies : 500 fr. — Pays Etrangers . 1.300 fr. —
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5.-6. Le Comité d’ Action renouvelle son oppo-
sition à la taxe spéciale R. Lussiez.
7. La loi anti-trust appliquée au Cinéma
américain M. Colin-Reval.
La participation française à Venise.
8. L’EXPLOITATION REGIONALE.
Nancy M.-J. Keller.
Béziers G. Dejob.
13. Pour les sinistrés (suite).
Victory-Film triomphe avec les films en
couleurs.
14. -15. ANALYSE CRITIQUE UES FILMS.
16.-17. LA PRODUCTION FRANÇAISE.
Odette Joyeux et Paul Meurisse dans
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Georges Guétary tourne Celle que j'aime. j. Houssayc.
18.-19. Les Passagers de la Nuit aux Para-
mount et Avenue.
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LE COMITÉ D’ACTION
CONFIRME SON OPPOSITION
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U PROFIT DE L'EXPLOITATION SONT JUGÉES INAC-
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CINE
RAPHIE
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H REVUE HEBDOMADAIRE
Deux événements importants pour la Cinémato-
aphie sont en effet à noter cette semaine.
D’abord le bref échange de vues auquel a donné
u devant l'Assemblée Nationale l’examen de la
bvention au Centre National.
3n voici la reproduction littérale d'après le
mpte rendu analytique officiel (21' séance du
juillet) :
r Géraud-Jouve. — Je profite de la discussion
ce chapitre pour indiquer que la Commision
la Presse a terminé l’étude du projet d’aide
Cinéma français : il serait souhaitable que ce
bat. qui ne nécessiterait pas plus d’une heure,
enne bientôt devant l'Assemblée. La seule an-
née du vote de cette loi a déjà provoqué une
prise dans l'industrie cinématographique.
Le Ministre de l’Industrie et du Commerce. —
appuie la proposition de M. Géraud-Jouve.
Le Président. — La prochaine conférence des
Lésidents en sera saisie.
M. Buron, rapporteur. — La Commission a pro-
isé une réduction de un million afin d’obtenir
l Ministre quelques explications sur la réorga-
sation du Centre National de la Cinématogra-
he.
[Le Ministre de l’Industrie et du Commerce. — Il
t incontestable qu’une réforme est indispensa-
e, mais il n’est pas question d'y procéder hâtive-
ent. Ce Centre pourrait d’ailleurs être utilement
ansformé en une direction dotée des pouvoirs
icessaires pour guider les pas d'une industrie
uve en butte à la concurrence étrangère.
Le Rapporteur. — J'accepte le rétablissement
i crédit.
Le chapitre 503 est adopté au chiffre proposé
ir le Gouvernement.
Ainsi le Ministre du Commerce a fait sienne la
èse soutenue par notre Comité d’Action puisque
>tre « ordre du jour général » publié ici le
mai. réclamait en propres termes « la dispa-
tion du Centre National qui pourrait être trans-
rmé en une Direction générale rattachée au Minis-
re du Commerce ».
*
* *
Le second événement est la publication du
niveau rapport Géraud-Jouve.
On sait que lors de la séance du 29 juin
Assemblée Nationale avait suspendu l’examen
:s propositions de sa Commission Presse-Cinéma-
adio afin de permettre à cette dernière de se
■ononcer sur les quarante-deux amendements dé-
»sés en séance.
La Commission, réunie les 8 et 9 juillet, a
îargé M. Géraud-Jouve d’établir un nouveau
rapport supplémentaire » que nous donnons
-contre.
Cette nouvelle rédaction ne présente guère de
différences avec les anciennes.
Il y avait auparavant deux propositions Géraud-
Jouve distinctes, quoique présentées et discutées
simultanément; le texte unique qui les réunit dé-
sormais en conserve les lignes essentielles :
La sanction de « la mise sous séquestre » (objet
du premier projet) figure en fin de proposition
(art. 7); la taxe additionnelle aux prix des places
et la taxe de sortie de films sont maintenues mais
leur produit serait groupé en un seul « Fonds
spécial d’Aide », au lieu de deux.
Il est, d'autre part, spécifié nettement que la
presse filmée et les films de court métrage seraient
parmi les bénéficiaires de 1' « Aide ».
La taxe additionnelle aux prix des places ne
serait appliquée que le 1er octobre.
La taxe de sortie des films serait imposée pen-
dant trois ou cinq ans, au lieu de dix. '
L’aide à l’exploitation, dont le montant ne pour-
rait dépasser 50 % des devis, ne s'appliquerait
qu'aux travaux effectués depuis le 1er janvier 1948,
au lieu du ll’r janvier 1947.
De même, l'aide à la production ne porterait effet
qu’à compter du 1"- janvier 1948, au lieu de 1947,
mais elle serait calculée sur les recettes des trois
dernières années, au lieu des « deux ».
Enfin, le Fonds serait géré par un Conseil de
sept membres où l'industrie compterait trois repré-
sentants ; un de la Confédération, un du Syndi-
cat des Producteurs, et un de la Fédération des
Exploitants.
Les principes de la nouvelle rédaction restent
donc les mêmes, ainsi que les modalités essen-
tielles d'application.
: *
* &
La position bien connue du Comité d’Action
n’a donc pas à être modifiée et son opposition reste
formelle au projet Géraud-Jouve.
Sur le chapitre des sanctions, la Commission et
M. Géraud-Jouve ont écarté les amendements
Moro-Giafferi retirant au Directeur du Centre la
possibilité de prononcer les sanctions pour la réser-
ver au Ministre, sur avis conforme d’une Com-
mission professionnelle de discipline, précisant
d’autre part que les sanctions, autres que le blâme,
ne pourraient s’appliquer qu’au cas d'intention
frauduleuse, et spécifiant enfin que les décisions
ministérielles seraient susceptibles d’appel en Con-
seil d’Etat.
M. Pierre Bourdan, avec lequel nous nous étions
longuement entretenu de la question, nous pou-
vons le dire aujourd’hui, hélas! sans dévoiler nos
batteries, ne nous avait pas caché avec l’autorité
et la compétence d’un ancien Ministre chargé du
Cinéma, qu’il jugeait absolument inadmissibles
les pouvoirs réguliers attribués au Directeur du
EXXXXXXXXXXXXXXXXTXX:
Henry Fonda, John Agar et Shirley Temple
interprètes du film de John Ford LE MASSACRE
DE FORT-APACHE, qui vient de recevoir le Prix
de la mise en scène au Festival de Locarno.
Production RKO 1948-1949.
LE TEXTE DU NOUVEAU
PROJET GÉRAUD-JOUVE
PROJET DE LOI
instituant une aide temporaire à l’industrie
cinématographique.
TITRE PREMIER
Constitution de fonds spéciaux d’aide temporaire
à l’industrie cinématographique.
Article premier
Il est institué, à compter de la publication de la
présente loi, une aide temporaire à l’industrie ciné-
matographique et particulièrement à la presse fil-
mée, aux producteurs de films français de court
et de long métrage et aux exploitants de salles de
spectacles cinématographiques commerciaux.
Art. 2.
Les ressources nécessaires au financement de
l’aide temporaire sont constituées par la perception
des taxes exceptionnelles ci-après :
1° Taxe additionnelle aux prix des places
dans les* salles de spectacles cinématographiques.
Il est institué, à compter du 1er octobre 1948 et
pour une durée de trois ans pouvant être portée à
cinq ans par décret, une taxe spéciale venant en
complément du prix des billets et fixée de la ma-
nière suivante :
5 francs pour les billets dont le montant est
compris entre 35 francs et 99 francs inclus;
10 francs pour les billets d’un montant égal ou
supérieur à 100 francs.
La taxe ainsi instituée ne peut entrer en compte
pour le calcul des divers droits, taxes ou impôts
frappant la recette normale des salles de specta-
cles cinématographiques.
La constatation et la perception de cette taxe
sont assurées par l’Administration des contribu-
tions indirectes selon les règles propres à cette
administration et sous le bénéfice des sûretés pré-
vues pour les impôts perçus par cette dernière.
2° Taxe de sortie de films.
11 est institué à compter de la publication de
la présente loi et pour une durée de trois ans pou-
vant être portée à cinq ans par décret, sur tous
les films de long et de court métrage dont la
première présentation publique aura lieu posté-
rieurement à cette publication, une taxe dite « de
sortie de films ». Le montant en sera fixé par le
décret prévu à l'article 8 ci-après dans la limite
des minima et maxima suivants :
— pour les films parlants français, de 600 à
1.200 francs par mètre calculés sur la longueur de
la copie acceptée par la censure;
— pour les films étrangers en version originale
et les courts métrages, 60 à 120 francs par mètre.
La taxe est perçue lors de la délivrance du visa
d’exploitation, dans les conditions fixées au décret
prévu à l’article 8.
Un décret, pris sur le rapport du Ministre chargé
du cinéma et du Ministre des Finances et des Af-
rXXTTXXXXTXXXXXXXXXXXXX3
CIME
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
faires économiques, fixera chaque année le montant
de cette taxe dans la limite des minima et maxima
prévus ci-dessus.
Art. 3.
Il est créé un fonds spécial d’aide temporaire à
l’industrie cinématographique. Est porté en recettes
à ce fonds spécial le produit des différentes taxes
instituées par l’article 2.
Sont portées en dépenses les sommes versées aux
producteurs, aux exportateurs de films français,
aux éditeurs de journaux filmés et aux commer-
çants, exploitants, ainsi que les frais de gestion
du fonds.
Le montant de l'aide accordée à l'exploitation
ne pourra, en aucun cas, être inférieur au produit
global de la taxe de sortie de films
COMITÉ D’ACTION
(Suite de la page 5)
Centre, fonctionnaire dont le Ministre ne pouvait
pratiquement contrôler les actes que de loin.
Ainsi les cinématographiques demeureraient vé-
ritablement mis au ban de l’humanité, le mot n’est
pas trop fort, et placés dans l’échelle sociale plus
bas que les criminels même auxquels la garantie
des lois républicaines est accordée.
Quant à l’essentiel du projet, il reste pratique-
ment inchangé en maintenant cet absurde échange
de prélèvements entre l’Exploitation frappée au pro-
fit des films et la Production, frappée au profit
des salles, au grand dommage surtout de la Dis-
tribution.
Avec cette aggravation que toute augmentation
du prix des places à l’heure présente chasserait
définitivement le public des salles.
Le Comité d’Action donne à cet appel le carac-
tère le plus pressant, car les contacts que ses délé-
gués ont pu avoir ces jours derniers avec les par-
lementaires, malgré la crise ministérielle, ont établi
ce que nous pouvions redouter
Plusieurs députés, favorables à notre thèse, nous
ont déclaré : !« Mais pourquoi continuez-vous
à protester? On nous a assuré que les directeurs
de cinéma acceptaient désormais et l’augmentation
obligatoire du prix des places et le blocage de ce
supplément de recettes; c’est bien ce que vient de
décider la Fédération des Exploitants dans son
Congrès annuel ».
Ainsi la décision de la Fédération place l’Exploi-
tation, et les véritables défenseurs de son indépen-
dance, dans une situation plus dangereuse que
jamais.
Nous avons certes précisé à nos amis parlemen-
taires qu’il s’agissait en vrai d’un « vœu » émis par
quarante-deux directeurs, complices ou abusés,
alors que la France en compte dix mille au total,
standard et substandard.
II est donc indispensable que dans le plus bref
délais les 9.958 autres directeurs français, leurs
associations syndicales et aussi tous les cinéma-
graphistes indépendants des autres branches de
l’industrie, fassent connaître leur opinion ou plus
exactement, puisqu’ils l’ont idéjà manifestée en
toute clarté, qu’ils en renouvellent sans délai la
ferme expression à leurs élus.
Les directeurs de cinéma ne sont plus seuls dans
la lutte; les distributeurs indépendants ont cons-
titué eux aussi leur Comité d’Action dont on con-
naît les interventions contre les projets Géraud-
Jouve.
Aujourd’hui, c’est la Fédération des Travailleurs
du Spectacle, C.G.T.-F.O. qui se dresse à son tour
contre lesdits projets en un ordre du jour formel :
« La Fédération Syndicaliste des Spectacles
« Force Ouvrière », après avoir examiné avec la
plus grande attention le rapport de M. Géraud-
Jouve sur l’aide à l’industrie cinématographique;
« Après avoir constaté que les différents amen-
dements présentés lors de la discussion à l’Assem-
blée Nationale ne présentent aucune garantie pour
la véritable défense des contribuables et des spec-
tateurs;
« Considérant que le contrôle des fonds mis à
la disposition des producteurs et des exploitants
reste soumis à la seule autorité du Centre Natio-
nal du Cinéma et de commission à caractère stric-
« Estimant, d’autre part, que l’augmentation du
« Estimant, d'autre part, que la’ugmentation du
prix des places est contraire à la politique de baisse
tant préconisée par le gouvernement;
« En conséquence, fait toutes réserves sur les dé-
cisions qui seront prises par l’Assemblée Natio-
nale. »
Que chacun intensifie ses efforts sans attendre
que le voisin lui donne l’exemple et le succès
couronnera notre commune action.
Président du Comité d’Action.
Raymond LUSSIEZ,
Le Ministre des Finances et des Affaires écono-
miques est autorisé à verser à ce fonds spécial une
avance de trésorerie sans intérêts, remboursable le
31 décembre 1949 au plus tard, à concurrence d’un
montant maximum de 200 millions de francs.
Les modalités de gestion de ce fonds par le
Centre national de la cinématographie seront
fixées par le décret prévu à l’article 8. Ce fonds
sera géré par un conseil d’administration composé
comme suit :
— le directeur général du Centre national de
la cinématographie, président;
— un représentant du Ministre des Finances et
des Affaires économiques,
— un représentant du Ministre de l’Industrie et
du Commerce,
— un représentant du Crédit national,
— un représentant du Syndicat des producteurs
de films,
— un représentant de la Fédération des exploi-
tants du cinéma.
Le contrôle de cette gestion est effectué par le
contrôleur d'Etat, placé auprès du Centre natio-
nal de la cinématographie.
TITRE II.
Utilisation des fonds spéciaux d’aide temporaire
à ‘ l’industrie cinématographique.
Art. 4.
L’aide temporaire à la production de films fran-
çais s’applique exclusivement à la réalisation de
nouveaux films et à la diffusion de la production
cinématographique française à l’étranger.
Peuvent bénéficier de cette aide les producteurs
qui ont réalisé dans la métropole des films français
de long métrage dont la première projection pu-
blique a été faite après le 1er janvier 1946. L'aide
leur est accordée à condition qu’ils entreprennent
de nouveaux films agréés qui devront être réalisés
dans le délai fixé au décret prévu à l’article 8
ci-après.
Peuvent également bénéficier de cette aide les
producteurs français de films de court . métrage
réalisés par des équipes exclusivement françaises
et qui ont été montés et tirés dans des labora-
toires français.
Le montant de l’aide est calculé, pour les films
de long métrage, par application de taux propor-
tionnels, d’une part, au total des recettes brutes
réalisées pendant les deux premières années de
leur exploitation par les salles de la métropole
dans lesquelles les films ont été projetés et, d’au-
tre part, aux recettes encaissées par les producteurs
et provenant de l’exploitation pendant les trois
premières années ou de la vente ferme à l'étranger
ou dans, les territoires de l’Union française autres
que la métropole.
Pour les films de court métrage, l’aide est cal-
culée par application de taux proportionnels, d’une
part, aux recettes brutes réalisées pendant les
trois premières années de leur exploitation par
les salles de la métropole dans lesquelles le pro-
gramme complet a été projeté et, d’autre part,
aux recettes encaissées par les producteurs et pro-
venant de l’exploitation pendant les trois premières
années à l’étranger ou dans les territoires de l’Union
française autres que la métropole.
Lorsque la répartition des recettes dans les salles
de la métropole entre les deux films d’un même
programme résulte de stipulations contractuelles
entre les producteurs de ces films, le total de l'aide
calculé séparément pour chacun des deux films
est réparti conformément à ces règles contrac-
tuelles.
Les sommes versées aux producteurs au titre de
l’aide temporaire doivent être prises en compte
pour le calcul des compléments éventuels des mi-
nima garantis à ceux-ci, d’une part, par les distri-
buteurs pour les recettes provenant de l’exploita-
tion dans les salles de la métropole et, d’autre
part, par les exportateurs français pour les re-
cettes provenant de l'exploitation des films dans
l’Union française ou à l’étranger.
Le versement des sommes qui sont calculées
sur les recettes réalisées à compter du 1er janvier
1948 pour les, films de long métrage et à compter
de la promulgation de la présente loi pour les
films de court métrage et pour la presse filmée,
est effectué sur justification de leur emploi.
Des acomptes peuvent être consentis aux produc-
teurs bénéficiaires de l’aide sur proposition du
comité prévu au Crédit national par la loi validée
du 19 mai 1941.
Pour la presse filmée, le montant de l’aide cal-
culé par trimestre, est basé sur les recettes brutes
réalisées à compter de la promulgation de la pré-
sent loi par les salles de la métropole dans les-
quelles sont projetées les actualités et sur les
recettes provenant de l’exploitation de ces actua-
lités dans les territoires de l’Union française autres
que la métropole et à l’étranger.
Art. 5.
L’aide temporaire à l’exploitation s’applique
exclusivement à la réalisation de travaux dans les
salles de spectacles cinématographiques.
Peuvent bénéficier de l’aide :
1° Les commerçants exploitants s’engageant à
réaliser des travaux de sécurité, de renouvellement,
d’amélioration ou d’extension de leurs salles;
2° Les exploitants sinistrés par faits de guerre
en ce qui concerne les travaux ne relevant pas
de la législation sur les dommages de guerre ;
3u Les commerçants exploitants qui ont effectué
depuis le 1er, janvier 1948 des travaux entrant dans
les catégories énumérées ci-dessus.
Le montant de l’aide à chaque exploitant sera
calculé en fonction des travaux qu’il entreprend
et des recettes déclarées par son entreprise, dans
les conditions fixées au décret prévu à l’article 8.
Le montant de l’aide attribuée à chaque exploi-
tant ne peut dépasser 50 % du montant du devis
approuvé par une commission dont la composi-
tion sera fixée par le décret prévu à l’article 8.
Des groupements d’exploitants pourront être ’
autorisés à émettre des emprunts à la garantie et'
au service desquels pourra concourir l’aide dont
ces exploitants seront titulaires.
Des acomptes pourront être consentis aux ex-
ploitants bénéficiaires de l’aide.
Les sommes perçues par les exploitants au titre
de l’aide temporaire sont sujettes à répétition au
cas où l’entreprise bénéficiaire ferait, dans un délai
de cinq ans à compter de l’attribution de l’aide,
l’objet d’une cession à titre onéreux ou d’une
donation entre vifs.
TITRE III.
Dispositions communes.
Art. 6.
Peuvent être exclus du bénéfice de la présente
loi les ressortissants de l’industrie cinématographi-
que qui auraient fait l’objet des sanctions prévues
à' l’article 16 de la loi n° 46-2360 du 25 octobre
1946 portant création d’un Centre National de la
Cinématographie.
Art. 7.
Toute manœuvre ayant pour but ou ayant eu
pour résultat de frauder ou de compromettre les
taxes spéciales édictées par la présente loi est
punie du quintuple de la taxe fraudée ou com-
promise, et d’une amende de 500 francs au moins
et de 2. 000 francs au plus. La mise sous séquestre
ou la fermeture provisoire des établissements peut
être ordonnée par l’Administration en cas d’em- ■
pêchement ou de résistance à l’action des agents ;
chargés de la constatation ou en cas de retardai
dans le paiement de la taxe.
En outre, toute personne qui, à l’occasion de la
présente loi, a, soit en sa faveur, soit en la faveur
d’un tiers, fourni des déclarations ou des rensei-
gnements inexacts, produit ou fait établir sciem
ment des justifications inexactes, est punie d’une
peine de six jours à cinq ans d’emprisonnement
et d’une amende de 10.000 à 10.000.000 de francs ou
de l’une de ces deux peines seulement.
Les sommes indûment perçues sont sujettes à
répétition.
Les dispositions ci-dessus sont applicables à ceux
qui, sans motif reconnu valable, ne font pas dans
le délai fixé par le décret prévu à l’article 8 ci-
dessous l’emploi prévu des sommes à eux allouées
ou à ceux qui en font un emploi différent de celui
pour lequel elles ont été accordées.
Art. 8.
Le taux de la taxe dite « de sortie de films »,|
le mode de calcul et les modalités de versement
des sommes accordées aux diverses catégories de
producteurs, d’éditeurs de journaux filmés et d’ex-
ploitants et, d’une manière générale, les mesures
générales d’application de la présente loi seront
déterminées par un décret portant règlement d'ad-
ministration publique pris sur le rapport du Minis-
tre de l’Industrie et du Commerce et du Ministre
des Finances et des Affaires économiques.
Art. 9.
Supprimé.
AUTORISATIONS D’EXERCICE DE LA
PROFESSION
Le Centre National vient de publier la rédac-
tion des titres V et VI de la décision n” 12 rela^
tive aux autorisations d’exercice de la profes-
sion. Cette décision, datée du 2 mars 1948, avait
paru dans notre numéro 1250, les titres V et VI
étant réservés pour une date ultérieure.
Voici les principales modalités de cette déci-
sion reçue en dernière heure dont nous pu-
blierons le texte intégral la semaine prochaine.
Importateurs-Exportateurs. — L’entreprise doit
être organisée en société commerciale et dispo-
ser d’un capital entièrement libéré de 500.000 fr.
Exploitants. — La salle à autoriser doit être
agréée par les Services de Sécurité. Son direc-
teur, s’il n’est pas propriétaire, doit être titu-
laire d’un bail commercial ou d’un engagement
en tenant lieu.
La priorité, en cas de concurrence, est donnée
aux entreprises commerciales.
BORDEREAU UNIQUE
MM. les Directeurs de salles de Paris et de la
banlieue qui ne sont pas encore en possession du
registre manifold et du bordereau de recettes, sont
priés de bien vouloir les faire retirer le plus rapi-
dement possible au Service des Billets du Centre
National, 42, avenue Marceau, Paris (8e).
(Communiqué.)
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
ISE
♦ ♦♦♦♦.♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA LOI ANTI-TRUST APPLIQUÉE
AU CINÉMA AMÉRICAIN ?
Depuis quinze ans, les principaux dirigeants
du cinéma américain mènent une lutte opiniâ-
tre contre l'application à leur industrie de la
loi anti-trust.
Renvoyé d’instance en instance, le jugement
suprême vient d’être rendu : il est décidé que
\la loi anti-trust sera appliquée à l’industrie du
cinéma.
Les modalités de cette application sont mises
à l'étude, il est donc probable que les grandes
firmes gagneront encore un certain nombre de
semaines ou de mois avant d’être contraintes
d’exécuter la sentence.
Cependant, un fait est certain, les grands cir-
cuits de salles devront « éclater ».
Les chiffres établis par M.P.A.A. et publiés
dans notre numéro du 22 mai dernier, montrent
l’importance de ces circuits. Rappelons qu’il
existe aux Etats-Unis 16.800 salles en fonction-
nement, dont :
8.605 salles sont considérées comme des salles
de circuits appartenant à 647 sociétés et 8.275
cinémas considérés comme salles indépendantes.
On sait que parmi les 647 sociétés propriétai-
res de circuits de salles, il se trouve surtout
une dizaine de grandes sociétés contrôlant plus
de la moitié des salles dites de circuit.
Il est précisé encore que les 16.800 salles com-
prennent 11.302.320 sièges.
Les 8.605 cinémas, dits de circuit, compren-
nent 7.249.945 sièges ; les 8.275 salles, dites indé-
pendantes, ne comprenant que 4.052.375 fau-
teuils.
Bien entendu, ce sont les gros centres qui
englobent les plus grands pourcentages de salles
et de sièges. L’Etat de New York compte à lui
tout seul 1.108 cinémas avec 1.246.444 fauteuils,
dont 589 cinémas avec 723.243 fauteuils se trou-
vent à New York City même.
Cependant, il est à noter que sur les 1.108 ciné-
mas de l’Etat de New York, 710 cinémas, avec
946.751 fauteuils appartiennent à des circuits,
contre 398 cinémas, avec 299.993 fauteuils ap-
partenant à des indépendants.
De ces données, il ressort l'importance
considérable que représentent les salles de cir-
cuit dans l'exploitation américaine.
Jusqu’à présent, la production des principales
sociétés américaines a été directement basée
sur l’exploitation.
Les bénéfices de salles ont coulé directement
dans la production des films. L’obligation pour
les producteurs d’abandonner ces ressources
immédiates et régulières va modifier profondé-
ment la conjoncture économique du cinéma amé-
ricain.
Certes, les grandes sociétés tenteront par tous
les moyens de sauvegarder cette base, de la con-
trôler d’une manière ou d’une autre, mais quelle
que soit la forme appliquée, les bénéfices pro-
prement dits de l’exploitation n’iront plus direc-
tement dans la production; c’est la base même
de l’industrie qui s’en va.
On sait que la coalition de ces circuits ren-
dait pratiquement impossible l’exploitation d’un
film étranger dans les salles américaines. Il se
peut qu’à la faveur de ces éclatements éven-
tuels, il y ait une chance pour le film français
de se créer une petite place aux Etats-Unis.
Il se peut, et l’application de la réglementa-
tion cinématographique en zone d’occupation
américaine en Allemagne semble le prouver,
que le facteur économique du cinéma américain
subisse des changements plus profonds encore
de par l’application de la loi anti-trust. En effet.
par Marcel Colin - Reval
il est fortement question — et en bizone la
réglementation américaine le prescrit déjà —
que les trois branches principales de l’industrie
soient contraintes de travailler séparément. De
ce fait, un producteur ne pourra avoir aucun
intérêt, soit direct, soit indirect, dans l’exploi-
tation, de même qu’un distributeur.
Le producteur ne pourra distribuer que les
films de sa propre production.
Un exploitant ne pourra être ni producteur,
ni distributèur, etc...
Bref, il sera curieux de connaître les détails
de l’application de la loi anti-trust et de la nou-
velle réglementation qui en découlera.
Il sera curieux aussi de connaître le nombre
de salles qu’une même société sera autorisée
à exploiter.
Cependant, si cette modification profonde du
système actuel semble devoir éprouver l’indus-
trie du cinéma aux Etats-Unis, l'application du
plan Marshall, par contre, pourra être pour cette
industrie une source de revenus très importants.
D’après certains pronostics, l’application du
plan Marshall, dans les seize pays signataires,
permettrait au cinéma américain, grâce aux ré-
percussions douanières et monétaires qui dé-
couleront de ce plan, d’espérer une rentrée de
nombreux millions de dollars évalués à 200 mil-
lions environ. En effet, si, ainsi que le demandent
les dirigeants du cinéma américain, cette indus-
trie est inscrite sur la liste des denrées privilé-
giées bénéficiant des assouplissements douaniers
et monétaires envisagés dans les pays bénéfi-
ciaires du plan Marshall, l'exportation des films
américains connaîtra des jours heureux.
Jusqu'à présent, le cinéma américain a obtenu
une première satisfaction : il participe à la sub-
vention de dix millions de dollars accordés dans
le cadre du plan Marshall à la Presse-Radio-
Cinéma à titre de propagande.
Il sera intéressant de suivre à la fois les mo-
difications économiques de l'industrie du cinéma
américain ainsi que les répercussions de l'appli-
cation du plan Marshall sur la production des
films américains.
LE CASINO DE FOURAS
entièrement rénové
Nous apprenons que Mme Belledent, direc-
trice du Casino de Fouras, a procédé à la réou-
verture de sa salle.
L’inauguration a eu lieu récemment avec le
technicolor de la Métro Goldwyn Mayer, Le Bal
des Sirènes, devant toutes les personnalités du
département ainsi que les directeurs de nom-
breuses firmes distributrices de Bordeaux et
exploitants de la région.
La salle de 900 places est équipée de confor-
tables fauteuils rembourrés. La projection par
transparence a été effectuée sur un écran spé-
cial des Etablissements Avenard.
L’installation et la fourniture du matériel de
cabine ont été faites par l’Electro-Mécanique du
Centre de Limoges, avec les nouveaux chronos
M.I.P. XVII, lecteurs inversés « Stabyl » des
Etablissements François, lanternes « Fersing »,
rack « High Key », fabrication « E.M.C. »,
équipé de deux amplificateurs tropicalisés, type
25 Watts d'e 1’ « Industrielle des Téléphones ».
Le rendement sonore et la fixité de cette pro-
jection par transparence peut être classée
comme une des meilleures.
Une scène brillante du nouveau film de Christian-
Jaque, D’HOMME A HOMMES, qui nous fera
revivre l’atmosphère pleine de gaieté du Jardin
d'Hiver, en tous points semblable au Bal Mabille,
célèbre sous le Second Empire.
(Cliché R.A.C.-R.I.C.)
LA PARTICIPATION
FRANÇAISE A VENISE
La Confédération Nationale du Cinéma Fran-
çais communique :
La Commission de Sélection fonctionnant
sous l'égide de la Confédération et présidée
par M. Huisman, Conseiller d’Etat, Président
de la Commission de Contrôle Cinématographi-
que, vient d'achever ses travaux en vue de pro-
céder au choix des films qui seront présentés
au Festival de Venise 1948 au titre de la par-
ticipation française.
Elle a désigné parmi les films de long mé-
trage qui lui ont été présentés, les quatre pro-
ductions suivantes :
L’Aigle à deux Têtes, Dédée d'Anvers, Pay-
sans Noirs, La Bataille de l’Eau Lourde.
Et pour les films de court métrage :
Le Goémon, Films E. Lallier; Vente aux En-
chères, Cady-Films; QuestTon d’Heures, Ecran
Français; Conquêtes (en couleurs), Robert Mai-
raud; Combourg, Visage de Pierre, U.C.I.L.; Le
Petit Soldat (dessin animé en couleurs), Les
Gémeaux.
CENTRE MÉDICO-SOCIAL
INTERENTREPRISE
DU CINÉMA
U est porté à la connaissance des adhérent’’,
que le Centre sera fermé pendant le mois d'août
Il est rappelé aux non-adhérents que la loi
fait une obligation formelle aux entreprisés de
s’assurer les services d'un service médico-social.
Les délais impartis aux entreprises industrielles
sont expirés déjà et ceux concernant les entre-
prises commerciales viennent bientôt à échéance.
Les examens pratiqués au Centre sont des
plus complets et sont les suivants : cliniques,
sérologiques (contrôle du sang), radioscopiques
et, éventuellement, de spécialistes, sans frais
supplémentaires.
Pour tous renseignements, s’adresser à M. Les-
pr-it. Œuvres Sociales du Cinéma, 1, avenue
Hoche, Paris (8"). Tél. : CAR. 30-82.
Précision
A la page 6 de notre numéro du 10 juillet
1948, nous avons publié un article donnant sur
le film Maintenant on peut le dire, l’opinion de
M. Fernand Jean, Directeur de la Société des
Cinémas nantais, qui possède trois salles dans
le centre de Nantes : I’Apollo, le Palace et le
Rex et une salle de quartier, le Royal. Nous
avons dit que M. Fernand Jean contrôlait l'ex-
ploitation nantaise.
M. Pineau, Directeur-propriétaire de deux
salles dans le centre de Nantes, I’Olympia et
le Studio, nous demande de préciser que
M. Jean ne contrôle pas toute l’exploitation
nantaise. C’est chose faite.
8
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
RAPHIE
ISE
L’EXPLOITATION
NANCY
Le Syndicat des Directeurs
contre le projet Géraud- Jouve
Hedy Lamarr et Edward G. Robinson qui fera
prochainement sa rentrée à Paramount dans LES
YEUX DE LA NUIT, entourés de M. Duchemin,
du Comité d Organisation de la « Grande Nuit
de Paris », à gauche, et de M. Reuter, Chef de
Cabinet du Ministère de l’Intérieur, à droite, lors
de la .remise du chèque de seize millions, recette
de la « Grande Nuit de Paris », au représentant
en France de l'U.N.A.C.
(Cliché Paramount.)
HERBERT J. Y AT ES,
PRÉSIDENT DE REPUBLIC
PICTURES CORPORATION 5
ARRIVE EN FRANCE
Sur la « Flèche d Or », sont arrivés jeudi,
venant de Londres, Véra Ralston, grande vedette j
de Republic Pictures. dont on vient de voir en :
France Tempête sur Lisbonne, accompagnée de
Herbert J. Yates, Président de Republic Pic-
Le mois de juin fut marqué tout d'abord par
l’élection d'une Miss Cinéma 1948. organisée par
notre excellent confrère L’Ecran Lorrain, ainsi
que par la présentation des bandes-annonces de
la sélection F. R. des Sélections Cinégraphiques
André Pontet.
Le même jour, après la présentation Gray-
Film de Sept Ans de Malheur, très appréciée,
le professeur Cuvier présenta un film tourné
avec son procédé Diacolor, qui eut grand
succès.
Cette importante matinée avait heureusement
déplacé un nombre inhabituel d’exploitants en
16 et 35 mm. Ils n’eurent pas à le regretter.
Deux heures après, le Syndicat des Directeurs
de Cinémas de l’Est se réunissait à la salle
Martin. M. JUNG, Président, ouvrit la séance
en rendant hommage à Louis Lumière en de-
mandant à l’assistance une minute de silence
pour marquer tout le respect que l’on devait à
la disparition de l’illustre savant. Puis toute
l’assemblée adressa une amicale pensée à
MM. LAUTESCHER, père et fils, gravement
malades.
Dans l’ordre du jour, M. FRIAISSE, Secrétaire,
fait remarquer qu’il ne fallait cacher a per-
sonne la crise s'étendant dans tous les stades
de l’exploitation. « Cette situation périlleuse
ne pourra se résoudre, dit M. Friaisse, qu’en
se soudant les coudes pour la défense des inté-
rêts matériels et moraux de chacun ». M. Jung
déplore ensuite que le cinéma soit considéré
comme un luxe par l’Etat, alors que, d’un autre
côté, on le fait rentrer dans le « panier » de
la ménagère.
Au cours des diverses discussions, on se ren-
dit compte de l’opposition marquée de tous les
exploitants contre le Centre National. M. Jung
s'indigne de la façon avec laquelle les d'rec
teurs sont considérés par l’Etat. « Pourquoi
l’exploitant est-il toujours traité de fraudeur?
Et il donne lecture de quelques extraits de
presse du Journal Officiel qui font bien rire
l’assemblée.
Evidemment, le projet du plan Géraud-Jouve
est rejeté à l’unanimité, et la même unanimité
vote le nouveau tarif des cotisations pour
1948 : 1.000, 1.800. 2.200, 5.000, 8.500 francs. Enfin
le nouveau bureau est élu.
Président : M. JUNG; Vice-Président : M.
LAUTESCHER ; deuxième Vice-Président
M. JACQUIN; Secrétaire : M. FRIAISSE; Secré-
taire adjoint : M. CADRE; Trésorier et Tréso-
rier adjoint : MM. PAGET et GENOT. MM. THO-
MAS, BERROYER. TENEGAL, CHAPON, FIL-
BEAU et DIDELOT. membres du Comité.
Cette journée prit fin sur un gala donné à
I’Empire, au profit de l’Amicale Cinématogra-
phique de l’Est, avec le film Double Destinée,
aimablement prêté par son distributeur, en rai-
son du caractère de bienfaisance de la soirée.
M.-J. Keller.
Un Festival Format Réduit
le 10 août prochain
La Délégation de Saône-et-Loire du Syndicat
des Cinémas Substandard organise pour le
10 août 1948, au Casino de Bourbon-Lancy. un
festival du 16 mm.
Deux salles de 500 places seront à la dispo-
sition des producteurs de matériel pour la dé •
monstration de leurs appareils. Des films iné-
dits en 16 mm. seront projetés.
Le matin, dans la salle du cinéma de la ville
à 10 h. 30, réunion corporative.
A 12 h. 30 ; Déjeuner (prix : 300 fr.) ;
A 14 h. 30 : Dans les salles, démonstration
d’appareils et projection de films;
Bourbon-Lancy
Jacqueline Nearne interprète
de MAINTENANT ON PEUT LE DIRE.
(Cliché Astoria.)
Véra Ralston arrivant à Paris.
(Cliché Deb.)
tures Corporation, et de William Saal. Chef de
Production de cette firme.
Véra Ralston, qui fut championne de pati-
nage à treize ans et concurrente de Sonja Henie
aux Jeux Olympiques de 1936, s’est consacrée
depuis au Cinéma où elle a tourné une douzaine
de films. Elle sera la vedette d'une prochaine
production qui sera réalisée en Italie.
MM. Yates et Saal sont venus en Europe pour
étudier sur place la situation des différents mar-
chés. Pendant leur séjour en France, ils comp-
tent visiter les studios et prendre contact avec
les représentants qualifiés de l’industrie du Ci-
néma français.
A 19 h. ; Dîner (prix : 300 fr.) ;
A 20 h. 30 : Dans les deux salles, démons-
tration et projection de films jusqu’à 23 heures
Les collègues désireux d’y participer sont
priés d’en informer M. Satonay, Délégué, rue
de Longeron à Charolles, avant le 5 août, afin
de retenir les places au restaurant (indiquer
le nombre de couverts). Quelques chambre»
étant à notre disposition dans les hôtels de
Bourbon-Lancy, avertir avant le 5 août (indi
quer le nombre de chambres) .
Un léger déblocage de carburant sera réparti,
pour ceux qui viendront en voiture.
Un service de cars desservira les gares de
Cercy-la-Tour, Gilly-sur-Loire, Moulins et Mont-
ceau-les-Mines.
Le Délégué : Satonay.
LILLE
Le CINEX devient le PARIS
Le Cinex de Lille, qui désormais s’appellera
le Paris, vient de passer sous le contrôle des
Films Triomphe. Cette société entend déve-
lopper au maximum le rendement de cette salle
dont la situation peut en faire une des premières
de la ville, par une programmation de qualité
basée sur la première exclusivité.
Toutes les propositions concernant la program-
mation du Paris devront être adressées aux
Films Triomphe, 23, rue Lavoisier à Paris, télé-
phone ANJou 41-03 et 04.
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DANS
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NOS FILMS
HONNI SOIT
QUI
MAL Y PENSE
Un film de
SAMUEL GOLDWYN
Le nom de Samuel Goldwyn
est, comme le savent tous les
Exploitants, le synonyme de
la qualité, et le triomphe de
la saison passée, LES PLUS
BELLES ANNÉES DE NOTRE
VIE, en apporte le témoignage
éclatant.
Pour la prochaine saison,
Samuel Goldwyn vous offre
un nouveau chef-d’œuvre avec
HONNI SOIT QUI MAL Y
PENSE, comédie fantaisiste
d’une extrême délicatesse où
l’humour le plus nuancé se
mêle sans cesse à la plus
discrète émotion.
Chaque scène, tout em-
preinte d’intimité, est émail-
lée de trouvailles spirituelles
et d’effets divertissants. Cha-
que image est une source de
plaisir. Chaque réplique du
dialogue étincelle de verve et
fait fuser les rires.
HONNI SOIT QUI MAL Y
PENSE est interprété à mer-
veille par trois grandes ve-
dettes de l’écran : Cary Grant,
Loretta Young et David Niven.
Le jeu de Cary Grant est
absolument irrésistible; ja-
mais le célèbre comédien ne
s’est montré meilleur et il
semble bien qu’on puisse
affirmer qu’il a trouvé là son
rôle le plus parfait. Loretta
Young est exquise de ten-
dresse retenue, de charme et
de finesse. Quant à David
Niven, il est en tous points
admirable dans une compo-
sition d’une rare sobriété et
sa présence sur l’écran cons-
titue à coup sûr un des
éléments de succès de ce
film.
La mise en scène d’Henry
Koster est à louer sans ré-
serves. Il a su, et avec quel
art, avec quel constant bon-
heur, mettre remarquable-
ment en relief, au moyen de
nuances charmantes, tout ce
que cette comédie comportait
d’original, de léger et d’im-
prévu et surtout, il a su, avec
une incomparable maîtrise,
réaliser sur une trame d’appa-
rence presque féerique, un
film d’une profonde humanité.
Un jeune pasteur plein de zèle
et de conscience, qui, jusque là,
menait une vie paisible avec sa
femme et sa petite fille, vient
d’être nommé évêque. Dès lors,
il n’a plus qu’un souci et qui va
jusqu’à l’obsession : recueillir les
fonds nécessaires à l’édification
d’une cathédrale. Il lui faut pour
cela faire appel à la générc
de ses paroissiens les plus fo
nés et, notamment, à une vi
dame fort excentrique et <
le caractère n’est point touji
des plus faciles.
Les difficultés s’accumulen
le jeune prélat en arrive à
gliger complètement les sien
à abandonner l’amitié d’un vi
et aimable professeur qui, ce|
dant, lui était précieuse pa
réconfort qu’elle lui apportait)
complication de ce problème
paraît tout à coup insoluble ;
adresse au ciel une prière ferv<
pour demander du secours.
Peu après, la porte s’ouvn
un charmant jeune homme, :
riant et désinvolte, fait irrup
dans le bureau de l’évêque. I
explique qu’il est un ange qu
ciel à désigné pour l’aider et
met immédiatement à la tâ
En un instant, l’ange a fai
conquête de la maison toutent
et gagne plus particulièren
l’amitié de la jeune femme
l’évêque dont la gratitude c
mence à se teinter de jalousi<
La cathédrale tant rêvée
sera jamais construite, mais |
dant son court séjour sur te
l’ange fera plusieurs miracf
c’est ainsi qu’il redonne asse
confiance au vieux profes
pour que celui-ci termine e
un livre qu’il n’avait jamai:
mener à bien. La vieille d
excentrique consacrera son
mense fortune à des œuvres
lanthropiques et le ménage
l’évêque retrouvera la paix e
sérénité.
Aussi soudainement qu’il »
apparu, l’ange va disparaîtn
ceux dont il a transformé t<
la vie ne se souviendront m
plus de son passage miracu
sur terre.
JR LA PROCHAINE SAISON
^ ■ '-•^iMMiBüaB.KSfejSM^^BWSS SyBaMi'K ". 8B,
es scènes les plus charmantes et les plus spirituelles, entre Cary Grant et Loretta Young, du grand film de Samuel Goldwyn : HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE
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CONFÉDÉRATION NATIONALE DU CINÉMA
POUR LES SINISTRES
(Suite)
XI. — DÉFINITION DU SINISTRÉ
SON DROIT A REPARATION
L’article 2 de la loi du 28 octobre 1946 pré-
cise d’une façon absolue que « les dommages
certains matériels et directs causés par les faits
de guerre auront droit à réparation intégrale ».
Voyons si, pour notre industrie, l’application de
cette disposition peut soulever difficulté ou dis-
cussion. -
A) Studios et laboratoires : Outre les destructions
immobilières, il peut y avoir d’autres sinistrés
de guerre (destruction de stocks) . La preuve
en est possible tant par la comptabilité que par
les témoignages divers. Le droit à reconstitution
ne souffre pas en principe de difficulté.
*»
B) Théâtres cinématographiques : Les dom-
mages proviennent soit de destruction par
bombardements, combats, soit du fait des trou-
pes d’occupation. Là, non plus, le droit à re-
constitution n’est pas contestable. A noter, pour
le cas où la salle ne peut être reconstruite sur
son emplacement primitif, que l’article 31 de la
loi du 28 octobre 1946 admet que « le sinistré
peut affecter son indemnité à la reconstitution
de son bien à un autre emplacement ».
C) Producteurs de films : Pour les producteurs
dont les films ont été détruits ou saisis pendant
les hostilités ou l’occupation, la question est
délicate. Il y a divers cas à envisager
1) Le film était en cours de montage : la des-
truction du négatif équivaut à une disparition
totale. Le droit à réparation n’est pas discu-
table.
2) Le film était déjà monté :
a) Il n’existait ni copie, ni lavande : il y a
destruetion totale, la valeur intégrale de recons-
titution détermine le montant de l’indemnité;
b) Il subsiste une copie positive : il est pos-
sible d’établir un contre-type. L’indemnité re-
présente les frais de contre-typage.
3) Le film avait été exploité :
a) Il existe une bonne copie : le contre-ty-
page, là aussi, est possible;
b) Il n’existe pas de copie contre-typable :
le film est donc détruit, mais le film ayant été
exploité, des coefficients de vétusté doivent in-
tervenir.
4) Le film était en fin d’exploitation et déjà
vieux :
Il y a droit à indemnité pour les copies dé-
truites et à une valeur de reconstitution avec
coefficient de vétusté.
Telles sont tout au moins les idées direc-
trices, car la position du producteur devant les
dommages de guerre fait encore l’objet de dis-
cussions avec le Ministère de la Reconstruction.
Quoiqu’il en soit, le producteur sinistré a
droit à une indemnité et celle-ci peut lui servir
à financer une autre production. Il a également
la faculté de s’établir en co -production avec un
autre producteur sinistré. Enfin, si les coeffi-
cients de vétusté ont diminué son indemnité de
reconstitution, le producteur sinistré peut obte-
nir du groupement que celui-ci finance la diffé-
rence, à charge pour le producteur de rembour-
ser l’avance faite par annuités réparties sur la
durée de l’emprunt.
D) Distributeurs
Il s’agit pour eux dans la majorité des cas,
de destructions de copies. Ils ont droit à indem-
nisation, même s’ils ont déjà fait procéder au
tirage de copies de remplacement.
A quelque branche de l’industrie qu’il appar-
tienne, quelles que soient la nature et l’impor-
tance des dommages de guerre qu’il ait pu subir,
tout membre de la profession qui peut justifier
de sa qualité de sinistré a donc intérêt à se
mettre en rapports avec lé Groupement pour la
reconstitution de l’Industrie du Cinéma.
III. — LE GROUPEMENT
POUR LA RECONSTITUTION DE L’INDUSTRIE
DU CINEMA
Ce groupement constitué sous l’égide de la
Confédération le 18 avril 1948 par les représen-
tants des différentes branches de l’activité du
Cinéma est habilité à fonctionner sur le plan
professionnel et sur le plan national.
A) Ses buts. Ce sont :
a) L’émission avec la garantie de l’Etat d'em-
prunts dont le produit sera affecté au finan-
cement des dépenses de reconstitution des biens
sinistrés des membres de la profession adhé-
rents au Groupement;
b) La mise à la disposition de ses membres
du produit net des emprunts contractés.
B) Sa forme.
Selon les termes du décret n° 47.1338 du
19 juillet 1947, il est constitué en société ano-
nyme à personnel et capital variables. Les ac-
tions sont de mille francs, à libérer à la sous-
cription.
C) Ses ressources.
Les emprunts émis le sont obligatoirement
par l’intermédiaire d’une banque (Banque de
Paris et des Pays-Bas). L’attention est attirée
sur la possibilité d’affecter les sommes dues au
titre du prélèvement exceptionnel au finance-
ment de ces emprunts, avec tous les avantages
prévus pour les autres emprunts de reconstruc-
tion, soit 1/3 par certificats de l’Emprunt libéra-
toire et 2/3 en argent frais.
D) Conditions d’adhésion :
Pour adhérer au Groupement, il faut :
1° Etre sinistré, c’est-à-dire avoir subi par
faits de guerre (combats, bombardements, pil-
lages) des dommages certains, matériels et di-
rects;
2° Avoir droit à réparation, c’est-à-dire avoir
déposé une déclaration de sinistré en règle avant
le 1er juillet 1947;
3° Appartenir à l’industrie cinématographique ,
c’est-à-dire à l’une des quatre branches profes-
sionnelles représentées au sein de la Confédé-
ration.
E) Formalités d’adhésion :
S’adresser au « Groupement pour la recons-
titution de l’Industrie du Cinéma », 7, rue Léon-
Cogniet, Paris (17'), pour obtenir un bulletin
de souscription et une feuille de renseignements
qui seront à retourner dûment remplis avec un
chèque barré au nom du Président-Fondateur,
M. Roger Lanoir.
Pour tous renseignements, on peut également
s’adresser au Secrétariat général du Groupe-
ment, Auditorium de La Garenne, 10, rue du
Château, La Garenne-Colombes. Tél. : CHArle-
bourg 32-86.
RECTIFICATIF
Le Groupement des Sinistrés nous demande
de remplacer le premier paragraphe de l’article
paru dans notre dernier numéro par le texte
suivant :
Le Groupement pour la Reconstruction de
l’Industrie du Cinéma, qui vient d’être créé
conformément aux dispositions de la loi du
30 mars 1947, avec l’agrément de M. le Direc-
teur du Centre National de la Cinématographie
et en plein accord avec la Confédération Natio-
nale du Cinéma Français, est à la disposition de
tous les sinistrés de l’industrie du cinéma, à
quelque branche qu’ils appartiennent.
Macario interprète de SEPT ANS DE MALHEUR.
(Cliché Gray Film.)
A Perpignan ,
progression de deux salles
Les. deux salles, le Paris (1.100 places) et Cine-
monde (300 places) , sous la direction de
M. HENRI ZENENSKI ont terminé la saison
en beauté et résistent gaillardement aux diffi-
cultés de la saison d’été; qu’on en juge par un
aperçu de quelques recettes :
Le Chanteur Inconnu, 560.000 fr.; Schéhéra-
zade, 574.000 fr.; La Fière Tzigane, 500.000 fr.;
Le Facteur sonne toujours deux fois, 443.000 fr.;
L’Orchidée Blanche, 412.000 fr. ; Les Pieds
Nickelés, 529.000 fr.; Le Silence est d’Or, 520.000
francs; Le Mystère de Tarzan, 405.000 fr.
En saison d’été, le Paris, du 30 juin au 6 jüil-
let : L’Evadé de l’Enfer. 240.000 fr.; du 7 juiir
let au 13 juillet : La Fille Maudite, 326.000, fr.
Cinemonde, du 30 juin au 6 juillet : L’Aiglè
des Mers, 116.000 fr.; du 7 juillet au 13 juillet :
Collège Swing, 113.000 fr. (reprises).
A LILLE,
NOUVEAUX SUCCÈS
DES FILMS MARCEAU
Après le succès considérable de Dernier Re-
fuge, Après l’Amour, et tout récemment ne
Correspondant 17, les Films Marceau continuent
de moissonner les succès à Lille.
Dans la semaine du 7 au 13 juillet Tumak
Fils de la Jungle a fait au Rexy 707.410 fr., ce
qui représente la deuxième plus forte recette
de l’année dans cette salle.
Dans la même semaine, à I’Eden, Shanghaï
a permis d'enregistrer la plus forte recette de
l’année de cette salle avec 474.170 fr.
Devant ces résultats, il devient logique de
répéter qu’il n’y a pas de mauvaises semaines,
même en périodes creuses, car les bons films
font toujours les « bonnes semaines ».
Victory Films triomphe
avec les films en couleurs
C’est le film anglais réalisé par notre com-
patriote Marc Allégret pour le compte de J.
Arthur Rank Organisation, Blanche Fury, qui
a remporté le prix du meilleur film en cou-
leurs au Festival de Locarno. Blanche Fury dont
le titre français n’est pas encore fixé, est dis-
tribué en France par Pathé-Consortium-Cinéma
et fait partie de la sélection de Victory-Films.
C’est également un film distribué par Victory-
Films, Narcisse Noir, qui a remporté aux U.S.A.
l’Oscar 1948 décerné au meilleur film en cou-
leurs.
Après complète transformation, le Casino de
Pornichet (Loire -Inférieure) , salle de 500 pla-
ces, a fait une brillante réouverture au début
de la saison.
L’installation réalisée par le Département
Klangfilm de l’Union Générale Cinématogra-
phique comporte notamment le dernier modèle
de l’équipement sonore Klangfilm.
14
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
H A C A R I 0
DANS
1 ANS de
MALHEURS.!
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
L’EMPRISE (A.)
(The Hunted)
Drame policier
(D.)
A.I.C.
Origine : Américaine.
Prod. : Allied Artists, 1948.
Réal. : Jack Bernhard.
Auteur : Scén. de Steve Ficher.
Chef-Opérateur : Harry Neumann.
Musique : Edward J. Kay.
Décors : Raymond Boltz Jr.
Dir. technique : Ernest Hickson.
Dir. de Prod. : Charles J. Bigelow.
Interprètes : Belita, Preston Foster,
Pierre Watkin, Lary Blake, Cathy
Carter, Frank Ferguson.
Présentation corporative (Paris) : 29
juin 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Film policier et
d’amour, à prétentions psychologiques.
Œuvre d’ambiance correctement réa-
lisée, L’Emprise est interprété par
Preston Foster et Belita, ce qui nous
vaut une belle exhibition de patinage
artistique.
SCENARIO. — Laura (Belita) sort
de prison où elle a passé quatre an-
nées bien qu’innocente. Saxon
(Preston Foster), policier qui la fit
arrêter bien qu’amoureux d’elle, la
retrouve chez lui le soir de sa libé-
ration. Il l’abrite provisoirement,
lui procure une place de patineuse
dans un « Palais de Glace » et
n’ose s’avouer à lui-même qu’il
l’aime encore. Il a l’occasion un
jour de lui démontrer sa jalousie
et l’invite à passer une journée
dans une fête foraine , où ils ren-
contrent un complice du vol qui
provoqua l’arrestation de Laura. Le
soir même, l’avocat de celle-ci est
assassiné et de nombreux indices
permettent d’inculper la jeune
femme qui s’enfuit. Recherchée par
la police, elle est découverte le jour
de l’arrestation du seul coupable
et du vol et du crime : le complice
ANALYSE € RI TI QU
LES ASSASSINS
SONT PARMI NOUS (A.)
(Die Môrder sind unter uns)
Comédie psychologique (100 min.)
(V.O.)
JEANNIC FILMS
Origine : Allemande.
Prod. : D.E.F.A.
Réal. : Wolfgang Staudte.
Auteur : Scén. de W. Staudte.
Chefs-Opérateurs : Willy Hermann et
Max Sablocky.
Musique : Ernst Roters.
Décors : Otto Hunte et Bruno Mon-
ders.
Dir. de Prod. : Herbert Uhlich.
Montage : Hans Heinrich.
Chef-Opérateur du Son : Docteur
Klaus Jungk.
Interprètes : Hildegarde Kneff, Ernst
Borchert, Arno Paulsen, Hild Adol -
phi, Erma Sellmer, Elly Burgmer,
Marlène Ludwig, Ursula Krieg, A.
Johannes, Wolfgang Dornberg, Ernst
Stahl, Nackbaum.
Première représentation (Paris) : 18
juin 1948, « Biarritz ».
EXPLOITATION. — Première pro-
duction allemande d’après la guerre,
réalisée sous licence soviétique, ce
film « à thèse » ne peut certes pas
laisser indifférent. C’est, en effet, un
témoignage puissant de la complexe
mentalité germanique. Il attirera un
public évolué qui s’intéresse aux
réactions d’un peuple vaincu.
SCENARIO. — Berlin 1945. Dans
un immeuble abîmé par les bom-
bardements mais encore debout
parmi les ruines, le docteur Mer-
tens (Ernst Borchert) a trouvé asile.
Il passe sa vie à boire au milieu
des filles d’un cabaret. La locataire
de l’appartement qu’il occupe re-
vient d’un camp de concentration.
Suzanne (Hildegarde Kneff) ne le
chasse pas, comprenant qu’il est en
proie à des souvenirs affreux. Su-
zanne veut recommencer à vivre.
Mertens retrouve petit à petit -on
équilibre, mais il rencontre Brück-
ner, son ancien capitaine qui, le
soir de Noël 1942, a ordonné de
fusiller des hommes, des femmes,
des enfants dans un petit village
de Pologne. Cette rencontre provo-
que chez Mertens le désir de tuer
Brückner. Il va l’exécuter quand
Suzanne surgit. Mertens retrouve
son équilibre tandis que Brückner
clame son innocence.
REALISATION. — Les ruines de
Berlin ont été photographiées de
nuit avec des effets d’éclairage très
recherchés. L’école allemande d’avant -
guerre a nettement inspiré ces effets.
Sans sous-estimer la valeur de la
réalisation, son réalisme, on peut
déplorer la santé physique d’Hilde-
garde Kneff qui n’offre guère l’as-
pect d’une personne libérée d’un
camp de concentration et la folie du
capitaine nazi apparaît trop peu lors-
qu’il crie son innocence.
INTERPRETATION. — Hildegarle
Kneff est certainement une artiste
que nous reverrons. Elle ne manque
ni de talent ni d’allure. Ernst Bor-
chert, docteur tourmenté, est con-
vaincant. Arno Paulsen, type parfait
du Germain, serait trop facilement
admissible. — L. O.
rencontré à la fête. Laura et Saxon
oublieront le passé.
REALISATION. — Commune aux
films du genre, bonne ambiance, ac-
tion assez lente, photo réaliste, belles
scènes de patinage artistique.
INTERPRETATION. — Belita, jo-
lie et assez vamp, patine bien.
Preston Foster joue au « dur », mais
ne semble pas avoir l’aplomb néces-
saire au rôle. — P. R.
Gene Tierney a réussi une compo-
sition remarquable dans SHANGHAI
réalisé par Joseph von Sternberg.
(Cliché Films Marceau.)
L’AVENTURE EST COMMENCEE (G.)
(Ten Days in Paris)
Film d’espionnage humoristique
(70 min.)
( V.O.-D.)
LES FILMS TRIOMPHE
Origine : Britannique.
Prod. : Irving Asher, 1939.
Réal. : Tim Whelan.
Interprètes : Rex Harrisson, Karen
Verne, C.V. France, Joan Marion,
Léo Genn, Anthony Holles, Robert
Rendel, André Morell, John Ab-
bott.
Présentation corporative (Paris) : 21
juin 1948, « César ».
Première représentation (Paris) : 21
juillet 1948, « New York ».
EXPLOITATION. — Construit com-
me un film d’espionnage avec pour-
suite finale, cette production est ce-
pendant avant tout une comédie, as-
sez souvent amusante. Il est d’ailleurs
significatif que le rôle principal soit
tenu par un spécialiste de l’humour
anglais, Rex Harrison.
SCENARIO. — Attaqué dans la
rue, Stephen (R. Harrison) est con-
duit à l’hôpital. A sa sortie, une
jeune fille, Diane (K. Verne) croit
le reconnaître et Stephen devient
le maître d’hôtel Bernard. Il com-
prend que la gouvernante de la
maison, Denise, est mêlée à une
histoire d’espionnage. Il y participe
mais les espions le démasquent; il
réussit à exécuter celui qui devait
le tuer. Les bandits comprennent
enfin que le père de Diane dirige
les opérations de camouflage des
munitions et des avions qu’ils sont
chargés de détruire. Ils font pri-
sonniers Diane et Stephen et pla-
cent une bombe à retardement
sous un train de munitions. Les
jeunes gens parviennent à s’échap-
per et éviteront la catastrophe.
REALISATION. — Malgré un scé-
nario ténébreux dont l’épilogue
n’éclaircit pas tous les mystères, le
film est assez alerte et jamais en-
nuyeux. Le rythme est plus souvent
donné par des changements de lieu
que par des déplacements d’appareil.
L’atmosphère parisienne est bien
rendue.
INTERPRETATION. — Par son jeu
spirituel, Rex Harrisson contribue
souvent à donner au film son aspect
moqueur. Karen Verne et le reste
de l’interprétation jouent avec une
aisance similaire mais sans humour
particulier. — J. H.
LE BANNI (A.)
(The Outlaw)
Western (87 min.)
(V.O.-D.)
ARTISTES ASSOCIES
Origine : Américaine.
Prod. : Howard Hughes, 1943.
Réal. : Howard Hughes.
Auteur : Scén. de Jules Furthman.
Chef-Opérateur : Gregg Toiand.
Musique : Victor Young.
Décors : Perry Ferguson.
Montage : Otho Lovering et Wallace
Grissell.
Interprètes : Jack Buetel, Jane Rus-
sell, Thomas Mitchell, Walter Hus-
ton, Mimi Aguglia, Joe Sawyer
Gene Rizzi.
Première représentation (Paris) : 13
juin 1948, « Gaumont-Palace »,
« Rex ».
EXPLOITATION. — Ce J.lm a bé-
néficié, du fait d’interdictions et de
procès aux U.S.A., d’une forte pu-
blicité axée sur la poitrine provo-
cante de Jane Russell. Les raisons de
l’opposition des censeurs américains
nous paraissent résider surtout dans
l’atteinte portée au prestige de la
femme américaine, car les scènes
sont beaucoup moins érotiques que
celles de nombreux autres films.
Bonne exploitation assurée.
SCENARIO. — Doc Holliday
(Walter Huston), un vieux du Far-
West, se prend d’amitié pour un
jeune dur, Bill the Kid (Jack Bue-
tel). Ceci lui attire les ressenti-
ments du shériff (Thomas Mitchell)
qui profite de la première occasion
pour lui loger une balle dans le
corps. Doc sauve Bill et le confie
à son amie métis (Jane Russell).'
Les deux jeunes gens s’aiment, mais
quand Doc revient Bill n’nésite pas
à échanger la fille contre un pur
sang. Celle-ci, pour se venger, les
livre au shériff. Mais au moment
où ils sont arrêtés, les L:diens les
attaquent. Bill sauve la petite trou ■
pe. Le shériff suscite une bagarre
entre les deux hommes, mais ils se
réconcilient et le shériff tue Doc.
Bill pardonnera à la métis et l’em-
mènera, laissant le shériff lié à un
poteau.
REALISATION. — L intrigue est
traitée avec un réalisme inhabituel
à ce genre de film et les gros plans
avec une caméra immobile donnent
un grand relief à la psychologie des
personnages. Très belles photogra-
phies et beaux extérieurs A signa-
ler la séquence de la fuite devant les
Indienç qui est remarquable de plas-
tique et d'éclairage.
INTERPRETATION. — Deux per-
sonnages émergent : Jane Russell)
aux yeux magnifiques, et Jack Bue-
tel, le Gérard Philipe du Far-West.
Tous deux jouent avec une sûreté et
un sens dramatique remarquables.
Thomas Mitchell et Walter Huston
sont aussi bons qu'à l’ordinaire. J. L.
Burt Lancaster, Lizabeth Scott
et Georges Rigaud
dans L HOMME AUX ABOIS.
(Cliché Paramount.)
Gaby Sylvia dans METIER DE FOUS.
(Cliché U.F.P.C.)
LE CHANT DE MON CŒUR (G.)
(Song of my Heart)
Drame réaliste (85 min.)
(D.)
A.I.C.
Origine : Américaine.
Prod. : Allied Artists, 1948.
Réal. : Benjamin Glazer.
Auteur : D’après une histoire de B.
Glazer.
Chef-Opérateur : Roland Totheroh.
Musique : Tchaïkovsky.
Dir. artistique : Arthur Lonergan.
Décors : Raymond Boltz Jr.
Dir. de Prod. : Glenn Cook.
Interprètes : Frank Sundstrom, Au-
drey Long, Mikhail Rasumny, Gale
Sherwood, Sir Cedric Hardwicke,
Kate Lawson, David Leonard, John
Hamilton, Lewis Howard.
Présentation corporative (Paris) : 28
juin 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Ce film amé-
ricain relate dans ses grandes lignes
et en longues scènes la carrière du
grand compositeur russe Tchaïkovsky.
Sujet prétexte à diffuser de longs
fragments des meilleures œuvres de
ce musicien.
SCENARIO. — Le jeune Tchaï-
kovsky (Frank Sundstrcm) éprou-
ve de grandes difficultés à faire
connaître sa musique. Le soir d’un
« four », la jolie princesse Marie
(Audrey Long) décide d’aider le mu-
sicien sans dévoiler son identité.
Tchaïkovsky é pouse une de ses
élèves du Conservatoire, mais il se
voit contraint de divorcer et ac-
cepte l’invitation de sa bienfaitrice
inconnue de partir en Italie. Là,
Marie se révèle à lui et Tchaï-
kovsky écrit ses plus belles pages.
Mais le Grand Duc veille et Marie
doit retourner en Russie où quel-
ques années plus tard, viendra la
retrouver son amant devenu célè-
bre. Mais le choléra sévit à Saint-
Pétersbourg et Tchaïkovsky , atteint
du mal, succombe.
REALISATION. — Des scènes très
bavardes et très longues s’enchaî-
nant sur d’autres essentiellement
musicales — mouvements d’appareil
peu variés. — Bonne mise en scène,
mais technique modeste. Bon enre-
gistrement musical.
INTERPRETATION. — Frank
Sundstrom est assez joli garçon. Au-
drey Long est charmante. Mikhail
Rasumny qui interprète un rôle épi-
sodique mais important est un très
bon comédien. — P. R.
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦!♦♦♦♦♦♦
SENSATIONS (G.)
(Sensations of 1945)
Comédie musicale (85 min.)
( V.O.-D.)
LES FILMS VOG
Origine : Américaine.
Prod. : 1944.
Réal. : Andrew Stone.
Auteur : Scén. de Dorothy Bennett.
Dir. musical : Mahlon Merrick.
Musique : Al Sherman; paroles d'Har-
ry Tobias.
Dir. artistique : Charles Odds.
Décors : Maurice Yates.
Dir. de Prod. : ‘Carley Harriman.
Interprètes : Eleanor Powell, Dennis
O’Keefe, C. Aubrey Smith, Eugène
Pallette, Mimi Forsythe, Lyle Tal-
bot, Hubert Castle, W.C. Fields,
Sophie Tucker, Dorothy Domegan,
Cab Callowa.v et son orchestre,
Woody Herman et son orchestre.
Présentation corporative (Paris) : 17
juin 1948, « Colisée ».
Johnny Weissmuller
dans TARZAN ET LA CHASSERESSE.
Production RKO 1948-1949.
EXPLOITATION. — Trame mince,
destinée à présenter des attractions
qui sont souvent bonnes, même si
elles ne sont pas aussi connues
qu’Eleanor Powell et ses claquettes.
Si Woody Herman ne s’élève guère
au-dessus de son emploi d'orchestre
de music-hall, par contre l'ensemble
de Cab Calloway, très brillant, ravira
tous les amateurs de jazz.
SCENARIO. — Danseuse de mu-
sic-hall, Virginia Œ. Powell) a or-
ganisé une supercherie publicitaire
qui réussit. Son imprésario la met
au poste de directeur de sa maison,
dans l’espoir que son fils. Junior
(D. O'Keefe) s’éprendra de la jeune
fille. Pour atteindre ses buts, Vir-
ginia se livre à des spéculations qui
ne sont pas toujours très morales.
Junior les répare et Virginia se
rend compte de ses torts. Elle orga-
nise un gala en faveur d’une artiste
blessée et Junior, conquis par sa
bonté en même temps que par son
charme, l’épouse.
REALISATION. — Le sujet ne per-
met guère une réalisation très artis-
tique. Les évolutions des danseurs
sont toujours suivies de très près et
avec beaucoup de souplesse. Mise à
part la séquence du début, qui est
assez curieuse, les scènes non-musi-
cales ont plus de dialogues que d'in-
térêt.
INTERPRETATION. — • Comédienne
agréable, Eleanor Powell est toujours
cette excellente danseuse à claquet-
tes au rythme de mitrailleuse. Dennis
O'Keefe joue simplement, sinon avec
conviction. On aperçoit également C.
Aubrey Smith, W.C. Fields et So-
phie Tucker. — J. H.
16
CUVE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
26 FILMS EN COURS
2' SEMAINE
TOUS LES DEUX (Ext. Paris).
Prod. : Célia-Films.
Réal. : L. Cuny.
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (Eclair. Epinay).
Prod. Latino-Consortium-lCi-
néma.
Réal. : R. Vernay.
3' SEMAINE
PATTES BLANCHES (Erquy).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
LA BELLE MEUNIERE (ext. La
Colle).
Prod. : Sté du Film La Belle
Meunière.
Réal. : M. Pagnol.
4e SEMAINE
les Amants de verone
(Billancourt).
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
LES HOMMES DU FEU (Cha-
teaufort).
Prod. : Sirius.
Réal. : M. de Canonge.
AUX YEUX DU SOUVENIR
(Francœur).
Prod. : Films Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
VIRE-VENT (Nice).
Prod. : Francinex-Fred Orain.
Réal. : J. Faurez.
SERGYL ET LE DICTATEUR
(Franstudios, Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
5» SEMAINE
DOCTEUR LAENNEC (Billan-
court).
Prod. : Films M. Cloche.
Réal. : M. Cloche.
LE SEDUCTEUR INGENU (Bou-
logne).
Prod. : Simoun-Film.
Réal. : J. de Marguenat..
CINQ TULIPES ROUGES (Ext.
Paris).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : J. Stelli.
6e SEMAINE
CELLE QUE J’AIME (ext. Paris).
Prod. : Sirius.
Réal. : G. Grangier.
TROIS GARÇONS UNE FILLE
(François-Ier).
Prod. : F.A.O.
Réal. : M. Labro.
SCANDALES (St-Maurice).
Prod. : S.U.F.
Réal. : R. Le Hénaff.
7» SEMAINE
FANDANGO (Nice).
Prod. : Films Gloria-Olympia.
Réal. : E.-E. Reinert.
LE POINT DU JOUR (Joinville >.
Prod. : Ciné-France.
Réal. : L. Daquin.
8" SEMAINE
DU GUE S CLIN (Dinan)
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
LE SIGNAL ROUGE (Vienne).
Prod. : Pen-Film.
Réal. : E. Neubach.
9' SEMAINE
RETOURS (2e sketch).
Prod. : C.I.C.C.-Roitfeld.
Réal. : J. Dréville.
UNE FEMME PAR JOUR (St-Mau-
rice).
Prod. : Hoche Productions.
Réal. : J. Boyer
13' SEMAINE
TABUSSE (Valleraugue).
Prod. : Les Gémeaux.
Réal. : J. Gehret.
14e SEMAINE
MANON (Nice).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
1 FICHE TECHNIQUE
SCANDALES
Titre : SCANDALES.
Prod. : S.U.F.
Dist. : PATHE-CONSORTIUM-CI-
NEMA.
Réal. : René Le Hénaff.
Assistant-Réal. : Pierre Méré.
Auteurs : Scén. orig. et adapt. de
Pierre Léaud; dial. d'Henri Jean-
son.
Chef-Opérateur : Marc Fossard.
Opérateur : Jacques Natteau.
Deuxièmes Opérateurs : R. Schnei-
der et Raymond Schwartz.
Musique : Georges Van Parys.
Décors : Robert Dumesnil.
Assistant-Décorateur : Georges Ri-
chard.
Dir. de Prod. : Jean Clerc.
Montage : Hélène Battini.
Photographe : André Dinot.
Script-Girl : Simone Thomas.
Régie générale : Georges Mahaut et
Paul Polthy.
Régie extérieurs : Henri Vergne.
Couturier : Marcelle Desvignes.
Maquilleur : Chakatouny.
Accessoiristes : Maurice Terrasse et
Jean Dumousseau.
Chef-Opérateur du Son : R.-C. For-
get.
Studios : Francœur, Saint-Maurice.
Extérieurs : Orly, environs de Paris.
Commencé le : 14 juin 1948.
Interprètes : Odette Joyeux, Paul
Meurisse, Dinan, Philippe Lemaire,
Jacqueline Pierreux, Philippe Oli-
ve, Marcel Pérès, Henry Charrett,
Jean Clarieux, Jacqueline Clément,
Erno Crisa, Charlotte Ecard, Arse-
nis Freignac, Gilberte Géniat, Lu-
povici.
Sujet (genre) : Comédie humoristi-
que.
Cadre-époque : Moderne.
Résumé du scénario. — Joe-le-Ba-
lafré (J. Clarieux), patron d’un ca-
baret, meurt et son établissement
revient à sa nièce Cécilia (O. Joyeux).
Cécilia, bien que fort occupée par
ses leçons de clavecin, est une jeune
femme de tête. Elle se fait passer
pour la compagne de Richardson (P.
Meurisse), gangster redouté. Pierre
(Ph. Lemaire), son professeur de
clavecin, la poursuit de ses assidui-
tés et se fait embaucher dans l’éta-
blissement. Il assiste au chantage
qu’exerce Richardson sur Cécilia et
prévient la police. Mais Richardson
n’est autre qu’un aventurier sympa-
thique aimant Cécilia et la proté-
geant. Pour Cécilia et Richardson
tout se termine fort bien.
♦
M. G. Sauva jon
réalisateur de
BAL, CUP1DON
»î» L’excellent écrivain et scénariste
Marc-Gilbert Sauvajon fera ses dé-
buts de réalisateur, en mettant en
scène, pour les Productions Ariane,
Bal Cupidon, dont il vient de ter-
miner le scénario original et les dia-
logues.
Cette comédie pleine d'humour,
comportant une forte trame policiè-
re .et dont l’action se situe à notre
époque dans une ville de province,
n’a pas moins de douze personnages!
Les deux grands acteurs, Pierre
Blanchar et Simone Renant forme-
ront le couple-vedette de cette his-
toire curieuse.
Le premier tour de manivelle est
prévu pour le 15 septembre. Ce film
sera distribué par Sirius.
♦
J» La Vie est un Rêve, production
Athéna-Films, scénario et i éalisation
de Jacques Séverac, dialogues de
Jean Sarment; chef-opérateur prévu
Pierre Rapps. Studio Fhotosonor,
mais la majeure partie du film sera
tournée en extérieurs (Haute-Vienne)
dès le 4 août.
PRODUCTION
Odette JOYEUX et Paul MEURISSE
dans un film de René LE HÉNAFF
SCANDALES
Scandales ; Voilà des « durs », des
gangsters, des tueurs, des policiers,
de sombres intrigues autour d’un tes-
tament et d'une candide jeune fille.
Mais voici également Ode ..te Joyeux,
Paul Meurisse, Dinan, Philippe Le-
Odette Joyeux et Philippe Lemaire
dans SCANDALES.
(Cliché S.U.F.)
maire, Jacqueline Pierreux, Pérès
un scénario de Pierre Léaud et des
dialogues d'Henri Jeanson.
C’est donc un scandale pour rire
ou presque. En tous cas, un film gai.
René Le Hénaff, metteu. en scène
de Colonel Chabert, Christine se ma-
rie, Les Gueux au Paradis, Monsieur
de Falindor, Les Maris de Léontine,
et de... Scandales, nous précise :
« L’action a pour centre une boîte
de nuit, le complexe dans lequel
nous sommes et qui a été construit
comme tous ceux du film, par Robert
Dumesnil. Ce cabaret en renom dans
un certain milieu s’appelle « La
Plantation », d’où sa décoration en
simili bambous avec chaumes, sour-
ce limpide et « végétation » exoti-
que. Il appartenait à un redoutable
gangster mort d'un « accident ». Sa
nièce, pure jeune fille, un peu my-
thomane, vaguement musicienne et
fort romanesque, an hérite. Des gangs-
ters essaient de lui ravir son bien.
C’est toute l’histoire amorale, anti •
conventionnelle, mais traitée sur une
note humoristique ».
La jeune fille, c’est Odette Joyeux
Elle est courtisée par deux hommes :
l’un gangster, Paul Meurisse, et l’au-
tre professeur de clavecin, garçon
naïf, Philippe Lemaire.
MODÈLES DE PARIS
débutera le 1 7 Août
C’est vers le 17 août et; extérieur
que commenceront les priots de vues
de Modèles de Paris, production Gé-
néral-Film, que réalisera Roger Blanc.
Le scénario original est de Robert
Siegfried, les dialogues de Robert
Bauvais et Jean Celhaye. L’équi-
pe technique comprendra Marcel
Weiss, chef-opérateur; Aguettand.
décorateur; Andrée Ruze, script-girl:
et Pillon, régisseur générai. Edouard
Lepage sera directeur de production
et André Deroual administrateur. Les
studios se feront à Boulogne.
Philippe Lemaire est la grande ré-
vélation masculine de la saison. Venu
par hasard au cinéma, il fit tout
d’abord de la figuration. Puis, pris
par le métier, il suivit des cours cher
René Simon et parut dans Les Amou-
reux sont seuls au Monde II faillit
être Des Grieux dans le Manon de
Clouzot, mais grimpa sur les- planches
pour créer Ils ont vingt ans, la suite
des J3. C’est dans cette pièce qu'il
fut remarqué par Le Hénall.
Philippe Lemaire est n garçon
blond, sympathique, plein de talent.
Son rôle dans Scandales est sa grande
chance. Il en est très heureux, son
metteur en scène aussi.
Scandales est une comédie toute en
situations. Paul Meurisse a prouvé
dans de nombreux films qu’il savait
être drôle, sous un masque impas-
sible. Macadam et les rôles qui sui-
virent nous le présentèrent, en gé-
néral, sous les traits d’un gangster.
Ici, il associera les deux genres et,
comme toujours, sera un excellen»
acteur.
Odette Joyeux demeurera elle-mê-
me : délicieuse comédienne.
René Le Hénaff s’est entouré de
Marc Fossard, chef-opérateur; Hé-
lène Battini, monteuse, ‘et Georges
Van Parys, compositeur.
Scandales est une production S.U.F.
que dirige Jean Clerc. — P. Robin.
FILMS EN COURS (suite)
17» SEMAINE
D’HOMME A HOMMES (Genève).
Prod. : R.I.C.
Réal. ; Christian- Jaque.
28- SEMAINE
LES CASSE-PIEDS.
Prod. : Cinéphonic.
Réal. : J. Dréville.
30» SEMAINE
ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (Billancourt).
Prod. : U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin,
D. Bower.
2 FILMS TERMINÉS
UNE SI JOLIE PETITE
(17-7-48).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : Y. Allégret.
56, RUE P1GALLE (25-7-48).
Prod. ; Sport-Films.
Réal. : W. Rozier.
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reprise du Cinéma français
LA MAISON
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jusqu’à ce jour pour la
COPIE DES DECOUPAGES
CINE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
FRANÇAISE
)e retour en France
Georges GUETARY tourne
CELLE QUE J’AIME
RAPHIE
1 SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
'.7
julxt:
Après " Guillemette Babin "
Guillaume RADOT a terminé
CLAYR-FAIT
Après un grand succès en Angle -
erre, Georges Guétary est de nou-
eau à Paris où il tourne, pour les
iroductions Sirius, un film intitulé
irovisoirement : Celle que j’aime.
Aux studios Photosonor, Gilles
Irangier, qui a déjà dirigé Guétary
,,
, lunette Leclerc et Georges Guétary
lterprètes de CELLE QUE J'AIME.
(Cliché Sirius.)
ans Le Cavalier Noir et Trente et
[uarante, réalise le scénario écrit par
lare-Gilbert Sauvajon, également
daptateur et dialoguiste.
Sur le plateau, dans un décor très
bbre de Jacques Colombier, représ-
entant un bureau moderne, on tourne
uelques plans mettant aux prises
leorges Guétary et sa charmante se-
rétaire Noëlle Norman. Tandis que
îené Colas, chef-opérateur, règle les
clairages, le caméraman Marius Ro-
er et ses assistants Bucaille et Fon-
| enelle surveillent la caméra. Le plan
st fixe, très court et enregistré aisé-
rent. Secondé par Boiron, Evrard de
'ouvre et Jean Valère, Gilles Gran-
ier prépare un travelling dans le
rême décor.
Pendant ce temps, nous allons voir
ur un autre plateau un décor plus
mportant, celui du cabaret. Escaliers
le scène devant un fond bleu ciel,
légantes loges garnies de tables, l’en-
emble est séduisant et digne de nos
ilus chics « night-clubs ».
Le film, on s'en doute, laisse une
ilace très importante à la musique
t aux chansons. Georges Guétary
fen chantera pas moins de cinq :
eux de Louiguy, « Ciel » et « Ménes-
rel », une de Paul Durand : « Papa,
rama samba » et deux anglaises :
Chi chi castenango » et « Voulez-
'ous que je vous aime ». Fait origi-
lal en France, ces chansons ne sont
>as des créations, elles sont évidem-
nent très récentes, mais Georges
l îuétary a eu déjà l’occasion de les
•hanter. Elles font donc bien partie
lu tour de chant de Guétary et ne
. iont pas des mélodies écrites plus ou
• noins hâtivement et pas seulement
destinées aux spectateurs du film, qui
luront ici le plaisir d’écouter des airs
lui leur sont déjà un peu familiers.
Il est évident que l’une des princi-
pales difficultés d’une comédie mu-
iicale réside dans le soin qu’on doit
ipporter à « placer » les chansons.
Trop souvent, elles arrivent inopiné-
ment, sans aucune raison valable, et
interrompent le rythme du film et la
qualité de la production entière s’en
ressent profondément. Ici, le maxi-
mum d’habileté et d’imagination ont
été employées pour résoudre ce pro-
blème. Elles sont imbriquées dans
l’action même. Citons, par exemple,
celle que Guétary chantera dans une
cour, celle qu’il interprétera lorsqu'il
reprendra son métier.
Ainsi, ces chansons, tout en appor-
tant aux admirateurs de Georges Gue-
tary ce qu’ils demandent, c’est-à-dire
la voix de leur chanteur préféré, ser-
viront également l’action. Cette ac-
tion est d’ailleurs rebondissante, elle
comprend de nombreuses situations
drôles, comme sait les composer Marc-
Gilbert Sauvajon, le spécialiste de ia
comédie humoristique.
Terminons également en signalant
que ce film, dont le directeur de pro-
duction est Georges Bernier, sera éga-
lement distribué par ’es Films Sirius.
Jean Koussaye
FICHE TECHNIQUE
CELLE QUE J’AIME
Titre : CELLE QUE J’AIME.
Prod. : SIRIUS.
Dist. : SIRIUS.
Réal. : Gilles Grangier.
Assistants-Réal. : M. Boiron, Evrard
de Rouvre et Jean Valère.
Auteurs : Scén., adapt. et dial, de
Marc-Gilbert Sauvajon.
Chef-Opérateur : René Colas.
Opérateur : Marius Roger.
Deuxièmes Opérateurs : René Bu-
caille et Fontenelle.
Musique : Jacques Météhen.
Décors : Jacques Colombier.
Assistant-Décorateur : Robert Guis-
gand.
Dir. de Prod. : Georges Bernier.
Montage : Mme Danis.
Photographe : René Joffres.
Script-Girl : Martine Guillon.
Régie générale : Tonio Suné.
Régie adjoint : André Chabrol.
Régie extérieurs : Jouan.
Maquilleur : Marcel Rey.
Chef-Opérateur du Son : Lucien La-
charmoise.
Assistants du Son : R. Villette, P. -H.
Goumy.
Enregistrement : Picot.
Studios : Photosonor.
Extérieurs : Théâtre Marigny, Usines
à Poissy, Rues de Paris.
Commencé le : 21 juin 1948.
Interprètes : Georges Guétary, Gi-
nette Leclerc, Félix Oudart, Alfred
Adam, Noëlle Norman, Grégory
Chmara, Albert Rémy, Suzanne
Grey, Gérard Oury, Jean Gaven.
Sujet (genre) : Comédie gaie.
Cadre-époque : Contemporaine.
Résumé du scénario. — Georges
Yverlin (G. Guétary) est une vedette
de la chanson. Il rencontre Martine
(G. Leclerc) et c’est le coup de fou-
dre. Pour elle, il abandonne sa car-
rière, l’épouse et travaille avec son
beau-père (F. Oudart) dans une usi-
ne d’automobiles. Ne pouvant se ré-
soudre à laisser définitivement la
chanson, Georges tente de regagner
la faveur de ses admirateurs. Il trou-
ve en sa femme une alliée imprévue
et réussit.
Guillaume Radot, dont le dernier
film Guillemette Babin a fait hon-
neur à la sélection française du Fes-
tival de Locarno, vient de terminer
CLAYR-FAIT
interprété par Claude Génia
et Renaud Mary.
(Cliché U.G.C.-G. Radot.)
les prises de vues d’une autre pro
duction, Clayr-Fait.
Drame psychologique et réaliste à
l’intrigue âpre et mystérieuse, ce
FICHE TECHNIQUE
CLAYR-FAIT
Titre : CLAYR-FAIT.
Prod. : GUILLAUME RADOT-U.G.C.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : Guillaume Radot.
Assistant-Réal. : Pierre Courreau.
Auteurs : Scén. de G. Radot; dial, de
G. Radot et Y. Brainville.
Chef-Opérateur : Paul Coteret.
Opérateur : Albert Viguier Recco.
Deuxièmes Opéateurs : Roger Ledru,
Guy Suzuki.
Décors : Marcel Magniez.
Dir. de Prod. : Paul Olive.
Administrateur : Gilbert Chaussivert.
Montage : Pierre Caillet assisté de
Suzanne Lafaye.
Photogaphe : Marcel Bouguereau.
Script-Girl : Paulette Mirand.
Régie générale : Marie-Louise Ca-
pelle.
Régie adjoint : Georges Thiercelin.
Habilleuses : Lucienne Magot, Co-
lette Durand.
Maquilleur : Louis Bonnemaison.
Accessoiriste ; Etienne Sergent.
Chef-Opérateur du Son Maurice
Carrouet.
Assistants du Son ; Guy Maillet,
Pierre Cancade.
Enregistrement : Ciné-Caravane.
Extérieurs : Lapalisse (Allier) et la
forêt de Carnel.
Commencé le : 25 mai 1948.
Terminé le : 16 juillet 1948.
Interprètes : Claude Génia, Jean
Davy, de la Comédie-Française,
Renaud Mary, Hélèna Bossis. Hélè-
na Manson, Jacky Flynt, Palau,
Georges Bever, Michel Barbey,
Yves Brainville, Jean Carmet, Maya.
Sujet (genre) : Drame.
Cadre-Epoque : Château provincial.
Moderne.
Résumé du scénario. — M. de Saint-
Riquier (J. Davy), châtelain de
Clayr-Fait, vit seul avec sa belle-
fille Henriette (Cl. Génia). Henriette,
elle, convoite le domaine et veut
faire disparaître Saint-Riquier. Mais
une vieille domestique incendie le
château.
film a entièrement été tourné en ex-
térieurs et en décors naturels. Le
château de Devaux-Chambord à La-
palisse, dans l’Ailier, a servi de cadre
principal à l’action. D'autres scènes
furent tournées dans la forêt de Car-
mel près de Presle, en Seine-et-Oise.
Les techniciens opèrent par tous les
temps — cinq jours de beau temps
sur cinq semaines lors du tournage à
Lapalisse — et obtinrent, malgré cela,
de fort jolies photographies grâce à
la virtuosité de Guillaume Radot et
tu chef-opérateur Paul Cotteret.
Tout le matériel de prise de vues a
été fourni par Ciné Caravane. Les
interprètes de Clayr-Fait sont Claude
Génia, Jean Davy, de la Comédie-
Française. Renaud Mary, Hélèna Bos-
sis, Hélèna Manson, Jacky Flynt,
Palau, Georges Bever, Michel Bar-
bey et Yves Brainville, également
auteur du scénario et des dialogues,
d’après une nouvelle d’Andrivaux.
4
SUR LA COTE D’AZUR
4" Le 17 juillet, Christian-Jaque a
donné le dernier tour de manivelle
de D’Homme à Hommes. Seul quel-
ques raccords restant à faire à Ge-
nève. Les dernières scènes tournées
ont été celles de la charge de cavale-
rie et d’infanterie enlevant le vil-
lage de Castiglione. La maquette de
grande dimension avait été posée dans
un terrain à environ 5 mètres du sol
et se fondait exactement dans le
paysage. Pour plus de réalité, un che-
min avait été tracé sur le terrain se
raccordant à une des portes de la
cité. Tirs d’artillerie, combats à la
baïonnette, cavaliers chargeant sabre
au clair donnèrent à ces scènes un
rare caractère de vérité et de mou-
vement.
■Jt Les films dont le tournage se pour-
suit sont : Studios de la Victorine :
Fandango, de E.-E. Reinert; le long
de la Côte, entre Nice et Monaco,
ainsi qu’à la Victorine : Manon, de
H. -G. Clouzot, qui a achevé ses
prises de vues à bord du cargo
« Boudjmel »; à La Gaude : Vire-
Vent, de Jean Faurez, qui sera défi-
nitivement réalisé en blanc et noir;
à La Colle, Marcel Pagnol poursuit
les essais de la version en Roux-
color de La Belle Meunière; à Mar-
seille, aux Franstudios, Jacques Dar-
ro,y tourne des intérieurs de Sergyl
et le Dictateur.
4* En août va être commencé en ex-
térieurs à Nice et en intérieurs à La
Victorine, Madame et ses Gosses,
d'après un scénario de Pierre Véry,
que réalisera Serge de La Roche avec
comme vedettes Arletty, Pierre Du-
dan, Florencie, Lucien’ Galas. Ce film
est produit par Raymond Segard et
Serge de La Roche. Arletty y jouera
une Assistante sociale ayant 20 en-
fants à s'occuper, rôle tout à fait
différent de ce qu'elle a fait jusqu'à
présent. De nombreux extérieurs se
feront au château de Mouan-Sar-
toux non loin de Cannes.
4* Le 10 août, E.-E. Reinert don-
nera le premier tour de manivelle
de Eternelle Aventure, d'après un
scénario de Jacques Natanson avec
Claude Dauphin, Anne Vernon, Henri
Guisol ; chef - opérateur Bourgoin.
C'est une production Metzger et
Woog.
4* J. -P. Lechanois commencera dans
un village de la Haute-Provence dans
les premiers jours d’août le tournage
de L’Ecole Buissonnière, dont la
principale vedette sera Bernard Blier
et peut-être Yva Bella pour le prin-
cipal rôle féminin. — P.-A. Buisine.
16
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
2CD
CINE?
iRAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ex K
3e semaine des PASSAGERS DE LA NUIT
aux PARAMOUNT et AVENUE
C'est un très vif succès qui a marqué la sortie en exclusivité à Paris de
PASSAGERS DE LA NUIT, nouveau film de Delmer Daves faisant parti
de la production 1948-1949 Warner Bros. La critique a été unanime pot
souligner la qualité de cette réalisation où s'affirme la maîtrise de Delme
Daves. LES PASSAGERS DE LA NUIT, magistralement interprété pa '
Humphrey Bogart et Lauren Bacall, a été salué par l’ensemble de la press
comme l'une des grandes réussites de l’année. Le public a d’ailleurs ratifi t
cette opinion et la prolongation d’une troisième semaine au « Paramount '
et à 1 ' «Avenue » prouve le succès remporté par LES PASSAGERS DE LA NUI7 _
ON ANNONCE
•î« La Maternelle, production Fides,
réalisation Henri Diamant - Berger,
scénario de Marcelle Capron et
Alexis Danan, d’après le roman de
Léon Frapié. Adaptation et dialogue
de Marinette Manning et André Ta-
bet. Musique de Jean Lenoir, décors
de Paul Colin, exécutés par Briau-
court. Prise de vues Charlie Bauer,
régisseur général Daniel. Assistant
réalisateur Maurice Hilero. Directeur
de production Geftman. Début de
tournage le 19 août à Epinay. Inte"-
prétation : Blanchette Brunby, Lar-
quey, Jacques Dumesnil.
»2> Et avec ça Madame ? production
Ciné-Reportage (Hervé Missir), réali-
sation de Jacques Armand, dialogues
Gabriello et Jacques Armand. Début
probable en octobre.
Jacques Daroy va réaliser coup
sur coup deux nouveaux films au;-:
studios Saint-Maurice de Marseille.
Il s’agit du Droit de l’Enfant, de
Georges Ohnet, avec Jean Chevrier
et Renée Devillers en tête d’une
importante et brillante distribution,
et, immédiatement après, c'est-à-dire
en septembre, La Passagère, d'après
le roman bien connu de Guy Chan-
tepleure, dont l’interprétation sera
annoncée ultérieurement. Deux films
produits par Midi-Cinéma-Locar'on.
•î» C’est le 9 août que débutera aux
studios cte Boulogne la production
Metzger ec Woog : Ainsi finit la Nun
Comédie dramatique et psychologique,
ce film que réalisera E.-E. Reiner,
d'après un scénario de René Jolivei
dialogué par Jacques Natanson, sert
interprété par Claude Dauphin, Anne
Vernon et Henri Guisoi. Le régis-
seur général sera Benedek. le cliet-
opérateur Bourgouin, le décoiateur
Aguettand, la monteuse Isabelle El-
man et le musicien Hayos.
Ma Tante d’Honfleur dont nous
avons annoncé la préparation sera
produit par Art et Induslrie Ciné-
matographique et réalisé par René
Jayet qui, avec Robert Bibal, a
adapté la pièce à succès de Paui
Gaveau. Les dialogues complémen-
taires sont de Jean Guition. La dis-
tribution envisagée comprendrait Al-
fred Adam, Suzanne Dehelly, Pau-
lette Dubost, Dorette Ardenne, Alice
Tissot, etc.
•î* Vient de Paraître, production Ber-
nard Thévenot, pièce d’Edouard
Bourdet adaptée par Michel Duran.
Interprètes : Pierre Fresnay, Blan-
chette Brunoy, Henri Guisoi. Tour-
nage ; 15 septembre.
«J* La Veuve et l'Innocent, produc-
tion L.P.C., scénario, dialogues et
réalisation André Cerf. Tournage : fin
août.
Un nouveau projet sur
DON QUICHOTTE
On parle beaucoup en ce moment
dans les milieux autorisés d’un nou-
veau film tiré par Maurice Druon de
l’œuvre de Cervantès, Don Quichotte
et dont Fernandel pourrait être le
héros. Si ce projet se réalisait, il ne
fait aucun doute que ce film connaî-
trait à la fois un succès de curiosité
et une grande carrière du fait même
de son interprétation.
♦
Après un court séjour L Rome,
Marcel Carné est retourné à Capri
où il travaille au découpage et aux
dialogues de son prochain film qu'il
réalisera pour Universalia. On sait
qu'il s’agit d’une adaptation de la
célèbre pièce de Jean Anouilh :
Eurydice.
Il est probable que le film portera
un titre différent de cecui de la
pièce. Marcel Carné a proposé L'Es-
pace d’un Matin. Michèle Morgan in
terprètera le rôle d’Eurydice.
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 21 AU 27 JUILLET
FILMS FRANÇAIS
1" SEMAINE
LES BEAUX JOURS I)U ROI
MURAT (Mercura), Astor (21-
7-48).
LE DOLMEN TRAGIQUE (Disci-
na), Impérial (21-7-48).
5« SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickelés
(Panthéon-Dist.), Balzac, Helder,
Scala, Vivienne (23-6-43).
7“ SEMAINE
Une Grande Fille toute simple
(Artistes Associés), Madeleine
(9-6-48).
Clochemerle (National-Films), Em-
pire, Max-Linder, Moulin-Rou-
ge (9-6-48).
FILMS ETRANGERS
l'« SEMAINE
AMANT SANS VISAGE (Warner
Bros ), Apollo, Aubert -Palace,
Gaumont-Théâtre, Triomphe (21-
7-48).
UNE FEMME SANS AMOUR
(Columbia), Colisée (21-7-48).
DEUX NIGAUDS AVIATEURS
(Universal), Eldorado, Lynx.
Portiques, Royal - Haussmann -
Club (21-7-48).
BOULE DE FEU ^Artistes Asso-
ciés), Ermitage, Français (21-
7-48).
LA SEPTIEME CROIX (M.G.1VI.),
Le Paris (21-7-48).
CARREFOUR Dr LA MORT
(Fox), Gaumonl - Palace, Rex
123-7-48).
L AVENTURE EST COMMENCEE
(Triomphe), Ne cy York (.21-
*7-48).
3" SEMAINE
Honni soit qill mal y pense
(RKO), Marignan, Marivaux (7-
7-48).
Les Passagers de la Nuit (War-
ner Bros.) Avenue, Paramount
(7-7-48)
Broadway qui Danse (M.G.M. ),
Elysées-Cinema (7-7-48).
Passion Immortelle (M. G. M.),
Normandie (9-7-48).
L Orchidée Blanche (M. G. M.),
Caméo, Gaitc-Cïichy (9-7-48).
La Brune de mes Rêves (Para-
mount), Olympia (9-7-48).
A Cor et à Cri (C.P.L. F. -Gau-
mont). Marbeuf (7-7-43).
4° SEMAINE
La Princesse des Faubourgs (Na-
tional-Film-Dist.) Ritz (3U-6
48).
5 * SEMAINE
Au loin, une Voile (S.I.D.E.C.),
Studio de l’Etoile (25-6-48).
Maintenant on peut le dire (As-
toria). Théâtre des Champs-
Elysées (25-6-48).
6' SEMAINE
les Assassins sort parmi nous
I Jeannic-Films), Biarritz (18-
6-48).
CHANGEMENT D’ADRESSE
«J> L'Union Française du Film nous
informe que ses bureaux sont trans-
férés. depuis le 1er juillet, au 27, rue
Marbeuf, Paris. Tél. : ELY. 34-12 et
34-13.
•î» Contrairement à ce qui ? été pu-
blié, la Société « Fora-Films » a
transféré son siège social 22, rue Per-
tinax, à Nice, et non à Paris et pa<-
décision de son Conseil d’administra-
tion cette société s'appelle Paris-Nice-
Productions.
LA VIE DES SOCIETES
PRODUCTEURS ET
DISTRIBUTEURS
Sté An. d'Expl. et de Distr. de Films,
siège transféré 12, rue de Lubeck,
Paris. 1.500.000 (19-6-48).
Les Films Arc de Triomphe, siège
transféré 3, rue de Troyon, Paris.
2.000.000 (19-6-48).
Impérial Films, 'siège transféré 12.
rue de Lubeck, Paris. 725.000 (19-
6-48).
Réalisation Artistique Française (Films
R. A. F.), siège transféré 6, rue La-
voisier. Paris. 500.000 (15-6-48).
L'Equipe Technique de Productions
Cinématographiques, formation, 3,
rue Clément-Marot, Paris. 5.500.000.
M. Stengel est gérant (5-7-48).
>{• La Société Technifilm, 80, rue
Danjou, à Boulogne - sur - Seine,
fondée en 1938, n’a rien de com-
mun avec la maison qui, dans sa
publicité, emploie le nom de
Technifilm.
La Société Technifilm met ses
clients et amis en garae contre
une confusion possible en raison
de la similitude trop flagrante de
cette dénomination avec sa raison
sociale.
Roberto Rossellini songe à tour-
ner les intérieurs du film qu’il va
consacrer à Saint-François d’Assise
dans le monastère franciscain proche
de Naples où il a tourné, voici deux
ans, la fameuse scène de Païsa en-
core présente à toutes les mémoires,
celle de la visite des aumôniers mi-
litaires américains à un couvent ita-
lien. François d’Assise ne sera pas
une biographie filmée du « Pove-
rello », mais plus précisément « Deux
heures de la vie de Saint-François »
Ce film de Rossellini sera une pro-
duction Universalia de Suive d’An-
gelo
VENTES DE FONDS
Exploitation Cque, à Grenoble (Isi
re), f. v. par M. et Mme de Palm
à S.A.R.L. La Frégate (26-6-48). . ,
Exploitation Cque, à Mayer (Sarthe I
f. v. par MM. Rayer et Bonnard »
MM. Sueur et Daniel (25-6-48).
Cinématographe, à Are (Gironde),
v. par M. et Mme A. Perucho
M. F. Despujols (24-6-48).
Exploitation Cinématographique,
Cissac (Gironde), f. v. par Mrr
Elisabeth Vinson demeurant à Ca j
telègue à M. Bernard Quer (2' <
6-48). I ,
Exploitation Cinématographique, .
Fiers (Nord), f. v. oar M. et Mr j
Verryser à M. Vandevenne (9-6-48
Cinéma à Dourges (Pas-de-Calais),
v. par Beauprez Frères et Sceu :
à MM. Claude Grégoire et Bardi
(23-6-48).
Entreprise Cque, à Besse-sur-Braj
(Sarthe), f. v. par MM. Dubois ci
Neveu-Legeron à Mme Vve Ga
gnon (26-6-48).
Cinéma Films 16 mm., à Argenter
(Seine-et-Oise), f. v. par M. Ve (
hertbrugge à S.A.R.L. Les Variét1
(23-6-48). -L (
Par suite du jugement prononcé p :
le Tribunal civil de Langres poi
l’héritage de M. Robert Gouby,
a été adjugé à M. André Dubc
le Cinéma Moderne à Bourbonn
les-Bains (Haute-Marne) (23-6-46
Cinéma à Montmelian (Savoie), f.
par M. Richoux à M. Suan (4-7 -4c
Fabrication et vente d’appareils i
cinématographe spéciaux pour Te;
seignement à Paris, f. v. par "
Richard à M. Gras (9-7-48).
Eden - Cinéma à Sermaize - les - Bai; j
(Marne), f. v. par M. Constan
Léon Denis, Mme Yvonne-Jeann
Henriette Denis, épouse Jean-Frai
çois-Félix Nègre, et M. Pierre-R<
gei-Jean Denis à M. Robert-Cha
les-Auguste Denis (3-7-48).
19
TTIIIXXXTXXIIXXirTTTIXI CIINE
FRfi
.RAPH1E
nrm TTYTXTXTXXTXTTTTm
licheline Presle et Georges Marchai dans une scène du film de Marcel
.'Herbier, LES DERNIERS JOURS DE POMPEI. Production Universalia de
alvo d’Angelo. Distribution en France Pathé-Consortium-Cinéma. Vente
pour le monde entier : Franco-London-Film-Export.
DISTINCTION
■ M. Georges Deyrens, dont on con-
tait le dévouement et qui depuis
ilus de quatorze ans préside l’Asso -
iation des Régisseurs de Théâtres,
ient de se voir décerner par le Mi-
istre du Travail, la cravate de Com-
mandeur du Mérite Social.
FIANÇAILLES
• Nous apprenons les fiançailles de
I. Jean Xardel et de Mlle Denise
jVatrinet, de Metz. M. Jean Xardel
st le fils de M. Roger Xardel, Vice-
Président de la Fédération des Ciné -
fias français.
ACCIDENT
i» Le producteur Bernard Thévenot
lui prépare actuellement Vient de
•araître, avec Pierre Frcsnuy, Blan
ihette Brunoy et Henri Guisol, vient
l’être victime d’un accident de voi-
ure. Bernard Thévenot, a heureu •
ement que des contusions sans gra-
l'ité.
DEUIL
F Nous apprenons le décès survenu
e 15 courant de M. Fernand Salo-
non, Directeur du Théâtre Munici-
>al d’Avallon. M. Salomon était âgé
le 61 ans. Les obsèques ont eu lieu
iimanche dernier.
C’est un des plus anciens directeurs
jui disparaît. En effet, dès 1908,
VI. Salomon présentait comme « vé-
ritable merveille scientifique » un
; appareil parlant et chantant » qui
consistait évidemment en une syn-
chronisation de disques avec un film
nuet.
*
QUATRE EXCLUSIVITÉS
D’UN FILM R K O
C’est prochainement que le film
RKO Tarzan et la Chasseresse sortira
fans quatre salles parisiennes : au
s Cinépresse-Champs-Elysées » « Ra-
dio-Ciné-Opéra », en version origi-
nale, aux « Images » et « Reflets »
in version française.
Le légendaire Roi de la Jungle,
dans une aventure dramatique qui
le met aux prises avec des chasseurs
de fauves est, une fois de plus, in-
carné par Johnny Weissmuller.
D’autre part, le mercredi 4 août,
sortira en version originale, au
? Lord-Byron », le film RKO Né pour
Tuer.
I Violent comme un coup de feu, ce
drame est interprété par Claire Tre-
vor, Lawrence Tierney et Walter
Slezak.
PALMARÈS DE LA FOX
A LOCAKNO
•î» La 20th Century-Fox, qui avait
déjà trusté les récompenses à Holly-
wood lors de la remise des Oscars,
vient de confirmer, en Europe, ses
succès.
Au Festival de Loearno, Le Carre-
four de la Mort a remporté deux
premiers prix. Victor Mature, son
principal protagoniste, a reçu le
Grand Prix de l’interprétation mas-
culine, et Richard Widmark, son
partenaire, celui de la meilleure com-
position masculine.
Le Miracle de la 341' Rue s’est vu
décerner « le Prix du meilleur scé-
nario », réplique exacte de l’Oscar
qu’il remporta aux Etats-Unis. En
même temps que se déroulait à Lo-
carno le premier Festival cinémato-
graphique de l’année, à Bruxelles,
l’Association de la Presse Cinémato-
graphique belge décernait ses prix.
Elle classait d’abord Le Carrefour de
la Mort comme le meilleur film du
mois, et désignait Ox Bow Incident
comme le meilleur film de l’année.
Ox Bow Incident est une produc-
tion 20th Century-Fox, mise en scène
par William A. Wellman et interpré-
tée par Henry Fonda et Dana An-
drews. Ce film sera présenté en
France. Quant au Carrefour de la
Mort, il sortira la semaine prochaine
aux « Gaumcnt-Palace » et « Rex ».
4» La Direction du Cinéma « ïîi-
mitage » nous prie d’informer ies
distributeurs susceptibles de four-
nir des films français à cette salle
pour les mois d’août et septem-
bre qu’elle se tient à leur dispo-
sition pour engager des pour-
parlers.
GAROU REED
EN AUTRICHE
tfr Ayant terminé le montage de Pre-
mière Désillusion, interprété par
Michèle Morgan et Ralph Richardson,
Carol Reed est parti pour Vienne en
compagnie de l’auteur Graham Gree-
ne pour repérer les extérieurs du film
The Third Man, tiré d’un roman iné-
dit du célèbre écrivain. Elizabelh
Montagu, à qui l’on doit le scénario
de La Dernière Chance, est du voyage
en qualité de conseillère.
The Third Man sera la première
production réalisée dans le cadre des
accords Korda-Selznick.
SE
UNIVERSALIA A UA
BIENNALE DE VENISE
•J» C’est le 2 septembre, a la Bien-
nale de Venise que sortira en pre-
mière mondiale, le grand film de Lu-
chine Visconti : La Terra Tremble,
dont les prises de vues viennent
d’être achevées en Sicile. La Terre
Tremble, nouveau chef-d’œuvre de
l’école néo-réaliste italienne, est une
production Universalia de i-alvo d’An
gelo.
A Venise, Universalia présentera
également deux films de < ourt mé-
trage, l'un de Luciano Emmer (le
réalisateur de Blancs Pâturages), L’au-
tre de Francesco Pasinetti (le réa-
lisateur de Place Sainr Mr rc, égale-
ment présenté à Cannes tu 1947).
♦
MARTHA EGGERTH ET
JEAN KIEPURA A PARIS
cf» Nous apprenons que ces deux gran
des vedettes internationales, aux-
quelles nous devons tant de succès :
La Symphcnie Inachevée, Mon Cœm
t'appelle. J’aime toutes les Femmes,
etc., sont attendues incessamment à
Paris pour enregistrer en play-back
les airs de leur prochain grand film
musical : Valse Brillante.
Nous entendrons dans ce film les
airs de Chopin, Johan Strauss, Verdi
et la belle musique hongroise de
Brahms, ainsi que plusieurs chansons
inédites.
Cette production sera tournée en
plusieurs versions et Martha Eggerth
et Jean Kiépura auront comme par-
tenaires des vedettes françaises.
SALLE DE VISION
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graphique, dont les locaux sont de-
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tion est celui appliqué dans
toutes les salles de vision.
L’Union Générale Cinématogra -
phique nous prie de faire savoir
qu'elle serait heurt use de recevoir,
nombreuses, les demandes d’ap-
pel à son concours.
PRÉCISIONS
«£• Dans les fiches techniques des
productions Codo-Cinéma publiées ré-
cemment, il fallait lire : Sombre Di-
manche. Chef-opérateur : G. Perrin;
cameraman : Paul Soulignae; deuxiè-
me opérateur : Royer. La Femme
que j'ai Assassinée : Chef-opérateur :
Reîié Colas; opérateur : Marius Ro-
ger; deuxième opérateur : René Bu-
caille. Le Secret de Monte-Cristo :
Chef-opérateur : Robert Batton; opé- |
rateur : Henri Montel; deuxième opé-
rateur : Gilbert Grosjean.
♦
LE CINÉMA EN U.R.S.S.
& Le ministère de la Cinématographie
de Biélorussie a créé 95 nouveaux ci-
némas ambulants, qui parcourent les
campagnes des provinces de Vitebsk,
Brest-Litovsk, Moguilev et de la Po-
lésie.
•î» D'après les prévisions du Plan quin-
quennal, l’Institut cinématographique
de Moscou formera 80 acteurs de
cinéma, 80 opérateurs, 70 scénaristes,
60 décorateurs, 40 metteurs en scène,
40 critiques et historiens du cinéma.
RECHERCHÉ
POUR MEURTRE
ef. Le grand film angliis, Recherché
pour Meurtre, interprété par Eric
Fortman, Dulcie Gray, IA’ ek Fan-
Roland Culver et Stan’ey Holloway,
Eric Portman, Derek Farr
et Stanley Holloway interprètes
de RECHERCHE POUR MEURTRE.
(Cliché Discina.)
I vient d’entrer dans sa cinquième se-
maine d'exclusivité au « Colisée »,
à Paris. Cet excellent film a fait
de fort belles recettes se chiffrant en
moyenne à un million par semaine.
Recherché pour Meurtre est une sé-
lection Célia-Film distribuée par Dis-
cina.
4
Jeun Gehret présente
TABUSSE
C'est devant une salle comble que
Jean Gehret a évoqué des souvenirs
et parlé de son métier, au Ciné-Club
d'Alès.
En compagnie de toute sa troupe
qui tourne dans la région Tabusse,
d’après l'œuvre d’André Chamson.
Jean Gehret s’était rendu à l’invi-
tation du Ciné-Club d'Alès.
Il renouait là une tradition qui
fut illustrée la saison dernière par
Henri Decoin et ses interprètes de
Non Coupable et des Amants du Pon,
Saint-Jean. Henri Decoin et son opé-
rateur Jacques Letnare acceptèrent
en effet de reconstituer sur la scène
des ciné-clubs de Chartres, Valence,
Tournon, des scènes dé tournage avec
le concours de tous, des vedettes aux
machinistes.
Puis les « rushes » furent présentés
au public.
C’est cette expérience que Jean
Gehret a voulu tenter à Aies consi-
dérant comme capital le contact du
réalisateur et son publie à qui il doit
faire comprendre les difficultés de son
métier et dont il doit recevoir en
contrepartie les critiques, les sugges -
tions ou l’approbation entière.
Cette séance mémorable est la meil-
leure publicité possible pour Tabusse
qui, sans aucun doute, pulvérisera
tous les records de recettes à Aies.
♦
<%• Le lieutenant américain Audie
Murphy, le soldat le plus décoré du
monde, est actuellement l’hôte du
Gouvernement français.
Ce héros a écrit un livre intitulé
« For a Young Man’s Heart » et vient
de jouer un rôle dans le film Fara-
mount Au-dessus de la Gloire
(Beyond the Glory), sous la direc-
tion de John Farrow, aux côtés de
Alan Ladd et Donna Reed, drame
auquel l’Académie Militaire améri-
caine de West Point sert de toile
de fond.
»> Joseph Cotten est arrivé en An-
gleterre pour tourner avec Ingrid
Bergman et Michael Wilding dans la
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LE CINÉMA FRANÇAIS
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31 JUILLET 1948 |
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Rita Hayworth et Orson Welles sont les principaux
interprètes de LA DAME DE SHANGHAI.
(Cliché Columbia.)
REVUE HEBDOMADAIRE.
REDACTION ET ADMINISTRATION : 29.
rue Marsoulan, Paris (120- Adr. Télégr. :
LACIFRAL, Paris. Tel. : DID. 85-35, 85-35,
85-37. Chèques Postaux : 706-90, Paris. Iteg
du Com., Seine n" 216-468 B. Membre du
Syndicat National de la Presse Périodique.
Technique et Professionnelle. Directeur-
Gérant : Valéry ROGER. Rédacteur en Chef :
M. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
Laurent OLLIVIER.
Abonnements annuels : France et Colo-
nies : 500 fr. — Pays Etrangers : 1.300 fr. —
Etats-Unis : $ 7,50. — Pour tous change-
ments d'adresse, nous envoyer l'ancienne
bande et 20 francs en timbres-poste.
INDEX
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CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE
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NORVEGIENNES, PECHE EN ARC-
TIQUE
CE NUMÉRO CONTIENT :
3. La loi d’aide doit être votée par l’Assemblée
Nationale, nous dit M. R. Fournier, du
Syndicat des Producteurs Laurent Ollivier.
D.W. Griffith.
4. Le brevet d’opérateur-projectionniste es*
créé.
Articles V et VI de la décision réglemen-
taire n° 12 du Centre National de la
Cinématographie.
5. Les distributeurs indépendants de la région
lyonnaise contre les projets Géraud-
Jouve.
La Fédération des Cinémas français se féli-
cite de la réforme du C.N.C.
6. Le producteur Darryl F. Zanuck est pour
une propagande nuancée.
La profession doit s’organiser sans l’inter-
vention de l’Etat M„Y Rmihier
7. -9. LA PRODUCTION FRANÇAISE. ^ '
Trois Garçons, une Fille, de M. Labro . Jean Houssaye.
Claude Dauphin a terminé Le Bal des
Pompiers Jean Houssaye.
Tino Rossi interprète Deux Amours P. -A. Buisine.
8. -12. -18. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
13. à 16. TECHNIQUE ET MATERIEL A.-P. Richard.
17.-19. ECHOS ET NOUVELLES.
Programmes de Paris.
20. PETITES ANNONCES.
JACQUES PILLS
et
DANIÈLE GODET
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CHARFILMS et Jacques BORIS
'présentent
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REVUE HEBDOMADAIRE
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LA LOI D’AIDE
doit être votée par VAssemblée Nationale pour sauver
PRODUCTION et EXPLOITATION
nous dit M. R. FOURNIER du Syndicat des Producteurs
Nous avons donné dans notre dernier numéro
e texte intégral du nouveau projet Géraud-
Touve et nous avons laissé à M. Lussiez le soin
le le commenter au nom du Comité d’Action
lu’il préside.
A la veille de la discussion par l’Assemblée
Nationale de ce nouveau projet, nous avons —
idèles à notre politique de stricte information - —
lemandé à M. Fournier, Secrétaire du Syndicat
français des Producteurs de Films, de nous
ixposer le point de vue de la Production.
« Il est évidemment facile de tout détruire sys-
ématiquement et trouver des arguments qui peu-
vent à première vue paraître importants, mais qui,
:n fait, ne résistent pas à un examen approfondi
lu problème.
« Le projet Géraud-Jouve dans sa forme actuelle,
ïui sera discutée vendredi prochain à l’Assemblée,
Nationale, s’il ne représente pas la panacée uni-
verselle, a le mérite tout au moins d’exister.
« Tout d’abord, rétablissons la chronologie des
événements : Il a été dit que le Ministre de l’In-
iustrie et du Commerce a fait sienne la thèse sou-
enue par le Comité d’Action et réclamant la dis-
>arition du Centre National et sa transformation
:n une Direction générale. C’est ignorer, sciemm -nt
>u non, l’action de la Confédération Nationale du
finéma français et il est facile de le prouver
puisque, lors de l’Assemblée générale du 29 jan-
vier 1948, le rapport moral demandait déjà la sup-
pression du C.N.C.
D.W. GRIFFITH
David W. Griffith, dont on annonce la mort
Jà Hollywood, à l’âge de 73 ans, à la suite d'une
lémorragie cérébrale, pourrait être désigné com-
me le créateur des grands films dramatiques
modernes.
Ayant conçu de vastes sujets, il osa les traiter
à fond. Naissance d’une Nation (1914) et Into-
lérance (1916) font trois heures de projection
chacun. Intolérance, à l’origine, comptait même
30 bobines, et ses œuvres de moindre durée
fondaient en profondeur le même immense ly-
risme : Forfaiture (1915), Le Lys Brisé (1919),
Les Deux Orphelines (1920), A travers l’Orage
,(1921).
Nous citons ses œuvres maîtresses. Sensibilité
extrême, poésie, mais aussi réalisme. Griffith en-
traîna à sa suite tous les modernes, les Russes
en tête. D’où vient cette puissance? De son es-
prit fort et simple; mais aussi de son audacieuse
technique, gros plans, travellings, cadres émou-
vants, acteurs au jeu net. Il a lancé Mary
Pickford, Douglas Fairbanks, Stroheim, qui le
'dépassa dans ce style, Lilian Gish, Barthelmess,
'vingt autres. Il avait été lui-même acteur.
Il eut dix années éblouissantes. Si nos souve-
nirs sont exacts, sa dernière œuvre fut Abraham
Lincoln, en 1930.
Il était l’un des quatre fondateurs des « Uni-
;ed Artists ».
« On s’est élevé véhémentement contre le projet
de mise sous séquestre des salles. A la vérité, il
faut admettre que de telles mesures ne gêneront
jamais les entreprises honnêtes, mais la légalité
républicaine invoquée consiste justement à notre
avis à respecter des contrats volontairement signés.
D’autre part, la mise sous séquestre est très certai-
nement moins préjudiciable à une exploitation que
la fermeture pure et simple d’une salle, fermeture
qui provoque automatiquement une désaffection
et de la salle et du Cinéma en général.
« On a beaucoup critiqué dans les projets anté-
rieurs le fait de prélever à l’exploitation ce qu’on
veut donner à la production et inversement. Dans
sa forme actuelle, le projet Géraud-Jouve fait tom-
ber l’argument puisqu’en effet il n'y a plus qu’un
seul fonds d’aide à l’industrie. La répartition des
so/nmes alimentant ce fonds n'est plus, par consé-
quent qu’une question d’organisation à l’intérieur
de l’industrie.
« On a également demandé que la production
soit contrôlée puisque nous voulons que les autres
branches le soient. Nous rappellerons simplement
que toutes les productions sont contrôlées par le
C.N.C., et ce à la demande même des producteurs.
Il nous semble donc logique que des contrôles
existent pour les autres branches.
« Nous en arrivons enfin à la taxe de cinq et dix
francs par place.
« Dire que toute augmentation du prix actuel des
places chasserait définitivement le public des salles
n’est pas exact : Nous savons, en effet, que le nom-
bre d’entrées dans les salles a baissé. C'est juste-
ment pour cela qu’on peut assurer que la discrimi-
nation entre les spectateurs est pratiquement faite :
une catégorie ne peut plus aller au cinéma parce
que son pouvoir d’achat, sans cesse en régression,
ne lui permet plus ce plaisir; — une autre catégorie
peut encore prélever sur le budget familial une "er-
taine somme consacrée immuablement aux salles,
et cette catégorie paiera aussi volontiers 40 francs
que 35.
« Il faut d’ailleurs être logique et ne pas se laisser
aller à la démagogie : En 1946, l’exploitation a fait
éditer des affiches prouvant que le coefficient d’aug-
mentation du prix des places était de 4 par rapport
à 1939, alors que l’indice du coût de la vie était
de 10, d’où un écart de 6 points
« Aujourd hui, on en est au coefficient 6 dans l’ex-
ploitation par rapport à 1939, l’indice du coût de la
vie est passé à 16 pour les produits agricoles et à
17 pour les produits industriels, d’où un écart de
10 points. On ne peut, par conséquent, prétendre que
le public n’admettra pas cette augmentation, mi-
nime en vérité.
« Il est navrant de constater dans certaines frac-
tions de l’industrie cinématographique française la
volonté d’être négatif, et toujours dans l’opposifion.
On peut pourtant affirmer que seul le projet de loi
d’aide au Cinéma français peut le sortir du maras-
me. Nous en sommes convaincus et dépensons toutes
nos forces à nous faire entendre. » L. OLLIVIEK.
Michèle Morgan dans AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Cliché Gibé.)
LA SYMPHONIE
PASTORALE AU « PARIS 99
DE NEW YORK
La production Gibé, La Symphonie Pastorale,
a été choisie pour être le premier film projeté
à New York dans le nouveau cinéma de la So-
ciété Pathé-Cinéma, Le Paris.
Le Paris est le premier cinéma construit à
New York depuis la guerre-, et le premier appar-
tenant à Pathé-Cinéma en Amérique. On n’y
passera que des films français et des productions
étrangères. Son emplacement, 4 West 58t Rue,
en face du Plasa et de la 5’’ Avenue, au centre
de New York, est considéré idéal pour les sorties
en exclusivités.
La première présentation de La Symphonie
Pastorale au cinéma Le Paris, en septembre,
sera une soirée de gala où seront invitées de
nombreuses célébrités françaises et américaines.
George Thomas, chef de publicité américain,
a été engagé par le distributeur, Films Inter-
national of America, afin de s’occuper à Paris
d'une campagne de publicité spéciale pour la
sortie du film, en coopération avec Pathé-Ci-
néma et les Productions Gibé.
— ♦
M. Lazard, directeur
des Théâtres Paramount
du Monde
Nous apprenons que M. Lazard vient de se voir
confier la direction générale des théâtres Para-
mount du Monde entier.
Nous nous réjouissons de voir un grand ami de
la France à la tête de ce département important
de la grande société américaine. En effet, M. La-
zard est un ancien combattant de la guerre 1914-
1918, qu'il a faite dans les rangs de l'armée amé-
ricaine en France.
M. Lazard était parmi nous il y a moins d’un
mois.
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RAPHIE
ISE
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CENTRE NATIONAL
AUTORISATIONS D’EXERCICE
DE LA PROFESSION
Cary Grant et Loretta Young
dans HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE
réalisé par Samuel Goldwyn.
(Production RKO 1948-1949.)
LE BREVET D’OPERATEUR
EST CRÉÉ
ARRETE :
Art. 1. — Il est créé un certificat d'aptitude pro-
fessionnelle pour la profession de « projection-
niste » de spectacles cinématographiques.
Art. 2. — L’examen conduisant à la délivrance
du certificat d'aptitude professionnelle de projec-
tionniste de spectacles cinématographiques est
organisé soit dans le cadre académiquè, soit dans
le cadre départemental.
Il comprend des épreuves pratiques, des épreu-
ves orales et des épreuves écrites dont la nature,
la durée et les coefficients sont déterminés par le
règlement joint au présent arrêté.
Les dates des épreuves sont fixées suivant le
-adre de l’examen, par le Recteur d’ Académie (Ins-
pection Principale de l'Enseignement Technique)
ou par le Préfet du département sur proposition
du Président du Jury, après consultation des orga-
nismes les plus représentatifs de la profession.
Art. 3. — Le Jury de l’examen se compose :
1» De l'Inspecteur Principal de l’Enseignement
Technique ou de son représentant. Président;
2° De conseillers de l'Enseignement Technique,
de professeurs de l'Enseignement Technique dési-
gnés suivant le cadre de l’organisation de 1 exa-
men par le Recteur de l’Académie (Inspection
Principale de l’Enseignement Technique) ou par le
Préfet, sur proposition du Président du Jury;
30 D'un nombre égal de patrons et de techniciens
ou d’ouvriers de la profession agréés par les orga-
nisations professionnelles intéressées, et désignés
suivant le cadre de l’examen par le Recteur de
l’Académie (Inspection Principale de l’Enseigne-
ment Technique) ou par le Préfet sur proposition
du Président du Jury.
En outre, l’autorité chargée de l’organisation de
l’examen désignera un représentant, des services
départementaux d’incendie et un représentant des
services régionaux ou départementaux du Minis-
tère ayant les activités cinématographiques dans
ses attributions sur proposition de l’autorité locale
responsable de ces services.
Art. 4. — Sont admis à se présenter à l’examen ;
a) Les candidats âgés de 18 ans révolus au
1er janvier de l’année de l’examen, ayant suivi,
pendant trois ans au moins, des cours profession-
nels; ‘ '
b) Les candidats âgés de 21 ans révolus au
1er janvier de l’année de l’examen;
c) Les candidats âgés de 18 ans révolus au
1er janvier de l’année de l’examen, qui ont ter-
miné leurs études dans une école publique ou
privée d’Enseignement Technique, d’une durée de
scolarité de trois ans.
Art. 5. — Les demandes d’inscription sont admi-
ses aux lieux désignés à cet effet, au moins quinze
jours avant la date fixée pour le début des
épreuves.
Les dossiers de candidature doivent comporte!
Une demande rédigée et signée par le candidat;
Un bulletin de naissance ou toute autre pièce
donnant d’une manière authentique l'état civil
du candidat;
— Pour les candidats visés à l’article 4, paragra-
phe a) et c), un certificat délivré par le Direc-
teur des cours professionnels ou de l’école et
constatant que l’intéressé a suivi les cours pen-
RED ACTION UES TITRES V ET VI DE LA DE-
CISION REGLEMENTAIRE N“ 12 DU CENTRE
NATIONAL DE LA CINEMATOGRAPHIE RELA-
TIVE AUX AUTORISATIONS D’EXERCICE DE
LA PROFESSION.
TITRE V
Importateurs et exportateurs de films
Article 13. — L’autorisation d’exercice de la pro-
fession n’est accordée aux entreprises d’exporta-
tion dites « Exportateurs de Films » et aux entre-
prises d'importation dites « Importateurs de Films »
que si elles remplissent les conditions suivantes :
a) Etre constituées sous forme de sociétés com-
merciales;
b) Avoir un capital entièrement libéré d'un mon-
tant minimum de 500.000 francs.
Article 14. — Ne sont pas soumises aux condi-
tions fixées à l’article 13 ci-dessus les personnes
physiques se livrant au courtage à l’exportation
de films. Elles doivent être titulaires de l’autori-
sation prévue à l’article premier de la présente
décision qui leur est délivrée si elles satisfont aux
conditions générales de l’article 2.
Article 15. — Le Directeur général du Centre
National de la Cinématographie, après avoir pris
l’avis d’une commission composée de deux repré-
sentants patronaux de l'exportation et de l'impor-
tation et de deux représentants salariés de ces
mêmes branches, peut, dans les cas graves, retirer
l’autorisation d’exercice de la profession à toute
entreprise, notamment lorsque celle-ci a fait
preuve de carence caractérisée, ou s’est rendue
coupable de tout autre manquement grave à ses
obligations.
TITRE VI
Exploitants de spectacles cinématographiques
Article 16. — L'autorisation d’exercice de la pro-
fession délivrée aux organisateurs de toutes pro-
jections cinématographiques peut être permanente
ou limitée à une durée déterminée.
Article 17. — En sus des prescriptions spéciales
édictées aux articles 21 à 24 de la présente déci-
sion, la délivrance de l’autorisation est soumise
aux conditions suivantes ;
a) La salle pour laquelle est demandée l’autori-
dant trois années, ou a terminé le cycle régulier
des études.
Art. 6. — Les épreuves portent sur le programme
annexé au présent arrêté. Les sujets sont arrêtés
par le Président du Jury.
Art. 7. — Sont déclarés admissibles les candi-
dats qui pour l’ensemble des épreuves auront
obtenu un total de 200 points sans note particulière
antérieure à la note éliminatoire fixée pour chaque
épreuve par le règlement de l’examen.
La mention « Bien » est accordée aux candidats
ayant obtenu une moyenne égale au 14/20, la men-
tion « Très Bien » aux candidats ayant obtenu une
moyenne au moins égale à 16/20.
Le Jury dresse par ordre de mérite la liste des
candidats.
Art. 8. — Il est établi un procès-verbal de l’exa-
ment comportant un tableau des notes obtenues
par les candidats. Les procès-verbaux sont trans-
mis au Recteur de l’Académie (Inspection Prin-
cipale de l’Enseignement Technique) par l’inter-
médiaire du Préfet.
Art. 9. — Les diplômes du certificat d'aptitude
professionnelle de « projectionniste de spectacles
cinématographiques » sont signés par le Préfet du
département et le Président du Jury. Ils sont déli-
vrés gratuitement.
Art. 10. — Pendant une période transitoire de
deux années, les personnes occunées dans la pro-
fession depuis au moins dix années pourront, sur
leur demande et après décision du Jury d'examen,
être dispensées des épreuves écrites. Le certificat
d’aptitude professionnelle de projectionniste sera
délivré aux candidats de cette catégorie ayant
obtenu pour l’ensemble des épreuves un total de
150 points.
Art. 11. — Le Directeur de l’Enseignement Tech-
nique, les Recteurs d’Académie, les Préfets sont
chargés, chacun en ce qui le concerne, de 1 ap-
plication du présent arrêté
Fait à Paris, le 6 juillet 1948.
Le Sous-Secrétaire d’Etat
à l’Enseignement Technique,
Signé : A. Morice.
sation, doit avoir reçu un certificat de conformité
de l'autorité changée d’appliquer la législation sur
la protection contre l’incendie des locaux recevant
du public;
b) La construction d’une salle de cinéma ou la
transformation d’un local quelconque en local à
usage cinématographique est soumise à l’obtention
préalable d’une autorisation délivrée par le Centre
National de la Cinématographie et par les Services
de la Reconstruction et de l’Urbanisme;
c) Le requérant, s'il n’est pas propriétaire de la
salle dans laquelle il compte exercer son activité,
doit être titulaire d’un bail commercial ou d’un
engagement en tenant lieu;
d) L’entreprise de projection doit être installée
en poste fixe si les appareils utilisés sont du for-
mat standard.
Article 18. — L’autorisation d’exercice de la pro-
fession est déln rée par le Directeur général du
Centre National de la Cinématographie qui peut
prendre l’avis de commissions régionales d’études
siégeant à Paris, Lyon, Marseille, Bordeaux, Lille,
Strasbourg, et de sous-commissions siégeant à
Toulouse, Rennes et Nancy.
Article 19. — Les commissions régionales et les
sous-eommissions chargées de donner leur avis sur
les demandes d’autorisation sont composées com-
me suit ;
— Trois représentants de l’exploitation : deux
« standard » et un « substandard »;
— Trois représentants de la distribution : deux
« standard ? et un « substandard »;
— Trois représentants des salariée des branches
considérées.
Ceux-ci sont désignés par les organisations syn-
dicales les plus représentatives et siègent sous la
présidence du délégué du Directeur général du
Centre National de la Cinématographie ou de son
représentant.
Article 20. — Le Directeur général du Centre
National de la Cinématographie peut déférer les
avis qu'il a demandés aux commissions régio-
nales à une commission supérieure nationale com-
posée d’un représentant des producteurs, d’un
représentant des industries techniques, de deux
représentants de l’exploitation (standard et substan-
dard), de deux représentants de la distribution
(standard et substandard) et de six représentants
des salariés des branches considérées désignés par
le Conseil Paritaire institué auprès du Centre par
l’article 4 de la loi du 25 octobre 1946.
La commission supérieure nationale est présidée
par le Directeur général du Centre ou par son
représentant.
Article 21. — En cas de demandes concurrentes,
il sera tenu compte de la compétence et de l’ho-
norabilité des requérants.
Priorité est accordée aux entreprises qui exploi-
tent commercialement.
Article 22. — La transformation d’une entre-
prise de projection en format substandard en entre-
prise en format standard peut être effectuée sur
simple demande adressée au Centre National de
la Cinématographie sous réserve que l’intéressé
ait exécuté les contrats passés avec le distributeur.
Article 23. — Lorsqu'une demande est présentée
pour la création d’une entreprise en poste fixe
dans une localité non saturée où exerce un tour-
neur, un délai de trois mois est accordé à ce der-
nier pour transformer son installation en poste fixe.
Passé ce délai, il n’est plus fait obstacle à la
demande.
Article 24. — En cas d’interruption de l’activité
de l’entreprise de projection cinématographique
prolongée au-delà de trois mois, il peut être pro-
cédé au retrait de l’autorisation sauf justification
pour cas de force majeure.
Article 25. — Après avis de la commission régio-
nale intéressée 01 de la Commission Supérieure
Nationale, le Directeur général du Centre National
de la Cinématographie peut prononcer le retrait
de l’autorisation d'exercice de la profession en cas
de faute grave et notamment lorsque l’exploitant
a manqué à ses obligations professionnelles.
Fait à Paris, le 12 juillet 1948, le Conseil Pari-
taire entendu.
Signé : Fourré-Cormeray.
N.-b. — Les a’ticles 13 à 17 du texte promulgué
I le 2 mars’ 1948 sont désormais numérotés 26 à 30.
«■
5
-r’
fXXIXXXXXXXXXXXXXXXXXXXl
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LES DISTRIBUTEURS INDÉPENDANTS
DE LA RÉGION LYONNAISE
CONTRE LES PROJETS GËRAUD-JOUVE
Les Distributeurs Indépendants de la Région
Lyonnaise, réunis en Assemblée générale protes-
tent énergiquement :
1° Contre les termes de l’interview accordée
par M. Lelong, Président de la Fédération Natio-
nale des Distributeurs au journal Opéra et pu-
bliée dans le numéro du 16 juin 1948 de cet
hebdomadaire, interview au cours de laquelle,
faisant preuve d’une partialité incompatible avec
sa fonction, il a pris, dans des termes inadmis-
sibles, position contre les sociétés de distribu-
tion indépendantes;
2° Contre le projet de loi apporté par M. Gé-
raud-Jouve préconisant :
a) Une augmentation de 5 à 10 francs du
'prix des places qui, dans les circonstances éco-
nomiques actuelles, aurait pour conséquences iné-
luctables une diminution du nombre des entrées
Sans les salles, partant une réduction impor-
tante du rendement des films, dont seuls les
listributeurs subiraient les conséquences;
b) Une taxe dite « à la sortie des films »
lui, si elle devait être appliquée, détruirait
'équilibre des sociétés de distribution indépen-
lantes qui, dans la plupart des cas, affectent
iu paiement des « à-valoir » exigés par les
producteurs français, les rendements qu’elles
jbtiennent avec les films étrangers;
LA FÉDÉRATION des
SE FÉLICITE DE LA
La Fédération des Cinémas (français commu-
lique :
L'exploitation tout entière connaît de longue date
es efforts faits par notre Fédération, ainsi d’ail-
eurs que par toutes les branches de l’industrie,
mies au sein de notre Confédération, pour obtenir
les Pouvoirs Publics qu’ils libèrent l’industrie
inématographique des contraintes qui lui sont en-
ore imposées par le Centre National de la Ciné-
natographie.
Nous avons eu la satisfaction, au cours de la
éance de l’Assemblée nationale du 18 juillet 1048,
le constater que les appels de la profession avaient
té enfin entendus.
En effet, au cours du débat rapide qui s’est
astitué, lors du vote de la subvention au Centre
lational (51.894.000 fr., pris dans la poche du contri-
uable, sans compter, bien entendu, nos cotisa-
ions!), M. le Ministre de l’Industrie et du Com-
rerce, sur l’intervention de M. Buron, a été
mené à faire les déclarations suivantes :
« —Je ne peux pas procéder hâtivement à la
éforme du Centre National de la Cinématographie,
lais il est bien évident que la réforme de cette
istitution s’impose.
1 « Peut-être même doit-on envisager la transfor-
mation de ce Centre en une simple direction, en
lissant toutefois à cette direction les pouvoirs né-
essaires pour permettre à l’Etat d’aider et de
ommander cette industrie encore toute neuve, qui
- meut dans un domaine extrêmement complexe
t qui est la proie d'une concurrence étrangère
xtrêmement difficile à contrebalancer ou à vaincre.
« Donc, la réforme du Centre, ou même sa trans-
ormation en simple service administratif est, à
heure actuelle, à l’étude. »
Il faut voir, là, le résultat d’une politique de
on sens et de sagesse active de la Fédération
fationale des Cinémas Français qui, s’abstenant
je toute manifestation spectaculaire et inutile, a
ontinué et n’en mène pas moins, auprès des Pou-
oirs Publics, une action constante qui lui a per-
fis, par des arguments de simple bon sens, de
émontrer l’inutilité et l’inefficacité du Centre
c) La distribution sur une base cooperative
renforcée par un organisme directeur qui serait,
en réalité, un acheminement vers la nationali-
sation du Cinéma français.
Les Distributeurs Indépendants de la Région
Lyonnaise s’étonnent que ces projets de loi
n’aient pas fait l’objet d’une étude approfondie
par la Qommission nommée d’ailleurs beau-
coup trop tardivement pour l’examiner.
Ils se déclarent opposés au projet de loi n°
4010 dans la forme actuelle et sont prêts à envi-
sager tout projet de loi ayant pour objet la
répression de la fraude, quelque soit la branche
de la profession.
Us décident de présenter un contre-projet
intitulé « projet d’aide aux films français et à
l’exploitation cinématographique » et demandent
qu’il soit étudié par une nouvelle Commission
au sein de laquelle ils désirent être effectivement
représentés :
Fait à Lyon, le 16 juillet 1948.
Suivent les signatures des maisons suivantes :
S.E.L.B.-Films, Sélectâ-Films, Empire-Films,
Lyon-Lille-Distribution, Distribution Lyonnai-
se de Films, Jean Sirand et C", Rhône-Films,
C.O.C., Lyon-Cinéma, Sonoris, A. Salomon et
C", Cinélion, National-Films-Location, Exclu-
sif-Ciné-Films, Lug-Films, Cyrnos-Films, Do-
drumez-Films, V.G. Loye.
CINEMAS FRANÇAIS
RÉFORME DU C.N.C.
National, et d’en persuader enfin le Ministre de
l’Industrie et du Commerce lui-même.
Nous sommes heureux, au moment même où le
Gouvernement, sur divers plans, se penche sur
les destinées du Cinéma français, de constater que
ceux qui ont la charge de l’industrie, semblent en
comprendre aussi bien les intérêts permanents.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, la crise
ministérielle n'est pas encore résolue, mais nous
formulons, ici, fermement, le souhait que ceux
qui seront amenés éventuellement à prendre en
charge les destinées de l’industrie cinématographi-
que, à supposer qu’ils doivent être changés, ce
que nous regretterions, reprennent pour leur
compte, les déclarations qui ont été accueillies
avec la plus vive satisfaction par le Cinéma fran-
çais tout entier.
Nous nous félicitons, en tout état de cause, d'une
pareille profession de foi, la première qu’il nous
ait été donné de connaître en ce sens, après la
Libération, nouvelle preuve de l’efficacité de la
politique Fédérale dans la défense des intérêts
vitaux de notre profession.
LITIGES
(Personnel de salles et Cadres administratifs)
MM. les Ressortissants de l’industrie cinéma-
tographique sont priés de noter que la Commis-
sion Paritaire des Litiges siégeant soit en vertu
de la Convention Collective d’avril 1937, soit
en vertu de celle des Cadres administratifs si-
gnée en 1946, ajournera ses travaux pendant la
durée du mois d’août.
Les demandes de comparution peuvent tou-
jours être transmises au Centre National de la
Ciinématographie, Services Sociaux, 1, avenue
Hoche, chargés du Secrétariat, mais les affaires
ne seront examinées qu’à partir du mois de
septembre, les parties étant convoquées, comme
à l’habitude, une semaine à l’avance.
Propos en marge...
... d’une superproduction
internationale
de P. ALBERT (R.A.C.)
de P. de PERREGAUX (R.I.C.)
Jean-Louis Barrault - Bernard Blier
Hélène Perdrière - Louis Seigner
dans un film de
CHRISTIAN-JAQUE
D’HOMME A HOMMES
Distribution et vente pour le monde entier :
RÉALISATIONS D’ART CINÉMATOGRAPHIQUE
(R. A. C.)
Depuis longtemps retiré en SUISSE
dans un hôpital pour vieillards,
Henri DUNANT (Jean-Louis BAR-
RAULT), reçoit un jour une nou-
velle importante... et tellement
imprévue : l’Académie de STOCK-
HOLM, en reconnaissance de cet
immense dévouement qui lui a
permis de créer la Croix-Rouge,
vient de lui attribuer le Prix Nobel
de la Paix, décerné pour la pre-
mière fois.
Un instant silencieux, DUNANT,
soudain ne peut plus dominer son
émotion. Il veut se servir, mais il
est si bouleversé et il tremble telle-
ment, que l’infirmière présente lui
prend la théière des n ains pour
emplir sa tasse. Et c’est alors qu’elle
s’aperçoit que des larmes roulent
sur le visage du vieil homme...
DISIRI BUTION
Nous verrons prochainement à Paris ANGOISSE
DANS LA NUIT dont Paul Kelly, De Forest
Kelley, Ann Doran et Kay Scott sont les principaux
interprètes.
(Cliché Paramount.)
CO-PRODUCTION FRANCO-AMERICAINE
Le jeune producteur-réalisateur américain
indépendant, Irving Allen est à Paris.
Pendant quinze ans, Irving Allen travailla
pour Universal et pour Paramount. Il fit aussi
des longs métrages pour RKO et des documen-
taires pour Warner Bros. Ses films les plus
récents sont Avalanche, pour Eagle-Lion-Hol-
lywood, avec Bruce Cabott; Haute Lutte, qu’il
tourna en Suisse pour Monogram, avec Anna
Lee — ce film sortira le mois prochain à Paris —
et Climbing the Matterhorn, pour Allied Artist.
Ce documentaire en Anscocolor a obtenu un
Oscar pour 1947.
En 1948, Irving Allen a produit et réalisé
Seize Brasses de Fond, le premier grand film
en Anscocolor, entièrement tourné en extérieurs,
en Floride. Ce film est interprété par Lon Cha-
ney Jr. et une ravissante jeune fille, Tanis
Chandler, petite française qui gagna à Holly-
wood ses galons de vedette.
Tanis Chandler est également à Paris. Elle
fut présentée à la presse, ainsi qu’Irving Allen,
lors d’une intime réception à l’Hôtel Prince de
Galles, organisée par notre ami Chambord pour
A.I.C.
Irving Allen compte réaliser le mois prochain
à Paris — extérieurs' et studios — une nouvelle
version de La Tête d’un Homme, d’après le
célèbre roman de Georges Simenon, avec Peter
Lorre, Franchot Tone, Charles Laughton et Jane
Wallice.
La Tête d’un Homme sera financé dans une
proportion de 85 % par des capitaux américains,
mais l’équipe technique sera française. Ce film
sera tourné en Anscocolor.
4
UN TRÈS BEAU SCÉNARIO DE
«L’AIGLE A DEUX TÊTES”
La Société des Films Sirius vient de faire édi-
ter, par les Editions Cinégraphiques et Artisti-
ques, une très belle plaquette-scénario du film
de Jean Cocteau L’Aigle à deux Têtes, qui re-
présentera la production française à la Biennale
de Venise 1948.
Cette plaquette, tirée à 1.000 exemplaires nu-
mérotés a été réalisée sur une maquette de
Verbiest, sous la direction de notre amie Marie-
Eve Girard, chef de publicité des Films Sirius.
KATHARINE HEPBURN
ET CLARK GABLE A PARIS
Le mardi 20 juillet, la Société Métro-Gold-
wyn-Mayer donnait, dans les salons de l’Hôtel
George-V, une réception en l’honneur des deux
célèbres vedettes américaines : Katharine Hep-
burn et Clark Gable.
De nombreuses personnalités cinématogra-
phiques étaient présentes à ce cocktail où ce-
pendant on parla surtout des projets de théâtre
de Katharine Hepburn dont un film inédit en
France, La Flamme Sacrée, sortira bientôt à
Paris.
TRIBUNE LIBRE
LA PROFESSION DOIT
S’ORGANISER SANS
L’INTERVENTION
DE L’iTAT
Nous recevons de M. Max Rouhier, représen-
tant indépendant, l’article suivant :
Nous avons vu que les projets Géraud-Jouve,
passant en deuxième lecture à la Commission
de la Presse de l’Assemblée Nationale, ont été
adoptés dans leur ensemble avec les modifica-
tions suivantes :
1° Un seul fond d’aide temporaire à l’industrie
cinématographique groupant l’aide à la produc-
tion et l’aide à l'exploitation;
2° La taxe de sortie de film perçue à la dis-
tribution tant sur les films français que sur les
films étrangers n’est applicable que pour une
durée de trois ans au lieu de dix ans;
3° La taxe additionnelle au prix des places
ne sera perçue dans l’exploitation qu’à partir
du 1er octobre 1948.
M. Géraud-Jouve a bien voulu recevoir à la
Chambre des Députés une délégation des Dis-
tributeurs Français Indépendants venus expo-
ser leurs doléances et lui remettre une motion
de protestation adoptée par 35 distributeurs
indépendants.
Nous avions espéré que M. Géraud-Jouve se
rendrait à l’évidence que ses projets ne donnent
satisfaction à personne et qu’il était de son
intérêt de les abandonner définitivement. Nous
savons, à présent, qu’il n’en est rien et que
l’Assemblée Nationale va être amenée à se
prononcer très prochainement.
L’Exploitation et la Distribution paraissent
réaliser actuellement l’unanimité pour le rejet
pur et simple des deux premiers projets de loi.
Pour le troisième ayant trait aux sanctions,
à la répression des fraudes et à la mise sous
séquestre qui nous paraissent d’une gravité ex-
ceptionnelle, nous les commenterons prochai-
nement.
Quelles vont être devant notre attitude, les
réactions des Producteurs et de la Confédéra-
tion qui sont à l’origine de ces projets?
Nous osons croire en l’esprit de compréhen-
sion de certains producteurs, qui ont donné
maintes fois la preuve de leurs capacités en réa-
lisant d’excellents films sans le concours du
Crédit National.
Mais, à côté de ceux-là qui méritent toute
notre confiance, il y a le groupe des turbulents.
Nous nous dressons, exploitants et distribu-
teurs, contre une politique de facilité qui est
inadmissible dans une période de crise économi-
que comme celle que nous traversons. Je pré-
cise bien qu’il n’est pas dans nos intentions de
favoriser davantage le film étranger que le film
français que nous jugeons indispensable à la
propagande de la pensée française. Mais nous
estimons que la production doit s’organiser, se
discipliner, choisir ses sujets, réduire le prix
de ses devis, en bref, pratiquer une politique
d’économie et d’équilibre qui sont à la base
de toutes les affaires industrielles et commer-
ciales. Alors elle pourra faire appel à la soli-
darité de l'exploitation et de la distribution.
Nous souhaitons qu’une fois ce résultat acquis
la profession puisse s’organiser sans l’interven-
tion de l’Etat. — Max Rouhier.
LES FILMS FRANÇAIS AUX U. S. fl.
L’article de notre correspondant à Hollywood,
Robert Florey, a donné l’occasion à Vog-Film
de préciser que pour les films qu’elle distribue
aux U. S. A. et plus particulièrement à New
York, elle ne manque pas de mettre en relief
les noms des metteurs en scène.
Cependant, aux Etats-Unis comme dans les
autres pays, les exploitants organisent leur pu-
blicité comme ils le jugent bon.
Le producteur
DARRYL F. ZANUCK
est pour une
propagande nuancée
Parlant à la suite d’un déjeuner donné en
son honneur à l’American Club de Paris, M. Dar-
ryl F. Zanuck, Vice-Président de la 20th Cen-
tury-Fox, a fait un intéressant exposé sur le
rôle du cinéma. Précisant d’abord qu’il ne par-
lait qu’en son nom, M. Darryl F. Zanuck a dit :
« Aujourd'hui, où que j’aille, dans n’importe
quelle partie du monde, je reçois en pleine fi-
M. Darryl F. Zanuck ayant à ses côtés MM. Calef
et Piperno.
(Cliché Fox.)
gure des questions comme celle-ci : Pourquoi
ne faites-vous pas davantage de films d’un niveau
plus élevé? Le monde veut connaître le ^rai
visage de l’Amérique et il y a une grande
œuvre à faire dans ce sens.
« Nous ne sommes pas des diplomates. Nous
avons débuté dans ce métier en faisant du spec-
tacle. Maintenant on veut faire de nous des di-
plomates. Mais on oublie que très peu de gens
vont au cinéma pour s’instruire. La majorité
s’y rend pour se distraire. C’est pourquoi notre
but principal est de distraire.
« J’ai fait, vers la fin de la guerre, un film
que je pensais devoir être excellent et utile.
J’ai pensé que je pouvais faire un film qui mon-
trerait comment la première Société des Na-
tions avait été tuée dès sa naissance par notre
impuissance à comprendre notre rôle en Eu-
rope. Et c’est ainsi que j’ai fait Wilson. J’ai
essayé de faire un film attractif afin qu’il ne
s'adresse pas seulement à une certaine partie du
public, mais qu’il intéressât tout le monde. Le
film a eu un grand succès dans les grandes
villes. Partout ailleurs, cela a été un échec
total. Résultat : une perte de 2.200.000 dollars.
La moitié du monde n’a pas vu le film. En
France, aucun directeur de salle n’a accepté de
le programmer. Voilà ce qu’il est advenu d’un
film pour montrer que l’Amérique ne recom-
mencerait pas les erreurs de 1919, erreurs qu’el-
le reconnaissait.
« Le public va au cinéma pour se détendre.
Si nous sommes assez intelligents, nous pou-
vons « vendre » n’importe quoi de la démo-
cratie, de la liberté, etc. Mais nous ne pouvons
pas le faire sous une forme de propagande bru-
tale : nous n’arriverions à rien d’autre qu’à
dégoûter le public.
« Je pense que les producteurs américains •
sont conscients de leurs responsabilités. Je ne
pense pas que nous ayons toujours rempli nos •
devoirs. Pour être franc, je ne pense pas non
plus que dans l’avenir, nous les remplissions
toujours. Nous avons commis des erreurs et nous
en commettrons encore. Mais je pense que tant
que nous penserons « américain », le résultat
final et général sera bénéficiaire. »
CINE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA PRODUCTION FRANÇAISE
21 FILMS EN COURS
3= SEMAINE
TOUS LES DEUX (Ext. Paris).
Prod. : Célia-Films.
Réal. : L. Cuny.
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (Eclair, Epinay).
Prod. : Latino-Consortium-Ci-
néma.
Réal. : R. Vernay.
4» SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
LA BELLE MEUNIERE (ext. La
Colle).
Prod. : Sté du Film La Belle
Meunière.
Réal. : M. Pagnol.
5" SEMAINE
LES AMANTS UE VERONE
( Billancourt),
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
LE CRIME DES JUSTES (Val-
leraugue).
Prod. : Les Gémaux.
Réal. : J. Gehret.
LES HOMMES DU FEU (Cha-
teaufort).
Prod. : Sirius.
Réal. : M. de Canonge.
AUX YEUX DU SOUVENIR
(Francœur).
Prod. : Films Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
VIRE-VENT (Nice).
Prod. : Francinex-Fred Orain.
Réal. : J. Faurez.
SERGYL ET LE DICTATEUR
(Franstudios, Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
6" SEMAINE
DOCTEUR LAENNEC (Billan-
court).
Prod. : Films M. Cloche.
Réal. : M. Cloche.
LE SEDUCTEUR INGENU (Bou-
logne).
Prod. : Simoun-Film.
Réal. : J. de Marguentt.
CINQ TULIPES ROUGES (Billan-
court).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : J. Stelli.
T SEMAINE
TO-LA-ROMANCE (ext. Paris).
Prod. : Sirius.
Réal. : G. Grangier.
8' SEMAINE
FANDANGO (Nice).
Prod. : Films Gloria-Olympia.
Réal. : E.-E. Reinert.
LE POINT DU JOUR (Joinville i.
Prod. : Ciné-France.
Réal. : L. Daquin.
9» SEMAINE
DU GUESCLIN (Dinan)
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
LE SIGNAL ROUGE (Vienne).
Prod. : Pen-Film.
Réal. : E. Neubach.
10“ SEMAINE
UNE FEMME PAR JOUR (St-Mau-
rice).
Prod. : Hoche Productions.
Réal. : J. Boyer
15“ SEMAINE
MANON (Joinville).
Prod. : Alcina.
Réal. : H.-G. Clouzot.
29» SEMAINE
LES CASSE-PIEDS.
Prod. : Cinéphonic.
Réal. : J. Dréville.
Lajarrige, Maurice Favières, François Patrice
et Suzy Carrier sont les
a
TROIS GARÇONS, UNE FILLE”
de Maurice Labro
Maurice Labro qui, avec Les Gos-
ses mènent l’enquête, avait décrit des
réactions enfantines a retrouvé avec
Trois Garçons, une Fille des enfants,
mais des grands cette fois. En l’occu-
rence, Suzy Carrier, Lajarrige, Mau-
rice Favières et, malgré tout, Fran-
çois Patrice de nouveau. L’auteur est
d’ailleurs un spécialiste de cet âge
dit ingrat, c'est le père des J 3, Ro-
ger Ferdinand.
Aux studios François-ler où se
réalise cette production F. A. O., Mau-
rice Labro tourne actuellement dans
un décor de Nègre et Carré repré-
sentant un bureau sévère et riche
d’homme d’affaires important. Après
que le réalisateur eut placé ses ac-
teurs, sa caméra, réglé les mouve-
ments des uns et des autres, le chef-
opérateur Riccioni entre en scène et,
avec minutie, fait régler les éclai-
rages.
La scène qui se déroule d’abord
entre Jean Marchât et François Pa-
trice est rendue amusante par l’ar-
rivée impromptue et burlesque de
Lajarrige. Car le film, qui déve-
“ LES DIEUX DU DIMANCHE ”
en extérieurs
Malgré l’inclémence du temps, Lu-
cien Viard, le producteur, et René
Lucot, le metteur en scène du film
Les Dieux du Dimanche ont pu réa-
Claire Mafféi et Marc Cassot
interprètent
LES DIEUX DU DIMANCHE.
(Prod. Bervia-Films. Dist. Fernand
Rivers.)
User les importants extérieurs pré-
vus. Us ont tourné à La Neuville-en-
Hez, dans l’Oise, les scènes d’une fête
foraine à l’occasion du 14 Juillet, et
sont actuellement à Paris, où ils réa-
lisent des extérieurs avenue Daumes-
nil, gare de l’Est, rue Jacob, etc. Ce
sont des scènes importantes interpré-
tées Rar Claire Mafféi et Marc Cassot.
On sait que Les Dieux du Dimanche
est l’histoire simple et pathétique
d’un homme, de sa passion du sport
et de l’amour qui le sauvera lors-
qu’il ne sera plus l’idole du public...
loppe un problème très sérieux, est
en vérité une comédie très gaie.
Les extérieurs auront 'lieu dans la
région parisienne et seront très courts
Suzy Carrier, Bernard Lajarrige
et Maurice Favières
dans TROIS GARÇONS, UNE FILLE.
(Cliché F. A. O.)
M. Fred d'Orengiani, directeur de
production, se félicité d’aiiieurs de
cette heureuse circonstance car il est
évident, qu’avec le temps désastreux
qui a sévi longtemps, les exté-
rieurs sont impossibles et par les re-
tards qu’ils occasionnent sont une
charge très lourde pour les produc-
teurs qui n’ont guère besoin de ce
supplément de difficultés.
Jean Houssaye.
(«
BUG-JARGAL”
A l’occasion du centenaire de l’abo-
lition de 1 esclavage, sur l’initiative
de MM. o.e Vaucorbeil, Jacquin et
Saint-Marc, et avec le concours des
Sociétés Comacico et Française de
Coopération Cinématographique, a
ôté constitué un Comité d’Honneur
destiné à réunir tous les éléments
et concours officiels français et
etrangers, permettant de produire un
grand fiim d’après le roman de Vic-
tor Hugo, Bug-Jargal, adapté par
André Legrand.
Cette production, en couleurs, sera
réalisée par Max de Vaucorbeil, et
entièrement tournée en extérieurs en
Haïti, aux Antilles et en A. O. F.,
l'hiver prochain.
M. Monnerville, Président du Con-
seil de la République, a bien voulu
accepter de présider ce Comité d’Hon-
neur, auquel de nombreuses autres
personnalités ont adhéré, notamment
les généraux Bouscat, Corniglion-
Molinier et Chaban-Delmas, Mme
Georges Bidault, MM. Huysman, Jus-
tin Godart, Mayard, Chargé d’Affai-
res de la République de Tahiti en
Fiance, Lamine-Gueye. Député du
Sénégal, Léon Damas, Député de la
Guyanne, Kaouza, Conseiller muni-
cipal de Paris, le Docteur Bur, Con-
seiller de la République, le Prince
Pierre Murat, Hubert de Rouvre,
Verdet-Kléber, Metzger, Charles Fas-
quelle, ainsi que les personnalités
haïtiennes de Paris, les parlemen-
taires des Antilles et de l’Afrique
Française.
FICHE TECHNIQUE
TROIS GARÇONS, UNE FILLE
Titre : TROIS GARÇONS, UNE
PILLE.
Prod. : F. A. O.
Dist. : CINE-SELECTION.
Réal. : Maurice Labro.
Assistant-Real. : Claude Boissol.
Auteurs : Adapt. de Maurice Labro,
Boissol, R. -P. Dagan; dial, de Ro-
ger Ferdinand, d’après sa pièce.
Chef-Opérateur : Riccioni.
Opérateur : Charley.
Musique : Maurice Yvain.
Décors : Raymond Nègre, Carré.
Assistant-Décorateur : Gallaud.
Dessinateur : Sydney Bettex.
Dir. de Prod. : Fred d’Orengiani.
Montage : Isnardon.
Photographe : Garimond.
Script-Girl : Nicole Bernard.
Régie générale : Boulais.
Régie adjoint : Knabé.
Régie extérieurs : Bar.
Couturier : Jacques Heim.
Maquilleur : Mejinsky.
Chef-Opérateur du Son : Raymond
Gaugier.
Assistant du Son : Maurice Dagon-
neau.
Enregistrement : Charolais Picot.
Studios : François-Ier.
Extérieurs : Région parisienne.
Commencé le : 21 juin 1948.
Interprètes : Gaby Morlay, Suzy
Carrier, Jean Marchât, Bernard
Lajarrige, François Patrice, Mau-
rice Favières.
Sujet (genre) : Comédie.
Cadre-Epoque : Intérieur bourgeois.
Moderne.
Résumé du scénario. — Le bonheur
d’une famille se trouve menacé : le
père (J. Marchât), industriel hono-
rable, s’apprête à quitter son foyer
pour suivre une maîtresse. La mère
(G. Morlay) ignore ce qu'un hasard
révèle à l’un des enfants. Us sont
quatre : l’aîné, Gilbert (M. Faviè-
res), 20 ans; Michel (Lajarrige), dont
le sport est la grande préoccupation;
Christine (S. Carrier), 17 ans, déli-
cieuse évaporée, et Bernard (F. Pa-
trice) le benjamin, qui veut être
peintre. D’abord bouleversés, les
jeunes gens écartent le drame.
FILMS EN COURS (suite)
31» SEMAINE
ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (Billancourt).
Prod. ; U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin,
D. Bower.
5 FILMS TERMINÉS
TABUSSE (4-7-48).
Prod. : Les Gémeaux.
Réal. : J. Gehret.
RETOURS (2» sketch terminé).
Prod. : C.I.C.C.-Roitfeld.
Real . : J. Dréville.
D’HOMME A HOMMES (24-7-48).
Prod. : R.I.C.
Réal. : Christian- Jaque.
TROIS GARÇONS, UNE FILLE
(2-8-48).
Prod. : F. A. O.
Réal. : M. Labro.
SCANDALE (27-7-48).
Prod. : S. U. F.
Réal. : R. Le Hénaff.
« FILM COMMENCÉ
LA MAISON AUX SEPT PE-
CHES (François-I»») (2-8-48).
Prod. : Neptune.
Réal. : J. Devaivre.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
^ ANALYSE CRITIQUE DES FILMS
LA PEINE DU TALION (G.)
(The Man from Colorado)
Drame d action (95 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
COLUMBIA FILMS
Origine : Américaine. 1947.
Prod. : Jules Schermer-Columbia.
Réal. : Henry Levin.
Auteurs : Scén. de Robert D. An-
drews et Ben Maddow, d'après le
texte orig. de Bordon Chase.
Chef-Opérateur : William Snyder.
Dir. technicolor : Natalie Kaimus.
Musique : M. W. Stoloit.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
A. Leslie Thomas.
Interprètes : Glenn Ford, William
Holden, Ellen Drew, Kay Collins,
Edgar Buchanan, Jerome Courtland,
James Millican.
Présentation corporative (Paris) : fi
juillet 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Le cadre et
l’ambiance des Westerns servent très
bien une intrigue lorsqu’elle est in-
téressante. C’est le cas ici où le scé-
nario, original et bien construit, a
permis à Henry Levin de faire un
lilm excellent. Il a employé une som-
me importante de moyens et de figu-
ration pour cette production qui com-
mence par une canonnade et finit par
un incendie. Du très bon cinéma.
SCENARIO. — 1865, la guerre
de Sécession se termine. Un groupe
encerclé hisse le drapeau blanc.
Seul, le colonel nordiste Devereaux
(G. Ford) a vu ce signal. Mais il a
pris goût aux massacres et ordon-
ne la destruction des Sudistes. Dé-
mobilisés, Devereaux et son ami
Del (W. Holden) sont nommés :
le premier juge, l’autre shériff. Ils
sont tous deux amoureux de Caro-
linè (E. Drew) et c’est Devereaux
qu’elle épouse. Mais la Compagnie
minière a profité de leur mobilisa-
tion pour déposséder les mineurs.
Ceux-ci, anciens soldats de Deve-
reaux, prennent le maquis. Deve ■
reaux, qui ne pense qu’à la force,
prend le frère d’un hors-la-loi et,
bien que le sachant innocent, le
pend. Del, qui jusqu’ici tentait de
freiner la passion de Devereaux,
démissionne et rejoint les révoltés.
Complètement désillusionnée, Caro-
line rejoint Del. Devereaux les
poursuit et fait brûler un village.
Il périra dans l’incendie qu’il a
allumé, et la paix reviendra dans
la ville et dans les cœurs de Del
et Caroline.
REALISATION. — Le scénario et
son adaptation sont de qualité. Le
côté psychologique du film est in-
corporé à ce point dans l’action que
celle-ci est toujours prédominante.
La présentation du personnage cen-
tral et du problème qu’il pose est
faite, dès les premières images, avec
le minimum de dialogues, dans une
séquence animée et spectaculaire : la
tuerie des soldats sudistes. Cette en-
trée en matière n’est pas démentie
par la suite et nombreuses sont les
bagarres, poursuites, etc. Le techni-
color est employé avec le maximum
d’efficacité surtout dans les exté-
rieurs qui sont nombreux.
INTERPRETATION. — Avec cette
création d’un personnage sanguinaire
à demi-fou Glenn Ford, qui possède
une forte personnalité, se classe au
rang des meilleurs acteurs américains.
William Holden est un bon jeune
premier malheureusement un peu
fade. Ellen Drew possède les mêmes
qualités et les mêmes défauts. Edgar
Buchanan fait un effort pour se re-
nouveler. — J. H.
LE SIGNE DU BELIER (G.)
(The Sign of the Ram)
Drame psychologique (85 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA FILMS
Origine : Américaine, 1947.
Prod. : Irving Cummings Jr. -Columbia.
Réal. : John Sturges.
Auteurs : Scén. de Charles Bennett,
d’après le roman de Margaret Fer-
guson.
Chef-Opérateur : Burnett Guffey.
Dir. musical : M. W. Stoloff.
Musique : Hans J. Salter.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
Sturges Carne.
Décors : Wilbur Menefee et Frank
Tuttle.
Interprètes : Susan Peters, Alexander
Knox, Phyliis Thaxter, Peggy Ann
Garner, Ron Randell, Dame May
Whitty, A. Roberts, R. Ford, D.
Douglas, M. Tracy, P. Scardon, G.
Hamer, D. Lloyd.
Présentation corporative (Paris) : 3
juillet 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Un thème psy-
chologique déjà exploité sert de base
à ce film, la véritable originalité étant
de lui avoir donné une explication as-
trologique. Bien qu’il se termine par
la mort de l’héroïne, sa fin peut être
considérée comme une « happy end »
justifiant tous les éléments sentimen-
taux destinés à un large public.
SCENARIO. — La jeune Sherida
devient la secrétaire de la roman-
cière Leah Saint-Aubin (S. Peters)
qui est impotente. Elle apprend du
mari de Leah, Mallory (A. Knox),
que c’est en sauvant la vie de deux
des enfants du premier mariage de
Mallory, Logan et Jane, qu’elle
a perdu l’usage de ses jambes.
L’égoïsme farouche de Leah va se
dévoiler. Mettant à profit la recon-
naissance qu’ils lui doivent, elle
parvient à empêcher les mariages
de Logan et de Jane. Christine
(P. A. Garner) suit aveuglément
ce que dit Leah. Elle pense que c’est
Sherida qui met le trouble dans la
maison, aussi tente-t-elle de l’em-
poisonner. Sherida est sauvée et
Christine se rend compte de son
acte. Délaissée de tous, ses plans
déjoués, Leah se suicide.
REALISATION. — Plus habile que
géniale, l’histoire est servie par une
réalisation très soignée. Nombreux dé-
placements d’appareil qui donnent de
la souplesse à l’ensemble sans pour-
tant lui enlever son caractère d’adap-
tation cinématographique de roman.
Bien que quelques « back-grounds »
viennent situer l’action, l’air de la
Cornouaille souffle très peu ici.
INTERPRETATION. — Alexander
Knox joue avec dignité le rôle de
l’homme probe, affectueux, intelligent,
mais peu subtil. Susan Peters met de
la flamme dans son rôle à la fois spec-
taculaire et difficile. Les autres per-
sonnages sont assez peu dessinés et
la présence de Phyliis Thaxter (She-
rida), Ron Randell (Simon), Ross
Ford (Logan) et Aliéné Roberts est
plus agréable que pourvue de carac-
tère. Seules peut-être Dame May
Whitty, dans son rôle de commère, et
Peggy Ann Garner, dans celui de la
petite fille, dominée par une volonté
supérieure à la sienne, ont créé des
êtres doués de vie. — J. H.
•î» Le drame de Maxwell Anderson,
adapté par Richard Brooks, Key
Largo, est maintenant terminé aux
studios Warner Bross. Il réunit trois
grandes vedettes actuelles : Edward
G. Robinson, Humphrey Bogart et
Lauren Bacall, dans une action par-
ticulièrement dramatique. Claire Tré-
vor et Lionel Barrymore sont égale-
ment engagés.
LE PRINCE DES VOLEURS (G.)_
(The Prince of Thieves)
Film d’aventures (70 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Columbia Films, 1947.
Réal. : Howard Bretherton et Derwin
Abrahams.
Auteurs : Scén. de Maurice Tombra-
gel, adapt. de Charles H. Schneer,
d’après Alexandre Dumas.
Chef-Opérateur : Fred H. Jackman.
Superviseur du Cinécolor : Gar Gil-
bert.
Dir. musical : Mischa Bakaleinikoff.
Dir. artistique : Paul Palmentola.
Décors : Sidney Moore.
Dir. de Prod. : Sam Katzman.
Interprètes : Jon Hall, Patricia lVIo-
rison, Adèle Jergens, Alan Mowbray,
Michael Duane, H. B. Warner.
Présentation corporative (Paris) : 9
juillet 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Le personnage
central de ces aventures épiques est,
une fois de plus, l’archer légendaire
Robin des Bois. Ce film est fait, sem-
ble-t-il, spécialement pour les jeunes,
auxquels ils plaira beaucoup. Tout
son côté naïf, évasions miraculeuses,
etc., doit surtout être pris par les
grands comme un élément d’humour
et de pastiche.
SCENARIO. — Le chevalier Allan
Claire et sa sœur Marian (P. Mori-
son) sont sauvés par le célèbre Ro-
bin des Bois (J. Hall). Robin et
Allan s’introduisent dans le château
ennemi de Nottingham et en re-
partent, après bien des combats,
avec Christabel (A. Jergens), qui,
fiancée à Allan, devait être mariée,
contre son gré, au baron Tristan.
Mais Christabel et Marian sont
bientôt ravies de nouveau. Robin
se livre, pour obtenir la liberté des
jeunes filles, mais, bien entendu, ce
n’était qu’un piège de l’ennemi.
Aidé par deux amis, qui se sont
introduits par ruse dans la place,
et par ses hommes de l’extérieur,
il se libère. Il arrive à temps pour
empêcher les mariages de Christa-
bel et Marian. Il épouse Marian et
Allan, Christabel.
REALISATION. — Il y a dans ce
film tant de combats singuliers ou de
groupes que la caméra s’est surtout
contentée de les enregistrer. Encore
l’a-t-elle fait consciencieusement en
donnant, par des plans rapides, soit
d’ensemble, soit rapprochés, une
grande diversité à ces assauts d’ar-
mes. Un bon point également aux dé-
cors qui, contrairement à certaines
productions de ce genre, ne sentent
pas le carton-pâte.
INTERPRETATION. — Jon Hall est
un Robin Hood athlétique et souple,
ce rôle lui convient très bien. Adèle
Jergens est une jeune châteleine XVII1'
siècle très hollywoodienne. Patricia
Morison, au jeu correct, est assez ef-
facée. La silhouette la mieux cam-
pée est celle de Robin Raymond, l’es-
piègle camériste, jouant tout à fait
dans le registre fantaisie. — J. H.
•fr A Hollywood, M. Eric Morawsky,
ancien Directeur de Terra-Film, a
créé en association avec M. Louis
Vidor, ancien Directeur de Tobis
Sacha de Vienne, une société de
production « Transocean Pictures ».
Cette société prépare différentes
productions. Comme premier film, il
est envisagé Fascination (titre pro-
visoire) dont les personnages prin-
cipaux seront Guy de Maupassant et
Marie Bahskirtzeff.
Le sujet du film est basé sur la vie
de Maupassant. Une partie de ce film
sera tournée en France en association
avec une maison française.
jml JUaeSA ET LES 40 VOLEURS (G.)
(Ali Baba and the l’orty Thieves;
Film d aventures (b7 mm.)
TECHNICOLOR
(V.O.-D.)
UNIVERSAL FILM
Origine : Américaine.
Prod. : Paul Maivern-Universal, 1944.
Réal. : Arthur Lubin.
Auteur : Scén. d’Edmund L. Hart-
mann.
Chefs-Opérateurs : George Robinson
et Howard Green.
Dir. pour la couleur : Natalie Kai-
mus.
Effets photographiques spéciaux :
John P. Fulton.
Musique : Edward Ward.
Dir. chorégraphique : Paul Oscard.
Dir. artistiques : John B. Goodman
et Richard H. Riedel.
Décors : R. A. Gausman et Ira S.
Webb.
Montage : Rüssel Schoengarth.
Interprètes : Maria Montez, Jon Hall,
Turhan Bey, Andy Devine, Kurt
Katch, Frank Puglia, F. Bonanova.
Première représentation (Paris) : 2
juillet 1948, « Gaumont-Palace »,
« Rex ».
EXPLOITATION. — Un beau livre
d’images somptueuses et colorées, tel
apparaît ce nouveau film Universal.
Son thème n’a que des rapports loin-
tains avec le conte au titre mondia-
lement connu. L’imagination du scé-
nariste en a fait une histoire de ré-
sistance des Arabes contre les enva-
hisseurs Mongols. Cette actualisation
de l’intrigue a le mérite de permettre
les développements habituels à ce
genre de production, héros sympathi-
ques et happy End. Succès assure
auprès du grand public.
SCENARIO. — Le Calife de Bag-
dad en guerre contre les envahis-
seurs mongols, succombe dans une
embuscade tendue par le collabo-
rateur Kassim. Ali, le fils du Calife,
parvient à s’échapper et trouve re-
fuge auprès d’un chef de voleurs
Baba. Avec ses hommes, il fonde
un maquis et mène la lutte contre
le tyran. Un jour, il surprend une
caravane conduisant à Bagdad la
princesse Amma, fille de Kassim,
qui doit épouser le chef mongol. Ali
est fait prisonnier mais parvient
à s’évader en enlevant la princesse
qu’il relâche peu après. Le jour des
noces, Ali Baba et ses hommes at-
taquent le tyran, aidés de toute la
population. Bagdad sera libérée et
Ali épousera la princesse.
REALISATION. — Les décors et
les costumes sont magnifiques. Les
scènes d’extérieurs également. Nom-
breuses poursuites, galopades héroï-
ques, combats, le tout rapidement
mené, font de cette production un
ensemble plaisant à voir.
INTERPRETATION. — Jon Hall et
Maria Montez se plient avec grâce
aux exigences du technicolor, sans
aucunement rechercher la vraisem-
blance que même la présence de
Turhan Bey ne parvient pas à créer.
De toute la troupe émerge la puis-
sance figure du chef mongol, qui
pourvu d’une nuque à la Stroheim,
s’affirme doué. — J. L.
•J» Le célèbre réalisateur de Para-
mount, Cecil B. De Mille, dont nous
verrons bientôt Les Naufrageurs des
Mers du Sud et Les Tuniques écar-
lates, a chargé le peintre Dan Sayre
Groesbeck de faire vingt aquarelles
représentant les principales scènes
de sa prochaine épopée biblique
Samson et Dalila, dont les prises de
vues commenceront à l’automne pro-
chain. Samson et Dalila sera le ving-
tième film dans lequel Cecil B. De
Mille et Groesbeck collaboreront.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
raTMTXXXXXXXxxxxxxxxrj
Claude Dauphin, Dominique Nohain
et Michèle Philippe ont terminé
sous la direction de Berthomieu
Aux studios de Marseille
UNO ROSSI interprète
DEUX AMOURS
POMPIERS
> »
le nouveau film de Richard Pottier
LE BAL DES
André Berthomieu, qui avait fait
reconstituer pour L’Ombre une rue
de Paris, tourne cette fois dans une
artère d’une petite ville hypothéti-
Claude Dauphin interprète un triple
rôle dans LE BAL DES POMPIERS.
(Cliché M.A.I.C.-Cie Cl. Dauphin.)
que de Seine-et-Oise, Bueil. mais
toujours aux studios Saint-Maurice et
grâce également aux décors de Ray-
mond Nègre.
Ce film, produit par la M.A.I.C. et
dont MM. Kamenka et Cohen-Seat
sont respectivement directeur et ad-
ministrateur de production, c’est Le
Bal des Pompiers. Il s’agit de l’adap-
tation cinématographique de la pièce
célèbre de Jean Nohain avec, bien
entendu, Claude Dauphin, Domini-
que Nohain et Michèle Philippe.
Dans cette rue, qui pourrait aisé-
ment passer pour telle voie d’une
localité de banlieue, la caméra, sous
la direction de Jean Bachelet, s’est
campée face au café, dont le patron
est le spécialiste Paul Faivre. Décri-
vant un panoramique, la caméra suit
la sortie du café d’une ménagère,
âgée mais alerte, touchante aussi
(Blanche de Neige), puis son entrée
sous un porche où elle croisera deux
jeunes qui la salueront joyeusement.
Les personnages sont, en effet, des
gens simples, laborieux, car c'est
l’histoire d’une famille bien fran-
çaise qu’a écrite Jean Nohain. Nous
y verrons, par exemple, Claude Dau-
COPIE
DES DÉCOUPAGES
50 exemplaires :
130 FRS, LA PAGE
(Papier compris)
COPY-BOURSE
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tel. GUT. 15-11
phin dans trois rôles différents, des-
tinés à montrer la continuité et l’éter-
nel recommencement de leurs sacri-
fices.
Récemment les prises de vues en
studio ont été terminées et le film
s’achèvera par des extérieurs, en
Seine-et-Oise évidemment, dans la
région d’Herblay. — Jean Houssaye.
FICHE TECHNIQUE
LE BAL. DES POMPIERS
Titre : LE BAL DES POMPIERS.
Prod. : M.A.I.C.-Cie CLAUDE DAU-
PHIN.
Dist. : CORONA.
Réal. : André Berthomieu.
Assistants - Réalisateurs : Raymond
Bailly, A. Kamenka.
Auteurs : Adapt. d’André Bertho-
mieu, d’après la pièce de Jean
Nohain.
Chef-Opérateur : Jean Bachelet.
Opérateur : Pierre Bachelet.
Deuxièmes Opérateurs : Max Leche-
vallier, Paul Traxel.
Musique : Dervaux.
Décors : Raymond Nègre.
Assistants-Décorateurs : Henri Su-
nois, Olivier Girard, M. Robineau.
Dir. de Prod. : Sacha Kamenka.
Administrateur : M. Cohen-Séat.
Montage : L. Taverna, assisté de
Natot.
Photographe : Gaston Thonnart.
Script-Girl : Andrée François.
Régie générale : Basile Koura.
Régie adjoint : Henry Servet.
Régie extérieurs : G. Sandry.
Maquilleurs : Michel Kraft, Hugo
Svoboda.
Accessoiristes : Auguste Surin, Eu-
gène Lecointre.
Tapissier : Gaston Caillac.
Habilleuses : Agnès Duval, Germaine
Hoden.
Coiffeur : Chaminade.
Chef-Opérateur du Son : Jacques
Lebreton.
Assistants du Son : Paul Gaboriau,
Girbal.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Saint-Maurice.
Extérieurs : Paris et région pari-
sienne.
Commencé le : 7 juin 1948.
Terminé le : 10 juillet 1948.
Interprètes : Claude Dauphin, Pau-
lette Dubost, Michèle Philippe, Do-
minique Nohain, Pierre Louis,
Henri Crémieux, Robert Arnoux,
Paul Faivre, Blanche de Neige,
Holita de Sylve, Emiliot Carrère,
Robert Leray.
Sujet (genre) : Comédie dramatique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — C’est l’his-
toire d'une famille française, les
Grégeois. Le vieux grand-père Ca-
mille (Cl. Dauphin) meurt de joie
en retrouvant son petit-fils Michel
(D. Nohain). Le neveu Olivier (Cl.
Dauphin) passe avec désinvoture à
travers l’épuration. Tonnoir (R. Ar-
noux) fait d'abord fortune avec les
Allemands et ensuite en vendant des
drapeaux pour fêter la Libération.
Après la mort de Michel, tombé
devant Strasbourg, les Grégeois se
teconsti tuent autour d’Henri (Cl.
Dauphin), prisonnier libéré, et ne
Germaine (P. Dubost). Le mariage
de ces deux êtres que la guerre a
meurtris, mais qui espèrent en l’ave-
nir, finira cette aventure.
Une fois de plus, Tino Rossi se
retrouve dans les studios de Marseille
où furent réalisés ses principaux suc-
cès et qu’il préfère, car ils lui per-
Tino Rossi et Simone Valère dans
DEUX AMOURS (Cliché C.C.F.C.
mettent de regagner sa propriété de
Saint-Cyr-sur-ivier. Dans ce tnm no-
tre grande vedette joue un double
rôle, celui de Sylvain, secrétaire de
mairie, à la voix chaude et prenante
où il apparaîtra tel qu il est et celui
de Désiré, brave garçon, boiteux,
voûté, à l’épaisse moustache, sans
volonté, ouvrier menuisier qui aimera
en vain et en silence la belle An-
toinette.
Le maquillage de Tino Rossi en
Désiré est tel qu’on ne peut le re-
connaître. Utilisant un playback, Ri-
chard Pottier, le metteur en scène de
Deux Amours a dirigé une scène où
« Désiré » discute avec « Sylvain ».
C’est Richard Pottier qui, masqué
par un cache devant l'objectif, incar-
♦
Après ‘•l’ABLhSE”,
Jean Ciehret réalise
“LE LnlML DE» J«J» lE»”
Après avoir tourné à Valleraugue,
dans le Gard, Tabusse, avec Reliys.
Jean Gehret, l’excellent réalisateur
du Café du Cadran, a commencé de-
puis le 9 juillet, dans la même ré-
gion, un deuxième film : Le Crime
des Justes, d'après le roman d’André
Chamson.
C’est l’histoire sincère et rude
d’une famille — les Arnal — dans un
village des Cévennes, dont le chef est
l’arbitre de tous les conflits, tant sa
réputation de sagesse et d'intégrité est
grande alentour. Pourtant un crime
sera commis, crime involontaire peut-
être, mais destiné à cacher la faute
d’un des membres de cette patriarcale
famille.
Jean Debucourt, de la Comédie-
Française, Claudine Dupuis, Robert
Seller, G. Vital, Daniel Mendaille,
Frédérique Hébrard, etc., et Nane
Germon, sont les interprètes de ce
film dont le directeur de production
est Maurice Saurel et le chef-opéra-
teur Georges Million.
Le Crime des Justes, comme Ta-
busse, est une production Les Gé-
meaux (A. Sarrut) et sera distribué
par les Films Fernand Rivers.
La vente à l’étranger de
TABUSSE
est réservée à
SAFIA-PRODUCTION
ne Sylvain et Tino Rossi « Désiré »,
calquant son dialogue sur le play
back. Travail très délicat où le re-
pérage le plus minutieux est exigé.
Avec des soins attentifs, le chef-opé-
rateur Germain, assisté de Lallier,
Bouvet et Bouyer, a tourné. Les dé-
cors ont été construits par Paul Bou-
tier assisté de Roz Morazoff. Ils peu-
vent compter parmi les plus impor-
tants édifiés aux Franstudios de
Marseille.
Le directeur de production. M. Ha-
rispuru, fournit toutes indications
concernant cette production C.C.F.C.
qui sera distribuée par C.C.F.C. et
Guy Maia. Deux Amours est un scé-
nario original de Jean-Pierre Feydeau
qui en fait également l’adaptation et
les dialogues. C’est une comédie dra-
matique sentimentale se déroulant
dans le cadre paysan d'un village
quelque part en France, mais qui n’a
rien de spécifiquement provençal.
Tino Rossi chantera plusieurs airs
dont « Le Cavalier », « La Marchi-
na », de Bourtayre, « Poèmes », de
Sibich, « Notre Père qui êtes aux
Cieux », de Raymond Legrand.
P.-A. Buisine.
FICHE TECHNIQUE
DEUX aMULk»
(Titre provisoire)
Titre : DEUX AMOURS.
Prod. : C.C.F.C.
Vente à l’etranger : C.C.F.C.
Real. : Richard Pottier.
Assistants-Keal. : Jacques Mavel,
Pierre Gauthrion.
Auteurs : Scen. orig., adapt. et dial.
de Jean-Pierre Feydeau.
Chef-Operateur : Anale Germain.
Operateur : Jean Lahier.
Deuxièmes Operateurs : Jean Bouvet,
Bouyer.
Musique : H. Bourtayre, Fibich, Ray-
mond Legrand, L. Potrat.
Décors : Paul Boutier.
Assistant-Decorateur : Raz Morazoff.
Dir. de Prod. : M. Harispuru.
Montage : Martine Veile.
Photographe : Pecqueux.
Script-Girl : Régine Hernou.
Régie générale : Robert Lecou.
Régie intérieurs : Louis Manella.
Régie extérieurs : Henri Garcia.
Maquilleurs : Roger Chanteau. Clau-
die Lhau.
Chef-Opérateur du Son Robert
Biard.
Assistant du Son : Pierre Zann.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Franstudios de Marseille.
Extérieurs : Saint-Cyr-sur-Mer, envi-
rons de Marseille.
Commencé le : 2 juin 1948.
Interprètes : Tino Rossi, Delmont,
Sylvie, Simone Valère, Gabriello,
Jeanne Fusier-Gir, André Brunot,
Florencie, Geneviève Morel, Cathe-
rine Barry, Raphaël Patorny.
Sujet (genre) : Drame d’amour dans
un village français.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Sylvain
Vincent (T. Rossi), secrétaire de mai-
rie et chanteur amateur, courtise la
belle Antoinette (S. Valère), qu’ai-
me en secret son frère Désiré, un
boiteux qui travaille à la menuiserie
sous les ordres de son père, M. Vin-
cent (Delmont). Malgré la sincérité
de son amour, il comprend qu’il ne
pourra faire le bonheur d’Antoinette
et il s’efface devant son frère qui
l’épouse.
fYTTXXX.XXXXXXXXX XXXXXXX3 ClftfO
RAPHIE
1 SE
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
f ANALYSE CRITHIUE DES FILMS f
René Dary, principal interprète
de LA CITE DE L’ESPERANCE.
(Cliché Sirius.)
HALTE... POLICE (G.)
Comédie dramatique policière
(80 min.)
VEDIS FILMS
Origine : Française, 1947.
Prod. : Athéna-Films - S.O.C.O.M.E.,
Réal. : Jacques Séverac.
Auteurs : Adapt. et dial, de Chei-
gnot, d’après les archives de la
Police.
Chef-Opérateur : Pierre Lèvent.
Musique : Alain Romans.
Décors : Bernard.
Dir. de Prod. : Maurice Tiffon.
Montage : Monique Lacombe assis-
tée de Jacqueline Bultez.
Chefs-Opérateurs du Son : Teisseire
et Lacharmoise.
Interprètes : Roland Toutain, Suzy
Carrier, Solange Turenne, Pierre
J uvenet, Manuel Gary, Robert Mon-
cade, Lina Roxa, Hennery et la
Police française.
Présentation corporative (Paris)
juillet 1948, « Le Paris ».
Première représentation (Paris) : 9
juillet 1948, aux « Napoléon », « Pa-
lace », « Delambre », « Les Ima-
ges ».
6
EXPLOITATION. — Un film policier
agréable, parfois même gai, où les
émotions ne manquent pas. L’action
est souvent très prenante. L’aspect do-
cumentaire du mécanisme policier est
pour beaucoup dans cette réussite. Une
petite intrigue qu’interprètent Roland
Toutain et Suzy Carrier, noue les sé-
quences dramatiques. Très commercial.
SCENARIO. — Darrac (R. Tou-
tain), reporter au quotidien « Paris-
Inter », est mis sur une affaire sen-
sationnelle, malgré son désir de
prendre des vacances. A la P. J., il
se heurte à Nicole Artaud (S. Car-
rier) , journaliste concurrente du
« Soir-Express ». Tous deux riva-
lisent d’ardeur pour suivre trois
enquêtes policières. Ils deviennent
les meilleurs amis du monde au
grand dam de la secrétaire de « Pa-
ris-Inter », Laurence (S. Turenne),
qui aimait en secret Darrac.
REALISATION. — Assez bonne.
L’action est fort bien menée sur-
tout en ce qui concerne le côté pure-
ment documentaire. Une poursuite
d’automobiles est captivante. Le mon-
tage est rapide. Reproche : la douceur
des policiers envers un assassin.
L’ambiance d’une salle de rédaction
de journal est assez bien restituée.
INTERPRETATION. — Roland
Toutain, le fou-fou acrobate, s’est
efforcé de demeurer lui-même. Suzy
Carrier est adorable et joue genti-
ment. Hennery a créé un cocasse per-
sonnage de rédacteur en chef. P. R.
LES LIENS DU PASSE (G.)
(I love Troubie)
Film policier (94 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Corneil-Coiumbia, 1947.
Real. : S. Syivan Simon.
Auteurs : Scen. ae Roy Huggins,
d'apres sa nouvelle « The aouoie
'Taxe ».
Chef-Operateur : Charles Lawton.
Musique : George Dumng, orchestre
sous la direction de M. W. Stoloff.
Dir. ariistiques : Stephen Goosson et
Cari Anderson.
Décors : W. Menefee et L. Diage.
Dir. de Prod. : S. Syivan Simon.
Interprètes : Franchot Tone, Janet
Blair, Jams Carter, Adèle Jergens,
Glenda Farrell, Steven Geray, Tom
Powers, Lynn Merrick, John Ire-
land, Donald Curtis, E. Ciannelli,
Robert H. Barrat, R. Burr, E. Marr.
Présentation corporative (Paris) : 2
juillet 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Histoire très
complexe d’un détective privé se dé-
battant dans des situations embrouil-
lées s'éclaircissant en partie au dé-
nouement. Le film contient assez de
coups de poing, de coups de revolver
et de cadavres pour intéresser ceux
qui aiment les aventures policières.
SCENARIO. — Le détective
Bailey (F. Tone) a été chargé par
un monsieur Johnston de faire une
enquête sur le passé de sa femme.
Bailey découvre que, sous le nom
de Jane Breeger, cette femme a été
danseuse de night-club. Un ancien
camarade de Jane est prêt, pour de
l’argent, à faire certaines révéla-
tions, mais il est tué. Plus tard, on
découvre le cadavre de Mme Johns-
ton, Tout accuse Bailey, il est arrêté
mais grâce à sa secrétaire s’échap-
pe et arrive enfin à comprendre
toute l’histoire. Mme Johnston
n’était pas Jane Breeger mais, ma-
riée à un certain Keller, elle avait
pris un nom d’emprunt pour épou-
ser Johnston. C’est elle qui avait
tué l’ancien ami qui allait la trahir.
Et c’est son second mari qui l’a
tué. Bailey épouse la sœur (J.
Blair) de la véritable Jane Breeger
(J. Carter) qui avait gêné son en-
quête car elle croyait que c’était
elle qu’on recherchait.
REALISATION. — Technique cou-
rante, photo claire. Syivan Simon a
préféré, aux plans différents pour
montrer deux personnes se télépho-
nant, la séparation des images en
deux, une moitié étant réservée à
chaque correspondant ; la répétition
de ce procédé est assez lassante. Les
scènes d'action, celles avec effet de
nuit surtout, sont les meilleures.
INTERPRETATION. — Acteur de
comédie, Franchot Tone donne à son
personnage un petit accent d'incré-
dulité que ses autres qualités n’ef-
facent pas toujours. Janet Blair inter-
prète son rôle avec sincérité. Janis
Carter est très jolie et Adèle Jergens
met du mystère dans un rôle qui,
même à la fin, n’en sort pas complè-
tement. Glenda Farrell joue avec en-
train la secrétaire enjouée et pers-
picace. — J. H.
Une attitude de Gabriello dans le film
d’André Hunebelle
METIER DE FOUS.
(Cliché U.F.P.C.)
LE RETOUR DE MONTE-CRISTO (G.)
(The Return of Monte-Cristo)
Film d’aventures (91 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA FILMS
Origine : Américaine, 1948.
Prod. : Edwaru Smali - Columbia,
Prod. : Grant Whytock.
Real. : Henry Levin.
Auteurs : Scen. de G. Bruce et A.
Neumann, d apres une nouvelle ae
C. Siodmak et A. Phillips.
Chef-Opérateur : Charles Lawton.
Musique : Lucien Moraweck.
Dir. musical : Lud Gluskin.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
Cari Anderson.
Décors : Fay Babcock.
Interprètes : Louis Hayward, Barbara
Britton, George Macready, ’una
O'Connor, Henry Stephenson, Ste-
ven Geray, Ray Collins.
Présentation corporative (Paris) : B1’
juillet 1948, « Madeleine ».
Première représentation (Paris) : 28
juillet 1948, « Astor ».
4* En ce qui concerne Le Pain des
Pauvres, et contrairement à ce qui
a été annoncé, Henri Vidal et Alfred
Aüam ne font pas partie de la distri-
bution. Cette production est interpré-
tée par : Charles Vanel. Gabrielle
Fontan, Folco Lulli, Pierra Lulli et
la célèbre vedette italienne Elli
Farvo.
Nous rappelons que c’est une pro-
duction Pathé-Italia et I.C.I. qui sera
distribuée en France par Pathé-Con-
sortium-Cinéma.
UNE FEMME SANS AMOUR (G.)
(The Matting of Millie)
Comédie dramatique (85 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA FILMS
EXPLOITATION. — Après sa fem-
me et son fils, c’est cette fois le pe-
cit-neveu du célèbre personnage de
Dumas qui est mêlé à de curieuses
aventures. Ce film, au style très ro-
cambolesque, avec personnages à
transformation, plaira aux amateurs
d’extraordinaires histoires finissant
bien.
SCENARIO. - — Présent à la suc-
cession de son grand-oncle dont il
est l’unique héritier, Edmond Dan-
tès (L. H,ayward) est accusé de
faux et arrêté. L’héritage revient
à une jeune fille, Angèle (B. Brit-
ton), dont les intérêts sont défen-
dus par son tuteur, Blanchard.
Victime de de la Roche, préten-
dant à la main d’Angèle et chef de
police, du juge Lafitte et de Blan-
chard, Dantès est envoyé au bagne.
Il s’en échappe avec Bombelles,
acteur connu, qui lui apprend à se
maquiller. Il terrorise les trois com-
plices et Lafitte meurt d’une em-
bolie, Blanchard est lapidé par la
foule, de la Roche fait, sans le sa-
voir, une confession publique de ses
crimes. Dantès épousera Angèle
qui était évidemment étrangère à
ces noires machinations.
REALISATION. — Bien que dans
ses grandes lignes ( Dantès se ven-
geant de ceux qui l’ont conduit au
bagne) le scénario se souvienne du
roman de Dumas, il possède cepen-
dant inventions ingénieuses et com-
binaisons habiles. La réalisation est
l’enregistrement sans fantaisie mais
très soigné de l’histoire. Le film a
rythme et mouvement, bien que ne
bénéficiant d’aucun extérieur.
INTE PRET ATION. — Louis Ilay-
ward joue avec simplicité et sou-
plesse le rôle du héros sympathique.
De même Barbara Britton est une
charmante comédienne. — J. H.
Origine : Américaine, 1947.
Prod. : Casey Robinson-Columbia.
Réal. : Henry Levin.
Auteurs : Scén. de Louella Mac Far-
lane et St-Clair Mac Kelway.
Chef-Opérateur : Joseph Waiker.
Musique : Werner R. Heymann exé-
cutée sous la direction de M.W.
Stoloff.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
Walter Holscher.
Décors : Wilbur Menefee et Sidney
Clifford.
Interprètes : Glenn Ford, Evelyn
Keyes, Ron Randell, Willard Par-
ker, Virginia Hunter, Jimmy Hunt,
Mabel Paige. V. Brissac, P. Creigh-
ton, Tom Stevenson.
Présentation corporative (Paris) : 5
juillet 1948, « Madeleine ».
Première représentation (Paris)
juillet 1948, « Colisée ».
21
EXPLOITATION. — Un sujet très
sérieux, l’adoption d’un orphelin, qui
a surtout ete exploité pour obtenir
des situations amusantes, voire mê-
me burlesques comme celle d’une
jeune fille cherchant un mari pour
remplir uniquement une des condi-
tions essentielles des lois sur l’adop-
tion. Le film connaîtra le succès de
toutes les comédies américaines de
même type.
SCENARIO. — Millie (E. Keyes)
est la très respectable chef du per-
sonnel d’un grand magasin. Le
jour de son anniversaire, un peu
émue des vœux et des cadeaux de
ses supérieurs, elle fait la connais-
sance du conducteur de bus, Doug
(G. Ford) qui vient d’abandonner
son emploi. Elle lui en propose un
et lui laisse son adresse. Un petit
voisin, Tommy, déjà orphelin de
père, perd sa mère. Millie, dont il
est le grand ami, veut l’adopter,
mais elle doit être mariée. Qui
épousera-t-elle ? Le directeur de
l’orphelinat, Phil ? le découvreur de
vedettes. Après de longues hésita-
tions, elle s’aperçoit que c’est Doug
qu’elle aime. Doug l’aime aussi et
consent à épouser et Millie... et
Tommy.
REALISATION. — Réalisé avec le
soin habituel des productions amé-
ricaines. L’histoire, pas toujours
étoffée, a enfermé souvent les per-
sonnages dans le cadre étroit d’un
salon et d'une discussion. Henry Le-
vin y a remédié en partie par un
nombre imposant de champs et con-
tre-champs ou encore de courts tra-
vellings, panoramiques et il a saisi
l’occasion d’une cour d immeuble
pour l’emploie d’une grue.
INTERPRETATION. — Glenn Ford
joue avec beaucoup d'ironie et ce
rôle lui convient bien mieux que la
presque totalité de ses précédentes
interprétations. Evelyn Keyes emploie
la même désinvolture et la même
bonne humeur, et si elle charge un
peu, c’est toujours dans le cadre de
son héroïne dont le caractère lou-
foque est souvent accentué. Le petit
Jimmy Hunt est fort sympathique et
prononce des paroles bien sensées,
quelquefois même peu conformistes,
mais toujours justes. — J. H.
4> George Jessel, un des principaux
producteurs de la 20 th Century Fox,
vient de passer quelques jours à Pa-
ris. Producteur de Le Charlatan, que
l’on verra bientôt à Paris, George
Jessel, juste avant son départ d Hol-
lywood, avait terminé Burlesque
dont Betty Grable et Dan Dailey sont
les vedettes.
'R AIN Ç AJ
publié sous la direction technique de
A.-P. RICHARD
CONVENTION
WESTREX
à PARIS
A l’occasion du passage à Paris de MM. Fred
H. Hotchkiss, Directeur régional pour l'Europe,
et E.G. Wagner, Directeur des Services de
Comptabilité de la Westrex Corporation, une
importante réunion des principaux directeurs
européens a eu lieu au siège de la Westrex
Electric C°, à Paris. La France, la Suède, la
Norvège, le Danemark, la Hollande, la Belgique
étaient représentés, ainsi que le Maroc et l’Al-
gérie.
Assis de gauche ' à droite Steve Wiedemann
(Stockholm), J.-L. Monnerot-Dumaine (Paris),
F.-H. Hotchkiss (Directeur régional pour l’Europe),
E.-G. Wagner (Directeur des Services de Compta-
bilité), Herbert Ford (Bruxelles). Debout de gauche
à droite : H. -T. Peterson (Copenhague), Ph. De-
lorme (Casablanca), A.-C. Lenoël (Alger), J. -G. Van
Erk (Amsterdam), G. Van Weyenbergh (Bruxelles).
Le but de cette Convention était l'examen
approfondi de toutes les questions générales in-
téressant Westrex dans les différents pays euro-
péens. Les délégués ont été unanimes à confir-
mer les bons résultats de la nouvelle politique
de Westrex qui consiste à vendre et non plus
à louer son matériel.
L’étude de la situation complexe de l’exploita-
, tion en Europe a amené Westrex à envisager un
plan européen destiné à apporter une solution
rationnelle et économique à tous les problèmes
d’équipement quels qu’ils soient et à satisfaire
tous les budgets.
C’est ainsi que Western Electric offre, à côté
de l’Ensemble Westrex Advanced ou Standard
muni de projecteurs et de lanternes américaines
(suivant possibilité d’importation) ou avec les
meilleurs projecteurs et lanternes français, tou-
tes les gammes possibles d'installations :
INSTALLATIONS COMPLÈTES
Ensembles Western Electric reconstruits et
modernisés avec les meilleures lanternes et pro-
jecteurs français, et utilisant les amplificateurs
et haut-parleurs Westrex d'après-guerre.
Ensembles mixtes utilisant toujours les nou-
TECHNIQUE
MATERIEL
Le Son d’un Film
Dans un récent numéro du Journal of Mo-
tion Pictures Engineers, on trouve les détails
d’une girafe perfectionnée utilisée aux Etats-
Unis. Des systèmes similaires sont d’ailleurs
utilisés en Angleterre pour la prise de son.
Il a été écrit par des techniciens français,
que la méthode de travail à la girafe était
périmée et inadmissible, tandis que les techni-
ciens étrangers professent à l’égard de la perche
une opinion diamétralement opposée.
Si les résultats obtenus en France étaient bons,
nous nous rallierions à la première opinion,
mais, hélas! ils sont le plus souvent mauvais
quand ils ne sont pas exécrables, et bien en-
tendu on le reproche aux ingénieurs de son
et aux procédés employés, sans qu’il soit pos-
sible de faire admettre aux auteurs directs des
catastrophes que la responsabilité leur incombe
dans sa totalité.
Le microphone doit se prêter aux fantaisies
les plus ahurissantes des réalisateurs sans qu il
soit tenu compte des caractéristiques de ce dis-
positif électro-acoustique.
Ce qu’on demande à celui qui présente le mi-
cro, c’est d’être discret, effacé, bon enfant et
de se prêter à toutes les lubies qui passent par
la tête du réalisateur.
Le résultat le plus clair de cet ostracisme
est que sur le continent trente pour cent des
scènes d’un film sont inaudibles et au moins
trente pour cent exigent l’attention soutenue
du spectateur, et cela dans le cas favorable
d’une bonne projection dans une bonne salle !
Si la salle est acoustiquement défectueuse,
si la projection sonore est seulement passable,
le film est totalement inaudible.
Lorsque par malheur, le film est réduit en
16 mm. par voie photographique et est présenté
dans une salle de campagne non amortie, le
spectateur le plus complaisant abandonne la
place et passe à un autre genre de distraction.
Les metteurs en scène veulent, lors de la
première audition de contrôle, entendre ce que
sera la scène achevée. C’est là une hérésie
excessivement grave, dont les répercussions se
font lourdement sentir lors des mélanges.
veaux amplificateurs et haut-parleurs Westrex
avec les lecteurs de son, les lanternes et les
projecteurs français les meilleurs.
INSTALLATIONS SONORES SELLES
Ensembles sonores seuls, permettant, dans
tous les cas, la réutilisation des projecteurs et
lanternes existants et éventuellement même les
lecteurs de son et comprenant toujours les am-
plificateurs et haut-parleurs Western.
On voit que tous les cas ont été prévus et
que ce nouveau plan de Westrex montre une
juste compréhension des difficultés de l’après-
guerre et un réel effort pour y apporter un
remède efficace.
La vérité est qu’ils n’ont aucune confiance
dans les affirmations de l’ingénieur de son, et
que si celui-ci entreprend de leur expliquer
l'usage des filtres, la réverbération, etc., il se
heurte presque toujours à une incompréhension
qui le rebute.
Il faut savoir que la phrase rituelle : « La
technique doit se plier aux exigences de l’artis-
tique », est une contre-vérité qui nuit à l’évo-
lution de l’art cinématographique.
Pourquoi ne pas exiger qu’un objectif donne
net d’un centimètre à l’infini, pourquoi une
pellicule en couleur doit-elle être tournée à
une lumière adéquate, et pourquoi accepte-t-on
cette obligation, alors qu’on prétend obtenir du
microphone des performances auxquelles il ne
peut répondre ?
On commence seulement, encore est-ce rare,
à tracer sur le découpage les angles de prise
de vues, mais on n’y fait pas figurer les angles
de prise de son.
Mieux : il arrive sur le plateau qu’on groupe
plusieurs plans, allant par exemple du plan
américain au plan d’ensemble.
On imagine facilement comment peut se
tourner la scène et le premier assistant venu
indiquera les différents procédés qui en permet-
tent la réalisation, mais il est moins facile
d'imaginer comment le son pourra être capté
dans de bonnes conditions.
Le metteur en scène ayant par exemple dé-
cidé du moyen à employer, grue ou travelling,
on passera à l’exécution. On prendra les dispo-
sitions nécessaires pour que le jeu des acteurs
soit le meilleur possible, pour que les angles
de prise de vues soient jolis et efficaces, pour
que la photographie soit de bonne qualité.
Pendant ce temps, le frère mineur qu’est
l’ingénieur de son est autorisé à voir comment
il pourra se débrouiller et lorsqu’on présentera
le micro, le perchiste sera bien avisé en n’éle-
vant aucune objection. Faute de quoi, on le
déclarera insupportable !
Le critère de ses connaissances est mesuré
à la manière dont il évitera les ombres du
micro et de la perche sur le sujet. Peu importe
d’ailleurs que le micro capte le bruit des arcs,
le bruit de fond du studio, le crissement du
chariot ; tout est admis, hormis de toucher à
la technique de la mise en scène.
On oublie que les studios ne sont pas par-
faits acoustiquement et que, dans la plupart
des cas, un plan éloigné, si on prend la parole
en direct (ce qui n’est d’ailleurs pas toujours
nécessaire), ne pourra raccorder avec un plan
rapproché, d’où résulteront des variations d’am-
biance ahurissantes.
Pour tout arranger, le plancher est en papier
silicité ; ou, s’il est en bois, fait un bruit de cra-
quement de tonnerre. Dans un cas, les hautes
fréquences prédominent, dans l’autre une bonne
résonnance basse s’ajoute à la parole.
/
TECHNIQUE & MATÉRIEL
II
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINES
iRAPHIE
LISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Les décors sont souvent acoustiquement dé-
fectueux, les points de réverbération y sont
multipliés, et, comme par hasard, c’est à ces
points qu’on priera le perchiste de placer le
micro. On pourrait multiplier les exemples de
cefte anarchie.
Mais passons à d’autres jeüx : la musique,
les mélanges.
La musique est généralement écrite par un
technicien dénommé musicien ' qui entend faire
une œuvre. Il s'enthousiasme, écrit une parti-
tion genre « Pacific 333 » et est tout étonné de
voir, le film achevé, arriver une modeste loco-
motive de banlieue.
Nombre ae musiciens n’ont pas assimilé la
technique de l’enregistrement et de bonne foi
s’imaginent que dans les séquences paroles et
musique, on sacrifiera la parole à la musique.
Ils ne peuvent admettre que la parole ait prio-
rité. Or, comme tout de même la partition est
faite avant la fin du film, il advient que des
séquences sont coupées, remontées à une place
différente de leur emplacement primitif; il
arrive qu’au mélange on soit obligé de renfor-
cer la parole, d'en changer le timbre, d'appor-
ter enfin des modifications qui nuisent à la
qualité musicale. On renforce aussi le niveau
de la musique; ou on l'abaisse suivant les be-
soins de la mise en scène.
A ce moment, on cherche où rattraper les
erreurs commises sur le plateau, et c’est la m u-
Ce sont des appareils à la conception très
moderne que Philips présente, matériel non
seulement destiné à la projection, mais aussi
au studio.
Dans le premier de ces domaines, deux pro-
jecteurs retiennent l'attention : le modèle PH- 60,
déjà bien connu, comporte tous perfectionne-
ments mécaniques, électriques et optiques. Les
principales parties tournantes sont montées sur
roulements à billes, le mécanisme croix de
Malte est en acier cémenté et son usinage et
le poids très réduit du tambour de-croix (16 gr.),
donnent une valeur très élevée au rendement
de cet accessoire. Mentionnons encore l'emploi
de deux filtres magnétiques à huile complétés
par un filtre à gaze et un refroidissement par
air et par eau.
Le projecteur de luxe type FP-7 du type
« Monobloc », groupe toutes les dernières inno-
vations. Ainsi, l’obturateur cylindrique forme
ventilateur centrifuge à ailettes, une porte pro-
tège entièrement le film pendant son trajet en-
tre le carter, le refroidissement se fait par eau
avec possibilité d’utiliser une soufflerie supplé-
mentaire, etc.
Ces deux projecteurs sont équipés du lecteur
de son type 3837, à haute fidélité. Ajoutons
qu’au point de vue pratique, ce lecteur permet
de projeter sur un petit écran l’image de la
piste ce qui permet un contrôle optique plus
aisé.
L ’ amplificateur universel type 2834, qui équipe
le projecteur FP-7 est de la conception « Tout
en Un ». L’accessibilité des différents points
du montage est parfaite et il s’agit naturelle-
ment d’un amplificateur double.
Mentionnons également un nouvel amplifica-
teur professionnel pour cinéma, monté sur rack
unique, comportant deux amplis, mais cepen-
dant à commande unique, chacun des deux sys-
tèmes pouvant instantanément être remplacé
par l’autre. L’accessibilité des organes est très
poussée ; les châssis étant solidaires de la porte,
l’examen en est grandement facilité.
Pour l’alimentation des arcs, nous pouvons
sique qui trinque. On se méfie d'ailleurs à juste
titre du musicien, qui ne voit que son œuvre
et n’hésite jamais à sacrifier la parole, oubliant
que le public estime qu'il vient écouter et voir
une action. Quelque exécrable que soit la mu-
sique, elle passe. Le public des salles n’y entend
goutte, l’abus de la T.S.F. a déformé son goût
musical et émoussé sa sensibilité, ce qui fait
que la musique de film lui semble magnifique.
Il se satisfait de peu musicalement, mais il veut
comprendre le texte.
Le musicien, lui, oublie ce manque d’éduca-
tion musicale de la masse, à qui la plus banale
musiquette semble supérieure à la musique de
classe.
Le mélange des différents éléments sonores
devrait constituer le parachèvement du film,
mais le plus souvent ce n’est qu’une tentative
de sauvetage plus ou moins heureuse, à laquelle
le réalisateur s’attache en désespéré.
Il faudrait tout de même que la production
cinématographique daigne apprendre les rudi-
ments du métier, ce qui éviterait : au specta-
teur des désillusions qui le lassent, au réalisa-
teur de graves déceptions, au producteur une
perte de temps, d'argent et d’efficacité dans ’e
rendement des films, à l’exportateur le re-
proche d’offrir à la clientèle étrangère des œu-
vres d’une qualité techniquement insuffisante.
A. -P. RICHARD.
citer le redresseur statique à valve, type 1263,
susceptible de pouvoir fournir 45 ampères en
régime permanent.
En ce qui concerne les haut-parleurs, men-
Ls projecteur de luxe F P7 Philips.
tionnons, d’une part, un ensemble haute-fidé-
lité, constitué par des haut-parleurs de gra-
ves et des haut-parleurs à chambres de com-
pression attaquant un pavillon multi-cellulaire
pour la reproduction des fréquences élevées.
Dans le domaine des haut-parleurs, il con-
vient aussi de mentionner un haut-parleur té-
moin de cabine de 6 watts, muni d'un atténua-
teur individuel progressif et pouvant être éli-
miné automatiquement dans la position « mi-
cro ».
Meuble amplificateur 2834 Philips.
Le format réduit n’a pas été négligé par
« Philips-Cinéma », qui présente également un
amplificateur de 25 watts pour le 16 mm. Cet
amplificateur comporte deux entrées de film
avec, équilibrage de la puissance d’entrée, pri-
ses spéciales pour micro et pick-up, ainsi que
contrôle de tonalité.
En ce qui concerne le matériel de studio, il
nous faut signaler une très belle table de mé-
langes à six voies. Cette installation, qui per-
met une sûreté et une rapidité de travail ex-
traordinaires, est à commande unique au moyen
d'un arbre central, qui peut entraîner à vi-
tesse normale tous les dêfileurs, mais aussi, au
moyen d’un inverseur de marche, tourner en
sens inverse à vitesse triple pour le réenrou-
lage. La machine est très silencieuse, toutes
les parties tournantes étant montées sur roule-
ments à billes. La boîte de vitesses est couplée
à un moteur synchrone, lui-même accouplé à
un moteur pilote, qui permet le verrouillage de
la table de mélanges sur tous autres systèmes
extérieurs (caméras, deuxième table de mélan-
ges, etc.). Chaque voie peut être débrayable à
volonté et deux lecteurs de son ont été modifiés
pour admettre éventuellement le 17,5 mm.
Un autre appareil utile pour les studios est
le projecteur double bande constitué par le pro-
jecteur PH-60, un déroulement spécial et deux
lecteurs de son, type 3837. Il devient possible,
avec cet appareil, de faire dérouler en syn-
chronisme absolu la bande « images » et la
bande « son ». Cet appareil permet, grâce au
deuxième lecteur, d’effectuer au mieux les tra-
vaux de mixage. En effet, le chargement des
deux bandes son peut ainsi permettre, par l’in-
termédiaire de deux pré-amplificateurs et d’un
panneau de mixage, de faire du réenregistre-
ment. Son emploi constitue donc un outil de
travail précieux, adapté aux besoins des labo-
ratoires, studios, auditoriums, etc.
4
RÉCENT MATERIEL
PHILIPS-CINÉMA
TECHNIQUE & MATÉRIEL
III
w
Nous avons, dans un récent numéro, rendu 4 m. à 4
compte du « travelling à aiguillage ». la limite
80. A ce moment les rails sont à
champ. Avec l’élément escamo-
bloque l'emboîtement, soulève sur lui-même ce
même élément et roule sur ses galets à la suite
du chariot, emportant dans sa course les cales
en bois d équilibrage, et laisse ainsi le sol vierge
de tout corps étranger, et de ce seul fait aug-
mentant aussi la course possible de ces 3 m„
portant le recul à 7 m., 7 m. 80.
La même maison Auto-Travelling présente
une nouveauté digne de retenir l’attention 'des
techniciens. Le dispositif ci-dessous aura un
indiscutable intérêt pour nombre de cas de la
prise de vues.
Tous les techniciens de la prise de vues
connaissent un cas assez embarrassant quand, au
cours d’un travelling avec la caméra braquée
dans l'axe du mouvement, les rails apparaissent
dans lé champ au bout d’une certaine course,
limitant ainsi le mouvement dé recul plus tôt
qu'il n’est souvent désiré.
Il faut alors avoir recours aux camouflages
habituels, à l’aide de tapis, fauteuils, tables, ou
encore démonter rapidement un ou deux élé-
ments de rails, opération pas toujours réali-
sable en cas de travelling rapide et en tout
cas toujours bruyante; de toutes façons, même
au cas où le champ ne découvre pas le sol, la
présence de ces rails est toujours gênante pour
les acteurs, et souvent inacceptable si, par exem-
ple, des couples dansent (valse) et passent préci-
sément en ce lieu.
Le rail éclipsable comprend deux éléments,
1 un d eux est escamotable et comporte le mé-
canisme, 1 autre fixe au sol est le récepteur ;
ces rails peuvent s'accoupler avec les éléments
ordinaires pour tout allongement.
Ils représentent à eux deux un développe-
ment de 6 m. Ainsi, avec un objectif de 32 ou
35 mm. de foyer, appareil à l’horizon à 1 m. 50
de hauteur, le recul possible maximum est de
3 m. 10 de manœuvrer le mécanisme qui dé-
Les cas d’, application de cette nouvelle pos-
sibilité sont nombreux. Par exemple, le même
mouvement inversé est aussi facile. Le rail pri-
mitivement éclipsé, précédant le chariot de peu,
reprend sa place de la même façon, la jointure
des rails parfaite, tout calé et d’aplomb le cha-
riot pouvant rouler là où deux secondes plus
tôt il n’y avait rien.
Cet appareil a été expérimenté dans le film
D’Homme à Hommes et actuellement pour la
production de Du Cuesclin.
Ln raison de sa grande utilité, un programme
de construction de plusieurs appareils est actuel-
lement en cours à cette firme. Il se fera en plu-
sieurs dimensions en considérant la partie
éclipsable seule : 1 m. 50, 2 m., 2 m. 50 et 3 m.
Il est à noter que pour obtenir une manœuvre
silencieuse, le mécanisme de cet appareil fonc-
tionne sur des matières plastiques et roule-
ment caoutchouté.
+
FILMS DE CONTROLE
DANS L’AVIATION
Le Lockheed « Constitution », 92 tonnes, qui
termine ses essais en Amérique, est équipé com-
me un paquebot. Des caméras de 16 mm. photo-
graphient les tabeaux de bord en cours de vol,
enregistrant les mouvements de pilotage comme
la bande Flamant sur les locomotives.
J//////Q
IV
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
RAPHIE
ISE
AMPLIFIC ATEU RS
et MATÉRIEL de
CABINE
“ CINERGÉ ”
DE CANNES
La Sté Cinergé, de Cannes, déjà connue pour
les résultats obtenus par son matériel d'ampli-
fication lors des précédents Festivals (salle de
vision et sonorisations du Palais), présente une
nouvelle conception, avec, comme idées de base,
standardisation et simplifications. En voici les
lignes générales :
1" ELEMENTS STANDARDISÉS :
a) Assemblage mécanique : Le haut-parleur
de cabine, chaque amplificateur, le tourne-dis-
ques, le survolteur-dévolteur sont des éléments
identiques extérieurement, qui peuvent être as-
semblés en rack selon l'importance de l’installa-
tion et suivant l'utilisation. Tous ces appareils
sont montés sur des châssis basculants et faci-
lement interchangeables, les tubes des amplifi-
cateurs travaillent horizontalement et se trou-
vent, de par la disposition générale, dans une
cheminée assurant ainsi une excellente ventila-
tion, le câblage est à l'avant et, de ce fait, par-
faitement accessible.
b) Assemblage électrique : Celui-ci s’effectue
à l’aide d'une fiche multiple utilisant le culot
octal dont la qualité des contacts a fait ses preu-
ves sur des millions de tubes Radio.
Amplificateur en meuble
construit par la Société Cinergé, de Cannes.
2° AMPLIFICATEURS :
a) Préampli de puissance (800 places), celui-ci
est caractérisé par l’utilisation d'une seule 6L6
avec double étage de contre réaction (3-6F5 ;
1-6L6 ; 1-5Y5), permettant toutes les compen-
sations indispensables à la reproduction Haute-
Fidélité, double entrée de cellule avec réglage
individuel de la tension, les contacts de la prise
multiple sont doublés, les câbles de cellules sont
d'une longueur déterminée (deux fois deux mè-
tres), leur capacité est automatiquement com-
pensée par le premier étage de contre réaction,
la sortie se fait sur 4-8 et 4.000 ohms, cette haute
impédance évite les pertes en lignes et permet
l’utilisation d'un ou de plusieurs auto-transfor-
mateurs d’adaptation. Etage de grande puissance
(1.500 ou 3.000 places). Le préamplificateur de
puissance peut alimenter un ou deux étages sup-
plémentaires pour la très grande exploitation.
3" HAUT-PARLEUR DE CABINE :
Celui-ci présente une nouveauté indispensable
à la reproduction Haute Fidélité et au travail
de l’opérateur ; en effet, il est muni d’un minus-
cule amplificateur le rendant puissant et évitant
de perturber la ligne des haut-parleurs de la
salle ; un appareil identique peut être installé
dans tout autre endroit, notamment dans le hall.
4" SURVOLTEUR-DÉVOLTEUR :
Il est également une innovation puisqu’il pos-
sède un enroulement supplémentaire avec re-
dresseur et filtrage pour les excitatrices dont
l'intensité est ajustée par un rhéostat et contrô-
lée par un ampèremètre, le système télécom-
mandé de changement de son y est incorporé.
5° TOURNE-DISQUES :
De même présentation que les autres éléments,
il peut être basculé au moment de l’emploi, le
microphone y est adjoint.
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DEUILS
LOUIS NALPAS
est mort
g, Louis Nalpas vient de mourir,
^ette nouvelle attristera tous les
anciens du Cinéma. Il fut de ceux
}ui introduisirent la notion d’art dans
ce qui n’était guère encore qu’un
commerce d’images. Après une coiuie
;t brillante direction du Film d’Art
(1915-1918), il fonda à la Victorine
(1919) ces studios qui sont mainte-
nant encore parmi les plus impor-
tants de France. Il passa à Pathé-
Consortium. puis donna aux Ciné-
romans (1923-1928) une impulsion ar-
tistique. Comme producteur et di-
recteur de firmes, il sut donner leur
essor, ou leurs meilleures chances à
nombre de talents : Abel Gance. Jean
Epstein, Henri Fescourt, Germaine
Dulac, Le Somptier, Ch. Burguet,
etc. Il suscita des scénaristes : Louis
Delluc, Franz Toussaint, Jean-Louis
Bouquet. Avec cette pléiade de col-
laborateurs, il produisit notamment
Mater Dolorosa, La Sultane de
l’Amour, La Fête Espagnole, Cœur
Fidèle, Les Misérables, Monte-Cristo.
Depuis une quinzaine d’années,
Luis Nalpas avait renncé à l’acti-
vité cinématographique.
Ii s'est éteint le 17 courant à Lê-
zinnes (Yonne). Louis Nalpas était
Chevalier de la Légion d’Honneur.
4* Ses enfants et petits-enfants font
part du décès de M. Edmond Nacu,
survenu le 15 juillet, à Vincennes.
Les obsèques ont eu lieu dans l'in-
timité, le 19 juillet, à Melun.
M. Edmond Nacu, l’une des per-
sonnalités de l’exploitation parisien-
ne, était âgé de 57 ans.
♦
MARIAGES
4» Nous apprenons le mariage de
Mlle Yvonne Bailly avec M. Maurice
Guiot, célébré le 23 courant à la Mai-
rie du 8e arrondissement de Paris.
La bénédiction nuptiale a été donnée
en l’église de Lavardin (Loir-et-
Cher).
4* Mme et M. Marcel Levillain, Di-
recteur des Etablissements L.M.C.,
font part du mariage de leur fille
Colette avec M. Jacques Sergent, qui
a été célébré le 29 juin, à Libreville
(Gabon).
JEAN-BENOIT-LÉVY VOIT
“ LES FEUX DE LA MEK ”
4* Il y a vingt-six ans, Jean Benoît-
,Lévy et Jean Epstein réalisaient en
étroite collaboration le premier en
date des films sur Pasteur. Aujour-
d'hui, pour la réalisation des Feux
de la Mer, c’est par-dessus d’Océan,
que le contact dut s’établir entre Be-
noît-Lévy, directeur du Cinéma et de
irinformation visuelle de l’O.N.U.,
(Epstein, réalisateur, et Etienne Lal-
ilier, producteur du film pour le
(compte des Nations Unies.
A sa récente arrivée en France,
Jean Benoît -Lévy s’est fait présenter
le premier montage des Feux de la
Mer. « Des images magnifiques, a-t-il
[déclaré à l’issue de la projection, —
'qui suggèrent parfaitement l’idée maî-
tresse du film. S’il n’y avait qu’un
seul pays qui eût des phares, cela
ne serait que d’une faible utilité. C’est
parce que toutes les nations mariti-
mes du monde entretiennent un ré-
seau de phares, que la sécurité de la
vie humaine en mer peut être assu-
rée. Les Feux de la Mer feront cer-
tainement honneur au cinéma fran-
çais dans la série internationale de
films que l’O.N.U. a mis en chantier
pour faire comprendre l’exprit d’en-
tr’aide entre tous les peuples.
Micheline Presle et Jacques Catelain interprètent LES DERNIERS JOURS DE
POMPEI oue réalise Marcel L'Herbier. Production Universalia de Salvo
d'Angelo. Distribution pour la France Pathé-Consortium-Cinéma. Vente
pour le monde entier Franco-London-Film-Export.
4* Robert Garonne, représentant du
« I.O.C. », en Agenais et jeune pre-
mier du Cinéma, espérant faire ap-
précier son talent dans Silence on
tourne pour le compte de la Société
« Vitus-Film », sera à Paris en
août et septembre prochain.
4* C’est le metteur en scène français,
Robert Florey, dont on sait qu’il sé-
journe à Hollywood depuis vingt ans,
qui met en scène le film RKO : Tar-
zan and the Marmaids (Tarzan et les
Sirènes), avec Johnny Weissmuller,
Brenda Joyce et Linda Christian.
UNE INGÉNIEUSE FOR-
MULE DE PRODUCTION
Sous l'impulsion du metteur en
scène Christian Stengel s'est formée
l’Equipe Technique de Production
Cinématographique, sous forme coo-
pérative au capital de cinq millions
et demi.
L'originalité de cette coopérative est
qu’elle groupe tous les éléments né-
cessaires à la réalisation d’un film :
un metteur en scène : Christian Sten-
gel; un chef-opérateur : René Ga-
veau; un cameraman : Ribaud; un
décorateur : Hubert; des assistants-
réalisateurs : Jacques Planchet et
Claude Lalande; un régisseur géné-
ral : Irené Leriche; un, régisseur
d’extérieurs, un studio, Boulogne, un
laboratoire L.C.M. un système sonore
Blue-Seal, etc.
Cette ingénieuse Equipe a déjà
produit deux courts métrages dont
un qui vient de se terminer ; Un
Dimanche à Paris, scénario de Robert
Rocca et Gallo. Ce sera un court su-
jet tout aussi amusant qu’intéres-
sant sur l'activité de ceux qui travail-
lent à Paris, le dimanche. Robert
Rocca et André Berthier interprètent
et commentent ce film que Claude
Lalande réalise avec l'opérateur Pee-
queux.
A la rentrée, l'Equipe Technique de
Production Cinématographique entre-
prendra un grand film Rome-Express
(titre provisoire) scénario de Sten-
gel, Brunet et Solange Terrac, une
comédie de situations que Christian
Stengel mettra en scène avec comme
interprètes envisagés, Bernard Blier,
Carette. Arthur Devere, Danielle
Franconville et Colette Mars. P. R.
♦
UN NOUVEAU FILM
D’AN A A NEAGLE
4» Herbert Wilcox a commencé pour
London Film Productions The Girl
who staged at home.
Dans ce film — dont il est à la
fois le producteur et le metteur en
scène — Herbert Wilcox a confié le
principal rôle féminin à Anna Nea-
gle qui incarne quatre personnages
différents. Elle personnifie, en effet,
quatre jeunes femmes qui atten-
dent à la maison le retour de leurs
maris mobilisés... pendant les guerres
de Crimée, des Boers, 1914-1918 et
1940-1945!
Ce film en technicolor permettra à
Max Greene — qui a toujours été
le chef-opérateur des films Herbert
Wilcox- Anna Neagle — de nous
prouver, une fois encore, sa vir-
tuosité.
♦
4» Les héritiers de Jules Massenet,
compositeur comme on le sait, de l’Opé-
ra-Comique Manon, ont demandé à
Henri-Georges Clouzot qui réalise ac-
tuellement Manon d'après un scé-
nario dont il est l’auteur, de changer
le titre de son film. Des pourparlers
sont en cours pour aplanir cette pe-
tite difficulté.
4* Andrews Engelman a été engagé
par R. Vernay pour interpréter le
rôle de « Andrew » dans Fantômas
contre Fantômas.
Le film interprété par Georges
Guétary et produit par la Société
Sirius : Celle que j’aime, reprend
le titre sous lequel il fut annoncé
lors de sa préparation :
JO LA ROMANCE
4- On annonce la réalisation très pro-
chaine d'un court métrage romancé
sur la Vallée d’Aoste.
Ce film qui sera réalisé par Roger
Chouquer, René Marcou et Meunier,
est une production A.I.C. en co-pro-
duction avec Elysée-Film.
L’enthousiasme des réalisateurs sur
la beauté incomparable de la Vallée
d’Aoste et ses vestiges historiques,
constitue la promesse d’un film de
qualité.
ha/uûbta le 30 Qeptetnbs te
INDEX
DE LA
CiNÉMATOGRAPHÎE
Jjfrançaise
1948 - 1 949
DEUXIÈME ANNÉE
ANALYSE-CRITIQUES COMPLÈTES DE
TOUS LES FILMS
PROJETÉS EN FRANCE DE JUILLET 1947 A
SEPTEMBRE 1948
Indispensable aux Directeurs, Programmateurs,
Journalistes et à tous les Professionnels.
Contient en outre divers renseignements utiles,
notamment les films en distribution générale depuis
1939 et les films qui seront distribués en 1948-1949.
450 pages illustrées sous reliure pratique in-8 carré
beau papier
Prix de souscription 400 frs franco
Souscrivez dès à présent Chèque Postal 706.90 Paris
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
29, rue Al arsoulan, Paris (12')
18
f ANALYSE CRITIQUE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
DES FILMS f
HURRICANE EXPRESS (G.)
Film d'aventures (90 min.)
(D.)
CINELDE
Origine : Américaine.
Prod. : Nat Levine, 1932.
Réal. : Armand Schaefer et J. -P. Mac
Gowan.
Auteurs : Scén., adapt. et dial, de
J. -P. Mac Gowan, Wyndham Git-
tens, Colbert Clark, Barney Sare-
cky, Harold Tarshis, George Mor-
gan.
Chefs-Opérateurs : Ernest Miller et
Karl Wester.
Interprètes : John Wayne, Shirley
Grey, Tully Marshall, Conway Arle,
J. Farrell Mac Donald, Matthew
Betz, James Burtis, Joseph Girard,
Edmund Breese.
Première représentation (Paris) : 28
janvier 1948, « Riquet ».
EXPLOITATION. — Film assez
ancien tourné pour être projeté en
épisodes. Il a été remanié, pourvu
d’un prologue et de raccords tournés
en France qui permettent d'accepter
l’ancienneté de la technique et le dé-
modé des costumes. Tel qu’il est, ce
film distraira le public jeune des sal-
les populaires et de patronages.
SCENARIO. — L’Hurricane Ex-
press a été victime d’un sabotqge.
Le fils du chauffeur tué entreprend
d’en découvrir les instigateurs.
Aidé de la fille de l’ancien direc-
teur de la compagnie, il réussira,
après maintes péripéties dramati-
ques, à découvrir les assassins de
son père.
REALISATION. — Comme tous les
« sériais » cette réalisation de Nat
Levine est tournée en séquences cour-
tes et mouvementées, sans souci de
transitions. Plusieurs scènes sont
TRIPLE ENQUETE (G.)
Film d'aventures policières (82 min.)
FILMONDE
Origine : Française.
Prod. : Codo-Cinéma, 1946.
Réal. : Claude Orval.
Auteurs : Scén. orig. de J. M. Le-
blond, adapt. de Georges Jaffé, aial.
de Jacques Chabannes et Marc
Blanquet.
Chef-Opérateur : Jean Bujard.
Musique : Paul Landowski.
Décors : Aimé Bazin et Louis Le Bar-
benchon.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Montage : Renée Guérin.
Chef-Opérateur du Son : Philippe.
Interprètes : Berval, Suzy Prim, Juny
Astor, Fernand Fabre, Simone Cer-
dan, Rivers Cadet, Maurice Lagre-
née, Georges Vitray, Charles Le-
montier, Madeleine Suffel.
Première représentation (Nice) : 19
mars 1947, « Vog ». (Paris) : 30 juin
1948, « Neptuna ».
EXPLOITATION. — Aventures po-
licières intéressantes, tant par les su-
jets qui restent mystérieux jusqu’à
leur dénouement, que par leur véra-
cité. S’adresse spécialement à un pu-
blic jeune et populaire. Les vedettes
Berval, Suzy Prim, Juny Astor, etc.,
ont de nombreux admirateurs.
SCENARIO. — Un journaliste,
Robert, découvre que des gisements
de pétrole sont fictifs. Il révèle ce
fait à son rédacteur en chef, Bru-
nier, après avoir été éconduit par
Tannière, directeur de la Société
Pétrolifère. Ce dernier disparaît
subitement. Brunier est trouvé as-
sassiné. L’inspecteur Thomas (Ber-
val), chargé de l’enquête, découvre
le vrai coupable, qui se suicide. Un
ami de l’inspecteur Thomas, malade
dans une clinique a son domicile
cambriolé au moment où sa femme
a été appelée à tort auprès de lui.
Pour démasquer le coupable, Tho-
mas fait passer l’inspecteur Ra-
phaël pour un riche malade. A la
suite d’un coup de téléphone à sa
femme, on le trouve poignardé.
Tout accuse le docteur Justin (Fer-
nand Fabre), mais Thomas, aidé
par Mme Robert (Juny Astor),
femme du directeur de la clinique,
livre le vrai coupable à la justice.
Mme Garcin (Suzy Prim), femme
d’un avocat célèbre, est soupçonnée
de rapt d’enfants. Bien que tout soit
contre elle, Thomas, par son en-
quête, l’innocente et démasque les
deux aventuriers, dont l’un n’est
autre que la sœur jumelle de Mme
Garcin (Suzy Prim), et fait arrêter
les coupables.
REALISATION. — Sans recherche,
mais possédant un très bon rythme,
donnant toute sa valeur à la mise en
scène et au montage. Bonnes pho-
tographies. Décors sobres. Eclairages
soignés.
INTERPRETATION.— Berval donne
à son personnage tout le relief néces-
saire par son jeu intelligent. Suzy
Prim dans un double rôle est excel-
lente. Juny Astor émouvante dans une
scène dramatique malheureusement
courte. Fernand Fabre très racé. Si-
mone Cerdan, Rivers Cadet, Maurice
Lagrenée, Georges Vitray, très bons.
P.-A. B.
projetées deux fois, mais comme ce
sont les clous du film, le public ne
saurait s’en plaindre.
INTERPRETATION. — John Way-
ne, à ses débuts, est l’étoile du film.
Sa présence présente un intérêt ré-
trospectif certain pour tous ceux qui
s'intéressent à la carrière de cet ac-
teur. — J. L.
LA GRANDE VOLIERE (G.)
Comédie dramatique de jeunesse
(90 min.)
VEDIS FILMS
Origine : Française.
Prod. : S.E.C.A.. 1947.
Réal. : Georges Péclet.
Auteurs : Scén. orig. de Robert Gras-
set; dial, de Jacques Chabannes.
Chef-Opérateur : Claude Renoir.
Musique : Maurice Thiriet.
Décors : Bernard.
Dir. de Prod. : H. Vincent Bréchi
gnac.
Montage : Ch. Bretoneiche.
Interprètes ; Albert Préjean, André
Le Gall, Line Noro, Luce Feyrer,
Huguette Ferly, André Chanu.
Présentation corporative (Paris) : ;7
juillet 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Un film fran-
çais ayant pour cadre une école mi-
litaire d’aviation. La plus grande par-
tie du film a été tournée en exté-
rieurs et surtout en plein ciel. Une
action prenante animée par des jeu-
nes, de jolies images, Albert Préjean
et André Le Gall en vedettes : au-
tant d’éléments de bon rendement
commercial.
SCENARIO. — Un jeune pilote
civil, Martin (A. Le Gall) prend
avec légèreté les conseils et les dis-
ciplines militaires. Au cours d’un
vol de perfectionnement, un acci-
dent grave que l’on impute à l’im-
prudence de Martin, blesse le lieu-
tenant Bataille (A. Préjean). Mar-
tin est interdit de vol et, désespéré,
recherche le suicide. Rétabli, Ba-
taille peut enfin parler et fait écla-
ter l’innocence de Martin. Celui-ci
épousera la charmante Estelle.
REALISATION. — Le scénario est
faible, mais outre l'intrigue qu'il
tente de développer, il donne nais-
sance à de nombreuses photos d'ex-
térieurs fort belles. La technique est
bonne et aide à l’attrait de l’ensemble.
INTERPRETATION. — Albert Pré-
jean est semblable à lui-même dans
un rôle de lieutenant d’aviation. An-
dré Le Gall, toujours excellent au-
teur. Luce Feyrer est très juste
André Chanu, le capitaine, est un
très bon comédien trop peu employé.
P. R.
PRINCESSE DES FAUBOURGS (A.)
(Afsporet)
Drame réaliste (90 min.)
G>.)
NATIONAL FILM DISTRIBUTION
Origine : Danoise.
Prod. : A. S. A. Film, 1946.
Réal. : Ipsen et Lauritzen.
Auteurs : Adapt. de Svend Rindom,
d’après la comédie de C. Schluter.
Chefs-Opérateurs : Rudolf Frede-
riksen et Alf Schneevoigt.
Musique : Sven Gyldmark.
Montage : Jacques Michau.
Interprètes ; Mona Westermann,
Ebbe Rode, Paul Reumert, Johan-
nès Meyer, Bjarne Forchhammer.
Sigrid Horne - Rafmussen, Lise
Thomsen, Preben Lerdorff, love
Grandjean, Ib Shoenberg.
Première représentation (Paris) : 30
juin 1948, « Royal-Haussmann-
Club », « Ritz ».
EXPLOITATION. — Ce film dqnois
interdit aux moins de seize ans et
dont la publicité s’appuie sur des
slogans très réalistes, convient aux
salles très populaires.
SCENARIO. — Une jeune femme
de la haute société de Copenhague
apprend qu’elle souffre d’une gra-
ve affection pulmonaire. Elle quitte
le domicile conjugal pour rejoindre
son ex-fiancé. Mais il est marié.
Cette nouvelle la rend amnésique.
HAUTE LUTTE (G.)
(High Conquest)
Mélodrame (79 min.)
(D.)
A.I.C.
Origine : Américaine.
Prod. : Monogram Factures, 1947.
Réal. ; Irving Allen.
Auteurs : Scen. de Max Trell, idée
orig. de Aben Kanüei, d après le
roman « High Conquest » de Ja-
mes Ransey Ullman.
Chef-Opérateur : Jack Greenhalgh.
Décors : Raymond Boltz Jr.
Dir. technique : Ernest Hickson.
Dir. de Prod. : William Calihan.
Interprètes : Gilbert Roland. Anna
Lee, Warren Douglas, Sir Aubrey
Smith, John Quaien, Helen Thi-
mig, Alan Napier, Deulah Bonbi.
Présentation corporative (Paris) : L'
juillet 1948, « Cohsee ».
EXPLOITATION. — Brame d’aven-
ture et d’amour se déroulant dans
un petit village suisse, au milieu des
neiges. De jolies photos, une esca-
lade angoissante, des scènes appelant |
les larmes faciles, des interprètes
sympathiques : un film commercial.
SCENARIO. — Le jeune alpiniste
américain Jeffrey Stevens (Warren
Douglas) se rend en Suisse sur la
tombe de son père mort sur le
Matterhorn. En voyage, il fait la
connaissance de Marie Carell (Anna
Lee), dont l’oncle fut un compagnon
du père de Jeffrey lors de sa der-
nière escalade. Le meilleur guide
du village, Hugo Larmier (Gilbert
Roland), se considère comme le
fiancé de Marie, mais celle-ci
éprouve un doux penchant pour le
sympathique Jeffrey. Hugo parvient
à obliger Jeffrey à tenter l’esca-
lade du Matterhorn en sa compa-
gnie et celle de Marie. Celle-ci est
blessée en cours de route et les deux
jeunes gens poursuivent seuls la
difficile montée. Arrivés au som-
met, Hugo frappe Jeffrey et l’aban-
donne. Il revient vers Marie qui
lui fait entrevoir la vilenie de son
acte et l’oblige à aller chercher
Jeffrey. Au cours du sauvetage,
Hugo se tue. Marie et Jeffrey sau-
vés par un groupe d’alpinistes, se
marieront.
REALISATION. — Le scénario est
des plus conventionnels. La mise en
scène est très simple. Les vues d’ex-
térieurs, tournées en Suisse même,
sont très belles, surtout les plans de
montagne et d’alpinisme. Très bon
montage.
INTERPRETATION. — Les acteurs
jouent convenablement leur rôle. Ils
ont un physique fort agréable. Les
alpinistes — les vrais — ont eu à
tenir un rôle qu’ils connaissent bien,
quel réalisme, quelle émotion! P. R.
Elle est recueillie par une fille.
Dans ce milieu nouveau, elle re-
prend goût à la vie et aime un
bandit. Celui-ci, poursuivi par la
police, parle de se rendre. Déses-
pérée, elle s’empare d’un revolver
et se suicide.
REALISATION. — Les réalisateurs
Ipsen et Lauritzen à qui nous devons
La Terre sera Rouge, ne semblent
pas avoir « senti » aussi complète-
ment leur sujet cette fois-ci et si
l’on trouve dans ce film quelques
photos de nuit fort soignées, il ap-
paraît qu’ils ont voulu étirer les sé-
quences et trop « faire vrai ». Le
doublage est techniquement correct.
INTERPRETATION. — La vedette
féminine, Mena Westermann a un
curieux visage, mais n’est pas tou-
jours très convaincante. Quant à son
partenaire, il n’a pas trouvé très
exactement la personnalité du « du
qu’il est chargé d’interpréter. — L.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
ISE
19
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PROGRAMMES de PARIS
1 SEMAINE DU 28 JUILLET
AU 3 AOUT
FILMS FRANÇAIS
2' SEMAINE
Le Dolmen Tragique (Discina),.
Impérial (21-7-48).
6' SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickelés
(Panthéon-Dist. ), Balzac, Helder,
Scala, Vivienne (23-6-431.
7“ SEMAINE
Clochemerle (National-Films), Em-
pire, Max-Linder. (9-6-48).
FILMS ETRANGERS
lr-- SEMAINE
RETOUR DE MONTE - CRISTO
(Columbia), Astor (28-7-48).
LA FIEIIE CREOLE (Fox), Para-
mount (28-7-48).
LA FILLE DES ILES (Fox),
Broadway, Cinémonde - Opéra
(28-7-48).
ZORRO, LE VENGEUR MASQUE
(Filmonde), California (28-7-48).
TOUT LE MONDE CHANTE (M.
G.M.), Caméo (30-7-48).
I.A FLAMME SACREE (M.G.M.),
Biarritz (30-7-48).
LA VIE EST BELLE (RKO), Ma-
deleine (28-7-48).
TARZAN A NEW YORK (M.G.M.),
Moulin-Rouge, Normandie,
Olympia (30-7-48).
FRAYEUR (A. I.C.), Gaîté-Clichy
(30-7-48).
2« SEMAINE
Amant sans Visage (Warner
Bros ), Apollo, Aubert -Palace,
Gaumont-Théâtre, Triomphe (21-
7-48).
Une Femme sans Amour (Colum-
bia), Colisée (21-7-48).
Deux Nigauds Aviateurs (Univer-
sal), Eldorado, Lynx, Portiques,
Royal - Haussmann - Club (21-7-
48).
Boule de Feu (Artistes Associés),
Ermitage, Français (21-7-48).
La Septième Croix (M.G.M.), Le
Paris (21-7-48).
Carrefour de la Mort (Fox), Gau-
mont-Palace, Rex (23-7-48).
4e SEMAINE
Honni soit qui mal y pense
(RKO), Marignan, Marivaux (7-
7-48).
Broadway qui Danse (M.G.M.),
Elysées-Cinéma (7-7-48).
A Cor et à Cri (C.P.L. F. -Gau-
mont), Marbeuf (7-7-43).
5e SEMAINE
La Princesse des Faubourgs (Na-
tional-Film-Dist.) Ritz (30-6 ■
48).
61' SEMAINE
Au loin, une Voile (S.I.D.E.C.),
Studio de l’Etoile (25-6-48).
Maintenant on peut le dire (As-
toria), Théâtre des Champs-
Elysées (25-6-48).
—
I» L’Association Internationale Ciné-
natographique (A.I.C.), dont on con-
iaît les grands succès, distribuera le
ilm que réalise actuellement Mau-
ice Cloche, Docteur Laennec. Pier-
|e Blanchar est la vedette de cette
o-production de la Sté des Films
laurice Cloche-Interfrance Films,
ui réunit également Saturnin Fabre,
lireille Perrey, Pierre Dux et Jany
toit. '
LA VIE DES SOCIÉTÉS
PKODlICTEURAi ET
DISTRIBUTEURS
Consortium Franco - Américain de
Films (Cofram-France), formation,
33, Champs-Elysées, Paris. 10.000.000
(7-7-48).
Sté Filmeco, formation, 23, rue des
Lombards, Paris. 150-000 (5-7-48).
Association Française Cinématogra-
phique, siège transféré 28, rue de
Liège, Paris. 500.000 (7-7-48).
Sté Fse d’Exploitation de Films « Co-
franex », siège transféré 33, Champs-
Elysées, Paris. 18.000.000 (7-7-48).
National Film Distribution, 24, rue
C’nalgrin, Paris. Cap. porté à 400.000
(2-7-48).
EXPLOITANTS
Cinéma Exploitation, S. A., 112, bd
Haussmann, Paris. Cap. porté à
12.000. 000 (23-6-48).
I.e Français, 96, Canebière, Marseille.
M. Didelot est gérant (25-6-48).
Forum-Cinéma, 107, rue d'Endoume,
Marseille. M. Th. Mille est seul gé-
rant. 1.025.000 (30-5-48).
Sté Marivaux, 15, bd des Italiens,
Paris. Cap. porté à 20.182.800 (6-
7-48).
Sté Royal de Villefranche. Mlles Ri-
chonnier et Charvet sont gérantes
(7-48).
Sté Eden de Villefranche. Mme Mon-
get et Mlle Charvet sont gérantes
(7-48).
Sté Nouv. du Cinéma Demours, for-
mation, 7, rue Demours, Paris. 50.000
(13-7-48).
Expi. Ciném. Avron, formation, 105,
av. de la République, Paris. 240.000
(9-7-48).
Expi. Ciném. Pax, formation, 103, rue
de Sèvres, Paris. 240.000 (9-7-48).
DIVERS
Sté d’Appareils de Projection sonore
pour l’Instruction, formation, 20, bd
St-Germain, Paris. 100.000 (9-7-48).
Sté Fiduciaire et de Contrôle Ciné-
matographique, formation, 3, rue
Gaula'incourt, Paris. M. Alfred
Tournier est gérant. 400.000 (25-
6-48).
Acteurs Techniciens Associés, 134,
rue de Rome, Marseille. Sté Coop.
transformée en S.A.R.L. Cap. porté
à 1.000.000. M. Arnaud est gérant
(19-6-48).
Régie Auxiliaire Cinématographique,
nouvelle dénomination, 116, Champs-
Elysées, Paris. 100.000 (7-7-48).
♦
Copie “LA S OUI IV A Al B IJ CA”
Une copie du film La Somnambula
ayant été enlevée par erreur à la
Compagnie Générale Cinématographi-
que, 3, rue Clément-Marot, prière avi-
ser la société Louis Gaumont et Cie,
33, Champs-Elysées.
♦
CAMBRIOLAGE
Un cambriolage a eu lieu au Marly-
Ciné, à Marly-la-Ville (Seine-et-
Oise).
Il a été dérobé le matériel suivant :
Un appareil 16 mm. E.T.M. modèle B
n° 574, moteur n“ 386, 110 watts, type
308 C.A.D., T.M. 2.700.
Un ampli Olivères 2, 20 watts.
Un jeu de lampes complet et cellule.
Un boîtier de griffes.
Un ventilateur.
Une colleuse O.G.C.F.
Un tourne-disques électrique et des
disques.
Une prime de 50.000 fr. est offerte
à la personne qui permettra de retrou-
ver ce matériel.
♦
CHANGEMENT D’ADRESSE
L’Agence d’Alger des Artistes As-
sociés nous informe que la Direction
générale pour l’Afrique du Nord de
la société a été transférée dans les
locaux de Pathé-Consortium-Cinéma,
46, rue d’Isly, à Alger. Tél. : 337-03.
VENTES DE F«JNDS
Cinéma à Paris, f. v. par Sté Alésia-
Falace, à Alésia-Exploitation (10-
7- 48).
Cinéma ambulant à Canet-d’Aude
(Aude), f. v. par M. Berbeilh et
Mme Gioules à M. Henri-Charles-
Louis Devilla (11-7-48).
Le Foyer à Larmor-Baden (Morbi-
han), f. v. par M. Maximilien Du-
feix à M. Marcel Leonidas (11-
7-48).
Idéal-Cinéma à l’Ile-aux-Moines (Mor-
bihan), f. v. par M. Maximilien Du-
feix à M. Marcel Léonidas (11-7-48).
Cinéma Caméo à Sains - du - Nord
(Nord), f. v. par Mme Paule Des-
preux, à M. Serge Desfossez (10-
7-48).
M. Faston Coll, demeurant 25, rue
d'Alger à Toulon (Var), agissant
pour le compte de la S.A.R.L. Sté
d’Exploitation Cinéma Plein Air, est
autorisé à exploiter un cinéma en
plein air pendant la période d’été
à Toulon, Ville, Mourillon, Pont-
du-Las, Saint-Jean-du-Var, Sainte-
Anne, Siblas, La Seyne.
Exploitation Cinémat. 16 mm., à As-
nelles (Calvados), f. v. par M. Eu-
gène Cotillard à M. Pierre Lecoq
(21-7-48).
M. Marcel Lechanteur fait apport à la
Sté à R.L. Exploitations cinémato-
graphiques, Lechanteur père et fils,
d’un fonds de cinéma à Villerville,
Blonville-sur-Mer et Dozule (Cal-
vados) (10-7-48).
Cinéma à Dechy (Nord), f. attribué
par les Domaines à M. Lecomte, M.
Caudrelier, Mlle Caudrelier (14-7-48).
Licence de cinéma expi. à Campeaux
(Oise), f. v. par M. Charles Lagaché
à M. Fénelon Lagache (21-7-48).
Cinéma, à Marseille, repris par M. Vi-
viani (16-7-48).
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entre l'Organisation J. Arthur Rank
et la société « British European Air-
ways » en vue du transport des copies
du film en technicolor sur les Jeux
Olympiques : La Gloire du Sport.
Dès la fin des Jeux Olympiques, des
centaines de spécialistes procéderont
au montage des douze bobines du film
qui sera commenté en seize langues
différentes.
Tanis Chandler et Lloyd Bridges
dans 16 BRASSES DE FOND,
un film Monogram distribué par A.I.C.
“Napoléon après Waterloo’’
et “Voyage à Saint-Hélène’’
Gérard Sandoz va, enfin, pouvoir
commencer, dans quelques mois, la
réalisation de son grand film sur la
captivité de Napoléon, qui s'intitu-
lera Napoléon après Waterloo.
La préparation, tant morale que ma-
térielle, de cette production a été
particulièrement difficile en raison
du souci de vérité historique et d’ob-
jectivité qui a présidé à l’établisse-
ment du scénario et parce que Na-
poléon après Waterloo sera tourné à
la fois en version française et en
version anglaise.
En attendant, Gérard Sandoz « sor-
tira » très prochainement Voyage à
Saint-Hélène, documentaire, lui-mê-
me préparatoire, qu’il a réalisé sur
le rocher de l’exil et qui constitue
le premier film tourné par un pro-
fessionnel dans l’île fameuse.
Robert Hennion réalise
“La Vie est un Songe”
C’est à la suite d’une information
erronée que la presse avait annoncé
que Robert Hennion donnerait pro-
chainement le premier tour de ma-
nivelle des Eaux Troubles, pour les
Production Euzko-Films.
Le metteur en scène des Souvenirs
ne sont pas à Vendre prépare actuel-
lement, pour la même société, La Vie
est un Songe, le chef-d’œuvre de
Calderon, qui n’a jamais été porté à
l'écran.
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1931 : N09 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N»9 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 738.
1933 : N»9 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N»« 795, 796, 801, 817.
1935 : N» 882.
1235, 1238, 1242, 1243, 1245, 1247,
1248, 1249, 1251, 1253, 1260, 1264.
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MARIE DAEMS - CLAIRE GERARD
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CIIIIXIIIIIIIIXXIIX1X
RAPHIE
ISE
|IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII1IIIIIIIIIIIII|IJ
| N° 1271
| 7 AOUT 1948 |
uni
GRÈVE D'AMOUR
d'après LYSISTRATA d'ARISTOPHANE
Le film au scénario le plus curieux, qui fait l'objet de
toutes les conversations dans le monde du Cinéma.
Dans les Parlements (Discours de Mme MANNINC
aux Communes);
Dans les groupements des Amis de la Paix;
Dans les milieux intellectuels et ouvriers :
" GRÈVE D'AMOUR", tout en étant gai, léger,
piquant... osé, est une cinglante satire contre la vanité
des hommes, les profiteurs de guerre et l'étemel anta-
gonisme entre la femme et l'homme.
Certaines scènes étant osées, "GRÈVE D'AMOUR" n'est pas
recommandé aux moins de 16 ans.
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(Comment j’ai perdu la guerre)
que distribue GR A Y-FILM
XXXXXXXIXXXXXS
4. Allocation de carburant auto.
5. Au Festival de Marianské-Lazné s’affirme
un cinéma slave
8. Le programme général du Certificat d’ap-
titude professionnelle des opérateur s -pro-
jectionnistes.
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9. Les groupement professionnels de la Confé-
dération Nationale ont pu faire connaître
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14.-15. ECHOS ET NOUVELLES.
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P. A.- Buisine.
Louis Hayward
et Barbara Brilton
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DE
LE RETOUR
MONTE-CRISTO
que présente
COLUMBIA
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CHARFILMS et Jacques BORIS
présentent
3 NOUVELLES VEDETTES
PAUL DUPUIS - JACQUES AUGER
NICOLE GERMAIN dans
LA FORTERESSE
Le premier film français réalisé au Canada
par FEDOR OZEP
Distribution pour la France métropolitaine
FILMS TRIOMPHE
23, Rue Lavoisier - PARIS (Tél, Anj. 41-03)
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Les Films F.A.O.
REMERCIENT LEURS COLLABORATEURS
ARTISTES , TECHNICIENS , ET TOUT LE PERSONNEL DES
STUDIOS , DONT LA CONSCIENCE PROFESSIONNELLE ET
LE MAGNIFIQUE ESPRIT D'ÉQUIPE ONT RENDU POSSIBLE LA
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L A J A R R I G E
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UN FILM DE
MAURICE LABRO
3 GARÇONS, 1 FILLE
DE ROGER-FERDINAND
ADAPTATION DE R . - P .
MAURICE LABRO et CL.
D A G A N ,
B O I S S O L
DIALOGUES DE
IMAGES DE RICCIONI -
ROGER-FERDINAND
DÉCORS DE NÈGRE ET CARRÉ
Claude BOISSOL, Assistant-Metteur en Scène
Adolphe CHARLET, Cameraman.
Max DULAC, 1er Assistant-Opérateur.
René GUISSART, 2e Assistant-Opérateur.
Nicole BENARD, Script-Girl.
Robert ISNARDON, Chef-Monteur.
Jacques VILFRID, Assistant-Monteur.
Edouard BERNE, Assistant-Monteur.
Jean GALLAUD, Assistant-Décorateur.
Sidney BETTEX, Dessinateur.
MEJINSKY, Chef-Maquilleur.
MAURICE FAVIERES
L U C E F A B I 0 L E
NELLY W I C K
GABY BRUYÈRE
et
FRANCOIS-PATRICE
Jacqueline REVELLI, Maquilleuse-.
André GARIMOND, Photographe.
Roger BOULAIS, Régisseur Général.
Roger KNABE, Régisseur-Adjoint.
Simone NUYTTENS, Secrétaire de Production.
Roger BAR, Régisseur d’Extérieurs.
André BUYLE, Régisseur de Plateau.
Edouard DUVAL, Accessoiriste ensemblier.
Maurice TERRASSE, Accessoiriste ensemblier.
GILBERT CHAUSSIVERT, Administrateur
FRED D’ORENGIANI, Directeur de Production
Publicité*; et Propagande : J. DE PALOMÉRA
Angèle GENTY, habilleuse.
Andrée GUILBOT, habilleuse.
Raymond GAUGUIER, Chef-Opérateur du Son
Claude GUYOT, Recorder.
Maurice DAGONNEAU, Stage-man.
GUILLEMET, Comptable de la Production.
Roger ZINC, Chef-Electricien des Studios.
PROSPER, Chef-Electricien du Plateau,
et son équipe.
Julien DUQUESNE, Chef-Machiniste
et son équipe.
F.A.O. 17, Rue de Miromesnil - PARIS
ANJOU : 33-73
HEBDOMADA
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦
L’ASSEMBLEE NATIONALE A VOTE
LA LOI D’AIDE
A L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE
♦
Création d’une taxe additionnelle de 5 et 10 francs par
place, — d’une taxe à la sortie des films, — d’un
fonds commun pour la Production et l’Exploitation.
L’Assemblée Nationale a adopté, en sa première
séance du vendredi 30 juillet 1948, le projet de loi
Géraud-Jouve d'aide temporaire à l’industrie ciné-
matographique.
Nous avons donné dans notre numéro 1269, du
24 juillet dernier, le texte intégral du projet discuté
par l’Assemblée.
Nous nous contenterons, aujourd’hui, de signaler
les amendements apportés à ce projet, amendements
dont certains sont fort importants. Ajoutons, toute-
fois, que le texte adopté doit être soumis au Con-
seil de la République et revenir ensuite devant
l’Assemblée Nationale en seconde lecture. Sans
vouloir présager de l’avenir, nous croyons qu'il
ne sera pas beaucoup modifié et que la loi sera
définitivement votée avant les vacances parlemen-
taires, c’est-à-dire le 15 courant.
*
* %
La séance est ouverte à 9 h. 30, sous la prési-
dence de M. Le Troquer, vice-président de l'Assem-
blée. Une trentaine de députés sont à leurs bancs.
Le Président fait connaître qu'il vient de recevoir
un décret désignant, en qualité de commissaire du
gouvernement, pour assister M. le Secrétaire d'Etat
à la Présidence du Conseil chargé de l’Information,
M. Beauchamps et M. Fourré-Cormeray, directeur
du Centre du Cinéma.
A la demande de M. Géraud-Jouve, rapporteur de
la Commission Presse-Radio-Cinéma, un projet de
loi tendant à modifier la loi du 25 octobre 1946, por-
tant création du Centre National, est retirée de
l'ordre du jour de l'Assemblée Nationale et on
passe à la discussion des articles.
Article Ier
Après le rejet par 409 voix contre 183, d’un amen-
dement de M. Virgile Barel (communiste), deman-
dant une subvention d’un milliard de francs de
l'Etat à l'industrie cinématographique, l'article Ier
du projet Géraud-Jouve est adopté.
Article II
Un amendement de M. Lécrivain-Servoz, soutenu
par M. Henri Lespès, demandant de ne pas fixer
de minimum à la taxe à la sortie, est adopté après
une longue discussion.
Puis, un amendement de M. Grenier est lui aussi
adopté et ainsi « les films étrangers en version
originale pourront être taxés jusqu’à 25 francs
par mètre pour les longs métrages et jusqu'à
120 francs par mètre pour les courts métrages ».
« Les films qui ne sont pas destinés à l'exploita-
tion commerciale sont exemptés de la taxe. »
Article III
L’article III, sur proposition de MM. Hugues,
Claudius-Petit et Brault notamment, est assez pro-
fondément modifié, puisque le Ministre des Finan-
ces est autorisé à verser au fonds spécial d'aide
400 millions remboursables avant le 31 décembre
1949 ; et. d’autre part, le fonds sera géré non
seulement par les personnalités prévues, mais en-
core par des représentants des syndicats des tech-
niciens et ouvriers du film et enfin « pourront être
admis à titre consultatif un délégué du Syndicat
des Producteurs français de Films documentaires,
éducatifs et de courts métrages et un délégué du
Syndicat de la Presse filmée ».
Article IV
L'article IV a été également assez sérieusement
modifié par des amendements de MM. Bichet, Hu-
gues, Desson, Verneyras et Dusseaulx. En effet,
« peuvent bénéficier de l’aide, les producteurs qui
ont réalisé dans les départements français des films
français de long métrage dont la première pro-
jection publique a été faite après le 1er juillet 1946.
La même date est fixée pour les courts métrages.
D’autre part, « l’aide accordée aux films français
réalisés en co-production avec des participations
étrangères sera calculée sur les recettes, au prorata
des seuls investissements français ».
Article V
L’article V est adopté après que M. Claudius-
Petit ait fait supprimer les mots « ou d’extension »
prétendant que l’extension « est quelquefois direc-
tement contraire à l'amélioration d’une salle ».
Article VI
L'article VI est adopté sans discussion.
Article VII
L'article VII, prévoyant les sanctions, provoque
une longue discussion entre MM. Médecin, Lacoste,
ministre de l’Industrie et du Commerce, Claudius-
Petit, Géraud-Jouve, Palewski, et est finalement
adopté.
Article VIII
Sans discussion l'article est adopté.
*
* *
L’Assemblée entend alors les explications de vote
sur l'ensemble, de M. Grenier au nom du groupe
communiste.
Regrettant que l'Assemblée n’ait pas voulu ac-
corder la subvention d’un milliard, demandée par
le groupe ; étant donné l’augmentation du prix des
places qui « n’est certainement pas de nature à
soutenir et à développer l’industrie cinématogra-
phique » ; étant donné le rejet « d'un contre-projet
qui proposait une perception de 25 % sur la part
des recettes revenant aux producteurs sur les films
étrangers doublés ; étant donné la latitude laissée
au gouvernement de frapper les films d'une taxe
de sortie qui pourrait n'être que d’un franc par
Un des acteurs indigènes du film LES PAYSANS
NOIRS, que Georges Régnier a réalisé à Banfora.
d’après le roman de Robert Delavignette, et qui
vient d'être sélectionné pour représenter la France
à la Biennale de Venise.
(Production S.D.A.C.-U.G.C., distribuée par A.G.D.C.)
(Cliché U. G. P.)
mètre » ; étant donné l’institution « d’un système
de fonds et de subvention extrêmement compli-
qué » ; étant donné finalement « cette loi qui va
rendre plus difficile encore 1 exploitation des salles
de cinéma et n’aidera pas efficacement la produc-
tion française », le groupe communiste « laisse
l'Assemblée prendre ses responsabilités et pour sa
part continuera la lutte dans le pays pour la dé-
fense du cinéma français ».
M. Robert Buron (M.R.P.) répond à M. Grenier.
Il précise que « ceux qui voteront cette loi ne
s'abstiendront pas pour autant de toute bataille
dans le pays en faveur de l’industrie cinématogra-
phique française »; il y a bien d’autres efforts à
faire et notamment reconquérir « des marchés
étrangers pratiquement fermés »; il faut également
une « détaxation de la part des collectivités locales,
l’organisation de la profession qui n’a pas su ac-
quérir encore, depuis cinquante ans que le métier
existe, le sens de la discipline qui serait pourtant
indispensable dans des conditions économiquement
raisonnables, en même temps que conformes au
prestige artistique de la France »; M. Buron tient
à souligner « que rarement un débat au sujet de
l’aide à apporter à une industrie se déroule dans
de telles conditions. Ceux qui ont à s'occuper de
la loi ont été accablés de lettres de protestations
de la part de certains organismes, comités d’action
spécialement créés à cet effet, ou syndicats locaux
d’exploitation ». Le cinéma est une industrie jeune,
mais « si le cinéma est reconnu comme une in-
dustrie majeure, il serait bon que les professionnels
se considèrent eux-mêmes comme majeurs et re-
noncent vis-à-vis du Parlement à ces petits chan-
tages qui ne les honorent pas ». Pour terminer,
M. Buron tient « à souligner combien il est heu-
reux que l'Assemblée Nationale ait pris conscience
de l’importance que cette industrie représente pour
le prestige du pays ».
M. Géraud-Jouve, rapporteur, précise que le pro-
jet mis aux voix a été aménagé pour faire dispa-
îaître les différents griefs qui s’adressaient primi-
tivement au projet gouvernemental « et redonnera
à la deuxième industrie nationale sa plein effica-
cité ».
M. Robert Lacoste, ministre de l’Industrie et du
[
NOUS INFORMONS NOS
ABONNES QUE NOUS NE PARAITRONS PAS LE 14
PROCHAIN NUMERO SERA LE 1272 DU 21 AOUT 1948.
AOUT. LE
1
CXrXTXXXTXXXXXXXXXXXXXXI
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Commerce, affirme que personne « n'a cédé à au-
cune pression, ni intérieure, ni extérieure ». Cette
loi « n'est qu'une aide temporaire qui doit per-
mettre à l’industrie de traverser les circonstances
actuelles, qui restreignent terriblement son mar-
ché ». Mais l’industrie « devra mettre de l'ordre
dans sa propre vie, car elle en a fortement besoin,
et mettre un terme à certaines habitudes de dé-
penses. Il lui faudra trouver de nouvelles formu-
les de production tenant mieux compte de nos
moyens nationaux et réservant une plus large part
au génie créatif de notre racec et de notre pays,
qu'on a peut-être délaissé au profit d’une cari-
cature de ce génie en confondant l’art avec l'exa-
gération des dimensions et des desseins. Une voix
est ouverte à l’industrie cinématographique. Le
Gouvernement la soutient pour qu'elle s’y engage.
Eli est priée de s'y engager ».
Sur ces paroles, le projet de loi, mis aux voix,
est adopté.
. *
* *
Si nous avons résumé brièvement la discussion des
articles, nous avons tenu à citer largement les
paroles des orateurs qui ont précédé le vote de
l’Assemblée. Nul ne s’y trompera et il est sou-
haitable que chacun réfléchisse à ces paroles et
ne les oublie pas dans l'euphorie temporaire.
I *
* *
En admettant que cette loi demeure dans sa
forme actuelle, le décret d'application ne semble
pas facile à établir.
Nous croyons savoir, en effet, entre autres ques-
tions, que les producteurs demanderont que la
date de la première projection publique d'un film
qui peut bénéficier de l'aide, soit ramenée au
1er janvier 1946 au lieu du lïP juillet de la même
année; d’autre part, que des équipes françaises,
réalisant un film français en territoire étranger,
grâce à des fonds impossibles à rapatrier, provenant
de l'exploitation dans ce territoire d'un film fran-
çais, puissent également bénéficier de l'aide.
Ce ne sont là que points de détails. Il n’en est
pas de même pour l’exploitation qui, bien que réti-
cente à l’augmentation du prix des places, en
avait accepté l'éventualité sous certaines condi-
tions qui n’ont pas été respectées, ainsi que le dit
M. Trichet, président de la Fédération des Ciné-
mas Français :
« 1° Rien ne permet d'espérer que les sommes
îecueillies iront moitié à la Production, moitié à
l'Exploitation
« 2° Nous avons demandé que les sommes reve-
nant à l’Exploitation et provenant de l'augmenta-
tion du prix des places restent individuellement
inscrites au compte de chaque directeur.
« Nous n'accepterons jamais le principe inéqui-
table d'une caisse commune (Caisse commune qui.
d’après la Loi, n’est alimentée que par une cer-
taine partie de l'Exploitation), et dont la gestion
nous inquiète.
« 3° Il est indispensable que l’Aide à l'Exploi-
tation soit rétroactive et que les Directeurs ayant
effectué des travaux depuis juillet 1946 en béné-
ficient (Rétroactivité qui a été acceptée pour la
Production).
« 4" Nous ne pouvons admettre qu'un Directeur
qui aurait à son Crédit une certaine somme pou-
vant couvrir la totalité d'un devis, ne soit crédité
que pour 50 % de ce dernier. »
Le Comité d’Action de l’Exploitation s'est lui
aussi fortement élevé contre le manque de pré-
cision concernant l'exploitation quant à l’aide qui
doit lui être apportée, et dénonce à nouveau comme
un trompe-l'œil l’établissement de la taxe de sor-
tie des films puisqu’aucun minimum n’est fixé.
MM. Lussiez et Mollard protestent énergiquement
contre l'article du projet de loi concernant les sanc-
tions et précisent que si la loi est définitivement
adoptée dans sa forme actuelle, le Comité d'Action
prendra ses responsabilités.
1 *
* *
Un fait est certain, nous l’avons déjà dit, la ma-
jorité de l’industrie s’inquiète. Que les Conseillers
de la République y prennent garde, ils ont un rôle
à jouer, nous comptons sur leur pondération.
Laurent Qllivier.
Jean Marais et Michèle Morgan, nouveau couple
idéal de l'écran français, dans AUX YEUX DU
SOUVENIR.
(Cliché Gibé.)
ALLOCATION DE
CARBURANT AUTO
En application de la décision du Comité Econo-
mique Interministériel en date du 15 juillet 1948,
une attribution exceptionnelle et unique de 40 litres
de carburants auto a été prévue pour les proprié-
taires de véhicules automobiles en état de marche
et ne percevant aucune attribution de carburant
auto de quelque organisme que ce soit, excepté
au titre de cycle à moteur.
Cette attribution, matérialisée par des titres de
répartition du mois d’août ou du mois de septembre,
cera consentie aux propriétaires de véhicules ayant
souscrits une demande du modèle ci -joint auprès
üu commissariat de police ou mairie (dans les
communes où il n’y a pas de commissariat de
police) de leur domicile.
Cette allocation sera délivrée sur présentation
des pièces suivantes :
1° D’une demande signée en double exemplaire
du modèle annexé à la présente instruction (impri-
mée par vos soins) qui sera mise à la disposition
des bénéficiaires de l'attribution prévue ci-dessus
dans les commissariats de police et dans les mairies
(dans les communes où il n’y a pas de commis-
sariats de police) de leur domicile ;
2° De la carte grise établie au nom de l'inté-
ressé;
3° D’un certificat de domicile légalisé.
DEMANDE D'ALLOCATION EXCEPTIONNELLE
ET UNIQUE DE 40 LITRES D CARBURANT- AUTO
Je soussigné (nom et prénoms)
Drofession :
Domicile :
propriétaire de la voiture immatriculée n°
type marque puissance
demande à bénéficier de l’allocation de 40 litres
d’essence prévue pour les non-prioritaires.
Je certifie que cette voiture est actuellement
en état de marche et possède un équipement com-
plet de pneus.
Je certifie également que je ne touche pour cette
Voiture ou tout autre matériel m'appartenant, au-
cune attribution de carburant de quelque organisme
que ce soit, excepté au titre cycle moteur.
J’ai noté que toute fausse déclaration de ma
part est passible des sanctions prévues en appli-
cation des lois des 27 août 1940 et 29 juillet 1943
et est susceptible d’entraîner la suppression de
toute attribution d'essence dans l'avenir.
A , le
Certifié véridique et sincère :
(Signature) :
Tickets remis mois N° feuille
N° tickets
Enregistré par sous le n°
(Cachet et date).
LES RÉALISATIONS DE LA
SOCIÉTÉ MAROCAINE DE
CONSTRUCTIONS
MÉCANIQUES
WIMERUX
L’Eden appartenant à M. et Mme GIRARDIN
vient d’être complètement rénové.
Le plafond a été refait par un carton spécial
d’amiante, agrémenté par des petites étoiles de
mer, en verre, du plus heureux effet.
Les murs ont été habillés de tissu d'amiante,
bleu lavande.
L’éclairage réalisé par des appliques de style.
L’ensemble de la salle a un caractère luxueux,
capitonné, très recherché et l’acoustique est j
rigoureusement parfaite.
Cette installation a été réalisée par la Société
Marocaine de Constructions Mécaniques, 39, rue
de Berri, à Paris.
REOUVERTURE DU KURSAAL A
BOULOGNE-SUR-MER
Après seulement trois jours de fermeture, le
Kursaal appartenant à la Société Française
d'Attractions, dirigé par M. BOURBIER, vient
de faire sa réouverture, littéralement trans-
formé.
Les murs ont été tendus de tissu d'amiante,
d’un coloris spécialement créé pour la salle.
« fuschia » coloris très chaud et ravissant quij
fait disparaître l'excès de volume de cette salle
énorme, la troisième, en dimensions, du Nord et
du Pas-de-Calais.
Le bandeau du balcon a été traité en tissu
« ivoire » agrémenté de clous de capiton or. Lel
cadre de scène ivoire et or, rideau de scène;
rouge, tapis rouge, vestibule et allées, l’éclairage,
réalisé par des appliques « Lumilux » blanc
et or.
La salle est magnifique et l’acoustique main-
tenant parfaite.
La salle a fait sa réouverture le jeudi soir
8 juillet avec La Chartreuse de Charme, au
milieu d'une grande affluence.
La salle a été étudiée et réalisée par la So-
ciété Marocaine de Constructions Mécaniques,,
39, rue de Berri, à Paris.
DIEPPE
On annonce pour cette semaine l’ouverture
du Rex que M. Maugé, architecte à Fécamp
vient d’étudier pour le compte de la Société
Hardouinet Delamare, situé en plein centre
de Dieppe. La salle vient d'être installée dan:
un temps record, en 48 heures.
Les murs ont été garnis de tissu d’amiantf ,
vert jade, les fauteuils étant coq de roche, e ‘
le tapis « Tapissol » vert bouteille.
Le mariage des deux coloris vert et rougi
très nuancé en fait une salle éclectique, d’ui
goût très sûr et magnifique comme aspect.
L’acoustique est parfaite et signée Sociéh
Marocaine de Constructions Mécaniques, 39. ru
de Berri, à Paris.
LYON
Le Chanteclair appartenant à la Sociét
d’Exploitation du Cinéma Chanteclair, vien
d'être rénové par la Société Marocaine de Cons
tructions Mécaniques, 39, rue de Berri, à Pari;
Les murs ont été tendus de tissu d’amiantf
couleur beige du plus heureux effet.
L’acoustique de la salle est parfaite.
SAINT-NECTAIRE
M. Bertrand, architecte à Clermont-Ferrant
a confié à la Société Marocaine de Construc
tions Mécaniques, 39, rue de Berri, à Paris, ]| j
réaménagement de la salle du Casino à Saint
Nectaire qui a été réalisé en garnissant les mui
de la salle en tissu d’amiante de deux couleur I
jaune et beige rosé.
La salle est ravissante, l’acoustique est pai
faite.
Les estivants trouveront à Saint-Nectaire ur| |
salle de classe, ( Communiqués . I
tu FESTIVAL DE MARIANSKE-LAZNE
S’AFFIRME UN CINÉMA SLAVE
de notre correspondant particulier Odette Bouffin
Commencé le 17 juillet, par un temps gris et
]uvieux, le Festival de Marianské-Lazné s’est
j'Ursuivi, dès la deuxième semaine, sous un so-
II radieux. C’est la troisième année consécu-
-/e que se déroule dans la célèbre ville d’eaux
ne manifestation de ce genre, mais c’est la pre-
mière fois que ce Festival revêt un caractère
iternational, à l’occasion du cinquantième an-
niversaire de l'industrie cinématographique tché-
I|slo vaque.
La participation des vingt nations qui avaient
Hpondu à l’appel de la Tchécoslovaquie ne com-
j'rtait, grâce à la souplesse du règlement, que
Ju d’œuvres inédites. En effet, aucune exclusi-
vité mondiale n’était exigée des films présentés ;
i suffisait simplement qu'ils n’aient jamais été
jojetés en Tchécoslovaquie.
Conformément au choix des dirigeants du ci-
îma tchécoslovaque, la France avait envoyé
.i toine et Antoinette et Les Frères Bouquin-
( lant, qui valut à Madeleine Robinson le prix
< la meilleure interprétation, et des articles
Ijirticulièrement élogieux dans les journaux
ihèques. Une projection de Farrebique eut lieu
(alement, hors Festival.
Des productions occidentales, américaines ou
tgentines, comme II pleut toujours le Dimanche
(Ïrande-Bretagne) , Les plus belles Années de
litre Vie (U.S.A.), La Chasse tragique (Italie),
Abeniz (Argentine), aux productions russes :
1} Chant de la Taïga, La Question russe, ou
tf’iécoslovaques, L’Obscurité blanche, il semble
cje la sélection des films projetés ait particu-
lièrement mis en valeur les différences de con-
option de l’art cinématographique dans les di-
xjrs pays.
C’est que le Festival de Marianské-Lazné n’a
. 0s le caractère d’un Festival de Bruxelles ou de
Lnise. L'esprit en est différent. Les films n’y
ait pas jugés sur leur valeur strictement com-
itrciale ou artistique. La profession de foi,
pour des hommes nouveaux et un monde meil-
lir », qui confirme les tendances de la produc-
tif n nationale tchécoslovaque, peut être consi-
■i cirée comme le principe fondamental du cinéma
s ve, puisque aussi bien les réalisations bulga-
nijs, russes ou polonaises se placent sous le
reme signe de la culture et de l'intérêt social.
(Des œuvres comme L’Obscurité blanche (Tché-
cjlovaquie) ou Auchwitz (Pologne), témoignent
i c la vitalité d’une industrie cinématographique
s ve, qui, pour beaucoup de visiteurs, a été une
i délation.
Auchwitz, en particulier, qui remporta le grand
lix du meilleur film de long métrage, restera,
rtlgré une fin un peu conventionnelle, une des
ïpductions les plus marquantes et des plus
■ émouvantes parmi les réalisations sur la der-
rière guerre. Il sera d'ailleurs présenté à Paris,
ci septembre, par les soins de Filmsonor, sous le
tre La Dernière Etape.
’ -.es autres prix principaux se répartissent
aisi :
3rix international pour le meilleur film ex-
pmant l’idée de la paix : La Question russe
< R.S.S.).
Prix international mettant le mieux en va-
leur l’idée du travail : Le Chant de la Taïga
(U.R.S.S.).
Prix international pour la meilleure/ mise
en scène : William Wyler pour Les plus belles
Années de notre Vie (U. S. AJ.
Prix international pour la meilleure photogra-
phie : Figueroa pour Rio Escondido (Mexique).
Prix international pour le meilleur scénario :
Mme Pervencova pour Le Troisième Coup
(Ukraine) .
Prix international pour la meilleure musique :
Chatchaturian pour La Question russe (U. R. S. SJ.
Parallèlement au Festival, du 21 au 27 juillet,
fut créée « L'Union Internationale des Réalisa-
teurs de Documentaires », dont le siège définitif
est fixé à Varsovie.
Cette Union facilitera les échanges de tech-
niciens et de matériel entre les différents états,
assurera la liaison avec les organisations sco-
laires et scientifiques, ainsi qu’avec les cinéma-
thèques et instituts cinématographiques.
Dans chaque pays, il sera établi des catalo-
gues de films documentaires qui permettront de
coordonner la production mondiale.
D’autre part, comme complément à la mani-
festation de Marianské-Lazné, était organisé à
Zlin, sur la suggestion du ministre de l’Informa-
tion M. Kopecky, un Festival cinématographique
pour les ouvriers des usines Bata où furent pré-
sentés quelques-uns des films de Marianské-
Lazné.
La présence à Marianské-Lazné, comme à
Zlin, de nombreuses personnalités (le Président
Gottwald lui-même à l’inauguration du Festi-
val de Zlin), ainsi que l’importance de ces dif-
férentes manifestations, sont significatives de
l'intérêt que porte à l’industrie cinématographi-
que le gouvernement tchécoslovaque. Il en est
de même d’ailleurs dans les autres pays slaves,
et la qualité des différentes productions se res-
sent de cet encouragement officiel.
Il y a là. pour le cinéma européen, un apport
que nous ne devons ni ignorer, ni mésestimer.
Odette Bouffin.
Une belle photo d'un arabe, qui joue un rôle épi-
sodique dans le nouveau film de Christian-Jaque,
D’HOMME A HOMMES (une superproduction in-
ternationale de R.A.C. et R.I.C.), qui sera présenté
en grande première mondiale, le 28 courant, à
Stockholm lors du Congrès international de la
Croix-Rouge.
Conseil paritaire du C. N. C.
Nous avons donné dans un de nos derniers
numéros la composition du Conseil paritaire
du Centre National de la Cinématographie. Pré-
cisons que M. Froment représente la C.G.C. et
non la C.G.T., en tant que président du Syndicat
des cadres de la Cinématographie.
QUENTIN-BAüCHART- PARIS
fi tuD&nJso
PIERRE
BLANCHAR
tourne actuellement
“DOCTEUR L&ENNEC”
Pourquoi LAENNEC ? Parce que
LAENNEC, grande figure française,
LAENNEC, créateur de la technique
médicale moderne, LAENNEC qui a
permis d’engager contre la tuberculose
une lutte qui maintenant est près d’aboutir
“LAENNEC, c’est le CHOPIN de” la
Science’’.
Marqué au front par la passion et la
mort, trahi dans le souvenir par l’oubli,
LAENNEC devait nécessairement revivre
à l’écran, et ne pouvait trouver plus fidèle
metteur en scène que Maurice CLOCHE.
LA VIE EST BELLE
Un film de FRANK CAPRA
avec JAMES STEWART
Deux des plus grands noms
de l’écran réunis à nouveau !
Tous ceux qui n’ont pas ou-
blié les succès retentissants
obtenus par ce « team » :
Frank Capra, James Stewart
avec « Vous ne l’emporterez
pas avec vous » et « Mr Smith
au Sénat » s’en réjouiront. Ils
retrouveront précisément
dans LA VIE EST BELLE tous
les éléments qui ont valu aux
deux films antérieurs une
renommée mondiale.
Le sujet de LA VIE EST
BELLE tient tout ensemble
de la comédie, du drame, de
la fantaisie et de l’étude de
mœurs à quoi Frank Capra
excelle particulièrement. Il a
su, dans ce film qui est sans
doute sa meilleure réussite,
recréer, defaçon humoristique
et charmante à la fois, l’atmo-
sphère et la vie d’une petite
ville provinciale. LA VIE EST
BELLE, où se mêlent avec la
plus divertissante cocasserie
la réalité quotidienne et l’in-
tervention céleste, fournit un
thème excellent à l’art de
Capra, qui le traite avec son
brio et son humour coutu-
miers.
Jamais James Stewart ne
s’est montré meilleur Ce
grand comédien a réalisé dans
LA VIE EST BELLE une cré-
ation sensationnelle que le
public ne sera pas prêt d’ou-
blier. A ses côtés, Donna Reed,
Lionel Barrymore, Thomas
Mitchell, Beulah Bondi et Glo-
ria Grahame ont réussi des
compositions de premier
ordre.
Un jeune homme dans une
petite ville. Depuis son enfance,
il n’a eu qu’un désir : quitter cette
ville et voyager à travers le
monde. Quatre fois il s’y prépare
et quatre fois échoue. La mort
de son père semble bien vouloir
anéantir à jamais son rêve. Son
père était un de ces banquiers
modestes auprès de qui les petites
gens étaient toujours certains de
trouver compréhension et appui.
Et c’est la plupart du temps grâce
à son aide qu’ils sont parvenus à
faire construire leur demeure et
mener à bien leur commerce.
Mais il avait toujours eu un ad-
versaire acharné en la personne
d’un autre banquier, opulent et
dur, dont les conceptions sociales
étaient diamétralement opposées
aux siennes.
Naturellement, son adversaire
étant décédé, il tente aussiti
d’accaparer sa banque dont
direction a échu à un oncle c
jeune homme chez qui la bon
d’âme n’a d’égale que la pl
totale incompétence en matièi
bancaire. Le conseil d’admini
tration refuse l’offre du ricf
banquier, mais seulement à coi
dition que George — c’est le pr
nom du jeune homme — pren
la direction de l’entreprise. C
dernier doit s’incliner et renonce
à ses beaux rêves de voyage
d’aventure.
Jusqu’alors il n’avait pas sonj
au mariage, pour éviter qu’un lie
quelconque l’attache définitivi
ment à sa petite ville. Mais
s’éprend soudain d’une petil
amie d’enfance, Mary, et l’épous
Il décide de faire avec elle
voyage de noces, mais le joi
même du mariage, une paniqi
financière atteint la petite vil
et l’argent réservé pour la lur
de miel est employé à rassure
les dépositaires inquiets.
Le temps passe : George <
Mary vivent des jours heurei
auprès de leurs quatre enfant
jusqu’au jour où l’oncle égare i
chèque d’une valeur considérabl
George implore le ciel. Il sei
entendu. Il trouve chez lui ur
délégation de ses concitoyens q
sont venus lui apporter leu
économies pour combler le défie
de la banque qui sera sauvée,
comprend alors que la riches:
d’un homme ne se mesure pas t
nombre de ses possessions ma
au nombre de ceux qu’il pei
qualifier d’amis.
IR LA PROCHAINE SAISON
' Stewart fait dans LA VIE EST BELLE de Frank Capra une création sensationnelle. Notre cliché le représente dans une
cènes les plus caractéristiques de ce film magistral où se mêlent sans cesse la verve et l’émotion.
8
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cînéÆS^rapiiie
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BLANCHAR
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RCEL
BERTROU
ASSOCIATION
INTERNATIONALE
CINEMATOGRAPHIQUE
PROGRAMME GÉNÉRAL DU
CERTIFICAT D’APTITUDE
PROFESSIONNELLE DES
OPÉRATEURS-PROJECTIONNISTES
Nous avons donné dans notre dernier numéro
la loi créant le brevet d’opérateur projection-
niste.
Nous publions aujourd’hui le programme géné-
ral de l’examen pour les candidats au C.A.P.
Nous publierons, dès sa parution, le décret
d’application de la loi créant le brevet.
A) EPREUVES ECRITES
. Calcul : Une épreuve sur l’un des sujets suivants :
— r Détermination de la duree d’un programme de
projection;
! — Calcul simple sur la consommation de courant
d’un élément de cabine ou d'un ensemble d'élé-
1 ments de l’installation.
Rédaction : a) Note succincte pour signaler une
I défectuosité de fonctionnement, ou la nécessité
: , d’une vérification ou d'une réparation; b) Une
épreuve écrite sur les règlements de sécurité dans
les salles de spectacles cinématographiques.
Technologie : L’épreuve écrite et les épreuves
orales seront choisies dans les rubriques suivantes ;
Lumière : Les différents types de sources lumi-
I neuses utilisées pour la projection.
Optique : Les différents éléments d’optique com-
j pris dans un appareil de projection — rôle et but
J de chacun d’eux — les causes principales impu-
tables aux objectifs qui peuvent altérer la qua-
lité projetée.
Electricité : La nature et les caractéristiques du
I courant d’alimentation des lanternes de projection.
Les appareils auxiliaires employés comme éléments
de secours en cas de panne de secteur. Les moyens
permettant de contrôler la régularité du courant
et l’intensité absorbée par les différents éléments
de la cabine.
Le film cinématographique : Indication sur la
mise en place du film dans les projecteurs et sur
J les conditions de démarrage d’une projection so-
j nore. Raisons déterminant les manœuvres faites
j en cas de rupture du film ou autre défectuosité
entraînant une interruption de la projection —
| détermination des causes qui ont pu produire l’al-
J tération d’un film (perforations et images), ques-
tions posées sur présentation d’un échantillon
détérioré.
Mécanique cinématographique : Questions se
rapportant à l’entretien des organes mécaniques,
formant la partie essentielle d’un équipement de
cabine.
Acoustique : Une question d’appréciation sur le
réglage et la qualité du son, au cours de la pro-
jection.
Hygiène et législation sociale : Questions se rap-
[ portant à l’hygiène du projectionniste — questions
d’ordre général sur la sécurité sociale (contrat col-
lectif et contrat de travail).
Règlements de protection civile : Questions sur
les règlements de protection contre l’incendie, les
Pour le lancement d’ ALI-BABA, au « Gaumont-
Palace » et au « Rex », le service de publicité
d’Universal avait organisé une campagne d’affichage
massive sur Paris et la banlieue, ainsi qu’en témoi-
gne ce panneau de près de 50 mètres carrés situé
rue Lafayette.
applications rationnelles de ces règlements, les
moyens mis en œuvre pour la lutte contre l’in-
cendie, les règles en cas d’incendie.
B) EPREUVES PRATIQUES
— Contrôle et réglage de l’arc par examen sur
l’écran;
— Chargement des projecteurs, mise en place du
film pour la projection;
— Contrôle de la position de l’arc par rapport au
repaire de réglage ;
— Conduite d’un programme de projection sur
poste double;
— Contrôle de l’image projetée (cadrage et mise
au point);
— Contrôle de l’inexactitude de position du film
au passage dans le lecteur de son. Contrôle
et mise au point de son accompagnant la pro-
jection;
— Détermination des altérations d’une copie;
— Epreuve d’extinction d’incendie, manœuvres gé-
nérales à effectuer incombant aux projection-
nistes;
— Conditions de remises en distribution d’un pro-
gramme.
Règlement de l’examen peur l’obtention du C.A.P.
Epreuves pratiques : Chargement des appareils et
présentation d’une projection sonore (poste dou-
ble); exercice de réglage de la source lumineuse;
mise en exploitation d’un programme de projection;
exercice de réglage de l’émission sonore ; remise en
distribution des programmes; épreuve concernant
la lutte contre l’incendie : Note éliminatoire infé-
rieure à 12. Coefficient : 10. Durée : 30 minutes
maximum.
Epreuves écrites ; Epreuve de calcul appliqué à
l’électricité et à la technique de la projection :
Note éliminatoire inférieure à 5. Coefficient 1. Du-
rée : 1 heure.
Epreuve de rédaction se rapportant à un sujet pro-
fessionnel : Note éliminatoire inférieure à 5. Coef-
ficient ; 1. Durée : 1 heure.
Epreuve de technologie appliquée se rapportant
à l’exercice de la profession, accompagnée de cro-
quis ou de schémas simples ; Note éliminatoire
inférieure à 8. Coefficient : 3. Durée : 1 heure.
Epreuves orales : Questions de technologie ap-
pliquée posées au cours de la projection ; Note éli-
minatoire 5. Coefficient 2. S’effectuent pendant les
épreuves pratiques.
Hygiène et législation sociale : Note éliminatoire
inférieure à 5. Coefficient : 1. Durée : 10 mi-
nutes.
Règlements relatifs à la protection contre l’in-
cendie des bâtiments et locaux ouverts au public :
Note éliminatoire 8. Coefficient : 2. Durée : 10 mi-
nutes.
+
M. Robert Lacoste,
ministre de l’Industrie
a formé son cabinet
Le ministre de l’Industrie et du Commerce,
Arrête :
Art. 1er. — Sont nommés au cabinet du ministre
de l’Industrie et du Commerce ;
Directeur du cabinet : M. Pierre Dreyfus, ins-
pecteur général au ministère de l’Industrie et du
Commerce.
Chef de cabinet : M. Urbain Martet, professeur
de l’Enseignement technique.
Chefs adjoints du cabinet : M. Jean Jenn, ingé-
nieur au corps des Mines ; M. Jean Leguellec, ins-
pecteur divisionnaire du Travail.
Attachés de cabinet : M. Jacques Pelissier, sous-
préfet ; M. René Fourre, inspecteur au ministère
de l’Industrie et du Commerce ; M. Robert Félix,
membre du comité consultatif du Commerce.
Chargés de mission : M. Pierre Vallé, chef de
service à Electricité de France ; M. Gabriel Taix,
ingénieur conseil.
Chef du secrétariat particulier : M. Lucien Mar-
cou, instituteur.
Fait à Paris, le 28 juillet 1948.
Robert Lacoste.
il
9
♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦
RUBRIQUE DE LA CONFÉDÉRATION
Les Groupements Professionnels
ont pu faire connaître leurs avis sur
les projets GERAUD-JOUVE
LA CONFEDERATION NATIONALE DU CINEMA
FRANÇAIS communique :
Divers organes de presse spécialisée ont, ces
temps derniers, publié des articles ou diffusé des
assertions concernant le rôle de la Confédération
et de ses groupements affiliés dans l'élaboration
des projets concernant, d'une part, l’aide légale
à l’industrie, et, d’autre part, les sanctions pour
infractions aux décisions du Centre.
Les « informations » en question comportent trop
d’inexactitudes pour n’être pas clairement mises
au point par nos soins. Nous désirons donner ici
une publicité aux rectifications que nous avons tenu
à formuler :
— Sur la question de savoir dans quelles con-
ditions le projet dit < des cinq francs » a été établi
de concert avec M. Géraud-Jouve, nous ne pen-
sons apporter de meilleure précision qu'en donnant
communication de la lettre que nous avons adres-
sée le 29 juillet au rapporteur de la Commission
Presse, Radio, Cinéma.
En voici le texte :
« Monsieur le Député,
« Au nom de notre Confédération, je crois uti'e
de vous exprimer par cette lettre notre dés'r c'e
voir clairement préciser une déclaration au’en votre
qualité de rapporteur de la Commission Presse, Ra-
dio, Cinéma, vous avez faite à la Tribune de
l’Assemblée Nationale au cours de la séance du
29 juin dernier, consacrée à la discussion du projet
de loi d aide à l'industrie cinématographique.
« Vous avez, en effet, tenu à rappeler que ce
projet de loi avait été élaboré « en collaboration
avec les organismes de la profession et notamment,
avec la Confédération Nationale du Cinéma.
« Cette déclaration a fait l'objet, par la suite,
de diverses interprétations tendant à faire penser
que ce projet de loi avait reçu l’approbation pure
et simple c'e nos groupements et de la Confédé-
ration.
« Il nous paraît indispensable de rétablir les faits
dans leur rigoureuse exactitude et de préciser que
la préparation du texte actuellement en instance a
été faite en liaison avec nos organisations et. leur
groupement central, — c’est-à-dire que chacune
de nos fédérations, aussi bien que la Confédération
a eu la possibilité de faire connaître à vous-même
et à la Commission ses points-de-vue, ses critiques
et ses suggestions, — mais que ces contacts ne
peuvent en aucun cas être considérés comme en-
traînant une adhésion sans réserve aux disposi-
tions présentées aux suffrages de l’Assemblée —
dispositions qui ne répondent pas sur certains points
de portée capitale aux vœux de tous les repré-
sentants de la profession. C’est ainsi que vous
avez pu notamment avoir connaissance des do-
léances de la Fédération Nationale des Directeu’S
de Cinémas et de certains groupements de Distri-
buteurs.
« Afin de dissiper toutes possibilités de malentendu
à ce sujet, nous vous serions particulièrement obli-
gés de vouloir bien nous donner acte de cette pré-
cision.
« Nous vous en remercions par avance et vous
prions d’agréer. Monsieur le Député, l'expression de
nos sentiments les plus distingués.
< Le Délégué Général,
« R. WEIL-LORAC. »
Sans vouloir participer à une polémique tumul-
tueuse et systématiquement négative, nous pensons
qu'il est indispensable de rectifier les « informa-
tions » qui pourraient déformer le rôle et l'action
de nos groupements confédérés dans la difficile
recherche d'une solution constructive de la crise
du cinéma.
— Quant à l’affirmation que « les dirigeants do
la Confédération » ont « inspiré » à M. Géraud-
Jouve « le projet draconien de renforcement des
sanctions », nous lui opposons le démenti le plus
formel. Un texte initial — devenu par la suite
« projet de loi n° 4010 » — avait été préparé, f.
notre insu, par les services du Centre, en vue de
« remédier aux insuffisances » de la réglementation
concernant les sanctions. Dès que la Confédération
a eu communication de ce projet, elle a clairement
formulé auprès des Pouvoirs publics les critiques
fondamentales qu’il suscitait de sa part. Elles se
résument comme suit :
— Impossiblité d'envisager que des pénalités aussi
graves que la fermeture, la mise sous séquestre,
le retrait de l'autorisation de fonctionner... puissent
être appliquées purement et simplement « en cas
d'infraction aux décisions réglementaires », quelles
que soient la nature de l’infraction constatée et la
portée de la décision concernée. Contre ce risque
d’arbitraire, la Confédération s’est formellement
prononcée. C’est alors qu’il lui fut précisé que « le
renforcement des sanctions » répondait au souci de
lutter efficacement contre la fraude où qu’elle se
produise II ne nous appartient pas d’épiloguer
ici sur le volume des fraudes (au sujet duquel
des chiffres aussi sensationnels qu'approximatifs ont
été avancés, ici et là), mais aucun professionnel
sérieux ne pourra nous faire reproche d'avoir ad-
mis que puissent être sévèrement réprimé des agis-
sements qui, à tout moment et dans toute mesure,
sont et restent condamnables, et portent par ail-
leurs un préjudice moral à notre industrie dans
son ensemble
C’est pourquoi la Confédération a demandé que
le projet n" 4010 comporte avant tout deux amen-
dements :
a) limitation de son application aux cas de
« manœuvre frauduleuse caractérisée »,
b) intervention, pour avis préalable, d'une com-
mission professionnelle de discipline, composée des
délégués des organisations confédérées.
— par ailleurs, la Confédération est intervenue
au même moment pour que soit étendue, dans le
sens de l’atténuation, l'échelle des pénalités pré-
vues Elle a ainsi demandé qu'une première sanc-
tion d’avertissement soit prévue : le simple blâme,
et que l’interdiction de fonctionner ne puisse ja-
mais être définitive qu'en cas de récidive grave.
— en outre, la Confédération s'est formellement
refusée à admettre qu’une éventuelle amende puisse
être prononcée «au profit du Centre». Elle a formulé
son désir exprès de voir, en priorité, indemniser
les parties prenantes lésées, le surplus de l’amende
pouvant aller, le cas échéant, soit au fonds d'aide
à l’industrie, soit aux Œuvres sociales de la pro-
fession.
— enfin, elle a demandé que les professionnels
pénalisés puissent bénéficier d’une voie de recours
qui les garantissent contre les abus ou les erreurs
possibles.
Ajoutons que ces mises au point fondamenta-
les ont été étudiées en liaison avec les organi-
sations syndicales affiliées à la Confédération, tou-
tes soucieuses de coopérer à un assainissement
équitable et permanent de l'industrie.
Une scène du film polonais OSTATNI ETAP, pré-
senté au festival tchécoslovaque de Marianské-
Lazné, et qui sera présenté à Paris dès le début
de septembre sous le titre LA DERNIERE ETAPE
(Auschwitz), (Cliché Filmsonor.)
Pierre Blanchar, le héros de DOCTEUR LAENNEC,
s’entretient avec M. Daniloff et le réalisateur
Maurice Cloche.
(Cliché A.I.C.)
LA BIENNALE DE VENISE
M. A. Baroni, délégué des Expositions Inter-
nationales d’Art Cinématographique et de 3a
Première Exposition Technique Internationale
du Cinéma, qui se tiendront à Venise, du 19 août
au 4 septembre 1948, nous fait savoir :
— Que les demandes pour l'hébergement doi-
vent parvenir ou à ses bureaux ou aux
agences de voyages le plus tôt possible, en
considération de la grande affluence des
voyageurs se rendant à Venise au mois
d’août;
— Qu’un visa est toujours nécessaire sur le
passeport pour se rendre en Italie. S’adres-
ser à ses bureaux ou au Consulat d’Italie,
50, rue de Varenne (3 photos de face, 3 for-
mulaires à remplir, taxes à payer) ;
— Que des pourparlers sont en cours pour
améliorer l’allocation des devises, qui ont été
retardés à cause de la grève des fonction-
naires de l’Office des Changes .
— Qu’il faut prévoir un assez grand délai pour
avoir des places de wagons-lits;
— Qu’un service aérien a été établi entre Paris
et Venise tri-hebdomadaire. S'adresser à ;
Air-France, 119. avenue des Champs-Elysées.
Tél. : BAL. 50-29 (Comptoir Italie).
Pour tous renseignements complémentaires,
pour tous les intéressés de la corporation du
Cinéma, s'adresser à M. Baroni ou à Mlle Hari-
vel. 6, rue Christophe-Colomb, l,r étage à gau-
che. Tél. : ELY. 01-10, 01-11.
f
4* Importée aux U. S. A. par Lopert-Films, la pro-
duction française Un Ami viendra ce Soir, avec
Madeleine Sologne et Paul Bernard , vient de
faire ses débuts au Playhouse de Neiu York.
M. Lopert a, d'autre part, acquis les droits de
distribution de deux autres films français : Mon-
sieur Vincent et Les Jeux sont faits.
10
CXXXXXXXXX3
CINE
«APHIE tXXXXXXXXXXXXXXXXXTTTm
t ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Cp.%““î2> f
SORCIER NOIR (G.)
(Men of two vvorlds)
Drame psychologique (110 min.)
(V.O.-D.)
VICTORY FILM
Origine : Anglaise.
Prod. : John Sutro pour Two Cities
Films, 1946.
Réal. : Thorold Diekinson.
Auteur : Scénario original de Joyce
Cary.
Musique : Arthur Bliss.
Interprètes : Phyllis Calvert, Eric
Portman, Robert Adams, Orlando
Martins, Arnold Marié, Cathleen
Nesbitt, Eseza Makumbi, Tunji Wil-
hams, Uriel Porter, Vi Thompson,
Rudolph Evans, Sam Blake, Napo-
léon Florent.
Préser tation corporative (Paris) : 111
Juillet 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Ce film, qui a
pour cadre l’Afrique Orientale, dé-
fend les principes et l’action de la
civilisation et de la colonisation bien
comprises. La lutte, toute psycholo-
gique, entre deux volontés, celle du
noir instruit et celle du sorcier dont
le pouvoir s’établit grâce à l'igno-
rance et la superstition, sera suivie
avec intérêt par le public.
SCENARIO. — Pianiste réputé en
Angleterre, Kisenga (R. Adams),
reiitre dans son pays, au Tanga-
nyika, pour aider le gouverneur
Randall (E. Portman) et la docto-
resse Monro (P. Calvert) , dans leur
lutte contre la maladie du som-
meil. Une seule tribu se refuse à
évacuer les territoires malsains, les
Litus. La tribu est dominée par le
sorcier Magole (O. Martins) qui pré-
dit la mort du père de Kisenga,
mort qui arrive à l’heure dite. Pour
ruiner ce pouvoir. Kisenga provo-
que le sorcier oui affirme qu’à la
nouvelle lune, Kisenga sera mort.
Kisenga doit lutter contre les su-
perstitions qu’il n’a pas encore per-
dues tout à fait, les manœuvres de
Magole. Grâce à Randall et sa
sœur, Kisenga échappe à la folie,
survit. Le sorcier est chassé et la
tribu accepte l’émigration pré-
voyante.
REALISATION — Bien que les ex-
térieurs seuls aient été tournés en
Afrique même, il n’y a aucun con-
traste entre ces extérieurs et les scè-
nes tournées en studio. Même les
danses sont très couleur locale et leur
caractère, ainsi que les plans très
rapides qui les détaillent, participent
à l’ambiance inquiétante. Un détail
nuit un peu à cette crédibilité don-
née par tous les autres éléments : tous
les noirs parlent anglais. Le tech-
nicolor ajoute un peu de pittoresque,
mais n’a pas trouvé là son meilleur
emoloi.
INTERPRETATION. — Eric Port-
man et Phyllis Calvert jouent avec
intelligence et sensibilité des per-
sonnages très britanniques. Robert
Adams a un visage très expressif et
son intensité dramatique est excel-
lente. La composition d’Orlando Mar-
tins est souvent étonnante. Eseza Ma-
kumbi (Saburi) est une charmante
jeune fille de couleur. — J. H.
NARCISSE NOIR (G.)
(Black Narcissus)
Drame psychologique (100 min)
(V.O.-O.)
VICTORY FILMS
Origine : Anglaise.
Prod. : The Archers, 1947.
Réal. : Michael Powell et Emeric
Pressburger.
Auteurs : Scénario de Michael Powell
et Emeric Pressburger, adapté du
roman de Rumer Godden.
Chef-Opérateur : Jack Cardiff.
Assistant-Réal. : Sidney Streeter.
Musique : Brian Easdale.
Décors : Alfred Junge.
Dir de Prod. : George Busby.
Montage : Reginald Mills.
Chef-Opérateur du Son : John Des-
sis, assisté de Stanley Lambourne.
Costumes'1: Hein Heckroth.
Interprètes : Deborah Kerr, Safcu.
David Farrar, Flora Robson, Esmond
Knight, Jean Simmons, Katbleen
Byron.
Présentation corporative (Paris) : 13
juillet 1948, « Le Français »
EXPLOITATION — L’originalité de
ce film est surtout de se dérouler dans
le cadre étrange de 1 Himalaya Ce-
pendant, il n’apparaît jamais comme
un documentaire et les indigènes n’y
sont, matériellement, presque jamais
présents. H n’y a, en fait, que la lutte
psychologique entre les nonnes et ïe
pays hostile qu’elles habitent, histoire
qui, dépouillée de considérations théo-
logiques trop ardues, doit être appré-
ciée du public.
SCENARIO. — La jeune sœur
Clodagh (D. Kerr) a été chargée
de fonder un couvent dans un mont
perdu de l’Himalava. Elle essaie de
se passer, en vain d’ailleurs, de
l’aide du représentant anglais Dean
CD. Farrar). qui a prédit leur dé-
oart à la saison des vluies. La sœur
Ruth (K. Bvron) . s’éprend, de Dean
et ne renouvelle ' pas les vœux
nu’elle doit faire, chaque année.
Elle avoue son amour à Dean, nui
la renvoie au couvent. Prise de ja-
lousie folle contre Clodoah. sa ri-
vale pense-t-elle, elle tente de la
tuer, mais c’est elle qui meurt.
Comme prévu par Dean, les sœurs
Quittent le couvent alors que les
pluies commencent. Il voit partir
avec rerirpt sœur Clodaah.
REALISATION. — Assez habile pour
donner l’illusion que le film a été
tourné entièrement sur place. Une
étude sévère fait cependant ressortir
le peu de place laissée aux coutumes,
aux mœurs, à la vie indigène. A part
décors et costumes, la production doit
peu au cadre choisi. Les prises de
vues d’extérieurs sont pourtant belles
et attachantes et agrémentées d'un
technicolor nuancé.
INTERPRETATION. - Deborah
Kerr interprète avec sensibilité le
rôle de la supérieure et il est dom-
mage que sa vocation (dans le film)
ne soit étayée que sur la tradition
et le formalisme. David Farrar joue
bien l'homme fort désabusé. Jean
Simmons est une gentille et valable
petite indigène sensuelle. Kathleen
Byron met de la fougue dans son rôle
d’hystérique. Sabu a perdu son charme
en même temps que l’adolescence.
J. H.
4» Frédéric March va tourner un film j
pour l’organisation J. Arthur Rank.
Il interprétera le rôle de Christo-
phe Colomb dans le film de même
nom que le producteur de la Syd- !
ney Box va réaliser en techn color '
au début de l’année prochaine. Flo-
rence Eldridge. dans la vie privée
Mme Frédéric March, jouera aux cô-
tés de son mari.
LE MANOIR TRAGIQUE (G.)
(Jassy)
Drame psychologique (105 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
VICTORY FILM
Origine : Anglaise.
Prod. : Sydney Box pour Gainsbu-
rough Pictures, 1947.
Réal. : Bernard Knowles.
Auteurs : Scénario de Dorothy et
Campbell Christie et Geoffrey Kerr,
d’après le roman de Norah Lofts.
Opérateur : Jack Asher.
Musique : Henry Geehl et Louis Levy.
Décors : Maurice Carter.
Dir de Prod. : Douglas Pierce.
Montage : Charles Knott.
Chef-Opérateur du Son : B. C. Se-
well.
Costumes : Elisabeth Haffenden.
Photographie du Technicolor : Geof-
frey Unsworth.
Maquilleur : W. T. Partleton.
Interprètes : Margaret Lockwood, Pa-
tricia Roc, Dennis Price. Basil Syd-
ney, Dermot Walsh, Nora Swin-
burne, Linden Travers, Ernest The-
siger, Cathleen Nesbitt, Jean Cadell.
Présentation corporative (Paris) : 15
juillet 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Ce film, au scé-
nario bien agencé, est construit comme
la plupart des drames romantiques
traditionnels, et possède même le clas-
sique procès d’assises et les coups
de théâtre imprévus. Le personnage
central, un sujet prédisposé aux rêves
prémonitoires, confère, par son ori-
ginalité et par ses réactions à la fois
très volontaires et humaines, un in-
térêt certain à cette production.
SCENARIO. — La passion du jeu
a fait perdre à Barneu (D. Walsh)
sa fortune et son château. Il re-
cueille une petite bohémienne, Jassy
(M. Lockwood). dont le père est
tué par le nouveau châtelain. Hel-
mar. Plus tard. Jassy devient
l’amie de la fille d’Helmar. Dilus
(P. Roc) . Elle accepte d’épouser
Helmar, après au’il lui eut fait don
du château. Malade, Helmar est soi-
gné par Dilys, mais il demeure vio-
lent et une domestique l’empoi-
sonne. Jassy est condamnée à mort
quand la coupable, nui était muette
et, ne pouvait défendre sa maîtresse,
d’émotion recouvre la parole. Elle
innocente Jassy et meurt. Jassy peut
enfin réaliser le but de toute sa
vie. faire restituer à Barneu le châ-
teau de ses ancêtres. Barneu oui
autrefois avait été. amoureux d° n;-
lys mais avait été déçu, demande
à .Tassv de vnvtnger °'l demeure.
REALISATION. — Si l’exDOsition et
la présentation des personnages sont
assez maladroites, par contre, le drame
se développe beaucoup mieux quand
il prend pour centre le personnage
de Jassy. Adaptation et montage sont
excellents, car ils ont donné le maxi-
mum de continuité à un scénario oui
suit vraisemblablement de très près
le roman de Norah Loft. Le techni-
color. bien employé, convient très
bien aux falbalas et aux décors 1830.
INTERPRETATION. — Jeu souple
et vivant de Margaret Lockwood, dont
la personnalité est évidente. Patricia
Roc interprète avec légèreté le rôle
d’une jeune fille charmante et incons-
tante. Dermot Walsh est assez fade
dans un personnage à l’intérêt secon-
daire. Certains des autres rôles :
l'homme coléreux, joueur chanceux
et mari malheureux ; la petite muette :
le joueur impénitent, ne manquent
pas de caractère. — J. H.
4* L'Argus International de la Presse
a installé ses bureaux Dreikônigstras-
se 21, Clnridouhof, Zurich 2. Suisse.
BROADWAY QUI DANSE (G.)
(Broadway Melody)
Comédie musicale (94 min.)
(V.O.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : Jack Cummings-M.C.M., 194<l.
Réal. : Jack Cummings.
Auteurs : Scén. de Jack Mac Doway
et Dora Shaey, adapt. de Leon Gor-
don et G. Oppenhaimer.
Chef-Opérateur : Olivier T. Marsh.
Dir. musical : Alfred Newman.
Musique : Cole Porter. Arrangements
de Roger Edens. Orchestres d'Ed-
ward Powell, Léo Arnaud et Charles
Menderson.
Dir. artistique : Cedric Gibbons.
Décors : E. B. Willis et B. Connolly.
Montage : Blanche Sewell.
Interprètes : Fred Astaire, Eleanor
Powell, George Murphy, Frank Mor-
gan, Ian Hunter, Florence Rice,
Lynne Carver, Ann Moriss.
Première représentation (Nice) : 28
avril 1948, « Mondial-Cinéma. (Pa-
ris) : 7 juillet 1948, « Elysées-Ci-
néma ».
EXPLOITATION. — Un Fred As-
taire dans la véritable note de cet
extraordinaire danseur, où ses parte-
naires Eleanor Powell et George Mur-
phy sont dignes de lui. Plein de mou-
vement, de rythme, d’airs entraî-
nants, ce film plaira au grand pu-
blic qui y retrouvera une des vedettes
préférées.
SCENARTO — Deux danseurs.
Johnny Batt (Fred Astaire) et King
Shaw (George Murphy), cherchent
à percer sur Broadway. Un impré-
sario, Bob Carry (Frank Morgan),
fait convoquer Johnny, mais c’est
Shaw qui se présente. Il devient
le partenaire de Clare Bennett
(Eleanor Powell), grâce aux conseils
de Johnny. Amoureux de Clare,
Shaw se fait éconduire. Il boit et
le soir de la première ne peut dan-
ser. Johnny prend sa place. Clare
comprend que Johnnv est un grand
danseur à oui Shaw doit tout. Tous
trois auront la vedette.
REALISATION. — Sur une trame
souvent utilisée, le metteur en scène
a réalisé un film trépidant, vivant,
intéressant. Les numéros de Fred As-
taire, Eleanor Powell et George Mur-
phy sont présentés de manière origi-
nale. Chaque attraction, bien à sa
Dlace, est pleinement mise en valeur.
Décors somptueux, photographie de
qualité, son excellent. De nombreux
airs à succès ajoutent à l’intérêt de
cette production.
INTERPRETATION. — Fred Astaire
donne ici toute la mesure de son
grand talent. Eleanor Powell. danseuse
de grande classe, revient à l’écran
dans un rôle lui permettant de donner
toute sa mesure. George Murphy est
excellent et se montre habile comé-
dien. — P. -A. B.
COPIE
DE DÉCOUPAGES
50 exemplaires :
130 FRS, LA PAGE
(Papier compris)
COPY-BOURSE
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tel. GUT. 15-11
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
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LA PRODUCTION FRANÇAISE
1 1 "■■■
19 FILMS EN COURS
2" SEMAINE
LA FERME DES SEPT PECHES.
(François-Ic'r).
Prod. : Neptune.
Réal. : Jean Devaivre.
4" SEMAINE
TOUS LES DEUX ( Photosonor ) .
Prod. : Célia-Films.
Réal. : L. Cuny.
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (Eclair, Epinay).
Prod. : Latino-Consortium JCi-
néma.
Réal. : R. Vernay.
5" SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
I LA BELLE MEUNIERE (ext. La
Colle).
Prod. : Sté du Film La Belle
Meunière.
Réal. : M. Pagnol.
6" SEMAINE
LES AMANTS I-E VERONE
( Billancourt).
Prod. : C.I.C.C. -Borde rie.
Réal. : A. Cayatte.
LE CRIME DES JUSTES (Val-
leraugue).
Prod. : Les Gémaux.
Réal. : J. Gehret.
LES HOMMES DU FEU (Ext. Ré-
gion parisienne).
Prod. : Sirius.
Réal. : M. de Canonge.
AUX YEUX DU SOUVENIR
(Francœur).
IProd. : Films Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
VIRE -VENT (Nice).
Prod. Francinex-Fred Orain.
Réal. : J. Faurez.
SERGYL ET LE DICTATEUR
(Franstudios. Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
7 11 SEMAINE
DOCTEUR LAENNEC (Billan-
court).
Prod. : Films M. Cloche.
Réal. : M. Cloche.
LE SEDUCTEUR INGENU (Bou-
logne).
Prod. : Simoun-Film.
Réal. : J. de Marguenat.
ICINQ TULIPES ROUGES (Billan-
court ) .
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : J. Stelli.
9" SEMAINE
LE POINT DU JOUR (Joinvillei.
Prod. : Ciné-France.
Réal. : L. Daquin.
10" SEMAINE
DU GUESCLIN (Dinan)
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Biilon.
16" SEMAINE
MANON (Joinville).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
30" SEMAINE
LES CASSE-PIEDS.
Prod. : Cinéphonic.
Réal. : J. Dréville.
32" SEMAINE
ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (Billancourt).
Prod. : U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin,
D. Bower.
Jean Gourguet a réalisé
en décors naturels
LES ORPHELINS DE St-VAAST
Les films d'extérieurs sont très en
vogue cette année. Celui produit par
S. F. P. et Lutétia, Les Orphelins tie
Saint-Vaast, compte parmi les pre-
mières réalisations du genre.
Jean Gourguet qui. l’année dernière,
avait tourné à Arras le court métrage
La Neige des Coucous avec deux
petits enfants de six ans, Albert et
Zizi, eut l'idee d'utiliser leurs talents
juvéniles dans une grande produc-
tion Il conçut alors un scénario qu'il
dialogua, dont l’action, située à Sainl-
Vaast, dans le Pas-de-Calais, est une
sorte de drame familial, provoqué et
avec un certain sens commenté par
deux jeunes enfants.
Désireux de donner à son film un
caractère très réaliste, Gourguet et
Georges Sénamand, co-producteur,
composèrent leur équipe et partirent
s’installer à Feuchy, petite commune
de la banlieue d’Arras.
Là, Jean Gourguet compléta sa dis-
tribution et confia deux rôles im-
portants à deux jeunes personnes qui,
bien que n’ayant jamais « joué »,
s'avérèrent très bons acteurs : Clau-
de Dupuis, mécanicien, et Lucille Mo-
hain, secrétaire à la Préfecture du
Pas-de-Calais.
Toujours pour faire « très cou-
leur locale », Gourguet mit à contri-
bution les habitants qui furent en-
chantés, non seulement de figurer dans
le film, mais encore de prêter aux
cinéastes les logements dont ils
avaient besoin.
Un café sert de cadre à de nom-
breuses scènes. La vieille mère du
« bistro », âgée de 78 ans, exprima
le désir de tenir un petit rôle. La
requête lut accordée. Mais, en cours
de tournage, elle contracta une dou-
ble pneumonie qui mit ses jours en
danger. Rien n’y fit, ni docteur, ni
curé. Elle voulait absolument termi-
ner son rôle. Elle y parvint lorsque
le mal fut moins grave. Maintenant,
elle prétend que le cinéma lui a sauvé
la vie.
Quelques scènes ont pour cadre une
malterie. Là travaille — en principe
— Claude Dupuis. Le directeur de
l’entreprise mit toute son usine à la
disposition de Jean Gourguet et de
Georges Sénamand, leur offrit de
grandes facilités et même fit démé-
nager son gardien afin que les cinéas-
tes puissent travailler à l’aise dans
sa cuisine.
Donc l’ambiance de travail fut ex-
cellente et tout le monde très satis-
fait.
Pas tous cependant. Le maire de
Feuchy vint exprimer son grand
mécontentement aux producteurs, à
la fin des prises de vues. On l’avait
oublié, méconnu. Et pourtant... « fi
aurait fourni, aux gens du cinéma,
bien des choses, les pompiers entr 'au-
tres, les services de voieries, les pom-
Fernand Ledoux et Arlette Thomas
sont les interprètes de PATTES BLAN-
CHES, réalisé par Grémillon.
(Cliché Majestic-Films.)
pes funèbres, tout... ». Ce dont on
n'avait pas besoin.
Nous avons peu parlé des inter-
prètes; nous les verrons à l’œuvre.
Mais, d ores et déjà, on peut dire que
le nouveau couple idéal Albert-Zizi
fera la joie du public, par le natu-
rel de ses réparties, par ses mimi-
ques, par les gentilles frimousses de
ces vedettes de six ans. — P. Robin.
FICHE TECHNIQUE
Les Orphelin» «le »t-Vaa»l
Titre : LES ORPHELINS DE SaIN’jl-
VAAST.
Prod. : S.F.P. -FILMS LUTETIA.
Dist. : FILMS LUTETIA,
vente à rm.tr. : i’ums Lutetia.
Reai. : Jean Gourguet.
Assistants-Reai. : Robert Chartier et
Barronet.
Auteur : Seén., adapt. et dial, de
Jean Gourguet.
Chei-Operaieur : S. Hugo.
Operateur : Louis Scossa.
Deuxième Operateur : Marcel Hugo.
Musique : André Messier.
Dir. de Prod. : G. Senamaud.
Montage : Jean Gourguet.
Extérieurs : Arras, Lille et environs.
Commencé le : 22 mars 1948.
Terminé le : 22 mai 1948.
Interprètes : Le plus jeune couple de
l'écran français : la petite Zizi et
le petit Albert Parrain, Georges
Chamarat de la Comédie-Fran-
çaise), Suzanne Grey, Claude Du-
puis, René Reliant, Lucille Mohain.
Sujet (genre) : Drame familial et d'at-
mosphère.
Cadre-Epoque : Milieu ouvrier mo-
derne.
Résumé du scénario. — Une année
de la vie de famille modeste dans une
petite cité du Nord de la France.
Albert (six ans) et Quinquin (deux
ans), viennent habiter chez leur cou-
sine Zizi (cinq ans), dont le père, à
demi-infirme (Victor Dauchy), bricole
à la maison pendant que la mère
Charline travaille à l’usine voisine.
Mais un drame de famille vient me-
nacer le foyer. Albert et Zizi, an-
goissés, suivent les progrès du mal
qu’ils devinent plus qu’ils ne com-
prennent. Ils veulent à tout prix, avec
le naïf entêtement et la maladresse
de leur âge ramener le bonheur chez
eux. Lorsqu’ils croient y avoir réussi,
la vie vient les séparer.
s +
of. Celle que j’aime étant le titre re-
tenu d’une pièce de Denys Amiel —
qui sera créée à la rentrée — le film
que tourne actuellement Georges Gue-
tary s’appellera définitivement : Jo-la-
Romance, et ainsi reprendra le pre-
mier titre qui avait été choisi. Scéna-
rio : Marc-Gilbert Sauvajon, mise en
scène : G. Grangier. Production Sirius.
4 FILMS TERMINÉS
UNE FEMME PAR JOUR (26-7-48).
Prod. : Hoche Productions.
Réal. : ,T. Boyer
LE SIGNAL ROUGE (30-7-48).
Prod. : Pen-Film.
Réal. : E. Ncubach.
FANDANGO (31-7-48).
Prod. : Films Gloria-Olympia.
Réal. : E.-E. Reinert.
JO-LA-ROMANCE (31-7-48).
Prod. : Sirius.
Réal. : G. Grangier.
I FILM COMMENCÉ
AINSI FINIT LA NUIT (Ext. Pa-
ris) (9-8-48).
Prod. : Metzger et Woog.
Réal. : E.-E. Reinert.
Une scène du film LES ORPHELINS DE SAINT-VAAST. dont Lucille Mohain,
Claude Dupuis et Suzanne Grey, sont les interprètes.
(Cliché Films Lutétia.)
12
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
m CIIVEI»
Fl
RAPH1E
■ SE
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f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f
LE DOLMEN TRAGIQUE (G.)
Film policier (100 min.)
DISCINA
Origine : Française.
Prod. : Ste Alricame Cque, 194V.
Kcu... : Léon Mathot.
Auteurs : Scén. orig. et dial, de L.
Gomez; adapt. de L. Mathot et L.
G ornez.
Chef-Opérateur : Ch. Bauer.
Musique : FI. Verdun.
Décors : Cl. Bouxin.
Dlr. de Prod. : R. Florat.
Fdontage : 1VI. Bauge.
Chef-Opérateur du Son : C. E\an-
gelou.
Interprètes : Alerme, Germaine Rouer,
Paulette Dufcost, Armontel, R. Pi-
zani, A. Chanu, P. Clarel, Ph.
Hersent, P. Cressoy, M. Philippe,
M. Mussine, H. Murray, Ph. Jan-
vier, L. Callamand.
Première représentation (Paris) : ..l
juillet 1948, « Impérial ».
EXPLOITATION. — Film policier
simple se déroulant dans le cadre,
classique désormais pour ce genre
cinématographique, d’un château isole
dont tous les habitants, propriétaires,
parents ou amis, sont susceptibles
d'avoir commis le crime. L’action,
lente, parce qu’utilisant des procédés
uniquement déductifs, est égayée de
quelques personnages amusants.
SCENARIO. — A la suite de la
mort mystérieuse de Chatelard
(Pizani), hôte du comte de Kerlec
(Alerme), l’inspecteur Pierre Pauc
(Armontel) doit démasquer Le cou-
pable. Se faisant passer pour une
ancienne relation, il s’introduit au
château. Là, il rencontre Jacques
(Pierre Cressoy), jeune officier de
marine chargé de mettre au point
une arme nouvelle. Pierre Pauc
découvre que Bartoli (Philippe
Hersent), un familier de la maison,
n’est autre qu’un espion à la re-
cherche des documents secrets.
Jacques est très épris de Louise
(Tvlichèle Philippe), en instance de
amorce. Une dramatique séance
de médium permet de découvrir
l’assassin.
REALISATION. — Un peu écrasée
malgré des déplacements nombreux
d'appareil par le décor restreint
dans lequel le film se déroule. La
photographie est toujours bonne et
parvient à faire accepter des exté-
rieurs méridionaux pour des paysa-
ges bretons.
INTERPRETATION. — Alerme,
dans son rôle habituel de brave
homme grognon, et Paulette Dubost,
dans celui d’une kleptomane distin-
guée, parviennent à amuser. Armon-
tel joue avec souplesse un person-
nage qui ne lui va pas très bien. An-
dré Chanu parodie avec beaucoup de
naturel un auteur prétentieux. Ger-
maine Rouer, sincère, Michèle Phi-
lippe, jolie et intelligente, Annie
Rouvre, charmante, donnent de la
vie à leurs personnages. — J. H.
Alida Valli et Massimo Serato dans
LE MARIAGE DE MINUIT.
(Cliché Dis-Pa.)
PASSION IMMORTELLE (G.)
(Song of Love)
Comédie dramatique musicale
(115 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : Clarence Brown-M.G.M., 1947.
Réal. : Clarence Brown.
Auteurs : Scén. d’Ivan Tors, Imgard
von Cube, Allen Vincent et Ro-
bert Ardrey, d'après la pièce de
Bernard Schubert et Mario Silva.
Chef-Opérateur : Harry Stradling.
Musique : Bronislau Kaper, exécu-
tée par l'Orchestre symphonique de
Metro-Goldwyn-Mayer sous la di-
rection de William Steinberg.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons et
Hans Peter.
Décors : Edwin B. Willis.
Conseiller technique : Laura Dub-
man.
Interprètes : Katharine Hepburn,
Paul Henreid, Robert Walker, Hen-
ry Daniell, Léo G. Carroll, Else
Janssen, Gigi Perreau, « Tinker »
Furlong, Janine Perreau, Jimmie
Hunt, A. Sydes, E. Janssen, R.
Eohnen, L. Stussel, T. Birell, K.
Kateh, H. Stephenson, K. Shayne.
Première représentation (Paris) : 9
juillet 1948, « Normandie ».
EXPLOITATION. — Ce film ra-
conte la vie du compositeur Robert
Schumann et de sa femme la pia-
niste Clara Wieck. C’est dire que la
musique tient une place importante
dams l’action. Schumann, Liszt.
Brahms, le choix est grand. C’est le
grand pianiste Arthur Rubinstein qui
double l'excellente vedette Kathari-
ne Hepburn.
SCENARIO. — Sur l’insistance
de Franz Liszt (Henri Daniell), le
professeur Wieck (Léo G. Carroll)
consent au mariage de sa fille Clard
(Katharine Hepburn), brillante pia-
niste, avec le jeune compositeur Ro-
bert Schumann. Très amoureux l’un
de l'autre, ils vivent heureux avec
leurs sept enfants. Survient le
jeune Brahms (Robert Walker) qui
très rapidement dirige la maison
et tombe amoureux de Clara. Ro-
bert sombre dans la neurasthénie ;
sa musique est méconnue. Il met
tous ses espoirs dans son opéra
« Faust » et doit le diriger lui-
même à Leipzig. Atteint de folie en
cours d’exécution de son œuvre,
Schumann est transporté dans une
clinique où il meurt deux ans
après. Brahms propose à Clara de
l’épouser. Elle préfère faire con-
naître au monde la musique de son
mari.
REALISATION. — Classique mais
excellente. Clarence Brown a su
construire son film de telle sorte que
l’on ne sente pas le manque d'unité
d'un scénario conçu par sept auteurs,
ni l'énorme préserce de la musique.
Le doublage de Katharine Hepburn
par Rubinstein est magnifique; la
plupart des plans ne facilitent pas
le trucage.
INTERPRETATION. — Katharine
Hepburn réuss;t a être parfois très
jolie, mais est toujours une grande
comédienne. Paul Henreid est so-
bre. juste. Robert Walker. pour la
première fois dans un rôle important,
révèle des qualités d'acteurs que
d’autres metteurs en scène que Ola-
lencc Brown n’avaient pas su utiliser.
P. R.
=1* En Algérie, Monique Muntcho réa-
lise, pour les films J. K. Raymond-
Millet. un court métrage qui retrace
l’histoire et montre les visages ac-
tuels de Tlemcen. Chef-opérateur :
Edmond Sechan.
LA BRUNE DE MES REVES (G.:
(My favorite Brunette)
Comédie humoristique (90 min.)
(V.O.)
PARAMOUNT
Origine : Américaine.
Prod. : Daniel Dare-Paramount, 1947.
Réal. : Elliott Nugent.
Auteurs : Scén. d'Edmund Beloin e;
Jack Rose.
Chef-Opérateur ; Lionel Lindon.
Effets photographiques : Gordon Jen-
nings.
Procédé photographique Farciot
Edouart.
Musique : Robert Emmett Dolan.
Décors : Sam Corner et John Mac
Neil.
Montage : Ellsworth Hoagland.
Interprètes : Bob Hope, Dorothy La-
mour, Peter Lorre, Lon Chaney,
John Hoyt, Charles Dingle, Regi-
nald Denny, Frank Puglia, Ann
Doran, Willard Robertson.
Première représentation (Paris) : 9
juillet 1948, « Olympia ».
EXPLOITATION. — Comédie tré-
pidante très amusante et dont la ver-
ve satirique s’exerce aux dépens du
policier amateur, personnage créé par
le cinéma. Bob Hope prouve, à non
veau, qu’il est un des comiques les
plus sûrs que le film américain ait
découverts. Ce film et son interprète
sont assurés d une grande popularité
en France.
SCENARIO. — Ronnie (B. Hope)
est en prison et en instance cl’être
exécuté; il conte son histoire aux
journalistes. Photographe apprécié,
Ronnie s’était mis dans la tête de
devenir détective privé. Un quipro-
quo conduit la brune Carlotta (D.
Lamour) à le prendre pour un poli-
cier et à lui confier ses ennuis.
Elle et son père sont terrorisés et
à demi séquestrés par une bande
d’espions qui cherchent à obtenir
un plan. Malgré dte nombreux et
dangereux contacts avec la bande.
Ronnie accepte, pour les beaux yeux
de Carlotta, de l’aider. Il se met
en rapports avec un agent des Ser-
vices secrets qui est tué par un es-
pion (P. Lorre). Le revolver du
crime étant celui de Ronnie, celui-
ci est accusé et condamné à mort.
Mais un? photo qu’il avait prise fait
découvrir les bandits. Ronnie est
libérée, retrouve Carlotta et son
tranquille métier de photographe.
REALISATION. — Rythme très
alerte et constant. L'action se déplace
continuellement et est agrémentée de
phisieurs poursuites automobiles à la
fois burlesques et du plus pur style
policier. La photo est bonne et parmi
les effets réussis, signalons la prise
en plongée verticale d’une auto dont
la caméra suit le démarrage et la
disparition Les gags sont nombreux,
variés et très drôles.
INTERPRETATION. — Ses mimi-
ques, son physique même, font de
Bcb Hope l’interprète idéal de c es
comédies où le burlesque et l’humour
sont intimement liés. Dorothy La-
mour possède beaucoup d’entrain et
son personnage, de l’originalité. Char-
les Dingle, l’espion intellectuel et
patelin, Lon Chaney, étonnante brute
primitive, et Peter Lorre, le tueur
inquiétant, sont bien. Apparitions
d’Allan Ladd et Bing Crosby qui ser-
vent des gags. — J. H.
Nous apprenons que « Cinema-
tografia d’Oggi » et « V.C. Film »
de Rome, dont l’agence de Paris est
provisoirement 3. rue Jacques-Lou-
vel-Tessier (10'), cherchent de jeunes
éléments pour petits rôles et figu-
ration.
HONNI SOIT QUI MAL Y PENSE
(G.)
(The Bishop’s Wifc)
Comédie humoristique (109 min.)
(V.O.-D.)
RKO
Origine : Américaine.
Prod. ; Samuel Goldwyn, Î947.
Réal. : Henry Koster.
Auteurs : Scén. de R.E. Sherwood et I
L. Bercovici, d'après le roman de
Robert Nathan.
Chef-Opérateur : Gregg Toland.
Effets spéciaux : John Fulton.
Dir. musical : Emil Newman.
Musique : Hugo Friedhofer, arrange-
ments musicaux de Jerome Moross.
Dir. artistiques ; George Jenkins et
Perry Ferguson.
Décors : Julia Héron.
Interprètes : Cary Grant. Loretta
Young, David Niven, Mor.ty Wool-
ley, James Gleason, Gladys Coo- :
per. Eisa Lanchester, S. Haden, K. I
Grimes. T. Vuolo, R. Yoomey, S. |
Edwards, M. Mac Wade.
Première représentation (Paris) 7
juillet 1948, « Marignan », « Ma- J
rivaux ».
EXPLOITATION. — Cette très bon-
ne comédie américaine est assurée
d’un large succès tant à cause de son
sujet, qui renouvelle intelligemment i
les histoires de personnages surnatu-
rels, que de sa narration, que de son
dialogue, que de son interprétation
particulièrement brillante puisque en
tête d'affiche sont Cary Grant, l'un
des comédiens les plus fins d’Holly-
wood, Loretta Young et David Niven
dont on appréciera l’humour très
britannique.
SCENARIO. — Venant d’être
nommé évêque, le pasteur Henry
Brougham (David Niven) veut
faire construire une cathédrale
grâce à la générosité de ses parois- ,
siens. Ceux-ci et particulièrement I
la riche Mrs. Hamilton, lui donnent
bien des soucis et il délaisse un peu
sa femme Julia (Loretta Young).
Pour surmonter ses difficultés,
Henry fait une ardente prière.
Quelques instants après, entre un
jeune homme, Dudley (Cary Grant)
qui est un ange envoyé du Ciel.
Presque instantanément Dudley
conquiert tout le monde. Aussi
l’évêque dèvient-il jaloux. Mais
Dudley ayant arrangé Les choses,
disparaît aussi soudainement qu’il
est venu et aucun de cei.x dont il
a changé la vie ne se souviendr :
de lui.
REALISATION. — Le metteur en
scène Henry Koster a su mettre en
valeur la cocasserie de certaines si-
tuations. Quelques trucages bien
amenés font rire. Une caméra très
souple va souvent chercher très loin
le détail intéressant ou humoristique
mais jamais cette recherche ne lasse.
INTERPRETATION. — On peut, on
doit faire des éloges sans réserve
aux interprètes. Us ont su, avec un
tact remarquable, souligner soit les
effets de dialogue, soit les effets de
situation. Toujours ils gardent une
aisance, un naturel, un humour dis-
cret du plus heureux effet; Cary
Grant et David Niven sont à féliciter
sans réserve. Loretta Young est
charmante. Les autres interprètes,
spécialement Gladys Cooper, sont ex-
cellents dans des rôles de comparses.
L. O.
•J» L'un des courts métrages français
présentés à la Biennale de Venise |
1948. Question d Heures, est produit •
par î e Monde en Images et non par I
l'Ecran Français, comme il a été an- I
nonce par erreur.
13
cilMÉROTmtay
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RAPHIE
SE
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Une scène familiale de TROIS GARÇONS, UNE FILLE, le film de
Maurice Labro, interprété par Gaby Morlay, Suzy Carrier, Jean Marchât,
Lajarrige, Maurice Favières et François Patrice.
(Cliché F. A. O.)
Les deux principales vedettes du film de Louis Daquin : LE POINT DU JOUR,
sont des ingénieurs des Mines : Voici Dubard (René Lefèvre) sur le carreau
de la fosse n" 1, initiant Larzac (Jean Desailly) à son nouveau poste.
(Production Ciné-France.)
Luis Mariano et Ludmilla Tcherina
ont tourné avec E.-E. Reinert
FANDANGO
environs de Nice, ainsi qu’à Monte-
Carlo.
C'est dans le cadre pittoresque du
Golf de la Bastide que E.-E. Reinert
me raconte entre deux prises de vues
le scénario de Fandango, tandis que
Luis Mariano prépare un gag avec
tout un groupe de barbus que l’ob-
jectif du photographe semble fas-
ciner. Paul Audran bavarde à l’om-
bre d’une pergola fleurie avec Lud-
milla Tcherina qui, dans ce film, ap-
prendra à danser... par radio et de-
vra au début, tout au moins, oublier
toutes ses connaissances chorégraphi-
ques pour esquisser quelques timides
entrechats. — Paul-A. Buisine.
♦
LA BRILLANTE
DISTRIBUTION DE
“ FANTOMAS
CONTRE FANTOMAS”
»2* Après avoir engagé pour les rôles
principaux de Fantômas contre Fan-
tômas Marcelle Chantal, Aimé Cla-
riond, Maurice Teynac, Yves Furet et
Alexandre Rignault, Robert Vernay
a également fait appel à d’excellents
acteurs pour tenir des rôles moins
importants.
C’est ainsi que nous verrons dans
la distribution, Sinoël (le Monsieur
correct), Balpêtré (le Président du
Conseil), Temerson (Korkos), Robert
Arnoux (Noblet), Berthe Bovy (la pe-
tite vieille), Odile Versois (l’Orphe-
line), etc... C’est W.M. Seldow, le
prestidigitateur, qui fit ses débuts à
l’écran dans La Dame d’Onze Heures,
qui sera ici d'Ostoya, un trafiquant
du marché noir.
La Coopérative Générale du Ci-
néma annonce une nouvelle produc-
tion : L’Ecole Buissonnière, scénario
original et mise en scène de Jean-
Paul Le Chanois. Dans ce film, qui
aura pour cadre les petits villages
provençaux de Vence et Saint-Janet,
Bernard Blier et Juliette Faber tien-
dront les rôles principaux
Assistant : Pascal ; Opérateur : Du-
maître ; Costumes : Lou Bonin ; Di-
recteur de production : Pierre Lau-
rent. Début du tournage : le 20 août
1948.
Sur un rythme rapide, gai, soutenu
par de nombreux gags, E.-E. Reinert
tourne, aux environs de Nice, les ex-
térieurs d’une comédie musicale :
Fandango. S’inspirant de la formule
des comédies américaines, le metteur
en scène de Tombé du Ciel a soi-
gneusement étudié non seulement la
Luis Mariano et Ludmilla Tcherina
dans une scène de FANDANGO.
(Cliché Dis-Pa.)
partie technique du film, mais encore
■le dialogue de Gérard Carlier, Jean-
Paul Le Chanois et André Tabet. Il
tient essentiellement à ce que les mots
portent sans détruire l’effet visuel,
question fort délicate, car ce qui est
humoristique à la lecture, peut de-
venir lourd quand il franchit l’écran.
Cette aimable fantaisie groupe une
excellente interprétation en tête de
laquelle se détachent Luis Mariano,
Ludmilla Tcherina, Raymond Bussières,
Annette Poivre, Pierre Sergeol et Jean
Tissier. La musique sera de Francis
Lopez, les lyrics d'André Tabet, qui
ont composé et écrit plusieurs chan-
sons originales pour ce film. Les ex-
térieurs se font dans les pittoresques
villages de Biot et de Falicon aux
FICHE TECHNIQUE
FAN DAN UO
Titre : FANDANGO.
Prod. : GLORIA-FILMS, OLYMPIA.
Dist. : DISPA.
Réal. : E.-E. Reinert.
Assistant-Réal. : Vladimir Roitfeld.
Auteurs : Scén. orig. de Gérard Car-
lier; adapt. et dial, de Gérard Ca-
lier, J. -P. Le Chanois, A. Tabet.
Chef-Opérateur : Roger Dormoy.
Opérateur : Juilliard.
Deuxièmes Opérateurs : Foucard, Ni-
voix.
Musique : Francis Lopez. Lyrics
d’André Tabet.
Décors : Jean Douarinou.
Assistant-Décorateur : Hursain.
Dir. de Prod. : Guy Lacour.
Montage : Victoria Mercanton.
Photographe : Raymond Heil.
Scripl-Girl : Denise Morlot.
Régie générale : Hérold.
Régie intérieurs : Spaperi.
Rcgie extérieurs ; Kerdax.
Costumes : Jacqueline Godard.
Maquilleur : Arakélian.
Chef-Opérateur du Scn : Teisseire.
Assistants du Son : Chichignou, Kui-
ber.
Enregistrement : Optiphone.
Studios ; La Victorine à Nice.
Extérieurs ; Biot, Falicon, environs
de Nice, Monte-Carlo.
Commencé le : 14 juin 1948.
Interprètes : Luis Mariano, Ludmilla
Tchérina, Raymond Bussières, An-
nette Poivre, Pierre Sergeol, Jean
Tissier.
Sujet (genre) : Comédie musicale.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Luis (L.
Mariano) et François (R. Bussières)
perdent leurs emplois parce que Luis
chante tout le temps. Le hasard
leur ayant fait déplacer un poteau
indicateur, une route défoncée leur
assure du travail en réparant les
voitures abimées. Les voyageurs des-
cendent à l'auberge de Saint-Chris-
tophe dont Angelita (L. Tchérina),
fille de la patronne, est aimée par
Luis. Leur ruse découverte, les deux
amis doivent s’en aller et sont en-
gagés dans une boîte de nuit. La
voix de Luis le fait remarquer du
directeur et c’est le succès. Mais il
aime trop Angelita pour la quitter
et il reste à l’auberge. François
épouse Annette (A. Poivre).
SUR EA COTE D'AZUR
»!• Parmi les films qui doivent être
sous peu entrepris dans la région, ci-
tons L’Ecole Buissonnière, qui sera
commencé vers le 20 août en exté-
rieurs, vraisemblablement à Gattières,
les intérieurs se faisant aux studios
de La Victorine, à Nice. Parmi les
probables, Ma Dame et ses Gosses,
que doit mettre en scène Serge de
la Roche, avec Arletty, Pierre Dudan,
Florencie, Lucien Gais et vingt gos-
ses, d’après un scénario de Pierre
Véry. André Hugon se trouve actuel-
lement à Nice pour mettre au point
les détails de la production qu’il
compte tourner ici en septembre pro-
chain. Les pourparlers se poursui-
vent au sujet de trois films produits
par M. Plumet pour les Films Ydex ;
Dupont de New York, Le Sorcier du
Ciel, Monsieur du Courbout, dont les
intérieurs se feraient éventuellement
aux studios de La Victorine.
•i* Alain Pol, qui obtint le prix Lu-
mière avec A l’Assaut de la Tour
Eiffel, vient de commencer à Cannes
la réalisation de trois courts métra-
ges en couleurs, procédé Anseocolor,
de formule inédite et humoristique
pour présenter les divers aspects de
la Côte d’Azur. Ce sont Du Rêve à
la Réalité, Pas comme tout le Monde,
et Cinq Minutes d'Arètes ou Les Mé-
moires d’une Rascasse. Le chef-opé-
rateur est Gérard Perrin ; les artis-
tes en sont Alex d’Arcy, Annie Rou-
vre, Barbara Helevick, Jimmy Cross,
les Barnard, Hennery, avec la parti-
cipation de Maurice Chevalier, Charles
Boyer, Rita Heyworth, Sonia Henie,
Orson Welles, Edward G. Robinson,
Victor Francen, Stewart Granger, ainsi
que les champions de ski nautique,
les plus jolies baigneuses et le Club
Alpin Sous Marin. Le directeur de
production est M. Pierre Galante. Ces
films seront distribués aux U.S.A. par
RKO. — Paul-A. Buisine.
4
•J* La Coopérative Générale du Ci-
néma entreprendra, à partir du
ler août prochain, un court métrage
de 350 mètres sur les Miniatures du
Moyen Age, en technicolor, avec
l'appui de la Bibliothèque Nationale.
Réalisation de William Novic. Victo-
ria Mercanton a tourné pour la Coo-
pérative Générale du Cinéma un court
métrage de 600 mètres sur 1848 avec
un commentaire dit par Bernard
Blier.
14
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
1
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 4 AU 10 AOUT
FILMS FRANÇAIS
lie SEMAINE
CARREFOUR DES PASSIONS
(Films Corona), Marignan, Mari-
vaux (4-8-48).
3' SEMAINE
Le Dolmen Tragique (Diseina).
Impérial (21-7-48).
7e SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickeles
(Panthéon-Dist.), Balzac, Heldcr,
Seala. Vivienne (23-6-431.
FILMS ETRANGERS
1'*' SEMAINE
HUIT HEURES DE SURSIS (C.P.
L. -F. -Gaumont) , Gaumont-Palace,
Rex (4-8-48).
L’ASSASSIN NE PARDONNE PAS
(Columbia), Marbeuf (4-8-48).
MARDI-GRAS ( RKO ) . Elysées-Ci-
néma (4-8-48).
L’OURAGAN (Filmonde), Ciné-Mi-
chodière. Eldorado, Le Lynx (4-
8-48).
TRAGIQUE RENDEZ-VOUS (Films
Minerva), Club des Vedettes, Les
Images, Les Reflets (4-8-48).
2" SEMAINE
Retour de Monte-Cristo (Colum-
bia), Astor (28-7-48).
La Fière Créole (Fox), Paramount
(28-7-48).
LA Fille des Des (Fox), Broadway,
Cinémonde-Opéra (28-7-48).
Zorro. le Vengeur masqué (Fil-
monde), California (28-7-48).
Tout le Monde chante (M.G.M.),
Caméo (30-7-48).
La Flamme sacrée (M.G.M.), Biar-
ritz (30-7-48).
La Vie est belle (RKO), Madeleine
(28-7-48).
Tarzan à New-York (M.G.M.),
Moulin-Rouge, Normandie, Olym-
pia (30-7-48).
Frayeur (A.I.C.), Gaîté-Clichy (30-
7-48), Napoléon, Delambre (6-8-
48).
3' SEMAINE
Amant sans Visage (Wai’ner
Bros ), Apollo, Aubert-Palace,
Gaumont-Théâtre, Triomphe (21-
7-48).
Une Femme sans Amour (Colum-
bia), Colisée (21-7-48).
Deux Nigauds Aviateurs (Univer-
sal), Portiques, Royal-Hauss-
mann-Club (21-7-48).
Boule de Feu (Artistes Associés),
Ermitage, Français (21-7-48).
La Septième Croix (M.G.M.), Le
Paris (21-7-48), Ritz (4-8-48).
7e SEMAINE
Au loin, une Voile (S.I.D.E.C.).
Studio de l’Etoile (25-6-48).
Maintenant on peut le dire (As-
toria). Théâtre des Champs-
Elysées (25-6-48).
riNimnij.'iim
GERARD PHILIP!
PRODUCTION speva FILMS
LA VIE DES SOCIÉTÉS
PKODULTEUh» ET
DISTRIBUTEURS
Cité Films, 58. rue Pierre-Charron.
Paris. Cap. porté à 2.500.000 (20-7-48).
EXPLOITANTS
Le Savoy, formation, 38, rue de la
Gare, Villeurbanne (Rhône), 200.000
M. Moutoz est gérant (7-48).
DIVERS
Art-Modes-Spectacles, formation, 15,
pl. de la Madeleine. Paris. M. d’Hos-
tingue d’Agneaux est gérant (1-7-48).
VENTES DE TONUS
Cinéma à St-Pol-sur-Ternoise (Pas-
de-Calais), f. v. par Mme Barat à
Sté à R. L. Cinéma Familia (21-7-48).
Casino-Cinéma, à La Mothe-Saint-
Héraye (Deux-Sèvers), f. v. par M.
Etienne et Mme Coche à M. Piot et
Mme Guérin (23-7-48).
Mme Tissot, Mme Béthune, MM.
Giovannoli et Gouiran, Mme Pietri,
font apport à la Sté Le Progrès du
Cinéma Le Progrès, à Berre-l’Etang
(Bouches-du-Rhône) (23-7-48).
Cinéma, à St-Antoine-Marseille, f.
apporté par Mme Guérin à la Sté le
Ritz (21-7-48).
PRÉCISIONS
•Î* MM. Charrier et Jak, chef-opéra-
teur et assistant du son de La Route
Inconnue, ainsi que leur directeur
technique M. Dumoulin, nous infor-
ment qu’ils ne sont plus attachés aux
studios de Souissi à Rabat.
CE 35' TOUR DE FRANCE
Moyen métrage sportif
4. Le 4 courant, les Films Fernand Hi-
vers et notre confrère « l’Equipe »,
ont présenté le moyen métrage, d’une
durée de 28 minutes, qu’ils ont fait
réaliser par Giovanni et André Mi-
chaud, sur Le Tour de France 1948.
C’est un excellent reportage sportif
qui présente la physionomie générale
de cette célèbre épreuve, les efforts
et les difficultés des coureurs, sans
oublier au passage quelques images
réussies de magnifiques sites de France,
comme Lourdes, Biarritz, etc. Les
prises de vues sont nombreuses, va-
riées et les opérateurs, en voiture, en
avion, ou placés sur la route aux en-
droits les meilleurs, ont donné le
maximum d’efficacité à cette repro-
duction concise et pleine de vie de
cette compétition sportive internatio-
nale. Les commentaires d'Albert de
Wetter sont particulièrement bien ve-
nus ainsi que la musique de Philippe
Parés. — J. H.
Vitrine que nous avons pu remarquer
avenue des Champs-Elysées lors de
la sortie du film UNE BELLE GARCE.
(Cliché Gray-Film.)
Une expression de Philippe Hersent
dans LE DOLMEN TRAGIQUE.
(Cliché Diseina.)
Sorties à Paris :
“ CE MASSACRE DE
FORT APACHE ”
& Avec Le Massacre de Fort-Apachp,
John Ford a réalisé un film d'une
grandeur épique et d une boulever- j
santé beauté.
Cette production constitue sans con- I
tredit un des plus grands films d’ac-
tion qui aient été présentés. Par son
sujet, sa distribution, par sa mise en
scène enfin, le film RKO : Le Massa-
cre de Fort-Apache sera l'un des
événements marquants de la saison.
On sait que Le Massacre de Fort-
Apache vient d’obtenir le Prix de la
Mise en scène au Festival de Locarno.
L’interprétation réunit une pléüade
de grandes vedettes : Henry Fonda,
John Wayne, Shirley Temple, Pedro
Armendariz, Ward Bond, Victor Mac
Laglen, etc... Le Massacre de Fort-
Apache sortira le 20 août au « Gau-
mont-Palace » et au « Rex ».
“ ANGOISSE
DANS CA NUIT ”
•Î* C’est dans la première quinzaine
d'août que sortira au Théâtre Para-
mount L’Angoisse dans la Nuit. Cet
étonnant film policier, tiré du fa-
meux roman Cauchemar, de William
Irish, aborde le troublant problème
de l’hypnotisme. C’est l'aventure in-
j croyable d’un homme qui, soumis à
j une volonté étrangère à la sienne,
commet un crime à son insu...
Le metteur en scène Maxwell Shane j
a fait, sur cette donnée originale, un j
film passionnant et dans la meilleure
] tradition des célèbres contes d’Edgar '
Poë. Cette histoire, chargée de mys- 1
tère et d’un caractère inédit, nous j
présente quatre acteurs : Paul Kelly,
De Forrest Kelley, Ann Doran et !
Kay Scott
“ VOYAGE AU PAYS
DE CA PEUR ”
•î» Le mercredi 11 août, au « Broad-
way » et « Cinémonde », sortira, en
version originale, le film RKO, Voyage
au Pays de la Peur (Journey into
Fear), une production Orson Welles,
dont Joseph Cotten, Dolores del Rio,
Ruth Warrick et Orson Welles sont
les principaux interprètes.
j Ce film d'angoisse et de mystère a
I été réalisé par Norman Foster.
M A C A R î 0
DANS
r m pe
MALHEURS.?
VvfiVeU*. Æa. «JuMh®. } |
« H A VI CET » EN OCTOBRE
C’est dans la seconde quinzaine
d’octobre qu'aura lieu la première pa-
risienne d'Hamlet.
Le film de Laurence Olivier vient
d’être présenté à Sydney, où il a
inauguré la saison d’hiver, et à Johan-
nesburg. A Londres, près de 200.000
personnes ont déjà vu le chef-d'œuvre
de Shakespeare, à l’Odeon Leieester
Square.
Ray Milland et Marlène Dietrich, réu-
nis pour la première fois, sont les
vedettes du film Paramount. LES
ANNEAUX D’OR, qui sortira courant
septembre, en version française aux
« Paramount » et « Ciné-Presse-
Champs-Elysées » en version originale.
(Cliché Paramount.)
15
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIME
FBi
RAPIflE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Une attitude de Micheline Presle dans LES DERNIERS JOURS DE POMPEI,
j réalisé par Marcel L’Herbier. Production Universalia de Salvo d’Angelo. Dis-
tribution pour la France : Pathé-Consortium-Cinéma. Vente pour le Monde
entier : Franco-London-Film-Export.
DEUILS
& M. Michel Rapilly, représentant
libre de Brockliss Simplex, 10. rue de
l'Esplanade à Metz, a la douleur do
nous taire part du décès de son père,
ingénieur en chef des Ponts et Chaus-
sées, à Metz, survenu le 31 juillet
après une longue maladie.
Nous apprenons avec émotion le
décès, à l’âge de 58 ans. de M. Ed-
mond Lautescher, vice-président de
l'Amicale des Directeurs de Cinéma
de l’Est.
M. Lautescher dirigeait avec son
frère « l'Eden » de Saint-Dié.
M.-J. K.
4
CHANGEMENTS l»’ A IMS ESSES
■î> M. Félix de Vidas (importation,
i exportation, représentation de films )
nous informe qu’il a transféré ses
bureaux au 3. rue du Colisée, à Pa-
ris ( 8'' ) Téléphone : Elysées 44-00.
$ La Société Ciné-France nous in-
i forme, d’une part, qu’elle ferme ses
! bureaux du 1 • r août au 5 septembre
1948, en raison des vacances annuel-
les ; d'autre part, qu’elle transfère,
à partir du 5 septembre 1948, son
Isiège social et ses bureaux : 1, rue
jde Castiglione, Paris (1er).
':>!• A la suite de son Assemblée géné-
rale. la Société Mondial Film S. A.,
de Bâle, a décidé de modifier sa rai-
son sociale en Victor Film S. A., dont
Ile siège est à Bâle, Schützenmatt-
jistrasse 43, tél. (061) 22202.
Jean Devaivre tourne
“La Ferme de» 7 Péchés”
C’est le 4, aux studios François-I"'',
que le réalisateur de La Dame d’Onzc
Heures. Jean Devaivre, a donné le
nremier tour de manivelle de la
Ferme des sept péchés. Cette produc-
tion Neptune, qui sera distribuée oar
Sirius, comprend dans sa distribu-
tion : Jacques Dumesnil, Claude Gé-
niat, Pierre Renoir, Georges Grey. Al-
fred Adam. Jacques Dufilho Aimé
Clariond. Palau et Arthur Devère.
Les extérieurs de ce film oui. rap-
pelons-le, retracera la vie du nam-
ohlétaire Paul-Louis Courier, auront
[lieu vers le 15 dans la forêt d’Arman-
villiers.
Salle» de Vision
•h La Commission supérieure techni-
que informe la Profession aue ses
Services de Vérification de Copies dé-
tériorées. 92 Chamns-Elysées, et de
Projection, continuent à fonctionner,
même oendant la durée des vacances,
j Les demandes de location des Salles;
de Vision, 34 et 36, avenue de Fried-
iland. devront être faites, pendant la
durée du mois d’août par téléphone :
WAGram 88-85. service Projection.
A dater du lrr septembre, ces de-
mandes de location seront reprises
par téléphone : ELYsées 87-16..
Nouvelle» d’Espagne
■ï* L’artiste française Mona Goya se
trouve actuellement à Madrid Elle
sera vedette d’une revue de music-
hall et participera à la réalisation
d’un film espagnol.
•ï» Les pourparlers pour interpréter le
rôle principal sont engagés entre Vi-
viane Romance et la Société de Pro-
duction Madrilène du Film : Les Es-
pagnols en Danemark, adapté par
Eugène Deslaw, d'après l’œuvre de
Prosper Mérimée.
de Genève
Le Comité de Censure vaudois vient
d’interdire à l’unanimité Dédée d’An-
vers, « film malsain et dangereux »,
estiment les censeurs suisses. Dédée
d’Anvers, de Marc Allégret, avait été
sélectionné pour la Biennale 1948.
♦
Ea London Film Productions
société française est constituée
Depuis quelque temps, dans les
milieux cinématographiques, il était
question de la prochaine formation
de la société française London Film
Productions. C’est maintenant chose
faite.
London Film Productions S.A.F., au
capital de 10.000.000 de francs (dix
millions), est présidée par Sir Al-
fred Duff Cooper, ancien ambassadeur
de Grande-Bretagne à Paris. Sir
Alexander Korda et Sir David Cu-
nynghame sont administrateurs et
M. Jean Desbrosses, directeur géné-
ral. Le siège social est au 46, rue
Pierre-Charron, Paris ( 8e) .
“Duel au Soleil’’ à Venise
David O. Selznick présentera à la
Biennale de Venise son film en tech-
nicolor : Duel au Soleil, mis en scène
par King Vidor sur un scénario de
David O. Selznick, d’après le roman
de Niven Busch et interprété par Jen-
nifer Jones, Gregory Peck, Joseph
Cotten. Lionel Barrymore, Lillian
Gish, Walter Huston, Herbert Mars-
hall, Charles Bickford, Tilly Losch,
Joan Tetzel, Harry Care. Otto Kruger,
Scott Mac Kay, Sidney Blackmer et
Butterfly Mc Queen.
♦
Un nouveau film de
D. O. Selznick
4* Jennifer Jones, star David O. Selz-
nick. qui. pour ses débuts à l’écran,
obtint l’Oscar avec Le Chant de Ber-
nadette et qui, pour chacun de ses
cinq autres films, fut désignée com-
me l’une des plus grandes actrices
de Tannée par l’Académie des Arts
cinématographiques, est maintenant,
d'après une enquête de Gallup, la
star féminine la plus populaire après
Ingrid Bergman.
Jennifer est aussi la vedette dont
la popularité a grandi le plus rapi-
dement, cette seconde place ayant
été conquise avec ces cinq films dont
le dernier. Duel au Soleil, n'est pas
encore distribué à travers tous les
Etats-Unis.
Une nouvelle production de David
O. Selznick dont les vedettes sont
Jennifer Jones et Joseph Cotten :
Portrait of Jennie, sera présentée cet
automne.
Un maître Es-Trucages
Dans La Vie en Rose, qui connaît
en France une si brillante carrièl'e,
et qui vient de se voir décerner à
Locarno une des plus hautes récom-
penses internationales (Prix du meil-
leur scénario original), on a beaucoup
remarqué les trucages et animations
qui jouent un rôle prépondérant dans
l’action.
Les enchaînés, notamment, qui, par-
tant d’une illustration graphique fixe,
aboutissent à la scène réelle et ani-
mée, ont attiré l’attention de tous les
techniciens.
Ces trucages, ainsi que le générique
du film, sont l’œuvre d’Henry Fer-
rand, grand spécialiste de ces petits
tours de force et qui, en la circons-
tance, semble bien s’être surpassé.
♦
Sortie au Théâtre de»
Ehamp»-Élysées
“ d’Othello ”
Le prochain spectacle du Théâtre
des Champs-Elysées, qui vient d’inau-
gurer brillamment sa grande saison
cinématographique, va permettre d’ap-
plaudir — en version originale —
Ronald Colman et Shelly Winters
dans OTHELLO.
(Cliché Universal-Film.)
Othello (titre anglais : A Double Life),
la célèbre production de Michael Ka-
nin qui, à elle seule, a obtenu quatre
« Oscars » :
1° Celui de la Meilleure interpréta-
tion masculine (Ronald Colman)
2° Celui de la Meilleure mise en
scène (George Cukor).
3° Celui du Meilleur scénario (Ruth
Gordon et Garson Kanin).
4° Celui de la Meilleure partition
musicale (Miklos Rozsa).
Othello ne s’en tiendra pas là. Ou-
tre ces suprêmes récompenses améri-
caines, le film de Michael Kanin a
été désigné pour représenter les cou-
leurs Universal-International à Ve-
nise.
•$> Le film Henri Matisse, réalisé par
François Campaux, ayant été spécia-
lement réclamé par les organisateurs
du Festival de Venise, fera partie des
courts métrages présentés par la
France.
m 8
ES soir-ph
H nv?vf,'
Xü- 2{| sais *
K KM"*'*'
1
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1 J ■! j
éFs S
Les sociétés productrices et distributrices du film HALTE POLICE ont récemment organisé au Cinéma « Napoléon », un Gala au bénéfice des Œuvres sociales
de la Préfecture de Police, sous le patronage de M. Léonard, préfet de police. Le programme artistique qui comprenait la musique des Gardiens de la Paix.
Marie Dubas et l’émission « Vedettes et Espoirs 48 » remporta un très vif succès. Suzy Carrier, vedette du film HALTE POLICE était présente à cette soirée
de bienfaisance et nous la vovons sur le cliché ci-dessus aux côtés de MM. Turenne, Lévv et Mme. Moens, Max Blot, Chalmandrier, Mlle S. Turenne,
Mlle M. Hacquart, etc... (Photo Claude Desboisse.)
16
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France et Empire Français. L’adminis-
tration du journal décline toute res-
ponsabilité quant à leur teneur.
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nonciers de vouloir bien nous cou-
vrir du montant de leurs petites an-
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Nous sommes toujours ache-
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notre Revue :
Tous les numéros des années
1918 à 1928.
1929 : N»8 531, 535 à 537, 555, 576.
1930 : N"» 584, 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615, 616, 620 à 632.
1931 : N»8 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N08 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 738.
1933 : N°8 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N»8 795, 796, 801, 817.
1935 : N° 882.
1235, 1238, 1242, 1243, 1245, 1247,
1248, 1249, 1251, 1253, 1260, 1264.
Ces numéros sont repris à 6 fr.
(augmentés des frais d'envoi).
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CE NUMÉRO CONTIENT :
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dans
5.
La loi d’aide au cinéma devant le Conseil
de la République
Laurent Ollivier
8.
Sens et portée du festival tchécoslovaque . .
Pierre Michaut.
10.
L’Italie fait de grands efforts pour son in-
dustrie du cinéma
Zoé Mori.
11.
La Biennale de Venise 1948
P. M.
12.
Les films français présentés à la Biennale :
L’Aigle à deux Têtes
L. O.
13.
La Bataille de l’Eau lourde
J. H.
14.
Dédée d’Anvers
P. R.
15.
Paysans noirs
L. O.
16.
Les courts métrages
J. H. -
21 à 31. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
24 films en cours de tournage
24.-30.-32. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
37 à 40. TECHNIQUE ET MATERIEL
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NOMBREUX AMENDEMENTS
DU CONSEIL DE LA REPUBLIQUE
A LA LOI D’AIDE AU CINEMA
M. R. Duchet, le rapporteur, réclame, entre autres une
prime à la qualité pour la Production et Vinscription à
des comptes individuels des sommes mises à la dispo-
sition de l'Exploitation
C’est le vendredi 20 août que vient en discussion,
au Conseil de la République, la loi d’aide au cinéma,
adoptée en première lecture par l’Assemblée Natio-
nale, le 30 juillet.
M. Roger Duchet, conseiller de la République,
maire de Beaune, a été désigné, à l’unanimité, rap-
porteur du projet.
Il vient de déposer son rapport qui, comme nous
le laissions prévoir dans notre numéro du 7 cou-
rant, contient de très importantes modifications.
Ces amendements ont été adoptés par la Commis-
sion Presse-Radio-Cinéma du Conseil de la Répu-
blique.
Le rapport de M. Roger Duchet, à qui revient
l’initiative du premier débat sur le cinéma devant
une Chambre française, en décembre 1947, récla-
mant une large détaxation et des primes à la pro-
duction et à l’exportation, puis l'amélioration, en
juin dernier, des paliers de recettes hebdomadai-
res des salles, établit que :
1" Les films sortis depuis le 1er janvier 1946 (au
lieu du l,r juillet 1946) pourront bénéficier de l'aide
à la production.
2‘> Une aide supplémentaire sera accordée pour
les productions qui ont été ou seront sélection-
nées pour les divers festivals internationaux, une
prime à la qualité récompensant ainsi ceux qui
servent le prestige du cinéma français.
3" Les sommes collectées par les exploitants,
pour la part qui leur revient et qui est fixée à
50 % du fonds commun d’aide à l'industrie, sont
inscrites à des comptes individuels. Ces sommes
pourront être employées par les directeurs après ap-
probation du devis des travaux par la commission
spectacle.
4" La commission spectacle a sa composition mo-
difiée par l’adjonction d’un représentant de la Con-
fédération Nationale du Cinéma et d’un représen-
tant du ministère de l’Information.
5» L’aide n’est plus limitée à 50 % des devis des
travaux à effectuer dans les salles. La commission
fixera elle-même les pourcentages. D’autre part, une
exploitation qui possède plusieurs salles pourra
consacrer les sommes qui lui sont attribuées à
la réfection d’une seule de ses salles.
6« Enfin, les pénalités sont modifiées. L’aide ne
peut pas être refusée sur une décision du Centre
National. Il faut qu'il y ait fraude caractérisée.
Les sanctions graves ne peuvent être infligées que
par le Tribunal correctionnel.
A l’heure où nous mettons sous presse, la dis-
cussion de ces amendements n'a pas encore eu
lieu au Conseil de la République. Nous en don-
nerons le compte rendu dans notre prochain nu-
méro. Comme on le sait, le rapport de M. Duchet
a tenu compte des desiderata des différentes bran-
ches de l'industrie, desiderata que nous avions
exposés. Qu’en adviendra-t-il ? Nous croyons savoir
que de nombreux orateurs apporteront de sérieu-
ses critiques à ces amendements au cours de la
discussion, tant au Conseil de la République qu’à
l'Assemblée Nationale, lors de l’adoption du pro-
jet de loi en seconde lecture. — Laurent Ollivier.
♦
Les producteurs d’U.S.A.
admettent sous réserve
de auelaues modifications
le nouvel accord proposé
par la France
Selon une dépêche A. F. P. du 18 août, le Co-
mité directeur de l’Association américaine des
Producteurs de films a annoncé qu’il avait étudié
en détail le projet d’accord entre le Gouverne-
ment des Etats-Unis et le Gouvernement fran-
çais sur l'importation et la distribution des films,
projet destiné à remplacer l’accord Blum-Byrnes,
dont la France a demandé la révision.
Le Comité s'est déclaré disposé à accepter les
termes de l’accord proposé, « sous réserve de
certaines modifications » qui ont été communi-
quées au Département d'Etat pour être soumises
au Gouvernement français.
UN MÉDAILLON
LOUIS LUMIÈRE
VENDU AU PROFIT
DES ŒUVRES SOCIALES
Le statuaire Francis Wilis, auteur du buste
de Louis Lumière, qui fut exposé au pavillon
du Cinéma de l’Exposition Internationale de
1937, met à nouveau en vente, sous le patro-
nage des Œuvres sociales du Cinéma et au bé-
néfice de celles-ci, des médaillons (profil), au
prix de 4.500 fr., en haut relief trois-quart à
0.000 fr., buste entier à 8.000 fr, tous grandeur
nature.
Acquérir ceux-ci est à la fois rendre hom-
mage à la mémoire de Louis Lumière et faire
une bonne œuvre, puisque médaillons et bustes
sont vendus au profit des Œuvres sociales du
Cinéma.
Pour toutes commandes ou renseignements
s’adresser aux Œuvres sociales du Cinéma, 36,
La Canebière, à Marseille ou au Centre de
Documentation Cinématographique de la Côte-
d’Azur, 38, boulevard de Cimiez, à Nice.
Michèle Morgan et Jean Marais dans une scène
du film AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Cliché Gibé-P.C.C.)
LA PRODUCTION
FRANÇAISE TRÈS COTÉE
EN ESPAGNE
L'offensive du film français en Espagne vient
d’être déclenchée. Trois nouveaux films sont
sortis à Madrid : Sous les Ponts de Paris, au Ca-
pitol ; Brigade Criminelle , aux Goya, Barcelo
et Gong ; L’Inévitable Monsieur Dubois, au Co-
LISEUM.
Le manque presque complet de publicité, les
vacances et les chaleurs causeront certainement
une perte sensible aux recettes. La critique est
excellente pour le premier film — surtout pour
le jeu de Michel Simon, bonne pour l'effort de
René Jayet dans le second, assez dure pour le
scénario et l’adaptation du troisième. ,
Une grande quantité de films français sont au
doublage dans les auditoriums de Madrid et
Barcelone.
En plus de « Iris-Film », qui prévoit pour
une date très proche la sortie en exclusivité de
7 grands films français, Ulargui-Film annonce
12 films de Discina et de Speva.
Cifesa, C.E.A., Minerva, Floralba, Lais-Film,
attendent la fin des vacances pour lancer à Ma-
drid et à Barcelone, des productions françaises.
La saison 1948-1949 s’annonce très favorable-
ment pour les films français en Espagne, et il
est possible que dans la quantité de films étran-
gers présentés en Espagne en 1948, la France
occupe la deuxième place.
Les voyages d'affaires effectués à Madrid par
MM. Metzger, Cravenne, D'Aguiar, Safra. Bor-
gnis-Desbordes, Deutchmeister, Delac, l’activité de
Padua-Film (M. Pochter), les efforts de propa-
gande faits par M. Defourneaux, attaché à l’am-
bassade de France, des articles de René Jeanne,
Harlé, Bessy, Charles Ford, Claude Autant-Lara,
cités dans la presse cinématographique, les cor-
respondances de François Jacques, dans « Pri-
mer Piano » qui a augmenté son tirage à
40.000 exemplaires, — tout cela a donné un résul-
tat excellent. La production française est en
hausse en Espagne.
La réalisation de co-production hispano-fran-
çaise marche assez au ralenti. Pour le moment
on n’envisage que l’engagement de quelques ve-
dettes françaises : Viviane Romance pour Les
Espagnols au Danemark, Danielle Darrieux et
Lucien Barroux pour des films de C.E.A.
Eugène Deslaw,
6
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
JÈ*-
W®R/
frOTKisi
RAPHIE
SE
LES DIEUX DU DIMANCHE, avec Claire Mafféi
et Marc Cassot.
(Cliché Fernand Rivers.)
Acheteurs de matériel
Attention !
Le J. O. du 15 août, publie un arrêté du Se-
crétaire d’Etat aux Finances, appliquant l’arti-
cle 492 bis du Code des Douanes aux articles
suivants : Appareils émetteurs, récepteurs de
radiotélégraphie, de radiotéléphonie, radiodiffu-
sion et télévision ; amplificateurs de courant,
tubes, valves et lampes autres que pour l’éclai-
rage ; appareils photographiques à main : appa-
reils de prises de vues cinématographiques a
main, etc...
L'article 492 bis du Code des Douanes fait
une obligation de justifier la légalité de l’impor-
tation du matériel étranger à leurs détenteurs,
transporteurs, vendeurs, sous peine de confisca-
tion et d’amende.
Les agents des douanes sont habilités à me-
ner enquêtes et visites domiciliaires.
Cette décision ne vise pas le matériel acquis
avant le 15 août.
Les importateurs Danois
protestent contre
les £ilms Américains
Copenhague. — Les importateurs danois pro-
testent présentement contre l’invasion du mar-
ché par les films américains. Depuis le nouvel
accord entre les gouvernements danois et amé-
ricain, il y a une réelle invasion des productions
américaines au Danemark et cela a stoppé les
chances commerciales pour les autres films. Les
bons films français, par exemple, sont joués
seulement six ou sept jours dans les salles d’ex-
clusivité et les importateurs danois de films
pensent que cette situation, causée par l’occupa-
tion des salles, des semaines entières, par les
films américains, ne laisse aucune place à la
compétition pour les autres nations.
Swen G. Winquist.
La société américaine Cinécolor, dont le pro-
cédé a été utilisé pour 15 films de long métrage,
en 1947, pense sortir 20 films en 1948 et 30
en 1949.
4* Le Chili vient d’accorder 600.000 dollars pour
les importateurs de films; 60 % de cette somme
sera consacrée à l’achat de films américains et
au moins 10 % des films importés devront pou-
voir être vus par les enfants. 600.000 dollars
seront également consacrés à des importations
de matériel.
RUBRIQUE DE LA CONFÉDÉRATION
M. GÉRAUD-JOUVE DONNE ACTE
A LA CONFEDERATION
DE SON OPPOSITION A SON RAPPORT
Dans une précédente insertion, nous avons
tenu à préciser dans quelles conditions exactes
la profession avait eu la possibilité de faire con-
naître à M. Géraud-Jouve ses vues sur les mo-
dalités de l’aide à l’Industrie Cinématographique.
Nous avons donné connaissance de la lettre
adressée par nos soins au Rapporteur de la Com-
mission Presse-Radio-Cinéma. Dans cette lettre,
rappelons-le, nous précisions que, si les divers
groupements confédérés des quatre branches
professionnelles avaient eu la liberté d’expri-
mer leurs critiques et leurs desiderata, l’on ne
pouvait en déduire que le projet de loi, dans la
forme où il était présenté à l’Assemblée Natio-
nale, devait être considéré comme ayant reçu
l’approbation pure et simple des organisations
syndicale de la profession et de la Confédération.
Nous tenons à compléter aujourd’hui cette in-
formation en publiant le texte de la réponse
de M. Géraud-Jouve, qui nous donne acte de
l’importante précision que nous avions exprimée.
Monsieur le Délégué général,
Je vous accuse réception de votre lettre du
29 juillet. Quand j’ai déclaré à la Tribune de
l’Assemblée Nationale, le 29 juin dernier,
que le projet de loi que je rapportais avait été
« élaboré » en collaboration avec les organis-
mes de la profession », j’ai voulu simplement
souligner le fait que la profession, dans toutes
ses branches, avait été largement consultée et
avait eu, en tout cas, la possibilité de faire con-
naître amplement ses avis et ses intentions.
Je regrette, quant à moi, que les critiques
l’aient emporté sur les suggestions positives.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Délégué
général, etc.
Signé : Géraud-Jouve.
ACCORD FRANCO-BELGE
DE CO-PRODUCTION
Le Consortium Français Cinématographique, 1,
rue de Berri, vient de conclure un accord exclu-
sif de coproduction franco-belge avec le Consor-
tium Belge Cinématographique, 107, chaussée de
Vleurgat à Bruxelles (Belgique) , présidé par une
haute personnalité belge.
Ces deux sociétés réaliseront, le 15 septembre
prochain, un grand film international : Le Ran-
chaud (Le Braconnier), d’après un roman de
Max Def’eur, prix Rossel 1948 et, le 15 octo-
bre prochain, Confession.
L’accord prévoit, en outre, pour 1949, un pro-
gramme de réalisation de quatre grands films
internationaux.
Heureuse initiative
des Services Publicité RKO
LES SALLES
DE STRASBOURG
VONT AUGMENTER
LE PRIX DES PLACES
Les services de publicité RKO, sous la direc-
tion de M. E. Lapinère, viennent d’éditer une
brochure, destinées aux directeurs de salles, qui
comprend tous les éléments du matériel publi-
citaire mis à leur disposition pour le lancement
local d’un film.
Cette brochure, consacrée au film Le Médail-
lon, et intitulée « A votre service », est la pre-
mière d’une série impressionnante, puisqu’une
semblable sera éditée pour chacun des films de
la prochaine saison.
« A votre service » donne les éléments de
l’affiche particulière à la salle, le scénario du
film, les pavés de presse, phrases publicitaires,
les différentes affiches éditées pour le film, les
biographies des vedettes, les échos pour la
presse, ainsi que des clichés des artistes ou des
scènes du film, en un mot tout ce qui peut fa-
ciliter le travail du lancement pour un direc-
teur de salle qui sait que la publicité est un
atout indispensable.
Après le dernier conflit qui opposa, pendant
des semaines, l’exploitation de Strasbourg à la
municipalité, à propos de l’application du tarif 4,
on avait trouvé la solution provisoire d’une ap-
plication, pendant six mois, du tarif 4 et pen-
dant les autres six mois, de l’ancien tarif 3. Mais
voici que dans sa dernière réunion avant les I
vacances, le Conseil municipal de Strasbourg j
a une fois de plus déclaré la guerre aux Direc-
teurs des salles de cinéma, en leur notifiant que |
le Conseil municipal rétablit le tarif 4 pour toute
l’année !
Cette décision fut motivée par la déclaration
du Maire de Strasbourg, que c’est la Fédération
nationale des Cinémas qui a provoqué cette dé- |
cision en décidant que dans les villes appli- j
quant le tarif 4. on coupera dans les actualités
toutes les manifestations qui se déroulent dans
ces villes. 11 y aurait donc rupture de l’accord j
intervenu. Les édiles de Strasbourg estiment,
d’autre part, que du fait que les taxes ayant
frappé l’industrie cinématographique ont été
diminuées, le tarif actuel n° 4 leur serait plus
favorable.
Nous apprenons qu’à la suite de cette déci-
sion les cinémas de Strasbourg vont augmenter
le prix de leurs places de 5 fr. — P. Schock.
Le Congrès de la Chambre Syndicale
de l’Ouest
Le Congrès 1948 aura lieu cette fois à La
Baule, les mardi 7 et mercredi 8 septembre pro-
chain.
A cette occasion, diverses excursions et mani-
festations artistiques des plus intéressantes sont
en voie d’organisation. Nous en publierons le
détail en temps utile. — Ch. Lefeuvre.
f —
Le
Cercle d’Efudes Techniques
de l'Exploitation
rouvrira en octobre
Le Cercle d’Etudes Techniques de l'Exploitation
Cinématographique informe ses adhérents que pen-
dant la période des vacances, les cours sont sus-
pendus. Us seront repris en octobre.
Le Bureau du C.E.T.E.C. remercie les pouvoirs
publics d'avoir instituer par décret du 25 juillet,
le Certificat d'aptitude professionnelle, mais il n'a
pas été tenu compte des suggestions du Cercle.
Afin d’étudier les avantages et inconvénients
qu'apportera l’application de ce décret, un grand
meeting d’information sera organisé fin septembre.
7
»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
XXXXXXX3
EN
JN
DE
GRANDE-BRETAGNE EST FONDE
ORGANISME DE FINANCEMENT
LA PRODUCTION INDÉPENDANTE
Londres. — C’est au cours de la séance de la
lhambre des Communes, du 22 juillet, que M.
[arold Wilson, ministre du Commerce, a an-
oncé l’intention du Gouvernement britannique
e créer un organisme financier — Film Finance
Corporation — au capital de 5 millions de livres
terling (près de 5 milliards de francs), destiné
financer la production cinématographique in-
épendante.
Cette nouvelle a causé, comme on peut s’en
outer, un retentissement énorme dans les mi-
eux cinématographiques. La raison officielle
e cette décision gouvernementale est le man-
ue complet de financement que rencontrent les
roducteurs britanniques indépendants qui, M.
ttilson l’a déclaré aux Communes, devront bien-
5t cesser toute activité « à moins que nous ne
ussions quelque chose ».
A l’exception de l'organisation Rank, il est
evenu impossible pour les producteurs) an-
lais de trouver des capitaux par des voies
ormales. Avec le nouveau quota de 45 % pour
Le Bureau du Comité d' Action dans l’impos-
îbilité absolue de répondre individuellement
toute la correspondance reçue après le vote
e l’Assemblée Nationale sur les projets d’aide
l’Industrie cinématographique, tient à préci-
er que :
Le vote de l’Assemblée Nationale n'a pas donné
ne sanction définitive à la loi. Il faut que le
lonseil de la République se prononce à son
our et s’il modifiait le texte initial, le projet
evra être soumis de nouveau en deuxième lec-
are à l’Assemblée Nationale.
Le Bureau du Comité d’Action et les militants
es Associations régionales adhérents au Comité
ontinuent actuellement leur action de défense
;es Cinémas indépendants français auprès des
Conseillers de la République. Ils invitent tous
îs cinématographes indépendants à multiplier
:-urs efforts contre l’adoption de la loi auprès
es Parlementaires de leur région, conseillers de
î République, ainsi que députés, car il est
robable que l’Assemblée aura à revoir le texte
n deuxième lecture. Le Comité d’Action con-
oque en réunion de bureau, les mardi 7 et mer-
redi 8 septembre à Paris, les délégations de
outes les Associations syndicales de l'Exploita-
ion membres du Comité, ainsi que celles des
utres associations désireuses de participer à
action commune.
Ces réunions réservées aux Délégués officiels
les Syndicats, auront lieu le mardi 7 à 10 h.
t à 15 h. et le mercredi 8 septembre, à 10 h.
u Cinéma Escurial, 11. boulevard Port-Royal,
’aris (13e). Métro : Gobelins.
Les Directeurs de la France entière vont être
onvoqués dans la première quinzaine de sep-
la projection des films britanniques, qui sera )
appliqué dans les cinémas anglais à partir du /
1er octobre prochain, le financement de films (
anglais ne peut plus être une opération hasar-
deuse, a précisé le ministre du Commerce. )
Des précisions viennent d’être apportées sur j
la façon dont doit fonctionner cette banque
gouvernementale du cinéma. Celle-ci ne four-
nira pas de fonds pour des films individuels,
mais avancera seulement un capital d’investis- j
sement aux sociétés de distribution pour la réa-
lisation de leurs programmes de production. Ce
capital sera remboursable dans un délai à fixer,
que les films pour lequel il a été utilisé aient S
été bénéficiaires ou non.
D'autre part, contrairement à ce qui avait été
annoncé tout d’abord, les prêts ne seront pas
réservés uniquement aux société indépendantes,
mais ouverts à tous ceux qui en feront la de-
mande, même s’il s’agissait de l’organisation
Pnnb
tembre (c’est-à-dire avant la date prévue pour
l’application de la loi), en réunion générale
extraordinaire organisée par le Comité d’Action
dans chacune des grandes régions cinématogra-
phiques françaises. Les lieux et dates précis de
ces réunions seront déterminés par chaque as-
sociation régionale. Elles auront lieu pour la
province entre le 13 et le 17 septembre.
Toutefois, pour Paris, le Comité d'Action con-
voque d’ores et déjà tous les Directeurs syn-
diqués ou non de la grande région parisienne,
ainsi que tous les Directeurs de province qui
voudraient y assister à une grande réuion gé-
nérale extraordinaire, qui aura lieu le mer-
credi 8 septembre, à 14 h. 30, au Batignolles
Cinéma, 59, rue La Condamine, Paris (17''). Mé-
tro : Place Clichy, Rome ou la Fourche.
L’Exploitation indépendante aura la possibi-
lité de faire le point exact de la situation et
de se prononcer en toute clarté sur le plan d’ac-
tion immédiat qui lui sera alors présenté.
Le President du Comité d’Action,
P. Lussiez.
James Stewart et Donna Reed, principaux inter-
prètes de LA VIE EST BELLE, réalisé par Frank
Capra. (Cliché : RKO.)
Propos en marge...
... d’une superproduction
internationale
de P. ALBERT (R.A.C.)
de P. de PERREGAUX (R.I.C.)
Jean-Louis Barrault - Bernard Blier
Hélène Perdrière - Louis Seigner
dans un film de
CHRISTIAN-JAQUE
D’HOMME A HOMMES
Distribution et vente pour le monde entier :
RÉALISATIONS D’ART CINÉMATOGRAPHIQUE
(R. A. C.)
Voici une des premières photos d’un
épisode de la bataille de Solférino, telle que
nous la verrons à l’écran, dans le film
“D’HOMME A HOMMES” qui retrace la vie
ardente et prodigieuse d’Henri DUNAN1
(Jean-Louis BAFRAULT) fondateur de la Croix
Rouge.
Les cuirassiers français chargent sabre
au clair et, avec l’aide des Zouaves et des
Turcos, bousculent définitivement les Autri-
chiens.
Rarement aura-t-on vu 'des scènes aussi
brillantes et mouvementées que celles qui
\ vont nous faire revivre cette bataille célèbre:
l’attaque de l’auberge, la défense du pont,
le périlleux voyage delà voiture de DUNANT
1 au milieu des éclatements d’obus et des
sifflements de balles, le passage du gué,
l’artillerie en action, les charges des cavaliers
et des fantassins... autant d’éléments auxquels
CHRISTIAN-JAQUE a communiqué son cran
j et son enthousiasme, autant de fragments
) d’une fresque magnifique, que n’oublieront
[ pas de sitôt les spectateurs de ce “film
\ unique au monde”.
DIS8RI BUTION
RASSEMBLEMENT DU COMITÉ D’ACTION
LES 7 ET 8 SEPTEMBRE A PARIS
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CINE
RAPKUE
ISE
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CLIMAT ET LEÇONS
du ir Festival de Tchécoslovaquie
A CASTRES
OUVERTURE DU “ LIDO ”
Castres, ville industrielle du Tarn, se devait
d’avoir une salle moderne. C’est chose faite,
depuis le 3 août, date d’inauguration du Lido,
appartenant à la Société Castres Spectacles, et
dont les plans ont été confié à M. Daures, ar-
chitecte d’Albi.
D’une contenance de 950 places, le Lido pos-
sède acoustique et visibilité parfaites. Les murs
sont vert amande. De confortables fauteuils Pull-
mann en velours rouge, garnissent la salle. Le
cadre de scène se compose d'une grille en fer
forgé, d’un rideau en laine de verre, vert
amande, qui protège l’écran.
Chauffage, éclairage indirect, ventilation, ont
été minutieusement étudiés, ainsi que l’aména-
gement du balcon et du hall remarquable avec
ses vitrines où exposent les principaux magasins
de la ville.
Notons également un somptueux bar, qui con-
tribue à l’agrément de cet établissement, qui
ne cède en rien aux plus beaux palaces de nos
grandes villes.
La cabine est spacieuse. Elle est équipée d'ap-
pareils Simplex.
La façade, surmontée d’une haute tour magni-
fiquement illuminée est nette et bien proportion-
née ; elle est encadrée de tubes au néon, rose
et bleu.
Le programme d’ouverture, donné au bénéfice
du Bureau de Bienfaisance, de l’Orphelinat et
des Hôpitaux de la ville de Castres, comprenait
le film en Technicolor : Shéhérazade, ainsi que
plusieurs courts métrages et les actualités Pathé-
Journal.
Avant le début du spectacle, M. Lamiche, pre-
nant la parole, fit en quelques mots, l’historique
du Lido et traça le programme qu’avec ses col-
laborateurs, il compte réaliser au cours de la
saison à venir.
Les principales personnalités assistant à ce
Gala d’ouverture étaient : M. Houppé, maire de
Castres; M. Camboulives, président de la Chambre
de Commerce ; les représentants de la Presse,
ainsi que les milieux cinématographiques de Tou-
louse et de la région. Nous avons reconnu entre
autres ; M. Rigaud, directeur de l’agence Uni-
versal ; M. Colin, directeur de l’agence Pathé-
Consortium-Cinéma ; Mme et M. Ennouchi, du
Comptoir Commercial Cinématographique ; M.
Biéler, sous-directeur d’agence de Fox-Europa ;
M. Leduc, directeur de l’agence Discina, de Bor-
deaux ; M. Navarre, de Paramount ; M. Taille-
fer, du Syndicat des Directeurs Centre-Sud, etc.
Après la représentation, un lunch, offert par
MM. Castaing et Lamiche, termina d’une façon
très amicale, cette soirée parfaitement réussie.
Y. Bruguière.
La Chartreuse de Parme
Nous avons donné, dans notre numéro 1265,
du 26 juin dernier, une étude du film de Chris-
tian-Jaque, La Chartreuse de Parme. Une erreur
s'étant glissée dans la fiche technique, nous rap-
pelons que le directeur de la photographie de
ce film est Nicolas Hayer, qui a d’ailleurs ob-
tenu, au Festival de Locarno, le prix de la meil-
leure photo en noir et blanc.
En donnant aux deux films russes, La Question
russe et Le Chant de la Taïga, et au film polo-
nais, Auschwitz, ses trois Grands prix interna-
tionaux, le IIP Festival du Film de Marianské-
Lazné précise bien son climat et ses conditions.
Toute la manifestation était orientée vers l’exal-
tation du Cinéma des pays de l’Est.
Le choix des films, en effet, qui relevait du
Comité dirigeant, fut orienté selon un thème
idéologique : Un Homme nouveau, un Monde
meilleur »... Cette orientation, qui peut être la
marque originale du Festival tchécoslovaque, re-
présente également une limite...
En effet, un tel thème convient parfaitement
aux productions cinématographiques des pays
de l’Est européen, où l’on se préoccupe beau-
coup plus d’instruire et de former l’opinion et
la sensibilité de la masse. Mais il conduit, par là
même, à écarter une forte proportion des films
français, anglais et américains, dont l’objet es-
sentiel est le simple divertissement.
On vit, ainsi, le Cinéma des Etats-Unis réduit
à deux films, dont un assez ancien, était passa-
blement insignifiant, et dont l’autre, toutefois,
fut le prestigieux film de Wyler : Les Meilleu-
res Années de notre Vie. Ce film, d’ailleurs,
figure au Palmarès pour la meilleure Mise en
scène. Pourtant, peu de jours auparavant, le
Cinéma américain venait, à Locarno, de faire
la preuve de son abondance, de sa variété, et,
notamment, dans la Comédie, de sa verve, de la
fantaisie et d’une étonnante fertilité d’invention,
sans exclure une pointe d’ironie et même de sa-
tire.
De même, était réduite à deux films la repré-
sentation du Cinéma britannique, avec Mon
Propre Bourreau et II pleut toujours le Di-
manche, de qualité supérieure sans doute, mais
représentant une réussite surtout formelle. Les ,
grands films « de prestige » des Rank et des |
Korda étaient écartés.
La France figurait honorablement au pro-
gramme, avec Les Frères Bouquinquant, de Louis
Daquin, Farrebique, de Rouquier et Antoine et
Antoinette, de Becker... et Madeleine Robinson
paraît au Palmarès pour son interprétation dans
le premier film.
C’est là, on le voit, un « échantillonnage »
bien bref et sommaire, et assez peu représenta-
tif, en vérité, de l’importance et de la variété
des productions cinématographiques des grandes
nations productrices « de l’Ouest »...
Vers un Festival de l’Est européen
Il faut souhaiter que les prochaines sessions
deviennent un Festival du Cinéma de l’Est, où,
auprès des productions presque toujours très
remarquables des réalisateurs tchèques, vien-
draient se présenter les produits des jeunes ci-
némas polonais, finlandais, ukrainien, israélite,
turkestan, bulgare et roumain.. Une telle épreuve
offrirait, pour les spécialistes et les critiques,
un intérêt valable, et surtout certaine équivo-
que actuelle serait dissipée.
Dans une telle manifestation, les grands pays
producteurs pourraient se faire représenter par
un film unique, film de haute valeur, américain,
anglais, français, soviétique aussi peut-être... et
la Tchécoslovaquie, dont le cinéma est depuis
longtemps « majeur », pourrait tenir un rang
moins effacé : elle n’a figuré, cette année, à son
propre Festival, qu'avec un seul film...
Sans doute aussi, le Festival tchécoslovaque
saura-t-il, par une soumission plus rigoureuse
à son propre règlement, établir fermement ses
programmes à l’avance, et éviter l’incommodité
des modifications de dernière heure. Cette ob-
servation ne signifie nullement que nous atta-
chions une importance spéciale au départ de
la délégation yougoslave, après le retrait de son
film Ce Peuple vivra, qui portait à l’écran le
visage du dictateur Tito... Ces interférences de
la « politique » dans de semblables manifesta-;
tions sont assurément inévitables; et déjà l’an
passé à Marianské-Lazné le film de Joris Ivens.j
Indonesia Calling avait été retiré à la demande
des Pays-Bas ; la même censure vient de se
produire, pour le même film, à Locarno ; et
l'on sait aussi qu'à Cannes il n’a manqué au:
Jury qu’un peu de sérénité « politique » pourj
accorder au portugais Camoëns, le prix que mé-
ritait sa valeur...
Enfin, formulons le vœu que, dans leur tra-
vail, les Journalistes « Occidentaux » (selon
l’expression qui a tendance à s’imposer dans
le langage courant de ces régions de l’Europe...),
soient aidés par l’adoption d’une seconde langue
du Festival. Cet utile secours s’ajouterait aux.
cordialités dont ils sont constamment et atten-
tivement entourés. Mais il faut bien dire que,
faute de cette seconde langue, affiches, bulletins,
annonces et prospectus demeurent terriblement
indéchiffrables...
Il reste à constater que le Festival tchécoslo-
vaque de Marianské-Lazné, en se consolidant,;
devient le lieu de rencontre des administrations
« étatisées » des Cinémas des Pays de l’Est. De
même qu’à Locarno, pendant dix jours, pratique-
ment toute la Suisse cinématographique est ras-;
semblée et s’offre à toutes les conversations,
à tous les contacts et à toutes les négociations ;
de même se retrouvent, dans la grande ville
d’eau de Bohême, les chefs des Monopoles d’état
du cinéma des pays slaves. C’est l’une des uti-i
lités essentielles de cette manifestation, et cette
constatation entraîne la nécessité de la présence
Pierre Michaut.
4
«LA ROUTE INCONNUE ”
Charles de Foucauld
au Maroc
L’aventure marocaine de Charles de FoucauU
a inspiré le nouveau film de Léon Poirier. Li
' Route inconnue prendra place auprès de l’œu
vre magistrale qu’est L’Appel du Silence, vit
héroïque de Charles de Foucauld.
L’évocation de l’audacieuse reconnaissance qui
ouvrit à la France la route inconnue du Mogh
reb, comporte une action intense avec de nom
breux personnages français, marocains et israé
lites; elle représente le côté spectaculaire d’ur
sujet passionnant : l’évolution psychologique di
jeune occidental placé dans l’ambiance chaudi
de l’Islam.
D’excellents acteurs aimés du public : Rober
Darène dans le rôle de Charles de Foucauld
Lucas-Gridoux, Léonce Ben Souirah et la char
mante Lisette Lanvin sont en tête de la distri-
bution exceptionnelle avec des Israélites et de:
marocains qui parlent leur langue.
Si les caractères sont développés, les événe-
ments construits et enchaînés pour une progres-
sion dramatique constante à travers des pay-
sages magnifiques et des coutumes inconnues
cette fois encore, Léon Poirier a fait de la VériU
la grande vedette du film qu’il a tourné sur le i
lieux mêmes de l’itinéraire tracé en 1883-1884
par Charles de Foucauld âgé de 24 ans.
PRODUCTION E.C.I.M.
DISTRIBUTION POUR LA FRANCE :
COMPTOIR FRANÇAIS DU FILM
VENTE A L'ETRANGER : COFRANEX
J
Mm
10
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CINE
RAPHIE
IS'E
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LE CINEMA ITALIEN
fait de constants efforts tant en production que dans
la réfection des salles et Inorganisation de Vindustrie
tout entière .
C’est le 19 août que la Biennale de Venise va
ouvrir ses portes, pour les refermer le 4 sep-
tembre. Fondée en 1932, par l'Exposition Bien-
nale Internationale de Venise, le Festival cessa
d’exister de 1943 à 1946. L’Italie présentera six
grands films et un grand nombre de courts
métrages et de documentaires. Les six films
qui seront visionnés ont été sélectionnés parmi
les meilleures productions ayant des buts so-
ciaux. Les sujets de ces films s’inspirent de la
vie troublée de notre époque et développent les
problèmes qui se rattachent à la génération ac-
tuelle.
On en a lu d’autre part la liste complète pour
les grands films et un rapide aperçu de leurs
sujets.
Maria Michi qui remporta le prix de la meilleure
composition féminine, en 1947 à Locarno, est une
des vedettes de LA FILLE MAUDITE
(Cliché Constellation.)
Une journée entière sera consacrée au for-
mat réduit avec l’exposition d’appareils de
16 mm. L’Italie ne se prononce pas encore dé-
finitivement quant aux films en couleurs, quoi-
que dans les milieux bien informés on parle
d’une surprise en technicolor, mais il n’y a encore
rien de bien certain.
Les visions des films auront lieu dans le Pa-
lais du Cinéma, complètement remis à neuf par
la Minerva Film qui en a pris la direction. Le
29 du mois dernier, le Palais du Cinéma avait
ouvert ses portes pour une soirée de gala avec
le film Anne. Karenina. Du 10 août au 4 sep-
tembre, il sera à la disposition de l’Exposition
Internationale de l’Art Cinématographique.
Le nombre toujours croissant de films que
l ltalie présentera au Festival de Venise est une
preuve évidente que le Cinéma italien est en
pleine progression. Les films en co-production
sont toujours plus nombreux, ainsi que ceux
produits par les maisons américaines en Italie.
Au mois de juillet dernier, 16 films étaient
en chantier, 2 en co-production et 7 films en
préparation. Dans les établissements de l’Uni-
versalia on travaille activement à la réalisa-
tion des Derniers Jours de Pompéi. Toujours
pour le compte de l’Universalia, on tourne Gua-
rany, tandis que Rossellini, à Amalfi, continue
à tourner le film La Macchina ammazzacattivi.
Aux environs de Mantoue, la Lux continue la
réalisation colossale du film II mulino del Po,
et dans les rizières, près de Vercelli, Lattuada
Je noire correspondant Zoé MORI
donne les derniers tours de manivelle de Riz
amer. Ainsi, tandis que la production cinémato-
graphique italienne est en train de s'affirmer
toujours davantage et que les sujets, les réa-
lisations crues et véridiques adoptées par les
metteurs en scène, s’affirment dans le monde
entier, une autre branche de l’activité cinéma-
tographique italienne est en train de s’épanouir
avec l’ouverture de nouvelles salles de cinéma.
Après l’inauguration du Metropolitan de Rome
et du Dal Verme de Milan (2.200 places à l’or-
chestre), on attend la prochaine ouverture, tou-
jours à Milan, dune nouvelle salle : L’Arlequin
qui, tout comme I’Arcobaleno et le Quirinetta
de Rome, ne visionnera que des films en V. O.
A Rome on travaille activement à la construc-
tion du Cinéma Palace, tandis qu’à Naples on
est en train d’achever le Metropolitan, fort ori-
ginal et tout en galeries souterraines. L’E.C.I.
qui dirige ces différentes entreprises va prochai-
nement construire une nouvelle salle de cinéma,
à Ancona, avec des installations ultra-modernes.
Tous les efforts accomplis pour la réussite du
Cinéma italien et son parfait développement
sont en bonne voie de réalisation — on nous
annonce la reprise complète de l’Institut Na-
tional Luce — . A Cinecittà, les salles du Cine-
fono et de son ont repris à fonctionner, ainsi
que des nombreux théâtres. Dernièrement, le
Ministre Andreotti, ainsi que d’autres personna-
lités, ont visité tous les établissements de Cine-
città. Les grandes associations cinématographi-
ques, comme l’A.N.I.C.A. (Association Nationale
Industries Cinématographiques), l’A.G.I.S. (Ass.
Italienne du Spectacle), la F.I.L.S. (Fédération
ital. Travailleurs du Spectacle à qui se ratta-
chent 15 syndicats) , accomplissent d’énormes
efforts pour donner le maximum d’essor au ci-
néma.
Depuis plusieurs mois, de nombreuses réunions
ont eu lieu pour discuter et modifier la loi du
16 mai 1947, n" 379, qui concerne les nombreu-
ses catégories cinématographiques. La loi en
question a non seulement le but de discipliner,
de contrôler l’activité du cinéma en Italie, mais
déterminer les droits que l’Etat pourra exercer
sur la production, en général, et, en particulier,
sur les films considérés comme « nationaux »
et avec la collaboration de personnel artistique
et technique italien autant que possible. Excep-
tionnellement et dans certains cas, on pourra
considérer (et dans des buts déterminés), comme
nationaux, des films italiens tournés avec col-
laboration étrangère lorsque le gouvernement
italien pourrait leur attribuer ou leur recon-
naître un intérêt artistique d’ordre national.
Cette même loi prévoit et exige une contri-
bution directe de 10 % sur la recette et 6 %
lorsqu’il s’agira de films nationaux ayant une
valeur artistique intrinsèque. De même pour
les documentaires et les films d’actualités. Afin
de sauvegarder et de protéger la production
italienne, les directeurs de salles se verront obli-
gés, sous peine de fortes amendes, de faire vi-
sionner, pendant 20 jours de chaque trimestre,
des films nationaux, des documentaires, etc. Dans
ces 20 jours, deux dimanches au moins devront
être compris. Pendant chaque spectacle, on de-
vra visionner un documentaire et des actualités
nationales. Les dirigeants et les propriétaires
des salles devront justifier sur un registre éta-
Une des scènes de travail de FABIOLA, réalisé par
Alexandre Blasetti. Production Universalia, de
Salvo d’Angelo. Vente pour le Monde entier :
Franco-London-Film-Export.
bli à cet effet l’observation stricte de ces dis-
positions. Une commission spécialement consti-
tuée se chargera de verser des fonds consentis
par le gouvernement pour la réalisation de
films à fond national et patriotique. A ce sujet,
des bruits très contradictoires circulent et des
conversations sont actuellement en cours pour
présenter un projet de loi concret, précis, effi-
cient aussi bien à la Chambre des Députés qu’au
Sénat. On espère qu'avec cette prochaine loi,
actuellement à 1 étude, on pourra arriver à un
accord parfait, utile à toutes les catégories qui
pourront, chacune à leur tour et en temps utile,
présenter leurs intérêts et les défendre
Pour couronner l’heureuse reprise du Cinéma
italien, on vient de fonder un Centre d’informa-
tion du Cinéma (C.I.C.) à Rome, Via del Gam-
bero 19, dirigé par M. Mariano Cafiero, chef du
Bureau-Presse de l’Anica. Le C.I.C. accomplit un
travail de documentation et d'information. En
ce qui concerne la documentation, il possède
des archives des plus complètes. Pour les rensei-
gnements il édite un bulletin technique profes-
sionnel et une revue en français : « Le Cinéma
Italien ». — Zoé Mori.
♦
Un Voyage groupé
de l’Entr’aide du
Cinéma pour Venise
A l’occasion de la Biennale de Venise, L’En-
tr’aide du Cinéma organise pour ses membres,
leurs parents et leurs amis, un voyage en groupe
du 30 août au 11 septembre.
Le voyage comprend : le départ de Paris par
le « Simplon-Orient Express », en 2e classe, une
excursion en bateau à vapeur du lac Majeur
et des îles Borromées et la visite en autocar de
Milan, Vérone et Venise avec, du 3 au 6, l'accès à
la Biennale et à la présentation des films; excur-
sions à Florence, Pise, la Riviera italienne, San-
Remo, Vintimille, Cannes et retour à Paris.
Le prix forfaitaire de ce voyage est de 39.000
francs par personne, tout compris. Les adhésions
à ce voyage, limité à 60 personnes, doivent par-
venir à L’Entr’aide, service du Thermalisme et
du Tourisme, 62, rue François-It'r (8'), avant le
18 août, ainsi que le versement d’un acompte
minimum de 20.000 francs.
rYTTTHXXTIXXXXXEUIXIXI cilrâ^mRAPHlE LXIIIIXXXXXXIXXXXXXXXXX3
LES MANIFESTATIONS DE LA
BIENNALE DE VENISE
ONT COMMENCÉ LE 19 AOUT 1948
L’Exposition Internationale d’Art Cinémato-
graphique de Venise aura, cette année, une im-
portance particulière, en raison de l’ajourne-
ment, à la fois, de Cannes et de Bruxelles. Ve-
nise, en outre, est actuellement le siège de
l’Exposition « bi-annuelle » des Beaux-Arts,
consacrée cette fois à l’Impressionnisme, et, la
France, initiatrice de cette nouvelle époque de
la peinture, y tient une place considérable.
Aux plus récentes nouvelles, vingt nations
avaient accepté l’invitation de participer à l’Ex-
position d’Art Cinématographique : Etats-Unis,
Grande-Bretagne, France, Belgique, Suisse, Tché-
coslovaquie, Hongrie, Pologne, Pays-Bas, Alle-
magne, Autriche, Danemark, Suède, Bulgarie,
Israël, Maroc, Indoustan, Argentine, Mexique et
l’Italie elle-même.
L’U.R.S.S. décline l’invitation, annonçant
qu’elle sera représentée seulement aux Sections
spéciales du documentaire et du film scientifi-
que. La Finlande et la Yougoslavie ont adopté la
même attitude d’abstention ; l’Irlande, la Bolivie,
la Chine, le Canada, sont encore hésitants...
*
* *
Le Jury, purement italien, composé de neuf
membres, choisi parmi les personnalités des arts,
de la critique et de la presse, attribuera à la
fin de la manifestation les prix suivants :
Le Grand Prix international de Venise, pour
le meilleur film en première vision absolue;
Le Prix de la Présidence du Conseil d'Italie,
pour le meilleur film italien ;
Trois prix internationaux, pour des films de
grande valeur artistique ;
Cinq prix internationaux, destinés à un met-
teur en scène, un scénariste, un interprète, un
décorateur, un musicien et un opérateur-photo-
graphe.
D’autres prix sont prévus pour les Documen-
taires, courts métrages et dessins animés. Enfin,
le public lui-même, par référendum, décernera
un grand prix à un film à sujet et à un docu-
mentaire.
Nous avons publié la liste des films fran-
çais sélectionnés pour représenter la produc-
tion française à la Biennale. Rappelons-en les
titres :
Grands films : L’Aigle à deux Têtes (produc-
tion Ariane-Sirius) ; La Bataille de l’Eau lourde
(production Le Trident-Héro-Films) ; Dédée
d’Anvers (production Sacha Gordine) et Pay-
sans noirs (production S.D.A.C.-U.G.C.).
Courts métrages : Le Goémon (films E. Lal-
lier) ; Vente aux Enchères (Cady-Films) ; Ques-
tion d’Heure (Ecran Français) ; Conquêtes (en
couleurs, Robert Mariaud) ; Combourg, Visage
de Pierre (U.C.I.L.) ; Le Petit Soldat (dessin ani-
mé en couleurs, Les Gémeaux).
D’autre part, la participation française com-
prend pour les sections spéciales à la Biennale :
Section I. — Films scientifiques du Groupe
Physico-Mathématicien :
Notre Planète, la Terre (700 m.), producteur-
réalisateur : Jean Painlevé.
Polygones réguliers, producteur : Films Jean
Mineur, réalisateur : Docteur Cantagrel.
Section II. — Films scientifiques du Groupe
Médecine, Sciences naturelles :
Traitement chirurgical de la sciatique (480 m.),
(production S.D.A.C.), réalisateurs ; Docteur de
Sèze, J. Schiltz et J. -J. Méhu.
La Caravane de la Lumière, producteur :
L’Equipe, réalisateur : Mme A. Colson-Malleville.
Mer boréale, producteur : Franfilmdis-Henri
Beauvais, réalisateur : E. Logereau.
Section III. — Films didactiques de la Tech-
nique, de l’Industrie et du Travail :
Le Tissage circulaire (700 m.), producteur :
S.D.A.C., réalisateur : J. Schiltz.
Le Port d’Alger, producteur : J.-K. Raymond-
Millet, réalisateur : J. Le Hérissay.
Alerte au Poste 3, producteur : Films Jimmy
Berliet, réalisateurs : Jimmy Berliet et M. Gau-
dard.
Section IV. — Films didactiques d’Histoire de
l’Art et Littérature :
Vaison-la-Romaine, producteur : Productions
Maurice Cloche, réalisateur : J. -Cl. Huisman.
Van Gogh, producteur : Panthéon Productions
(P. Braunberger) , réalisateur : Alain Resnais.
Section V. — Films de Caractère Educatif :
La Cité ardente, producteur : Export-Import
(Mme Terrus), réalisateur : M. Floury.
Section VI. — Films pour Enfants jusqu’à
l’âge de 7 ans :
Jacky, Jackotte et les Sortilèges, producteur :
L’Ecran des Jeunes.
Section VII. — Films pour Enfants de 7 à
14 ans :
Néant.
Par ailleurs, à l’occasion de l'Exposition d’Art
de la Biennale 1948, et afin d’organiser des
projections de films sur l’art, la Direction de
la Biennale a demandé à voir les films : Matisse
(prod. : Cie Gén. Cinématographique, réal.
F. Campeaux) ; Provence de Paul Cézanne
(prod. : Films de France, réal. : Pierre Céria) :
Maillol (prod. : I.D.H.E.C., réal. : J. Lods), et le
film Van Gogh, déjà sélectionné.
LA PARTICIPATION ITALIENNE
C’est par six grands films que sera représentée
la production italienne :
Sans Pitié, de la Lux Film, réalisé par Alberto
Lattuada, dont les interprètes sont : Caria del
Poggio et John Kitzmiller, le nègre de Vivre en
Paix, est l’histoire dramatique d’un grand amour
entre une jeune fille blanche et un soldat noir,
amour détruit par la malveillance des hommes.
Tullio Pinelli et Federico Fellini en sont les
scénaristes, ce dernier est aussi l’auteur du
sujet original : Le Miracle, qui est le deuxième
épisode du film Amore. Le premier s’inspire de
la « Voix humaine », de Jean Cocteau. Amore,
tourné par Rossellini et interprété par Anna
Magnani, sera projeté à Venise. Le public at-
tend avec impatience cet événement qui consa-
cre à nouveau la collaboration de Rossellini et
de la vedette bien connue, après le triomphe
remporté par Rome. Ville ouverte, il y a quatre
ans. Amore, de la Teverfilm, sera distribué par
la C.E.I.A.D.
Fuga in Francia (.Fuite en France) est un au-
tre film de la Lux, tourné par Mario Soldati
et interprété par Folco Lulli, Pietro Germi et
Rosi Mirafiori. C’est l’histoire d’un condamné à
mort qui essaye de fuire en France, mais la jus-
tice inexorable le frappe.
Sotto il sole di Roma, de la Universalcine, dis-'
tribué par la Fincine, est un film que l’on peut
classer dans la « nouvelle école italienne ». Il
a été réalisé par R. Castellani et il relate la très
simple histoire d’un groupe de jeunes gens du-
rant l’occupation allemande et jusqu’à la libé-
ration. Il a été interprété par de jeunes gar-
çons de la banlieue romaine, qui ont dévoilé de
rares capacités artistiques. Toujours pour le
compte de la Fincine (production Briguglio), sera
projeté le film Anni difficili (Années difficiles),
tiré du roman de Vitaliano Bracanti : « Le Vieil-
lard aux Bottes ». La réalisation est de Luigi
Zampa, le scénario de Zampa, Brancati, Amidei.
Le sujet est brûlant : c’est le problème de nom-
breux Italiens et des années difficiles vaillam-
ment supportées sous le régime fasciste et jus-
qu’à l’arrivée des alliés. Le film a été tourné
en Sicile, aux environs de Catania.
La Sicile est désormais devenue un centre
très important pour le cinéma, puisque le film,
La Terra tréma (La Terre tremble), production
Salvo d’Angelo-Universalia, un des six films
présentés au Festival de Venise, a été tourné
en Sicile dans le village d’Accitrezza. Ce film
de l’Universalia sera sans doute original par
ses dialogues en patois sicilien, avec des sous-
titres en italien. C’est un sujet à fond social, réa-
lisé par Luchino Visconti. Les interprètes ont
été choisis sur place : de simples pêcheurs. Dans
les films italiens les acteurs improvisés ont ac-
quis une cote énorme et c’est surtout dans l’Ita-
lie méridionale qu’on en a trouvé d’excellents.
Le film maritime, Fantômes de la Mer, réalisé
par De Robertis (Artisti Associati), sera pro-
jeté en vision extraordinaire.
LA SELECTION AMERICAINE
La Motion Picture Association of America
présentera les films suivants :
Walt Disney : Melody Time, dessin animé de
long métrage, en Technicolor.
Metro-Goldwyn-Mayer : National Velvet, en
Technicolor, avec Mickey Rooney, Donald Crisp,
Elizabeth Taylor, Anne Revere. Réalisation de
Clarence Brown, production de Pandro S. Ber-
man.
Paramount : The Big Clock (L’Horloge fatale),
avec Ray Milland, Charles Laughton. Réalisation
de* John Farrow, production de Richard Mai-
baum.
RKO Radio Pictures : The Fugitive (Le Fugi-
tif), avec Henry Fonda, Dolores del Rio, Pedro
Armendariz. Réalisation de John Ford, produc-
tion de John Ford et Merian C. Cooper.
Twentieth Century-Fox : Gentleman’s Agree-
ment, avec Gregory Peck, Dorothy Mc Guire.
John Garfield. Réalisation de Elia Kazan, pro-
duction de Darryl F. Zanuck.
Universal-International : A Double Life (Dou-
ble Vie), avec Ronald Colman, Signe Hasso, Ed-
mond O’Brien. Réalisation de George Cukor, pro-
duction de Michael Kanin.
Warner Bros : Treasure of Sierra-Madre (Le
Trésor de la Sierra Madré), avec Humphrey Bo-
gart, Walter Huston. Réalisation de John Hus-
ton, production d’Henry Blanke, et un court mé-
trage : The Heart of Paris, en Technicolor.
LES AUTRES PARTICIPATIONS
La production britannique a sélectionné cinq
grands films : Hamlet, Les Chaussons rouges (Red
Shoes) et Oliver Twist, de la production Rank,
et The lost Illusion, et The Winslow Boy, de la
production Korda, ainsi que seize documentaires.
La Hongrie sera représentée par Quelque
Part en Europe, remarquable film de Geza
Radvanyi : l’Italie compte, dans sa sélection.
La Voix humaine et Federïgo Fellini, de Rossel-
lini. La Pologne a choisi La Dernière Etape, qui
vient de remporter le Grand Prix de Marianské-
Lazné, et La Rue Frontière, d’Alexandre Ford,
retraçant le dramatique épisode du soulèvement
du ghetto de Varsovie en 1943. — Pierre Michaut.
FILMS FRANÇAIS PRÉSENTÉS
L’AIGLE A DEUX TÊTES
Une scène dramatique avec Edwige Feuiilère et Jean Marais
de L’AIGLE A DEUX TETES.
(Cliché Sirius.)
Dans l’avant propos du
très beau scénario édité
pour L’Aigle à deux Tê-
tes, Jean Cocteau a dit :
« L’Aigle à deux Têtes
n’est pas de l’Histoire. C’est
une histoire. Une histoire in-
ventée de toutes pièces par
l’auteur. Les personnages et
les lieux n’existent que dans
son imagination. Il importe
donc de ne les confondre avec
rien dont le public puisse se
souvenir. »
Il est inutile de rappeler
tout le succès qu’a connu
L’Aigle à deux Têtes au théâ-
tre. Il est certain que le film,
par sa diffusion, fera davan-
tage apprécier la très belle
et très dramatique histoire
conçue par l’auteur.
Veuve le soir de ses noces,
en butte aux intrigues de l’ar-
chiduchesse, mère du jeune
roi assassiné, la Reine ne rè-
gne plus que par le prceiige
qu’elle exerce sur l’imagina-
tion du peuple. Toujours voi-
lée, elle se cache dans ses
châteaux, ce qui fait dire au
ministre de la police, le Comte
de Foëhn, « qu’elle a l’invisi-
bilité encombrante ». Aux or-
dres de l’archiduchesse, le
comte favorise de faux grou-
pes anarchistes et des feuil-
les clandestines, qui dévoilent
les soi-disant excès de la
reine. Celle-ci a décidé de se
rendre au château de Krantz
et d’y donner un bal, auquel
elle ne paraîtra pas, le jour
anniversaire de l’assassinat
du roi. Pendant que les invi-
tés sont reçus par le duc de
Willenstein, officier d’ordon-
nance, et Mlle de Berg, lec-
trice de la reine, celle-ci sou-
pera seule avec l’ombre du
roi.
Un jeune anarchiste, Sta-
nislas, décidé à tuer la reine,
est poursuivi par la police.
Blessé, il pénètre dans la cham-
bre où est la reine et s’éva-
nouit. La reine le cache, le
soigne, l’aimie pour sa res-
semblance extraordinaire avec
le roi, puis pour lui-même, et
le fait passer pour son nou-
veau lecteur. Averti, le poli-
cier offre à Stanislas d’aider
sa politique. Celui-ci refuse,
pousse la reine à tenter un
coup d’Etat pour reprendre le
pouvoir. Heureuse, elle aban-
donne un médaillon qu’elle
portait toujours et qui con-
tient un poison. Stanislas s’en
empare et se suicide. Il veut
revoir la reine. Elle lui ioue
alors une comédie terrible,
l’insulte, le bafoue. Il la poi-
gnarde. Elle lui avoue alors
qu’elle l’aime et tous deux
meurent.
De ce drame d’amour, l’au-
teur-réalisateur a su en ren-
dre toute la puissance, toute
la poésie terrible et déses-
pérée.
Après avoir vu L’Aigle à
deux Têtes on ne peut s’em-
pêcher de penser à La Belle et
la Bête, que Jean Cocteau
avait également réalisé avec
la collaboration artistique de
Christian Bérard. On retrouve
en effet la même richesse de
décors, dus cette fois à Wak-
hévitch, la même opulence
dans les costumes, la même
esthétique recherchée. Les
éclairages contrastés qu’a su
réaliser Christian Matras, ne
sont pas sans parenté avec
les clairs obscurs qu’avait
étudiés Alekan, encore doit-on
dire que le sujet s’y prêtait
moins.
Comme La Belle et la Bête,
L’Aigle à deux Têtes est une
œuvre d’art dont on ne sait
qui louer le plus. L’équipe
technique a réalisé des ima-
ges qu’on n’est pas prêt d’ou-
blier.
Un sujet aussi difficile, des
sentinvents aussi complexe!
que ceux des personnages d«
L’Aigle à deux Têtes, ne pou
vaient trouver vie que grâc<
à ses merveilleux interprètes
Si Jean Debucourt a su com
poser un personnage d’offi.
cier d’ordonnance calme, ef-
facé, bien que toujours pré-
sent; si Sylvia Montfort a pi
n’être pas antipathique dam
son rôle de lectrice de h
reine; si Jacques Varennes est
un ministre de la police i
l’âme noire mais à l’aspect
bon enfant, ils le doivent î
leur talent de parfaits comé-
diens et à une direction re-
marquable. Si Jean Marais est
égal à lui-même, excellent
jeune premier romantique et
sportif à la fois, car on re-
marquera sa chute vertigi-
neuse à la dernière scène du
film, on ne peut qu’admirei
sans réserve l’extraordinaire
création d’Edwige Feuiilère.
Ce n’est nullement minimiser
le talent des artistes précités
en disant qu’elle domine ma-
gnifiquement la distribution.
Citer les scènes où la
grande artiste est remarqua-
ble, est impossible, il faudrait
Edwige Feuiilère interprète de
L’AIGLE A DEUX TETES.
(Cliché Sirius.)
analyser tous les plans. Nous
voulons pourtant en citer
deux, qui montrent le mieux
peut-être son immense talent:
les deux monologues qu’elle
interprète respectivement au
premier tiers du film et à la
dernière scène.
Elle sait être tour à tour
si brillamment reine et si dou-
loureusement femme, que son
interprétation peut, semble-
t-il, difficilement être surpas-
sée. — Laurent Ollivier.
Genre : Drame historique.
Prod. : Ariane-Sirius.
Dist. : Sirius.
Réal. : Jean Cocteau.
Auteurs : Pièce de théâtre, adapt. et dial, de Jean Cocteau.
Chef-Opérateur : Christian Matras.
Musique : Georges Auric.
Décors : Wakhévitch et Emile Alex, d’après les maquettes de
Bérard.
Dir. de Prod. : Georges Danciger.
Montage : Claude Vériat.
Photographe : Voinquel.
Script-Girl : Marie-Thérèse Cabon.
Régie générale : Maurice Hartwig.
Costumes : Jean Zay et Escoffier, d’après les maquettes de
Bérard.
Chef-Opérateur du Son : Longuet.
Commencé le : 13 octobre 1947.
Terminé le : 23 janvier 1948.
Interprètes : Edwige Feuiilère, Jean Marais, Jean Debucourt, Sil-
via Montfort, Jacques Varennes, Edith Lausac, Edward Stir-
ling, Maurice Nasil, Gilles Quéant, Ahmed Abdallah.
Première représentation mondiale (Londres) : 14 juin 1948.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
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CUVE
RAPHIE
ISE
13
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
A LA BIENN A LE DE VENISE
: !== — — = =— = — ~
la BATAILLE de L’EAU LOURDE
T
vec La Bataille de L’Eau
lourde, la réalité a pris
une nouvelle fois le pas
sur la fiction et ce vé-
risme historique, né prin-
cipalement de la guerre
;t de la libération, compte
j ne œuvre de qualité de plus.
Vérité historique, mais
aussi vérité scientifique, car
l’Aventure est née dans les la-
boratoires. Le film commence,
;n effet, par l’exposé de ce
ju’est l’eau lourde, de son
importance capitale dans
:oute expérience atomique et
?.on emploi à la désintégration
le l’atome.
En 1939, le professeur Jo-
iot-Curie et ses collabora-
:eurs effectuent leurs recher-
ches sur l’énerg.ie atomique.
Ils savent qu’ils ne peuvent
continuer leurs expériences
sans l’eau lourde, dont la Nor-
vège, pays neutre, est seule
î disposer. Un agent français
obtient de ce pays cette ma-
tière précieuse qu’il a refusé
de céder à l’Allemagne. Mal-
gré le contre-espionnage al-
lemand, notre agent amènera
en France sa précieuse car-
gaison qui, à l’exode, prendra
le chemin de l’Angleterre,
jj Mais, dans la Norvège oc-
cupée, l’usine continue à fa-
briquer sous contrôle alle-
mand, l’eau lourde. De Lon-
dres, un groupe de quatre
Norvégiens est envoyé et pa-
rachuté dans les monts du Té-
lémark, à quelques cent cin-
quante kilomètres de l’usine.
Ils devront préparer l’action
d’un commando britannique.
Et c’est l’attente dans le
froid, la neige, avec la faim.
Enfin, le commando est si-
gnalé, mais la tempête l’em-
pêche d’atterrir. Un planeur
s’écrasera même au sol, ses
occupants tués par les Alle-
mands. Un deuxième com-
mando arrive cependant et,
avec les quatre hommes, réus-
sira le sabotage de l’usine.
Pourchassés par les Alle-
mands, ils parviennent à re-
joindre Londres. Deux des
courageux saboteurs sont ce-
pendant restés. Et quand
l’usine reconstruite termine,
après de longs mois, un nou-
veau contingent d’eau lourde,
les deux Norvégiens placeront
une bombe à retardement
dans le ferry-boat qui explo-
sera avec son chargement
précieux. La bataille de l’eau
lourde est terminée et, pour
les Alliés, définitivement ga-
gnée.
Il est certain que le départ,
avec la présentation de dif-
férentes personnalités, étant
à la base des recherches ou
de l’organisation de la lutte
comme le professeur Joliot-
ficultés. Elle a un autre mé-
rite, c’est d’être courte, con-
densée et de ne rien laisser
Une scène du film LA BATAILLE DE L'EAU LOURDE, réalisé par Titus Vibe
Müller, supervisé par J. Dréville.
(Cliché Filmsonor.)
Curie, ses assistants, Raoul derrière, c’est-à-dire que, une
Dautry, ministre de l’Arme- fois l’action commencée, cel-
ment, Churchill, Roosevelt, le-ci emplira le film jusqu’à la
etc., a vraiment l’allure d’un dernière image.
Genre : Drame de guerre.
Prod. : N. A. Costantini et B. Christin-Falaize, Le Trident, Paris
1947.
Prod. associés : Héro-Film-Oslo.
Dist. : Filmsonor.
Réal. : Titus Vibe Millier.
Supervision : Jean Dréville, assisté de Y. Ciampi.
Auteurs : Scén. de Jean Marin ; découpage de J. Marin, J. Dré-
ville, Titus Vibe Müller et A. Feldborg ; adapt. et dial, de
J. Marin, Knut Haukelid, Jens Poulsor Robertson, Y. Ciampi,
Cl. Helberg et Titus Vibe Müller.
Images : Marcel Weiss et Hilding Bladh.
Musique : Partition musicale de Gunnar Sonstevold, exécutée
par l’Orchestre du Conservatoire de Paris, dirigé par Georges
Van Parys.
Dir. de Prod. : N. A. Costantini et A. Feldborg.
Montage : Jean Feyte.
Interprètes : Parachutistes des Corps Francs Norvégiens, les
Membres actifs de la Résistance norvégienne avec le concours
des Hommes d’Etat, des Savants, des Agents secrets français
et alliés.
Première représentation de Gala : 12 février 1948, « Théâtre Na-
tional de l’Opéra de Paris.
Première représentation (Paris) : 13 février 1948, « Gaumont-
Palace » et « Rex ».
documentaire. Il est, malgré
un montage étudié, un peu
chaotique. Mais il est certain
que cette première partie
était absolument nécessaire
pour situer le problème, son
importance mondiale, ses dif-
Car à l’instant où son ex-
position est terminée, La Ba-
taille de l’Eau lourde devient
un film d’action extrêmement
prenant, d’autant plus angois-
sant sans doute que l’on con-
naît l’authentièité de cette
aventure dramatique, qui s’est
déroulée il n’y a que peu de
temps, alors que nous y
étions tous mêlés, directe-
ment ou indirectement, con-
sciemment ou non.
Le film a été réalisé par
un metteur en scène norvé-
gien, Titus Vibe Müller et par
un metteur en scène français,
Jean Dréville, le mettant Ibien
dans son ambiance de colla-
boration totale franco-norvé-
gienne, qui se retrouve à tous
les stades de la production.
Il est, certes, difficile de dé-
terminer l’apport de l’un et
de l’autre, mais ce qu’il con-
vient de dire c’est que, mal-
gré le rude fossé des lan-
gues, leur entente est cer-
taine. Ils ont su, par une réa-
lisation sans fioritures, sans
concession à l’idéalisation ou
au commercialisme, rendre la
difficile et dangereuse entre-
prise des parachutistes nor-
végiens. Nous comprenons
mieux, grâce à eux, leur sa-
crifice, leur héroïsme, non pas
seulement celui qui consiste à
se battre, à attaquer, armes à
la main, une forteresse à
priori inexpugnable, mais aus-
si ce combat long et exté-
nuant contre les éléments,
contre la faim, contre le dé-
sespoir, dans cette vie de bê-
tes traquées, qui fut si long-
temps la leur.
Pour donner au film son
plein effet de reconstitution
historique, les rôles ont été
confiés à ceux-là même qui
les ont joués dans la vie. Cer-
tes on ne remplace pas le ta-
lent, l’habileté profession-
nelle, voire la simple autorité
que confère l’habitude de la
caméra. Mais ici, il s’agit d’un
cas spécial, les parachutistes
norvégiens avaient moins à
jouer la comédie, qu’à refaire
les gestes qu’ils avaient fait
quatre ans plus tôt, à redire
les mots qu’ils avaient pro-
noncé. Leur présence a cer-
tainement influé sur l’authen-
ticité du film, car ils ont évi-
demment insisté pour que la
vérité ne soit pas travestie et
personne mieux qu’eux ne
pouvait savoir ce qu’il conve-
nait de dire et de faire en
telle ou telle circonstance.
Ainsi, La Bataille de l’Eau
lourde, tout en étant un film
passionnant, est et restera,
comme La Bataille du Rail, un
des documents cinématogra-
phiques les plus près de la
vérité de ce que fut, dans des
domaines précis, la dernière
guerre mondiale.
Jean Heussaye,
RAPHIE CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX!
FILMS FRANÇAIS PRÉSENTÉS
est juste de reconnaître que
chacun, dans ce film, a donne
le meilleur de lui-même et a.
par conséquent, contribué lar-
gement à la réussite de l’en-
semble.
Parmi les « collaborateurs
de la création », il faut louer
Georges Wakhévitch pour sj
parfaite reconstitution en stu-
dio du port d’Anvers, agré-
menté d’un luxe de détails
propre à mystifier un authen-î
tique Anversois. Jean Bour-
goin a droit lui aussi aux féli-
citations. Sa judicieuse dis-
position des éclairages con-
fère aux décors et aux per-
sonnages le caractère recher-
ché.
Les interprètes donnent, i
bien entendu, le ton à l’action.
Ce sont : Dédée, Simone Si->
gnoret qui, après sa magnifi-
que création dans Macadam,
prend place, avec ce nouveau
film, parmi les grandes vedet-
tes françaises; M. René, Ber-
nard Blier, que l’on ne présente!
plus, mais dont on peut bien
dire qu’il est, ici, sensation-
nel; Marco, c’est Dalio. Son
rôle est assez semblable à
ceux qui firent son succès,
mais il semble que son per-
sonnage, dans Dédée d'An-
vers, marquera dans sa car-
rière. Marcel Pagliero incarne
Francesco. L’admirable inter-
prète de Rome, Ville ouverte
est en progrès, ici, sur sa
création de Les Jeux sont
faits.
Parfaitement mis en scène
et interprété, ce film ne man-
quera pas de soulever beau-
coup d’intérêt mais aussi de
polémique.
D’aucuns lui reprochent
peut-être son caractère par
trop... réaliste, certaines ima-
ges — parmi les meilleures
à notre avis — trop brutales
ou trop évocatrices, ses dia-
logues souvent crus — jamais
vulgaires cependant — mais
ce film n’est-il pas, en quel-
que sorte, une tranche de
vie? La vie, pour tous n’est
pas toujours brillante; et puis
la grande qualité de Dédée
d'Anvers est sa sobriété.
Dans ce genre réaliste,
Dédée d'Anvers fait honneur
au cinéma français en géné-
ral, au producteur Sacha Gor-
dine — dont on n’a pas oublié
les dernières œuvres, Jéricho
et L’Idiot — et enfin à Yves
Allégret, metteur en scène
qui s’affirme.
Pierre Robin.
Jeune metteur en scène
« né » pendant la guerre,
Yves Allégret avait dé-
buté par un « remake »
de l’œuvre de Labiche,
Les Deux Timides. 11 tourna
trois films en Zone Sud, pen-
dant l’occupation, mais il s’af-
firma vraiment en 1945, avec
Les Démons de l’Aube, dont
la vedette était Georges Mar-
chai.
A la recherche d’un sujet
pendant deux ans, Yves Allé-
gret le découvrit enfin, dans
le roman célèbre d’Ashelbé,
Dédée d’Anvers, qu’il adapta
pour l’écran, en collaboration
avec le scénariste Jacques Si-
gurd. Le producteur Sacha
Gordine lui apporta son ap-
pui et aujourd’hui est terminé
Dédée d’Anvers.
L’action a pour cadre la
ville d’Anvers, bien entendu,
avec son port, ses docks, ses
rues interlopes, ses boîtes à
matelots, ses gangsters, ses
trafiquants, ses souteneurs,
ses filles. C’est « le Milieu »
que l’on rencontre partout
dans le monde.
Il est évident, après ce ra-
pide exposé du cadre, que le
sujet est très « réaliste » :
Dédée est, sous la domina-
tion de Marco, entraîneuse
dans un bar à matelots, dont
le patron, René, gangster
sympathique, méprise Marco,
veule et cruel. Au cours d’une
violente bagarre, un matelot,
Francesco, prend Dédée sous
sa protection. La nuit qui suit
décide de l’avenir de la jeune
femme : elle rejoindra Fran-
cesco sur son bateau et tous
Bernard Blier, sympathique
« M, René » de DEDEE D’ANVERS.
(Cliché Prod. S. Gordine.)
deux partiront vers d’autres
horizons. Marco, prévenu,
abat Francesco. Pour venger
Le réalisateur n’a nullement
cherché les effets, suscepti-
bles d’ailleurs de détourner
l’attention du spectateur. La
caméra sans s’imposer, sans
s’interposer, se contente d’ex-
poser les faits. Quelques
lîtés du sujet et des dialo-
gues.
Trop modeste Yves Allé-
gret n’avait pas voulu faire
allusion à sa propre part de
travail qui fut, évidemment
considérable. Cependant, il
son amour, Dédée fait justice
et elle reprendra sa place au
bar aux côtés de René.
Il avait été prévu de nom-
breux extérieurs. Devant l’im-
possibilité d’aller tourner sur
plans rompent peut-être ce
rythme, assez lent en géné-
ral; encore sont-ils destinés
à marquer avec plus de force
une réaction d’un personnage.
Lors du tournage, Yves Allé-
Simone Signoret et Marcel Pagliero dans DEDEE D’ANVERS.
(Cliché Prod. S. Gordine.)
place, les extérieurs ont été
reconstitués dans la cour des
studios de Joinville et on ne
peut que louer le décorateur
pour sa reconstitution du port
d’Anvers.
gret nous avait dit que Dédée
d’Anvers n’était pas un film
policier, mais d’atmosphère et
de psychologie, le jeu des ac-
teurs et les éclairages met-
tant en relief les grandes qua-
Genre : Comédie dramatique.
Prod. : Productions Sacha Gordine.
Dist. : Discina.
Réal. : Yves Allégret.
Auteurs : Adapt. d’Yves Allégret et Jacques Sigurd ; dial. : Jac-
ques Sigurd, d’après le rcman d'Ashelbé.
Chef-Opérateur : J. Bourgoin.
Musique : Besse.
Décors : Georges Wakhévitch.
Dir. de Prod. : Claude Pessis et Jean Rossignol.
Montage : Azar.
Photographe : Roger Poutrel.
Script-Girl : Suzanne Bon.
Régie générale : Mme L. Goulian.
Chef-Opérateur du Son : Calve.
Commencé le : 8 octobre 1947.
Terminé le : 17 janvier 1948.
Interprètes : Simone Signoret. Bernard Blier, Pagliero, Dalio.
Jane Marken.
DÉDÉE D’ANVERS
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
xxtxxz: ciiviE.
RAPIDE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LES PAYSANS NOIRS
Il est énrtinemrrtient difficile
de réaliser un film « co-
lonial » sans tomber dans
le documentaire, pas tou-
jours très récréatif, ou
la propagande, presque tou-
| jours ennuyeuse.
Georges Régnier s’est atta-
qué au problème et, soutenu
par sa connaissance de l’Afri-
que et par un ouvrage remar-
quable, en l’occurence le ro-
man de Robert Delavignette,
Paysans noirs, il a conçu,
avec René Barjavel, un scé-
nario réaliste qui relate une
tranche de vie en Afrique oc-
cidentale française, scénario
qui, à quelques détails près,
aurait fort bien pu s’adapter
à une toute autre région du
monde. C’est dire que Pay-
sans noirs n’est absolument
pas un documentaire.
Ce qu’il faut préciser, c’est
que tout le film a été tourné
aux environs de Banfora en
Côte-d’Ivoire, dans la région de
Bobo-Dioulasso et que seuls
(trois acteurs français, Louis
Arbessier, Antoine Balpêtré
et Georges Hubert, font par-
tie de la distribution, Georges
Régnier ayant confié tous les
autres rôles, — et ils sont
nombreux, — à des indigè-
jneS. Quand on saura que cer-
taines séquences ont néces-
sité six ou sept cents figurants
noirs, on aura une idée du tra-
vail de la troupe technique,
manquer de signaler pour ren-
dre hommage à la volonté et
à l’esprit d’équipe de toute la
mission.
*
* *
Au moment où il doit ren-
trer en France, Guillou, jeune
daux, dont le chef Famoro
veut être nommé officielle-
ment chef indigène de la ré-
gion. Guillou veut faire nom-
mer par tous les noirs le vieux
Bamba, connu des paysans
pour sa sagesse. Bamba est
élu en dépit des menaces et
tombe malade et la pluie n’ar-
rive pas. Le « toubib » sauve
Bamba et après les pluies la
récolte est magnifique. Mais
la lutte entre les Dioulas et
Guillou n’est pas terminée. Les
premiers incitent les mar-
chands à ne pas payer les
jeunes gens qui ont cultivé
leurs terres, puis ils pous-
sent l’audace jusqu’à incen-
dier les silos et tuer le fils
de Bamba. L’énergie de Guil-
lou aura raison de toutes ces
difficultés et preuves en mains
il pourra arrêter Famoro, ins-
tigateur du meurtre de l’ad-
ministrateur et des exactions
commises.
Bien que trop brièvement
racontée, on voit que l’intri-
gue du film est complexe. Les
rebondissements sont nom-
breux, une idylle esquissée
entre deux jeunes indigènes
complète heureusement le cô-
té policier du sujet. Le réa-
lisme de certaines scènes, la
beauté de nombreuses ima-
ges, le dialogue souvent pro-
fond, le rythme imprimé au
montage, les nombreux plans,
font de Paysans noirs, un do-
cument qui ne peut manquer
d’intéresser profondément.
Quant à l’exécution techni-
que, outre l’impeccable pho-
tographie, il faut souligner
que tous les bruits, tous les
Georges Hubert et Louis Arbessier, deux des interprètes français de
LES PAYSANS NOIRS.
(Cliché S.D.A.C.-U.G.C.)
Genre : Film sur la brousse africaine.
ProcL. : S.D.A.C.-U.G.C.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : Georges Régnier.
Auteurs : Scén., adapt. et dial de René Barjavel et Georges Ré-
gnier, d'après le roman de Robert Delavignette.
Chef -Opérateur : Roger Arrignon.
Conseiller Technique : Pierre Voisin.
Chef de Mission : André Lemaire.
Montage : Marthe Poncin.
Chef -Electricien : J. Maumont.
Chef-Opérateur du Son : André Didier.
Commencé le : 15 août 1947.
Terminé le : 15 décembre 1947.
Interprètes : Louis Arbessier, Antoine Balpêtré, Georges Hubert.
i
Antoine Balpêtré, le Toubib, et Louis
Arbessier, l’Administrateur colonial
de PAYSANS NOIRS.
(Cliché S.D.A.C.-U.G.C.)
qui dut, on s’en doute, vain-
cre de nombreuses difficultés
tant d’ordre physique que psy-
chologique. Cependant, si le
voyage de la mission dura six
mois, le film lui-même fut en-
registré en quelques semai-
nes seulement. C’est un tour
de force qu’il ne faut pas
administrateur colonial, est
nommé au commandement des
territoires de la haute Côte-
d’Ivoire. Son prédécesseur a
été assassiné. Très vite, il se
rend compte que les paysans
ont été réduits à l’esclavage
par les Dioulas, seigneurs féo-
des brutalités de Famoro et
de ses amis. Cette élection
permet à Guillou de faire com-
prendre aux paysans qu’il
leur faut planter des arachi-
des pour alimenter l’usine
montée en pleine brousse par
l’ingénieur Ledru, Bamba
Trois interprètes indigènes du film
LES PAYSANS NOIRS, réalisé par
Georges Régnier.
(Cliché S.D.A.C.-U.G.C.)
dialogues, tous les accompa-
gnements de musique indi-
gène ont été enregistrés en
A. O. F. sur disques.
C’est là, évidemment, une
nouvelle preuve, s’il en est
besoin, de la perfection et du
réalisme du travail accompli.
Laurent Ollivier,
16
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COURTS MÉTRAGES FRANÇAIS A VENISE
CONQUÊTES
En couleurs naturelles, procédé Dufaycolor
Prod. : Prod. générales Cques Robert Mariaud.
Réal. : Pierre Lafond.
Auteur : Scén. de Pierre Lafond.
Chefs-Opérateurs : Jean Lehérissey et André
Germain.
Opérateurs : Pierre Petit et Viguier Recco.
Deuxième Opérateur : Gilbert Grosjean.
Musique : Jean Yatove.
Dir. de Prod. : Robert Mariaud.
Montage : Madeleine Bonin.
CONQUETES, réalisé en Dufaycolor pour les
Films Robert Mariaud.
Résumé. — Dans les plus beaux paysages de
France, les meilleurs chevaux mènent leur exis-
tence utilitaire ou sportive. Le Cadre Noir de
Saumur, le Grand Prix de Paris et le Grand
Steeple apportent à cette réalisation l’appoint
de leur élégance sévère ou pittoresque.
QUESTION D9HEURE
Prod. : Le Monde en Images (Henri Lavorel) .
Réal. : Victor Vicas.
Auteurs : D’après un scénario de Norman Bori-
soff. Commentaire de Robert Beauvais.
Chef -Opérateur : Victor Vicas, assisté de Jean-
Jacques Languepin et Jean Forgue.
Musique : Claude Arrieu.
Dir. de Prod. : Jacqueline Jacoupy.
Une image de QUESTION D'HEURE de Victor Vicas.
(Cliché Le Monde en Images.)
Résumé. — Emile, le marinier, a accepté de
transporter un chargement de pâte à papier de
Nanterre à Gand et de le livrer à telle date
avant midi. La péniche part, s’arrête, passe des
écluses. Mais les ennuis surviennent et, à la
date promise, il est plus de midi, au réveil
d’Emile quand elle arrive à Gand. Mais non, le
tintement d’une église vient de le détromper,
car il avait tout simplement oublié de le mettre
à l’heure d’hiver. Cette simple histoire est évi-
demment prétexte à de belles images tout au
long des canaux de France et de Belgique.
LE PETIT SOLDAT
Genre .“ Dessin animé.
Prod. : Les Gémeaux, 1948.
Dist. : A.G.D.C.
Vente à l’Etranger : S.A.F.I.A.
Réal. : Paul Grimault.
Auteurs : Paul Grimault et Jacques Prévert.
Musique : Joseph Kosma.
Enregistrement : R.C.A.
LE PETIT SOLDAT, réalisé par Paul Grimault.
(Cliché Les Gémeaux.)
Résumé — Dans un magasin de jouets, une
poupée et un acrobate s’aiment. Mais c’est la
guerre et l’acrobate doit la quitter. Le diable
veut s’emparer de celle-ci. L’acrobaie revient de
la guerre, blessé et se bat contre le diable qui
lui arrache la clef et lui enlève ainsi toute vie.
Mais la poupée retrouvera la clef et de nou-
veaux réunis, ils échapperont à leur ennemi.
♦
COMBOURG
VISAGE DE PIERRE
Prod. : Jean Mugeli (U.C.I.L.).
Réal. : Jacques de Casembroot.
Auteurs : Scén. de Dany Gérard. Textes des
Mémoires d’Outre-Tombe. dits par Pierre
Fresnay.
Chef-Opérateur : André Thomas.
Musique : Louis Beydts.
Résumé. — Ce film compose un étrange poème
fait de pierre, de ciel et d'eau, évoquant les
lieux qu’aima Chateaubriand et qui marquèrent
de leur empreinte éternelle son amour de la
solitude et son invincible désenchantement.
GOÉMONS
Prod. : Films Etienne Lallier.
Réal. : Yannick Bellon.
Auteur : Scén. d’Yannick Bellon.
Chef -Opérateur : André Dumaître.
Musique : Guy Bernard.
Dir. de Prod. : Claude Hauzer.
Montage : Myriam Borsoutzky.
Mixage : Carrère.
Laboratoire : G. M. Saint-Maurice.
Solange Delporte interprète de
VENTE AUX ENCHERES.
(Cliché Cady Films.)
Résumé. — Une petite ville de province, un
dimanche lourd, plein d’ennui. Dans un parc
quelques personnes vont se retrouver pour as-
sister à la vente aux enchères de mobilier ayant
appartenu à Elise Grandet. Dans une pièce, qui
n’a encore été vidée, les choses évoquent des
souvenirs et vont raconter toute la vie d’Elise.
Quand le soir vient, le grenier est vide et des
personnes s’en vont emportant avec elles quel-
ques-uns des objets familiers.
Yannick Bellon et le chef-opérateur André Dumaître
(à la caméra), lors de la réalisation de GOEMONS.
(Cliché Films Etienne Lallier.]
Résumé. — Yannick Bellon a filmé la vie des
goémonniers sur les côtes de Bretagne, leur dur
labeur, leurs coutumes.
VENTE AU K ENCHÈRES
Prod. : Fred Orain-Cady Films.
Réal. : Jean Mousselle.
Auteur : Scén. orig. de Jean Mousselle. Texte
de Guy Decomble, commenté par Nadine Alari.
Chef-Opérateur : Jean Mousselle.
Musique : René Cloërec, organisée et dirigée
par Fred Orain.
Interprète : Solange Delporte.
E FILLE DU MONDE
L YVONNE DE CARLO
m EST À PARIS !
^LYNX
^ELDORADO
iî/ASTOR
te plus éalou/ssant oue l&
CINÉMA AfTUAMA/S PPODU/T
eve ar.de u
CA ARLES LfUUMAM
ou Metropolitan opépa de new yop^
QfèoSe e*- Scluuc 3c
W/UTEP PE/SM
i
S I N D B A D
MARIN
En Technicolor
Une magnificence, un luxe,
une prodigalité dans la cou-
leur qui n’ont jamais encore
été égalés. Un éblouissement
pour les yeux, une joie pour
l’imagination. Toute la poésie
mystérieuse de l’Orient, avec
ses bayadères voilées de mous-
seline transparente, ses fa-
rouches guerriers casqués
d’or, ses paysages de rêve, ses
minarets, ses palais somp-
tueux aux chatoyantes ten-
tures, revit dans ce film dont
le fabuleux décor est celui-là
même des inoubliables Contes
des Milles et Une Nuits.
Plus désinvolte, plus fou-
gueux, plus ardent que jamais,
Douglas Fairbanks Jr. incarne
Sindbad le marin avec une
juvénilité et une flamme qui
lui vaudront le cœur de tou-
tes les spectatrices. Sa parte-
NOS FILMS Pi
jnaire est la ravissante Mau-
reen O’Hara qui campe un
personnage d’aventurière
dont la voluptueuse langueur
le dispute à l’étrange perfidie.
Citons encore Walter Slezak
dans un de ces rôles de traître
où il sait si parfaitement se
rendre odieux, et Anthony
Quinn, félin à souhait dans le
rôle de l’Emir. Ajoutons enfin
qu’autour de la jolie Jane
Greer, gravitent d’innombra-
bles jeunes filles toutes plus
belles les unes que les autres.
La mise en scène de Richard
Wallace est d’une rare puis-
sance d’évocation : avec un art
parfait, il a su faire alterner
harmonieusement les images
de faste et de volupté avec les
scènes de combats violents,
d’abordage à la lance et au
cimeterre et de pathétiques
poursuites de caravelles sur
la mer.
Sindbad le marin s’empare d’un
vaisseau à la dérive sur la côte de
Basra. Il y fait la découverte d’un
plan dans leqi al est indiqué l’em-
placement d’un trésor enfoui à
l’époque d’Alexandre le Grand.
Les autorités du port mettent le
vaisseau aux enchères. Shireen,
une aventurière d’une troublante
beauté, dispute le bateau à Sind-
bad qui finit cependant par l’ac-
quérir. Il essaye de persuader la
jeune femme de l’accompagner
dans sa recherche du trésor mais
elle refuse obstinément.
Parmi les membres de son
équipage, Sindbad a vite distingué
Melik dont la vive intelligence
manque pas de le frapper.
L’Emir de Daibul, qui chertl
également à s’emparer du très
poursuit Sindbad et, une f
arrivé aux portes de la ville,
fait arrêter. Celui-ci ne tarde |
à s’évader et pénètre dans i
palais de l’Emir où ii a la surpr
de retrouver Shireen entourée
ses esclave;. Sindbad parvient
s’échapper du palais en entrain;:
la jeune femme avec lui. L’Er
se lance à leur poursuite et, gr;
à la trahison de Melik, coule
bateau de Sindbad et s’emp;
des fuyards.
Melik se fait fort de condu
l’Emir à Deryabar. Ils emmènu
Sindbad qui, seul, peut détermir
l’emplacement exact du famé
trésor d’Alexandre. Comme
arrivent à Deryabar, l’Aga
cette ville déclare que Sindbad
marin n’est autre que son prof
fils. Il explique en outre que
trésor d’Alexandre le Grand
jamais existé, qu’il est seulem<
une allégorie : « Le mirage dt
richessequi s’opposeau bonheu
Anéanti par une telle révélatii
Melik s’empoisonne.
Comme Sindbad regagne le
teau avec Shireen, les forces de I
mirveulent lescapturerànouve
mais les troupes de l’Aga les m
sacrent jusqu’au dernier homr
Tel est le Conte des Mille
Une Nuits dont, pour quelqi
oisifs qui l’écoutent émerveill
Sindbad le marin feuillette
pages merveilleuses sur la pl;
de Basra...
IR LA PROCHAINE SAISON
vous a
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ciivemSjHèra
f%mise
RAPfilE CXi:
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2!
3EXXXX3
PRODUCTION FRANÇAISE
Pierre Blanchar et Vital dans
)OCTEUR LAENNEC, que réalise
actuellement Maurice Cloche.
(Cliché A.l.C.)
L’ACTIVITÉ DES
PRODUCTIONS SIGMA
ET DES FILMS VOG
J. -P. Frogerais, qui préside depuis
le longues années aux destinées des
Productions Sigma, auxquelles nous
levons quelques-unes des œuvres les
dus marquantes du Cinéma français,
elles Carnet de Bal, Le Jour se lève,
etc., vient de mettre au point son
Programme 1948-1949, qui comprend
;rois grands films français.
Au début novembre commencera
a réalisation de La Femme nue,
l’après la pièce célèbre d'Henry Ba-
aille. Ce grand sujet émouvant, le
neilleur peut-être du grand drama-
;urge français, fait l’objet actuelle-
ment d’une minutieuse préparation,
;ant en ce qui concerne l’interpréta-
ion que l’équipe technique.
Vient ensuite : Feu rouge, une étin-
celante comédie d’aventures policières
jaies, dont le scénario est de Solange
Térac, l’auteur de l’inoubliable L’Ho-
norable Catherine. Ce film, qui porte
:n lui toutes les promesses d’un grand
:uccès, fera l’objet d’une brillante in-
erprétation.
Enfin, L’Inconnu, une superproduc-
ion de classe internationale, tant par
son sujet, qui pose des problèmes
es plus aigus de l'après-guerre, que
Dar les vedettes françaises et étran-
gères qui l’interpréteront. Sur un su-
jet profondément humain, Marcel Ri-
vet et Charles Exbrayat ont cons-
truit' un scénario d'une intensité dra-
matique extraordinaire, sous une
forme renouvelée de Carnet de Bal,
c'est-à-dire de séquences différentes
reliées entre elles par une idée maî-
tresse qui en est le fil conducteur.
L’Inconnu sera réalisé au début de
l’année prochaine en plusieurs ver-
sions et sera certainement un des évé-
nements de la saison.
Ces trois grandes productions se-
sont distribuées par les Films Vog,
dont la sélection 1948-1949 comprend
également un étonnant western, La
Vallée des Hommes perdus et Sensa-
tions (Swing Circus), une exception-
nelle production avec Eleanor Powell,
l’orchestre Cab Calloway, Woody
Herman et son jazz, Sophie Tucker
et une pléiade d’artistes et d’attrac-
tions choisis parmi les plus sensa-
ionnels.
ERIC VON STROHEIM
a tourné sous la direction de E. Neubach
LE SIGNAL ROUGE
Dans le cadre sévère d'un cabinet
de médecin se tourne la nouvelle
production Pen Film-Ernest Neubacn:
Le Signal Rouge. Sous la lumière
violente des projecteurs, Eric Von
Une atmosphère profondément drama-
tique se dégage de cette scène par
Eric Von Stroheim e; Denise Vernac.
Très méticuleux Ernest Neubach. le
metteur en scène, fait répéter à plu-
Eric Von Stroheim et Denise Vernac dans LE SIGNAL ROUGE.
(Cliché Pen Films.)
Stroheim éponge une vilaine bles-
sure à son avant-bras droit, tandis
que Denise Vernac se prépare à pla-
cer un pansement. Un dialogue in-
cisif, chargé de sous-entendus, s'é-
change entre eux, où il est question
de « maniaque criminel recherché par
la police qui suppose l'avoir blessé
après son attentat contre le rapide
de Vienne ». Grimaçant sous la dou-
leur, Stroheim affirme que sa bles-
sure est le résultat d’une chute, mais
sursaute quand Denis Vernac lui an-
nonce que la gendarmerie vient de
téléphoner pour annoncer sa venue.
PATRICIA ROC
VA TOURNER DANS UN
FILM FRANÇAIS
«î> La belle vedette Rank, Patricia Roc,
va tourner dans un film français.
C’est le 5 août qu’elle est arrivée
à Paris et paraîtra aux côtés de Noël-
Noël, Jouvet et François Périer dans
Retours.
Ainsi se poursuit l’« Entente cor-
diale » cinématographique, inaugurée
avec succès il y a plus des trois ans
par M. J. Arthur Rank.
FICHE TECHNIQUE
LE SIGNAL ROUGE
sieurs reprises, cherchant toujours à
soigner un peu plus chaque détail.
Le Signal Rouge, dont le premier
tour de manivelle fut donné le 3 juin
sur les quais de la gare de l’Escarène
et vit Yves Deniaud se faire assom-
mer est un film dramatique d’atmo-
sphère se déroulant dans une petite
ville au Tyroi autrichien. Inspiré d’un
roman suédois de MM. Schutz et Bau-
dish, il relate la troublante histoire
du Docteur Berthold, devenu fou à
la suite de la mort de sa femme dans
une catastrophe ferroviaire.
Le Docteur Berthold c’est Eric Von
Stroheim, qui y fera sans aucun doute
une belle et puissante création, car
ce rôle semble avoir été fait sur me-
sure pour lui. La tendre doctoresse,
c’est Denise Vernac. Frank Villard
dans un rôle de traître. Yves Deniaud,
Claude Chenard. Sergeol, Calire Gé-
rard, Jules Dorp, G Gaber, enfin
Maupi, dans un rôle plein d’humour,
complètent la distribution. Film dra-
matique d’atmosphère, une grande
partie du Signal Rouge se déroulera
durant la nuit nécessitant de nom-
breux effets spéciaux auxquels Ray-
mond Clunie apporte tous ses soins.
Paul-A. Buisine.
Titre : LE SIGNAL ROUGE.
Prod. : P.E.N.-FILM, ERNEST NEU-
BACH.
Dist. : LES FILMS GEORGES MUL-
LER.
Vente à l’Etranger : P.E.N.-FILM.
Réal. : Ernest Neubach.
Assistant-Réal. : Espiau.
Auteurs : Adapt. d’Ernest Neubach
et Herbert W. Victor; dial. d’An-
dré Cerf, d’après le roman suédois
de Schutz et Baudisoh.
Chef-Opérateur : Raymond Clunie.
Opérateur : Fellous.
Deuxième Opérateur ; Gillois.
Musique : Lewineck.
Décors ; Louis Le Barbenchon.
Assistant-Décorateur : Roman.
Dir. de Prod. : M. Rosen.
Montage : Louis Devaivre.
Photographe : Mirkine.
Script-Girl : Odette Lemanchon.
Régie générale : Jacques Pignier.
Régie intérieurs : Brandley.
Régie extérieurs : Clément Ollier.
Maquilleur : Clavel.
Chef-Opérateur du Son : Gernol.
Assistants du Son : Henri Gourmes
et Georges Vaglio.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : La Victorine à Nice.
Extérieurs : Environs de Nice et l’Au-
triche.
Commencé le : 7 juin 1948.
Terminé le : 30 juillet 1948.
Interprètes : Eric von Stroheim, De-
nise Vernac, Frank Villard, Yves
Deniaud, Sergeol, Claude Chenard,
Maupi, Claire Gérard, Jules Dorp,
G. Gabert.
Sujet (genre) : Film d’atmosphère.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Berthold
(Eric von Stroheim), médecin au-
trichien, perd la raison à la
suite d’un accident de chemin de
fer, où sa femme périt et son fils
reste paralysé. Dans sa folie, il tente
de faire dérailler des trains. La sol-
licitude de la doctoresse Irène (D.
Vernac) qui soigne son fils, lui rend
peu à peu la santé et il s’éprend
d’elle. Un ingénieur, Nicolas Riedel
(F. Villard). courtise Irène. Après
avoir hésité entre les deux hommes,
| Irène choisit celui qui vraiment l’ai-
me et qui ne peut revivre que par
t elle et. pour elle.
M. G. Graza et Fernand Gravey, pro-
ducteur et vedette de DU GUESCLIN,
s’entretiennent entre deux prises de
vues en extérieurs, dans la forêt de
Brocéliande.
(Cliché Films du Verseau.)
i~'.
2 2 FILMS EN COERS DE TOURNAGE
! TITRE DU FILM
PRODUCTEUR
ARTISTES
METTEURS EN SCENE
AUTEURS ET DIALOGUES
1° Chef-Opérateur
2° Décorateur
3° Ingénieur du Son
4° Montage
STUDIOS OU EXTERIEURS
Date de commencement
1° Directeur de Production
2° Régie générale
RETOURS
3r Sketch :
Antoine Hoche
Prod.-J. Roitfeld.
FRANÇOIS PERIER - PATRICIA ROC -
Melle Chandler - Nadine Gray.
GEORGES LAMPIN
Auteur : Scén. orig., adapt. et
dial, de Ch. Spaak.
1" N. Hayer
2" E. Alex
i
FRANÇOIS-Ilr
le 19 août 1948
1" C. Geftman
2” A. Guillot
LA MATER-
NELLE
Fides
BLANCHETTE BRUNOY - LARQUEY - Y.
Vincent - Marie Déa - A. Poivre - Mou-
loudji - L. Fouquet - D. Kerny.
H. DIAMANT-BERGER
Auteurs Scén. de Marcelle
Capron et Alix Donan; adapt.
et dial, de Marinette Manning
et André Tabet, d’après le
roman de Léon Frapié.
1" Ch. Bauer.
2" P. Colin
3° Longuet
4“ Lévine
ECLAIR-EPINAY
le 18 août 1948
1° Geftman
2” Daniel
AINSI FINIT LA
NUIT
Metzger et Woog
CLAUDE DAUPHIN - ANNE VERNON -
HENRI GUISOL.
E.-E. REINERT
Auteurs : Scén. orig. de R. Jo-
livet ; dial, de J. Natanson,
découpage de Schneider.
1" Bourgoin
2" Aguettand
3" Teisseire
4" Isabelle Elman
BOULOGNE
le 9 août 1948
1” Robert Woog
2" Benedek
LA FERME DES
SEPT PECHES
Neptune
JACQUES DUMESNIL - CLAUDE GENIA -
G. Grey - J. Dufilho - A. Devère - P. Re-
noir - A. Adam - Aimé Clariond - Palau.
JEAN DEVAIVRE
Auteurs Scén. et dial de
René Méjean ; adapt. de J.
ûevaivre.
1° L. Joulin
2" M. Hubert
3" P. Calvé
4" L. Devaivre
SEINE-ET-MARNE
le 4 août 1948
1° Mme S. Devaivre
2” Roger Boulais
LA VIE EST UN
REVE
Athéna-Film -
Socome
SUZY CARRIER - GEORGES ROLLIN - S.
Turenne - R. Moncade - M. Mathis - Ar-
montel - Démangé - M. Sylver - Cl. Mu-
riel - J. Vilemont - Maupi - Frouhins -
Yvernès - R. Mercier et les Champions du
Kayak-Club (Jeux Olympiques de Lon-
dres).
JACQUES SEVERAC
Auteurs ' J. Séverac, dial, de
J. Sarment.
1" A. Viguier
2° Briaucourt
3" Philippe
4" Lacombe
EYMOUTIERS
le 2 août 1948
1" Clairval
2" T. Sune
TOUS LES DEUX
Célia Films
FANTOMAS
CONTRE
FANTOMAS
Latino-Consor-
tium-Cinéma
ANDRE LUGUET - RENEE SAINT-CYR -
A. Poivre - P. Magnier - M. Crémieux.
LOUIS CUNY
Auteurs : Scén. et dial, de M.
Dulud, adapt. de M. Dulud
et Louis Cuny.
1" L.-H. Burel
!” Briancourt
1" Lacharmoise
4° Louveau
PHOTOSONOR
le 19 juillet 1948
1” F. Carron
2' M. Bryan
MARCELLE CHANTAL - AIME CLARIOND
- A. Rignault - R. Arnoux - B. Bovy -
Y. Furet - Nora Coste - Armontel"- Odile
Versois - M. Teynac.
ROBERT VERNAY
Auteurs Adapt. de Solange
Térac et R. Vernay, dial, de
Pierre Laroche, d’après les
œuvres de M. Allain.
1" Barry
2" Gabutti
3" Legrand
4" M. Poncin
ECLAIR-EPINAY
le 19 juillet 1948.
I” Dominique Drouin
2” Brachet
PATTES
BLANCHES
Majestic Film
3UZY DELAIR - FERNAND LEDOUX - P.
Bernard - M. Bouquet - A. Thomas.
f. GREMILLON
Auteurs Scén. orig. de J.
Anouilh et J. -B. Luc, dial de
J. Anouilh.
l" Agostini
!” L. Barsacq
3" J. Rieul
4" L. Hautecœur
NEUILLY
e 12 juillet 1948
l” L. Carre
2" Sussfeld
la belle
MEUNIERE
Sté du film La
Belle Meunière
TINO ROSSI - JACQUELINE BOUVIER -
Raphaël Patorni - L. Vetti - Fabry - P.
Labry - P. Rossi.
MARCEL PAGNOL
Auteurs : Scén. orig., adapt. et
dial, de M. Pagnol. décou-
page de Max de Rieux.
L" Willy
2" Giordani
!” Willys
4” J. Rongier
LA COLLE
e 12 juillet 1948
1 ■ Martinetti
21 Salignat
LE CRIME
DES JUSTES
Les Gémeaux
CLAUDINE DUPUIS, JEAN DEBUCOURT -
R. Seller - G. Vital - Nane Germon -
D. Mendaille.
JEAN GEHRET
Auteurs • Roman, scén. et dial.
d’André Chamson.
l" G. Million
2°
3°
4" Borsoutzky
VALLERAUGUE
e 9 juillet 1948
1” M. Saurel
2” M. Helin
LES AMANTS
DE VERONE
C.I.C.C. -Borderie
PIERRE BRASSEUR - DALIO - SERGE
REGGIANI - L. Salou - Anouk Aimé -
M. Carol - M. Oswald - S. Sicard - Yves
Deniaud
ANDRE CAYATTE
Auteurs : Scén. orig. d’André
Cayatte, adapt. et dial, de
Jacques Prévert.
1° H. Alekan
2" R. Moulaert
i° Petitjean
1” Gaudin
BILLANCOURT
le 7 juillet 1948
1” J. Clerc
2" Michaud
LES HOMMES
DU FEU
Sirius
LARQUEY - FLORENCIE - NOELLE NOR-
MAN - Yves Deniaud - Armontel - Jim
Gérald - T. Bourdelle - G. Fontan - G. Du-
valeix.
MAURICE DE CANONGE
Auteurs : Scén. et adapt. de
J. Companeez, dial, de Nor-
bert Carbonneaux.
lu Ch. Bauer
2” J. Colombier
3U
!• Mme Bonnaud
îEGION PARISIENNE
e 6 juillet 1948
" G. Bernier
!" T. Brouquières
SERGYL ET
LE DICTATEUR
Sté Méditerra-
néenne de Prod.
PAUL MEURISSE - LILIANE BERT - René
Blancart - J. Goulven - C. Sertilanges -
G. Bruyère - Arius - P. Clarel - A. Merry.
JACQUES DAROY
Auteurs : Scén. orig., adapt.
et dial, de Jacques Rey.
1” J. Le Hérissey
2" G. Garcin
3” R. Biard
i” G Rongier et J. Rongier.
TRANSTUDIOS (Marseille)
'e 5 juillet 1948
1° L. Gérard
2 ’ Testard, Baze
LE JOUR
ET LA NUIT
Saga Films
A. Fruhinsholz
SUZANNE FLON - BALPETRE - Marie Le-
dux - J. Sommet - R. Pelissier - L. Arbes-
sier - C. Vissières - Destailles - Spinelly.
YVES CIAMPI
Auteurs : Adapt. et dial, de
Pierre Véry.
1° Thomas
2” Nègre
3”
1” T'. Cayatte
HAUTE-SAVOIE
e 5 juillet 1948
1°
2" R. Boulais
AUX YEUX
DU SOUVENIR
Films Gibé
MICHELE MORGAN - JEAN MARAIS -
Jean Chevrier - R. Murzeau - C. Mars -
J. Batti - G. Michel - S. Barillier - E). Prê-
cheur.
JEAN DELANNOY
Auteurs : Scén. de G. Neveux,
dial. d’H. Jeanson, adapt. de
J. .Delannoy.
l" Lefèbvre
2” R. Renoux
3" Archambaud
1" J. Cuenet
JOINVILLE
le 2 juillet 1948
1" Mme Gouliansky
2" II. Jaquillard
VIRE-VENT
Francinex
Fred Orain
ROGER PIGAUT - SOPHIE DESMARETS -
Paulette Elambert - L. Seigner - F. René -
G. Decomble - H. Poupon - J. Sablon -
Mady Berry - Marina de Berg.
JEAU FAUREZ
Auteurs : Scén. orig. et dial, de
Pierre Rocher, adapt. de P.
Rocher, René Moulaert et
Jean Faurez.
l" J. Mercanton
2" R. Moulaert
3” C. Evangelou
1” G. Bretoneiehe.
ENVIRONS DE NICE
le Ier juillet 1948
1” J Rivière
2" Au) ois
CINQ TULIPES
ROUGES
C.I.C.C.
RENE DARY - SUZANNE DEHELLY - A.
Poivre - R. Bussières - Pierre Louis -
L. Andrieux - R. Berry.
JEAN STELLI
Auteurs : Scén. d’après une
idée de M. Rivet; adapt. et
dial, de M. Rivet et Ex-
brayat.
1° M. Grignon
2° J. Colombier
3” Sivel
1" Mme Laurent
BILLANCOURT
e 29 juin 1948
1° R. Bossis
!” L. Pinoteau
LE SEDUCTEUR
INGENU
Simoun-Film
ALERME - JEAN TISSIER - MARGUERITE
PIERRY - Sinoël - M. Vallée - C. Kath.
IEAN DE MARGUENAT
Auteurs : Scén. et adapt. de
Ch. de Grenier et P. Léaud,
d’après le roman de H.
Falke; dial, de P. Léaud.
1° R. Agnel
2° J. Quignon
3° Hawadier
4“ M. Bonnin
PERIGUEUX
e 28 juin 1948
1° Ch. de Grenier
’2" J. Motet
DOCTEUR
LAENNEC
Films
Maurice Cloche
PIERRE BLANCHAR - JANY HOLT - Sa-
turnin Fabre - Pierre Dux - M. Perrey.
MAURICE CLOCHE
Auteurs : Scén., adapt. et dial,
de B. Luc, d’après une idée
de M. Cloche.
1° Cl. Renoir
2° R. Renoux, exécut. de J.-
R. Garnier
3° Bertrand jeune
4° Mme Gary
BILLANCOURT
le 28 juin 1948
1" M. Bertrou
2° J. Rossi
DU GUESCLXN
Les Films
du Verseau
FERNAND GRAVEY - JUNIE ASTOR -
NOËL ROQUEVERT - K. Gallian - Ni-
vette - F. Vauclin - G. Oury - H. Vernon
- Maillot - Salinat - C. Ecard.
BERNARD DE LATOUR
Superv. : P. Billon; auteurs :
adapt. de R. Vercel et B. de
Latour; dial, de R. Vercel.
1" Toporkoff
2° J. Krauss
3° J. Bertrand
4° Serein
DINAN
e 7 juin 1948
1° E. Lepage
2° R. Pillion
LE POINT
DU JOUR
Ciné-France
JEAN DESAILLY - RENE LEFEVRE - Ca-
therine Monot - L. Bellon - G. Modot -
Marie-Hélène Dasté - M. Piccoli - P. Fran-
çais - J. -P. Grenier - le petit G. Sargis
et les mineurs des fosses de Liévin.
LOUIS DAQUIN
Auteurs : Scén. orig. et dial,
de V. Pozner, adapt. de V.
Pozner et L. Daquin.
1° A. Bac
2” P. Bertrand
3° T. Leenhardt
4° Mme Cl. Nicole
JOINVILLE
le 27 mai 1948
1" P. Joly
!" F. Chaix
MANON
Alcina
SERGE REGGIANI - CECILE AUBRY -
MICHEL AUCLAIR - GABRIELLE DOR-
ZIAT - RAYMOND SOUPLEX.
H.-G. CLOUZOT
Auteurs : Scén. et adapt. de
H.-G. Clouzot et Ferry,
d’après « Manon Lescaut »
1° A.Thirard
2° M.Douy
3° W. Sivel
4° Mme Kirsanoff
JOINVILLE
le 29 avril 1948
1» L. Wipf
2° Lippens, Lautrel et Rosen
23
cxxxxxxxxxxxxxxx
CUVE
RAPHIE
ISE
*ë
Après "QUAI DES ORFÈVRES'
MAJESTIC-FILMS produit
PATTES BLANCHES*’
avec F. Ledoux, P. Bernard
et Suzy Delair
♦ ♦♦ ♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
//
[XXXXX3
LES GÉMEAUX
importante maison française
de production
Depuis 1936, date à laquelle Paul
Grimault commençait ses premiers
dessins animés, Les Gémeaux, société
fondée par le dessinateur et l’actif
administrateur André Sarrut, n’a
cessé d’apporter à l’industrie cinéma-
! tographique française une contribu-
; tion d’autant plus importante qu’elle
s’exerce dans un domaine qui, jus-
! qu’ici, était très peu développé chez
jnous.
Après quelques dessins animés pu-
blicitaires, ce fut, en 1943, Les Passa-
gers de la Grande Ourse, puis suc-
'icessivement Le Marchand de Notes,
L’Epouvantail, Le Voleur de Para-
tonnerres, La Flûte magique et enfin
Le Petit Soldat, présenté à la Bien-
nale de Venise 1948. Avec les an-
nées, au talent et à la verve de Paul
Grimault, est venu s’ajouter une assi-
milation parfaite, chez le dessinateur
et dans son équipe, de la technique
si dfficile du dessin animé, et l’una-
nimité de la critique a prouvé que
celle des Gémeaux avait atteint, avec
i le dernier film, une maturité parfaite
et qu’elle n’avait plus grand’chose
à apprendre des techniques étrangè-
res, Fait très intéressant, les auteurs,
j dont s’est entouré Paul Grimault,
et dont le dernier en date est le
charmant poète Jacques Prévert, lui
ont fourni des sujets, qui, ajoutés à
l'originalité des dessins, donnent aux
productions des Gémeaux une per-
jsonnalité qui renouvelle un genre
:qui suivait en général de trop près
le style innové par Walt Disney,
l; Devenant chaque jour plus impor-
tante, la société Les Gémeaux a
abordé la réalisation de longs mé-
trages. D'abord, La Bergère et le Ra-
i meneur, un dessin animé de 2.500
! mètres et actuellement deux produc-
tions à personnages humains : Ta-
busse et Le Crime des Justes, réalisés
ipar Jean Gehret, d’après des œuvres
d’André Chamson. Ainsi, cette so-
ciété, qui avait entrepris, avec le des-
sin animé, une tâche difficile, pour-
suit sa carrière en faisant preuve
d’une inlassable activité. — J. H.
14 TROIS GARÇONS
UNE FILLE”
4* Maurice Labro, vient de donner,
pour les Films F. A. O., le dernier tour
de manivelle de Trois Garçons, Une
Fille, de Roger-Ferdinand, avec Gaby
Morlay, Suzy Carrier, Jean Marchât,
Autour du metteur en scène Maurice
Labro. Roger Ferdinand, l’auteur de
TROIS GARÇONS, UNE FILLE, le
directeur de production Fred d’Oren-
giani et, en pyjama, Lajarrige.
(Cliché Films F. A. O.)
Lajarrige, Maurice Favières, Luce Fa-
biole, Nelly Wick, Gaby Bruyère et
François- Patrice.
Trois Garçons, Une Fille est un film
dynamique, émouvant, dramatique et
L'an dernier, au Festival de Ve-
nise, la production « Majestic Film »,
Quai des Orfèvres, s’était taillée un
beau succès en remportant le prix
de la meilleure mise en scène, succès
confirmé par sa réussite commerciale,
tant à l’étranger qu’en France.
Ainsi les recherches de la qualité,
poursuivies par MM. de Venloo et
Eger, qui président aux destinées de
« Majestic », se trouvaient justifiées
et récompensées. Cette année encore,
« Majestic-Film » a voulu à nouveau
contribuer largement au renom du
cinéma français en lui donnant Pat-
tes blanches, où tout a été mis en
œuvre pour en faire une production
de choix.
L'auteur du scénario d'abord est
l’un de nos dramaturges actuels les
plus solides et ses pièces, du burlesque
Bal des Voleurs à Antigone, sont uni-
versellement connues. C’est, en effet,
Jean Anouilh qui, avec la collabora-
tion de Jean-Bernard Luc, auteur et
scénariste apprécié, a écrit l’histoire
de Pattes blanches.
Jean Anouilh, malade, n’a pu en
assurer la réalisation. Celle-ci a été
confiée à un des metteurs en scène
français les plus cotés, Jean Grémil-
lon, dont on aime à rappeler . entre
autres, Remorques, Lumière d’Eté et
Le Ciel est à vous.
Vedette du Quai des Orfèvres, Suzy
Delair est également celle de Pattes
blanches, où elle interprète un rôle
de coquette, dont la perversité pro-
voquera des catastrophes, dont elle
qui laisse fort habilement le spec-
tateur dans l’incertitude du dénoue-
ment. Il affirme la maîtrise du jeune
réalisateur de : Les Gosses mènent
l’Enquête et le talent de tous les in-
terprètes. Dans un rôle particulière-
ment difficile, la grande artiste qu’est
Gaby Morlay, étonnera ses admira-
teurs eux-mêmes.
sera d’ailleurs la première et princi-
pale victime. Suzy Delair est entou-
rée des comédiens éprouvés que sont
Fernand Ledoux et Paul Bernard et
de deux jeunes, Michel Bouquet et
féminine de PATTES BLANCHES.
(Cliché Majestic Film.)
Arlette Thomas. Les meilleurs tech-
niciens ont également été choisis et
la production est aux mains de l’actif
directeur Léon Carré.
Après avoir tourné d’importants et
magnifiques extérieurs à Erquy, en
Bretagne, l’équipe est actuellement
aux studios de Neuill.v où sont réalisés
les intérieurs dans les décors sobres
et véristes de Léon Barsacq.
Le décor actuel représente la cham-
bre de Jock, l'aubergiste, chambre
donnant sur un palier dont l’escalier
en tournant descend dans la rue. La
caméra, que manie Maillols a été pla-
cée sur le palier, de trois quart par
rapport à la porte de la chambre.
Fernand Ledoux en sort, un plateau
à la main, il pose ce plateau, met sa
veste, sourit en songeant à la belle
fille qui est dans la chambre et des-
cend en chantonnant. La sortie de
Ledoux. son temps d’arrêt sur le pa-
lier, sa descente de l’escalier, tout
cela est évidemment suivi par l’ap-
pareil, qui effectue un panoramique,
puis une prise en plongée.
La mise au point artistique et tech-
nique de cette scène est dirigée par
Jean Grémillon, avec une précision et
un calme étonnants, qu’il communi-
que d’ailleurs à ses acteurs et à ses
techniciens. Nous retouverorts plus
tard, dans un travelling dans la cham-
i bre, compliqué par la disposition dif-
férente des acteurs Suzy Delair
dans un lit, Fernand Ledoux debout à
sa gauche et Arlette Thomas venant
de la porte, la même précision et la
même persuasion tranquille chez le
metteur en scène de Pattes blanches.
Dernier travail technique, impor-
tant aussi, celui d'Agostini qui, par
le réglage minutieux des lumières, va
donner à ses photographies cette
beauté plastique où l'on reconnaît la
patte, noire et blanche cette fois, de
l'excellent chef-opérateur. Tout est
réglé et la scène est tournée. La pre-
mière est la bonne et c’est uniquement
pour la sécurité que d’autres essais
sont faits. Le chef-opérateur du son,
Jean Rieul, a juste, pour ces nouveaux
essais, demandé à Fernand Ledoux
de diminuer l'intensité de ses joyeux
« pom, pom, pom » (air non con-
nu). Ce qui permet à l’acteur, toujours
si sobre et si naturel, de demander
avec humour si l’on veut qu’il change
de partition.
Ainsi se poursuit dans la sérénité
que provoque la conscience profes-
sionnelle associée au talent, un film
qui fera certainement honneur à la
production française. — Jean Houssaye.
FICHE TECHNIQUE
PATTES BLANCHES
Titre : PATTES BLANCHES.
Prcd. : MAJESTIC FILM.
Dist. : DISCINA.
Réal. : Jean Grémillon.
Assistant-Réalisateur : Guy Lefranc.
Auteurs : Scén. de Jean Anouilh et
Jean-Bernard Luc, dial, de Jean
Anouilh.
Chef-Opérateur : Philippe Agostini.
Opérateurs : J.-M. Maillols, R. Bon-
temps, A. Chenglesy.
Décors : Léon Barsacq.
Assistants-Décorateurs : André Baest
et Robert Clavel.
Dir. de Prod. : Léon Carré.
Montage : Louisette Hautecœur.
Photographe : Roger Corbeau.
Script-Girl : Denise Petit-Martenon.
Régie générale : Robert Sussfeld.
Régie intérieurs : Y. Chagnoux.
Régie extérieurs : M. Barnathan.
Maquilleur : Arakélian.
Chef-Opérateur du Son : Jean Rieul.
Enregistrement : Klangfilm, Son et
Lumière.
Studios : Neuilly.
Extérieurs : Erquy.
Commencé le : 12 juillet 1948.
Interprètes : Fernand Ledoux, Paul
Bernard, Michel Bouquet, Suzy
Delair, Arlette Thomas, Sylvie.
Sujet (genre) : Drame.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — M. de Ké-
riadec (P. Bernard), châtelain d’un
village breton, est haï de tous et
surnommé « Pattes blanches ». Jock
(F. Ledoux), l’aubergiste, ramène de
la ville, Odette (S. Delair), dont il
est follement amoureux. Odette de-
vient bientôt la maîtresse de Kéria-
dec, mais découvre l'amour en la
personne de Maurice (M. Bouquet),
demi-frère de Pattes blanches. Ce
dernier veut vendre son château pour
partir avec Odette. Elle refuse. Fou
de rage, Kériadec s’élance à la pour-
suite d'Odette et de Maurice. On re-
trouve le cadavre d'Odette sur la
plage. Jock se pend. Devant l'amour
de Mimi (A. Thomas), petite bossue
de l’auberge, Kériadec lui lègue son
château et se rend à la justice.
CtriE DE IfWMS
150 pages
45 exemplaires brochés
5 reliures "Spirales"
20.000 FRANCS
LIVRAISON ULTRA RAPIDE
COPT-BOURSE
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tel. GUT. 15-11
Service Urgence : MONtmartre 75-73
Suzy Delair principale interprète
24
imixi
cxxxxxxxxxxxxxxxx^
♦♦♦♦♦♦
# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS („r,.) #
Colette Mars dans
AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Cliché Gibé-P.C.C.)
TOUT LE MONDE CHANTE (G.)
(It happencd in Brooklyn!
Comédie musicale (105 min.»
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : Jack Cummings, 1947.
Réal. : Richard Whorf.
Auteurs : Scén. d’isobel Lennart, d’a-
près une histoire originale de John
Mc Gowan.
Chef-Opérateur : Robert Planck.
Musique : Direction Johnny Green,
orchestration Ted Duncan, chansons
de Sammy Cahn et Jule Styne.
Montage : Blanche Sewell.
Chef-Opérateur du Son : Douglas
Shearer.
Interprètes : Frank Sinatra, Kathryn
Grayson, Jimmy Durante, Peter
Lawford, Gloria Grahame, Marcy
Mc Guire, Aubrey Mather, Tamara
Shayne, Billy Roy, Bobby Long,
William Haade.
Première représentation (Paris-) : 30
juillet 1948, « Caméo ».
EXPLOITATION. — Le chant, la
danse, la musique, constituent d'heu-
reux éléments qui faciliteront le lan-
cement de ce film agréable, gai. L’in-
trigue, qui se déroule parmi des jeu-
nes, permet d’entendre les voix agréa-
bles des deux principaux interprètes,
Frank Sinatra et Kathryn Grayson.
Le sympathique Jimmy Durante con-
tribue au succcès de l’œuvre.
SCENARIO. — Danny, après avoir
été démobilisé, revient à l’école de
musique continuer ses études et at-
tendre le succès. Une idylle est sur
le point de s’ébaucher avec une
jeune professeur, Anne Fielding,
lorsque Jaunie Shellgrove, ami de
Danny, arrive d’Angleterre. Ce der-
nier a été envoyé à Danny par
son grand-père, qui le trouve trop
timoré. Il compte sur Danny pour
aider Jaunie à prendre de l’assu-
rance. La cure réussira et le film se
terminera au moment des fiançail-
les de Jaunie, compositeur en voie
de célébrité et d’Anne, tandis que
Danny prendra philosophiquement
sen parti du départ d’Anne.
REALISATION. — Les enregistre-
ments musicaux sont bien réussis,
dans une production où Bach, Beeth-
oven et Mozart alternent avec les au-
teurs de swings les plus déchaînés.
L'ambiance est sympathique.
INTERPRETATION.— Frank Sinatra
et Kathryn Grayson jouent avec sim-
plicité. Leurs voix s'adaptent aussi
bien au duo de Don Juan qu’aux
chansons modernes. Jimmy Durante
joue avec bonhommie, — G. T.
LE ROI DU RIRE (G.)
(Aktoren)
Comédie dramatique et burlesque
(86 min.)
(D.)
NATIONAL FILM DISTRIBUTION
Origine : Suédoise.
Prod. : Nils Berman-Svensk Falfilm.
Réal. : Ragnar Frisk.
Auteurs : Scén. de Rolf Botvid et
Nils Poppe, d’après une idée de
Cricks Holm et Folke Himmelstrand.
Chef-Opérateur : Hilmer Ekdhal.
Musique : Sven Runo.
Arrangements musicaux : Nils Kin-
del. Chansons et lyrics de Darda -
nell et Stig Holm. Chorégraphie de
Georges Ge.
Décors : Bertil Duroj.
Interprètes : Nils Poppe, Gaby Sten-
berg, Bjorn Berglund, John Bot-
vid. Douglas Hage.
Première représentation (Paris) : 13
août 1948, « Moulin-Rouge ».
EXPLOITATION. — Malgré son
titre, qui peut prêter à confusion,
çe film n’est pas que drôle, mais aussi
sentimentalement humain. S’il est
toujours dangereux de comparer un
acteur à un maître comme Chaplin,
il est cependant certain que Nils
Poppe peut être considéré comme un
digne continuateur du grand Chariot.
Le public s’émeut et rit et fera au
film un grand succès.
SCENARIO. — Philip (N. Poppe)
est un acteur comique très appré-
cié. Une grande frayeur lui fait
perdre l’usage de la parole et, de
ce fait, abandonner la carrière ar-
tistique. Il cherche un emploi et,
dans l’humble hôtel où il est venu
se réfugier pour échapper à la pi-
tié de ses amis, fait la connaissance
d’une comédienne débutante, Ulla
(G. Stenberg). Par suite d’un con-
cours malheureux de circonstances,
les jeunes gens se perdent de vue.
Tandis qu’Ulla devient vedette, Phi-
lip est arrêté pour un vol qu’il n’a
pas commis. Relatée par les jour-
naux, cette arrestation permet à
Ulla de se trouver dans la salle
lors du jugement. Soutenu par sa
présence, Philip parvient, par ges-
tes, à expliquer son innocence. Li-
béré, il devient mime dans la re-
vue où triomphe Ulla. Une autre
peur intense, la chute du rideau de
fer, lui fera recouvrer la parole.
REALISATION. — Très vivante et
habile dans son apparente simplicité.
La grosse majorité des gags est vi-
suelle et, si la drôlerie du film pro-
vient surtout de son interprète prin-
cipal. nombre d’oppositions d’images
sont amusaryte's. Comparativement
aux films de Chaplin, on peut lui re-
procher l’absence de satire et l’ac-
centuation épisodique du burlesque
dans une histoire dont le ton général
est parfaitement conforme à la lo-
gique dramatique.
INTERPRETATION. — Nils Poppe
est un grand acteur comique. Il est
à la fois un mime excellent, un clown
très souple, et un comédien dont le
visage, souvent candide et ahuri, est
très expressif. Gaby Stenberg est une
charmante et souriante partenaire.
La conviction des autres acteurs sert
parfaitement le jeu de Nils Poppe.
J. H.
«î» Nous apprenons que M. Ponnavoy,
des Films G.E.C.O., 27. rue Chicogné,
à Rennes, vient de reprendre en
mains toute la direction de cette af-
faire. Il annonce, en outre, qu’il vient
de s'assurer une production inédite
des sociétés Héraut-Films (Standard).
Films Triomphe et Mondia-Film. Il
rappelle également qu’il distribue la
production Métropole, Bastardie, Ti-
Breiz et Héraut-Films (en F. R.),
Ray Milland et Teresa Wright sont les
interprètes de SUPREME AVEU.
(Cliché Paramouni.
VOYAGE AU PAYS DE LA PEUR
(G.)
(Journey into Fear)
| Films d’aventures policières (65 min.)
(V.o.)
RICO
Origine : Américaine.
Prod. : Mercury.
Réal. : Norman Foster.
| Auteurs : Scén. d’Orson Welles et
Joseph Cotten, d’après le roman
d'Eric Ambler.
; Chef-Opérateur : Karl Struss.
Effets spéciaux : Vernon L. Walker.
: Musique : Roy Webb.
Direction musicale : C. Bakaleinikoff.
Dir. artistique : Albert S. d'Agostino,
Mark Lee Kirk.
Décors : Darrell Silvera, Ross Dowd
Montage : Mark Robson.
Interprètes : Joseph Cotten, Dolorès
Del Rio. Ruth Warrick, Orson
Welles. Agnes Moorehead. Jack Du-
rant. Everett Sloane, Eustace Wyatt.
Première représentation (Nice) : 17
juin 1947, « Edouard-VII ».
Première représentation (Paris) : 11
août 1948, « Broadway », « Ciné-
monde-Opéra ».
EXPLOITATION. — Film d’aven-
tures autour d’une affaire d’espion-
nage. Sujet prenant dont l’intérêt ne
faiblit à aucun moment. Plaira aux
amateurs de films d’action.
SCENARIO. — John Graham (Jo-
seph Cotten), ingénieur américain,
échappe à Istamboul à un attentat.
Le chef de la police turque Haki
(Orson Welles), le fait, en secret,
embarquer sur un cargo partant
pour Batoum. Graham rencontre à
bord une danseuse française, Josette
(Dolorès del Rio), à qui il confie
ses craintes d’être assassiné. Le
chef espion Moeller (Jack Durant)
est également à bord. Il parvient à
s’emparer de Graham après avoir
tué le policier veillant sur lui. A
Batoum, Graham réussit à lui échap-
per. Les espions le retrouvent à
son hôtel où, après une lutte fa-
rouche, avec l’aide de Haki, il réus-
sit à battre les tueurs.
REALISATION. — On sent nette-
ment la présence d’Orson Welles der-
rière la caméra. Son style apparaît
par une présentation originale du
film. A noter : la bataille sous la
pluie. Le montage est impeccable, les
éclairages curieux. L’ambiance de
peur exposée par des touches très
sûres. Bonne musique d’accompagne-
ment, rehaussant l’action.
INTERPRETATION. — Orson Wel-
les. dans un rôle assez bref, fait une
création fort personnelle. Joseph Cot-
ten. artiste de très grand talent, sup-
porte avec aisance tout le poids du
film. Son incarnation d'homme tra-
qué est des plus remarquable. Dolo-
rès del Rio, pleine de charme, joue
avec sûreté. A remarquer le per-
sonnage impressionnant du tueur par
Jack Durant. — P. -A. B.
CREATURE DU DIABLE (G.)
(Deadman Walk)
Film d’épouvante (64 min.)
(D.)
HERAUT-FILM
Origine : Américaine.
Prod. : Sigmund Neuseld-P.R.C. Pro-
ductions, 1943.
Réal. : Sam Newfield .
Interprètes : George Zucco, Mary
Carliste, Nedrick Young, Fern Em-
met, Wight Frye.
Première représentation (Paris) : 11
août 1948, « California ».
EXPLOITATION. — Classique his-
toire de vampire avec bossu tradi-
tionnel, plaçant parfaitement le film
dans son climat grandguignolesque.
Cette production B sera sans doute
appréciée de jeunes n’ayant jamais
vu de films similaires, « Dracula » ou
autres « Vampire ».
SCENARIO. — Eldwyn Clayton,
possédé du diable, est mort. Son
frère, le docteur Clayton, détruit
les traces de ses recherches démo-
nologiques. Revenu sur terre sous
forme de vampire, Eldwyn boit le
sang de sa fille, dont il veut faire
sa disciple. Le docteur et David, le
fiancé de la jeune fille, essaient de
sauver celle-ci qui semble atteinte
d’une anémie soudaine. Ils sont
bientôt obligés d’admettre l’exis-
tence du vampire. Les villageois,
incrédules, pensent que le coupa-
ble est le docteur et vont le lapider.
Mais ils verront deux hommes se
battrent dans une maison en flam-
mes. Le docteur a accepté la mort
dans le feu qui a permis de dé-
truire, à jamais cette fois, le corps
de son frère.
REALISATION. — Réalisateur fé-
cond de films de deuxième partie,
Sam Newfield a donné le maximum
d'animation à cette naïve histoire.
Les éclairages sont d’un autre âge,
mais, par contre, les trucages sim-
ples bien utilisés. Le réalisateur a
même, dans quelques plans, doublé
son acteur principal, qui joue les
rôles des deux frères. La lutte finale
opposant cet acteur contre lui-même
a été bien montée.
INTERPRETATION. — George Zucco
interprète avec habileté son double
.rôle et, sans être autrement destiné à
jouer les monstres, a donné à son
personnage de vampire une efficacité
due uniquement à son jeu. Mary Car-
lisle et son partenaire forment un
couple charmant sans plus. — J. H.
Belle affiche réalisée pour le lance-
ment du film M.G.M.
LA VALLEE DU JUGEMENT.
RENÉE SAINT-CYR
JEAN CHEVRIER
MARCEL PAGLIERO
UNE RÉALISATION DE J. P. PAULIN
Scénario de Jacques MARET d’après son roman « LA VOIX DE L’AU-DELA »
Adaptation de Jacques MARET et Pascal PAULIN
Dialogues de Albert HUSSON • Musique de VAN PARYS
MARINA DE BERG • FRANCE DESCAUT
JEANNE FUSIER-GIR
Directeur de Production : Robert PREVOT
Une Production FRANÇINALP distribuée par CINE SELECTION
UNE PERSEVERANCE. UN ENTHOUS
uwmimmmtT
Cinq films produits en deux ans. Cinq films de styles
différents. Des talents nouveaux révélés au public. Des
recettes magnifiques réalisées par l’exploitation grâce
à des films français. Voilà le magnifique bilan de deux
années d’activité de la jeune Société L.P.C.
Grâce à une parfaite connaissance de l’art cinéma-
tographique, à un esprit d’équipe et à un enthousiasme
de tous les instants, elle a réussi à produire, malgré
les difficultés du moment une série de films de qualité.
Tous les Directeurs de salles connaissent les magni-
fiques recettes des trois films de Bourvil. Tous les
vrais amateurs de cinéma et le grand public ont appré-
cié, comme l’ensemble de la critique, le remarquable
film de Roger Lehnardt “LES DERNIÈRES VACANCES”
un film de classe internationale qui connait à l’étranger
un succès considérable.
LE BRILLANT RESULTAT
“LE JOURNAL D’UN CURÉ DE CAMPAGNE” adapté
du roman du grand écrivain disparu, G. Bernanos.
L.P.C. prépare aussi “BANLIEUE SUD-EST” une étude
bouleversante de la génération actuelle, un vivant
témoignage du romancier René Fallet sur son époque.
L’Industrie Cinématographique peut compter sur L.P.C.
une équipe jeune et ardente qui travaille sans relâche
à la prospérité du Cinéma Français.
Dernier en date “L’IMPECCABLE HENRI” vient de
commencer sa carrière par une brillante exclusivité à
Paris au NORMANDIE et au FRANÇAIS.
Pour l’avenir, L.P.C. annonce en Septembre un film
d’un comique endiablé qui sera mis en scène par
André Cerf avec Sophie Desmarest, Jean Desailly,
Saturnin Fabre, etc... Puis ce sera en Janvier prochain
la réalisation d’une œuvre universellement connue
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CARRIER
JEAN
MARCHAT
LAJARRIGE
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AVEC
MAURICE FAVIÈRES * NELLY WICK * LUCE FABIOLE * GABY BRUYÈRE
E T DIRECTEUR
__ . ^ A DE PRODUCTION
FRANÇOIS-PATRICE * fred dorengiani
riFS-Hws-i
PRODUCTION "LES FILMS F.A.O." DISTRIBUÉE PAR "CINÉ-SÉLECTION"
ROGER-
FERDINAND
UN FILM DE
MAURICE
L A B R 0
adaptation de
R . P . D A G A N
MAURICE L A B R O
CLAUDE BOISSOL
DIALOGUES DE
ROGER FERDINAND
V
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29
mxxixiiiiixiixixxrxm
Avec une distribution éclatante
Cayatte réalise pour CICC Borderie
‘LES AMANTS DE VERONE"
-f-
Les adaptations, les transpositions
e sujets classiques ou de légendes
ont florès au cinéma depuis quelque
;mps. En France, les jeunes filles se
ont passionnées pour le nouveau
i'ristan de L’Eternel Retour, les jeu-
es gens seront bientôt séduits par
adorable Cécile Aubry, Manon 1948,
Thèmes classiques, problèmes éter-
els.
C’est ce qu’André Cayatte tend à
émontrer dans son film, après avoir
rodernisé le sujet qu’il emprunta à
hakespeare.
Au cours des prises de vues d’un
lm tourné en Italie et intitulé Roméo
t Juliette, les vedettes jouent, bien
ntendu leur rôle, tandis que leur
oublure, elle, le vivent... jusqu’à leur
FICHE TECHNIQUE
AHAKTS OE VEHOKE
’itre : LES AMANTS DE VERONE,
’rod. : C.I.C.C-BORDERIE.
list. : CORONA.
'ente à l’étranger : C.I.C.C. -BORDE-
RIE.
;éal. : André Cayatte.
Assistant-Réalisateur : Pierre Léaud.
mteurs : Scénario original d’André
Cayatte; adapt. et dial, de Jacques
Prévert.
hefs-Opérateurs : Henri Alekan et
Bourgoin (Nice).
ipérateurs : Henri Tiquet, Letouzey.
•euxièmes Opérateurs : Paul Ro-
dier, Mainvielle, Foucard.
lusique : Kosma.
iécors : René Moulaert.
Lssistant-Décorateur : Schmidt.
►ir. de Prod. : Jean Clerc,
lontage : Gaudin.
’hotographe : Courtot.
cript-Girl : Mimi Pease.
;égie générale : Michaud.
iégie intérieurs : Albert Volper.
légie extérieurs : Albert Volper et
Heynraet (Nice)
îostumes : R. Delamare.
laquilleur : Paul Dean.
Lccessoiristes : R. Le Moigne, Rons-
sin.
(abilleuses : M. Bonnet, M. Chat che.
Ihef-Opérateur du Son : Petitjean,
assistant du Son : Ancessi.
Inregistrement : Western Electric,
tudios : Billancourt.
Ixtérieurs : Saint-Paul-de-Vence, Ni-
ce, Venise, Murano, Vérone,
lommencé le : 7 juillet 1948.
nterprètes : Pierre Brasseur, Dalio,
Serge Reggiani, Louis Salou, Anouk
Aimée, Martine Carol, Marianne
Oswald, Solange Sicard, Yves De-
niaud.
ujet (genre) : Comédie dramatique.
ladre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Une troupe
le cinéastes dont la vedette est Bet-
ina Verdi (Martine Carol) vient
ourner à Venise et Vérone « Roméo
t Juliette ». Les doublures des héros
ont Angelo (Serge Reggiani) et Gior-
ia Maglia (Anouk Aimée) qui ont
me aventure sentimentale similaire.
Jais Raphaël (Pierre Brasseur) con-
oite Giorgia aue son père M. M;i-
!lia (Louis Salou) lui vend. Angelo
•st blessé à mort par Amédéo (Dalio),
in fou à la solde de Maglia qui tue
jar erreur Raphaël. Angelo meurt
lans les bras de Giorgia qui, déses-
>érée, s’empoisonne.
mort, sur le tombeau même des au-
thentiques amants de Vérone.
« Je désirai depuis longtemps, nous
dit Cayatte, réaliser ce scénario, dont
je suis l’auteur. Le songe est devenu
réalité grâce au producteur Raymond
Borderie et à Jacques Prévert, adap-
tateur et dialoguiste du sujet.
« Tout est en nuances, dans ce film.
Il s’agit de bien marquer la diffé-
rence, l’opposition parfois, entre le
côté factice et matériel de l’action,
qui se déroule dans un studio de ci-
néma, et l’autre aspect réel, si l’on
veut, sentimental en. tous cas, dont le
cadre est Venise et Vérone.
« La photographie joue ici un rôle
primordial. Je recherchais un opé-
rateur qui aurait pu, à la fois, tour-
ner Bataille du Rail et La Belle et
la Bête. Or. comme vous le savez,
c’est l’excellent Henri Alekan qui
réalisa les magnifiques photos de l’un
et l’autre film. Aucune hésitation
donc : c’est lui que je retins.
« Les principaux personnages pos-
sédant chacun leur caractère propre,
j’essaie d’adapter la technique en
fonction de leur tempérament. Ainsi :
Pierre Brasseur, qui tient le rôle d’un
guide, trafiquant de marché noir, sûr
de lui, est toujours présenté dans un
panoramique. Serge Reggiani, le Ro-
méo 1948, sentimental sincère, auda-
cieux, marche toujours vers la ca-
méra. Marcel Dalio, l’enjoleur et en-
veloppant frère de la douce « Ju-
liette », sera vu sous toutes ses faces,
l’annareil tournant autour de lui.
Louis Salou, père de « Juliette » et
procureur de son état à l’autorité de
sa charge ; il écrase du regard et sera,
par cons°auent filmé en eontre-pton-
gée. Martine Carol, la vedette Anouk
Aimée, Juliette, simples, gentilles,
sans histoires, apparaîtront générale-
ment en plans fixes, comme d’ailleurs
Philippe Lemaire, « Roméo ». Solange
S'card. Génin. Charles Deschamps,
Duvalleix, Armontel, etc. Enfin, je
suis heureux de dire que dans mon
film, Marianne Oswald, incomparable
interprète de Jacques Prévert, tiendra
Anouk Aimée est l’une des interprètes
du film LES AMANTS DE VERONE.
(Cliché C.I.C.C.)
Un film 100 7, comique
LE SÉDUCTEUR INGÉNU
Simoun-Films, qui avait débuté
en produisant Cavalier Croix-Mort,
poursuit son activité par la réalisa-
tion du Séducteur Ingénu que met en
scène Jean de Marguenat.
Aux studios de Boulogne, où le film
se tourne actuellement, nous avons
rencontré à la fois le Séducteur In-
Jean Parédès et Katherine Kath dans
LE SEDUCTEUR INGENU.
(Cliché Simoun Films.)
génu, patronyme actuel et définitif
du film, et Le Porc-Epic, titre pro-
visoire sous lequel il avait débuté.
Le premier c’est le sympathique Jean
Parédès, vedette du film, le second
un rôle important pour ses débuts au
cinéma. »
Henri Alekan gentiment, à voix basse,
presque avec timidité comme tou-
jours, nous fit aussi quelques confi-
dences :
« J’ai une lourde responsabilité. Ce
sont les éclairages qui, en principe,
créent l’ambiance particulière des
deux aspects de l’histoire. Pour les
scènes de studio — le studio où se
trouve le fameux Roméo et Juliette —
il faut une lumière classique, léchée,
artificielle. On doit sentir le côté fac-
tice des décors. Il y aura d’ailleurs
une scène particulièrement intéres-
sante, celle où le pseudo-opérateur
du film réglera ses éclairages. Je de-
vrai donc, dans un même plan, créer
deux ambiances. Celle, générale, de
notre film Les Amants et celle, par-
ticulière, de Roméo. Par contre, pour
les scènes de la vie courante, comme
ici l’intérieur de l’habitation du pro-
cureur, je cherche à retrouver la lu-
mière qui règne à Venise, dans les
rues étroites, où les rayons du so-
leil tombent drus, filtrent à travers
les baies vitrées composées de petits
cercles de verre, se reflètent sur le
sol et viennent se jouer sur les murs,
où ils découpent les jours les plus
curieux, celles des bibelots qui char-
gent la pièce. C’est un travail très
intéressant. »
Délicat aussi. C’est certainement la
raison de l’enthousiasme d’Alekan,
ennemi de la facilité.
Les très jolis décors des Amants de
Vérone, enrichis d’un grand nombre
d’« accessoires » de valeur — topes
de maître, bustes sculptés, meub’es
de style, etc. — sont l’oeuvre de Mou-
laert.
Jean Clerc est directeur de produc-
tion et Carrel, administrateur du
film. — P. Robin,
c’est le music-hall où, délaissant la
charcuterie paternelle, le jeune Vic-
tor (J. Parédès) fera ses débuts de
chanteur.
Sur la scène du décor de Roland
Quignon, qui représente un char-
mant et trompeur théâtre chantant
de deuxième ordre, évoluent les
girls de Miss Baron. Tandis que. ré-
partis en deux loges et au premier
plan, Alerme et Jacqueline Roman
et Pasquali et Katherine Kath jouent
une courte scène, enregistrée par
l’équipe de Jean de Marguenat com-
prenant son assistant Claude Cari-
ven, le chef-opérateur Raymond
Agnel et l’opérateur Soulignac.
Le film est spécifiquement gai et
pour atteindre ce but M. de Grenier,
producteur et directeur de production,
a mobilisé la majorité de ceux qui,
depuis plusieurs années, se sont don-
né pour tâche de faire rire le pu-
blic français. Nous en avons cité
quelques-uns, ajoutons les noms de
Jean Tissier. Marguerite Pierry, Milly
Mathis, Sinoël, Marcel Vallée et Lou-
vigny. Comme on le voit, le roman
d’Henri Falk, adapté pour l’écran par
Pierre Léaud et Charles de Grenier,
a de bien talentueux défenseurs.
Jean Houssaye.
FICHE TECHNIQUE
LE SÉDUCTEUR IKCÉMJ
Titre : LE SEDUCTEUR INGENU.
Prod. : SIMOUN FILMS.
Dist. : CONSORTIUM DU FILM.
Réal. : Jeap de Marguenat.
Assistant-Real. : Claude Cariven.
Auteurs : Adapt. de Ch. de Grenier et
P. Léaud, d’après le roman d’H.
Falk, dial, de P. Léaud.
Chef-Opérateur : Raymond Agnel.
Opérateur : Paul Soulignac.
Deuxièmes Opérateurs : Villard, Ma-
chelin.
Musique : Henri Verdun, chansons
de Jacques Larue.
Décors : Roland Quignon.
Assistants-Décorateurs : Paul Mo-
reau, Fred Marceaux.
Dir. de Prod. : Charles de Grenier.
Montage : Bonin.
Photographe : Le Fauconnier.
Script-Girl : Charlotte Bardonnet.
Régie générale : Jean Mottet.
Régie intérieurs : William Pease.
Régie extérieurs : Guy Maugin.
Maquilleur : Paul Ralph.
Accessoiristes : Dechenne, Maurice
Veillard.
Habilleuse : Irène Grengard.
Chef-Opérateur du Son : Le Baut.
Assistant du Son : Marcel Corvaisier.
Enregistrement : Optiphone.
Studios ; Boulogne.
Extérieurs : Périgueux.
Commencé le : 28 juin 1948.
Interprètes : Jean Parédès, Jean
Tissier, Alerme, Marguerite Pierry,
Katherine Kath. Louvigny, Marcel
Vallée, Pasquali, Sinoël, Dynam,
Jean Dunot.
Sujet (genre) : Comédie gaie.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Victor Ca-
tignac (J. Parédès), fils d’un char-
cutier, compose des chansons. Il
abandonne sa province et vient ten-
ter sa chance à Paris. Engagé dans
un cabaret montmartrois, il atteint
le succès au moment où son père
(Alerme), qui le croyait employé
dans une banque, apprend la vérité,
Victor revient à Périgueux prendre
sa place dans la charcuterie pater-
nelle et découvre l’amour de sa fian-
cée qu’il avait dédaignée.
30
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
af ANALYSE CBITIQÜE DES FILMS <p-^> f
LA SEPTIEME CROIX (A.)
(The Seventh Cross)
Film de résistance (110 min.)
(V.O.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M., 1944.
Réal. : Fred Zinnemann.
Auteurs : Scénario de Helen Deutsch,
d’après le roman de Anna Seghers.
Chef-Opérateur : Karl Freund.
Musique : Roy Webb.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons.
Leonid Vasian.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Pandro S. Berman.
Chef-Opérateur du Son : Douglas
Shearer.
Interprètes : Spencer Tracy. Signe
Hasso, Hume Cronyn, Jessica Tan-
dy, Agnes Moorehead, Herbert Rud-
ley, F. Bressart. R. Collins, A. Gra-
r.ach, K. Locke, G. Macready, P.
Guilfoyle, S. Geray, K. Katch, K.
Verne, K. Shayne, G. Suzanne, J.
Wengraf, G. Zucco, S. Muller, E.
Malyon.
Première représentation (Paris) : 21
juillet 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Ce film qui ne
sortira qu’en V.O. nous conte l’his-
toire d’un résistant allemand évadé
d’un camp, qui trouve aide et assis-
tance parmi la population de Mayen-
ce. Mis en scène par Fred Zinnemann,
né à Vienne, il met un accent inat-
tendu sur la résistance allemande au
régime hitlérien en 1936. Nous dou-
tons fort que cette thèse, valable
peut-être aux U. S. A., puisse convain-
cre quelqu'un en France. Ceci dit,
et cette thèse de propagande mise à
part, ce film est adroitement traité
à la manière des films policiers.
SCENARIO. — Du camp de con-
centration de Westhoffen près de
Mayence, sept détenus s’évadent.
Il doivent se retrouver chez un
ami de Mayence. Mais les gardes
mènent une poursuite très dure et
sia; des malheureux sont arrêtés,
torturés et mis en croix dans la
cour du camp. Le septième, George
Heissler (Spencer Tracy) trouve re-
îuge chez un de ses amis, Paul
Itoeder (Hume Cronyn). Celui-ci,
après pas mal de mésaventures,
réussit à se procurer un faux pas-
seport à Heissler. Sur le point de
partir, Heissler. grâce au dévoue-
ment d’une servante d’auberge
(Signe Hasso), évitera une rafle de
la Gestapo. Il réussira à s’embar-
quer pour la Hollande où la ser-
vante le rejoindra.
REALISATION. — L’intrigue est
traitée comme une aventure poli-
cière Dès le départ, le spectateur
partage les angoisses et les espéran-
ces de Heissler. Son état d’âme est
décrit par un commentaire sonore
sur des scènes muettes. La photo est
souvent trè^ belle et les scenes oc
plein air ne sent pas trop le studio
Essai louable de reconstitution de
r-U.-nosphère allemande facilitée par
les origines du metteur en scène et
du chef-opérateur Karl Freund, oui
travaille à la U. F. A.
INTERPRETATION. — Spencer Tia-
cy en allemand traqué reste Spencer
Tracj-. Sa puissante personnalité lui
permet d’évonuer Evec sobriété les
argeisses d’un évadé de l’enfer. Hu-
me Cronyn, dent c’est le troisième
film que nous voyons, s’affirme com-
me un excellent acteur de compo-
sition Signe Hasso fait une appaV-
tion discrète mais remarquée. — J. L.
A = Films pour adultes.
G = Films pour tous publics.
Spencer Tracy et Hume Cronyn dans
LA SEPTIEME CROIX.
(Cliché M.G.M.)
FILLES DES ILES (G.)
(Song of the Islands)
Comédie musicale exotique
Technicolor
(V.O.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : William Le Baron-Fox, 1942.
Réal. ; Walter Lang.
Auteurs : Scénario de Joseph Schrank,
Robert Pirosh, Robert Ellis, Helen
Logan.
Chef-Opérateur : Ernest Palmer.
Musique : Mac Gordon, Harry Owens.
Danses : Hermès Pan
Décors : Thomas Little.
Dir. Artist. : Richard Day, Joseph C.
Wright.
Montage : Robert Simpson.
Chefs-Opérateurs du Son : Clayton
Ward, Roger Heyman.
Costumes : G. Wakeling.
Interprètes : Betty Grable, Victor Ma-
ture, Jack Oakie, Thomas Mitchell,
George Barbier, Hilo Hattie, Billy
Gilbert, Hal K. Dawson, Lilian Por-
ter, l’orchestre Harry Owens et ses
« Royal Hawaians ».
Première représentation (Nice) : 31
décembre 1947, « Edouard VII ».
(Paris) : 28 juillet 1948. « Broad-
way », « Cinémonde-Opéra ».
EXPLOITATION. — Agréable co-
médie musicale en Technicolor, où
Betty Grable confirme : beauté, quali-
tés de danseuse et chanteuse, et sex-
appeal. Cette production est bien mise
en valeur par les couleurs et les to-
nalités bien choisies.
SCENaRIO. — Dennis O’B'-en
'Thomas Mitchell), père d’Eileen
(Bc-„ty Grable). s’oppose à la cons-
truction par Harper (George Bar-
bier), a un port dans l’île tropicale
qu'il veut industrialiser. Jef Har-
per (Victor Mature) et son ami
Rusty (Jack Oakie) arrivent dans
Vile. Une idylle réunit Eileen et Jef.
Après quelques difficultés, Eileen
et Jefferson célèbrent leur mariage
au milieu de grandes réjouissances.
REALISATION. — Habile mise en
scène de Walter Lang, qui sait se
servir des facilités techniques des
studios. L’ensemble est luxueux, met-
tant nettement en valeur les danses,
les chants, les décors et rares exté-
rieurs. Superbe photographie en Tech-
nicolor. Dialogue alerte et plein d’hu-
mour. Bon sous-titrage.
INTERPRETATION. — Betty Grable
a ici l’occasion de faire valoir ses
dons de comédienne, danseuse, chan-
teuse. Victor Mature, sympathique et
athlétique jeune premier, Jack Oakie,
fantaisiste à souhait. George Barbier
aux colères homériques, Thomas Mit-
chell, plein de souplesse et de diplo-
matie, complètent la distribution.
P.-A, B.
BOULE DE FEU (A.)
(Bail of tire)
Comédie humoristique (110 min.)
(V.O.)
LES ARTISTES ASSOCIES
Origine : Américaine.
Prod. : Samuel Goldwyn, 1941.
Réal. : Howard Hawks.
Auteurs : Scénario de Charles Brac-
kett, Billy Wilder et Thomas Mon-
roe.
Chef-Opérateur : Gregg Toland.
Musique : Alfred Newman.
Décors : Howard Bristol.
Dir. artist., : Perry Ferguson et dure
Capps.
Montage : Daniel Mandell.
Chef-Opérateur du Son : Frank Ma-
her. ’■
Interprètes : Gary Cooper, Barbara
Stanwyck, Oscar Homolka, Dan
Durya, Dana Andrews, Henry Tra-
vers, S. Z. Sakall, Tully Marshall,
Léonid Kinskey, Richard Haydn,
Aubrey Nather, Allen Jenkins et
Gene Krupa et son orchestre.
Première représentation (Paris) : 21
juillet 1948, « Ermitage », « Fran-
çais ».
EXPLOITATION. — Comédie sou-
vent amusante, construite autour d’une
idée originale et tendant à démon-
trer, avec humour, la supériorité de
l’intelligence sur la force brutale. Très
bien interprétée par Gary Cooper, Bar-
bara Stanwyck et Dana Andrews à
ses débuts. Les amateurs de jazz ne
manqueront pas d’y aller voir le célè-
bre batteur Gene Krupa et son cu-
rieux accompagnement de boogie sur
boîte d’allumettes.
SCENARIO. — Huit savants tra-
vaillent depuis maintes années à
composer une encyclopédie sous la
direction du professeur Potts (G.
Cooper). Celui-ci a soudain la révé-
lation de l’argot et fait des études
sur ce sujet. Il fait la connaissance
de la chanteuse de cabaret Sugy
(B. Stanwyck), qui, pour échapper
aux recherches de la police, vient
se réfugier chez les savants. Potts
aime Sugy et, bien qu’elle s’en dé-
fende, celle-ci est touchée par cet
amour un peu naïf Mais elle va
rejoindre le gangster Lilac (D. An-
drews) qui veut l’épouser par in-
térêt. An dernier moment, Sugy re-
fuse ce mariage cavalier. Pour l'y
obliger, Lilac envoie ses hommes
chez les savants avec mission de
tuer Potts. Mais la ruse et l’appli-
cation de quelques principes de
physique simple permettent aux
savants de se débarrasser de leurs
visiteurs armés. Ils délivreront Su-
gy. Et ils assisteront au mariage de
Sugy et de Potts.
REALISATION. — Le scénario no
manque pas de faits drôles et im-
prévus, malheureusement noyés dans
de longue séquences statiques ; le
film se déroule ainsi dans deux décors
principaux dont on ne sort que timi-
dement. Gregg Toland justifie ses
qualités d’opérateur, surtout par d’ex-
cellents cadrages, dont plusieurs en
légères plongées ou contre-plongées
INTERPRETATION. — Proche pa-
rent de Deeds, de John Doë, le pro-
fesseur Potts est interprété avec la
même allure, volontairement et sym-
pathiquement niaise, par Gary Coo-
per. Barbara Stanwyck est une agréa-
ble comédienne excellant à manier
l’argot et à montrer ses jambes. Dana
Andrews est rétrospectivement re-
marquée. Chargeant un tantinet, les
savants sont tous gais, gentils et prin-
cipalement Sakall. Homolka et le
pharmacien de « Cluny Brown », Ri-
chard Haydn. — J. H.
FRAYEUR (A.)
(Fear)
Comédie dramatique (60 min.)
(D.)
A.I.C.
Origine : Américaine.
Prod. : Lindsley Parsons, 1946.
Réal. : Alfred Zeisler.
Auteur : Scénario original de Dennii
Cooper et Alfred Zeisler.
Chef-Opérateur : Jackson Rose.
Musique : Edward J. Kay.
Décors : Charles Thompson et Vir
Taylor.
Dir. de Prod. : Glenn Cook.
Montage : Ace Herman.
Son : Tom Lambert.
Interprètes : Peter Cookson, Warrer
William, Anne Gwynne, Francis Pier-
lot. Nestor Paiva, James Cardwell
Almira Sessions, William Moss, Har-
ry Clay, Johnny Strong, Ernie
Adams, Charles Calvert.
Première représentation (Paris) : 3(
juillet 1948, « Gaîté-Clichy ».
EXPLOITATION. — Il s’agit de celle
qu’éprouve, en rêve, l’auteur d’un
crime, « commis » lui-même dans ce
rêve. L’action dramatique, se veut
angoissante, mais la fin est heureuse
SCENARIO. — Larry Crain, étu-
diant, engage une montre en or chez
le professeur Stanley (Francis Pier-
lot), un usurier. La somme versét
est insuffisante et Larry songe à
tuer Stanley, met son projet à exé-
cution. Il est soupçonné par le com-
missaire Burke (Warren William)
qui le fait surveiller. Larry retrouve
une jeune fille de sa connaissance
Eileen (Anne Gwynne) et lui avoue
son forfait, mais Burke lui annonce
que le coupable, arrêté, a fait des
aveux. Larry veut alors s’enfuir
mais il est renversé par une voi-
ture... Il se réveille chez lui, tom
cela n’était qu’un rêve, sauf Eileer
qui lui fera oublier son cauchemar
REALISATION. — Le scénario, très
conventionnel, est d’une logique dé-
concertante, si l’on admet que l’his-
toire se déroule dans un rêve. Une
série de scènes essaie de nous en con-
vaincre.
INTERPRETATION. — Très homo-
gène et sans effets. Peter Cooksor
fait de son mieux. Anne Gwynne
est agréable à regarder, Warren Wil-
liam est très sûr de lui. — P. R.
—
i
Figurants montrant les très belles re-
constitutions du film de Marcel L’Her-
bier, LES DERNIERS JOURS Dï
POMPEI, production Universalia, de
Salvo d’Angelo. (Dist. en France : Pa-
thé-Consortium-Cinéma. Vente pour le
Monde entier : Franco-London-Film-
Export.)
i
;<
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIIVE
Yves ALLEGRET a réalisé
UNE SI JOLIE PETITE PLAGE
RAPH1E
ISE
44
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
VIRE-VENT”
avec Roger PIGAUT et Sophie DESMARETS
avec
est le dernier film
Gérard PHILIPE et Madeleine ROBINSON
Yves Allégret, jeune metteur en
cène de grand talent, avait à peine
! erminé le montage et les mixages de
Dédée d’Anvers — présenté, on le
ait, à la Biennale de Venise — qu’il
ommençait le tournage d’un autre
ilm : Une si jolie petite Piage, qui
l'annonce comme une très belle
euvre.
Le scénario, très dramatique, très
isychologique, transcrit les pensées,
es réflexions d’un ancien « gosse
le l’Assistance » qui, après avoir
issassiné sa maîtresse, vient se « re-
remper » dans l’atmosphère de son
nfance, sur une petite plage du Nord.
>eu bavard, il a cependant pour
onfidente une servante d’auberge,
/lais, sur le point d’être arrêté, il se
iuicide.
i Gérard Philipe tient ce rôle de
>ensif, de torturé qui lui semblait
out indiqué. L’admirable interprèle
FICHE TECHNIQUE
UNE SI JOLIE
PETITE PLAGE
Pitre : UNE SI JOLIE PETITE
PLAGE.
Po-Prod. : C.I.C.C. -Emile Darbon.
Dist. : C.I.C.C.
,'téal. : Yves Allégret.
Assistants-Réal. : Suzanne Boh, Paul
Feyder.
Ailleurs : Scén., adapt., dial, de Jac-
|i ques Sigurd.
Phef-Opérateur : Henri Alekan.
Opérateur : H. Arrignon.
Deuxièmes opérateurs : R. Letouzey,
Menvielle.
Décors : M. Colasson.
i Assistant-Décorateur : R. Calviera.
Dir. de Prod. : Julien Derode.
VIontage : Chef monteur : Léonide
Azar ; aide-monteur : Suzanne Ron-
deau.
Photographe : R. Courtot.
5cript-Girl : Lucile Costa.
Régie générale : G. Testard.
Régie ensemblier : Barnathan.
Maquilleur : Paule Dean.
Accessoiristes : R. Le Moigne, R. Bol-
lengier.
Habilleuses : Marie Stuber, Simone
Gerber.
Chef-Opérateur du Son : Calvet.
lEnregistrement : Western Electric.
Studios : Billancourt.
Extérieurs : Manche.
Commencé le : 11 mai 1948.
Terminé le : 17 juillet 1948.
Interprètes : Gérard Philipe, Made-
leine Robinson, Jean Servais, Jane
Marken, Julien Carette, André Val-
! my. Paul Villé, Mona Dol, Chris-
tian Ferry, Gabriel Gobin, Yves
Martel. Gabrielle Fontan.
Sujet (genre) : Drame.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Une sordide
pension de famille dans une petite
plage du Nord. On y parle beaucoup
de l’assassinat d’une chanteuse pari-
sienne quand arrive un garçon soli-
taire, ne parlant qu’à la servante.
Arrive ensuite un autre inconnu qui
séjourne quelques jours. La vérité se
fait jour peu à peu, tous deux ont
i été les amants de la chanteuse et le
premier l’assassin, venu faire un pè-
lerinage sur la petite plage. Dénoncé,
il se suicide.
de L’Idiot et du Diable au Corps
fera là, soyons-en sûr, une autre
création qui enthousiasmera tous les
Madeleine Robinson et Gérard Philipe
sont les vedettes du film d’Yves Allé-
gret : UNE SI JOLIE PETITE PLAGE.
(Cliché C.I.C.C.)
publics. Sa partenaire est Madeleine
Robinson, intelligente comédienne,
dont on n’a pas oublié la magnifi-
que interprétation de Julie Bouquin-
quant.
Yves Allégret s’est entouré d’une
équipe solide. Son chef-opérateur est
Henri Alekan (Bataille du Rail, La
Belle et la Bête) et son décorateur
M. Colasson.
Après quatre semaines d’extérieurs
à Barneville, les « studios » se tour-
nent à Billancourt.
+
Films français aux U. S. A.
La Film Rights International vient
d’acquérir les droits de distribution
aux U.S.A. de plusieurs films fran-
çais, parmi lesquels La Symphonie
Pastorale, Les Portes de la Nuit, Ma-
cadam. D’autre part, la compagnie
va rééditer le film de Renoir : La
Bête Humaine.
Isolé dans ses bois de pins, le calme
village de La Gaude est en révolu-
tion. Des cinéastes ont pris posses-
sion d’un vieux mas abandonné et y
réalisent un film. Ce film c’est Vire-
Sophie Desmarets et Roger Pigaut
dans VIRE-VENT.
(Cliché Francinex-Fred (Drain.)
Vent, une comédie pleine de saveur
et d’humour, de Pierre Rocher, qui,
avant de connaître le succès au Théâ-
tre Pigalle, à Paris, avait été créée
en plein air à Saint-Paul-de-Vence,
à quelques kilomètres de là. Jean Fau-
rez a voulu que Vire-Vent se tourne
à l’endroit même qui inspira l’au-
teur. Le mas abandonné, croulant, fut
restauré et aménagé de manière à
permettre les prises de vues.
Vire-Vent, m'explique M. Fred
Orain, producteur avec Francinex de
ce film, est d’un genre difficile à dé-
finir. C’est une comédie gaie, mais
c'est quelque chose de plus par ta
philosophie à la fois simple et pro-
fonde, son amour de la liberté, sa
haine de la servitude et l'insou»
ciance de ses personnages. C’est une
« farce » qui tient du « mystère »
si ces définitions littéraires anciennes
peuvent encore s’appliquer à une
de Jean FAUREZ
oeuvre moderne. Toute la saveur du
terroir s'y retrouvera, avec ses ju-
gements simples, mais justes, son hu-
mour bon enfant. Le sujet de Pierre
Rocher a été adapté en étroite har-
monie par l’auteur, René Moulaert et
Jean Faurez. C’est peut-être la pre-
mière fois qu’auteur, décorateur et
réalisateur collaborent aussi intime-
ment à l’adaptation. Les dialogues
sont de Pierre Rocher, qui les a écrits
spécialement pour le film.
Le matériel de son Western Electric
Type Post War 635 est unique en
France, dernier cri de la technique
américaine avec écoute directe lors
de l’enregistrement — P.-A. Buisine.
FiCHE TECHNIQUE
VIHE-VIRT
’u.re : VIRE-VENT.
Prod. : FRANCINEX-FRED ORAIN.
Dist. : FRANCINEX.
Réal. : Jean Faurez.
Assistant-Réal. : Jean Laviron.
Auteurs : Scén. orig. et dialogue de
Pierre Rjocher, adapt. de Pierre
Rocher, René Moulaert et Jean
Faurez.
Chef-Opérateur : Jacques Mercanton.
Opérateur : Walter Wottitz.
Opérateur pour la couleur : Bricon.
Deuxièmes Opérateurs : Jacques Du-
hamel et Frécon.
Musique : Georges Van Parys.
Décors : René Moulaert.
Assistant-Décorateur : Eugène Pie-
rac.
Dessinateur : Roman.
Dir. de Prod. : J. Rivière.
Montage : Ginou Bretoneiche.
Photographe : Léo Mirkine.
Script-Girl : Simone Pêche.
Régie générale : Aulois.
Régie adjoint : F. Luce.
Régie extérieurs : Heynraet.
Maquilleur : Raffels.
Chef-Opérateur du Son : Constantin
Evangelou.
Assistants du Son : Pierre Zann et
Pierre Devismes.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : La Victorine, Nice.
Extérieurs : La Gaude (près de Nice)
et environs de Peira-Cava.
Commencé le : 1er juillet 1948.
Interprètes : Roger Pigaut, Sophie
Desmarets, Paulette Elambert, Louis
Seigner, Fernand René, Guy De-
comble, Henri Poupon, Jacques Sa-
blon, Mady Berry, Marina de Berg,
Pierrette Caillol, Raymone, Claire
Gérard, Jacques Passy, Marie
Daems.
Sujet (genre) : Comédie gaie.
Cadre-Epoque : En Provence. Mo-
derne.
Résumé du scénario. — La famille
Donadieu mène une vie de bohème
et insouciante. Le père (F. René),
n’a qu’une idée, trouver un trésor.
Delphine (M. Berry), la mère, ra-
masse surtout les œufs des voisins.
Un rude montagnard, Paul Chapus
(R. Pigaut), épouse la fille aînée,
Claire (S. Desmarets). Paul remet
de l’ordre dans la ferme et les oblige
tous à faire un travail utile. Mais
l’ennui succède à la joie. Profitant
d’une absence de Chapus, les Dona-
dieu reprennent leur ancienne ma-
nière de vivre et sont heureux à nou-
veau. A son retour, découragé, Paul
abandonne Claire et regagne la mon-
tagne.
Une tendre idylle se noue entre Gohelle (Michel Piccoli) et Marie (Loleh Bellon)
qui se retrouvent à la sortie de la mine, dans LE POINT DU JOUR, que vient
de tourner Louis Daquin. (Production Ciné-France.)
32
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
1
CIINHEmmliRAPHIE
fiïÊ2Demse
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
f ANALYSE CRITIQUE PES FILAIS (^1
M A C A R i 0
DANS
7 m PE
MALHEURS.!.
( <uryv\AV»uft-ir^ d~'aÀ „
yyJMudU^. j&a yMMi, -) Ig
MARDI GRAS (G.)
(Sunny)
Comédie musicale (98 min.)
(V.O.)
RKO
Origine : Américaine, 1941.
Prod. : Herbert Wilcox.
Réal. : Herbert Wilcox.
Auteurs : Scén. de Sig Herzig, d’après
la comédie musicale « Sunny ».
Chef-Opérateur : Russell Metty.
Effets spéciaux : Vernon L. Walker.
Musique et lyrics : Otto Harbach et
Oscar Hammestein.
Arrangements musicaux : Anthony
Collins et Gene Rose.
Direction musicale : Anthony Collins.
Direction artistique : L. P. Williams.
Interprètes : Anna Neagle, Ray Bol-
ger, John Carroll, Edward Everett
Horton, Grâce Hartman.
Première représentation (Paris) 4
août 1948, « Elysées-Cinéma ».
EXPLOITATION. — Une gentille
comédie musicale, agréable à voir et
à entendre, extraite d'une opérette
aux airs connus, Sunny. Anna Neagle
en est l'agréable vedette. C’est un
film gai, plein d’entrain et de mou-
vement, comportant une grande va-
riété de numéros de music-hall et de
chansons.
SCENARIO. — Sunny, artiste de
cirque, et Harry, membre de la ri -
che famille Warren, se rencontrent
par hasard dans la foule, le mardi
gras. Le soir même, toujours par
hasard. Larry assiste au spectacle
dont Sunny est la vedette. Les jeu-
nes gens se fiancent rapidement,
et le jour du mariage, la troupe du
cirque cause un véritable scandale
parmi les invités des Warren. Sunny
vexée abandonne Larry pour sui-
LA FURIE DU DESERT (A.)
(Desert Fury)
Comédie dramatique (95 min.)
Technicolor
(V.O.)
PARAMOUNT
Origine : Américaine.
Prod. : Hal Wallis, 1947.
Réal. : Lewis Allen.
Auteurs : Scén. de Robert Rossen,
d'après le roman de Ramona Ste-
wart.
Chefs-Opérateurs : Charles Lang. Ed-
ward Cronjager.
Effets photographiques : Gordon Jen-
nings.
Musique : Miklos Rozsa.
Dir. artistique : Perry Ferguson.
Chefs-Opérateurs du Son : Harry
Lindgren et Walter Oberst.
Interprètes : Lizabeth Scott, John
Hodiak, Burt Lancaster, Mary As-
tor, Wendell Corey, Kristine Miller,
W. Harrigan, J. Flavin, J. Novak.
Première représentation (Nice) : 23
juin 1948, « Edouard-VII ».
Première représentation (Paris) : 13
août 1948, « Olympia ».
EXPLOITATION. — Cette étude de
caractère d’une jeune fille indépen-
dante est une fort intéressante pro-
duction. Ce film en Technicolor, d’une
qualité indéniable, se détache parmi
les plus récentes productions améri-
caines. Scénario bien charpenté, ac-
tion, mouvement, ne peuvent man-
quer d intéresser tous les publics.
SCENARIO. — Le racketeer Eddie
Bendix (John Hodiak), revient à
Chuckawalla, où sa femme périt
dans un accident d’auto. Il a une
aventure amoureuse avec Paula
Haller (Lizabeth Scott), fille de
Fritzy Haller (Mary Astor), qui di-
rige tout en ville, mais ne peut im-
poser son autorité à sa fille. Le
policier Tom Hanson (Burt Lan-
caster), qui aime Paula, parvient
à prouver q u’Eddie a tué sa femme.
Eddie tue son complice Johnny
Ryan (Wendell Corey), avant qu’il
ne périsse dans un accident. Tom
épousera Paula à la grande joie de
Fritzy.
REALISATION. — Cette production
d’Hal Wallis, dirigée par Lewis Allen,
possède tout le dynamisme nécessaire
pour donner à un scénario, traitant
d'un sujet parfois osé, le mouvement
et la rapidité de montage désirable.
La photographie en Technicolor est
de tout premier ordre. A noter spé-
cialement les scènes de poursuite en
auto au petit jour, le meurtre de
Johnny et l’accident final.
INTERPRETATION.— Lizabeth Scott
joue avec intensité le rôle délicat de
Paula, femme-enfant, prise dans une
situation risquée. John Hodiak est un
excellent acteur au jeu sobre. Mary
Astor, Burt Lancaster révèlent une
fois de plus leurs dons. La révéla-
tion du film est Wendell Corey, qui
fait une création bétonnante de sim-
plicité. — P. -A. B.
vre ses anciens camarades. L’origi-
nale vieille tante Barbara arran-
gera les choses et les deux amou-
reux se réconcilieront
REALISATION. — La mise en scène
est alerte, vive et amusante. Une
nombreuse figuration anime certains
passages du film. Des numéros de cir-
que, des danses acrobatiques, des
chansons sont enregistrés avec une
technique très sûre.
INTERPRETATION. — Anna Neagle
danse, chante et joue avec aisance:
elle a beaucoup de charme. Les au-
tres interprètes, Ray Bolger, John Car-
roll sont excellents, ainsi que le tou-
jours amusant Edward Everett Hor-
ton. — G. T.
Avant son départ en vacances, Mar-
celle Derrien a rendu visite à Ciné-
Sélection, où elle a appris avec joie
que son deuxième film : L’IMPEC-
CABLE HENRI, sort aux « Norman-
die » et « Français ». On la voit ici
en compagnie de MM. J. Desurmont,
M. Lesay, M. Chevallier et de Mlle
Crouset.
L IMPECCABLE HENRI (G.)
Comédie gaie (90 min.)
CINE SELECTION
Origine : Française.
Prod. : L.P.C., 1948.
Réal. : C.-F. Tavano.
Auteurs : Scén. de Maurice Griffe et
Jacques Dilly, adapt. et dial, de
M.-G. Sauvajon.
Chef-Opérateur : Georges Million.
Musique : Jean Marion.
Décors : Jules Garnier.
Dir. de Prod. : Robert Prévôt.
Montage : Taverna.
Chef-Opérateur du Son : Jacques Le-
breton.
Interprètes : Claude Dauphin, Mar-
celle Derrien, Félix Oudart, Jean
Wall, Mona Goya, Armand Bernard,
Georges Paulais, Hélène Garaud,
Michel Roux, Albert Rémy, Yvette
Lucas, Christiane Dirèze.
Première représentation (Paris) : 13
août 1948, « Le Français », « Nor-
mandie ».
EXPLOITATION. — La gaieté et la
bonne humeur, exempte de toute
grossièreté, font de cette production
un film agréable, n’ayant pour seule
prétention que de divertir le spec-
tateur. Le charmant Claude Dauphin
est un excellent élément de succès
pour cette production, ainsi que la
gentille Marcelle Derrien.
SCENARIO. — Henri Brécourt
est envoyé comme maître d’hôtel
chez les Fournier Salvil, nouveaux
riches originaux, pour étudier les
possibilités de cambriolage du châ-
teau. Henri devient sympathique à
tous, même à l’indomptable fille de
la maison, Eve. Il renoncera donc
à sa mission, empêchera le cambrio-
lage d’avoir lieu et épousera Eve,
après avoir révélé qu’il était le fils
du précédent propriétaire du do-
maine, ruiné par Fournier Salvil.
REALISATION. — Le scénario est
amusant, les personnages sont bien
campés, le dialogue de Marc-Gilbert
Sauvajon contient quelques mots heu-
reux. La mise en scène manque par-
fois d’autorité et surtout, il faut le
dire, d’originalité.
INTERPRETATION. — Claude Dau-
phin se tire avec aisance d’un rôle
parfois ingrat. Marcelle Derrien, qui
manque encore d’expérience, est
pleine de bonne volonté. Oudart est
toujours amusant et Mona Goya joue
d’une manière très spirituelle. — G. T.
•ï» Par suite d’une grave indisposition
de Paul Meurisse, on a dû interrom-
pre, pour plusieurs jours, les prises
de vues du film de Jacques Daroy :
Sergil et le Dictateur, au studio Saint-
Maurice de Marseille.
CARREFOUR DES PASSIONS (G.
Film d’espionnage (108 min.)
CORONA
Origine : Française.
Prod. : Silver-Films-Les Prod. J
Companeez, 1947.
Real. : Ettore Giannini.
Auteurs : Scén. original de Jacque:
Companeez et Claude Heyman.
Chef-Opérateur : Brizzi.
Musique : Joseph Kosma.
Décors : Fiorini.
Dir. de Prod. : D’Amico.
Montage : Grassi, Raymonde Nevers '
Chef-Opérateur du Son : Trentino.
Interprètes : Viviane Romance, Clé
ment Duhour, Valentina Cortèse
Gina Falckenberg, Andréa Checci
Guido Notari.
Première représentation (Paris) : •
août 1948, « Mangnan », « Marij,
vaux ».
EXPLOITATION. — Le nom de Vil
viane Romance facilitera grandemen
le lancement de cette production, don.
le sujet se déroule au Portugal, pen
dant la guerre. Les services secret)
des Alliés et de l’Axe y travaillent ac;
tivement, parmi les réfugiés de toute t
nations qui tentent de gagner l’Amé
rique ; c’est un thème qui a déjà ins
piré d’autres films. Clément Duhour
qui est le personnage central de l’ac
tion, fait entendre à plusieurs reprise
sa jolie voix.
SCENARIO. — Mario de Falla
qui chante dans un dancing de Lis t
bonne, travaille pour la cause de:
Alliés. En faisant sauter, en Italie
un ouvrage fortifié, il a tué le mar
d’Irène Dumesnil, un italien, Cetti
dernière, réfugiée à Lisbonne, veu
se venger de Mario. Elle entre doru
en rapport avec des Allemands, afu
de leur livrer son ennemi, mais elh
hésite et finit par subir le charmt
de Mario. Celui-ci, qui a admi
Irène dans son organisation, appre
nant qu’elle a trahi, lui apporte ui
revolver afin qu’elle se fasse justici !
elle-même.
REALISATION. — Ce sujet de Com
paneez manque nettement d’origina
lité. Commencé à Rome par Henr
Calef, le film a été terminé par ui
metteur en scène italien Giannini. ci
qui explique le manque d’homogé
néité dans la réalisation. Certaine
scènes tragiques sont bien venues.
INTERPRETATION. — Viviane Ro
mance, belle et parfois émouvante
joue un rôle qui n’est pas exacte
ment son emploi habituel. Clémen
Duhour, qui est un bon chanteur, es
un peu faible dans les scènes dra
matiques. Signalons une charmanti
artiste italienne, Valentina Cortese.
G. T
Le célèbre comique suédois Nils Poppi
et Amalisa Ericsson dans une scèm
gaie d'OSCAR.
(Cliché Héraut-Films.
::
*
FILM DE MAURICE CLOCHE
Production " LES FILMS MAURICE CLOCHE" et "INTERFRANCE-FILMS
rt
À&c ASSOCIATION INTERNATIONALE CINÉMATOGRAPHIQUE
25, RUE QUENTIN-BAUCHART
PARIS - Tél. ÉLY. 75-53 & 80-21
34
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
:xxi cines
RAPHIE
1SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
sT ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f
Tohnny Weissmuller, Maureen O'Sul-
[ivan et la guenon Cheeta dans le
film M.G.M. : LES AVENTURES DE
TARZAN A NEW-YORK.
LES AVENTURES DE TARZAN
A NEW YORK (G.)
(Tarzan s New York Adventure)
Comédie d’aventures (71 min.)
(D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : Frederick Stephan-M.G.M.,
1942.
Réal. : Richard Thorpe.
Auteurs : Myles Connolly, d'après une
idée d’Edgar Rice Burroughs, adapt.
William R. Lippman et Myles Con-
nolly.
Chef-Opérateur : Sydney Wagner.
Musique : David Shell.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. Artist. : Cedric Gibbons.
Effets spéciaux : Arnold Gillespie,
Warren Newcombe.
Costumes : Shoup.
Montage : Gene Ruggiero.
Interprètes : Johnny Weissmuller.
Mauren O’Sullivan, John Sheffieid,
Virginia Grey, Charles Bickford.
Paul Kelly, Shill Wills, la guenon
Cheeta.
Première représentation (Nice) : 28
avril 1948, « Casino ». (Paris) : 30
juillet 1948, « Moulin-Rouge », « Nor-
mandie », « Olympia ».
EXPLOITATION. — D’une riche
veine comique, cette production d’a-
ventures de l'homme de la jungle
dans une grande cité moderne, dé-
chaîne les rires, coupés de séquences
d’exploits sportifs et acrobatiques.
SCENARIO. — Boy (Johnny Shef-
fieid) est kidnappé par Manches-
ter (Charles Bickford), un direc-
teur de cirque venu chercher des
animaux sauvages dans la jungle.
Tarzan (Johnny Weissmuller) et sa
,emme Jeanna (Maureen O’Sulli-
van), partent à sa recherche. Arri-
vés à New York, Tarzan se débat
au milieu des embûches d’une
grande cité moderne. Après bien des
exploits et des aventures, il re-
trouve Boy et tous trois regagnent
leur paisible jungle africaine.
REALISATION. — Renouvelant sen-
siblement la formule des aventures
de Tarzan, le metteur en scène, Ri-
chard Thorpe a su mettre beaucoup
d'humour, d’exploits sportifs, où
gratte-ciels et le pont de Brooklyn
remplacent la jungle africaine et ses
lianes. Montage rapide. Photographie
claire. A noter un impressionnant
plongeon pris à la verticale du haut
d’un pont.
INTERPRETATION. — Johnny
Weissmuller en Tarzan découvrant la
civilisation montre une certaine habi-
leté de jeu. Maureen O’Sullivan et
Johnnv Sheffieid sont bons acteurs.
Charles Bickford est le traître clas-
sique La guenon est comme toujours
fort amusante. — P.-A. B.
LA VIE EST BELLE
(It's a Wonderful Life)
Drame psychologique (130 min.)
(V.O.-Ü.)
RKO-RADIO FiLMS S. A.
Origine : Américaine,
jrrod. : RKO, 194o.
Real. : Frank Capra.
Auteur : Diai. F. Goodrich, Albert
riackett, Frank Capra, a apres une
nouvene de P. Van Doren Siern.
musique : Dimitri Tiomkin.
eiecors : Emue rcuri.
iiir. Artist. : Jack Okey.
mr. de ia photographie : Joseph Wal-
ker, Josepn Biroc.
interprètes : James Stewart, Donna
rteed, Lionel Barrymore, Thomas
Mitchell, Henry travers, Bemah
Bonui, Warû Bond, Frank Fayien,
Gloria Grahame, H. B. Warner
Touci Bains, Virginia Patton, Sa-
muel S. tiinds, iviary Treen.
Première représentation (Paris) : 28
juinet 1948, « Madeleine ».
tACLOiiariON. — Le nom seul
de Frank capra suthraïc à susciter
i intérêt du puDiic. Ce grand réalisa-
teur d’œuvres au sens proiond, nous
donne un nouveau Inm au plus haut
intérêt dans son originalité. C’est dans
le domaine du surnaturel qu il a puisé
1 idee maîtresse de cette production
t-mouvante, dont le caractère du per-
sonnage principal est analyse avec une
logique impiacabie. Les sentiments et
les réflexes psychologiques sont étu-
dies et rendus avec une étonnante
sincérité par James Steward.
SCENARIO. — La veille de Noël,
George Barley, étant sur le point
de se suicider, saint Joseph envoie
à son secours son ange gardien
sous l’aspect d’un vieux monsieur,
Clarende Adbody. Ce dernier, pour
lui redonner le goût de la vie, mon-
tre à George ce que seraient deve-
nus les siens s’il n’avait pas existé
et quel développement aurait pris la
ville de Bedford Falls, pour le bien
de laquelle il s’est dévoué. George,
après avoir cherché en vain ses
amis, sa maison, ses enfants, en
proie au désespoir, désire vivre et
retrouver les siens. L’ange dispa-
raît et Barley se retrouve dans la
réalité, ayant renoncé à la mort.
La prière de ses enfants a été exau-
cée, en cette soirée de Noël, où
George est miraculeusement sauvé
de la faillite et du déshonneur par
ceux qu’il a aidés toute sa vie et
qui ont organisé spontanément une
collecte en sa faveur.
REALISATION. — C’est avec une
grande maîtrise de la technique ciné-
matographique que Frank Capra a
réalisé La Vie est belle. Chaque si-
tuation est rendue avec une précision
magistrale. La sensation de vérité que
l’on éprouve d'un bout à l’autre du
film, où pourtant le fictif se mêle
au réel, est une des plus pures ex-
pressions de l’art cinématographique.
INTERPRETATION. — James Ste-
ward, dans le personnage de George
Barley, fait une création de grande
classe, dans laquelle il reste toujours
profondément humain, passant de la
gaieté ou de l’enthousiasme au tra-
gique avec une sensibilité et une va-
riété dans l’expression qui restent
toujours d’un naturel parfait. Les
autres interprètes sont tous bien
adaptés à leurs rôles. La femme du
personnage central, Donna Reed, a
du charme et de la grâce. — G. T.
* Silvana Mangano, « Miss Rome 47 »
et vedette de Riz Amer, une produc-
tion de la Lux Films, a définitive-
ment choisi son nom d’artiste : Sil-
vana Mango.
Macario dans une scène de
SEPT ANS DE MALHEURS
(Cliché Gray-Films.)
ZOKKO LE VENGEUR MASQUE
l'° époque (82 min.)
ZORRO ET LA FEMME AU MASQUE
NOIR
2e époque (78 min.)
Western
(D.)
FILMONDE
Origine : Américaine, 1944.
Prod. : Républic Pictures Corporation.
Real. : Spencer Bennet et Wallace
Grissell.
Post-Synchronisation dirigée par Mau-
rice Derblay aux Studios Brunot
(Saint-Cloud).
Chef-Opérateur du Son : G. Duguet.
Technique : M. Picot.
Montage : S. Lelong.
Interprètes : George J. Lewis, Linda
Stirling, Lucien Littlefield, Francis
Mc Donald, Hal Taliaferro, John
Merton.
Première représentatiton (Paris) ; 28
juillet 1948, « California ».
EXPLOITATION. — Western habi-
tuel dont l'intérêt repose sur la per-
sonnalité du héros bien connu. Les
jeunes prendront plaisir aux aventu-
res de cette Mme Zorro, qui manie
le fouet avec dextérité.
SCENARIO (lre époque). — Bar-
bara Mérédith (L. Stirling), après
l’assassinat de son frère, prend la
direction d’un journal qui dénonce
les agissements d’une bande. Vic-
Gordon (G. Lewis) , commissaire
spécial, est envoyé à Crescent-City
et à maille à partir avec les ban-
dits. Mais il est toujours sauvé par
un mystérieux cavalier, Zorro. Ce-
lui-ci, au cours d’une bagarre, tombe
d'un rocher.
(2e époque). — Mais il est sauvé. Et
après bien des combats. Vie décou-
vre subitement que Zorro n’est au-
tre que Barbara. Pour tromper les
bandits, Vie s’affuble des vêtements
de Zorro. Quand ils s’aperçoivent
de leur erreur, ceux-ci vont provo-
quer une avalanche sur Barbara et
Vie. Les jeunes gens s’en sauvent.
Le calme revient d Crescent-City.
REALISATION. — Nombreuses pour-
suites et bagarres, ainsi que quelques
« clous » comme la chute de voitu-
res en des précipices rocheux. La
technique est celle de tous les « sé-
riais » de ce genre avec, pour ne
pas manquer à la tradition, l’utilisa-
tion, répétée à plusieurs reprises, de
quelques plans.
INTERPRETATION.— Linda Stirling
est charmante, pleine de décision et
oaraît être une excellente cavalière
George Lewis se bat bien, mais est
assez fade. — J. H.
LA FLAMME SACREE (G.)
(Keper of the flame)
Drame psychologique (98 min.)
(V.O.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : Victor Saville, 1942.
Real. : George Cukor.
Auteurs : Scén. de Donald Ogden
Stewart, d’après le roman de I.A.R.
Wylie.
Chef-Opérateur : William Daniels.
Jffets spéciaux : Warren Newcombe.
Musique : Bronislan Kaper.
Dir. Artist. : Cédric Gibbons.
Décors : Edwin M. Willis et Jack
Moore.
Montage : James E. Newcom.
Interprètes : Spencer Tracy, Katharine
Hepburn, Richard Whorf, Marga-
ret Wycherly, Forrest Tucker, Frank
Craven, Horace Mc Nally, Percy|
Kilbride, Audren Christie, Darryl
Hickman, Donald Meek.
Première représentation (Paris) : 30:
juillet 1948, « Biarritz ».
EXPLOITATION. — Réalisation as
sez appuyée d’un thème intelligent
et humain montrant les dangers, pour
un peuple, de l’iconographie et de
l’idolâtrie. Le film déroutera peut-être
un peu les spectateurs et la présence
de Spencer Tracy et de Katharine
Hepburn devra être particulièrement
exploitée.
SCENARIO. - — Robert Forrest est
mort. Tout un peuple pleure ce hé
ros qui soulevait les foules. Steven
O’Malley (S. Tracy) veut faire plus,
que ses confrères journalistes. Il dé-
sire écrire un livre qui, en contant
l’histoire de Forrest. continuerai!
son œuvre. Mais il n’est pas facilt
de voir la veuve de Forrest. Grâce
à un subterfuge, il parvient cepen
dant à rencontrer celle-ci, Christine
<K. Hepburn). Steven sent un lourc
mystère planer autour de Forres
et de sa mort. Il découvre que Chris
fine aurait pu, en prévenant soi
mari, éviter l’accident fatal. Dan .
la cabane où Christine détruit de.
documents, Steven apprend enfii
de celle-ci la vérité. Forrest étai
un traître, traître à son pays e
à ses idéaux. Un de ses complice
enferme de l’extérieur Christine e
Steven et met le feu à la cabane
Des sauveteurs arrivent à ramene
Steven vivant. Christine meurt. E
Steven révélera la cruelle mais né
cessaire vérité que Christine aval
lonatemvs cru devoir cacher.
REALISATION. — George Cuko
a eu sans doute peur de ne pas êtr
commis et son film parle beaucoui
Pourtant les travellings du débu
lors de l’enterrement, et les prise
de vues au-dessus des parapluie
étaient excellentes. On pourrait parle
aussi d'un léger laisser-aller dans 1
reconstitution d'extérieurs ou encor
dans le changement imprévu de vête
ments dans une même séquence.
INTERPRETATION. — Katharin
Hepburn interprète avec intensité so
personnage assez difficile d'ailleur
Spencer Tracy est de nouveau et
homme intelligent, volontaire et bo
qu’il fût dans d’autres films. Perc
Kilbride campe déjà ce personnaf
roublard qui allait faire de lui le P
du roman de Betty Mac Donald. I
géant blond Forrest Tucker devra
avoir une bonne carrière de jeur
premier devant lui. — J. H
* C’est le 11 août qu’est sorti I
Charlatan (Nightmare Alley). un fil
d’Edmund Goulding. dont Tyror
Power, Coleen Grav, Joan Blondell
Helen Walker sont les vedettes, ai
« Triomphe », « Gaumont-Théâtre
« Apollo » et Aubert-Palace ». en v.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
35
J. -P. PAULIN a réalisé sans décors
Paul Meurisse est la vedette
LA VOIX DU RÊVE
avec Renée Saint-Cyr, M. Pagliéro, et Jean Chevrier
La Voix du Rêve, le film qu'a pro-
duit Francinalp et que distribue Ciné-
Sélection. constitue une expérience
fort intéressante. En effet. Jean-Paul
Paulin a réalisé ce film entièrement
en extérieurs et intérieurs réels, en
IRenée Saint-Cyr et Marcel Pagliéro
dans LA VOIX DU REVE.
(Cliché Ciné-Sélection.)
'majorité dans une villa de Saint-
Cloud. séquences complétées de quel-
ques scènes à la salle Gaveau et dans
une villa de Garches.
Bien entendu, bien des voix pessi-
mistes s’étaient élevées lorsque le met-
teur en scène de Trois de Saint-Cyr
[et des Filles du Rhône avait annoncé
son intention de tourner dans des dé-
cors naturels. « Le recul ne sera pas
assez grand pour faire des travellings,
le son sera déformé, la technique
souffrira, etc. »
Aucune des catastrophes annoncées
ne s’est pourtant produite, les pièces,
très spacieuses, ont permis tous les
déplacements d’appareil nécessaires,
le son n’a subi aucune altération, le
film a été réalisé aussi aisément qu'en
studio.
Plus même, cette méthode possède
des éléments favorables qu’il convient
de souligner. Le film a acquis, par
la vertu de ses décors naturels, une
ambiance, un relief qui lui donne un
accent certain de vérité. C’est ainsi
que côté son, Jean-Paul Paulin et
son chef-opérateur Rieul furent très
étonnés en constatant la place impor-
tante que prenait, dans le calme d'une
maison au matin, le chant des oi-
seaux. Le soir, c’étaient les crapauds
qui donnaient leur concert. Côté ex-
térieurs, la présence de ceux-ci à
côté des intérieurs permettait un gain
de temps précieux. Que le soleil se
montre et l’on passait de l’apparte-
ment au magnifique jardin où l’on
tournait jusqu’à ce que le temps ne
le permit plus, pour rentrer à nou-
veau dans la maison. Ainsi Jean-Paul
Paulin et son équipe n'attendirent ja-
mais la bonne volonté du soleil, mais
au contraire profitèrent au mieux de
ses apparitions.
Certes, il n’est pas question de gé-
néraliser et, à propos d’une réussite,
vouloir transporter tout le cinéma
français aux champs. Mais il n’en est
pas moins vrai que cette formule
constitue un moyen économique de
faire un film qui devient ainsi une
affaire normalement rentable et c’est
un point dont il faut tenir compte.
Quant aux acteurs, ils ont fort ap-
précié la possibilité qui leur était
ainsi offerte, entre les plans, de se
reposer sur une terrasse agréable et
aérée dans le cadre d'un jardin fleuri,
orné de saules pleureurs, de bassins,
et dont la toile de fond est un magni-
fique panorama de Paris. Le film est
actuellement en cours de montage et
les spectateurs pourront bientôt dire
s’ils sont du même avis sur cette
initiative à laquelle acteurs et tech-
niciens ont travaillé avec beaucoup
d’entrain et de bonne humeur.
Jean Houssaye.
FICHE TECHNIQUE
LA VOIX nu RÊVE
Titre : LA VOIX DU REVE.
Prod. : FRANCINALP.
Dist. : CINE-SELECTION.
Réal. : J. -P. Paulin.
Assistant-Réal. : François Girard.
Auteurs : Scén. de Jacques Maret;
dial. d’Albert Husson, adapt. de J.
Maret et P. Paulin.
Chef-Opérateur : Jean Bourgoin.
Opérateur : Guy Ferrier.
Musique : Georges Van Parys.
Administrateur : Pascal Paulin.
Dir. de Prod. : Robert Prévôt.
Montage : Renée Guérin.
Photographe : Raymond Heil.
Script-Girl : Claude Vériat.
Régie générale : Robert Guilbert.
Régie extérieurs : Georges Fluet.
Couturiers : Maggy Rouf!', Germai-
ne Lecomte.
Maquilleur : Arakélian.
Chef-Opérateur du Son : Jean Rieul.
Enregistrement : Optiphone.
Intérieurs : Entièrement tournés dans
une villa à Saint-Cloud.
Extérieurs : Garches.
Commencé le : 24 mai 1948.
Terminé le : 26 juin 1948.
Interprètes : Renée Saint-Cyr, Jean
Chevrier, Marcel Pagliéro, France
Descaut, Marina de Berg, Jeanne
Fusier-Gir.
Sujet (genre) : Drame musical.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Trois sœurs
vivent ensemble. L’aînée, Eve (R.
Saint-Cyr), la cadette, Christine (M.
de Berg), et Laure (F. Descaut) qui
ne peut se résoudre à croire à la
mort de son fiancé. Au cours d'un
voyage, grièvement blessée, elle perd
la vue et surtout la volonté de vivre.
Eve désespère de la sauver. Un ha-
sard lui fait rencontrer Marcel ( Pa-
gliéro) dont la voix ressemble à celle
du disparu. Eve le supplie de jouer,
auprès de la malado, le rôle du
fiancé. Tout en accomplissant hon-
nêtement sa tâche, c’est vers Eve que
Marcel se sent attiré. Le docteur
Rameau (J. iChevrier), ami de la
maison, éprouve, lui aussi, un senti-
ment très profond pour Eve. Mais
la mort dénouera ces drames et Laure
ira rejoindre celui qu'elle n’a pas
oublié. Le docteur Rameau conseille
à Eve de laisser la vie reprendre son
cours.
•î» Les Films Jimmy Berliet, dont le
siège est à Bordeaux, 56, rue Aehille-
Aubé, ont terminé récemment un
court métrage extrêmement intéres-
sant sur la protection des forêts contre
le feu. Alerte au poste n» 3 est long
de 800 mètres et vient d’être sélec-
tionné pour être présenté à la Bien-
nale de Venise.
du film de Jacques Daroy
SERGYL ET LE DICTATEUR
Marseille est une ville où il ne faut
s’étonner de rien. Récemment une es-
couade d’agents a dégagé une partie
de l’avenue du Maréchal-Foch. Pres-
que aussitôt survinrent deux tractions
avant noires, d’où sortirent plusieurs
hommes, la mitraillette aux poings. Ils
Paul Meurisse dans SERGYL
ET LE DICTATEUR.
(Cliché Sté Méditerranéenne de Prod.)
se dirigèrent en courant vers une
villa et déchargèrent leurs armes sur
les portes et fenêtres, puis regagnè-
rent leurs voitures qui démarra à
toute allure. On vient de tourner
avec le plus parfait réalisme l’attaque
du domicile du célèbre Inspecteur
Sergyl par des terroristes. Son réa-
lisateur. Jacques Daroy, reprenant
un personnage qu’il a rendu populaire,
tourne une nouvelle aventure de ce
policier flegmatique et énergique
Sergyl et le Dictateur.
« Demain nous continuerons les
scènes de poursuites à travers les rues
de Marseille, nous dit Jacques Da-
roy, sur la Canebière même où d’un
taxi Sergyl sautera dans un tramway
en marche. Pour donner à toutes ces
PIERRE DEMARNE
RÉALISE
“ LA ROUTE DE SUÈDE ”
Parti depuis quelques jours de Pa-
ris, Pierre Demarne, assisté du chef-
opérateur Roger Mauride, réalise ac-
tuellement, pour les films J. -K. Ray-
mond-Millet, un court métrage inti-
tulé, La Route de Suède. Ce film con-
tera l’histoire d’un mannequin de
haute couture qui fait le voyage Pa-
ris-Stockholm dans un de ces cars
qui emmènent hebdomadairement les
touristes français à destination de la
capitale suédoise. Le scénario est évi-
demment un prétexte à nous don-
ner un aperçu des pays traversés
Belgique, Hollande. Danemark, Suède.
Le réalisateur espère bien trouver « à
bord » quelques personnages typiques
et authentiques, qui viendront mettre
une note de gaîté et d’imprévu dans
son entreprise.
GERARD
scènes le plus de réalisme possible,
nous avons obtenu que le Lieutenant
Cabanis de la police marseillaise, nous
aident de ses conseils... C’est Jacques
Rey, le créateur du personnage de
Sergyl, qui a écrit le scénario origi-
nal, en faisant aussi l’adaptation et
les dialogues. » Sergyl et le Dictateur
est produit par la Société Méditerra-
néenne de Production et distribué par
les Films Constellation, la SAFIA en
assurant la vente à l’étranger. C’est
le premier des trois films que je
vais tourner successivement ici à Mar-
seille pour les extérieurs et aux Fran-
studios pour les intérieurs. Nos dé-
cors ont été créés par Gilbert Garcin
et Paul Laurenti, son assistant. Le
chef-opérateur est Jean Le Hérissey
avec comme opérateur Pierre Petit et
seconds opérateurs Raimondo et Clé-
ment Maure. La musique est de Van
Horrebeck. Le directeur de produc-
tion est Louis Gérard. »
Paul-A. Buisine.
FICHE TECHNIQUE
SERGYL
ET LE DICTATEUR
Titre : SERGYL ET LE DICTATEUR.
Prod. : Ste MEDITERRANEENNE DE
PRODUCTION.
Dist. : LES FILMS CONSTELLATION.
Vente à l’étranger : SAFIA.
Real. : Jacques Daroy.
Assistants-Réalisateurs : Jean Reynac,
Roger Maxime, Jean Bardou, Max
Pecos.
Auteurs : Scénario original, adapt. et
dial de Jacques Rey.
Chef-Opérateur : Jean Le Hérissey.
Opérateur : Pierre Petit.
Deuxièmes Opérateurs : Raimondo.
Clément Maure.
Musique : Van Horebecke.
Décors : Gilbert Garcin.
Assistant-Décorateur : Paul Laurenti.
Dir. de Prod. : Louis Gérard.
Montage : Gabriel Rongier, Jeanette
Rongier.
Photographe : André Gitan.
Script-Girl : Régine Badia.
Régie générale : Testard, Baze.
Régie intérieurs : Jules Costa, Do-
minique Padovani.
Régie extérieurs : Jules Costa, Do-
minique Padovani.
Maquilleur : Chakatouny.
Chef-Opérateur du Son : Robert
Biard.
Assistant du Son : Victor Revelli.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Franstudios, à Marseille.
Extérieurs : Environs de Marseile.
Commencé le : 5 juillet 1948.
Interprètes : Paul Meurisse, Liliane
Bert, René Blancart, Jérôme Goul-
ven, Christiane Sertillanges, Gaby
Bruyère, Arius, Pierre Clarel et
Arlette Merry.
Sujet (genre) : Comédie policière.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — L’inspec-
teur Sergyl (Paul Meurisse) accom-
pagne le dictateur d’un petit Etat
étranger traversant la France. Au
cours du voyage, il disparaît sans
laisser de traces. L’enquête amène
Sergyl à découvrir un comité révo-
lutionnaire installé secrètement à
Marseille. Il en démasque les mem-
bres, mais ne peut les faire expulser
de France. Revenant de la frontière,
il découvre le dictateur, resté introu-
vable. Dégoûté du pouvoir, il s’était
marié avec son amie et retiré dans
un village de Provence.
36
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
C^EMffiÏÏ&R/IPHïE
fraVMjsf.
nxziiiimiimnitrTT!
LA RETRAITE DES CADRES !
La CAISSE AUTONOME de PRÉVOYANCE eide RETRAITES
de I NDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE
Organisme professionnel approuvé par le Ministre du Travail et de
la Sécurité Sociale ( arrêtés des 30 Juin 1943 et 5 Septembre 1947)
RAPPELLE
Aux Chefs d'Enîreprises et aux "Cadres et Assimilés"
Les graves conséquences que peut avoir pour
eux la non-application de la Convention Collective
Nationale de Prévoyance et de Retraites des Cadres
du 14 Mars 1947, qui a reçu l'agrément du Ministre
du Travail par arrêté en date du 31 Mars 1947 et
dont le caractère obligatoire découle de l'article
31 H de la Loi n° 46-2924 du 23 Décembre 1946,
sur l’application des Conventions Collectives.
Elle attire leur attention sur les faits suivants :
1° - En cas de décès d'un “Cadre" en acti-
vité de service, l'Employeur est tenu de
verser lui-même au bénéficiaire de son
employé décédé un capital-décès.
2° - À la liquidation de la retraite d'un “Cadre
ou Assimilé" l’Employeur est tenu au ver-
sement de toutes ses cotisations avec rétro-
activité du 1er Avril 1947.
3° - Les “Cadres ou Assimilés" ayant cessé
toute activité ou leurs veuves, ne peuvent
faire valoir leurs droits à la retraite que si
le dernier Employeur a satisfait aux obli-
gations de la Convention du 14 Mars 1947.
Dans le cas contraire, les anciens “Cadres"
ou leurs veuves sont en droit de réclamer,
à l'Employeur lui-même, le versement de
leurs allocations de retraite qui peuvent
atteindre annuellement, d’après les bases
actuelles 280.000 Frs, (les veuves ont droit
a 50% de la retraite acquise par le mari).
Les cotisations fixées par la Convention Collec-
tive de Prévoyance et de Retraites des Cadres sont :
Employeur : 1 ,50 % sur la tranche de traitement
soumise à retenue au titre des
Assurances Sociales.
6 % sur la tranche de traitement
supérieure.
Cadre : 2 % sur la tranche de traitement supé-
rieure au plafond d'assujettissement
des Assurances Sociales.
La C. A. P. R. I.C. depuis sa création a versé aux
bénéficiaires de ses adhérents décédés 1.688.565 fr.
de capitaux-décès, et un bon nombre d’allocataires
bénéficient déjà de la retraite, notamment de celle
des Cadres. Cet organisme est administré par deux
Conseils composés par moitié de représentants
Patronaux et de représentants Employés, appar-
tenant exclusivement à la Corporation Cinémato-
graphique.
Les services de la CAISSE AUTONOME DEiPRÉVOYANCE ET DE
RETRAITES DE L’INDUSTRIE CINÉMATOGRAPHIQUE (C.A.P.R.I.C.)
nouvellement installés, 5 bis, rue du Cirque à Paris-8'
(tél. : Ély. 60-56) sont à votre disposition pour tous
renseignements utiles.
Tino Rossi dans un double rôle est la vedette du film de Richard Pottier ■
DEUX AMOURS.
(Cliché C.C.F.C.)
La Distribution
à Strasbourg
L’agence de Strasbourg des Films
Marceau fonctionne au n° 3 de la rue
du Dôme. Le directeur en est M.
Francis Willkomm. Leur production,
comprenant : Adieu Chérie, Tumak
Fils de la Jungle, Après l’Amour,
Shanghaï, Dernier Refuge, La Parade
du Rire et Correspondant 17, est sor-
tie à Strasbourg, à l’exception des
deux derniers films.
Courts métrages IDHKL
•S* Un certain nombre de documen-
taires, réalisés à l’I.D.H.E.C., ont été
présentés à Londres par les soins de
la British Documentary. A part une
très légère critique sur la recherche
d’effets, ces documentaires furent très
appréciés.
Les Linéastes de Nice
•î* Née il y a quelques mois, l’Associa-
tion des Cinéastes et Photographes
amateurs de Nice, dont le siège so-
cial se trouve à Nice, 2, rue Lamar-
tine, a fait preuve de la plus grande
activité : cours techniques et prati-
ques, séances récréatives, avec pro-
jections fixes et animées, deux gran-
des soirées de gala, avec des films de
8 mm. et 10 mm., de MM. Samivel,
Albicocco (lauréat du Festival ama-
teur de Cannes 1947), et Paul Langlois,
ainsi que les essais en couleurs par
M. L. Mirkine, en Kodachrome j
16 mm., du film de M. Pagnol : La
Belle Meunière, témoignent de l’in- ■
lassable activité de ce groupement et
l’actuelle saison vaudra à ce club,
une ample moisson de documents.
’nscriptions : SORTIE, SORTIE SECOURS
DÉFENSE de FUMER
PORTE SANS ISSUE - W.C.
Toutes batteries
C.LP.L.A.
TOI, rue de Prony
PARIS
*
Bureaux et Magasins fermés
du I” Août au Ier Septembre
non Idc A et
TECHNIQUE
MATERIEL
La PROJECTION
EN
TÉLÉVISION
L’article ci-après sur la Télévision donne un
aperçu de la très importante question de la pro-
jection en matière de Télévision.
Le nouveau pas franchi par les Américains
marque l’ère d’une nouvelle époque, à laquelle
le monde cinématographique se doit de porter
attention. — A. -P. R.
Article résumé : Extraits de Bulletin Techni-
que Philips, tome IX, n° 10. — Journal of the
S.M.P.E., juillet 1948.
LA PROJECTION EN TELEVISION
Les techniciens de la télévision ont, désirant
agrandir l’image d’un écran fluorescent, eu l’idée
d’utiliser des objectifs à grande ouverture 1 : 1.5
à 1 : 2, mais les résultats obtenus, si intéressants
qu’ils soient, sont cependant limités, car les
ouvertures indiquées sont des rapports entre la
longueur de foyer et le diaphragme maximum
admissible.
Si nous savons, par exemple, que l’objectif
que nous utiliserons à une ouverture de 1 : 2,
cela signifie que cette ouverture est contenue
deux fois dans la longueur de foyer, mais ceci
ne préjuge pas de la quantité de lumière effi-
cace qui passe au travers du système optique.
Cette quantité de lumière dépendant de divers
facteurs, tels que nature des verres, nombre des
lentilles, leur épaisseur, la coloration du baume
qui sert à coller les verres, la courbure des
lentilles (reflets internes), etc.
On a utilisé des objectifs à long foyer pour
la projection d’images télévisées, mais cette
image n’étant perceptible que par l’intermé-
diaire d’un écran fluorescent, il faut obligatoire-
ment reprendre l’image de cet écran, dont la
brillance intrinsèque est relativement faible. La
par A. -P. Richard
perte lumineuse étant considérable du fait de la
projection par un objectif, on conçoit qu’il soit
difficile d’obtenir sur un grand écran une bril-
lance suffisante pour l'examen.
On a construit des tubes récepteurs, qui don-
nent une grande brillance pour de petites ima-
ges. Cette solution permet d’abandonner, pour
projeter, l’objectif classique et d’employer la
technique R. C. A. -Schmidt.
Voici le résumé de cette technique.
On utilise un miroir sphérique d’assez grand
diamètre. On place devant une lentille, dite as-
phérique, trouée en son centre et où passe le
tube récepteur, l’image étant placée en position
convenable, tournée vers le miroir sphérique.
Les données élémentaires du problème sont les
suivantes :
Le miroir sphérique, employé seul, est doté
d’une forte aberration sphérique, c’est-à-dire
qu’un rayon venant de l’axe principal et réfléchi
ne rencontre pas, en un même point, un rayon-
nement des bords du miroir (rayon paraxial).
La sorte d’étalement provoqué par ce défaut est
plus ou moins grand et est connu sous le nom
d’aberration sphérique.
Si devant un miroir sphérique on place, en
une position déterminée, un diaphragme, on
constate que l’image réfléchie se porte sur une
surface courbe et que, par conséquent, il y a
un défaut subsidiaire de courbure de champ,
mais que d’autres défauts graves, tels l’astigma-
tisme, le coma, la distorsion, disparaissent. Seule
l’aberration sphérique subsiste. (Schéma 1.)
La courbure de champ peut s’annihiler facile-
ment puisqu’il suffit que la courbure de l’écran,
de projection, par exemple, soit corrigée dans
le sens voulu.
La solution, pour éliminer le dernier défaut,
a été préconisée par Schmidt. Ce moyen consiste
à changer la marche des rayons incidents lors
de leur passage au diaphragme théorique, grâce
à une lentille plane d’un côté et asphérique de
l’autre. (Gravure 2, extraite du « Journal Motion
Pictures Engineers », n° 51, juillet 1948, page 33.)
Avec ce système, on obtient :
A) Un gain considérable de lumière sur l’ob-
.iectif anciennement utilisé.
B) Des corrections optiques poussées.
C) Le champ est courbe, mais on a vu plus
haut comment il est possible d’y remédier.
La société R.C.A. a récemment fait une dé-
monstration à « Atlantic City », de télévision,
sur écran de :
1 m. 95 X 2 m. 60.
Le tube récepteur avait un diamètre de 175
millimètres, le miroir sphérique 525 millimètres
de diamètre, la lentille asphérique 362 millimè-
tres de diamètre.
Le modèle pour les cinémas utilise :
Un tube récepteur de 375 millimètres de dia-
mètre.
Un miroir sphérique de 1.050 millimètres de
diamètre.
Une lentille asphérique de 750 millimètres de
diamètre.
L’image fournie par ce système mesure :
5 m. 85 X 7 m- 80.
La démonstration publique en sera faite inces-
samment.
Le projecteur, dont on aperçoit le miroir, le tube
récepteur et la lentille asphérique.
A titre indicatif, notons que pour des buts
astronomique, l’Observatoire de Mont Wilson
utilise une lentille asphérique de 1 mètre 80.
La brillance de l’écran correspond au stan-
dard de la projection cinématographique com-
merciale.
La photo n° 3 donne une idée de ce qu’est le
projecteur employé, on y aperçoit le miroir, le
tube récepteur utilisé, la lentille asphérique mon-
tée sur la porte. Dans ce modèle, le tube est
placé à l’intérieur sans toucher à la lentille as-
phérique.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
11
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
ElSRAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA prise: de vues
DEUX GRUES
ANGLAISES
La grue de studio pliée.
(Cliché Devineau.)
La grue Kalee grand modèle.
Les grues que nous présentons cette fois sont
d’origine anglaise : Les deux modèles, le grand
et le petit, sont vendus en Angleterre par Gau-
mont-Kalee et représentés en France par les
Etablissements G. Devineau, 26, rue Lafayette,
Paris.
Le petit modèle porte le nom de The Edmonton
Caméra Dolly. Il a été conçu par les techniciens
des studios de Denham et de Pinewood. ( Pho-
tos 1 et 2.)
Sa robustesse lui permet de supporter sans
aucun fléchissement ni vibration, les caméras les
plus lourdes et encombrantes, comme la caméra
« Technicolor ».
Les techniciens français qui ont vu cette grue j
en service reconnaissent qu’elle est maniable et
pratique.
Bien que l’emploi de dispositifs capables de
faciliter le travail des réalisateurs, soit souhai-
table, il faut se demander, d’abord, si ces dis-
positifs sont utilisables, puis comment ils seront
utilisés.
la réalisation de scènes, n'est réel que si la mise
en scène en est simplifiée.
Si l’on peut lier entre elles différentes prises
d'une séquence à l’aide d’un dispositif : grue, as-
censeur, travelling, ce dispositif se justifie ; mais
l’emploi en est inutile si le réalisateur n’en pro-
fite pas pour éviter de fastidieux et coûteux
tâtonnements.
L’exiguïté des studios est souvent la cause
du peu d'emploi du matériel moderne. Le met-
teur en scène ne sachant pas où il tournera, ne
connaissant pas, par conséquent, le nombre et
la valeur des dispositifs qui seront mis à sa
disposition, ne peut pas faire son découpage
technique en fonction de ce matériel. Arrivé
sur le plateau, il en est plus encombré que
facilité dans son travail.
La commission de prise de vues s’intéresse,
malgré tout, à tout matériel capable d'aider
l'opérateur, et nous avons ici même, à diverses
reprises, donné connaissance de matériels fran-
çais intéressants.
Ainsi, une grue de mille kilogr. est encom-
brante et n’est utilisable que dans des décors
vastes, construits de telle manière qu’on puisse
y manœuvrer ; un décor vaste suppose studio
de grandes dimensions, et un studio de grandes
dimensions incitant, malheureusement, la plu-
part des décorateurs à voir grand, on se demande
La grue à son développement maximum.
(Cliché Devineau.)
si vraiment il y a lieu de se féliciter de la créa-
tion de tels studios, qui augmentent le coût de
la production.
Le bénéfice de l’emploi de mécanismes capa-
bles de simplifier la prise de vues et d’autoriser
CARACTERISTIQUES :
Hauteur maximum du plancher à
l’objectif 2 m. 26
Largeur totale 0 m. 91
Longueur totale de la plateforme
seule 1 m. 65
Distance centre à centre des roues. 2 m. 20
Hauteur au centre de l’objectif, le
bras de la grue étant axé sur les
côtés 0 m. 73
Dito, le bras étant dans l’axe de la
longueur de la plateforme 0 m. 76
Fonctionnement silencieux.
La même Société anglaise Kalee a mis sur le
marché une grue de grand modèle ( photo n° 3),
construite par la firme Robert Boby Ltd, de
Bury St Edmund’s. aux caractéristiques ci-
après :
Empattement 2 m. 13
Encombrement en largeur 3 m. 30
Hauteur de la plateforme au-dessus
du sol 1 m. »
Hauteur maximum de la plate-
forme de prise de vues au-dessus
du sol 6 m. 70
Poids : 4.470 kilogr.
Beux opérateurs et le metteur en scène peu-
vent s’installer confortablement avec la caméra
sur la plateforme orientable. — A. -P. R.
1/ ACTIVITE
PHILIPS - CINEMA
Parmi les salles équipées ou rééquipées récem-
ment par Philips-Cinéma, mentionnons :
L’Eden, à Gamaches (Somme), avec un
PH-6G. qui est une salle luxueusement équipée
par la Société d’Exploitation de la ville qui ne
disposait jusqu’ici que d’un hangar. (Architecte :
M. Dutheit, à Paris.)
Le Pigalle, à Clermont-Ferrand (architecte :
M. Bertrand, à Clermont). Cette salle de
400 places était difficile à équiper pour des
raisons d’alignement, la cabine étant située à
mi-distance de la profondeur totale et encas-
trée dans le plafond. Un PH-60 à court foyer
a donné la solution.
Le Barentin-Palace, à Barentin (Sein-Inf.).
avec un PH-60 et ampli 25 w. 11 s’agit d’une
salle nouvelle de 600 places, coquettement amé-
nagée, dont le directeur, M. Pannier, est un
nouveau venu dans la profession. Nous lui
souhaitons bonne chance.
Le Trianon, à Terrasson (Dordogne) avec un
PH-60, un rack ampli de 2 x 25 w., et des
redresseurs 45 a. C’est la nouvelle désignation
d’une salle déjà existante, mais avec des appa-
reils démodés. Les propriétaires, MM. Léonard
et Glory, exploitent déjà en Philips le Select,
à Brive, et le Vox, à Montagnac.
Citons, d’autre part, la Compagnie lyonnaise
du Cinéma, qui équipe son laboratoire de tra-
vaux cinématographiques d’un projecteur PH-60,
d’un projecteur double-bande, et d'un ensemble
amplificateur 25 w. modifié pour avoir un ampli
accouplé avec chaque poste.
Ha»**
RAYE
BATTgrtT
un wouvew
SB
Palissade d’une amusante composition de Maurice
Henry, pour le lancement du film Universal, inter-
prété par Abott et Costello, avec Martha Rave
DEUX NIGAUDS AVIATEURS.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Enregistreur
I I
agnétique
PATHE-MARCONI
Au récent salon au Grand Palais, la société
« Pathé-Marconi-France » présentait un enregis-
treur sur film magnétique, construit en Angle-
terre par la société E.M.I.
Ce modèle, d’une construction impeccable, mé-
rite, croyons-nous, d’être présenté aux techni-
ciens français.
Cet appareil, qui utilise les principes connus
de l’enregistrement magnétique, a été spéciale-
ment étudié pour des usages qui exigent des
qualités d’enregistrement et de reproduction
excellentes, et particulièrement pour être em-
ployé dans les industries cinématographiques et
radiophoniques.
Il utilise un ruban à base d’acétate de cellu-
lose, dont une face est recouverte d’oxyde de
MICROPHOH* LO0O6PfiA*««
Schéma de marche de l’enregistreur magnétique
Pathé-Marconi.
fer pulvérulant, se trouvant dans un état phy-
sique particulier.
La largeur du ruban est de 6,35 mm. et son
épaisseur de 0,05 mm.
Le ruban, d’environ 1.000 mètres de longueur,
est enroulé sur une bobine de 30 cm. de dia-
mètre.
Le poids de la bobine et du ruban est de
500 gr.
Le ruban défile à la vitesse de 77 cm/s. de-
vant 3 têtes magnétiques, et permet des enregis-
trements « Haute Fidélité » d’une durée de
20 min. Il est entraîné par pression sur un ga-
let caoutchouté solidaire d’un moteur synchrone,
tandis que sa tension est assurée par 2 moteurs
d’un type spécial couplés avec les bobines dé-
bitrice et réceptrice. ,
La variation de vitesse, sur toute la longueur
du ruban, est inférieure à ± 0,5 %.
Ces deux moteurs permettent d’ailleurs l’en-
roulement ou le déroulement du ruban à une
I vitesse 10 fois plus grande que la vitesse nor-
male et dans ce cas le ruban peut être dégagé
des têtes pour éviter l’usure de celles-ci.
Une poulie folle, percée de trous et entraînée
par le ruban, permet de contrôler stroboscoti-
quement la vitesse.
Les 3 têtes magnétiques blindées sont mon-
tées sur un même bâti facilement démontable.
La première A prépare le ruban à l’enregis-
trement, et peut également servir — si besoin
est — à « effacer » un enregistrement. Elle
reçoit, en fonctionnement, un courant H.F. de
75 kilocycles/S.
La deuxième B, qui est la tête d'enregistre-
ment, reçoit le courant de modulation, et un
courant H.F. de 75 kilocycles/S.
Enfin les courants induits de modulation sont
produits dans la troisième tête C par le passage
du ruban enregistré devant elle.
La durée de ces têtes est d’environ 1.000 heu-
res pour une qualité d’enregistrement et de
reproduction « Haute Fidélité ».
L’armoire métallique comprend les châssis
d’alimentation, d’oscillateur. d'amplificateurs,
d’enregistrement et de reproduction, ainsi qu’un
châssis d’amplificateur de haut-parleur qui peut
délivrer 15 W. sur un impédance de sortie de
2 ohms 5.
La distorsion totale, pour l’enregistrement et
la reproduction, est inférieure à 0,5 % à !
1.000 PPS.
Coupe de l’enregistreur magnétique Pathé-Marconi.
La courbe de réponse totale est droite à ±
1 db entre 30 et 10.000 PPS.
Le bruit de fond reste toujours inférieur à
60 dbs.
La sensibilité de l’ensemble est d’environ
10 m.V. sur 600 ohms.
Une sortie « ligne » permet de délivrer
60 m.V. sur 600 ohms.
Pendant l’enregistrement, on peut contrôler
la modulation qui « entre » sur l’amplificateur
et celle « reçue » par la tête de lecture, ce qui
simplifie l’exploitation.
Un dispositif de synchronisation permet
d’utiliser alternativement 2 machines sans dis-
continuité.
Le pupitre avant porte les boutons poussoirs
de mise en marche (enroulement, enregistre-
ment, reproduction, synchronisation) .
Un interrupteur général met l’appareil sous
tension.
Un potentiomètre et un décibelmètre permet-
tent le réglage du niveau d’enregistrement.
Un inverseur progressif permet le changement
de marche des moteurs pour l'enroulement à
grande vitesse.
Enfin, un indicateur de temps entraîné par
le ruban permet de localiser les différentes
parties de l’enregistrement.
Cet enregistrement à ruban magnétique fonc-
tionne sur 200/250 V. et consomme 300 W. en-
viron. Son poids est de l’ordre de 200 kgs et ses i
dimensions sont de 110 X 85 X 70 cm.
Les meilleurs matériaux, la qualité des pièces I
détachées, sa conception et sa réalisation méca-
niques, permettent d’éviter au maximum les !
pannes pendant l’exploitation.
A.-P. R.
Irène Dunm. et Phillip Dorn dans TENDRESSE.
Production RKO 1948-1949.
APPAREILS DE CONTROLE
PROMESUR
La société Promesur, agent exclusif de la mai-
son Cintel (Cinema-Television Ld), de Londres,
présentait en son stand du Grand Palais des
appareils de contrôle et de mesure destinés aux
laboratoires.
Le chronomètre électronique à lecture directe,
conçu à l’effet de mesurer de courts intervalles
de temps qu'il révèle directement en notation
décimale normale sur cinq cadrans.
Le chronomètre photoélectrique au millise-
conde pour la mesure et l’étalonnage des vitesses
de fonctionnement d’obturateurs photographiques
ainsi que le chronométrage de tout mécanisme
où il est possible d'adapter des contacts électri-
ques.
Le chronomètre photoélectrique au millise-
conde combiné avec obturateur de plan focal
pour la mesure d’obturateurs optiques ultra-ra-
pides
Le chronomètre au microseconde conçu pour
la mesure de coùrts intervalles de temps dans
la gamme s’étendant depuis 1/5 jusqu'à 250 mi-
crosecondes Les lectures s’effectuent directement
sur l'appareil de mesure disposé sur la paroi
frontale et quatre gammes en progression
linéaire sont prévues, de telle sorte que la
pleine déviation de l’aiguille de l’instrument
correspond respectivement à 5, 25, 100 et 250
microsecondes
La minuterie électronique construite en vue
de commander le début et la fin d’une opéra-
tion, à l’effet d’en déterminer avec précision
la durée Ses applications sont nombreuses dans
la photocopie, l’impression photographique de
grande série, la production simple de bandes
d’essais d’expositions lumineuses, la photomicros-
copie à éclairage intensif
Parmi les autres appareils il convient de si-
gnaler :
Deux oscilloscopes, l’un destiné à l’étude, l’au-
tre aux usages industriels et de laboratoires, un
chronomètre électronique standard, des cellules
photo-électriques et des tubes à rayons catho-
diques.
Signalons également un dispositif de me-
sure du PH (concentrations ou ions acides), me-
sure indispensable aux laboratoires pour la vé-
rification des bains de développement. La préci-
sion de cet appareil est très grande, les mesures
étant instantanées.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
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TECHNIQUE & MATERIEL
41
v r
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3
LISTE COMPLETE DES FjLMS
analysés et critiqués
du Ier Juin au 15 Août 1948
Alerte à la Gestapo (V.O.-D), Dismage 96' 1263, 12 juin 48
Ali Baba et les Quarante Voleurs (V.O.-D.) (C.), Universal. 87’ 1270. 31 juill. 48
Ambre (V.O.-D) (C.) Fox 140' 1263, 12 juin 48
Amoureux sont seuls au Monde (Les), Francinex 105’ 1264, 19 juin 48
Appelez Nord 777 (D.), Fox 110’ 1262, 5 juin 48
Assassin ne pardonne pas (L’) (V.O.), Columbia 78' 1266, 3 juill. 48
Assassins sont parmi nous (Les) (V.O.), Jeannic Films.. 100’ 1269, 24 juill. 48
Au Loin une Voile (V.O.), S.I.D.E.C 82’ 1266, 3 juill. 48
Aventure à Deux (V.O.-D ), Warner Bros 102' 1266, 3 juill. 48
Aventure de Madame Muir (L’) (V.O.), Fox 90’ 1263, 12 juin 48
Aventure est commencée (L’) (V.O.-D.), Films Triomphe. 70’ 1269, 4 juill. 48
Aventures des Pieds Nickelés (Les), Panthéon Dist.... 95’ 1267, 10 juill. 48
Banni (Le) (V-O.-D.), Artistes Associés 87’ 1269, 24 juill. 48
Blonde Comète (La) (D.), Mondia Film 50’ 1263, 12 juin 4t
Boule de Cristal (La) (V.O.-D.), Vtcns-Films 90’ 1262, 5 juin 48
Broadway qui Danse (V.O.-D ), M.G.M 94' 1271, 7 août 48
Brune de mes Rêves (La) (V.O.), Paramount 90’ 1271, 7 août 48
Capitaine de Castille (V.O.-D.) (C.), Fox 145' 1262, 5 juin 48
Cavalier du Kansas (Le) (D.), Discina 90’ 1267, 10 juill. 48
Chant de mon Cœur (Le) (D.), A.I.C 85’ 1269, 24 juill. 48
Charlatan (Le) (V.O.-D.), Fox 114’ 1262, 5 juin 48
Cité sans Hommes (V.O.-D.), Films Triomphe 75’ 1268, 17 juill. 43
Clochemerle, National Film Dist 90’ 1264, 19 juin 48
Colomba, Gray Film 94’ 1264, 19 juin 48
Créateur de Monstres (V.O.-D.), Films G. Muller 60’ 1264, 19 juin 48
Dés sanglants (Les) (D.), A.I.C 62’ 1268, 17 juill. 48
Dolmen tragique (Le), Discina 100’ 1271, 7 août 48
Dragon rouge (Le) (D.), A.I.C 75’ 1268, 10 juill. 48
Emprise (L’) (D.), A.I.C 85’ 1269. 24 juill. 48
Escale à Hollywood (V.O.-D.) (C.). M.G.M 139’ 1263, 12 juin 48
Esclaves du Désir (V.O.), Cinémas de France 84' 1262, 5 juin 48
Esclave du Souvenir (L’) (V.O.-D.), Films Triomphe.... 95’ 1266, 3 juill. 48
Exilé (L’) (V.O.D.), Universal : . . . . 97’ 1262, 5 juin 48
Fédora (D.), Films F. Rivers 95’ 1567, 10 juill. 48
Femme sur la Plage (La) (V.O.), RKO 71’ 1266, 3 juill. 48
Fiacre 13, l'° époque : Le Crime, Cinémas de France.... 90’ 1266, 3 juill. 48
Fiacre 13, 2e époque : Le Châtiment, Cinémas de France. 90’ 1266, 3 juill. 48
Fière Créole (La) (V.O.-D.), Fox 120’ 1263, 12 juin 48
Figure de Proue (La), Pathé-Consortium-Cinéma 90’ 1263, 12 juin 48
Gentleman Jim (V.O.-D.), Warner Bros 100’ 1264, 19 juin 48
Grande Dame et le Mauvais Garçon (La) (V.O.) (C.), Fox. 95’ 1262, 5 juin 48
Grande Volière (La), Védis Films 90’ 1270, 31 juill. 48
Halte... Police, Védis Films 80’ 1270, 31 juill. 48
Haute Lutte (D.), A.I.C 79’ 1270, 31 juill. 48
Hollywood en Folie (V.O.) (C.), Paramount 90’ 1262, 5 juin 48
Honni soit qui mal y pense (V.O.-D.), RKO 109’ 1271, 7 août 48
Hurricane Express (D.), Cineldé 90’ 1270, 31 juill. 48
Liens du Passé (Les) (V.O.-D.), Columbia 94’ 1570, 31 juill. 48
Mac Coy aux Poings d’Or (V.O.-D.) M.G.M.... 102’ 1263, 12 juin 48
Manoir tragique (Le) (V.O.-D.) (C.), Victory Film 105’ 1271, 7 août 48
Marchands d’illusions (V.O.-D.), M.G.M 105’ 1267, 10 juill. 48
Massacre à Furnace Creek (V.O.-D.), Fox 87' 1263, 12 juin 48
Médaillon (Le) (V.O.-D.), RKO 86’ 1268, 17 juill. 48
Mon cher Assassin (V.O.-D.), Védis Films 90’ 1264, 19 juin 48
Monte Cassino (D.), Discina 87' 1262, 5 juin 48
Mur invisible (Le) (V.O.-D.), Fox 118’ 1262, 5 juin 48
Narcisse noir (V.O.-D), Victory Film 100' 1271, 7 août 48
Nocturne (V.O.), RKO 96’ 1264, 19 juin 48
Ombre (L’), A.G.D.C 100’ 1266, 3 juill. 48
O Sole Mio (V.O.-D.), Films Corona 100' 1262, 5 juin 48
Pas de Congé, Pas d’Amour (V.O.-D.), M.G.M 119’ 1264, 19 juin 48
Passion immortelle (V.O.-D.), M.G.M 115’ 1271, 7 août 48
Pays du Dauphin vert (Le) (V.O.-D.), M.G.M 120’ 1264, 19 juin 48
Peine du Talion (La) (V.O.-D.) (C.), Columbia 95’ 1270, 31 juill. 48
Pendu à l’Aube (D.), Mondia Film 63’ 1263, 12 juin 48
Piste de Santa-Fé (La) (V.O.-D ), Warner Bros 105’ 1266, 3 juill. 48
Prince des Voleurs (Le) (V.O.-D.), Columbia 70' 1270, 31 juill. 48
Princesse des Faubourgs (D.), National Film Dist 90’ 1270, 31 juill. 48
Printemps mortel (V.O.), Sopex Films 75’ 1264, 19 juin 48
Quelque Part dans la Nuit (V.O.-D ), Fox 111' 1263, 12 juin 48
Recherché pour Meurtre (V.O.-D.), Discina 105’ 1266, 3 juill. 48
Retour de Monte-Cristo (Le) (V.O.-D.), Columbia 91’ -1270, 31 juill. 48
Sensations (V.O.-D.), Films Vog 85’ 1269, 24 juill. 43
Si ça peut vous faire Plaisir, Pathé-Consortium-Cinéma. 100’ 1262, 5 juin 48
Signe du Bélier (Le) (V.O.-D.), Columbia 85’ 1270, 31 juill. 48
Sorcier Noir (V.O.-D.), Victory Film 110’ 1271, 7 août 43
Tragique Rendez-Vous (V.O.-D.), Minerva 79’ 1234, 19 juin 48
Trésor de la Sierra Madré (Le) (V.O.-D.), Warner Bros.. 120’ 1266, 3 juill. 48
Triple Enquête, Filmonde 82’ 1270, 31 juill. 48
Une Femme sans Amour (V.O.-D ), Columbia 85’ 1270, 31 juill. 48
Une Grande Fille toute simple. Artistes Associés 100’ 1264, 19 juin 48
Vallée du Soleil (La) (V.O.-D.), RKO 79’ 1264, 19 juin 48
Vallée maudite (La) (V.O.-D.), Columbia 86’ 1266. 3 juill. 43
Vengeance du Docteur Joyce (La) (V.O.-D.), C.P.L.F.-
Gaumont 100’ 1266, 3 juill. 48
nnrfïïüïïïïïïn
GERARD PHILIPE
p- _ °nMi >
PRODUCTION speva films
•i» La société Mole Richardson Ltd
(France) tient à informer MM. les
Producteurs de films cinématographi-
ques qu’elle a la concession exclusive
de la location et l’exploitation en
France des projecteurs Mole Richard-
son (Hollywood et England).
En conséquence, l’exploitation de
ces appareils est rigoureusement in-
terdite, et toute infraction qui sera
constatée donnera lieu à des pour-
suites judiciaires.
■J. L’Union Générale Cinématographi-
que, département Klangfilm, agence
de Strasbourg, fonctionne au n° 25 de
la rue des Tonneliers, sous la direc-
tion de M. François Breiner, ingé-
nieur, téléphone 422-40. — P. Schock.
•I» A la 20th Century Fox, notons, à
l’agence de Strasbourg, le remplace-
ment à la direction de M. Balk par M.
René Masson, venant de Paris et qui
annonce pour l’ouverture de la sai-
son : Capitaine de Castille et Ambre.
Micheline Presle et Georges Marchai interprètes du film LES DERNIERS
JOURS DE POMPEI, production Universalia, de Salvo d’Angelo. Distrib. en
France : Pathé-Consortium-Cinéma. Vente pour le monde entier : Franco-
London-Film-Export.
hafiaîbia le 30 Septembre
INDEX
W DE LA
Vsj CÎNÉMATOGRAPHiE
FRANÇAISE
1948- 1949
DEUXIÈME ANNÉE
ANALYSE-CRI TIQUES COMPLÈTES DE
TOUS LES FILMS
PROJETÉS EN FRANCE DE JUILLET 1947 A
SEPTEMBRE 1948
Indispensable aux Directeurs, Programmateurs,
Journalistes et à tous les Professionnels.
Contient en outre divers renseignements utiles,
notamment les films en distribution générale depuis
1939 et les films qui seront distribués en 1948-1949.
450 pages illustrées sous reliure pratique in-8 carré
beau papier
Prix de souscription 400 frs franco
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LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
29, rue Marsoulan, Paris ( 12')
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Une reproduction de l'affiche 120x160 exécutée sur les presses de La Cinémato-
graphie Française pour le film Warner Bros : OMBRES SUR PARIS.
6 (Cliché Warner Bros.)
CHANGEMENT D’ADRESSE
PROGRAMMES de PARIS
QUINZAINE DU 11 AU 24 AOUT
FILMS FRANÇAIS
2r SEMAINE
L’Impeccable Henri (Ciné-Sélec-
tion). Français, Normandie (13-
8-48).
3' SEMAINE
Carrefour des Passions (Films Co-
rona), Marignan, Marivaux (4-8-
48).
9' SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickelés
(Panthéon-Dist.). Balzac, Helder,
Scala. Vivienne (23-6-43).
FILMS ETRANGERS
1 SEMAINE
SCHEHERAZADE (Universal), As-
tor, César, Eldorado, Le Lynx
(18-8-48).
TARZAN ET LA CHASSERESSE
(RKO), Cinépresse-Champs-Ely-
sées, Radio-Cité-Opéra, Les Re-
flets, Les Images (18-8-48).
LE MASSACRE DE FORT-APA-
CHE (RKO), Gaumont-Palace,
Rex (20-8-48).
OPIUM (Columbia), Le Paris.
Royal-Haussmann-Club (18-8-48).
LE CHANTEUR DE LENINGRAD
(O.C.I.), Studio de l’Etoile (18-
8-48).
L’APOTRE DU DESERT (C.F.F.),
Biarritz (20-8-48).
2e SEMAINE
Le Charlatan (Fox), Apollo, Au-
bert-Palace, Gaumont-Théâtre,
Triomphe (11-8-48).
Angoisse dans la Nuit (Para-
mount), Avenue, Paramount (11-
8-48).
Voyage au Pays de la Peur (RKO),
Broadway, Cinémonde-Opéra (11-
8-48).
Né pour tuer (RKO), Lord-Byron
(11-8-48).
La Créature du Diable (Héraut-
Films), California (11-8-48).
Meurtre en Musique (M.G.M.), Er-
mitage (11-8-48), Gaîté-Clichy
(13-8-48).
Le Sorcier noir (Victory Film), Im-
périal (11-8-48).
Furie du Désert (Paramount),
Olympia (13-8-48).
Le Roi du Rire (National Film
Dist.), Moulin-Rouge (13-8-48).
Othello (Universal), Théâtre des
Champs-Elysées (11-8-48).
Le Secret derrière la Porte (Uni-
versal), Colisée (13-8-48).
3e SEMAINE
L’Assassin ne pardonne pas (Co-
lumbia), Marbeuf (4-8-48).
L’Ouragan (Filmonde), Ciné-Mi-
chodière (4-8-48).
4» SEMAINE
Tout le Monde chante (M.G.M.),
Caméo (30-7-48).
La Vie est belle (RKO), Madeleine
(28-7-48).
5e SEMAINE
La Septième Croix (M.G.M.). Ritz
(4-8-48).
41 Une loi nouvelle en Argentine vient
d’imposer les exploitants de cinémas
d’une taxe de 3% sur leurs entrées. Le
gouvernement se chargera de répar-
tir les sommes recueillies, entre tous
ceux qui participent à la préparation
de scénarii « indigènes », qu’ils soient
auteurs de livres ou d’histoires adap-
tés pour l’écran. La loi prévoit éga-
lement un paiement similaire aux au-
teurs de films importés, à condition
bien entendu que leur pays d’ori-
gine accorde une récompense sembla-
ble aux auteurs argentins de cinéma.
NAISSANCE
4. Edith Gallia nous fait part de la
naissance de sa fille Elisabeth, le 2
juillet à Paris.
REMERCIEMENTS
4. M. Fernand Lallemand, M. et Mme
Cosacesco-Rebotier, M. et Mme Mo-
risot (Georges) et leur famille, très
touchés des nombreuses marques de
sympathie qu’ils ont reçues, prient les
personnes qui se sont associées à leur
deuil cruel, de trouver ici l’expres-
sion de leur reconnaissance.
NOMINATION
Nous apprenons que M. Saulnier,
le très actif représentant d'Universal
à l’agence de Paris, qui avait été dé-
taché provisoirement à Lille, vient
d’être promu directeur de cette
agence
La Société Commerciale du Sud,
43, rue Testard, à Saigon, demande
des films pour l’Indochine (films
récemment sortis), avec droits
d’exclusivité pour l’Indochine.
Original scénario pour
LETTRE d’une INCONNUE
4» Le service de publicité d'Universal,
sous la direction de notre ami Ra-
phaël Bernard, vient d’éditer, pour
le film Lettre d’une Inconnue, qui sor-
tira prochainement en exclusivité à
Paris, une très intéressante brochure,
d’une présentation vraiment originale
puisqu’on y voit, sur la couverture,
une enveloppe de laquelle sort une
lettre dont la lecture émeut. C’est
d’ailleurs ainsi que débute le film, tiré
de la nouvelle de Stéphan Zweig.
Lettre d’une Inconnue est interprété
par Joan Bennett et notre compatriote
Louis Jourdan, révélation des stu-
dios californiens.
4» Nous apprenons que la Gamma
Film Française, S.A.R.L. a son siège
à Paris, 95, avenue des Champs-Ely-
sées (Balzac 25-62). Gérant : M. Léon
Barkay.
Rellys et Georges Vitsoris dans TA-
BUSSE, une production Les Gémeaux,
distribuée par Les Films Fernand
Ri vers.
Les meilleurs films de la
saison pour l’Irlande
4» La « Irish Film Society », la plus
importante association cinématogra-
phique d’Eire, a désigné, lors de la
plus récente réunion de ses membres,
les trois meilleurs films projetés au
cours de la saison 1947-1948. Ce sont :
Huit Heures de Sursis, Grandes Es-
pérances et le film italien Rome, Ville
Ouverte.
VENTE DE FONDS
Celtic Cinéma, à Loudéac (Côtes-du-
Nord), f. v. par M. Lecordier, à M.
G. le Morvan (31-7-48).
Exploitation Cque à St-Nicolas-du-
Port (M.-et-Moselle), f. v. par Sté
Mondial Ciné et Café Gambetta, à
Sté Nouv. d’Expl. du Mondial Ci-
néma (31-7-48).
Cinéma Familial à Bray-Dunes (Nord),
f. v. par M. François Petitprêt à
M. Dauphin (1-8-48).
Tournée Essor à St-Rambert-en-Bu-
gey (Ain), f. v. par M. Villard à
M. Lebar (1-8-48).
Comœdia Cinéma à Port-Vendres (Py-
rénées-Orient.), f. v. par Mme Dan-
thez à MM. Frances-Demonte (7-8-
48).
Tournée Cque à Pont-du-Bois (Hte-
Saône), f. v. par Antoine Miquel, à
M. Degand (6-8-48).
Cinéma Lux à Oran (Algérie), f. v.
par M. Pavia à Sté Lux (2-8-48).
Cinéma à Perpignan (Pyr. -Orient.), f.
v. par Mlle Griffe à M. Masse (6-8-
48).
Cinéma à Haneluy (Nord), f. v. par
M. Halliez à M. Lejeune (4-8-48).
♦
La version française de
JEUX OLYMPIQUES
prête en Septembre
4» Le premier tour de manivelle du
grand film Rank en Technicolor :
Jeux Olympiques-La Gloire du Sport,
consacré à la 14° Olympiade, a été
donné le 29 juillet.
La durée de projection de ce film
sera de 130 à 140 minutes. Il est à
signaler que Jeux Olympiques-La
Gloire du Sport aura seize versions,
et que la version française sera prête
dans le courant du mois de septem-
bre.
Ainsi que nous l’avons annoncé, les
« British European Airways » mettront
en service des avions spéciaux pour
transporter, le jour même de l’achève-
ment du montage et du tirage, les
copies destinées à chaque pays.
La première londonienne de Jeux
Olympiques-La Gloire du Sport (dis-
tribué en France par Victory Films)
aura lieu le 2 septembre, quinze
jours exactement après la fin des
Jeux.
♦
Un nouveau film de la LUX
de Rome
4» Luigi Zampa, le metteur en scène
qui a connu le succès avec Vivre en
Paix et L’Honorable Angelina, pré-
pare un autre film pour la Lux, dont
le titre provisoire est Campane a Mar-
tello (Tocsin). Il relatera les péripé-
ties de deux jeunes femmes de mœurs
légères, qui mettent sens dessus des-
sous tout un village.
L’une des deux protagonistes de ce
film sera Yvonne Sanson, la belle
grecque qui débuta aux côtés de Fa-
brizi dans Le Crime de Giovanni Epis-
copo et qui vient de terminer Le Che-
valier mystérieux, mis en scène par
R. Freda.
4
If This be my Harvest (Si c’était
ma Récolte), roman de Margaret Lee
et Violet Atkins, va donner lieu à
une adaptation cinématographique.
William A. Bâcher, en association
avec James Nasser, seront les produc-
teurs de ce film qui sera distribué
par la « Selznick Releasing Organi-
sation ».
Les prises de vues commenceront
le 1er juillet.
If This be my Harvest réunit à
nouveau Alida Valli et Louis Jour-
dan qui firent tous deux leurs dé-
buts aux Etats-Unis dans la produc-
tion de David O. Selznick, mise en
scène par Alfred Hitchcock The
Paradine Case.
43
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
BIBLIOGRAPHIE
* André Lang a publié récemment,
aux éditions « Horizons de France »
un ouvrage hardi, vivant et sincère Le
Tableau blanc. André Lang démontre
de façon péremptoire dans Le Ta-
bleau blanc que le cinéma est l’ins-
tructeur moderne par excellence et
qu’il fait partie intégrante de la vie
moderne, tant interne que collective.
« C’est le moyen magique dont dis-
pose l’Etat pour effectuer rapidement
et sans heurts la transformation com-
plète de méthodes d’éducation et
d'enseignements périmés. »
•J» Nos excellents confrères Maurice
Bessy et Lo Duca viennent de faire
paraître aux éditions Prisma, un ou-
vrage remarquablement documenté
sur Louis Lumière inventeur. Toute
la vie de Louis Lumière est résumée
en pages vivantes qu’on lira avec
un très grand intérêt et qui contien-
nent. en outre, un grand nombre de
documents photographiques, pour la
plupart inédits .
* René Dary, le comédien bièn connu,
qui tourne actuellement sous la di-
rection de Jean Stelli, Les Cinq Tu-
lipes rouges, est également auteur de
romans. Il vient, en effet, de publier,
aux Editions Dumas, Express 407, dont
il n’est pas exagéré de dire qu’il con-
tient matière à un fort bon film, dont
René Dary serait la vedette toute dé-
signée.
Nous avons reçu le n» III des Ca-
hiers Français d’information, édité
par la direction de la documentation
française, Secrétariat du gouverne-
ment, 16, rue Lord-Byron. Ce numéro
est consacré au Cinéma français et
on y relève des articles de MM. Geor-
ges Huisman, conseiller d’Etat, an-
cien directeur des Beaux-Arts, Lo
Duca, André Bazin, Gaston Diehl,
Raoul Dubois, de Mme Lally-Holle-
becque, etc.
4« Il nous faut signaler la parution,
il y a quelques semaines, des numé-
ros groupés 3 et 4 de la Revue Inter-
nationale de Filmologie. Ce numéro
très important rend compte du Pre-
rier Congrès international de Filmo-
logie et contient, en outre, des études
remarquablement intéressantes d'émi-
nentes personnalités françaises et
étrangères.
<ï» Dans « La Revue du Cinéma »,
Henri Langlois, secrétaire général de
la Cinémathèque Française, donne des
Notes sur l’Histoire du Cinéma très
personnelles. Assez vastes aperçus sur
le cinéma mexicain par André Camp.
La revue des films est consacrée aux
films d’Alfred Hitchcock.
4. Au moment où est présenté, en
exclusivité à Paris, au « Triomphe »,
en V. O., et aux « Gaumont-Théâtre »,
« Apollo » et « Aubert-Palace » en
version doublée, le film d’Edmond
Goulding, distribué par la 20th Cen-
tury Fox, dont Tyrone Power, Coleen
Gray, Joan Blondell et Helen Walker
sont les vedettes. Le Charlatan, il est
intéressant de signaler la parution
dans la collection « Capricorne », des
éditions René Julliard, du roman de
William Lindsay Gresham, Nightmare
Alley (Le Charlatan). La traduction
que donne Denise Nast du roman,
permet à un plus grand nombre de
lecteurs français de comparer le livre
et le film.
♦
UNE ENCYCLOPÉDIE
TCHÉCOSLOVAQUE
DU CINÉMA
4. Notre confrère de Prague, M. Brou-
sil, président de la Critique de Ci-
néma tchécoslovaque, président du
Jury du Festival de Marianské-Lazné,
professeur à l’Académie des Arts
(drame, film, musique et danse), a
entrepris la préparation d’une Ency-
clopédie du Cinéma. Trois volumes
sont prévus. Le premier apportera des
définitions (avec, pour collaborateur,
M. François Curtler) ; le second tome
est consacré aux Personnalités et aux
œuvres du cinéma tchécoslovaque de-
puis ses origines (collaborateurs, MM.
Georges Havelks et Bohumil Vesely);
ces deux volumes vont sortir très pro-
chainement. Le troisième tome trai-
tera de l’activité du cinéma étranger
considéré du point de vue de la con-
naissance et de la critique tchéco-
slovaque ; il est encore en prépara-
tion.
Ces volumes sont publiés par l’Edi-
tion d’Etat, dans la collection « Ci-
néma » ; le tirage a été fixé à 10.000
exemplaires.
♦
FILMS FRANÇAIS
TÉLÉVISÉS
EN GRANDE-BRETAGNE
4» Les services de la télévision an-
glaise, par un accord avec « London
Films », viennent de s’assurer les
droits de télévision de trois films fran-
çais. Ce sont : Les Enfants du Para-
dis, Panique' et Les Portes de la Nuit,
qui avaient d’ailleurs terminé leur
carrière dans le secteur, où les ima-
ges de la station d'émissions télévi-
sées, l’« Alexandra Palace », peuvent
être reçues.
Paysage d’Algérie rencontré par J.-K. Raymond-Millet, Monique Muntcho. Jean
Lehérissey et A. Raimond, au cours des prises de vues de
LA SOURCE DU SOURIRE.
(Cliché Films J.-K, Raymond-Millet.)
Michèle Morgan et Henri Vidal dans FABIOLA, une production Universalia,
de Salvo d’Angelo. Distribution en France : Pathé-Consortium-Cinéma. Vente
dans le Monde entier : Franco-London-Film-Export.
CONGRÈS
INTERNATIONAL
DE TÉLÉVISION
A ZURICH
4» Le Comité National Suisse de Télé-
vision et l’Ecole Polytechnique Fédé-
rale de Zurich organisent une confé-
rence internationale de Télévision
1948 à Zurich. Ce congrès aura lieu
du 6 au 10 septembre 1948, dans le
Bâtiment de Physique de l’Ecole Po-
lytechnique Fédérale, 35, Gloriastrasse,
Zurich 6'', et se tiendra sous le haut
patronage de M. Enrico Celio, prési-
dent de la Confédération.
Les plus hautes personnalités du
Monde entier en matière de télévision
exposeront en de très nombreuses
conférences les grands problèmes sou-
levés par cette découverte.
♦
“LA FURIE DU DÉSERT**
A PARIS
4» C’est le vendredi 13 août que Pa-
ramount a présenté à l'« Olympia »,
en version originale, son film en
Technicolor La Furie du Désert
(Desert Fury).
Cette production, réalisée par Lewis
Allen et interprétée par Lizabeth
Scott, John Hodiak, Burt Lancaster,
Mary Astor et Wendell Corey, a pour
cadre une petite ville de l’Arizona,
située aux confins du désert. Et c’est
dans cette bourgade qui, en appa-
rence, ressemble à toutes les autres,
que se déroule une histoire passionnée
où l'on voit se dresser l’une contre
l’autre une mère et une fille ennemies.
De splendides paysages rehaussés
encore par la couleur, des rebondisse-
ments imprévus, un sujet original,
tout cela est réuni dans le même film.
JEAN-PIERRE AUMONT
et MARIA MONTEZ DANS
“ HANS LE MARIN **
4* Venant par avion d’Hollywood, Lili
Palmer, Rex Harrison, Maria Montez,
sont arrivés le 17 à Paris. Lili Palmer,
Maria Montez, Jean-Pierre Aumont
vont tourner à partir du 25 un film
en deux versions, française et améri-
caine, co-production SAFIA-Christina.
Le film, dont le titre provisoire est
Hans-le-Marin, sera tourné moitié à
Marseille, moitié à Paris et réalisé par
François Villiers, sous la supervision
de Marcel Cravenne.
4
COURT MÉTRAGE
4» Léo Sevestre vient de donner, pour
Les Films La Hulotte-L.-R. Brunet,
le premier tour de manivelle d’un
documentaire sur Le Cyclisme, avec
toutes les vedettes de ce sport. Cette
production, dirigée par G. Bossez
avec Daniel Clément, moniteur na-
tional, comme conseiller technique,
sera distribuée dans le monde en-
tier par Orbi-Films.
4* Coleen Gray, la révélation de : Le
Carrefour de la Mort et Le Charlatan,
vient de commencer à tourner dans
Sand, d’après le roman de Will James.
Le film est réalisé en Technicolor par
Louis King, avec Mark Stevens et
Charles Grapewin, et sera distribué
par Fox-Europa.
♦
4» Le célèbre chanteur-compositeur
Charles Trenet réclame 100.000 dollars
à Eagle-Lion pour rupture de con-
trat. Il prétend, en effet, que la so-
ciété a profité de sa détention à Ellis
Island pour annuler le contrat de
deux films qu’il devait tourner. Cette
annulation ferait, en réalité, partie
d’une politique d’économie qui a d’ail-
leurs atteint d’autres acteurs.
Jean Tissier est un des interprètes
de LA CITE DE L’ESPERANCE.
(Cliché Sirius.)
♦
4» Le Commissariat des Fêtes de Pa-
ris (62, rue de Richelieu), édite un
calendrier à l’occasion de la venue à
Paris des délégués de l’O.N.U. Il prie
MM. les Distributeurs de lui commu-
niquer les productions cinématogra-
phiques qui sortiront de septembre à
décembre, et qu’ils désirent voir figu-
rer sur le calendrier des fêtes de Paris.
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1930 : N»» 584, 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615, 616, 620 à 632.
1931 : N°» 635 à 653, 656, 660 à
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1932 : N°” 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 738.
1933 : N°* 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N»* 795, 796, 801, 817.
1935 : N» 882.
1235, 1238, 1242, 1243, 1245, 1247,
1248, 1249, 1251, 1253, 1260, 1264.
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toutes les conversations dans le monde du Cinéma.
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"GRÈVE D'AMOUR", tout en étant gai , léger,
piquant... osé, est une cinglante satire contre la vanité
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REDACTION ET ADMINISTRATION : 29,
rue Marsoulan, Paris (12e)- Adr. Télégr. :
LACIFRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35. 85-38,
85-37. Chèques Postaux : 706-90, Paris. F.eg
du Com., Seine n° 216-468 B. Membre du
Syndicat National de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle. Directeur-
Gérant : Valéry ROGER. Rédacteur en Chef :
M. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
Laurent OLLIVIER.
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LES ACCORDS REMPLAÇANT
LA CONVENTION BLUM-BYRNES
SERONT SIGNÉS INCESSAMMENT
II semble qu’un nouveau quota 5/13 serait instauré , que
le nombre de films américains doublés serait limité et
que les sociétés américaines pourraient exporter
une partie de leurs bénéfices
Un black-out complet règne -sur les négocia-
tions menées actuellement dans lets bureaux
du quai d’Orsay entre nos diplomates et les
représentants de l’industrie cinématographique
américaine. .
Les seuls renseignements que nous possédions
à l’heure actuelle sont transmis de New York
et ne sont pas confirmés ici par les personnes
au courant des conversations. Nous les donnons
donc sous toute réserve.
Nouveau quota. — L’ancien quota 4/13 en fa-
veur des films français serait élevé à 5/13. Ainsi
les directeurs de salles seraient dans l’obliga-
tion de consacrer 5 semaines par trimestre aux
films français, les 8 semaines restant libres pour
la projection de films français ou étrangers, au
choix du programmateur.
Limitation du doublage. — Les représentants de
l’industrie américaine accepteraient de limiter
le nombre de films doublés à 121 par an. Ce chif-
fre correspond d’ailleurs au chiffre de films
doublés annuellement par les 8 « majors-com-
panies ».
Si cette information est exacte et si les gran-
des sociétés d’Hollywood ne consentent pas à
réduire leur nombre des films américains dou-
blés, cette réforme leur donnerait en fait le
monopole de la grande exploitation en France
des films américains.
C’est pourquoi Walt Disney a tenu à protes-
ter, le 23 août dernier, auprès du Secrétaire
d’Etat Marshall contre l’élimination des petits
producteurs indépendants du marché français,
le monopole créé au profit des grandes compa-
gnies devant donner naissance, dit-il, à un mar-
ché noir des permis d’exportation et ne permet-
tent pas une meilleure sélection des films .
Cette réforme modifierait grandement la si-
tuation de certains distributeurs français indé-
pendants qui complétaient jusqu’ici leur bloc
de films par des productions américaines dou-
blées achetées à prix modique. Les bénéfices
qu’ils réalisaient ain^i leur permettaient de
s’assurer la distribution de films français de
qualité, donc coûteux.
Pour le moment, d’ailleurs, cette réforme ne
saurait amener de résultat immédiat dans la
programmation des salles, puisqu’on évalue à
environ 400 le nombre de films doublés atten-
dant leur sortie.
Déblocage d’une partie des bénéfices américains.
— Les sociétés américaines pourraient exporter
3 millions de dollars sur leurs bénéfices actuelle-
ment bloqués et évalués à environ 9 millions
de dollars.
Egalement, 3 millions de dollars pourraient
être exportés annuellement, le reste étant bloqué
en France.
On ne sait si les accords autorisent, ni sous
quelle forme, l’investissement en France des
sommes ne pouvant être exportées.
Il nous apparaît inutile de commenter plus
longuement ces informations sujettes à être dé-
menties par l’imminente publication des nou-
veaux accords qui doivent être communiqués à
la presse simultanément à Paris et à Washing-
ton. — Jacques Lamasse.
♦
La Première Mondiale
D’Homme à Hommes
le 28 août à Stockholm
Réalisé sous l’énergique impulsion du pro-
ducteur P. Albert, à qui nous devions déjà La
Grande Illusion, le nouveau film de Christian-
Jaque, D’Homme à Hommes, dont J.-L. Barrault,
Bernard Blier, Hélène Perdrière et Louis Sei-
gner sont les principaux interprètes, est main-
tenant terminé.
Il est présenté ce soir en première mondiale
au cours d’un grand gala à Stockholm, dans le
cadre de la Conférence Internationale des So-
ciétés de la Croix-Rouge, groupant les délégués
de 65 nations et en présence des plus hautes
personnalités du monde diplomatique.
Les représentants accrédités des grands jour-
naux et des agences de presse du monde entier
assistent à cette soirée unique, qui met bril-
lamment en valeur une réalisation française de
grande classe.
Tant en France qu’en Amérique, la vague
d’économies bat son plein et diverses solutions
viennent d’être proposées par les maisons de
production américaines ou par les producteurs
français. Avant d’aller plus avant dans le pro-
blème, il faut fixer les points où les économies
peuvent être réalisées.
Les Américains n’ont, jusqu’ici, pas songé à
Renée Saint-Cyr dans le film de J. -P. Paulin
LA VOIX DU REVE, entièrement tourné dans des
décors naturels.
(Cliché Francinalp-Ciné Sélection.)
LA FÉDÉRATION RÉCLAME
LA LIMITATION DU TARIF 4
A l’heure où nous mettons sous presse, on
ne sait pas encore à quelle date viendra la dis-
cussion au Conseil de la République de la loi
d’Aide au Cinéma. La conférence des présidents
doit en discuter jeudi soir, mais étant donné
le vote à l’Assemblée Nationale de la loi sur
les élections cantonales, il se peut que la
loi d’Aide ne vienne en discussion que la se-
maine prochaine.
Quoiqu’il en soit, la Fédération fait présenter
deux amendements :
Le premier demande que le fonds d’aide à
l’exploitation soit géré par la profession.
Le second signalant le danger de voir les
municipalités profiter de l'amélioration du sort
des cinémas pour les mettre au tarif 4, réclame
l’interdiction pendant 3 ans d’élever les tarifs
et propose de ramener de 26 % à 20 % le plus
haut prélèvement de l’impôt sur les spectacles.
demander des sacrifices aux vedettes, pas plus
qu’ils ne désirent diminuer les salaires des divers
techniciens qui participent à la réalisation des
films. Ils savent, en effet, que la loi de l’offre
et de la demande est. maîtresse des événements,
et ils ne veulent nullement s’y heurter, sachant
bien qu’ils n’en retireraient aucun avantage.
Ils se sont intelligemment demandés comment
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accélérer le rythme de la production, comment
économiser des journées de travail, sans que
la qualité du film ne s’en ressente.
Une des premières tentatives a été baptisée
« Seven reehin seven days », et il y a environ
deux mois, l’expérience a été mentionnée dans
« L’American Cinematographer ».
Jusqu’à présent, les résultats du test ne nous
sont pas parvenus.
Le même journal, dans son numéro de juillet
1948, annonce qu’ALfred Hitchcock et l’opérateur
A. S. O. -Joe Valentine viennent de réaliser un
film en Technicolor, qui a duré 36 jours, soit
14 jours de préparation, 2 jours d’essais et 20 de
tournage.
Voyons ce qu’il y a d’original dans la techni-
que proposée et mettons à part le découpage
qui a été déterminé par les conditions de réali-
sation. Le plus souvent, on peut dire toujours,
le découpage détermine les conditions de tour-
nage, mais on comprendra aisément qu’il puisse
en être autrement dans la tentative d’Hitchcock.
Dans tous les décors (5), montés en complexe,
les murs étaient démontables, certains pouvant
s’effacer et se reconstituer pour le passage des
grues, caméras, etc.
Les scènes étaient prévues pour une durée
de 9 minutes plus l’essai, ce laps de temps cor-
respondant à une longueur d’une bobine de
Technicolor, ce qui ne signifie pas que le film
ait été tourné suivant cet unique rythme. L’opé-
rateur Valentine spécifie que le plus petit nom-
bre de prises tourné par bobine fut de 3.
En fait, il semble que le réalisateur ait eu
pour idée maîtresse de réduire le nombre de scè-
nes et de les allonger dans le temps, sans pour
cela nuire au développement scénique, et sur-
tout à la technique cinégraphique.
Ceci suppose ce qui fut créé, un plancher ab-
solument rigide pouvant supporter les grues
lourdes, et les chariots encombrants orientables
en tous sens.
L’innovation la plus intéressante à signaler
fut la suspension par grilles mobiles de tout
l’éclairage, câbles compris, ce qui constitue vrai-
ment un tour de force, d’autant que l’éclairage
dans sa totalité doit être entièrement réglé à
l’avance, les différents angles étant prévus et
éclairés de telle manière que les plans puissent
être tournés en enchaînement.
Un technicien de la production saisit immé-
diatement et l’intérêt et la complexité des fac-
teurs. Prise de vues, mise en scène. Jeu des
acteurs. Pour la coordination et la simplifica-
tion de ces trois données, les points principaux
de prise de vues sont marqués en signes discrets
dans le décor. L’opérateur tient à faire remar-
quer, et on le croit sans peine, que le plus
difficile problème qu'il ait eu à résoudre, fut
d’éviter les ombres des multiples accessoires
de manœuvre, notamment celle de la caméra
Technicolor, meuble particulièrement encom-
brant.
En France, expérience Claude Dolbert. Le pro-
moteur cherche surtout à utiliser le principal
des décors, modifiables, pour tourner en même
temps, deux ou trois films.
Ceci suppose, pour que l’expérience soit con-
cluante, des films de même époque, ceci en vue
id’éviter des retouches onéreuses de décors, un
nombre suffisant de plateaux, une excellente
régie et une administration bien tenue en mains.
Pour que le plan de rotation des décors soit
respecté et qu’en aucun cas une production
puisse en gêner une autre, il faut que le plan
de travail de chaque production soit chaque jour
intégralement exécuté.
La condition principale est que l’architecte
décorateur, cheville ouvrière du système, ait
une parfaite connaissance de la construction, et
sache obtenir des équipes de montage, un tra-
vail efficace, seulement possible avec des équipes
expérimentées et consciencieuses.
On remarquera que cette tentative n’innove
pas une technique nouvelle, et ne repose, pour
le moment, que sur l’élément décors, qui grève
lourdement la production des films.
Que le producteur obtienne : des Vedettes,
des réalisateurs, des techniciens quelques facili-
tés dans les circonstances présentes de marasme,
qui pèse sur le cinéma français, ne signifie pas
qu’il en serait de même en période d’euphorie
et de cela nous ne pouvons tenir compte. Mais
il est vrai, par exemple, que tourner deux films
historiques à intrigues très différentes en même
temps, fait réaliser des économies sensibles sur
les chapitres onéreux des décors, des costumes
et de la figuration.
C’est en cela que l’expérience Dolbert, seule-
ment jugée sur le plan technique, est intéres-
sante.
Il vient immédiatement à l’idée de conjuguer
les tentatives américaines et françaises, mais
peut-on le faire ?
Personnellement, nous craignons, dans l’état
actuel de la technique française (équipement
et dimensions des studios) , que la chose ne soit
pas possible. La tentative d’Hitchcock suppose
des décors en petit nombre et assez spacieux
pour que le matériel accessoire de prise de vues
puisse être facilement manœuvré. La tentative
Dolbert remédie à son infériorité matérielle en
disposant de multiples décors fussent-ils petits.
Pour le moment, il n’y a donc pas lieu de
tirer de conclusions, la comparaison des métho-
des ne pouvant être établies d’après de com-
munes mesures. — A. -P. Richard.
LE COMITÉ D’ACTION
invite tous les Délégués officiels des
Syndicats de l’Exploitation à ses
réunions de bureau les
MARDI 7 SEPTEMBRE à «O H.
ET A 15 H.
et
MERCREDI 8 SEPTEMBRE A lO H.
AU CINÉMA ESCURIAL
II, Boulevard de Port-Royal,
PARIS (930 Métro : Gobelins
Cary Grant, Myrna Loy et Melvyn Douglas
dans UN MILLION CLEFS EN MAIN.
Production RKO 1948-1949.
LES DIRECTEURS DU MANS
EN CONFLIT
AVEC LEUR MUNICIPALITÉ
Désirant augmenter la solde de ses agents de
police, sans avoir à en supporter les frais, la
municipalité du Mans a élevé considérablement
le taux des rémunérations des agents de ser-
vice dans les cinémas, en a imposé la présence
même pour’ les matinées de semaine et a, de
plus, organisé deux rondes supplémentaires par
soirée.
La dépense pour les salles s’élèverait de 45.000
à 156.000 francs par mois si les directeurs, d’un j
mouvement unanime ne s’étaient refusés à payer.
Pour le moment, le Syndicat Français des Di-
recteurs intervient auprès du Ministre de l’In-
térieur pour que la présence des agents ne soit
plus obligatoire.
Si satisfaction ne leur est pas donnée, les f
directeurs sont fermement décidés à se mettre
en grève. Ils espèrent pourtant que ce conflit
sera bientôt résolu et que la municipalité, qui
a connu l’année dernière un important manque ;
à gagner, puisque les cinémas en lutte contre
elle, s’étaient mis à 10 francs pendant cinq mois,
aura la sagesse de trouver tout au moins un
compromis. — J. L.
+
UN MILLIARD D’AVANCES
AUX PRODUCTEURS
DE FILMS
ET 50 MILLIONS
POUR LES EXPORTATEURS
L’Assemblée Nationale a adopté, le 21 août,
l’article 54 de la loi de Finances qui porte à un
milliard de francs les avances que le Trésor
peut consentir pour la production de films.
L’Assemblée a fixé à 50 millions le montant
maximum des garanties accordées par l’Etat
pour l’exportation des films français.
Les Œuvres Sociales du Nord
en visite à Paris
Le mercredi 25 août 1948, la colonie de va-
cances du cinéma du Nord et du Pas-de-Calais,
avait organisé une visite de Paris, qui amena
les enfants de la colonie successivement à l’Arc
de Triomphe, au Palais de Chaillot et à la Tour
Eiffel.
Les colonies de vacances du Nord ont groupé
cette année pendant plusieurs semaines de grand
air les enfants de l’Industrie cinématographi-
que régionale.
C’est une des nombreuses réalisations des
Œuvres Sociales du Cinéma du Nord et du Pas-
de-Calais.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ciNÉ&mSsR/
FR^g^iSI
RAPHIE
SE
eninmmiiiimiinj
A
LA BIENNALE DE VENISE
LES 100.000 MÈTRES
SERONT DÉPASSÉS
Venise, 22 août, de notre envoyé spécial :
La IXe Biennale de Venise a été inaugurée
jeudi dernier ; cette année encore le barrage a
été rompu, et le nombre des films annoncés sur-
passe la capacité raisonnable... Cinquante films
sont inscrits au programme ; ce chiffre sera
dépassé et de même les cent documentaires
et courts sujets annoncés.
Innovation intéressante : il a été décidé de
tirer au sort le premier et le dernier film du
programme : c’était là un des points d’où sur-
gissaient maintes récriminations. Le Festival
s’est ouvert avec Les Chaussons rouges (Grande-
Bretagne) et se clora avec L’Homme de l’au-
tre Etoile, film allemand de zone française,
réalisé avec le comique Heinz Ruhmann.
Jusqu’à présent, la sensation de ce début de
Festival a été L’Histoire de Louisianne, de Fla-
herty, auquel a collaboré Hélène van Dongen
qui fut longtemps l’assistante de Joris Ivens :
la rencontre de ces deux talents « accordés » a
été fructueuse, et le film restera assurément
l’un des plus importants de la Biennale 48...
Disons qu’on y reconnaît le grand style de
Moana, c’est-à-dire le sens de la nature et de
la vie associé au sens de l’humain. Hier, fut
présenté le fameux film de Jean Cocteau et
Roberto Rossellini : La Voix humaine (enfin
libéré des hypothèques qui avaient arrêté sa
sortie). Rossellini lui a joint un second film :
Le Miracle, d’après un récit de Federico Fellini.
La vedette des deux bandes est Anna Magnani,
iqui a été longuement saluée, à la fin de la pro-
jection, par les acclamations de l’assistance :
ces deux films, assez courts, sont en effet une
(prouesse d’interprétation.
Il est trop tôt pour tenter de donner de cette
Biennale 48 une « physionomie » ; mentionnons
simplement l’absence de l’U.R.S.S. et celle de
l’Espagne. Ces deux pays, invités à participer
à l’Exposition de l’Impressionnisme, ont préféré
ne pas faire sortir leurs tableaux de leurs mu-
sées et collections... et cette abstention s’est
étendue à la manifestation cinématographique.
La Yougoslavie s’est « alignée » ; la Tchécoslo-
iivaquie annonce, à présent, un film ; la Pologne
a envoyé deux films, dont Auschwitz, déjà primé
r à Marianské-Lazné.
La présentation des Etats-Unis est de très
bonne qualité et réunit la plupart des grands
noms du cinéma américain. L’Angleterre, qui
intensifie son action de pénétration sur tous
les marchés, a envoyé six films, ce qui est peut-
être beaucoup...
Pourtant, s’il est trop tôt pour juger la va-
leur de la IX“ Biennale, on peut dire, cepen-
dant, que sa réussite est certaine, puisqu’elle
réunit des ouvrages de Flaherty, Une Histoire
de Louisianne ; de Rossellini, Amore ; de King
Widor, Duel au Soleil ; de Pabst, Le Procès; de
Jean Cocteau, L’Aigle à deux Têtes; de Laurence
Oliver, Hamlet; de Carol Reed, L’Idole tom-
bée; de David Lean, Oliver Twist; de John Ford,
Le Fugitif ; d’Orson Welles, Macbeth.
Walt Disney participera également au festi-
val avec sa dernière comédie musicale. Les
Sept Merveilles. Seront présentés en plus des
films déjà cités : L’Horloge Fatale, tiré du ro-
man de Kenneth Fearing; A Double life (Othel-
lo), de George Cukor; Sans Pitié, d’Albert Lat-
tuada, et Années difficiles, de Luizi Zampa.
Il faut y ajouter également des films qui se-
ront certainement intéressants et originaux, tels
que Les Paysans noirs, de Georges Régnier,
qui fait partie de la Sélection française, tourné
parmi les noirs du Gabon, et La Terre tremble,
de Luchino Visconti, réalisé directement parmi
les paysans de Sicile ; ajoutons également une
représentation relativement importante des ci-
némas allemand et autrichien, déjà en voie de
reconstruction et qui affirment leur vitalité à
Venise, comme ils viennent de le faire, déjà,
à Locarno et à Marianské-Lazné.
Chaque soir, avant l’ouverture de la séance,
le public, fort nombreux et très élégant, sta-
tionne longuement dans le hall du Palais du
Cinéma, guettant les vedettes et les personna-
lités cinématographiques des deux mondes, qui
sont venues au rendez-vous vénitien : ce sont
Orson Welles, qu’accompagne souvent Lea Pado-
vani (qu’on regarde un peu, paraît-il, comme
sa « fiancée italienne ») , Darryl F. Zanuck, Sarah
Churchill, Herbert Wilcox, Anna Neagle, Anto-
nio Villar, vedette d’Argentine, la cantatrice
Lilly Pons, Anna Magnani ; Jean Cocteau, Pabst,
avec les deux acteurs de son film Le Procès :
Ewald Basler et Marianne Schoenauer ; Karl
Hartl, le réalisateur autrichien de L’Ange et la
Trompette.
La France a ouvert un office d’information,
dans le Palais du Cinéma même, qui est dirigé
par la Confédération ; on y voit, en permanence,
ou presque, M. Fournier, aidé par M. Walter
Borg, notre représentant à Rome, répondre à
de nombreuses questions, distribuer photos, scé-
narios et la Brochure-Programme du Cinéma
français, dont la belle présentation est appré-
ciée... Ce bureau est aussi le rendez-vous de la
« délégation » du cinéma français, MM. Corni-
glion-Molinier, Mouchkine, Zwobada, le réalisa-
teur de Noces de Sable (Maroc français) ; Mar-
tet, représentant le Ministre du Commerce et de
l’Industrie, Tuscherer, Rubin, etc.
Le mardi 24, après la présentation du film po-
lonais sur Auchwitz, La Dernière Etape, fut
projeté la réalisation de Jean Cocteau, L’Aigle
à deux Têtes. Ce film était accompagné de
Goémons, le court métrage de Mlle Yannick
Bellon (prod. Etienne Lallier) ; auparavant,
avait lieu, sur les terrasses de l’Hôtel Excelsior,
une réception française. Ce premier film français
fut suivi d’une production italienne, Sous le
Soleil de Rome. Le lendemain a été présenté
le film autrichien de Pabst, Le Procès.
Pierre Michaut.
LA MORT DE M. M ETZGER
La corporation a appris avec douleur la mort
soudaine de M. Roger Metzger, producteur, di-
recteur de la société Metzger et Woog, président
du Syndicat des Exportateurs, chevalier de la
Légion d’Honneur.
Capitaine de réserve d’infanterie, croix de
Guerre, ancien combattant des deux guerres,
prisonnier en 1940, Roger Metzger s’était dé-
pensé sans compter depuis la Libération pour
faire reconquérir au Cinéma français les mar-
chés perdus pendant l’occupation.
A Bruxelles, à Locarno, à Venise, son acti-
vité inlassable s’est révélée très efficace. Der-
nièrement encore, à Madrid, le succès des dé-
marches qu’il avait entreprises nous laisse es-
pérer que la production française va occuper
la deuxième place pour les importations de
films étrangers en Espagne.
La corporation perd en Roger Metzger une
de ses personnalités qui ont le plus contribué
au rayonnement du Cinéma français dans le
monde.
Nous préseptons nos affectueuses condoléances
à Mme Roger Metzger et à ses deux enfants.
L'impitoyable Routorbe (Louis Seigner) est venu,
au nom des créanciers de Dunant (Jean-Louis-
Barrault), pour saisir le montant du prix Nobel
de la paix, qui vient d'être attribué au fondateur
de la Croix-Rouge. Coquillet (Bernard Blier), in-
digné, va le jeter dehors. C’est une scène de la
superproduction internationale de R.A.C. et R.I.C.
D’HOMME A HOMMES.
ERIC JOHNSTON
ARRIVE EN EUROPE
New York. — C’est le 17 août, au cours d'une
réunion du Conseil de la M.P.A.A., que fut prise,
par M. Eric Johnston, la décision de partir le
surlendemain pour l’Europe. M. Johnston devait
être accompagné de M. Mulvey, président de
Samuel Goldwyn Production, représentant les
producteurs indépendants, mais finalement, seul,
M. Joyce O’Hara, assistant de M. Johnston, s’est
envolé pour Londres avec ce dernier.
La raison de ce voyage soudain est la situa-
tion de plus en plus difficile que rencontre en
Europe le cinéma américain. En Angleterre,
M. Johnston aura à discuter les questions du
quota de 45 % et de l’organisation gouverne-
mentale d’aide financière à la production britan-
nique indépendante (Film Finance Corpora-
tion) .
En France, M. Johnston s’entretiendra avec
les officiels du Gouvernement et de l’Industrie
cinématographique, de la situation que va ap-
porter la loi votée récemment par l’Assemblée
Nationale, créant une taxe à la sortie des films,
ainsi que des conséquences des nouveaux ac-
cords qui vont remplacer ceux signés, en 1946,
par MM. Blum et Byrnes.
M. Johnston se rendra probablement en Italie
et en Espagne également. — Joe Williams.
♦
M. Millakowky en France
Ses nombreux amis ont eu plaisir à voir en
France, où il fait un court séjour, l’excellent
producteur de la Milo Films d’avant-guerre, qui
fit en France de très bons films (on se souvient
notamment des Yeux Noirs) et y conserve tou-
jours sa société.
M. Millakowsky est naturalisé Américain de-
puis 1941. Il est fixé à Hollywood avec sa famille
et a produit en Californie comme producteur-
associé, en particulier avec « Enterprise Produc-
tions, Inc. » un certain nombre de films. Fem-
mes Enchaînées (Women in Bondage), Meurtre
au Music-Hall, ont passé en France.
Il prépare actuellement La Peur, d’après
Stefan Zweig.
On peut joindre M. Millakowsky chez
M. Wettstein.
6
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
' ■ 'jM
Jacqueline Laurent dans une scène du film
LE CHEMIN DU PECHE.
(Cliché Films Lauzin.)
FILMS POUR L'ARGENTINE
M. Bau-Bonaplata. Président des Ediliones
Animadas Peliculas de la Ilac, de Buenos Aires,
après un séjour de quelques semaines en France
et en Italie, où il a sélectionné les films qu’il
distribuera, est sur le point de partir pour l'Amé-
rique du Sud.
M. Bau-Bonaplata, après avoir solidement éta-
bli sa maison indépendante en Argentine, se
propose d’étendre sa distribution au Mexique,
à Cuba et au Chili.
Fermeture du R1ALTO
de Châteauroux
Lors de sa dernière réunion, le Service dépar-
temental de Sécurité a décidé la fermeture du
cinéma le Rialto de Châteauroux.
Cette fermeture aura lieu le 31 octobre. En
attendant cette date, M. PETIT, directeur, est
obligé de supprimer cent trente places.
M. Petit, se trouvant donc obligé d’abandon-
ner cette salle, a décidé de construire un nou-
veau cinéma de 800 places qui sera situé rue de
la Poste à Châteauroux.
Maurice Doireau.
♦
Initiative d'Universal
A l’occasion des prochaines présentations
corporatives des trois films d ’Universal-Inter-
national, notre ami Raphaël Bernard, chef de
publicité de cette société, vient d’éditer un re-
marquable carnet d’invitation.
La couverture en bristol argenté frappé de
quatre labels d’ U niversal-Inter national, renfer-
me les trois invitations, illustrées de photogra-
phies, au verso desquelles sont imprimées la
fiche technique et la distribution de chacun
des films de la sélection.
Cette originale présentation sera d’une grande
utilité tant pour la presse que pour les ex-
ploitants.
‘"T'^JEAN GEHRET -
le réalisateur de
"CAFÉ DU CADQAN
LES EXPLOITANTS DE BRETAGNE
RÉCLAMENT DES AGENCES
DE DISTRIBUTION
Un Directeur breton a fait ressortir ces jours der-
niers les très importantes sommes que tous les
directeurs de notre région doivent payer pour les
transports de films, particulièrement ceux dont
l’exploitation se trouve dans le Finistère, les Côtes-
du-Nord ou le Morbihan Recevant presque tou-
jours leurs films de Paris, c’est environ 2.000 fr.
qu’ils consacrent pour chaque programme avec les
actualités.
La profession est devenue si difficile et les direc-
teurs sont si souvent à se demander sur quels cha-
pitres de dépenses ils pourraient réaliser des éco-
nomies, que leur attention se trouve à chaque ins-
tant retenue par l’importance des frais de trans-
port. Us ne peuvent s’empêcher de faire des com-
paraisons entre leur situation et celle de leurs col-
LES TROIS CABALLEROS, grande production en
Technicolor de Walt Disney.
Production RKO 1948-1949
lègues de Paris ou de banlieue, par exemple, qui
ont leurs films sur place.
La Bretagne offre cependant une certaine im-
portance et nous croyons que bien avisés seraient
les Distributeurs qui ouvriraient des agences à Ren-
nes, ville de 100.000 habitants et à peu près au
centre de la province. Les salles sont maintenant
nombreuses dans notre région en comprenant les
exploitations en format réduit, et pour les petites
et moyennes exploitations, les Directeurs verraient
ces ouvertures d’agence avec grand intérêt. Il est
certain que lorsqu’il s’agirait de traiter, ils son-
geraient tout d’abord aux agences de Rennes ou
de Saint-Brieuc. A quand les prochaines ouver-
tures d’agence? A Courson,
Directeur de l’Armor,
Guingamp (C.-du-N.)
|
Réouverture du STAR
de Béziers
Après plusieurs mois de fermeture, le Star
vient de rouvrir ses portes et offre maintenant
un cadre moderne et fort agréable.
Une symphonie de rose et rouge accueille les
spectateurs dans le hall d’entrée où un impor-
tant bar moderne les invite pour l’entr’acte. La
salle est sobrement décorée couleur jaune
paille et l’encadrement rouge, noir et or de
l’écran se détache très nettement sur l’ensem-
ble, que des tubes néon en forme cristaux de
neige éclairent discrètement.
La projection est assurée par des appareils
Tobis Klangfilm installés dans une cabine en
ciment armé construite sur terrasse et fermée
par des portes en fer.
M. THIBAUD assure la direction de cette salle
qui fait partie pour la programmation, du
groupe de M. Combret, directeur de la Cité du
Spectacle. — G. Dejob.
CENTRE NATIONAL
L'EMPLOI DES BORDEREAUX
Le Centre National de la Cinématographie, Sous-
Direction de la Distribution et de l’Exploitation,
communique :
CARNET DE CAISSE
Certains exploitants expédient au Centre Natio-
nal de la Cinématographie, en même temps que les
nouveaux bordereaux, les feuillets détachés du
carnet de caisse.
Il est rappelé que ces feuillets sont destinés à
l’usage intérieur des cinémas, c’est-à-dire que le
feuillet détachable peut être joint à la recette,
après l’arrêt de caisse, pour être remis à la direc-
tion de l’établissement.
Dans tous les cas, le carnet doit être tenu à
jour, pour chaque séance (sauf les permanents
où l’arrêt se fait en fin de journée), il doit être
tenu à la disposition des agents des Contributions
indirectes, ainsi que du Centre National de la
Cinématographie.
REGISTRE MANIFOLD
En ce qui concerne le registre manifold de
bordereaux, celui-ci doit être employé avec effet
rétroactif au 30 juin* 1948, date à laquelle la prise
en charge des billets aura été faite sur la page
réservée à cet effet.
Plusieurs personnes se plaignent de ne pouvoir
rédiger lisiblement les quatre bordereaux simul-
tanément. L’attention de MM. les Exploitants est
attirée sur la nécessité d’intercaler une feuille de
fine ou de matière plastique, ce qui permettra,
en appuyant fortement, d’obtenir une lisibilité par-
faite, les quelques milliers de bordereaux reçus
en font d’ailleurs foi, ainsi qu’une nombreuse cor-
respondance provenant d’exploitants satisfaits de
cette nouvelle formule.
Marlène Diétrich dans le film Paramount
LES ANNEAUX D’OR, qui sortira à Paris dans
le mois de septembre.
DOCTEUR LAENNI
Ce film distribué par A I C et exporté
CINEXPORT est produit par
LES FILMS MAURICE CLOCHE
et INTERFRANCE-FILM
Producteur-Délégué MARCEL BERTROI
llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllltllllllllllllllllllllllllllllllllilll
PIERRE
avec
PIERRE
de la Comédii
76, CHAMPS-ELYSE
Tel. ÉLYsées 30-83 — Télégr. : Byroi
I
Certes, on a tendance à
abuser du mot « chef-d’œu-
vre », mais comment qualifier
autrement ce film ? DIEU
EST MORT (The Fugitive) est
un chef-d’œuvre authentique.
Dans tous les pays où il est
présenté, il soulève l’enthou-
siasme et l’admiration des
spectateurs.
L’association de ce prodi-
gieux réalisateur qu’est John
Ford et de Gabriel Figueroa
qui est sans doute le meilleur
opérateur du monde a donné
ici le plus extraordinaire ré-
sultat. Toutes les images sont
d’une noblesse incomparable
et d’une indicible beauté. De
furieuses scènes de chevau-
chées atteignent à une gran-
deur épique et resteront
gravées dans les mémoires.
On est comme envoûté de la
première séquence à la der-
nière.
Et quelle interprétation !
La création de Dolores del
NOS FILMS
DIEU EST MORT
Un film de JOHN FORD
Rio est proprement boule-
versante : jamais la grande
vedette n’a été plus émou-
vante ni plus belle que dans
ce rôle qui semble avoir été
fait pour elle. Henry Fonda,
dans le personnage du prêtre
traqué, est admirable : la
sobriété, la discrétion et la
dignité de son jeu sont au-
dessus de l’éloge. Il convient
de citer également Pedro
Armendariz, parfait dans le
rôle du lieutenant de police,
J. Carrol Naish, Léo Carillo,
Ward Bond, Robert Armstrong
et John Qualen.
Bien que le gouvernement d’un
pays — évidemment imaginaire —
interdise, sous peine de mort,
toutes activités d’ordre religieux,
un prêtre continue d’exercer son
sacerdoce parmi les paysans qu’il
a toujours aimés et qui le protè-
gent. Un lieutenant de police, qui
est farouchement anticlérical,
commande un détachement qui
recherche en vain le prêtre et
n’arrive pas non plus à mettre la
main sur un hors-la-loi, inculpé
de meurtre dans un pays voisin.
Le prêtre, un jour, fait la ren-
contre d’un métis dont l’écœu-
rante obséquiosité révèle tout de
suite qu’il est aux gages de la
police et qu’il cherche à dénoncer
le prêtre. Par contre, il rencontre
une de ses paroissiennes les plus
dévouées, une jeune femme chez
qui les défaillances de la chair
s’opposent constamment à l’in-
fluence que la religion a sur elle.
Il baptise en secret son enfant
illégitime, mais presque immé-
diatement le lieutenant et ses
hommes arrivent au village. Le
prêtre se cache tandis qu’elle
détourne de lui l’attenti
soldats. Se rendant comp
sera tôt ou tard capturé,
défaut de sa personne, la
saisit des otages, il p;
guidé par la jeune femme, à
la frontière pour se réfug i<
un pays où les persécutioi
religieuses n’ont pas cour:
Quelques jours plus t;
métis qui a découvert sa r
vient le trouver et lui déclc
le hors-la-loi, mortellement
réclame son secours. Bie
persuadé qu’on lui tend un
le prêtre ne saurait refu:
se rendre auprès d’un m<
et il refranchit la frontiè
compagnie du métis. Efft
ment, l’homme est mouran:
il n’a jamais réclamé le
Ce dernier, cependant, lu
nistre les derniers sacre
tandis que le lieutenant
hommes font irruption et
tent.
La veille de l’exécuti
fidèle paroissienne lui te
crucifix, à travers la luca
sa cellule, pour adoucir si
niers instants.
Le lendemain, alors
l’emmène sur les iieux de
cution, le métis qui a en
I argent qu’on lui a versé
sa dénonciation supplie le
de lui accorder son p
Touché de sa contrition,
donne sa bénédiction, et,
ques instants après, meurt I
Cependant, la nuit du
jour, dans le village, des
tiens se rassemblent secrèt'
pour la célébration de la i
Un étranger frappe à la |
« Je suis votre nouveau pr
dit-il.
JR LA PROCHAINE SAISON
IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIlillllllll
j
PROCHAINEMENT
LES FILMS I
L A U Z I N
PRÉSENTERONT
LE CHEMIN
DU PÉCHÉ
DRAME PASSIONNEL j
AVEC I
JACQUELINE LAURENTj
t
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EDITION E.N.I.C. (Anciens ETs PITTALUGA
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D’UNE NOUVELLE SALLE
ULTRA-MODERNE “ LE CELTIC ”
Le Celtic, qui avait été complètement détruit
par les bombardements d’août et septembre 1944,
renaît actuellement de ses cendres.
La nouvelle salle se classera parmi les plus
belles de province. Elle comportera plus de 1.800
places réparties comme suit : orchestre, 1.000:
mezzanine, 256: balcon, 560.
La cabine aura sa projection dans l’axe de
l'écran et sera équipée avec des appareils de
classe.
Une scène de 12 mètres de profondeur per-
mettra de donner toutes sortes de spectacles et
une fosse est prévue pour l'orchestre.
L’acoustique est étudiée attentivement, tant
pour le cinéma que pour le théâtre, par un
ingénieur spécialiste, M. Guibert.
Les sièges, par leur confort, n’auront rien à
envier à ceux des meilleures salles parisiennes, ni
Enfin, la climatisation sera parfaitement as- te
surée par deux procédés différents et une grande 11
brasserie-bar située dans un immeuble attenant "
permettra aux spectateurs, pendant les en-
tr’actes, de se restaurer dans un cadre agréable.
Les travaux sont poussés activement et il est i,
à présumer que le gros œuvre sera terminé )t
pour novembre.
Le sympathique directeur-propriétaire du 11,1
Celtic. M. MERELLE, qui a été cruellement ‘
éprouvé pendant la guerre par les bombarde- ' !!'
ments et, après la Libération, par l’explosion ' j
de « L’Océan-Liberty », s'est attaqué avec une , =,
belle énergie à cette lourde tâche de recons- !
truction. On peut être assuré qu’il la mènera 1
à bien. — Ch. Lefeuvre.
LE LANCEMENT DES FILMS
FRANÇAIS AUX U.S.A.
Notre collaborateur Robert Florey, dans notre
dernier numéro spécial, avait noté que la plu-
part des exploitants ne tenaient pas compte du
nom du metteur en scène pour le lancement des
films français, préférant accrocher le public sur
les particularités du film plutôt que sur un nom
peu connu du grand public.
Ceci ne peut que mettre en relief le soin
avec lequel Vog-Film, distributeur de films fran-
çais aux U.S.A. , prépare le lancement de notre
production en insistant sur le nom et le talent
de nos metteurs en scène, tout particulièrement
de Clouzot dont cette firme distribue Quai des
Orfèvres et finance en partie sa Manon en cours
de tournage.
Nous avons en main un « press-sheet » très
détaillé et une revue des critiques de quoti-
diens parmi lesquelles celles des Times, Post
et P. M. se détachent particulièrement par
leurs commentaires élogieux sur le talent de
Clouzot.
Vog-Film vient d’acheter les droits pour les
U.S.A. de L’Aigle à deux Têtes, Cocteau étant
très connu dans le Nouveau Continent et Dédée
d’Anvers, la dernière réussite d’Yves Allégret.
Le lancement de films étrangers aux U.S.A.
n'est pas chose facile et faire connaître les noms
de nos meilleurs metteurs en scène par le grand
public est encore une entreprise plus délicate.
Les efforts de Vog-Film n’en sont que plus
méritoires. — J. L.
Comité de Défense du 171', le 14 Juillet,
place de la Concorde.
MISE EN CARDE
L'un de nos abonnés, important exploitant : :
du Sud-Est, nous prie de mettre en garde
ses collègues directeurs contre des démar- 11
cheurs parisiens qui viennent proposer aux
commerçants locaux de la publicité par dis- ,
que au nom d'un cinéma de la ville. ,
Le contrat n’est pas cher et le commer- i
çant verse les 2.000 francs d’acompte : mais
personne ne voit plus ni les démarcheurs ni
les disques.
« Le Diable au Corps »
en Italie
•
Pour la première fois depuis la Biennale de f
Venise 1947, le film de Claude Autant-Lara, 1
Le Diable au Corps, a été projeté en Italie. C’est II
à Rome, au Supercinema, qu’a eu lieu la pré- >j
sentation en version française. Le succès rem- I:
porté par le film a été énorme et à plusieurs ’
reprises les spectateurs ont applaudi au cours .
de la projection.
Le Diable au Corps est distribué dans toute ;
i l'Italie par les soins de la Finciné. — Zoé Mori. \
LA PREMIÈRE FRANÇAISE
D’« ANNA KARÉNINE »
Puisqu'il n’y a pas eu de festival en France
cette année, les grandes stations balnéaires ont
organisé « leur » festival et La Baule, après f
Les Amoureux sont seuls au Monde, et avant
L’Aigle à deux Têtes, a eu, en avant-première
pour la France, le 26 août, au Casino, la pro-
jection d’Anna Karénine, de Julien Duvivier,
réalisé à Londres pour Sir Alexander Korda et
interprété par Vivien Leigh, Ralph Richardson
et Kieron Moore.
C'est au profit de la 21' D. B. qu'a eu lieu cette f
importante manifestation.
* ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (ws",t8J »
OTHELLO (G.)
(A double Life)
Drame psychologique (102 min.)
(V.O.)
UNIVERSAL
llrigine : Américaine.
’rod. : Michael Kanin, 1947.
léal. : George Cukor.
Luteurs : Scén. de Ruth Gordon et
, Garson Kanin.
l'hef-Opérateur : Milton Krasner.
■ Iffets photographiques spéciaux : Da-
I vid S. Horsley.
I lusique : Miklos Rozsa.
Iiécors : Russell A. Gausman, John
: Austin.
I ’ir. artistiques : Bernard Herzbrun,
* Harvey Gillett.
| lontage : Robert Parrish.
; hefs-Opérateurs du Son : Leslie I.
I Carey, Joe Lapis,
interprètes : Ronald Colman, Signe
| Hasso, Edmond O'Brien, Sheiley
) Winters, Ray Collins, Philip Loeb,
Si Millard Mitchell, Joe Sawyer.
) remière représentation (Paris) : 11
)i août 1948, « Théâtre des Champs-
Elysées ».
Jilm présenté à la Biennale de Ve-
rt nise 1948.
V EXPLOITATION. — Idée intéres-
jinte développant le drame de l’ac-
| ur qui, s’identifiant dans la vie au
r ersonnage qu’il interprète sur la
ii ène, détruit son bonheur, devient
fin criminel et se tue. Les deux
i Oscars » dont le iilm a été couronne,
■ présence de Ronald Colman et S -
ne Hasso sont des atouts de majeure
!• nportance.
| SCENARIO. — Tony John (R.
| olman) est, aussi bien dans la
I omédie que dans le drame, un ac~
’ur excellent. Il aime toujours sa
r mme et partenaire Briia (S. Hasso)
bais son caractère, profondément
mfluencé par les rôles sombres qu’il
vue, a provoqué leur divorce. Le
ï éâtre monte « Othello » et à cha-
k te représentation Tony devient un
|-w plus l’ombrageux général mau-
■ ’>' un jour même, il étranglera à
1 \mi Brita qui joue le rôle de Des-
Vjimone. Sa fureur croît de jour
|t jour et s’exerce contre Bill (E.
'Brien) , l’imprésario de Brita. Il
f.it la connaissance d’une serveuse
;i’ café, Pat (S. Winters) et, au cours
lune crise de folie plus intense,
tue. A la dernière représentation
I? la pièce, il se suicide en scène
la même façon que l’Othello de
jl tragédie.
jj REALISATION. — Excessivement
lignée et recherchée; on peut même
■gretter ces recherches qui, répé-
tas, accentuent encore la lenteur du
: Jet. Le scénario est très habile
1 isqu’il parvient à faire admettre
i thème aussi délicat mais on eut
■né une action plus étoffée qui eut
1 rmis à George Cukor d’expliquer
I ychologiquement son personnage au-
i:ment que par des scènes parlées,
(s surimpressions trop nombreuses,
«s effets sonores (applaudissements
Ijrtout) très bruyants. La photogra-
fie est toujours bonne et la mu-
6 Ve de Miklos Rozsa très cinéma-
tsraphique.
! : NTERPRETATION. — L’interpré-
t ion de Ronald Colman est surtout
Énarquable par la différenciation
S'il a su faire entre le personnage
c.ématographique et son comporte-
■ ■nt sur la scène. Signe Hasso, nul-
Inent écrasée par son partenaire,
■ donné à son rôle une présence,
le féminité toujours attachantes,
ïmond O'Brien, Shellev Winters, Joe
Syyer ont composé des personnages
tn étudiés. — J. h.
LE SECRET
DERRIERE LA PORTE (G.)
(Secret Beyond the Door)
Drame psychologique (100 min.)
(V.O.-D.)
UNIVERSAL
Origine : Américaine.
Prod. : Diana, 1947.
Réal. : Fritz Lang.
Auteurs : Scén. de Silvia Richards,
d’après le roman de Rufus King.
Chef-Opérateur : Stanley Cortez.
Musique : Miklos Rozsa.
Décors : Russel A. Gausman, John
Austin.
Montage : Arthur Hilton.
Chefs-Opérateurs du Son : Leslie I.
Carey, Glenn E. Anderson.
Interprètes : Joan Bennett, Michael
Redgrave, Anne Revère, Barbara
O’Neil, Natalie Schafer, Paul Ca-
vanagh, Rosa Rey, James Seay,
Mark Dennis.
Première représentation (Paris) : 13
août 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Scénario cu-
rieux, assez invraisemblable, mais bé-
néficiant par contre d’une excellente
réalisation de Fritz Lang. Arrivé à
son point culminant, l’action devient
très impressionnante et ceci, lié à la
présence de Joan Bennett et Michael
Redgrave, attirera le public.
SCENARIO. — Après plusieurs
fiançailles rompues, Celia (J. Ben-
let) trouve enfin l’homme de sa
vie, Marc (M. Redgrave) et l’épou-
se. Pour une porte fermée à clef
Marc part sans raison en donnant
pour prétexte le mauvais état de
ses affaires. Lorsque, sur sa de-
mande, Celia s’installe chez Marc,
une branche de lilas provoque le
même départ et la même excuse.
Celia découvre tour à tour que Marc
a déjà été marié, qu’il a un enfant,
que sa femme est morte assez mys-
térieusement et enfin qu’il a une j
étrange manie de collectionner les
pièces où se sont déroulés des cri-
ses. La frayeur s’empare d’abord
d’elle puis elle comprend, après la
découverte d’une chambre secrète, i
réplique de la sienne, que Marc
n’a pas tué sa première femme.
Une porte fermée déchaîne en Marc
t’envie de tuer et il faut toute l’in- 1
telligence de Celia pour le délivrer
à jamais de son obsession.
REALISATION. — Le scénario est
un curieux mélange de naïveté et
d’habileté et le film part lentement.
Mais bientôt on reconnaît le style
de Fritz Lang qui parvient, avec
des données très simples, à impres-
sionner fortement le spectateur, à lui
faire éprouver l’angoisse de ses per-
sonnages, à provoquer l’intérêt et la
curiosité. Les scènes les plus typiques
sont évidemment celles qui, emplies
d’une science étonnante des éclaira-
ges, relatent la frayeur de l’héroïne
ou encore l’incendie de la maison.
INTERPRETATION. — Joan Bennett
joue en comédienne consommée un
personnage qui l’éloigne de ses ha-
bituels emplois de vamp. Michael
Redgrave dit juste mais manque de
flamme dans un rôle situé assez sou-
vent dar.s le domaine de la folie.
Les cc npositions d’Anne Revere et
Barbara O'Neil sont très bonnes. J .H.
UN FILM EN RELIEF AVEC MA-
QUETTES EN PORCELAINE
Un producteur français, M. Daries,
entreprend à Limoges un film de ma-
quettes animées dont les personnages
seront coulés en porcelaine.
So:r intention est de le réaliser par
le procédé Cinépidiascope dont il est
l’inventeur et qui, par la projection
d’un film opaque, permettrait de don-
ner l’impression du relief.
L’un des héros
le LA BATAILLE DE L’EAU LOURDE
présenté à la Biennale de Venise.
(Cliché Filmsonor.)
NÉ POUR TUER (A.)
(Born To Kill)
Drame (92 min.)
(V.O.)
RKO
Origine : Américaine.
Prod. ; Sid Rogell-RKO, 1947.
Réal. : Robert Wise.
Auteurs : Scén. E. Greene et R. Ma-
caulay, d’après le roman de James
Gunn.
Chef-Opérateur : Robert de Grasse.
Effets spéciaux : R. Cully.
Musique : Paul Sawtell.
Direction musicale : C. Bakaleinikoff.
Dir. artistiques : Albert S. d’Agostino
et Walter E. Relier.
Décors : D Silvera et J Sturtevant.
Chefs-Opérateurs du Son : Robert
H. Guhl et Roy Granville.
Interprètes : Claire Trévor, Lawrence
Tierney, Walter Slezak, Phillip Ter-
ry, Audrey Long, Elisha Cook Jr.,
Isabel Jewell, Esther Howard. Ka-
thryn Card, Tony Barrett.
Première représentation (Paris) : 11
août 1948, « Lord-Byron ».
EXPLOITATION. — Ce film, qui
compte cinq cadavres, n’a d’autre in-
térêt que d'essayer de démontrer le
danger pour un individu à se laisser
aller à la colère et à l’envie. Cette
démonstration est faite sur un rythme
fort lent, avec un scénario fort con-
ventionnel, et des acteurs peu connus
du grand public.
SCENARIO. — Helen (Claire
Trévor) fait connaissance à Réno
où elle séjournait pour divorcer de
Sam Wilà l (Lawrence Tierney) dont
les manières brutales l’attirent. Elle
découvre deux cadavres dans la
cuisine de la pension qui l’abrite.
Pour éviter toute publicité elle ne
dit rien à la police et regagne San
Francisco. Sam, l’assassin, est son
compagnon de route. Quelques jours
après leur arrivée, il se présente
à Helen. Il fait ainsi la connais-
sance de Fred, fiancé d'Helen, et de
Georgia, sa sœur de lait. Celle-ci,
subjuguée par Sam, l’épouse. Très
rapidement, il délaisse sa je-ine
femme pour Helen, Celle-ci apprend
qu’il est l’assassin de Réno. Elle
essaie de l’aider, mais devant un
nouveau crime de Sam, elle le dé-
nonce à la police. Quand celle-ci
arrive, Sam abat Helen et est à son
tour, abattu.
MEURTRE EN MUSIQUE (G.)
(Song of the thin Man)
Film policier (88 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. ; Nat Perrin-M.G.M., 1947.
Réal. : Edward Buzzell.
Auteurs : Scén. de Steve Fisher et
Nat Perrin, d’après une histoire de
Stanley Roberts, basée sur les per-
sonnages créés par Dashiell Ham-
mett; dial, de James O’Hanlon et
Harry Crâne.
Chef-Opérateur : Charles Rosher.
Musique ; David Snell.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons et
Randall Duell.
Décors : Edwin B. Willis et Alfred
E. Spencer.
Montage : Gene Ruggiero.
Interprètes : William Powell, Myrna
Loy, Keenan Wynn, Philip Reed,
Patricia Morison, Leon Ames, Glo-
ria Grahame, Jayne Meadows, Ralph
Morgan, Bess Flowers, Don Taylor,
Warner Anderson, Bruce Cowling,
Connie Gilchrist, Henry Nemo,
William Bishop, Marie Windsor,
Dean Stockwell.
Première représentation (Paris) : 11
août 1948, « Ermitage ». 13 août
1948, « Gaîté-Clichy ».
EXPLOITATION. — L’excellent cou-
ple formé par William Powell et
Myrna Loy est une garantie de succès
pour les salles qui afficheront ce film.
L’intrigue policière que dénouent les
deux vedettes se déroule le plus sou-
vent parmi des musiciens de jazz ou
dans des boites de nuit, ce qui forme
une heureuse opposition entre la mu-
sique de jazz et le drame.
SCENARIO. — Un musicien,
Tommy Drake, a été assassiné.
Phil Brant est soupçonné et arrêté.
Nick Charles et sa femme Nora
tentent d’éclaircir cette affaire em-
brouillée. Les soupçons se portent
sur de nombreuses personnes. Une
jeune femme est assassinée au mo-
ment où elle s'apprête à dénoncer
le meurtrier. Un clarinettiste à de-
mi fou, s’accuse sans raison. Char-
les décide de réunir tous les gens
qu’il soupçonne à bord d'un bateau
pour une soirée de gala. Le cou-
pable sera amené à se dénoncer et
sera abattu par sa propre femme.
REALISATION. — L’intrigue, par-
fois un peu embrouillée en raison des
nombreux personnages faisant partie
de l’interprétation, est très mouve-
mentée. La note gaie arrive à point
de temps à autre comme élément de
détente. Photo et enregistrements
excellents.
INTERPRETATION. — L’éloge du
couple formé par William Powell et
Myrna Loy n’est plus à faire; on
retrouve toujours avec le même plai-
sir ces deux artistes au jeu si natu-
rel et si simple. Un charmant fox à
poil dur, Asta, mérite d’être men-
tionné, il joue délicieusement son
rôle. — G. T.
REALISATION. — Bon travail
moyen des décorateurs, opérateurs,
ingénieurs du son. Le film aurait été
vraisemblablement plus prenant si le
réalisateur avait osé insister sur le
côté sensuel qui attire Sam et He-
len l’un vers l’autre.
INTERPRETATION. — Claire Tré-
vor est une excellente actrice qui a
de fort bons moments. Andrey Long,
dans le rôle de Georgia, est jolie.
Quant à Lawrence Tierney, assas-
sin par jalousie et surtout par amour-
propre semble-t-il, il ne fait guère
comprendre pourquoi deux femmes
sont folles de lui. — L. O.
12
iul cuve
RAPIDE
ISC
LA PRODUCTION
FRANÇAISE
21 FILMS EN COURS
3" SEMAINE
RETOURS (3'' sketch : Antoine).
(François-I1' ').
Prod. : Hoche Prod.-J. Roitfeld.
Réal. : G. Lampin.
LA MATERNELLE (Eclair).
Prod. : S.P.I.C.
Prod. associés : Fidès-Cité Films.
Réal. : H. Diamant-Berger.
4'' SEMAINE
AINSI FINIT LA NUIT (Boulo-
gne ) .
Prod. : Metzger et Woog.
Réal. : E.-E. Reinert.
LA FERME DES SEPT PECHES.
(Touraine).
Prod. : Neptune.
Réal. : Jean Devaivre.
LA VIE EST UN REVE (Eymou-
tiers ) .
Prod. : Athéna-Film-Socome.
Réal. : J. Séverac.
6" SEMAINE
TOUS LES DEUX (Photosonor) .
Prod. : Célia-Films.
Réal. : L. Cuny.
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (Eclair, Epinay).
Prod. : Latino-Consortium-tCi-
néma.
Réal. : R. Vernay.
7" SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
LA BELLE MEUNIERE (ext. La
Colle).
Prod. : Sté du Film La Belle
Meunière.
Réal. : M. Pagnol.
8r SEMAINE „ I
LES AMANTS DE VERONE
(Venise- Vérone).
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
LE CRIME DES JUSTES (Val-
leraugue).
Prod. : Les Gémeaux-A. Sarrut.
Réal. : J. Gehret.
AUX YEUX DU SOUVENIR
(Joinville).
Prod. : Films Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
VIRE-VENT (Nice).
Prod. : Francinex-Fred Orain.
Réal. : J. Faurez.
SERGYL ET LE DICTATEUR
(Franstudios, Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
LE JOUR ET LA NUIT (Haute-
Savoie).
Prod. : Saga Films-A. Fruhins-
holz.
Réal. : Y. Ciampi.
9" SEMAINE
LE SEDUCTEUR INGENU ( Péri-
gueux).
Prod. : Simoun-Film.
Réal. : J. de Marguen3t.
CINQ TULIPES ROUGES (Billan-
court).
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : J. Stelü.
12' SEMAINE
DU GUESCLIN (Saint-Maurice).
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
18' SEMAINE
MANON (Joinville).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
Jean Delannoy dirige de nouveau
Michèle Morgan dans
AUX YEUX DU SOUVENIR
avec Jean MARAIS, Jean CHEVRIER, et Colette MARS
Partie l’an dernier d’Hollywood,
Michèle Morgan, après avoir tourné
dans les studios de Londres sous la
direction de Carol Reed, puis dans
ceux de Rome avec Blasetti, est de
retour dans les studios français pour
Aux Yeux du Souvenir. Et c'est déjà
un excellent présage que cette
« rentrée » de Michèle Morgan, dans
un film français, se fasse sous la
double égide de la Maison Gibé et
de Jean Delannoy qui, l’une produisit
chèle Morgan, on tourne « autour »
du bâtiment qui abrite les jeunes pi-
lotes de l’air; l’aviation, ses beautés
et ses dangers sont en effet le cadre
dans lequel se déroule l’action.
La scène est réalisée à l'extérieur
du bâtiment qui occupe le centre
du très vaste plateau.
Parallèlement au plus grand côté
de la baraque, baraque spacieuse et
moderne d'ailleurs, un long travel-
ling de quelque vingt mètres a été
Jean Marais et Jeannette Batti dans une scène du film de Jean Delannoy
AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Photo Sam Levin.) (Cliché Gibé.)
et l’autre réalisa cet excellent film
La Symphonie Pastorale qui remporta
deux prix au Festival de Cannes 1946
et que des échos récents nous ap-
prennent qu'il fait une magnifique
carrière en Australie.
En même temps que la vedette in-
ternationale qu’est devenue Michèle
Morgan et l’habile réalisateur de La
Part de l'Ombre et des Jeux sont
faits, les Films Gibé se sont assurés
la collaboration d'auteurs, d’acteurs,
de techniciens dont on connaît les
possibilités. Le scénario, par exemple,
a été écrit par l’auteur dramatique-
scénariste Georges Neveux et les
dialogues du spécialiste de l’humour
féroce, Henri Jeanson. Le décorateur
du film est celui de La Symphonie,
René Renoux; le directeur de la pro-
duction, Mme Goulian; le chef -opé-
rateur du son, Archambaud.
Le partenaire de Michèle Morgan
est Jean Marais et il est certain que
nous aurons bientôt à l’écran le nou-
veau couple idéal du cinéma français.
Ils sont entourés de Jean Chevrier,
de Colette Mars qui fit une création
très remarquée dans Miroir, de
l’amusant Robert Murzeau et de la
non moins fantaisiste Jeannette Batti.
Aux studios Francœur, après les
scènes où Colette Mars, hôtesse-de-
l’air-en-chef, donne des conseils à
rhôtesse-de-l’air-débutante qu'est Mi-
installé. Maniée par Léon Bellet, la
caméra suit, à travers les fenêtres,
l'entrée et le passage de Jean Marais.
Le plan suivant est de nouveau
avec Jean Marais, cette fois devant
la baraque et Jean Delannoy et son
chef-opérateur Robert Lefèvre cher-
chent la meilleure place pour l’ap-
pareil. Du socle où elle était primi-
tivement fixée, la caméra est des-
cendue successivement et par pa-
liers de la hauteur d’un homme de-
bout à celle du même... couché et
c'est à plat ventre que le minutieux
réalisateur règle à sa convenance,
c'est-à-dire dans la meilleure posi-
tion possible, l’appareil. Tandis que
Robert Lefèvre choisit ses éclairages
en conséquence.
Ainsi se poursuit la réalisation d’un
film qui promet beaucoup. En plus de
son intérêt certain, nous y retrouve-
rons avec joie une très grande artiste
et cela avec d’autant plus de joie que
ce sera sous les traits qui nous sont
les plus familiers : ceux du naturel
et de la simplicité, qualités si rares
qui firent de ses créations dans Le
Quai des Brumes, Remorques, La
Symphonie Pastorale, une actrice si
justement appréciée. Car si les rôles
qu’elle interpréta aux U. S. A. lui per-
mirent d’affirmer sa renommée inter-
nationale il faut bien dire que, trop
FICHE TECHNIQUE
AUX VEUX
OU SOUVENIR
Titre : AUX YEUX DU SOUVENIR.
Prod. : LES FILMS GIBE.
Dist. : PATHE - CONSORTIUM - CI-
NEMA.
Vente à l’étranger ; LES FILMS
GIBE.
Réal. : Jean Delannoy.
Assistant-réalisateur : Jacques San-
ger.
Auteurs : Scén. d’Henri Jeanson,
adapt. de Jean Delannoy, dial, de
Georges Neveux.
Chef-Opérateur : Robert Lefebvre.
Opérateur : Léon Bellet .
Deuxièmes Opérateurs : André Do-
mage, Gilbert Sarthre.
Musique : Georges Auric.
Décors : René Renoux.
Assistants-décorateurs : Roger Claude,
Thiberghien.
Dir. de Prod. : Mme L. Goulian.
Montage : James Cuenet.
Photographe : Sam Lévin.
Script-Girl : Claude Vériat.
Régie générale : Henri Jaquillard.
Régie intérieurs : R. Favre.
Régie extérieurs : Pierre Charron.
Couturier : Germaine Lecomte.
Maquilleurs : Marcus, Eugène Gai-
daroff.
Chef-Opérateur du Son : Antoine Ar-
chimbaud.
Assistants du Son : Fernand Sartin.
Enregistrement : R.C.A.
Studios : Francœur et Joinville.
Extérieurs : Orly, Le Bourget et
Paris.
Commencé le : 2 juillet 1948.
Interprètes : Michèle Morgan, Jean
Marais, Jean Chevrier, Robert Mur-
zeau. Colette Mars, Jeannette Batti,
Germaine Michel, Simone Barillier,
Denise Prêcheur, Jeanine Vienot,
Yette Ducas, Carol, Arvel, P. Rous-
sel, avec le concours de René Si-
mon et ses élèves et de Air-
France.
Sujet (genre) : Comédie drama-
tique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Claire (M.
Morgan) et Jacques (J. Marais) se
sont aimés autrefois. Lui, a toujours
rêvé de faire du transport de fret
dans les pays lointains et un jour,
Paul (R. Murzeau), son mécano, est
venu annoncer à Claire que Jacques
était parti. Elle a tenté de se sui-
cider et a été sauvée par la chef-
hôtesse de l’Air, Marinier (C. Mars).
Plus tard, Claire retrouve Jacques
et lui fait croire que c’est Aubry (J.
Chevrier) qu’elle a aimé. Au cours
d’un voyage, où un grave accident
met leur vie en danger, ils s’avouent,
à nouveau, leur amour.
sophistiqués, ils furent pour nous
un peu décevants. Et c’est pourquoi
le titre très poétique de ce présent
film semble-t-il être un acte de foi.
Jean Houssaye.
FILMS EN COURS (suite)
32" SEMAINE
LES CASSE-PIEDS.
Prod. ; Cinéphonic.
Réal. : J. Dréville.
34' SEMAINE
ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (Billancourt).
Prod. : U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin.
D. Bower.
13
*
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
La chirurgie au service de
FANTOMAS contre FANTOMAS
que réalise Robert Vernay
Le célèbre personnage de Marcel
Allain, Fantômas, que Jean Sacha
avait fait revivre dans une production
Latino-Consortium, va reprendre ses
aventures extraordinaires sous la di-
rection, cette fois, de Robert Vernay
qui avait déjà réalisé, pour cette
même société, Emile l’Africain.
C’est Maurice Teynac qui reprend
le personnage central, tandis qu’A-
lexandre Rignault conserve le sien,
celui de l’inspecteur Juve. Parmi les
autres rôles imposants et une distri-
bution étincelante, comprenant des
acteurs bien connus du public, comme
Robert Arnoux, Berthe Bovy, Odile
Versois, Armontel, Balpêtré, Sinoël,
Marcelle Chantal, interprète de
FANTOMAS CONTRE FANTOMAS.
(Cliché Latino-Consortium-Cinéma.)
citons Aimé Clariond, dans un rôle
de chirurgien dément, Marcelle Chan-
tal, dont c’est la rentrée à l’écran,
Yves Furet dans le personnage de
Fandor, Nora Coste sa fiancée, etc.
Sur un plateau des studios d’Epinay,
dans un décor très simple, représen-
tant un modeste café, Marcel Pérès est
la vedette de ces plans qu'enregistre
la caméra, maniée par Lallier et Le-
chevallier, sous la direction de Barry.
De nouveau dans la peau de son per-
sonnage de villageois bourru et mous-
tachu, Pérès fait une consommation
extraordinaire de petits pois, qu’il
mange d’une façon désinvolte et peu
académique, tout en grognant ingé-
nuement, comme le veut le texte,
« moi j’en ai « dTéducâtion ».
Si ce décor est de peu d’impor-
tance, nous avons pu constater, sur
les autres plateaux, que Gabutti en
avait construit de très imposants,
comme celui de l’abbaye, refuge de
Fantômas, complexe de caractère
mystérieux, dont l’ensemble est étran-
ge et dont une pièce au moins, ornée
de « billards », projecteurs et autres
appareils chirurgicaux, sera bien pro-
pre à faire frissonner les spectateurs.
« Le film ne contiendra pas moins
de vingt-deux décors, nous dit M.
d’Achon, directeur de Latino-Consor-
tium qui, voulant ouvrir à sa produc-
tion les portes des marchés étrangers,
£ PHILIPE
sisL
PRODUCTION SPEVA FILMS
s’est entouré de tous les éléments de
qualité désirables. D’abord, le scéna-
rio : il a été écrit par des spécia-
listes : Solange Térac, Robert Ver-
nay et dialogué par Pierre Laroche;
la distribution nombreuse, variée et
choisie parmi les artistes les plus
connus, les décors enfin.
C'est le but de ce Fantômas qui, tout
en se libérant des naïvetés conte-
nues dans les oeuvres de Marcel
Allain et de la plupart des auteurs
de son époque, contiendra tout ce
qui a fait le succès mondial des quel-
que quarante-trois volumes des aven-
tures du bandit à la cagoule, et dont
le renom servira également à la po-
pularité du film « extra muros ».
Jean Houssaye.
FICHE TECHNIQUE
FANTOMAS
contre FANTOMAS
Titre : FANTOMAS CONTRE FAN-
TOMAS.
Prod. : LATINO CONSORTIUM CI-
NEMA.
Dist. : PATHE-CONSORTIUM-CINE-
MA.
Vente à l’Etranger : L.C.C.
Réal. : Robert Vernay.
Assistant-Réal. : Demazure.
Auteurs : Scén. orig. de Solange Té-
rac et Robert Vernay; dial de Pierre
Laroche, d’après les œuvres de Mar-
cel Allain.
Chef-Opérateur : Barry.
Opérateur : J. Lallier.
Deuxième Opérateur : Lechevallier.
Musique : Hajos.
Décors : Gabutti.
Assistants décorateurs : R. Tournon,
P. Gaillard.
Dir. de Prod. : D. Drouin
Montage : Marthe Poncin.
Photographe : Joffres.
Script-Girl : S. Durranberger.
Régie générale et intérieurs : Brachet.
Régie extérieurs : Fluet.
Maquilleur : Serge Gross.
Chef-Opérateur du Son : Legrand.
Assistants du Son : Mandrin et Thi-
bault.
Enregistrement : Tobis Klangfilm.
Studios : Eclair, à Epinay.
Extérieurs : Paris.
Commencé le : 19 juillet 1948.
Interprètes ; Maurice Teynac, Mar-
celle Chantal, Aimé Clariond,
Alexandre Rignault, Yves Furet,
Nora Coste, Y. Deniaud, Robert Ar-
noux, Berthe Bovy, Balpêtré, Sinoël,
Temerson, Azaïs, Seldow, Made
Siame, Marcel Pérès, J. Tarride,
Odile Versois, Jo Charrier, Pasquali,
H. Coutet, Andrews Engelmann, P.
Faivre, Léonce Berton, R. Moor,
France Moorea, Geneviève Morel.
Sujet (genre) : Film policier d’action.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du Scénario. — Dans Paris,
assassinats et enlèvements se multi-
plient. Les meurtriers sont arrêtés,
mais incapables d’expliquer leurs ac-
tes, sont déclarés irresponsables. L’ins-
pecteur Juve (A. Rignault) délivre le
journaliste Fandor (Y. Furet), qui
allait être opéré et serait devenu in-
capable de volonté. Le chirurgien n’est
cependant pas Fantômas, mais De Bré-
val, un docteur que l’on croyait d’ail-
leurs mort depuis longtemps. De Bré-
val disparaît et devient le collabo-
rateur involontaire de Fantômas,- dont
il avait usurpé le nom. Mme de Char-
ras (M. Chantal), que De Bréval aime,
est tuée par Fantômas. On retrou-
vera un cadavre dans une cuve d’acide
sulfurique, Mais est-ce bien Fantô-
mas ?
Les images d’André Bac sont d’une qualité exceptionnelle dans LE POINT
DU JOUR, de Louis Daquin. Dans un décor de Paul Bertrand qui reconstitue
le fond de la mine, nous voyons les deux ingénieurs (René Lefèvre et
Jean Desailly) inspectant le travail des mineurs.
(Cliché Ciné-France.)
SUR LA COTE D'AZUR
4» Après quinze jours de fermeture
pour congés payés, les studios de La
Victorine viennent de rouvrir. Plu-
sieurs films doivent y être réalisés
courant septembre.
Actuellement Jean Faurez y tourne
les intérieurs de Vire-Vent, qui dure-
ront encore une quinzaine de jours.
Puis il poursuivra les prises de vues
en extérieur et en intérieur vrais à
La Gaude. — P.-A. B.
M A C A R S 0
DANS
9 ANS DE
MALHEURS.!
C C^VVNAWJ Cu*
<2-3. tguMïiâ, > 1
LE PREMIER TOUR DE
MANIVELLE DE
« LA MATERNELLE »»
> Le 18 août a été donné le premier
tour de manivelle de la production
Fidès, La Maternelle, réalisée par
Henri Diamant-Berger avec Blanchette
Brunoy, Marie Déa, Annette Poivre,
Yves Vincent, Larquey et Mouloudji.
toril oc itcimiis
150 pages
45 exemplaires brochés
5 reliures "Spirales"
20.000 FRANCS
LIVRAISON ULTRA-RAPIDE
COPÏ-BODRSE
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tel. GUT. 15-11
Service Urgence : MONtmartre 75-73
3 FILMS TERMINÉS
DOCTEUR LAENNEC (26-8-48).
Prod. : Films M. Cloche.
Réal. : M. Cloche.
LE POINT DU JOUR (12-8-48).
Prod. : Ciné-France.
Réal. : L. Daquin.
LES HOMMES DU FEU (25-8-48).
Prod. : Sirius.
Réal. : M. de Canonge.
2 FILMS COMMENCÉS
LE DROIT DE L’ENFANT (24-8-
48) (Franstudios-Marseille)
Prod. ; Sté Méditerranéenne de
Prod. -Midi-Cinéma-Location.
Réal. : J. Daroy.
MONSIEUR BUFFALO-BILL ET
LA BERGERE (23-8-48) (Côte
d’Azur).
Prod. : P.I.C.
Réal. : S,T. de Laroche
14
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
33
ANALYSE CRITIQUE DES FILMS
Van Hen n, Richard Heart et Lana
Turner sont les principaux interprètes
de LE PAYS DU DAUPHIN VERT.
(Cliché M.G.M.)
TARZAN ET LA CHASSERESSE (G.)
(Tarzan and lhe Huntress)
Film d'aventures (72 min.)
(V.O.-D.)
RICO
Origine : Américaine.
Prod. : Sol Lesser-RKO, 1947.
Réal. : Kurt Neumann.
Auteurs : Scén. de Jerry Gruski et
Rowland Leigh, dial, basés sur les
personnages de Edgar Rice Bur-
roughs.
Chef-Opérateur : Archie Stout.
Musique : Paul Sawtell.
Dir. artistique : Mac Clure Capps.
Dir. de Prod. : Phil Paradise.
Montage : Merrill White.
Interprètes : Johnny Weissmuller,
Johnny Sheffield, Barton Mac La-
ne, Brenda Joyce. Patricia Morison,
John Warburton, Wallace Scott,
Charles Trowbridge, Ted Hecht,
Mickey Simpson, Maurice Tauzin.
Première représentation (Paris) : 18
août 1948, Cinépresse-Champs-Ely-
sées, Radio-Cité-Opéra. Les Re-
flets, Les Images.
EXPLOITATION. — Un Tarzan de
plus, mais celui-ci tranche nettement
sur les précédents par ses qualités
photographiques et le choix heureux
du scénario. De nombreuses vues
d'animaux sauvages en liberté, le jeu
remarquable de la guenon à qui ont
é<6 ac> joints trois de ses congénères
donnent à ce film un grand intérêt.
Pour tous les publics : les enfants et
même les parents.
SCENARIO. — Dans la jungle où
Tarzan a élu domicile, un vendeur
de fcnves mène une expédition
sous la conduite d’un guide euro-
péen pour la capture d’animaux
sauvages. Mais le roi du pays n’au-
torise la capture que de deux spé-
cimens ce chaque race. Son neveu
qui regrette ce manque à gagner
le fait assassiner tandis que son fils
est victime d’un accident. Mais Tar-
zan réunit tous les animaux dans
son domaine et les chasseurs en
viennent à empiéter sur son royau-
me. Il se venge en volant les fusils
de l’expécution, mais la guenon
Chila le trahit involontairement et
livre la cachette des armes. Tarzan
menacé fait alors charger ses élé-
phants. La femme de l’explorateur
parvient pourtant à fuir à bord de
son avion.
REALISATION. — Aux séquences
tournées en Californie ont été ajou-
tées des prises de vues prises au
Kenya. Le montage ne permet pas
ae faire la différence entre les sé-
quences et les scènes tournées en
transparence. Le rythme est excellent.
INTERPRETATION. — La meilleu-
re vedette est sans contredit la gue-
non Cheta sans cesse en progrès. Tar-
zan est empâté mais toujours bel
homme. Boy, lui, a grandit, tandis
que Jane semble douée d’une éter-
nelle jeunesse. — J. L.
LE COLONEL DURAND (G.)
Drame romanesque (110 min.)
DIS-PA
Origine : Française.
Prod. : Acteurs et Techniciens Fran-
çais, 1948.
Réal. : René Chanas.
Auteurs : Adapt. et découp, de René
Chanas ; dial, et roman d’après Jean
Martet.
Chef-Opérateur : R. Dormoy.
Musique : Jean Martinon.
Décors : Marquet.
Dir. de Prod. : Armand Bécué.
Montage : Mme Claude Nicole.
Chef-Opérateur du Son : Robert Teis-
j seire.
Interprètes : Paul Meurisse, Louis
Seigner, Michèle Martin, F. Nadar,
Liliane Bert, Dinan, Robert Favart,
Manuel Gary, Jean d’Yd, Georges
Grey, San Jouan, Charlotte Ecard.
Rachel Devirys.
1 Première représentation (Paris) : 25
août 1948, « Marignan », « Mari-
vaux ».
EXPLOITATION. — Ce jeune colo-
nel d'Austerlitz, courant des combats
aux boudoirs de ravissantes incon-
nues, touche les cœurs des spectatri-
ces. Avec ses fêtes de l’Empire, ses
batailles, ses jolies femmes, voici un
grand film pour la prochaine saison.
SCENARIO. — Colonel à trente
ans, aimant le jeu, le vin, les fem-
mes, Gérard Durand (Paul Meu-
risse) brise l’amour de Bertrand de
Lormoy (Manuel Gary) pour Mme
de Ponthierx (Michèle Martin) en
escaladant la fenêtre de la jeune
femme et en surprenant sa faiblesse.
Il blesse Lormoy en duel. Mme de
Ponthierx entre au Carmel.
A son régiment, à Strasbourg , Du-
rand reprend sa vie sans souci,
mais il rencontre Isabelle Patrizzi,
riche veuve, qui va bouleverser sa
vie. Elle l’attire, puis le repousse.
Il est passionnément malheureux.
Son vieil ami le commandant Mil-
lot (Louis Seigner) va veiller sur
lui pendant la campagne de Prusse,
et aux lettres folles d’Isabelle qui
l’appellent à déserter pour la re-
joindre à Vienne, Millot oppose
l’amour de l’Armée. Dernier argu-
ment, il tire sur lui plutôt que le
voir déshonoré.
Le colonel Durand ne meurt pas.
Pour sa gloire à Iéna, l’empereur
le fait général. Il va rejoindre à
Varsovie. Mais à une dernière lettre
d’Isabelle qui lui reproche de sa-
crifier l’amour à l’honneur, il court
vers elle et pénètre son secret : elle
est sœur de Mme de Ponthierx et
voulait la venger. Il l’a vaincue. Elle
l’aime. Il repartira au feu et elle
attendra, fidèle et adorée.
REALISATION. — Le roman de
Jean Martet entraînait au mélodrame.
René Chanas clarifie son découpage en
dosant les épisodes. Le mystère sus-
pendu se révèle à la fin. Les dialo-
gues d’hommes sont très vivants.
Beaux intérieurs. Batailles bien ren-
dues. Photo homogène sans recher-
ches.
INTERPRETATION. — Paul Meu-
risse a un jeu sobre mais émouvant.
Son métier se forme. Seigner touche
aux larmes en « vieux grenadier »
sensible. Michèle Martin est jolie, bien
habillée. Son jeu est modeste. Tous
les hommes sont beaux et vifs dans
leurs uniformes et leurs attitudes ju-
véniles.
HOCHE - PRODUCTIONS
a terminé
//UNE FEMME PAR JOUR"
et préparé un grand film en deux versions
"NUITS DE PARIS"
14, avenue Hoche, Paris, siège de chologique et musicale, interprétée
Hoche-Productions. On y rencontre
des personnages qui sont chacun dans
leur genre des « spécialistes », dont
les œuvres sont connues de millions
d’auditeurs ou de spectateurs : Paul
Misraki, André Hornez, Bruno Coqua-
trix, Henry Salvador, etc., et Ray-
mond Ventura, grande vedette du Dis-
que et de la Radio, qui est le gérant
et l’animateur de Hoche-Productions.
Pour sa première production Made-
moiselle s’amuse, Ray Ventura choisit
la difficulté avec un genre fort ap-
précié en France... lorsqu’il est réa-
lisé outre-Atlantique : la comédie
musicale. Entre les mains de Jean
Boyer, réalisateur du Chemin du Pa-
Ray Ventura dont le prochain film
sera NUITS DE PARIS.
(Cliché Hoche-Productions.)
radis, de Un Mauvais Garçon et de
Circonstances Atténuantes; de Paul
Misraki et d'une brillante interpré-
tation avec Giselle Pascal et Ray
Ventura et son orchestre, Mademoi-
selle s’amuse fut un triple succès
succès auprès du public, de la criti-
que et de l’étranger. En effet, actuel-
lement, les pays suivants ont acheté
cette production : Belgique, Hollan-
de, Suisse, Suède, Norvège, Finlande,
Pologne, Roumanie, Egypte, Canada,
Iran, Turquie, U. S. A., Espagne, Italie,
Amérique latine.
Hoche-Productions vient de termi-
ner la réalisation d’un grand film-
opérette de Jean Boyer, Une Femme
par Jour, d’après le légendaire succès
de Serge Veber, Van Parys et Jean
Boyer lui-même, avec Jacques Pills,
Danielle Godet, Robert Burnier, Du-
vallès et Denise Grey et une sélec-
tion de jolies femmes. Une Femme
par Jour représente un effort marqué
tant au point de vue technique que
production en général, et l’on peut
dire que rien de semblable n’avait
été encore tenté dans ce genre en
France.
Ray Ventura va bientôt se rendre
à . Hollywood pour mettre le point
final à la préparation d'une produc-
tion d’une exceptionnelle importance :
Nuits de Paris, réalisé en France en
deux versions, française et américaine
(dont le titre anglais sera Paris by
Night). Il s’agit d’une comédie psy-
par des vedettes internationales dont
la réalisation durera quinze semaines
et dont le devis atteindra 200 mil-
lions. Pour la première fois, la pro-
duction française exportera en 1949
une version originale américaine en
plus de la version française tournée
dans ses studios, et l’on conçoit la por-
tée d'une telle tentative.
Le programme de travail de Hoche-
Productions ne s’arrête pas là.
La réalisation de La Petite Choco-
latière est prévue pour le printemps
1949. Une partition musicale moderne
et inédite viendra rajeunir cette
charmante comédie.
Enfin la préparation se poursuit
pour L’Assommoir, de Zola, et La
Bonne Hôtesse, opérette qui a tenu
pendant un an l’affiche de l’« Alham-
bra » de Paris.
+
FILM ANGLAIS
RÉALISÉ EN FRANCE
Deux avions ont amené aux envi-
rons de Tours l’équipe technique de
The Elusive Pimpernel que vont réa-
liser en technicolor Michael Powell et
Emeric Pressburger avec David Niven.
Les prises de vues en France du-
reront environ deux mois dans le
cadre somptueux des Châteaux de la
Loire et du Mont-Saint-Michel.
Un important matériel technique a
été amené par la voie des airs, en-
tre autres les caméras de technico-
lor, prise ' de son, outillage, etc.
The Elusive Pimpernel est une
production « The Archers » réalisée
en accord avec Sir Alexander Korda
et Samuel Goldwyn.
«L’ESPACE D’UNI MATIN»
LE PROCHAIN! FILM
DE CARNÎÉ
POUR UNIIVERSALIA
■E A Paris viennent d’être signés les
premiers engagements pour le film
de Marcel Carné, L'Espace d'un Ma-
tin, dont Universalia commencera la
production à Rome en novembre
prochain.
Michèle Morgan et Michel Auclair
joueront respectivement les rôles
d’Eurydice et d’Orphée. Françoise
Rosay jouera le rôle de la mère, et
le jeune Claude Romain le rôle de
« Petit Louis ». Les décors seront de
Wakhévitch, le film sera illustré par
Christian Bérard, et le chef-opéra-
teur sera Philippe Agostini.
Ce film est inspiré de Eurydice, de
Jean Anouilh, et l'adaptation est de
Marcel Carné, Jacques Viot et Jean
Ferry, avec dialogues additionnels de
Georges Neveux. Production Univer-
salia. de Salvo d’Angelo.
♦
OPERETTE
PORTÉE A L’ÉCRAN!
On va bientôt porter à l’écran la
doyenne des opérettes marseillaises
Thérèse dont le succès a été consacré
par plus de 3.000 représentations.
M. L. Laurent est propriétaire des
droits cinématographiques de cette
pièce.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
|5
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Micheline Presle et Georges Marchai dans LES DERNIERS JOURS DE POMPEI.
un film de Marcel L’Herbier. Production Universalia de Salvo d’Angelo.
Distribution en France : Pathé-Consortium-Cinéma.
Vente pour le monde entier : Franco-London-Film-Export.
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 25 AU 31 AOUT
FILMS FRANÇAIS
l™ SEMAINE
LE COLONEL DURAND (Dis-pa),
Marignan, Marivaux (25-8-48).
FEMME SANS PASSÉ (Corona),
Paramount, Ermitage (27-8-48).
3" SEMAINE
L’Impeccable Henri (Ciné-Sélec-
tion), Français, Normandie (13-
8-48).
10" SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickelés
(Panthéon-Dist.), Balzac, Helder,
Scala. Vivienne (23-6-43).
FILMS ETRANGERS
l1'0 SEMAINE
MESALLIANCE (London Film),
Avenue (25-8-48).
MAC COY AUX POINGS D’OR
(M.G.M.), Caméo, Gaîté-Clichy,
Napoléon, Delambre (27-8-48).
APPELEZ NORD 777 (Fox), Olym-
pia (27-8-48).
LES DEUX TIGRES (D.P.F.),
Bcul’vardia (25-8-48).
BILLY L’INTREPIDE (Héraut-
Film), Cinéphone-Rochechouart
25-8-47).
2" SEMAINE
Le Grand Boum (Fox), Moulin-
Rouge (21-8-48).
L’Amour est une Mélodie (Warner
Bros), Lord-Byron (20-8-48).
Schéhérazade (Universal), Astor,
; César, Eldorado, Le Lynx (18-
8-48).
1 Tarzan et la Chasseresse (RKO),
Radio-Cité-Opéra, Les Reflets,
Les Images (18-8-48).
Le Massacre de Fort - Apache
(RKO), Gaumont-Palace, Rex
(20-8-48).
Opium (Columbia), Le Paris,
Royal-Haussmann-Club (18-8-48).
Le Chanteur de Léningrad (O.C.I.),
Studio de l’Etoile (18-8-48).
L’Apôtre du Désert (C.F.F.), Biar-
| ritz (20-8-48).
3" SEMAINE
Le Charlatan (Fox), Apollo, Au-
bert-Palace, Gaumont-Théâtre,
Triomphe (11-8-48).
Le Sorcier noir (Victory Film), Im-
périal (11-8-48).
Othello (Universal), Théâtre des
Champs-Elysées (11-8-48).
Le Secret derrière la Porte (Uni-
versal), Colisée (13-8-48).
5" SEMAINE
La Vie est belle (RKO), Madeleine
(28-7-48).
6" SEMAINE
La Septième Croix (M.G.M.), Ritz
(4-8-48).
DEUIL
•i* M. Jamolet, Directeur du « Gam-
betta » à Montrouge, nous fait part
de la mort subite de son beau-frère
Ugo Garibaldi.
f-
DISTINCTION
•ft Nous apprenons avec plaisir que
M. Pierre Blancheville, Directeur de
Radio-Cinéma et Président de la Fé-
dération des Industries Techniques,
et M. Gustave Jif, Directeur général
de la Société D.U.C. et Président du
Syndicat Français des Distributeurs
et de la Fédération Nationale des
Distributeurs, viennent d'être nommés
Chevaliers de la Légion d’Honneur.
— >
RECEPTION POUR
«HANS UE MARIN»
Pour célébrer à la fois la venue
à Paris de Maria Montez, Lily Pal-
mer. Jean-Pierre Aumont, ainsi que
le premier tour de manivelle de la
co-production franco-américaine Hans
le Marin, les sociétés de production
S.A.F.I.A. et Caravelle donnaient le
,0, dans les salons de l’Hôtel Napo-
léon, une réception.
Celle-ci fut particulièrement bril-
lante et réussie.
Entourant les trois vedettes citées,
on remarquait : François Villiers qui
sera le réalisateur du film; le mari de
Lily Palmer, Rex Harrison, Dalio,
Michel Auclair, Noël Coward, Made-
leine Geray, Jeanine Crispin, Patri-
cia Roc, Jacqueline Pierreux, MM.
Borderie, Sacha Kamenka, Claude
Jaeger et Guillemard.
♦
CHEZ CINÉ-SEUECTION
Ciné-Sélection vient de reprendre
la distribution pour toute la région
parisienne des films format standard
suivants : Fièvres, La Fille aux Yeux
gris, Jugement dernier, L’Homme qui
vendit son Ame, Sublime Sacrifice,
Goupi Mains rouges.
D’autre part, l’agence de Paris de
Ciné-Sélection, actuellement 22, rue
d’Artois, sera transférée, au début de
septembre, dans les locaux du siège
17, rue de Marignan, Paris (81').
«ï« Nous rappelons que M. Ben Bar-
kay est le gérant de la Gamma Film
Française, S.A.R.L., 95, avenue des
Champs-Elysées, Paris (81).
PRÉCISION
On nous demande de préciser que.
conformément aux accords signés avec
la Société Pen-Film, la vente exclu-
sive pour le monde entier du film
Le Signal Rouge est confiée à Rénova
Film Export-Cinex Film. 6, rue La-
mennais, Paris ( 16'). Adr. télégraph. :
Lemafutele.
Michel Auclair et Cécile Aubry
dans MANON dont la réalisation
est momentanément arrêtée dans
l'attente du beau temps qui permettra
les extérieurs en Normandie.
(Cliché Alcina. Photo Lucienne Che-
vert.) *
ASTOR I A-FILM $
DISTRIBUE «FAR-WEST»
ET «TO BE OR NOT TO RE»
La Société Parisienne de l’Industrie
Cinématographique, 108, rue de Ri-
chelieu à Paris, porte à la connais-
sance de MM. les Directeurs et Pro-
priétaires de salles que les films To
be or not to be et Far-West ne sont
plus distribués par la Société Vedis-
Films, la Société Astoria-Films en
ayant repris la distribution depuis le
31 juillet 1948.
Tous bordereaux de recettes, en-
caissements, matériel publicitaire et
copies devront donc être retournés
directement par MM. les Directeurs
à la Société Astoria - Films, 52,
Champs-Elysées, Paris.
Lft VIE DES SOCIÉTÉS
PRODUCTEURS ET
DISTRIBUTEURS
Dodrumez-Films, 91, rue Tronchet,
Lyon. Cap. porté à 1.000.000 (7-48).
Les Films Olympia, 14, rue du Doc-
teur-Decorse. à Saint-Maurice (Sei-
ne), changement de titre : Procinex.
400.000 (9-8-48).
Sté Fiduciaire d’Edition de Films (F.
I.D.E.S.), 32, rue Washington, Paris.
Capital porté à 1.000.000. M. Ernest
Rupp démissionnaire. Mme Fran-
ceschi est gérante (8-7-48).
Art et Industrie Cinémat., 8, rue Al-
lard, à Saint-Mandé (Seine). Capi-
tal porté à 5.000.000. MM. Jayet et
Taillebout sont gérants. L’objet so-
cial est porté à « films de tous
métrages ». Siège social transféré
36, rue Vignon, Paris (28-7-48).
Ciné-France. Siège transféré du 1, rue
de Castiglione au 62, avenue Foch,
Paris (15-6-48).
EXPLOITANTS
Sté d'Expl. du Pathé Saint-Denis,
formation, 43, rue Catulienne, Saint-
Denis (Seine). 100.000. M. Léonce
Dutrou est gérant (20-7-48).
Olympia à Haubourdin, place Blon-
deau. MM. Collas sont gérants (9-
7-48).
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France et Empire Français. L’adminis-
tration du journal décline toute res-
ponsabilité quant à leur teneur.
PAIEMENT DES ANNONCES
Afin d’éviter les frais excessifs de
correspondance, nous prions nos an-
nonciers de vouloir bien nous cou-
vrir du montant de leurs petites an-
nonces par mandat postal à notre
compte Ch. Px 706-90 Paris, en mê-
me temps qu’ils nous adressent
l'annonce.
ACHATS DE NUMEROS
Nous sommes toujours ache-
teurs des numéros suivants de
notre Revue :
Tous les numéros des années
1918 à 1928.
1929 : N»» 531, 535 à 537, 555, 576.
1930 : Nos 584, 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615. 616, 620 à 632.
1931 : N»' 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N°* 687, 688 699, 702, 712.
715, 716, 725, 738.
1933 : N°‘ 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N°“ 795, 796, 801, 817.
1935 : N» 882.
1235, 1238, 1242, 1243, 1245, 1247,
1248, 1249, 1251, 1253, 1260, 1264.
Ces numéros sont repris à 6 fr.
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ment le nom et l’adresse de l’ex-
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par le Syndicat Français
des Distributeurs de Films
LUNDI 13 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Une Femme bien à moi
(Version française)
MARDI 14 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
L’Eternel Tourment
(Version française)
JEUDI 16 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Jody et le Faon
(Version française)
VENDREDI 17 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Le Retour
(Version originale)
LUNDI 20 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
La Femme de Feu
(Version originale)
MARDI 21 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Féerie à Mexico
(Version originale)
JEUDI 23 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Quand vient l’Hiver
(Version française)
VENDREDI 24 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Le Mur des Ténèbres
(Version française)
Présentations annoncées
par les Distributeurs
JEUDI 2 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - Universal
Lettre d’une Inconnue
VENDREDI 3 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - Universal
Ils étaient tous mes Fils
MARDI 7 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - Universal
Casbah
MARIVAUX, 10 h. - C.C.F.C.
La Nuit blanche
LE FRANÇAIS, 10 h. - Film Lauzin
Le Chemin du Péché
JEUDI 9 SEPTEMBRE
MARIVAUX, 10 h. - C.C.F.C.
Bagarres
MARDI 14 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Tempête sur le Bengale
MARIGNAN, 10 h.
Pathé-Consortium-Cinéma
Passeurs d’Or
JEUDI 16 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Vers l’Abime
COLISEE, 10 h. - U.F.P.C.
Métier de Fous
MARDI 21 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Manège tragique
JEUDI 23 SEPTEMBRE
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; CITÉ sans HOMMES
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DÉSIR de FEMMES
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L'ÉVADÉ de L'ENFER
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; L’AVENTURE est COMMENCÉE
JACQUES AUGER
NICOLE GERMAIN
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LA REINE de L'ARGENT
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3. Les futurs accords de Paris prévoient le
réinvestissement des bénéfices américains. Jacques Lamasse.
D’Homme à Hommes à Stockholm
Laurent Ollivier.
6. Grands films à Biarritz pour la saison d’été. J. -A. Castets.
10. -11. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
12.-13. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
Maurice de Canonge a terminé La Ba-
taille du Feu Pierre Robin.
Cinq Tulipes rouges.
Jean Houssaye.
4. M. Darryl F. Zanuck annonce la production
en Europe de douze films Fox Pierre Robin.
5. Au Festival de Venise Pierre Michaut.
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Cannes pour l'Italie)
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LE CINEMA FRANÇAIS
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GRIVE D'AMOUR
d'après LYSISTRATA d'ARISTOPHANE
Le film au scénario le plus curieux, qui fait l'objet de
toutes les conversations dans le monde du Cinéma.
Dans les Parlements (Discours de Mme MANNINC
aux Communes);
Dans les groupements des Amis de la Paix;
Dans les milieux intellectuels et ouvriers:
"CRÈVE D'AMOUR", tout en étant gai, léger ,
piquant... osé, est une cinglante satire contre la vanité
des hommes, les profiteurs de guerre et l'éternel anta-
gonisme entre la femme et l'homme.
Certaines scènes étant osées, ''GRÈVE D'AMOUR" n'est pas
recommandé aux moins de 16 ans.
REVUE HEBDOMADAIRE
REDACTION ET ADMINISTRATION : 29,
rue Marsoulan, Paris (12e). Adr. Télégr.
LACIFRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35, 85-36,
85-37. Chèques Postaux : 706-90, Paris. Reg
du Corn., Seine n° 216-468 B. Membre du
Syndicat National de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle. Directeur-
Gérant : Valéry ROGER. Rédacteur en Chef :
M. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
Laurent OLLIVIER.
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FRANCO-AMERICAINS
LES BÉNÉFICES BLOQUÉS EN FRANCE
SERAIENT UTILISABLES SOUS CONDITIONS
Le Quai d’Orsay garde toujours le silence le
plus complet sur les négociations relatives au
texte devant remplacer les fameux accords
Blum-Byrnes.
Cependant notre confrère, le New York Herald
Tribune, édition européenne, est parvenu à re-
cueillir certaines informations que nous trans-
mettons à nos lecteurs sous toutes réserves.
Quota à l'écran. — Comme nous l’avions an-
noncé la semaine dernière, le quota à l'écran
serait porté à 5 semaines sur 13" au lieu des
4-13 actuels.
Films doublés. — 121 films américains (110 des
grandes compagnies et 11 des indépendants)
et 65 autres films étrangers seraient doublés
par an. En contre-partie de cette restriction,
24 films américains vieux de plus de deux ans
pourraient être doublés, ce qui était interdit
jusqu’ici.
Les films étrangers doublés en français ne
pourraient pas sortir simultanément dans plus
de 5 salles de la région parisienne et 10 salles
pour le reste de la France. Les films en version
originale pourraient sortir dans 10 salles de la
région parisienne et 20 salles dans le reste de
la France.
Des mesures seraient prises pour allouer aux
maisons étrangères plus de pellicule pour tirer
les copies.
Rapatriement des bénéfices bloqués. — Les mai-
sons américaines pourraient débloquer chaque
année 3.625.000 dollars par tranches trimes-
trielles.
Ces 3.625.000 dollars se décomposeraient ainsi :
D'une part, 2.438.205 dollars provenant des béné-
fices antérieurs à juillet 1947 et convertis au
taux de 119 fr. 30 pour un dollar. D’autre part,
1.186.795 dollars provenant des bénéfices pos-
térieurs à juillet 1947 et convertis au taux de
change pratiqué pour les transferts au moment
du déblocage.
On sait que le montant des bénéfices actuel-
lement bloqués s’élève à 11.715.000 dollars.
Le solde des gains antérieurs à juillet 1947
serait ainsi liquidé en quatre ans. Les profits
non rapatriés seraient débloqués pour être in-
vestis en France, mais seulement pour les buts
suivants :
— Pour payer les transports, les dépenses offi-
cielles et les salaires des employés des mai-
sons américaines et de leurs filiales;
— Pour payer les dépenses de distribution,
telles que le doublage, la traduction, le sous-
titrage et la publicité.
— Pour acheter des droits d’ouvrages litté-
raires, dramatiques et musicaux.
— Pour acheter des bons du Gouvernement
français à long terme et des valeurs d'indus-
tries françaises autres que celles de l’indus-
trie cinématographique.
— Pour financer des industries et des com-
merces français autres que ceux de l’indus-
trie cinématographique.
— Pour acheter, louer, réparer ou bâtir (sauf
en ce qui concerne le domaine de 1 industrie
cinématographique) .
— Pour bâtir de nouveaux studios.
— Pour acheter des marchandises et du maté-
riel dans un but d’exportation avec l’appro-
bation du Gouvernement français.
— Pour contribuer à des œuvres de bienfaisance
françaises.
En outre, après autorisation du Centre Natio-
nal, les sociétés américaines pourraient investir
une partie de leurs bénéfices dans des co-pro-
ductions avec des sociétés françaises ou les con-
sacrer à l’achat des droits de distribution de
films français et à des investissements dans
l’industrie cinématographique française eu dans
les salles.
Notre confrère américain insiste sur les sacri-
fices qui seraient consentis par les U. S. A., car
ces clauses constituent, dit-il, une restriction au
commerce libre (condamnée lors de la confé-
rence économique de Genève), mais, en outre,
sont en contradiction en ce qui concerne les films
non américains avec le traitement de la nation
la plus favorisée. — Jacques L amasse.
♦
LA LOI D’AIDE STOPPÉE
PAH LA CRISE
MINISTÉRIELLE
La démission du Président André Marie a
suspendu la discussion au Conseil de la Répu-
blique de la loi d'aide au Cinéma. Elle sera
reprise dès que le nouveau gouvernement sera
en place.
Mais des faits nouveaux interviendront sans
doute qui pourraient créer de nouvelles dif-
ficultés, nous a déclaré M. Viguier, Président
du Syndicat Français des Directeurs.
« Le nouveau gouvernement devra, à brève
échéance, consentir à un relèvement général des
salaires. Cette augmentation ne sera pas sans
élever considérablement les charges de l’ex-
ploitation cinématographique. Pour les amortir,
il sera sans doute nécessaire d'élever les prix
de places. Or les entrées sont en baisse de 20 %
sur l'année dernière. Si les 5 et 10 francs de la
taxe spéciale viennent s’ajouter à une augmen-
tation des prix de places, on risque de voir les
spectateurs se raréfier de plus en plus.
« Or c’est tout de même les recettes des salles
qui assurent le financement de la production
plus que ne peut le faire un Fonds de Soutien.
Si le nombre des spectateurs diminue du fait
de la cherté des places, les recettes-produc-
teurs ainsi que le Fonds de Soutien qui dépen-
dent tous les deux du chiffre des entrées, se
révéleront bien maigres » — J. L.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦♦
PREMIÈRE MONDIALE
D’HOMME A HOMMES
A STOCKHOLM
D’Homme à Hommes a été projeté au Royal
de Stockholm, samedi dernier 28 août.
Les producteurs P. Albert (à qui l’on doit. en-
tre autres La Grande Illusion) et P. de Perre-
gaux. ont fait concorder la première mondiale
du film avec le Congrès International de la
MM. Christian-Jaque, réalisateur; P. Albert, pro-
ducteur; Julien Jenger, délégué à la Production;
Charles Spaak, scénariste; Mmes Spaak, P. Albert
et Renée Faure.
Croix-Rouge et c'est devant les six cents délé-
gués des soixante-cinq pays du monde, qui pren-
nent part au Congrès de Stockholm que la
Terra Film, que dirige M. Jacques Marmstedt.
a présenté le film qu’elle distribue en Suède.
De nombreuses personnalités françaises et quel-
ques journalistes avaient été invités à Stock-
holm par Terra Film et M. P. Albert, pour assis-
ter à la présentation. Citons Christian- Jaque et
Renée Faure. Charles Spaak et sa charmante
femme. MM. Martet, chef de cabinet du Ministre
de l’Industrie et du Commerce ; de Sercey, pré-
sident de la R.A.C. ; Raymond Roger, directeur
des ventes pour l’étranger ; Fernand Rauzéna,
dont on appréciera la composition dans le film ;
Julien Jenger qui vient d’obtenir le Prix Mon-
tyon pour son dévouement en tant qu’adminis-
trateur de la Croix-Rouge française, etc.
Au cours du déjeuner qui a précédé la pré-
sentation. M. de Perregaux remercia les dé-
vouées personnalités des Croix-Rouges suisse,
suédoise et française, qui ont permis aux au-
teurs de réunir une documentation étonnante sur
la vie d’Henri Dunant. Le comte Bernadotte.
président de la Croix-Rouge Internationale, ren-
dit hommage au film qui aidera puissamment à
la paix dans le monde. M. Jean Benoît-Lévy
annonça officiellement, en tant que fonctionnaire
international, le patronage des Nations Unies
pour le film D'Homme à Hommes, et en tant
que réalisateur donna pour son œuvre si réus-
sie, une fraternelle accolade à Christian-Jaque.
Une grande puissance se dégage, en effet, de
| certaines de ses séquences, que la mise en scène
met en valeur sans une fausse note, comme
sans concession, avec un luxe de moyens au-
quel le Cinéma français nous a rarement con-
viés. — Laurent Ollivier.
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X CINE
1
RAPH1E
1SE
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DARRYL F. ZANUCK TOURNERA
LE SIGNAL ROUGE DOUZE FILMS FOX EN EUROPE
ERIC von STROHEIM
DANS
UN FILM D'ERNEST NEUBACH
VENTE EXCLUSIVE
POUR LE MONDE ENTIER
RENOVA - CINEXFILM
6, RUE LAMENNAIS - PARIS
TEL. : BAL. 50-45 CABLES : LEMAFUTELE
De retour d'Italie où il était allé assister a
l’inauguration de la Biennale de Venise et aussi
pour mettre au point les derniers préparatifs
d’une nouvelle production, Darryl F. Zanuck,
Vice-Président et Chef de la Production de la
20th Century Fox, a réuni la presse dans un salon
du Ritz pour lui faire une déclaration.
M. Darryl F. Zanuck a exposé son désir de
tourner en Europe et dit avoir préparé un plan
pour la production de douze films, au cours de
la prochaine saison.
On sait que la 20th Century Fox dispose en
Angleterre d’un vaste studio où furent déjà réa-
lisés maints films avec le concours de techni-
ciens et de vedettes britanniques. Ces dernières,
d’ailleurs, ayant ainsi acquis une célébrité mon-
diale, ouvrirent au Cinéma anglais des débou-
chés nouveaux.
Le désir de M. Zanuck donc est d’intensifier
ce système en Europe en utilisant les capitaux
de sa société, gelés dans chacun des pays occi-
dentaux.
Déjà est en cours de tournage à Cinecitta le
film Prince des Renards, dont il est fait mention
plus haut, et qui est interprété par Tyrone
Power et Orson Welles.
Bientôt sera mis en chantier, en zone d’oc-
cupation américaine en Allemagne, un film avec
Cary Grant et Ann Sheridan.
En Suède, plus tard, M. Zanuck compte agir
de même, ainsi d’ailleurs qu’à Paris lorsque les
négociations en cours entre le gouvernement
français et la M.P.A.A. seront closes.
M. ERIC JOHNSTON A LONDRES S’ÉLÈVE CONTRE
LE QUOTA EN VIGUEUR LE 1" OCTOBRE
Un « black-out » complet est observé sur les
conversations en cours entre M. Johnston et les
représentants de l'industrie cinématographique
britannique. Suivant des informations reçues de
New York, M. Johnston serait venu à Londres
avec des propositions commerciales concrètes :
c’est ainsi que le Président de la M.P.A.A. serait
prêt à offrir à M. Arthur Rank et aux autres
producteurs anglais une plus large diffusion des
films britanniques dans les cinémas américains
appartenant aux grandes compagnies - si le
« Board of Trade » (Ministère du Commerce
britannique) consentait à réduire le taux du
quota.
Cette mesure place en effet les distributeurs
américains sur le marché anglais dans une po-
sition très difficile.
Pour réduire leurs frais de distribution en
Angleterre, les Américains penseraient sérieu-
sement à assurer celle-ci par un organisme uni-
que sous les auspices de la M.P.E.A.
Danny Kaye dans LE LAITIER DE BROOKLYN,
film en Technicolor de Samuel Goldwyn.
Production RKO 1948-1949.
M. Johnston devait quitter Londres pour Pa-
ris le jeudi 2 septembre. — Ted Porter.
DERNIERE HEURE
Mr. Eric Johnston a donné lundi sa réponse
au nouveau quota qui doit être appliqué dans
un mois et qui réserve aux films britanniques
45 % des secondes parties (grand film) et 25 %
des premières parties (petit film).
Il déclara sans ambages que les maisons amé-
ricaines se refusent à sacrifier leurs films en les
passant en première partie, avec des films bri-
tanniques en seconde partie.
Elles refusent de sectionner leurs sélections
et feront des programmes complets, tout améri-
cains. Les autres programmes — tout britanni-
ques — feront leurs preuves ! La lutte sera
serrée. On verra bien à qui iront les belles
recettes !
Un grand film, en seconde partie, gagne nor-
malement 200.000 livres (160 millions de francs),
et passé en première partie, il ne fait que 20.000
livres. La plupart des 350 films importés d’Amé-
rique sont des « seconde partie ».
« Il faut vous décider, dit M. Johnston aux
officiels londoniens, à choisir entre un marché
intérieur protégé et un marché mondial libre.
Vous ne pouvez avoir les deux. En 1945, la pro-
jection de films britanniques aux Etats-Unis était
pratiquement nulle. En 1946, elle a atteint 1 mil-
lion de dollars (300 millions de francs). En 1947,
malgré vos taxes, elle est montée à 4.500.000 dol-
lars (1.350 millions de francs). Cette année, elle
retombera à 1 million. »
« Pourquoi cette chute ? » demanda quel-
qu'un. — « La route n’est pas à sens unique »,
répondit M. Johnston.
LES FILMS FRANÇAIS EN SARRE
Le J. O. du l<>r septembre publie un arrêté
autorisant la libre distribution en Sarre des films
français et des films étrangers régulièrement
importés en France.
Pour l’Angleterre, situation inchangée : on
continuera à y tourner.
M. Darryl F. Zanuck a présenté également
son projet d’établir le siège de cette organisa-
tion de production européenne continentale à
Paris où prochainement va s’ouvrir un bureau
de scénarii.
Les scénarii des films européens seront choisis
M. Darryl F. Zanuck au cours de sa conférence
de presse. A ses côtés. M. Francis L. Harley,
Directeur pour l’Europe de 20th Century Fox.
(Cliché Fox.)
de préférence parmi ceux présentés par les
auteurs du pays où sera tourné le film. Le
matériel et une grande partie des techniciens
seront des « locaux »; quant aux vedettes, elles
pourront venir d’Amérique ou bien être enga-
gées sur place.
« On trouve toujours des vedettes », a dit
négligemment M. Zanuck.
Souhaitons aussi qu’on trouve toujours des au-
teurs et des metteurs en scène parmi les « lo-
caux » et que la grande diffusion des films
produits dans de telles conditions serve, en
ce qui concerne la France, notre cause aux
U. S. A., afin que, par la suite, nos films y soient
commercialement bien accueillis. — P. Robin.
ERRATUM
Dans l'article d’A.-P. Richard, sur les « Métho-
des de production américaine et française », une
fâcheuse coquille s'est glissée. Lire p. 4, 2'' alinéa :
« Seven reels in seven days », au lieu de : « Seven
reehin seven days ».
LE COMITÉ D’ACTION
INVITE TOUS LES DIRECTEURS SYN-
DIQUÉS OU NON DE PARIS ET DE
PROVINCE A SA
RÉUHIOM BÉMÉBALE EXTRAORDINAIRE
Mercredi 8 Septembre à 14 h. 30
au BATIGNOLLES-CINEMA
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CINE
RAPHIE
ISC
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AU FESTIVAL DE VENISE
NOMBREUX BONS FILMS
Venise, 28 août : De notre envoyé spécial. —
La Biennale 48 prépare ses dernières séances ;
on entrevoit que, parmi les cinquante films pré-
sentés, à peine une dizaine resteront dans le
souvenir des spectateurs. Et cette proportion,
si l’on y songe, est déjà considérable !
Les jours récents ont été marqués par la pré-
sentation de quelques films importants : Hamlet,
de Laurence Olivier, est une œuvre considéra-
ble et de grande tenue artistique : on y re-
connaît à la fois l’intention de fixer pour l'ave-
nir l’interprétation « modèle » et mémorable
de Laurence Olivier lui-même, acteur de grande
classe, et, d’autre part, celle de monter une mise
en scène d 'Hamlet utilisant les ressources nou-
velles et originales du cinématographe... Parfois
Inégale, la valeur de cet essai grandiose a
été vivement appréciée par le public du Festival.
Le Procès, de Pabst, a été également une des
« sensations » des récentes soirées. Tourné sous
licence russe, le film veut être une réfutation
de l’antisémitisme ; il relate un drame dé village
d’il y a cinquante ans, où l’on vit la commu-
nauté juive d’une bourgade accusée de crime
rituel... La haute maîtrise de l’auteur, naguère
de L’Opéra de q uat’sous, ne se reconnaît peut-
être pas dans toutes ses puissances dans cet
ouvrage... mais le suicide de la jeune fille ou
le rêve de la mère sont de grands et puissants
passages de vrai cinéma.
Gemleman’s Agreement (U. S. A.), également
consacré au problème juif, a intéressé, encore
que la part du cinéma dans le traitement de
l’œuvre soit fort réduite...
Hors Festival, Jean Cocteau a présenté, en
séance semi-privée, son dernier film, Les Pa-
rents terribles, dont la force dramatique et la
concentration ont vivement frappé. Par contre,
L’Aigle à deux Têtes, qui était parti comme
un « favori », a quelque peu déçu le jugement
des Italiens, et cette réserve contraste avec l’ac-
cueil, au contraire très brillant, qui vient d’être
fait à ce film à Zurich.
Dans les jours qui suivirent furent présentés
différents films d’intérêt varié. Le plus sensa-
tionnel est sans conteste Dieu est Mort ( The
Fugitive), la plus récente réalisation du grand
John Ford. Viennent ensuite Paysans Noirs, de
Georges Régnier ; La Terre tremble, de Vis-
conti; Macbeth, d’Orson Welles; Oliver Twist,
de David Lean, Morituri, film allemand qui dé-
montre que le peuple allemand tout entier était
résistant ; Mélodie Time, de Disney, nouvelle
manière; Maclovia, un N11""' Maria Candelaria.
Sous le Soleil de Rome a fait sensation. Ce
film néo-réaliste italien est presque plus hu-
main que Sciuscia, sur un thème identique; La
Bataille de l’Eau Lourde a été fraîchement ac-
cueilli par un public lassé des films de guerre.
Il faut mentionner encore les Noces de Sa-
ble, de Zwobada (production marocaine) , essai
d’adaptation à l’écran du folklore arabe ; Dédée
d’Anvers, dont la vigueur et l’accent farouche,
ainsi que la ferme maîtrise du récit, ont frappé ;
La Dernière Etape ou Auschwitz (Pologne), dé-
jà grand prix du Festival de Marianské-Lazné.
D'autres films suivront jusqu’à la fin du Fes- !
tival.
Le Jury italien, alors, se réunira pour dé-
cerner les récompenses de la IXe Biennale ; il
est composé uniquement de personnalités ita-
liennes, appartenant au monde des arts et de la
presse : M. Charini, président (il est directeur
du Centro specimentale de Rome) ; Giorgio Pros-
peri, Lanocita et Marinucci, journalistes ; le
Père Morion. o. p., professeur d’art cinémato-
graphique à l’Université de Padoue, Alberto
Consignio et Mario Mellon i, membres du Parle-
ment; Mario Labroca, compositeur et chef d’or-
chestre du théâtre de la Fenice ; Renato Gut-
tuso, peintre, grand prix de la Biennale de
Peinture.
Le beau temps, qui s’est fixé à Venise, et les
brillantes soirées cinématographiques du Lido,
continuent à attirer une foule d’amateurs, d’ar-
tistes, de personnalités du théâtre et de l’écran.
Mary Pickford et son mari Charles Rogers, Gre-
gor Rabinovitch (qui a transféré en Italie une
part considérable de son activité : La Dame aux
Camélias, Faust, La Vie de Bohême ). Et parmi
les Français voici, parmi les derniers arrivés,
M. Seydoux, qui est venu rejoindre M. Philippe
Erlanger, Yves Allégret et Simone Signoret
< Dédée d’Anvers) , Puet et Thiuvieu (U.G.C.).
Voici également M. Korngold (Pologne), Ma-
rio Soldati, metteur en scène ; Gualino et Bel-
lotti, de la Lux Films : Vincenzo Calvino, direc-
teur général de la Cinématographie italienne.
Pierre Michaut.
♦
LE BUDGET DU CENTRE
NATIONAL SE MONTE
A 53 MILLIONS DONT 49
DE SUBVENTIONS
Après l’aller et retour traditionnel entre
l'Assemblée nationale et le Conseil de la Répu-
blique, le budget du Centre a été voté en
seconde lecture. Il se monte à 52.894.000 fr. dont
49 millions de subventions.
Au cours de la discussion au Conseil de la
République, sur une intervention de M. Legeay,
Vice-Président de la Commission Presse-Radio-
Cinéma, le Ministre Lacoste a annoncé que les
crédits du Centre comprenaient la subvention
pour le prochain Festival de Cannes. Il a pour-
suivi :
« Il reste que, sur le chapitre, la Commission
a proposé une réduction d’un inillion au titre
du Centre national de l’industrie cinématogra-
phique. Peut-être une réforme s’impose-t-elle,
elle pourra être réalisée avant la fin de l’année.
En tout cas, il est nécessaire de conserver un
organisme de coordination. »
| Propos en marge...
... d’une superproduction
internationale
de P. ALBERT (R.A.C.)
et P. de PERREGAUX (R.I.C.)
Jean-Louis Barrault - Bernard Blier
Hélène Perdrière - Louis Seigner
dans un film de
CHRISTIAN-JAQUE
D’HOMME A HOMMES
Distribution et vente pour le monde entier :
RÉALISATION S D’ART CINÉMATOGRAPHIQUE
(R. A. C.)
Voici une des scènes les plus
mouvementées du nouveau film de
CHRISTIAN-JAQUE “ D’HOMME A
HOMMES ”. Henri DUNANT (Jean-
Louis Barrault) qui a décidé de
demander audience à l’Empereur
Napoléon III, alors en pleine cam-
pagne d’Italie est parti dans ce but
en voiture, accompagné de Co-
quillet (Bernard Blier) et de Rou-
torbe (Louis Seigner). Mais ils tom-
bent dans une zone dangereuse, où
la mitraille fait rage.
Après avoir essayé de progres-
ser quand même, ils sont soudain
contraints de se réfugier dans une
auberge de campagne. On voit sur
cette photo Dunant qui vient de sau-
ter à terre, immédiatement imité par
son fidèle compagnon Coquillet ce-
pendant que le cocher (Fernand
Rauzena) tente de calmer ses che-
vaux pris de peur.
DISIRIBUTION
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CINE
FR,
RAPHIE
SE
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A BIARRITZ DES GRANDS FILMS
POUR LA SAISON D’ÉTÉ
Alexandre Blasetti, dirigeant par micro une scène
de FABIOLA. Production Universalia de Salvo
d'Angelo. Vente pour le monde entier : Franco-
London-Film-Export.
A Nantes, sortie de
La grande saison 1948 de Biarritz procure
aux estivants des plaisirs variés pour satisfaire
tous les goûts. Comme de coutume, le cinéma
occupe une place de choix avec la présentation
en « galas d'avant-première » et dans les pro-
grammes hebdomadaires composés de produc-
tions françaises et étrangères de la saison
1948-1949.
C’est ainsi que le cycle des galas ouvert le
26 juillet 1948 au Casino Municipal, avec Aladin
et la Lampe merveilleuse, s’est poursuivi du-
rant le mois d'août avec The Yearling, Les
Amoureux sont seuls au Monde, Simbad-le-Ma-
rin, Holiday in Mexico, La Grande Volière, La
Révoltée.
Durant la même période, les quatre salles ont
passé les programmes suivants :
Royal : Les Condamnés, Le Roman d’Al Toi-
son, The Outlaw, Aladin et la Lampe merveil-
leuse, Jody et le Faon , Les Amoureux sont seuls
au Monde, Féerie à Mexico (v.o.h
Le Paris : Ma Femme est un grand homme,
Paris 1900, Deux Nigauds démobilisés, Ruy Blas,
Mac Coy aux poings d’or, Passion immortelle.
Letter from an unknown Woman.
Lutetia : Il suffit d’une fois, Une Femme
cherche son Destin, Le Dessous des Cartes, Un
Jour au Cirque, La Peine du Talion (v.o.), Le
Pays du Dauphin Vert, Gunfighters.
Le Colisée : Carrefour du Crime, Le Grand
Bill, Le Retour de Frank James, Le Comédien,
La Chartreuse de Parme, A Double Life, avec
Ronald Colman, Ziegfields Follies.
Ces titres montrent le gros effort fait par
les salles biarrottes pour contenter une clientèle
estivale toujours plus difficile.
A Saint-Jean-de-Luz également, abondance
de nouveautés. Au Magic et à La Pergola :
La Vie en Rose, Dumbo, Bichon, Le Dernier des
Peaux-Rouges, Aladin et la Lampe merveilleuse,
La Chartreuse de Parme, Les Pieds Nickelés,
Le Maître de Forges, Le Pays du Dauphin Vert.
Au Rex : Le Joyeux Phénomène, Sérénade
Espagnole, Depuis ton Départ, Dix de Der, L’Im-
peccable Henri, La Voix du Rêve.
Au Select : L’inépuisable succès Clochemerle.
J. -A. Castets.
LES ASSASSINS
SONT PARMI NOUS
Le premier film allemand tourné depuis la
guerre : Les Assassins sont parmi nous, qui est
distribué dans notre région par M. FONMARTY
(Agence « Bretagne-Films ») vient de passer à
I’Apollo avec un vif succès.
Avant les représentations publiques, cette
production a été présentée à la presse et aux
exploitants. A l’issue de cette séance spéciale,
M. Fonmarty a reçu ses invités au bar de
i Apollo, et la plus franche cordialité a régné
au cours de cette réunion. — Ch. Lefeuvre.
LES ŒUVRES SOCIALES DU
NORD EN VISITE A PARIS
Conduits par M. Blanquart, Inspecteur de
l’Enseignement Technique, et son personnel,
100 enfants du personnel des cinémas du Nord
et du Pas-de-Calais et du personnel des maisons
de distribution de films de Lille, venus dans
deux magnifiques autocars de la colonie de va-
cances de Courmelles-les-Soissons, ont été ac-
cueillis à Paris, à l’Arc de Triomphe, par
MM. Oscar Hermez, Président de la Chambre
Syndicale des Directeurs de Cinémas du Nord
et du Pas-de-Calais; Henri Molard, Président
des Œuvres Sociales du Nord et du Pas-de-
Calais; Albert Coorevitz, Administrateur des
Œuvres Sociales, et Delafon, Secrétaire général
de la Fédération Nationale des Cinémas Français.
Un “ Oscar 99 pour le meilleur
film étranger
New York. — M. Jean Hersholt, Président de
l'Académie d’Art et Science Cinématographiques,
a annoncé que le prix annuel « Oscar » sera
attribué dorénavant aux meilleurs films étran-
gers présentés chaque année aux Etats-Unis.
« A tout bien considéré, ce n’est pas trop
tôt, écrit à ce propos le journaliste américain,
Noël Meadow, dans le « New York Times ».
« Depuis la fin de la guerre, le niveau général
de films en langues étrangères, présentés ici,
a été très élevé et les bons films pouvaient être
considérés comme « excellents » au delà de tous
les standards habituels de la critique.
« Choisir le gagnant de l’« Oscar » parmi eux
ne sera pas chose aisée. Mais les juges de
l’Académie n’ayant aucune raison particulière
de voter pour ou contre un film étranger en
particulier, pourront se permettre une objec-
tivité qui nous a sûrement manqué jusqu’à pré-
sent. »
4- — * *
PRÉCISION
À la suite d’une information sur les salles de
Châteauroux, parue dans notre dernier numéro,
M. Robert Petit, directeur du Rialto, nous prie
de préciser que depuis quatre mois, il a modifié
la disposition de ses fauteuils et que la salle
étant évacuable en 17 secondes, il ne voit pas
pour quelle raison la Commission de Sécurité
ferait fermer sa salle le 31 octobre prochain.
VICTOR J. HOARE,
DIRECTEUR EXÉCUTIF
POUR L’EUROPE
DE SELZNICK R. O.
M. Louis Lewis, Directeur pour l’Europe de
la Selznick Releasing Organization, annonce la
nomination de M. Victor J. Hoare, comme Di-
recteur exécutif, à partir du 23 août.
M. Hoare supervisera toute la distribution
des films S.R.O. en Europe continentale et en
Grande-Bretagne.
Bien qu'ayant dépassé de peu la trentaine,
M. Hoare occupe une position de choix dans
le cinéma depuis de longues années.
Attaché à la direction générale des Artistes
Associés, il s’occupa activement, dès 1931, de
la formation de la branche importation de cette
société, dont il devait devenir Inspecteur pour
l’Europe continentale et le Proche-Orient.
De 1940 à 1946, M. Hoare fut mobilisé dans
l’armée britannique.
En 1944, après trois ans et demi passés sur
le continent, il est délégué au « Psychological
Warfare Branch », puis est nommé Chef des
Services Cinématographiques de l’Armée dans
les Balkans.
Dès sa démobilisation, en 1946, Eagle-Lion
lui confie le poste de Superviseur de sa distri-
bution. Ces fonctions l’ont appelé à de nom-
breux voyages dans l’hémisphère Est et en
Australie.
Ijüûj /
mw
dans
Claude Dauphin, Félix Oudart, Marcelle Derrien,
Michel Roux, Hélène Garaud, Armand Bernard,
sont les animateurs de I.’IMPECCABLE HENRI.
(Cliché L.P.C.-Ciné-Sélection.)
huliè (/)auli>è
PRÉSENTE
I U tletftnée
I F/ur 4 Matelots
EN EXCLUSIVITE au
3AUMONT PALACE
et au
. ^Éifiasàw...
V •■'■Si
BERNARD^ BLIER
SIMONE SIGNORET
MARCEL PAGLIERO
ei DALIO
REX
DANS UN FILM DE
t
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1
I
YVES ALLÉGRET
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WêevAMViRi
SCÉNARIO D'ASHELBÉ - ADAPTATION DE JACQUES SIGURD ET YVES ALLÉGRET - DIALOGUE J. SIGURD £
IMAGES DE
BQURGQ,N
PRODUCTIONS
JEANNE MABKFM
DÉCORS DE producteur associé
ÉtMIIIHlMMyililiUSIiiaifa
I
UN MILLION
CLEFS EN MAIN
Une comédie où le Rire
est Roi
Un brelan d’as ! Un incom-
parable trio de vedettes que
connaissent et qu’aiment tous
les publics et dont la seule
présence sur l’écran assure le
succès à l’Exploitant ! Trois
artistes dont la création dé-
chaîne immanquablement le
rire ! On ne dépeint plus
Cary Grant, on ne saurait
analyser son jeu, fait de tou-
ches fines, presque impercep-
tibles, et cependant magistral.
Myrna Loy est une des rares
comédiennes qui savent être
comiques sans tomber dans
la vulgarité : sa composition,
subtile et nuancée, est une
merveille de goût et d’esprit.
Quant à Melvyn Douglas, il
est égal à lui-même, savou-
reux au possible et d’une
NOS FILMS
irrésistible drôlerie.
Le sujet est à l’ordre du
jour : le problème du loge-
ment vu sous un angle comi-
que. Sur ce thème vraiment
original, le metteur en scène
H. C. Potter a réalisé une
comédie charmante, animée,
vivante, pleine de détails mor-
dants et de gags étourdissants,
avec des rebondissements im-
prévus d’un effet comique ex-
traordinaire.
Imaginez l’habitant typique
d’une grande ville, qui ne peut
concevoir l’existence sans le
métro, l’autobus, les taxis, la
partie de poker dice quotidienne
au bar familier, etc... Cet homme
(Cary Grant) gagne très confor-
tablement sa vie dans la publicité
pour laquelle il a toujours eu
une véritable vocation. Il est
l’heureux époux d’une femme
délicieuse (Myrna Loy) et le papa
gâteau de deux gentilles petites
filles.
Pendant quinze ans, toute la
famille a habité à l’étroit dans
un de ces appartements citadins
si exigus qu’on ne peut entrer à
deux dans la cuisine et qu’il est
pratiquement impossible d’être
plus de quatre à table. Et si on
fait allusion à la petitesse de leur
logement, ils répondent toujours
avec un sourire désarmant :
« Oui, mais cela fait plus
intime... » Toujours est-il que,
lorsqu’on leur demande trente
mille francs pour refaire à neuf
l’appartement, ils songent sérieu-
sement à «émigrer» en banlieue
et y acheter une maison.
Sur la foi d’une annonce, ils
achètent donc une propriété. On
leut; explique que, bien entendu,
la maison est ancienne et qu’il
convient d’y faire quelques répa-
rations, mais ils n’y prêtentaucune
attention, tout à la joie
posséder un grand jardin
vivre à l’aise, loin du rr
des autobus, etc... (Voir
haut.) Tout ce qu’on ador
veille est aujourd’hui renié,
la première fois, notre hérc
pas consulté son homme d
et meilleur ami (Melvyn Dot
et il signe l’acte d’achat
seul comme un grand ga;
C’est tout de suite après
comprend jusqu’à que! poir
l’a roulé.
Plusieurs architectes exam:
la maison; leur verdict est
nime : il faut d’abord la déi
puis en reconstruire une a
On démolit. Mais quel affole
dans la famille quand on pré:
les devis pour la construct
Et ce n’est pas tout, hélas!
est à 250 pieds sous terre
matériaux ne sont pas livn
prix de revient augmente
cesse...
Le pauvre homme en pe
sommeil et ne peut plus
vai 1 1er. I! doit trouver un s
pour lancer une nouvelle m;
de jambon et lui, autrefois
prit si prompt, n’arrive qi
misérable calembour ; « Le
jambon, le jambon bon... »
répète sans cesse avec amert
Mais il faut quitter ia vil
emménager dans une derc
sans portes ni fenêtres où le
règne en maître, où la
accumule les désastres.
Mais tout a une fin... La m
est terminée. Et c’est la
nière qui, involontairement,
vera un slogan sensationnel
le fameux jambon. Dans le j
où déjà flottent les effluve;
baumés du printemps,
quatre, à l’ombre des arbn
fleurs, vont goûter avec ra'
ment les monotones douceu !
la banlieue ..
>UR LA SAISON 1948-1949
j-ammÊnammiCËiemm — ~
est présenté, bat tous les records du succès.
10
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CIME
RAPHIE
I SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
f ANALYSE CRIT
Anna Neagle et Michaël Wilding
principaux interprètes
de MESALLIANCE.
(Cliché London-Film.)
LE CHANTEUR DE LENINGRAD (G.)
Comédie musicale (70 min.)
(V.O.)
O.C.I.
Origine : Russe.
Prod. : Lenfilm, 1947.
Réal. : A. Yvan Iovsky et G. Rap-
potort.
Auteurs : Scén. de E. Petrova et G.
Mounblit.
Chef-Opérateur : A. Kaltzaty.
Musique : Bizet, Tchaikowski. N.
Rimsky-Korsakoff.
Interprètes : S. Lemechev, N. Konova-
lov, Z. Fedorova, E. Garine, A. Ser-
geieva, A. Korolkevitch.
Première représentation (Paris) : 18
août 1948, « Studio de l'Etoile ».
EXPLOITATION. — Ce film sovié-
tique, traité en comédie, est une oc-
casion de diffuser la très jolie voix du
ténor russe Lemechev, dans un bril-
lant répertoire où s’incrivent les noms
des compositeurs Bizet, Tchaikowski
et Rimsky-Korsakoff.
SCENARIO. — Un chauffeur de
taxi de Leningrad fait la connais-
sance à l’Opéra d’un ancien chan-
teur. Il lui chante quelques airs
qu’il connaît et qu’il aime. Il ré-
vèle ainsi à l’artiste son talent ex-
traordinaire. Celui-ci lui promet un
bel avenir et le fait travailler. Les
répétitions se succèdent et le chauf-
feur délaisse un peu sa fiancée. La
rupture survient au cours d’un réci-
tal au « Club des Chauffeurs de
Taxi ». Notre héros oublie son
texte. Le chauffeur-chanteur décide
d’abandonner son art. Mais ses ca-
marades le font entrer au Conser-
vatoire et l’Opéra l’appelle. Le soir
de ses débuts, sa fiancée revient.
Il a conquis l’amour et la gloire.
REALISATION. — Attrayante. La
technique est bonne, le montage est
serré, les plans variés et recherchés.
Des scènes comiques appellent les
rires, mais ce qui domine surtout c’est
la musique et les chants.
INTERPRETATION. — S. Lemechev
le ténor possède un magnifique tim-
bre de voix et son visage est sym-
pathique. Z. Federova est jolie et
gracieuse. — P. R.
MESALLIANCE (G.)
(The Courtneys of Curzon Street)
Mélodrame (110 min.)
(V.O.)
FILMSONOR
Origine : Anglaise, 1947.
Prod. : Herbert Wilcox-London Film.
Réal. : Herbert Wilcox.
Auteurs : Adapt. Nicholas Phipps.
Chefs-Opérateurs : Max Greene. Ro-
bert Walker.
Musique : Anthony Collins.
I)ir. artistique : William C. Andrews.
Chef-Opérateur du Son : Bert Ross.
Interprètes : Anna Neagle, Michaël
Wilding, Gladys Young, Coral Brow-
ne. Michael Medwin, Daphné Slater,
Jack Watling, Helen Cherry, Ethel
O'Shoa, Bernard Lee, Percy Walsh.
Première représentation (Paris) : 25
août 1948, « Avenue ».
EXPLOITATION. — C’est l’histoire
de deux êtres qui, issus de classes
sociales opposées, s’unissent par amour
et, malgré cette mésalliance, par-
viennent à assurer leur bonheur, à
travers les vicissitudes de la vie.
L’action débute en 1900 et s’achève
en 1945. La grande vedette anglaise
Anna Neagle tient le principal rôle.
Pour public sentimental.
SCENARIO. — Edward Courtney
(Michaël Wilding), lieutenant de la
Garde, issu d’une haute famille
londonienne, épouse par amour la
femme de chambre de sa mère,
Catherine (Anna Neagle). Après
quelques mois de bonheur sans
mélange, Catherine se rend compte
qu’elle entrave la carrière mili-
taire de son mari. Elle le quitte
alors, se rend en Irlande, son pays
natal et met au monde un fils.
Pour subvenir à ses besoins, Cathe-
rine fait du music-hall et devient
grande vedette. 1914 : la guerre.
Un hasard fortuit met en présence
les deux époux, près du front.
Leur amour n’a pas changé; ils ne
se quitteront plus. Après la guerre,
la vie reprend son cours, la menta-
lité de la société a évolué et Teddy
(Jack Watling), fils d’Edward, ren-
tre dans l’armée. Il se marie, part
eux Indes, se fait tuer et sa jeune
femme, Cynthia (Daphné Slater)
meurt en couches, laissant un fils
que Catherine et Edward élèvent.
Ceux-ci sont ruinés par la crise-
mais ils parviennent à se relever.
1939 : seconde guerre. Edward et
son petit-fils partent. Ils revien-
dront en 1945 et célébreront le
mariage d'Edward Jr. avec une
jeune « Wac ». Deuxième mésal-
liance. La vie continue.
REALISATION. — Mise en scène
somptueuse, soutenue par une bonne
technique. Les mouvements d’appa-
reils sont très nombreux. La photo
est belle, les scènes souvent très
émouvantes.
INTERPRETATION. Anna Nea-
gle, toujours grande comédienne et
agréable chanteuse, supporte la plus
grande partie de l’action. Michaël
Wilding, sympathique, a beaucoup de
présence. — P. R.
LE MASSACRE DE FORT-APACHE
IG.)
(Fort Apache)
Film d’aventures (128 min.)
( V.O.-D. )
R KO
Origine : Américaine.
Prod. : John Ford et Merian C. Coo-
per-RKO, 1947.
Réal. : John Ford.
Auteurs : Scén. de Frank Nugent, tiré
du livre « Massacre », de James W.
Bellah.
Chef-Opérateur : Archie Stout.
Effets spéciaux : Dave Koehler.
Musique : Richard Hageman.
Dir. artistique : James Basevi.
Montage : Jack Murray.
Interprètes : John Wayne, Henry
Fonda, Shirley Temple, Pedro Ar-
mendariz, Ward Bond, Irène Rich,
John Agar, George O’Brien, Anna
Lee, Victor Mac Laglen, Dick Fo-
rain, Jack Pennick, Guy Kibbee.
Première représentation (Paris) : 20
août 1948, « Gaumont-Palace »,
« Rex ».
EXPLOITATION. — Tout nouveau
film de John Ford ne manque pas
d’attirer le public. Celui-ci bénéficie
d’une interprétation particulièrement
brillante et a été presque entièrement
tourné en extérieurs à la frontière
du Mexique, ce qui a permis une pho-
tographie remarquable.
Ce film, récompensé à Locarno pour
sa mise en scène, assurera de fortes
recettes.
SCENARIO. — Le colonel Firthday
(Henry Fonda) est le type même de
la « culotte de peau » prêt à tou-
tes les batailles pour assurer son
avancement. Il prend le commande-
ment de Fort- Apache et sa science
livresque le met en conflit avec le
captain York (John Wayne) habi-
tué à la lutte contre les Indiens.
Un tendre amour unit le lieute-
nant O’Rourke, fils du sergent-ma-
jor, avec la fille du colonel, mais le
père met son opposition au mariage.
Or, le chef des Apaches, se révol-
tant contre les exactions de l’ad-
ministrateur de la réserve, attaque
les troupes américaines. Le colonel
fait une grave erreur tactique et
son régiment est massacré héroïque-
ment. Les survivants dissimuleront
les fautes du colonel pour sauver
l’honneur de l’armée.
REALISATION. - — La mise en scène
de John Ford est particulièrement
soignée. La photographie est remar-
quable et les extérieurs sont particu-
lièrement bien choisis. Des batailles
d’une ampleur inaccoutumée, des
charges, poursuites, une très nom-
breuse figuration d’indiens permet-
tent de nombreuses séquences à
grand spectacle. Le montage, de qua-
lité, donne au film un rythme soutenu.
INTERPRETATION. — Un groupe
d’étoiles au talent très sûr : John
Wayne, Henry Fonda. Pedro Armen-
dariz, John Agar, Victor Mac Laglen,
George O'Brien, jouent avec naturel
et conviction. — J. L.
LE GRAND BOUM (G.)
(Big Noise)
Film burlesque (74 min.)
(V.O.)
FOX
Origine : Américaine.
Prod. : Sol M. Wurtzel-Fox, 1944.
Réal. : Mal Saint Clair.
Auteur : Scén. de W. Scott Darling.
Chef-Opérateur : Joé McDonald.
Effets photographiques spéciaux
Fred Sersen.
Musique : Cyril J. Mockridge.
Direction musicale : Emil Newman.
Dir. artistique : Lyle Wheeler et John
Ewing.
Décors : Thomas Little.
Montage : Norman Colbert.
Chef-Opérateur du Son : Bernard
Freericks et Harry M. Leonard.
Interprètes : Laurel et Hardy, Doris
Merrick, Arthur Space, Veda Ann
Borg, Bobby Blake, Frank Fenton,
James Bush, Phil Van Zandt, Es-
ther Howard, Robert Dudley, Ed-
gar Dearing, Selmar Jackson.
Première représentation (Paris) : 21
août, « Moulin-Rouge ».
EXPLOITATION. — Film relative-
ment récent de Laurel et Hardy qui
attirera les admirateurs assidus et
nombreux de deux grands comiques
burlesques. Si les gags ne sont pas
aussi imprévus et aussi drôles que
ceux contenus dans leurs premiers
films, celui-ci constitue cependant un
agréable divertissement.
SCENARIO. — Un jeune inven-
teur, Hartley, vient de déposer sa
dernière trouvaille, une bombe
super-explosive. Une farce de son
neveu lui fait croire que le Minis-
tère de la Guerre s’intéresse à son
engin et qu’il faut se méfier des
espions. Aussi engage-t-il deux dé-
tectives privés, Laurel et Hardy.
Après bien des avatars avec toutes
les innovations d’Hartley, les deux
amis réussissent à échapper, avec
la bombe, aux poursuites de deux
espions. Ils les retrouvent sur leurs
traces et, pour leur fausser compa-
gnie, moment dans un avion. Celui-
ci, télé-commandé, s’envole, Laurel
et Hardy sautent en parachute et,
avec l’explosif qu’ils n’ont jamais
abandonné, et détruisent un sous-
marin ennemi.
REALISATION. — Le scénario con-
tenait d’excellents points de départ
qui semblent ne pas avoir été ex-
ploités à fond. Pourquoi, par exem-
ple, avoir imaginé un facétieux
inventeur pour n'amener qu’une plai-
santerie sur les repas condensés ou
encore avoir construit une chambre
escamotable pour un nombre réduit
d’effets comiques? Cependant la réa-
lisation est très soignée et bien
rythmée en général.
INTERPRETATION. — S ils ont un
peu vieilli, Laurel et Hardy n’en
restent pas moins de grands amu-
seurs; le fait qu’ils réussissent encore
à faire rire avec le vieux gag des
chapeaux échangés en est une preuve
éclatante. Le professeur a des dons
comiques certains. — J. H.
ftéooé, )
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Ellen Drew et William Henry
(ci-dessus) sont, avec Preston Foster,
les interprètes
te GERONIMO LE PEAU-ROUGE
que Paramount édite en 16 mm.
L’APOTRE DU DESERT (G)
(Abuna Messias)
Reconstitution historique (82 min.)
C.F.F.
Origine : Italienne.
Prod. : R.E.F.
Réal. : Goffredo Alessandrini.
Auteur : Scén. orig. de G. Alessan-
drini.
Chefs-Opérateurs : A. Tonti et R.
del Frate.
Musique : Mario Gandiosi.
Montage : G. Alessandrini.
Interprètes : Camillo Piloti, Mario
Ferrari, Enrico Glori, Ippolito Sil-
vestri, Roberto Pasetti, Berchè
Zaitu Taclè.
Première représentation (Paris) : ?0
août 1948, « Biarritz ».
EXPLOITATION. — Cette reconsti
tution historique, qui fut primée à
une Biennale de Venise, fut entière-
ment réalisée en Abyssinie et pos-
sède de ce fait une grande origina-
lité. Le public y appréciera les fastes
d’une féodalité exotique et surtout les
combats archaïques et spectaculaires
opposant les guerriers éthiopiens.
SCENARIO. — Le cardinal Mas-
sa ja (C. Piloti), évêque mission-
naire, est très connu et apprécié des
Abyssins qui l’appellent Abuna
Messias. Il est accueilli avec beau-
coup d’égards par le roi Ménélik
(E. Glori). Accueil qui excite la ja-
lousie et la haine des chefs de tri-
bus et des prêtres coptes, haine
soigneusement entretenue par le
grand-prêtre Atanasio (M. Ferrari).
Lorsque Massaja sauve par vacci-
nation tout un village atteint de
variole, les indigènes reconnais-
sants l’aideront à édifier une mis-
sion appelée Nouvelle Fleur soit
Addis-Abeba. Mais Atanasio, qui a
derrière lui tout le clergé, convainct
l’empereur Johannès de déclarer la
guerre à Ménélik à moins qu’il ne
chasse Massaja. Ménélik refuse et
la trahison de la cavalerie Gallas
lui fait perdre la bataille. Le cardi-
nal doit quitter l’Abyssinie, mais
il laisse derrière lui un successeur,
Morka, un ancien esclave qu’il avait
délivré.
REALISATION. — Réalisé sur place
I et en grande partie en extérieurs, le
. film est à la fois un drame d'action
prenant et un documentaire intéres-
sant. Gofïredo Alessandrini a eu à
sa disposition une énorme figuration
dont il a su profiter. La bataille
finale est évidemment la plus vi-
vante, la plus réussie et parfaitement
OPIUM
(To the Ends of the Earth)
Film policier (105 min.)
( V.O.-D. )
COLUMBIA-FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Sidney Buchman-Columbia,
1948.
Réal. : Robert Stevenson.
Auteur : Roman et scénario de Jay
Richard Kennedy.
Chef-Opérateur : Burnett Guffey.
Musique : M. W. Stoloff.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
Cary Odell.
Décors : Wilbur Menefee.
Interprètes : Dick Powell, Signe
Hasso, Maylia, Ludwig Donath,
Vladimir Sokoloff, Edgar Barrier,
John Hoyt, Marcel Journet, Luis J
Van Rooten, Fritz Leiber, Vernon
Steele, Peter Virgo, Lou Krugman,
Eddie Lee, Ivan Triesault, Léon Le-
noir, Peter Chong, George Wolk,
Robert Malcolm, Harry J. Anslin-
ger.
Première représentation (Paris) : 18
août 1948, « Le Paris », « Royal-
Haussmann-Club ».
EXPLOITATION. — Ce film poli-
cier documentaire est un exemplaire
de la nouvelle école vériste améri-
caine basé sur une histoire vécue.
L'intrigue qui met aux prises un
gang international de stupéfiants et
la police de plusieurs nations n’en est
pourtant pas moins simplifiée dans
un but de propagande moralisatrice.
Ce film patronné par l'O.N.U. plaira à
tous les publics.
SCENARIO. — Michaël Barrows
(Dick Powell), agent du Trésor
américain pour la lutte contre les
stupéfiants, est témoin d’une scène
atroce sur un cargo japonais. En
mission à Shanghaï pour éclaircir
te affaire de meurtre, il est aidé
par un Chinois, Lum et découvre
une bande de trafiquants de stupé-
fiants. Il entre alors en relations
avec Ann Grant dont il suspecte
l’activité, celle-ci est accompagnée
d’une chinoise, Shu-Pan-Wu. Son en-
quête le mène en Egypte, à La Ha-
vane et à New York où il parvient
enfin à arrêter les membres du gang
qui était dirigé par Shu-Pan-Wu.
Ann, par contre, était innocente.
REALISATION, — Le soin apporté
à la vraisemblance de l’intrigue, des
décors et des personnages donnent
un grand caractère d’authenticité au
film. Les Chinois sont chinois, les
Japonais, japonais, etc..., et le man-
que de pittoresque des vues enregis-
trées dans les divers pays du monde
constitue une preuve supplémentaire
de leur authenticité.
INTERPRETATION. — L'actrice chi-
noise May-Lia est la révélation du
film; certains gros plans de son vi-
sage sont bouleversants. Dick Powell
et Signe Hasso confirment leur grand
talent. — J. L.
photographiée par l’excellent Aldo
Tonti.
INTERPRETATION. — Camillo Pi-
loti domine nettement, avec une au-
torité convaincante, la distribution. Il,
est regrettable que les rôles princi-
paux aient été tenus par deg acteurs
italiens et non de réels abyssins. Il
en résulte, peut-être, une interpré-
tation plus homogène, mais, à coup
sûr, visiblement moins authentique.
+ J. H.
CHANGEMENT D’ADRESSE
# Notre confrère Joe Van Cottôm,
directeur du magazine belge « Ciné-
Revue », nous signale sa nouvelle
adresse : 7. avenue du Maréelial-Foch,
Bruxelles 3. Tél. : 15-62-21.
FEMME SANS PASSÉ (G.)
Comédie humoristique (95 min.)
CORONA
Origine : Française.
Prod. : Codo-Cinéma, 1948.
Réal. : Gilles Grangier.
Auteurs : Scén. d’après une idée orig.
de Jean Guitton; adapt. et dial, de
M.-G. Sauvajon; découpage techn.
de Pierre Billon.
Chef-Opérateur : René Colas.
Musique : Vincent Scotto.
Décors : Raymond Druard.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Montage : Pierre Delannoy.
Chef-Opérateur du Son : Lucien Le-
grand.
Interprètes : Sophie Desmarets, Fran-
çois Périer, Alfred Adam. Abel
Jacquin, Maurice Teynac, Margo
Lion.
Première représentation (Paris) : 27
août 1948. « Paramount »; 1er sep-
tembre 1948, « Ermitage ».
EXPLOITATION. — Un bon comi-
que, nerveux, bien rythmé, servi par
une interprétation de choix et enlevé
avec brio par le couple Sophie Des-
marets-François Périer, tel nous ap-
parait cette nouvelle production
Claude Dclbert. Rappelant par de
nombreux côtés les comédies améri-
caines humoristiques et légèrement
loufoques, ce film qui déchaine le
rire est appelé à connaître la grande
foule dans toutes les salles.
SCENARIO. — Caroline Lorin
(Sophie Desmarets) délaissée par
cou mari, un grand homme d’af-
faires (Alfred Adam) , rencontre
l’inventeur François Périer en com-
pagnie de qui elle décide de se ven-
ger de l’indifférence de son mari.
Une mésaventure la fait interner
dans une clinique psychiâtrique.
Elle ne peut s’en sortir qu’en ac-
ceptant de passer pour la femme
d’un gentleman farmer (Abel Ja-
Arrivant jeudi matin à Orly par
avion, Franchot Tone a assisté, le
vendredi 3 septembre en soirée, au
« Colisée », à la projection du film
Columbia Les Liens du Passé dont il
quin), qui est sujette aux fugues
et avec qui elle présente une étran-
ge ressemblance. Mais François Pé-
rier, pris de scrupules, prévient
Lorin qui accourt par avion. Les
deux hommes s’affrontent et se dis-
putent leur femme mais l’inventeur
met tout le monde d’accord en en-
levant Caroline.
REALISATION. — On connaît les
principes de la technique Dolbert sur
l'utilisation des décors modifiables
ae Druart. Le film n'est aucunement
touché par les importantes économies
réalisées. Enregistré par une caméra
adroite et mouvante avec de nom-
breux plans et des angles très divers,
le film se déroule sur un rythme ra-
pide avec des gags visuels et sonores.
Les dialogues de Sauvajon sont drô-
les sans exagération et déchaînent le
rire à coup sûr.
INTERPRETATION. — Le couple
François Périer-Sophie Desmarets
fait une création pleine de finesse
et de cocasserie rappelant les meil-
leurs films de Powell-Myrna Loy.
Alfred Adam joue avec autorité mais
est desservi par son accent. Maurice
Teynac fait une composition très re-
marquée. Son talent s'affirme de plus
en plus à l'écran. — J. L.
♦
LA FERME Dll FENDU
PKOJE1ÉEN GRANDE-
BRETAGNE ET AUX
ETATS-UNIS
Les romans de Gilbert Dupé sont
habituellement supérieurs 'aux films
qui en ont été tirés, sauf La Ferme
du Pendu qui reste une des meilleu-
res productions tirée d'un roman de
Gilbert Dupé.
La censure anglaise vient de l'au-
toriser et elle débute à Londres avec
60 mètres de coupures.
Par ailleurs, après deux ans de dis-
cussion, les Américains viennent
d'autoriser la sortie de ce film.
est le principal interprète.
Les nombreux admirateurs de Fran-
chot Tone furent heureux d’avoir
ainsi l’occasion d’applaudir l’un des
plus célèbres acteurs américains.
Franchot Tone et Glenda Farrell dans une scène dramatique du film
LES LIENS DU PASSE. (Cliché Columbia )
FRANCHOT TONE A PRÉSENTE AU COLISEE
LE FILM COLUMBIA "LES LIENS DU PASSÉ"
LA PRODUCTION FRANÇAISE
Maurice de Canonge a terminé
"LA BATAILLE DU FEU"
aidé par les pompiers de Paris
18 FILMS EN CO U RS
3' SEMAINE
LE DROIT DE L’ENFANT (Fran-
studios-Marseille ) .
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod. -Midi-Cinéma-Location.
Réal. : J. Daroy.
BUFFALO-BILL ET LA BERGERE
(Côte d’Azur).
Prod. : P.I.C.
Réal. : S. T. de Laroche
4' SEMAINE
LA MATERNELLE (Eclair).
Prod. : S. P.I.C.
Prod. associés : Fidès-Cité Films.
Réal. : H. Diamant-Berger.
5' SEMAINE
AINSI FINIT LA NUIT (Boulo-
gne).
Prod. : Metzger et Woog.
Réal. : E.-E. Reinert.
LA FERME DES SEPT PECHES.
(Touraine).
Prod. : Neptune.
Réal. : Jean Devaivre.
LA VIE EST UN REVE (Photo-
sonor).
Prod. : Athéna-Film-Socome.
Réal. : J. Séverac.
7' SEMAINE
TOUS LES DEUX (Photosonor).
Prod. : Célia-Films.
Réal. : L. Cuny.
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (Eclair, Epinay).
Prod. : Latino-Consortium-tCi-
néma.
Réal. : R. Vernay.
S' SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
LA BELLE MEUNIERE (ext. La
Colle).
Prod. : Sté du Film La Belle
Meunière.
Réal. : M. Pagnol.
9' SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
( Venise- Vérone ) .
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
LE CRIME DES JUSTES (Val-
leraugue).
Prod. : Les Gémeaux-A. Sarrut.
Réal. : J. Gehret.
AUX YEUX DU SOUVENIR
(Joinville).
Prod. : Films Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
VIRE-VENT (La Victorine-Nice).
Prod. Francinex-Fred Orain.
Réal. : J. Fautez.
SERGYL ET LE DICTATEUR
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
13' SEMAINE
DU GUESCLIN (Saint-Maurice I.
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
19" SEMAINE
MANON (Normandie).
Prod. : Alcina.
Réal : H. -G. Clouzot.
35' SEMAINE
ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (Billancourt).
Prod. : U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette. L. Bunin.
D. Bower.
Maurice de Canonge semble avoii
une affection marquée pour les uni-
formes familiers des Parisiens — en-
tr'autres. L’année dernière, il rendit
hommage au courage des agents de
police dans Un Flic et, cette année,
il a exalté la même qualité que l’on
rencontre aussi chez les pompiers.
Le titre Un Pompier sonnant mal,
on lui préféra Les Hommes du Feu
qui vient de se commuer en La Ba-
taille du Feu.
Le but visé par Maurice de Ca-
nonge, metteur en scène:; Jacques
Companeez, scénariste, et Norbert
Carbonnaux, dialoguiste, est au fond,
comme dans Un Flic, de montrer « la
vie véritable de ces hommes du feu
qui, sachant faire abstraction de leur
vie privée, de leurs peines et de leurs
joies d’hommes, sont présents au
moindre appel, en temps de paix
comme en temps de guerre... ».
Pourtant, la caserne Champerret —
où fut tourné un grand nombre de
scènes — et le régiment des Sapeurs-
Pompiers de Paris — qui participa
aux prises de vues — ne servent que
de cadre à une action « romancée »,
animée par des acteurs connus et
aimés : Pierre Larquey, Florencie,
Jean Gaven, Noëlle Norman, Yves
Deniaud.
Pierre Larquey, le bon papa de tant
de films, tient, dans La Bataille du
Feu, le rôle d'un ancien sergent-chef
des sapeurs-pompiers de Paris re-
traité et « replié » dans un petit vil-
lage où il a été nommé « comman-
dant du corps volontaire ». Il n'est
pas utile de citer les scènes cocasses
et tragiques qui peuvent naître d’une
telle situation pour en souligner l'at-
trait.
La seconde partie du film se dé-
roule à Paris, dans une caserne où
s'est engagé Jean Gaven, fils adoptif
de Larquey — qui est fusillé par les
Allemands au cours de l’action pour
« sapôtâche ». Nous assistons alors
à la vie quotidienne des jeunes re-
crues, à leur entraînement et à leurs
fonctions — dont celle de pompier de
service dans un music-hall où Jean
Carmet sera séduit par la vedette,
Noëlle Norman.
La vie des pompiers est illustrée
d'anecdotes parfois comiques, parfois
tragiques. Les spectateurs de La Ba-
taille du Feu les vivront avec eux.
Ils assisteront aussi aux incendies
monstres, provoqués pour la circons-
tance — le film — afin de permettre
la réalisation de jolies photographies
signées Charlie Bauer sans doute, mais
également de faire fonctionner la
grande « machine » de sauvetage qui
est parfois meurtrière, hélas pour
ceux qui l’animent.
Ces incendies ont « éclaté » tour
à tour à Bue et à Paris.
A Bue où fuient tournés les exté-
rieurs du petit village, Larquey, « le
commandant » et ses hommes, ont
vaillamment combattu le feu qui dé-
vorait une chaumière; feu allumé et
soigneusement entretenu par... les au-
thentiques pompiers de Versailles,
venus là en spectateurs.
A Bue toujours, Maurice de Ca-
nonge fit brûler... les restes d’un
bâtiment détruit pendant la guerre
et qui, dans l’action, figure une usi-
ne travaillant pour les Allemands.
Enfin, le clou du film, la dernière
scène d’ailleurs, a été tourné en plein
Paris. Il s’agit de l'incendie d’un im-
meuble de plusieurs étages, avec
sauvetage de locataires et déploie-
ment de tout le matériel dont dis-
posent les pompiers de la capitale.
Aux dires de ceux qui ont vu
tourner cette scène, l’effet était terri-
fiant, d'autant plus que les pseudo-
victimes hurlaient dans la nuit, com-
me il se doit et que l'immeuble était
un véritable bâtiment sis rue Ma-
dame — voué à la destruction, il est
vrai — et non l'un des très jolis dé-
cors que Jacques Colombier a conçus
et construits au studio Photosonoi
pour les besoins du film.
Aujourd'hui, les prises de vues de
La Bataille du Feu sont terminées.
Mme Bonnaud monte les séquences
en suivant les indications de Mau-
rice de Canonge portées sur ses livres
par la script Paulette Tacquet, tan-
FICHE TECHNIQUE
L.A BATAILLE DU FEU
Titre : LA BATAILLE DU FEU.
Prod. ; FILMS SIRIUS.
Dist. . FILMS SIRIUS.
Réal. : Maurice de Canonge.
Assistants-réal. : Forgeât, Pierre La-
combe.
Auteurs ; Scén. et adapt. Jacques Com-
paneez; dial. Norbert Carbonneaux.
Chef-Opérateur : Charlie Bauer.
Opérateur : Guy Ferrier.
Premier assistant : Nik Lachevsky.
Décors : Jacques Colombier.
Assistant-décorateur : M. Guisgand.
Dir. de Prod. : Georges Bernier.
Montage : Mme Bonnaud.
Photographe : M. Red.
Script-Girl : Paulette Tacquet.
Régie générale : Tony Brouquières.
Régie adjoint : M. Guilbert.
Régie extérieurs : M. Jouan.
Costumes ; Lucien PoJy.
Maquilleur : M. Francinet.
Accessoiriste : B. Morose.
Habilleuses : Devil et Y. Robert.
Chef-Opérateur du Son : Yves Dac-
quay.
Assistants du Son : Augé et Parys.
Studios : Photosonor.
Extérieurs : Paris et banlieue.
Commencé le : 6 juillet 1948.
Terminé le : 25 août 1948.
Interprètes : Larquey, Florencie,
Noëlle Norman, Yves Deniaud, Ar-
montel, Jim Gérald, Thomy Bour-
delle, Gabrielle Fontan, Georges
Duvaleix, J. Gaven, M. Sarvil, J.
Carmet, N. Maurey.
Sujet (genre) : Comédie dramatique.
Cadre-Epoque : Contemporaine.
Résumé du scénario. — Un incen-
die détruit la chaumière du Père
Legrand et celui-ci meurt carbonisé.
Son fils Jacques est recueilli par l’an-
cien sergent-chef des Pompiers de
Paris, Pascal Brignoux. Jacques gran-
dit avec la frayeur du feu. Après la
mort de son père adoptif arrêté par
les Allemands, déporté et fusillé, Jac-
ques s'engage pourtant dans les Pom-
piers de Paris et, un soir, face à l’in-
cendie qui avait éclaté dans Paris, il
fait brillamment son devoir aux côtés
de ses camarades.
2 FILMS COMMENCÉS
LE CŒUR SUR LA MAIN (3-9-48)
(extér. Paris).
Prod. : U.C.L.
Réal. : A. Berthomieu.
L’ECOLE BUISSONNIERE (l"-9-
48) (extér. Saint-Janet).
Prod. : Coop. Gale du Cinéma.
Réal. : J. -P. Le Chanois.
3 FILMS TERMINÉS
CINQ TULIPES ROUGES (4-9-48).
Prod. ; C.I.C.C.
Réal. ; J. Stelü.
LES CASSE-PIEDS (28-8-48).
Prod. : Cinéphonic.
Réal. ; J. Dréville.
LE SEDUCTEUR INGENU (28-8-
48).
Prod. ; Simoun-Film.
Réal. : J. de Marguen3t.
dis que Georges Bernier, directeur
de production, récapitule les faits et
les frais de cette Bataille.
Il ne nous reste plus, donc, qu’à
souhaiter à cette dernière un succès
égal à celui de ses illustres devan-
cières, La Bataille du Rail et La
Bataille de l'Eau Lourde. Jamais
deux sans trois, d’ailleurs. — P. Robin.
Noëlle Norman et Jean Carmet dans LA BATAILLE DU FEU
réalisé pour la Société des Films Sirius.
(Photo M. Red.)
13
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
“CINQ TULIPES ROUGES
Film Policier et Sportif
de JEAN STELLI
RAPHIE
ISE
Cette fois. Fandor (Yves Furet) est pris par Fontômas et son âme damnee,
Le chirurgien Préval (Aimé Clariond) et l'infirmière complice (Jeanne Daury)
s’apprêtent à lui faire un mauvais sort. Production Latino-Consortium-Cinema.
Il PRODUCTION SUR U COTE D'RZUR
Depuis déjà quelque temps, le Tour
de France 1948 est terminé, mais les
événements sanglants qui l’ont mar-
qué n’en sont pas pour cela résolus.
Il s'agit, bien entendu, du Tour de
France bis, fictif et cinématographi-
que. La grande épreuve populaire est,
Annette Poivre et Raymond Bussières,
le couple gai du film de Jean Stelli,
CINQ TULIPES ROUGES.
(Cliché C.I.C.C.)
FICHE TECHNIQUE
C1MQ TULIPES ROUGES
Titre : CINQ TULIPES ROUGES.
Prod. : C.I.C.C.
Réal. : Jean Stelli.
Assistants-réalisateurs : Jack Pino-
teau, Lefèvre.
Auteurs : Scén. orig. de Marcel Rivet,
adapt. et dial, de Marcel Rivet et
Charles Exbrayat.
Chef-Opérateur : Marcel Grignon.
Opérateur : Villerbue.
Deuxièmes Opérateurs : Raymond
Lemoigne, Marcel Gilot.
Musique : René Sylviano.
Décors : Jacques Colombier.
Assistants-décorateurs : Dimka, Ro-
bert Guisgand.
Dir. de Prod. : R. Bossis.
; Montage : Mme Laurent.
Photographe : Kalinine.
Script-Girl : Madeleine Lefebvre.
Régie générale : Lucien Pinoteau.
, Régie intérieurs : Leriche.
Régie extérieurs : Louis Seuret.
Maquilleur : Pierromax.
Chef-Opérateur du Son : Arthur Van
Den Meeren.
Assistant du Son : Gaston Demède.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Billancourt.
Extérieurs : Tour de France.
Commencé le : 29 juin 1948.
■ Terminé le : 4 septembre 1948.
Interprètes : René Dary, Suzanne
Dehelly, Annette Poivre, Raymond
Bussières, Pierre Louis, R. Berry,
L. Andrieux, Brochard, J. Nosse-
reau, Degrey, Carrer, Brome, Le
Fort, Bontemps.
! Sujet (genre) : Film policier sportif.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — L’inspec-
teur Ricoul est chargé d’enquêter
sur les morts mystérieuses qui ont
endeuillé le Tour de France. Une
journaliste qui suit le Tour lait re-
marquer à l’inspecteur que sur
chaque corps on a trouvé une tulipe
rouge. Après avoir soupçonné et ar-
rêté le mécanicien de l’équipe fran-
çaise, Albert Jacquin, deux autres
morts sont à déplorer. Le mystère ne
sera éclairci qu’à l’arrivée du Tour de
France au Parc des Princes.
en effet, la base et le climat du film
que réalise pour C.I.C.C. Jean Stelli,
Cinq Tulipes Rouges, d’après un scé-
nario de Marcel Rivet adapté par
celui-ci et Charles Exbrayat.
Les interprètes sont donc surtout
des hommes jeunes et sportifs et
nous trouvons aux premiers rangs de
la distribution : René Dary qui, de
policier casse-cou est devenu direc-
teur sportif, celui de l'équipe de
B’rance; Pierre Louis, Robert Berry,
Jean Nossereau. Andrieux, tous
géants de la route. Et pour se reposer
des fatigues de la dure compétition
et de l’hécatombe meurtrière qui la
décime, les coureurs peuvent appré-
cier la verve parisienne d'Annette
Poivre et Raymond Bussières et l’en-
train si personnel de Suzanne De-
helly.
Aux studios de Billancourt où l’on
tourne actuellement il est moins ques-
tion de sport que de crime. Dans
le décor d’une chambre, assez pim-
pante d’ailleurs, réalisé par Jacques
Colombier, Suzanne Dehelly, assise
devant une petite table, tape cons-
ciencieusement à la machine. Un coup
discret à la porte et entre Brochard
qui est, on Ta deviné, inspecteur de
police. Il cherche, en plus évidem-
ment de l’assassin des trois ou quatre
favoris de l’épreuve, un militaire, un
gradé, un colonel pour tout dire.
Déclaration qui amuse fort la jour-
naliste qu’est devenue Suzanne De-
helly, car le colonel en question
n'existe pas et la confusion vient de
ce que le surnom de la journaliste
est, en effet, « Colonelle ».
Cette scène amusante fut filmée en
travelling-avant par l’opérateur Vil-
lerbue, lorsque le chef-opérateur Gri-
gnon eut réglé les lumières et que le
réalisateur eut décomposé l’entrée de
Brochard parallèlement au rappro-
chement de la caméra. Et bientôt l'ar-
rivée de l'inspecteur dans la course
cycliste est filmée tandis que Van-
dermeiren, le chef-opérateur du son
en enregistre les premières manifes-
tations sonores.
Espérons que cette intervention po-
licière mettra fin aux disparitions
dramatiques des successifs « maillot
jaune » et que les spectateurs retrou-
veront bientôt à l’écran, en même
temps qu’une mystérieuse aventure
policière, le reflet de l’épreuve si ap-
préciée qu’est le Tour de France,
grâce à cette production C.I.C.C.,
production que dirige M. Robert Bos-
sis. — Jean Houssaye.
+
U. G. P. EDITE UNE
PLAQUETTE DE LUXE
POUR LE LANCEMENT DE
« GUILLEMETTE BADIN »
<!• Notre ami Jean Laurence, direc-
teur de l'U. G. P., vient de faire éditer
une plaquette de luxe pour le lance-
ment de Guillemette Babin.
Orné avec beaucoup de goût par
Jacques Lechantre de lithographies
originales, cet opuscule illustré de
nombreuses héliogravures, contribuera
au succès de ce film si curieux de
Guillaume Radot.
*
gJ* Ashelbé, l’auteur de Pépé le Moko
et de Dédée d’Anvers, vient de ter-
miner le scénario de Montmartre 13-17
ne répond plus.
.g. Willy Rozier a maintenant entiè-
rement terminé le montage de
56, RUE PIGALLE aux laboratoires
G.T.M. de Nice, qui procèdent au
tirage de toutes les copies.
4. C’est le 25 août qu’a été donné le
premier tour de manivelle de Buffalo
Bill et la Bergère, nouveau titre de
Madame et ses Gosses, au château de
Nouans Sartoux, près de Grasse. C’est
une Production Internationale Ciné-
matographique, dont Jack Cohen as-
sure la vente à l’étranger. Ce film est
mis en scène par Serge T. de Laroche,
d’après une nouvelle de Pierre Véry,
« Monsieur Buffalo Bill », parue ré-
cemment en feuilleton. L’adaptation
et les dialogues sont de Serge T. de
Laroche et Henri Jacques. Les
extérieurs se feront à Nouans,
Sartoux et à Grasse, les inté-
rieurs aux studios de La Victorine.
Les principaux interprètes de cette
comédie dramatique moderne sont Ar-
letty, qui jouera Pascale, qui aban-
donnant une vie de plaisir, deviendra
une assistante sociale et connaîtra
l’amour véritable. Elle fondera un
foyer en épousant Georges, rôle inter-
prété par Pierre Dudan. Ginette Bau-
din sera Juliette l'amie dévouée.
Parmi les autres interprètes, citons
Lucien Gallas, Raymond Gall, Floren-
cie et Annie Rouvre.
* D' un genre absolument différent,
sera L’Ecole Buissonnière, une pro-
duction de la Coopérative générale du
Cinéma français, que distribuera
U.G.C. C’est le 30 août qu’a été don-
né, à Saint-Martin-du-Var, le premier
tour de manivelle. Les extérieurs se
feront à Gattières et à Vence, les in-
térieurs à La Victorine. Ce film com-
portera un grand nombre d'intérieurs
vrais tournés dans des écoles, des
magasins, des boutiques de Nice et de
divers villages environnants. L’Ecole
Buissonnière est l’histoire d’un insti-
tuteur, Pascal Laurent (Bernard
Blier), qui, retour de la guerre
1914-1918, tente de modifier les mé-
thodes routinières d'éducation d’ûn
village isolé dans la montagne. Il
aime Lise (Juliette Faber), fille du
vieil instituteur Arnaud que joue
Delmont. Combattu par les uns, sou-
tenu par les autres, le village divisé
en deux clans hostiles, Arnaud par-
viendra à ramener le calme, à faire
triompher ses méthodes et épousera
Lise. La distribution comporte, en
outre, Delmont, Arius, Aquistapace,
Ardisson, Chamarrat et 54 autres rô-
les, non compris les villageois, les
enfants et la figuration. C’est une très
importante production qu'entreprend
Jean-Paul Le Chanois, qui en assure
la mise en scène après en avoir écrit
le scénario, établi l’adaptation et ré-
digé les dialogues. Il a pour assis-
tant M. Pascal. Le directeur de pro-
duction est M. Pierre Laurent.
CODE II MW
150 pages
45 exemplaires brochés
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LE CŒUR SUR LA MAIN
EST COMMENCÉ
Le 4, André Berthomieu a com-
mencé, en extérieurs, la réalisation
de Le Cœur sur la Main pour la So-
ciété U. C. L. Le scénario est du
réalisateur et a été adapté et dialo-
gué par Paul Vandenberghe. Les
interprètes sont : Bourvil, Michèle
Philippe, Louvigny; le chef-opérateur,
Fred Langenfeld; le décorateur, Ray-
mond Nègre. Le directeur de pro-
duction est M. Jean Mugeli.
FANTOMAS CONTRE
FANTOMAS
Robert Vernay poursuit aux stu-
dios d’Epinay la réalisation de Fan-
tômas contre Fantômas dans les grands
décors construits par M. Gabutti qui
reconstituent le repaire du fameux
bandit. Les batailles entre Fantômas
(Maurice Teynac) et le Docteur de
Bréval (Aimé Clariond) ont été ré-
glées par un professionnel de catch.
14
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CINEF
FR
îRAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+
PROGRAMMES de PARIS |
DU 1er AU 7 SEPTEMBRE
FILMS FRANÇAIS
I" SEMAINE
CROISIERE FOUR L’INCONNU
(C.P.L. F. -Gaumont), Apollo, Au-
bert-Palace, Gaumont-Théâtre,
Triomphe (1-9-48).
SI ÇA PEUT VOUS FAIRE PLAI-
SIR (Pathé-Consortium-Cinéma ) ,
Empire, Impérial, Midi-Minuit-
Poissonnière (1-9-48).
FIACRE 13 (Cinémas de France),
Français (3-9-48).
LA NUIT BLANCHE (C.C.F.C.),
Moulin-Rcuge, Normandie, Max-
Linder (3-9-48).
DEDEE D’ANVERS (Discina), Gau-
mont-Palace, Rex (3-9-48).
2 SEMAINE
Le Colonel Durand (Dis-pa), Ma-
rignan, Marivaux (25-8-48).
Femme sans Passé (Corona), Pa-
ramount (27-8-48), Ermitage
(1-9-48).
Il' SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickelés
( Panthéon -Dist.), Balzac, Helder,
Scala, Vivienne (23-6-43).
FILMS ETRANGERS
lrc SEMAINE
LES LIENS DU PASSE (Colum-
bia), Colisée (3-9-48).
LA PERLE NOIRE (Sirius), Lord-
Byron (1-9-48).
NYLA, LE LAPON (Films R. Bas-
tardie), LE PIC DE LA MORT
(RKO), Ciné - Presse - Champs-
Elysées, Les Images, Les Reflets
(1-9-48).
2" SEMAINE
Mésalliance (Filmsonor), Avenue
(25-8-48).
Mac Coy aux Poings d’Or (M.G.
M. ), Caméo, Gaîté-Clichy, Na-
poléon, Delambre (27-8-48).
Appelez Nord 777 (Fox), Olympia
(27-8-48).
Les Deux Tigres (U.P.F.), Boul’-
vardia (25-8-48).
3e SEMAINE
Schéhérazade (Universal), Astor,
César, Eldorado, Le Lynx (18-
8-48).
Tarzan et la Chasseresse (RKO),
Radio-Cité-Opéra (18-8-48).
Opium (Columbia), Le Paris,
Royal-Haussmann-Club ( 18-8-48 ) .
Le Chanteur de Léningrad (O. CI ),
Studio de 1 Etoile (18-8-48).
L’Apôtre du Désert (C.F.F.), Biar-
ritz (20-8-48).
4' SEMAINE
Othello (Universal), Théâtre des
Champs-Elysées (11-8-48).
6'' SEMAINE
La Vie est belle (RKO), Madeleine
(28-7-48).
PRÉCISION
Dans la fiche technique de Sergyl
et le Dictateur publiée dans notre
numéro 1272-1273 du 21 août, il fallait
lire, parmi les assistants-réalisateurs,
Max Pecas.
DEUX REMAKES
FRANÇAIS
Après Charles Spaak et M.-G. Sau-
vajon, Marcel Achard vient, lui aussi,
à la mise en scène. Il va réaliser
bientôt — premier tour de manivelle
le 27 septembre — une seconde ver-
sion filmée de sa pièce à succès Jean
de la Lune.
On se souvient encore du succès
que remporta le premier Jean de la
Lune, tourné en 1931 par Jean Choux.
Les principaux rôles étaient tenus
par René Lefèvre, Madeleine Renaud
et Michel Simon.
Cette foiâ ce seront François Per-
rier, Danielle Darrieux et Claude
Dauphin qui formeront le fameux trio.
L’équipe technique comprendra Kel-
ber, chef-opérateur; Raymond Ga-
butti, décorateur; Méhu, directeur de
production; Paul Feyder, assistant-
réalisateur; Marcelle Hochet, script-
girl, etc...
Les intérieurs se tourneront à Fran-
cœur et les extérieurs dans Paris.
Ce sera une production Roger Ri-
chebé.
Autre « remake » : Ces Dames aux
Chapeaux Verts. Remake à la puis-
sance « 3 » d’ailleurs.
En effet, c’est André Berthomieu
qui, en 1929, porta à l'écran pour la
première fois le roman de Germaine
Acrement. Les vedettes, à l’époque
étaient René Lefèvre, Jean Dehelly,
Alice Tissot et Simone Mareuil.
La seconde version fut tournée en
1.937 par Maurice Cloche .avec Miche-
line Cheirel, Marguerite Moréno, Lar-
quey, Gérard Landry, Alice Tissot,
etc...
Enfin, le 31 août, Fernand Rivers
mettra en scène une troisième adap-
tation de ce sujet fameux, due, cette
fois, à Yves Mirande.
Colette Richard, la ravissante ve-
dette de La Vie en Rose, animera le
film aux côtés d'autres excellents
comédiens : Henri Guisol, Marguerite
Pierry, Jean Tissier, Christian Ber-
thola, Jane Marken, Elisa Ruis, etc...
Bachelet éclairera et photographiera
les scènes qui se dérouleront dans
des décors de René Renoux, cons-
truits aux studios de Marseille. Henri
Verdun composera la musique d'ac-
compagnement et Mahaut sera le ré-
gisseur général de ce film que pro-
duira Fernand Rivers. • — P. R.
LE TRESOR DE LA SIERRA MADRE interprété par Bruce Bennett.
Humphrey Bogart et Walter Huston. C’est une réalisation de John Huston.
(Cliché Warner Bros.)
Louis Daquin figure lui-même dans son film LE POINT DU JOUR.
Le voici avec le petit galibot Roger (Guy Sargis) qui s'apprête à descendre
au fond pour la première fois.
' (Cliché Ciné-France. Photo Paul Paviot.)
“ HONNI SOIT QUI MAU Y
PENSE ” AU MARBEUF ET
ET A L’IMPÉRIAL UE 22
SEPTEMBRE
Le film RKO de Samuel Goldwyn,
Honni soit qui mal y pense, qui a
connu durant plusieurs semaines un
magnifique succès au « Marignan »
et au « Marivaux », va sortir à nou-
veau le mercredi 22 septembre dans
deux salles parisiennes : au « Mar-
beuf », en version originale, et à
T « Impérial », en version française.
MARIAGE
Nous apprenons le mariage de
Mlle Colette Levillain, fille de Mme
et M. Levillain, Directeur de L.M.C.,
avec M. Jacques Sergent. La céré-
monie a été célébrée à Libreville,
au Gabon.
♦
DÉCÈS
Nous apprenons avec tristesse le
décès de Pierre Danis, Directeur de
production, bien connu dans notre
corporation. Il avait été régisseur de
grands films depuis l’époque du
muet, puis directeur de production
dans le parlant. Il était le père du
jeune Danis dont on se rappelle la
disparition tragique en Allemagne.
Ses obsèques ont eu lieu le ven-
dredi 27 août, à Saint-Pierre de
Neuilly.
♦
DISTINCTIONS
M. Raymond Pizzeta, Directeur
d'Universal International à Alger, a
été décoré à Tunis de l’Ordre du
« Nichan Iftikhar » au titre de Com-
mandeur.
❖ La cravate de Commandeur du
Mérite Social a été décernée à
M. Georges Deyrens, Président de l’As-
sociation des Régisseurs' de Théâtre.
♦
UE SAUON DE UA RADIO
N’AURA PAS UIEU
tî* Les organisateurs du « XV1' Salon
de la Radio » qui devait se tenir du
18 au 30 septembre prochain à Paris
(arrêté du 1" avril de M. le Minis-
tre du Commerce et de l'Industrie)
font connaître aux professionnels de
la radio et au public qu'en raison de
circonstances diverses ce salon ne
pourra avoir lieu cette année. Les
industries radioélectriques présente-
ront leurs productions du 21 mai au
6 juin 1949 dans le cadre de la Foire
de Paris.
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15
CINE
FR
RAPHIE
SE
CX ^XXXXXXXXXXXi
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CESSION DES DROITS DE
“BATTLING GEO”
ET DE “ L’HOKLOGEK
AMOIIKEGX”
»? La Sté Générale de Distribution
i.e Films, 9, rue Paul-Escudier, Pa-
; ris (9e), nous prie d'annoncer qu'elle
i a cédé les films Battling Geo (Tobog-
gan) et L’Horloger amoureux, avec
Buster Keaton, peur les territoires
de la grande région parisienne. Nord,
Alsace-Lorraine et territoires occu-
pés, en tous formats, à la Sté Ciné-
France-Film, 123, bd Montparnasse,
Paris (6'). (Tél. Danton 59-60).
La Sté Générale de Distribution de
Films a cédé également les droits de
vente du film Battling Geo (Tobog-
gan), à la Sté Ciné-France-Film
pour les pays suivants : Grande-Bre-
tagne, Espagne, Portugal, Etats-Unis,
Canada, Mexique, tous pays d'Ame-
rique du Sud et du Centre, Grèce,
Turquie, Syrie, Liban, Palestine,
Egypte, Suisse, Suède, Finlande.
MM. les Exploitants sont priés de
s'adresser à la Sté Ciné-France-Film
(Danton 59-60) pour toutes opérations
i concernant ces films.
¥
Micheline Presle dans LES DERNIERS JOURS DE POMPEI
réalisé par Marcel L’Herbier. Production Universalia de Salvo d’Angelo.
Distribution en France : Pathé-Consortium-Cinéma.
Vente pour le monde entier Franco-London-Film-Export.
DOCTEUR LAËNNEC
EST TERMINÉ AVEC
UNE SEMAINE D’AVANCE
“JGSÇIJ’A GE QUE MORT
S'ENSUIVE” La DOUBLE
EXCLUSIVITE
: C’est incessamment que sortira à
Paris en aouble exclusivité sur les
Champs-Elysees et les Boulevards, le
i technicolor de Marc Allégret Jusqu'à
ce que Mort s'ensuive (Blanche Fury)
;j qui obtint, cet été, le prix de la meil-
leure photo en couleurs au Festival
international de Locarno.
Sélection Victory-Films distribué par
: Pathé-Consortium-Cinema.
f
“LA PERLE ADIRE”
EX V.O. AU LÜKü-BY ROX
Mercredi 1er septembre est sorti,
en exclusivité et en version origi-
nale, au « Lord-Byron » un film an-
glais très dramatique, La Perle Noire,
d’après « Bédelia » de Vera Caspary
qui en a assuré la mise en scène et
l'adaptation avec Herbert Victor et
Isadoré Goldsmith. Margaret Lock-
wood en est la principale interprète
féminine. C’est une production John
Corfield, présentée par J. Arthur Rank
j et distribuée par la Société des Films
Sirius.
130 KILOMËFtiES DE
FILM DAT ETE iMPitfcS-
SIOAIAÉS POUR Le FILM
“ LE» JEUX OLYMPIQUE»
LA GLOIRE DU SPvRT”
Londres. — Cent trente kilomètres
de film technicolor ont été impres-
sionnés pour le film Rank Les Jeux
Olympiques - La Gloire du Sport
dont le dernier tour de manivelle
a été donné le jour même où s'ache-
vait la 14'' Olympiade, mais la version
définitive n'aura que 3.500 mètres.
♦
DAXXY HAYE
AU PROCHAIN
“ROYAL COM M AND
PERFORMANCE”
•$> Danny Kaye, qu’on verra au cours
de cette saison dans le film RKO
en Technicolor de Samuel Goldwyn
Le Laitier de Brooklyn, a reçu une
invitation personnelle du Roi d’An-
gleterre pour la prochaine Royal Com-
mand Performance de novembre.
4
CHARLES LAUGHTON
A PARIS
Charles Laughton est arrivé à Pa-
ris où il a rejoint Franchot Tone
pour tourner L’Homme de la Tour
Eiffel, film américain que l’on réa-
lisera bientôt.
Peter Lorre est également attendu.
Docteur Laennec est terminé. A
cette occasion il est intéressant de
citer trois faits :
Le dernier tour de manivelle a été
donné le 25 août, soit sept jours avant
la date prévue, puisque le studio de
Billancourt avait été loué par les
Films Maurice Cloche, jusqu’au 2 sep-
tembre.
L’économie opérée grâce à cette
économie de temps est de l’ordre de
5.000.000 de francs.
On sait que Maurice Cloche, malgré
le succès de Monsieur Vincent, ne
trouva aucun producteur pour tour-
ner Docteur Laennec et qu’il fut
obligé de créer sa propre société de
production, en grande partie alimen-
tée par des souscriptions de 1.000 fr.
Cette importante économie sera donc
particulièrement appréciée par ses
commanditaires.
Bénéficiant ainsi de ces très appré-
ciables gains de temps et d'argent,
Maurice Cloche a pu réaliser, dans le
délai record d’un jour et demi, un
documentaire sur les sculptures go-
thiques du musée du Louvre, qui
complétera le programme.
¥
RETOUR A LA VIE
Les sketches successifs de Retour |
à la Vie, découpage bien naturel, puis- j
que Charles Spaak y décrit les re-
tours de captivité de plusieurs per-
sonnages, en sont au troisième, que
vient de terminer Georges Lampin
avec François Périer et Patricia Roc.
Rappelons que les « revenants » de
Retour à la Vie sont Bernard Blier,
Louis Jouvet, Noël-Noël, François Pé-
rier, Reggiani, dirigés par André
Cayatte, Jean Dréville, Georges Lam-
pin.
Les co-producteurs sont Hoche-Pro-
duction et Jacques Roitfeld.
4
“SEPT ANS DE MALHEUR”
pour octobre en quadruple
exclusivité et ‘‘COLOMBA”
au Moulin«Rouge et au
Max-Linder
Sept Ans de Malheur, interprété
par l’acteur italien Macario, sera pré-
senté début octobre sur les écrans
des cinémas Balzac, Helder, Scala et
Vivienne. Dans le courant du mois
d’octobre, nous pourrons voir José
Luccioni dans Colomba au Moulin-
Rouge et au Max-Linder. Ces deux
productions sont distribuées par Gray-
Film.
Le DESSOUS des CARTES
le 22 septembre en triple
exclusivité
Le Dessous des Cartes, dont les prin-
cipaux interprètes sont Madeleine So-
logne, Serge Reggiani et Paul Meu-
risse, sortira, le 22 septembre pro-
chain, à l’Aubert-Palace, au Gau-
mont-Théâtre et au Triomphe. Gray-
Film distributeur.
4
LE PROCHAIN FILM DE
RICHARD GREENE
•î* Richard Greene, qui a fait sa ren-
trée aux côtés de Linda Darnell et
Cornel Wilde, dans Ambre, a été en-
gagé pour être Lord Windermere dans
le film qu’Otto Preminger va tirer du
roman d’Oscar Wilde : L’Eventail de
Lady Windermere, qui sera distribué
par 20th Century Fox.
LU VIE DES SOCIÉTÉS
PRODUCTEURS ET
DISTRIBUTEURS
Les Films Océanie, 81, rue Sénac,
Marseille, ont acheté son fonds à
Mme Jean, même adresse (17-8-48).
Les Films du Chariot, 47, rue Saint-
Georges, Paris. 500.000. M. Pierre
Duvivier démissionnaire, M. de
Bucy est gérant (26-7-48).
Union Française Cinématographique
U.F.C., siège transféré 3 bis, square
Lamartine, Paris. 100.000 (27-7-48).
London Film Production (S. A.), for-
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9.-12. -13. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
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d'après LYSISTRATA d'ARISTOPHANE
Le film au scénario le plus curieux, qui fait l'objet de
toutes les conversations dans le monde du Cinéma.
Dans les Parlements (Discours de Mme MANNINC
aux Communes);
Dans les groupements des Amis de la Paix;
Dans les milieux intellectuels et ouvriers :
'‘GRÈVE D'AMOUR", tout en étant gai, léger,
piquant... osé, est une cinglante satire contre la vanité
des hommes, les profiteurs de guerre et l'éternel anta-
gonisme entre la femme et l'homme.
Certaines scènes étant osées, "GRÈVE D'AMOUR'" n'est pas
recommandé aux moins de 16 ans.
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Yarmina NOVOTNA et Frantz LEHAR; EVA, la belle opérette
de Frantz LEHAR; AZEW, ESPION 48, grand film
d'esoionnaae; DOUBLE PATTE ET PATACHON AU
PARADIS, leur dernier grand film.
INDEX
DE LA
CINEMATOGRAPHIE
FRANÇAISE
1947
REVUE HEBDOMADAIRE
REDACTION ET ADMINISTRATION : 29,
rue Marsoulan, Paris (12e). Adr. Télégr.
LACIFRAL, Paris. Tel. : DID. 85-35, 85-38,
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Renée Saint-Cyr et André Luguet tour-
nent Tous les Deux sous la direction
de Louis Cuny
PRISONNIERS
DU DESTIN
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CHARFILMS et Jacques BORIS
présentent
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PAUL DUPUIS - JACQUES AUGER
NICOLE GERMAIN dans
LA FORTERESSE
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UNE SCENE DU FILM
DE RICHARD POTTIER
CE NUMERO CONTIENT :
3. Le confort des salles assure les recettes.. A. -P. Richard.
PEDRO ARMENDARIZ
ET MARIA FELIX,
.ES DEUX PRINCIPALES VEDETTES
DU FILM MEXICAIN
DEUX AMOURS
PAR TINO ROSSI
ET SYLVIE.
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Trentième Année
N° 1276
11 SEPTEMBRE 1948
Prix : 25 Francs
CUVE
CXXXXXXXXXXXXXZXXXXX: REVUE HEBDOMADAIRE
L’EXPLOITATION
RAISONNÉE
Nous donnons maintenant, notamment, dans
les belles salles modernes, de sérieux exposés
des efforts des Directeurs pour l'amélioration de
leurs salles, le perfectionnement de leur maté-
riel, le relèvement du confort de leurs specta-
teurs, tous points qui influent sur la recette.
Ainsi, nous avons le sentiment que. dans les
circonstances présentes et pour beaucoup d’ex-
ploitants, l’accessoire, le superflu peut-on dire,
remporte sur le capital
De nombreuses études parues on peut essayer
de tirer quelques conclusions intéressantes. Elles
montrent que dans beaucoup de cas le bénéfice
de l’exploitant sur la recette d’entrée est dévoré
par les impôts spéciaux et par les pourcentages
réservés sur les films. Il doit se rabattre, pour
(trouver sa rémunération, (sur des recettes autre-
fois accessoires, comme la vente de bonbons,
de gâteaux ou la recette de bars lorsqu'il est
possible de le faire.
Ces deux adjuvants du bénéfice posent immé-
diatement le problème de l’agencement le plus
favorable qui puisse favoriser l’exercice de ces
oesoins du spectateur.
Ainsi tout exploitant qui espère pouvoir tirer
une recette utile de son bar doit-il songer à
deux choses :
1° Préparer l’accès et le retour rapides du
spectateur, de la salle au bar et du bar à sa
place;
2° Pouvoir facilement permettre l’accès au
bar de la clientèle extérieure en évitant toute
(resquille aux entr’actes de la part de consom-
mateurs désireux d’être promus au rang de spec-
tateurs sans bourse délier.
A LA BIENNALE DE VENISE
GRAND PRIX TECHNIQUE
POUR LA CAMÉFLEX
!: C’est un appareil français, l’appareil de prise
de vues Caméflex construit d’après les brevets
Coutant-Mathot par les Etablissements Eclair,
qui vient d’emporter le Grand Prix de la pre-
mière Exposition Technique Internationale Ci-
nématographique, à Venise.
Cette caméra professionnelle portable en
35 mm., extrêmement précise et solide, est
l’une des réalisations de notre industrie tech-
nique depuis la Libération. Nous avons déjà
décrit ses emplois variés dans la prise de vues
moderne.
Le Grand Prix de la Biennale, compétition
internationale, vient confirmer mondialement la
(supériorité de la conception et de la construc-
tion française en matériel cinématographique,
supériorité que nous détenons d’ailleurs depuis
les premiers temps de l’invention des Frères
Lumière.
Qu’on y réfléchisse et on verra que dans un
espace déterminé, généralement trop restreint,
il est difficile de satisfaire et les règles de la
sécurité et les intérêts de l’exploitation, sur-
tout si l’on tient à ce que des spectateurs n’aient
pas la tentation de consommer gratuitement.
Il n’est point besoin de démontrer que la
vente des friandises est d’un rapport fort inté-
ressant. Encore faut-il que les vendeuses puis-
sent être vues de la clientèle, et qu’elles aient
un accès facile pour les spectateurs les plus
éloignés des allées.
Cette condition amène à constater qu’au choix
on devra préférer pour les grandes salles, cer-
taines sortes de fauteuils permettant et pour
les clients et pour les employés, le minimum
de gêne et le maximum d’efficacité dans le
service.
Autre réflexion : malgré les recommandations
des techniciens, on trouve encore des salles
récentes, on trouve même des projets, où nom-
bre de sièges sont en dehors des angles normes
d’une vision normale. L’examen de nombreux
plans montre même que souvent les sièges
anormaux se trouvent placés à l’avant de la
salle, vers des voies d’évacuation que la pru-
dence aurait conseillé de laisser libres.
Si l’on examine les photographies des salles
françaises les plus modernes et leurs installa-
tions accessoires, par rapport aux salles amé-
ricaines, on constate que nos salles ont un cachet
artistique, un sens du goût, très supérieurs aux
salles américaines.
Par contre, on constate que, pour ce qui est
des aises du spectateur, nous avons encore
beaucoup à faire, et que ce qui est à faire
s’avère difficile, car il n’y a pas longtemps
encore on aurait fort étonné un exploitant en
lui parlant des conditions psychologiques de
l’administration d’une salle par rapport à sa
clientèle.
Un exploitant avec qui nous nous entrete-
nions de cette question nous fit un jour remar-
quer qu’il est fort beau de poser des règles,
mais qu’il s’agit de les appliquer. Et, regardant
un beau fauteuil en cuir dans lequel des lanières
avaient été découpées, il ajouta : « Ne croyez-vous
pas que la projection fixe d’un article du Code
pénal à l’entr’acte ne serait pas nécessaire? ».
Nous répondîmes : « L’idée est bien meil-
leure que vous ne semblez le croire et vaut
qu’on s’y intéresse. ». Il faut compter avec le
spectateur. Sur ce point, l’exploitant français
n’a pas toujours lieu de se féliciter de la tenue
de son public, le même public qui coupe les
courroies dans les chemins de fer, arrache les
rideaux et, poussant un peu loin l’application
du fameux système national « D », s’ingénie à
être malfaisant.
Claire Maffeï telle qu’elle nous apparaîtra
dans LES DIEUX DU DIMANCHE.
(Cliché Bervia-Films.)
Un autre facteur de succès dans l’industrie
du spectacle est d’intéresser les femmes. Elles
savent amener l’élu de leur choix où il leur
plait.
De cette vérité première découle l’idée de
créer un lieu où les dames puissent réajuster
leur coiffure, vérifier leur fard, et mettre la
dernière main à un éclat qui, si emprunté qu’il
soit, ne les rend que plus désirables à leurs
yeux.
Nous n’irons pas jusqu’à suggérer d’adjoindre,
comme en Amérique, une nurserie et un per-
sonnel spécialisé à la disposition des jeunes
mamans, mais un home temporaire pour les
chiens, un garage pour les vélos sont pratiqués
à Paris et, sans pousser trop loin l’esprit de
confort, il serait souhaitable que W.-C-, foyer
et voies d’accès soient mieux étudiés qu’ils ne
le sont généralement.
L’exploitant qui veut de Sa salle faire un
forum fréquenté se doit de tout tenter pour
flatter chez sa clientèle le goût de luxe et de
« confortable » qu’elle n’a pas chez elle et qu’elle
veut se donner l’illusion de posséder, ne fut-ce
qu’un moment. — A. -P. Richard.
Notre prochain NUMÉRO SPÉCIAL
trimestriel est actuellement en préparation
et sera daté du 25 Septembre, Nous prions
nos correspondants et annonciers de nous
faire parvenir de toute urgence leurs
derniers documents.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦
CUVE
RAPOIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»
SUCCES DES COURTS METRAGES
FRANÇAIS A LA BIENNALE
Prix internationaux pour “Le
JOURNÉES
DU CINÉMA FRANÇAIS
EN ALLEMAGNE
(21 au 26 septembre 1948)
A Neustadt (Haardt), petite ville proche de
la Sarre, se dérouleront, du 21 au 26 prochains,
les « Journées du Cinéma Français en Alle-
magne », sous la présidence du Général Kœnig.
Ces « Journées », organisées par la Déléga-
tion pour les Territoires allemands du Centre
National de la Cinématographie, Section Cinéma
de la Direction de l’Information, que dirige
M. Colin-Reval, comprendront :
1° Une exposition de matériel organisée par
la Fédération des Industries Techniques (Pré-
sident : M. Blancheville; Délégué général :
M. Weil-Lorac);
2° Des séances de travail réunissant les prin-
cipaux producteurs, distributeurs et exploitants
des trois zones française, anglaise et américaine
intéressés à la diffusion du film français sur ces
territoires.
Clôturant ces journées, une grande soirée de
gala, suivie d’un bal, aura lieu le samedi
25 septembre.
Une visite des studios de Remagen, construits
en zone française depuis la Libération, est orga-
nisée pour le lendemain dimanche, au départ
de. Neustadt.
A la veille de l’extension du Cinéma fran-
çais vers la bizone, ces manifestations revêtent
une importance particulière.
♦
Conférence de presse
de M. Eric Johnston
M. Eric Johnston, de passage à Paris, a tenu
une conférence de presse au cours de laquelle
il a déclaré :
Le Jury, tout italien (à une exception près),
était composé de MM. Luigi Charini, président;
Mario Gromo (Stampa), Aristarco (de Milan),
Lanocita ( Corriere délia Sera), Marinucci (Mo-
mento), Prosperi ( Giornale d’Italia), de MM. Mel-
loni et Consiglio, députés et directeurs de jour-
naux, et du Père Morlion, belge et professeur
de journalisme à la Faculté vaticane de Rome.
Le palmarès, établi dans la soirée du diman-
che 4 septembre, a été lu à l’issue de la der-
nière séance au Palais du Cinéma.
Grand Prix International de Venise pour le
meilleur film présenté en première vision abso-
lue : Hamlet, de Laurence Olivier.
Trois Prix Internationaux : au Fugitif (John
Ford), pour ses valeurs plastiques et drama-
tiques; à Une Histoire de Louisiane, de Flaherty,
pour sa valeur poétique, et à La Terre tremble,
de Visconti, pour ses qualités de style et d’ho-
mogénéité (stilistica e corali).
Prix de la Présidence du Conseil des Minis-
tres pour le meilleur film italien : Sous le Soleil
de Rome, de Renato Castellani.
Le Prix International du meilleur metteur en
scène à G- W. Pabst pour Le Procès.
Le Prix International de la meilleure actrice
à Jean Simmons (Hamlet).
petit soldat ” et “Goémons”
Le Prix International du meilleur acteur à
Ernst Deutsch (Le Procès ).
Le Prix International du meilleur sujet et
du meilleur décor à Graham Greene pour
L’Idole tombée.
Le Prix International du meilleur commen-
taire musical à Max Steiner (Le Trésor de la
Sierra Madré).
Le Prix International du meilleur décor à
John Bryan pour Oliver Twist.
Le Prix International de la meilleure photo-
graphie à Desmond Dickinson pour Hamlet.
La Coupe de l’A.N.I.C.A. pour le meilleur
metteur en scène italien à Renato Castellani
pour Sous le Soleil de Rome.
Le Prix International du meilleur documen-
taire à Goémons, de Yannick Bellon (France).
Le Prix International du meilleur dessin
animé ex-œquo au Petit Soldat, de Paul Gri-
maud, et à Melody Time, de Walt Disney.
Troix Prix Internationaux du court métrage
à Eglises de Campagne, de (ou supervisé par)
Cari Dreyer; Le Petit Train (Suisse) et Vente
aux Enchères, de Jean Musselle (France).
Et également deux Médailles de l’E.N.I.C- à
Paysans Noirs (Georges Régnier) et à La Bataille
de l’Eau Lourde, de Vike Muller et Jean Dré-
ville. Pierre Michaut.
+
LE CERTIFICAT D’APTITUDE PROFESSIONNELLE
ET LE BREVET D’OPÉRATEUR-PROJECTIONNISTE
« La M.P.A.A. a établi un vaste programme
de coopération américano-européenne qui en-
globe plus particulièrement l’Angleterre et la
France. En ce qui concerne toutes les questions
relatives à la distribution des films en Europe
et en France en particulier, je me propose de
contacter MM. Blum, Schuman, Reynaud, Baum-
gartner et Fourré-Cormeray. Malheureusement,
la crise ministérielle retarde ces négociations. »
M. Johnston est actuellement en Italie.
Eric von STROHEIM et Denise VERNAC
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Le Centre National communique :
Des informations ayant paru dans la presse
corporative au sujet du certificat d’aptitude
professionnelle et du brevet d’opérateur-pro-
jectionniste, la Sous-Direction des Services So-
ciaux du Centre National de la Cinématographie
précise que la rédaction des textes comportant
notamment la définition du programme d’exa-
men a été acceptée par toutes les organisations
syndicales de l’industrie cinématographique et
qu’à ce jour aucune réclamation n’est parvenue,
tant à l’Education Nationale qu’au Centre
National du Cinéma. Il est bon de rappeler, une
fois de plus, que les organismes n’étant pas
considérés comme organisations syndicales ne
auraient prétendre imposer leur point de vue
particulier.
Le Comité de coordination des
opérateurs-projectionnistes
demande le respect des
situations acquises
Le 2 septembre 1948, se sont réunis à 1’ « Em-
pire » les responsables des Syndicats d’opérateurs
C.G.T.-F.O., C.F.T.C., Cadres et Maîtrise et le
Cercle d’Etudes Techniques de l’Exploitation Ci-
nématographique. Ayant été invités, les responsa-
bles de la C.G.T. étaient absents à la réunion.
Le Comité de Coordination créé au début de la
réunion avait pour objet d’étudier les moda-
lités d’application de l’arrêté du 25 juillet 1948,
portant création du C.A.P. et du Brevet d’opéra-
teur-projectionniste.
Ceux-ci tout en reconnaissant l’opportunité de
la création desdits C.A.P. et Brevet, réclamés depuis
de nombreuses années par les intéressés, estiment
qu’il doit être tenu compte des situations acquises,
notamment, que le C.A.P. et le Brevet doivent être
délivrés en tenant compte de certaines modalités,
afin de ne pas priver de leur travail ceux qui ne
répondraient pas au critère de l’examen, alors que,
jusqu’à présent, ils ont prouvé leurs qualités pro-
fessionnelles à la satisfaction de tous.
Ils ont, en outre, estimé que devrait être annulée
la décision n° 2 non conforme aux intérêts profes-
sionnels, considérant qu’une telle application serait
dans l’illégalité vu le décret du 7 février 1941, rela-
tif à la protection contre l’incendie des bâtiments
ou locaux ouverts au public.
Ils se sont mis d’accord pour organiser en com-
mun une réunion di’nformation en octobre, à la-
quelle seront conviés tous les intéressés, les sec-
tions de province y compris, ainsi que les repré-
sentants des Pouvoirs Publics intéressés à la
question.
C’est afin de ne pas disperser les efforts qu’ils ont
procédé à la nomination d’un Comité de coordi-
nation représentant les intérêts des tendances syn-
dicales en présence, auquel devront être soumises
toutes les suggestions qui pourraient se faire pour
l’adoption d’un projet définitif.
Ont signé :
Cadres et Maîtrise : M. Moulin; C.G.T.-F.O. : M. Ja-
nin; C.F.T.C. : M. Letue; C.E.T.E.C. : M. Riche.
Les suggestions doivent être adressées d’urgence
au Comité de Coordination des Opérateurs Pro-
jectionnistes, cinéma « Empire », 41, avenue de
Wagram, Paris (17e).
LE CONSEIL DE LA REPUBLIQUE
MODIFIE
LA LOI D'AIDE AU CINEMA
Mardi après-midi, le Conseil de la République
a examiné la loi draide au Cinéma adoptée en
première lecture par l’Assemblée Nationale.
Son rapporteur, M. Duchet, qui fut un des
premiers Conseillers à s’intéresser au Cinéma,
présentait à l’approbation du Conseil de la
République un certain nombre d’amendements
déjà adoptés en Commission.
Nous les avons exposés en détail dans notre
numéro 1272 du 21 août.
Le texte de la Commission a été accepté à
l’unanimité par le Conseil de la République.
Seuls les communistes se sont abstenus.
Ainsi les distributeurs obtiennent que : « les
films ne peuvent être frappés d’une taxe à la
sortie que s’ils n’ont pas obtenu avant le 1er août
le visa d’exploitation ».
La composition du Conseil d’administration
qui gérera le fonds est modifiée : « Toutes les
branches de la profession y seront représen-
tées ».
La prime à la qualité précédemment propo-
sée est remplacée par une prime à l’exportation.
Le film RKO DIEU EST MORT (The Fugitive),
de John Ford, vient d’obtenir, à la Biennale de
Venise, un Prix International et un Prix décerné
par l’Office Catholique International du Cinéma.
Henri Fonda, Dolorès del Rio et Pedro Armendariz
en sont les interprètes.
LE MAX-LINDER EST RAJEUNI
Le cinéma Max-Linder avait fermé ses portes
; pendant le mois d’août.
La S.O.G.E.C. qui l’administre a procédé, pen-
: dant les vacances, à des réfections à l’intérieur
du Max-Linder que dirige avec une grande
compétence M. Antoine.
Les murs ont été garnis d’un revêtement en
toile amiante de couleur vert d’eau, fourni par
la Société Marocaine et sur lequel sont appo-
sées des appliques lumineuses blanches, de la
Maison Néon-France.
Le sol de la salle et de ses dépendances a été
recouvert d’un tapis rouge-grenat par Cheval-
lier et Cie. Les 800 fauteuils de même teinte
— soit une trentaine de plus qu’auparavant —
ont été remplacés par Gallay.
, L’ensemble rouge, blanc et vert pâle est d’un
' bel effet.
L’équipement technique n’a pas été modifié.
La cabine est toujours équipée par Brockliss-
Simplex et par Westrex, qui assurent une vision
et une audition excellentes.
I C’est M. Peynet, architecte, qui assura la
responsabilité des travaux.
L’ exploitation reçoit en partie satisfaction :
« la part lui revenant fera l’objet, pour chaque
exploitant, d’une inscription à un compte nomi-
natif individuel. L’aide sera accordée aux ex-
ploitants ayant effectué des travaux depuis le
1er octobre 1947.
Les textes concernant les sanctions sont modi-
fiés : le Conseil de la République a refusé de
donner à l’Administration des pouvoirs discré-
tionnaires.
Cependant, si profondément remaniée qu’elle
soit, la loi d’aide soulève toujours l’opposition
des directeurs comme en témoigne la réaction
du Comité d’Action pour la Défense des Ciné-
mas indépendants que nous analysons ci-dessous.
Il se peut pourtant que de nouveaux amen-
dements soient adoptés lors de la seconde lec-
ture de la loi devant l’Assemblée Nationale.
Mais ils ne pourraient guère modifier que des
points de détail, le principe de la taxe spéciale
qui soulève surtout l’opposition des directeurs
semblant définitivement admis par nos législa-
teurs. — Jacques Lamasse.
LE COMITÉ D’ACTION
CONFIRME SON OPPOSITION
A LA TAXE SPÉCIALE
Le Comité d’Action a tenu mercredi dernier
une réunion générale extraordinaire, à laquelle
assistaient 250 exploitants de Paris, de banlieue
et de province.
M. Lussiez, qui présidait la séance, rappela
la position du Comité d’Action en présence de
la loi d’aide au cinéma. Il expliqua que les
modifications apportées par le Conseil de la
République au texte adopté par l’Assemblée
Nationale ne pouvaient pas satisfaire les exploi-
tants, indépendants ou non.
Après un vote, négatif et unanime, de l’as-
semblée, sur l’opportunité d’une telle loi, M.
Lussiez, sur l’invitation des exploitants présents,
proposa un moyen de défense contre la taxe
spéciale : mettre les places à 34 fr. 50, et échap-
per ainsi aux cent sous qui ne frappent que les
places supérieures à 35 francs.
Ce projet fut accepté par 240 voix sur 250,
après un débat mouvementé, auquel prit part
M. Viguier, président du Syndicat Français, qui
était, lui, partisan de la fermeture pure et
simple.
Une Assemblée générale extraordinaire du
Syndicat Français se tiendra au Batignolles-
Cinéma le mercredi 22 septembre.
Une scène D’HOMME A HOMMES, le film de
Christian- Jaque sur la vie d’Henri Dunant, fondateur
cte la Croix-Rouge, avec Jean-Louis Barrault.
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Scénario de Jacques REMY
Adaptation Jacques REMY
et J. DELANNOY
Dialogue de Philippe HERIAT
Directeur de la Photographie
Robert LE FEBVRE
Costumes et maquettes de
Marcel ESCOFFIER
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73, Champs-Élysées - Ély. 85-81
CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE
CREATION D’UNE COMMISSION DE
CONTROLE DES RECETTES
Un représentant de chaque branche de l'Industrie y siégera
Le J. O. du 2 septembre 1948, p. 8671, publie
le décret suivant du Président du Conseil :
Art. 1er. — L’article 16 du décret du 28 décem-
bre 1946 portant règlement d’administration
publique relatif aux modalités générales d’ap-
plication de la loi n" 46-2360 du 25 octobre 1946
créant le Centre National de la Cinématogra-
phie est modifié et rédigé comme suit :
« Art. 16. — Une Commission Centrale de
Contrôle des recettes est instituée auprès du
Centre National de la Cinématographie.
« Cette Commission comprend six membres,
savoir :
« Le Directeur général du Centre National
de la Cinématographie ou son représentant;
« Un représentant du Ministre chargé des
services du Cinéma;
« Un représentant des producteurs de films;
« Un représentant des distributeurs de films;
« Un représentant des exploitants de cinémas;
« Un représentant des salariés de la distri-
bution et de l’exploitation.
« Ces quatre derniers membres sont nommés
par le Ministre chargé des services du Cinéma
sur la proposition des organisations syndicales
les plus représentatives.
« Assistent de droit aux séances de la Com-
mission deux représentants de l’administration
compétente pour recouvrer la taxe sur les spec-
tacles.
« Cette Commission a pour mission de propo-
ser toute mesure propre à coordonner le contrôle
du Centre National de la Cinématographie et le
contrôle fiscal, de proposer toute réforme pour
assurer une efficacité plus grande aux méthodes
de contrôle en vigueur, d’examiner les procès-
verbaux d’infractions à la réglementation édic-
tée pai le Centre, et de proposer les sanctions
qu’elle estimera nécessaires en raison de ces
infractions. »
LE “ CAPITOLE 99 D9ALÈS
RÉOUVERT EN OCTOBRE
La Sté Cinésales, déjà propriétaire du Rex
— ex-FAMiLiA — vient d’obtenir, après plus d’un
an d’attente, l’autorisation de « refaire » le
Capitole.
Les travaux sont en cours et, à en juger par
l’importance des démolitions, il s’agit en fait
d’une totale reconstruction. De grosses dépenses
sont donc engagées pour doter « le plein cen-
tre » d’Alès d’une salle aussi parfaite que pos-
sible. Le nombre de places ne sera, paraît-il,
pas augmenté, les nouveaux fauteuils confor-
tables ne le permettant pas, mais la visibilité
sera grandement améliorée et l’appareillage de
cabine modernisé.
La réouverture est prévue pour courant
octobre.
Visite des Ets ECLAIR
par les Directeurs F.R.
Le Syndicat National des Cinémas Substan-
dards, sur l’invitation de M. Terrus, Directeur
des Laboratoires, et de M. Terraillon, Directeur
du 16 mm., des Ets Eclair, organise une visite
des studios et laboratoires de cette société à Epi-
nay -sur -Seine, le mercredi 15 septembre pro-
chain, de 10 heures à 12 h. 30.
Un service de car gratuit assurera le transport
du métro « Porte de Clignancourt » aux studios
d’Epinay (départ à 9 h. 30), se faire inscrire
de toute urgence au bureau du Syndicat, 92,
Champs-Elysées, Paris (8e), 4e étage.
“ GRÈVE D’AMOUR ”
RECORD A PERPIGNAN
Pendant la période d’été, entre les dates du
14 au 17 août, Perpignan, réputé la ville la
plus chaude de France, voit partir plus de 70 %
de sa population.
Pourtant nous apprenons que le record des
recettes d’été a été atteint par le film viennois
Grève d’Amour, d’après Lysistrata, avec 416.670
francs.
Ce film a été projeté brusquement à Perpi-
gnan au cinéma Le Paris, afin d’éviter les droits
qui courent à partir du 1er octobre sur tous les
films synchronisés en français- Aucune publicité
préventive dans la presse du cinéma et la presse
quotidienne. Il a battu de loin les bons films
de la concurrence.
Voici d’ailleurs les recettes des salles de spec-
tacles de Perpignan du 11 au 17 août :
Le Paris, Grève d’Amour : 416.670 fr.; Cas-
tillet, Parade du Rire : 325.842 fr.; Nouveau
Théâtre, Il était une fois : 250.333 fr.; Familia,
Lona la Sauvageonne : 201.760 fr.; Capitole, Les
cinq Secrets du Désert (reprise) : 85.860 fr.
Massima Girotti dans FABIOLA
réalisé par Alexandre Blasetti.
Production Universalia de Saivo d’Angelo.
Vente pour le monde entier : Franco-London-
Film-Export.
FRANCINEX présente
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dans
Scénario original, adaptation et dialogues de
HENRI JEANSON
Un Film de
HENRY DECOIN
RENÉE DEVILLERS
FERNAND RENÉ
et
LÉO LAPARA
et
DANY ROBIN
Images de A. THiRARD
Musique de H. SAUGUET
Production
J. ROITFELD et C.I.CC
NIE POUR L'ËTRANGER : C. I. C. C. et J. ROITFELD - 6. Ru. Chr...„nh. T.lomh ■ PAPK - R V m.lll
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Drame psychologique (90 min.)
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Origine : Américaine.
Prod. : William Jacobs-Warner Bros.,
1944.
Réal. : David Butler.
Auteurs : Scén. de Sam Hellman, Ri-
chard Weil, Francis Swann et James
Kern; dial, de Hugh Cummings,
d'après le roman de Richard Weil.
Chef-Opérateur : Arthur Edeson.
Composition photographique : Irène
Morra.
Maître de ballet ; Leroy Prinz.
Dir. artistique : Charles Novie.
Décors : Walter Tilford.
Montage : James Leicester.
Chefs-Opérateurs du Son ; Dolph Tho-
mas et David Forrest.
Interprètes : Dennis Morgan, Ann
Sheridan, Jack Carson, Irène Man-
ning, S. Z. Sakall, Robert Shayne.
Première représentation (Paris) : 20
août 1948, « Lord Byron ».
EXPLOITATION. — Mélange habile
de sentimentalité, de gaieté et de
chansons, suivant les recettes éprou-
vées des nombreuses opérettes fil-
mées, réalisées aux U. S. A. Malgré la
présence inhabituelle d’Ann Shéridan
dans un rôle de chanteuse de music-
hall, ce film est surtout destiné à un
public spécialisé, amateur de comé-
dies musicales et connaissant bien le
cinéma américain.
SCENARIO. — Jack (D. Morgan)
j; est un chanteur de music-hall ap-
précié. Son ami, l’escamoteur Geor-
ges (J. Carson), lui révèle qu’une
i chanteuse, Nora . interprète une de
J ses chansons dans une boîte de
i nuit. Jack fait la connaissance de
Nora (A. Shéridan). Pour lui, elle
quitte le cabaret. Georges lui trouve
i' un engagement dans son music-
hall, mais une cabale montée par
le propriétaire du cabaret. Costel-
lo, oblige Nora à quitter la scène.
Jack et Nora se marient et veu-
lent monter un tour de chant. Mais
Costello a acheté tous les théâtres
et leur interdit la scène. Jack cher-
I1 che à placer ses chansons, mais il
i se heurte cette fois à une chanteuse
| qui l’aime et, jalouse de Nora,
i refuse de l’aider. Grâce à leurs amis.
Jack et Nora parviendront cepen-
' dant à retrouver la scène et la
gloire.
REALISATION. — Bonne réalisa-
tion du spécialiste David Butler et,
en dehors des plans consacrés aux
nombreuses chansons, très vivante.
! Contrairement cependant aux films
I américains de ce genre, les moyens
1 sont assez réduits. Il est significatif,
nar exemple, que la dernière sé-
( quence seule ait bénéficié d’un décor
de théâtre en profondeur et non pas
' peint sur une toile, ainsi que du
technicolor, alors que tout le reste
du film est en noir et blanc.
INTERPRETATION. — Sans avoir
! le dynamisme d’une Rita Hayworth
| ou d’une Betty Grable, Ann Shéri-
; dan est cependant une bonne comé-
dienne. Dennis Morgan, chanteur
! d'opérette, et, son compère Jack Car-
son, fantaisiste, sont bien, chacun
dans leur genre. Us sont entourés
d’excellents interprètes : l’inévitable
et amusant Sakall, Irène Manning,
délicieuse « bécasse », et Phinéas,
un bien sympathique phoque. — J. H.
•I* Ciné-Sélection s’est assuré la dis-
tribution pour toute la France de
L’Escadron blanc, une nouvelle ver-
sion du film qui obtint tant de suc-
cès et qui sera prochainement mise
en scène par René Chanas.
(V O.)
SIRIUS
Origine : Britannique.
Prod. : John Corfieid-J. Arthur Rank.
Réal. : Lance Comfort.
Auteurs : Adapt. et dial, de Véra
Caspary, Herbert Victor et Isadoré
Goldsmith, d'après « Bédélia », de
V. Caspary.
Chef-Opérateur : Frédéric A. Young.
Effets spéciaux : Lionel Bann et
Phills Richardson.
Musique : Hans May.
Décors : Decan Sutherland.
Dir. de Prod. ; Ronald Randford.
Chef-Opérateur du Son ; Ernest Tay-
lor.
Interprètes : Margaret Lockwood, Ian
Hunter, Barry K. Barnes, Ann
Crawford, Béatrice Varley, Louise
Anton, Julien Mitchell, Holga Lin-
do, Kynaston Reeves, Barbara Blair.
Première représentation (Paris) : l>‘r
septembre 1948, « Lord-Byron ».
EXPLOITATION. — Ce bon film
britannique, réalisé d'après un roman
de Véra Caspary, est une œuvre d'une
forte intensité dramatique, d'essence
psychologique et criminelle comme
Laura, du même auteur. Margaret
Lockwood fait ici une remarquable
création digne de son talent.
SCENARIO. — Bédélia (Marga-
ret Lockwood) qui se fait passer
pour la veuve d’un peintre pauvre,
épouse en France Charlie Carring-
ton (Barry K. Barnes). A Monte-
Carlo où ils passent leur lune de
miel, un peintre, Ben Chaney (Ian
Hunter) , est fort intrigué par cette
jeune femme qui possède une ba-
gue sertie d’une magnifique perle
noire- Il lui propose de lui faire
son portrait, ce qui enthousiasme
fort Charlie. Mais Bédélia semble
peu décidée et interrompt souvent
les poses. Obligés de rentrer en
Angleterre, Charlie et sa femme
abandonnent Ben que Von retrouve
pourtant chez eux au Noël suivant.
En guise de cadeau, il offre à Bé-
delia une toile signée du nom de
son ex-mari. Cette toile qu’il a lui-
même peinte provoque un grand
trouble chez la jeune femme. Ben
qui est en réalité un détective, re-
cherche une femme, auteur présu-
mé de trois assassinats, ceux de
ses trois maris. Cette femme, qui
disparaissait après chaque crime
après avoir touché de fortes pri-
mes d’assurances, possède une ma-
gnifique perle noire... Bédélia, qui
devine confusément les raisons de
l’attention constante de Ben, tente
de l’empoisonner, mais Charlie, pré-
venu de la véritable identité de
son épouse, rompt avec elle. Bé-
delia, désespérée, s’empoisonne elle-
même.
REALISATION. — Le scénario pré-
sente quelques points obscurs, mais
le réalisateur a su les négliger. L'at-
mosphère et les détails très impor-
tants sent bien créés et exposés. Très
benne technique.
INTERPRETATION. — Margaret
Lockwood a maintes fois prouvé son
talent. Pourtant il semble qu’elle
ait fait ici sa meilleure création. Son
rôle était ardu, délicat, nuancé. Elle
a su l’interpréter avec tact, justesse,
discrétion, mais aussi avec une in-
contestable présence. Ses deux par-
tenaires masculins jouent avec in-
telligence. — P. R.
L’Impeccable Henri, après trois
brillantes semaines d'exclusivité au
« Normandie » et au « Français »,
va continuer sa carrière au « César ».
NYLA LE LAPON (G.)
(Sous le Soleil de Minuit)
Documentaire romancé (55 min.)
(V.O.-D.)
FILMS ROBERT BASTARDIE
Origine ; Suédoise.
Prod. : Terra-Film-Stockholm.
Réal. : Thor Le Brooks et Rolf
Husberg.
Auteur : Scén. de Franz Winterstein.
Narrateur : Sven Bertil Norbert.
Chef-Opérateur : Sepp AUgeier.
Musique ; Jules Sylvain.
Chef de l’Expédition : Gosta San-
tesson.
Interprètes : Per Henning Nutti, An-
nie Kuhmunen, Anté Pirak, Peter
Freuchen.
Première représentation (Paris) : 1er
septembre 1948, « Cinépresse-
Champs-Elysées », « Les Images »,
« Les Reflets ».
EXPLOITATION. — Documentaire
romancé sur la vie des pasteurs de
rennes en Laponie, type de vie in-
connue en France. Belles photos de
neige. Ce film plaira aux spectateurs
friands d'exotisme.
SCENARIO. — Nyla le Lapon
conduit son troupeau de rennes
dans les solitudes du Grand Nord.
Il se marie, défend son troupeau
contre les voleurs, conduit sa fem-
me à l’hôpital pour accoucher pen-
dant une tempête de neige.
REALISATION. — Le tournage de
ce film a nécessité une véritable ex-
pédition commandée par Gosta San-
tesson, spécialiste des voyages po-
laires. La technique cinématographi-
que est bonne mais assez simpliste
étant donné que presque toutes les
scènes ont été tournées en extérieurs.
A signaler parmi les scènes parfai-
tement photographiées : le passage
du fjord par le troupeau.
INTERPRETATION. — Le jeu des
acteurs est à peu près inexistant.
Les Lapons ont vécu devant la ca-
méra leur vie habituelle avec beau-
coup d’aisance. — J. L.
* Un petit festival classique et mo-
derne du film européen s’est ouvert
mardi au « Ranelagh », 5, rue des
Vignes, à l’occasion de la session de
l'O.N. U., avec Le Soleil se lèvera en-
core (Italie), Le Petit Soldat (France).
LE PIC DE LA MORT (G.)
(Thunder Mountain)
Western (45 min.)
(V.O.-D.)
RKO
Origine : Américaine.
Prod. : Herman Schlom.
Réal. : Lew Landers.
Auteurs : Scén. de Norman Houston,
d’après -la nouvelle de Zane Grey.
Chef-Opérateur : A. Mackenzie.
Musique : Paul Sawtell.
Dir. musical : C. Bakaleinikofï.
Dir. artistiques : Albert S. d Agos-
tino et Charles F. Pyke.
Décors : Darrell Silvera.
Interprètes : Tim Holt, Martha Hyer,
Richard Martin, Steve Brodie, Vir-
ginia Owen, Harry Woods, Jason
Robards, Robert Clarke, Richard
Powers, Harry Harvey.
Première représentation (Paris) : ltr
septembre 1948, «Cinépressé-Champs-
Elysées », « Les Images », « Les
Reflets ».
EXPLOITATION. — Un western ré-
cent bien photographié et sortant un
peu des sentiers battus. De beaux che-
vaux, des poursuites et des bagarres,
mais aussi une vraisemblance psy-
chologique qui n’existe pas habituel-
lement dans ce genre de film.
SCENARIO. — Marvin Hayden
(Tim Holt) revient au pays, mais
son ranch va être vendu pour im-
pôts impayés. Une querelle sécu-
laire oppose sa famille à celle de
ses voisins, les Jorth, mais l’amour
amène une détente entre les deux
clans rivaux. Ceci ne fait pas l’af-
faire de Carson (Harry Woods) qui
convoite le ranch Hayden. Un guet-
apens lui permet de tuer un
frère Jorth et Hayden est arrêté.
Ses amis le délivreront et finale-
ment le bon droit triomphera.
REALISATION. — Dirigé par un
spécialiste des films d’action, le film
ne traîne pas. Beaucoup d’extérieurs
montagneux bien enregistrés. Belle
bataille finale.
INTERPRETATION. — Tim Holt,
que John Ford utilise volontiers, est
un bon acteur de western. Le choix
des autres acteurs donne à l’ensem-
ble un cachet de vraisemblance. .1, L.
Mme de Charras (Marcelle Chantal) s’est échappée du souterrain où on la
séquestrait. Voulant prévenir la police en téléphonant d’un café, elle est aus-
sitôt capturée par les hommes de Fantômas (Maurice Teynac). C’est une scène
du film de Robert Vernay : FANTOMAS CONTRE FANTOMAS.
(Cliché Latino-Consortium-Cinéma.)
La virtuosité de Walt Dis-
ney atteint ici au prodige.
Véritable révolution dans le
dessin animé, Walt Disney
mêle dans LES TROIS CABAL-
LEROS personnages imagi-
naires et acteurs vivants et,
par exemple, rien n’est plus
divertissant que de voir le
populaire Donald Duck danser
la rumba avec de ravissantes
ballerines brésiliennes aux
jambes ambrées ou flirter sur
les plages mexicaines avec de
belles baigneuses bien en
chair.
Cette création sensation-
nelle permet à Walt Disney
de nous enchanter plus encore
qu’à l’ordinaire par une suite
de gags étourdissants dont les
trois caballeros sont alterna-
tivement les victimes et les
héros.
LES TROIS
CABALLEROS
Ce film vraiment extraor-
dinaire qui a triomphé à tra-
vers le monde entier est as-
suré de remporter en France
un immense succès.
L’appartement de Donald.
L’irascible canard vient de rece-
Un film de WALT DISNEY
En Technicolor
Le sommet de l’œuvre de
Walt Disney ! Jamais son art,
fait de poésie et d’humour, ne
s’est révélé plus admirable,
plus parfait que dans ce film
où foisonnent d’éblouissantes
trouvailles et où les couleurs
les plus chatoyantes, les plus
lumineuses font revivre la
voluptueuse atmosphère et
les paysages enchanteurs de
l’Amérique du Sud. Tout le
film est littéralement enve-
loppé par une musique obsé-
dante et langoureuse dont les
motifs resteront longtemps
dans la mémoire des specta-
teurs.
voir pour son anniversaire un
volumineux colis. «Il le déballe
fiévreusement et en retire un
appareil de projection et des
bobines de films. Nous assistons
alors avec lui, sur son écran, aux
extraordinaires aventures de
Pablo, le petit pingouin à sang
froid qui veut à tout prix quitter
le Pôle Sud pour des cieux plus
cléments. Après maints essais aussi
comiques qu’infructueux, il réus-
sit à gagner, à bord d’un bateau
construit avec un bloc de glace,
une petite île du Pacifique. S’il y
trouve la chaleur tant désirée, il
garde néanmoins la nostalgie de
son Pôle et de ses glaces éternelles.
Ensuite Donald nous fait con-
naître un bien étrange volatile :
un baudet volant qu’un jeur
gaucho téméraire apprivoise apn
'avoir capturé.
Mais voici que Donald abai
donne son appareil de projectiç
pour continuer le déballage <
son colis. A sa grande surprise,
y découvre, dissimulé dans i
livre d’images, son grand ar
Joe Carioca.
Nos deux compères décide
d’entreprendre un magnifiqi
voyage en ces pays ou régnent
soleil, la danse et le chant.
Leur première étape les co
duit à Baia, cité de rêve nich<
au pied des Andes, où les hab
tants dansent comme ils respiren
où les femmes sont plus belles qu
le plus beau jour. Donald y rer
contre la Reine de la Samb
(Aurora Miranda) dont il tomb
éperdument amoureux. Heurei
sement Joe Carioca veille
emmène notre Don Juan soi
d’autres cieux.
Au Mexique, ils sont reçus p;
Panchito, le troisième gai cor
pagnon, tout fier de pouvoir
bord de son tapis volant le
faire admirer les sites incomp
râbles de son beau pays. Et c’e
à Mexico qu’une danseuse célèb
(Carmen Molina) crée av
Donald, au cours d’une scène
rythme endiablé, la prestigied
samba des cactus.
Nos trois amis atterrisse
enfin sur la fameuse plage d’A<
pulco ou s’ébattent, fort dévêtui
les plus belles filles du mon
dont l’incorrigible Donald ten
en vain de faire la conquête.
Ils y découvrent une chanteu
(Dora Luz) qui, dans la nuit ei
baumée, leur égrène d’une vo
sombre et veloutée ses plus ei
vrantes romances d’amour.
Le voyage des trois caballer
s’achèvera en une resplendissan
apothéose de feux d’artifice, c
musiques, de danses et de chant
12
CXXXXXXXXXXTXIXXXXXXXXX3 CINE
RAPINE
IS'E
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f
LA NUIT BLANCHE (A.)
Drame (100 min.)
C.C.F.C.
Origine : Française.
Prod. : Les Films Tellus-Carlton,
1948.
Réal. : Richard Pottier.
Auteurs : Scén. d'Yvan Noé; adapt.
et dial, de Jacques Natanson.
Chef-Opérateur : Robert Lefebvre.
Musique : Hajos.
Décors : Paul Boutie.
Dir. de Prod. : François Harispuru et
Paul Glass.
Montage : Martine Velle.
Chef-Opérateur du Son : Paul Bois-
telle.
Interprètes : Claude Farell, Pierre
Brasseur, Jacques Dacqmine, Pier-
re Larquey, Jimmy Gaillard, Ar-
lette Merry, Charpini, André Bru-
not, de la Comédie-Française, Mur-
ray.
Première représentation (Paris) : 3
septembre 1948, « Moulin-Rouge ».
« Normandie », « Max-Linder ».
Présentation corporative (Paris) : 7
septembre 1948, « Marivaux ».
EXPLOITATION. Excellent film
pour toutes les salles. Le scénario,
axé sur l'éternelle histoire du jeune
amant qui se ruine pour une théâ-
treuse, a le grand mérite de révéler
en France le très grand talent d’une
actrice autrichienne, Claude Farell,
qui rappelle beaucoup Marlène Dié-
trich dans ses premiers films. D’ex-
cellentes photos de neige et une uti-
lisation intelligente des extérieurs
tyroliens séduiront les amateurs de
travail bien fait.
SCENARIO. — Des gardes-fron-
tières suisses trouvent à la frontière
autrichienne une jeune femme
(Claude Farell) couchée dans la
neige ■ Une marque de tailleur per-
met de l’identifier comme l’étoile
d’un cabaret parisien. A l’hôpital
suisse, elle refuse de parler. C’est
l’enquête de la police française qui
va retracer le drame. Elle était,
quelques mois auparavant, la maî-
tresse d’un chef-pilote d’essais
qu’elle poussa, par amour de l’ar-
gent, à voler sur un appareil dan-
gereux. Ce qui provoqua sa mort.
Quelque temps après, elle est intri-
guée par un des clients de son ca-
baret qui, malgré ses avances, la
dédaigne. Pour le fuir, elle accepte
un engagement en Autriche, mais
l’homme la poursuit et, finalement,
se donnent rendez-vous dans un
châlet de montagne. Là, au cours
de la nuit, l’inconnu (Pierre Bras-
seur) révèle sa véritable identité.
Il est le père du pilote disparu et
BILLY L’INTREPIDE (G.)
Western 180 min.)
(D.)
HERAUT-FILM
Origine : Américaine.
Prod. : Sigmund Neufeld.
Réal. : Sherman Scott.
Interprètes : Buster Crabbe, Al St-
John, Dave O' Brien, Glen Strange.
Howard Masters, Charles King.
Première représentation (Paris) : 25
août 1948, « Cinéphone - Roche-
chouart ».
°î» Le Crime des Hommes (La Strada
del Comfine), film polonais à qui la
Médaille de la Présidence du Conseil
des Ministres a été décernée à la
Biennale de Venise 1948, sera distri-
bué en France par les Films Marceau.
EXPLOITATION. — Film ancien de
Buster Crabbe semblable à tous les
Western habituels : poursuites, che-
vauchées, bagarres et coups de revol-
ver. Il est destiné aux salles popu-
laires et aux patronages.
SCENARIO. — Billy le Kid (Bus-
ter Crabbe) et ses amis Fuzy (Al
St-John) et Fred (Dave O’ Brien)
sont des aventuriers au grand cœur
souvent en difficulté avec les shé-
riffs mais toujours au service de
l’innocence. Ils soutiennent le fer-
mier qu’un propriétaire gruge de son
mieux aidé du shériff à sa solde.
Une bande de voleurs donne un
coup de main au propriétaire pour
les assassinats. Mais Billy saura
mettre les méchants à la raison et
sauvera les fermiers.
REALISATION. — Sans recherche
spéciale, mais les chevaux sont pho-
tographiés sous des angles intéres-
sants. Quelques gags bien venus de
Al-St-John.
INTERPRETATION. — Buster Crab-
be met son physique imposant au ser-
vice d'un rôle mouvementé mais sans
difficultés de composition. Al St-
John est drôle mais charge un peu
trop. — J. L.
va tuer celle qui l’a envoyé à la
mort. Mais les péripéties de la nuit
tragique révèlent au justicier que,
lui aussi, est amoureux de la chan-
teuse et. au lieu de la tuer, se
suicide. La chanteuse, rendue folle
par la mort de l’homme qu’elle
aime, s’enfuit dans la tempête
REALISATION. — Le scénario et
le découpage constituent le point
faible du film où de nombreux re-
tours en arrière scindent trop sou-
vent l’action. Ceci dit, le travail de
la caméra est bon tandis que la pho-
tographie est très souvent remar-
quable. Le jeu des acteurs procure
de fortes émotions dans les scènes
tragiques fort bien venues.
INTERPRETATION. — Claude Fa-
rell est la révélation du film. Son
grand talent d'actrice et de chan-
teuse, sa sensibilité, son charme et
son aisance devant la caméra en font
une de nos meilleures jeunes pre-
mières. Fierre Brasseur, dont le ta-
lent n’est pas en cause, ne paraît
pas à sa place dans un rôle tragique
qui déroute les spectateurs. Dacqmine
est en progrès. Larquey, Gaillard et
Charpini sont excellents dans leurs
rôles secondaires. — J. L.
LETTRE DUNE INCONNUE (A.)
(Letter from an Unknown Woman)
Drame d’amour (102 min.)
(V.O.-D.)
UNIVERSAL-FILM
Origine : Américaine.
Prod. : John Houseman-Rampart,
1948.
Réal. : Max Ophuls.
Auteurs : Scén. de Howard Koch,
d'après le roman de Stefan Zweig.
Chef-Opérateur : Frank Planer.
Musique : Daniele Amfitheatrof. Or-
chestration de David Tamkin.
Dir. artistique : Alexander Golitzen.
Décors : R. A. Gausman et Ruby R.
Levitt.
Dir. de Prod. : J. Hambleton.
Interprètes : Joan Fontaine, Louis
Jourdan, Mady Christians, Marcel
Journet, Art Smith, Carol Yorre,
Howard Freeman, John Good, Léo
B. Pessin, Erskine Sanford, Otto
Waldis, Sonja Bryden.
Première représentation (Monte-Car-
lo) : 16 août 1948, « Roof Garden
Cinéma ».
Présentation corporative (Paris) : 2
septembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Lin grand suc-
cès commercial certain attend ce film,
qui possède tous les atouts : son mé-
trage s’adapte bien à l’exploitation
normale et au pennanent, son sujet
plaira à tous les publics, son interpré-
tation ralliera tous les suffrages, sa
réalisation donnera satisfaction aux
cinéphiles. Pour le lancement : le
titre, le nom des vedettes, Joan Fon-
taine et Louis Jourdan, de l’auteur
Stefan Zweig, du réalisateur Max
Ophuls, aideront à la publicité parlée
qui ne peut être que favorable.
SCENARIO. — A Vienne, Lisa
(Joan Fontaine), fille de Frau
Berndle (Mady Christians), est fol-
lement amoureuse de Stefan Brand
(Louis Jourdan). Elle se donne à
lui, a un enfant, mais Stefan, qui
ne l’a plus revue, ignore tout d’elle,
même son nom. Lis a épouse Johann
Staufer (Marcel Journet), à qui
elle a tout révélé de son amour. Des
années passent. Lisa rencontre Ste-
fan qui, ne la reconnaissant pas,
lui fixe, comme la première fois,
un rendez-vous. Voyant que pour
lui elle n’est qu’une inconnue, Lisa
s’enfuit. Stefan n’apprendra la vé-
rité que par une lettre de Lisa,
mourante auprès de son fils mort
du typhus.
REALISATION, — Max Ophuls re-
trouve ici toute la maîtrise qui l’im-
posa avec Liebelei. La sensibilité, la
poésie, la nostalgie, la passion d’un
grand amour sont exprimés avec une
mesure, un feu contenu qui éclate
dans les dernières scènes avec vio-
lence.
INTERPRETATION. — Joan Fon-
taine avec son talent souple et com-
plet crée une amoureuse passionnée
mais timide. Louis Jourdan s'impose
ici comme un des grands espoirs du
cinéma. — P. -A. Buisine.
Madeleine Sologne et Serge Reggiani
dans LE DESSOUS DES CARTES
que nous pourrons voir à partir
du 22 septembre sur trois écrans
parisiens.
(Cliché Gray Film.)
LES DEUX TIGRES (G.)
(Le due Tigri)
Film d’aventures (80 min.)
(V.O.-D.)
U. P. F.
Origine : Italienne.
Prod. : A. Robiland-Sol Film-Rome.
Réal. : G. Simonelli.
Auteur : Scén. de Marcel Paggliero.
Dir. de Prod. : Antonio Rossi.
Interprètes : Massimo Girotti, Ala-
nova, Luigi Pavese, Sandro Ruf-
fini, Cesare Fantoni, Amedeo Tulli.
Première représentation (Paris) : 25
août 1948, « Boul'vardia ».
EXPLOITATION. — Dans le décor
pittoresque de l’Inde médiévale, deux
chefs hindous s’affrontent. Bataille,
poursuites dans la jungle, temples
curieux, danses sacrées, animaux sau-
vages, rien ne manque pour attirer
le public populaire.
SCENARIO. — Les sectateurs
de Kali. les Thugs enlèvent les
jeunes filles pour en foire des baya-
dères. Ils ravissent la fille d’un
radjah. Celui-ci appelle à son aide
un chef de pirates enrichis qui l’aide
dans sa lutte contre le grand-prêtre
de Kali. Grâce à un espion, les pa-
rents de la victime accompagnés de
Malais parviennent à pénétrer dans
le temple et à massacrer les Thugs.
Les btnmdères seront délivrées.
REALISATION. — De nombreuses
scènes d'animaux sauvages ont été
mêlées aux scènes à personnages.
Leur intérêt est certain mais elles
ralentissent parfois inutilement l’ac-
tion. Quelques séquences à grand
spectacle sont enregistrées malheu-
reusement par une caméra assez fi-
gée. Mais les danses de bayadères
sont adroitement conduites et pa-
raissent plus « réelles » que celles
des films américains de même veine.
INTERPRETATION. — Massimo
Girotti, Alanova et • Luigi Pavese
jouent avec conviction mais font
preuve de trop de grandiloquence.
La figuration, composée d’Italiens
j maigres et nerveux, se rapproche assez
du type hindou. — J. L.
I BIENTOT EN EXCLUSIVITÉ SUR PARIS I
! UN FILM PLEIN D'HUMOUR ET DE GAIETÉ j
LA VEUVE JALOUSE
| VENTES POUR L'EUROPE : C. H. FORNEY (SOCIÉTÉ SYNIMEX) j
79, CHAMPS-ELYSÉES — BALZAC 30-02 Ë
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxrm civÉ^^mRAPUÎE
f ANALYSE CRITIQUE
13
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
EES FILMS ^
DEDEE D’ANVERS (A.)
Drame des bas-fonds (100 min.)
DISCINA
Jrigine : Française.
»rod. : Sacha Gordine, 1947.
îéal. : Yves Allégret.
Vuteurs : Adapt. d’Yves Allégret et
J. Sigurd, d'après le roman d’As-
helbé; dial, de J. Sigurd.
Jief-Opérateur : J. Bourgoin.
Vlusique : Besse.
lécors : G. Wakhévitch.
>ir. de Prod. : Cl. Pessis et J. Ros-
signol.
dontage : L. Azar.
!hef-Opérateur du Son : P. Calvet.
nterprètes : Simone Signoret, Ber-
nard Blier, Marcel Pagliéro, Dalio,
Jane Marken.
'remière représentation (Paris) : 3
septembre 1948, « Gaumont-Palace »,
« Rex ».
‘ilm présenté à la Biennale de Venise
1948.
EXPLOITATION. — Un port la
luit, ses boîtes à matelots, ses filles
•t une histoire d’amour qui finit mal
ntre un capitaine contrebandier et
me beauté professionnelle : tels
ont les éléments attractifs de ce
ilm interdit aux enfants mais qui
éduira tous ceux qui sont sensibles
L la poésie des bas-fonds et au réa-
'isme sordide des quartiers réservés.
Ce film fait partie de la sélection
française de la Biennale de Venise.
SCENARIO. — Dédée (Simone
îignoret) est entraîneuse dans un
iar tenu par Bernard Blier. Son
< homme », Marco (Dalio), est por-
ter. Elle fait la connaissance d’un
•apitaine de cargo italien spécia-
sé dans le trafic d’armes, Fran-
esco (Marcel Pagliéro) . Un grand
| '.mour unit ces deux êtres. Il va
’emmener. Mais Marco ne veut pas
berdre son gagne-pain et abat
'' rancesco . Dédée et son patron
xécuteront Marco et elle repr en-
tra sa place au bar.
REALISATION. — On sait que par
uite de l’opposition de la munici-
jiialité d’Anvers, le port a dû être
■jeeonstitué en studio. L’illusion est
(parfaite et c'est tout à l’honneur de
l'Vakhévitch, un de nos meilleurs
lécorateurs. La technique d’Yves Al-
égret est extrêmement adroite. L’am-
ùance d’un réalisme à la Zola est
Veureusement rendue. Ça et là des
irouvailles d’éclairage et de mise en
pêne nous font assister à de l’excel-
ent cinéma.
INTERPRETATION. — Simone Si-
noret confirme ses qualités dans le
)ersonnage 'sentimental et veule
lu’elle nous avait déjà laissé pres-
entir dans Macadam. Dans ce genre,
lie s’affirme comme la meilleure du
linéma français. Bernard Blier, dont
interprétation est très nuancée est,
|ans conteste, un de nos meilleurs
cteurs. Dalio, au jeu fortement
tarqué, reste fidèle à ses créations
ntérieures. Marcel Pagliéro, figé,
lemble surtout préoccupé de pro-
oncer le français distinctement et
ous fait regretter l’absence de Jean
abin. — J. L.
CASBAH (A.)
(Casbah)
Comédie dramatique et musicale
(93 min.)
(V.O.-D.)
UNIVERSAL FILM
Origine : Américaine, 1948.
Prod. : Nat G. Goldstone-A. Marston.
Réal. : John Berry.
Auteurs : Scén. de L. Bush-Fekete et
Arnold Manoff, d’après le roman
« Pépé le Moko », du détective As-
helbé.
Chef-Opérateur : Irving Glassberg.
Effets photographiques spéciaux : Da-
vid S. Horsley.
Musique : Harold Arien. Lyrics de
Léo Robin. Chorégraphie de Kathe-
rine Dunham.
Dir. artistiques : Bernard Herzbrun et
John F. de Cuir.
Décors : Russell A. Gausman.
Interprètes : Yvonne de Carlo, Tony
Martin, Peter Lorre, Marta Toren,
Hugo Haas, Thomas Gomez, Dou-
glas Dick, K. Dunham, H. Rudley,
G. Walker, C. Conway, A. Paula.
Présentation corporative (Paris) : 7
septembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Le célèbre ro-
man d’Asheibé, Pépé-le-Moko, avait
déjà fourni le sujet de deux films,
l’un français, l’autre américain. Le
voici aujourd’hui porté à l’écran pour
la troisième fois sous forme de comé-
die dramatique musicale.
SCENARIO. — Pépé - le - Moko
(Tony Martin) est le chef d’une
bande de malfaiteurs spécialisés
dans les vols de bijoux et opérant
dans le quartier de la Casbah à Al-
ger, où Pépé s’est réfugié pour
échapper à une peine d’emprison-
nement prononcée contre lui en
France- Sa maîtresse, la troublante
et perverse Inez (Yvonne de Carlo)
éprouve une furieuse jalousie en
apprenant que Pépé flirte avec une
jolie touriste, Gaby (Marta Toren).
D’autre part, un policier, Slimane
(Peter Lorre) cherche à attirer
Pépé hors de la Casbah pour l’ar-
rêter. Lorsqu’il s’aperçoit que le
chef de la bande est fort épris de
Gaby, il mûrit un plan qui consiste
à faire sortir de lui-même Pépé de
la Casbah pour qu’il puisse rejoin-
dre sa bien-aimée. Pépé « tombe
dans le panneau », mais voulant
percer les barrages de police, il est
abattu comme un chien.
REALISATION. — Le metteur en
scène s’est efforcé de recréer à Hol-
lywood l’atmosphère de la Casbah
d’Alger, en intercalant dans le film
quelques vues tournées sur place. La
grande originalité de cette bande ré-
side dans l’apport de chansons et de
musique jazz lors des scènes dra-
matiques.
INTERPRETATION. — Tony Mar-
tin a composé un personnage très
dépouillé de bandit sympathique, à
la voix harmonieuse. Peter Lorre est
égal à lui-même dans un rôle sur
mesure. Yvonne de Carlo et Marta
Toren sont ravissantes et jouent avec
une profonde sincérité. — P. R.
ILS ETAIENT TOUS MES FILS (A )
(Ail my Sons)
Drame psychologique (93 min.)
(V.O.-D.)
UNIVERSAL-FILM
Origine : Américaine.
Prod. : Chester Erskine-Universal,
1948.
Réal. : Irving Reis.
Auteur : Arthur Miller; adapt de Ha-
rold Crurman, Elia Kazan et W.
Fried; dial, de Chester Erskine,
d’après la pièce qui remporta le
Grand Prix de la Critique New
Yorkaise 1947.
Chef-Opérateur : Russel Metty.
Musique : Lieth Stevens.
Dir. artistique : Hiliard Brown.
Superviseur artistique : Bernard
Herzbrun.
Décors : Russel A. Gausman.
Interprètes : Edward G. Robinson,
Burt Lancaster, Mady Christians,
Louisa Horton, Howard Duff, Ar-
lene Francis, Lloyd Gough.
Première représentation (Monte-Car-
lo) : 7 août 1948, « Roof Garden
Cinéma ».
Présentation corporative (Paris) : 3
septembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Un film qui
doit recevoir un accueil chaleureux
et plaira à tous les publics par sa
sincérité et sa vérité. Puissante, émou-
vante, admirablement interprétée, réa-
lisée avec soft, cette oeuvre sincère
et humaine n’est jamais grandilo-
quente ni exagérée.
SCENARIO. — Ne voyant que
les bénéfices à réaliser, un gros
industriel, J.-E. Keller (Edward G.
Robinson) livre des pièces défec-
tueuses qui causent la mort de
21 pilotes. Son fils Chris (Burt
Lancaster) courtise l’ex-fiancée de
son frère Larry porté disparu, An-
nie Dveer (Mady Christians), dont
le père, ancien associé de Keller,
est en prison, victime innocente du
manque de scrupules de ce dernier.
Chris, aidé d’Annie, fait compren-
dre à son père l’horreur de ses
actes, lui dévoile le sacrifice de
Larry qui s’est tué volontairement
pour racheter la faute de son père,
que ces morts en réalité étaient
tous comme ses fils. Keller se tue.
Chris épousera Annie-
REALISATION. — Irving Reis a
fait ici une œuvre de classe, parve-
nant à donner à une pièce de théâtre
un rythme très cinéma. Très belle
photographie et son impeccable.
INTERPRETATION. — C’est de loin
un des meilleurs films de Edward G.
Robinson dont la puissance drama-
tique mérite tous les éloges. Il réus-
sit à rendre sympathique un person-
nage dénué de tous scrupules. Burt
Lancaster fait une profonde impres-
sion dans un rôle très délicat, chacun
de ses films marquant un net progrès
en sa faveur. On revoit avec plaisir
Mady Christians, transfuge du cinéma
européen, qui joue avec une pro-
fonde sensibilité. Tout le reste de la
distribution fait montre d’une grande
sincérité, d’un jeu dépouillé ajoutant
ainsi au caractère réellement humain
de ce film. — P. -A. B.
Claude Jarman Jr.
est le sympathique interprète
de JODY ET LE FAON.
(Cliché M.G.M.)
LE CHEMIN DU PECHE (A.)
(Le Vie del Peccato)
Drame (100 min.)
(D.)
FILMS ALBERT LAUZIN
Origine : Italienne.
Prod. : Ilaria Film, 1946.
Réal. : Giorgo Pastina.
Auteur : D’après le roman de Grazia
Deledda.
Chef-Opérateur ; Franco Croci.
Musique : Mario Labroca.
Décors ; Antonio Lecnardi et Maria
de Mattéis.
Dir. de Prod. : Giorgo Papi.
Interprètes : Jacqueline Laurent,
Leonardo Cortèse, Andréa Checchi,
Carlo Ninchi, Ada Dondini, Laura
Gore, Umberto Sacripanti, Gual-
téro Tumiati, Aldo Silvani.
Présentation corporative (Paris) : 7
septembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Film antibour-
geois relatant une triste histoire
d’amour dans un village italien au
début du XIX'1 siècle. La valeur de
la mise en scène et le naturalisme
des acteurs plaira beaucoup aux ama-
teurs de drames sentimentaux à fin
tragique.
SCENARIO. — Héléna, cabare-
tière, vit heureuse avec Reno, mais
le propriétaire du village, coureur
de filles, veut la joindre à ses con-
quêtes. Reno survient et le tue. Il
est condamné à douze ans de prison.
Seule pendant la captivité de son
mari Héléna reste sage, mais la
venue d’un habitant de la ville la
fait fauter. Quand son mari revien-
dra, elle se tuera.
REALISATION. — Tourné dans un
village des Apennins, les décors sont
empreints de beaucoup de pittoresque.
Le travail de la caméra est bon et
les photographies enregistrant avec
art les ombres et les pénombres sont
de qualité. Le rythme est bon dans
l’ensemble.
INTERPRETATION. — Jacqueline
Laurent, starlett française, est deve-
nue étoile en Italie, son jeu discret
est très efficace. Le reste de la
troupe, peu connue du public fran-
çais, joue avec conviction. — J. L.
BIENTOT
EN GRANDE
EXCLUSIVITE
SUR PARIS
PRODUCTION FEMINA-LUX, DISTRIBUEE PAR LUX-FILMS, 26, rue de la Bienfaisance, PARIS
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CINE
18 FILMS EN COURS
31' SEMAINE
L’ECOLE BUISSONNIERE (extér.
Saint-Janet).
Prod. : Coop. Gle du Cinéma.
Réal. : J. -P. Le Chanois.
LE CŒUR SUR LA MAIN (Bil-
lancourt).
Prod. : U.C.L.
Réal. : A. Berthomieu.
CES DAMES AUX CHAPEAUX
VERTS (Salon-de-Provence).
Prod. : Films F. Rivers.
Réal. : F. Rivers.
4" SEMAINE
LE DROIT DE L’ENFANT (Fran-
studios-Marseille ) .
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod. -Midi-Cinéma-Location.
Réal. : J. Daroy.
BUFFALO-BILL ET LA BERGERE
(Côte d’Azur).
Prod. : P.I.C.
Réal. : S. T. de Laroche
5e SEMAINE
LA MATERNELLE (Eclair).
Prod. : S.P. I.C.
Prod. associés : Fidès-Cité Films.
Réal. : H. Diamant-Berger.
AU BOUT DE LA ROUTE (Côte
dtArgent-Bordeaux ) .
Prod. : Burgus-Films.
Réal. : E. Couzinet.
6" SEMAINE
AINSI FINIT LA NUIT (Boulo-
gne).
Prod. : Metzger et Woog.
Réal. : E.-E. Reinert.
LA FERME DES SEPT PECHES.
(Touraine).
Prod. : Neptune.
Réal. : Jean Devaivre.
LA VIE EST UN REVE (Photo-
sonor).
Prod. : Athéna-Film-Socome.
Réal. : J. Séverac.
8" SEMAINE
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (env. Paris).
Prod. : Latino-Consortium-Ci-
néma.
Réal. : R. Vernay.
SUZANNE ET LES BRIGANDS.
Prod. : Hervé Missir.
Réal. : Y. Ciampi.
9» SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
LA BELLE MEUNIERE (ext. La
Colle).
Prod. : Sté du Film La Belle
Meunière.
Réal. : M. Pagnol.
10" SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
( Venise-Vérone ) .
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
SERGYL ET LE DICTATEUR
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
14" SEMAINE
DU GUESCLIN (Saint-Maurice).
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
20' SEMAINE
MANON (Normandie).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
2 FILMS COMMENCÉS
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (15-9-48) (Côte d’Azur).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
MODELES DE PARIS (15-9-48)
(Boulogne).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
n
Renée St-Cyret André Luguettournent
"TOUS LES DEUX /y
sous la direction de Louis Cuny
Tous les Deux, c’est le titre d'une
pièce de Michel Dulud, pièce qui,
outre ses qualités, possédait l’origina-
lité de ne comporter que deux rôles,
lui et elle, interprétés par Aimé
Clariond et Jacqueline Delubac.
C’était et c’est encore aujourd’hui
(critique américaine dixit) la pièce
à deux personnages « in the world »
durant le plus longtemps.
Mais Tous les Deux a une histoire
cinématographique. Car cette pièce
de personnages fantômes dont l’ap-
parence physique était laissée à
l’imagination du spectateur, mais
bien d’êtres « en chair et en os », si
toutefois on peut appliquer ce terme
aux ombres de l’écran.
Récemment, la foule qui, habituel-
lement, descend ou remonte la cé-
lèbre avenue des Champs-Elysées
s'arrêtait en grande partie autour de
l'immeuble de Maggy Rouff. C'est là
en effet que Louis Cuny et ses
techniciens, les opérateurs Juliard et
Guillois avaient installé la caméra,
tandis qu’au bord du trottoir la voi-
ture de son abritait le chef-opérateur
Lacharmoise. On filmait tout simple-
ment le départ du drame, c’est-à-dirc
la rencontre de l’industriel et du
mannequin en haute-couture. Com-
me le temps, sans être beau, demeu-
rait sans ondées, il fallut avoir re-
cours à la pluie artificielle provoquée
par des lances d’arrosage. Sans pitié
pour le costume bien coupé d’André
Luguet et la toilette élégante de Re-
née Saint-Cyr. Tandis que, précau-
tionneux, Burel, le chef-opérateur,
abritait sous un parapluie la pré-
cieuse caméra. — Jean Houssaye.
Renée Saint-Cyr et André Luguet
interprètes de TOUS LES DEUX.
(Cliché Célia-Films.)
était en vérité au départ... un scé-
nario de film. Des amis conseillèrent
à Michel Dulud d’en faire une pièce,
ce qu’il fit. Aujourd’hui, juste retour
des choses, le théâtre cède de nou-
veau la place au cinéma, car Louis
Cuny réalise pour les Productions
Célia Tous les Deux.
Pour le film, Michel Dulud et Louis
Cuny ont évidemment traduit l’his-
toire sur le plan cinématographique.
Tout ce qui était dit, raconté dans
la pièce sera vu par le spectateur,
l’image prenant le pas sur le dia-
logue. Et Renée Saint-Cyr et André
Luguet, qui sont les deux principaux
interprètes, seront entourés, non plus
COPIE DE DECOUPAGES
150 pages
45 exemplaires brochés
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ALICE AU PAYS DES MERVEIL-
LES (11-9-48).
Prod. : U.G.C.-Lou Bunin.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin,
D. Bower.
AUX YEUX DU SOUVENIR
(11-9-48).
Prod, : Films Gibé.
Réal. : J. Delannoy.
TOUS LES DEUX (11-9-48).
Prod. : Célia-Films.
Réal. : L. Cuny.
VIRE-VENT (11-9-48).
Prod. : Erancinex-Fred Orain.
Réal. : J. Faurez.
LE CRIME DES JUSTES (4-9-48).
Prod. : Les Gémeaux-A. Sarrut.
Réal. : J. Gehret.
FICHE TECHNIQUE
TOUS UES DEUX
Titre : TOUS LES DEUX.
Prod. : CELIA-FILMS.
Dist. : FILMS SIRIUS.
Réal. : Louis Cuny.
Assistant-Réal. : R. Stragliati.
Auteurs : Scén. et dial, de M. Dulud;
adapt. M. Dulud et Louis Cuny.
Chef-Opérateur ; L.-H. Burel.
Opérateur : R. Juliard.
Deuxième Opérateur : M. Guillois.
Décors : Maquettes de G. Krauss; dé-
cors Briancourt.
Assistant-Décorateur : Ollivier.
Dir. de Prod. : François Carron.
Montage : Louveau.
Photographe : R. Heil.
Script-Girl : M. Gaspard.
Régie générale : M. Bryan.
Régie intérieurs : Léo Fremery.
Régie extérieurs : Géo Sandry.
Couturier : Maggy Rouff.
Maquilleur : M. Rey.
Accessoiriste : Max Lecointre.
Habilleuses : Mme Pawloff et Lu-
cienne Bouilly.
Chef-Opérateur du Son : Lucien
Lacharmoise.
Assistant du Son : Pierre-Henry
Goumy.
Enregistrement : Discofilm.
Studios : Photosonor.
Extérieurs : Luchon et environs de
Paris.
Commencé le : 19 juillet 1948.
Interprètes : André Luguet, Renée
Saint-Cyr, Annette Poivre, Pierre
Magnier, H. Crémieux, Sylvie, J.
Tarride, Ch. Ecard, P. Faivre, De-
nise Kerny, A. Carnège, G. Gallet,
R. Rollis.
Sujet (genre) : Comédie.
Cadre-Epoque ; Moderne.
Résumé du scénario. — Jean Defert
(A. Luguet) a rencontré Claude (R.
Saint-Cyr) devant la maison de cou-
ture où elle travaille. Ils s’aiment,
mais leur amour les dresse l’un con-
tre l’autre. Jean refuse même de
reconnaître l’enfant que Claude a mis
au monde. Plus tard, se retrouvant
dans un petit village des Pyrénées,
ils comprendront leur erreur.
CITOYEN DU MONDE et
MA TANTE D’HONFLEUR
en préparation
ÿ Robert Bibal prépare Citoyen du
Monde, qui commencera le 15 sep-
tembre. Entre temps, il a adapté le
scénario de Ma Tante d’Honfleur avec
René Jayet qui le mettra en scène.
UES FIUMS DU COMPTOIR
FRANÇAIS DU FIUM
•F Le Comptoir Français du Film
vient de reprendre la distribution en
format standard des films suivants :
Marie-Madeleine, Tragique Rendez-
vous, Le Secret du Florida, L’Homme
en Gris Meurtre à l’Aube, Le Navire
en Feu, A nous la Musique, Pastor
Angélicus.
F
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA PRODUCTION
15
FRANÇAISE
«LE TRIO CLASSIQUE»
HENRI GUISOL, ANNE VERNON ET
CLAUDE DAUPHIN SOUS LA DIRECTION
DE E.-E. REINERT DANS
AINSI FINIT LA NUIT
TROIS GARÇONS,
UNE FILLE
Pour le dernier tour de manivelle
de TROIS GARÇONS, UNE FILLE,
un dîner avait réuni la brillante
équipe technique de cette production
F.A.O. Entourant MM. Fred d’Oren-
giani, co-producteur et directeur de
production, et Maurice Labro, metteur
en scène, nous pouvons reconnaître
Riccioni, chef-opérateur; Roger Bou-
lais et Roger Knabe, régisseurs; Si-
mone Nuyttens, secrétaire de produc-
tion ; Claude Boissol, assistant du
metteur en scène et co-adaptateur ;
Isnardon, chef-monteur, et Nicole
Bénard, script-girl. M. Fred d’Oren-
giani prononça une allocution et tint
à signaler la participation de M. Oudet.
♦
UN NOUVEAU SUCCÈS DES
FILMS ETIENNE CALUIER
Après Le Tonnelier, Grand Prix du
Documentaire Français 1942, et Far-
rebique, Grand Prix du Cinéma
Français et Grand Prix de la Criti-
que Internationale au Festival de
Cannes 1946, tous deux réalisés par
Georges Rouquier, les Films Etienne
Lallier apportent une nouvelle vic-
toire du Cinéma français avec
Goémons, de Yannick Bellon — ima-
ges d’André Dumaitre, musique de
Guy Bernard — qui vient de rem-
porter le Prix International pour le
meilleur documentaire à la Biennale
de Venise.
A ces succès du producteur Etien-
ne Lallier, viendront bientôt s’ajou-
ter Les Feux de la Mer, réalisé par
Jean Epstein pour l’O.N.U. et Lion-
nière, de Zimbacca.
Lionnière, tourné dans la région
bressane, illustre un sujet où le dra-
me et la poésie de la terre sont
inséparables du drame humain.
C’est le Comptoir Français du Film
qui en assure la distribution.
4
RENÉ CLÉMENT EN ITALIE
René Clément vient de donner à
Gênes le premier tour de manivelle
de Trois Jours d’Amour dont Jean
Gabin et Isa Miranda sont les ve-
dettes. Les prises de vues de Trois
Jours d’Amour à Gênes dureront en-
viron deux mois. Après quoi, René
Clément partira pour Rome pour y
réaliser les intérieurs en studio.
♦
FROU-FROU VA ÊTRE
PORTÉ A L’ÉCRAN
•F La Sté L’Atelier Français à Paris
a l'honneur d’informer les membres
de la Corporation qu’elle a acquis les
droits du scénario intitulé: Frou-Frou,
de Louis Chavance, scénariste du Cor-
beau, et, d’autre part, tous les arran-
gements nécessaires ont été fait pour
l’utilisation de la partition musicale
et de la célèbre mélodie : Frou-Frou.
Le Mari, la Femme et... l'Autre;
thème classique aux mille rebondis-
sements.
C’est celui de Ainsi finit la Nuit,
comédie dramatique psychologique
que E.-E. Reinert réalise d’après un
scénario de René Jolivet adapté par
Schneider et dialogué par Jacques
Natanson.
Mais ici le fond importe plus que
la forme.
« Le sujet est simple, nous dit Rei-
nert. Une jeune femme, épouse d’un
austère procureur, rencontre un
homme agréable sous tous les aspects,
plein d’entrain, aimant la vie et le
plaisir. Elle en tombe amoureuse ; du
moins le croit-elle, car elle est sur-
tout séduite par le changement de
vie qu'il lui apporte. Après une
courte aventure, tout rentrera dans
l’ordre. Voilà, en deux mots, l’his-
toire. Pourtant son attrait — pour
moi, metteur en scène, et aussi, vrai-
semblablement, pour le public — ré-
side surtout dans les détails, les
nuances dont l’action est remplie,
ainsi que dans l’étude des trois ca-
ractères principaux ».
Ces trois rôles sont respectivement
interprétés par Henri Guisol, Anne
Vernon et Claude Dauphin.
Henri Guisol nous a dit :
« C’est la première fois que je tiens
un grand rôle dramatique. J’avais
fait mes débuts dans ce genre avec
Macao l’Enfer du Jeu, mais on m’of-
frit, le plus souvent, d’interpréter des
personnages comiques. Je vous avoue
que je préfère jouer du drame. On
peut mieux s’y renouveler que dans
le comique où, d'ordinaire, on a créé
une fois pour toutes un type, qu’il
s’agit seulement d’adapter aux cir-
constances ».
Anne Vernon est une jeune comé-
dienne de théâtre qui interprète son
premier grand rôle au cinéma dans
Ainsi finit la Nuit. Elle est blonde,
elle est charmante, elle a du talent.
Claude Dauphin est l’Autre, un
garçon très sympathique et, par sur-
croît, un pianiste célèbre, ce qui ac-
centue encore sa séduction.
La musique, signée Hayos, jouera
un grand rôle dans le film. Elle fera
partie intégrante de l’action, provo-
quera et soutiendra les évolutions
psychologiques du personnage fémi-
nin et procurera aux spectateurs mé-
lomanes l’occasion d’entendre le pia-
niste Trouard.
De nombreuses scènes ont été tour-
nées au « Théâtre des Champs-Ely-
sées » et à la gare Montparnasse. Les
autres sont réalisées aux studios de
Boulogne, dans de jolis décors
d’Aguettand reconstituant soit l’inté-
rieur bourgeois du procureur, soit
celui, luxueux, du grand pianiste.
E.-E. Reinert qui se passionne pour
ce film, le réalise avec beaucoup de
soins, comme toujours d’ailleurs. Il
s’est entouré d'une équipe choisie,
également soucieuse du travail bien
fait. Citons Roger Dormoy, chef-opé-
rateur; Rose Robin, script-girl; Teis-
seire, ingénieur du son; Isabelle El-
man, monteuse.
M. Robert Woog est directeur de
production, — P. Robin.
FICHE TECHNIQUE
AINSI FINIT LA NUIT
Titre : AINSI FINIT LA NUIT.
Prod. : METZGER ET WOOG.
Dist. : CORONA.
Réal. : E.-E. Reinert.
Assistant-Réal. . Geissmann.
Auteurs : Scen. orig. de René Jolivet;
adapt. de Schneider; dialg. de Jac-
ques Natanscn.
Chef-Opérateur : Roger Dormoy.
Opérateur ; Soulignac.
Deuxième Opéiateur : Robert Fou-
card.
Musique : Hayos.
Décors ; Aguettand.
Assistant-Décorateur : Hinkis.
Dir. de Prod. : Robert Woog.
Montage : Isabelle Elman.
l’h otographe : Alexandre Sova.
Script-Girî : Rose Robin-Schneider.
Régie générale : Bénédek.
Régie intérieurs : René Bardon.
Regie extérieurs : Charles Mérangel.
Maquilleur : Constantin Safonofï.
Chef-Opérateur du Son : Robert
Teisseire.
Assistants du Son : Chichignoud et
Haller.
Enregistrement : Optiphone.
Studios : Boulogne.
Extérieurs : Paris.
Commencé le : 9 août 1948.
Interprètes : Claude Dauphin, Anne
Vernon, Henri Guisol, Gilberte Gé-
niat, Mona Doll, Versini, Dora Doll.
Sujet (genre) : Comédie dramatique
psychologique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Rentrant de
voyage, Catherine Beril (A. Vernon)
fait la conna ssance du pianiste Fu-
ger (Cl. Dauphin). Celui-ci la con-
vainct de terminer la soirée avec lui.
N'ayant pas prévenu son mari (H. Gui-
sol) de son retour si prompt, Cathe-
rine accepte. Bientôt, les circons-
tances la mettent en présence de
Fuger, celui-ci étant un ami de son
mari. Une discussion entre Catherine
et Fuger confirme les soupçons de
Georges. Fuger comprend qu’il doit
partir, mais Catherine voulant le re-
joindre est renversée par une voiture.
Georges pardonnera et ramènera Ca-
therine chez eux.
♦
J. FAUREZ A TERMINÉ
“ VIRE-VENT ”
Jean Faurez termine aux environs
de Nice les prises de vues de Vire-
Vent, d’après la pièce de Pierre Ro-
cher. Le film a été tourné presque
entièrement en extérieurs ; soixante-
cinq jours de décors naturels pour
cinq jours de studio.
L’interprétation comprend des « jeu-
nes espoirs » à qui Jean Faurez a
voulu donner leur chance dans Vire-
Vent : Marie Daems, Marina de
Berg, Jacques Sablon, Mérovée, etc.,
qui donnent la réplique à leurs aînés
dans la carrière, Roger Pigaut, So-
phie Desmarets, Guy Decomble, Pau-
lette Elambert, Fernand René, Mady
Berry, Henri Poupon, Louis Seigner.
•î» La Cie Cinématographique Belge
(La C-C.B. Sté Anonyme) fondée en
1919 achète toujours de bons films
français. Son représentant à Paris est
toujours M. Ch. Forney, 10, rue Ro-
dler. Trudaine 15-84,
AINSI FINIT LA NUIT réunit Henri Guisol, Anne Vernon et Claude Dauphin.
(Cliché Metzger et Woog. Photo A. Sova.)
16
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE
DU 8 AU 14 SEPTEMBRE
FILMS FRANÇAIS
l'° SEMAINE
L’ASSASSIN EST A L’ECOUTE
(Cinémas de Fiance), Astor, El-
dorado, Le Lynx (8-9-48).
2" SEMAINE
Croisière pour l’Inconnu (C.P.L.
F. -Gaumont), Apollo, Aubert-
Palace, Gaumont-Théâtre, Triom-
phe (1-9-48).
Si ça peut vous faire plaisir (Pa-
thé-Consortium-Cinéma), Empi-
re, Impérial, Midi-Minuit-Pois-
sonnière (1-9-48).
Fiacre 13 (Cinémas de France),
Français (3-9-48).
La Nuit Blanche (C.C.F.C.), Mou-
lin - Rouge, Normandie, Max-
Linder (3-9-48).
Dédée d’Anvers (Discina), Gau-
mont-Palace, Rex (3-9-48).
3° SEMAINE
Femme sans Passé (Corona), Pa-
ramount (27-8-48), Ermitage
(1-9-48).
12" SEMAINE
Les Aventures des Pieds-Nickelés
(Panthéon-Dist.), Balzac, Helder,
Scala, Vivienne (23-6-431.
FILMS ETRANGERS
D» SEMAINE
JUSQU’A CE QUE MORT S EN- j
SUIVE (Pathé-Consortium-Ciné-
ma), Marignan, Marivaux (8-
9-48),
FEMME OU MAITRESSE (Fox),
Avenue (8-9-48).
L’ETRANGE INCIDENT (Fox),
California, Cinémonde - Opéra,
Broadway (8-9-48).
JE SUIS UN FUGITIF (Artistes
Associés), Biarritz (10-9-48).
2° SEMAINE
Les Liens du Passé (Columbia),
Colisée (3-9-48).
La Perle Noire (Sirius), Lord-
Eyron (1-9-48).
Nyla, le Lapon (Films R. Bas-
tardie), Le Pic de la Mort
(RKO), Les Images, Les Re-
flets (1-9-48).
3' SEMAINE
Mac Coy aux Poings d’Or (M.G.
M.), Caméo, Gaîté-Clichy, Na-
poléon, Delambre (27-8-48).
Appelez Nord 777 (Fox), Olympia
(27-8-48).
4° SEMAINE
Opium (Columbia), Royal-Hauss-
mann-Club (18-8-48).
Le Chanteur de Léningrad (O.C.I.),
Studio de l’Etoile (18-8-48).
5» SEMAINE
Othello (Universal), Théâtre des
Champs-Elysées (11-8-48).
7e SEMAINE
La Vie est belle (RKO), Madeleine
(28-7-48).
GALA AL TOUQUET
4» M. Bourdier, directeur du « Rex »
du Touquet-Paris-Plage, en collabo-
ration avec Ciné-Sélection, vient de
présenter, au cours d’un gala au pro-
fit des aveugles, La Voix du Rêve, le
film de J. -P. Paulin, entièrement
tourné dans des décors naturels,
Loleh Bellon et Catherine Monot, les deux principales interprètes féminines
du film de Louis Daquin, LE POINT DU JOUR,
réalisé dans le centre minier de Liévin.
(Cliché Ciné-France. Photo Paul Paviot.)
NAISSANCE
•i» Nous apprenons la naissance de
Jean-François, petit-fils de M. et Mme
Pierre Milon, de la C.C.F.C.
♦
DEUILS
<i> Nous apprenons le décès subit, à
l’âge de 55 ans, de M. Louis Isnard,
le sympathique directeur des « Trois
Salles » à Marseille.
<t> M. Marius Reynier, directeur com-
mercial des Films L. Véranne, vient
d’avoir la grande douleur de perdre
son père.
•i* On nous annonce le décès survenu
à Hasparren (B. -P.), d’Henri Bidé-
garay, père de Mme Jean Grenié et
beau-père de M. Jean Grenié, direc-
teur de la Société des Cinémas de
la Côte Basque.
•i» Nous avons appris avec tristesse
la mort de Mme Vve Alfred Vivié,
mère de M. Jean Vivié, Ingénieur
Civil des Mines, Chef du Service du
Contrôle technique au Centre Natio-
nal.
Nous présentons nos affectueuses
condoléances à M. et Mme Jean Vivié
et à leur fille.
♦
•î» Ne pouvant répondre à toutes les
marques de sympathie qui lui ont
été adressées, Mme Roger Metzger,
en son nom et au nom de M. Woog,
remercie la Corporation de la part
qu’elle a prise à son deuil.
♦
DISTINCTIONS
Parmi les nominations dans l’Ordre
national de la Légion d’Honneur, au
titre de la présidence du Conseil, nous
avons eu le plaisir de relever pour
le grade de chevalier, les noms des
personnalités suivantes :
R. Alexandre, directeur-rédacteur en
chef de Pathé-Journal.
E. Fourmond, président du Syndi-
cat de la presse périodique, technique
et professionnelle.
A. Ory, chef du service de la Télé-
vision à la Radiodiffusion française.
♦
•i» Le producteur franco-argentin
Jean Guthmann, Directeur général
de Cinematografica Interamericana,
est à Paris depuis jeudi dernier. Un
de ses derniers films, De Sang froid,
qui a obtenu le premier prix au der-
nier Festival de Buenos-Aires, pas-
sera bientôt sur nos écrans.
LES FILMS DE
CINELDE - DISTRIBUTION
CINELDE-DISTRIBUTION commu-
nique à tous les exploitants de la
grande région parisienne, y compris
la Bretagne et Nancy, que tous les
films ci-dessous sont distribués par
ses services :
Halte Police, Pampa Barbare, Mon
Cher Assassin, Amiral Nakhimov, La
Boule de Cristal, Le Carrefour des
Enfants Perdus, Charlie Chan sur la
Piste sanglante, La Tragédie du Cir-
que, Le Capitaine Fury, Etrange Ma-
riage, Le Soleil a toujours Raison, Six
Petites Filles en Blanc, Trois Valses,
L’Honorable Catherine, L’Or du Cris-
tobal, L’Homme à la Cagoule, L’In-
vitation à la Danse, Le Dernier des
Mohicans, Fantômes en Croisière, Où
sont vos Enfants, Avec le Sourire, Il
était une Petite Fille, Vogue mon
Cœur, L’Innocent, L’Alibi, Pension
Jcnas, La Duchesse de Langeais.
Tout bon de commande pris après
le 12 août 1948, autre que par la so-
ciété Cineldé, n'est pas valable.
Toute correspondance, demandes de
dates, de renseignements, bordereaux
de recettes, paiements, prises de co-
pies et publicité pour ces films, doi-
vent être faits uniquement à la So-
ciété Cineldé, 1 bis, rue Gounod, à
Paris ( 17e) . Tél. : Wagram 47-30.
4
DANA ANDREWS
A PARIS
•î» Dana Andrews, le jeune et excel-
lent interprète de tant de films 20th
Century Fox — Boomerang, Laura,
Requins d'Acier, Prisonnier de Sa-
tan, etc. — a passé un week-end à
Paris.
A cette occasion, les services pari-
siens de la Fox Europa ont organisé
une intime réception de presse, où
les journalistes purent s’entretenir
avec Dana Andrews après avoir
« visionné » L’Etrange Incident, film
qu’il interprète avec Henry Fonda.
L’Etrange Incident, œuvre qui traite
du lynchage aux Etats-Unis, est sox'ti
à Paris mercredi dernier, dans les
salles « Broadway », « California » et
« Cinémonde-Opéra ».
Dana Andrews a quitté Paris di-
manche dernier pour retourner à
Londres où il tourne Britania News,
sous la direction de Jean Négulesco.
“LES AMOUREUX
SONT SEULS AU MONDE”
sortira prochainement en
exclusivité à Paris
C'est définitivement le mercredi
15 septembre que sortira en exclu-
sivité aux « Balzac », « Helder »,
« Scala » et « Vivienne », le nou-
veau film de Henry Decoin, Les
Amoureux sont seuls au Monde, scé-
nario et dialogues de Henri Jeanson,
dont Louis Jouvet, Renée Devillers,
Léo Lapara, Fernand René et Dany
Robin sont les principaux interprètes.
L’accueil triomphal qu’il a reçu cet
été dans plusieurs stations balnéaires
fait bien augurer de sa carrière dans
ces quatre grandes salles parisiennes
(Production J. Roitfeld-C.I.C.C. Dis-
tribuée par Francinex).
Colette Mars
dans SOMBRE DIMANCHE.
(Cliché Codo-Cinéma).
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PRESENTE
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Micheline Presle et Georges Marchai, principaux interprètes
du film de Marcel L'Herbier LES DERNIERS JOURS DE POMPEI.
Production Universalia de Salvo d’Angelo.
Distribution en France : Pathé-Consortium-Cinéma.
Vente pour le monde entier : Franco-London-Film-Export.
UNE PUBLICITÉ
QUI PORTE
4. Ces temps derniers, dans les bu-
reaux de tabac, une affichette jaune,
imprimée en rouge (par la Cinémato-
graphie Française), sollicitait l'atten-
tion des fumeurs d’une façon assez
inattendue, dont nous reproduisons le
texte ci-dessous :
FUMEURS
FUMEZ DU TABAC
MAIS ALLEZ VOIR
OPIUM
AUX CINEMAS « LE PARIS »
« ROYAL-HAUSSMANN »
Cette amusante publicité, due à M.
Ch.-W. Dubois, directeur des Services
Publicité de la Columbia, a porté ses
fruits si l’on en juge par le retentis-
sant succès remporté par le film
Opium.
♦
“UES DÉMONS DE LA
LIBERTÉ”
Les Démons de la Liberté est l’œu-
vre magistrale du regretté produc-
teur Mark Hellinger réalisée par
Jules Dassin.
Ce film Universal, d’une puissance
jet d’une intensité dramatique rare-
ment égalées sortira prochainement
en première exclusivité à Paris aux
« Portiques », au « Lynx », à T « El-
dorado » et à 1' « Astor ».
♦
6e SEMAINE DE
“LA VIE EST BELLE”
AU MADELEINE
La sixième semaine du film RKO
de Frank Capra, La Vie est Belle
[interprété par James Stewart, Donna
jReed, Lionel Barrymore, Thomas Mit-
. ichell, Gloria Grahame, etc., com-
mence au « Madeleine ».
La Vie est Belle connaît un succès
qui ne se dément pas.
VIENT DE PARAITRE
tj. Dans la série « La Documentation
Française Illustrée », éditée par la
Direction de la Documentation (Se-
crétariat général du gouvernement),
vient de paraître une brochure con-
sacrée au Cinéma français. Elle dé-
bute par un court aperçu sur l’His-
toire du Cinéma français puis four-
nit quelques précisions et statistiques
sur notre industrie en général.
ROBERT FLOREV
TOURNE UN FILM SUR
LA MORT D’HITLER
Pour la première fois à Hollywood,
Universal a tenté de reconstituer la
fin dramatique d’Adolphe Hitler et
d’Eva Braun. En effet, le scénario de
« Rogues’ Régiment » interprété par
Dick Powell, Marta Toren et Vincent
Price, nous ramène à la veille de
l’écroulement du nazisme, le 30 avril
1945. D'après des documents procu-
rés par les Services Photographiques
de l’Armée américaine, d’après des
détails racontés par le chauffeur per-
sonnel d’Hitler et d’après les photos
faites à Berlin par Gabriel Scogna-
millo, le metteur en scène, notre ami
Robert Florey, a pu reconstituer l’in-
cendie de la Chancellerie du Reich,
dans lequel périrent le dictateur et
sa compagne.
•î* Fin septembre, les Productions Ci-
nématographiques commenceront les
prises de vues de La Veuve et l’In-
nocent, comédie, avec Sophie Desma-
rets, Jean Desailly, Raymond Bussiè-
res, etc. Mise en scène d’André Cerf,
auteur du scénario, du découpage et
des dialogues.
Catalogne-Répertoire
des films en exploitation
créé en 1938 par L. Druhot
Paraît trois fois par an : février,
juin et octobre.
II donne par ordre alphabétique
des firmes distributrices en acti-
vité, la liste de tous les films en
35 et 16 mm. existant sur le mar-
ché et susceptibles de, composer
les programmes des Directeurs de
Cinémas, ainsi que la liste des
maisons de matériel cinématogra-
phique classées par spécialités.
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Elysées, Paris. 1.000.000 (10-8-48).
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Boétie, Paris. 700.000 (3-8-48).
Elysée-Films, siège transféré du 20,
rue de La Trémoille au 19, rue de
Balzac, La Varenne (Seine). 100.000
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La Gamma Film Française, siège
transféré 78, Champs-Elysées, Paris.
50.000 (6-8-48).
Union Française du Film, siège trans-
féré 27, rue Marbeuf, Paris. 300.000
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S té Parisienne d’Expansion du Film
S.O.P.E.X, dissolution, 19, rue Er-
langer, Paris. 500.000 (9-8-48).
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Exploitation du Pathé - Saint - Denis,
formation, 43, rue Catuléenne, St-
Denis (Seine). 100.000 (10-8-48).
Les Ecrans Modernes, formation, 65,
rue Galilée, Paris. 500.000 (6-8-48).
Casino de La Varenne-Saint-Hilaire,
formation, 93, avenue du Bac, La
Varenne. 1.500.000 (10-8-48).
DIVERS
Sté d'Etude pour le Financement et
le Crédit Cinématographiques, dis-
solution, 5, rue Clément-Marot, Pa-
ris. 100.000 (10-8-48).
Sté d’Exploitation Cinémat., Indus-
trielle et Artistique, continuation,
25 bis, rue Jenner, Paris, 250.000
(29-7-48).
Fiduciaire d’Edition de Film F.I.D.E.S.,
32, rue de Washington, Paris. Cap.
porté à 1.000.000 (30-7-48).
Cie Madeleine Renaud - Jean-Louis
Barrault (Exploitation théâtrale),
formation, 18, avenue du Président-
Wilson, Paris. 1.000.000 (2-8-48).
Sté Fse de Postsynchronisation, 128,
rue La Boétie. Cap. porté à 500.000
(3-8-48). ,
VENTES DE FONDS
Ciné Le Paris, à Brioude (Hte-Loire),
f. v. par M. Emile Bruel à MM.
Pierre Brunhes et A. Fernandes (14-
8-48).
Tournée Cque, expi. à Garancière,
Neauphle-le-Vieux, Auteuil-le-Roi,
Boissy-sans-Avoir, Galluis, Andelu,
Montainville, Maule (S.-et-Oise), f.
v. par M. Escolier à M. Honecker
(18-8-48).
Licence de cinéma ambulant, à St-Jo-
seph, Marseille (B.-du-Rhône), f. v.
par M. Berge à M. Natali (14-8-48).
Entreprise de projection cinématogra-
phique, à Issoudun (Indre), f. v. par
M. Roger Duret à M. R. Cadot (14-
8-48).
Ciné-Berry, à Ambrault et communes
environnantes (Indre), f. v. par
MM. Macret-Marchy à MM. Gui-
gnat-Sirot (25-8-48).
f-
CHANGEMENT D’ADRESSE
•î» La direction du Service Cinémato-
graphique des Armées est transférée
au fort d’Ivry (Seine). Tél. : ITAlie
37-77, 37-78, 37-79, depuis le 1er sep-
tembre 1948.
♦
CARTE DU COMBATTANT
L’Association des Anciens Combat-
tants du Cinéma, dont le siège admi-
nistratif est 6, rue Francœur à Paris
(18e), informe les membres de la
corporation susceptibles d’obtenir la
carte de Combattant 1939-1945, qu’elle
tient à leur disposition des formulai-
res pour la demande de cette carte
au Ministère des Anciens Combat-
tants et qu’elle assurera la transmis-
sion des dites demandes.
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tration du journal décline toute res-
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1918 à 1928.
1929 : Nos 531, 535 à 537, 555. 576.
1930 : N°8 584, 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615, 616, 620 à 632.
1931 : N»8 635 à 653, 656, 660 à
673, 678. 681.
1932 : N08 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 738.
1933 : N»» 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N»8 795, 796, 801, 817.
1935 : N° 882.
1235, 1238, 1242, 1243, 1245, 1247,
1248, 1249, 1251, 1253, 1260, 1264.
Ces numéros sont repris à 6 îr.
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Présentations à Paris
Présentations annoncées
par le Syndicat Français
des Distributeurs de Films
MARDI 14 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
La Femme de l’autre
(Version française)
JEUDI 16 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Jody et le Faon
(Version française)
VENDREDI 17 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Le Retour
(Version originale)
MARDI 21 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Quand vient l’Hiver
(Version française)
JEUDI 23 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Un Jour au Cirque
(Version française)
VENDREDI 24 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - M.G.M.
Le Mur des Ténèbres
(Version française)
MARDI 28 SEPTEMBRE
MARIGNAN, 10 h. - Ciné-Sélection
Le Témoin
JEUDI 30 SEPTEMBRE
MARIGNAN, 10 h. - Ciné-Sélection
L’Impeccable Henri
VENDREDI Ier OCTOBRE
MARIGNAN, 10 h. - Ciné-Sélection
La Voix du Rêve
LUNDI 4 OCTOBRE
MARIGNAN, 10 h. - Ciné-Sélection
Trois Garçons, Une Fille
Présentations annoncées
par les Distributeurs
MARDI 14 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Tempête sur le Bengale
MARIGNAN, 10 h.
Pathé-Consortium-Cinéma
Passeurs d’Or
JEUDI 16 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Vers l’Abime
COLISEE, 10 h. - U.F.P.C.
Métier de Fous
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associés
Je suis un Fugitif
VENDREDI 17 SEPTEMBRE
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associés
Boule de Feu
LUNDI 20 SEPTEMBRE
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associés
L’Homme aux Lunettes d’écaille
COLISEE, 10 h. - Films Triomphe
Les Robinsons de la Mer
MARDI 21 SEPTEMBRE
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associes
Gang des Tueurs
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Manège tragique
MERCREDI 22 SEPTEMBRE
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associés
Un Fou s’en va t’en guerre
JEUDI 23 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Un Lâche
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associés
L’Homme au Masque de Fer
VENDREDI 24 SEPTEMBRE
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associés
Pas d’Orchidées pour Miss Blandish
LUNDI 27 SEPTEMBRE
COLISEE, 10 h. - Cinéfi
Aventure en Eldorado
MARDI 28 SEPTEMBRE
COLISEE, 10 h. - Cinéfi
Pan!... dans la Lune
MERCREDI 29 SEPTEMBRE
COLISEE, 10 h. - Films Triomphe
La Reine de l’Argent
JEUDI 30 SEPTEMBRE
COLISEE, 10 h. - Cinéfi
La Chanson du Bonheur
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COLISEE, 10 h. - Cinéfi
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7. Télévision française R. Bocquel.
8. Douc/las Fairbanks Jr. remet un don à l’En-
tr’aide du Cinéma J. Lamasse.
9. Le Paris construit par la Société Pathé
inauguré à New York
10. D'Homme à Hommes demeurera-t-il saisi? L. O.
La retraite des cadres est obligatoire
11. Le congrès de la Chambre syndicale de
Bretagne s’est tenu à La Baule Ch. Lefeuvre.
Première de Monsieur Vincent à Londres. . Ted Porter.
12. Les directeurs « Format Réduit » contre la
concurrence illégale A. Cretté.
Le Mondial de Tunis se transforme S. Abderrazak.
17. Application du taux de réduction aux ciné-
mas passant des attractions
18. Les films français pour la Bulgarie doivent
être soigneusement choisis S.-D. Béracha.
21. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
B. de Latour et P. Billon terminent Du
Guesclin P. Robin.
22. 17 films en cours de tournage
23. La Vie est un rêve P. R.
24 et 26. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
25 et 27. ECHOS DE PARTOUT.
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1943
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LA LOI D’AIDE
définitivement adoptée à l’Assemblée
— Taxes de 5 et 10 francs par place.
— Fonds spécial commun pour la production et l'ex-
ploitation.
— Pas de compte individuel pour les directeurs.
Le texte adopté par le Conseil de la République
a été de nouveau modifié : Plus d’inscription à
m compte nominal pour les directeurs et limita-
;ion de l’aide à 50 % du devis des travaux. Pas
l’aide pour les films réalisés avec des capitaux
étrangers, même si les équipes sont françaises.
Jeudi matin, devant une assistance peu nom-
breuse, a été adoptée en seconde lecture la Loi
l’Aide au Cinéma. Elle doit entrer en application
e l'r octobre prochain.
Le vote étant intervenu au moment de mettre
;ous presse, nous donnons une analyse rapide des
nodifications apportées par l’Assemblée Nationale.
LE FONDS SPECIAL D'AIDE TEMPORAIRE
Contrairement au projet initial, qui prévoyait
a création de fonds spéciaux d’aide temporaire,
e texte définitif ne parle plus que d’un fonds
ipécial qui servira à secourir simultanément la
Jroduction et l’Exploitation. Suivant un alinéa de
'article 3, les sommes devront être partagées éga-
ement entre les deux branches de l’Industrie.
Rien de changé pour la surtaxe de 5 et 10 fr.
’ar contre, la taxe de sortie de films frappe les
ilms dont les visas ont été accordés postérieure-
nent à la publication de la loi (et non plus après
e 1" août 1948).
Les films non commerciaux et les journaux filmés
:n sont exemptés.
Le fonds d’Aide est administré par une commis-
ion, comprenant, outre les représentants du Centre,
les Ministères des^Finances et de l’Industrie, du
Irédit National, un délégué de la Confédération,
in représentant de l’organisation syndicale pa-
tronale et de l’organisation syndicale ouvrière la
>lus représentative de la production et de l’exploi-
ation et un représentant de la Fédération Natio-
tale du Spectacle.
AIDE TEMPORAIRE A LA PRODUCTION
Peut bénéficier de l’aide, la production fran-
cise de longs et courts métrages français, dont la
première projection publique a eu lieu après le
l’r janvier 1946.
L’aide accordée aux co-productions sera calcu-
ée sur les recettes au prorata des seuls inves-
tssements français. (Cet alinéa avait été supprimé
I&T le Conseil de la République). Les films réalisés
n France par des producteurs français avec des
quipes françaises mais avec des capitaux étran-
gers, sont exclus du bénéfice de l’aide. Ceci a été
formellement précisé par le Ministre Lacoste, à la
demande de M. Grenier.
« Les recettes encaissées par les producteurs et
provenant de l’exploitation ou de la vente ferme
à l’étranger devront, pour le calcul du montant
de l’aide, être affectées d’un coefficient leur don-
nant un effet au moins double de celui qu elles
auraient eu si elles avaient été réalisées dans la
métropole. » Ce texte, dit au Conseil de la Républi-
que, constitue en fait une prime à la qualité comme
l’a précisé le rapporteur M. Géraud-Jouve.
AIDE TEMPORAIRE A L EXPLOITATION
« L’aide temporaire à l’exploitation s’applique
exclusivement à la réalisation de travaux dans les
salles de spectacles cinématographiques aux gui-
chets desquelles est perçue la taxe additionnelle
aux prix des places instituée à l’article 2 ci-
dessus. »
M. Grenier s’oppose à l’exclusion des petites sal-
les ayant des prix d’entrée inférieurs à 35 fr.,
du bénéfice de l’aide car, elles aussi ont besoin
de se moderniser. Il n’est pas suivi par l’Assemblée.
M. Lespès, reprenant le texte du Conseil de la
République, supprimé par la Commission de l’As-
semblée Nationale, demande que la part revenant
à l’Exploitation soit inscrite à un compte nominatif
individuel et que le montant des sommes accor-
dées à titre d’aide ne soit pas limité à 50 % du
devis des travaux entrepris. Son amendement est
combattu par le rapporteur qui déclare « qu’il y
aurait inconvénient grave à instituer 4.000 comptes
nominatifs individuels. Par contre, la Commission
accepte l’institution d’un registre individuel indis-
pensable pour calculer le montant de l’aide ac-
cordée aux directeurs. Ce montant sera déterminé
en fonction des travaux entrepris par chaque ex-
ploitant, de ses recettes et de la taxe addition-
nelle perçue à ses guichets ».
Les travaux, pour entrer en ligne de compte,
doivent avoir été entrepris depuis le 1er janvier
1948 (et non depuis le 1"‘ octobre 1947, comme
l’avait décidé le Conseil de la République).
« Les sommes perçues par les exploitants au titre
de l’aide temporaire sont sujettes à répétition
(c’est-à-dire, qu’elles devront être reversées au
Fonds d’Aide temporaire), au cas où l’entreprise
bénéficiaire ferait, dans un délai de cinq ans à
compter de l’attribution de l’aide, l’objet d’une
Josette Day dans le film de Marcel L’Herbier
LA REVOLTEE qui sortira prochainement à Paris.
(Cliché Lux-Films.)
cession à titre onéreux ou d’une donation entre
vifs. »
Cet alinéa, rejeté par le Conseil de la Républi-
que, est repris par l’Assemblée, « car elle n’entend
pas contribuer à l’enrichissement des propriétaires
de salles qui ne constituent pas une catégorie so-
ciale particulièrement défavorisée, mais aider à
la modernisation des salles ».
Peuvent être exclus du bénéfice de la présente
loi les ressortissants de l’industrie cinématographi-
que qui ont fait ou feront l’objet des sanctions
prévues à l’article 16 de la loi n° 46-2360, du 25 oc-
tobre 1946, portant création du centre national.
LES SANCTIONS
Enfin, l’article 7, relatif aux sanctions, est adopté
en tenant compte des modifications apportées par
le Conseil de la République. La mise sous séquestre
et la fermeture ne peuvent être décidées qu’après
consultation de la commission de contrôle des re-
cettes, qui comprend un représentant de chaque
branche de la corporation, ainsi qu’un représen-
tant des salariés. Les peines d’emprisonnement ne
relèvent plus d’une décision de l’Administration
mais de la compétence du tribunal correctionnel.
Les autres articles qui n’avaient pas été modi-
fiés par le Conseil de la République restent acquis.
Avant que le vote n’intervienne, M. Géraud-
Jouve, rapporteur, avait tenu à déclarer : « Les
producteurs ont demandé l’aide de l’Etat, mais
nous n’avons pas voulu que soient seulement
nationalisées les pertes. Si les espoirs mis dans
cette loi devaient être déçus, votre rapporteur
prend l’engagement de vous en demander la révi-
sion ou l’abrogation. »
Le Ministre Lacoste, de son côté, a précisé : « Ini-
tialement, nous ne pensions qu’à une aide à la
production, mais l’Assemblée a voulu très juste-
ment l’étendre aux exploitants pour permettre la
modernisation des salles et amener une clientèle
plus large au film français.
« La loi sera certainement efficace, mais elle serait
un leurre si on la transformait en loi d’assistance,
si on diluait sans discrimination les ressources
qu’elle crée entre toutes les sortes de parties pre-
nantes. Il faut qu’elle s’applique à bon escient. »
La loi fut finalement votée par 403 voix contre
182, — Jacques Lamasse,
Notre prochain NUMÉRO SPÉCIAL trimestriel est actuelle-
ment sous presse. Nous prions nos correspondants et
annonciers de nous faire parvenir de toute urgence leurs
derniers documents.
8
CXXXXXXZXXXXXXXXXXXXXX X3
CINE
raphie cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxra
ISE
NED DEPINET est élu
Président de RKO
NOUVEAUX ACCORDS
Franco-Américains
— Quota porté à 5 semaines par trimestre.
— 121 films américains doublés pourront être exploités
chaque année et 65 films d’autres pays
Le 16 septembre, M. Robert Schuman, ministre
des Affaires Etrangères, M. Robert Lacoste, minis-
tre de l'Industrie et du Commerce, et M. Jefferson
Caffery, ambassadeur des Etats-Unis en France,
ont signé les nouveaux accords franco-américains
sur le Cinéma.
Ces accords, intervenus après de longues négo-
ciations, puisque la demande de révision des pré-
cédents accords du 28 mai 1946, dits « Accords
Blum-Byrnes », avait été faite le 28 janvier de
cette année, ont un effet rétroactif à compter du
ARRANGEMENTS FINANCIERS
Pendant une période de quatre ans, à compter
du 1er juillet 1948, les transferts des recettes réa-
lisées en France et dans l’Union Française, par
les films américains, seront limités à 3.625.000 dol-
lars par an.
Ce contingent annuel sera divisé en deux parts :
2.438.000 dollars seront affectés au transfert des
sommes actuellement bloquées en France et pro-
venant de recettes antérieures au 30 juin 1947, et
1.186.795 dollars seront affectés au transfert des
Ur juillet 1948.
QUOTA A L'ECRAN
Dorénavant et pendant une période de quatre
ans, à compter du 1er juillet dernier, le quota à
l’écran sera de cinq semaines sur treize, obligatoi-
rement réservées dans chaque salle à la projection
de films français. Au 31 décembre 1948, chaque
salle devra pouvoir justifier de la projection de
films français pendant 10 semaines pour la période
comprise entre le lor juillet et le 31 décembre 1948.
CONTINGENTEMENT DE DISTRIBUTION
Contrairement aux accords précédents, il est
institué un contingentement de distribution. En
effet, l’autorisation de distribution de films étran-
gers doublés en langue française sera donnée cha-
que année pour la période allant du l* r juillet au
30 juin à 121 films américains et 65 films provenant
d’autres pays étrangers.
Les films exploités en France en version origi-
nale et qui seront doublés pourront être présentés
dans cinq salles du département de la Seine et
dans dix salles des autres départements.
Les films exploités en version originale seulement,
c’est-à-dire pour lesquels l’engagement sera pris
de ne pas les doubler ultérieurement en langue
française, pourront être présentés dans dix salles du
département de la Seine et dans vingt salles des
autres départements.
LA CLAUSE DES DEUX ANS
On sait que l’autorisation de doublage n’est ac-
cordée qu’à des films dont la première présenta-
tion, dans leur pays d’origine, n’est pas antérieure
à deux années. Aux termes des accords, des déro-
gations pourront être accordées à des films amé-
ricains de long métrage. Toutefois, ces dérogations
seront, chaque année, de 24 au maximum. Ces 24
films doublés, précisons-le, compteront dans le con-
tingent des 121 films. Aucune dérogation ne sera
appliquée aux courts métrages.
REPARTITION DE LA PELLICULE
A compter du 1er juillet 1948, seules les pellicules
Positive 35, Négative 35 et Son 35 sont soumises à
répartition. La vente des autres pellicules est libre.
La répartition est assurée pour la pellicule posi-
tive : a) par le Centre National pour les besoins
de la production française et les tirages des admi-
nistrations publiques, des cinémathèques, etc. ;
b) sur l'avis d'une commission composée des re-
présentants de la production, de la distribution
et des laboratoires pour les besoins des actualités,
de la distribution et de l’exploitation.
Pour les pellicules Négative et Son, la répartition
est faite de la même façon, à cette exception que
les seuls besoins prioritaires de la production fran-
çaise seront couverts par le Centre.
recettes postérieures au U 1 juillet 1947.
Le reliquat des recettes en francs, qui ne pourra
être transféré aux U. S. A., pourra être employé dans
la zone du franc à l’achat de valeurs industrielles
françaises à l’exclusion, sauf accord préalable du
C.N.C., de valeurs intéressant l’industrie cinémato-
graphique. Achat, location, construction de salles
et de laboratoires, ainsi qu’achat et location de
studios ne peuvent être réalisés par ce reliquat de
recettes. Construction de nouveaux studios ou co-
productions franco-américaines de films peuvent
être autorisées.
1 *
* *
Ainsi qu’on vient de le voir, les nouveaux
accords franco-américains se sont inspirés de§
accords en vigueur avant la guerre, qui com-
prenaient un contingentement des films à l’en-
trée en France. Les négociateurs français ont
marié deux formules, le contingentement des
films étrangers doublés et l’application du quota
à l’écran.
Il est hors de doute que ces deux mesures,
acceptées très sportivement par nos amis amé-
ricains, qui donnent ainsi un démenti formel
aux accusations dont ils furent l’objet depuis
de longs mois, laissent une large part à la pro-
duction française. Pour celle-ci surtout, cette
semaine, qui voit la signature de ces accords
et l’adoption par l’Assemblée Nationale, en se-
conde lecture, de la loi d’aide temporaire au
cinéma, est celle de sa résurrection.
Laurent Ollivier
Exclusivité
de L’AIGLE A DEUX TÊTES
aux “ Madeleine ”
et “ Colisée ”
Mercredi 22 septembre sortira, à Paris, en
grande exclusivité, aux Madeleine et Colisée :
L’Aigle à deux Têtes, un film écrit, dialogué,
adapté et mis en scène par Jean Cocteau, (Pro-
duction Ariane-Sirius.)
Edwige Feuillère est l’extraordinaire inter-
prète de la « reine anarchiste », amoureuse
de... « l’anarchiste royal » Jean Marais.
Ces deux acteurs, réunis pour la première fois,
sont entourés par Sylvia Montfort (Edith de
Berg), Jacques Varennes (Comte de Foehn),
Jean Debucourt (Félix de Willenstein) , Gilles
Quéant, Maurice Nasil, Abdallah et Edward
Stirling.
La direction artistique est signée Christian
Bérard, la musique Georges Auric, les images
Christian Matras et les déçors Georges Wakhé-
vitch.
Ned E. Depinet vient d’être élu Président de
RKO Corporation. Depuis 1946, il assumait les
fonctions de Vice-Président du Conseil d’admi-
nistration, et de Vice-Président en charge de
RKO Corporation. Cette élection couronne ma-
gnifiquement une carrière tout entière consacrée
à l’industrie cinématographique.
+
Frank McCarthy
devient l’adjoint
de Darryl F. Zanuck
New York. — On annonce la démission de
M. Frank McCarthy qui, depuis deux ans et
demi, était attaché à la Motion Picture Asso-
ciation of America dont il était le représentant
en Europe continentale, avec quartier général
à Paris. M. McCarthy, qui avait particulière-
ment été estimé dans les contacts avec les mi-
lieux cinématographiques français, quitte la
M.P.A.A. pour entrer à 20th Century Fox où il
sera l’adjoint de M. Darryl F. Zanuck à la tête
du département de production de cette société
à Hollywood.
C’est au cours du récent séjour de M. Zanuck
à Paris que M. McCarthy a signé cet engage-
ment. Il entrera en fonctions le 11 janvier pro-
chain et occupera le poste que le général Lyman
Munson a récemment quitté pour diriger la
production anglaise de 20th Century.
Pendant la guerre, M. McCarthy, qui est âgé
de 36 ans, avait été l’un des adjoints du géné-
ral Marshall, puis assistant du Secrétaire d’Etat.
♦
LA DERNIÈRE ÉTAPE
présentée à Pleyel
Le jeudi 23 septembre, à 20 h. 45, à la salle
Pleyel, sous la présidence d’honneur de M. Vin-
cent Auriol, Président de la République, sera
présenté, en soirée de gala, le film polonais
sur Auschwitz, La Dernière Etape, réalisation
de Wanda Jakubowska. Cette soirée est or-
ganisée par la Fédération nationale des Dé-
portés, Résistants et Patriotes, au profit des
déportés tuberculeux. Un important pro-
gramme artistique accompagnera la projection
de cette grande production qui a iremporté
le grand prix du IIIe Festival international
du Film de Marianské-Lazné et de ce fait a
dû être présenté hors concours à la Biennale
de Venise 1948. Le film sera présenté par le
Révérend Père Riquet. Prix des places de
100 francs à 1.000 francs. La location est ou*
verte à la salle Pleyel, 252, Fg Saint-Honoré.
(Production Film Polski. Distribution Filmsonor.)
9
!♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦!
DOUGLAS FAIRBANKS Jr.
REMET UN DON A " L’ENTR AIDE "
Douglas Fairbanks Jr., la vedette Universal
connue du monde entier, est actuellement à
Paris.
Douglas Fairbanks Jr. à son arrivée à la gare du
Nord en compagnie de sa femme Mary Lee Epling;
2. avec Madeleine Blomet qui l'interviewe pour
la Radiodiffusion Française; 3. prenant connaissance
du diplôme d'honneur que lui remet M. Dessent
au nom de l’Entr’aide, 4. avec Raymond Bussières.
(Cliché Universal.)
Vendredi 10 septembre, au cours d'une récep-
tion organisée au George-V par notre ami Ra-
phaël Bernard, chef de publicité d’Universal.
le grand acteur remit symboliquement un colis
de vivres à M. Henri Dessent, Président de
l’Entr’Aide du Cinéma.
Cette cérémonie peut surprendre ceux qui
ne connaissent pas l’activité multiple de Dou-
glas Fairbanks Jr., activité qui déborde large-
ment le cadre du Cinéma.
Chargé, dès 1937, par le Président Roosevelt
de mission dans différents Etats d’Amérique
latine et commandant d'un sous-marin, puis
d.’une flotille anglaise sur la route de Mour-
mansk, chef de commando en Tunisie, Sicile et
France, titulaire de nombreuses décorations
dont la Légion d’Honneur et la Croix de Guerre
avec palmes qui lui furent remises par le Géné-
ral de Gaulle, la guerre finie, Douglas Fairbanks
Jr. devint Vice-Président de l’Association Amé-
ricaine pour les Nations Unies, et surtout Prési-
dent de l’American Share Through Care Comit-
tee (l’Œuvre du Colis à partager) qui collecte
aux Etats-Unis des vivres pour les populations
des pays européens ravagés par la guerre.
L’organisation qu’il préside a déjà distribué
5 millions de colis de nourriture en Europe. Il
espère doubler ce chiffre en 1948.
Outre les dirigeants d’Universal groupés
autour de MM. Novak, Directeur pour l’Europe,
et Descombey, Administrateur pour la France,
on pouvait noter la présence de nombreuses
personnalités appartenant à la corporation et
à la presse, ainsi que MM. Florat, Petitbarrat,
membres du Bureau de l’Entr’aide, et M. Bar-
rière, Président des Œuvres Sociales, qui avaient
voulu témoigner leur sympathie à ce grand ami
de la France. — Jacques Lamasse.
♦
NOUVEAUX LAURIERS POUR R.K.O.
M. Eric Johnston, Président de M.P.A.A., remet à M. W. Lissim, Directeur Général pour l’Europe
Continentale de RKO Radio Films, le Prix décerné par le Jury de la Biennale de Venise au film
RKO de John Ford DIEU EST MORT (The Fugitive) . On sait que ce film a obtenu deux Prix à
ce Festival : le premier des trois Grands Prix Internationaux pour ses exceptionnelles qualités
picturales et dramatiques et un Prix spécial attribué par l’Office Catholique International du
Cinéma. De gauche à droite : MM. Frank McCarthy, Directeur pour l’Europe de M.P.A.A.; Rupert
Allan, son assistant; Eric Johnston, Président de M.P.A.A.; W. Lissim, Directeur général de RKO
pour l’Europe Continentale; Gérald Mayer, Directeur pour l’étranger de M.P.A.A.; E. Lapinière,
Directeur des Ventes de RKO pour l’Europe Continentale,
Propos en marge...
... d’une superproduction
internationale
de P. ALBERT (R.A.C.)
et P. de PERREGAUX (R.I.C.)
Jean-Louis Barrault - Bernard Blier
Hélène Perdrière - Louis Seigner
dans un film de
CHRISTIAN-JAQUE
D’HOMME A HOMMES
Distribution et vente pour le monde entier :
RÉALISATIONS D’ART CINÉMATOGRAPHIQUE
(R. A. C.)
Voici une scène brillante et
pittoresque • du nouveau film de
CHRISTIAN- JAQUE “ D’HOMME A
HOMMES ”.
A la suite d’une contre-attaque
énergique des Français et des Ita-
liens, à SOLFERINO, en 1859, l’armée
Autrichienne a été mise en déroute ;
de nombreuses localités italiennes se
trouvent immédiatement libérées et
notamment la charmante petite ville
de CASTIGLIONE. - Henri DUNANT
(Jean-Louis BARRAULT) qui est à la
recherche de l’Empereur, arrive là
au milieu des rires et des danses de
la population en liesse qui fête sa
libération : les soldats, sous les ban-
derolles fleuries, courtisent les belles
et dansent d’effrénées tarentelles,
cependant que sont amenés dans
l’église les premiers blessés de la
bataille qui vient de se terminer.
DIS1RIBUTIÔN
B3— — — — —MP—WB
10
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:; ci
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦a
PAUL MEURISSE
et
la ''Bombe atomique Argentine’’
TILDA THAMAR
dans
un film de
CLAUDE DOLBERT
réalisé par
J. DANIEL-NORMAN
Scénario et dialogues de
PIERRE LAROCHE
LA RETRAITE DES CADRES l
EST OBLIGATOIRE
La Caisse autonome de Prévoyance et de Re-
traites de l'Industrie cinématographique (orga-
nisme professionnel approuvé par le Ministre
du Travail et de la Sécurité Sociale (arrêtés
des 30 juin 1943 et 5 septembre 1947), rappelle
aux chefs, d'entreprises et aux « Cadres et
Assimilés » les graves conséquences que peut
avoir pour eux la non-application de la Con-
vention collective nationale de Prévoyance et
de Retraites des Cadres du 14 mars 1947, qui a
reçu l’agrément du Ministre du Travail par ar-
rêté en date du 31 mars 1947 et dont le carac-
tère obligatoire découle de l'article 31 H de la
loi n" 46-2924 du 23 décembre 1946, sur l'appli-
cation des Conventions collectives.
Elle attire leur attention sur les faits sui-
vants :
1° En cas de décès d'un « cadre » en activité
de service, l’employeur est tenu de verser lui-
même au bénéficiaire de son employé décédé un
capital-décès.
2° A la liquidation de la retraite d'un « ca-
dre ou assimilé », l'employeur est tenu au ver-
sement de toutes ses cotisations avec rétroac-
tivité du 1er avril 1947.
3" Les « cadres ou assimilés » ayant cessé
toute activité ou leurs veuves ne peuvent faire
valoir leurs droits à la retraite que si le der-
nier employeur a satisfait aux obligations de
la Convention du 14 mars 1947. Dans le cas
contraire, les anciens « cadres » ou leurs veu-
ves sont en droit de réclamer, à l’employeur
lui-même, le versement de leurs allocations de
retraite qui peuvent atteindre annuellement,
d’après les bases actuelles 280.000 fr. (les veu-
ves ont droit à 50 % de la retraite acquise par
le mari). J ■
Les cotisations fixées par la Convention col-
lective de Prévoyance et de Retraites des Ca- i
dres sont : ~ _ ,,'t.
Employeur : 1,50 % sur la tranche de traite-
ment soumise à retenue au titre des Assuran-
ces sociales, 6 % sur la tranche de traitement
supérieure.
Cadre : 2 % sur la tranche de traitement su- ,
périeure au plafond d’assujettissement des As- ;
surances sociales.
La C.A.P.R.I.C., depuis sa création, a versé
aux bénéficiaires de ses adhérents décédés ’
1.688.565 fr. de capitaux-décès, et un bon nom-
bre d’allocataires bénéficient déjà de la re- ;
traite, notamment de celle des cadres. Cet or- 1
ganisme est administré par deux conseils com-
posés par moitié de représentants patronaux
et de représentants employés, appartenant ex-
clusivement à la corporation cinématographi- T
que.
Les services de la Caisse autonome de Pré-
voyance et de Retraites de l’Industrie cinéma-
tographique (C.A.P.R.I.C.), nouvellement instal-
lés, 5 bis, rue du Cirque à Paris <8r), tél. : Ely.
60-56, sont à votre disposition pour tous ren- ’
seignements utiles.
D’HOMME A HOMMES
demeurera-t-il saisi ?
Nous avons déjà annoncé que le film de
Christian-Jaque, D’Homme à Hommes, dont la
première mondiale a eu lieu à Stockholm devant
les délégués des nations prenant part au Con-
DIX-SEPT FILMS FRANÇAIS
POUR L’ESPAGNE
Dix-sept grands films français, vendus en Es-
pagne par la Société P. A. D. U. A. -Films seront
présentés à Madrid pendant la saison 1948-1949.
Cifesa présentera quatre films ; Laisa, trois ;
C.E.A., un; Diana, un; Cicosa, un; Edici, quatre,
et Mercurio-Film, trois.
MISE EN CARDE
Nous avons, dans notre numéro 1274, du 28
août dernier, publié une mise en garde contre
des démarcheurs parisiens qui, dans le Sud-Est,
proposaient au nom des directeurs de salles,
de la publicité par disques à des commerçants
à qui ils demandaient un acompte. Celui-ci en- I
caissé, les démarcheurs ne donnaient plus signe
de vie.
Il est évident, nous tenons à le préciser, que
cette mise en garde ne visait absolument pas
différentes maisons parisiennes de publicité par
disques et notamment la société Disco-Publicité,
dont le siège est 23, rue de Téhéran, à Paris,
Lauritz Falk, vedette suédoise, entouré de Chris-
tian-Jaque et de P. Albert, lors du voyage de ces
derniers à Stockholm où avait lieu la première
mondiale D HOMME A HOMMES.
(Cliché R.A.C.-R.I.C.)
grès International de la Croix-Rouge, faisait
l’objet d’un litige entre le docteur Markus,
auteur suisse d’un ouvrage sur la vie du fon-
dateur de la Croix-Rouge, Henri Dunant, et le
scénariste Charles Spaak et les sociétés R.A.C.
et R.I.C. co-productrices du film dont Jean-
Louis Barrault est la vedette.
Me Maurice Garçon, pour le docteur Markus,
a, devant la 5" Chambre du Tribunal de la
Seine, prétendu que Charles Spaak avait plagié
l’œuvre initiale. Le Tribunal a désigné trois
experts, MM. Alexandre Arnoux, Gérard Bauer
et Charles Delac pour estimer si le docteur
Markus « peut revendiquer être le créateur in-
tellectuel d’une œuvre existant avant le film ».
t
Palissade rue La Boétie établie d'après une
maquette de M. de Boissière pour MAINTENANT
ON PEUT LE DIRE.
(Cliché Astoria-Films.)
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
□ CUVE
RAPIUE
ISE y
LE CONGRÈS DE LA CHAMBRE
SYNDICALE DE BRETAGNE
S'EST TENU
C'est par un temps radieux que les diverses
manifestations prévues se sont déroulées.
Mardi 7 septembre, à 10 h. 30, les congres-
sistes ont été aimablement reçus au Casino, par
MM. Mockers, directeur général ; Fernand Jean,
président de la Chambre syndicale, et G. La-
grange, trésorier, l’un des principaux organisa-
teurs du congrès.
Signalons la présence de MM. Dutilleu, de
Bruxelles, président de l’Association des Direc-
teurs de Théâtres et de Cinémas de Belgique ;
Bronze, président de la même association pour
la région de Liège, et Weyers, vice-président;
Trichet, président de la Fédération nationale
du Cinéma français ; Soulèze, président de la
Chambre syndicale de la Vallée de la Loire et
Compagnon, vice-président, de la plupart des
membres du Conseil d’administration de la
Chambre syndicale, de Directeurs venus de
divers points de la région et de nombreux re-
présentants de maisons de distribution, ainsi
que de l’industrie technique, au premier rang
desquels il convient de citer M. Monnerot-Du-
maine, directeur général de la Western Elec-
tric.
Dans la matinée eut lieu d’abord une pre-
mière réunion, au Casino, à laquelle prirent
part seulement les membres du Conseil d’ad-
ministration. Elle fut suivie de l’ouverture de
l’Assemblée générale, qui fut suspendue pour
permettre aux assistants, d’abord, de déguster
l’apéritif offert par la direction du Casino et
de déjeuner ensuite, rapidement, à l’hôtel des
Dunes.
A 15 h., les directeurs se réunirent à nouveau,
toujours dans la salle de spectacle du Casino,
sous la présidence de M. Trichet, assisté de
MM. Dutilleu et Fernand Jean.
M. Trichet s’éleva contre la différence de
traitement existant entre la production et l’ex-
ploitation. Il insista sur le fait que beaucoup
de directeurs voient leur matériel s’u/ser et
leurs salles se défraîchir sans qu’il leur soit
PREMIÈRE
DE MONSIEUR VINCENT
A LONDRES
Londres. — La première représentation de
Monsieur Vincent vient d’avoir lieu au Curzon,
de Londres, où cette belle production française
est donnée depuis le 10 septembre avec un très
grand succès. La presse britannique ne tarit
pas d’éloges sur le film que Stefan Watts, dans
le Sunday Express qualifie de « film magnifique,
un modèle de biographie sérieuse et qui en
même temps ne cesse jamais d’être un film ».
Les critiques sont unanimes à vanter la splen-
dide interprétation de Pierre Fresnay, « si belle
qu’il est difficile de croire qu’on regarde un
acteur ».
Le début de la saison pour le cinéma fran-
çais semble d’ailleurs s’annoncer fort bien à
Londresl En plus d’une nouvelle reprise de
L’Homme qui ) cherche la Vérité, au Studio One,
où ce film connaît toujours le succès, FAcademy
donne Un Revenant, de Christian-Jaque, le
Rialto Antoine et Antoinette et la Continen-
tale Jéricho.
On annonce une nouvelle expérience de film
français doublé en anglais. Il s’agit de Derrière
ces Murs (Jéricho), qui postsynchronisé, sera
donné au cinéma La Continentale, de Totten-
ham Court Road, tandis que la v. o. avec sous-
titres, passera dans la salle voisine du Berke-
ley. — Ted Porter.
A LAVtBAULE
possible d’y remédier, faute de posséder les
disponibilités financières indispensables. C’est
pour obvier à cette situation que le projet de
loi Géraud-Jouve prévoyait la création d'une
caisse destinée à leur prêter les sommes né-
cessaires pour compléter le paiement des tra-
vaux indispensables, mais cette loi est impar-
faite, malheureusement, et prête à certaines
critiques dont M. Trichet fit l'exposé.
Les questions se rapportant aux taxes, aux
commissions de sécurité et à la présence im-
posée, par certaines municipalités, d'un et même
deux agents de police, aux frais des exploi-
tants, dans les salles de cinéma, furent égale-
ment examinées.
Le lendemain eut lieu une excursion à Ro-
chefort-en-Terre — relais gastronomique ré-
puté - — et le soir, ce fut, au Casino, le banquet
de clôture, présidé par M. Lahillonne, pré-
fet de la Loire-Inférieure, assisté de M. Ger-
vais, sous-préfet de Saint-Nazaire, auxquels
s’étaient jointes d’autres personnalités, parmi
lesquelles M. le Dr Malécot, premier adjoint,
représentant le Dr Dubois, député-maire, retenu
à Paris ; Mme André ; M. Combret, agent ré-
gional de la Société des Auteurs et Composi-
teurs. Paulette Dubost et Pierre Louis, vedet-
tes du film Le Bal des Pompiers, y assistaient
également.
A l’occasion du congrès, un festival de films
français avait été organisé au Casino. C’est ainsi
que Dédée d’Anvers a été présenté pour la pre-
mière fois en France, au bénéfice des Œuvres
du Cinéma, suivi de L’Aigle à deux Têtes, donné
également pour la première fois en France. En-
fin, Le Bal des Pompiers a été présenté aux
professionnels du cinéma assistant au congrès
par les deux vedettes du film.
De son côté, M. Pineau, directeur de La Baule-
Palace, avait invité les congressistes à assister,
au cours d’une séance privée, à la projection
du dernier film de Walt Disney : Les Trois Ca-
balleros. — Ch. Lefeuvre.
Anna Magnani déjà sacrée meilleure interprète
féminine, a remporté un nouveau triomphe à la
Biennale de Venise 1948 dans AMORE
réalisé par Roberto Rossellini.
(Cliché Lopert-Films.)
1 1
CC
Duvallès et Denise Gray
dans UNE FEMME PAR JOUR.
(Cliché Hoche-Productions.)
Après LA BELLE MEUNIÈRE
L’HOMME CLAIR
sera en couleurs
Les principaux techniciens qui travaillent à
La Belle Meunière pour Marcel Pagnol se pré-
parent à réaliser dès le beau temps et cette fois
pour leur propre compte, un autre film en
Rouxcolor.
Ce sera L’Homme Clair, tiré du roman de
Gaston Cauvin, film d’atmosphère paysanne,
dans un cadre méridional, que Marcel Pagnol
leur a conseillé comme sujet.
Ces techniciens sont groupés sous la raison
sociale « Association Française Cinématographi-
que », 28, rue de Liège à Paris. Cette société
coopérative est présidée par Raphaël Patorni.
Notre ami Roger Pelleray en est administrateur.
Les résultats de couleurs de Marcel Pagnol
et des frères Roux sont, disent-ils, si remar-
quables, qu’ils emploieront le procédé, dès les
claires journées du printemps provençal, pour
les nombreux extérieurs de L’Homme Clair.
♦
FESTIVAL INTERNATIONAL
DU FILM
A SALZBOURG
Tout dernièrement, en présence de nom-
breuses personnalités s’est solennellement ouvert
le second festival international du film à Salz-
bourg au cours duquel des productions améri-
caines, polonaises, françaises, allemandes, tchè-
ques, autrichiennes et italiennes ont été présen-
tées.
M. Forst Battaglia, écrivain et diplomate polo-
nais, souligna dans le discours d’inauguration
le rôle éminent réservé au film comme instru-
ment de rapprochement des peuples. Emil Jan-
nings et Rudolf Henz. représentant le Pen-Club,
prirent la parole le lendemain.
La France présente La Vie en Rose et Quai
des Orfèvres. L’Amérique, le film en couleurs
Anchors Aweigh et Les plus belles Années de
notre Vie; tous les deux synchronisés. L’Alle-
magne, Der Herr Von Anderenstern, production
Rhuehmann. et Film Ohne Titel, Kaeutnerfilm.
avec Willy Fritsch; ces deux films réalisés en
zone occidentale, tandis que la zone orientale
era projeter Chemie und Liebe. La Tchécoslo-
vaquie montrera pour sa part deux dessins ani-
més : Le Conte du Millionnaire qui vole le
Soleil et La Berceuse, et un documentaire sur
la fête des Sokols de 1948. L’Autriche présentera
Le Procès, de Pabst, et un documentaire musi-
cal, L’Orgue Roi des Instruments. La Bulgarie
présentera le film Bulgarie qui retrace l’histoire
du pays, et Chainboas, histoire d’un héros na-
tional bulgare. L’Italie : Sotto il sole di Roma.
La Norvège, un film de Toralf Sand : En Voilier.
La Suède : Des Hommes dans la Ville et La
Parole, de Kaj Munk. La Pologne : Suite Var-
sovienne. La Hongrie : Quelque part en Europe,
production de Radvanyi.
Le “ Mondial-Cinéma ”
de Tunis se transforme
M. Sitruk a décidé de remettre le Mondial
à neuf.
Des travaux très importants sont déjà entre-
pris depuis mars et prendront fin bientôt : mo-
dification de la disposition des places, suppres-
sion des places populaires, installation électri-
que moderne permettant des jeux de lumière.
Des machines de création récente permettront
de donner les effets d’optique donnant l’impres-
sion de ciel ouvert au moyen de la Clouds Ma-
chine, la même que celle du Rex de Paris.
La machine « Scénic Effets » donnera des
effets variés, « aurore boréale », « drapeau
claquant au vent », « coucher de soleil », etc.;
tous ces effets donnés sur fond de lamé et
velours.
Les loges ont été agrandies et offrent des
conditions de confort supérieures.
Les fauteuils d'orchestre seront remplacés par
un modèle nouveau d’une ligne super aérody-
namique en acier coulé, les sièges seront en
cuir, les dossiers en véritable mohair côtelé
couleur fraise écrasée.
Les pieds d’allée de ces fauteuils seront dotés
d'un éclairage.
Des tapis luxueux seront installés partout.
Des cadres garniront les murs sous l’éclairage
de consoles et lampadaires couleur or et vieux
cuivre. Des arceaux lumineux couperont la
perspective du plafond.
Le Mondial représentera à Tunis la grande
attractioh, avec ses installations neuves et ses
1.300 places confortables. — Slouma Abderrazak.
Uk£/ /
PELLYS ’
Une scène de LA TERRE TREMBLE
couronné à la Biennale de Venise 1948.
(Cliché Universalia.)
Nous avons tous à souffrir de la concurrence illé-
gale que nous font les journaux, les partis politi-
ques, les patronages, etc. Il faut, bien entendu,
lutter sur le plan syndical pour que cette question
soit définitivement réglée. Mais j’estime que, tous,
nous devons aussi nous défendre, et avec acharne-
ment, sur le plan local. C’est pourquoi je tiens
à faire connaître les résultats que j’ai obtenus en
Savoie.
Le journal « Le Dauphiné libéré » et le parti
communiste (d’ailleurs d’idées tout à fait diffé-
rentes), avaient commencé à donner des séances
de cinéma dans de nombreuses localités savoyar-
des. Aussitôt averti par mes collègues de leur pas-
sage, j’ai protesté auprès du Centre National, qui
est intervenu auprès de ces deux organisations
(assez mollement d’ailleurs auprès du parti commu-
niste, je suis obligé de le reconnaître). Le « Dau-
phiné libéré » s’est définitivement arrêté. Le parti
communiste continuant à tourner sans autorisa-
tion, j’ai fait des démarches^ au Centre National, à
la Préfecture, dans les Mairies, chez les Gendar-
mes, etc., ceci, pendant environ un an. Partout,
je trouvais une force d’inertie assez nette. Sans
me lasser, j’ai continué.
Finalement, à chacun de ses passages, j’ai exigé
des procès-verbaux des gendarmes, défaut d’auto-
risation, usage de haut-parleur sur la voie publi-
que, tapage nocturne même (il avait donné une
séance en plein air ; le maire de la commune, sur
mon intervention, lui ayant refusé la salle muni-
cipale).
Comme il continuait toujours, j’ai adressé une
plainte au Procureur de la République. Il vient
d’être condamné, le 16 juillet 1948, devant le Tri-
bunal de Moutiers, à 25.000 fr. d’amende.
Comme, s’il récidive, ce sera, je crois, de la pri-
son, je ne pense pas qu’il continue. Je suis d’ail-
leurs prêt à porter une deuxième plainte, si le fait
se reproduit. .j j
Je tenais à signaler ces faits, afin que mes col-
lègues agissent également et de leur propre initia-
tive dans leurs départements respectifs. Nous arri-
verions ainsi à des résultats précis et positifs, et
ceci, dans toute la France, en nous tenant toujours,
bien entendu, uniquement sur le plan commercial
et non politique. Edouard Michel,
Délégué de la Savoie.
Notre Délégué départemental de la Savoie, par
sa persévérance, a su triompher de l’inertie des
pouvoirs publics. Son action, tant personnelle que
syndicale, prouve qu’il ne faut jamais s’avouer
vaincu et que nous arriverons avec de la patience,
à éliminer tous ces parasites de la corporation,
afin que les droits des Exploitants patentés soient
resPectés- A. Cretté,
Secrétaire adjoint
du Syndicat des Cinémas
substandard.
NOS FILMS EN AUTRICHE
ONT BESOIN DE PUBLICITE
Du référendum organisé par « Mein Film »
de Vienne, il ressort que les films qui ont eu
la préférence des Autrichiens en 1947 sont :
Heisse Liebe (anglais), Madonna der 7 Monde
(anglais), Gefundene Jahre (titre américain :
Random Harvest) et en quatrième rang La
Belle et la Bête. Les actrices les plus aimés
étaient : Phyllis Calvert, Margaret Lockwood et
Jean Kent. Les acteurs étaient : Stewart Gran-
ger l’Autrichien Rudolf Prack et James Mason.
Interviewé à ce sujet le rédacteur en chef a
répondu que l’année prochaine le film français
pourrait Remporter si on faisait la publicité né-
cessaire et si on mettait autant de photos à la
disposition des magazines que les Américains et
les Anglais.
Camion publicitaire pour CLOCHEMERLE
qui a suivi le Tour de France.
(Cliché Cinéma-Production-National-Film.)
Succès des films Universal
Chaque jour ne se passe pas sans que
M. Goldman, Directeur des Services de la Loca-
tion chez Universal, reçoive de tous les coins
de la France, des télégrammes extrêmement
encourageants concernant les productions qui
font partie du programme Universal-Interna-
tional.
Dernièrement encore, M. Gaston Guthmann,
de Strasbourg, câblait le texte suivant qui se
passe de commentaires :
Félicite Goldman Succès Ali-Baba Capitole
18.923 spectateurs 1.082.750 recettes Prolongeons
deuxième semaine.
En dernière heure, nous apprenons avec plai-
sir que Schéhérazade connaît en province le
même triomphe que celui de Paris où cette pro-
duction en couleurs avec Yvonne de Carlo et
Jean-Pierre Aumont passe en première exclu-
sivité aux cinémas Lynx, Eldorado, Astor et
CÉSAR.
En effet, à l’appui de ce succès, M. Fritz, Di-
recteur du Vox de Besançon, vient d’envoyer
le câble suivant :
Film Shéhérazade Succès commercial incon-
testable 7.782 entrées 468.648 net.
POUR L’EXPORTATEUR
EN AMÉRIQUE LATINE
M. Jaime Puig Arosemena, de Guyaquil
(Equateur), importateur de films, recherche des
films français pour la Colombie, l’Equateur et
le Pérou.
Sa firme, bien connue dans les pays de l’Amé-
rique Latine, entretient des relations très sui-
vies avec de nombreux circuits et exploitants
indépendants. Pendant dix-sept ans, elle fut
chargée de la distribution d’Universal pour la
Colombie, le Vénézuela, la République Domini-
caine, Costa-Rica, Cu-
raca, Aruba et les Iles
Vierges; pendant onze
ans de la production
Columbia, sans comp-
ter celle de M.G.M.,
de Warner (1930 à
1934), de la Fox et
RKO (1930 à 1932).
Actuellement, elle
distribue les films
d’United Artists.
Correspondre en es-
pagnol si possible avec
M. Jaime Puig Arosemena, P. O. Box 89, Gaya-
quil (Equateur) .
APHIE
SE
LES DIRECTEURS FORMA T RÉDUIT
CONTRE LA CONCURRENCE ILLÉGALE
E. WACHTER-LELIÉVRE
Production FORNEY
Production BARTHÈS
Produc. RÉPUBLIC PICTURE
présente
La Veuve Jalouse
une comédie gaie et d'humour, chantant, dansant
d'après la pièce de théâtre de LOPE de VEGA, lyrics de LEO LELIEVRE
avec
AMANDA LESDEMA, LUIS ALDAS, BACCOLINI
Vente libre régions .- BORDEAUX, LYON ,- sur l'étranger .- BELGIQUE, HOLLANDE,
SUISSE, SUÈDE, NORVÈGE, GRÈCE, TURQUIE.
La Nuit Merveilleuse
un film humain... une pléiade d'Étoiles (quota)
FERNANDEL, CHARLES VANEL, MADELEINE ROBINSON
JANINE DARCEY, DELMONT, MILLY MATHIS, AQUISTAPACE
Mise en scène de Jean-Paul PAULIN — Scénario André-Paul ANTOINE
Tempête sur Lisbonne
film d'espionnage à grande mise en scène avec
ERIC VON STROHEIM
VERA RALSTON - RICHARD ARLEN
Confidences d’un Mort
Production J. -A. CREUSY
un film d'action dans un cadre africain (quota)
avec
REDA CAIRE
LIBRE POUR TOUS PAYS, FRANCE, etc
ET VOUS RAPPELLE :
Alerte à la Banque - Course Infernale - l'Appel de la Nuit
Kenzi - Sérénade à Meryem - Les Parents Terribles - Le Suis-je
iüli TRANSUNIVERS-HLMS m
Métro Etoile
Adres. Télégr. : MULTIFILM-PARIS
mill—
y. : ■ ■ ■:
.. VOUS N’AVEZ JAMAIS TRAITE
DEPUIS LA « SYMPHONIE PASTORALE »
UN FILM D’UNE TELLE PERFECTION
Puisque c'est le premier film tourné en France
par MICHELE MORGAN depuis la « Symphonie
Pastorale » et que ses partenaires sont JEAN
MARAIS le plus aimé des jeunes premiers, JEAN
CHEVRIER, ROBERT MURZEAU, RENÉ SIMON
et ses élèves, LOUVIGNY, et COLETTE MARS
Puisque le réalisateur de ce film sensationnel
n'est autre que JEAN DELANNOY dont l'éloge
n'est plus à faire. L'adaptation est d'HENRI JEAN-
SON, JEAN DELANNOY et GEORGES NEVEUX.
Le directeur de la photographie n'est autre que
le célèbre ROBERT LEFEBVRE qui a éclairé
les magnifiques décors de RENÉ RENOUX
Puisque le scénario et les dialogues sont signés
HENRI JEANSON et GEORGES NEVEUX et c'est
tout dire.
Puisque c'est GEORGES AURIC qui en a signé
la partition.
nioC i pi if cPAKirnig i
VICTOIRE DE LA FRANCE...
aA la (Biennale de rBeniAe
i appaiail fiançai A
Le Grand Prix
de la (Biennale
à l’Exposition Technique
Internationale
... le tiiem [>!)e
d une cent cep lient
ftançaiée.
*?**•' h „ — FJ Jfff frV VU U IW^r- g s- ^»Hs|gT|!g || |U » § % » % gl >-■
APPLICATION DU TAUX DE
RÉDUCTION AUX CINÉMAS
TAXÉS AU TARIF 4
PASSANT DIS ATTRACTIONS
( Instructions B 2/2 du Bulletin des Contributions Indirectes , page 18/).
A la demande de nombreux directeurs, nous
ublions ci-dessous le texte de la circulaire dup-
lication aux cinémas taxés au tarif 4, du taux
e réduction prévu pour les salles passant des
ttractions :
Sans déroger à la règle générale qui prévoit i'ap-
lication du tarif choisi par le Conseil Municipal
tous les spectacles donnés dans la commune, l'ar-
nle 40 de la loi donne aux assemblées municipales
ui ont adopté le tarif n° 4 — et à celles-là ceu-
unent — la possibilité de réduire de 25 % les
iux d’imposition des music-halls, des spectacles
e variétés et des spectacles cinématographiques
important dans leur programme une partie d'at-
■action (numéros de variétés et d’orchestre) dont
t durée ne sera pas inférieure à 20 minutes.
Il convient de remarquer tout d'abord que la
îesure est susceptible de bénéficier exclusivement
jux spectacles limitativement énumémés.
Par ailleurs, l’attention du service est spéciale-
ment appelée sur la double condition à laquelle
st subordonnée la mise en application de l’article 40
usvisé : d’une part, la réduction de 25 % ne peut
appliquer que dans les villes ayant adopté le
jarif n° 4; d’autre part, il est indispensable qu’une
jélibération du Conseil Municipal, approuvée par
P Préfet, ait décidé la réduction en indiquant
'une façon précise et impersonnelle quels sont,
armi les spectacles énumérés par la loi, ceux
uxquels elle doit être appliquée.
Serait donc entachée d’irrégularité, une délibé-
ation par laquelle un Conseil Municipal décide-
ait, par exemple, d’exclure de la mesure, soit les
ailes pouvant contenir un grand nombre de spec-
ateurs, soit les établissements où les prix des
laces sont élevés.
Par contre, en raison des termes de la loi, il ne
fmble pas qu’on puisse empêcher un Conseil Mu-
ùcipal de prévoir que la réduction s’appliquera
eulement soit aux music-halls et spectacles de
ariétés, soit aux cinémas comportant des attrac-
tions.
Les taux du 4« tarif seront donc aménagés
omme suit pour les cinémas :
1er palier 7,50 %
2‘ palier 12 %
3e palier 16,50 %
4e palier 19,50 %
En cas d’imposition aux tarifs réduits prévus par
article 474 bis du Code en faveur des représen-
ations^ exceptionnelles, ces tarifs réduits seront
'Ux-mêmes calculés en fonction des taux ci-dessus.
Par exemple, dans une commune ayant fixé les
aux réduits à 50 % des taux habituels, un gala de
nenfaisance imposable au titre music-hall sera
axé à 7,50 % si, par ailleurs, toutes les conditions
ndiquées au présent titre se trouvent remplies.
MODALITES D’APPLICATION DES DECISIONS
PRISES PAR LES MUNICIPALITES
Peuvent bénéficier de la réduction de 25 %, les
exploitants de cinémas qui introduisent dans leur
irogramme un ou plusieurs numéros de variétés
tu une audition d’orchestre. La durée des inter -
nèdes des genres indiqués ne doit, en aucun cas
:tre inférieure à 20 minutes par séance.
Sont considérés comme attractions : les tours de
’hants, les monologues, les sketches, les tours de
prestidigitation, d'illusions ou d’hypnotisme, les
ianses, les ballets, les exercices acrobatiques, de
orce ou d’imitation; les présentations d’animaux
:t, en règle générale, tous les numéros d’attraction
omposant habituellement les programmes de mu-
uc-hall, de café-concert ou de cirque.
Sont considérés comme auditions d’orchestre, les
•oncerts instrumentaux donnés par des musiciens,
i 1 exclusion des auditions de musique enregistrée
>u radiodiffusée.
Les exploitants qui demanderont à bénéficier d
m .®e ^axe .devront déclarer au service, au moin
.4 heures a l’avance, les dates et heures de séance
îudffion 6 l6S heures de début des attractions o
Les contrôleurs chargés de la surveillance
.ailes devront s’assurer, en faisant coïncider
leu,rs interventions habituelles ave<
présentation des attractions, que chaque sé;
comporte bien des numéros de variétés ou des
auditions d'orchestre pendant 20 minutes au mi-
nimum.
CINEMAS PERMANENTS ET SEMI-PERMANENTS
Dans les spectacles exploités sous la formule du
spectacle permanent ainsi que dans celles qui
combinent l’exploitation à la séance et l'exploi-
tation permanente, il sera indispensable de dis-
tinguer les recettes provenant des séances ordi-
naires et celles provenant des séances avec attrac-
tions.
Lorsqu’il ne sera pas possible, en raison du mou-
vement constant de la clientèle, de déterminer
exactement la recette correspondant à chaque séan-
ce, on retiendra, pour la détaxe, la recette totale
réalisée au début du programme commençant géné-
ralement par un film d’actualité ou par un film
documentaire jusqu'à la fin de ce même pro-
gramme.
La détaxe de 25 % devra être refusée lorsque, à
défaut de l’observation ponctuelle des prescriptions
ci-dessus, les exploitants ne seront pas en mesure
de fournir les justifications nécessaires.
En cas de fraude caractérisée, les infractions
seront toujours relevées par procès-verbal. Dans
cette éventualité, les affaires contentieuses seront
terminées à des conditions particulièrement sévères.
RENSEIGNEMENTS A FOURNIR
A L’ADMINISTRATION
MM. les Directeur voudront bien signaler à l’Ad-
ministration sous le timbre 2/2 les décisions qui
seront prises par les Conseils Municipaux en ap-
plication de l’article 40 de la loi.
Les exploitants devront, avant et après chaque
séance comportant des attractions, arrêter les
comptes et remettre aux agents chargés de per-
cevoir l’impôt un bordereau de recette indiquant
le nombre et les numéros des billets délivrés pen-
dant l’exécution du programme.
Bien entendu, si les exploitants acceptaient des
locations ou s’il délivraient, pendant une séance
des billets valables pour les séances suivantes, ils
devraient fournir au service tous les éléments d’in-
formation nécessaires pour déterminer exactement
le nombre d’entrées afférentes à la séance détaxée.
Par ailleurs, les directeurs des salles devront,
lors de chaque arrêté, procéder au ramassage des
coupons de contrôle de façon à isoler ceux qui
se rapportent à la séance dégrevée. Ces coupons
seront ensuite classés à part avec les références
utiles.
De son côté, le service établira des bordereaux
de constatation distincts pour les différentes
séances.
Il conviendra également de tenir l'Administra-
tion informée des agissements de certains exploi-
tants qui, sous le couvert des dispositions ci-dessus,
bénéficieraient d'allègements fiscaux très nette-
ment supérieurs aux frais engagés pour les numé-
ros de variétés ou les auditions d’orchestre
Pour le premier tour de manivelle
de LA MATERNELLE un cocktail avait été
organisé. De gauche à droite : M. Henri Diamant-
Berger, metteur en scène du film; M. Geftman,
directeur de production, et trois des principaux
interprètes, Larquey, Marie Déa
et Blanehette Brunoy (de dos).
(Cliché S.P.I.C.)
Voici une scène du film de Maurice Cloche
DOCTEUR LAENNEC avec Pierre Blanchar et
Jany Holt. C’est avec une semaine d’avance sur
la durée prévue que ce film a été terminé.
DOCTEUR LAENNEC sera présenté début novembre
au cours d’un gala marquant l’ouverture de la
campagne antituberculeuse annuelle.
(Cliché Films Maurice Cloche.)
L’OLYMPIA de Tarbes
se transforme
L’Olympia vient de faire « peau neuve » : de
nouvelles tentures, des peintures fraîches, des
fauteuils neufs, ont donné un nouvel attrait à
cette salle qui connaît plus que jamais la faveur
du public.
Contrairement à l’information dont nous nous
étions fait l’écho, MM. J. CLEDAT et P. LAF-
FERRERE étudient minutieusement le projet de
la grande salle qu’ils comptent édifier, place de
l’Hôtel-de-Ville, sur un terrain leur appartenant.
L’emplacement est, sans conteste, le meilleur
de la ville, à l’endroit où la circulation est la
plus intense. De plus, le terrain nu mesure
70' mètres de long et permet aux projets les
plus vastes de prendre corps.
Nous aurons-là, nous n’en doutons pas, une
réalisation dont la ville de Tarbes pourra être
flère. — J.-A. Castets.
♦
Le procédé Sonoréal
pour version bilingue
« Sonoréal » a dernièrement présenté le pre-
mier film réalisé en version bilingue et tient à
rappeler que ce nouveau procédé concerne plus
particulièrement l'exploitation des films fran-
çais à l’étranger. Ceux-ci, en effet, peuvent être
ainsi offerts au public dans la langue du pays
où ils sont projetés.
A peine 1 % des spectateurs assiste en France
à la projection de films sous-titrés, il n'y a donc
rien d’étonnant que, à l’étranger, les films fran-
çais sous-titrés n'aient pas plus de succès.
La cause essentielle de l’insuccès des films
français à l’étranger réside dans le fait que la
majorité des spectateurs ne peut suivre avec
profit une projection sous-titrée.
Le procédé bilingue apporte la solution à cet
inconvénient.
En appliquant méthodiquement ce procédé, le
film français bien expliqué deviendra plus ac-
cessible à tout public, il l’intéressera davantage,
et l’exploitation du film français à l’étranger sera
facilité.
Des perfectionnements ont été récemment ap-
portés au procédé et actuellement la version
bilingue de Quai des Orfèvres pour l’Amérique
du Nord est en cours, de même que la version
bilingue néerlandaise d’Aïtanga pour la Belgique
et la Hollande. Signalons enfin un film anglais
de Korda en français et un film en arabe pour
; l'Afrique du Nord.
18
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CI1ME
RAPH1E
"SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
XXXXIXI
LES AMOUREUX SONT SEULS AU MONDE
interprété par Louis Jouvet, Renée Devillers
et Pierre Ringel. (CUché Francinex.)
VIE SYNDICALE
La Fédération Syndicaliste des Spectacles
communique:
Pour avoir dénoncé à maintes reprises cer-
taines décisions incohérentes du Centre Natio-
nal, nous nous croyons mieux autorisés à pro-
tester contre un geste de la Chambre Syndi-
cale des Cinémas de la Région parisienne.
En effet, à la suite d'une décision, pour une
fois logique, du C.N.C., qui consistait à orga-
niser la statistique des opérateurs-projection-
nistes dans les cinémas, une circulaire a été
adressée par le Secrétaire administratif de la
Chambre patronale à tous les exploitants pour
leur conseiller de ne pas répondre aux rensei-
gnements demandés par le C.N.C.
Il s'agit là d'une grave atteinte à une décision
réglementaire nonobstant l’application de la
décision n° 4 du C.O.I.C. prorogée par le Centre
National de la Cinématographie. La non-appli-
cation de ce texte tombe sous le coup de l’ar-
ticle 2 de la loi du 26 octobre 1946 prévoyant
des sanctions à l’encontre des entreprises.
D'autre part, les incendies qui se sont décla-
rées depuis quelques mois dans de nombreuses
salles de cinémas soulignent amplement l'ur-
gence des moyens de contrôles, tant à l’égard
des opérateurs-projectionnistes que des instal-
lations de cabines.
C’est pourquoi le Ministre de l'Intérieur a
donné des instructions formelles à ses préfets
pour réclamer des opérateurs la présentation
de leur carte d'identité professionnelle dans
l’attente de la délivrance du certificat d'apti-
tude professionnelle ou du brevet d’opérateur,
dont les modalités d’application ont été ar-
rêtées par les services techniques du Ministère
de l’Education Nationale.
Nous regrettons l’opposition d’une Chambre
Syndicale patronale à l’égard d’une mesure de
sécurité qui a autant d'importance pour les em-
ployeurs que pour les spectateurs et les em-
ployés de cinémas.
La Fédération Syndicaliste des Spectacles
entend dénoncer cette atteinte portée à la sécu-
rité et adresse ses protestations au Directeur
général du Centre National et au Ministre de
l’Intérieur.
Le Secrétaire général
de la Fédération Syndicaliste des Spectacles :
R. Pompon.
Les films français
en Argentine
au sixième rang seulement
Huit films français sur la totalité de 238 ont
été présentés pendant les six premiers mois de
1948 à Buenos Aires : un film en janvier, deux
en mars, trois en avril, deux en juin. La pro-
duction française occupe en Argentine seule-
ment la sixième place et vient après la pro-
duction nord-américaine, mexicaine, argentine,
italienne et britannique.
LES FILMS FRANÇAIS POUR L
BULGARIE DOIVENT ETRE
SOIGNEUSEMENT CHOISIS
Une loi du 5 avril 1948, « Loi pour la Ciné-
matographie », règle intégralement toutes les
questions dans ce domaine. La nationalisation
de tous les films, locaux et étrangers, est totale.
L’importation et la distribution sont un mono-
pole exclusif de l'Etat. Par cette loi, la produc-
tion devient désormais une exclusivité de l’Etat.
Toutes les cabines de projection, tous les ap-
pareils cinématographiques, toutes les salles de
cinéma, appartenant au secteur privé, sont na-
tionalisés par cette même loi.
La fondation « Balgarsko Délo » qui s’occu-
pait jusqu’alors de la cinématographie de
l’Etat, cesse d’exister et une nouvelle entreprise
« Cinématographie bulgare » est fondée dans
le cadre de la loi. Cette entreprise est main-
tenant le point de départ pour une cinémato-
graphie bulgare qui doit atteindre dans très
peu de temps son développement complet artis-
tique et idéologique.
La Cinématographie bulgare est en rapports
étroits avec toutes les cinématographies des
pays de l’Est. En tête de la distribution des films
étrangers viennent les films de l’U.R.S.S. et ces
films gagnent de jour en jour un plus grand
nombre de spectateurs. Un film remarquable,
Maîtresse de Village mérite d’être spécialement
cité en tête de la production soviétique.
Des films de la production tchécoslovaque
sont aussi projetés sur les écrans bulgares et
cette semaine a lieu la première du premier
film yougoslave, Slavitza.
Les premières des films slaves sont générale-
ment inaugurées par des discussions publiques,
en marge de la présentation des films. Ces soi-
rées de gala, sur invitation, jouissent d’unt
grande popularité.
Le peu de films américains, évidemment com-
merciaux, est critiqué par leur manque de suje
ou par leurs sujets trop minces. Nul doute que
ces films disparaîtront complètement des écran;
bulgares, si une nouvelle orientation n’est don
née à la production d’Hollywood. Madame Curii
est l’exception des films américains présenté;
dernièrement.
Il y a des films français dans la distribution
Même à ce moment, deux films tiennent l’affichs
à Sofia : La Cage aux Rossignols et Graine ai
Vent. Mais un certain nombre de films français
ont été complètement écartés de cette distribu-
tion. L’Homme au Chapeau Rond et La Femmt
Fatale ont été arrêtés dès le début de leur pré-
sentation. De pareils films français, si commer-
ciaux et si artistiques qu’ils fussent, ne seroni
plus importés.
La Femme Perdue, Mensonges, Douce, Le Ro
des Resquilleurs ont un grand succès commer-
cial, mais leurs sujets ne sont pas très bier
accueillis par la critique. Par contre, La Sym-
phonie Fantastique vient se classer en tête el
le génie de Jean-Louis Barrault est de plus er
plus apprécié. Pourtant, en seconde partie, Les
Enfants du Paradis, a été aussi arrêtée, dès se
première semaine de présentation.
Les films mystérieux, sombres, fantaisistes, ir-
réels seront nettement écartés de l’importation
Les films français répondant aux exigences
du peuple démocratique bulgare, trouveront tou-
jours leur place sur les écrans du pays.
Sammy D. Béracha.
UN COMITÉ INTERNATIONAL
DU CINÉMA POUR LA
JEUNESSE CRÉE A VENISE
Au cours de la Biennale de Venise, la France
vient d’obtenir dans les sections spéciales des
résultats appréciables. Le^ sectionjs spéciales,
avec leurs courts métrages sur des sujets scien-
tifiques, chirurgicaux, documentaires, etc., pré-
sentent certains des aspects les plus intéres-
sants du cinéma. Elles englobent notamment
cette activité vouée à un avenir prodigieux :
le cinéma pour enfants. Or, la France a rem-
porté une médaille d’argent dans la section
réservée aux films pour « moins de 7 ans »,
avec Jacky, Jacotte et les Sortilèges, présentée
par l’Ecran des Jeunes.
En outre, à Venise, vient d’être formé, sur
l’in,itiative des délégués français, un Comité
international du Cinéma pour la Jeunesse. Les
buts sont : développer la production, faciliter
les échanges entre différents pays, attirer l’at-
tention des gouvernements, former le goût chez
les adolescents et, enfin, organiser un festival
annuel du cinéma pour la jeunesse.
Parmi les membres du bureau d’organisa-
tion : MM. Luigi Bonelli, Dr Giulio Pradella,
Dr Rinaldo Dal Fabbro du secrétariat de la
Biennale, J. -R. Lehmann et G. -P. Ditisheim,
(dirigeants de « L’Ecran des Jeunes » France),
Mme R. Marcouse, officiellement déléguée du
Ministère de l’Education Britannique, Prof.
Brousil, délégué de l’Académie d’Art de Prague,
Korngold, délégué de la Régie gouvernemen-
tale polonaise et le Père Lunders (Belgique).
484.350 récepteurs
de télévision aux États-Unis
New York. — A la date du 1er août dernier
le nombre de récepteurs de télévision er
usage aux Etats-Unis s’élevait à 484.350, soit
une augmentation de 64.350 depuis juillet.
New York, qui possède 6 stations d’émissior
de télévision, vient en tête avec 243.200 récep-
teurs), suivi de loin par Philadelphie (3 émet-
teurs et 55.100 récepteurs), Chicago (2 émetteur;
et 33.700 récepteurs), Los Angelès (2 émetteur;
et 27.200 récepteurs).
Il y a actuellement en service 33 station;
d’émission de « video » aux Etats-Unis répar-
ties entre 20 grandes villes. — Joe Williams.
KJ? tb ?***&/
^RELOS ~
ans
FRANCINEX
PRÉSENTE
frossano
BRAZZI
Réalisation de
NUNZIO MALASOMMA
avec
ANNETTE BACH
et
ROLDANO LUPI
DISTRIBUÉ PAR
réalisation de GIACOMO GENTILOMO
DISTRIBUÉ PA
avec
Production
4 A N F. N T I FILM
CARLO NINCHI
^HCÎ
FRANCINEX
présente
blNO BECHI
ANNETTE BACH
dans
21
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦>♦]
RAPIDE
ISE
LA PRODUCTION
FRANÇAISE
Après trois mois d’extérieurs à Dinan
B. de LATOUR et P. BILLON terminent
DU GUESCLIN
avec Fernand GRAVEY
I FILM COMMENCÉ
BAL CUPIDON (20-9-48) (Pho-
( tosonor).
! Prod. : Ariane,
ï Réal. : M.-G. Sauvajon.
4 FILMS TERMINËS '
. \INSI FINIT LA NUIT (20-9-48).
Prod. : Metzger et Woog.
pi Réal. : E.-E. Reinert.
fl LA VIE EST UN REVE (18-9-48).
ij Prod. : Athéna-Film-Socome.
I Réal. : J. Séverac.
LA BELLE MEUNIERE (15-9-48).
i Prod. : Sté du Film La Belle
Meunière.
) Réal. : M. Pagnol.
LA FERME DES SEPT PECHES.
I (18-9-48).
Prod. : Neptune.
I Réal. : Jean Devaivre.
ÉMILE COUZINET
i TOURNE A BARËGES
I AU BOUT DE LA ROUTE »’
1 Le premier grand film pyrénéen
; ent d’être entrepris par Emile Cou-
net. Le sujet est tiré de l’œuvre
I jiramatique de Jean Giono, Au bout
l e la Route.
Durant le mois d’août, Couzinet et
>n équipe de techniciens et d’acteurs
ît tourné maintes scènes d’exté-
eurs dans les paysages de Barèges,
rgelès, Saint-Savin, Lourdes, Cau-
rets et Gavarnie.
D’importantes scènes, notamment
lies se déroulant au barrage de la
(aire, au-dessus de Barèges, ont
icessité l’acheminement, par des
oyens modernes, de 950 kg. de
atériel vers ces hauts sommets si-
lés à 2.000 mètres d’altitude. Les
îdettes du film sont José Luccioni,
ona Dol, France Descaut (partenaire
ï P. Blanchar dans Docteur Laën-
I ec) et Georges Gillet. La musique
I ;t de Vincent Scotto. Directeur de
roduction : Jean Cavaillès (natif
Argelés). Groupes folkloriques :
Pastourelles de Campan » et
Orok-Bat » de Bayonne.
Au bout de la Route sera présenté
■i première mondiale à Tarbes et à
ourdes, à la fin de l’année.
J. -A. Castets.
♦
VAN GOGH
■ M. Paul Graetz, de la Transconti-
ental Film, producteur du Diable
u Corps, préparerait actuellement
|jn film, Van Gogh, dont le scénario
ft les dialogues seraient écrits par
ean Aurenche. Claude Autant-Lara
lalisateur du Diable au Corps met-
ait en scène ce nouveau film au
rintemps prochain. Les prises de
rues seraient effectuées en techni-
! alor. Extérieurs en Provence.
4
c MODÈLES DE PARIS »
EST COMMENCÉ
• Le premier tour de manivelle de
lodèles de Paris, dont l’intrigue se
i éroulera dans les milieux de la
aute couture parisienne a été donné
endredi matin dans les environs de
’aris. Le film est mis en scène par
II. Blanc (ancien assistant de Clou-
ot, Carné, Daniel Norman) et les
irises de vues seront de Weiss qui
éalisa La Bataille de l’Eau Lourde.
film est une production « Général
’ilms ».
La grande distraction des estivants
qui, cette année, prenaient leurs
vacances en Bretagne sur les plages
en bordure de la Rance, était de se
rendre à Dinan.
Le caractère si pittoresque de la
ville les attirait certes, mais aussi
parce que, au château de la Duchesse
Anne, « on faisait du cinéma » :
« On tourne Du Guesclin, avec
Fernand Gravey ».
Bernard de Latour, nouveau venu
Fernand Gravey et Junie
parmi les jeunes metteurs en scène
— après une carrière bien remplie
d’assistant, de producteur et d’ex-
ploitant — désirait depuis près de
dix ans, porter à l’écran le roman,
célèbre et documenté, écrit par Ro-
ger Vercel sur le fameux connétable.
La guerre retarda ce projet. Cette
année, avec la collaboration de
M. Grazza — cinéaste devenu produc-
teur — B. de Latour put enfin accom-
plir son rêve, après s’être adjoint
Pierre Billon comme superviseur de
la mise en scène.
Voulant donner à leur film tout
l’éclat que nécessitait son sujet et
soucieux également de ménager un
devis déjà très important, producteur
et réalisateurs décidèrent de tourner
dans un cadre réel, à Dinan.
Le choix du principal interprète se
porta vite sur Fernand Gravey dont
le physique et la prestance alliés à
un incontestable dynamisme, rappe-
lait assez Du Guesclin. Puis on
confia à Junie Astor le rôle de Dame
Tiphaine, bien-aimée épouse du vail-
lant connétable, et à Noël Roquevert
celui de son fidèle second. Jagu.
Partie en juin avec vingt tonnes de
matériel, l’équipe composée de 70
personnes (techniciens, artistes, ma-
chinistes, électriciens, etc.), séjourna
trois mois pleins dans la vieille cité
bretonne.
Le temps ne fut guère favorable
aux prises de vues en extérieurs,
mais à force de patience et d’organi-
sation, on put réaliser des scènes im-
posantes tant par leur puissance
d’expression que par le nombre de
figurants qui y participèrent.
Que l’on y songe, la vie de Du
Guesclin fut toute entière émaillée
de tournois, batailles, assauts et ga-
lopades. Il était impossible de tout
reconstituer, mais on ne pouvait pas-
ser sous silence le siège de Melun,
la bataille d’Auray, le combat sin-
gulier entre Du Guesclin et Cantor-
Astor dans DU GUESCLIN.
(Cliché Films du Verseau.)
bery, le tournoi de Rennes et autres
épisodes fameux.
Pour conférer à chacun d’eux leur
cachet d’absolu authenticité, pour
recréer l’atmosphère, on utilisait fré-
quemment 300 à 500 figurants, lors-
que ce n’était pas le double. L’armée
elle-même prêta son concours et les
soldats de la IVe République, revêtus
de lourdes armures manièrent l’arc
et la poix comme leurs semblables
du XIV» siècle.
Le château de la Duchesse Anne
offrait aux cinéastes des décors d’in-
térieurs tout montés. II ne suffisait
plus au décorateur Krauss, au régis-
seur-ensemblier Turbeaux et à l’ac-
cessoiriste Jayvaud que de les meu-
bler avec l’aide des collectionneurs
régionaux dont le concours fut sans
réserve. Toporkoff, le chef-opérateur,
exultait : « Des pierres, de vraies
pierres, quels reliefs! » et il compo-
sait ses éclairages avec amour, tandis
que Louis Stein, caméraman, recher-
chait des cadrages astucieux.
Passons sur la transformation d’un
ancien manège de cavalerie en camp
de Châteauneuf-de-Randon pour re-
trouver au studio de Saint -Maurice
toute l’équipe toujours aussi pleine
d’ardeur, alors qu’elle enregistre les
derniers plans prévus.
Le décor de la salle du Trône de
l’Hôtel Saint-Paul est très beau, très
coloré Gérard Oury est un Charles V
très convaincu de sa dignité; Fernand
Gravey-Du Guesclin reçoit gravement
FICHE TECHNIQUE
DU GUESCLIN
Titre : DU GUESCLIN.
Prod. : LES FILMS DU VERSEAU.
Dist. : DISCINA.
Réalisateur : Bexnard de Latour.
Supervision de la mise en scène :
Pierre Billon.
Assistant-Réal. : M. Giffe.
Auteurs : Adapt. de Roger Vercel et
Bernard de Latour; dial, de Roger
Vercel.
Chef-Opérateur : Toporkoff.
Opérateur ; Louis Stein.
Deuxièmes Opérateurs : Nicolas Ci-
tovitch, Scossa.
Musique : Maurice Thiriet.
Décors : Jacques Krauss.
Assistant-Décorateur : Maurice Le
Poitevin.
Dir. de Prod. : E. Lepage.
Montage : Serein.
Photographe : Bouguereau.
Script-Girl : Cortaggiani.
Régie générale : R. Pillion.
Régie ensemblier ; T. Turbeaux.
Costumes : J. Zay.
Maquilleur : Bordenave.
Accessoiriste : J. Jayvaud.
Chef-Opérateur du Son : Bertrand.
Assistant du Son : René Bourdier.
Laboratoires : G.T.C.
Studios : Saint-Mauiee.
Extérieurs : Dinan.
Commencé le : 7 juin 1948.
Interprètes : Fernand Gravey, Junie
Astor. Noël Roquevert Ketti Gal-
lian, Nivette, de la Comédie-Fran-
çaise. Françoise Vauclin, G. Oury,
H. Vernon, Henley, Maillot, Sali-
nat, L. Barry, F. Richard. A. Mar-
nay, C. Ecard, A. Wasley, De Fu-
nes, Desagneaux, Rouze, Baillou,
Le Béal, D. Ardenne, Sarlande.
Sujet (genre) : Drame d’aventures
historiques.
Cadre-Epooue : XIVe siècle.
Résumé du scénario. — Anrès s’être
battu contre les galopins de Broons,
avoir déconfit tous les tenants du
tournoi de Rennes. Bertrand du
Guesclin 1F. Gravev) se iette dans
la forêt de Brocéliande d’où il ne
sort que pour s’agenouiller au lit de
mort de sa mère, en déplorant de
n’avoir pu s’en faire aimer. A la suite
du combat contre Cantorbéry (F. Ri-
chard). il épouse la belle Tiphaine
(J. Astor). Blessé et prisonnier à
Auray, Tiphaine vide ses coffres pour
financer sa rançon. Quand il la re-
joint enfin, un nouvel ordre du Roi
le charge d’une autre mission et le
fait connétable. Tiphaine meurt en
lui donnant un anneau, son dernier
bijou. Un soir, dans sa tente, Ber-
trand du Guesclin, avant de mourir,
fait des adieux émouvants à ses com-
pagnons et fait remettre au Roi l’an-
neau que Charles VII passera au
doigt de Jeanne d’Arc.
le baiser roval qui le fait connétable
et Carlos Villardebos. promu premier
assistant à la suite du départ de
Maurice Griffe pour d’autres travaux,
règle, sous la direction de Pierre
Billon et de B. de Latour, les accla-
mations et les mouvements de la
foule des 150 figurants, qui réincarnent
le petit peuple de Paris et les « frè-
res, cousins et neveux » du Roi.
Du Guesclin eut toujours beaucoup
d’audace. Le film qui le fait revivre
n’en manquera pas, on l’a vu plus
haut; et M. Grazza ainsi que M. Le-
page, directeurs de production, s’en
rendent parfaitement compte chaque
jour... en songeant au devis. — P. R.
22
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
a
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
1 7 FILMS EN COURS DE TOURNAGE
J TITRE DU FILM
PRODUCTEUR
ARTISTES
!
METTEURS EN SCENE
AUTEURS ET DIALOGUES
1° Chef-Opérateur
2° Décorateur
3° Ingénieur du Son
4° Montage
STUDIOS OU EXTERIEURS
Date de commencement
l» Directeur de Production
2° Régie générale
BAL CUPIDON
Ariane
PIERRE BLANCHAR - SIMONE RENANT.
MARC-GILBERT SAUVAJON
Auteur : Scén., adapt. et
dial, de M.-G. Sauvajon.
1" R. Gaveau : PHOTOSONOR
2" E. Delfau le 20 septembre 1948
3° i 1° F. Cosne
4° | 2° M. Hartwig
TOUS LES
CHEMINS
MENENT
A ROME
Spéva-Film
GERARD PHILIPE - MICHELINE PRESLE
- A. Rémy - Louvigny - M. Delbo -
Melle Arnold.
JEAN BOYER
Auteur Scénario, adapt. et
dial, de J. Sigurd.
1" Ch. Matras j COTE D’AZUR
2" L. Barsacq île 17 septembre 1948
3<' P. Calvet |l° H. Baum
4" J. Desagneaux |2" A. Hoss
1 1 »
MODELES
DE PARIS
Général-Films
FRANÇOISE CHRISTOPHE - PIERRE RE-
NOIR - JEAN PAREDES - Guy Decomble
- Gabriello.
ROGER BLANC
Auteurs : Scén. orig. et adapt.
de R. Siegfried, dial, de R.
Beauvais et J. Celhay.
1° M. Weiss
2° Aguettand
3" J. Rieul
4°
BOULOGNE
le 10 septembre 1948
1° Ed. Lepage
2" Pillon
LE CŒUR
SUR LA MAIN
U.C.I.L.
BOURVIL - MICHELE PHILIPPE - Rexiane
- B. Deneige - M. Monthil - G. Rosny -
I. Rossi - R. Dhéry - Louvigny - Ch.
Bouillaud - P. Faivre - R. Hell - P. Ringel.
ANDRE BERTHOMIEU
Auteurs : Scén. adapt. d’An-
dré Berthomieu, dial, de P.
Vandenberghe.
1" F. Langenfeld
2° R. Nègre
3° P. Bertrand
4° J. Berton
BILLANCOURT
le 3 septembre 1948
1° J. Mugeli
2" F. Genty
L'ECOLE
BUISSONNIERE
Coopérative
Générale
du Cinéma
BERNARD BLIER - JULIETTE FABER -
Ardisson - Arius - Cahuzac - J.-L. Alibert
- Delmont - Aquistapace - Maupi - Rau-
zéna.
JEAN-PAUL LECHANOIS
Auteur : Scén.. adapt. et
dial, de J. -P. Lechanois.
1° A. Dumaître
2° Cl. Bouxin
3° C. Evangelou
4° E. Lechanois
SAINT-JANET
•e l" septembre 1948
1° P. Laurent
2» Ch. Albertos
CES DAMES
AUX CHAPEAUX
VERTS
Films
Fernand Rivers
COLETTE RICHARD - HENRI GUISOL -
MARGUERITE PIERRY - Elisa Ruis -
Jane Marken - Ch. Berthola - J. Tissier.
FERNAND RIVERS
Auteurs : Dial. d’Yves Mi-
rande, d'après le roman de
G. Acremant.
1° J. Bachelet
7° R. Renoux
3»
4"
ECLAIR-EPINAY
le 30 août 1948
1»
2" G. Mahaut
LE DROIT
DE L’ENFANT
Sté Méditerra-
néenne de Prod.
JEAN CHEVRIER - RENEE DEVILLERS -
René Blancard - H. Crémieux - Cl. Du-
hamel - F. Vernillat - M. Valbel - Ch.
Alers.
JACQUES DAROY
Auteurs : Adapt. de J. Bar-
dou. tiré du roman de G.
Ohnet.
1° J. Lehérissey
2" G. Garcin
3" R. Biard
4° G. Rongier
FRANSTUDIOS-MÀRSEILLE “
le 24 août 1948
1" L. Gérard
2° G. Testard
HANS
LE MARIN
Safia
MARIA MONTEZ - JEAN-PIERRE AU-
MONT - LILLI PALMER - DALIO - P.
Berti - Coco Aslan - R. Blin - R. Tou-
tain - C. Damet - O’Brady - J. Roy -
L. Recio - G. Jamin.
FRANÇOIS VILLIERS
Auteurs : Adapt. de F Vil-
liers. M. Cravenne et M. Ar-
naud, dial, de J. -P. Aumont,
d'après le roman de Ed.
Peisson.
1° Y. Bourgouin
2° D’Eaubonne
3° T. Lenhardt
4° Taverna
COTE D'AZUR
le 24 août 1948
1" Kamenka
2 11 B. Koura et G. Testard
BUFFALO BILL
ET LA BERGERE
P.I.C.
ARLETTY - PIERRE DUDAN - Ginette
Baudin - Lucien Gallas - R. Gall - Flo-
rencie - A. Rouvre - le petit Cri-Cri.
SERGE T. DE LAROCHE
Auteurs : Adapt. et dial, de
S. -T. de Laroche et H. Jac-
ques. d’après le roman de
P. Véry.
1° M. Pecqueux
2° J. Douarinou
3" Gernolle
4° Arnstam
COTE D'AZUR
le 23 août 1948
1° A. Loisel
2° Pignier
AU BOUT DE
LA ROUTE
Burgus-Film
JOSE LUCCIONI - Mona Doll - F. Descaut
- M. Labourot - G. Galley - Frouhins -
Guy Poni - L. Fouquet - M. Kalff.
EMILE COUZINET
Auteur : Adapt. et dial de R.
Eyquem, d’après le roman
de J. Giono.
1° V. Armenise
2" Renneteau
3° J. Coutellier
4»
COTE D’ARGENT-BORDEAUX
le 15 août 1948
Cavaillès
2°
SUZANNE ET
SES BRIGANDS
Ciné-Reportages
Films Olympia
RENE DARY - SUZANNE FLON - Balpétré
- L. Arbessier - Ch. Vissières - Spinelly.
VVES CIAMPI
Auteur : Scén., adapt. et dial,
de P. Véry.
1° M. Grignon
2° R. Nègre
3° R. Louge
4° J. Feyte
STUDIOS CLICHY
le 5 juillet 1948
1° H. Missir
2° Leric-he ].
LA MATER-
NELLE
S.P.I.C.
Prod. associés :
Fidès-Cité-Films
BLANCHETTE BRUNOY - LARQUEY - Y.
Vincent - Marie Déa - A. Poivre - Mou-
loudji - L. Fouquet - D. Kerny.
H. DIAMANT-BERGER
Scén. d’Henri Diamant-Berger,
adapt. de M. Capron et A.
Danan, dial. d’A. Tabet. dé-
coupage de M. Mannings,
d’après le roman de L.
Frapié.
1° Ch. Bauer.
2° R. Briaucourt d'après ma-
quettes de P. Colin
3° Longuet
4° Lewin
!
ECLAIR-EPINAY
le 18 août 1948
1° Geftman
2° Daniel
FANTOMAS
CONTRE
FANTOMAS
Latino-Consor-
tium-Cinéma
MARCELLE CHANTAL - AIME CLARIOND
- A. Rignault - R. Arnoux - B. Bovy -
Y. Furet - Nora Coste - Armontel - Odile
Versois - M. Teynac.
ROBERT VERNAY
Auteurs : Adapt. de Solange
Térac et R. Vernav, dial, de
Pierre Laroche, d’après les
œuvres de M. Allain.
1" Barry
2" Gabutti
3" Legrand
4" M. Poncin
Ext. PARIS
le 19 juillet 1948.
1" Dominique Drouin
2" Brachet
PATTES
BLANCHES
Majestic Film
SUZY DELAIR - FERNAND LEDOUX - P.
Bernard - M. Bouquet - A. Thomas.
J. GREMILLON
Auteurs . Scén. orig. de J.
Anouilh et J. -B. Luc. dial de
J. Anouilh.
1" Agostini
2" L. Barsacq
3" J. Rieul
4° L. Hautecœur
NEUILLY
le 12 juillet 1948
1° t.. Carré
2" Sussfeld
LES AMANTS
DE VERONE
C.I.C.C. -Borderie
PIERRE BRASSEUR - DALIO - SERGE
REGGIANI - L. Salou - Anouk Aimé -
M. Carol - M. Oswald - S. Sicard - Yves
Deniaud
ANDRE CAYATTE
Auteurs : Scén. orig. d'André
Cayatte, adapt. et dial, de
Jacques Prévert.
1° H. Alekan et Bourgoin
2° R. Moulaert
3" Petitjean
4" Gaudin
VENISE-VERONE
le 7 juillet 1948
1° J. Clerc
2" Michaud
DU GUESCLIri
Les Films
du Verseau
FERNAND GRAVEY - JUNIE ASTOR -
NOËL ROQUEVERT - K. Gallian - Ni-
vette - F. Vauclin - G. Oury - H. Vernon
- Maillot - Salinat - C. Ecard.
BERNARD DE LATOUR
Superv. : P. Billon; auteurs :
adapt. de R. Vercel et B. de
Latour: dial, de R. Vercel.
1° Toporkoff
2° J. Krauss
3° J. Bertrand
\° Serein
SATNT-MAURICE
'e 7 juin 1948
1° E. Lepage
2° R. Pillion
SERGE REGGIANI - CECILE AUBRY -
MANON MICHEL AUCLAIR - GABRIELLE DOR-
Aicina ZIAT - RAYMOND SOUPLEX
H.-G. CLOUZOT
Auteurs : Scén. et adapt. de
H.-G. Clouzot et Ferry,
d'après « Manon Lescaut »
1° A.Thirard
2" M.Douy
3° W. Sivel
4° Mme Kirsanoff
le 29 avril 1948
1° L. Wipf
2“ Lippens, Lautrel et Rosen
CINEMA PRODUCTION
vous prie de prendre note
de sa nouvelle adresse :
52, Avenue Hoche - PARIS (8e)
Téléphone : WAGram 09-68
FIRI DF TOURNAGE DES
DERNIERS JOURS
DE POMPÉ1
C'est cette semaine que Marcel
L'Herbier a donné à Rome le der-
nier tour de manivelle des Derniers
Jours de Pompéi, production de Salvo
d’Angelo, dont le tournage aura duré
juste trois mois.
4-
Le dernier film réalisé par Marcel
L'Herbier pour la Production Ciné-
matographique Fémina, La Révoltée,
avec Victor Francen et Josette Day,
sortira vers la mi-octobre à Paris.
FILMS FRANÇAIS AU
FESTIVAL D’FDINBURGfi
•ï* A l’occasion du Festival des Films
Documentaires célébré cette annét
(août-septembre) pour la deuxième
fois à Edinburgh les bandes fran-
çaises suivantes ont été présentées
en provoquant le plus vif intérêt
Paris 1900, Les Santons, Goémons, Ls
Rose et le Réséda, Aubusson.
F. Koval.
♦
*ï* Le chef-opérateur du son du filrr
de Louis Cuny Tous les Deux est
Robert-Jean Philippe.
CINE!
FR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
23
D
Jacques Séverac tourne
"LA VIE EST UN RÊVE"
avec Suzy CARRIER et Georges ROLLIN
LA PRODUCTION
sur la Côte d’Azur
I C’est définitivement le 20 septemb-
re que sera donné le premier tour
e manivelle de Tous les Chemins
lènent à Rome. Ce film débutera par
s intérieurs qui se tourneront aux
udios de la Victorine à Nice. La
ise en scène sera de Jean Boyer
eec comme principaux interprètes
jlicheline Presle et Gérard Philipe.
i Le 1er septembre a été commencé
î extérieurs à Salon, près de Mar-
;ille, le nouveau film de Fernand
ivers, Ces Dames aux Chapeaux
erts, nouvelle version du célèbre
iman de Germaine Aeremant, dia-
>gues d’Yves Mirande, adaptation et
lise en scène de Fernand Rivers. Les
rincipaux interprètes en sont Co-
] ;tte Richard dans le rôle d’Arlette,
larguerite Pierry, Jane Marken,
lisa Ruis dans ceux des Dames aux
fhapeaux verts ses cousines, ainsi
lu'Henry Guisol, Jean Tissier, Chr s-
;ian Bertola, Mag Avril. Il est prévu
!|eux semaines d’extérieurs. Les in-
Irieurs se tourneront aux studios
clair d’Epinay.
■ C’est le 15 septembre que Marcel
'agnol a terminé les prises de vues
e La Belle Meunière, avec Tino
tossi et Jacqueline Pagnol. Le mau-
ais temps a quelque peu retardé la
nition de ce film. D’importantes scè-
es avec une grande figuration ont
té tournées au château de Castella-
as, près de Grasse, représentant les
êtes des vendanges chez le comte.
• Le mauvais temps qui a sévi ces
ours derniers a également retardé
achèvement de Vire-Vent, le film
!e Jean Faurez. Ce ne sera que vers
s 20 septembre que cette production
era terminée.
Il en est de même pour le tour-
lage des extérieurs de Buffalo Bill
St la Bergère et de L’Ecole Buisson-
lière pour lesquels des intérieurs
rais ou en studios ont été tournés
es jours de pluie soit aux studios de
-a Victorine, soit à Gattière, Vence
iu Mouans-Sartoux et Grasse.
!• Roger Meryl vient de terminer un
ourt métrage Artistes à tous les
îtages pour les Productions Olympia,
le film retrace l'existence en Pro-
vence de peintres connus du XIII1'
iècle à nos jours. — P. -A. Buisine.
Le seul défaut des jeunes filles est
d'être romanesque, dit-on. Marivaux,
dont ce fut peut-être l’avis, écrivit
une pièce — Les Jeux de 1 Amour
et du Hasard — dans laquelle il tenta
d’étudier la question. Sa conclusion
peut se résumer ainsi : les jeunes —
en général — sont de joyeux étour-
neaux.
Le caractère des jeunes n'évolue
guère, et il n’est pas rare d’en ren-
contrer, aujourd’hui, qui ne démen-
tiraient pas l'illustre prosateur du
XVIII' siècle.
Jacques Séverac s'en est aperçu.
Aussi a-t-il transposé en 1948 ce
charmant marivaudage, dans un scé-
nario dont il est l’auteur, avec la
collaboration de Jean Sarment poul-
ies dialogues.
On connaît l’intrigue.
Une jeune fille promise par son tu-
teur à un jeune homme qu’elle ne
connait pas, fait passer une de ses
amies pour elle-même, afin de mieux
étudier celui qu’elle doit épouser.
Mais ayant rencontré un autre jeune
homme au charme indéniable, elle
en tombe amoureuse et constate à
la fin que c’est lui le véritable fiancé.
Ce dernier, en effet, avait usé du
même stratagème avec un de ses
amis. Tel est prit qui croyait pren-
dre et quatre tourtereaux s’en vont
roucoulants...
Pour eux, la vie est un rêve.
La Vie est un Rêve — car c’est
son titre — est un film de jeunes.
La jeune fille, c’est l’adorable Suzy
Carrier; son amie, c’est Solange Tu-
renne qui débuta dans Halte Police!;
son fiancé, c’est Robert Moncade
— un bon comédien dont le nom
grandit à chaque film — et l’ami de
celui-ci, c’est l’excellent Georges
Rollin.
A côté de ce sympathique qua-
tuor apparaissent beaucoup d’autres
jeunes gens, puisque l’intrigue se
noue au milieu d'un groupe de joyeux
garçons et de jolies filles venus cam-
per près du château où habite Suzy
Carrier.
Ce sont les membres du Kayak-
Club de Paris qui constituent le
gros de la troupe, où l'on rencontre
Claire Muriel, la mignonne femme de
Georges Rollin, qui, après de bril-
lants succès au théâtre, aborde le
cinéma pour la première fois.
Suzy Carrier, Robert Moncade,
Solange Turenne et Georges Rollin
sont les interprètes de
LA VIE EST UN REVE.
Cliché Athéna-Film-Socome.)
Les prises de vues commencèrent
en extérieurs à Eymoutier, dans la
Haute-Vienne; malgré le temps, on
tourna dans la bonne humeur; même
si, aujourd’hui, au studio Photoso-
nor, on considère que Pierre Lèvent,
le chef-opérateur, fait des moulinets
avec une baguette au-dessus de ses
assistants, car ce n’est que pour mieux
indiquer les projecteurs à allumer.
Au studio donc, le travail se pour-
suit sans histoires, si ce ne sont celles
que raconte Milly Mathis lorsque
Maupi a le dos tourné ou bien les
exaltations de Paul Démangé qui
réclame sur l’affiche la vedette chi-
noise. Armontel seul ne dit rien. Il
ajuste ses lunettes sur son visage de
notaire de province et attend...
Frouhins et Yverness, en gendar-
mes, sont là aussi. Les plaisanteries
sur la maréchaussée sont drôles,
parfois; M. Philippe, l'ingénieur du
son, l'admet volontiers, mais pas en
bruit de fond.
Briaucourt n’est pas là, c’est dom-
mage. car on aimerait le louer pour
ses décors. M. Clairval, le directeur
de production, lui transmettra mes
félicitations. — P. Robin.
♦
PRODUCTION DE C. M.
•I» La Société Réalisation Cinémato-
graphique Mondiale fait montre de
la plus grande activité sous l’impul-
sion de Mme Alice Charles.
Il convient de citer en tête de ses
productions en cours Chaillot, Capi-
tale du Monde, un reportage-docu-
mentaire consacré à l’installation de
l’O.N.U. au Palais de Chaillot.
On verra le cadre tantôt grandiose,
tantôt pittoresque dans lequel se
fera l’élaboration de la paix.
Au programme de R.C.M. figurent
aussi Les Enfants dorment la Nuit,
un court métrage romancé qui a
pour principaux interprètes Gérard
Choulette et Marie-France (les deux
vedettes de la radio dont ce sera la
première apparition à l’écran) et Les
Chants retrouvés, un émouvant do-
cumentaire qui montre la vie de
l’œuvre de rééducation des enfants
mutilés de guerre. Le premier de ces
deux fims est actuellement au mon-
tage tandis que les prises de vues du
second se poursuivent.
FICHE TECHNIQUE
LA VIE EST UN RÊVE
Titre : LA VIE EST UN REVE.
Prod. : ATHENA-FILMS-SOCOME.
Réal. : Jacques Séverac.
Assistant-réal. : Gilles A. de Tu-
renne.
Auteurs : Scén. de Jacques Séve-
rac, dial, de Jean Sarment.
Chef-Opérateur : Pierre Lèvent.
Opérateur : Albert Viguier.
Deuxièmes Opérateurs : Villard et
Guy Suzuki.
Musique ; Tony Aubin.
Décors : Roger Briaucourt.
Assistant-Décorateur : Yves Olivier.
Dir. de Prod. : Clairval.
Montage : Monique Lacombe.
Photographe : Le Fauconnier.
Script-Girl : Chiffon Guillou.
Régie générale : Tonio Sune.
Régie adjoint : Monscal.
Régie extérieurs : Fernand Jouan.
Costumière : Laurence Clairval.
Maquilleur : Louis Cari.
Accessoiriste : Caudrelier.
Habilleuse : Marguerite Dupuis.
Chef-Opérateur du Son : Robert-
Jean Philippe.
Assistant du Son : Charles Aker-
man.
Enregistrement : S I S.
Studios : Photosonor.
Extérieurs : E.vmoutiers et Corrèze.
Commencé le : 2 août 1948.
Terminé le : 18-9-48.
Interprètes : Suzy Carrier, Georges
Rollin, Solange Turenne, Robert
Moncade, Milly Mathis, Armontel,
Paul Démangé, Maguy Sylver,
Claire Muriel, Jean Vilemont, Mau-
pi, Frouhins, Yvernès, Robert Mer-
cier et les Champions du Kayak-
Club (Jeux Olympiques de Lon-
dres).
Sujet (genre). : Comédie sentimen-
tale.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Martine de
Roves (S. Carrier) doit épouser Jac-
ques de Fijac qu’elle n’a pas revu
depuis son enfance. Afin d’observer
le jeune homme, Martine demande à
son amie Sylvette (S. Turenne) de
se faire passer pour elle aux yeux
de Jacques. Entre temps, un groupe
de jeunes gens vient camper dans
les environs. Ces derniers demandent
à Martine et à Sylvette d'assister à
un camp-concert. Bientôt troublée
par l’un d’eux, Pierre, Martine s’aper-
çoit très vite qu’il est recherché par
les gendarmes. C’est par un coup de
théâtre que se termine cette comé-
die inspirée de Marivaux, auteur fa-
vori de Martine.
-4
tï* Joséphine Baker va revenir au
cinéma avec un grand film, dont le
scénario a été écrit spécialement pour
elle par Eugène Deslaw. Le film in-
titulé Douze Guitaristes montre l’ac-
tivité de Joséphine à Alger et en
Egypte à la fin de la guerre.
COPIE DE DECOUPAGES
150 pages
45 exemplaires brochés
5 reliures “Spirales"
20.000 FRANCS
LIVRAISON UURA-RAPIDE
COPY-BOÜRSE
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tél. GUT. 15-11
Service Urgence : MONtmartre 75-73
Sur le carreau de la fosse n" 1 de Liévin (Pas-de-Calais), Gaston Modot,
mineur expérimenté, plaisante Guy Sargis, jeune galibot qui sort de l’Ecole
d’ Apprentissage et va faire ses débuts de mineur. C’est une scène du film
LE POINT DU JOUR, de Louis Daquin.
(Production Ciné-France.)
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f AWALYSE CRITIQUE PES FILMS („/"»*«) f
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BAGARRES (A.)
Drame psychologique et d'atmosphère
(95 min.)
C.C.F.C.
Origine : Française.
Prod. : Georges Legrand, 1948.
Réal. : Henri Calef.
Auteurs : Adapt. d'Henri Calef et A.
Beucler, d’après le roman de Jean
Proal « Bagarres »; dial. d’André
Beucler.
Chef-Opérateur : Michel Kelber.
Musique : Joseph Kosma.
Décors : Serge Pimenoff.
Dir. de Prod. : René Jaspard.
Montage : Marguerite Renoir.
Chef-Opérateur du Son : Joseph de
Bretagne.
Interprètes : Maria Casarès, Roger
Pigaut, Jean Murat, Jean Vinci,
Jean Vilar, Mouloudji, Jean Bro-
chard, Delmont, O. Demazis, P.
Caillol, H. Poupon, Ch. Lemontier,
L. Fouquet, Cl. Guibert.
Présentation corporative (Paris) : 9
septembre 1948, « Marivaux ».
EXPLOITATION. — Un drame
d’amour avec nombreuses répercus-
sions psychologiques provoqué par
une femme intelligente et belle. Ce
film très prenant, réalisé par Henri
Calef — Jéricho, Les Chouans — est
admirablement interprété par Maria
Casarès, Roger Pigaut, Jean Murat,
etc. Il ne peut manquer d’attirer les
nombreux admirateurs de ces artistes.
SCENARIO. — Une servante de
ferme, Carmelle (M. Casarès), aime
passionnément Jacques (Malouvier),
qui lui conseille de subjuguer Ra-
basse (Brochard), riche fermier, et
de lui soutirer le plus d’argent
possible. Poussé par le désir, Ra-
basse l’institue sa légataire univer-
selle et Carmelle devient sa maî-
tresse. Tandis que Jacques devient
l’amant de la fille du notaire (Cl.
Guibert). Carmelle bafouée se
laisse aller à son instinct presque
animal et se donne à l’un et à l’au-
tre. Le village devient un enfer où
les hommes s’affrontent et se tuent
pour elle qui reste indifférente.
Rabasse, frappé d’apoplexie, assiste
avant de mourir à la naissance chez
Carmelle d’un grand amour, lors-
qu’elle trouve en Antoine (R. Pi-
gaut), l’image de sa première pas-
sion.
REALISATION. — Le sujet est
âpre, violent, profondément humain.
Henri Calef l’a présenté avec intel-
ligence, mais on regrette parfois des
heurts dans le récit cinématographi-
que. La technique a beaucoup d’at-
trait : gros plans, montage soigné,
jolies photos. La musique, signée Kos-
ma, est, bien entendu, excellente.
INTERPRETATION. — Maria Ca-
sarès est toujours la grande artiste
que l’on aime. Elle supporte toute
l’action avec cette aisance qui lui
est familière. On ne se lasse pas de
la regarder et de l’admirer. Roger
Pigaut et Jean Murat, sont bons, sem-
blables à eux-mêmes. Excellentes
compositions de Jean Brochard et
Mouloudji. — P. R.
►I» Au cours d’un vol commis dans
les locaux de la Sté Supres, 15, ave-
nue Hoche à Paris, un appareil d’en-
registrement sur film magnétique
présenté en meuble vernis construit
par les Ets Ch. Olivères a été volé.
Nous serions reconnaissants à toute
personne qui aurait eu connaissance
de la vente ou de la possession d’un
appareil de ce genre par un tiers,
d’en aviser directement le construc-
teur Olivères, 88, avenue Kléber à
Paris. Cet appareil porte sur la gau-
che de la platine la marque Opelem.
Récompense à qui permettra de le
retrouver.
JUSQU’A CE QUE MORT S’ENSUIVE
(A.)
(Blanche Fury)
Drame d’atmosphère en couleurs
(109 min.)
(V.O.-D.)
PATHE-CONSORTIUM-CINEMA
Origine : Britannique.
Prod. : Cinéguild-Sélection Victory
Films de la J. Arthur Rank Orga-
nisation. 1947.
Réal. : Marc Allégret.
Auteurs : Scén. d’Andrey Lindop et
Cecil Mac Givern, d’après le ro-
man de Joseph Shearing.
Chefs-Opérateurs : Guy Green et
Geoffroy Unsworth.
Musique : Cliston Parker.
Décors : Winfred Shingleton.
Dir. de Prod. : Anthony Havelock
Allan.
Interprètes : Stewart Granger, Valé-
rie Hobson, Walter Fitzgerald, Mi-
chaël Gough, Suzanne Gibbs, Sy-
billa Binder, Maurice Denham.
Première représentation (Paris) : 8
septembre 1948, « Marignan », « Ma-
rivaux ».
EXPLOITATION. — Un drame d’at-
mosphère se déroulant en Angleterre
vers la fin du siècle dernier. Ce film
réalisé en technicolor par notre com-
patriote Marc Allégret, a obtenu à
Locarno le prix de la couleur. L’ac-
tion, très prenante, plaira à un pu-
blic moyen. Stewart Granger et Va-
lérie Hobson en vedettes.
SCENARIO. — Blanche Fury (Va-
lérie Hobson) est sur le point de
mettre au monde un enfant. Ses
couches lui seront fatales et le
docteur (J.-H. Roberts) lui admi-
nistre un anesthésique. Blanche se
remémore sa vie. Jeune et d’une
excellente éducation, mais pauvre,
elle est dame de compagnie auprès
de vieilles ladies. Un de ses oncles,
Simon Fury (Walter Fitzgerald),
l’invite à devenir gouvernante de
sa petite fille Laviana (Suzanne
Gibbs), fille de sa bru, décédée,
et de son fils Lawrence (Michel
Gough). Simon la met très vite en
garde contre l’intendant du château.
Philip Thorn (Stewart Granger),
« qui se prétend fils naturel du
précédent propriétaire et par con-
séquent héritier direct des biens ».
Celui-ci fait effectuer des recher-
ches prouvant son origine, mais en
vain. Philip et Blanche se sentent
attirés l’un vers l’autre, mais Law-
rence propose à sa cousine de
l’épouser et elle accepte. A quel-
que temps de là, une discussion
violente éclate entre Lawrence et
Philip. Par haine, il tue Lawrence
et son père. Les soupçons se por-
tent sur des bohémiens. Mais Blan-
che ayant surpris Philip alors qu’il
tente de provoquer la mort acci-
dentelle de la petite Laviana, elle
le dénonce. Il est condamné à être
pendu « jusqu’à ce que mort s’en-
suive ». Le jour de l’exécution La-
viana se tue à cheval et Blanche,
enceinte, mourra après avoir mis
au monde un fils de Philip.
REALISATION. — L’ambiance est
lourde, accentuée encore par la sé-
vérité du château, cadre de l’action.
La technique est bonne. Quelques
scènes sont excellentes : l’assassinat
de Simon et de Lawrence, la scène
du tribunal, la chute de cheval de
Laviana, etc. La couleur est inégale.
INTERPRETATION. — Stewart
Granger est toujours le sympathique
et excellent comédien que l’on a
maintes fois apprécié. Son jeu est
violent, sincère, juste. Valérie Hob-
son n’est pas jolie mais a beaucoup
de charme. Elle joue avec une grande
conscience. — P. R.
PASSEURS D'OR (A.)
Film d’action (80 min.)
PATHE-CONSORTIUM-CINEMA
Origine : Belge.
Prod. : Sté des Films E.-G. de Meyst
et Pathé-Cinéma, 1948.
Réal. : E.-G. de Meyst.
Auteurs : Scén. orig. de Marcel Roy,
adapt. et dial, de Pierre Gaspard-
Huit.
Chef-Opérateur : Maurice Delattre.
Musique : Robert Pottier.
Décors : Achille Maertens.
Dir. de Prod. : Marcel Jauniaux.
Conseiller technique : Pierre Gaspard-
Huit.
Montage : Jef. Bruryninck.
Interprètes : Ginette Leclerc, Alfred
Adam, André Le Gall, Pierre Lar-
quey, Raymond Cordy, Charles
Gontier, Jos Gevers, Berthe Char-
mai, Georges Jamin, H. Daix, Nos-
sent, M. Mendelson, F. Vendel, E.
Willy, J. Ramon, V. Guyau, R. Herdé,
A. Mile, A. Guise, J. Rouma, F.
Joubert, Lambrette, P. Nuyttens, A.
de Coster, R. D’Haese, Ferdi.
Présentation corporative (Paris) : 14
septembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Cette produc-
tion franco-belge a beaucoup d’at-
traits : un sujet captivant, une mise
en scène soignée et de bons acteurs,
dont Ginette Leclerc, Alfred Adam,
André Le Gall, Larquey et Cordy.
C’est un très bon film d’action qui
plaira à tous les publics.
SCENARIO. — Des trafiquants
d’or belges s’apprêtent à passer la
frontière lorsqu’ils sont attaqués
par un inconnu, Jean Mareuil, qui
s’enfuit en automobile. La bande
le poursuit en voiture et parvient,
après avoir brisé les barrières de
douane, à blesser l’assaillant. Laissé
pour mort, Mareuil (André Le Gall)
est recueilli par deux braves con-
trebandiers belges, « Gueule en
or » (Alfred Adam) et Jeff (Char-
les Nossent), qui l’emmène à leur
quartier général, chez le père Maës
(Larquey), un « bistrot » qui sert
d’entrepôt. Là, il est soigné par
Francine (Francine Vendel), la fille
de Maës, et un tendre sentiment
naît entre eux. Santucci (Charles
Gontier), le chef du gang de trafi-
quants, apparaît un jour dans l’es-
taminet et propose aux contreban-
diers de travailler avec lui. Malgré
le conseils de Mareuil, un certain
nombre d’entre eux acceptent,
« travaillés » par la maîtresse de
« Gueule en or », Josée (Ginette
Leclerc) , qui fut l’amie de San-
tucci. Un soir, une embuscade est
tendue par les douaniers et le vieux
Jeff est tué par le douanier Rous-
sel (Cordy), un fils de contreban-
dier qui a conservé ses anciens
amis. Mareuil prouve aux contre-
bandiers que Santucci les a dénon-
cés. Ceux-ci alors s’unissent aux
douaniers et tendent à leur tour
une embuscade qui permettra la
capture des trafiquants. Mareuil
alors révèle son activité, c’est un
détective privé. Malgré cela, Maës
lui donne sa fille en mariage.
REALISATION. — L’action est bien
menée, bien soutenue par une bonne
technique, des poursuites en voitu-
res haletantes, de charmantes scènes
sentimentales, d’autres plus sensuel-
les et de jolies photographies, font
de ce film une œuvre agréable.
INTERPRETATION. — Pas de ve-
dettes à proprement parler, mais de
nombreux rôles d’égale valeur et fort
bien interprétés par de bons acteurs :
Ginette Leclerc inspirant le « res-
pect » et l’envie, Adam, sympathi-
que — pour une fois — et juste,
Cordy, drôle et sans excès ; Larquey
| semblable à lui-même. — P. R.
L’ETRANGE INCIDENT (G.)
(The Ox-bow Incident)
Film d’aventures (80 min.)
(V.O.-D.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : Lamar Trotti-Fox, 1943.
Réal. : William A. Wellman.
Auteurs : Scén. de Lamar Trott
d’après le roman de Walter Vai
Tilburg Clark.
Chef-Opérateur : Arthur Miller.
Musique : Cyril J. Mockridge.
Dir. artistiques : Richard Day et Ja
mes Basevi.
Décors : Thomas Little et Frank I
Hughes.
Montage : Allen Mac Neil.
Interprètes : Henry Fonda, Dana An
drews. Mary Beth Hughes, Antho
ny Quinn, William Eythe, Henr;
Morgan, J. Darwell, M. Briggs, H
Davenport, F. Conroy, M. Lawren
ce, P. Hurst.
Première représentation (Paris) :
septembre 1948, « Broadway », « Ca
lifornia », « Cinémonde-Opéra »j
EXPLOITATION. — Ce film, qu
se déroule dans l’Etat de Névada, ei
1885, diffère un peu, par son suje
et son dénouement, des production
où les cow-boys sont en vedette
Traité avec beaucoup de sobriété
dans des décors naturels très beaux
il est empreint parfois d’une cer
taine grandeur dans des scènes pa
thétiques et prenantes. L’Associatioi
de la Presse Cinématographique Bel
ge a classé L’Etrange Incident com
me le meilleur film présenté en Bel
gique pendant l’année 1947-1948.
SCENARIO. — Les habitants di
Nevada apprenant qu’un fermier
de la région, Kinkaid, a été tué e
volé, un groupe d’hommes décide
en l’absence du shériff, d’organise\
une expédition punitive pour châ
tier l’assassin. La troupe arrête troi:
hommes dont le chef est Donalc
Martin^ tous crient leur innocence
Mais les habitants de Nevada refu-
sent de les conduire au shériff pouri
les faire juger et les pendent hau.
et court. A leur retour, ils appren-
nent, consternés, que Kinkaid es
vivant et il ne leur reste plus qu’l
oi ganiser une collecte en faveui
de la veuve de Martin.
REALISATION. — William Well-
man a obtenu des effets saisissant:
par la sobriété de sa mise en scènë
certains silences sont extrêmemen
émouvants. Il a réussi à soutenii
1 intérêt et à tenir le spectateur er
haleine d’un bout à l’autre du film
INTERPRETATION. — Henry Fon-
da est profondément humain et sin-
cère dans un rôle particulièremen
tragique. Les nombreux personnage:
secondaires sont judicieusement choi-
sis. — G. T.
I ôt£ ^O&udau 1
= S.A.R.L. =
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I LE confiseuTôu SPECTACLE 1
jË Toutes les nouveautés en =
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PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE
DU 15 AU 21 SEPTEMBRE
FILMS FRANÇAIS
1 rc SEMAINE
LES AMOUREUX SONT SEULS
AU MONDE (Francinex), Bal-
zac, Helder, Scala, Vivienne
(15-9-48).
LE SECRET DE MONTE-CRISTO
(D.I.F.), Caméo, Empire (17-
9-48).
2" SEMAINE
L’Assassin est à l’écoute (Ciné-
mas de France), Astor, Eldo-
rado, Le Lynx (8-9-48).
T SEMAINE
Croisière pour l’Inconnu (C.P.L.
F. -Gaumont), Apoilo, Aubert-
Palace, Gaumont-Théâtre, Triom-
phe (1-9-48).
Si ça peut vous faire plaisir (Pa-
thé-Consortium-Cinéma), Impé-
rial, Midi - Minuit - Poissonnière
(1-9-48).
La Nuit Blanche (C.C.F.C.), Mou-
lin - Rouge, Normandie, Max-
Linder (3-9-48).
Dédée d’Anvers (Discina), Gau-
mont-Palace, Rex (3-9-48).
FILMS ETRANGERS
P- SEMAINE
LES ANNEAUX D'OR (Para-
mount), Cinépresse-Champs-Ely-
sées, Paramount (17-9-48).
UN FOU S’EN VA-T-EN GUERRE
(Artistes Associés), Ermitage,
Français (17-9-48).
LEGITIME DEFENSE (Filmso-
nor), Ciné-Michodière, Les Ima-
ges, Les Reflets (15-9-48).
WEEK-END A LA HAVANE
(Fox), Napoléon, Delambre (17-
9-48).
OUTRAGE A L’AMOUR (Consor-
tium du Film), Mac-Mahon
(15-9-48).
2" SEMAINE
Jusqu’à ce que mort s'ensuive
(Pathé-Consortium-Cinéma), Ma-
rignan, Marivaux (8-9-48).
Femme ou Maîtresse (Fox), Ave-
nue (8-9-48).
L’Etrange Incident (Fox), Cali-
fornia, Cinémonde-Opéra, Broad-
way (8-9-48).
Je suis un Fugitif (Artistes Asso-
ciés), Biarritz (10-9-48).
3' SEMAINE
Les Liens du Passé (Columbia),
Colisée (3-9-48).
4e SEMAINE
Appelez Nord 777 (Fox), Olympia
(27-8-48).
5" SEMAINE
Le Chanteur de Léningrad (O.C.I.),
Studio de l’Etoile (18-8-48).
8' SEMAINE
La Vie est belle (RKO), Madeleine
(28-7-48).
PRÉCISIONS
4* La Société Générale de Distribu-
tion de Films, 9, rue Paul-Escudier
à Paris (9«). Tél. TRI. 83-01, et
M. Jean Bendez nous informent qu’ils
viennent de se séparer en parfait
accord.
4* Pour le tournage du film La Mater-
nelle, M. Paul Colin a exécuté des
maquettes et M. R. Briancourt a as-
sumé seul la responsabilité des dé-
cors.
Pour la première fois, Marlène Diétrich et Ray Millaud sont réunis dans un film,
LES ANNEAUX D’OR vient de sortir, à Paris, en double exclusivité au
s Paramount » en version française et au « Cinépresse-Champs-Elysées »
en version originale.
(Cliché Paramount.)
DEUIL
4. Nous apprenons le décès survenu
à Montpellier de Mme Veuve Louis
Coulon, belle-mère de nos excellents
correspondants Maurice Accariès et
Baudouy.
DISTINCTIONS
Nous avons eu plaisir à relever,
dans la dernière nomination au grade
de chevalier de la Légion d’Honneur,
le nom de M. Jean Hérouart, Direc-
teur des Films Impéria.
Nous avons le plaisir d’apprendre
que le Bureau-Directeur de l’Entr’ai-
de du Cinéma a décidé à l’unanimité
de décerner à notre ami Slouma
Abderrazak, notre correspondant de
Tunisie, un « Diplôme d’Honneur »
pour son activité mutualiste.
VIENT DE PARAITRE
4> Au sommaire du numéro 16 (août)
de La Revue du Cinéma : une étude
approfondie de Pierre Kast sur l’art
de Jean Grémillon, accompagnée de
documents uniques (photos de films,
catalogue de l’œuvre, extrait du scé-
nario de ce Massacre des Innocents
qui ne sera pas tourné). Deux articles
autour des films d’amateurs :
« Proust et Claudel sont-ils des lit-
térateurs amateurs? », demande avec
raison J. Doniol-Valcroze. Jean Des-
ternes parle du problème de l’adapta-
tion à propos de La Chartreuse de
Parme, André Bazin réhabilite Le
Banni et R. A. Fowler donne des Notes
substantielles sur le Hamlet de Lau-
rence Olivier.
PRÉCISION SUR LE FILM
« L’ESPACE D’UN MATIN »
4* Universalia doit mettre en chan-
tier dans les premiers jours de dé-
cembre une grande production sous
le titre provisoire L’Espace d’un
Matin, d’après « Eurydice », de Jean
Anouilh.
Cette production qui doit être faite
en version franco-italienne et anglo-
américaine avec le concours assuré
des plus grandes vedettes internatio-
nales s’annonce d’ores et déjà com-
me l'un des principaux événements
cinématographiques de l’année 1948-
1949.
Malheureusement Marcel Carné qui
devait en assurer la réalisation vient
de faire savoir qu’ayant des engage-
ments pour le début de 1949 il ne pou-
vait assurer cette réalisation à la
date prévue. Malgré cette défection,
L’Espace d’un Matin sera tourné à
la date prévue par l'un des plus
grands metteurs en scène mondiaux,
dont le nom sera annoncé incessam-
ment.
Nouveau Film de DREYER
4* Cari Dreyer, le réalisateur de
Jeanne d’Arc, va tourner un grand
film international, partie en Espagne
et partie en Scandinavie. Il s’agit de
l’œuvre de Prosper Mérimée Les Es-
pagnols au Danemark, adaptée à
l’écran par Eugène Deslaw. Une
grande vedette française et plusieurs
acteurs espagnols et danois participe-
ront à cette réalisation.
4
CHANGEMENT D’ADRESSE
4* Midi-Cinéma-Location a transféré
ses bureaux 17, rue de Marignan à
Paris. Tél. : ELYsées 21-92 et 21-93.
Rappelons que Midi-Cinéma-Loca-
tion produit actuellement Le Droit
de l’Enfant et que son programme de
production comprend notamment La
Passagère, Cartouche en co-produc-
tion avec Guillaume Radot, Le Che-
valier d’Argines et Le Paradis des
Pilotes perdus dont le premier tour
de manivelle sera vraisemblablement
donné vers la fin de cette année.
♦
GRETA GARRO
TOURNERAIT A PARIS
On assure que Walter Wanger a
engagé Greta Garbo comme vedette
d’un film qui serait réalisé à Rome
et à Paris au printemps prochain.
La première mondiale de
JEUX OLYMPIQUES
LA GLOIRE DU SPORT
a eu lien A Londres
Londres. — La première mondiale
du grand film Rank en technicolor
Jeux Olympiques - La Gloire du
Sport a eu lieu le 10 septembre dans
deux des plus grands cinémas lon-
doniens : « Gaumont Haymarket »
et « Marble Arch Pavilion ».
La présentation à la presse a eu
lieu le Ier septembre, seize jours
exactement après la fin des Jeux
Olympiques, et la présentation corpo-
rative 48 heures plus tard.
La version française du film, ac-
tuellement au montage, montre en
détail les victoires des sportifs fran-
çais, notamment celles de Micheline
Ostermayer et celles des cyclistes
français.
SUCCÈS 66 UNIVERSALIA”
à la RIENNALE de VENISE
+ Les Films Universalia viennent de
remporter un grand succès à la Bien-
nale de Venise.
Le film de Luchino Visconti, La
Terre tremble, a, en effet, reçu l’un
des trois grands Prix Internationaux.
La Terre tremble, qui dépeint la vie
des pêcheurs de Sicile, est un film
entièrement joué par des non-profes-
sionnels. Luchino Visconti, ancien
assistant de Jean Renoir, et auteur
d'un film célèbre : Obsession, compte
désormais parmi les grands metteurs
en scène de renommée internatio-
nale.
La Terre tremble est une production
Universalia de Salvo d’Angelo.
La première de
JEANNE d’ARC aura lieu le
1 1 Novembre A New York
4> RKO a choisi la date du 11 novem-
bre 1948, trentième anniversaire de
l’Armistice, pour la première mon-
diale de la grande production en
technicolor de Walter Wanger, Joan
of Arc, où Ingrid Bergman incarne
la sainte Lorraine.
t
A L’UN ES CO
Frank Capra, le producteur-metteur
en scène américain d'origine sicilienne,
vient d’être nommé par le Président
Truman délégué de l’Unesco à la
conférence de cette organisation qui
se tiendra à Paris en octobre prochain.
Yvonne de Carlo de passage à Paris fut présentée au public sur la scène de
T « Astor » et de T « Eldorado » où était projeté son film SCHEHERAËA.DE.
De gauche à droite Yvonne de Carlo s'entretient avec Junie Astor,
Junie Astor et Etienne Descombey présentent Yvonne de Carlo à M. Liban.
ch( f de poste de T « Eldorado », et M. Goldman, directeur des Ventes chez
Universal protège Yvonne de Carlo à la sortie de T « Eldorado ».
(Cliché Universal.)
26
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIVE
RAPHIE
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
f analyse: critique pes films »
Dana Andrews,
vedette de 20th Century-Fox,
lors de son arrivée au Bourget,
en compagnie de sa femme.
JE SUIS UN FUGITIF ( AT)
(They made me a Fugitive)
Film policier (103 min.)
(V.O.)
ARTISTES ASSOCIES
Origine : Britannique.
Prod. : Bronsten, 1947.
Réal. : Cavalcanti.
Auteurs : Adapt. de Noël Langley,
d’après le roman « A Confict lias
escaped », de Jackson Budd.
Interprètes : Sally Gray, Trevor Ho-
ward, Griffith Jones, Rene Ray,
Mary Merrall, Vida Hopa. Ballard
Berk, Phyllis Robins.
Première représentation (Paris) : 10
septembre 1948, « Biarritz ».
EXPLOITATION. — Film policier
anglais d’une violence et d’une âpreté
rarement égalée à l’écran. Ça et là
des scènes d’un sadisme bouleversant
l’ont fait interdire aux enfants. Ma-
gnifiquement interprété par Trevor
Howard, le médecin de Brève Ren-
contre. il s’adresse surtout au public
évolué.
SCENARIO. — Clem Morgan
(Trevor Howard), aviateur démo-
bilisé, ne peut pas se réadapter à
la vie civile et entre dans une bande
de trafiquants de marché noir. Mais
il entre en conflit avec le chef
Narcy (Griffith Jones), qui s’ar-
range pour le faire arrêter et in-
culper de meurtre. Mais Clem
s’évade quand il apprend que
Narcy lui a enlevé sa maîtresse et ,
aidé de Sally , ancienne amie de
Narcy , parvient à se venger et à
établir son innocence.
REALISATION. — L'œuvre de Ca-
valcanti est certainement un des
meilleurs films policiers réalisés jus-
qu'ici. Composé de scènes courtes où
chaque fois la caméra cherche et
trouve le détail caractéristique, elle
se signale pa” un réalisme et une
violence inhabituels. La progression
dramatique est savamment ménagée
et le rythme précipité tient le spec-
tateur en haleine jusqu'à la bagarre
finale très réussie. De temps en
temps, quelques touches d’humour.
INTERPRETATION. — Trevor Ho-
ward fait preuve d'un naturel par-
fait, nous le savions déjà par ses
films précédents, mais il se révèle
comme doué d'un tempérament de
« dur » que ses compositions précé-
dentes ne nous avaient pas laissé
pressentir. Sally Gray est bien jolie
et compose son personnage avec vrai-
semblance. Magnifique interprétation
de Griffith Jones dans un rôle inquié-
tant de tueur distingué et sadique.
J. L.
FEMME OU MAITRESSE (A.)
(Daisy Kenyon)
Drame psychologique (103 min.)
(V.O.-D.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : Otto Preminger-Fox, 1947.
Réal. : Otto Preminger.
Auteurs : Scén. de David Hertz,
d'après le roman d'Elizabeth Ja-
neway.
Chef-Opérateur : Leon Shamroy.
Effets photographiques spéciaux: Fred
Sersen.
Musique : David Raksin.
Dir. musical : Alfred Newman. Ar-
rangements orchestraux : Herbert
Spencer.
Dir. artistiques : Lyle Wheeler et
George Davis.
Décors : Thomas Little et Walter M.
Scott.
Montage : Louis Loeffler.
Chefs-Opérateurs du Son : Eugène
Grossman et Roger Heman.
Interprètes : Joan Crawford, Dana
Andrews, Henry Fonda, Ruth War-
rick, Martha Stewart, Peggy Ann
Garner, C. Marshall, N. Joy, A. Ba-
ker, R. Karnes, J. Davidson, V.
Horne, R. Roberts.
Première représentation (Paris) : 8
septembre 1948, « Avenue ».
EXPLOITATION. — C’est un film
d'amour à fond psychologique. Le
sujet est propre à émouvoir le public
populaire. Ce dernier sera également
attiré par les trois grandes vedettes
de l'affiche : Joan Crawford, Dana
Andrews et Henry Fonda.
SCENARIO. — Daisy Kenyon
(Joan Crawford), dessinatrice die
presse, est la maîtresse de Dan
O’Mara (Dana Andrews), avocat
en renom, qui en est follement
épris. Daisy espère que son amant
l’épousera, mais ce dernier, marié,
est père de deux petites filles, Ro-
samund (Peggy Ann Garner) et
Mary (Connie Marshall), auxquel-
les il est fort attaché. Daisy, lasse
d’attendre et voulant se créer un
foyer, accepte la proposition de
mariage d’un soldat démobilisé, in-
génieur, Peter Lapham (Henry
Fonda). Entre deux voyages d’af-
faires, Dan. qui n’a jamais cessé
d’aimer sa maîtresse, lui téléphone
et lui avoue son amour. Mais la
communication est interceptée par
sa femme Lucille (Ruth Warrick)
qui demande aussitôt le divorce.
Dan, pris entre son amour pater-
nel et son amour, ouvre un procès,
mais il décide d’accepter toutes les
conditions de sa femme et demande
à Peter de rendre à Daisy sa li-
berté. Celui-ci propose de deman-
der son avis à l’intéressée. Mais
celle-ci déclare à Dan qu’elle ne
l’aime plus et qu’elle préfère rester
l’épouse de Peter.
REALISATION. — Le sujet, sans
doute fort intéressant en roman —
d’où il fut tiré — nécessite trop de
dialogue pour maintenir un intérêt
constant. La technique, simple, mais
juste, supplée de son mieux à l’ac-
tion, mais ne parvient guère à don-
ner au film un attrait cinématogra-
phique.
INTERPRETATION. — Joan Craw-
ford dans un rôle semblable, quant
à son esprit, à celui qu’elle tint dans
Humoresque ou dans Mildred Pierce,
est égale à elle-même. Dana Andrews
enthousiasme à chacune de ses créa-
tions. C’est un très grand acteur qui
subit cependant une fluctuation, sui-
vant la qualité des rôles qu'on lui
distribue. Henry Fonda, excellent
comme toujours, mais pas ici dans son
meilleur rôle. — P. R.
îLi£ r
Une belle image
de IL ETAIT UNE MONTAGNE
réalisé par Monique Muntcho.
(Cliché J. K. Raymond-Millet.)
L ASSASSIN EST A L'ECOUTE (G.)
Film policier (88 min.)
CINEMAS DE FRANCE
Origine : Française.
Prod. : André Hugon, 1948.
Réal. : Raoul André.
Auteurs : Scén. et dial, de Pierre
Cour et Francis Blanche; adapt. de
Raoul André.
Chef-Opérateur : Raymond Agnel.
Musique : Jean Solar.
Décors : Louis Le Barbenchon.
Dir. de Prod. : Marcel Bertrou.
Montage : Rongier.
Chef-Opérateurs du Son René
Louge et Lucien Lacharmoise.
Interprètes : Louise Carletti, Margue-
rite Moréno, Pierre Cour, Francis
Blanche. Adrienne Gallon, le Ré-
gisseur Albert, F. Brière, J. Goul-
ven, L. Blanche, H. Bosc.
Première représentation (Paris) : 8
septembre 1948, « Astor », « El-
dorado », « Le Lynx ».
EXPLOITATION. — Ce film très
public met en scène des vedettes bien
connues de la radio, Pierre Cour (au
naturel et en Régisseur Albert),
Francis Blanche et a pour cadre un
poste émetteur de radio. Une intri-
gue policière anime ie tout et en fait
un ensemble apte à plaire au public
populaire.
SCENARIO. — Un speaker de la
radio est assassiné au cours d'une
émission du régisseur Albert. Il
était chargé dxi courrier des audi-
teurs et s’était aperçu que ses ré-
ponses servaient à transmettre les
ordres d’un chef d’un gang de tra-
fiquants d’armes. Pierre Cour,
Francis Blanche, accompagnés de
Louise (L. Carletti), prennent Ven-
quête en main et arrivent à dé-
couvrir le repaire des trafiquants.
La police intervient alors et les
bandits sont arrêtés grâce à une
attaque aux gaz hilarants. Leur
chef se rend et on découvre que ce
n’est que Mémée Renaud (Margue-
rite Moréno), chef de service au
studio d’émission.
REALISATION. — Menée avec en-
train et bonne humeur, la technique
de Raoul André nous procure quel-
ques séquences fort bien menées
comme la bagarre finale, mais le
rythme est inégal. Bonne photogra-
phie de Agnel. Des scènes comiques
bien amenées dérident le spectateur.
INTERPRETATION. — Louise Car-
letti, en progrès, dresse un amusant
personnage trépidant et bavard. Pier-
re Cour et Francis Blanche sont à
l'aise devant la caméra et le régis-
seur Albert devient un nouveau co-
mique de l’écran. Saluons l'émou-
vante apparition de Marguerite Mo-
réno dont c'est le dernier film.
J. L.
LA FEMME DE L’AUTRE (A.)
(Desire Me)
Drame (96 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M., 1948.
Réal. : George Cukor.
Auteurs : Scén. de Marguerite Ro-
berts et Zoe Akins; adapt. de Ca-
sey Robinson, d’après le roman de
Leonhard Frank.
Chef-Opérateur : Joseph Ruttenberg.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons et
Urie Mac Cleary.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Arthur Hornblow Jr.
Chef-Opérateur du Son : Douglas
Shearer.
Interprètes : Greer Garson, Robert
Mitchum, Richard Hart, Morris
Ankrum. George Zucco, Cecil Hum-
phreys, David Hoffman.
Présentation corporative (Paris) : 14
septembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Ce film amé-
ricain est parvenu à reconstituer
d une façon hallucinante l’atmosphère
de la Bretagne. Contant le drame du
retour d’un prisonnier qu’on croyait |
mort, cette production plaira à tous
les publics et surtout aux spectateurs
aimant le mélodrame.
SCENARIO. — 1940. Deux pri-
sonniers. Jean et Paul, échangent
leurs confidences. Paul parle tou-
jours de sa femme dont Jean tom-
be amoureux. Au cours d’une éva-
sion commune, Paul disparaît, sa
mort est annoncée. Jean va trouver
Maryse en Bretagne et parvient à
faire sa conquête. Mais Paul an-
nonce son retour, Jean subtilise la
lettre et essaye d’entraîner JVIa-
ryse à Paris. Mais Paul arrive à
temps pour empêcher le départ et
tue Jean. Le bonheur revient pour
les deux jeunes gens.
REALISATION. — Hollywood est
parvenu à reconstituer très fidèle-
ment la Bretagne, ses fermes, ses
landes, sa côte et sa mer. La sé-
quence du Pardon est notamment
très réussie. Seul& quelques détails
dans le gréement des bateaux pour-
rait éveiller l’attention des spécia-
listes. Le scénario, en lui-même, est
psychologiquement invraisemblable,
mais, le point de départ accepté, il
se déroule logiquement dans une at-
mosphère très dramatique et très
prenante. Le combat singulier des
deux rivaux au milieu des rochers
noyés dans la brume est parfaitement
rendu.
INTERPRETATION. — Greer Gar-
son joue avec sensibilité et simpli-
cité. Elle a su donner de la vraisem-
blance à son personnage. Le visage
mobile de Richard Hart convient
particulièrement à son rôle de mau-
vais garçon. Sa création est excel-
lente. Robert Mitchum joue avec so-
briété un rôle de mari trompé.
J. L.
ADMISSIONS
A L’UNIVERSITÉ LIBRE
D’ART THÉÂTRAL
Il est rappelé que les aspirants ar-
tistes — professionnels ou amateurs —
désirant être admis à l’Université
Libre d'Art Théâtral en tant qu'étu-
diants du spectacle (théâtre et ciné-
ma) doivent poser leur candidature
par écrit à l'Académie Ansaldi, 75,
rue Lafayette, Paris, en joignant une
enveloppe timbrée.
Les élèves sont reçus sans limite
d'âge et à tous les degrés.
Les cours sont gratuits et ont lieu
le soir dans les écoles de la ville de
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PRODUCTEURS ET
DISTRIBUTEURS
Cinexport, 76, Champs-Elysées, Paris.
Cap. porté à 500.000. M. Charles
Brami est seul gérant (27-7-48).
Les Films Vendôme, S A., formation,
33, av. du Parc-Saint-James, Neuilly.
10.000. 000 (18-8-48).
Films G.C., formation, 9, rue de
Monceau, Paris. 175.000 (17-8-48).
EXPLOITANTS
Cinéma Trianon, 185, rue Boileau,
Lyon. 50.000. M. Excoffon est gé-
rant. M. Naveteur est démission-
naire (17-8-48).
Le Français, 96, La Canebière, Mar-
seille, M. Rossi est gérant. M. Di-
delot est démissionnaire (4-8-48).
LIQUIDATION JUDICIA IRE
Vedis-Films, 37, av. George-V, Paris.
10.000. 000. Ouverture : 20 août 1948.
M. Omnès, liquidateur, 48, rue Mon-
sieur-le-Prince, Paris. (Jugement du
14 septembre 1948).
PRODUCTION DE TITRES
Cie Fse Hortson (Comptoir Gai de
Matériel cinématographique). 58, rue
d'Hauteville, Paris. Entre les mains
de M. André Barthélemy, liq. jud..
3, rue Séguier, Paris (6e) (3-9-48).
LEDOUX JOUERA-T-IL LE
POETE MAUDIT ?
Hugues Nonn écrit actuellement
un scénario inspiré de la vie de Ver-
laine. Le rôle de Verlaine est destiné
à Fernand Ledoux. L'idée vint, en
effet, à l’auteur en constatant la res-
j semblance frappante qui existait entre
le pauvre Lélian et le grand acteur.
Consulté, Ledoux, non seulement se
déclara enchanté du projet, mais ré-
vêla à Hugues Nonn qu’il avait avec
Verlaine des origines communes :
tous les deux sont des Ardennes.
Maurice THÉRY a terminé
un reportage
“SOURIRE DE PARIS”
Maurice Théry, réalisateur, et son
équipe technique : Helyett Helsen,
assistant-réalisateur; Marcel Verdier,
opérateur; Jean Yatove et Van Hoo-
rebeke, compositeurs de musique,
viennent de terminer Sourire de Pa-
ris, reportage sur les midinettes. Mau-
rice Théry, l’un de nos plus anciens
réalisateurs de courts métrages, pré-
pare actuellement le découpage tech-
nique d’un grand film d’aventures :
Le Mystère du Château Rouge.
VENTES DE FONDS
Tournée Cque F. R. à Laignes (Côte-
d’Or), f. v. par M. Kreh à M. Girod
(3-9-48).
Tournées Cques, expi. à Sauveterre-
la-Lémence (Lot-et-Garonne), f. v.
par A. Antheaume à G. Fourestier
(26-8-48).
Cinéma, à Vermelles (Pas-de-Calais),
f. v. par S.A.R.L. Cinor à M. La-
roye et Mlle Broeders (1-9-48).
Entreprises de Spectacles Cques dans
différentes communes de Seine-et-
Oise, f. v. par Mme Force à Mme
Allendy (8-9-48).
Cinéma ambulant, à Saint-Joseph,
Marseille, f. v. par M. C. Berge à
M. Natali (25-8-48).
Cinéma, expi. à Ruoms, Beaulieu, St-
Alban (Ardèche), f. v. par M. Rey-
nard à M. Micoulet (4-9-48).
Ciné-Libération, à Nancy, f. v. par
M. Didelot à M. Watrin (6-9-48).
Cinéma, à Olliergues (Puy-de-Dôme),
f. v. par M. Chastel à Mme Pauzé
(2-9-48).
Cinéma Printania, à Montereau (Sei-
ne-et-Marne), f. v. par Mme Brault
à Mme Papin (3-9-48).
Séances Cques et Tournées, aux Her-
biers (Vendée), apport fait par Mme
Orrecchionni, MM. Jousset, Trichet
et Brisseau à Sté Cinéma Rex (5-9-
48).
Tournée de cinéma ambulant, à Re-
milly - sur - Tille, Cesse.v - sur - Tille,
Bretenières, Magny - Saint -Médard,
Orgeux (Côte-d'Or), f. v. par Mme
Evrard à Mme Mignard (28-8-48).
Cinéma Rex, à Piegut-Pluviers (Dor-
dogne), f. v. par M. Godard à M.
Raille (26-8-48).
♦
DISTRIBUTION
•i> Nous avons annoncé récemment la
cession par la Sté Générale de Dis-
tribution de Films des film Battling
Geo et L’Horloger Amoureux en
tous formats pour la grande région
parisienne, Nord, Alsace-Lorraine et
territoires occupés, à Ciné-France-
Film.
Film Red Star nous prie de préci-
ser qu’en ce qui concerne L’Horloger
Amoureux, elle est toujours proprié-
taire exclusive des droits aux for-
mats réduits, tant commerciaux que
non commerciaux pour la France et
l’Union française, ainsi que des droits
de première édition tous formats pour
les territoires occupés.
Fantômas (Maurice Teynac) annonce au chirurgien de Bréval (Aimé Clariond)
qu’il le livrera à la police s’il n'accepte pas de travailler pour lui en trépanant
ses victimes. C’est une scène de FANTOMAS CONTRE FANTOMAS.
(Cliché Latino-Consortium- Cinéma.)
Une des scènes du film d’Alexandre Blasetti, FABIOLA. Production Universalia,
de Salvo d’Angelo. Vente dans le monde entier : Franco-London-Film-Export.
Un film suédois
en langue anglaise
Stockholm. — Le premier film sué-
dois en langue anglaise vient d’être
terminé à Stockholm après cinq mois
de travail. Le titre est Havets Son
(Fils de la Mer) et l’histoire se dé-
roule dans un port de pêche du Nord
de la Norvège. Le producteur est
Sandre Bauman Film C°, le réalisa-
teur est Rolf Husberg et le came-
raman Hilding Bladh. Le principal
rôle est tenu par Per Oscarsson, qui
s’annonce comme notre plus promet-
teur jeune premier. Dans les autres
rôles ; John Elfstrom, Dagny Lind et
Barbro Nerdin.
C’est la première fois qu'un pro-
ducteur suédois à tenté la réalisation
d’un film en langue anglaise — avec,
bien sûr, une version en langue na-
tionale — en s’appuyant sur la pos-
sibilité du marché de langue anglaise.
Sven G. Winquest.
♦
Guillaume RADOT va
réaliser “CARTOUCHE”
% Guillaume Radot qui vient de ter-
miner Clayr Fait, prépare Cartouche.
Les prises de vues débuteront le
18 octobre en extérieur à La Roche-
Guy on; elles se poursuivront dans
Paris et au studio des Buttes-Chau-
mont qui effectuera ainsi sa réou-
verture après six mois d’inactivité
totale.
«.
Vedettes internationales
en France
•J. Norma Shearer, accompagnée de
son mari, Martin Arrouge et de sa
fille; Cornel Wilde et Patricia Knight;
le grand pianiste Arthur Rubinstein,
sont arrivés à Cherbourg cette se-
maine à bord du Queen Elizabeth.
♦
ERRATUM
^ A la page 616 de l’Annuaire du
Cinéma, la réalisation de Robert-Paul
Dagan, Désarroi, est indiquée comme
une production des Moulins d’Or. Nous
devons préciser que Désarroi est une
co-production de Cinéma-Film-Pro-
duction et Les Moulins d’Or.
♦
•î» Eagle-Lion France informe que de-
puis le 13 septembre 1948, ses bu-
reaux sont provisoirement transférés
36, rue de Ponthieu, Paris ( 8e ) .
PREMIÈRE
EXCEPTIONNELLE DE
“LES AMOUREUX SONT
SEULS AU MONDE’’
«î’Mardi dernier a eu lieu, à la Mai-
son de la Chimie, la présentation
exceptionnelle du film d’Henri De-
coin et Henri Jeanson : Les Amou-
reux sont seuls au Monde. Cette pré -
sentation, donnée au profit de la
caisse de secours des auteurs de films,
avait pour prétexte de départager
auteur et producteur, puisqu’en effet
le premier avait imaginé une fin tra-
gique et que le second a demandé
qu’un fin heureuse soit donnée au
film, afin que la vente en soit faci-
litée dans différents pays étrangers.
Ce système de deux fins interchan-
geables, suivant le pays où est pro-
jeté le film, n’est pas nouveau. Ce
qui l’est ici c'est que les spectateurs
aient été appelés à donner leur avis
pour l’exploitation en France. Il sem-
ble que la fin heureuse a été nette-
ment préférée. Ajoutons pour termi-
ner que Les Amoureux sont seuls au
Monde est une production C.I.C.C..
de Raymond Borderie, distribuée par
Francinex, avec pour vedettes Louis
Jouvet, Renée Devillers et Dany Ro-
bin. — L. O.
Greer Garson
dans le film de George Cukor
LA FEMME DE L’AUTRE.
(Cliché M.G.M.)
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Tous les numéros des années
1918 à 1928.
1929 : N«‘ 531. 535 à 537, 555, 576.
1930 : N°* 584. 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615, 616, 620 à 632.
1931 : N°* 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N°* 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 738.
1933 : N«* 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N°* 795, 796, 801, 817.
1935 : N° 882.
1235, 1238. 1242, 1243, 1245, 1247,
1248, 1249, 1251, 1253, 1260, 1264,
1266, 1267, 1268, 1274.
Ces numéros sont repris à 6 îr.
(augmentés des frais d’envoi).
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ment le nom et l'adresse de l’ex-
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JEUDI 23 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS. 10 h. - M.G.M.
Un Jour au Cirque
(Version française)
VENDREDI 24 SEPTEMBRE
LE FRANÇAIS. 10 h. - M.G.M.
Le Mur des Ténèbres
(Version française)
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MARDI 28 SEPTEMBRE
MARIGNAN, 10 h. - Ciné-Sélection
Le Témoin
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MARIGNAN. 10 h. - Ciné-Sélection
L’Impeccable Henri
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La Voix du Rêve
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Présentations annoncées
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L’Homme aux Lunettes d’écaUle
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Les Robinsons de la Mer
MARDI 21 SEPTEMBRE
BIARRITZ, 10 h.
Artistes Associés
Gang des Tueurs
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Manège tragique
MERCREDI 22 SEPTEMBRE
BIARRITZ. 10 h.
Artistes Associés
Un Fou s’en va t’en guerre
JEUDI 23 SEPTEMBRE
LE PARIS, 10 h. - C.F.D.F.
Mort parmi les Vivants
BIARRITZ, 10 h.
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L’Homme au Masque de Fer
VENDREDI 24 SEPTEMBRE
BIARRITZ, 10 h.
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LUNDI 27 SEPTEMBRE
COLISEE. 10 h. - Cinéfi
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MARDI 28 SEPTEMBRE
COLISEE, 10 h. - Cinéfi
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MERCREDI 29 SEPTEMBRE
COLISEE, 10 h. - Films Triomphe
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La Chanson du Bonheur
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f ilm de MAU RI
: AN-PAUL LE CHANOIS
4COIS PATRICE - DANIELE DELORME avec LUCA
TOURNEUR
s : CLAUDE RENOIR
RENEE SAINT-CYR
ANDRÉ *L U G U E T
dans un film de
L O LUI S CUNY
Dialogues de
avec
SYLVIE
PIERRE MAGNIER, HENRI CRÉMIEUX et ANNETTE POIVRE
DIRECTEUR DE PRODUCTION : FRANÇOIS CARRON - MUSIQUE DE H. VERDUN
PRODUCTION DISTRIBUTION
CELIA FILM FILMS SIRIUS
33, avenue des champs-ëlysées a o , rue françois-i*'
Les Productions ARIANE-SIRIUS présentent
x{xx^xi Ijjll
mxxxx XX : : ; : XX
I ■
PIERRE BLANCHAR
SIMONE RENANT
t dans
■
Scénario et réalisation ce MARC- GILBERT SAUVA JON
\ avec YVES VINCENT J
RENÉ BLANCARD - MARCEILE PRAINCE - FRANÇOIS JOUX
1 avec HENRI CREMIEUX f
et MARIA MAUBAN
VENTE POUR L'ETRANGER
FILMS ARIANE
44, Champs-Elysées, Paris-8e
Tél. : ELY 97-90 - Câble Prodariane
DISTRIBUTION POUR LA FRANCE
FILMS SIRIUS
40, rue François- Ier, Paris-8e
Téléphone : ELYsées 66-44 à 66-47
dANS UNE RÉAÜSATÎOIM de
MARCEL BLISTËNE
* *
5 C É N A R I O O R i q i N A I de AdApTATtON et dÎAloquEs d E
RENÉ J O L I V ET JACQUES VIOT
AVEC JEAN BROCHARD - PAUL DEMANGE et MAURICE TEYNAC
MUSIQUE DE MARCEL STERN - ÉDITIONS RECIA - DIRECTEUR DE PRODUCTION : FRANÇOIS CARRON
«NE PRODUCTION SOCIETE FRANÇAISE DE CINEMATOGRAPHIE
V DISTRIBUEE PAR : SOCIETE DES TITUS SIRIUS
Plie tP AMPAIC In. — PADK ftr ^ T E I E P U AN JP
JJ YJ5 É E J /lA jU A h h » 4- 7
Ci-contre
Michèle Morgan et
Henri Vidal dans
FABIOLA réalisé par
Alexandre Blasetti.
Production Univer-
salia de Salvo d'An-
gelo. Vente pour le
monde entier : Fran-
co London - Film -
Export.
★
Ci-contre
>-
Scène du duel où
l'on reconnaît Lau-
rence Olivier dans
HAMLET qui a ob-
tenu le Grand Prix
International pour le
meilleur film pré-
senté à la Biennale
de Venise 1948.
(Cliché Victory
Films.)
Ci-contre
>
Suzy Delair et Fer-
nand Ledoux, inter-
prètes de PATTES
BLANCHES réalisé
par Jean Grémillon.
(Production Majes-
tic-Film. Distribu-
tion Discina.)
★
Ci-contre :
<
Sylvana Mangano
dans une scène
de RIZ AMER.
(Cliché Lux-Film.)
Distribué
en France par le
3, rue Clément-
Marot
asm ■ « moMiiniL PflBiS-ïVM'
23
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦,
L’INDUSTRIE
FRANÇAISE
L est trop tôt encore pour tirer un
bilan de l’année 1948. I! est pos-
sible, toutefois, d’en dégager quel-
ques faits importants.
Il y a trois mois, nous disions ici-
même, que la production française
montait, quantitativement du moins,
terrible pente qu’elle avait descen-
e si rapidement pendant les derniers
lois de l’année passée. Nous pensions,
î effet, que cette chute, quasi verti-
le, du nombre de films français pro-
its, verrait son échéance dans les
mparaisons que nous aurions à subir
ns les compétitions internationales,
s faits ont prouvé que nos craintes
aient justifiées. Les difficultés d’or-
es divers, qui avaient entravé la réa-
ation de films pendant plusieurs mois,
i>us avaient privés d’œuvres de pres-
e. Constatons-le et tirons-en la leçon
i s’impose : Assurer quoi qu’il arrive
e production nationale si nous vou-
ns continuer à figurer parmi les gran-
ds nations cinématographiques.
Il faut avouer que le grand tort de
1 ndustrie française est de méconnaître
(il puissance de la publicité. Le vote ré-
ient, par l’Assemblée Nationale, de la
jii d’Aide à l’industrie va faciliter le tra-
îil des producteurs et des directeurs
e salles. Espérons qu’ils profiteront de
lette facilité pour disposer de fonds
lus importants au chapitre de la pubEi-
ité, qui lancera vedettes et films fran-
ais sur les marchés étrangers, ainsi
'ailleurs que sur le marché intérieur qui
étiole.
Nous assistons, en effet, à une très
ette désaffection des salles.
Les raisons en sont multiples, certes,
t pour les derniers mois, on peut évi-
emment, comme chaque année, accuser
ï beau temps d’avoir incité les specta-
burs à déserter les salles obscures pour
; plein air. Ce serait indiscutable si l’été
ernier avait été radieux. C’est beaucoup
lus douteux si on se souvient que les
lois de juillet et août n’ont pas foéné-
cié de conditions atmosphériques par-
iculièrement ensoleillées.
On peut également prétendre que la
ausse continuelle du coût de Ea vie
blige les Français à se priver du super-
u et par conséquent de cinéma. Pour
ussi vrai que cela soit dans de très
Nombreux cris, c’est mal connaître le
oût du public car, en fait, les très
[rands films font toujours salles com-
tes, à plus forte raison lorsqu’ils sont
intelligemment lancés. On objectera que
les salles ne peuvent donner chaque se-
maine de très grands films. C’est évi-
dent, mais c’est là qu’intervient la pu-
blicité. On peut, en effet, trouver de
nombreux exemples de films, artistique-
Une scène du film de Jean Cocteau
LES PARENTS TERRIBLES avec Yvonne de Bray
et Jean Marais.
(Cliché Ariane-Sirius.)
ment fort moyens, que le lancement a
sauvés d’une exploitation qui aurait été
très certainement médiocre.
Un lancement d’envergure ne peut
être évidemment que l’œuvre d’un spé-
cialiste, encore faut-il que l’homme de
l’art ne se heurte pas à l’incompréhen-
sion ou à Sa ladrerie d’un producteur ou
d’un distributeur inconscients.
En fait, producteurs et distributeurs
ne croient pas à la publicité. Ils pensent
trop fréquemment que quand un film a
un bon rendement, ce ne peut être que
grâce à sa qualité. Par contre, quand
le rendement est minime, ils savent alors
dire que la publicité a, été mal faite et
que l’échec de leur film est imputable à
ce département de leur organisation.
C’est là une erreur profonde, un juge-
ment qu’ils doivent réviser, de même
que les Pouvoirs Publics doivent le plus
rapidement possible réviser leur con-
ception de la publicité et ne pas exiger
que la publicité d’un film, en cours de
production n’excède pas cent mille francs
alors qu’ils ont admis que le devis de
ce même film se monte à quelques
soixante ou quatre-vingts millions de
francs.
Ces considérations générales ne doi-
vent, toutefois, pas laisser croire que
producteurs et distributeurs sont seuls
responsables de l’insuffisance des
moyens employés chez nous pour lan-
cer une œuvre. Les directeurs de salles
ont leur large part de responsabilité
dans cette insuffisance et pour quelques-
uns d’entre eux qui travaillent leur clien-
tèle, trop nombreux sont ceux qui se
contentent de deux affiches apposées
en façade de leurs salles et d’un jeu de
photographies épinglées sur un panneau
de bois. On est loin des méthodes d’ex-
ploitation am/éricaines ou britanniques
par exemple, qui consistent, littérale-
ment, à aller chercher les spectateurs
chez eux, à les attirer, par tous les
moyens, dans les salles, en les persua-
dant notamment et à chaque programme,
qu’ils n’ont jamais vu film aussi intéres-
sant ou vedette aussi belle ou couleurs
aussi naturelles ou ne se sont jamais
assis dans fauteuils aussi confortables
ou tous autres slogans clamés tant par
affiches que par tracts, que par journaux.
Nous savons que la majorité des salies
françaises n’ont pu, depuis trop long-
temps, se moderniser ou même plus sim-
plement renouveler leur matériel. Il est
certain que beaucoup d’entre elles en
ont un besoin urgent. Nous devons tous
nous féliciter par conséquent de la loi
d’Aide à l’industrie qui, tant pour les
producteurs que pour Ses directeurs de
salles, permettra une révision des mé-
thodes, grâce aux facilités qu’elle ap-
porte aux uns et aux autres dans le finan-
cement de leurs activités.
■ *
‘ * *
Ce troisième trimestre de l’année 1948
nous a apporté au moins un motif d’es-
pérer étant bien entendu toutefois que
l’expérience ne devra pas être oubliée.
Le cinéma français a présentement les
moyens de redevenir une industrie pros-
père. I! regagnera sa place dans le
Monde s’il sait trouver en lui-même les
ressources morales qui lui sont néces-
saires. — Laurent Ollivier.
26
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
□ CIlVEWSIDIiRAPIIIE
ISE
la PRODUCTION BRITANNIQUE
a dominé la
IX9 BIENNALE DE VENISE
La proclamation du Palmarès de la IX' Bien-
nale de Venise eut un accueil nuancé.
C'est avec unanimité, cependant, que la pro-
clamation du Grand Prix pour le Meilleur Film
du Festival, décerné à Hamlet (Grande-Breta-
gne), réalisé et interprété par Laurence Olivier
a été applaudie. On s’attendait généralement à
ce résultat; et chacun, en effet, avait été frappé
par le souci de recherches et la hardiesse, par-
fois, de la transposition cinégraphique de la
pièce de Shakespeare, la grandeur de la mise
en scène, la qualité de l’interprétation, dominée
par celle de Laurence Olivier.
Ce grand prix est suivi de trois Prix inter-
nationaux, accordés au Fugitif (U.S.A.), de John
Ford, à Une Histoire de Louisiane, de Flaherty,
et à La Terre tremble, de Luchino Visconti. Ce
sont, en effet, trois œuvres extrêmement inté-
ressantes et qui se sont imposées aux membres
du Jury comme à la critique et au public.
Le Prix de la Présidence du Conseil, donné
à Sous le Soleil de Rome, de Castellani, a da-
vantage surpris et a même été accueilli avec
des « mouvements divers » : avec ce film, Cas-
tellani abandonne la manière romantique (Un
Coup de Pistolet, par exemple) pour adopter le
style « réaliste » de la jeune école italienne.
Ce film restera, semble-t-il, une œuvre de valeur
moyenne. Et sur ce plan « mineur », il nous
semble que Sans Pitié (Alberto Lattuada) ou
Fuite en France (Mario Soldati) sont mieux ra-
contés, menés avec davantage de fermeté et
de rigueur...
Trop de prix
Le Jury, ensuite, a cédé à la faiblesse de mul-
tiplier abusivement les prix et mentions. On ne
discutera pas le prix de la mise en scène ac-
cordé à Pabst; moins, probablement, pour Le
Procès (zone soviétique d’Autriche) que pour
l’ensemble de son œuvre antérieure (celles de
la période 1939-1944 exceptées sans doute!) ; ni
le prix de la Photographie donné à Dickinson
pour Hamlet, dont les effets spéciaux sont, en
effet, excellents. Mais il est douteux que la
meilleure actrice ait été réellement Mlle Sim-
mons (Ophélie A’Hamlet) , que le meilleur ac-
teur soit M. Deutsch (le rabbin villageois du
Procès ), que la meilleure musique soit celle
de Max Steiner pour La Sierra Madré (c’était,
évidemment, celle de Jacques Ibert pour le
Macbeth, d’Orson Welles).
On approuve le prix du meilleur décor donné
à John Bryan pour ses constructions d 'Oliver
Twist qui reconstituent bien l’atmosphère lon-
donnienne du temps de Dickens; une des Coupes
de l’A.N.I.C.A. signale justement Les Temps
difficiles (Luigi Zampa) : vive et amusante sa-
tire de l’Italie des années 1934 à 1945, aux péri-
péties souvent variées mais parfois dramatiques.
Mais telles autres mentions relèvent seulement
du désir, sans doute inévitable, des compen-
sations et consolations.
Les films français à Venise
Malgré ces quelques réserves, ce palmarès
rend bien la physionomie du grand Festival
vénitien, incontestablement, l’Angleterre a do-
miné (aussi bien par son Hamlet grandiose que
par un « policier » tel que L’Idole tombée,
de notre envoyé spécial Pierre MICHAUT
« centré » sur un charmant personnage d’en-
fant) ; la sélection des Etats-Unis était inégale
et confuse; la manière réaliste de la nouvelle
école italienne a marqué de la fatigue et peut-
Un magnifique portrait de Laurence Olivier
dans HAMLET.
(Cliché Victory Films.)
être de l’épuisement. La France, enfin n’a tenu
qu’un rang assez effacé. Constatons que la criti-
que, et également l’opinion, à Venise n’ont pas
cédé à l’attrait de L’Aigle à deux Têtes (des re-
présentations de la pièce, données l’an passé, en
avaient sans doute atténué la surprise et l’inté-
rêt). Pour Dédée d’Anvers on a reconnu la
maîtrise « formelle » de l’ouvrage; La Bataille
de l’Eau Lourde, film de guerre, venait trop
tard; et Paysans Noirs, dont le thème humain
n’a pas été bien compris, a passé pour un « film
colonialiste », dans ce pays qui garde la nos-
talgie de ses colonies dont il est à présent
privé.
Succès des documentaires
français
Par contre, nos réalisateurs de Documentaires
et de films pédagogiques se maintiennent au
premier rang :
Le très remarquable Goémons, de la jeune
Yannik Bellon, remporte le Grand Prix Inter-
national du Documentaire; c’est, en effet, un
ouvrage exceptionnel. Van Gogh, d’Alain Res-
nais, ouvrage également exceptionnel, classé
dans les Sections spéciales, reçoit ( ex-œquo avec
Rubens, de Storck) la Médaille d’Or du Film
d’Art. Le Petit Soldat, de Paul Grimault, reçoit
le Grand Prix International du Dessin animé
(eæ-œquo avec Melody Time, de Walt Disney).
Les films scolaires de Mathématiques, de Marc
Cantagrel ( Familles de droites, Familles de pa-
raboles, Polygones réguliers ) remportent la Mé-
daille d’Argent du Groupe Physique et Mathé-
matiques. Le Traitement chirurgical de la Scia-
tique, de Jacques Schiltz reçoit la Médaille d’Or
du Groupe Médecine et Sciences naturelles.
Jacky, Jacotte et les Sortilèges (Ecran des Jeu-
nes) : la Médaille d’Argent du Groupe Films
d’Enfants de moins de sept ans.
I
Trop de films
S’il nous est permis d’ajouter quelques ré-
flexions sur cette IX" Biennale, disons que le
nombre des films a été beaucoup trop élevé;
les 45 grands films, les 100 courts métrages, les
80 films des Sections spéciales annoncés ont été
sensiblement dépassés; la qualité moyenne ne
pouvait être tenue très haut. Et les Jurys même
ne pouvaient suivre... Au cours de la dernière
semaine, toutes les barrières ont cédé devant
l’afflux excessif des films. Séances du matin, de
l’après-midi et du soir, se succédaient, ou même
parfois chevauchaient... C’est dans cette at-
mosphère de fièvre, touchant au surmenage, que
s’inscrivirent les séances « rétrospectives » qui
ont toujours été l’un des attraits essentiels de
la Biennale de Venise. En rappelant des œuvres
anciennes rapprochées des productions récentes
des grands metteurs en scène, en permettant
des comparaisons, des confrontations d’écoles et
de styles, ces séances rétrospectives donnent
réellement à la manifestation vénitienne un
caractère unique, original, à la fois artistique
et éducatif. Elle vise, ainsi, plus haut et plus
loin que d’être simplement une suite « d’avant-
premières » des récents films mondiaux... A
Venise, pendant quinze jours, le Cinéma est
véritablement considéré comme un Art.
Les principales de ces séances rétrospectives
ont été consacrées à Jacques Feyder, avec
Ctainquebille, Carmen, Les Nouveaux Messieurs
et Pension Mimosas, et à Stroheim avec La
Femme Folle suivi de La Danse de Mort, inédit
et récemment achevé dans les studios italiens.
Mentionnons enfin que Orson Welles avait
retiré son film Macbeth de la compétition.
Quelques autres prix ont été décernés « en
marge » de la Biennale. Le prix de l’Office Ca-
tholique International du Cinéma (O.C.I.C.) pour
le film le plus apte au relèvement moral et
spirituel de l’humanité a été donné au Fugitif;
le jury de l’O.C.I.C. a fait cette désignation sans
enthousiasme excessif et a complété son choix
en accordant une Mention spéciale au film
suisse (M.G.M.-Praesens) Les Enfants marqués.
Le prix de la Cidalc pour le meilleur Docu-
mentaire à caractère artistique a été donné à
Van Gogh (Alain Resnais) et à Rubens (Storck
et Haessaert).
Le prix de la Critique internationale (Fi-
presci), après un débat prolongé et confus, a
abouti finalement à couronner Sous le Soleil
de Rome. Une première erreur avait été de
décerner ce prix avant que le Jury officiel se
soit prononcé; une seconde fut de démentir
l’orientation qu’avait fixée les choix précédents
de Brève Rencontre, Farrebique et Le Diable
au Corps.
Pierre Michaut.
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦
FRENCH
PRODUCTION
T is rather too early to make out
be balance sheet for 1948. Howe-
ver certain facts seem to stand out
clearly.
Three months ago, we were say-
ing right here that French produc-
ion was going up — in any case as far
s quantity is concerned — the terrible
ncline which it went down such rapidity
uring the closing months of last year.
As a matter of fact we thought that
he nearly vertical decrease of the num-
ier of French films produced would be
xplained by their comparison with
thers during the international compe-
itions. The facts hâve proved that our
ears were justified.
The various difficultés which had hin-
lered the shooting of films for several
jonths deprived us of works which
yould hâve been useful for our prestige,
.et us ponder over this fact, and learn
>ur lesson, viz. : To see to it that our
•roduction keeps going, if we want to
;eep our place among the well known
1m producing countries.
i *
* *
It must be admitted that the major
t leficiency of French Industry is its ne-
j lect and ignorance of the influence of
j ’ublicity. The law recently passed by
l he French Assembly granting help to
i, ndustry will make things ea&ier for pro-
I ucers and managers of picture theaters.
Let us hope that they will take advan-
n âge of this in order to devote more
mple funds to advertising and to pro-
i aganda for French stars and pictures
l ibroad, as well as on the home market
I; 4iich is vegetating.
sj There is no doubt that the Public is
' eglecting picture shows.
There are of course many reasons for
his, and for the last few one may accuse
1 lie fine weather of having incited spec-
1 ators to prefer the open air to picture
* alaces. This would be an unanswerable
rgument if last Summer had been fine,
ut it does not seem quite so obvious
i hen one remembers that during July
nd August the sun was much more often
le bsent than présent.
1 One can also state that the continuai
“ ise of the cost of living makes it im-
erative for the French to give up ail
1 ixuries, and consequently the cinéma.
Though this is perfectly true in nu-
îerous cases, it shows a certain igno-
rance of the public taste, for as a matter
of fact, the places where a really good
film is shown are always packed, and
the more so when they hâve been adver-
tised in an intelligent manner. One can
answer that is it is impossible to show
Une attitude de Georges Guétary
dans JO LA ROMANCE.
(Cliché Sirius.)
remarkably good films every week. This
is rigîht, but it is there that propaganda
can help you. We could quote any num-
ber of films and quite average ones al
that which were saved from a disastrous
collapse by advertising.
An extensive launching, campaign can,
of course, only be undertaken by an ex-
pert in those matters, and then, it is
necessary that he should not be lia m-
pered at every turn by the niggardliness
of ignorant producers or distributors.
Actually, producers and distributors
do not believe in propaganda. Too often
they think when they get good results
from a film, that it is only due to its
quajity. On the other hand, when the
returns are poor, they do not hesitate
to state that they are the victims of
inefficient propaganda, and that the fai-
lure of their film is due to the bad work
of their publicity Dept.
This is an absolufe error, a judgment
which they ought to correct without loss
of time, just the same as the Authorities
should alter their ideas about publicity
and not demand that propaglanda ex-
penses for a film in the course of pro-
duction do not exceed the sum of one
hundred thousand francs, when they
hâve passed the estimate of the film
itself amounting to 60 to 80 million
francs.
These general comments should not
however induce people to believe that
producers and distributors are the only
people responsible for the use of inadé-
quate means when launching a picture
in this country. The managers of pic-
ture theaters are to a great extent also
to blâme for this neglect, and for the
few found which propagandize their cus-
toniers, Çhere a^re too many who are
satisfied by sticking a couple of posters
and a set of photos on billboards outside
their establishments. We are here a
very long way of American and British
exploitation methods, which, one may
say, actually fetch the spectators out
of their homes and bring them to their
shows by persuading them for instance,
that they hâve never yet seen such an
attractive film, nor such a beautiful star,
nor such natural colours, that they are
never sat in more comfortable seats,
etc. and ail other catch phrases staring
at from posters, and seen in leafiets and
in the papers.
Here we are getting close to another
reason w h y picture théâtres hâve lost
popularity.
We know that most French picture
houses hâve for, too long a time, not
been able to modernize their equipnrent
or even to renew it. There is no doubt
that many of them need this badly. We
must therefor ail be pleased about the
passing of the law granting help to in-
dustry, wich will enable producers as
well as managers to bring their methods
up to date by taking advantage of the
financial assistance given to both by the
said law.
The French Cinéma has at présent tbe
means to become a prospérons industry
ag,ain. It will reconquer its place in the
World, if it con find in itself the moral
ressources wich it needs.
Laurent Ollivier.
28
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPH1E
ISE
GRANDE BRETAGNE
Très grande concurrence des films
continentaux pour les productions
françaises.
Accueil enthousiaste
pour “M. VINCENT**.
de notre correspondant F. KOVAL
SI l'on passe en revue l’exploitation des
films français en Angleterre pendant les
derniers six mois, on rencontre deux fac-
teurs nettement défavorables : 1° la concur-
rence croissante de la production d’autres pays
continentaux comme l’Italie, la Suède et, ré-
cemment même, l’Allemagne.
Pour en fournir une illustration, il suffit de
donner un coup d’œil sur la programmation
d’une salle comme I’Academy, qui a peut-être
fait plus qu’aucun autre cinéma pour la propa-
gation du film français à Londres. Des 24 se-
maines en question, 12 semaines furent occu-
pées par le premier film allemand montré ici
depuis la guerre : Les Assassins sont parmi nous,
qui a attiré des foules considérables. Le mo-
deste film suédois, La Route du Ciel, tenait l’af-
fiche pendant 3 semaines. Ainsi, il ne restait
plus que 9 semaines pour les bandes françaises
(et la présentation de Païsa aura lieu prochai-
nement) .
En juillet donc, L’Homme au Chapeau rond
fut projeté pendant quatre semaines, mais la
presse et le public se montrèrent réservés en-
vers cette dernière œuvre de l’admirable Raimu.
Tout en reconnaissant la grandeur de son talent,
les critiques étaient évidemment déroutés par
le nouveau genre de rôle choisi cette fois-ci par
le grand acteur.
Suivit La Ferme du Pendu qui fut énormé-
ment appréciée par les connaisseurs de la
France et du peuple français. Cependant, son
succès fut limité à 4 semaines par les chaleurs
estivales. Il est d’ailleurs intéressant de noter
que cette bande n’est pas passée devant la cen-
sure officielle anglaise qui ne l’aurait probable-
ment pas admise. L’autorisation fut tout simple-
ment obtenue de la Municipalité de Londres,
ce qui signifie que la distribution en province
sera assez difficile et dépendra largement du
verdict des Conseils municipaux dans chaque
localité en question.
Actuellement, Un Revenant passe à I’Academy
et — autant que l’on peut juger d’après la pre-
mière semaine — constitue un succès incontes-
table. A part la remarquable popularité de
Louis Jouvet en Angleterre, les critiques dé-
crivent la bande comme « typiquement fran-
çaise dans le meilleur sens du mot », aussi
arrive-t-il bien souvent qu’à la dernière repré-
sentation de la soirée des spectateurs munis de
billets à 6 shillings (280 fr.) restent debout sans
gronder. L’excellent documentaire sur Rodin
— qui passe au même programme — a été sous-
titré en France, à titre expérimental. Bien
qu’une économie de 15.000 francs approximati-
vement soit effectuée de cette façon, la direc-
tion exprime la préférence pour le sous-titrage
fait à Londres.
Or, en jugeant ce « programme moyen » d’un
cinéma spécialisé comme l’indice des chances
et possibilités de la production française, il faut
se rendre compte du fait bien établi, qu’aucun
film étranger montré dans un tel cinéma en
première vision pendant moins de six semaines
ne peut être considéré comme un succès com-
mercial.
Et nous voilà au point où émerge l’autre élé-
ment qui affecte très péniblement non seule-
ment l’exploitation des pellicules françaises,
mais tout simplement toute l’industrie du spec-
tacle : c’est la pénurie d’argent de plus en plus
aiguë, dont se plaignent tous les directeurs de
salles.
Même de coûteuses bandes américaines ou
anglaises ont souvent des recettes très limitées
au Westend de Londres. Mais les films étran-
gers en souffrent plus, parce que les prix des
places dans les « cinémas spécialisés » sont
naturellement plus élevés, et il y a un grand
nombre de spectateurs intelligents, mais à res-
sources limitées, qui peuvent peut-être encore
se permettre de visiter leur cinéma local pour
la somme modique de « one and nine-pence »
(ca. 80 francs), mais doivent par force consi-
dérer une dépense de 4 ou 6 shillings (ca. 200
ou 300 francs) comme un luxe dépassant leur
budget. Aussi les places au-dessus de ces prix
moyens restent très souvent complètement vides.
Cet état de choses, aggravé encore par la
période des vacances, était sans doute respon-
sable du succès limité du Silence est d’Or mon-
tré en version originale au Rialto, la salle spé-
cialisée d’Alexandre Korda. En effet, ce film a
eu un accueil très favorable de la presse et
M. Luke, le directeur de la salle, nous déclare
que pendant les quatre semaines de la projec-
tion le cinéma était bien fréquenté. « Mais,
ajoute-t-il, un grand nombre de spectateurs se
montrèrent déçus par le fait que Maurice Che-
valier ne chante pas et ne porte plus son
canotier! ».
A présent, Antoine et Antoinette passe sur
le même écran et promet de devenir un véri-
table succès. Si l’on considère que les noms des
interprètes principaux sont complètement incon-
nus au grand public anglais, l’intérêt, pour cette
bande excellente de Jacques Becker, est re-
marquable, ce qui est prouvé par de longues
files d’attente. Les commentaires des critiques
étaient très flatteurs et l’un d’eux, tout à fait
épris de Claire Mafféi, alla jusqu’à déclarer :
« Pour moi, cette jeune fille vaut deux fois
Ingrid Bergman! ».
En dépit de la situation difficile sur le marché
britannique, il y a encore des raisons pour
l’optimisme. Farrebique, par exemple, projeté
au printemps dans le cinéma de luxe Curzon,
a tenu l’affiche pendant plus de onze semaines
et, de ce fait, a probablement battu tous les
records pour un documentaire étranger montré
à Londres. Mais ce n’est pas sans signification
qu’il fut suivi par le succès à peu près égal du
film italien de Blasetti Quattro Passi fra le
Nuvole. Au moment où nous écrivons ces lignes,
la première de Monsieur Vincent vient d’avoir
lieu au même cinéma et la presse comble cet
œuvre de louanges réellement extraordinaires,
vue la réserve habituelle des critiques anglais.
A la présentation de presse, Miss Lejeune,
Renée Saint-Cyr est l'interprète
de LA VOIX DU REVE.
(Cliché Ciné-Sélection.
la journaliste fameuse de l’Obseruer, nous dé
clara franchement : « Depuis longtemps, j
n’ai vu rien de si impressionnant! Ce chef
d'œuvre devrait être montré dans tous les ci
némas de ces Iles et je suis convaincue que le
masses l’apprécieraient énormément ».
Et voilà ce qu’écrit Jympson Harman dan
Evening News en traitant de tous les films d<
la semaine : « Si des exploitants stupides s>
refusaient à la grande distribution des magni
fiques bandes continentales, j’aurais dédié 1:
plus grande partie de cet article à Monsieu
Vincent qui vraiment le mérite ».
Mais les cinéastes qui regardent les choses di
point de vue commercial ne sont pas du mênr
avis et maintiennent que le grand public ni
s’intéresse point aux films en langues étrangères
Ainsi la nouvelle nous parvient que M. Rank
qui — il y a deux ans — fit une expérienci
avec La Cage aux Rossignols synchronisé ei
anglais, vient d'abandonner complètement cett'
entreprise d’importation de bandes françaises
Les deux films qu’il avait encore à sa dispo
sition : Le Père Tranquille et Le Diable au Corp
seront projetés cet hiver dans le Studio On :
(lié avec Metro-Goldwyn-Mayer) , lequel pré
sentement se contente de la reprise de L’Homme
qui cherche la Vérité. A la même salle, d’ail
leurs, au printemps, l’œuvre existentialiste Le
Jeux sont faits, reçue quelque peu froidemen
au Festival de Cannes, a eu un triomphe inat
tendu et jouit d’une grande popularité parm
les « highbrows » de Londres.
En ce moment un peu critique il est pourtan
très rassurant d’apercevoir sur notre horizoï
londonien quelque peu sombre, l’apparition d’ui
nouveau champion du film français en la per
sonne de M. Shenburn. En novembre 1947, i
acquit le vieux cinéma Carlton dans Totten
ham Court Road, et tout en préparant des plan:
de longue haleine, il établit un écran de secondi
vision pour les meilleures bandes étrangères
La liste des films projetés ici (de 3 à 4 semaine:
chaque) depuis cette époque jusqu’à juin 194!
reflète très bien l’intérêt du public moyen rem
plissant régulièrement cette salle aux prix po
pulaires :
Portes de la Nuit (France), Le Voile Blet-
(France), Le Barbier de Séville (Italie), La Fie w
i
Cl^EMQI&RAPHIE
FrâilffilSE
29
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
TXXXXXX3
AUSTRALIE
Le marché australien s’ouvre aux
films français.
Les producteurs devraient aider aux
lancements de leurs films.
e Pierre (Russie), Frenzy (Suède), Marie-
ouise (Suisse), Le Roi s’amuse (France), Sciu-
a (Italie), Quai des Orfèvres (France), La Belle
la Bête (France), Le Corbeau (France), Les
nfants du Paradis (France).
En juin, la salle reconstruite prit le nom La
ontinentale et fut destinée exclusivement aux
iremières visions. Elle fut inaugurée avec deux
llms argentins : D’Albeniz et Kreutzer Sonata.
uivit L’Idiot, avec Edwige Feuillère, et cela
evint un tel succès que le film fut retenu pen-
dant 11 semaines.
« J’ai l’ambition de montrer à mon public
mjours quelque chose d’original, nous déclare
1. Shenburn, un homme plein d’initiative et
i’idées nouvelles. Pour cette raison, j’ai pris
; risque sur les bandes argentines jamais vues
yant à Londres. Beaucoup de mes amis pen-
èrent aussi que c’était un risque terrible de
irojeter L’Idiot, car personne à Londres ne
oulait même toucher ces bobines. Mais puisque
ai cru découvrir dans ce film une haute valeur
rtistique, j’ai décidé de prendre le risque, com-
'ie je fais toujours dans des circonstances pa-
jeilles. Quand quelque chose me plait, je ne
rains pas de perdre de l’argent... Je voudrais,
ar exemple, amener en Angleterre une com-
iagnie de théâtre française pour la scène du
Théâtre Granville m’appartenant. Mais cela
lest une autre histoire... ».
Entre temps, M. Shenburn acheta le cinéma
iERKELEY, à cent pas de la Continentale et dé-
|ida d’établir ce qu’il appelle un Continental
■Jorner ou bien Le Coin Continental au cœur
|iême de Londres. Il y aura dans cet immeuble
[ussi un club pour les gens du théâtre et du
inéma, mais un club — nous assure-t-il — avec
ne atmosphère continentale.
Actuellement, une expérience extrêmement
intéressante commence dans ce « coin ». Dans
U Continentale (salle de 600 places), la pre-
mière vient d’avoir lieu du film français Jéricho
jui passe ici en version originale sous-titrée
pus le titre Derrière ces Murs. A cent pas de
|i, au Berkeley (600 places également) , la
lême bande est projetée en version doublée
bus le titre anglais : Behind These Walls.
« Je n’aime pas la prostitution des versions
oublées — nous dit le propriétaire — mais le
distributeur n’a pas voulu me faire avoir la
ersion originale sans s’assurer en même temps
e la projection de l’autre. Ainsi j’ai pris les
eux, et je suis très curieux de voir la réaction
u public. Si je vois que la version anglaise
jttire des gens qui autrement n’auraient jamais
u une bande française, je vais répéter cette
xpérience avec chaque film français qui vien-
ra entre mes mains. Peut-être la production
rançaise bénéficiera-t-elle de cette « publicité
amouflée ». — François Koval.
■ne attitude de Carol Marsh entourée de quelques-
n de ses partenaires dans ALICE AU PAYS DES
MERVEILLES.
(Cliché A.G.D.C.)
IL existe un petit mais croissant marché poul-
ies films étrangers en Australie. Cette année,
des salles pour ceux-ci, et principalement
pour les films français, se sont ouvertes à Syd-
ney, Melbourne et Adélaïde. Robert Kapferer et
les Théâtres J.C. Williamson tentent particulière-
ment de développer l’intérêt des Australiens
pour la vie et la culture européennes par
l’importation de films.
Depuis dix ans, les Productions Robert Kap-
ferer présentent en Australie des films français
et étrangers — Kapferer importe soit directe-
ment d’Europe, soit par Londres et a connu
de grandes difficultés dans la distribution. - — Il
contrôle maintenant I’Australia-Cinema de Mel-
bourne (498 places) et le Liberty d’Adélaïde.
Les Théâtres J.C. Williamson sont nouveaux
dans cette forme du spectacle. La compagnie
possède le Variety Theatre (287 places) à Syd-
ney et obtient ses films par l’intermédiaire
d’Exclusive Films, une firme néo-zélandaise.
Kapferer et Williamson collaborent dans la
distribution. Les films de Kapferer sont projetés
au Variety de Sydney, ceux de Williamson à
I’Australia de Melbourne et au Liberty d’Ade-
laïde. Les films français importés par Kapferer
sont quelquefois projetés au Savoy de Sydney
(460 places). Le plus grand succès en Australie
jusqu’à présent a été le film de Jean Delannoy
La Symphonie Pastorale.
Ce film dura douze semaines au Savoy de Syd-
ney et le même temps à I’Australia de Mel-
bourne et plus de 70.000 personnes le virent
dans chaque Etat. Avant-guerre, le plus grand
succès de Sydney avait été Mayerling que plus
de 40.000 personnes avaient vu. M. Kapferer
estime qu’une audience de 100.000 personnes
pour chaque film résoudrait toutes les difficul-
tés financières de distribution des films étrangers.
Les possibilités et les limites du marché aus-
tralien peuvent être jugées par l’aspect général
de l’industrie du film dans ce pays. L’an der-
nier, l’Australie importa 342 films dont 293
étaient américains, 36 anglais et 13 venaient
d’autres pays.
Les droits de douane sur les positifs importés
est de 5 francs le pied, plus 10 % sur la valeur
totale du film. Il y a des aménagements pour
certaines catégories, dont les films éducatifs.
Dès l’année prochaine, chaque Etat imposera
un droit d’enregistrement de 5 shillings par bo-
bine. M. Kapferer estime qu’un film qui lui
coûte 800 livres sterling à Londres a atteint
2.000 livres australiennes quand il parvient à
l’écran. Cette augmentation comprend tous les
droits divers mais non les dépenses du théâtre.
La plupart des films présentés en Australie est
tenu par les grosses maisons de distribution qui
ne sont virtuellement rien d’autre que les bran-
ches australiennes des compagnies américaines
ou anglaises. Il n’y a cependant pas de mono-
pole et les distributeurs concourrent librement
entre eux pour l’exploitation, quoique certains
exploitants soient liés à des compagnies de dis-
tribution. Quelquefois les exploitants ont un
contrat pour un temps déterminé avec une
compagnie particulière pour- une certaine tran-
che de sa production, c’est ce qu’on appelle le
« block booking ». La plupart des exploitants
cependant ont des contrats pour moins de la
moitié de leurs programmes laissant la place à
n’importe quel film venant sur le marché.
Le dernier rapport du « Film Weekly Motion
Picture Directory » montre qu’il y a 1.638 ci-
némas en Australie dont 84 dans les villes im-
portantes. La plupart de ces salles sont con-
trôlées par des compagnies à capitaux austra-
liens. Les autres sont la propriété ou louées pai-
es individuels. La fréquentation est évaluée à
151.000.000 par an. Une compagnie d’exploita-
tion, les Théâtres Hoyts, s’est acquise, l’an
passé, à peu près 30 % de ce chiffre.
Les rentrées moyennes annuelles sont d’en-
viron 17.000.000 de livres australiennes sur les-
quelles la taxe fédérale prend environ 4.000.000.
Avant les restrictions sur le dollar, 2.000.000 de
livres allaient, à l’étranger, aux compagnies de
production et le reste demeurait en Australie.
Comparés à ceux de Londres et des capitales
européennes, les prix d’entrée sont bas. Les
salles passant des films étrangers ont adopté
les prix suivants : 1 shilling 11 pences et 2,9 pour
les séances du matin et de l’après-midi, 3,5 et
5,9 le soir. Ces prix sont légèrement plus élevés
que ceux des autres salles.
L’affluence du public est entièrement déter-
miné par le nom des vedettes. En 1946, les
exploitants ont désigné Gregory Peck, Greer
Garson et Ingrid Bergman comme stars les *
plus populaires et National Velvet, Les Clés du
Royaume et Spellbound ( Maison du Docteur
Edwardes ) comme les trois films les plus com-
merciaux. Parmi les plus populaires rééditions,
signalons : Pimpernel Smith (M. Smith Agent
Secret ), Pygmalion, Good bye Mr. Chips,
Naughty Marietta, Waterloo Bridge ( Valse dans
l’Ombre), Les trois Lanciers du Bengale,
La charge victorieuse des fantassins français à
Solférino, une des scènes les plus saisissantes du
nouveau film de Christian-Jaque : D'HOMME A
HOMMES.
(Cliché R.A.C.)
30
Alexander’s Ragtime BancL, Destry Rides Again
( Femme ou Démon ) et Oklahoma Kid.
Dans la corporation, les films français et eu-
ropéens sont considérés comme des productions
de qualité destinées à une minorité. Il n’y a
pas de conspiration pour les écarter des salles
de grande exclusivité. Les exploitants sont
intéressés par n’importe quel film promettant
d’être un succès commercial. L’expérience ac-
tuelle australienne indique que le film français
ordinaire n’entre pas dans cette catégorie. Aussi
les exploitants ne sont-ils pas souvent disposés
à prendre des films français dans le temps com-
pris entre deux contrats.
M. Kapferer croit que les producteurs fran-
çais pourraient faire plus pour aider la vente
de leurs films en Australie. Les compagnies
américaines et britanniques ont des méthodes
expertes de publicité et dispensent de larges
informations sur leurs stars et leurs histoires.
Jusqu’ici, les producteurs français ont man-
qué à cette initiative. Souvent leurs films (La
Symphonie Pastorale et Mayerling en sont des
exemples) ont eu droit à la popularité grâce au
fait que leurs vedettes ont bénéficié de publi-
cité par leurs interprétations dans des films
américains.
En dépit de ces handicaps, les films français
accroissent leur popularité. La population étran-
gère a augmenté depuis la guerre et durant
celle-ci beaucoup d’Australiens ont été par delà
les mers et ont été intéressés par les films
qu’ils ont vus. Il y a d’enthousiastes clubs de
cinéma dans la plupart des grandes villes. Les
journaux australiens sont fort généreux quant
à la place qu’ils donnent aux nouvelles des
productions françaises et italiennes. Les der-
niers développements de la situation indiquent,
de même que M. Kapferer et les Théâtres Wil-
liamson, qu’il existe une assistance suffisante
pour justifier des spectacles réguliers dans les
plus grandes villes.
Un développement qui augmente les possi-
bilités pour les films français et italiens est la
présence d’Harry Watt, des Studios Ealing, en
Australie. Dans The Overlanders que les cri-
tiques italiens applaudirent comme le meilleur
spectacle du Festival International 1947,
M. Watt démontra les qualités de la technique
documentaire et des histoires non sentimen-
tales. Son exemple semble avoir un très grand
effet sur l’industrie australienne du film. Le
goût du public peut ainsi se tourner vers les
techniques européennes.
Les Australiens font des films depuis plus
de 40 ans. Ils prétendent que le film de J. et N.
Tait, Ned Kelly, fut le premier long métrage
mondial. Les producteurs australiens ont fait de-
puis, plus de 300 films dont 60 sonores. Movié-
tone et Cinesound produisent chacun des actua-
lités hebdomadaires depuis des années. Le Gou-
vernement Fédéral, par le truchement de la
Section Cinéma du Ministère de l’Information,
et sous le contrôle du Centre National du Film,
produit aussi d’excellents courts métrages et
actualités.
Cette année, il y a au moins cinq films en
location ou terminés. Parmi eux, il y a des
histoires placées dans le cadre local qui aideront
à mieux faire connaître l’Australie et les films
australiens au dehors. La photographie de ces
films est généralement superbe. La venue des
idées nouvelles de Grande-Bretagne et du Con-
tinent améliore graduellement le film artistique
australien. Le temps n’est probablement pas
loin où les pionniers français aideront à pré-
senter aux publics français la vigueur démocra-
tique d’une industrie australienne du film revi-
vifiée à la façon dont M. Kapferer et le I
Théâtres Williamson présentent aux publics
australiens le cinéma le plus cultivé d’Europe,
celui de la France. — R. H,
EGYPTE
Il faut faire de sérieux efforts poui
reconquérir le marché égyptiea
aux films français.
Trop de salles, pas assez de films.
de notre correspondant J. PASGAI
COMME l'a dit notre journal corporatif
Ciné-Orient dans son éditorial du 1er sep-
tembre : « Il y a trop de cinémas et pas
assez de films. »
Cette simple phrase situe la prochaine saison
cinématographique qui commencera dans quel-
ques jours.
La production locale aussi bien qu’étrangère
a diminué d’une façon très sensible tandis que
les salles augmentaient presque partout.
La ville du Caire, capitale et centre principal,
avec ses 15 salles de première vision, se trou-
vera en difficulté pour compléter ses 52 se-
maines de programmation.
L’année dernière, avec nos douze salles d’ex-
clusivités dont sept réservées à la production
européenne et cinq aux films égyptiens, nous
avions eu beaucoup de difficultés dans la pro-
grammation. Que se passera-t-il avec trois
salles en plus et une production limitée?
Du côté égyptien, le nombre de films produits
ne dépassera pas le chiffre de 30, à peine suf-
fisant pour deux salles.
Cette baisse dans la production est due prin-
cipalement à la crise économique inhérente à
l’après-guerre, aux prétentions des artistes et
techniciens qui croient pouvoir exiger les sa-
laires astronomiques de l’époque 1940-1945 et
aussi à l’affaire palestinienne qui a touché très
durement tous les pays du Moyen-Orient, prin-
cipal débouché des films égyptiens.
Du côté européen, les grandes maisons améri-
caines ont réduit énormément l’exportation de
leurs films à l’étranger, sans parler de la qua-
lité de leurs productions qui laissent beaucoup
à désirer.
Aujourd’hui, les « Huit Grands » réunis ne
peuvent fournir plus de 200 films à l’Egypte,
ce qui est nettement insuffisant pour nos huit
salles de première vision réservées aux films
américains.
Les quelques maisons indépendantes d’Amé-
rique, qui vendent, de temps en temps, leurs
productions, ne sont pas à même de soutenir
une salle tandis que la production anglaise est
réservée exclusivement au cinéma Rivoli qui
appartient à l’Organisation Rank-Gaafar.
Il reste, nous dira-t-on, la production fran-
çaise et italienne.
Serge Reggiani et Paul Meurisse interprètent une
scène du film LE DESSOUS DES CARTES.
(Cliché Gray-Film.)
Certainement. Mais quel est l’exploitant qi
voudra programmer les films français? Aprè
l’expérience des deux dernières saisons et qu
nous avons prévue dans ces mêmes colonne.'
aucune salle ne se hasarde dans cette « entre
prise douteuse », selon l’expression d’un d
nos propriétaires.
L’erreur fondamentale commise et que nou
avons soulignée à plus d’une reprise fut dan
le choix des films exportés. La majorité n’étai
pas du goût de notre public. Ensuite, les pri:
d’achat furent exhorbitants et enfin l’enregis ,
trement de la plupart de ces films était nette J
ment défectueux.
Voici les principales raisons de la « faillite :
du film français en Egypte.
Le public était tellement dégoûté, et encori
plus les exploitants et les distributeurs qui per j
dirent de l’argent, que le film de René Clair J
Le Silence est d’Or ne fit que 463 livres égyp
tiennes au cinéma Rialto d’Alexandrie qui es
considéré comme l’une des plus belles salle: (
de cette ville.
L’exploitant prenant les 50 %, il restait ai
distributeur à peine de quoi payer les frai:
de douane, la copie et le sous-titrage.
Pour la saison prochaine, nous avons ai
Caire un exploitant qui a décidé de réserve)
quelques semaines aux films français. Cette dé
cision est louable et dans les milieux généra-
lement bien informés, on prévoit que le cinémi
Odeon (qui a pris cette initiative) aurait mieu>
fait de dédier ces semaines à la production
italienne ou encore aux films en seconde vision
A propos de films italiens, nous devons ad-
mettre qu’ils ont pris une place de choix er
Egypte. Les meilleures recettes durant la saisor
d’été qui tire à sa fin furent réalisées par le:
cinémas projetant cette production.
Devant le succès remporté, et encouragé pai
ces recettes, le cinéma Métropole sera dédi(
exclusivement à la production italienne.
Jusqu’à présent, on nous a évité les petit:
films italiens et ce qu’on nous a présenté étaii
un choix très judicieux d’excellentes œuvres è
grande mise en scène et populaire, sans parle:
des films chantants qui plaisent à la masse eu-
ropéenne d’Egypte.
Pour faire revivre les films français er
Egypte, il faudrait prendre en considération1
les points suivants :
1) Faire un choix judicieux des films à ex-
porter.
2) Confier ces films à des maisons connues,
compétentes et pouvant obtenir les meilleures
salles pour leur exploitation.
3) Soigner particulièrement l’enr
afin de les rendre compréhensibles.
egistrement
4) Suivre l’exemple des sociétés américaines,
anglaises et même italiennes qui donnent leurs
films en distribution et ne les vendent point au
plus offrant.
Si l’on parvient à remplir ces diverses
conditions, nous sommes certains que le film
français reprendra sa place d’avant-guerre et
revivra pour le plus grand bonheur de nos
cinéphiles et surtout francophiles qui sont nom-
breux. — Jacques Pascal.
i
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
31
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦«♦
LA INDUSTRIA
FRANCESA
A Un es temprano para sacar un
balance del ano 1948. No
osbtante, existe la posibili-
dad de despejar algunos he-
chos importantes.
Très meses atrés, aqui
mismo deciamos que la producciôn fran-
cesa volvia a subir, cuantitativamente
por los menos, la terrible cuesta que
bajara tan râpidamente durante lors pos-
treros meses del ano ûltimo.
Efe'ctivamente, opinâbamos que esa
caida casi vertical en la cantidad de peli-
culas francesas producidas tendria au
remate en la comparaciones que habia-
ïmos de sufrir en las competiciones inter-
nacionales. Han demostrado los hechos
que no eran infundados nuestros temo-
res.
Las dificultades de cualquier orden
que trabaron durante varios meses la
realizaciôn de peliculas nos tenian pri-
fvados de obras de prestigio. Dejândolo
sentado, sacaremos, la lecciôn que se
impone : Asegurar, pase lo que pase,
una producciôn abundante si queremos
seguir figurando entre las grandes na-
ciones cinematogréficas.
Hemos de confesar que la mayor equi-
vocaciôn de la industria francesa résidé
en su ignorancia del poderio de la publi-
cidad. El reciente voto por la Asamblea
Nacional de la Ley de auxilio a la indus-
tria va a facilitar la tarea de los pro-
ductores y directores de salas.
Abrigamos la esperanza de que apro-
vecharân ta! facilidad para invertir mayo-
res fondos en el capitulo de la publici-
dad, la cual daré a conocer estrellas y
peliculas francesas en los mercados
extranjeros, lo mismo que en el interior,
bastante debilitado.
En efecto, se advierte un muy sensible
desafecto a las salas cinematogréficas.
Son, por cierto, multiples los motivos y,
respecto de los ultimos meses, se puede
evidentemente, igual que otros anos,
achacarle a la agradable temiperatura la
pulpa de ique los espectédiores dejen
desiertas las salas oscuras, dandole la
preferencia al aire libre. Indiscutible
argumento, de haber salido radiante el
verano pasado. Mucho mas dudoso si re-
cordamos que no beneficiaron los meses
de Julio y Agosto de condiciones atmos-
féricas particularmente brillantes.
También puede pretenderse que el
alza continua del costo de la vida les
!>obliga a los franceses a privarse de lo
superfluo y, por consiguiente, del ci-
néma.
Por mas verdad que asi sea en muy
numerosos casos, séria desconocer la
aficiôn del publico, dado que, en reali-
dad, siempre colman las salas las peli-
culas de gran relieve, maxime cuando
son estas objeto de intelig.ente publi-
Jean Simmons Ophelie dans HAMLET qui lui a
valu le Prix International de la meilleure actrice
à la Biennale de Venise 1948.
(Cliché Victory Films.)
cidad. Se objetara que no todas semanas
pueden las salas proyectar peliculas de
gran clase. Evidente es, pero ahi es
donde interviene la publicidad. Existen,
en efecto, numorosos ejemplos de peli-
culas artisticamente muy medianas, que
la propaganda salvô de una explotaciôn
que seguramente hubiera resultado des-
dichada.
Una propaganda de gran clase nece-
sariamente ha de ser obra de un espe-
cialista; ahora bien, falta hace que este
no tropiece con la incomprensiôn o la
rnfezquindad de un productor o un dis-
tribuidor inconsciente.
De hecho, productores y distribuido-
res no creen en la publicidad. Con harta
frecuencia estiman que, al sacar buen
rendimiento de una pelicula, ello solo
se debe a su calidad. En cambio, si es
el rendimiiento minimo, bien saben decir
que ha sido mal hecha la publicidad.
siendo el fracaso imputable al aludido
departamento de su organizaciôn.
Este es un profundo error, un juicio
que han de revisar, lo mismo que los
Poderes pûblicos deben revisar lo mas
râpidamente posible su concepto de la
publicidad, dejando de exigir que la pu-
blicidad de una pelicula en via de pro-
duccion no exceda de cien mil francos,
mientras que han admitido que el pre-
supuesto de la misma ascienda a unos
sesenta u ochenta millones de francos.
Las consideraciones generales que
anteceden no deben, sin embargo, dejar
subsistir la creencia de que producto-
res y distribuidores son los ünicos res-
ponsables de la insuficiencia de los
medios que se utilizan aqui para lanzar
una obra. Buena parte de la responsa-
bilidad en dicha insuficiencia la llevan
los directores de salas y, si bien algu-
nos trabajan su clientela, demasiado
numerosos son los que se contentan con
dos carteles pegaidos en la fachada de
sus salas y un jueg,o de fotografias pren-
didas en un tablero. Lejos estamos de
los métodos de explotaciôn americanos
o britanicos, por ejemplo, que consisten
literalmente en ir en busca de la espec-
fadores a sus proprias casas, atraerlos
a las salas por todos los medios, per-
suadiéndoles, para cada programa, que
jamés vieron pulicula tan interesante o
estrella tan bella o colores tan natu-
raies, o nunca sentaronse en butacas tan
confortables, ü otros « slogans » por
el estilo, propagados valiéndose lo mis-
mo de carteles, que de prospectos o
periôdicos.
Vantios ahora a considerar un nuevo
aspecto del desafecto a las salas a que
aludimos més arriba.
Bien sabemos que, desde harto tiem-
po, la mayoria de las salas francesas
no han podido modernizarse y, ni si-
quiera, renovar su material. Indudable
es que, para muchas de ellas, es urgente
tal necesidad. Por la tanto, hemos de
acoger todos con favor la Ley de auxilio
a la industria, la cual les permitiré, lo
mismo a los productores que a los direc-
tores de salas, una révision de sus mé-
todos, gracias a las facilidades que
otorga a unos y otros para el finanza-
miento de sus actividades.
El Cinéma francés dispone actual-
mente de los medios necesarios para que
vuelva a constituir una industria pros-
péra. Recobraré su lugar en el IMundo
si consigue hallar en si mismo los recur-
sos morales que le son indispensables,
Laurent Ollivier.
32
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^
PORTUGAL
Il faut aider les ciné-clubs qui font
une utile propagande aux films
français.
*
La production nationale est en plein
essor.
de notre correspondant A. COSTA
LA position du film français n’est guère
satisfaisante, au contraire de ce qu’on
pourrait attendre. Plusieurs maisons
distributrices ont bien acheté des productions
françaises, mais c’est avec difficulté qu’elles les
font sortir et, d'une façon générale, l’accueil du
grand public n’est pas très encourageant.
Comme le Cinéma français a été absent de
nos écrans pendant trop longtemps et de plus
parce que les films français ne sont pas pré-
sentés avec régularité (leur qualité étant aussi
très inégale et le choix pas très intelligent), le
grand public ne s’y intéresse pas ou n’est pas
La jeune vedette portugaise Manuela Arriaga.
attiré à les voir par manque d’une savante et
intense publicité. C’est toujours le film améri-
cain ou anglais qui a la faveur du public et qui
remporte les plus belles recettes. Pour cela, il
ne faut pas que le film soit de qualité exception-
nelle : la renommée ou popularité des vedettes
fait l’affaire...
D’autre part, l’exploitation en général subit
à présent une crise et, sauf de rares exceptions,
les cinémas ne font salle comble que les same-
dis et dimanches. Raison de plus pour que les
exploitants craignent de présenter des films
français qui, d’une façon générale, ne font que
de maigres recettes.
Il semble qu’à cette époque les maisons amé-
ricaines établies au Portugal auront une cer-
taine difficulté à importer au Portugal autant
de films qu’auparavant, à cause des entraves
mises à la sortie de dollars du pays. Peut-être
que, par manque de films d’outre-Atlantique,
une porte s’ouvre pour le film européen et de
même pour le film français.
A la fin de cette saison, ont été présentés les
films français suivants : Copie Conforme, Lu-
crèce, Le Dernier des Six, Caprices et Ruy Blas
qui était attendu avec un certain intérêt a
déçu la critique et le public.
TRES BELLE ACTIVITE D’UN CINE-CLUB
En même temps qu’il semble que le gros
public s'est un peu lassé du cinéma, un mou-
vement très intéressant a été créé par les ciné-
clubs (de récente création), surtout par le
ciné-club de Porto « Clube Portugues de Cine-
matografia », avec siège 29, Rua Clube Fenia-
nos, qui a réussi à grouper un assez grand
nombre de membres et mène à bien un intel-
ligent travail de propagande et de culture ciné-
matographique.
Le « Clube Portugues de Cinematografia »
porte un intérêt très grand au Cinéma français,
mais lutte avec le manque de films parce que,
n’existant pas de cinémathèques au Portugal,
tous les anciens films de René Clair, Renoir,
Feyder, Marcel Carné qui avaient été achetés
pour le Portugal, n’existent plus ou sont en
lambeaux. Ce ciné-club a demandé la coopé-
ration de l’Institut Français au Portugal, mais
il semble que, malgré la bonne volonté de
M. Villemur (Directeur de l’Institut à Porto),
il n’y a pas moyen d’obtenir aisément des films
par cette voie. Il se perd ainsi une très bonne
occasion de faire la propagande du Cinéma
français par l’intermédiaire de ce ciné-club.
D’autre part, et malgré les facilités qu’il a obte-
nues des distributeurs, le « Clube Portugues
LE marché espagnol connaît présentement
de sérieuses difficultés. En effet, la pénu-
rie de pellicule vierge empêche les édi-
teurs de satisfaire les besoins de leur clientèle.
Beaucoup d’entre eux se voient obligés d’émul-
sionner à nouveau de vieilles bandes encore en
bon état pour faire face à leurs besoins, ou bien
sont obligés d’acheter à des prix très élevés, au
marché parallèle, la pellicule vierge qui leur est
nécessaire.
D’autre part, un accord hispano-argentin sur
l’échange des films vient d’être signé, ainsi que
nous l’apprend le bureau d’informations diplo-
matiques du ministère des Affaires étrangères.
L’accord a été signé par M. Martin Artajo,
ministre des Affaires étrangères, au nom du
gouvernement espagnol et par M. Pedro Radio,
ambassadeur d’Argentine à Madrid. Cet accord
est entré en application dès le jour de la signa-
ture, soit le 8 septembre, et a une durée d’une
de Cinematografia » n’a pas encore réussi à per-
suader ceux-ci à céder, pour une présentation
en avant-première privée, deux ou trois films
qui ne sont pas encore sortis (Le Silence est
d’Or et Quai des Orfèvres, par exemple). Les
distributeurs et les exploitants n’ont pas encore
compris les bénéfices qu’ils récolteraient de cette
propagande gratuite.
PRODUCTION NATIONALE
Encouragés peut-être par la loi de protection ! I
du cinéma national ou parce qu’on envisage un ■
certain manque de films étrangers, ou encore
parce que le gros public accueille avec faveur I
les films portugais ( Fado a tenu l’affiche pen-
dant plus de six mois), les studios à Lisbonne i
sont en plein travail.
On tourne à présent : Nâo ha rapazes maus,
scénario et supervision d’Armando Vieira Pinto,
mise en scène d’Eduardo Maroto, ayant pour
interprètes Raul de Carvalho, Manuela Arriaga,
Carlos Otero, etc.; Vendaval Maravilhoso, ins-
piré du livre « O ABC, de Castro Alves », de
l’écrivain brésilien Jorge Amado, mise en scène
de Leitao de Barros. Ce film, fait en collabo-
ration avec un capitaliste brésilien, est le plus
cher qui, jusqu’à présent, a été réalisé au Por-
tugal. Plusieurs scènes seront tournées au Bré-
sil ; Herois do Mar, production « Cineditora »,
histoire-reportage de la vie des pêcheurs de
morue, mise en scène de Fernando Garcia. Le !
gouvernement a accordé une subvention rem-
boursable de 1.500.000 escudos pour la réalisa- ;
tion de ce film ; TJma Vida para Dois, sous la
direction d’Armando Miranda et finalement
A Morgadinha dos Canaviais, adaptation du po-
pulaire roman de Julio Dinis, mise en scène de
Caetano Bonucci.
Avec ces cinq films en chantier, il y a encore
trois autres en préparation : Filho do Homen
do Ribatejo, sous la direction d’Henrique Cam-
pos ; Frei Luiz de Sousa, sous la direction de
Lopes Ribeiro et qui sera tourné en couleurs
avec la collaboration de techniciens anglais, et
Santo Antonio, sur la vie de Saint-Antoine de
Lisbonne, pour la réalisation duquel l’Etat a
contribué d’une subvention remboursable de
1.500.000 escudos.
Les studios portugais sont donc en pleine
activité et la prochaine saison sera certaine-
ment riche en films nationaux. Cette activité
ne va pas sans provoquer une invasion des
studios portugais et surtout ceux de « Lisboa
Filme », par des techniciens espagnols, d’où
maintes protestations des techniciens portugais.
Alvès Costa.
année. Il sera automatiquement prorogé d’une
année s’il n’est pas dénoncé trois mois à l’avance
par l’une des parties contractantes.
Aux termes de cet accord, les deux parties
délivreront les permis nécessaires pour l’impor-
tation dans leurs territoires respectifs de 25
films de long métrage en provenance de cha-
cun des deux pays. Toutes charges, obligation
ou impôts d’importation de films étrangers qui,
à l’avenir, pourraient être créés dans la Répu-
blique Argentine, n’affecteront pas les pellicules
espagnoles comprises dans l’accord. Les films
argentins importés en Espagne, sous la protec-
tion de cet accord spécial, seront distribués
librement, après autorisation de l’organisme es-
pagnol compétent, par les distributeurs établis
et qui les auront contractés. Les producteurs
argentins s’engagent à ce que les films exploi-
tés en Espagne le soient dans les conditions de
l’accord et de prendre à leur charge la distri-
bution dans leur pays des pellicules espagnoles,
ESPAGNE
Important accord hispano-argentin.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
ISE
CXXXXXXXXXXXXTXXXXXXXXXl
AMERIQUE LATINE
Pierre Dudan, sympathique Buffalo Bill,
dans le film de Serge T. de Laroche
BUFFALO BILL ET LA BERGERE.
(Cliché P.I.C.)
jusqu’à concurrence du nombre de celles im-
portées en Espagne.
D’autre part, l’Institut espagnol des Monnaies
étrangères et la Banque Centrale de la Répu-
blique Argentine ouvriront des comptes nom-
més « de Cinématographie », dans lesquels se-
ront crédités les revenus nets des films compris
dans l’accord, revenus que devront recevoir les
producteurs espagnols et argentins.
Signalons, d’autre part, que l’Institut espagnol
d’investigations et d’Expériences cinématogra-
phiques vient d’ouvrir une nouvelle session. A
cette occasion, quelques élèves de l’année der-
nière ont précisé que 250 aspirants techniciens
ont suivi les cours commencés en octobre et
indépendamment des classes théoriques, tous ont
pris part à la réalisation de films de court mé-
trage. Les Espagnols ne peuvent que se féliciter
de l’étude, par de jeunes gens spécialisés, des
questions cinématographiques tant scientifiques,
industrielles, commerciales et artistiques.
Hermelando Choimet.
Louis Arbessier est l’un des principaux interprètes
de SUZANNE ET SES BRIGANDS
réalisé par Yves Ciampi.
(Cliché Ciné-Reportages.)
Devant l’emprise des productions
américaines, mexicaines et argen-
tines, l’expérience COFÜAM doit
être poursuivie et aidée au maxi~
mum.
LE Cinéma français traverse une période
économiquement très critique non seule-
ment en raison des difficultés rencontrées
à l’intérieur, mais aussi faute d’une exploitation
vraiment mondiale.
La coupure des années de guerre fut, une fois
de plus, désastreuse pour l’exportation du film
français. Les marchés étrangers, et en particu-
lier celui de l’Amérique latine, ont subi de pro-
fondes transformations. Leur rendement aug-
mentait, mais aussi l’emprise des compagnies
américaines et la place du film mexicain et
argentin.
Pour reconquérir l’Amérique latine, le Ciné-
ma français — comme d'ailleurs le Cinéma
européen en général (avec la seule exception
de l’Espagne, privilégiée par sa langue) — ne
peut plus s’offrir le luxe d’une expectative. Les
acheteurs — sauf quelques rares exceptions qui
confirment la règle — ne viendront plus à Paris
pour acheter les films en série. Même si certains
prenaient ce risque, les difficultés de placer des
« outsiders » chez les exploitants leur auraient
bientôt enlevé l’envie de continuer.
Après la tournée que je viens d’effectuer dans
les dix principaux pays de l’Amérique du Sud,
je suis absolument convaincu que l’idée initiale
de M. Jean Sefert correspond à une nécessité
réelle. La « Cofram », en groupant les meil-
leures productions pour une distribution directe,
aurait pu — par une politique à longue vue, par
une publicité systématique des vedettes, des
metteurs en scène et de la conception française
du Cinéma — créer un courant favorable auprès
du public.
Pourquoi donc cette déception parmi les pro-
ducteurs?
On peut en déceler certaines raisons, en par-
tie imputables aux producteurs eux-mêmes.
La première année de 1’ « expérience Sefert »
fut surtout marquée par la faible qualité de
films distribués. La faute certaine des produc-
teurs consistait alors dans leur réticence à confier
les meilleurs films en simple distribution. Leur
attitude aurait obligé M. Sefert à dépenser
d’avance des sommes considérables pour l'ac-
quisition des droits. Son capital aurait ainsi été
immobilisé sans servir à l’organisation des
agences dans les différents pays de l’Amérique
latine.
Il prit alors la décision de renoncer aux meil-
leurs films, d’investir ses disponibilités dans
l’organisation de son propre réseau d’agences
et d’y distribuer des films de qualité moyenne,
pour démontrer aux producteurs la supériorité
de ce système sur la vente pure et simple.
L’expérience semble démontrer que ce fut
une décision erronée, car les charges énormes
qu’entraînait un vaste système d’agences n’ont
pas trouvé une contrepartie suffisante dans les
recettes de l’exploitation. La faiblesse de ces
recettes fut une conséquence inévitable de la
qualité médiocre des films. Pour reconquérir un
marché — où le Cinéma français fut pratique-
ment oublié par le public — il fallait quelques
par André RUSZKOWSKI
coups d’éclat, comme les Italiens l’ont fait avec
Rome, Ville Ouverte et Vivere in Pace. Les
films moyens auraient pu passer après les meil-
leurs; essayer de faire le contraire, c’était évi-
demment courir à l’aventure.
Ou bien alors ne fallaitTÜ pas créer immé-
diatement ses propres agences partout, mais se
limiter à des modestes bureaux dans les centres
essentiels (Buenos-Aires et Rio de Janeiro),
essayant de sous-traiter avec les distributeurs
locaux pour les autres pays, ce qui aurait per-
Suzy Delair principale interprète du film
de Jean Grémillon, PATTES BLANCHES.
(Production Majestic-Film. Distribution. Discina.)
mis de réduire au minimum les frais généraux.
L’extension aurait pu se faire alors progressi-
vement.
Ici encore, nous pouvons citer l’exemple ita-
lien de la « Lux-Mar-Film » qui ne commence
à s’étendre dans les pays plus lointains qu’après
avoir obtenu des succès éclatants en Argentine
et au Brésil. Pour donner une idée de ce succès,
nous pouvons révéler que le plan financier de
la production « Lux » pour l’année 1948-1949
prévoit l’amortissement de la moitié des frais
totaux de la production, par le seul marché
argentin. L’autre moitié étant couverte par le
marché intérieur italien, la production est ainsi
économiquement garantie.
Une autre erreur des producteurs français,
après avoir refusé à la « Cofram » leurs meilleurs
films, fut celle de ne pas attendre les résultats
de son expérience pour offrir ces films à la
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
concurrence. Le voyage de M. Paulvé — qui
confia plusieurs films de la « Discina » à des
distributeurs locaux — la cession de Antoine
et Antoinette par « Gaumont » à lq Société
« Lux » n’ont pu qu’affaiblir encore la position
de la « Cofram ». Le malheur du Cinéma fran-
çais c’est que le producteur se voit souvent
obligé de mettre son intérêt personnel immé-
diat au-dessus de l’intérêt commun, puisque sa
position économique ne lui permet pas d’at-
tendre.
A ces difficultés essentielles, il faut encore
ajouter les incidents « techniques »; des copies
envoyées avec retard ou impassables en raison
de leur mauvaise qualité (certains s’imaginent
encore que l’Amérique latine est un « far-west »
primitif, où l’on peut envoyer le déchet, tandis
qu’en réalité la qualité technique des salles y
dépasse souvent le niveau européen!).
Tout ceci — et certaines autres difficultés —
mit la « Cofram » en situation délicate au bout
de la première année de son activité.
Très probablement, il n’aurait pas pu conti-
nuer si de nouveaux appuis ne lui avaient pas
été accordés. Maintenant, il pourra affronter sa
deuxième saison, avec un « handicap » consi-
dérable du passé, mais aussi avec deux avan-
RAPH1E
ISE
tages essentiels : 1° Les expériences acquises et
2° Une meilleure qualité de films distribués.
Eti effet, les premiers résultats paraissent
favorables : Torrents et Qiuii des Orfèvres sont
en train de réaliser des recettes excellentes.
Monsieur Vincent et Le Corbeau doivent sortir
très prochainement, suivis d’autres films impor-
tants. Je crois fermement que les producteurs
y trouveront leur compte et que, malgré les
déboires du début, ils seront reconnaissants à
ceux qui ont eu le courage d’entreprendre un
effort tellement difficile et ingrat.
Pour que le succès de quelques-uns devienne
cependant un élément permanent dans l’écono-
mie du Cinéma français, il serait souhaitable de
ne pas disperser les efforts.
Surtout que la conquête systématique d'une
place sur l’ensemble des marchés sud-améri-
cains exige une concentration qui dépasse même
les possibilités réunies d’un seul pays produc-
teur en Europe. Je l’ai déjà dit dans le précédent
numéro « spécial » de La Cinémato, et je le
répète encore : « Les producteurs européens,
surtout la France et l’Italie, devraient s’unir
davantage pour faire face à la puissance éco-
nomique de leurs concurrents.
André Ruzskowski.
MEXIQUE
René Dary et Anouk Ferjac
dans LA CITE DE L’ESPERANCE.
(Cliché Sirius.)
Le cinéma européen est en train de
gagner une grande bataille sur le
marché mexicain.
de notre correspondant *1. SCHORESTENE
LA crise économique mondiale n’a pas
complètement épargné le Mexique. L’ar-
gent circule moins et les gens dé-
pensent avec moins de facilité pour leurs plai-
sirs, d’où baisse d’environ 30 % des entrées.
De plus, le prix des places est devenu un fac-
teur très important. Les cinémas commencent
à 4 pesos, puis après une ou plusieurs semaines
on ramène le prix à 3 pesos. Cette différence
d’un peso suffit à amener un public nouveau
qui ne peut pas dépenser 4 pesos. Ces circons-
tances n’existaient pas il y a un an où la
différence d'un peso n’était d’aucune impor-
tance.
Plusieurs films européens ont battu les records
d’entrées de la semaine à Mexico, surpassant
les productions américaine et mexicaine alors
qu’ils étaient projetés dans des cinémas de
moindre importance.
Comme très gros succès, nous citerons : le
film français La Belle et la Bête, à I’Alemeda;
le film italien Sciuscia, au Rex; le film suédois
Torment, à I’Arcadia.
Le public commence seulement à se déshabi-
tuer du film américain, de ses vedettes connues,
de sa sentimentalité mièvre et de ses dénoue-
ments heureux. Il recherche maintenant des
histoires fortes, non bridées par une censure
puritaine et on préfère une tranche de la vie
quotidienne aux lignes parfaites de Mme Rita
Hayworth.
De plus, de nouvelles salles se sont ouvertes
et les exploitants recherchent le film européen
— par exemple, un cinéma qui vient d’être re-
construit entièrement, le Régis — est destiné,
dans l’esprit de ses propriétaires, à passer ex-
clusivement du film européen.
Une nouvelle salle, I’Arcadia, qui vient d’être
terminée, a passé sur cinq films, deux films
français et un suédois. De même le cinéma Rex
passe une majorité de films européens.
La difficulté était d’entrer dans les circuits
de la capitale et de province. Les premiers essais
viennent d'être faits; il sont, en général, assez
satisfaisants. A Monterrey, une des plus grandes
villes de province, un cinéma, le Rex, vient de
se consacrer uniquement au matériel européen.
On espère arriver à des résultats semblables
dans plusieurs grandes villes de province.
Claire Mafféï dans LES DIEUX DU DIMANCHE.
(Cliché Bervia Films.)
Un grand nombre de films français ont été
projetés sur les écrans de la capitale mexicaine
avec des fortunes très diverses.
Il est curieux de noter que les films que le
public français et européen en général a accla-
mé comme étant les grandes productions du
Cinéma français, n’ont obtenu ici qu’un succès
très relatif.
Nous citerons : Le Silence est d’Or, Quai des
Orfèvres, Les Enfants du Paradis, La Cage aux
Rossignols, Eternel Retour, films de grande
classe, qui ont obtenu de bonnes critiques en
général, mais un accueil très froid auprès du
public.
Plusieurs films français ont fait ici de très
honorables carrières. Nous citerons : Nuit de
Décembre, Volpone, La Bataille du Rail, Pani-
que, Le Diable au Corps, Un Revenant, Macao.
Le seul gros succès enregistré a été La Belle
et la Bête qui a passé à I’Alameda, le meilleur
cinéma de Mexico. Il passe déjà dans les cir-
cuits où il a fait de bonnes recettes.
Par contre, de nombreux films français n’ont
fait que de brèves carrières et sont passés ina-
perçus par la critique et le public.
Plusieurs films français sont déjà annoncés :
Douce, La Femme Fatale, Les Portes de la Nuit,
au cinéma Régis. Le Rex annonce Torrents,
I’Arcadia La Loi du Nord.
Ces films vont passer dans les deux mois qui
suivent.
Un fait très important s’est produit au Mexi-
que dernièrement. Le Gouvernement a rendu
libre le marché du dollar; il en est résulté une
dévaluation du peso par rapport au dollar. De
4,85 pesos pour un dollar, on a passé à 6,85 pesos
pour un dollar.
Cette dévaluation apportera des désillusions
aux producteurs français qui ont l’habitude de
calculer les prix de vente ou les à-valoirs en
dollars. Il est évident que pour l’instant si
l’acheteur mexicain peut payer la même quan-
tité de pesos, il en résultera pour le vendeur
français une somme bien inférieure en dollars.
En résumé, le film français commence à inté-
resser tous les publics et de bons résultats ont
été obtenus à Mexico. Dans le reste du pays,
il reste beaucoup à faire, et il semble que le
seul moyen de faire pénétrer la production
française dans la province est de l’accoupler
aux films mexicains qui, en province, sont les
seuls vraiment goûtés du public.
Nous souhaitons que les producteurs français
viennent en aide à ceux qui, ici, font tous leurs
efforts pour diffuser le Cinéma français en en-
voyant des films de caractère bien français et
surtout des films de caractère très accentué,
c’est-à-dire ou bien des dràmes violents ou
bien des comédies qui font rire aux larmes.
Jean Schorestene.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
35
L’INDUSTRIA
FRANCESE
E* ancora troppo presto per fare il
bilancio dell’annata 1948. E’ tut-
tavia possibile rilevarne alcuni
fatti importanti.
Tre mesi or sono, dicevamo
qui stesso che la produzione
francese stava risalendo, per lo meno
in quantità, la terribile china che aveva
cosi’ rapidamente percorso durante gli
ultimi mesi dello scorso anno.
Pensavamo infatti che questa caduta
quasi verticale del numéro di film fran-
cesi prodotti avrebbe visto la sua sca-
denza nei paragoni che avremmo dovuto
subire al momento delle oompetizioni
internazionali. 1 fatti hann,o dimostrato
la fondatezza dei nostri timsori.
La difficoltà di vari ordini che avevano
intralciato la réalizzazione di film durante
più e più mesi ci avevano privato di
opéré di prestigio. Constatiamolo pure e
tiriamone la lezione che s’impone : Assi-
curare, comunque sia, una produzione
abbondante, se vogliqmo continuare a
figurare tra le grandi nazioni cinemato-
grafiche.
*
* *
E’ d’uppo confessée ch'e il grave
torto dell’industria francese sta nella
sua disconoscenza del potere délia pub-
blicità. Il recente voto dell’Assemblea
Nazionale, riguardo alla legge di aiuto
alPindustria, facilitera il lavoro dei pro-
duttori, corne pure quello degli eser-
centi.
Speriamo che gli uni e gli altri appro-
fittino di taie facilitazione per disporre
di capitali più importanti alla voce « pub-
blicità », che potrà lanciare arti&ti e film
francesi sui mercati esteri, quanto sul
mercato interno che avvizzisce.
Assistiamo infatti ad un nettissimo
abbandono dei cinematografi.
Le ragioni sono molteplici, certo, e
per questi ultimii mesi, corne ogni anno,
si puo’ evidentemente accusare il bel
tempo d’aver incitato gli spettatori a
disertare i cinéma bui per l’aria aperta.
La cosa non si discuterebbe nemmeno
se l’estate scorsa fosse stata radiosa.
IMa è invero molto dubbia se ci si ram*
menta che i mesi di Luglio e di Agosto
non hanno usufruito di condizioni atmos-
feriche particolarmente assolate.
Si puo’ del pari pretendere che il con-
tinuo riailzo del costo délia vita obblighi
i Francesi a privarsi del superfluo e, di
conseguenza, del cinéma.
Per quanto cio’ possa essere vero in
gran numéro di casi, pure è mal conos-
cere i gusti del pubblico, poichè stâ
cere
di fatto che i grandi film fanno sempre
sale complété, e cio’ a più forte ragione
quando il lancio ne sia stato fatto intel-
ligentemente. Si obbietterà che non pos-
sono i cinematografi offrire ogni setti-
mana film di classe. La cosa à ovvia,
ma qui appunto interviene la pubblicità.
Possono infatti trovarsi numerosi esempi
di film, artisticamente del tutto medi,
che il lancio ha salvati da uno sfrutta-
Simone Signoret
dans L’IMPASSE DES DEUX ANGES.
(Cliché Sinus.)
mento altrimenti certamente più che
médiocre.
Una pubblicità di una certa importanza
non puo’ evidentemente essere altro che
l’opera di uno speciaüsta. Ed ancora oc-
corre che l’qomo dell’arte non si urti
all’incomprensione od alla spilorceria di
un produttore o di un distributore incos-
cienti.
In effetti, produttori e distributori non
credono nella pubblicità. E pensano
troppo di frequente che quando un film
abbia un buon rendimento cio’ non sia
dovuto altro che alla sua qualità. D’altra
parte, quando il rendimento ne sia mi*
nimo, allora son pronti a dire che la pub-
blicità è stata fatta male e che lo scacco '
subito da qifeî dato film è dovuto a
detto servizio délia propria organizza-
zione.
Ecco qui un errore profondo, un giu-
dizio che essi debbono rivedere, corne
pure i Pubblici Poteri debbono rivedere,
ed il più rapidamente possibile, la pro-
pria concezione délia pubblicità, e non
esigere che il lancio di un film in corso
di produzione non ecceda i centomila
franchi, allorchè abbiano ammesso per
quello stesso film un preventivo che
smmonti ai sessanta od ottanta milioni
di franchi.
Simili considerazioni generali non deb-
bono tuttavia lasciar credere che pro-
duttori e distributori siano i soli respon-
sabili dell’insufficienza dei mezzi im-
piegati da noi per il lancfo di un film.
Gli esercenti hanno una larga parte di
responsabilità in questa insufficienza, e
se tra di essi ve ne sono alcuni che
agiscono sulia propria clientela, quanti
sono gli altri che si contentano di due
affissi sulia facciata del loro locale e di
una sérié foto fermata con gli spilli su
di un pannello di legno. Quanto lontani
siamo dagli sistemi di sfruttamento ame-
ricani od inglesi, per esempio, i quali
consistono, letteralmente, nell’andare a
cercare gli spettatori in casa propria,
nell’attirarli con tutti i m*ezzi verso i ci-
nematografi, convincendoli in ispecie, e
per ogni nuovo programma, che essi mai
videro un film altrettanto intéressante,
mai un’attrice cosi’ bella, mai colori
tanto naturali, ovvero mai si sèdettero
in poltrone altrettanto comode : e quanti
altri slogan del généré, diramati a mezzo
affissi, manifestini o quotidiani.
Arriviamo cosi’ ad un altro aspetto
del problema dell’abbandono dei cinéma,
di cui ci intrattenevamo più sopra.
Ci è noto che la maggioranza dei cine-
matogtafi francesi non hanno potuto, da
troppo tempo, modernizzarsi, o sia pure
semplicemente rinnovare il proprio ma-
teriale. Non v’è dubbio che molti fra
essi ne abbiano un bisog,no urgente.
Dobbiamo quindi tutti congratularci délia
legge di aiuto all’industria la quale,
tanto per i produttori quanto per gli
esercenti, permetterà una revisione dei
sistemi, mercè le facilitazioni che reca
agli uni ed agli altri nel finanziamento
delle proprie attività.
Il Cinéma Francese in questo momento
possiede i mezzi per ridiventare una
prospéra industria. Esso ritroverà il suo
posto nel IMondo se saprà rinvenire in se
stesso le risorse morali che gli sono
necessarie.
Laurent Ollivier.
36
rYTTXXIXTTYTXIXXHXXXXXI CINE
RAPHIC
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ITALIE
Le 16 millimètres doit s'imposer sur le
marché italien, mais il faut l'aider
efficacement.
de notre correspondant Z. MORI
qu’à présent assez pauvre ; la faute en est
aux producteurs en 35 mm. qui donnent la per-
mission de réduction en 16 mm. seulement quand
les films sont exploités depuis longtemps et
quand le public ne veut plus les voir. Les mai-
sons de distribution sont en petit nombre, ce
qui ne permet pas un approvisionnement régu-
lier dans toutes les provinces. Un nouveau dé-
cret de loi permettra l’ouverture de nouvelles
salles et les pellicules 16 mm. devront être inin-
flammables; ce sera sans doute un grand avan-
tage. Reste quand même la question des prix,
surtout des prix des droits d’exploitation trop
hauts, ainsi que les prix de la pellicule et des
copies qui ont un prix beaucoup trop élevé.
On peut l'admettre franchement : la situa-
tion commerciale du format réduit en
Italie n’est pas brillante. La faute en
est à la production limitée, à l’exploi-
tation difficile, aux mauvais choix des films
édités en 16 mm. et au prix trop élevé de la
pellicule.
Le format réduit aura sans doute un fort
développement et un grand succès en Italie,
surtout si l’on pense aux efforts et aux grands
Mariella Lotti et Antonio Villar dans GUARANY,
réalisé par Ricardo Freda. Production Universalia.
Vente poür le monde entier : Franco-London-
Film-Export.
progrès qu’on a réalisés ces trois dernières an-
nées. Un certain nombre de personnes se sont
entièrement consacrées au format réduit et ces
derniers temps le nombre toujours croissant des
sociétés et des firmes de 16 mm. démontre qu’il
s’impose chaque jour davantage à l’intérêt et à
l’attention du public. L’Italie a trouvé, avec
une rapidité étonnante, de merveilleux résultats
techniques avec ses projecteurs perfectionnés
qui, aujourd’hui, peuvent supporter la compa-
raison avec ceux de l’étranger.
En effet, la vente des appareils s’élève à en-
viron 180 projecteurs par mois. Les appareils
de tirage sont également de la même perfec-
tion technique et dans la dernière année plu-
sieurs films standard étrangers ont été réduits
en 16 mm. par des appareils italiens. Il y a en
Italie, 900 salles de vision, douze firmes de
projecteurs, dix firmes de réduction et dévelop-
pement, quarante agences de distribution et
quatre firmes qui fabriquent des appareils de
tous genres pour réduction et développement.
Le perfectionnement des appareils et des pro-
jecteurs permet à l’Italie d’être à l'avant-garde
quant à la technique du 16 mm., mais la situa-
tion est moins brillante lorsqu'il s'agit du côté
commercial.
Si l’on pense à la grande activité du 16 mm.
en Europe et surtout en France et en Angle-
terre, où la plus grande partie des projecteurs
est mobile, on doit constater que du côté com-
mercial, l’Italie n’a pas atteint les mêmes ré-
sultats que du côté technique.
La France avec ses 3.000 projecteurs substan-
dard, ainsi que l’Angleterre, qui compte environ
1.400 projecteurs, tiennent la tête du F. R. en
Europe, tandis que l’Italie n'a que 280 projecteurs
presque tous fixes. Dernièrement, quelques so-
ciétés, telles que la Ducati, ont commencé à
faire des tours avec les autos cinémas et le suc-
cès remporté a été énorme, surtout pour la pro-
jection, au grand air, des reprises du Tour de
France. Les 16 mm., ayant un but récréatif et
éducatif, surtout pour les écoles, hôpitaux, clubs,
hôtels, paroisses, la facilité de transport d’un
endroit à l’autre, porterait sans doute le F. R.
sur un plan commercial de la plus haute im-
portance.
La production italienne en 16 mm. a été jus-
LA saison cinématographique d’Istamboul a
déjà commencé par l’ouverture du Ciné
Lalé, projetant Calcutta et le Ciné-Ar
avec Jassy.
La production française gagnera probablement
du terrain, car nos importateurs annoncent les
films français suivants :
Les Frères Ipekdji : Après l’Amour, Dédée
d’Anvers, Macao et la Chartreuse de Parme ;
La Fea Film : Eternel Conflit, Quai des Orfèvres,
L’Idiot, Cargaison Clandestine; La Mondial Film:
L’Aigle à deux Têtes, Ruy Blas, Rocambole, Les
Requins de Gibraltar, Vénus Aveugle; L’Elek-
tra-Film : La Renégate, Le Brigand Gentil-
homme, La Septième Porte, Le Roman d’un
Spahi et Ali Fils du Sud ; la Ses-Film Necip
Erses : Fantômas et Les Petits Riens.
Entre temps d’autres sociétés sont en pour-
parlers avec des firmes françaises et nous com-
muniquerons bientôt les noms des films achetés.
On remarque que le film français a gagné
du terrain et en gagnera plus encore, si les
producteurs français sont plus logiques et ven-
dent leurs films meilleur marché. C’est indis-
pensable pour concurrencer les Américains.
Un concours vient d'avoir lieu pour primer
le meilleur film turc. Le jury, après avoir vi-
sionné 19 films, en a retenu trois pour partici-
per au concours, ce sont les films Unutulan Sir
(Le Secret oublié), Bir Dag Masali (Une His-
A tout cela il faut ajouter que de la part de
la loi on attende plus de facilités pour les 16 mm.
et aussi de la part des producteurs qui ne sa-
tisfont pas suffisamment les justes requêtes des
exploitants. Seules les sociétés du F. R. catho-
lique réussissent à obtenir de bons résultats
commerciaux par la forte distribution des films
dans les paroisses et les centres catholiques. En
général les exploitants se plaignent et de nom-
breuses réunions ont eu lieu afin de régler tou-
tes ces questions. On attend du gouvernement
même plus d’impulsion et plus d’aide morale et
financière pour le F. R. qui, non seulement peut
donner de grands avantages commerciaux, mais
qui est aussi un moyen rapide et agréable d’édu-
cation et de récréation pour les gens qui ha-
bitent des endroits éloignés des grands centres,
pour ceux qui vivent dans les grandes institu-
tions et aussi pour ceux qui sont retenus sur
un lit de souffrances dans les hôpitaux. La chose
n’est pas difficile dans un pays où l’on a atteint
en si peu de temps de si étonnants résultats
techniques ; c’est une question de bonne vo-
lonté, surtout de la part des producteurs.
Zoé Mori.
toire montagnarde) et Karanlik Yollar (Les Mau-
vais Chemins) .
Parmi ces trois films, c'est Unutulan Sir (réa-
lisateur Sakir Sirmali, opérateur Kriton Ilyadis,
ingénieur du son Georges Ilyadis), qui a été
primé.
Notons que le distributeur pour le monde
entier de ce film est la Yurd Film, d’Istam-
bul, dirigée par M. Kâzim Yurdakul, qui est
parvenu dans un laps de temps très restreint,
à donner un gra'nd essor à sa société. Cette
année, elle vient de présenter 3 grands films,
indépendamment de celui-ci : L’Aigle Noir, Le
Bandit et L’Homme de Londres. Elle présentera
cette saison quatre autres grands succès : Vivre
en Paix, La Fille du Capitaine, Les Frères Ka-
ramazoff et Le Passeur.
La Yurd-Film est en train de conclure les
accords pour la présentation sur notre marché
de quelques grandes productions françaises.
D’autre part, d’après une décision du gouver-
nement, les taxes d’entrée des salles de cinéma,
à partir du 1er août 1948, seront perçues par
les municipalités. Jadis les taxes d’entrée étaient
perçues par les bureaux de Fisc.
Signalons enfin que le film de 16 mm. com-
mence à intéresser notre pays. Un laboratoire
vient d’être créé pour des films de 16 mm. D’au-
tre part on annonce l’arrivée d’appareils de
projection pour films substandard.
Phédon Nazloglou.
TURQUÏËf
De nombreux films français annoncés
pour la prochaine saison.
de notre correspondant P. NAZLOGLOU
37
rTITTITTXXXrXTTXIXXXXin
fXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJ C|\ÉlV^ra,|KAPHin
TCHECOSLOVAQUIE
Important débouché pour nos pro-
ductions. Nous devons pratiquer
une politique des prix.
de notre envoyé spécial Pierre MICHAUT
LE renouvellement de l'accord cinémato-
graphique franco-tchécoslovaque, en
cours depuis plusieurs mois, porte sur
l’entrée en Tchécoslovaquie de 30 films fran-
çais ; en contre-partie, la France doit prendre
10 films tchécoslovaques. Innovation importante :
chacun des films est évalué au forfait à la même
valeur, 1.500.000 francs. Le contrat ne donnera
lieu, ainsi, qu’au transfert en France de 30 mil-
lions. L’exploitation au pourcentage est ainsi
abandonnée et le principe de l’échange, que la
politique tchécoslovaque cherche à faire préva-
loir, gagne un premier point. La signature de
l’accord reste liée à la décision de diverses Com-
missions qui, tour à tour, revisent le texte, le
modifiant ici ou là, ce qui entraîne chaque fois
de nouveaux délais.
Dans la situation actuelle, il ne reste plus
de films français à sortir. D’autres services du
Monopole, cependant, préparent le choix des
30 films français, voient des bandes, étudient
des dossiers. Quelques titres paraissent agréés,
tels Le Silence est d’Or, Les Frères Bouquinquant,
Les Maudits, Ruy Blas; Non Coupable serait
accepté, après avoir subi un premier refus...
A vrai dire, la signature de l’accord a été
plusieurs fois remise en cause; et la raison de
ces ajournements est l’absence d'une politique
harmonisée des prix de nos films à l’exporta-
tion en Europe centrale et orientale. Les prix
pratiqués pour la Pologne, notamment, et la
Bulgarie, sont sensiblement plus bas, propor-
tionnellement, que ceux qui sont demandés au
Monopole tchécoslovaque, ce qui a amené
celui-ci à demander à reconsidérer la question.
L’importance relative des divers « pays de
l’Est » est connue et une sorte de barême peut
être dressé. Il apparaît que la Pologne (peu de
salles peut-être, mais concentrées dans les
grandes villes et vastes) représente 70 % de
ce que produit la Tchécoslovaquie et la Hongrie
de 50 % à 60 %.
On est amené à penser que si la Tchécoslo-
vaquie est représentée par 10, la Pologne peut
recevoir le coefficient cinématographique 7; la
Hongrie, 4,5; la Yougoslavie, 4; la Roumanie, 4;
la Bulgarie, 3,5.
Ainsi le Producteur français trouverait, dans
ces divers pays, un marché enfin intéressant de
5 millions de francs, alors qu’à l’heure actuelle
il n’en reçoit pas même 1 million, la Tchécos-
lovaquie mise à part.
Il faut considérer que, désormais, les « Pays
slaves » ont pris conscience qu’ils constituent
un ensemble. Leurs administrations cinémato-
graphiques, notamment, échangent leurs infor-
mations, leurs contrats, les prix et les conces-
sions obtenus... Le Festival de Marianské-Lazné,
notamment, est l’occasion de rencontres et
d’échanges de vues entre les dirigeants de ces
diverses administrations étatisées. Or, au mo-
ment même où M. Lucien Vittet, agent de nos
Producteurs auprès du Monopole de Prague,
défend le prix de 1.500.000 pour le film fran-
çais, ce même Monopole se voit offrir par des
« irréguliers » français des films pour des mon-
tants de 150.000 et 200.000 francs! Ce qui, même
de la part d’entreprises aux abois, n’est guère
raisonnable.
Cette politique harmonisée des prix doit être
instituée; et à nos exigences de prix, d’ailleurs
légitimes et justifiées, à Prague, ne doivent pas
correspondre des conditions très basses à la
Bulgarie (quelques centaines de milliers de
francs) et à la Pologne, où certains films ont
été traités pour le prix, nous dit-on, de la seule
exclusivité à Varsovie!
Les récentes sorties de films français à Prague
ont été celles de Boule de Suif, primé au Festi-
val de Marianské-Lazné 1947; L’Idiot. La Sym-
phonie Pastorale, également présenté au Fes-
tival 1947 ; Angelica (qui a donné la surprise
d'une exclusivité de 7 semaines) ; Le Voyageur
sans Espoir.
Le nouveau couple idéal Michèle Morgan et
Henri Vidal dans FABIOLA. Film d’Alexandre
Blasetti. Production Universalia de Salvo d’Angelo.
Distribution pour la France et la Belgique : Film-
sonor. Vente pour le monde entier : Franco-London-
Film-Export.
Le marché reste dominé par quelques grands
succès qui ont ouvert la voie au film français
depuis trois ans : Les Enfants du Paradis qui,
au pourcentage (à 60-40 %), a rapporté quelque
5 millions; La Bataille du Rail (4 millions), sui-
vis de Monte-Cristo, L’Eternel Retour... Ces
hauts rendements, toutefois, restent des excep-
tions, et ne valent que pour six ou huit films
sur les cinquante-trois mis en exploitation de-
puis la Libération du pays. Le plus souvent,
le rendement moyen s’établit au chiffre, déjà
très satisfaisant, de 1.500.000 à 2 millions : base
des négociations en cours (au forfait).
Les co-productions, qui avaient été un mo-
ment envisagées — le travail devant être effec-
tué sur les magnifiques studios de Barrandov —
sont devenues impossibles depuis la dernière
dévaluation du franc, à 4,20 la Couronne!
Dans les conditions présentes de l’exploita-
tion (avec double changement hebdomadaire de
programme en province) , la Tchécoslovaquie a
besoin de 100 programmes, qui sont assurés
ainsi :
U.R.S.S 35
Tchécoslovaquie 25
Etats-Unis 18
Angleterre 10
France 6
Divers (Suède, Mexique) ... 5
L 'U.R.S.S. a négocié un contrat de 10 ans,
assez pesant, lui assurant 60 % du temps des
écrans. Cette importation massive dépasse la
capacité de fourniture effective du Cinéma sovié-
tique, même en tenant compte de longs main-
tiens de films à l'affiche. D'autre part, elle ne
va pas sans représenter un danger pour un dé-
veloppement ultérieur de la production natio-
nale, qui se trouverait réduite, sur ses propres
écrans, à la portion congrue!
Les films soviétiques passent sous-titrés; ils
sont tirés à 15 copies, ce qui est le chiffre
même des films tchécoslovaques. Actuellement,
40 films soviétiques ont été introduits sur ce
marché, ce qui représente pratiquement toute
la production russe (sauf celle de zone sovié-
tique d’Allemagne). Il n’y a pas de refus de la
Commission de choix aux films soviétiques.
La firme Rank a actuellement un contrat au
pourcentage signé pour deux ans, jusqu’en 1949,
pour 20 films par an; et Korda a signé récem-
ment un renouvellement au pourcentage (50-
50 %) pour 7 films, sans obtenir toutefois de
garantie (passage dans les salles, minimum de
recettes, etc.) .
La programmation américaine se, poursuit,
sur l’ancien contrat, qui introduisit 80 films. La
négociation pour un renouvellement, engagée
depuis 8 mois, se poursuit avec l’agent de la
M.P.A.A. pour l’Europe centrale. Celui-ci main-
tient ses demandes de garanties; on estime à
Prague que ces précautions sont désormais inu-
tiles. On y a appris la décision du Gouverne-
ment américain de prélever sur le Plan Mars-
hall une provision (non négligeable) pour sou-
tenir le maintien de la Presse et du Cinéma
dans les Pays de l’Est... Les concessions deman-
dées par l'Agent des Etats-Unis sont, pense-t-on,
inopérantes, commercialement parlant..., puisque
les producteurs américains sont finalement ga-
rantis contre tout risque par leur propre gou-
vernement. Cette provision garantirait même
le cas où les recettes viendraient à être blo-
quées : ce qui, pour n’être pas le cas de la
Tchécoslovaquie, est celui d’autres pays.
D’autre part, on estime également, à Prague,
que les Américains ne sauraient songer à aban-
donner le marché tchécoslovaque, qui leur a
rapporté, l’année dernière, 800.000 dollars effec-
tivement versés, car ce pays effectue réguliè-
rement ses paiements et ses transferts. On
considère plutôt que si des difficultés surve-
naient entre Prague et la M.P.A.A. (dont la
politique rencontre, également, des difficultés
sérieuses en Autriche, en Pologne), il pourrait
fort bien survenir des scissions au sein de cet
organisme : tel producteur voulant reprendre
sa liberté pour traiter au mieux... Déjà, d’ail-
leurs, des Indépendants américains traitent des
films à Prague; c'est dans ces conditions que
Les meilleures Années de notre Vie a été signé;
et la Tchécoslovaquie, en outre, pourrait éga-
lement disposer des dix films Rank d’Amérique.
C’est là une menace pour la M.P.A.A. et un
appel à une transaction.
Ajoutons pour finir que le Gouvernement
tchécoslovaque participe, avec les autres pays
de l’Europe de l’Est, à une sorte de « crise de
conscience » d’une communauté slave.
Or, sur le plan qui nous occupe : le Cinéma,
l’un des principes adopté et soutenu en diverses
occasions (Conférences de La Havane, de Ge-
nève) est que le film n'est pas une « marchan-
dise » mais un élément de la vie culturelle, et
qu’il ne saurait être régi, internationalement,
par les mêmes règles qui sont applicables au
charbon ou aux automobiles. La règle qui doit
prévaloir, pense-t-on à Prague, c’est l’échange.
La Tchécoslovaquie a déjà réussi à imposer ce
principe dans ses accords avec divers pays; et
les résultats obtenus constituent déjà un ap-
point non négligeable dans l’approvisionnement
en films du marché. C’est ainsi que le seul film
Krakatit, de Vavra, lui assure au moins dix
films étrangers à l’heure actuelle, appoint im-
portant à son approvisionnement : Krakatit a
été cédé par échange contre un autre film avec
38
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
SUISSE
La pénétration en Suisse alémanique
est un problème complexe qu'il faut
étudier attentivement.
de notre envoyé spécial PIERRE MICHAUT
le Mexique, la Suède, l’Argentine, le Dane-
mark; ce film figure également dans l’arran-
gement négocié avec la France portant sur
30 films contre 10. Il y a là une position quelque
peu « extra commerciale », avec laquelle il
faudra peut-être compter bientôt.
Enfin, nous trouvant récemment à Marianské-
Lazné, nous avons interrogé diverses person-
nalités. les unes « responsables », les autres
simplement « considérables » du Monopole, sur
le genre des productions jugé compatible avec
la politique du Monopole. Il résulte de ces con-
versations que la Tchécoslovaquie adopte ou-
vertement, comme beaucoup d’autres pays, une
politique cinématographique de réaction contre
la démoralisation née de la guerre, de l’occu-
pation étrangère et de la clandestinité. « Plus
de films morbides nous dit-on; plus de fins som-
bres, plus de leçons de suicide et de désespoir.
Nous voulons certes que le film aborde les pro-
blèmes psychologiques, les cas sociaux; mais
en traitant la réalité, il doit considérer l’avenir.
Il doit faire apparaître, à la fin, quelque sombre
que soit la situation, une lueur d’espoir. Il
ne s’agit pas, bien entendu, d’optimisme sys-
tématique, mais du sens des solutions « posi-
tives » des difficultés de l'existence. Le public
doit entendre un appel à l’espoir, à la confiance,
à la vie vraie, au travail ». Dans cet esprit,
Antoine et Antoinette, aussi bien que La Ba-
taille du Rail, donnent satisfaction aux « res-
ponsables » du Monopole.
Mais, en même temps, le nouvel Etat se veut
résolument « progressiste »; et transférant dans
le cinéma ce que le mot signifie — ou parait
signifier — il demande que le film illustre sur-
tout des cas de libération de l’homme, d’af-
franchissement des contraintes, de la société,
des religions, des traditions.
Le plan de production prévoit pour cette
année 25 films, dont 3 ou 4 doivent être en
couleurs. Ce plan, toutefois, a subi un retard
du fait de l’installation, au début de l’année,
d’équipes russes à Barrandov pour tourner les
intérieurs de deux films. Plusieurs réalisateurs
et des auxiliaires tchèques participent à la pro-
duction de films polonais, bulgares, etc. Cette
forme de coopération est appelée à se déve-
lopper.
L’importance relativement grande du pro-
gramme de production pose le problème de la
pellicule : le Monopole s’approvisionne surtout
en pellicule belge Gevaert. Il existe un impor-
tant courant d’échanges économiques entre les
deux pays, portant sur des envois en Belgique
de tissus, de verrerie et cristaux; l’entreprise
Bata en Belgique est active et prospère. Une
partie de l’approvisionnement est également
assuré en produits Kodak. La pellicule cou-
leurs Agfa est fournie par l’U.R.S.S., aussi bien
pour la réalisation de ses propres films à Bar-
randov et le tirage de ses copies, que pour la
production tchèque (d’ailleurs, bien entendu,
sans excès de largesse) ; de même pour le tirage
de leurs copies noir et blanc, les Russes four-
nissent la pellicule ordinaire Agfa.
Il reste à répéter, pour terminer, que la Tché-
coslovaquie, où notre influence a été profonde,
où notre langue a connu une grande diffusion
(qui va probablement décliner en raison de l’ar-
rêt d’entrée de nos livres et journaux), est un
marché considérable, un marché de 30 millions,
payant effectivement et régulièrement, et qui
ne doit, en aucun cas, être abandonné ni même
négligé.
L’importance même et la valeur de la pro-
duction cinématographique tchécoslovaque, qui
compte au nombre des plus intéressantes et des
meilleures, fait de cette nation un « pays ciné-
matographique » considérable. La place que nous
y occupons, et que nous devons maintenir et
même développer, en est d’autant plus impor-
tante. Elle valorise nos films dans toute cette
partie de l’Europe : l’Allemagne, la Pologne,
la Hongrie, les pays danubiens et balkaniques.
Pierre Michaut.
LA Suisse alémanique représente 70 % de
la population de la Suisse et les trois
quarts des recettes cinématographiques.
C’est cette région, clé des grosses recettes, qu’il
faut conquérir — ou reconquérir — au film
français.
L’exploitation des films français en Suisse
française et en Suisse alémanique est bien dif-
férente. En Suisse française, le public partage,
Maria Casarès, Roger Pigaut et Jean Murat dans
le film d’Henri Calef, BAGARRES, qui sortira pro-
chainement aux « Marignan » et « Marivaux ».
(Cliché C.C.F.C.)
dans une large mesure, nos goûts en même
temps que notre langue; et l’intérêt pour le
film français est, à peu de chose près, le même
qu’en France.
La Suisse alémanique est un pays de langue
allemande. Et voici, nous dit-on, ce qui est
arrivé. Dans la période « montante » du film
français, vers 1936-1938, ce sont les « films du
milieu » qui ont formé le public, et leur succès
était tel que, pour louer un film français, il
fallait qu’il appartint à cette catégorie! Le goût
en était resté là, et l’on a vu, après la guerre,
que Les Enfants du Paradis, par exemple, n’a
pas réussi à se faire une place en Suisse alé-
manique!
Le public alémanique des villes apprécie le
jeu de nos acteurs « réalistes » : l’interprétation
d’un Michel Simon, d’un Jouvet dans les films
de crime. Il va au cinéma pour les voir. Dans
les localités provinciales, un film français du
« milieu » se loue beaucoup plus vite qu’un
autre. Et l’on a vu que Le Diable au Corps, qui
est certainement une réussite remarquable du
Cinéma français, et qui a très bien marché à
Zurich, ne s’est pas imposé dans la province.
Mais il s’est produit récemment un fait nou-
veau. Avec Monsieur Vincent, les idées sur le
caractère du film français ont évolué dans le
public, et la situation va probablement conti-
nuer à se modifier. Ruy Blas a fait, à Zurich,
une belle carrière (dans la salle où Le Quai
des Orfèvres a connu ses forts succès). La Char-
treuse de Parme sera également une « belle
affaire », en dépit d’un peu de froideur de la
critique. Mais il faut se rappeler, nous dit notre
interlocuteur, que La Maison du Maltais a tenu
16 semaines dans une grande salle centrale de
Zurich! C’est cette situation qui est en train de
se modifier.
Zurich, centre effectif de la Suisse aléma-
nique, est le tremplin d’où un film part pour
sa carrière dans les Cantons de langue alle-
mande; les villes principales, ensuite, sont
Berne, Bâle, Lucerne, Bienne, Saint-Gall, Win-
terthur; les autres localités représentent assez
peu de chose. Mais on constate que dans les
recettes des films américains, les seuls actuel-
lement qui accomplissent une exploitation com-
plète, Zurich représente 1/5" des recettes et l’en-
semble de la province 4/5e! C’est dire l’impor-
tance de la conquête de l’ensemble des possi-
bilités de l’exploitation!
La solution par le doublage paraît abandon-
née; divers essais ont été tentés, avec les dou-
blages allemands excellents préparés par nos
services d’Allemagne. Mais, d’abord, le public
est assez vivement choqué d’entendre les grands
acteurs français s’exprimer en allemand; en-
suite, ce « Haut-Allemand » diffère assez sen-
siblement de l’allemand méridional en usage
en Suisse. C’est ainsi qu’on vient de voir la
version « allemande » de Ruy Blas écartée à
Bâle, qui a préféré la version originale sous-
titrée; les tentatives, cependant, se poursuivent
en d’autres villes, en ce moment même. Il
semble établi, dès à présent, que l’emploi des
versions doublées n’apporte pas la solution opti-
mum à la conquête des village alémaniques.
Il faut envisager un effort patient et en pro-
fondeur : par exemple, tel distributeur de films
français pense à organiser, une ou deux fois
par semaine, des séances spéciales de films fran-
çais dans les bourgades et des villages.
Il est remarquable que les films américains
qui, effectivement, connaissent en Suisse des
carrières réellement complètes, n’utilisent ja-
mais les versions doublées allemandes; ils pas-
sent en versions sous-titrées. Toutefois, en
Suisse française, ils utilisent les doublés en
français.
Les chiffres des grosses recettes sont toujours,
bien entendu, sujets à interprétation. D’abord
les grosses recettes restent des cas exception-
nels, qu’on ne saurait généraliser. On nous dit,
par exemple, que les plus mémorables carrières
ont été celles des Meilleures Années de notre
Vie qui a produit plus de 400.000 fr. suisses, et
le Madame Miniver qui a dû approcher des
500.000 fr. suisses! Mais, récemment, les négo-
ciations engagées pour Anna Karénine (nou-
velle production anglaise), pour lequel on de-
mandait 400.000 fr., n’ont pu être poursuivies sur
ce chiffre. Et quand on parle du nouveau film
de Clouzot, Manon, dont chacun, ici, attend un
grand succès (après le coup d’éclat marqué avec
le Quai des Orfèvres), on voit les gens de la
partie hocher la tête, « car on en a demandé
100.000 fr. suisses garantis », ce qui signifie une
recette d’au moins 150.000 à 160.000 fr., montant
difficile, tout de même, à obtenir.
Pour poursuivre ces estimations, qui permet-
tent au moins d’envisager des « ordres de gran-
deur », rapportons diverses indications « pro-
jetées sur l’avenir » : on attend de La Chartreuse
de Parme quelque 200 à 225.000 fr. suisses; du
Quai des Orfèvres : 200.000 fr. suisses; L’Eternel
Retour, film pourtant « difficile » pour un public
39
CM
RAPHIE
ISE
♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦»♦♦» ♦♦♦♦♦♦♦♦♦
□□□
SUEDE
Les prodnetions françaises sont an
quatrième rang sur le marché suédois»
par Blanche CAMB1ER
étendu, achèvera sa carrière sur un montant
qui atteindra probablement 125.000 fr.; La Vie
en Rose, qui a eu du succès au Festival de Lo-
carno, sans viser au grand super-film, est le
modèle heureux d’un bon film de bonne exploi-
tation courante; on lui promet généralement 40
à 50.000 fr. suisses.
Incontestablement, le film français a repris à
Zurich une position favorable. La Chartreuse
de Parme, par exemple, n’a pas eu beaucoup de
peine à s’assurer une bonne sortie avec une
garantie de quatre semaines. L’élan est donné
incontestablement.
Mais voici qu’une nouvelle concurrence, fort
sérieuse, s’annonce, avec le réveil de la pro-
duction autrichienne et allemande. Le goût pour
le film autrichien — les comédies surtout
et les films de chansons — est très vif; Marian-
del, qui est un film fort moyen, vient de battre
tous les records d’exploitation, avec trois mois
au Corso dé Zurich; et il connaît, depuis, un
succès équivalent partout. Les premiers films
allemands, réalisés sous licences alliées com-
mencent à apparaître. Il ne faut pas croire,
d’ailleurs, que ces films sont cédés à des condi-
tions spécialement avantageuses! Ils sont traités
par l’intermédiaire du Joint export import
agency, dont la politique consiste à obtenir pour
chaque opération le maximum de bonnes de-
vises. Ce n’est donc pas une concurrence dé-
loyale.
Le film italien connaît également en Suisse
un bon succès; il plait au public et les conditions
sont, le plus souvent, moins onéreuses que celles
du film français. Païsa a tenu 7 semaines dans
une salle d’assez petite dimension il est vrai;
mais Vivre en Paix est très apprécié et l’on en
escompte au moins 150.000 fr. suisses.
Il est un autre aspect du problème ; c’est
M. Sautter, directeur de la Columhus, et l’un
des vice-présidents de l’Association des Loueurs
de films en Suisse, qui l'aborde devant nous ;
la nécessité de construction de nouvelles salles
dans les grandes villes, aussi bien alémaniques
que « françaises ». Ce sera le moyen d’étendre
et d’accroître les possibilités et la rapidité des
sorties. Ce sera surtout le moyen de rétablir les
droits de la concurrence, qui sont actuellement
plus ou moins paralysés par certains groupe-
ments de salles : ce qui a pour conséquence d’in-
troduire dans l’exploitation un esprit de spécu-
lation qui est néfaste. Ainsi, les salles de Ge-
nève et Lausanne appartiennent à trois groupes,
et les sorties sont, en fait, bloquées pour des
mois. D’autre part, certaines salles, ici ou là,
sont passées, semble-t-il, sous le contrôle des
Américains : la Chambre Suisse du Cinéma et
les organismes professionnels envisagent cette
situation avec émotion, et vont mettre en mou-
vement une procédure « anti-trusts » qui per-
met de lutter contre la « pénétration écono-
mique étrangère ».
Cette scène est extraite du film ALLEMAGNE
ANNEE ZERO, de Rossellini.
(Cliché A.G.D.C.)
Depuis la guerre, le film français tend à re-
prendre sa place dans les programmes ciné-
matographiques suédois. C’est ainsi qu'on pou-
vait voir cet été à Stockholm : Tombé du Ciel,
Requins de Gibraltar, Route sans Issue, Jéricho,
Boléro, Le Diable au Corps, qui, après 25 se-
maines de succès, tiennent encore l’affiche dans
trois salles de la capitale, et enfin, depuis le 31
août : Le Silence est d’Or. Le nombre de films
français offerts au public suédois, pour l’an-
née 1948, n’est pas encore connu. On pense,
toutefois, qu’il dépassera celui de 1947, année
pendant laquelle nous avons exporté 24 films,
contre 10 en 1946 et 5 en 1945, sans atteindre
toutefois le chiffre record de 56 en 1939.
Ces chiffres placent la France au quatrième
rang parmi les fournisseurs des écrans suédois.
L’Amérique détient la première place avec 170
films par an en moyenne. Vient ensuite la Suède,
qui, avec ses 40 films annuels, tirés à 20 copies
chacun, nous a dit M. Pettersson, président de
l’Association des Théâtres et Cinémas, assure
la moitié des recettes totales du pays ; puis
l’Angleterre, qui a exporté 33 films en 1947 con-
tre 25 en 1946 et 21 en 1945. La France se range
immédiatement derrière elle. Il est à noter que
le film italien trouve peu d'amateurs en Suède :
5 films italiens seulement ont trouvé preneurs
ici en 1947. Précisons que tous les films sont
présentés dans leur langue initiale avec sous-
titres : le doublage serait d'un mauvais ren-
dement ; 7.000.000 de personnes seulement par-
lent le suédois.
C’est là un résultat appréciable si l’on tient
compte que tout au plus 3.000 Suédois connais-
sent le Français suffisamment pour suivre le
dialogue d’un film avec intérêt, d’une part, et
que, d’autre part, la publicité créée autour des
vedettes américaines assure la suprématie à
l’Amérique. Mais il pourrait être meilleur. Deux
facteurs nous favorisent.
Tout d’abord la Suède ne manque pas de
francs ; alors qu’elle est terriblement à cours
de dollars. Elle peut acheter autant de films
français qu’elle le désire. Les achats dépendent
seulement de notre production. Elle recherche
des films d’action, des sujets de guerre ne l’in-
téressent pas. Quant aux films en deux épiso-
des, ils sont d’un rendement médiocre. (On va
ressortir prochainement à Stockholm Les En-
fants du Paradis, dont on donne une version
abrégée.) Ensuite, le public apprécie le film
français. A qualité égale, il préférera un film
français à tout autre, uniquement parce qu’il
est français. Notre production s’adresse plutôt
à la classe cultivée — et à tous ceux qui pré-
tendent y appartenir.
Dès lors, comment pourrait-on améliorer no- j
tre position? Si l’on excepte les films Pathé,
qui ont leur représentant direct à Stockholm,
et Cofranex, qui a fait de Dewafilm son repré-
sentant et son distributeur, les producteurs fran-
çais ne sont pas représentés en Suède. Rien
n’est fait ici pour tenter le directeur, qui doit
s'orienter lui-même. Pas de présentations, dont
on tirerait pourtant du profit, parce que les
producteurs français refusent de se séparer
d’une copie pendant trois mois, laps de temps
nécessaire à l’aller et retour à Stockholm de
ladite copie. C’est au distributeur suédois de
s’adresser au producteur français — avec lequel
il traite à prix fixe ou au pourcentage — lors-
qu’un de nos films l’intéresse, et à payer les
frais de transport de la copie ; 1.500 couronnes
(90.000 fr.).
Si nos débouchés sont trop restreints pour
nous permettre d’envisager de procéder à la ma-
nière des sociétés américaines qui ont leurs bu-
reaux à Stockholm, chargés de distribuer et
d’exploiter directement, du moins pourrait-on
s’en inspirer. M. Fred Kremen, représentant
exclusif de Pathé-Cinéma suggère d’établir un
comptoir de distribution du film français ; Les
Distributeurs réunis », qui exploiteraient eux-
mêmes leurs films. Le directeur salarié, ainsi
que le personnel, seraient suédois, tandis que
la tête serait à Paris. Mais les difficultés dans
lesquelles se débat aujourd’hui le cinéma fran-
çais en France, faute d’argent, écarte cette so-
lution pour le moment. Tout au plus pourrait-on
souhaiter que soit créé à Stockholm un bureau
de prospection qui fournirait aux distributeurs
et à la presse des comptes rendus, des photos,
de la publicité. M. Kremen estime qu’une co-
tisation de 8.000 à 10.000 fr. par mois de la
part des producteurs suffirait à la réalisation
de ce projet. Mais il semble que ce soit, là en-
core, trop demander. Surtout les producteurs
français ont des problèmes plus urgents à ré-
soudre. Et c’est fort fâcheux, tant pour la cul-
ture française, que le septième art ne dessert
point, que pour les devises qui nous échappent.
Blanche Cambier.
+
1948 a vu
le CINÉMA POLONAIS
enregistrer ses premiers
succès
Partant, ou repartant, de zéro, le Cinéma
polonais a rapidement marqué ses premiers
points. Le Grand Prix International du Festi-
val de Marianské-Lazné est une première con-
sécration; et le talent de l’auteur de La Der-
nière Etape (Auschwitz), Mme Wanda Jakou-
bowska (elle-même survivante aux horreurs et
aux massacres dont elle apporte le témoignage),
est marqué du sens de l’animation des masses.
A diverses reprises, en outre, des Documen-
taires (ainsi que des films éducatifs et scienti-
fiques) polonais ont été présentés, qui affir-
maient une très belle qualité de réalisation.
Le Cinéma polonais a été déclaré nationalisé
en août 1945; la destruction était totale. On
établit d’abord à Lodz un premier centre, com-
prenant un laboratoire et des studios rudimen-
taires, qui produisit immédiatement des Actua-
lités et des Documentaires.
Le premier personnel attaché à ce centre pro-
venait des petits groupes qui, à partir de 1943,
s’étaient constitués auprès des sections ciné-
matographiques de l’armée russe; elles avaient
eu un moment leur centre d’action à Lublin.
Très vite ces premiers établissements se fixè-
rent à Varsovie, et la production s’organisa
pour réaliser 25 à 30 films par an. Le Cinéma
polonais recherche actuellement la coopération
étrangère, et surtout tchécoslovaque.
Le personnel spécialisé est groupé dans une
Union des Réalisateurs qui réunit déjà 120 per-
40
cirntm*
R/VPH1E
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
L’ACTIVITE D’IMPORTATEUR aux U.S.A.
de LOPERT-FILMS
M. Lopert, dont on a bien connu, en France
avant la guerre, l’activité tant industrielle que
cinématographique, dirige actuellement l’une des
plus importantes sociétés d’importation de films
européens aux U. S. A.
Après un voyage d'étude en Italie, où il a
signé avec le grand réalisateur Roberto Rossel-
lini un contrat de production pour plusieurs
mois, M. Lopert a passé plusieurs jours à Paris,
afin de visionner de nombreuses productions
Gaby Morlay et Jean Marchât entourés de leurs
enfants : Suzy Carrier, Lajarrige, Maurice Favières
et François Patrice. C’est une scène de TROIS
GARÇONS, UNE FILLE.
(Cliché F. A. O.)
sonnes. La presse de Cinéma compte actuel-
lement trois journaux : Le Film, de formule
populaire; La Gazette du Film, plus spécialisée;
Kinotechnique, enfin, plus savant ; des Al-
bums trimestriels offrant, en quelque sorte, des
dossiers sur un aspect ou sur des problèmes de
technique ou d’esthétique. Une collection de
livres sur le Cinéma offre des études plus ou
moins poussées; divers Recueils d’articles, de
critique ou d’autres, ont été édités. Une Histoire
du Cinéma traitera de l’esthétique du film en
vue de l’éducation des nouvelles générations.
Pour la formation des techniciens jeunes, une
Haute Ecole a été créée à Lods; les cours y
durent quatre ans; un diplôme consacre la fin
des études et les lauréats sont orientés selon
leurs capacités.
Au Festival de Marianské-Lazné, on voyait
trois élèves de cette Ecole qui, à titre de ré-
compense, avaient obtenu une Bourse pour sui-
vre cette manifestation.
Le nombre des salles est actuellement, en
Pologne, de 600 seulement; mais il y a deux
ans, ce nombre était de 120! Une manufacture
de projecteurs a été aménagée pour fabriquer
des appareils de 35 mm., et aussi un modèle en
16 mm., et pour équiper des camions de cinéma
ambulant. La diffusion par le 16 mm. sera con-
sidérable : 2.500 postes sont en cours d’ins-
tallation.
La distribution des films s’étend aux produc-
tions de tous les pays, et il semble que le public
donne une faveur particulière au film français
qui est le plus populaire. Les Enfants du Para-
dis reste un succès d’exploitation considérable,
et son succès auprès de la critique fut égal à
son succès commercial.
L’administration d’Etat du Cinéma vient
d’acheter 20 films français, un certain nombre
de films italiens ( Sciuscia , Chasse Tragique, Le
Soleil se lève encore, Rome Ville Ouverte, Vivre
en Paix, Quatre Pas dans les Nuages, Païsa ) .
Un accord avec l’organisation Rank a porté sur
20 films. Plusieurs films tchécoslovaques ont
été assurés par voie d’échange.
Pierre Michaut.
françaises et d’étudier les possibilités de co-pro-
duction franco -américaine.
Lors de son séjour à Paris, M. Lopert a bien
voulu nous préciser les concours financiers qu’il
s’est acquis et qui vont lui permettre d’augmen-
ter considérablement son activité d’importateur
et d’exploitant de films européens et particu-
lièrement français aux U. S. A. :
« La City Investing Company, une des plus
importantes sociétés immobilières des U.S.A.,
propriétaire de nombreuses salles, devient déten-
trice de 25 % des actions de la Société Lopert-
Films pour un investissement sans précédent
dans la carrière des films étrangers en Amérique.
« La Société Lopert-Films, en plus de ses
intérêts déjà existants dans plusieurs cinémas,
a distribué de nombreuses grandes productions
étrangères aux U. S. A., parmi lesquelles : Scius-
cia, La Belle et la Bête, Le Corbeau, Le Père
tranquille et Mayerling.
« La City Investing Company met, d’autre
part, à la disposition de Lopert-Films des fonds
supplémentaires, fonds qui sont couverts par des
obligations à échéance de dix ans, réparties
parmi les actuels actionnaires.
« Ces fonds nouveaux vont permettre une
expansion considérable du champ d’action de la
société, qu’il s’agisse de la distribution ou de
l’exploitation. Les projets de Lopert-Films pré-
voient notamment un important accroissement
de son circuit cinématographique. Celui-ci
s’étendra désormais à l’ensemble du territoire
américain et complétera les salles existant déjà
à New York, Washington, Buffalo et Detroit.
« Des négociations très avancées sont en cours
pour l’acquisition de l’exploitation du Dupont
Theatre à Washington, en sus des Playhouse et
Little déjà affermés.
« Enfin, aux termes de l’accord avec la City
Investing Company, Lopert-Films devient con-
cessionnaire de l’exploitation d’une des plus jo-
lies salles d’Outre-Atlantique, le Bijou Theatre,
à Times Square, en plein cœur de New York.
Cet accord commencera avec l’exclusivité du
grand film français de Jean-Paul Sartre, Les
Jeux sont faits, distribué aux U.S.A. par Lopert-
Films. Cette première, d’autant plus attendue
que Sartre est maintenant considéré aux Etats-
Unis comme l’un des maîtres de la littérature
française, succédera à la sortie des Souliers
Rouges, qui a inauguré, le 11 octobre dernier,
la saison d’hiver. Le Bijou va donc devenir
la grande salle d’exclusivité de Lopert-Films
pour ses propres productions, aussi bien que
pour les meilleurs films américains ou étrangers.
« Robert Goelet, importante personnalité
financière, particulièrement répandue dans les
milieux d’affaires immobilières, s’est aussi rendu
acquéreur d’actions et d’obligations de Lopert-
Films. »
UN GRAND FILM POI-
GNANT SUR LE TRAFIC
DE L'ENFANCE MALHEU-
REUSE, SALUE PAR TOUTE
LA PRESSE COMME L'UN
DES AUTHENTIQUES
mmmm—ami—iÊmm hhmmI CHE'FS-D'ŒUVRE DE
L'ANNEE.
AYANT DEJA REÇU L'UN DES GRANDS PRIX INTERNA-
TIONAUX DE LA BIENNALE DE VENISE 1948, CETTE REALI-
SATION DE DAVID LEAN, TRIOMPHERA SUR TOUS LES ECRANS
DE FRANCE.
DES ARTISTES DE PREMIER ORDRE COMME ROBERT
NEWTON, ALEC GUINESS, ANIMENT LE LIVRE CELEBRE
DE DICKENS QUI A TROUVE DANS LE PETIT JOHN HOWARD
DAVIES, LE MIRACULEUX INTERPRETE IDEAL DE ;
OSCAR 1948 AUX
ETATS - UNIS POUR LE
MEILLEUR FILM EN COU-
LEURS ET TIRE DU CELE-
BRE ROMAN DE RUMMER
GODDEN. FILM APRE, VIO-
LENT, TRAITE AVEC DELI- '
CATESSE PAR MICHAEL
POWELL ET EMERIC PRESS-
BURGER, INTERPRETE PAR DES VEDETTES DE GRANDE CLASSE :
JEAN SIMMONS (GRAND PRIX INTERNATIONAL DE LA MEIL-
LEURE INTERPRETATION FEMININE A LA BIENNALE DE
VENISE 1948), DEBORAH KERR, SABU, DAVID FARRAR,
FLORA ROBSON.
UNE ŒUVRE PASSIONNANTE TANT PAR LA BEAUTE DE
SES IMAGES QUE PAR UNE HISTOIRE ATTACHANTE SE DEROU-
LANT DANS LES SAUVAGES MONTAGNES DES INDES AUX
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dans AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Cliché Films Gibé.)
par Gilberte TURQUAN
j» l’entrée de l’automne,
A nous allons nous effor-
cer de donner un aperçu
les tendances nouvelles de
a mode dans deux grandes
rtaisons de couture parisien-
nes, afin d’aider, dans la me-
sure de nos m,oyens, les tech-
niciens qui ont la délicate
mission de choisir les modèles
que porteront nos vedettes.
Depuis un an, nous assis-
ons à une évolution rapide de
a mode et à des changements
i [successifs qui rendent la
uestion particulièrement épi-
euse pour ceux qui ont la
harge de dessiner, d’exécu-
er et de choisir les robes
estinées aux artistes de
’écran. Bien que les circons-
ances nous le fassent sou-
ent oublier, nous sommes
evenus aux jours dits heu-
reux, du temps de paix. Nos
outuriers ne sont donc plus
ridés par une nécessité de
sobriété et de stabilité qu’im-
posèrent, pendant de trop
Tendances de la mode : Maggy Rouff.
Très jolie robe du soir créée par Maggv Rouff pour Renée Saint-Cyr
dans LA VOIX DU REVE. (Cliché Francinalp.)
longues années, les tristes
exigences du temps de
guerre. Comment les génies
créateurs de la mode ne don-
reraieint-ils pas, maintenant,
libre cours à leur fantaisie,
alors qu’ils disposent de tis-
sus d’une somptuosité et
d’une richesse qui n’ont
d’égal que la variété de leurs
coloris. Broderies, dentelles,
fourrures, permettent d’em-
bellir à l’infini les robes du
jour et du soir, qu’une société
cosmopolite se presse pour
admirer.
Préparons-nous doinc, dé-
sormais, à voir la mode chan-
ger à chaque saison, ainsi
qu’il en était par fe passé.
C’est une nécessité évidente,
pour les couturiers, s’ils veu-
lent attirer la clientèle et tra-
La Comtesse de Polignac entourée
de quelques-uns de ses invités, lors
de la présentation à la presse de la
collection d'automne de Lanvin. On
reconnaît en bas Christian Bérard.
veiller pour l’exportation ;
mais, convenons-en, c’est une
difficulté de plus, très déli-
Tendances de la mode :
Jeanne Lanvin.
cate à surmonter pour la pro-
duction cinématographique.
Rester dans une note classi-
que va s’imposer plus que
jamais, mais cette sobriété
ne doit pas exclure la fantai-
sie, le détail original, l’idée
nouvelle, qui séduiront le pu-
blic français, avant d’aller
faire l’admiration des specta-
teurs étrangers, toujours
friands des innovations ve-
nant de Paris, et prêt à ad-
mirer tout ce qui lui apporte
un écho de ce « chic » qu’il
nous envient.
MAQUETTES MES ROBES DU SOIR DESSINÉES ICI)
Jacques Fath
habille 6 films
et Va tourner
lui-même dans
“Modèles de Paris ’
La maison de Jacques Fath
compte parmi les plus actives
de la haute couture parisien-
ne, animée par un esprit
jeune, toujours à la recherche
de l’inédit, dans ce qu’il a
de plus original et de plus at-
trayant. Français et étran-
gers se bousculent chaque
jour à sa porte pour voir la
collection; un barrage sévère
est organisé et il est impos-
sible d’accueillir tout le mon-
de, faute de place. Une véri-
table bagarre éclata même
récemment, dirigée par quel-
ques intrépides curieux, qui
enfoncèrent l’aimable cordon
de vendeuses leur barrant la
route, pour envahir les salons
déjà surabondamment peu-
plés.
C’est sur le thème « blouse
d’infirmière » que Jacques
Fath a basé sa collection,
mais avec d’infinies varia-
tions qui l’attirent bien loin
de ce modeste point de dé-
part. Les robes - chemise,
droites et brodées pour le
cocktail, les doubles man-
teaux boutonnés devant et
derrière, les tailleurs tubes,
les robes étagées, les jupes
enroulées en spirale, les poin-
tes recouvrant les épaules,
sont les principales caracté-
ristiques des modèles pré-
sentés.
Le coloris préféré de l’au-
teur est le rrauve « boule de
Elégante silhouette de danseur
conçue par Fath
pour les Ballets de Paris.
gomme », mais le noir est très
largement représenté, ainsi
que le g,ris foncé. L’ensemble,
sobre et élégant, met la fem-
me en valeur et sacrifie tout
à la ligne.
Jacques Fath, qui a été sol réa
licité par Hollywood, où il es lie»
allé au printemps et où il doi Inoi
retourner prochainement, ;
été engagé par la Généra
Film, pour interpréter dans
Modèles de Paris, productior
qui a pour cadre une maisoi
de couture, le rôle d’un mo
déliste. Heureuse idée, cer
tes, qui a été acceptée d’en
thousiasme par Jacques Fath
étant donné l’intérêt qu’i
porte à l’Art cinématographi
que. Le point de dépari de c«i
film, dont le scénario origi
ral a été écrit par Robert
Siegfried, est un drame dans
une maison de couture, don
nant lieu à une enquête polili
cière.
De jeunes et jolies inter
prêtes ont été choisies pouii
porter les modèles créés tout
spécialement par Fath poui
ce film. A leur tête, nous
verrons la charmante Fran
çoise Christophe, entourée d<
Lise Bourdin, Christiane Bar
ry, Anouk Ferjac, Jeaninr
Marsay et de plusieurs authen
tiques mannequins parmi les
quelles la célèbre « Prali
ne ». Pierre Renoir sera 1<
policier chargé de dirigei
l’enquête. Roger Blanc, qu
fut l’assistant de Clouzot
fera, avec ce film, ses début;
dans la mise en scène.
Nous ne pouvons que nous1
réjouir, ici, de voir enfin no;1
désirs exaucés, ayant de
mfcindé tant de fois que It
cadre d’une maison de cou
îure inspire scénaristes e
CES MAQUETTES UE JACQUES FATH «AT SERVI A CA RÉACISATIOA OES ROBE
ET
i]QUËS FATH POUR PLUSIEURS GRANDS FILMS
iiréalisateurs, servant de pré-
:exte à la présentation de
lombreux modèles, ce qui
* m
A S»
Un costume dessiné par Fath
pour l’Allégro de Ravel.
permettra de faire un film
vraiment élégant. Signalons,
en effet, que, pour Modèles
de Paris, une trentaine de
robes seront créées tout ex-
près.
Jacques Fath, qui vient
d’habiller Suzy Delair dans
Pattes Blanches, est sollicité
de tous côtés par nos pro-
ducteurs. H a fait les robes
que portera Maria Montez
dans Hans le Marin, prépare
les toilettes de Danielle Dar-
rieux pour Jean de la Lune
et celles de Simone Renant
dans Bal Cupidon. Il est, d’au-
tre part, en pourparlers avec
Henri Decoin, pour dessiner
les robes de son prochain
film. Pour le théâtre, Simone
Renant lui a commandé les
toilettes qu’elle portera dans
Nous taons à Valparaiso et
Madeleine Robinson celles
qu’elle revêtira dans la nou-
velle pièce de Bernstein aux
« Ambassadeurs )'.
Maggy Rouff a fait
les robes de
Ren ée Saint-Cÿr
da ns deux films
Maggy Rouff, dont la so-
briété s’allie au bon goût,
dans des modèles admirés
pour l’élégance et le soin des
détails, présente une collec-
tion d’un fini impeccable où,
la qualité complétant la beau-
té, forment un tout harmo-
nieux.
Deux tendances ont ins-
piré sa collection d’hiver : la
ligne corbeille, étroite du bas,
s’évasant sur les hanches par
des plis, des coques, des vo-
lants ou des bouillonnés, pla-
cés soit au milieu du devant,
soit sur un côté, soit encore
tout autour. Sa ligne « jet
d’eau », très étroite du bas,
donne une silhouette allongée
et moulante, s’évasant vers
le haut.
Maggy Rouff, qui vient ré-
cemment d’habiller les films
Métier de Fous et Sombré
Dimanche, a fait de nombreu-
ses robes pour Renée Saint-
Cyr. Celle-ci les porte dans
La Voix du Rêve, film parti-
Jacques Fath
mannequin une
étudiant
robe de
sur un
cinéma.
tOÈLES DE PARIS, PATTES BLANCHES, HANS LE MARIN, JEAN DE LA LUNE
li'PIDON.
culièrement élégant, compre-
nant de nombreuses toilettes
d’après-midi et du soir et
dans Tous les Deux, dont la
réalisation vient de se ter-
miner.
Lanvin a reçu, au cours de
l’été, la visite de plusieurs
Cécile Aubry porte cette robe très originale de Carven dans MANON.
(Cliché Aieina.)
Heim a habillé Suzy Car-
er dans Trois Garçons uns
ille, Balmain, Arletty dans
uffalo Bill et la Bergère
Knizé faisant, pour ce film,
îs tailleurs d’Arletty) Rosine
aris, Suzy Carrier dans La
ie est un Rêve.
vail exécuté pour Cécile Au-
bry par Carven dans Manon,
film qui s’achève.
Dans te domaine classique,
un travail très documenté du
point de vue historique a été
réalisé en Italie par Colasanti
pour Les Dentiers Jours de
Pompéï dont Micheline Pres-
les est la vedette. Pour Le
Docteur Laënnec les maquet-
tes ont été dessinées par
Junker et pour Les Amants
de Vérone, par Rosine Dela-
mare.
En résumé, beaucoup de
bon travail a été réalisé au
cours de l’été et les projets
s’annoncent nombreux, d’ici la
fin de l’année, dans le domai-
Charmante robe de jeune fille portée par Danielle Godet
dans UNE FEMME PAR JOUR. L'exécution est de Paulette Catherine.
(Cliché Hoche-Productions.)
lette Catherine, pour Une
Femme par Jour, film très
élégant, comprenant autant
de vedettes, jeunes et jolies,
que la semaine compte de
jours.
Griffe a fait, pour Michèle
Philippe, les très belles robes
Ci-contre : La
silhouette nou-
velle de Maggy
Rouff.
A droite : Ma-
quette de Jac-
ques Fath poul-
ies Ballets de
Paris.
admise et respectée par tous
les producteurs soucieux de
la qualité des œuvres qu’ils
soumettront à l’appréciation
du public, juge en dernier
ressort.
Gilberte Turquan.
Deux lignes proposées
par Jacques Fath pour cet hiver.
vedettes : Mary Pickford,
Lily Damita, Gaby Morlay,
Marcelle Chantal, etc., qui lui
ont commandé de nombreux
ensembles.
Silhouette nouvelle
présentée par Marcel Rochas.
De très nombreuses toilet-
tes, très étudiées et très va-
riées, qnt été dessinées et
confectionnées tout spéciale-
ment pour l’écran, par Pau-
qu’elle porte dans Le Cœur
sur la Main. Marcelle Desvi-
gnes a travaillé pour Jo la
Romance et Scandales, tan-
dis qu’à Nice, Maya créait les
robes de 56, Rue Pigalle.
Rappelons le très joli tra-
ne de l’élégance cinémato-
graphique.
Le combat que nous menons
ici, depuis si longtemps, porte
lentement ses fruits et la né-
cessité de soigner l’élégance
de nos vedettes est enfin
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CABLE : JESTICFILM - TÉLÉPHONE : CARNOT 30-21
TEXTE
OFFICIEL
de la
LOI DU 23 SEPTEMBRE 1948
INSTITUANT UNE AIDE
TEMPORAIRE A L’INDUSTRIE
(Loi N° 48 - 1474 - J. O. du 24-9-48)
L’Assemblée Nationale et le Conseil de la Ré-
publique ont délibéré,
L’Assemblée Nationale a adopté.
Le Président de la République promulgue la loi
dont la teneur suit :
TITRE Ier
Constitution d’un fonds spécial d’aide temporaire
à l'industrie cinématographique. -
Art. 1er. — Il est institué, à compter de la publi-
cation de la présente loi, une aide temporaire à
l’industrie cinématographique et particulièrement
à la presse filmée, aux producteurs de films fran-
çais de court et de long métrage et aux exploi-
tants de salles de spectacles cinématographiques
commerciaux.
Art. 2. — Les ressources nécessaires au finan-
cement de l’aide temporaire sont constituées par
la perception des taxes exceptionnelles ci-après :
1“ Taxe additionnelle aux prix des places dans
les salles de spectacles cinématographiques.
Il est institué, à compter du 1er octobre 1948
et pour une durée de trois ans pouvant être portée
à cinq ans par décret, une taxe spéciale venant en
complément du prix des billets et fixée de la
manière suivante :
5 fr. pour les billets dont le montant est com-
pris entre 35 fr. et 99 fr. inclus ;
10 fr. pour les billets d’un montant égal ou su-
périeur à 100 fr.
La taxe instituée ne peut entrer en compte pour
le calcul des divers droits, taxes ou impôts frap-
pant la recette normale des salles de spectacles
cinématographiques.
La constatation et la perception de cete taxe
sont assurées par l’administration des contribu-
tions indirectes selon les règles propres à cette
administration et sous le bénéfice des sûretés pré-
vues pour les impôts perçus par cette dernière.
2° Taxe de sortie de films
11 est institué, à compter de la publication de
la présente loi et pour une durée de trois ans
pouvant être portée à cinq ans par décret, sur
tous les films de long et court métrage dont le
visa d’exploitation aura été donné postérieurement
à cette publication, une taxe dite « de sortie de
films ». Le montant en sera fixé par le décret
prévu à l’article 8 ci-après, dans la limite des
maxima suivants :
Pour les films parlants français de long métrage,
jusqu’à 1.200 fr. par mètre, calculés sur la lon-
gueur de la copie acceptée par la censure ;
Pour les films de court métrage, français et
étrangers, jusqu’à 120 fr. par mètre ;
Pour les films étrangers de long métrage en ver-
sion originale, jusqu’à 25 fr. par mètre.
Les films qui ne sont pas destinés à l’exploita-
tion commerciale, ainsi que les journaux filmés,
sont exemptés de la taxe.
La taxe est perçue lors de la délivrance du visa
d’exploitation, dans les conditions fixées au décret
prévu à l’article 8.
Un décret, pris sur le rapport du ministre chargé
du cinéma et du ministre des Finance» et des
Affaires économiques, fixera chaque année le mon-
tant de cette taxe dans la limite des maxima pré-
vus ci-dessus.
Art. 3. — Il est créé un fonds spécial d’aide
temporaire à l’industrie cinématographique. Est
porté en recettes à ce fonds spécial le produit des
différentes taxes instituées par l’article 2.
Sont portées en dépenses les sommes versées
aux producteurs, aux exportateurs de films fran-
çais, aux éditeurs de journaux filmés et aux com-
merçants exploitants, ainsi que les frais de ges-
tion du fonds.
Le montant de l’aide accordée à l’exploitation
ne pourra, en aucun cas, être inférieur au produit
global de la taxe de sortie de films.
Les pourcentages des fonds revenant à la pro-
duction et à l’exploitation devront être établis
de telle façon qu’en définitive l’aide effective glo-
bale apportée à l’exploitation soit égale à celle de
la production.
Le ministre des Finances et des Affaires écono-
miques est autorisé à verser à ce fonds spécial
une avance de trésorerie sans intérêts, rembour-
sable le 31 décembre 1949 au plus tard, à concur-
rence d’un montant maximum de 400 millions de
francs.
Les modalités de gestion de ce fonds par le
Centre National de la Cinématographie seront fixées
par le décret prévu à l’article 8. Ce fonds sera
géré par un conseil d’admnistration composé comme
suit :
Le directeur général du Centre National de la
Cinématographie, président ;
Un représentant du ministre des Finances et des
Affaires économiques ;
Un représentant du ministre de l’Industrie et
du Commerce ;
Un représentant du ministre chargé de l’Infor-
mation ;
Un représentant du Crédit national ;
Un représentant de la Confédération Nationale
du Cinéma français ;
Un représentant de l’Organisation syndicale pa-
tronale et de l’Organisation syndicale ouvrière la
plus représentative des deux branches profession-
nelles : production et exploitation ;
Un représentant du ministre de l’Education na-
tionale ;
Un représentant de là Fédération nationale du
Spectacle.
En outre, pourront être admis, à titre consulta-
tif, un délégué des organisations les plus repré-
sentatives de chacun des activités suivantes : pro-
duction de films éducatifs, documentaires et de
courts métrages, production de journaux filmés,
exportation de films et distribution de films.
Le contrôle de cette gestion est effectué par le
contrôleur de l’Etat placé auprès du Centre Na-
tional de la Cinématographie.
TITRE II
Utilisation d’un fonds d’aide temporaire à l’indus-
trie cinématographique.
Art. 4. — L’aide temporaire à la production de
films français s’applique exclusivement à la réa-
lisation de nouveaux films et à la diffusion de la
production cinématographique française à l’étran-
ger.
Peuvent bénéficier de cette aide les producteurs
qui ont réalisé dans les départements français
des films français de long métrage dant la première
projection publique a été faite après le 1er jan-
vier 1946. L’aide leur est accordée à condition
qu’ils entreprennent de nouveaux films agréés, qui
devront être réalisés dans le délai fixé au décret
prévu à l’article 8 ci-après.
Peuvent également bénéficier de cette aide les
producteurs français de films de court métrage
réalisés par des équipes exclusivement françaises,
qui ont été montés et tirés dans des laboratoires
français et dont la première projection publique a
été faite après le 1er janvier 1946.
L’aide accordée aux films français réalisés en
- coproduction avec des participations étrangères
sera calculée sur les recettes au prorata des seuls
investissements français.
Le montant de l’aide est calculé, pour les films
de long métrage, par application.de taux propor-
tionnels, d’une part, au total des recettes brutes
réalisées pendant les trois premières années de
leur exploitation par les salles de la métropole
dans lesquelles les films ont été projetés et, d’au-
’’ tre part, aux recettes encaissées par les produc-
teurs et provenant de l’exploitation pendant les
trois pemières années ou de la vente ferme à
l’étranger ou dans les territoires de l’Union Fran-
çaise autres que la métropole. En tout état de
cause, les recettes encaissées par les producteurs
et provenant de l’exploitation ou de la vente ferme
à l’étranger devront, pour le calcul du montant de
l’aide, être affectées d’un coefficient leur donnant
un effet au moins double de celui qu’elles au-
raient eu si elles avaient été réalisées dans la
métropole.
Pour les films de court métrage, l’aide est cal-
culée par application de taux proportionnels, d’une
part, aux recettes brutes réalisées pendant les
trois premières années de leur exploitation par
les salles de la métropole dans lesquelles le pro-
gramme complet a été projeté et, d’autre part, aux
recettes encaissées par les producteurs et prove-
nant de l’exploitation pendant les trois premières
années à l’étranger ou dans les territoires de l’Union
Française autres que la métropole.
Lorsque la répartition des recettes dans les
salles de la métropole entre les deux films d’un
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
même programme résulte de stipulations contrac-
tuelles entre les producteurs de ces films, le total
de l’aide calculé séparément pour chacun des deux
films est réparti conlormément à ces règles con-
tractuelles.
Les sommes versées aux producteurs au titre
de l’aide temporaire doivent être prises en compte
pour le calcul des compléments éventuels des ml-
nima garantis à ceux-ci, d'une part, par les dis-
tributeurs pour les recettes provenant de l’exploi-
tation dans les salles de la métropole, et, d’autre
part, par les exportateurs français pour les re-
cettes provenant de l’exploitation des films dans
l’Union Française ou à l’étranger.
Le versement des sommes qui sont calculées sur
les recettes réalisées à compter du 1er janvier 1946
pour les films de long métrage et à compter de
la promulgation de la présente loi pour les films
de court métrage et pour la presse filmée, est
effectué sur justification de leur emploi.
Des acomptes peuvent être consentis aux pro-
ducteurs bénéficiaires de l’aide sur proposition du
comité prévu au Crédit national par la loi validée
du 19 mai 1941.
Pour la presse filmée, le montant de l’aide, cal-
culé par trimestre, est basé sur les recettes brutes
réalisées à compter de la promulgation de la pré-
sente loi par les salles de la métropole dans les-
quelles sont projetées les actualités et sur les re-
cettes provenant de l’exploitation de ces actua-
lités dans les territoires de l’Union Française au-
tres que la métropole et à l’étranger.
Art. 5. — L’aide temporaire à l’exploitation s’ap-
plique exclusivement à la réalisation de travaux
dans les salles de spectacles cinématographiques
aux guichets desquelles est perçue la taxe addi-
tionnelle aux prix des places instituée à l’article 2
ci-dessus.
Peuvent bénéficier de l’aide :
1° Les commerçants exploitants s’engageant à
réaliser des travaux de sécurité, d’hygiène, de
renouvellement, d’amélioration et d’agrandisse-
ment de leurs salles ;
2° Les exploitants sinistrés par faits de guerre
en ce qui concerne les travaux ne relevlant pas
de la législation sur les dommages de guerre ;
3° Les commerçants exploitants qui ont effectué
depuis le 1er janvier 1948 des travaux entrant dans
les catégories énumérées ci-dess*is.
Le montant de l’aide à chaque exploitant sera
calculé en fonction des travaux qu’il entreprend,
des recettes déclarées par son entreprise, et de la
taxe additionnelle perçue à ses guichets, dans les
conditions fixées au décret prévu à l’article 8.
Le montant de l’aide attribuée à chaque exploi-
tant ne peut dépasser 50 p. 100 du montant du
devis approuvé par une commission dont la com-
position sera fixée par le décret prévu à l’article 8.
Des groupements d’exploitants pourront être au-
torisés à émettre des emprunts à la garantie et
au service desquels pourra concourir l’aide dont
ces exploitants seront titulaires.
Des acomptes pourront être consentis aux ex-
ploitants bénéficiaires de l’aide.
Les sommes perçues par les exploitants au titre
de l’aide temporaire sont sujettes à répétition au
cas où l’entreprise bénéficiaire ferait, dans un
délai de cinq ans à compter de l’attribution de
l’aide, l’objet d’une cession à titre onéreux ou
d’une donation entre vifs.
TITRE m
Dispositions communes
Art. 6. — Peuvent être exclus du bénéfice de la
présente loi les ressortissants de l’industrie ciné-
matographique qui ont fait ou feront l’objet des
sanctions prévues à l’article 16 de la loi n° 46-2360
du 25 octobre 1946 portant création d’un centre
national de la cinématographie.
Art. 7. — Toute manœuvre ayant pour but ou
ayant eu pour résultat de frauder ou de com-
promettre les taxes spéciales édictées par la pré-
sente loi est punie du quintuple de la taxe frau-
dée ou compromise, et d’une amende de 500 fr. au
moins et de 2.000 fr. au plus. La mise sous séques-
tre ou la fermeture provisoire des établissements
peut être ordonnée par l’administration, après avis
de la commission de contrôle des recettes, instituée
auprès du Centre Nationale de la Cinématographie,
en cas d’empêchement ou de résistance à l’action
des agents chargés de la constatation.
En outre, toute personne qui, à l’occasion de
la présente loi, a, soit en sa faveur, soit en la
faveur d’un tiers, fourni des déclarations ou des
renseignements inexacts, produit ou fait établir
sciemment des justifications inexactes, sera pour-
suivie devant le tribunal correctionnel compétent
et punie d’une peine de six jours à cinq ans
d’emprisonnement et d’une amende de 10.000 à
10 millions de francs ou de l’une de ces deux
peines seulement.
Les sommes indûment perçues sont sujettes à
répétition.
Les dispositions ci-dessus sont applicables à ceux
qui, sans motif reconnu valable, ne font pas dans
le délai fixé par le décret prévu à l’article 8 ci-
dessous l’emploi prévu des sommes à eux allouées
ou à ceux qui en font un emploi différent de celui
pour lequel elles ont été accordées.
Art. 8. — Le taux de la taxe dite « de sortie
de films », le mode de calcul et les modalités de
versement des sommes accordées aux diverses ca-
tégories de producteurs, d’éditeurs de journaux
filmés et d’exploitants et, d’une manière générale,
les mesures générales d’application de la présente
loi seront déterminées par un décret portant rè-
glement d’administration publique pris sur le rap-
Décret n° 48-1498, du 23 septembre 1948, portant
fixation des taux de la taxe de sortie de films
instituée par la loi du 23 septembre 1948, insti-
tuant une aide temporaire à l’industrie cinéma-
tographique.
Le président du Conseil des ministres, ministre
des Finances et des Affaires économiques,
Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du
commerce.
Vu la loi du 23 septembre 1948 instituant une
aide temporaire à l’industrie cinématographique
et notamment son article 2, dernier alinéa ;
Vu la loi du 25 octobre 1946 portant création
d'un centre national de la cinématographie ;
Vu le décret du 28 décembre 1946 portant règle-
ment d’administration publique relatif aux moda-
lités générales d’application de la loi du 25 oc-
tobre 1946 susvisée.
Décrète :
Art. 1er. — Les taux de la taxe de sortie de
films instituée par l’article 2 de la loi du 23 sep-
tembre 1948 instituant une aide temporaire à l’in-
dustrie cinématographique sont fixés comme suit :
Films de long métrage parlant français : 400 fr.
par mètre;
Films de long métrage étrangers exploités en
version originale : 25 fr. par mètre ;
Films de court métrage : 50 fr. par mètre.
Art. 2. — Sont considérés comme films de long
métrage pour l’application du présent décret, les
films d’un métrage supérieur à 1.300 m.
Sont considérés comme films de court métrage,
les films dont le métrage est inférieur ou égal à
1.300 m.
Art. 3. — La taxe, calculée conformément aux
dispositions de l’article 2 de la loi du 23 septembre
1948, est versée lors de la délivrance des duplicata
de visa de censure entre les mains du conservateur
du registre public de la cinématographie agissant
en qualité de régisseur de recettes pour le compte
du centre national de la cinématographie.
Des échéances peuvent être consenties au rede-
vable de la taxe dans les limites d’un délai maxi-
mum de six mois à compter de la date à laquelle
le film est présenté à la commission de contrôle
instituée pac. le décret du 3 juillet 1945.
A défaut de payement dans le délai imparti ci-
dessus, le redevable s’expose aux sanctions prévues
par la loi du 23 septembre 1948.
Art. 4. — Un cachet spécial sera apposé sur les
visa et duplicata de visa de censure délivrés aux
films exonérés de la taxe en application de l’article
2 de la loi du 23 septembre 1948 susvisée.
Art. 5. — Le ministre de l’Industrie et du Com-
merce et le ministre des Finances et des Affaires
économiques sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent décret, qui
sera publié au « Journal Officiel » de la Répu-
blique Française.
Fait à Paris, le 23 septembre 1948.
Henri Queuille.
Par le président du Conseil des ministres, minis-
tre des Finances et des Affaires économiques :
Le Ministre de l’Industrie
et du Commerce,
Robert Lacoste.
Le Secrétaire d’Etat aux Finaftces
et aux Affaires économiques,
Maurice Petsche.
port du ministre de l’Industrie et du Commerce
et du ministre des Finances et des Affaires écono-
miques.
La présente loi sera exécutée comme loi d’Etat.
Fait à Paris, le 23 septembre 1948.
Vincent Auriol.
Par le Président de la République :
Le président du Conseil des ministres,
ministre des Finances et des Affaires
économiques,
Henri Queuille,
Le vice-président du Conseil, •
garde des Sceaux, ministre de la Justice,
André Marie.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce,
Robert Lacoste.
Ouverture dans les écritures du Centre National de
la Cinématographie d’un compte spécial d’aide
à l’industrie cinématographique.
Le Ministre de l’Industrie et du Commerce et
le ministre des Finances et des Affaires économi-
ques.
Vu la loi du 23 septembre 1948 instituant une
aide temporaire à l’industrie cinématographique, et
notamment son article 3 ;
Vu la loi du 25 octobre 1946 portant création
d’un centre national de la cinématographie ;
Vu le décret du 28 décembre 1946 portant règle-
ment d’administration publique relatif aux moda-
lités générales d’application de la loi du 25 oc-
tobre 1946 susvisée ;
Vu le décret du 31 mai 1862 portant règlement
général sur la comptabilité publique.
Arrêtent :
Art. 1er. — Les opérations de recettes et de dé-
penses concernant l’aide temporaire à l’industrie
cinématographique instituée par la loi du 23 sep-
tembre 1948 sont constatées à un compte spécial
intitulé « Fonds spécial d’aide temporaire à l’in-
dustrie cinématographique », ouvert dans les écri-
tures du Centre National de la Cinématographie.
Art. 2. — Pour les opérations de recettes, le
compte spécial est subdivisé comme suit :
Ligne 1. — Taxe additionnelle au prix des places
dans les salles de spectacles cinématographiques.
Ligne 2. — Taxe de sortie de films.
Art. 3. — Pour les opérations de dépenses, le
compte spécial est subdivisé comme suit :
Chap. 1er. — Aide à la production et à la dif-
fusion.
Chap. 2. — Aide à l’exploitation.
Chap. 3. — Frais de gestion du fonds et divers.
Art. 4. — Le directeur général du Centre Natio-
nal de la Cinématographie est ordonnateur des opé-
rations relatives à ce compte spécial.
A ce titre, il est chargé de l’émission des titres
de recettes, de l’ordonnancement de dépenses, et
de la tenue du compte administratif correspondant.
Art. 5. — Le chef de la comptabilité générale,
agent comptable du Centre National de la Cinéma- ]
tographie, est chargé de la tenue des opérations
relatives à la gestion de ce fonds.
Art. 6. — Le directeur de la comptabilité pu-
blique au ministère de l’Economie nationale et des
Finances et le directeur général du Centre National
de la Cinématographie sont chargés, chacun en
ce qui le concerne, de l’exécution du présent
arrêté.
Fait à Paris, le 23 septembre 1948.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce,
Robert Lacoste.
Le Secrétaire d’Etat aux Finances
et aux Affaires économiques,
Maurice-Petsche.
DECRET FIXANT LES
TAUX DE LA TAXE DE SORTIE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
TEXTE DES ACCORDS
FRANCO- AMÉRICAINS
/
Le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique et
le Gouvernement de la République Française ont,
à la demande de ce dernier, examiné à nouveau
certaines questions ayant trait à la distribution
et à la projection dans l’Union Française de films
américains, en particulier l’accord franco-améri-
cain sur le cinéma, du 28 mai 1946. Au cours de
ces conversations, les problèmes concernant la dis-
tribution et la projection des films américains dan.
l'Union Française ont été discutés compte tenu
de la situation particulière dans laquelle se trouve
la France en raison de sa situation financière ex-
térieure, de l’état de sa balance des paiements et
des difficultés qu’entraîne la réadaptation de son
économie aux conditions d’après-guerre.
I
Le Gouvernement Français a informé le Gou-
vernement des Etats-Unis d’Amérique que, étant
donné la situation actuelle de l’industrie cinéma-
tographique française, il était nécessaire d’aug-
i menter le temps de projection réservé aux films
d'origine nationale. L’accord franco-américain sur
le cinéma du 28 mai 1946 étant arrivé à expira-
tion aux termes de la clause de révision de cet
accord, le Gouvernement Français a décidé, con-
sidérant que cette décision serait compatible avec
l’article IV de l’Accord Général sur les Tarifs
Douaniers et le Commerce du 30 octobre 1947, de
réserver cinq semaines par trimestre à la pro-
jection des films français, sous réserve des ex-
' ceptions consignées plus loin (Annexe A).
II
Le Gouvernement Français a décidé d'apporter
certaines modifications à ses règlements adminis-
tratifs concernant la règle dite des deux ans, celle
des quinze salles et la répartition de la pellicule
vierge (Annexes B, C et D).
III
Compte tenu de la situation financière extérieure
de la France et de l’état de sa balance des paie-
ments, le Gouvernement Français a décidé d’ins-
tituer un système de contingentement de distri-
bution (applicable aux films importés qui sont
doublés en France pour être exploités dans l’Union
Française), qu’il considère comme étant compa-
tible avec les dispositions des articles XII et XIII
de l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et
le Commerce. Reconnaissant les obligations que lui
imposent ces articles de l’Accord Général, le Gou-
' vernement Français s’engage à assouplir progres-
i sivement les restrictions mentionnées dans ce pa-
ragraphe au fur et à mesure que s’améliorera sa
balance des paiements et à les supprimer lorsque
les circonstances n’en justifieront plus le maintien
(Annexe E).
Le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique
prend note de cette décision du Gouvernement
Français sans préjudice des droits qui, aux termes
de l’Accord Général, sont conférés au Gouverne-
ment des Etats-Unis relativement à toutes mesures
que le Gouvernement Français pourrait prendre
pour appliquer cette décision.
IV
Les deux Gouvernements ont abouti à un ac-
cord satisfaisant pour les deux parties sur les pro-
blèmes financiers que soulèvent la distribution et
la projection des films américains dans l’Union
Française (Annexe F).
V
Les dispositions indiquées ei-dessus entreront
rétroactivement en vigueur le lorjuillet 1948 et
demeureront valables pendant quatre ans à comp-
ter de cette date. L’une des deux parties pourra
! demander, deux mois avant la date d’expiration
de chaque période annuelle, une révision des dis-
positions contenues dans l’un quelconque des do-
cuments annexés, sous réserve des exceptions pré-
vues d’autre part. Cet accord demeurera néan-
moins en vigueur pendant quatre ans, sauf en
ce qui concerne les modifications que les deux
parties conviendront d’y apporter.
Fait à Paris, en double exemplaire, dans les
langues anglaise et française, le 16 septembre 1948.
Pour le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique:
Jefferson Caffery.
Pour le Gouvernement de la République
Française :
Robert Schuman. Robert Lacoste.
ANNEXE A
Contingent à l’écran
Le Gouvernement Français, considérant que cette
décision est compatible avec l’article IV de l’Ac-
cord Général sur les Tarifs Douaniers et le Com-
merce, du 30 octobre 1947, déclare qu’il portera
au chiffre de cinq semaines par trimestre le con-
tingent à l’écran institué par le décret du 17 août
1946, relatif à l’exploitation dans l’Union Française
des films impressionnés.
Les présentes dispositions seront applicables à
compter du 1er juillet 1948. Pour en faciliter l’ap-
plication au cours de la période comprise entre
le 1er juillet et le 31 décembre 1948, le contingent
sera calculé sur l’ensemble de ce semestre ; 10
semaines sur 26 seront donc réservées à la pro-
jection de films français.
ANNEXE B
Clause des deux ans
Le Gouvernement Français déclare qu’il est dis-
posé, sans aller à l’encontre de sa politique à
l’égard des films étrangers, à accorder à compter
du 1er juillet 1948, en faveur des films américains
de long métrage, des dérogations dans la limite
d'un nombre maximum de 24 par an, à l’article 5,
paragraphe 3 du décret du 3 juillet 1945 aux ter-
mes duquel il ne doit pas s’être écoulé un délai
supérieur à deux ans entre la date de la pre-
mière représentation en public d’un film dans son
pays d’origine et celle de l’autorisation de dou-
blage.
D’autre part, cette règle ne sera pas appliquée
en ce qui concerne les films de court métrage.
ANNEXE 6
Clause des quinze salles
Le Gouvernement Français déclare qu’il mettra
en vigueur à partir du 1er juillet 1948, les dis-
positions suivantes touchant à l’exploitation des
films en version originale :
1» Les films appelés à faire l’objet d’une exploi-
tation tant en version originale qu’en version dou-
blée pourront être représentés dans cinq salles du
département de la Seine et dans dix salles des
autres départements;
2° Les films appelés à faire exclusivement l’ob-
jet d'une exploitation en version originale et pour
lesquels serait pris l’engagement de ne pas les
doubler, pourront être présentés dans dix salles
du département de la Seine et vingt salles des
autres départements.
ANNEXE D
Répartition de la pellicule
Désireux de répartir la pellicule au mieux des
intérêts de l’industrie cinématographique en France,
le Gouvernement Français déclare qu’il a mis en
vigueur, à partir du 1er juillet 1948, les disposi-
tions suivantes touchant la répartition des dif-
férentes catégories de pellicule :
1° Seules la positive 35 mm., la négative 35 mm.
et la pellicule son 35 mm. sont soumises à répar-
tition. La vente des autres catégories de pellicule
est libre;
2» Les répartitions officielles sont opérées de la
façon suivante :
A. — Pellicule positive.
La répartition est assurée :
II Par le Centre National de la Cinématogra-
phie directement en ce qui concerne les besoins de
la production française et les tirages divers (com-
mandes des administrations publiques, cinémathè-
ques, etc.) ;
3) Sur l’avis conforme d’une commission de ré-
partition de la pellicule pour les besoins des ac-
tualités, pour ceux de la distribution des films
français et étrangers et pour ceux de l’exporta-
tion. Il est entendu que la commission évaluera
globalement les besoins de l’exportation, la sous-
répartition étant assurée par les services du Cen-
tre National de la Cinématographie. La commission
est composée de représentants des branches pro-
fessionnelles suivantes : production, distribution,
laboratoires.
B. — Pellicule négative et pellicule son.
Comme au paragraphe A, à cette exception près
que les seuls besoins prioritaires de la production
française seront couverts par le Centre National
de la Cinématographie.
ANNEXE E
Contingent de distribution
Compte tenu des dépenses en devises étrangères
qu’entraîne l’exploitation des films étrangers en
France et la situation de la balance des paiements
français, et
Compte tenu des dispositions des articles XII et
XIII de l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers
et le Commerce,
Le Gouvernement Français a décidé de faire
prendre les dispositions suivantes :
A compter du 1er juillet 1948, le nombre de films
étrangers de long métrage qui pourront recevoir,
au cours de l’année cinématographique se termi-
nant le 30 juin, l’autorisation de distribution en
version doublée en langue française est fixé comme
suit :
— Films en provenance des Etats-Unis d’Améri-
que ; 121 par an.
— Films en provenance des autres pays étran-
gers : 65 par an.
Au cas où il apparaîtrait que le marché fran-
çais est insuffisamment approvisionné, un contin-
gent supplémentaire de films étrangers, réparti au
prorata des chiffres ci-dessus, pourra recevoir l’au-
torisation de distribution.
ANNEXE F
Arrangement financier
Se référant aux échanges de lettres entre l’Am-
bassade des Etats-Unis d’Amérique et le Ministre
des Finances, en date respectivement du 21 juin
et du 1er juillet 1947, qui ont déterminé :
a) Le montant des recettes effectuées par cer-
taines compagnies cinématographiques américai-
nes pendant la période antérieure au 30 juin 1947,
qui étaient considérées par le Ministère comme
transférables.
b) Le taux de change auquel ces fonds devaient
être transférés.
Le Gouvernement de la République Française
confirme par les présentes le montant des fonds
transférables, ainsi que le taux de change appli-
cable à ces transferts et déclare qu’ils ne tombent
ni l’un ni l’autre sous le coup des dispositions de
la section V de la Déclaration commune.
Bien que les conditions économiques aient, à
cette époque, empêché que les transferts fussent
effectués à la date convenue dans les lettres ci-
dessus mentionnées, le Gouvernement de la Répu-
blique Française estime qu’il est maintenant en
mesure d’autoriser le transfert en dollars d’un
montant limité de francs afin de faire droit aux
demandes des distributeurs de films américains.
Le Gouvernement de la République Française a
donc décidé d’arrêter :
a) Un nouveau plan de liquidation des créances
bloquées qui se sont accumulées dans la période
antérieure au 30 juin 1947,
b) Un plan de transfert des recettes encaissées
depuis le 1er juillet 1947,
c) Les conditions d’utilisation des francs demeu-
rés bloqués.
Dans ce but, le Gouvernement de la République
Française propose, et le Gouvernement des Etats-
Unis accepte, que :
1» Les transferts afférant au rapatriement par les
compagnies américaines des recettes réalisées par
elles dans l'Union Française seront, pendant une
période de quatre ans, commençant le 1er juillet
1948, limités à 3.625.000 dollars par an.
2° Ce contingent annuel sera divisé en deux
parts :
a) Dollars U S. 2.438.205 seront affectés au trans-
fert du reliquat de la somme de dollars U. S.
11. 715. 000 que le Gouvernement Français s'est en-
gagé à transférer au titre des recettes revenant
aux compagnies pour la période antérieure au
30 juin 1947, de telle sorte que ce reliquat, qui
s’élève à dollars US. 9.752.820 se trouve entière-
ment transféré à l’issue de la période de quatre
ans.
b) Dollars U. S. 1.186.795 seront affectés au trans-
fert des recettes revenant aux compagnies pour la
période commençant le 1er juillet 1947.
3° Le contingent annuel sera transféré en qua-
tre fractions égales dont chacune comprendra 1/4
des sommes affectées annuellement au transfert des
recettes encaissées au titre de la période com-
mençant le 1er juillet 1947. Chacune de ces qua-
tre fractions sera transférée à la fin d’un tri-
mestre civil. Le premier transfert interviendra le
30 septembre 1948. Toutefois, une somme de
609.551 dollars correspondant à la partie qui, dans
cette première échéance est relative aux recettes
afférentes à la période antérieure au 30 juin 1947,
sera, à titre exceptionnel, transféré par anticipa-
tion dès la signature du présent accord.
4° Les transferts afférents aux recettes encais-
sées au titre de la période antérieure au 30 juin
1947 seront effectués sur la base du cours de 119,30
pour un dollar. Les transferts afférents aux re-
cettes encaissées au titre de la période commen-
çant le 1er juillet 1947 seront effectués sur la base
du cours du dollar applicable aux transferts finan-
ciers à la date à laquelle ils interviendront.
5° La répartition entre les compagnies des con-
tingents trimestriels pendant la période antérieure
au 30 juin 1947 sera effectuée conformément aux
dispositions précédemment approuvées par le Gou-
vernement Français. La répartition des contingents
trimestriels afférents à la période postérieure au
1er juillet 1947 sera effectuée sur la base des re-
cettes brutes revenant aux distributeurs de films
américains, telles qu'elles auront été établies par
un expert-comptable agréé par le Gouvernement
Français et les compagnies cinématographiques.
Néanmoins, aucune compagnie considérée Indi-
viduellement ne pourra transférer, soit au titre
des recettes afférentes à la période antérieure au
30 juin 1947, soit au titre des recettes afférentes
à la période postérieure au 1er juillet 1947, plus
que la contre-valeur en francs calculée comme il
est dit à la section 4 ci-dessus, des sommes dont
elle disposera à chacun de ces titres au jour du
transfert et auxquelles l’Office des Changes aura
reconnu le caractère des recettes transférables.
6° Les sommes en francs encaissées par les com-
pagnies au titre de la période se terminant le 30
juin 1952 et qui n’auront pas été transférées en
exécution des sections 1, 2. 3, 4 et 5 ci-dessus, pour-
ront être utilisées dans les conditions définies à
l’article 7.
7» Sur demande adressée à l’Office des Changes,
les sociétés seront autorisées à utiliser le solde
de leurs comptes en francs aux usages suivants -à
l’intérieur de la zone franc :
A. — Paiement des frais de voyage et autres
dépenses officielles, ainsi que des salaires des per-
sonnes employées par les compagnies, leurs so-
ciétés de production affiliées, leurs compagnies au
agents de distribution, ainsi que par la Motion
Picture Association of America qui résident ou
font un voyage dans l’Union Française,
B. — Paiement de toutes dépenses afférentés à
la distribution de films partout où des films de
langue française sont normalement projetés (par
exemple, frais de doublage, de traduction, de sous-
titrage, d'impression, de publicité, achat de maté-
riel nécessaire à ces opérations).
C. — Dépenses afférentes à la co-production de
films en France, lorsque cette co-production aura
obtenu l’accord du Centre National de la Cinéma-
tographie ; cet accord ne sera pas refusé sans
raison. Les recettes résultant de l’exploitation des
films produits en co-production franco-américaine
seront partagées entre associés français et asso-
ciés américains sur la base d’un pourcentage égal
au pourcentage retenu pour le partage des dé-
penses de financement. La part des recettes en
devises revenant aux associés américains sur l’ex-
ploitation de ces films dans des pays autres que
ceux de l’Union Française ne sera pas reversée
au compte en France des associés américains ;
ceux-ci pourront en disposer librement à l’étran-
ger,
D. — Acquisition de droits d’auteur sur livres,
pièces de théâtre et autres propriétés littéraires ou
musicales, achats de brevets cinématographiques,
étant entendu que les redevances revenant ulté-
rieurement au vendeur lui seront payées dans la
monnaie du pays où ces redevances ont pris nais-
sance,
E. — Moyennant approbation du Centre National
de la Cinématographie et de l’Office des Changes,
achat du droit de distribuer ou de vendre, sauf
dans la zone franc, des films produits en France,
F. — Sous réserve de l’application des disposi-
tions de la réglementation française des changes :
— Achat de titres à long terme émis par l’Etat
ou les collectivités publiques,
— Achat de valeurs industrielles françaises, _à
l’exclusion, sauf accord préalable du Centre Na-
tional de la Cinématographie, de valeurs intéres-
sant l’industrie cinématographique,
— Investissement dans des affaires industrielles
ou commerciales françaises, à l’exclusion, sauf ac-
cord particulier du Centre National de la Ciné-
matographie, des investissements dans des affaires
intéressant l’industrie cinématographique,
— Achat, construction, réparation, location de
propriétés bâties ou non bâties, étant précisé qu’en
ce qui concerne les immeubles et installations in-
téressant l’industrie cinématographique, sont ex-
clus l’achat, la location, la construction de salles
et de laboratoires, ainsi que l’achat et la location
de studios ; qu’au contraire sera autorisée la cons-
truction de nouveaux studios.
2) Les revenus des investissements autorisés, en
vertu du paragraphe 1) ci-dessus, sont transfé-
rables aux Etats-Unis.
3) Les capitaux investis seront, en ce qui con-
cerne leur transfert éventuel, soumis aux dispo-
sitions générales de la réglementation française
des changes.
4) Les intéressés auront la faculté, après avoir
utilisé leurs avoirs en francs à l’une des caté-
gories de placement prévues au paragraphe 1)
ci-dessus, de liquider ces investissements et de
remployer les fonds rendus disponibles dans une
autre catégorie des dits placements. Ce remploi
sera soumis aux mêmes règles que celles qui au-
raient été appliquées si le nouveau placement avait
constitué le premier emploi des avoirs en francs
existant initialement :
G. — Achat, en vue de leur exportation, de
marchandises et de matériel dans tous les cas où
l’exportation de ces marchandises ou matériel est
considéré par le Gouvernement Français comme
avantageuse pour l'économie française.
H. — Contribution à des œuvres charitables, des-
tinées à secourir des Français,
I. — Tout autre usage ayant fait l’objet d’une
autorisation particulière de l’Office des Changes.
. VIII. — Les sommes existant dans les comptes
en francs des compagnies seront librement trans-
férables entre la France et l’Afrique du Nord.
TEXTE DE LA LETTRE ADRESSEE, EN DATE
DU 16 SEPTEMBRE 1948, PAR LE DIRECTEUR
GENERAL DU CENTRE NATIONAL DE LA
CINEMATOGRAPHIE A L’AMBASSADEUR DES
ETATS-UNIS EN FRANCE.
« Monsieur l’Ambassadeur,
« L’accord intervenu aujourd’hui entre le Gou-
vernement des Etats-Unis et le Gouvernement de
la République Française, au sujet de la projec-
tion des films américains dans l’Union Française,
prévoit, dans son Annexe E, que 121 films de long
métrage, en provenance des Etats-Unis d’Améri-
que, et 65 films de long métrage, en provenance
des autres pays étrangers, pourront, annuellement,
être distribués en version doublée en langue fran-
çaise.
« J’ai l'honneur de vous exposer de quelle ma-
nière le Centre National de la Cinématographie
entend assurer la répartition, entre les films amé-
ricains, des 121 autorisations prévues.
« Le Centre National de la Cinématographie se
doit de reconnaître que dix compagnies améri-
caines, bien que les accords du 28 mai 1946 n’aient
prévu aucune restriction à l’importation et à la
distribution de films étrangers en France, ont vo-
lontairement réduit à quinze le nombre de leurs
films de long métrage à distribuer dans notre
pays. Ces compagnies ayant fait connaître officiel-
lement leur décision au Gouvernement Français,
qui leur en accuse réception, étaient : Columbia
Pictures International Corporation, Loew’s Inter-
national Corporation, Monogram International Cor-
poration, Paramount International Films Incorpo-
rated, RKO Radio Pictures Incorporated, Republic
Pictures International Corporation, Twentieth Cen-
tury Fox International Corporation, United Ar-
tists Corporation, Universal International Films
Incorporated, et Warner Brothers International
Corporation.
« En raison de cette action qui a eu pour résul-
tat d’éviter une saturation plus complète du mar-
ché français, le Centre National de la Cinémato-
graphie a décidé d’allouer à chacune de ces dix
compagnies l’autorisation de distribuer annuelle-
ment, dans les pays de l’Union Française, onze
films américains de long métrage, doublés en lan-
gue française.
« Toutes les compagnies cinématographiques
américaines pourront échanger entre elles leurs
autorisations, étant entendu que, dans chaque cas,
notification en sera faite au Centre National de
la Cinématographie et que le total des 121 auto-
risations annuelles ne sera pas dépassé.
« Puisque les 110 autorisations prévues pour les
10 compagnies mentionnées ci-dessus constituenl
environ 91 % des 121 autorisations accordées aux
films américains, le Centre National a décidé d’ac-
corder à ces compagnies le même pourcentage
en ce qui concerne les exceptions à la règle des
deux ans prévue pour le doublage (Annexe B).
Ainsi, des 24 exceptions, 22 seront données à ces
dix compagnies qui proposeront au Centre National
de quelle manière ces exceptions seront partagées
entre elles.
« Si, à quelque moment, au cours des quatre
prochaines années, le quota de distribution pour
les films de long métrage doublés, ou le nombre
des exceptions à la règle des deux ans étaient
modifiés, les proportions indiquées ci-dessus se-
raient maintenues.
« Enfin, il est dans mes intentions, étant donnée
la position particulière de la Société Selznick,
de lui accorder trois autorisations pour distribuer
des films de long métrage doublés au cours de
l’année cinématographique 1948-1949 et, si son ac-
tivité le justifie, quatre autorisations pour l'an-
née suivante. Il est bien entendu que ces autori-
sations seront comprises dans le 121 qui seront
prévues pour les films américains.
« Je vous prie d’agréer, Monsieur l’Ambassa-
deur, l’assurance de ma très haute considération.
TEXTE DE LA LETTRE ADRESSEE, EN DATE
DU 16 SEPTEMBRE 1948, PAR LE DIRECTEUR
GENERAL DU CENTRE NATIONAL DE
LA CINEMATOGRAPHIE AUX PRODUCTEURS
AMERICAINS AYANT DES FONDS BLOQUES
EN FRANCE.
« Co-productions franco-américaines.
« Comme vous le savez, l’accord intervenu au-
jourd’hui entre le Gouvernément des Etats-Unis
d’Amérique et le Gouvernement de la République
Française, au sujet de la projection de films amé-
ricains dans l’Union Française, règle dans son
Annexe F les problèmes financiers que soulève
l’exploitation en France des films américains.
« En particulier, il est prévu que les sommes
non transférées ne . pourront être utilisées pour
des dépenses de co-production sous réserve d’un
accord préalable du Centre National de la Ciné-
matographie.
« Ce texte laisse ainsi chaque cas à l’apprécia-
tion du Centre National de la Cinématographie.
« J’ai l’honneur de vous informer, dès mainte-
nant, des principes généraux qui, dans les circons-
tances actuelles, guideront les décisions du Cen-
tre National de la Cinématographie quand il devra
statuer sur de tels cas.
« En principe, ne seront pas refusées les auto-
risations requises quand les conditions suivantes
seront remplies :
« 1" L’apport américain ne dépasse pas 50 % du
devis total de la production ;
« 2° L’associé français est une société ayant une ]
activité reconnue ;
« 3° L’équipe technique est composée de tech- i
niciens travaillant habituellement en France ;
« 4» La responsabilité de la co-production, avec
les pouvoirs qu’elle implique, est entre les mains
de l’associé français ;
« 5° Le film faisant l’objet des accords de co-
production comporte la réalisation au moins d’une
version essentiellement française, directement en-
registrée ;
« 6“ Le co-producteur a seul qualité pour traiter
la cession des droits d’exploitation du film pour
les territoires de la France métropolitaine, de
l’Union Française et de l’Europe occidentale ;
« 7° La répartition des recettes, tant en France
qu’à l'étranger a lieu selon les modalités agréées
dans chaque cas par l’Office des Changes et le
Centre National de la Cinématographie.
« En principe la répartition des recettes doit
se faire au prorata des apports respectifs. »
53
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINÉl^SQfclU
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
DANS LES SALLES DE PARIS
POUR LES 3 PREMIERS TRIMESTRES 1948
1,3 MILLIARD de RECETTES
DE PLUS QU’EN 1947
MAIS les ENTREES SONT en BAISSE
par Jacques LAMASSE
La baisse semble plus accentuée en province. Pourtant une hausse des entrées se
révèle dans les salles rénovées. Il faut donc essayer d’attirer et de retenir une
clientèle réticente par tous les moyens possibles : Salles plus confortables,
meilleure publicité, effort de programmation, etc...
Les chiffres des recettes mensuelles
des cinémas à Paris, que nous ont com-
muniqués les Contributions indirectes,
sont encourageants, car ils traduisent
une hausse très nette des encaissements
par rapport à l’année dernière :
4.021 millions pour les trois premiers
trimestres de 1948 contre 2.695 mil-
lions pour la période correspondante de
1947, soit 1,3 milliard de plus et une
recette pour les trois trimestres de 1948
égale, à peu de chose près, aux encais-
sements de toute l’année 1947.
Seul, le mois d’avril est inférieur à
celui de l’année dernière. Tous les au-
tres mpis, par contre, sont nettement
supérieurs à ceux de 1947. Les deux
maxima de la courbe de 1948 sont en fé-
vrier et juin, avec 492 et 495 millions,
alors que les maxima de 1947 sont en
avril, mai, avec 383 et 348 millions, soit,
en gros, 100 millions d’encaissements en
plus pour chacun des meilleurs mois de
i 1948. Cette augmentation des recettes
est due à l’augmentation du prix des
places, leur prix moyen ayant passé de
25 fr. 20 à 35 fr.
Par contre, les minima, pour les trois
premiers trimestres de 1947 et 1948,
correspondent tous les deux au mois
d’août, les congés en sont certainement
la cause.
Enfin, les variations de la courbe des
recettes de 1948 sont moins sensibles
que celles de la courbe des trois pre-
miers trimestres de 1947 (11 % d’am-
plitude contre 39 % en 1947), mis
à part le crochet en profondeur du
mois d’avril 1948, que nous estimons
provoqué par les réformes monétaires
extraordinaires de IM. Mayer, et la baisse
I commune des deux courbes au mois
d’août, provoquée par les départs en
vacances.
II semble donc que les recettes aient
marqué une tendance à la stabilisation,
tendance que l’été pluvieux n’a fait que
favoriser. Mais il est trop tôt pour dé-
terminer si ce phénomène est passager
ou s’il doit être noté comme un fait dont
il convient de tirer toutes les conséquen-
ces pratiques.
La stabilité relative des recettes ris-
que d’ailleurs d’être faussée à partir du
Ier octobre par l’application de la sur-
taxe additionnelle prévue par la loi d’aide
au cinéma et surtout par les troubles so-
ciaux que nous traversons actuellement.
Car s’il faut attendre la fin de l’année
pour se rendre compte des réactions du
public devant l’augmentation du prix des
places, tous les directeurs savent que
54
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
X CUVE
RAPIDE
ISC
les périodes de troubles sociaux ont de
fâcheuses répercussions sur les recettes
des cinémas.
BAISSE DES ENTRÉES
PAR RAPPORT A 1947
Nous n’avons pu nous procurer pour
ce numéro les statistiques d’entrées
dans les salles de Paris, que nous com-
muniquait le Centre National, son ser-
vice statistique étant en réorganisation.
Recettes mensuelles
des cinémas à Paris
(En milliers de francs)
1946
1947
1948
Janv.
178.155
270.000
437.992
Fév.
197.622
230.000
492.897
Mars
219.640
282.448
474.629
Avril
21 1.488
383.946
344.721
Mai
219.721
348.872
469.929(1)
Juin
221.032
329.925
495.094
Juillet
181.835
310.197
443.524
Août
201.772
223.871
384.761
Sept.
238.581
316.243
477.627
Oct.
321.762
373.312
Nov.
331.145
437.488
Déc.
332.883
515.204
2.855.636 4.021.506
(1) Rectification du chiffre précédent donné
par les Contributions Indirectes : 323.335.
C’est pourquoi nous avons opéré un
sondage dans diverses salles de Paris
et de province. Que les directeurs de
salles qui nous ont communiqué leurs
chiffres d’entrées trouvent ici l’expres-
sion de notre gratitude.
Ce sondage a été effectué pour Pa-
ris dans quatre salles d’exclusivités
(Champs-Elysées et Grands Boule-
vards), 17 salles de quartier allant du
permanent très bien situé aux salles
moyennes et petites des quartiers ex-
térieurs et pour la province dans 1 7 sa!-
les réparties dans toute la France.
Les résultats de notre enquête sont
résumés dans le tableau de la page sui-
vante.
11 apparaît tout d’abord que le chiffre
des entrées trimestrielles est généra-
lement inférieur en 1947 à celui de
1948, sauf au 3e trimestre pour les qua-
tre salles d’exclusivités que nous avons
étudiées. 11 faut sans doute mettre cette
progression à l’actif de l’affiux des tou-
ristes étrangers qui n’ont pas cessé de
sillonner la capitale pendant les mois
d’été.
Mise à part cette heureuse excep-
tion, on enregistre une baisse qui, pour
les trois premiers trimestres de cette
année, peut s’évaluer à 7,6 % pour les
exclusivités, 9,3 % pour les salles de
quartier à Paris et 18 % pour la pro-
vince (2).
D’après les directeurs que nous avons
interrogés, cette désaffection du public
pour le cinéma serait due :
1 ) A l'augmentation de plus en plus
forte du coût de la vie. Le graphique
que nous avons tracé à la page précé-
dente en donne une idée très nette.
Cette explication nous paraît très va-
lable, car le Cinéma n’est pas la seule
victime de la baisse générale du pou-
voir d’achat.
Une enquête menée dans soixante-
deux départements par la Chambre Syn-
dicale des Magasins et Galeries (éta-
blissements à rayons multiples) révèle
que pour le premier semestre 1948, si
Indices mensuels
des prix de détail à Paris
(Base 100 en 1938)
1946 1947 1948
Janvier .....
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre .. . .
Novembre ..
Décembre ...
481
482
490
491
547
577
576
730
785
858
856
865
856
858
838
837
886
935
965
1.068
1.157
1.268
1.336
1.354
1.414
1.519
1.529
1.528
1.670
1.783
le
chiffre d’affaires est en augmentation
de 45 % par rapport au premier semes-
tre 1947, la baisse du volume des ventes
atteint environ 35 %.
H existe donc un parallélisme étroit
—
(2) Ce phénomène, d’ailleurs, ne semble pas
être limité à la France, mais s’étendre à d’au-
tres pays.
Pour la Belgique, une étude des entrées dans
douze salles de Bruxelles, pour le premier tri-
mestre de 1948, révèle une baise de 7,2 % sur
le semestre correspondant de 1947.
Pour les Etats-Unis, une enquête du « New
York Times », auprès des principaux directeurs
de circuits, révèle une baisse des entrées de
l’ordre de 7 à 12 % par rapport à l’année der
nière.
Au Mexique, notre correspondant nous signale
une baisse des entrées de l’ordre de 30 %. Un
phénomène analogue se produit en Angleterre,
au Portugal.
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CINE
FR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
55
[X2
entre la situation économique du Cinéma
et celle du commerce en général.
2) A Sa baisse générale de la qualité
des programmes. Les bons films rem-
plissent toujours les salies. Ils sont trop
rares. Le public ne se dérange plus aussi
facilement que les années précédentes.
3) A la baisse du standing de nom-
breuses salles, que la mauvaise qualité
de la projection et le piètre état de leurs
fauteuils ne rendent plus assez attrac-
tives pour le public.
IL FAUT ALLER CHERCHER
LE SPECTATEUR CHEZ LUI
Il nous faut donc convenir que le ci-
néma semble, pour le moment, avoir
perdu l’attrait exceptionnel qu’il exer-
çait sur le public les années précéden-
tes et que la situation tende à revenir
ce qu’elle était avant guerre, compte
tenu pourtant de l’accroissement du
nombre des spectateurs, dû à l’ascen-
sion des générations nouvelles pour qui
e cinéma hebdomadaire est devenu un
besoin.
Mais il est possible de retrouver ce
caractère attractif exceptionnel en aug-
mentant la qualité du spectacle et le con-
fort dés salles. Si le public estime en
avoir pour son argent, il viendra nom-
breux.
Les bons films font toujours salle
pleine. L’application de la loi d’aide tem-
poraire au cinéma permettra la produc-
tion de nombreux films et partant ac-
croîtra la chance d’en réaliser de bons,
car la qualité des films est souvent fonc-
tion du nombre des filmas produits.
Il faut aussi prendre le spectateur par
Mouvement des entrées durant trois trimestres
de 1947 et de 1948 dans 21 saües de Paris
1947
1948
Diffé-
rences
Exclusivités (4 salles)
Quartier (17 salles)
979.198
2.088.346
820.203
2.054.735
158.995
33.61 1
Total 1 r trimestre (21 salles)
3.067.544
2.874.938
— 1 92.606
Exclusivités (4 salles)
Quartier (17 salles)
882.789
2.298.1 18
837.939
1.923.717
44.850
374.401
Total 2" trimestre (21 salles)
3.180.907
2.761.656
419.251
Exclusivités (4 salles)
Quartier (17 salles)
785.804
1.774.801
802.555
1.659.788
+ 16.751
— I 15.013
Total 3" trimestre (21 salles)
2.560.605
2.462.343
98.262
Pour les 3 trimestres :
Exclusivités
Salles de quartier
2.647.791
6.161.265
2.460.69 7
5.638.240
187.094
523.025
Total des 3 trimestres (21 salles)
8.809.056
8.098.937
—710.1 19
... et dans 17 salies de province
1" trimestre
1.81 7.764
1.432.166
385.598
2e trimestre
1.669.097
1.506.405
162.692
3' trimestre
1.477.104
1.238.536
238.568
Total des 3 trimestres
4.963.965
4.177.107
786.858
la main et le conduire au cinéma grâce
à une publicité appropriée. Le commerce
en général pour attirer une clientèle
réticente a repris ces derniers temps.
Salles de France par catégories
FORMAT STANDARD
REGIONS
A
B
C
D
E
F
Total
-*ARIS
63
7
54
147
81
0
252
Banlieue
0
0
9
136
292
45
482
Grande Région Pari-
sienne
1
1
53
136
493
432
1.1 16
Bordeaux
0
1
46
104
298
337
786
Lyon
0
18
45
145
317
363
888
Lille
1
3
7
45
138
181
375
Marseille
2
14
58
138
252
355
819
Strasbourg
0
1
16
44
173
1 1 1
345
Totaux
67
45
288
895
2.044
1.824
5.163
FORMAT REDUIT
REGIONS
D
E
F
Totai!
PARIS
1
0
12
13
Banlieue
1
30
285
316
Grande Région Parisienne
2
129
1.892
2.023
Bordeaux
2
59
899
960
Lyon
8
43
896
947
Marseille
1
12
388
401
Nord
0
28
227
255
Est
1
1 1
497
509
Totaux
16
312
5.096
5.424
(Statistiques Centre National.)
les ventes-réclame, les ventes avec
primes et les soldes publiquement an-
noncés.
Les directeurs, en liaison avec leurs
distributeurs, doivent organiser eux
aussi avec plus de soin le lancement de
leurs films et de leurs salles.
LES SALLES MODERNES
ATTIRENT LE PUBLIC
D’après les chiffres qui nous ont été
communiqués, la modernisation des
salles permet presque toujours d'ac-
croître le nombre des entrées ou tout
au moins de le maintenir au cours d’un
mouvement général de baisse.
On nous a cité le cas d’une salle de
quartier à Paris qui, refaite, a augmenté
ses spectateurs de 30 %, malgré qu’elle
ait changé de catégorie. Cet exemple est
sans doute exceptionnel. Il n’en est pas
moins vrai qu’à Paris une salle d’exclu-
sivité refaite a augmenté ses entrées
de 20 % et qu’une salle d’exclusivité
en province a progressé de 5 % alors
que les chiffres d’entrées des salles de
la ville baissaient en général de 15 %.
Autre avantage : la modernisation
d’une salie permet d’obtenir de meil-
leurs films auprès des distributeurs.
Là aussi, l’application de la loi d’aide
temporaire donnera aux directeurs la
possibilité de transformer leurs instal-
lations. II est pourtant regrettable que
de nombreuses petites salles soient pra-
tiquement tenues en dehors du champ
d’application de la loi. Ce sont certai-
nement celles qui auraient le plus besoin
de rénover leur matériel.
I! n’en reste pas moins que grâce à
la loi d’aide, de nombreuses salies de
France vont avoir la possibilité d’aug-
menter leur confort. C’est là un événe-
ment important qui doit avoir des réper-
cussions heureuses sur l’avenir de notre
Industrie.
56
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
chɫR,
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»
26 FILMS FRANÇAIS
118 FILMS ÉTRANGERS EN V. D.
ONT ÉTÉ VISÉS PAR LA CENSURE
PENDANT LE 2e TRIMESTRE 1948
D’après les chiffres de la Censure,
chiffres fournis par le Centre National,
86 films américains et 32 films d’autres
nationalités tous doublés furent présen-
tés à la Censure durant le deuxième tri-
mestre 1948, alors que le trimestre pré-
cédent n’en comptait respectivement
que 46 et 28. Pendant ce temps, le
nombre des films français soumis au
visa passait de 22 à 26.
Cette progression fort importante du
nombre des films étrangers doublés,
presque du simple au double pour les
blés et aussi l’épuisement du stock amé-
ricain constitué pendant la guerre.
Cette régression a été suspendue au
2e trimestre par le contingentement.
Pour les visas décernés aux films
d’origines diverses, leur nombre, sans
être important, est en légère progres-
sion durant foute l’année 1947 et les
deux premiers trimestres de 1948. Ils
constituent souvent, en fait, la contre-
partie des exportations de nos films à
l’étranger. Les difficultés de change, les
accords de réciprocité, et la nécessité
Statistiques des Visas de Censure
(Centre National de la Cinématographie)
Français
Américains
doublés
Divers
doublés
Total
des films
parlant
français
l*r trimestre
1946
20
1 1
10
41
2 trimestre
1946
15
î 9
1 1
45
3 trimestre
1946
25
42
16
83
4 trimestre
1946
22
27
7
56
TOTAL 1946
S 2
99
44
225
1er trimestre
1947
28
53
1 1
92
2 trimestre
1947
21
65
16
102
3° trimestre
1947
22
71
25
1 18
4e trimestre
1947
21
67
22
1 10
TOTAL 1947...
92
256
74
422
1er trimestre
1948.........
22
46
28
96
2e trimestre
1948
26
86
32
144
TOTAL 1er semestre 1948.
48
132
60
240
films américains, est expliquée par la
dem,ande de révision des accords Blum-
Byrmes présentée par le Gouvernement
français et surtout par les indiscrétions
commises par certains confrères étran-
gers.
Les distributeunrs furent, en effet,
alertés sur la possibilité d’un contin-
gentement des films doublés et ils n’eu-
rent pas tort de prendre les devants de
la réforme en demandant rapidement le
visa pour leurs films étrangers en ver-
sion française.
Si nous observons sur le tableau ci-
dessus l’évolution trimestrielle des visas
de censure des films américains doublés,
nous remarquons que le chiffre des vi-
sas a manifesté une forte progression
pendant les trois premiers trimestres de
1947 pour régresser légèrement au
quatrième trimestre 1947 et plus forte-
ment au premier trimestre 1948. H faut
voir là l’influence de l’application plus
stricte par le Centre National de la
clause des deux ans prévue à l’article 5
du décret du 3 juillet 1945 fixant les
conditions d’exploitation des films dou*
des échanges artistiques maintiendront
vraisemblablement dans l’avenir le nom-
bre de ces visas à un niveau légèrement
inférieur.
La Commission de contrôle a, en
outre, délivré pendant la même période
des visas à des films en version origi-
nale : 69 pour les films américains, 55
pour les autres. Au trimestre précédent,
ces visas étaient de 125 pour les films
américains et 52 pour ceux d’origines
diverses.
Cette baisse des V.O. américaines est
expliquée par le fait que de nombreux
distributeurs, autrefois peu pressés de
doubler leurs films, se sont, cette fois-ci,
décidés à les faire synchroniser dans
les délais les plus brefs pour obtenir les
visas de la version doublée avant l’ins-
tauration du contingentement.
En résumé, les deux premiers trimes-
tres 1948 accordent aux films français
20 % des visas, aux films américains
doublés 55 % et aux autres films dou-
blés 25 %. Ces proportions pour toute
l’année 1947 étaient les suivantes :
22 %, 61 %, 17 %.
I LES COMPTES PERSONNELS
DU DIRECTEUR
A la demande de nombreux directeurs,
nous avons établi à la page suivante un
modèle de comptabilité confidentielle qui
leur permettra de se rendre compte immé-
diatement de la marche de leur établis-
sement.
Ce tableau dressé en dehors de toute
préoccupation fiscale permet à chacun de
calculer chaque semaine, sans l’aide d’un
comptable professionnel, le profit ou la
perte, ent tenant compte de toutes les re-
cettes et dépendes, y compris les amortis-
sements.
OBSERVATIONS
— Les dépenses fixes annuelles : loyer,
impôts, etc..., sont généralement des
prévisions ou bien se rapportent aux
chiffres de l’année précédente. Les di-
viser par 52 ou par 53 (apnées bis-
sextiles) avant de les porter sur le ta-
bleau.
— Les amortissements annuels autorisés
par les Contributions sont les suivants :
Immeuble : 5 %, amortissement en
20 ans.
Décoration : 20 %, amortissement en
5 ans.
mobilier (fa'uteuils, tapis) : 20 c/o,
amortissement en 5 ans.
Matériel divers : 10 %, amortisse-
sement en 10 ans.
Installations : 10 %, amortissement >
en 10 ans.
Matériel de cabine : amortissement
possible à 20 %.
Les diviser par 52 ou par 53 ( années
bissextiles) avant de les porter sur le I
tableau.
— Utiliser toujours l’encre d’une couleur
pour le bénéfice et d’une autre couleur
pour la perte.
— ' Les comptes trimestriels ou annuels
peuvent être portés sur le même tableau.
Les dépenses annuelles seront divisées
par 4 ou non selon la périodicité em-
ployée.
Jacques Lamasse.
N.-B. — Le tableau de la page 57 va être édité
séparément à l’intention des directeurs désireux
de simplifier leurs comptes.
Nous en indiquerons prochainement le prix
de vente par paquets de 100 feuilles.
Beaucoup de ces films étrangers ont
commencé leur carrière presque immé-
diatement de façon à éviter le contin-
gentemient.
Il ne reste pas moins une quaran-
taine de films qui ont reçu leur visa en
version doublée et qui attendent leur
programmation. Entreront-ils en déduc-
tion du contingentement autorisé ou
feront-ils l’objet d’une autorisation spé-
ciale? Leur sort n’est pas encore réglé.
En outre, une vingtaine de films qui,
ayant été achetés en vue d’être syn-
chronisés, ont reçu leur autorisation de
doublage mais n’ont pas pu être dou-
blés avant la mise en vigueur du contin-
gentement, risquent de voir leur exploi-
tation compromise.
Il serait souhaitable que le Centre
National puisse adopter à titre transi-
toire une politique bienveillante à
l’égard de ces productions étrangères,
achetées presque toutes par de petits
distributeurs français, que le manque à
gagner provoqué par la limitation de
l’exploitation de leurs films en V.O. pour-
rait conduire à la ruiné.
Jacques LAMASSE.
57
CIME
RAPHIE exxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi
LES COMPTES PERSONNELS DU DIRECTEUR
ITUATION HEBDOMADAIRE DE l 2 3"°" d” Salk>
Semaine du
DÉPENSES
I. Coût du programme
II. Coût de la publicité. . .<.
III. Dépenses hebdomadaires
IV. Dépenses annuelles (réparties hebdomadaii emer'i)
au N° de la semaine 1
RÉSULTATS DE LA SEMAINE
RECETTES
I. Recette nette pour le directeur.
II. Recettes annexes
Total des recettes.
Total des dépenses
BENEFICE OU PERTE DE LA SEMAINE
BENEFICE OU PERTE DEPUIS LE DEBUT DE L’ANNEE.
DÉTAIL DES DÉPENSES
DÉTAIL DES RECETTES
I. COUT DU PROGRAMME :
a) Location, du film
b) Location du complément
c) Location des Actualités
d) Transport des films
e) Droits d’auteur
f) Coût de l’attraction <2)
g) Salaires de l’attraction (2>
h) Salaires scène (2>
i Total du coût du programme
I. RECETTE CINEMA :
a) Recette brute au guichet
b) Taxe additionnelle déduite
c) Timbres déduits
d) Résultat de la location
e) Impôts, taxes et droits déduits (*>)
Recette nette pour le directeur *7)
II. RECETTES ACCESSOIRES <21 :
II. COUT DE LA PUBLICITE <3)
III. DEPENSES HEBDOMADAIRES :
a) Salaires, charges sociales, cédulaire
b) Electricité
c) Gaz, eau, combustible
d ) Réparation et entretien du matériel sonore
et de projection
e) Charbons de projection
f ) Nettoyage et entretien de la salle
g) Divers <4 5 6 7 8)
! Total des dépenses hebdomadaires
—
;IV. DEPENSES ANNUELLES (réparties sur 52 se-
maines) :
a ) Loyer
b) Impôts
c) Achat des billets au Centre
d ) Assurances
e) Amortissements et charges financières
Total des dépenses annuelles
a) Publicité et location d’emplacements divers
b) Bar
c) Confiserie
d) Location de la salle
e) Divers (vestiaire, programmes, toilettes, etc.)
Total des recettes accessoires
PROGRAMME
N om du grand film et vedettes
Nom du complément
Nom de l’actualité
Nom de l’attraction *2)
(Deuxième programme de la semaine, s’il y a lieu,
répéter ces indications (2))
CONCURRENCE
Film ou attraction importante dans les salles concurrentes
Tournées théâtrales, sports, braderie, etc.
Evénements exceptionnels
PRIX DE PLACES PRATIQUÉS
Films de Quota
depuis la début
du trimestre
(1) Numéro de la semaine dans l'année ou depuis le début de l’exploitation ou de l’achat de la salle.
(2) Supprimer les mentions inutiles.
(3) Tous les éléments publicitaires : Quotidiens, hebdomadaires, distribution de matériel, affiches, affichage, façade, etc.
(4) Téléphone, télégraphe, amortissement hebdomadaire des uniformes, menus frais, déplacements, fournitures, etc.
(5) Les recettes de la location sont soumises aux impôts et taxes, mais n’entrent pas dans le calcul de la part des films.
(6) Toutes taxes et impôts, y compris cotisation au Centre.
(7) Ce chiffre n’a rien d'officiel. C’est la somme effectivement encaissée par le directeur pour acquitter ses dépenses.
(8) Publicité sur l’écran cinéma ou fixe. Rideau, vitrines, hall, façade, etc.
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MARSEILLE
176.000 entrées en moins pour l’été 1948
par rapport à l’été 1947 mais 15 millions
de recettes en plus dans les 5 grandes salles.
La saison d’été qui va maintenant vers sa fin
eut compter parmi les plus mauvaises qu’ait
u à supporter l'exploitation du Sud-Est depuis
'ien des années. La concurrence des plaisirs
e plein air, les nombreuses manifestations
portives, les vacances, et il ne faut pas l’ou-
'lier, l’incidence du coût de la vie ont réduits
,u minimum les recettes. Le nombre des en-
rées en a subi une diminution considérable par
apport à l’année précédente.
Le grand nombre de visiteurs, qu’ils soient
“les touristes étrangers ou des congés payés,
cnus durant les mois de juillet et d’août n'a
u aucune répercussion sur les résultats de
-exploitation, la fréquentation des salles obs-
tfarcelle Derrien rend visite à Jean Marais sur le
plateau lors de la réalisation du film
AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Cliché Films Gibé.)
cures n’ayant pour eux aucun attrait, même
en soirée. Le beau temps qui n’a cessé de régner
a incité tout le monde à vivre en plein air. aussi
les matinées ont-elles été catastrophiques et
le rendement faible ou moyen des soirées n'a
pas compensé ce déficit.
Toutes les grandes salles du centre sont res-
tées ouvertes à la seule exception du Rialto
qui a fermé un mois environ pour permettre
d’y effectuer divers travaux de réfection.
Afin de se rendre compte exactement de la
situation et du rendement des salles en 1947
et pour la période correspondante de 1948, voici
un tableau des entrées des cinq principales
salles de Marseille avec la recette correspon-
dante :
ENTRÉES DE L’ÉTÉ 1947
Pathe-Palace
Capitole
Majestic
Hollywood
Odeon
Du
24-6-47
au
30-6-47
12.574
20.365
16.081
10.156
24.415
Du
1-7-47
au
7-7-47
15.268
17.666
12.985
13.897
9.229
Du
8-7-47
au
14-7-47
9.243
16.600
10.979
7.424
9.595
Du
15-7-47
au
21-7-47
21.523
13.244
9.723
8.830
23.327
Du
22-7-47
au
28-7-47
23.020
9.429
7.333
13.098
20.572
Du
29-7-47
au
4-8-47
20.973
19.201
6.316
15.997
10.909
Du
5-8-47
au
11-8-47
10.209
16.045
9.656
9.130
23.228
Du
12-8-47
au
18-8-47
19.564
14.529
9.805
14.312
18.629
Du
19-8-47
au
25-8-47
18.601
22.485
10.162
19.648
16.011
147.975
149.564
93.040
112.501
155.915
soit pour ces cinq salles un total de 658.995 entrées en 9 semaines.
ENTRÉES DE L’ÉTÉ 1948
Pathe-Palace
Capitole
Majestic
Hollywood
Odeon
Du
16-6-48
au
22-6-48
11.448
9.280
6.779
8.697
12.500
Du
23-6-48
au
29-6-48
15.358
16.210
10.105
10.930
10.384
Du
30-6-48
au
6-7-48
15.423
16.839
7.080
11.375
11.727
Du
7-7-48
au
13-7-48
10.995
14.814
7.767
5.827
8.828
Du
14-7-48
au
20-7-48
16.776
16.958
6.180
7.656
13.973
Du
21-7-48
au
27-7-48
11.621
7.648
8.187
10.991
6.643
Du
28-7-48
au
3-8-48
8.910
18.607
6.008
8.179
7.215
Du
4-8-48
au
10-8-48
6.555
12.548
7.857
3.122
13.505
Du
11-8-48
au
17-8-48
11.598
17.092
10.745
7.537
15.602
108.684
129.996
70.708
73.314
100.377
I
!
rTTTxiTxxTrzmziixxrxn
CINE
RAPHIE
ISE
soit pour ces cinq salles un total de 483.079 en-
trées en 9 semaines.
La différence en moins pour chacune de ces
salles en 1948 est de : Pathe-Palace, 39.291;
Capitole, 19.568; Majestic, 22.332; Hollywood,
39.187; Odeon, 55.538. La différence totale s’élève
à 175.916 entrées.
A titre purement indicatif, les recettes pour
ces mêmes salles pour les deux mêmes périodes
ont été les suivantes. Il y a toutefois lieu de
tenir compte du fait qu'en 1947 les prix étaient
encore à l’ancien tarif et que ceux de 1948 ont
subi les diverses augmentations les amenant aux
paliers actuels. Malgré cela, la différence n’est
pas aussi sensible que l’on pourrait le supposer
et une salle même n’atteint pas en 1948 _le
chiffre de ses recettes de 1947.
francs; Mademoiselle s’amuse, 1.856.360 fr. et Le
Maître de la Prairie, 1.946.180 fr; Le Fils de
Robin des Bois, 1.910.500 fr.; San Antonio,
1.860.000 fr.; Les Enchaînés, 1.771.990 fr.; Shéhé-
razade, 1.717.930 fr.; Monsieur Verdoux, 1.650.000
francs; La Maison du Docteur Edwardes, 1.648.310
francs: Deux Sœurs vivaient en Paix, 1.642.580
francs: Deux Nigauds démobilisés, 1.638.180 fr.;
Le Joyeux Phénomène, 1.533.280 fr. Sur ce total,
les recettes des films français représentent
4.595.710 fr. et celles des films américains
17.318.950 fr.
Le Rex. — Les recettes totales du semestre
sont de : 36.495.300 fr. dont 19.940.840 fr. pour
le premier trimestre et 16.554.460 fr. pour le
second trimestre, soit pour cette dernière pé-
riode une diminution de 3.386 380 fr. Le record
RECETTES DE L’ÈTÉ 1947
Pathe-Palace
Capitole
Majestic
Hollywood
Odeon
Du
24-6
au
30-6-47
587.837
1.013.787
723.645
486.022
1.172.908
Du
1-7
au
7-7-47
708.984
859.968
584.325
666.098
446.568
Du
8-7
au
14-7-47
341.424
802.080
494.055
352.884
460.840
Du
15-7
au
21-7-47
1.009.074
640.314
437.535
417.868
1.131.430
Du
22-7
au
28-7-47
1.090.936
451.017
329.985
642.736
980.725
Du
29-7
au
4-8-47
987.696
937.845
284.220
782.213
520.744
Du
5-8
au
11-8-47
479.205
766.025
434.520
427.442
1.078.760
Du
12-8
au
18-8-47
922.518
405.771
441.223
700.266
899.482
Du
19-8
au
25-8-47
742.599
1.128.609
452.210
976.599
776.785
6.870.273
7.015.416
4.181.718
5.452.129
7.468.242
soit
pour
ces
cinq salles un total de 30.987.778 fr.cn 9 semaines.
RECETTES
DE L’ÊTÉ 1948
Pathe-Palace
Capitole
Majestic
Hollywood
Odeon
Du
16-6
au
22-6-48
849.090
685.900
497.590
643.020
940.760
Du
23-6
au
29-6-48
1.131.700
1.197.460
770.130
799.695
765.075
Du
30-6
au
6-7-48
1.135.300
1.257.310
516.520
830.075
879.370
Du
7-7
au
13-7-48
814.010
1.105.640
564.430
424.190
659.110
Du
14-7
au
20-7-48
1.257.270
1.285.700
449.560
569.150
1.039.230
Du
21-7
au
27-7-48
847.650
562.760
597.210
797.885
511.315
Du
28-7
au
3-8-48 •
726.800
1.390.010
435.060
589.575
535.910
Du
4-8
au
10-8-48
482.250
928.860
568.670
240.385
985.635
Du
11-8
au
17-8-48
854.950
1.275.480
779.480
546.515
1.249.115
8.094.020
9.689.120
5.178.650
5.440.490
7.560.520
soit pour ces cinq salles un total de 35.962.800 fr.
en 9 semaines. La différence pour chacune entre
les recettes de 1947 et celles de 1948 est en plus
de : 1.223.747 fr. pour le Pathe-Palace; de
2.673.704 fr. pour le Capitole; de 996.932 fr. pour
le Majestic; de 92.278 fr. pour I'Odeon. Cette
différence est en moins pour le Hollywood de :
11.639 fr.
Pour le premier semestre 1948, c’est-à-dire
pour la période allant du 31 décembre 1947 au
29 juin 1948, les résultats de six des princi-
pales salles de Marseille ont été les suivants
et se décomposent ainsi. Notre étude portera
sur le Capitole, le Rex, le Patke-Palace, le Ma-
jestic, le Rialto, le Holly’wood. J’en ai volon-
tairement exclu I’Odeon, car cette salle a, du-
rant la période envisagée, présenté divers
spectacles sur scène ce qui pourrait fausser
les comparaisons.
Le Capitole. — Les recettes totales du se-
mestre sont de : 36.711.320 fr. dont 18.760.930 fr.
pour le premier trimestre et 17.950.390 fr. pour le
second trimestre, soit pour cette dernière période
une diminution de 810.540 fr. Le record de recettes
a été établi par Clochemerle avec 2.739.350 fr.
en 7 jours. Par contre, la recette la plus faible
n’atteint pas 600.000 fr. Douze films ont
dépassé 1.500.000 fr. dont deux français et
dix américains qui sont : Clochemerle, 2.739.350
de recettes a été établi par Pour qui sonne
le Glas avec 2.197.680 fr. en 7 jours. La re-
cette la plus faible a été de 755.660 fr. avec J. a
Femme de L ut le monde. Onze films ont dé-
passé 1.500.000 fr. dont six français et cinq
américains qui sont : La Bataille de l’Eau
Lourde, 2.026.660 fr.; Les Aventures des Pieds
Nickelés, 2.016.660 fr. Le Maître de Forges,
1.905.800 fr.; Antoine et Antoinette, 1.722.150 fr.;
Ruy Blas. 1.633.100 fr.; La Grande Maguet,
1.541.900 fr. et Pour qui sonne le Glas, 2.197.680
francs; Le Signe de la Croix, 1.726.520 fr.; Ma-
dame Parkington, 1.615.580 fr.; La Vallée du
Jugement, 1.598.020 fr.; La Blonde Incendiaire,
1.550.340 fr. Sur ce total, les recettes des films
français représentent 10.846.270 fr. et celles des
films américains 8.688.140 fr.
Le Pathe-Palace. — Les recettes totales du
semestre sont de 32.996.620 fr. dont 19.940.840
francs pour le premier trimestre et 13.461.230
francs pour le second trimestre, soit pour cette
dernière période une diminution de 6.074.160 fr.
Le record des recettes a été établi par Les
Aventures des Pieds Nickelés avec 2.076.620 fr.
Par contre, la recette la plus faible n’atteint
pas 450.000 francs. Neuf films ont dépassé
1.500.000 francs dont 6 français et 3 amé-
ricains qui sont : Les Aventures des Pieds
Nickelés, 2.076.620 fr.; La Bataille de l’Eau
Lourde, 2.029.970 fr. ; La Grande Maguet,
1.659.060 fr.; Ruy Blas, 1.638.870 fr.; Antoine et
Antoinette, 1.604.080 fr. ; Emile l’Africain, \
1.577.770 fr. et Pour qui sonne le Glas, 2.075.580
francs: L’Aventure vient de la Mer, 1.561.300 fr.; |
La Vallée du Jugement. 1.546.360 fr. Sur ce total, ij
les recettes des films français représentent
10.586.370 fr. et celles des films américains j
5.184.240 fr.
Le Majestic. — Les recettes totales du semestre
sont de 26.975.190 fr. dont 14.088.620 fr. pour le
premier trimestre et 12.886.570 fr. pour le second
trimestre, soit pour cette dernière période une
diminution de 1.202.050 fr. Le record des re-
cettes a été établi par Clochemerle avec 2.007.240
francs en 7 jours. Par contre, la recette la plus
faible n’atteint par 350.000 fr. Deux films
ont dépassé 1.500.000 fr., tous deux français,
qui sont : Clochemerle, 2.007.240 fr. et Monsieur
Vincent, 1.909.490 fr. Sur ce total, les recettes
des films français représentent 3.916.730 fr.
Le Rialto. — Les recettes totales du semestre
sont de 25.295.075 fr. dont 13.303.140 fr. pour le
premier trimestre et 11.991.935 fr. pour le second
trimestre, soit pour cette dernière période une
diminution de 1.311.205 fr. Le record des re-
cettes a été établi par San Antonio avec 1.523.770
francs en 7 jours. Par contre, la recette la
plus faible n’atteint pas 400.000 francs. Un
seul film a dépassé 1.500.000 fr., film américain
San Antonio avec 1.523.770 fr.
Le Hollywood. — Les recettes totales du
semestre sont de 19.090.750 fr. dont 10.653.390 fr
pour le premier trimestre et 8.437.360 fr. poui
le second trimestre, soit pour cette dernière
période une diminution de 2.216.030 fr. Le record
des recettes a été établi par La Duchesse des
Bas-Fonds avec 1.148.970 fr. Par contre, lî,
recette la plus faible n’atteint pas 400.000 fr. Au-
cun film n’a atteint une recette de 1.500.000 fr.
mais deux ont dépassé le million.
Sur 39 films qui, durant le premier semestre
1948. dépassèrent la recette de 1.500.000 fr., i
faut compter 18 films français et 21 films amé-
ricains. La recette totale de ces 39 production!
s’élève à 70.516.670 fr., dont pour les films fran-
çais, 34.082.995 fr. et pour les films américains
36.433.675 fr. Les films français pour les si>
meilleurs résultats de cette période détiennen'
les première, seconde, quatrième et cinquièmt
places avec Clochemerle, Monsieur Vincent, Le ;
Aventures des Pieds Nickelés et une recettf
totale de 9.286.290 fr. (compte tenu des tan-
dems). Les films américains détiennent les troi-
sième et sixième places avec Pour qui sonni
le Glas et San Antonio et une recette totale d<
3.721.450 fr. — P. -A. Buisine.
René Gaveau, le sympathique opérateur du film
LES DIEUX DU DIMANCHE, devient pour quel-
ques instants photographe et acteur dans son pro-
pre film, à l'occasion du mariage de Claire Mafféï
et Marc Cassot, pour les besoins du film.
(Cliché Bervia Films.)
1 3
rTTTYXYTTYrrrxxrrrTTYT^n
CIVE
RAPIDE KXXXYXXX:
ISE
♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
TOULOUSE
Ouverte!6© du CLUB ex-ONÉ-45.
Rénovation de l’HOLLYWOOB et du ILUXOR
, Saison d’été vraiment morose, il n'y eut que
uelques belles journées dans le courant du
,iois d’août.
1 Les départs en vacances ont été tardifs, il
;sta quand même pas mal de monde, beaucoup
2 personnes ne pouvant s’octroyer de périodes
e congés, par suite de la cherté de toutes
ihoses.
Les exploitants ont donc cherché à satisfaire
ans la mesure du possible la clientèle estivale,
ui n’a pu quitter notre ville et s’ils n’ont pas
oujours réussi dans leur tâche, la faute ne leur
n est pas imputable, c’est surtout la hausse
instante du coût de la vie qui oblige de plus
1 plus le public à restreindre son pouvoir
l’achat.
LES RECETTES
W 19 MAI AU J1 AOUT
|j Variétés. — La Revanche de Baccarat : 500.680
•ancs avec 8.644 entrées; La Grande Aurore :
11.440 fr. avec 6.900 entrées; Clochemerle :
lOOO.OOO de francs avec 33.274 entrées, recette
inéma; Clochemerle : 1.346.430 fr. avec 20.236
ntrées, recette cinéma; Shéhérazade : 1.121.030
rancs avec 17.138 entrées; Une Femme cherche
m Destin : 979.415 fr. avec 14.737 entrées; Carré
e Valets : 730.025 fr. avec 10.945 entrées; Pria-
sse des Faubourgs : 1.148.410 fr. avec 18.025
rtrées; L’Aveu : 862.065 fr. avec 13.010 entrées;
’ Etrangleur : 450.135 fr. avec 11.552 entrées;
'anger de Mort : 373.840 fr. avec 5.730 entrées;
ouble Enigme : 640.895 fr. avec 9.785 entrées;
e Corbeau : 561.705 fr. avec 8.622 entrées; La
née Sanglante : 501.050 fr. avec 7.956 entrées;
a Grande Volière : 446.655 fr. avec 5.820 en-
ées.
Gaumont-Palace. — Emile l’Africain : 1.074.005
ancs avec 18.442 entrées; Le Fils de Robin des
ois : 1.202.490 fr. avec 20.872 entrées; Colomba :
11.880 fr. avec 15.272 entrées ; Crépuscule
■ jours) : 314.045 fr. avec 5.566 entrées; Carre-
>ur du Crime : 829.340 fr. avec 14.318 entrées;
es Portes de la Nuit (reprise) : 478.655 fr. avec
Ij236 entrées; Ma Femme est un grand Homme :
Î4.055 fr. avec 6.513 entrées; L’Amant sans
isage : 486.900 fr. avec 8.281 entrées; Deux
igauds démobilisés : 813.665 fr. avec 14.233 en-
fées; Je cherche le Criminel : 303.035 fr. avec
açade du Gaumont-Palace de Toulouse, lors de
la sortie des TRAFIQUANTS DE LA MER.
(Cliché ASTORIA.)
242 entrées; Danse de Mort : 351.285 fr. avec
123 entrées; Le Joyeux Phénomène : 527.240
•ancs avec 9.218 entrées; Si Jeunesse savait :
30.525 fr. avec 11.505 entrées; Le Village Per-
u : 348.390 fr. avec 6.022 entrées; Tarzan et
'■ Femme Léopard : 713.280 fr. avec 11.279 en-
fées.
i Trianon-Palace. — Les Aventures des Pieds
]ickelés (2e semaine) : 631.035 fr. avec 10.991
entrées; La Carcasse et le Tord-Cou : 603.970 fr.
avec 10.314 entrées; Quai des Orfèvres (reprise) :
396.545 fr. avec 6.746 entrées; Tumak Fils de la
Jungle : 677.600 fr. avec 11.872 entrées; Route
sans Issue : 522.676 fr. avec 8.833 entrées; Tra-
quée : 354.195 fr. avec 6.122 entrées; Le Diamant
de Cent Sous : 297.490 fr. avec 5.167 entrées; Du
Sang sur la Piste : 432.684 fr. avec 7.737 entrées;
Une Mort sans importance : 388.278 fr. avec
6.570 entrées; Les Maris de Léontine : 747.760 fr.
avec 11.552 entrées; L’Etrange Rendez-vous :
359.040 fr. avec 6.112 entrées; Le Mariage de
Ramuntcho : 604.385 fr. avec 10.521 entrées ;
Double Destinée : 696.440 fr. avec 10.223 en-
trées.
Plaza. — Erreur Judiciaire : 487.995 fr. avec
8.486 entrées; Le Maître de la Prairie : 704.775
francs avec 11.928 entrées; Sang et Or : 465.200
Façade du Plaza de Toulouse, lors de la sortie du
film Warner Bros : LES CONSPIRATEURS.
francs avec 8.096 entrées; Du Burlesque à
l’Opéra : 445.160 fr. avec 7.601 entrées; Meurtre
en Musique : 382.570 fr. avec 6.662 entrées; Au
Pays du Dauphin Vert : 676.075 fr. avec 11.630
entrées; La Fière Tzigane : 625.095 fr. avec
11.030 entrées; Pas de Congé, pas d’Amour :
556.755 fr. avec 9.585 entrées; Madame Curie :
580.535 fr. avec 9.911 entrées; Les Dernières
Vacances : 431.175 fr. avec 7.542 entrées; La
Fille Maudite : 431.620 fr. avec 7.730 entrées;
L’Idole : 314.920 l’r. avec 5.660 entrées; La Dame
du Lac : 442.375 fr. avec 7.813 entrées; Mar-
chands d’illusions : 423.000 fr. avec 7.285 en-
trées; Mandrin (première époque) : 375.130 fr.
avec 6.707 entrées.
Zig-Zag. — La Rapace : 5.498 entrées; Le Bar-
bier de Séville : 4.643 entrées; Nouvelle-Or-
léans : 3.327 entrées; Fédora : 3.991 entrées;
Judy, Espionne improvisée : 4.067 entrées; Car-
negie Hall : 4.835 entrées; Femmes enchaînées :
7.329 entrées; Rendez-vous à Minuit : 3.991 en-
trées; Pampa Barbare (première semaine) :
5.192 entrées; deuxième semaine : 1.931 entrées;
L’Or et les Filles : 4.615 entrées; Le Cavalier
du Kansas et le Reportage intégral du « Tour
de France » : 6.293 entrées; Pas si Bête : 2.688
entrées; Le Dragon Rouge : 5.973 entrées.
Français (deuxième vision). — Monsieur
Smith, Agent Secret : 174.080 fr. avec 4.461 en-
trées; La Poursuite Infernale : 119.620 fr. avec
3.070 entrées; Les Nuits ensorcelées : 119.760 fr.
avec 3.163 entrées; Contre-Enquête : 141.540 fr.
avec 3.613 entrées; 13, Rue Madeleine : 161.560
francs avec 4.040 entrées; Le Fugitif : 115.080 fr.
avec 2.966 entrées; Le Retour et la Revanche
de Zorro : 137.800 fr. avec 3.523 entrées; L’Em-
prise du Crime : 114.520 fr. avec 2.863 entrées;
Le Signe de la Croix : 195.520 fr. avec 4.688 en-
trées; Le Château du Dragon : 120.100 fr. avec
3.043 entrées; A chacun son Destin : 157.340 fr.
avec 3.962 entrées; Ames Rebelles : 198.640 fr.;
Johnny Apollo : 159.800 fr. avec 4.037 entrées;
Soirs de Miami : 186.620 fr. avec 4.715 entrées;
Le Démon de la Chair : 118.080 fr. avec 2.969
entrées.
Gallia-Palace. — Traqués dans la Jungle •
130.015 fr. avec 3.017 entrées; Arizona : 133.473
francs avec 2.948 entrées; Laurel et Hardy en
Croisière : 112.438 fr. avec 2.491 entrées; La
Danseuse de San Diégo : 140.000 fr.; Le Voleur
de Bagdad : 95.056 fr. avec 2.160 entrées; Au
Royaume de Tarzan : 130.015 fr. avec 3.107 en-
trées; Cargo de Nuit : 62.400 fr. avec 1.386 en-
trées; Robinson d’Alaska : 70.270 fr. avec 1.561
entrées.
LES NOUVELLES SALLES
Inauguré le 11 août, le Club est situé sur
l’emplacement de l’ancien Cine-45, rue d’Alsace-
Lorraine.
La façade s’ouvre par une vaste entrée bril-
lamment éclairée par des motifs lumineux du
pJus bel effet.
La salle a été complètement rénovée- par les
coins de M. Jean Formisyn, décorateur connu
dans les milieux cinématographiques, elle com-
prend un magnifique rez-de-chaussée, divisé en
orchestre et balcon, parés de confortables fau-
teuils; le nombre de places est d’environ 600
assises et un pourtour.
L’inauguration eut lieu en présence des per-
sonnalités de la ville, ainsi que des principaux
directeurs et distributeurs de Toulouse et de la
région; au programme : Si ça peut vous faire
plaisir.
Notons que les représentations ont lieu cha-
que jour en spectacle permanent, de midi à
minuit et de 10 h. du matin à minuit, le jeudi
ainsi que le dimanche.
La cabine a été entièrement revisée.
Deux salles de quartier ont profité de la
période estivale pour opérer une fermeture
momentanée, afin de procéder à des travaux de
modernisation et d’embellissements, ce sont :
PHollywood-Cinema (ex-ODEON) et le Luxor,
situé dans le quartier populeux du faubourg
Bonnefoy.
L’Hcllywood-Cinema (ex-ODEON), situé 23, rue
des Potiers, dont M. BERTRAND est le direc-
teur, a subi une transformation complète, qui
n abouti à une véritable création. L’intention
de M. Bertrand est de ne passer dans cette
salle que des films de qualité ayant déjà fait
leur carrière dans les cinémas du centre ou
dans les secondes visions.
Le Luxor-Cinema (560 places). M. VERGNAUD
offre à sa clientèle une salle modernisée, avec
un hall bien agencé; à l’intérieur, d’importantes
modifications ont été apportées : le plafond a
été traité en fibro-amiante saumon, les murs
recouverts en Arbolithe coq de roche, les cou-
vre-joint sont de teintes vert amande et crème.
Les fauteuils sont confortables; la cabine de
projection est équipée avec des appareils
Charlin Actual Color munis des plus récents
perfectionnements.
Le mardi 31 août 1948, à 21 heurés, la « So-
ciété Cinématographique du Sud-Ouest » et
ses directeurs, MM. BLANC et DEVOS, inau-
guraient une nouvelle salle, le Rex à Pamiers.
Cette inauguration avait lieu en présence des
diverses personnalités civiles ainsi que des
milieux cinématographiques de Toulouse et
Bordeaux.
L’aménagement de la salle est du plus heu-
reux effet, les teintes chaudes des fauteuils
s’harmonisent avec goût aux murs impeccable-
ment blancs; l’atmosphère de gaieté est ainsi
créée et permettra tout le confort possible.
A l’issue de la soirée, un lunch fut offert par
la direction aux nombreux invités. — Bruguière.
64
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦ ♦♦
BEZIERS
Recettes acceptables pendant Tété
Climatisation de la CITÉ DU SPECTACLE
Les directeurs contre les S francs
Par suite d'une température estivale beau-
coup moins clémente qu’à l’habitude, les Biter-
rois et les nombreux touristes ont fréquenté
plus assidûment les salles de cinéma de Bé-
ziers, particulièrement durant le mois de juillet.
De ce fait, les recettes des salles ont été satis-
faisantes et supérieures aux prévisions des
directeurs.
La meilleurs recette de la saison d’été est
celle réalisée par le film Clochemerle au Palace,
avec 500.000 fr. en plein mois de juillet.
Tous les directeurs biterrois sont opposés à
la nouvelle taxe de 5 francs par place.
M. COMBRET, directeur de la Cite du Spec-
tacle, fait même appel à ses collègues de Be-
ziers et d’ailleurs, et propose la fermeture de
toutes les salles de France en cas d’application
pratique de cette nouvelle taxe inutile qui aura
pour premier résultat d'augmenter le prix des
places et de raréfier, à chaque séance, le nom-
bre des spectateurs.
Une innovation vient d’être réalisée à Bé-
ziers dans la Cite du Spectacle, dirigée par
M. Combret : la climatisation des salles. Les
appareils, installés par la Société Aérovolt,
aspirent l’air frais à l’extérieur. Cet air est lavé
et séché pour lui donner le degré hygrométri-
que prévu; puis il est enrichi d’oxygène, asep-
tisé et envoyé par puisage dans la salle. L’été,
l’air est réfrigéré à la température convenable,
l’hiver l’air est chauffé à point, de façon à obte-
nir à tout instant dans la salle une tempéra-
ture idéale, compte tenu de la température
extérieure.
M. Combret a réalisé de gros sacrifices pour
donner aux spectateurs biterrois le maximum
de confort; cette innovation sera certainement
très appréciée.
Palace. — Le directeur, M. PRADEL, a bon |
espoir pour la saison d’hiver, malgré les 300 pla-
ces supprimées à la suite des travaux récents j
de modification de la salle. Les recettes d’été
ont été favorables, allant même jusqu’à 500.000
francs pour Clochemerle.
Pour la saison d’hiver, plusieurs titres impor-
tants ont été retenus : La Bataille de l’Eau
Lourde, Ali-Baba, Tragique Destin, Les Con-
damnés, etc.
M. Pradel espère bien, cet hiver, réussir à
battre son record de recettes de l’an dernier.
Royal. — Cette salle a rouvert ses portes fin
août, après avoir supprimé 200 places pour
obéir aux exigences de la Commission de Sécu-
rité : espacement des fauteuils, dégagement de
la salle, etc.
Des sorties supplémentaires ont également
été installées et l’éclairage ancien a été rem-
placé par un éclairage au néon sous tubes, don-
nant une lumière diffuse agréable.
Une scène de bacchanales dans le film GREVE
D'AMOUR, d’après Lysistrata d’Aristophane.
(Cliché Interfilm.)
M. CHEVANCE, directeur, a bon espoir éga-
lement et annonce quelques gros morceaux,
dont : Ambre, Talleyrand, Bambi, etc.
Rex. — Les programmes seront tous composés
de films spécialisés de première vision, en par-
ticulier des films d’action. Une importante série
de gros morceaux a été traitée.
Lux. — Cette salle continuera à programmer
des films de deuxième vision.
Variétés. — Cette salle va peut-être abandon-
ner partiellement le cinéma pour revenir à des
représentations théâtrales; l’engagement d’une
troupe permanente est même envisagée et les
séances cinématographiques alterneraient avec
des représentations d’opérettes et d’opéras-co-
miques, etc. Cette mesure serait certainement
très appréciée des spectateurs biterrois.
Ajoutons que M. Combret, qui dirige les trois
salles de la « Cité du Spectacle », regrette que
la production cinématographique française ne
soit plus, pour le moment, à la tête du progrès
et que les films réalisés en France soient, la
majeure partie du temps, des films de deuxième
et de troisième zone.
Kursaal. — D’importants travaux ont été aussi
réalisés dans cette salle pour l'espacement des
fauteuils et des couloirs de dégagement.
La direction actuelle a retenu, pour la saison
d’hiver, des programmes alternés de films de
première vision et de films de deuxième vision
de grande qualité.
Vox. — La saison d’été a été satisfaisante et
M. CATHALA, directeur, a profité d’une ferme-
ture de trois semaines pour apporter dans sa
Femina. — La saison d’été a été médiocre à
cause de la cherté de la vie. Cet établissement
a présenté Cinquième Bureau, La Fille du Cor-
saire, Le Bal des Sirènes pendant les fêtes do
la Pentecôte et a bien travaillé. Le directeur
serait heureux qu’on n’applique pas l’arrêté du
Préfet qui porte le tarif du service de polies
à 200 fr. par séance et qu’on pratique une baisse
sur le prix des entrées au lieu de les majorer
de 5 francs, comme l’a décidé une loi récente,
car comme tous ses collègues M. SOULIEZ vou-
drait pouvoir travailler un peu plus. Parmi les
films qu’il présentera au cours de la saison
1948-1949, il faut citer : Monsieur Vincent et
La Grande Muguet. Il alternera une semaine
un film gai, la suivante un film dramatique et
la troisième semaine un film policier.
Studio. — La direction nous dit : « Heureu-
sement que les chaleurs ont commencées tard,
sans quoi la saison aurait été pénible. Trop de
films français moyens et l’augmentation du quota
se traduira par une baisse de recettes dont souf-
frira toute 1 exploitation. Le Charcutier de Ma-
chcnville n’a intéressé qu’une partie du public;
par contre, Chanson d’Avril, Deux Nigauds
démobilisés. Le Commando frappe à l’Aube et
des reprises de Voleur de Bagdad, J’avais cinq
Fils et Uniformes et Jupons courts ont connu
la faveur du public ».
Le directeur demande le retour à la liberté
et, tout comme ses collègues, la non-application
de l’arrêté préfectoral concernant la majoration
du service de police et de la nouvelle loi aug-
mentant les places de 5 francs.
Odeon, — Cette saison d’été a été semblable
à celle de l’année dernière : on se débarrasse
salle quelques modifications nécessaires pour
être en règle avec la Commission de Sécurité.
La programmation prévue comprend des films
de première vision, comme Princesse des Fau-
bourgs, L'Ombre du Passé, etc., et des reprises
de grands films, parmi lesquels nous citons plus
particulièrement : Quai des Orfèvres, Bethsa-
béc, L’Odyssée du Docteur Wassel, etc.
Trianon. — Là aussi, travaux d’aménagement
pendant la saison d’été. M. BOUSQUET, direc-
teur, continue à projeter des grands films en
deuxième vision, puisque cette formule réussit
très bien à la salle, et annonce plusieurs gros
titres comme Les plus belles Années de notre
Vie, L’Aventure vient de la Mer, Ali-Baba, Buf-
falo Bill, Le Banni, etc.
Cette salle, nouvellement transformée, est
d’un aspect vraiment agréable pour les specta-
teurs. C’est M. THIBAUD qui en assure la direc-
tion et, s’il peut réaliser une programmation
indépendante, il épinglera à ses programmes
quelques films de première vision, de façon à
amener dans la salle des spectateurs qui, satis-
faits du confort de l’établissement, reviendront
peut-être plus souvent, même pour des films dei
deuxième vision.
Gallia. — C’est la seule salle de Béziers ins-
tallée dans un faubourg. Les programmes sont,i
pour la majeure partie, composée de films d’ac-
tion (westerns, bagarres, aventures, etc.) et ces
programmes plaisent toujours à la clientèle, de
sorte que la direction n’envisage pas de modi-
fication à cette formule pour le moment.
G. Dejob.
des films qui seraient trop faibles en bonne
saison et le public, déjà très peu porté pour le’
cinéma en cette saison, ne vient pas. Quelques
bons films se trouvant sans concurrence peuvenl
réaliser une recette honorable, mais qui, dan;
une grande salle, n’atteindra jamais une re-
cette de pleine saison. La saison prochaine sera
ce que seront les films. L augmentation conti-
nuelle du coût de la vie va encore faire bais-
ser les entrées, il faudra s’attendre 'aussi à une
baisse des entrées lorsqu'on augmentera le:
places de 5 francs comme cela a été voté; le;
frais d’exploitation vont être encore majoré;
par l’augmentation du service de police prévi
par un arrêté préfectoral. La pregrammatier
n’est qu'ébauchée, freinée par les films qui ne
sont pas encore sortis à Marseille.
Capitole. — Projeté en première vision dan:
ia région, Les Deux Nigauds Aviateurs ont réuss
, faire salle comble et, de ce fait, ont obteni
\z record des entrées de la saison d’été. Week '
End au Waldorf a fait également une semaine
fort honorable et nous devons en déduire que
le public se dirige de plus en plus vers les film:
américains; la publicité pour les films françai:
étant exactement la même, ceux-ci obtiennen
des résultats tcul juste moyens. Aussi la pro
grammation d’hiver sera principalement orien
tée sur de bons films américains tels que L<
Trésor de la Sierra Madré. Les Démons de U
Liberté, Ils étaient tous mes Fils, Cœur Secret
etc., etc., ainsi qu’un grand nombre de techni
colors. Peur qui sonne le Glas et Ali-Babi
bénéficieront d'un bon lancement. Parmi le
films français nous citerons La Figure de Prom
et Si ça peut vous faire plaisir. — - A. Baudouy
ARLES
Protestation des directeurs contre
l’augmentation des services de police
I
nnmmmim cuver
RAPHIE
1SE
65
♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦
DIJON
Mette reprise. Cet été £ut meilleur
que celui de Tannée dernière
A la suite d’une interview aux principaux
directeurs des salles dijonnaises sur :
1° L’exploitation de cet été;
2" Le quota;
3° Les 5 francs Géraud-Jouve,
voici donc les principales réponses sur ces
sujets :
1" L’exploitation à Dijon du 26 mai au
16 août 1948. — Tous les directeurs sont una-
nimes à reconnaître que, pendant cette période,
l’exploitation a donné de bien meilleurs résul-
tats que pendant la période correspondante de
l’année dernière, ceci peut être attribué au
fait que la température de cet été n’incitait pas
beaucoup le public à la promenade.
’ Actuellement, on a tendance à voir se des-
siner une nette reprise.
2" Le quota à Dijon. — D'après les avis au-
torisés de MM. GABRIEL MAILLARD (Grande
Taverne, Le Paris, Alhambra), ROGER RAF-
FIN (Darcy-Palace), CHARLES ROBIN (Fami-
lial W. LESPINARD (Casino), FERNAND MAR
(Eldorado) et Mme LEONI (Olympia). M. POUR-
RADIER-DUTEIL (A.B.C., Star) n’étant pas à
Dijon, n’a pu être interviewé. Tous ne sont
pas partisan du « quota » pour Dijon; en effet,
pour respecter le « quota », il faut par an aux
cinq’ salles dijonnaises de première vision, 80
ifilms français, or, il n’y a pas 80 bons films fran-
çais dans l’année ce qui oblige donc ces salles
à passer des « navets » et, si cela fait parfois
l’affaire de certains producteurs, cela est pré-
judiciable aux directeurs et même au prestige
du Cinéma français.
En ce qui concerne les salles de deuxième
vision ou de « quartier », le « quota » n’est
'pas, là aussi, très intéressant, car il ne faut pas
oublier que lorsqu’une salle de « première vi-
sion » tient un « gros » film français comme
èe dernier, en principe, « travaille » toujours
ïplus qu’un film étranger de même valeur, la
.salle en question ne lâche ce film que lorsqu’il
est « pempé » par plusieurs semaines de pas-
sage ou une reprise, ce qui fait que lorsque
la salle de quartier passe ce dernier la clien-
tèle l’ayant vu récemment ne se dérange plus;
.par contre, lorsque ladite salle de quartier
passe un film français très ancien, son « ren-
dement » en est meilleur, le public dijonnais
aimant revoir ces vieux succès.
, En résumé, les meilleurs résultats des salles
de quartier sont donc obtenus soit avec des
premières visions étrangères ou soit avec de
très bons vieux films français.
3° Les 5 francs Géraud-Jouve. — Aucun di-
. recteur n’est partisan de l’augmentation des
5 francs qui sera très mal jugée par le public,
surtout dans une période où une campagne de
baisse (?) est entreprise dans tous les mi-
lieux (?).
Cette augmentation se traduira donc par une
baisse générale sur le nombre des entrées,
cette baisse sera peut-être pas trop sensible
;dans les salles de « première vision » où les
prix des places pratiqués actuellement ne sont
pas au maximum, mais dans les salles de quar-
tier là où le prix des places est au maximum,
les directeurs de ces salles craignent que les
5 francs de majoration par place aient un effet
i catastrophique. Leur clientèle, essentiellement
ouvrière verra d’un mauvais œil cette aug-
mentation.
Après douze jours de fermeture (2 au 14 août),
le Darcy-Palace, entièrement rénové, a fait
une très brillante réouverture avec L’Amour
vint en Dansant.
Cette salle qui avait beaucoup souffert sous
l’occupation et surtout pendant les longs mois
de réquisition par l’armée américaine, avait
besoin d’importants travaux de réfection; aussi
M. ROGER RAFFIN, son actif et sympathique
directeur, y fit donc exécuter ces travaux par
palier, ce fut tout d’abord le remplacement des
anciens fauteuils, ensuite tout dernièrement les
entreprises d’électricité Levavasseur, de Dijon,
remplacèrent complètement l’ancienne installa-
tion électrique, ainsi que le système d’éclairage
du hall et de la salle qui, désormais, est com-
posé de tubes luminescents en deux couleurs
sur des motifs en staff des plus heureux effets,
et pendant une très courte fermeture de douze
jours les entreprises de peinture Locatelli, de
Dijon, réussirent le tour de force de complète-
ment refaire les plâtres et les peintures de cette
vaste salle de plus de 38 mètres de long ainsi
que son vaste hall, la façade également fut
•:< lessivée » et, au moment où paraîtront ces
lignes, la cabine sera entièrement rénovée avec
un matériel ultra-moderne.
Le Darcy-Palace a donc désormais repris sa
place parmi les salles les plus spacieuses et
modernes de la région. — A. Bouldour.
Nous croyons intéressant de donner dans ce
numéro de La Cinémato une étude complète
sur l’exploitation cinématographique d'Audin-
court, un des centres industriels et ouvriers les
plus importants du Doubs (Automobiles Peu-
geot, Compagnies des Forges, etc.). En effet, il
La salle et la cabine du Lumina à Audincourt.
n’est pas sans intérêt de connaître les résultats
d’exploitation de cette ville de près de 10.000
habitants, de Noël à fin août; à ce sujet,
M. FOGLIA, qui possède dans cette ville deux
salles sur trois, a bien voulu nous donner ses
impressions :
L’exploitation. — Les fêtes de Noël et la
suite ont eu un rendement assez médiocre et,
pour le printemps, assez bon.
L’été a été bien meilleur, ceci sans doute en
raison du mauvais temps persistant; malgré
tout, le manque d'argent dans la classe ouvrière
<1
Jean Marchât semble bien embarrassé de se voir
l’objet de l'affection turbulente que lui témoignent
Suzy Carrier, Lajarrige, Maurice Favières, que vous
verrez bientôt dans :
TROIS GARÇONS, UNE FILLE.
(Cliché F. A. O. -Ciné Sélection.)
se fait sentir plus ici qu'ailleurs, ayant interdit
les départs en vacances.
En ce qui concerne les 5 francs Géraud-Jouve.
M. Foglia, ainsi que ses collègues de Belfort.
Montbelliard, Grandvillars, Seloncourt, Héri-
court et Pont-de-Roide, estiment que l'augmen-
tation de 5 francs ne fera qu'éloigner les fa-
milles des salles de cinéma dans ces pays essen-
tiellement ouvriers. Donc une baisse des entrées
se fera sentir assez fortement et sera préjudi-
ciable à l’exploitant au moment déjà où tous
les directeurs se trouvent mis en demeure par
les Services de Sécurité d’effectuer des travaux
souvent au delà de leurs possibilités en même
temps que des améliorations dans leurs salles
sont nécessaires afin de pouvoir conserver une
clientèle qui devient de plus en plus exigeante.
La petite exploitation se trouvera donc dans
l’impossibilité de faire ces divers travaux et ce
n’est pas l’emprunt qu’elle pourrait obtenir
(sans jamais pouvoir le rendre) qui pourrait
régler la question.
Maintenant voici pour Audincourt une des-
cription aussi détaillée que possible sur ses
trois salles : Le Lumina, I’Eden et le Foyer.
Le Lumina (Dir.-Propr. M. FOGLIA) est la
salle la plus importante tant par sa capacité que
par son équipement sonore qui est des plus mo-
derne. Situé au 21 de la rue Seloncourt, il
dispose de 800 fauteuils spacieux dont 250 à
sa galerie et donne 7 représentations par se-
maine. Le prix des places est de 30 et 40 fr.
pour les places des parterres et 50 fr. peur celles
des balcons.
Une scène permet d’y recevoir périodique-
ment des attractions.
L'équipement de cabine très récent a été
fourni par « Radio-Cméma » qui y installa ses
projecteurs « Radion », lanternes automatiques
sur continu « Radiarc », le fameux rack S E.
54 de Fidélité Intégrale à pré-sélection de fré-
quence et le groupe de h.-p. « Veracoustic ».
Voici pour le Lumina les films qui obtinrent
le meilleur rendement de Noël à fin août : Pas
si Bête, 3.437 entrées; L’Odyssée du Docteur
Wassel, 3.270 entrées; Le Signe de la Croix,
2.652 entrées; San Antonio, 2.026 entrées; Quai
des Orfèvres. 2.397 entrées; Le Maître de For-
ges, 2.420 entrées; Le Diable au Corps, 2.344 en-
trées; Madame Miniver , 2.026 entrées; Le Ma-
riage de Ramuntcho, 1.957 entrées.
AUDINCOURT
1.820 £aut@ulls pour
10.000 habitants
66
riwFiwmnir.RAPniE
FPfclÆÆlSE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
NANTES
Les Directeurs sont opposés
à de nouvelles charges
L'Eden (Dir.-Propr. M. FOGLIA), situé 1, place
de la Mairie, est une petite salle de 420 places
avec galerie et ne donne que 5 représentations
par semaine; le prix des places est de 25, 30 et
40 francs.
Radio-Cinéma équipa la cabine avec des chro-
nos « S.E.G. 31 ». Lanternes automatiques sur
continu « Radiarc ». Ampli double S.E. 74 et
h.-p. Jensen.
Les films d’aventures, policiers et western y
sont particulièrement goûtés.
Le Foyer (Dir. M. KELLER), 22 bis, rue de
Champagne, possède avec sa galerie 600 places
dont les prix sont de 25. 30 et 40 francs et fait
4 séances par semaine.
La cabine est équipée avec des projecteurs
M.I.P., lanternes automatiques sur alternatif et
un ensemble sonore (amplis et h.-p.) Oliver.
La clientèle du Foyer a une préférence poul-
ies comédies et les mélos, les finis d’aventures
obtiennent également du succès.
Les enfants des écoles parisiennes sont venus ap-
plaudir ALI BABA ET LES 40 VOLEURS au Gau-
mont-Palace. Ci-contre, les réactions différentes des
petits spectateurs en voyant cette production Uni-
versal, en Technicolor, et l'accueil qu’ils firent aux
images d’Epinal, imaginées par notre ami Raphaël
Bernard, chef de publicité d'Universal.
La saison d’été a été, dans l’ensemble, bien
meilleure que nos directeurs ne l’escomptaient,
ce qui n’a rien de surprenant, étant donné le
mauvais temps que nous avons subi presque
continuellement et, sur les nombreuses plages
voisines, elle a même été meilleure que d'ha-
bitude, les estivants trouvant préférable de se
réfugier dans les cinémas plutôt que de séjour-
ner sur la plage, sous la pluie, ou de rester se
morfondre dans une chambre d’hôtel.
Voici les films ayant obtenu le meilleur ren-
dement dans nos principaux établissements :
Apoli.o : Le Mannequin assassiné, Les Enchaî-
nés, Les Dernières Vacances, Aloma Princesse
des lies, Une grande Fille toute simple, Les
Assassins sont parmi nous. Le Comédien a attiré
un public averti, mais non la masse.
Olympia : Brigade Criminelle, Le Grand Bill,
La Femme en Rouge, La Gloire est à eux, Cape
et Poignard, Nous ne sommes pas mariés, Bi-
chon, Et Dix de Der, Cargaison Clandestine.
Palace : Mandrin, Back Street, Trafiquants de
la Mer, et enfin le joyeux Clochemerle qui vient
d’entrer dans sa troisième semaine, battant
ainsi tous les records de durée — et de recettes
— dans cet établissement.
Rex : Les Nuits Ensorcelées. Le Dahlia Bleu,
La Maison Rouge, Neiges Sanglantes, Le Fan-
tôme du Cirque. La Duchesse des Bas-Fonds.
Et maintenant tous les directeurs préparent
la saison d'hiver. Les deux grands maîtres de
nos « premières visions », MM. FERNAND JEAN
et PINEAU, n’ont pas encore complètement ar-
rêté leur programmation respective, mais nous
les connaissons assez pour savoir que les der-
nières nouveautés ne tarderont pas à passer
dans leurs salles.
A ce sujet, il nous a été donné assez fréquem-
ment d’entendre des voyageurs, de passage dans
notre ville, s’étonner de voir affichés des films
venant à peine de sortir à Paris.
Par ces temps de fiscalité à outrance, de
nombreux exploitants se demandent avec in-
quiétude si l’Etat, de plus en plus impécunieux,
ne va pas tenter de les pressurer encore davan-
tage. Us sont vraiment las de toutes les charges
leur incombant. Malheureusement, beaucoup
d’entre eux ne comprennent pas que c’est en
e groupant qu’ils pourront se défendre utile-
ment et que ce n’est pas par des protestations
isolées qu’ils se feront entendre des Pouvoirs
publics.
Le Royal, modernisé, rouvrira ses portes le
15 octobre prochain.
Après deux mois d’interruption, I’Ecran Nan-
tais a repris son activité et vient de présenter
à ses membres, pour sa première représentation
de la saison, une production inédite à Nantes :
Et la Vie continue, de Clarence Brown. Les
séances ont toujours lieu au Celtic.
CHEZ LES DISTRIBUTEURS
Voici la liste des principaux films distribués
actuellement par nos deux agences régionales
indépendantes :
Armoric-Films (M. REGIS JEAN) : Produc-
tion C.C.F.C., Deux Amours, avec Tino Rossi;
Bagarres , de Calef; La Nuit Blanche (Pierre
Brasseur, Claude Farell, Jimmy Gaillard, Pierre
Larquey) . Production Sirius ; L’Aigle à deux
Têtes, qui vient d’être présenté à la Biennale
de Venise; La Cité de l’Espérance, avec René
Dary; Rapide de Nuit (Roger Pigaut et Sophie
Desmarets); La Perle Noire, avec Gill Esmond,
et prochainement Les Parents Terribles, de Jean
Cocteau, avec Jean Marais; L’Impasse des Deux
Anges, de Christian-Jaque; La Ferme des Sept
Péchés (Aimé Clariond, Jacques Dumesnil, Al-
fred Adam); Tous les Deux (Renée Saint-Cyr
et André Luguet); Les Hommes du Feu (Pierre
Larquey, Noëlle Normand) ; Celle que j’aime, 1
avec Georges Guétary.
Bretagne-Films (M. FONMARTY). — Cette
agence, bien que de création récente, occupe
maintenant une bonne place dans la région et
tient à la disposition des exploitants : Les As-
sassins sont parmi nous — production qui vient
de remporter un vif succès à I’Apollo —
Appassionata, Neiges Sanglantes, Troubles au
Texas, Poste Frontière, avec Eric von Stroheim;
Le Mystère du Ranch, Les Orphelins de Saint-
Vaast, Sombre Dimanche (Michelle Alfa, Co-
ite Mars, Paul Bernard, Dalio) ; Les Quatre
Justiciers, Le Chemin du Bonheur, Le Fiacre 13
(en deux époques); Edition Spéciale, Romance
de l’Ouest (en cinécolor) ; Les Deux Orphelins,
avec Raymond Bussières, et L’Assassin est à
l’Ecoute, avec Louise Carletti, Pierre Cour.
Francis Blanche et le Régisseur Albert.
D’autre part, signalons que l’agence régionale
« Métro-Goldwyn-Mayer » n’est plus dirigée,
depuis le lir août, par M. HENNEMAN qui a
été remplacé par M. THERY, lequel représen-
tait cette firme dans la région parisienne.
Enfin, c'est toujours M. M.-J. CORMERAIS
qui représente la Sté Warner Bros, dans notre
région. — Ch. Lefeuvre.
CASTRES
Le nouveau LIDO
Nous avons, en son temps, annoncé l’inaugu-
ration du Lido de Castres. En voici la descrip-
tion complète :
Le Lido, cinéma de 950 places, avec balcon,
salle de première vision. Propriétaires ;
MM. CASTAING et LAMICHE, Ingénieurs Arts
et Métiers (Société Castres-Spectacles, possé-
dant déjà dans cette ville : le Palace (840 pla-
ces), le Palmarium (700 places).
Construction : en grande partie, béton armé.
Hall d’entrée et vestibule : peinture beige
rosé, sol et colonnes en marbre de comblan-
chien, vitrines d’exposition, motif décoratif gon-
doles vert et or, éclairage néon, lumière du
jour. Grand escalier marbre, conduisant au
balcon.
Orchestre : sol en terrazolith à contrepente.
remontant vers la scène.
Balcon : fortement incliné (visibilité à toutes
les places), tapis tabac.
Salle : revêtement en Arbolith pour correc-
tion acoustique et thermique. Peinture vert
amande et or. Fauteuils rouges (Rigaud, à Saint-
Sulpice) .
Scène : cadre vert amande, rideau en fer
forgé coulissant, blanc et or, se détachant sur
rideau en soie de verre vert amande (Société
Marocaine) .
Eclairage : en partie néon rose et lumière du
jour, en partie lampes à incandescence. Hublots
donnant, pendant la projection, une lumière dif-
fuse bleu nuit.
Chauffage : système à air pulsé de chaque
côté de la scène, chauffage au gaz, ventilation
par air pulsé à l’orchestre et dans la partie
haute du balcon.
Cabine : entièrement en béton, extérieure à
la salle, appareil Tobis Klang Film, redresseurs
Selenofer.
Bar : moderne, chaises et tabourets de bar,
guéridons rouges. Décoration vénitienne, éclai-
rage néon, murs beige ton sur ton. — J.A.C.
rrxTxxxxxxxxxxxxxmxxr;
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
67
X3
NANCY
Les salles pourvues d’une bonne programmation
ont marché cet été comme en pleine saison
Comme je l’avais signalé, l’exploitation nan-
céienne s’était d’abord très mal comportée de-
vant les premières atteintes de l’été. Mais le
peu de persistance de celui-ci permit presque
immédiatement à nos salles de reprendre ha-
leine, puis de mener souvent le jeu comme en
véritable saison hivernale.
Les cinémas qui ne purent profiter de cette
aubaine n’ont qu’à s’en prendre à leur mau-
vaise programmation, établie à l’avance sur des
pronostics qui ont été complètement faussés
cette année.
Les salles du circuit seront à coup sûr très
avantagées au point de vue de la programma-
tion. Les « indépendants » recherchent en vain
des films français.
Pourtant l’optimisme règne et I’Eden (Mme
COMTE) , qui vole de ses propres ailes, n’hé-
site pas à transformer d’abord son hall, en
promettant par la suite de se moderniser entiè-
rement. De son côté, M. WILLAUME, proprié-
taire de la salle du quartier de Mont-Désert,
vient également de faire subir à son cinéma
quelques changements. La décoration est à pré-
sent d’une belle teinte fraise écrasée enrichie
de motifs bleu et or, d’un style très harmonieux
et moderne, des vasques de stuc projettent une
lumière diffuse. Rideau de scène et tapis ont
été remplacés. Les appareils de projection et
de son furent remis en excellent état; enfin
le Shéhérazade est devenu le Lux depuis que
M. Willaume a conclu une entente de program-
mation avec la Gaumont. Entente qui a débuté
tout récemment avec La Gloire est à eux et La
Princesse des Faubourgs donné avec le Palace.
Revenons dans le centre où M. PIERRE
JUNG, qui demeure un de nos meilleurs diri-
geants, s’emploie à donner une nouvelle figure
au Casino, qui comptait déjà parmi les salles les
plus modernes de Nancy. L’avenir de cet éta-
blissement de 700 places semble au reste voué
à un rang toujours plus élevé. Les recettes du
Casino sont effectivement meilleures que bien
d'autres cinémas. Mais ceci dit, il n’est pas moins
exact que Nancy n’est pas la ville reine, il s'en
faut, des cinémas. Aussi ne dit-on pas que non
loin du Point Central où déjà I’Empire et le
Majestic sont voisins, une nouvelle salle nai-
trait, cette fois véritable bulding de 15 à 1.800
places, renfermant bar américain et salle des
fêtes? Il est bien évident que 1.500 fauteuils en
plus dans l’exploitation nancéienne seraient de
trop. Mais qui nous dit que ce ne seraient point
les nouveaux installés qui recevraient le plus
grand nombre de clients, puisque le jeune
théâtre se présenterait avec des atouts incon-
nus ici, atouts qui lui permettraient bien des
prétentions au point de vue location des pro-
grammes. Cependant, il ne s’agit que d’un écho
officieux.
Pour la saison d’hiver, on compte beaucoup
sur des films comme D’Homme à Hommes, Doc-
teur Laënnec. Aux Yeux du Souvenir.
BANS LA DISTRIBUTION
Ce sont les Sélections Cinégraphiques qui dis-
tribueront dans l’Est Les Olympiades de Lon-
dres en technicolor.
Nous nous étions réjouis prématurément à la
Libération de voir la distribution nancéienne
maintenir et même augmenter son standing vu
l’époque des hostilités et d’avant-guerre. Mal-
heureusement, Nancy semble voué à la mal-
chance. Après la fermeture de l’Agence M.G.M.,
la disparition presque complète d’Arc-en-Ciel,
l’évanouissement total de l’Agence 16 mm. di-
rigée par M. CUNY, voici que la Gaumont imi-
tant la Fox, nous abandonne pour Strasbourg,
en nous laissant seulement un dépôt de ses
services. Il est à craindre que si l’on ne prend
pas de sérieuses dispositions pour se défendre
contre l'aimant strasbourgeois, nous assisterons
à d’autres exodes. Il est regrettable qu’on laisse
Nancy se dépouiller, se dissoudre, alors que de
l’avis unanime des directeurs, le Centre de Dis-
tribution nancéien leur est indispensable.
Revenons maintenant à l'Exploitation que nous
avons laissée dans notre dernier article trimes-
triel, au moment où les deux salles S.O.G.E.C.
connaissaient un véritable triomphe avec Cio-
chemerle.
Majestic-Olympia, 25.018 spectateurs en une
semaine; recette : 1.521.688 fr. Majestic, seconde
semaine, recette totale : 1.908.380 fr. pour
31.437 entrées.
Voici maintenant le bilan de la saison esti-
vale s’étalant sur les mois de mai, juin, juillet
et août :
Kent Smith et Ann Sheridan dans une scène du
film de Vincent Sherman :
L’AMANT SANS VISAGE.
(Cliché Warner Bros.)
RECETTES ET ENTRÉES DANS LES
GRANDES SALLES NANCÉIENNÈS DURANT
L’ÉTÉ 1948
(Suite au verso)
FILMS
RECETTES ENTREES
EMPIRE
Mai
Aïtanga 6.519
Le Fils de Robin des
Bois 14.974
Carrefour du Crime. 7.642
Ali-Baba et les qua-
rante Voleurs .... 10.675
Juin
Désir de Femme.... 3.349
Salonique Nid d’Es-
p ions (réédition) . . 9.908
13, Rue Madeleine.. 4.567
La Grande Aurore.. 7.775
Etrange Aventurière. 5.386
390.195 fr.
935.855 »
458.020 »
640.515 »
210.020 »
557.530 »
269.858 »
480.000 »
320.480 »
Juillet
Shéhérazade
9.665
575.610
»
Double Destinée . . .
6.785
411.000
»
Juillet
Jalousie
8.253
512.200
»
Crime sans Châti-
Le Charlatan
7.852
476.340
»
ment
5.085
298.645
»
Je cherche un Cri-
L’Exilé
9.676
578.790
»
minel
4.231
248.000
»
Sabotage
6.612
383.285
»
Anna et le Roi de
Symphonie Pastorale
Siam
4.824
282.325
»
(reprise)
5.035
298.000
»
Août
Août
Bichon
7.235
443.643
»
Les Inconnus dans la
Buffalo Bill
6.721
392.000
»
Maison
7.360
443.535
»
Si Jeunesse savait..
8.875
549.635
»
Esclaves du Désir. .
10.695
641.355
»
Tarzan et la Femme
Cité sans Hommes . .
5.952
345.680
»
Léopard
9.410
559.735
»
Amant sans Visage.
4.477
265.840
»
FILMS
ENTREES RECETTES
MAJESTIC
Mai
Le Diable souffle... 5.467
Blanc comme Neige
(avec le Pathe) . . . 8.605
La 7e Porte 3.606
Nouvelle-Orléans . . . 1.961
Shanghai 4.897
Juin
Clochemerle (avec
Olympia) 14.757
Clochemerle (en so-
lo) 6.419
Sang et Or (avec
(Olympia) 4.246
Danger de Mort. . . . 4.939
324.705 »
513.590 »
209.925 »
117.005 »
288.145 »
900.890 »
386.595 »
247.250 »
288.485 »
68
FILMS
ENTREES RECETTES
OLYMPIA
Mai
Maison Rouge
2.386
198.000
»
Impasse Tragique . . .
2.160
124.000
»
Docteur se marie...
1.757
98.810
»
Agent Secret
2.375
137.810
»
Retour de Fr. James.
3.948
222.055
»
Juin
Clochemerle (avec
Majestic)
10.261
620.795
»
La Vallée Injernale.
1.675
91.275
»
Sang et Or (avec
Majestic)
1.763
101.120
»
Pas de Congé, pas
d’ Amour
2.684
156.715
»
Grand John
1.309
73.990
»
Edition Spéciale
Juillet
2.594
147.050
»
Sérénade Espagnole .
1.426
81.670
»
La Dame d'Onze
Heures (reprise) . .
2.434
145.690
»
Bambi
3.430
204.000
»
Roi du Rire
Août
4.466
253.480
»
Un Flic freprise) . . .
3.142
182.555
»
Trois Mariages de
Laurel et .Hardy.
4.059
229.535
»
Les Mille et une
Nuits (reprise) ....
4.179
247.455
»
PATHÉ
Mai
Une Jeune Fille sa-
vait 9.733
585.000
»
Blanc comme Neige
(avec Majestic) . . .
10.528
620.000
»
Le Signe de la Croix
(reprise)
5.205
300.000
»
Bambi
7.023
420.000
»
La Couleur qui tue.
3.900
225.000
»
Juin
Yak le Harponneur .
2.000
110.000
»
Hyménée
2.408
140.000
»
Fille Maudite
6.286
360.000
»
Parade du Rire
6.123
355.000
»
Plus fort que l’Amour
Erreur Judiciaire...
Juillet
non
5.550
adressées
323.000
»
Tragique Destin
6.153
355.000
»
La Porte du Ciel...
3.400
200.000
»
5e Bureau
4.400
250.000
»
Le Paradis est à nous.
Le Barbier de Sé-
ville
Août
non
3.609
adressées
215.000
»
Le Cavalier de Croix-
Mort
4.650
270.000
»
Bataillon du Ciel
(reprise, les deux
époques soudées) . .
8.750
512.000
»
tXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX; CINEB^mRAPHlE cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
RECETTES ET ENTRÉES DANS LES
GRANDES SALLES NANCÉIENNES
L’ETE I 948 ,s„„e)
Le Facteur sonne
C/)
toujours deux fois.
355.000
Faisons un Rêve ....
201.000
Le Maître de la Prai-
rie
167.000
Mon Amour est près
c
de toi (reprise) . . .
255.000
Tessa
s
286.000
Juin
O
La Fille du Capi-
c—
taine
363.000
Le Fil du Rasoir . . .
286.000
L’Emprise du Crime.
non soun
Coïncidences
Juillet
non
215.000
Le Dahlia Bleu
296.000
Cœur pris au Piège.
228.000
Soirs de Miami
414.000
J’accuse cette Fem-
C/3
me
191.000
Août
‘Oi
Feux Croisés
U
236.000
Scandale à la Cour.
196.000
Pour qui sonne le
c
Glas (reprise)
595.000
Les Dernières Va-
w
cances
293.000
Il était une fois
210.000
THIERS
Mai
L’Ouragan
6.657
449.250
Ruy Blas
10.951
771.600
Vie en R ose
9.723
678.030
Joyeux Phénomène.
4.483
300.630
2 Nigauds démobili-
sés
6.700
457.780
Juin
Le Comédien
3.986
281.010
Correspondant 17 . . .
4.429
294.030
Back too Baatan....
7.500
503.000
La Reine Morte....
5.200
355.530
Juillet
Etrange Rendez-vous
4.578
312.600
3 Valses (reprise) . .
8.813
616.131
Quai des Orfèvres
(reprise)
13.212
936.130
Aventure à deux. . .
4.852
332.700
Antoine et Antoi-
nette (reprise) ....
non adressées
282.325
Août
(Pas soumis à temps)
M.-J. Keller.
L'Oncle Remus charme les enfants par ses légendes
dans le film de Walt Disney : MELODIE DU SUD,
en Technicolor. Production RKO 1948-1949.
METZ
Le public
préfère les films américains
Après ses récentes transformations, le Palace,
toujours dirigé avec tant de force et de com-
préhension par M. XARDEL, qui possède un
sens précis de l’exploitation cinématographique,
a présenté Ali-Baba et les 40 Voleurs, qui, en
une semaine, a fait une recette de 1.130.000 fr.
pour 19.630 entrées.
RÉSULTATS DE L'ÉTÉ 1948
FILMS ET SALLES
PALACE
Le Signe de la Croix
Après l’Amour
La Blonde Incendiaire
L’Evadé (en 4 jours)
La Vie en Rose
Shéhérazade
REX
Péché Mortel
Le Dernier des Peaux-Rouges (en-
viron)
Tempête sur Lisbonne
Soirs à Miami
L’Ouragan
SCALA
Le Masque aux Yeux Verts
Tumak
Laurel et Hardy en Croisière....
Agent Secret
Vainqueur du Rodéo
Le Grand Sommeil
Monte-Cassino
Lumières de Paris (3 jours)
Capitaine Kid
ROYAL
Les Liens du Passé
Les Caprices de Suzanne
Deux Nigauds démobilisés
Naples au Baiser de Feu (3 jours)
ENTREES
15.195
14.057
13.738
10.536
10.068
9.600
14.406
14.000
12.716
11.670
10.143
6.697
5.967
5.209
5.076
4.853
4.777
4.757
4.067
3.680
3.996
3.876
3.012
2.419
Tous les chiffres d’entrées de la Scala et du
Royal correspondent à 4 ou 5 jours d’exploi-
tation. Le public messin semble marquer une
préférence aux productions américaines. Atten-
tion aux films français qui perdent des points
en Alsace-Lorraine! — M.-J. K.
1 J
MM **
Mil VA %| 1* ** 1
wmSÜ
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NTERFRANC h FILMS
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VERSION FRANÇAISE
Une passionnante histoire d’amour dans
l’atmosphère trouble de Marseille, réalisée
sur les lieux mêmes de l’action.
Hans/ematin
VERSION AMÉRICAINE
A passionate love story in the furbulen
atmosphère of Marseille, filmed in thi
actual setting.
★
Mise en scène de François Vil fiers, supervisée par Marcel Cravenne ,
d'après le roman d'Edouard Peisson — Photos d'Yvan Bourgouin
Décors d'Eaubonne — Directeur de Production : Sacha Kamenka
CO-PRODUCTION : S A F I A -
CARAVELLE — C H R I S T I N A INC.
DISTRIBUTION : DISCINA
*
Adaptation de François Villiers — Dialogues de Jean-Pierre Aumont
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TÉLÉPHONE : RICHELIEU 56-70 ET 7
COCO ASiAN - PIERRE BERTIN - ROGER BLIN - O’BRADY - JEAN-MARIE SIMON - LITA «ECIO - CATHERINE DAME]
73
TXXIXXXXTXXXIXXXXXX7
riiMFit^umRi
RAPHiE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
29GRANDS FILMS
ont été entrepris
au cours du 3' trimestre 1948
par Pierre ROBIN
Par deux fois déjà, cette année, il
nous a été agréable de signaler le
regain d’activité dont jouissait la pro-
duction cinématographique française.
Nous laissions chaque fois prévoir
que le nombre de films tournés en
1948 serait nettement supérieur à ce-
lui de l’année dernière.
Aujourd’hui, nous pouvons, non pas
énoncer des prévisions même opti-
mistes, mais publier des chiffres.
Depuis le lor janvier 1948 et jusqu’à
fin septembre, il a été produit 77 films
{français, alors que la totalité de notre
(production 1947 était de 74 films.
A titre de comparaison, indiquons
que durant les neuf premiers mois de
1946, année la plus prolifique pour
le cinéma français depuis 1938, notre
industrie avait réalisé 79 films.
Si l'on considère que pour le seul
mois d’octobre prochain, une di-
zaine de productions sont annoncées,
il nous semble possible d’affirmer que
la présente année comptera parmi les
plus florissantes que notre industrie
du film a connues depuis longtemps.
Ce résultat est d’autant plus ré-
confortant que la situation économi-
que en France, dans tontes les bran-
ches de l’activité industrielle et com-
merciale, fut — et est encore — ex-
trêmement précaire.
IPar conséquent, les producteurs,
obéissant à un réflexe très naturel,
ont réussi à limiter leurs frais ou sont
parvenus à des « arrangements » spé-
ciaux avec toutes les personnes, phy-
siques ou morales participant à la
réalisation d’un film, arrangement dit
« de participation », afin de travail-
ler quand même.
De plus, les espoirs, maintenant ac-
quis, d^une aide à la production sous
forme d’une avance de la part de
l’Etat, et celui d’une amélioration du
quota par la révision des « accords
Blum-Byrnes », incitaient les pro-
ducteurs à envisager, avec confiance,
la reprise de leur activité.
Considérons donc l’avenir de la
production avec un certain optimisme
et récapitulons le présent.
Ce troisième trimestre a vu naître
29 films — autant que pour le pré-
cédent — et l’on peut ainsi les dé-
composer : 9 comédies, 8 drames et
12 comédies dramatiques.
Avant de détailler chacun d’eux, si-
gnalons les grands événements de la
saison.
Tout d’abord la rentrée, attendue, du
metteur en scène Jean Grémillon, qui
n’avait pas encore travaillé dans un
studio depuis la Libération, bien
qu’ayant préparé trois films, dont la
réalisation ne fut jamais entreprise.
Le film qu’il tourne actuellement s’in-
titule Pattes Blanches. C’est un drame
d’atmosphère, dont le scénario est
l’œuvre de Jean Anouilh et Jean-Ber-
nard Luc et les dialogues de Jean
Anouilh. Fernand Ledoux, Paul Ber-
nard, Suzy Delair, Sylvie et deux
jeunes comédiens, Michel Bouquet et
Arlette Thomas, l’interprètent.
Marcel Pagnol avait tourné l’année
dernière La Belle Meunière, avec sa
femme Jacqueline Pagnol (ex Bou-
vier) et Tino Rossi comme vedettes.
Le film était terminé, prêt à sortir,
lorsque le nouvel académicien apprit
l’existence d’un procédé français de
cinéma en couleurs, le Rouxcolor. Pa-
gnol, qui désirait, depuis longtemps,
réaliser un film en couleurs, n’hésita
pas et retourna La Belle Meunière
avec les mêmes acteurs que pour la
première version.
Michèle Morgan, depuis son retour
en Europe n’a pas cessé de tourner,
mais son plus grand succès jusqu’au-
jourd’hui demeure La Symphonie
Pastorale, dç Jean Delannoy. La so-
ciété Gibé, qui produisit ce film, a
entrepris, dès le mois de juillet, Aux
Yeux du Souvenir, un film que met
en scène Jean Delannoy, avec toute
son équipe de La Symphonie Pasto-
rale et, comme interprète, un
trio fameux : Michèle Morgan, Jean
Marais et Jean Chevrier. Nul doute
que ce film n’obtienne le succès de
son devancier.
Jean Faurez, en quelques films, s’est
très vite classé parmi les meilleurs
réalisateurs français. Sa dernière œu-
vre, La Vie en Rose, charmante en
tous points, fut primée au Festival
de Locarno. Celle qu’il vient de ter-
miner Vire-Vent, obtiendra certaine-
ment un aussi gros succès, tant pour
son caractère de comédie et de jeu-
nesse, que pour ses belles images
d’extérieurs — en Provence — et
pour ses interprètes : Sophie Des-
marest, Roger Pigaut, Paulette Elam-
bert, ainsi que de nombreux jeunes
espoirs.
Les adaptations de thèmes classi-
ques sont à l’ordre du jour. Après
Tristan et Yseult, après Manon, voici
Roméo et Juliette, Les Amants de Vé-
rone, transporté dans notre siècle peu
romantique, par la volonté d’André
Cayatte, excellent technicien maintes
fois apprécié et de Jacques Prévert,
poète plein de finesse et dialoguiste
de talent. Les photographies sont
signées Henri Alekan — Bataille du
Rail, La Belle et la Bête, etc. — la
musique est de Kosma, dont le nom
seul suffit; les interprètes sont connus
et aimés : Pierre Brasseur, Dalio,
Serge Reggiani, Louis Salou, Martine
Carol, Yves Deniaud et puis Marianne
Oswald, dont ce sont les débuts à
l’écran, Anouk Aimée, Solange Si-
card, etc. A n’en pas douter l’un des
meilleurs films de l’année.
Une des caractéristiques de ce tri-
mestre est la venue à la mise en
scène de trois scénaristes célèbres :
Charles Spaak, Marcel Achard et
M.-G. Sauvajon; ce qui, pensons-nous,
mettra un terme à l’éternelle que-
relle « qui est l’auteur d'un film? »
Charles Spaak va réaliser Le Mys-
tère Barton, avec Fernand Ledoux;
Marcel Achard portera à l’écran, pour
la seconde fois, sa pièce à succès,
Jean de la Lune, avec Danielle Dar-
rieux, Claude Dauphin et François
Périer; M.-G. Sauvajon tourne Bal
Cupidon, avec Pierre Blanchar et
Simone Renant.
Enfin, parmi les « rentrées sensa-
tionnelles », il faut mentionner celle
d'Arletty (Buffalo Bill et la Bergère),
celle de Jean-Pierre Aumont, aux
côtés de sa charmante femme, Maria
Montez, qui effectue ainsi ses débuts
en France (Hans le Marin), celles
de Marcelle Chantal (Fantômas con-
tre Fantômas) et de Ludmilla Pitoëf
(Les Eaux troubles). Terminons cette
série en signalant les débuts à l’écran
du couturier Jacques Fath dans Mo-
dèles de Paris, un film sur la haute
couture parisienne. ,
Voyons maintenant succinctement
chacun des films du troisième tri-
mestre :
Comédies : Vire-Vent, co-produc-
tion Francinex-Fred Orain, réalisation
Jean Faurez, avec Sophie Desmarest
et Roger Pigaut; Sergil et le Dicta-
teur, mise en scène de Jacques Da-
roy pour la Société Méditerranéenne
de Production, avec Paul Meurisse et
Liliane Bert; Tous les Deux, un film
de Louis Cuny, produit par Célia
Film, interprété par André Luguet et
Renée Saint-Cÿr; La Vie est un Rêve,
film de jeunesse réalisé par Jacques
Séverac, co-production Athéna Film
— S.O.C.O.M.E., avec Suzy Carrier et
Georges Rollin; Suzanne et ses Bri-
gands-, production Hervé Missir-Films
Olympia (Ciné Reportage), que
Jean Marais et Josette Day, couple tourmenté du film de Jean Cocteau
LES PARENTS TERRIBLES.
(Cliché Sirius.)
74
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
met en scène Yves Ciampi, avec
René. Dary ; Buffalo Bill et la
Bergère, film S. -T. Laroche, pro-
duit par P.I.Cï (Jack Cohen), in-
terprété par Arletty, Pierre Dudan,
Raymond Gall, etc.; Le Cœur sur la
Main, production U.C.I.L., mise en
scène d’André Berthomieu, avec Bour-
vil et Michèle Philippe; Ces Dames
aux Chapeaux verts, un film de Fer-
nand Rivers, qu’interprètent Colette
Richard, Henri Guisol et Marguerite
Pierry; Tous les Chemins mènent à
Rome, production S.P.E.V.A., mise en
scène de Jean Boyer, avec Micheline
Presle et Gérard Philipe.
Drames : Pattes blanches, film d'at-
mosphère de Jean Grémillon, produc-
tion Majestic Film, avec Fernand Le-
doux, Suzy Delair et Paul Bernard;
La Belle Meunière, film en couleur de
Marcel Pagnol, interprété par Tino
Rossi et Jacqueline Pagnol; Le Crime
des Justes, drame paysan, réalisé par
Jean Gehret, pour les Gémeaux (A.
Sarrut), avec Jean Debucourt, de la
Comédie-Française et Claudine Du-
puis; L’Ecole Buissonnière, un film
de la Coopérative Générale du Ciné-
ma, réalisé par Jean-Paul Lechanois,
avec Bernard Blier et Juliette Fabert;
Le Bout de la Route, d’après Jean
Giono, un film Burgus d’Emile Cou-
zinet, avec José Luccioni, de l’Opéra
de Paris; Le Mystère Barton, un
drame policier, de Charles Spaak, co-
production Alkam-Radio Cinéma;
Barry, une production Sacha Gordine
que met en scène Richard Pottier,
interprété par Pierre Fresnay et Si-
mone Valère ; Les Eeaux troubles,
réalisation Henri Calef, pour Euzko-
Film, avec Ginette Leclerc, Delmont,
Ludmilla Pitoëf, etc.
Comédies dramatiques : Aux Yeux
du Souvenir, production Gibé, réali-
sation Jean Delannoy, vedettes : Jean
Marais, Michèle Morgan et Jean Che-
vrier; La Bataille du Feu, film Sirius,
de Maurice de Canonge, histoire ro-
mancée sur les pompiers, avec Lar-
quey, Florencie et Noëlle Norman ;
Les Amants de Vérone, production
C.I.C.C., réalisée par André Cayatte,
avec Pierre Brasseur, Dalio, Serge
Reggiani, Louis Salou, Martine Carol,
etc.; Fantômas contre Fantômas, film
policier d’action, réalisé par Robert
Vernay pour Latino-Consortium-Ciné-
ma, avec Marcelle Chantal, Aimé Cla-
riond, Maurice Teynac, Yves Furet,
etc.; La Ferme des Sept Péchés, film
Neptune, de Jean Devaivre, avec Jac-
ques Dumesnil, Claude Génia et
Georges Grey; Ainsi finit la Nuit, à
fond psychologique, réalisation E.-E.
Reinert, pour Metzger et Woog, in-
terprétation de Claude Dauphin, Henri
Guisol et Anne Vemon; La Mater-
nelle, remake d’un film célèbre, mise
en scène d’Henri Diamant-Berger, co-
production Fidès-Cité Film-S. P.I.C.,
avec Blanchette Brunoy, Yves Vin-
cent, Marie Déa et Annette Poivre ;
Les Droits de l’Enfant, co-production
S.M.P., Midi-Cinéma-Location, mise en
scène de Jacques Daroy, avec Renée
Devillers et Jean Chevrier; Modèles
de Paris, film policier se déroulant
dans les milieux de la couture, réa-
lisation de Roger Blanc, pour Général
Film, avec Pierre Renoir, Gabriello,
Françoise Christophe, Guy Decomblê
et les débuts au cinéma du couturier
parisien Jacques Fath ; Hans le Ma-
rin, production SAFIA, réalisée par
François Viiliers avec Maria Montez,
Jean-Pierre Aumont et Dalio dans les
principaux rôles; Le Bal Cupidon, un
film de M.-G. Sauvajon, produit par
Ariane, avec Pierre Blanchar et Si-
mone Renant; Jean de la Lune, de
Marcel Achard, film des productions
Roger Richebé, qu’interprètent Da-
nielle Darrieux, Claude Dauphin et
François Périer; enfin Cinq Tulipes
rouges, film à trame policière, se dé-
roulant pendant le Tour de France,
commencé le 30 juin, production C.I.
C.C., réalisation Jean Steili, avec Re-
né Dary, Pierre Louis, Raymond Bus-
rières et Annette Poivre.
Vingt-neuf metteurs en scènes ont
donc travaillés au cours de ce troi-
sième trimestre. Ce sont Jean Faurez,
Jean Delannoy, Jean Devaivre, Mau-
rice de Canonge, André Cayatte, Jac-
ques Daroy, Louis Cuny, Robert Ver-
nay, Marcel Pagnol, Jean Gehret,
E.-E. Reinert, Henri Diamant-Berger,
Jacques Séverac, Yves Ciampi. Jean
Steili, Serge-T. Laroche, André Ber-
thomieu, Jean-Paul Lechanois, Fer-
nand Rivers, Jean Boyer. Jean Gré-
millon, Roger Blanc, Emile Couzinet,
François Viiliers, M.-G. Sauvajon, Mar-
cel Achard, Charles Spaak, Richard
Pottier et Henri Calef. A ceux-ci,
ajoutons Marcel Cravenne qui super-
vise François Viiliers, pour Hans le
Marin.
On note ainsi, avec satisfaction, le
retour de Jean Grémillon (Remorques
Marc-Gilbert Sauvajon est un scé-
nariste prolifique. Nous ne citerons de
lui que Non Coupable, film récent,
dont l’admirable scénario fut très ap-
précié. 11 réalise actuellement Bal
Cupidon.
Quatre nouveaux et jeunes met-
teurs en scène appellent notre atten-
tion. Roger Blanc, Yves Ciampi, Ser-
ge-T. Laroche et François Viiliers.
Roger Blanc fut tour à tour assis-
tant de Marcel Carné, H. -G. Clou-
zot et J. -Daniel Norman, puis produc-
teur et réalisateur de courts métrages,
avant d’aborder la mise en scène du
grand film romancé : Modèles de Pa-
ris.
Yves Ciampi, docteur en médecine
« adorait » le cinéma. Engagé dans la
2' D. B. (division Leclerc), il fut ame-
né à réaliser un documentaire d’ama-
teur sur la marche triomphale de
« l'armée Leclerc » qui, sur l’inter-
vention personnelle du général, devint
Michèle Morgan et Jean Chevrier dans AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Cliché Gibé-P.C.C.)
Lumière d’Eté, Le Ciel est à vous),
de Marcel Pagnol (dont le dernier
film fut La Fille du Puisatier), d’Hen-
ri Diamant-Berger (il tourna Tourbil-
lon de Paris en 1939 avant de partir
pour les Etats-Unis), de Jean-Paul Le-
chanois (scénariste en renom, il réa-
lisa Messieurs Ludovic en 1945) et la
venue à la mise en scène de trois
scénaristes également célèbres.
Marcel Achard, auteur dramatique
coté, qui triompha sur de nombreuses
scènes dans le monde, porte lui-même
à l’écran une adaptation de sa pièce
Jean de la Lune qui, tournée déjà il
y a une vingtaine d’années, remporta
un franc succès.
Charles Spaak est l’auteur des scé-
narii de La Grande Illusion, La Ker-
messe héroïque, Le Grand Jeu, Pen-
sion Mimosa, L’Entraîneuse, D’Homme
à Hommes, etc. Il collabora ainsi avec
Jean Renoir, Jean Grémillon, Jacques
Feyder, Albert Valentin, Christian-
Jaque, etc. Son premier film, comme
metteur en scène. Le Mystère Barton,
est déjà très attendu.
Les Compagnons de la Gloire, film
d’exploitation commerciale. Démobi-
lisé, Ciampi tourna un documentaire,
Les Cadets du Conservatoire, et de-
vint assistant de Jean Dréville et
d’André Hunnebelle, avant de met-
tre en scène Suzanne et ses Brigands.
Serge-T. Laroche assista Abel Gance
et Edmond-T. Gréville, collabora à la
réalisation du film britannique Mark
of Caïn et tourne actuellement Buf-
falo Bill et la Bergère.
François Viiliers est le frère de Jean-
Pierre Aumont. Assistant, puis réali-
sateur de films documentaires, sur la
France Libre pendant la guerre, puis
tout récemment en Grèce, il dirige
aujourd’hui son frère et sa belle-
sœur, Maria Montez, dans Hans le
Marin.
Vingt-neuf metteurs en scène ont
réalisé vingt-neuf films, mais ceci
grâce aux efforts de trente-cinq pro-
ducteurs.
Ainsi 21 films — vingt-deux en
comptant Cinq Tulipes rouges, film
commencé à la fin du précédent tri- j
mestre, non cité dans notre dernier <
article — ont été produit par 21 so- *
ciétés : Gibé, C.I.C.C. (2 films), Sirius, *
Majestic, Célia Film, Latino-Consor-
tium-Cinéma, Société du film La
Belle Meunière, Neptune, Les Gé-
meaux, P.I.C., U.C.I.L., Coopérative
Générale du Cinéma, Fernand Rivers,
Général Film, Si.P.E.V.A., Burgus
Film, Ariane, Sacha Gordine, Euzko
Film, Roger Richebé.
8 films ont nécessité la coopération
de deux producteurs pour la réalisa-
tion de chacun d’eux.
Voici qu’elles furent ces alliances :
Francinex-Fred Orain (Vire-Vent),
Société Méditerranéenne de Produc-
tion-Midi-Cinéma-Location (Sergil et
le Dictateur et Le Droit de l’Enfant),
F.I.D.E.S.-S.P.I.C. (La Maternelle),
Athéna Film-S.O.C.O.M.E. (Vie est un
Rêve), Ciné Reportage-Saga Films
(Suzanne et ses Brigands), S.A.F.I.A.-
Christina Film (Hans le Marin), Al-
kam-Radio Cinéma (Le Mystère Bar-
ton).
Côté vedettes et interprètes, peu de
changement. Pas de « révélation » à
signaler. Pratiquement, pas de nou-
veaux noms, non plus, si ce n’est
dans des rôles secondaires.
Anne Vernon, seule, fait exception.
Jeune et charmante actrice, elle ob-
tint de bons succès sur les scènes
parisiennes. Un petit rôle dans un film
anglais et tout d’un coup un rôle de
vedettes, rôle central du film Ainsi
finit la Nuit.
Annette Poivre n’est pas encore
vedette! Au sens visible de ce mot,
bien entendu, sur les génériques et sur
les affiches. Pourtant, c’est inconce-
vable ; cette délicieuse comédienne,
si pleine de talent, a tourné trois
rôles importants au cours de ce tri-
mestre et quatre ou cinq autres de-
puis le début de l’année. Le public
la connaît et l’aime
Nous retrouverons donc sur nos
écrans, dans les mois à venir: Michèle
Morgan, Arletty, Micheline Presle,
Maria Montez, Danielle Darrieux,
Françoise Rosay, Ginette Leclerc, Re-
née Saint-Cyr, Blanchette Brunoy,
Marie Déa, Renée Devillers, Marcelle
Chantal, Sophie Desmarest, Simone
Renant, Colette Richard, Juliette Fa-
ber, Michèle Philippe Françoise
Christophe, Madeleine Robinson, Pau-
lette Elambert, Suzanne Dehelly, Jac-
queline Pagnol, Claude Génia, etc.
Chez les hommes, la « troupe » ha-
bituelle du cinéma français, compo-
sée d’excellents éléments, fait soli-
dement front à l’élément féminin. La
voici au grand complet pour le troi-
sième trimestre :
Pierre Blanchar, Fernand Ledoux,
Claude Dauphin (2 films), Pierre
Fresnay, Jean Marais, Tino Rossi,
Jean-Pierre Aumont, Jean Chevrier
(2 films), René Dary (2 films), Paul
Bernard, André Luguet, Aimé Cla-
riond, Jacques Dumesnil, Pierre Re-
noir, Roger Pigaut, François Périer,
Dalio (2 films), Pierre Louis, Ray-
mond Bussières (2 films), Louis Salou
(2 films), Larquey (2 films), Pierre
Brasseur, Serge Reggiani, Paul Meu-
risse, Georges Grey, Jean Debucourt,
Gérard Philippe, Bourvil, Henri Gui-
sol (2 films), Bernard Blier, Marcel
Mouloudji, Lucien Gallas, Pierre Du-
dan et la nouvelle vedette chantante
de l’écran : José Luccioni, de l’Opéra
de Paris.
Voici le résumé de l’activité du ci-
néma français au cours des trois der-
niers mois. Elle apporte plus que des
espoirs, des certitudes de succès
artistiques que commerciaux,
amis étrangers, certainement,
de notre avis. — Pierre Robin.
♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦Mil in
Fiï32æ,st
23 FILMS EN COURS RF TOURNAGE
TITRE DU FILM
PRODUCTEUR
ARTISTES
METTEURS EN SCENE
AUTEURS ET DIALOGUES
1° Chef-Opérateur
2° Décorateur
3° Ingénieur du Son
4° Montage
STUDIOS OU EXTERIEURS
Dale de commencement
1° Directeur de Production
2° Régie générale
LE SECRET DE
MAYERLING
Codo-Cinéma
JEAN MARAIS - DOMINIQUE BLANCHAR
- Sylvia Montfort - C. Farrell - Jean
Debucourt - Jacques Dacqmine.
JEAN DELANNOY
Auteurs Scén. de J. Rémy;
adapt. de J. Rémy et J. De-
lannoy; dial, de Ph. Hériat.
1° R. Le Febvre
2“ R. Druard
3»
4° P. Delannoy
SEINE-ET-OISE
le 29 septembre 1948
1» J. Velter
2° M. Hélin
S JEAN
DE LA LUNE
Films
! Roger Richebé
j LE MYSTERE
BARTON
Alkam-
Radio-Cinéma
DANIELLE DARRIEUX - CLAUDE DAU-
PHIN - FRANÇOIS PERIER - Pierre Dux
- J. Sernaz - J. Batti.
MARCEL ACHARD
Auteur : Scén., adapt. et dial,
de M. Achard.
1° M. Kelber
2" R. Gabutti
3" A. Archimbaud
4" Y. Martin
FRANCŒUR
le 27 septembre 1948
1° Mehu
2" H. Bénédek
FRANÇOISE ROSAY - MADELEINE RO-
BINSON - FERNAND LEDOUX - Jean
Marchât - Georges Lannes - N. Nattier -
L. Bellon - J. Tordens - M. Teynac.
CHARLES SPAAK
Auteurs : Adapt. et dial, de
Ch. Spaak, d’après la pièce
de théâtre de W. Hackett.
1° L.-H. Burel
2" P. Bertrand
3" R. Louge
4° L. Azar
SAINT-MAURICE
le 27 septembre 1948
1° A. Kamenka
2" B. Koura
BAL CUPIDON
Ariane
| Sirius
PIERRE BLANCHAR - SIMONE RENANT -
Y. Vincent - R. Blancard - F. Joux - H.
Crémieux - A. Bervil - H. Bosc - P. Ju-
venet - M. Mauban - S. Dantès - G. Mi-
chel - M. Praince.
MARC-GILBERT SAUVAJON
Auteur : Scén., adapt. et
dial, de M.-G. Sauvajon.
1° R. Gaveau
2° E. Delfau
3° Lacharmoise
4° R. Leboursier
PHOTOSONOR
le 20 septembre 1948
1° F. Cosne
2° M. Hartwig
TOUS LES
CHEMINS
MENENT
A ROME
Spéva-Film
GERARD PHILIPE - MICHELINE PRESLE
- A. Rémy - Louvigny - M. Delbo -
Melle Arnold.
JEAN BOYER
Auteur : Scénario, adapt. et
dial, de J. Sigurd.
1° Ch. Matras
2° R. Clavel, d’après des ma-
quettes de L. Barsacq
1° P. Calvet
4° J. Desagneaux
COTE D’AZUR
le 17 septembre 1948
1° H. Baum
2° A. Hoss
LES EAUX
TROUBLES
Euzko-Films
GINETTE LECLERC - DELMONT - Mou-
loudji - J. -P. Kérien - L. Pitoëff.
HENRI CALEF
Auteurs : Scen., adapt. et dial,
de P. Apesteguy, d’après la
nouvelle de R. Vercel.
1° R. Dormoy
2°
i° R. Cosscn
1" M. Renoir
MONT SAINT-MICHEL
le 13 septembre 1948
1° Bécué
2° R. Bardon
L’HOMME DE LA
TOUR EIFFEL
A. et T. Prod.
Gray-Film
BURGESS MEREDITH - CHARLES LAUGH-
TON - FRANCHOT TONE - PATRICIA
ROC - J. Wallace.
B. MEREDITH et N. ALLEN
Auteur : D’après le roman de
Simenon.
1° A. Germain, St-Cortez
2U R. Renoux
3” J. Lebreton
4° L. Sackin
BILLANCOURT
le 13 septembre 1948
1° Mme Goulian, R. Rosenberg.
2" H. Jaquillard
! MODELES
DE PARIS
Général-Films
FRANÇOISE CHRISTOPHE - PIERRE RE-
NOIR - JEAN PAREDES - Guy Decomble
- Gabriello - J. Fath - A. Ferjac - L.
Bourdin - J. Marsay.
ROGER BLANC
Auteurs : Scén. orig. et adapt.
de R. Siegfried, dial, de R.
Beauvais et J. Celhay.
1° M. Weiss
2° Aguettand
3" R. Gauguier
4" P. Delannoy
BOULOGNE
le 10 septembre 1948. !
1° Rivière ;
2° J. Mottet i
! LE CŒUR
SUR LA MAIN
U.C.I.L.
BOURVIL - MICHELE PHILIPPE - B. De-
neige - R. Berri - Louvigny - Ch. Bouil-
laud - P. Faivre - L. de Silva.
ANDRE BERTHOMIEU
Auteurs : Scén. adapt. d’An
dré Berthomieu, dial, de 1
Vandenberghe.
1» F. Langenfeld
2° R. Nègre
3° P. Bertrand
4° J. Berton
BILLANCOURT
le 3 septembre 1948
1° J. Mugeli
2° F. Genty
L’ECOLE
BUISSONNIERE
Coopérative
Générale
du Cinéma
Français
BERNARD BLIER - JULIETTE FABER -
Ardisson - Arius - Cahuzac - J.-L. Aliberl
- Delmont - Aquistapace - Maupi - Rau-
zéna.
JEAN-PAUL LE CHANOIS
Auteur ; Scén., adapt. e
dial, de J. -P. Le Chanois.
1° A. Dumaître
2° Cl. Bouxin
3° C. Evangelou
1" E. Le Chanois.
SAINT-JANET
;e lt‘r septembre 1948
1° P. Laurent
2° Ch. Albertos
BARRY
Sacha Gcrdine
PIERRE FRESNAY - Gérard Landry - Si-
mone Valère - J. Brochard - P. Carton -
M. Valbel.
RICHARD POTTIER
Auteurs : Benno Vigny et C
Anton.
1° Ch. Suin
2° J. Quignon
3° R. Teisseire
4° M. Gug
LE GRAND SAINT-BERNARD
le 1er septembre 1948
1° Cl. Pessis
2" F. Hérold
TROIS JOURS
D’AMOUR
Itala Film
JEAN GABIN - ISA MIRANDA.
RENE CLEMENT
Auteurs Adapt. de J. Au-
renche; dial, de P. Bost.
1° L. Page
2°
3° J. de Bretagne
4°
GENES
le 25 août 1948
1° J. Jeannin
2°
LE DROIT
DE L’ENFANT
Sté Méditerra-
néenne de Prod.
JEAN CHEVRIER - RENEE DEVILLERS -
René Blancard - H. Crémieux - Cl. Du-
hamel - F. Vernillat - M. Valbel - Ch
Alers.
JACQUES DAROY
Auteurs : Adapt. et dial, de
J. Rey, tiré du roman de G
Ohnet.
1° J. Lehérissey
2° G. Garcin
3° R. Biard
4° J. Rongier
FRANSTUDIOS-MARSEILLE
'e 24 août 1948
1° J. Théry
2° G. Testard-Baze
HANS
LE MARIN
Safia
MARIA MONTEZ - JEAN-PIERRE AU-
MONT - LILLI PALMER - DALIO - F
Berti - Coco Aslan - R. Blin - R. Tou
tain - C. Damet - O’Brady - J. Roy
L. Recio - G. Jamin.
FRANÇOIS VILLIERS
Auteurs : Adapt. de F. Vil-
liers, M. Cravenne et M. Ar-
naud, dial, de J. -P. Aumont,
d'après le roman de Ed
Peisson.
1° Y. Bourgouin
2° D’Eaubonne
3° T. Lenhardt
4° Taverna
COTE D’AZUR
le 24 août 1948
1° Kamenka
2° B. Koura et G. Testard
BUFFALO BILL
ET LA BERGERE
P .I.C. -Raymond
Segard
ARLETTY - PIERRE DUDAN - Ginette
Baudin - Lucien Gallas - R. Gall - Flo-
rencie - A. Rouvre - le petit Cri-Cri.
SERGE T. DE LAROCHE
Auteurs : Adapt. et dial, de
S. -T. de Laroche et H. Jac-
ques, d’après le roman de
P. Véry.
1° M. Pecqueux
2° J. Douarinou
3° Gernolle
4° Arnstam
COTE D'AZUR
le 23 août 1948
1° A. Loisel
2° Pignier
LA MATER-
NELLE
S.P.I.C.
Prod. associés :
Fidès-Cité-Films
BLANCHETTE BRUNO Y - LARQUEY - Y
Vincent - Marie Déa - A. Poivre - E. Hardy
- Mouloudji - L. Fouquet - D. Kerny.
H. DIAMANT-BERGER
Scén. d’Henri Diamant-Berger,
adapt. de M. Capron et A
Danan, dial. d’A. Tabet, dé-
coupage de M. Mannings,
d’après le roman de L.
Frapié.
1° Ch. Bauer.
2° R. Briaucourt d’après ma-
quettes de P. Colin
3° Longuet
4° Lewin
ECLAIR-EPINAY
le 18 août 1943
1° Geftman
2° Daniel
LE BOUT DE
LA ROUTE
Burgus-Film
JOSE LUCCIONI - Mona Doll - F. Descaut
- M. Labourot - G. Galley - Frouhins -
Guy Poni - L. Fouquet - M. Kalff.
EMILE COUZINET
Auteurs : Adapt. et dial, de R.
Eyquem, d’après le roman
de J. Giono.
1° V. Armenise
2° Renneteau
3° J. Coutellier
4“
COTE D’ARGENT-BORDEAUX
le 15 août 1948
1° Cavaillès
2»
FANTOMAS
CONTRE
FANTOMAS
Latino-Consor-
tium-Cinéma
MARCELLE CHANTAL - AIME CLARIONE
- A. Rignault - R. Arnoux - B. Bovy -
Y. Furet - Nora Coste - Armontel - Odile
Versois - M. Teynac.
ROBERT VERNAY
Auteurs : Adapt. de Solange
Térac et R. Vernay, dial, de
Pierre tyaroche, d’après les
œuvres de M. Allain.
1° Barry
3“ Gabutti
3° Legrand
4° M. Poncin
Ext. PARIS
le 19 juillet 1948.
!•’ Dominique Drouin
2" Brachet
PATTES
BLANCHES
Majestic Film
SUZY DELAIR - FERNAND LEDOUX - P.
Bernard - M. Bouquet - A. Thomas.
T. GREMILLON
Auteurs . Scén. orig. de J.
Anouilh et J. -B. Luc, dial de
J. Anouilh.
1“ Agostini
2° L. Barsacq
3" J. Rieul
4° L. Hautecœur
NE17ILLY
le 12 juillet 1948
1° L. Carré
2° Sussfeld
LES AMANTS
DE VERONE
C.I.C.C. -Borderie
PIERRE BRASSEUR - DALIO - SERGE
REGGIANI - L. Salou - Anouk Aimé -
M. Carol - M. Oswald - S. Sicard - Yves
Dsniaud
ANDRE CAYATTE
Auteurs ; Scén. orig. d’André
Cayatte, adapt. et dial, de
Jacques Prévert.
1° H. Alekan et Bourgoin
2° Moulaërt
3° Petitjean
4" Gaudin
VENISE-VERONE
ie 7 juillet 1948
1° J. Clerc
2° Michaud
76
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ci\ÉimPpRAPniR
f%wh[isc
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
23 FILMS EN COURS DE
TOURNAGE (suite) |
1
TITRE DU FILM
PRODUCTEUR
ARTISTES
METTEURS EN SCENE
AUTEURS ET DIALOGUES
1" Chef-Opérateur
2" Décorateur
3" Ingénieur du Son
4° Montage
STUDIOS OU EXTERIEURS
Date de commencement
1" Directeur de Production
2° Régie générale
SUZANNE ET
SES BRIGANDS
Ciné-Reportages
Films Olympia
RENE DARY - SUZANNE FLON - Balpêtré
- L. Arbessier - Ch. Vissières - Spinelly.
YVES CIAMPI
Auteur : Scén., adapt. et dial,
de P. Véry.
1° M. Grignon
2“ Carré
3° R. Louge
4° J. Feyte
STUDIOS CLICHY
le 5 juillet 1948
1° H. Missir
2° Leriche
DU GUESCLXN
Les Films
du Verseau
FERNAND GRAVEY - JUNIE ASTOR -
NOËL ROQUEVERT - K. Gallian - Ni-
vette - F. Vauclin - G. Oury - H. Vernon
- Maillot - Salinat - C. Ecard.
BERNARD DE LATOUR
Superv. : P. Billon; auteurs :
adapt. de R. Vercel et B. de
Latour; dial, de R. Vercel.
1» Toporkofï
2° J. Krauss
3° J. Bertrand
4° Serein ,
SAINT-MAURICE
le 7 juin 1948
1° E. Lepage
2° R. Pillion
MANON
Alcina
•
SERGE REGGIANI - CECILE AUBRY -
MICHEL AUCLAIR - GABRIELLB DOR-
ZIAT - RAYMOND SOUPLEX.
H. -G. CLOUZOT
Auteurs : Scén. et adapt. de
H. -G. Clouzot et Ferry,
d’après « Manon Lescaut »
1° A.Thirard
2° M.Douy
3° W. Sivel
4° Mme Kirsanofï
le 29 avril 1948
1» L. Wipf
2° Lippens, Lautrel et Rosen
52 GRANDS FILMS
TERMINÉS OU AU MONTAGE
ALCINA (Production)
LA DANSE DE MORT.
Genre : Comédie dramatique.
Dlst. : Corona.
Réal. : M. Cravenne.
Auteur : D’après le roman de
Strindberg.
Chef-Opérateur : R. Testard.
Décors : G. Wakhévitch.
Dir. de Prod. : J. Loubignac.
Montage : Bagio.
Régie générale : J.-M. Loutrel.
Interprètes : E. von Stroheim, D.
Vernac, J. Servais, M. Denis, Pa-
lau. M. Lion.
Commencé le : 15 octobre 1946.
Terminé le : 7 mars 1947.
(Sortie générale prévue le : 16 fé-
vrier 1949.)
4
ARIANE (Les Films)
LES PARENTS TERRIBLES.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Sirius.
Réal. : J. Cocteau.
Auteur : Scén., adapt., dial, et dé-
coupage de J. Cocteau.
Chef-Opérateur : M. Kelber.
Musique : G. Auric.
Décors : G. de Gastyne.
Dir. de Prod. : F. Cosne.
Montage : Mme Douarinou.
Régie générale : H. Cello.
Interprètes : J. Marais, J. Day, Y.
de Bray, G. Dorziat, M. André.
Commencé le : 28 avril 1948.
Terminé le : 3 juillet 1948.
(Sortie prévue : décembre 1948.)
♦
ARTA FILM
L’INCONNU D’UN SOIR.
(Versions française et allemande)
Dist. : Pathé-Consortium-Cinéma.
Réal. : M. Neufeld, assisté de H.
Bromberger.
Auteurs : Bernfeld et Farkas, adapt.
et dial. d'A. Legrand.
Chef-Opérateur : Skhurch.
Musique : Brodski.
Dir. de Prod. : G. Danciger.
Montage : Mme Gilbert.
Régie générale : Hartwig.
Interprètes : R. Rouleau, Cl. Dau-
phin, N. Gray, C. Fontenay, R.
Génin, R. Berri.
Commencé le : 3 mai 1948.
Terminé le : 18 septembre 1948.
ANTENA-FILMS-
FILMS SOCOME
LA VIE EST UN REVE.
Genre : Comédie sentimentale.
Réal. : J. Séverac.
Auteurs : Scén. de J. Séverac; dial,
de J. Sarment.
Chef-Opérateur : P. Lèvent.
Musique : T. Aubin.
Décors : R. Briaucourt.
Dir. de Prod. : Clairval.
Montage : M. Lacombe.
Régie générale : T. Sune.
Interprètes : S. Carrier, G. Rollin,
S. Turenne, R, Moncade, M. Ma-
this, Armontel, P. Démangé, M.
Sylver, Cl. Muriel, J. Vilemont,
les Champions du Kayak-Club
(Jeux Olympiques de Londres).
Commencé le : 2 août 1948.
Terminé le : 18 septembre 1948.
4
BERVIA-FILMS
LES DIEUX DU DIMANCHE.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Films F. Rivers.
Réal. : R. Lucot.
Auteurs : Scén. orig. de P. Jarry
et R. Lucot; adapt. et dial, de
P. Jarry.
Chef-Opérateur ; R. Gaveau.
Musique : J. Yatove.
Décors : R. Hubert.
Dir. de Prod. : L. Viard.
Montage : G. Artus.
Régie générale : F. Genty.
Interprètes : Cl. Maffei, M. Cassot,
A. Rignault, R. Génin, Chamarat,
de la Comédie-Française.
Commencé le : 7 juin 1948.
Terminé le : 17 juillet 1948.
4
C. C. F. C.
(Cie Commerciale Française Cque)
DEUX AMOURS.
Genre : Drame d'amour.
Dist. : C.C.F.C.
Réal. : R. Pottier.
Auteur : Scén. orig., adapt et dial,
de J. -P Feydeau.
Chef-Opérateur : A. Germain.
Musique : H. Bourtayre, Fibich,
R. Legrand, L. Potrat.
Décors : P. Boutié.
Dir. de Prod. : E. Harispuru.
Montage : M. Velle.
Régie générale ; R. Lecou.
Interprètes : T. Rossi, Delmont, Syl-
vie, S. Valère, Gabriello, J. Fu-
sier-Gir, A. Brunot, Florencie.
Commencé le : 2 juin 1948.
Terminé le : 17 juillet 1948.
4
B. U. P. FRANÇAISE-
TUCHERER
L’IMPASSE DES DEUX ANGES.
Genre : Réaliste.
Dist. : Sirius.
Réal. : M. Tourneur.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial.
de J. -P. Le Chanois.
Chef-Opérateur : Cl. Renoir.
Musique : Y. Baudrier.
Décors : J. d'Eaubonne.
Montage : Ch. Gaudin.
Régie générale : P. Hartwig.
Interprètes : P. Meurisse, S. Signo- i
ret, M. Herrand, M. Praince, J.
Castelot, Lucas-Gridoux, F. Pa-
trice, D. Delorme, P. Démangé.
Commencé le : 3 mai 1948.
Terminé le : 19 juin 1948.
4
CELIA-FILMS
TOUS LES DEUX.
Genre : Comédie.
Dist. : Sirius.
Réal. : L. Cuny.
Auteurs : Scén. et dial, de M. Du-
lud; adapt. de M. Dulud et L
Cuny.
Chef-Opérateur : L.-H. Burel.
Décors : R. Briaucourt, d'après des
maquettes de G. Krauss.
Dir. de Prod. : F. Carron.
Montage : R. Louveau.
Régie générale : M. Bryau.
Interprètes : A. Luguet. R. Saint
Cyr, A. Poivre, P. Magnier, H
Crémieux, Sylvie, J. Tarride.
Commencé le : 19 juillet 1948.
Terminé le : 11 septembre 1948.
4
C. F. P. C.
(Comptoir Français de Prod. Cque
REZZOU.
Genre : Film d’aventures.
Dist. : C.F.F.
Réal. : J.-E. Monniot.
i .
L
fTTXTXXXXTXXXXXXXXIirXX; C1IWE
RAPHIE
■ SE
77
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦:
Serge Reggiani et Anouk Aimée dans LES AMANTS DE VERONE,
ë 6 (Cliché C.I.C.C.-Borderie.)
Auteurs : Scén. de J.-E. Monniot;
dial. d’André Palau.
Chef-Opérateur : J. Martin.
Interprètes : J. Saunai, Tadjra.
Commencé le : 12 janvier 1948.
Terminé le : 15 mai 1948.
♦
C. I. c. c.
(Cie Industrielle Commerciale Cque)
L’ARMOIRE VOLANTE.
Genre : Farce tragique.
Dist. : Corona.
Réal. : C. Rim.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial.
dial, de C. Rim.
Chef-Opérateur : N. Hayer.
Musique : G. Van Parys.
Décors : E. Alex.
Dir. de Prod. : J. Darvey.
Montage : Taverna.
Régie générale : R. Bossis.
Interprètes : Fernandel, B. Bovy,
Florencie, A. Poivre, P. Déman-
gé, Y. Deniaud, P. Carton, M.
Monthil, G. Godot, M. Prées.
Commencé le : 8 mars 1948.
Terminé le : 26 juin 1948.
CINQ TULIPES ROUGES.
Genre 1 : Film policier sportif.
Dist. : Corona.
Réal. : J. Stelli.
Auteurs : Scén. orig. de M. Rivet;
Renée Saint-Cyr, gracieuse interprète
de TOUS LES DEUX.
(Cliché Sirius.)
adapt. et dial, de M. Rivet et
Ch. Exbrayat.
Chef-Opérateur : M. Grignon.
Musique : R. Sylviano.
Décors : J. Colombier.
Dir. de Prod. : R. Bossis.
Montage : Mme Laurent.
Régie générale : L. Pinoteau.
Interprètes : R. Dary, S. Dehelly,
A. Poivre, R. Bussières, P. Louis,
R. Berry, L. Andrieux, Brochard.
Commencé le : 29 juin 1948.
Terminé le : 4 septembre 1948.
UNE SI JOLIE PETITE PLAGE.
Genre : Drame.
Dist. : Corona.
Réal. : 1 Y. Allégret.
Auteur : Scén., adapt. et dial, de
J. Sigurd.
Chef-Opérateur : H. Alekan.
Musique : M. Thiriet.
Décors ; M. Colasson.
Dir. de Prod. : J. Derode.
Montage : L. Azar.
Régie générale : G. Testard.
Interprètes : G. Philipe, M. Ro-
binson, J. Servais, J. Marken, J.
Carette, A. Valmy, P. Villé.
Commencé le : 11 mai 1948.
Terminé le : 17 juillet 1948.
4
CINE-FRANCE
LE POINT DU JOUR.
Genre : Réaliste.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : L. Daquin.
Auteurs : Scén. orig. et dial, de
V. Pozner ; adapt. de V. Pozner et
L. Daquin.
Chef-Opérateur : A. Bac.
Musique : J. Wiener.
Décors : P. Bertrand.
Dir. de Prod. : P. Joly.
Montage : Mme Cl. Nicole.
Régie générale ; F. Chaix.
Interprètes : J. Desailly, R. Lefè-
vre, C. Monot, L. Bellon, G. Mo-
dot, M.-H. Dasté, M. Piccoli, P.
Français, J. -P. Grenier, le petit
Guy Sergis et les mineurs des
fosses de Liévin.
Commencé le : 27 mai 1948.
Terminé le ; 12 août 1948.
f
CINEPHONIC
LES CASSE-PIEDS.
Genre : Fantaisie comique.
Dist. : S.N.E.G.
Réal. : J. Dréville.
Auteur ; Scén., adapt. et dial, de
Noël-Noël.
Chef-Opérateur : L.-H. Burel.
Musique : R. Cloérec.
Décors : L. Carré.
Dir. de Prod. : P. Cadeac.
Montage : J. Feyte.
Régie générale : R. Boulais.
Interprètes : Noël-Noël, B. Blier,
J. Tissier, R. Blancard, H. Cré-
mieux, P. Framkeur, P. Destailles.
Commencé le ; 19 janvier 1948.
Terminé le : 28 août 1948.
CLOCHE (Films Maurice)
DOCTEUR LAENNEC.
Genre : Drame biographique.
Dist. : A.I.C.
Réal. : M. Cloche.
Auteurs ; Adapt. et dial, de J. -B.
Luc, d’après une idée de M.
Cloche.
Chef-Opérateur : Cl. Renoir.
Musique : J. Grunenwald.
Décors ; R. -J. Garnier, d'après des
maquettes de R. Renoux.
Dir. de Prod. : M. Bertrou.
Montage : Mme Gary.
Régie générale : J. Rossi.
Interprètes : P. Blanchar, S. Fabre,
M. Perrey, J. Holt, P. Dux, Vi-
tal, J. Viennot, F. Descaut, J.
Toulout, J. Dynam, Lanier.
Commencé le : 28 juin 1948.
Terminé le : 26 août 1948.
♦
CODO-CINEMA
L’ECHAFAUD PEUT ATTENDRE.
Genre : Drame policier.
Dist. : Corona.
Réal. : A. Valentin.
Auteurs : Soén. orig. et adapt.
d’Albert Valentin; dial, de D. Ma-
rion et A. Haguet.
Chef-Opérateur : G. Perrin.
Musique : V. Scotto.
Décors : R. Druard.
Dir. de Prod. : Cl. Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Régie générale : A. Hoss.
Interprètes : J. Holt, P. Bernard,
J. Desailly, J. Debucourt, J. As-
tor.
Commencée le : 15 mars 1948.
Terminé le : 24 avril 1948.
(Sortie générale prévue le 6 avril
1949.)
LA FEMME QUE J’AI ASSASSINEE.
Genre : Drame.
Dist. : Films Régent.
Réal. : J. Daniel-Norman.
Auteurs : Scén. de Ch. Exbrayat;
dial, de P. Laroche.
Chef-Opérateur : R. Colas.
Musique : P. Landowsky.
Décors : R. Druard.
Dir. de Prod. : Cl. Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Régie générale : A. Hoss.
Interprètes : Ch. Vanel, A. Ber-
nard, P. Larquey, M. Francey, J.
Marken, M. Lion, P. Stéphen.
Commencé le : 28 avril 1948.
Terminé le : 19 juin 1948.
(Sortie prévue : Fin octobre 1948.)
PIEGE A HOMMES.
Genre : Policier.
Dist. : Films F. Rivers.
Réal. : J. Loubignac.
Auteurs : Scén. orig. de Jaffé ;
adapt. de J. Loubignac; dial. d’An-
dré Haguet.
Chef-Opérateur : A. Lucas.
Musique : V. Scotto.
Décors : R. Druard.
Dir. de Prod. : Cl. Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Régie générale : A. Hoss.
Interprètes : A. Préjean, M. Fran-
cey, J. Astor, L. Feyrer, G. Vi-
tray, A. Jacquin, J. Didier, R.
Hell.
Commencé le : 15 mars 1948.
Terminé le : 21 avril 1948.
SOMBRE DIMANCHE.
Genre : Drame.
Dist. : Les Films Lutétia.
Réal. ; J. Audry.
Auteurs : Scén. d’André Legrand;
dial, de P. Laroche.
Chef-Opérateur : G. Perrin.
Musique : P. Landowsky.
Décors : R. Druard.
Dir. de Prod. : Cl. Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Régie générale ; A. Hoss.
Interprètes : M. Alfa, P. Bernard,
J. Dacqmine, Dalio, M. Derrien.
C. Mars, Ch. Lemontier.
Commencé le : 26 avril 1948.
Terminé le : 19 juin 1948.
! Une très belle photo de TABUSSE, avec Rellys interprète de ce drame paysan.
I (Cliché Les Gémeaux.)
j
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J
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FEMINA (Prod. Cques)
LA REVOLTEE.
Genre : Drame psychologique.
Dist. : Lux-Films.
Réal. : M. L'Herbier.
Auteurs : Adapt. de M. L'Herbier;
dial, de J. Sarment, d'après le
roman de P. Sabatier.
Chef-Opérateur : Ch. Matras.
Musique ; M.-F. Gaillard.
Décors : R. Gys.
Dir. de Prod. : J. Rossi.
Montage ; Mme Nelissen.
Régie générale : A. Guillot.
Interprètes : V. Francen, J. Day,
J. Catelain. J. Berthier, D. Men-
daille, Ch. Deschamps, Sylvie.
Commencé le : 26 février 1947.
Terminé le ; 2 juin 1947.
GIBE (Les Films)
AUX YEUX DU SOUVENIR.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Pathé-Consortium-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
Auteurs : Scén. d'Henri Jeanson;
adapt. de J. Delannoy; dial, de
G. Neveux.
Chef-Opérateur : R. Lefebvre.
Musique : G. Auric.
Décors : R. Renoux.
Dir. de Prod. : Mme L. Goulian.
Montage : J. Cuenet.
Régie générale : H. Jaquillard.
Interprètes : M. Morgan, J. Ma-
rais, J. Chevrier, R. Murzeau, C.
Mars. J. Batti, G. Michel, S. Ba-
rillier, D. Prêcheur, J. Vienot,
avec le concours de René Simon
et ses élèves et de Air-France.
Commencé le : 2 juillet 1948.
Terminé le : 11 septembre 1948.
GLORIA-FILMS-
FILMS OLYMPIA
FANDANGO.
Genre : Comédie musicale.
Dist. : Dis-Pa.
Réal. : E.-E. Reinert.
Auteurs : Scén. orig. de G. Carlier,
adapt. et dial, de G. Carlier,
J. -P. Le Chanois, A. Tabet.
Chef-Opérateur : R. Dormoy.
Musique : F. Lopez. Lyrics d'An-
dré Tabet.
Décors : J. Douarinou.
Dir. de Prod. : G. Lacour.
Montage : V. Mercanton.
Régie générale : F. Hérold.
Interprètes : L. Mariano, L. Tché-
L. Nat, N. Germon.
Commencé le : 31 mai 1948.
Terminé le : 3 juin 1948.
Deuxième sketch : Louis 51
Réal. : J. Dréville. d
Auteur : Scén. orig. adapt. et dial, m
de Ch. Spaak. ri
Chefs-Opérateurs : L. Page (stu- it
dios), M. Weiss (extérieurs).
Décors : E. Alex.
Dir. de Prod : C. Geftman.
Montage : B. Lewin. c
Régie générale : A. Laurier. i
Interprètes : S. Reggiani, A. Cam-
pion, E. Hardy, C. Didier.
Commencé le : 22 juin 1948.
Terminé le : 27 juillet 1948.
Troisième sketch : Antoine.
Réal. : G. Lampin.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial.
de Ch. Spaak.
Chef-Opérateur : N. Hayer.
Décors : E. Alex.
Dir. de Prod. : C. Geftman.
Montage : L. Azar.
Régie générale : A. Guillot.
Interprètes : F. Périer, P. Roc,
Melle Chandler, G. Préville.
Commencé le : 19 août 1948.
Terminé le : 31 août 1948.
(Début du quatrième sketch : 5 oc-
tobre 1948).
UNE FEMME PAR JOUR.
1
Genre : Operette filmée.
Dist. : Les Films Marceau.
Réal. : J. Boyer. £
Auteurs ï Adapt. de J. Boyer et (
S. Weber, dial, de S. Weber.
Chef Opérateur : Ch. Suin.
Musique : G. Van Parys.
Décors : G. de Gastyne.
rina, R. Bussières, A. Poivre, P.
Sergeol, J. Tissier.
Commencé le : 14 juin 1948.
Terminé le ; 31 juillet 1948.
HOCHE-PRODUCTION-
ROITFELD
RETOUR A LA VIE (film en cinq
sketches).
Dist. : Films Marceau.
Premier sketch : Tance Emma.
Réal. : A. Cayatte.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de Ch. Spaak.
Chef-Opérateur : R. Gaveau.
Décors : E. Alex.
Dir. de Prod. ; C. Geftman.
Montage ; L. Azar.
Régie générale : A. Laurier.
Interprètes : B. Blier, J. Marken,
Dir. de Prod. : J. Jeannin.
Montage : F. Mazin.
Régie générale : A. Guillot.
Interprètes : J. Pills, D. Grey.
Duvallès, R. Burnier, D. Godet,
G. Baudin, D. Daix, M.-R. Kergal,
Commencé le ; 31 mai 1948.
Terminé le : 26 juillet 1948.
LA BELLE MEUNIERE
(Société du Film)
LA BELLE MEUNIERE (Rouxcolor).
Genre ; Comédie musicale.
Dist. : S.N.E.G.
Réal. : M. Pagnol.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial.
et découpage de M. Pagnol.
Chefs-Opérateurs : A. Roux. Willy. B
Musique : Schubert, adaptée par T.
Blanchette Brunoy telle qu'elle
apparaît dans LA MATERNELLE.
(Cliché S.P.I.C. Photo Robert Joffre.)
E. C. I. M.
LA ROUTE INCONNUE.
Genre : Biographie de Charles de
Foucauld.
Dist. : C.F.F. (pour la France);
Cofranex (pour l’étranger).
Réal. : L. Poirier.
Chef-Opérateur : Ramette.
Interprètes : R. Darène, Lucas-
Gridoux, B. Souhira, L. Lanvin.
Commencé le : 12 décembre 1947.
Terminé le : 22 mai 1948.
FRANCINALP
LA VOIX DU REVE.
Genre ; Drame musical.
Dist. : Ciné-Sélection.
Réal. ; J. -P. Paulin.
Auteurs : Scén. de J. Maret; adapt.
de J. Maret et P. Paulin; dial
d’Albert Husson.
Chef-Opérateur : J. Bourgouin.
Musique : G. Van Parys.
Dir. de Prod. : R. Prévôt.
Montage : R. Guérin.
Régie générale : R. Guilbert.
Interprètes : R. Saint-Cyr, J. Che-
vrier, M. Pagliéro, F. Descaut,
M. de Berg, J. Fusier-Gir.
Commencé le : 24 mai 1948.
Terminé le : 26 juin 1948.
(P. C. : 1er octobre 1948, « Mari-
gnan ».)
F. A. O.
TROIS GARÇONS, UNE FILLE.
Genre : Comédie.
Dist. : Ciné-Sélection.
Réal. : M. Labro.
Auteurs : Adapt. de M. Labro,
Boissol, R. -P. Dagan ; dial, de R.
Ferdinand, d’après sa pièce.
Chef-Opérateur : Riccioni.
Musique : M. Yvain.
Décors : R. Nègre, Carré.
Dir. de Prod. : F. D'Orengiani
Montage ; R. Isnardon.
Régie générale : R. Boulais.
Interprètes : G. Morlay, S. Car-
rier, J. Marchât, B. Lajarrige, F.
Patrice, M. Favières.
Commencé le : 21 juin 1948.
Terminé le : 2 août 1948.
(P. C. : 4 octobre 1948, « Mari-
gnan ».)
FRANC INEX-ORAIN (Fred)
VIRE-VENT.
Genre : Comédie gaie.
Dist. : Francinex.
Réal. : J. Faurez.
Auteurs : Scén. orig. et dial de P.
Rocher, adapt. de P. Rocher, R.
Moulaërt et J. Faurez.
Chef-Opérateur : J. Mercanton.
Musique : G. Van Parys.
Décors : R. Moulaërt.
Dir. de Prod. : J. Rivière.
Montage : G. Bretoneiche.
Régie générale : Aulois.
Interprètes : R Pigaut, S. Desma-
rets, P. Elambert, L. Seigner, F.
René, G. Decomble, H. Poupon,
J. Sablon, M. Berry, M. de Berg.
Commencé le : 1er juillet 1948.
Terminé le : 11 septembre 1948.
GEMEAUX (Les) -SARRUT
LE CRIME DES JUSTES.
Genre : Drame paysan.
Dist. : Films F. Rivers.
Réal. : J. Gehret.
Auteur : Scén. et dial. d’André
Chamson, d’après son roman.
Chef-Opérateur : G. Million.
Musique : Dutilleux.
Dir. de Prod. : M. Saurel.
Montage : M. Boursoutsky.
Régie générale : M. Hélin.
Interprètes : Cl. Dupuis, J. Debu-
court, de la Comédie-Française;
R. Seller, G. Vital, N. Germon,
D. Mendaille, J.-M. Lambert, Ed.
Guiraud, J. Paroli, J. Press.
Commencé le : 9 juillet 1948.
Terminé le : 4 septembre 1948.
Sous le casque de mineur, Jèàn De-
sailly dans le film de Louis Daquin,
LE POINT DU JOUR.
(Cliché Ciné-France.-)
TABUSSE.
Genre ; Drame paysan.
Dist. : Films F. Rivers.
Réal. : J. Gehret.
Auteur : Scén. et dial. d’André
Chamson, d'après « Les Histoi-
res de Tabusse ».
Chef-Opérateur : G. Million.
Musique : Ketly.
Dir. de Prod. : M. Saurel.
Montage : M. Boursoutsky.
Régie générale : M. Hélin.
Interprètes : Rellys, R. Seller, M.
Levesque, P. Andrieux, Y. Yma.
Malbert, Pauléon, Du Pont.
Commencé le : 3 mai 1948.
Terminé le ; 4 juillet 1948.
Une attitude de Claudine Dupuis dans le film de Jean Gehret
LE CRIME DES JUSTES.
(Production Les Géftieaux-A. Sarrut. Distribution Films F. Rivers.)
79
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
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Cécile Aubry ravissante MANON.
(Cliché Alcina. Photo Lucienne Che-
vert.)
Régie générale : G. Mahaut.
Interprètes : C. Richard, H. Guisol,
M. Pierry, J. Marken, E. Ruis, J.
Tissier, Ch. Bertola, M. Avril.
Commencé le : 30 août 1948.
Terminé le : lt'r octobre 1948.
♦
S.D.Â.C.-U.G.C.
(Sté d' Applications Cques)-
(Union Générale Cque)
LES PAYSANS NOIRS.
Genre : Documentaire sur la brousse
africaine.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : G. Régnier.
Auteurs : Scén., adapt. V.et dial, de
R. Barjavel et G. Régnier, d'après
le roman de R. Delavignette.
Chef-Opérateur : R. Arrignon.
Conseiller technique : P. Voisin.
Chef de mission : A. Lemaire.
Montage : M. Poncin.
Interprètes : L. Arbessier, A. Bal-
pêtré, G. Hubert.
Commencé le : 15 août 1947.
Terminé le : 15 décembre 1947.
S. F. C.
(Sté Française de Cinématographie)
RAPIDE DE NUIT.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Sirius.
Réal. : M. Blistène.
Auteurs : Scén. de R. Jolivet, adapt.
et dial, de J. Viot.
Chef-Opérateur : Ch. Bauer.
Musique : Stern.
Décors : J. Colombier.
Dir. de Prod. : F. Caron.
Montage : R. Louveau.
Régie générale : T. Sune.
Interprètes : R. Pigaut, S. Desma-
rets, M. Teynac, J. Brochard, P.
Démangé, H. Dassonville, J. Mar-
ken, Florencie, J. Gaven, Ardant.
Commencé le : 4 mai 1948.
Terminé le : 12 juin 1948.
S1. F. P.
LUTETIA (Les Filnrs)
LES ORPHELINS DE SAINT-VAAST.
Genre : Drame familial et d’atmo-
sphère.
Dist. : Les Films Lutetia.
Réal. : J. Gourguet.
Auteur : Scén-, adapt. et dial, de
J. Gourguet.
Chef-Opérateur : S. Hugo.
Musique : A. Messier.
Dir. de Prod. : G. Sénamaud.
Montage : J. Gourguet.
Interprètes : La petite Zizi et le
petit Albert Parrain, G. Chamarat,
de la Comédie-Française, S. Grey.
Commencé le : 22 mars 1948.
Terminé le : 22 mai 1948.
Aubin et exécutée par l'Orchestre
des Concerts Pasdeloup.
Décors : R. Giordani.
Dir. de Prod. : J. Martinetti.
Montage : R. Lamy, M. Tapie.
Régie générale : Brandley.
Interprètes : T. Rossi, J. Pagnol,
P. Marco, R. Patorni, L. Vetti,
P. Rossi, Fabry, S. Després, T.
Dorny.
Commencé le : 12 juillet 1948.
Terminé le : 15 septembre 1948.
M. A. I.C. -DAUPHIN
(Maîtrise Artisanale de l’Industrie
Cque-Cie Claude Dauphin)
LE BAL DES POMPIERS.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Corona.
Réal. : A. Berthomieu.
Auteurs : Adapt. d’A. Berthomieu,
d’après la pièce de J. Nohain.
Chef-Opérateur : J. Bachelet.
Musique : Dervaux.
Décors : R. Nègre.
Dir. de Prod. : S. Kamenka.
..Montage : L. Taverna.
Régie générale : B. Koura.
Interprètes : Cl. Dauphin, P. Dubost,
M. Philippe, D. Nohain, P. Louis,
H. Crémieux, R. Arnoux.
j Commencé le : 7 juin 1948.
| Terminé le : 10 juillet 1948.
MELVILLE PRODUCTIONS
LE SILENCE DE LA MER.
Genre : Film psychologique.
Réal. : J.-P. Melville.
Auteurs : Adapt. de J.-P. Melville,
d’après le roman de Vercors.
Chef-Opérateur : H. Decae.
Musique : E. Bischofï.
Dir. de Prod. : M. Cartier.
Montage : J.-P. Melville, H. Decae.
Interprètes : H. Vernon, N. Sté-
phane, J.-M. Robain, G. Patrix.
Commencé le : 5 septembre 1947.
Terminé le : 18 mai 1948.
METZGER ET VOOG
(Les Films)
AINSI FINIT LA NUIT.
, Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Corona.
Réal. : E.-E. Reinert.
Auteurs : Scén. orig. de R. Jolivet,
adapt. de Schneider, dial, de J.
Natanson.
Chef-Opérateur : R. Dormoy.
Musique : Hayos.
Décors : Aguettand.
Dir. de Prod. : R. Woog.
Claude Dauphin et Anne Vernon
dans une scène
de AINSI FINIT LA NUIT.
(Cliché Metzger et Woog.)
Montage : I. Elman.
Régie générale : H. Bénédek.
Interprètes : Cl. Dauphin, A. Ver-
non, H. Guisol, G. Géniat, M. Doll,
Versini, D. Doll.
Commencé le : 9 août 1948.
Terminé le : 20 septembre 1948.
♦
NEPTUNE (Production)
LA FERME DES SEPT PECHES.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Sirius.
Réal. : J. Devaivre.
Auteurs : Scén. et dial, de R. Mé-
jean, adapt. de J. Devaivre.
Chef-Opérateur : L. Joulin.
Musique : J. Kosma.
Décors : Hubert.
Dir. de Prod. : Mme S. Devaivre.
Montage : L. Devaivre.
Régie générale : R. Boulais.
Interprètes : J. Dumesnil, P. Re-
noir, Cl. Géniat, A. Adam, G.
Grey, A. Clariond, Palau.
Commencé le : 2 août 1948.
Terminé le : 18 septembre 1948.
*
GRAIN (Fred) -CADY-FSLM
JOUR DE FETE.
Genre : Comédie champêtre gaie.
Dist. : Discina.
Réal. : J. Tati.
Auteurs : Scén. de J. Tati, H. Mar-
quet, avec la collaboration techn.
de R. Wheeler, adapt. de R. Whee-
ler, dial, de J. Tati et H. Marquet.
Chef-Opérateur noir et blanc et
couleurs : J. Mercanton.
Techn. spécial de la couleur : Sau-
vageot.
Musique : J. Yatove.
Dir. de Prod. : F. Orain.
Montage : M. Moreau.
Interprètes : J. Tati, G. Decom'-
P. Frankœur, S. Relli, M. Vallée
R. Balbo, Delcassan, Beauva s,
Commencé le : 13 mai 1947.
Terminé le : 15 novembre 1947.
P. E. N. FILMS-E. NEUBACH
LE SIGNAL ROUGE.
Genre : Film d'atmosphère.
Dist. : Films G. Muller.
Réal. : E. Neubach.
Auteurs : Adapt. d’E. Neubach et
H.-W. Victor, dial. d’André Cerf,
d’après le roman suédois do
Schutz et Baudisch.
Chef-Opérateur : R. Clunie.
Musique : Lewineck.
Décors : L. Le Barbenchon.
Dir. de Prod. : M. Rosen.
Montage : L. Devaivre.
Régie générale : J. Pignier.
Interprètes : E. von Stroheim, D.
Vernac, F. Villard, Y. Deniaud,
Sergeol, Cl. Chenard, Maupi.
Commencé le : 7 juin 1948.
Terminé le : 30 juillet 1948.
P. C. : 20 octobre 1948, « Mari-
gnan ».
RADOT-U.G-C.
(Prod. Guillaume Radot-Union
Générale Cque)
CLAYR-FAIT.
Genre : Drame.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : G. Radot.
Auteurs : Scén. de G. Radot, dial.
de G. Radot et Y. Brainville.
Chef-Opérateur : P. Coteret.
Musique : M. Thiriet.
Décors : M. Magniez.
Dir. de Prod. : P. Olive.
Montage : P. Caillet.
Régie générale : M.-L. Capelle.
Interprètes : Cl. Génia, J. Davy, de
la Comédie-Française, R. Mary,
H. Bossis, H. Manson, J. Flynt,
Palau, G. Bever, M. Barbey.
Commencé le : 25 mai 1948.
Terminé le : 16 juillet 1948.
GUILLEMETTE BABIN.
Genre : Chronique Cque.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : G. Radot.
Auteurs : Adapt. de G. Radot et
Y. Brainville, d’après le roman
de M 1 Maurice Garçon « La Vie
exécrable de Guillemette Babin ».
Chef-Opérateur : P. Coteret.
Musique : M. Thiriet.
Décors : M. Magniez.
Dir. de Prod. : P. Olive.
Montage : P. Caillet.
Régie générale : M.-L. Capelle.
Interprètes : H. Bossis, J. Davy, de
la Comédie-Française, E. Delmont,
J. Flynt, G. Kerjean, de la Co-
médie-Française, M. Barbey, R.
Mary, R. Seller, C. Fleuriot, L.
Nogarède, Dufilho, Gromoff.
Commencé le : 18 août 1947.
Terminé le : 11 octobre 1947.
RIVERS (Films Fernand)
CES DAMES AUX CHAPEAUX VERTS
Genre : Comédie.
Dist. : Films F. Rivers.
Réal. : F. Rivers.
Auteurs : Adapt de F. Rivers, dial.
d’Yves Mirande, d'après le roman
de G. Acremant.
Chef-Opérateur : J. Bachelet.
Musique : H. Verdun.
Décors : R. Renoux.
Dir. de Prod. : G. Jif.
Montage : M. Beaugé.
Robert
Burnier entouré de Marie-Reine Kergal, Daisy Daix, Colette Georges,
Fortunia, Xénia Monty, Gill Muriel et Ginette Baudin
dans UNE FEMME PAR JOUR.
(Cliché Hoche-Productions.)
♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦.♦
CINE
RAPHIE
ISC
SOCIETE MEDITERRANEENNE
DE PRODUCTION
3ERGIL ET LE DICTATEUR.
Genre : Comédie policière.
Dist. : Les Films Constellation.
Réal. : J. Daroy.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de J. Rey.
Chef-Opérateur : J. Le Hérissey.
Musique : Van Horebecke.
Décors : G. Garcin.
Dir. de Prod. : L. Gérard.
Montage : G. et J. Rongier.
Régie générale : G. Testard, Ba~o.
Interprètes : P. Meurisse, L. Bert,
R. Blancard, J. Goulven, Ch.
Sertillanges, G. Bruyère, Arius,
P. Clarel, A. Merry.
Commencé le : 5 juillet 1948.
Terminé le : 19 août 1948.
«
Fernand Gravey et Howard Vernon dans DU GUESCLIN.
(Cliché Films du Verseau.)
SPORT-FILMS
56. RUE PIGALLE.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Astoria-Films.
Réal. : W. Rozier.
Auteurs : Scén. orig. et dial de X.
Vallier, adapt. de W. Rozier.
Chef-Opérateur : F. Langenfeld.
Musique : J. Yatove.
Dir. de Prod. ! W. Rozier.
SIMOUN-FILMS
TOUTE LA FAMILLE ETAIT LA (ex-
Séducteur Ingénu).
Genre : Comédie gaie.
Dist. : Consortium du Film.
Réal. : J. de Marguenat.
Auteurs : Adapt. de Ch. de Gre-
nier et P. Léaud, d’après le ro-
man d’H. Falk, dial, de P. Léaud.
Chef-Opérateur : R. Agnel.
Musique : H. Verdun. Chansons de
J. Larue.
Décors : R. Quignon.
Dir. de Prod. : Ch. de Grenier.
Montage : M. Bonin.
Régie générale : J. Mottet.
Interprètes : J. Parédès, J. Tissier,
Alerme, M. Pierry, K. Kath, Lou-
vigny, M. Vallée. Pasquali, Sinoël,
Dynam, J. Dunot.
Commencé le : 28 juin 1948.
Terminé le : 28 août 1948.
S.I.P.-U.G.C.
(Sté Internationale de Production )-
(Union Générale Cinématographique)
ALLEMAGNE ANNEE ZERO.
Genre : Drame.
Dist. A.G.D.C.
Réal. : R. Rossellini.
Auteurs : Scén. de R. Rossellini et
M. Kolpe.
Chef-Opérateur : R. Juillard.
Musique : R. Rossellini.
Montage : Mlle Findeisen.
Interprètes : Choisis sur place.
Commencé le : 20 août 1947.
Terminé le : 24 septembre 1947.
SIRIUS (Sté des Films
LA BATAILLE DU FEU.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Sirius.
Réal. : M. de Canonge.
Auteurs : Scén. et adapt. de J. Com-
paneez, dial, de N. Carbonneaux.
Chef-Opérateur : Ch. Bauer.
Décors : J. Colombier.
Dir. de Prod. : G. Bernier.
Montage : Mme Bonnaud.
Régie générale : T. Brouquières.
Interprètes : P. Larquey, Florencie,
N. Norman, Y. Deniaud, Armon-
tel, J. Gérald, T. Bourdelle, G.
Fontan, G. Duvalleix, J. Gaven.
Commencé le : 6 juillet 1948.
Terminé le : 25 août 1948.
LA CITE DE L'ESPERANCE.
Genre : Comédie dramatique.
Dist. : Sirius.
Réal. : J. Stelli.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de C. Rim.
Chef-Opérateur : M. Grignon.
Musique : Louiguy.
Décors : J. Colombier.
Dir. de Prod. : G. Bernier.
Montage : M. Baron.
Régie générale : T. Brouquières.
Interprètes : R. Dary. A. Ferjac, J
Tissier, A. Bervil, P. Souplex, N.
Myral, Dinan, J. Parédès, L. Bar-
ry, R. Lebas.
Commencé le : 7 janvier 1948.
Terminé le : 18 février 1948.
JO-LA-ROMANCE.
Genre : Comédie gaie.
Dist. : Sirius.
Réal. : G. Grangier.
Auteur :. Scén., adapt. et dial, de
M.-G- Sauvajon.
Chef-Opérateur : R. Colas.
Musique : J. Météhen.
Décors : J. Colombier.
Dir. de Prod. : G. Bernier.
Montage : Mme Danis.
Régie générale : T. Sune.
Interprètes : G. Guétary, G. Le-
clerc, F. Oudard, A. Adam, N.
Norman, G. Chamara, A. Rémy,
S. Grey, G. Oury, J. Gaven.
Commencé le : 21 juin 1948.
Terminé le : 31 juillet 1948.
Montage : L. Nicolas.
Régie générale : Aulois.
Interprètes : J. Dumesnil, M. Dca, |
A. Clariond, R. Cordy, J. Miller,
J. Valois, Vila. Jeoffroy. R. Blan-
card.
Commencé le : 10 mai 1948.
Terminé le : 25 juillet 1948.
S. U. F.
Sté Universelle de Films)
3CANDALES.
Genre : Comédie humoristique.
Dist. : Pathé-Consortium-Cinéma.
Réal. : R. Le Hénaff.
Auteurs : Scén. orig. et adap. de P.
Léaud, dial. d’Henri Jeanson.
Chef-Opérateur : M. Fossard.
Musique : G. Van Parys.
Décors : R. Dumesnil.
Dir. de Prod. : J. Clerc.
Montage : H. Battini.
Régie générale : G. Mahaut, P. Pol-
thy.
Interprètes : O. Joyeux, P. Meu-
risse, Dinan. Ph. Lemaire, J. Pier-
reux, Ph. Olive, M. Pérès, H.
Charrett, J. Clarieux, J. Clément,
E. Crisa, Ch. Ecard, A. Freignac, |
G. Géniat, Lupovici.
Commencé le : 14 juin 1948.
Terminé le : 27 juillet 1948.
U.G.C.-BUNIN
(Compagnie Générale Cque-Product
Lou Bunin)
BUNIN (Prod. Lou)
ALICE AU PAYS DES MERVEILLES.
Genre : Féerie en couleurs.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : M. Maurette, L. Bunin, D.
Bower.
Auteurs : Adapt. et dial, de M. Au-
bergé, M. Griffe, A. Lewin, Ed.
Eliscu, H. Myers, d’après le ro-
man de L. Carroll.
Chefs-Opérateurs : Cl. Renoir, G.
Gibbs.
Musique : S. Kaplan et Ed. Eliscu,
orchestre et chœurs du London
Symphony Orchestra, sous la di-
rection de E. Irving. Danses ré-
glées par R. Petit.
Décors : P. Bertrand et H. Menes-
Le retour de Louis avec Serge Reggiani et Anne Campion,
deuxième sketch du film RETOUR A LA VIE.
(Cliché Hoche-Productions-Roitfeld. Photo Sacha Masour.)
sier.
Dir. de Prod. : De Brouin, B. Rubin
Montage : M. Cléris.
Régie générale : R. Sussfeld, S. Fis-
her.
Interprètes : C. Marsh, S. Murray,
F. Aylmer, E. Milton, P. Brown,
D. Read, E. Henson, J. Dale, R.
Bussières, J. Train, J. Grenfell,
N. Alexeieff.
Commencé le : 5 janvier 1948.
Terminé le : 11 septembre 1948.
A un bal costumé dans le cadre du Musée Grévin, le journaliste Fandor
(Yves Furet) danse avec Mlle de Charras (Nora Coste). De nombreux invites
sont déguisés en « Fantômas », ignorant la présence du « vrai » parmi eux.
C’est une scène du film de Robert Vernay FANTOMAS CONTRE FANTOMAS.
(Cliché Latino-Consortium-Cinema.)
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ie héroïque de Charles de foucauld)
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A TRAVERS LE MAROC PAR CHARLES DE FOUCAULD EN 1883-84
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"L’APPEL DU SILENCE"
LA ROUTE INCONNUE
CHARLES DE FOUCAULD AU MAROC
UNE RÉALISATION D'ÉMILE - J. MONNIOT
R E Z Z O U
*
UN FILM DE GOFFREDO ALESSANDRINI
L’APOTRE DU DESERT
PRIMÉ A LA BIENNALE' DE VENISE
*
UN GRAND FILM DE VITTORIO DE SICA
LA PORTE DU CIEL
*
Wo 12 78
du 25 Septembre 1948
publié sous la direction technique de
A.-P. RICHARD
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LE CAMEFLEX
i ■ " - . - ■ - .j'-i y
GRAND PRIX DE LA TECHNIQUE
A LA BIENNALE DE VENISE
: s
kJ i la grande presse s’est longuement
s appesantie sur l’absence de nos grands
films, parmi les lauréats de la Biennale
de Venise 1948, elle a négligé, avec un
ensemble bien regrettable, de signaler
un fait tout aussi important que le cou-
I ronnement d’un grand film : la récom-
Jean Cocteau, M. Fourré-Cormeray et M. Coma,
Directeur Commercial du département mécanique
des Ets Eclair, lors de l’exposition à la Biennale de
Venise 1948, de l'appareil Caméflex, construit d’après
les brevets Coutant-Mathot, par les Ets Eclair.
pense suprême et sans distinctions sub-
tiles, accordée à la France pour la Tech-
nique générale, sous le titre :
Grand prix technique de la Biennale
de Venise, prix accordé à l’appareil au-
tomatique de prise de vues 35 mm-, le
« Caméflex », construit par la firme
« Eclair ».
Les brevets de cette réalisation sont
dus à MM. Coûtant et Mathot.
Le premier, directeur du bureau d’étu-
des et du département mécanique ; le
second, directeur général des Etablisse-
ments Eclair.
Sans revenir à des détails que nous
avons précédemment donnés sur le
Caméflex (1), il est bon d’indiquer, en
raison de la décision du jury de Venise,
combien cet appareil est original dans
sa conception et répond aux besoins ac-
tuels de la technique cinématographi-
que.
En accord avec les membres de la
Commission de prise de vues, de la
Commission supérieure technique, ses
constructeurs étudièrent point par point
les désirs exprimés par les opérateurs
et les intégrèrent dans leurs propres
recherches, tant pour la caméra que pour
les accessoires.
Certaines difficultés ne furent tour-
nées qu’après de longues recherches,
et la situation de l’industrie européenne
contraignit les inventeurs à l’adoption
de mesures qui sont une révolution à
l’égard de la construction classique.
Ainsi, il a toujours été dit que la
fixité des images est liée à l’adoption
de contre-griffes, que le freinage de
l’imag.e dépend du bon fonctionnement
d’un cadre-presseur.
Sans nier l’importance de ces disposi-
tifs, utilisés d’ailleurs dans d’autres ca-
méras construites par leurs propres ate-
liers, MM. Coûtant et Mathot recherchè-
rent le moyen d’éviter une construction
aussi onéreuse et y sont parvenus dans
le Caméflex.
Dans cette caméra, un premier cadre
plein fixe assure la planéité de l’image,
tandis qu’un second, plein lui aussi,
donne la fixité à celle-ci.
C’est le seul appareil automatique
qui permette l’emploi d’objectifs de très
courts foyers, tels le 24 millimètres,
(1) Nos lecteurs trouveront une description illus-
trée et détaillée du Caméflex (tout d’abord ap-
pelé « Camérette ») dans notre numéro 1167, du
27 juillet 1946.
c’est aussi le seul qui assure la vision
sous tous les angles de prise de vues et
se fixe dans n’importe quelle position
sur n’importe quel support.
Orson Welles manipule le Caméflex qui a remporté
le Grand Prix de la première Exposition Technique
Internationale de la Biennale de Venise 1948.
De nombreux autres points ont déjà
été fixés, qui montrent la valeur des in-
novations adoptées.
Un esprit aussi curieux du nouveau
que l’est Jean Cocteau s’est intéressé
au Caméflex pour sa première mise en
scène, lors de L’Aigle à deux Têtes, n’a
pas manqué d’aller le voir à l’Exposition
et de le présenter aux réalisateurs
étrangers. Parmi ceux-ci citons Orson
Welles qui a eu cette réaction liminaire :
« Enfin, je vais pouvoir faire tout ce qui
me passe par la tête ».
La récompense accordée à Venise ho-
nore le pays qui a présenté un ensemble
mécanique de cette valeur, les ingé-
nieurs qui l’ont conçu, les ouvriers et la
firme qui l’ont construit.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
II
ci\F^ffkR\
rR^jGasE
R/VPHIE cm
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
BIENNALE DE VENISE 1948
4
lisés les rendent utilisables sur tous les types
de projecteurs de 16 mm. Il en est de même
pour le 35 mm.. Le système de douille inter-
changeable permet l’adaptation des boîtes-bo-
bines sur n’importe quel type de projecteur.
UES EXPOSANTS
FRANÇAIS
ONT OBTENU
UN GRAND SUCCÈS
de notre envoyé spécial P. MICHAUT
Depuis l’année dernière, la Biennale cinéma-
tographique est l’occasion d’ouvrir, dans le voi-
sinage du Palais du Cinéma, une exposition de
technique et d’industrie cinématographique ;
cette année, le nombre des exposants atteignait
61 : la plupart étant Italiens, ou étant des
agences italiennes de compagnies étrangères. La
France était représentée par quelques-uns de
ses constructeurs les plus importants : Debrie,
Charollais et Picot, Eclair, Charlin, Société des
Brevets Bécote, les Charbons Lorraine. Citons,
en outre, la Western Electric, la Victor Anima-
tograph, la Wes-trex Comp., la firme suisse
Paillard, Mole Richardson (Angleterre), Kern
(Suisse) pour ses 16 mm., Dupont de Nemours
Inc., British Thomson-Houston, la Cinémecca-
nica et ses appareils de projection en 16 et en
35 mm. (à noter que cette firme avait été écar-
tée de la cabine du Palais du Festival et que le
concurrent préféré a laissé une impression assez
décevante) .
Il n’est pas exagéré de dire que les exposants
français se sont faits remarquer par la valeur
et l’importance de leurs envois et par le carac-
tère novateur des matériels exposés.
LE CAMËFLEX
En particulier, ECLAIR présentait sa nou-
velle Caméflex , à vrai dire sensationnelle, se
portant à l’épaule, avec ses chargeurs de 120 et
300 mètres. On voyait les plus hauts seigneurs
du Cinéma essayant la Caméjlex sur la plage
ou devant le Palais du Cinéma et se faire pho-
tographier : tel Orson Welles, tel, Jean Cocteau.
Sa vision réflex, sa tourelle divergente, son
mécanisme de chargement instantané, ses tré-
pieds et crochets d’accrochage, sa ceinture lé-
gère contenant la batterie d’alimentation ont
vivement intéressé les visiteurs... et également
les autres exposants! Ce nouveau matériel re-
présente bien une date dans l’évolution du ma-
tériel technique du cinéma, et probablement
aussi dans la technique de la prise de vues, qui
va pouvoir prendre plus de mobilité et de har-
diesse.
L’ENREGISTREUR
CHAROLLAIS-PICOT
Non moins remarqué l 'Enregistreur sonore sur
film invaritone CHAROLLAIS-PICOT. Le ma-
tériel exposé constituait un ensemble complet
pour format réduit, amplification et mixage. Le
système supprime les grands racks jusqu’ici ha-
bituels, et le pupitre contenant l’installation
est d’un encombrement très réduit. L’appareil
diffère des systèmes antérieurs par certaines
de ses dispositions mécaniques qui associent les
roulements à billes aux paliers lisses et par
son système optique et ses contrôles permanents.
On remarquait principalement le miroir de
l'oscillographe enregistreur : c’est un miroir de
verre aluminé avec un soin particulier pour évi-
ter toute diffusion de la lumière par les imper-
fections de la surface. Son poids a été réduit :
ce qui a permis d’étendre la réponse à 10.000 pps
à + ou — 1 db. L’emploi de nouveaux aimants
et de nouvelles matières magnétiques a permis
d’augmenter sa sensibilité. La puissance néces-
saire à l’enregistrement n’est plus que de
150 milliwatts : ce qui assure une grande
marge de sécurité au-dessus de la surchage.
Enfin l’emploi d'huile spéciale met l’appareil à
l'abri de l’influence des variations de la tempé-
rature sur sa courbe de réponse.
Les amplificateurs qui actionnent cet oscil-
lographe présentent quelques particularités. Ils
emploient des lampes doubles à très grande am-
plification. Un seul type de lampe est utilisé :
ce qui facilite l’approvisionnement de rechange.
Tous les étages sont montés en push-pull, ce qui
permet de diminuer les distorsions au minimum
et de réduire le bruit de fond à une valeur
insignifiante.
Ce point aussi est considérable. La distorsion
harmonique est inférieure à 1,5 % dans toute
la gamme transmise qui s’étend de 30 à 10.000 pps
à + ou — 1 db. Le bruit de fond ramené à
l’entrée à un niveau de — 145 db. (niveau zéro
de référence 1 milliwatt 0,775 v. dans 50 ohms).
Ce niveau de bruit de fond excessivement fai-
ble et inférieur de 20 db. à celui exigé par le
cahier des charges de la Radiodiffusion Fran-
çaise-dans les mêmes conditions, permet l’em-
ploi de microphones de faible sensibilité dans
les conditions les plus difficiles.
Le pupitre portable, présenté au Lido, com-
prenait deux entrées pour microphones dyna-
miques (par exemple 630 A. Western). Chaque
entrée correspondait à une lampe préamplifica-
trice à transformateur adaptant l'impédance à
celle du circuit de mélange et de corrections.
Le circuit de mélange comprend deux poten-
tiomètres, un pour chaque entrée, et un poten-
tiomètre général. Ces potentiomètres sont mon-
tés en T ponté. Ils comprennent 26 plots et
permettent une atténuation de — 42 db. Chaque
plot donne 1,5 db., sauf le premier à zéro, et
les sept derniers : 3 plots à 2 db., 3 plots à 3 db.,
1 plot infini pour faciliter les fondus.
MATÉRIEL BÉCOTE
La Maison BECOTE présentait ses boîtes pour
transport de matériel, et plus spécialement pour
films en 16 et en 35 mm., en métal léger :
désormais, deux de ces boites contiennent un
programme complet. C’est bien un progrès sen-
sible!
Fabriquées en tôle d’acier ayant subi un trai-
tement spécial au zingage, ces boîtes possèdent
des propriétés antirouille. Leurs axes norma-
Grâce à une bande de protection circulaire
qui épouse la bordure de la bobine, aucune
détérioration du film ou déformation de la bo-
bine (écartement ou rapprochement des joues),
ne sont à craindre.
La Société DEBRIE, dont les appareils n’étaient
pas parvenus à temps, était représentée par
un vaste panneau de photos et de maquettes
commentées.
ACTUACOLOR CHARLIN
CHARLIN présentait surtout son Actuacolor.
Son stand consistait en une cabine complète;
et ce matériel exécuta une projection en séance
spéciale de la Commission technique italienne.
Les résultats en furent remarqués (d’autant
plus que les résultats donnés par l’équipement
installé dans la cabine du Palais du Festival
donnaient lieu à de fréquents déboires) . Le
démonstrateur, plusieurs fois chaque jour, donnait
une présentation complète des dispositifs prin-
cipaux constituant les améliorations et les ca-
ractéristiques de ce matériel : sa fenêtre à
courbe spéciale, la netteté des images, le rende-
ment lumineux élevé, la réduction du scintil-
lement, le refroidissement de la fenêtre et du
film par obturateur avec turbine spéciale à
2.880 tours; la réduction de l’usure des copies.
La Commission technique italienne a surtout
apprécié la luminosité des projections.
LES EXPOSANTS
ÉTRANGERS
On remarquait aussi, au Stand CAPRONI (de
Bergame), un 16 mm. dont la particularité in-
téressante est que le débiteur est entraîné par
une vis hélicoïdale, constituant une innovation
importante.
Enfin, l'OFFICE SUBALPIN D’APPAREILS
ELECTRIQUES (de Turin) exposait un haut-
parleur biphonique, à double membrane, à
double bobine mobile concentrique, à radia-
tions directes, offrant divers avantages :
Ainsi sont éliminées les distorsions des trom-
bes multicellulaires. On obtient une répartition
parfaitement dosée de puissance entre le canal
des aigus et le canal des basses.
Le haut-parleur est monté dans un châssis
de fonte léger, qui comprend également l’am-
pli de puissance à double canal. Le haut-parleùr
reproduit fidèlement toute la gamme entre 30
et 16.000 périodes.
Ce haut-parleur est alimenté par un pré-
ampli et un ampli intermédiaire dont la courbe
est linéaire entre 30 et 25.000 périodes-sec.; et
la distorsion est contenue dans des limites
excessivement basses.
Egalement important était le matériel exposé
par la WESTERN ELECTRIC (agence de Rome) :
son Westrex standard d’après-guerre pour la
moyenne exploitation, ajoute aux qualités de
robustesse et d’endurance connues de la mar- j
que, diverses améliorations dues aux études très
poussées faites en mécanique à l’occasion de la ■
guerre.
Par exemple, l’Hydro-Flutter Suppresser anni-
hile le chevrotement, dû jusqu’à présent au
mouvement malgré tout irrégulier du film lors }
du passage devant le lecteur de son.
Deux rouleaux-guides accouplés par un res-
sort réagissent à la moindre pression du film
pendant son passage. L’axe du rouleau infé-
rieur est rattaché à un piston dans un bain
TECHNIQUE & MATÉRIEL J
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Cll\EWfflD>R/\
FRj^SiSE
III
MPH,E rXTXYTXXXXXXXXXXXXXXXXXl
L’ARC
EN CINÉMATOGRAPHIE
c amortisseur » à liquide spécial. La moindre
•ariation de vitesse est susceptible à créer une
elâche de la boucle du film autour du tambour
ibre. Mais instantanément le « Hydro Flutter
suppresseur » fonctionne de façon à tenir le
ilm contre le tambour avec une tension uni-
orme et constante.
Le chevrotement est ainsi diminué à moins de
a moitié de la limite permise fixée par l’Aca-
iemy of Motion Picture Arts and Sciences.
Notons encore, pour une meilleure protection
le la cellule photo-électrique à haute sensibi-
ité, le montage isolant dans un petit compar-
iment masqué. Cette disposition protège la cel-
ule contre l’huile provenant d’un excès de
ubrification.
Pour les changements de machines, un com-
nutateur robuste est placé de façon pratique
ur le devant du reproducteur. Ceci est un
;rand progrès sur l’ancien système de change-
nent de machines opéré par une tringle. Ajou-
ons 1 ’Aviplificateur de 15 Watts avec moins de
% d’harmoniques, et le haut-parleur du
ype nouveau « Duplex » qui garantit une dis-
ribution uniforme et sans distorsion en plein
endement. Les haut-parleurs à basses et à hau-
es fréquences ne constituent qu’un seul en-
!emble. nommé de ce fait « Duplex » .
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Lorqu’on fait entrer en contact deux char-
bons, la polarité ayant été convenablement adap-
tée, il se produit le phénomène connu de l'arc
électrique utilisé pour l’éclairage.
Au point de contact des deux électrodes la
résistance devient très grande et la chaleur
dégagée augmente d’autant, jusqu'à produire
la flamme éclairante.
Dans une certaine limite d'éloignement le
fait, après contact, d’écarter les électrodes fait
que ce contact devient de plus en plus petit,
la chaleur croît et la flamme elle-même devient
de plus en plus chaude.
Si nous considérons le phénomène en détail,
selon les théories modernes, nous voyons que
les atomes dans un solide quelconque sont en
état de vibration continue, les électrons gravi-
tant autour du noyau sur des orbites différentes
à des distances déterminées. Lorsque la chaleur
s’accroît, les vibrations atomiques s’accroissent
et les électrons vont de plus en plus vite sur
des orbites de plus en plus larges.
Dans le cas des atomes de surface de charbon
par exemple, un électron peut occasionnelle-
ment s’échapper. Quand la chaleur croît, des
électrons peuvent de plus en plus s’échapper
dans l’espace (fig. 1).
T. Bowditch de la « National Carbon C° » si
gnale que le charbon n'est pas un excellent
émetteur d’électrons, mais ses propriétés sur ce
point précis sont assez notables pour permettre
aux phénomènes de se produire.
La densité courant et la chaleur résultante
au point de jaillissement deviennent excessive-
ment fortes, et sont non seulement cause d'une
émission thermionique, mais provoquent la va-
porisation du charbon.
L’examen des charbons au moment de la rup-
ture de contact, à l’instant ou aucun arc n’est
formé, fait que le flux électrique qui passe à
travers le cratère, peut être maximum, et, si le
cratère considéré est très petit, un voltage ex-
trêmement élevé s’établit au point considéré.
Un voltage aussi élevé fait que les électrons
libres, situés autour du point d’ignition créé,
tendent à s’échapper de plus en plus, au fur et
à mesure que le courant, qui continue à arri-
ver, élève la température, jusqu’au moment où
la flamme jaillit.
Le carbone est valatilisé à une température
d’environ 3.600 degrés C. A noter qu'un arc
amorcé peut y rester jusqu’à une température
de 1425 à 1595 degrés C.
Il est clair que la brillance du cratère est, en
bonne part, due à la volatilisation du carbone
dans le cratère de l'arc à basse intensité, et
pour la moitié à un cinquième pour l’arc à haute
intensité.
Ce pourcentage élevé de brillance, dans le cas
de l’arc à haute intensité, est dû à la grande
densité de courant, à la grande concentration
d’électrons dans la flamme de l’arc et dans les
terres rares de l’âme du charbon positif, qui
sont volatilisées dans le cratère.
Ces terres rares, comprimées dans l’âme, sont
situées au point où la température est la plus
élevée et se vaporisent dans le creuset du cra-
tère. Les particules des terres rares, bombar-
dées par les électrons, produisent alors une
lumière d'une grande intensité. Les atomes de
terres rares entrent dans le cratère en de con-
tinuelles collisions avec les électrons libérés.
A chaque collision un atome de terre rare
absorbe de l’énergie d'un électron et devient,
de ce fait, instable. Ces atomes tendent, dès
lors, sous l'effet croissant des chocs, à prendre
leur énergie sous la forme de pulsations, de
longueurs d'onde déterminées correspondant à
des valeurs précises.
Les terres rares : cæsium, rubidium, thallium,
potassium, sodium, etc., émettent donc des ra-
diations lumineuses correspondant à des lon-
gueurs d’onde qui s'échelonnent sur tout le
spectre, à des emplacements précis pour cha-
cun des corps.
Un charbon ordinaire n'émet guère de radia-
tions que dans l’ultra-violet, le violet et le bleu.
Pour avoir d’autres radiations dans le spectre
visible, il faut donc introduire des terres rares
dans le charbon.
Les charbons ordinaires à basse intensité,
où la densité de courant par unité de surface
est relativement faible, donnent leur lumière
par l'éclat du cratère positif seul, la flamme
comptant peu dans la brillance de l’arc.
Les charbons à âme contenant des terres ra-
res, où la densité de courant par unité de sur-
face est grande, atteignent une très haute bril-
lance, due à l’éclat du cratère et surtout aux
vapeurs de terres rares excitées, comme on l’a
vu plus haut.
ESPÈCES DSI CfflAIB©A'S
Il existe trois sortes principales de charbons :
A) Charbons à basse intensité, où l’arc jaillit
entre des électrodes de charbon ordinaire.
Les arcs en vase clos, peu utilisés actuelle-
ment, sont une variété de l’arc à basse inten-
sité.
B) Les arcs, dits à flammes, sont également
un développement de l'arc basse intensité,
avec des charbons contenant des éléments
capables de donner des raies diverses dans
le spectre.
C) Les arcs à haute intensité, qui utilisent éga-
lement des charbons dits à terre rare.
Si on veut connaître en quoi ces charbons
diffèrent essentiellement, au point de vue pra-
tique, il faut se rapporter aux chiffres de bril-
lance, qui sont pour l’unité de surface le milli-
mètre carré :
A) Basse intensité : 175-180 bougies ;
B) Arc, dit à flamme 8 bougies ;
C) Haute intensité : 1.200 bougies.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
IV
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CIIMEfo
F
RAPIIIE LXXXiJ
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
On est parvenu avec des charbons expérimen-
taux, du type C, à une brillance de 2.000 bou-
gies par millimètre carré.
Si on compare entre elles les lumières de ces
trois sortes de sources, on trouve une grande
différence dans les répartitions spectrales. Ainsi,
Fig. 2. — Spectre de charbon en carbone pur.
dans un arc à basse intensité, du type A
(schéma 2), on voit que le maximum de radia-
tions est dans le proche ultra-violet : 3.800 uni-
tés Armstrong, avec second maximum dans le
bleu et remontée au delà de 700 vers l’infra-
rouge. Cette courbe montre combien un arc nu
peut, en raison de la quantité d'ultra-violet
émis par le carbone, être dangereux pour la vue.
Fig. 3. — Spectre de charbon au cæsium,
30 et 40 ampères, sous 50 volts.
Le schéma 3 représente deux courbes de
charbons au cæsium, aux intensités respectives
de 30 et 60 ampères, sous 50 volts de tension.
L’accroissement considérable dans le bleu-vio-
let, de l’arc 60 ampères, est dû à la volatilisa-
tion plus poussée du carbone, quoique la partie
ultra-violette soit moins importante que dans
le charbon seul du spectre 1.
A titre indicatif, l’examen du spectre 4 montre
l’effet des sels de strontium compressés dans
l’âme du charbon positif et l’énorme énergie
dissipée sous forme de radiations jaunes et
rouges : 6.000 à 7.000.
Lorsqu’on comprime un mélange de plusieurs
sels métalliques, les charbons sont dits polymé-
talliques.
ARC A BASSE INTENSITÉ
Les charbons sont constitués par du carbone
aussi pur que possible, auquel on ajoute une
petite quantité de sels de potasium.
La brillance atteint de 175 à 180 bougies par
millimètre carré soit 18.000 environ par centi-
mètre carré de cratère, avec une température
de 3.550 degrés Kelvin. La lumière a une teinte
prédominante jaunâtre.
La composition de cette lumière, d’après les
travaux de la « National Carbon Cy », est la
suivante :
Violet et bleu 18 %, vert et jaune 32 %,
orange et rouge 50 %. Le cratère positif émet
90 % de la lumière contre 10 % au charbon
négatif.
Comme on le sait, il n’est pas indiqué d’utili-
ser pour cet arc le courant alternatif. Le continu
seul convient.
La densité de courant, dans ie charbon posi-
tif sur courant continu, va de 8 ampères à
31 ampères environ par centimètre carré.
Fig. 4. — Spectre de charbon au strontium,
30 et 40 ampères, sous 50 volts.
L’accroissement de courant accroît la dimen-
sion du cratère. La brillance ne dépassant ,pa;
la valeur limite de 150 bougies par millimètre,
on a intérêt à constituer un cratère d’un dia-
mètre aussi grand que l’autorise le système op-
tique, auquel est appliqué l’arc.
La limite étant vite atteinte avec les optiques
utilisées dans la pratique, il n’y a aucun intérêt
à dépasser un diamètre de cratère déterminé
par le système optique.
Ces arcs, peu utilisé en cinématographie en
raison de la composition spectrale de leur lu-
mière, le sont, par contre, fréquemment pour
les besoins industriels, tirage de plans, recher-
ches physiques ou autres, cas où l’on recher-
che une grande concentration de rayons bleus-
violets.
Il y a peu à dire de l’arc en vase clos, à peu
près abandonné aujourd’hui. Son seul mérite
est de diminuer la consommation en charbons,
en raison de l’absence d’air libre circulant au-
tour du cratère. Ce type d’arc produit beaucoup
de radiations ultra-violettes. Son usage est
limité à l’industrie.
ARC A FLAMME
L’arc de ce type est encore à basse intensité.
Les matières rares concentrées dans l’âme du
charbon positif forment entre l’anode et la ca-
thode une flamme qui a une brillance très
faible de 8 bougies par millimètre carré de sur-
face. En raison de la grosseur des charbons, donc
de la grandeur de la surface du cratère, le ren-
dement est relativement élevé.
Suivant les terres rares employées on ob-
tient une lumière rougeâtre ( strontium ), ou
jaunâtre (calcium). D'autres sels métalliques,
nous l’avons vu, peuvent entrer dans la com-
position de l’âme suivant le but à atteindre.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
Les charbons de ce type sont employés pour
taux, du type C, à une brillance de 2.000 bou-
ches agricoles, etc.
ARC A HAUTE INTENSITÉ
Les charbons de ce type produisent une
lumière de haute brillance, du fait que le cra-
tère positif, porté à une température très éle-
vée, forme une tache très lumineuse, et que
les gaz de terres rares de l’âme, brûlés au
centre du cratère et élevés à une température
d’environ 5.800 degrés, émettent une grande
quantité de radiations diversement colorées.
La densité de tels arcs oscille entre 350 et
1.200 bougies par millimètre carré de ciatère.
La densité de courant par centimètre carré
de charbon positif oscille entre 60 et 180 am-
pères.
Fig. 5. — Charbon à haute intensité, arc rotatif.
Certains projecteurs, du genre de ceux em-
ployés en studio, sont du type à charbons incli-
nés (figure 5), le charbon négatif étant animé
d’un mouvement rotatif, ce qui a pour effet
d’assurer un cratère parfaitement homogène.
Les lampes horizontales ont généralement
leurs charbons fixes cuivrés, et le charbon né-
gatif a un diamètre légèrement plus faible,
en général un millimètre de moins.
Fig. 6. — Arc alternatif, haute intensité
Une variété de lampes haute intensité fonc-
tionne maintenant sur courant alternatif. Les
charbons dans ce cas ont parfois le même dia-
mètre.
La figure 6 représente un arc de ce type et
les deux cratères qui se font face. ,
La brillance peut atteindre environ 300 bou-
gies par millimètre carré.
Les arcs à haute intensité sur courant con-
tinu ou alternatif, en raison de la petitesse des
cratères et de la grande émission de lumière,
répondent mieux aux besoins optiques de la
projection.
,
Le plus grand progrès
réalisé en électro
acoustique pour réduire
l INTERMODULATION
L'amplificateur SE 54
basé sur ce principe, se caractérise en outre par :
— I emploi exclusif de TRIODES, — l'élimination
totale de capacités ÊLECTROCHIMIQUES,
— le chauffage en courant
REDRESSÉ et' FILTRÉ,
des préamplificateurs, —
et le passage en
SECOURS INSTANTANÉ
5 ECU RITE
OU fl LilE
VI
mxxxxjtxtjttttttxititt^ cime
FR
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UTILISATION
Arc à basse intensité
Les charbons sont généralement inclinés l’un
par rapport à l’autre de 15 à 20°, le positif en
haut.
La lumière du cratère est reprise par un
condensateur.
Ampé-
rage
Voltage
Pola-
rité
25-50
51-56
-j-
50-65
56-59
65-70
59-60
+
70-85
60-63
_L
85-120
63-68
+
120-140
68-70
+
—
Dimensions
Genre
D X L
15,87X30,43
7,93X15,24
19,05X30,48
8,73X15,24
22,22X30,48
8,73X15,24
22,22X30,48
9,52X15,24
25,4 X30.48
11,11X15,24
28,57X30,48
12,7 X 15,24
Pour l’obtention de résultats corrects, il est
recommandé, pour ces arcs, comme pour les
autres espèces d’arcs, de se tenir aux diamètres
indiqués par le fabricant.
Quel que soit le type de charbons utilisé, il
est bon de noter que la majeure partie des
mauvais résultats, constatés dans la pratique,
proviennent de : mauvais alignement, charbons
mal adaptés ou de diamètre qui ne convient
pas.
Avec les lanternes à condensateur et charbons
verticaux inclinés, le cratère positif doit être
tourné vers l’objectif et former avec la ver-
ticale un angle de 40 à 45 degrés.
Arcs à basse intensité
sur courant alternatif
Dans ces arcs, le charbon supérieur doit être
incliné de 20 degrés sur l’axe vertical, le char-
bon inférieur est vertical.
Ces charbons à flamme blanche doivent être
choisis d’après le tableau ci-après :
Tableau II
Ampérage
Voltage
Charbon
supérieur
Charbon
inférieur
25-40
25-28
12,7 X304
12,7 XI 52
40-60
28-32
15,87X304
15,87X152
60-75
32-35
19,05X304
19,05 X 152
75-100
35-40
22,22X304
22,22X152
La position du cratère exige que celui-ci soit
toujours parfaitement dégagé, faute de quoi la
lumière projetée perd, et de sa répartition sur
l’écran, et de son intensité.
Are courant continu
basse intensité
Tableau III
Ampé-
rage
Vol-
tage
Pola-
rité
10-15
54-57
+
16-20
—
+
21-25
—
+
26-30
—
+
31-35
—
-1-
Dimensions. Genre
Compacte
Ame
9X203
10X203
12X203
13X203
9X203
14X203
10X203
6.4X203
7,8X203
8, X203
L'angle utile de la lumière utilisé est d’en-
viron 45 degrés (fig. 7). Le difficile est de main-
tenir exactement le cratère sur l’axe optique.
Le charbon négatif est d’un diamètre plus
petit.
Les petits charbons négatifs sont métallisés.
Tableau I
Le tableau III a rapport aux arcs courant con-
tinu et condensateur. Réflecteur à miroir char-
bons horizontaux (figure 8).
Tous charbons
positifs à âme
Négatifs à âme
ou métallisés
CharbonsNationa!
Ftg. 8. — Arc basse intensité, courant continu.
Miroir parabolique et condensateur.
Tableau IV
Ampérage
6-10
11-15
16-20
Voltage i Polarité
Dimensions
9X203
8X203
10X203
9X203
12X203
10X203
Le tableau IV a rapport aux arcs courant con-
tinu. Réflecteur à miroir, charbons en angle lé-
ger (figure 9).
Fig. 9.
Arc basse intensité, courant continu.
Miroir elliptique.
Avec les charbons des tableaux 3 et 4, il est
recommandé de faire très attention à la venti-
lation, car l’arc est très sensible au réglage et
les courants d’air peuvent amener des sautes
de flamme de l’arc capables d’endommager le
miroir.
Avec les charbons formant angle, il est bon
de veiller au centrage, bien qu’il soit difficile
d’indiquer une méthode de réglage, l’opérateur
ayant obtenu une bonne formation de cifetère
aura intérêt à prendre bonne note de ses re-
pères.
Haute intensité
Courant continu
Charbon positif rotatif
Lanterne à condensateur, charbons formant
angle de 40 à 60 degrés (figure 10).
Le charbon positif est horizontal, le négatif
forme un angle comme indiqué de 40 à 60 de-
grés suivant les lanternes.
Pour que le rendement soit bon, il faut que
le cratère soit bien sur l’axe optique et surtout
que le cratère soit bien formé et exempt d’ac-
cidents comme lèvres, défaut de centrage, irré-
TECHNIQUE & MATÉRIEL
gularités dans la rotation du charbon. Le cra-
tère doit être très exactement maintenu à la
bonne position sur l’axe du condensateur (figure
Fig. lü. — Haute intensité. Arc rotatif
a condensateur.
10). On utilise aussi le miroir. Dans ce cas, le
cratèi e positif fait face au miroir-réflecteur et
le charbon négatif, passant dans ce miroir, est
légèrement incliné sur l’axe optique (figure 11).
Fig. il.
Haute intensité. Arc rotatif à miroir.
Dans les deux cas la formation du cratère
étant primordiale, le fabricant des charbons a
donné au positif un cratère pré-fabriqué, qui
évite l’inconvénient d'avoir à former le cratère.
Avec ces charbons, il a été reconnu que lors-
qu on a possibilité d'employer deux diamètres
différents, le diamètre le plus petit, « l'ampè-
rage étant le même », a la plus grande con-
centration de courant et donne par conséquent
le plus fort éclairage (brillance).
La meilleure répartition angulaire est fournie
par le plus petit diamètre. Par exemple, le
charbon de 9 mm. sous 65 ampères, 51 volts,
donnant 20.000 bougies, a une bien meilleure
Fig. 12. — Haute intensité. Réglage de l’arc.
Le schéma n° 12, représentant 6 positions
d’un arc haute intensité courant continu : en A
le voltage à l’arc est d'environ 86 volts pour
55 à la position F.
En A la flamme négative est trop en avant
du cratère positif. La position D indique celle
où on atteint le maximum de lumière. C'est
aussi la position où l’arc est le plus stable.
Ce genre d'arc est notamment utilisé dans les
projecteurs de studio, type Mole-Richardson à
lentille de Fresnel.
Arc haute intensité
Courant alternatif
Tableau V
D — 8 mm.
D — 7 mml
D — 6 mm.
L = 304 mm.
L = 304 mm
L = 304 mm.
Ampérage . .
75-80
60-65
40-45
Voltage . . .
Consomma-
24-29
23-26
22-25
tion horai-
re
101 mm.
101 mm.
101 mm.
Densité cou-
r a n t au
cmq. . . .
148,8 à 158, f
155 à 169
144 à 159
Fig. 13. — Cratère de l'arc alternatif haute intensité.
Les sources de lumière (figure 13) sont con-
centrées en de très petits volumes et chacune
de ces sources peut être aisément centrée et
mise au foyer du miroir. Les essais en labo-
atoire ont montré que ce genre d’arc donne,
consommation égale, 15 % plus de lumière
sur l’écran que l’arc basse intensité courant
continu.
Tableau VI
Charbons
Puissance
Voltage
Consomma
Positif
tion horaire
Négatif
Diamètre
cratère
positif
6 X 304 mm. !
32-40
31-40
165 à 343
76 à 144
3,55 à 4
5 X 228 mm. —
7 X 304 mm. -f-
42-50
31-40
165 à 343
76 à 144
3,77 à 5
6 X 228 mm. —
8 X 304 mm. +
56-65
31-40
165 à 343
76 à 144
5 à 6,3
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR,
RAPHIE
SE
VII
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Ce genre d'arc utilise les charbons horizon-
taux. l’arc est, comme l’indique le tableau V,
bas voltage.
Bien entendu, il y a alternances dans l’éclai-
rement en fonction de l’obturation, mais l’ex-
périence montre que celles-ci ne sont pas gê-
nantes dans le cas de l’arc précité.
Arc haute intensité courant continu
Dans ce type d’arc, les charbons sont hori-
zontaux. La National Carbon a créé pour ce
genre d’arc des charbons appelés « Suprex »,
65 ampères, pour un voltage allant d’environ
30 à 40 volts.
Fig. 15.
Arc avec champ magnétique auxiliaire.
Fig. 14. — Arc sans champ magnétique auxiliaire.
qui prennent place entre la basse intensité et
les lampes de grande puissance à haute in-
tensité.
Il importe, pour que l'usure des charbons soit
normale, que les densités de courant conseillées
soient respectées.
Fonctionnant sur courant continu, ces char-
bons sont de très petit diamètre, l’ampèrage ad-
missible oscille, suivant la grosseur, de 30 à
Dans ce modèle de lampe, le charbon positif
n’a pas besoin de tourner et le négatif lui fait
face dans le même axe.
Ces charbons sont protégés contre l’oxydation
et leur résistance électrique diminuée par un
revêtement cuivré, ce qui facilite leur maintien
à la distance convenable du cratère.
La lumière produite est blanc-neige et aussi
brillante que celle des arcs de grande puissance
courant continu à haute intensité.
CONCLUSION
Les charbons doivent toujours être conservés
au sec.
Les pinces des charbons doivent être toujours
très propres.
Il est important que les diamètres conseillés
soient observés.
L’alignement latéral des charbons doit être
fait soigneusement.
Le cratère doit être maintenu à sa position
optique correcte.
(Adapté du Journal « Projectionist » ( New
York) et du manuel de la « National Car-
bon Cy ». Documents dus à la courtoisie des
« Ets Brockliss Simplex ».) A. -P. R.
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LE
PROJECTEUR
SIMPLEX E7
ET L’ÉQUIPEMENT SONORE SIMPLEX
Parmi les améliorations apportées ces der-
nières années aux appareils de reproduction au-
dio-visuelle cinématographique, il n'est pas de
perfectionnements plus poussés que ceux réa-
lisés par les ensembles Simplex.
Le mécanisme de projection du type E-7, par
exemple, tout en conservant le principe normal
de défilement du film, diffère dans chacun de ses
éléments des appareils similaires : il a été étu-
dié en fonction de sa facilité d’emploi, de sa
sûreté de marche et pour un rendement élevé
à la satisfaction de l'ex-
ploitant et du spectateur.
Décrire les nouveautés
que comporte cet appa-
reil entraînerait à le citer
dans toutes ses parties ;
néanmoins, il est pos-
sible de noter les prin-
cipaux avantages de l'E-7
par rapport aux types
des séries précédentes de
marque Simplex qui sont
universellement appré-
ciées.
La technique américaine
s’est tenue strictement au
principe du projecteur
clos et le film défile en-
tièrement enfermé du car-
ter supérieur au carter
inférieur. Ceci est, d'ail-
leurs, obligatoire, et tous
les appareils américains
doivent passer par un la-
boratoire dénommé U. L.
(Underwriter Laborato-
ries), qui contrôle si ce
principe est appliqué.
Le projecteur entière-
ment clos diminue les ris-
ques d'incendie d'une fa-
çon considérable et pro-
tège ainsi l'opérateur.
C'est aussi une protec-
tion supplémentaire de la
pellicule et la qualité de
la projection et du son
en est améliorée. Ce prin-
cipe a été conservé par les projecteurs E-7.
L'armature du projecteur est un bâti en fonte
aciérée, moulée sou^ pression ; toutes les par-
ties travaillantes, axes ou portées, sont dressées
et rectifiées.
L’usine Simplex a conservé sur le E-7 le prin-
cipe des parties mécaniques toujours accessi-
bles, ce qui permet de vérifier constamment, et
même en marche, les trains d'engrenage et, en
cas de réparation, de la faire dans le minimum
de temps.
canisme. sont constitués par un moyeu d'acier,
le pourtour et les dents étant en matière plas-
tique élastique très résistante, permettant une
très grande souplesse de fonctionnement, en ab-
sorbant toutes les vibrations ou à-coups parti-
culièrement sensibles à ces endroits.
La taille hélicoïdale des engrenages contribue
à éviter les chocs horizontaux entre les dents
de pignons, grâce à leur attaque à 40°, facilitant
l’engrènement tout en évitant le bruit et en
réduisant l’usure au maximum.
Figure 1.
Le projecteur
Simplex E 7.
Tous les autres pignons sont accouplés céleron
contre acier pour les mêmes raisons, de plus
les engrenages sont mobiles sur axes fixes, afin
de supprimer l’usure du bâti.
Comme dans les appareils de types différents
de la même marque, le train d’engrenages est
complété par un pignon en fonte poreuse ser-
vant de fusible, par rupture des dents, en cas
de résistance instantanée ou de blocage fortuit,
protégeant ainsi l’ensemble des éléments cons-
tituant celui-ci.
La matière première utilisée dans la fabri-
cation des pignons a été choisie à la fois pour
réduire l’usure, supprimer le bruit et éviter les
efforts tangentiels et linéaires des dents, c'est
ainsi, par exemple, que le pignon d'accouple-
ment entre la tête sonore et le mécanisme, le
pignon reliant le bloc de croix de Malte au mé-
Un double-obturateur, placé devant et der-
rière le mécanisme, coupe le rayon lumineux
de projection dans les deux sens par inversion
optique de ce rayon, le but du double-obturateur
est de supprimer le scintillement tout en aug-
mentant la luminosité de 20 % environ par l’éta-
lement de l’intensité lumineuse sur la surface
TECHNIQUE & MATÉRIEL
de l'image et par la diminution du temps d'ob-
turation. (Voir obturateur arrière et avant fig. 1
et 3.)
Cette augmentation de lumière est obtenue ;
sans qu’il soit nécessaire d’accélérer le mouve-
ment d'escamotage du film (croix de Malte) ou
d'augmenter la vitesse de l'obturateur.
Les pales des obturateurs sont réglables sur
leur rayon afin d’augmenter ou de diminuer la
surface d'obturation selon les nécessités ; les
pales arrières sont munies d’ailes longitudinales
de formes hélicoïdales, faisant office de turbine
pour le refroidissement de la fenêtre.
Un verre déflecteur spécial anti-calorique est
intercalé entre la lanterne et le carter de l'ob-
turateur arrière, il empêche l'air projeté pâl-
ies pales de s’engouffrer dans la lanterne tout
en réduisant l’intensité thermique du rayon lu-
mineux. (E fig. 3.)
Ce déflecteur d’air supprime l’instabilité de
la flamme d'arc produite par les appels d’air
entre la lanterne et l'obturateur-arrière. Cette
de
Figure 2.
graissage
automatique par
a) Réservoir
pompe;
b) Levier de commande à main de commande
automatique;
c) Brise-boucle automatique;
d) Couvercle incurvé mobile;
e) Bouton moleté de fixation de ce couvercle;
f) Vis de vidange de réservoir d’huile.
stabilisation absolue de la flamme assure une
diffusion maximum de la lumière et une répar-
tition plus égale; une amélioration de la qualité
de l’image à l’écran très sensible. Il empêche éga-
lement les poussières et particules de charbons
1
XI
■♦♦♦♦♦♦♦♦»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦«
d'être aspirées par l’obturateur-arrière et em-
pêche les gaz dégagés de l’arc de se répandre
dans la cabine et incommoder l’opérateur. Il sup-
prime également le ronflement dû au brassage
de l’air par l’obturateur-ventilateur-arrière.
Ceci est particulièrement important pour le
mécanisme E-7, car le brassage d’air est consi-
dérable.
Ce système de double-obturateur est standard
et peut s’adapter sur tous les types de méca-
jnismes Simplex existants.
Le réglage du filage s’effectue en marche par
l’intermédiaire d’un bouton moleté agissant sur
les pales d'obturateur par glissement de celles-ci
en avant ou en arrière par rapport au fonction-
nement cinétique du mécanisme. (D fig. 3.)
Le rattrapage vertical de l’image, ou cadrage,
s’effectue par rotation du bloc de croix de Malte,
l’obturateur étant dans ce cas solidaire de la
Figure 3.
a) Levier de commande de la pompe à huile;
b) Bouton intérieur de mise au point;
c) Bouton de bloquage de la monture d'objectif
pour remise au point automatique;
d) Vis de bloquage coulisseau de réglage de
filage;
e) Déflecteur d’air et catathermique en pyrex;
f) Vis du boîtier de la lampe d’éclairage in-
terne;
g) Vis de réglage de patin de contre-porte;
h) Interrupteur de la lampe interne d’éclai-
rage;
i) Bague d’arrêt de la monture d’objectif pour
mise au point automatique;
j ) Contre-écrou de bloquage de la vis de ré-
glage;
k) Tube protecteur d’incendie amovible;
l) Bouton de bloquage interne de la bague
d’objectif;
m) Bouton extérieur de bloquage de la mon-
ture d’objectif.
manœuvre, se trouve toujours à sa position de
synchronisme, le glissement des pales ayant lieu
automatiquement.
Le bloc de croix de Malte, dont le mouvement
tourne dans un bain d’huile, est interchangeable,
il est facilement démontable étant fixé par trois
sabots, tenus par une seule vis.
Le plateau de croix de Malte comporte plu-
sieurs alvéoles sur la came permettant une mince
pellicule d’huile de s’introduire entre le pla-
teau et la croix de Malte. Ce dispositif inédit
a permis d'augmenter la précision entre ces deux
pièces.
i La fenêtre est aisément démontable étant fixée
par deux vis et facilite le nettoyage toujours
critique à cet endroit. (Fig. 4.)
Le film est maintenu dans le couloir de cette
fenêtre par deux guides en acier de grande
portée, situés de part et d’autre de la pellicule
et supprimant de la sorte tout déplacement laté-
ral de l’image.
■
La contre-porte (figure 5), d’un modèle entiè-
rement nouveau, s’enlève très facilement pour
en permettre l’entretien ; la longueur de cette
pièce a été calculée de telle façon que le film
est maintenue sans pression exagérée sur une
longueur plus grande que dans les appareils
similaires ; des patins en acier spécial à double
effets assurent la stabilité de la projection ; ces
patins sont réglables en marche par vis micro-
métrique, et la pression sur le film peut être
modifiée à tous moments selon les nécessités.
Dans le cas, par exemple, de projection de films
en couleurs, la triple émulsion de celui-ci en
augmente l’épaisseur et il y a intérêt à des-
serrer les patins afin d’éviter un tirage trop
grand et la détérioration des perforations.
Cette contre-porte a une caractéristique spé-
ciale n’existant sur aucun autre projecteur. En
général, le film est maintenu d’une image (27
mm. de film au-dessus de la fenêtre de projec-
tion) avant son passage devant le rayon lumi-
neux et immédiatement après se trouve sur le
tambour de croix de Malte.
Avec cette nouvelle contre-porte, le film est
maintenu une image et demie (52 mm. 1/2 de
film au-dessus de la fenêtre de projection) avant
son passage en projection et, en outre, une image
après son passage (27 mm. de film) et avant le
tambour de croix de Malte.
Cette longueur inusitée de contre-porte per-
met une augmentation considérable de la sta-
bilité.
Un levier à grand débattement permet l’ou-
verture et la fermeture progressive de la con-
tre-porte, celle-ci en se fermant se verrouille
automatiquement sans chocs brutaux. (Fig. 5.)
Figure 4.
a) Vis supérieure de bloquage de la porte de
projection;
b) Vis inférieure de bloquage de la porte de
projection.
Le jeu vertical et le réglage du freinage de
cette contre-porte s’ajuste au moyen de deux
vis très accessibles et compense toute usure
ultérieure.
La mise au point optique est effectuée par une
vis micrométrique ; un système ingénieux per-
met d’enlever ou de remettre rapidement l’ob-
jectif sans avoir à refaire la mise au point.
(C fig. 3.)
En cas de ralentissement de l’appareil, dû à
une cause indépendante de l’opérateur ou à une
fausse manœuvre, un volet à double paroi pour
le refroidissement commandé par une masselote,
d’un principe nouveau, dont le fonctionnement
est basé sur la force centrifuge, vient s’inter-
caler automatiquement entre la pellicule et le
rayon lumineux issu de la lanterne et évite
ainsi tous risques de feu.
En cas de rupture du film dans le projecteur :
la boucle supérieure s’agrandit et faisant pres-
sion sur un système à levier enveloppant le
tambour supérieur, provoque instantanément la
chute du volet de sécurité. (Fig 2 et 3.)
Le graissage général du mécanisme est as-
suré par une pompe à injection d’huile munie
de son réservoir, montée dans le projecteur
Figure 5.
a) Vis de bloquage du pignon du volant;
b) Rainure de localisation du bloc de Croix
de Malte;
c) Came de cadrage synchronisé;
d) Axe de réglage pour le jeu du plateau de
Croix;
e) Vis de bloquage pour le réglage du plateau
de Croix;
f) Pivot et vis de fixation du bras des galets
compresseurs inférieurs.
lui-même et raccordée par l'intermédiaire de
canalisations étanches à chacun des éléments de
l’appareil ; une simple pression sur le levier de
la pompe suffit à injecter une quantité d’huile
suffisante à assurer le graissage pour une séance
normale de deux heures. L’huile ayant servi
à la lubrification des différents organes revient
au réservoir après un soigneux filtrage méca-
nique et magnétique la débarrassant de toutes
ses impuretés, permettant son utilisation jus-
qu’à complète usure, un niveau à grande sur-
face facilite la vérification de pureté et de quan-
tité du lubrifiant.
Une lampe spéciale à. escamotage automatique
permet le cadrage exact de l’image dans la fe-
nêtre, une autre lampe placée dans le projec-
teur, éclaire l’intérieur de celui-ci pour la mise
en place du film et l’entretien.
La lampe de cadrage est du type 6 volts, afin
d’éviter tout danger d’inflammation du film par
une étincelle ou un court-circuit dans la lampe
ou dans ses connexions. Ce point est important,
car la plupart des lampes de cadrage étaient,
jusqu’à présent, alimentées en 110 volts et pou-
vaient présenter, de ce fait, un danger.
Cette lampe étant, malgré tout, d’un éclairage
faible, une autre lampe très soigneusement blin-
dée, et tenue très éloignée du film, permet l’éclai-
rage intérieur du projecteur côté défilement du
film.
Ajoutons encore que l’accouplement méca-
nique se fait par un simple pignon 17 dents,
engrenant sur le pignon fusible et supporté par
un axe fixe situé sous le pignon fusible. Ce
TECHNIQUE & MATERIEL
XII
/
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
RAPHIE
ISE
dispositif, très simple, permet, en principe, l'ac-
couplement avec n'importe quel type de lecteur
de son, même non entraîné.
L'aspect extérieur et la ligne harmonieuse de
ce projecteur sont en rapport avec ses qualités
mécaniques, son maniement facile, son fonction-
nement silencieux et précis, la perfection de
la projection en font un appareil de grande classe
ayant sa place dans toutes les cabines dignes
de ce nom.
Ce projecteur est utilisé avec le système so-
nore Simplex, dont les avantages ne sont pas
moindres ; la tête sonore très claire et très
accessible est munie d'un lecteur entraîné à
volant compensateur à huile assurant une sta-
bilité sonore absolue ; le tube optique d'un prin-
cipe nouveau et d’une remarquable finesse de
définition permet une lecture totale de toutes
les fréquences avec maximum de rendement; la
cellule photo-électrique très facile d'accès et un
miroir de renvoi du spot lumineux, sont prévus
pour être utilisés avec les enregistrements push-
pull ou stéréophoniques ; cet ensemble est com-
plété par une lampe d'excitation à filament pré-
centré fixé sur un support interchangeable.
Un galet compensé en feutre spécial applique
le film sur la cloche du lecteur et donne l’adhé-
rence nécessaire à l’entraînement de celui-ci, en
cas d’oubli de verrouillage de ce galet la porte
ne peut se fermer et l’opérateur s’apercevant
de son omission peut y remédier sur-le-champ.
L’ensemble des lampes excitatrices, tube op-
tique et cloche de lecture, est isolé du bâti gé-
néral du lecteur par des tampons spéciaux sou-
ples éliminant toute vibration mécanique.
La lecture sonore se fait rigoureusement dans
l’air, la cloche tournante commandée par le vo-
lant à huile n’étant, en aucun point, en contact
avec la piste sonore.
Le moteur d’entraînement de l’ensemble de
l’appareil est fixé sur la tête sonore avec son
commutateur de mise en route; l’accouplement
mécanique se fait par l’intermédiaire d’un
flector absorbant tous les à-coups et vibrations
mécaniques.
La partie électronique proprement dite est
le résultat d’une minutieuse étude et d’une pa-
tiente mise au point ; les résultats en sont re-
marquables tant par leur fidélité que par la
qualité de leur timbre.
Comme il n’est pas possible d'avoir une même
puissance de diffusion sonore pour toutes les sal-
les, étant donné la grandeur et la forme de cha-
cune de celles-ci, il est prévu toute une gamme
de quatre équipements sonores Simplex allant
de 10 watts à 60 watts, utilisables pour des salles
de 400 à 2.000 places et au-dessus.
Du point de vue exploitation, tout a été prévu
pour qu’une panne, quelle qu’elle soit, devienne
impossible ; avec de tels ensembles un arrêt ne
doit pas dépasser 45 secondes, toutes facilités
étant données à l’utilisateur pour la continua-
tion de la séance en cours dans les délais les
plus brefs.
En effet, tous les éléments (amplificateurs, pré-
amplificateurs, redresseurs, filtres diviseurs, haut-
parleurs, etc.), sont doubles et il suffit d’une
simple manœuvre d’inverseur pour éliminer la
partie défectueuse, continuer la séance et per-
mettre le dépannage immédiat, un cadran lec-
teur placé sur les panneaux d’amplis indique
instantanément l'élément déficient à remplacer
sans tarder.
Les pré-amplificateurs sont montés dans des
coffrets métalliques très accessibles dans leurs
éléments par basculement complet de l’ensem-
ble qui sont ainsi à portée de la main; ces pré-
amplis sont au nombre de deux par coffret et
une simple manœuvre d’interrupteur permet
l'utilisation de l’un ou de l’autre à volonté; ils
sont du type linéaire à liaison par résistances; ils
utilisent sur les deux étages des lampes 6 J 7
sélectionnées, un potentiomètre de puissance à
plots (fader) est intercalé dans le circuit grille
de la seconde lampe, il est à progression cons-
tante et donne un gain de 2 décibels par plot,
une lampe témoin indique l’appareil en fonc-
tionnement.
Un cabinet métallique mural en tôle convena-
blement ajouré à l'aspect élégant, contient les
éléments principaux du système sonore, les
châssis sont montés de telle sorte qu'il suffit de
les tirer à soi, en fin de course, un système de
bascule les fait pivoter de 180° dans le sens
vertical et en rend accessibles tous les éléments
intérieurs. Le panneau avant de chacun de ces
appareils comporte le cadran lecteur de surveil-
lance, l'interrupteur de mise en circuit et les
inverseurs de vérification.
Les amplificateurs sont du type linéaire à
liaison par résistance munis d’un circuit de
contre-réaction; ils utilisent en lampes d’attaque
des 6 J 7, en sortie un push-pull de 6 L 6,
assure la qualité de reproduction et de puis-
sance de chacun de ces appareils, une valve
5 Z 3 fournit l'alimentation nécessaire.
Le circuit de contre-réaction est muni d’un
jeu de capacités et de résistances qui, judicieu-
sement combinés entre eux permet l’adaptation
de la courbe de réponse de l’équipement sonore
à l’acoustique de la salle pour laquelle il est
destiné.
C’est le seul équipement possédant cette par-
ticularité ce qui fait que, même dans une salle
d’acoustique médiocre, la qualité de reproduction
sonore est impeccable.
Un redresseur à double valve Tungar agis-
sant sur les deux alternances, alimente les lam-
pes d’excitation en courant rigoureusement
linéaire ne donnant lieu à aucun ronflement,
une lampe ballast d’un type spécial régularise
Gregorv Peck pendant les prises de vues du film
20th Century Fox LE MUR INVISIBLE
presqu'uniquement tourné en extérieurs
en décors naturels.
le courant d’alimentation en absorbant toutes
les variations du secteur; en cas de claquage
d’un élément du redresseur, un inverseur per-
met instantanément d'alimenter les excitatrices
sur courant alternatif et de continuer la séance.
Le passage du son d'une machine à l’autre est
effectué par inversion de fonctionnement des
lampes d’excitation, combiné avec le blocage,
par surpolarisation du deuxième étage de pré-
amplification; pour éviter l’inertie thermique du
filament (effet de pompage au moment du chan-
gement) un pré-chauffage automatique main-
tient une tension constante de 2 volts dans les
filaments empêchant leur refroidissement.
Un haut-parleur témoin de cabine monté dans
un coffret déflecteur métallique à récupération,
aonne une reproduction de haute qualité; cet
appareil est alimenté sur un ampli séparé com-
posé d'un tube 6 N 7 utilisé en push-pull, en
cas de panne de celui-ci un inverseur connecte
le témoin directement à la sortie de l’ensemble
L’équipement de la scène est composé d'un
ensemble de haut-parleurs, en nombre variable,
selon le type du système employé, comprenant
généralement un pavillon multi-cellulaire à
grande ouverture et à profit exponentionel
destiné à la diffusion des notes aiguës, un ou
plusieurs baffles déflecteurs à effet bi-reflexe
à récupération de l’onde arrière couvrant la
gamme basse fréquence, un filtre diviseur déri-
vant les fréquences voulues dans chaque groupe
de haut-parleurs et dont la fréquence de cou-
pure est de 400 pps, est placé dans la cabine de
projection avec les amplificateurs, des commu-
tateurs placés sur le panneau avant, facilite
la vérification des chaînes de haut-parleurs ou
la marche sur un groupe ou sur l’autre en cas
de nécessité.
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97
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XXXXXX3
COULEUR
UN PROCEDE FRANÇAIS QUADRICHROME
MONDIACOLOR
SERA PROCHAINEMENT APPLICABLE
AU CINÉMA
par A.- P. RICHARD
Nous avons toujours été réticents
chaque fois que nous avons été
directement ou indirectement sol-
licités pour exposer dans ces co-
lonnes un procédé des couleurs.
Il en a été cette fois de même pour
le procédé « Mondiacolor », car nous
doutions que les travaux de MM. Du-
rand et Chevallier aient pu apporter un
iélément nouveau dans la question de la
reproduction des couleurs par procédé
additif à réseau coloré du type Lumière,
Omrcicolor, Dioptichrome Paget, Dufay,
etc...
En effet, la création d’un réseau co-
loré à triples éléments Bleu, Vert,
Rouge, ou à quatre éléments Rouge,
Vert, Bleu, Jaune Orange (cas étudié),
se heurte à des difficultés considérables
de réalisation et le résultat donne des
réseaux à éléments dont la finesse est,
dans le meilleur cas, à la limite de ce
qui est nécessaire pour les usages ciné-
matographiques.
Nous ne nous arrêterons pas outre
mesure à l’argument de l’opacité du ré-
seau, l’emploi des lampes à haute inten-
sité enlevant quelque peu le souci d’un
manque de lumière à la projection.
C’est donc avec quelque scepticisme
que nous nous sommes rendus au labo-
ratoire de Mondiacolor où M. Georges
Chevallier seul à poursuivre les recher-
ches — M. Durand étant décédé au cours
de celles-ci — nous a montré son labo-
ratoire parfaitement outillé de machines
Debrie, laboratoire dans lequel a lieu la
confection du réseau sur film cinéma-
tographique.
Le réseau examiné en plusieurs points
d’une bande de plus de 100 mètres est
parfaitement régulier, les éléments jux-
taposés sont à coïncidence et ne super-
posent pas. Leur finesse est suffisante
pour l’emploi cinématographique.
Le premier stade de la réalisation est
franchi avec succès et le réalisateur et
ses collaborateurs ont loyalement recon-
nu qu’ils avaient à perfectionner la sa-
turation des éléments colorés. Etudes
en cours avec des techniciens de Fran-
color, et qui ne présentent que des dif-
ficultés relativement faciles à résoudre.
Les épreuves photographiques exa-
minées manquent donc encore d’éclat
surtout dans les Rouges, les Jaunes et
les Verts mais n’en sont pas moins
probantes.
Quant au tirage derrière une grille
mobile dont le déplacement est contrôlé
par un mécanisme de précision, nous
devons reconnaître, et ce à notre sur-
prise, que la précision en est assez
grande pour qu’il n’y ait pas superpo-
sition des éléments.
Tel nous avons vu l’ensemble de ces
essais, il apparaît qu’il est possible de
réaliser rapidement un procédé de cou-
leur$ applicables au cinéma.
A.-P. R.
PROCESSUS DE RÉALISATION
But : Etablissement d’un réseau qua-
drichrome comportant 633.000 écrans
de couleurs dans une image de film soit
1.800 filtres dans un millimètre carré,
ainsi répartis :
Le processus de fonctionnement est
semblable à celui de tous les procédés
similaires. Pour permettre à ceux de nos
lecteurs peu familiarisés avec cette
technique d’en mieux suivre le dévelop-
pement, nous publions le schéma de
fonctionnement d’une couleur supposée
chromatiquement semblable à celle du
filtre bleu par exemple.
1° Le film se présente sous l’aspect
de support, réseau, émulsion panchro-
matique (grav. 2).
6mm n?2
MiDDnnr flOSAÏQUt OUADQICÎtBOnt (réseau)
2° Le film est chargé, support en
avant, pour que la lumière incidente tra-
verse le filtre réseau.
3" Le film peut être traité comme du
noir et du blanc par négatif et positif
(grav. 3) ou traité par positif direct
(inversion) .
SCHÉMA
DE FONCTIONNEMENT
DU RÉSEAU
Pour des couleurs composées, deux
ou plusieurs filtres peuvent être inté-
ressés.
Le support, revêtu de son réseau et
prêt à recevoir l’émulsion gélatino-bro-
mure, est pratiquement identique au
supj>ort vierg,e quant à sa souplesse et
à son épaisseur, celle-ci n’ayant varié
que d’environ 6 microns.
Ce réseau quadrichrome est posé au
moyen d’un groupe de 4 machines iden-
tiques, une par couleur, machines extrê-
mement simples dans leur ensemble.
La capacité de production de chaque
groupe est d’un minimum de 6.000 mè-
tres par jour; la production totale dé-
pendra donc de leur nombre.
98
EXTXXXXrXXXTXXXrXXXXXXXl
CUVE
RAPINE
IS'E
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXIXI
ÛDAVUDf N? 3
PRINCIPE dt L' ANALYSE des
Couleurs par sélection.
( Chaque écran n ‘est. transparent que
pour les radiations de sa propre
couleur) .
NEGATIVE ( Prise de vue)
La source lumineuse bleue vient
frapper J 'émullion après avoir
traversé la mosaïque de couleur,
elle sera arrêtée par les e'crans
vert, rouge ,et jaune orange et
n’impressionnera le bromure que
sous les filtres bleus.
(IKftt
DtVtlODDt
REALISATION
Une bobine de 300 mètres de support
vierge est mise en route. Successive-
ment ce support, passant sans interrup-
tion d’une opération à l’autre, reçoit une
émulsion de gélatine sensibilisée aux
bichromates d’ammonium, passe dans un
caisson de séchage à 25", pour se pré-
senter ensuite dans une tireuse où il
reçoit l’insolation à travers une grille.
Le support, poursuivant son cycle
passe : 1 ) dans un bain d’eau courante
afin d’éliminer les bichromates; 2) dans
un bain que nous appellerons Z1, qui neu-
tralise la gélatine non isolée; 3) dans
un nouveau bain d’eau courante pour éli-
miner toute trace du bain Z1; 4) dans
un bain préparant le support à recevoir
la couleur, puis 5) dans un bain de cou-
leur, verte par exemple, qui pénétrera
seulement dans les parties insolées,
laissant le support absolument blanc
dans les autres parties.
Il passe ensuite 6) dans un bain de
fixage, celui-ci emprisonnant la couleur
déposée, puis 7) successivement dans
deux bains de lavage, et 8) dans un
Réalisation industrielle des machines
à confectionner le réseau quadrichrome.
caisson de séchage à 25°, d’où il res-
sortira revêtu d’une substance translu-
cide immunisant la première couleur
avant de recevoir la seconde.
Le cycle se poursuit sur la deuxième
et la troisième machines; le seul chan-
gement est le déplacement de la gjrille,
qui s’effectue très simplement et en
toute sûreté avec une précision absolue.
C’est alors que le support, ayant reçu
une multitude d’écrans de couleurs,
verts, rouges et bleus (les complémen-
taires se présentant en diagonale de
façon symétrique) est de nouveau sen-
sibilisé et insolé entièrement, d’une ma-
nière telle que tout ce qu’il peut rester
de blanc recevra la quatrième couleur,
complémentaire du bleu, c’est-à-dire le
ûpavupî n9 4
_ MtltAA Dt WDPKATIOd du DntAU (OLOBt fILÏBt _
99
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
rrTTXTirrY^ cime
Jfc
RAPHIE
SE
XXXXXX XXXXXE
Les FRANSTUDIOS
DE MARSEILLE
jaune orange, sans que les trois pre-
mières couleurs en soient modifiées.
11 est bien évident que, dans ce résu-
mé, chaque opération est rappelée suc-
M. Chevallier (au premier plan)
est ici près de l’émulsionneuse.
drctement sans qu’il soit fait état des
formules et détails techniques qui ont
dû être mis au point et sont maintenant
définitivement établis, tant pour les ma-
nipulations de laboratoire que pour les
travaux sur machines.
Nous ajouterons que l’instabilité con-
nue du support cellulosique ne fait pas
L,a tireuse et le contrôle du repérage du déplacement
de la grille qui délimite le réseau.
olbstacle à la réussite des opérations
ci-dessus, car les conditions atmosphé-
riques nécessaires, chaleur ou hygromé-
:rie, ne sont pas absolument rigoureuses
et comportent une large marge.
A.-P. R.
N. -B. — A titre indicatif et sans qu’il
soit besoin d’explications, voir la gra-
vure 4 qui montre le mode de fabrica-
tion du réseau coloré filtre.
A ses nombreuses activités commerciales et
industrielles, la grande cité phocéenne peut
ajouter celles se rattachant à la production ci-
nématographique. En effet, au quartier Saint-
Giniez, non loin du Prado, dans la calme rue
Jean-Mermoz se trouvent bâtiments et terrains
des Franstudios. Dans leurs murs s’est inscrit
une page de l’histoire du Cinéma français, car
c’est là que Marcel Pagnol produisit la plupart
des films qui firent briller sur les écrans du
monde entier le nom de Raimu, le plus grand de
nos comédiens de cinéma. Si il y produisit des
films qui firent le tour du monde, c’est là que
Marcel Pagnol y détruisit une de ses plus émou-
vantes créations, La Prière aux Etoiles, se refu-
sant à se soumettre aux exigences de l’occupant
et préférant voir disparaître en fumée une œuvre
terminée, plutôt que de la transformer comme
on l’exigeait de lui.
Près de soixante films de long métrage ont
été entièrement réalisés dans ces studios créés
en 1937 qui furent successivement les Studios
Marcel Pagnol, Sté Marseillaise de Films Gau-
mont, puis les Studios de Saint-Maurice avant
de devenir ces derniers mois les Franstudios.
Parmi ces films, citons : César, Le Schpountz,
La Femme du Boulanger, Angèle, Regain, To-
paze, La Fille du Puisatier, La Prière aux Etoi-
les, Naïs, Cigalon, Merlusse, de Marcel Pagnol;
ainsi que Le Président Hautecœur, M. Bre-
tonneau, Arlette et l’Amour, La Croisée des
Chemins, Le Gardian, L’Aventure de Cabassou,
Promesse à l’Inconnu, La Neige sur les Pas, Ne
0 criez pas sur les Toits, Le Chant de l’Exilé,
La Bonne Etoile, Sérénade aux Nuages, Si ça
peut vous faire plaisir, Cœur de Coq, Un Cha-
peau de Paille d’Italie, Une Vie de Chien, Ber-
lingot et Cie, qui eurent pour vedette Raimu,
Fernandel ou Tino Rossi. Parmi d’autres films,
il y figure encore ; L’An 40, La Sévillane, Cham-
bre 13, Les Petits Riens, Nativité, Les Démons
l’Aube, Le Club des Soupirants, La Caval-
cade des Heures, Au Pays des Cigales, L’Affaire
du Grand Hôtel, La Dame de Haut-le-Bois, Ru-
meurs, L’Inspecteur Sergil, La Dernière Che-
vauchée, Une Belle Garce.
Les équipes spécialisées des studios ont tra-
vaillé récemment aux extérieurs de Le Village
de la Colère, Les Trois Cousines, Croisière pour
1 Inconnu, La Belle Meunière , Deux Amours, et
Jacques Daroy y a tourné trois films : Sergil et
le Dictateur, Le Droit de l’Enfant et La Passa-
gère. De plus, de très nombreux courts métrages
y ont été réalisés dont tout récemment Histoire
de Chiens, Le Convive, Une Valse, Ce Pauvre
Léopold.
L’agencement des plateaux, fort bien conçu,
permet une utilisation maxima de la surface
disponible grâce à des portes coulissantes et
l'on obtient soit deux plateaux de 30 mètres
sur 13, soit un seul de 26 mètres sur 30 per-
mettant d’y bâtir de grands décors. Leur hau-
teur de 7 mètres permet toutes les combinai-
sons d’éclairage sous ou sur passerelles. Un
autre plateau de 24 mètres sur 13 est égale-
ment à la disposition des producteurs et il se
trouve équipé de manière à servir d'auditorium.
Dans un local annexe à ce plateau se trouve
une cabine de projection équipée avec deux
appareils Philipps double bande, un banc pour
mixage disposant de quatre têtes sonores.
Tous ces plateaux sont insonorisés et il y
existe une fosse de 6 mètres sur 6 et 2 mètres
de profondeur.
Parmi les projets d’amélioration de ces
studios qui vont être réalisés sous peu, le pre-
mier à être exécuté sera celui d'un plateau de
.35 mètres sur 24 disposant d’une fosse de
13 mètres sur 8 et de 4 mètres de profondeur
possédant tout le dispositif nécessaire pour les
prises de vues sous-marines avec de nombreux
hublots à diverses hauteurs donnant sur un
Vue générale des Franstudios de Marseille.
couloir circulaire. Ce projet approuvé par la
Commission technique prévoit en outre une
vaste terrasse où des décors d’extérieurs pour-
ront être édifiés. Ascenseurs et monte-charges
spéciaux pour prises de vues sont incorporés
dans les bâtiments projetés. Un système de pas-
serelles permettra de multiples combinaisons
d’éclairages.
Le matériel dont dispose en permanence les
Franstudios de Marseille est important, varié et
susceptible de répondre à tous les besoins de
la production. Il se compose de 20 projecteurs
de 5.000 ampères; 20 de 3.000; 68 de 2.000; 65
de 1.000; 41 de 500, tous avec lentilles Fresnei.
S’y ajoutent 20 projecteurs Crabes à incandes-
cence de 500 ampères avec volets Kraemer;
10 plafonniers et comme projecteurs à arc 5
de 150 ampères à lentilles Fresnei; 2 à conden-
sateurs de 150 ampères également, et 2 de
35 ampères. Ajoutons à cela près de 5.000 mè-
tres de lignes sous câble, tout le matériel pour
les extérieurs : pieds, gazes, treuil pour travel-
ling, travelling de construction récente, platefor-
mes allongeables en tubes s’emboîtant et enfin un
groupe électrog'ène mobile de 350 ampères
monté sur remorque et disposant d’un tracteur,
ventilateur à hélice d’avion et plusieurs ven-
tilateurs portatifs à grande puissance.
Sur une superficie totale de 7.000 mètres car-
rés, 4.500 forment coùrs ou terrains utilisables
pour l’édification de décors d’extérieurs et 2.500
sont bâtis comprenant outre les plateaux ou
auditorium proprement dits des annexes : ma-
gasin de décors, ateliers de menuiserie, de fer-
ronnerie, de peinture, de stuc, etc., sans ou-
blier un bar des plus agréable. Pour l’enregis-
trement sonore, des installations fixe et porta-
tive y sont à demeure à la disposition des
réalisateurs.
Pour le tirage des négatifs, un service spécial
relie les Franstudios de Marseille aux Labo-
ratoires G.T.C. de Nice permettant d’avoir, dans
les 24 heures, le travail effectué en studio.
Une ligne directe relie les studios au poste
d’émission de Marseille de la Radiodiffusion
Nationale et permet la retransmission inté-
grale des films projetés par les appareils, spé-
cialement équipés à cet effet, de l’auditorium.
Paul-A. Buisine.
100
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Comme QUAI DES ORFEVRES
PATTES BLANCHES
a tous les atouts pour être un film de classe
internationale grâce au producteur M. de VENLOO
et au réalisateur Jean GRÉMILLON
Il y a un peu plus d’un an, lors
de la réalisation de Quai des Or-
fèvres, nous avions donné une in-
terview de M. de Venloo, produc-
teur du film. Nous y tentions de
résumer l’effort de Majestic-Film
accompli pour la réalisation d’un
film de qualité destiné à conqué-
histoire, à la fois implacable et
poétique, que se constituerait sa
production nouvelle. A l'origine,
Jean Anouilh devait en assurer la
réalisation mais, malade, et d’autre
part lié par des obligations théâ-
trales qui ne lui auraient pas laissé
une marge de temps suffisante
Un des importants décors réalisés pour le film de Jean Grémillon :
PATTES BLANCHES.
(Cliché Majestic Film.)
(Photo Roger Corbeau.)
rir les marchés étrangers. Cette
entreprise constituait une expé-
rience et, comme telle, contenait
une part d’imprévu et d’imprévi-
sible qui pouvait la réduire à
néant.
Mais M. de Venloo avait mis tous
les atouts de son côté. Les auteurs,
les techniciens, les acteurs qu’il
avait engagés et dont le talent était
reconnu, apprécié, l’importance des
capitaux engagés ont permis d’at-
teindre le but. Le film a été un
gros succès en France et, de plus,
il a été parfaitement accueilli à
l’étranger et il n’y a guère de pays
en Europe et dans le monde qui
n’ait consacré cette réussite.
Encouragé par ce résultat, con-
vaincu plus encore que le film de
qualité était rentable et décidé, en
rééditant cette expérience, d’en
prouver la tangibilité, M. de Ven-
loo a entrepris dans les mêmes
conditions Pattes Blanches.
Après avoir lu les quelques pages
qui constituaient l’ébauche du dra-
me imaginé par Jean Anouilh, le
producteur de Quai des Orfèvres
pensa que c’était autour de cette
pour entreprendre cette tâche, il
dut en abandonner le projet.
C’est alors à Jean Grémillon que
fut confié le soin de réaliser le
film. Trop de films ont prouvé la
valeur du metteur en scène de
Lumière d’Eté pour souligner le
bonheur de ce choix. Il faut avoir
vu Grémillon travailler au studio
pour se rendre compte pleinement
de la précision avec laquelle il
dirige toutes les scènes depuis les
plus importantes jusqu’aux plus
infimes raccords, pour apprécier
également parfaitement cette pro-
bité artistique qui lui fait servir
au maximum un sujet vers lequel
il s’est senti attiré et qu’il n’aurait
réalisé s’il ne lui avait plu.
Philippe Agostini a été chargé
de la direction de la photographie.
Il a eu à sa disposition la Bre-
tagne, ses landes arides, ses rochers
sauvages, sa mer tourmentée. Il a
eu aussi à rendre les caractères de
ses personnages, semblables à ceux
de la terre qu'ils habitent. Et il est
certain que nous aurons là de très
belles photos, chargées d’ombres et
de sourde violence.
Pour les décors, c'est aussi à un
spécialiste et à un homme de goût
que l’on a fait appel : Léon Bar-
sacq. On peut constater, d’après la
photo que nous reproduisons ici,
la qualité de ces décors. Car, mal-
gré son style et son caractère, ce
n’est pas en Bretagne qu’il faut
aller chercher cette propriété. Non,
il s’agit plus simplement de se
rendre sur les terrains des studios
de Neuilly où elle a été édifiée.
Et même sur place, éclairée par
le soleil, il faudra cogner sur la
Vieille pierre pour constater...
qu'elle n’en est pas et passer la
porte d’entrée pour, en voyant
l'envers du décor, vraiment être
sûr que c’est là un décor. Car le
château avec sa tour, son toit d’ar-
doises et, à droite, son écurie où
piaffe un cheval est d’une vérité
extraordinaire.
Dans les studios même on dé-
couvre les grandes pièces luxueu-
sement décorées qui représentent
l'intérieur du château. Au plafond,
des lustres scintillant de verrerie
dont les reflets donneront un ca-
chet particulier aux photographies
d'Agostini. Sur un mur. une grande
glace qui aura son petit rôle dans
l’action. Dans son reflet, la petite
bossue y verra jouer son rêve. Son
rêve qui est de n’être plus infirme,
d’être parée de belles robes et
d'être aimée de celui qu elle aime.
Parmi les interprètes, nous re-
trouvons Suzy Delair qui eut déjà
la chance d’être la vedette fémi-
nine du Quai des Orfèvres. C’est
son personnage, celui d’une femme
de la ville, perserve et coquette. 1
qui va déterminer le drame qui
mettra aux prises les quatre vil-
lageois. Fernand Ledoux d’abord,
cet excellent acteur de la Comé-
die-Française, qui a su apporter
au cinéma tant de compositions
simples et humaines et qui n’y
faillira pas une fois de plus dans
le rôle de l’aubergiste-mareyeur ;
Paul Bernard, à qui est confié trop
peu souvent des rôles importants,
et qui est ici le personnage même
du châtelain Pattes Blanches. Deux
jeunes enfin, Michel Bouquet et
Arlette Thomas, celle-ci interpré-
tant le seul rôle vraiment sympa-
thique et touchant de l’histoire,
celle d’une petite bossue dont
l’amour sincère mettra un peu de
paix dans le cœur tourmenté du
châtelain.
Ainsi de nouveau, Majestic-Film
a entrepris une œuvre qui, vrai-
semblablement, sera une des plus
importantes de l’année. Il ne faut
pas oublier que la production de
films de qualité, qualité non seu-
lement dans l’originalité de l’his-
toire mais aussi dans le domaine
artistique dépendant dans une large
part des moyens matériels mis à
sa disposition, est vitale pour notre
pays. Lorsqu’ils atteignent l’étran-
ger, les films d’envergure y sou-
tiennent son prestige, trop sou-
vent compromis par des œuvres
médiocres et dont l’exportation
n'avait pas été prévue lors de la
réalisation. Pattes Blanches a donc
lui aussi cette même mission qu'a
déjà rempli pour sa part Quai des
Orfèvres. — Jean Houssaye.
VALSE BRILLANTE
prochaine production
VOX-FILM
Les Productions Vox, dont le di-
recteur est M. Robert Tarcali, ont
produit récemment On ne meurt
pas comme ça, avec Eric von Stro-
heim, et Neuf Garçons... Un Cœur,
avec Edith Piaf.
Cette maison prépare actuelle- j
ment un grand film international
Valse brillante, avec Martha Eg-
gert et Jean Kiepura. Le scénario
qui est de Carlier et Victor, dia-
logué par Serge Veber, sera mis
en scène par Jean Boyer.
Il sera réalisé le mois prochain
en grande partie dans les studios
de Madrid et ne comprendra rien
moins de quatre versions : fran-
çaise, italienne, espagnole et alle-
mande. Bien entendu, la musique
tiendra une place de première
grandeur dans ce film avec des
œuvres de Mozart, Chopin, Verdi,
Schubert, Strauss et il y aura aussi
de la musique moderne de Misraki
et de Louiguy. Le directeur de
pi-oduction sera H. Baum qui fut
celui de Tous les Chemins mènent
à Rome.
Ce film dont la majorité des
techniciens sont français, sera vrai-
semblablement une des grandes
productions cinématographiques et
musicales de la saison prochaine.
❖
SACHA GORDINE
a de nombreux projets
M. Sacha Gordine, à qui, depuis
la Libération, on doit des films im-
portants comme Jéricho, L’Idiot,
Dédée d’Anvers, produit actuelle-
ment Barry, un film sur le chien
le plus célèbre du Grand Saint-
Bernard. Cette production, réalisée
par Richard Pottier, a pour inter-
prètes Pierre Fresnay, Simone Va-
lère, Gérard Landry, Marc Valbel.
La nouvelle production de Sacha
Gordine sera, au début de l’année
prochaine, Un Homme marche dans
la Ville, un roman de Jean Jau-
sion adapté et dialogué par Jac-
ques Sigurd. Ce film sera tourné
en grande partie au Havre sous
la direction de Marcel Pagliero ;
la vedette féminine en sera Made-
leine Robinson. Il devait être réa-
lisé dans les décors de Dédée
d’Anvers, mais l’autorisation de
tournage n’ayant pas, à l’heure
actuelle, été encore donnée, ce
projet dut être abandonné.
Suivrait cette production, la réa-
lisation d’un scénario de Suzanne
Chantal : Dieu ne dort pas.
M. Gordine a encore d’autres
projets, plus lointains évidemment.
Nous ne parlerons que de Maxi-
mum 80, un roman de Gosset
adapté et dialogué par Aurenche
et Bost et pour lequel Jean Gabin
est engagé. On se souvient que la
mort soudaine d’Alexandre Esway,
qui devait en être le réalisateur,
avait interrompu la préparation de
ce film.
«
CONSTRUCTION et
RECONSTRUCTION
Depuis la Libération nous avons vu de nombreuses salles
se transformer, certaines se créer, dans l’ensemble un gros
effort a été fourni pour rénover l’exploitation qui avait souffert
du manque d’entretien pendant quatre ans d’occupation.
Mais il ne faut pas oublier qu’il manque à notre patrimoine
cinématographique 400 salles sinistrées et jusqu’à ce jour il
faut reconnaître que rien n’a été fait pour favoriser leur
reconstruction.
Le Gouvernement n’a pas voulu considérer l’exploitation
comme industrie nationale, mais simplement sur le plan dépar-
temental, c’est la raison pour laquelle nous avons vu de nom-
breuses salle^ se construire dans les départements à peine
sinistrés. Par contre, les studios et la production sont classés
prioritaires. Personnellement, je ne vois pas l’utilité de faire
un effort pour produire des films si cet effort n’est pas suivi
par l’amélioration, la construction ou la reconstruction des
salles de cinéma.
Aujourd’hui, un espoir est devenu une réalité, un homme,
ami du Cinéma, IM. Roger Lanoir, a donné six mois de sa vie
our mjettre au point le groupement pour la reconstitution!
e l’industrie du Cinéma.
Ce groupement qui réunit les studios, les film» et les salles
est formé conformément à la loi du 30 mars 1947. II est prêt
à fonctionner et c’est maintenant aux sinistrés de se mettre
au travail.
Les sinistrés se composent de trois catégories :
1" Ceux qui sont prêts à commencer leur reconstruction
mais qui n’ont pas les crédits nécessaires;
2" Ceux qui pourraient se reconstituer mais qui n’obtien-
nent pas leur autorisation par suite du classement sur le plan
départemental;
3° Ceux qui, dégoûtés, n’ont pas suivi leur dossier et qui,
à ce jour, par suite de la carence de certaines administrations,
n’ont pas encore reçu d’emplacement définitif de leur asso-
ciation syndicale de remembrement.
Aux sinistrés qui sont remembrés comme à ceux qui ne
le sont pas encore, je vais me permettre de donner uin conseil
qui peut les aider dans certains cas.
Vu les prix de revient de la construction, actuellement, et
attendu que dans la plupart de ces cas vos terrains ont été
diminués de surface, alors que l’exploitation moderne demande
plutôt une augmentation du nombre de places, groupez-vous
avec un ou deux autres propriétaires de terrains voisins e!t
construisez ensemble.
Un cinéma peut être construit en demi sous-sol et la plus
grande surface utilisée n’est pas en façade.
Par une entente de ce genre, vous aurez une excellente
utilisation de votre terrain, et un nombre de places supérieur
pour un prix de revient nettement inférieur.
Pour ces trois catégories, le Groupement du Cinéma est à
leur disposition et nous pouvons affirmer que l’année 1949
verra l’exploitation sinistrée renaître et que pour compenser
leurs peines ils pourront être fiers de faire partie d’un
ensemîble de salles neuves et modernes qui sera le prestig.e
de l’exploitation cinématographique française.
Edouard LARDILLIER,
Architecte.
J
Maquette du hall d’entrée du « Royal-Monceau ». Maquette de la salle du « Royal-Monceau » vue de l’écran. -
BELLES SALLES MODERNES
102
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RAPHIE
lîsE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦?
LE COLISEE
A VALENCIENNES
Propriétaire : ALPHONSE EH O Q lT ET
Architectes : EDOUARD LARDILLIER et MARCEL QUARRE
Le Colisee de Valenciennes, une des premières
salles sinistrées totales de France qui se recons-
truit actuellement, possédait avant-guerre 800
places.
Après sa reconstruction, elle pourra recevoir
1.250 spectateurs et l’établissement sera en tous
points conforme aux règlements de sécurité en
vigueur.
Le premier problème posé était l'utilisation
rationnelle du terrain disponible, dont la forme
était assez mauvaise. Les plans étant parfaite-
ment bien étudiés, le terrain paraît maintenant
avoir été découpé à la demande.
Ce terrain étant admirablement situé dans la
ville, il était indispensable d'en tirer un maxi-
mum, c'est la raison pour laquelle un immeuble
composé de six appartements de luxe a été prévu
en façade au-dessus des entrées et sorties de
la salle de cinéma.
A noter que si les disponibilités financières
ne permettent pas la construction d’un immeu-
ble, il est toujours possible dans la période de
crise du logement que nous traversons de ven-
dre les appartements ce qui a l’avantage, d'une
part de former un ensemble et. d'autre part,
de récupérer pour le propriétaire du terrain
une partie de sa valeur et une participation
dans les frais engagés pour les fondations.
La salle qui sera achevée prochainement sera
dotée de tous les perfectionnements.
La cabine sera équipée par la Western-Elec-
tric avec les derniers appareils américains.
‘LE COUSEE- A VALENCIENNES
Ci dessus : Coupe et plan du Colisée de Valenciennes.
A droite :
Maquette de la salle
du Colisee de Valen-
ciennes.
A gauche :
Maquette du hall du
Colisee de Valencien-
nes.
BELLES SALLES MODERNES
103
rTTXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX?
CUVE
RAPIIIE
SE
LE ROYAL MONCEAU
A PARIS
IPropriétaire : Paul VALENTIN
Architecte : Edouard LARD1LLIER
Le cinéma Royal Monceau, exploité jusqu'à
:e jour en salle de quartier se transforme en
salle de première vision.
Tout a été mis en œuvre pour en faire une
les plus belles salles de Paris.
Un balcon a été construit et le nombre de
places total a été porté de 800 à 1.200 fauteuils.
Toutes ces transformations ont été exécutées
conformément aux règlements de sécurité.
Comme l'établissement n'a qu'une façade sur
la rue de Lévis de 17 m. de largeur, un couloir
souterrain de 4 m. de largeur a été créé pour
servir de porte de sortie de secours.
La salle qui mesure 37 m. de longueur, 15 m.
de largeur et 7 m. 50 de hauteur, est décorée
très sobrement. Les couleurs sont rouge, blanc,
or et nègre. L’éclairage est nouveau, ce sont
les murs qui sont lumineux et non le plafond
comme dans la plupart des cas, et rehaussé par
l'intimité de l'éclairage par appliques murales.
Le garde-corps du balcon, du même prin-
cipe que celui du Thiers de Nancy, est constitué
par une grille en fer forgé laqué blanche.
L'effet décoratif est aussi agréable pour les
spectateurs du balcon que pour ceux de l’or-
chestre, le balcon devenant un élément léger
dans la salle.
Les fauteuils signés Gallay sont d’un modèle
nouveau, qui permet d’augmenter le nombre de
places sans nuire au confort des spectateurs.
La cabine est équipée par Brockliss-Simplex
avec les tout derniers modèles américains.
Une estrade a été aménagée pour permettre
de présenter des spectacles de music-hall.
Maquette de la salle du Royal Monceau de Paris.
CINEMA "ROYAL MONCEAU” A PAR I S
BELLES SALLES MODERNES
104
cm
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n C1I\0<
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lîAPHIE
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LE ROYAL
A ATHIS-MONS
L’ATOMIC
A PARIS
Directeur : Charles SEJOURNE
Architecte : Robert DE FAUX
Architecte : Edouard LARD1LLIER
Situé avenue Marcel-Sembat à Athis-Mons. en plein centre du pays,
le Royal est en cours de construction.
La durée des travaux est prévue pour six mois et son ouverture
probable pour l'automne.
Sa contenance sera de 580 places, toutes à l'orchestre, mais il est prévu
la construction future d'un balcon.
Nous pensons qu'il était utile de présenter le schéma d'aménagement
du cinéma I'Atomic qui peut être considéré comme modèle dans son
genre, avec ses 172 places.
Le résultat d'exploitation de cette salle étant exceptionnel, des possi-
bilités de créer d'autres affaires de ce genre sont à envisager.
evi
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Maquette de la façade du Royal à Athis-Mons.
Ce sera le type classique de salle de banlieue, conçue moderne mais
très économiquement. Le fait capital est que son prix de revient a été
abaissé à moins de 10.000 francs le fauteuil. C'est au mode de construction,
à l'étude très poussée et très serrée des prix qu'est due cette modicité
de prix.
Elle comprend un hall de 6 m. x 3 m.; une scène de 2 m. 50 de pro-
fondeur utile; les services sont strictement limités aux besoins. Deux allées
latérales assurent le service de la salle. Le chauffage sera assuré par
pulsion d'air chaud.
ENTREPRENEURS :
Maçonnerie ; Société S.E.B.A.R.M.E.. à Courbevoie.
Charpente fer : Société Armoricaine, à Paris.
Couverture : Société Armoricaine, à Paris.
Plomberie : M. Tallandier, à Paris.
Staff : M. Delamarre, à Courbevoie.
Serrurerie : M. Cottu, à Clichy.
Menuiserie ; M. Hamonou, à Clichy.
Carrelage : M. Muzzin, à Clichy.
Peinture : M. Sanson, à Clichy.
Electricité : M. Bargueden, à Paris.
Chauffage : MM. Tallandier, à Paris, et Bretand, à Vitry.
Equipement de cabine : -Cinéma Office, à Paris.
Fauteuils : Canoine, à Bagnolet.
UN ÉCRAN GÉANT AU VEL’ D’HIV
Au cours du gala de « La Nuit des Sports » au Vélodrome d’Hiver, en
présence de M. Vincent Auriol, Président de la République, le film Cinq
Tulipes Rouges a été présenté avec le plus grand succès devant plus de
10.000 spectateurs.
La projection s'est effectuée sur un écran géant de plus de 200 mètres
carrés avec une longueur de projection supérieure à 100 mètres.
Ce sont les Etablissements Charlin qui ont réalisé cette belle perfor- j
mance, grâce à leurs fameux projecteurs « Actua-Color » et leurs ensembles
sonores « Actual » équipant une cabine réglementaire édifiée par leurs
soins sur la terrasse du Vél’ d’Hiv’.
Cette belle réalisation fait honneur à la technique française et son
succès a été souligné par l’unanimité de la presse parisienne.
CINEMA “ATQMIC" A PARIS
Schéma d’aménagement de la charmante salle de la place Clichy à Paris
I'Atomic. En haut, la coupe de la salle. Au centre, le plan de l'orchestre
et du hall. En haut, le plan du balcon.
Toutefois, et c'est le principal, la situation des locaux est un point
capital, c'est le cas de la place Clichy où la densité de passage est
exceptionnelle.
Cette salle est, dans ses proportions, la réduction d'une salle dite
idéale dans ses dimensions. Elle possède un balcon (trente-cinq places)
et mesure 17 m. de longueur, 6 m. de largeur et 6 m. de hauteur.
Installée avec simplicité et avec le minimum de dépenses, cette salle
est très confortable et des plus agréables à l'œil.
Les locaux disponibles dont la grande valeur est indiscutable ont été
utilisés au maximum et avec beaucoup d'ingéniosité. Plusieurs commerces
y sont installés et l’ensemble forme un tout fort commercial.
La cabine est équipée par R.C.A. avec des projecteurs Simplex.
Le conditionnement de l'air permet un renouvellement égal à dix fois
l’heure le volume de la salle, et le chauffage est assuré par une batterie
de chauffe électrique.
BELLES SALLES MODERNES
I , •
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[XH3 CWES®J|^pfflE
105
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UNE
SALLE
A NEW
FRANÇAISE
YORK
it
LE PARIS
3 3
Première salle construite à New York depuis dix ans,
elle contient 571 places et a coûté 300.000 dollars à
Pathé-Cinéma.
Equipé des appareils les plus modernes le “ Paris ”
sera un excellent atout pour le lancement aux Etats-
Unis des films français.
De notre correspondant particulier, André Harley, directeur du bureau de New York
de La Cinématographie Française.
Inauguration
Le lundi 13 septembre 1948, date de l’inau-
guration du Paris, a marqué l’ouverture de la
grande saison de New York. Cette date restera
gravée dans les annales du Cinéma américain et
également dans celles du Cinéma français.
A peine revenue de vacances après le Labor
Day, l’élite new yorkaise a tenu à assister au
côtés, le représentant du Maire de New York
M. Groner Whalen, à gauche; l’artiste de cinéma
Faye Emerson, belle-fille du regretté Président
Franklin Delano Roosevelt, et M. Ludovic Chancel,
Consul général de France aux Etats-Unis, repré-
sentant S. E. M. Henri Bonnet, Ambassadeur de
France, à droite.
gala d’inauguration qui était donné au bénéfice
des œuvres françaises.
Le Plaza Circle, qui est un des endroits les plus
élégants de New York, était fortement illuminé
par l'éclairage de la façade et des phares spé-
ciaux, qui avaient été placés pour faciliter les
prises de vue de Pathé News et de N.B.C.
Télévision, qui retransmettait les festivités à
travers l’Amérique. Une foule de badauds rem-
plissait les trottoirs et les invités entraient par
une allée centrale pendant que les photographes,
actualités et télévision opéraient et que la Ra-
dio transmettait un reportage complet de l’inau-
guration.
Il est intéressant de mentionner qu’à l'excep-
tion de quelques journalistes, chaque spectateur
avait payé sa place 12 dollars 50, alors que le
prix le plus élevé des salles d’exclusivité est
de 1 dollar 80.
La première impression que l’on retient en
entrant dans le hall, puis dans la salle elle-même,
c’est un modernisme sobre, de très bon goût.
La couleur prédominante des murs est un très
beau gris perle, tandis que le rideau de scène
est chartreuse et les fauteuils sont d’un ton
roux. La façade est simple, élégante et visible
de tous les coins du Plaza Circle.
M. Jacques Chabrier, le représentant de la
Société Pathé-Cinéma à New York, n’a rien
épargné dans ses efforts pour faire de cette
soirée un événement franco-américain et lui
donner un caractère officiel par la présence du
représentant du Maire de New York, l’Hono-
rable Groner Whalen, et celle du représentant
de S. E. l’Ambassadeur de France. Ces deux
hautes personnalités ont prononcé des paroles de
bienvenue au cinéma Paris et ont félicité la
Société Pathé-Cinéma de son initiative. Le pro-
gramme d’inauguration comprenait, en première
partie l’excellent court métrage Une Visite chez
Henri Matisse, qui a été fortement applaudi (et
le méritait grandement). Le beau film de Jean
Delannoy, Symphonie Pastorale, qui a laissé une
forte impression sur tous ceux qui l'ont vu et
à qui l’on peut prédire sans crainte une longue
carrière au Paris Cinéma de New York.
L’emplacement du “ Paris ”
U est important que les producteurs français
sachent que le fait pour un film français d'être
projeté sur Broadway ne signifie absolument
rien. Je comparerais Broadway aux Grands-
Boulevards, qui ne sont pas, eux non plus, un
endroit idéal pour projeter un film américain
en version originale avec sous-titres. Le quartier
de New York qui se rapprocherait le plus des
Champs-Elysées serait la Cinquième Avenue,
mais il n’y a pas encore à New York de quar-
tier précis pour les salles d'exclusivité pour films
étrangers.
Le Paris Cinéma se trouve en plein centre de
la Cinquième Avenue, sur le Plaza Circle, en
face de l’Hôtel Plaza. Cette salle se trouve dans
un endroit exceptionnel pour ce genre de cinéma,
car elle est entourée par les hôtels les plus élé-
gants de New York, tels que le Plaza, le Savoy
'!me recent .sj'f/ssrrj'f
rTWcdt/^.
Plaza, le Sherry Netherland et l’Hôtel Pierre. Le
Essex House et le St. Moritz ne se trouvent pas
loin de là (cinq minutes à pied environ). Seule,
la clientèle de ces hôtels pourrait alimenter le
Paris. De plus, le Paris est entouré par deux
des plus élégants grands magasins de New York:
Bengdorf-Goodman et Bonwitt Teller. A côté se
trouvent aussi les grands bijoutiers Van Clef et
Arpels, Tifîany et Cartier. On peut dire quë
Paris s’est infiltré dans l’endroit le plus élégant
de New York, fréquenté par une élite riche et
cosmopolite, friande de films français.
Il ne peut faire aucun doute que le Paris a
tous les atouts pour présenter et propager di-
gnement le film français aux Etats-Unis. Si les
programmes sont heureusement choisis, si la
salle est bien dirigée et si les lancements publi-
citaires sont adéquats, la salle sera d'un excel-
lent rapport pour Pathé-Cinéma et pour les pro-
ducteurs français. Aucun d’eux ne pouvait rêver
meilleure salle et meilleur endroit pour lancer
leurs films.
Le rôle des Producteurs
français
Il est évident qu’en construisant le Paris, Pa-
thé-Cinéma fait non seulement la propagande
du Cinéma français en Amérique, mais égale-
ment lance ses propres films. Cependant, les
dirigeants de la société sont des commerçants
avisés. Ils comprennent que pour réussir à New
York, où la concurrence est grande, il faut pré
ANDRE G I 0 E ’ S
Symphonie
morne
Pastorale”
Programme réalisé pour la soirée inaugurale du
« Paris » de New York où était projeté le film de
Jean Delannoy, LA SYMPHONIE PASTORALE.
(Cliché Pathé-Consortium-Cinéma.)
[
R ■
106
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
senter des programmes d’un caractère et d'une
qualité exceptionnels. Pour toucher à ce but,
Pathé-Cinéma ne pouvait pas se contenter de sa
propre production exclusivement et d’après ce
que nous a dit M. Jacques Chabrier, tous les
meilleurs films français, sans considération de
qui les a produits, seront projetés.
Souvent, en France, les producteurs traitaient
leurs premières exclusivités directement avec les
■ ■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■■H
A New Motion Picture Theatre
of Character and Charm
Nobel Prize Winner ANDRÉ GIDE’S
"SYMPHONIE PASTORALE"
A l’occasion de l’inauguration du « Paris » de
New York avec LA SYMPHONIE PASTORALE,
des pavés avaient paru, le jour de l’ouverture,
dans tous les quotidiens.
(Cliché Paris-Consortium-Cinéma.)
salles ; ils pourront dorénavant faire cette même
opération avec le Paris de New York si, toute-
fois, leur film est d’une qualité suffisante.
Le prix des places
La salle du Paris, qui contient 571 fauteuils, a
coûté 300.000 dollars à construire. Ses architec-
tes sont James Murno et Warner Leeds. L’équi-
pement sonore est de R.C.A. avec des améliora-
tions que nous discuterons dans un de nos pro-
chains suppléments techniques. Le prix des pla-
ces a été fixé, pour les matinées de semaine, à
85 cents, et soirées et matinées de samedis, di-
manches et fêtes, à 1 dollar 10 la place. Pour
une salle du standing du Paris, ces prix nous
paraissent des plus raisonnables.
Nous ne pouvons pas terminer cet article sans
féliciter M. Jacques Chabrier, président de la
compagnie d’exploitation du Paris, dont le tra-
vail acharné, l’enhousiasme et la compétence ont
permis une réussite ausi complète.
De New York, nous adressons à Pathé-Cinéma
nos félicitations pour avoir compris la nécessité
et l’opportunité de construire le Paris, une salle
digne du goût français. — André Harley.
Jacques Pills et Daisy Dax, interprètes
d’UNE FEMME PAR JOUR.
(Cliché Hoche-Productions.)
LA BIENNALE DE VENISE
A ÉTÉ UN SUCCÈS POUR
VICT0RY-FILMS
Le dernier Festival de Venise a été, pour la
jeune firme « Victory », qui prend sans cesse
une importance plus grande, un succès considé-
rable, puisque quatre prix ont été décernés
aux productions dont elle assure la distribution
en France et en Afrique du Nord.
Tout d’abord Hamlet, le chef-d’œuvre de Lau-
rence Olivier qui, après avoir eu l’honneur
d’être présenté devant le Roi et la Reine d’An-
gleterre, a enlevé la récompense réservée à la
meilleure production mondiale.
Mais ce grand prix international n’était pas le
seul à échoir à cette production puisque Jean
Simmons, l’adorable Ophélie a remporté pour
sa création pleine de charme, de finesse et de
sensibilité, le prix international réservé à la
meilleure actrice. Et qu’enfin, le jury attribuait
au chef-opérateur John Dickenson le prix inter-
nai de la meilleure photo.
Mais Victory Films devait avoir un autre su-
jet de satisfaction, puisque le prix internatio-
nal, décerné aux meilleurs décors, revenait à
Olivier Twist, dont John Bryan réalisa avec
John Howard Davies, révélation du Cinéma
britannique, dans OLIVER TWIST.
(Cliché Victory Films.)
maîtrise les constructions et les décors. L’œu-
vre la plus célèbre de Charles Dickens que
David Lean a réalisée avec un tact et un goût
parfaits permettra de voir un tout jeune artiste,
John Howard Davies.
Ainsi donc, ce Festival de Venise a remporté
à Victory Films cinq grands prix, dont le plus
envié, le prix international réservé au meilleur
film.
En dehors de la Biennale, d’autres récompen-
ses ont été attribuées à Victory Films, puisque
tout récemment l’œuvre de Marc Allégret :
Jusqu’à ce que Mort s’ensuive ( Blanche Fury ),
était désignée à Locarno comme le meilleur film
en couleurs, qu’Hollywood décernait à Narcisse
Noir, l’Oscar de la meilleure réalisation en cou-
leurs.
Somme toute, la sélection Victory Films se ré-
vèle comme excellente, il convient d’y voir
une réussite de l’Organisation J. Arthur Rank,
dont les productions que nous venons de citer
portent l’emblème.
Nous attendons également avec intérêt le film
en couleurs sur les Olympiades de Londres, que
nous devons voir d’ici peu de temps à Paris.
LE CARTOON-
RELIEF
NOUVEAU PROCÉDÉ DE
DESSIN ANIMÉ
Bientôt, nous verrons à Paris — et ailleurs —
en complément de programme d’une importante
production, le dernier film de dessins animés de
Jean Image : Ballade Atomique.
On sait combien est dramatique la situation
du dessin animé français, aussi est-il réconfor-
BALLADE ATOMIQUE,
dessin animé de Jean Image.
tant de constater les appréciables résultats ob-
tenus dans ce domaine par l’un de nos plus actifs
« artisans ».
Il nous fut donné récemment de visionner Bal-
lade Atomique , et nous avons été heureux de
retrouver, dans ce film, les mêmes qualités de
création et d’animation qui avaient déjà fait le
succès de Rapsodie de Saturne. Nous avons été
frappés, également, par l’aspect de certaines
images qui semblaient bénéficier d’un certain
relief.
Nous nous sommes adressé à M. Jean Image,
voici ce qu’il nous a répondu :
« Après douze ans d’expérience, j’ai mis au
point un nouveau procédé d’animation qui per-
met de réaliser une grande économie.
« Environ 60 % du devis d’un dessin animé
est constitué par les salaires des animateurs, des
intervallistes, traceurs et coloristes.
« En réduisant de moité ou même du quart, le
travail de ces artistes, on peut arriver à sortir
des films dans un temps plus rapide et obtenir
un gain financier de 30 à 40 % sur l’ensemble
des devis.
« Par le procédé Cartoon Relief on peut, non
seulement réaliser une économie appréciable de
temps et d’argent, mais encore obtenir de jolis
effets de plastique ; ainsi on peut créer un relief
approchant celui de la Multiplane Disney. Je l’ai
utilisé pour certains plans de Ballade Atomique
et la direction de Technicolor à Londres — où
j’ai fait tirer les copies — a été stupéfaite des
résultats obtenus.
« Pour être exact, il convient de dire que le
C.ortoon relief est une application plutôt qu’une
invention. C’est une utilisation rationnelle des
possibilités des cellulos, en jouant avec un pro-
cédé d’optique connu. Je ne puis en dire da-
vantage.
« J’appliquerai à nouveau ce procédé à mes
prochains films : une série de courts métrages
sur des thèmes populaires et un film de long
métrage. » — P. R.
_
107
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ITIXir CUVE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
MARCEL ACHARD
réalisateur-auteur de
JEAN DE LA LUNE
Marcel Achard réalise actuellement son pre-
mier film qui est aussi une deuxième version
cinématographique de sa pièce de théâtre Jean
de la Lune. Au cinéma, Cloclo nu 1 fut bur-
lesque, Marcel Achard donnera à son film le
même genre en y ajoutant un élément un peu
plus osé de légèreté.
Pour obtenir un rythme dynamique, les scènes
de la pièce ont été condensées et sont devenues
ainsi plus rapides; de nouvelles scènes ont été
ajoutées et le film possédera environ 305 plans.
Une différence majeure entre la pièce et le
film est à noter; au théâtre, le spectateur était
laissé dans l’incertitude; le film, lui, possédera
■une conclusion définitive.
Marcel Achard n’est certes pas un débutant
puisqu’il a participé à plus de 70 films; il a
•soigné particulièrement, aidé par Alexandre
Astruc, le premier découpage qu’il se destinait
et il est certain que ce film, produit par les
Films Richebé, marquera le début d'une longue
carrière de mise en scène cinématographique
pour Marcel Achard.
" PARIS "
prochain film E. D.I.C.
M. Georges Maurer, co-producteur de Mon-
isieur Vincent, vient de partir pour un voyage
d’affaires aux U.S.A., Canada et Mexique. Il se
rendra dans les principales villes américaines :
New York, Montréal, Ottawa, Torento, La Ha-
vane, pour préparer la sortie du film de Maurice
•Cloche, qui commencera sa carrière en oc-
tobre à New York et au Canada.
D’autre part, il ira à Hollywood, afin d’en-
'gager un artiste américain pour le film Paris ,
•dont Jules Romains, de l’Académie Française,
& écrit le scénario. M. Maurer a l’intention de
passer des accords en Vue de sa réalisation en
Versions américaine et fràhçaise ét prendre des
contrats pour la production d'un film sur La
Légion d’Honneur, patronné par le Général
•d’Assault, grand chancelier de l’Ordre, que réa-
liserait Jean de Marguenat et qui ferait pro-
Igramme avec Paris.
Iil est vraisemblable que Paris, qui permettra
de montrer les richesses classiques et les trésors
moins connus de notre capitale, sera un film de
la veine de Monsieur Vincent qui, projeté à
Londres récemment, a reçu de la presse et du
, public un accueil très chaleureux.
CINÉMA DANOIS
Le Cinéma danois, après une éclipse d’une
vingtaine d’années, brille à nouveau sur les
écrans. Nous avions pu applaudir, l’année der-
nière, Jour de Colère, de Cari Th. Dreyer, puis
La Terre sera Rouge, du technicien Lau Laurit-
zen, associé à l’artiste Bodil Ipsen.
Bientôt, nous verrons en France Ditte Men-
neskebarn (Ditte, enfant de l’Humanité) et De
Pokkers Ungers (Ces Sacrés Gosses), réalisés
par deux jeunes metteurs en scène de talent :
Bjarne Henning-Jensen et sa femme Astrid.
Ils ont séjourné quelques jours à Paris et
nous ont fourni quelques précisions sur l’indus-
trie au Danemark.
Il existe quatre firmes principales possédant
chacune ses studios : Nordisk Film Kompa-
gnie (4 plateaux), Palladium (2 plateaux), A. S. A.
(2 plateaux), S.A.G.A. (1 plateau) et seule-
ment deux laboratoires situés près de Copen-
hague, celui de la Nordisk Film Kompagnie et
celui de l 'Ankerstterne. Soulignons que le plus
grand plateau existant au Danemark mesure
20 mètres sur 16 mètres.
La production danoise est, en moyenne, vie
10 à 12 films par an. Chacun d’eux coûte envi-
ron 200 à 300.000 couronnes, chiffre relative-
ment peu élevé.
Bjarne Henning-Jensen, après avoir visité un
studio parisien en pleine activité, s’est étonné
de voir « autant de monde ».
« En effet, nous a-t-il dit, chez nous on tour-
ne un film avec 14 techniciens : un metteur en
scène et son assistant, un caméraman et son
assistant, un ingénieur du son, son assistant ci
un perchman, deux électriciens, une script, un
photographe, un maquilleur et un (?) ouvrier.
Le metteur en scene monte lui-même son film
et, en principe, écrit son scénario ».
La durée de tournage d’un film ordinaire est
de quatre à cinq mois. Nous avons travaillé un
an et trois mois à la préparation et à la réa-
lisation de Ditte Menneskebarn. »
Ditte Menneskebarn a été l’un des rares
films de qualité à être exporté. Il remporte
encore en Suède, en Norvège et en Pologne,
un immense succès. Succès qui a trouvé son
écho à Venise, où il fut présenté et remporta,
à cette occasion, un prix de mise en scène.
Le film danois, pourtant, a besoin d’être ex-
porté pour être amorti, comme tous les films.
Le Danemark possède le plus petit nombre Je
salles qui soit au monde (14 seulement à Copen-
hague) et l’Etat prélève 60 % sur les recettes.
La situation du cinéma au Danemark n’est, on
le voit, guère plus enviable qu’en France. Mal-
gré tout, on produit toujours. Cari Th. Dreyer
a tourné L’Eglise de Campagne, tandis que
Bjarne et Astrid Henning-Jensen ont commen-
cé Kristinus Bergman, d’après un roman d’Ar-
thur Omre. — P. Robin.
Interprètes et techniciens de DOCTEUR LAENNEC,
réunis à l’occasion du dernier tour de manivelle
de cette production, réalisée par Mauriche Cloche.
1 (Photo Roger Poutrel.) (Cliché A.I.C.)
GRETA GARBO
dans une co-production
franco - américaine sur
GEORGE SAND
Au cours du voyage qu’il effectue actuelle-
ment aux U. S. A., M. Loureau a conclu, pour
Filmsonor, un accord de principe avec la firme
américaine Walter Wanger concernant la co-
production d’un film en France.
La Walter Wanger International est une très
importante société de production qui a consa-
cré 4 millions de dollars à la réalisation de
Jeanne d’Arc avec Ingrid Bergman.
M. Frenke, associé et délégué de Walter
Wanger, était reçu le 21 par Filmsonor et au
cours d’une conférence de presse, annonçait la
réalisation prochaine en France et en Italie de
George Sand, film pour lequel la grande vedette
Greta Garbo a été engagée. A la demande de
cette artiste, le scénario sera confié à un des
plus talentueux auteurs français et M. Frenke
a assuré que la réelle histoire de la célèbre
romancière serait respectée au maximum. A
l’heure actuelle, et avec Greta Garbo, seul le
metteur en scène est connu, c’est le réalisateur
de La Flamme Sacrée et d’Othello, George
Cukor.
La version en langue anglaise est seule pré-
vue actuellement et, si une grande partie des
extérieurs sera réalisée en Italie, les intérieurs
seront vraisemblablement entrepris dans un stu-
dio français. Le film sera distribué par United
Artists.
Il est certain que cette production suscitera
un très gros intérêt, non seulement la vie tu-
multueuse de George Sand offrant matière à
une oeuvre très cinématographique, mais en-
core* le nom de la romancière est connu uni-
versellement, peut-être même plus à l’étranger
qu’en France où cependant déjà ses œuvres sont
classiques. — J. H.
4- .
20th CENTURY FOX
envisage la création
de 1.000 salles de télévision
New York. — A la suite de la démonstration
parfaitement réussie d’une réception de télévi-
sion sur un grand écran de cinéma le 25 juin
dans un théâtre Fox à Philadelphie, cette société
envisage la création d'un circuit de 1.000 salles
de télévision qui transmettraient simultanément
les grands événements sportifs et autres.
La séance du 25 juin à Philadelphie consistait
en une réception de la transmission par la Natio-
nal Broadcasting Company (N.B.C.) du maten
de boxe Louis-Walcott qui se déroulait à la
même heure à New York.
Dans le théâtre Fox de Philadelphie, 2.300
spectateurs payants suivirent le match avec pas-
sion et réagirent de la même façon que s’ils
avaient été assis devant le ring, criant avec
enthousiasme et interpellant les boxeurs.
Dans les milieux du cinéma et de la radio, on
considère cette transmission comme un événe-
ment considérable, puisqu’il s’agit de la pre-
mière réception sur grand écran (4 m. 50 x 6 m.)
d’une émission transmise d’une autre ville.
L’émission était envoyée de New York à Phi-
ladelphie par relai à micro-onde et les images
reçues sur un tube cathodique étaient projetées
sur l'écran par un système optique à miroir.
Cette projection est directe, c'est-à-dire que
les images apparaissent sur l’écran au moment
exact où se déroulent les événements qu’elles
montrent. — J. W.
DOCUMENTAIRES ET FILMS ÉDUCATIFS
ont connu le succès à Venise
Les Documentaires et les films
d’enseignement ont eu une part
considérable à la IX1' Biennale de
Venise. Le nombre des courts su-
jets inscrits au programme attei-
gnait 58, dont une proportion im-
portante étaient réellement de
grande valeur. Les amateurs de
cette catégorie de productions re-
tiendront « l’année » de Goémons
et de Van Gogh (France),, de La
Physique atomique (Grande-Breta-
gne), de Rubens (Belgique), de
Comment naît un Volcan (Mexique).
Il semble bien que l’accord se
soit fait pour noter la qualité par-
ticulièrement remarquable des en-
vois français; la place prihe au
Palmarès par nos courts sujets est,
en effet, notable; et les propos en-
tendus de toute part confirmaient
cette impression. D’autre part, par-
mi les représentants des Industries
cinématographiques étrangères, l'in-
térêt n’était pas moins vif que dans
les cercles italiens ; le Mexique,
la Pologne, la Tchécoslovaquie ont
acheté quelques-uns de nos courts
métrages. Quelques personnalités
italiennes ont formé le projet
d’organiser un système d’achat et
de programmation étendue de films
éducatifs internationaux, et spécia-
lement français, et ont posé des
bases pour une action immédiate.
Ajoutons que la Biennale a été
l’occasion d’un Congrès de Filmo-
logie, auquel participèrent diver-
ses personnes italiennes et étran-
gères présentes à Venise, ainsi
que M. Cohen Séat venu de Paris.
Une des séances était consacrée à
la Filmologie et au cinéma péda-
gogique; les interventions des ora-
teurs ont laissé l’impression d’une
certaine confusion dans les notions,
les idées et les mots :
Le Grand Prix International du
Documentaire attribué à Goémons,
de Mlle Yannick Bellon (prod.
Films Etienne Lallier) récompense,
en effet, une très belle réussite;
Le Prix International de Dessin
animé a été attribué à la dernière
production des Gémeaux : Le Petit
Soldat, de Paul Grimault, ex-œquo
avec Melody Time, de Walt Dis-
ney. (On se rappellera que, déjà,
l’année dernière, ce prix avait été
donné à cette firme française pour
Le Voleur de Paratonnerres, que
le Jury avait préféré à Bambi, de
Disney) .
La France obtient, en outre, un
des trois Prix internationaux com-
plémentaires pour les courts mé-
trages, décerné à Vente aux En-
chères, de Jean Muselle (et Fred
Orain) ; les deux autres étant attri-
bués à Cari Dreyer ( Petites Egli-
ses du Danemark ) et au Petit
Train, de Gosta Werner (Suisse).
Enfin, le Prix de l’Office Central
Italien pour le Meilleur Film ita-
lien éducatif a été donné à Une
Leçon de Géométrie (prod. Lux),
LES SECTIONS SPECIALES, en
outre, réunissaient près de cent
films « éducatifs », classés en
9 catégories. On verra que la
France, là également, obtint de
bons résultats pour ses meilleures
productions.
La Grande Médaille d'Or de la
Cinettecca Scolastica est attribuée
au film suisse Substances actives
de notre Vie, réalisé par August
Kern (auteur déjà du très remar-
quable film sur La' Télévision et sur
Le Microscope électronique ), qui
retrace les étapes de la découverte
récente des Vitamines et de l’étude
de leurs propriétés.
Le Palmarès énonce ensuite les
prix internationaux, par catégo-
ries. Pour le groupe de Physique
et Mathématiques, la Médaille d’Or
est donnée au film anglais Physi-
que atomique (prod. Derek May-
ne) : importante réalisation, en
cinq bobines, utilisant le dessin
animé, les schémas, les maquettes,
les photos directes, des documents
historiques et même des fragments
du « film à sujets » consacré à
Mme Curie. C’est toute l’histoire
de la découverte de l’Atome qui
repasse sous nos yeux, avec les
travaux des Faraday et Mendelieff,
des Becquerel et Curie, des Joliot-
Curie et Einstein, jusqu’aux Chad-
wick et Cockcroft dont les noms
sont liés à la préparation de la
bombe qui a dévasté Hiroshima...
Sur le plan cinématographique,
c’est une production tout à fait
considérable et extrêmement re-
marquable. par l’ampleur des
moyens mis en œuvre, la recher-
che souvent heureuse de procédés
de présentation visuelle et la qua-
lité de réalisation.
Deux médailles d’argent, dans
cette même section, sont données
l’une à Familles de Droites, Famil-
les de Paraboles (prod. Jean Mi-
neur) réalisé par M. Marc Canta-
grel (schémas animés : L. et S.
Motard) où ce remarquable auteur
de films pédagogiques (son réper-
toire comporte au moins 60 films!)
démontre la maîtrise de sa mé-
thode tant pédagogique que ciné-
graphique. La seconde Médaille est
décernée à La Photo navale dans
les Sciences (Etats-Unis; 16 mm.,
Kodachrome), qui regroupe d’ex-
cellents exemples des emplois de
la photo pour la Recherche scien-
tifique en physique, en médecine,
en cristallographie, en balistique,
en astronomie; on y voit, en cou-
leurs, la Lune dans sa course, le
sang dans les capillaires du cer-
veau, et une vue de la Terre prise
à 101 milles d’altitude.
Dans les catégories suivantes,
mentionnons Le Traitement chirur-
gical de la Sciatique, de Jacques
Schiltz, avec le Professeur de Sèze
(France) : très beau spécimen de
film de médecine et sciences na-
turelles qui reçoit la Médaille d'Or
de cette classe; la Médaille d’Ar-
gent étant accordée à Diagnostic
de la Polyomyélite (Grande-Bre-
tagne) .
Dans la catégorie des films de
Techniques de l’industrie et du tra-
vail, le film Le Métier circulaire,
de Jacques Schiltz, étudiant le prin-
cipe et le fonctionnement d’un nou-
veau système de métier à tisser, a
été l’objet d'une longue discussion,
nous a-t-on dit; le film suisse
Poudres, réalisé par les Services
de l’Armée, lui a été pourtant pré-
féré finalement.
La Médaille d’Or de la classe
Histoire de l'Art a été donnée à
Francesco Pasinetti pour son film
sur l’Eglise vénitienne de La Salute,
où se trouvent, en effet, des pas-
sages de grande maîtrise ; sont
également mentionnés Basiliques
chrétiennes, de E. Lavagnino, et Le
Théâtre Olympique de Vicence, de
Vajenti (qui ne nous ont pas entiè-
rement convaincus).
La grande relation du récent
Congrès des Sokols de Prague ob-
tient la Médaille du Film de
Sports : la prise de vues en est très
habile et fait bien ressortir le ca-
ractère « de masse » de cette ma-
nifestation.
A la Section des Films d’Enfants
(moins de 7 ans), le film français
Jacky, Jacotte et les Sortilèges
(l’Ecran des Jeunes) reçoit la’ Mé-
daille d’Argent, en dépit de son vif
succès devant l'auditoire d’enfants
qui en eut la primeur; la Médaille
d’Or étant donnée à Ninna Nanna,
film tchèque.
La Section des Enfants de 7 à
14 ans est dominée par la produc-
tion anglaise spécialisée, abon-
dante, intelligente, et qui constitue
une initiative très intéressante.
La Section des Films d’Art don-
ne sa Médaille d’Or à Van Gogh,
d’Alain Resnais, et à Rubens, de
Henri Storck et Paul Heassaert :
le premier est une réalisation tout
à fait originale, qui renouvelle de
façon très heureuse le principe du
film consacré à la vie et à l’œuvre
d un artiste.
Le Rubens, de Storck, plus tra-
ditionnel, est une réalisation gran-
diose, relatant l’œuvre de Rubens
en ses diverses étapes; toutefois, le
caractère « pédagogique » qu’on a
voulu donner au film paraît un peu
surajouté.
La Section des films relatant
des Phénomènes naturels accorde
sa Médaille d’Or à Comment naît
un Volcan (Mexique) : enregistre-
ment d’une éruption, et sa Médaille
d’Argent au film américain Circuit
des Cyclones, montrant comment
le Centre International des Cyclo-
nes, établi à Miami en Floride,
centralise les informations envoyées
de diverses régions du Pacifique et
de la mer des Caraïbes et annonce
aux navires les tempêtes qui vont
les mettre en péril; le film souli-
gne le caractère spécial de cet in-
téressant exemple de coopération
internationale.
Il reste à observer que là éga-
lement le nombre des films était
beaucoup trop grand; aussi des
ouvrages comme Contribution à
l’étude de la Machine à vapeur.
de Marc Cantagrel; Notre Planète
la Terre, de Jean Painlevé; Com-
bourg, de Casembroot, et la série
Maillol (Lod), Cézanne (Pierre
Céria) et Matisse (Champeaux),
pour ne parler que des films fran-
çais, n’ont pu trouver leur place
au Palmarès, en dépit de la sen-
sation qu’ils ont créée sur le pu-
blic et sur les connaisseurs.
Pierre Michaut.
Photo prise en Algérie lors de la réalisation du film de Jean Lehérissey :
EL-DJEZAIR.
(Cliché J. -K. Raymond-Millet.)
109
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
JÊt-
CINEriemR/lPHIE
FR^GMSE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE
DU 22 AU 28 SEPTEMBRE
FILMS FRANÇAIS
SEMAINE
L’AIGLE A DEUX TETES (Sirius),
Colisée, Madeleine (22-9-48).
LE DESSOUS DES CARTES (Gray
Films), Apollo, Aubert-Palace,
Gaumont-Théâtre, Triomphe (22-
9-48).
2° SEMAINE
Les Amoureux sont seuls au
Monde (Francinex), Balzac, Hel-
der, Scala, Vivienne (15-9-48).
Le Secret de Monte-Cristo (D.I.F.),
Caméo, Empire (17-9-48).
4e SEMAINE
Dédée d’Anvers (Discina), Gau-
mont-Palace, Rex (3-9-48).
FILMS ETRANGERS
LES DEMONS DE LA LIBERTE
(Universal), Astor, Eldorado,
Lynx, Les Portiques (22-9-48)
LA DERNIERE ETAPE (Filmso-
nor), Max-Linder, Moulin-Rou-
ge, Normandie (24-9-48).
LE MUR INVISIBLE (Fox), Olym-
pia (24-9-48).
2- SEMAINE
Les Anneaux d’Or (Paramount),
Ciné-Presse-Champs-Elysées, Pa-
ramount (17-9-48).
Un Fou s’en va-t-en Guerre (Ar-
tistes Associés), Ermitage, Fran-
çais (17-9-48).
Légitime Défense (Filmsonor), Ci-
né-Michodière, Les Images, Les
Reflets (15-9-48).
Week-End à La Havane (Fox), Na-
poléon, Delambre (17-9-48).
3» SEMAINE
Jusqu’à ce que mort s’ensuive
(Pathé-Consortium-Cinéma), Ma-
rignan, Marivaux (8-9-48).
Femme ou Maîtresse (Fox), Ave-
nue (8-9-48).
L’Etrange Incident (Fox), Ciné-
monde-Opéra, Broadway (8-9-
48).
Je suis un Fugitif (Artistes Asso-
ciés), Biarritz (10-9-48).
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Ces tuniques écarlates sont
celles que portent, comme un
joyeux défi, les héros légen-
daires de la célèbre Police
Montée Canadienne. Dix ve-
y dettes! Deux histoire
d’amour ! Deux mille acteurs !
Une mise en scène formi-
dable ! La création la plus
sensationnelle de Gary Coo-
per ! Ce vaillant escadron,
dont les exploits feront vibrer
tous les cœurs, vous mènera
tout droit à la victoire !
g chAMPI^ 0
g5 Tf CHNKOt0fiS
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Cette clé de verre est une clé
symbolique, une clé illusoire
dont cette étonnante et dra-
matique histoire vous livrera
le secret ! Un film d’action
d’une intensité, d’un mouve-
ment fantastiques, avec des
scènes d’une saveur, d’une
nouveauté, d’une hardiesse et
d’une vigueur peu communes !
Alan Ladd et Veronica Lake
mènent le jeu : c’est tout dire !
LA CLÉ DE VERRE
Un drame romanesque tour
à tour amusant et pathétique.
Les vedettes de « Lost week-
end » et des « Meilleures
années de notre Vie »,
réunies dans un même film !
Un terrible scandale menace
une femme le jour même de
son mariage. En parlant, elle
sauve un homme de la mort...
En se taisant, elle sauvegarde
son propre bonheur et la
carrière de son mari... Que
décidera-t-elle ?
SUPREME AVEU
^g-pi-ÆPAMPS FUMsqmvt
Les films de Hal Wallis sont
toujours d’une puissance et
d’une qualité rares Voici
l’histoire d’un homme redou-
table qui commet la faute
d’aimer une femme trop belle,
trop perfide, trop avertie pour
pouvoir être matée... Trahi,
dupé, menacé de toutes parts,
il est seul au monde... qui lui
tendra la main ?
L’HOMME AUX ABOIS
Voici une comédie éclatante
de bonne humeur, où l’on
s’amuse à la folie ! Auteurs,
acteurs, réalisateur y rivali-
sent de talent, de drôlerie,
d’esprit, de fantaisie ! Des
blagues irrésistibles! Des
mots à la Mirande ! Des trou-
vailles miraculeuses ! Cette
route de Zanzibar est le
chemin enchanté du rire et de
la joie ! Un immense succès !
EN ROUTE VERS ZANZIBAR
SURfcRoMT
tes meilleures
I I
ÇJilms
Çpammount
É
ROBINSO
JOHN
LES YEUX DE LA NUIT
... et, pour compléter cette
sélection hors-concours, un
film qui fera partout sensation.
C’est l’histoire énigmatique,
passionnante, inoubliable d’un
homme pour qui l’avenir
a perdu son mystère !
Le rôle le plus sensationnel
qu’on ait jamais confié au grand
tragédien Edward Robinson,
dont le récent séjour en
France a permis de mesurer
J'incroyable popularité !
tGINIA BRUCE
BOHEM
PROD
LA MARQUE OU SU«ÈS :
sjïlms
Le chef-d’œuvre de Preston Sturges,
le René Clair Américain. L’œuvre la
plus marquante de la saison ! Aucun
film n’a bénéficié d’un éloge aussi
complet, aussi frappant que cette
éblouissante comédie qui nous montre
les aventures tragi-comiques d’un
Producteur de films égaré dans les
bas-fonds. La critique estime que c’est
« l’un des quatre ou cinq meilleurs
films que Hollywood ait produits
depuis dix ans »... Ce n’est pas nous
qui le disons ! Du rire ! De l’émotion !
Deux vedettes de tout premier plan !
ROBERT VS
MARGARE
FRANKLIN
CK - WILLIAM DEMAREST
YES - PORTER HALL
GBORN - ERIC BLORE
ie de PRESTON STI
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REVUE HEBDOMADAIRE
REDACTION ET ADMINISTRATION : 29,
rue Marsoulan, Paris (120. Adr. Télégr. :
LACIFRAL, Paris. Tél. : DID. 85-35, 85-36,
85-37. Chèques Postaux : 706-90, Paris. Reg
du Com., Seine n'' 216-468 B. Membre du
Syndicat National de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle. Directeur-
Gérant : Valéry ROGER. Rédacteur en Chef :
INI. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
Laurent OLLIVIER.
Abonnements annuels : France et Colo-
nies : 500 fr. — Pays Etrangers : 1.300 fr. —
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7. L'Exploitation divisée contre l’Aide J. Lamasse.
8. Le deuxième bloc Paramount.
9. Le Quota anglais est appliqué Ted Porter.
10. REGION SUD-EST :
Marseille P.-A. Buisine.
Montpellier M. Accariès.
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12. Nouveaux salaires dans l’Industrie.
19.-29. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
Jean-Pierre Aumont et Maria Montez
tournent Hans le Marin P.-A. Buisine.
H. Diamant-Berger tourne La Mater-
nelle p. Robin.
20. -24. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
21. Décisions du Centre National.
2t. à 27. TEXTES OFFICIELS :
Loi d’Aide temporaire.
Les Accords franco-américains.
30.-31. ECHOS ET NOUVELLES
Programmes de Paris.
32. PETITES ANNONCES.
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CHARFILMS et Jacques BORIS
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Nos 1279-1280
9 OCTOBRE 1948
Prix : 30 Francs
CINE
fTXXXXXXXXXXXXXXXXXX: revue hebdomadaire
Valéry ROGER
Compagnon fidèle et droit, mon ami
Roger était le plus ancien de « La Ciné-
mato », car la naissance du journal, le
11 novembre 1918,
précéda de peu l’ar-
rivée du jeune mé-
daillé militaire dans
la maison de la rue
de Lancry.
Quand je rachetai
le journal en juillet
1924, Roger qui,
jusque-là, se déme-
nait pour assurer
la vie quotidienne
d’une entreprise en
liquidation, devint
l’associé le plus
compréhensif, le
plus précieux, le
plus présent à toute
heure.
Dans notre affaire,
petite et où tout se
tient, Roger veilla à
toutes les tâches,
à créer un esprit
d’équipe, un esprit
« Cinémato » qui
résiste à toutes les
épreuves. Cette
ténacité l’a fait reve-
nir depuis quelques
jours rue Marsoulan pour aider Antonin
Eytard qui est venu le seconder après
avoir participé pendant vingt ans à la
direction d’une importante usine de
tirage.
Malgré une tension menaçante, c’est
encore aux nombreux amis qu’il comp-
tait dans le métier parisien qu’allait son
souci d’être présent en ce début d’une
saison difficile.
Valéry Roger nous est maintenant
enlevé. Sa pensée est cependant insé-
parable de notre travail. Nous i’asso-
cions à la rédaction de notre hebdoma-
daire dont il a fait tant de « beaux nu-
méros », comme à l’impression de nos
affiches et de nos scénarios que, depuis
1920, il a transformés de simples re-
productions photographiques en belles
réalisations d’art.
Ce n’est pas ici le lieu où je pleurerai
mon camarade de travail qui a dû cé-
der le premier devant la mort.
Mes pensées, comme celles de
tous nos amis du
Cinéma, vont à Ma-
dame Roger et à
Madame Roy, sa
fille. Puissent les
sourires des petits
enfants qu’il aimait
tant, apaiser l’insur-
montable douleur
qui vient si: bruta-
lement de les en-
vahir.
Paul-Auguste HARLÉ
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
TRANSFERT DES RECETTES
DES FILMS AMERICAINS
En application de l’accord récemment conclu
entre les Gouvernements français et américain,
l’Office des Changes invite les distributeurs ayant
des redevances à transférer au titre de l’exploi-
tation des films américains dans l’Union Française,
à se faire connaître avant le 31 octobre 1948.
Ces derniers devront adresser, à cet effet, à
l’Office des Changes (Bureau M.T.I.) une décla-
ration mentionnant :
1° Le nom et l’adresse du distributeur en France.
2" Le nom et l'adresse du bénéficiaire aux U. S.
L’Office des Changes informe les intéressés que
la répartition du contingent transférable pour la
période comprise entre le l,r juillet 1947 et le
30 juin 1948, sera effectuée sur la base des re-
cettes brutes revenant aux distributeurs de films
U.S., telles qu'elles seront fixées par un expert-
comptable désigné par le Gouvernement français.
Les transferts auront lieu suivant les disposi-
tions de l’accord intervenu entre les deux Gou-
vernements qui prévoit que seules pourront être
transférées les sommes dont les sociétés dispose-
ront au jour du transfert, au titre des recettes
afférentes à la période considérée, et auxquelles
l’Office des Changes aura reconnu le caractère
de recettes transférables.
Seuls les distributeurs ayant produit leur décla-
ration, avant le 31 octobre 1948, pourront partici-
per à la répartition du contingent, et par la suite
obtenir des autorisations de transfert.
M. Valéry Roger,
grand mutilé de la
guerre 1914-1918, Che-
valier de la Légion
d’Honneur, Médaillé mi-
litaire, Croix de Guerre,
titulaire de plusieurs
citations, est mort su-
bitement en son domi-
le, jeudi dernier 7 oc-
tobre. Il était âgé de 52 ans. Ses obsèques auront
lieu lundi, à 10 h. 30, en l’église Saint-Paul-Saint-
Louis, rue Saint-Antoine, Paris.
ACCORDS U.P.F.
AVEC L’ÉTRANGER
L’Union des Producteurs de Films vient de
réaliser plusieurs accords avec des producteurs
étrangers : Suède, Norvège, Italie, Amérique,
Angleterre et Belgique, pour les représenter sur
le marché français et pays de langue française.
Ces accords rentrent en exécution avec une
production en couleurs : London Town, avec
Kay Kendalle, Greta Gynt, Tessie O’Shea et
Petala Clark; une grande production italienne :
Le Soleil se lèvera encore, avec Elli Parvo, Vit-
torio Duse. Massimo Serato.
L’EXPL\0ITA TÎ0N UNANIME
CONTRE LA LOI D’AIDE
MAIS DIVISÉE POUR LA COMBATTRE
La mise des places au prix unique de 34 fr . 50, pré-
conisée par le Comité d9 Action et acceptée par le Syn-
dicat Français , n9a été appliquée que par les petites salles.
Quand M. Géraud-Jouve, peu avant le vote
de la loi d’Aide Temporaire, déclarait à la tri-
bune de la Chambre ; « Si les espoirs mis dans
N. D. L. R. — Nous nous excusons auprès de nos lecteurs de n'avoir pu faire paraître notre
numéro 1279 le samedi 2 courant, ainsi que du retard apporté à l’expédition de notre numéro spé-
cial trimestriel du 25 septembre, retard dû à la grève des imprimeries dites de labeur.
Le travail ayant repris jeudi dernier, nous avons groupé deux numéros en un. seul, espérant
ainsi apporter à tous les membres de l’industrie cinématographique le maximum d’informations.
cette loi devaient être déçus, votre rapporteur
prend l’engagement de vous en demander la
révision ou l’abrogation », il croyait de toute
bonne foi que malgré les résistances de prin-
cipe, l’exploitation ferait contre mauvaise for-
tune bon cœur.
La réaction des directeurs fut même violente.
Leurs deux grands groupements syndicaux,
Fédération et Comité d'Action manifestèrent
leur désapprobation en des termes sévères.
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Ainsi l’Assemblée Nationale avait réussi ins-
tantanément à créer contre elle l’unanimité des
directeurs. « L’Assemblée croyait aider l’Ex-
ploitation, elle a été trompée », déclarait
M. Lussiez, Président du Comité d’Action.
« L’Assemblée Nationale a trahi l’Exploita-
tion », écrivait M. Trichet, Président de la Fédé-
ration, en tête d’un long article.
La Fédération espère dans la rédaction
du règlement d’application
La Fédération, on le sait, n’a jamais mani-
festé sa désapprobation à l’égard de la taxe
spéciale de 5 fr. et 10 fr. M. Xardel, son Vice-
Président, avait même, à titre personnel, rédigé
un projet d’aide temporaire basé sur cette
innovation. Son opposition à la loi votée à l’As-
semblée Nationale porte sur l’emploi des som-
mes ainsi collectées.
Elle réclame :
1) L'inscription des sommes versées par les
directeurs à un compte nominatif individuel.
2) La non-limitation de l’aide à 50 % du
devis des travaux à effectuer.
Elle espère, forte de l’appui de la Confédé-
ration, obtenir en partie satisfaction dans la
rédaction du règlement d’administration publi-
que portant application de la loi d’Aide Tem-
poraire.
décidée par le Gouvernement n’allait plus per-
mettre aux directeurs d’envisager avec sérénité
une baisse même temporaire du prix des pla-
ces, mais, au contraire, allait les inciter à aug-
menter au maximum leur prix de places dans
les limites compatibles avec leur catégorie.
En fait, à part certaines salles d’avant-première
ou de première vision, appartenant aux dirigeants
du Comité d’action, seules appliquèrent les 34 fr. 50
les salles de catégories E et F dont les prix s’éche-
lonnent de 25 à 50 fr. et 20 à 40 fr.
Les autres appliquèrent simplement la taxe ou
augmentèrent leur tarif selon les possibilités de
leur clientèle et surtout selon les besoins de leur
budget. C’est ainsi que des salles de catégorie C,
qui faisaient 45, 60 et 70, passèrent à 65, 75, 95,
et des salles de première vision (Nice), qui prati-
quaient 60, 70, 80, élevèrent leurs prix à 80, 100,
125 fr., compte tenu de la taxe additionnelle.
Le Conseil du Syndicat Français va
être renouvelé prochainement
Tirant la leçon de leur échec, le dirigeants du
Comité d’action et le bureau du Syndicat fran-
çais proposèrent à l’Assemblée du Syndicat,
réunie le 6 octobre, de rapporter la décision des
34 fr. 50, qui ne pouvait être efficace que si
elle avait été appliquée par la majorité des
salles françaises.
En même temps, sur la proposition de MM. Vi-
guier et Barrière, le Conseil du Syndicat, qui
s’était montré divisé en deux formations à peu
près égales sur les moyens de s'opposer à l’ap-
plication de la loi d’Aide, décidait de donner sa
démission.
Il sera renouvelé dans les premiers jours de
novembre, aussitôt que les délais statutaires le
permettront.
Avant la fin de la réunion, M. Lusiez signala
que le Directeur général du C.N. lui avait donné
l’assurance que les directeurs qui avaient changé
de catégories pour les 34 fr. 50 pouvaient reve-
nir à leur catégorie antérieure.
L’Union des Directeurs plus que jamais
nécessaire
Les directeurs se trouvent donc encore mal-
heureusement divisés.
Aujourd’hui plus que jamais, il est souhaitable
qu'ils sachent, devant les difficultés qui peuvent
menacer l’existence de l'Exploitation, former
l'Union, malgré les oppositions de caractères ou
les différences de méthodes.
C’est à cette seule condition qu’ils parviendront
à faire accepter les revendications qu'ils consi-
dèrent comme vitales pour l’Exploitation.
Jacques Lamasse.
Le Comité d’Action adopte une position
de combat
Beaucoup moins nuancée fut la position prise
par le Comité d’action des Directeurs indépen-
dants. De toujours, il avait manifesté son oppo-
sition au principe de la taxe additionnelle de
5 et 10 fr.
Pour faire échec à la loi, il proposa, le 2 sep-
tembre dernier, à l’Assemblée du Syndicat fran-
çais, de mettre les places à 34 fr. 50, c’est-à-
ciire en dessous de sa limite inférieure d'appli-
cation.
Le président du Syndicat, M. Viguier, attira
l’attention de l’assistance sur les dures sanc-
tions prévues par l’article 7 de la loi contre
ceux qui tenteraient de faire échec à son ap-
plication.
Après un vote qui adopta les 34 fr. 50, par
256 voix (44 pour Paris), contre 174 (Paris 45),
le bureau démissionna et fut remplacé par le
bureau suivant, favorable à cette mesure.
Président : M. Félix Mollard (Paris) ; vice-
présidents : M. Roger Dam (banlieue), M. Ma-
rius Rous (Bretagne) ; secrétaire général : M.
Maurice Judas (banlieue) ; trésorier général :
M. Leriche (banlieue) .
Les 34 fr. 50 ne sont appliqués que par
les petites salles
Cependant, la conjoncture économique et so-
ciale allait réduire à néant cette décision.
La hausse générale des salaires et des prix
LE DEUXIEME BLOC PARAMOUNT COMPREND
UN GRAND TECHNICOLOR ET UN FILM
SAISISSANT AVEC EDWARD G. ROBINSON
Le deuxième bloc de la Production Paramount
1948-1949, annoncé par ailleurs, est le résultat
d’une sélection particulièrement sévère. Et c’est
pourquoi il mérite toute notre attention. Les
films qui le composent dépassent encore par leur
variété, la réputation de leurs réalisateurs, la
popularité de leurs vedettes et leur réelle va-
leur artistique et commerciale, les productions
précédentes de cette société, qui poursuivent
actuellement à Paris et en province de fruc-
tueuses carrières.
Il comporte tout d’abord un technicolor hors
classe : Les Tuniques Ecarlates, dont le titre est
déjà familier et dont la sortie prochaine sera,
sans aucun doute, le grand événement de la
saison cinématographique.
Plus poignant que Pour qui sonne le Glas,
plus exaltant que L’Odyssée du Docteur Wassel,
ce film épique est de la classe et de l’envolée
des immortels Trois Lanciers du Bengale, avec
la griffe magistrale de Cecil B. De Mille et la
couleur en plus. Même émotion vibrante, même
héroïsme joyeux, même enthousiasme commu-
nicatif. Une mise en scène éblouissante. Et
quelle interprétation! Le grand Gary Cooper
dans un rôle à sa taille, Madeleine Carroll,
Paulette Goddard. Robert Preston, Preston Fos-
ter, Akim Tamiroff, Lynne Overman, Lon Cha-
ney Jr. et le puissant George Bancroft dont
c’est la rentrée, en tête d’une distribution for-
midable.
Il convient de souligner aussi L’Homme aux
Abois, un drame puissamment réaliste, original
et mouvementé, qui laisse les spectateurs sur
une très heureuse impression. C’est une des plus
poignantes histoires d’amour que l’on puisse
imaginer. Elle est enlevée de façon magnifique
par l’impressionnant Burt Lancaster, l’inquié-
tant Kirk Douglas et Lizabeth Scott, une nou-
velle vedette dont ce film met remarquable-
ment en valeur la troublante personnalité.
Pour ceux qui aiment la gaîté, voici En Route
vers Zanzibar, dont la présentation corporative
fait également sensation. Cette comédie d’une
verve folle, où l’on rit sans discontinuer, est
interprétée par le trio le plus sympathique et
le plus amusant du monde. Les gags les plus
baroques s’enchaînent et se succèdent de façon
irrésistible. Dorothy Lamour, plus! ravisslante
que jamais, Bob Hope, comique n° 1 de l'écran,
et Bing Crosby, rayonnant de charme et d’hu-
mour, animent cette désopilante fantaisie exo-
tique.
Un mot encore, en particulier pour Les Yeux
de la Nuit qui enchantera tous les amateurs de
mystère. Un sujet saisissant. Une interprétation
et une mise en scène dignes d’éloges. C’est la
création la plus extraordinaire de l’illustre co-
médien Edward G. Robinson, à qui son récent
et long séjour en France a valu un immense
regain de popularité.
Quatre films chargés de promesses, dont la
réussite est certaine, en France comme partout
ailleurs.
*
Importants résultats
de Mr. Eric Johnston
à Moscou
Lors de son récent voyage à Moscou, M. Eric
Johnston a fait accepter par le Gouvernement
soviétique le principe de l’achat d’un certain
nombre de films américains qui seront utilisés
là -bas. Ces films seront choisis par le Gouver-
nement soviétique sur une liste préparée par les
soins du Cinéma américain.
D'autre part, dès son retour à Paris,
M. Johnston, après un court passage à Rome, re-
prend l’avion pour Belgrade où tout indique
qu’il pourra conclure avec le Gouvernement
du Maréchal Tito un accord similaire à celui
conclu avec le Gouvernement soviétique.
9
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CIME
RAPHIE
ISE
». »»»m»» ♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
NOUVEAU QUOTA
ANGLAIS LE
Londres. — C'est vendredi 1er octobre qu’est
entré en vigueur le nouveau quota britannique
qui oblige les directeurs de cinéma du Royaume-
Uni à projeter en seconde partie de programme
45 % de films anglais et 25 % en première
partie.
Dans une déclaration publiée par l’hebdoma-
daire corporatif « Kinematograph Weekly », le
Ministre du Commerce Harold Wilson rappelle
que c'est en 1927 que furent prises pour la pre-
mière fois des mesures officielles destinées à
protéger la production cinématographique bri-
tannique. Ce premier « quota act » de 1927 fut
largement modifié par le « Cinematograph Films
Act » de 1938.
« Il est certain, précise le ministre, que c’est
l’introduction du quota qui a permis à l’indus-
trie cinématographique anglaise du film, alors
en danger de mort, de continuer à vivre.
« Le nouveau quota doit donner à la produc-
tion britannique les possibilités de l’exploitation
RÉCEPTION CI.MU.RA
AU CLUB
DES CHAMPS-ELYSÉES
Le 30 septembre, au « Club des Champs-Ely-
sées », CI.MU.RA. avait organisé un cocktail en
l’honneur du dixième anniversaire de sa créa-
tion. Autour de Mmes Paulette Dorisse, Lucienne
Watier et Blanche Mohtel. qui président aux
destinées de CI.MU.RA, se pressait une foule
nombreuse et élégante d’actrices, d’acteurs, de
réalisateurs, de producteurs, de personnalités
officielles. Foule est le mot exact et il nous
est impossible de citer aucun nom qui nous obli-
gerait à donner une liste impressionnante pour
laquelle la place nous manque.
Il y eut deux courts speeches, celui de Fran-
çois Périer, qui lut deux télégrammes d’excuses
et de regrets de camarades éloignés de Paris
par des obligations professionnelles, celui de
Jean Cocteau, qui salua avec esprit les dix ans
de CI.MU.RA. Et cette brillante réception se
termina par des danses sur la piste soudain
trop étroite du Club. Félicitations à MM. Plans-
son et Thévenet pour cette belle réussite. J. H.
♦
•i* Prédécesseur d 'Hamlet, Henry V, le film de
Laurence Olivier a réalisé 750.000 livres de re-
cettes (un demi milliard de francs) au Canada
et aux U. S. A. Les profits à partager entre les
producteurs, l’Organisation Rank et la Société
United Artists dépassent 400.000 livres.
r OCTOBRE
la plus large dans les cinémas anglais sans être
pour cela une charge pour les directeurs.
« Le chiffre de 45 % pour les grands films
parle de soi. Le quota de 25 % pour la première
partie du programme donnera aux spectateurs
britanniques l’occasion de voir d’excellents
courts métrages et documentaires que les pro-
ducteurs anglais réalisent de plus en plus nom-
breux, et autorisera les exploitants qui le dési-
rent de conserver le double programme, tout en
permettant de passer en seconde partie un grand
film anglais ou étranger ».
M. Wilson a terminé ainsi : « Ayant à l’esprit
la grande bataille que livre l’Angleterre pour
regagner son indépendance économique et les
restrictions nécessaires pour l’exportation des
devises, il me faut seulement insister sur ce
point, à savoir que la législation du quota est
essentielle à l’avenir du Cinéma britannique
dans les circonstances mondiales actuelles. »
Ted Porter.
REMISE DU PRIX O.C.I.C.
AU FILM RKO
« DIEU EST MORT »
Le dimanche 17, à 10 heures du matin, au
Gaumont-Palace, l’Union Catholique du Cinéma
(U.C.C.) oi'ganise une grande manifestation à
l’occasion de la remise du Prix de l’Office Ca-
Henry Fonda dans DIEU EST MORT.
(Cliché RKO.)
tholique International du Cinéma au film de
John Ford Dieu est mort ( The Fugitive ), une
production John Ford et Merian C. Cooper-
Argosy Films distribuée par RKO.
Cette manifestation est placée sous la prési-
dence d’honneur du Cardinal Suhard et sous
la présidence effective de Monseigneur Ron-
calli et aura lieu en présence de M. Jefferson
Callery, ambassadeur des Etats-Unis. Elle com-
prendra les chœurs des Petits Chanteurs à la
Croix de Bois, une allocution du révérend père
Doncœur, aumônier de l’U.C.C., la remise du
Prix de l’O.C.I.C. par son Président M. l’Abbé
Bernard aux représentants de RKO et la projec-
tion intégrale en version originale du film.
Il sera demandé à 3 èntree la somme de 100
francs par personne pour participation aux
frais.
Pour tous renseignements, s’adresser à
M. François Hérissey, Secrétaire général de
l’U.C.C., 21, rue Visconti (6e). Dan. 73-26.
A propos de
ALLEMAGNE ANNÉE ZERO
et
MONSIEUR VINCENT
Il est précisé que le film " ALLE-
MAGNE ANNEE ZERO" est distribué
pour la France et les pays de l’Union
française par la Société Alliance Gé-
nérale de Distribution Cinématogra-
phique (A.G.D.C.), 10, rue de Bassano,
PARIS, et pour l’Etranger par la
Société Union Générale d’Exportation
et de Participation, 104, avenue des
Champs-Elysées, PARIS à l’exclusion
de tout autre organisme.
D’autre part, sont seules mandatées
pour la distribution du film " MON-
SIEUR VINCENT" les Sociétés Alliance
Générale de Distribution Cinématogra-
phique (A.G.D.C.), 10, rue de Bassano
à Paris, pour la France et les pays de
l’Union française et Union Générale
t d’Exportation et de Participation, 104,
avenue des Champs-Elysées à PARIS
pour l’Etranger à l'exclusion de tout
autre organisme.
Congrès International
C.I.D.A.L.C.
Le C.I.D.A.L.C., Comité international pour la
Diffusion des Arts, des Lettres et des Sciences
par le Cinéma, organise à Paris, du 11 au 16
octobre, à l’occasion de l’Assemblée de l’O.N.U.,
un Congrès international du Cinéma éducatif et
d’enseignement.
Ce congrès est organisé avec l’accord et l’ap-
pui du Ministère des Affaires étrangères, ainsi
que du Centre national de la Cinématographie.
Il a pour but de faire le point des problèmes
d’ordre psychologique, pédagogique, social et lé-
gislatif qui se posent sur le plan international.
La séance inaugurale aura lieu le lundi 11
octobre, dans les salons du « Club international
du Film », 53, rue François-Ier. Elle sera pré-
sidée par le Ministre des Affaires étrangères.
La séance de clôture du Congrès se tiendra
dans les mêmes salons le samedi 16 octobre.
Elle sera présidée par M. le Ministre de l’Edu-
cation nationale.
Les séances de travail et de projections du
Congrès se tiendront au Ministère de l’Infor-
mation, 36, avenue de Friedland.
A l’occasion de ce Congrès, le C.I.D.A.L.C.
organise, avec le concours du Comité français
du Cinéma pour la Jeunese, un gala au Gau-
mont-Place, le jeudi 14 octobre, à 9 h. 45, pour
les enfants de Paris et au cours duquel seront
projeté des films pour la jeunesse, réalisés dans
différents pays.
10
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CINEltâTHftRAPIIlE
FRft&P&SlSE
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XXXXXXXX3
LES JOURNÉES
DU CINÉMA FRANÇAIS
EN ALLEMAGNE
A Neustadt, en Z. F. O., se sont déroulées der-
nièrement les importantes journées du Cinéma
Français en Allemagne, organisées par Film-
Union et mises au point par notre ami Colin-
Reval, délégué pour les territoires occupés du
Centre national de la Cinématographie.
Notre collaborateur A. -P. Richard, assistait à
ces manifestations, présidées par M. Fourré-
Cormeray, directeur général du Centre national.
Nous publierons ultérieurement un compte
rendu détaillé de ces journées où les industriels
français présentèrent brillamment les derniers
modèles sortis de nos usines.
La situation du matériel cinématographique
en Allemagne est très précaire et le marché
semble grand ouvert à ceux qui sauront très ra-
pidement s’y installer.
+
Grève aux studios
Francœur. Joinville et Saint-Maurice
Les machinistes des studios Francœur, Join-
ville et Saint -Maurice s’étant mis en grève, les
directions de ces studios ont été dans l’obliga-
tion de mettre à pied le reste de leur personnel.
Parmi les revendications formulées par les
ouvriers se trouvent notamment la fixation du
minimum vital à 14.800 fr.
RÉGION DU SUI
Après une première exclusivité en version ori-
ginale au « California » et au « Cinémonde-
Opéra », le film Paramount LE DEFILE DE LA
MORT, avec Loretta Young (Oscar 1947), Alan
Ladd et William Bendix, vient de battre le record
de durée au « New York », également en version
originale.
(Cliché S.A.F.I. A.)
MARSEILLE
Depuis le début de septembre, l’activité ciné-
matographique a repris son rythme normal et
les présentations se sont succédées à une ca-
dence rapide.
Pour ce qui est du rendement des films, une
nette reprise s’est manifestée dans les grandes
salles de première vision depuis le début de
septembre, ramenant les recettes à un niveau
sensiblement plus élevé que durant les trois
mois venant de s’écouler. Voici celles des dix
principaux établissements pour la période s’éche-
lonnant du 18 août au 14 septembre. Les chif-
fres sont dans l’ordre des passations hebdo-
madaires et permettent de se rendre compte
du mouvement bien caractérisé de reprise. Afin
de permettre une comparaison plus rationnelle,
le nombre de places de chaque établissement
figure après le nom de la salle.
Rex (2.000 places), Le Signe du Bélier :
821.720 fr., 10.208 entrées ; Le Dessous des Car-
tes : 693.360 fr., 8.590 entrées ; Une Femme sans
Amour : 1.227.700 fr., 15.012 entrées ; L’Aventure
commence Demain : 1.169.240 fr., 14.128 entrées.
Pathé-Palace (1.780 places), La Grande Au-
rore : 555.120 fr., 7.579 entrées ; Par la Fenêtre :
1.024.340 fr., 14.018 entrées ; Monte Cassino :
1.080.510 fr., 14.962 entrées ; Une Nuit à Taba-
rin : 1.056.670 fr., 14.006 entrées.
Hollywood (1.043 places), Tierce à Cœur :
636.740 fr., 8.722 entrées ; Caravane : 372.750 fr.,
5.123 entrées ; Les Aventures des Pieds nickelés
(2° vision dans cette salle) : 905.690 fr., 12.300
entrées ; Une Nuit à Tabarin : 746.495 fr., 10.080
entrées.
Le Français (500 places) : Donne-moi tes
Yeux : 402.180 fr., 5.522 entrées ; Le Dessous
des Cartes : 456.840 fr., 6.140 entrées ; Une
Femme sans Amour : 575.430 fr., 7.857 entrées;
L’Aventure commence demain : 579.450 fr., 7.887
entrées.
Odéon (1.800 places), La Dame du Lac :
1.137.840 fr., 15.305 entrées ; L’Orchidée blanche :
866.480 fr., 11.578 entrées ; Le Banni : 1.394.845
francs, 18.438 entrées ; Bambi : 1.476.340 fr.,
19.683 entrées.
Capitole (1.172 places), Le Cavalier de Croix-
Mort : 543.380 fr., 7.464 entrées ; Le Criminel :
1.115.610 fr., 15.193 entrées ; L’Etrange Rendez-
Vous : 1.270.890 fr., 16.869 entrées ; La Fée blan-
che : 1.532.380 fr., 20.326 entrées.
Majestic (1.000 places), Feux Croisés : 772.460
francs, 10.630 entrées ; Le Criminel : 671.580 fr.,
9.264 entrées; La Fée Blanche : 984.610 fr.,
13.333 entrées.
Rialto (986 places), L’Orchidée blanche :
925.770 fr., 11.300 entrées ; Le Banni : 1.190.955 fr.,
16.300 entrées ; Bambi : 1.224.400 fr., 16.800 en-
trées. Les chiffres d’entrées ne sont qu'ap-
proximatifs n’ayant pas été communiqués par
l’établissement.
Studio (698 places), Feux Croisés : 573.760 fr.,
9.093 entrées ; L’Ombre du Passé : 213.180 fr.,
3.454 entrées ; Mandrin (première époque) :
246.020 fr., 3.984 entrées ; Mandrin (deuxième
époque) : 353.800 fr., 5.652 entrées.
Noailles (490 places), L’Aventure de Madame
Muir (v. o.) : 221.460 fr., 3.691 entrées ; L’In-
trouvable rentre chez lui (v. o.) (première se-
maine) : 445.140 fr., 7.419 entrées, (deuxième se-
maine) : 384.960 fr., 6.416 entrées ; La Flamme
sacrée : 516.240 fr., 8.604 entrées.
Pour les autres salles du centre en visions
ultérieures, les recettes se présentent comrrfe
suit :
Caméra : L’Odyssée du Docteur Wassell :
Une reprise des entrées
marque le début
de la saison d’hiver
445.440 fr ; Traqués dans la Jungle : 260.400 fr. ;
La Proie du Tigre (première vision) : 232.200
francs ; Le Criminel : 326.400 fr.
Rhul : Les Deux Gosses : 262.310 fr. ; Madame
Parkington : 279.480 fr. ; Il était une fois :
313.470 fr. ; Mademoiselle s’amuse : 385.060 fr.
Phocea : Rumeurs : 417.020 fr. ; Les Hommes
de Demain : 244.860 fr. ; L’Exilé (première vi-
sion) : 633.400 fr., 11.079 entrées ; L’Ennemi
Public : 307.780 fr.
Cinévog : Edition Spéciale (première vision) :
323.960 fr. ; La Poursuite Infernale : 479.400 fr ;
L’Exilé (première vision) : 648.320 fr., 11.257 en-
trées ; Le Spectacle du Rire : 809.900 fr.
Variétés : Tanger : 477.280 fr. ; Après l’Amour:
232.080 fr. ; Aloma, Princesse des Iles : 423.120
francs ; Le Facteur sonne toujours deux fois :
451.560 fr.
Alcazar : La Couronne de Fer : 285.350 fr. ;
Dans les Mailles du Filet : 230.675 fr.; Troubles
au Texas : 251.075 fr. ; L’Ile d’ Amour : 273.100 fr.
Les deux salles d’actualités Cinéac Cannebière
et Cinéac Belzunce ont donné respectivement
les résultats suivants, soit pour la première :
350.957 fr., 406.520 fr., 436.335 fr., 354.060 fr. et
pour la seconde 351.055 fr., 349.710 fr., 264.930 fr,
332.715 fr. — P. -A. Buisine.
MONTE-CARLO
Un référendum au Capitole
M. HENRY ASTRIC, directeur du Capitole,
a procédé à un referendum parmi sa clien-
tèle afin de connaître les sept films qu’elle avait
préférée et désirait revoir. Les résultats furent
les suivants, dans l’ordre des préférences : La
Valse dans l’Ombre. Quai des Orfèvres, Le Bal
des Sirènes, La Vallée du Jugement, Ali-Baba
et les Quarante Voleurs, Le Silence est d’Or,
Les Vertes Années. A l’occasion de la réouver-
ture du Capitole, ces films ont été présentés cha-
cun un jour. Les vainqueurs dont les réponses
se rapprochaient le plus de la liste ont reçu deux
entrées gratuites pour chaque séance.
Paul-A. Buisine.
Jean Marais et Michèle Morgan principaux
interprètes de AUX YEUX DU SOUVENIR.
(Cliché Gibé.)
CONGRÈS DE LA CHAMBRE
SYNDICALE DE LA LOIRE
Les 14 et 15 octobre, à Tours, se tiendra le
Congrès de la Chambre Syndicale de la Vallée
de la Loire.
Envoyez vos adhésions à M. Compagnon, Se-
crétaire général, 5, rue Jeanne-d’Arc, à Tours.
r
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-EST
CINE
RAPHIE C CD
ISE
Pour tous renseignements,
s’adr. à M. P.-A. BUISINE,
38, Cd Cimiez, NICE - T. 818-66
MONTPELLIER r
C’est dans la salle du Rabelais qu'a eu lieu
la soirée de gala organisée au profit des Œuvres
de la Police. Le film qui fut présenté, Halte
Police, obtint, devant les autorités civiles et
militaires du département, un brillant succès.
M. DECADE et Mme CLAVIER, administra-
teurs du Rabelais, avaient mis tout en œuvre
pour la réussite de ce gala. Halte Police a bien
commencé sa carrière à Montpellier, son suc-
cès est assuré.
Une enquête effectuée sur le rendement de
la saison d’été nous a permis d’établir le bilan
qui se chiffre dans les salles comme le Pathe,
Capitole, Palace, Rex;, Royal, à 40 % d’entrées
en moins en comparaison avec l’année 1947.
Seul le Rabelais a fait de bonnes petites re-
cettes : Tumak, 400.000 fr.; Le Mystère du Châ-
teau Maudit, 350.000 fr.; Chanson d’ Avril, 400.000
francs. En pleine chaleur, les entrées se sont
maintenues et n’ont jamais été au-dessous de
300.000 fr. par semaine.
L’Odeon, qui a fermé au début de l’été, vient
de refaire son hall. La façade de cet établis-
sement est complètement transformée. Des
murs de plusieurs mètres de hauteur ont effacé
les traces de l’ancien temple des Cordeliers,
seul le clocher subsiste encore. Une entrée spa-
pour la sorti©
“ Halte Police ”
______ Mauvais été
cieuse et moderne permet aux spectateurs de
rester dans le hall pendant les entr’actes, alors
qu'avant ils étaient obligés de sortir même par
mauvais temps. Sa réouverture a eu lieu le
15 septembre.
Au Rex, la situation est inchangée. Comme
nous l’avons déjà signalé, la Commission de
Sécurité avait interdit les balcons. Seules les
places de parquet et les fauteuils pouvaient
être occupées par le public. A la suite de cet
état de choses, le directeur du Rex demanda à
la mairie l’autorisation d’effectuer les travaux
nécessaires; mais depuis près d’un an les répa-
rations sont arrêtées et l’on attend que les ser-
vices compétents donnent l'ordre de les re-
prendre.
En ce qui concerne la saison d'hiver, la
question qui préoccupe les directeurs est l'aug-
mentation des 5 francs par place à partir du
1er octobre. Cette augmentation est vivement
commentée et nous pouvons dire qu’à Montpel-
lier tous y sont opposés. Ce nouveau tarif de
prix retiendra sans nul doute le public chez lui.
Sur le plan taxe locale, le tarif 4 reste en vi-
gueur et il n’est pas question de le changer poul-
ie moment. — Maurice Accariès.
NICE
Nombreuses
réfections
de salles
La reprise ne se fait pas encore sentir mais
dans une certaine mesure une légère amélio-
ration dans la fréquentation des salles semble
vouloir se manifester. Ainsi dans la semaine du
15 au 21 septembre, malgré le match Marseille-
Nice (près de 18.000 spectateurs et plus de
8 millions de recettes) , les résultats ont
été intéressants : Le Massacre de Fort
Apache : 1.012.000 fr. dont 80.000 fr. au
Paris-Palace et 212.000 au Studio-34; cette der-
nière salle a conservé le film pour une seconde
semaine. La Fée Blanche : 1.250.000 fr. dont
600.000 fr. à I’Escurial et 650.000 fr. au Casino.
Plusieurs salles sont actuellement en train de
subir d’importantes réfections et embellisse-
ments. Ce sont l’A.B.C., le Cameo, le Malaus-
sena. D>_3 améliorations en vue d’augmenter le
confort de la salle vont se faire à I’Escurial,
à I’Edouard-vii, au Club.
Eric von Stroheim dans LE MASQUE DE DIJON
dont les vedettes féminines sont Jeanne Bâtes
et Denise Vernac.
(Cliché Films Marceau.)
ARLES
L’été fut
favorable
Nette reprise des entrées
Le Fémina a projeté ces dernières semaines :
Le Cabaret du Grand Large, Touri, Outrage
à l’Amour, L’Idole, Fédora et L’Arche de Noé.
Le Studio a présenté, à raison de deux pro-
grammes par semaine : Double Chance, La
Guerre des Gauchos, Uniformes et Jupons
courts, Angoisse, La Caravane héroïque, Le
Commando frape à l’Aube, Traquée, Les Cons-
pirateurs, Le Vaisseau fantôme, Du Sang sur
la Piste, Judy Espionne improvisée et Deux
Sœurs vivaient en Paix.
Au Capitole, le mois de septembre marque
une nette augmentation des entrées : Le Maître
de la Prairie et Le Port de la Tentation ont
obtenu des résultats très satisfaisants.
En troisième vision, L’Ile d’Amour, projeté
trois jours en début de semaine, a réussi de
très bonnes séances. Balalaïka a très bien dé-
marré, puisqu’on a enregistré plus de 400 en-
trées lors de la première séance.
Odéon. — Le directeur de cette salle dit
avoir constaté, au cours de cette saison estivale,
trois faits très importants pour l’exploitation :
1° Les mois d’été ont été, dans l’ensemble,
moins mauvais que les autres années, la saison
n’ayant pas été très chaude et les salles de
spectacles ont été fréquentées pendant cet été
par la jeunesse qui n’a pu, comme à l'accou-
tumée, aller au bord de la mer par manque
d’argent.
2° Les films passés ont travaillé à cause de
la fréquentation par cette jeunesse, ces mêmes
films passés pendant la saison d'hiver n’auraient
pas travaillé.
3° Le vendredi, qui était habituellement jour-
née dite des commerçants, ne fait presque plus
rien depuis environ trois mois et cela va en
s’aggravant à cause du marasme financier actuel.
A. Baudouy.
n
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
INFORMATIONS
GABY M 0 R L A Y
JEAN Tl SS I ER
YVONNE DE BRAY
d
ans
un ti im de
CLAUDE DOLBERT
mis en scène par
JACQUELINE AUDRY
CIGI
Scénario et dialogues de
COLETTE
de l'Académie Goncourt
avec
FRANCK VILLARD
PAUL DEMANGE
DANIELE DELORME
dans le rôle de "GIGI
12
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cbne:
FR
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Instructions
pour le payement des
nouveaux salaires à
partir du Ier septembre
ans révolus ;
2° Les travailleurs que leur aptitude physique
met dans une condition d'infériorité notoire.
IV. — Heures supplémentaires
Les majorations relatives aux heures supplémen-
taires s’appliquent, le cas échéant, à l’indemnité
horaire.
B — LES IMPOTS SUR LES TRAITEMENTS
ET SALAIRES
Les nouveaux textes législatifs ont, par ailleurs,
pour effet de suprimer la quote-part d’impôt sur
les traitements et salaires incombant aux salariés
et primitivement retenue par l’employeur.
I. — Nouvelle rédaction des bulletins de salaires :
Par application des dispositions précédentes, le
montant de la rémunération nette accordée aux
salariés correspondra à leur rémunération brute
antérieure, majorée de l’indemnité horaire uni-
forme, sous déduction des cotisations ouvrières de
la Sécurité sociale, et, éventuellement, des rete-
nues pour la Retraite.
II. — Perception de l’impôt sur les traitements
et salaires à charge de l’employeur
La perception du nouvel impôt de 5 % sur les
traitements et salaires est effectuée dans les mê-
mes conditions (Code général des Contributions
directes, article 69), que précédemment.
Dans le cas où les salariés reçoivent des pour-
boires (ouvreuses), sans l’intervention de l’em-
ployeur, le montant des pourboires sur lequel l’em-
ployeur doit effectuer le versement de 5 %, est
forfaitairement évalué suivant les règles appli-
cables en matière d’assurances sociales.
III. — Rappels de salaires
Les rappels à effectuer au bénéfice du person-
nel comporteront :
— D’une part, le montant d’une prime horaire
de 7 fr. applicable depuis le 1er septembre 1948,
duquel sera déduit la part des Assurances sociales
restant à la charge du salarié ;
— D’autre part, le remboursement de la quote-
part de l’ancien impôt cédulaire dont la retenue
a été effectuée par chaque employeur depuis le
1er septembre 1948.
IV. — Versements à effectuer au Trésor sur les
traitements et salaires payés au mois de sep-
tembre.
L’article 2 du décret 48-1544 précise que « dans
le cas où les retenues afférentes à tous les trai-
tements ou salaires payés depuis le l<“r septembre
jusqu’à la date d’entrée en vigueur du présent
décret, auront été déjà versées au Trésor, l’em-
ployeur sera dispensé du versement forfaitaire de
SALAIRES APPLICABLES AU PERSONNEL DE L’EXPLOITATION
A COMPTER DU 1er MAI 1948
En accord avec le Ministère du Travail et pour
rendre les salaires de l’Exploitation conformes à
la législation en vigueur, la Fédération Nationale
des Cinémas Français a décidé de rendre appli-
cable sous la réserve des abattements normaux de
zone, à l’exception du tableau B (Petite Exploita-
tion) pour lequel les abattements de zone ne pour-
ront pas dépasser 15 %.
Nous donnons ci-dessous des extraits d'une circu-
laire envoyée par la Chambre Syndicale des Ciné-
mas de la Région Parisienne à ses adhérents.
A. — INDEMNITE HORAIRE DE 7 FRANCS
A) EXPLOITATION
NORMALE
SALAIRE HEBDOMADAIRE
CACHET
Salaire
de base
Prime
techn.
Indem.
hebdom.
Salaires
effectifs
Salaires
de base
Prime
Salaires
effectifs
Le nouveau barême est obtenu en augmentant
I. — CABINE
la colonne « Indemnité hebdomadaire » de l’ancien
Opérateur Chef
barême d’une nouvelle indemnité horaire uniforme
d’Equipe
4.256
400
4.656
425
40 »
465 »
de 7 francs.
Opérateur
3.116
312
400
3.828
342
40 »
382 »
Il importe, à ce sujet, comme dans le passé, que
Second Opérateur ....
2.665
400
3.065
266
40 »
306 »
la rédaction de vos bulletins de salaires sépare
\ide-Opérateur plus de
nettement le salaire de base déterminé par le
2 ans
2.318
400
2.718
232
40 »
272 »
coefficient propre à chaque emploi, de l’indemnité
Aide-Opérateur moins
proprement dite.
de 2 ans
2.128
400
2.528
213
40 »
253 »
II. — Champ d’application
II. — SALLE
La nouvelle indemnité horaire de 7 fr. est ap-
Caissière Bureau ....
2.128
400
2.530
159
30 »
189 »
plicable suivant le barême ci-joint à toutes les
Caissière Location ....
228
40 »
268 »
catégories de personnel.
(cachet de 4 heures.
Il y a lieu, toutefois ,de noter que pour les
L heure)
57
10
67
salaires rémunérés au pourboire (ouvreuses), il
Contrôleur Principal..
2.052
400
2.450
166
30 »
196 »
est précisé que l’indemnité est comprise dans les
Contrôleur
1.824
400
2.225
137
30 »
167 »
minima garantis.
Chef Placeur
1.938
400
2.340
146
30 »
176 »
Les ouvreuses ne sauraient, en aucun cas, être
Dame Vestiaire
1.748
400
2.150
131
30 »
161 »
fondées à réclamer à leur employeur le versement
Chasseur
1.672
428
2.100
125
32,50
157,50
direct d'une indemnité de 7 fr. de l’heure.
Dame de Service ....
1.672
428
2.100
125
32,50
157,50
Ouvreuse et Placeur au
III. — Abattements et réductions
salaire n’acceptant
L’indemnité subira les abattements de zones pré-
pas de pourboires. .
1.672
428
2.100
125
32,50
157,50
vus par la réglementation en vigueur.
Ouvreuse et Placeur
Elle subira également les réductions prévues
acceptant des pour-
pour :
boires; Garantie....
1.672
428
1» Les jeunes travailleurs âgés de moins de 18
Gardien toutes mains.
2.318
400
2.720
cable, avec effet rétroactif au 1er mai 1948, le ba-
rême ci-dessous.
Ce barême, qui apporte d’ailleurs des modifica-
tions minimes aux salaires en vigueur, est appli-
II va de soi que, dans certaisn cas, des rappels
devont être faits à diverses catégories du personnel
avec rétroactivité du 1er mai.
SALAIRES APPLICABLES AU PERSONNEL DE L'EXPLOITATION
A COMPTER DU Ier SEPTEMBRE 1948
A) EXPLOITATION
SALAIRE HEBDOMADAIRE
NORMALE
Salaire
de base
Prime
techn.
Indemn.
hebdo.
Salaires
effectifs
Salaires
de base
Indemn.
Salaires
effectifs
I. — CABINE
Opérateur Chef
d’Equipe
4.256
680
4.936
425
68 »
493 »
Opérateur
3.116
312
680
4.108
342
68 »
410 »
Second Opérateur ....
2.665
680
3.345
266
68 » '
334 »
Aide-Opérateur plus
de 2 ans
2.318
680
2.998
232
68 »
300 »
Aide-Opérateur moins
de 2 ans
2.128
680
2.808
213
68 »
281 »
II. — SALLE
Caisière Bureau ....
2.128
680
2.810
159
51 »
210 »
Caisière Location ....
(cachet de 4 heures.
228
68 »
296 »
L’heure)
57
17 »
74 »
Contrôleur Principal..
2.052
680
2.720
166
51 »
217 »
Contrôleur
1.824
680
2.505
137
51 »
188 »
Chef Placeur
1.938
680
2.620
146
51 »
197 »
Dame Vestiaire
1.748
680
2.430
131
51 »
182 »
Chasseur
1.672
708
2.380
125
53,50
178,50
Dame de Service
1.672
708
2.380
125
53,50
178,50
Ouvreuse et Placeur au
salaire n’acceptant
pas de pourboires..
1.672
708
2.380
125
53,50
178,50
Ouvreuse et Placeur
acceptant des pour-
boires; Garantie ....
1.672
708
2.380
125
53,50
178,50
Gardien toutes mains.
2.318
680
3.000
CACHET
5 % correspondant auxdits traitements et salaires ».
En conséquence, les employeurs particulièrement
diligents qui ont déjà fait parvenir au Trésor les
sommes à verser par leurs soins au titre de l'im-
pôt sur les traitements et salaires du mois de
septembre 1948, sont dispensés, pour ce mois, du
versement de 5 %.
Par contre, ceux qui n’ont pas effectué ce ver-
sement sont désormais tenus d’apliquer la nouvelle
réglementation et de verser forfaitairement une
somme correspondant à 5% des salaires nets payés
au cours du mois de septembre 1948, rappel com-
pris ou les minima garantis du même mois (ou-
vreuses).
N.D.L.R. — La place nous faisant défaut, nous
publierons dans notre prochain numéro les salaires
des Cadres et les salaires dans la Petite Exploi-
tation.
LA CRISE EST VAINCUE
P A T H E
CONSORTIUM CINÉMA
y
À
/ A
%
Ba J
iî £
Cette œuvre est considérée d'ores et déjà
comme la plus sensationnelle réalisation de
l’année avec Michèle MORGAN dont c’est le
premier film tourné en France depuis " LA SYM-
PHONIE PASTORALE” Jean MARAIS, Jean
CHEVRIER, Robert MURZEAU, René SIMON et
ses élèves, LOUVIGNY, Colette MARS. C'est
Jean DELANNOY qui a réalisé cette production
de très grande classe sensible et mouvementée
dont le scénario et les dialogues sont dûs à
Henri JEANSON et Georges NEVEUX.
AUX TEUX DU SOUVEHIR
«V
pm
■V:‘
UNE SÉLECTION VICTORY FILMS DE LA
J. ARTHUR RANK ORGANISATION LTD
C’est la première œuvre que notre compa-
triote Marc ALLEGRET tourne en couleurs et
pour ce coup d’essai il a réussi vraiment un coup
de maître. Magistralement interprétée par les
deux plus grandes vedettes britanniques de
l’heure, Stewart GRANGER et Valérie HOBSON,
cette Production CINEGUILD qui a obtenu par-
tout un véritable triomphe passionnera les spec-
tateurs les plus difficiles car elle réunit toutes
les qualités que réclament les foules.
JUSQU’A GE QUE HOBT S’ENSUIVE
COULEURS PAR TECHNICOLOR
PATES
BIENTOT
LES DERNIERS JOURS DE POMPEÏ
L’INCONNU
SOIR
D’UN
PRODUCTION ARTA FILMS
LE PAIN DES PAUVRES
PRODUCTION PATHÉ IT ALI A — I. C. I.
SELECTION VICTORY FILMS DE LA
J. ARTHUR RANK ORGANISATION LTD
'Jr,':*
{♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
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FR|g^ENiS!
RAPHIE CE
"SE
19
«►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA PRODUCTION FRANÇAISE
2 1 FILMS EN COURS
P» SEMAINE
RETOUR A LA VIE (4" sketch).
Prod. : Hoche Prod.-Roitfeld.
Réal. : J. Dréville.
2» SEMAINE
JEAN DE LA LUNE (Francœur).
Prod. : R. Riehebé.
Réal. : M. Achard.
LE MYSTERE BARTON (Saint-
Maurice).
Prod. : Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. : Ch. Spaak.
3“ SEMAINE
BAL CUPIDON (Photosonor).
Prod. : Ariane.
Réal. : M.-G. Sauvajon.
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (Côte d'Azur).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
4» SEMAINE
MADEMOISELLE DE PARIS
(Boulogne).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
LES EAUX TROUBLES (Mont-
Saint-Michel).
Prod. : Euzko-Films.
Réal. : H. Calef.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Billancourt).
Prod. : Gray Film.
Réal. : B. Meredith.
6° SEMAINE
L’ECOLE BUISSONNIERE (extér.
Saint-Janet)
Prod. : Coop. Gle du Cinéma.
Réal. : J.-P. Le Chanois.
BARRY (François-Ier).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
LE CŒUR SUR LA MAIN (Bil-
lancourt).
Prod. : U.C.L.
Réal. : A. Berthomieu.
7» SEMAINE
BUFFALO BILL ET LA BERGERE
(La Victorine-Nice).
Prod. : P.I.C.
Réal. : S. T. de Laroche.
HANS LE MARIN (Marseille).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
TROIS JOURS D’AMOUR (Gênes).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
8» SEMAINE
LA MATERNELLE (Eclair).
Prod. : S.P.I.C.
Prod. associés : Fidès-Cité-Films.
Réal. : H. Diamant-Berger.
LE BOUT DE LA ROUTE (extér.
Saint-Savin).
Prod. : Burgus-Films.
Réal. : E. Couzinet. ^
12» SEMAINE
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (env. Paris).
Prod. : Latino-Consortium-Ci-
néma.
Réal. : R. Vernay.
13» SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
14» SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
(Venise-Vérone).
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
17» SEMAINE
DU GUES CLIN.
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
21» SEMAINE
MANON.
Prod. : Alcina.
Réal. : H.-G. Clouzot.
Jean-Pierre AUMONT et Maria MONTEZ
tournent sous la direction de F. VILLIERS
HANS LE MARIN
avec Lilli PALMER et DALIO
Au cours de ces derniers mois, la
Provence a retrouvé une grande ac-
tivité et à Marseille comme à Nice,
les films se succèdent sans interrup-
tion. Aujourd'hui, c’est Hollywood
qui a émigré sur la Canebière ou,
non dans des salles spécialisées de
quelques grandes villes.
« Pour ce film, nous tenons à tra-
vailler le plus possible dans des dé-
cors vrais, n’utilisant le studio que
lorsque c’est absolument indispensa-
François Villiers, metteur en scène; Bourgouin, chef-opérateur,
et Lilli Palmer, interprète, pendant les prises de vues
de HANS LE MARIN.
(Cliché S.A.F.I.A.)
plus exactement, à La Madrague-de-
Mondredon en attendant de s’instal-
ler au Vieux-Port et dans les rues
pittoresques des vieux quartiers.
Hans le Marin, le premier roman
d’Edouard Peisson à être porté à
l’écran, est une oeuvre psychologi-
que et d’aventures dont François
Villiers, Marcel Cravenne, Michel Ar-
naud ont fait l’adaptation, et Jean-
Pierre Aumont les dialogues. Le réa-
lisateur en est François Villiers qui
n’est autre que le frère de Jean-
Pierre Aumont.
On tourne dans les ruines d’une
raffinerie de plomb. A 160 mètres du
sol, au sommet de ce qui fut autre-
fois des haut-fournaux, s’est instal-
lée la caméra. Le chef-opérateur
Bourgouin, les opérateurs Guy Fer-
rier, Rodier et Castel mettent au
point un travelling qui amène l’ap-
pareil au bord même de l’abime.
« Notre film, me dit Jean-Pierre
Aumont, est une production dont tous
les capitaux sont français, les tech-
niciens également ainsi que les ar-
tistes, à l’exception de Lilli Palmer.
Réalisé simultanément en deux ver-
sions, l’une française, l’autre améri-
caine, ce sont les mêmes artistes qui
interprètent l’une et l’autre. Nous
avons tenu, malgré la difficulté que
cela semblait présenter, à n’utiliser
que des artistes français parlant par-
faitement anglais et, croyez-moi, il
y en a bien plus que l’on peut tout
d’abord le supposer. Hans le Marin
passera dans toutes les grandes salles
des grands circuits des Etats-Unis et
ble. Nous tournerons donc dans les
rues des vieux quartiers de Marseille.
Nous prévoyons de six à sept semai-
nes d’extérieurs et au moins quatre
semaines d’intérieurs à Paris, aux
studios de Joinville ainsi qu’à Mar-
seille et à Saint-Maurice, l’un et
l’autre dépendant des Franstudios.
« Edouard Peisson a accepté toutes
les modifications que nous avons dû
apporter à son œuvre.
« Dolorès c’est Maria Montez, Tania
c’est Lilli Palmer, Marcel c’est Dalio;
quant à moi, je suis Eric, puis Hans.
La distribution comporte encore Coco
Aslan, un Sud-Américain, Roland
Toutain, le bonimenteur, Pierre Ber-
tin, le Monsieur Décoré, Catherine
Damet, une entraîneuse, Roger Blin,
Emilio, le gitan, O’Brady, le chef des
gitans, Jean Roy, Victor, un nervi,
Lita Recio, la patrone du « Kit Cat »,
Georges Jamin, le Commissaire.
« M. Kamenka est notre directeur
de production. Les décors sont de
d’Eaubonne assisté de Marc Frédé-
ric, les costumes de Choumansky. Le
montage est confié à Taverna et c’est
Kosma qui composera la musique.
« C’est avec une grande joie que
je retrouve l’atmosphère des studios
français et ce d’autant plus que cette
fois je tourne aux côtés de ma
femme et nous n’avons pas à nous
séparer de notre fille. Nous avons
tous deux le ferme espoir que, dans
le courant de l’année prochaine, nous
pourrons commencer un nouveau
film français qui sera sans doute
dirigé par Jean Cocteau. ».
P.-A. Buisine.
4 FILMS COMMENCÉS
LA PASSAGERE (7-10-48) (Fran-
studios-Marseille ) .
Prod. : Sté Méditerranéenne
LA VEUVE ET L’INNOCENT (4-
10-48) (extér. Pontoise).
Prod. : L.P.C.
GIGI (29-9-48) (extér. Calvados).
Prod. ; Codo-Cinéma.
LE SECRET DE MAYERLING (29-
9-48) (extér. Saint-Cloud).
Prod. : Codo-Cinéma.
3 FILMS TERMINÉS
LE DROIT DE L’ENFANT (5-10-
48).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
SUZANNE ET LES BRIGANDS
(5-10-48).
Prod. : Ciné-Reportages-Films
Olympia.
Réal. : Y. Ciampi.
CES DAMES AUX CHAPEAUX
VERTS (1-10-48).
Prod. : Films F. Rivers.
FICHE TECHNIQUE
HANS LE MARIN
Titre : HANS LE MARIN.
Prod. : S.A.F.I.A.
Vente à l’Etranger : S.A.F.I.A.
Réal. : François Villiers.
Assistants-Réal. : Jacques Planché et
André Pergamant.
Auteurs : Adapt. de François Villiers,
Marcel Cravenne et Michel Ar-
naud ; dial, de Jean-Pierre Aumont,
d’après le roman d’Edouard Peis-
son.
Chef-Opérateur : Yves Bourgouin.
Opérateur : Guy Ferrier.
Deuxièmes Opérateurs : Paul Rodier
et René Castel.
Musique : Joseph Kosma.
Décors : Jean d’Eaubonne.
Assistant-Décorateur : Marc Frédéric.
Dir. de Prod. : Kamenka.
Montage : Taverna.
Photographe : Raymond Voinquel.
Script-Girl : Bolinnes.
Régie générale : Basile Koura et Geor-
ges Testard.
Régie intérieurs : Gance et Senne.
Régie extérieurs : Costa.
Costumes : Choumansky.
Maquilleur : Serge Graft.
Accessoiristes : Marcel Dosmon et
Maurice Terrasse.
Habilleuses : Germaine Hoden et H.
Jamais.
Chef-Opérateur du Son : Tony Len-
hardt.
Assistant du Son : Zann.
Enregistrement : R.C.A.
Studios : Franstudios-Marseille et Pa-
ris.
Extérieurs : Marseille.
Commencé le : 24 août 1948.
Interprètes : Maria Montez, Jean-
Pierre Aumont, Lilli Palmer, Dalio,
Pierre Berti, Coco Aslan. Roger
Blin, Roland Toutain, Catherine
Damet, O’Brady, Jean Roy, Lita
Recio, Georges Jamin.
Sujet (genre) : Psychologique et
d’aventures.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Hans (J.-P.
Aumont) reste bloqué à Marseille,
sans argent et sans papiers. Il recher-
che Dolorès (M. Montez) et est aidé
par une gitane, Tania (L. Palmer).
Traqué par la police, il réussit mal-
gré tout à rencontrer à nouveau Do-
lorès. S’apercevant qu’elle n’est pas
la femme de son rêve, dans une crise
de désespoir, il la tue.
20
rXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXî CUVE,
RAPH1E
ISE
ANALYSE CRITIQUE PES FILMS #
Dans le film LE POINT DU JOUR,
de Louis Daquin, René Lefèvre est
un ingénieur des Mines. Le voici tel
qu’il apparaîtra dans l'exercice de
ses fonctions.
(Cliché Ciné-France.)
METIER DE FOUS (G.)
Comédie de situation (90 min.)
U.F.P.C.
Origine : Française.
Prod. : P.A.C., 1948.
Réal. : André Hunebelle.
Auteur : Adapt. et dial, de Jean
Hallain.
Chef-Opérateur : L.-H. Burel.
Musique : Jean Marion.
Décors : Lucien Carré.
Dir. de Prod. : Paul Cadeac.
Montage : Andrée Danis.
Chef-Opérateur du Son : R. Teisseire.
Interprètes : Gaby Sylvia, Henri Gui-
sol, Jean Tissier, Lisette Lanvin,
Gabriello, Robert Dhéry, J. Emma-
nuel, M. Révol, L. Frégis, Cl. Garbe.
Présentation corporative (Paris) : 16
septembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Un film très
amusant, tout en situations d'un comi-
que vaudevillesque — de celui qui
remporte toujours un bon succès au-
près du public populaire — traité
avec tact et interprété par une troupe
d’excellents comédiens.
SCENARIO. — Claude Martin (H.
Guisol), auteur bien connu, ne par-
vient pas à terminer sa pièce. C’est
une catastrophe pour son ami Fran-
çois (Gabriello), directeur de théâ-
tre, qui doit monter cette nouvelle
pièce. Afin de l’aider à terminer
son dernier acte, François emmène
Claude dans le Midi où des acteurs
vont jouer la comédie destinée à
lui révéler toute la gamme des cha-
grins d’amour qui doivent ranimer
son inspiration.
REALISATION. — L’idée maîtresse
du sujet est amusante et le scénario
est construit sur une série de situa-
tions comiques fort drôles, dont l’en-
chaînement, souvent prévisible, ap-
pelle irrésistiblement les rires, ainsi
que les dialogues, assez abondants.
Mise en scène sans fioritures, mais
avec un sens très juste des nuances.
INTERPRETATION. — Très homo-
gène. Les excellents comédiens qui
interprètent ce film, donnent aux rô-
les toute leur saveur. Gaby Sylvia
et Lisette Lanvin, charmantes, sont
égales à elles-mêmes, comme leurs
camarades Robert Dhéry, Gabriello,
Guisol, Tissier. — P. R.
L’HOMME
AUX LUNETTES D ECAILLE (A).
(Sleep my Love)
Drame psychologique (100 min.)
(V.O.-D.)
ARTISTES ASSOCIES
Origine : Américaine.
Prod. : Charles Buddy Rogers et
Ralph Cohn, 1948.
Réal. : Douglas Sirk.
Auteurs : Scén. de Saint-Clair Mc
Kelway et Léo Rosten.
Chef-Opérateur : Joseph Valentine.
Musique : Rudy Schrager.
Décors : Howard Bristol.
Interprètes : Claudette Colbert, Ro-
bert Cummings, Don Ameche, Hazel
Brooks, George Coulouris.
Présentation corporative (Paris) : 20
septembre 1948, « Biarritz ».
EXPLOITATION. Un film amé-
ricain de classe moyenne ayant des
analogies avec Hantise, mais d’une
atmosphère d'ensemble moins lourde,
bien que certaines scènes soient sus-
ceptibles de plaire aux amateurs d’an-
goisse. Interprètes principaux : Clau-
dette Colbert, Don Ameche et Ro-
bert Cummings qui confère au film
une note distrayante.
SCENARIO. — Alison Courtland
(Claudette Colbert) se réveille
toute étonnée d’être dans le train
qui se dirige vers Boston. Aussi-
tôt arrivée, elle repart pour New
York en compagnie de Bruce El-
cott (Robert Cummings) dont elle
a fait entre temps la connaissance.
Rentrée chez elle, Alison apprend
de son mari Richard (Don Ame-
che) qu’elle est sujette à des crises
de somnambulisme et accepte son
conseil de voir un psychiatre. Seule
à la maison, elle reçoit la visite
d’un homme aux lunettes d’écaille
qui se dit psychiatre mais qui, en
réalité, se nomme Vernay (George
Coulouris), est photographe et sou-
doyé par Richard pour faire croire
à sa femme qu’elle est très malade.
Cet homme réapparaît souvent
dans la maison alors qu’Alison est
seule. Richard lui fait croire qu’elle
a des hallucinations et chaaue soir
il lui administre un somnifère afin
de mieux la « diriger ». Un soir, il
s’apprête à lui faire enjamber le
balcon lorsque Bruce Elcott arrive
et la sauve d’une mort certaine. Ce
dernier, intriqué, mène une enquête,
découvre Jeffreys (Hazel Brooks),
maîtresse de Richard, avide des ri-
chesses d’ Alison qui incitait son
amant au crime. Tout prendra fin
un soir : Vernay tuera Richard
avant de se suicider. Alison et Bruce
commenceront une nouvelle vie.
REALISATION. — Le sujet n’est
pas assez « concentré »; le scénario
parfois s’égare, mais nous procure
un agréable divertissement : le ma-
riage chinois. La technique est bon-
ne, quoique sans grands effets.
INTERPRETATION. — Très ho-
mogène. Claudette Colbert semblable
à elle-même dans un rôle dramati-
que. Don Ameche incarne pour une
fois un personnage antipathique. Il
s’efforce de lui donner du caractère.
Hazel Brooks, belle fille, et George
Coulouris, artiste de talent, font de
même. Dans l’ensemble, les rôles
manquent de consistance ou les ac-
teurs de direction. — P. R.
M. Léon Chafir est en mesure
d’accepter des représentations de
quelques locations et de compagnies
de films. Toutes propositions con-
cernant la vente, l’achat et les ar-
rangements de production doivent
être adressées à L. Chafir-Films, 17
Queen Anne Street, London W. 1
(England) ; adresse télégraphique :
Chafir-London.
LE DIABLE BOITEUX (A.)
Film historique (120 min.)
S.N.E.G.
Origine : Française.
Prod. : Union Cque Lyonnaise, 1948.
Réal. : Sacha Guitry.
Auteur : Pièce de théâtre, adapt. et
dial, de S. Guitry.
Chef-Opérateur : N. Toporkoff.
Musique : L. Beydts.
Décors : R. Renoux.
Dir. de Prod. : J. Mugeli.
Montage : J. Berton.
Chef-Opérateur du Son : J. Rieul.
Interprètes : Sacha Guitry, Emile
Drain, Georges Grey, M. Escande,
H. Vernon, J. Debucourt, P. Ber-
tin, J. Varennes, H. Laverne, M.
Teynac, Ph. Richard, M. Schutz,
J.-C. Briet, Nastorg, G. Spanelly,
R. Dartois, L. Walther, J. Noguéro,
Bréhat, Randall, Lana Marconi, J.
Fusier-Gir, C. Fonteney, R. Devil-
lers.
Première représentation (Paris) : 29
septembre 1948, « Marignan », « Ma-
rivaux ».
EXPLOITATION. — Par ce film,
Sacha Guitry relate quelques scènes
de la vie de Talleyrand l’un des plus
célèbres diplomates français de tous
les temps. L’auteur de Désirée Clary
traite un sujet qu’il aime, l’Histoire
— vue par lui — où il s’incorpore à
Talleyrand, entouré d’une importante
troupe d’excellents comédiens.
SCENARIO. — A huit ans, Char-
les - Maurice de Talleyrand - Péri-
gord (S. Guitry), réalise qu’il est
affligé d’un pied bot. A vingt-cinq
ans, il sera prêtre et la soutane dis-
simulera son infirmité. Après avoir
été sacré évêque d’Autun, il est le
conseiller le plus subtil de Napo-
léon (E. Drain). Au moment d’abdi-
quer, l’Empereur somme Talley-
rand d’avouer ses trahisons. Le
prince ne les nie pas. Pour Bona-
parte, il a trahi la République,
maintenant, il le trahit pour la
royauté. En 1838, Talleyrand se
meurt. L’abbé Dupanloup. lui fait
signer une renonciation à ses er-
reurs passées. Talleyrand, à l’ago-
nie, finit par apposer sa signature
et meurt.
REALISATION. — Sacha Guitry né-
glige toujours la technique au béné-
fice de son texte et des acteurs qu’il
choisit pour lui donner la réplique.
Ce film ne fait pas exception à la
règle que l’auteur-acteur s’est éta-
blie. Il est donc assez théâtral de
conception et d’aspect, mais Sacha
Guitry sait toujours intéresser par
les histoires qu’il raconte, d’autant
plus qu’ici, il essaie de leur donner
un double sens.
INTERPRETATION. — Sacha Gui-
try est semblable à lui-même, x’est
un comédien... que l’on ne présente
plus. Lana Marconi a de jolies ro-
bes. Georges Grey, Jeanne Fusier-
Gir. Renée Devillers, (Emile Drain
— l’éternel Napoléon — José Nogué-
ro, Maurice Teynac, Jacques Varen-
nes. etc., tous excellents comédiens,
jouent dans le ton voulu par l’au-
teur. — P. R.
BIBLIOGRAPHIE
<f> Après Monsieur Vincent, récit
historique d’Arnauld de Corbie ins-
piré du film de Maurice Cloche, les
Editions de Flore annoncent pour oc-
tobre un ouvrage de Gilbert Sigaux
à la gloire du fondateur de la Croix-
Rouge : D’Homme à Hommes, inspiré
par la vie prodigieuse d’Henri Du-
nant, d’après le scénario de Charles
Spaak et Christian-Jaque.
LE SECRET DE MONTE-CRISTO (A.)
Mélodrame historique (85 min.)
D.I.F.
Origine : Française.
Prod. : Codo-Cinéma, 1948.
Réal. : Albert Valentin.
Auteurs : Scén. de Léon Treich, ;
adapt. et dial, de Denis Marion et
Pierre Laroche.
Chef-Opérateur : Robert Batton.
Musique : Paul Landowsky.
Décors : Raymond Druard.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Interprètes : Pierre Brasseur, Mar-
celle Derrien, Madeleine Lebeau,
Larquey, R. Dalban, Charles Le-
montier.
Première représentation (Paris) : 17
septembre 1948, « Caméo », « Em-
pire ».
EXPLOITATION. — C’est la véri-
table histoire de François Picault qui,
par la volonté d’Alexandre Dumas,
est devenue celle du Comte de Monte-
Cristo. L’intrigue soi-disant authenti-
que, a peut-être moins de panache
que la légende qui l’entoure, mais
elle plaira sûrement aux nombreux
amateurs de mélodrame et aux admi-
rateurs des acteurs en renom qui
l’anime.
SCENARIO. — Alexandre Du-
mas et sa femme visitent un hôtel
particulier et le concierge leur ra-
conte l’histoire qui s’y est dérou-
lée : François Picault (P. Brasseur)
va épouser Marguerite Vigouroux
(M. Lebeau). Orgueilleux et van-
tard, François est dénoncé comme
dangereux conspirateur. Emprison-
né, un détenu, l’abbé Farina, lui fait
don d’une bague et lui indique où
trouver une immense fortune. Li-
béré, il retrouve Mathieu Loupian
(R. Dalban), époux de Marguerite.
Leur fille Isabelle (M. Derrien)
doit épouser un certain Marquis de
Solarno. Le jour des noces, le faux
marquis est arrêté. Bientôt, les
Loupian sont réduits à la misère.
Marguerite meurt de chagrin.
Avant de poignarder Mathieu,
François lui avoue ses méfaits. Il
sera tué à son tour.
REALISATION. — Soignée mais un
peu étriquée et languissante. Au
fond, c’est l’atmosphère qui convient
à ce genre d’histoire si l’on confère
les célèbres mélos littéraires de
l’époque. Il faut pourtant regretter
le côté grandiloquent et prophétique
de la dernière scène.
INTERPRETATION. — Pierre Bras-
seur est semblable à lui-même avec
son talent coutumier et une sobriété
qui lui est peu coutumière. Marcelle
Derrien, charmante, ne peut être ju-
gée ici. Madeleine Lebeau effectue là
une rentrée digne d’être signalée.
Intéressantes silhouettes d’Ardisson,
Robert Dalban et Charles Lemontier.
P. R.
FAUTEUILS de CINÉMAS
LONGATTE FREs
1 4, RUE TRAVERSIÈRE - BOULOGNE-BILLANCOURT (Silm)
Tél. MOL. 39-30 Métro I SEMiJAT
Maison fondée en 1920
CINE
RAPHIE
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CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE
L’EXPLOITATION DES
FILMS DOUBLÉS
La délivrance des autorisations de doublage et des
visas de versions doublées reprendrontà partirdu I 8 octobre
Le Centre National de la Cinématographie com-
munique :
En vertu de l’accord franco-américain sur le
cinéma, du 16 septembre 1948, l'exploitation en
France des films étrangers doublés est soumise, à
compter du l"r juillet 1948, à une nouvelle régle-
mentation, qui comporte notamment la limitation
du nombre de films doublés de long métrage,
susceptibles d'être distribués chaque année.
En vue de permettre la mise au point de cette
réglementation, il s'est avéré nécessaire de sus-
pendre, jusqu'au 18 octobre 1948, les opérations
suivantes, en ce qui concerne les films de long
métrage (de plus de 1.300 m.) :
1° Délivrance des autorisations de doublage;
2° Inscription au Registre public de la Cinéma-
tographie des versions doublées ;
3° Projection devant la Commission de Contrôle
des Films, des films en version originale,
en vue de l’obtention de l’autorisation de
doublage ;
Présentation à cette même Commission des
films en version doublée, en vue de l’ob-
tention du visa de la version doublée ;
Délivrance des duplicata de visas des versions
doublées.
Dès le 18 octobre 1948, ces différentes opérations
pourront être effectuées à nouveau, mais seule-
ment dans les limites des contingents fixés par
l’accord franco-américain. Aussi, l’attention des
intéressés est-elle attirée sur le fait qu'en ce qui
concerne les films de long métrage, ni l'autorisation
de doublage déjà obtenue, ni l’inscription déjà
effectuée d’une version doublée au Registre pu-
blic — quelle que soit leur date — ne donnera,
automatiquement, le droit de recevoir les dupli-
cata de visa de la version doublée, nécessaires à
l'exploitation de celle-ci.
Il est précisé en outre :
A. — Que les films de long métrage et de court
métrage, ayant reçu leurs duplicata de visa anté-
rieurement au 1er juillet 1948, ne sont affectés,
ni par les stipulations de l'accord franco-américain
du 16 septembre 1948, ni par la taxe de sortie ;
B. — Que les films doublés de long métrage ayant
reçu leurs duplicata depuis le 1er juillet 1948, ou
qui les recevront par la suite, s'imputeront sur
les contingents fixés par l'accord ;
C. — Que tous les films, de long ou de court
métrage, français ou étrangers, qui recevront leurs
duplicata à compter du 27 septembre 1948, devront
acquitter la taxe de sortie conformément au ba-
rême fixé par décret.
LA REDUCTION
DES CONTINGENTS
D’ÉLECTRICirÉ
Le Centre National de la Cinématographie at-
tire l’attention des intéressés sur le texte de
la décision n° XXXII du 20 septembre 1948 du
directeur-répartiteur de l’électricité, parue au
Journal Officiel du 22 septembre 1948, p. 9.345.
Cette décision prévoit l’application de cer-
taines sanctions à tout abonné de puissance sous-
crite, ou de puissance appelée, égale ou supé-
rieure à 100 KWH, qui n’aura pas souscrit, au-
près de l’ingénieur en chef de circonscription
électrique compétent, sur la demande de ce der-
nier, et dans le délai de sept jours, l’engage-
ment écrit de réduire, les jours ouvrables, après
un préavis de cinq jours, la puissance appelée
sur le réseau, aux heures et dans une propor-
tion fixée par l’ingénieur en chef.
Le;
Jea4i$
dialogues de
Cefilm seratjurné en ve
italien nrfwBBfcùqnole, \1
Marta EGGEP^ïH et Jijf
d’artistes français. ï-'*3
Le premier tour dejjf^Wivelle selfs*' don
de Novembre prochain.
DÉCISION N° 13
LIMITATION DU NOMBRE
DES FILMS ÉTRANGERS
DOUBLÉS EN FRANÇAIS
Le Directeur général du Centre National de la
Cinématographie,
Vu la loi n" 46-2360, du 25 octobre 1946, portant
création d’un Centre National de la Cinématogra-
phie,
Vu le décret, du 28 décembre 1946, portant rè-
glement d'administration publique, relatif aux mo-
dalités générales d'application de la loi du 25 oc-
tobre 1946, susvisée,
Vu 1 ordonnance et le décret du 3 juillet 1945,
ayant pour objet de subordonner à un visa la
représentation et l’exportation des films cinéma-
tographiques impressionnés.
Le Conseil paritaire entendu,
Décide :
Art. l<'r. — Les dispositions ci-après sont appli-
cables, à compter du l°r juillet 1948, aux films de
long métrage (de plus de 1.300 mètres dans le for-
mat 35 mm), d’origine étrangère postsynchroni-
sés en langue française, qui seront mis en exploi-
tation commerciale sur le territoire métropolitain.
Art. ?.. — Il ne sera délivré, chaque année, de
duplicata de visa de censure pour la mise en ex-
ploitation des films visés à l'article précédent que
jusqu'à concurrence du nombre de films suivant :
— Films en provenance des Etats-Unis d’Améri-
que, 121 films,
— Films en provenance des autres pays étran-
gers, 65 films.
Art. 3. — Dans le cas où le marché français
viendrait à être insuffisamment approvisionné en
films postsynchronisés, un contingent supplémen-
taire pourrait être autorisé par le Directeur gé-
néral du Centre National de la Cinématographie
au prorata des chiffres mentionnés à l’article 2
ci-dessus.
Art. 4. — Les films qui ont reçu leur visa de
censure depuis le 1er juillet 1948 s’imputent sur
les contingents ci-dessus.
Fait à Paris, le 16 septembre 1948.
Le Directeur général du Centre National
de la Cinématographie,
Signé : Fourré-Cormeray.
Une scène dramatique du film polonais
LA DERNIERE ETAPE, dont la première a eu
lieu, à la Salle Pleyel, sous le patronage de la
Fédération des Déportés. A cette brillante
manifestation assistaient M. André Marie, Vice-
Président du Conseil, et le Colonel Manhès.
Président de la Fédération des Déportés,
B. Drapinska l'une des principales interprètes
dans la loge de S.E. M. l'Ambassadeur de
Pologne,. Le R.P. Riquet présentait le film.
(Cliché Filmsonor.)
L’APPLICATION DE
LA TAXE ADDITIONNELLE
DE 5 ET 10 FRANCS
Le Centre National de la Cinématographie com-
munique :
A compter du l,r octobre 1948, date de mise
en vigueur de la taxe additionnelle aux prix des
places dans les cinémas, instituée par l’article 2
de la loi du 23 septembre 1948, concernant l'aide
temporaire à l'industrie cinématographique, les di-
recteurs de cinéma devront majorer de 5 francs
les places dont les prix sont échelonnés de 35 fr.
à 99 fr. inclus et de 10 francs les places d'un mon-
tant égal ou supérieur à 100 fr.
Les majorations éventuelles pour attractions ou
location de places n'entreront pas en compte pour
la détermination des prix de places soumis à la
taxe.
Le recouvrement de la taxe sera effectué par
les agents de l’administration des Contributions
indirectes, en même temps que seront perçus les
droits habituellement recouvrés par cette admi-
nistration.
Afin de permettre au Centre National de la Ci-
nématographie d’effectuer le calcul de l'aide sus-
ceptible de lui être attribuée, chaque exploitant
sera tenu, dès cette date, d’indiquer au verso du
bordereau adressé chaque semaine au Centre, le
montant global perçu à ses guichets au titre de la
taxe additionnelle.
ATTENTION AUX
SANCTIONS DE L’ARTICLE 7
Le Centre National de la Cinématographie com-
munique :
Certains directeurs de cinémas, émus par l'ins-
titution d'une taxe additionnelle aux prix des places
(loi du 23 septembre 1948, instituant une aide tem-
poraire à l’industrie cinématographique), ont pensé
pouvoir abaisser leurs prix à 34 fr. 50 et ainsi se
soustraire tant aux obligations qu’aux bénéfices de
la loi.
Le Centre National de la Cinématographie croit
de son devoir d’attirer l'attention sur les dangers
que présenterait pour eux une telle attitude. Il
rappelle que le prix de 34 fr. 50 n est pas prévu
par les barèmes en vigueur. Il souligne, en outi'e,
le caractère de coalition que revêtirait toute ac-
tion collective tendant à échapper délibérément
aux obligations de la loi. L'article 7 de la loi du
23 septembre 1948, au surplus, punit de sanctions
sévères toute manœuvre tendant à compromettre
les taxes qu'elle institue.
Le Centre National de la Cinématographie in-
vite, en conséquence, les directeurs de cinéma à
ne pas s’aventurer dans une voie qui ne pourrait
que leur être préjudiciable.
I
r
TENDRESSE
La plus émouvante création
de Irene Dunne
Voici un film dont le sujet,
simple entre tous, ira droit
au cœur des spectateurs. Par
sa constante humanité, par
l’émotion qu’il dégage, par les
détails délicieux dont il est
empli, il ne peut laisser per-
sonne indifférent. Il s’agit de
l’amour maternel. Amour qui
va jusqu’à l’abnégation totale,
jusqu’au sacrifice
Dans TENDRESSE, le public
sera heureux de trouver une
exaltation des plus nobles et
des plus beaux sentiments.
Cette modeste famille d’émi-
grés dont la mère est réelle-
ment l’âme, au sens concret
de ce mot, répond à l’amour
maternel par un amour qui
n’est pas moins grand ni
moins pur. Et rien n’est plus
touchant que cette perpétuelle
réciprocité dans le dévoue-
ment et l’affection.
Irene Dunne, une des plus
grandes comédiennes de
l’écran, fait dans le rôle de
la mère, sa plus émouvante,
sa plus belle création. Per-
sonne ne pourra oublier son
doux sourire, dans l’épreuve
comme dans le bonheur, l’ex-
quise bonté de son regard
clair ni sa vivante présence.
Auprès d’elle, citons encore
Barbara Bel Geddes, Oscar
Homolka, Philip Dorn, sir
Cedric Hardwicke, Edgar
Bergen qui sont parfaits dans
leurs rôles respectifs. La mise
en scène de George Stevens
est un chef-d’œuvre d’intimité
et d’émotion.
Toute la famille Hanson, émi-
grée en pays étranger, a pour
“ Maman ” Hanson (Irene Dunne)
la plus profonde vénération : c’est
elle qui les guide et qui les
réconforte tous ; d’une patience
exemplaire, d’une diligence
d’abeille, pleine d’initiative, elle
conseille son mari, dans l’inti-
mité “ Papa” (Philip Dorn) ainsi
que leurs quatre enfants, Katrin
(Barbara Bel Geddes), Nels
(Steve Brown), Christine (Peggy
Mclntyre) et Dagmar(June Hedin) ;
elle surveille également, mais si
habilement qu’il ne s’en doute
point, l’oncle Chris (Oscar
Homolka), le seul pourtant de
son vaste foyer qu’elle ne par-
vient pas à dominer. Et n’oublions
pas ses trois sœurs qui d’elle
aussi attendent tout.
En économisant sur chaque
chose, la famille Hanson parvient
à subsister sur les maigres
gains du chef de famille, mais
chaque fois qu’il y a péril en la
demeure, Maman les rassure en
leur parlant de son compte en
banque, une somme d’argent
qu’elle a, suivant ses dires, mise
de côté depuis longtemps, une
somme dont on parle très souvent
à la maison, mais à laquelle, par
miracle, on n’a jamais toucht
Tante Trina, la timidité e
personne, a résolu d’épouser u
homme aussi timide qu’elle, aus:
effacé, et ses sœurs ont une bell
occasion de se moquer d’elli
C’est Maman qui, encore une foi
arrangera les choses et grâce
elle, le mariage aura lieu. La cér<
monie est à peine terminée, qu
la petite Dagmar tombe maladi
Le Docteur Johnson (Rudy Vallet
aussi pompeux que verbeux t
fat, refuse de laisser entrer Marna
à l’hôpital, mais Maman est tro
rusée : elle entrera tout de mêrr
dans la clinique en se faisai
passer pour une femme de ménaj
Un des locataires de Marna
un ex-acteur, part de la maisc
en lui laissant pour paiement <
sa chambre un chèque sans pr
vision, mais il laisse aussi, sai
doute par oubli, une co I lectic
d’auteurs classiques que toute
famille lit avec passion; c’est <
cette lecture que Katrin va r
cueillir sa vocation d’écrivai
Cependant la jeune fille n’aura
jamais pu se faire connaître sa
l’aide de Maman qui, à force <
persévérance et d’habileté,
obtient une entrevue avec t
écrivain célèbre, entrevue q
permettra à Katrin de vend
une de ses nouvelles à un grar
journal.
C’est ainsi que Maman, sa
jamais perdre son doux sourir
parvient toujours à tirer les siei
d’embarras et ce n’est que bit
plus tard, lorsque tous ses enfan
auront grandi et gagneront ais<
ment leur vie, qu’elle avouera sc
secret : elle n’avait jamais eu c
compte en banque ! cette fameu:
somme d’argent sur laquelle toi
comptaient en cas de détres;
n’était qu’un mythe, forgé p:
elle et destiné à donner à chacu
d’entre eux un sentiment c
sécurité durant les mauvais jour
2 t
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# ANALYSE CRITIQUE
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DES FILMS f
Une scène du film distribué par
les Films Georges Muller.
CONFESSION DANS LA NUIT,
dont la présentation corporative aura
lieu le 12 octobre, au « Marignan ».
TOURI (Outrage à l’Amour) (A.)
(Turi délia Tonnara)
Drame (103 min.)
(V.O.-D.)
CONSORTIUM DU FILM
Origine : Italienne.
Prod. : C.F.S. Palermo.
Réal. : Mercanti Zucca.
Auteur : Scén. d’Ovidio Imara.
Chef-Opérateur : Guiseppe la Torre.
Musique : Pietro Ferro.
Décors : Pepino Piccolo.
Dir. de Prod. : Angelo Sapio.
Interprètes : Mariella Lotti, Othello
Tosso, Amédéo Nazzari, Giovanni
Grasso, Umberto Spadaro, Margho-
rita Nicosia. Anna Silena.
Présentation corporative (Paris) : 13
octobre 1947. « Le Français ».
Première représentation (Paris) : 15
septembre 1948, « Mac-Mahon ».
EXPLOITATION. — Film dramati-
que d’origine italienne. L’action se
déroule dans un petit port de pêche.
Les nombreuses scènes d'extérieurs
sont bien photographiées. Othello
Tosso, vedette masculine, est très
« mâle », Mariella Lotti a du charme.
Amédéo Nazzari complète l'affiche.
SCENARIO. — Touri (Othello
Tosso) est le « coq » d’un village
de pêcheurs italiens. La jeune et
jolie Mariastella (Mariella Lotti),
qui sort du couvent, se dérobe à
lui. Touri parie avec quelques hom-
mes du village de la séduire et
gagne. L'oncle de la jeune fille, se
rendant compte de l’embompoint
qui naît chez sa nièce, obtient le
nom du séducteur et le provoque.
Au cours de la rixe, il meurt acci-
dentellement et Touri est empri-
sonné. Mariastella met au monde
un petit garçon qui est recueilli
par l’ami de Touri, Bastiano (Amé-
déo Nazzari), un ancien forçat. Ma-
riastella disparaît et, quatre ans plus
lard, Touri libéré la retrouve dans
une maison de plaisir. Il lui propose
de refaire sa vie avec lui, mais elle
refuse. Touri revient alors au vil-
lage, fait ses adieux à son ami et
à son fils puis disparaît. Marias-
tella change alors d’avis, se rend
chez Bastiano, lui reprend son fils
et part vers une vie nouvelle. Sur
la plage, elle passe à côté du ca-
davre de Touri que la mer a rejeté
là, mais elle ne le voit pas et pour-
suit sa route vers la rédemption .
REALISATION. — Le scénario
s’égare parfois. Mais ce qui compte
avant tout, semble-t-il, ce sont les
photos d'extérieurs, très belles. La
technique est bonne, mais sans effets.
INTERPRETATION. — Tous les ac-
teurs sont justes. Othello Tosso est
un beau garçon très agile. Mariella
Lotti a du charme, principalement
en blonde, dans la seconde partie du
film. Amédéo Nazzari fait ici une
intéressante composition. — P. R.
TEMPETE SUR LE BENGALE (G.)
(Storm over Bengal)
Film d'aventures (65 min.)
(V.O.-D.)
C.F.D.F.
Origine : Américaine.
Prod. associé : Armand Schaefer.
Réal. : Sidney Salkow.
Auteur : Scén. de Dudley Waters.
Chef-Opérateur : Ernest Miller.
Interprètes : Patrick Knowles, Ro-
chelle Hudson, Richard Cromwell,
Douglas Dumbrille, Colin Tapley,
G. Emery, D. Walton, H. Hobbes,
J. Burton, C. Cook, C. Allister, P.
de Cordova, Ed. Van Sloan.
Présentation corporative (Paris) : 14
septembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — L'intrigue de
ce film, dont les cavaliers britanni-
ques sont les héros, fait penser aux
célèbres Lanciers du Bengale par
son sujet, son cadre et ses interprè-
tes; mais cette production n’a pas
l’ampleur de la célèbre épopée. Tem-
pête sur le Bengale fera une bonne
carrière, car le public se passion-
nera certainement pour les aventures
mouvementées dont le capitaine Al-
lison, de l’Intelligence Service, est le
héros; il suivra avec émotion les
combats entre les rebelles hindous et
l’armée régulière, dans un magnifi-
que décor de montagnes.
SCENARIO. — Le capitaine Jeff
Allison, revenant d’une mission
dangereuse, trouve au fort Dangrai
à son retour, sa fiancée. Des trou-
bles étant à craindre, il décide de
se marier le soir même et de ren-
voyer la jeune femme en lieu sûr.
Le maharadjah de Chanapur étant
mourant, Rhaman Kahn en profite
pour appeler ses sujets à la rébel-
lion par un poste de radio clandes-
tin. Allison doit partir sur l’heure.
Fait prisonnier, il réussit à préve-
nir son colonel de l’imminence du
danger et à le mettre en garde
contre un piège tendu par les re-
belles. Après un dur combat, les
B? itanniques triomphent, le chef
des insurgés est tué et Allison peut
enfin songer à son bonheur.
REALISATION. — Très court, ce
film est traité avec le mouvement qui
s’imposait. Tout est condensé et les
péripéties se succèdent à un rythme
rapide. Il y a de très beaux exté-
rieurs. Seule la photographie est
d’une qualité inégale.
INTERPRETATION. — Les inter-
prètes jouent tous avec une grande
sobriété, qu'ils soient du côté hindou
ou britannique. Patrick Knowles et
Richard Cromwell font preuve de
sang-froid et d’énergie. Rochelle Hud-
son, au joli physique, a un rôle de
peu d’ampleur. — G. T.
WEEK-END A LA HAVANE (G.)
(Week-end in Havana)
Comédie musicale (77 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : William Lebaron-Fox, 1941.
Réal. : Walter Lang.
Auteurs : Scén. de K. Tunba~g et
D. Ware.
Chef-Opérateur : Ernest Palmer.
Dir. du Technicolor : Natalie Kalmus.
Dir. musical : Alfred Newman.
Musique et lyriques : Mack Gordon.
Dir. artistiques : R. Day et T. Little.
Montage : Allen Mac Neil.
Interprètes : Alice Faye, Carmen Mi-
randa, John Payne, César Roméro,
Cobina Wright, G. Barbier, S. Leo-
nard, L. Kinskey, Chris-Pin Martin.
Première représentation (Paris) : 17
septembre 1948, « Napoléon », « De-
lambre ».
EXPLOITATION. — Comédie chan-
tée et dansée pour laquelle le Tech-
nicolor est particulièrement recom-
mandé. Chansons au clair de lune,
sambas trépidantes, de jolies girls et
le talent de Carmen Miranda en font
une production spécialement adaptée
au grand public.
SCENARIO. — Pour éviter de
payer des dommages et intérêts
trop élevés à une jeune dactylo vic-
time d’un accident de navigation
(Alice Faye), le vice-président
d’une compagnie de navigation
(John Payne) l’emmène passer
quelques jours à La Havane. Mais
son genre sérieux ne lui plaît pas
et elle tombe dans les bras d’un
aventurier (César Roméro), d’ail-
leurs poursuivi par sa maîtresse,
la danseuse étoile d’un cabaret
(Carmen Miranda). Une panne au
clair de lune rapproche pourtant
les deux jeunes gens et ils com-
mencent à flirter quand la fiancée
de l’homme d’affaires survient.
Après une rupture, les deux jeunes
gens poursuivront leur séjour dans
l’île romantique.
REALISATION. — Le Technicolor
excellent pour les scènes de revue est
moins heureux pour les extérieurs
qui, d’ailleurs, ne sont pas nombreux.
Les nombreuses danses spectaculai-
res et les scènes à costumes bariolés
se succèdent sur un rythme rapide.
Le montage est adroit et les décors
somptueux.
INTERPRETATION. — La princi-
pale attraction du film est Carmen
Miranda dont le dynamisme et le sens
caricatural forment un ensemble très
spectaculaire. Alice Faye est char-
mante mais paraît un peu effacée.
John Payne a une jolie voix. César
Roméro danse et joue bien. — J. L.
QUAND VIENT L’HIVER (A.)
(If Winter cornes)
Comédie dramatique (99 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine ; Américaine.
Prod. : M.G.M. , 1948.
Réal. : Victor Saville.
Auteurs : Scén. de M. Roberts et
A. Wimperis, d’après le roman de
A.S.M. Hutchinson.
Chef-Opérateur : George Folsey.
Effets spéciaux : Warren Newcombe.
Musique : Herbert Stothart.
Dir. artistiques : C. Gibbons et H. |
Peters.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Pandro S. Berman.
Montage : Ferris Webster.
Interprètes : Walter Pidgeon, Debo-
rah Kerr, Angela Lansbury, Bin-
nie Barnes, Janet Leigh, Dame May
Whitty, R. Day, V. Keiley, R.
Owen, J. Abbott, R. Williams, H.
French, D. Hoey, N. Joy, H. Hob-
bes, V. Wood, H. Green. J. Wethe-
red, O. Mac Giveney.
Première représentation (Monte-Cai -
lo) ; 1er septembe 1948, « Roof
Garden Cinéma ».
Présentation corporative (Paris) : 21
septembre 1948, « Le Français »,
EXPLOITATION. — Une comédie
dramatique du genre qui plait le plus
au public dont la carrière doit égaler
pour le moins celle de Madame Mi-
niver, Valse dans l’Ombre, La Vallee
du Jugement. Tous les éléments
émouvants ou sentimentaux suscep-
tibles de faire vibrer la corde sen-
sible du public y sont réunis. Film
de qualité et film commercial à la
fois qui doit connaître le succès le
plus vif auprès de tous les publics,
mais particulièrement auprès de la
clientèle féminine.
SCENARIO. — En 1940, juste
avant la guerre en Angleterre,
Mark Sabre (Walter Pidgeon) me-
né une vie paisible en écrivant des
manuels scolaires. Sa femme Mabel
(Angela Lansbury) est la jalousie
incarnée. Cédant à un sentiment
de pitié et de bonté, Mark recueille
une fille abandonnée Effie (Janet
Leigh) qui attend un enfant. La
jalousie de Mabel, la malignité de
l'opinion publique, dresse tout le
monde contre Mark qui est accusé
d’être le père de l’enfant. Seule
Nora Tyber (Deborah Kerr) qui a
toujours aimé Mark prend sa dé-
fense. La mort d’Effie bouleverse
la vie de Mark. Il retrouvera le cal-
me et un foyer en épousant Nora.
REALISATION. — La mise en scè-
ne de Victor Saville est de tout pre-
mier ordre et l’on retrouve tout ce
qui a fait le charme et aussi le suc-
cès de Madame Miniver ou de Back
Street. L’importance des décors, le
dialogue émouvant, la délicatesse de
la réalisation, l’émotion contenue du
sujet, les situations dramatiques con-
courrent à en faire un des gros suc-
cès d’exploitation de l’année. Son
excellent, photographie soignée.
INTERPRETATION. — Walter Pid-
geon trouve ici un des meilleurs
rôles si ce n’est le meilleur, de sa
carrière. Il en est le personnage type.
Deborah Kerr dans une création
toute de douceur et d’amour est
profondément émouvante. Angela
Lansbury en épouse jalouse et sans
pitié, fait une création bien mar-
quée. Janet Leigh est pathétique,
Binnie Barnes fort bonne en com-
mère cancanière. Le reste de la dis-
tribution est tout à fait dans la note
et de tout premier ordre. — P. -A. B.
Le 12 octobre, à 10 h., aura lieu,
au cinéma Astor, la présentation de
la nouvelle bande magnétique Pyral.
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se
TEXTE OFg’iCliL
de la
LOI DU 23 SEPTEMBRE 1948
INSTITUANT UNE AIDE
TEMPORAIRE A L’INDUSTRIE
(Loi N" 48 - 1474 - J. O. du 24-9-48)
L’Assemblée Nationale et le Conseil de la Ré-
publique ont délibéré,
L’Assemblée Nationale a adopté,
Le Président de la République promulgue la loi
dont la teneur suit :
TITRE Ier
Constitution d’un fonds spécial d’aide temporaire
à l’industrie cinématographique.
Art. ier. _ h est institué, à compter de la publi-
cation de la présente loi, une aide temporaire à
l’industrie cinématographique et particulièrement
à la presse filmée, aux producteurs de films fran-
çais de court et de long métrage et aux exploi-
tants de salles de spectacles cinématographiques
commerciaux.
Art. 2. — ■ Les ressources nécessaires au finan-
cement de l’aide temporaire sont constituées par
la perception des taxes exceptionnelles ci-après :
1° Taxe additionnelle aux prix des places dans
les salles de spectacles cinématographiques.
Il est institué, à compter du 1er octobre 1948
et pour une durée de trois ans pouvant être portée
à cinq ans par décret, une taxe spéciale venant en
complément du prix des billets et fixée de la
manière suivante :
5 fr. pour les billets dont le montant est com-
pris entre 35 fr.' et 99 fr. inclus ;
10 fr. pour les billets d’un montant égal ou su-
périeur à 100 fr.
La taxe instituée ne peut entrer en compte pour
le calcul des divers droits, taxes ou impôts frap-
pant la recette normale des salles de spectacles
cinématographiques.
La constatation et la perception de cete taxe
sont assurées par l’administration des contribu-
tions indirectes selon les règles propres à cette
administration et sous le bénéfice des sûretés pré-
vues pour les impôts perçus par cette dernière.
2° Taxe de sortie de films
11 est institué, à compter de la publication de
la présente loi et pour une durée de trois ans
pouvant être portée à cinq ans par décret, sur
tous les films de long et court métrage dont le
visa d’exploitation aura été donné postérieurement
à cette publication, une taxe dite « de sortie de
films », Le montant en sera fixé par le décret
prévu à l’article 8 ci-après, dans la limite des
maxima suivants :
Pour les films parlants français de long métrage,
jusqu’à 1.200 fr. par mètre, calculés sur la lon-
gueur de la copie acceptée par la censure ;
Pour les films de court métrage, français et
étrangers, jusqu’à 120 fr. par mètre ;
Pour les films étrangers de long métrage en ver-
sion originale, jusqu’à 25 fr. par mètre.
Les films qui ne sont pas destinés à l’exploita-
tion commerciale, ainsi que les journaux filmés,
sont exemptés de la taxe.
La taxe est perçue lors de la délivrance du visa
d’exploitation, dans les conditions fixées au décret
prévu à l’article 8.
Un décret, pris sur le rapport du ministre chargé
du cinéma et du ministre des Finance" et des
Affaires économiques, fixera chaque année le mon-
tant de cette taxe dans la limite des maxima pré-
vus ci-dessus.
Art. 3. — Il est créé un fonds spécial d’aide
temporaire à l’industrie cinématographique. Est
porté en recettes à ce fonds spécial le produit des
différentes taxes instituées par l’article 2.
Sont portées en dépenses les sommes versées
aux producteurs, aux exportateurs de films fran-
çais, aux éditeurs de journaux filmés et aux com-
merçants exploitants, ainsi que les frais de ges-
tion du fonds.
Le montant de l’aide accordée à l’exploitation
ne pourra, en aucun cas, être inférieur au produit
global de la taxe de sortie de films.
Les pourcentages des fonds revenant à la pro-
duction et à l’exploitation devront être établis
de telle façon qu’en définitive l’aide effective glo-
bale apportée à l’exploitation soit égale à celle de
la production.
Le ministre des Finances et des Affaires écono-
miques est autorisé à verser à ce fonds spécial
une avance de trésorerie sans intérêts, rembour-
sable le 31 décembre 1949 au plus tard, à concur-
rence d’un montant maximum de 400 millions de
francs.
Les modalités de gestion de ce fonds par le
Centre National de la Cinématographie seront fixées
par le décret prévu à l’article 8. Ce fonds sera
géré par un conseil d’admnistration composé comme
suit :
Le directeur général du Centre National de la
Cinématographie, président ;
Un représentant du ministre des Finances et des
Affaires économiques ;
Un représentant du ministre de l’Industrie et
du Commerce ;
Un représentant du ministre chargé de l’Infor-
mation ;
Un représentant du Crédit national ;
Un représentant de la Confédération Nationale
du Cinéma français ;
Un représentant de l’Organisation syndicale pa-
tronale et de l’Organisation syndicale ouvrière la
plus représentative des deux branches profession-
nelles : production et exploitation ;
Un représentant du ministre de l’Education na-
tionale ;
Un représentant de la Fédération nationale du
Spectacle.
En outre, pourront être admis, à titre consulta-
tif, un délégué des organisations les plus repré-
sentatives de chacun des activités suivantes : pro-
duction de films éducatifs, documentaires et de
courts métrages, production de journaux filmés,
exportation de films et distribution de films.
Le contrôle de cette gestion est effectué par le
contrôleur de l’Etat placé auprès du Centre Na-
tional de la Cinématographie.
TITRE II
Utilisation, d’un fonds d’aide temporaire à l’indus-
trie cinématographique.
Art. 4. — L’aide temporaire à la production de
films français s’applique exclusivement à la réa-
lisation de nouveaux films et à la diffusion de la
production cinématographique française à l’étran-
ger.
Peuvent bénéficier de cette aide les producteurs
qui ont réalisé dans les départements français
des films français de long métrage dant la première
projection publique a été faite après le 1er jan-
vier 1946. L’aide leur est accordée à condition
qu’ils entreprennent de nouveaux films agréés, qui
devront être réalisés dans le délai fixé au décret
prévu à l’article 8 ci-après.
Peuvent également bénéficier de cette aide les
producteurs français de films de court métrage
réalisés par des équipes exclusivement françaises,
qui ont été montés et tirés dans des laboratoires
français et dont la première projection publique a
été faite après le 1er janvier 1946.
L’aide accordée aux films français réalisés en
coproduction avec des (participations étrangères
sera calculée sur les recettes au prorata des seuls
investissements français.
Le montant de l’aide est calculé, pour les films
de long métrage, par application de taux propor-
tionnels, d’une part, au total des recettes brutes
réalisées pendant les trois premières années de
leur exploitation par les salles de la métropole
dans lesquelles les films ont été projetés et, d’au-
tre part, aux recettes encaissées par les produc-
teurs et provenant de l’exploitation pendant les
trois pemières années ou de la vente ferme à
l’étranger ou dans les territoires de l’Union Fran-
çaise autres que la métropole. En tout état de
cause, les recettes encaissées par les producteurs
et provenant de l’exploitation ou de la vente ferme
à l’étranger devront, pour le calcul du montant de
l’aide, être affectées d’un coefficient leur donnant
un effet au moins double de celui qu’elles au-
raient eu si elles avaient été réalisées dans la
métropole.
Pour les films de court métrage, l’aide est cal-
culée par application de taux proportionnels, d’une
part, aux recettes brutes réalisées pendant les
trois premières années de leur exploitation par
les salles de la métropole dans lesquelles le pro-
gramme complet a été projeté et, d’autre part, aux
recettes encaissées par les producteurs et prove-
nant de l’exploitation pendant les trois premières
années à l’étranger ou dans les territoires de l’Union
Française autres que la métropole.
Lorsque la répartition des recettes dans les
salles de la métropole entre les deux films d’un
28
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
même programme résulte de stipulations contrac-
tuelles entre les producteurs de ces films, le total
de l'aide calculé séparément pour chacun des deux
films est réparti conformément à ces règles con-
tractuelles.
Les sommes versées aux producteurs au titre
de l’aide temporaire doivent être prises en compte
pour le calcul des compléments éventuels des mi-
nima garantis à ceux-ci, d’une part, par les dis-
tributeurs pour les recettes provenant de l’exploi-
tation dans les salles de la métropole, et, d’autre
part, par les exportateurs français pour les re-
cettes provenant de l’exploitation des films dans
l’Union Française ou à l’étranger.
Le versement des sommes qui sont calculées sur
les recettes réalisées à compter du 1er janvier 1946
pour les films de long métrage et à compter de
la promulgation de la présente loi pour les films
de court métrage et pour la presse filmée, est
effectué sur justification de leur emploi.
Des acomptes peuvent être consentis aux pro-
ducteurs bénéficiaires de l’aide sur proposition du
comité prévu au Crédit national par la loi validée
du 19 mai 1941.
Pour la presse filmée, le montant de l’aide, cal-
culé par trimestre, est basé sur les recettes brutes
réalisées à compter de la promulgation de la pré-
sente loi par les salles de la métropole dans les-
quelles sont projetées les actualités et sur les re-
cettes provenant de l’exploitation de ces actua-
lités dans les territoires de l’Union Française au-
tres que la métropole et à l’étranger.
Art. 5. — L’aide temporaire à l’exploitation s’ap-
plique exclusivement à la réalisation de travaux
dans les salles de spectacles cinématographiques
aux guichets desquelles est perçue la taxe addi-
tionnelle aux prix des places instituée à l’article 2
ci-dessus.
Peuvent bénéficier de l’aide :
1° Les commerçants exploitants s’engageant à
réaliser des travaux de sécurité, d’hygiène, de
renouvellement, d’amélioration et d’agrandisse-
ment de leurs salles ;
2° Les exploitants sinistrés par faits de guerre
en ce qui concerne les travaux ne relevlant pas
de la législation sur les dommages de guerre ;
3° Les commerçants exploitants qui ont effectué
depuis le 1er janvier 1948 des travaux entrant dans
les catégories énumérées ci-dessus.
Le montant de l’aide à chaque exploitant sera
calculé en fonction des travaux qu’il entreprend,
des recettes déclarées par son entreprise, et de la
taxe additionnelle perçue à ses guichets, dans les
conditions fixées au décret prévu à l’article 8.
Le montant de l’aide attribuée à chaque exploi-
tant ne peut dépasser 50 p. 100 du montant du
devis approuvé par une commission dont la com-
position sera fixée par le décret prévu à l’article 8.
Des groupements d’exploitants pourront être au-
torisés à émettre des emprunts à la garantie et
au service desquels pourra concourir l’aide dont
ces exploitants seront titulaires.
Des acomptes pourront être consentis aux ex-
ploitants bénéficiaires de l’aide.
Les sommes perçues par les exploitants au titre
de l’aide temporaire sont sujettes à répétition au
cas où l’entreprise bénéficiaire ferait, dans un
délai de cinq ans à compter de l’attribution de
l’aide, l’objet d'une cession à titre onéreux ou
d’une donation entre vifs.
TITRE III
Dispositions communes
Art. 6. — Peuvent être exclus du bénéfice de la
présente loi les ressortissants de l’industrie ciné-
matographique qui ont fait ou feront l’objet des
sanctions prévues à l’article 16 de la loi n° 46-2360
du 25 octobre 1946 portant création d’un centre
national de la cinématographie.
Art. 7. — Toute manœuvre ayant pour but ou
ayant eu pour résultat de frauder ou de com-
promettre les taxes spéciales édictées par la pré-
sente loi est punie du quintuple de la taxe frau-
dée ou compromise, et d’une amende de 500 fr. au
moins et de 2.000 fr. au plus. La mise sous séques-
tre ou la fermeture provisoire des établissements
peut être ordonnée par l’administration, après avis
de la commission de contrôle des recettes, instituée
auprès du Centre Nationale de la Cinématographie,
en cas d’empêchement ou de résistance à l’action
des agents chargés de la constatation.
En outre, toute personne qui, à l’occasion de
la présente loi, a, soit en sa faveur, soit en la
faveur d’un tiers, fourni des déclarations ou des
renseignements inexacts, produit ou fait établir
sciemment des justifications inexactes, sera pour-
suivie devant le tribunal correctionnel compétent
et punie d’une peine de six jours à cinq ans
d’emprisonnement et d’une amende de 10.000 à
10 millions de francs ou de l’une de ces deux
peines seulement.
Les sommes indûment perçues sont sujettes à
répétition.
Les dispositions ci-dessus sont applicables à ceux
qui, sans motif reconnu valable, ne font pas dans
le délai fixé par le décret prévu à l’article 8 ci-
dessous l’emploi prévu des sommes à eux allouées
ou à ceux qui en font un emploi différent de celui
pour lequel elles ont été accordées.
Art. 8. — Le taux de la taxe dite « de sortie
de films », le mode de calcul et les modalités de
versement des sommes accordées aux diverses ca-
tégories de producteurs, d’éditeurs de journaux
filmés et d’exploitants et, d’une manière générale,
les mesures générales d’application de la présente
loi seront déterminées par un décret portant rè-
glement d’administration publique pris sur le rap-
Décret n° 48-1498, du 23 septembre 1948, portant
fixation des taux de la taxe de sortie de films
instituée par la loi du 23 septembre 1948, insti-
tuant une aide temporaire à l’industrie cinéma-
tographique.
Le président du Conseil des ministres, ministre
des Finances et des Affaires économiques,
Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du
commerce,
Vu la loi du 23 septembre 1948 instituant une
aide temporaire à l’industrie cinématographique
et notamment son article 2, dernier alinéa ;
Vu la loi du 25 octobre 1946 portant création
d'un centre national de la cinématographie ;
Vu le décret du 28 décembre 1946 portant règle-
ment d’administration publique relatif aux 'moda-
lités générales d’application de la loi du 25 oc-
tobre 1946 susvisée,
Décrète :
Art. 1er. — Les taux de la taxe de sortie de
films instituée par l’article 2 de la loi du 23 sep-
tembre 1948 instituant une aide temporaire à l’in-
dustrie cinématographique sont fixés comme suit :
Films de long métrage parlant français : 400 fr.
par mètre;
Films de long métrage étrangers exploités en
version originale : 25 fr. par mètre ;
Films de court métrage ; 50 fr. par mètre.
Art. 2. — Sont considérés comme films de long
métrage pour l’application du présent décret, les
films d’un métrage supérieur à 1.300 m.
Sont considérés comme films de court métrage,
les films dont le métrage est inférieur ou égal à
1.300 m.
Art. 3. — La taxe, calculée conformément aux
dispositions de l’article 2 de la loi du 23 septembre
1948, est versée lors de la délivrance des duplicata
de visa de censure entre les mains du conservateur
du registre public de la cinématographie agissant
en qualité de régisseur de recettes pour le compte
du centre national de la cinématographie.
Des échéances peuvent être consenties au rede-
vable de la taxe dans les limites d’un délai maxi-
mum de six mois à compter de la date à laquelle
le film est présenté à la commission de contrôle
instituée par le décret du 3 juillet 1945.
A défaut de payement dans le délai imparti ci-
dessus, le redevable s’expose aux sanctions prévues
par la loi du 23 septembre 1948.
Art. 4. — Un cachet spécial sera apposé sur les
visa et duplicata de visa de censure délivrés aux
films exonérés de la taxe en application de l’article
2 de la loi du 23 septembre 1948 susvisée.
Art. 5. — Le ministre de l’Industrie et du Com-
merce et le ministre des Finances et des Affaires
économiques sont chargés, chacun en ce qui le
concerne, de l’exécution du présent décret, qui
sera publié au « Journal Officiel » de la Répu-
blique Française.
Fait à Paris, le 23 septembre 1948.
Henri Queuille.
Par le président du Conseil des ministres, minis-
tre des Finances et des Affaires économiques :
Le Ministre de l’Industrie
et du Commerce,
Robert Lacoste.
Le Secrétaire d’Etat aux Finances
et aux Affaires économiques,
Maurice Petsche.
port du ministre de l’Industrie et du Commerce
et du ministre des Finances et des Affaires écono-
miques.
La présente loi sera exécutée comme loi d’Etat.
Fait à Paris, le 23 septembre 1948.
Vincent Auriol.
Par le Président de la République :
Le président du Conseil des ministres,
ministre des Finances et des Affaires
économiques,
Henri Queuille,
Le vice-président du Conseil,
garde des Sceaux, ministre de la Justice,
André Marie.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce.
Robert Lacoste.
Ouverture dans les écritures du Centre National de
la Cinématographie d’un compte spécial d’aide
à l’industrie cinématographique.
Le Ministre de l’Industrie et du Commerce et
le ministre des Finances et des Affaires économi-
ques,
Vu la loi du 23 septembre 1948 instituant une
aide temporaire à l'industrie cinématographique, et
notamment son article 3 ;
Vu la loi du 25 octobre 1946 portant création
d’un centre national de la cinématographie ;
Vu le décret du 28 décembre 1946 portant règle-
ment d’administration publique relatif aux moda-
lités générales d’application de la loi du 25 oc-
tobre 1946 susvisée ;
Vu le décret du 31 mai 1862 portant règlement
général sur la comptabilité publique.
Arrêtent :
Art. 1er. — Les opérations de recettes et de dé-
penses concernant l’aide temporaire à l’industrie
cinématographique instituée par la loi du 23 sep-
tembre 1948 sont constatées à un compte spécial
intitulé « Fonds spécial d’aide temporaire à l’in-
dustrie cinématographique », ouvert dans les écri-
tures du Centre National de la Cinématographie.
Art. 2. — Pour les opérations de recettes, le
compte spécial est subdivisé comme suit :
Ligne 1. — Taxe additionnelle au prix des places
dans les salles de spectacles cinématographiques.
Ligne 2. — Taxe de sortie de films.
Art. 3. — Pour les opérations de dépenses, le
compte spécial est subdivisé comme suit :
Chap. 1er. — Aide à la production et à la dif-
fusion.
Chap. 2. — Aide à l’exploitation.
Chap. 3. — Frais de gestion du fonds et divers.
Art. 4. — Le directeur général du Centre Natio-
nal de la Cinématographie est ordonnateur des opé-
rations relatives à ce compte spécial.
A ce titre, il est chargé de l’émission des titres
de recettes, de l’ordonnancement de dépenses, et
de la tenue du compte administratif correspondant.
Art. 5. — Le chef de la comptabilité générale,
agent comptable du Centre National de la Cinéma-
tographie, est chargé de la tenue des opérations
relatives à la gestion de ce fonds.
Art. 6. — Le directeur de la comptabilité pu-
blique au ministère de l’Economie nationale et des
Finances et le directeur général du Centre National
de la Cinématographie sont chargés, chacun en
ce qui le concerne, de l’exécution du présent
arrêté.
Fait à Paris, le 23 septembre 1948.
Le ministre de l’Industrie et du Commerce,
Robert Lacoste.
Le Secrétaire d’Etat aux Finances
et aux Affaires économiques,
Mauric e -Petsche.
DECRET FIXANT LES
TAUX DE LA TAXE DE SORTIE
25
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦!
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
TEXTE DES ACCORDS
FRANCO-AMÉRICAINS
Le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique et
le Gouvernement de la République Française ont,
à la demande de ce dernier, examiné à nouveau
certaines questions ayant trait à la distribution
et à la projection dans l’Union Française de films
américains, en particulier l’accord franco-améri-
cain sur le cinéma, du 28 mai 1946. Au cours de
ces conversations, les problèmes concernant la dis-
tribution et la projection des films américains dans
l’Union Française ont été discutés compte tenu
de la situation particulière dans laquelle se trouve
la France en raison de sa situation financière ex-
térieure. de l’état de sa balance des paiements et
des difficultés qu’entraîne la réadaptation de son
économie aux conditions d’après-guerre.
I
Le Goüvernement Français a informé le Gou-
vernement des Etats-Unis d’Amérique que, étant
donné la situation actuelle de l’industrie cinéma-
tographique française, il était nécessaire d’aug-
menter le temps de projection réservé aux films
d'origine nationale. L’accord franco-américain sur
le cinéma du 28 mai 1946 étant arrivé à expira-
tion aux termes de la clause de révision de cet
accord, le Gouvernement Français a décidé, con-
sidérant que cette décision serait compatible avec
l’article IV de l’Accord Général sur les Tarifs
Douaniers et le Commerce du 30 octobre 1947, de
réserver cinq semaines par trimestre à la pro-
jection des films français, sous réserve des ex-
ceptions consignées plus loin (Annexe A).
II
Le Gouvernement Français a décidé d'apporter
certaines modifications à ses règlements adminis-
tratifs concernant la règle dite des deux ans, celle
des quinze salles et la répartition de la pellicule
vierge (Annexes B, C et D).
III
Compte tenu de la situation financière extérieure
de la France et de l’état de sa balance des paie-
ments, le Gouvernement Français a décidé d’ins-
tituer un système de contingentement de distri-
bution (applicable aux films importés qui sont
doublés en France pour être exploités dans l’Union
Française), qu’il considère comme étant compa-
tible avec les dispositions des articles XII et XIII
de l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers et
le Commerce. Reconnaissant les obligations que lui
imposent ces articles de l'Accord Général, le Gou-
vernement Français s’engage à assouplir progres-
sivement les restrictions mentionnées dans ce pa-
ragraphe au fur et à mesure que s’améliorera sa
balance des paiements et à les supprimer lorsque
les circonstances n’en justifieront plus le maintien
(Annexe E).
Le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique
prend note de cette décision du Gouvernement
Français sans préjudice des droits qui, aux termes
de l’Accord Général, sont conférés au Gouverne-
ment des Etats-Unis relativement à toutes mesures
que le Gouvernement Français pourrait prendre
pour appliquer cette décision.
IV
Les deux Gouvernements ont abouti à un ac-
cord satisfaisant pour les deux parties sur les pro-
blèmes financiers que soulèvent la distribution et
la projection des films américains dans l’Union
Française (Annexe F).
V
Les dispositions indiquées Ci-dessus entreront
rétroactivement en vigueur le lerjuillet 1948 et
demeureront valables pendant quatre ans à comp-
ter de cette date. L’une des deux parties pourra
demander, deux mois avant la date d'expiration
de chaque période annuelle, une révision des dis-
positions contenues dans l’un quelconque des do-
cuments annexés, sous réserve des exceptions pré-
vues d’autre part. Cet accord demeurera néan-
moins en vigueur pendant quatre ans, sauf en
ce qui concerne les modifications que les deux
parties conviendront d’y apporter.
Fait à Paris, en double exemplaire, dans les
langues anglaise et française, le 16 septembre 1948.
Pour le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique:
Jefferson. Caffery.
Pour le Gouvernement de la République
Française :
Robert Schuman. Robert Lacoste.
ANNEXE Â
Contingent à l’écran
Le Gouvernement Français, considérant que cette
décision est compatible avec l’article IV de l’Ac-
cord Général sur les Tarifs Douaniers et le Com-
merce, du 30 octobre 1947, déclare qu’il portera
au chiffre de cinq semaines par trimestre le con-
tingent à l’écran institué par le décret du 17 août
1946, relatif à l’exploitation dans l’Union Française
des films impressionnés.
Les présentes dispositions seront applicables à
compter du l<‘r juillet 1948. Pour en faciliter l’ap-
plication au cours de la période comprise entre
le 1er juillet et le 31 décembre 1948, le contingent
sera calculé sur l’ensemble de ce semestre ; 10
semaines sur 26 seront donc réservées à la pro-
jection de films français.
ANNEXE B
Clause des deux ans
Le Gouvernement Français déclare qu’il est dis-
posé, sans aller à l'encontre de sa politique à
l'égard des films étrangers, à accorder à compter
du 1er juillet 1948, en faveur des films américains
de long métrage, des dérogations dans la limite
d’un nombre maximum de 24 par an, à l’article 5,
paragraphe 3 du décret du 3 juillet 1945 aux ter-
mes duquel il ne doit pas s’être écoulé un délai
supérieur à deux ans entre la date de la pre-
mière représentation en public d’un film dans son
pays d’origine et celle de l’autorisation de dou-
blage.
D’autre part, cette règle ne sera pas appliquée
en ce qui concerne les films de court métrage.
ANNEXE C
Clause des quinze salles
Le Gouvernement Français déclare qu’il mettra
en vigueur à partir du 1er juillet 1948, les dis-
positions suivantes touchant à l’exploitation des
films en version originale :
1° Les films appelés à faire l’objet d'une exploi-
tation tant en version originale qu'en version dou-
blée pourront être représentés dans cinq salles du
département de la Seine et dans dix salles des
autres départements;
2» Les films appelés à faire exclusivement l’ob-
jet d’une exploitation en version originale et pour
lesquels serait pris l’engagement de ne pas les
doubler, pourront être présentés dans dix salles
du département de la Seine et vingt salles des
autres départements.
ANNEXE D
Répartition de la pellicule
Désireux de répartir la pellicule au mieux des
intérêts de l’industrie cinématographique en France,
le Gouvernement Français déclare qu’il a mis en
vigueur, à partir du 1er juillet 1948, les disposi-
tions suivantes touchant la répartition des dif-
férentes catégories de pellicule :
1° Seules la positive 35 mm., la négative 35 mm.
et la pellicule son 35 mm. sont soumises à répar-
tition. La vente des autres catégories de pellicule
est libre;
2'> Les répartitions officielles sont opérées de la
façon suivante :
A. — Pellicule positive.
La répartition est assurée :
1) Par le Centre National de la Cinématogra-
phie directement en ce qui concerne les besoins de
la production française et les tirages divers (com-
mandes des administrations publiques, cinémathè-
ques, etc.) ;
3) Sur l’avis conforme d'une commission de ré-
partition de la pellicule pour les besoins des ac-
tualités, pour ceux de la distribution des films
français et étrangers et pour ceux de l'exporta-
tion. Il est entendu que la commission évaluera
globalement les besoins de l’exportation, la sous-
répartition étant assurée par les services du Cen-
tre National de la Cinématographie. La commission
est composée de représentants des branches pro-
fessionnelles suivantes : production, distribution,
laboratoires.
B. — Pellicule négative et pellicule son.
Comme au paragraphe A, à cette exception près
que les seuls besoins prioritaires de la production
française seront couverts par le Centre National
de la Cinématographie.
ANNEXE E
Contingent de distribution
Compte tenu des dépenses en devises étrangères
qu’entraîne l’exploitation des films étrangers en
France et la situation de la balance des paiements
français, et
Compte tenu des dispositions des articles XII et
XIII de l’Accord Général sur les Tarifs Douaniers
et le Commerce,
Le Gouvernement Français a décidé de faire
prendre les dispositions suivantes :
A compter du 1er juillet 1948, le nombre de films
étrangers de long métrage qui pourront recevoir,
au cours de l’année cinématographique se termi-
nant le 30 juin, l’autorisation de distribution en
version doublée en langue française est fixé comme
suit :
— Films en provenance des Etats-Unis d’Améri-
que : 121 par an.
— Films en provenance des autres pays étran-
gers : 65 par an.
Au cas où il apparaîtrait que le marché fran-
çais est insuffisamment approvisionné, un contin-
gent supplémentaire de films étrangers, réparti au
prorata des chiffres ci-dessus, pourra recevoir l’au-
torisation de distribution.
ANNEXE F
Arrangement financier
Se référant aux échanges de lettres entre l’Am-
bassade des Etats-Unis d’Amérique et le Ministre
des Finances, en date respectivement du 21 juin
et du 1er juillet 1947, qui ont déterminé ;
a) Le montant des recettes effectuées par cer-
taines compagnies cinématographiques américai-
nes pendant la période antérieure au 30 juin 1947,
qui étaient considérées par le Ministère comme
transférables.
b) Le taux de change auquel ces fonds devaient
être transférés.
Le Gouvernement de la République Française
confirme par les présentes le montant des fonds
transférables, ainsi que le taux de change appli-
cable à ces transferts et déclare qu’ils ne tombent
ni l’un ni l’autre sous le coup des dispositions de
la section V de la Déclaration commune.
Bien que les conditions économiques aient, à
cette époque, empêché que les transferts fussent
effectués à la date convenue dans les lettres ci-
dessus mentionnées, le Gouvernement de la Répu-
blique Française estime qu’il est maintenant en
mesure d’autoriser le transfert en dollars d’un
montant limité de francs afin de faire droit aux
demandes des distributeurs de films américains.
Le Gouvernement de la République Française a
donc décidé d’arrêter :
a) Un nouveau plan de liquidation des créances
bloquées qui se sont accumulées dans la période
antérieure au 30 juin 1947,
b) Un plan de transfert des recettes encaissées
depuis le 1" juillet 1947,
c) Les conditions d’utilisation des francs demeu-
rés bloqués.
26
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
RAPHIE
(SE
^♦♦♦4 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Dans ce but, le Gouvernement de la République
Française propose, et le Gouvernement des Etats-
Unis accepte, que :
1" Les transferts afférant au rapatriement par les
compagnies américaines des recettes réalisées par
elles dans l'Union Française seront, pendant une
période de quatre ans, commençant le 1er juillet
1948, limités à 3.625.000 dollars par an.
2° Ce contingent annuel sera divisé en deux
parts :
a) Dollars U.S. 2.438.205 seront affectés au trans-
fert du reliquat de la somme de dollars U.S.
11.715.000 que le Gouvernement Français s’est en-
gagé à transférer au titre des recettes revenant
aux compagnies pour la période antérieure au
30 juin 1947, de telle sorte que ce reliquat, qui
s’élève à dollars U.S. 0.752.820 se trouve entière-
ment transféré à l’issue de la période de quatre
ans.
b) Dollars U.S. 1.186.795 seront affectés au trans-
fert des recettes revenant aux compagnies pour la
période commençant le 1er juillet 1947.
3° Le contingent annuel sera transféré en qua-
tre fractions égales dont chacune comprendra 1/4
des sommes affectées annuellement au transfert des
recettes encaissées au titre de la période com-
mençant le 1er juillet 1947. Chacune de ces qua-
tre fractions sera transférée à la fin d’un tri-
mestre civil. Le premier transfert interviendra le
30 septembre 1948. Toutefois, une somme de
609.551 dollars correspondant à la partie qui, dans
cette première échéance est relative aux recettes
afférentes à la période antérieure au 30 juin 1947,
sera, à titre exceptionnel, transféré par anticipa-
tion dès la signature du présent accord.
4° Les transferts afférents aux recettes encais-
sées au titre de la période antérieure au 30 juin
1947 seront effectués sur la base du cours de 119,30
pour un dollar. Les transferts afférents aux re-
cettes encaissées au titre de la période commen-
çant le 1er juillet 1947 seront effectués sur la base
du cours du dollar applicable aux transferts finan-
ciers à la date à laquelle ils interviendront.
5° La répartition entre les compagnies des con-
tingents trimestriels pendant la période antérieure
au 30 juin 1947 sera effectuée conformément aux
dispositions précédemment approuvées par le Gou-
vernement Français. La répartition des contingents
trimestriels afférents à la période postérieure au
1er juillet 1947 sera effectuée sur la base des re-
cettes brutes revenant aux distributeurs de films
américains, telles qu’elles auront été établies par
un expert-comptable agréé par le Gouvernement
Français et les compagnies cinématographiques.
Néanmoins, ^aucune compagnie considéjrée indi-
viduellement ne pourra transférer, soit au titre
des recettes afférentes à la période antérieure au
30 juin 1947, soit au titre des recettes afférentes
à la période postérieure au 1er juillet 1947, plus
que la contre-valeur en francs calculée comme il
est dit à la section 4 ci-dessus, des sommes dont
elle disposera à chacun de ces titres au jour du
transfert et auxquelles l’Office des Changes aura
reconnu le caractère des recettes transférables.
6° Les sommes en francs encaissées par les com-
pagnies au titre de la période se terminant le 30
juin 1952 et qui n’auront pas été transférées en
exécution des sections 1, 2, 3, 4 et 5 ci-dessus, pour-
ront être utilisées dans les conditions définies à
l’article 7.
7° Sur demande adressée à l’Office des Changes,
les sociétés seront autorisées à utiliser le solde
de leurs comptes en francs aux usages suivants à
l’intérieur de la zone franc :
A. — Paiement des frais de voyage et autres
dépenses officielles, ainsi que des salaires des per-
sonnes employées par les compagnies, leurs so-
ciétés de production affiliées, leurs compagnies au
agents de distribution, ainsi que par la Motion
Picture Association of America qui résident ou
font un voyage dans l’Union Française,
B. — • Paiement de toutes dépenses afférentes à
la distribution de films partout où des films de
langue française sont normalement projetés (par
exemple, frais de doublage, de traduction, de sous-
titrage, d'impression, de publicité, achat de maté-
riel nécessaire à ces opérations).
C. — - Dépenses afférentes à la co-production de
films en France, lorsque cette co-production aura
obtenu l’accord du Centre National de la Cinéma-
tographie ; cet accord ne sera pas refusé sans
'raison. Les recettes résultant de l’exploitation des
films produits en co-production franco-américaine
seront partagées entre associés français et asso-
ciés américains sur la base d’un pourcentage égal
au pourcentage retenu pour le partage des dé-
penses de financement. La part des recettes en
devises revenant aux associés américains sur l’ex-
ploitation de ces films dans des pays autres que
ceux de l’Union Française ne sera pas reversée
au compte en France des associés américains ;
ceux-ci pourront en disposer librement à l’étran-
ger,
D. — Acquisition de droits d’auteur sur livres,
pièces de théâtre et autres propriétés littéraires ou
musicales, achats de brevets cinématographiques,
étant entendu que les redevances revenant ulté-
rieurement au vendeur lui seront payées dans la
monnaie du pays où ces redevances ont pris nais-
sance,
E. — Moyennant approbation du Centre National
de la Cinématographie et de l’Office des Changes,
achat du droit de distribuer ou de vendre, sauf
dans la zone franc, des films produits en France,
F. — Sous réserve de l’application des disposi-
tions de la réglementation française des changes :
— Achat de titres à long terme émis par l’Etat
ou les collectivités publiques,
— Achat de valeurs industrielles françaises, à
l'exclusion, sauf accord préalable du Centre Na-
tional de la Cinématographie, de valeurs intéres-
sant l’industrie cinématographique,
— Investissement dans des affaires industrielles
ou commerciales françaises, à l’exclusion, sauf ac-
cord particulier du Centre National de la Ciné-
matographie, des investissements dans des affaires
intéressant l'industrie cinématographique,
— Achat, construction, réparation, location de
propriétés bâties ou non bâties, étant précisé qu’en
ce qui concerne les immeubles et installations in-
téressant l’industrie cinématographique, sont ex-
clus l’achat, la location, la construction de salles
et de laboratoires, ainsi que l’achat et la location
de studios ; qu'au contraire sera autorisée la cons-
truction de nouveaux studios.
2) Les revenus des investissements autorisés, en
vertu du paragraphe 1) ci-dessus, sont transfé-
rables aux Etats-Unis.
3) Les capitaux investis seront, en ce qui con-
cerne leur transfert éventuel, soumis aux dispo-
sitions générales de la réglementation française
des changes.
4) Les intéressés auront la faculté, après avoir
utilisé leurs avoirs en francs à l’une des caté-
gories de placement prévues au paragraphe 1)
ci-dessus, de liquider ces investissements et de
remployer les fonds rendus disponibles dans une
autre catégorie des dits placements. Ce remploi
sera soumis aux mêmes règles que celles qui au-
raient été appliquées si le nouveau placement avait
constitué le premier emploi des avoirs en francs
existant initialement :
G. — Achat, en vue de leur exportation, de
marchandises et de matériel dans tous les cas où
l’exportation de ces marchandises ou matériel est
considéré par le Gouvernement Français comme
avantageuse pour l’économie française.
II. — Contribution à des œuvres charitables, des-
tinées à secourir des Français,
I. — Tout autre usage ayant fait l'objet d’une
autorisation particulière de l’Office des Changes.
VIII. — Les sommes existant dans les comptes
en francs des compagnies seront librement trans-
férables entre la France et l’Afrique du Nord.
TEXTE DE LA LETTRE ADRESSEE, EN DATE
DU 16 SEPTEMBRE 1948, PAR LE DIRECTEUR
GENERAL DU CENTRE NATIONAL DE LA
CINEMATOGRAPHIE A L’AMBASSADEUR DES
ETATS-UNIS EN FRANCE.
« Monsieur l’Ambassadeur,
« L’accord intervenu aujourd’hui entre le Gou-
vernement des Etats-Unis et le Gouvernement de
la République Française, au sujet de la projec-
tion des films américains dans l’Union Française,
prévoit, dans son Annexe E, que 121 films de long
métrage, en provenance des Etats-Unis d’Améri-
que, et 65 films de long métrage, en provenance
des autres pays étrangers, pourront, annuellement,
être distribués en version doublée en langue fran-
çaise.
« J’ai l'honneur de vous exposer de quelle ma-
nière le Centre National de la Cinématographie
entend assurer la répartition, entre les films amé-
ricains, des 121 autorisations prévues.
« Le Centre National de la Cinématographie se
doit de reconnaître que dix compagnies améri-
caines, bien que les accords du 28 mai 1946 n’aient
prévu aucune restriction' à l'importation et à la
distribution de films étrangers en France, ont vo-
lontairement réduit à quinze le nombre de leurs
films de long métrage à distribuer dans notre
pays. Ces compagnies ayant fait connaître officiel-
lement leur décision au Gouvernement Français,
qui leur en accuse réception, étaient : Columbia
Pictures International Corporation, Loew’s Inter-
national Corporation, Monogram International Cor-
poration, Paramount International Films Incorpo-
rated, RKO Radio Pictures Incorporated, Republic
Pictures International Corporation,
tury Fox International Corporation, United Ar-
tists Corporation, Universal International Films
Incorporated, et Warner Brothers International
Corporation.
« En raison de cette action qui a eu pour résul-
tat d’éviter une saturation plus complète du mar-
ché français, le Centre National de la Cinémato-
graphie a décidé d’allouer à chacune de ces dix
compagnies l’autorisation de distribuer annuelle-
ment, dans les pays de l’Union Française, onze
films américains de long métrage, doublés en lan-
gue française.
« Toutes les compagnies cinématographiques
américaines pourront échanger entre elles leurs
autorisations, étant entendu que, dans chaque cas,
notification en sera faite au Centre National de
la Cinématographie et que le total des 121 auto-
risations annuelles ne sera pas dépassé.
« Puisque les 110 autorisations prévues pour les
10 compagnies mentionnées ci-dessus constituent
environ 91 % des 121 autorisations accordées aux
films américains, le Centre National a décidé d’ac-
corder à ces compagnies le même pourcentage
en ce qui concerne les exceptions à la règle des
deux ans prévue pour le doublage (Annexe B).
Ainsi, des 24 exceptions, 22 seront données à ces
dix ' compagnies qui proposeront au Centre National
de quelle manière tes exceptions seront partagées
entre elles.
« Si, à quelque moment, au cours des quatre
prochaines années, le quota de distribution pour
les films de long métrage doublés, ou le nombre
des exceptions à la règle des deux ans étaient
modifiés, les proportions indiquées ci-dessus se-
raient maintenues.
« Enfin, il est dans mes intentions, étant donnée
la position particulière de la Société Selznick,
de lui accorder trois autorisations pour distribuer
des films de long métrage doublés au cours de
l’année cinématographique 1948-1949 et, si son ac-
tivité le justifie, quatre autorisations pour l’an-
née suivante.- Il est bien entendu que ces autori-
sations seront comprises dans le 121 qui seront
prévues pour les films américains.
« Je vous prie d’agréer. Monsieur l’Ambassa-
deur, l’assurance de ma très haute considération.
TEXTE DE LA LETTRE ADRESSEE, EN DATE
DU 16 SEPTEMBRE 1948, PAR LE DIRECTEUR
GENERAL DU CENTRE NATIONAL DE
LA CINEMATOGRAPHIE AUX PRODUCTEURS
AMERICAINS AYANT DES FONDS BLOQUES
EN FRANCE.
« Co-productions franco-américaines.
« Comme vous le savez, l’accord intervenu au-
jourd’hui entre le Gouvernement des Etats-Unis
d’Amérique et le Gouvernement de la République
Française, au sujet de la projection de films amé-
ricains dans l’Union Française, règle dans son
Annexe F les problèmes financiers que soulève
l'exploitation en France des films américains.
« Çn particulier, il est prévu que les sommes
non transférées ne pourront être utilisées pour
des dépenses de co-production sous réserve d’un
accord préalable du Centre National de la Ciné-
matographie.
« Ce texte laisse ainsi chaque cas à l’apprécia-
tion du Centre National de la Cinématographie.
« J'ai l’honneur de vous informer, dès mainte-
nant, des principes généraux qui, dans les circons-
tances actuelles, guideront les décisions du Cen-
tre National de la Cinématographie quand il devra
statuer sur de tels cas.
« En principe, ne seront pas refusées les auto-
risations requises quand les conditions suivantes
seront remplies :
« 1» L’apport américain ne dépasse pas 50 % du
devis total de la production ;
« 2» L'associé français est une société ayant une
activité reconnue ;
« 3» L’équipe technique est composée de tech-
niciens travaillant habituellement en France ;
« 4° La responsabilité de la co-production, avec
les pouvoirs qu’elle implique, est entre les mains
de l'associé français ;
« 5" Le film faisant l’objet des accords de co-
production comporte la réalisation au moins d’une
version essentiellement française, directement en-
registrée ;
t « 6» Le co-producteur a seul qualité pour traiter
la cession des droits d’exploitation du film pour
les territoires de la France métropolitaine, de
l'Union Française et de l’Europe occidentale ;
« 7° La répartition des recettes, tant en France
qu’à l’étranger a lieu selon les modalités agréées
dans chaque cas par l’Office des Changes et le
Centre National de la Cinématographie.
« En principe la répartition des recettes doit
se faire au prorata des apports respectifs. »
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Henri Diamant-Berger tourne
une nouvelle version de
"LA MATERNELLE"
SUR LA COTE D’AZUR
* C’est le 7 octobre, aux Franstu-
dios de Marseille qu'a été donné le
premier tour de manivelle de La
Passagère que réalise Jacques Dar-
roy d'après l’œuvre de Guy Chan-
tepleure, avec Georges Marchai dans
le rôle de Kerjean, Dany Robin dans
celui de Nicole, Anni Hemery, Ca-
therine Fonteney, Arius, Gerlata,
Raoul Guillet, Lisette Jambel et Co-
lette Riche. Les extérieurs se tour-
neront à Aix-en-Provence et aux
environs de Marseille. C’est une pro-
duction de la Société Méditerranéen-
ne de Production qui est distribuée
par Midi-Cinéma-Location.
•£• A Cagnes-sur-Mer, une compagnie
suédoise A. B. Kungsfilm de Stockholm
vient de commencer les extérieurs
d’une comédie comique Flottans Ka-
valjerer qui s’intitulera en français
Le Chevalier de la Marine. Le réa-
lisateur en est Gustaf Edgren et les
vedettes Ake Sonderblom, Edvin
Adolphson, Egon Larsson et Elisaveta
Kjellgren. Le chef -opérateur est Ake
Dahlquist. Le chef-opérateur du son
est Georges Clément, assisté de Va-
glio et Bertola qui enregistrent sur
Sonotec. Le matériel de prises de
vues est fourni par les studios de la
Victorine à Nice. Il est prévu une
dizaine de jours de tournage.
•J. Toujours en extérieurs, J. -P. Le
Chanois poursuit sans interruption le
tournage de L’Ecole Buissonnière à
Gattières, Saint-Jeannet ou Gilette,
avec Bernard Blier, Juliette Faber,
Delmont.
•j. Tous les Chemins mènent à Rome
pour lequel de nombreux et impor-
tants décors sont construits aux stu-
dios de La Victorine à Nice, se tourne
également en extérieurs dans l’Esté-
rel aux environs d’Agay. Les prises
de vues en studio commenceront dans
le courant de la semaine prochaine.
C’est Georges Clément qui a enre-
gistré sur camion Sonotec le film
musical réalisé à Cannes par Bor-
rah Minnevitch et ses Vagabonds,
dont M. Blondy a assuré la mise en
scène. Le directeur de production est
M. Fred Orain. Ce film fort délicat à
enregistrer au point de vue son le
travail se faisant dans la salle des
fêtes du Casino du Palm Beach à
Cannes a donné entière satisfaction
et sera acheté déjà par une firme
américaine, projeté sur les écrans
d'un grand circuit américain.
P. -A. Buisine.
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45 exemplaires brochés
5 reliures "Spirales”
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Service Urgence : MONtmartre 75-73
ERRATUM
Nous avons annoncé que la Société
Cinexport, 76, Champs-Elysées à Pa-
ris, a porté son capital à 500.000 fr.
et que M. Charles Brami est seul
gérant. Cinexport nous prie de préci-
ser que M. A.-E. Caracco est égale-
ment gérant de la société pour moitié
et qu’il détient les mêmes pouvoirs
que M. Charles Brami.
« Pourquoi je tourne La Mater-
nelle? Parce que c’est un film d'en-
fants, parce que j'aime les enfants
et que le sujet de Léon Frapié m’a
semblé le plus intéressant parmi ceux
qui traitent de ce problème. »
Ainsi répond Henri Diamant-Berger
à notre question, lorsque nous lui
rendons visite sur le plateau d’Epinay.
Il poursuit :
« Les droits du film de Benoit Lévy
étant tombés et sachant, pour le lui
avoir demandé, que ce dernier n'en
Le Docteur Libois (Yves Vincent)
et Rose (Blanchette Brunoy) au
chevet de la petite Riri. C est une
scène de LA MATERNELLE.
(Cliché U. G. P.)
tournerait pas une seconde version,
j’ai acquis ces droits pour une nou-
velle période de dix années. »
On se souvient, en effet, que Jean
Benoît Lévy avait déjà porté à l’écran
en 1933, le roman de Léon Frapié,
Prix Goncourt 1903 et que le succès
de ce film avait été considérable
dans le monde entier.
Les grandes qualités des interprètes
et du réalisateur furent certes par-
tout appréciées, mais le sujet, pro-
fondément émouvant, fit beaucoup
pour la renommée du film.
Henri Diamant-Berger — qui, rap-
pelons-le, produisit ou réalisa près
de quatre-vingt films, tous projetés
aux Etats-Unis — a lui-même écrit
un nouveau scénario avec la collabo-
ration de Marcelle Capron et Alexis
Danan pour l’adaptation, de Maria
Mannings pour le découpage et
d'André Tabet pour les dialogues. Il
a, d'autre part, situé l’action à notre
époque, avec les modifications d'am-
biance qu’appelle une telle trans-
position.
Le cadre est toujours le même :
une école maternelle à Ménilmon-
tant.
Les prises de vues ont commencé
à la fin du mois d'août en extérieurs,
sur les lieux mêmes de l'action : la
rue des Amandiers, la rue des Plâ-
trières, etc. Les habitants du quar-
tier fournirent, bien entendu, une
nombreuse figuration — trop nom-
breuse parfois, au gré des cinéastes
— avide de contempler en chair et
en os les acteurs qui interprètent les
principaux rôles du film : Blanchette
Brunoy, Marie Déa, Yves Vincent,
Pierre Larquey, Marcel Mouloudji,
Louise Fouquet, Annette Poivre, etc.
A côté de ces artistes de talent,
connus et aimés, jouent • — ce mot
ne sera jamais mieux utilisé au ci-
néma — une troupe de gosses sélec-
tionnés parmi des enfants de « Mé-
nilmuche » et de Montmartre par
Henri Diamant-Berger et ses assis-
tants : Maurice Hiléro, spécialiste des
films pour enfants — il fut, entr’au-
tre, scénariste de Nous les Gosses —
et Jean Valère.
Parmi ces gosses, la petite Kathlyn
Mannings, propre petite fille du met-
teur en scène, tient une place pré-
pondérante. Elle reprend le rôle créé
dans la première version par Pau-
lette Elambert.
Kathlyn — cinq ans et demi — n’est
pas le moins du monde effarouchée
par la caméra et les projecteurs, pla-
cés sous la direction du chef-opéra-
teur Charlie Bauer. Ses petits cama-
rades ne manquent pas d'audace non
plus;. Oîn ne finirait pas de citer
leurs mots, en marge des prises de
vues. Certains d’ailleurs sont si drô-
les qu’André Tabet n'hésite pas à
les inclure dans ses dialogues.
Les jours à « grande figuration »,
on compte quarante gosses sur le
plateau dans le très joli complexe
construit par le jeune et excellent dé-
corateur Briaucourt d’après des ma-
quettes du grand dessinateur Paul
Colin. Ce complexe comprend une
reconstitution d’un fragment de la
rue des Amandiers avec des bouti-
ques et l'entrée de l’école maternelle
qui s’y trouve. Des agrandissements
photographiques meublent les vides.
L'entrée de l’école donne accès sur
le plateau où sont édifiés le hall, la
loge du concierge — Larquey —
l’escalier, la salle de jeux des tout
petits avec des tables, des chaises,
des lavabos à l’échelle des usagers,
la classe des « grands » et enfin,
merveille de l'ensemble ,1a cour de
récréation aménagée à l’extérieur, de
l’autre côté du plateau.
Cette vaste organisation n’effraie
nullement le directeur de production
Grégoire Geftman qui en a vu d'au-
tres...
Nul doute que La Maternelle rem-
porte dans le monde entier le suc-
cès de son illustre prédécesseur.
P. Robin.
Une attitude d’Eric von Stroheim
dans LE SIGNAL ROUGE
présenté corporativement
le 20 octobre 1948. au « Marignan ».
(Cliché Films G. Muller.)
CÂNOINE
21, rue du Château, Bagnolet
(Seine) AVRON 08-85
FAUTEUILS
pour Salles de Spectacles
FICHE TECHNIQUE
EA MATERNELLE
Titre : LA MATERNELLE.
Prod. : S.P.I.C.
Prod. associés : FIDES et CITE-
FILMS.
Dist. : ASTORIA.
Vente à l’étranger : CITE-FILMS.
Réal. : Henri Diamant-Berger.
Assistants-réalisateurs : Maurice Hi-
léro et Jean Valère.
Auteurs : Scén. d’Henri Diamant-
Berger; adapt. de Marcelle Ca-
pron et Alexis Danan; dial. d'An-
dré Tabet; découpage de Maria
Mannings, d'après le roman de
Léon Frapié (Prix Goncourt 1903).
Chef-Opérateur ; Charlie Bauer.
Opérateur ; Adolphe Charlet.
Deuxièmes Opérateurs : Mickla-
chewsky et Jacques Guissart.
Musique : Jean Lenoir.
Décors : Roger Briaucourt, d'après
des maquettes de Paul Colin.
Assistant - Décorateur : Wladimir
Meingard.
Dessinatrice : Madeleine Monnier.
Dir. de Prod. : Grégoire Geftman.
Administrateur du film : Walter Rup.
Montage : Boris Lewin assisté de
Jacqueline Brachet.
Photographe : Robert JoffTe.
Script-Girl : Mme Sweeny-Diamant-
Berger.
Régie générale : Maurice Daniel.
Régie adjoint : Kléber.
Régie extérieurs : Charles Auvergne.
Secrétaire de Prod. : Marguerite
Chevallier.
Maquilleur : Georges Gauchat.
Accessoiristes : Basile Morose et Emi-
le Dechelle.
Habilleuse : Louise Albouze.
Tapissier : Gaignier.
Chef-Opérateur du Son : René Lon-
guet.
Recorder ; Léon Longuet.
Assistant du Son : Delouvrier.
Studios : Eclair-Epinay.
Extérieurs : Paris-Ménilmontant.
Commencé le : 18 août 1948.
Interprètes : Blanchette Brunoy, Ma-
rie Déa, Louise Fouquet, Elisabeth
Hardy, Annette Poivre, Denise
Kerny, J. Carlier, C. Marshal, Ca-
vargini, Fournier, Ch. Ecart, Gue-
mard, Yves Vincent, Pierre Lar-
quey, Mouloudji, J. Geoffroy, Mel-
rac, P. Vilie, H. Garaud, M. Ser-
vières, R. Provence, F. Robiane,
Rouze, P. Dorel, M. Flandre, La-
court, Pauléon, Compain, Ryan-
dres, Dyno, Laugier, Dichamp, Gar-
chery, Franckhom, d’Antony.
Sujet (genre) : Comédie dramatique.
Cadre-époque : Moderne.
Résumé du scénario. — Passionnée
de son métier, la directrice de la
Maternelle, Madeleine (M. Déa),
veille sur tous avec sollicitude. Par-
mi le personnel, Rose (B. Brunoy)
vient d’être engagée et révèle bien-
tôt à la directrice sa véritable iden-
tité : fille d’un financier gravement
compromis, elle est entrée à la Ma-
ternelle pour tout oublier. Rose de-
vient une merveilleuse éducatrice et
est très appréciée par le Docteur
Libois (Y. Vincent). Celui-ci, fati-
gué des refus de Madeleine, qui
l'aime aussi, mais ne veut pas dé-
missionner pour l’épouser, s’attache
de plus en plus à Rose. Madeleine a
trop attendu. Libois et Rose se ma-
rient et la directrice se consacrera
définitivement à la Maternelle qui
est toute sa vie.
îfr Roger Duchesne va faire sa ren-
trée au studio après plusieurs années
d'absence. Le sympathique jeune pre-
mier sera l’interprète principal de
L’Aventure Portugaise que Marcel
Martin va réaliser d’après un roman
de Robert Gaillard. Immédiatement
après, Roger Duchesne jouera dans
L’Andalouse, également d'après Ro-
bert Gaillard.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
DANS FANTOMAS CONTRE FANTOMAS, la superproduction Latino-Consor-
tium-Cinéma, on pourra voir, dans l’une des nombreuses salles du Musée
Grévin, parmi les assassins les plus célèbres, Fantômas accomplissant l'un
de ses crimes les plus horribles.
PROGRAMMES de PARIS
QUINZAINE DU 29 SEPTEMBRE
AU 12 OCTOBRE
FILMS FRANÇAIS
2'’ SEMAINE
D’Homme à Hommes (R.A.C.),
Gaumont-Palace, Rex (1-10-48).
Le Diable Boiteux (S.N.E.G.), Ma-
rignan, Marivaux (29-9-48).
3' SEMAINE
L’Aigle à deux Tètes (Sirius), Co-
lisée, Madeleine (22-9-48).
Le Dessous des Cartes (Gray
Films), Aubert-Palace, Gaumont-
Théâtre, Triomphe (22-9-48).
4- SEMAINE
Les Amoureux sont seuls au
Monde (Francinex), Balzac, Hel-
der, Scala, Vivienne (15-9-48).
FILMS ETRANGERS
De SEMAINE
PASSEURS D’OR ( Pathé-Consor-
tium-Cinéma), Caméo, Empire
(6-10-48).
TEMPETE SUR LE BENGALE
(C. F. D. F.), Cinémonde-Opéra
(6-10-48).
2e SEMAINE
Broadway en Folie (Fox), Avenue
(29-9-48).
L’Aventure en Eldorado (Cinéfi),
California (-29-9-48).
Du Burlesque à l’Opéra (M.G.M.),
Ciné-Etoile, Ritz (29-9-48).
Neiges Sanglantes (Lutétia), Midi-
Minuit-Poissonnière (29-9-48).
Le Mystère de la Jungle (Films G.
Muller), New York (29-9-48).
La Porte du Ciel (C.F.F.), Ciné-
Opéra (1-10-48).
Le Dernier des Peaux-Rouges (Co-
lumbia), Club des Vedettes (29-
9-48), Napoléon, Delambre (1-10-
48).
Le Chant de mon Coeur (A.I.C.),
Studio de l’Etoile (29-9-48).
3r SEMAINE
Les Démons de la Liberté (Univer-
sal), Astor, Eldorado, Lynx, Les
Portiques (22-9-48).
La Dernière Etape (Filmsonor),
Max-Linder, Moulin-Rouge, Nor-
mandie (24-9-48).
Le Mur Invisible (Fox), Olympia
24-9-48).
4e SEMAINE
Les Anneaux d’Or (Paramount),
Cinépresse-Champs-Elysées, Pa-
ramount (17-9-48).
Un Fou s’en va-t-en Guerre (Ar-
tistes Associés), Ermitage, Fran-
çais (17-9-48).
5e SEMAINE
Je suis un Fugitif (Artistes Asso-
ciés), Biarritz (10-9-48).
ATTENTION !
Glacier disposant de quelques conser-
vateurs électriques fournirait, avec
conservateurs, glace de première qua-
lité, départements Seine, Seine-et-Oise,
Seine-et-Marne et grande région pari-
sienne.
Pour tous renseignements téléphoner
ALEsia 07-23
LA VIE DES SOCIÉTÉS
PRODUCTEURS ET
DISTRIBUTEURS
Sté Gle de Distribution de Films La
Générale, 9, rue Paul-Escudier, Pa-
ris. Capital porté à 2.000.000 (9-8-48).
La Marseillaise, dénomination rem-
placée par Procinex. Capital porté
à 1.500.000. Rachat de branches
d’activité de « Ciné-France ». M.
Georges Bruneau est gérant (25-
6-48).
Les Films Rhodaniens « Production
Jean Mugeli ». Formation, 6, villa
Dancourt, Paris. 150.000. M. Mugeli
est gérant (31-8-48).
•J» Les Transactions cinématographi-
ques, 16, rue Vignon, Paris, font con-
naître aux lecteurs de La Cinémato-
graphie Française, qu’à partir de ce
jour le cabinet cesse toute son ac-
tivité.
4* A la date du 28 septembre 1948,
la Société Nouvelle des Etablisse-
ments Gaumont a réuni sous sa rai-
son sociale ses trois départements
Production, Distribution, Exploitation.
Sa filiale C.P L.F. Gaumont, chargée
de la Distribution disparaît donc ju-
ridiquement et devient S.N.E.G. dé-
partement Distribution. Le siège social
de la S.N.E.G. demeure fixé 3, rue
Caulaincourt; le département Produc-
tion se trouve toujours 30, rue Fran-
çois-Ier; le département Distribution
est toujours au 40, Champs-Elysées.
Cette opération est purement juri-
dique.
VENTES DE FONDS
Cinéma expi. à La Couture, Boussey,
Uliers-l’Evêque, St-Germain, Bourg-
l’Abbé (Eure), f. v. par M. Duband
à M. Julin (9-9-48).
Cinéma expi. à Bu, Villemeux, Sorel-
Moussel (Eure-et-Loir), f. v. par
M. Duband à M. Julin (4-9-48).
Tournée Lyonnaise de Cinéma, à Cou-
blanc (Saône-et-Loire), f. v. par M.
Thomas à M. Fillard (3-9-48).
Tournées Cinématographiques expi. à
Pont-de-Veyle, St-Cyr-s/-Menthon,
Polliat, Ceyzériat, Manziat (Ain), f.
v. par M. Drure à M. Henri Pier-
rard (9-9-48).
Rialto Cinéma, à Redessan et environs
(Gard), f. v. par M. Joseph Boyer
à M. Henri Boyer (11-9-48).
Tournées cinématographiques de l’Oa-
sis, expi. à Allogny, Foëcy, Marma-
gne, Neuvy-sur-Barangeon, Quincy,
Vignoux-s.-Barangeon, Vouzeron,
St-Eloy-de-Gy (Cher), f. v. par
Mme Giraux à M. R. Jacquet (10-
9-48).
Etoile Cinéma, à Thonon-les-Bains
(Haute-Savoie), f. v. par Sté Etoile
Cinéma à M. Brière (11-9-48).
Artistic Cinéma, à Pont-Rousseau
(Loire-Inférieure), f v. par M. Pou-
clet à M. Gaymard (17-9-48).
Ciné Midi Vox, à Tourves (Var), f.
v. par M. Ferrari à Mme Fernan-
dez (18-9-48).
Cinéma Roxy, à Grenoble (Isère), f.
v. par M. Soulier à M. Chambeu
(28-8-48).
BIBLIOGRAPHIE
Documentary 48. — Sous ce titre,
les éditeurs The Albyn Presse, 42
Frederick Street, Edinburgh 2 (Gran-
de-Bretagne), viennent de publier une
notice illustrée sur le second Festi-
val International des Films Documen-
taires, qui vient de se tenir à Edim-
bourg.
On y trouve l’exposé des princi-
paux documentaires réalisés par cha-
que pays en 1948, ainsi que des indi-
cations utiles sur les organismes spé-
cialisés dans la production et la dif-
fusion des films documentaires dans
le monde.
UN TITRE A RETENIR
UN FILM A PROGRAMMER
LA LUX FILMS
vous présente
VICTOR FRANCEN
JOSETTE DAY
dans
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26, rue de la Bienfaisance
PARIS
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Mon. 86-66 et 86-67
•J. M. Bellotti, chef du Bureau des
relations avec l’étranger de la Lux-
Films, rentre d’un voyage en Fin-
lande, Norvège, Suède et Danemark
où il a signé des contrats avec les
principaux producteurs de ces pays.
DES FILMS DOCUMENTAIRES
DES DESSINS ANIMES ET DES MUSICÂLS COURTS.
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Scène du procès, avec Louis Salou et Henri Vidal, dans FABIOLA, réalisé par
Alexandre Blasetti. Production Universalia, de Salvo d’Angelo. Vente pour
le monde entier : Franco-London-Film-Export.
MARIAGES
4. Nous sommes heureux d’annoncer
le mariage de M. Guy Delay, du
Service de publicité de avec
Mlle Renée Fleury.
Nous sommes heureux d’annoncer
le prochain mariage de M. Pierre
Rambaud, collaborateur du Film à
Lyon, avec Mlle Marie Balmain.
NAISSANCE
4. Nous apprenons la naissance du
petit Alain Dezaille, fils de M. et
Mme Dezaille, du Comptoir Français
du Film à Lyon.
DEUILS
4. Les obsèques solennelles de
M. Thévenet, programmateur à l’Agen-
ce Paramount, mort pour la France
en mai 1940, viennent d’avoir lieu à
Marseille. De nombreux membres de
la corporation assistaient à la céré-
monie du transfert, manifestant ainsi
leur sympathie à Mme Vve Thévenet,
programmatrice à l’Agence Pathé-
Consortium.
4» M. Ballencey, l'un des plus anciens
constructeurs de matériel cinémato-
graphique de la région marseillaise,
vient d’avoir la douleur de perdre sa
femme dont les obsèques ont eu lieu
à Marseille.
Nous apprenons le décès de
M. Henri Bidégaray, père et beau-
père de Mme et M. Jean Grenié,
directeur de la Société des Cinémas
de la Côte Basque à Biarritz.
4» Nous apprenons le décès préma-
turé du jeune comédien Pierre Char-
tier qui fit une création intéressante
dans Le Carrefour des Enfants Perdus
et qui joua au théâtre, chez Jacques
Hébertot et chez Raymond Rouleau.
En outre, Pierre Chartier, mort à
33 ans, était critique cinématogra-
phique à « France Libre ».
4> On nous annonce le décès de
M. Antonin Pouget, directeur-proprié-
taire du « Trianon-Palace » de Tou-
louse. Nous adressons à Mme Geor-
ges Lafabrier, sa fille et à son fils
nos sympathiques condoléances.
4» Nous apprenons le décès de
M. Roger Chalon, fils de M. Jules
Chalon, directeur du « Casino » de
Nyons.
4» Un opérateur-projectionniste de
Nîmes, M. Joseph Montelinon, vient
de mourir asphyxié dans sa cabine
où le feu s’était déclaré. L’étanchéité
de celle-ci n’a fort heureusement pas
permis à l’incendie de se propager
dans la salle.
♦
4* C'est Vincente Minelli qui dirigera
la production M.G.M. réalisée d’après
l’oeuvre célèbre de Flaubert, Madame
Bovary. Lana Turner y interprétera
le rôle principal.
Maria Félix, principale vedette du
film, PRISONNIERS BU DESTIN, dont
s’enorgueillit le cinéma mexicain.
(Cliché Films F. Hivers.)
DISTINCTION
4» Nous venons d’apprendre la no-
mination au grade de Chevalier de
la Légion d’Honneur de M. Jean He-
rouart, directeur des Films Imperia
à Lyon.
4> Nous relevons avec plaisir au
« Journal Officiel » du 10 septembre
1948 la nomination au grade de Che-
valier dans l'Ordre National de la
Légion d'Honneur de M. Louis Cha-
rerat, administrateur de la Société
Parisienne de l’Industrie Cinémato-
graphique, 108, rue de Richelieu à
Paris, et à ce titre plus spécialement
chargé des relations avec les milieux
cinématographiques anglo-saxons.
4
MA TANTE D’UON FLEU R
4» C’est le 11 octobre, au studio de
Billancourt que débuteront les prises
de vues de Ma Tante d’Honfleur,
production Art et Industrie Cinéma-
tographique, sous la direction du
metteur en scène René Jayet. Le
scénario a été écrit par René Jayet
et Robert Bibal, d’après la pièce de
Paul Gavault, avec les dialogues de
Jean Guitton.
Ce film marque les débuts à l’écran
du fantaisiste de la radio Roger Ni-
colas dans le rôle principal, aux
côtés de Jean Parédès, Paulette Du-
bost, Suzanne Dehelly, Jeanne Fu-
zier-Gir, Mona Goya, Raymond Cordy,
Charles Dechamps, Dorette Ardenne,
Robert Rocca et Jacques Grello.
L’équipe technique comprend Col-
las, chef-opérateur; Le Barbenchon,
décorateur; Mme Delfatant, script-
girl, et Georges Jaffé, directeur de
production. La musique sera de Vin-
cent Scotto.
4
Productions
UNI VERS AU A
4» Universalia va mettre en route sa
seconde tranche de production qui
comprend : François d’Assise, réa-
lisation Rosellini; Le Petit Dagrello,
réalisation Jacques Becker; L’Espace
d’un Matin, dont le réalisateur n'est
pas encore connu et une transposi-
tion moderne du thème de Faust par
René Clair et dont le titre n’est pas
encore choisi. Rappelons que les films
Universalia sont vendus dans le mon-
de entier par Franco-London-Film-
Export, 114, avenue des Champs-Ely-
sées, Paris.
COPIE ÉGARÉE
4» Kleberfilm signale qu’une boîte de
film 300 m. métal blanc, portant une
étiquette ronde, rouge et blanche,
avec l’inscription imprimée : Mecca
Film Laboratoires Inc., 630, Ninth
Avenue, New York. Subjet : Dente
per Dente. Reel : 4 et contenant la
quatrième partie du film Dente per
Dente (Mealsure for Measure) a été
égarée.
Kleberfilm serait reconnaissant à
toute personne susceptible de donner
des renseignements à ce sujet, de les
transmettre : 7, rue de Presbourg,
Paris. COP. 24-53.
4
AUX FILMS» MARCEAU
4* La Vérité n’a pas de Frontière, c’est
sous ce titre que sera exploitée en
France la production « Film Polski »
qui avait été annoncée primitivement
sous le titre Le Crime des Hommes.
Rappelons que La Vérité n’a pas
de Frontière, mis en scène par
Alexandre Ford, a obtenu à la Bien-
nale de Venise 1948, la Médaille de
la Présidence du Conseil des Minis-
tres. Ce film sera distribué pour la
région parisienne, Lille et Strasbourg
par « Les Films Marceau ».
♦
CHANGEMENTS D’ADRESSES
4» La Société Agence Générale du
Spectacle (vente de fonds de cinémas
et de tous spectacles) dont le siège
provisoire était 55, rue Pierre-Char-
ron à Paris (8e), a repris ses an-
ciens bureaux ; 112, boulevard de
Rochechouart, Paris (18"). Téléphone :
MONtmartre 86-66 et 86-67.
4* Nous apprenons la nouvelle adresse
provisoire des Sociétés Sofet et Sofidi,
5, avenue de l'Opéra, à Paris. Tél. :
OPEra 94-63 et 94-65.
4* La prochaine Assemblée générale
de l’Amicale des Représentants aura
lieu le mardi 12 octobre 1948, salle
du Conseil : 92, Champs-Elysées.
4* Hugues Nonn tourne dans les en-
virons de Paris un court métrage.
Les Grands Cavaliers, d’après un
scénario de Jean Paqui. Les meil-
leurs cavaliers de France prêtent
leur concours à ce film, parmi les-
quels ; Chevalier d’Orgeix, Capitaine
Chevalier, vainqueur des Jeux Olym-
piques; Jonquères d'Oriola, de l’Equi-
pe internationale; Mlles Michèle Can-
I cre et Nathalie de Noailles. Chef-
| opérateur : Ramettre.
SALON INTERNATIONAL
D’ART
PHOTOGRAPHIQUE
Une manifestation artistique des
plus intéressantes est le 36e Salon
international d’Art Photographique,
qui s’ouvre le 9 octobre en l’Hôtel
de la Société Française de Photogra-
phie et de Cinématographie, 51, rue
de Clichy, Paris (9e), jusqu’au diman-
che 24 octobre, de 10 h. à 18 h. 30,
sans interruption.
27 nations y seront brillamment re-
présentées par plus de 600 épreuves
parmi lesquelles un envoi spécial du
photographe animalier polonais Pu-
chalsky, un envoi de la Section d’Art
Photographique de la Société et du
Groupe des XV.
PRÉSENTATION
REPORTÉE
C.C.F.C. nous informe que les
laboratoires ne pouvant livrer à
la date prévue la première copie
du film de Tino Rossi, Deux
Amours, la présentation corpora-
tive qui avait été prévue pour le
12 octobre est remise à une date
ultérieure qui sera communiquée
sous quelques jours.
DISTRIBUTION MONDIALE
DES PREMIERS DESSINS
ANIMÉS ANGLAIS
En COULEURS
La Société « Pathé-Pictures » de
Londres vient de signer un contrat
relatif à la distribution mondiale de
six films de sept minutes chacun,
constituant la première série de des-
sins animés anglais.
Les films sont réalisés en techni-
color par une nouvelle société, la
« British Animated Productions »,
dans les studios de Harringay, Lon-
dres. Le directeur général de la pro-
duction est George Moreno, ancien
directeur de la production aux stu-
dios Fleischer de Hollywood. Il di-
rige une équipe de 43 artistes qui
sont principalement recrutés dans des
écoles d’art régionales.
Les habitués britanniques du ciné-
ma ont déjà assisté à la projection
de Big City (La Grande Ville), pre-
mier film de la série. Moreno espère
pouvoir produire chaque mois un
nouveau dessin anime et il étudie en
ce moment la réalisation de films à
long métrage.
-4
4* Bretagne Films, société indépen-
dante de distribution, dirigée par
M. Fonmarty, vient de s’installer à
Nantes, 13, rue Copernic.
4
récompenses
ITALIENNES POUR LA
LUX-FILMS
La récente distribution, à Rome,
des « Rubans d' Argent » qui repré-
sentent une sorte d’Oscar italien, a
marqué cette année un gros succès
pour la Lux-Films.
Les « Rubans d’Argent » obtenus
par la firme vont aux films suivants :
Jeunesse Perdue, de Germi, pour le
meilleur scénario; Le Crime de Gio-
vanni Episcopô, de Luttuada, et
Chasse Tragique, de De Santis pour
la meilleure mise én scène; La Fille
du Capitaine, dé Mario Camerini,
pour le meilleur découpage, celui-ci
étant dû à Piero Filippone; Le Juif
Errant, de Angiolitii, pour la haute
valeur morale du sujet.
Enfin, ces acteurs ont été récom-
pensés d’un Ruban d’Argent :
Anna Magnani, comme meilleure
actrice dans L’Honorable Angelina;
Vivi Gioi, pour la meilleure compo-
sition féminine dans Chasse Tragi-
que; Nando Bruno, pour la meilleure
composition masculine dans Le Crime
de Giovanni Episcopo; Jacques Ser-
nas, comme meilleur acteur étranger
dans Jeunesse Perdue.
32
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦«
PETITES ANNONCES
Demandes et offres d’emploi : 10 fr.
la ligne. — Autres annonces : 100 fr.
la ligne. — Vente de salles : 150 fr.
la ligne. — Vente de films : 500 fr.
la ligne.
Pour les annonces domiciliées au
Journal, 12 fr. de supplément pour
France et Empire Français. L’adminis-
tration du journal décline toute res-
ponsabilité quant à leur teneur.
PAIEMENT DES ANNONCES
Afin d’éviter les frais excessifs de
correspondance, nous prions nos an-
nonciers de vouloir bien nous cou-
vrir du montant de leurs petites an-
nonces par mandat postal à notre
compte Ch. Px 706-90 Paris, en mê-
me temps qu’ils nous adressent
l'annonce.
ACHATS DE NUMEROS
Nous sommes toujours ache-
teurs des numéros suivants de
notre Revue :
Tous les numéros des années
1918 à 1928.
1929 : N08 531, 535 à 537, 555, 576.
1930 : N08 584. 583, 590, 594, 598,
609, 610. 612, 615. 616, 620 à 632.
1931 : N08 635 à 653, 656, 660 à
673, 678. 681.
1932 : N»8 687. 688 699, 702. 712.
715, 716, 725, 738.
1933 : N°8 746, 751, 755, 764. 774,
776, 778 à 782. 790, 791.
1934 : N»8 795. 796, 801. 817.
1935 : N° 882.
1235, 1238. 1242. 1243, 1245. 1247,
1248, 1249, 1251, 1253, 1260, 1264,
1266, 1267, 1268, 1274.
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femme... Tour à tour amusant, pathétique,
hallucinant, ce merveilleux roman d'aven-
tures, illuminé par la beauté rayonnante de
Dorothy Lamour, est plus qu'un grand film :
c'est un véritable tour de force! Réalisation
d'Alfred Santell.
Romanesque
LES ANNEAUX D'OR
Ray Milland et Marlène Dietrich réunis pour
la première fois dans un même film! Celte
savoureuse histoire d'amour entre une
ardente bohémienne et un officier britan-
nique, correct et distant, est tirée du célèbre
roman de Yolan Foldès. Une action intense,
romanesque, fougueuse, que scande une
lancinante musique tzigane! Une mise en
scène incomparable de Mitchell Leisen.
Irrésistible
LES VOYAGES
DE SULLIVAN
Le chef-d'œuvre de Preston Sturges, le René
Clair Américain. Aucun film n'a bénéficié
d'un éloge aussi complet que cette éblouis-
sante comédie, où l'on voit un Producteur de
films égaré dans les bas-fonds! La critique
estime que c'est « l'un des quatre ou cinq
meilleurs films que Hollywood ait produits
depuis dix ans... » Du rire! De l'émotion!
Joël MacCrea et Veronica Lake!
Mystérieux
MEURTRES A CALCUTL
Le plus singulier, le plus endiablé des romans
d'aventures! Beaucoup d'émotion, de jeu-
nesse et de bonne humeur. Alan Ladd et son
ami William Bendix, face à face avec la traî-
trise orientale, cherchent vengeance dans
Calcutta - la - Mystérieuse ! La consécration
d'une nouvelle vedette : Gail Russell. Un film
signe John Farrow, l'un des meilleurs réali-
sateurs de notre époque!
Encore du rire! Cette éblouissante et joyeuse
parodie de «Monsieur Beaucaire», mise en
scène par George Marshall, nous montre les
aventures impayables d'un barbier gaffeur
et poltron contraint de se faire passer pour
un gentilhomme! Ce film, supérieurement
interprété par Bob Hope et Joan Caulfield,
est considéré comme l'un des plus marquants
de la saison aux Etats-Unis.
LE DÉFILÉ DE LA M<
Nous voyons ici Alan Ladd, William Bendix
et l'exquise Loretta Young (Oscar 1947), se
frayer un chemin, l'arme au poing, à travers
la Chine, jusqu'au Défilé de la Mort, terme
de leur prodigieuse et dramatique randon-
née. Ce drame d'action, émouvant, mouve-
meté, pittoresque, entraîne le spectateur à
travers mille aventures. Mise en scène de
John Farrow.
ESPIONS
SUR LA TAMISE
Un passionnant film d'action réalisé par
Fritz Lang, et splendidement interprété par
Ray Milland et Marjorie Reynolds. L'histoire
fantastique d'un détective improvisé que le
hasard a mis sur la piste d'une bande de
criminels et qui est traqué lui-même par
Scotland Yard. Un mystère plane... Chaque
homme, chaque femme est une menace.,
un amour naît à l'ombre de la Deur!
NGOISSE
DANS LA NUIT
Cet étonnant film policier aborde le trou
blant problème de l'hypnotisme. C'est l'aven
ture incroyable d'un homme qui, soumis c
une volonté étrangère à la sienne, comme
un crime à son insu. Il nous présente quatre
nouveaux acteurs peu connus mais réellemen
sensationnels : Paul Kelly, De Forest Kelley
Ann Doran et Kay Scott. Une mise en scène
saisissante de Maxwell Shane.
Pej tâ alcutiUé tMhm ctuîcua
Les films de Hal Wallis sont toujours d'une
qualité rare. Voici l'histoire d'un homme
redoutable qui commet la faute d'aimer une
femme trop belle, trop perfide, trop avertie
pour pouvoir être matée. Trahi, dupé, menacé
de toutes parts, le voilà seul au monde !... Bu rt
Lancaster, Lizabeth Scott, Kirk Douglas: qui
dit mieux? Une mise en scène inoubliable
de Byron Haskin.
Ce merveilleux film d'amour et d'aventures
de Ceci I B. DeMille comporte un « clou » inédit
à l'écran : le combat incroyable, hallucinant,
par trente mètres de fond, entre une pieuvre
géante et deux scaphandriers. Ray Milland,
John Wayne et Paulette Goddard en tête
d'une .distribution extraordinaire. Un des
triomphes de la Saison!
EN ROUTE VERS
ZANZIBAR
LES YEUX DE LA NUIT
Unecomédiepleinedebonnehumeur, oùl'on
s'amuse à la folie! Auteurs, acteurs, réalisa-
teur y rivalisent de talent, de cocasserie, d'es-
prit, de fantaisie! Des blagues irrésistibles!
Un dialogue à la Mirande! Des trouvailles
miraculeuses ! Bing Crosby, Bob Hope et
Dorothy Lamour y sont très drôles ! Celte
Route de Zanzibar, vue par Victor Schert-
zinger, est le chemin du rire et do la joie !
Ce film étrange qui aborde, non sans auaace,
un problème que l'on n'a pas l'habitude de
voir traiter à l'écran, est signé John Farrow.
C'est l'histoire énigmatique, fascinante, d'un
homme pour qui l'avenir a perdu son mys-
tère! Une interprétation de grande classe
avec Gail Russe I, John Lund et le grand tragé-
dien Edward Robinson, dont le récent séjour
en France a permis de mesurer l'immense
popularité!
CLÉ DE VERRE
SUPRÊME AVEU
Cette clé de verre est une clé imaginaire,
dont cette étonnante et dramatique histoire
vous livrera le secret! Un film d'action d'une
animation, d'un mouvement magnifiques,
avec des scènes d'une saveur, d'une nou-
veauté, d'une hardiesse et d'une vigueur
peu banales. Alan Ladd et Veronica Lake
mènent le jeu : c'est tout dire! Mise en scène
de Stuart Heisler.
Une excellente comédie dramatique réalisée
par Lewis Allen. Ray Milland, héros de « Lost
Week End », et Teresa Wright, triomphatrice
des « Meilleures Années de notre Vie » réuni
dans un même film! Le roman pathétique
d'une femme menacée d'un terrible scandale
le jour même de son mariage : en parlant,
elle sauve un homme de la mort... En se tai-
sant, elle souvegarde son bonheur... Que
décidera-t-elle ?
LES TUNIQUES ECARLATES
Plus poignant que «POUR QUI SONNE LE GLAS», plus exaltant que
« L'ODYSSEE DU DOCTEUR WASSEL », ce film à grande mise en scène
est la meilleure œuvre de Ceci! B. DeMille ! Les héros légendaires
de la célèbre Police Montée Canadienne nous entraînent à leur suite,
dans un tourbillon d'aventures épiques! Gary Cooper, Madeleine
Carroll et Paulette Goddard en tête d'une distribution admirable.
Dix vedettes! Deux romans d'amour! Deux mille acteurs!
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W4 L'HOMME AUX ABOIsS
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APRÈS
Les Freres
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PRIX MENSUEL DE L'ASSOCIATION
DES CRITIQUES BELGES
PRIX DE LA MEILLEURE INTERPRÉ-
TATION FÉMININE DÉCERNÉ A
MADELEINE ROBINSON AU FES-
TIVAL DE MARIANSKE LAZNE 1948
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FILM D'ACTION
ARHAHDOLENfôTEB'tDX
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RADIO-CINÉMA f DÉPARTEMENT DISTRIBUTH
79, BD HAUSSMANN - PARIS - TEL. ANJOU 84
Trentième Année
N" 1281
16 OCTOBRE 1948
Prix : 30 Francs
niminnnimm: revue hebdomadaire
LES OBSÈQUES
DE VALÉRY ROGER
CINÉ
F
Une foule émue a assisté lundi der-
nier aux obsèques de notre directeur
Valéry Roger. Ses nombreux amis avaient
tenu, en effet, à entourer Madame Roger,
Madame Roy, sa fille, et M. Marius Roger
de leur sympathie attristée et prouver
leur attachement à l’animateur de notre
maison.
De nombreuses personnalités, parmi
lesquelles nous avons reconnu MM. Bar,
directeur des Services de presse au
Ministère de l’Information; B. de Nork,
de l’Union Syndicale de la presse pério-
dique; Roger Hénon, président d’hon-
neur de la Chambre Syndicale des impri-
meurs-lithographes; Francis Aron, prési-
dent des Anciens Combattants du Ci-
néma; Ph. Mallaud, vice-président des
Amputés de guerre; Philippe Acoulon,
Barrière et Mollard, du Syndicat Fran-
çais des Directeurs; Harispuru, Beau-
don Saint-Lô, Braunberg,er, Kamenka,
Descombley, Joannon, Gérard Richebé,
Présentation Hérault-Film
en 16 mm.
Comme l’année dernière à pareille époque, la
Société Hérault-Film a présenté le 28 septem-
bre au cinéma La Redoute à Asnières, le pre-
mier film de sa sélection 16 mm. pour la pro-
chaine saison. Ce film, Blanc comme Neige, avec
Bourvil,. a été comme il se devait tort bien
accueilli par un public composé, pour la plus
grande partie, d’exploitants en format réduit de
la région parisienne.
Une réception marqua cette manifestation, au
cours de laquelle M. Brûlé, directeur de la
Société Hérault, nous a cité les titres de sa
sélection 1948-1949 : Café du Cadran, Le Char-
cutier de Machonvüle, Copie Conforme, L’Ins-
pecteur Sergyl, La Maison sous la Mer, Le Colo-
nel Durand, Enamorada, Le Journal d’une Fem-
me de Chambre, L’Evadée, La Renégate, La Der-
nière Chevauchée, Sombre Dimanche, Les
Orphelins de Saint-Vaast, bien entendu Blanc
comme Neige et enfin Maintenant on peut le
dire, complété par Acier, un excellent docu-
mentaire en technicolor.
Comme on peut le constater, cette importante
sélection comprend un grand nombre de films
récents et même inédits. Elle est la preuve de
l’effort entrepris depuis deux ans par Héraut-
Films pour devenir l’une des plus grandes mai-
sons françaises de distribution en 16 mm.
La journée du 28 septembre s’acheva par une
réception aux laboratoires de Clichy, spécialisés
dans le format substandard et dont les ingé-
nieurs ont mis au point un procédé sonore, le
« Multipiste », qui donne d’excellents résultats,
comme nous avions pu en juger à La Redoute.
P. R.
Corbessas, Boisselier, Lauzin, Lherm,
etc., de nombreux confrères de la presse
cinématographique, les directeurs des
services de publicité des plus impor-
tantes sociétés françaises et américai-
nes, les représentants des imprimeries
parisiennes, des dessinateurs-maquet-
tistes, d’autres encore assistaient à la
cérémonie.
Mme P.-A. Harlé, le docteur Guy
Harlé et M. Daniel Harlé représentaient
notre président-directeur général mo-
mentanément retenu en province. M. An-
dré Ullmann représentait le Conseil d’ad-
ministration de « La Cinématographie
Française ».
Au nom de la famille de Valéry Roger,
de M. Paul-Auguste Harlé, de la direction
de notre journal, nous prions tous nos
amis de trouver ici l’expression de notre
reconnaissance pour la sympathie pro-
fondément émouvante qu’ils nous ont
témoignée. — L. O.
LE CONSEIL
OU SYNDICAT FRANÇAIS
A DONNÉ SA DÉMISSION
Le Conseil d’administration du Syndicat Fran-
çais, réuni le mardi 12 octobre dernier, a donné
sa démission.
Auparavant, le Conseil démissionnaire avait
nommé un comité provisoire. Il est composé, par
ordre alphabétique, des personnalités suivantes :
MM. Clavers, de Fesquet, Mollard et Viguier.
L’élection du nouveau Conseil aura lieu le
mardi 16 novembre, au Cinéma des Batignolles,
à 14 h. 30. — J. L. i
Répartition d’essence
Le Syndicat Français des Directeurs de Théâ-
tres Cinématographiques communique à tous ses
adhérents de Paris, de la Seine et de la Seine-
et-Oise :
Par suite de la création du double secteur,
il ne pourra être distribué de l’essence qu’aux
exploitants possédant un permis de circuler
permanent.
Pour éviter tout retard dans la répartition du
mois prochain, ceux-ci voudront bien se présen-
ter à nos bureaux pour une nouvelle inscription.
Il reste bien entendu que la répartition sera
faite suivant le contingent alloué.
♦
4* Charles Boyer vient d’être nommé Chevalier
de la Légion d’Honneur.
4* Jacques Prévert, poète et scénariste, vient
d’être victime d’un accident. On espère que ses
jours ne sont pas en danger.
Fernand Ledoux et Michel Bouquet,
deux des interprètes de PATTES BLANCHES,
film de Jean Grémillon.
(Production Majestic-Film. Distribution Disclna.)
DE NOUVEAU DES
COUPURES BE COURANT
Depuis le mardi 12, en raison de la grève des
charbonnages, le régime des coupures de cou-
rant a été de nouveau appliqué.
Pour Paris et la banlieue, les coupures ont lieu
de 7 h. à 11 h. 30 et de 12 h. 30 à 19 h. les jours
suivants.
Vendredi et samedi pour les groupes A et B :
Boissière, Grenelle, Rennes, Italie, banlieue
Nord-Lumière.
Lundi et mardi pour les groupes C et D :
Etienne-Marcel, Saint-Ambroise, Charonne, ban-
lieue Ouest-Lumière.
Mercredi et jeudi pour les groupes E et F :
Dames, Trudaine, Barbés, banlieues Sud-Est et
Nord-Est-Lumière.
Dans la mesure du possible, les coupures du
samedi après-midi ne seront pas effectives.
Il faut noter combien l’Exploitation est at-
teinte par cette mesure qui lui supprime deux
matinées par semaine. Si les coupures du sa-
medi après-midi étaient effectuées, les salles
d’exclusivité des Champs-Elysées, qui font par-
tie du secteur B, verraient baisser sérieusement
leurs recettes, celles de ce jour-là étant en
général les plus importantes de la semaine.
D’autre part, le nombre de kilowatts attribué
à chaque usager pourrait être réduit par l’in-
génieur répartiteur de l’électricité.
Espérons que la fin de la grève surviendra
bientôt.
Notre numéro spécial trimestriel, retardé par la grève des imprimeurs, est sous
presse. Nous nous excusons de ce retard auprès de nos lecteurs. Ils recevront ce nu-
méro, daté du 25 septembre, dans quelques jours.
6
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
□ CIiYE
RAPH1E
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Denise VERNAC, Claude CHENARD
et Frank VILLARD dans
LE SIGNAL ROUGE
UN FILM D’ERNEST NEUBACH
CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE
VENTE EXCLUSIVE POUR LE MONDE ENTIER
RENOVA - CINEXFILM
PARIS - MARSEILLE
6. RUE LAMENNAIS - PARIS
TEL.: BAL. 50-45 CABLES : LEMAFU1 ELE
CENTRE NATIONAL
DÉCISION N° 14 RELATIVE
AU BREVET D’OPÉRATEUR
La décision n" 2 du 20 mai 1946 de l'Office Pro-
fessionnel du Cinéma, portant création du brevet
de projectionniste dans l’exploitation cinématogra-
phique, validée par la décision réglementaire n» 1
du 28 mars 1947 du Centre National de la Cinéma-
tographie, est abrogée.
DÉCISION N° 15 REMPLAÇANT LA DÉCISION
N” 5 Bis DE L’O.P.C. SUR LES TAUX DE LOCATION
Art. 1er. — La décision n° 5 bis de l'Office profes-
sionnel du Cinéma est abrogée.
Art. 2. — Il est rappelé qu'aux termes de l'acte
dit loi du 26 octobre 1940. toute location de film
ne peut être consentie que moyennant un pourcen-
tage portant sur la recette nette globale, réalisée
par le programme complet.
Art. 3. — Le taux de pourcentage est librement
débattu entre les parties à l’intérieur d’un mini-
mum fixé à 25 % et d'un maximum fixé à 50 %
du programme complet.
Toutefois, pour les films projetés plus de deux
ans après la date de la première sortie en exclu-
sivité en France, le taux du pourcentage minimum
est ramené à 20 %.
Art. 4. — En ce qui concerne les films projetés
dans le délai défini à l'article n" 6 ci-après :
1) Pour les théâtres cinématographiques ne pas-
sant qu’un programme par semaine, lorsque la
recette nette hebdomadaire est inférieure à 12.000
francs, le taux applicable est obligatoirement ra-
mené à 40 % s’il dépasse ce pourcentage, le mi-
nimum garanti prévu au bon de commande restant
acquis en tout état de cause.
2) Pour les théâtres cinématographiques passant
plus d’un programme par semaine et quels que
soient les jours de passage et leur nombre pour
chacun de ces programmes, lorsque la recette nette
réalisée par programme est inférieure à 6.000 fr.,
le taux applicable pour chaque programme est
obligatoirement ramené à 40 % s'il dépasse ce
pourcentage, le minimum garanti prévu au bon
de commande restant acquis en tout état de cause.
Art. 5. — En ce qui concerne les films projetés
au delà du délai défini à l'article 6 ci-après :
1) Pour les théâtres cinématographiques ne pas-
sant qu’un programme par semaine, lorsque la re-
cette nette hebdomadaire est inférieure à 24.000 fr.,
le taux applicable est obligatoirement ramené à
30 %, s'il dépasse ce pourcentage, le minimum
garanti prévu au bon de commande restant acquis
en tout état de cause.
2) Pour les théâtres cinématographiques passant
plus d'un programme par semaine et quels que
soient les jours de passage et leur nombre pour
chacun de ces programmes, lorsque la recette nette
réalisée par programme est inférieure à 12.000 fr..
le taux applicable pour chaque programme est
obligatoirement ramené à 30 %, s'il dépasse ce
chiffre le minimum garanti prévu au bon de com-
mande restant acquis en tout état de cause.
Art. 6. — - Le délai prévu aux articles nos 4 et 5
ci-dessas est de deux ans et a pour point de
départ :
Pour les théâtres situés dans la grande région
parisienne : la date de sortie en première exclu-
sivité à Paris et pour les théâtres cinématographi-
ques situés en dehors de la grande région pari-
sienne : la date de sortie en première vision dans
un théâtre cinématographique du siège de leur
légion cinématographique.
Le bénéfice de l'article 5 ne peut être invoqué
que si les dates limites indiquées au bon de com-
mande ont été respectées.
Art. 7. — Les dispositions de la présente décision
s’appliquent à la location des films en format stan-
dard et en format réduit.
Art. 8. — Toute infraction aux dispositions de
la présente décision est passible des sanctions pré-
vues par l'article 16 de la loi du 25 octobre 1946.
Art. 9. — • La présente décision est applicable à
compter du 14 octobre 1948 nonobstant conven-
tions contraires.
CHANGEMENT D’ADRESSE
DES SERVICES SOCIAUX DU CENTRE
M. Le Bourre, Scus-Direeteur des Services So-
ciaux du Centre National de la Cinématographie,
nous communique qu’à compter du 7 octobre, ses
services sont transférés : au 12, rue de Lubeck,
Paris (16'). Téléphone : KLEber 92-01.
En conséquence, toute visite ou tout courrier
relatifs aux cartes d'identité professionnelles (opé-
rateurs-projectionnistes, directeurs, salariés, em-
ployés de la distribution, artistes de cinéma),
œuvres sociales, questions sur les étrangers, légis-
lation du travail, ne devra plus se faire ou être
adressé au 1, avenue Hoche, mais au 12, rue de
Lubeck, Paris (161) (heures de réception inchan-
gées : 11 heures, 12 h. 30, 14 heures et 16 heures).
De même le Secrétariat de la Commission Pari-
taire des Litiges de l’Exploitation Cinématogra-
| phique sera transféré à cette nouvelle adresse :
i M. Degand, KLE. 92-01, la Commission siégeant
' dans une salle du rez-de-chaussée, à l’adresse pré-
! citée.
+
DÉCISION N° 16 RELATIVE
A L'EXPLOITATION DES FILMS
FRANÇAIS EN SARRE
Art. 1er. — Sauf stipulations contraires, les droits
d’exploitation d’un film en Sarre sont considérés
comme faisant partie intégrante des droits d'ex-
ploitation de ce film dans la métropole.
Art. 2. — Le territoire de la Sarre ne fait partie
d’aucune des régions cinématographiques telles
qu’elles sont définies par les règlements en vigueur.
Art. 3. — La présente décision réglementaire est
applicable à compter du 1er septembre 1948 date
de mise en vigueur de l'arrêté du 26 août 1948 rela-
tif à l’exploitation des films cinématographiques en
Sarre.
LE LANCEMENT DU FILM PARAMOUNT "LES ANNEAUX D'OR "
La première parisienne
des ANNEAUX D’OR, film
tiré du fameux roman de
Johan Foldès, a été précé-
dée et soutenue par un
grand lancement.
Tout d'abord un retirage
spécial du roman, dont la
première édition, publiée
l’an dernier sous le titre
LA TZIGANE ET LE CO-
LONEL, était épuisée, a été
fait, en accord avec Para-
mount, par les Editions Lu-
mière et mis en vente au
moment de la sortie du
film. Trente librairies pari-
siennes, choisies parmi les
plus renommées, ont réser-
vé une partie de leur de-
vanture à l’exposition du
livre. Le cliché ci-dessus en
montre quelques-unes :
1. Librairie Galignani.
2. Librairie de la Chaus-
sée-d’Antin.
3. Librairie Naudaim.
4. Librairie de la Nou-
velle-France.
5. Librairie de Monceau.
De son côté, « L’Intransi-
geant » a publié un feuille-
ton du film, au moment
précis où commençait sa
double exclusivité.
Pathé également a sorti
et fait radiodiffuser un dis-
que reproduisant, en fran-
çais, le grand air du film
LES ANNEAUX D’OR,
chanté par Claude Robin.
7
X X X XXX XXXXXXXX XXXXXXX î
LES NOUVEAUX SALAIRES
DES CADRES ET DU PERSONNEL
DE LA PETITE EXPLOITATION
Dans notre numéro précédent, nous avons
donné les salaires des employés de l'Exploita-
tion normale après le 1er mai 1948 et depuis le
l"r septembre 1948.
Nous donnons maintenant le salaire des cadres
de l’Exploitation normale, à dater du l"r sep-
tembre, et les salaires des employés de. la petite
Exploitation, à partir du 1er mai 1948 et depuis
le 1er septembre 1948.
Pour les explications et remarques diverses,
se reporter au numéro précédent, page 12.
SALAIRES DES CADRES A COMPTER DU Ier SEPTEMBRE 1948
— — =
Salaire
Salaire
de base
Indemnité
effectif
Directeurs
U catégorie :
Salles de
1: série
23.689
2.941
29 630
2° série
23.789
2.941
26.730
—
3n série
20.956
2.941
23.900
Directeurs
2» catégorie :
Salles de
lrc série
20.956
2.941
23.900
2° série
18.122
2.941
21.070
—
3e série
16.211
2.941
19.155
Assistants
et Chefs de contrôle :
Salles de
lrc Série (Sal. hebdo)
3.572
680
4.250
—
2° Série — —
3.268
680
3.950
—
3° Série (Sal. Cachet)
182
51
233
Inspecteurs
Salles de
lrc Série (Sal. hebdo)
2.584
680
3.265
—
2e Série — —
2.432
680
3.110
—
31' Série (Sal. Cachet)
177
51
228
Primes d’ancienneté : 400 francs par mois avec plafond de 4.400 francs.
SALAIRES APPLICABLES AU PERSONNEL DE LA
PETITE EXPLOITATION
(Faisant moins de 5 séances maximum, et moins de 40.000 francs de recettes nettes hebdomadaires).
A) A compter du Ier Mai 1948
Cachet
Cachet
395
Contrôleur
142
Opérateur
325
Ouvreuse et Placeur n’acceptant pas
Aide-Opérateur plus de 2 ans
231
de pourboires
134
Aide-Opérateur moins de 2 ans....
215
Ouvreuse et Placeur acceptant des
Caissière
161
pourboires : Garantie
134
B) A compter du Ier Septembre 1948
Cachet
Opérateur Chef d’Equipe
419
Contrôleur
160
Opérateur
349
Ouvreuse et Placeur n’acceptant pas
Aide-Opérateur p;us de 2 ans
255
de pourboires
152
Aide-Opérateur moins de 2 ans
239
Ouvreuse et Placeur acceptant des
179
152
GRAND SUCCÈS
DE MONSIEUR VINCENT
EN ARGENTINE
La presse argentine a consacré des colonnes
entières à Monsieur Vincent. Présenté en soirée
de gala, le 22 septembre, au cinéma Opéra de
Buenos-Aires, au bénéfice de la Fondation de
Mme Eva Maria Duarte de Péron entourée de
M. Jean Sefert, président de la C.O.F.R.A.M., et
de M. Munere, directeur des Services de publicité,
à l’issue du gala au Grand Opéra de Buenos-Aires.
Mme Eva-Maria-Duarte de Péron qui assistait
à cette soirée, le film de Maurice Cloche a rem-
porté un triomphe.
M. Jean Séfert, Président de la C.O.F.R.A.M.,
qui eut l’idée de ce gala particulièrement
réussi, a contribué par son initiative à une
belle victoire du Cinéma français, resserrant
encore les liens d’amitié existant entre nos deux
pays. L’interprétation de Pierre Fresnay a bou-r
leversé le public. « Aucun éloge, dit la critique,
ne peut rendre la sensation — par moments
hallucinante — qu’on éprouve en voyant vivre,
espérer, souffrir et aimer ce prodigieux Mon-
sieur Vincent ».
♦
PREMIÈRES LONDONIENNES DE
“FILLE DU DIABLE” ET DU “DIABLE
AU CORPS”
Londres. — Deux nouveaux films français
inédits en Angleterre viennent de faire leurs
débuts dans des salles spécialisées londoniennes :
Le Diable au Corps dont la première a eu lieu
la semaine dernière avec un grand succès au
Studio One, et Fille du Diable qui passe à la
Continentale de Tottenham Coyrt Road.
Cependant, tandis que le Curzon continue
Monsieur Vincent, I’Academy donne, depuis le
12 octobre, le film italien Pa'isa.
+
L’IDHEC ne doit pas disparaître
Considérant la contribution que l’Institut des
Hautes Etudes Cinématographiques apporte au rap-
prochement des peuples, le Comité Français du
Cinéma pour les Nations Unies élève la protestation
la plus énergique contre la disparition éventuelle d”
cette école.
Photos prises au cours de la soirée organisée à la salle Pleyel, sous le patronage de la Fédération des Déportés, pour la première du film polonais : LA DER-
NIERE ETAPE. De gauche à droite : M. André Marie, vice-président du Conseil et le colonel Manhés, président de la Fédération des Déportés ; B. Drapinska,
l’une des principales interprètes dans la loge de S.E. M. l'Ambassadeur de Pologne ; en une émouvante allocution, le R. P. Riquet présente le film.
(Cliché Filmsonor.)
8
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ciNÉitflm&Rj
FRjJ^KlSI
RAPHIE
SE
CXXXXXXXXXrXXXXXXXXXXTXl
INFORMATIONS
C2ÛÎ)
PAUL MEURISSE
et
la "Bombe atomique Argentine"
TILDA THAMAR
dans un film de
CLAUDE DOLBERT
réalisé par
J. DANIEL NORMAN
L’ANGE
ROUGE
Scén. et dial, de PIERRE LAROCHE
avec
BERVAL
KETTY KERVIEL
et
MARIA ARANDA
avec
DINAN
et
ARMONTEL
avec
ALEXANDRE D’ARCY
CINEMA
73, CHAMPS-ÉLYSÉES - ÉLY. 85-81
RÉGION DU SUD
D D r\ p A I J V La Sté Bonneterre prend
IX L/ L-# \ w XX plusieurs salles en gérance
Il semble que pour la saison 1948-1949, l’ex-
ploitation bordelaise va offrir à l’ensemble des
distributeurs un champ d’action plus vaste du
fait de la création d’un troisième circuit de pre-
mière vision. Nous croyons utile, pour nos lec-
teurs, de faire le bilan de la situation.
1° Circuit S.N.E.G. — Deux salles : I’Olympia
et le Fémina.
2° Circuit S.O.G.E.C. — Deux salles : le Fran-
çais et I’Apollo.
3° Le Circuit Bonneterre. — Trois salles : le
Mondial, le Capitole, I’Etoile.
4° Indépendants. — Deux salles : le Marivaux
(GAMARD), ITntendance (COUZINET) .
C’est donc neuf salles qui vont se trouver à
la disposition des distributeurs contre huit l’an-
née dernière, avec une organisation de trois
grands circuits d’exploitation au lieu de deux
l’année dernière.
Trois circuits de 2e vision sont maintenus cette
année, qui sont très importants, les voici :
1° Circuit Sédard. — Quatre salles : le Flo-
rida, le Tivoli, le Midi et le Nansouty (actuelle-
ment en reconstruction après incendie).
2° Circuit Couzinet. — Quatre salles : le Gal-
lia-Palace, le Rex, le Luxor et le Coméac (ce
dernier n’étant pas classé uniquement en éta-
blissement de 2e vision).
3° Circuits des Indépendants. — Cinq salles :
le Rialto, les Capucins, I’Odéon, le Saint-Genès
et le Royal.
En outre des salles ci-dessus de lre et 2e vi-
sion, Bordeaux possède quatorze autres établis-
sements répartis dans la ville.
La saison d’été 1948, qui vient de s’achever,
n’a pas été brillante, malgré une température
clémente et la présence de nombreux touristes
dans notre ville.
Parmi les productions dont le succès fut ap-
préciable, citons :
A I’Olympia : Deux Nigauds démobilisés; Bi-
chon, une recette d’hiver : 1.163.990 fr. et 14.734
entrées ; Le Joyeux Phénomène, Si Jeunesse sa-
vait, Les Maris de Léontine (très bon rende-
ment), Danse de Mort (succès moyen), Pampa
Barbare (842.861 fr. et 10.770 entrées).
Au Français : Overlanders, Le Grand Som-
meil, Danger de Mort, La Grande Volière, Chan-
son d’ Avril (760.687 fr. et 9.833 entrées), La Fi-
gure de Proue et Bambi, qui fit l’ouverture de
la saison et obtint un succès considérable.
Au Fémina : Ma Femme est un grand Homme,
F édora, Double Destinée, Le Dolmen tragique,
L’Etrange Rendez-Vous, Le Comédien et Ali
Baba et les Quarante Voleurs, qui inaugura la
saison 1948-1949 et qui resta à l’affiche deux
semaines en raison du succès énorme de ce film
A TApollo : Princesse des Faubourgs, en rai-
son de son sujet et de la publicité intelligente
faite pour son lancement, réalisa une recette
d’hiver avec 1.300.000 fr. et 16.670 entrées ; La
Cabane aux Souvenirs, Voyage Surprise, Ru-
meurs, Dix de Der et Le Massacre de Fort-
Apache, qui inaugura la saison.
Au Mondial : Les Assassins sont parmi nous,
qui est sorti au début de l’été, en version origi-
nale, réalisa plus d’un million en trois semai-
nes, c’est un succès indéniable si l’on songe que
cette salle ne contient que 478 places. Une très
bonne reprise : Les Inconnus dans la Maison
(deux semaines à un mois et demi de distance,
très bon rendement.
M. Christian BOTRAU-BONNETERRE, qui
possède à Bordeaux, outre son agence de distri-
bution de films, deux salles : I’Etoile Palace
et le Ciné-Mondial, exploitera désormais, dans
cette ville, le Capitole, géré jusqu’à ce jour par
la S.O.G.E.C. C’est M. LESCOUZERES qui prend
la direction du Capitole et c’est M. BECKER
qui assurera la direction du Ciné-Mondial, en
collaboration avec M. Lescouzères.
Ne bornant pas là son champ d’activité, M.
Bonneterre vient de créer à Toulouse la société
« Bordeaux-France-Cinéma », société qui a pour
but la gestion du circuit Gallia, qui comprend
une dizaine de salles, tant à Toulouse qu’à Cas-
tres.
En ce qui concerne les salles de Bordeaux,
d’importants travaux sont en cours à I’Etoile
Palace. L’ancienne salle a été totalement démo-
lie et reconstruite en sous-sol. Elle sera équi-
pée du matériel le plus moderne par Westrex-
Brockliss. La nouvelle salle comprendra environ
500 places et deviendra une salle de première
vision. Sa réouverture est prévue pour fin oc-
tobre et c’est M. LASNE, qui occupait le poste
d’assistant à la direction de I’Apollo, qui en
sera le directeur.
Au Ciné-Mondial, les travaux sont moins
importants ; outre différents aménagements, la
scène est supprimée ce qui va permettre de
placer une centaine de fauteuils de plus, ce
qui portera la contenance à près de 600 places.
M. André AGRAMON, directeur du Français,
vient de quitter notre ville pour diriger à Paris
le Max-Linder, du circuit S.O.G.E.C. également.
C’est M. GODAIL, qui dirigeait jusqu’à ce
jour I’Apollo, qui assumera désormais la di-
rection des deux salles S.O.G.E.C. à Bordeaux.
Dans cette tâche, il sera assisté de deux jeunes,
qui ont déjà fait leurs preuves : MM. DAN-
DONNEAU au Français et BONNAN à I’Apollo.
G. Coumau.
LES TROIS CABALLEROS en Technicolor
de Walt Disney, où personnages vivants et dessins
animés sont mêlés sur l’écran.
(Production RKO 1948-1949.)
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CIME
3UEST
RAPIIIE
bse
r XTYTYTXXXXXXXIIIIXXXU
POUR LA RÉDACTION ET LA PUBLICITÉ. S’ADRESSER A
Gérard COUMAU, 10, Rue de la Gare, BORDEAUX -T, 913.55
TOULOUSE
Quoique la saison d’hiver n'ait pas été encore
officiellement inaugurée, nous avons pu voir
dans nos salles un ensemble de programmes
de valeur :
Aux Variétés (Circuit Sogec) : La Grande
Volière, 446.655 fr. avec 5.820 entrées; La Cou-
leur qui tue, 860.200 fr. avec 13.156 entrées; Péché
Mortel (en technicolor), 1.153.600 fr. avec 17.504
entrées; Figure de Proue, 482.070 fr. avec 7.367
entrées; Le Retour de Frank James (en techni-
color), 889.795 fr. avec 13.920 entrées.
Gaumont-Palace (S.N.E.G.) : Tarzan et la
Femme Léopard, 713.280 fr. avec 11.279 entrées;
Le Dolmen Tragique, 538.205 fr. avec 8.052 en-
trées; Bichon, 893.895 fr. avec 13.249 entrées;
Salonique, Nid d’Espions, réédition de Mademoi-
selle Docteur, de Pabst, a de nouveau rencontré
un chaleureux accueil et a totalisé en une se-
maine : 1.214.880 fr. avec 18.116 entrées; Une
Jeune Fille savait, 1.000.525 fr. avec 14.778.
Tf.ianon-Palace (Mme GEORGES LAFA-
BRIER, directrice) ; Double Destinée, 696.440 fr.
avec 10.223 entrées; Le Comédien, 600.776 fr.
avec 8.636 entrées; Au Cœur de l’Orage, beau
lancement publicitaire, a réalisé en une semai-
ne, 766.212 fr. avec 11.709 entrées.
Plaza (Cinémobilia) : Mandrin, total des deux
époques : 898.820 fr. avec 14.461 entrées; Port
de l’Angoisse (en V.O.) : 645.185 fr. avec 9.292
entrées; Passion Immortelle : 670.900 fr. avec
9.540 entrées.
Zig-Zag (350 places, M. BAZOLA, directeur) :
Fort de la Solitude (en reprise), rendement
moyen; L’Etrange Aventurière : très gros succès,
350.000 fr. avec 5.835 entrées; Laurel et Hardy
au Far-West (en reprise) : 390.120 fr. avec 6.502
entrées; Soudan : résultat de la première se-
maine ; 600.120 fr .avec 10.002 entrées.
Nouveautés ; Le Bal des Sirènes (en reprise) :
628.040 fr. avec 11.195 entrées; Le Dernier des
Peaux-Rouges (en 'technicolor) ; Tempête sur
Lisbonne, Le Grand John.
Vox : Les Enchaînés (en reprise); La Vallée
du Jugement : 354.720 fr. avec 6.592 entrées;
Le Dernier des Peaux-Rouges; Le Roman d’un
Jeune Homme Pauvre; Meurtres à Calcutta.
Le Français : Le Démon de la Chair : 118.080
francs avec 2.969 entrées; Aloma, Princesse des
Iles : 240.480 fr. avec 6.092 entrées; L’Etrange
Rendez-vous : 135.960 fr. avec 3.417 entrées;
Les Vertes Années : 161.860 fr. avec 4.101.
Gallia-Palace (Théâtre Emile Couzinet) ; La
Bon résultat pour Soudan
grâce à un grand lancement
publicitaire
Maison Rouge : 134.492 fr. avec 2.795 entrées;
Traquée (beau succès); Les Despérados : 117.595
francs avec 2.520 entrées.
•F Nous avons appris le départ pour la Suisse
de M. GUEISSAZ, directeur du Saint-Cyprien,
salle de quartier, c’est M. COMBETTE, de
FEden qui s’occupera désormais de ce cinéma.
La sortie de Soudan sur l’écran du Zig-Zag
(M. BAZOLA, directeur) a donné lieu à un ma-
gnifique lancement publicitaire en ville où de
nombreuses affiches, affichettes et photos fu-
rent apposées chez les principaux commerçants
de notre cité. Un tel effort et en pleine crise
est à signaler et à encourager. Le résultat d’ex-
ploitation de la première semaine a été de :
600.120 fr. avec 10.002 entrées, pour une salle
d’une contenance de 350 places.
PRÉSENTATIONS
« Sodonis » annonce les présentations sui-
vantes, au Zig-Zag à 10 heures du matin :
18 octobre ; Black Gold.
19 octobre : Fandango.
20 octobre : Métier de Fous.
M. Frenké, associé de Walter Wanger, de passage
à Paris pour préparer un George Sand et M. Mar-
tin, directeur commercial de Filmsonor. Le film
serait une co-production Walter Wanger-Filmsonor
et serait tourné en France et en Italie.
NANTES TstSZ'
Le début de la saison 1948-1949 s’annonce
bien.
L’Apollo a présenté successivement Eternel
Conflit (bon rendement). La Chartreuse de
Parme, qui a tenu l'affiche deux semaines et a
remporté un très gros succès et Les Condam-
nés, dont le rendement a été bon également.
A I’Olympia, nous avons pu voir Le Criminel,
La Fille du Capitaine, Neuf Garçons... Un Cœur,
dont le rendement a été assez bon, César et
Cléopâtre, donné ensuite, a moins bien marché.
Le Palace, après le véritable triomphe rem-
porté par Clochemerle, arrêté en plein succès
après sa troisième semaine en raison d’enga-
gements antérieurs, a donné Le Dernier des
Peaux-Rouges, qui a attiré la jeunesse princi-
palement, puis L’Idole, film bien d'actualité et
qui a vivement intéressé les amateurs de boxe,
tout en étant également très apprécié par les
profanes, et Les Frères Bouquinquant, qui a
beaucoup plu.
Au Rex, Le Commando frappe à VAube a très
bien marché et Le Barbier de Séville a attiré
les amateurs de « bel canto ».
Le Studio a connu une bonne période avec
Cœur Captif, film anglais, dont le succès a été
très vif, Hara-Kiri et Le Corsaire Noir.
Le Majestic, qui a adopté comme formule de
reprendre des films au succès éprouvé, tout en
donnant de temps à autre des premières visions,
a passé entre autres. Nuit de Décembre, Vivre
en Paix, La Taverne du Poisson couronné et
Paradis Perdu, production convenant parfaite-
ment à son public, qui lui est de plus en plus
fidèle.
La réouverture du Royal, qui devait avoir
lieu le 15 octobre, est reportée au 15 novembre,
date à laquelle M. Fernand JEAN espère que
les importants travaux, qu'il fait exécuter dans
cet établissement, seront terminés.
M. SARRAMEA, le sympathique directeur-
propriétaire de I’Eden, qui a fait, lui aussi, cet
été, des transformations et embellissements dans
sa salle, l’a réouvert récemment, à la vive sa-
tisfaction de ses habitués. — Ch. Lefeuvre.
25 RUE QUENTIN- BAUCH ART - PARIS
PIERRE
BLANCTAR
Le héros de " Crime et Châtiment ", celui ce
" Eontcnrral ’ et de "La Symphonie Pastorale'
vient de terminer " Docteur Laënnec ”
La grande actrice qu'est Jany Holt joue avec émotion
le rôle de Madeleine Bayle, femme du meilleur ami
du grand praticien. Jany Holt, que beaucoup ont vu a
la scène ou à l'écran dans des rôles de femmes névro-
sées, joue pour la 1 “ fois un rôle de femme saine,
agréable, enviable.
¥
o
s
Une production
WALT DISNEY
En Technicolor
Avec MÉLODIE DU SUD,
Walt Disney a réalisé un
véritable chef-d’œuvre de
fraîcheur et d’émotion. Le su-
jet de ce film a été tiré des
fameux « Contes de l’Oncle
Remus » de Joël Chandler
Harris.
On comprend aisément que
la charmante naïveté de ces
«Contes», leur poésie nostal-
gique, leur humanité aient
DU SUD, à de vrais acteurs.
Mais ce sur quoi il convient
d’insister, c’est sur l’émou-
vante sentimentalité de
MELODIE DU SUD : il s’agit,
en bref, de l’amitié profonde
qui unit un petit garçon et un
vieux nègre, l’oncle Remus,
lequel, pour l’émerveillement
du bambin, lui raconte chaque
jour les plus jolies fables de
son pays.
C’est le sujet même de ces
fables que Walt Disney a
miraculeusement traduit sur
l’écran en des dessins animés
d’une fantaisie exquise, de
l’esprit le plus vif et d’éblouis-
santes couleurs. Jamais le
célèbre réalisateur n’a fait
fait preuve d’une plus étour-
dissante virtuosité.
Le film débute par une scène
qui se déroule dans la case de
l’Oncle Remus, et au cours de
laquelle de vieux nègres discu-
tent de la ressemblance entre
les hommes et les bêtes et affir-
ment que bien souvent les ani-
maux sont en mesure de donner
des leçons aux humains.
inspiré à Walt Disney ce beau
film où, par la photographie,
la magie de son dessin et de
la couleur, il évoque pour nos
yeux ravis, dans un cadre
merveilleux, les plus belles
légendes de la Louisiane.
Pour la première fois, rom-
pant avec une tradition an-
cienne de plus de vingt ans,
Walt Disney afait appel, pour
la réalisation de MELODIE
Entre temps, un jeune ménage
accompagné de leur petit garçon
vient chez la mère, propriétaire
de la plantation sur laquelle pré-
cisément vit l’Oncle Remus. Les
deux époux ne s’entendant plus,
ont multiplié les querelles et
décidé de se séparer. Le petit
garçon que cette séparation dé-
sole, veut rejoindre tout seul
son père qui est parti pour la
ville.
Il n’a pas fait un kilomètre que
sur la route il rencontre l’Oncle
Remus à qui il confie sa peine et
qui lui offre l’hospitalité dans sa
case.
Pour le distraire, en attendant
que sa mère vienne le rechercher,
il lui raconte avec maints détails
les histoires de Frère Lapin, de
Frère Renard et de Frère Ours
— ce sont ces histoires qui pa-
raissent sur l’écran sous la forrr
de dessins animés — et l’enfai
y goûte un tel plaisir qu’il prer
la résolution de demeurer av<
l’Oncle Remus et son nouvel an-
un petit nègre, qui sera désoi
mais son compagnon de jeux.
Sur ce, les deux enfants for
connaissance d’une pauvre famill
de planteurs et le petit garçon s
lie d’une vive amitié avec
petite fille.
Cependant, il a maille à part
avec les deux frères de celle-ci u
jour qu’il essaye de sauver u
chien qu’ils sont en train de tôt
turer. Il ramène le petit chie
chez lui mais, comme sa mère :
refuse à l’accueillir, c’est l’Onc:
Remus, toujours secourable, qi
prendra la bête en charge. E
une fois de plus, prenant prétext
de l’aventure du chien, il racont
aux enfants une de ces fables dor
il a le secret.
Les deux garnements, furiei(
que le chien leur ait échappé, !
vengent sur leur sœur en sali
sant la jolie robe qu’elle vient c
mettre pour la fête organisée t
l’honneur de l’anniversaire de sc
petit ami. La fillette pleure et,
petit garçon ne parvenant poil
à la consoler, c’est encore l’Onc
Remus qui leur rendra le souri
à tous deux par une légende c
il sait, avec art, faire altern
l’humour et l’émotion.
Mais la jeune femme, que
départ de son mari rend irritabl
commence à prendre ombrage
l’amitié que son fils porte
vieux nègre et elle enjoint à
dernier de ne plus lui parle
L’Oncle Remus s’éloigne trist
ment, mais tandis que le pe
garçon essaie de rattraper si
vieil ami, il est assailli par
taureau et grièvement blessé.
Le père, prévenu, accourt
chevet de son fils et la récon
Nation tant souhaitée par le pe
garçon se fait entre ses paren
L’enfant guérira et l’Oni
Remus s’offre à hâter sa guéris
en lui narrant encore de bel
histoires.
i scène du film en Technicolor de Walt Disney MÉLODIE DU SUD. L’Oncle Remus. paternel et souriant, raconte à deux
ints ravis de merveilleuses fables. Les personnages de ces fables : Frère Ours, Frère Lapin, Frère Renard, qui bientôt seront
>i populaires que Mickey, Donald et Dumbo, se profilent alors sur l’écran sous forme de dessins animés exécutés avec une
uosité jamais encore égalée. Cette surprenante combinaison de vrais acteurs et de dessins animés fait de ce film une
ie qui enchantera aussi bien les grands que les petits.
12
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rrrrrri cime
RAPHIE
ISE
f ANALYSE CRITIQUE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
DES FILMS sT
LE RETOUR (G.)
(Homecoming)
Drame psychologique (113 min.)
(V.O.-D.)
M. G. M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M., 1948.
Réal. : Mervyn Le Roy.
Auteurs : Scén. orig. de S. Kingsley,
adapt. de J. Lustig et P. Osborn.
Chef-Opérateur : Harold Rosson.
Effets spéciaux : W. Newcombe et
A. A. Gillespie.
Musique : B. Kaper sous la direction
de Ch. Previn.
Dir. artistiques : C. Gibbons et R.
Duell.
Décors : Edwin B. Willis.
Conseiller technique : P. Lund.
Interprètes : Clark Gable, Lana Tur-
ner, Anne Baxter, John Hodiak, Ray
Collins, Gladys Cooper, C. Mit-
chell, M. Thompson, L. Tuttle, J.
Grayson, J. L. Johnson, E. Hardt.
Présentation corporative (Paris) : 17
septembre 1948. « Le Français ».
EXPLOITATION. — Film américain
très prenant, réalisé par Mervyn Le
Roy, le metteur en scène de Trente
Secondes sur Tokio. L’action située
pendant la guerre est illustrée de scè-
nes souvent très émouvantes. Le film
plaira particulièrement au public fé-
minin de toutes catégories. Clark
Gable en vedette, avec Lana Turner.
SCENARIO. — Ulysse D. Johnson
(Clark Gable), chirurgien renommé,
homme égoïste, aimant la vie à
l’excès, s’engage dans l’armée en
1941. Nommé major-chef, il a pour
infirmière une jeune femme sur-
nommée « Vif-Argent » (Lana Tur-
ner), mère d’un petit garçon de
six ans, engagée parce que son
mari avait été tué en Chine,
alors qu’il combattait pour la li-
berté. Sa femme suit ses traces
avec le désir, depuis qu’elle con-
naît Ulysse, de réformer l’esprit de
ce dernier. A la faveur de la guerre,
elle y parviendra. Cependant, vic-
time de son courage, elle succom-
bera, tandis qu’Ulysse, blessé, ren-
trera chez lui et expliquera à sa
femme (Anne Baxter) , combien ils
s’étaient trompés sur la vie.
REALISATION. — Bonne, mais
classique. Technique, maintes fois
éprouvée, mise au service d’un sujet
qui présente l’intérêt de se dérouler
dans une compagnie sanitaire pen-
dant la guerre, sur le front, ce qui
nous procure l’attrait de certaines
scènes émouvantes, tragiques.
INTERPRETATION. — Clark Ga-
ble, toujours très sympathique, inter-
prète avec sensibilité un rôle nuancé.
Lana Turner, fort agréable, joue avec
assez de justesse et avec aussi le
souci de demeurer vedette holly-
woodienne. — P. R.
Profitant du beau temps, André
Cerf a entièrement tourné les exté-
rieurs de son film La Veuve et l'In-
nocent dans la pittoresque région de
Pontoise-l'Isle-Adam. Grâce à Sophie
Desmarest, Jean Desailly, Saturnin
Fabre, Jean Tissier, Raymond Bus-
sières, Duvaleix, Betty Daucsmond et
à un scénario de la meilleure veine
comique, cette nouvelle production
L P C. fera la joie d’un nombreux
public.
❖ A la suite d'une information erro-
née, nous avons été amené à com-
muer le titre du film Modèle de Paris
en Mademoiselle de Paris. On nous
prie de faire savoir que la produc-
tion Général Film s’intitule toujours
Modèle de Paris.
LES SOUVENIRS
NE SONT PAS A VENDRE (G.)
Film à sketches (87 min.)
R.A.C.
Origine : Française.
Prod. : Films Azur-Euzko-Films 1948.
Réal. : Robert Hennion.
Auteurs : Scén. orig. et dial, de
Pierre Apesteguy; adapt. de Ro-
bert Hennion.
Chef-Opérateur : Willy.
Musique : Louiguy.
Décors : Aimé Bazin.
Dir. de Prod. : Jean Lefait.
Montage : Robert Isnardon.
Chef-Opérateur du Son : Maurice
Vareille.
Interprètes : Blanchette Brunoy, So-
phie Desmarets. Colette Darfeuil,
Martine Carol, France Ellys, Mau-
rice Baquet, Alexandre Rignault,
F. Villars, J. -J. Delbo, Maxidian,
M. Delavaud, Gautier-Sylla, P. Ju-
vouet. R. Favart, Y. Gaudeau, M.
Farbel, J. Famery.
Présentation corporative (Paris) : 17
septembre 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Film à sketches
tour à tour dramatiques, sentimen-
taux, comiques ou burlesques ayant
pour cadre le décor enneigé de la
Haute-Savoie. Film de jeunes, très
plaisant, voire même très public, il
plaira à tous les spectateurs.
SCENARIO. — Sancelmoz
(Alexandre Rignault), hôtelier en
Haute-Savoie, vend son hôtel et,
sur le point de partir, se remémore
les faits saillants de sa vie d’hô-
telier. Tout d’abord, un suicide, puis
des histoires comiques, tragiques,
sentimentales ou burlesques. Une
chasseuse d’or se trompe de victi-
me, un apprenti skieur gagne une
course de descente, un mari trompé
se venge en tuant l’amant de sa
femme, une voleuse renonce à un
cambriolage, une fille romanesque
trouve le bonheur... L’hôtelier s’en
va, laissant l’hôtel à un jeune couple.
REALISATION. — Entièrement
tournée en extérieurs, cette réalisa-
tion bénéficie d’une troupe jeune,
habillée de seyants costumes de ski,
ce qui plaira certainement aux cita-
dins avides d’horizons nouveaux. La
technique est bonne et la caméra
adroite. Les sketches, bien que de
valeur inégale, sont bons dans l’en-
semble.
INTERPRETATION. — Sophie Des-
marets est excellente dans un sketch
humoristique, mais la meilleure in-
terprétation est sans conteste celle
de Maurice Baquet. J. -J. Delbo est en
progrès, Martine Carol reste très
« pin-up ». Bonne interprétation
d’Alexandre Rignault et de Maxi-
dian. Ce film marque aussi le retour
à l’écran de Colette Darfeuil. — J. L.
4* René Chanas met la dernière main
au film qu’il va bientôt commencer
L’Escadron Blanc, pour lequel Jean
Chevrier et René Lefèvre sont déjà
engagés. René Chanas partira très
prochainement pour Adrar aux con-
fins du Sahara où sera entièrement
tourné le film et où il a l'intention
de recruter sur place une nombreuse
figuration indigène.
•I» La Société Synimex prépare pour
l’annee prochaine un grand film sur
le sujet La Reine de Saba, d’après
un manuscrit basé sur des docu-
ments historiques authentiques et ras-
sembles par M. Bori dans un scénario
cin matographique.
Les intérieurs du film seront tour-
nés à Paris et les extér4eurs ien
Ethiopie.
LE GANG DES TUEURS (A.)
(Brighton Rock)
Drame d’atmosphère criminelle (95 m.)
(V.O.-D.)
ARTISTES ASSOCIES
Origine : Britannique.
Prod. : British Picture Corporation,
1948.
Réal. : John Boulting.
Auteurs : Scén. de Graham Greene
et Terence Rattigan, d’après le ro-
man de G. Greene.
Chef-Opérateur : Harry Waxman.
Musique : Hans May.
Décors : John Howell.
Interprètes : Carol Marsh, Richard
Attenborough, Hermione Baddeley,
William Hartnell, Harcourt Wil-
liams, Wylie Watson, Nigel Stock.
Présentation corporative (Paris) : 21
septembre 1948. « Biarritz ».
EXPLOITATION — Film anglais
réaliste, d’atmosphère criminelle, mais
pas au point de justifier un tel titre.
Les acteurs sont presque tous inconnus,
mais la publicité verbale peut faire
beaucoup pour la renommée de ce
film, auprès d'une certaine catégorie
du public populaire.
SCENARIO. — A Brighton, à la
suite d’un règlement de comptes
entre « protecteurs » de bookma-
kers, Haie, devenu reporter pour un
magazine, est assassiné par une
bande rivale. Rose, jeune serveuse
dans un salon de thé, est en pos-
session d’un indice dénonçant l’as-
sassin. C’est un jeune chef de bande
Pinkie. Pour l’empêcher de parler,
il courtise la jeune fille et l’épouse.
Rose se laisse prendre au jeu de
Pinkie, sans se douter qu’il est l’as-
sassin recherché. Elle lui demande
d’enregistrer sa voix, et au cours
de l’enregistrement, Pinkie dévoile,
à son insu, la bassesse de son calcul
et le vrai motif de son geste.
Bientôt, Pinkie est tué.
Désespérée, la jeune fille conser-
vera le souvenir de son bref roman
d’amour en écoutant la voix de ce-
lui qu’elle aimait. Par bonheur, le
disque abîmé ne dévoile pas les du-
res paroles de Pinkie.
REALISATION. — Les premiers 300
mètres du film sont remarquables ;
il s’agit d’une chasse à l’homme dans
les rues de Brighton, avec tout le
réalisme que peuvent exprimer les
images. Le reste ne manque pas d'inté-
rêt, mais demeure dans la ligne clas-
sique du genre. A déplorer la fin inu-
tile.
INTERPRETATION. — Il est im-
possible de juger des acteurs trahis
par le doublage. En version française,
il semble que Richard Attenborough!
Pinkie, « charge » son rôle. Rose (Ca-
rol Marsh) est insignifiante. L'acteur
qui joue Haie est excellent, son jeu
est presque tout en physionomie. P. R.
4* Maurice Chevalier projette de por-
ter à l’écran, pour London-Film, son
personnage de clochard sympathique,
immortalisé par sa chanson : Ma
Pomme.
•î* Distribué par les Films Robert
Bastardie, La Vie Aventureuse de
Jack London, avec Michel O'Shea et
Susan Hayward, sortira bientôt aux
« Mirages », « Reflets » et « Midi-
Minuit ».
•J» Marlène Diétrich, dont l’excellente
composition dans les films Paramount
Les Anneaux d’Or a été appréciée par
tous, est également la vedette du
film de Billy Wilder, A foreign Affair
qui vient de sortir aux U. S. A.
•î» C'est le 11 novembre qu’aura lieu
à New York la première du film
RKO en technicolor, Jeanne d’Arc,
réalisé par Victor Fleming et inter-
prété par Ingrid Bergman.
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13
a
LA PRODUCTION FRANÇAISE
Jacques Daroy a terminé
Lt DROIT DE l/ENFÂNT"
avec Jean Chevrier et Renée Devillers
I FILM COMMLKCE |
MA TANTE D’HONFLEUR (11-
10-48) (extér. Louvecienne).
Prod. : Art et Industrie Cque.
Réal. : R. Jayet.
22 FILMS kN COURS
2e SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (ext.
Pontoise).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
RETOUR A LA VIE (4e Sketch)
(Billancourt).
Prod. : Hoche Prod.-Roitfeld.
Réal. : J. Dréville.
JEAN DE LA LUNE (Francœur).
Prod. : R. Richebé.
Réal. : M. Achard.
LE MYSTERE BARTON (Saint-
Maurice).
Prod. : Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. : Ch. Spaak.
CGI (extér. Calvados).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
3e SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(extér. Saint-Cloud.
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
4» SEMAINE
BAL CUPIDON (Photosonor).
Prod. : Ariane.
Réal. : M.-G. Sauvajon.
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (La Victorine-Nice).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
5« SEMAINE
MODELES DE PARIS.
(Boulogne).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
LES EAUX TROUBLES (Mont-
Sainl-Michel).
Prod. : Euzko-Films.
Réal. : H. Calef.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Billancourt).
Prod. : I. Allen.
Réal. : I. Allen.
7' SEMAINE
L’ECOLE BUISSONNIERE (La
Victorine-Nice ) .
Prod. : Coop. Gle du Cinéma.
Réal. : J. -P. Le Chanois.
BARRY (François-Ier).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
BUFFALO BILL ET LA BERGERE
(La Victorine-Nice) (momenta-
nément arrêté).
Prod. : P.I.C.
Réal. : S.T. de Laroche.
8' SEMAINE
HANS LE MARIN (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
TROIS JOU.RS D’AMOUR (Gênes).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
9e SEMAINE
LE BOUT DE LA ROUTE (extér.
Saint-Savin).
Prod. : Burgus-Films.
Réal. : E. Couzinet.
14' SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
Les studios de Marseille ont repris
depuis trois mois une activité qui
ne se ralentit pas un instant. C’est
accompagné de leur aimable direc-
teur, M. Pons, que je visite l’impor-
tant complexe servant actuellement
aux prises de vues de Le Droit de
i’i-nlant que met en scène Jacques
Darroy. Pour l’instant, on tourne
dans un décor représentant une salle i
de café. Avec ses rangées de tables,
ses banquettes, sa caissière souriante,
ses garçons affairés, le va-et-vient
des clients, l’illusion de la réalité
est restituée dans ses moindres dé-
tails. Mais si on contourne la décou-
verte formant toile de fond de l’autre
côté de la porte du café, l’on se
trouve aussitôt dans un laboratoire
encombré d’appareils à l’aspect peu'
engageant, tout à fait dans la note
de ceux où doivent travailler nos
modernes chercheurs.
« C’est dans ce décor, me dit Jac-
ques Darroy, que nous avons travaillé
hier. La scène de l’accident, accom-
pagnée d’explosions, de court-circuits,
d etincelles et d’éclairs a été réali-
sée à notre entière satisfaction. Tout
s’est passé pour le mieux, à tel point
que nous avons même réussis à faire
ON ANNONCÉ
4* Rome Express, réalisation Chris-
tian Stengel, pour l’Equipe Technique
de Production, scénario de Christian
Stengel et Philippe Brunet, dialogues
de Solange Tenac. Pour décembre
1948.
4* Comédiens errants, production
Films Azur, réalisation C.-F. Tavano ;
scénario de Maurice Hilero et Vitet ;
pour décembre 1948.
4* La Chance est pour Demain, pro-
duction Films Azur ; réalisation Yvan
Noé ; pour décembre 1948.
4* Exact au Rendez-Vous, mise en
scène de Jean Servais, pour Rapid
Film.
4* Le Rendez-Vous de Juillet, co-pro-
duction Gaumont-U.G.C., réalisation
de Jacques Becker ; pour novembre
1948.
4* Pègre, production Codo-Cinéma,
scénario et réalisation de Jacques
Constant; pour mars 1949.
♦ La Vie de saint Paul, en deux épi-
sodes, production Max Glass.
4» Le Sorcier du Ciel, production Ydex,
réalisation de René Jolivet, conseiller
technique Marcel Blistène ; pour dé-
but novembre 1948.
’b M. de Courloup, production Ydex,
scénario d’Antoine de Rochefort et
René Dez réalisation de Jean Faurez ;
pour janvier 1949.
Le Paradis des Pilotes perdus, co-
production B. U. P. -Midi -Cinéma-Loca-
tion, scénario du colonel Garde, adap-
té et dialogué par André Maguet; réa-
lisation Georges Lampin, directeur de
production Tuscherer, régisseur gé-
néral Paul Hartwig; décorateur Adrien
d’Aubonne, extérieurs au Maroc ; pour
le 15 novembre 1948.
4» La Femme Nue, co-production Sig-
ma et Ciné-Reportage, réalisation
d’André Berthomieu, d’après la pièce
d’Henry Bataille ; pour décembre
1948.
un incendie, sous les yeux des pom-
piers, prêts à toutes éventualités.
« Certains trouvent ridicule de
tourner du Georges Ohnet, jugeant
préférable d’entreprendre des œuvres
basées sur des scénarios d’esthètes.
En définitive, le juge n’est autre que
le public. Quoiqu’on puisse dire, il
sait d’instinct l’auteur, l’écrivain, le
Tean Chevrier entouré de Claire Du-
hamel et de René Blancart, dans
LE DROIT DE L’ENFANT.
(Cliché Midi-Cinéma-Location.)
film qui lui plaira et auquel il ac-
cordera ses faveurs. Et Georges
Ohnet, qui connaissait son public,
est de ceux-là. Constatez la vérité
de ce que j’avance en voyant le suc-
cès remporté par Le Maître de
Forges, qui a été apprécié par au
moins quatre générations, alors qu’en-
tre temps tellement de choses avaient
radicalement changées.
« Le sujet de Le Droit de l’Enfant
se prête à maintes scènes profondé-
ment humaines et dramatiques. Jean
Chevrier, Renée Devillers, Marc Val-
bel forment l’éternel trio. Claire Du-
hamel, Henri Crémieux apportent un
nouvel élément.
« Pour ce film, j’ai conservé pres-
que toute mon équipe technique de
Sergyl et le Dictateur. Jean Théry est
directeur de production, et Louis Gé-
rard administrateur. L’adaptation et
les dialogues sont de Jacques Rey et
la musique de Van Orrebeck. Les dé-
cors sont de Gilbert Garcin, assisté de
Paul Laurenti. » — Paul-A. Buisine.
+
“L’ÉPoPLt IIU UU&UU1V
4» C’est début novembre que commen-
cera le tournage de L’Epopée du Dé-
sert, film à la gloire de la colonne
Leclerc. Georges Rouquier, qui le réa-
lisera au Maroc, a écrit le scénario
en collaboration avec Jacques Rémy.
Jacques-Laurent Bost est l’auteur des
dialogue. L’équipe comprendra Isoir,
directeur de production ; Barry, di-
recteur de la prise de vues ; Gabutti,
décorateur ; Lécuyer, ingénieur du
son ; Jacques Dupont, assistant-réali-
sateur.
Parmi les interprètes, on relève les
noms de Georges Hubert, Louis Ar-
bessier, Lupovici, Morrin, Robert
Chandeau et Ruet, qui jouera son
propre personnage tout en étant con-
seiller technique du film. L”Epopée
du Désert sera produit par les Films
Ibis et S.I.M.E.C. et sera distribué par
les Films Robert Bastardie.
22 FiLMS EN COUkS
(suite)
15' SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
(Billancourt).
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Real. : A. Cayatte.
17' SEMAINE
DU GUESCLIN.
Prod. : Fi. ms du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
21' SEMAINE
MANON.
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
3 l iUt.b \ LuitilkLà
LE CŒUR SUR LA MAIN (12-10-
48).
Prod. : U.C.I.L.
Réal, r A. Berthomieu.
LA MATERNELLE (6-10-48).
Prod. : S.P.I.C.
Prod. associés : Fidès-Cité-Films.
Réal. : H. Diamant-Berger.
FANTOMAS CONTRE FANTO-
MAS (11-10-48).
Prod. : Latino-Consortium-Ci-
néma.
Réal. : R. Vernay.
FICHE TECHNIQUE
Lîi u;:OlT L'O'FAXT
Titre : LE DROIT DE L’ENFANT.
Prod. : SOCIETE MEDITERRA-
NEENNE DE PRODUCTION.
Dist. : MIDI-CINEM A-LOCATION.
Réal. : Jacques Daroy.
Assistants- réal. : Jean Bardou, Max
Pecas et Jean Reynac.
Auteurs : Adapt. et dial, de Jacques
Rey, d’après le roman de Georges
Ohnet.
Chef-Opérateur : Jean Lehérissey.
Opérateur : Pierre Petit.
Deuxièmes-Opérateurs : Arthur Ray-
mondo et Clément Maure.
Musique : Van Orbeck.
Décors : Gilbert Garcin.
Assistant-décorateur : Paul Laurenti.
Dir. de Prod. : Jean Théry.
Administrateur : Louis Gérard.
Montage : Jeannette Rongier.
Photographe : André Giran.
Script-Girl : Régine Badia.
Régie générale : Georges Testard et
Baze.
Régies adjoint et extérieurs : Jules
Costa et Dominique Padovani.
Maquilleur : Chakatouny.
Chef-Opérateur du Son : Robert Biard.
Assistants du Son : Georges Girard et
Victor Revelli.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Franstudios-Marseille.
Extérieurs : Environs de Marseille.
Commencé le : 24 août 1948.
Terminé le : 5 octobre 1948.
Interprètes : Jean Chevrier, Renée
Deviùers. Marc Valbel, Claire Du-
hamel. Henri Crémieux, René Blan-
cart, Francette Vermillat, Chris-
tian Alers.
Sujet (genre) : Comédie dramatique.
Cadre-Enoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Jacques
Herbelin (J. Chevrier) découvre que
sa femme, Louise (R. Devillers). le
trompe avec le Marquis de Condot-
tier (M. Valbel). Sur le point de la
tuer, il en est empêché par sa fil’e,
Cécile (Cl. Duhamel). Mais le Mar-
quis tente de séduire Cécile Lou'se
le découvre et le révèle à Jacques.
Une lutte entre les deux hommes a
lieu; de Condottier est précipité dans
la rivière. Après enquête, l’affaire est
classée. Cécile se marie et Jacques
pardonne à Louise.
14
EXXXXXXXXXXXXXIXXXXXXTT3 CINE
FR
RAPHIE
SE
Cette scène de FANTOMAS CONTRE FANTOMAS montre le chirurgien de
Bréval (Aimé Clariond), las de la tyrannie de Fantômas, venant d'ouvrir toutes
les cellules des fous assassins... mais la police va arriver. C’est une production
Latino-Consortium-Cinéma.
PROGRAMMES DE PARIS
QUINZAINE DU 13
AU 19 OCTOBRE
FILMS FRANÇAIS
1'° SEMAINE
SERGVL ET LE DICTATEUR
(Films Constellation), Aubert-
Palace, Gaumont-Théâtre, Por-
tiques (13-10-48).
3° SEMAINE
D’Homme à Hommes (R.A.C.),
Gaumont-Palace, Rex (1-10-48).
Le Diable Boî’eux (S.N.EG.), Ma-
rignan, Marivaux (29-9-48).
4e SEMAINE
L’Aigle à deux Têtes (Sirius), Co-
lisée, Madeleine (22-9-48).
5“ SEMAINE
Les Amoureux sont seuls au
Monde (Francinex), Balzac, Hel-
der, Scala, Vivienne (15-9-48).
FILMS ETRANGERS
SEMAINE
LA VALLEE DE LA PEUR (War-
ner Bros), Astor. Triomphe (13-
10-48).
CASBAH (Universal), Avenue,
Club des Vedettes (13-10-48).
SWING - CIRCUS SENSATIONS
(Films Vog, Cinépresse-Champs-
Elysées, Les Images, Radio-Cité-
Opéra, Les Reflets (13-10-48),
MEURTRES A CALCUTTA (Para-
mount). Eldorado, Elysées-Ciné-
ma. Le Lynx, Paramount (13-10-
48).
OLIVER TWIST (Victory Films),
Ermitage, Français, Agriculteurs
(15-10-48).
ESCALE A HOLLYWOOD (M.G.M.)
Max-Linder, Moulin-Rouge, Nor-
mandie (15-10-48).
LA REINE DE L’ARGENT (Films
Triomphe), Napoléon, Delambre
(15-10-48).
HAMLET (Victory Films), Biar-
ritz (14-10-48).
LE LYS DE BROOCKLYN (Fox),
Broadway, Cinémonde - Opéra
(13-10-48).
LA PATROUILLE DU CRIME (Li-
béral Filmsl. Cinéphone-Roche-
chouart (13-10-48).
LE CORBEAU NOIR (Héraut-
Films), California (13-10-48).
2' SEMAINE
Passeurs d'Or (Pathé-Consortium-
Cinéma), Camio, Empire (6-10-
48).
3” SEMAINE
Du Burlesque à l’Opéra (M.G.M. ),
Ciné-Etôile, Ritz (29-9-48).
Neiges Sanglantes (Lutétia), Midi-
Minuit-Poissonnière (29-9-48).
La Porte du Ciel (C.F.F.), Ciné-
Opéra (1-10-48).
Le Chant de mon Cœur (A.I.C.),
Studio de l'Etoile (29-9-48).
4e SEMAINE
Le Mur Invisible (Fox), Olympia
24-9-48).
MARIAGE
•£« Nous apprenons le mariage, à Mar-
seille. de M. Louis Touron, représen-
tant des Films Radius, avec Mlle Irma
Alemchah.
DEUIL
•%> Nous apprenons avec regret le dé-
cès de Mme Robert Baudoin, femme
de M. Robert Baudoin, directeur du
< Gaumont-Palace » et secrétaire gé-
néral adjoint du Syndicat National
autonome des Cadres et Maîtrise de
l’Exploitation cinématographique.
REMERCIEMENT
<§• M. Joseph Pouget, Mme Veuve
Lafabrier, très touchés par les nom-
breuses marques de sympathie qu'ils
ont reçues à l'occasion du décès de
M. Pouget, et dans l’impossibilité de
répondre individuellement, prient
tous leurs amis de vouloir bien agréer
leurs remerciements émus.
ACCIDENT
«S* Exploitants d’une tournée cinéma-
tographique dans le Vaucluse, M. et
Mme Versini ont été victimes d'un ac-
cident de voiture. Mme Versini a dû
subir une intervention chirurgicale.
LA VIE DES SOCIETES
PRODUCTEURS ET
DISTR1RUTEURS
Fiims Rhodaniens, Production Jean
Mugeli, S.A.R.L., formation, 6, Villa
Dancourt, Paris (150.000) (15-9-48).
Films Sacha Gordine, 19, rue Spon-
tini, Paris (cap. porté à 5.000.000)
(17-9-48).
Comptoir d’Expansion Cinématogra-
phique C.E.C., S.A.R.L., formation,
37, rue Didot, Paris (1.000.000) (17-
9-48).
Fi'ms du Bélier, S.A.R.L., formation,
8, rue Coëtlogon, Paris (150.000)
(16-9-48).
Neptua-Films, S A RL., formation, 15,
avenue Félix-Faure, Lyon (300.000)
M. Bonnard, gérant.
Nord-Film-Location, transfert du siè-
ge du 44, rue de Béthune à Lille,
au 13, rue Jean-Roisin, Lille (30-
8-48).
Zama - Films - Production, 16, avenue
Hoche, Paris (cap. porté à 500.000)
(8-9-48).
Océans-Films, 9, avenue Hoche, Paris
(cap. porté à 1.000.000) (24-9-48).
Sté Commerciale de Cinématographie,
Socodec, 16, rue Le Peletier, Paris
(cap. porté à 8.000.000) (12-9-48).
Sté Générale de Distribution de
Films « La Générale », 9, rue Paul-
Escudier (9»), S.A.R.L. 2.000.000.
M. Jean Beudez, gérant en rem-
placement de M. Maurice Rochow
(14-9-48).
Les Productions Cinématographiques
L. P.C., transfert du siège du 15.
avenue Montaigne au 163, rue du
Faubourg-Saint-Honoré, Paris. Cap.
porté à 12.000.000, transformation
de S.A.R.L. en S.A.
Mondiale Production, S.A.R.L., for-
mation, 15, rue Grange-Batelière,
Paris (150.000) (3-9-48).
Byron Pictures Export-France, 76,
Champs-Elysées, Paris. Cap. porté à
500.000 (10-9-48).
Les Films du Griffon, 132, fg Saint-
Denis, Paris. Cap. porté à 550.000
(3-9-48).
EXPLOITANTS
Ciné-Concert Mondain, 166, bd Chave,
Marseille. M. Peretti est gér. en
rempl. de M. Cayla.
Ets Modem Cinéma Asnières. Forma-
tion, 4, rue Bourdarie-Lefure, As-
nières. 1.000.000 (13-8-48).
LIQUIDATION AMIABLE
Sté Le Foyer, 4, rue Madame, Paris
(ayant exploité le cinéma, 5, rue
de Chazelles, Paris) (M. Desbans,
syndic, 41, rue Dauphine, Paris).
LIQUIDATION JUDICIAIRE
Vedis-Films, S. A., cap. 10.c00.000, 37,
avenue George-V (8e). M. Jean
Omnès. liquidateur judiciaire, 48,
rue Monsieur-le-Prince, Paris (6e)
( N" 3611 du Greffe).
FAILLITE
Aschero dit Léo Valli, France-Produc-
tion, entrepreneur de spectacles,
160. rue de Paradis, Marseille ( M.
de Lanversin, juge commissaire;
M. Henry Astier, syndic) (29-9-43).
VENTES DE FONDS
Exploitation cinématographique, à As-
pet (Haute-Garonne), f. v. par Mme
Soulié à M. Robert (11-9-48).
Tournées cinématographiques, expi. à
Saint-Désert (Saône-et-Loire), f. v.
par M. Boffy à MM. Duval et Clerc
(25-9-48).
PRÉCISION
4» Au cours du cocktail organisé par
Universal en l'honneur de Douglas
Fairbanks Jr. nous tenons à préciser
que le reportage pour les actualités
a été réalisé par Eclair- Journal.
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LAB. 78-02
NOUVELLES DE SUISSE
Le Dr. Adolf Forter vient de don-
ner le dernier tour de manivelle au
documentaire Cent Ans de Confé-
dération que lui avait commandé le
gouvernement helvétique à l’occasion
du centenaire de la Constitution de
1848. Pour la première fois, les
Chambres fédérales ont été filmées,
en cours de séance.
•î» La semaine dernière, Richard Pot-
tier et Karl Anton, à qui l’on doit
L'Auberge du Cheval Blanc, ont ter-
miné les extérieurs de leur nouveau
film Barry qu’ils réalisent en copro-
duction avec Sacha Gordine. Les prises
de vues en intérieurs vont commen-
cer incessamment au studio Fran-
çois-I'r. L’action de ce film historique
se déroule à l’époque du passage des
Alpes par les troupes de Napoléon.
Un magnifique chien dispute la ve-
dette à Pierre Fresnay devenu cha-
noine par dépit amoureux. Si les
principaux acteurs, Simone Valère,
Jean Brochard, Marc Valbel et Gé-
rard Landry, sont Français, les rôles
secondaires ont été tenus par des
Suisses. Karl Anton s’est montré
enchanté de l’empressement et de la
bonne volonté des Valaisans trans-
formés en grognards de Napoléon et
i en dames de Sion aux riches atours
4* A Zug s’est ouverte une deuxième
salle de cinéma d’une capacité de
550 places, pourvue des derniers per-
fectionnements.
Schafïhouse possède maintenant sa
quatrième salle de cinéma. Elle est
située dans une vieille demeure
patricienne et a une contenance de
.300 places. — R. D.
f
“AINSI EINIl LA NUIT”
est terminé
Le 20 septembre, pour fêter le
dernier tour de manivelle de leur
film Ainsi finit la Nuit, les Produc-
tions Metzger et Woog ont réuni
quelques amis au Club de France.
Etaient présents M. Robert Woog
i et l’active Mlle Alice Woog, produc-
| teurs avertis; M. E.-E. Reinert, met-
teur en scène; Claude Dauphin et
Anne Vernon, interprètes du film;
Henri Guisol, leur partenaire, tour-
nant actuellement Ces Dames aux
Chapeaux Verts sur la Côte d’Azur,
n’avait pu se joindre à eux.
Anne Vernon est une nouvelle ve-
nue au cinéma. Sous le nom d'Edith
Vignaud, elle triompha la saison
dernière dans la pièce de Jean
Anouilh, L’Invitation au Château,
puis elle partit pour Londres afin
d’interpréter un film Rank L’Ecoie
des Coquettes, premier film préfabri-
qué. Revenue à Paris pour tourner
dans Ainsi finit la Nuit, Anne Vernon
est maintenant retournée en Grande-
Bretagne pour y terminer le film
« préfabriqué » et préparer un autre
rôle. — P. R.
Une interprète de
CONFESSION DANS LA NUIT, dis-
tribué par les films Muller, dont la
présentation corporative a eu lieu le
12 octobre au « Marignan ».
Micheline Presle et Georges Marchai, vedettes du film de Marcel L’Herbier,
LES DERNIERS JOURS DE POMPEI. Production Universalia, de Salvo d’Angelo.
Distribution en France : Pathé-Consortium-Cinéma. Vente pour le monde
entier ; Franco-London-Film-Export.
nomination
A FILMS ON O II
Nous apprenons rus M. Joanny
Servat vient d’être appelé par Film-
sonor à la direction de son agence de
Paris. M. J. Servat assumait depuis
1935, la direction de l'agence de Lyon,
où ses hautes qualités professionnel-
les jointes à une grande affabilité
l'avaient fait apprécier de tous. Nous
sommes persuadés qu’il saura main-
tenir au même titre qu’à Lyon, les
meilleurs rapports entre les direc-
teurs de cinéma et la grande société
qu'il représente.
EN QUELQUE.» MOIS
i A la demande générale, Cipla
vient de rééditer 1 extrait du décret
du 7 février 1941, concernant la sé-
curité dans les salles de spectacle.
Envoi gratuit, sur simple demande
à Cipla, 101, rue de Prony, Paris
(17').
■F La Société Française de Photogra-
phie et de Cinématographie organise
une causerie suivie d'une démonstra-
tion sur un nouveau procédé de
cinéma en relief présenté par L. Dodin,
Ingénieur Conseil, en son hôtel, 51,
rue de Clichy, salle du 2e étage, le
vendredi 15 octobre, à 16 heures.
•F L’Amicale de Représentants de
Maisons de Location de films, vient
de créer une section sportive, dont le
bureau est composé de : Jacques Ma-
rie, président ; Raymond Perlier, vice-
président; Jean Clergerie, secrétaire,
et Robert Moussard, trésorier. Tennis,
natation et culture physique sont à
1 heure actuelle prévus. Pour tous
renseignements s’adresser à J. Cler-
gerie, ETO. 57-27.
U1NËMA EDUCATIF
•F La Fédération nationale du Cinéma
éducatif organise six séances de pro-
jection, du 9 octobre au 12 décembre.
Les cartes (90 fr. pour six séances)
doivent être retirées soit aux séances
du Lycée Montaigne, soit 35, rue Go-
defroy-Cavaignac. Les projections au-
ront lieu au Lycée Montaigne, 17, rue
Auguste-Comte (6e), le 9 octobre, de
Le 6 novembre, de 17 h. à 19 h. :
Joie de l’Eau, Distillation, Jardins
d’Angleterre, La Mode en 1900, Fol-
klore polonais, En 49 jours, Vitraux
de la Cathédrale de Chartres, Mine
moderne.
Le 4 décembre, de 17 h. à 19 h. :
Tissages, La Cornouaille, Le Moteur
à explosion, Gaz d’éclairage. Sporti-
ves.
Au Cinéma Temple-République, 23,
rue du Fg-du-Temple, le 24 octobre
de 10 h. à 12 h. : Chansons populaires
canadiennes, Grand’Route, Une His-
toire de Pêcheurs, Dessins animés en
couleurs, Sokols.
Le 21 novembre, de 10 h. à 12 h. :
Filets de Pêche, Nos Tailleurs d’ima-
ges, Conquêtes, Savoir élever un En-
.ant, Rugby.
Le 12 décembre, de 10 h. à 12 h. :
Engrenages, Karalkarain, Grand Jeu,
La Terre et ses Mouvements, Savoir
nourrir l’Enfant, Charte des Nations.
♦
■F Le 9, à la salle Pleyel, a été pré-
senté le film Levés avant le Jour, au
cours du gala de l’Association des An-
ciens Volontaires français en Espa-
gne.
OPINIONS DE TECHNICIENS...
•J» La beauté et les possibilités infinies de travail sur la Côte d’Azur m’ont
séduit d’autant plus que j’y ai trouvé, grâce au matériel moderne de prises
de vues mis à ma disposition par les Studios de La Victorine à Nice, toutes
possibilités de réaliser rapidement et avec efficience les extérieurs de mon
film LE CHEVALIER DE LA MARINE. Bien que ces studios modernes et
admirablement outillés et équipés, assurent en ce moment les prises de vues
de quatre grands films, le mien compris, aucun retard, aucune difficulté,
ni complication ne se sont produits pour mettre à ma disposition tout ce
dont je pouvais avoir besoin. J'espère pouvoir revenir bientôt tourner sur
la Côte d’Azur et, en attendant cela, mon chef-opérateur Ake Dahlquist
et moi tenons à remercier tous ceux qui nous ont si aimablement aidés
dans notre tâche et particulièrement les Studios de La Victorine.
Gustaf Edgren, metteur en scène de Flottans Kavalierer (Le
Chevalier de la Marine), production Kungsfilm de Stockholm
(Suède).
...sur les STUDIOS DE LA VICTORINE
FESTIVAL D’ART
CINÉMATOGRAPHIQUE
L’Association « Cinéum », dont le
Président d’Honneur est Jean Esptein,
organise, du 2 octobre au 18 décem-
bre, au cinéma « Saint-Didier »,
48, rue Saint-Didier, un festival clas-
sique d’art cinématographique. . Les
séances auront lieu tous les samedis,
à 17 heures.
Le 16 octobre : Les Trois Lumières
(de Fritz Lang) et Extase.
Le 23 octobre : Le Cuirassé Po-
temkine et Zéro de Conduite.
Le 30 octobre : Les Dieux du Stade
(de Léni Rieffenstahl) et plusieurs
films de Charlie Chaplin (Une Vie de
Chien, Chariot joue Carmen, Chariot
au Music-hall).
Renseignements et adhésions tous
les jours au siège social : 33. avenue
Pierre-Ier-de-Serbie (XVIe).
L’association, avec le concours de
plusieurs compositeurs de musique de
film, d’élements du Conservatoire et
de diverses associations, a fondé un
« Cercle de Musique Cinégraphique »
qui consacrera des séances à Jaubert,
Auric, Kosma, Kurt Weill, etc.
Première séance, le jeudi 7 octobre
à 17 h. 30 au « Studio des Champs-
Elysées » qui vient d’être équipé et
bénéficie des derniers perfectionne-
ments. Au programme, un film ita-
lien ; Rossini.
♦
SORTIES FOX
•Î-* C’est avec cinq films importants
que 20th Century Fox va ouvrir la
saison cinématographique ; Le Mur
Invisible, sorti à 1’ « Olympia » ;
Broadway en Folie, qui passe depuis
le 29 septembre à 1’ « Avenue »;
Le Lys de Brooklyn, qui sortira le
6 octobre aux « Broadway », « Ca-
lifornia », « Cinémonde »; Bonne à
tout faire, le 20 octobre aux « Pa-
ris » et « Ritz » et enfin Ambre, que
le « Gaumont-Palace » et le « Rex »
projetteront vers le milieu d’octobre.
CINÉ- CLUB
♦ Le 5 octobre, au Ciné-Club Fan-
tasia, 95, rue Losserond, Jacques En-
fer et l’organisation qu’il dirige :
« Etudes et recherches cinématogra-
phiques », avaient organisé un Festi-
val du Film en couleurs. Les buts de
cette organisation, qui donnera tous
les mardis soir des séances à l’adresse
indiquée ci-dessus, est la production,
la distribution non commerciale et la
projection de films.
♦
❖ Le metteur en scène Robert Bibal
vient de terminer en Bretagne un
film pour le Service Cinématographi-
que de la Marine et prépare actuel-
lement à Toulon, toujours pour la
Marine, un long métrage intitulé ;
Citoyen du Monde.
Une scène du film LE SIGNAL
ROUGE, avec Denise Vernac et Frank
Villard, film présenté corporativement
le 20 octobre au « Marignan ».
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1929 : N°* 531, 535 à 537, 555, 576.
1930 : N°» 584, 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615, 616, 620 à 632. 1
1931 : N»' 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N"" 687, 688 699. 702, 712.
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1933 : N"« 746, 751, 755, 764, 774,
776. 778 à 782, 790, 791.
1934 : N°“ 795, 796. 801. 817.
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Ces Dames aux Chapeaux verts
Buffalo Bill et la Bergère
21.-22.-23. ECHOS ET NOUVELLES.
Programmes des exclusivités à Paris.
24. PETITES ANNONCES.
Présentations corporatives à Paris.
P. -A. Duisine.
P.-A. B.
Pedro ARMENDARIZ
dans une bouleversante histoire
d'amour :
PRISONNIERS
DU DESTIN
(Cliché Films F. Rivers).
o us
nos
y DE IA
CÎNÉMATOGRAPHiE
FRANÇAISE
1B4I-48
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XX
3DP
BIENNALE DE VENISE 1948
PRIX DE LA FEDERATION INTERNATIONALE DE LA PRESSE CINEMATOGRAPHIQUE
PRIX DE LA PRESIDENCE DU CONSEIL DES MINISTRES POUR LE MEILLEUR FILM ITALIEN
COUPE DE L'A.N.I.C.A. POUR LE MEILLEUR METTEUR EN SCENE ITALIEN
$ett4 & Sfâsittte Mb
Mise en scène de Renato CASTELLANI : Production UNIVERSALCINE-SANDRO GHENZI
DROITS EXCLUSIFS POUR FRANCE - BELGIQUE - LUXEMBOURG !
CO.MA.CI.CO., c/o DANIA-FILMS, I, RUE DE BERRI, PARIS-8* - ELY 97-12
MMIOM PPAKirAiSP . ro ma n rn 3 riif rfrofrf paris.p- - pro 32-73
A
Trentième Année
N° 1282
23 OCTOBRE 1948
Prix : 30 Francs
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QUAND VERRONS-NOUS LA
TÉLÉVISION FRANÇAISE ?
Où en est la télévision en France ?
Nous avons posé la question ( qui en sous-en-
tend vingt autres), à la personnalité de la « Té-
lévision Française » la mieux placée pour faire
le point, en septembre 1948.
Voici la réponse qu’elle nous a remise. Nos
lecteurs, informés sur ce qui s’est préparé et
réalisé en France, en Angleterre et aux Etats-
Unis depuis quinze an s, en pèseront les décla-
rations à une exacte balance, et se réjouiront
des proches événements qu’elle nous annonce
dans le domaine commercial.
Rappelons que la « Télévision Française » est
pratiquement un monopole d’Etat.
De nombreux articles ont signalé la prépon-
dérance mondiale de la technique de la Télévi-
sion Française. Nous sommes vraisemblablement
à la veille d’assister à une démonstration im-
portante de cette affirmation.
Les projets d’exploitation de la Télévision
Française sont axés, d’une part sur l'exploita-
tion avec les normes actuelles de 450 lignes,
qui correspondent à la moyenne définition ; d’au-
tre part sur les émetteurs prochains qui fonc-
tionneront en haute définition, soit 800 ou 1.000
lignes.
Cette avance de la technique franaise est pour
une fois une conséquence heureuse de nos dif-
ficultés économiques : alors que l’Amérique et
l’Angleterre avaient démarré leur exploitation
d’une façon importante avant 1939, le réseau
français n’était qu’à la période expérimentale,
période qui s’est étendue jusqu’à nos jours.
Or les laboratoires franais ont poursuivi des
essais de définitions supérieures et possèdent
maintenant des équipements qui ont fait leurs
preuves.
Alors qu’en France, étant donné les nécessi-
tés matérielles de l’exploitation future, nous
allons pouvoir utiliser le matériel récent, à
l’étranger (U. S. A. et Angleterre) une modifica-
tion de la définition pose un problème impor-
tant, puisqu’il faudrait modifier tout le maté-
riel récepteur existant dans le public.
Y a-t-il avantage à utiliser la haute défini-
tion ?
Il est indéniable qu’étant donné l'éducation
du public, habitué à voir des images cinémato-
graphiques, les définitions utilisées actuellement
(525 lignes U.S.A., 405 lignes Angleterre, 455
France) , sont insuffisantes et cela dans de fortes
proportions par rapport au pouvoir résolvant,
c’est-à-dire à la finesse des détails que peut
révéler une émulsion photographique.
Il est probable que l'exploitation de la télé-
vision ne se limitera pas aux grandeurs d’image
actuelles, en moyenne 30 sur 40 cm. C’est alors
que se posera la question de définition pour per-
mettre des reproductions correctes sur grand
écran.
En effet, il est vraisemblable qu’un certain
nombre de salles de spectacle seront spéciale-
ment équipées pour présenter des reportages
télévisés ; en plus des récepteurs particuliers
— il en existe déjà — qui seront munis d’un
écran de l’ordre de 50 cm. de côté.
A la dernière Foire de Paris, le stand de
télévision était abondamment garni d’appareils
de marques différentes qui ont connu des for-
tunes diverses.
Aussi, la Commission supérieure Technique
de Télévision va-t-elle créer, en liaison avec le
syndicat des radioélectriciens, un label de qua-
lité et attirer l’attention des constructeurs sur
certaines conditions de réalisation.
Le démarrage imminent de la télévision en
France s’amorcera donc dans de bonnes con-
ditions techniques.
Les programmes de la Télévision Française,
qui ont montré une diversité certaine allant du
reportage (Tour de France 1948) jusqu’au Bar-
bier de Séville, en passant par le Télécinéma
et les Variétés, ont permis de discriminer les
genres les plus propres à être traités et ont
prouvé d’autre part une collaboration étroite
entre le Cinéma et la Télévision.
Collaboration fort heureuse alors qu’en An-
gleterre et en Amérique l’accord n’a pu se faire.
Lorsque le programme d’équipement du ré-
seau, qui s’amorcera dès l’an prochain, touchera
la population rurale, il y aura là un moyen
très efficace, grâce aux films-annonces et aux
reportages dans les studios, d’attirer l’attention
5 es spectateurs sur les productions cinématogra-
phiques de qualité. — R. B.
Première à Toars de
GUILLEMETTE BABSN
La première mondiale du film de Guillaume
Radot, Le Destin exécrable de Guillemette Ba-
bin, a eu lieu à Tours, vendredi dernier 15 oc-
tobre.
A cete occasion. l’A.G.D.C., 1U.G.C. et les
Productions Guillaume-Radot, avaient organisé
Hélèna Bossis dans GUILLEMETTE BABIN, réa-
lisé par Guillaume Radot, dont la sortie aura lieu
cette semaine à Tours.
(Cliché A.G.D.C.)
une petite expédition, à laquelle ils avaient con-
vié les membres de la presse cinématographique
parisienne.
Le réalisateur Guillaume Radot, qui vient
d’entreprendre Cartouche, Hélèna Bossis, vedette
du film; M. Schoubrenner, directeur de la dis-
tribution de l'A.G.D.C., assistaient à cette soi-
rée tourangelle, ainsi que M. Trichet, président
de la Fédération de l’Exploitation.
LES FILMS FRANÇAIS SONT PROJETÉS DANS
TOUTE L’ALLEMAGNE OCCIDENTALE
A la suite des pourparlers menés depuis plu-
sieurs mois par M. Marcel Colin-Reval, délégué
du Centre National de la Cinématographie
Française pour les territoires occupés, avec les
autorités anglaises et américaines, la distribu-
tion en Allemagne des films français vient
d’être étendue depuis le 15 octobre à la bizone.
Nous donnerons bientôt le texte de cet accord.
Les agences I.F.A. ont ainsi commencé à fonc-
tionner le 15 à Munich, Düsseldorf, Hambourg.
Francfort, tout en se maintenant à Berlin. Le
siège est à Francfort.
Leur activité de faveur de notre production
s’est rapidement concrétisée puisqu'on nous an-
nonce les sorties suivantes dans les grandes
salles d’exclusivité de la trizone.
Le 15 octobre, à Düsseldorf (Europa-Palast) :
Symphonie Pastorale; à Essen (Atrium) : Eter-
nel Retour; à Bielefeld (Universum) : Martin
Roumagnac; à Hambourg (Waterloohaus) :
Martin Roumagnac; à Munich (Luitpold-Thea-
ter) : Symphonie Pastorale.
Le 16 octobre, à Duisbourg (Rheinhalle. Réou-
verture du cinéma) : Symphonie Pastorale.
Le 22 octobre, à Francfort (Bieberbau) : Car-
men; à Darmstadt (Thalia) : Martin Roumagnac;
à Kassel (Brandt) : La Cage aux Rossignols;
à Fulda (Europa) : Les Anges du Péché; à Mann-
heim (Capitol) : Carmen; à Offenbach (Capitol) :
Dernier Atout; à Bad Homburg (Helipa) :
L’Eternel Retour; à Wiesbaden (Thalia) : Car-
men.
Les mêmes sorties doivent avoir lieu égale-
ment en zone britannique de Berlin.
Le film français qui, soit par distribution, soit
par un système d’échange avec la Société
D.E.F.A., avait déjà pénétré largement à Berlin
et en zone russe, triomphe maintenant dans toute
l’Allemagne et l’accueil qu’il reçoit auprès du
public est plus que chaleureux.
On peut conclure qu’à l'heure actuelle nos
films ont une place prépondérante sur le mar-
ché allemand grâce à la distribution judicieuse-
ment organisée par la Société I.F.A.
Ph. Martel.
Notre numéro spécial trimestriel, retardé par la grève et les coupures de courant,
est sous presse. Nos lecteurs le recevront prochainement.
i
rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi CUVE
RAPHIE
1SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA DISTRIBUTION DES FILMS
FRANÇAIS EN SARRE
est soumise à une double autorisation
Fernand Ledoux, Suzy Delair et Paul Bernard, in-
terprètes de PATTES BLANCHES, bavardent lors
de la réception qui réunissait la presse étrangère
et l’équipe technique et artistique de cette pro-
duction Majestic Film.
Le régime des films français en Sarre est dé-
fini par un arrêté paru au J. O. du 1er septem-
bre dernier.
En voici le texte
Art. 1er. — Peuvent être librement distribués
en Sarre, en vue d’y être exploités, conformé-
ment à la réglementation locale :
1° les films français dont l’exploitation est
autorisée sans restriction;
2° les films autres que français ou sarrois,
qui ont été régulièrement importés en France.
Art. 2. — Les films visés à l’article 1er ci-
dessus peuvent être exploités soit en version
originale avec ou sans sous-titres, soit en version
postsynchronisée en langue allemande.
Art. 3. — Le Haut Commissaire en Sarre et
le Directeur général du Centre National de la
Cinématographie sont chargés, chacun en ce qui
le concerne, de l’exécution du présent arrêté,
qui sera publié au Journal Officiel de la Répu-
blique Française.
Le règlement d'application de cet arrêté, en
vigueur depuis le 15 octobre, définit une nou-
velle région cinématographique, la septième.
Celui-ci, tenant compte du régime spécial de
la Sarre, précise que les films doivent être pré-
sentés à la Censure sarroise et soumis à la
décision du gouvernement sarrois.
En somme, les films pour être projetés dans
la 7e région cinématographique doivent être
pourvus d’une double autorisation française et
sarroise.
Des capitaux privés U.S.A.
bientôt en France
D'après la presse quotidienne du 16 octobre,
l’Administration de Coopération Economique
(E.C.A.) allouera prochainement, sur les 300
millions de dollars mis à sa disposition par le
Congrès, une somme de 35 millions de dollars
à des industriels, à des propriétaires de jour-
naux et à des producteurs de cinéma améri-
cains pour leur permettre la création d’entre-
prises dans les seize pays bénéficiaires du plan
Marshall.
Parmi les projets annoncés, cinq sont destinés
à la France, et quatre de ces derniers concer-
nent des réalisations industrielles. Ils représen-
tent une allocation totale de quatre millions de
dollars. Les noms des compagnies n’ont pas été.
révélés.
>
Dugromacolor , nouveau
procédé additif français
Le dimanche 3 octobre 1948 a été projeté au
« Cinéma Vox », à Cannes, pour la première fois
sur écran normal, le film réalisé en utilisant le
procédé addilif français « Dugromacolor » Sym-
phonie Provençale.
Sans aborder le côté technique du procédé Dugro-
macolor, indiquons toutefois qu’il utilise pour les
prises de vues un bloc optique trichrome analysant
l’image pour créer trois photogrammes blanc et
noir sur l’image standard. Toutes les opérations de
prises de vues, de développement, d’étalonnage,
de tirage, se font comme pour un film normal
blanc et noir. Pour la projection une synthèse re-
produit sur l’écran les couleurs par l’intermédiaire
d’un optique trichrome remplaçant l’objectif de
l’appareil de projection.
Sans insister sur la qualité des images, la dou-
ceur et la variété des couleurs, soulignons le très
vif succès remporté par cette présentation, qui a
reçu de tous les assistants le plus chaleureux ac-
cueil, que ne manquera pas de confirmer le public
parisien lors de la présentation de Symphonie Pro-
vençale, qui doit avoir lieu début novembre au
« Cinéma des Champs-Elysées ».
Les promoteurs de cette invention sont M. Du-
mas pour la couleur, M. Grosset pour l’optique,
M. Marx pour la partie administrative. Les prises
de vues sont de Raymond Clunie, assisté de Char-
roy. Tous les travaux de développement et de tirage
ont été exécutés par les laboratoires G.T.C. de La
Victorine, à Nice. — P. -A. Buisine.
ERIC JOHNSTON A FINI
SON TOUR D’EUROPE
A Londres, avant son départ pour les U. S. A.,
Mr. Johnston a donné une conférence de presse
où il a déclaré qu’il avait eu une longue conver-
sation avec le ministre anglais du Commerce,
Mr. Harold Wilson, sur les problèmes cinémato-
graphiques anglo-américains et qu’il s’était mis
d’accord avec Mr. Rank pour organiser à New
York, au début de l'année prochaine, une con-
férence cinématographique anglo-américaine où
seraient étudiés tous les problèmes litigieux en-
tre les deux pays. — Ted Porter.
+
UN DOCUMENTAIRE DE TOÉ
SUR LA VIE DE RAIMU
Il y a deux ans, le 20 septembre 1946, on
apprenait avec stupeur que le grand Raimu ve-
nait de mourir.
Ses amis se réunirent dernièrement au cinéma
Le César pour rendre hommage à sa mémoire.
Tous ne purent venir. C’est que ce jour-là
avaient lieu les obsèques du romancier-auteur
dramatique Pierre Frondaie et les amis de celui-
ci étaient pour beaucoup de celui-là. Aussi, Mar-
cel Pagnol, Marcel Achard, Roger Ferdinand
qui devaient prendre la parole et bien d’autres,
ne purent assister à cette commémoration.
Julien Bertheau, de la Comédie-Française,
rappela en termes fort simples, mais combien
émouvants la grande figure de Raimu.
On projeta ensuite, en « preview », l’excel-
| lent documentaire de notre ami A. Toé : La
j Vie de Raimu. Cette courte bande, trop courte
peut-être, réalisée avec intelligence, retrace, à
l’aide d’extraits de ses principaux films, la car-
rière du grand comédien. Les premières images,
profondément émouvantes, relatent les derniers
jours de Raimu et ses obsèques. Celles qui
suivirent nous permettent de l’apprécier en-
core dans ses créations les plus fameuses :
Marius, Fanny, César, Théodore et Cie, Les Gaie-
tés de l’Escadron, Mamzelle Nitouche, etc., et
l’on ne peut s’empêcher de rire, de rire tou-
jours en le voyant agir. C’est ce qu’il recher-
chait souvent en jouant ses rôles; c’est donc,
bravant l’émotion qui nous étreint en le regar-
dant vivre pour l’éternité, le plus bel hommage
I à lui rendre. — P. R.
Présentation de la bande
magnétique Pyral
Le 12, au cinéma Astor, la Maison Pyral
présentait sa bande magnétique.
Cette maison, spécialiste de l’enregistrement
direct sur disques, s’est en effet intéressée aux
procédés électro-magnétiques et présente actuel-
lement des bandes de 6 mm. 35 de largeur
s'adaptant sur tous les types de magnétophones
et dont la longueur, qui varie entre 800 et
1.400 mètres suivant le support employé, donne
une audition variant entre 17 et 30 minutes.
Au cours de cette manifestation fut présenté
des extraits de Pirogues sur l’Ogoué et de Pay-
sans Noirs, dont les enregistrements sonores
ont été faits sur disques Pyral. Puis les invités,
purent faire des comparaisons entre des enre-
gistrements sur disques et sur bandes et enten-
dre un reportage sonore effectué par des
Oliphone (appareils Olivères de la Maison
Opelem). — J. H.
♦
L’AFITEC VA CELEBRER
LES PIONNIERS DU CINEMA
L’Association Française des Ingénieurs et
Techniciens du Cinéma a, par la résolution de
son Comité Fondateur en date du 15 janvier
1948, désiré perpétuer dans une liste de mem-
bres d’honneur le souvenir des travaux des
techniciens et ingénieurs qui ont grandement
contribué en France à l’essor et au dévelop-
pement du Cinéma.
Y sont inscrits les noms de MM. L. Bull, Dr.
Comandon, A. Debrie, Léon Gaumont, Ch. Jour-
jon, Lair, F. Lallement, G. Laudet, L. Lobel,
Louis Lumière, G. Mareschal, J. Marette, F.
Mesguich, Ch. Pathé et G. Zelger.
L’Association a résolu d’organiser au cours
d’une séance solennelle prévue pour le ven-
dredi 12 novembre, à 17 heures, au siège social
92, avenue des Champs-Elysées, une réception
des membres d’honneur de l’A.F.I.T.E.C., au
cours de laquelle seront lues des notes biogra-
phiques rappelant leurs travaux et activités.
5
CINE
RAPHIE
ISE
LES PRODUCTEURS BRITANNIQUES
DÉCLARENT INSUFFISANT LE NOMBRE
DE FILMS DOUBLÉS
QUI LEUR EST ALLOUÉ EN FRANCE
Londres. — L'Association des Producteurs bri-
tanniques de Films, que préside Mr. J. Arthur
Rank, s’est déclarée fort peu satisfaite des ré-
sultats de la récente mission en France de Mr.
A. G. White, « film expert » du « Board of
Trade ». Mr. White avait été envoyé à Paris
pour « tâter le terrain » et voir comment, à la
suite de la signature des nouveaux accords ciné-
matographiques franco-américains, se ferait la
répartition des 65 films doublés de long mé-
trage provenant d’autres pays que les U. S. A., et
quel serait le contingent réservé à la production
britannique.
Le rapport qui a été remis aux producteurs
anglais, après le retour à Londres de Mr. White,
révèle que le Gouvernement français avait l’in-
tention d’accorder à chacun des pays « non
américains » un nombre de films doublés qui
ne serait pas inférieur à celui de 1947. Pour
l’Angleterre, dont 17 films doublés ont été vi-
sés en 1947, le chiffre des films de long mé-
trage admis en France pour le doublage serait
donc d'une vingtaine environ.
Les producteurs britanniques ont trouvé ce
chiffre très insuffisant et, en leur nom. Mr.
Rank a demandé à Mr. Harold Wilson, ministre
du Commerce, que des négociations soient re-
prises d’urgence avec le Gouvernement français.
D’après certaines sources bien informées, on
dit qu’un nombre de licences supplémentaires
de doublage pourraient être accordées par le
Gouvernement français à des films anglais, à la
condition qu’un nombre plus élevé de films fran-
çais soient eux aussi exploités en Grande-Bre-
tagne. Actuellement, le nombre des productions
françaises projetées dans les cinémas britanni-
ques reste limité à une douzaine par an, et cha-
cun de ces films ne passe généralement pas dans
plus de cinq salles. — Ted Porter.
CRISE A HOLLYWOOD
causée par la baisse
des revenus à l’étranger
New York. — Dès son retour aux Etats-Unis,
M. Eric Johnston doit conférer à Hollywood
avec les chefs de l’Industrie cinématographique
américaine, afin d’étudier les l'emèdes à la crise
particulièrement grave que connaît actuellement
la production des films.
Cette crise, qui serait la plus importante
qu’Hollywood ait jamais connu, provient essen-
tiellement de la situation des marchés étrangers,
dont le revenu est pratiquement nul, peu de de-
vises rentrant aux Etats-Unis. On estime qu’en
1948, le revenu des films américains projetés à
l'étranger sera inférieur à la moitié de celui de
1946. Aussi a-t-il fallu réduire les budgets des
films, ainsi que leur nombre. On prévoit qu'en
1948, la production aura qualitativement baissé
d'un tiers par rapport à 1945. Contre 742 ve-
dettes et artistes de premier plan sous contrat
à Hollywood, il y a un an, on en compte seu-
lement 372 à l’heure actuelle. Enfin, les pro-
ducteurs se préparent à faire une nouvelle ré-
duction de dépenses de 25 % en 1949.
Joe Williams.
♦
Le réglement d’application de la lof
d’aide donne lieu à de sérieuses
discussions
Mardi dernier, sous la présidence de M. Fourré-
Cormeray, directeur général du C.N.C., s’est réuni
le Conseil paritaire du Centre en vue d’étudier le
projet de règlement d’administration publique,
relatif aux modalités générales d’application de la
loi d’aide temporaire à l’industrie cinématographi-
que.
Après une discussion de plus de quatre heures,
le Conseil a rejeté 41 des 42 articles constituant le
projet qui, de ce fait, va être profondément rema-
nié. Nous croyons savoir que, pour sa part, la
Fédération de l’Exploitation a rejeté en bloc les
20 articles qui la concernent, articles au sujet les-
quels elle avait été longuement consultée.
Nous espérons pouvoir, dans notre procha> nu-
méro, publier le texte intégral de ce règlement
d’administration publique, qui doit, ces jor s pro-
chains, être soumis à M. Lacoste, ministre le l’In-
dustrie et du Commerce. — L. O.
La Journée du Cinéma Italien
à VAbbaye de Royaumont
Dans le cadre de l’Abbaye de Royaumont
(xm“ siècle), centre culturel, a eu lieu, le di-
manche 17 octobre, la Journée du Cinéma italien,
où furent projetées différentes bobines de Rome,
ville ouverte, Sciuscia. Païsa, Vivre en Paix et.
Une vue de la cabine montée par Cinélume.
pour la première fois en France, L'Honorable
Angelina, Le Miracle, de Rossellini, et Sous le
Soleil de Rome.
La projection sonore eut lieu dans le grand
salon de l’Abbaye. Les difficultés furent très
grandes du fait qu’il était interdit aux instal-
lateurs des appareils sonores de transformer la
moindre des choses dans ce cadre historique.
Les appareils et accessoires ne devaient être
fixés que provisoirement sans qu’un seul clou
ne soit enfoncé dans les murs.
Cette installation, effectuée en une journée,
est due à MM. Piault et Riffat, ingénieurs des
Ets Cinélume, qui avaient été chargé de la réa-
liser avec des appareils sonores « Cinemecca-
nica ». Les résultats ont été excellents et tous
les techniciens et spectateurs ont loué la per-
fecton de la projection et de la sonorité.
>♦♦♦ ♦♦ ♦♦♦♦♦ ♦
LES QUARANTE ANS
DE CINÉMA
PE JOSEPH M, SCHENCK
DIRECTEUR GÉNÉRAL
DE LA PRODUCTION
20fh CENTURY FOX
Jeune pharmacien, puis entrepreneur de spec-
tacles, Mr. Joseph M. Schenck, né en Russie en
1880, fut un des premiers à comprendre l'essor
De gauche à droite : M. J. Schenck.
Mme et M. S. Goldwyn.
promis au cinéma, qui n'était alors qu’un spec-
tacle forain, et transforma des salles de music-
hall en cinémas.
En 1915. il tourna son premier film. En 1916,
il épousa Norma Talmadge, dont il fit une ve-
dette, puis fonda First National Pictures en
1920.
Dès ce moment, il s’imposa comme une des
personnalités dirigeantes de la jeune industrie.
En 1926, il fonda le circuit des Artistes Associés,
puis créa, en 1933, la 20th Century Pictures, qui,
en 1935, fusionna avec Fox Films pour donner
naissance à 20th Century Fox.
Chamnan de la société, puis démissionnaire
pour se consacrer uniquement à la production,
Mr. Joseph Schenck est incontestablement une
des figures les plus marquantes du cinéma amé-
ricain.
C’est pourquoi ses nombreux amis fêteront
avec plaisir le jubilé professionnel de cet homme
affable, qui sut compléter sa vie de business-
man par une importante activité en faveur de
nombreuses œuvres philanthropiques et huma-
nitaires.
f
"Clochemerle" connaît un grand
succès au CAMERA de Perpignan
C’est une recette vraiment exceptionnelle que
vient de réaliser le Caméra de Perpignan, avec
Clochemerle, qui vient de totaliser, en deux se-
maines consécutives : 911.610 francs. Résultat
jamais atteint sur cette ville dans une salle de
650 places, avec un prix unique de 55 francs.
D’autres résultats sensationnels sont à nou-
veau attendus prochainement dans cette salle
qui, par une programmation de premier choix
s'impose de jour en jour.
ITZTXZTTTTTTTTTTT.
♦ ♦♦♦♦
□ CIME
FR
RAPHIE
SE
L'EXPLOITATION
CHATELLERAULT
Rendement
en général
faible
L'exploitation cinématographique à Châtelle-
rault se trouve, au seuil de l’hiver, en général
assez alourdie. Malgré le mauvais temps, le
nombre des entrées est tombé assez bas et le
nombre important de fauteuils (5 salles d’au
moins 500 places pour 20.000 habitants) qui
oblige la plupart des exploitants à donner deux
films par semaine, ne contribue pas peu au
rendement assez faible des exploitations. Cer-
tains essais sont néanmoins tentés : ainsi pour
la semaine du 7 au 12 septembre deux salles
programmaient en même temps Monsieur Vin-
cent. Il semble que le succès en soit considérable
pour le Lux et le Vox.
En ce qui concerne la saison d’hiver, les
renseignements que nous avons pu recueillir
font ressortir que, pour les prochains mois un
bon nombre de films importants seront au pro-
gramme des différentes salles.
Nous avons sollicité des directeurs leurs avis
sur les grands problèmes de l’exploitation. De
leurs réponses, il ressort que :
— Il leur parait maladroit d'augmenter le
prix des places : les dernières augmentations
ont fait baisser sérieusement le nombre des en-
— Certains d’entre eux voudraient voir
revenir en vigueur le système de location
au forfait par opposition au système du pour-
centage qu’ils jugent préjudiciable à l’ensemble
de l’exploitation. — R. Neyrat.
TOURS Congrès
__ de la
Chambre Syndicale
M. Trichet, Président de la Fédération est venu
assister au premier congrès de la Chambre
syndicale de la Vallée de la Loire, qui se tenait
à Tours, les 14 et 15 courant.
Au cours de ces journées, le Congrès adopta
les statuts de la Chambre syndicale de la Vallée
de la Loire, puis procéda à l’élection du bureau
définitif :
Président : M. Fernand Soulèze.
Vice-Présidents : Mmes Delfosse, Cabon, M.
Pont.
Cocktail organisé à « La Redoute » à Asnières
pour BLANC COMME NEIGE,
premier film de la sélection de Héraut-Film
pour la saison prochaine du Format Réduit.
trées et il est peu probable que l'industrie ciné-
matographique, de la production à l’exploita-
tion, retire le moindre bénéfice de la taxe de
5 francs.
Secrétaire général : M. Constantin.
Secrétaire adjoint : M. Compagnon.
Trésorier : M. Marius Poirier.
VICHY
“ L’Aigle à
deux Têtes ”
et “ Grève d’Amour ”
en tête des recettes
Vichy, qui a passé durant la saison des films
en première vision avant Paris, a réalisé des
recettes diverses. La semaine du 15 au 21 sep-
tembre a vu partir les « curistes » et le beau
temps incitait les baigneurs restants à profiter
des bons rayons du soleil.
L’Aigle à deux Têtes qui passait dans deux
salles : Vichy-Ciné et le Pax a réalisé la meil-
leure recette.
Vint ensuite Grève d’Amour qui a réalisé aux
Fleurs 283.750 fr., ce qui est une belle recette
pour la saison.
Le Secret de Monte-Cristo , à l’A.B.C. :
237.000 fr.
La Fille et le Garçon, au Royal : 233.000 fr.
Les Passagers de la Nuit, au Lux : 217.700 fr.
L’Assassin ne pardonne pas, au Tivoli : 130.000
francs.
AIX-les-BAINS
Réouverture du “ REX ”
Malgré le mauvais temps, la saison d’Aix-les-
Bains a été très brillante.
Le Rex (800 places. M. BEUTCHEN, proprié-
taire), sinistré en 1944, a réouvert récemment.
Il a, dans un cadre moderne, élégant, violine,
rose et or, et doté de tout le confort et de la
technique moderne aménagé par M. Scob, déco-
rateur, présenté les plus grandes productions,
principalement françaises : La Chartreuse de
Parme (2 semaines) ; Le Comédien, Une Grande
Fille toute simple. Figure de Proue, La Révoltée
(en première mondiale). Sept Ans de malheurs,
Dédée d’Anvers. L’Aigle à deux têtes passe en
ce moment, puis, sitôt que possible, D’Homme
à Hommes.
ANGOULÊME
Recettes moyennes
Il faut signaler que pendant l’été deux de nos
cinémas ont programmé deux films par semaine,
et que le Français, certains jours, ne présenta
pas de matinée.
Quoiqu’il en soit, les recettes restèrent moyen-
nes ou faibles.
La saison d'hiver sera-t-elle meilleure que
celle de l'année dernière? En tout cas, le direc-
teur des salles, M. DESCHAMPS, fera tout ce
qu’il pourra. Il s’agit d’abord de tirer les leçons
de la dernière saison; le public ne semble plus
s’intéresser qu’aux grands lancements, aux
grandes premières, aux films bénéficiant d’une
grande publicité. Par contre, il délaisse com-
plètement le genre de « film moyen ». Il n’y a
qu’à regarder la liste des films ayant atteint
la recette record (entre 600 et 700.000 fr., sui-
vant le prix des places) : Après l’Amour, Mon-
sieur Vincent, La Bataille de l’Eau Lourde, la
première mondiale de Blanc comme Neige, Clo-
chemerle.
M. Deschamps voudrait donc faire le plus
possible de beaux lancements pour attirer le
public, faire des soirées de gala avec venue
de vedettes. — Jean Sénard.
UN GRAND FILM
CANNES
Le cinéma en plein air
a connu un très grand succès
Il convient de revenir sur le gros succès rem-
porté durant cet été par l’initiative de l'Entente
des Directeurs cannois qui, surmontant de nom-
breuses et importantes difficultés, ont réussi
non seulement à établir en un temps record une
salle de plein air de tout premier ordre. Les
places confortables, la bonne visibilité de tous
les fauteuils, l’excellente projection assurée par
M. GIORDANO qui équipa la cabine avec des
appareils Hortson en un temps record, la qua-
lité des programmes soigneusement sélection-
nés par MM. BOYER, MICHEL, TESTAGRESSA,
VARRAUD ont fait des spectacles du Cinéma
aux Etoiles la distraction la plus prisée.
De très nombreuses vedettes assistèrent aux
séances tant américaines que françaises ainsi
que les personnalités les plus représentatives
séjourant à Cannes et aux environs. De nom-
breux producteurs et réalisateurs conscients du
goût du public pour ce Festival Indépendant
offrirent des films inédits que malheureusement
les obligations antérieures ne permirent pas
toujours de projeter.
Il est sincèrement souhaitable que cette loua-
ble initiative, engagée à leurs risques et périls
par des exploitants cannois ayant vraiment foi
dans le cinéma, puisse se reproduire l’an pro-
chain et servir au mieux la propagande du
Cinéma français.
La sortie sur Cannes de La Chartreuse de
Parme, début septembre, a été un très gros suc-
cès. Le record des recettes a été porté à un
nouveau plafond avec, en sept jours, un total
de 1.460.000 fr. soit 1.080 fr. au Star et 380.000
francs au Rex. Le nombre des entrées a dépassé
12.000, ce qui est remarquable pour une ville
dont la population ne dépasse pas 40.000 habi-
tants. — P.-A. Buisine.
LAEININEC
UN FILM DE
MAURICE CLOCHE
Production : FILMS M. CLOCHE & INTERFRANCE FILMS
DISTRIBUTION : ASSOCIATION INTERNATIONALE CINÉMATOGRAPHIQUE, 25, Rue QUENTIN-BAUCHART
Téléphone ; ELY, 75-53 & 80-21
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CI1NE
R A PHIE
SE
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UN EVENEMENT DANS LE 16 mU
Exploitants du format réduit
UNIVERSAL vous offre dès maintenant le film sensationnel du
MATCH
CERDAN-ZALE
et vous rappelle ses précédents succès en 1 6 m/m
le chef-d'œuvre du Cinéma Français
" LE DIABLE AU CORPS "
et ses magnifiques TECHNICOLOR
"LA SAUVAGESSE BLANCHE"
et prochainement
" LES MILLE ET UNE NUITS", etc...
André Cayatte a inauguré
les nouveaux plateaux de Boulogne
avec LES AMANTS DE VÉRONE
Bien qu’ils ne soient pas totalement
terminés, les nouveaux plateaux des
studios de Boulogne abritent l’équipe
d’André Cayatte qui y poursuit la réa-
lisation de la production C.I.C.C. :
Les Amants de Vérone. André
Cayatte a profité en effet du congé
annuel des ouvriers pour y faire ins-
taller un des beaux décors de Mou-
laërt, celui du palais Maglia. Le
Anouk Aimée parmi les décors
de René Moulaërt conçus
pour LES AMANTS DE VERONE.
(Cliché C.I.C.C.-Borderie.)
réalisateur nous a dit toute sa joie
de travailler sur un tel plateau dont
les vastes dimensions permettent les
décors les plus importants et les re-
culs de caméra comparables à ceux
que l’on peut faire en extérieurs.
C’est ainsi que deux des trois nou-
veaux plateaux qui formeront le
Groupe Bellevue, accolés, offrent, en
diagonale, une longueur de 105
mètres.
Çertes, nous dit Cayatte, il est
sans doute très original de travailler
comme trop souvent en France, avec
des clous et des morceaux de ficelle.
Il n’en est pas moins vrai que nous
autres réalisateurs préféront avoir
sous la main le minimum de moyens
nécessaires, qui nous permet de nous
consacrer entièrement à notre film.
Par exemple, quand Jacques Pré-
vert et moi avons adapté le scé-
nario des Amants de Vérone, nous
ne nous sommes pas inquiétés
des contingences matérielles, nous
avons écrit tous les détails de
l’histoire, tels qu’ils se présentaient
à nous et tels qu’ils devaient
être. Et quand la réalisation fut ar-
rivée dans sa phase active, je me suis
appliqué à en résoudre toutes les
difficultés. Car, ajoute André Cayatte,
s’il est passionnant de s’attaquer à
des problèmes difficiles, il est pré-
férable que ce soit au profit du film
et non pour remédier à tel manque
de matériel le plus élémentaire. »
Au bord de la piscine qui, ornée
de pilotis, figure un canal de Venise,
Moulaërt a construit le hall du pa-
lais Maglia; ce décor très caractéris-
tique est la reproduction exacte du
décor véritable où des raccords se-
ront bientôt effectués. Les nouveaux
plateaux comportent, en effet, deux
piscines et parmi ses aménagements
nous signalerons le conditionnement
d’air qui maintiendra une tempéra-
ture constante de 18° et permettra la
réalisation de films en couleurs.
Ainsi les studios de Boulogne met-
tront-ils à la disposition des cinéas-
tes français des plateaux de grande
envergure bien équipés et, sans par-
ler plus avant de l’énorme intérêt
matériel qu’il présente, ce fait, qui
démontre une telle confiance dans
l’avenir de notre cinéma, est parfai-
tement réconfortant. — J. Houssaye.
-f
ODÉON 36-7 2 prochain
film de Henri Decoin
.J. Après Les Amoureux sont seuls au
Monde, qui triomphe actuellement à
Paris, Henri Decoin va mettre en
ccène — dès le 2 novembre — une
comédie policière sous le titre Odéon
36-72.
Le scénario de ce film est dû à
Henri Jeanson, Marcel Rivet et Henri
Decoin, d’après un roman de Luxel.
Louis Jouvet, Madeleine Robinson,
Gisèle Casadesus, Robert Arnoux,
Alfred Adam et Léo Lapara en sont
les principaux interprètes.
L’équipe technique semblable, dans
l’ensemble à, celle des Amoureux,
comprendra Constantin Geftman, di-
recteur de production ; Nicolas Hayer,
chef-opérateur ; Alex, décorateur ;
Guillot, régisseur général ; Sivel, in-
génieur du son, etc.
Extérieurs à Paris, studios à Billan-
court, co-production J. Roitfeld-Fran-
cinex,
LANTERNES , MIROIRS
TRANSFOS D'ARCS, SURVOLTEURS
REDRESSEURS, BOBINES
OBJECTIFS, ÉCRANS
AMPLIS, HAUT-PARLEURS, etc.
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CONTINU DES
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CINE
RÂPMIE
SSE
♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
TRIBUNE LIBRE DES DIRECTEURS F. R.
A PROPOS beVinauguration
DU FOYER RURAL D’ANNEVILLE
M. A. Crette, 'délégué à la propagande du
Syndicat des Cinémas Substandards, nous
adresse la lettre suivante :
En rentrant à Paris, j’ai lu dans le train l’ar-
ticle des « Informations Dieppoises » du 6 juil-
let relatif à l’inauguration du Foyer Rural
d’Anneville (275 habitants).
Je n’ai pas été surpris d’apprendre que le
Sous-Préfet de Dieppe, le Professeur Cepede, du
Ministère de l’Agriculture; M. Leroux, Chargé
de mission au Ministère, et seize personnalités
officielles assistaient à cette cérémonie; mais
pourquoi d’aussi nombreuses personnalités
s’étaient-elles déplacées pour cette manifesta-
tion?
C’est sans doute, comme l’a dit M. le Sous-
Préfet, parce que « ce bâtiment n'est que le
produit de la solidarité humaine et un exemple
de ce que peut faire l’Etat ».
En effet, on peut être surpris de voir s'édifier
un foyer rural dans un village de moins de
300 habitants, alors que de nombreux sinistrés
attendent pour faire reconstruire et que l’Etat
manque toujours d’argent. Jusqu’ici, l’Etat n’a
connu le Cinéma que pour l’écraser d’impôts et
pour freiner son effort par des règlements tous
plus compliqués les uns que les autres.
Cependant nous devons reconnaître que cer-
tains politiciens, doublés d’hommes d’affaires,
songent depuis longtemps à doter toutes les
communes de France de cinémas. Il y a des
combinaisons merveilleuses, construction de
40.000 salles de fêtes, fourniture d’appareils,
de fauteuils, d’écrans, etc., etc.
Mais jusqu’en 1939 tous ces projets n’ont pas
pû être réalisés car la dépense était astrono-
mique et faisait reculer les plus hardis (40.000
salles à 150.000 francs chacune au minimum
— actuellement il faut au moins 1.000.000 de
francs pour construire et aménager une salle
de ce genre. — Peut-on avoir des précisions
au sujet du Foyer d'Anneville?) .
Mais ce que l’Etat ne pouvait pas faire, des
particuliers ne demandant aucune subvention
et payant au contraire de lourds impôts, l’ont
réalisé.
Pendant que nos parlementaires discutaient,
une importante société française étudiait, cons-
truisait, perfectionnait un matériel spécialement
conçu pour la petite exploitation.
Il est évident que le Cinéma n’a pas pénétré
dans les 40.000 communes de France, mais sait-on
que sur ces 40.000 communes 22.500 ont moins
de 500 habitants, 8.500 de 500 à 1.000 habitants,
3.000 de 1.000 à 1.500 habitants, soit un total de
34.000 ayant moins de 1.500 habitants.
Les communes de plus de 1.500 habitants sont
assez souvent installées en standard, les pion-
niers du format réduit ont cherché dans les
34.000 villages restant disponibles ceux qui pou-
vaient assurer des recettes suffisantes et sont
arrivés ainsi à donner des séances dans plus
de 10.000 localités.
J’aimerais connaître la méthode adoptée par
le Ministère de l’Agriculture pour déterminer
les localités à doter d'un foyer rural.
Pourquoi a-t-on choisi, par exemple, Anne-
ville qui ne compte que 275 habitants?
Il y a eu des précédents, le Ministère a éga-
lement équipé l'année dernière Saint- Jean-du-
Doigt, en Bretagne, très petite localité égale-
ment, mais qui a pour maire M. Tanguy-Prigent.
En opérant de la sorte, l’Etat va gaspiller des
centaines de millions pour équiper des petites
localités alors que d’autres plus importantes
resteront sans cinéma.
Il est évident que les habitants d’un tout petit
village peuvent avoir le droit d’avoir un cinéma
aussi bien que ceux des grands centres.
On dit que les campagnes se dépeuplent,
qu’elles sont privées de distractions, d’accord.
Il y a aussi d'autres motifs, et en particulier :
le manque de confort de l’habitation, les mau-
vaises conditions de travail et souvent aussi le
fermier qui exige beaucoup de travail et ne
paie pas bien cher.
Donc, si le but poursuivi par l’Etat est de
maintenir les paysans à la terre, voici une solu-
tion moins onéreuse pour les contribuables : Au
lieu de vouloir remplacer le professionnel en
le concurrençant illégalement et en dépensant
beaucoup, l’Etat aurait plus d’avantage à aider
le petit exploitant en le dégrevant au besoin
et en lui facilitant sa tâche au lieu de le brimer.
A. Crette,
Irène Dunne fait sa plus belle et plus émouvante
création dans TENDRESSE.
C’est une production RKO 1948-1949.
LA COOPERATIVE
DU CINÉMA RURAL
AIDE LES DIRECTEURS F JR.
Après le vote, par l’Assemblée Nationale, de
la loi d’aide au cinéma, nous constatons une
fois de plus que le 16 mm. est traité en parent
pauvre, puisque la petite exploitation n’a pas
droit au fonds d’entr’aide.
Il est inutile d’épiloguer sur cette carence
des pouvoirs publics. Nous y sommes habitués.
Cependant, il nous faut construire quand même
et les difficultés rencontrées par les exploitants
en 16 mm. doivent être surmontées.
C’est pourquoi la Coopérative du Cinéma ru-
ral (22, boul. de Latour-Maubourg), a décidé
de leur venir en aide pour l’aménagement de
leurs cabines et de leurs salles par des facilités
de paiement à long terme.
Cet effort intéressant mérite d’être signalé. Il
peut permettre à de nombreux exploitants de
réaliser leurs projets restés en suspens par suite
des difficultés de trésorerie,
INFORMATIONS
<2ÛC)t>
LE SECRET
DE
MAYERLING
G I G I
LANGE
ROUGE
sont actuellement
en tournage
Studios Éclair
ÉPSNÂY
CINEMA
73, CHAMPS-ÉLYSÉES - ÉLY. 85-81
10
CUVE
RAPIUE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (Mr«) **
LE TEMOIN (G.)
(II Testimone)
Drame psychologique (92 min.)
d>)
CINE-SELECTION
Origine : Italienne.
Prod. : Orbis Films, 1945.
Réal. : Pietro Germi.
Supervisé par : Blasetti.
Auteur : Scén. orig. de Pietro Germi.
Chef-Opérateur : Aldo Tonti.
Interprètes : Almirante, Roldano Lupi,
Marina Berti, S. Ruffini.
Présentation corporative (Paris) : 28
septembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Film italien
dans la tradition de la nouvelle et très
féconde école réaliste avec cependant
quelques concessions à la morale et
aux normes cinématographiques. Ces
deux éléments différents présentent
de l'intérêt pour des publics divers.
SCENARIO. — Pierre Seotti (R.
Lupi) est jugé pour meurtre. Un
témoin à charge le reconnaît for-
mellement en précisant l’heure, le
lieu de la rencontre. Sur ce témoi-
gnage décisif, Pierre est condamné
à mort. Mais son avocat avait eu
le temps et l’habileté, lors de sa
péroraison, de se faire remettre la
montre du témoin et de la détraquer.
Poursuivi par l’idée que sa montre
ne marchait peut-être pas le soir
du crime, Marchi, le témoin, ré-
tracte ses dires et Pierre est ac-
quitté. Il rencontre une jeune ser-
veuse, Linda (M. Berti) et il va
l’épouser. Il retrouve de nouveau
Marchi qui, longtemps hésitant,
comprend que Pierre est le cou-
pable et que l’avocat l’a trompé.
Mais quand Pierre veut s’expliquer
avec le vieux Marchi, celui-ci est
mort. Il ira se livrer à la police.
REALISATION. — Sujet et réali-
sation sont un curieux mélange d'un
réalisme très efficient : décors et
costumes sordides ou banaux, fragi-
lité des témoignages, simplicité des
personnages et de leur langage, et
de l’affabulation la plus romantique :
impossibilité d’établir son bonheur
sur un crime, remords tardif com-
pliqué de sentimentalité. La photo-
graphie est belle mais la lenteur de
la deuxième partie du film est par
trop accentuée.
INTERPRETATION. — Interpréta-
tion très solide de Roldano Lupi.
Celle de Marina Berti est moins heu-
reuse mais le responsable en est
moins l'actrice, dont les qualités sont
indéniables que le dialoguiste qui lui
a donné un texte plutôt laconique.
Ernesto Almirante fait une très in-
téressante composition. — J. H.
Robert Taylor et Audrey Totter
interprètes du MUR DES TENEBRES.
(Cliché M.G.M.)
Une scène du film LA TERRE TREMBLE réalisé par Luchino Visconti.
(Cliché Universalia.)
PAS D'ORCHIDEES POUR MISS
BLANDISH (A.)
(No Orchids for Miss Blandish)
Drame policier (106 min.)
( V.O.-D.)
ARTISTES ASSOCIES
Origine : Britannique.
Prod. : A. R. Shipman et George Mili-
ter, 1948.
Réal. : John Clowes.
Auteur : Scén. de John Clowes.
Chef-Opérateur : Gerald Gibbs.
Musique : Melachrino.
Décors : Bernie Lewis.
Interprètes : Jack La Rue. M. McDer-
mott, Linden Travers, Walter Cris-
ham, Leslie Bradley.
Présentation corporative (Paris) : 27
septembre 1948, « Biarritz ».
EXPLOITATION. — Film policier
très violent, qui paraît être une su-
renchère sur les films américains du
même genre. Malgré sa lenteur ty-
piquement anglaise, il pourra être ap-
précié des spectateurs aimant les ba-
garres sans pitié et les tueries mas-
sives.
SCENARIO. — La très riche Miss
Blandish est sur le point de se ma-
rier. Elle et son fiancé sont enle-
vés un, soir par des bandits et le
jeune homme est tué par l’un d’eux.
Deux autres s’entretuent et le der-
nier fuit avec la jeune fille. Mais
ils tombent dans l’embuscade ten-
due par une bande adverse et le
bandit est tué. Miss Blandish est
faite prisonnière par ces nouveaux
venus. Elle est délivrée par le chef.
Slim. Ils vivent des jours heureux
jusqu’au moment où les hommes de
Slim s’inquiètent de leur part de
la rançon. Des fusillades mettent
aux prises les bandits entre eux,
puis avec la police. Slim est abattu
et miss Blandish se suicide.
REALISATION. — Honnête, mais
un peu mathématique. Les deux élé-
ments qui constituent le film, l’un
sentimental et psychologique, l’au-
tre policier et brutal, sont tous deux
accentués, le premier dans le sens
de la lenteur, l’autre dans celui de
la violence et du rythme. La photo-
graphie est bonne, sans plus.
INTERPRETATION. — Jack La Rue
joue avec une habileté un peu com-
passée un personnage tourmenté d’un
curieux néo-romantisme. Linda Tra-
vers est avec conviction une femme
passionnée. — J. H,
SURPRISE-PARTIE (A.)
(Johnny does not live here any more)
Comédie (81 min.)
(D.)
CINEFI
Origine : Américaine.
Prod. : Monogram, 1944
Réal. : Joe May.
Auteurs : Scén. de Philip Yordan et
John H. Kafka, d’après Alice Means
Reeve.
Musique : Frank W. Harling.
Interprètes : Robert Mitchum, Simone
Simon, William Terry, Minnia Gom-
bell, Chick Chandler, Alain Diné-
hart, James Ellison.
Présentation corporative (Paris) : 1er
octobre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Film humoris-
tique ayant pour thème principal la
crise du logement aux U. S. A. La par-
ticipation de Simone Simon bien
connue du grand public et de Robert
Mitchum dont on a beaucoup parlé
à propos d’un scandale à Hollywood
constitue un intérêt attractif évident.
La présence de nombreux gags et de
bagarres destine cette production au
public le plus large.
SCENARIO. — Simone Simon,
orpheline, s’engage dans une usine
d’aviation. Son gagne-pain assuré,
il lui faut trouver un logement.
Tous les hôtels sont occupés. Elle
aborde un jeune homme, William
Terry, sur le point de partir pour
l’armée qui lui sous-loue sa cham-
bre. Mais William a de nombreux
amis à qui il a donné la clef de sa
chambre... Il s’ensuit une série de
quiproquos cocasses qui, finalement,
déchaînent une bagarre générale.
Simone Simon épouse le juge à
qui l’affaire est soumise.
REALISATION. — Film de qualité
courante utilisant un nombre réduit
de décors, mais réalisé avec beaucoup
de soin sur un rythme rapide et sou-
vent endiablé. Certains gags sont très
drôles et les trouvailles se poursui-
vent jusqu’à la fin.
INTERPRETATION. — Simone Si-
mon reste fidèle à son rôle de femme-
enfant et sa stylisation convient bien
aux nécessités de son personnage.
Robert Mitchum est très à son aise
dans un rôle épisodique. Les seconds
rôles sont heureusement choisis.
J. L.
UN FOU
S EN VA-T-EN GUERRE (A.)
(Up in Arms)
Film burlesque (108 min.)
Technicolor
(V.O.)
ARTISTES ASSOCIES
Origine : Américaine.
Prod. : Samuel Goldwyn, 1944.
Réal. : Elliott Nugent.
Auteurs : Scén. de Don Hartman,
Allen Boretez et Robert Pirosh.
Chef-Opérateur : Ray Rannahan.
Musique : Ray Reindorf.
Décors : Howard Bristol.
Interprètes : Danny Kaye, Dana An-
drews, Constance Dowling, Dinah
Shore.
Première représentation (Paris) : 17
septembre 1948, « Ermitage », « Le
Français ».
Présentation corporative (Paris) : 22
septembre 1948. « Biarritz ». \
EXPLOITATION. — Film comique
avec scènes de revues et chansons.
Produit en 1944 sur un thème de pro-
pagande « Engagez-vous dans l’ar-
mée », le scénario date. Cependant,
le talent de Danny Kaye auquel on
doit plusieurs scènes d’une grande
cocasserie attirera certainement le pu-
blic avide de distraction.
SCENARIO. — Danny (Danny
Kaye) est un malade imaginaire.
Peur obtenir des consultations gra-
tuites, il s’est engagé comme gar-
çon d’ascenseur dans un hôpital,
dont une infirmière, Virginia (Di-
nah Shore), éprouve un tendre sen-
timent pour lui. Mais il croit aimer
Mary, une autre infirmière, qui.
elle, aime son camarade Joë (Dana
Andrews). Ils sont reconnus bons
pour le service et les infirmières
vont, elles aussi, dans une forma-
tion militaire. Au moment de s’em-
barquer sur un transport pour le
front du Pacifique, Danny, à la
suite d’un quiproquo, fait embarquer
Mary. Virginia est elle-même à
bord. De nombreuses aventures les
attendent à bord. Finalement, Danny
est puni de prison et reste enfermé
sur un îlot du Pacifique. Enlevé
alors par les Japonais, il parvient
à les faire prisonnier et devient
ainsi un héros.
REALISATION. — Comme toujours,
dans l’état de la technique actuelle
du Technicolor, les couleurs sont
beaucoup plus agréables dans les scè-
nes de studio et surtout dans les
scènes de music-hall plutôt que dans
les scènes d’extérieur. De nombreuses
séquences à gags dérident les spec-
tateurs. Les chansons et les danses
rompent le rythme mais apportent
un élément spectaculaire de valeur à
cette production.
INTERPRETATION. — Danny Kaye
à mi-chemin entre les Max Brothers
et Charles Trénet, est un mime de
grand talent. Dinah Shore, dont le
sens caricatural est très développé,
lui donne avantageusement la répli-
que. Danna Andrews et Constance
Dowling, chargés des scènes roman-
tiques s’en tirent à leur honneur.
J. L.
“LIONNIÈRE
TERRE CAPTIVE”
•fr La société Les Films Lallier et le
Comité de patronage du film Lion-
nière terre captive, présenteront ce
film le 29 à la salle Pleyel. Ce gala
aura lieu sous le haut patronage du
Président de la République et des
Ministres intéressés en présence des
personnalités de l’Agronomie. Le film,
dont la réalisation a demandé près
d’un an, retrace les difficultés aux-
quelles se sont heurtées les popula-
tions paysannes pendant l’occupation.
m*:- ■
JÊt
FR^J^â&SaSE
ciime^hscraphie mrnmiixxiimiiim
CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE
L’ENVOI DES BORDEREAUX EST
OBLIGATOIRE DANS LES 48 HEURES
Le Sous-Directeur de l’Exploitation-Distribution
du Centre National de la Cinématographie commu-
nique :
Il est rappelé à MM. les Exploitants que les
bordereaux d’exploitation doivent être adressés au
Centre National de la Cinématographie, dans les
48 heures qui suivent la fin de chaque programme.
Après avertissement et établissement d'un pro-
cès-verbal pour « non-envoi de bordereaux au
Centre National de la Cinématographie », des dé-
cisions de sanctions ont été prises contre plusieurs
exploitants.
L’attention de MM. les exploitants est attirée
sur le fait qu’aucune réclamation ne sera admise,
et aucune mesure de bienveillance ne sera prise,
lorsque la décision de sanction leur aura été no-
tifiée.
Les exploitants qui auraient reçu des lettres
d’avertissement ou des procès-verbaux pour non-
envoi de bordereaux voudront bien se mettre en
règle auprès du Centre National de la Cinémato-
graphie ou, éventuellement, faire connaître les
raisons de leur retard avant le 30 octobre pour
éviter d’être frappés d’une sanction. Ces lettres,
comme d’ailleurs toutes réponses à des notifications
de procès-verbaux, doivent être adressées par lettre
recommandée avec accusé de réception.
L’APPLICATION DU
NOUVEAU QUOTA 5-13
AUTORISATIONS DE
FONCTIONNER
Franchot Tone et Charles Laughton interprètes
du film L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL.
(Cliché Gray-Film.)
Le Centre National de la Cinématographie, Sous-
Direction de la Distribution et de l'Exploitation,
communique :
Les accords du 25 mai 1946 prévoyaient pour les
exploitants, l’obligation de projeter sur leurs écrans
des films français bénéficiant du privilège du Quota
pendant quatre semaines sur treize par trimestre.
Ces accords ont été remplacés par une nouvelle
convention franco-américaine qui eu, en particu-
lier, pour objet de porter le nombre des semaines
réservées aux films français à cinq par trimestre
à partir du l" juillet 1948.
Il est important de rappeler que les exploitants
qui projettent plusieurs programmes par semaine
sont tenus de respecter ces accords proportionnel-
lement au nombre de films projetés sur leurs
écrans.
♦
BUDGET DU CENTRE
Le J. O., du 15 octobre 1948, publie un arrêté,
en date du 9 octobre 1948, selon lequel les pré-
visions de recettes du budget du Centre natio-
nal de la Cinématographie, pour l’exercice 1948,
sont arrêtées à la somme globale de 177.236.800
Samedi 6 Novembre
de minuit à l’aube à l’EMPIRE,
Avenue de Wagram
L'ENTR'AIDE DU CINÉMA
présente
NUIT DE FRANCE
"LE CINÉMA FRANÇAIS
REÇOIT
LES NATIONS UNIES"
GRAND GALA Orga nisé au profit de
sa Caisse de secours et des Œuvres Sociales
de la S. N. Pathé Cinéma
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Avec le concours assuré de
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qui font le renom de la France
GRAND BAL
à partir de 3 h. 30
jusqu'à l’Aube
Avec le grand orchestre de François Babault
(avec l’autorisation de la
Radiodiffusion française).
Places de 150 è 600 francs
Location à partir du Lundi 25 Octob e à
l’EMPIRE de. 12 à 19 h. et è l’ENTR’AiDE DU
CINÉMA, 62, rue François-1'
Le Service de délivrance des autorisations de
fonctionner aux distributeurs et exploitants, an-
ciennement : 12 rue de Lubeck, a été transféré :
7, rue Cimarosa. Tél. : PASsy 75-48 depuis le
1" octobre 1948.
Toutefois, la correspondance devra être adressée,
comme par le passé, à : M. le Directeur Général
du Centre National de la Cinématographie, 12, rue
de Lubeck, Paris (16e).
♦
ÉCOLE PRÉPARATOIRE A
L’IDHEC AU LYCÉE VOLTAIRE
Une classe de préparation au concours d’en-
trée à IDHEC (section réalisation, direction et
production) est ouverte au lycée Voltaire pour
l’année scolaire 1948-1949.
Les élèves, jeunes gens et jeunes filles, sont
recrutés parmi les bacheliers (première et
deuxième partie), de nationalité française, âgés
de 21 ans au plus au 31 décembre 1948.
Les inscriptions sont reçues dès maintenant
par le Proviseur du Lycée Voltaire, tous les
jours de 10 h. à 11 h., sauf le jeudi et le di-
manche.
Le concours d’entrée aura lieu au Lycée Vol-
taire, le vendredi 5 novembre 1948.
Les épreuves comportent :
1° Une composition de littérature française
(programme du baccalauréat llc et 2r parties),
durée : 3 heures.
2° Une composition portant sur des questions
cinématographiques, durée : 3 heures.
+
"Mon Père et Nous*’
connaît un grand succès à
Londres
Rarement film américain a reçu accueil plus
chaleureux de la part de la presse anglaise que
Mon Père et Nous ( Life with Father) , dont l’ex-
clusivité au Warner Theatre, de Londres, est
commencée depuis le 3 septembre. Les critiques
anglais considèrent ce film comme « l’événe-
ment de la nouvelle saison cinématographique
et soulignent la perfection de cette réalisation
de Michaël Curtiz, interprétée par William
Powell et Irène Dunne. Et le public londonien
de ratifier ce jugement puisque les records de
recettes du Warner Theatre se trouvent large-
ment battus par ce Technicolor. Mon Père et
Nous (Life with Father), est inscrit au pro-
gramme de l’année prochaine de la Warner
Bros.
Saint-Lunaire
possède une salie
des plus modernes
La salle du Cinéma Familial à Saint-Lunaire
vient d’être complètement transformée, sous
l’impulsion de M. l’Abbé RIVIERE, recteur de
Saint-Lunaire, animateur de cette salle. Huit
cent places confortables et luxueuses sont
maintenant offertes aux spectateurs; le balcon,
entièrement transformé, satisfait aux plus rigou-
reuses exigences des commissions de sécurité.
La cabine de projection vient d’être entière-
ment rééquipée et des appareils Philips-Cinéma
du dernier modèle assurent maintenant des spec-
tacles d’une qualité exceptionnelle.
♦
Ali-Baba
connaît un grand succès
en province
Après la brillante exclusivité du Gaumont et
du Rex, nous sommes heureux d’apprendre que
le technicolor Universal, Ali-Baba et les 40 Vo-
leurs avec Maria Montez, Jon Hall et Turhan Bey
connaît maintenant en province un très grand
succès sans précédent. C’est ainsi que la direc-
tion d’Universal vient de recevoir les deux télé-
grammes suivants qui parlent d’eux-mêmes :
Lyon. — Ali-Baba premier jour Scala Lyon
243.000 fr. avec 3.058 entrées. A dû refuser des
spectateurs pour soirée de 22 heures. Démarrage
exceptionnel.
Alger. — Recettes Ali-Baba 3.837.720 tous re-
cords battus.
Avez-vous vu
OSCAR?
12
CINE
RAPHIE
ISE
f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS („r,.) f
SEPT ANS DE MALHEUR (G.)
(Corne persi la guerra)
Comédie satirique (90 min.)
(V.O.-D.)
GRAY FILM
Origine : Italienne.
Prod. : Luigi Rovere-Lux, 1947.
Réal. : Carlo Borghesio.
Auteurs : Scén. de C. Borghesio, L.
Benvenutti et M. Giannini; adapt.
de M. Amendola, L. Benvenutti, M.
Manicelli. T. Pinelli et Sténo.
Chef-Opérateur : Aldo Tonti.
Musique : Nino Rota.
Interprètes : Macario, Vera Carmi,
Nando Bruno. Carlo Campanini,
Fritz Marlat, Folco Lulli.
Présentation corporative (Paris) : 27
septembre 1948, c Marignan
EXPLOITATION. — Un film co-
mique italien, à idée philosophique,
sur la vanité de la guerre et les tri-
bulations d’un Italien moyen depuis
une dizaine d’années à travers ses
obligations militaires. De nombreuses
scènes d'aspect comique font rire le
public populaire, autant que les mi-
mique du Fernandel italien Macario.
SCENARIO. — Passé directe-
ment du lycée à la caserne, le sol-
dat italien Léo (Macario) s’apprête
à retrouver la vie civile lorsqu’il
est rappelé pour combattre en Ethio-
pie. Ce fut ensuite l’Espagne, puis
l’Albanie, puis la guerre mondiale.
Léo est toujours sous l’uniforme
lorsqu’il est fait prisonnier par les
Américains. Engagé d’office dans
l’armée italienne alliée, il combat
les Allemands, puis, fait prisonnier
par eux, il combat les Américains.
D’inénarrables aventures lui sur-
viennent tandis que dans son pa-
quetage s’amoncellent toutes les
coiffures dont il fut gratifié, sans
compter un feutre gris qu’il avait
acheté avant la guerre. Fait à nou-
veau prisonnier par les Américains,
il reçoit la visite de sa marraine
de guerre, obtient une permission,
tombe amoureux d’elle, mais les Al-
lemands reviennent et... c’est à nou-
veau le camp de prisonnier. Mais
la fin de la guerre arrive et Léo
démobilisé ne pouvant trouver de
travail, s’enaaae dans les pompiers.
REALISATION. — Ce film est cer-
tainement pavé des meilleures in-
tentions. L’idée maîtresse du sujet
et là conception du scénario sont
bonnes et amusantes, et la mise en
scène, simple et directe. Certaines
des scènes, comme la pose du télé-
phone. le combat de jiu-jitsu et
d’autres provoquent les rires.
INTERPRETATION. — Macario, sur-
nommé le Fei’nandel italien, possède
effectivement une ressemblance phv-
sique et de genre assez proche de
notre célèbre comique. Si ses effets
sont parfois un peu « gros », son jeu.
dans l’ensemble, est plus sobre que
celui de Fernandel. Il mérite d’être
suivi. — P. R.
C'est le lundi 25 octobre, que Guil-
laume Radot commencera les prises
de vues de Cartouche, grand film his-
torique d’aventures, qu’il produit et
met en scène d’après un scénario de
Léopold Marchand, dialogué par
Pierre Lestringuez.
Les interprètes sont : Roger Pigaut,
Renée Devillers, Jean Davy, Jacques
Castellot, Pierre Stephen, Pierre Ber-
tin, Denis d’Inès, Lucien Nat, Marcel
Pérès, Palau, Jacky Flint, etc.
Directeur de production, Paul Olive;
chef-opérateur, Paul Cotteret ; déco-
rateur Marcel Magniez ; monteurs,
Pierre Caillet et Suzanne Lafaye ;
script-girl, Paulette Miran.
Studios des Buttes-Chaumont ; ex-
térieurs Paris et La Roche-Guyon.
Edward G. Robinson et Humphrey Bogart dans KEY LARGO.
(Cliché Warner Bros.)
LA REINE DE L’ARGENT (A.)
(Silver Queen)
Comédie dramatique (90 min.)
(V.O.-D.)
LES FILMS TRIOMPHE
Origine : Américaine.
Prod. : Harry Sherman, 1942
Réal. : Lloyd Bacon.
Auteurs : Scén. de Bernard Schu-
bert et Cecile Kramer.
Chef-Opérateur ; Russell Harlan.
Désors ; Ralph Berger.
Interprètes : George Brent, Priscilla
Lane, Bruce Cabot, Lynne Over-
man, Eugene Pallette, Janet Bee-
cher, Guinn « Bic Boy » Williams.
Présentation corporative (Paris) : 29
septembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Bals mondains,
boîtes de jeux, bagarre finale et épi-
logue heureux sont les caractéristi-
ques dominantes de ce film. Il ne con-
tient donc aucun apport inhabituel
qui pourrait effaroucher le public.
SCENARIO. — Ruiné par le jeu,
le père de Carolie meurt. Celle-ci
(P. Lane) part à San-Francisco
après s’être engagée à rembourser
les dettes paternelles. James (G.
Brent), joueur professionnel, rend
au fiancé de Coralie, Gerald (B.
Cabot), la propriété de la mine qu’il
avait gagné au père de la jeune
fille. Gerald s’engage à mettre la
mine au nom de Coralie. James la
retrouve gagnant sa vie au jeu. Les
jeunes gens s’aiment mais un ma-
lentendu les sépare. James découvre
que Gerald, non seulement a mis
la mine à son nom. mais encore a
utilisé les fonds que lui envoyait
Coralie pour solder ses créanciers.
Il corrigera Gerald et épousera Co-
ralie.
REALISATION. — Les costumes et
les décors sont très fastueux aussi
les a-t-on employés très largement
dans la longue séquence du bal, ainsi
que par la suite dans une cascade de
surimpressions. La bagarre spectacu-
laire de la fin possède beaucoup de
dynamisme.
INTERPRETATION. — George Brent
joue avec facilité son rôle de joueur
professionnel-homme du monde. Pris-
cilla Lane met beaucoup de convic-
tion dans le sien. Bruce Cabot a un
masque souriant absolument impéné-
trable. — J. H.
PAN! DANS LA LUNE (G.)
(El moderno Barba-Azul)
Comédie burlesque (90 min.)
(D.)
CINEFI
Origine : Mexicaine.
Prod. : Alexander Salkind-Alsas
Films, 1943,
Réal. : Jaime Salvador.
Auteurs : Scén. de Victor Trivas ;
adapt. de Ernesto Varquez.
Chef-Opérateur : Jimenez.
Musique : Cardona.
Décors : Fernandez.
Dir. de Prod. : Robin.
Montage : Ceballos.
Interprètes : Buster Keaton, Angel
Garasa, Virginia Serret, Luis Ba-
reiro, Fernando Sotto, Jorge Mon-
dragon, Oscar Polido, Sorgo Mon-
dragon, José Elias Moreno.
Présentation corporative (Paris) : 28
septembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Un film bur-
lesque d’origine mexicaine, interprété
par Buster Keaton, l’un des plus cé-
lèbres acteurs comiques de l’époque
« Mac Sennett ». Les gags classiques
font toujours rire le public popu-
laire.
SCENARIO. — Buster Keaton
qui faisait croisière sur un voilier,
se croit au Japon et est fait pri-
sonnier par... des Mexicains. Un
savant du pays vient de mettre au
point une fusée interplanétaire et
il recherche un homme susceptible
de s’y introduire. Il offre à Buster
la possibilité d’échapper à la chaise
électrique en servant de cobaye. Il
accepte et, à la suite d’une fausse
manœuvre, part avec la nièce du
savant. Les passagers se croient
dans la lune, mais ils sont revenus
à leur point de départ et les Mexi-
cains qu’ils rencontrent les prennent
pour des fous. Ils sont internés mais
le savant vient les délivrer.
REALISATION. — Bonne mais sim-
ple, toute entière au service de la
vedette. La technique rappelle assez
celle de l’époque héroïque; d’autant
plus- que la majeure partie du film est
sans dialogue et seulement sonorisée.
INTERPRETATION. — Buster Kea-
ton, physiquement, n’a pas changé.
Son sens du comique direct et ciné-
matographique non plus, mais l’atmos-
phère « Mac Sennett » n’est plus là
pour le soutenir dans son jeu. — P. R.
UN JOUR AU CIRQUE (G.)
(Marx Bros, at the Circus)
Comédie burlesque musicale (87 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M., 1945.
Réal. ; Edward Buzzell.
Auteur : Dial. d’Irving Brecher.
Chef-Opérateur : Leonard M. Smith.
Dir. musical : Franz Waxman.
Musique : H. Arien. Arrang. pour
voix et orchestre : M. Cutter, G.
Bassman et K. Darby. Chorégraphie
de B. Connolly.
Dir. artistique : Cedric Gibbons.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Mervyn Le Roy.
Montage ; William H. Terhune.
Interprètes : Groucho Marx, Chico
Marx, Harpo Marx, Kenny Baker,
Florence Rice, Eve Arden, Marga-
ret Dumont, N. Pendleton, F. Feld,
J. Burke, J. Marenghi, B. Parker.
Première représentation (Monte-Car-
lo) : 17 août 1948, « Roof Garden
Cinéma ».
Présentation corporative (Paris) ; 23
septembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Le nom des
Marx Brothers est un gage certain
de bonnes recettes. Les gags, du
style particulier aux Marx Brothers,
sont nombreux, inédits et l’on rit
souvent et de bon cœur. C’est un
film pour tous les publics amateurs
de films gais.
SCENARIO. — Jeff Wilson (Ken-
ny Baker) , directeur d’un cirque,
est fiancé à Judy Randolph (Flo-
rence Rice), une écuyère. L’argent
qui le rendra définitivement pro-
priétaire du cirque lui est volé.
Antonio Forelli (Chico Marx) fait
appel à son ami l’avocat Cheever 1
Leophole (Groucho Marx) . Aidés de
Musico (Marco Marx), ils démas-
quent le coupable au cours d’une
soirée mondaine loufoque. Jeff
pourra épouser Judy et gardera
son cirque.
REALISATION. — Tout prépare ou
amène les sketches comiques où les
Marx Brothers donnent libre cours
à leur fantaisie échevelée. Le scé-
nario est logique dans sa loufoque-
rie. Les scènes burlesques abondent
dans un rythme qui va crescendo.
INTERPRETATION. — Les Marx
Brothers sont eux-mêmes : Groucho
chante avec humour. Chico est un
pianiste hors pair, Harpo un « far-
felu » musical inénarrable. Ils don-
nent ici toute leur mesure sachant
se renouveler. Florence Rice fort
jolie. Kenny Baker lui donne la ré-
plique avec humour. — P. -A. B.
Buster Keaton
dans PAN DANS LA LUNE.
(Cliché Cinéfi.)
•J» C’est en décembre que Robert
Bresson commencera l’adaptation du
roman de Georges Bernanos, Le Jour-
nal d’un Curé de Campagne.
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tOBROT
Les « TARZAN »
avec Johnny Weissmuller
le légendaire Roi de la Jungle
Un «Tarzan» fait toujours
salle comble ! Cette affirma-
tion est à ce point indiscutable
qu’il serait vain d’y insister. Et
c’est pourquoi MM. les Exploi-
tants se réjouiront sans réser-
ves d’apprendre que RKO leur
offre pour cette saison deux
nouveaux «Tarzan» : TAR-
ZAN ET LA CHASSERESSE
et TARZAN ET LA FEMME
LÉOPARD, l’un et l’autre
d’une qualité exceptionnelle
et propres à plaire à tous les
publics.
Dans ces deux films, Johnny
Weissmuller se montre une
fois de plus le légendaire Roi
de la Jungle qui compte des
milliers et des milliers d’ad-
mirateurs à travers le monde.
Jamais il n’a paru plus presti-
gieux dans ses extraordinaires
prouesses acrobatiques et
nautiques; jamais il n’a fait
montre de plus de puissance
et de force qu’au cours de ces
deux fabuleuses aventures.
Auprès de lui, il convient
de citer la blonde Brenda
Joyce qui incarne Jane, la
fidèle et courageuse compagne
de Tarzan, et le jeune et
athlétique Johnny Sheffield
dans le rôle de Boy, le fils
adoptif, sans oublier Cheeta,
le chimpanzé dont les inimi-
tables facéties mettent les
spectateurs en joie.
Avec TARZAN ET LA
CHASSERESSE et TARZAN
ET LA FEMME LÉOPARD,
MM. les Exploitants feront
des recettes-records.
Le premier de ces films met
aux prises Tarzan avec une expé-
dition de chasseurs venus dans la
jungle pour y capturer des fauves
qu’ils destinent à des jardins zoo-
logiques. Cette expédition est
commandée par une jeune femme
(Patricia Morison) qui ne recule
devant rien pour arriver au but
assigné. C’est ainsi que le roi, sur
le domaine de qui se trouvent
les chasseurs, s’étant violemment
opposé à ce qu’ils posent des
pièges, ceux-ci n’hésiteront pas à
le faire assassiner pour mettre
sur le trône un prince qui auto-
rise la chasse... contre une forte
rémunération.
Mais il reste Tarzan, le grand
protecteur des fauves, et qui tout
de suite, avec Jane et Boy, entre
en lutte contre la Chasseresse et
ses hommes. Il pénètre dans le
camp des chasseurs, s’empare de
toutes leurs armes et ouvre les
cages où sont prisonniers les
fauves. Les chasseurs ayant réussi,
grâce à une indiscrétion involon-
taire du chimpanzé, à récupérer
leurs armes, Tarzan fait appel à
sa horde d’éléphants sauvages et
les gigantesques pachydermes
envahissent le camp, le saccagent
de fond en comble, obligeant la
Chasseresse et sa troupe à s’enfuir
par avion. Et la grande paix
retombe sur la jungle...
TARZAN ET LA FEMM
LÉOPARD est peut-être encor
plus dramatique, sans doute
cause de l’étrange mystère qi
l’enveloppe. Tarzan appren
qu’une caravane a été massacré
par des léopards d’une rare férc
cité. Il demande au Chef de !
police d’ouvrir une enquêta
Celui-ci, sans être convaincu, er
voie quelques chasseurs sur le
lieux du massacre qui abatten
deux ou trois léopards.
Tarzan, qui a ses raisons, souf
çonne ces soi-disant fauves d’êtr
des hommes maquillés et revêtu
de peaux de léopards. Il souf
çonne également le docteur ind
gène (Edgard Barrier) d’être leu
chef. Ce qui est exact.
Le médecin dirige une sect
de fanatiques, littéralement er
voûtés par une jeune femme, trè
belle et très cruelle, la Femm
Léopard (Acquanetta), qui on
juré de tuer tous les Blancs qi
leur tomberont sous la mair
Sur ces entrefaites, Tarza
apprend qu’une caravane est
nouveau attaquée; il vole à so
secours, mais il est capturé ai n:
que Boy et Jane et tous tro
condamnés à mort par l’imp
toyable Femme Léopard et par I
docteur dans son personnage d
Grand Prêtre.
Et c'est Cheeta, le fidèle chin
panzé qui va sauver son gran
ami et les siens, en pénétrar
nuitamment dans la taverne o
ils sont enchaînés et en arrachar
leurs liens. Tarzan, fort comm
un Titan, provoquera un terribl
éboulement qui bloquera l’entré
de la caverne ce qui permettra
la police, enfin convaincue qu
Tarzan avait vu juste, d’exterm
ner jusqu’au dernier la secte d«
fanatiques indigènes.
A cause de sa légendaire ai
dace et de son indomptable coi
rage, Tarzan, une fois encon
sera venu à bout des mécham
et aura rétabli l’ordre dans
forêt profonde.
NAZZAR I
MICHI
G I R OTTI
cwmS
mhji e/n Mèm£ die,
G BIANCHI
LE BAISER
FATAL
B APRES" L'AN IELL0 A F F EBE" LE F. GAUDIEi
FRANCE : Les films Fernand RIVERS 92, Av. des Ternes, PARIS
BELGIQUE : ARDENIA FILMS CORPORATION 67, Rue Dupont, BRUXELLES
AFRIQUE DU NORD : DISTRIMA 25, Av. du Général Moinier, CASABLAN(
UNION FRANÇAISE : CO.MA.CI.CO. 25. Av. du Gén.Moinier. CASABLAN(I
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LA PRC DUCTION RANÇAISE
ifMgRiiMTMnMMMMM—— wtt— Mfwiii mi w i ii p mu iBBiBMHHHHHHKniEDunnnBMnHBiz?: sa ~ainn— g3!ggBaaHmig5f?ici? r
Fernand RIVERS réalise
une nouvelle version de
21 FILMS EN COURS
2= SEMAINE
MA TANTE D’HONFLEUR (Bil-
lancourt).
Prod. : Art et Industrie Cque.
Réal. : R. Jayet.
3‘ SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (St-
Maurice).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
JEAN DE LA LUNE (Francœur).
Prod. : R. Richebé.
Réal. : M. Achard.
LE MYSTERE BARTON (Saint-
Maurice).
Prod. : Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. : Ch. Spaak.
GIGI (extér. Paris).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
4- SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(extér. Saint-Cloud.
Prod. : Codo-Cinéma.
; Réal. : J. Delannoy.
5- SEMAINE
BAL CUPIDON (Photosonor).
Prod. : Ariane.
Real. : M.-G. Sauvajon.
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (La Victorine-Nice).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
6» SEMAINE
MODELES DE PARIS.
(Boulogne).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
LES EAUX TROUBLES (Mont-
Saint-Michel).
Prod. : Euzko-Films.
Réal. : H. Calef.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Billancourt).
Prod. : I. Allen.
Réal. : I. Allen.
8 11 SEMAINE
L’ECOLE BUISSONNIERE (La
Victorine-Nice ) .
Prod. : Coop. Gle du Cinéma.
Réal. : J. -P. Le Chanois.
BARRY (François-ïcr).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
BUFFALO BILL ET LA BERGERE
(La Victorine-Nice) (momenta-
nément arrêté).
Prod. : P.I.C.
Réal. : S.T. de Laroche.
9e SEMAINE
I HANS LE MARIN (Joinville).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
TROIS JOURS D’AMOUR (Gênes).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
15= SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
16e SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
(Boulogne).
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
17e SEMAINE
DU GUESCLIN (extér. Porte de
Versailles).
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
CES DAMES AUX
C’est fort discrètement comme à
son habitude et sans tapage publi-
citaire préalable que Fernand Rivers
a entrepris la réalisation du célèbre
roman de Germaine Acremant, Ces
Dames aux Chapeaux Verts, dont ce
sera la troisième adaptation à l’écran,
la précédente datant d'il y a un peu
plus de dix ans et la première de
presque vingt ans. Toujours très oc-
cupé, Fernand Rivers ne cesse de
diriger scènes sur scènes, car la prise
de vues subit peu d’arrêts.
Cette production des Films Fer-
nand Rivers, qui en assurent égale-
ment la distribution en France, ainsi
que la vente à l’étranger, est mise
en scène par Fernand Rivers qui en
a fait l’adaptation. Les dialogues ont
été écrits par Yves Mirande. Ces
Dames aux Chapeaux Verts sont qua-
tre vieilles filles, provinciales au pos-
sible, dont chacune est le reflet de
l’autre. Ce sont Telcide, Rosalie, Ma-
rie, Jeanne qu’incarnent respective-
ment Marguerite Pierry, Jeanne Mar-
ken, Elisa Ruis, Mag Avril. Une
cousine ruinée par la mort de son
père vient chercher chez elles un
ultime refuge. C’est Arlette dont
Colette Richard restitue toute la
grâce, la beauté et la jeunesse. Le
professeur Ulysse qui n’est autre
qu’un Henry Guisol, barbu et Dor-i
tant lunettes, aime en secret l’une
des « Demoiselles ». Grâce à Arlette,
les deux amoureux seront réunis et
elle y gagnera aussi un cœur, celui
de acques de Fleurville, le sympa-
thi je Christian Bertola. Et j’allais
ov ier de mentionner Jean Tissier,
qi . ici, interprète le rôle de Benoît.
Cette peinture humoristique des
ceurs de province a pris pour cadre
la calme petite ville de Salon-de-
CHAPEAUX VERTS
Provence, que la venue des cinéastes
a réveillée de sa sieste estivale.
Quinze jours de travail sont prévus
pour ces extérieurs avant que ne
soient entrepris à Epinay les nom-
breux intérieurs du film. Toute
l’équipe technique a rallié Salon où
Fernand Rivers possède d’ailleurs
une propriété. Aussi, derrière la ca-
méra, nous retrouvons Jean Bachelet,
chef-opérateur; Pierre Bachelet, An-
dré Bernard, Henri Janvier, opéra-
teurs. Le son est enregistré sur
Optiphone par Le Baut qu’assiste
René Kibler. Gustave Jif, directeur
de production, veille aux multiples
détails de ses fonctions. L’équipe
technique est complétée par le dé-
corateur René Renoux, ses assistants
Tyberghien et Le Neveu, Marguerite
Beaugé, monteuse du film; Henry
Verdun, qui en compose la musique.
Les costumes sont de Traounez. Lala
Janvier a la responsabilité des ma-
quillages. — Paul-A. Buisine.
ON ANNONCE
•g» Sous peu, doit être entrepris. Vieux
Villages de la Côte d’Azur, mis en
scène par Jean-Paul Sassi, scénario
et découpages de J. -P. Sassi et André
Verdet, commentaires de Jacques Pré-
vert et André Verdet. Ce court mé-
trage montrera l’activité artistique
des peintres, écrivains, sculpteurs, cé-
ramistes, qui œuvrent en silence dans
les pittoresques villages de Cagnes,
Sant-Paul-de-Vence, Biot, Vallauris,
et dont Picasso est le représentant le
plus célèbre. Cette production, qui
sera tournée début novembre, aura
un métrage d'environ 900 mètres.
| 21 FILMS EN COURS
'suite)
21~SEMAINE
MANON.
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
2 FILMS COMMENCÉS
CARTOUCHE (25-10-48) (Buttes-
Chaumont).
Prod. : G. Radot.
Réal. : G. Radot.
L’ANGE ROUGE (21-10-48) (extér.
Orly).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Daniel-Norman.
I FILM TERMINÉ
LE BOUT DE LA ROUTE,
j Prod. : Burgus-Films.
| Réal. : E. Couzinet.
FICHE TECHNIQUE
CES DAMES
AUX CHAPEAUX VERTS
Titre : CES DAMES AUX CHA-
PEAUX VERTS.
Prod. : FILMS FERNAND RIVERS.
Dist. : FILMS FERNAND RIVERS.
Vente à l’étranger : FILMS FER-
NAND RIVERS.
Réal. : Fernand Rivers.
Assistants-réal. : Irma Rivers et Re-
né Delacroix.
Auteurs : Adapt. de F. Rivers; dial.
d'Yves Mirande, d’après le roman
de Germaine Acremant.
Chef-Opérateur ; Jean Bachelet.
Opérateur : Pierre Bachelet.
Deuxièmes Opérateurs : André Ber-
nard et Henri Janvier.
Musique ; Henry Verdun.
Décors : René Renoux.
Assistants-décorateurs : Thiberghien
et Louis Le Neveu.
Dir. de Prod. : Gustave Jif.
Montage ; Marguerite Beaugé.
Photographe ; Igor Kalinine.
Script-Girl : Simone Thomas.
Régie générale : Georges Mahaut.
Régie adjoint : André Roy.
Régie extérieurs : Marcel Rouhette.
Costumes : Traounez.
Maquilleur : Janvier.
fhef-Opérateur du Son : Le Baut.
Assistant du Son : René Kuibler.
Enregistrement : Optiphone.
Studios : Eclair-Epinay.
Extérieurs : Salon-de-Provence.
Commencé le : 30 août 1948.
Terminé le : 1er octobre 1948.
Interprètes : Colette Richard, Henri
Guisol, Marguerite Pierry, Jane
Marken, Elisa Ruis, Jean Tissier,
Christian Bertola, Mag Avril.
Sujet (genre) ; Comédie.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Arlette (C.
Richard), sans ressources à la mort
de son père, se retire, en province,
chez ses cousines. Ces dernières (M.
Pierry, J. Marken, E. Ruis), vieilles
demoiselles, sont tout d’abord scan-
dalisées par les habitudes modernes
d’Arlette. Mais bientôt, Arlette épou-
sera le fils du propriétaire de « Ces
Dames aux Chapeaux verts « (Ch.
Bertola) et la joie régnera dans l’aus-
tère demeure.
4
•g> René Jolivet, scénariste, et Marcel
Blistène, réalisateur de Rapide de
Nuit, se retrouvent pour la réalisa-
tion de Le Sorcier du Ciel qui retra-
cera la vie du Curé d'Ars. C’est Geor-
ges Rollin qui interprétera le rôle
principal de ce film qui commencera
le 25. Marcel Blistène sera le réa-
lisateur technique de ce film.
Colette Richard et Henri Guisol, deux des interprètes de
CES DAMES AUX CHAPEAUX VERTS.
(Cliché Films F. Rivers.)
18
n ciiMÉ^mRi
f ANALYSE CRITIQUE DES FILMS C
GRAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦■
Suite '
page 20,
Une scène de L’ETRANGE INCIDENT
avec Dana Andrews et Henry Fonda.
(Cliché Fox.)
MANEGE TRAGIQUE (G.)
(Confessione)
Film policier (80 min.)
(V.O.-D.)
C.F.D.F.
Origine : Italienne.
Prod. : Rex Films, Rome, 1941.
Réal. : F. Calzavara.
Auteurs : Scén. et découpage de Pio
Vanzi, M. Pagliero et P. L. Melani.
Chef-Opérateur : G. Pogani.
Musique : Georges Tzipine.
Décors : I. Cremona.
Dir. de Prod. : A. Vergano.
Interprètes : Paola Barbara, Federico
Benfer, Aldo Silvani, Vanna Mar-
tines, Nico Pepe, Giovanna Scotto,
Guglielmo Sinaz.
Présentation corporative (Paris) : 21
septembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Un bon film
policier, réservant un effet de sur-
prise à la dernière minute, le public
croyant connaître depuis le début le
meurtrier recherché par la police. Un
policier poète, d’un genre nouveau,
met une note originale dans une œu-
vre qui risquerait, sans cela, de som-
brer dans la banalité.
SCENARIO. — Au cours d’une
dispute avec son amie, le proprié-
taire d’un manège est tué; Mario,
venu au secours de Louisa, ayant
tiré, croit être le meurtrier. La po-
lice enquête. Louisa, qui est amou-
reuse de Mario, s’éloigne quelque
temps. Pendant son absence, ce der-
nier se fiance avec la jeune Grazia,
qui est sa partenaire dans un nu-
méro où il lance des couteaux. Ap-
prenant cette nouvelle à son retour.
Louisa est désespérée et sur le point
de s’empoisonner. Le policier inter-
vient alors, confronte Mario et
Louisa, et fait avouer à cette femme
la vérité qu’il a déjà découverte.
C’est Louisa qui a tué, tirant en
même temps que Mario, qui était
en état de légitime défense.
REALISATION. - — La mise en scène
est assez banale, sans grande recher-
che d’originalité. Le sujet est bien
traité, avec quelques longueurs, mais
l'intrigue reste cohérente et l’intérêt
ne se relâche pas un seul instant.
Belle photographie et demi-teinte.
INTERPRETATION. — Les inter-
prètes italiens savent toujours ren-
dre intensément les scènes tragiques
et en communiquer l’émotion au pu-
blic. Néanmoins, l’ensemble des créa-
teurs reste de qualité irrégulière.
G. T.
4> King Vidor, le metteur en scène
des films classiques que sont La Foule,
Halleluyah, Notre Pain quotidien,
vient de commencer la réalisation de
The Fountaïnhead, le roman d’Ayn
Rand déjà traduit en 14 langues.
Cette production, interprétée par
Gary Cooper, Kent Smith, Raymond
Massey et Patricia Neal, a demandé
quatre ans de préparation et d’essais.
L HOMME AU MASQUE DE FER (G.)
Drame d’aventures historiques (83 m.)
(V.O.-D.)
ARTISTES ASSOCIES
Origine : Américaine.
Prod. : Edward Small, 1939.
Réal. : James Whale.
Auteurs : Scén. de George Bruce,
d'après l’œuvre immortelle d'Alexan-
dre Dumas.
Chef-Opérateur : Robert Planck.
Musique : Lud Guskin.
Interprètes : Louis Hayward, Joan
Bennett, Warren William. Joseph
Schildkraut, Alan Haie, Miles Man-
der, Bert Roach, Walter Kingsford.
Présentation corporative (Paris) : 23
septembre 1948, « Biarritz ».
EXPLOITATION. — C'est l’histoire,
plusi ou moins authentique du frère
jumeau de Louis XIV, né — peut-être
— de l’imagination fertile d'Alexandre
Dumas et racontée par lui dans un ro-
man riche en aventureuses émotions,
si chères aux Américains. Ceux-ci en
ont tiré un film fort attrayant — si-
non conforme à l’œuvre originale et
à l’Histoire — qui plaira à tous les
publics.
SCENARIO. — Louis XIV (Louis
Hayward) a un frère jumeau, Phi-
lippe, recueilli et protégé depuis son
enfance par D’Artagnan (Warren
William) et ses amis les mousque-
taires. Louis se sert de Philippe
pour le remplacer parfois. C’est
ainsi que Philippe rencontre Marie-
Thérèse (Joan Bennett) infante
d’Espagne et promise de Louis. Il
en tombe aussitôt amoureux. Mais
celle-ci, courroucée par l’attitude
changeante du Roi — dont elle
ignore la double personnalité —
s’enfuit dans son pays. Conjuré par
Colbert (Walter Kingsford), Phi-
lippe part rechercher la belle prin-
cesse et y parvient. Louis fait alors
arrêter son frère et le fait enfer-
mer à la Bastille après lui avoir
fait confectionner un masque en fer
qui cachera pour toujours son vi-
sage. D’Artagnan et ses amis jurent
de sauver Philippe. Ils le libèrent
se saisissant de Louis et font un
échange de personnalité. A quelque
temps de là, le Roi parvient à pré-
venir Fouquet (Joseph Schildkraut)
de l’imposture, mais un combat met
aux prises celui-ci et ses policiers
avec les mousquetaires. Tous seront
tués et Philippe, ayant épousé Ma-
rie-Thérèse, demeurera Roi de
France sous le nom usurpé de
Louis XIV.
REALISATION. — Les libertés pri-
ses avec l’Histoire mises à part, il
faut considérer que ce film est fort
bien mis en scène, dans le ton très
caractéristique que les Américains sa-
vent si bien adapter les sujets qui
les touchent peu. A signaler de nom-
breuses scènes de duels et de ba-
garres.
INTERPRETATION. — Louis Hay-
ward tient deux rôles avec beaucoup
d’aisance et de psychologie. Joan Ben-
nett est semblable à elle-même, c’est-
à-dire qu’elle a beaucoup de charme.
Les autres acteurs ont des physiques
bien adaptés à leurs emplois et « fer-
raillent » avec énergie. — P. R.
•J» Le Lion, premier dessin animé en
technicolor de l’Organisation Rank,
est sorti le 30 à Londres. Le directeur
de la section dessins animés de l’Or-
ganisation est David Hand, qui fut
quinze ans collaborateur de Walt Dis-
ney et qui a sous ses ordres deux
cents spécialistes. D’autres dessins
animés sont en cours de réalisation :
Le Chat, Le Coucou, La Tamise, Le
Pays de Galles, etc.
JODY ET LE FAON (G.)
(The Yearling)
Tragédie champêtre en technicolor
(128 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : Clarence Brown-M.G.M., 1940.
Réal. : Clarence Brown.
Auteurs : Scén. de Paul Osborn,
d'après le roman de Marjorie Kin-
nan Rawlings.
Chefs-Opérateurs : Ch. Rosher, L.
Smith et A. Arling.
Effets spéciaux : Warren Newcombe.
Musique : H. Stothart sur des thè-
mes de F. Delius exécutée par
l’Orchestre Symphonique de M.G.M.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons et
Paul Groesse.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Sidney Franklin.
Interprètes : Gregory Peck, Jane
Wyman, Claude Jarman Jr., Donn
Gift, Margaret Wycherly, Clem Be-
dans, F. Tucker, J. York. J.
Lockhart, Ch. Wills, H. Travers.
Présentation corporative (Paris) : 16
septembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Ce très joli
film en couleurs a pour cadre la
brousse américaine, avec ses bois, ses
rivières et ses rares champs. Un char-
mant enfant, libre en pleine nature,
fraternisant tendrement avec les ani-
maux est un spectacle délicieux qui
charme les grandes personnes et pas-
sionne les enfants. Voilà un excellent
spectacle de famille, comme on sou-
haiterait en voir plus souvent et dont
le succès est assuré.
SCENARIO. — Jody, fils unique
d’un fermier isolé dans la brousse,
rêve d’appivoiser un animal qui lui
servira de frère. Sa mère s’y op-
pose, mais finit enfin par autoriser
Jody à élever un jeune faon dont
la mère a été tuée. Le faon grandit
et dévore à plusieurs reprises les
plantations de maïs, menaçant la
famille de famine. Il faut aue Jody
supprime son cher animal; man-
quant de courage, sa mère se char-
ge de la triste besogne, tandis que
l’enfant, outré, s’enfuit maudissant
ses parents. Après une longue esca-
pade, Jody reviendra repentant
prendre sa place au foyer paternel.
REALISATION. — Ce sujet est
traité avec beaucoup de poésie et
un grand sens artistique par Cla-
rence Brown. L’amour de la nature
sauvage et des animaux la peuplant
est très bien rendu. Des scènes pas-
sionnantes comme la chasse à Tours,
la poursuite d’une horde à travers
les clairières sont réalisées avec une
maîtrise exceptionnelle, tandis que
les confidences et la mort d’un en-
fant infirme sont traduites avec une
émotion intense.
INTERPRETATION. — Le rôle de
Jody est interprété avec une finesse
et une sensibilité étonnantes par un
délicieux enfant de onze ans, qui
supporte tout le poids du film. Son
père fait une excellente création.
G. T.
Les Parents Terribles, de Jean Coc-
teau, et Les Aventures des Pieds
Nickelés, de Marcel Aboulker, ont
été, par autorisation spéciale, pré-
sentés hors compétition, au cours de
la Biennale de Venise, dans le cadre
du Festival Cinématographique qui
vient de se terminer. Ces deux films
français, l’un inédit, l’autre qui pour-
suit sur les Boulevards une brillante
carrière, ont été très favorablement
accueillis par le public et la presse
internationale réunie à Venise.
LES ROBINSONS DE LA MER (G.)
(Piccoli Naufraghi)
Film d’aventures (75 min )
(D.)
LES FILMS TRIOMPHE
Origine : Italienne.
Prod. : Alfa Méditerranea, 1933.
Réal. : Flavio Calzavara.
Auteur : Scén. de Guiseppe Zucca.
Musique : Jean Yatove.
Interprètes : Giovanni Grasso, San-
telmi Ricardo, Felice Minotti, Carlo
Duse, Mario Terchetti, Galaor, S.
Cufïaro, P. Beldi, Aglietti, Angelini,
Artese, Brunetti, Castagnoli, De
Rossi, Lucifora, Malchiarre, Pironti,
Sidali.
Présentation corporative (Paris) : 20
septembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Un groupe de
garçons, perdus en mer, est le thème
de ce film charmant, propre à pas-
sionner la jeunesse. De très belles
vues d’extérieurs prises sur des fa-
laises ou dans des criques escarpées,
sont un des attraits de cette produc-
tion-type du spectacle de famille, sus-
ceptible d’intéresser également grands
et petits. Fait assez rare, pas une
seule interprète féminine ne fait partie
de la distribution, ce qui dispense de
ces intrigues amoureuses plus ou
moins bien amenées, lorsqu’elles n’ont
rien à voir avec le sujet.
SCENARIO. — Un professeur
partant faire un voyaqe en Océanie,
ses élèves décident de le suivre et
s’embarquent clandestinement sur
son bateau. Le bateau fait naufrage
et les enfants atterrissent sur un
îlot désert. Leur professeur, blessé,
meurt à l’arrivée, et ils se trouvent
en proie aux pires difficultés pour
assurer leur subsistance. Un voilier
est enfin _ signalé et jette l’ancre
devant l’île. Il est occupé par des
contrebandiers, bien embarrassés
de ces jeunes garçons. Les enfants,
la nuit, pénètrent dans le bateau,
et réussissent à mettre hors d’état
de nuire l’équipage. Un marin prend
leur parti et décide d’appareiller,
avec l’aide de ces petits mousses
improvisés.
REALISATION. — Ce film italien,
réalisé par Flavio Calzavara, possède
de nombreuses qualités techniques,
tant par la beauté de la photographie
que par l’enchaînement heureux des
scènes et par l’intérêt constant qu’il
suscite.
INTERPRETATION. — Les jeunes
interprètes sont tous excellents, ils
jouent avec naturel et simplicité, sa-
chant être émouvants dans les pas-
sages tragiques, tout en reprenant
rapidement la spontanéité et la gaieté
propres à leur âge. — G. T.
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L’ECOLE BUISSONNIERE
nouveau film que
J.-P. LE CHANOIS
réalise dans de petits villages de Provence
Quand il affirme faire L’Ecole
Buissonnière, J.-P. Le Chanois dit
vraiment la vérité, car qui penserait
venir le trouver là où il tourne, au
bord des torrents connus des seuls
pêcheurs de truites.
Ce film, production de la Coopé-
rative Générale du Cinéma Français
et que distribuera l'A.G.D.C., a pour
thème un sujet vraiment original.
C’est l’histoire d’un instituteur re-
tour de la guerre 1914-1918 qui, nom-
mé dans un village de montagne, veut
y mettre en pratique les nouvelles
méthodes pédagogiques. La commune
se trouve scindée en deux clans.
Après bien des efforts, il conciliera
les rivaux et épousera l’élue de son
cœur.
L'Ecole Buissonnière nécessite une
très importante distribution. Il n’y a
pas moins de 80 rôles et une nom-
breuse figuration. En effet, J.-P. Le
Chanois a voulu faire vivre tout le
village, le faire intimement partici-
per à l’action. Pour faire plus vrai,
la plus grande partie des intérieurs
se fera dans les locaux et sur les
lieux mêmes où il a situé l’action.
FICHE TECHNIQUE
L’ÉCOLE
BUISSONNIÈRE
Cela entraine de nombreuses com-
plications techniques mais le résultat
obtenu récompense des efforts entre-
pris et des difficultés surmontées.
Les principaux interprètes sont
autour de Bernard Blier, pivot cen-
tral du film, Juliette Faber, E. Del-
RAPHIE rr yTTTiixxxxjitrrirxrirxi
ARLETTY reparaît avec P. DUDAN
dans un film de T. DE LAROCHE
BUFFAie BILL ET LA BERBÈRE
C’est au fond d’un bois que je
trouve l’équipe de Buffalo Bill et la
Bergère en plein travail.
Le metteur en scène, Serge T. de
Laroche, nous entretient du film :
« Buffalo Bill et la Bergère, que
nous avions tout d’abord intitulé
Titre : L’ECOLE BUISSONNIERE.
Prod. : COOPERATIVE GENERALE
DU CINEMA FRANÇAIS.
Dist. : A.G.D.C.
Réal. : Jean-Paul Le Chanois.
Assistant-Réal. : Louis-Albert Pascal.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial.
de Jean-Paul Le Chanois.
Chef-Opérateur : A. Dumaître.
Opérateur : Jacques Natteau.
Deuxièmes Opérateurs : Roland Pon-
toiseau et Mauchois.
Décors : Claude Bouxin.
Assistant-Décorateur : Bianchini.
Dir. de Prod. : Pierre Laurent.
Montage : Emma Le Chanois.
Photographe : Léo Mirkine.
Script-Girl : Alma Bélard.
Régie générale : Charles Albertos.
Régie adjoint : Manella.
Régie extérieurs : Heynraet.
Costumes : L. Bonin.
Maquilleur : Louis Bonnemaison.
Chef-Opérateur du Son : Constantin
Evangelou.
Assistant du Son : Pierre Zann.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : La Victorine-Nice.
Extérieurs : Saint-Janet, Vence, Gat-
tières, Région niçoise.
Commencé le : 1er septembre 1948.
Interprètes : Bernard Blier, Juliette
Faber, Edouard Delmont, Arius,
Aquistapace, Ardisson, Chamarat,
Dany Caron, Cahuzac, Jean-Louis
Alibert, Maupi, Rauzéna.
Sujet (genre) : Film social.
Cadre-Epoque : Un village en 1920.
Résumé du scénario. — Pascal (B.
Blier), un instituteur, tente de mo-
difier les méthodes d’éducation dans
un village isolé. Combattu par les
uns, soutenu par les autres, le vil-
lage se trouve bientôt divisé en deux
clans, à cause de lui. Après bien des
efforts, il réussit à ramener l’harmo-
nie tout en faisant triompher ses
idées et épouse Lise (J. Faber), la
fille de l’ancien directeur d’école (E.
Delmont).
Delmont, Bernard Blier, Juliette Faber
et Jean-Louis Alibert dans une scène
de L’ECOLE BUISSONNIERE.
(Cliché Coopérative Générale du Ci-
néma Français.)
mont, Arius, Aquistapace, Ardisson, !
Chamarat. Dany Caron, etc. J.-P. Le
Chanois me parle de son équipe et
des inévitables incidents généralement
comiques qui marquent une produc-
tion.
« Nous travaillons tous dans la
meilleure atmosphère de camaraderie
et le travail suit régulièrement le
plan de tournage, ce qui remplit de
joie notre directeur de production,
M. Pierre Laurent, qui maudit les
jours de pluie tout autant que nous.
Heureusement, nous en avons eu fort
peu jusqu’à présent et cette région
niçoise se prête à toutes les poss:-
bilités de travail. Temps gris, nous
allons à La Victorine travailler en
intérieurs, ou dans quelque décor
vrai, boutique, appartement, école.
Pour créer le village idéal, j’ai choisi
une place à Vence, une rue à Gat-
tières, un chemin à Saint-Jeannet.
Mon assistant Pascal connait le pays
comme personne et cela nous aide
considérablement. Les décors sont de
Bouxin assisté de Bianchini. Mais
voici l’heure de la reprise et tout
le monde se met au travail sans es-
sayer de faire l’école buissonnière. »
P. -A. Buisine.
+
°î« Parmi les films qui vont, sous peu,
être' entrepris, citons : N’écoutez pas,
Mesdames, puis Benjamin Franklin,
réalisés et interprétés par Sacha Gui-
try, qui en prépare actuellement le
découpage dans sa villa de Cap d’Ail.
Piere Galante vient de réaliser en
Anscocolor un court métrage 16 mm.
spécialement destiné aux U. S. A. : A
dream in the south of France. A ce
film, interprété par Alexander d’Ar-
cy, ont prêté leur concours de nom-
bre ses vedettes de passage sur la
Ri’ era : Sonja Henie, Rita Hay-
w th, Maurice Chevalier, Linda
Christian, Tyrone Power, Stewart
Oranger, Buddy Roger et la célèbre
urnaliste Eisa Maxwell.
comme vedette, une adaptation, de
Madame Bovary que je tournerai en
Normandie et à Paris.
« Mon équipe technique est compo-
sée de jeunes ayant tous dynamisme
et foi en leur travail. Le chef-opéra-
teur est Maurice Pecqueux, les opé-
rateurs sont Lalier et Roger Del-
puech. La musique sera de Marcel
Delannoy, les chansons sont de Pierre
Dudan. N’oublions pas notre direc-
teur de production Albert Loisel, ni
notre décorateur Douarinou et son
assistant Ursin. Vous connaissez les
noms de nos principaux interprètes
qui sont Arletty, Pieri'e Dudan, Gi-
nette Baudin, Lucien Gallas, Ray-
mond Gall, Florencie, Annie Rouvre
et le petit Cri-Cri. Notre film est
une production de l’Internationale
Cinématographique et c’est Raymond
Segard qui est notre producteur et
Jack Cohen qui s’occupe de la vente
à l’étranger. » — Paul-A. Buisine.
FICHE TECHNIQUE
Arletty dans
BUFFALO BILL ET LA BERGERE.
(Cliché P.I.C.)
Madame et ses Gosses, est une co-
médie parodique, une joyeuse cari-
cature. Nous voulons dans ce film
mettre le plus d’humour possible.
Notre scénario relate l’histoire d’une
jeune femme qu’incarne Arletty, qui
recueille dans son château une troupe
de gosses abandonnés. Pierre Dudan,
transfuge d’un cirque, échoue éga-
lement au château, où il pense pou-
voir retrouver son fils. Après bien
des aventures, ils s’avoueront leur
amour, l’enfant sera retrouvé et tout
finira par un mariage.
« Le roman de Pierre Véry dont est
extrait notre film s'intitule « Mon-
sieur Buffalo Bill ». Henry Jacques
et moi l’avons adapté pour l’écran
et écrit les dialogues. Nous comptons
utiliser au maximum les extérieurs
si variés que nous offre la Côte
d’Azur, ainsi que les décors vrais qui
ont été aimablement mis à notre dis-
oosition. Tous nos intérieurs se feront
à Nice aux Studios de La Victorine
où nous avons fait construire quel-
ques décors de secours afin de ne pas
subir de retard en cas, improbable,
de mauvais temps. D’après notre pro-
gramme de travail, Buffalo Bill doit
être achevé de tourner pour la fin
septembre. Presque aussitôt après, je
dois mettre en scène avec Arletty
■î» Courant octobre sera commencé
Crime à l’Initiale, que mettra en
scène Paul Blondy et dont le princi-
pal interprète sera probablement Paul
Bernard. Les extérieurs de ce film
policier se feront dans le pittoresque
quartier du vieux Nice et les inté-
rieurs aux studios de La Victorine.
<§> En octobre. André Hugcn compte
entreprendre une grande production
dont intérieurs et extérieurs se fe-
ront à Nice et dans la région niçoise.
BUFFALO BILL
ET LA BERGÈRE
Titre : BUFFALO BILL ET LA BER-
GERE.
Prod. : P. I.C. -RAYMOND SEGARD.
Vente à l'Etranger : P. I.C.
Réal. : Serge T. de Laroche.
Assistant-Réal. : Payen.
Auteurs : Adapt. et dial, de Serge
T. de Laroche et Henry Jacques,
d’après le roman de Pierre Véry
« Monsieur Buffalo Bill ».
Chef-Opérateur : Maurice Pecqueux.
Opérateur : Jean Lalier.
Deuxième Opérateur : Roger Del-
puech.
Musique : Marcel Delannoy.
Lyrics : Pierre Dudan.
Décors : Jean Douarinou.
Assistant-Décorateur : André Ursin.
Dir. de Prod. : Albert Loisel.
Montage : Arnstam.
Photographe : Dennery.
Script-Girl : Régine Hernoux.
Régie générale : Pignier.
Régie intérieurs : Simi.
Régie extérieurs : Bernardi.
Couturier : Pierre Balmain.
Maquilleur : Boris Karabanoff.
Coiffeur : Jean Clément.
Accessoiriste : Aldo.
Habilleuse : Mme Ramoin.
Chef-Opérateur du Son : Gernolle.
Assistant du Son : Courmes.
Enregistrement : Laval-Procédé :
S.E.F.A.C.
Studios : La Victorine-Nice.
Extérieurs : Grasse, Mouans-Sartoux
( Alpes-Maritimes ) .
Commencé le : 23 août 1948.
Interprètes : Arletty, Pierre Dudan,
Ginette Baudin, Lucien Gallas, Ray-
mond Gall, Florencie, Annie Rou-
vre, le petit Cri-Cri.
Sujet (genre) : Comédie dramatique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Pascale (Ar-
letty) abrite, pendant l’exode 1940,
une troupe de gosses dans son châ-
teau. Georges (P. Dudan) échoue éga-
lement au château, recherchant son
enfant disparu. Bientôt, un tendre
sentiment naît entre Pascale et Geor-
ges. Lorsque le fils de ce dernier. Ni-
colas (le petit Cri-Cri), est retrouvé.
Pascale épouse Georges et se con-
sacre à aider la jeunesse.
20
c
ifej».***.** ♦♦♦♦♦♦
XXXXXX’i CIME
RAPIDE IXXXXXXXrXXXIXXXXXXXXXX)
I3t
«T ANALYSE CRITIQUE DES FILMS sT
Une des scènes du film d’André Zwobada LES NOCES DE SABLE
présenté à la Biennale de Venise 1948. Le commentaire a été écrit et dit
par Jean Cocteau.
(Cliché F. O. G.)
DU BURLESQUE A L’OPERA (G)
(Two Sisters from Boston)
Comédie musicale (110 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M., 1945.
Réal. : Henry Koster.
Auteurs : Scén. orig. de Myles Con-
nolly; dial, de James O'Hanlon et
H. Crâne.
Chef-Opérateur : Robert Sutees.
Musique : Charles Previn. Chansons
de S. Fain et R. Freed. Chorégra-
phie de J. Donohue.
Dir. artistiques : C. Gibbons et D.B.
Cathcart.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Joe Pasternak.
Interprètes : Kathryn Grayson, June
Allyson, Lauritz Melchior, Jimmy
Durante, Peter Lawford, Ben Blue,
I. Elsom, H. Hayden, Th. Hall, N.
Walker, G. Corrado.
Première représentation (Nice) : 20
janvier 1948, « Cinéma Eiysées ».
(Paris) : 29 septembre 1948, « Ciné-
Etoile », « Ritz », « Studio Univer-
sel ».
EXPLOITATION. — Peinture de
mœurs de province s’opposant à
l’esprit plus large de la grande ville
font de cette amusante satire une
comédie gaie, alerte, agréable, à la
musique de qualité et aux airs en-
traînants. Une mise en scènei fort vi-
vante et souvent fastueuse donne au
film un caractère dépassant nettement
le niveau courant.
SCENARIO. — Abigail Chandler
(Kathryn Grayson), à l’insu de sa
famille, rigides provinciaux de Bos-
ton, est devenue vedette d'un ca-
baret de New York. Ses parents
surviennent. Grâce à Spike (Jimmy
Durante), elle parvient à leur faire
croire qu’elle chante à l’Opéra. Sa
sœur, Marthe (June Allyson), dé-
couvre la supercherie. Elle aide
Abigail à devenir la vedette de
l’Opéra et elle épouse Patterson
(Peter Lawford), fils du directeur
tandis qu’Abigail vole vers le suc-
cès après des mésaventures avec
le grand ténor (Lauritz Melchior).
REALISATION. — Suivant la for-
mule habituelle des comédies musi-
cales américaines, les gags alternant
avec les séquences de chants et de
danses. Les scènes de l'Opéra, l’en-
registrement du premier disque de
phonographe sont des chefs-d’œuvre
d’humour. Le son est excellent sur-
tout pour la partie chantée et les
orchestres. Images bien éclairées,
luxueux décors et costumes.
INTERPRETATION. — Kathryn
Grayson, jeune, jolie, a une fort
belle voix. June Allyson, comédienne
pleine d’humour, danse et chante.
Jimmy Durante confirme ses qualités
de grand artiste comique. Ben Blue
est inénarrable. Peter Lawford jeune
premier classique est sympathique et
joue sobrement. — P. -A. B.
<î* M. André Hunebelle, producteur
averti de tant de films à succès et
réalisateur de Métier de Fous, qui sor-
tira prochainement, prépare deux
films : Millionnaire d’un jour, film à
sketches, que Noël-Noël interprétera
vraisemblablement — tournage prévu
pour mars 1949 — et L’Affaire de Tan-
ger. M. Hunebelle mettra en scène
lui-même ce film en décembre pro-
chain. Raymond Rouleau paraît en-
visager favorablement sa participa-
tion à cette œuvre en tant que prin-
cipal interprète, le scénario de Michel
Audriard, basé sur une affaire d'es-
pionnage vécue pendant la dernière
guerre, l'ayant séduit.
L’AVENTURE EN ELDORADO (G.)
(Doomed Caravan)
Film d’aventures (85 min.)
(D.)
CINEFI
Origine : Américaine.
Prod. : Continental Optima Corpora-
tion, 1941.
Réal. : Lesley Selander.
Chef-Opérateur : Russel Harlan.
Dir. artistique : Marcel Raine.
Montage : Cari Nobel.
Interprètes : William Boyd. Russell
Hayden, Andy Clyde, Minnia Gom-
bell, Morris Ankrum, Georgia Haw-
kins.
Présentation corporative (Paris) : 27
septembre 1948, « Colisée ».
Première représentation (Paris) : 29
septembre 1948, « California ».
EXPLOITATION. — Encore un film
aux aventures multiples se déroulant
au Mexique entre Américains et
Mexicains et comportant des attaques
entre cow-boys, chevauchant de ra-
pides coursiers. C’est un genre qu’ap-
précie un certain public.
SCENARIO. — Les convois qui
font route vers Eldorado sont cons-
tamment attaqués et pillés. Une
femme, Jane Travers, qui doit me-
ner un convoi de Crescent City à
Eldorado, a fait appel au secours
de la milice. Les soldats se rendant
à son ranch sont attaqués par les
hommes de Martin, qui s’emparent
des vêtements des militaires pour
tromper Jane. Un garçon cheva-
leresque, Cassidy, venu au secours
ds la jeune femme, s’aperçoit de
la supercherie et vient au secours
du convoi lorsqu’il est attaqué. A
Eldorado, où le Gouvernement re-
cherche les bandits, ceux-ci seront
enfin arrêtés, après une série d’at-
taques où la chance favorisera les
hommes de Cassidy.
REALISATION. — Ce film comporte
de fort jolis extérieurs, bien pho-
tographiés, avec de belles poursuites
équestres. Le scénario est assez moyen
et rendait difficile le travail du met-
teur en scène.
INTERPRETATION. — Il n’y a,
dans cette production, qu'un seul
rôle important : celui de Cassidy. Il
est tenu avec autorité par l'excellent
artiste William Boyd. — G. T.
LA CHANSON DU BONHEUR (G.)
(Danny Boy)
Comédie musicale (81 min.)
(D.)
CINEFI
Origine : Britannique.
Prod. : Butcher’s-Films Service.
Réal. : Oswald Mitchell.
Auteur : Scén. de Vera Allinson.
Chef-Opérateur : Stephen Dave.
Musique : Percinal Mac Key.
Dir. artistique : G. -P. Norman.
Interprètes : Ann Todd, David Farrar.
John Warwick, Wilfrid Lawson,
Grant Tyler.
Présentation corporative (Paris) : 30
septembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Conte bleu ci-
nématographique vraisemblablement
destiné aux enfants. C’est l’histoire
d’un musicien et de son jeune fils,
lesquels, après avoir connu la pau-
vreté, retrouveront finalement, avec
la fortune et la gloire, l’un sa femme,
la’utre sa mère.
SCENARIO. — Nick (W. Lawson)
est un violoniste sensible que des
revers ont conduit à la misère. Avec
son enfant, Dany, il va jouer dans
les rues. De son côté, une chan-
teuse connue et fêtée, Jane Kaye
(A. Todd), recherche le mari qu’elle
a abandonné. Un imprésario qui
n’est autre que celui de Jane entend
Nick par hasard et l’engage pour
une soirée. Il découvre soudain que
Nick est l’homme que recherche
Jane et il veut empêcher une ren-
contre qui nuirait à ses intérêts.
Cependant le destin et des bons
sentiments conjugués font se retrou-
ver Nick et Jane dont le bonheur
se renouera autour de leur enfant.
REALISATION. — Elle a suivi le
style du scénario et est restée très
simple, naïve même. On ne peut trou-
ver de recherches particulières.
INTERPRETATION. — Lawson inter-
prète avec cœur et une touchante
simplicité son personnage. Les effets
d’Ann Todd, tout en restant confor-
mes à son rôle, sont plus étudiés. J. H.
Le dernier film Warner Bros, de
John Huston, Key Largo obtient un
très gros succès en Suisse. Il est in-
terprété par Edward G. Robinson,
Humphrey Bogart, Lauren Bacall,
Claire Trevor et Lionel Barrymore.
LE MUR DES TENEBRES (A.)
(High Wall)
Drame psychologique et d’atmosphère
(90 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M., 1947.
Réal. : Curtis Bernhardt.
Auteurs : Scén. de Sydney Boehm et
Lester Cole, d'après une nouvelle
de Alan R. Clark et Bradbury Foote.
Chef-Opérateur : Paul Vogel.
Effets spéciaux : W. Newcombe et
A. A. Gillespie.
Musique : Bronislau Kaper.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons et
Leonid Vasian.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Robert Lord.
Chef-Opérateur du Son : Douglas
Shearer.
Interprètes : Robert Taylor, Audrey
Totter, Herbert Marshall, Dorothy
Patrick, H. B. Warner, W. Ander-
son, M. Olsen, J. Ridgeley, M. An-
krum. E. Risdom, V. Barnett.
Présentation corporative (Paris) : 24
septembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Un bon film
américain traitant un cas psycholo-
gique. L’action, fort bien menée, est
illustrée de scènes mouvementées et
angoissantes, toutes pleines d’attraits.
Robert Taylor tient la vedette avec
talent et Audrey Totter, que nous
avons vue dans La Dame du Lac, lui
donne la réplique.
SCENARIO. — Steven Kenet (Ro-
bert Taylor) est arrêté sous l’in-
culpation du meurtre de sa femme
Helen (Dorothy Patrick). Reconnu
amnésique, il est hospitalisé et la
jeune doctoresse Ann Corrison (Au-
drey Totter) apprend comment se
sont déroulés les faits reprochés.
Démobilisé après la guerre, Steven
apprend que sa femme le trompe.
Il se rend chez Whitcombe (Herbert
Marshall), où il trouve sa femme,
seule, et l’étrangle, puis il s’éva-
nouit. Ayant ainsi raconté son his-
toire sous l’effet du sérum de vé-
rité, Steven s’enfuit et oblige Ann
à le suivre chez Withcombe pour
reconstituer le drame. Il a la certi-
tude de ne pas être l’assassin. Ren-
tré à l’hôpital, Steven reçoit la vi-
site de Withcombe qui avoue être
l’assasin de la jeune femme et de
l’unique témoin du crime. Steven
saute sur lui, mais il est aussitôt en-
fermé en cellule. Il parvient à s’é-
chapper avec Ann, la convainct de
son innocence et Withcombe sou-
met à l’épreuve du sérum qui avoue
P es crimes Steven recommencera
sa vie avec Ann.
REALISATION. — Très bonne. Le
réalisateur a su habilement surmon-
ter l’écueil du « film psychologique »
en insérant dans l’action quelques
scènes mouvementées et d’autres cap-
tivantes par leur côté policier et
mystérieux. Technique bien adaptée
au sujet.
INTERPRETATION. — Robert Tay-
lor est devenu un acteur de talent,
soucieux de son personnage et de
son comportement naturel dans l’ac-
tion. Son physique est toujours fort
sympathique, ce qui plaira toujours
à ses nombreuses admiratrices. Audrey
Totter, comme dans La Dame du Lac,
est juste, mais on peut lui reprocher
dans toutes ses créations de rendre
trop sévère son visage pourtant fort
agréable. — P. R.
Feu Rouge, co-production Sigma et
Ciné-Reportage, réalisation de Robert
Vernay ; pour février 1949.
•î* Mademoiselle Mouchoir, production
Sirius, réalisation Jean Stelli.
txxxxxxx
□ CIME
RAPHIE
ISE
21
Un jeune technicien français
WILLIAM NOVIK
ressuscite la vie du Moyen Âge
en photographiant des enluminures
dans IMAGES MEDIEVALES
Afin. Jack COHIV et
Mc CONVILLE à Paris
MM. Jack Cohn, vice-président de
la Columbia Pictures Corporation, et
Joseph Mc Conville, président de la
Columbia Pictures International Cor-
M. Jack Cohn
poration, sont arrivés au Bourget le
mardi 19 octobre.
Le voyage de ces personnalités a
pour but l'étude des conditions dans
lesquelles pourrait être entreprise,
dans toute l’Europe, la production de
films.
M. Joseph Mc Conville.
Après leur séjour à Paris, les diri-
geants de la Columbia se rendront à
Rome où déjà Mr. Rabinovitch a pro-
duit pour leur firme La Traviata et
La Vie de Bohême.
— 1 N
COPIE DE DECOUPAGES
Toujours les prix les plus bas
LIVRAISON ULTRA-RAPIDE
Un jeune technicien, William No-
vik, tourne actuellement son premier
film : Images Médiévales, documen-
taire que produit la Coopérative Gé-
nérale du Cinéma Français.
William Novik se propose de re-
constituer la vie au Moyen Age en
utilisant les enluminures des manus-
crits des XIVe et XVIe siècles de la
Bibliothèque Nationale.
C'est une innovation, car il ne
s'agit pas seulement de photographier
les merveilleuses images, mais encore
leur dopner la vie, leur faire raconter
l’histoirç de leur temps par des pro-
cédés purement cinématographiques.
Tout le film est encadré par deux
séquences majeures qui étaient aussi
les deux ^ préoccupations dominantes
du Moyen Age, « La Genèse » et
« L’Enfer » : le Paradis terrestre,
l histoire d’Adam et Eve, l'Expulsion
et ensuite la Vie et tout ce qui cons-
tituait le quotidien de l'époque, les
travaux et les jeux, les tournois,
l’amour courtois, le développement
de la classe bourgeoise, tout ceci
aboutissant pour finir à la damnation
et à l’Enfer.
Ce travail, fort délicat, a nécessité
de la part de Novik et de son conseil-
ler historique Jacques Yvon, des re-
cherches approfondies sur des mil-
liers de documents, d'un choix judi-
cieux de quelques centaines de pein-
tures.
Installé dans un laboratoire de la
Bibliothèque Nationale avec son opé-
rateur Guy Pelecluse, Novik utilise
un appareil Caméréc\air 120 ordi-
naire qu’il a transformé et modifié
de manière à filmer sur pellicule
panchro, ordinaire également, mais
avec la possibilité d'obtenir en la-
boratoires des tirages sur Techni-
color.
Il serait fort long d'expliquer en
détail le mécanisme de l’appareil :
qu’il soit dit, toutefois, que les prises
de vues s’opèrent image par image.
Ceci afin d’obtenir les trois photo-
grammes nécessités par le procédé
Technicolor et aussi pour permettre
une certaine « animation » en jux-
taposant des peintures de conceptions
semblables mais dont les attitudes
des personnages sont différentes.
Novik se défend de réaliser un
documentaire sur |les enluminures;
il « fait » une étude sur une époque
donnée. Grâce aux soins qu'il reporte
à son travail, à la couleur, grâce aussi
à la remarquable installation techni-
que qu’il emploie, ce jeune réalisa-
teur permettra une intelligente dif-
fusion des merveilles peu connues
que notre Bibliothèque Nationale
possède. — P. Robin.
4
Court métrage
“A LA DÉCOUVERTE
DE MONACO ”
•J» Un très important reportage filmé
vient d’être réalisé pour les produc-
tions cinématographiques Europa Pic-
tures, de Monte-Carlo, à l’occasion
du centenaire du prince Albert Ier
de Monaco, A la Découverte de Mo-
naco, qui a été mis en scène par Bo-
ris Kovalenko, sur un scénario de
Robert Austin; les prises de vues sont
de Marcel Lucien et E. de Rocherol-
les. La sonorisation a été faite par
Radio-Monte-Carlo et les commentai-
res sont de Roger Austin. Les prin-
cipaux interprètes sont Roger Austin,
Henri Luizet, la danseuse Renée Mas-
sina de l'Opéra de Nice ; la canta-
trice Mado Klebart, ainsi que les pe-
tits chanteurs de la Maîtrise de Mo-
naco, sous la direction de 1 abbé Car-
rol. La musique est de Marc-César
Scotto, exécutée par le grand orches-
tre de l’Opéra de Monte-Carlo, sous
la direction de l’auteur. Cette impor-
tante production de M. Victor Spa-
doni sera présentée le 13 novembre
prochain lors des fêtes du Centenaire.
♦
•J» C’est début novembre que seront
commencées les prises de vues de la
production Azur Films et Paris-Nice
Productions, que mettra en scène
C.-F. Tavano. Ce film de long mé-
trage, intitulé Les Comédiens errants,
d'après un scénario de Maurice Hilero
et M. Vitet, arrangement de Jean
Pariny, a été adapté et dialogué par
Jean Faurez. Le directeur de pro-
duction en sera M. Bianco. Les prin-
cipaux interprètes en seront Fran-
çoise Rosay et Pierre Larquey.
PARAMOUNT réunit ses directeurs d’agences
A l’occasion du début de la campagne de vente de la Production Paramount 1948-1949 qui, cette saison, s’annonce
exceptionnellement brillante et mérite plus que jamais l’entière confiance des Exploitants, M. John B. Nathan, direc-
teur général pour l’Europe Continentale, et M. Henri Klarsfeld, président-directeur général, ont tenu à réunir à Paris
les directeurs de leurs agences de province.
Au cours de cette Convention, qiu a duré trois jours, ceux-ci ont assisté à la projection de trois films absolument
nsationnels : LES TUNIQUES ECARLATES, superproduction en Technicolor de Cecil B. De Mille ; L’HOMME AUX
BOIS et LES YEUX DE LA NUIT, qui seront appelés à faire partout des recettes-records.
De gauche à droite : MM. Legrand, directeur de l’agence de Paris ; Quennepoix, directeur de l'agence de Lille ;
Æichaud, directeur-adjoint pour l’Europe Continentale ; Michel, directeur de l’agence de Marseille ; Lebon, caissier
principal; John B. Nathan; Maillet, directeur divisionnaire; Papouin, directeur de l'Agence de Strasbourg ■ Ba-
chasson, directeur de l’agence de Bordeaux; Plunkett, directeur de la Publicité; Henri Klarsfeld et Demol, direc-
teur divisionnaire.
COPY-BOURSE
130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tel. GUT. 15-1 1
Service Urgence : MONtmartre 75-73
22
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
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Tino Rossi dans DEUX AMOURS qui sera présenté corporativement
le 9 novembre au « Marivaux ». Les invitations envoyées pour le 12 octobre
restent valables et seront exigées à l'entrée.
(Cliché C.C.F.C.)
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 20 au 26 OCTOBRE
FILMS FRANÇAIS
2" SEMAINE
Sergyl et le Dictateur (Films
Constellation), Aubert-Palace.
Gaumont-Théâtre. Portiques (13-
10-48).
4e SEMAINE
D'Homme à Hommes (R.A.C.).
Gaumont-Palace, Rex (1-10-48).
Le Diable Boiteux (S.N.E.G.), Ma-
rignan, Marivaux (29-9-48).
5' SEMAINE
L’Aigle à deux Têtes (Sirius), Co-
lisée. Madeleine (22-9-48).
6e SEMAINE
Les Amoureux sont seuls au
Monde (Francinex), Balzac, Hel-
der, Scala, Vivienne (15-9-48).
FILMS ETRANGERS
1™ SEMAINE
BONNE A TOUT FAIRE (Fox), Le
Paris, Ritz (20-10-48).
TUMAK, FILS DE LA JUNGLE
(Films Marceau), Impérial, Midi-
Minuit-Poissonnière (20-10-48).
ENGENIE GRANDET (U.F.P.C.),
La Royale, Royal-Haussmann-
Club (20-10-48).
2e SEMAINE
La Vallée de la Peur (Warner
Bros), Astor, Triomphe (13-10-
48).
Casbah (Universal), Avenue, Club
des Vedettes (13-10-48).
Swing-Circus Sensations (Films
Vog), Cinépresse-Champs-Ely-
sées. Les Images, Radio-Cité-
Opéra, Les Reflets (13-10-48).
Meurtres à Calcutta (Paramount),
Eldorado, Elysées-Cinéma, Le
Lynx, Paramount (13-10-48).
Olivier Twist ( Victory-Films), Er-
mitage, Français, Agriculteurs
(15-10-48).
Escale à Hollywood (M.G.M.),
Max-Linder, Moulin-Rouge, Nor-
mandie (15-10-48).
La Reine de l’Argent (Films
Triomphe), Napoléon, Delambre'
(15-10-48).
Hamlet (Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
Le Lys de Broocklyn (Fox), Broad-
way, Cinémonde-Opéra (13-10-
48).
3' SEMAINE
Passeurs d'Or (Pathé-Consortium-
Cinéma), Caméo, Empire ( 6-10-
48).
4e SEMAINE
La Porte du Ciel (C.F.F.), Ciné-
Opéra (1-10-48).
Le Chant de mon Cœur (A.I.C.),
Studio de l'Etoile (29-9-48).
5e SEMAINE
Le Mur Invisible (Fox), Olympia
(24-9-48).
OSCAR
BIJCJARGAL ET L’AMITIÉ
FRANCO-HAÏTIENNE
Le Comité du film Bug-Jargal a
organisé, à l’occasion de la venue à
Paris des délégués haïtiens à l'O.N.U,
un déjeuner présidé par M. Devinât,
Secrétaire d’Etat à la Présidence du
Conseil et Président du Comité par-
lementaire France-Haïti.
Rappelons que le roman de Victor
Hugo, Bug-Jargal, sera réalisé par
Max de Vaucorbeil pour commémorer
le centenaire de l’abolition de l’es-
clavage.
DANS LA DISTRIBUTION
•J» La Mondiale Production, dont le
directeur est M. D’Amato César, pré-
pare un court métrage d'après un
scénario de M. Saltel Roger, qui sera
réalisé par M. Vicky Yvernel : Le
Renard mène l’Enquête, un docu-
mentaire ayant pour base la four-
rure.
D’autre part, elle annonce une grand
film tiré de la pièce de Saltel Roger
Des Hommes viendront (Dakota 327),
prix Lugné-Poë 19438. L'adaptation est
de Roger Saltel et Vicky Yvernel en
assurera la mise en scène.
PRODUCTEURS ET
DISTRIBUTEURS
Productions Vendôme, S.A.R.L. Cap.
500.000 fr. : nouvelle dénomination
Plazza Films Production, et siège
transféré du 7 bis, rue de Téhéran,
au 91, Champs-Elysées, Paris (1-10-
48).
Charfilms, S.A.R.L., 12, r. Piccini, Pa-
ris. Cap. porté à 2.000.000. M. Ar-
mand Fauvet, gér. (29-9-48).
Les Productions cinématographiques
Friedland (L.P.C.F.), formation, S.
A.R.L. 150.000, 19, av. de Friedland,
Paris. M. André Trufit, gérant (15-9-
48).
Les Productions Tino Rossi, 27, r.
Adolphe-Thiers, Cassis. S A. R. L.
4.650.000. M. Trives, gérant (Entre-
prises théâtr. cinématographiques,
radio, etc.).
Roy Film, 112, bd de la Chapelle, Paris,
formation S.A.R.L. 5.000.000. Gérants:
M. Peroche, dit André Roy, et M.
André Leroux (9-10-48).
EXPLOITANTS
Cinés Mykke, 269, r. Roger-Salengro,
Hellemmes (Nord). M. André Mylle
est nommé gérant en remplacement
de M. Camille Mylle, démissionnaire
(23-9-48).
Exploitation des Cinémas associés
(50.000 fr.), 19, r. de la Néva, Paris.
Dissolution (21-9-48).
Cinéma Luna, 9, cours de Vincennes,
Paris. Cap. porté à 1.000.000 (24-9-
48).
DIVERS
Société marseillaise de Transports de
Films, S.A.R.L., 32, La Canebière,
Marseille. M. Bonardo est nommé
gérant (8-10-48).
VENTES DE FONDS
Exploitation cinéma ambulant, à Pier-
refort (Cantal), et communes envi-
ronnantes, f. v. par J. Rouches, à
M. J.-M. Gros (2-10-48).
Les Variétés, à Chantilly (Oise), f. v.
par Mme Lefebvre à M. Jean Ga-
bet (29-9-48).
Tournées de cinéma, avec siège à
Blangy-sur-Bresle (S.-I.), f. v. par
M. Dolique à Mlle Dubos (2-10-48).
Entreprises de spect., Cques Ciné Lux,
expi. à Ornelac-Ussat-les-Bains, As-
ton, Les Cabannes, Luzensac, Taras-
con-sur-Ariège (Ariège), f. v. par
M. André Pigeot à M. Latour (10-10-
48).
Tournée Ciné Seize, à Montpellier
(Hérault), f. v. par M. Marcerou à
M. Hugues (5-10-48).
Tournées foraines, expi. à Auteuil-le-
Roi (S.-et-Oise), f. v. par M. Honec-
ker à Mme Maucorps (6-10-48).
Cinéma Pax (part quart indiv.), à
Toulon (Var), f. v. par M. Casa-
becchi à MM. Orsini et Girard (25-
9-48).
Cinéma Montpensier, à Alger, f. v.
Sté Cque Seiberras à Sté d’Exploi-
tation Cque franco-musulmanne (8-
9-48).
DE L’ÉTRANGER
•J. Le film soviétique en couleurs.
Premier Mai, tourné par 35 opéra-
teurs lors de la fête du 1er Mai 1948.
doublé en anglais, français, tchèque,
chinois et hongrois, a été distribué
dans 18 pays.
•J. Une nouvelle compagnie de distri-
bution de films étrangers vient d’être
créée à New Haven aux U. SA. Cette
société, La Continental Films distri-
buera dans le Connecticut, le Massa-
chusetts et Rhode Island.
4* La Nouvelle-Zélande a importé Tan
dernier vingt films britanniques en
plus et vingt et un films étrangers
en moins que Tannée précédente. Les
films anglais étaient au nombre de
54 longs métrages et 578 courts mé-
trages, les productions étrangères :
298 longs métrages, 599 courts mé-
trages.
OPINIONS DE TECHNICIENS...
A la fois producteur et réalisateur, ce que pense Ernest Neubach des
Studios de La Victorine, à Nice, se présente donc sous un double aspect :
« Au point de vue du metteur en scène, il est incontestable que le travail
dans les Studios de La Victorine, à Nice, est un plaisir. La compréhension
des Directeurs, MM. Clair et Boët, et la bonne volonté de tous les ouvriers,
sont hors de doute. La bonne humeur et le soleil de la Côte d’Azur favo-
risent beaucoup le travail de production... Au point de vue du producteur,
c’est une charge écrasante pour lui que d’être obligé de supporter l’entre-
tien d’une équipe de trente personnes environ, pendant des semaines et des
semaines... Dès qu’il y aura une balance entre ces avantages et ces désa-
vantages, je ne doute pas que les Studios de La Victorine auront à se
plaindre d’un manque de travail. »
Ernest Neubach, producteur-réalisateur de : « Le Signal Rouge ».
...SUR UES STUDIOS DE LA VICTORINE
mteïN :
■ • -
' LETdüQ UET PARIS Pt AS E IgV IV T? , 1 6-1 f; '
' - _j AU v 0 IT . D U R E> E P A ai S P U ü£ . mtfSSjT.fc /FUJI ! c _
EÇIÊ PART I CUl If REMENT 1U NEE S T;C Y i? --'S U€ C I: S FM. H
feOURiVl R -
l® Jül.„
Télégramme adressé par M. Bourbier, Directeur du « Rex » du Touquet
Paris-Plage à M. Desmettre, Directeur de l’Agence Ciné-Sélection à Lille
après la soirée de gala du film LA VOIX RU REVE. Cette soirée a été donnée
au profit de l’Œuvre des Aveugles du Nord et du Pas-de-Calais et présidée
par M. Pouget, maire de Paris-Plage qui félicita M. Mesay, de Ciné-Sélection,
de son heureuse initiative.
(Cliché Ciné-Sélection.)
23
'■ W * M
gxixxxxxxxxxxxxzxxxixixi cii\e
FR
RAPHIE
SE
Sortie de
3 GARÇONS, I FILLE
René Jayef tourne
MA TANTE D'HQNFLEUR
DISTINCTION
4, M. René Devaux, directeur de
« Limoges Spectacles », vient d’être
nommé Commandeur de la Légion
d’Honneur au titre de la guerre
1914-1918 qu'il fit comme officier.
CHANGEMENT D’ADRESSE
4 M. Michel Ferry, chef du service
publicité-presse d’Universalia, nous
informe de la nouvelle adresse de
ce service : 65, rue Galilée. Tél.
ELY. 50-82.
NOUVELLE SOCIÉTÉ
DE PRODUCTION
Une nouvelle société « Les Pro-
ductions de Monte-Carlo » vient
d’être fondée par Marcel Pagnol. Elle
a pour but, dans la Principauté
comme à l’étranger, la production, la
distribution, l’importation, l’exporta-
tion, l’exploitation de films et même
l’achat de brevets, l’exploitation de
studios, d’ateliers et, en général, de
toutes affaires se rapportant au ci-
néma.
MESSE DU CINÉMA
•î» La prochaine messe de l’Union Ca-
tholique du Cinéma sera célébrée le
7 novembre, à 10 heures, par le R. P.
Doncœur, aumônier de l’U.C.C., en la
chapelle des Catéchismes de Saint-
Pierre de Chaillot, 28 bis, avenue
George-V.
Le programme des réunions à venir
sera mis en discussion à l’issue de
cette réunion.
M. George WELTNER
à Paris
»J> M. George Weltner, président de
Paramount International Films, Inc.,
est attendu à Paris le 26 octobre.
M. Weltner, venant de Londres, ne
sera notre hôte qu’une huitaine de
jours. Il profitera de son passage pour
avoir d’importants entretiens avec les
dirigeants de l’Organisation française
et européenne de Paramount. Il se
rendra ensuite, en compagnie de
M. John B. Nathan, directeur géné-
ral de cette société pour l’Europe
Continentale, en Suisse, en Italie, puis
en Espagne, avant de retourner aux
Etats-Unis.
♦
•i» C’est le 27 octobre que sortira au
« Colisée », en v.o., aux « Gaumont-
Théâtre » et « Aubert-Palace » le
film RKO de John Ford, Dieu est
mort (The Fugitive), avec Henry
Fonda, Dolorès del Rio, Pedro Ar-
mandariz; chef-opérateur ; Gabriel
Figueroa.
4» Le cercle « Ecrans du Monde » et
« La Revue du Cinéma » ont orga-
nisé à la Maison de la Chimie trois
galas où ont été présentés : Amore,
de Rossellini (le 18), Le Procès, de
Pabst (le 20) et Macbeth, d'Orson
Welles le 22.
4» L’excellent film de Roger-Ferdi-
nand et Maurice Labro, Trois Gar-
çons, une Fille, qui a obtenu un si
vif succès lors des présentations cor-
poratives dans toute la France, va
sortir très prochainement en exclu-
sivité au « Rialto » de Nice et don-
nera lieu à un magnifique gala en
présence de toutes les notabilités,
des journalistes et des hautes per-
sonnalités de la région niçoise. Radio-
Monte-Carlo donnera une diffusion
différée de cette soirée qui aura lieu
le 2 novembre prochain. De son côté,
la ville de Biarritz aura l’occasion
de montrer aux spectateurs de la
côte basque cette charmante comédie
qui semble promise au succès et qui
vient d’être acquise par le « Cinéma
Royal » pour l’un de ses prochains
programmes.
4» René Jayet a commencé, la semaine
dernière, les prises de vues de Ma
Tante d’Honfleur pour les Productions
Art et Industrie cinématographiques
et Optimax-Film (E. Flavin). Les pre-
miers tours de manivelle ont été don-
nés en extérieurs à Louveciennes. Là
furent tournées quelques-unes des
scènes pleines de drôleries qui émail-
leront ce film de bonne humeur, qu’in-
terprètent Jean Parédès, Suzanne De-
helly, Jean Fusier-Gir, Mona Goya,
Paulette Dubost, Charles Dechamps,
les chansonniers Grello et Rocca et le
célèbre fantaisiste du music-hall et de
la radio, Roger Nicolas, qui effectue
ainsi ses débuts au cinéma. Depuis
mercredi dernier le tournage de Ma
Tante d’Honfleur se poursuit au stu-
dio de Billancourt.
ODILE VERSOIS
reçoit 1© Prix
Suzanne Bianchetti
4* Le 18, au siège de l’Association des
Auteurs de Films, Odile Versois a
reçu des mains de Léon Poirier, le
Odile Versois et Michel François
dans DERNIERES VACANCES.
(Cliché Constellation.)
prix Suzanne Bianchetti pour son in-
terprétation des Dernières Vacances.
Des metteurs en scène et de nom-
breuses personnalités du cinéma
étaient présents à cette manifestation.
♦
EN QUELQUES LIGNES
4» A Lyon, au pied de la colline de
Fourvières, sera installé prochaine-
ment un émetteur de télévision.
4« Pour l’année 1948-1949 est ouvërte,
au Lycée Voltaire, une classe de pré-
paration au concours d’entrée de
l’I.D.H.E.C., section réalisation, direc-
tion, production. Les candidats doi-
vent être bacheliers (2 parties), de
nationalité française et avoir moins
de 21 ans au 31 décembre 1948. Les
inscriptions sont reçues tous les jours
de 10 h. à 11 h., sauf jeudis et di-
manches au Lycée Voltaire.
4» Joe Seidelman, directeur d'Uni-
versal International, est à Rome pour
dix jours.
4* En raison de la situation écono-
mique, le Portugal a suspendu toutes
importations, sauf celles de produits
alimentaires; les films sont donc com-
pris dans cette décision.
4» Jacques Grinieff, en visite à Lon-
dres et à Rome, rentrera à New York
à la fin du mois.
41 O.C.I.C. vient de publier Les Ca-
tholiques parlent du Cinéma, un vo-
lume de 400 pages sur les travaux du
Congrès de l’Office Catholique Inter-
national du Cinéma.
4* Le Congrès Norvégien vient de
réduire de 5 % les taxes d’exploita-
tion sur les films étrangers, taxes qui
passent de 40 à 35 %. Cela signifie
un revenu supplémentaire d’environ
2.500.000 couronnes par an pour les
salles norvégiennes.
4* Le dernier tour de manivelle de
Guarany, de Ricarda Freda, vient
d’être donné au Brésil. Les vedettes
de cette production Universalia sont
Mariella Lotti et Antonio Villar.
4» L’Inconnu n" 13, un scénario inédit
de Jean Choux, adapté et dialogué
par Albert Husson. Cette production
Francinalp, sera réalisée par Jean-
Paul Paulin, suivant les mêmes métho-
des qui ont permis la réalisation de
La Voix du Rêve, c'est-à-dire en dé-
cors naturels, extérieurs et intérieurs.
Il y a une vedette engagée, René
Dary; l’administrateur est Pascal Pau-
lin.
LISTE COMPLETE
DES FILMS ANALYSÉS
ET CRITIQUÉS
du 15 Août au 15 Octobre 1948
Amour est une Mélodie (L) (V.O.), Warner Bros.. 112’ 1276, 11 septembre 48
Apôtre du Désert (L’), C.F.F 82’ 1275, 4 septembre 48
Assassin est à l’Ecoute (L’), Cinémas de France.. 88’ 1277, 18 septembre 48
Aventures de Tarzan à New York (Les) (D.), M.G.M. 71, 1272-1273, 21 août 48
Bagarres, C.C.F.C 95’ 1277, 18 septembre 48
Billy l’intrépide (D.), Héraut-Film 80' 1276, 11 septembre 48
Boule de Feu (V.O.), Artistes Associés 110’ 1272-1273, 21 août 48
Carrefour des Passions, Corona 108’ 1272-1273, 21 août 48
Casbah (V.O.-D.), Universal 93’ 1276, 11 septembre 48
Chanteur de Léningrad (Le) (V.O. ), O. CI 70’ 1275, 4 septembre 48
Chemin du Péché (Le) (D ), Films A. Lauzin 100' 1276, 11 septembre 48
Colonel Durand (Le), Dis-pa 110' 1274, 28 août 48
Créature du Diable (D.), Héraut-Film 64’ 1273-1274, 21 août 48
Dédée d’Anvers, Discina 100’ 1276, 11 septembre 48
Deux Tigres (Les) (V.O.-D.), U.P.F 80’ 1276, 11 septembre 48
Diable Boiteux (Le), S.N.E.G 120’ 1279-1280, 9 octob. 48
Etrange Incident (L’) (V.O.-D ), Fox 80’ 1277, 18 septembre 48
Femme de l’ Autre (La) (V.O.-D ), M.G.M 96’ 1277, 18 septembre 48
Femme ou Maîtresse (V.O.-D.), Fox 103’ 1277, 18 septembre 48
Femme sans Passé, Corona 95’ 1275, 4 septembre 48
Filles des Iles (V.O.), Fox, Technicolor 76’ 1272-1273, 21 août 48
Flamme Sacrée (La) (V.O.), M.G.M 98' 1272-1273, 21 août 48
Frayeur (D.), A.I.C 60’ 1272-1273, 21 août 48
Furie du Désert(La) (V.O.), Paramount, Technicolor. 95’ 1272-1273, 21 août 48
Gang des Tueurs (Le) (V.O.-D.), Artistes Associés.. 95’ 1281, 16 octobre 48
Grand Boum (Le) (V.O.), Fox 74’ 1275, 4 septembre 48
Homme aux Lunettes d’Ecaille (L') (V.O.-D.), Ar-
tistes Associés 100’ 1279-1280, 9 octob. 48
Ils étaient tous mes Fils (V.O.-D.), Universal 93’ 1276, 11 septembre 48
Impeccable Henri (L’), Ciné Sélection 90’ 1272-1273, 21 août 48
Je suis un Fugitif (V.O.), Artistes Associés 103’ 1277, 18 septembre 48
Jusqu’à ce que Mort s'ensuive (V.O.-D.), Pathé-Con-
sortium-Cinéma 109’ 1277, 18 septembre 48
Lettre d’une Inconnue (V.O.-D.), Universal 102’ 1276, 11 septembre 48
Massacre de Fort-Apache (Le) (V.O.-D.), RKO 128’ 1275, 4 septembre 48
Mardi-Gras (V.O.), RKO 98’ 1272-1273, 21 août 48
Mésailliance (V.O.), Filmsonor 110’ 1275, 4 septembre 48
Métier de Fous, U.F.P.C 90’ 1279-1280, 9 octob. 48
Meurtre en Musique (V.O.-D), M.G.M 88’ 1274, 28 août 48
Né pour tuer (V.O ), RKO 92’ 1274, 28 août 48
Nuit Blanche (La), C.C.F.C 100’ 1276, 11 septembre 48
Nyla le Lapon (V.O.-D.), Films Robert Bastardie.. 55’ 1276. 11 septembre 48
Opium (V.O.-D.), Columbia 105’ 1275, 4 septembre 48
Othello (V.O.), Universal 102’ 1274, 28 août 48
Passeurs d’Or, Pathé-Consortium-Cinéma 80’ 1277, 18 septembre 48
Perle Noire (La) (V.O.), Sirius 90’ 1276, 11 septembre 48
Pic de la Mort (Le) (V.O.-D ), RKO 45’ 1276, 11 septembre 48
Quand vient l’Hiver (V.O.-D.), M.G.M 99’ 1279-1280, 9 octob. 48
Retour (Le) (V.O.-D.), M.G.M 113’ 1281, 16 octobre 48
Roi du Rire (Le) (D.), National Film Distribution.. 86' 1272-1273, 21 août 48
Secret de Monte-Cristo (Le), D.I.F 85’ 1279-1280. 9 octob. 48
Secret derrière la Porte (Le) (V.O.-D.), Universal.. 100’ 1274, 28 août 48
Septième Croix (La) (V.O.), M.G.M 110’ 1272-1273, 21 août 48
Souvenirs ne sont pas à vendre (Les), R.A.C 87’ 1281. 16 octobre 48
Tarzan et la Chasseresse (V.O.-D.), RKO 72’ 1274. 28 août 48
Tempête sur le Bengale (V.O.-D.), C.F.D.F 65’ 1279-1280, 9 octob. 48
Touri (Outrage à l’Amour) (V.O.-D ), Consortium
du Film 103’ 1279-1280, 9 octob. 48
Tout le monde chante (V.O.-D.), M.G.M 105’ 1272-1273, 21 août 48
Vo âge au Pays de la Peur (V.O ), RKO 65’ 1272-1273, 21 août 48
\u est Belle (La) (V.O.-D.), RKO 130’ 1272-1273, 21 août 48
Week-End à La Havane (V.O.-D.), Fox, Technico-
or ■ 77’ 1279-1280. 9 octob. 48
"orro le Vengeur masqué (lre époque) (D.), Fil-
monde 82’ 1272-1273, 21 août 48
Xotto et la Femme au Masque noir (2e époque) (D.),
Filmonde 78’ 1272-1273, 21 août 48
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1932 : N»» 687. 688 699, 702, 712,
715, 716, 725. 738.
1933
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MARDI 9 NOVEMBRE
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Transunivers Films
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4. Documentaires français présentés aux délé-
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5. En hizone nos films ont un très grand
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Syndicat National de la Presse Périodique.
Technique et Professionnelle. Directeur
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Chef : M. COLIN-REVAL. Secrétaire général :
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de Jean Grémillon.
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MORT DE LOUIS SALOU
L'excellent acteur de composition Louis Salou
vient de mourir à l'âge de quarante-six ans,
après une courte maladie.
Acteur de théâtre apprécié, il commença sa
carrière cinématographique en 1941 dans Pre-
mier Bal. Il se consacra alors au cinéma et on
le voit dans de nombreux films, interprétant des
rôles secondaires, mais toujours parfaitement
campés. Citons : Symphonie Fantastique, Made-
moiselle Bonaparte, La Vie de Bohême, Voyage
sans Espoir, Sylvie et le Fantôme, etc.
C'e.st sa création dans Les Enfants du Paradis
qui le fait connaître du grand public. Il tourne
alors des rôles importants dans Boule de Suif,
Contre-Enquête, Requins de Gibraltar, La Char-
treuse de Parme. Son rôle majeur restera vrai-
semblablement dans l’un de ses derniers films
présentés, le double personnage de La Vie en
Rose où il fit preuve d'une grande virtuosité.
Deux films qu'il termina récemment sont en-
core inédits, ce sont Les Amants de Vérone et
Fabiola, qui nous permettront de retrouver bien-
tôt celui qui fut, malheureusement pendant trop
peu d’années un de nos meilleurs acteurs de com-
position. — J. H.
Contingentement d’électricité
Le « Bulletin Municipal », du 27 octobre, a
publié un avis du répartiteur de l’électricité
avisant les usagers industriels et artisanaux
que le contingent d’électricité pour octobre était
réduit de 23 % et de 33 % pour les mois sui-
vants.
DE LA LOI D’AIDE
SERA BIENTOT SIGNÉ
Plus d’un milliard serait partagé à peu près également
entre producteurs et directeurs. Les frais de gestion
ne devraient pas atteindre 1 0/0.
Nous pensions la semaine dernière pouvoir publier
in extenso dans ce numéro le texte du décret
portant règlement d’administration publique relatif
aux modalités générales d’applica'.ion de la loi
d'aide temporaire à l’industrie. Ncus avons dit que
le projet établi par le Centre National de la Ciné-
matographie, soumis aux organisations profession-
nelles avait dû être sérieusement remanié. Toute
cette semaine, les représentants des syndicats et
du Centre National ont travaillé sur le projet qui
finalement est, à l’heure où nous mettons sous
presse, étudié par les membres du Cabinet de
M. Lacoste, Ministre de l’Industrie et du Com-
merce. Nous croyons savoir que le Ministre ne
signera ce décret que le vendredi 29 octobre.
D’ores et déjà, nous croyons pouvoir dire que
les producteurs français ainsi que les exploitants
recevront du fonds d'aide une somme de 6 à
700 millions. Il est vraisemblable que ce fonds
disposera d'une somme légèrement supérieure à
ces 1.200 ou 1.400 millions, mais il faut évidemment
prévoir les frais de gestion qui, toutefois, ne
+
« La naissance du Cinéma »
à la Cinémathèque
Mardi dernier a été inaugurée, par MM. La-
coste, Ministre de l'Industrie et du Commerce,
et Fourré-Cormeray, Directeur du Centre Na-
tional de la Cinématographie, une exposition
de la Cinémathèque Française consacrée à
la Naissance du Cinéma et à Georges Méliès.
Cette exposition comprend des appareils désor-
mais classiques de Plateau (phénakisticope) , de
de Horner (Zootrope), de Reynaud (praxinos-
cope), de Marey (chronophotographe) , d’Edison
(kinétoscope) , de Lumière, etc. Des photos des
fantasmagories de Méliès sont apposées aux
murs. René Clair, Jean Grémillon, Nicole Vé-
drès et autres personnalités assistaient à cette
inauguration.
♦
LE NOUVEAU PRÉSIDENT DU
SYNDICAT des EXPORTATEURS
Le Comité Directeur du Syndicat de l’Expor-
tation a, dans sa dernière réunion, procédé à
l’élection de son Président. M. Raymond Artus,
qui assurait l’intérim depuis la mort du regretté
Roger Metzger, a été appelé par ses collègues
à la présidence du Syndicat, dont le bureau se
trouve ainsi constitué : M. Raymond Artus,
Président; MM. Octave Jacquemin et Marcel
Roux, Vice-Présidents; M. Edmond Ratisbonne,
Trésorier; M. Carlos Vasseur, Secrétaire.
semblent pas devoir atteindre 1 % des sommes
encaissées, le Centre National étant déjà, avec le
Service de contrôle des recettes, outillé pour cette
gestion. D’autre part, la presse filmée bénéficiera
également de laide et il est vraisemblable qu'un
organisme de propagande de nos films à l’étranger
sera créé.
Il serait imprudent de présumer des détails de
recouvrement de la taxe à la sortie des films. Il
stmble pourtant que ce recouvrement, tout au
moins pendant les premiers temps de l’application
de la loi, sera opéré le plus souplement possible,
tant pour les distributeurs que pour les pro-
ducteurs.
Enfin le texte du décret s'attache à rendre à
l’exploitation la moitié à peu près des sommes
perçues par elle avec la taxe additionnelle au prix
des places. Ces sommes lui seront reversées pour
des travaux de sécurité, d’amélioration et de mo-
dernisation, à l’exception de petits travaux d’en-
tretien. — Laurent Ollivier.
GALA DE L’ENTR’AIDE
LE 6 NOVEMBRE
On sait que l’Entr'aide du Cinéma organise
le samedi 6 novembre, de minuit à l’aube, à
I’Empire, un grand gala au profit de ses œuvres
sociales et de celle des Œuvres Pathé. Cette
Nuit de France aura lieu sous la présidence
de M. Vincent Auriol et en présence de nom-
breuses personnalités gouvernementales ainsi
que de celles des Nations Unies. Le prix des
places est fixé de 150 à 600 francs et la loca-
tion a lieu à I’Empjre, de 12 à 19 heures et à
l’Entr’aide, 62, rue François-lt’r, de 10 à 17 h.
Le manque de place nous oblige à ne citer
aucun des noms, trop nombreux, des artistes
qui participeront à cette manifestation. Disons
que tous les spectacles, y compris largement
le Cinéma, seront brillamment représentés.
Ajoutons qu’aussi bien la salle que les ouvriers,
employés, ouvreuses que tous les artistes prê-
tent leur concours absolument gracieux à cette
œuvre. Bel exemple de solidarité que suggère
une fois de plus l’Entr’aide du Cinéma qui ac-
complit de tels efforts pour aider ceux que le
malheur vient frapper.
Nos lecteurs recevront prochainement notre numéro spécial trimestriel,
retardé par la grève et les coupures de courant.
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CINE
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LE GALA D’HAMLET
Attendu avec impatience, le film Hamlet a été
présenté au Biarritz au cours d'un gala orga-
nisé par l’Ambassade d’Angleterre au profit du
Hertford British hospital et de l’Entr’aide fran-
çaise.
Placé sous le haut patronage du Président de
la République et de l’Ambassadeur d’Angleterre,
PRESENTATION DE COURTS METRAGES
AUX DELEGUES DE L’O.N.U.
Le Syndicat des Producteurs Français de
Films éducatifs, documentaires et de courts mé-
trages, a organisé lundi dernier 25 octobre, en
soirée une présentation de films à laquelle
avaient été conviés les délégués des différents
pays siégeant à l’Organisation des Nations
Unies.
Furent projetés Ombres et Lumières, de
Pierre Dumonteil, production des Films Spécia-
lisés Eclair; Conquêtes, de Pierre Lafont, pro-
duction des Films Robert Mariaud; Goémons,
de Yannick Bellon, production des Films
Etienne Lallier, et Combourg, visage de pierre,
de Jacques de Casembroot, production des Films
Rhodaniens.
Le programme était complété par deux films
présentés pour la première fois et produits pour
les Nations Unies : Les Feux de la Mer, de Jean
Epstein, production des Films Etienne Lallier,
et Défense de la Paix, d’André Gillet, produc-
tion Atlantic-Film-Marcel de Hubsch.
M. de Hubsch, Président du Syndicat, dans
une courte allocution, avait tenu à remercier les
personnalités présentes et à les assurer de la
volonté des producteurs français de réaliser des
courts métrages qui servent les connaissances
et la condition humaines.
M. Fourré-Cormeray, Directeur général du
C.N.C., souligna ensuite que le documentaire
est l’école de la réalisation de grands films et
que l’élite des réalisateurs s’est penchée sur
le court métrage dont chacun comprend la né-
cessité et la grande utilité pour la connaissance
du monde auprès de spectateurs dont le docu-
mentaire éveille l’esprit.
M. Jean Benoit-Lévy, Directeur du Cinéma
et des Moyens visuels d'information aux Na-
tions Unies, précisa que l’O.N.U. savait toute
la valeur éducative, dans le sens le plus large
du mot, des films de court métrage et que, pre-
miers pas dans un vaste domaine, elle avait
commandé d’ores et déjà quatorze films dans
quatorze pays différents, étant bien entendu que
ces films seront projetés dans le monde entier
et qu’ainsi ils feront comprendre et aimer leur
pays d’origine et serviront la Paix.
l'effondrement d'une famille
par un crime incônaamnable
Sir Harvey, Ambassadeur de Grand-Bretagne,
écoutant les hymnes anglais et français
lors du gala organisé pour HAMLET au « Biarritz ».
(Cliché Victory Films.)
ce gala fut présidé par Sir Harvey, ambassa-
deur de Grande-Bretagne, qu’accompagnait lady
Harvey, et qui avait à ses côtés le général Van-
nier, ambassadeur du Canada et le colonel Hodg-
son, ambassadeur d’Australie. De nombreux dé-
légués de l’O.N.U. assistaient à cette soirée.
L’œuvre de Laurence Olivier est un pur
chef-d’œuvre et donne de la tragédie de Shakes-
peare la représentation la plus parfaite. C’est
comme tel d’ailleurs que fut accueillie la pro-
jection de ce film au cours de ce gala, où l’on
pouvait encore noter la présence des personna-
lités du monde cinématographique, telles que
MM. Remaugé, président de la Confédération,
Richard, de la SOGEC et des principaux col-
laborateurs de la Victory Film et d’Eagle Lion.
Le lendemain matin, le film était projeté de-
vant les « professionnels » du cinéma : met-
teurs en scène et acteurs, et les membres de
la presse parisienne.
M. René Lalou, en quelques mots, présenta
le film et fit applaudir le général West (Victo-
ria Cross) , administrateur-délégué de la J. Ar-
thur Rank Organisation pour les territoires ex-
térieurs, qui tint à dire quelques mots à la presse
et aux artistes réunis à cette occasion.
D’une façon unanime, chacun reconnut que
l’œuvre de Laurence Olivier méritait amplement
la décision de la Biennale de Venise, récom-
pensant Hamlet de quatre grands prix interna-
tionaux.
Le film de la Victory continue au Biarritz
une carrière triomphale et chaque jour une foule
se presse aux guichets de location.
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LE TARIF DES BILLETS
A partir du 1er octobre voici les nouveaux prix :
Rouleaux 30x58 et accordéons 28x51, le
mille 96 fr.
Rouleaux 30x116 et accordéons 28x102,
le mille 192 fr.
Mise en route par série inférieure à
100.000 tickets 260 fr.
Souches 50x 150, le mille 96 fr.
Mise en route par commande inférieure
à 100.000 tickets 260 fr.
Changement de texte par série inférieure
à 10.000 billets 59 fr.
LA LEÇON D'UN ACCIDENT
L’attention de MM. les Exploitants est attirée
de façon très pressante sur les graves dangers
que pourrait présenter l’utilisation d’appareils
de projection en 35 mm., s’ils étaient employés
dans des salles non conformes aux prescriptions
de sécurité.
C’est ainsi que, le 25 septembre 1948, un ex-
ploitant autorisé en format substandard, ayant
utilisé pour sa tournée un appareil du format
de 35 mm., un incendie s’est déclaré, au cours
duquel l’opérateur a trouvé la mort.
Il est rappelé que les autorisations délivrées
en substandard, ne sont valables que dans ce
format, et qu’il est tenu compte de ce fait, dans
l’examen des salles où l’autorisation est accor-
dée.
La projection à l’aide d’appareils de 35 mm.
demande des conditions très différente^ et des
mesures de protection beaucoup plus sévères
qui font de son utilisation au lieu et place des
appareils de 16 mm., non seulement une faute
professionnelle, mais un acte susceptible d’en-
traîner des homicides par imprudence.
+
Succès à Vichy de
** L’AIGLE A DEUX TtTES ••
Nous avions signalé la semaine dernière le
succès de L’Aigle à deux Têtes auprès du
public de Vichy. Nous sommes en mesure de
préciser que ce film fit au Vichy-Ciné et au
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UN TRÈS GRAND SUCCÈS
La première semaine d’exploitation des films
français en bizone a vu le triomphe du Cinéma
français puisque, pour la seule zone anglaise,
pas moins de 100.000 spectateurs ont vu et
applaudi les principales créations de nos tech-
niciens.
Cette exploitation, que nous avions déjà
annoncée dans notre dernier numéro a eu un
départ foudroyant, car dès la première semaine,
les records de recettes depuis la réforme mo-
nétaire, établis soit par les films américains,
soit par les films allemands, ont été réduits à
néant à Hambourg par Martin Roumagnac qui,
au Waterloo Theatre a réalisé 36.000 marks
de recette brute, avec 22.000 spectateurs.
C’est aussi dans l’ancienne capitale hanséa-
tique que 14.654 spectateurs, laissant 18.000 D.
inarks de recette ont envahi la salle du Har-
vestschulde où était donné pour la première
fois Un Revenant.
L’intérêt suscité par les autres films français
n’a pas été moindre dans les autres grands cen-
tres de la bizone : La Symphonie Pastorale, à
Düsseldorf et à Duisbourg; L’Eternel Retour, à
Essen; Martin Roumagnac, à Bielefeld.
La seconde semaine d’exploitation, commen-
cée le 22 octobre, a vu la sortie en zone amé-
ricaine de Carmen qui bat également tous les
records de recettes à Munich, Flensburg et
Lubeck. D’autres films se sont également impo-
Importantes modifications
aux studios de La Victorine
à Nice
A la suite d’une conférence qui vient de se
tenir à Nice, il est maintenant officiel que les
studios de La Victorine seront dorénavant gérés
par une société entièrement nouvelle. A la tête
de celle-ci se trouvent d’une part MM. Desfon-
taines et Puet, représentant l’U.G.C., qui re-
prend dans cette affaire la part actuellement
dévolue aux Domaines, soit 60 %. De son côté,
M. André Paulvé, représentant la Discina,
conserve sa participation qui s’élève à 40 %.
La Société Cimex, qui gère actuellement les
Studios de La Victorine, sera, lorsque toutes
les formalités auprès de l’Administration des
Domaines auront été accomplies et l’agrément
définitif du Trésor obtenu, dissoute et rempla-
cée par une nouvelle société.
Il a été également décidé qu’un minimum de
quatre grands films par an seront réalisés aux
Studios de La Victorine, soit deux par l’U.G.C.
et deux par Discina. Cela représentera un mi-
nimum d’occupation des plateaux de six mois.
Comme chaque année, de nombreux films se
font sur la Côte d’Azur, il est à peu près certain
que les Studios de La Victorine seront en acti-
vité constante d’un bout de l’année à l’autre.
De nombreux techniciens étant déjà à demeure
à Nice, tout le personnel spécialisé pourra donc
se recruter sur place. — P. -A. Buisine.
le film que personne n'aitu,
mais qui est cléja retenu par
'de nombreux directeurs.
sés dès la première semaine : Monte-Cristo, à
Stuttgart, par exemple, a réalisé le premier pour
1-ï.OOO marks de recette brute, tandis que La
Symphonie Pastorale établissait dès le deuxiè-
me jour, à Hambourg, le record de recette brute
avec 3.500 D. marks à I’Esplanade Theatre.
La place nous manque pour pouvoir donner
tous les résultats. Nous vous signalons cependant
les sorties suivantes depuis le 22 octobre : Sym-
phonie Pastorale à Braunschweig, Narcisse à
Osnabruch, Adieu Chérie à Brême, La Cage aux
Rossignols à Kassel, Symphonie Pastorale et
Martin Roumagnac à Ulm et, le 29 octobre, à
Munich, La Symphonie Pastorale, en soirée
extraordinaire.
En résumé, l’intérêt suscité par les films
français est considérable; le public est surpris
souvent agréablement d’ailleurs, bien que la
psychologie de nos films soit assez différente de
celle des films américains ou allemands. Il est
aussi enthousiasmé par le jeu de nos acteurs,
le soin apporté à la mise en scène, la qualité des
dialogues et de la postsynchronisation.
On attend maintenant avec impatience les
impressions et les réactions du public des gran-
des cités ouvrières pour qui le Cinéma français
est quelque chose de tout à fait nouveau. Mais,
d’ores et déjà, on peut escompter une réussite
intéressante, si en en croit les premiers résul-
tats. — Ph. Martel.
M. Simon Schiffrin produira
à nouveau en France
M. Simon Schiffrin, dont on n’a pas oublié
l’activité avant la guerre, tant comme produc-
teur que comme directeur de production de
films, tels que Michel Strogoff, Quai des Bru-
mes, Les Nouveaux Messieurs, avec M. Kamenka,
Les Deux Timides, de René Clair, Cette Vieille
Canaille, etc., est de passage à Paris, venant de
New York. Il est venu en France étudier les
possibilités de production et satisfait de son
enquête, il a bien voulu nous déclarer qu'il
sera de retour parmi nous au début de l’année
prochaine pour tourner ici deux films en co-
production franco-américaine et par conséquent
en deux versions française et anglaise. M. Schif-
frin a précisé que tous les techniciens seront
français ainsi que les artistes, à l’exception d’une
vedette masculine, qui sera choisie parmi les
grands noms du cinéma américain et peut-être
d’une vedette féminine. — L. O.
+
Un Festival international
du Film aura lieu à Londres
en 1951
Londres — En 1951, la Grande-Bretagne or-
ganisera à Londres un « Festival des Arts »,
qui durera huit semaines et auquel le Cinéma
participera de façon importante. A cette occa-
sion, en effet, aura lieu un festival internatio-
nal du film. C’est le British Film Institue qui
a été chargé de mettre sur pied cette grande
manifestation cinématographique, qui groupera
tous les pays producteurs de films.
. Ted Porter
y-
756 DRIVE-IN AUX U.S.A.
La M.P.A.A. vient de révéler que les cinémas
en plein air pour automobilistes, appelés Drive-
ln-Theaters, sont 756 aux Etats-Unis, d’une ca-
pacité d'admission de 313.378 voitures. 86 nou-
veaux Drive-In sont en construction.
Sur ces 756 écrans. 137 sont ouverts toute
l’année. Les autres ne fonctionnent qu’en saison.
ROBERTO ROSSELLINI
a expliqué
« Allemagne Année Zéro »
De passage à Paris, le célèbre metteur en
scène italien de Rome Ville Ouverte, Roberto
Rossellini, a reçu quelques membres de la
presse spécialisée à qui il a expliqué le film
Anna Magnani et Roberto Rossellini interwievés
par l’un de nos collaborateurs lors du cocktail
organisé en leur honneur.
qu’il a réalisé dans les ruines de Berlin et qui
sera prochainement présenté à Paris par l'Al-
liance Générale de Distribution Cinématogra-
phique, Allemagne Année Zéro.
Quoique tourné dans des conditions extrême-
ment difficiles, ce film, qui ne comprend aucun
interprète professionnel dans sa distribution, a
été réalisé en moins de trois semaines et pres-
que totalement en extérieurs.
Rossellini a déploré que ce film soit présenté
un peu tardivement en ce sens que le sujet n’est
plus aussi « actuel » et que, d’autre part, le
titre devrait être maintenant « Allemagne An
trois » et traiter un autre sujet.
PARIS , SIÈGE D’UN
CONGRÈS INTERNATIONAL
DE CINÉMA ÉDUCATIF
Du 11 au 16 octobre s’est tenu à Paris un
Congrès universel de Cinéma éducatif, convoqué
par la C.I.D.A.L.C. (Comité international pour la
Diffusion des Arts, des Lettres et des Sciences
par le Cinéma) , sous les auspices des autorités
françaises de l'Education et du Cinéma, et avec
la participation reconnue de l’UNESCO et de
l’O.N.U. Vingt-cinq nations étaient représentées.
L'ordre du jour, qui embrassait la totalité du
problème, n’a pas permis une étude réellement
approfondie des deux ou trois questions posées
sur le plan international réellement urgentes.
On les retrouve mentionnées parmi les vœux
émis par le Congrès, mêlées malheureusement
à d'autres résolutions plus vagues et générales.
De la liste des vœux, faisons ressortir, plus
spjéqialement, .ceux concernait l’établissement
d’un fichier et d’un catalogue internationaux des
films d'enseignement et d’éducation :
La détaxation sur le plan national des séances
éducatives et sur le plan international libre cir-
culation douanière de ces films. Sur ce point,
absolument fondamental, l'UNESCO est invitée à
faire réussir la décision prise antérieurement par
la S.D.N. ;
L'initiation du corps enseignant à une forma-
; tion théorique et pratique exigée par l’utilisa-
j tion du cinéma comme instrument pédagogique.
I D’autres vœux concernant le problème de
l’accès des mineurs dans les salles et la création,
parallèlement, de salles réservées aux moins
de seize ans;
Le problème de la responsabilité sociale du
cinéma « auprès des publics dépourvus de dé-
| fense sur le plan moral et culturel ».
6
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
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FR^ClS!
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INFORMATIONS
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LE SECRET
DE
MAYERLING
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L'ANGE
ROUGE
sont actuellement
en tournage
Studios Éclair
ÉPINAY
Cddt)fc>
CINEMA
73, CHAMPS-ÉLYSÉES - ÉLY. 85-81
TRIBUNE LIBRE
QUI DOIT SUPPORTER
LA TAXE de TRANSACTION?
Il n’est pas trop tard pour revenir sur le
jugement du 2 mars 1948 par lequel le Tribunal
de Commerce de la Seine a tranché le différend
existant entre distributeurs et exploitants au
sujet de l’imputation de la taxe de transaction
et de la taxe locale en mettant celles-ci à la
charge des directeurs de salles.
Ce jugement n’est pas définitif, puisqu'il a
été frappé d’appel par le syndicat qui est inter-
venu dans l’instance à côté du directeur inté-
ressé.
Mais il faut reconnaître qu’il est assez sérieu-
sement motivé pour que sa confirmation puisse
être envisagée.
La préoccupation du Tribunal devait être de
se reporter à l’intention des parties, telle qu’elle
est exprimée dans l’article 6 des conditions géné-
rales de location de films qui définit la recette
nette et énumère les impôts à déduire de la
recette brute pour la déterminer.
Le Tribunal a, d'autre part, constaté que les
législateurs, par l’article 3 du titre 2 de la loi
du 26 octobre 1940, reproduit les termes de
l’article 6 des conditions générales de location.
Il apparaît que l’énumération des taxes à dé-
duire ne comprend pas la taxe d’armement.
Il est constant, d'autre part, que celle-ci, par
un simple changement de nom, est devenu la
taxe de transaction.
Quant à la taxe locale, qui a été instituée par
la loi du 6 novembre 1941, celle-ci a la même
assiette que la taxe de transaction, mais est
perçue au profit des villes de plus de cinquante
mille habitants.
Les exploitants considèrent que l'intention des
parties, quand les conditions générales de loca-
Avertissement officiel
aux producteurs américains
Un rapport de Mr. Nathan D. Golden, du
Département du Commerce des U. S. A., rappelle
aux producteurs américains l’intérêt et l’im-
portance des marchés belge et luxembourgeois.
C'est ainsi que la Belgique seule a rapporté,
en 1946, aux huit major company : 7 millions
300.000 dollars, dont plus de six millions ont
été convertis en dollars.
Mr. Golden engage donc les producteurs amé-
ricains à porter leurs efforts à ravitailler ces
marchés de leurs meilleures productions. Des
critiques, précise-t-il, se sont, en effet, élevées
dans ces deux pays sur les récents films améri-
cains.
Cet avis d’un observateur officiel américain,
spécialisé dans les questions cinématographiques
à l’étranger, semble assez en contradiction avec
les déclarations optimistes de certains dirigeants
du cinéma américain. — J. H.
A HOLLYWOOD, L’A.B.C.
TELEVISION ACHÈTE
LES STUDIOS VITAGRAPM
Hollywood. — La nouvelle organisation de
télévision américaine A.B.C. vient d’acheter à
Warner Bros, les anciens studios Vitagraph pour
en faire son quartier général et y filmer des
spectacles destinés à la télévision.
La même société est en train de traiter avec
le Général Eisenhower et 20th Century Fox
pour réaliser 26 films de deux bobines, basés
sur le nouveau livre du général J. Williams.
tion ont été débattues, était de déduire de la
recette brute l'ensemble des taxes à percevoir,
existantes ou futures.
Mais, contre cette thèse, on peut valable-
ment soutenir, et le Tribunal a admis cette ar-
gumentation, que la loi de 1941, validée après
rétablissement de la législation républicaine, a
énuméré les taxes à déduire, sans y comprendre
la taxe d’armement, aujourd’hui de transaction.
Un argument non moins fort est donné, en
ce qui concerne la taxe locale : on peut diffici-
lement l’assimiler aux anciennes taxes munici-
pales dont la déduction avait été admise par
les parties en cause et confirmée par la loi. En
effet, la taxe locale a été instituée par la loi
du 6 novembre 1941, alors que les taxes muni-
cipales ont été supprimées deux mois après seu-
lement par la loi de finance du 31 décembre 1941.
qui a remplacé le Droit des Pauvres, la Taxe
d'Etat et la Taxe Municipale par l'unique Taxe
sur les Spectacles.
Etant données ces considérations, le Tribunal
a conclu que l’énumération des impôts à déduire
selon la loi était limitativement et non simple-
ment énonciative et qu'il n’était pas possible
d’interpréter les dispositions légales autrement
que comme excluant des taxes à déduire la Taxe
de Transaction et la Taxe Locale.
La Cour trouvera-t-elle les motifs juridi-
ques pour infirmer le jugement rendu en l’ab-
sence de considérations de fait venant à l’appui
de la thèse de l’Exploitation?
J. Martin-Lavallée,
Avocat à la Cour.
ERIC JOHNSTON
en Europe au printemps
Londres. — Avant de quitter Londres, le 16
octobre, M. Eric Johnston, président de la Mo-
tion Picture Association of America, a annoncé
qu’il reviendrait en Europe au mois de mars
prochain, notamment en Grande-Bretagne, pour
se rendre compte comment marche le nouveau
quota (45 % de films britanniques de fond de
programme dans toutes les salles) et aussi afin
de discuter avec les officiels anglais les chiffres
du quota 1949-1950. — Ted Porter.
De gauche à droite : MM. Jack Cohn, Vice-Pré-
sident de Columbia Pictures Corporation; Froge-
rais; G. Rabinovitch. producteur; Joseph McCon-
ville, Président de Columbia Pictures International
Corporation, et Stein, Président-Directeur général
de Columbia Films S. A.
SYNDICAT DES PRODUCTEURS FRANÇAIS
DE FILMS ÉDUCATIFS, DOCUMENTAIRES
AtV . kfc ^ Pr DE COURT MÉTRAGE
Y
&
IV1
GRAND PRIX INTERNATIONAL DU DOCUMENTAIRE
GOEMONS
de YANNICK BELLON Production Étienne LALUER
GRAND PRIX INTERNATIONAL DU DESSIN ANIMÉ
LE PETIT SOLDAT
de PAUL GRIMAULT Production LES GÉMEAUX
GRAND PRIX INTERNATIONAL DU COURT MÉTRAGE
VENTE AUX ENCHÈRES
de JEAN MOUSSELLE
Production CADY-FILMS
SECTIONS SPECIALES
Médaille d'Or (Groupe Médecine Sciences Naturelles)
TRAITEMENT CHIRURGICAL DE LA SCIATIQUE
de Dr SEZE, J. SCHILTZ, J. -J. MEHU
Production S.D.A.C.
Médaille d'Argent (Groupe Physique Mathématiques)
FAMILLES DE DROITES, FAMILLES DE PARABOLES
de MARC CANTAGREL
Production Jean MINEUR
Médaille d'Argent (Groupe Films pour Enfants de moins de 7 ans)
JACKY, JACOTTE & LES SORTILÈGES
d'ANTOINE PAYEN
Supervision d' ALBERT GUYOT
Production René RISACHER
ïËSsS?
KCIMIfT pour |94ft,
'«g--
«ir,
^ v/
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æs®fiP=L
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PAR'
S-s
BLANC COMME NEIG
le dernier Bourvil
CAFÉ DU CADRAN
Bernard B lier • 1 B/anche/fe Brunoif
js.
CHARCUTIER DE MACHONVILLI
BACH
COPIE CONFORME
Louis Jouvet • 5k/zy De/air
INSPECTEUR SEBGIL
M eu risse • Liliane Bert
MAISON SOUS LA MER
Viviane Romance • Clément Duhour
DERNIÈRE CHEVAUCHÉE
Jaccfues Dumesnil • Mireille Bal in
LA RENÉGATE
Louise CarleHi • Maurice Escande • Æ Larquetj
ERREUR JUDICIAIRE
Michèle AlFa • Jimmif Gaillard
DERNIÈRES VACANCES
Æ?/7é*e Devillers • Pierre Eux • Berihe Bovy • Miche! François
héraut- film
vous rappelle
LE GARDIAN Tino Possi
DERNIÈRE CHANCE
MARIE 'LOUISE
Et bientôt :
Une sélection de nouvelles ei importantes production!.
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ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Uf.z) iT
OLIVIER TWIST (A.)
(Oliver Twist)
Mélodrame (110 min.)
(V.O.-D.)
VICTORY FILMS
Origine : Britannique.
Prod. : Guineguild, 1948.
Réal. : David Lean.
Auteur : Scén., adapt. et dial, de D.
Leanet Stanley Haymes.
Chef-Opérateur : Guy Green.
Musique : Arnold Bax.
Décors : John Bryant.
Interprètes : Robert Newton, John
Howard Davies, Francis L. Sulli-
van, Mary Clare, Kay Walsk, Alec
Guinness, Henry Stephenson, J.
Stuart, H. Edouards.
Présentation corporative (Paris) : 5
octobre 1948, « Le Français ».
Première représentation (Paris) : 15
octobre 1948, « Ermitage », « Le
Français », « Les Agriculteurs ».
Prix international du meilleur dé-
cor à la Biennale de Venise 1948.
EXPLOITATION. — L’excellent réa-
lisateur anglais David Lean a maintes
fois donné des preuves de son talent :
L’Esprit s’amuse, Brève Rencontre,
Grandes Espérances. Aujourd’hui, il
affirme encore ses qualités par cette
transposition du célèbre roman de
Charles Dickens. Ce film, excellent
en tous points, ne manquera de rem-
porter, en France comme partout ail-
leurs, un succès bien mérité auprès
de tous les publics.
SCENARIO. — 1830, Oliver Twist
(J.-H. Davies), enfant bâtard, est né
dans un hospice. Sa mère morte,
il est élevé avec brutalité par la
directrice, Mrs. Corney (Mary Cla-
re) et le bedeau (Francis L. Sul-
livan), qui le place chez un fa-
bricant de cercueils. Là, toujours
en proie aux méchancetés de ses
maîtres, il se révolte et s’enfuit.
Arrivé à Londres et sans le sou.
il accepte l’accueil d’un homme
affreusement laid, Fagin (Alec
Guinness), voleur et recéleur, qui
apprend le « métier » à une bande
de jeunes voyous. Au cours d’un
vol commis dans la rue par deux
d’entre eux, Oliver, qui surveillait,
est arrêté par la police, puis re-
connu innocent et recueilli par la
victime du vol, M. Brownlow (Hen-
ri Stephenson), bourgeois sympa-
thique, très « bon grand-papa »,
dont la fille s’est enfuie onze ans
auparavant. Kidnappé, Oliver est
retrouvé grâce à un crime crapu-
leux commis par l’un des amis de
Fagin, Sikes (Robert Newton), qui
est abattu après une dramatique
chasse à l’homme. Enfin, il est à
ce moment prouvé qu’Oliver est le
propre petit-fils du « bon grand-
papa ».
REALISATION. — David Lean se
classe, par ce film, parmi les plus
grands metteurs en scène du monde.
Il semble qu’il ait suivi à la lettre
le roman de Dickens en accentuant
encore l’atmosphère « noire » dé-
crite par le romancier. Tout est par-
fait, chaque image a son importance,
la musique est juste, sans prédomi-
nance outrée, la photographie splen-
dide.
INTERPRETATION. — Très homo-
gène et très sobre. Le grand triom-
phateur est sans conteste Alec Guin-
ness dont la composition qu’il a faite
de Fagin mérite tous les éloges. Le
jeune Howard Davies n’a rien de
l’enfant prodige, sa sûreté de jeu est
! assez étonnante et mérite d’être sou-
lignée. Francis L. Sullivan, Mary
Clare, Henri Stephenson et Robert
Newton sont tous parfaits, — P. R.
RAPT A L’OUEST (G.)
(Western Skies)
Western (66 min.)
(V.O.-D.)
HERAUT FILM
Origine : Américaine.
Prod. : American Film.
Réal. : J. Weeks.
Auteur : Scén. de Milton Raison.
Musique : Frank Fanucci.
Dir. de Prod. : William L. Nolte.
Chef-Opérateur du Son : Glen Glenn.
Interprètes : Ray Corrigan, Rangters
Buster, John King, Max Perhune.
Première représentation (Paris) : 29
septembre 1948, « Cinéphone-Roche-
chouart ».
EXPLOITATION. — Le western
classique, bagarres, poursuites, ba-
tailles, a été renouvelé par la pré-
sence d’un cow-boy ventriloque ac-
compagné de sa poupée partenaire.
L'effet humoristique est certain, sur-
tout sur les jeunes.
SCENARIO. — Ray Corrigan et
ses amis sont en quête d’aventures.
Ils assistent à un assassinat et sau-
vent un bébé que les bandits vou-
laient enlever. Malgré les compli-
cations que sa présence leur pro-
cure, ils partent à la recherche des
instigateurs du meurtre qu’ils par-
viennent à découvrir grâce aux
dernières paroles du mourant.
REALISATION. — Ce film récent
bénéficie d’une photographie excel-
lente et d’une mise en scène soignée
bien que de qualité courante. Des
gags parsèment l’ensemble et portent
souvent.
INTERPRETATION. — Ray Corri-
gan et ses amis sont des athlètes bien
entraînés. — J. L.
LE DERNIER
DES PEAUX-ROUGES (G.)
(The Last of the Redmen)
Western historique (80 min.)
En Technicolor
(V.O.-D.)
COLUMBIA FILMS
Origine : Américaine, 1947.
Prod. : Sam Katzman -Columbia.
Réal. : George Sherman.
Auteurs : Scén. de Herbert Dalmas
et George Plympton d’après « Le
dernier des Mohicans », de James
Fenimore Cooper.
Chefs-Opérateurs : R. Fernstrom et
I. Morgan.
Dir. musical : M. Bakaleinikoff.
Dir. artistique : Paul Palmentola.
Interprètes : Jon Hall, Michael O’Shea,
Evelyn Ankers, Julie Bishop, Bus-
ter Crabbe, Rick Vallin, B. Henry,
G. Hedlund, F. Worlock, A. Vogan.
Première représentation (Paris) : l01’
octobre 1948, « Napoléon », « De-
lambre », « Club des Vedettes ».
EXPLOITATION. — Ce film” est la
troisième ou quatrième version du
célèbre roman de Fenimore Cooper,
« Le Dernier des Mohicans ». Moins
que ses prédécesseurs il a suivi l’his-
toire du romancier, mais il contient
des chevauchées et des combats ca-
pables d’être goûtés des jeunes.
SCENARIO. — Sur la foi de Ma- ]
gua (B. Crabbe), un guide iroquois,
un général anglais dirige ses trou- i
pes dans une mauvaise direction. \
Magua a été chargé de conduire les !
trois enfants du général Munro, \
Alice (E. Ankers), Cora et David \
à leur père. L’intervention d’un !
trappeur, Hawkeye (M. O’Shea) et
du dernier membre de la tribu des
Mohicans Unca (R. Vallin) permet
aux jeunes gens et au major Dun-
can (J. Hall) d’échapper à tous
les pièges tendus par Magua et
de rejoindre la colonne de Munro.
Celle-ci, battue et désarmée par les
troupes françaises, est attaquée par
les Indiens. Unca, parti à la re-
cherche de secours, tue son pour-
suivant, Magua, et parvient à son
but. Il meurt ainsi qu’Alice.
REALISATION. — Film réalisé sui-
vant les normes habituelles du ciné-
ma américain. Les morceaux de
bravoure : attaque de la colonne
anglaise, combat singulier entre les
deux Indiens ont été enregistrés avec
habileté. Il manque une mise en re-
lief des personnages, d’Unca en par-
ticulier, qui, bien que personnage
central puisque « dernier des Mohi-
cans », passe au second plan.
INTERPRETATION. — Jon Hall joue
avec conscience son rôle de grand
garçon sportif. Michael O’Shea con-
serve un sourire ravi dans les situa-
tions les plus dramatiques. R. Vallin
donne assez de personnalité au rôle
secondaire d'Unca. Les jeunes filles
sont charmantes. La meilleure com-
position est sans conteste celle de
Magua par Buster Crabbe qui est
le plus indien des Iroquois présents.
J. H.
LE MYSTERE
DE LA JUNGLE (G.)
(Tiger Fangs)
Film d’aventures (79 min.)
(D.)
FILMS GEORGES MULLER
Origine : Américaine.
Prod. : Jack Schwartz, 1943.
i Réal. : Sam Neufeld.
Auteurs : Scén. d’Arthur Saint-
Claire; dial. d’Andy Jordan et B.
Bothas.
Musique : Lee Zahler.
Dir. artistique : Andy Jordan.
Montage : Guy Michaël-Ange.
Interprètes : Frank Buck, June Du-
prez, Decan Rinaldo, Howard
Banks, Arno Frey, J. Farrel Mac
Donald, Dan Seymour.
Première représentation (Paris) : 29
septembre 1948, « New York ».
EXPLOITATION. — C’est le film
le plus récent de Frank Buek, célèbre
chasseur d’animaux sauvages et ca-
meraman explorateur, auteur de Ra-
menez-les vivants. Beaucoup de fau-
ves en liberté, des Malais mystérieux,
des espions japonais et allemands.
L’intrigue un peu sommaire le destine
aux salles populaires.
SCENARIO. — Des fauves mys-
térieux déciment les plantations de
caoutchouc au début de la dernière
guerre. Le célèbre chasseur de fau-
ves, Frank Buck, est appelé par le
gouvernement pour résoudre l’énig-
me. Il s’aperçoit bientôt qu’il a
affaire à des fauves drogués par un
espion allemand. Il parvient à dé-
jouer ses plans et les agents de
l’ennemi seront victimes de leur
machiavélisme.
REALISATION. — Presque toutes
les scènes sont tournées en exté-
rieurs, dans une plantation d'hévéas
ou dans la forêt clairière de Malai-
sie. L’atmosphère coloniale est bien
rendue et les fauves savamment
photographiés.
INTERPRETATION. — Les acteurs
jouent avec un naturel qui tient plus
du documentaire que du film de fic-
tion. Frank Buck a bien choisi la
figuration indigène. — J. L.
•I» Le film Sirius de Jean Stelli, La
Cité de l’Espérance, avec René Dary,
J. Parédès, J. Tissier, est sorti le 27
à l’Empire.
10
CIME
RAPHIE tXlUXIIXZIÏHTXXXITTTTI
REGION DU SUD
William Powell,
interprète de MON PERE ET NOUS.
(Cliché Warner Bros.)
BIARRITZ
Succès
du Festival d’Été
MM. GRENIE et GUIDO, directeurs de la
Société des Cinémas de la Côte basque, nous
communiquent les résultats de la saison d’été
1948 à Biarritz. Premières en France : 26 films
français et internationaux. Galas au Casino mu-
nicipal, 9 films : Aladin et la Lampe merveil-
leuse, Jody et le Faon, Les Amoureux sont seuls
au Monde, Sinbad-le-Marin, Féerie à Mexico,
La Révoltée, L’Aigle à deux Têtes, Etoile des
Etoiles, Dédée d’Anvers. Tous ces films sont
passés ensuite une semaine régulière en saison.
La recette-record de la saison d’été a été obte-
nue par L’Aigle à deux Têtes, qui a réalisé
630.000 fr. au Royal.
Suivent : La Chartreuse de Parme (Colisée)
avec 575.000 fr. ; Les Amoureux sont seuls au
Monde (Royal), 547.000 fr ; Jody et le Faon
(Royal) , 520.000 fr. ; Le Diable boiteux (Le Pa-
ris), 410.000 fr. ; Ziegfeld-Folies (Colisée), 410.000
francs ; La Belle Esclave (Royal) ; Sept Ajis de
Malheurs (Royal), 352.000 fr.
La dernière réalisation de Berthomieu, Le Bal
des Pompiers, a été présentée en grande pre-
mière de gala, le jeudi 28 octobre, à I'Olympia
de Tarbes, au profit de l’U.N.A.C. — J. -A. Castets.
UN TITRE A RETENIR, UN FILM A PROGRAMMER
LA LUX FILMS vous présente
VICTOR FRANCEN et JOSETTE DAY
Dans un Film de
MARCEL L'HERBIER
LA RÉVOLTÉE
26, rue de la
Bienfaisance
PARIS
LAB. 75-61 à 75-63
K A A D C C | | | C Nette reprise. LE FRANÇAIS
IVIAI\>Jl.l LLL devient salle d’exclusivité.
La saison cinématographique a repris rapi-
dement son essor et les perspectives pour la
saison semblent se présenter sous un aspect
meilleur que l’on pouvait, il y a peu de temps,
le supposer. L’augmentation du prix des places
paraît avoir eu peu d’influence sur la fréquen-
tation des salles et le nombre des entrées en fait
foi.
Plusieurs événements ont marqué ces der-
nières semaines.
Tout d’abord le mouvement de réaction con-
tre les « 5 francs » a tout de suite produit
une décision de la petite et moyenne exploita-
tion de ramener le prix des entrées au tarif
unique de 34 fr. 50. De nombreuses affiches
furent apposées expliquant la situation au pu-
blic. Si, dans le principe, tout le monde était
d’accord, dans l’application l’union ne se fit pas.
Une quinzaine de salles de la banlieue marseil-
laise ou des quartiers mirent en vigueur le tarif
de 34 fr. 50. Aussi, au bout de quelques jours,
ceux-ci même revinrent sur leur décision et
affichèrent les nouveaux prix. Lors du déclan-
chement de ce mouvement de protestation, les
firmes distributrices syndiquées envoyèrent à
leurs clients des lettres recommandées les avi-
sant que les films ne seraient pas fournis si
la réglementation légale n’était pas appliquée,
Seuls, les distributeurs ne faisant pas partie du
syndicat ne mirent aucune condition à la livrai-
son des copies.
Le Français, la dernière née des salles de
La Canebière, est depuis le 29 octobre devenue
une salle d’exclusivité ne fonctionnant plus en
tandem et sa programmation est assurée par la
S.N.E.G. De ce fait, d’autres salles vont peut-
être se grouper pour former un troisième cir-
cuit en face de ceux de la S.O.G.E.C. et Gar-
nier, un proche avenir permettra de connaître
cette nouvelle répartition des salles.
Les coupures de courant causent une grave
perturbation dans l’exploitation, réduisant le
nombre des séances, dans chaque secteur touché
les séances ne pouvant commencer avant 18
heures au plus tôt. De nombreux exploitants
ont mis en route des groupes électrogènes ou
alimentent leurs appareils avec des batteries
d’accumulateurs.
Parmi les recettes et les entrées des prin-
cipales salles, pour la période du 15 septembre
au 12 octobre 1948. relevons les quelques résul-
tats ci-après, qui donnent une nette idée de la
reprise qui vient de se manifester. Il faut, tou-
tefois, tenir compte que, depuis le 1er octobre,
les prix des places ont été majorés.
Rex (2.000 places) : Deux Nigauds Aviateurs,
1.271.300 fr. et 16.202 entrées ; La Chartreuse
de Parme, 2.551.070 fr. et 24.555 entrées ; Si ça
peut vous faire plaisir, 1.362.515 fr. et 16.529 en-
trées ; Les Anneaux d’Or, 1.010.790 fr. et 11.980
entrées.
Odéon (1.800 places) : Colomba, 1.262.680 fr.
et 14.679 entrées ; Nuit et Jour, 1.361.240 fr. et
16.965 entrées. Les deux autres semaines furent
consacrées à des spectacles sur scène.
Pathé-Palace (1.780 places) : L’Assassin est à
l’Ecoute, 966.610 fr. et 12.870 entrées ; La Char-
treuse de Parme, 2.470.540 fr. et 23.373 entrées; Si
ça peut vous faire plaisir, 1.626.910 fr. et 19.334
entrées ; Figure de Proue, 1.081.695 fr. et 12.804
entrées.
Capitole (1.172 places) : Le Dernier des Peaux-
Rouges, 1.351.130 fr. et 18.097 entrées ; Le Car-
refour de la Mort, 1.428.940 fr. et 19.022 entrées ;
Au Cœur de l’Orage et Match Cerdan-Zale,
2.011.365 fr. et 24.124 entrées ; La Piste de Santa-
Fé, 1.724.980 fr. et 20.195 entrées.
Hollywood (1.043 places) : L’Assassin est à
l’Ecoute, 650.250 fr. et 8.822 entrées ; Les Amants
du Pont Saint-Jean, 704.585 fr. et 9.434 entrées ;
Lame de Fond, 1.214.735 fr. et 14.199 entrées ;
Figure de Proue, 891.372 fr. et 11.000 entrées.
Majestic (1.000 places) : La Voleuse, 1.332.110
francs et 17.857 entrées ; Erreur Judiciaire,
465.350 fr. et 6.295 entrées ; Au Cœur de l’Orage,
et Match Cerdan-Zale, 1.269.680 fr. et 15.177 en-
trées : La Piste de Santa-Fé, 1.213.400 fr. et
14.490 entrées.
Rialto (986 places) : Le Dernier des Peaux-
Rouges, 885.715 fr ; Le Carrefour de la Mort,
1.050.565 fr. ; Colomba, 1.200.045 fr ; Nuit et Jour,
1.236.650 fr. Les entrées n’ont pas été communi-
quées.
Studio (698 places) : La Voleuse, 789.020 fr. et
12.173 entrées ; Erreur Judiciaire, 368.760 fr. et
5.565 entrées ; Le Roi du Rire, 507.840 fr. et
6.916 entrées ; Quelque part dans la Nuit, 385.440
francs et 5.300 entrées.
Le Français (500 places) : Deux Nigauds Avia-
teurs, 818.450 fr. et 11.187 entrées ; Les Amants
du Pont Saint-Jean, 538.740 fr. et 7.363 entrées :
Lame de Fond, 753.070 fr. et 9.042 entrées ; Les
Anneaux d’Or, 572.140 fr. et 6.860 entrées.
Le Noailles (490 places) : La Flamme sacrée
( 2 e semaine) (V.O.), 276.420 fr. et 4.607 entrées;
La Bête aux cinq Doigts (lrc semaine), 660.480 fr.
et 11.008 entrées. (Deuxième semaine), 351.205 fr.
et 5.331 entrées ; Femmes enchaînées (lrc se-
maine), (V.O.), 685.510 fr. et 9.793 entrées.
Terminons ce rapide tour d’horizon avec le
résultat obtenu, en une semaine, par le tan-
dem Pathé-Palace-Rex, qui a établi, avec La
Chartreuse de Parme, le nouveau record de
recettes sur Marseille, en totalisant 5.021.610 fr.
avec 47.928 entrées, soit 2.551.070 fr. au Rex et
2.4270.540 fr. au Pathé-Palace. Ce film doit, sous
peu, repasser sur l’écran du Hollywood. Le
nombre de représentations fut de 21 par salle
avec un prix de places de 80, 100, 130, 150 fr. Les
précédents records sur Marseille avaient été
établis, sur la base de 35 représentations par
Clochemerle, avec 4.780.000 fr. et par Monsieur
Vincent, avec 4.375.000 fr. avec un prix de pla
ces de 60, 80, 100, 120 fr. — P. -A. Buisine.
TOULON
Recettes en reprise
Voici quelques recettes des principales salles
durant ces dernières semaines :
Au Casino : Les Aventures de Tarzan à New
York, 708.518 fr. ; Brigade criminelle, 673.500 fr ;
Cape et Poignard, 649.354 fr. ; L’Etoile du Nord,
606.115 fr. ; Tumak, fils de Jungle, 578.804 fr.
Au Fémina: La Seconde Madame Caroll, 624.349
francs ; Le Retour de Frank James, 506.234 fr. ;
Voyage sentimental, 433.262 fr.
Au Rex : Colomba. 1.188.580 fr. ; L’Exilé,
652.000 fr. ; Mac Coy aux Poings d’Or, 626.400 fr. ;
Le Dessous des Cartes, 639.000 fr. ; Le Roman
d’un Jeune Homme pauvre, 684.740 fr. ; Tragique
Destin, 700.060 fr. ; Pas de Congé, pas d’ Amour,
722.060 fr. ; Deux Sœurs vivaient en Paix, 769.310
francs : Emile l’Africain, 803.730 fr. ; La Vallée
du Jugement, 769.620 fr. ; Pavillon Noir, 807.800
francs. — P. -A. Buisine.
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T. 818-66
Le REX ouvrira
à la fin de novembre
Une nouvelle salle va porter à neuf les salles
de la ville.
Située sur le boulevard Victor-Hugo, face à
l’cpéra municipal. Le Lynx, salle de 400 places,
attirera les amateurs de beaux films.
Nous avons pu voir son directeur, M. POU-
PIAN, qui a bien voulu nous donner quelques
renseignements.
Tout d’abord un grand hall demi-circulaire
ouvrira ses portes sur le boulevard Victor-Hugo
et sur la rue d’Obillon. Dès leur entrée dans
la salle les spectateurs trouveront des fauteuils
confortables en velours de laine cerise. Des ta-
pis moelleux assortis et une tapisserie de drap
de même couleur donneront une impression de
bien-être. Les plafonds couleur saumon porte-
ront des motifs en staff où un éclairage indi-
rect sous moulures jettera une clarté tamisée.
La cabine de projection a été construite en
dehors de la salle et est complètement isolée
des spectateurs, une entrée ayant été faite spé-
cialement pour le passage des opérateurs. Les
appareils sont des Brockliss-Simplex S-7, der-
nier modèle 35. Tout à côté, une salle de bobi-
nage et de réparations.
L’écran a 4 m. 15 sur 3 m. 50. Au fond de
la salle à gauche se trouve les lavabos et la
salle de climatisation, dont les appareils de
ventilation et de chauffage sortent de la maison
Strok et Mauny. Les portes permettront le dé-
gagement rapide en cas de panique. Sur la fa-
çade extérieure, de grands panneaux de publi-
cité avec vitrine et enseigne lumineuse au néon
en compléteront la structure.
M. Poupian, qui s’est toujours occupé de ci-
néma, a l’intention de faire du Lynx un per-
manent, où il présentera des films de première
vision, ainsi que des actualités et reportages sur
la région.
L’ouverture officielle aura lieu le 15 novem-
bre. Ajoutons que les plans de cette salle sont
l’œuvre de l’architecte Edouard Lardillier.
A la suite de la réunion de la Commission de
sécurité, l’autorisation a été donnée à M. FA-
VIER, directeur du Rex, de procéder aux tra-
vaux du balcon, qui avait été interdit au public,
durant près d'un an.
A I’Odéon. — Le grand hall d’entrée est ter-
miné. D’autre part, tous les fauteuils de balcon
ont été changés et remplacés par des fauteuils
en velours orange. Le clocher historique, qui
surmontait ce cinéma, a été aussi démoli et la
façade de I’Odéon complètement restaurée.
L’exploitation dans les salles a permis de cons-
tater une certaine réticence du public à la suite
de Inapplication de la nouvelle taxe. Les recettes
sont moyennes et la situation générale est assez
confuse. Parmi les productions qui furent pré-
sentées ces dernières semaines, signalons : Au
Capitole, Le Massacre de Fort-Apache; au Pa-
lace, L’Echajaud peut attendre; au Rex, La
Femme de Monte-Cristo et Le Retour de l’Hom-
me Invisible; au Pathé, Le Dessous des Cartes;
à I’Odéon, Le Cocu magnifique et Quel Pétard;
à l’A.B.C., L’Or et les Femmes; au Rabelais,
Opium et La Chanson qui tue.
Signalons le succès obtenu par le Signe de la
Croix au Rabelais, Figure de Proue au Capitole
et le Dessous des Cartes au Pathé.
Maurice Accariès.
Henri Fonda et Pedro Armendariz dans une scène
du film de John Ford : DIEU EST MORT (The
Fugitive), qui vient de sortir à Paris, avec un grand
succès au « Colisée » en v. o., à l’« Aubert-Palace »
et au « Gaumont-Théâtre » en version française.
(Cliché RKO.)
PAU
Gala pour
Maintenant on peut le dire
A l’occasion de la sortie au nouveau tandem
Aragon-Henry-IV, à Pau, du film de la R.A.F. :
Maintenant on peut le dire. M. Benx. vice-consul
de Grande-Bretagne à Bordeaux, a présidé, en-
touré de toutes les personnalités paloises, une
brillante soirée de gala à I’Aragon.
J. -A. Castets.
AVIGNON
Réouverture du CLUB
Notre compatriote René Char, originaire de
l’Isle-sur-Sorgues, entouré d’une équipe de tech-
niciens, dont la directrice des productions S.P.
E.D.I.C.-Film, Mme Yvonne Zervos, le metteur
en scène Bernard Deschamps, et le chef-opé-
rateur Marc Fossard, a tourné, ces jours der-
niers, dans la région : Sur les Hauteurs.
Après deux mois de fermeture, le Club a
réouvert ses portes le 30 septembre.
Après les détériorations consécutives au bom-
bardement du 27 mai 1944, qui fit plus d’un
millier de victimes dans le quartier où se trouve
installé ce cinéma, une remise en état s’im-
posait. Actuellement, le confort ne le cède en
rien à la sécurité, ainsi qu’a la décoration sobre
et de bon goût, avec éclairage au néon. En ce
qui concerne la vision, l’installation d’un écran
lurrtineux apporte un attrait de plus.
Voici les nouveaux tarifs des cinémas d’Avi-
gnon :
Capitole : orchestre et loges, 85 fr. , balcons,
75 fr. ; galeries, 60 fr. — Palace : loges, 85 fr. ;
orchestre, 75 fr. ; balcons, 65 fr. ; galeries, 50 fr.
— # VoX'.’ orchestre, 65 fr. ; balcons, 45 fr. — Pal-
labium : orchestre, 55 fr. ; balcons, 45 fr. — Rex :
orchestre, 55 fr. ; balcons, 30 fr. — Club : fau-
teuils, 55 fr. ; balcons, 40 fr.
Tous les cinémas d’Avignon, sauf le Club, qui
se trouve en banlieue, sont situés à l’intérieur
des remparts, dans la principale artère de notre
ville. — L. Jullian.
|\| I L Un nouveau circuit, le Circuit Garnier
1 ^ ■— groupe déjà trois salles. Ouverture du Royal
Le début de saison a été marqué par l'appli-
cation, au 1e"' octobre, d’un nouveau tarif des
prix des places qui, pour les salles de première
vision, s’établit comme suit (majoration de 5 et
10 fr. pour l’Aide temporaire comprise) : 80.
100, 125 fr., les anciens prix étaient de 60. 70 et
80 fr. La catégorie de places à 60 fr. précédem-
ment est maintenant supprimée. Ces prix res-
tent encore inférieurs aux tarifs qui pourraient
être appliqués. Dans la Petite Exploitation, le
tarif de 34 fr. 50 n’a été appliqué que durant
quelques jours, tout comme il en a été partout
ailleurs.
Les salles d’exclusivité se trouvent maintenant
divisées en trois groupes au lieu de deux comme
auparavant. Ce sont : le groupe S.O.G.E.C., qui
réunit Paris, Palace, Forum, Variétés, Studio-34,
qui existait déjà ainsi. Le groupe programmé
par M. Garnier, de Marseille, comprenant pour
le moment I’Escurial, I’Excelsior, I’Esplanade,
auquel d’autres salles doivent venir se joindre.
Le groupe programmé par S.N.E.G., unissant
Mondial, Rialto, Casino, Femina, Central, ainsi
que, sans aucun doute, d’autres établissements
dans un proche avenir. Cette nouvelle division
des salles d'exclusivité va sans doute animer
la compétition fort active qui existait déjà à
Nice.
Début de décembre doit s'ouvrir une nouvelle
salle : le Royal, que dirige M. BOUVET. Cet
établissement est l'ancien Malausséna, qui est
en cours de complète reconstruction. Il compor-
tera environ 900 places et son équipement,
comme son installation en feront une des plus
belles salles de cette ville.
Le record de recettes sur Nice vient d’être
établi par La Chartreuse de Parme, avec un
total de 3.340.000 fr., soit 2.250.000 fr. en lre se-
maine au tandem Escurial-Rialto et 1.140.000 fr.
en deux semaines au Fémina. Le nombre de
séances a été de 20 par semaine. Pour ce qui
est de cette salle, les semaines précédentes
firent : 300.445 fr. avec Les Assassins sont parmi
Nous, 398.850 fr., avec Le Défilé de la Mort,
402.995 fr., avec Casbah, 404.545 fr., avec Ali
Baba et les 40 Voleurs. Avec 9.500 entrées, Le
Retour de Monte-Cristo a réalisé à I’Excelsior
plus de 630.000 fr. Meurtre en Musique, au Mon-
dial, atteint 692.000 fr., Esclave dti Désir dépasse
715.000 fr. — P.-A. Buisine.
12
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RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»
^ ANALYSE CRITIQUE DES FILMS *
HAMLET (A.)
Drame historique (170 min.)
(V.O.)
VICTORY FILMS
Origine : Britannique.
Prod. : Two Cities Films, 1948.
Réal. : Laurence Olivier.
Auteur: D'après William Shakespeare. |
Chef-Opérateur : Desmond Dickinson.
Effets spéciaux : Paul Sheriff, Henry i
Harris et Jack Whitehead.
Dir. artistique : Carmen Dillon.
Décors : Roger Ramsdell.
Musique : W. Walton exécutée par j
le Philarmonic orchestra sous la di-
rection de Muir Mathieson.
Interprètes : Laurence Olivier, Jean
Simmons, Eileen Herlie, Basil Syd- j
ney, Norman Wooland, Félix Ayl-
mer, Terence Morgan, P. Cushing,
S. Holloway, R. Thorndike, J. Laurie,
E. Knight, A. Quayle, N. Mac Gin-
nio, H. Williams, P. Troughton, T.
Tarver.
Première représentation (Paris) : 14 j
octobre 1948, « Biarritz ».
Grand Prix international de Venise
1948.
Prix international de la meilleure
actrice à Jean Simmons.
Prix international de la meilleure
photographie à Desmond Dickinson.
EXPLOITATION. — Laurence Oli-
vier, l’un des plus grands acteurs bri-
tanniques, est également un metteur
en scène de talent. Shakespearien en-
thousiaste, il se spécialise, semble-t-il,
dans la transposition à l’écran des
œuvres du grand auteur élisabethain.
Déjà, nous avions pu hautement ap-
précier Henry V, considéré comme
l’un des meilleurs films tournés en
Angleterre ; aujourd'hui, voici Hamlet.
C’est un des « monuments » du ciné-
ma, réservé toutefois à un public
évolué, puisqu'il ne sera pas doublé.
SCENARIO. — Le Prince Hamlet
(Laurence Olivier) , de Danemark,
voit apparaître une nuit, le spectre
de son père qui a été assassiné par
son frère Claudius (Basil Sydney),
qui convoitait son trône et sa
femme, la reine Gertrude (Eileen
Herlie). Il demande à son fils d ?
le venger. Hamlet simule alors la
folie pour confondre son oncle et,
avec l’appui de son fidèle ami Ho-
ratio (Norman Wooland), parvient
à le démasquer. Un soir, alors qu’il
reproche son attitude à sa mère,
Hamlet tue Polonius (Félix Ayl-
mer), confident du roi, qui les es-
pionnait. Le roi profite de cette
occasion pour envoyer son neveu en
Angleterre où il espère le faire as-
sassiner. Mais déjouant ses plans,
Hamlet rentre au Danemark le jour
de l’enterrement d’Ophélie (Jean
Simmons), fille de Polonius qui,
très affectée par la mort de son
père et le départ d’Hamlet, dont
elle était amoureuse, a perdu la
raison et s’est noyée volontaire-
ment. Laerte (Terence Morgan) ,
son frère, jure de la venger et, avec
la complicité du roi, provoque
Hamlet en un assaut d’escrime.
Seule l’épée du prince doit être
mouchetée, l’autre, celle de Laerte,
sera nue et la pointe enduite d’un
poison violent. Au cas où Hamlet
s craie vainqueur, le Roi lui offri-
rait une coupe de vin empoisonné.
Le combat a lieu. Hamlet esquive
toutes les passes, mais Laerte par-
vient à le piquer à l’épaule. La
Reine boit à la coupe, chancelle et
tombe. Hamlet comprend le com-
plot, reprend le combat, se saisit
de l’épée de son adversaire et le
transperce, puis il frappe par trois
fois Claudius et tombe sur les mar-
ches du trône.
UN DROLE DE FLIC (G.)
(Spare a Copper)
Comédie de situations (80 min.)
(D.)
CONSORTIUM DU FILM
Origine : Britannique, 1941.
Prod. : Associated Talking Pictures.
Réal. : John Paddy Carstairs.
Auteur : Scén. de Roger Mac Dou-
gall.
Chef-Opérateur : Vryan Langley.
Musique : Basil Dearden.
Décors : Douglas Woosley.
Dir. de Prod. : Michael Balcon.
Interprètes : George Formby Do-
rothy Hyson.
Première représentation (Paris) : 29
septembre 1948, « Studio-Parnasse ».
EXPLOITATION. — Le scénario
raconte une histoire dramatique met-
tant aux prises espions et policiers,
mais il s’agit d’un film comique s’ap-
parentant au genre loufoque. Le
héros de l’histoire, George Formby,
est un fantaisiste de la B.B.C. connu
des auditeurs anglais comme, paraît-il.
notre Bourvil national.
SCENARIO. — La police anglaise
crée une brigade spéciale moto-
cycliste afin de rechercher une
bande d’espions qui menace de
faire sauter la plus belle unité de
la flotte. George Carter demande
à entrer dans ce corps d’élite et est
reçu premier du concours. Le chef
des espions projette de détruire le
navire le jour de son lancement.
Mais la date de celui-ci est avancée.
Les espions substituent le camion
contenant les hélices du bateau,
avec le concours involontaire de
Carter. Pour se réhabiliter, il ar-
rête la bande et épouse celle qui
n’a jamais douté de lui.
REALISATION. — Traitée en pa-
rodie des films d’espionnage, cette
bande prévaut par le rythme de son
action illustrée de situations comi-
ques et de deux ou trois gags ori-
rignaux. Mais tout le film ne sert
qu'à permettre à George Formby de
faire valoir ses talents.
INTERPRETATION. — George
Formby mène toute l’action avec
bonne humeur et dynamisme. Il
chante quelques chansons en s’ac-
compagnant sur un « ukulele ». Do-
rothy Hyson est toute charmante.
P. R.
REALISATION. — La tâche que
Laurence Olivier s’était assignée était
lourde et délicate. Il a triomphé de
toutes les difficultés avec aisance et
virtuosité. Le résultat est digne du
plus grand intérêt; Laurence Olivier
est parvenu, par la seule utilisation
d'une caméra à conférer à l’action
théâtrale, statique et verbale dans
l’ensemble, un rythme purement ci-
nématographique. La technique est
parfaite; éclairages, recherche de ca-
dres et composition des images,
mouvements d’appareil, décors sobres
mais caractéristiques, tout concourt à
faire d’Hamlet, chef-d’œuvre du
théâtre, un chef-d’œuvre du cinéma.
INTERPRETATION. — Très homo-
gène. Sir Laurence Olivier, en grand-
acteur, tient le rôle principal et ne
quitte pratiquement pas l’écran, mais
il ne s’impose jamais et évite les
grands effets trop aisés. Certains lui
reprochent d'être trop mâle et trop
viril pour incarner le juvénile et
chétif Hamlet, mais cette composi-
tion demeure dans la tradition d’où
est née l’optique du théâtre. Ses par-
tenaires si bien entraînés se sentent
très à l’aise et lui donnent la répli-
que avec une sobriété pleine de mé-
rite. Jean Simmons est une adorable
Ophélie. — P. R.
Une scène de LIONNIERE, TERRE
CAPTIVE, réalisé par Michel Zimbacea
pour les Films Etienne Lallier.
BROADWAY EN FOLIE (G.)
(Diamond Horseshoe)
Comédie musicale (104 min.)
Technicolor
(V.O.)
20TH CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : William Perlberg-Fox, 1947.
Réal. : George Seaton.
Auteurs : John Kenyon Nicholson;
scén. de G. Seaton; adapt. de Ch.
L. Wagner.
Chef-Opérateur : Ernest Palmer.
Effets photographiques spéciaux :
Fred Sersen.
Dir. musicaux : A. Newman et Ch.
Henderson.
Dir. artistiques : L. Wheeler et J.C.
Wright.
Décors : Thomas Little.
Montage : Robert Simpson.
Interprètes : Betty Grable, Dick Hay-
mes, Phil Silvers, William Gaxton,
Béatrice Kay, Margaret Dumont.
Première représentation (Nice) : 1er
septembre 1948, « Edouard-VII ».
Première représentation (Paris) : 29
septembre 1948, « Avenue »,
EXPLOITATION. — Rien n’a été
épargné pour donner à ce film un
maximum de luxe, de décors, de cos-
tumes, une agréable imusique, des
chansons bien rythmées, des « girls »
déshabillées au maximum. Cette re-
vue à grand spectacle dans un cabaret
new-yorkais, bénéficiant d’un tech-
nicolor au point, sert de cadre à une
intrigue amoureuse qui amusera tous
les publics.
SCENARIO. — Joe Davis (Dick
Haymes) abandonne ses études de
médecine pour tenter sa chance
comme chanteur. Son père tente de
l’en dissuader. Pour faire plaisir à
son amie Claire (Béatrice Kay), la
star de la boîte de nuit « Diamond
Horseshoe », Bonnie Collins (Betty
Grable) accepte de détourner Joe
de son intention. Elle se prend à
son propre jeu et ils s’épousent.
Bonnie parvient à décider Joe à
reprendre ses études médicales, tan-
dis qu’elle retourne au music-hall.
Grâce à Blimkie, tout s’arrangera
au mieux de tous.
REALISATION. — La mise en
scène de George Seaton est fort bien
réglée. Les nombreux tableaux de
revue sont habilement présentés. La
couleur augmente la somptuosité de
la réalisation. Un rythme très vivant
donne du dynamisme au film. Costu-
mes et décors sont des plus luxueux.
Chansons et ballets excellents.
INTERPRETATION. — Betty Gra-
ble en progrès danse, chante et fait
admirer sa plastique parfaite. Dick
Haymes, jeune premier sympathique,
a une belle voix. Le reste de la dis-
tribution est homogène et le comi-
que Phil Silvers s’en détache nette-
ment. — P.-A. B.
SERGIL
ET LE DICTATEUR (A.)
Comédie policière (95 min.)
FILMS CONSTELLATION
Origine : Française.
Prod. : Sté Méditerranéenne de Prod.,
1948.
Réal. : Jacques Daroy.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de J. Rey.
Chef-Opérateur : J. Le Hérissey.
Musique : Van Horebecke.
Décors : G. Garcin.
Dir. de Prod. : L. Gérard.
Montage : G. et J. Rongier.
Chef-Opérateur du Son : R. Biard.
Interprètes : Paul Meurisse, Liliane
Bert, René Blancard, Jérôme Goul-
ven. Ch. Sertillanges, G. Bruyère,
Arius, P. Clarel, A. Merry.
Première représentation (Paris) : 13
octobre 1948, « Aubert-Palace »,
« Gaumont-Théâtre », « Les Por-
tiques ».
EXPLOITATION. — La réussite de
l’Inspecteur Sergil, campé par Paul
Meurisse, a provoqué cette suite des
aventures de ce personnage policier.
Le film est facile à suivre, sans sur-
prises, et joué par la majorité des
interprètes de son précédesseur.
SCENARIO. — Accompagné de
son fidèle Goujon (R. Blancard),
l’inspecteur Sergil a été chargé de
veiller sur la vie du dictateur de
Santa Juanita. Malgré la vigilance
des deux policiers, celui-ci disparaît
sans laisser de traces. La fiancée de
Sergil (L. Bert) est kidnappée par
des terroristes dirigés par une fem-
me (A. Merry). Sergil est averti
que sa fiancée lui sera rendue en
échange de la cachette du dictateur.
Ce qui prouve à Sergil que ce der-
nier n’a pas été enlevé par les
bandits. Après une bagarre avec
ceux-ci, il délivre sa fiancée. Plus
tard, il apprendra que le dictateur
s’était escamoté lui-même pour vi-
vre une existence plus calme, sous
un nom d’emprunt.
REALISATION. — Réalisation cor-
recte d’un scénario où l’invraisem-
blable, pourtant constante, ne conduit
pas toujours à l’imprévu. Les ba-
garres surtout sont bien enregistrées
et les photos d’extérieurs bénéficient
du soleil et des paysages méditer-
ranéens.
INTERPRETATION. — Paul Meu-
risse interprète son rôle avec aisance,
mais son jeu aurait pu avoir un peu
plus de variété. Liliane Bert est dy-
namique et René Blancard très intel-
ligent. Jérôme Goulven et Arlette
Merry mettent tout leur talent au
service de l’accent supposé du pays
imaginaire de Santa Juanita. J. H.
Michèle Morgan
dans PREMIERE DESILLUSION
réalisé par Carol Reed.
(Cliché London Film Productions.)
Où en est l’Allemagne au point de vue ciné-
matographique. C’est une question qu'on se pose
souvent entre gens de métier, et cette question
reste obscure, sinon pour la Commission supé-
rieure Technique qui, par les renseignements
apportés à elle seule, sait à quoi s’en tenir sur
ce que devient outre-Rhin l’industrie technique
allemande.
Invité récemment, à deux reprises, par l’ani-
mateur du cinéma en zone française, Marcel
Colin-Reval, nous avons de ces visites retiré
l’impression que si une impulsion extérieure
n’avait pas été donnée par la personne préci-
tée, rien ne serait encore fait.
La même remarque est valable dans les au-
tres zones ; les occupants étant tous intéressés
à ce que leurs films importés aient un rende-
ment efficace.
Pour que les films aient un rendement, il
faut :
— Des salles en état de fonctionner.
— Du matériel.
— Des ateliers de doublage.
— Du personnel de métier.
— Une presse corporative.
C’est ce processus qui a été adopté en zone
française.
De nombreuses salles étaient incapables d’ou-
vrir faute de matériaux, de sièges mêmes, et
bien que la clientèle ait témoigné de son désir
de reprendre le chemin de ces salles, rien n’au-
rait pu être fait sans les autorisations de tra-
vaux, sans la fourniture de matériaux. Ce stade
franchi, il fallait réviser le matériel de pro-
jection, parfois même le remettre complète-
ment en état.
De nombreux appareils installés dans des sal-
les bombardées durent être modifiés.
La firme « Unitek », installée à Baden-Baden,
se charge des réparations et construit des piè-
ces de rechange pour l’Ernemann VII. Ce mo-
dèle a été choisi parce que le plus répandu des
appareils installés en Allemagne. C’est un ap-
pareil robuste qui mérite la renommée acquise,
mais qui date comme date le Bauer, dont son
constructeur recommence la fabrication.
Quand on parle à un Allemand, qui n'était
pas inscrit au parti, et qu’on s’étonne de voir
tout le matériel aussi fatigué, aussi loin des
conceptions modernes adoptées en France et en
Amérique, la réponse arrive précise : « Nous
avons fait la guerre, les recherches, les fabri-
cations nouvelles étaient abandonnées. »
A cela, il faut ajouter que nombre de firmes,
et non des moindres, sont installées en zone
orientale, ce qui ne facilite pas les transactions.
Le matériel de montage, tables, enrouleuses,
sont construites en zone française par la firme
« Unitek ». On trouve aussi du matériel « Ly-
tax », fabriqué dans une autre zone, cette firme
est restée fidèle au modèle de table de mon-
tage sonore horizontal, vision agrandie sous
verre dépoli.
M. Marcel Colin-Reval (à gauche) s'entretient
avec une personnalité du Cinéma allemand.
Le problème de modernisation des salles de
projection est donc capital et les nombreux ex-
ploitants ou techniciens qui ont visité la foire
de Neustadt ont été émerveillés par les pro-
jecteurs français, tous ont été remarqués, mais
deux marques ont fait sensation, ce sont :
« Charlin » et « Radio-Cinéma », qui apportent
des solutions inconnues dans la technique alle-
mande.
Nous croyons pour notre part, vi la pénurie
de projecteurs que le marché est grand ouvert
aux constructeurs français pour peu que ceux-ci
daignent s’y intéresser.
Nous avons eu à écouter un film fiançais dans
une salle, et bien que sachant l’image et le son
excellents, nous nous sommes par politesse
cramponnés à notre siège, ce qui n’était pas un
mince mérite, les neuf dixièmes des assistants
s’étant discrètement esquivés.
Quant au personnel, surtout composé de jeu-
nes projectionnistes, il a été décimé et il doit
être reconstitué.
Dans ce but, une école a été fondée près de
Mayence. Les projectionnistes des zones occi-
dentales doivent y prendre leur diplôme.
Le chef de l'école est un Français, qui a sous
ses ordres des professeurs allemands. Les élèves
reçoivent une instruction théorique et une ins-
truction pratique, complétée par l’exercice du
métier dans une salle publique de 300 places,
qui appartient à l’école.
Les recettes vont à l’école des opérateurs, et
aident à administrer l’ensemble des installations,
notamment le restaurant des élèves. Ceux-ci
couchent chez l’habitant. Le village, qui était
quelconque à l’arrivée de l’école, a changé d’al-
lure et a été contraint à certains travaux d’em-
bellissement.
Comme il ne saurait être question de passer
drns la majorité des salles du film ne parlant
pas allemand, il a été indispensable de créer
un atelier de doublage. Celui-ci a été installé
dans une ancienne brasserie à Teningen et ce
parce qu’il était nécessaire d’être près de la
firme fournisseur do l’appareil de son en l’oc-
curence la Klang-film bien connue en France
et repliée à Emmendingen. Ces deux bourgs sont
situés à 15 km. au nord de Fribourg-en-Brisgau.
Le studio de doublage de Teningen est doté
d’un système d’enregistrement Eurocord, Klang,
et possède le dernier modèle de magnétophone
construit par A.E.G. d’Hambourg. Les résultats
fournis par ce dernier appareil sont excellents.
La bande magnétique est fabriquée à Ludwishaf-
fen. Le studio possède une petite installation
de doublag'e, et reporte sur film le son enre-
gistré sur film magnétique. Le technicien alle-
mand, l’enregistreur Pohl qui le fait fonction-
ner pour la prise de son du film Quand les
Trains partent, tourné en extérieurs à Fribourg,
en est très satisfait, d’après ses déclarations
« bien que la bande ne soit pas perforée », le
synchronisme est satisfaisant.
A noter que le modèle de magnétophone uti-
lisé, le K8, possède un stroboscope de contrôle
de régularité d’enroulement.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
RAPHIE
ISC
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Le studio de Teningen, relativement petit,
possède* une particularité, l’ignénieur de son a
sa cabine placée derrière l’écran et voit l'image
par transparence.
Si toute l’organisation est de proportions mo-
destes, par contre elle est parfaitement agencée,
les locaux en sont décorés avec goût.
Le studio possède un début de laboratoire
qui disposera en janvier de deux développeuses
de fabrication allemande. Le service de dou-
blage est dirigé par M. Merly, bien connu en
France.
Ce studio étant tout de même un peu loin
du centre de l’Allemagne, un second studio a
été installé à Remagen, près de Bonn. Remagen,
petite ville sur le Rhin, est maintenant histo-
rique du fait que les Américains y trouvèrent
un pont intact par lequel ils se ruèrent sur la
rive droite du fleuve.
On s’est étonné que Colin-Reval se soit ins-
tallé là. La raison en est fort simple : c'est dans
une propriété confisquée au parti nazi que les
autorités militaires avaient eu l’idée d’installer
un embryon de service cinématographique. Mais
l'armée se rendit vite compte que la technique
cinématographique avait besoin de conseils et
d'aide. Le représentant de l’industrie cinémato-
graphique française fut donc appelé, puis se
vit seul en possession d’une idée, d’une idée
à réaliser.
Quand on voit les photographies du Val
<• Calmuth », où est maintenant installé le stu-
dio de doublage, avant les travaux, on reste
confondu.
Pour arriver au but, il a fallu entamer une
montagne de glaise, créer des routes, créer des
adductions d’eau et capter des sources.
Avec la glaise retirée, une vallée fut en
partie rehaussée, et la terre arable remise en
place pour la création d'une prairie.
Une voie de chemin de fer fut installée pour
le rejet des terres.
Mais il fallait nourrir le personnel (environ
150 personnes) et ce sans attribution réglemen-
taire de vivres. Pour y parvenir, des jardins
furent ouverts dans la propriété, une ferme
remise en état et les champs ensemencés.
Il y eût aussi au début une chasse aux den-
rées pour trouver les marchandises, introu-
vables dans le commerce.
Enfin, le 26 septembre, en présence de
M. Fourré-Cormeray, Directeur général du
C.N.C.; de M. Cravenne, des Services Expor-
tations; des autorités militaires françaises, des
autorités civiles de l’Etat Rhéno-Palatin, le
studio Calmuth a été inauguré.
Il dispose actuellement :
D'un service complet de doublage avec salles
de montage.
D’une petite salle de vision avec poste double
de projection.
D’un vaste auditorium pouvant être utilisé
pour des orchestres allant jusqu’à 35 musiciens
environ.
Cet auditorium possède une particularité : le
mur supportant l’écran est mobile, une seule
personne peut faire avancer ou reculer le mur.
Le petit volume de la salle d’après les tech-
niciens de Klangfilm à qui est due l’idée, l’ont
calculé pour l’acoustique de demi gros plans à
plans américains. Avec un technicien français
présent à l’inauguration, nous croyons le temps
de réverbération un peu long. Cependant, ce
temps peut être artificiellement réduit et cet
auditorium, le premier du genre, constitue une
nouveauté originale dont il convient de sur-
veiller le fonctionnement.
Les murs de l’auditorium sont doubles, et il
est climatisé et chauffé.
L’ingénieur du son dispose d’une cabine
luxueuse et spacieuse. Il a, à sa droite, une pièce
où il voit les acteurs. Cette pièce, du type sourd,
est destinée aux effets acoustiques, de même
existe aussi une chambre de réverbération aux
murs revêtus de mosaïque. Les assistants d’en-
registrement placés dans une pièce derrière la
cabine de l’ingénieur, ont également vue sur
l'écran de l’auditorium.
Le système d’enregistrement est le nouveaü
Klang à densité fixe. Il se distingue de l’Euro-
cord d’avant-guerre par sa construction plus
légère. Les magasins sont, dans ce modèle, pla-
cés à • l’extérieur. La table de mixage est à
quatre entrées, chaque voie dispose de filtres
sur les graves, le médium et les aiguës. Nous
reviendrons ultérieurement sur la question du
filtre médium.
La table a été construite à l’atelier Klang de
Berlin, qui fait également un modèle à huit voies.
Dans la salle de l’enregistrement est installé
un magnétophone du modèle B2. Ce magnéto-
phone n’est que provisoire, il sera ultérieure-
ment remplacé par un modèle plus récent.
A noter que le studio possède un camion dans
lequel est également monté un magnétophone.
Un spécialiste qui a son laboratoire à Unitek à
Baden-Baden est chargé des recherches concer-
nant l’inscription du film magnétique pour le
compte des Studios de Teningen et de Rema-
gen. Au-dessus de l’ensemble cabine d’écoute
et d’enregistrement, se trouve une vaste salle
de projection à poste double et quatre dérou-
leurs Klang verticaux (le mélangeur d’avant-
guerre était horizontal) .
Ces mélangeurs très simples sont essentielle-
ment constitués par le lecteur bien connu qui
est, reconnaissons-le, une machine robuste et
indéréglable. Les bobines sans carters sont pla-
cées au-dessous du lecteur. Ne disposant pas de
moteurs interlocks, la liaison avec le projecteur
est électro-mécanique.
Le service son est doté d’un bel atelier de
contrôle et de réparations.
Les salles de travail sont liées par un inter-
phone.
Une petite salle de projection pour vérifica-
tion du travail du laboratoire « en cours d’ins-
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LE NOUVEL EQUIPEMENT SONORE
WESTERN ELECTRIC
DES STUDIOS DE LA VICTORINE
tallation », est prévue dans ce corps de bâtiment.
Le personnel de la production dispose d’un
foyer élégant où il peut se reposer lorsqu'il n a
pas à être sur le plateau. Ce petit point négligé
en France permet de n’avoir dans la salle de
travail que le personnel indispensable.
Le studio possède plusieurs entrées réparties
de manière à ce que les visiteurs soient dirigés
sur les bureaux intéressés sans gêner les ser-
vices. Une cour intérieure charmante dans sa
décoration assure en partie cette répartition des
allées et venues. Tout le sol du studio, hormis
A la suite de l’accord intervenu entre la direction
des Studios de La Victorine à Nice et la Société
Nouvelle Cinématographique « Recording », 62, rue
de Rome à Paris, les grands studios de la Côte
d’Azur disposent maintenant en permanence du
breuses prises de vues en décor réel dans des condi-
tions particulièrement délicates.
Une camionnette de 1.000 kgs, équipée en camion
de son, permet le transport rapide en tous lieux.
Sous la direction de M. Constantin Evangelou, in-
M. Constantin Evangelou.
chef ingénieur du son, aux
commandes de l’équipement
sonore Western Electric
635 D Post War, des studios
de La Victorine, remonté
dans une ferme pour les
prises de vues du film de
Jean Faurez V1RE-VENT.
les salles de projection, est en carreaux de mo-
saïque pour en faéiliter l’entretien. Un
blockhaus aux murs très épais est adjoint au
studio à une distance inférieure cependant au
règlement français, car en Allemagne le règle-
ment semble sur ce point moins rigide que le
nôtre. Par contre, les dégagements de certaines
salles où un personnel travaille de façon per-
manente, est plus stricte qu’en France. Ainsi
que nous l’avons dit, l’ensemble est climatisé.
A cent cinquante mètres, est installée l’ad-
ministration et, dans le même bâtiment, un
restaurant, un bar, un salon et un jardin d’hiver
sont à la disposition des artistes et du personnel.
Là encore, les architectes ont recherché une
note décorative agréable, tenant compte du fait
qu’il est préférable de maintenir sur place
artistes et personnel plutôt que de le laisser
aller en ville.
Le personnel de la production loge au château
Ernic où a été installé un hôtel luxueux qui
domine le Rhin et qui est, en raison de son
cadre et de sa situation, un lieu très fréquenté.
Il n’y a pas de laboratoire dans les trois
zones, capable de donner la qualité d’avant-
guerre. Celui de la Bavaria (Munich) est le
mieux équipé. En raison de l’éloignement de
te ut centre de développement, il a été décidé
de construire un petit laboratoire doté de déve-
loppeuses Debrie. Ce laboratoire sera dirigé par
un spécialiste connu, Walldraf, qui était chef
du laboratoire de Kœpenik (Berlin).
Le studio de doublage et les futurs studios
de direct sont sous la direction de Hack, an-
ciennement ingénieur à Klangfilm spécialisé
dans l’enregistrement sonore. La direction géné-
rale est assurée par M. Neel; la direction admi-
nistrative par M. Kehl.
Les deux studios jumelés qui doivent être
construits courant 1949 auront comme dimen-
sions environ 35 m. x 25 m. sur 12 m. de hauteur.
La charpente métallique est prête à être mon-
tée; cette charpente, qui a une hauteur de
dix mètres, sera surélevée de 2 m. grâce à des
fondations en béton.
Ces deux studios seront construits dans le
Val, près du studio de doublage; il en sera de
même des dépendances.
Si les événements le permettent, six studios
pourront être construits- sur un plateau voisin
d'une centaine de mètres, une route en cours
de construction mènera à ce plateau.
La force électrique disponible est de 1.500 kw.
C’est plus qu’il n’en faut pour ce qui existe
cette année et ce qui sera sans doute créé Tan-
née prochaine.
L’installation de l’ensemble a été étudiée et
mise en route par des ingénieurs et techniciens
français, la partie technique, son et développe-
ment, sera dorénavant sous la direction de tech-
niciens allemands supervisés par des français.
CONCLUSION
Le groupement Film-Union qui dirige effecti-
vement les studios et laboratoires de Teningen
et Remagen, les ateliers et laboratoires d’étu-
des Unitek, est outillé pour fournir un travail
de très bonne qualité.
La direction du groupement est assumée par j
M. Colin-Reval, son adjoint est M. Cossevin.
A noter que la filiale en zone française des
Actualités Françaises est installée au siège
social de Film-Union.
matériel d’enregistrement sonore le plus moderne
qui soit en France, le « Western Electric 635 D
Post War ». Cet équipement, dont la description
détaillée a parue dans le numéro 1244 du 31 jan-
vier 1948 de « La Cinématographie Française » est
muni de tous les derniers perfectionnements réa-
lisés à ce jour par « Western Electric », la plus
importante firme spécialisée d’Amérique (valve
scellée magnétiquement, standard ou push-pull,
hydroflutter, limiteur à effet rapide et sans distor-
sion. super-noiseless), est effectivement en service
depuis juillet 1948. Il a été notamment utilisé pour
l’enregistrement de Vire-Vent (Production Fran-
cinex), qui a nécessité son démontage et son
transport à dos d’hommes dans une ferme
isolée dépourvue de toutes voies d’accès, et
pour celui de L’Ecole Buissonnière (Prod. Coop
G' 8 du Cinéma Français), qui comportera de nom-
Prévue pour se monter avec la plus grande faci-
lité sur les projecteurs Simplex (un simple échange
de la pièce C. 157 C. contre une pièce percée, cette
pièce peut au besoin être percée sur place). L’in-
jection d’huile est déterminée par la pression d’un
doigt sur un bouton pressoir.
— Capacité d’injection : 1 centimètre cube 25.
genieur E.S.E.M., une équipe de techniciens de
premier ordre assure les enregistrements sonores.
Un second appareil sera mis en service en jan-
vier 1949 aux Studios de La Victorine. Il sera du
type 3 « Western Electric série 500 Post War », de
modèle portable. De plus, il est prévu pour le
courant de 1949 la mise à la disposition des pro-
ducteurs et réalisateurs, par les Studios de La Vic-
torine, d’un auditorium pourvu d’une cabine
« Western Electric » du tout dernier modèle et
d'un équipement le plus moderne de France, ainsi
que d’une salle de mixage.
Pour tous renseignements et conditions, les
producteurs peuvent s’adresser soit à Nice, à
M. Clair, aux Studios de La Victorine; soit à
Paris, à la Société Discina ou à la Sté Nouvelle
Cinématographique « Recording », 62, rue de
Rome. Tél. ; LABorde 00-98.
soit 30 gouttes d’huile (alors que la pompe du E.7
ne débite que 0 centimètre cube 80). Cette aug-
mentation de cylindrée a été prévue car les pro-
jecteurs Simplex standard sont des appareils moins
précis et un peu plus d’huile est nécessaire.
— Pression d’huile à la sortie de la pompe :
0 kg. 750. Ces pompes sont munies de doubles
soupapes à billes d’acier assurant l’injection abso-
lue de la quantité d’huile précitée. Filtrage rigou-
reux à l’aspiration, par deux filtres métalliques et
un filtre en tissus. Détente souple et continue de
l’huile après appui sur le bouton pressoir.
Toute la pompe est en bronze moulé et usiné.
Les éléments de mouvement, biellettes, axes, pis-
ton, etc... sont usinés avec le plus grand soin. Le
piston en acier très dur a été ajusté au centième
de millimètre dans le corps de pompe (également
en bronze). Le tube du voyant d’huile assure la
fixation sur la plaque C. 157 C. Un enjoliveur spé-
cial est la seule partie extérieure à l’appareil de
proj ection.
Le voyant d’huile en plexïglass est de grand dia-
mètre, avec trait rouge de niveau de sécurité. Le
bouchon de remplissage est facilement accessible
et à fermeture à ressort. L’ensemble de la pompe
est émaillé blanc, toutes les parties mécaniques
intérieures et extérieures sont chromées et polies,
assurant une présentation sobre et très élégante.
L’étanchéité de cette pompe est absolue, même
dans les plus fortes inclinations.
4
UES CARACTÉRISTIQUES
DE UA POMPE
RROCKLISS-SIMPLEX
TECHNIQUE & MATÉRIEL
17
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LA PRC DUCTION FRANÇAISE
Micheline Presle et Gérard Phiiipe
à nouveau réunis dans
22 FILMS EN COURS
2e SEMAINE
CARTOUCHE (Buttes- Chaumont).
Prod. : G. Radot.
Réal. : G. Radot.
L’ANGE ROUGE (Eclair-Epinay ).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Daniel-Norman.
3' SEMAINE
MA TANTE D’HONFLEUR (Bil-
lancourt).
Prod. : Art et Industrie Cque.
Réal. : R. Jayet.
4' SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Real. : J. Daroy.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (St-
Maurice).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
JEAN DE LA LUNE (Francœur).
Prod. : R. Richebé.
Réal. : M. Achard.
LE MYSTERE BARTON (Saint-
Maurice ) .
Prod. : Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. : Ch. Spaak.
GIGI (Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
5» SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(extér. Paris).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
O' SEMAINE
BAL CUPIDON (Photosonor).
Prod. : Ariane.
Réal. : M.-G. Sauvajon.
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (La Victorine-Niee).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
7' SEMAINE
MODELES DE PARIS.
(Boulogne).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
LES EAUX TROUBLES (Mont-
Saint-Michel).
Prod. : Euzko-Films.
Réal. : H. Calef.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Billancourt).
Prod. : I. Allen.
Réal. : I. Allen.
9' SEMAINE
L’ECOLE BUISSONNIERE (La
Victorine-Nice).
Prod. : Coop. Gle du Cinéma.
Réal. : J. -P. Le Chanois.
BARRY (François-Icr).
Prod. S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
10» SEMAINE
HANS LE MARIN (Joinville).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
TROIS JOURS D’AMOUR (Studios
Rome).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
16' SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
17' SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
(Billancourt).
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
18' SEMAINE
DU GUESCLIN (extér. Porte de
Versailles).
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
TOUS LES
MÈNENT
Une activité fébrile règne sur le
plateau 4 des Studios de La Victorine
à Nice où l’on se hâte d’édifier les
décors de la nouvelle production de,
la Spéva-Films : Tous les Chemins
mènent à Rome que distribuera Dis-
cina. Parlant de ce film, M. Henri
Baum, directeur de production me
dit :
« Nous avons commencé par tour-
ner en extérieurs afin de profiter du
temps magnifique de la Côte d'Azur
Micheline Presle et Gérard Phiiipe,
interprètes de TOUS LES CHEMINS
MENENT A ROME.
(Cliché Spéva-Film.)
en ce moment. Les premières scènes
que nous avons choisies parmi les
plus délicates à réaliser, scènes
d’ambiance aux éclairages clair-
obscurs de la tombée du jour se
font en ce moment à Agay, dans le
pittoresque et grandiose cadre de
l’Estérel. Les décors qui occuperont
l’ensemble des plateaux de La Vic-
torine se font sous la direction de
Robert Clavel, architecte-décorateur,
qu'assiste Jodelay, d’après des ma-
quettes de Léon Barsacq.
« C'est à Jean Boyer qu’est confiée
la mise en scène. Tous les Chemins
mènent à Rome est un scénario ori-
ginal de Jacques Sigurd qui en a
fait l’adaptation et écrit les dialo-
gues. Les principaux interprètes sont
Micheline Presle, Gérard Phiiipe, M.
Delbo et Albert Rémy. Ainsi que vous
le savez, tous les intérieurs se feront
aux Studios de La Victorine à Nice.
Les extérieurs nous mèneront tout
le long de la Côte d’Azur, de Saint-
Tropez à Menton. Nous en tourne-
rons aussi en Italie, à Rome.
« Cette comédie est absolument
fantaisiste et gaie. Elle se déroule
dans un cadre moderne, dans une
ambiance agréable.
« La France, pays le plus spirituel
du monde, se doit de faire des films
humoristiques de qualité, d’amusantes
comédies interprétées par nos meil-
leurs artistes. C’est ce que nous vou-
lons faire avec Tous les Chemins
mènent à Rome, film de classe inter-
CHEMINS
A ROME
nationale qui, nous ferons tout pour
y parvenir, portera avec succès les
couleurs du Cinéma français sur les
écrans étrangers. Notre production
comporte trop de films noirs, il faut
qu’enfin le spectateur puisse se dé-
tendre en voyant un film français gai
et fantaisiste, la meilleure des ré-
ponses à la concurrence étrangère. »
Paul-A. Buisine.
FICHE TECHNIQUE
TOUS LES CHEMINS
MÈNENT A ROME
Titre : TOUS LES CHEMINS ME-
NENT A ROME.
Prod. : SPEVA-FILMS.
Dist. : DISCINA.
Vente à l’Etranger : SPEVA-FILMS.
Réal. : Jean Boyer.
Assistants-Réal. : Serge Tessareck et
Picard.
Auteur : Scén., adapt. et dial, de
Jacques Sigurd.
Chef-Opérateur : Christian Matras.
Opérateur : Alain Douarinou.
Deuxième Opérateur : Ernest Bour-
reaud.
Musique : Paul Misraki.
Décorateurs : Robert Clavel d’après
des maquettes de Léon Barsacq.
Assistant-Décorateur : Jodelay.
Dir. de Prod. : Henri Baum.
Monteur : Jacques Desagneaux.
Photographe : Lucienne Chevert.
Script-Girl : Cécilia Malbois.
Régie générale : /\ndre Hoss.
Régie adjoint : Testard.
Régie extérieurs : Barnathan.
Costumes : Escoffier.
Maquilleuse : Carmen Brell.
Chef-Opérateur du Son : Pierre Cal-
vet.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : La Victorine-Nice.
Extérieurs : Nice, Rome, Pise.
Commencé le : 17 septembre 1948.
Interprètes : Micheline Presle, Gé-
rard Phiiipe, Marcelle Arnold, Al-
bert Rémy, Marion Delbo, Louvi-
gny, Rochina-Insarova.
Sujet (genre) : Comédie fantaisiste.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Une vedette
de cinéma, Laura (M. Presle), débar-
quée à Bordeaux, veut gagner Rome
incognito. Deux journalistes, Mady
(M.-J. Delbo) et Edgard (A. Rémy),
la pourchassent. Un géomètre, M.
Pégase (G. Phiiipe), se rendant à
Rome à un congrès, la croyant pour-
suivie par des gangsters, prend sa
défense. Après de nombreux quipro-
quos et des aventures comiques, la
situation est enfin éclaircie.
*
4» pierre Brasseur deviendrait le par-
tenaire de Marlène Dietrich dans un
film prochain du producteur anglais
Anatole de Grunwald. Il s’agit de
World Première, un scénario de Té-
rence Rattigan, qui serait tourné en
Angleterre.
4* Les costumes de Du Guesclin ont
été exécutés par Olga Pokrovsky,
d’après les maquettes de Jean Janin.
22 FILMS EN COURS
(suite)
22' SEMAINE
MANON (Afrique du Nord).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
I FILM COMMENCÉ
LE SORCIER DU CIEL (2-11-48)
(extér. Pontoise).
Prod. : Ydex Film.
Réal, technique : M. Blistène.
Scén., adapt. et dial, de R. Joli-
vet.
I FILM TERMINÉ
BUFFALO BILL ET LA BERGERE
(27-10-48).
Prod. : P.I.C.-R. Segard.
Réal. : S. -T. de Laroche.
PARADIS
DES PILOTES PERDUS
4» C’est vers le 15 novembre que
Georges Lampin commencera Le Pa-
radis des Pilotes Perdus pour B.U.P.-
Française, Midi-Cinéma-Location. Le
scénario est l’œuvre du Colonel Garde,
l’adaptation et les dialogues sont
d'André Haguet. Les interprètes déjà
engagés sont : Paul Bernard, Henri
Vidal, Noël Roquevert, Daniel Gélin,
Michel Auclair, Arlette Thomas et
Andrée Debar. Directeur de produc-
tion Tucherer ; administrateur, Paul
Hartwig ; chef-opérateur, Thirard ;
photographe, Corbeau ; décorateur,
Adrien d’Eaubonne; monteur, Godin.
Studios et extérieurs au Maroc.
♦
“MODÈLES DE PARIS”
Mardi dernier, la Société Général
iFlm S. A. avait invité la presse à une
amicale réception au studio de Bou-
logne pour fêter le « nouveau »
jeune premier, Jacques Fath, inter-
prète comme l’on sait, de Modèles
de Paris, film que cette société pro-
duit et que réalise le jeune metteur
en scène Roger Blanc.
Cette réception, qui s’est déroulée
dans le très beau décor d'Aguettand,
reconstituant le hall d’une maison
de couture, réunissait autour des pro-
ducteurs .des techniciens et des jour-
nalistes, les acteurs du film : Pierre
Renoir, Françoise Christophe, Jean
Parédès, Guy Decomble, Gabriello,
Anouk Ferjak et naturellement Jac-
ques Fath dont chacun admira les mo-
dèles de haute couture présentés par
ses mannequins.
Jacques Fath va partir incessam-
ment pour les Etats-Unis afin d’y pré-
senter sa collection. — P. R.
COPIE DE DECOUPAGES
Toujours les prix les plus bas
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La Convention Universal-International a eu lieu à Paris, sous la pré-
sidence de M1V[. Harry Novak, directeur pour l’Europe; Etienne Descombey,
président-directeur général pour la France; Goldman, directeur du service
de la Location; Delcourt et Hoskier, directeurs divisionnaires. Cette convention
dura plusieurs jours, au cours desquels ont été visionnés les nouveaux films
comptant peur la saison 1948-1949. Un banquet clôtura cette manifestation.
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 27 OCTOBRE
AU 2 NOVEMBRE
FILMS FRANÇAIS
l>e SEMAINE
L’ARMOIRE VOLANTE (Films
Corona), Eldorado, Lynx. Napo-
léon, Paramount (29-10-48).
LA CITE DE L’ESPERANCE (Si-
rius), Empire (27-10-48).
5' SEMAINE
Le Diable Boiteux (S.N.E.G.), Ma-
rignan, Marivaux (29-9-48).
6e SEMAINE
L’Aigle à deux Têtes (Sirius),
Madeleine (22-9-48).
7e SEMAINE ;
Les Amoureux sont seuls au J
Monde (Francinex), Balzac, Hel- 1 1
der, Scala, Vivienne (15-9-48). j
FILMS ETRANGERS
l'-c SEMAINE
i AMBRE (Fox), Gaumont-Palace, |
[ Rex (29-10-48).
GREVE D’AMOUR ( Inter -Films). S
Les Images, Les Reflets (27-10- !
48) ; Palace (29-10-48).
DIEU EST MORT (RKO), Aubert-
Palace, Colisée, Gaumont-Théâ-
tre (27-10-48).
YOLANDA ET LE VOLEUR (M-
G.M.), Les Portiques (27-10-48).
TOURMENTE (Columbia), Broad-
way, Cinémonde-Opéra, Gaîté-
Clichy, New York (27-10-48).
CŒUR SECRET (M.G.M.), Avenue,
Club des Vedettes (27-10-48).
\ CORRESPONDANT 17 (Films Mar-
ceau). Marbeuf (27-10-48).
LE CABARET DES ETOILES
(Films Triomphe), Delambre
(29-10-48).
NIKITA (Sovexport Films), Stu-
dio de l'Etoile (27-10-48).
2' SEMAINE
Bonne à tout faire (Fox), Le Pa-
ris, Ritz (20-10-48).
Tumak, Fils de la Jungle (Films
Marceau), Impérial, Midi-Minuit-
Poissonnière (20-10-48).
Eugénie Grandet (U.F.P.C.). La
Royale, Royal-Haussmann-Club
(20-10-48).
3' SEMAINE
La Vallée de la Peur (Warner
Bros), Astor, Triomphe (13-10-
48).
Swing-Circus Sensations (Films
Vog), Cinépresse-Champs-Ely-
sées, Radio-Cité-Opéra (13-10-48).
Meurtres à Calcutta (Paramount),
Elysées-Cinéma (13-10-48).
Olivier Twist (Victory -Films), Er-
mitage, Français, Agriculteurs
(15-10-48).
Escale à Hollywood (M.G.M.),
Max-Linder, Moulin-Rouge, Nor-
mandie (15-10-48).
Hamlet (Victory -Films), Biarritz
(14-10-48).
4e SEMAINE
Passeurs d’Or (Pathé-Consortium-
Cinéma), Caméo (6-10-48).
5' SEMAINE
La Porte du Ciel (C.F.F.), Ciné-
Opéra (1-10-48).
6» SEMAINE
Le Mur Invisible (Fox), Olympia
(24-9-48).
NAISSANCE
4» Mme et M. Condroyer, directeurs
du Vox à Epinay, sont heureux de
faire part de la naissance, le 2 cou-
rant, de leur cinquième enfant, la
petite Françoise-Marie-Madeleine.
DEUIL
4» Elissa Landi qui fut, dans Kœnigs-
mark, la partenaire de Pierre Fres-
nay, vient de mourir à New York à
l'âge de quarante-quatre ans.
Star internationale, Elissa Landi
avait tourné en Angleterre, en Amé-
rique. Parmi ses films aux U.S.A.,
citons Le Comte de Monte-Cristo,
After the Thin Man, La 13'' Chaise et
Gemfeman Aviateur.
MUTATIONS
4* Astra-Paris Films ayant cessé son
activité de distribution pour se con-
sacrer à la production, M. Robert
Moussard est entré au Consortium du
Film, au titre de représentant pour
la grande région parisienne.
4* Les Films G. Muller informent
leur clientèle que M. Pierre Berthier
de Cazaunau est remplacé dans ses
fonctions comme représentant par
M. Charles Miot.
4» Nous apprenons que, pour des rai-
sons personnelles, M. Raymond Vin-
cent vient de se démettre volontaire-
ment de ses fonctions de directeur de
la Société de gérance des cinémas
Vox et de la Société des Films Vox
(exploitation et distribution de films
en Alsace-Lorraine), dont les gérants
sont Mme Veuve Louis Roubach et
M. Jacques Bloch.
ASPIRANTS ARTISTES
4* Les aspirants artistes, profession-
nels ou amateurs, désirant être admis
aux cours gratuits de l’Université
libre d’Art théâtral et cinématogra-
phique, doivent poser leur candida-
ture par écrit à l’Académie Ansaldi,
75, rue Lafayette, en joignant une
enveloppe timbrée. Les élèves sont
reçus sans limite d’âge et à tous les
degrés.
VISITES A PARIS
4* Le président de la Paramount,
George Weltner, est arrivé le 26, à
Paris, où il restera une semaine. Il
se rendra ensuite, avec John B. Na-
than, directeur de la Paramount pour
l Europe continentale, en Suisse, Ita-
lie et Espagne.
4* La célèbre romancière hongroise,
Jolan Foldès est venue à Paris. La
Paramount a tiré deux films de deux
de ses romans ; Les Anneaux d’Or,
qui vient de sortir en France et My’
own true love, que Compton Bennett
vient de réaliser avec Melvyn Dou-
glas et Phyllis Calvert.
4* Nous avons annoncé la semaine
dernière l’arrivée à Paris de MM.
Jack Cohn, Vice-Président de la Co-
lumbia Picture Corporation, et Joseph
Mac Conville, Président de la Colum-
bia Pictures International Corpora-
tion. A l’occasion de leur séjour dans
notre capitale, la filiale française de
la Columbia et notre ami Dubois,
Directeur de la Publicité de cette
maison, ont organisé une réception en
leur honneur.
A cette très brillante manifesta-
tion, on remarquait de nombreux
producteurs français, dont Frogerais,
Marcel Pagnol et Mme Jacqueline
Pagnol, Edouard, François et Ber-
nard Harispuru, Alexandre Kamenka,
etc. On sait en effet que la raison
du voyage des dirigeants de la Co-
lumbia est d’étudier les conditions
dans lesquelles pourrait être entre-
prise dans toute l’Europe la produc-
tion de films.
Après leur séjour à Paris, MM.
Jack Cohn et Joseph Mac Conville
se rendront à Rome où déjà M. Ra-
binovitch a produit pour leur firme
La Traviata et La Vie de Bohême.
4
4* Au Salon nautique international,
la société Brockliss-Simplex a réussi
à équiper, en vingt-quatre heures,
une péniche entièrement métallique,
avec un appareil de projection so-
nore.
LA VIE DES SOCIÉTÉS
PRODUCTEURS-
DISTRIBUTEURS
Cinésol. S.A.R.L., formation, 16, ave-
nue Hoche, Paris (100.000). MM. Ro-
dolphe Solmsen et Boris Eisens-
tein, gérants (9-10-48).
Comptoir des Techniciens du Film,
3, rue des Goncourt, Paris, forma-
tion (50.000) (28-9-48).
Société Marseillaise de Films Gau-
mont, S. A., 3, rue Caulaincourt,
Paris. Absorption de la Compagnie
Parisienne de Location de Films
(Gaumont) (Cap. porté à 7.000.000
de francs) (28-9-48).
Comptoir Commercial Cinégraphique,
14, rue Lincoln, Paris, dissolution
(100.000) (9-10-48).
C.P.L.F. (Gaumont), S.A.R.L. (300.000)
49, avenue de Villiers, Paris, disso-
lution (29-9-48).
EXPLOITANTS
Sté Bouvy-Hadjeby, S.A.R.L., forma-
tion, 28, rue Pajol, Paris (18e). M.
Jahia Hadjeby, gérant (200.000) ( 1 -
10-48).
Ste Nog a donné en gérance libre à
la Sté Bouvy-Hadjeby, le fonds de
cinéma 25, rue de Meaux, Paris
(19e).
Trianon - Cinéma du Petit - Clamart,
S.A.R.L., 3, rue Charles-Debry, Le
Petit-Clamart (Seine) (800.000). M.
René-Georges Quedeville est nom-
mé gérant en remplacement de M.
André Fauve, démissionnaire (12-
10-48).
Sté Fermière pour l’exploitation du
Cinéma Boyer, S.A.R.L., 25, rue
Boyer, Paris (300.000). M. Raymond
Torcheux est nommé co-gérant.
Ch. Vandamme-Drancy, S.A.R.L., for-
mation, 49, avenue Marceau, Drancy
(550.000) (7-10-48).
Ch. Vandamme-Montreuil, S.A.R.L.,
formation, 104, rue du Général -
Galliéni, Montreuil (450.000) (7-
10-48).
Sté du Théâtre de Paris, Léon Vol-
terra et Cie, Sté en nom collectif,
formation, 15, rue Blanche, Paris
(6.000.000). M. Léon Volterra, gér.
DIVERS
Sté L.O.M.A.C.I., S.A.R.L., formation,
15, rue Forest, Paris ( 18e) . MM.
Léon Marfeuil et Emile Buhot, gé-
rants (100.000) (7-10-48).
Construction d’Appareils Radioélectri-
ques et Cinématographiques (Sté
de) (S.C.A.R.E.C.), formation, 21,
bd Montmartre, Paris (50.000) (27-
9-48).
Filmatitre, formation, 9, rue Lincoln,
Paris (800.000) (1-10-48).
Sté pour la fourniture de Tapis aux
Industries Hôtelières, Cinématogra-
phiques et du Spectacle, 4, pl. des
Saussaies, Paris. Cap. porté à
675.000 fr. (30-9-48).
A.D.I.C. (Agence de Diffusion et
d'informations Cinématographiques),
S.A.R.L., 91, Champs-Elysées, Paris
(8e). M. Emile Darbon, gérant
(50.000) (11-10-48).
Ateliers de Travaux Photographiques
(A. T. P.), S.A.R.L., formation, 4 ter,
avenue René-Samuel, Clamart (Sei-
ne). M. Sesboué de la Brosse, gé-
rant (100.000).
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LA TERRE TREMBLE
FILM UNIVERSALIA
Grand Prix International à la Biennale de Venise 1948.
Vente pour le monde entier : Franco-London-Film Export.
LA DISTRIBUTION DE
“ FA BIOL, A ”
La Société Universalia de Rome, pro-
ductrice du film Fabiola, informe que
la distribution de ce film en France
et Union Française est assurée ex-
clusivement par Filmsonor S. A., 44,
avenue des Champs-Elysées à Paris.
Universalia tient à le faire connaî-
tre à toutes personnes intéressées et
à qui de droit.
Universalia se réserve de revenir
sur les circonstances qui ont motivé
la présente publication, mais réitère
qu elle ne reconnaît comme seule dis-
tributrice de son film que Filmsonor
S. A., comme il vient d’être indiqué,
déclinant toute responsabilité des of-
fres qui pourraient être faites par
toute autre personne ou société.
Cette notification est faite pour évi-
ter tout malentendu et pour mettre
en garde tous distributeurs et direc-
teurs des théâtres cinématographiques.
♦
UES FILMS
EN EXCLUSIVITÉ
«F Olivier Twist que distribue en
France « Victory Films » bat les re-
cords de recettes aux cinémas « Le
Français », « L’Ermitage », « Les
Agriculteurs ».
Le jeune John Howard Davies, la
révélation de l’année, contribue lar-
gement à ce succès. Il est prouvé,
d'ores et déjà, que cette production
Grand Prix de la Biennale de Ve-
nise, connaîtra une merveilleuse car-
rière.
<i> Le 20 est sortie aux cinémas « Le
Paris » et « Ritz », une charmante
comédie de Walter Lang Bonne à
tout faire (Sitting Pretty). Ce film
Fox est interprété par Maureen
O’Hara, Robert Young et Clifton
Webb.
•F Le film de Jean Cocteau, produit
par Sirius, L'Aigle à deux Têtes, est
entré dans sa sixième semaine d'ex-
clusivité au « Madeleine ».
•F C'est le 29 qu'est sorti au « Gau-
mont » et « Rex », le film en techni-
color de la 20th Fox, Ambre.
♦
EXPÉRIENCE
CONCLUANTE
Les films étrangers en v. o. sont-
ils acceptés par le public des quar-
tiers ? L’expérience tentée par le
directeur du « Sèvres-Palace », 80 bis,
rue de Sèvres, avec la production 1
Rank Henry V, répond affirmative-
ment. Ce film, présenté du 6 au 12
octobre, vient en troisième place
dans le classement des recettes des ~
douze derniers mois, après Monsieur
Vincent, projeté pendant la semaine
de Pâques, et Les plus belles Années
de notre Vie, projeté pendant celle
du Nouvel An.
CINÉMA POUR
LA JEUNESSE
& Le Comité français du Cinéma pour
la jeunesse et Ciné-Jeunes organisent,
pour les enfants de 10 à 16 ans, des
séances tous les jeudis matins, de
9 h. 15 à 11 h. 30, dans les salles :
Lyon-Pathé, Saint-Marcel-Pathé, Ma-
gique-Pathé, Mozart-Pathé.
Conditions d’admission : enfants en
groupe : inscription annuelle de 20 fr.
et 15 fr. par séance par enfant. En-
fants isolés : inscription annuelle 50
francs et 15 fr. par séance par enfant.
Adultes accompagnant un ou des en-
fants : cotisation annuelle 100 fr. et
15 fr. par séance par personne.
♦
CINÉMA ET TÉLÉVISION
•I» Le 26, à 20 h. 35, la Radiodiffusion
française, en collaboration avec la
Société des Radio-Electriciens, a pré-
senté un grand gala télévisé et radio-
diffusé, à l'occasion du Congrès de la
.Télévision. Présenté par Claude Dau-
phin, le programme réunissait de
nombreuses vedettes de l’écran : J. -P.
Aumont, Joséphine Baker, Suzy De-
lair, Georges Guétary, Jacques Pills.
etc.
UN COURT MÉTRAGE
LUXEMBOURGEOIS
M. Philippe Schneider, cinéaste
luxembourgeois, vient de terminer
un documentaire sur le Luxembourg
sous l’occupation. Ce documentaire de
900 mètres, intitulé Pour la Liberté,
est un montage très habile et très
rythmé de vues prises pendant la
guerre, complété de prises de vues
réalisées par Philippe Schneider .
Ce moyen métrage constitue un ex-
cellent départ pour le Luxembourg
qui, au point de vue cinématographi-
que, ne possède ni studios, ni tech-
niciens, ni laboratoires. Dans ce der-
nier domaine, il convient de signaler
la confiance qu'a prouvée M. Schnei-
der pour les techniciens français.
C’est, en effet, aux laboratoires G.T.C.
qu’il a confié le soin, non seulement
de développer et tirer sa pellicule,
mais aussi de transformer des vues
16 mm. en 35 mm. Les documents
cinématographiques qu’il avait pu
réunir, provenant d’actualités alle-
mandes, françaises ou luxembour-
geoises étaient toutes en 16 mm., cet
agrandissement était donc nécessaire.
Il a été réalisé avec le maximum de
EN QUELQUES LIGNES
Le dimanche 24, a été procédé,
au « Gaumont-Palace », à l’élection
de Mademoiselle Ambre, au cours
d’un grand gala gratuit organisé par
« Samedi -Soir », et la 20th Century
Fox.
•I» Après dix ans d’absence, Ramon
Novarro fera sa rentrée dans le film
Bough Sketch.
Yves Allégret, le metteur en scène
de Dédée d’Anvers, prépare actuelle-
ment avec la même équipe que son
dernier film, dont Simone Signoret et
Bernard Blier, Manège.
<$» Il serait question de tourner à Hol-
lywood les « Mémoires » de Churchill.
La M.G.M. aurait refusé de payer le
million de dollars que demande l’an-
cien ministre britannique pour la ces-
sion des droits de son livre.
Oscar Blando dans
SOUS LE SOLEIL DE ROME.
(Cliché Dania-Films.)
soin et de perfection et la projection
ne se ressent nullement de ce report.
M. Schneider compte d’ailleurs uti-
liser nos studios et nos laboratoires
pour la réalisation d’un film qui se-
rait entrepris en collaboration par la
France et le Luxembourg. Le docu-
mentaire Pour la Liberté, qui est pour
le Luxembourg d’un si grand intérêt,
est également pour nous un témoi-
gnage de sympathie et peut-être le
point de départ d’une entente cinéma-
tographique fructueuse pour nos deux
pays. — J. II.
Véronica Lake et Joël Mac Créa, clochards pour les besoins du film
de Preston Sturges : LES VOYAGES DE SULLIVAN.
Production Paramount 1948-1949.
OPINIONS OE TECHNICIENS SCR...
Je viens de finir aux Studios de La Victorine à Nice mon deuxième film
et vraiment j’ai été satisfait sous tous les rapports. Je me dois en premier
lieu de mentionner le personnel machiniste et électricien qui n a cessé un
seul instant de travailler avec cœur. La bonne humeur générale rend les
rapports avec la direction et les services des Studios de La Victorine facile,
et rend aisé l’exécution et la compréhension des exigences du metteur en
scène. L’équipement et le matériel sont en tous points équivalents et com-
parables à ceux des studios les mieux équipés ou j’ai eu l’occasion de
travailler. Aussi j’ai pu réaliser aux Studios de La Victorine mes films en
toute quiétude et dans les meilleures conditions. La qualité et le fini de
la construction des décors est tout à l’honneur de la grande capacité
technique, des méthodes d'exécution du personnel spécialisé. De plus, la
région environnant les Studios de La Victorine et Nice réunit les extérieurs
les plus variés dans un rayon de quelques dizaines de kilomètres, d’où
aucune perte de temps ou frais supplémentaires. En cas de mauvais temps,
fort rare en cette belle région, l’on peut immédiatement travailler en
intérieurs.
E.-E. REINERT, metteur en scène de « Fandango ».
...TES STUDIOS HE LA VICTORINE
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tration du journal décline toute res-
ponsabilité quant à leur teneur.
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me temps qu’ils nous adressent
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teurs des numéros suivants de
notre Revue :
Tous les numéros des années
1918 à 1928.
1929 : N°“ 531. 535 à 537, 555, 576.
1930 : NOB 584, 583, 590, 594, 598,
609, 610. 612. 615. 616, 620 à 632.
1931 : N°“ 635 à 653. 656. 660 à
673, 678. 681.
1932 : N°" 687. 688 699, 702, 712.
715, 716. 725. 738.
1933 : N°* 746, 751. 755. 764. 774.
776. 778 à 782, 790. 791.
1934 : N°‘ 795. 796. 801. 817.
1935 : N" 882.
1235, 1238. 1242. 1243. 1245. 1247.
1248, 1249, 1251. 1253. 1260, 1264,
1266, 1267, 1268, 1272, 1273, 1274,
1275, 1277, 1279. 1280.
Ces numéros sont repris à 10 fr.
(augmentés des frais d'envoi).
Prière de libeller très lisible-
ment le nom et l’adresse de l'ex-
péditeur. Le remboursement sera
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8. -9. L'EXPLOITATION REGIONALE :
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15.-17. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
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Les films français n’ayant
tation avant le vote de la
d’aide à la
La loi d’aide temporaire à l'industrie cinémato-
graphique a été votée définitivement le 23 sep-
tembre dernier. II nous semblait, depuis deux se-
maines, pouvoir espérer que le décret d’application
de cette loi serait enfin établi. Il n’en est encore
rien, ou plus exactement le texte n’en est pas encore
définitivement établi.
En effet, si rétablissement du texte de la loi a
suscité de nombreuses discussions, tant au sein
de la profession qu’à l'Assemblée Nationale ou au
Conseil de la République, les détails de son appli-
cation pratique suscitent de non moins nombreuses
démarches, conversations, visites, convocations, étu-
des, explications.
Ce décret est pourtant impatiemment attendu par
l'ensemble de l’industrie cinématographique.
Il nous faudra cependant attendre encore plu-
sieurs jours que les services du ministère des Fi-
nances étudient les textes proposés, que les ser-
vice du ministère de l’Industrie et du Commerce,
après avoir pris conseils de la profession qu’ils ré-
Le Cinéma américain
et les marchés étrangers
L'industrie du film américaine espère, pour
1949, une rentrée de 45 millions de dollars de
l’étranger. Plus de la moitié de cette somme
proviendrait de l’Angleterre et de la France,
qui sont les deux plus importants marchés pour
les films américains. Avec le nouvel accord
franco-américain, les sommes à revenir aux
U.S.A. de notre pays se montent à 14.500.000
dollars.
Cette importante rentrée de fonds serait évi-
demment bien accueillie de la production améri-
caine qui subit, dans une certaine mesure, les
contre-chocs des difficultés monétaires que con-
naissent presque toutes les nations. Les prévi-
sions américaines concernant la stabilisation ac-
tuelle du marché mondial nous paraissent d’ail-
leurs un peu optimistes.
Mr. GEORGE WELTNER
A PARES
A l’occasion du séjour à Paris de M. George
Weltner, Président de Paramount Internatio-
nal Film Inc., M. John B. Nathan, directeur
général de cette société pour l’Europe continen-
tale, a convié dernièrement quelques membres
de la presse ainsi que des personnalités du Ci-
néma et du Théâtre français à une réception.
M. Weltner nous a dit n’être à Paris que pour
quelques jours. Puis il se rendra dans divers
pays d’Europe.
A notre question concernant d’éventuelles
productions dans notre pays, M. Weltner a ré-
pondu que cette affaire était envisagée, mais
que rien n’était encore décidé.
« Il faut d’abord régler la question du dollar »,
nous a-t-il dit.
giximniimimYT
LA LOI D’AIDE
pas reçu leur visa cTexploi-
loi bénéficieraient du fonds
production.
gissent, soumettent les textes à la signature du
Ministre, enfin que le Conseil d’Etat examinent juri-
diquement le décret, et nous en oublions peut-être...
Nous avons, dans nos derniers numéros, donné
les grandes lignes du décret. Disons que la créa-
tion d'un organisme de propagande de nos films
à l’étranger rencontre de sérieuses critiques de
la part même des bénéficiaires directs éventuels
de cette propagande, aussi étonnant que cela puisse
paraître.
Nous croyons savoir, d’autre part, que non seu-
lement la taxe à la sortie des films sera recouvrée
d’une façon très souple, mais encore que les films
français qui n’auraient pas demandé leur visa d’ex-
ploitation avant la date d’application de la loi pour-
raient bénéficier du fonds d'aide à la production.
C’est un point extrêmement important, puisque
vingt à trente films commencés et terminés avant
cette date et n'ayant pu ainsi, dans leur devis,
piévoir le million nécessaire à leur sortie pourront
vraisemblablement être aidés. — Laurent Ollivier.
PREMIÈRE MONDIALE DE
TROIS GARÇONS, UNE FILLE
AU » RIALTO ” DE NICE
C'est devant une salle comble qu'a eu lieu le
mardi 2 novembre au Rialto la première mon-
diale de Trois Garçons, une Fille. Cette pro-
duction F. A. O., distribuée par Ciné-Sélection,
a été mise en scène par Maurice Labro d’après
la comédie à succès de Roger Ferdinand.
Cette agréable comédie d’une formule et d'un
esprit vraiment français, a tout autant fait fuser
les rires par ses situations comiques qu’elle a
mouillé les yeux par son intensité dramatique.
Des applaudissements unanimes saluèrent la fin
du film.
Parmi les personnalités présentes, outre les
représentants du Préfet et du Maire, on remar-
quait MM. Corbesas, directeur commercial de
« Ciné-Sélection »; Olivieri, directeur de l’agen-
ce de Marseille; Fred d'Orengiani, directeur de
production de Trois Garçons, une Fille ; M. Mo-
retti, directeur des Théâtres Gaumont de Nice,
ainsi que de nombreuses vedettes et exploitants
de Nice, Cannes, Grasse, Monte-Carlo et Menton.
Paul-A. Buisine.
CINÉMA NATIONALISÉ EN
ROUMANIE
Un décret du gouvernement de Bucarest vient
de procéder à la nationalisation du Cinéma en
Roumanie. Studios et salles de cinéma sont en-
levés ainsi à leurs propriétaires pour être admi-
nistrés par l’Etat.
Jennifer Jones et Gregory Peck
dans DUEL AU SOLEIL, film en technicolor
de David O. Selznick, qui sortira prochainement
à Paris.
(Cliché Selznick International.)
Congrès International
du Film Scientifique
à Londres
Londres. — Les délégués de vingt-cinq na-
tions, auxquels il faut ajouter ceux de l’UNES-
CO, assistaient au Congrès international du Film
scientifique, qui s’est tenu à Londres du 18 au
23 octobre.
Voici les principales décisions prises au cours
du Congrès ;
— Etablissement d’un fichier international
donnant la liste complète avec tous les détails
et les appréciations des films scientifiques.
— Production en commun par un certain
nombre de pays des films d’intérêt général.
— Elargissement de l’échange et la distribu-
tion des films scientifiques avec facilités doua-
nières pour leur circulation internationale.
— Organisation d’une cinémathèque.
— Echange des informations entre les pays
par la création d'une revue paraissant réguliè-
rement.
Le Congrès, enfin, a élu son bureau pour l’an-
née 1949 :
Président : M. Jean Korngold (Pologne).
Vice-Présidents : MM. John Maddison (Grande-
Bretagne), C. A. Burmester (Australie).
Secrétaire : M. Jean Painlevé (France).
Trésorier : M. Luc Haesaerts (Belgique).
Au cours du Congrès, les délégués ont assisté
à la projection d’une soixantaine de films pro-
venant de quinze pays. — Ted Porter.
Retardé par une suite d’incidents indépendants de notre volonté, notre NUMÉRO
SPÉCIAL trimestriel est actuellement au brochage. Nous nous excusons auprès de nos
abonnés de ce retard. Us recevront ce numéro dans quelques jours.
6
■
CIME'
RAPHIE
I SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
I
Le concours organisé par M. Blumberg, président
d’Universal, entre toutes les agences de cette firme,
a lieu du 1er novembre 1948 au 29 janvier 1949.
MODERNISATION DE SALLES
EN TUNISIE
Les directeurs de nos grandes salles d’exclu-
sivité ont, durant la fermeture de congé annuel,
fait procéder à la réfection et à l’enjolivement
de leurs cinémas.
Le Colisee (R. BOUBLIL, directeur), recons-
truit, vient d’ouvrir ses portes. De teinte ivoire
et émeraude, il est devenu très luxueux. Tout
a été aménagé (staff, peinture ignifugée, sièges
en tissu d’amiante) pour éviter que ne se re-
nouvelle l’accident qui l’avait détruit par le
feu. Programme d’ouverture : Bichon.
Le 4 octobre, M. SITRUK, directeur du Mon-
dial, avait organisé une réception pour l’inau-
guration de sa salle. Rénové, le Mondial pos-
sède un plafond formant un ciel complété d’étoi-
les blanches et de nuages produits par une ma-
chinerie. A l’occasion de cette manifestation
qui avait lieu en présence des personnalités
tunisiennes, fut présenté Colomba.
Le Royal, qui fait partie du Circuit Seiberras
et est dirigé par MM. LEGLISE et FERMON,
a été repeint et possède de nouveaux fauteuils
et une installation électrique sous tubes d’acier.
Le Cine-Soir (MM. CHABINI et MANSOUR)
a été agrandi de 79 places; sa cabine a été trans-
formée et ses fauteuils changés
L’Alhambra, salle de deuxième vision dirigée
par MM. CASUBLO, a été repeint et possède
nouveaux fauteuils et aménagements.
L'A.B.C., que dirige MM. BORALEVI, a bé-
néficié également de transformations.
Slouma Abderrazak.
Melvyn Douglas, Cary Grant et Myrna Loy sont
les brillants interprètes d’UN MILLION CLEFS EN
MAIN. Production RKO 1948-1949.
TRIBUNE LIBRE DES DIRECTEURS
ORGANISATION^ SYNDICALE
Au moment où une large fraction de l’Exploitation cherche sa majorité, il nous a semblé intéres-
sant d’ouvrir largement notre « Tribune libre » aux directeurs afin qu’ils puissent y exposer leurs
idées et que se dégagent ainsi les grandes lignes de la politique que devront suivre les organisations
syndicales. Nous tenons à préciser que les idées exposées dans cette « Tribune libre » n’engagent que
leurs auteurs.
L’Exploitation est depuis quelques mois as-
saillie de problèmes très importants dont le
plus grave, à mon avis, fut celui du vote de la
loi d’aide à l’industrie appelée loi Géraud-Jouve,
giave pour l’immédiat et plus encore pour
l’avenir. On a tout dit et tout écrit sur cette
loi. Mais ce dont on n’a pas beaucoup parlé
c’est des origines de cette loi qui, contrairement
à ce que beaucoup de directeurs croient n’est
pas une initiative gouvernementale. Elle émane,
au contraire, de certaines personnalités de l’in-
dustrie, qui n’ont pas hésité à sacrifier une
branche (.toujours la même ) pour des intérêts
contraires même au prestige du film français.
Au reste, quand on pourra relater par le dé-
tail tous les dessous de cette loi d’aide à l’in-
dustrie. on s’apercevra que tout a été fait par
quelques intéressés, aidés en cela par quelques
naïfs. Ceci dit, une idée me vient à l’esprit.
L’industrie cinématographique est groupée dans
une Confédération réunissant les quatre bran-
ches d’icelle : Production, Distribution, Indus-
tries techniques et Exploitation, formant en
quelque sorte la grande famille cinématographi-
que. A sa création, nous lui avions accordé le
préjugé favorable, malgré le lourd handicap
dans lequel se trouvait l’Exploitation qui était
seule en face des trois autres branches.
Néanmoins, les représentants de l’Exploitation
ont continué à siéger à la Confédération espé-
rant que de cette collaboration l’industrie tout
entière serait bénéficiaire. Hélas, la Confédé-
ration, au lieu de jouer le rôle d’arbitre, au
lieu d’essayer d’aplanir les divergences inévi-
tables qui se produisent fréquemment, a subi
l’influence d’une majorité automatique au dé-
triment des intérêts de la minorité et en cela
n’a pas rempli son mandat.. La loi d’aide à l’in-
dustrie que la Confédération a contribué à faire
voter est un privilège accordé aux producteurs au
détriment de l’Exploitation. Si cette politique
n’est pas immédiatement modifiée, il est impossi-
ble de laisser plus longtemps la Confédération
parler au nom de toute la profession. L’Exploita-
tion sc verra obligée de quitter au plus vite un
organisme où elle n’a plus rien à faire. La loi
Géraud-Jouve a été la goutte d’eau qui a fait
déborder le vase. Je voudrais d\re encore quel-
ques mots au sujet d’une rumeur persistante qui
court dans la profession. On chuchote que le
Centre du Cinéma est définitivement condamné
et qu’une direction générale le remplacerait
bientôt, et j’entends déjà tous mes collègues se
féliciter de la disparition d’un organisme diri-
giste dont l’Exploitation, il faut bien le dire,
n’a pas eu beaucoup à se louer. Cette Direction
générale déléguerait la plupart de ses pouvoirs
à la Confédération qui deviendrait libre de régir
l’industrie cinématographique toute entière. Si
cette nouvelle est vraie — et elle paraît sé-
♦
rieuse — je dois dire sans ambage que je ne
suis pas d’accord. Je le dis à titre personnel,
bien entendu. Si la Confédération devait, en
fait, remplacer le Centre du Cinéma, je ne crois
pas que l’Exploitation y gagnerait quelque chose;
je suis persuadé, au contraire, qu'on a tout à
perdre, car avec le Centre on a à faire à des
fonctionnaires conservant encore une certaine
neutralité, tandis qu’avec nos fournisseurs qui,
partant, ont des intérêts absolument opposés aux
nôtres dans bien des cas, nous ne serions pas
assurés d’une même objectivité.
Alors si vraiment une telle opération devait
se faire je crie tout de suite : « Vive le Centre
du Cinéma », aussi paradoxal que cela paraisse,
car en effet je n'oublie pas que le jour de la
création du Centre, devant toute la profession
réunie dans le cabinet de M. Bichet, alors mem-
bre de l’Information, j’ai été le seul à déclarer
que je n’étais pas d’accord sur ce Centre du
Cincma.
Félix Mollard,
Cinéma Escurial, Paris.
1
VENTE ANNUELLE AU PROFIT
DES A. C. DU SPECTACLE
Comme chaque année une vente d’insignes
au profit de la Fédération des Combattants du
Spectacle aura lieu, du 10 au 16 novembre 1948.
La Fédération des A.C. fait donc appel à la
solidarité et à la bienveillance de tous les di-
recteurs de cinéma pour que des résultats favo-
rables soient obtenus.
MM. les Directeurs qui ne seraient pas tou-
chés directement par les délégués de la Fédé-
ration pourront s’adresser : 30, rue Montpensier,
Paris (1er). Tél. : RIC. 73-72.
Belles recettes de
Maintenant an peut le dire
La production « R. A. F. Film Unit », Mainte-
nant on peut le dire, distribuée par Astoria-
, Films, connaît un grand succès auprès du pu-
blic. Ces chiffres en sont la preuve ; à Lille,
au tandem Cine-Chic-Lille-Actualites : 2.073.044
francs en 2 semaines; à Dijon, au tandem Dar-
cy-Palace-Grangier : 840.698 fr.; à Besançon, au
Vox : 463.702 fr.; à Lyon, à la Scala : 1.533.155 fr.
malgré deux jours de coupures de courant.
7
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
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CINEM^imRAPHIE
FR&SmâsE
Le PALAIS DES festivals
SERA-T-IL ACHEVÉ
POUR LE PRINTEMPS 1949 ?
A la suite de récents entretiens entre le re-
présentant de la municipalité de Cannes, M. Ver-
det, qui fut reçu en compagnie de M. Fourré-
Cormeray par le Ministre de l’Intérieur, l’au-
torisation a été donnée à Cannes de contracter
un emprunt de 100 millions pour l'achèvement
du Palais des Festivals.
Mais comme les formalités administratives de-
manderont un délai de six mois, la municipalité
cannoise a décidé de s’adresser en attendant au
crédit privé pour 50 millions et pour le reste
de demander un délai aux entrepreneurs.
Mais sur la question du coût des travaux, di-
verses opinions s’affrontent. D’après les chiffres
fournis par M. Giidaine, extraits de documents
soumis à l’administration, contrôlés et ratifiés
par elle, la situation est la suivante :
Le devis initial de février 1947 s'élevait à
103.400.000 fr., réajusté en février 1948, il a été
porté à 184.950.382 fr., total qui fut ramené par
décision du Conseil municipal de Cannes à
140.685.447 francs. Le montant des travaux ache-
vés au '30 septembre dernier atteint 63.420.070 fr.,
sur lesquels des acomptes, pour un total de
56.582.451 fr. ont été versés.
En tenant compte, d'une part, du coefficient
des prix, qui est passé de 1.82 à 2.04, et, d'au-
tre part, des indemnités à verser à la société
Antin-Joubert et aux commerçants évincés, il
faut envisager un total de 153.000.000 pour les
travaux et de 22.500.000 fr. pour les indemnités,
soit en tout 175.000.000 de fr.
Une première tranche de 75.000.000 de fr. ayant
été réalisée précédemment, la somme de 100 mil-
lions de francs qui vient d’être autorisée doit en
principe largement suffire.. — P. -A. Buisine.
Le procès anti-trust contre
5 grandes compagnies
américaines va commencer
à New York
New York. — Si la Cour de New York adopte
les conclusions du Ministère de la Justice, les
cinq grandes compagnies poursuivies dans le
procès anti-trust intenté à Paramount, se ver-
ront dans l’obligation de vendre 1.400 de leurs
salles.
Telle est la situation, à la suite du jugement
de Washington dans le procès qui dure depuis
plus de dix années.
Les cinq compagnies touchées par cette af-
faire sont Paramount, 20th Century Fox (Natio-
nal Theaters), RKO, Loew’s (M.G.M.), et War-
ner Brothers.
C'est après avoir fait appel à la désignation
de la Cour Suprême que le procès va repren-
dre ces jours-ci à New York. — Joe Williams.
4.
Grève des studios
en Angleterre
Vendredi 29 octobre, les travailleurs et tech-
niciens des studios Denham en Grande-Breta-
gne ont arrêté le travail. Actuellement, les 1.700
employés de ces studios sont en grève. Us ont
pris cette décision à la suite du renvoi, par la
direction, de 92 de leurs camarades. Les studios
Denham, les plus . grands d’Angleterre, avaient
quatre films en cours de production.
A NANTES, LE CINÉMA
RÉCLAME ÉGALITÉ
AVEC LE THÉÂTRE
Au moment où l’augmentation des charges
de toute sorte commence à peser lourdement
sur le Cinéma et alors que les municipalités
tentent d’imposer aux salles le tarif 4, il est
piquant de signaler l'effort accompli par la
mairie de Nantes en faveur de son théâtre mu-
nicipal.
Pour la saison 1947-1948, le théâtre municipal
de Nantes a reçu à titre du « programme de
décentralisation artistique », 39 millions de sub-
ventions, 27 de la ville et 12 de l’Etat, ce qui
a permis de prolonger la saison jusqu’en juillet
malgré l’absence de public.
Le Cinéma qui, lui, est un spectacle beau-
coup plus « décentralisé » que le Théâtre et
partant beaucoup plus populaire, serait bien
venu de demander au moins l’égalité de trai-
tement.
Mais, sans aller jusque-là, les directeurs ac-
cepteraient volontiers, que par réciprocité, l’im-
pôt sur les spectacles, qui est perçu au profit de
la municipalité, soit ramené au tarif n° 1.
Ch. Lefeuvre.
►
4 films français sur la liste des 14
meilleurs films projetés en Angleterre
Londres. — Un grand quotidien britannique
vient de publier une liste de 14 films choisis
parmi les productions projetées à Londres de-
puis le début de l'année susceptibles de gagner
le prix de 1.000 livres décerné par un « tribu-
nal » composé de ses lecteurs.
Ces 14 films sont composés de 5 productions
anglaises, 3 américaines, 2 italiennes et 4 fran-
çaises, ces dernières étant : L'Ange de la Nuit,
Monsieur Vincent, L’Idiot et Le Diable au Corps.
MM. Weill-Lorac, Fourré-Cormeray et le Gouver-
neur Militaire du Palatinat -Rhénanie devant le
Caméflex des Etablissements Eclair
à l'Exposition Cinématographique de Neustadt.
TARIF DES TECHNICIENS
U est décidé qu’à partir du 1er novembre 1948,
le tarif minimum de facturation de la journée
d'un technicien pour les travaux exécutés chez
un client est fixé à 4.000 francs.
Ne sont pas compris dans ce prix :
— Les frais de déplacement pour les travaux
exécutés hors Paris ou de la ville de base
du technicien. Ceux-ci seront facturés d’après
les accords passés entre le Syndicat des Cons-
tructeurs et le Syndicat des Ingénieurs et
Techniciens.
— Les frais de transport décomptés comme
prévu par la Convention Collective.
— Les fournitures qui seront facturées aux
prix courants.
— - Toutes les taxes.
Tout travail d’une durée de moins de 4 heu-
res sera décompté pour une demi-journée. De
4 à 8 heures pour une journée.
Les heures supplémentaires au-delà de huit
seront facturées sur la base du prix de la jour-
née divisé par 8 et majoré de 25 %.
Les heures de nuit (de 23 heures à 7 heures)
seront majorées de 60 %. Celles des dimanches
et jours fériés de 25 %.
Les temps seront comptés du départ de la
résidence au retour à cette résidence. Toute-
fois, les heures de nuit passées en chemin de
fer ne seront pas décomptées et de jour il ne
pourra pas être décompté plus de 8 heures de
voyage.
Ce tarif est applicable à tout travail exécuté
chez un client à la demande de celui-ci pour
les travaux d’installation, d’entretien, de dé-
pannage, de réparation ou de mise au point.
Entretien à l’abonnement : Le tarif ci-dessus
constitue un minimum pour le tarif d’entretien
forfaitaire faisant ou non l’objet d’un contrat
prévoyant des inspections périodiques d’une
journée chacune. Le fournisseur prenant à sa
charge le risque que la durée du travail pour
une inspection soit supérieure à une journée
sans majoration du forfait.
8
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CUVE
RAPHIE
ISE
jxxxxxxxxxyxxxxxxxxxxxx?
INFORMATIONS
c^dlDt»
M. ANDRÉ COLLIGNON
GÉRANT
de la SOCIÉTÉ CODO-CINÉMA
a i'honneur de vous présenter :
MARCEL
CERD
dans
un film de CLAUDE DOLBERT
L’HOMME AUX
MAINS D’ARGILE
Scénario de MARCEL RIVET
Dial, de PIERRE LAROCHE
MISE EN SCÈNE DE LÉON MATHOT
LIVRAISON 15 FÉVRIER 1949
CINEMA
73, CHAMPS-ELYSÉES - ÉLY. 85 81
L ’ E X P L O
ROUEN
Aménagement du SELECT.
Transformation du NORMANDY.
Après une période d’été aux recettes hono-
rables, l’exploitation rouennaise aborde la sai-
son avec confiance.
Au Normandy, Les plus belles Années de
notre Vie a remporté le plus beau succès d’ex-
ploitation au cours de ces trois derniers mois.
Un très grand nombre de séances ont été don-
nées à bureaux fermés.
Le 18 octobre en soirée, l’écran du Normandy
s’est effacé pour permettre de recevoir sur
scène Maurice Chevalier. C'était la première fois
que cet artiste venait à Rouen et il a reçu un
fection totale de son plafond endommagé en
1944. Ce travail est exécuté par la Maison Van-
ner de Paris, à l’aide d'un échafaudage tubu-
laire qui est déplacé d une extrémité de la salle
à l’autre suivant les besoins et repoussé pendant
les séances sur un côté de la salle ne paralysant
ainsi que quelques fauteuils. Les 500 mètres
carrés de plafond sont ainsi remis à neuf sans
la moindre perturbation dans le spectacle.
M, PREVOST, directeur du Select, vient de
procéder à des travaux de peinture de l’inté-
rieur et de l’extérieur de son établissement.
De droite à gauche : Maurice
Chevalier, M Clément Leroy,
Directeur du « Normandy »;
Mme et M. Paul Douai, Di-
recteurs du « Théâtre-Cirque »,
et M. Chastellain, Maire de
Rouen, à la réception organi-
sée à l’Hôtel de Ville pour la
venue de Maurice Chevalier.
(Cliché Paris-Normandie.)
accueil chaleureux. Cette soirée que Ton doit
à M. CLEMENT LEROY, directeur de la salle,
était honorée de la présence du Préfet de la
Seine-Inférieure, du Maire de Rouen et des plus
hautes notabilités.
Le Normandy procède actuellement à la ré-
♦
NIMES
Situation
critique
Depuis quelque temps, la situation des salles
est très critique Déjà, les directeurs avaient ma-
nifesté leur intention de fermer : les lourdes
charges ne leur permettant plus de pouvoir
travailler
i
Nous avons appris, il y a quelques jours, que
les directeurs s’étaient préparés à une fermeture
collective de leurs salles le 3 novembre.
Ce mouvement n'était pas sans poser de graves
problèmes pour les employés des salles à qui
des préavis de congédiement avaient été envoyés.
Mais au dernier moment, les directeurs ont
décidé d’ajourner la fermeture.
Malgré la saison et l’effort des directeurs, les
recettes se sont ressenties des nouvelles taxes.
Pourtant les films qui furent présentés auraient
dû attiré un bon public. — Maurice Accariès.
Dans cette salle de 400 places, L’Aigle Noir a
réalisé 500.000 fr.; Le Commando frappe à
l’Aube, 550.000 fr.; Le Chant de Bernadette.
450.000 fr.; Monte -Cassino, 400.000 fr.; Le Mys-
tère de Tarzan, 500.000 fr.; L’Amour vient en
Dansant, 450.000 fr.; La Chartreuse de Parme,
retenu pour quinze jours, passe actuellement.
Monsieur Vincent a remporté un grand suc-
cès au Cine-France (500 places) avec 25.290 en-
trées pour 15 jours de projection. Viennent en-
suite parmi les films projetés une semaine :
Les Clandestins, 11.330 entrées; Un Drôle de
Flic (aidé par le match Cerdan-Zale), 10.586 en-
trées ; une reprise de Symphonie Inachevée,
10.371 entrées ; En êtes-vous bien sûr?, 10.224
entrées; Deux bons Copains, 9.255 entrées; Ru-
meurs, 9.245 entrées, et Service Secret contre
Bombe Atomique, 9.098 entrées. — Michel Lenoir.
ANNECY
Réfection du CASINO
Sous la direction de M. Paul Jacquet, archi-
tecte, une complète transformation du Casino
d’Annecy est en cours. La salle de cinéma com-
prendra 980 places dont 350 au balcon qui sera
construit en ciment armé. Elle sera précédée
d'un hall d’une centaine de mètres carrés de
dallage en marbre.
La façade, qui aura 10 m. de haut sur 13 m.
de large, comportera une énorme colonne en
matière plastique lumineuse où seront situés
les guichets.
Cette salle de cinéma sera, bien entendu,
complétée d’une salle des fêtes et d’une salle
de jeux.
Les entrepreneurs en sont les Entreprises
Faletto pour la menuiserie et Seguet pour la
charpente.
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(T A T I O N
CT D A C D A MD/'' BeIIe exposition de
j | |\r\ J D\/ U r\\J matériel de cabine
à la Foire
Les maisons exposant du matériel cinémato-
graphique à la Foire-Exposition de cette année-
ci étaient au nombre de quatre. Il y avait d’abord
les deux exposants de l’année dernière, c'est-à-
dire
I. — Le stand des Etablissements A. CHARLIN
avec son groupe de projecteurs Actua-Color et
dont nos lecteurs ont trouvé la description déjà
à différentes reprises dans nos pages. Plus de
1.200 installations ont été fournies par cette
maison. Parmi elles, nous citons deux des der-
nières, celles du Theatre Municipal de Hague-
nau dans le Bas-Rhin et du Cinéma Odeon à
Sainte-Marie-aux-Mines dans le Haut-Rhin
constituant la meilleure preuve du succès obtenu
par ce matériel.
II. — Le stand des Etablissements R. HOLZ,
126, Grand’Rue à Strasbourg qui, cette année,
nous a présenté quelques nouveautés.
En effet, à part son nouveau projecteur
M.I.P. XVII, poste de grande classe 35 mm. et
son projecteur professionnel « Cinéric », type
Un stand très remarqué à la Foire de Strasbourg.
SC 16 mm., nous avons trouvé dans ce stand
un spécimen du groupe de projecteur Fiat, sorti
de l’usine Microtecnica de Turin, dit Micron XI
qui a suscité la curiosité des visiteurs par ses di-
mensions et sa construction peu ordinaires.
Dans le même stand, nous avons trouvé en-
core le projecteur parlant 16 ^mm. S. A. F. A. R.,
le plus petit portable complet dans ce format,
contenu dans deux coffrets dont le poids ne
dépasse pas 20 kgs, marchant avec lumière or-
dinaire donnant un écran de 2 m. sur 1 m. 50
à 12 m., amplificateur 7 watts suffisant pour
salle de 250 places. Enfin dans le même stand
un modèle du premier appareil français d’enre-
gistrement sur film magnétique, dit « Oli-
phone ».
III. • — • C'est M. BIEBER, représentant, qui nous
a présenté le stand de la S. A. Philips, agence
régionale, 28, faubourg de Saverne, Strasbourg,
avec un poste complet de leur projecteur FP 7
dont la ligne élégante et la fine exécution a
retenu l’attention de tous les intéressés.
IV. — Pour terminer, venons enfin au « Pa-
villon du Cinéma >\ dont l’organisation est due
aux mérites de M. MOCHEL L., des Etablisse-
ments Electracoustic, 22, rue du Hannong à
Strasbourg. Pavillon exécuté avec beaucoup de
goût et d’élégance, il comportait trois sections.
La première comprenait le matériel de pro-
jection et de sonorisation de la Maison « Elec-
tracoustic » avec les marques françaises Hortson.
Debrie et Juliat, les caméras Eclair et E.T.M.,
fauteuils de cinéma et spécimens des accessoi-
res et pièces de rechange.
La deuxième section, celle de la Société Ci-
nest, s’occupait de la construction de salles stan-
dardisées pré-étudiées, construites en matériel
dur, fer et briques, dont les caractéristiques
sont : Charpente métallique, toiture en Eter-
nit, plafond en staff, murs en briques ou pierres,
socles en ciment et crépis extérieur. Intérieur
des murs enduits de Faserite colorée, sol en
Unidalle, portes et chaises basculantes en bois.
Chauffage à air chaud, ventilation électrique
avec possibilité de tempérer en été par souf-
flerie d’air frais, aération par le plafond. Amé-
nagement technique adapté strictement au der-
nier règlement ministériel prévoyant une cabine
complète en double poste 35 mm. à arc avec
rideau de scène automatique.
La troisième section — S.E.C. — Société
d’Etudes Cinématographiques, y a présenté des
appareils de sa création, dont le Filmoprisme
permettant le mouvement continu de la bande
avec 10.000 passages sans détérioration, alors
qu'avec 75 passages (au maximum) au système
à griffes, la bande était inutilisable. — P. Schock.
♦
Nouvelle salle de vision
à Lyon
Lyon, berceau du cinéma, possède mainte-
nant une salle de vision moderne.
Au 274 du cours Emile-Zola à Villeurbanne
(tramway n” 7, arrêt Flachet), la Compagnie
Lyonnaise de Cinéma vient d’ouvrir une salle
très confortable qui possède une acoustique et
une projection parfaites. Elle a été équipée par
la Société Philips avec des appareils P. H. 60 et
un projecteur double interlcck.
C’est le 20 septembre que ces locaux ont été
inaugurés : le tout Lyon du Cinéma était pré-
sent, accueilli par M. Giraud qui fit les hon-
neurs de cette installation qui compte une ving-
taine de fauteuils confortables (tél. Villeur-
banne 87-88).
CANNES
Dans l’article paru dans notre numéro 1282,
du 23 octobre, une erreur s’est produite. L’ins-
tallateur de la cabine de projection qui fut uti-
lisée pour les galas du « Cinéma aux Etoiles »,
est M. E. Durand, « Le Matériel cinématogra-
phique moderne », de Cannes, qui assura, à la
satisfaction générale, cette installation, ainsi que
les projections. Le matériel utilisé comportait
des appareils Hortson 35 mm., type grande ex-
ploitation, pour une distance de projection de
45 mètres, sur un écran de 42 mètres carrés.
L’enceinte pouvait contenir environ 2.600 spec-
tateurs. Ses dimensions étaient de 50 mètres de
long sur 30 de large. — P. -A. Buisine.
LE MAGE DE PARIS
Mesdames. Messieurs, personnes de tous sexes,
qu'il soit masculin, féminin ou NEUTRE,
approchez tous... Je ne prétends pas, moi,
guérir les maladies, car vous n’aurez plus de
maladies, si vous employez ma poudre
miraculeuse...
Je ne veux pas vous faire croire que ce carré
est un cercle. NI QUE CE CERCLE EST UN
CARRE, mais j’entends vous démontrer que
mon produit est miraculeux...
Il n’a NI GOUT NI SAVEUR, NI ODEUR, NE
SE BOIT PAS, NE SE PRISE PAS, NE SE
MANGE PAS, il s’absorbe... Vous mettez un
peu de poudre dans un peu d’eau, et vous vous
videz tout simplement le produit sur la tête...
Vous êtes instantanément guéris de tous rhumes
des maladies les plus graves, des plus malignes
aux plus bénignes!...
C'fZCl par ce boniment
I des plus fantaisistes
que commence le film de
MAURICE CLOCHE
DOCTEUR LAËNNEC
Distribué par l’A.f.C.
10
CINE
JÉÉ^
fr££E?8&isi
RAPHIE
SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
af ANALYSE CRITIQUE DES FILMS U1^) f
FANDANGO (G.)
Comédie musicale (90 min.)
DIS-PA
Origine : Française.
Prod. : Gloria-Films-Films Olympia,
1948.
Réal. : E.-E. Reinert.
Auteurs : Scén. orig. de G. Carlier,
adapt. et dial, de G. Carlier, J. -P.
Le Chanois et A. Tabet.
Chef-Opérateur : R. Dormoy.
Musique : F. Lopez. Lyrics d'André
Tabet.
Décors : J. Douarinou.
Dir. de Prod. : G. Lacour.
Montage : V. Mercanton.
Chef-Opérateur du Son : Teisseire.
Interprètes : Luis Mariano, Ludmilla
Tchérina, Raymond Bussières, An-
nette Poivre, P. Sergeol, J. Tissier.
Présentation corporative (Paris) : 18
octobre 1948, « Marignan.
EXPLOITATION. — Comédie sou-
riante et chantante, baignant dans le
grand air et le soleil du Midi, inter-
prétée par Luis Mariano avec pon
charme physique et sa voix d’or. A
ses côtés, Ludmilla Tchérina fait des
pointes, parfois, mais charme tou-
jours par son incontestable beauté.
Raymond Bussières et Annette Poivre
leur donne la réplique avec talent.
SCENARIO. — Luis (L. Mariano)
et François (R. Bussières) perdent
leurs emplois parce que Luis chante
tout le temps. Le hasard leur ayant
fait déplacer un poteau indicateur,
une route défoncée leur assure du
travail en réparant les voitures abî-
mées. Les voyageurs descendent à
l’auberge de Saint-Christophe dont
Angelita (L. Tchérina), fille de la
patronne, , est aimée par Luis. Leur
ruse découverte, les deux amis doi-
ves t s’en aller et sont engagés dans
une boite de nuit. La voix de Luis
le fait remarquer du directeur et
c’est le succès. Mais il aime trop
Angelita pour la quitter et il reste
à l’auberge. François épouse An-
nette (A. Poivre) .
REALISATION. — Le scénario n'est
qu’un prétexte à situations amusan-
tes. La mise en scène est bonne pour
le genre, mais le film, dans son en-
semble, manque un peu de rythme.
La photo est très belle et met en va-
leur de très nombreux extérieurs.
INTERPRETATION. — Luis Ma-
riano, beau garçon, aux dents d’écla-
tante blancheur, est un chanteur en
renom. Le film utilise ses dons au
maximum. Ludmilla Tchérina donne
par instants un aperçu de son talent
chorégraphique. Annette et « Bubu »,
comme toujours très « nature »,
jouent ensemble pour la première fois
au cinéma. On espère les y retrouver
souvent. — P. R.
Un nouvel appareil de
télécommun i cation
l’UUTKAFAX
•ÿ De Washington, on apprend qu’un
appareil de transmission rapide d’ima-
ges à grande distance a été expéri-
menté avec succès. Cet appareil, dé-
nommé Ultrafax, aurait transmis, en
moins de deux minutes et demie, le
roman « Autant en emporte le Vent »;
les pages ont été reçues à cinq kilo-
mètres du point d’émission et filmées.
Au point de vue cinématographique,
l’Ultrafax permettrait entre autres
choses : 1° de filmer sur l’écran de
réception les images transmises, ce
qui est impossible sur l'écran récep-
teur de télévision par suite du man-
que de luminosité ; 2° de réaliser, par
ce moyen, autant de copies positives
que d'écrans récepteurs captant les
images du film négatif transmis par
l’émetteur.
Saturnin Fabre et Janine Viennot
dans DOCTEUR LAENNEC.
( C liché U.G.P. Photo Roger Poutrel.)
CONFESSSON
DANS LA NUIT (A.)
(Vanita)
Drame (90 min.)
(D.)
FILMS GEORGES MULLER
Origine : Italienne.
Prod. : Fauno-Films, 1946.
Réal. : Giorgio Pastina.
Auteur : Scén. de Bertolazzi.
Chef-Opérateur : G. La Torre.
Musique : Nino Rota.
Décors : Richard Heinz.
Dir. de Prod. : César Seccia.
Montage : Mario Serandrei.
Interprètes : Liliane Laine, Walter
Chiari, Dina Galli, Otello Toso, Rug-
gero Ruggeri, Mario Ferrari, L. Al-
mirante, L. Padovani, N. Besozzi, G.
lvfolteni, A. Gandusio.
Présentation corporative (Paris) : 12
octobre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Un film dra-
matique italien, dont l’action se dé-
roule au début de ce siècle. Il s’agit
d'une histoire d’amour illustrée de
faits « galants », propres à satisfaire
le public populaire qui affectionne les
complications sentimentales.
SCENARIO. — 1900 à Milan. Un
prêtre est réveillé par un méde-
cin, qui prétend que dans l’église
gît une jeune femme blessée. Elle
raconte sa vie au prêtre. Elle, Bian-
ca (Liliane Laine) et son amant,
Erico (Walter Chiari), vivaient en-
semble et s’aimaient bien, Bianca
devient un jour la maîtresse d’un
riche industriel, qui procure à Erico
une place intéressante. Ce dernier
apprend son infortune, et chasse sa
fiancée. Celle-ci alors, poussée par
la misère, commence une vie de dé-
bauche. Jusqu’au jour où Erico la
retrouve dans une église, lui de-
mandé de reprendre la vie com-
mune, et devant son refus, la poi-
gnarde. Le prêtre donne l’absolution
à Bianca, prévient le docteur, qui
retrouve Erico, et celui-ci demande
à épouser sa maîtresse sur l’heure :
grande amélioration de l’état de la
malade, qui vivra désormais heu-
reuse.
REALISATION. — Le film tout en-
tier repose sur son sujet et sur les
acteurs qui l’interprètent. Le met-
teur en scène s’est donc contenté
d’enregistrer l'action, le plus simple-
ment qu’il l’a pu. Atmosphère 1900
agréable.
INTERPRETATION. — Liliane Laine
est une très bonne comédienne. Elle
reflète successivement deux caractè-
res : celui d'une jeune fille superfi-
cielle tout d’abord, puis ensuite celui
d'une femme ayant subi bien des vi-
cissitudes. Son jeu est sobre, mais se
ressent d'une éducation théâtrale.
Walter Chiari charge un peu. — P. R.
♦
<î> Claude Dauphin serait la vedette
masculine du prochain film que réali-
serait, à Londres. Edmond-T. Gré-
ville.
NOËL AU CAMP 119 (G.)
(Natale al Campo 119)
Comédie dramatique (83 min.)
(V.O.-D.)
OMNIUM INTERNATIONAL DU FILM
Origine : Italienne.
Prod. : Amato de Siea-Fabrizi-Mi-
nerva, 1947.
Réal. : Pietro Francisci.
Auteur : Scén. de Galdieri.
Chef-Opérateur : M. Bava.
Musique : Francisco Lavaccini.
Dir. de Prod. : Mariani.
Interprètes : V. de Sica, A. Fabrizi,
M. Mercader, A. Rabagliati, P. de
Filippo, M. Girotti, C. Campanini,
Aldo Fiorelli, Adolfo Celi, G. Ron-
dinella, Vera Carmi, A. Ninchi,
Olga Villi, Beniamino Maggio, Pie-
tro de Vico.
Présentation corporative (Paris) : 14
octobre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Film compre-
nant des sketches dont parfois le bur-
lesque tranche curieusement avec le
sérieux du point de départ. Les spec-
tateurs français y verront surtout un
reportage très intéressant sur les prin-
cipales villes italiennes et sur leurs
chansons folkloriques.
SCENARIO. — Noël dans un
camp américain de prisonniers ita-
liens. La solennité de ce jour pro-
voque, chez les occupants d’une
baraque de ce camp, le besoin
d’échanger des confidences sur leur
vie d’autrefois. Un Romain raconte
ses promenades dominicales avec
ses nombreux enfants, la faconde
autoritaire de sa femme. Le lieu-
tenant évoque sa vie de noble dé-
cavé et de joueur impénitent et la
fidélité naïve de son cocher devenu
depuis la guerre son ordonnance.
Le gondolier vénitien, le paysan si-
cilien, le jeune florentin qui s’est
marié par procuration, racontent
leur histoire tout en écoutant les
disques que leur a prêtés un officier
anglais. Quelque temps, après, les
prisonniers sont libérés et retour-
nent chez eux.
REALISATION. — Souvent bonne
malgré cette formule somme toute
délicate des retours en arrière. Les
photographies sont surtout fort réus-
sies et leur cadrage, leur plastique,
permettent d’apprécier la beauté de
nombreux monuments italiens.
INTERPRETATION. — Aldo Fabrizi
joue en demi-teinte avec beaucoup
d'humour. Les autres rôles sont éga-
lement très bien tenus, particuliè-
rement ceux du gondolier (Massimo
Girotti), de l’officier italien et de son
ordonnance. — J. H.
1
«I* La S.N.C.F. va présenter prochai-
nement à Paris un court film de
montage consacré à la renaissance du
rail, réalisé par Georges Chaperot.
LA VOIX DU REVE (G.)
Drame (94 min.)
CINE-SELECTION
Origine : Française.
Prod. : Francinalp, 1948.
Réal. : J. -P. Paulin.
Auteurs : Scén. de J. Maret; dial.
d'Albert Husson; adapt. de J. Ma-
ret et P. Paulin.
Chef-Opérateur : Jean Bourgoin.
Musique : Georges Van Parys.
Dir. de Prod. : Robert Prévôt.
Administrateur : Pascal Paulin.
Montage : Renée Guérin.
Chef-Opérateur du Son : Jean Rieul.
Interprètes : Renée Saint-Cyr, Jean
Chevrier. Marcel Pagliéro, France
Descaut, Marina de Berg, Jeanne
Fusier-Gir.
Présentation corporative (Paris) : 1er
octobre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Ce mélodrame,
qui d’ailleurs ne contient aucune exa-
gération théâtrale et qui a été très
bien réalisé, plaira à une grande par-
tie du public, féminin surtout, n est
interprété par des acteurs appréciés :
Renée Saint-Cyr, Jean Chevrier, Mar-
cel Pagliéro et Jeanne Fusier-Gir.
SCENARIO. — Une jeune fille,
Laure (F. Descaut) pleure son
fiancé, Marc. Un accident lui fait
perdre la vue. Sa sœur aînée, Eve
(R. Saint-Cyr) et son ami, le doc-
teur Rameau (J. Chevrier) désespè-
rent de la sauver. Un hasard leur
fait rencontrer Marcel (M. Paglié-
ro) dont la voix ressemble étran-
gement à celle du disparu. Marcel
consent à jouer le rôle de Marc
auprès de Laure, qui semble re-
naître à la vie. Mais c’est d’Eve que-
Marcel s’éprend. Le drame se dé-
nouera par la mort brutale de Laure.
Marcel et Eve partiront ensemble.
REALISATION. — J. -P. Paulin a
très bien animé cette histoire qui
se déroule presque exclusivement
dans une villa. Il convient de noter
que tout ou presque a été tourné
en intérieurs et extérieurs réels et
les photos, réussies, bénéficient de très
belles découvertes naturelles. Le son,
qui a enregistré d’inhabituels chants
d'oiseaux, a cependant été le moins
favorisé.
INTERPRETATION. — Toujours
d’une simplicité extraordinaire, Mar-
cel Pagliéro est, avec aisance et une
légère ironie, son personnage. Renée
Saint-Cyr joue dans le style de son
rôle. Jean Chevrier a une diction
parfaite. Jeanne Fusier-Gir met dans
le film la note de gaîté nécessaire.
J. H.
1
•î* 30 films français, dont Le Silence
est d’Or, seront importés en Tchéco-
slovaquie avant juin 1949, suivant un
accord franco - tchécoslovaque qui
vient d'être signé.
Palissades réalisées à Alger pour la sortie du film Universal en technicolor
ALI-BABA ET LES 40 VOLEURS dont le succès s’affirme de jour en jour.
RÉATEUR
m
m
CONSORTIUM CINEMA
DE LA PETITE EXPLOITATION EN FORMAT RÉDUIT
16
PRÉSENTE POUR LA SAISON 1948-1949
une incomparable Sélection
DE FILMS FRANÇAIS
^Ozane/fo J2 :
LA SYMPHONIE PASTORALE
LES ENFANTS DU PARADIS * B A C C A R A
AVENTURE A PARIS * AU PETIT BONHEUR
MALHEUR AUX VAINCUS * VOYAGE SURPRISE
Q5ccmc(}e Qftl :
BATAILLON DU CIEL
(FILM EN DEUX ÉPOQUES)
GRINGALET * LA CITADELLE DU SILENCE
FILLE DU DIABLE * FAISONS UN RÊVE
et iwu£ audez interet à faite une
deuxième ni£ien de :
DERNIER ATOUT * MONSIEUR DES LOURDINES
LES MISÉRABLES * PÉPÉ LE MOKO
J’AI 17 ANS * MARTHE RICHARD
LES NUITS MOSCOVITES * LES GAÎTÉS DE L’ESCADRON
L’AVENTURE EST AU COIN DE LA RUE
LA PORTE DU LARGE * SEUL DANS LA NUIT
LS ÉTAIENT NEUF CÉLIBATAIRES
Danny Kaye
dans
LE LAITIER
DE BROOKLYN
Un film de Samuel Goldwyn
En Technicolor
Une avalanche de gags !
Une pluie d’ahurissantes trou-
vailles ! Un déluge d’allé-
gresse, de musique, de danses
et de chansons ! Et au milieu
de ce tourbillon de folle
gaîté, voici à nouveau le plus
extravagant fantaisiste
de l’écran, l’inimitable Danny
Kaye !
LE LAITIER DE BROOK-
LYN, grande production en
Technicolor de Samuel Gold-
wyn, permet à Danny Kaye
de faire valoir son registre
d’artiste complet et de mon-
trer toute la gamme de ses
dons de mime, d’acrobate, de
danseur excentrique et de
chanteur polyglotte, jamais
encore ce prodigieux anima-
teur n’avait réussi une compo-
sition plus étourdissante, plus
fertile en effets irrésistibles,
plus propre à déchaîner les
rires.
A ses côtés, il convient de
citer la ravissante Virginia
Mayo dont le charme, le Jeu
personnes et la jolie voix
constituent autant d’atouts de
succès, et la gracieuse Vera-
Ellen, absolument éblouis-
sante dans ses extraordinaires
danses à claquettes, sans
omettre l’escadron trépidant
des Goldwyn Girls.
Avec LE LAITIER DE
BROOKLYN, intarissable
source de joie, vous déchaî-
nerez dans votre Salle des
rires dont l’écho se réper-
cutera longtemps encore...
Les chefs de service des
“ Laiteries Sunflower ” réu-
nissent le personnel, y compris
livreurs et chauffeurs, dans un
vaste hangar afin d’y écouter
une allocution du Directeur-
Général. A l’issue de ce dis-
cours, on leur projette un film
qui représente les fameuses
Goldwyn Girls dans une cré-
merie ultra-moderne, et qui
dansent au son d’une langou-
reuse valse viennoise et
chantent un hymne de louanges
à la gloire des produits lai-
tiers.
L’action se déroule ensuite
dans un cabaret de nuit où Susie
( Vera-Ellen), sœur du livreur
Sullivan (Danny Kaye) fait chaque
soir son numéro de danse acro-
batique. Lorsqu’elle a terminé
comme elle quitte l’établissemi
elle est accostée par le champ
de boxe Speed (Steve Cocht
Sullivan qui est venu à la rencor
de sa sœur se précipite à sa
cousse et, au cours de la baga!
qui s’ensuit, met le boxeur knc
out. Par ce coup de maître
livreur devient du jour au len
main un héros.
Le manager du boxeur v
exploiter ce nouvel espoir du i
et le persuade de renoncer à
modeste métier pour dev<
champion de boxe. Après
série de combats plus ou me
truqués, Sullivan commence ;
prendre au sérieux et à se cr<
vraiment un grand boxeur.
Tout celà déplaît infmimen
sa fiancée Polly (Virginia Ma
qui chante dans cette même bc
de nuit où danse Susie. Mais
match qui doit valoir à Suili
le titre de champion approche
celui-ci est l’attraction d’i
somptueuse soirée donnée en
honneur. Durant la soirée, F<
essaie de faire entendre raiso
son fiancé ; elle lui explique I
guement que la boxe est t
souvent un métier immoral I
que, s’il persiste, il perdra \j
tout sens d’honnêteté. Pris
remords, notre héros décl
alors qu’il renonce à la bo
mais son manager parvient à
faire revenir sur sa décision
lui donnant à entendre que
recette de ce match sensation
ira à des œuvres de bienfaisan
Le combat a donc lieu et Suili'
gagne. Toutefois, aussitôt apt
il abandonnera la boxe, épous
Polly et deviendra associé i
“Laiteries Sunflower”. Sur
noires machinations du ring, c’
le lait immaculé qui l’emporte
son cœur...
14
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
FR
RAPHIE
SC
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Ute16) *
L'HOMME D'OCTOBRE
que nous verrons prochainement
avec John Mills et Joan Greenwood.
(Cliché Vietory-Film s. )
MIRANDA (G.)
(Miranda)
Comédie (80 min.)
(V.O.-D.)
VICTORY FILMS
Origine : Britannique.
Prod. : J. Arthur Rank. 1948.
Prod. : Sydney Box-Gainsborough.
Réal. : Ken Annakin.
Auteur : Scén. de Peter Blaekmore.
Chef-Opérateur : Ray Elton.
Musique : Temple Abady.
Chef-Opérateur du Son : Brian Se-
well.
Interprètes : Glynis Johns, Griffith
Jones, Googie Whiters, John Mac
Callum, David Tomlinson, Sonia
Hilm, Yvonne Owen, M. Rutherford.
Présentation corporative (Paris) : 8
octobre 1948, « Le Français.
Film présenté au Festival de Lo-
carno 1948.
EXPLOITATION. — Miranda est le
nom d une charmante sirène qui vient
échouer à Londres. Cette idée origi-
nale a été bien exploitée, surtout dans
les dialogues, qui sont très amusants.
L’imprévu de l’histoire, l’esprit des
réparties feront le succès de cet ai-
mable divertissement.
SCENARIO. — Le docteur Paul
Marten (G. Jones), féru de pêche,
est lui-même pêché par une ado-
rable sirène, Miranda (G. Johns),
qui ne consent à le libérer que sous
la promesse de l’emmener à Lon-
dres. Paul tient son serment et ins-
talle Miranda chez lui. Pour sa
femme et pour tous, Miranda est
une malade, paralysée des jambes;
elle peut ainsi dissimuler son corps
de poisson sous des couvertures.
Les complications cependant ne
manquent pas, car Miranda séduit
successivement le docteur , son
chauffeur et un de ses amis. In-
quiète et perspicace, la femme de
Paul découvrira enfin la vérité. Mi-
randa retournera dans son élément,
la mer.
REALISATION. — La présence du
personnage mythologique de la sirène
dans la grand'ville n’a, certes, pas
été exploité au maximum et ne donne
qu’une seule scène en extérieurs, d’ail-
leurs courte, du zoo. Cependant l'a-
daptation cinématographique de la
pièce est bonne.
INTERPRETATION. — Excellente.
Glynis Johns, la sirène, est très gra-
cieuse et joue spirituellement. Grif-
fith Jones, le gangster de Je suis un
Fugitif, joue aussi avec humour. Il
en est de même de David Tomlinson,
le chauffeur, de John Mc Callum le
peintre, Googie Whiters, la femme
du docteur et Margaret Rutherford
joyeusement « excentrique ». - — J. H.
•S» Grève d’Amour ou « La Guerre
des Sexes ». d’après Lysistrata, con-
naît actuellement un grand succès
en exclusivité à Paris, aux Palace,
Reflets et aux Images.
LA CITE
DE L’ESPERANCE (A.)
Comédie dramatique réaliste (92 min.)
SIRIUS
Origine : Française.
Prod. : Sirius, 1948.
Réal. : Jean Stelli.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de C Rim.
Chef-Opérateur : M. Grignon.
Musique : Louiguy.
Décors : J. Colombier.
Dir. de Prod. : G. Bernier.
Montage : M. Baron.
Chef-Opérateur du Son : Lacharmoise.
Interprètes : René Dary, Anouk Fer-
jac. Jean Tissier, A. Bervil, P. Sou-
plex, N. Myral. Dinan, J. Parédès,
L Barry, R. Lebas.
Première représentation (Nice) : 29
septembre 1948, « Les Variétés » ;
(Paris) : 27 octobre 1948, « Empire ».
EXPLOITATION. — Film réaliste
ce déroulant dans le milieu des ar-
tistes à qui la chance ne sourit plus.
Le sujet, profondément humain, est
traité avec sensibilité, habileté et
aussi violence quand l’action l’exige.
La sportivité de René Dary est bien
mise en valeur au cours de bagarres.
S'adresse principalement au public
populaire.
SCENARIO. — Pierre Maufranc
(René Dary), qui met au point une
invention, vit pauvrement, mais
honnêtement dans la sordide « Cité
de l’Espérance », que régit la con-
cierge Mme Euripide (Nina Myral).
Louise (Anouk Ferjac), fille du
vieux trapéziste Williams (Léon
Barry) aime Pierre, mais le chan-
teur Reqqio (André Bervil) la
guette. L’invention de Pierre lui
le film le plus
commercial de l'année
est en distribution à
HERAUT FILMS
81, BouL Haussmann
PARIS
Téléphone : ANJOU 53-01
est volée et Williams meurt. Pierre
défend Louise contre Reggio. Celui-
ci est assassiné par Mattéo, que la
misère et le désespoir ont déséquili-
bré. Tout accuse Pierre, qui doit
s’enfuir. Ses amis de la Cité de
l’Espérance retrouveront Mattéo
qui innocentera Pierre avant de
mourir. Pierre épouse Louise.
REALISATION. — Fort soignée,
cherchant le détail exact, la mise en
scène de Jean Stelli prouve ses con-
naissances techniques, son sens de
l’effet dramatique. Le montage est
fort souple, donnant au film un sur-
croit de vigueur et de mouvement
Bonne photographie. Le décor fort
réaliste de la « cité » sordide est
bien reconstitué. Les chansons sont
agréables.
INTERPRETATION. — René Dary,
par son jeu d'une extrême sobriété,
affirme son talent. Comme bagarreur,
il est le plus vrai du genre en France.
Anouk Ferjac est toute sensibilité,
gentillesse, mais semble par moment
manquer d'assurance. Le reste de la
distribution groupant Jean Parédès,
Jean Tissier, André Bervil, Dinan,
Nina Myral, Léon Barry, etc., forme
un ensemble homogène. Perrette Sou-
plex, pour sa première apparition,
fait une création pleine de person-
nalité. — P. -A. B.
•£> C’est le 2 que toute la troupe tech-
nique et artistique de L’Escadron
blanc est partie d'Orly, par avion,
pour Alger ; de là, elle gagnera Adrar
et les territoires du Sud. Ce film,
réalisé par René Chanas, sera inter-
prété par Jean Chevrier, René Lefè-
vre et François Patrice.
OSCAR
AVEC
NILS POPPE
Bobby Henrey vient de signer uri
contrat pour quatre productions
d'Alexander Korda à la suite de sa
composition dans le film de Carol Reed
PREMIERE DESILLUSION.
(Cliché London-Film -Productions.)
TROIS GARÇONS
UNE FILLE (G.)
Comédie dramatique (90 min.)
CINE-SELECTION
Origine : Française.
Prod. : F A. O.. 1948.
Réal. : Maurice Labro.
Auteurs : Adapt. de M. Labro, Bois-
sol, R. -P. Dagan: dial, de Roger
Ferdinand, d’après sa pièce.
Chef-Opérateur : Riccioni.
Musique : Maurice Yvain.
Décors : Raymond Nègre, Carré.
Dir. de Prod. : Fred d'Orengiani.
Montage : Isnardon.
Chef-Opérateur du Son : Raymond
Gaugier.
Interprètes : Gaby Morlay, Suzy
Carrier, Jean Marchât, Bernard La-
jarrige, François Patrice, Maurice
Favières.
Présentation corporative (Paris) : 4
octobre 1948, « Marignan ».
t.vfLOITATION. — Grave pro-
blème celui du divorce, traité à la
fois sérieusement et avec gaîté. Sen-
timentalité, fantaisie et jeunesse, tout
cela remportera un très gros succès
auprès du public français.
SCENARIO. — Christine »S. Car-
rier), Bernard (M. Favières), Mi-
chel (B. Lajarrige), Gilbert (F.
Patrice) sont les quatre enfants du
ménage apparemment modèle de
Georges (J. Marchât) et Hélène (G.
Morlay). Par hasard, Gilbert, l’aîné,
découvre une lettre qui lui révèle
que son père a une liaison et qu’il
va bientôt divorcer, donc les quit-
ter. Il met au courant ses frères
et sœur de la situation et tous qua-
tre s’emploient à créer autour de
leur père, un climat de confiance et
de bonheur. Leurs efforts sont vains
et Georges va partir. Au dernier
moment, Christine en pleurs veut
dire au revoir à son père et tombe.
Georges, inquiet, revient et la fa-
mille se reconstituera autour de
cette preuve d’amour réciproque.
REALISATION. — Bonne adapta-
tion de la pièce de Roger-Ferdinand.
Le rythme est toujours soutenu et la
mise en scène faite avec goût. Une
prise de vue en plongée verticale
est à remarquer car cette recherche
se double d’un intérêt certain.
INTERPRETATION. — Gaby Mor-
lay, semblable à elle-même, et Jean
Marchât, à la fois autoritaire et très
paternel, forment avec beaucoup
d’intégrité, quant à l'âge de leurs
rôles, un couple cinématographique
réussi. Ils sont très bien entourés de
François Patrice, Bernard Lajarrige
toujours très amusant ; Maurice Fa-
vières et Suzy Carrier. — P. -A. B.
15
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA PRODUCTION FRANÇAISE
Eu.'', v ^—1 IMIliH I — — — mi '■ ■■— l"l' ■ — —
Auteur dramatique et scénariste MARCEL
ACHARD réalise avec Danielle DARRIEUX ,
Claude DAUPHIN et François PERIER
22 FILMS EN COURS
2' SEMAINE
LE SORCIER DU CIEL {Studios
Clichy).
Prod. : Ydex Film.
Réal, technique : M. Blistène.
Scén., adapt, et dial, de R. Jo-
livet.
3' SEMAINE
CARTOUCHE (Buttes-Chaumont).
Prod. : G. Radot-Midi-Cinéma-
Location.
Réal. : G. Radot.
L’ANGE ROUGE (Eclair-Epinay ).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Daniel-Norman.
4' SEMAINE
MA TANTE D’ISONFLEUR (Bil-
lancourt).
Prod. : Art et Industrie Cque-
Optimax-Film.
Réal. : R. Jayet.
5' SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (St-
Maurice).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
JEAN DE LA LUNE (Francœur).
Prod. : R. Richebé.
Réal. : M. Achard.
LE MYSTERE BARTON (Saint-
Maurice).
Prod. : Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. : Ch. Spaak.
GIGI (Eclair-Epinay).
Prod. ; Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
6» SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(extér. Paris).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
7' SEMAINE
BAL CUPIDON (Photosonor).
Prod. : Ariane-Sirius.
Réal. : M.-G. Sauvajon.
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (La Victorine-Nice).
Prod. 7 Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
8« SEMAINE
MODELES DE PARIS.
(Boulogne).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
LES EAUX TROUBLES (Mont-
Saint-Michel).
Prod. : Euzko-Films.
Réal. : H. Calef.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Billancourt, Joinville).
Prod. : A. et T. Prod.-Gray-
Film.
Réal. : B. Meredith et M. Allen.
10» SEMAINE
BARRY (François-I'r).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
11“ SEMAINE
HANS LE MARIN (Joinville).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
TROIS JOURS D’AMOUR (Studios
Rome).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
17' SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod. : Majestic-Films.
Réal. : J. Grémillon.
18» SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
(Billancourt).
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
JEAN DE
Auteur dramatique de talent et au-
teur heureux, Marcel Achard a rem-
porté maints succès à la scène, et sa
dernière pièce, Nous irons à Valpa-
raiso, n’a pas été la moins bien ac-
cueillie de ses œuvres. Cependant,
c’est peut-être son Jean de la Lune,
en partie parce que popularisé par le
cinéma, qui est sa pièce la plus con-
nue, la plus appréciée, et Marcel
Achard restera sans doute « l’auteur
de Jean de la Lune ». Et ceci est
déjà une excellente raison pour que
ce soit justement cette pièce que Mar-
cel Achard ait choisie pour sa pre-
mière réalisation.
Aux studios Francœur, où Marcel
Achard réalise son film pour les pro-
ductions Roger Richebé, nous avons
questionné l’auteur-metteur en scène
sur quelques points importants.
On sait que le rôle de Clo-Clo, un
jeune compositeur un peu bohème,
un peu brouillon, avait été créé à la
scène par Michel Simon. Et que c’est
le même Michel Simon qui avait re-
pris son rôle dans la première ver-
sion cinématographique. Or, dans le
film que réalise Marcel Achard, ce
personnage est interprété par Fran-
çois Périer, dont les qualités de co-
médien sont aussi évidentes que celles
de Michel Simon, mais aussi de na-
ture fort différente. Comment pou-
vait-on confier le même rôle à deux
comédiens si opposés?
Marcel Achard répond très simple-
et très justement à cette question.
« Même, nous dit-il, en mettant à part
le fait qu’un comédien digne de ce
nom doit pouvoir s’identifier à des
personnages très dissemblables, il est
à remarquer que le rôle convient
beaucoup mieux à François Périer
qu’à Michel Simon. En Allemagne,
par exemple, où la pièce fut jouée,
Clo-Clo a été interprété par Heinz
Rühman qui, comédien de grand ta-
lent, est lui aussi beaucoup plus près
de Périer que de Simon. Si donc, ce
dernier a pu interpréter ce person-
nage, c’est grâce à ses qualités de co-
médien et il faut bien dire qu’il
l’avait assimilé et rendu suivant sa
personnalité, c’est-à-dire un peu dif-
féremment de ce qu’il avait été pré-
vu. »
Les autres rôles principaux, ceux
de Jef et de Marceline, sont tenus
par Claude Dauphin et Danielle Dar-
rieux. Rappelons que Jef a été joué
successivement à la scène par Jou-
vet et par Paul Bernard et à l’écran
par René Lefèvre. Et que Danielle
Darrieux reprend un rôle créé par
Valentine Tessier à la scène et Ma-
deleine Renaud à l’écran.
Sur le plateau, dans un décor de
la serre dépendant du magasin de
Jef, qui est fleuriste, Michel Kelber
règle, au milieu des fleurs et des
plantes vertes, les éclairages. Puis la
caméra, en légère contre-plongée, en-
registre un plan américain de Claude
Dauphin- Jef qui s’apprête à fêter les
deux ans de mariage avec Marceline-
Danielle Darrieux qui, elle, est sur
LA LUNE
le point de le quitter avec Alexandre,
qui est le nouveau jeune premier Jac-
ques Sernaz.
Entourant la serre, se dresse un
luxueux complexe représentant les
appartements de Marceline et qui est
dû, comme tous les décors du film,
à Raymond Gabutti.
D’aucuns pourraient craindre que le
cinéma nous donne une nouvelle fois
ce que nous avons malheureusement
trop coutume de voir : du théâtre
Claude Dauphin et François Périer,
joyeux interprètes
de JEAN DE LA LUNE.
(Cliché Films Roger Richebé.)
filmé. Il n’en sera assurément rien.
Homme de théâtre, Marcel Achard
connaît également le cinéma à fond.
Soit comme auteur, soit comme scé-
nariste, adaptateur ou dialoguiste, il
a collaboré à 73 films. D’autre part,
pour Jean de la Lune, il ne s’est pas
contenté d’écrire quelques scènes com-
plémentaires à sa pièce. Il a repris
l’histoire et l’a réécrite entièrement
comme s’il s'agissait d’un scénario
original. Toutes conditions qui s’accor-
dent pour faire de Jean de la Lune
un vrai film et un bon film. Et sans
doute, dans quelque temps, verrons-
nous Marcel Achard commencer sa
deuxième mise en scène cinématogra-
phique, vraisemblement sur un scé-
nario qu’il écrira directement pour
le cinéma. — Jean Houssaye.
Michel Auclair vient d’être enga-
gé par Eugène Tucherer pour tenir
l’un aes principaux rôles du film Le
Paradis des Pilotes Perdus, que Geor-
ges Lampin va réaliser pour la
B. U. P -Française avec le concours du
Ministère de l'Air et dont voici la
distribution complète : Henri Vidal,
Michel Auclair, Paul Bernard. An-
drée Debar. Daniel Gelin, Arlette
Thomas et Noël Roquevert. Scénario
original de Georges Garde, adapta-
tion ei dialogues de Pierre Véry et
André Haguet. Extérieurs au Maroc.
22 FILMS EN COURS
(suite)
19' SEMAINE
DU GUESCLIN (extér. Porte de
Versailles).
Prod. : Films du Verseau.
Réal. : B. de Latour.
Sup. : P. Billon.
23“ SEMAINE
MANON (Afrique du Nord).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Çlouzot.
I FILM COMMENCE
ODEON 36-72 (6-11-48) (Extér. Pa-
ris).
Prod. : J. Roitfeld-Francinex.
Réal. : H. Decoin.
I FILM TERMINÉ
L’ECOLE BUISSONNIERE (6-11-
48).
Prod. : Coop. Gle du Cinéma
français.
Réal. : J. -P. Le Chanois.
FICHE TECHNIQUE
JEAN DE LA LUNE
Titre : JEAN DE LA LUNE.
Prod. : FILMS ROGER RICHEBE.
Réal. : Marcel Achard.
Assistant-Réal. : Paul Feyder.
Auteur : Pièce de théâtre, adapt. et
dial, de Marcel Achard.
Chef-Opérateur : Michel Kelber.
Opérateur : Walter Wottitz.
Deuxièmes Opérateurs : Wladimir
Ivanoff et Jacques Duhamel.
Musique : Georges Van Parys.
Décors : Raymond Gabutti.
Assistant-Décorateur : Paul Gaillard.
Dir. de Prod. : Jean-François Méhu.
Montage : Yvonne Martin, assistée
d'Yvette Boulogne.
Photographe : Sam Lévin.
Script-Girl : Marcelle Hochet.
Régie générale : Hugo Bénédek.
Régie adjoint : Jacques Levron.
Régie extérieurs : Robert Christides.
Maquilleur : Marcel Bordenave.
Chef-Opérateur du Son : Antoine Ar-
chimbaud.
Assistant du Son : Fernand Sartin.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Francœur.
Extérieurs : Paris.
Commencé le : 27 septembre 1948.
Interprètes: Danielle Darrieux, Claude
Dauphin, François Périer, Pierre
Dux, Jacques Sernaz, Jeannette
Batti, J. Dinam, Van Parys, Lavialle
Albert Michel, Lucienne Granier,
Paul Barge, Yves Massard, Les
Amentag, Prévost.
Sujet (genre) : Comédie.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du Scénario. — Marceline
(D. Darrieux), est la maîtresse de
Richard (P. Dux). Son frère Clo-Clo
(F. Périer) lui facilite ses rendez-vous
amoureux. Richard la surprend avec
Jef (Cl. Dauphin), grand rêveur, sur-
nommé « Jean de la Lune » et rompt
avec elle. Marceline accepte d’épou-
ser Jef qui l’aime sincèrement. Après
deux ans de bonheur conjugal, elle
s’éprend d’Alexandre (J. Sernaz) et
part avec lui. Mais bientôt, Marceline
retournera définitivement à son mari.
•ï» La nouvelle Société de Production
de Films Izarra réalisera un film avec
Viviane Romance, début janvier 1949
au studio François-Ie! , mise en scène
de Raymond Bernard, sujet original
de Ralph Baum, adaptation d’André
Paul Antoine et Ralph Baum.
16
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
* ANALYSE CRITIQUE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
DES FILMS sT
BONNE A TOUT FAIRE (G.) I
(Sitting Pretty)
Comédie de mœurs (85 min.)
(V.O.-D.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : Samuel G. Engel-Fox, 1948.
Keal. : Walter Lang.
Auteurs : Scén. de F. Hugh Herbert,
d'après une nouvelle de G. Daven-
port.
Chef-Opérateur : N. Brodine.
Effets photographiques spéciaux : F.
Sersen.
Musique : Alfred Newman. Arrange-
ments orchestraux d'Ed. Powell.
Dir. artistiques : L. Wheeler et L. Ful-
ler.
Décors : Th. Little et E. Lansing.
Montage : Harmon Jones.
Interprètes : Robert Young, Maureen
O’Hara, Clifton Webb, R. Haydn,
L. Allbritton, R. Stuart, Ed. Begley,
L. Olsen, J. Russell, B. A. Lynn,
W. Robertson, A. Sydes, R. Mac
Caskill, G. Hampton.
Première représentation (Paris) : 20
octobre 1948, « Le Paris », « Ritz ».
EXPLOITATION. — Charmante co-
médie de mœurs, pleine d’esprit, au
scénario fort original. Les nombreux
gags qui émaillent l’action déchaînent
les rires, tout autant que les jeux de
physionomie de l’excellent comédien
Clifton Webb. Robert Young et Mau-
reen O'Hara sont également en ve-
dette. Pour tous les publics.
SCENARIO. — Tacey (Maureen
O’Hara) et Harry King (Robert
Young) ont trois enfants et une
bonne. La bonne s’en va. Impos-
sible d’en trouver une et la néces-
sité s’en fait de plus en plus sentir.
Tacey passe une annonce dans les
journaux et reçoit une réponse fa-
vorable d’une certaine Lynn Belve-
derie. Cette personne arrive et per-
sonne n’en croit ses yeux. C’est un
homme (Clifton Webb), qui reven-
dique la place de la bonne, malgré
les objections de Harry et de Ta-
cey. Bref, ceux-ci acceptent et s’en
réjouissent vite. Lynn parvient à
calmer les tempétueux garnements
et dirige la maison avec compé-
tence. Mais Harry devient jaloux de
Lynn. Celui-ci refuse de partir, les
enfants le soutiennent, Tacey le dé-
fend. Harry capitule, mais sa femme
a été vue dans un thé dansant avec
Lynn. Tacey retourne chez sa mère.
C’est alors que paraît un livre qui
est une peinture satirique de tous
les habitants de la petite ville. Son
auteur : Lynn Belvederie. Scandale !
Grâce à celui-ci, Tacey réintègre
le domicile conjugal.
REALISATION. — Excellente et
pleine d’entrain. Nous avons résumé
le scénario et tracé seulement les
grandes lignes de l’action. Mais celle-
ci est émaillée de gags et de situa-
tions du plus haut comique. On ne
peut les décrire ; il faut les voir.
INTERPRETATION— Clifton Webb,
calme, majestueux, impassible est, de
par son rôle et les situations aux-
quelles il se trouve mêlé, un excel-
lent acteur comique insoupçonné.
Maureen O’Hara est charmante, com-
me toujours et forme, avec Robert
Young, toujours jeune et souriant, un
couple très américain qui appelle la
sympathie. — P. R.
4* Le Bureau national du Film, orga-
nisme officiel du Gouvernement hon-
grois, a nommé Cavalcade Pictures
comme seul acheteur autorisé de films
américains. Cette mesure, qui consa-
crera surtout l’achat de films indé-
pendants, est considéré aux U.S.A.
comme une mise à l’index de la
M.P.E.A.
Teresa Wright, Judith Anderson
et Robert Mitchum
dans LA* VALLEE DE LA PEUR.
(Cliché Warner Bros.)
MORT PARMI LES VIVANTS
(G.)
(Mrtvy mezi Zivvmi)
Drame psychologique (77 min.)
(D.)
C.F.D.F.
Origine : Tchécoslovaque.
Prod. : Association des Films tchéco-
slovaques.
Réal. : O. Novotny.
Auteurs : Scén. de Elmar Klos et Bo-
rivoj Zeman.
Chefs-Opérateurs : P. Rovny et P.
Hrdlicka.
Musique : J. Sust.
Interprètes : Z. Prochazkova, K. Hô-
ger, E. Dubsky, V. Irmanov, L. Ma-
touskova, J. Hrdlickova, R. Niko-
dem.
Présentation corporative (Paris) : 23
septembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Autour d’un
fait divers assez banal, le cambrio-
lage d’une poste, les auteurs de ce
film ont tenté de dégager la notion
du véritable courage. Assez lent, le
grand intérêt du film réside dans le
fait qu’il a été réalisé dans un pays
dont nous connaissons peu le cinéma :
la Tchécoslovaquie.
SCENARIO. — Un soir d’orage,
deux bandits masqués cambriolent
une poste villageoise. Un employé,
Emile, est tué en voulant s’opposer
au vol, un autre, Marc, blessé et
fanfaron , est considéré comme un
héros. Georges, qui s’est tiré in-
demne de l’aventure, est tenu pour
un lâche. Il est raillé par ses ca-
marades, mal noté par ses chefs,
abandonné par sa fiancée, Hélène.
Il est hébergé par un musicien-
chanteur, Cyril Popov. Il croit de
son devoir d’épouser la veuve d’E-
mile, Maria, et d’adopter sa petite
fille, mais Maria lui prouve qu’il
aime toujours Hélène et réunit les
jeunes gens. Obsédé par le remords,
Cyril avoue à Georges qu’il est l’un
des auteurs de l’agression et va se
constituer prisonnier. Après avoir
fait la preuve de la couardise de
Marc et supprimé ainsi son com-
plexe d’infériorité, Georges refait
sa vie avec Hélène.
REALISATION. — En général, très
appliquée et sa lenteur est encore
accentuée par le doublage, habile
certes, mais qui a dû ralentir le dé-
bit du texte français pour qu’il s’a-
dapte au mouvement des lèvres des
acteurs. Certains effets, pourtant in-
trinsèquement réussis, comme le tra-
velling sur le blessé, sentent malheu-
reusement la recherche.
INTERPRETATION. — Assez insi-
gnifiante à l’exception de l'acteur
principal qui donne un certain relief
à son personnage — ■ J. H.
LE SIGNAL ROUGE (A.)
Drame psychologique (105 min.)
FILMS GEORGES MULLER
Origine : Française.
Prod. : Peu Film-E. Neubach, 1948.
Réal. : Ernest Neubach.
Auteurs : Adapt. d’Ernest Neubach
et H. W. Victor, dial. d'André Cerf
d’après le roman suédois de Schutz
et Baudisch.
Chef-Opérateur : R. Clunie.
Musique : Lewineck.
Décors : L. Le Barbenchon.
Dir. de Prod. : M. Rosen.
Montage : L. Devaivre.
Chef-Opérateur du Son : Gernol.
Interprètes : E. von Stroheim, D. Ver-
nac, F. Villard, Y. Deniaud, Ser-
geol, Cl. Chenard, Maupi, Cl. Gé-
rard, J. Dorp, G. Gabert.
Présentation corporative (Paris) : 20
octobre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Ce film, où la
poésie des voies ferrées est exprimée
en belles images violentes et sombres,
possède une atmosphère et une action
extrêmement prenantes. Interprété par
Eric von Stroheim et Denise Vernac,
protagonistes du drame, et Yves De-
niaud, dont l’amusante silhouette
égaie l’ensemble, il connaîtra une ex-
cellente carrière.
SCENARIO. — Au cours d’un
accident de chemin de fer, le doc-
teur Berthold (E. von Stroheim) a
perdu sa femme et une partie de
la raison. Pour soigner son fils.
Peter, il fait appel à un spécialiste
de Vienne, Irène Dreser (D. Ver-
nac). Des attentats sur la voie fer-
rée sont commis, à l’heure de pas-
sage de l’Arlberg express, et Irène
découvre que l’auteur en est Ber-
thold en des instants de folie. Avec
son consentement, elle l’envoie faire
une cure de plusieurs mois dans
uns maison de santé. Elle devient
la maîtresse de Nicolas (F. Villard)
mais refuse de l’épouser. Pour faire
disparaître Berthold, qui est revenu,
Nicolas provoque un accident. Ber-
thold se croit coupable et va à la
rencontre de l’express. Il meurt,
alors que le témoignage d’un clo-
chard (Y. Deniaud) venait de l’in-
nocenter.
REALISATION. — Très bonne. Le
climat est parfaitement rendu grâce
à de nombreuses photos aux contras-
tes violents. Rythme constant, tech-
nique souple, on ne peut guère lui
reprocher qu’un certain manque d’in-
terpénétration du personnage du clo-
chard dans l’histoire. A signaler la
séquence originale de la trépanation.
INTERPRETATION. — Eric von
Stroheim a trouvé là un rôle excel-
lent qu’il tient avec une maestria in-
comparable. Denise Vernac montre
beaucoup de talent dans le sien.
Frank Villard joue finement mais
surtout dans le registre fantaisie et
ironie. Claude Chenard possède de
l’allant mais aurait intérêt à assurer
sa personnalité. Yves Deniaud est
parfait de drôlerie et de naturel.
J. H.
«g» M.G.M. qui, autrefois, produisit le
gigantesque Ben Hur, s’apprête à por-
ter à l’écran une œuvre d’une am-
pleur aussi importante. Il s’agit du
célèbre Quo Vadis, qui fut déjà porté
plusieurs fois à l’écran, en Italie no-
tamment.
C’est également en Italie que M.G.M.
a l’intention de réaliser les extérieurs
de la nouvelle version, qui sera en
Technicolor. Les scènes de studio se-
raient tournées dans les studios an-
glais de M.G.M. à Elstree, près de
Londres.
Arthur Hornblow sera producteur
du film. — J. W.
A gauche, M. Joseph H. Seidelman,
Président d'Universai International
pour l’étranger, accueilli, à sa des-
cente de la « Flèche d’Or » à la
Gare du Nord, par M. Harry Novak,
Directeur d’Universai pour l'Europe.
SERENADE ESPAGNOLE (A.)
(Albeniz)
Biographie musicale (106 min.)
(D.)
NATIONAL FILM DISTRIBUTION
Origine : Argentine.
Prod. : Eduardo Togni-Argentina Se-
nofilm, 1946.
Réal. : Luis César Amadori.
Auteur : Scén. de Pedro Miguel
Obligado.
Chef-Opérateur : Antonio Merayio.
Musique : Isaac Albeniz.
Dir. musical : G. Cases.
Décors : Raul Soldi.
Montage : Jorge Garate.
Interprètes : Pedro Lopez Laguar,
Sabina Olmos, Amédéo Novoa,
Eduardo Otéro, Maria Esther Po-
desta, Fédérico Mausilla.
Première représentation (Digne) : 2
août 1948, « Théâtre de la Nature ».
Présentation corporative (Paris) : 18
octobre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — La vie d’un
grand compositeur donne l'occasion
d’entendre une sélection de ses œu-
vres. Tout l'intérêt du film est centré
sur la musique et, par ailleurs, l’exis-
tence mouvementée d’Albeniz donne
de la vie à cette production. Film
pouvant intéresser particulièrement
les mélomanes.
SCENARIO. — Albeniz (Pedro
Loper Laguar) qui a fui la discipli-
ne de la maison paternelle, gagne
sa vie en jouant ses œuvres dans
des beuglants de Buenos Ayres.
Atteint de la fièvre jaune, il 'rega-
gne l’Espagne. Rosina (Sabina Ol-
mos), sa fiancée, l’aide à se faire
connaître. Reçu à la Cour, le Roi
lui accorde une bourse au Conser-
vatoire de Bruxelles. Grisé par son
succès, il se lance dans une vie de
plaisir. Redevenu lui-même, il
épouse Rosina et voit son talent
consacré à l’Opéra de Paris. En
plein triomphe, il est atteint du mal
qui l’emportera. Comblé d’honneurs,
il meurt à Cambo auprès de Rosina
après avoir reçu la Légion d’Hon-
TL CUT.
REALISATION. — Cette production
argentine fait preuve de qualité, al-
liant la technique américaine à l’es-
prit latin. Les décors sont vastes et
imposants. La photographie est soi-
gnée et la musique fort bien enre-
gistrée. Un style sobre, un montage
intéressant.
INTERPRETATION. — Les deux
principaux interprètes, Pedro Lopez
Laguar et Sabina Olmos, jouent intel-
ligemment. — P. -A. B.
rxxxxxxxxxxxxxxxxxTixxxi cime
RAPHIE
ISE
Trois nouvelles de Pierre VERY deviennent un
grand film réalisé par Yves CI A MPI avec
René DARY
SUZANNE ET SES BRIGANDS
Au pied du Mont Aigouol
Jean GEHRET a tourné
LE CRIME
Nous avons annoncé, dans un pré-
cédent numéro, que Yves Ciampi, qui
fut premier assistant de Jean Dré-
ville, allait réaliser trois moyens
métrages d'après des nouvelles poli-
cières écrites spécialement pour
l’écran par Pierre Véry, l’auteur de
L’Assassinat du Père Noël, Madame
et le Mort, L’Assassin a peur la Nuit,
Les Disparus de Saint-Agil, Goupi
Mains-Rouges, Le Pays sans Etoiles,
Suzanne Flon et René Dary dans
SUZANNE ET SES BRIGANDS.
(Cliché Ciné-Iteportages.)
pour ne citer que ses romans deve-
nus films. Mais lorsque Yves Ciampi
et son équipe commencèrent à réali-
ser les trois nouvelles, l’excellence
des résultats obtenus, constatée aux
projections quotidiennes, incita au-
teur, réalisateur et producteur à
viser plus haut. Que manquait-il, en
effet, pour que Le Jour et la Nuit,
Le Mystère des Ballons rouges et La
Dame blanche deviennent un grand
film? Rien, sinon une histoire qui
les unirait entre elles. Pierre Véry
l'a écrite et aujourd’hui, sous le titre
de Suzanne et ses Brigands, cette
production Ciné-Reportages est deve-
nue un film de long métrage.
Le personnage principal de l'his-
toire, Suzanne, qui unit les trois
nouvelles, est une jeune avocate qui
consacre son temps à des enquêtes
pour trouver les auteurs de vols, as-
sassinats particulièrement mystérieux.
Et ces enquêtes la conduisent des
rues mal famées de Paris à la Haute-
Savoie, en passant par la Bretagne.
Policier, le film contiendra plusieurs
morts violentes dont celles, entre
autres, de Balpêtré et de Charles
Vissières. Mais viendront s’y incor-
porer ces touches légères d'humour
et de fantaisie qui sont la caracté-
ristique même du style « véryste ».
Interprète gai et dynamique, René
Dary tient dans ce film le principal
rôle masculin, celui d’un inspecteur
de police qui, mari de l’avocate, a
fort à faire à réprimer, ou tout au
moins à freiner, les ardeurs policières
de celle-ci.
Suzanne Flon interprète le rôle
de l’avocate, détective amateur d’un
nouveau genre, puisque ses en-
quêtes ont pour but de se trouver
d’éventuels clients.
Cette jeune artiste, qu’on a vu peu
à l’écran, est surtout connue par ses
interprétations sur la scène. La
scène, d’ailleurs, sous ses formes les
plus diverses : théâtre, music-hall et
même cabaret de chansonniers est
très bien représentée dans la distri-
bution de Suzanne et ses Brigands.
Nous trouvons, en effet, avec Suzanne
Flon, Balpêtré, Spinelly, dont c’est la
rentrée à l’écran, Louis Arbessier et
les chansonniers Pierre Destailles,
Robert Dinel, Lucien Fregis et Clé-
rouc.
Après avoir tourné aux studios
Saint-Maurice dans des décors de
Carré et dans Paris, notamment rue
Xavier-Privat où Marcel Grignon, le
chef-opérateur, a réalisé de belles
photos en clair-obscur, Yves Ciampi,
ses techniciens et ses acteurs ont ter-
miné en Haute-Savoie et en Breta-
gne Suzanne et ses Brigands.
| FICHE TECHNIQUE |
SUZANNE ET
SES BRIGANDS
Titre : SUZANNE ET SES BRI-
GANDS.
Prod. : CINE-REPORTAGES-FILMS
OLYMPIA.
Dist. : DISPA.
Réal. : Yves Ciampi.
Assistants-Réal. : Jacques Garcia et
J. Simonnet.
Auteur : Scén., adapt. et dial, de
Pierre Véry.
Chef-Opérateur : Marcel Grignon.
Opérateur : Billy Villerbue.
Deuxièmes Opérateurs : Raymond
Lemoigne et Marcel Gilot.
Décors : Carré.
Assistant-Décorateur : Gallaud.
Dessinateur : Sydney Bettex.
Dir. de Prod. : Hervé Missir.
Monteur : Jean Feyte assisté de
Mme Richard.
Photographe : Henry Thibault.
Script-Girl : Denise Gaillard.
Régie générale : Pierre Leriche.
Régie extérieurs : Roger Bar.
Accessoiriste : Joseph Bouladoux.
Maquilleuse : Yvonne Barrié.
Habilleuse : Paulette Bryaut.
Chef-Opérateur du Son : René Louge.
Assistant du Son : Cheidemaille.
Enregistrement : S.I.S.
Studios : Place Clichy.
Extérieurs : Paris, Haute-Savoie, Tré-
guier (C.-du-N.).
Commencé le : 5 juillet 1948.
Terminé le : 5 octobre 1948.
Interprètes : René Dary, Suzanne
Flon, Spinelly, Balpêtré, Louis Ar-
bessier, Charles Vissières, Ray-
mond Pélissier, Marie Leduc, Jac-
ques Sommet, Destailles, Dinel,
J. -F. Laley, Catherine Damet, Clé-
rouc, Trégis, Gromoff, Tytys, Clau-
de Castaing.
Sujet (genre) : Fantaisie policière
et comique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Une jeune
avocate, M» Seguin (S. Flon), recher-
che les criminels en liberté, non pour
les dénoncer, mais pour les persuader,
le jour où ils se feront arrêter, de
lui confier leur défense. Ces enquê-
tes la conduisent à découvrir l’assas-
sin de l’antiquaire Bévardel (Balpê-
tré), celui du météorologue Beaure-
gard (Ch. Vissières) et une voleuse
audacieuse, Lydia (Spinelly).
Après avoir terminé Tabusse, qui
a permis à Rellys une création re-
marquable dans un genre qu’il
n’avait pas encore abordé. Jean Geh-
ret réalise Le Crime des Justes,
Une scène du film de Jean Gehret,
LE CRIME DES JUSTES, avec Clau-
dine Dupuis et Jean Debucourt de la
Comédje-Française. (Production Les
Gémeaux- A. Sarrut. Distribution Films
Fernand Rivers).
d’après un roman de l’auteur cévenol
André Chamson, qui connut un très
beau succès de librairie et notam-
I ment dans le Gard.
C’est dans un site pittoresque, au
pied du Mont Aigoual, dans le Massif
des Cévennes. que Jean Gehret dirige
cette production des Gémeaux. Les
DÉPART DE E’ÉQUIPE DE
L’ÉPOPÉE DU DÉSERT
4» Le 28 octobre, dans les salons du
Pavillon de France, la Société des
Films Ibis donnait une réception à
l’occasion du départ prochain des
techniciens et acteurs de L'Epopée du
Désert. Georges Rouquier, le réali-
sateur, partira, en effet, avec son
équipe pour le Sud-Marocain où sera
reconstituée la glorieuse épopée de
Leclerc et de ses hommes. La géné-
rale Leclerc fit une apparition au
cours de cette réunion et s’entretint
avec le réalisateur des conditions
dans lesquelles sera tourné le film.
Rappelons que ce film, produit par
Ibis et S.I.M.E.C., a été écrit par
Georges Rouquier et Jacques Remy,
dialogué par Jacques-Laurent Bost,
sera interprété par Georges Hubert,
Louis Arbessier, Chandeau, Morrin et
Ruet et distribué par les Films Ro-
bert Bastardie.
PRÉSENTATION DE
EIONNIÈRE, TERRE
CAPTIVE
4» Le film de Michel Zimbacca, Lion-
nière, terre Captive, produit par les
Films Etienne Lallier sur un thème de
Jean Carbonel, a été présenté au
public le 29 octobre à la Salle Pleyel,
ainsi qu'un court métrage du même
auteur et du même producteur : Le
Phosphore et la Vie.
«
❖ Terre inhumaine, la pièce de Fran-
çois de Curel, serait portée à l’écran
par Pierre Billon.
«î» Le procès qui met aux prises les
héritiers Massenet d'une part et la
Société Alcina et H. -G. Clouzot d’au-
tre part, a été reporté au 22 dé-
cembre.
DES JUSTES
vedettes de ce film, qui met en valeur
les vertus des paysans attachés à
leur terre, sont Claudine Dupuis et
Jean Debucourt à qui le cinéma a en-
fin confié un rôle de premier plan
digne de son talent.
FICHE TECHNIQUE
EE CRIME DES JUSTES
Titre : LE CRIME DES JUSTES.
Prod. : LES GEMAUX-A. SARRUT.
Dist. : FILMS FERNAND RIVERS.
Vente à l’Etranger : SAFIA.
Réal. : Jean Gehret.
Assistants-Réal. : Emile Roussel, J.-L.
Levi Alvarez.
Auteurs : Scén. et dial. d’André
Chamson, d’après son roman.
Chef-Opérateur : Georges Million.
Opérateurs : Marcel Franchi, Roger
Cleyze.
Musique : Dutilleux.
Dir. de Prod. : Maurice Saurel.
Monteur : Myriam Boursoutsky.
Photographe : Henry Thibault.
Script-Girl : Marie-Thérèse Cabon.
Régie générale : Marc Helin.
Chef-Opérateur du Son : Fernand
Janisse.
Extérieurs et intérieurs à Vallerau-
gue (Gard).
Commencé le : 9 juillet 1948.
Terminé le : 4 septembre 1948.
Interprètes : Claudine Dupuis, Jean
Debucourt (de la Comédie-Fran-
çaise)', Robert Seller, G. Vital, Nane
Germon, Daniel Mendaille, J.-M.
Lambert, Ed. Guiraud, Julienne Pa-
roli, Janine Press, André Besse,
Jean Gosselin, Lydie Berck, Fré-
dérique Hébrard, Jane Morlet.
Sujet (genre) : Drame paysan.
Cadre-Epoque : Contemporaine.
Résumé du scénario. — Une vie
droite et honnête vaut à la famille
patriarcale des Arnal le respect des
habitants de tout un village des Cé-
vennes. Son chef « conseiller » est
choisi comme arbitre dans tous les
conflits et chacun lui demande con-
seil. Nul n’oserait soupçonner, qu’afin
de maintenir une telle réputation, un
crime involontaire, qui sera tu, a été
commis au sein de cette famille, sans
tache jusqu’ici, pour cacher la faute
d’un de ses membres.
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130, rue Montmartre, PARIS (2e)
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Service Urgence : MONtmartre 75-73
•i* Nous avons publié, dans notre nu-
méro 1281, la fiche technique de la
production Azur, Les Souvenirs ne
sont pas à Vendre. Rappelons que
l’adaptation et les dialogues du qua-
trième sketch, interprété par Mau-
rice Baquet et Martine Carol, sont de
Maurice Henry et Arthur Harfaux.
!8
IXXJJ
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 3 AU 9 NOVEMBRE
FILMS FRANÇAIS
Ire SEMAINE
BAGARRES (C.C.F.C.), Marignan,
Marivaux (5-11-48).
L’IMPASSE DES DEUX ANGES
(Sirius), Astor, Cinécran, Em-
pire, Ritz (3-11-48).
LA REVOLTEE (Lux Film), Fran-
çais, Normandie (5-11-48).
2' SEMAINE
L’Armoire volante (Films Corona),
Eldorado, Lynx, Napoléon, Pa-
ramount (29-10-48).
La Cité de l’Espérance (Sirius),
Caméo (3-11-48).
7e SEMAINE
L'Aigle à deux Têtes (Sirius),
Madeleine (22-9-48).
8» SEMAINE
Les Amoureux sont seuls au
Monde (Francinex), Balzac, Hel-
der, Scala, Vi vienne (15-9-48).
FILMS ETRANGERS
ire SEMAINE
L’HOMME DE MES REVES (Co-
lumbia), Elysées-Cinéma (3-11-
48).
LETTRE D’UNE INCONNUE (Uni-
versal), Lord-Byron, Olympia
(5-11-48).
NE DITES JAMAIS ADIEU (War-
ner Bros). Triomphe (3-11-48)
2” SEMAINE
Ambre (Fox), Gaumont-Palace,
Rex (29-10-48).
Grève d'Amour (Inter -Films), Les
Images, Les Reflets (27-10-48) ;
Palace (29-10-48).
Dieu est Mort (RKO), Aubert-
Palace, Colisée, Gaumont-Théâ-
tre (27-10-48).
Yolanda et le Voleur (M.G.M.),
Les Portiques (27-10-48).
Tourmente (Columbia), Broadway,
Cinémonde-Opéra, Gaîté-Clichy,
New York (27-10-48).
Cœur secret (M.G.M.), Avenue,
Club des Vedettes (27-10-48).
Correspondant 17 (Films Marceau),
Marbeuf (27-10-48) ; Max-Linder,
Moulin-Rouge (5-11-48).
Nikita (Sovexport Films), Studio
de l’Etoile (27-10-48).
3e SEMAINE
Bonne à tout faire (Fox), Le Pa-
ris (20-10-48).
Tumak, Fils de la Jungle (Films
Marceau), Impérial, Midi-Minuit-
Poissonnière (20-10-48).
Eugénie Grandet (U. F. P C.), Royal-
Haussmann-Club (20-10-48).
4' SEMAINE
Swing-Circus Sensations (Films
Vog), Cinépresse-Champs-Ely-
sées, Radio-Cité-Opéra (13-10-48).
Olivier Twist ( Victory-Films), Er-
mitage, Agriculteurs (15-10-48).
Hamlet (Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
6e SEMAINE
La Porte du Ciel (C.F.F.), Ciné-
Opéra (1-10-48).
•î* Après une semaine de prise de
vues en extérieurs, le tournage de
Ma Tante d’Honfleur (Production Art
et Industrie cinématographique et
Optimax Film), se poursuit au studio
de Billancourt dans de très jolis dé-
cors de Louis Le Barbenchon, recons-
tituant un appartement de l’époque
1900. Rappelons que Suzanne Dehelly
et Jean Parédès sont avec Mona Goya
les vedettes de ce film, dans lequel
Roger Nicolas, le grand fantaisiste de
la radio et du music-hall, se voit con-
fier un rôle important. Ma Tante
d’Honfleur, réalisé par René Jayet,
sera distribué par Lutetia dans la
grande région parisienne.
Production Soviétique...
U y a douze ans, les dirigeants de
la cinématographie soviétique ont créé
des studios spéciaux, destinés à réa-
liser des films à l’intention des 40
millions d’enfants qui vivent en
U. R. S. S. Les films sortis des studios
Soyouzdetfilm ont révélé la variété
des thèmes pouvant s'adresser à la
jeunesse. Les sujets les plus divers
ont été traités : films historiques ro-
mancés : Au Loin, une Voile, films
biographiques : L’Enfant de Gorki,
contes populaires : La Fleur de Pierre,
Cendrilion, bandes tirées de romans :
Un Capitaine de Quinze Ans, d’après
Jules Verne ; L’Ile au Trésor, d'après
Stevenson. Certains films présentent
des enfants mêlés à des événements
contemporains : Il était une Petite
Fille. Un ciné-journal d’actualités :
Les Pionniers, sort même régulière-
ment depuis plus de quinze ans. En
outre, de grands documentaires sont
consacrés à la vie scolaire, aux sports,
aux voyages, aux questions touchant
le choix d'un métier
Deux principaux interprètes de BAISER FATAL
et Maria Michi.
Amédéo Nazzari
(Cliché Dania-Films.)
MARIAGES
•J. Nous apprenons le mariage de
Mlle Kissa Chabert, fille de M. Ro-
bert Chabert, gérant de la Société
Francinex, et de Mme, avec M. Al-
berto Pugliese. La bénédiction nup-
tiale leur a été donnée le jeudi 28
octobre en l’église Saint-Philippe-
du-Roule.
Nous apprenons avec plaisir le
mariag< de M. André Valensi, direc-
teur des Films Paramount à Tunis,
avec Mlle Yvonne Sitbon.
•J. Nous sommes heureux d’annoncer
le mariage de M. Lucien Cohen, fils
de M. Félix Cohen, co-propriétaire
du « Cinéma des Champs-Elysées »,
de Tunis, avec Mlle Denise Dana.
*
DEUIL
•fr L'inhumation de Louis Salou a eu
lieu le 27 au cimetière de Bagneux.
De nombreuses personnalités du ci-
néma avaient tenu à assister aux ob-
sèques de l’acteur disparu. Nous avons
reconnu les représentants des princi-
pales maisons de production et, en-
tre autres de C.I.C.C., pour laquelle
Louis Salou composa son dernier per-
sonnage, ainsi qu'un grand nombre
de ses camarades comédiens, parmi
lesquels : Michel Auclair, Brochard.
Aimé Clariond, Serge Emrich. Jacques
Dumesnil, O’Brady et François Périer.
VENTES DE FONDS
Royal Cinéma, à Pont-Audemer
(Eure), f. v. par Sté Royal Cinéma
à M. Swertvaegher (24-10-48).
Cinéma Jeanne-d’Arc, à Colmar (Ht-
Rhin), f. v. par M. l'Abbé J. Schuh-
ler à S.A.R.L. Ciné d'Are-Cinéma
Jeanne-d’Arc (16-10-48).
Cinéma, expi. à Pucheville et Creil-
sur-Mer (S.-I. ), f. v. par M Decorde
à M. Lega.v (15-10-48).
Cinéma, à Brunoy (S -et-Oise), apport
fait par les Ets A. Barrière à Sté
Imageson (23-10-48).
Cinéma expi. à Dargnies (Somme),
f. v. par M. Decorde à M. Legay
(17-10-48).
Tournées cinématographiques, expi. à
Michery (Yonne), f v. par A. Petit
à L. Dupré (23-10-48).
Cinéma, à Magalas (Hérault), f. v.
par MM. Le Fournier et Barthe, à
M. Mioch (20-10-48).
Tournées cinématographiques, expi. à
Orchamps, Rochefort, Amange, An-
thume, Montbarrey, Ranchot, Frai-
sans, St-Laurent (Jura), f. v. par
Mme David à M. Raoul François
(23-10-48).
=2* Les studios de Kiev viennent de
réaliser Les Mineurs du Donetz, film
de M. Youdine, à la gloire des tra-
vailleurs du sous-sol.
»?• 124 nouveaux étudiants ont été ad-
mis à l’Institut Cinématographique
d'Etat, à Moscou.
«2» Les studios d'Odessr effectuent ac-
: tuellement le doublage, en langue
S moldave, des meilleures productions
soviétiques.
j *2* Les studios de Khaborovsk (Ex-
trême-Orient soviétique) sortent leur
premier film de long métrage : Terre
j Natale, dont l’action se déroule dans
les Iles Sakhaline et Kouriles.
•î» 45 nouveaux cinémas ambulants
ont été mis en service dans les dis-
tricts de Tachkent, Ferghana, Andid-
j jan et Kachka-Darine en Ouzbékistan.
...et Italienne
■I» Le metteur en scène Pietro Germi
a donné, à Sciacca, en Sicile, le pre-
mier tour de manivelle d’Au nom de
la Loi, tiré du roman de Giuseppe
i Guido Loschiavo. C’est le onzième
| film produit par la Lux Films cette
! année. Charles Vanel et Massimo Gi-
j rotti se partagent la vedette mascu-
line de ce film. Ils onl comme parte-
naires, la ravissante Ione Salinas et
Camillo Mastrocinque, qui est aussi
un metteur en scène apprécié en
Italie.
SORTIES A PARIS
«J» Colomba, avec José Luccioni et
Catherine Damet, sortira prochaine-
ment à Paris aux « Moulin-Rouge »
et « Max-Linder ».
if. Sept Ans de Malheur, le film ita-
lien interprété par l'excellent co-
mique Macario, passera sur les écrans
des « Balzac », « Helder », « Scala »
et « Vivienne » après les Amoureux
sont seuls au Monde.
•f. Deux des films distribués par Fer-
nand Rivers : Prisonniers du Destin,
avec Pedro Armendariz, et Piège à
Hommes, sortiront dans le courant du
mois de décembre dans les salles
Weinberg : « Les Images », « Les
Reflets » et « Cinépresse ».
•F Le film Sirius de Maurice Tour-
neur L'Impasse des Deux Anges est
sorti le 3 dans quatre salles : « Em-
pire », « Cinécran », « Astor » et
« Ritz ». Les interprètes en sont :
Paul Meurisse, Simone Signoret et
Marcel Herrand.
•f» Le 5 est sorti à 1’ « Olympia » et
au « Lord-Byron », en V.O., le film
Universal Lettre d’une Femme incon-
nue. Les vedettes en sont Joan Fon-
taine et Louis Jourdan.
Impitoyable, le destin poursuit la caravane. Le point d’eau, tant attendu.
est à sec. Sous l’implacable soleil, le dernier survivant agonise.
C’est une très belle scène du film LES NOCES DE SABLE d’André Zwobada.
(Production Studio Magrheb. Photo Besancenot. Cliché F. O. G.)
■ ;
19
rrYXYXYTTXXTYYTTTYYYTXIi CINE
RAPII1E
ISE
rOXTTX-TXTTTrXXXiXrS
♦♦♦♦
EN QUELQUES LIGNES
•}• La direction du « Studio Parnasse »
a l’ambition d'en faire la salle « spé-
cialisée » la plus cotée de Paris.
Son effort s’exerce sur deux points :
1» Une « programmation » de haute
tenue ; ceci en sélectionnant sévère-
ment les films sur le plan de la qua-
lité et de la non-facilité (en ex-
clusivité R. G., et en V. O. en ce
qui concerne les productions étran-
gères).
2° Tous les soirs (sauf dimanches et
fêtes), à la suite de la projection, le
public est prié de participer cordia-
lement à un amusant « Jeu des ques-
tions cinématographiques », doté de
prix ; à faire une « cotation » du
film, et, enfin, à un débat public.
C’est une création exclusive J. L.
Cheray, du « Studio Parnasse ».
Tous les techniciens et acteurs sont
cordalement conviés à ces séances.
Des avantages seront consentis aux
membres des ciné-clubs de l’I.D.H.E.C.
sur présentation de leur carte.
4* Après changement de propriétaire,
le « Moderne » de Montrouge réou-
vrira ses portes dans le courant de
décembre. Le nouveau directeur de
cette salle est M. OSOUF.
4» Une nouvelle salle consacrée aux
films français sera inaugurée le 16
à Québec. Propriété de la Société
France-Films, le « Cinéma de Pa-
ris » projettera pour son premier
spectacle La Symphonie Pastorale.
4» Le dernier reportage de la « Mar-
che du Temps », Le Cas de Mrs Con-
rad, est consacré aux ressources et
technique de l’hôpital moderne, à la
compétence des anesthésistes, à l’ha-
bileté des chirurgiens.
4* On vient de présenter à Hollywood
une nouvelle version filmée des Trois
Mousquetaires, produite par M.G.M.
à Hollywood et réalisée en Technico-
lor par George Sydney avec Gene
Kelly, dans le rôle de d’Artagnan, et
Lana Turner dans celui de Milady
4* Pour le film Warner Bros., Johnny
Belinda, des panoramiques ont été
réalisés à bord d’un hélicoptère. Cet
appareil permet, en effet, des prises
de vues à plus basse altitude et un
déplacement moins rapide et moins
saccadé que l’avion.
4» C’est le film Rank, Scott of the
Antartic qui a été choisi pour être
présenté à la « Royal Command Per-
formance » qui, cette année, se dé-
roulera le 29 novembre.
Scott of the Antartic est une pro-
duction de Sir Michaël Balcon (Eal-
ing Studios), réalisé en technicolor
par Charles Frend et interprété par
John Mills, Derek Bonds, Diana Chur-
chill. x
ERRATUM
4* Nous avons annoncé, dans notre
dernier numéro, la réalisation d’un
court métrage en Anscocolor : A
dream in the South of France. Nous
tenons à préciser que le réalisateur
en est Alain Pol et que Pierre Ga-
lante et Alexandre d'Arcy sont, eux,
producteurs de ce film qui réunit
les plus célèbres vedettes étrangères.
Georges MARCHAI, et
Âdriana SEMIïïl dans
LIS DERNIERS JOURS DE POMPEI
Production Universalia de Salvo d’Angelo.
Distribution Pathé-Consortium-Cinéma.
Diffusion dans le monde entier Franco-London-Film-Export.
4» Des réactions très variées ont ac-
cueilli Macadam (Back Streets of Pa-
ris) à New York. Cette production,
considérée comme le dernier ouvrage
de Jacques Feyder, est rapprochée
souvent défavorablement des autres
œuvres du réalisateur disparu. Le
critique du New York Herald Tri-
bune, cependant, y trouve des décors
et dialogues d’un piquant réalisme.
L’interprétation, et principalement
celle de Françoise Rosay, provoque,
par contre les éloges unanimes de
toute la presse new yorkaise.
-f
VIENT DE PARAITRE
INFORMATION AL FILM YEAR
BOOK 1948 (Educational, Industrial,
documentary, instructional). Lon-
dres : The Albyn Press (200 pages,
illustré).
A la fois Annuaire et Agenda, ce
volume contient toute la documenta-
tion désirable sur l’activité du Ciné-
ma « culturel » en Angleterre au cours
de l’année écoulée : production et
liste des films ; distribution et socié-
tés spécialisées ; constructeurs ou
agences d’appareils; services officiels,
administrations et organismes divers.
Particulièrement importante est la
liste des Organisations et des Clubs
de cinéma en Grande-Bretagne. Un
« Who’s Who », ou dictionnaire des
Personnalités du cinéma culturel, est
un moyen d’information remarquable.
fi
OPINIONS DE TECHNICIENS SUR. . .
En plus des avantages présentés par des studios tels que ceux de La
Victorine, situés dans une région essentiellement propice aux extérieurs,
il convient de signaler un matériel bien entretenu comparable à celui des
studios parisiens et d’une qualité équivalente. A leur actif également, un
personnel, notamment électriciens et machinistes, digne de tous éloges,
compétent et parfaitement dévoué. Il est évident qu’il y aurait avantage
à ce que les plateaux soient encore plus nombreux, qu'il y en ait de
plus grande dimension, et que, dans ce cas, le matériel soit encore
augmenté.
Par ailleurs, le laboratoire, s’il veut bien se contenter d'accepter un
nombre limité de productions, fonctionne de façon entièrement satisfaisante.
CHRISTIAN MATRAS, directeur de la photographie d’« Homme
à Hommes » et « Tous les Chemins mènent à Rome ».
. . . UES STUDIOS DE LA VICTORINE
CHANGEMENTS D’ADRESSE
4» Les Sociétés Films Vendôme, S. A.
R.O.C., Plazza-Films Productions et
Adolphe Osso ont désormais leurs
bureaux au 91, avenue des Champs-
Elysées. Tél. : Elysées 88-66. M. Adol-
phe Osso est président-directeur gé-
néral des Sociétés Vendôme et S. A.
R.O.C. et gérant avec M Cl. Pessis,
de la Société Plazza-Films.
4* Notre ami Pierre Hani, le très
sympathique agent de publicité des
Productions Ariane et des Films Si-
rius, nous informe de sa nouvelle
adresse : 188 bis, avenue de Neuilly,
à Neuilly-sur-Seine. Téléphone in-
changé : SAB. 64-24.
MUSÉE PERMANENT DE
LA CINÉMATHÈQUE
Nous avons rendu compte dans no-
tre dernier numéro du vernissage des
expositions : « Naissance du Cinéma »
et « Georges Méliès », premières ma-
nifestations du Musée du Cinéma, or-
ganisées par la Cinémathèque Fran-
çaise, avec le concours de l'Institut
Marey et la Société Française de Pho-
tographie, des familles Plateau. Rey-
naud, Marey, Baron, Lumière, de
Mme veuve Méliès et de la Société
Pathé.
Ces expositions sont ouvertes au
public de 13 à 20 heures, chaque
jour, dimanches et jours de fêtes com-
pris, à l’exception des mercredis et
jeudis (manque d'électricité).
SUR EA COTE D’AZUR
4» C’est le 8 novembre qu'est attendue
sur la Côte la production Ydex Sor-
cier du Ciel, film sur la vie du Curé
d’Ars, que met en scène René Jol-
livet, supervisé par Marcel Blistène.
Les extérieurs se tourneront dans le
petit village du Castellet, dans la
chaîne du Faron, qui domine Toulon.
Outre le château, qui servira pour ces
nombreux intérieurs, c’est à cet en-
droit que sera reconstruit l’église et
le village d’Ars. Les importants dé-
cors, dont la construction est en cours,
sont l’œuvre de Claude Rouxin, as-
sisté de Bianchini. Les quelques in-
térieurs, peu nombreux, se feront aux
studios de Billancourt. La vedette en
est Georges Rollin.
4» Serge T. de la Roche a donné, le
4 novembre dernier, le dernier tour
de manivelle de Buffalo Bill et la Ber-
gère, aux studios de La Victorine.
4- C 'est vers le 6 novembre que sera
terminé L’Ecole Buissonnière, qu'a
mis en scène J. -P. Le Chanois, et dont
Bernard Blier est la vedette. Les der-
niers extérieurs ont été tournés à
Aspremont ,et cette production s’est
achevée sur des intérieurs dans le
décor de la salle d’école.
4» Tous les Chemins mènent à Rome
se tourne en intérieurs dans de très
luxueux décors représentant le com-
plexe d’une villa surplombant la mer.
Une immense découverte occupe tout
le fond du plateau 3 des studios de
La Victorine, où a été bâti ce décor.
4» A Marseille, Jacques Daroy, du
fait du mauvais temps, poursuit les
prises de vues en intérieurs de La
Passagère, aux Franstudios, avec
comme principaux interprètes Georges
Marchai, Dany Robin, Marfa Dher-
villy, Claude Jourdan. — P.-A. B.
Arlette Thomas dans PATTES BLANCHES, réalisé par Jean Grémillon.
(Production Majestic-Film. Distribution Discina.)
20
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1918 à 1928.
1929 : N»8 531. 535 à 537. 555. 576.
1930 : N°» 584. 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615, 616, 620 à 632.
1931 : N°' 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N»8 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 738.
1933 : N°" 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N°8 795, 796, 801, 817.
1935 : N° 882.
1235, 1238, 1242, 1243, 1245, 1247.
1248, 1249, 1251, 1253. 1260, 1264,
1266, 1267, 1268, 1272, 1273, 1274,
1275, 1277, 1279, 1280.
Ces numéros sont repris à 10 fr.
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ment le nom et l’adresse de l’ex-
péditeur. Le remboursement sera
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Technique et Professionnelle.
REDACTION. ADMINISTRATION
Directeur t 1948 : Valéry Roger.
Directeur : Paul-Auguste Harlé.
Directeur commercial Antonin Eytard.
Rédacteur en chef : Marcel Colin-Reval.
Secrétaire général : Laurent Ollivier.
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7. Pas de négociations entre la France et la
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Accord de l'Office des Changes pour l'em-
ploi des bénéfices étrangers.
8. -9. REGION DU SUD-OUEST.
Bordeaux G. Cournau
Agen Ch. Pujos
Toulouse Y. Bruguière
Nantes Ch. Lefeuvre
12. -14.-16.-18. ANALYSE CRITIQUE DES
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13. LA PRODUCTION FRANÇAISE.
Pierre Fresnay devient moine dans Barry. Jean Houssaye
15. Le Cœur sur la Main, procure un joli rôle
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17.-19. ECHOS DE LA PROFESSION.
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LETTRE DE LA CONFEDERATION
AUX DIRECTEURS POUR SERVIR
A L'HISTOIRE DE LA LOI D'AIDE
Au moment où la loi d’Aide temporaire à l’in-
dustrie cinématographique ayant été promulguée
la rédaction de son décret d’application est en
cours, il paraît souhaitable de faire le point et
de rectifier ou clarifier les commentaires qui
sont émis, ici ou là.
La nécessité d’apporter une aide à l’industrie
a été le souci majeur de la Confédération depuis
plus d’un an. Fin 1947, elle était parvenue à ga-
gner à cette conception la Commission intermi-
nistérielle qui, toutefois, dans son rapport final,
se contentait de préconiser comme premiers re-
mèdes à la crise du cinéma : un nouveau régime
du prix des places, un allègement fiscal, un ren-
forcement dit contrôle des recettes.
C’est alors que M. Géraud-Jouve, député et
membre de la Commission interministérielle, prit
l’initiative de déposer sur le bureau de l’Assem-
blée Nationale un rapport n° 3283, daté du 6 fé-
vrier 1948 où, entre autres mesures, il suggérait
une aide à la Production sous forme d’une élé-
vation des plafonds fixés pour les avances du
Crédit National ou pour l’ouverture de crédits.
Dans une note datée du l‘‘r mars, la Confédé-
ration exposait ses observations sur le projet
Géraud-Jouve et s’exprimait ainsi : « ... Il est
essentiel de noter que l’aide à la production n’est
plus la seule mesure de soutien financier dont
l’urgence soit patente. Le développement de la
crise du cinéma fait ap paraître aujourd’hui la
nécessité absolue d’apporter un secours notable
à l’exploitation dont la situation s’est sensible-
ment aggravée depuis quelques mois en raison
♦
THE FUGITIVE A ÉTÉ
PRÉSENTÉ AU VATICAN
Le samedi 6 novembre, au cours d'une pré-
sentation spéciale et sans précédent dans les
annales du Vatican, le film RKO. de John Ford,
The Fugitive, a été projeté devant les cardinaux
de la Curie romaine, les plus éminents digni-
taires du monde ecclésiastique et des professeurs
et élèves des Universités et Collèges catholiques.
On rappelle que ce film, qui passe actuelle-
ment dans trois salles parisiennes, aux Colisée,
Aubert-Palace et Gaumont-Théatre, a obtenu
le premier des trois grands prix internationaux
à la Biennale de Venise et reçu un prix spécial
décerné par l'Office catholique international du
Cinéma.
♦
Le nouveau quota est paru
Le Journal Officiel, du 5 novembre 1948, pu-
blie deux décrets concernant le cinéma.
Le premier n" 48-1705 détermine de nouveau
quota 5/13 au lieu de 4/13. Le quota est appli-
cable depuis le 1er juillet. Les 10 semaines ré-
servées au film français du 1er juillet au 31 dé-
cembre pourront être réparties sur le semestre.
Le second n° 48-1706 réserve 5 salles de la
Seine et 10 de province pour les V. O. des films
exploités en V. O. D. et 10 salles de la Seine
et 20 salles de province pour les films exploités
en V. O. seulement.
des charges nouvelles qu’elle doit supporter et
par suite de la baisse dans la fréquentation de
ses salles. »
Néanmoins, le Gouvernement préparait un
projet de loi ( qui devait être déposé le 17 mars
sous le n“ 3826), instituant un fonds d’aide ex-
clusivement destiné à la production — et à l’ex-
portation — et alimenté par le produit net d’un
prélèvement de 5 francs sur toutes les entrées.
Dès le 25 février, la Confédération — informée
de ce projet — avait adressé au ministre de Vln-
dustrie et du Commerce une longue lettre où
elle manifestait son inquiétude de voir l’atten-
tion des Pouvoirs publics s’orienter uniquement
vers un secours à la production. Elle y disait
notamment : « L’aide initialement prévue pour
la seule production s’avère insuffisante et ne
petit plus être limitée à cette dernière puisqu’elle
laisserait sans remède la crise qui atteint dans
leur substance les autres activités parallèles...
L’aide apportée au cinéma doit s’étendre à tou-
tes les activités gravement éprouvées... elle doit
être suffisante pour assurer temporairement leur
existence en équilibrant leur situation de tré-
sorerie tant que les conditions économiques gé-
nérales n’auront pas varié. »
« Si l’on prétend obtenir les ressources envi-
sagées exclusivement par une majoration des ta-
rifs, il est nécessaire que la distribution du pro-
duit net de cette majoration soit réglée, quel
que soit son caractère, suivant les coutumes ac-
tuelles de la profession, entre les salles, les dis-
tributeurs et les producteurs. On ne saurait, en
effet, disposer d’une marge de hausse qui. au sur-
plus, peut accuser une légère évasion de clien-
tèle, sans tenir compte des droits que détiennent
en puissance, sur cette marge, toutes les parties
en cause. »
Et elle concluait : « Les principes exposés ci-
dessus nous paraissent absolument essentiels...
Il ne nous semble pas que ces principes puissent
être écartés sous peine d’inefficacité de toute
autre solution qui pourrait être adoptée. »
Cette position n’a jamais cessé d’être défendue
par la Confédération. Et ce, avec une obstina-
tion qui cherchait avant tout à être efficace plu-
tôt que spectaculaire, et qui finalement provo-
+
INAUGURATION DU ROYALMONCEAU
Le Royal-Monceau-Palace, une des plus
belles salles de France, ouvre ses portes lundi
prochain 15 novembre.
Au programme, Claude Dauphin et Jean
Nohain dans leur émission « Que personne ne
sorte » et Le Bal des Pompiers, le dernier film
de Claude Dauphin.
Cette inauguration aura lieu en présence de
M. Fourré-Cormeray, Directeur général du
Centre, et du représentant du Ministre de l’In-
dustrie et du Commerce.
+
DISTINCTIONS
Le J. O. du 11 novembre a publié une im-
portante promotion dans la Légion d’Honneur
au titre du Ministère de l'Education Nationale.
Parmi les nouveaux Officiers, nous relevons
le nom du comédien André Luguet et. parmi
les Chevaliers, celui de l'auteur Jean de Létraz
dont plusieurs pièces furent portées à l’écran.
Maria Casarès et Roger Pigaut,
couple du film d'Henri Calef, BAGARRES,
sorti depuis le 5 novembre aux « Marignan »
et « Marivaux ».
(Cliché C.C.F.C.)
quait. après des péripéties diverses, la substi-
tution au projet gouvernemental d’un nouveau
texte ( annexé au rapport n° 4374 du 28 mai,
revu et corrigé le 6 juin ) où figuraient : d’une
part, l’institution des taxes additionnelles de
5 fr. et 10 fr. (à partir de 35 fr. et de 100 fr.)
et de la taxe à la sortie de films ; d’autre part,
l’institution de deux fonds d’aide, l’un destiné
à la production, l’autre à l’exploitation.
Les doléances de la Confédération étaient donc,
sur le principe fondamental tout au moins, en-
tendues. Il est juste de rappeler ici que dans
toutes les démarches faites pour obtenir l’ins-
tauration d’une aide à l’exploitation, les pro-
ducteurs, par le truchement de leur organisa-
tion syndicale, ont apporté un appui constant à
la défense de cette thèse et ont témoigné d’un
esprit confraternel très objectif qui s’est avéré
fructueux.
Les principes posés par le nouveau projet
donnaient satisfaction sans doute, mais les moda-
lités d’application suscitaient de la part de la
profession des critiques profondes. L’attribution
prévue des deux taxes négligeait la nécessité
de maintenir sur toute somme perçue aux gui-
chets des salles une répartition conforme aux
usages professionnels. Les 5 fr. et 10 fr. n’étaient
pas, pour employer une formule imagée qui a
fait fortune, « répartis selon les canaux habi-
tuels ».
La Confédération réclamait qu’un amende-
ment radical fut apporté au projet, que l’idée
de deux fonds distincts avec leurs recettes pro-
pres fut abandonnée et que les deux taxes vins-
sent tomber dans une masse commune qui puisse
être partagée, selon les règles traditionnelles,
entre la production et l’exploitation. Là encore,
par des efforts de persuasion où la cohésion des
organisations confédérées ne s’est pas démentie,
la Confédération parvenait à convaincre les Pou-
voirs publics et à obtenir une nouvelle rédac-
tion du texte qui devait venir en discussion de-
vant le Parlement.
Il est nécessaire de demander qu’on veuille
bien mesurer le chemin difficilement parcouru
en quelques mois : au, début de la présente an-
née, les milieux officiels — parlementaires et
6
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
\
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Randolph Scott dans une scène du film
FAR-WEST 89. Production RKO 1948-1949.
gouvernementaux — ne voulaient envisager
qu’une aide à la production et se déclaraient
cpposés à toute mesure d’appui financier en fa-
veur de V exploitation. Grâce à un travail patient,
convaincant et à une conjonction constante des
démarches entreprises et renouvelées par nos
organisations unies sous l’égide de la Confédéra-
tion, le climat avait pu progressivement évoluer
et la nécessité était enfin reconnue d’apporter
un secours aux directeurs de salles en même
temps qu’aux producteurs. Il faut avoir eu bien
peu de contacts avec le Parlement ou manquer
d’une élémentaire bonne foi. pour nier l'hostilité
de principe qui, axi départ, accueillait, dans les
couloirs du Palais-Bourbon notamment, les justes
revendications d’une exploitation dont les dif-
ficultés étaient trop souvent négligées.
Pourquoi a-t-il fallu qu’au moment où cette
hostilité était à peu près vaincue, des manœu-
vres aient pu être entreprises qui tendaient à
'rompre l’unité de la profession et ne devaient
aboutir qu’à compromettre l’audience favorable
si difficilement acquise au Parlement? Au cours
des débats de l’Assemblée Nationale sur le pro-
jet d’aide à l’industrie, le rapporteur, puis le
ministre se sont fait l’écho de la fâcheuse im-
pression que produisaient ces manœuvres, aussi
stériles dans le fond qu’elles étaient parfois dé-
placées dans la forme. Et si, dans les disposi-
tions qui ont été finalement promulguées, ■ — no-
tamment parmi celles qui concernent l’exploi-
tation, ■ — certaines nous paraissent défectueuses,
critiquables ou dangereuses, la responsabilité en
incombe sans doute en grande part à ceux qui.
par leurs polémiques et leurs outrances, ont
indisposé les milieux officiels.
Aujourd’hui, la loi d’Aide est acquise ! Elle est
imparfaite, mais elle apporte dans ses grandes
lignes des possibilités favorables. Par son texte
d’application, actuellement en cours de rédaction,
elle peut recevoir des interprétations qui ap-
portent les apaisements ou les mises au point
que nous réclamons. Là encore, le succès dé-
pend de la sagesse et de la cohésion de nos
groupements professionnels. C’est par un effort
permanent d’union confraternelle que nous pour-
rons faire prévaloir les thèses qui nous parais-
sent justes. Dans les graves soucis de l’heure
présente, cherchons ce qui nous unit et poursui-
vons tous ensemble des tâches constructives et
prospères.
La Confédération Nationale du Cinéma.
+
Quai des Orfèvres
£ait une belle carrière
en Allemagne
Quai des Orfèvres, la production Majestic Film,
dont le succès est partout étincelant, vient de
sortir au Marmorhaus, de Berlin, en version
française sous-titrée. Il est intéressant de souli-
gner que dans cette salle d’environ 300 places,
la première semaine d'exploitation a vu 11.000
entrées.
«
PRÉCISION
A la suite de notre article sur la salle de
vision à Lyon paru dans notre numéro 1284, la
Compagnie Lyonnaise de Cinéma nous demande
de préciser que son numéro de téléphone est :
Villeurbanne 87-98.
PERCEPTION DANS LES SALLES
DE LA TAXE ADDITIONNELLE
Comme suite au communiqué du 8 octobre 1948,
précisant les modalités provisoires d’application de
la taxe additionnelle « Loi d’Aide temporaire à
l'Industrie cinématographique, du 23 septembre
1948 », le Centre National de la Cinématographie
communique les instructions prises en accord avec
la Direction générale des Impôts, Contributions
indirectes.
En attendant la publication du décret portant
règlement d’administration publique, prévu pour
l’application de la loi susvisée. MM. les Directeurs
voudront bien trouver, ci dessous, communication
des réponses à diverses questions posées au sujet
de la taxe additionnelle au prix des places dans
les salles de spectacles cinématographiques.
Critère d'imposition : De 35 à 99 fr., les places
sont passibles de la taxe additionnelle de 5 francs.
A partir de 100 fr. et au-dessus, le montant de
la taxe additionnelle est porté à 10 francs.
Le prix de la place est déterminé par le mon-
tant du billet, timbre compris, sans faire état
de la taxe additionnelle.
Prix du billet
timbre compris
Taxe
additionnelle
Somme due
par le
spectateur
35 fr.
5 fr.
40 fr.
99 fr.
5 fr.
104 fr.
Le critère ne devant pas varier selon que la
place a fait ou non l'objet d’une location, les sup-
pléments n’entrent pas en ligne de compte pour
la détermination du prix des places. Bien entendu,
le droit de location demeure imposable à la taxe
sur les spectacles selon les règles habituelles.
Par contre, l'Administration estime qu’en l’état
ûctuel des textes, il n'est pas possible de déduire
les majorations de prix imposées aux spectateurs
soit pour couvrir les frais d'une attraction donnée
au cours du programme, soit pour les faire parti-
ciper à une collecte en faveur d’une œuvre de
bienfaisance.
Ces majorations constituent, en effet, un élément
du prix exigé pour l’accès au spectacle cinémato-
graphique.
TIMBRES QUITTANCES DES BILLETS
Le coût du timbre proportionnel est calculé sur
le prix des billets, taxe additionnelle non comprise.
EXPLOITATIONS NON COMMERCIALES
ET TOURNEES
De la combinaison des articles 1 et 5 de la loi,
il résulte que le bénéfice de l’Aide temporaire est
réservé aux Producteurs de films français et aux
Exploitants commerciaux disposant de salles de
spectacles cinématographiques aux guichets des-
quelles la taxe aura été perçue.
Les associations ncn commerciales et les Exploi-
tants de tournées ne donnant jamais de représen-
tations dans des postes fixes considèrent que leur
exclusion du bénéfice de la loi les dispense de col-
lecter la taxe additionnelle de 5 et 10 fr. par place.
Toutes réserves devant être faite sur cette inter-
prétation, il convient, pour le moment, d’assurer,
à tout le moins, en ce qui concerne ces Exploitants,
la constatation de la taxe selon les règles de droit
commun, les agents des Contributions indirectes
prendront, le cas échéant, les mesures conservatoi-
res nécessaires.
Les agents des Contributions indirectes ont reçu
directement ces instructions par circulaire en date
du 27 octobre 1948.
Afin de permettre le calcul de l’Aide attribuée
à l’Exploitant, celui-ci est tenu de récapituler, au
verso du bordereau de recettes, adressé chaque
semaine au Centre National de la Cinématographie,
le nombre de places sur lesquelles ont été perçues
les taxes de 5 et 10 fr. et le montant global perçu
à ses guichets au titre de la taxe additionnelle.
Les bordereaux de recettes doivent parvenir au
Centre National de la Cinématographie dans les
48 heures au plus tard, après chaque changement
de programme.
Denise VERNAC et Franck VILLARD
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LE SIGNAL ROUGE
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7
Ü+ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦
“ PAS DE NEGOCIATIONS ENTRE
LA FRANCE ET LA GRANDE-BRETAGNE ”
déclare M. Harold Wilson
Londres. — On sait que M. Arthur Rank.
au nom des producteurs de films britanniques,
dont il est le président, avait adressé, voici
quelque temps, une lettre officielle au ministre
du Commerce, M. Harold Wilson, pour lui de-
mander d’aider ces producteurs à obtenir une
augmentation du nombre de leurs films exploi-
tés en France en version doublée.
M. Rank avait notamment insisté sur la néces-
sité d’entamer d'urgence des négociations ciné-
matographiques avec le Gouvernement français.
Le ministre vient de répondre qu'il sympathi-
sait complètement avec les producteurs britan-
niques dans l’affaire en question, mais qu’il lui
Fermeture
des studios anglais
de Warner Bros .
Londres. — Les studios de Warner Bros, de
Teddington, près de Londres, ont fermé leurs
portes « sine die », le vendredi 5 novembre,
mettant 140 personnes au chômage. Les studios
qui avaient été détruits en 1944 par une bombe
volante avaient été entièrement reconstruits et
réouverts au début de cette année.
La production américaine en Grande-Breta-
gne ayant été interrompue par suite des désac-
cords cinématographiques entre les deux pays,
la direction des studios de Teddington avait
compté sur les producteurs britanniques indé-
pendants pour utiliser les plateaux. Or. deux
films seulement y ont été tournés depuis la
réouverture. Déjà, en juillet dernier, Warner
avait procédé au licenciement de 150 personnes.
Le maintien des studios, ouverts, mais inoccupés,
coûtait 1.500 livres par semaine (un million de
francs) à la Warner, lourde dépense à laquelle
cette société a décidé de mettre fin.
Ted Porter.
4
La grève
des studios anglais
de Denham est terminée
Londres. — Après six jours de grève, le per-
sonnel des studios de Denham a repris le tra-
vail jeudi 4 novembre. Les représentants, au
nombre de 1.700 personnes, des trois syndicats
de techniciens, machinistes et employés conti-
nuent les négociations avec l’organisation Rank,
propriétaire des studios, pour que les 92 tra-
vailleurs « en surnombre » puissent garder leur
« job ». En attendant que l’accord soit fait, ces
derniers ne quitteront pas leur emploi. — T. P.
était impossible de leur promettre une amélio-
ration immédiate de la situation qui leur était
faite en France.
Dans les milieux bien informés, on pense que
seul un échange de films entre les deux pays
avec réciprocité d’exploitation apporterait une
solution à ce problème. Pour le moment, les
films français n’étant projetés en Angleterre
qu'en très petite quantité et dans nombre in-
fime de salles — une dizaine au plus — il ne faut
donc pas s'attendre à ce que les desiderata des
producteurs britanniques reçoivent un accueil
très enthousiaste en France où les films anglais
sont projetés sur une échelle beaucoup plus
grande. — Ted Porter.
POUR LES EXPORTATEURS
AU PORTUGAL
Contrairement à ce qui avait été annoncé, le
Portugal n'a pas suspendu toutes importations.
Le Gouvernement portugais n’accorde plus de
permis d'importation pour les marchandises
payables en dollars, décision qui affecte surtout
les produits (donc les films) américains. Par
contre, bien qu’il y ait quelques difficultés dans
les échanges avec la France, le marché portu-
gais n’est pas fermé aux films français et ceux-
ci peuvent même bénéficier de la situation dé-
sormais délicate des productions américaines.
4
ACCORD DE L’OFFICE DES
CHANGES POUR L’EMPLOI
DES BÉNÉFICES ÉTRANGERS
Le Centre National de la Cinématographie,
Sous-Direction des Relations avec l’étranger,
communique :
L’Office des Changes fait connaître qu’à la
suite des enquêtes effectuées par un de ses ins-
pecteurs, il a été remarqué que des sociétés
françaises, détentrices de fonds appartenant à
des producteurs étrangers, avaient utilisé ces
fonds sans l’accord de l'Office des Changes.
L’Office des Changes rappelle aux distribu-
teurs français que les recettes appartenant aux
producteurs étrangers, lorsqu'elles ne sont pas
immédiatement transférées à destination des
pays en faveur desquels les transferts sont pos-
sibles, doivent être bloquées et ne peuvent être
utilisées sans l’accord de l'Office des Changes.
+
Châteauroux
Comme suite à l’article de notre correspon-
dant Maurice Doireau, paru dans notre n" 1274,
M. PETIT, directeur du Rialto, nous fait savoir
qu il n a pas reçu d’avis officiel de la Commis-
sion de Sécurité et que sa salle de 331 places,
qui comporte plus de 12 mètres de sorties est
évacuable en 17 secondes.
Les prétendus griefs de la Commission de
Sécurité à son égard ne sont donc nullement
fondés.
* Le film suédois Tourmente ( Hets ) a obtenu
un grand succès en Argentine. A la suite de
cette réussite, un importateur argentin, M. An-
zuola, a visité la Suède pour rechercher les meil-
leures productions de ce pays. M. Anzuola est
une des plus importantes personnalités du ci-
néma argentin; il contrôle 80 % de l’industrie
du film en Argentine.
SUCCÈS DE L’EXCLUSIVITÉ
DE NE DITES JAMAIS ADIEU
Un succès très vif a marqué la première se-
maine d’exclusivité de Ne dites jamais Adieu,
au Triomphe. Un sujet excellent, aux mille re-
bondissements, une mise en scène au rythme
rapide, soutenu de la première à la dernière
Eleanor Parker dans NE DITES JAMAIS ADIEU
que nous pouvons voir au « Triomphe »
depuis le 3 novembre.
(Cliché Warner Bros.)
image, enfin, une interprétation hors de pair,
constituent les principaux facteurs de réussite
de Ne dites jamais Adieu, réalisation de James
V. Kern. Errol Flynn a fait dans ce film une
création remarquable et Eléanor Parker, plus
capiteuse et plus fine que jamais, lui donne la
réplique avec autant d’esprit que de talent. Un
film qui a pour vedette Errol Flynn est tou-
jours assuré d’un franc succès, mais il est bon
de souligner la réussite particulière de cette
production Warner Bros.
4
SALLES RÉNOVÉES
A PÊRIGUEUX
Un heureux mouvement de transformation se
poursuit à Périgueux. Après le Paris, le Rex
va bientôt ouvrir, complètement rénové.
Un tambour donnera de plain-pied sur une
salle complètement modifiée. Plus de balcon, la
scène a été recentrée et donnera sur des rangées
de fauteuils modernes dont l'espacement a été
augmenté. Une plus grande visibilité de tous
les points de la salle a été obtenue.
Un éclairage moderne par tubes fluorescents
répandra une lumière douce. La sonorité, quoi-
que bonne, a été améliorée par la modernisation
de l’appareillage de projection.
P. Brouillaud.
8
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
REGION D
U SUD -
BORDEAUX
La nouvelle saison a débuté au début de la
deuxième quinzaine de septembre, dans la plu-
part de nos salles de première vision. Si les
recettes se maintiennent par rapport à l’année
dernière, le nombre des spectateurs semble être
en baisse, sous réserve de statistiques précises
qui feront l’objet d'un prochain numéro.
Les majorations de 5 fr. et 10 fr. appliquées
conformément à la loi d’aide au Cinéma ne
paraissent pas néanmoins avoir eu une influence
sur le nombre des entrées, ce supplément étant,
au fond, minime par rapport aux prix actuels.
Au cours de ces dernières semaines, les meil-
leurs résultats d’exploitation ont été :
Olympia (Gaumont), 1.600 places. Le Des-
sous des Cartes : 1.034.842 fr. et 13.098 entrées;
Au Cœur de l’Orage : 1.103.156 fr. et 14.029 en-
trées; La Piste de Santa-Fé : 1.099.414 fr. et
13.796 entrées; La Chartreuse de Parme (pre-
mière semaine) : 2.258.410 fr. avec 20.531 en-
trées. A noter que pour ce film le prix des
places a été fixé à 120 fr. La deuxième semaine,
très en baisse, a donné 905.630 fr. et 8.233 en-
trées. Le Carrefour des Passions a obtenu un
rendement moyen pour cette salle : 975.017 fr.
et 11.537 entrées. Par contre, Le Diable Boiteux
a fait une excellente semaine avec 1.506.880 fr.
et 17.728 entrées. Egalement Les Amoureux sont
seuls au Monde qui a obtenu 1.577.600 fr. et
18.560 spectateurs.
Femina (Sedard), 1.100 places. — Le Comé-
dien : 643.135 fr. et 8.141 entrées; Ali-Baba et
les quarante Voleurs, deux semaines : 1.323.960
francs et 16.077 entrées; L’Aigle à deux Têtes,
deux semaines ; 1.663.415 fr. et 19.593 entrées.
Une reprise du film Les Aventures des Pieds
Nickelés a donné 593.640 fr. et 6.984 entrées.
Une Femme par Jour lancé à Bordeaux pour
la première fois en France et en raison d’une
grosse concurrence a réalisé au cours de sa
première semaine une recette de 772.905 fr. avec
9.093 entrées. Le succès de la deuxième semaine
semble être aussi fort que celui de la première.
Français (S.O.G.E.C.), 1.380 places. — C’est
avec Bambi que débuta fort bien la saison dans
cet établissement avec 1.304.369 fr. et 11.511 en-
trées. La Figure de Proue réalisa également
une bonne recette : 1.020.603 fr. et 13.237 en-
trées; Honni soit qui mal y pense : 964.985 fr.
et 12.215 entrées; Le Pays du Dauphin Vert :
751.270 fr. et 9.010 entrées; L’Impeccable Henri :
948.940 fr. et 11.297 entrées; La Dernière Etape
obtient la plus forte recette de cet établissement
aü cours de ces huit semaines avec 1.365.956 fr.
et 16.069 entrées. Le Colonel Durand obtient
1.043.612 fr. et 12.418 entrées.
Apollo (S.O.G.E.C.), 1.250 places. — Début
de saison avec Le Massacre de Fort Apache qui
réalise 883.330 fr. et 11.350 entrées; Blanc comme
Neige : 666.220 fr. et 8.530 entrées; Les Passa-
gers de la Nuit : 1.229.510 fr. et 15.150 entrées;
Jody et le Faon, deux semaines, totalise 1.166.368
francs et 13.220 entrées; Le Banni : 1.150.100 fr.
et 13.820 entrées; enfin Si ça peut vous faire
plaisir : 1.107.815 fr. et 13.323 entrées.
Capitole (Bonneterre), 1.100 places. — Depuis
son exploitation par la Société Bonneterre, cette
salle connait un essor nouveau, grâce à une
programmation meilleure et à des lancements
publicitaires importants. Tarzan et la Chasse-
resse : 614.558 fr. et 8.420 entrées; Les Assassins
sont parmi nous, en reprise ; 266.366 fr. et 3.462
entrées; Johnny, Roi des Gangsters : 486.056 fr.
et 6.192 entrées; Le Dahlia Bleu : 332.464 fr. et
Baisse des entrées.
Le nouveau Bureau du
Syndicat des Distributeurs
4.202 entrées. Enfin en tandem avec le Mari-
vaux : L’Assassin est à l’Ecoute réalise dans ces
deux salles : 548.359 fr. et 6.602 entrées, malgré
une très forte concurrence.
Intendance (Couzinet), 400 places. — Cette
salle parait vouloir à nouveau se destiner aux
premières visions avec A chacun son Destin
(deux semaines); Traquée : 1 semaine; La Gloire
est à eux : 2 semaines; La Dame en Bleu :
1 semaine, et La Perle de Cadix : 2 semaines.
Le 26 octobre, au Marivaux, a été présenté
à la presse par les soins de MM. Bonneterre
et De Boissière ; Maintenant on peut le dire.
A l’issue de cette présentation, un déjeuner
intime réunit autour de M. Perry, représentant
cinématographique du Gouvernement britanni-
que. nos confrères de la presse, aimablement
conviés par MM. Bonneterre et De Boissière.
Ce film vient de sortir en tandem au Capi-
tole et au Marivaux, il y remporte actuelle-
ment un très vif succès. Précisons qu’une cam-
pagne publicitaire des plus heureuses, précéda
sa sortie en exclusivité.
•ï* M. TRIBOULET vient d’occuper le poste de
représentant aux Films Jupiter que dirige notre
ami MARC BLANCHET.
4* La Société Bonneterre qui, on le sait, exploite
à Bordeaux le Mondial et I'Etoile, actuelle-
ment en pleine transformation, ainsi que dix
salles à Toulouse et dans sa région, vient de
prendre en gérance les trois salles de M. GA-
MARD : I’Eden, le Marivaux à Bordeaux et
I’Eden à Arcachon. Le circuit de M. Bonneterre
devient le plus important circuit régional dans
le Sud-Ouest.
4* Le Syndicat des Distributeurs de Films de
Bordeaux et du Sud-Ouest communique :
1° Visas de censure : MM. les Exploitants
sont priés de s’assurer que le film qu’ils re-
çoivent est accompagné du visa de censure.
Toute réclamation faite 24 heures après la ré-
ception du programme n’engagera que leur pro-
pre responsabilité vis-à-vis du manque de visa,
constaté par l’autorité du contrôle.
2° Election du Bureau : Au cours de sa réu-
nion du 11 octobre, le Syndicat des Distributeurs
de Films de Bordeaux et du Sud-Ouest a pro-
cédé à l’élection de son bureau. Président :
M. FARAUD (Gaumont) ; Vice-Présidents : MM.
CLEMENT (Pathé) et LEDUC (Discina); Secré-
taire : M. FALGUIERE (A.G.D.C.) ; Trésorier :
M. CORRIEZ (Filmsonor) ; Conseillers techni-
ques : MM. ROUSSEAU (Artistes Associés) et
ZERMATTY (Ciné-Sélection). — G. Coumau.
Une scène particulièrement saisissante de MANON,
avec Cécile Aubry et Michel Auclair.
(Cliché Alcina.)
AGEN
Le public choisit ses films
Pour M. BONNAT. le mois d’octobre n’a pas
amorcé la reprise franche de l’activité. Le
nombre d’entrées, par rapport à l’an dernier,
a baissé de 30 à 35 % au Florida, ce qui paraît
imputable dans une certaine mesure à la con-
currence du Paris. Cette salle toute récente qui
n'a pas encore doublé le cap de la première
année, talonne sa sœur aînée et quelquefois la
surclasse sous l'angle du nombre de spectateurs.
Au Florida, un film curieux et difficile, mais
magistral, domine sans conteste, et c’est un bon
point pour le public, puisqu'il s’agit de La
Maison du Docteur Edwardes. Parmi les films
qui ont excellemment travaillé, il faut citer La
Vie en Rose et Une Jeune Fille savait.
Mme ENOUCHY, directrice de l’agence tou-
lousaine des Films Corona, a organisé avec suc-
cès le 20 octobre, au Florida, une présentation
corporative du Bal des Pompiers.
Le Paris se spécialise de plus en plus avec
raison dans les « technicolors ». C’est Aloma,
Princesse des Iles, qui remporte tout naturel-
lement la palme, ce qui n’a pas empêché Les
Dernières Vacances de plaire beaucoup.
M. KARMOX est satisfait du mois d’octobre
qu’il juge, pour sa part, supérieur à celui de
l’an dernier. C’est Emile l'Africain qui s’inscrit
en numéro 1, très au-dessus des autres; Les
Démons de la Liberté ont fait bonne figure.
Le Select se maintient dans sa formule qui
est excellente : deux programmes par semaine,
films d’action et prix très bas; il n’a qu’à s’en
féliciter. A signaler L’Aventurière de San Fran-
cisco et La Dernière Enquête de M. Topper.
Pendant tout l’été, M. Karmox, toujours actif,
a couru tout le Sud-Ouest pour visiter les ex-
ploitants et leur offrir les dernières produc-
tions Gallia-Cinéi avec Colomba comme tête
de liste; partout le meilleur accueil lui a été
réservé. Il a eu aussi le plaisir de diriger la sai-
son artistique à Royan et de seconder M. Cou-
sinet pour Le Bout de la Route qui sera
présenté à Agen après son lancement à Tarbes.
Royal. Pour M. LORE. le mois d’octobre n’a
pas tenu ses promesses; il est habituellement le
meilleur mois avec mars-avril. Il faut souligner
le gros succès de La Vallée du Jugement dont
le rendement est à peu près égal à La Caravane
Héroïque. — Ch. Pujos.
LiixiiixiimiTYiiixmi
CÎNÉI^Kr i
fr£&9&isi
RAPHIE
SE
OUEST
POUR LA RÉDACTION ET LA PUBLICITÉ, S’ADRESSER A
Gérard COUMAU, 10- Rue de la Gare, BORDEAUX -T, SU. it
TOULOUSE
Belle programmation, mais
les entrées dans les salles
sont en baisse.
La saison d'hiver a repris à Toulouse, la
clientèle semble fidèle et ne se plaint pas ae
la qualité des programmes présentés.
Les directeurs ont ete dans 1 oongauon a aug-
menter les prix des places a la suite ue i ap-
plication de la taxe additionnelle.
Nous ne pouvons encore nous iaire une opi-
nion très nette sur 1 ettet de cette nouvene ie-
giementation auprès du puonc de nos saneo,
car de nombreux lacteurs semblent avoir joue
contre les spectacles :
1“ Période de beau temps exceptionnel.
2° Quatrième noire commerciale, snuee en
plein centre de Toulouse, qui a aune énormé-
ment de monde.
La Chartreuse de Parme (Gaumont) , bien lancé
par 1VI. Pierre .Besson, a eu un rendement
appréciable, ce qui prouve qu’il y a encore
une clientèle, sacnant goûter les productions
serieuses sortant oe 1 ordinaire. Ne total des
deux semaines a été de 3.5«U.91U tr. avec 38.oiZ
entrées (prix des places majore par autorisa-
tion othcieile) . L’ Aigle a deux 'l'etes (Gaumont) .
Beau succès, durant la première semaine d ex-
clusivité, en totalisant I.3u3.84;j tr. avec 18.282
entrées. Le Carrefour des Passions (Irianonj,
malgré la présence de V îviane Komance, n a
pas été aussi satisfaisant qu’on pouvait l'espé-
rer. Le total des deux semaines a été de 989.(180
francs avec 14.472 entrées. Une Jeune Fille sa-
vait (Gaumont) : i. (tou. 525 fr. avec 14.778 en-
trées. Le Dessous des Cartes (Trîanon) : 607.570
francs avec 7.587 entrées. Cargaison clandestine
(Plaza), total des deux semaines : 1.237.040 fr.
avec 17.880 entrées. Dix de Der (Plaza) : 385.125
francs avec 5.548 entrées. Li ça peut vous faire
plaisir (Variétés) : 963.040 fr. avec 13.978 en-
trées. Les Maris de Léontine, qui, malgré la
i| période des vacances avait remporté un écla-
tant succès au Trîanon, est passé de nouveau
sur l’écran du Club et a connu le même succès.
Les films étrangers ont été représentés sur nos
écrans par : Le Retour de Frank James (Varié-
tés) : 889.795 fr. avec 13.920 entrées. Bambi
(Variétés) : 1.558.735 fr. avec 22.739 entrées, belle
façade du décorateur Azaïs. Au même pro-
gramme Le Match Cerdan-Zale. Le Banni (Va-
riétés), attendu avec curiosité, a bien travaillé :
1.145.260 fr. avec 16.617 entrées. Mac Coy aux
Poings d’Or (Plaza) : 575.860 fr. avec 8.479 en-
trées.
Au tandem Nouveautés-Vox (Jean Galia), gé-
rant M. Christian BONNETERRE (programmé
par la S.O.G.E.C.), programmation de choix de-
puis quelques semaines, nous avons pu voir :
Sérénade Espagnole : 677.160 fr. Maintenant on
peut le dire : 864.605 fr. avec 13.212 entrées. Ali
Baba : 1.170.153 fr. avec 18.249 entrées.
Au Zig-Zag (350 places, dir. : Alex BAZOLA),
Soudan (deux semaines) : 924.300 fr. avec 15.405
entrées. L’Aventurière de San-Francisco : 407.240
francs avec 6.044 entrées. Le Roman d’une
Femme de Chambre : 366.940 fr. avec 5.156 en-
trée. Variety Girls (V.O.) : 340.665 fr. avec 5.241
entrées.
❖ Les présentations corporatives de Filmsonor
auront lieu le 23 novembre au Trîanon de Tou-
louse à 10 h. : Anna Karénine ; à 18 h. : Un Mari
idéal.
•î» « Les Films Capitole » ont réalisé une entente
avec « Les Films Jimmy Berliet », de Bordeaux.
La réunion des moyens dont disposent ces
deux firmes constitue un instrument au service
d’une vaste région pour son rayonnement en
France et à l’étranger.
❖ Au cours de la nouvelle saison cinématogra-
phique, les « Films Robert Bastardie », 44, rue
Gambetta, distribueront, pour Toulouse et la
région : Eternel Mirage; Dernier Amour, avec
Jacqueline Laurent ; Histoire d’un Grand Amour;
La Sorcière; Résurrection; Vive Marthe; L'Epo-
pée du Désert, à la gloire du Général Leclerc.
Y. Bruguière.
NANTES
Les fins
de mois sont difficiles.
Les films qui sont venus nettement en tête au
cours de ces dernières semaines sont : La Der-
nière Etape, passé d’abord en tandem à I'Olym-
pia-Studio, puis une deuxième semaine dans
ce dernier établissement, et, dans un genre tota-
lement différent, Dédée d’Anvers, à I’Apollo,
qui a présenté, en outre, Si ça peut vous faire
plaisir (bon rendement) et L’Assassin est à
l’Ecoute (rendement moyen) .
A I’Olympia, La Piste de Santa-Fé a remporté
un gros succès ; Le Diable boiteux, qui a tenu
l'affiche deux semaines, a( attiré un public
sélect, mais non la masse, comme la plupart des
films de Sacha Guitry.
Au Palace, Carré de Valets a bien marché ;
Ali Baba et les Quarante Voleurs a obtenu un
excellent rendement et Les Amants du Pont
Saint-Jean a réalisé de bonnes recettes.
Le Rex a connu une bonne période avec Le
Silence est d’Or, Tanger (reprises) ; Le Banni,
dont le rendement a été bon, mais qui a un peu
déçu les spectateurs, et Une Belle Garce, qui a
remporté un très gros succès.
Il convient de signaler la publicité originale
faite par le Majestic à l’occasion du passage
en première vision de L’Œuf et Moi, film qui a
beaucoup plu par son humour.
La dernière semaine d'octobre a accusé un
net fléchissement des recettes. La cause en est
attribuée par les directeurs à la gêne qui sévit
dans beaucoup de foyers aux fins de mois et
qui se fait de plus en plus durement sentir.
Depuis la mise en application des restric-
tions du courant électrique, les établissements
du Centre ne donnent plus qu’une seule mati-
née en semaine, sauf le samedi et le lundi, où
ils continuent d’en donner deux. Souhaitons que
ce régime ne soit pas aggravé au cours de
l’hiver.
La Compagnie des Tramways a doublé depuis
peu son tarif de nuit, qui était jusqu’alors le
même que le jour. Cette mesure ne peut que
faire du tort aux cinémas du Centre et favoriser
les salles de quartier. — Ch. Lefeuvre.
25, rue Quentin-Bauchart, PARIS
PRÉSENTE
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distribués par
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» ANALYSE CRITIQUE DES !, FILMS Ç^Q #
Alerme, Marguerite Pierry et Jacque-
line Roman dans TOUTE LA FA-
MILLE ETAIT LA.
(Cliché Consortium du Film.)
TOUTE LA FAMILLE ETAIT LA
(A.)
Comédie de situations (90 min.)
CONSORTIUM DU FILM
Origine : Française.
Prod. : Simoun Film. 1948.
Réal. : Jean de Marguenat.
Auteurs : Adapt. de Ch. de Grenier
et P. Léaud. d'après le roman d'H.
Falk, dial, de P. Léaud.
Chef-Opérateur : R. Agnel.
Musique : H. Verdun. Chanson de
J. Larue.
Décors : R. Quignon.
Dir. de Prod. : Ch. de Grenier.
Montage : Bonin.
Chef-Opérateur du Son : Le Baut.
Interprètes : Jean Parédès, Jean Tis-
sier, Alerme, Marguerite Pierry, K.
Kath, Louvigny, M. Vallée. Pas-
quali, Sinoël, Dynam, J. Dunot.
Présentation corporative (Paris) : 26
octobre 1948, « Marignan s>.
EXPLOITATION. — Petite comédie
sans prétention, appelant les rires par
des situations et des dialogues vau-
devillesques, propre à distraire le pu-
blic populaire. D’excellents comédiens,
qui ont déjà fait leurs preuves, con-
fèrent à l’action son caractère typi-
que de « comique » français.
SCENARIO. — Victor Catignac
(J. Parédès) compose des chansons.
Il abandonne sa province et vient
tenter sa chance à Paris. Engagé
dans un cabaret montmartrois, il
atteint le succès au moment où son
père (Alerme) , qui le croyait em-
ployé dans une banque, apprend la
vérité. Victor revient prendre sa
place dans la charcuterie paternelle
et découvre l’amour de sa fiancée
qu’il avait dédaignée.
REALISATION. — Très simple. La
caméra s’est surtout attachée à bien
présenter, sans fioritures, les situa-
tions drôles et le micro a capté tous
les effets d’un dialogue quelquefois
trop nourri.
INTERPRETATION. — Jean Parédès
possède un indéniable tempérament
de comique. Ici, il donne au film
tout son attrait. Jean Tissier, Alerme,
Marcel Vallée, Louvigny, etc., de-
meurent eux-mêmes dans des rôles
assez faibles. Marguerite Pierry est
excellente comme toujours, mais on
la voit trop peu. — P. R.
•f» La Vie aventureuse de Jack Lon-
don, que distribuent les films Robert
Bastardie, sortira, le 24 novembre,
aux cinémas « Les Images », « Les
Reflets » et « Midi-Minuit-Poisson-
nière ».
LE LYS DE BROOKLYN (A.)
(A tree grows in Brooklyn)
Mélodrame (128 min.)
(V.O.)
29th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : Louis D. Lighton-Fox, 1945.
Réal. : Elia Kazan.
Auteurs : Scén. de T. Slessinger et
F. Davis, d’après le roman de B.
Smith.
Chef-Opérateur : Leon Shamroy.
Musique : Alfred Newman.
Dir. artistique : Lyle Wheeler.
Décors : Thomas Little.
Montage : Dorothy Spencer.
Interprètes : Dorothy Mac Guire, Joan
Blondell, James Dunn, Lloyd No-
lan, Peggy Ann Garner, T. Donald-
son, J. Gleason, R. Nelson, J.
Alexander, F. Boros, J. F. Mac Do-
nald.
Première représentation (Paris) : 13
octobre 1948, « Broadway », « Ciné-
monde-Opéra ».
EXPLOITATION. — Un drame hu-
main et social, nuancé de philosophie
et de poésie ; celles qu’engendrent,
parfois, la misère contre laquelle cer-
tains se sentent incapables de lut-
ter. Un long film, dur et émouvant,
qui plaira aux publics affectionnant
le mélodrame.
SCENARIO. — La famille Nolan
vit pauvrement. Katie (Dorothy
Mac Guire) accomplit de durs tra-
vaux ménagers, son fils, Neeley
(Ted Donaldson) et sa fille Francie
(Peggy Ann Garner) ramassent
de vieux chiffons qu’ils vendent
ensuite, son mari Johnny (James
Dunn) fait des « extras » dans des
restaurants et se laisse prendre par
l’alcool, la sœur de Katie, Sissy
(Joan Blondell) mène une vie agi-
tée qui déplaît fort à Katie. Mais
les deux jeunes femmes attendant
un enfant, les liens se renouent à
l’occasion de Noël. Francie devra
quitter l’école — qui la passionne
— pour travailler. Johnny disparaît
quelques jours plus tard, il meurt
dans un hôpital. Une petite fille
naît et Francie se rapproche de sa
mère au moment où un policeman,
Mc Shane (Lloyd Nolan), demande
à celle-ci de l’épouser. Les beaux
jours vont enfin revenir.
REALISATION. — Ce film est le
premier qu’a réalisé Elia Kazan (Boo-
merang, Le Mur invisible). A cette
époque, il semblait chercher sa voie
et s'embarrassait de principes litté-
raires et théâtraux. Dans quelques
scènes du début, on apprécie son sens
aigu du réalisme et du rythme ciné-
matographique. Mais au cœur de l'ac-
tion, son appareil s’immobilise par-
fois pour donner plus de poids aux
dialogues particulièrement abondants.
Le rythme alors se ralentit.
INTERPRETATION. — La jeune
Peggy Ann Garner, tient le rôle
central du film avec intelligence et
émotion. Dorothy Mac Guire, excel-
lente actrice fait là une création di-
gne de son talent, mais on la pré-
fère dans des rôles plus directs, plus
actifs. Lloyd Nolan fait quelques ap-
paritions qui ne marquent pas assez
son personnage. — P. R.
Une scène de L’ARMOIRE VOLANTE
avec Fernandel et Pauline Carton.
(Cliché C.I.C.C.)
L’ARMOIRE VOLANTE (G.)
Farce tragique (90 min.)
CORONA
Origine : Française.
Prod. : C.I.C.C., 1948.
Réal. : Carlo Rim.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de C. Rim.
Chef-Opérateur : N. Hayer.
Musique : G. Van Parys.
Décors : Emile Alex.
Dir. de Prod. : J. Darvey.
Montage : Taverna.
Chef-Opérateur du Son : J. Bertrand.
Interprètes : Fernandel, Berthe Bovy,
Florencie, A. Poivre, P. Démangé,
Y. Deniaud, P. Carton, M. Monthil,
G. Modot, M. Pérès, Charrett.
Première représentation (Paris) : 29
octobre 1948, « Eldorado », « Le
Lynx », « Napoléon », « Para-
mount ».
EXPLOITATION. — Le but pour-
suivi par Carlo Rim en écrivant, puis
en réalisant ce film, a été de faire
rire à l’aide de moyens nouveaux, de
situations ahurissantes, plausibles,
mais imprévues. Cette tentative pré-
sente un intérêt certain que le pu-
blic appréciera, sans doute, en ve-
nant voir Fernandel, vedette du film.
SCENARIO. — • La vieille tante
acariâtre d’Alfred Pue (Fernandel)
est morte, dans un camion, pendant
un voyage. Les camionneurs, affo-
lés de ce décès subit, enferment le
cadavre dans une armoire. Pour
toucher l’héritage, Alfred doit re-
trouver cette armoire. Or, le ca-
mion a été volé. Pue se lance sur la
piste de l’armoire insaisissable, j
Quand il la voit enfin sur une ca-
mionnette, celle-ci tombe dans une
rivière. Alfred se lance à sa pour-
suite, mais il est réveillé, brutale-
ment, par la tante qui, hélas, est
bien vivante.
REALISATION. — Carlo Rim, an- ]
cien journaliste et scénariste, a, pour
la première fois, réalisé un film sui-
vant sa propre conception. Elle est in- ï
téressante à bien des points de vue, i j
côté scénario par exemple. Mais il
aurait eu intérêt, comme metteur en
scène, à accentuer encore l’aspect
tragique de certaines scènes qui, par
opposition, seraient devenues plus
drôles. Cette impression aurait été g
également mieux ressentie si le
rythme avait été plus rapide.
INTERPRETATION. — Tout le film
repose sur Fernandel. Ce sont ses ex- j
pressions de visage, ses balbutiements,
son comportement face aux situations j
tragiques qui font rire. Là, certes, |jf
sa présence s'imposait. Les autres ac-
teurs, trop nombreux pour être énu- j '.
mérés, sont tous parfaits. — P. R.
PRC MICTION
FRANÇAISE
23 FILMS EN COURS
2' SEMAINE
UNE DROLE D’HISTOIRE- (Billan-
j court).
Prod. : J. Roitfeld-Francinex.
Réal. : H. Decoin.
L’ESCADRON BLANC (Extér.
Adrar-Maroc).
Prod. : Acteurs et Techniciens
Français.
Réal. : R. Chanas.
3» SEMAINE
LE SORCIER DU CIEL (Extér.
; Var).
Prod. : Ydex Film.
Réal, technique : M. Blistène.
Scén., adapt, et dial, de R. Jo-
livet.
4' SEMAINE
CARTOUCHE (Buttes-Chaumont).
Prod. : G. Radot-Midi-Cinéma-
Location.
Réal. : G. Radot.
L’ANGE ROUGE (Eclair-Epinay ).
: Prod. : Codo-Cinéma.
î Réal. : J. Daniel-Norman.
5» SEMAINE
MA TANTE D’UONFLEUU (Bil-
lancourt).
Prod. : Art et Industrie Cque-
Optimax-Film.
Réal. : R. Jayet.
| 6» SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (St-
jj Maurice).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
JEAN DE LA LUNE (Francœur).
Prod. : R. Richebé.
Réal. : M. Achard.
;! LE MYSTERE BARTON (Saint-
Maurice ) .
Prod. : Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. : Ch. Spaak.
GIGI (Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
7' SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(extér. Paris).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
8» SEMAINE
BAL CUPIDON (Photosonor).
i Prod. : Ariane-Sirius.
Réal. : M.-G. Sauvajon.
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (La Victorine-Nice).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
9® SEMAINE
MODELES DE PARIS.
(Boulogne).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
LES EAUX TROUBLES (Mont-
Saint-Michel).
Prod. : Euzko-Films.
I Réal. : H. Calef.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Billancourt, Joinville).
Prod. : A. et T. Prod.-Gray-
Film.
Réal. : B. Meredith et M. Allen.
11' SEMAINE
! BARRY (François-Ier).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
12' SEMAINE
HANS LE MARIN (Joinville).
Prod. : Safia,
Réal. : F. Villiers.
TROIS JOURS D’AMOUR (Studios
Rome).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
PIERRE FRESNÂY
devient moine dans un film de Richard POTTIER
BARRY
Juste après Dédée d'Anvers dont
on connait le succès, Sacha Gordine
vient d’entreprendre une nouvelle
production, Barry.
Barry, et sans doute le film révé-
lera à de nombreuses personnes ce
qu'il fut, était un chien du monas-
tère du Grand Saint-Bernard qui,
Gérard Landry dans BARRY.
(Cliché S. Gordine.)
au cours de son existence, sauva la
vie d’un nombre important de voya-
geurs égarés dans la montagne. Ainsi
que le feront voir quelques plans au
début du film, Barry possède sa sta-
tue au cimetière des chiens d’As-
nières, statue qui commémore son
dévouement.
Après plusieurs semaines d’exté-
rieurs en Suisse, où l’action se passe
presque exclusivement, la production
est venue s’installer aux studios
François-Ier. Là, le metteur en scène
Richard Pottier poursuit la réalisa-
tion de ce scénario original de Cari
Anton et Benno Vigny.
Le décor présent, dû à Quignon,
représente l’intérieur de la cantine
de Proz. Au milieu de la pièce, meu-
blée de quelques tables grossières et
de bancs, brûle un feu de bois véri-
table dans une grande cheminée. Un
cuisinier, replet comme le veut son
office, s’occupe, auprès du feu. de la
marmite qui pend à la crémaillère.
Sur les bancs, buvant ferme, sont
assis des soldats de la Grande Armée,
aux costumes disparates et riches en
couleurs. Sous la direction du chef-
opérateur Charles Suin, et maniée par
Roethelly, la caméra effectue un tra-
velling avant sur rail courbe.
Il n’y a là aucun des interprètes
principaux et pourtant une vedette,
fugitive mais importante, est pré-
sente : une lettre. C’est une missive
qu'a écrit un jeune soldat (G. Lan-
dry) à sa fiancée (S. Valère) pour
lui demander de l’attendre. Comme
la lettre ne parviendra pas à sa des-
tinataire, celle-ci se mariera et deux
vies seront gâchées.
Et la scène, justement, décrit pour
quelle raison le billet n’arrivera point.
Le mesager l’a posée sur la table et,
pris dans le feu d’une partie de cartes
animée, ne voit pas qu’un grenadier
plus qu’ivre lui a subtilisé le mor-
ceau de papier pour allumer sa pipe.
Et quand Rafut, le messager, s’aper-
çoit de cette disparition, il est trop
tard, la lettre est consumée. Le tout
se termine par une bagarre entre
Rafut et le grenadier bientôt suivie
d’une mêlée générale bien dirigée par
Richard Pottier.
Les rôles principaux sont tenus par
Pierre Fresnay et Barry, le moine
et son chien. Ce rôle tout de bonté, de
piété, de courage ne pouvait mieux
convenir à celui qui fut, avec quelle
vérité, ce Monsieur Vincent emblème
de ceux qui aident et secourent les
hommes. La vedette féminine est
Simone Valère dont la beauté et la
gentillesse ont conquis les cœurs de
Théotime-Pierre Fresnay, de Gérard
Landry et de Marc Valbel.
Ainsi ce film, tout en développant
une histoire sentimentale dans le
cadre merveilleux des Alpes, possé-
dera encore comme atouts les reflets
tantôt brillants, tantôt tragiques de
l’épopée napoléonienne, ainsi que les
incidences originales qu'aura ce té-
moignage de reconnaissance de l’hom-
me envers son fidèle compagnon
qu’est le chien. — Jean Houssaye.
FICHE TECHNIQUE !
BARRY
Titre : BARRY.
Prod. : SACHA GORDINE.
Dist. : JEANNIC FILMS.
Réal. : Richard Pottier.
Assistant-Réal. : Mavel.
Auteurs : Scén. de Cari Anton et
Benno Vigny.
Chef-Opérateur : Charles Suin.
Opérateur : Roethelly.
Deuxièmes Opérateurs : Castagnier et
Chotel.
Décorateur : Quignon.
Assistant-Décorateur : Moreau.
Dir. de Prod. : Claude Pessis.
Monteuse : Madeleine Gug.
Photographe : Limot.
Script-Girl : Madeleine Lefèvre.
Régisseur général : Fred Hérold.
Régisseur adjoint : Roger Rosen.
Régisseur d’extérieurs : Georges
Fluet.
Costumier : Mayot.
Maquilleur : Georges Bouban.
Chef-Opérateur du Son : Robert Teis-
seire.
Assistant du Son : Haller.
Enregistrement : Western et Opti-
phone.
Studios : François-Ier.
Extérieurs : Suisse (Saint-Bernard).
Commencé le : 1er septembre 1948.
Interprètes : Pierre Fresnay, Jean
Brochard, Simone Valère, Gérard
Landry, Marc Valbel, Pauline Car-
ton, Yves Deniaud.
Sujet (genre) : Drame.
Cadre-Epoque : 1800 et 1814.
Résumé du scénario. — Angélîna
(S. Valère) est aimée de trois jeunes
gens : un séminariste. Théotime (P.
Fresnay), Sylvain (G. Landry) et
Jean-Marie (M. Valbel). Elle aime
Sylvain et Théotime se fait moine.
Mais Sylvain, enrôlé par surprise
dans l’armée napoléonienne, part.
Des concours de circonstances font
qu’Angélina croit Sylvain mort et
épouse Jean-Marie. Plus tard, Théo-
time et son chien Barry II sauvent
de la tourmente de neige la petite
Evelyne, fille de Jean-Marie et d’An-
gélina. Victime de son dévouement,
Théotime meurt.
23 FILMS EN COURS
isuite)
18' SEMAINE
PATTES BLANCHES (Neuilly).
Prod.
: Majestie-Films.
Réal.
: J. Grémillon.
LES AMANTS DE VERONE.
Prod.
: C.I.C.C.-Borderie.
Réal.
: A. Cayatte.
24' SEMAINE
MANON (Afrique du Nord).
Prod.
: Alcina.
Réal.
: H.-G. Clouzot.
S
FILM TERMINÉ
DU GUESCLIN (3-11-48).
Prod.
: Films du Verseau.
Réal.
: B. de Latour.
Sup.
: P. Billon.
SUJKi IL A CC6TE »’AZUft
egs C’est aux studios de La Victorine,
à Nice, que sera tourné en intérieurs
et extérieurs, Manège, que mettra en
scène Yves Allégret, d'après un scé-
nario original de Sigurd, avec Ber-
nard Blier et Simone Signoret. De
très importants décors d’extérieur,
représentant des rues de Neuilly, se-
ront construits sur les terrains des
studios.
La Danseuse de Marrakech, que va
réaliser, en janvier, Léon Mathot, se
tournera pour les intérieurs aux stu-
dios de La Victorine, à Nice, et à
Marrakech et au Maroc pour les ex-
térieurs.
<$> La mise en œuvre des restrictions
de courant oblige les studios du Midi
à modifier les horaires de travail. Ce-
lui adopté comporte le tournage de
8 heures du matin à 12 h. 30 et de
13 h. 30 à 17 heures.
Le chef-opérateur Bill Marshall
termine à Nice, aux studios de La
Victorine, un important court sujet
de 1.000 mètres, sur le rôle de l’ar-
mée américaine durant les guerres de
1914-1918 et 1942-1945. Outre les ima-
ges recueillies par lui sur les divers
champs de bataille, de nombreux do-
cuments d’archives seront utilisés.
En dix mois, 25 films ont été tour-
nés dans le Sud-Est. Ce sont aux
studios de La Victorine, à Nice (in-
térieurs et extérieurs) : Trois Morts
dans un Dolmen, Alice au Pays des
Merveilles, Bagarres, Le Signal Rouge,
Fandango, Vire-Vent, Buffalo Bill et
la Bergère, D’Homme à Hommes, Tous
les Chemins mènent à Rome, L’Ecole
Buissonnière, Manon. Aux Franstudios
de Marseille (intérieurs et extérieurs):
Si ça peut vous faire Plaisir, Deux
Amours, Sergil et le Dictateur, Le
Droit de l’Enfant, La Passagère, Hans
le Marin. En intérieurs et extérieurs
dans la région niçoise La Belle Meu-
nière. 56 rue Pigalle. Uniquement en
extérieurs en Provence'-;, Les Amants
de Vérone, Ces Dames aux Chapeaux
verts, Le Chevalier de la Marine,
L’Aigle à Deux Têtes, Colomba. En-
fin. Le Sorcier du Ciel, qui se fera
en intérieurs et extérieurs près de
Toulon. L’année 1948 aura établi un
nouveau record de production pour la
Côte d’Azur. — P. -A. Buisine.
*
**e*sé flaira csn«inî»nte ans
nl’àtfü* et 2" ans de riném»
Jeudi-”'!! novembre. René Clair a
fêté son cinquantième anniversaire
et ses vinet-cino ans de Cinéma. Né
en 1898, il fut jeune premier en 1923-,
avant de réaliser la même année son
premier film : Paris qui dort,
René Clair est l’auteur de 21 films
dont certains sont devenus des clas-
siques de l’écran.
♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»■ il LWAT0(1!M!J !!!»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
fr^Avisc
# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (“«) iT
m. WELTNËR à PARIS
M. George Weltner, Président de Paramount International Films Inc., fait
en ce moment un important voyage d’études en Europe. Pendant son séjour
à Paris, il s’est longuement entretenu avec M. John B. Nathan, Directeur
général de Paramount pour l’Europe Continentale, des nombreux problèmes
que soulève la situation européenne actuelle. Problèmes auxquels un proche
avenir apportera, nous n’en doutons pas, une solution satisfaisante pour tout
le monde. De gauche à droite : MM Henry Michaud, Directeur adjoint de
Paramount pour l’Europe Continentale; John B. Nathan, George Weltner et
Henri Kiarsfeld, Président-Directeur Général de l’Organisation Française.
CORRESPONDANT 17
(Foreign Correspondent)
Film d'aventures et d’espionnage
(108 min.)
(D.)
LES FILMS MARCEAU
Origine : Américaine.
Prod. : Walter Wanger, 1940.
Réal. : Alfred Hitchcock. _
Auteurs : Scén. orig. de Charles Pen-
net et Joan Harrison.
Chef-Opérateur : Rudolph Mate.
Effets spéciaux : W. C. Menzies.
Musique : Alfred Newman.
Montage : Otto Lovering et Dorothy
Spencer.
Interprètes : Joël Mac Créa, Herbert
Marshall. Laraine Day, George San-
ders, Albert Basserman, Robert
Benchley, Edmund Gwenn, Eduardo
Cianelli, Harry Davenport.
Première représentation (Marseille) .
9 juin 1948, « Odéon », « Rialto » ;
(Paris) : 27 octobre 1948, « Mar-
beuf ).
EXPLOITATION. — Le nom d Al-
fred Hitchcock est lié aux succès de
ces derniers mois. Habilement mis en
scène avec une grande ampleur de
moyens, fort bien interprété, ce film,
par son scénario, s’adresse au grand
public, mais recueillera surtout les
suffrages des amateurs de films d’a-
ventures et d’espionnage.
SCENARIO. — Un journaliste
américain Johnny Jones (Joël Mac
Créa) est envoyé en 1940 en Europe
sous le pseudonyme de Huntley
Haverstoc. A Amsterdam, il démas-
que un nazi, Stephen Fischer (Her-
bert Marshall), qui dirige un vaste
réseau d’espionnage. Huntley tombe
amoureux de sa fille Carol Fischer
(Laraine Day). Un diplomate, Van
Meer (Albert Basserman) est enlevé
par Fischer, qui tente à plusieurs re-
prises de supprimer Huntley qui est
à ses trousses. Aidé par Foliot
(George Sanders), Huntley brouille
l’organisation. Fischer s’enfuit à
bord du clipper avec sa fille Carol.
Huntley et Foliot s’y trouvent éga-
lement. L’avion abattu par les Nazis
tombe en mer. Fischer se laisse
couler. Sauvés, Huntley épousera
Carol.
REALISATION. — Toute la virtuo-
sité d’Alfred Hitchcock apparaît dans
ce film, réalisé avec une maîtrise
étonnante. La qualité de la photogra-
phie mérite une mention spéciale.
INTERPRETATION. — Joël Mac
Créa joue avec humour, se refusant
à se prendre au sérieux. Son inter-
prétation y gagne, évitant ainsi de
nombreux poncifs. Larraine Day est
charmante. Herbert Marshall, sobre
comme à l’accoutumé. Albert Basser-
man et Robert Benchley sont des ar-
tistes de classe. — P.-A. B.
Douglas Fairbanks Jr. et Maria Montez
dans L’EXILE,
(Cliché Universal.)
OSCAR (G.)
(Tappa inte Sugen)
Comédie (90 min.)
(D.)
HERAUT FILM
Origine : Suédoise.
Prod. : Svensk Filmindustrie, 1948.
Réal. : Lars Eric Kjellgren.
Auteur : Nils Poppe.
Chef-Opérateur : Gunnar Fisher.
Interprètes : Nills Poppe, Sigge Furst,
Stig Jarrel, Gaby Stenberg, Ulla
Sallett, Karl-Arne Holmsten.
Présentation corporative (Paris) : 19
octobre 1948, « Marignan.
EXPLOITATION. — Nills Poppe,
qui triompha dans Sirènes et Cols
bleus, est l’auteur et la vedette de ce
film musical à prétention comique.
Les scènes qui appellent les rires ne
manquent pas. Le public populaire
y trouvera matière à réflexion.
SCENARIO. — Oscar est un figu-
rant affilié à une importante so-
ciété de production de films. Afin
de satisfaire sa jeune femme Anna,
Oscar cherche par tous les moyens
à se faire un nom. Mais ses excen-
tricités sont fort peu goûtées du
directeur. Anna attire bien des re-
gards. Un gangster a traversé
l’Océan pour récupérer sa bien-
aimée Anna. Malgré sa force, le
gangster doit fuir devant Oscar,
première victoire à laquelle vien-
dra s’ajouter celle qu’il remporte
comme metteur en scène.
REALISATION. — Très simple. Il
semble que l’on ne pouvait guère
faire mieux dans le genre, puisque
les scènes de music-hall comiques et
les gags paraissaient se suffire à eux-
mêmes. Il est certain qu’une scène
comme la dernière (Etre ou ne pas
être), nécessitait un plan fixe, mais
aussi se devait d’être plus courte.
INTERPRETATION. — Il n’y a
que Nills Poppe qui retienne l’at-
tention et qui occupe l’écran du dé-
but à la fin. Ce comédien possède
des dons comiques indéniables. — P. R.
LA PATROUILLE DU CRIME
(G.)
(The Crime Patrol)
Film d’aventures (58 min.)
(D.)
LIBERAL FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Harry S. Knight, 1936.
Réal. : Eugene Cummings.
Auteurs : Arthur T. Horman, scén.
de Betty Burbridge.
Chef-Opérateur : Bern Longnecker.
Interprètes : Ray Walker, Geneva
Mitchell, Herbert Corthell, Hooper
Atchley, Wilbur Mack, Russ Clark.
Première représentation (Paris) : 13
octobre 1948, « Cinéphone-Roche-
chouart ».
EXPLOITATION. — Film de mou-
vement d’un type désormais classi-
que ; combat de boxe, poursuite, ba-
garres, coups de feu. La valeur de
l’intrigue, la vraisemblance psycholo-
gique, ainsi que l’ancienneté de cette
production la font surtout convenir
au public jeune des salles populaires.
En première partie, un film de mé-
trage à peu près équivalent et de
même genre « Mademoiselle Casse-
Cou » (Ladies Crave Excitement).
Production Mascot 1935.
SCENARIO. — Bob, un jeune
boxeur des faubourgs, est patronné
par un groupe de gangsters, mais
reste honnête. Ne pouvant accepter
de truquer un combat, il rompt
avec ses amis et entre dans la po-
lice. Il éprouve un tendre sentiment
pour une jeune infirmière. Un vol
le met face à face avec ses anciens
amis et sa présence d’esprit lui
permet de sauver ses camarades et
la jeune infirmière.
REALISATION. — La technique est
simple. La caméra, peu mobile, enre-
gistre des séquences que les acteurs
se chargent par contre d’animer avec
conviction. Le doublage est correct.
INTERPRETATION. — Ray Walker
est le bon garçon bagarreur et franc
que réclamait le film. — J. L.
L’HOMME DE MES REVES
'(G.)
(It had to be you)
Comédie de situations (95 min.)
(V.O.)
COLUMBIA
Origine : Américaine.
Prod. : Don Hartman-Columbia, 1947.
Réal. : D. Hartman et Rudolph Mate,
Auteurs : D. Hartman et Allen Bo-
retz. Scén. de Norman Panama et
Melvin Frank.
Chefs-Opérateurs ; R. Mate et Vincent
Farrar.
Musique : M. W. Stoloff.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
Rudolph Sternad.
Interprètes : Ginger Rogers, Cornel
Wilde, Percy Waram, S. Byington,
R. Randell, Th. Hall, Ch. Evans,
W. Bevan, F. Orth, H. Hays Mor-
gan, D. Wood, M. Forbes.
Présentation corporative (Paris) : 25
octobre 1948, « Colisée ».
Première représentation (Paris) : 3
novembre 1948, « Elysées-Cinéma ».
EXPLOITATION. — Comédie amé-
ricaine au scénario fort curieux, fa-
vorisant des situations qui ne man-
quent pas d'attraits. L’ensemble est
assez loufoque et toute autre co-
médienne que Ginger Rogers y au-
rait perdu la tête et la face. Mais les
spectateurs seront ravis de retrouver
l’ex-partenaire de Fred Astaire qui est,
dans ce film, celle de Cornel Wilde.
SCENARIO. — Victoria Stafford
(Ginger Rogers), fille d’un multi-
millionnaire (Percy Waram), a trois
fois déjà refusé au pied de l’autel
d’intéressants partis. Prête à se ma-
rier à nouveau elle sommeille dans
le train qui la mène à New York et
rêve qu’un Indien se dresse entre
elle et son fiancé Olivier Harrington
(R. Randell) au moment du « oui »
sacramentel et prétend que c’est lui
qu’elle aime. Très surexcitée, Vic-
toria se réveille et constate que l’In-
dien est là, dans son compartiment.
Cet Indien ne veut pas la quitter
et parvient, après s’être habillé dé-
cemment, à pénétrer chez les Statt-
ford. A cause de ses chaussures,
Victoria le nomme Mac Cassin
(Cornel Wilde) et ce dernier s’in-
génie à faire échouer le mariage
prévu, malgré l’opposition de la
jeune fille. Il prétend être la ma-
térialisation d’un personnage né dans
ses rêves et lui recommande de re-
trouver un nommé Johnny Blaine,
qui est un être bien vivant, ami
d’enfance de Victoria. Bref, après
une série d’aventures, celle-ci épou-
sera Johnny, qui ne fait peut-être
qu’un avec Mac Cassin.
REALISATION. — Par ce scénario
ambigu, les auteurs ont sans doute
cherché à créer la confusion. Ils y
sont parvenus sans peine, d’autant
plus que l’action est menée assez ron-
dement, ce qui ne laisse pas de temps
pour la réflexion. Ceci admis, on peut
aimer certaines situations et en rire.
INTERPRETATION. — Ginger Ro-
gers a toujours son délicieux visage
aux expressions enfantines, mais
peut-être aura-t-on eu tort de nous
la présenter comme une assez jeune
fille. Elle n’en demeure pas moins fort
attrayante. Cornel Wilde est tour à
tour d’une fatuité très désagréable
(Mac Cassin) et un jeune homme
bien ennuyé de se trouver dans une
action aussi compliquée (Johnny).
P. R.
•ï» M. Maurice Cloche donnera à
l’Institut Catholique, 21, rue d’Assas,
mercredi 17 novembre, à 18 h. 30,
une conférence intitulée : « Les Lois
dramatiques du film spiritualiste
chrétien ».
15
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
cilMÉl^fmR/l
FRftRBESisE
RAPH1E L
Le film d'André Berthomieu
Le couturier Ç^acmieâ (Jîa/f;
"LE CŒUR SUR LA MAIN"
procure un joli rôle à Bourvil
débute au cinéma comme acteur
DANS
"MODÈLES DE PARIS"
Sur un plateau des studios de Bil-
lancourt, une salle des fêtes d’aspect
modeste a été érigée. Nous sommes
en Normandie, ainsi que nous l'ex-
pliquent des affiches sur lesquelles
on peut lire : « Prochainement à
Yvetot », précédant l’annonce d’un
spectacle de variétés. Le décor, dû
à Raymond Nègre, avec ses guir-
landes de papier multicolore courant
d’une poutre à l’autre, son bar mi-
niature, sa scène étroite et nue est
pris sur le vif. La nombreuse assis-
tance, aux toilettes chamarées, à l’as-
FICHE TECHNIQUE
LE CŒUR SUR LA MAB\
Titre : LE CŒUR SUR LA MAIN.
Prod. : UNION CINEMATOGRAPHI-
QUE LYONNAISE (U.C.I.L.).
Dist. : FILMS CONSTELLATION.
Vente à l’Etranger : UNION CINE-
MATOGRAPHIQUE LYONNAISE
(U.C.I.L.).
Réal. : André Berthomieu.
Assistant-Réal. : Raymond Bailly.
Auteurs : Scén. orig. et adapt. de
Berthomieu; dial, de Paul Van-
denberghe.
Chef-Opérateur : Fred Langenfeld.
Opérateur : Marcel Franchi.
Deuxièmes Opérateurs : Max Dulac
et J. Chotel.
Musique : Georges Van Parys, chan-
sons d’Etienne Lorin.
Décorateur : Raymond Nègre.
Assistants-Décorateurs : Sonois et O.
Girard.
Dir. de Prod. : Jean Mugeli.
Monteuse : Jeanne Berton.
Photographe : Thonnart.
Script-Girl : Andrée François.
Régie générale : Fred Genty.
Régie extérieurs : Basile.
Accessoiristes : R. Jumeau et Valtin.
Costumes : Griffe.
Maquilleur : Nicole Courtot.
Chef-Opérateur du Son : P. Bertrand.
Habilleuse : Marie Stuber.
Enregistrement Son : Billancourt.
Studios : Boulogne.
Extérieurs : Paris et les environs.
Commencé le ; 3 septembre 1948.
Terminé le ; 12 octobre 1948.
Interprètes : Bourvil, Michèle Phi-
lippe, Robert Berri, Louvigny, Ch.
Bouillaud, Paul Faivre, Blanche
Denège, Lolita de Silva.
Sujet (genre) : Comédie gaie.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Léon Mé-
nard, sacristain et organiste, est
obligé, un jour, vd’accompagner à
l’accordéon une artiste en tournée,
Mary Pinson. Les chansons étaient
légères, ce qui décide le curé à le
congédier, Léon part avec la vedette,
connaît le succès comme accompa-
gnateur et devient amoureux de
Mary, qu’il veut épouser. Celle-ci
lui fera comprendre qu’elle n’est pas
faite pour le mariage et Ménard re-
nonçant à Mary, deviendra célèbre
comme clown dans un cirque.
♦
Abel Gance poursuit la préparation
de son importante production, qui
sera réalisée dans le courant de 1949,
dans la région provençale, particu-
lièrement aux environs de Grasse et
de Vence. Les intérieurs se feraient
aux studios de La Victorine. La du-
rée prévue pour le tournage est de
sept mois.
pect guindé typiquement provincial,
est très couleur locale.
Sur la scène, la jolie Michèle Phi-
lippe, vêtue d’une robe de velours
noir exécutée par Griffe, les épaules
drapées dans un long boa de plumes
d’autruche blanches, s’apprête à
chanter, lorsque son accompagnateur
improvisé, sous les traits de Bourvil,
entre précédé d’un accordéon et dé-
chaîne les rires par sa gaucherie et
ses maladresses. La chanson termi-
née, Bourvil, qui cumule habitueile-
LE CŒUR SUR LA MAIN,
avec Bourvil.
(Cliché : U.C.I.L.)
ment les fonctions de sacristain et
d’organiste, timide et admiratif, s'ap-
proche de la vedette qui le remercie
d’un baiser aux applaudissements de
l’assistance.
Les chansons étaient légères et le
curé, indigné, chasse son précieux
auxiliaire qui part avec l’artiste pour
Paris, commençant une vie nouvelle
qui lui apportera tour à tour amour,
déceptions et succès.
André Berthomieu, qui met en
scène Le Cœur sur la main pour
l’U.C.I.L., est l’auteur de ce scénario
agréable et gai, agrémenté de chan-
sons d’Etienne Lorin et d’une mu-
sique de Van Parys. Contrairement
aux dénouements classiques, nous
verrons le héros du film accepter
philosophiquement une déception
amoureuse et trouver consolation et
succès dans l’emploi de clown.
Cette production, dirigée par Jean
Mugeli, dont le chef-opérateur est
Fred Langenfeld, fournit à Bourvil
un très joli rôle, lui permettant d’al-
lier à sa drôlerie coutumière une
note sensible et humaine dont il
saura tirer un excellent parti. Il ma-
nie l’accordéon avec talent tout le long
du film.
Les autres interprètes sont Robert
Berri, Louvigny, Paul Faivre, Blan-
che Dènège et Lolita de Silva.
L’enregistrement des scènes ter-
minées, il nous a été donné, avant de
quitter le plateau, d’assister à une
amusante prise de son. André Bertho-
mieu, monté sur la scène, dirigeait
avec autorité, les murmures, les rires
et les applaudissements de la nom-
breuse figuration composant l’assis-
tance. Tel un chef d’orchestre, il
conduisait cette chorale d’un genre
inédit indiquant tour à tour cres-
cendos et decrescendos, forte et pia-
nissimo.
Gilberte Turquan.
La Haute Couture parisienne a de
tous temps jouit d'un incontestable
prestige partout, en France et dans
le monde.
Forts de cette universelle appré-
ciation, Robert Siegfried a conçu et
écrit le scénario d’un film propre à
satisfaire tous les publics. Robert
Beauvais, le spirituel animateur de
tant d’émissions radiophoniques, et
Jean Celhay ont, eux, illustrés le sujet
de dialogues fort plaisants.
Françoise Christophe dans
MODELES DE PARIS.
(Cliché Général Films.)
Enfin, la réalisation de ce film a été
confiée à un jeune metteur en scène
plein d’avenir, Roger Blanc, qui fut
assistant de Jean Grémillon, H. -G.
Clouzot, Marcel Carné et J.-D. Nor-
man; c’est tout dire.
Précisons tout de suite que Modèles
de Paris, au titre rempli de promesses,
ne sera pas une sorte de documen-
taire romancé sur la Haute Couture.
Les ateliers, les salons, le bureau
d’un grand couturier parisien ne ser-
vent que de cadre à une action très
dramatique.
Jacques Fath, le célèbre couturier
parisien, lui-même, a accepté avec
joie la proposition de Roger Blanc
de tenir dans Modèles de Paris, un
rôle qu’il connaît bien, celui de mo-
déliste.
A ce sujet, Jacques Fath, que nous
avons rencontré sur le plateau du
studio de Boulogne, dans le luxueux
complexe construit par Aguettand,
nous a dit :
« Je ne me suis décidé à être cou-
turier qu’en 1937. Auparavant, et
sur les conseils de Léonide Moguy,
j’avais suivi des cours d’art drama-
tique avec Eve Francis et tenu quel-
ques petits rôles au théâtre. En réa-
lité et pour tout vous dire, mon désir
était de gagner un peu d’argent de
la sorte, afin de pouvoir m’établir
couturier. C’est avec beaucoup de
plaisir que je débute aujourd’hui au
cinéma et je souhaiterais, d’ailleurs,
avoir à tourner un film par an, des
rôles dramatiques de préférence, car
je les « sens » mieux. »
Mais Jacques Fath ne se contente
pas d’être acteur dans Modèles de
Paris, comme on s’en doute, il a aussi
fourni toutes les robes portées dans
le film et dont certaines furent
crées spécialement à cette intention.
Notre rôle n’est pas ici de les dé-
crire; d’autres le feront avec beau-
coup plus de compétence. Disons seu-
lement qu’elles sont magnifiques et
ne manqueront pas de passionner le
public féminin.
Roger Blanc, lui, nous a dit ;
« L’atmosphère de ce film sera très
lourde, très réaliste, afin de bien de-
meurer dans cette ambiance parti-
culière aux sujets policiers, ambiance
que l’excellent chef-opérateur Marcel
Weiss (Bataille de l’Eau Lourde) res-
titue également par une judicieuse
disposition des éclairages. Seul, Ga-
briello, grâce à son rôle et aussi par
sa personnalité, apparaîtra dans cer-
taines séquences de détente, en quel-
que sorte. Le rythme du film suivra
l’action : rapide pour les scènes ty-
piquement « couture »; lent pour
celles de l’enquête. »
P. Robin.
1 FICHE TECHNIQUE j
MODÈLES PE PARIS
Titre : MODELES DE PARIS.
Prod. : GENERAL FILMS S A.
Réal. : Roger Blanc.
Assistants-Réal. : Henri Lorand et
Jacques Vilfrid.
Auteurs : Scén. orig. et adapt. de
Robert Siegfried; dial, de Robert
Beauvais et Jacques Cehlay.
Chef-Opérateur : Marcel Weiss.
Opérateur : Gustave Roulet.
Deuxièmes Opérateurs : Luc Mirot,
Charvin.
Musique ; Paul Durand et Henri
Contet.
Décorateur : Aguettand.
Assistant-Décorateur : Hinckis.
Dessinateur : Jacques Villet.
Dir. de Prod. : Rivière.
Administ. de Prod. : André Deroual.
Monteur : Pierre Delannoy assisté
de Mlle N. Petit-Roux.
Photographe : André Dino.
Script-Girl : Andrée Ruze.
Régie générale : Jean Mottet.
Régie adjoint : Willy Pease.
Régie extérieurs : Louis Germain.
Secrétaire de prod. : Paulette Bau-
drillart.
Maquilleur : Ralph, assisté de Mlle
M. Verhadet.
Accessoiriste : Ronsin.
Chef-Opérateur du Son : Raymond
Gauguier.
Assistants du Son : Paul Durand et
Ernest Senèze.
Habilleuse : Gilberte Spondet.
Coiffeuse : Mme Sarnelli.
Enregistrement : Optiphone (Système
Picot).
Studios : Boulogne.
Extérieurs : Paris.
Commencé le : 10 septembre 1948.
Interprètes : Guy Decomble, Fran-
çoise Christophe, Pierre Renoir, An-
nouk Ferjac, Gabriello, Christine
Barry, J. Parédès. A. Delattre, J.
Fath, Janine Marsay, Joux, H. Ro-
ques, L. Blondeau, G. Stainval,
Forget, Catherine Fath, Lise Bour-
din, J. Huet.
Sujet (genre) : Drame policier.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Les trois
plus jolis mannequins du couturier
parisien Dominique Airelle (P. Re-
noir), ont été assassinés. Le jeune
inspecteur Pascaud (G. Decomble) et
son adjoint, Vincent (Gabriello) mè-
nent leur enquête et fréquentent les
maisons de couture. L’inspecteur n’est
d’ailleurs pas indifférent aux char-
mes de la première, Françoise (F.
Christophe). Après bien des aventu-
res, il dénouera ce mystère.
!6
♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦ ♦
af ANALYSE
frê5$Ï?vvis
CRITIQUE DES FILMS
CINEf
GRAPHIE
ISS
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
(Suite \
page \Qj
Michèle Morgan et Henri Vidal pen-
dant une pause dans les arènes de
Vérone, lors des prises de vues du
film d’Alexandre Blasetti, FABIOLA.
Production Universalia, de Salvo
d’Angelo. Vente pour le monde en-
tier : Franco-London-Film-Export.
FAMORO LE TYRAN
(Ex-Les Paysans Noirs)
Drame africain (99 min.)
A.G.D.C.
Origine : Française.
Prod. : S.D.A.C.-U.G.C., 1947.
Réal. : Georges Régnier.
Auteurs : Scén., adapt. et dial, de R.
Barjavel et G. Régnier, d'après le
roman de R. Delavignette.
Chef-Opérateur : R. Arrignon.
Conseiller technique : P. Voisin.
Chef de Mission : A. Lemaire.
Montage : M. Poncin.
Chef-Opérateur du Son : A. Didier.
Interprètes : Louis Arbessier, Antoine
Balpêtré, Georges Hubert.
Film présenté à la Biennale de Ve-
nise 1948. Médaille de l’E.N.I.C.
EXPLOITATION. — Ce film fort
intéressant ne doit pas être considéré
comme un documentaire sur la vie
des paysans noirs. C’est un film so-
lidement bâti sur un scénario mi-po-
licier, mi-social et fort prenant. Il
doit plaire à un public nombreux qui
ne manquera pas d’admirer de très
belles images et d’intéressantes scènes
sur la vie tant des coloniaux que des
indigènes de l'Afrique noire.
SCENARIO. — • Un jeune admi-
nistrateur (Louis Arbessier) est dé-
signé pour remplacer un de ses col-
lègues assassiné quelque temps au-
paravant. Dès son arrivée dans la
brousse, il se heurte à une caste
qui opprime les paysans. Ceux-ci
souffrant de cette oppression ne tra-
vaillent plus. Aidé par le médecin
(A. Balpêtré) et par un ingénieur
(G. Hubert), qui monte en pleine
brousse une importante usine, il
réussit à leur rendre confiance. Les
oppresseurs ne désarment pas. Ils
tentent de régner par la terreur,
mais grâce à sa volonté et aux pay-
sans noirs, le jeune administrateur
pourra rendre justice et venger son
infortuné prédécesseur.
REALISATION. — Georges Régnier
a tourné toutes les scènes de ce film
au cœur de la brousse, dans la ré-
gion de Banfora, en Côte d’ivoire.
Il a su rendre parfaitement l’am-
biance de ces territoires et il faut
particulièrement souligner l’important
travail d’enregistrement réalisé par
l’ingénieur du son André Didier.
INTERPRETATION. — Trois inter-
prètes enropéens seulement : Arbes-
sier, Balpêtré, Hubert. Tous trois sont
remarquables. Les interprètes noirs,
qui sont nombreux, ne leur cèdent en
rien quant à la sobriété, la sensibilité,
la spontanéité de leur jeu. — L. O.
MEURTRE A L’ASILE (G.)
(Matto Regiert)
Drame policier (115 min.)
(D.)
DIS-PA
Origine : Suisse.
Prod. : Praesens Films, 1947.
Réal. : Léopold Lindtberg.
Auteur : Scén. de Frédéric Glauser,
d’après une nouvelle policière.
Chef-Opérateur : Emil Berna.
Musique : Robert Blum.
Décors : Robert Furrer.
Dir. de Prod. : Dr. Oscar Duby.
Montage : Erman Halleur.
Interprètes : Heinrich Grettler, Heinz
Woestern, Otto Brefin, Irene Maef,
Adolph Manz, Olaf Kubler, J. Stei-
ner, Elisabeth Muller.
Présentation corporative (Paris) : 21
octobre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Un film suisse
réalisé par la même excellente équipe
à laquelle nous devons La Dernière
Chance et Marie-Louise. On retrouve
la sobriété d’expression et la perfec-
tion habituelle de Lindtberg, mises
cette fois au service d'un sujet po-
licier et psychologique.
SCENARIO. — En l’absence du
docteur Borstli, médecin-chef de
l’Asile psychiatrique de Randlun-
gen, le docteur Ladumer soigne
Herbert Kaplaum, fils d'un richis-
sime parvenu. Son jeune patient
n’étant pas malade, il lui promet de
le faire sortir de l’asile. Mais le
docteur Borstli revient et entre en
conflit avec Ladumer et Kaplaum.
Il a reçu, du père de ce dernier,
une forte somme pour garder Her-
bert. Une nuit, Borstli disparait et
l’inspecteur Studer (Heinrich Gret-
ler), chargé de l’enquête, le trouve
assassiné. Studer découvre l’assas-
sin, le portier de l’asile, qui avait
profité des dissentiments entre les
divers protagonistes et de l’influence
que « Matto » (la Folie), faisait
peser sur eux pour commettre son
crime. Herbert quittera l’asile au
bras de son infirmière, la char-
mante Irma.
REALISATION. — On retrouve,
comme nous l'avons dit plus haut,
toutes les qualités de Lindtberg, qui
a évité lçs écueils et, s'aidant au con-
traire des possibilités du scénario, est
parvenu à réaliser un film solide,
plein d'attraits.
INTERPRETATION. — Très sobre
et homogène. Presque tous les ac-
teurs sont inconnus, sauf Heinrich
Grettler, que nous avons déjà vu dans
Marie-Louise. Tous sont à féliciter.
P. R.
Claude Dauphin et Mlle Woog fêtent,
à la gare Montparnasse, l’anniversaire
d’Anne Vernon, révélation d’AINSI
FINIT LA NUIT, le dernier film de
E.-E. Reinert.
(Cliché Metzger et Woog.)
LE CORBEAU NOIR (G.)
(The black Raven)
Film policier (80 min.)
(D.)
HERAUT FILM
Origine : Américaine.
Prod. : Sigmund Neufeld, 1943.
Réal. : Sam Newfield.
Auteur : Fred Myton.
Chef-Opérateur : Robert Cline.
Musique : David Chudnow.
! Dir. de Prod. : B. Sternbach.
Interprètes : George Zucco, Wanda
Mac Kay, Robert Middlemas, I.
Stanford Jolley, Glenn Strange, Noël
Madison, Byron Foulger, Bob Ran-
dall, Ch. Middleton.
Première représentation (Paris) : 13
octobre 1948, « California.
EXPLOITATION. — Film policier
de série et correctement interprété.
Son titre exprime bien le caractère
sombre de l’intrigue et les recherches
du metteur en scène pour se rappro-
cher des films d’épouvante. Il plaira
au public populaire.
SCENARIO. — A la frontière ca-
nadienne, une auberge, « Le Cor-
beau noir », est tenue par un an-
cien gangster, Bradford (George
Zucco). Un de ses anciens amis
veut l’assassiner. Il est surpris
et arrêté par Andy (Gleen Strange).
Mais il s’évadera.
Arrivent successivement dans l’au-
berge, Mike, gangster poursuivi,
Weathberbee, comptable qui a fui
avec la caisse de sa banque, Lee et
Allen un couple d’amoureux en
butte à la vindicte paternelle de
Tim Winfield un politicien marron.
Au milieu de la tempête, qui a
coupé les routes, ces caractères se
heurtent et des bagarres éclatent.
Winfield est assassiné, puis Mike.
Le shériff survient, mais ne par-
vient pas à résoudre l’énigme. C’est
finalement Bradford qui arrêtera le
meurtrier, mais sera tué par son an-
cien ennemi qui meurt aussi.
REALISATION. — La mise en scène
a porté tous ses soins sur des éclai-
rages contrastés et sur des gros plans
de visage selon les données classi-
ques des films d’epouvante. Mais la
recherche n’aboutit pas toujours. Fu-
sillades et batailles sont menées sur
un rythme rapide. Bon découpage.
INTERPRETATION.— George Zucco
est un très digne gangster repenti.
Son valet, Glenn Strange a des
frayeurs photogéniques. Le shériff,
Charlie Middleton, est un ahuri de
la bonne tradition. — J. L.
CHAMPION SANS COURONNE
(G.)
(Campeon sin Corona)
Comédie dramatique (109 min.)
(V.O.-D.)
DIS-PA
Origine : Mexicaine.
Prod. : Raul de Anda, 1946.
Réal. : Alejandro Galindo.
Auteur : Scén. de A. Galindo.
Musique : G. Tzipine.
Interprètes : Amanda del Lano, Car-
los Lopez, Moczezuna, Fernando So-
to, Nely Montil.
Présentation corporative (Paris) : 22
octobre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Film d origine
mexicaine, fortement inspiré des ban-
des nord-américaines du genre
<i boxe ». Grandeur et décadence d’un
champion, tel pourrait être aussi le
titre de ce film, qui s’apparente, par
le thème, à L’Idole. Attirera le pu-
blic populaire, fervent du « noble art ».
SCENARIO. — Kid Terranova
(David Silva) se fait remarquer par
sa force sur des rings d’amateurs.
LES AILES BRULEES (A.)
(Good Time Girl)
Mélodrame (90 min.);
(V.O.-D.)
VICTORY FILMS
Origine : Britannique.
Prod. : J. Arthur Rank.
Prod. : Sydney Box, 1947.
Réal. : David Mac Donald.
Auteurs : Scén. de Muriel, S. Box et
T. Willis.
Interprètes : Jean Kent, Dennis Price,
Griffith Jones, Flora Robson, Her-
bert Lom.
Présentation corporative (Paris) : 7
octobre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Film moralisa-
teur destiné aux jeunes filles. L’ac- I
tion se déroule dans le milieu trou-
ble des gangsters de boîtes de nuit,
ainsi que dans une maison de redres-
sement pour jeunes filles. Plaira au
public amateur de mélodrame.
SCENARIO. — Une jeune fille de
quinze ans (Diana Dors), « ramas-
sée » dans la rue en pleine nuit,
explique qu’elle s’est enfuie de chez
ses parents. Le magistrat lui ra-
conte alors l’histoire d’une jeune
fille de dix-sept ans (Jean Kent)
qui agit comme elle. Elle parvint à
trouver une chambre dans un hôtel i
louche. Elle fait la connaissance
d’un gangster qui la présente à son
« patron », ce dernier l’engage
comme demoiselle de vestiaire.
Mais, à la suite d’une rixe et d’un
vol de bijoux, la jeune fille com-
parait devant le tribunal qui l’en-
voie dans une maison de rééduca-
tion, d’où elle s’enfuit. Elle devient
la maîtresse d’un trafiquant de
marché noir qui un soir veut la
tuer. Elle s’enfuit à nouveau et
« s’acoquine » avec deux soldats
déserteurs. Enfin, elle est arrêtée
par la police qui ne la relâchera pas
de sitôt. La jeune fille de quinze
ans retournera chez ses parents la
tête basse.
REALISATION. — Le film tout en-
tier est plein de poncifs que le pu-
blic apprécie. Le metteur en scène
s’est appliqué à « charger » encore
les faits en créant un climat très par-
ticulier.
INTERPRETATION. — La photo-
graphie ou le maquillage ou les deux
réunis ne concourent guère à rendre
Jean Kent aussi jeune qu’elle devrait
l’être. Ses nombreux partenaires mas-
culins sont des « types » à fuir par-
faits. — P. R.
Un jour, que dans un café il dé-
fend l’honneur de la belle serveuse
Lupita (Amanda del Lano), le cé-
lèbre manager Tio Rosas (Carlos
Lopez Moczezuna) l’engage. Kid de-
vient un grand champion, mais
ayant fait la connaissance de Susana
(Nelly Montill), il néglige le sport.
Son manager a signé pour un match
important. Kid refuse de boxer. A
ce moment, il s’aperçoit que Su-
zanna envoie des baisers à son ad-
versaire. Il reprend goût au match
et gagne. Puis il quitte l’arène ’ et
disparaît. Quelques années plus tard,
pauvre et déchu, il rencontre sa
mère et Lupita et part vers le
bonheur avec elles.
REALISATION. — Très simple. Les
auteurs ont écrit un scénario très
complexe. Ils semblent avoir hésiter
entre un film de boxe et un film
d’amour. L’ensemble est curieux.
INTERPRETATION. — Très homo-
gène et peu convaincue. Les deux
jeunes femmes sont jolies et les in-
terprètes masculins sympathiques.
P. R.
17
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Important accord entre
EIGLE-LI6N HOLLYWOOD et SAIÜA-flLM
Nous apprenons qu’un accord de la plus grande importance, concernant la
distribution et la co-production en France, vient d'ètre signé à New York
entre EAGLE-LION FILM INCORPORATED HOLLYWOOD et GAMMA FILM
(Lausanne), dont la filiale française est sise au 95, Champs-Llysées.
Cet accord fera de la GAMMA FILM le représentant exclusif tour la France,
l’Espagne, la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne et l'Italie, de Eagle-Lion Film
Sur la photo prise à New York on reconnaît, de gauche à droite :
MM. W. Auten, A. Zappelli, Ben Barkay, P. Chavannes.
Incorporated Hollywood. GAMMA FILM sera d’autre part chargé de la réa-
lisation en Europe des co-productions décidées par les deux sociétés.
C’est à la suite du voyage en Europe de M. William H. Auten, représentant
à l'étranger de Eagle-Lion Film Incorporated Hollywood que l'élaboration de
ces accords fut envisagée.
Ils ont été signés à New York le 3 novembre 1948, entre MM. Krim, Purcelle,
Mac Nillan, etc., représentant Eagle-Lion Film Incorporated Hollywood, et
MM. Alfred Zappelli, Ben Barkay et Chavannes pour la Gamma Film.
4» Jean-Pierre Melville, le sympathi-
que producteur-réalisateur du film,
Le Silence de la Mer, d’après l’œuvre
de Vercor, film que nous souhaitons
ardemment applaudir bientôt, entre-
prendra bientôt une seconde produc-
tion, Fraulein Christa, d’après un scé-
nario original de Maurice Boutel. Les
principaux interprètes de ce film se-
ront Howard Vernon, Ami Aroe, ado-
rable artiste suédoise, Robert Hébert,
Jean-Marie Robain, etc. Henri Decae
sera le directeur de la Photographie,
Eddie Warner, le compositeur de la !
musique, Edmond Vaxelaine, le direc-
teur de production et Marcel Cartier,
le producteur délégué.
4* Après Ma Tante d’Honfleur, qu’il
réalise actuellement pour Art et In-
dustrie Cinématographique et Opti-
max Film, René Jayet tournera Une
Nuit de Noce, d’après la pièce de
Maurice Keroul et Barré, adaptée
par Robert Bibal. Roger Nicolas, ve-
dette de Ma Tante d’Honfleur, aux
côtés de Suzanne Dehelly et de Jean
Parédès, sera le principal interprète
d’Une Nuit de Noce.
4* Dans une quinzaine de jours, Louis
Daquin donnera le premier tour de
manivelle pour les productions Alcina
d’un « remake », Le Mystère de la
Chambre jaune, dont on se souvient
et qui fut un magnifique succès. Il
tournera ensuite Le Parfum de la
Dame en noir, autre très grand suc-
cès.
Il semble que Serge Reggiani et
Hélène Perdrière seront les vedettes
de ces deux films.
4» Après les enfants, Henri Diamant-
Berger entreprend de mettre sur pied
un film tiré du fameux succès de Ro-
bert Dhéry : Branquignol. C’est peut-
être une création de nouveaux co-
miques burlesques dans le style des
Max Brothers, de Hellzapoppin, trans-
posée et adaptée par l’esprit fran-
çais.
Robert Dhéry, qui a écrit scénario
et dialogue, réalisera le film et sera
un des principaux interprètes.
La distribution n’est pas encore
arrêtée, mais on sait qu’on y trou-
vera en tous cas :
La fille d’André Luguet : Rosine
Luguet.
La fille de Tino Rossi : Pierrette
Rossi.
Bien d’autres noms ont été pronon-
cés, mais ne sont pas encore con-
firmés.
Henri Diamant-Berger déclare :
« Le premier tour de manivelle sera
donné après les restrictions d’électri-
cité », ne voulant pas livrer une pro-
duction à des aléas de coupures de
courant.
4* Il est presque certain que le pro-
chain film de Jacques Becker se tour-
nera en mars 1949 aux studios de La
Victorine, ainsi qu’un film actuelle-
ment en préparation de Pierre Billon.
4* Le prochain film de Serge T. de
la Roche, qui vient de terminer Buf-
falo Bill et la Bergère, aura pour ve-
dette Pierre Dudan. Ce sera un drame
d’atmosphère « noir », s’inspirant de
« Typhus », de J. -P. Sartre. Les ex-
térieurs se feront en Afrique du Nord
et les intérieurs à Nice. Le film serait
commencé vers la fin novembre.
P.-A. Buisine.
♦
GRANDE-BRETAGNE
4* Le ministre britannique de l’Edu-
cation se prépare à équiper avec des
projecteurs sonores 16 mm. un tiers
des écoles anglaises, ceci dans une
période de trois ans.
4* Un accord cinématographique an-
glo-polonais pour l’échange des films
est en préparation. Une mission bri-
tannique se rendra à cet effet en
Pologne à la fin de novembre.
VIENT UE PARAITRE
« CINEMA DE FRANCE »
4» Les Editions Bellefaye présentent
un livre de notre excellent confrère
Roger Régent, Cinéma de France :
« De la Fille du Puisatier aux Enfants
du Paradis », qui est un panorama
critique et anecdotique du cinéma
français de 1940 à 1944.
Présenté sous une très élégante
couverture, trois couleurs, et conte-
nant 16 hors-texte en héliogravure,
tirés des principaux films produits
pendant l’occupation, Cinéma de
France est la « petite histoire » du
cinéma pendant cette dure période de
quatre ans.
Nous reviendrons sur cet intéressant
ouvrage.
♦
ŒUVRE SOCIALES DU
SUD-EST
4> Les Œuvres sociales du Cinéma du
Sud-Est viennent de se reconstituer
sous une forme autonome. Le bureau
provisoire est ainsi constitué : Pré-
sident, M. Henri Raehet; vice-prési-
dents, MM. Beauchamp et Darmon;
secrétaire général, M. Peysson; tréso-
rier, M. Vassas. De plus, le bureau a
été élargi à tous les responsables des
diverses organisations syndicales de
l’exploitation et de la distribution,
des cadres et salariés. L’un des pre-
miers objectifs de l’association est la
mise en règle de la corporation avec
la loi du 11 octobre 1946 instituant la
médecine du travail.
♦
MONTAGE
4> Marc Allégret réalise actuellement
un film de montage, intitulé Le Temps
Perdu, qui est une suite à Paris 1900.
Ce film « raconte » l’histoire de la
période 1914-1934. C’est une produc-
tion Pierre Braunberger.
“LES FACHEUX MODERNES”
DEVIENT
“PARADE DU TEMPS PERDU"
Le film de Noël-Noël, réalisé par
Jean Dréville, Les Fâcheux Moder-
nes, vient de prendre son titre défi-
nitif, Parade du temps perdu.
Pour ce film, réalisé en grande par-
tie en extérieurs, c’est-à-dire dans
des conditions matérielles difficiles,
les collaborateurs de Jean Dréville
ont accompli des tours de force tech-
niques pour effectuer et réussir leur
travail. C’est ainsi que le chef-opé-
rateur du son, R.-C. Forget, est par-
venu à enregistrer, à l’intérieur d’une
voiture roulant à travers les rues
de la capitale, une conversation, ayant
bien entendu pour bruit de fond tous
ceux que peuvent entendre les au-
tomobilistes parisiens.
Il est certain que le film atteindra
ainsi une vérité et une originalité
tout à fait exceptionnelles. L’origina-
lité est d’ailleurs la qualité maîtresse
de ce film, dont Noël-Noël a écrit
scénario et dialogues et est aussi l’in-
terprète principal.
— — f
4* Nous apprenons que M. Georges
Carrière est depuis quelques mois le
correspondant exclusif sur la région
de Toulouse de la Compagnie Médi-
terranéenne de Financement, société
monégasque de Financement de Pro-
ductions Cinématographiques.
M. Carrière est habilité pour traiter
au nom de cette société tous contrats
concernant des parts de production.
On peut lui écrire à son adresse à
Toulouse, 56, chemin de Lapujade.
♦
4* Annie Cazalis et Jean Can réalisent
actuellement en 16 mm., L’Odyssée,
avec des vedettes de l’écran : Gaby
Sylvia, Simone Signoret, Daniel Ge-
lin et Jean Cocteau, qui en sera le
| commentateur.
DANNY RAYE à Paris
4* Danny Kaye, le sympathique et dy-
namique fantaisiste américain, que
l’on a pu applaudir dans Le Joyeux
Phénomène et dans Un Fou s’en va-
t-en Guerre, est venu à Paris pour
y passer un week-end.
Danny Kaye a signé dernièrement
un contrat de longue durée avec War-
ner Bros pour qui il tournera cinq
films au cours des sept prochaines
années.
Actuellement, il tourne The Happy
Time, premier de la série, qu’interprè-
tent à ses côtés Eisa Lanchester, Bar-
bara Bâtes, Alan Haie, Walter Elezak,
Gene Lochart, Benny Baker et Byron
Foulger.
Les prises de vues de ce film furent
momentanément interrompues pour
permettre à Danny Kaye de partici-
per, à Londres, à la « Royal Com-
mand Performance ». C’est donc de
la capitale britannique que ce sym-
pathique « fou » nous est venu, ac-
compagné de sa femme Sylvia Fine,
auteur de ses meilleures chansons,
à qui il a voulu présenter Paris. Une
réception intime organisée par notre
ami Jean Redon, chef des services de
publicité de la Warner Bros, a permis
à la presse spécialisée de faire con-
naissance avec le très sympathique
fantaisiste qu’est Dany Kay.
BETTE DAVIS dans “LA
VOLEUSE" an Cînépresse-
Claanaps-ESysées Radio-
Ciraé-Opéra
4* C’est mercredi dernier, 10 novem-
bre, qu’est sorti, à Paris, en triple
exclusivité aux « Ciné-Presse-Champs-
Elysées », « Radio-Ciné-Opéra » et
« Les Images », le dernier film de
Curtis Bernhardt, La Voleuse (Stolen
Life). Cette production Warner Bros
a pour principale interprète Bette
Davis, qui tient ici un double rôle :
celui de Kate Bosworth et de sa
propre sœur Patricia, l’une doulou-
reuse et résignée, l’autre aussi désin-
volte que futile. Il fallait l’immense
talent de Bette Davis pour tenir une
telle gageure. Mais, une fois encore,
elle sort grandie de cette épreuve
et La Voleuse compte parmi ses plus
attachantes créations.
Glenn Ford, Dane Clark, Walter
Brennan et Charlie Ruggles complè-
tent la distribution de ce film excep-
tionnel, tant par la qualité de sa réa-
lisation que par celle de son inter-
prétation.
«
JUGEMENT D’APPEL
4* Sur appel à minima du parquet,
M. Siritzki a été condamné par la
Cour d’Appel à un an de prison et
10.000 francs d’amende. Il avait vendu,
en 1940, son important circuit à la
S.O-G.E.C. et a été, de ce fait, in-
culpé de commerce avec l’ennemi. Il
avait été acquitté, quelque temps au-
paravant, de ce chef d’accusation par
le tribunal correctionnel.
»
“UNE FOIS DANS LA VIE”
Documentaire romancé
4* Hugues Nonn réalise pour les
Productions L.-R. Brunet distribuées
par Constellation, un documentaire
romancé sur les ateliers de la haute
couture parisienne. Tourné dans les
salons et ateliers du couturier Pierre
Clarence, ce film nous permettra de
voir évoluer Hélène Sauvaneix, Li-
sette Jambel, Denise Prévost, Nicole
Peck, Robert Darène, Rudy Hiri-
goyen, Danny Kane, Jil et Jan, et
d’entendre la musique de Louis
Casté. — G. T.
18
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINÉffôSmRAPHiE
FRMÎE\!SF.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
iT ANALYSE CRITIQUE DES FILMS f
Une scène de GREVE D’AMOUR dont le succès se poursuit
au cinéma « Palace » à Paris.
(Cliché Interfilm.)
LE CABARET DES ETOILES
(G.)
(Stage door Canteen)
Revue (92 min.)
( V.O.-D.)
LES FILMS TRIOMPHE
Origine : Américaine.
Prod. : Sol Lesser, 1943.
Réal. : Frank Borzage.
Auteur : Scén. orig. de D. Daves.
Chef-Opérateur : Harry Wild.
Dir. artistique : Hans Peters.
Interprètes : Cheryl Walker, William
Terry, Marjorie Riordan, L. Mc
Callister, M. Early, M. Harrison,
D. Kent, F. Brady, M. Shockley,
P. O'Moore avec le concours de J.
Anderson, H. Armetta, B. Baker,
K. Baker, T. Bankhead, R. Bel-
lamy, Ed. Bergen et Ch. McCarthy,
R. Bolger, H. Broderick, K. Cor-
nell, L. Corrigan, I. Claire, J. Dar-
well, W. Demarest, V. Field, D.
Fields, G. Fields, L. Fontanne, A.
Francis, V. Freedley, L. Gleason,
V. Gordon, V. Grey, H. Hayes, K.
Hepburn, H. Herbert, J. Hersholt,
S. Jaffe, A. Jenkins, G. Jessel, R.
Karns, V. Kaye, T. Kennedy, O
Kruger, J. Lang, B. Lawford,. G.
Rose Lee, A. Lunt, B. Lytell, H.
Marx, A. Mac Mahon, E. Maxwell,
E. Wynn, H. Menken, Y. Menuhin,
E. Merman, R. Morgan, A. Mow-
bray, P. Muni, E. Nugent, M. Obe-
ron, F. Pangborn, H. Parrish, B.
Pemberton, G. Raft, L. Ross, S.
Royle, M. Scott, C. Otis Skinner.
N. Sparks, B. Stern, E. Waters, J.
Weissmuller, A. Whelan, Dame May
Whitty et les orchestres de Count
Basie, Xavier Cugat, Kay Kyser,
Benny Goodman, Freddv Martin.
Première représentation (Paris) : 29
octobre 1948, « Delambre ».
EXPLOITATION. — Film senti-
mental et musical destiné à la dis-
traction des G.I.’s pendant la guerre.
La plupart des vedettes de l’écran,
du music-hall et de la radio des
U. S. A. ont prêté leur concours.
SCENARIO. — Les G.I.'s prêts
à partir pour l’Europe sont rassem-
blés dans un camp. A côté, une
cantine où les vedettes viennent
leur tenir compagnie pour adoucir
leurs dernières heures sur la terre
natale. Trois soldats : Texas, Cali-
fornie et Dakota font la connais-
sance de jeunes artistes. Dakota,
en particulier, tombe amoureux
d’Hélène, une serveuse bénévole,
qui était venue pour essayer de
trouver un contrat dans un théâtre.
Elle « snobe » tout d’abord Dakota
mais en tombe amoureuse. Au mo-
ment où elle vient pour l’épouser,
elle apprend qu’il est déjà parti en
convoi. Elle attendra son - retour,
consolée par Katharine Hepburn.
REALISATION. — Tourné dans
une atmosphère de music-hall, en-
trecoupé de nombreuses scènes de
revue, le ton général de l'ensemble
est sentimental et même larmoyant
La mise en scène est excellente.
INTERPRETATION. — Cheryl Wal-
ker se révèle une excellente comé-
dienne, fine et nuancée. Marjorie
Riolan et Margaret Early l'entourent
avec bonheur. Bonnes interprétations
de William Terry, Leon Mac Cal-
lister, Michael Harrisson. — J. L.
FILMS BRITANNIQUES
POUR ENFANTS
•g> En quatre ans, l’Organisation Rank
a produit 108 films pour enfants.
Quatre d'entre eux ont été exploités
normalement dans le circuit Rank ;
ce sont : La Petite Ballerine, The
Circus Boy, Fortune Lane et Bush
Christmas, premier de la série et
qui fut réalisé en septembre 1944 en
Australie.
NIKITA (G.)
(Le Retour)
Comédie (91 min.)
(V.O.)
S.I.D.E.C.
Origine : Russe.
Prod. : Studios Lenfilm, 1940.
Réal. : Yan Frid.
Auteurs : Scén. de Tchirokov et Mou-
zikant.
Chef-Opérateur : Ksenofontov.
Musique : Poustylnik.
Dir. artistique : Ptchelnikova.
Chef-Opérateur du Son : Elbert.
Interprètes : Vova Toumalarian, N.
Simonov, T. Gouretzkaia, Zarta-
cheva, Fedetov.
Première représentation (Paris) : 27
octobre 1948, « Studio de l’Etoile ».
EXPLOITATION. — Charmante co-
médie russe où le rôle principal,
comme dans Vania ou Au Loin une
Voile, est tenu par un enfant. Ac-
compagné d'un intéressant documen-
taire sur des Jeunes Musiciens pro-
diges, Nikita est un très bon spec-
tacle pour tous.
SCENARIO. — Après huit ans
d’absence, l’explorateur polaire Iva-
nov (N. Simonov) revient et ren-
contre sa femme, Anna (T. Gouretz-
haia) . Elle lui reproche de l’avoir
laissée, elle et leur enfant, Nikita
(V. Toumalarian), et refuse de re-
prendre la vie commune. De son
côté, le jeune Nikita, qui est âgé
de neuf ans, veut retrouver son
père. Il part à Leningrad et, à
l’Institut Polaire, un homme le
prend, l’emmène chez lui et essaie
de retrouver les parents de cet en-
fant qui se refuse à dire d’où il
vient. L’homme n’est autre que le
père de Nikita, mais il a si peu
connu son fils qu’il ne le recon-
naît pas. Après bien des aventures,
la famille se reconstituera autour
de Nikita.
REALISATION. — Le scénario est
certes simpliste, mais tous ses élé-
ments en sont alertes, enjoués. La
réalisation en est aussi très sobre et
toujours de qualité.
INTERPRETATION. — Tous les
personnages sont remarquablement
campés. Vova Toumalarian est natu-
rel, vivant et malicieux comme tous
ses petits prédécesseurs. Simonov
joue également avec simplicité et hu-
mour Douce et sympathique, non ma-
quillée, T. Gouretzkaia est dans le
même ton de jeu direct et non fac-
tice. Les autres rôles sont souvent
savoureux et particulièrement la
grand-mère. — J. H.
TOURMENTE (A.)
(Hets)
Drame (85 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA
Origine : Suédoise.
Prod. : S. F.
Réal. : Alf Sjôberg.
Auteur : Scén. d'Ingmar Bergman.
Chef-Opérateur : Martin Bodin.
Dir. musical : Erik Tuxen.
Musique : Hilding Rosenberg.
Dir. de Prod. : Harald Molander.
Interprètes : Stig Jârrel, Alf Kjellin,
Mai Zetterling, Olof Winnerstrand,
Gôsta Cederland, S. Olin, J. Molan-
der, O. Riego, M. Arbin, H. Bjôrne,
A. Nystrôm, N. Dahlgren, G. Bjôrn-
strand.
Première représentation (Paris) : 27
octobre 1948, « Broadway », Ciné-
monde-Opéra », « Gaîté-Clichy »,
« New York ».
EXPLOITATION. — Film de jeunes
à thème psychologique et érotico-sa-
dique. Son ton moralisateur et son
rythme nordique en font un ensemble
curieux. Les thèses débattues intéres-
seront un public évolué et averti.
SCENARIO. - — Dans un collège
suédois, un professeur, Caligula
(Stig Jârrel), se venge de son com-
plexe d’infériorité sur Berthe, une
vendeuse, dont il a fait sa maîtresse
(Mai Zetterling). Celle-ci, pour s’é-
vader de son emprise, le trompe
avec un de ses élèves, Jan (Alf
Kjellin), mais le professeur les sur-
prend et dénonce le jeune homme
au proviseur. Berthe meurt dans
une crise d’éthylisme et Jan est
renvoyé.
Caligula reste seul avec son re-
mords et son complexe.
REALISATION. — Tourné en dé-
cors réalistes, ce film à l’atmosphère
dramatique utilise de nombreux gros
plans admirablement photographiés,
mais qui ralentissent le rythme de
l’action. Le découpage et le doublage
sont corrects.
INTERPRETATION. — Mai Zetter-
ling est très photogénique. Son regard
est particulièrement expressif. Stig
Jârrel, typiquement nordique, est un
bon tragédien. Alf Kjellin est un
jeune premier qui promet. Trop
courte apparition de Stig Olin, la ve-
dette de « Rôtaag », un des acteurs
les plus prenants du cinéma suédois.
J. L.
GREVE D'AMOUR (A.)
(Triomph der Liebe)
Vaudeville (80 min.)
(V.O.-D.)
INTERFILM
Origine : Autrichienne.
Prod. : Mondus-Film de Vienne.
Réal. : Alfred Stôeger.
Auteur : D’après « Lysistrata »,
d’Aristophane.
Chefs-Opérateurs : Oscar Schnirch et
Helmuth Fischer.
Musique : Alois Mélichar.
Interprètes : J.M. Holzmeister, O.V.
Fischer, Hilde Bernt, M. Kramer,
J. Meinrad, G. Buschebk, P. Kemp,
P. Pfluger, J. Menschik, W. Laden-
gast, L. Konradi, M. Shorp, Th. Da-
negger, E. Ziegler.
Première représentation (Paris) : 29
octobre 1948, « Les Images », « Pa-
lace », « Les Reflets ».
EXPLOITATION. — Marivaudage
assez appuyé gravitant autour d’un
problème grave et particulièrement
actuel, celui de la guerre. Ce film
convient parfaitement aux salles spé-
cialisées dans les œuvres légères et
vaudevillesques.
SCENARIO. — Au temps de la
Grèce Antique, la jeune Lysistrata
vient d’épouser Agathos, général
athénien, La nuit même de ses
noces, Agathos doit rejoindre ses
troupes qui combattent celles de
Sparte. Lysistrata se révolte à la
pensée que, toute sa vie, elle at-
tendra son époux qui passera plus
ou moins son temps à faire la guer-
re. Elle réunit toutes les femmes
d’Athènes et les persuade de se re-
fuser à leurs maris tant que ceux-ci
ne se décideront pas à conclure la
paix. Les femmes de Sparte sont
prévenues et approuvent le projet
de Lysistrata. Quand les guerriers
athéniens reviennent, à l’occasion
d’une trêve de trois jours, ils se
heurtent à la résistance de leurs
femmes. Après une lutte difficile
et... imprévue, guerriers athéniens
et Spartiates se hâteront de faire la
paix entre eux pour la ramener
dans leurs foyers.
REALISATION. — Aussi peu ciné-
matographique que possible. La pièce
d’Aristophane semble avoir été peu
remaniée et aussi bien décors qu’in-
terprétation et figuration confirment
cette impression de théâtre. Le dou-
blage est bien fait, quoique certains
mots, très néologiques, aient été
employés sans raison apparente.
INTERPRETATION. — Les deux ac-
teurs principaux jouent sobrement
dans le style cinématographique. Tous
les autres interprètes semblent être
doués pour les comédies et farces
moliéresques. — J. H.
PECHE EN ARCTIQUE (G.)
Documentaire (25 min.)
FRANFILMDIS
Origine : Française.
Prod. : Franfilmdis, 1948.
Real.-: E. Logereau.
Chef-Opérateur : Roger Moride.
Musique : Yves Baudrier.
Montage : M. Logereau.
Présentation (Paris) : 29 septembre
1948, « Marbeuf ».
La vie rude des pêcheurs norvé-
giens habitant l’extrême Nord, est
décrite d’une manière très vivante
dans ce documentaire montrant les
procédés de pêche employés par ces
courageux marins. De très jolies vues
de mer, des vols de mouettes, des
paysages pittoresques donnent une
note artistique à la réalisation. G. T.
19
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 10
AU 16 NOVEMBRE
FILMS FRANÇAIS
2- SEMAINE
Bagarres (C.C.F.C.), Marignan,
Marivaux (5-11-48).
L’Impasse des deux Anges (Sinus),
Astor, Cinécran, Empire. Ritz
(3-11-48).
La Révoltée (Lux-Film), Français,
Normandie (5-11-48).
31' SEMAINE
L’Armoire volante (Films Corona).
Eldorado, Lynx, Paramount (29-
10-48).
La Cité de l’Espérance (Sirius),
Caméo (3-11-48). Gaîté-Clichy |
(10-11-48).
8” SEMAINE
: L’Aigle à deux Têtes (Sirius),
Madeleine (22-9-48).
9" SEMAINE
Les Amoureux sont seuls au
Monde (Francinex), Balzac, Hel-
der, Scala, Vivienne (15-9-48).
FILMS ETRANGERS
1™ SEMAINE
LA VOLEUSE (Warner Bros), Ci-
népresse-Champs-Elysées, Les
Images, Radio-Cité-Opéra (10-
11-48).
2' SEMAINE
L’Homme de mes Rêves (Colum-
bia), Elysées-Cinéma (3-11-48).
Lettre d'une Inconnue (Universal),
Lord-Byron, Olympia (5-11-48).
Ne dites jamais Adieu (Warner
Bros), Triomphe (3-11-48).
3e SEMAINE
Ambre (Fox), Gaumont-Palace,
Rex (29-10-48).
Grève d’Amour (Inter-Films), Pa-
lace (29-10-48).
Dieu est Mort (RKO), Aubert-
Palace, Colisée, Gaumont-Théâ-
tre (27-10-48).
Yolanda et le Voleur (M.G.M.),
Les Portiques (27-10-48).
Tourmente (Columbia), Broadway,
Cinémonde-Opéra, New York
(27-10-48).
Correspondant 17 (Films Marceau),
Marbeuf (27-10-48) ; Max-Linder,
Moulin-Rouge (5-11-48).
Nikita (Sovexport Films), Studio
de l’Etoile (27-10-48).
4® SEMAINE
Bonne à tout faire (Fox), Le Pa-
ris (20-10-48).
Tumak, Fils de la Jungle (Films
Marceau), Midi-Minuit-Poisson-
nière (20-10-48).
5» SEMAINE
Olivier Twist (Victory -Films),
Agriculteurs (15-10-48).
Hamlet ( Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
ATTENTION !
Glacier disposant de quelques conser-
vateurs électriques fournirait, avec
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naissance:
•J. Nous avons appris la naissance de
Patrick Lorriaux, fils de M. Paul Lor-
riaux, directeur des salles « Le Club »
et l’« A.B.C. », de Toulouse.
NOCES D’ARGENT
•î» M. Georges Boucoiran, représentant
de films, à Marseille, vient de fêter
ses vingt-cinq ans de mariage.
DÉCÈS
❖ Nous venons d’apprendre la mort
de Mme veuve Stibbe, mère de M.
Marcel Stibbe, directeur des ciné-
mas « Le Phénix » et « Perchoir ».
OBSÈQUES
Le 3 novembre, en présence d'une
nombreuse assistance, ont eu lieu les
obsèques de Gilbert Gaillard, ancien
directeur du Cinéma de la Bourse de
Saint -Junien. Résistant actif, Gilbert
Gaillard avait été déporté au camp
de Dora où il devait décéder en sep-
tembre 1944.
DISTINCTIONS
•î* M. René Devaux, directeur de « Li-
moges-Spectacles », vient d’être pro-
mu commandeur de la Légion d’Hon-
neur au titre de la guerre 1914-1918.
* Le « Journal Officiel » du 21 oc-
tobre 1948 nous apprend la promotion
au grade de commandeur du Mérite
Social de M. Jean Mariani.
Cette rare distinction accordée à un
des doyens de notre industrie est la
récompense de vingt-sept ans de dé-
vouement, de probité et de haute
conscience apportés aux Œuvres So-
ciales du Cinéma de 1921 à 1948.
LA VIE DES SOCIÉTÉS
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Paris (8-). 500.000. M. Jean-Pierre
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du 112 bis, rue Cardinet, Paris (17e)
au 16-18, rue Delabordère, Neuilly
(Seine). 5.000.000 (24-6-48).
Films Triomphe, S.A.R.L., 23, rue La-
voisier, Paris (81). M. Jean George
a démissionné de ses fonctions de
gérant. MM. Jacques Boris et Maxi-
me Cacaud, co-gérants. 500.000 (22-
9-48).
Films Champion, S.A.R.L. Formation.
76, boul. Longchamp, Marseille (B.-
du-Rh.). 1.500.000. MM. Léon Biasini
et Guy Pelletier, gérants.
Procinex, S.A.R.L., 14, rue du Doc-
teur-Decorce, Saint-Maurice (Seine).
Changement de dénomination so-
ciale : Société Industrielle de Pro-
duction et d'Edition Cinématogra-
phique (S.I.P.E.C.). 400.000 (21-10-
48).
Images et Sons pour l’Industrie et la
Science, S.A.R.L. Formation, 28, rue
Serpente, Paris ( 6e) . Mme Renée
Henry et M. Witold Klimowicz, gé-
rants. 50.000 (24-9-48).
Sté de Réalisations Cinématographi-
ques S.R.C.), 4, av. de Gravelle, à
Charenton (Seine). Changement
d'objet social et de raison sociale :
Sté de Réalisations Commerciales et
Agricoles (S.R.C.A.). M. Adréani,
gér. démissionnaire remplacé par
M. Charles Guebels.
Une caravane s’oppose au sable qui la guette. La moindre maille qui cède et
tout se défait. Photo extraite du film LES NOCES DE SABLE, d’André Zwobada
qui vient d’obtenir, à la Biennale de Venise, une haute récompense.
(Cliché F. O. G.)
OPINIONS DE TECHNICIENS SCR...
A mon avis, les Studios de La Victorine jouissent d’un privilège qui
doit me les faire préférer aux autres, même mieux équipés : c’est d’être
situés sur la Côte d’Azur, au soleil. Quand on a connu cette admirable
impression de détente qui suit le travail, on ne peut plus aimer la ville
et ses brouillards... Au point de vue technique, tout en regrettant que les
plateaux ne soient pas plus nombreux et plus grands, tous les services
fonctionnent fort bien : décor, laboratoires, staff, etc... C'est un plaisir
de faire un film aux Studios de La Victorine à Nice avec ces ouvriers au
merveilleux esprit d’équipe, électriciens et machinistes qui aiment vraiment
leur travail et dont la capacité professionnelle égale celle des meilleures
équipes parisiennes... Un autre élément que l’on ne trouve pratiquement
pas ailleurs est la juxtaposition du « terrain » aux studios ce qui permet
de monter des décors allant de l’extérieur avec vue sur la mer ou la
montagne et se terminant en intérieur.
MAURICE LABRO, metteur en scène de « Les Gosses mènent l’Enquête ».
...LES STUDIOS DE CA VICTORINE
EN QUELQUES LIGNES
■î» M. Jacques Boris, gérant de la So-
ciété des Films Triomphe, avise MM.
les Distributeurs qu’à la suite de l’ac-
cord passé avec M. Franck, adminis-
trateur des cinémas « Les Variétés »
et l’« Alcazar », de Marseille, c’est
à lui que devront être faites toutes
les offres concernant la programma-
tion de ces deux salles, et les prie
de bien vouloir se mettre en rapport
avec lui, à la Société des Films Triom-
phe, 23, rue Lavoisier, à Paris, télé-
phone ANJou 41-03 et 41-04, pour
tout ce qui se rapporte à la program-
mation de ces deux salles.
sJ» Au théâtre de l’Atelier, dans L’In-
vitation au Château, André Barsac
révèle une nouvelle ingénue, Claire
Muriel, saisissante de sensibilité, de
charme et de révolte.
<%> Macbeth, d’Orson Welles, a été pré-
senté en première mondiale, le 5, à
la Maison de la Chimie, sous l’égide
du cercle Ecrans du Monde.
•%> Une charmante salle parisienne a
été inaugurée lundi dernier à Passy.
Il s’agit de l’« Alexandra-Passy », si-
tuée, 33, rue de Passy, à Paris (16“).
VENTES DE FONDS
Tournées cinématographiques, expi.
à Oraison, Valensole. Villeneuve,
La Brillanne, Puimichel, Les Mées
(Basses-Alpes), f. v. par M. Arnoux
à M. André Robert (21-10-48).
Cinéma, à Varzy (Nièvre), f. v. par
M. Rychner à Mme Bue (30-10-18).
Tournée cinématographique, expi. â
Annot, Barrème, Allos, Méailles,
Beauvezer, Thorame (Basses- Alpes),
f. v. par M. L.-J. Michel à M. Ivan
Koslowski (23-10-48).
Tournées cinématographiques, expi.
à Gorze, Novéant, Corny, Chambley
(M.-et-Moselle), f. v. par MM. Neu-
ensen-Munsch à M. Roger Ruderic
(31-10-48).
Cinéma, à Chambois (Orne), f. v. par
Cie Française des Cinémas à M.
Grandin (20-10-48).
Cinéma, à Ranspach (Ht-Rhin), f. v.
par M. Merklen à M. Charles Andrei
(31-10-48).
Padovani (Dominique), cinéaste, 3.
traverse Fontaine-de-Caylus, Mar-
seille (B.-du-Rh.). Juge-commis-
saire : M. Régnier. Syndic : M. H.
Astier (jugement de faillite du 28-
10-48).
[ Aschero dit Léo Valli, entrepreneur
de spectacles « France Produc-
tions », 160, rue Paradis, Marseille
(B.-du-Rh.). Syndic : M. Jean Be-
nazeth (28-10-48).
Chic-Cinéma à Marseille, f. v. par
M. E. Viviant à Sté R.L. Chic-
Cinéma (15-10-48).
Circuit Lagadec expi. à Saint-André-
des-Eaux, La Madeleine, commu-
nes de Guérande et Assérac (Loi-
re-Inférieure), f. v. par M. Lagadec
à J. Hubert de Villers (16-10-48).
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notre Revue : )
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1918 à 1328.
1929 : N°“ 531, 535 à 537, 555, 576.
1930 : N»* 584, 583. 590, 594, 598, \
609, 610. 612, 615, 616, 620 à 632. (
1931 : N°* 635 à 653. 656, 660 à l
673, 678. 681. (
1932 : N°* 687. 688 699, 702, 712, j
715, 716, 725, 738.
1933 : N°* 746. 751, 755. 764. 774,
776. 778 à 782. 790, 791. (
1934 : N°* 795, 796. 801. 817. 1
1335 : N» 832 (
1235,
1238.
1242.
1243,
1245.
1247,
1248,
1249,
1251,
1253.
1260,
1264,
1266,
1267,
1268,
1272,
1273,
1274,
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1277,
1279,
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Ces
numéros sont repris à
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LUNDI 15 NOVEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - Lux
L’Ombre du Passé
MARDI 16 NOVEMBRE
LE FRANÇAIS, 10 h. - Lux
La Révoltée
JEUDI 18 NOVEMBRE
COLISEE, 10 h. - Filmsonor
Un Mari Idéal
VENDREDI 19 NOVEMBRE
MADELEINE, 10 h. - Filmsonor
Anna Karénine
LUNDI 22 NOVEMBRE
MARIGNAN, 10 h. - Universal
Le Mangeur d’Hommes
MARDI 23 NOVEMBRE
MARIGNAN, 10 h. - Universal
La Cité sans Voiles
MERCREDI 24 NOVEMBRE
MARIGNAN, 10 h. - RKO
Tendresse
JEUDI 25 NOVEMBRE
MARIGNAN, 10 h. - RKO
Les Trois Caballeros
MARDI 30 NOVEMBRE
LE PARIS, 10 h. - A.I.C.
Black Gold
JEUDI 2 DECEMBRE
LE PARIS, 10 h. - A.I.C.
Un Gangster
MARDI 7 DECEMBRE
LE PARIS, 10 h. - A. I. C.
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Adaptation Cinématographique
Daniel MEND AILLE
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d'André CHAMSON
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Paris. Adresse télégraphique : Lacifral-Paris.
Registre du Commerce : Seine 216-468 B.
Membre du Syndicat de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle.
REDACTION, ADMINISTRATION
Directeur t 1948 : Valéry Roger.
Directeur : Paul-Auguste Harlé.
Directeur commercial Antonin Eytard.
Rédacteur en chef : Marcel Colin-Reval.
Secrétaire général : Laurent Ollivier.
ABONNEMENTS ANNUELS :
France et Colonies : 700 fr. — Pays étran-
gers : 1.800 fr. ■ — Etats-Unis : .$ 9,50. — Pour
tous changements d'adresse, nous envoyer
l’ancienne bande et 25 fr. en timbres-poste.
0. La loi d’aide et les sinistrés Laurent Ollivier
Le nouveau Conseil d’administration du
Syndicat français Jacques Lamasse
10. Vers uns rationalisation ds la Production, . L. O.
Bug-Jargal J. L.
Une Mort sans importance Charles Forci
11. Le film non-flam pas encore prêt pour les
copies d’exploitadon A. -P. Richard
12.-16.-22.-24. ANALYSE CRITIQUE DES
FILMS.
13. Ouverture de I’Henry iv à Pau J. -A. Castets
14.-15. L’EXPLOITATION.
Les Alpes N. Noille.
Sotteville-les-Roucn M. Lencir
21.-23.-25. LA PRODUCTION FRANÇAISE.
Le Mystère Barton P- Robin
La Passagère P. -A. Buisine
Ma Tante d'Honfleur J- Houssaye
Bal Cupidon P- Robin
Hans le Marin J- Houssaye
INDEX
DE LA
CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE
Une des scènes
du film de Rossellini
CE NUMÉRO CONTIENT :
ALLEMAGNE ANNÉE ZÉRO
qui sortira prochainement à Paris.
(Cliché A.G.D.C.)
26.-27. NOUVELLES DE LA PROFESSION.
Programmes des exclusivités à Paris.
28. PETITES ANNONCES.
Présentations corporatives à Paris.
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interprètes de LA FEMME DE MONTE-CRISTO.
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LA LOI D’AIDE
ET LES SINISTRÉS
L’impatience grandit dans l’industrie tout entière.
On attend, en effet, depuis plusieurs semaines, la
signature, par le Ministre de l’Industrie et du Com-
merce, du règlement d’administration publique qui
fixera les modalités d'application de la loi d'Aide.
Les plus impatients sont les directeurs sinistrés
et ‘ceux, bien entendu, dont la salle est fermée
pour transformations par décision de la Commis-
sion de sécurité. Les plus nombreux sont évidem-
ment les premiers. Parmi ceux-ci sont ceux qui
nous demandent ce qu’ils peuvent attendre du
fonds d’aide à l’Exploitation.
Il semble que, juridiquement, il n’y a pas lieu de
les faire bénéficier du fonds d’aide. Il est, en effet,
bien spécifié, au paragraphe 5 de la loi que, seules,
peuvent bénéficier de l’aide à l’exploitation les
salles aux guichets desquelles est perçue la taxe
additionnelle. Ce n’est hélas pas leur cas, puisque
certaines salles sont détruites depuis juin 1940.
Trouvera-t-on un biais afin de financer les re-
constructions de salles sinistrées que l’Etat ne
veut aider que jusqu’à 70 % du montant des dé-
penses? Il serait grand temps de songer à procurer
aux directeurs sinistrés les 30 % qu’ils ne peuvent
plus couvrir par des emprunts.
Un autre sujet d’inquiétude est la création d'un
organisme de propagande de nos films à l’étranger.
Nous croyons pouvoir rassurer l'exploitation : le
budget qui sera attribué à cet organisme sera pris
sur le fonds d’aide à la production puisqu’en effet
c’est elle qui bénéficiera éventuellement des efforts
faits pour vendre ses films. Au demeurant, un
arrêté fixera ultérieurement le fonctionnement de
cet organisme. De plus, cet arrêté n’interviendra
qu'au moment où les professionnels, s’étant mis
d’accord sur les mesures à prendre, auront établi
un programme. L’application de ce programme et
les réalisations concrètes qu’il engendrera seront
d’ailleurs contrôlées par un organisme officiel puis-
qu’il s’agit, là comme ailleurs, des deniers publics.
Laurent OLLIVIER.
Fernand Ledoux dans PATTES BLANCHES,
de Jean Grémillon.
(Production Majestic-Film. Distribution Discina.)
LE SYNDICAT FRANÇAIS RÉCLAME UNE
AUGMENTATION DU PRIX DES PLACES
Le nouveau bureau est présidé par M. Barrière
VERS UNE RATIONALISATION
DE LA PRODUCTION
FRANÇAISE?
Vendredi dernier, une réception réunissait
aux studios de Saint-Maurice de nombreuses
personnalités de l’industrie cinématographique
française. On célébrait une association de pro-
ducteurs. MM. Gérin, Kamenka, Ploquin et Sar-
rut annonçaient en effet qu’ils venaient de met-
tre sur pieds des accords entre eux et la direc-
tion des studios de Saint-Maurice, accords qui
garantissent pendant une période d’un an un
minimum de location des plateaux. Des enga-
gements similaires ont été pris avec les labo-
ratoires G.T.C. à qui nos quatre producteurs
garantissent également une certaine somme de
travaux pendant cette même période d’un an.
Grâce à ces accords, studios et laboratoires
pourront ainsi compter sur un minimum de tra-
vaux qui leur permettront, dans l’hypothèse la
plus pessimiste, de garder une certaine activité.
M. Martet, chef de cabinet, représentant
M. Lacoste, ministre de l’Industrie et du Com-
merce, et M. Fourré-Cormeray, directeur géné-
ral du C.N.C., avaient tenu à féliciter et à
encourager les producteurs dans la voie qu’ils
ont tracée. Il y a là, en effet, un effort vers
la rationalisation de la production. MM. Gérin,
des Productions L.P.C., Kamenka, des Produc-
tions Alkam, Ploquin et Sarrut, qui tournent
respectivement La Veuve et l’Innocent, Le Mys-
tère Barton et Hans le Marin pour M. Sarrut,
espèrent, en effet, pouvoir s’aider mutuellement
pour des décors, des accessoires et peut-être
s’attacher par contrat des interprètes. Il est
également possible que leur association s'étende
à d’autres producteurs. — L. O.
On sait qu’à la suite des remous provoqués
dans l’Exploitation par la loi d'Aide tempo-
raire au cinéma, le Syndicat Français décida
de nouvelles élections. En voici les résultats :
CONSEIL D’ADMINISTRATION DU SYNDICAT
Ont été élus pour Paris : MM. Bussoz, Cla-
vers, Van Joie, Parent, Morel, Mollard, Voirgard.
Viguier, Stibbe.
Pour la Seine : MM. Douvin, Barrière, Dif
Pitau, Joron, Judas.
Pour l’Ile-de-France : MM. Brunneval, Con-
droyer, Dam, Edeline, Guisez, Hurel.
Pour les pays de la Loire : MM. Barbot, Chi-
rouze.
Pour la Champagne : M. Bernard.
Pour la Bretagne : M. Rous.
Pour la Normandie : M. de Fesquet.
BUREAU-DIRECTEUR DU SYNDICAT FRANÇAIS
Président : M. Barrière ; premier vice-prési-
dent : M. Douvin ; vice-présidents : MM. Morel,
de Fesquet, Mollard ; secrétaire général : M.
Voirgard ; secrétaire adjoint : M. Van Joie ;
secrétaire à la propagande : M. Edeline ; tréso-
rier général : reste à pourvoir ; trésorier ad-
joint : M. Bussoz.
Commission des finances : rapporteur : M. Pi-
ton.
Commission des matières premières : M. Morel.
Commission d’ouverture de salles : M. Morel.
Commission technique et matériel : M. Koz-
lowski.
Questions sociales : M. Barrière.
Commission paritaire : M. Bussoz.
Cartes professionnelles : M. Dif Pitau.
Commission des rapports avec les distribu-
teurs : M. Douvin.
Commission des fautes professionnelles : M.
Van Joie.
Classification des salles et prix des places :
M. Clavers.
Au cours de la réunion générale extraordi-
naire, tenue mardi dernier, au Cinéma des Ba-
tignolles, plusieurs modifications aux statuts du
Syndicat furent adoptées.
Ces modifications tendent à renforcer les pou-
voirs du bureau-directeur, à réorganiser les dif-
férents services du Syndicat, précisent et don-
nent de nouveaux avantages aux adhérents.
Dans l’Assemblée générale ordinaire qui lui
succéda fut adopté un régime plus équitable
de cotisations permettant au Syndicat de faire
face à toutes ses obligations. Puis le président
Barrière mit l’Assemblée au courant des déci-
sions prises par le bureau du Syndicat au sujet
de la prime de transport.
Ensuite, le président mit l’Assemblée au courant
d’une proposition d’augmentation du prix des
places faite aux Pouvoirs publics par la Con-
fédération, sans que les chiffres proposés aient
10
rrxxxxxxxxxxxxxxixxxxxxj
CIME
RAPHIE
SE
♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦
.
été discutés en Fédération ou en Syndicat. Le
nouveau barème porte de 6 à 8 l’indice de
l’augmentation du prix des places par rapport
à 1938, alors que les fournitures sont à 15 et
le commerce en général à 10.
Les chiffres proposés sont les suivants :
Catégorie
A
. 100 à 250 fr.
—
B
80 à 180 fr.
—
C
60 à 130 fr.
—
D
50 à 100 fr.
—
E
35 à 75 fr.
—
F
30 à 60 fr.
Le Syndicat a
décidé de protester contre cette
initiative et de
réclamer
que les prix soient
portés à l’indice
12, soit :
Catégorie
A
140 à 300 fr.
—
B
120 à 260 fr.
—
C
90 à 200 fr.
—
D
80 à 170 fr.
—
E —
- 60 à 130 fr.
—
F
50 à 110 fr.
Ensuite l’Assemblée fut prévenue que le per-
sonnel de l’Exploitation appartenant à tous les
syndicats réclame une augmentation de salaires,
faisant porter la valeur du point de 65,15 à 103,
ce qui donne en fait une augmentation de 56 %.
En attendant l’ouverture des négociations, le
personnel demande le versement d'un acompte
provisionnel de 1.250 fr. par semaine, déjà ac-
cordé aux employés de studios.
Enfin, le président Barrière donna quelques
précisions sur le règlement d’application de la
loi d’Aide, actuellement en discussion et an-
nonça avoir demandé que le Syndicat Français
fasse partie des commissions de répartition de
l’Aide temporaire. — Jacques Lamasse.
♦
Scandale
aux Champs-Elysées
est distribué
par National-Film
Jeudi dernier a été signé, dans les bureaux
de National-Film, 52, avenue Hoche, entre
MM. Rienne et Daoust, Président et Directeur
général de National-Film Distribution, et MM.
Berthot, Directeur général, et Bessel, Ingénieur -
MM. Rienne, Président de National-Film; Daoust,
Directeur général; Berthot, Directeur général de
Général-Film, et Bessel, Ingénieur-Conseil, sont
entourés par les interprètes de SCANDALE AUX
CHAMPS-ELYSEES et quelques journalistes, lors
de la signature du contrat de distribution.
(Cliché National-Film.)
Conseil de Général-Film Production, le contrat
de distribution du film de R. Blanc, Scandale
aux Champs-Elysées qui fut tourné sous le titre
Modèles de Paris.
Ce film dont les vedettes sont Pierre Renoir,
Françoise Christophe, Guy Decomble, Jean Pa-
rédès, Gabriello, Anouk Ferjac, etc., a vu les
débuts de comédien du couturier Jacques Fath
qui a habillé toutes les interprètes du film,
tenant dans cette production le rôle qu’il exerce
dans la vie.
MiX DE VAUCORBEIL
PRÉPARE “BUG-J ARGAL” EN COULEURS
A l’occasion du centenaire de l’abolition de
l’esclavage, S.F.C.C. prépare, en accord avec le
gouvernement haïtien, un important program-
me de production comprenant des courts mé-
trages et un grand film Bug-Jargal, d’après le
roman de Victor Hugo, dont la réalisation est
confiée à Max de Vaucorbeil.
Le metteur en scène du Mariage de Ramuntcho
tournera Bug-Jargal à Haïti en Agfacolor. Ce
sera ainsi le second film français réalisé en
couleurs par ce metteur en scène.
On connaît les difficultés matérielles que ren-
contra Max de Vaucorbeil pour réaliser Le
Mariage de Ramuntcho : pellicule ancienne et
d'âge différent, émulsions dissemblables. Cette
fois-ci, la pellicule stockée est récente et les
émulsions homogènes.
Son équipe est, par ailleurs, bien au point,
elle vient de réaliser cinq courts métrages en
couleurs en Afrique du Nord et se fera la main
à Haïti avec un documentaire en Anscocolor
et un autre en Kodachrome.
La réalisation de Bug-Jargal est patronnée par
un comité comprenant de hautes personnalités :
Le droit du spectateur
Beaucoup d'exploitants ruraux en 16 mm. se
plaignent amèrement de l’instabilité de leur
clientèle, ceci même dans des communes im-
portantes où un poste fixe est installé, les spec-
tateurs préférant se rendre par n’importe quel
moyen dans les grandes salles de la ville voi-
sine, quelquefois située à 15 km. et plus.
La raison de cette désertion est pourtant très
simple : pour un prix de place similaire ou lé-
gèrement supérieur, les spectateurs trouvent
dans ces salles un confort et une qualité de
spectacle nettement supérieurs à ceux qui leur
sont offerts habituellement.
Il est donc tout à fait normal que la clien-
tèle délaisse la salle où elle est mal assise,
voit mal et n’entend guère. C’est son droit !
Et l’on ne peut incriminer le 16 mm. d’être res-
ponsable de cette situation puisque, actuelle-
ment, de nombreuses salles de 16 mm., instal-
lées confortablement et avec une cabine bien
équipée, rivalisent avec le standard dans des
grands centres urbains.
Il est évident que bien des exploitants pleins
de bonne volonté pour réaliser de telles ins-
tallations, hésitent devant les difficultés finan-
cières rencontrées actuellement pour mener à
bien une telle entreprise.
Pourtant, la question n’est pas insoluble puis-
que, grâce à la formule de vente à long terme,
adoptée par la Coopérative du Cinéma rural,
22, boulevard de Latour-Maubourg, déjà plus
de 110 salles se sont transformées depuis deux
ans et leur exploitation donne pleine satis-
faction à leurs propriétaires par la qualité du
matériel fourni, qui leur a permis de faire le
plein à chaque séance. (Communiqué.)
♦
Présentation
de The Guinea Pig
M. Filipo Del Guidice, Administrateur de
Pilgrim Pictures Limited, a présenté, dans la
coquette salle du Ranelag, le film britannique
en version originale The Guinea Pig. Si le dia-
logue tient une place très grande dans cette
réalisation, on doit cependant admirer le jeu
des interprètes, l’humour discret de certaines
situations et le sentiment nuancé qui se dégage
de certaines scènes.
* Le Royal-Monceau, dont nous avions annoncé
la transformation, a été réouvert lundi dernier
en présence d’une très grande foule d’invités.
Présidents d’Honneur : M. Gaston Monnerville,
Président du Conseil de la République; M. Pla-
cide David, Ministre d’Haïti à Paris. Président :
le Général Bouscat, Grand-Croix de la Légion
d’Honneur.
Le film Bug-Jargal, qui doit commencer en
février, sera une production uniquement fran-
çaise. L’aide du gouvernement . haïtien se limi-
tera à des questions matérielles de transport et
de figuration locale, la plus grande partie du
film devant être tournée à Haïti avec des ac-
teurs noirs. Quelques scènes seront tournées
en France avec un couple de jeunes premiers
t un grand rôle de composition.
Une mission officielle va d’ailleurs partir pour
Haïti conclure les accords définitifs avec le gou-
vernement haïtien.
Le programme de production mis sur pied
par Max de Vaucorbeil, secondé par René
Saint-Marc, comprend un second grand film, qui
sera tourné par la même troupe, en bateau,
au cours des traversées d’aller et de retour, et
d’après un scénario policier, dont l’action se
situe entièrement en mer. — J. L.
UNE MORT
SANS IMPORTANCE
De nombreux deuils successifs, dernièrement,
ont frappé le cinéma, et la presse a réservé à
chacun des disparus le chiffre modeste ou im-
posant de lignes qu’ils méritaient. Mais per-
sonne n’a parlé de la mort de Paul Wegener,
un des acteurs et des metteurs en scène les
plus représentatifs de l’école allemande.
Parmi la phalange des hommes de théâtre
berlinois, cet originaire de la Prusse Orientale
fut un des premiers à avoir saisi la significa-
tion profonde du nouveau moyen d’expression.
Dès 1912, il mettait sur pied un Etudiant de
Prague, dont il interprétait le rôle principal,
puis réalisait deux versions du Golem (1914
et 1920), sans oublier Le Charmeur de Rats de
Hameln et Les Noces de Rübezahl. On voit que
Wegener attribuait au cinéma une puissance de
rêve et qu’il désirait, contrairement à la .majo-
rité de ses compatriotes à cette époque, écarter
la caméra du réalisme.
Abandonnant ensuite la réalisation de films,
car son activité théâtrale l’absorbait constam-
ment, il fut néanmoins l’interprète truculent
d'une belle série de films à grand spectacle,
dont les plus fameux furent La Femme du Pha-
raon, Lucrèce Borgia et Monna Vanna. Pro-
tagoniste du film social, Les Tisserands, d’après
l’œuvre fameuse de Gerhard Hauptmann et du
film pacifiste, Le Monde sans Armes, de Gernst-
Bock Stieber, le grand comédien se fit encore
remarquer dans Mandragore, qui fut réalisé
d’après un roman morbide de Hans Heinz Ewers
et dans Le Magicien, que Wegener vint tour-
ner à Nice sous la direction de Rex Ingram.
Par un de ces caprices du sort, Paul Wegener,
homme de théâtre et comédien de race, déserta
presque les studios lorsque le film se mit à
parler. Amoureux du théâtre, il l’était également
du cinéma, mais pour lui le cinéma c’était le
cinéma muet. Il interpréta quelques rôles par-
lants et fit de la mise en scène, mais les suc-
cès qu’il remporta dans ce domaine ne peuvent
se comparer avec ceux de sa belle époque. Il
vient de mourir à l’âge de 73 ans, il fut non
seulement une des personnalités les plus mar-
quantes de l’art théâtral et cinématographique
allemand, mais aussi un collectionneur averti
et un connaisseur parfait de l’art asiatique.
Ajoutons que Wegener n’a jamais fait de poli-
tique et qu’il n’avait pas eu besoin de se faire
« dénazifier ». — Charles Ford.
1 1
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RAPHIE
SE
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LE FILM “NON-FLAM"
PAS ENCORE UTILISABLE POUR
LES COPIES D’EXPLOITATION
Nous avons reçu d’exploitants diverses de-
mandes de renseignements concernant un nou-
veau film ininflammable dont s’entretiennent
fort la presse anglaise et la presse américaine.
Soucieux, à l’habitude de ce journal, de ne
donner à nos lecteurs que des nouvelles pré-
cises et vérifiées, nous avons attendu de plus
amples informations pour les entretenir de
cette nouveauté.
Ces informations sont venues avec l’arrivée
en France du numéro d’octobre du Journal of
the Society of Motion Picture Engineers.
Y a-t-il réellement nouveauté? Nous ne le
croyons pas, voici pourquoi :
Tout pas en avant dans le domaine de la chi-
mie est le fruit de longues recherches, car nous
avons depuis longtemps dépassé le stade de la
découverte instantanée qui sort armée de pied
en cap du cerveau d’un inventeur.
La réalité est toujours plus prosaïque.
Le film ininflammable, comme de tout autre
progrès, n’est que l’aboutissement de recherches
progressives qui ont exigé des années d’efforts,
de multiples chercheurs et des capitaux très
importants.
La question du film dit non-flam a tou-
jours suscité, des firmes qui s’en occupent, une
continuité dans l’effort jamais démentie. Peu
à peu, l’on constate une amélioration progres-
sive d’une matière que chacun attend avec im-
patience pour se libérer d’une partie des con-
traintes imposées par la sécurité du spectateur,
et l'exploitation rationnelle de la distribution
des films.
Le nouveau produit fabriqué par la Société
Kodak Rochester est depuis plusieurs années
à l’étude dans ses laboratoires. Il est depuis
peu lancé avec circonspection dans l’industrie
pour certains usages : films de 16 mm., de 32
mm, (2 fois 16), de 35 mm., pour l’enregistre-
ment du son « pellicule n° 5373 », le dupli-
catage positif 5365 et enfin la négative.
Il n’est pas; et c’est là la seule chose qui
intéresse la grande exploitation, question de
doter les copies commerciales du nouveau sup-
port qui porte le nom de : High-acetyl safety;
ce qui donne en traduction libre : film de sûreté
haute acétylisation, par opposition à divers
films Kodak de la chaîne acétate.
Dans la suite des recherches et des réalisa-
tions industrielles, on distingue :
— Le film acétate sûreté (ininflammable) type
1937;
— Le film acétate propionate (base acide pro-
pionique) type 1937;
— Le film High-Acétyl et enfin le terme de com-
paraison, le film nitrate de cellulose dit film
celluloïd (inflammable) .
Pour l’exploitant, le terme de comparaison
ne peut être que la résistance à la rupture au
bout d’un certain nombre de passages dans un
projecteur. Ce n’est cependant pas tout à fait
exact, on verra pourquoi, mais c’est tout de
même le critère le plus important.
Voici les chiffres comparatifs de cette résis-
tance à la rupture :
Acétate propionate (5302) 380 passages
High-Acétate (5302) 520 »
Nitrate (pellicule positive grain
fin) (1302) 644 »
Grosso-modo, la résistance peut se chiffrer à :
Film nitrate : 1;
Film High-Acétyl : 0,8;
Film Acétate propionate : 0,6.
Signalons qu’un film européen Acétate buty-
rate (Acide butyrique) était à peu près sem-
blable au film acétate propionate américain.
Bien des problèmes se posent au chimiste et
au physicien lorsqu’il s’agit de fabriquer et de
lancer sur le marché un nouveau support, car
les utilisateurs sont nombreux et tous les cas
doivent être minutieusement étudiés jusqu’au
terme final : l’exploitation.
Ainsi le laboratoire exige des qualités défi-
nies en ce qui concerne :
A) La résistance, la flexibilité, le retrait à
la chaleur et à l’humidité (tirage, développe-
ment, séchage) ;
B) La rapidité d’assemblage des bandes (col-
lage) ;
C) La possibilité de dépolir ou repolir faci-
lement;
D) La résistance à la rupture.
Il faut aussi tenir compte du fait qu’un nou-
veau type de support doit autant que possible
donner de bonnes collures avec les formules
usuelles de céments qu’on trouve couramment
dans le commerce.
La Société Kodak Rochester emploie le nou-
veau support pour les usages où le support n’a
pas à subir de traitements qui risquent de le
détériorer rapidement. C’est-à-dire qu’il n’est
encore appliqué qu’à de la pellicule strictement
utilisée et manipulée seulement par les labo-
ratoires et les studios.
Ainsi le nouveau produit est employé pour
la fabrication des films négatifs image et son,
ce qui va supprimer le risque d’incendie des
négatifs originaux et duplicatés.
L’exploitation en 35 mm. ne va donc pas
(immédiatement du moins), bénéficier des avan-
tages du nouveau produit, car celui-ci semble
encore handicapé par la projection à haute
intensité où la chaleur dégagée et absorbée par
le sel argentique est considérable.
De plus, ainsi que nous l’avons vu, le nom-
bre de passages est encore par trop inférieur
à celui fourni par le film nitrate.
Il nous semble cependant que le problème
pourrait être considéré comme résolu si :
1° Tous les projecteurs étaient en bon état;
2° Les projecteurs à croix de Malte ordinaire
étaient supprimés;
3° Le corrolaire de la condition 2 étant une
plus grande luminosité et une pression moindre
dans les couloirs, donc moins de chaleur absor-
bée et risque de détérioration moins grand.
CONCLUSION
Très gros progrès réalisé, solution définitive
du problème du film de sécurité en vue, impos-
sibilité étant donné l’état du matériel dans la
moyenne et la petite exploitation dans le monde
(surtout en Europe) de mettre le nouveau sup-
port à la disposition de celles-ci.
A. -P. Richard.
Après avoir réalisé de
magnifiques extérieurs
Jeun DELANNOY
tourne aux
Studios “Éclair"
d'EPINAY
LE SECRET
DE
MAYERLING
La plus importante
production
de l'année 1949 !
CINÉMA
73, CHAMPS-ELYSÉES - ÉLY. 85-81
12
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1
RAPIDE
ISE
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± ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Utie) ^
L'IMPASSE
DES DEUX ANGES (A.)
Drame policier (84 min.)
SIRIUS
Origine : Française.
Prod. : B. UP. -Française-Eugène Tu-
cherer, 1948.
Réal. : Maurice Tourneur.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial,
de J. -P. Le Chanois.
Chef-Opérateur : Claude Renoir.
Musique : Yves Baudrier.
Décors : D’Eaubonne.
Montage : Gaudin.
Chef-Opérateur du Son : A. Leblond.
Interprètes : Paul Meurisse, Simone
Signoret, Marcel Herrand, Marcelle
Praince, J. Castelot, Lucas-Gridoux,
F. Patrice, D. Delorme, P. Déman-
gé, J. Baumer, Ch. Ecard.
Première représentation (Paris) : 3
novembre 1948, « Astor ». « Ciné-
cran », « Empire », « Ritz ».
EXPLOITATION. — Film dont les
éléments à la fois psychologiques et
policiers se mêlent pour former une
œuvre assez lente dont l’atmosphère
est la principale caractéristique. Il
est interprété par les vedettes de Ma-
cadam Paul Meurisse et Simone
Signoret.
SCENARIO. — Marianne (S. Si-
gnoret) va épouser le marquis de
Fontaine (M. Herrand) et, pour
lui, abandonner le théâtre. Des
bandits ont décidé de ravir à la
future marquise le collier que lui
a donné Fontaine. Ils chargent de
cette besogne Jean, le spécialiste.
Celui-ci reconnaît Marianne qu’il a
aimée et qui l’a aimé. Ils partent
tous deux tandis que les bandits
les poursuivent. Leur amour étant
impossible, Marianne retourne à son
marquis et Jean se laisse abattre.
REALISATION. — N'a pas su se
dégager des deux tendances d'un scé-
nario, hâtivement écrit semble-t-il.
Il est lent pour un film policier et
peu étudié s’il s’agit d'une étude
psychologique. Le décorateur d’Eau-
bonne et le chef-opérat. Claude Re-
noir l’un en réalisant l’impasse, l’autre
en la photographiant, ont donné au
film ses valeurs les plus sûres.
INTERPRETATION. — Simone Si-
gnoret est vivante et sincère. Paul
Meurisse interprète de nouveau son
personnage de Macadam. Marcel Her-
rand est sinistre sans raison vérita-
ble. François Patrice et Danielle De-
lorme tirent, avec fougue, leur épin •
gle du jeu en des rôles épisodiques.
Paul Démangé et ses acolytes, sont
excellents. — J. H.
*
SPITZBERG,
TERRE SANS JOIE (G.)
Documentaire (22 min.)
FRANFILMDIS
Origine : Française.
Prod. : Franfilmdis, 1948.
Réal. : E. Logereau.
Chef-Opérateur : Roger Moride.
Musique : A. Jolivet.
Montage : M. Logereau.
Présentation (Paris) : 29 septembre
1948, « Marbeuf ».
On voit dans ce film très intéres-
sant les îles du Spitzberg où, en
dehors des trappeurs, vivent quel-
ques centaines d’hommes chargés de
l'extraction du charbon. Les mines
ont été bombardées en 1943 par le
croiseur allemand : « Tirpitz » et,
depuis lors, le charbon brûle, malgré
les efforts tentés par les mineurs nor-
végiens pour éteindre l’incendie. La
rude vie des mineurs, l’impression de
désolation du village minier et de la
nature aride, sont rendus avec un
réalisme saisissant. — G. T,
LA FLECHE NOIRE (G.)
(The Black Arrow)
Drame d’aventures (75 min.)
(V.O.-D.)
COLUMBIA
Origine : Américaine.
Prod. : Edward Small et Grant
Whytock, 1948.
Réal. : Gordon Douglas.
Auteurs : Scén. de Richard Schayer,
David P. Sheppard et T. Seller.
Chef-Opérateur : Charles Lawton.
Musique : Paul Sawtell.
Dir. artistiques : S. Goosson et A.
Leslie Thomas.
Interprètes : Louis Hayward, Janet
Blair, George Macready, Edgar Bu-
chanan, R. Williams, W. Kingsford.
L. Gilmore, H. Hobbes, P. Cava-
nagh, R. Teal, R. Hicks, L. Denison,
B Fairfax, W. Bevan.
Présentation corporative (Paris) : 29
octobre 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Film américain
contant une aventure historique du
genre Robin des Bois, agrémentée
d’une intrigue un peu lente, de quel-
ques assauts d’épée et d’une jolie
fille.
SCENARIO. — En Angleterre,
la Guerre des Deux Roses vient de
prendre fin. Sir Richard Shelton
(Louis Hayward) apprend que son
père Harry (Russel Hicks) a été
lâchement assassiné par Sir John
Sedley (Paul Cavanagh). C’est
alors que Joanna (Janet Blair), fille
de Sir John, est confiée à la garde
de son tuteur. Celle-ci convainct
Richard que son père a été assas-
siné par son tuteur. Richard la croit
d’autant plus volontiers qu’il reçoit
fréquemment des messages lui di-
sant la même chose, enroulés sur
des flèches noires. Celles-ci sont
envoyées par des partisans de Sir
Sedley qui, avec lui, se cachent
dans la forêt proche. Richard et
Joanna cherchent à s’enfuir, mais
la jeune fille est faite prisonnière
et Richard, blessé, parvient seul au
repaire des renégats. Il délivre la
jeune fille et son père et épousera
la charmante Joanna.
REALISATION. — Film assez lent
soutenu par un abondant dialogue, au
scénario assez conventionnel, qui ne
semble pas avoir été réalisé avec
toute l’ampleur désirable. Quelques
beaux extérieurs bien photographiés,
un ou deux combats à l’épée assez
courts, mais un tournoi final bien
réglé.
INTERPRETATION. — John Hay-
ward a l’habitude d’incarner des per-
sonnages de cette époque et de ce
genre, mais il est habitué également
à plus d’action. Il est donc un peu
dérouté ici. Janet Blair est char-
mante, gracieuse, bien vêtue. — P. R.
AMANTS EN FUITE , (A.)
(Amanti in Fuga)
Drame d’amour et d’aventures
(95 min.)
(D.)
FRANCINEX
Origine : Italienne.
Prod. : Manenti Film, 1946.
Réal. : Giacomo Gentilomo.
Auteurs : Scén. de Cataldo, Genti-
lomo et Sarazani.
Chef-Opérateur : Anthise Brizzi.
Musique : A. Stadella et Ezio Cavella.
Décors : Mario Rappini.
Dir. de Prod. : Paolo Frasda.
Interprètes : Gino Bechi, Annette
Bach, Carlo Ninchi, G. Tumiati, W.
Capodaglio, L. Picasso, E. Cigoli,
N. Marchetti.
Présentation corporative (Paris) : 2
novembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Film dramati-
que italien d’aventures, d’amour et
d’Histoire, tout à fait dans la tradi-
tion du genre. C’est le récit de la
vie du musicien italien Stradella.
Plaira aux amateurs de musique et
de mélodrame.
SCENARIO. — Rome 1680. Stra-
della (Gino Bechi), musicien célè-
bre, s’est vu et entendu prédire,
par un astrologue (Lamberto Pi-
casso), qu’une femme voilée lui
causera une fin tragique. A Venise
où il s’est rendu pour un concert
il rencontre cette femme qui, dé-
voilée, laisse apparaître un déli-
cieux visage, elle est Hortense ( An-
nette Bach), fille du puissant In-
quisiteur Foscarini (Gualtiero Tu-
miati). Les sbires de ce dernier l’in-
forme bientôt de la liaison de sa
fille et celui-ci les lance à la pour-
suite des amants qui ont fui à Rome.
Là, émus par le miserere « Pitié
Seigneur », ils passent à son service.
Leur retraite est bientôt découverte
et, sur la promesse du pardon de
Foscarini, les deux amants déci-
dent de rentrer à Venise, mais sur
la route une embuscade et Stra-
della est assassiné sous les yeux
horrifiés d’Hortense et sous ceux
satisfaits de son père.
REALISATION. — Conforme à la
tradition italienne des films à cos-
tumes : sbires, courtisanes, moines,
orgies, religion, passion, décors somp-
tueux et chargés, beaux extérieurs,
duels, attaques brusquées, etc., etc.
Action bavarde et lente.
INTERPRETATION. — Annette
Bach est ravissante et joue sobre-
ment. Gino Bechi est emphatique,
joli garçon, un peu fat, très Italien
du XVIIe siècle, si Ton confère les
films précédents dans le genre. P. R.
L’AIGLE A DEUX TETES (A.)
Drame d’époque (95 min.)
SIRIUS
Origine : Française.
Prod. : Ariane-Sirius, 1947.
Réal. : Jean Cocteau.
Auteur : Pièce de théâtre, adapt.
et dial, de J. Cocteau.
Chef-Opérateur : Ch. Matras.
Musique : G. Auric.
Décors : G. Wakhévitch et E. Alex,
d'après des maquettes de Ch. Bé-
rard.
Dir. de Prod. : G. Danciger.
Montage : Cl. Vériat.
Chef-Opérateur du Son : R. Longuet.
Interprètes : Edwige Feuillère, Jean
Marais, Jean Debucourt, Sylvia
Montfort, Jacques Varenne, Ed-
ward Stirling, Maurice Nasil, Gilles
Quéant, Ahmed Abdallah.
Première représentation (Paris) : 22
septembre 1948, « Colisée », « Ma-
deleine ».
Film présenté à la Biennale de Ve-
nise 1948.
EXPLOITATION. — Bien que tiré
de la pièce de Jean Cocteau qui a
connu un très grand succès au théâ-
tre, l’auteur-réalisateur a su donner
un rythme cinématographique à cette
œuvre un peu intellectuelle qui ne
laisse pas indifférent. L’interpréta-
tion de Jean Marais et surtout celle
d’Edwige Feuillère assure auprès de
tous les publics un très bon succès
d’exploitation.
SCENARIO. — La Reine (Ed-
wige Feuillère) accompagnée de sa
lectrice (Sylvia Montfort) et de son
aide de camp (Jean Debucourt)
arrive au château de Kranz où elle \
doit donner un bal. Les invités ar-
rivent mais elle ne parait pas, trop i
occupée à célébrer, seule, l’anni- |
versaire de son 'mariage, le roi
ayant été assassiné le jour de ses
noces. Au cours de la soirée, Sta-
nislas, pourchassé par la police,
s’introduit dans le boudoir de la
Reine. Elle cache ce jeune homme
blessé et elle apprend que c’est un
anarchiste qui veut la tuer. La res-
semblance de Stanislas avec le roi
est frappante. Quand il voit la
Reine, Stanislas l’aime. Il devient
son confident et son amant. Il con-
seille à la Reine de briser les in-
trigues qui fleurissent à la Cour
et de se présenter au peuple. Elle
doit partir. Stanislas s’empoisonne
pour ne pas la gêner. Devant cet
acte qu’elle considère comme lâche,
la Reine le soufflète. Il la poi-
gnarde. Avant de mourir ils
s’avouent leur amour.
REALISATION. — On peut repro-
cher les décors trop recherchés de
Christian Bérard, les extérieurs à
peine entrevus. Il n’en reste pas
moins que grâce à la mobilité de la
caméra dans certaines séquences, le
rythme du film est bon.
INTERPRETATION. — Il faut sou-
ligner la composition absolument re-
marquable du personnage de la Reine
par Edwige Feuillère. Elle sait être
altière, mutine, autoritaire, amou-
reuse, avec un art consommé. Jean
Marais auprès d’elle ne semble pas
toujours être très à Taise. Jean De-
bucourt, Sylvia Montfort, Jacques
Varenne, dans des rôles épisodiques,
ont su en tirer le maximum. — L. O.
♦
•î» Le dernier documentaire de La
Marche du Temp, Bataille pour l'Al-
lemagne, est consacré au problème
si important de cette grave ques-
tion internationale. En même temps
que la crise berlinoise, le film mon-
tre la vie quotidienne d’une famille
d’Allemands moyens.
P. E. N. -FILMS
ERNEST NEUBACH
vous prie de bien vouloir noter sa
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13
EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3
Arc de Triomphe
présenté à Nancy
Le film de Lewis Milestone, Arc de Triomphe,
tiré du roman de E.-M. Remarque, vient d’être
donné à Nancy en première européenne et en
exclusivité simultanée sur les écrans du Ma-
jestic et de I’Eden. Son passage dura une se-
maine. La veille d’être présenté au public,
Mme Comti, directrice de I’Eden, et M. Ruer,
directeur du Majestic, avaient convié toute la
presse nancéenne à une vision d’Arc de Triom-
phe donnée à son intention. — M.-J. K.
♦
INAUGURATION
DE V “ HENRY IV ” A PAU
Sur l’emplacement du Luxor, rive gauche,
la nouvelle salle de M. J. Barat, I’Henry iv, a
été construite durant la période estivale.
' Le plafond surélevé a été refait en vagues,
selon la nouvelle formule américaine. Les murs
recouverts de panneaux vieil or en tissus igni-
fugés, sont séparés par des piliers blancs, avec
soubassement vieil or. La scène possède un
splendide rideau vieil or. Le nombre de places
est de 500 à l’orchestre et 100 au balcon. Les
fauteuils sont des demi-pullmans confortables,
couleur rouge-grenat en bas et rouge cerise
au balcon. L’espace entre chaque rangée est de
un mètre, assurant ainsi le maximum d’aise
aux spectateurs. Un somptueux tapis ignifugé
recouvre tout le parquet. L’éclairage s’obtient
par des fontaines lumineuses et des rampes au
néon. Une belle vasque au néon fait ressortir
la couleur rosée du hall d’entrée. M. Barat a
surveillé particulièrement l’équipement de la
cabine confiée à la toute récente nouveauté
Brockliss-Simplex. — J. -A. Castets.
D’HOMME A HOMMES
en tête partout
Après sa très brillante exclusivité du Gau-
mont-Palace et du Rex, D’Homme à Hommes
poursuit sa carrière dans lea trois salles :
I’Ermitage, la Royale et le Royal-Haussmann
avec un succès qui croît de jour en jour.
Mais là ne se borne pas la réussite du nou-
veau film de Christian-Jaque; en province,
D’Homme à Hommes fait partout de sensation-
nelles sorties. Aux dernières nouvelles, après
Lyon où le film a largement battu ses devan-
ciers sous le double rapport du nombre d’en-
trées et des recettes dans les deux salles du
tandem Pathe-Palace-Eldorado, Lille annonce
la même victoire (Rexy, Bellevue), ainsi que
Toulouse (Trianon-Palace) ; Rennes (records
battus au Royal) ; Tours (records battus au
Majestic) ; Saint-Etienne (records battus au
Royal) .
De nombreuses sorties sont prévues, qui con-
sacreront sans aucun doute les magnifiques ré-
sultats obtenus par ce grand film français,
d’une portée internationale de P. Albert, à qui
nous devions déjà La Grande Illusion.
— ♦
Soirée de l’Ambassade
des Vins de France
Le 12, au Musée du Louvre, spécialement illu-
miné, a eu lieu une réception en l’honnneur
des Vins de France. A cette soirée étaient pré-
sentes de nombreuses personnalités de la Diplo-
matie, des Lettres, des Arts, du Cinéma, parmi
lesquelles les délégations des Nations Unies.
Elle était présidée par M. Roger Duchet, maire
de Beaune et rapporteur de la Commission
Cinéma au Conseil de la République.
Edward G. Robinson, John Lund
et Gail Russell les principaux interprètes
du film LES YEUX DE LA NUIT.
(Cliché Paramount.)
Nantes avant Paris
a applaudi
Le Bal des Pompiers
C’est devant une salle comble que Jean
Nohain et Paulette Dubost ont présenté, à
I’Apollo, le mardi 9 novembre, le film que Ber-
thomieu a réalisé d’après la pièce qui compte
un nombre imposant de représentations.
Ce gala, donné au profit du C.O.S.O.R. et de
la 2f D.B., a été parfaitement réussi. — Ch. L.
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ON
PRÉVOYAIT
6
SEMAINES
ON
ESPÉRAIT
7
SEMAINES
ON
A FAIT
9
SEMAINES
dans les quatre salles
BALZAC - HELDER - SCALA - VIVIENNE
ON AURAIT FAIT DAVANTAGE SI LA
SORTIE GÉNÉRALE FIXÉE DEPUIS
LONGTEMPS AU 17 NOVEMBRE
N'AVAIT OBLIGÉ A LE RETIRER
EN PLEIN SUCCÈS
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L'EXPLOI
THONONÉté b°n
dans
l’ensemble des salles
SOTTEVILLE
Le VOLTAIRE est reconstruit
Depuis le changement de propriétaire, le ci-
néma de I’Etoile va de succès en succès et
son directeur, M. BRIERE, ne cache pas sa
satisfaction. Le public, assez froid au début de
son exploitation, vient de plus en plus dans cet
établissement dont les récentes transformations
en font une des meilleures salles de la région.
Les programmes n'ont pu, hélas, satisfaire
les spectateurs dès la prise de possession.
Cependant il faut noter un net redressement
des recettes et le passage de On demande un
Ménage fut un véritable succès. M. Brière, qui
vient du Nord où il possédait une salle de
450 places, a programmé pour cet hiver quel-
ques gros morceaux, en tête desquels il faut
citer : D’Homme à Hommes, Les Souvenirs
ne sont pas à Vendre, Ruy Blas, La Chartreuse
de Parme, Dédée d’Anvers, Monte -Cassino.
Par ailleurs, M. Brière organise pendant l’en-
tr’acte des séances de danse dans la partie ar-
rière du bar, ce qui attire la jeunesse.
A I’Excelsior, la coquette salle de la rue
Pasteur, M. BOURDEAUX a enregistré un grand
succès avec Le Chant de Bernadette. Pour cet
hiver, les cinémas de Thonon ont supprimé
leurs séances du lundi, mardi et mercredi pour
économiser le chauffage qui devient de saison
en saison plus difficile. Ils reprendront les deux
programmes par semaine au printemps.
A remarquer l’indifférence du public envers
Les Raisins de la Colère qui n’a pas obtenu le
résultat escompté. Par ailleurs, le Foyer n’a
rien de daté pour l’instant et passe cette se-
maine Pastor Angelicus.
La saison écoulée, sans être exceptionnelle,
a été bonne dans l’ensemble. Mais les premières
visions n’ont pas rendu le maximum car le
public régional n’a pas eu le temps de lire dans
la presse locale les commentaires et les criti-
ques qui ont une répercussion très nette sur
les entrées et les recettes. — Noël Moille.
L'extravagant fantaisiste Danny Kaye et Virginia
Mayo dans LE LAITIER DE BROOKLYN, film en
Technicolor de Samuel Goldwyn.
Production RKO 1948-1949.
Le Voltaire a été détruit en 1943.
Cinq ans ont passé et le 4 novembre 1948,
M. et Mme LORITZ, les aimables directeurs,
accueillaient en séance privée les notabilités
sottevillaises et rouennaises, ainsi que la presse
à l’inauguration de leur nouvelle salle.
Celle-ci, de 1.300 places, est confortable,
luxueuse, élégante; elle est munie de tous les
derniers perfectionnements techniques et ferait
bonne figure sur les grands boulevards.
M. Lenoir.
Etude de M° Xavier Devaux, Avoué à Béthune
EXTRAITS
1° D'un jugement rendu par le Tribunal correc-
tionnel de Béthune, le 23 avril 1948, enregistré,
— Contradictoirement, à l'encontre de M. Le-
maire André, exploitant de cinéma à Thérouanne,
— Par défaut, à l’encontre de M. Blary Robert,
exploitant de cinéma à Aire-sur -la-Lys.
Il a été extrait ce qui suit :
Attendu qu'il résulte des débats la preuve que
les prévenus ont :
a) Lemaire André à Estrée-Blanche, le dix juil-
let 1947, 1" représenté dans son cinéma le film
« Bataan » sans le consentement des auteurs ;
2° sciemment recélé le film « Bataan » frauduleu-
sement détourné par Blary au préjudice de la So-
ciété « Métro-Goldwyn-Mayer ».
b) Blary Robert à Estrée-Blanche, le dix juil-
let 1947, 1" participé comme complice au délit de
projection du film « Bataan » en fraude des droits
d'auteurs commis par Lemaire, en ayant avec con-
naissance procuré ce film audit Lemaire; 2° frau-
duleusement détourné ou dissipé au préjudice de
la Société « Métro-Goldwyn-Mayer » qui en était
propriétaire, le film « Bataan » qui ne lui avait été
remis qu’à titre de louage à charge de le rendre.
Le Tribunal déclare les inculpés convaincus :
Blary : des délits d’abus de confiance et com-
plicité d'infraction à la loi sur la propriété des
auteurs qui lui sont imputés;
Lemaire ; des délits d’infraction à la loi sur la
propriété des auteurs et recel.
En conséquence, les condamne : Blary à une
amende de 25.000 fr.; Lemaire à une amende de
5.000 fr. .
Et statuant sur les conclusions des parties civiles :
Condamne solidairement Blary et Lemaire à
payer à la partie civile (Métro-Goldwyn-Mayer) à
titre de dommages-intérêts la somme de 10.000 fr.
avec les intérêts judiciaires.
Ordonne l’insertion d’un extrait du présent juge-
ment dans : « Le Film Français », « La Cinémato-
graphie Française », et « Huit Seize ».
Dit que le coût de chaque insertion ne pourra
dépasser 2.000 fr.
2° D’un jugement rendu par le meme Tribunal,
le 30 juillet 1948, enregistré, sur opposition, à l’en-
contre du sieur Blary Robert, il a été extrait ce
qui suit :
Le Tribunal reçoit Blary en son opposition; le
déclare convaincu des délits de complicité d’in-
fraction à la loi sur la propriété des auteurs et
abus de confiance qui lui sont imputés.
En conséquence, réduit à une amende de 10.000
francs la peine de 25.000 fr. d’amende prononcée
par le jugement dont est opposition.
Reçoit la Société anonyme Métro-Goldwyn-Mayer
et la Fédération Nationale des Distributeurs de
Films, en leur constitution de partie civile; le
Tribunal maintient le jugement du 23 avril 1948
en toutes ses dispositions; dit qu’il sortira son plein
et entier effet.
Pour extraits, X. Devaux.
LE HAVRE
Les Directeurs
sont mécontents des Actualités
Malgré la crise qui sévit au Havre comme
ailleurs, les recettes et le nombre d'entrées sont
dans l’ensemble assez soutenues.
En tête des salles d’exploitation, nous cite-
rons le Select, qui réalise une moyenne de
620.000 fr. de recettes lors du dernier trimestre.
Voici quelques chiffres : Bambi, 712.496 fr. ;
Bethsabée, 785.000 fr ; Cinquième Bureau, 744.390
francs ; L’Eventail, 704.037 fr. ; Blanc comme
Neige, 1.310.697 fr.
Au Rex, signalons la belle reprise du Bal
des Sirènes, 736.000 fr. ; La Vie en Rose, 521.725
francs ; La Dame de Shanghaï, 474.925 fr. ; Tar-
zan à New York, 548.000 fr. ; Chevaliers du Ciel,
510.000 fr.; Carnegie Hall, 248.000 fr.
Au Palace ; Ralph le Vengeur (deux époques),
554.000 fr. plus 393.984 fr. ; Poste Frontière,
510.000 fr ; L’Aigle Noir, 495.000 fr ; Le Fils de
Monte-Cristo, 289.000 fr. ; Collège Swing, 347.000
francs.
A I’Eden : O Sole Mio!, 471.000 fr. ; L’Hono-
UN BON CONSEIL!
pjfcttjîta.nt' cjm'iI Qtf MT T(LW|l4
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UN BON CONSEIL!
V
rable Monsieur Sans-Gêne, 402.000 fr. ; Les In-
connus dans la Maison, 461.000 fr. ; Tumak,
468.000 fr. ; Vaisseau Fantôme, 311.000 fr. ; Der-
nier Refuge, 542.000 fr.
Au Normandy : La Bataille de l’Eau Lourde,
484.000 fr. ; L’Aigle des Mers, 338.000 fr. ; Heure
du Crime, 330.000 fr.
Parmi les autres salles, signalons le Vox, qui
réalise 120.000 fr. avec la Brigade Criminelle.
La Dame de Shanghaï, 98.000 fr., tandis qu’au
Royal, Fanny faisait 107.000 fr. et La Brigade
Criminelle, 97.000 fr.
N’oublions pas de mentionner la nouvelle salle,
Le Montgeon, inaugurée en mai dernier. Au
milieu d’une cité provisoire, installée dans les
bois et groupant 3.500 habitants, la salle de
M. CARTIER, ex-propriétaire du Kursaal (en-
tièrement sinistré, réalise des recettes moyen-
nes de 80.000 fr. Pour huit séances, 2.700 entrées
furent enregistrées avec L’Odyssée du Docteur
Wassel.
La critique générale des exploitants s’exerce
sur les bandes d’actualités « vraiment trop
courtes et pas assez intéressantes », de même
que les films de complément trop souvent quel-
conques. — René Vauclin.
OISE
Réunion
du Syndicat Substandard
La réunion du mercredi 3 novembre 1948 a
commencé à 10 h. 15, sous la présidence de
M. FOUACHE, Délégué départemental.
Etaient présents ; MM. FOUACHE, BOGEY,
BERLY, BRICOUT, MARTIN, HERTOUT, BEL-
LEMERE, DAMPERON, MOZER, PERROT,
Mme NEZELOF. MM. BATICLE, GROSBOIS,
CUELHO, DUBARLE et FAIVRE.
Se sont excusés : MM. RATELET, VANOUD-
HEUSDEN, CAVALLIN, BERNARD, DEVAU-
CHELLE et BLOND.
M. Fouache a fait connaître l’avantage que le
Président Lembert a pu obtenir, concernant
l’exonération de la nouvelle taxe de 5 francs
pour les tournées. Il a regretté ensuite que de
nombreux membres aient été absents, ce qui
peut leur nuire par la suite, n’ayant pas renou-
velé leur demande de carburant.
Il a été procédé à la distribution, aux mem-
bres présents, des cartes de chauffage pour la
saison 1948-1949.
Quelques membres présents se sont plaints
des conditions exagérées que demandent cer-
tains distributeurs. M. Fouache estime que
c’est là une question commerciale qui se débat
entre les deux parties, puisque la décision ré-
glementaire n° 15 du 7 octobre 1948 nous pro-
tège sur le pourcentage.
La séance est levée à 12 heures.
ALES Le CAPITOLE
______ va rouvrir
Après près de quatre mois de travaux et de
difficultés de tous ordres, les 750 sièges confor-
tables du Capitole vont être remis bientôt en
exploitation.
Bien située, puisqu’en plein centre, place de
la Mairie, cette salle a de tous temps été la
plus fréquentée. Nul doute qu’après sa transfor-
mation elle ne retrouve sa nombreuse clientèle.
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C ANALYSE CRITIQUE DES FILMS
DIEU EST MORT (G.)
(The Fugitive)
Drame ( 104 min. )
(V.O.-D.)
RKO RADIO FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : John Ford et Merian C. Coo-
per-RKO 1947.
Prod. associé : Emilio Fernandez.
Réal. : John Ford.
Auteurs : Scén. de Dudley Nichols,
basé d'après la nouvelle de Gra-
ham Greene.
Chef-Opérateur : Gabriel Figueroa.
Musique : Richard Hageman.
Dir. artistique : Alfred Ybarra.
Décors : Manuel Parra.
Interprètes : Henry Fonda, Dolorès
del Rio, Pedro Armendariz, J. Car-
roi Naish, L. Carrillo, W. Bond, R.
Armstrong, J. Qualen, M. Inclan.
Première représentation (Paris) : 27
octobre 1948, « Aubert-Palace »,
« Colisée », « Gaumont-Théâtre ».
Prix International à la Biennale de
Venise 1948.
Prix de l’Office Catholique Inter-
national du Cinéma.
EXPLOITATION. — Bénéficiant
d'une interprétation absolument ex-
cellente, d'un thème profondément
humain, d’une mise en scène remar-
quablement étudiée dans ses moin-
dres détails, d’une photographie d’une
qualité irréprochable, et enfin de
deux distinctions importantes tant sur
le plan cinématographique interna-
tional que sur le plan plus spécifi-
quement spirituel, ce film doit faire
une carrière importante et ce dans
des salles fréquentées par des pu-
blics très divers.
SCENARIO. — Dans un pays
d’Amérique latine, le gouvernement
traque les prêtres. L’un d’eux (Hen-
ry Fonda) a échappé aux massa-
cres et revient dans sa paroisse.
Les paysans l’aiment, l’aident et il
baptise leurs enfants ainsi que celui
d’une prostituée, Maria (Dolorès
del Rio). Un lieutenant de police
(Pedro Armendariz) cherche le prê-
tre et un bandit américain. Grâce
à Maria, le prêtre parvient à
s’échapper et à gagner la frontière.
Pourtant quelques jours plus tard,
un métis vient le chercher dans
son refuge sous le prétexte que le
bandit blessé demande les derniers
sacrements. Il se rend près du mori-
bond. Arrêté, il va être fusillé mais
Maria lui procure un crucifix. Il
pardonne au métis et marche à la
mort. Un étranger arrive au vil-
lage. C’est le nouveau prêtre.
REALISATION. — John Ford, une
fois de plus, donne la preuve de
toute sa maîtrise. Qu’il dirige d’im-
portants mouvements de foule ou un
ou deux interprètes, il trouve tou-
jours le ton juste, le détail qui donne
toute sa valeur à la scène. La ca-
méra exécute sous sa direction les
mouvements les plus divers, les plus
difficiles, les angles les plus originaux
sans que jamais on en sente la tech-
nique. Les photographies de Gabriel
Figueroa témoignent, par contre,
quelquefois d’un peu trop de re-
cherches, mais elles sont toujours
très belles.
INTERPRETATION. — Trois ac-
teurs dominent le film : Henry Fon-
da étonnant prêtre tantôt lâche, tan-
tôt héroïque, toujours d’une justesse
d’expression et d’une sobriété re-
marquables; Dolorès del Rio, émou-
vante et belle, et Pedro Armendariz,
homme d’action, révolutionnaire con-
vaincu, parfois simple mortel indé-
cis,' inquiet de justice. Les autres
rôles sont tous tenus avec une par-
faite homogénéité. — L. O.
LA VEUVE JALOUSE (G.)
(La Vuida Celosa)
Opérette (88 min.)
(D.)
TRANSUNIVERS FILMS
Origine : Mexicaine.
Prod. : Sinymex, 1947.
Réal. : Fernando Cortès.
Auteur : D’après Lope de Vega.
Musique ; Verdi et Donizetti.
Dir. de Prod. : Miguel Salkind.
Interprètes : Armanda Ledesma, Sal-
vatore Baccolini, Luis Aidas, Lu-
cinda Lopez.
Présentation corporative (Paris) : 9
novembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Opérette mexi-
caine, tournée d’après une pièce clas-
sique du théâtre espagnol, avec le
concours de Salvatore Baccolini, de la
Scala de Milan. Du « bel canto » sur
une musique de Verdi, des sérénades
espagnoles, des tangos mexicains. En
résumé, un véritable festival de mu-
sique légère.
SCENARIO. — Une veuve (Ar-
manda Ledesma) s’affirme incon-
solable de la mort de son mari et
passe ses journées en compagnie du
tableau du disparu.
La venue du carnaval l’incite
pourtant à sortir masquée et elle
fait la conquête d’un jeune marquis
(Luis Aidas), que tentera de lui dis-
puter sa cousine (Lucinda Lopez) .
Pendant toute la durée du car-
naval, elle se joue de son soupirant
pour finalement succomber au der-
nier bal.
REALISATION. — Nombreux décors
et figuration, mais la nécessité de
laisser le temps aux chanteurs de
finir leur morceau et le jeu trop
appuyé de Salvatore Baccolini, font
de cette réalisation du théâtre filmé,
malgré de grands travellings plon-
geants et des déplacements fréquents
d’appareil.
INTERPRETATION.— Armanda Le-
desma a beaucoup d'autorité et un
timbre de voix particulièrement heu-
reux dans des tangos. Salvatore Bac-
colini joue dans la tradition de
l’opéra italien. Il est doublé par un
artiste français de l’Opéra. Luis Ali-
das et Lucinda Lopez sont de bons
seconds rôles. — J. L.
•î* Le 12, au « Radio-Ciné-Montmar-
tre ». la United World Films a pré-
senté neuf courts sujets de dix mi-
nutes, en format 16 mm. Ces excel-
lents films sont destinés à la propa-
gande sportive et comprennent : foot-
ball : Contrôle de la balle; natation :
Le Crawl, La Nage sur le Dos; athlé-
tisme : La Course, Le Saut en Hau-
teur, Le Disque, etc.
YOLANDA
ET LE VOLEUR (G).
(Yolanda and the Thief)
Comédie musicale en couleurs
(89 min.)
(V.O.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : M.G.M. , 1945.
Réal. : Vincente Minnelli.
Auteurs : Dial, de Irving Brecher,
d’après une histoire de J. Thery et
L. Bemelmans.
Chef-Opérateur : Charles Rosher.
Dir. musical : Lennie Hayton. Danses
réglées par Eugene Loring.
Dir. artistiques : C. Gibbons et J.
Martin Smith.
Décors : Ed. B. Willis.
Dir. de Prod. : Arthur Freed.
Interprètes : Fred Astaire, Lucille
Bremer, Frank Morgan, M. Nat-
wick. M. Nash, L. Ames.
Première représentation (Paris) ; 27
octobre 1948, « Les Portiques ».
EXPLOITATION. — Film américain
du genre comédie musicale, en Tech-
nicolor, illustré de quelques scènes
de danse artistique avec Fred Astaire
et Lucille Bremer.
SCENARIO. — Yolanda Agua-
viva (Lucille Bremer), riche héri-
tière, sort du couvent pour pren-
dre la direction de ses affaires.
Johnny Riggs (Fred Astaire) et son
co-équipier, Victor Trout (Frank
Morgan), arrivent dans le pays et
Johnny, se faisant passer pour l’ange
gardien de Yolanda, lui fait signer
un gros chèque et gère sa fortune.
Biens des situations se greffent sur
cette aventure et le véritable ange
gardien de Yolanda, un nommé
Candie (Léon Amer), la marie à
Johnny.
REALISATION. — Le principal
souci du metteur en scène semble
avoir été de tourner un film en cou-
leurs. Celles-ci ne manquent pas, tant
sur les costumes des acteurs que sur
les décors, bien qu’elles ne soient pas
toujours très bien venues. Ce réalisa-
teur semble affectionner la teinte
rouge.
INTERPRETATION. — Fred Astaire
jouit toujours du préjugé favorable
auprès d’un certain public, qui n’a
pas oublié ses excellents films musi-
caux d’avant guerre. Il danse ici deux
ou trois fois et l’on retrouve parfois
sa technique qu’amplifiait, jadis, cel-
les de certains metteurs en scène.
•I» En collaboration avec la station de
télévision W.P.I.X., le théâtre Para-
mount de New York a assuré la
transmission des élections présiden-
tielles le 2 novembre dernier.
LE DESTIN EXECRABLE
DE GUILLEMETTE BABIN
(A.)
Chronique dramatique (97 min.)
A.G.D.C.
Origine : Française.
Prod. : Guillaume Radot-U.G.C., 1947.
Réal. : Guillaume Radot.
Auteurs : Adapt. de G. Radot et Y.
Brainville, d’après le roman de
M' M. Garçon « La Vie exécrable
de Guillemette Babin ».
Chef-Opérateur : P. Coteret.
Musique : M. Thiriet.
Décors : M. Magniez.
Dir. de Prod. : P. Olive.
Montage : P. Caillet.
Chef-Opérateur du Son : Perrin.
Interprètes : Héléna Bossis, Jean
Davy, de la Comédie-Française, E.
Delmont, J. Flynt, G. Kerjean, de
la Comédie-Française, M. Barbey,
R. Mary, R. Seller, C. Fleuriot, L.
Nogarède, Dufilho, Gromoff, J.
Heuzé, J. Torrens, J. Carmet.
Première représentation (Tours) : 15
octobre 1948, « Le Caméo ».
Film présenté au Festival de Lo-
carno 1948.
EXPLOITATION. — Adapté d’un
roman de M' Maurice Garçon, ce film
dont l'action se situe à la fin du
XVP siècle comporte de nombreux
et beaux extérieurs et retrace la tru-
culence de l’époque avec ses passions
farouches et ses superstitions.
SCENARIO. — Guillemette Ba-
bin est née soies d’étranges présages.
Fillette elle voit ou croit voir dans
des ruines une sorcière. Sa mère
s’adonne elle-même à la sorcellerie
mais convaincue d’être aux mains j
de Satan elle est brûlée. Jeune J
fille (Héléna Bossis) Guillemette
est exorcisée et devient servante.
Le maître la poursuit de ses assi-
duités. Dédaignée par le fils, elle
se venge. Celui-ci se suicide. Sa
mère meurt à son tour. Devenu
veuf, le maître épouse Guillemette.
Mais le démon qui est en elle la
pousse au mal. Elle assiste au Sab-
bat. Dénoncée comme sorcière, elle
périt à son tour dans les flammes,
non sans qu’un jeune chroniqueur
ait essayé de lutter contre ces su-
rïPvçtiti riY) ç
REALISATION. — Guillaume Radot
a montré une scène de sabbat qui,
dans l’esprit de l’œuvre, est remar-
quable. Il a tenu à lutter contre les
superstitions avec force. De très
belles photos d’extérieurs éclairent le
film, la musique est excellente et
les décors particulièrement étudiés.
INTERPRETATION. — Héléna Bos-
sis fait une création intéressante qui
lui promet une carrière dans un
genre bien typé. Delmont, en amou-
reux âgé et transi, est touchant. Jean
Davy est un juge austère. Renaud
Mary en jeune chroniqueur à l’es-
prit évolué est des interprètes celui
qui marque le mieux son personnage.
L. O.
♦ —
UN SECONDE EXCLUSIVITE DU
« SILENCE EST D’OR » A LONDRES
Londres. — La petite salle de Tot-
tenham Court Road, le « Berkeley », j;
passe depuis dimanche 5 novembre,
en seconde vision, le film de René
Clair : Le Silence est d’Or, qui avait j
été projeté, voici quelques mois, en ;
première exclusivité dans le cinéma
d’Alexandre Korda, le « Rialto ». ;
Les autres films européens conti- j
nentaux actuellement projetés à Lon- J
dres sont Païsa, à « Academy » ; Mon- I
sieur Vincent, au « Curzon » et Le I
Diable au Corps, au « Studio One », J
où la réalisation d’Autant-Lara est •
donnée avec une reprise de l’œuvre j
de Flaherty : Nanouk. — T. P.
AGENCEMENT GÉNÉRAL
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4l'
MINISTERE DE L'AI R
■
IÉMA- LOCATION, étranger : FRANCO LONDON FILM.
Enfkt le ckef-d’œmre
,LE FIGARO
26 AOUT
ENFIN
DE VENISE
Là CMffi-ÂlUlI ifttM
LE CHEF-D’ŒUVRE
COMBAT
liai Lo»U OÏ.U VET)
'tt-i tnrersm. trie «tuvre dyttamajui*.
rndüaidéé dans truite s* première par-
tie h «tort te réalisateur steppe» >«
iftensii» {j»sle!l»»;i ; $m* fs
/tome, lisse fraàelic 4e vie. Iles «II»-**
eues réalistes crèpilestt comme des nu-
Irâillruses, dette pfodaetiea. site !«-
L’AURORE 26-9-4S
îraî ! iru-S^ïa* i.ÆM« ; ***» *
■l .|uelle je eoospi* ^bïeti «venfr.^.^
„„„ grand effet. Boftnnsge simplement
iau’etle stecfaève en Sa*!".
Louis Chauvet.
L'AURORE FRANCE LIBRE te
Sous le soleil
de Rome”
est la révélation du festival
de Venise ^Æg CMélM
Sur l’écran
delà Biennale
D* aotw
— n îast Wen Se constate» : « Soi» le «rfetS êe
_ w i* uni filas "sTr»i!»«n révoîitiottwaîï-» aa*U nom a
Eoœe » te àtéseal, »<* c«wrs âe e* festival dont
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• «OSE, M&t-
oa pourrait dire qtf
;ce a se
Cm«*kïte»eït £aré^n (De notre jnvoyé spécial Domigjfue PADO (par îéîêph.)
On eomprtnd le oéstr qui Vv- tSS
vient d’accomplir an av v» , jus-
qu'alors « tabou », et «e se diver-
tir i massacre? les idoles. Aussi,
après avoir supprimé te.rôîe de
,1a, star, voici ans I on rend venste
Se baiser lui-même. Plus de subli-
mation : ces Jeunes amants, at
« Sous le soleil de Borne * se
grattent lor^u’ils s embrassent,
opération ïfU’fls ne parviennent
pL«, dans, Sur timidité maladroite,
à réaliser convenablement. Devant ,
ce* rjg*-â-n«* esguimeau, le public, :
libéré «Je trente ans de baisers ;
% ■ gl&mourous * à long métrage, i
.laisse exploser sa joie atomique- j
me^t.
Destructeur, anarchiste, ©'oser- j
vateur. Casteîlani. dernier venu j
de la nouvelle école, dépasse <s« j
Sica lui-même. * Sous 1* scieiï j
de Rome * est presque plus hu- :
main que « Seiùseia ». Son îum
sur les adolescente, qui joignent
à la poésie de l'enfance sa gros-
sièreté, qui savent si bien mentir
en croyant ' à leurs mensonges,
qui deviennent des hommes sous
nos veux, miraculeusement ex-
pliqués psychologiquement et pli?-
.slquessent par la caméra et qm
continuent de vivre leur vie pro-
pre art marge de l'écroulement"
d'une soci été. üüfc ceci bu rte un
art, une vérité qui déchaîne l'en-
thousiasme.
Biennale de Venise
1948
PRIX
FÉDÉRATION
INTERNATIONALE
DE LA PRESSE
CINÉMATOGRAPHIQUE
PRIX
PRÉSIDENCE DU CONSEIL
DES MINISTRES
POUR LE MEILLEUR
FILM ITALIEN
.Hors que tout le courant réac-
tionnaire italien déchaîne à coups
de milliards une psfeHctté préven-
tive, insensée
qui doit perpétuer te genre dé-
clamatoire du t>i» « ■ fit— mMiWiii
jT". voici avec le simple - aouf
soleil de Borne » une réussite
totale- à peu de frais, obtenue
en peu de temps avec des maté-
riaux simplement humains.
COUPE
L' A. N. I. C. A.
POUR LE MEILLEUR
METTEUR EN SCENE
ITALIEN
4|Fraac*fir®iir
D# notre envoyé spécial Jean WbRY
v'cp!rnrr» mn complêniéht Car !» fHm
! de CfitelSsal est. au moins «*ns m
première moitié. &« la veiae d«
Sduteias et. 'per son rythme et «t
trépidante borme humeur, mérite
î d'être inscrit parmi 1e* meu > -res
tenvres présentées - jasqu
COMMET
JE LES NQT
Hamîæi (Angleterre), 1S m
Sotlo H ài Bomn < Italie)
1? f.ur $Ù t CA
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ti» Lorsqu'à SS beutea »ot»
présenté un s cheîte'tomwe », ,
Vn ma tteHa» rpteadk», teu ^
dlalomee êrànceiànts, au - seénartoi
limpide eVi lioterprétatiao mfi*
trele ,
' tMJSutàit de 2a péninsule est j
teasSaormeltensent attiré bar deux |
'**eïTaurs monurneritôtes ; la mise «fl ,
s cens à grand spectacle et le rupqr- if
réalisme. * -
Mai®, Wt«w ses metteurs es «C#»i(
ne se contentent de tourner la yj« 1 1
de leur peuple, la %’te d una-jtami'le
de nobles eu da yiorence, ou de s
Milan, alors tîs atteignent vralsceat
quelque chose d iriestemabîe : ta V%- |
.rite c«t le cas autcsufd'hH! avec,|
Sous (9 soleil de f.bnte, réalisé p«|j
T Les W Sears: ï Pas fessai a de dè-p
cors. Il y a tes rues de te 'ViUêi
Eternelle, ^ >
L'intecprétetlon ? Pas be«»fe de,
vedettes. Il y «. des soeses, des gos- j
ses splendides qui « crèvent » j
2 ‘écran, qui, rient et qui pleureut. j;
Des gosses qui. dans finir t®** de»
meurent ce gu i’s soat. ' 1
prtoete 5o>i* te soleil de Rime-
Signée Renate Castellioi,
œuvre lumirmuae, cSaude, vivantèt
cro4|'u4<g i plane rae, sans y<aé&t~
, ^ «^6» lf®S-
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Â' Soit® il scie ii Roma
se prix de la critique
internationale
TGARO LITTÉRAIRE
btea èncoite celiî? des
tUml italiens •' So«o il sols 4i Hama;:, ^
et Lft terre tremble, V ta joué psar|| fajasftewmrt
des fosses gai- ne «masosssî*9Btv*w'-‘ ' *
de ï« caméra quelques jours phte ; j
tôt, l'autre par d'anihesîigues pè- ; : J
.cfee^s
U y a te Primée la Bter.nate,
ït y a également le Pris, de
rüssbclaftor. Ir.t«fnatioaate 4* te
Ct'îtique. qui «*t devenu tradîUot*»'
ne!, , ..
Avec vingt -quatre d te.ouvcc èur
le Jury ofHeieL neui 3otU‘»isii?t*s
repréaenl ant neut nattons dtffè-
rnttes ont t&ifeit hier, à Vienne,
leur lauréat,
fis o»t ebofcù le- film I tsMen,
t ’Soito il mie ûi Borna *.
Ce» «Vi est «ne preuve d* fi»
'Hgoua *von« sbuliiraé tel.
fallait, la* fawnteî-
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dans une production ALKAM-RADIO-CIN ÉM A
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LES EAUX TROUBLES (22-11-
48).
Prod. : Euzko-Films.
Réal. : H. Calef.
BAL CUPIDON (18-11-48).
Prod. : Ariane-Sirius.
Réal. : M.-G. Sauvajon.
21 FILMS EN COURS
3" SEMAINE
UNE DROLE D’HISTOIRE (Billan-
court).
Prod. : J. Roitfeld-Francinex.
Réal. : H. Decoin.
L’ESCADRON BLANC (Extér.
Adrar-Maroc).
Prod. : Acteurs et Techniciens
Français.
Réal. : R. Chanas.
4r SEMAINE
LE SORCIER DU CIEL (Extér.
Var).
Prod. : Ydex Film.
Réal, technique : M. Blistène.
Scén., adapt, et dial, de R. Jo-
livet.
5" SEMAINE
CARTOUCHE (Buttes-Chaumont).
Prod. : G. Radot-Midi-Cinéma-
Location.
Réal. : G. Radot.
L’ANGE ROUGE (Eclair-Epinay ).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Daniel-Norman.
6e SEMAINE
MA TANTE D’HONFLEUR (Bil-
lancourt).
Prod. : Art et Industrie Cque-
Optimax-Film.
Réal. : R. Jayet.
7» SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (St-
Maurice).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
JEAN DE LA LUNE (Francœur).
Prod. : R. Richebé.
Réal. : M. Achard.
LE MYSTERE BARTON (Saint-
Maurice).
Prod. : Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. : Ch. Spaak.
GIGI (Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
81' SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(extér. Paris).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
9» SEMAINE
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (La Victorine-Nice).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
10» SEMAINE
SCANDALES AUX CHAMPS-
ELYSEES (Ex-Modèles de Pa-
ris).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Billancourt, Joinville).
Prod. : A. et T. Prod. -Gray-
Film.
Réal. : B. Meredith et M. Allen.
12» SEMAINE
BARRY (François-Ier).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
13» SEMAINE
i HANS LE MARIN (Joinville).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
La grave question : « Qui est l'au-
teur d'un film? » a, de tous temps,
suscité maintes polémiques entre les
metteurs en scène et les scénaristes.
Tout récemment, il semble qu'une so-
lution ait été apportée au conflit : les
scénaristes sont devenus metteurs en
scène. Quelques francs-tireurs avaient
ouvert la voie : Sacha Guitry, H. -G.
Clouzot, J. -P. Le Chanois, puis Jac-
ques Becker et Jean Cocteau et main-
tenant, c’est la ruée vers l’indépen-
dance : Carlo Rim, Marcel Achard,
M.-G. Sauvajon, Charles Spaak, de-
main, peut-être, Henri Jeanson.
Charles Spaak, puisque c’est lui
qui, aujourd’hui, nous préoccupe,
compte parmi les scénaristes les plus
célèbres. On lui doit, entre autres,
La Grande Illusion, La Kermesse Hé-
roïque, Jéricho, Panique, D’Homme
à Hommes, etc., dont il a écrit, soit
le sujet, soit les dialogues, parfois
les deux. Il avoue trente et un « ma-
riages » avec des metteurs en scène,
et parmi ceux-ci on relève les noms
de Jacques Feyder, Marcel Carné,
Jean Renoir, Christian Jaque, Henri
Calef, Georges Lampin, Julien Duvi-
vier, etc. Il a donc quelques droits
à venir les rejoindre.
Son premier film, comme réalisa-
teur, s'intitule Le Mystère Barton. Si
le sujet ne lui est pas propre, puisque
c’est celui d’une pièce anglaise, de
Walter Hackett, il l’a suffisamment
adapté, transformé et dialogué pour
être considéré comme auteur du scé-
nario.
« Je cherche à réaliser ce film
comme une comédie américaine, nous
a dit Charles Spaak, assez entraî-
nante et mouvementée, avec des re-
bondissements comiques dans des si-
tuation dramatiques, mais dépourvus
de toute charge ou de satire. »
L'action se déroule en Angleterre,
dans le cadre et l’esprit favorables
aux désirs du metteur en scène. Le
cadre est restitué par l’excellent dé-
corateur Paul Bertrand (Les Maudits,
Le Point du Jour) et l'esprit est in-
sufflé par l’auteur aux excellents in-
terprètes du film, qui lui apporte
l’appui et la marque de leur talent.
Citons les acteurs et situons leurs
personnages : Fernand Ledoux (un
professeur en sciences spirites, plein
d’humour et de philosophie), Fran-
çoise Rosay (une charmante lady ex-
centrique et un peu folle), Madeleine
Robinson (une jeune femme toute
dévouée à sa belle-fille), Loleh Bel-
lon (cette belle-fille), Jean Marchât
(avocat célèbre, père de la précé-
dente et mari de la « jeune femme »),
Maurice Teynac (Barton, homme d’af-
faires peu scrupuleux), Georges Lan-
nes (aimable « coureur », époux de la
« charmante lady), Jacques Torrens
(associé de Barton, neveu du « cou-
reur » et fiancé de la « belle-fille »),
enfin Nathalie Nattier (secrétaire de
Barton).
Si, d’autre part, on considère qu’A-
lexandre Kamenka, le producteur
avisé de tant de succès, est directeur
artistique du Mystère Barton, qu’il
co-produit avec Radio-Cinéma, on est
en droit d'espérer de ce film que,
fort de tous ces atouts, il marquera
dans la production française de cette
année.
Les prises de vues, commencées il
y a un mois, en extérieurs, dans un
temple protestant désaffecté, à Neuil-
ly, se poursuivent aux studios de
Saint-Maurice, où. bien secondé par
ses assistants Stany Cordier et An-
dré Kamenka, Charles Spaaty s’efforce
de pallier les difficultés qui gênent
son travail : grèves, coupures de cou-
rant, ennuis matériels divers, etc.
Ces difficultés, loin d’être insurmon-
tables, n'en sont pas moins des entra-
ves à la régularité de Spaak.
« Ah! être son maître devant une
feuille de papier », nous a-t-il dit.
Il ne faut pas en conclure qu’il
regrette d’être devenu metteur en
scène, il déplore seulement d’avoir à
lutter contre la matière et les impon-
dérables.
Ses collaborateurs de plateau ren-
contrent eux aussi, naturellement, les
mêmes obstacles, mais ils sont deve-
nus philosophes. Et c’est le sourire
aux lèvres que L.-H. Burel règle ses
éclairages, que Witta note ses rap-
ports, que Paviot opère. — P. Robin.
21 FILMS EN COURS
suite)
TROIS JOURS D’AMOUR (Studios
Rome).
Prod.
Itala Films.
Réal. :
R. Clément.
18» SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE.
Prod.
: C.I.C.C.-Borderie.
Réal. :
A. Cayatte.
19» SEMAINE
PATTES
BLANCHES (Neuilly).
Prod.
Majestic-Films.
Réal.
J. Grémillon.
25» SEMAINE
MANON
(Afrique du Nord).
Prod.
Alcina.
Réal. :
H. -G. Clouzot.
1 FICHE TECHNIQUE 1
LG MYSTÈRE BARTON
Titre : LE MYSTERE BARTON.
Prod. : Sté DES FILMS ALKAM-RA-
DIO-CINEMA.
Dist. : RADIO-CINEMA.
Vente à l’étranger : ALKAM.
Réal. : Charles Spaak.
Découpage technique : Jean Badié.
Assistants-Réal. : Stany Cordier et
André Kamenka.
Deuxièmes Assistants-Réal. : Jacques
Plante et Jacques Nahum.
Auteurs : Scén., adapt. et dial, de
Charles Spaak.
Chef-Opérateur : Léonce Burel.
Cameraman : Robert Juillard.
Assistants-Opérateurs : Michel Guil-
lois et Jean Penzer.
Musique : Daniel Lesur.
Décors : Paul Bertrand.
Assistant-Décorateur : Aug. Capelier.
Dessinateur : Georges Petitot.
Dir. de Prod. : Alexandre Kamenka.
Montage : Léonide Azar, assistée de
Suzanne Rondeau et H. Caire.
Photographe : Paul Paviot.
Script-Girl : Jeanne Witta.
Régie générale : Basile Koura.
Régie adjoint : Henri Servet.
Régie ensemblier : Robert Turlure.
Régie extérieurs : Pierre Vouillon.
Accessoiriste : René Albouze.
Couturier : Jacques Fath.
Chef-Opérateur du Son : René Louge.
Assistants du Son : Roland Boucher
et Marcel Corvaisier.
Maquilleur : Igor Keldisch, assisté de
Mme Charbonnier.
Coiffeur : Joseph Palazzolo.
Habilleuses : S. Gerber et T. Comte.
Tapissiers : Jean Charpentier et Fran-
cine Coureau.
Enregistrement : Klangfilm.
Studios : Saint-Maurice.
Extérieurs : Neuilly.
Commencé le : 27 septembre 1948.
Interprètes : Françoise Rosay, Fer-
nand Ledoux, Madeleine Robinson,
Georges Lannes, Nathalie Nattier,
Loleh Bellon, Jacques Torrens, Mau-
rice Teynac, Jean Marchât, Mlle
Serval, Eric Roine, Robert Moor,
Geneviève Morel, Frédéric Munie,
Régine Dancourt, Mattler, Jules Vi-
bert, Tréjean, Desagneau, Lucien
d’Antony, Alex Favier.
Sujet (genre) : Comédie policière.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. M. Barton
est assassiné. La police arrête son as-
socié Frank Maitland. La fiancée de
ce dernier. Cathy Standish, aidée de
Lady et Sir Marshall, tante et oncle
de Maitland, cherche à obtenir une
accusation du mort. Elle fait appel
au professeur Beverley, spécialiste des
sciences occultes et celui-ci, au cours
d’une séance de nécromancie, dévoile
l’auteur du crime.
Une scène de MYSTERE BARTON interprétée par Jean Marchât. Loleh Bellon,
Françoise Rosay et Georges Lannes.
(Cliché Alkam-Radio-Cinéma.)
21
G
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
XXXX3 CINE
RAPHIE
se
sT ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (Æ*) #
D’HOMME A HOMMES (G.)
Biographie historique (96 min.)
R.A.C.
Origine : Française.
Prod. : R.I.C., 1948.
Réal. : Christian-Jaque.
Auteurs : Scén. orig. de Ch. Spaak
et Christian-Jaque; dial, de Ch.
Spaak.
Chef-Opérateur : Christian Matras.
Musique : Joseph Kosma.
Décors : Robert Gys.
Dir. de Prod. : Jean Erard.
Montage : Jacques Desagneaux.
Chef-Opérateur du Son : Joseph de
Bretagne.
Interprètes : Jean-Louis Barrault,
Bernard Blier, Louis Seigner, Denis
d’Inès, Maurice Escande, Jean De-
bucourt, Abel Jacqum, Hélène Per-
drière, Berthe Bovy. Carmen Boni.
Première mondiale (Stockholm) : 28
août 1948. « Royal ».
Première représentation (Paris) : 1er
octobre 1948, « Gaumont-Palace »,
« Rex ».
Présentation corporative (Paris) : 8
octobre 1948, « Gaumont-Palace ».
EXPLOITATION. — Ce film de
Christian-Jaque sur un scénario de
Charles Spaak, est à la fois une bio-
graphie fidèle et une épopée. Le réa-
lisateur a su brosser de véritables
fresques historiques auxquelles le pu-
blic fait un - accueil enthousiaste. La
magnifique idée de Dunant de fonder
un organisme international de se-
cours, « La Croix-Rouge » ne peut
laisser personne indifférent, et blessés
ou prisonniers de guerre notamment
ne peuvent qu’être émus par ce film
aux résonnances actuelles et profon-
dément humaines.
SCENARIO. — Henry Dunant
(Jean-Louis Barrault) et son fidèle
ami (Bernard Blier) œuvrent en
Algérie. Dunant veut obtenir de
l’Empereur des cessions de terrain.
Il suit les armées impériales jus-
qu’à Solférino afin de joindre l’Em-
pereur. Il assiste à la bataille. Il a
devant les blessés de tous grades
et de toutes nationalités , la révéla-
tion des souffrances qu’ils endurent.
Il organise les premiers secours et
n’a plus qu’une pensée : créer une
organisation qui viendrait en aide
aux déshérités. Aidé de son ami et
de Mme Kastner (Hélène Per-
drière), il parvient à créer cette
organisation : La Croix-Rouge.
Mais miné, malade, il se réfugie à
Paris pour fuir ses créanciers. Au
cours du siège de Paris pourtant,
il aura la joie de sauver grâce au
drapeau de la Croix-Rouge, des
vieillards, des femmes et des en-
fants. Pauvre, il apprendra dans sa
retraite qu’il est lauréat du Prix
Nobel de la Paix et il fera don de
cette fortune à l’organisation à la-
quelle il a voué sa vie.
REALISATION. — Christian- Jaque
a su animer étonnamment les scènes
à figuration nombreuse que sont cel-
les de la bataille de Solférino, du
siège de Paris, d’autres encore telles
que les rues de Paris, le bal des
grisettes, etc. Il a su animer sa ca-
méra, noter le détail intéressant, le
geste humain et vrai. Les nombreux
extérieurs tournés en Provence, en
Algérie ou en Suisse toujours remar-
quablement photographiés par Chris-
tian Matras, ainsi que les costumes,
prouvent abondamment que rien n’a
été épargné pour que D’Homme à
Hommes soit un grand film.
INTERPRETATION. — Jean-Louis
Barrault, plus sobre qu’à l’ordinaire,
est excellent. Bernard Blier et Hé-
lène Perdrière sont les deux vain-
queurs de ce film. Si le premier a su
trouver toujours le ton juste, le geste
exact, la mimique spirituelle, la se-
BIEN FAIRE...
ET LA SEDUIRE (G.)
(That Mad Mr. Jones)
Comédie fantaisiste (85 min.)
( V.O.-D.)
COLUMBIA
Origine : Américaine, 1947.
Prod : Edward Small-Columbia.
Réal. : S. Sylvan Simon.
Auteurs : Scén. de Frank Tashlin
et Devery Freeman, d’après une
nouvelle de Roy Huggins.
Chef-Opérateur : Lester White.
Musique : Heinz Roemheld.
Dir. artistiques : Stephen Goosson et
Cari Anderson.
Interprètes : Red Skelton, Janet Blair,
Don McGuire, H. Brooke, A. Jer-
gens, R. Ford, T. Marshall, N. Joy,
D Curtis, A. Space, S. Jackson, R.
Moore, S. Andrews.
Présentation corporative (Paris) : 28
octobre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Ce film est
d’une drôlerie irrésistible. Les gags
sonores et visuels, les situations co-
miques s’enchaînent sans disconti-
nuer avec une logique déconcertante.
Regrettons qu’il y en ait tant car
on n’a pas fini de rire d’un gag qu’un
autre prend sa place. Pour tous les
publics.
SCENARIO. — Red Jones (Red
Skelton), balayeur des rues, dé-
sire épouser la ravissante Ann Fil-
liot (Janet Blair), mais celle-ci
balance entre Red et Keenan Wal-
lich (Don McGuire) t- Un pari est
ouvert entre les jeunes gens. Celui
qui réussira le mieux dans le com-
merce des brosses aura sa main.
Vendeur stylé, Red conclut une
vente avec Mme Trist (Hillary
Brooke) mais dans sa joie oublie
de se faire payer et revient chez
elle. Ce soir-là, M. Trist (Nicholas
Jory) est assassiné et les soupçons
se portent sur Red. Alors que ce
dernier et Ann soupçonnent Mme
Trist, ils sont attirés dans un guet-
apens par Cruckston (Donald Cur-
tis), l’associé de Trist. Celui-ci se
révèle le véritable meurtrier et
une chasse à l’homme s’ensuit à
laquelle prennent part finalement
policiers et pompiers, au milieu
d’un feu d’artifice de gags et de
fusées de signalisation. Tout se ter-
mine fort bien et Red épousera
Ann.
REALISATION. — Excellente. Tech-
nique conforme, c’est-à-dire très
mouvementée facilitant à merveille
la cascade de gags. Certes, le dé-
marrage est assez lent, mais très vite
le rythme atteint son point culmi-
nant et s’y maintient jusqu’à la fin.
La série de situations provoquées par
l’entrepôt de surplus militaire compte
parmi les plus comiques du cinéma.
Elles deviendront certainement clas-
siques.
INTERPRETATION. — Red Skelton
n’avait jamais été en aussi bonne
forme. Sans doute n’avait-il jamais
eu la possibilité d’être utilisé com-
me il l’est ici. Janet Blair est pleine
de charmes bien mis en valeur; son
dynamisme et son entrain sont tout
à fait dans le ton du film. — P. R.
—
•5> La société de production britan-
nique, Ealing Studios vient d'acheter
les plus grands studios d’Australie :
les Pagewood Studios à Sydney.
conde, dans un rôle effacé, difficile,
a montré la délicatesse de son talent,
de ses sentiments. Tous les autres
interprètes, parmi lesquels il faut
faire une place à part à Fernand Rau-
zéna qu’on s’étonne de ne pas voir
plus souvent, grands noms de la scène
et de l’écran, créent des rôles épi-
sodiques du plus haut intérêt. L. O.
CHASSE TRAGIQUE (A.)
(Caccia Tragica)
Drame social (85 min.)
(V.O.-D.)
LUX FILMS
Origine : Italienne.
Prod. : A.N.PJ. Films. 1947.
Réal. : Giuseppe de Santis.
Auteurs : Scén. de G. de Santis et
Carlo Lizzani; adapt. et dial, de
G. de Santis, R. Picci, C. Lizzani,
U. Barbatto, C. Zavattini.
Chef-Opérateur : Otello Martelli.
Musique : M. Rosati.
Décors ; Giuseppe Egidi.
Dir. de Prod. : Geo Agliani.
Montage : Mario Serandrei.
Interprètes : Vivi Gioi, Andrea Chec-
chi, Carlo del Poggio. V. Duse, M.
Girotti, U. Sacripante, P. Lulli.
/ Première représentation (Nice) : 10
novembre 1948, « Cinéma du Ca-
sino ».
Présentation corporative (Paris) ; 12
novembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Peignant un
milieu social en pleine évolution, ce
document romancé, d’une rare qua-
lité technique, envisage divers pro-
blèmes posés, par l’après-guerre, psy-
chologiques et matériels. Le boule-
versement des âmes et des conditions
de vie, la lutte pour l’existence quo-
tidienne sont exposés en des images
saisissantes. Apre, rude, violent, cruel,
ce film a aussi ses moments de ten-
dresse, d’amour, de bonté et d’hu-
mour. Cette production qui a rem-
porté le Grand Prix du meilleur film
italien au Festival de Venise 1947, se
classe au premier rang des réalisa-
tions de la nouvelle école italienne
par sa qualité, sa vérité, sa sincérité.
Cette œuvre s’adresse à un public
évolué, mais il plaira également aux
amateurs de films d’action. Certaines
scènes sont fort dévêtues.
SCENARIO. - — En Romagne.
après la guerre, une aventurière,
Danièle (Vivi Gioi) dirige un grou-
pe de bandits. Michel (Massimo
Girotti) reconnaît un ancien cama-
rade de déportation, Albert (An-
drea Checchi) parmi les bandits
qui attaquent un camion où il se
trouve avec sa femme Jeanne em-
menée comme otage. Les paysans,
devant l’impuissance de la police,
traquent les bandits. Michel par-
vient à obliger Albert à révéler où
se trouve leur refuge. Danièle est
abattue par Albert qui fut son
amant. Il obtient le pardon des
paysans et pourra se refaire une
nouvelle vie de travail. Michel et.
Jeanne, réunis, rejoignent la coo-
pérative agricole.
REALISATION. — Giuseppe de
Santis, par sa mise en scène, se
classe parmi les meilleurs réalisa-
teurs italiens actuels. Avec une rare
intelligence, une extrême souplesse,
il mène de front le problème psycho-
logique et social, celui qui étreint
l’individu et celui qui entraîne la
foule. Le montage est fort souple,
maintenant le rythme sans aucun ra-
lentissement. Le dialogue original est
incisif et violent. Le doublage fran-
çais est bien fait, mais plus mesuré.
Photographie inégale, comme dans
toutes les nouvelles productions ita-
liennes.
INTERPRETATION. — Joué avec
fougue et sincérité, mais sans gran-
diloquence, ce film' mérite des éloges
pour son interprétation. La foule
anonyme des paysans est d’une vérité
criante. Vivi Gioi a un tempérament
et sait donner à son rôle tout ce
ou’il faut de feu et de violence. Mas-
rimo Girotti est sympathique et bon
artiste. Andrea Checchi donne beau-
coup d’autorité à son personnage.
P.-A. B.
L'ETOILE DES ETOILES (G.)
(Down to Earth)
Comédie musicale à grand spectacle
(100 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
COLUMBIA
Origine : Américaine.
Prod. : Don Hartman-Columbia, 1946.
Réal. : Alexander Hall.
Auteurs : Scén. orig. de Edwin Blum
et D. Hartman.
Chef-Opérateur : Rudolph Mate.
Dir. musical : M.-W. Stoloff. Danses
réglées par Jack Cole. Chansons
d’A. Roberts et D. Fisher.
Dir. artistiques : S. Goosson et R.
Sternard.
Décors : William Kiernan.
Interprètes : Rita Hayworth, Larry
Parks. Marc Platt, R. Culver, J.
Gleason, Ed. Everett Horton, A.
Jergens, G. Macready, W. Frawley,
J. Donahue, K. O’Malley, W. Haade.
Présentation corporative (Paris) : 30
octobre 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — Comédie mu-
sicale américaine, en technicolor, au
scénario fantaisiste, à mise en scène
grandiose présentant des numéros
de revue à grand spectacle, dans les-
quels Rita Hayworth chante et danse
avec Larry Parks pour partenaire.
SCENARIO. — Danny Miller
(Larry Parks) met au point sa nou-
velle revue musicale dont le thè-
me évoque la Grèce antique. N’étant
pas satisfait de son ouvrage, il la
modernise. Mais Terpsichore (Rita
Hayworth), dans l’Olympe, obtient
de M. Jordan (Roland Culver) de
descendre sur terre. Elle parvient
à se faire engager sous le nom de
Kitty dans son propre rôle et rend
au spectacle son aspect classique.
Première et four noir. Danny, cou-
vert de dettes, songe à faire jouer
la version jazz et Terpsichore ac-
cepte. Première et succès triomphal.
Des promesses sont échangées entre
Dany et celle qu’il croit être Kitty.
Mais M. Jordan veille et ramène la
muse à l’Olympe en lui promettant
qu’elle retrouvera celui qu’elle aime.
REALISATION. — On se doit de
considérer le scénario comme un
prétexte et, négligeant l’idée origi-
nale qu’il renferme, ne S’attacher
qu’à regarder les scènes à grand
spectacle qui ne manquent pas d’at-
traits, prises séparément. L’emploi du
Technicolor donne d’assez jolis effets.
INTERPRETATION. — Rita Hay-
worth demeure elle-même dans tous
ses films. Elle est donc très agréable
à voir et à entendre, parfois. Larry
Parks est très sympathique. Il chante
et danse agréablement. — P. R.
FENAISON EN MONTAGNE
(G.)
Documentaire (15 min.)
FRANFILMDIS
Origine : Suisse.
Sélection : Franfilmdis, 1948.
Réal. : Edouard Probst.
Chef-Opérateur : L. Wullimann.
Musique : E. Flament.
Montage ; Alfred Chaumel.
Présentation (Paris) : 29 septembre
1948, « Marbeuf ».
Ce documentaire montre comment
les montagnards récoltent le foin sur
les hauts sommets des Alpes, au prix
de multiples difficultés. On voit tour
à tour hommes et femmes faucher
l’herbe des pentes les plus escarpées,
faner puis, enfin, ramener le foin
dans les greniers. Ce transport, à dos
d’hommes représente un effort très
pénible pour toute la population. Les
images sont très belles et les vues
magnifiques. — G. T.
JACQUES DAROY tourne à Marseille
LA PASSAGÈRE
avec GEORGES MARCHAL et DANY ROBIN
Sous la conduite de René JAYET
MA TANTE D’HONFLEUR
rend visite à
Dans le décor luxueux et moderne
d’un bar, qui rappelle celui du casino
d’Aix-en-Provence, Jacques Daroy
tourne les premières scènes de son
nouveau film, La Passagère.
Accoudé au bar, Georges Marchai
converse sous l’œil de la caméra, avec
Michel Jourdan. Tandis qu’il n’a qu’à
bourrer sa pipe et à en firer quelques
bouffées entre les répliques, son
interlocuteur, victime des exigences
du scénario, doit manger force merin-
gues. A la quatrième prise il n'en
peut plus ayant absorbé près de dix
de ces gâteaux et même si l'on a un
faible pour la pâtisserie, l'estomac a
des limites.
Aussi, profitant d’une interruption,
je demande à Jacques Daroy quel-
ques renseignements sur cette produc-
tion, la troisième qu’il entreprend à
la suite aux Franstudios de Marseille,
pour le compte de la Société Méditer-
ranéenne de Production et que doit
distribuer Midi-Cinéma-Location.
Ce film, par son sujet, est tout à
fait différent des deux premiers, dont
l'un, Sergil et le Dictateur, est du
genre policier, l’autre. Le Droit de
l’Enfant, du genre mélodramatique.
Celui-ci est une histoire d’amour, ins-
pirée de l’œuvre de Guy Chante-
FICHE TECHNIQUE
LA PASSAGÈRE
Titre : LA PASSAGERE.
Prod. : Sté MEDITERRANEENNE DE
PRODUCTION.
Dist. : MIDI-CINEMA -LOCATION.
Réal. : Jacques' Daroy.
Assistants-Réal.. : Jean Berdou. Max
Pecas.
Auteurs : Adapt. de Jean Reynac et
de Tervole, dial. d’André Haguet,
d'après le roman de Guy Chante-
pleure.
Chef-Opérateur : Jean Le- Hérissey.
Opérateur : Pierre Petit.
Deuxièmes Opérateurs : Raimondo,
Clément Maure.
i| Musique : Van Horrebeck.
Décors : Gilbert Garcin.
Assistant-Décorateur : Paul Laurenti.
Dir. de Prod. : Louis Gérard.
Montage : Gabriel et Jeannett7 Ron-
gier.
Photographe : André Giran.
Script-Girl : Régine Badia.
Régie générale : Georges Baze.
' Régie adjoint : Bonnefond.
Régie extérieurs : Dominique Pado-
vani.
Maquilleur : Chakatouny.
Chef-Opérateur du Son: Robert Biard.
Assistants du Son : Georges Girard,
Victor Revelli.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Franstudios-Marseille.
Extérieurs : Aix-en-Provence et en-
virons de Marseille.
Commencé le : 7 octobre 1948.
Interprètes : Georges Marchai, Dany
Robin, Marfa Dhervilly, Mme Ger-
lata, Arius, Michel Marsay.
Sujet (genre) : Comédie sentimentale
et humoristique.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Nicole (D.
Robin) est élevée par la riche Mme
Davrançay (M. Dhervilly), sa mar-
raine. A la mort de cette dernière,
Nicole est abandonnée par son fiancé,
le prince Grégor (M. Marsay). Elle
se place comme dame de compagnie
mais, bientôt, s’enfuit et se réfugie
chez un ami d’enfance, Kerjean (G.
Marchai). Ils font un mariage blanc,
mais une séparation leur révèle leur
mutuel amour.
pleure. L’adaptation a été faite par
Jean Reynac et de Tervole, tandis
que les dialogues sont d’André Ha-
guet. Si j'ai conservé presque toute
mon équipe technique, quelques chan-
gements sont pourtant intervenus. Ils
sont notés dans la fiche technique ci-
Georges Marchai
dans LA PASSAGERE.
(Cliché Midi-Cinéma-Location.)
contre. Les décors de Gilbert Garcin,
assisté de Paul Laurenti, ont été
modifiés et transformés pour s’adap-
ter aux exigences de ce nouveau scé-
nario, mais leurs principales assises
servent de point de départ aux nou-
velles constructions, car elles ont été
bâties en '« dur », permettant toutes
les modifications nécessaires sans avoir
à remonter l’ensemble des décors. Les
extérieurs se feront aux environs de
Marseille et à Aix-en-Provence.
Se joignant à nous, Georges Mar-
chai me parle alors du scénario et des
principaux artistes qui interprètent à
ses côtés cette production.
« La Passagère, me dit-il, est une
comédie sentimentale et humoristique
dont l’action se situe de nos jours
dans une grande ville. Nicole, c’est-à-
dire Dany Robin, orpheline de bonne
heure, a été élevée luxueusement par
sa parente Mme Davrancey, qu’in-
carne Marfa Dhervilly. Fort joueuse,
elle a dilapidé sa fortune et à sa
mort laisse Nicole sans le sou. Celle-
ci se voit obligée de se placer comme
dame de compagnie chez les Char-
don, rôles interprétés par Arius et
Mme Gerlata. Ne pouvant supporter
cette déchéance, elle s’enfuit et vient
retrouver un ami d’enfance, Kerjean,
rôle qui m’est confié. Les circonstan-
ces l’obligent, pour sauver la réputa-
tion de la jeune fille, à l’épouser.
Mais ce sera d’un commun accord un
mariage blanc. Un héritage permet à
Nicole de trouver l’aisance. Pour lui
rendre sa liberté, Kerjean divorce.
Aviateur en renom, il doit partir pour
un raid autour du monde. Au mo-
ment du départ, il trouve à bord,
comme passagère. Nicole qui a com-
pris qu’elle l’aimait et que lui aussi
l'aimait en silence. Us partiront tous
deux vers le bonheur et la gloire. »
Paul-A. Buisine.
«
•ï* Le 22, Henri Aisner donnera le
premier tour de manivelle d’une ver-
sion entièrement rénovée par Wla-
dimir Pozner, du Mystère de la Cham-
bre jaune. Le directeur de cette pro-
duction Alcina est Paul Joly, le chef-
opérateur André Bac et le décora-
teur Max Dcuy.
Agée de près de soixante ans, la
vaillante Tour Eiffel vient de revoir
les élégants et élégantes qui, autre-
fois, ascensionnaient ses innombrables
marches.
En effet, Robert Bibal et Jean Guit-
ton, en adaptant et dialoguant, pour
la production Art et Industrie Ciné-
MA TANTE D'HONFLEUR
interprété par Jean Parédès, Charles
Deschamp et Jeanne Fusier-Gir.
(Cliché Art et Industrie Cque.)
matographique-Optimax Film, la piè-
ce célèbre de Pierre Gavault et G.
Berr, l’ont laissé dans son cadre 1900
et se sont servis des différences pro-
fondes entre ce début du siècle et
notre époque pour accentuer encore
le caractère burlesque des personna-
ges.
Au deuxième étage de la Tour,
dans le grand escalier, René Jayet
et son équipe technique ont installé
leurs appareils. Sous la direction de
René Colas, le chef-opérateur, Ma-
rius Roger et ses assistants Buccaille
et Fontenelle cadrent dans leur ca-
méra de 120, le petit escalier en coli-
maçon que vont escalader une
joyeuse bande d’acteurs de complé-
ment. C’est dans ce même escalier
que, tout à l’heure, Jean Parédès
et Roger Nicolas vont se livrer à des
exercices périlleux qui donneront le
vertige à... Mona Goya.
Roger Nicolas s’est imposé au mu-
sic-hall par des histoires amusantes
racontées avec un luxe de détails
♦
PRÉCISION
•î» Nous avons, dans notre numéro
du 18 septembre dernier, attribué les
costumes du film Du Guesclin à M.
Jean Zay et tenons à préciser que
l’auteur des maquettes des costumes
exécutés par Mme Pokrowski est M.
Jean Janin.
♦
“SPORT ET PARAPLUIE”
court ukétrage sportif
Sur un scénario d'André Netter,
André Michel a réalisé, pour les
Films du Griffon, un court mé-
trage, Sport et Parapluie, sur le pro-
blème de l’éducation sportive. Le
film commence par un critique très
amusante des gens trop prudents et
timorés et se poursuit par une étude
convaincue de la nécessité du sport.
Il est toujours intéressant et sympa-
thique et l’on ne peut guère lui re-
procher qu’un dangereux rapproche-
ment entre le sport et le service
armé. — J. !î.
la Tour Eiffel
loufoques ou satiriques. Il tient d’ail-
leurs à conserver cette renommée et,
quand il ne tourne pas, passe son
temps le plus simplement du monde
à distraire et faire rire aux éclats
ses camarades et les visiteurs. Son
acolyte est Jean Parédès qui, lui,
est déjà une vedette consacrée du
comique cinématographique. Il en est
de' même de Suzanne Dehelly, la dy-
namique et très subtile Tante d’Hon-
fleur, Jeanne Fusier-Gir, Mona Goya,
Paulette Dubost, Raymond Cordy et
Charles Deschamps.
Avec une telle équipe « d’amu-
seurs », il est certain que le vaude-
ville de Gavault et Berr retrouvera
au cinéma l’accueil qu’il avait eu au
théâtre et donnera aux spectateurs,
qui ne l’ont pas si souvent, l'occasion
de rire franchement. — J. Houssaye.
FICHE TECHNIQUE
MA TANTE
D’HONFLEUR
Titre : MA TANTE D'HONFLEUR.
Prod. : ART ET INDUSTRIE Cque-
OPTIMAX FILM.
Dist. : LES FILMS LUTETIA.
Vente à l’étranger : OPTIMAX-FILM.
Réal. : René Jayet.
Assistants-Réal. : Lucienne Gérassi et
Pierre Cardinal.
Auteurs : Adapt. de Robert Bibal et
R. Jayet, dial, de Jean Guitton,
d’après la pièce de théâtre de Paul
Gavault et Georges Berr.
Chef-Opérateur : René Colas.
Opérateur : Marius Roger.
Deuxièmes Opérateurs : René Bue -
caille et Jean Fontenelle.
Musique : Vincent Scotto.
Décors : Louis Le Barbenehon.
Assistant-Décorateur : Ernest Bordas.
Dir. de Prod. : Georges Jaffé.
Administrateur : Taillebout.
Montage : Franchette Mazin.
Photographe : Henry Caruel.
Script-Girl : Janine Nouvellon-Fale-
tans.
Régie générale : Marcel Jaffé.
Régie adjoint : Pierre Caudrelier.
Régie extérieurs : Georges Kougout-
cheff.
Costumes : Noepel.
Maquilleur : Raphaël Raffels.
Chef-Opérateur du Son : Le Baut.
Assistants du Son : Maumont et Ro-
bert Paris.
Enregistrement : Optiphone.
Studios : Billancourt.
Extérieurs : Paris, Louveciennes,
Honfieur.
Commencé le : 11 octobre 1948.
Interprètes : Suzanne Dehelly, Jean
Parédès, Mona Goya, Roger Nicolas,
Jeanne Fusier-Gir, Paulette Dubost,
Dorette Ardenne, Raymond Cordy,
Charles Deschamps, Roger Bon-
temps, Nicole Rozan, Emile Renet.
Robert Rocca, Jacques Grello.
Sujet (genre) : Comédie-vaudeville.
Cadre-époque : 1900.
Résumé du scénario. — Adolphe
Dorlange (J. Parédès) abandonne Al-
hertine (M. Goya) pour aller retrou-
ver, en province, la riche fiancée que
lui destinent ses parents. Albertine
confie sa peine à leur ami Charles
(R. Nicolas) et tous deux partent à
la cherche d’Adolphe. Aux yeux des
parents de ce dernier, Albertine est
la femme de Charles. Grâce à la tante
de Charles, Mme Raymond. d’Hoh-
fleur (S. Dehelly) tout rentre dans
l’ordre et les Dorlange acceptent Al-
bertine comme bru.
24
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
± ANALYSE CRITIQUE DES FILMS +
LA REVOLTEE (G.)
Drame psychologique (95 min.)
LUX
Origine : Française.
Prod. : Prod. Cque Fémina. 1947.
Réal. : Marcel L'Herbier.
Auteurs : Adapt. de M. L'Herbier;
diaL de J. Sarment, d après le
roman de Pierre Sabatier.
Chef-Opérateur : Ch. Matras.
Musique ; Marius-François Gaillard.
Décors : Robert Gys.
Dir. de Prod. : Jean Rossi.
Montage : Nélissen.
Chef-Opérateur du Son : J. Bertrand.
Interprètes : Victor Francen, Josette
Day, Jacques Catelain, Jacques
Berthier, Daniel Mendaille, Syiv.e,
S. de Pedrelli, J. Sernaz, M. Mar. y,
O Len Monty, Ch. Deschamps.
Première représentation (Paris) : 5
novembre 1948, « Le Français »,
« Normandie ».
Présentation corporative (Paris) : 16
novembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Ce titre ex-
cellent désigne le triste roman d’une
femme, déçue par son mari, qui la
quitte, et définitivement marquée par
la mort de son enfant. Ce drame très
sentimental est interprété par un spé-
cialiste du genre dont c’est la rentrée
dans un film français, Victor Francen.
et par Josette Day.
SCENARIO. — Dans une église
italienne, une femme (J. Day)
s’abat aux pieds de son confesseur
après s’être accusée d’avoir com-
mis un crime. Transportée à l’hô-
pital, on trouve, dans son sac, une
adresse, cellê d’un docteur parisien.
Prévenu, le docteur (V. Francen)
accourt au chevet de la malade.
C’est lui qui racontera l’histoire de
cette femme. Lorsque son mari l’a
quittée, elle a reporté toute son af-
fection sur son fils. Malgré son dé-
vouement et les soins du docteur,
l’enfant meurt. Désespérée, elle
mène une vie facticement joyeuse.
Son mari revient et elle lui laisse
entendre qu’il ne lui reste guère
qu’une solution, celle de se suici-
der. Ce qu’il fait. Puis elle fait la
connaissance d’un jeune écrivain
(J. Berthier) qui lui promet le ma-
riage. Et elle apprend qu’il est déjà
marié. Rien désormais ne la retien-
dra plus à la vie.
REALISATION. — Marcel L’Her-
bier semble avoir reculé jusqu'à ses
extrêmes limites le procédé du retour
en arrière. La photographie est bon-
he, la technique sans défauts mais
l’ensemble, et le scénario y a sa part,
manque de souplesse et de rythme.
INTERPRETATION. — Josette Day
interprète avec beaucoup de convic-
tion son rôle. Victor Francen est
Sobre et son personnage de docteur
est parfaitement campé. Il est dif-
ficile de juger les autres acteurs, très
épisodiques. Jacques Berthier man-
que de nuances et l’on aperçoit seu-
lement Jacques Sernaz et Jaque Ca-
telain. — J. H.
WILLIAM WYLER
TOURNERA UN REMAKE
AMERICAIN DR LA TRILOGIE
DF MARCEL PAGNBL
iJ<New York. — Le metteur en scène
des Hauts de Hurle-Vent, William
Wyler, aurait acquis les droits de
« remake » des très célèbres pièces
et films de Marcel Pagnol : Marius,
Fanny et César. Wyler. qui est ac-
tuellement sous contrat avec Para-
mount, a l’intention de produire et
réaliser ces trois films pour une so-
ciété indépendante.
Signalons que sous le titre. Le Port
des Sept Mers, M.G.M. avait déjà
tourné, voici une dizaine d’années,
une version américaine de Fanny.
LE DIABLE BLANC (G.)
(Il Diavolo Bianco)
Drame d'aventures (92 min.)
(D.)
FRANCINEX
Origine : Italienne.
Prod. : Manenti Film, 1947.
Réal. : Nunzio Malasomma.
Auteur : Scén. de G. Cataldo.
Chef-Opérateur : Rudolfo Lombardi.
Musique : Ezio Cavella.
Décors : Arrigo Equini et M. Rappini.
Dir. de Prod. ; R. Laurenti.
Interprètes : Rossano Brazzi, Annette
Bach, Roldano Lupi, L. Padovani,
M. Ferrari.
Présentation corporative (Paris) : 4
novembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Film italien
d’aventures et d’amour, empreint de
romantisme. L’action se déroule en
Russie aux temps des Tzars, ce qui
procura au réalisateur l'occasion de
faire construire et de joliment pho-
tographier de beaux décors.
SCENARIO. - — 1850. Les popu-
lations du Caucase luttent sourde-
ment contre l’envahisseur russe qui
les courbe sous son joug. Les ré-
bellions sont cruellement matées
par le Gouverneur Alexis Ignatief
(Roldano Lupi). Olga Kutusoff (An-
nette Bach), sœur du jeune comte
Wassili emprisonné par le Gouver-
neur, n’a qu’un seul espoir : son
fiancé, le prince André j Mdivani
(Rossano Brazzi). Celui-ci rentre de
Londres et sa soumission au Gou-
verneur appelle le dégoût des pay-
sans et la déception d’Olga. Soudain
apparaît un mystérieux Diable
Blanc, toujours voilé, qui défend
audacieusement les opprimés et
menace le Prince et le Gouver-
neur. Celui-ci ordonne qu’on arrête
le rebelle. Or, lui et Andrej ne
font qu’un. Une violente bataille les
met tous deux aux prises mais le
Gouverneur devra bientôt céder et
Olga pourra épouser l’homme qu’el-
le admirait, le Diable Blanc.
REALISATION. — Film d'aventu-
res et traité comme tel, il plait par
le cadre de son action, par cette der-
nière aussi. Nombreux et jolis décors
bien filmés, mouvements de foules,
combats à l’épée et chevauchées bien
réglés.
INTERPRETATION. — Rossano
Brazzi est un homme jeune et phy-
siquement bien. Les deux caractères
qu'il doit refléter sont fort bien ex-
primés. Annette Bach est toujours
aussi ravissante. — P. R.
DEUX AMOURS (G.)
Drame musical (90 min.)
C.C.F.C.
Origine : Française.
Prod. : C.C.F.C., 1948.
Réal. ; Richard Pottier.
Auteur : Scén. orig., adapt. et dial.
de Jean-Pierre Feydeau.
Chef-Opérateur : A. Germain.
Musique : H. Bourtayre, Fibich, R.
Legrand et L. Potrat.
Décors : Paul Boutié.
Dir. de Prod. : M. Harispuru.
Montage : Martine Velle.
Chef-Opérateur du Son : R. Biard.
Interprètes ; Tino Rossi, Delmont,
Sylvie, Simone Valère, Gabriello, J.
Fusier-Gir, A. Brunot, Florencie, G.
Morel. C. Barry. R. Patorny.
Présentation corporative (Paris) : 9
novembre 1948, « Marivaux ».
EXPLOITATION. — Production mu-
sicale ayant pour vedette Tino Rossi,
en double tête d'affiche pourrait-on
dire, puisque interprétant deux rôles.
Les admirateurs de ce chanteur de
charme et tous les spectateurs aimant
les histoires sentimentalement tristes
apprécieront beaucoup ce film.
SCENARIO. — Sylvain (T. Ros-
si), beau secrétaire de mairie et
chanteur amateur, est la coqueluche
des femmes de son village. Tandis
que son frère Désiré (T. Rossi),
laid et boiteux, connaît la solitude
et l’indifférence. Désiré aime en
secret Antoinette (S. Valère), mais
celle-ci tombe amoureuse de Syl-
vain. Ce dernier va partir avec un
cirque ambulant pour faire une car-
rière de chanteuir. Il apprend qu’ An-
toinette va lui donner un enfant.
Il abandonne ses projets et retourne
à Antoinette. Et c’est Désiré, en
lamentable paillasse, que le cirque
emmènera.
REALISATION. — Le scénario dans
ses grandes lignes ne provoque certes
aucune surprise mais il bénéficie par
contre d'une adaptation assez étof-
fée. La réalisation est adroite et le
trucage, bien réussi, qui double Tino
Rossi sur la même image, est fort
apprécié.
INTERPRETATION. — Tino Rossi
interprète avec conviction ses deux
rôles d’un Don Juan villageois et
d'un malheureux estropié; c'est évi-
demment dans un troisième rôle, celui
de Tino Rossi dans son tour de chant,
qu’il est le plus à son aise. Simone
Valère est charmante et bonne co-
médienne. Florencie est parfait. Ga-
briello, Jeanne Fusier-Gir sont, bien
entendu, amusants. — J. H.
LA DERNIERE ETAPE (G.)
(Auchwitz)
Drame de guerre (90 min.)
( V.O.-D.)
FILMSONOR
Origine : Polonaise.
Prod. : Film Polski, 1947.
Réal : Wanda Jakubowska.
Auteurs : Scén. et dial, de W. Jaku-
bowska et G. Schneider.
Chef-Opérateur : B. Monastyrski.
Musique : R. Palester.
Dir. artistique : J. Rybkowski.
Décors ; R. Mann et C. Piaskowski.
Dir. de Prod. : M. Wainberger.
Montage : R. Pstrokowska.
Interprètes ; Huguette Faget, W.
Bartowna, T. Gorecka, A. Go-
recka, M. Winogradowa, B. Dra-
pinska, B. Fijewska, A. Slaska, B.
Rachwalska, H. Drohocka.
Première représentation (Paris) : 24
septembre 1948, « Max-Linder »,
« Moulin-Rouge ». « Normandie ».
Grand Prix du Meilleur Film de long
métrage au Festival de Marianské-
Lazné 1948.
Présenté à la Biennale de Venise
1948.
EXPLOITATION. — Présenté en
France sous le patronage de la Fé-
dération Nationale des Déportés et
Internés Résistants et Patriotes, ce
film doit être vu par tous les spec-
tateurs. Témoignage étonnant sur la
vie des camps de la mort et plus
précisément du camp d’Auchwitz-
Birkenau, réalisé par une déportée
sur un scénario qui est la schéma-
tisation de la vie que des millions de
femmes ont menée, ce film, dont la
technique est d’un grand art, sait
ne pas être horrible mais demeurer
un document.
SCENARIO. — Des dizaines de
milliers de femmes coupables de
résistance à l’oppression nazie sont
internées au camp d’ Auchwitz. Une
jeune fille, Martha Weiss, arrêtée
à Varsovie, arrive au camp avec
d’autres malheureuses. Choisie pour
être interprète, elle assiste impuis-
sante à la barbarie des gardiens
allemands. Avec les détenues qui se
dévouent à l’infirmerie pour sou-
lager un peu les misères des déte-
nues, elle organise la résistance à
l’intérieur du camp, malgré les
sélections rapides qui envoient au
four crématoire des milliers de
femmes. Martha parvient à s’en-
fuir; reprise par la Gestapo, elle
va être pendue quand des avions
alliés sillonnent le ciel apportant
à ces martyres la délivrance.
REALISATION. — Le film a été
tourné dans le camp même. Wanda
Jakubowska a su photographier avec
i un réalisme saisissant les scènes de
foule comme celles d'intimité, les
extérieurs comme les intérieurs et
j on ne peut qu’admirer sa maîtrise
I technique qui s'apparente au réa-
I lisme de l’école italienne de ces der-
nières années.
INTERPRETATION. — Toutes les
interprètes sont d’anciennes détenues.
Elles ont toujours su garder une
maîtrise étonnante, une vérité dans
les expressions qui donne toute sa
valeur humaine à ce témoignage de
résistance à l’avilissement. — L. O.
VOL
La Columbia Films S. A. signale
que la copie F de La Reine de
Broadway en technicolor 16 mm., a
été volée dans les bureaux de ladite
Société, 20, rue Troyon à Paris. Elle
prie toute personne pouvant donner
un renseignement concernant le vol
de cette copie, de bien vouloir écrire
au siège de la Columbia Films S. A.,
20, rue Troyon, Paris.
•î* La presse avait relaté la naissance
d’un système de projection en relief,
le Cinépidiascope. Son inventeur, M.
Dariès, vient de quitter Limoges avec
les fonds qu’il avait recueillis et est
activement recherché par la police.
25
1
CUVE
RAPHIE
ISE
HANS LE MARIN
a fait escale à Saint-Maurice
SIMONE RENANT et PIERRE BLANCHAR
sont dirigés par Marc-Gilbert SAUVAJON
dans BAL CUPIDON
Marc-Gilbert Sauvajon, dans un
lécent article, se posait vainemenr
cette question : « Comment diable
l'idée m’est-elle venue de faire d<.
la mise en scène? » fl n'en sait rien,
dit-il. C'est la destinée qui l’a poussé
là, à s’asseoir dans le traditionnel
fauteuil en toile, pour y diriger des
jeux de scène et de cambra.
Le nom de M.-G. Sauvajon pour-
tant est loin d'être inconnu. Auteur
dramatique, mis en vue par le suc-
cès de L’Amant de Paille, il obtint
très rapidement une brillante réus-
site au cinéma pour lequel il écrivit
de nombreux scénarii et dialogues :
Au Petit Bonheur, La Tentation de
Baibizon, La Grande Maguet, Tierce
FICHE TECHNIQUE
BAC CUPIDON
Titre : BAL CUPIDON.
Prod. : ARIANE-SIRIUS.
Dist. : SIRIUS.
Réal. : Mar-Gilbert Sauvajon.
Collaboration technique : Hervé
Bromberger.
Assistant-Réal. : Claude Pinoteau.
Auteur : Scén., adapt. et dial, de
M.-G. Sauvajon.
Chef-Opérateur : René Gaveau.
Opérateur : René Ribault.
Deuxième Opérateur : J. Ledoux.
Musique : Jean Marion.
Décors : Eugène Delfau.
Assistant-Décorateur : Cl. Fouché.
Montage : Raymond Leboursier, as-
sisté de Janine Boisselier.
Photographe : Roger Poutrel.
Script-Girl : Claude Vériat.
Régie générale : Maurice Hartwig.
Régie ensemblier : Pierre Charron.
Régie adjoint : Harry Cello.
Accessoiristes : Henri Berger et Ray-
mond Lemarchand.
Maquilleur : Alex Marcus, assisté
de Pierre Gauthier.
Chef-Opérateur du Son : Lucien La-
charmoise.
Assistant du Son : Pierre-Henry Gou-
my.
Habilleuses : Irène Pawloff et Ger-
maine Lebrun.
Coiffeur : Alex Archimbault.
Tapissier : Thiébault.
Enregistrement : Discofilm.
Studios : Photosonor.
Extérieurs : Rueil-Malmaison et
Dreux.
Commencé le : 20 septembre 1948.
Terminé le : 18 novembre 1948.
Interprètes. — Pierre Blanchar, Yves
Vincent, René Blancard, François
Joux, Henri Crémieux, André Ber-
vil, Henri Bosc, Pierre Juvenet, Si-
mone Renant, Maria Mauban, Su-
zanne Dantès, Germaine Michel.
Marcelle Praince, Marion Tourrès,
Christiane Direz, Tania Soucault.
Sujet (genre) : Comédie policière.
Cadre-époque : Contemporaine.
Résumé du scénario. — Le plus cé-
lèbre des reporters criminels, Domi-
nique-Philippe Arnaud, dit « Flip »
(P. Blanchar), se trouve, mêlé à la
vie tranquille de Cheranzy. A la suite
de l’assassinat d'un vieux citoyen de
la ville, sa jeune femme, Anne-Ma-
rie CM. Mauban) est gravement com-
promise. La brillante avocate M'' Isa-
belle Plessis (S. Renant) fait l’impos-
sible pour la sauver. Flip provoque
un coup de théâtre et l’assassin
est démasqué. Isabelle abandonne le
barreau pour se consacrer à la vie
conjugale de ce redoutable fantai-
siste qu'est Flip.
à Cœur, Non Coupable, Femme sans
passé, etc.
Aujourd’hui, le voici devenu réalisa-
teur. Il porte à l’écran un sujet, dont
il est l'auteur bien entendu, qui s in-
titule Bal Cupidon. C'est une comé-
Simone Renant et Pierre Blanchar,
principaux interprètes de BAL CUPI-
DON, aux côtés de Marc-Gilbert
Sauvajon, leur metteur en scène.
(Cliché Ariane-Sirius.)
die policière, humoristique et spiri-
tuelle.
« Ce métier est merveilleux, pas-
sionnant, dit-il avec son calme cou-
tumier. On se heurte à des difficul-
tés, certes, mais on parvient toujours
à les surmonter, d’autant plus que
certaines d'entre elles qui. d’ordi-
naire, naissent entre le scénariste et
le metteur en scène, se trouvent ici
automatiquement résolues. Ces heurts
amicaux d’ailleurs, je les comp.end
et les admet parfaitement mainte-
nant. Ma conception du cinéma? Pour
moi, la caméra est un stylo que l’on
utilise comme tel. Il est des images
« pleins » et des images « déliés »,
exactement comme en écriture. J’agis
donc au studio en appliquant ce prin-
cipe. Le scénario de Bal Cupidon re-
pose sur des situations ; chacune
d'elle est mise en valeur suivant son
importance. L’action sera mouvemen -
tée certes, mais l’appareil ne « bou-
gera » qu’avec raison, c’est-à-dire
pour soutenir les évolutions des ac-
teurs. Voyez, on inctalle 'en ce mo-
ment le nouvel « auto-travelling »
permettant de fane circuler un cha-
riot dans deux directions perpendicu-
laires, grâce à un ingénieux sys-
tème d’aiguillage. Il sera utilisé dans
un but bien défini. Nous sommes ac-
tuellement, vous le constatez vous-
même, dans une boîte de nuit, le
Bal Cupidon. Mes deux interprètes,
Pierre Blanchar et Simone Renant,
entreront par la porte située sur cette
petite estrade. Ils traverseront la
salle, passeront devant la petite scène
où, aux sons d’un orchestre de jazz,
dansera une jolie fille en tenue lé-
gère et iront s’asseoir, là-bas, à la
table placée dans l’angle opposé. La
caméra les suivra donc et pour don-
ner au décor de Delfau toute son
importance, le filmera sous différents
points de vue. Par la suite, les deux
protagonistes converseront et l'appa-
reil alors, demeurera fixe. C’est clas-
Après de nombreux extérieurs à
Marseille, qui composeront la plus
grande partie du film, l’équipe d’Hans
le Marin est venue s'installer dans
les studios de Saint-Maurice, où sont
réalisés les intérieurs.
Sur le plateau, on tourne, dans un
décor de bar-dancing, qui restitue
HANS LE MARIN, avec Lili Palmer
et Jean-Pierre Aumont.
(Cliché S.A.F.I.A.)
l’atmosphère des « boîtes » enfu-
mées et pittoresques des ports. Nous
pouvons apprécier le travail du dé-
corateur d’Eaubonne, non seulement
dans la réalisation de l’intérieur du
bar mais aussi pour la découverte,
Ctril K KtMSfS
Toujours les prix les plus bas
LIVRAISON UL1 RA- RAPIDE
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130, rue Montmartre, PARIS (2e)
Tel. GUT. 15-11
Service Urgence : MONtmartre 75-73
sique peut-être, mais c'est logique. »
M.-G. Sauvajon utilisera donc tou-
tes les ressources d’un métier qu’il
connaît bien. René Gaveau aussi
d’ailleurs, mais lui n’effectue pas
ses débuts ; il poursuit sa bril-
lante carrière, en dirigeant pour l’ins-
tant la lumière des projecteurs afin
d’en régler l'intensité, tandis qu'Her-
vé Bromberger, le collaborateur tech-
nique du metteur en scène s’approche
de lui pour mettre définitivement au
point le plan à tourner. De son côté,
le cameraman René Ribaut étudie des
angles et transmet ses indications à
la charmante script-girl Claude Vé-
riat.
Derrière un portant, masquée par
deux habilleuses, une ravissante jeune
femme, que l’on identifierait à Eve,
essaye de bien placer un « bikini »
et André Bervil, interprète du film,
qui passe par là, fait semblant de
détourner les yeux Yves Vincent ba-
varde à la régie avec le directeur
de production F. Cosne et le régis-
seur Hartwig. Sa partenaire Maria
Mauban, n'est pas là aujourd’hui.
P. Robin.
très réussie, qui le précède et qui
représente, à l’aide de maisons mi-
niature en trompe-l’œil et de petites
grues, une partie de Marseille.
Sous la supervision de Marcel Cra-
venne, François Villiers poursuit ainsi
a réalisation de son premier film de
long métrage. Il a 'pour interprètes
an-Pierre Aumont, Maria Montez.
Lili Palmer, Roger Blin qui, tous,
parlent anglais et français, ce qui
est nécessaire, puisque le film est joué
dans les deux versions par les mêmes
acteurs.
Le plan que l’on tourne est inter-
prété par Dalio et Lita Reccio, qui
sont respectivement le patron et la
caissière du bar. La scène est d’abord
jouée en anglais et nous pouvons
constater que cette complication
semble gêner fort peu les deux ac-
teurs. Pendant la courte pause qui
suivra, Dalio nous dira, et nous le
croyons sans peine, combien est fa-
tigant ce doublage inhabituel d'un
acteur par lui-même, surtout en des
langues si différentes matériellement
et psychologiquement.
Il est certain, cependant, que la
formule est excellente puisque ce
film, en partie français (co-produc-
tion Caravelle-Safia-Christina), réa-
lisé par des techniciens et avec des
acteurs français, d’après un auteur
français (Edouard Peisson), s’ouvrira
les portes d.e la grande exploitation
aux US A. Grâce à ses acteurs, à
son cadre, grâce aussi au fait qu'il
parle aussi bien anglais que fran-
çais « de naissance », c’est-à-dire
sans le secours toujours discuté et
.discutable de la post-synchronisa-
tion. — J. Hcussaye.
♦
LA PRODUCTION
DANS LE SUD-EST
^•Profitant du très beau temps qui
règne en ce moment sur la Côte
d’Azur, les extérieurs des divers films
en cours de réalisation se poursuivent
ou s’achèvent. A Nice, Jean Boyer
a tourné de nombreuses scènes en
plein centre de la ville pour Tous
les Chemins mènent à Rome, ainsi
que dans les' décors qui ont été édi-
fiés sur les terrains des studios de
La Victorine.
•$■ Au village du Castelet, près de
Toulon, les prises de vues du Sor-
cier du Ciel se poursuivent avec ra-
pidité, sous la direction de Marcel
Blistène.
•î* A Marseille, Jacques Daroy a tour-
né de nombreux extérieurs à Aix-en-
Provence, ainsi qu’aux environs de
Marseille pour La Passagère, dont les
vedettes sont Georges Marchai et
Dany Robin.
•i» Bill Marshall a terminé les prises
de vues de son court métrage sur le
débarquement d’Anzio et la guerre en
Italie. Le chef-opérateur en est Mar-
cel Lucien. Les dernières séquences
furent tournées au fond d’une tombe,
dans le décor d’un cimetière mili-
taire .reconstitué aux studios de La
Victorine. — Paul-A. Buisine.
•§• Après s'être appelé Le Greluchon
Sentimental, puis Le Séducteur In-
génu, le film réalisé par Jean de
Marguenat et dont Charles de Gre-
nier est l’adaptateur, aura définiti-
vement pour titre : Tonte la Famille
était là!. Charles de Grenier prépare
actuellement L’Auberge du Péché,
nouvelle production qu’il compte
tourner cet hiver. Ce nouveau scé-
nario est tiré du roman à succès de
Georges André-Cuel, Café Noir ».
t
26
♦♦♦♦♦♦
CIIME
FR
RAPHIE EXXXXX^IIXXXXXTTXTTTYYin
Ayant abandonné, momentanément, les prises de vues de THE HAPPY TIMES,
de Henry Koster pour Warner Bros., le grand fantaisiste Danny Kaye
accompagné de Sylvia Fine, sa femme, est venu passer quelques jours à
Paris. Les voici à leur arrivée au Bourget aux côtés de M. J. Westreich,
de la Direction Européenne de Warner Bros.
OPINIONS DE TECHNICIENS SCR...
•î» J'ai tourné cette année dans différents studios européens, entre autres
aux studios autrichiens de Rosenhugel, mais je n’ai nulle part ailleurs
trouvé une aussi grande facilité de travail qu'aux Studios de La Victorine
à Nice. Le matériel en général et électrique en particulier, y est maintenant
absolument complet et l’on trouve là tout ce qu’un chef-opérateur peut
désirer pour la réalisation dé ses éclairages et de ses prises de vues. En
outre, les équipes de machinistes et d’électriciens sont d'un entier dévoue-
ment et l'ambiance que l’on rencontre sur les plateaux des Studios de La
Victorine est toujours gaie et extrêmement agréable. Ces équipes sont très
bien entraînées et, partant, très rapides dans l’exécution du travail
demandé. Les excellents laboratoires se trouvant sur place permettent de
suivre et de contrôler les prises de vues au fur et à mesure de leurs
réalisations, ce qui est également un très grand avantage pour le chef-
opérateur. De plus, les Studios de La Victorine sont situés dans une région
où il fait pratiquement beau temps toute l’année, ce qui permet le tournage
de nombreux extérieurs des films les plus variés même en hiver, à proxi-
mité de ses plateaux.
RAYMOND CLUNIE, chef-opérateur du film « Le Signal Rouge ».
...LES STUDIOS DE EA VICTORINE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦<
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE
DU 17 AU 23 NOVEMBRE
FILMS FRANÇAIS
1" SEMAINE
METIER DE FOUS (U.F.P.C.),
Eldorado, Marbeuf, Paramount
(19-11-48).
3” SEMAINE
Bagarres (C.C.F.C.), Marignan.
Marivaux (5-11-48).
L’Impasse des deux Anges (Sirius),
Astor, Cinécran, Empire, Ritz
(3-11-48).
La Révoltée (Lux-Film), Français
(5-11-48).
4- SEMAINE
La Cité de l’Espérance (Sirius).
Caméo (3-11-48). Gaîté-Clichy
(10-11-48).
9» SEMAINE
L’Aigle à deux Têtes (Sirius),
Madeleine (22-9-48).
FILMS ETRANGERS
1" SEMAINE
ILS ETAIENT TOUS MES FILS
(Universal), Aubert - Palace,
Gaumont-Théâtre (17-11-48).
ARC DE TRIOMPHE (M.G.M.),
Max-Linder, Moulin-Rouge, Nor-
mandie (19-11-48).
DEUX NIGAUDS DANS LE MA-
NOIR HANTE (Universal), Ave-
nue (17-11-48).
SEPT ANS DE MALHEUR (Gray
Films), Balzac, Helder, Scala,
Vivienne (17-11-48).
LE MIRACLE DE LA 34' RUE
(Fox), Broadway, Cinémonde-
Opéra (17-11-48).
VOULEZ-VOUS M’AIMER (Fox),
Lynx, Napoléon (19-11-48).
LA FORTERESSE (Films Triom-
phe). Ciné-Opéra, Les Portiques
(17-11-48).
LE RAPT DU RAPIDE 5 (Films
Lauzin), New York (17-11-48).
2e SEMAINE
La Voleuse (Warner Bros.), Ci-
népresse-Champs-Elysées, Les
Images, Radio-Cité-Opéra (10-
11-48).
3e SEMAINE
L’Homme de mes Rêves (Colum-
bia), Elysées-Cinéma (3-11-48).
Lettre d’une Inconnue (Universal),
Lord-Byron, Olympia (5-11-48).
Ne dites jamais Adieu (Warner
Bros), Triomphe (3-11-48).
4" SEMAINE
Ambre (Fox), Gaumont-Palace,
Rex (29-10-48).
Grève d’Amour (Inter-Films), Pa-
lace (29-10-48).
Dieu est mort (RKO), Colisée
(27-10-48).
Nikita (Sidec), Studio de l’Etoile
(27-10-48).
5'- SEMAINE
Bonne à tout faire (Fox), Le Pa-
ris (20-10-48).
6" SEMAINE
Olivier Twist ( Victory-Films),
Agriculteurs (15-10-48).
Hamlet (Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
4e Harold Lloyd vient de traiter avec
le circuit de Télévision Interstate
pour un certain nombre de ses an-
ciens films muets. Parmi ceux-ci,
Safety Last (Monte là-dessus), The
Freshman (Vive le Sport!), Grand-
mas boy et Girl Shy.
TROIS PRÉSENTATIONS
A NICE
Le 13 novembre, à 10 h. du matin,
a été présenté, au cinéma du Casino,
la production RKO, Dieu est mort.
A cette séance assistaient Mgr Rey-
mond, évêque de Nice, entouré de
nombreux membres du clergé et des
congrégations religieuses.
Ce film passe, à partir du 18 no-
vembre dans les salles du circuit
Gaumont, le « Rialto » et le « Ca-
sino ».
Le même jour, à 18 h., l’« Olym-
pia » a projeté en séance spéciale,
La Dernière Etape, en présence des
autorités civiles et militaires, des re-
présentants de la presse et des diri-
geants de la Fédération Nationale
des Déportés. Ce film a produit une
vive impression qu’heureusement a
dissipée le cocktail offert après la
représentation. Ce film a eu sa pre-
mière de gala le 18 novembre aux
« Variétés ».
Dans le cadre des fêtes du Cente-
naire du Prince Albert Ier de Monaco
a été présenté le dimanche 14 no-
vembre, au cinéma des « Beaux-
Arts » de Monte-Carlo, l’intéressant
court métrage : A la Découverte de
Monaco. Devant une salle comble,
ce film a obtenu le plus vif succès
et a été salué de nombreux applau-
dissements. Dans la loge princière
se trouvaient la princesse Ghislaine,
le prince Rénier, entourés de nom-
VIENT DE PARAITRE
4* Dans la collection « Le Monde Il-
lustré, Théâtral et Littéraire » vient
de paraître une jolie brochure (27 X
18,5), renfermant le scénario dialo-
gué et découpé du film, La Vie en
Rose, quelques photos et une criti-
que de notre excellent confrère Lo
Duca complète cette intéressante do-
cumentation vendue au prix de 50 fr.
D'autres brochures publiées précé-
demment étaient consacrées au Cor-
beau, à La Symphonie Pastorale, aux
Dernières Vacances.
4» Mondia Film Distribution sortira
bientôt à Paris et diffusera dans la
grande région parisienne, un grand
film comique américain, Changeons de
Sexe, avec Adolphe Menjou, Carole
Landis et John Hubbard et un ex-
cellent film suisse. Manouche, avec
Yva Bella, Pierre Dudan, Pauline
Carton, etc. Le premier de ces films
sera projeté pour les fêtes de Noël
dans les salles » Broadway » et « New
York ». Le second sortira en exclu-
sivité sur les Grands Boulevards.
breuses autres personnalités. Un
cocktail, offert par M. Spadoni, pro-
ducteur du film, termina cette pré-
sentation dans une atmosphère de la
plus cordiale sympathie.
Paul-A. Buisine.
LA VIE DES SQCIËTÉS
PRODUCTEURS-
DISTRIBUTEURS
Omnium Cinématographique Lyon-
nais, S.A.R.L. (formation), 56, boul
Brotteaux, Lyon (Rhône). M. Per-
ron, gérant. 305.000 (12-11-48).
Midi-Cinéma-Location Paris, transfert '
du siège social, 17, rue de Mari-
gnan, Paris (80- 1.200.000 (29-10-48).
Saga Films, S.A.R.L., 4, pl. Léon-Deu-
bel, Paris (16e). 300.000. M. René-
Paul Sion, gérant en remplacement
de M. Adolphe Fruhinsholz, démis-
sionnaire.
France-Est Films. Transfert de siège :
1, rue Lord-Byron, Paris (8e).
1.000.000 (27-10-48).
Publicolor, 4, rue Georges-de-Porto-
Riche, Paris (14e). Cap. porté à
1.500.000 (23-10-48)
Réalisation Artistique Française (R.
A.F.). Transfert de siège au 3, rue
Troyon, Paris. 500.000 (6-10-48).
Synimex, 79, av. des Champs-Elysées,
Paris (8e). Cap. porté à 5.000.000
(23-10-48).
Sté Union des Techniciens du Film.
Transfert de siège au 65, rue Gali-
lée, Paris (8e) (26-10-48).
EXPLOITATION
Odéon Cinéma (Sté), cinéma, route de
Marseille, Saint-Victoret, donné en
gérance à M. Gourdes (23-10-48).
Sté pour l’exploitation du Cinéma
Boyer, S.A.R.L., 25, rue Boyer, Paris.
M. Robert Amourelle, gér. en rem-
placement de MM. Darrou et Uizo-
rovici, dit Jacquemoriss. 300.000 (29-
10-48).
Kursaal Cinéma de Suresnes, S.A.R.L.,
38, av. Jean-Jaurès, Suresnes (Sei-
ne). M. J. Papinet, gér. en rempla-
cement de Boudeveille. 400.000 (20-
10-48).
Sté Française des Cinémas de Shan-
ghaï, S.A.R.L., 1186, rue Lafayette,
Shanghaï. Création d’une succur-
sale à Paris, 40 bis, rue Fabert.
Cinévog, S.A.R.L. Formation, 43, rue
de la Gare, Haubourdin (Nord).
50.000 (29-9-48). MM. Robert Cuve-
lier et Hubert Brabant, gérants.
Sté d’Exploitation de Cinéma, à Plan-
de-Cuques (B.-du-Rh.). Mme Vve
Gras, gérante en remplacement de
M. Jayne (16-10-48).
Eden Cinéma, S.A.R.L., 58, boul. Si-
card, Marseille (B.-du-Rh.). 500.000.
M. Bruschini, gérant (15-10-48).
Chic Cinéma, S.A.R.L., 78-80, r. Belle-
de-Mai, Marseille (B.-du-Rhône).
1.500.000. M. Durbec, gérant (15-
10-48).
Sté Majestic, S.A.R.L., 31, boul. du
Temple, Paris (3e). 2.000.000. M. Ed.
Voirgard, gérant en remplacement
de Mme Alphonsine Blandin (29-
10-48).
Véran, Café-Cinéma, Eygalières (B.-
du-Rh.), donné en gérance à Mme
Vve Vivès (27-10-48).
DIVERS
Cinéa Théâtral Variety Agency, S. A.
R.L., 5, rue Curiol, Marseille (B.-du-
Rhône). Cap. porté à 250.000 (10-
10-48).
Photosonor, 17 ter, quai du Président-
Doumer, Courbevoie (Seine). Cap.
porté à 3.150.000 (5-11-48).
Rodgers International Pictures, S. A.
R.L., formation, 15, av. Montaigne,
Paris. 50.000. (Prise de vues) (29-
10-48).
S. A. Brockliss-Simplex, r. Guillaume-
Tell, à Paris, est autorisée à trans-
férer sa succursale de Nîmes à Mar-
seille. 102, La Canebière (3-11-48).
Cinématelec, 29, boul. Longchamp,
Marseille (B.-du-Rh.). Cap. porté à
1.000. 000 (5-10-48).
Radio-Electricité Mécanique Cinéma-
Optique (R.E.M.C.O.), S.A.R.L., for-
mation, 16, r. Malar, Paris (7e).
500.000. M. René Denoux, gérant
(29-10-48),
27
rXXXXXXXXXXIlIITTXTXXXXI CINE
Jt
RAPHIE
SE
NAISSANCE
XXXXXXXXXXXXXXXXX3
EN QUELQUES LIGNFS
Mme et M. Jojot, directeurs du
« Casino » de Noisy-le-Sec, sont
heureux de faire part de la naissance
de leur petite-fille Martine.
DISTINCTIONS
•î* M. Bressange, directeur de l’agence
de Marseille de Fox-Film, vient de
se voir attribuer la Croix de guerre
avec étoile de bronze pour faits
d’armes lors de la campagne 1939-40.
•£ M. Paul Marciano, administrateur
de la Caisse „d’Epargne, directeur
artistique de l’Association des Pri-
sonniers de Guerre de Marseille,
vient de recevoir la Croix de Che-
valier du Mérite social.
DEUILS
Nous apprenons le décès, le 29 oc-
tobre, de Mme Méric, mère de
M. Fernand Méric, le sympathique
distributeur de Marseille.
4» M. Antoine Tarizzo, directeur du
« Mondial-Cinéma » à Marseille, est
décédé ces jours derniers à l’âge
i de 42 ans.
DU GUESCLIN
se termine par un tournoi
Un plateau de 100 mètres a été
construit dans des stands du Palais
des Expositions de la Porte de Ver-
sailles pour une des dernières et des
Fernand Gravey tel qu'il apparaîtra
dans une scène de DU GUESCLIN.
(Cliché Films du Verseau.)
plus importantes séquences de la pro-
duction du Verseau, Du Guesclin.
Dans le décor représentant une lice
et des tribunes, évoluaient six cents
figurants en costumes d’époque, ainsi
que des cavaliers harnachés.
C’est dans la lice de ce décor que
s’est déroulé le combat singulier à
cheval qui met aux prises Du Gues-
clin et Cantorbery. Ce • sont, bien
entendu, des spécialistes qui ont pris
place dans les armures qui, à défaut
de commodité, permettent très aisé-
ment aux casse-cous professionnels
de remplacer les acteurs. Cette scène
difficile, réglée avec maîtrise par
Pierre Billon, devra être recommen-
cée plusieurs fois, les chevaux éner-
vés et peu habitués à ce genre d'exer-
cice médiéval, se montrant, malgré
leur patience habituelle, difficiles à
manier. Enfin, la lance de tournoi de
Du Guesclin frappe Cantorbery qui
tombe de cheval. Il faut reconnaître
que, si se laisser désarçonner n’est
pas certes agréable, le faire en ayant
sur le dos la pesante et gênante ar-
mure des chevaliers d’autrefois, est
un sport particulièrement dangereux.
Et le cavalier Troubade, qui joue le
rôle de Cantorbery, a, certes, beau-
coup de mérite, après avoir été ren-
versé une première fois et légèrement
blessé à la lèvre par son heaume, à
recommencer la scène pour les besoins
de la cause. Mais il aura participé
ainsi au film original et spectaculaire
que sera Du Guesclin. — J. H.
ej. René Jayet, avant de porter à
l’écran, Ma Tante d’Honfleur, qu’il
tourne actuellement, avait réalisé un
court métrage policier, Le Dernier
Quart-d’Heure, avec Raymond Cor-
dy, Charles Lemontier, Dorette Ar~
denne, Léon Larive et Léo Campion,
pour interprètes. C’est une produc-
tion Art et Industrie Cinématogra-
phique.
«|» Jean Cocteau tournera — et pro-
duira peut-être — au printemps pro-
chain, Orphée, avec Jean Marais, Gé-
rard Philipe et Andrée Debar.
«J» Aux « Broadway » et « Ciné-
monde », en version originale, est
projeté, depuis le 17, Le Miracle de
la 34e Rue, film Fox de George Sea-'
ton. Les interprètes en sont Maureen
O’Hara, John Payne et Edmund
Gwenn. Il remporta à Locarno le
grand prix de la critique indépen-
dante et, en Amérique, celui du
scénario.
•£> A la fin de 1948, la moitié de la
population des Etats-Unis sera des-
servie par des stations émettrices de
télévision.
NOMINATION
•î» Mme Goudard, de l’Agence RKO
de Lyon, vient de quitter son em-
ploi pour des raisons personnelles.
Elle est remplacée par M. Laudijois.
ACCIDENT
•î» Mme Vve Cannasse, directrice du
« Royal » de Mâcon, vient d’avoir
un accident qui a nécessité son hos-
pitalisation.
CHANGEMENT D’ADRESSR
•fi City Films, anciennement rue
Lord-Byron, nous communique sa
nouvelle adresse : 16, rue Louis-
Blanc à Levallois-Perret (Seine).
Tél. : Per. 28-60 et 28-61.
f-
NOUVELLE SOCIÉTÉ
•ï» Une nouvelle société de produc-
tion vient de se créer : Max Glass
Films, 185, rue de la Pompe, Paris
(16e). Tél. : Copernic 28-80.
♦
VENTES DE FONDS
Spectacles cinématographiques à Dax
(Landes), f. v. par M. Pfister à
M. Bertrand Florent (30-10-48).
Cinéma Star à Chamalières (Puy-de-
Dôme), f. v. par Mme Relier à
M. Constant (4-11-48).
Sté à R.L. Guillot et Cie fait apport
à Omnium Cinématographique Lyon-
nais, un fond de cinéma à Ste-
Foy-l’Argentière (Rhône) (3-11-48).
Caméo à Niort (Deux-Sèvres), f. v.
par M. Etienne à M. Maraval (2-
11-48).
Cinéma (en partie) à La Mothe-
Saint-Heray (Deux-Sèvres), f. v.
par M. Cadu à M. Pechebrin (2-
11-48). ,
Admissions à l’Université
Libre «l’Art Théâtral
<i> Quelques places étant encore va-
cantes dans la classe de Comédie de
l’Université Libre d'Art Théâtral, les
intéressés sont informés que les
candidatures doivent être envoyées
à l’Académie Ansaldi, 75, rue La
Fayette, Paris, en joignant une en-
veloppe timbrée.
Les élèves sont reçus sans limite
d'âge et à tous les degrés. Les cours
sont gratuits et ont lieu le soir dans
les écoles de la ville de Paris.
Clouzot et Jouvet
se retrouvent dans
“RETOUR A LA VIE”
Au mois de janvier le réalisateur
de Quai des Orfèvres, Henri-Geor-
ges Clouzot et l’un des principaux
interprètes du même film, Louis Jou-
vet, se retrouveront pour le tournage
de la cinquième et dernière partie
de la production Hoche-Productions-
| Jacques Roitfeld, Retour à la Vie.
En parfait accord avec Charles
Spaak, auteur de Retour à la Vie,
Henri-Georges Clouzot et Jean Ferry
ont longuement travaillé l’adaptation
et les dialogues de cette cinquième
partie.
JEAN DE LA LUNE
<%• Marcel Achard poursuit la réali-
sation de la production des Films
Roger Richebé Jean de la Lune.
Nous avons omis de mentionner, et
nous nous en excusons, que Mme De-
nise Tuai est la directrice technique
et artistique de ce film dont les ve-
dettes sont Danielle Darrieux, Claude
Dauphin, François Périer, Pierre
Dux, etc.
•*» On annonce l’entrée de l’Aga Khan
dans l’industrie cinématographique.
Un accord a été conclu par le tru-
chement du Lichtenstein Trust et de
la société filiale suisse Gamma Films
pour la co-production par Gamma
Films et Eagle Lion en Allemagne
et en Autriche de films dont la dis-
tribution sur le continent sera as-
surée par la première société, et en
Grande-Bretagne et en Amérique du
Nord par Eagle Lion.
•ï» Fidèle à la politique qu’elle vient
d’inaugurer, la direction du « Studio
Parnasse » annonce un Festival du
Surréalisme et du Film d’avant-
garde. Ce festival, prévu pour une
quinzaine de jours, débutera le
24 courant.
•î» Amédée, un scénario de Nicol
adapté par Gilles Grangier et Ro-
bert Beauvais, dialogué par Robert
Beauvais sous la supervision d'Henri
Jeanson, sera réalisé en janvier par
Gilles Grangier. Cette production
des Films Carnot sera interprétée
par Rellys.
Le film musical réalisé par Borah
Minnevitch, en septembre, à Cannes,
et dont le chef-opérateur a été Ray-
mond Clunie, vient de remporter un
vif succès aux U.S.A. et il en a été
tiré 400 copies uniquement pour ré-
pondre aux demandes des postes de
télévision.
•î» L’Omnium International Film (Fer-
nand Weill), 15, avenue Franklin-
Roosevelt, agent exclusif de Minerva
Films de Rome vient de s’assurer la
distribution pour la grande région pa-
risienne des films Roger Richebé.
Denise Cardi, la merveilleuse interprète du beau film d’André Zwobada :
LES NOCES DE SABLE, qui vient de remporter une haute récompense au
Festival de Venise. (Production Studio Maghreb.)
Michèle Morgan, interprète du film d’Alexandre Blasetti, FABIOLA. Production
Universalia de Salvo d’Angelo.
Vente pour le Monde entier : Franco-London-Film-Export.
28
,♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PETITES
ANNONCES
Demandes et offres d’emploi : 10 fr.
!a ligne. — Autres annonces : 100 fr.
la ligne. — Vente de salles : 150 fr.
la ligne. — Vente de films : 500 fr.
la ligne.
Pour les annonces domiciliées au
journal, 12 fr. de supplément pour
France et Empire Français. L’adminis-
tration du journal décline toute res-
ponsabilité quant à leur teneur.
PAIEMENT DES ANNONCES
Afin d’éviter les frais excessifs de
correspondance, nous prions nos an-
nonciers de vouloir bien nous cou-
vrir du montant de leurs petites an-
nonces par mandat postal à notre
compte Ch. Px 706-90 Paris, en mê-
me temps qu’ils nous adressent
l'annonce.
ACHATS DE NUMEROS l
Nous sommes toujours ache- /
teurs des numéros suivants de
notre Revue :
Tous les numéros des années
1918 à 1928. ,
1929 : N°* 531, 535 à 537. 555. 576.
1930 : N»1 584. 583. 590. 594, 598,
609. 610, 612. 615, 616, 620 à 632.
1931 ; Nos 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N°" 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 73Ô.
1933 : N°* 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N°» 795, 796, 801, 817.
1935 : N» 882.
1242, 1243, 1245, 1247, 1249, 1260,
1264, 1266, 1267, 1268, 1272, 1273,
1274, 1275, 1277, 1279, 1280.
Ces numéros sont repris à 10 fr.
(augmentés des frais d’envoi).
Prière de libeller très lisible-
ment le nom et l'adresse de l’ex-
péditeur. Le remboursement sera
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7. La Belle Meunière, premier film en Roux-
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ques Jean Houssaye.
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14. -18. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
19. TECHNIQUE ET MATERIEL a.-P. Richard.
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15 décembre 1948.
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12 janvier 1949.
LA FORTERESSE.
2 février 1949.
L’ESCLAVE DU SOUVENIR.
23 février 1949.
LA REINE DE L’ARGENT.
6 avril 1949.
LES ROBINSONS DE LA MER.
20 avril 1949.
SABOTAGE.
Le mercredi 17 novembre, à l'issue de la
présentation à la presse de .LA FORTE-
RESSE, un cocktail a réuni les journalistes
parisiens au cours duquel ce grand film fut
très favorablement commenté. De très nom-
breuses palissades jalonnent les grandes
artères de la capitale. Un grand nombre
d’échos et de placards sont remarqués dans
les grands quotidiens.
D’autre part, le « Concerto de Québec »,
écrit spécialement pour le film, devenu
célèbre dès maintenant, a été largement dif-
fusé par la Radio. Une émission spéciale lui
a été consacrée sur « Paris-Inter », mardi
21 novembre, à 18 heures. Un disque du
— — « Concerto » se trouve, à nos bureaux, à la
rILMb KIOMPHE à l'occasion de la sortie ( disposition de MM. les Exploitants qui dési-
en exclusivité de "LA FORTERESSE" aux rent l’utiliser pour un lancement préventif
Portiques et au Ciné Opéra. du film.
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mentation est inévitable mais que le gouvernement,
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efus.
Par contre, l’abandon par le gouvernement uu
contrôle sur les prix d’entrée dans les cinémas,
lui enlève toute responsabilité dans une augmen-
tation éventuelle.
1 Si cette réforme est acceptée — et il semble
qu'elle ait été accueillie favorablement — les prix
; seraient fixés par accord entre le Centre National
et la profession.
En même temps, la classification des salles serait
remaniée. Elle ne serait plus édifiée sur les bases
actuelles trop compliquées mais sur l'ordre de
•’sion : Premières exclusivités, secondes exclu-
sivités, avant-premières quinze jours, etc...
Cette classification plus logique doit permettre
plusieurs simplifications dans l’organisation géné-
rale de l’Exploitation.
LA LOI D’AIDE
* Le règlement d’application de la loi d’Aide tem-
iporaire prend peu à peu sa forme définitive.
! Aux dernières nouvelles, les articles relatifs à
la composition des Commissions régionales ou natio-
inales chargés d’analyser les demandes des exploi-
tants ont été disjoints. Leur composition sera fixée
ultérieurement par arrêté ministériel.
D’autre part, l’aide consentie à chaque produc-
« LE PRÉSIDENT »
(Roosevelt Story)
EN GALA SALLE PLEYEL
Le film Roosevelt Story (Le Président) , mon-
tage d’actualités à la gloire de l’ancien Président
des U.S.A., sera présenté en gala à la Salle
,Pleye], le 30 novembre prochain, à 20 h. 45, au
profit de l’U.N.A.C. et de l’Association des Au-
'teurs de Films.
Le Président de la République et Mme Roose-
velt assisteront effectivement à cette soirée.
L’adaptation et le commentaire du film sont
de Jean Marin. Cette œuvre est un vibrant
témoignage sur la vie d’un homme qui a consa-
cré son existence à l’amélioration de la condition
humaine.
En première partie, l’Orchestre des Concerts
Colonne. +
HOMMAGE A JACQUES FEYDER
La Radiodiffusion française a rendu un hom-
mage solennel à Jacques Feyder.
Au cours d’une émission qui dura une heure
et demie, quelques-uns de ceux qui furent les
i collaborateurs et les amis de Feyder apportè-
rent leur témoignage ému à cette commémo-
ration : Alexandre Arnoux, Marcel Carné, René
Clair, Jean Grémillon, Charles Spaak, Bernard
Zimmer, Françoise Rosay, Michèle Morgan,
Gaby Morlay, Charles Vanel, etc.
leur ne serait plus obligatoirement répartie entre
plusieurs films (40 % au maximumu pouvant être
inclus dans le budget d’un film).
Désormais, le producteur aurait la faculté d’em-
ployer à la réalisation d’un seul film la totalité du
montant de l’aide accordée.
Les dossiers de demandes d'aide pourront être
adressés soit directement, soit par l'intermédiaire
des syndicats.
Enfin, un article d'attente fixe le financement
et le contrôle d’un organisme de propagande à
l’étranger. Trois représentants de l’Administration
ayant veto suspensif feront obligatoirement partie
de son Conseil d’administration et un contrôleur
cl’Etat vérifiera l’emploi de la subvention forfai-
taire accordée qui s’élèvera vraisemblablement à
une cinquantaine de millions.
LA REFORME FISCALE
L’Assemblée Nationale aura bientôt l’occasion
d’étudier un plan de réforme fiscale mis actuelle-
lement au point par le Ministère des Finances.
Le régime financier des municipalités sera vrai-
semblablement profondément remanié.
Or, on s’en souvient, lors d'une des premières
discussions de la loi d'Aide, le 30 juillet, au Par-
lement, M. Buron (M.R.P.) avait déclaré qu'une
détaxation importante était souhaitable mais que
cette réforme demandait une refonte des finances
communales.
Le moment semble donc venu pour la profes-
sion de demander un allègement de ses charges
et principalement l’instauration d’un dégrèvement
à la base pour les petites salles. Ce serait l’occasion
pour la Petite Exploitation d'obtenir une compen-
sation pour sa mise à l’écart du bénéfice de la
T oi d’Aide. — Jacques LAMASSE.
LES PRODUCTEURS
ANGLAIS VONT ENTAMER
DES NÉGOCIATIONS
A PARIS
Londres. — Nous avons dit, il y a quelque
temps, comment le Ministre britannique du
Commerce, M. Harold Wilson, avait négative-
ment répondu à M. Rank qui lui demandait
d’intervenir auprès du Gouvernement français
pour obtenir une augmentation du nombre de
films anglais doubléd pour l’exploitation en
France.
N’ayant pu obtenir l’aide de leur Gouverne-
ment dans cette affaire, l’Association des Pro-
ducteurs de films britanniques a décidé d'en-
voyer trois représentants à Paris pour traiter
directement avec le Gouvernement français. Ce
sont Sir David Cunynghame (British Lion),
MM. F.M.F. West (Eagle Lion) et Reginald P.
Baker (Ealing).
Les producteurs anglais s’efforceront d’ob-
tenir l’importation et le doublage en France
d’un nombre annuel de films anglais supérieur
à celui actuellement admis qui est d’une ving-
taine. — Ted Porter.
N.D.L.R. — Nous espérons que le Gouverne-
ment français fera état des difficultés rencon-
trées par notre production pour pénétrer dans
les grands circuits britanniques.
Orson Welles et Claudette Colbert
dans DEMAIN VIENDRA TOUJOURS
qu’Astoria Films a inscrit à son programme
pour la saison 1948-1949.
VISITE ROYALE
A MONSIEUR VINCENT
Il semble que la Princesse Margaret-Rose ait
décidé d’élargir les barrières strictes du protocole
de la Cour d’Angleterre. Elle vient, en effet,
tout comme l’un quelconque de ses sujets,
d'emmener sa grand’mère, Sa Majesté la Reine
Mary, au cinéma à une séance publique ordi-
naire.
Le film qui a provoqué cette petite révolu-
tion était Monsieur Vincent, de Maurice Cloche.
La Reine a tenu ensuite à exprirrter le vif
plaisir qu'elle a éprouvé à ce spectacle, mais
comme tout ceci n’avait rien d’officiel et gardait
son caractère strictement privé, la presse an-
glaise n’a pas eu l’autorisation d’en faire
mention.
+
Fusion
Selznick-Unifed Artists
New York. — L’incertitude de l’avenir pour
l’industrie cinématographique américaine est
de plus en plus marquée par des réductions de
budget dans les programmes de production des
grandes compagnies, tandis que les sociétés in-
dépendantes ralentissent considérablement et
même arrêtent complètement leur activité.
C’est ainsi que la société productrice d’Arc de
Triomphe, Enterprise Pictures, vient de liquider
ses affaires.
On apprend maintenant qu’à la suite de né-
gociations en cours, la nouvelle organisation
de distribution de David O. Selznick, « S. R. O. »
(Selznic Releasing Organization) serait à la
veille d’être Absorbée par United Artists.
« S. R. O. » avait été créé par Selznick pour
distribuer lui-même ses films quand il quitta
United Artists, voici un peu plus de deux ans.
Mais, même en distribuant également les films
d’autres producteurs indépendants, il s’est
trouvé que les circonstances n’étaient pas suf-
fisamment favorables pour développer cette
organisation. A l’heure actuelle, Selznick n’a
aucun film en cours de production et ne pos-
sède qu’une seule production, Portrait de Jen-
nie.
C’est pourquoi le producteur de Duel au So-
leil a envisagé de faire fusionner son organisme
de distribution avec celui de United Artists.
L’annonce officielle de cette fusion est attendue
d'un jour à l’autre. — Joe Williams.
I
!
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RAPHIE
ISE
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PREMIERE MONDIALE AU
de Strasbourg du film de la
«LECLERC»
"VOX"
2e D.B.
LA PRIME DE TRANSPORT
La Fédération Syndicaliste des Spectacles
(F. O.) proteste énergiquement contre les ins-
tructions données aux exploitants par le Syn-
dicat Français des Directeurs de Théâtres ci-
nématographiques et le conseil donné par son
Président, lors de l’assemblée de cette organi-
sation, le 18 novembre courant.
Elle attire l'attention de MM. les Exploitants
de la région parisienne sur les sanctions qui
peuvent leur être applicables en cas de non
application de l’arrêté du 28 septembre 1948.
Elle indique que conformément à l’article 2
de l’arrêté précité, cette prime doit être payée
à l’ensemble du personnel, y compris celui ré-
munéré au pourboire, qu’il emploie ou non un
moyen de transport.
Elle regrette que la position prise par le Syn-
dicat patronal l’oblige à demander l’application
de l’article 7 de l’arrêté prévoyant des sanc-
tions à l’égard des contrevenants (articles 100
et suivants du Livre premier du Code du
Travail) .
*
“Maintenant on peut le dire”
à Bordeaux
Ce film assure des recettes record aux salles
qui l’ont programmé.
En première semaine, au tandem Capitole-
Marivaux : 900.000 fr.
En deuxième semaine au Marivaux seule-
ment : 254.893 fr.
Le Capitole a fait l’une des meilleures re-
cettes depuis des années.
Le Marivaux a battu de 130.000 francs le re-
cord de ses recettes.
♦
M. de Vidas , exportateur
de films français
Récemment, M. Félix de Vidas a fondé sa pro-
pre société d’exportation et de diffusion de films
français à l’étranger. Nous avons pu, au cours
d’un entretien fort sympathique, nous entrete-
nir avec des personnalités de la distribution et
de l’exploitation en' Suisse française : MM. Henri
Albert, président du groupement des exploitants
de Genève, directeur du Mondez, Wiswald, di-
recteur du Mollard et du Studio-10, de Genève,
et qui ouvre une nouvelle salle à Lausanne,
A l’occasion de la commémoration de la déli-
vrance de Strasbourg par le général Leclerc et
les troupes de la deuxième division blindée,
M. Thiébault, directeur de Filmât, éditeur du
film, a présenté au Vox, de Strasbourg, le film
de la 2e D. B. Leclerc.
Conçu et commenté par le général lui-même,
qui voulait retracer, à l’honneur et au bénéfice
de ses anciens compagnons d’armes, l'épopée
de la 2e D. B., le film est authentique. Le.clerc
et de hautes personnalités politiques se sont
prêtés aux reconstitutions qui s’avéraient né-
cessaires. Il n’eh reste pas moins que ce film,
qui n’a pas de générique, tous les collabora-
teurs de ce montage d’une heure trente ayant
voulu demeurer anonymes, est un document
historique qui retrace en une longue fresque
les victoires de la 2e D. B. et de son chef.
Mme Leclerc de Hautelocque, qui s’était ren-
due à Strasbourg pour assister aux journées
de la libération (célébrées très intimement d’ail-
leurs), honorait de sa présence la première pro-
jection publique du film à la gloire du héros
qui a conduit victorieusement ses compagnons
d’armes du Tchad à Berchtesgaden, en passant
par la campagne de Normandie, Alençon et
Paris.
Il faut signaler que, grâce à M. Thiébault,
le film Leclerc, qui constitue un programme de
long métrage d'un extrême intérêt et que tous
les Français devront voir, la première représen-
tation de gala, au Vox, de Strasbourg, mise
sur pied par Mme Goetz à la demande de la
2e D. B., était donnée au bénéfice exclusif des
œuvres de la glorieuse division. — L. O.
Le programme
de Mondia Films
A l’occasion d’un cocktail, qui réunissait quel-
ques amis de Mondia Films Distribution, jour-
nalistes spécialisés et de quotidiens du soir, M.
Barrière a fait part des différents projets de
cette nouvelle société.
Tout d’abord, un film américain, Changeons
de Sexe, qui va sortir pour Noël au Broadway,
et au New York.
Mondia Films Distribution s’est assurée, en
outre, la distribution d’un film anglais de classe
internationale. Appelez le Docteur Marscham,
avec James Mason, Margaret Lockwood, qui sor-
tira prochainement en exclusivité.
Le film suisse de Ford Surville, Manouche,
sortira au début de l’année sur les boulevards
et complétera la première tranche 1948-49.
Un projet de film français est à l’étude et
sera réalisé dans le courant de l’année prochaine.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
DU SYNDICAT FRANÇAIS
DES DISTRIBUTEURS
DE FILMS
Au cours de la dernière assemblée du Syn-
dicat des Distributeurs, le président, M. Jif,
a fait un exposé de la situation créée par les
accords franco-américains, les décisions 15 et
16 du C.N.C. et la rédaction du projet de décret
d’application de la loi d’Aide temporaire.
M. Jif a informé l’assemblée de l’accord passé
entre la Fédération Nationale et le C.N.C. , au
sujet du contrôle des recettes, afin de pour-
suivre l’assainissement du marché. Enfin, le
Syndicat a décidé de créer un service conten-
tieux destiné à régler les cas d’exploitants ayant
négligé d’envoyer leurs bordereaux de recettes.
MM. de Vidas. Henri Albert, Wiswald et Dubois,
entourés de M. Raguis et des représentants de
la presse corporative.
Le Plastic, et Roger Dubois, directeur du Comp-
toir Cinématographique S. A., de Genève, qui
distribue uniquement des films français.
D’importants accords ont été passés entre ces
personnalités suisses et M. de Vidas et un nou-
vel et très réel effort est commencé pour dé-
velopper l’exploitation de nos productions sur
ce marché devenu difficile.
Nous reviendrons sur les possibilités de pé-
nétration de nos films en Suisse alémanique,
possibilités que nous devons développer. — L. O.
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“LA BELLE MEUNIÈRE 1
le premier film en Rouxcolor
A ÉTÉ PRÉSENTÉ AU «MADELEINE»
Par la projection publique de La Belle Meu-
nière, au Madeleine, mardi dernier, le procédé
Rouxcolor a pris contact avec les spectateurs.
L’accueil fut chaleureux. A plusieurs reprises,
des scènes furent applaudies fort justement car
jusqu’alors on n’avait pas encore eu l’occasion
d’assister à la projection de tableaux animés
aux teintes aussi harmonieuses et aussi délica-
tement interprétées. Certains gros plans de
Jacqueline Pagnol, des contre-jours sur un pay-
sage de verdure, le moulin au clair de lune, le
galop des chasseurs sur la sente, le reflet du
soleil sur les eaux vives, et surtout la lumière
froide du soleil levant, sont dignes d’un peintre.
Mais à côté de ces beautés, il faut constater
des faiblesses étranges : çà_ et là des franges
d’interférence, des baisses subites de lumino-
sité et des surcharges passagères de rouge ou
de bleu.
Il semble que le procédé Roux, en dehors de
toute question relative à la mise au point de
l’objeçtif spécial, du rôle du support et du choix
des filtres colorés, doive faire l’objet d’une étude
approfondie de la part du cameraman. Car l’ob-
jectif interprète la nature et; comme aux pre-
miers temps du microphone, on a la surprise de
le voir grossir des effets que l’on avait pu
considérer jusqu’alors comme négligeables.
C’est le cas notamment de la lumière diffusée
par le décor ambiant qui en arrive à transfor-
mer parfois complètement la tonalité des chairs.
En résumé, le procédé Roux tel qu’il est
apparu sur l’écran du Madeleine se présente
comme un nouveau procédé de couleurs nette-
ment supérieur dans l’ensemble aux autres pro-
cédés. Après l’élimination des quelques défauts
signalés, il doit se révéler comme le meilleur
mis à la disposition des cinéastes.
Ceci dit, on doit attendre les résultats de
l'exploitation de La Belle Meunière en province
et dans les salles de quartier pour se rendre
compte de la valeur industrielle du Rouxcolor
et en tirer des enseignements pratiques.
Jacques Lamasse.
N.-B. — L’appareil de projection du Made-
leine est équipé de lanternes Magnarc qui four-
nissent une intensité de 50 ampères. Celle don-
née pour les films en noir et blanc étant de
32 ampères, le procédé Roux demande à la pro-
jection une intensité lumineuse de moins du
double. Ces lanternes sont alimentées par des
groupes électro-machines spéciaux.
La plus grande transformation opérée reste
évidemment le simple changement des objectifs
ordinaires par ceux conçus par les frères Roux.
L’écran du Madeleine a été changé et rem-
placé par un écran métallisé de la Maison Ave-
nard, de 4 mètres sur 3. Cependant, cette subs-
titution n’est qu’accessoire et n’a été effectuée
que pour donner au premier film en Rouxcolor
ses meilleures chances de réussite. — J. H.
UN MINISTRE ET DES MEMBRES DE L’INSTITUT
ETAIENT DANS LA SALLE
Tout Paris était curieux et la foule des pri-
vilégiés fut particulièrement nombreuse mardi
dernier, au Madeleine, pour assister à la pre-
mière de La Belle Meunière.
Dans la salle rénovée, couleur bleue, abon-
damment fleurie d’hortensias roses et de plantes
vertes, le public attendait de voir « le Monde
en Couleurs et la Couleur du Monde ».
Il y avait là M. Yvon Delbos, ministre de
l’Education Nationale; François Mauriac, Jé-
rôme . et Jean Tharaud, le Prince de Broglie,
Jules Romains, Mc Maurice Garçon, André
Siegfried, Claude Farrère, tous de l’Académie
Française ; Vincent Scotto, Yves Mirande, Leduc,
Mourrier, Guattary, Célerin de chez Gaumont,
etc.
Marcel et Jacqueline Pagnol et Tino Rossi
n’étaient pas venus; mais MM. Lucien et Armand
Roux étaient là.
Le public, pour sa plus grande partie, com-
posé de journalistes et de cinéastes, fut décon-
tenancé par les premières images de décors,
mais il applaudit chaleureusement à huit re-
prises les scènes d’extérieurs. — P. Robin.
♦
TAXE DE DOUBLAGE
EN ITALIE ?
D’après l’Ambassade britannique à Rome, le
gouvernement italien imposerait une taxe nou-
velle de doublage pour les films étrangers. Cette
taxe se monterait à 2.000 lires par mètre de
film. On ne sait pas si cette mesure est destinée
à protéger la production nationale ou un
moyen d’accroître les revenus.
-f_
SURTAXE DE 5 FRANCS
POUR LA MAISON
DE RETRAITE DU CINÉMA
La Maison de Retraite du Cinéma au domaine
de Rouvres à Vigneux est une très belle réali-
sation. Malheureusement, sa situation financière
est fort critique.
C’est pour préserver cette œuvre que la Cham-
bre Syndicale du Cinéma de la région pari-
sienne a décidé d'augmenter le prix de ses salles
de 5 francs. Elle a demandé que cette majora-
tion soit exonérée dq tous droits et impôts. Le
Syndicat Français des Directeurs appliquera,
lui aussi, cette mesure de solidarité. C'est du
1er au 7 décembre que sera recueillie cette con-
tribution à l'œuvre de la Maison du Cinéma.
+
Lille a voté la £m heureuse
pour Les Amoureux
sont seuls au Monde
Comme à Paris, le film Les Amoureux sont
seuls au Monde, d’Henry Decoin et Henri Jean-
son, vient d’être présenté au Cineac de Lille
avec ses deux fins ; triste et heureuse. A cette
occasion, la firme Bruitte et Délémar avait or-
ganisé un référendum auprès des spectateurs,
leur demandant d’opter pour l’une ou l’autre fin.
Le résultat a été l’occasion d’une écrasante vic-
toire des « optimistes », 96 % des participants
s’étant prononcés pour la fin heureuse, et s’il
ne doit pas être pris à la lettre, ce vote semble
toutefois marquer une véritable prédilection du
public pour des sujets susceptibles de lui faire
oublier les trop nombreuses vicissitudes de la
vie quotidienne.
+
SUCCÈS DE “SEPT ANS DE MALHEUR’’
Sept Ans de Malheur connaît un grand suc-
cès dès sa sortie en province. A Lyon, au Pa-
thé-Palace, Eldorado, première semaine, 3.800.000
francs ; A Marseille, Odéon, Majestic, première
semaine, 4.600.000 fr.
Ce film italien doublé bénéficie du comique
certain des situations.
Un aperçu de la foule devant le Victoria Theatre
de New York où a eu lieu la triomphale première
du film RKO en Technicolor JEANNE D’ARC,
avec Ingrid Bergman. Les personnalités new yor-
kaises les plus connues ainsi que les plus célèbres
étoiles de la scène et de l’écran assistaient à
cette soirée.
Gala à Bruxelles
pour D’Homme à Hommes
est présence
de la Reine Elisabeth
La Croix-Rouge Belge a organisé un gala
pour la sortie d 'Homme à Hommes à Bruxelles.
Cette présentation s’est faite au cours d’un
brillant gala auquel assistaient la reine Elisabeth,
le prince de Mérode, président de la Croix-
Rouge de Belgique, M. Dronsart, directeur gé-
néral de la Croix-Rouge, le comte de Crouy
Chanel, représentant l’ambassadeur de France,
et de nombreuses personnalités du monde diplo-
matique et politique.
♦
Mon Père et Nous
bat les records
Mon Père et Nous, le nouveau film de Mi-
chaël Curtiz, interprété par le couple Irène
Dunne-William Powell, s'affirme partout comme
l'événement de l’année. Le succès des deux
principaux interprètes évoque les jours les plus
brillants de la comédie américaine.
Après un véritable triomphe à New York et
à Londres, Life With Father vient d’être pré-
senté en Belgique. A Bruxelles, le Churchill
et le Roosevelt ont pulvérisé en trois semaines
tous les records de recettes précédemment at-
teints. A Anvers, même succès d’affluence au
Palace où les records d’entrées établis depuis
octobre 1947 ont été largement dépassés.
' - : A
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Claude CHENARD
dans
LE SIGNAL ROUGE
REGION D
£ | £ Les films vedettes attirent
^ tous les spectateurs
UN FILM D’ERNEST NEUBACH
avec
Eric von STROHEIM
VENTE EXCLUSIVE POUR LE MONDE ENTIER
RENOVA - CINEXFILM
PARIS - MARSEILLE
6, RUE LAMENNAIS - PARIS
TEL. : BAL. 50-45 CABLES : LEMAFUTELE
Après une très belle période de démarrage
en septembre, la fréquentation des salles a
subi ces dernières semaines un sévère ralen-
tissement.
Des recettes record ont été établies, ce qui
prouve que chaque semaine il y a un, deux ou
trois « films-vedettes » parmi les exclusivités et
que, de plus en plus, le public va voir un film,
mais ne va plus au cinéma comme il le faisait
auparavant. Ceci est aussi vrai pour toutes les
grandes villes du Sud-Est qu’il l’est pour
la métropole phocéenne. C’est pour cela qu’il
serait désirable de pouvoir publier régulière-
ment les résultats de « salles-témoins » dans
les cinq ou six « villes-clefs » de la région
marseillaise. La réalisation d’une telle documen-
tation en tenant compte bien entendu des ques-
tions annexes : temps, difficultés diverses, cou-
pures de courant, concurrence, etc., permettrait
par la lecture de quelques chiffres de voir le
rendement réel d’un film.
Les divers distributeurs auxquels cette idée
a été soumise l’ont approuvée et, très prochai-
nement ces pages mensuelles vous offriront un
reflet exact de la carrière d’une production
Tous les records de recettes sur Marseille ont
été largement battus par Sept ans de malheur
qui, en double exclusivité à I’Odeon et au Ma-
jestic, a atteint 4.700.000 fr., dont plus de
2.600.000 fr. à I’Odeon et 2.100.000 fr. au Ma-
jestic. Il poursuit sa carrière avec un égal suc-
cès au tandem Majestic-Studio. Cette production
Gray-Film distribué par les Films Hélios, est
sortie en première française au Capitole de
Beausoleil réalisant en six jours plus de 430.000
francs. A Toulon, au Casino, la recette a atteint
1.311.460 fr., approchant ici comme à Beausoleil
des chiffres records de Monsieur Vincent et
Clochemerle.
Signalons également pour Marseille le beau
résultat de Une femme par Jour au tridem Capi-
ïole-Majestic-Studio, qui s’est prouvé avec
3.200.000 fr. de recette.
Précédé d’une importante publicité, Ambre en
ses deux premières d’exploitation, Capitole
(1 semaine), Majestic (2 semaines), a totalisé
5.818.700 fr. et 68.775 entrées.
Un brillant résultat est celui de L’Armoire
Volante qui a inauguré la carrière en tant que
salle d’exclusivité indépendante sous l’égide du
Circuit Gaumont du Français. Cette agréable
salle de La Canebière a établi son record de
recettes et d’entrées avec, en deux semaines,
Panneau d’affichage créé par G. de Boissière
d’après une maquette de C. Finel et apposé avenue
des Champs-Elysées pour le lancement
de SEPT ANS DE MALHEUR.
(Cliché Gray-Films.)
24.684 entrées et 2.083.440 fr. de recette, résultat :
d’autant plus remarquable que cet établisse- ]
ment ne comporte quenviron 500 places.
Terminons ce trop rapide et incomplet tour
d’horizon avec Dédée d’Anvers qui atteint au
Pathe-Palace-Rex (1 semaine) et au Hollywood
il semaine) 5.264.270 fr. avec 62.258 entrées. Il
faut tenir compte qu’une grève inattendue des j
tramways et un violent orage ont rendu les j
résultats de deux journées presque nuis.
Voici, brièvement résumés, les résultats pour ]
la période du 13 octobre au. 9 novembre des \
principales salles d’exclusivité ou spécialisées
de Marseille. Les films passant en tandem sont
suivis de l’indication (T.).
Rex (2.000 places) : Dédée d’Anvers (T.),
2.149.435 fr. et 25.423 entrées; Le Diable boiteux
(T.), 1.488.680 fr. et 17.434 entrées; Parade aux
Etoiles, 2.572.675 fr. et 30.831 entrées; Les Dé-
mons de la Liberté (T.), 1.418.875 fr. et 16.934
entrées.
Odeon (1.800 places) : Carrefour des Pas-
sions (T.), 840.000 fr. et 9.815 entrées; Les Pas-
sagers de la Nuit (T.) : 1.309.320 fr. et 14.335 en- |
trées; Ambre (T.), 2.121.280 fr. et 24.461 entrées; ;
Double Destinée, 1.273.040 fr. et 14.857 entrées.
Pathe-Palace (1.780 places) : Dédée d’Anvers
(T.), 2.289.120 fr. et 27.070 entrées ; Le Diable
Boiteux (T.), 1.437.840 fr. et 16.822 entrées; Car-
refour du Crime (T.) : 1.157.965 fr. et 13.623 en-
trées; Les Démons de la Liberté (T.), 1.511.905
francs et 17.924 entrées.
Capitole (1.172 places) : Escale à Hollywood
(T.), : 1.873.140 fr. et 21.836 entrées; L’Aigle à
deux Têtes (T.), 1.728.960 fr. et 20.101 entrées; \
Impasse des Deux Anges (T.), 1.372.180 fr. et
15.938 entrées; Une Femme par Jour (T.).
I. 567.140 fr. et 18.213 entrées.
Hollywood (1.043 places) : L’Homme d’Octo-
bre (T.), 485.255 fr. et 5.718 entrées; Dédée
d’Anvers, 825.615 fr. et 9.765 entrées; Carrefour
du Crime (T.), 864.920 fr. et 10.085 entrées; Pa-
rades aux Etoiles, 1.100.740 fr. et 12.880 entrées.
Majestic (1.000 places) : Escale à Hollywood
(T.), 1.376.780 fr. et 16.260 entrées; L’Aigle à
deux têtes (T.), 1.324.160 fr. et 15.633 entrées;
Ambre (T.), 2.008.860 fr. et 23.321 entrées (pre-
mière semaine), 1.204.160 fr. et 14.073 entrées
(deuxième semaine).
Rialto (986 places) : Carrefour des Passions
(T.), 834.780 fr. et 9.933 entrées; Les Passagers
de la Nuit (T.), 1.201.345 fr. et 14.218 entrées;
Impasse des Deux Anges (T.), 976.075 fr. et
II. 514 entrées; Une Femme par Jour (T.),
1.070.945 fr. et 12.666 entrées.
Studio (698 places) : La Vengeance du Doc-
teur Joyce, 392.190 fr. et 5.335 entrées; Les Qua-
tre Justiciers (T.), 411.850 fr. et 5.623 entrées;
L’Aigle à deux têtes, 514.180 fr. et 6.824 entrées;
Tarzan et la Chasseresse, 732.520 fr. et 9.844 en-
trées.
Le Français (500 places) : L’Homme d’Oc-
tobre (T.), 331.000 fr. et 3.974 entrées; Un Cœur
pris au piège, 566.760 fr. et 6.806 entrées; L’Ar-
moire volante, 1.180.240 fr. et 13.933 entrées
(première semaine), 903.200 fr. et 10.751 entrées
(deuxième semaine) .
Le Noailles (490 places) : Femmes enchaî-
nées, 685.510 fr. et 9.793 entrées (première se-
maine), 362.530 fr. et 5.170 entrées (deuxième
semaine) ; Les Assassins sont parmi nous
540.890 fr. et 7.727 entrées (première semaine),
402.080 fr. et 5.744 entrées (deuxième semaine);
Sérénade Espagnole, 330.330 fr. et 4.719 entrées.
P.-A. Buisine.
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TELEPHONE 818-66
MONTPELLIER La saison commence
Comme nous l’avons annoncé, les directeurs
nous avaient promis de passer de belles pro-
ductions au cours de la saison 1948-49. Il vien-
nent de tenir parole et nous pouvons dire que
les débuts sont prometteurs. C’est ainsi que le
Capitole a obtenu un brillant succès avec La
Chartreuse de Parme, dont la recette a atteint
1.100.000 fr. ; Les Forçats de la Gloire ont fait
une recette moyenne.
Au Pathé le public a été enthousiaste pour Le
Bal des Pompiers (très bonne recette), Le Dia-
ble Boiteux (très bonne recette), L’Aigle à deux
Têtes (très bonne recette) , Le Pays du Dauphin
vert (recette moyenne), Le Dessous des Cartes
(recette moyenne).
Au Palace, Le Banni (très bonne recette),
L’Echafaud peut attendre (recette moyenne),
Chasse Tragique (recette moyenne), Fandango
(très bonne recette) .
Au Rex, le grand succès de début de saison
fut Ali Baba et les Quarante Voleurs, qui fit
une recette de 650.000 fr.
M. FA VIER, qui fait actuellement de grosses
réparations à son établissement (construction
d’un grand escalier menant aux balcons), ne
nous cache pas son mécontentement de falloir
faire ces travaux en pleine saison, alors qu’il
lui aurait été facile de les effectuer pendant
les vacances s’il avait eu les autorisations à ce
avec de très bons films
moment-là. Les demandes avaient été faites de-
puis plusieurs mois et ce n’est que ces temps
derniers que la Commission de sécurité a donné
son visa et son accord à l’entreprise des tra-
vaux.
Parmi les films qui ont obtenu un brillant
succès, en ce début de saison au Rabelais, si-
gnalons : Les Amoureux sont seuls au Monde,
550.000 fr ; Opium, 450.000 fr. ; Meurtres à Cal-
cutta, environ 400.000 fr. ; Sergil et le Dicta-
teur, 350.000 fr.
A I’Odéon, malgré des films tels que Le Mé-
daillon, Le Dernier des Peaux-Rouges et La
Fière Créole, les recettes furent moyennes. Le
hall de cet établissement est complètement ter-
miné. La nouvelle entrée, très spacieuse et vaste,
donne un cachet particulier à la salle, ses en-
seignes au néon sont de très bon goût. De très
grands panneaux publicitaires pourront suppor-
ter de belles affiches, visibles de toute la rue.
Au Royal, Le Fantôme de l’Opéra, Blanc
comme Neige et Mademoiselle s’amuse, ont fait
de bonnes recettes. Comme prochaines projec-
tions on nous signale L’Homme Fatal, Far-West
et Monsieur Vincent.
A l’A.B.C., Le Signe de Zorro et Cargaison
Clandestine ont été appréciés du public des per-
manents. — Maurice Accariès.
DIGNE Bon début
de saison
Grâce à un effort sans précédent de program-
mation, qui a permis de constater, une fois de
plus, que les bons films attirent toujours un
nombreux public, la nouvelle saison cinémato-
graphique semble se présenter sous de meilleurs
augures, malgré la majoration de 5 fr. par place.
Au Régent, Monsieur Vincent a remporté un
gros succès d’affluence, suivi de près par L’Odys-
sée du Docteur Wassell, Rebecca, Le Corbeau.
Rex. — Cette coquette salle a présenté quel-
ques grandes productions, principalement fran-
çaises : Ruy Blas, La Vie en Rose.
Palace. — Salle sinistrée. Les démarches pour
sa reconstruction se heurtent encore à la priorité
et à la Commission du Remembrement, qui éla-
bore des plans... sans relâche ! — Pageo.
Sonja Henie et Michael O'Shea dans une scène
du film RKO LA FEE BLANCHE
en Technicolor,
que l’on verra prochainement à Paris.
/'histôire c/i/n crime (fu ‘On
ne fiûutfait' fias coHao/ftHCr..
informations
cSÜtlLi
PROVENCE
Recettes des films
Au Casino, de Toulon : Le Dernier des Peaux-
Rouges, 1.047.000 fr. ; Johnny, Roi des Gangsters,
752.000 fr. ; Si ça peut vous faire plaisir, 843.000
francs ; La Piste de Santa-Fé, 1.090.000 fr. ; Sept
Ans de Malheur, 1.205.000 fr.
Au Femina : La Figure de Proue, 513.000 fr.;
L’Aigle à deux Têtes, 747.000 fr. ; La Chartreuse
de Parme, 1.510.555 fr. ; Une Grande Fille toute
simple, 749.000 fr.
Au Royal : Le Colonel Durand, 522.000 fr. ;
Opium, 608.000 fr ; Escale ci Hollywood, 777.000
francs ; Le Diable Boiteux, 610.000 fr.
Au Rex : Ils étaient tous mes Fils, 765.000 fr.;
Le Dahlia Bleu, 826.000 fr. ; La Fée Blanche.
720.000 fr. ; Ruy Blas, 801.000 fr. ; Colomba,
1.188.580 fr. et 15.462 entrées.
A Béziers, les principaux succès récents ont
été : au Vox, Lumière d’Eté, 154.000 fr. ; La
Perle de Cadix, 154.000 fr. ; Les Hauts de Hur-
levent, 166.000 fr. ; Rose Blanche, 190.000 fr. ;
au Trianon. Les Amours d’un Torero (en es-
pagnol), 110.000 fr.; au Palace, La Taverne du
Cheval Rouge, 310.000 fr. ; Les Enchaînés, 400. 0C0
francs. — P. -A. Buisine.
Les deux premiers films
de la 11 franche de luxe ” 1949
GIGI
et
L’ANGE
ROUGE
sont sur le point d'être achevés
Le Super-Luxe
SECRET
DE
NIAYERUNG
s'installe à Epinay dans le
somptueux décor de plus d'un
hectare de superficie représen-
tant la Cour d'honneur de la
Hofburg
CINEMA
73, CHAMPS-ELYSÉES - ÉLY. 85 81
I
■ ■■•■■■■■■ ■ à é'm ■ ■ ■ •■■■■!
FAR-WiST 89
Un « Western » de classe !
Tant qu’existera le Cinéma,
les “ Westerns ” auront tou-
jours leurs fanatiques. Pour
tous ceux qui sont épris
d’aventures, comment ne pas
aimer passionnément ces che-
vauchées fantastiques dans le
décor grandiose et sauvage
des Montagnes Rocheuses, ces
charges furieuses dans les rues
bordées de maisons en bois,
ces rixes dans les “ saloons ”
où dansent de jolies filles peu
farouches, toute cette vie dan-
gereuse vécue si longtemps
par les hommes rudes du
désert et par leurs compagnes.
FAR-WEST 89, qui a été
réalisé par Ray Enright,
lequel est un spécialiste des
“ Westerns ”, est le type
même de ces films d’action où
les bagarres succèdent aux
bagarres, les rapts aux enlè-
vements, les coups de feu aux
coups de feu. Toute l’action
est menée à un rythme violent
qui s’accorde avec ce qu’elle
comporte d’éléments drama-
tiques. Le spectateur est em-
porté dansces poursuites mou-
vementéesau cours desquelles,
la plupart du temps, des
hommes vont laisser leur vie.
L’interprétation est excel-
lente : Robert Ryan et Anne
Jeffreys personnifient à mer-
veille le couple de bandits qui,
à la tête d’une bande orga-
nisée, rançonne la région,
tandis que Randolph Scott,
Jacqueline White et George
“ Gabby ” Hayes incarnent
ceux qui entendent que la loi
soit respectée.
Les Exploitants qui pro-
grammeront FAR-WEST 89
sont assurés d’attirer dans
leurs Salles les spectateurs —
et ils seront nombreux !
Le gouvernement des Etats-
Unis ayant annexé, en 1 889, des
territoires nouveaux dans l’Okla-
homa, les citoyens de la petite
ville de Braxton se préparent à
émigrer en ces lieux. Parmi les
pionniers se trouvent Vance
Cardell (Randolph Scott), riche
propriétaire de bétail, et le vieux
John Pettit (George “ Gaby ”
Hayes), Président de la Banque
de Braxton, et dont la fille, Madge
(Jacqueline White), une jeune et
jolie veuve, est fiancée à l’éleveur.
Des hors-la-loi, sous les ordres
de Sundance Kit (Robert Ryan)
et de Cheyenne Mac Bride (Anne
Jeffreys) profitent de la confusion
générale que suscite le départ de
la caravane, pour cambrioler la
banque de Brixton. La farouche
cow-girl qui emporte l’argent est
blessée cependant qu’elle s’en-
fuyait et capturée par Vance qui
tente de la persuader de changer
d’existence, mais les compagnons
de la jeune fille viennent la déli-
vrer et s’emparent à nouveau de
l’argent. Cependant la brutalité
de Kit, d’une part, et les conseils
que lui a donnés Vance font pren-
dre à Cheyenne une décision inat-
tendue : elle s’empare de la somme
dérobée et va se livrer à la poli
La ville nouvelle est fond
mais le mariage de Madge et
Vance est retardé, ce demi
ayant accepté temporairement
poste de Shérif jusqu’à ce qi
ait réussi à purger la contrée c
bandits. Pourtant, malgré
efforts incessants les bandits
échappent, et leurs raids me
triers sèment une vraie terre
Cheyenne, libérée sur parole
raison de sa reddition volontai
travaille aux côtés du Shérif
qualité de télégraphiste.
Celle qui, quelques semai
auparavant, était encore une co
girl sauvage, maniant son
comme un homme, est soud
transformée grâce à la préser
quotidienne du Shérif qui
plein d’attentions pour elle
lui fait connaître une doue
qu’elle avait ignorée jusque
Et, si elle s’en éprend, du mo
aura-t-elle la force de n’en
laisser voir car elle sait combi
il aime sa fiancée.
Or, voilà qu’un jour, certa
renseignements qu’il a obter
vont lui permettre de découv
le quartier général des hors-la-
de le cerner et de s’empai
d’une partie de la bande. Mai
plus redoutable, Kit, une
encore s’échappe, après avoir
vengeance abattu Cheyenne
refusait de lui faire connaître
se trouve le Shérif.
Son forfait accompli, il s’enf
dans la montagne poursuivi
triple galop par le Shérif i
parvient à le rejoindre : après
dramatique combat singulier,
chef des hors-la-loi va trou’
enfin la mort.
La région tout entière ét;
désormais pacifiée, Vance ren
à un successeur ses insignes
magistrat, épouse sa douce Ma<
et part avec elle en Californie
les scènes les plus dramatiques de “ FAR-WEST 89 ” où cependant elles abondent. Le redoutable chef des hors-la-loi que personnifie Robert Ryan avec une
fique autorité, donne ses dernières instructions à ses hommes avant de soutenir l’assaut des forces de police du Shérif qui a juré de mettre fin aux meurtres et
,llages de la bande. “ FAR-WEST 89 ”, dans la plus authentique tradition des Westerns, est tout empli d'impressionnantes chevauchées, de combats sanglants, de
‘u rieuses. On y voit ces hommes farouches du désert qui ne connaissent pas la pitié et n’ont jamais peur de la mort. Et cependant, au milieu de passions si fortes,
st point surpris que vienne rayonner le doux sourire de l’amour...
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LA CINÉMATHÈQUE
VA PROJETER CENT CLASSIQUES
Le 18, à l’occasion de ses expositions Nais-
sance du Cinéma et Georges Méliès, qui cons-
tituent son Musée permanent du Cinéma, la
Cinémathèque Française organisait une confé-
rence de presse.
En préambule à cette conférence, fut pré-
sentés des films courts des pionniers du cinéma :
Lumière, Méliès et Emile Cohl. Entre autres :
Le Tunnel sous la Manche, Les Dernières Car-
touches; Le Magicien, de Georges Méliès, et Le
Binetoscope, d’Emile Cohl qui, tous deux, l'un
dans le domaine du trucage, l’autre dans celui
du dessin animé, sont remarquables de matu-
rité, de perfection technique.
Ensuite, ce fut la visite de l’Exposition. Les
pièces consacrées aux précurseurs Plateau, Rey-
naud, Marey. Demeny avec les appareils et des
photographies se rapportant à leurs inventions
ou perfectionnements : phénakisticope, zootrope,
praxinoscope, etc. Parmi tous ces documents,
notons les photographiques prises par le fusil
de Marey.
Dans la salle Lumière est exposé le premier
cinématographe ainsi que plusieurs autres ap-
pareils de projection sortis des usines Lumière.
Les salles du premier étage, emplies de nom- !
breuses pièces de collection, prouvent le souci
constant des hommes, à travers les siècles, pour
recréer le mouvement. Ombres chinoises, lanter-
nes magiques avec sujets mobiles en sont autant
de témoignages. Dans la salle des lanternes, les
visiteurs peuvent voir, sur un écran, les vues
naïvement et, malgré tout, ingénieusement ani-
mées qui faisaient sans doute les délices de nos
ancêtres.
Enfin, toute une série de pièces sont consa-
crées à Georges Méliès. Là encore, les docu-
ments sont nombreux, intéressants et précieux.
Des dessins de Méliès, une maquette de son
studio, des lettres autographes, des photogra-
phies, un personnage du Voyage dans la Lune,
marquent ce que fut la vie et l’œuvre de ce
créateur de l’Art cinématographique.
A l’issue de cette visite, trop hâtive au gré
des invités, car il faudrait des heures pour pou-
voir en apprécier tous les détails, Jean Grémil-
lon, Président de la Cinémathèque, prononça
une courte allocution dans laquelle il rappela
les efforts de la Cinémathèque pour rechercher
les documents, les films, organiser des exposi-
tions en France et à l'étranger et annonça un
cycle de projections de chefs-d’œuvre du cinéma
réalisés entre 1895 et 1934.
Ces efforts, il suffit de visiter l’Exposition pour
s’en rendre compte. Elle offre à ses visiteurs
une somme de documents que tous ceux qui
s’intéressent au cinéma auront à cœur de voir
de près.
Quand il prit la parole pour remercier les
cinémathèques étrangères qui avaient aidé à
la réussite de cette Exposition, M. Langlois
précisa que, si, jusqu’ici, il n’avait pas présenté
les films qu'il avait recueillis, c’est qu’il avait
estimé ces projections prématurées. Aujour-
d’hui, il n’en est pas de même, et la Cinéma-
thèque, de novembre de cette année à juillet
1949, va projeter, au cours de deux ou trois
séances pour chaque programme, cent films
classiques que personne, sans la Cinémathèque,
ne pouvait espérer voir.
L’énumération du programme des projections
serait fort longue. Extrayons seulement quel-
ques titres :
Cabiria (18 novembre, 8 février et 29 avril).
La Naissance d’une Nation (24 novembre,
10 février, 1er mai).
Intolérance (26 novembre, 12 février, 3 mai).
Les Proscrits (28 novembre, 14 février, 5 mai).
La Charrette Fantôme (3 décembre, 19 fé-
vrier, 10 mai).
The Kid (5 décembre, 21 février, 12 mai).
Folies de Femmes (10 décembre, 28 février,
19 mai).
L’Eventail de Lady Windermee (17 décembre,
9 mars, 28 mai).
Feu Mathias Pascal (23 décembre, 15 mars,
3 juin).
La Mère (28 décembre, 20 mars, 6 juin).
Dura Lex (8 janvier, 31 mars).
La Terre (17 janvier, 9 avril, 23 juin).
L’Ange Bleu (22 janvier, 14 avril, 28 juin).
La Tragédie de la Mine (28 janvier), 19 avril,
2 juillet), etc.
Expositions et projections, les unes complé-
tant les autres, sont donc bien d’une extrême
importance et, pour ces indéniables résultats, il
convient de remercier la Cinémathèque Fran-
çaise. — J. Houssaye.
4
« LE SIGNAL ROUGE »
A BRUXELLES
ET MARSEILLE
Le film d’Ernest Neubach, Le Signal Rouge,
vient de sortir en tandem aux Pathe-Palace
et Rex à Marseille, et a obtenu, auprès du pu-
blic et de la presse, un succès extraordinaire.
Pendant le gala qui a précédé la sortie du
film, une foule remplissait la vaste salle du
Pathe-Palace, et l’on prédit à ce film une car-
rière sensationnelle.
A Bruxelles, le film est sorti en tandem aux
Marivaux et Pathe-Palace, en présence d'Eric
von Stroheim et de Denise Vernac.
4
Rectificatif
A l’article « Tchécoslovaquie » de notre col-
laborateur Pierre Michaut (numéro spécial 1278,
du 25 septembre, page 37, avant-dernier para-
graphe), il faut lire : « Ajoutons que le gou-
vernement tchécoslovaque participe, avec les
autres pays de l'Est, à une sorte de « prise de
conscience » d’une communauté slave... » (et
non « crise », qui n’avait aucun sens, mais pou-
vait laisser sous-entendre une intention péjo-
rative...) .
L'Esplanade Theater, nouveau cinéma à Ham-
bourg, compte se spécialiser dans la présentation
de films français en version originale sous-titrée.
LA SYMPHONIE PASTORALE est le premier film
qui vient d’y sortir en exclusivité.
(Cliché I.F.A.)
li S ■
c nm:
♦♦♦♦♦♦♦♦
[nuixir cive
RAPHIE
ISE
LA PRODUCTION FRANÇAISE
Roger PIGAUT devient CARTOUCHE
4 FILMS TERMINÉS
JEAN DE LA LUNE (27-11-48).
Prod.
R. Richebé.
Réal. :
M. Achard.
MA TANTE D’HONFLEUR (27-
11-48).
Prod.
Art et Industrie Cque-
Optimax-Film.
Réal. :
R. Jayet.
LE MYSTERE BARTON (22-11-
48).
Prod.
Alkam-Radio-Cinéma.
Réal. :
Ch. Spaak.
PATTES
BLANCHES (20-11-48).
Prod.
Majestic-Films.
Réal.
J. Grémillon.
17 FILMS EN COURS
41' SEMAINE
ENTRE 11 HEURES ET MINUIT
(ex-Une drôle d’Histoire) (Bil-
lancourt).
Prod. : J. Roitfeld-Francinex.
Réal. : H. Decoin.
L’ESCADRON BLANC (Extér.
i Adrar-Maroc).
i1 Prod. : Acteurs et Techniciens
Français.
Réal. : R. Chanas.
5" SEMAINE
LE SORCIER DU CIEL (Extér
Var).
Prod. : Ydex Film.
Réal, technique : M. Blistène.
Scén., adapt. et dial, de R. Jo-
livet.
6" SEMAINE
CARTOUCHE (Buttes-Chaumont).
Prod. : G. Radot-Midi-Cinéma-
Location.
Réal. : G. Radot.
L’ANGE ROUGE (Eclair-Epinay ) .
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Daniel-Norman.
8" SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (St-
Maurice).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
GIGI (Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma
Réal. : J. Audry.
9" SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
10- SEMAINE
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (La Victorine-Nice).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
11" SEMAINE
SCANDALES AUX CHAMPS-
ELYSEES (Ex-Modèles de Pa-
ris) (Ext. Paris).
! Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(Joinville).
Prod. A. et T. Prod. -Gray-
Film.
Réal. : B. Meredith et M. Allen.
13" SEMAINE
BARRY (François-Ier).
! Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
14" SEMAINE
. HANS LE MARIN (Joinville).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
TROIS JOURS D’AMOUR (Studios
Rome).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
dans le film que réalise
Bandit de grand chemin dont le
souvenir est venu jusqu'à nous. Car-
touche devait intéresser tôt ou tard
le cinéma. Avec cette production
Guillaume Radot-Midi-Cinéma-Loca-
tion, c’est maintenant chose faite.
Il est à noter cependant que c’est
d’abord au théâtre que Léopold Mar-
chand et Pierre Lestringuez avaient
destiné cette petite histoire de la
Grande. Us avaient voulu, avec ce
personnage, restituer et relancer le
mélodrame mais cette pièce, qui
comportait douze tableaux et de nom-
breux costumes, n’a pas été représen-
Roger Pigaut
dans une scène de CARTOUCHE.
(Cliché G. Radot-Midi-Cinéma-Lo-
cation.)
tée sur scène en raison principale-
ment de la dépense élevée que cela
aurait nécessitée.
Les deux auteurs ont adapté leur
pièce et c’est Guillaume Radot qui
réalise le film.
Pour Cartouche, les studios des
Buttes-Chaumont, restés inactifs de
longs mois, ont été loués entière-
ment. Sur un plateau, nous avons
pu voir un décor représentant tout
un marché de l’époque, c’est-à-dire
avec de nombreuses baraques de
forains et attrape-nigauds. Sur un
autre, on construisait le décor du
Palais-Royal où une des multiples
aventures de Cartouche aura lieu.
Sur un autre enfin, on tournait.
Là, Marcel Magniez a réalisé un
décor d’auberge très pittoresque
Sous la direction de Paul Cotteret,
la caméra va enregistrer l’arrivée
d’un acolyte de Cartouche, venu
avertir ce dernier d’une conspira-
nt contre le Régent. La scène est
toril K KONTMIS
Toujours les prix les plus bas
LIVRAISON ULTRA-RAPIDE
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130, rue Montmartre, PARIS (2e)
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Service Urgence : MONtmartre 75-73
Guillaume RADOT
vraisemblablement difficile et Guil-
laume Radot la modifie profondément
sur le plateau.
L’action est, bien entendu, centrée
autour de Cartouche, c’est-à-dire de
Roger Pigaut qui est certainement,
et ses nombreuses et diverses inter-
prétations récentes le prouvent, une
des révélations les plus sûres de ces
dernières années. Pour les jeunes
premières, Guillaume Radot a fait
appel à deux nouvelles, Claire Du-
hamel et Jackie Flynt. La distribu-
tion comprend encore des acteurs
chevronnés comme Renée Devillers,
Jean Davy, Pierre Stephen, Palau et
Lucien Nat.
Il est hors de doute que Cartouche
et par les caractéristiques du person-
nage évoqué et par l’importance des
moyens mis en œuvre, devienne un
excellent film d’action. — J. H.
1 FICHE TECHNIQUE
CARTOUCHE
Titre : CARTOUCHE.
Prod. : GUILLAUME RADOT-MIDI-
CINEM A-LOCATION.
Réal. : Guillaume Radot.
Assistant-réal. : Pierre Coureau.
Auteurs : Adapt. et dial, de Pierre
Lestringuez, d’après la pièce de
théâtre de Léopold Marchand et
P. Lestringuez.
Chef-Opérateur : Paul Cotteret.
Opérateur : René Schneider.
Deuxièmes Opérateurs : Roger Le-
iru et Guy Suzuki.
Musique : Maurice Thiriet.
Décors : Marcel Magniez.
Assistant-décorateur : Gaston Dumes-
nil.
Dir. de Prod. : Paul Olive.
Montage : Pierre Caillet assisté de
Suzanne Lafaye.
Photographe : Marcel Bouguereau.
Seript-Girl : Paulette Lirand.
Régie générale : Louis Théron et
Marie-Louise Capelle.
Régie adjoint : Pierre Thiercelin.
Régie extérieurs : Roger Bar.
Accessoiristes : Etienne Sergent et
Eugène Lecointre.
Costumes : Rosine Delamare et Geor-
gette Fillon.
Habilleuses : Colette Durand et Lu-
cienne Magot.
Maquilleurs : Louis Bonnemaison et
Anatole Paris assistés de Jules
Rivet.
Chef-Opérateur du Son : Charollais.
Assistant du Son : Arditi.
Enregistrement : Son et Lumière.
Studios : Buttes-Chaumont.
Extérieurs : Paris.
Commencé le : 25 octobre 1948.
Interprètes : Renée Devillers, Roger
Pigaut, Jean Davy, Claire Duhamel,
Jackie Flynt, Pierre Stephen, Pa-
lau, Lucien Nat, J. Castellot.
Sujet (genre) : Film d’action.
Cadre-époque : XVIII" siècle.
Résumé du scénario. • — Cartouche
(R. Pigaut), voleur de grands che-
mins, est au service du Duc du Mai-
ne (J. Castellot). Ayant surpris sa
fiancée avec le Duc, il disparaît et dé-
cide de se venger. Cartouche com-
met de nombreux méfaits et sa tête
est mise à prix. Démasqué au cours
d’un bal au Palais-Royal, il peut se
sauver grâce à la Comtesse de Pa-
rabère (R. Devillers). Après avolr
fait échouer une conspiration contre
le Régent, Cartouche, avec sa fiancée,
refera sa vie en Amérique.
17 FILMS EN COURS
(suite)
18" SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE.
Prod. : C.I.C.C.-Borderie.
Réal. : A. Cayatte.
26" SEMAINE
MANON (Afrique du Nord).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. -G. Clouzot.
I FILM COMMENCÉ
LE MYSTERE DE LA CHAMBRE
JAUNE (Boulogne) (22-11-48).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. Aisner.
LÉONIDE MOGÜY VA ENFIN
RÉALISER SON FILM
sur L’EDUCATION SEXUELLE
Lconide Moguy va enfin pouvoir
réaliser un projet qu’il mûrit depuis
dix ans après la lecture de « L’Epo-
pée du Faubourg », d’Alfred Ma-
char d, projet auquel il a consacré,
ces derniers temps, la plus large part
de son activité cinématographique.
Il s’agit, en effet, d’un film sur
l’éducation sexuelle et, si les produc-
teurs ne contestaient point la néces-
sité sociale d’un tel sujet, iis s'ef-
frayaient à priori des difficultés que
semblait impliquer sa mise à 1 écran.
En collaboration avec Alfred Ma-
chard, Léonide Moguy a cependant
écrit un scénario dont l’habileté et
ia délicatesse de touche de l’affabu-
lation permettront de traiter ledit
sujet avec une saine et profitable
vérité et sans que la moindre im-
pression de gène se glisse dans l’in-
térêt des spectateurs, petits ou grands.
Le film, dont le titre provisoire est
Jeunesse Innocente, sera tourné au
début de mars par la « Novella
Film » de Milan, que dirige M. Ama-
to et qui produisit notamment
Quatre Pas dans les Nuages. Le co-
producteur sera Léonide Moguy lui-
même qui fera aussi, bien entendu,
la mise en scène en versions ita-
lienne et française.
Ainsi Léonide Moguy qui, avec
Prison sans Barreaux, se fit déjà
l'avocat de la jeunesse malheureuse,
s’en fera, avec Jeunesse Innocente,
le pré-défenseur en l’éclairant sur
un problème dont l’expérience a
tant de fois prouve qu’elle avait be-
soin d’être instruite avec la compré-
hension et le discernement du cœur
et de l’esprit conjugués.
♦
“MANON”
SORTIRAIT EN DÉCEMBRE
Henri-Georges Clouzot, parti pour
le Maroc la semaine dernière, y ter-
mine actuellement Manon.
Il s’agit des dernières images du
film, et ces scènes sont particulière-
ment délicates.
Le retour de l’équipe est prévu
pour la fin novembre et cette grande
production française, retardée suc-
cessivement par la grève des studios,
par les « mauvaises conditions atmos-
phériques » et, en dernier lieu, par
la maladie de Cécile Aubry, sortira
peu après en exclusivité dans deux
des meilleures salles de Paris.
On sait que les héritiers de Mas-
senet prétendent interdire à la Manon
de Clouzot de paraître sous ce pré-
nom à l’écran : c'est le 22 décembre
que M® Etienne Caen, représentant
la Société Alcina et H.-G. Clouzot,
défendra la Manon moderne devant
la troisième chambre du tribunal
civil.
XXXXXXXX2
14
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e ANALYSE CRITIQUE DES FILMS U?,8) #
ARC DE TRIOMPHE (A.)
(Arch of Triumph)
Comédie dramatique (116 min.)
(V.O.-D.)
M.G.M.
Origine : Américaine.
Prod. : Enterprise Studios. 1946.
Réal. : Lewis Milestone.
Auteurs : Scén. de L. Milestone et
Harry Brown, d'après le roman
d’Erich Maria Remarque.
Chef-Opérateur : Russell Metty.
Effets spéciaux : Robert M. Moreland.
Musique : L. Gruenberg et M. StolofF.
Décors : Edward E. Boyle.
Dir. de Prod. : Davis Lewis.
Conseiller technique : M. Bernheim.
Interprètes : Ingrid Bergman, Char-
les Boyer, Charles Laughton, L. Cal-
hern, R. Warrick, R. Bohnen, St.
Bekassy. R. Nelson, C. Bois, J. E.
Bromberg, M. Romanofï, A. Smith.
J. Laurenz, L. Lenoir, F. Corsaro,
A. Hammer, J. Gilpin, I. Khmara,
A. Marsauden, H. Brooks, B. Foul-
ger, B. Conrad, P. Virgo, F. Cha-
liapin.
Première représentation (Nice) : 9
novembre 1948, « Paris-Palace »,
« Variétés ». (Paris) : 19 novem-
bre 1948, « Max-Linder », « Mou-
lin-Rouge », « Normandie ».
EXPLOITATION. — Aussi impo-
sant que le monument dont il em-
prunte le nom, ce film possède de
nombreux éléments de lancement et
principalement son titre, le succès
du roman dont il est tiré et les ve-
dettes, Ingrid Bergman et Charles
Boyer. Cette production de qualité
plaira surtout à l'élément féminin
par les situations poignantes et pre-
nantes du drame d’amour et de ven-
geance qu’elle comporte.
SCENARIO. — Ravie (Charles
Boyer), chirurgien de talent, tor-
turé par Von Haage (Charles Laugh-
ton) et la Gestapo, a pu fuir son
pays. Réfugié à Paris, il y vit illé-
galement et sans papiers. Il y ren-
contre Jeanne Madou (Ingrid Berg-
man), alors qu’elle veut se suici-
der. Aussitôt un grand amour les
unit. Une série d’opérations clan-
destines permet à Ravie d’ame-
ner Jeanne sur la Côte d’Azur.
Eblouie par le luxe, elle s’éloigne
de lui sans cesser de l’aimer. Dé-
couvert par la police. Ravie est ex-
tradé... Après de longs mois, Ravie,
revenu en France en fraude, re-
trouve Jeanne richement entrete-
nue et rompt avec elle malgré son
amour. Le hasard le met en pré-
sence de Von Haage qu’il attire
dans un guet-apens et l’abat. A
son retour, il apprend que Jeanne
été mortellement blessée par son
amant qu’elle voulait quitter pour
venir retrouver Ravie. Il tente en
vain de la sauver, mais elle meurt
dans ses bras. Ravie retrouve son
vieil ami Morosow (Louis Calhern)
et, las de lutter contre son destin,
së laisse emmener par la police, le
jour même où la guerre éclate,
pour être interné.
REALISATION. — Malgré sa lon-
gueur, ce film conserve un rythme
agréable. L’histoire est narrée visuel-
lement avec adresse. La mise en
scène de Lewis Milestone ne man-
que pas de qualités, ni de recher-
ches techniques. La photographie est
évocatrice. Le doublage est bon et
fort habilement fait grâce à la pré-
sence de Charles Boyer. Les moyens
mis en œuvre pour cette réalisation
sont forts importants.
INTERPRETATION. — Ingrid Berg-
man est profondément émouvante et
sensible dans un rôle poignant vrai-
ment à la mesure de son talent. Char-
les Boyer trouve ici un de ses meil-
UN MARI IDEAL (A.)
(An idéal Husband)
Comédie dramatique en couleurs
(95 min.)
(».)
FILMSONOR
Origine : Britannique.
Prod. : Alexander Korda - London
Film Productions, 1947.
Réal. : A. Korda.
Auteur : Adapt. de Lajos Biro. d'a-
près le roman d'Oscar Wilde.
Chefs-Opérateurs : G. Perinal et D
Coop.
Technicolor : N. Kalmus.
Musique : Arthur Benjamin.
Dir. artistique : Joseph Bato.
Interprètes : Paulette Goddard, Mi-
chael Wilding, Diana Wynyard. Gly-
nis Johns, Sir Aubrey Smith, C.
Collier. H. Williams, H. Johns. Ch.
Norden, M. Anthony. F. Groves,
M. Hedwin, J. Clifford. G. Lefeu-
vre, P. Hobbes.
Présentation corporative (Paris) : 18
novembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Grande pro-
duction en couleurs, d’Alexandre
Korda, d’après un roman d'Oscar
Wilde. Le grand attrait du film est
Paulette Goddard, qui paraît dans de
somptueux atours au milieu de magni-
fiques décors mis en valeur par le
grand opérateur français Georges Pé-
rinal.
SCENARIO. — Londres 1895. Sir
Robert Chïltern (Hugh Williams)
est une personnalité politique très
en vue et son honorabilité ne sau-
rait être mise en doute. Au cours
d’une soirée, il reçoit la visite de
Mrs. Cheveley (Paulette Goddard)
aventurière intelligente et belle, qui
lui demande de favoriser une vaste
escroquerie en l’informant qu’elle
détient la preuve d’une grande in-
délicatesse qui fut à l’origine de sa
brillante carrière politique. Robert
refuse, bien que Mrs. Cheveley
mette au courant lady Chiltern
(Diana Wynyard) du passé de son
mari. Celui-ci demande conseil à
son ami Lord Goring (Michael
Wilding) qui, connaissant la répu-
tation de Mrs. Cheveley, renverse
les rôles. Sir Robert, alors, atta-
que, au Parlement, le projet que
la belle aventurière semblait tant
voir réussir et obtient un succès
considérable qui lui procure une
place intéressante dans le ministère.
Lord Goring pourra ainsi épouser
la fille des Chiltern (G. Johns).
REALISATION. — Tout a été mis
en œuvre pour faire de ce film une
superproduction internationale, en dé-
pit du scénario un peu sommaire.
Mais les nombreux décors qui enca-
drent l'action sont d’une richesse,
d'une somptuosité, d’une importance
peu communes. Ils sont admirable-
ment mis en valeur par d’intelligents
cadrages et des photographies excel-
lentes de Georges Périnal, chef-opé-
rateur. Il est parvenu, parfois, à
utiliser le technicolor avec bonheur.
INTERPRETATION. — Paulette
Goddard, très jolie comme toujours,
possède dans ce film de nombreuses
robes fort riches et très seyantes aux
couleurs voyantes. Elle tient avec in-
telligence son rôle d’aventurière. Mi-
chael Wilding a grande allure, Hugh
Williams est un peu guindée et Gly-
nis Johns est bien charmante. P. R.
leurs rôles. Charles Laughton incarne
un tortionnaire nazi avec une rare
puissance. Louis Calhern joue avec
désinvolture un colonel russe devenu
portier. Les autres interprètes, fort
nombreux, dans les rôles épisodiques,
jouent tous avec sincérité et con-
viction. — P.-A. B.
Cornel Wilde et Ginger Roggers
dans L HOMME DE MES REVES.
(Cliché Columbia.)
LA NUIT MERVEILLEUSE (G.)
Comédie dramatique (70 min.)
TRANSUNIVERS FILMS
Origine : Française.
Prod. : Barthès, 1940.
Réal. : Jean-Paul Paulin.
Auteur : Scén., adapt. et dial. d'An-
dré-Paul Antoine.
Chef-Opérateur : Ch. Matras.
Décors : Gilbert Grassin.
Dir. de Prod. : Boussald.
Montage : Taverna.
Interprètes : Fernandel, Charles Va-
nel, Charpin, Jean Daurand, Del-
mont. Aquistapace, J. Erwin,
Fleur, Wanny, J. Darcey. M. Ma-
this, M. Robinson, Ch. Classis, J.
Marken, C. Bonneval.
Présentation corporative (Paris) : 8
novembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Film tourné en
1940, à Marseille, destiné à faire « re-
démarrer » la production française.
Le thème crée une similitude entre
un couple de réfugiés et le saint
couple Joseph et Marie. Fernandel,
Charles Vanel, Madeleine Robinson
et Janine Darcey sont en vedettes
dans cette production, qui peut atti-
rer le public populaire.
SCENARIO. — Le soir de Noël
1940. Deux réfugiés poussent une
petite carriole sur une route du
midi de la France. Lui (Jean Dau-
rand), est ébéniste. Elle (Janine
Darcey) , attend un enfant. Chassés
de tous les hôtels bondés de monde,
ils échouent dans une étable appar-
tenant à un brave fermier (Charles
Vanel), menés là par une brave
paysanne (Milly Mathis). La jeune
femme accouche à minuit, entre un
âne et un bœuf, veillée par un ber-
ger (Fernandel). Bientôt arrive un
autre berger (Delmont) avec ses
moutons et trois voyageurs qui
viennent offrir au nouveau-né quel-
ques souvenirs personnels. Tout le
monde enfin se rend à la messe de
de minuit.
REALISATION. — Ce scénario de
circonstance a été tourné dans des
conditions peu favorables, il en ré-
sulte un film très honorable, mais qui
doit être replacé dans son cadre de
1940 pour être apprécié à sa juste
valeur cinématographique.
INTERPRETATION. — Janine Dar-
cey, gentille comme toujours, Jean
Daurand sympathique et ne deman-
dant qu’à s'exprimer, sont les deux
principaux interprètes du film. Fer-
nandel, semblable à lui-même. Char-
les Vanel, en excellente forme, et
Madeleine Robinson complètent la
distribution. — P. R.
LES YEUX DE LA NUIT (A.)
(Night has a Thousand Eyes)
Drame psychologique (80 min.)
(V.O.-D.)
PARAMOUNT
Origine : Américaine.
Prod. : Endre Bohem-Paramount.
Real. : John Farrow, 1948.
Auteurs : Scén. ae Barre Lyndon
et Jonathan Ea tuner, d apres une
nouvelle de Corneii Wooirich.
Chef-Operateur : John F. Seiiz.
Procède photographique : Farciot
Edouard.
Musique : Victor Young.
Dir. artistiques : Hans Dreier et Franz
Bachelin.
Décors : Sam Corner et Ray Moyei .
Interprètes : Edward G. Robinson,
Gaii Russell, John Lund, Virginia
Bruce, William Demarest.
Présentation corporative (Paris) : 9
novembre 1948, « Paramount ».
EXPLOITATION. — Intéressante
étude d un curieux cas d’occultisme,
traitée avec une grande sobriété par
un metteur en scène de talent et
magistralement interprète par Ed. G.
Robinson. L’action, dramatique, est
très prenante et la logique des faits
présentés est fort troublante. Des-
tiné à un public affectionnant les
œuvres psycho.ogiques et d atmos-
phère.
SCENARIO. — Alex Garson
(John Lund) arrive chez sa Jiancee.
Jeanne Courtland (Gaii Kusseli)
pour l’empêcher de se suicider.
Celle-ci est obsédée par les pro-
phéties menaçâmes d’un étrange
ermite nomme Triton (Ed. G. Ro-
binson). Celui-ci leur raconte que
vingt-cinq ans auparavant il avait
monté avec Courtland (Jerome Co-
wan) et Jenny (Virginia Bruce)
père et mère de Jeanne, un nu-
méro de « sorcellerie » naturelle-
ment truqué. Mais un jour Triton
eut des visions et prédit des faits
qui se révélèrent exacts, tels la mort
de ses deux partenaires. Aujour-
d'hui, il « voit » celle de Jeanne
et la sienne propre. Il prédit même
le jour et l’heure. Alex, bien que
considérant Triton comme un fou 1
dangereux, prévient le lieutenant
Shorji (William Demarest) qui sur-
veille alors de près Jeanne. Il ne
pourra pas empêcher les prédic-
tions de se réaliser, mais par une
subtilité logique de l’action, Jean-
ne ne mourra pas. Triton est tué au
même instant. Il ne pouvait pas
prévoir ce qui se déroulerait une
seconde après.
REALISATION. — Le scénario est
fort intelligemment construit, à une
ou deux scènes près. John Farrow a
parfaitement créé l’atmosphère qui
s’imposait avec sobriété, sans lon-
gueurs apparentes, avec une grande
souplesse. La technique est excel-
lente. On admire un très joli pano-
ramique en extérieur pour situer
Los Angelès.
INTERPRETATION. — On ne fait
plus l’éloge d’Ed. G. Robinson : on
l’apprécie à chacune de ses créations
et demeure l’acteur numéro 1 de
Hollywood. Gaii Russell est char-
mante. Son jeu, quoique plein d’in-
térêt est en partie masqué par son
grand partenaire. John Lund est
sympathique et bon comédien. P. R.
■î» Nous avons parlé, dans notre nu-
méro 1286, de la fin de tournage de
Du Guesclin. Nous tenons à rappeler
que cette production du Verseau a
été réalisée par Bernard de Latour
sous, une supervision de Pierre
Billon.
LE COMMANDO FRAPPE A L'AUBE
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e ANALYSE CRITIQUE DES FILMS ft
ANNA KAR£NINE (A.)
Drame d amour (128 min.)
(V.O.-D.)
FILMSONOR
Or.gine : Britannique.
Prod. : Alexand.r Korda-London Film
Productions. 1947.
Réal. : Julien Duvivier.
Auteurs : Adapt. et dial, de J.
Anouilh, J. Duvivier et Guy Mor-
gan d après ie roman de Leon Tol-
stoï.
Chef-Opérateur : Henri Alekan.
Dir. artistique : A. Andrejew.
Conseiller technique russe : V. Wia-
zemski.
Interprètes : Vivien Leigh, Ralph Ri-
chardson, Kieron Moore, Hugn
Dempster. Niall Mac Gmnis, Mi-
chael Gough, Saily Ann Howes,
Mary Kerridge, F. Tickle, M. Lohr,
M. Hunt.
Présentation corporative (Paris) : 19
novembre 1948, « Madeleine ».
EXPLOITATION. — C’est 1 excel-
lent réalisateur français Julien Duvi-
vier qui, avec le concours de l’excel-
lent chef-opérateur Alekan (Bataille
du Rail, La Belle et la Bête, Les
Maudits), est l’auteur de cette nou-
velle version filmée du célèbre ro-
man de Tolstoï. L’émouvante histoire
d’amour demeure — pour la plus
grande satisfaction d'un vaste public
sans aucun doute — soutenue par une
excellente technique. Anna Karénine,
c’est Vivien Leigh.
SCENARIO. — 1875. Anna Karé-
nine (Vivien Leigh) devient la
maîtresse du capitaine Alexei Vron-
sky (Kieron Moore). Certes, elle
est la mère d'un garçonnet de
sept ans et mariée à un haut fonc-
tionnaire de l’Empire (Ralph Ri-
chardson), mais celui-ci la délaisse.
L'aventure d’Anna et d’Alexei est
colportée dans la société mondaine
et Karénine, rapidement mis au
courant, demande la rupture de
cette liaison. Anna s’enfuit en Ita-
lie avec Alexei où ils passent un
séjour charmant. A leur retour en
Russie, Anna essaie d’obtenir de son
mari qu’il divorce, mais il refuse
par conviction religieuse, lui fait
interdire sa porte et dit à leur fils
qu’elle est morte. Ce refus provo-
que des discussions entre Vronsky
et Anna. Celle-ci croit que son
amant va l’abandonner et lorsqu’il
part pour affaire, pour Moscou, elle
se jette sous les roues du train.
REALISATION. — On peut compter
Anna Karénine parmi les meil-
leurs films de Duvivier. Peu aidé par
un sujet mélodramatique et un peu
désuet, il a su cependant le mettre
en scène avec goût et avec art, gran-
dement aidé par Henri Alekan.
INTERPRETATION. — Vivien
Leigh, charmante et grande actrice,
nous apparaît, pour une fois, sous les
traits d’une mère, d'une femme, dé-
çue dans son foyer, mais amoureuse
et aimée, ailleurs. Rôle sérieux d’un
personnage sérieux qui contraste as-
sez avec ses créations antérieures de
« femme-enfant gâtée ». Ralph Ri-
charson fait une intéressante compo-
sition. — P. R.
Maureen O'Hara, John Payne
et Edmund Gwenn, interprètes de
LE MIRACLE DE LA 34“ RUE.
(Cliché Fox.)
UNE FEMME PAR JOUR (G.)
Opérette (98 min.)
LES FILMS MARCEAU
Origine : Française.
Prod. : Hoche-Productions, 1948.
Réal. : Jean Boyer.
Auteurs : Adapt. de J. Boyer et S.
Weber; dial, de S. Weber.
Chef-Opérateur : Ch. Suin.
Musique : G. Van Parys.
Décors : G. de Gastyne.
Dir. de Prod. : J. Jeannin.
Montage : F. Mazin.
Chef-Opérateur du Son : Carrère.
Interprètes : J. Pills, D. Grey, Du-
vallès, R. Burnier, D. Godet, G.
Baudin, D. Daix, M.-R. Kergal, G.
Muriel, C. Georges, Fortunia, W.
Monty.
Présentation corporative (Paris) : 9
novembre 1948. « Marignan ».
EXPLOITATION. — Cette opérette
qui tint fort longtemps l'affiche au
Théâtre des Capucines, connaîtra cer-
tainement un nouveau succès à
l'écran. C’est un genre gai et agréa-
ble qui plaît toujours au public. Une
excellente interprétation, comprenant
p’usieurs créateurs de la pièce, con-
tribue à créer l’entrain et la bonne
humeur voulue par le metteur en
scène et adaptateur Jean Boyer.
SCENARIO. — Le prince Ali Bey,
qui possède un harem de sept fem-
mes, ayant perdu au baccara, don-
ne ses épouses en nage à Gnu. au-
quel il est dans l’impossibilité de
régler sa dette. La jeune Sabin°,
que la Duchesse de Kérautrec dé-
sire faire épouser à son neveu Guy,
réussit à prendre la place d’une des
jeunes personnes composant le ha-
rem. Guy en deviendra amoureux
°t leurs fiançailles termineront le
film après bien des péripéties, tan-
dis que le prince rentrera en pos-
session de ses épouses.
REALISATION. — La mise en
scène est bien réalisée dans de jolis
décors. La photographie est excel-
iente et les toilettes des interprètes
nombreuses et élégantes, contribuent
à donner une impression de luxe à
l’ensemble de la production. Mu-
sique bien enregistrée, ae Van Parys.
INTERPRETATION. — Jacques
Pills, Denise Grey, Duvallès et Ro-
bert Burnier sont d’excellents me-
lE MIRACLE DE LA 34 RUE
(G.)
(Miracle on 34*h Street)
Comédie (97 min.)
(V.O.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : William Perlberg-Fox, 1947.
Réal. : George Seaton.
Auteurs : Scén. de G. Seaton, d'après
une histoire de Valentme Davies. |
Chefs-Opérateurs : Ch. Clarke et L.
Aherne.
Effets spéc’aux : Fred Sersen.
Dir. musical : Alfred Newman.
Musique : Cyril Mockridge.
D:r. artistiques : R. Day et R. Ir-
vine.
Décors : Th. Little et E. Lansing.
Montage : Robert Simpson.
Interprètes : Maureen O Hara, John
Payne, Edmund Gwenn. N. Wood,
G. Lockhart, P. Hall, W. Frawley,
J. Cowan, Ph. Tonge, J. Seay, H.
Antrim.
Première représentation (Paris) : 17
novembre 1948, « Broadway », « Ci-
némonde-Opéra ».
EXPLOITATION. — Comédie à la
fois charmante et gaie. Le scénario
a obtenu un Oscar et c’est justice,
car il est remarquablement original
et ingénieux. L’histoire de ce sym-
pathique Père Noël amusera tous les
publics, grands et petits.
SCENARIO. — Chef de publicité
des Magasins Macy, Doris <M. O’Ha-
ra) a engagé un vieillard souriant
pour jouer le rôle du Père Noël,
dans le défilé de fin d’année or-
ganisé par les Magasins. Celui-ci
<E. Gwenn) prétend s’appeler Kris
Kingle et croit être réellement le
Père Noël. Ses naïvetés obtiennent
beaucoup de succès auprès du pu-
blic. Fred (J. Payne), qui aime Do-
ris, va se faire aider par Kris pour
redonner à Suzanne, la fille de
Doris, une âme d’enfant. Déçue par
la vie, divorcée, Doris a donné à
Suzanne le mépris de tous les con-
tes et du merveilleux. Suzanne veut
bien croire au Père Noël à condi-
tion qu’il lui donne une vraie mai-
son qui ressemble à une photo
qu’elle possède. Le hasard met
Fred et Doris en face d’une villa
semblable à vendre, et ils l’achè-
tent. A l’intérieur, il y a une canne;
n’est-ce pas celle du Père Noël?
REALISATION. — Elle est du mê-
me style que le scénario et le sert
au maximum. Déplacements d’appa-
reil nombreux et variés; toujours so-
bre, la technique n’est jamais appa-
rente ni gratuite. Photos bonnes,
rythme excellent.
INTERPRETATION. — John Payne
joue avec humour et a trouvé là un
de ses meilleurs rôles. Maureen
O'Hara est charmante et joue sim-
plement. Edwund Gwenn se taille
un beau succès dans le rôle de Santa
Claus, il y est parfait de rondeur,
de bonhommie, de finesse. — J. H.
neurs de jeu, pleins d'entrain. La
jeune Danielle Godet a beaucoup de
gentillesse. — G. T.
L’CMBRE DU PASSE (A.)
(Una Storia d’Amore)
Comédie dramatique (87 min.)
(D.)
LUX FILMS
Origine : Italienne.
Prod. : Lux Films, 1946.
Réal. : Mario Camerini.
Auteurs : Scén. de M. Camerini, Gas-
pare Cataldo, Giulia Morelli, Mario
Pannunzio, Gino Visentini.
Chef-Opérateur : Arturo Gallea.
Musique : Fernando Previtali.
Décors : Gastone Medin.
Dir. de Prod. : Gian Paolo Bigazzi.
Montage : Tusnelda Risso.
Interprètes ; Assia Noris, Piero Lulli,
Carlo Campanini, Guido Notari,
Celeste Almieri, Emma Baron, En-
rico Battistella, Giorgi Capecchi,
Ernesto Cigoli, D. Cristiani, O.
Cristina. O. Genazzani, L. Giova-
nella, A. Marcacci, C. Micheluzzi, E.
Olivieri, A. Piranti, G. Rissone.
Première représentation (Nice) : 3
novembre 1948, « Fémina ».
Présentation corporative (Paris) : 15
novembre 1948, « Le Français ».
EXPLOITATION. — Sur un thème
poignant, ce film est joué avec beau-
coup de sincérité et réalisé avec
goût. Une femme meurt pour que
vive son enfant. Bien que quelque
peu mélodramatique, ce sujet pos-
sède une puissance d’émotion in-
tense.
SCENARIO. — Jean Castelli
(Piero Lulli) et son ami Agostino
(Carlo Campanini), deux honnêtes
ouvriers, recueillent une inconnue.
Anna (Assia Noris). Jean s’éprend
d’elle et l’épouse. Une dispute au
sujet d’Anna avec le fils du direc-
teur de l’usine fait perdre sa place
à Jean. Pour le faire réintégrer,
Anna accepte de rencontrer un ami
d’autrefois (Guido Notari). Comme
il veut abuser d’elle, Anna le tue.
Arrêtée, elle est condamnée à dix
ans de prison. Anna meurt, sacri-
fiant sa vie pour que vive son en-
fant innocent. Jean recommencera
la lutte pour la vie.
REALISATION. — Fidèle à la doc-
trine italienne du « réalisme », Ma-
rio Camerini fait évoluer ses per-
sonnages dans des décors vrais, mê-
lant leurs aventures à la vie quoti-
dienne d’une grande ville. La mise
en scène est fort habile, malgré
l'abondance du dialogue. Le mon-
tage, par son habileté, donne un
mouvement rapide à l’action. Bon
doublage qui « colle » au texte ori-
ginal.
INTERPRETATION. — Assia Noris,
émouvante dans la simplicité d’un
jeu sincère, nuance ses effets avec
un talent de grande comédienne. Sa
mort durant l’accouchement est pro-
fondément émouvante. Piero Lulli,
jeune, sympathique, spontané, joue
avec émotion un rôle fort délicat et
son interprétation est riche de pro-
messes. Carlo Campanini est le type
même du camarade serviable. Les
nombreux autres rôles sont interpré-
tés dans la note qui convient.
P.-A. B.
PRODUCTION FEMINA-LUX, DISTRIBUEE PAR LUX-FILMS, 26, rue de la Bienfaisance, PARIS
ï
E
\« 128 7
du 27 Novembre 1948
publié sous la direction technique de
A.-P. RICHARD
TELEVISION
■
On peut lire dans la presse quotidienne le
panégyrique de la technique de la Télévision
française, articles dans lesquels il est démontré
qu’avec un peu de chance, nous seront les rois
de la Télévision.
Pour notre part, nous avons la plus vive ad-
miration pour MM. Barthélemy, Defrance et
leurs collaborateurs, qui travaillent à l’orga-
nisme officiel. Il y a là, en effet, une pléiade
d’ingénieurs remarquables, mais quels que soient
leurs efforts, mieux vaut reconnaître qu’ils
n’aboutiront à rien de tangible tant que la Télé-
vision française sera organisme d’Etat.
La télévision et la radio devraient être non
seulement gratuites, mais encore rapporter à
l'Etat, au lieu de lui coûter. Il faudrait pour
cela que les fonctionnaires veuillent bien ad-
mettre la publicité, au lieu d’appliquer une
politique qui fait que notre bon argent va aider
les postes étrangers.
On se demande qui peut gêner l’annonce :
I« la transmission de telle symphonie vous est
offerte par telle ou telle société », par exemple.
Le purisme outraneier de ceux qui dirigent
la télévision fait qu’il n’y a et ne saurait y
avoir de télévision, puisque la caisse de cet or-
ganisme est vide, et qu’il n’y aura pas plus
d’argent dans dix ans qu’il n’y en a mainte-
nant, puisque l’Etat entend, dans la société
qu’on offre aux industriels, être majoritaire.
ILa chose est normale, mais, hélas, les Fran-
çais ont compris que majorité d’Etat signifie
politique variable et fonctionnarisme irrespon-
sable.
Les industriels pressentis se sont donc récu-
sés et notre malheureuse télévision nationale,
qui comprend dans son sein tant d’éléments in-
téressants, restera riche en technique théorique
Iet pauvre en applications pratiques.
D’ailleurs, ce qui se passe dans la radio n’est
Ipas fait pour inspirer confiance et la télévision
se ressent, à coup sûr, de cette méfiance. En
admettant même que la télévision puisse émet-
tre, on se demande qui pourra s’offrir le luxe,
hormis bien entendu quelques rares privilégiés,
de posséder un poste que l’administration des
finances se fera un jour où l’autre le malin-
plaisir de classer parmi les signes extérieurs
de la richesse.
Avant de parler développement de la télévi-
sion, il serait plus sage de chercher à créer des
postes bon marché.
Pour bien situer la question, il suffit d’établir
le rapprochement entre le nombre de postes en
service en France et le nombre de postes par-
ticuliers installés aux U.S.A. et de comparer
le nombre de postes transmetteurs ou relayeurs
des deux côtés de l’Atlantique.
Pour mieux saisir le navrant de la situation,
chez nous, les pionniers, il convient de mesurer
l’étendue de notre retard sur : la fabrication
des postes, le nombre de firmes, d’artisans, de
producteurs de programmes télévisés, sur le
nombre d’annonceurs, sur la formidable publi-
cité qui découle de l’ensemble.
A la vérité, nous clamons notre supériorité,
alors que nous devrions rougir de notre inca-
pacité à lancer une affaire qui est, au pas dont
vont les choses, en passe de révolutionner le
monde.
Le progrès se mesurera bientôt au pourcen-
tage d’autos, de frigidaires, de salles de bains
et de postes de télévision.
En face du développement foudroyant de la
télévision aux Etats-Unis, les Etats européens
ne peuvent rien citer. En Amérique, la multi-
plication des stations desservies soit par câble
coaxial, soit par relais aériens, prend une ex-
tension chaque jour plus grande. Les sociétés
disposent de plusieurs postes, ainsi le réseau
A.B.C.-TV, qui s’intitule l’image vivante de
l’Amérique, dispose de :
A.B.C. qui dessert New York, Chicago, Los
Angeles, Detroit, San-Francisco, soit un groupe-
ment de 25.243.000 habitants.
Network X, qui dessert New York et une par-
tie de Los Angeles, soit 15.347.000 habitants.
Network Y, qui dessert New York, Pittsburg,
Washington, soit 15.331.000 habitants.
Network Z, qui dessert New York, Chicago,
Los Angeles, Cleveland, Washington, soit 23 mil-
lions 56.000 habitants.
La publicité d’A.B.C.-TV spécifie cette capa-
cité de clients à l’attention de ses annonceurs
possibles.
Les prix varient selon que l’on fait de la télé-
vision directe ou de la transmission d’après le
film, et la réalisation des films, surtout de ceux
en 16 mm., prend une extension rapide.
Les prix d’une minute d’annonce directe va-
rient selon les postes et vont de 375 dollars
pour le plus cher à 30 dollars environ.
Le poste WNBT demande 375 dollars pour
rémission directe et 175 dollars pour le film.
WTMJ-TV, respectivement 45 dollars et 30
dollars.
WBAL-TV, respectivement 50 dollars et 35
dollars.
par A.-P. RICHARD
Ces chiffres, qui nous paraissent élevés, sont
fort bien acceptés des firmes qui font de la pu-
blicité télévisée. On peut en déduire que la pu-
blicité de ce genre est parfaitement payée par
le rendement. D’ailleurs, de fréquents concours
offerts aux possesseurs de postes de réception,
permet aux annonceurs de se rendre compte de
l’efficacité de leur publicité.
C’est ainsi que dans un concours récent, la
palme a été remportée par « Camels », qui
faisait transmettre un court métrage réalisé par
Fox Movietone.
« Chesterfields » serrait le vainqueur d’assez
près.
Dans ce concours, « Ford » n’arrivait qu’en
huitième position et « Gillette » à la dixième.
Il faut convenir qu’hormis certains program-
mes offerts, la publicité est en général assez
naïve, et on a l’impression que l’amateur qui
écoute et voit en est encore au stade où il se
satisfait de peu, heureux d’avoir une boîte ma-
gique avec laquelle il suffit de tourner un bou-
ton pour avoir une fenêtre ouverte sur le
monde.
Les programmes ne sont cependant pas uni-
quement publicitaires et sur dix-sept catégories
d’attractions, certaines d’entre elles sont consa-
crées aux nouvelles sportives qui tiennent une
grande place dans la vie américaine, à la reli-
gion, aux nouvelles politiques, littéraires, etc.
Nous avons déjà, dans de précédents articles,
tenu le lecteur au courant des nouveautés en
matière de postes récepteurs. Un nouveau poste,
dit Protelgram, présenté par la Philips Améri-
que du Nord, permet de projeter sur un écran
de 30X40 centimètres. On relève le nom de
firmes qui nous sont presque toutes inconnues
et qui se lancent dans la fabrication de postes
récepteurs, dont les prix oscillent en moyenne
entre 200 et 100 dollars.
A noter que les prix prévus en France de-
vaient se placer aux environs de 40.000 fr., mais
les circonstances actuelles nous font craindre
des prix beaucoup plus élevés.
La mode américaine use de la télévision et des
démonstrations de coupe et de modèles sont
faites par dessin animé, le modèle exécuté sur
mannequin vivant étant finalement présenté
grâce à un enchaîné.
Il n’est jusqu'à l’astrologie qui ne vienne ten-
ter le chaland en usant de la télévision.
A.-P R.
Cet article était écrit lorsque nous avons lu
avec surprise, dans notre confrère « Ce Matin »,
TECHNIQUE & MATÉRIEL
II
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MAGNETOPHONE
du 2 courant, une déclaration de M. Barthélemy,
affirmant que la télévision est supérieure en
qualité au cinéma. La vive admiration que nous
avons pour les travaux de M. Barthélemy ne
nous permet cependant pas de le suivre en
cette voie. Toutefois, nous sommes d’accord que
la télévision a, par exemple, des possibilités de
trucages et de facilité d’inscription supérieures
à celles de la voie photographique. Mais, ce ne
sont pas les seuls critères de la qualité d’un
film et il importe de ne pas vouloir, pour le
moment, trop prouver avant surtout qu’on ait
pu dégager du nouvel art des données précises.
A.-P. R.
Une récente présentation — d’un nouveau ru-
ban magnétique — a récemment eu lieu à Paris,
sous les auspices de la maison Pyral, le spécia-
liste du disque souple, et des Etablissement Oli-
vères, qui présentèrent à la dernière Foire de
Paris, un enregistreur, type amateur, sur ruban
magnétique.
La question de l’enregistrement sur film ma-
gnétique a franchi un grand pas cette année,
et autant il convenait fin 1947 de se montrer
prudent autant on peut, fin 1948, considérer
la question du point de vue qualité, comme ré-
solue.
Reste celle du synchronisme par bande per-
forée, tel le film. Un appareil synchrone à
bande perforée a été construit en Allemagne
par l’ingénieur Wobrab, la bande a 35 mm. de
large et 6 centièmes d'épaisseur. Cet ingénieur,
récemment revenu à Klang |klm, d'où il était
parti, considère que la bande doit avoir pour
cette largeur 10 centièmes, rappelons que le
film 35 mm. mesure environ 12 centièmes.
C’est probablement à cette solution que se
ralliera Klang Film.
En France, les largeurs demandées par les
expérimentateurs, qui ont pour but de créer des
appareils à bande perforée, varient, 35, 17,5,
16 mm.
Il serait cependant souhaitable qu'un accord
intervienne. Pour notre part, nous estimons que
la largeur 16 mm. est suffisante puisqu'elle per-
met d'enregistrer assez loin des perforations et
qu’on peut facilement sur cette largeur porter
les inscriptions de montage.
Des résultats, qui apparaissent très probants,
sont ceux obtenus sur Magnétophone A. E 6-T 8,
construit à Hambourg et qui emploie le film
magnétique fabriqué à Ludwigshaffen. Avec du
film préalablement choisi, « le déchet est en-
core grand dans la fabrication, notamment en
ce qui concerne l’écho », on obtient des résultats
supérieurs au film.
Pas de bruit de fond, une dynamique consi-
dérable par rapport au film, 60 décibels au lieu
de 35 à 45 selon les procédés et les pellicules
employés.
Le magnétophone A E 6 utilise la bande cou-
rante du commerce.
Avec la dynamique considérée, on peut dire
que l'appareil agit seul, enregistrant le plus
petit bruit à des bruits d’un niveau très élevé,
sans qu’il soit besoin d’agir sur le potentio-
mètre.
Le travail réel de l’ingénieur 'commence seu-
lement lors du report sur film, puisqu’on est
obligé d’écraser la dynamique pour l’adapter
à celle du film. D’autre part, dans le magnéto-
phone actuel, qui déroule la bande à 760 mm.-
seconde, il faut faire une transcription à la vi-
tesse de 452 mm. par seconde (vitesse du film),
à l’aide d'un engrenage de rapport approprié.
Cette question, qui peut ne paraître que se-
condaire, est cependant importante, puisqu’il
s’agit, en fait, de remplacer le film dans ses
divers emplois et qu’il vaut mieux que les vi-
tesses soient identiques.
Le Magnétophone inscrit facilement à la vi-
tesse de 760 mm. par minute jusqu'à 11.500-12.000,
mais ceci est tout à fait superflu, puisque « vieil
argument », le tirage industriel du film ne per-
met guère d’aller avec sécurité au delà de 7.500
à 8.000 et que nombre de spectateurs n’enten-
dent pas les fréquences au-dessus de 8.000.
Ce n’est pourtant pas un argument irréfu-
table et dans la voie de progrès vieux d’un an,
citons la bande de la Société Armour Research
Department qui a créé un ruban magnétique
enregistrant 10.000 à la vitesse de 452 mm. -se-
conde.
Pour le moment, les praticiens qui, à Film
Union, à Teningen et Remagen, utilisent le
Magnétophone, sont d’accord pour constater que
la variation possible de métrage sur une lon-
gueur de 30 mètres, n’excède jamais, « avec
la bande perforée », plus d’une image, soit en-
viron 19 millimètres, ce qui est d’autant plus
négligeable qu’on peut toujours assurer le syn-
chronisme en coupant dans un silence.
Dans le but de contrôler la constance du dé-
roulement, le Magnétophone A. E 6 est doté
d'un contrôle stroboscopique par lampe à néon.
L'assistant-opérateur peut donc, lors d’une prise
de son, constater toute variation de vitesse et
en aviser l’ingénieur.
Cette question de synchronisme est, nous
l’avons vu au début de cet article, en voie de
résolution.
Reste la question de report sur film d’après
les scènes choisies, qui peut avoir lieu le soir,
après l’enregistrement direct en apportant les
corrections rendues nécessaires par le fait de
la compression, et celles jugées indispensables
pour des corrections électriques ou acoustiques.
Pour qu’il y ait le moins de différence entre
le direct sur film magnétique et film photogra-
phique, il importe que les deux dynamiques
soient aussi rapprochés que possible.
Dans ce but, il faut que l’enregistreur photo-
graphique soit doué d’au moins deux qualités :
n’avoir aucune diffusion et une définition par-
faite.
Dans le but d’augmenter la possibilité d’une
dynamique supérieure, l’emploi de la pellicule
grain fin anti-halo est obligatoire, elle élimine
la distorsion d’ordre photographique et autorise
de ce fait un taux de modulation supérieur.
Il semble donc bien qu’on peut envisager sans
plus attendre l’introduction du Magnétophone
dans l’industrie cinématographique.
L’emploi du mot Magnétophone est breveté.
Qu’on s’en serve présentement ne tire pas à
conséquence. Il pourra en être autrement lors-
que le traité de paix aura été signé. Il serait
donc, croyons-nous, prudent de ne pas s’en
servir.
A.-P. R.
ELECTRO-ACOUSTIQUE
A l’occasion de la sortie du film Universal
OTHELLO, au Théâtre des Champs-Elysées, cet
établissement avait transformé sa façade d’une
façon originale (photo 1). Panneaux publicitaires
réalisés d’après des maquettes du dessinateur
Cerutti apposés place Clichy, avenue des Champs-
Elysées et place de la Madeleine (photos 2, 3 et 4).
f
...
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ROBLÉME d' INSTALLATION
TECHNIQUE & MATÉRIEL
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CINE
ni
RAPHIE
ISE
ECLAIRAGIjlSECOURS
ECLAIRAGE SUR COURANT ALTERNATIF
L’emploi d’un éclairage de secours est obli-
gatoire dans les salles de spectacle et les ex-
ploitants soucieux de leurs intérêts savent que
l'entretien de l'éclairage de ce type est rela-
tivement onéreux.
Nous résumons ci-après la question en ex-
trayant de la revue technique Philips, tome 9,
n" 8, un résumé sur l’alimentation de systèmes
de secours à batteries d’accumulateurs.
Le système le plus simple qu’on puisse con-
cevoir d’un système d’éclairage de secours est
une batterie d’accumulateurs.
îNHh
Fig- 1- Système à une seule batterie; l’installation à
alimenter et la batterie B sont branchées en parallèle, d’une
manière permanente, sur un ,, redresseur conservateur” G.
Dans certains cas et pour éviter toute cause
de pannes, on fait appel à deux batteries d’ac-
cus, pour répondre à plusieurs préoccupations.
Premièrement avoir sous la main deux moyens
au -lieu d’un de remédier à une panne de sec-
teur.
Vous adressera un extrait du Décret du
7 Février 1941, concernant l’emploi et l’utilisation
des divers appareils réglementaires de sécurité
exigés par ce règlement.
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Secondement, avoir une batterie toujours
prête, même si l’autre ne peut être utilisée.
Troisièmement faciliter le travail d’entretien.
D’autre part, les praticiens ont longtemps été
persuadés, et nombreux sont parmi eux ceux qui
le sont encore, qu’une batterie pour être de lon-
gue durée doit obligatoirement travailler.
Pour ces derniers, le processus de surveillance
d'une batterie d’accumulateurs est le suivant :
a) Batterie déchargée à fond,
b) Chargement à une tension élevée,
faute de quoi, à leur avis, les plaques se' sul-
fatent et se durcissent, ce qui amène une forte
diminution de la surface utile des plaques et
ce qui, en définitive, diminue la capacité de la
batterie.
Or, cette conception du processus de fonc-
tionnement, chère à la plupart des techniciens,
s’est avérée fausse.
De longs et minutieux essais ont démontré que
la plus grande longévité qu’on peut obtenir
d’une batterie s'obtient d'une toute autre ma-
nière.
Les techniciens appellent cette méthode : le
régime de conservation.
Dans ce régime, la batterie est maintenue à
pleine charge par un courant d’une intensité
telle qu’il y ait tout juste compensation des per-
tes internes.
Pour ce faire, il faut
que la tension aux
bornes de la batterie
soit en permanence de
2,1 à 2,2 volts par
élément.
L'explication élé-
mentaire des phéno-
mènes en jeu est la
suivante :
Dans une batterie
qui débite du courant,
il se forme de petits
cristaux de sulfate de
plomb, ces cristaux
grossissent lentement,
c’est alors qu’il est
convenu de dire que
les plaques de plomb
durcissent. Par des dé-
charges fréquentes de
^écunité [
Sur simple demande
C. I. P. L. R.
la batterie et faites à fond, que l'on fait
suivre de surcharges, on peut ramener les gros
cristaux à l’état de petits cristaux. Pour ce faire,
la batterie bouillonne, ce qui est préjudiciable
à la bonne conservation des plaques. Il se re-
forme évidemment une autre mince pellicule,
mais c’est au détriment du métal de la plaque
et celui-ci devient plus spongieux, ce qui pro-
voque le vieillissement de la batterie.
Il n’en est pas de même si on évite le phéno-
mène du bouillonnement, en évitant de la faire
travailler par décharges et surcharges et en la
maintenant sous tension constante de 2.1 à 2,2
volts.
Dans ce cas la durée pratique de la batterie
est illimitée.
La figure n° 1 fixe les idées sur le montage
d’une installation de ce genre, dont les avan-
tages sont :
a) Capacité totale de la batterie et non demi-
capacité, comme dans le cas du système à deux
batteries.
b) Si l'expérience montre qu’une demi-capa-
cité est suffisante, la durée d'éclairage en
secours étant limitée dans le temps à une va-
leur connue, les frais d’installation sont alors
moins élevés, et l'on supprime certains acces-
soires du tableau de commande.
c) Il est démontré que le rendement à une
seule batterie est plus élevé que celui d’une
installation à deux batteries.
d) Avec le système à une seule batterie, il
ne se dégage pas de gaz et vapeurs nocifs, puis-
que la batterie ne bouillonne pas.
e) Comme nous l’avons dit précédemment, la
durée de vie de la batterie est illimitée.
f) Avantage notable, l’entretien est pour ainsi
dire nul, et se limite à un contrôle par mois.
Ainsi que nous l’avons mentionné, la tension
aux bornes de la batterie doit être maintenue
constante à 2,1 à 2,2 volts. Pour ce faire, le
redresseur du courant alternatif doit répondre à
la condition suivante :
Sa tension de sortie doit être indépendante
des variations de la charge.
Le redresseur conservateur indispensable doit
maintenir la tension de la batterie entre les
limites définies, et ce indépendamment de la
tension du réseau et de l’intensité du courant
débité.
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:xxxx3
Pour de nombreuses raisons techniques, qui
ne peuvent être développées dans ce résumé, le
redresseur conservateur « Philips » est d’un
type spécial et utilise un transformateur forte-
ment saturé dans un montage adéquat. (Voir
figure et légende 2,)
La figure 2 a donne le montage d’un redres-
seur normal, la figure 2 b, celui d’un redresseur
transformateur.
T
b
Fig. 2 a) Montage d’un redresseur normal, avec trans-
formateur T, quatre soupapes au sélénium V en montage
Graetz et une bobine d’uniformisation S.
b ) Montage d’un redresseur conservateur suivant un
principe déjà décrit B). T, est un transformateur à noyau
de fer fortement saturé, C est un condensateur, T., un
petit transformateur normal. V sont des soupapes au
sélénium et 5 est une bobine de self.
La tension continue fournie est pratiquement
indépendante des variations de la charge et des
fluctuations de la tension du réseau. Ce fait res-
sort nettement des fig. 3 et 4. La fig. 3 donne la
caractéristique, c’est-à-dire la tension continue en
fonction de l'intensité du courant débité, pour la
tension de réseau nominale. On voit que, dans une
grande gamme d’intensités de courant — à savoir
entre 0,3 et 3 ampères environ — la tension ne
varie que de quelques pourcents (de 63 à 60 volts).
La fig. 4 donne la caractéristique pour trois valeurs
de la tension du réseau. Cette figure montre que
la tension continue fournie reste pratiquement
constante, par exemple, à moins de 3 % près, pour
une variation de 10 % de la tension du réseau (1).
Bien que l’appareil se soit ainsi déjà légitimé
3000)
Fig. 3. Caractéristique d’un redresseur tel que celui repré-
senté sur la fig. 4 b. La tension est pratiquement con-
stante dans une grande zone d’intensités de courant
(d’envriron 0,3 à 3 A). La caractéristique comporte deux
branches. Lorsque la tension croît jusqu’au point a, le
point de fonctionnement saute sur la branche fortement
inclinée ( a > b), de sorte que l’intensité du courant débité
est limitée. Par contre, lorsque l’intensité du courant
débité diminue, le point de fonctionnement ne resaute
sur la branche en palier que lorsque la tension aux bornes
de la batterie, qui est raccordée en permanence, s’est
élevée jusqu’au point c (c > d).
(1) Il y a lieu de noter que ces caractéristiques
s’obtiennent pour la fréquence nominale. Si la fré-
quence du réseau est sujette à des fluctuations
- — comme c’est le cas, dans cette période d’après-
guerre, dans de nombreux pays — les propriétés
du système redresseur décrit sont moins favora-
bles; la tension de sortie n’est alors pas suffisam-
ment constante.
comme redresseur conservateur, et que, de plus,
grâce à l’absence de parties mobiles, il soit exempt
d’inertie et d’usure, une étude plus poussée fait
encore ressortir une autre propriété qui élimine
sans détours le dernier inconvénient inhérent aux
solutions précédentes, à savoir la nécessité d’inter-
vention du personnel après chaque panne. Comme
le montre la fig. 3, la caractéristique du redresseur
comporte deux branches distinctes qui se coupent,
une branche en palier et une branche fortement
inclinée. Le redresseur est dimensionné de manière
que, pour les intensités de courant normales
utilisées dans l’installation, le point de fonctionne-
ment se trouve toujours sur la branche en palier.
Les variations dans l’état de charge de la batterie
sont donc fortement limitées.
Lorsqu’il se produit une pointe de charge si
grande que la plus forte intensité du courant de la
branche horizontale est insuffisante, le redresseur
« s’inverse ». c’est-à-dire que le point de fonction-
nement saute, suivant l’horizontale en pointillés in-
férieure (voir fig. 3), de a en b sur la branche
fortement inclinée. La batterie fournit alors la
partie manquante du courant total. Dès que la
pointe est passée, le point de fonctionnement reste
d’abord sur la branche inclinée de la caractéris-
tique; le redresseur débite donc un courant de plus
forte intensité que celui utilisé dans l’installation;
cet excès sert à charger la batterie. Par suite de
l’accroissement de tension qui en résulte aux bor-
nes de la batterie, le point de fonctionnement
grimpe sur la branche inclinée jusqu'au point c.
En ce point, le redresseur s’inverse de nouveau ;
le point de fonctionnement saute le long de l’ho-
rizontale en pointillés supérieure vers la branche
en palier, au point d.
V
Fig. 4. Caractéristiques analogues à celles représentées
sur la fig. 5 pour trois valeurs de la tension du réseau
(tension nominale 220 V). Seule la branche en palier a
été représentée. Fait remarquable, à tension de réseau
décroissante, la tension du redresseur augmente, et in-
versement. Les variations sont très faibles, à savoir environ
3 %, pour des fluctuations de 10 % de la tension du
réseau
l orsqu’il se produit une panne, la batterie as-
sume ‘ alimentation de toute l'installation et elle
se décharge donc plus ou moins, suivant la durée
de la panne. Même lorsque celle-ci est si longue
que la tension de la batterie baisse notablement,
lors du retour de la tension du réseau il n’y a pas
lieu de craindre qu’il se produise ces courants de
très forte intensité. En effet, le point de fonction-
nement du redresseur parvient alors directement
sur la branche inclinée de la caractéristique, à
une hauteur qui correspond à la tension régnant à
ce moment aux bornes de la batterie. L’intensit
du courant est donc limitée et n’atteindra jamais
une valeur dangereuse, et cela sans l’intervention
de personnel. Pendant le fonctionnement normal,
la batterie se charge de nouveau jusqu’au moment
à sa tension aux bornes atteint la crête de la
branche inclinée (point c).
A ce moment, la batterie n’est évidemment pas
encore entièrement chargée; pour atteindre ce
résultat, il faut poursuivre la charge pendant un
certain temps à une tension plus élevée encore. A
cet effet, l’appareil comporte un petit redresseur
excitateur qui se monte, automatiquement ou non,
en série avec le redresseur proprement dit, pour
assurer une charge rapide; ce petit redresseur est
automatiquement mis hors circuit dès que la sur-
tension désirée de la batterie est atteinte. Même
lorsque le redresseur excitateur n’agit pas automa-
tiquement, il n’en résulte pas de travail supplémen-
taire notable pour la manœuvre : comme il s’agit
ici uniquement d’une charge complémentaire, la
surexcitation ne doit pas s'effectuer directement
après une panne; il suffit qu’à l’occasion (le jour
- la panne ou le lendemain) quelqu’un se rende
auprès de l’appareil pour mettre en circuit le
redresseur excitateur. Si l’excitateur est un petit
redresseur conservateur, on jouit encore de l’avan-
tage que, même pendant ia charge rapide, l’appa-
reil ne nécessite aucune surveillance.
La fig. 3 montre qu’à son extrême gauche, la
caractéristique comporte un petit tronçon forte-
ment incliné. Dans cette zone, la tension appliquée
à la batterie atteindrait donc une valeur plus éle- ’
vée que celle normalement désirée. Cependant,
dans la plupart des cas de fonctionnement normal
on ne travaille jamais dans cette zone. Le point de
fonctionnement n’y parvient que lorsque l’instal-
lation est restée à vide pendant un ou deux jours.
Mais même si le point de fonctionnement parve-
nait dans cette zone, il n’en résulterait aucun
dommage pour la batterie, car l’intensité du cou-
rant de charge de la batterie est alors extrêmement
faible. D’ailleurs, on peut faire disparaître ce tron-
çon de la caractéristique par la mise en circuit
d’une petite charge de repos.
Les propriétés décrites de ce redresseur conser-
vateur permettent de laisser la batterie d’accumu-
lateurs sans surveillance — abstraction faite du
contrôle mensuel. On peut ainsi tirer parti de
tous les avantages du système à une seule batterie;
la très longue durée de vie de la batterie, la dis-
position de sa capacité totale en cas de besoin, la
simplicité du montage, le fonctionnement de l’ins-
tallation pendant les pannes du réseau, sans pro-
céder à des manœuvres de commutation et sans
la moindre interruption et pratiquement sans sur-
v eillance.
Dans certains cas, il est avantageux, « cas
d'une grande puissance nécessaire » de monter
en série un redresseur ordinaire et un redres- \
seur conservateur. Cette disposition offre l’avan-
tage de limiter au maximum l’influence des j
fluctuations de la tension du réseau. On a cons- I
taté que la tension de sortie d’un redresseur j
ordinaire diminue avec la tension du réseau,
tandis qu’elle augmente dans le redresseur
conservateur lorsque la tension du réseau d’ali-
mentation baisse.
Avec le montage en série des deux types de \
ces redresseurs, ces deux effets se compensent
en partie.
Les trois quarts de la puissance utile sont
fournis par le redresseur conservateur, le quart
restant par le redresseur ordinaire.
Le rendement d'une installation de ce dernier ;
type 11e provoque qu'une variation de 1 % pour
le courant continu de sortie, pour des variations j
de l'ordre de 10 c/< du courant alternatif d’ali-
menlation.
Nous pensons que, les salles de moyenne im- j
portance doivent s’intéresser à la première pro-
position de l'auteur H. A. W. Klinkhamer. Les 1
très grandes salles à la seconde.
Résumé par A. -P. Richard.
Après transformations, le « Max-Linder » de Paris :
a fait sa réouverture avec LA NUIT BLANCHE. *
(Cliché C.C.F.C.) »
TECHNIQUE & MATÉRIEL
23
LA NOUVELLE TRANCHE DE CODO-
CINÊMA COMPREND
«GIGI” ET «L’ANGE ROUGE”
La société Codo-Cinéma vient d’en-
treprendre, suivant sa méthode, une
troisième tranche de trois films, ce
qui porte à neuf le nombre de ses
productions pour l’année 1948. Cette
nouvelle série, dite « tranche de
luxe », comprend le fameux Secret
de Mayerling, dont nous parlerons
plus tard, Gigi et L’Ange Rouge.
Gigi, c’est le titre d’une nouvelle
de notre grande Colette, membre de
l’Académie Goncourt ; une histoire de
mœurs comme seule elle sait conter,
Jacqueline Audry. depuis le jour
où elle lut Gigi, éprouva l’ardent dé-
sir d’en tirer un film. A cette épo-
que, elle achevait la réalisation de sa
première œuvre, Les Malheurs de
Sophie, et espérait pouvoir « enchaî-
ner ». Elle dut attendre trois ans. Au-
jourd’hui, au studio d’Epinay, elle
exulte.
L’adaptation du sujet, pour l’écran,
est de Pierre Laroche et les dialo-
gues sont de Mme Colette, elle-
même.
Gigi est une petite bonne femme
de quinze ans, vraie jeune fille à
l’esprit éveillé, assez délurée. Le
choix de l’interprète s'avérait déli-
cat lorsque dans un théâtre pari-
sien se révélait enfin la jeune, ado-
rable et excellent comédienne Da-
nièle Delorme.
Et, séance tenante, elle fut engagée.
Maintenant, au studio, elle s’efforce
FICHE TECHNIQUE
GIGI
Titre : GIGI.
Prod. : CODO-CINEMA.
Réal. : Jacqueline Audry.
Assistant-Réal. : Jean Bastia.
Auteurs : Adapt. de Pierre Laroche.
dial, et nouvelle de Mme Colette.
Chef-Opérateur : Gérard Perrin.
Opérateur : Paul Soulignac.
Assistant-Opérateur : Michel Proyer.
Musique : Marcel Landowski.
Décors : Raymond Druard.
Assistant-Décorateur : Henri Schmidt.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Dir. adjoint : Jean Velter.
Photographe : André Garimond.
Script-Girl : Suzanne Durrenberger.
Régie générale : Sylvain Harris.
Régie extérieurs : Charles Auvergne.
Accessoiriste : Louis Charpeau.
: Costumes : Marie-Louise Bataille.
Maquilleur : Jean-Jacques Chanteâu.
Habilleuse : Angèle Genty.
Coiffeur : Jean Lalaurette.
Chef-Opérateur du Son : René Lon-
guet.
Assistants du §on : Roger Boisselier
et Raphaël Delouvrier.
Enregistrement : Klangfilm.
Studios : Eclair-Epinay.
Extérieurs : Blonville, Tour Eiffel,
Parc Monceau, Palais de Glaces.
Commencé le : 9 octobre 1948.
Interprètes : Gaby Morlay, Jean Tis-
sier, Yvonne de Bray, Danièle De-
lorme, Frank Villard. Paul Déman-
gé, Hélène Pépée.
Sujet (genre) : Comédie de mœurs.
CadrerEpoque : Paris, 1900.
Résumé du scénario. — Gigi (D. De-
lorme), jeune fille de seize ans, est
élevée par Mme Alvarez (Y. de Bray)
sa grand-mère et par sa tante Alicia
(G. Morlay). On veut faire d’elle la
maîtresse du beau Gaston (F. Vil-
lard). Après bien des aventures où
sera mêlée la famille du jeune hom-
me, Gigi épousera Gaston.
d’incarner son personnage comme l’a
conçu l’auteur
Si Gigi est fort mal entourée, les
membres de sa famille étant pour
beaucoup répréhensibles, Danièle De-
lorme, elle, est très fière d’avoir pour
partenaire Gaby Morlay (tante Ali-
cia), Yvonne de Bray (grand-mère
Alvarez), Jean Tissier (oncle Honoré)
et Frank Villar (« cousin » Gaston).
Nous la comprenons et sommes heu-
reux de l’homogénéité de cette distri-
bution. Nous sommes heureux aussi
— c'est là une parenthèse — de voir
le cinéma s’intéresser enfin à l’une
des plus grandes comédiennes de no-
tre époque, Yvonne de Bray, que l’on
entrevit dans L’Eternel Retour et
dans L’Aigle à deux Têtes, que l’on
admire sans réserve dans Les Parents
Terribles et qui, n’en doutons pas,
fera notre joie dans Gigi.
Raymond Druard, le décorateur
maison, a construit pour ce film de
fort jolis complexes, comme l’apparte-
ment de Mme Alvarez : intérieur
« petit bourgeois ». chargé en bibe-
lots, meubles sans style, tentures et
sol parqueté. Les autres décors sont
dans le même esprit, début de siècle.
Certaines prises de vues sont pré-
vues, en extérieurs, au Palais de
Glace reconstitué tel qu’il était à
l’époque, à la Tour Eiffel — vedette
Une scène de GIGI interprétée par
Danièle Delorme et Frank Villard.
(Cliché Codo-Cinéma.)
très cotée de cette saison — à Deau-
ville, sur la plage, au Parc Monceau,
etc.
Gigi, malgré son cadre et son ac-
tion. sera un film jeune, gai et aéré.
L’Ange Rouge est un drame du
« milieu » qui se déroule entre trois
fameux gangsters et une jeune
femme. L’action, pour sa plus grande
partie, a pour cadre un cabaret dont
le nom a donné son titre au film.
L'histoire — scénario original et
dialogues — est l'œuvre de Pierre
Laroche. L’adaptation et la mise en
scène sont de J. Daniel-Norman.
Ce film marque les débuts en
France de la « Bombe atomique ar-
gentine » Tilda Thamar, qui a pour
partenaire Paul Meurisse, Berval,
Alex Roy, Arcy, Armontel, Dinan,
Ketty Kerviel.
Aux studios d’Epinay, groupe Tobis,
J.-D. Norman tourne actuellement,
dans un vaste décor de Raymond
Duard, représentant la salle du caba-
ret. Il « attaquera » bientôt des prises
de vues en extérieurs sur le terrain
où est construite une rue fort joli-
ment reconstituée. — P. Robin.
Une nouvelle personnalité de Paul
Meurisse dans L’ANGE ROUGE.
(Cliché Codo-Cinéma.)
FICHE TECHNIQUE
L’ANGE ROUGE
Titre : L’ANGE ROUGE.
Prod. : CODO-CINEMA.
Réal. : Jacques Daniel-Norman.
Assistant-Réal. : Jacques Vilfrid.
Auteurs : Scén. orig. et dial, de Pierre
Laroche, adapt. de Jacques Daniel-
Norman.
Chef-Opérateur : Marc Fossard.
Opérateur : Recco Vignier.
Deuxième Opérateur : Raymond
Sclovarz.
Musique : Francis Lopez.
Décors : Raymond Druard.
Assistant-Décorateur : Schmidt.
Dir. de Prod. : Claude Dolbert.
Dir. Adjoint : Jean Velter.
Montage : Hélène Battini.
Photographe : François Lamy.
Script-Girl : Jacqueline Loir.
Régie générale : Marc Hélin.
Réeie extérieurs : Charles Auvergne.
Accessoiriste : Robert Testard.
Maquilleur : Georges Gauchat.
Habilleuse : Annette Crand.
Chef-Opérateur du Son : Lucien Le-
grand.
Enregistrement : Son Eclair.
Studios : Eclair, Epinay.
Extérieurs : Aérodrome d'Orly, Rues
de Paris.
Commencé le : 21 octobre 1948.
Interprètes : Paul Meurisse, Tilda
Thamar. Berval, Alexandre Roy
d’Arcy, Armontel. Dinan, Ketty
Kerviel, Paul Démangé, Nana de
Herera.
Sujet (Genre) : Drame du milieu.
Cadre-Epoque : Paris (Montmartre).
Résumé du scénario. — Antonin
Breval, revient d’Argentine avec la
vedette Rita Tyndar (Tilda Thamar).
Il ouvre pour elle une boîte de nuit :
« L’Ange Rouge » et y reçoit la visite
de Pierre (P. Meurisse), recher-
ché par la police. Une tendre
amitié se noue entre lui et Rita,
mais Pierre ne veut pas trahir
son ami. Ils décident de partir
tous trois pour l'Argentine, mais Rita
s'arrange pour que Bréval soit tué.
Pierre, mis au courant du complot,
essaie d’intervenir, mais en vain. Il
abat la jeune femme, cause du
drame.
ODÉON 36-72 DEVIENT
“ENTRE ONZE MEURES
ET MINUIT”
Entre onze heures et minuit de-
vient le titre définitif du nouveau
film que réalise actuellement Henri
Decoin aux studios de Billancourt, et
qui était intitulé provisoirement
Odéon 36-72. On sait que cette co-
médie policière est tirée d’un roman
de Claude Luxel et que Louis Jouvet,
Madeleine Robinson, Robert Arnoux,
Léo Lapara, Jean Meyer, Yvette Etié-
vant en sont les principaux inter-
prètes (Production J. Roitfeld-Fran-
cinez, distribuée par Francinex).
LE FILM “1848” ARRÊTÉ
PAR LE MINISTRE DE
L’INTÉRIEUR
Dans le cadre des manifestations
commémoratives de la Révolution de
1848, le gouvernement avait autorisé
et largement subventionné un film
documentaire.
Ce mouvement populaire y est sug-
géré par l'emploi judicieux et ha-
bile de documents statiques.
La commission de censure a donné
son avis : il est favorable. Mais sur
l’intervention du représentant du mi-
nistre de l’Intérieur, la délivrance
du visa a été « suspendue ».
♦
PRÉSENTATIONS OFFI-
CIELLES DE Dr LAENNEC
Docteur Laennec, le dernier film
de Maurice Cloche, a été présenté
dernièrement sur leur demande à
M. Pierre Schneiter, ministre de la
Santé Publique, entouré des mem-
Pierre Blanchar,
tel que nous le verrons
dans DOCTEUR LAENNEC.
(Cliché A.I.C.)
bres de son cabinet et de professeurs
à la Faculté de Médecine, dont le
professeur Bernard.
Mardi dernier, c’étaient MM. Ro-
bert Schumann, ministre des Affai-
res Etrangères, et Mitterand, sous-
secrétaire à l'Information, qui, à leur
tour, visionnaient le film.
Le film sortira prochainement en
grand gala sous le patronage de
l’O.N.U. et du Ministère de la Santé
Publique.
*
UN FILM DE
JEAN TEDESCO
aj» Jean Tedesco vient de réaliser,
pour le Commissariat du Tourisme,
un court métrage en couleurs. Di-
manche en Alsace.
24
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▲i
♦♦♦♦♦♦
CIME
RAPHIE
ISE
♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE
DU 24 AU 30 NOVEMBRE
FILMS FRANÇAIS
U» SEMAINE
AUX YEUX DU SOUVENIR (Pa-
thé-Consortium-Cinéma), Mari-
gnan, Marivaux (24-11-48).
LA BELLE MEUNIERE (S.N.E.G.-
Dist.), Madeleine (24-11-48).
LA FEMME QUE J’AI ASSASSI-
NEE (Films Cristal), Olympia
(26-11-48).
SCANDALES (Pathé-Consortium-
Cinéma), Astor (24-11-48).
PARADE DU TEMPS PERDU
(S.N.E.G.-Dist.), Gaumont-Pala-
ce, Rex (26-11-48).
2' SEMAINE
Métier de Fous (U.F.P.C.), Eldo-
rado, Marbeuf, Paramount (19-
11-48).
4” SEMAINE
La Révoltée (Lux-Film), Français
(5-11-48).
5» SEMAINE
La Cité de l’Espérance (Sirius),
Caméo (3-11-48).
FILMS ETRANGERS
pe SEMAINE
LES JEUX OLYMPIQUES (Vic-
tory Films), Apollo, Empire, Le
Plazza (24-11-48).
LA VIE AVENTUREUSE DE
JACK LONDON (Films Bas-
tardie), Les Images, Les Re-
flets (24-11-48).
SANG ET VOLUPTE (Films Arc
de Triomphe), Palace (24-11-
48).
LE PROCES (Filmax), Studio de
l’Etoile (24-11-48).
2e SEMAINE
Ils étaient tous mes Fils (Univer-
sal), Aubert-Palace, Gaumont-
Théâtre (17-11-48). Elysées-Ciné-
ma, Ritz (24-11-48).
Arc de Triomphe (M. G. M.),
Max-Linder, Moulin-Rouge, Nor-
mandie (19-11-48).
Deux Nigauds dans le Manoir
hanté (Universal). Avenue (17-
11-48).
Sept ans de malheur (Gray-
Films), Balzac, Helder, Scala,
Vivienne (17-11-48).
Le Miracle de la 34e Rue (Fox),
Broadway, Cinémonde - Opéra
(17-11-48).
Voulez-vous m’aimer (Fox), Lynx,
Napoléon : ( 19-11-48) .
La Forteresse (Films Triomphe),
Ciné-Opéra, Les Portiques (17-
11-48).
Le Rapt du Rapide 5 (Films
Lauzin), New York (17-11-48).
dio-Cité-Opéra (10-11-48).
3' SEMAINE
La Voleuse (Warner Bros.), Ci-
népresse - Champs - Elysées, Ra-
4« SEMAINE
Lettre d'une Inconnue (Universal),
Lord-Byron (5-11-48).
Ne dites jamais Adieu (Warner
Bros), Triomphe (3-11-48).
5° SEMAINE
Dieu est mort (RKO), Colisée
(27-10-48).
6» SEMAINE
Bonne à tout faire (Fox), Le Pa-
ris (20-10-48).
7» SEMAINE
Hamlet (Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
Une caravane... pas d’eau... le drame commence, et toujours le sable fin...
une caravane en perdition qui va bientôt se fondre et se mêler au sable
qui le guette. Photo extraite du beau film d’André Zwobada
LES NOCES DE SABLE (production Studio Maghreb)
(Cliché Fog.)
A ft»AtlTfilt UD Ier UËLE.MB.
LES FAKbHi» TLlthlbLL»
»Ua TnUl» LLKAA»
PAKiSIlA»
Mercredi 1er décembre, sortira en
première exclusivité a Pans, sur les
trois écrans « Colisée », « Aubert-
Paiace ». « Gaumont-Théâtre », une
œuvre qui fait grand honneur à la
production française cinematographi-
_,e 1948 : Les Parents terribles,
dont Jean Cocteau est à la fois au-
teur-reaiisateur (production Ariane,
distribuée par Sirius).
Ce film offre un véritable festival
d’interprétation avec cinq comédiens
étonnants : Jean Marais, Josette Day,
Yvonne de Bray, Marcel André et
Gabrielle Dorziat.
Direction artistique de Christian
Berard, images de Michel Kelber et
musique de Georges Auric.
LE PRÉSIDENT DE
20tti Cfc.N l U KY FOX
A PARIS
<£• Murray Silverstone, président de
la 20th Century-Fox, est arrivé à
Paris où il restera une dizaine de
jours. Il aura d'importants entretiens
avec les dirigeants de la société de
Paris et de ceux des principaux pays
européens.
ACTUALITÉS TÉLÉVISÉES
POUR L’AMÉRIQUE
# M. Constantin Kaiser, president de
la Maraton Télévision Company, est
arrivé à Paris venant de Suisse. Il est
en train d’organiser en Europe le
premier service d’actualités télévi-
sées pour le réseau américain. II a
reçu, le 17, les opérateurs d'actuali-
tés français intéressés par ses projets.
UNE CONFÉRENCE DE
MAURICE CLOCHE
Le mercredi 17 novembre, Maurice
Cloche, réalisateur de Monsieur Vin-
cent, a fait une conférence, à l’Ins-
titut Catholique de Paris, sur le
thème « Les lois dramatiques du film
spiritualiste chrétien ». Maurice
Cloche étudia brièvement et tour à
tour les différentes « écoles » mon-
diales du cinéma, puis il expliqua
« comment on fait un film » et ter-
mina en demandant aux catholiques
de ne plus « bouder » le cinéma et,
au contraire, de lui envoyer des
techniciens, des auteurs, des artistes
qui puissent concevoir et réaliser des
films d’esprit chrétien.
VIENT DE PARAITRE
Le numéro 17 de « La Revue du
Cinéma » est en partie consacré à
l’œuvre et à la personnalité de Lu-
bitsch : Lotte Eisner donne des sou-
venirs sur la période « muette » de
Berlin; Jean-George Auriol fait un
portrait de ce moderne conteur
oriental; Mario Verdone fait une
analyse très fouillée de toute la pro-
duction de Lubitsch, « idéal de
l’homme moyen ».
Le débat sur le réalisme s’ouvre
de façon impromptue par une atta-
que violente contre les nouveaux
films de Rossellini. Non moins vi-
goureuse la contre-attaque de Her-
man Weinberg à l’offensive de
Richter.
CERCLE DU FILM
Le samedi 13 novembre 1948 a eu
lieu au Studio des Champs-Elysées
la séance inaugurale du « Cercle du
Film », placée sous la présidence de
M. Fourré-Cormeray, Directeur du
C.N.C. De nombreuses personnalités
étaient présentes dont MM. Basdevant
et G. Beauchamp, délégués des mi-
nistères de l’Education Nationale et
de l’Information; Mmes Françoise
Rosay, Simone Signoret, Dominique
Blanchar. MM. Jacques Becker, Léon
Barsacq, Nicolas Hayer, etc.
Mais, qu’est-ce que le « Cercle du
Film »?
C’est l’association de quatre grands
ciné-clubs de la Fédération (Ciné-
Club Universitaire, Club Français du
Cinéma, Cinéum et Ciné-46) afin
« d'organiser de grandes conférences
exceptionnelles faites par d’éminentes
personnalités du Cinéma ».
Ainsi la première était consacrée
à une conférence du metteur en
scène Yves Allégret, sur le thème ,
Réalisme et Réalité au Cinéma ».
La prochaine réunion du « Cercle
du Film » aura lieu le 11 décembre
c la conférence sera prononcée par
M. Raymond Rouleau.
Le bureau du Cercle du Films est
ainsi composé : ,
Président ; Paul Chwat; Vice-Pré-
sidents : Raymond Bardonnet, A-
mand Cauliez; Secrétaire général :
Michel Croizé; Secrétaire général ad-
joint : Paul-Louis Pamelard; Con-
seiller technique ; Jean Dewever;
Trésorier : Jean Malherbaud.
PRÉSENTATION
DU FILM CANADIEN
“LA FORTERESSE”
* Le 17, à la salle de la projection
du 92, Les Films Triomphe ont pré-
senté à la presse le film qu’a réa-
lisé Fédor Ozep au Canada, La For-
teresse. Ce film interprété par Jac-
ques Auger sortait le même jour
aux « Ciné-Opéra » et « Portiques ».
RECTIFICATeON
% Nous avons donné, dans notre nu-
méro 1285, la fiche technique de
Scandale aux Champs-Elysées (ex-
Modèles de Paris). Nous tenons à si-
gnaler que l’enregistrement est fait
non sur « Optiphone » (Système Pi-
cot) mais bien sur
(Système Picot).
Son et Lumière
OPINIONS DK TECHNICIENS SLR...
*2“ De tous les cinéastes qui ont tourné sur la Côte d'Azur, je suis certai-
nement celui qui affectionne le plus cette région... J’ai tourné à Nice de
nombreux films et tout dernièrement encore j’ai eu l’occasion d’y réaliser
pour D’Homme à Hommes des scènes extrêmement importantes en studio
et en extérieurs... Il est de toute évidence que les studios de La Victo-
rine, à Nice, offrent de merveilleuses facilités de travail : des studios bien
équipés, un personnel intelligent, dévoué, courageux ; d’immenses ateliers
de menuiserie, peinture et staff ; un laboratoire pour travaux de dévelop-
pement et tirage ; une immense piscine extérieure pour prises de vues
sous-marines... Le tout placé dans le paradis des arbres et des fleurs,
dans un ensemble de mer bleue, de soleil éblouissant, de végétation exo-
tique, de collines verdoyantes, ce qui permet de tourner tour à tour en
studios ou en extérieurs suivant l’humeur du temps... Un vrai « Hollywood
en miniature » où le ciel bleu rend aimable et où le soleil permet aux
cinéastes de travailler avec le sourire, ce qui n’est pas si mal...
Christian-Jaque, metteur en scène D’Homme à Hommes
...LES STUDIOS DE LA VICTORINE
ASSOCIATION DU
FILM-CLUR D’AVIGNON
Le Film-Club organise une séance
de cinéma au « Club ».
Le but de cette société est de per-
mettre à ses adhérents de revoir les
classiques du cinéma, d’étudier l’évo-
lution des techniques et de discuter
les œuvres présentées. — L. Jullian.
♦
Georges LAMPIN va com-
mencer LE PARADIS DES
PILOTES PERDUS
«|« Georges Lampin commencera, dé-
but décembre, les prises de vues du
Paradis des Pilotes Perdus, film d’ac-
tion dramatique basé sur un scénario
de Georges Prade. adapté et dialo-
gué par Pierre Véry et André Ha-
guet. La plus grande partie du tour-
nage s’effectuera au Maroc, à Meknès
et dans le Désert du Sud. Armand
Thirard est le chef-opérateur.
Les interprètes du film seront :
Henri Vidal, Paul Bernard, Michel
Auclair, Andrée Debar, Daniel Gé-
lin, Arlette Thomas, Noël Roquevert,
Jean-Pierre Mocky, Robert Dalban,
René Blancard. Jean Daurand, Clau-
de Vernier, Momar Baye.
Le Paradis des Pilotes Perdus sera
produit par la B. U. P. Française (Eu-
gène Tucherer).
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CINEF
F Ri
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ISE
# ♦ ♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦ ♦
Micheline Presle et Georges Marchai dans LES DERNIERS JOURS DE POMPEI
réalisé par Marcel L'Herbier. Production Universalia de Salvo d’Angelo.
Distribution pour la France : Pathé-Consortium-Cinéma.
Vente pour le monde entier : Franco-London-Film-Export.
DBS FILMS SURRÉALISTES
AU STUDIO PARNASSE
A partir du 24 novembre, le « Stu-
dio-Parnasse », 21, rue Bréa <mé-
j tro Vavin) (la meilleure salle spé-
cialisée de Paris) donne en grande
■clusivité un Festival du Surréa-
lisme et du Film d'avant-garde. Pro-
gramme d’exception (Nuit sur le
Mont Chauve, d'Alexeieff, etc.). Films
« hors-série » et... comme d’habi-
tude, tous les soirs (sauf sam.-dim.)
fonctionne la fameuse nouvelle et
originale formule avec le « Jeu des
Questions » doté de prix, et la « Tri-
bune libre » du « Parnasse » avec
les grands Débats publics.
4
WALLACE B5EfY
GRAVEMENT MALADE
Wallace Beery qui, depuis la se-
maine dernière, souffre d’une violente
crise cardiaque, a été transporté
dans un hôpital de Los-Angelès.
Des ballons d'oxygène lui sont ad-
ministrés toutes les deux heures.
Les médecins traitants estiment
que l’état de leur client est très sé-
rieux.
Wallace Beery est âgé de 65 ans.
*
UN SCÉNARIO SUÉDOIS
POUR SELZNIOK
4* Le réalisateur suédois Alf Sjô-
berg a traduit en anglais un roman
<' célèbre de Eyvind Johnson Stran-
dernas svall et tente d’intéresser le
producteur américain David O. Selz-
nick pour le réaliser. Le film serait
fait en Suède par Sjôberg avec des
acteurs américains. Ceci viendrait en
compensation d'un film que devait
faire Selznick et Sjôberg d’après
Maison de Poupée, d'Ibsen, projet qui
est momentanément abandonné.
*
UNE NOUVELLE SALLE
SPECIALISEE
A EDIMBOURG
Londres. — Après complète trans-
formation, MM. Poole, père et fils,
i rouvriront en janvier prochain, sous
le nom du « Cameo », la salle d’Edim-
bourg, présentement intitulée « The
;■ King’s », et dont ils viennent de pren-
dre possession. Ce cinéma sera con-
sacré à la projection en version ori-
ginale des meilleures oeuvres cinéma-
tographiques continentales, notam-
ment des films français. — X. P.
Montgomery Clift, le nouveau jeune
premier américain, est actuellement
à Paris. C’est le metteur en scène
William Wyler qui lui a donné l’oc-
casion de tourner son premier grand
rôle dans THE HEIRESS. Montgo-
mery Clift compte rester en Europe
deux ou trois mois.
(Cliché Paramount.)
HENRY V
PROGRAMME AU
“RÉUAM1ER”
•i» Devant le succès remporté par
Henry V, en version originale, dans
une salle de la rive gauche, le « Ré-
camier » va reprendre l’expérience
en projetant de nouveau en v.o., du
17 au 23, le film de Laurence Olivier.
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LES FILMS MARCEAU
❖ Le film Retour à la Vie, que pro-
duisent actuellement Hoche-Produc-
tions et Jacques Roitfeld, sera dis-
tribué pour la grande région pari-
sienne, Lille et Strasbourg, par les
Films Marceau et les ventes pour
l’étranger seront faites par Kleberfilm
(7. rue de Presbourg. Cop. 24-53).
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POLOGNE
4* Un film français, Félicie Nanteuil,
passe actuellement sur les écrans
de Pologne.
Rêves d’Amour vient d’être pré-
senté en exclusivité à Varsovie.
nouveau scénario
D’EUGENE IlEaLAW
■Ï* Eugene Desiaw, dont le scénario
Douze Guitaristes sera réalisé au,
printemps, apres avoir repris con-
tact avec le cinéma parisien, va partir
à Nice pour y terminer son nouveau
scénario, qui s'appellera L’Assassin
joue au Casino. Voici l’adresse ni-
çoise de Desiaw : 6 bis, avenue Du-
rante, Nice.
♦
“DUEL AU SOLEIL”
Duel au Soleil, le film de David O.
Selznick, sera projeté au « Gaumont-
Palace » et au « Rex » pendant les
fêtes de Noël et du jour de l’An. Il
sortira ensuite dans les grandes villes
de province avant de retourner à Pa-
ris en sortie générale dans un nom-
bre de salles record.
Duel au Soleil débutera à Rome
(dans cinq salles à la fois), à Milan
(dans trois salies à la fois), à Naples
(dans quatre salles à la fois) et dans
d’autres villes de province pour Noël
et la nouvelle Année. De telles con-
ditions de présentation n'avaient ja-
mais été réalisées en Italie.
Duel au Soleil commencera égale-
ment sa carrière aux mêmes dates à
Stockholm, dans sept villes suédoises
et en Suisse dans les cinq plus gran-
des villes helvétiques.
En résumé. Duel au Soleil sera pré-
senté simultanément pour la première
fois en décembre et en janvier dans
quarante villes d’Europe.
1
L’LXPL otTATION
A TüL-AViV
•i* Malgré la grave crise que traverse
la Palestine, les salles de Tel-Aviv
sont régulièrement fréquentées. Ce
sont surtout les films américains et
russes qui sont appréciés du public.
Quelques films italiens ont aussi été
goûtés. La sélection française, mal
étudiée, a eu moins de succès.
4
TCHECOSLOVAQUIE
=1» 181 films ont été présentés dans
les cinémas de Prague pendant l'an-
née 1947. Le film tchèque Le Dernier
des Mohicans, a obtenu le plus grand
succès (quatorze semaines d'exclusi-
vité).
4» On va réaliser à Bratislava un
film parlant slovaque, qui portera
le titre : La Terre et la Machine.
•S* Un dessin animé tchèque, en cou-
leurs, qui s’appellera : A.B.C. sera
bientôt terminé.
VIE DES SOCIËTÉS
PRODUCTEURS-
DISTRIBUTEURS
Sté de Production des Films Vendô- i
me (S.A.R.L.) (formation), 10, pl.
Vendôme, Paris (500.000) (9-11-48). ?
Agence Générale Cinématographique, ;
transfert de siège, 4, rue du i
Faubourg-Montmartre, Paris (9e) i
(500.000) (9-11-48).
Saga Films, transfert de siège, 71,
boulevard de Clichy, Paris (300.000)
12-11-48).
Arfa-Films, 16, rue Vézelay, Paris
(dissolution) (500.000) (9-11-48).
Cinésol (S.A.R.L.), 16, avenue Hoche,
Paris. Mme Graindorge a été nom-
mée co-gérante aux lieu et place
de M. Solmsen (100.000) (9-11-48).
Films Constellation (S.A.R.L.), trans-
fert du siège social du 20, rue de
la Paix, au 12, rue de Lübeck, Pa-
ris (16e). MM. Pierre Béteille et
Pierre Sastre, gérants (500.000) (15-
10- 48).
EXPLOITATION
Kursaai-Cinema de Suresnes. Mme
Papinec a résilié purement et sim-
plement a dater au 29-10-48 la gé-
rance du fonds de cinéma qui lui
avait ete consentie par Ta S.A.R.L.
ivursaai-Cmema de suresnes qui,
de ce fait, reprend possession au-
dit fonds.
La Ste Novelty-Cinéma reprend le
fonds de cinéma 26, quai du Port
a Marseille, la gérance consentie
a Mme Bonomo ayant pris hn (12-
11- 48).
DIVERS
Générai Photo Cine (S.A.R.L.), for-
mation, 91, rue Lafayette, Paris
(j.ouu.UOO) (21-10-48).
Fum Oince, transiert de siégé, 4, rue
de la Paix, paris (Î.OOO.UUU) (12-
11-48).
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S. A-, en liquidation, 40, rue Kene-
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Lamona Bougaud, nomme liquida-
teur (28-7-48).
Tranche (André). Production de titres,
3, rue T’royon, Pans (lie). Syndic :
M Lenoir, o, quai de Gesvres, Pa-
ris (N° 60665 du Greit'e).
4
CHANGEMENTS B’ADKLSSE
•S» La correspondance destinée à
i Annuaire du Cinéma Beige doit
être adressée à M. H. Den Broeder,
29, rue de la Grande-Ile, Bruxel-
les-C.
»!• Le siège du Syndicat National du
Personnel de l’Industrie Cinémato-
graphique (C.F.T.C.) est transféré à
la Maison des Travailleurs Chrétiens,
26, rue de Montholon, Paris (9e),
1er étage, bureau 110 (tél. : TRU.
91-03, poste 110).
Permanence : Lundi, mardi, jeudi,
samedi, de 10 h. à 12 h.
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vous prient de vouloir bien noter
leurs nouveaux numéros d’appel
téléphonique :
BAL. 05-63
et
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BULGARIE
^ Un grand studio va être construit
près de Sofia pour tourner des films
en différentes langues slaves.
•i* Trois films documentaires bulgares
passeront prochainement sur les
écrans de T « Est Européen » : Che-
min de Bulgarie, Une Journée à Sofia
et Les Jours ensoleillés.
26
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1931 : N°" 635 à 653, 656, 660 à
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1932 : N"‘ 687, 688 699, 702, 712,
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1933 : N°‘ 746, 751, 755, 764, 774,
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1934 : N°‘ 795, 796, 801, 817.
1935 : N» 882.
1242, 1243, 1247, 1249, 1260, 1264,
1266, 1267, 1268, 1279, 1280.
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Samedi 4 Décembre
Revue Hebdomadaire
Prix « 30 Francs
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Rece‘veci:
AU SERVICE
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RAPHIE
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CINEMA FRANÇAIS
Succès ! Succès î
La critique est unanime
METIER
DE FOUS
LE FIGARO
« J'ai ri de bon cœur. — Un remar-
quable point de départ, ingénieux,
co casse, inattendu... Une histoire émail-
lée de gags auxquels le public ne
résistera pas. Un rythme excellent, ra-
pide et même de plus en plus rapide.
Une atmosphère de loufoquerie, de
crazy show. Une mise en scène d’André
Hunebelle qui sert les trouvailles de
l'auteur-dialoguiste Jean Halain.»
J. -J. Gauthier.
C1NÉVIE-CINÉVOGUE
« Film conduit sur le rythme des plus étincelantes comédies américaines.
Les dialogues de Jean Halain ne se contentent pas de faire rire. Ils sont
spirituels.» J. Potier.
L'ÉCRAN FRANÇAIS
« L'intérêt ne faiblit jamais. Les gags sont irrésistibles. Mise en scène
rapide et adroile. Dialogues spirituels.» Jean Quévai.
FRANCE SOIR
« Une nouvelle preuve que nous ne le cédons en rien aux Américains
et que nous savons aussi... faire rire le public aux éclats sans mauvais
goût et sans trivialité... Scénario et dialogues... ingénieux et vivants de Jean
Halain...» André Lang.
LIBÉRATION
La salle rit et s'esclaffe. Le public s'amuse comme un fou.»
Jeander.
L'AUBE
« Un film qui se souvient que le cinéma a pour métier... de faire rire.»
J. M.
LE DAUPHINÉ LIBÉRÉ
« On rit presque sans arrêt et souvent aux larmes. C'est une comédie
d'une loufoquerie irrésistible. Je défie quiconque de ne pas rire à Métier
de FOUS.» Charles Ford
IREUR
« ... Rendons grâce à Gaby Sylvia, Guisol, Robert Dhéry, Jean Tissier,
Lisette Lanvin et Gabriello d'avoir su nous entraîner joyeusement dans cette
fantaisie si bien menée.» Jean Néry.
CARREFOUR
»x R E VO L
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EMMANUEL
HUNEBELLE
jc£nusû&i>f clialctjpua di dc&ft H R L R I N
JaanMARION
LOBRÛT- Publ. R. CHALMANDRIER Directe ur de Production : Pau| CADEAU
Directeur de la Photographie : L.H.BUREL
« Un film gai... fait et joué par des gens qui ont du métier.»
François Chalais.
uccès exceptionnel :
Paramount - Marbeuf - Eldorado
I e Semaine (malgré les coupures de courant)
55.766 entrées : Plus de 7 millions de recettes
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LE CINÉMA FRANÇAIS
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Joël Mac Créa, Herbert Marshall, Laraine Day
et George Sanders réunis dans le film
CORRESPONDANT 17
que distribuent Les Films Marceau.
REVUE HEBDOMADAIRE
29, rue Marsoulan, Paris (12e). Tél. : DID.
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Registre du Commerce : Seine 216-468 B.
Membre du Syndicat de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle.
REDACTION, ADMINISTRATION
Directeur t 1948 : Valéry Roger.
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Secrétaire général : Laurent Ollivier.
ABONNEMENTS ANNUELS :
France et Colonies : 700 fr. — Pays étran-
gers : 1.800 fr. — Etats-Unis : $ 9,50. — Pour
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L’Apprentie
CE NUMERO CONTIENT :
3. La propagande à l’étranger dans le cadre
de la loi d’Aide
La semaine pour Rouvres est reportée.
David O. Selznick précise.
4. Rémunération du Conservateur du Registre
public de la Cinématographie
Procès Keller-Dorian contre Kodak-Roches-
ter et Technicolor
5. Le cinéma américain fait face à la crise. . . .
Le q uarantenaire du Gaumont-Palace
Grand gala pour Aux Yeux du Souvenir.
6. Le rôle du metteur en scène à Hollywood . .
8. Régime obligatoire de prévoyance et de re-
traite des cadres.
10. L’EXPLOITATION :
Algérie
Nancy
Cannes. .
11. A.G.D.C. distribue une belle sélection.
12. -14.-16. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
13. Le Festival de Cannes prévu du 1er au
15 septembre
15. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
Auteur-réalisateur, André Cerf dirige La
Veuve et l'Innocent
17. Les films en cours de tournage.
18. -19. ECHOS ET NOUVELLES.
Programmes des exclusivités à Paris.
20. PETITES ANNONCES.
Laurent Ollivier.
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P. -A. Buisine.
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4 DÉCEMBRE 1948
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RAPHIE
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REVUE HEBDOMADAIRE
LA PROPAGANDE A L’ETRANGER
DANS LE CADRE DE
LA LOI
Quand verra-t-on le décret d’application de la loi
d’Aide à l’industrie?
C’est la question que nous posent de nombreux
lecteurs.
Il semble enfin que le règlement d’administration
sera rendu public avant le 15 décembre. Cha-
cun déplore le temps ainsi perdu depuis l'adop-
tion, le 23 septembre dernier, par l’Assemblée Na-
tionale, de la loi instituant une aide temporaire.
Pour notre part, nous nous efforçons, depuis deux
mois, de lutter contre les bruits plus ou moins
fantaisistes qui circulent et s’accréditent, n’étant
pas démentis par les textes officiels.
AIDE A L’EXPLOITATION
Cette semaine encore, nous croyons pouvoir dire,
notamment, que les commissions d’examen des dos-
siers présentés par les exploitants ayant un droit
au bénéfice de l’Aide temporaire, tant régionales
que nationales, ne sont pas encore constituées.
DIFFUSION DE LA PRODUCTION FRANÇAISE
A L’ETRANGER
L’une des questions qui provoquent également
beaucoup d’intérêt dans l’esprit des membres de
TRANSFORMATION
DU “ PALLADIUM 99
Fermé en 1940, le Palladium, 83, rue Chardon-
Lagache, à Paris, vient, après complètes trans-
formations intérieures, d’effectuer sa réouver-
ture.
Si les éléments essentiels de cette salle : en-
trée, murs, plafond, nombre de places, n’ont pas
été modifiés, par contre de profonds aménage-
ments ont été réalisés. Les fauteuils, au nombre
de 1.100, ont été changés, les tapis et rideaux
de scène remplacés, un nouvel éclairage, par ap-
pliques, a été installé. Le proscénium, de cette
ancienne salle de théâtre, a été supprimé.
Les anciens appareils de projection et de son
ont cédé la place à un équipement complet de
la « Micro technica ».
Au point de vue sécurité, la salle n’avait à
subir que peu d’améliorations. En effet, elle pos-
sédait déjà des dégagements rapides. Deux es-
caliers desservent le balcon, qui contient 500
places, et des sorties boulevard Exelmans per-
mettent d’évacuer rapidement l'orchestre. Mal-
gré tout, signalons le revêtement spécial en fa-
sérite, matière ignifuge et le remplacement de
l’installation électrique, maintenant entièrement
sous tubes d’acier.
Les directeurs de cette salle moderne, classée
dans la catégorie C, sont MM. Gagnepain. Les
travaux ont été réalisés sous la direction de
M. Bourgeois, architecte, par les maisons sui-
vantes :
Fauteuils et rideau de scène : Quinette ; ca-
bine : Microtechnica ; staffs : Bisceglia ; revête-
ment : Nourrissat ; éclairage : Lumilux ; électri-
cité . G.E.N.E.L.E.C. ; tapis : Pinton. — J. H.
s
D’AIDE
l’industrie, est la création d’un organisme de pro-
pagande de nos films à l’étranger. Le montant de
la subvention, prélevée forfaitairement sur les res-
sources du fonds d’Aide, sera fixé par un arrêté
des ministres de l’Industrie et du Commerce, des
Finances et des Affaires économiques, et le Secré-
taire d’Etat à la Présidence du Conseil chargé de
l’Information. Cette subvention sera allouée à une
organisation professionnelle, dont le Conseil d'ad-
ministration sera contrôlé par trois représentants
de l’Administration qui pourront exercer un droit
de veto à l’égard des décisions prises par ce Conseil.
On a parlé d’un budget annuel de 30 à 35 millions
de francs. On parle actuellement d’un budget de
50 à 55 millions de francs. Il semble qu'il n'est
pas possible de prévoir le montant de ce budget,
puisque l’organisme, totalement inexistant présen-
tement, devra d’abord établir un programme, éva-
luer ses frais. A première vue, les chiffres avancés
sont ou trop élevés ou pas assez. Ils sont trop
élevés si l’on se contente d’organiser quelques galas
à travers le monde, ils sont trop bas si l’on veut
affecter à chaque pays un délégué des producteurs
français qui devra, sur place, diriger la propagande
vers le grand public, organiser des services publi-
citaires, faire venir des vedettes françaises, etc., etc.,
les taux de changes de la plupart des devises étran-
gères nous étant par trop défavorables. De toutes
façons, le problème de la diffusion des productions
françaises à l’étranger est fort difficile à résoudre.
L’organisme futur pourra en tous cas utiliser les
relations déjà existantes et vraisemblablement s’ap-
puyer sur les attachés commerciaux ou culturels
auprès des consulats. — Laurent Ollivier.
— f-
A BERLIN,
LA I.F. A. PRÉSENTE
15 NOUVEAUX FILMS
FRANÇAIS
L’extension de la distribution des films fran-
çais à la bizone a permis également aux Ber-
linois des secteurs anglais et américains de
faire connaissance avec nos films depuis le
15 octobre dernier.
C’est le film Messieurs Ludovic qui a inau-
guré le programme d’une série de 32 films,
suivi peu après par Quai des Orfèvres , film
attendu avec impatience par le public de l'an-
cienne capitale allemande. Il a été présenté au
Marmorhaus, un des plus grands et des plus
chics cinémas de Berlin, miraculeusement épar-
gné par les bombardements. On annonce aussi
la sortie de Battement de Cœur, L’Affaire du
Collier de la Reine, Antoine et Antoinette,
Adieu Chérie, Roger-la-Honte et La Revanche
de Roger-la-Honte. Suivront : Les Misérables
(2 époques), Le Grand Elan, Narcisse, La Fille
aux Yeux Gris, Copie Conforme, Non Coupable,
Pour une Nuit d’Amour et L’Inévitable Mon-
sieur Dubois. — Philippe Martel.
■'XXXXXXXXXXXIXXYTTra
Suzy Delair et Paul Bernard dans une scène
de PATTES BLANCHES, de Jean Grémillon.
(Cliché Majestic Film.)
LA SEMAINE POUR
ROUVRES EST REPORTÉE
La Maison de Retraite du Cinéma ( Domaine
de Rouvres) communique :
Devant l'impossibilité d’obtenir auprès des
imprimeurs la livraison d’un million de billets,
destinés à la perception de 5 francs au bénéfice
de la Maison de Retraite du Cinéma, il a été
décidé que cette semaine de solidarité cinéma-
tographique serait reportée au début du mois de
février 1949.
Il est, en effet, obligatoire que cette percep-
tion de 5 francs soit seulement facultative et
ne soit pas concrétisée par une majoration du
prix des places.
La Direction Générale des Impôts a fait con-
naître, il y a 48 heures seulement, que seule
cette formule permet d'obtenir la franchise de
toutes taxes, mais nécessite, par contre, l'obli-
gation de délivrer à chaque cotisant bénévole
un billet spécial pris sur un carnet à souche.
Les imprimeurs ayant fait savoir que les
délais demandés étaient trop courts, il a paru
plus sage au Conseil d’administration de re-
porter cette mesure à une date ultérieure.
♦
DAVID O. SELZNICK
précise
Certains journaux ayant annoncé la fusion des
deux firmes américaines : « Selznick Releasing
Organisation » et « United Artists » (Les Ar-
tistes Associés), David O. Selznick a tenu à
préciser qu’il n’a jamais été, et ne saurait ja-
mais être question d'une telle fusion, que des
accords très limités sont en négociation entre
les deux sociétés pour la réorganisation d'une
partie de leurs services de distribution dans
certains secteurs difficiles des Etats-Unis et
qu’ils ne touchent nullement la distribution à
l’étranger.
4
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Les prises de vues
du
SECRET
DE
MAYERLING
aux STUDIOS D’EPINAY
)
confirment
de jour en jour
l’exceptionnelle
qualité de cette
production
qui s’avère lej
“Monument de 1949”
CINÉMA
73, CHAMPS-ÉLYSÉES - ÉLY. 85-81
Claude Rains et Joan Caulfield
dans LE CRIME ETAIT PRESQUE PARFAIT.
(Cliché Warner Bros.)
RÉMUNÉRATION DU
CONSERVATEUR DU REGISTRE
PUBLIC DE LA
CINÉMATOGRAPHIE
Nous relevons dans le « Journal Officiel ».
du 19 novembre dernier, le décret n° 48.1750.
du 12 novembre 1948, fixant la rémunération du
conservateur du registre public de la cinémato-
graphie.
Le président du Conseil, ministre des Finances
et des Affaires économiques,
Décrète :
Art. 1er. — Les articles 2 et 4 du décret n° 628
du 29 février 1944, fixant le régime de rémunération
et la position du conservateur du registre public
de la cinématographie, sont modifiés comme suit :
« Art. 2. — Les salaires perçus par le conserva-
teur du registre public de la cinématographie lui
sont attribués à titre de rémunération sous réserve
d'un prélèvement effectué au profit du Centre Na-
tional de la Cinématographie et dont le taux est
fixé de la manière suivante :
« De 0 à 250.000 fr. : Néant.
« De 250.001 à 300.000 fr. : 30 p. 100
« De 300.001 à 400.000 fr. : 40 —
« De 400.001 à 500.000 fr. : 50 —
« De 500.001 à 700.000 fr. : 62 —
« De 700.001 à 1.000.000 fr. : 68 —
« De 1.000.001 à 1.400.000 fr. : 72 —
« De 1.400.001 à 1.800.000 fr. : 75 —
« De 1.800.001 à 2.200.000 fr. : 78 —
« De 2.200.001 à 2.500.000 fr. : 80 —
« Au delà de 2.501.000 fr. : 88 —
« Art. 4. — Le conservateur du registre public
de la cinématographie subit les retenues légales
pour pension civile sur les salaires qu'il perçoit
dans les conditions fixées par l'article 1er du décret
du 19 mars 1948 portant modification des droits et
taxes perçus par le Centre National de la Cinéma-
tographie, déduction faite du prélèvement opéré
conformément aux prescriptions de l’article 2 et
de 30 p. 100 du surplus considérés comme représen-
tatifs de frais de bureau.
« Il reversera au Centre National de la Cinéma-
tographie. après l’évaluation faite par le directeur
général, le montant des frais de bureau lui in-
combant, avancés par cet établisssement. »
Art. 2. — Le ministre des Finances et des Affaires
économiques et le ministre de l’Industrie et du
Commerce sont chargés, chacun en ce qui le con-
cerne, de l’exécution du présent décret, qui sera
publié au « Journal Officiel » de la République
française.
Il est permis de trouver très élevés les taux
des perceptions du conservateur du registre pu-
blic puisqu’en effet il y a lieu de tenir compte
que le devis d’un film, par exemple, est passé
de 1 à 6 ou 8. Les inscriptions ayant automatique-
ment suivi en importance, il est ainsi perçu une
dîme représentant environ 20 fois le taux initial.
On sait toutes les difficultés que rencontre pré-
sentement le financement de l'industrie cinéma-
tographique. Il y aurait intérêt donc à réviser
les taux décrétés et surtout à ne faire payer
qu’un droit forfaitaire pour les renouvellements
d’inscriptions ou les subrogations, ou les cessions
d’antériorité ou toutes autres écritures ayant
déjà subi une première dîme.
Il est indiscutable, en effet, que les intérêts
demandés par les financiers s'en trouveraient
très sérieusement abaissés. — L. R.
A NEW YORK, PROCÈS
KELLER-DORIAN CONTRE
KODAK-ROCHESTER ET TECHNICOLOR
La presse américaine du 20 novembre , notam-
ment The New York Times et The New York
Herald Tribune, annonce le début d’un procès
sensationnel entre la société Keller-Dorian Co-
lor Film Corporation, la Société Eastman Kodak
de Rochester et la Société Technicolor. Le pro-
cès intenté par la Color Film Corporation tend,
s'appuyant sur la loi anti-trust, à réclamer aux
deux sociétés précitées :
1° 250 millions de dollars de dommages-inté-
rêts.
2° 50 millions de dollars pour royalties non
perçues, soit la coquette somme de 300 millions
de dollars.
Le Président de la Keller Dorian Corporation
370, 5' Avenue à New York, M. W.-E. Célestin,
bien connu pour ses attaches françaises, se base
sur différents faits, dont l’exposé sort du cadre
de cet article, et qui tendent à démontrer que
les Sociétés Kodak et Technicolor, d’accord
entre elles auraient, selon lui, étouffé le pro-
cédé Keller-Dorian, au profit des leurs et ce
d’accord entre elles.
M. Thomas J. Hargrave, Président de East-
man Kodak, répliqua en qualifiant le procès
et les prétentions de la Color Film d’absurdes et
il ajoute que le procédé a été abandonné en
raison des difficultés rencontrées à la projection.
W.-E. Célestin, à son tour, invoque le témoi-
gnage des techniciens américains et français et
controuve cette opinion.
De fait, la dernière tentative faite par lui,
en petit comité, en 1947, au Laboratoire Mo-
derne de Montreuil, a montré, sans aucune pré-
paration préalable, que la pr&jection était par-
faite à la seule condition d’augmenter la
lumière de l’arc d’un plot.
D’ailleurs, et sans vouloir entrer dans des
considérations scientifiques, il est avéré que le
procédé Keller-Dorian admet à la projection
une large tolérance d’éclaircissement du filtre,
ce qui correspond à dire qu’en admettant une
perte de saturation d’ailleurs artistiquement
souhaitable, l’augmentation de flux avec les arcs
modernes en service est parfaitement admissible.
La presse américaine ne manque pas de si-
gnaler que le procédé de la Color Film aurait
permis une vulgarisation très bon marché à
peine supérieure au noir et blanc, tandis que
les Sociétés Kodak et Technicolor insistent sur
la valeur de leurs procédés respectifs.
A remarquer que si la Société Kodak n’a pas
mis le procédé en exploitation, elle n’en a pas
moins continué dans le laboratoire du photo-chi-
miste Capstaff, à travailler et à parachever la
mise au point du procédé.
Impartialement, nous ne manquerons pas d’en
suivre attentivement l’évolution, car il ne faut
pas oublier que de nombreux actionnaires ont
été ruinés du fait de la déconfiture de la Société
Keller-Dorian Française en corrélation avec
l’inactivité de la Colorfilm. — A. -P. R.
4
Le “ Médicis ” au Vésinet
Le mardi, 30 novembre, avait lieu la soirée
de réouverture du Médicis, au Vésinet.
A cette occasion fut projeté, en première mon-
diale, et grâce à l’amabilité des producteurs
MM. Borderie et Dorfman, le film d’Yves Allé-
gret. Une si jolie petite Plage.
Les transformations effectuées ont été réali-
sées sous la direction des architectes de Montaut
et Gorska. Notamment, le balcon a été agrandi,
et visibilité et acoustique de cette charmante
salle sont excellentes.
Distribué par Corona, Une si jolie petite Plage
sortira au Madeleine après la fin d’exclusivité,
dans cette salle de La Belle Meunière.
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5
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LE CINEMA
FAIT FACE
New York. — Présidée par M. Eric Johnston,
une importante conférence, qui a duré trois
jours, et qui réunissait tous les grands diri-
geants de l’Industrie cinématographique améri-
caine, s’est tenue à New York, au siège de la
Motion Picture Association of America.
C’est sur une convocation du président de la
M.P.A.A. qu’a eu lieu cette conférence, dont le
but était d’examiner la position de l'industrie
devant la baisse des revenus des films, aussi bien
sur le marché intérieur des U. S. A. qu’à l’ex-
portation.
Voici, dans leurs grandes lignes, les mesures
qui ont été préconisées :
1° Nouvelles réductions sur les budgets de
productions
2° Application d’un plan d’économies strict et
à toutes les échelles à l’intérieur des compagnies
cinématographiques
3° Pénétration intensive de l'industrie cinéma-
tographique dans le domaine de la télévision.
4° Mise en .œuvre d’un programme de pro-
pagande directe auprès du public pour faire
remonter la fréquentation des cinémas.
Les dirigeants des grandes compagnies qui
|i assistaient à cette conférence, ont annoncé que
l’on constatait une baisse continue du nombre
! des spectateurs des cinémas aux Etats-Unis.
“ LES MOULINS D’OR”
seuls concessionnaires en France
du PROCÈS de Pabst
Nous apprenons qu’un distributeur de
films à Zurich (Suisse) propose indûment à
des distributeurs en France et pays de
l’Union Française, la distribution du film
autrichien Le Procès, de G.-W. Pabst.
La Société « Les Moulins d’Or », 6, rue
de La Trémoille, Paris (8'') (Elysées 02-67),
informe ses confrères et tous membres de
la profession cinématographique, qu’elle est
seule concessionnaire de l’exploitation de ce
film pour la France et pays de l’Union Fran-
çaise, la Belgique et ses colonies, la Hol-
lande et ses colonies, l’Angleterre, ses Domi-
nions (sauf le Canada) et ses colonies, en
vertu d’une convention intervenue entre les
producteurs-distributeurs à Vienne et la
Société « Les Moulins d’Or », accords dû-
ment inscrits au Registre Public de la Ciné-
matographie sous le numéro 8.205/0. Le
permis d’importation en France lui a été
délivré le 23 juin sous le n" 1.256.301, et
l’autorisation de censure sous le n° 8.205/0.
Ajoutons que Le Procès est distribué par
la Société Filmax, dirigée par M. Thébault,
qui est également distributrice du film
Leclerc dont nous avons annoncé la première
mondiale au Vox de Strasbourg dans notre
dernier numéro.
Quêta en Afrique du Nard
Par décision de la Résidence Générale de Tu-
nisie, le nombre des films (quota) français à
passer sur les écrans tunisiens est fixé à six par
semestre.
Par contre, à la demande du Syndicat des
Exploitants d'Algérie, les Services du Cinéma
du Gouvernement Général fixent à cinq films
par trimestre le nombre obligatoire de pro-
ductions françaises à passer dans chaque éta-
blissement. Pour les mois d’été, des dérogations
seront accordées sur demande des intéressés.
AMERICAIN
A LA CRISE
Seuls les films exceptionnels réalisent des recet-
tes que l'industrie du film considérait comme
normales voici deux ans.
Bien que déjà fort réduits en 1947 et en 1948,
les budgets 'de production sont encore trop éle-
vés eu égard aux revenus des films qui, de
plus en plus, doivent s’amortir avec le seul
marché intérieur des U.S.A. et celui du Canada.
De ce fait, le chômage à Hollywood n’a jamais
atteint encore un chiffre aussi élevé qu’en ce mo-
ment. C’est ainsi que M.G.M. a annoncé un pro-
gramme de production de 21 films seulement —
dont 12 en Technicolor — à réaliser pendant
l’exercice 1948-49, tandis que les studios Warner
Bros, le programme de cette firme étant actuel-
lement terminé, ont fermé, mettant 1.000 per-
sonnes en chômage.
Dans les laboratoires des grandes firmes, les
techniciens recherchent des procédés qui per-
mettraient de réduire les frais de production.
Au cours de la conférence, un examen détaillé
des marchés étrangers fut accompli. Pour la pre-
mière fois, l'union presque complète des parti-
cipants a été réalisée au sujet des mesures à
prendre. La possibilité de la fusion des compa-
gnies en un « pool », effectuant en commun à
l’étranger les opérations de distribution, n’a pas
été exclue. — Joe Williams.
LE QUARANTRNAIRE
DU GAUMONT-PALACE
Le vendredi 26 novembre, la Société Gau-
mont fêtait le quarantième anniversaire du
Gaumont-Palace. A cette occasion, elle avait
invité un grand nombre de personnalités pari-
siennes du Cinéma et des journalistes à assister
à la première mondiale de La Parade du Temps
Perdu ( Les Casse-Pieds) , le nouveau film de
Noël-Noël, qui commençait à cette date son ex-
clusivité au Gaumont en tandem avec le Rex.
Pour fêter leur Président, Noël-Noël, un
grand nombre de chansonniers parisiens avait
tenu à participer au spectacle. Etaient là Jean
Marsac, Jean Rieux, Raymond Souplex, Jacques
Grello, Robert Rocca et beaucoup d’autres. Us
vendirent des programmes au bénéfice de leur
association et improvisèrent chacun un petit
quatrain sur le thème 1908-1948.
Avant le grand film, on projeta quelques
bandes de l’époque du muet : Colonel, racontez
la Bataille. La première sortie du Collégien,
avec Max Linder, Dans les Rues, Ah! la barbe,
avec Maurice Chevalier, et une féerie de Zecca.
Thommy Desseire. aux grandes orgues. « sono-
risait » ces films qui avaient été prêtés par notre
excellent confrère Maurice Bessy. — P. Robin.
♦
Succès au PARIS de Perpignan
Les femmes sont sensibles... Le Paris de Per-
pignan vient d’en faire la constatation.
Alors qu’elles dominaient largement lors de
la représentation de Cargaison Clandestine (ce
film a atteint 507.755 fr.) la semaine suivante
c’est le sexe fort qui avait nettement le dessus
pour la projection de La Dernière Etape qui
a atteint 398.950 fr.
IMPOT SUR LES B.I.C.
La Confédération Nationale du Cinéma rap-
pelle que les contribuables qui veulent dé-
noncer leurs forfaits doivent le faire avant
le 31 décembre 1948.
GRAND GALA POUR
“AUX YEUX DU SOUVENIR”
Le gala organisé mardi dernier 23 novembre
au Marignan, à l’occasion de la rentrée de Mi-
chèle Morgan sur l’écran français a été un
véritable événement.
Jamais assistance aussi élégante, et autant de
personnalités parisiennes ne s’étaient encore
Le sourire de Michèle Morgan, du producteur et
de Mme Berscholtz, laisse deviner leur joie de
voir leur film si bien accueilli.
rencontrées pour assister à la première d'un
film. Il est vrai que ce film Aux Yeux du Sou-
venir, par Jean Delannoy, constituait en lui-
même une réalisation de qualité et que la pré-
sence de Michèle Morgan et de Jean Marais
apportait par ailleurs une certitude de succès.
Tout ce que compte de personnalités à Paris
le monde du Cinéma était présent à ce gala
et l’on pouvait remarquer aux côtés de M. Re-
maugé, Président de la Confédération, et de
M. Berscholtz, producteur du film, les membres
du Conseil d’administration de Pathé, les direc-
teurs des différents services de Pathé-Consor-
tium et d’autres maisons de production, ainsi que
Georges Auric, Germaine Lecomte, un certain
nombre d’artistes connus tels que Henri Vidal,
Dalio, Danielle Darrieux, Suzy Delair. Colette
Mars, etc.
M. Jules Moch, Ministre de l’Intérieur, était
au premier rang, entouré de quelques hommes
politiques tels que MM. Max Hymans, Laurent-
Eynac, Christian Pineau, Closterman, etc.
Le programme de ce gala débutait par Car-
men Amaya, venue spécialement à Paris par
avion. Venait ensuite Katherine Dunham dont
la. présentation souleva maints bravos.
Tout de suite après, les premières images
des Yeux du Souvenir se déroulèrent dans un
silence profond, presque religieux.
Le mot « fin » fut couvert de milliers d’ap-
plaudissements.
f
ANDRÉ PAULVÉ
ouvre des agences
en Amérique du Sud
Après un voyage d’études dans le monde en-
tier, André Paulvé a décidé d’intensifier la dif-
fusion de ses films à l’étranger.
Après M. Robert Beauchamps, qui vient d’ar-
river au Mexique, M. Pierre Tremellat, direc-
teur du département « Exportation » de la
Société Discina, vient de s’embarquer pour
l'Amérique du Sud, afin de mettre au point, sur
place, le plan d’organisation d’André Paulvé.
M. Roger Goimbault a été choisi pour rem-
placer dans ses fonctions Pierre Tremelat. titu-
laire de ce poste depuis la Libération.
6
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CHVEIK
Fi
RAPIDE
ISE
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LETTRE D’HOLLYWOOD
LE METTEUR EN SCÈNE
LA PRODUCTION AUX
DANS
U.S.A.
Depuis bientôt trois décades, je reçois régulière-
ment les principaux journaux et magazines fran-
çais et m’empresse, bien entendu, de lire tout
d’abord la critique des films américains présentés
à Paris.
On sait que, quelques réalisateurs-auteurs mis
à part, les metteurs en scène américains ne sont
que fort rarement responsables du scénario qu’ils
sont chargés de mettre en images. Avant de com-
mencer à tourner, le réalisateur travaille pendant
un temps plus ou moins limité au découpage de
l’histoire qu’il dit porter à l’écran en une période
de temps minutieusement établie. Cela ne veut pas
dire qu’il se porte garant du choix du sujet qu’il
doit diriger.
La réalisation d'un film américain est un travail
d’équipe et le metteur en scène n’est qu’une des
roués de cette puissante machine, inégalable au
point de vue technique. Les Sturges, Wilder, Wyler,
Capra, Welles, Stevens, De Mille, Mac Carey, Cukor,
Vidor, qui peuvent choisir ou écrire leurs scénarios
ne sont guère nombreux ; le Screen Director’s
Guild, comptant plus de deux cent cinquante mem-
bres. Les films sont « fabriqués » selon des données
ayant, maintes fois, fait leurs preuves et il n’est
pas toujours juste d’en attribuer les défauts, uni-
quement à leurs réalisateurs. Les critiques en toute
bonne foi, jugent le film bien souvent sans tenir
particulièrement compte de l’âge du produit, pas
plus que de son coût, ni surtout des conditions
dans lesquelles il a été fait. Une bande produite
en quatorze jours pour 150.000 dollars, en 1939,
est souvent placée sur le même niveau qu’un film
relativement nouveau et ayant coûté dix fois plus.
Or, dans les critiques parisiennes, le producteur
du film, c’est-à-dire l’homme qui a imposé le su-
jet au réalisateur, n’est jamais blâmé ; le nom
du scénariste n'est presque jamais mentionné et
le malheureux metteur en scène « encaisse » pres-
que toujours la responsabilité de tout ce que l’on
n à reprocher au film. Il devient la tête de turc
des critiques, qui oublient les affres par lesquelles
il a passé, non seulement tandis qu’il préparait
son découpage, mais alors qu’il tournait le film
qu'il était obligé de faire. Il est évident que per-
sonne n’est « obligé » de faire un film, les pro-
ducteurs ne peuvent, bien entendu, forcer un réa-
lisateur à exécuter un travail auquel il ne croit pas,
mais examinons la situation dans laquelle se trou-
vent la plupart des metteurs en scène. Us sont,
ou bien engagés par un studio sous contrat à l'an-
née, ou bien encore, en tant qu’indépendants, ap-
pelés par un producteur pour faire un film. Sous
Cary Grant, Myrna Loy et Melvyn Douglas
sont les interprètes de la comédie
* UN MILLION CLEFS EN MAIN.
Production RHO 1948-1949.
contrat, aucune discussion n'est possible, car en
cas de refus d’un scénario ils sont immédiatement
et automatiquement « mis en congé » pour un
temps indéterminé et parfois assez long, durant
lequel ils ne sont pas payés. Nous sommes tous
passés par là, et bien souvent, désireux de recom-
mencer à travailler, sommes obligés de nous at-
teler à l’histoire refusée plusieurs mois aupara-
vant ; puis en cas de récidive, le réalisateur ac-
quiert une réputation d’empêcheur de danser en
rond, d’où arrêt de contrat à la fin de l’année et,
le mot passant de studio en studio, impossibilité
de trouver un autre film.
Le metteur en scène indépendant peut se per-
mettre le luxe de refuser de tourner une histoire
dont le sujet lui semble par trop primaire, mais
combien de fois lui est-il possible de renouveler
cet exploit, à moins d’être dans l’aisance et d’avoir
les moyens d’attendre? Les producteurs aiment,
aujourd’hui, à répéter qu’ils peuvent trouver des
réalisateurs au prix de « dix sous la douzaine »
et ils ont raison. Au début de ce mois de sep-
tembre vingt-sept productions seulement étaient
en chantier, plusieurs studios chômaient, l’Universal
International, par exemple, avait fermé ses portes
pour une période de six semaines, le travail ne
devant y reprendre qu’au début du mois d’octobre.
Alors qu’avant 1940, Hollywood produisait encore
près de 700 films chaque année et que le nombre
des metteurs en scène n’atteignait pas encore la
moitié de ce qu’il est aujourd’hui, la quantité des
films tournés de nos jours ne dépasse pas le nom-
bre de trois cents. Pour vivre de son métier, un
réalisateur de films de catégorie moyenne doit en
diriger annuellement entre deux et trois; un « di-
rector » de petits films doit, lui, en réaliser cinq
ou six ; la situation présente étant que deux cent
cinquante metteurs en scène doivent se partager
trois cents films ; peu, s’ils veulent continuer à
exercer ce métier, peuvent se permettre de refu-
ser les scénarios qui leur sont offerts.
Alors que j’étais engagé, en contrat, il n'y a pas
bien longtemps encore, dans un de nos grands
studios, il m’arrivait de rendre visite à certains
de mes collègues, dont les bureaux étaient voi-
sins du mien, et je me souviens avoir, un soir,
remonté le moral à l’un de mes camarades qui
venait de se voir distribuer un scénario aux si-
tuations surannées et comprenant tous les poncifs
et clichés habituels des ténébreuses histoires d’es-
pionnage. Chose curieuse, les critiques des jour-
naux américains ne nous atteignent pas autant que
celles de certains journaux de Paris, qui nous
touchent plus durement, du fait sans doute que
nous avons vécu à Paris et nous sentons attachés
à tout ce qui arrive en France. Mon confrère ter-
mina la mise en scène de son film et les aristar-
ques américains se montrèrent assez sévères pour
l’histoire tout en louangeant cependant la mise
en scène technique et le jeu des protagonistes. Il
y a quelques mois, ce film fut présenté à Paris et
l'un des articles écrits à son sujet disait quelque
chose dans ce genre : « Ce navet mis en scène
par une espèce de Roumain naturalisé Yankee... »
L’ancienne nationalité du réalisateur prenait ainsi
un sens péjoratif, on sentait d'emblée le parti-pris,
non pas de faire rire, mais de faire mal, car
qu’est-ce que le changement de nationalité d'un
metteur en scène peut bien avoir à faire avec son
travail de réalisation? Les critiques américaines
sont extrêmement constructives, ce qui est en
somme ce que la critique devrait être et nous sen-
tons, à leur lecture, que leurs auteurs sont par-
faitement au courant des conditions dans lesquelles
les films sont tournés et qu’ils sympathisent avec
les réalisateurs. Il est facile de blâmer le metteur
en scène, mais, personnellement, j’aimerais voir
un critique réaliser lui-même la plus simple des
séquences d’un film et faire face, à 8 h. 30 du
matin, non seulement à toute une armée de tech-
niciens, mais encore à une troupe d’acteurs et de
par Robert Florey
vedettes, à un « superviser », à un « producteur en
chef », à un « chef de production » et à un pro-
ducteur associé », chacun de ces messieurs ayant
souvent une idée différente sur la façon dont une
scène devrait être jouée et photographiée, car,
dans nos studios, le réalisateur doit, non seulement
satisfaire le « grand patron », mais encore ses
satellites, ne sachant plus, de la sorte, comment
plaire à l’un comme aux autres et risquant de se
les mettre tous à dos.
Chose nouvelle, le Screen Director’s Guild vient
de décider de créer son « Oscar ». Tous les trois
mois, les metteurs en scène choisissent le film qui
leur semble le meilleur, faisant ainsi une sélec-
tion de quatre finalistes à la fin de l’année, un des
quatre remportant éventuellement la palme. Le
premier lauréat a été The Search (product. M.G.M,.
tournée en zone américaine de l’Allemagne occu-
pée et également à Zurich). Le choix est excellent,
ce film est bien certainement le meilleur que nous
ayons vu depuis le début de 1948. De toute la dis-
tribution, l’actrice américaine Aline McMahon est
la seule connue aux Etats-Unis et il ne s’agit pas
là d’un film « commercial ».
Darryl Zanuck, de retour d’Europe, a annoncé,
le 5 septembre, qu’il avait l’idée de produire trois
grands films en France en 1949, si la Fox Twentieth
Century arrivait à s’entendre, au point de vue
finances, avec le Gouvernement français. Jusqu’à
présent, les studios ont surtout annoncé leur in-
tention de produire, en Angleterre, en Italie, en
Suisse et en Suède. Darryl Zanuck est le premier
producteur ayant pris l’intéressante décision de
tourner à Paris. Il est, on le sait, un grand ami de
la France.
Le Corbeau, et c’est pour moi un plaisir de
l’écrire, a fait salles combles au « Laurel », à Hol-
lywood et ceci pendant plusieurs semaines. Pour
la première fois, on a pu voir de longues queues
à la porte d’un théâtre spécialisé. Les recettes ont
été les plus fortes réalisées jusqu’à ce jour par un
film français. Un Revenant a également très bien
marché, mais ce ne fut pas le cas pour Le Collier
de la Reine, présenté dans un nouveau cinéma sur |
l’avenue Melrose. Bonnes critiques pour Fric-Frac,
avec Arletty, Michel Simon et Fernandel, dont
la première a eu lieu à F « Esquire » avec La
Surprise de la Mariée (The Bride’s Surprise) en
complément de programme. Yves Montand et Edith
Piaf ont tenu l’affiche pendant deux semaines dans
Star without Light, au « Studio Theater ». Nous
venons d’apprendre que Le Diable au Corps était
enfin autorisé aux Etats-Unis.
L’idée de tourner Mayerling à Hollywood semble
être abandonnée, tout au moins pour le moment.
On dit que Jean Delannoy, dont La Symphonie
Pastorale vient d’être présenté avec un éclatant
succès à New York, et qui sortira durant les pro-
chaines semaines dans toutes les grandes villes des
Etats-Unis, serait le prochain réalisateur du grand
producteur David O. Selznick, et qu’il dirigerait
pour lui une superproduction, à Paris, au début de
l’année 1949. A ce sujet, L’Eternel Retour vient
d’être montré à nouveau au « Theatre Uclan » à
Westwood, quartier chic de Los Angeles, avec
beaucoup de succès. On annonce également la sor-
tie prochaine de Pontcarral.
8
LXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTI
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Macario interprète du film italien
SEPT ANS DE MALHEUR.
(Cliché Gray-Film.)
BELLE CARRIÈRE
“D’HOMME A HOMMES”
En Suisse, le film de Christian-Jaque a fait
une très brillante exclusivité dans trois salles
de Genève ; en Belgique, après une soirée de
gala à Bruxelles, à laquelle assistaient la Reine
Elizabeth et de nombreux membres du corps
diplomatique, D’Homme à Hommes, programmé
au Marivaux, a recueilli tous les suffrages; d’au-
tre part, à Liège, tous les records antérieurs ont
été pulvérisés et c’est devant des salles pleines
que se poursuivent les représentations.
Notons au passage que de nombreux pays mul-
tiplient les demandes pour distribuer D'Homme
à Hommes qui sera bientôt exploité en Alle-
magne, en Italie, en Grèce.
Le producteur P. Albert vient de partir en
avion aux U. S. A., afin de mettre au point l’ac-
cord définitif concernant la distribution de cette
production dans les pays anglo-saxons.
REGIME OBLIGATOIRE DE PREVOYANCE
ET DE RETRAITE DES CADRES
La Confédération Nationale du Cinéma Français
communique :
Il semble nécessaire de rappeler aux chefs d'en-
treprises ainsi qu'aux « cadres et assimilés » que
la Convention nationale collective de prévoyance
et de retraites des cadres du 14 mars 1947, fait
une obligation à tout employeur d'affilier les mem-
bres de son personnel ayant une cote hiérarchique
brute égale ou supérieure à 300, à un régime par-
ticulier de prévoyance, et ceci à compter du
1er avril 1947.
Cette Convention a reçu l’agrément du Ministre
du Travail et de la Sécurité Sociale par arrêté en
date du 31 mars 1947, et son caractère obligatoire
découle de l’article 31 H de la loi n° 46-2924 du
23 décembre 1946, sur l’application des Conventions
collectives du travail.
La non-application des prescriptions de la Con-
vention du 14 mars 1947 peut avoir pour les chefs
entreprises de graves conséquences, à savoir :
1° En cas de décès d’un « cadre » en activité
de service, l’employeur est tenu de verser lui-
même au bénéficiaire de son employé décédé un
capital décès;
2° A la liquidation de la retraite d’un « cadre
ou assimilé », l’employeur est tenu au versement
de toutes ses cotisations avec rétroactivité du
1er avril 1947;
3° Les « cadres ou assimilés » ayant cessé toute
activité, ou leur veuve, ne peuvent faire valoir
leurs droits à la retraite que si le dernier em-
ployeur a satisfait aux obligations de la Conven-
tion du 14 mars 1947. Dans le cas contraire, les
anciens « cadres » ou leur veuve, sont en droit de
réclamer, à l'employeur lui-même, le versement
de leurs allocations de retraite qui peuvent attein-
dre annuellement, d’après les bases actuelles,
280.000 fr. (les veuves ont droit à 50 % de la
retraite acquise par le mari).
Les cotisations fixées par la Convention natio-
nale collective de prévoyance et de retraites des
cadres sont :
Employeur : 1,50 % sur la tranche de traitement
assujettie aux Assurances sociales; 6 % sur la
tranche de traitement supérieure au plafond d’as-
sujettissement des Assurances sociales.
Cadre : 2 % sur cette dernière tranche de trai-
tement.
La Caisse Autonome de Prévoyance et de Retrai-
tes de l'Industrie Cinématographique (C.A.P.R.I.C.),
5 bis, rue du Cirque à Paris (8<), tél ; ELYsées
60-56, se tient à la disposition des membres de
l'industrie cinématographique pour leur donner
tous renseignements utiles sur la Convention
nationale collective et de retraites des cadres du
14 mars 1947.
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CUVE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
L* EXPLOITAT ION
ALGERIE
Malgré certains films,
forte baisse des entrées
L'exploitation vit actuellement des moments
pénibles. Le coût de la vie montant en flèche
explique en partie la désaffection du public
pour le cinéma. Nous assistons, en effet, à la
ruée des spectateurs vers la salle où l’on donne
un film important tandis que les films moyens
sont délaissés, ce qui provoque un déséquilibre
des recettes lesquelles vont d’un maximum à
un minimum et vice-versa.
Cependant les charges de l’exploitation ne di-
minuent pas, loin de là, bien au contraire, les
impôts ne cessent de grossir. Les frais généraux
également. La situation est critique, et d’ici peu,
nombreux seront les exploitants qui découragés
abandonneront.
Du côté distributeurs, le danger est aussi
grand. L’Afrique du Nord ne compte que qua-
tre villes-clés (Alger-Tunis-Casablanca-Oran) ,
pouvant donner des recettes importantes. Lors-
que pour une raison quelconque, le rendement
d'un film faiblit dans l'une de ces villes, son
amortissement est sérieusement compromis.
Lorsqu’il s’agit de films d’action étrangers, le
mal est moindre, car les petites villes sont
friandes de ce genre; mais, s’il est question
d’un film français, même de classe, c’est alors
déficit et perte d’argent.
C’est ce qui explique le peu d'empressement
des loueurs nord-africains à investir de grosses
sommes pour s’assurer l’exclusivité de grands
films français. Ils sont à peu près sûrs de ne
pas rentrer dans leurs frais. Devant ce danger,
nombreuses sont les maisons françaises adop-
tant la tactique de la « Locomotive française »
pour imposer des films étrangers. On ne peut
le leur reprocher, le film français étant devenu,
en Afrique du Nord, un objet de luxe, inacces-
sible aux loueurs indépendants. Vu ainsi, le
problème semble insoluble. Il l'est, en effet, les
producteurs subissant également les hausses.
Reste évidemment la question des impôts.
❖ Avec la nouvelle saison, de nombreux ciné-
mas d’Alger ont ouvert leurs portes avec des
salles rénovées et confortables.
4* Le Select d'Alger, complètement transformé
par les soins de M. N. BARBIER, vient d’ef-
fectuer sa réouverture après plusieurs mois de
fermeture.
u*//WtgEAN GEHRtT
le réalisateur de
"CAFÉ DU CAÛDAN"
Une nouvelle cabine, des fauteuils neufs font
du Select un des plus modernes cinémas du
quartier Belcourt d’Alger.
4* Le nouveau journal sportif mensuel distribué
par « Discina » est sorti à Alger dans les trois
salles Splendid, Cameo, Suffren.
4* Record des records, Clochemerle vient de
sortir avec un succès considérable dans le cir-
cuit des quatre salles (Paris, A.B.C., Musset, La
Perle). Près de quatre millions de recettes.
Ce film a été suivi par l’élément européen de
la population, à l’exception de la masse indi-
gène. ce qui rend les résultats très intéressants.
4* L’Olympia-Trianon qui vient d’être pris en
fermage par la Société Cinésoma que dirige
M. TONY GUAITELLA, a fait sa réouverture.
4* Le Splendid a terminé la réfection complète
de ses fauteuils et la peinture; il a été doté d’un
éclairages au néon du plus heureux effet.
4* Le Colisee (Circuit Isly-Théâtre) a été éga-
lement aux mains des entrepreneurs, des pein-
tres et des tapissiers.
4* La cabine du Suffren a été transformée. Ce
sont des appareils de la Western-Electric qui ont
été installés.
4* Le Lux a également été rajeuni par de nou-
veaux fauteuils et la peinture a été refaite. Sa
cabine a reçu des appareils MIP XIV.
François Mari.
Quelques jolis mannequins
dans SCANDALES AUX CHAMPS-ELYSEES.
(Cliché Cinéma Prod.)
CANNES _
Belles
ecettes
de La Chartreuse de Parme
Un des gros succès de ces dernières semaines
a été la sortie en première exclusivité de La
Chartreuse de Parme dont voici quelques résul-
tats : Nice (Escurial, Rialto, Femina), 3.406.150
francs, dont à I’Escurial 1.450.000 f r. ; au Rialto,
363.000 fr., avec chacun 20 représentations; au
Femina, 601.970 fr. (première semaine), 536.040
fr. (deuxième semaine), avec 38 représentations.
A Cannes, au Star et au Rex : 1.435.338 fr.; à
Monte-Carlo, au Cinéma des Beaux-Arts ; 507.210
francs; à Antibes, à I'Antipolis ; 425.560 fr.; à
Menton, au Nouveau Casino : 299.120 fr.
A ^1 [ V Manque d’argent et programmation
■ ^ ** * ^ ^ 1 incertaine £ont baisser les entrées
La saison hivernale 1948-1949 avec son pré-
lude automnal beau et doux qui ne fit pas
monter beaucoup les recettes, est loin de satis-
faire le milieu cinématographique.
Mais la question des saisons n’est plus le prin-
cipal souci du directeur nancéien, qui doit
diagnostiquer bien des malaises dans le fonc-
tionnement de l’exploitation de la capitale lor-
raine.
Il est évident que celle-ci subit, comme par-
tout, les vissicitudes consécutives, en tout pre-
mier chef, à la hausse de la vie. Et puisque le
cinéma a dû suivre cette hausse en plus des
5 fr. additionnels qui ne rentrent pas dans ses
caisses, il s’aperçoit que si son chiffre d'affaires
ne varie guère sur celui de l’an dernier — quand
il n’est pas inférieur — par contre, le nombre
de clients s’est encore réduit, n’apportant ainsi
aucun soulagement à l’exploitation. Devant cet
état de choses, on boude sur la publicité — qui,
elle aussi, a gonflé ses prix — et les programmes
ali lieu d’être lancés à fond passent leur petit
bonhomme de chemin.
Le directeur sait bien qu’il faut tenir les
spectateurs dans un chaud climat publicitaire ;
cependant comme il ne tient pas à amener sa
salle à la catastrophe, il choisit le moindre
risque et attend des jours meilleurs.
Le même directeur s’élève à raison contre
les mauvaises réactions du public, qu’il consi-
dère différent des autres villes.
C’est ainsi que, pour affirmer une fois de
plus son opinion, un très bon film Famoro le
Tyran ( Les Paysans Noirs), donné au tandem
S.O.G.E.C. n’a pas reçu l’accueil prévu basé sur
les résultats enregistrés dans d’autres centres
de province.
S’il est vrai que le public de notre ville est
souvent impossible à traiter, il est vrai aussi
qu’on a tort de surestimer la formule de la
double exclusivité. Nous savons que le distri-
buteur s’inquiète spécialement de la quantité de
fauteuils devant lesquels son film sera projeté.
Il oublie que deux salles ont une clientèle dis-
tincte : tel film qui plaira à la salle X... se
heurtera à un échec à la salle Z... Au surplus,
Nancy, à part de rares réussites, ne paraît pas
très désignée pour être choisie comme ville
« cobaye ». Famoro le Tyran fut présenté jus-
tement en « première mondiale ». Cette déno-
mination ne semble pas influencer outre mesure
nos citadins, moutonniers comme pas un, donc
tout oreilles et tout yeux à la publicité de la
presse et de la Radio parisiennes. Et comment
pourrait-il en être autrement, puisque la presse
et la radio de son fief restent à peu près sour-
des et aveugles à l’égard du Cinéma. Ces deux
postes de commande sont restés complètement
indifférents, d’abord à Famoro le Tyran, puis
à Arc de Triomphe, que le Majestic et I’Eden
affichaient les premiers en Europe. Cette réa-
lisation ne déplaça pas plus de monde qu’un
film ordinaire. Mme COMTI et M. RUER
s’étaient pourtant dépensés pour faire ressortir
cette « première ».
Je suis persuadé pourtant que si le même
film était redonné immédiatement à la suite
de son lancement à Paris, il obtiendrait un
autre succès.
Pour terminer, disons que la saison actuelle
est certainement touchée par le manque d’ar-
gent, mais une programmation incertaine, pas
normalement suivie dans sa valeur et sa nou-
veauté, n’est pas non plus étrangère au ma-
rasme. — M.-J. Keller.
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 CIME
RAPHIE
ISE
11
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
A.G.D.C. DISTRIBUE UNE BELLE SELECTION
L’A.G.D.C. a une méthode qui a fait ses preu-
ves : peu de coups de clairon, le moins de
vent possible, mais une « série » s’adressant
aux publics les plus opposés avec des films de
genres divers, dont chacun représente un effort
particulier et le maximum de ce qui peut être
fait dans son genre.
L’A.G.D.C. refusant de se spécialiser, rejette
le principe d’une locomotive en or traînant un
train de carton. Chacun de ses films réunit assez
d’éléments maîtres pour n’avoir pas à s’appuyer
sur le succès d’un autre.
Alice au Pays des Merveilles, dont on a tant
dit, qu’il n’y a plus rien à en dire. Le mélange
du rêve et de la réalité, de l'humour et de l’émo-
tion, du trucage et de l’audace technique, un
des sujets les plus immortels qui soient, imagé
en Anscocolor, le plus moderne des procédés
de couleurs. Feu d’artifice annoncé comme il
se doit, pour Noël. Production Lou Bunin-U.G.
C. Réalisation Lou Bunin.
Le Destin exécrable de Guillemette Babin qui,
bien avant sa sortie, a déjà largement défrayé
la chronique et dont l’exclusivité en province
— à Tours — a prouvé la prodigieuse valeur
commerciale. Il faut avouer qu’il était assez osé
de porter à l’écran le scabreux roman de Maître
Maurice Garçon. Seule Hélena Bossis, qui fut
sur scène la Putain respectueuse, pouvait fixer
les traits de l’aguichante sorcière, aux côtés de
Delmont, Jean Davy et Renaud Mary. Produc-
tion Guillaume Radot-U.G.C.
Clayr Fait confirme le goût de Guillaume Radot
pour le mystère, un drame, un crime, deux
amours dans une atmosphère d'étrangeté. Claude
Géniat, satanique ; Hélena Bossis, tendre ; Re-
naud Mary, inquiet, dominés par la haute créa-
tion de Jean Davy animent l’action. Production
Guillaume Radot-U.G.C.
Famoro le Tyran (Les Paysans Noirs) fut un
des deux seuls films français récompensés à Ve-
nise cette année. Cette production, choisie à
l’unanimité par le Comité de sélection de la
Biennale, nécessita, pour sa réalisation une pé-
rilleuse expédition en Afrique noire, il répond
à ce goût de l’aventure qui sommeille en cha-
que spectateur et jamais, peut-être, la caméra
n’avait mieux traduit l'envoûtement colonial.
Production S. D. A.C. -U.G.C.
Allemagne Année Zéro. L'œuvre de Rossellini
fit à Locarno une impression telle que le jury
la couronna deux fois : meilleur film présenté
et meilleur scénario. Cette évocation continuant
le tragique tour d’horizon commencé avec Rome
Ville Ouverte, s’attache particulièrement au pro-
blème sensible entre tous de l'enfant égaré dans
le chaos matériel et moral créé par la guerre.
Production U.G.C.
Le Point du Jour. Jamais un film de Daquin
ne fut indifférent. Certes, cette production heur-
tera certaines opinions et provoquera de vio-
lentes controverses car, plus encore maintenant
que lors de sa conception, elle heurte de front
des problèmes douloureusement actuels. Il
n’existe pas un public qui restera calme devant
Le Point du Jour, n’est-ce pas là le propre de
toute expression vivante ? Production U.G.C.
On peut en dire autant de L’Ecole Buisson-
nière, que Jean-Paul Le Chanois vient de ter-
miner avec Bernard Blier, Delmont, Juliette
Fabert, Ardisson et Maupi. Le scénario, tiré
d'une histoire vraie, qui, naguère, eut un grand
retentissement, évolue au milieu des gosses.
Rien qu’à cause des gosses, ce serait gagné
d’avance, mais Le Chanois veut non seulement
que son film soit commercial, mais il tient à
dire quelque chose, à renverser des routines
et chacun devant ces images se sent un peu per-
sonnellement vengé. Production Coopérative
Générale du Cinéma Français-U.G.C.
Enfin, il est presque inutile de rappeler L’Om-
bre, que Berthomieu tira du roman de Carco.
Rien que ces deux noms assuraient des qualités
bien connues. Ledoux, Renée Faure, et Pierre
Louis évoluent dans une intrigue policière aux
effets formels. Du reste ce film, depuis des mois,
poursuit une carrière qui rassurerait les plus
prudents des exploitants. Production M.A.I.C.-
U.G.C.
L’A.G.D.C. assure pour chacun de ses films
un matériel et des éléments publicitaires parti-
culièrement étudiés.
Avec une telle sélection, on doit reconnaître
que cette firme contribue particulièrement à la
progression du cinéma français.
illl BON CONSEIL !
. . . Mais c est dans
FABIOLA
MICHÈLE
MORGAN
aura trouvé
le plus grand rôle
de sa carrière
PRODUCTION UNIVERSALIA DISTRIBUTION DIFFUSION MONDE ENTIER
DE SALVO D’ANGELO # FILMSONOR # FRANCO-LONDON FILM EXPORT
12
cilNÉimmRAPHÎE
rRjJrjRMSE
sT ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Utg #
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+♦+
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LE PROCES (G.)
(Der Prozess)
Drame (108 min.)
(V.o.)
FILMAX
Origine : Autrichienne, 1947.
Prod. : J. -A. Huebler-Kahla.
Réal. : G.W. Pabst.
Auteurs : Scén. de Rudolf Brunn-
graber, Kurt Heuser et Emeric
Roboz.
Chef-Opérateur : Oskar Schnirch.
Musique : Aloys Melichar. Orchestre
symphonique de Vienne.
Décors : Werner Schlichting.
Montage : Anna Hoellering.
Chef-Opérateur du Son : Rudolf
Ohlschmidt.
Interprètes : Ewald Baiser, Ernst
Deutsch, Albert Truby, Maria Eis,
Heinz Moog, M. Schonauer, R. Ha-
fenbrôdl, A. Schmid, I. Russka, I.
Petrovich, G. Diessl.
Première représentation (Paris) : 24
novembre 1948, « Studio de
l’Etoile ».
EXPLOITATION. — Ce film a ob-
tenu deux grands prix au dernier
festival de Venise : celui du meil-
leur réalisateur et celui du meilleur
acteur. Ce Procès, qui est en vérité
moins celui de l'antisémitisme que
celui des égarements de la justice,
doit plaire au public par sa violence,
ses belles images et par l'habileté
de son dénouement.
SCENARIO. — Maltraitée par la
Batori, la riche fermière qui l’em-
ploie, la jeune Esther s’est suicidée.
Sa mère et la Batori et, bientôt, tout
le village, accusent les Juifs d’avoir
commis un crime rituel. Menés par
le baron Onody, les nationalistes
font arrêter toute la communauté
juive du village. Bary, le juge d’ins-
truction et, Peczely, le commissaire,
ont réussi, par les menaces et la
contrainte, à obtenir une déclara-
tion signée d’un jeune juif, Moritz
Scharf. Suivant celle-ci, Moritz a
vu^ s’accomplir le sacrifice humain.
Même la découverte du corps d’Es-
ther, noyée, n’amène rien pour les
accusés, car sa propre mère, ap-
puyé par les villageois, ne la recon-
naît pas. Au procès, Moritz, terro-
risé par Peczely et envoûté par la
fille de celui-ci, charge les juifs et
même son père (E. Deutsch). Ce-
pendant, l’habileté et l’humanité du
Dr Eôtvôs (E. Baiser), qui s’est char-
gé de la défense, réduiront à néant
ces accusations. Scharf pardonnera
à son fils son égarement.
REALISATION. — De magnifiques
photos en est la caractéristique do-
minante. La réalisation est souple,
quelquefois même très prenante
comme dans la scène du rêve hallu-
ciné de la mère d’Esther ; cependant
la séquence du procès est lourde, per-
sonnages et incidences du récit y
étant trop appuyés. En définitive, un
bon film, qui eût été un chef-d’œu-
vre si Pabst n’avait pas pris pour
prétexte le problème racial, qui ne
reste, en effet, qu’un prétexte, puisque
antisémites et antiracistes peuvent
retrouver là tous leurs arguments.
INTERPRETATION. — Excellent de
la part d’Ernst Deutsch (prix de Ve-
nise), Ewald Balzer, remarquable de
finesse dans le rôle de l’avocat, Al-
bert Truby, l’enfant, et Aglaja
Schmid dans le personnage épisodique
d Esther. En général, les autres ac-
teurs ont appuyé un peu trop leurs
effets. — J. h.
•ï» Un film français. Mission Spé-
ciale, sera présenté prochainement à
Prague.
* 21 films de grand métrage ont été
réalisés en Tchécoslovaquie en 1947.
LA FEMME
QUE J’Ai ASSASSINEE (G.)
Comédie dramatique (91 min.)
LES FILMS CRISTAL
Origine : Française.
Prod. : Codo-Cinéma, 1948.
Réal. : J. Daniel-Norman.
Auteurs : Scén. de Ch. Exbrayat; dial,
de P. Laroche.
Chef-Opérateur : R. Colas.
Musique : M. Landowsky.
Décors : Druard.
Dir. de Prod. : Cl. Dolbert.
Montage : P. Delannoy.
Chef-Opérateur du Son : R. Longuet.
Interprètes : Charles Vanel, Armand
Bernard, Pierre Larquey, Miche-
line Francey, Jane Marken, Margo
Lion, P. Stéphen, R. Pizani. Rivers
Cadet, P. Labry.
Présentation corporative (Marseille):
9 septembre 1948, « Capitole ».
Première représentation (Paris) : 26
novembre 1948, « Olympia ».
EXPLOITATION. — Le sujet nou-
veau bénéficiant d'un dialogue vif,
forme la trame d'un film qui s’adresse
à tous les publics. L'élément féminin
voit son absence compensé par une
intrigue intelligente. Le lancement de
ce film est facilité par la présence
de nombreuses vedettes françaises.
SCENARIO. — A un coup de télé-
phone d’une nommée Lucienne,
François Bachelin (Charles Vanel)
répond que l’homme qu’elle cher-
che est parti. Le lendemain, on
retrouve une noyée. François dé-
couvre que Lucienne s’est donnée
la mort. Dufleuve (Larquey) crée
un doute dans son esprit. François
souffre, torturé par le remords. Il
apprend que le responsable est un
viveur, Raoul Le Hardouin (Pierre
Stéphen) et il adopte la fille de
Lucienne (Micheline Francey) .
Quand elle a grandi et s’est mariée,
il dit la vérité à ses amis et re-
trouve sa tranquillité.
REALISATION. — J. D. -Norman a,
sur un sujet statique, réalisé un
film vivant et alerte dont l’intérêt
ne faiblit pas un instant. De nom-
breux extérieurs, des intérieurs vrais
donnent un caractère de vérité. Les
dialogues de Pierre Laroche sont in-
cisifs et d’un humour parfois amer.
Bonnes photographies de Perrin.
INTERPRETATION. — Avec son
talent habituel, Charles Vanel porte
presque tout le poids du film. Lar-
quey, en ami faux et acerbe, prouve
que les rôles de composition drama-
tique trouvent en lui un aussi bon
interprète que les rôles de fantaisie.
Armand Bernard est un amusant
procureur de la République. Les
autres rôles sont fort bien tenus.
P.-A. B.
LA CITE SANS VOILES (A.)
(Naked City)
Comédie dramatique policière
(95 min.)
(V.O.-I).)
UNIVERSAL
Origine : Américaine, 1948.
Prod. : Mark Hellinger-Universal.
Prod. associé : Jules Buck.
Réal. : Jules Dassin.
Auteurs : Scén. d'Albert Maltz et Mal-
vin Wald, d’après son roman.
Chef-Opérateur : William Daniels.
Dir. musical : M. Schwarzwald.
Musique : M. Rosza et F. Skinner.
Dir. artistiques : B. Herzbrun et John
F. de Cuir.
Décors : R. A. Gausman et O. Emert.
Montage : Paul Weatherwax.
Interprètes : Barry Fitzgerald, Ho-
ward Duff, Dorothy Hart. Don Tay-
lor, Ted de Corsia, H. Jameson, A.
Sargent, A. Klein, G. Burgess, T.
Pedi, E. Markey, F. Conroy.
Présentation corporative (Paris) : 23
novembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — L’originalité de
ce film policier réside dans le fait
qu’il a été presque entièrement
tourné en extérieurs à New York. Le
sujet, prenant, est du type classique.
Mais les évolutions de l'action, favo-
risant la réalisation d’une sorte de
documentaire sur la célèbre ville
américaine, accentuent encore l’inté-
rêt que l’on peut porter au film.
SCENARIO. — New York. Une
jeune femme est morte. Les inspec-
teurs Dan Muldoon (Barry Fitzge-
rald) et James Halloran (Don Tay-
lor) enquêtent. Ruth Marrisson (Do-
rothy Hart) et son fiancé Robert
Niles (Howard Dut'f) sont tous deux
soupçonnés. Ce dernier, l’enquête le
démontre, était avec la jeune
femme assassinée, à la tête d’une
bande de voleurs de bijoux qui
« s’intéressaient » à la haute so-
ciété new yorkaise. Les deux ins-
pecteurs parcourent la ville en tous
sens, des bas quartiers aux rues
élégantes et découvrent l’assassin
qui, après une poursuite acharnée,
se tuera lui-même.
REALISATION. — Attrayante, cap-
tivante. Le sujet demeure dans la
bonne tradition du genre, mais le dé-
roulement de l'action dans les rues
de New York est d’un grand intérêt.
Très jolies photos, cadres recherchés.
INTERPRETATION. — Barry Fitz-
gerald est toujours ce petit bonhom-
me sympathique, excellent comé-
dien. mais en inspecteur il inspire
peu confiance... dans le sérieux de ses
enquêtes. Même reproche pour ses
partenaires qui semblent peu con-
vaincus de leurs rôles. — P. R.
Jean Carmet et Jean Gaven,
deux interprètes
de LA BATAILLE DU FEU.
(Cliché Sirius.)
LE MANGEUR D’HOMMES
(G.)
(Man eater of Kumaon)
Drame d'aventures (79 min.)
(V.O.-D.)
UNIVERSAL
Origine : Américaine.
Prod. : Monty Shaff-Universal, 1947.
Prod. associé : Frank P. Rosenberg.
Réal. : Byron Haskin.
Auteurs : Scén. de Jeanne Bartlett
et Lewis Meltzer, adapt. de Richard
G. Hubler et Alden Nash, d’après
le roman de Jim Corbett, dial, de
Joan Hathaway.
Chef-Opérateur : William C. Mellor.
Musique : Hans J. Salter.
Dir. artistique : Arthur Lonergan.
Décors : Robert Priestley.
Montage : George Arthur.
Interprètes : Sabu. Wendell Corey,
Joanne Page, M. Carnovsky. A. Bru-
netti, J. Moss, Ted Hecht, Ch. Wa-
genheim, E. Dodge.
Présentation corporative (Paris) : 22
novembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — L’action de ce
film d’aventures se déroule aux In-
des. « Le Mangeur d’Hommes » est un
tigre royal, blessé, que l’on pour-
chasse afin de lui faire cesser ses
méfaits. Enhousiasmera les enfants
des salles populaires et, par publicité
parlée, attirera leurs parents.
SCENARIO. — Le docteur John
Collins (Wendell Corey), au cours
d’une chasse, blesse un tigre et le
poursuit. Au village, la jeune Lali
(Joanne Page), enceinte, a failli
être la victime du fauve. Les suites
de cet accident la prive de sa pro-
géniture et Collins lui annonce
qu’elle ne pourra jamais enfanter.
Son mari, Nardin (Sabu) est déses-
péré. La tradition de sa tribu est
formelle : il lui faut un héritier
ou bien se séparer de sa femme.
Cependant, lui et Collins poursui-
vent le tigre qui, méfiant, déjoue
leurs ruses. Un jour, désespérée,
Lali s’offre en proie et part seule,
mais Collins, prévenu, arrivera à
temps pour éviter le drame. Il tue
le tigre. Lali, grâce à son courage,
obtient l’autorisation de rester au
village. Elle et son mari adopte-
ront un jeune orphelin.
REALISATION. — Ce film renferme
quelques moments de belle émotion,
lorsque, par exemple, on voit le ti-
gre se précipiter sur ses proies hu-
maines. D’autres scènes paraissent
« chargées », mais le public ne verra
que leur attrait dramatique.
INTERPRETATION. — Sabu n’est
plus l’enfant de la jungle. C’est main-
tenant un chef de famille, toujours
jeune et sympathique. Joanne Page a
du charme, mais elle doit encore ap-
prendre à jouer. Wendell Corey, l’im-
passible, ne semble pas à sa place
ici. — P. R.
AGENCEMENT GÉNÉRAL
DE THEATRE ET DE CINEMA
Société de Représentation de l’Industrie Moderne
R. GALLAY
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
XXXXXXX3
CIME
RAPHIE
ISE
LE FESTIVAL DE CANNES
PRÉVU DU I" AU 15 SEPTEMBRE
IJ est maintenant presque certain que le Fes-
tival International du Film aura lieu à Cannes
l'an prochain.
D’après les derniers renseignements obtenus
de sources autorisées et clignes de foi, la situa-
tion se présente de la manière suivante. Un
accord a été signé entre la Municipalité de
Cannes et la Société Antin-Joubert. représentée
par M. Mayer, le 29 novembre. La question des
terrains et de leur propriété par la ville se
trouve enfin tranchée. De plus, ces accords ont
été négociés avec les divers locataires des ma-
gasins, à l’exception d’un seul.
Aucune opposition ne subsiste donc et les
autorisations officielles d'emprunt pourront être
accordées définitivement. Ce n’est plus qu'une
question de jours. Les travaux d’achèvement
du Palais des Festivals vont pouvoir reprendre
en décembre. La Municipalité exige que les
travaux soient effectués exclusivement en heu-
res normales à l’exclusion de travail en heures
supplémentaires et les jours non ouvrables. Un
contrôle strict des dépenses sera constamment
exercé.
La date prévue pour le Festival sera le llr
ou le 2 septembre; celui-ci durera quinze jours.
Le Palais des Festivals, qui s’avère déjà trop
petit avec ses 1.200 places, sera réservé aux pro-
jections pour les invités du Festival, la Presse
et les techniciens. Il comprendra, outre le par-
terre, un large balcon et tous les aménage-
ments nécessaires pour les transmissions et les
réunions.
Simultanément, les films seront projetés pour
le public payant dans la grande salle du Casino
Municipal, celle où se tint le premier Festival.
Un accord est intervenu avec les exploitants
cannois afin que ceux-ci ne se trouvent pas
lésés par l’exploitation commerciale des films
du Festival.
Pour les années suivantes, le Festival devant
dorénavant avoir lieu annuellement, les séances
officielles se feront au Palais des Festivals et
les séances publiques dans une grande salle en
plein air aménagée derrière le Casino Muni-
cipal et pouvant contenir plus de 2.000 places.
En effet, à partir de 1950. le Festival du Film
aura lieu au mois de juin et, de toutes manières,
avant le 15 juillet. La douceur du climat à \
cette époque permet des manifestations en plein
air plus délicates à réaliser en septembre.
Comme tout semble offrir maintenant les plus
heureuses perspectives pour le Festival 1949,
espérons que de nouvelles difficultés ne vien-
dront pas in extremis tout remettre en question.
Paul-A. Buisine.
13
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Vivien Leigli et Mary Kerridge dans une scène
du film de Julien Duvivier ANNA KARENINE.
(Cliché Filmsonor.)
CENSURE POUR L’ALLEMAGNE
La Délégation du Centre National de la Ciné-
matographie Française pour les Territoires alle-
mands communique :
Les producteurs français sont informés qu’un
accord interallié est intervenu entre les trois
zones occidentales, d’après lequel :
Tout film interdit par la Commission de Cen-
sure de Paris, fonctionnant dans le cadre des
Affaires allemandes et autrichiennes, ou tout
film non autorisé régulièrement, est automati-
quement interdit dans les trois zones.
Toute tentative d’importation irrégulière aura
pour suite la saisie du film en Allemagne.
9
M. FILIPPO DEL GIUDICE
producteur de film
Aux Y eux du Souvenir
bat les féconds
du “ Marignan ”
et du “ Marivaux ”
Aux Yeux du Souvenir, première production
tournée en France par Michèle Morgan depuis
La Symphonie Pastorale et dont la première
| séance publique a eu lieu le mercredi 24 no-
vembre, est en train de remporter un immense
succès dans le tandem Marignan-Marivaux.
Les chiffres prouvent que les records actuels
de ces deux salles vont être largement battus.
Du mercredi au dimanche (5 jours), 26.194 spec-
tateurs sont entrés au Marignan qui a totalisé
3.577.960 fr. de recettes, tandis que le Marivaux
[, avec 17.964 entrées enregistrait le chiffre de
1 2.528.028 francs.
Les critiques sont unanimes à vanter les mé-
rites du film et la publicité parlée étant excel-
lente également, une journée de record a été
enregistrée par le Marignan dimanche 28 no-
vembre, puisque cette, salle de 1.650 places a
clos la journée avec plus d’un million de re-
cettes.
_+
NOUVEAU PERMANENT
A LYON
Un nouveau cinéma construit sur remplace-
ment du Café Royal, rue de la République,
s’est ouvert le 26 novembre à Lyon.
Cette coquette petite salle de 300 places,
agencée avec beaucoup de goût, tient les pro-
messes que sa direction avait faites au public
lyonnais.
Avec son architecture très simple mais har-
monieuse, ses tièdes coloris, ses fauteuils fort
i bien disposés, le Capitole dont les séances sont
permanentes de 10 h. à 23 h., présente un par-
fait confort.
Les appareils de projection ont été fournis
par « Etoile Film » et les amplificateurs par
M. Beliefin dont nous avons remarqué le ma-
tériel « Super Belson
Nous avons parlé brièvement, dans notre nu-
méro 1286, de la présentation, au Ranelagh, de
The Guinea Pig.
Nous tenons à revenir aujourd’hui sur la per-
sonnalité du directeur général de la firme qui a
produit le film : M. Filippo del Giudice.
Avocat en renom, M. del Giudice fit connais-
sance avec le cinéma au cours d’un procès qui
opposait Bette Davis et la Warner Bros. L’an-
nee suivante, il fondait, avec celui qui l’avait
appelé, Ludovico Tœplitz, la « Two Cities
Films », qui contribua largement à l’essor du
cinéma anglais. Par la suite, cette société fu-
sionna avec l’Organisation Rank et M. del Giu-
dice reprit sa liberté. Il fonda alors, en juin
1947, la « Pilgrim Pictures » qui vient dè pro-
duire The Guinea Pig.
M. del Giudice a toujours porté ses efforts vers
le film de qualité et on lui doit entre autres :
This Happy Breed < Heureux Mortels ), Blithe
Spirit ( L’esprit s’amuse ), The Way to the Stars
(Le Chemin des Etoiles), Henry V, Odd Man Out
< Huit Heures de Sursis ), October Man ( L’Homme
d’Octobi'e) , Hamlet et bien d’autres encore.
Ses idées en matière production aussi bien
qu’en matière distribution sont à la fois origi-
nales et fort intéressantes.
C’est ainsi qu’il considère l’industrie du film
comme étant séparée en trois catégories bien
distinctes : 1) l’administration, 2) la création,
et la technique, 3) la vente. Et selon lui
ces trois activités ne peuvent être assurées j
avec succès par le même homme. Lui-même
se place dans la première catégorie et
c’est pourquoi il tient à se faire appeler
Administrateur et non Producteur. Ladmi-
ristrateur doit avoir le flair nécessaire pour
découvrir les bons scénarii et être capable de
créer une atmosphère qui puisse amener la nais-
sance d’une production artistique.
Le côté création doit être entièrement laissé
aux soins du metteur en scène.
U y a dans le monde un grand nombre de '
pour exclusivités
gens qui ne vont pas au cinéma. Non pas parce
qu’ils ont une aversion quelconque de ce nou-
veau moyen d’expression, mais le cinéma ne
leur apporte que trop rarement ce qu’ils aime-
raient y trouver.
Dans le domaine « vente », les innovations
de M. del Giudice sont liées à ses conceptions
dans le domaine création, c’est-à-dire la produc-
tion de films non-commerciaux, le mot « com-
merciaux » ayant la signification de : destiné
à n’importe quel public.
Les films qu’il produit ne sont pas destinés, en
effet, à parcourir de grands circuits. Se repor-
tant à l’exemple du théâtre, où une pièce à suc-
cès reste de longs mois, voire deux ou trois ans
dans la même salle, del Giudice est persuadé
que des films réalisés pour une certaine clien-
tèle doivent être présentés dans quelques villes
seulement, choisies pour desservir cette clien-
tèle,, et demeurer à l’affiche aussi longtemps que
leur succès ne sera pas épuisé.
Ainsi s’exprime la politique de M. del Giudice
qui, appliquée aux films français exploités à
l’étranger, pourrait vraisemblablement s’avérer
efficace.
En un mot le « divorce » de la production et
de la vente doit être complet d’après M. del Giu-
dice. Il semble qu’il y parvienne et, d’autre part,
il apparaît qu’il traitera en France avec M. An-
dré Paulvé, non pas tellement en tant que pro-
ducteur, mais surtout en tant que distributeurs
de films originaux. — L. R.
14
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
e ANALYSE CRITIQUE DES FILMS GSS.) *
LA BELLE MEUNIERE (G.)
Film musical en couleurs (120 min.)
GAUMONT DISTRIBUTION
Origine : Française.
Prod. : Sté du Film « La Belle Meu-
nière ». 1948.
Réal. : Marcel Pagnol.
Auteur : Scén. orig., adapt.. dial, et
découpage de M. Pagnol.
Dir. de la couleur : Armand Roux
Procédé Rouxcolor.
Chef- Opérateur : Willy.
Musique : Schubert adaptée par Tony
Aubin, exécutée par l'Orchestre
des Concerts Pasdeloup
Décors : Robert Giordani.
Dir. de Prod. : Jo Martinetti.
Montage : Raymond Lamy et Made-
leine Tapie.
Chef-Opérateur du Son : Marcel
Royne.
Interprètes : Tino Rossi. Jacqueline
Pagnol, Raoul Marco, Raphaël Pa-
torni, Lilia Vetti, P. Rossi, Fabry,
S. Desprès, Th. Dorny.
Première représentation (Paris) : 24
novembre 1948 Madeleine ».
EXPLOITATION. — Ce dernier
film de Pagnol est également le pre-
mier film français en couleurs selon
le procédé Rouxcolor. L'abondante
publicité qui a précédé le lancement
du film ainsi que les commentaires
de la presse sur la première au « Ma-
deleine » font de la projection du
film un événement qui, à lui seul,
suffira à attirer tous les spectateurs.
A noter que la projection du film
nécessite 40 ampères, un objectif spé-
cial cédé par « location vente » et
que les prix d'entrée peuvent être
augmentés.
SCENARIO. — Frantz Schubert
(Tino Rossi) doute de son génie
et part à la campagne à la recher-
che de l’inspiration. Il y fait lu
connaissance d’une belle meunière
(Jacqueline Pagnol) et sert d’aide
au meunier (Raoul Marco) . Les
deux jeunes gens s’aiment mais le
seigneur du lieu remarque la beauté
de la fille et en fait sa maîtresse
officielle. Schubert retourne vers
ses amis ayant composé de nou-
veaux « lieder ».
REALISATION. Agrémenté de
chansons de Tino Rossi, paroles de
Marcel Pagnol et musique de Schu-
bert adaptée par Tony Aubin, le film
vaut surtout par l'application du
procédé Roux qui, étant quadrichro-
me, permet d'obtenir souvent des
couleurs aux teintes très agréables.
Certaines scènes sont remarquables :
la sérénade au clair de lune, la
chasse, les contre-jours dans le feuil-
lage et surtout les vues du torrent.
D'autres réclament une adaptation de
la technique de prise de vues aux
impératifs du nouveau procédé, La
caméra assez statique comme dan-
tous les films de Pagnol, s'attarde à
enregistrer des tableaux colorés au
détriment du rythme général du film.
Pourtant des cadrages particulière-
ment audacieux prouvent la recher-
che technique proprement cinémato-
graphique du réalisateur. Dialogues
abondants comme d’habitude. Le
montage révèle des raccords sim-
plistes.
INTERPRETATION. — Jacqueline
Pagnol fait une création très re-
marquée. Tour à tour simple- ou co-
quette. toujours enjouée, elle s’af-
firme comme une de nos meilleures
ingénues de l’écran. Raoul Marco,
plein d'assurance, se tire avec ron-
deur de monologues délicats. Tino
Rossi prête sa voix chaude à de nom-
breux • lieder » de Schubert et joue
selon sa technique habituelle. — J. L.
LE RAPT DU RAPIDE 5 (G.)
(Broadway Limited)
Comédie de situations (80 min.)
( V.O.-D. )
LES FILMS LAUZIN
Origine : Américaine.
Prod. : Hal Roach Jr., 1941.
Réal. : Gordon Douglas.
Auteur : Scén. orig. de R. James.
Chef-Opérateur : Henry Sharp.
Musique : Marvin Hatley.
Dir. artistique : N. Remisoft
Interprètes : Victor Mac Laglen, Den-
nis O'Keefe, Marjorie Woodworth,
Zazu Pitts, Leonid Kinskey.
Première représentation (Paris) : 17
novembre 1948, « New York ».
EXPLOITATION. — Le titre laisse
prévoir un film d'aventures « péta-
radant », mais il s'agit d'une comédie
américaine de style classique avec
situations à rebondissements et gags.
SCENARIO. — Pour lancer une
star, un metteur en scène d’Holly-
wood décide de la faire voyager
avec un bébé « loué » par la secré-
taire de la vedette. Dans le train,
cette dernière rencontre un jeune
docteur, dont elle était amoureuse
à l'âge de seize ans. Pour couper
court à l’idylle renaissante, le met-
teur en scène fait croire au docteur
que le bébé est. bien à la vedette.
La secrétaire rencontre son fiancé
qui croit que le bébé a été kidnappé
et lui propose de l’abandonner dans
une gare, mais un homme mysté-
rieux ramène l’enfant dans le com-
partiment. Entre temps, la vedette
s’est réconciliée avec le docteur, qui
reçoit une subvention du metteur
en scène pour ouvrir une clinique
à Hollywood. On apprend à la fin-
que le bébé est le fils de l’homme
mystérieux qui l’a ramené dans le
compartiment.
REALISATION. — Petite comédie
traitée comme telle, c’est-à-dire avec
entrain. Le scénario est un prétexte à
situations et à gags dont certains sont
très drôles.
INTERPRETATION. — Victor Mac
Laglen réapparaît dans un rôle co-
mique plein de fantaisie, celui du
fiancé de la secrétaire. Il est très
drôle. Marjorie Woodworth. la star,
est charmante. Dennis O'Keefe, le
docteur, est jeune et sympathique.
P. R
Alan Ladd, l’une des vedettes les
plus populaires de Paramount, est
venu passer quelques jours à Paris,
en compagnie de sa femme. Ils ve-
naient d’assister, à Londres, au
Command Performance
LES TROIS CABALLEROS
(G.)
(The (hree Caballeros)
Film de dessins animés (72 min.)
(V.O.-D.)
RKO RADIO FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Walt Disney-RKO. 1944.
Réal. : Walt Disney.
Auteur : Walt Disney
Chef-Opérateur : Ray Rennahan.
Couleurs : Technicolor.
Dir. musicale : Charles Woicott, Paul
Smith. Edward Plumb
Musique . Dorival Caymi, Benedicto
Lacerda, Ary Barriso, Joao de
Barro, Manuel Esperon, Ch. Wol-
cott, Charro Gil. Augustin Lara.
Dir. artistique : Richard F. Irvine.
Chorégraphie : Billy Daniels, Allysio
Olivera, Carmelita Maraeci.
Interprètes : Panchito, José Carioca,
Donald Duck, Aurora Miranda ( Bré-
sil), Carmen Molina (Mexique),
Dora Luz (Mexique), Carlos Rami-
rez, Cl. Nash, J. Garay, J. Oliveira,
F. Graham, S. Holloway, F. Shield,
N. Amaral, Almiranto, le Trio des
Calaveras, Ascencion del Rio Trio.
Présentation corporative (Paris) : 25
novembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Ce nouveau et
excellent film de Walt Disney comp-
tera certainement parmi ses meil-
leures œuvres. Tourné pendant la
guerre, il était destiné à révéler aux
Américains du Nord les caractéris-
tiques de l’Amérique latine. C’est
donc une sorte de suite à Saludos
Am’gos et aux aventures de Donald
Duck. Plein de fantaisie, de drôlerie,
de rythme et de musique. Les Trois
Caballeros ne peuvent qu’attirer et
enthousiasmer tous les publics.
SCENARIO. — Pour son anniver-
saire, Donald reçoit trois paquets
de ses aniis de l’Amérique du Sud.
Le premier contient un appareil
de projection et un petit film ra-
contant les aventures du pingouin
Pablo qui cherche à gagner les
pays chauds. Le second renferme
un livre sur le Brésil où José Ca-
rioca, le perroquet, fait visiter à son
ami la ville du rêve et de la mu-
sique, Bahia. Le troisième cadeau
est un vase du Mexique renfermant
Panchito le Gaucho et son tapis
volant qui emmène Donald et José
parcourir son pays pour leur mon-
trer de jolies filles du cru et leur
apprendre ci danser la Samba des
Cactus. Le tout se termine par une
apothéose de feux d’artifice, de mu-
sique, de danses et de chants.
REALISATION. — Plus n'est be-
soin de vanter la technique des stu-
dios Walt Disney. Ils sont parvenus
à une telle perfection, à une telle
virtuosité dans la création et l’ani-
mation des « çartoons que l’on
peut souvent oublier en voyant ce
film qu’il s’agit d'une bande de des-
sins animés. Cet effet est d’autant
plus marquant que. grâce à d’ingé-
nieux trucages, sont mêlés dans cer-
taines images, des personnages réels
et des personnages fictifs qui agissent
en synchronisme et souvent avec une
parfaite concordance. Cette magni-
fique technique confère au film un
rythme extraordinaire du début à la
fin. Mais Les Trois Caballeros doit
aussi sa réussite à la grande fantai-
sie qui règne dans l’improvisation et
dans l’enchainement logique des ima-
ges. Nombre de celles-ci, toutes en
jeu de forme et de couleurs, sont du
plus bel effet. — P. R.
•î» Quatre films Lux sont partis au
Mexique. Ce sont : La Fille du Capi-
taine, L’Aigle Noir, Chasse Tragique
et Le Juif Errant.
TENDRESSE (G.)
(I remember Marna)
Comédie dramatique (134 min.)
(V.O.-D.)
RKO RADIO FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : George Stevens-Harriet Par-
sons-RKO, 1947.
Réal. : George Stevens.
Auteur : D'après le roman de Ka-
thryn Forbes.
Chef-Opérateur : Nicholas Musuraca.
Effets spéciaux : Russell A. Culiy
Dir. musical : C. Bakaleinikoff.
Musique : Roy Webb.
Dir. artistiques : A. d'Agostino et C.
Clark.
Décors : D. Siivera, E. Kuri.
Montage : Robert Swink.
Interprètes : Irene Dunne, Barbara
Bel Geddes, Oscar Homolka, Philip
Dorn, Sir Cedric Hardwicke, Ed.
Bergen, R. Vallee, B. O’Neil, P. Mae
Intyre, J. Hedin, St. Brown, E.
Corby.
Présentation corporative (Paris) : 24
novembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Ce film retrace
la vie, pleine de vicissitudes, dune
famille de modeste condition et exalte
son amour pour ses quatre enfants.
Souvent émouvant, parfois distrayant,
Tendresse plaira aux publics affec-
tionnant les mélodrames. Irene Dunne
en vedette.
SCENARIO. — Maman Mansoii
(Irene Dunne), patiente, travail-
leuse, guide son mari « Papa >■
(Philip Dorn) dans l’accomplisse-
ment de son dur labeur pour faire
vivre sa femme et ses quatre en-
fants, Katrin (Barbara Bel_Geddes).
oui veut devenir écrivain, Nels
(Steve Brown), Christine (Peggy
Mac Intyre), et Dagmar (June He-
din). Les petits malheurs s’accumu-
lent sur cette famille, mais maman
est toujours là pour créer la bonne
humeur, bien que ce soit elle qui
subisse la plus lourde charge. Elle
arrange un mariage entre sa sœur
la timide Trina (Ellen Corby) et
l’effacé M. Thorkalsen (Edgar Ber-
gen), malgré l’opposition de la fa-
mille, et parvient à joindre la
grande romancière Sessie Brown
(Barbara O’Neil) qui donne con-
fiance à Katrin. Un des romans de
cette dernière est publié. C’est l’his-
toire que nous venons de raconter.
REALISATION. — Scénario en si-
tuations, assez faible quant au fond,
mis en scène avec goût, mais sans
effets, avec des scènes assez mélodra-
matiques.
INTERPRETATION. — Irene Dunne
joue avec sobriété, mais l’impassibi-
lité. presque continuelle, de son vi-
sage est parfois crispante, car il sem-
ble vouloir plus attirer que provo-
quer la compassion. Barbara Geddes
a du charme lorsqu’elle incarne une
adolescente. Excellente composition
d’Oscar Homolka. — P. R.
•£■ M. Baudon Saint-Lô, directeur de
l'U.P.F., vient de signer, avec M. Spa-
doni,, producteur et directeur d’Eu-
ropa Pietures, le contrat de distribu-
tion de A la découverte de Monaco.
Ce film, réalisé par B. Kovalenko, a
été présenté le 14 novembre au gala,
pour le cinéma des « Beaux-Arts »,
à Monte-Carlo.
•f La nouvelle de l’écrivain suédois
Selma Lagerlôf, Nils holgerssons
underbara resa deviendrait un dessin
animé par les soins de l’Organisation
Rank. Il est à noter que cette même
histoire avait déjà tenté Walt Disney.
La vedette tchèque Maria Vasova
connue par le film La Sirène, tour-
nera dans Je film La Carrière.
15
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
RAPÏIIL
ISE
LA PRODUCTION
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
FRANÇAISE
LE PUBLIC VERRA
“ LE SILENCE
DE LA MER ”
Melville-Productions et la Société
cinématographique du Panthéon ont
invité, lundi 29 courant, leurs amis à
assister à la projection du film Le
Silence de la Mer, au « Studio des
Champs-Elysées ». Cette projection
a eu lieu devant le jury appelé à dé-
cider si ce film devait ou non être
rendu public.
On sait que le réalisateur, J. -P.
Melville, avait accepté, avant le tour-
nage, cette condition posée par l'au-
teur de la nouvelle « Le Silence de
la Mer », Vercors.
A l'unanimité, moins une voix, le
jury a décidé que le film ayant res-
pecté l’ouvrage littéraire, pouvait être
projeté devant le public.
Au moment de la réalisation du
film, tourné dans la maison même de
l’auteur, nous avions dit quels soins
étaient apportés au tournage. Nous
pouvons préciser aujourd’hui que
l’adaptation de Melville respecte le
texte de Vercors, à une virgule près
pourrait-on dire, que la technique est
absolument remarquable et que les
photos intérieures et extérieures
d'Henri Decaë atteignent vraiment le
grand art.
L’auteur, au cours de cette réunion,
a cru devoir porter le débat sur le
problème « auteur-adaptateur-réalisa-
teur », et ce, devant des journalistes
« qu’il avait eu la faiblesse d’inviter ».
Bien que cette faiblesse n’ait pas eu
lieu pour nous, nous croyons devoir
faire remarquer que les producteurs
ne pourraient réaliser aucun sujet
s’ils se trouvaient toujours devant
une intransigeance et des exigences
aussi grandes que celles imposées et
acceptées d’ailleurs très sportivement
par J. -P. Melville. — L. O.
Dernier tour de manivelle du
“MYSTÈRE BARTON ”
Charles Spaak a donné, la semaine
dernière, le dernier tour de mani-
velle de son film Mystère Barton,
adapté d’une pièce anglaise de Wal-
ter Hackett.
Nous rappelons que la distribution
de ce film, le premier réalisé par
M. Spaak, comporte les noms de
Françoise Rosay, Fernand Ledoux.
Madeleine Robinson, Loleh Bellon,
Nathalie Nattier, Jean Marchât, Geor-
ges Lannes, Maurice Teynac, Jacques
Torrens.
C'est Daniel Lesur qui est charge
de la musique de ce film.
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André CERF, auteur-réalisateur, dirige
Sophie Desmarets et Jean Desailly dans
LA VEUVE ET L’INNOCENT
André Cerf, à qui l'on doit l'inté-
ressant. Si Jeunesse savait dont il était
l'auteur, l’adaptateur et le dialoguis-
te avec M.-G. Sauvajon, s’est, cette
lois, nrfvé du concours d’un Jialo-
Bussières, Duvaieix, etc., tous artistes
qui n’ont pas la réputation d'engen-
drer la mélancolie.
A notre entrée sur le plateau, nous
nous trouvons dans les bureaux d’un
Le réalisateur André Cerf et ses interprètes
Jean Desailly et Sophie
de LA VEUVE ET L INNOCENT,
Desmarets.
(Cliché L.P.C.)
guiste et a seul signé La Veuve et
l’Innocent qu’il tourne à Saint-Mau-
rice pour le producteur Pierre Gé-
rin des « Productions Cinématogra-
phiques ».
Comme son précèdent film, La
Veuve et l'Innocent est une comédie
policière et humoristique. D’ailleurs,
un coup d’œil sur la distribution
c onvainct dès l’abord puisqu’on trouve
Sophie Desmarets, Jean Desailly, Sa-
turnin Fabre, Jean Tissier, Raymond
LA FORET DE L’ADIEU
sera tourné en Mars
Par suite d’importants retards sur-
venus dans le tournage de certains
films, rendant de ce fait indisponi-
bles les studios à la date prévue.
M. Grazi, directeur de Cinema-Film
Production, en plein accord avec le
metteur en scène, René Le HénafT
et le distributeur, le Consortium du
Film, a pris la décision de reporter
la réalisation de La Forêt de l’Adieu.
Le premier tour de manivelle sera
donné aux studios de Neuilly le 1er
mars 1949.
LA RENAISSANCE DU
RAIL
•J» Un documentaire de long métrage
de Georges Chapenot, La Renaissance
du Rail, va bientôt être présenté au
cours d’une soirée de gala. Ce film,
sur la reconstruction du réseau ferré
français, a été réalisé en collaboration
avec l’ingénieur en chef Leduc,
chargé de la reconstruction à la
S.N.C.F,
La partition musicale a été écrite
par Maurice Frank, le commentaire
est dit par Claude Dauphin.
journal de province. Une discussion |
met aux prises Sophie Desmarets, J
jeune avocate, et Jean Desailly. re-
porter et fiancé. Elle rompt avec lui.
Pour retrouver l’amour de sa belle, le
journaliste procurera à la jeune fille
un procès absolument sensationnel que,
d'ailleurs, elle perdra puisque son
client sera condamné à mort. Le
client est Saturnin Fabre dont le
rôle d’inventeur victime d'une er-
reur judiciaire lui procure l’occasion,
une fois de plus, de montrer toute
sa fantaisie. Raymond Bussières, ici,
est un gangster. Grâce à lui, Sa-
turnin Fabre ne sera pas exécuté,
car il a volé la caisse qui contient :
« la Veuve » et le bourreau ne peut I
faire son office. « L’Innocent . d'ail-
leurs, sera innocenté et le coupable
découvert comme bien on pense, et
naturellement les deux amoureux
s’épouseront, la macabre machine ne
donnant, fort heureusement, que
l’occasion de quiproquos amusants.
Pendant que Thomas dispose ses
projecteurs, nous avons la chance de
pouvoir bavarder avec M. Pierre Gé-
rin et Robert Prévôt, le directeur de
production. Nous apprenons ainsi que
fidèles à la politique qui a si bien
réussi Tannée dernière. Les Produc-
tions Cinématographiques réaliseront
après cette comédie, L’Homme qui
revient dr loin, adaptation de Cha-
vance. d’après Gaston Leroux et qui I
sera mis en scène par un jeune réa- I
lisateur qui a déjà de fort bons courts j
métrages à son actif, et le Journal
d’un Curé de campagne, dont on parle
depuis longtemps mais qui, dans les
mois à venir, verra enfin le jour.
Deux films indubitablement publies
et une œuvre demandant un effort ;
plus grand, tel est le programme de
L.P.C. Il est bon de souligner la for-
mule. — L. R.
FICHE TECHNIQUE
L,A VEUVE bl
Titre : LA VEUVE ET L'INNOCENT.
Prod. : L.P.C.
Dist. : CINE-SELECTION.
Réal. : André Cerf.
Assistants-Réal. : Emile Roussel et
Jean Leduc.
Auteur : Scén., adapt. et dial. d'An-
dré Cerf.
Chef-Opérateur : André Thomas.
Opérateur : Ripouroux.
Deuxièmes Operateurs : Pachard et
Maurice Kaminsky.
Musique : Lopez.
Décors : Jules Garnier.
Assistants-Décorateurs : Rino Mon-
dellini et Jean Forestier.
Dir. de Prod. : Robert Prévôt.
Montage : Andrée Sélignac, assistée
de Derouet.
Photographe : Gaston Thonnart.
Script-Girl : Odette Lemarchand.
Régie générale : Jean Desmonceaux.
Régie adjoint : Pieuchot.
Régie extérieurs : Louis Seuret.
Accessoiristes : François Suné et Louis
Plazanet.
Couturier : Balmain.
Costumes : D'après les maquettes
d’Yvette Joriot.
Maquilleurs : Nicole Courtot, assistée
de Jacqueline Coulant.
Chef-Opérateur du Son : R.-C. For-
get.
Assistant du Son : Guilbauld.
Habilleuses : Marthe Gaudin et Louise
Bessières.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Saint-Maurice.
Extérieurs : Région parisienne.
Commencé le : 4 octobre 1948.
Terminé le : 30 novembre 1948.
Interprètes : Sophie Desmarets, Jean
Desailly, Saturnin Fabre, Jean Tis-
sier, Raymond Bussières, Betty
Daussmond, Duvaieix, Argentin,
Munnié, Charles Bouillaud, Versi-
gny.
Sujet (genre) : Comédie policière hu-
moristique.
Cadre-époque : Moderne.
Résumé du scénario. — Nicole, jeune
avocate, rompt avec son fiancé,
Claude, craignant de ne pouvoir
poursuivre sa carrière. Claude lui
procure un procès sensationnel, mais
malgré son éloquente plaidoirie, l’as-
sassin est condamné à mort. Con-
vaincus de son innocence, les deux
jeunes gens tentent de le sauver et
pour ce... font voler la guillotine.
II en résulte une série d’aventures qui
aboutit à la découverte du vrai cou-
pable et à la réhabilitation de l'in-
nocent.
I FILM COMMENCÉ
L’INCONNUE N° 13 (Paris) (2-12-
48).
Prod. : Francinalp.
Réal. : J. -P. Paulin.
3 FILMS TERMINÉS
IANS LE MARIN (4-12-48).
Prod. : Safia.
Réal. : F. Villiers.
LA VEUVE ET L’INNOCENT (30-
11-48).
Prod. : L.P.C.
Réal. : A Cerf.
TOUS LES CHEMINS MENENT A
ROME (30-11-48).
Prod. : Spéva-Film.
Réal. : J. Boyer.
16
CXXXXXXmXTTTrXXXXXXXXI
CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1 CIMEK^naSRAPHIE
Ht ANALYSE CRITIQUE
DES FILMS Ht
AUX YEUX DU SOUVENIR
(A.)
Drame psychologique ( 100 min. »
PATHE CONSORTIUM CINEMA
Origine : Française.
Prod. : Les Films Gibé. 1948.
Réal. : Jean Delannoy.
Auteurs : Scén. d'Henri Jeanson,
adapt. de J. Delannoy, dial, de G.
Neveux.
Chef-Opérateur : R. Le Febvre.
Musique : Georges Auric.
Décors : René Renoux.
Dir. de Prod. : Mme L. Goulian.
Montage : James Cuenet.
Chef-Opérateur du Son : A. Archim-
baud.
Interprètes : Michèle Morgan. Jean j
Marais, Jean Chevrier, Robert Mur-
zeau, Colette Mars, J. Batti, G. Mi-
chel, S. Barillier, D. Prêcheur, J
Vienot, Y. Ducas, Carol, Arvel, P.
Roussel, avec le concours de René
Simon et ses élèves et d’Air-France
Première représentation (Paris) : 24
novembre 1948, « Marignan », « Ma-
rivaux ».
EXPLOITATION. — Un très bon
film avec deux vedettes aimées du pu-
blic : Michèle Morgan et Jean Ma-
rais. Le savant mélange d’histoire
d’amour et de reportage sur la vie des
équipages d’Air-France attirera tous
les publics : ceux qui aiment les
amours romantiques et ceux qtii vont
voir les films d’action.
SCENARIO. — Jacques Forestier
(Jean Marais), est un pilote aven-
tureux. Il postule un commande-
ment à Air-France, où il retrouve
un camarade de guerre, Pierre
Aubry (Jean Chevrier) . Une brève
aventure, jadis, lui a fait connaî-
tre Claire (Michèle Morgan) , il la
retrouve comme hôtesse et cher-
che à renouer avec elle. Mais
Claire n’ayant plus confiance en
lui accepte d’épouser Aubry, qui
représente pour elle la sécurité.
Mais un accident en vol et l’hé-
roïsme de Jacques vaincront ses
résistances. Aubry partira pour
l’Indochine.
REALISATION. — Jean Delannoy
qui, en équipe avec Michèle Morgan,
avait connu un triomphe au Festival
de Cannes, a centré toute l’action sur
Claire, ce qui implique des recherches
psychologiques : retour en arrière,
caméra « à la première personne »
et difficultés de toutes sortes, dont il
est venu à bout en grand technicien
qu’il est. La photographie est toujours
expressive, souvent même remarqua-
ble. La caméra très mobile se déplace
toujours avec intérêt pour enregistrer
le détail nécessaire sous l’angle ca-
ractéristique.
Regrettons pourtant que le côté
descriptif et les possibilités de scènes
à grand spectacle n’aient pas pu être
exploitées à fond. La scène de l’acci-
dent en particulier n’est pas tout à
fait le « clou » qu’on attendait, faute
sans doute de techniciens « d’effets
spéciaux ».
INTERPRETATION.— Michèle Mor-
gan trouve là un personnage à sa
taille, un rôle lui permettant de faire
jouer les faces multiples de son très
grand talent. Tour à tour enjouée,
réservée, tendre ou dramatique, elle
impose sa présence à tous les specta-
teurs avec cette sobriété qui est l’a-
panage des très grandes artistes.
Jean Marais, en aviateur fantaisiste
et casse-cou. se tire à son honneur
d’un rôle qui paraissait, à première
vue, un peu sacrifié. Il parvient même
souvent à prendre la grande ve-
dette. Jean Chevrier est le garçon
solide et consciencieux que son per-
sonnage exigeait — J. L.
Noël-Noël
dans PARADE DU TEMPS PERDU.
(Cliché Gaumont-Dist.)
PARADE DU TEMPS PERDU
(G.)
Fantaisie cinématographique (90 min.)
GAUMONT DISTRIBUTION
Origine : Française.
Prod. : Cinéphonic, 1948.
Réal. : Jean Dréville.
Auteur : Scén., adapt. et dial, de
Noël-Noël.
Chef-Opérateur : L. H. Burel
Musique : René Cloérec.
Décors : Lucien Carré.
Dir. de Prod. : Paul Cadeac.
Montage : Jean Feyte.
Chef-Opérateur du Son : R. C. Forget.
Interprètes : Noël-Noël, Bernard Blier,
Jean Tissier, R. Blancard, H. Cré-
mieux, P. Frankeur, P. Destailles,
J. Mattler, Questiau, Clérouc, Re-
mongin, M. Deval, Cl. Olivier, A.
Andrée.
Première représentation (Paris) : 26
novembre 1948, « Gaumont-Palace »,
« Rex ».
EXPLOITATION. — Noël-Noël a
écrit et interprété ce film avec sa
verve satirique appréciée de chan-
sonnier. C’est la première fois,
croyons-nous, que l'un des rois de
l’esprit montmartrois — bien connu
par ailleurs comme comédien — a
su, pour s'exprimer, utiliser le ciné-
ma, avec autant d’à-propos et de bon-
heur. Les sketches qui composent ce
film sont pleins de drôleries, de fi-
nesses et déchainent les rires, à la
fois par la situation qu’ils exposent
et par leur réalisation. Pour tous les
publics.
SCENARIO. — Noël-Noël pro-
nonce une conférence contre les ra-
seurs les plus typiques, chacun
d’eux étant prétexte à un sketch
le mettant en valeur. Le raseur
qu’on ne peut éviter dans la rue.
celui que l’on ne reconnaît pas, mais
qui, lui vous connaît bien, celui qui
vient vous encombrer chez vous,
celui qui téléphone aux heures des
repas... A la fin de cette conférence
qui lie les scènes entre elles, Noël-
Noël devient le raseur d’un de ses
amis. D’où sa conclusion : nous som-
mes tous les raseurs des autres.
REALISATION. — C’est la première
fois qu’un chansonnier utilise le ci-
néma pour faire une oeuvre de chan-
sonnier, c’est-à-dire débordante d’es-
prit satirique et anti-conventionnelle.
On hésite à parler du scénario car,
à la projection, il semble moins s’a-
gir là d’un film que d’une confé-
rence, d’une série d’anecdotes con-
tées avec subtilité, dans un salon, par
un sympathique pince-sans-rire. Scé-
nario, donc, et réalisation forment un
tout parfait, tout à la gloire de Noël-
Noël et de Jean Dréville. Tous les
sketches sont excellents, d’un comique
irrésistible et certains rappellent le
style Mac Sennett. Les trucages,
nombreux sont réalisés avec soin.
INTERPRETATION. — Pas plus que
l’on ne peut parler de scénario, on
DEUX NIGAUDS
DANS LE MANOIR HANTE ( G. )
(The Time of their Lives)
Comédie loufoque (80 min i
(V.O.)
UNIVERSAL
Origine : Américaine, 1946.
Prod. : Val Burton-Universal.
Réal. : Charles Barton.
Auteurs : Scén. orig. de V. Burton,
Walter de Leon, Bradford Ropes,
: al . de John Grandt.
Chef-Opérateur : Charles Van Enger.
Effets spéciaux : D. S Horsley et Je-
rome Ash.
Musique : Milton Rosen.
Dir. artistiques : Jack Otterson et
Richard H. Riedel.
Dir. de Prod. : Joe Gershenson.
Montage : Philip Cahn.
Interprètes : Lou Costello, Bud Ab-
bott, Marjorie Reynolds, Binnie
Barnes, John Shelton, G. Sonder-
gaard, J. Barker, R. H. Barrat, D.
Mc Bride, A. Gillis, L. Baggett, W.
Hall, R. Lease, H. Woolman.
Première représentation (Paris) : 17
novembre 1948, « Avenue ».
EXPLOITATION. — Mis à part
Fantômas en vadrouille, Abbott et
Costello n'ont fait que de timides
incursions dans le burlesque. Le pu-
blic semble pourtant s’amuser aux
fantaisies éprouvées d’une paire de
fantômes du XVIII' siècle, évoluant
dans notre époque
SCENARIO. — 1780. Pris par er-
reur pour des traîtres. Horatio (Cos-
tello), l’étameur, et Melody (M.
Reynolds), la jeune comtesse, ont
été tués et leurs âmes vouées à la
malédiction éternelle. A moins
qu’ils ne puissent prouver leur in-
nocence. Arrivés à notre temps, ils
sont toujours fantômes et prison-
niers dans le domaine des Dan-
burry. Horatio retrouve, sous les
traits de Ralph (Abbott), un gre-
din qui lui a joué maints mauvais
tours. Il se venge sur Ralph, mais
celui-ci prouve qu’il n’a pas hérité
des mauvais instincts de son an-
cêlre. Grâce à un médium (G. Son-
dergaard), Horatio et Melody, invi-
sibles, font connaître aux habitants
du château, qu’une lettre, cachée
ils ne savent où, prouvera leur
bonne foi. Après bien des diffi-
cultés, Ralph retrouvera la lettre.
Libérés, Horatio et Melody iront
au ciel où ils rejoindront ceux qui
les attendent.
REALISATION. — Large emploi de
surimpressions et de trucages, mais
ce n’est pas toujours pour amener
les gags. Le réalisateur a matérialisé
ou désincarné ses fantômes au gré
des situations, ce qui fait que la
confusion est, à ce sujet, assez grande.
La dernière scène surtout, celle de
l’auto au conducteur invisible, est
drôle.
INTERPRETATION. — Lou Costello
est amusant, mais n’a pas renouvelé
ou affirmé sa personnalité. Mieux ;
favorisé que dans ses autres films, !
Bud Abbott est en progrès et
devient plus qu’un comparse. Gale
Sondergaard, le médium, et Mar-
jorie Reynolds, la jeune première,
jouent honorablement. Le plus bur-
lesque est sans doute cet éternel
policeman des films d’Abbott-Cos-
tello. — J. H.
ne peut dire que Noël-Noël tient un
rôle. Il est lui-même à l’état s na-
turel », dépouillé de son style Adé-
maï, avec un rien de mondanité, mais
avec une grande richesse d’expres-
sion, malgré son désir évident de de-
meurer impassible. Jean Tissier, Ber-
nard Blier, Marguerite Deval, René
Blancard. Henri Crémieux. sont tous
parfaits. — P. IL
VOULEZ-VOUS M’AIMER ?
(G,)
(Do you love me)
Comédie musicale (91 min.)
Technicolor
(V.O.)
20th CENTURY FOX
Origine : Américaine.
Prod. : George Jessel-Fox. 1946.
Réal. : Gregory Ratoff.
Auteurs : Scén. de Robert Ellis et
Helen Logan, d’après une histoire
de Bert Granet.
Chef-Opérateur : Edward Cronjager
Effets spéciaux : Fred Sersen.
Technicolor : N. Kalmus.
Musique : E. Newman et Ch. Hen-
derson.
Dir. artistiques : L. Wheeler et J. C.
Wright.
Décors : Thomas Little.
Montage : Robert Simpson.
Interprètes : Maureen O’Hara, Dick
Haymes, Herry James, Reginald
Gardiner, Richard Gaines, S. Pra- : !
ger et l’orchestre de Harry James.
| Première représentation (Marseille) :
16 juin 1948, « Noailles »; (Paris) :
19 novembre 1948, » Le Lynx ».
« Napoléon ».
EXPLOITATION. — Une des plus
agréables parmi les nombreuses co-
médies musicales présentées récem-
ment Le ton, l’atmosphère, le rythme,
e dialogue plein d’humour, les chan-
sons à succès, la musique trépidante
ou classique en font un succès cer-
tain auprès de tous les publics. En
période creuse d’été, ce film a donné
dans le Sud-Est d’excellents résul-
tats et des recettes records à Mar-
seille et Nice.
SCENARIO. — Katherine Hil-
liard (Maureen O’Hara) dirige avec
Ralph Wainwright iRichard Gai-
nes), son fiancé, une grande école
de musique consacrée au classique.
Au cours d’un voyage à New York,
elle rencontre Harry Clayton (Har-
ry James), qui lui reproche son al-
lure « Miss America 1889 ». Sur ’
les conseils de Herbert Bentham
(Reginald Gardiner), Katherine de-
vient une ravissante jeune fille.
Barry tombe follement amoureux,
mais elle lui préfère Jimmy Hall
'Dick Haymes). Katherine rompt
avec Ralph, manque de perdre sa
situation, mais grâce à Bentham,
aidé de Jimmy et Barry, la musi-
que moderne est admise au collège.
Katherine pourra épouser Jimmy.
REALISATION. — La mise en scène
de Gregory Ratoff, par son style sou-
ple, alliant le rythme musical à ce-
lui du montage, donne à ce film
jeune et optimiste, un ton plaisant.
La couleur est fort bonne, chatoyante
et douce. L’enregistrement sonore est
d’une qualité rare, donnant toutes les
nuances de la musique. Les nom-
breuses chansons nouvelles seront
bientôt sur toutes les lèvres et prin-
cipalement « Do you love me ».
INTERPRETATION. — Maureen
O’Hara est une révélation par sa
beauté, par sa grâce et ses dons d’ex-
cellente comédienne. Dick Haymes !
confirme ses qualités de chanteur de
charme et de fantaisiste. Quant à
Harry James, il est aussi bon artiste
que bon trompette ; son interpréta-
tion prouve ses qualités artistiques
dans un domaine où les vedettes de
musique ou du chant sont géné-
ralement décevantes. Betty Grable
est la surprise finale. — P.-A. B.
•î> Nous tenons à signaler que le
scénario de Bug-Jargal, qui va être
réalisé par Max de Vaucorbeil, a été
écrit par André Legrand et René
Guyot. d’après le roman de Victor
Hugo
h
I 7
CXXXXXXrXXXXXXXXXXXXXX13
CINE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
te FILMS EM COURS PE TOURNAGE
II" Chef-Opérateur STUDIOS OU EXTERIEURS
TITRE DU FILM
PRODUCTEUR
ARTISTES
METTEURS EN SCENE
AUTEURS ET DIALOGUES
!" Chef-Opérateur
2" Décorateur
3° Ingénieur du Son
4° Montage
STUDIOS OU EXTERIEURS
Date de commencement
1" Directeur de Production
2" Régie générale
L’INCONNUE
N" 13
Francinalp
RENE DARY - MARCELLE DERRIEN -
P. Louis - M. Berry - R. Génin - J. Miller.
JEAN-PAUL PAULIN
Auteurs : Scén. de J. Choux;
adapt. et dial. d’Albert Hus-
son.
I" M. Grignon
2U
3" R. Louge
1" R. Guérin
PARIS
le 2 décembre 1948
1" H. Missir
2" I. Leriche
LE MYSTERE
DE LA
CHAMBRE
JAUNE
Alcina
SERGE REGGIANI - HELENE PERDRIERE
- MARCEL HERRAND - L. Nat - P. Renoir
- A. Devaivre - F. Loris - J. Darcey -
R. Le Fort - M. Üarbulie - G. Michel.
HENRI AISNER
Auteurs : Adapt. et décou-
page de V. Pozner et H. Ais-
ner; découp, techn. de H.
Aisner et M. Douy; dial, de
V. Pozner.
1° A. Bac
2" M. Douy
!" F. Janisse
0 D. Baby
BOULOGNE
le 22 novembre 1848
1" P. Joly
2" F. Châix
ENTRE
11 HEURES
ET MINUIT
(ex-Une drôle
d’Histoire et
Odéon 36-72).
J. Roitfeld-Fran-
cinex
LOUIS JOUVET - MADELEINE ROBIN-
SON - R. Arnoux - J. Meyer - L. Lapara
- Y. Etievant - M. Hardy - G. François
- J Mansard - P Barge
HENRI DECOIN
Auteurs : Scén. et adapt. de
M. Rivet et H. Decoin.
" N. Hayer
2" E. Alex
■ W. Sivel
’ A. Millet
BILLANCOURT
le 6 novembre 1948
1" C. Geftman
2° A. Guillot
! Itescadron
BLANC
Acteurs et Tech-
jniciens Français
JEAN CHEVRIER - RENE LEFEVRE -
François Patrice - Des Méharistes et une
nombreuse figuration indigène.
RENE CHANAS
Auteurs : Scén. de J. Peyre;
adapt .et dial de R. Chanas
et J. Peyré.
l" N. Toporkoff
2"
!" Bertrand
!" L. Barache
ALGERIE
le 4 novembre 1948
1" J. Ch. Carlus
2" A. Labussière
LE SORCIER
DU CIEL
Ydex Film
GEORGES ROLLIN - ALFRED ADAM -
Cl. Gérard - A. Rignault - Jandeline -
D. Doll - M. Daems - L. Bélières - R
Loyer - J. Pérez - Armontel - J. Robin -
P. Faivre - D. Ivernel - G Alcée.
MARCEL BLISTENE
Auteurs, adapt. et dial, de R.
Jolivet; découp, de M. Blis-
tène.
1» Ch. Bauer
2" Cl. Bouxin
3° Carrouet
4" R. Louveau
CASTELET
le 2 novembre 1948
1" A. Plumet
2" R. Lecou
CARTOUCHE
G Radot-Midi-
Cinéma -Location
RENEE DEVILLERS - ROGER PIGAUT -
JEAN DAVY - Cl. Duhamel - J. Flynt -
P. Stéphen - Palau - L. Nat - J. Castellot.
GUILLAUME RADOT
Auteurs : Adapt. et dial, de
P. Lestringuez, d’après la
pièce de L. Marchand et P.
Lestringuez.
1° P. Cotteret
2" M. Magniez
3" Charollais
4" P. Caillet
BUTTES -CHAUMONT
le 25 octobre 1948
1 P. Olive
2" L. Théron et M.-L. Capelle
L’ANGE ROUGE
Codo-Cinéma
PAUL MEURISSE - TILDA THAMAR
Berval - A. Roy d’Arcy - Armontel -
Dinan - K. Kerviel - P. Démangé - N. de
Herera.
JACQUES DANIEL-NORMAN
Auteurs : Scén. orig. et dial,
de P Laroche; adapt. de
J. Daniel-Norman.
1" M. Fossard
2" R. Druard
3" L. Legrand
4" H. Battini
ECLAIR-EPINAY
le 21 octobre 1948
1» Cl. Dolbert et J. Velter i
2" M. Hélin
GIGI
Codo-Cinéma
GABY MORLAY - YVONNE DE BRAY -
JEAN TISSIER - DANIELE DELORME -
F. Vlllard - P. Démangé - H. Pépée.
JACQUELINE AUDRY
Auteurs Adapt. de P. La-
roche ; dial, et nouvelle de
Mme Colette.
1° G. Perrin
2° R. Druard
3° R. Longuet
4"
ECLAIR-EPINAY
le 9 octobre 1948
1" Cl. Dolbert et J. Velter
2" S. Harris
'LA PASSAGERE
Sté Méditerra-
jnéenne de Prod.
GEORGES MARCHAI, - DANY ROBIN -
M. Dhervilly - Mme Gerlata - Arius -
M. Marsay.
JACQUES DAROY
Auteurs Adapt. de J. Rey-
nac et de Tervole ; dial.
d’André Haguet, d’après le
roman de G. Chantepleure.
1° J. Le Hérissey
2° G. Garcin
3° R. Biard
4° G. et J Rongier
FRANSTUDIOS
le 7 octobre 1948
1" L. Gérard
2" G. Bazé
LE SECRET DE
MAYERLING
Codo-Cincma
JEAN MARAIS - DOMINIQUE BLANCHAE
- Sylvia Montfort - C. Farrell - Jean
Debucourt - Jacques Dacqmine
JEAN DELANNOY
Auteurs : Scén. de J Rémy;
adapt. de J. Rémy et J. De-
lannoy; dial, de Ph. Hériat.
1° R. Le Febvre
2° R. Druard
3"
4° P. Delannoy
ECLAIR-EPINAY
le 29 septembre 1948
1" Cl. Dolbert, J. Velter
2" M. Hélin
L’HOMME DE LA
TOUR EIFFEL
A. et T, Prod.
Gray-Film
BURGESS MEREDITH - CHARLES LAUGH-
TON - FRANCHOT TONE - PATRICIA
ROC - J. Wallace - Belita - B. Hutton -
B. Phibbs.
B. MEREDITH et I. ALLEN
Auteurs, adapt. et dial, de
Brow, d’après le roman de
Simenon.
1" A. Germain, St-Cortez
2° R. Renoux
3" J. Lebreton et J. Westmo-
relnnd
4" E. Levin. L. Sackin
JOINVILLE
le 13 septembre 1948
1° Mme Goulian, R. Rosenberg. [
2" H. Jaquillard
i SCANDALE
; AUX CHAMPS -
! ELYSEES
General Films
FRANÇOISE CHRISTOPHE - PIERRE RE-
NOIR - JEAN PAREDES - Guy Decomble
- Gabriello - J. Fath - A. Ferjac - L.
Bourdin - J. Marsay.
ROGER BLANC
Auteurs : Scén. orig. et adapt.
de R. Siegfried, dial, de R.
Beauvais et J. Celhay.
1" M. Weiss
2" A.guettand
3" R. Gauguier
4" P. Del an noy
PARIS
le 10 septembre 1948.
1" Rivière
2" J. Mottet
BARRY
i Sacha Gordine
PIERRE FRESNAY - Gérard Landry - Si-
mone Valère - J Brochard - P. Carton -
M. Valbel.
RICHARD POTTIER
Auteurs : Benno Vigny et C.
Anton.
1" Ch. Suin
2° J. Quignon
3" R. Teisseire
4° M. Gug
FRANÇOIS-1'"
le l"r septembre 1948
1" Cl. Pessis
2" F. Hérold
TROIS JOURS
D'AMOUR
Itala Film
JEAN GABIN - ISA MIRANDA.
RENE CLEMENT
Auteurs : Adapt. de J. Au-
renche; dial, de P Bost.
1° L.' Page
2"
3° J. de Bretagne
4°
ROME
le 25 août 1948
1" J. Jeannin
2"
LES AMANTS
1 DE VERONE
jC.I.C.C. -Borderie
PIERRE BRASSEUR - DALIO - SERGE
REGGIANI - L. Salou - Anouk Aimé -
M. Carol - M. Oswald - S. Sicard - Yves
Deniaud
ANDRE CAYATTE
Auteurs : Scén. orig. d’André
C’ayatte, adapt, et dial, de
Jacques Prévert.
1" H. Alekan et Bourgoin
2° Moulaërt
3° Petitjean
4" Gaudin
NEUILLY
le 7 juillet 1948
1° J. Clerc
2" .Michaud
MANON
Alcina
SERGE REGGIANI - CECILE AUBRY -
MICHEL AUCLAIR - GABRIELLE DOR-
ZIAT - RAYMOND SQUPLEX.
H.-G. CLOUZOT
Auteurs : Scén. et adapt. de
H. -G. Clouzot et Ferry,
d’après « Manon Lescaut »
1" A.Thirard
2° M.Douy
3" W. Sivel
4" Mme Kirsanoff
AFRIQUE DU NORD
le 29 avril 1948
1" L. Wipf
2° Lippens. Lautrel et Rosen
SUR LA COTE D’AZIJR
•fa Le dernier tour de manivelle du
film de Jean Boyer, Tous les Chemins
mènent à Rome, dont les vedettes
sont Gérard Philipe et Micheline
Presle, a été donné le 30 novembre
i aux Studios de la Victorine à Nice.
Les derniers jours de tournage ont
; été marqués par un travail acharné
! de dix heures par jour, la date du
départ de Micheline Presle pour les
I Etats-Unis exigeant que le film soit
achevé avant son embarquement.
Quelques transparences et raccords
seront faits à Paris.
•i* A Marseille, La Passagère se pour-
suit sous la direction de Jacques Da-
roy tant en extérieurs qu’en inté-
rieurs avec les vedettes Georges
Marchai et Dany Robin. Ce film sera
vraisemblablement terminé comme
prévu pour le 15 décembre.
■j* En extérieurs au Castelet, près
de Toulon, les prises de vues de Le
Sorcier du Ciel se déroulent norma-
lement dans ce pittoresque village où
d'importants décors ont été édifiés
pour ressusciter la petite ville d’Ars.
SCANDALE
AUX
CHAMPS-ELYSÉES
❖ Roger Blanc termine cette semaine
les dernières prises de vues d'exté-
rieurs de Scandale aux Champs-Ely-
sées (ex-IVIodèles de Paris) pour le
compte de la Général Film.
Nous rappelons que la distribution
de ce film comprend les noms de :
Pierre Renoir, Françoise Christophe,
Gabriello, Jacques Fath, Guy Decom-
ble, Parédès, Anouk Ferjac, Chris-
tiane Barri, Agnès Lory, ainsi que
quelques mannequins et notamment
Sophie, de la Maison Jacques Fath.
4* On annonce plusieurs films de Gil-
bert Dupé pour l'an prochain :
Le Centre du Cinéma a « réservé »
son autorisation en ce qui concerne
La Foire aux Femmes, dont le cas a
été soumis à nouveau à la censure.
E.-E. Reinert tournera, le l"1' mars,
Le Lit à deux Places, drame d'une
formule nouvelle. Les dialogues « hu-
moristiques » seront de J. Natanson.
En Italie, l'auteur doit tourner, en
collaboration avec Charles Vanel, Les
Mauvents, tragédie paysanne, adapta-
tion d'André-Paul Antoine.
Enfin, son dernier roman « La Mal-
Aimée », vient d'être adapté par Jac-
ques Viot et Claude Accursî. Jean
Sarment écrit les dialogues.
18
xxxxxx:
2T»RAPfIIF
USE
PROGRAMMES ot PARIS j
SEMAINE
DU 1" au 7 DECEMBRE
FILMS FRANÇAIS
D" SEMAINE
LES PARENTS TERRIBLES (Si-
rius), Aubert-Palace, Colisée,
Gaumont-Théâtre (1-12-48).
SCANDALE ( Pathé-Consortium»
Cinéma). Astor. Ermitage (1-12-
48).
2" SEMAINE
Aux Yeux du Souvenir (Pathé-
Consortium-Cinéma), Marignan.
Marivaux (24-11-48).
La Belle Meunière (Gaumont-
Dist.), Madeleine (24-11-48).
La Femme que j’ai assassinée
(Films Cristal), Olympia (26-
11-48).
Paiade du Temps perdu (Gau-
mcnt-Dist.), Gaumont-Palace,
Rex (26-11-48).
3' SEMAINE
Métier de Fous (U.F.P.C.), Mar-
beuf. Paramount (19-11-48).
FILMS ETRANGERS
l'-s SEMAINE
LA FEE BLANCHE ( RKO ) , Le
Paris (3-12-48).
LE CRIME ETAIT PRESQUE
PARFAIT (Warner Bros). Triom-
phe (1-12-48).
SANG ET OR (M.G.M.), Caméo,
Napoléon, Le Lynx (3 -12-48).
OSCAR (Héraut Film), Midi-Mi-
nuit-Poissonnière (1-12-48).
CONFESSION DANS LA NUIT
(Films G. Muller), Français,
Gaîté-Clichy, Les Portiques (3-
12-48).
2e SEMAINE
Les Jeux Olympiques 1948 (Vic-
tory- Films). Apollo, Empire, Le
Plazza (24-11-48).
La Vie aventureuse de Jack Lon-
don (Films Bastardie), Les Ima-
ges, Les Reflets (24-11-48).
Sang et Volupté (Films Arc de
Triomphe), Palace (24-11-48).
Le Procès (Filmax), Studio de
l’Etoile (24-11-48).
3® SEMAINE
Ils étaient tous mes Fils (Univer-
sal), Elysées-Cinéma. Ritz (24-
11-48).
Arc de Triomphe (M. G.M.),
Max-Linder, Moulin-Rouge, Nor-
mandie (19-11-48).
Sept ans de malheur (Gray-
Films), Balzac, Helder, Scala,
Vivienne (17-11-48).
Le Miracle de la 34e Rue (Fox),
Broadway (17-11-48).
La Forteresse (Films Triomphe),
Ciné-Opéra (17-11-48).
8" SEMAINE
Hamlet ( Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
LA VIE DE RACHEL
à l'écran
Gamma Film (Lausanne) et Apollo
Film Production Ltd. (London) vien-
nent de signer un accord pour une
co-production en couleurs sur la vie
de la grande tragédienne française
que fut Rachel.
La mise en scène de ce film sera
assurée par un des plus grands met-
teurs en scène américains, tandis que
tous les autres techniciens, y compris
scénariste, adaptateur, opérateurs, dé-
corateur, etc., seront européens.
Cette super-production qui sera
photographiée en couleurs, compren-
dra des noms célèbres d’acteurs an-
glais et américains.
Denise Cardi a créé un personnage d'une rare et puissante vérité
dans LES NOCES DE SABLE, le très beau film d'André Zwobada
qui a remporté un succès mérité au Festival de Venise (Prod. Studio Maghreb).
(Cliché Fog.)
OPINIONS DE TECHNICIENS SCR...
•î* Ayant récemment travaillé, dans les studios de La Victorine, à Nice,
j'ai pu apprécier les possibilités très grandes que ces studios offrent à la
production. Non seulement leur situation permet de réaliser, tant en
intérieur qu'en extérieur, des décors très importants, mais aussi son équi-
pement moderne et un personnel qualifié facilitent sensiblement le travail...
J'ai gardé un excellent souvenir des studios de La Victorine et c’est avec
plaisir que j’en fais part.
Michel Kelber, directeur de la photographie du film Bagarres.
...LES STUDIOS DE CA VICTORINE
Sur simple demande
C. I. P. L. A.
Vous adressera un extrait du Décret du
7 Février 1941, concernant l’emploi et l’utilisation
des divers appareils réglementaires de sécurité
exigés par ce règlement.
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les éclairages de “Panique” et “Secours”.
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PRODUCTEUR S-
D I STR I BUTEURS
Industrie Cinématographique et Théâ-
trale (Sté), I.C.E.T., S.A.R.L. For-
mation, 8, rue Euler, Paris. 2.000.000
( 19-11-48).
Les Films Modernes, 104, av. des
Champs-Elysées, Paris. Cap. porté à
1.000.000 (16-11-48).
General Films S. A. Changement de
siège, 11, rue de Vienne. Paris (19-
11-48).
Francc-Indochinoise de Commission
et d’Achat de Films cinématographi-
ques (Sté), S.O.F.I.C.A.F., 44. rue
La Boétie, Paris. Dissolution, 50.000
(19-11-48).
EXPLOITATION
Le Star, 41. r. des Boulets, Paris.
S.A.R.L. M. Pic André, gérant en
remplacement de M, Henry Gouriet,
démissionnaire. 850.000 (4-9-48).
Sté d’Exploitation de Cinéma, 127, av.
de la Libération, Plan-de-Cuques
(B.-du-Rh.). Cinéma donné en gé-
rance à M. Tollet (19-11-48).
Valette-Pizzo, Cinéma, 29, rue Fran-
cis-Davso, Marseille (B.-du-Rh.),
fait apport à la Sté Star Cinéma
(19-11-48).
DIVERS
Lianofilm, S. A., 12. r. Danicourt, Ma-
lakoft (Seine). Cap. porté à 9.675.000
(26-10-48).
Cintract et Cie (photographie industr.
et scientif. ), S.A.R.L. Formation, 5.
r. Daubenton, Paris. M. Henri Serre,
gér. 300.000 (2-11-48).
S. R. O. (Sté de Répartition et d'Orga-
nisation Cinématographique), 84, av.
Kléber, Paris. Prorogation de société.
50.000 (12-11-48).
*
VENTES DE FONDS
M. Turini fait apport à la S.A.R.L.
Compan et Cie de deux cinémas
Vox et Rex. à Mézé (Hérault) (9-
11-48).
Cinéma, à Plouezec, avec exploit, à
Plouha Plehedel, Ploubazlanec, Ple-
rin (Côtes-du-Nord), f. v. par M.
Le Cavorzin à Sté Plouezee-Cinéma.
(19-11-48).
Cinéma Colisée, a Batna (Algérie), f.
v. par MM. Manzini et Lunghetti à
M. Manzini (6-11-48).
Casino-Théâtre-Cinéma, à Luc-sur-
Mer (Calvados), f. v. par Sté Tou-
ristique de la Côte de Nacre, à
Commune de Luc-sur-Mer (11-11-
MISE EN GAPDE
Au cas où vous recevriez la Visite
d’un M. R. S., de S..., se disant re-
présentant d’éditions publicitaires,
nous vous recommandons do ne pas
le recevoir car il s'agit tout bonne-
ment d’un escroc, qui fait actuelle-
ment l’objet de nombreuses plaintes;
il serait même utile que vous le si-
gnaliez au commissariat de police le
plus proche de votre domicile.
♦
SÉCURITÉ
Nous extrayons du journal L’Au-
rore-France-Libre » du 19-11-48, l'en-
trefilet suivant
Attend-on un nouveau Rueil? »
« L'effroyable incendie de Rueil
semble déjà oublié. On recommence
à fermer les yeux sur les dégage-
ments comme sur les lumières
veilleuses...
« ...Qu’en pense la fameuse com-
mission mixte?
Il ne faudrait tout de même pas
exagérer. Nous avons lieu de penser
que nombreuses sont les salles qui.
à la suite du tragique incendie évo-
qué plus haut, se sont mis en règle.
Toutefois, l’exemple cité par « L’Au-
rore » (que, volontairement, nous
n’avons pas reproduit, nous montre
qu’il y a beaucoup à faire au point
de vue de la « sécurité ».
!
i
:
• ; c
19
LA TERRE TREMBLE réalisé par Luchino Visconti. Production Universalia
de Salvo d’Angelo. Vente pour le monde entier : Franco-London-Film-Export.
MARIAGES
4» Nous apprenons avec plaisir le
récent mariage de M. Robert Te-
noudji, directeur de l'Agence Maroc-
Films. et frère de MM. Edmond et
: Gaston Tenoudji, avec Mlle Kar-
I senty, fille- du bâtonnier de l’Ordre
des Avocats d’Oran.
4» Le jeudi 21 octobre a été célébré
en l’église Saint-Augustin d’Alger, le
mariage de Mlle Andrée Loiseau,
fille de Mme et M. Robert Loiseau,
distributeur de films avec M. Guy
' P.idorini. étudiant en pharmacie.
NAISSANCES
4> M. R. -J. Julian, directeur de l’a-
gence de Marseille d'Universal Film,
nous fait part de la venue en ce
monde de son fils, Gérard.
•£• M. Boniface, représentant des Films
i Méric, nous annonce la naissance
d’une fillette.
4* M. Jacques Bouvet, chef de publi-
cité de la M.G.M., et Mme, sont heu-
reux de faire part de la naissance de
leur fille Catherine.
,
DÉCÈS
4* La Société Pathé-Cinéma a le re-
gret de faire part du décès, à Lon-
dres, le 27 novembre, de M. Chris-
tian Cabirol, directeur de la fiiliale
anglaise « Pathescope Ltd ». Il jouis-
sait dans la colonie française de Lon-
dres d’une très grande considération
et avait d’ailleurs été élu président
de la Chambre de Commerce de Lon-
dres.
4* Dernièrement a eu lieu, à Nîmes,
la cérémonie du transfert de la dé-
pouille d’Alphonse Jullian, mort pour
la France le 13 juin 1940, à Troyes.
Alphonse Jullian était bien connu à
Marseille, ainsi qu’à Lyon, puisqu’il
dirigea dans ces deux villes les agen-
ces Forrester-Parant, avant de deve-
nir directeur général de cette firme.
Son fils, R. Jullian, est régisseur de
production aux studios de Marseille.
4
NOMINATIONS
Nous adres-
sons nos très
sincères félicita-
tions à M. Hu-
bert Balland
qui, à partir du
1 ’’ '' décembre,
assurera les
fonctions de Di-
recteur de l’A-
gence de Lyon
de la Columbia. Cette nomination
sera certainement accueillie avec-
sympathie par les Exploitants de
la région lyonnaise où M. Balland
compte de très nombreuses amitiés.
f
4» M. Bizot, qui vient de reprendre la
direction du Rex-Cinéma d’Avignon,
informe MM. les Distributeurs que
! toute la correspondance concernant
tant le Rex d'Avignon que le Moderne
^ de La Grand’Combe, doit désormais
; être adressée au Rex d’Avignon.
Bien entendu, colis et films conti-
ï nuent à être expédiés à l’adresse res-
I pective de chacune de ces deux salles.
♦
4* Le sympathique acteur Henri Vidal
de retour d’Italie où il vient de tour-
ner dans Fabiola. est pour quelques
jours à Paris. Il a réuni chez lui, la
I semaine dernière, quelques amis et
, journalistes. Il a exprimé à tous sa
:i joie de les revoir après dix mois
d’absence et ses regrets de les quit-
ter bientôt encore. Henri Vidal doit,
en effet, partir très prochainement
pour le Maroc afin de tenir un rôle
important dans Le Paradis des Pi-
lotes Perdus que Georges Lampin
réalisera là-bas. Après ce film, dans
deux mois environ, il retournera en
Italie pour un temps indéterminé.
R. FLOREY DIRIGE
« THE CROOKED WA Y »
POUR
LES UNITED ARTISTS
Notre ami Robert Florey a com-
mencé à tourner The Crooked Way,
film policier, d après l’œuvre de Nor-
man Relily Raines, pour les Artists
Associés, le 27 novembre. Deux de
ses principales vedettes sont John
Payne et Sunny Tufts. Le fameux
homicide squad » de la brigade de
police spéciale de Los Angeles est
à la disposition de Robert Florey.
qui tourne tous ses extérieurs non pas
en studio, mais dans les principales
artères de la ville de Los Angeles.
On va présenter en « preview » vers
mi -décembre, le dernier film de R
Florey, Avant-Poste au Maroc, pro-
duction Artists Associés et son film
précédent. Le Bataillon des Durs
(Universal) bat actuellement tous les
records de recettes.
R. Florey terminera The Crooked
Way à la fin décembre et commen-
cera la réalisation d’une autre bande
policière pour le producteur Sam
Bischofif, aux studios de Samuel Gold-
wyn. La critique a déclaré que Tar-
zan et les Sirènes, mis en scène en
automne dernier, par Robert Florey,
avec Jack Draper et Gabriel Figue-
roa derrière les caméras, était le meil-
leur de la série.
COURS DE FILMOLOGIE
A LA SORBONNE
Ainsi que nous l’avons déjà an-
noncé, la Filmologie, science nouvelle,
est entrée à la Sorbonne.
C’est le 29 novembre que s’est ou-
| vert le cycle de conférences qui com-
j posent les cours de l’Institut de Fil-
mologie.
Ces cours ont lieu tous les lundis
et marais à 16 h. dans l’Amphithéâtre
Quinet. Ils sont ouverts aux étudiants
inscrits à l’une des facultés de l’Uni-
versité de Paris et admis par le Con-
seil de l’Institut. Au début de l’an
prochain, ces cours seront complétés
de séances pratiques de travail.
M. Mario Roques, membre de l’Ins-
titut et président de l’Institut de Fil-
mologie, a présenté, le 29, La Recher-
che filinologique. Il a exposé le but
des cours et mentionné les différents
problèmes qui seraient développés
| dans chaque conférence.
Le lendemain, M. Cohen-Seat par-
lait des Problèmes d’une Génétique
du Cinéma.
Les conférences ont été divisées en
quatre groupes correspondant chacun
à des études définies : 1" Etudes psy-
chologiques, directeurs d’études : M.
Henri Wallon ; 2" Etudes techniques,
directeur d'études M. Cohen-Seat.
3" Filmologie générale et Philosophie,
directeur d’études M. Raymond
Bayer. 4U Etudes comparatives, direc-
teur d’études, M. Mario Roques. J. H.
PREMIERE MONDIALE A
METZ DU DR LAENNEC
Le dernier film de Maurice Cloche,
Docteur Laënnec, a été présenté, le
29 novembre, à Metz, en première
mondiale, aux profits des œuvres so-
ciales de l'Armée.
Le réalisateur présenta lui-même'
son film devant un nombreux public,
parmi lequel on remarquait MM. Pe-
rillier, inspecteur général de l’Admi-
nistration, Mondon, député-maire de
Metz, le Général Giliot, gouverneur
militaire de Metz, et Mgr Heintz. évê-
que de cette ville.
Le film et le jeu de Pierre Blanchar
et de ses camarades furent chaleureu-
sement applaudis. Rappelons que ce
film, produit par Maurice Cloche, est
distribué par A.I.C.
LE CALENDRIER DU CINEMA
Nous portons à la connaissance
de MM. leS Directeurs-Proprié-
taires de salles qu'un « Calendrier
du Cinéma » doit être mis en
vente dans les salles à partir du
15 décembre prochain.
Ce calendrier, d’une très jolie
présentation, contiendra de nom-
breux portraits artistiques de
grandes vedettes de l’écran.
Son prix de vente est de 50 fr.,
et le bénéfice en résultant ira ali-
menter la « Caisse de Secours »
de l’Entr’aide du Cinéma
Un pourcentage est réservé aux
Directeurs salariés et Ouvreuses
qui se chargeront de la vente.
Directeurs de province, com-
mandez sans tarder la quantité
dont vous aurez besoin au Calen-
drier du Cinéma. 34, rue Taitbout,
Paris (9 ) (PRO. 19-08).
Le Ciné-Presse Champs-
Elysées devient le
MONTE-CARLO
4* Le Ciné-Presse-Champs-Elysées, en-
tièrement transformé s’appellera « le
Monte-Carlo » à partir du 8 décem-
bre. A cette date commencera, dans
cette salle, l’exclusivité du film War-
ner Bros, La Bète aux Cinq Doigts,
réalisé par Robert Florey.
...et PARISIANA devient
salle d’exclusivité
4* Le 15 décembre, sortira au « Cé-
sar » en V.O., et au « Parisiana » en
français, le film Rank en technicolor
de Bernard Knowles, Les Pirates de
la Manche (The Man Whithin),, avec
Michael Redgrave et Jean Kent. Le
« Parisiana » devient, en effet, salle
de première exclusivité.
4« La Société Brockliss-Simplex
avise que M. William P. Saftar,
demeurant rue de Réon, à Beaune
(Côte-d’Or) et 12. rue de Long-
champ, à Vichy (Allier), n’est ha-
bilité en aucune façon pour traiter
au nom de notre société. Les en-
gagements qu’il peut prendre ne
lui sont donc que strictement per-
sonnels.
ETATS-UNIS
4» La compagnie Republic Pictures
vient de donner son adhésion à la
M.P.E.A. (Motion Picture Export
Association), filiale d’exportation de
la M P. A. A.
4” On vient de présenter aux Etats-
Unis le film allemand d’avant-
guerre sur la vie de Tchaïkovsky
Pages Immortelles. La critique trouve
le film vieux, ennuyeux et sans ins-
piration
4* Bing Crosby sera la vedette du
prochain film de Frank Capra. Pro-
duction Paramount.
4* Depuis le 29 septembre, cinquante
salles parisiennes d’exclusivité et de
quartier, ont projeté le reportage ex-
clusif du match de boxe Cerdan-Zale
que distribue Discina.
Cornel Wilde qui tient le rôle de Chopin dans LA CHANSON DU SOUVENIR.
Production en Technicolor dont on annonce la prochaine sortie générale,
était récemment de passage à Paris. Rappelons ses autres films Columbia
LE FILS DE ROBIN DES BOIS, L’HOMME DE MES REVES,
ALADIN OU LA LAMPE MERVEILLEUSE et THE LOWERS
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I N° 1289 |
| 11 DÉCEMBRE 1948|
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Paris. Adresse télégraphique : Lacifral-Paris.
Registre du Commerce : Seine 216-468 B.
Membre du Syndicat de la Presse Périodique,
Technique et Professionnelle.
REDACTION, ADMINISTRATION
Directeur t 1948 : Valéry Roger.
Directeur : Paul-Auguste Harlé.
Directeur commercial Antonin Eytard.
Rédacteur en chef Marcel Colin-Reval.
Secrétaire général : Laurent Ollivier.
ABONNEMENTS ANNUELS :
France et Colonies : 700 fr. — Pays étran-
gers : 1.800 fr. — Etats-Unis : $ 9,50. — Pour
tous changements d’adresse, nous envoyer
l’ancienne bande et 25 fr. en timbres-poste.
INDEX
DE LA
CINEMATOGRAPHIE
FRANÇAISE
1947
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NE MANQUEZ PAS DE CONSULTER LE C.G.F.R.
Une expression de
DANIEL MENDAILLE
dans le film de René Ginet
La Maison Grise
(Cliché : Tadié-Cinéma)
CE NUMERO CONTIENT :
3. La répartition du fonds d’Aide aux Produc-
teurs
4. Interview d'Eric Pommer
5. La crise sévit aussi dans la production bri-
tannique
Fermeture des studios de La Victorine
6. Les cadres et la Convention collective des
retraites.
A Dijon, réouverture de ('Etoile
8 et 12. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
9. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
Emile Couzinet a réalisé Au Bout de la
Route
Après D'Homme à Hommes : Panama.
10.-11. REGION DU SUD-OUEST :
Bordeaux
Nantes
Agen
Toulouse
Poitiers
14,-15. ECHOS DE PARTOUT.
Programmes des exclusivités à Paris.
16. PETITES ANNONCES.
Présentations corporatives à Paris.
Laurent Ollivier.
Jacques Lamasse.
Ted Porter.
P. -A. Buisine.
A. Bouldour.
J. Houssaye.
G. Coumau. *
Ch. Lefeuvre.
Ch. Pujos.
Y. Bruguière.
R. Plumereau.
Prisonniers
du Destin
que distribue les
FILMS FERNAND RIVERS
5ERVICE
EXPLOITATION
Messieurs les Distribu-
teurs sont priés de bien
vouloir adresser à la Société
des Films Triomphe, 23,
rue Lavoisier, à Paris (81),
leurs cartes de présentation,
afin que nous puissions
I1 suivre les sorties de leurs
films, pour nos salles « Le
Paris », à Lille, et « Les
Variétés » et T « Alcazar »
de Marseille.
I Distribution de
"LA FORTERESSE"
en province
I Dans nos dernières informations,
) nous avions indiqué que ce film était
i distribué dans la région de Lyon par
) Sélecta-Film-Location. Nous infor-
j mons Messieurs les Exploitants des
> régions de Marseille et de Bordeaux
f que nous venons de conclure un
j accord, pour la distribution de ce
) film dans ces régions, avec la Société
j Marseillaise de Films, 68, boulevard
( Longchamp à Marseille, téléphone Na-
( tional 13-72 et 114, rue Judaïque à
I Bordeaux, téléphone 32-06.
L’opinion de la presse après I exclusivité de «La Forteresse»
LE POPULAIRE (Monique Berger). — La progres-
sion dramatique est habilement menée et la
curiosité du public soigneusement tenue en éveil.
CINEMONDE (René Leprohon). — Jacques Auger
joue le héros avec intelligence. Paul Dupuis a de
la puissance, Nicole Germain du charme.
LE FIGARO (Louis Chaumet). — Le Cinéma
canadien mérite un brevet d’estime et des encou-
ragements sympathiques.
FRANCE-SOIR (André Lang). — De beaux exté-
rieurs canadiens, un heureux accompagnement
musical, une excellente technique.
CETTE SEMAINE. — Ce film, le premier film cana-
dien parlé français mérite une attention parti-
culière. L’histoire est bien contée et bien jouée.
FRANC-TIREUR (Jean Néry). — M. Paul Auger.
la grande vedette, il rappelle en effet, comme il
est dit sur les affiches, Charles Boyer, Edward
Robinson et Oison Welles.
pG/iaibia, dans auelaues jou/is
INDEX
DE LA
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1940-1949
DEUXIÈME ANNÉE
ANALYSE-CRITIQUES COMPLÈTES DE
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REVUE HEBDOMADAIRE
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LA REPARTITION DU FONDS
D’AIDE AUX PRODUCTEURS
Si le texte définitif du règlement d’administration
publique de la loi d'aide temporaire au Cinéma n’est
pas encore signé, le Journal Officiel a publié deux
décrets fixant d’une part « les modalités de paie-
ment de la taxe de sortie des films » et, d’autre
part, la « délivrance du visa d’exploitation des
films publicitaires et des films destinés à des repré-
sentations non commerciales >v.
On trouvera ces textes, rectifiés, à la page sui-
vante.
*
* *
Nous ne pouvons que déplorer le retard apporté
à la rédaction des textes que toute la profession
attend, n est permis de se demander quels intérêts
on peut trouver à remanier constamment les dis-
positions prises par les Administrations publiques
en accord avec la profession. En effet, la loi d’aide
a été votée, comme son nom l'indique, pour aider
l’industrie. Pour autant qu’elle soit critiquable,
il n’en est pas moins vrai que, dans son esprit,
elle doit permettre une reprise de la production
qui, ces dernières semaines, retombe dans le ma-
rasme. Les studios ferment leurs portes, licencient
leur personnel. Il est, par conséquent, d’extrême
urgence que des crédits soient dégelés afin de
permettre une reprise.
NUMÉRO SPÉCIAL
+
Créée en 1918, notre revue profes-
sionnelle comptera à Noël trente ans
d’existence.
Trente ans au service de la plus
vivante des industries cinématog.ra-
i phiques dans le monde.
A l’occasion du trentenaire de la
CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE, que
tous nos amis veulent célébrer digne-
ment, nous préparons pour la fin de
décembre notre
NUMERO DU TRENTENAIRE
AVENIR 1949
I auquel nous donnerons l’importance
des textes, la présentation typogra-
phique et la diffusion (8.000 exem-
plaires FRANCE ET ETRANGER), que
mérite cette date dans la marche en
avant de notre journal. i
C’est avec la foi de trente années
au service de notre Industrie que nous
pouvons aujourd’hui regarder avec
confiance l’avenir du Cinéma Français,
et même l’avenir, plus proche, de la
vie professionnelle en 1949.
Nous espérons que cette initiative
trouvera l’approbation de tous et que
chacun voudra nous apporter son
appui en axant sur cette édition spé-
ciale de Noël la publicité de la saison
1949.
Nous prions nos correspondants
et annonciers de nous envoyer leurs
textes et leurs documents avant le
20 décembre dernier délai.
Si l’on en croit la rumeur, les fonds remis aux
producteurs, calculés sur les recettes des films
antérieurement produits par eux, seraient de 2 %
sur les recettes de 1946, 3 % sur les recettes de
1947, 4 % sur les recettes de 1948 et du premier
trimestre 1949. D’autre part, les recettes de leurs
productions à l’étranger fourniraient également une
base de calcul et le fond d’aide leur remettrait
10 % de ces recettes.
On voit quels capitaux importants seraient ainsi
remis dans le circuit.
Ce qui est valable pour les films de long métrage
l’est également pour les documentaires ou courts
métrages, puisque leurs producteurs recevraient
0,2 % des recettes sur la France et 0.8 % des
recettes à l’étranger.
Il est de toute urgence que nous soyions fixés
rapidement.
*
* *
Afin de faciliter à nos abonnés désirant bénéficier
de la loi d’aide, l’établissement de leur dossier,
nous mettons à leur disposition un service qui leur
donnera tous renseignements. Ce service spécialisé
fonctionnera dès la parution des textes officiels,
parution qui ne peut et ne doit p-us tarder.
LAURENT OLLIVIER.
Art. 1er. . . En application de l’article 3 (alinéa 2)
du décret du 23 septembre 1948 portant fixation des
taux de la taxe de sortie de films instituée par la
loi du 23 septembre 1948, le conservateur du regis-
tre public de la cinématographie, constitué régis-
seur de recettes pour l’encaissement de la taxe,
pourra accorder aux débiteurs de cette taxe un
délai de payement maximum fixé comme suit :
a) Deux mois à compter de la date de la déli-
vrance du visa de censure, lorsque le montant de
la taxe de sortie sera égal ou inférieur à 500.000 fr.
b) Quatre mois, lorsque le montant de la taxe
sera supérieur à 500.000 fr. et inférieur à 1 million
de francs.
c) Six mois, lorsque le montant de la taxe sera
égal ou supérieur à 1 million de francs, sous réserve
du payement, lors de la délivrance des duplicata de
visa, d'une somme minimum égale aux trois cin-
quièmes de la taxe, si celle-ci est comprise entre
500.000 fr. et 1 million de francs, comme il a été
précisé ci-dessus, et à la moitié de la taxe, si celle-
ci est d’un montant égal ou supérieur à 1 million
de francs.
Art. 2. — La taxe 4e sortie de films est perçue
sur la déclaration du redevable, sous réserve de
contrôle, en ce qui concerne le métrage du film.
Art. 3. — Le versement des sommes liquidées
conformément aux dispositions de l’article l(,r ci-
dessus sera effectué le 5 ou le 20 de chaaue mois
avant midi, suivant la décision du régisseur de
recettes fixant les échéances et le montant de cel-
les-ci.
Au cas où le versement des sommes ainsi fixées
devrait être effectué un jour férié, il sera reporté
au premier jour ouvrable suivant cette date.
LA BELLE MEUNIERE fait salle comble et le
« Madeleine » bat son record d'entrées :
3.700 spectateurs en un seul jour (5 séances dans
une salle de 700 places).
(Cliché Gaumont-Dist.)
Un Festival mondial du film
en Belgique pour 1949?
D'après l 'Informateur de Knocke, le Festival
mondial du Film et des Beaux-Arts de Belgique
aurait lieu en 1949 au littoral belge. Le journal
précise que des négociations sont actuellement
en cours entre l'administration communale de
Knocke. la Société Immobilière Knocke Bal-
néaire et l'A.S.B.L. du Festival du Cinéma.
Des conversations ont eu lieu à Bruxelles ces
derniers jours. Aucun communiqué n'a été publié.
Art. 4. — Les chèques présentés au payement ne
seront libératoires que dans la mesure où ils auront
été visés par la banque intéressée.
Le conservateur du registre public de la cinéma-
tographie, régisseur de recettes pour l’encaissement
de la taxe, devra subordonner la faveur de paye-
ment différé à l’octroi de garanties bancaires ac-
ceptées par lui.
Art. 5. — La faculté d’accorder des échéances
de paiement ne sera, en aucun cas, applicable aux
films étrangers exploités en version originale et
aux films de court métrage.
Art. 6. — En cas d'infraction aux dispositions
ci-dessus, le contrevenant s’expose à l’application
des sanctions prévues par l'article 7 de la loi du
23 septembre 1948, instituant l’Aide temporaire à
l’industrie cinématographique.
Art. 7. — Le présent arrêté sera publié au « Jour-
nal officiel » de la République française.
1
VISAS D'EXPLOITATION DES
FILMS PUBLICITAIRES
ET NON-COMMERCIAUX
(J. O. du 7 Décembre 1948, page 11.894)
Art. ltr. — La représentation et l’exportation der
films publicitaires et des films destinés à des re-
présentations non commerciales sont subordonnées
à l’obtention d’un visa délivré par le président du
Conseil dans les conditions fixées aux articles ci-
dessous.
— *
MODALITÉS DE PAYEMENT
DE LA TAXE DE SORTIE DES FILMS
(Journal Officiel du 7 Décembre 1948, page I 1909)
4
[lIIIIHHTIIiriIIIIIITl
Art. ?.. — Sont réputés films publicitaires, les
films remplissant les conditions suivantes :
1" Etre réaliés par une société de production de
films de court métrage ou par une entreprise spé-
cialisée dans la production de films publicitaires;
2" Etre projetés hors programme, notamment pen-
dant les entr’actes;
3" Etre exploités sans rémunération de la personne
pour le compte de qui ils sont projetés et moyen-
nant la location de l’écran à l'entreprise distribuant
ces films;
4> Etre destinés à recommander au public rem-
ploi d'un produit ou l’utilisation d'un service pla-
cés dans le commerce.
Art. 3. — Sont réputés films destinés à des repré-
sentations non commerciales, les films présentés
comme tels à la commission de contrôle et faisant
l'objet d’une exploitation non commerciale. Echap-
pent, toutefois, aux dispositions du présent arrêté
les films projetés dans des réunions privées au do-
micile des particuliers.
Art. 4. — Le visa est délivré aux films entrant
dans les catégories définies aux articles 2 et 3 du
présent arrêté sur l avis de la commission de con-
trôle des films cinématographiques instituée par l'ar-
ticle l?r du décret nr 45-1472 du 3 juillet 1945 sous
réserve des dispositions prévues à l'article 8 (ali-
néa 2) dudit décret.
Le directeur général du Centre national de la
Cinématographie peut assister en personne ou se
faire représenter à toutes les séances de la com-
mission.
Art. 5. — Pour la délivrance du visa aux films
publicitaires, les pouvoirs conférés au président
du Conseil par l'article l r du présent arrêté peu-
vent être exercés par le préfet lorsque le film dont
il s’agit ne doit être projeté que dans un seul dé-
partement. L'avis prévu à l’article 4 est, en ce cas,
supprimé. Toutefois, la procédure prévue aux ar-
liele 1 r et 4 ci-dessus est appliquée de droit si les
intéressés le demandent.
Art. 6. — Un cachet spécial est apposé sur les
visa et duplicata délivrés aux films entrant dans
les catégories définies ci-dessus.
Art. 7. — Il ne peut être délivré pour l'exploi-
tation des films destinés exclusivement à des re-
présentations non commerciales que cinq duplicata
de visa sauf dérogation spéciale accordée sur avis
de la commission.
Ait. 8. — La délivrance du visa aux films pu-
blicitaires et aux fiims destinés à des représenta-
tions non commerciales donne lieu au payement de
la taxe proportionnelle instituée par l’article 7 du
décret du 3 juillet 1945 susvisé.
Art. 9. — Les films destinés à des représentations
non commerciales sont astreints à l'imatriculation
au regitre public de la cinématographie.
Art. 10. — Les dispositions du présent arrêté ne
sont pas applicables aux bandes-annonces utilisées
peur Sa publicité de films composant les program-
mes de spectacles cinématographiques.
Art. 1.1. — Toute infraction aux dispositions du
présent arrêté est passible de l'application des sanc-
tions prévues à l’article 3 de l'ordonnance du 3
juillet 1945 visée en tête du présent règlement.
Art. 12. — Le secrétaire d’Etat à la présidence
du Conseil, chargé de l’Information, est chargé de
l'exécution du présent arrêté, qui sera publié au
« Journal Officiel » de la République française.
1Æ PUBLIC ALLEMAND EST
FRIAND DE CINÉMA
nous déclare Eric Pommer de passage à Paris
Dernièrement, dans les
bureaux de Filmsonor,
Erice Pommer, le célèbre
producteur allemand de
L'Ange Bleu , depuis na-
turalisé américain, a reçu
quelques journalistes spé-
cialisés.
On sait que le gouver-
nement des Etats-Unis
avait envoyé Eric Pom-
mer avec le grade de co-
lonel pour réorganiser le
Cinéma allemand dans la
zone d'occupation américaine.
La base générale de sa politique fut de décar-
teliser et dénationaliser le Cinéma allemand
pour en faire une industrie soumise au droit
commun et à l’abri du contrôle des « Laender ».
Ainsi les licences de producteurs dépendent du
gouvernement militaire ainsi que d’ailleurs la
censure. Pourtant un régime de self-control tend
à s’instaurer sur le modèle américain et il est
vraisemblable que le gouvernement allemand,
qui doit se former un jour, ne rétablira pas
la censure officielle.
PRODUCTION. — Les studios de la zone ont
été reconstruits. A Tempelhof, où les installa-
tions avaient été détruites, trois plateaux ont été
mis en service ainsi qu’un laboratoire. A Mu-
nich, cinq plateaux fonctionnent maintenant
OFFENSIVE DELA FÉDÉRATION
NATIONALE POUR UNE
RÉFORME FISCALE
Grâce à l’action entreprise par la Fédération
Nationale de l'Exploitation et son président, M.
Trichet. il semble qu’une réforme fiscale im-
portante aura lieu prochainement. En effet, avec
l’appui des Chambres de Commerce de Paris
et des principales villes de France, de la Fédé-
ration des petites et moyennes Entreprises, du
Conseil national du Patronat français, une of-
fensive a été lancée, afin que le droit de timbre
sait reporté à 100 francs, ce qui allégerait d’une
façon appréciable la fiscalité supportée par l’Ex-
i ploitation. Nous croyons pouvoir dire que cette
réforme a de grandes chances d’être acceptée
par l’administration des Finances.
Il est évident que l’action ne se borne pas
! à ce report du droit de timbre. L’exploitation de-
i mande la suppression pure et simple du tarif 4,
appliqué par de nombreuses municipalités, et sur-
! tout s’efforce d’obtenir une révision des projets
I fiscaux concernant les patentes. En effet, une
i salle de 1.000 places à Paris, qui paie déjà une
| patente de l'ordre de 2 à 300.000 fr. par an, verra
augmenter cet impôt de 100 % ou presque. Il
est inadmissible que le cinéma paie quatre fois
j plus qu’un autre commerce pour une surface
de même ordre. Cette question, agitée depuis la
j fin de l’autre guerre, c’est-à-dire depuis trente
j ans, devrait présentement trouver une solution.
4
Festival de courts métrages
Mardi 14 décembre 1948, à 20 h. 45, au cinéma
Oeligado, 42, avenue de la Grande-Armée, sera
présenté au cours du Festival du Film de court
! métrage, organisé par Jacques Enfer, le film
5 polonais : Varsovie accuse, ainsi que les techni-
colors anglais Steel et, pour la première fois un
film chirurgical inédit : Accouchement.
Réduction de 50 % aux techniciens et mem-
bres de la corporation sur présentation de leur
carte professionnelle.
Eric Pommer
et deux sont en construction. Quarante firmes
productrices ont reçu leur licence, quinze films
ont été tournés en 1948 en zone occidentale.
EXPLOITATION. — Trente-cinq salles étaient
encore debout en 1945 dans la zone américaine,
1.600 fonctionnent actuellement, reconstruites
par les capitaux privés mais avec l’appui du
gouvernement militaire. Leur programmation
est libre mais les circuits sont limités à dix
salies. Les deux records sont actuellement :
pour la durée, Les Enfants du Paradis, qua-
torze semaines à Munich; pour les recettes, Song
of Bernadette. La fréquentation est très satis-
faisante. La réforme monétaire n’a produit
qu’une baisse de 40 U avec un pouvoir d’achat
amputé de 90 %.
IMPORTATION. — Les besoins de la zone sont
d’environ 200 films par an et les importations
prévues sont les suivantes : films américains,
50; films français, 36 (1); films anglais, 35, le
reste de la programmation étant assuré par des
films allemands. Les films sont exploités en ver-
sion doublée.
Des négociations sont en cours avec la zone
russe sur la base de la réciprocité.
Eric Pommer, qui reprendra sa liberté le
F’1' avril prochain, compte produire des films
internationaux, en Allemagne notamment, dès
que le moratoire qui interdit le travail aux pro-
ducteurs étrangers sera aboli. : — , J. Lumasse.
( 1 ) Voir notre iv 1282.
3e semaine à Strasbourg
de 44 Leclerc ”
Au moment de mettre sous presse, nous ap-
prenons que le film de la 2' D. B. Leclerc, dis-
tribué par Dis-pa, dont la première mondiale a
eu lieu au Vox, de Strasbourg, lors de la com-
mémoration de la délivrance de la ville, entame
sa troisième semaine d’exclusivité !
Si l’on sait que seuls trois films ont pu demeu-
rer trois semaines à l'affiche à Strasbourg, on
mesure ainsi tout le succès que remporte le film
Leclerc. .
L’EXPLOITATION Di «LA BELLE MEUNIÈRE»
Gaumont-Distribution a fait parvenir derniè-
rement aux directeurs ayant loué La Belle Meu-
nière, une lettre apportant certaines modifica-
tions au bon de commande. Une réunion du
Syndicat Français s’est tenue mardi dernier pour
décider de la réponse à y donner.
Le président Barrière a été mandaté pour né-
gocier un compromis. Aux dernières nouvelles
un accord serait envisagé à bref délai.
Maurice Favières, François Patrice et Suzy Carrier
dans TROIS GARÇONS, UNE FILLE.
(Cliché Ciné-Sélection.)
exxxxxxxxx:
ISE
LA CRISE SÉVIT AUSSI DANS
LA PRODUCTION BRITANNIQUE
Une aide temporaire à la production va être instaurée
Londres. — A la séance de la Chambre des
Communes du jeudi 2 décembre, le Ministre du
Commerce, M. Harold Wilson, présentant en
seconde lecture le projet de loi instituant une
avance à la production cinématographique an-
glaise, a fait une importante déclaration sur la
situation actuelle de cette industrie.
Il termina en déplorant que les Américains se
refusent à une coopération qui, en leur permet-
tant de transférer aux ^tats-Unis une plus
grande part de leurs recettes faites en Grande-
Bretagne, permettrait aux films anglais de com-
pléter leur amortissement sur les écrans des
U.S.A. — Ted Porter.
Le Ministre exprima tout d'abord ses regrets
que les nécessités de l’heure aient contraint la
production cinématographique à demander
l’aide financière de l’Etat. « Il s’agit d’une me-
sure tout à fait temporaire et il faut espérer
que, dès que les circonstances le permettront,
l'industrie du film pourra revenir à un finan-
cement normal ». M. Wilson précisa bien qu’il
s’agissait uniquement d 'avances et non de sub-
ventions pour réaliser des films.
« Le Gouvernement de Sa Majesté, au cours
des précédentes années, a fait tout ce qui était
en son pouvoir pour favoriser l’essor de la pro-
duction cinématographique britannique, notam-
ment en ce qui concerne la réparation ou la
construction des studios. Il a fait voter par le
Parlement, en 1947, une nouvelle loi du quota
qui est entrée en vigueur le 1er juillet dernier.
« Grâce à ces mesures, le nombre des films
anglais de plus de 2.000 mètres visés qui avait
été de 39 en 1946 comme en 1945 est passé à 47
en 1947. Il sera d’environ 70 cette année. » j
Le projet de loi d’aide temporaire à la pro-
duction cinématographique est la conséquence
du nouveau quota. Le Gouvernement considère
comme essentiel qu’un « capital de travail »
soit mis notamment à la disposition des pro-
ducteurs indépendants de films pour réaliser
les programmes nécessaires.
Le plafond de ces avances sera limité à cinq
millions de livres (plus de 5 milliards de francs).
Tous les prêts devront être remboursés dans les
cinq ans qui suivront la promulgation de la loi.
« Mais, si le Gouvernement britannique est
prêt à stimuler et aider la production cinéma-
tographique, il entend que ce soit à bon escient.
Il est indispensable que celle-ci diminue ses
prix de revient, qui sont beaucoup trop élevés,
sans pour cela baisser la qualité.
« A l’heure actuelle, la production connaît
de très graves difficultés et 15 % de l’espace
des studios est inutilisé.
« L’aide financière de l’Etat doit servir uni-
quement à faire démarrer la production et à lui
permettre de profiter des avantages que lui
apporte le nouveau quota. C’est à l'industrie
elle-même à s’organiser et à se remettre sur
pied. Le premier travail sera de rééquilibrer les
devis de production. Il est absolument néces-
saire que les films rapportent de l’argent, car
sans cela il n’est pas de possibilité de finan-
cement normal. »
Les déclarations de M. Wilson furent suivies
de plusieurs interventions, notamment de la
part du député travailliste Tom O’Brien, Secré-
taire général de l’Association Nationale des
Employés du Spectacle, qui qualifia de « lamen-
table et honteux » le fait que les 5.000 cinémas
anglais, qui encaissent annuellement un total de
cent millions de livres, sont, à l’exception de
l’Organisation, Rank et d’une autre société, in-
capables de fournir l’argent nécessaire à la pro-
duction. »
Répondant aux interpellateurs. M. Wilson
précisa que seulement 25 % du devis des films
seraient avancés par la « Finance Film Corpo-
ration », le reste devant être fourni par les
banques et les moyens de financement habituels.
• ♦
Nomination
de M. Cérald Mayer
M. Gérald Mayer vient d’être nommé direc-
teur du bureau de Paris de la M.P.A.A. en
remplacement de M. Mac Carthy qui retourne
à Hollywood pour devenir un des collabora-
teurs directs de M. Darryl F. Zanuck. Avec
M. Mac Carthy, M. Rupert Allan, son assistant,
quitte également notre capitale.
PRÉCISION
Comme suite à l’article paru dans notre nu- [
méro 1284 du 6 novembre, la Société Nationale I
Hongroise du Commerce Cinématographique
nous précise qu’elle a autorisé la Société Ca-
valcade Pictures à entamer des négociations i
pour l’achat éventuel de quelques films de la
M.P.E.A.. Cette autorisation se référait exclu-
sivement aux films de la M.P.E.A. et non en ce
qui concerne tous les films américains.
Record
aux “ Marignan-Marîvaux ”
pour Aux Yeux du Souvenir
On nous communique que le Marignan et le
Marivaux ont battu, avec Aux Yeux du Sou- j
venir, tous les records d’entrées et de recettes :
16.110.000 fr. avec 116.559 spectateurs, en deux
semaines d’exclusivité.
-+
LA RÉMUNÉRATION
DU CONSERVATEUR DU
REGISTRE PUBLIC DU C.N.C.
A la suite de la note parue dans notre numéro
du 4 décembre concernant la rémunération pré-
levée par le Registre Public de la Cinématogra- j
phie, un de nos abonnés, producteur important,
nous a fait remarquer que le taux perçu par J
le Conservateur est passé de 0,05 % à l'origine
à 0,15 % actuellement, soit de 1 à 3.
Cette augmentation semblerait raisonnable si !
le devis des films et par suite, l'importance des 1
inscriptions, n'était passée dans la même pé- 1
riode de 1 à 6 ou 8.
Le Registre Public de la Cinématographie pré-
lève ainsi sur chaque film une somme environ
20 fois plus élevée qu’en 1944.
D’autre part, les subrogations d’inscriptions,
cessions d’antériorité ou toute écriture modifiant
une inscription sur laquelle le Registre a déjà
perçu, entraîne de nouveau la perception des
droits au tarif plein alors qu’il semblerait nor-
mal de ne prélever pour ces cas qu’un droit
forfaitaire très inférieur.
C’est la conclusion à laquelle nous arrivions,
mais il était utile de préciser davantage la ré-
percussion de la hausse des prix de revient de
la production, hausse dont il n’est pas tenu
compte dans les barèmes appliqués par le Re-
gistre Public de la Cinématographie.
Une scène du film de George Stevens, TENDRESSE,
avec Irene Dunne et Barbara Bel Geddes.
(Cliché RKO.)
FERMETURE DES STUDIOS
DE LA VI CTORINE
Après l’achèvement du film de Jean Boyer,
Tous les Chemins mènent à Rome, les Studios
de La Victorine ont, le 4 décembre, fermé leurs
portes pour une durée indéterminée. Cette fer-
meture qui, espérons-le, sera brève est motivée
par les changements intervenant dans la gestion
et la forme sociale de ces établissements. L'Ad-
ministration des Domaines ayant rétrocédé au
Trésor les actions qu’elle détenait, il faut at-
tendre que les formalités de rétrocession de ces
parts à l’U.G.C. ait été effectuées. La ferme-
ture est mise à profit pour établir l’inventaire
et l’actif de la Cimex à la demande du Trésor.
Une fois toutes les formalités administratives
achevées, la nouvelle société < U. G. C.- André
Paulvé) prendra en mains les destinées des Stu-
dios de La Victorine.
Pour le moment, tout le personnel a été licen-
cié. Seule une équipe de sécurité de quatorze
personnes assure la surveillance des bâtiments
et administre la liquidation des affaires cou-
rantes. D’ores et déjà, plusieurs films impor-
tants sont prévus et seront mis en chantier dès
que la nouvelle société sera définitivement cons-
tituée. — Paul-A. Buisine.
♦
Les Délégués
des Fr©dsicten^s anglais
peu satisfaits
de lessr visite à Paris
Londres. — Les délégués de la British Film
Producers Association qui étaient venus s’entre-
tenir à Paris avec les représentants officiels du
Cinéma français pour obtenir un élargissement
du nombre d’autorisations de doublage des
productions anglaises, sont rentrés assez désap-
pointés de leur visite en France.
« Des points importants ont été soulevés et
clarifiés, mais nous n'avons fait aucun progrès
en ce qui concerne notre position », a déclaré
à son retour l’un des délégués.
« D’autres entretiens seront nécessaires dans
un avenir prochain », fut sa conclusion.
Ted Porter.
6
CÎNÉlÆKfàRAPHIE
F®B[,SE
LES CADRES DU CINEMA DEVANT LA
CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE
DE RETRAITE ET DE PRÉVOYANCE
M. J. Villet, délégué syndical des Cadres
C.G.C., nous fait parvenir la lettre suivante,
signée de MM. Furth, Laborde, Lefèvre et vingt-
deux agents des cadres et maîtrise de C.T.M.
Cette lettre, datée du 25 novembre 1948, a été
adressée à M. Ducros, président de la Confédé-
ration générale des Cadres, 30, rue de Gram-
mont, à Paris.
Monsieur le Président et cher Collègue,
Au cours de votre lettre du 15 juin 1948, réfé-
rencée M/cm, à M. Laborde, vous avez bien
voulu lui exposer les raisons qui, à votre avis,
motivaient, provisoirement du moins, le main-
tient du statut quo sur les conditions d’applica-
tion de l’article 6 de la Convention collective
nationale de Retraite et de Prévoyance des Ca-
dres, fixant à 65 ans l’âge normal de la retraite.
Depuis lors, quelques faits nouveaux sont in-
tervenus, qui nous conduisent à vous demander
de reconsidérer la question en cause.
C’est d’abord la loi n° 48-1306, du 23 aoiit 1948,
portant modification de l’assurance-vieillesse ,
précisant dans son chapitre V, article n° 63, que
MODERNISATION
DU “ SEVERINE ” A PARIS
Mardi 30 novembre, le Severine, entièrement
rénové par les soins de son directeur, M. Mont-
chovet, a fait sa réouverture.
La plupart des fauteuils avaient été rempla-
cés par Canoine. De nouveaux rideaux en ve-
lours rouge de Canoine et en tissus de verre or
de Lalu décoraient très harmonieusement la
scène. Les tapis sont de Pinson.
La nouvelle salle, aux murs ocre clair avec
soubassements marron foncé et chauffée par
pulseur à air chaud, offre maintenant aux spec-
tateurs du 20” arrondissement une ambiance
confortable alliée à une excellente projection.
Gregory Peck, Jennifer Jones et Joseph Cotten
dans DUEL AU SOLEIL qui sortira prochainement
au « Gaumont-Palace » et au « Rex ».
(Cliché Films Constellation.)
l 'effondrement d'une famille .
par un crime incondamnable
« V assurance-vieillesse garantit une pension de
retraite à l’assuré qui atteint l’âge de 60 ans ».
Dans un autre chapitre de la même loi, il est
stipulé que si la demande de liquidation n’in-
tervient qu’après l’âge de 60 ans et jusqu’à 65
ans, l’assuré a droit à une majoration de rente
égale à 4 % par année d’ajournement.
C’est encore la loi n° 48-150 du 20 septembre
1948, portant réforme des pensions civiles et mi-
litaires, disposant dans son chapitre 1er, titre II,
qu’il suffit de 55 ans d’âge et de 25 années de
service pour les fonctionnaires ayant accompli
effectivement 15 années au moins dans un emploi
actif.
Enfin, vous êtes probablement au courant que
les régimes de capitalisation préexistants, ainsi
que le régime complémentaire à la convention
sus-visée, fixent généralement à 60 ans l’âge nor-
mal de la retraite.
Nous connaissons, et les pouvoirs publics ne
l’ignorent pas davantage, la situation satisfai-
sante de la plupart des caisses de répartition.
Une telle constatation ne risque-t-elle pas de
susciter la convoitise du Trésor généralement be-
sogneux?
Aussi, nous pensons que l’adoption de la pro-
position que nous vous présentons, dans un but
que nous jugeons équitable et humain, serait de
nature à résorber tout ou partie des excédents
qui échapperaient ainsi à toute tentation et, d’au-
tre part, à restituer à la notion de retraite son
caractère propre, car nous ne vous apprendrons
rien en vous assurant que la première de ses
conditions d’attribution, en vigueur, la fait con-
sidérer, par la majorité des Cadres, comme le
pendant de celle des Vieux Travailleurs.
En conséquence, les soussignés, cadres supé-
rieurs, cadres et agents de maîtrise, tous affiliés
à votre Confédération, exerçant la plupart un
emploi actif, persuadés quel que soit leur âge
de n’être pas incités à cesser de sitôt leurs fonc-
tions, par suite des difficultés croissantes des
conditions d’existence, vous prient d’intervenir,
tant auprès de l’A.G.I.R. que de la C.N.P.F.,
ainsi que des ministères intéressés, en vue d’ob-
tenir que l’âge de la retraite prévu par la Con-
vention nationale, soit ramené de 65 à 60 ans.
Veuillez agréer. Monsieur le Président, etc.
A Dijon, réouverture
de T “ Étoile ”
Nous apprenons la rentrée dans le circuit de
la « Société Bourguignonne d’Etablissements
de Spectacles » du cinéma le Casino de Dijon.
Mme M. Léoni, la Présidente de cette Société,
et Directrice générale du cinéma Olympia, la
plus importante salle de spectacles de la région,
dirigera également le Casino de Dijon, établis-
sement moderne de 700 places. Toute la corres-
pondance et les propositions concernant ce nou-
vel établissement devront être adressées au
siège social de la « Société Bourguignonne
d’Etablissements de Spectacles », rue des Per-
rières, n° 15 bis, à Dijon (téléphone 15-57).
D’autre part, nous apprenons également que
le coquet cinéma de quartier Etoile, après une
fermeture de plusieurs mois, va faire sa réou-
verture courant décembre, entièrement trans-
formé. En effet. M. Marcel Massu, le nou-
veau gérant de cette salle, très connu puisqu’il
est le délégué du Syndicat substandard de la
Côte-d’Or, a équipé cette salle en 16 mm. avec
un équipement complet « Hortson » avec lampe
à arc. L’Etoile s’appellera désormais le Select.
A. Bouldour.
wmmm
PRODUCTION
LES FILMS GIBÉ
DISTRIBUTION
PATHE-CONSORTIUM
CINEMA
CAP
FILM DE JEAN D E L A N N 0 Y
VIENT DE BATTRE TOUS LES RECORDS
M A R I G N A N et'du MARIVAUX
M A R I G N A N <1ÈBE SEMAINE)
34.542 ENTRÉES - RECETTE
MARIVAUX <1ERE SEMAINE)
2 5.2 7 3 ENTRÉES - RECETTE
TOTAL
ET LE SUCCES CONTINUE.
AUX YEUX DU SOUVENIR
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
çjCfXXXXXIX 1Z11.1XÏXXXXÏXÎ CIME
4t ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (
Suite
page 12
)
LE CRIME ETAIT
PRESQUE PARFAIT (A.)
(The Unsuspected)
Drame psychologique (104 min.)
(V.O.-D.)
WARNER BROS
Origine : Américaine.
Prod. : Michael Curtiz-Charles Hoff-
man, 1947.
Réal. : Michael Curtiz.
Auteurs : Scén. de Ronald Mac Dou- i
gall, adapt. de Bess Meredyth, d’a-
près le roman de Charlotte Arm-
strong, dial, de Jack Meredyth Lu-
cas.
Chef-Opérateur : Woody Bredell.
Composition photographique : Frede-
rick Richards.
Effets spéciaux : David C. Kertesz,
Harry Barndollar et Robert Burks.
Musique : Franz Waxman.
liir. artistique : Anton Grot.
Décors : Howard Winterbottom.
Interprètes : Claude Rains, Joan Caul-
field, Audrey Totter, Michael North,
Constance Bennett. Hurd Hatfield,
F. Clark, H. Lewis, J. Lambert, R.
Walker, N. Bryant.
Première représentation (Paris) : 1"'
décembre 1948, « Le Triomphe ».
EXPLOITATION. — Un fdm amé-
ricain de la série « crime parfait ».
Le « presque » restrictif du titre s’ap-
plique sans doute au scénario, dont
le conventionnel n’a pourtant pas
empêché le célèbre metteur en scène
Michael Curtiz (Robin des Bois, Les
Conquérants I , de réaliser quelques
belles scènes. Les poursuites d’auto-
mobiles, principalement, sont fort pre-
nantes. Pour publics moyens.
SCENARIO. — Victor Grandison
(Claude Rains), célèbre romancier,
gère la fortune de sa pupille,
Mathilda Frazier (Joan Caulfield).
La secrétaire de « Grandi », Roslyn,
se suicide dans des conditions mys-
térieuses. Son fiancé, Steven Ho-
ward (Michael North) s’introduit
chez le romancier en prétendant
être le mari de Mathilda, que l’on
croit à ce moment noyée dans un
naufrage, afin d’élucider le mystère
de la mort de Roslyn. Mais Ma-
thilda a été sauvée et survient. Elle
brouille un peu les cartes en ne sa-
chant pas très bien si elle a été ma-
riée à Steven, Lui, en tout cas, a
découvert la culpabilité de Victor
qui, en plus du crime de sa secré-
taire, tue sa nièce Althea en fai-
sant croire que son mari l’a tuée et
s’arrange pour provoquer la mort
de ce dernier dans un accident de
voiture. Il prépare ensuite « un
suicide » de Mathilda et fait enle-
ver Steven, Mais celui-ci a pré-
venu la police qui arrive à temps
pour sauver la vie des deux jeunes
gens et pour arrêter Victor.
REALISATION. — Robert Florey
dit qu’il ne faut pas toujours « ti-
rer » sur le metteur en scène, lequel
est souvent victime des scénarios fai-
bles ou stupides imposés à lui par
les producteurs Ici, metteur en scène
et producteur ne font qu’un ; ce qui
ne change rien quant au scénario.
Pourtant, la technique est parfaite,
mais le conventionnel et la puérilité
du sujet et des caractères font sou-
vent sourire.
INTERPRETATION.— Claude Rains,
grand acteur comme toujours par-
vient à sauver un personnage sans !
psychologie profonde. Joan Caufield i
est une adorable pin-up. Audrey Tôt- [
ter (Althea) confirme son talent mal- |
gré la faiblesse de son rôle. Michael !
North est sympathique mais un peu |
mou. Constance Bennett tient le rôle
d’une jeune femme fantaisiste. On
regrette de la voir si peu. — P. R. i
SLACK GOLD (G.)
(Le Gagnant du Kentucky)
Comédie dramatique (90 min.)
Cinécolor
(V.O.-D.)
A. I. C.
Origine : Américaine, 1947.
Prod. : Jeffrye Bernard-Allied Artists.
Réal. : Phil Karlson.
Auteurs : Caryl Coleman, scén. d’A-
gnes Christine Johnston.
Chef-Opérateur : Harry Neumann.
Musique : Edward J. Kay.
üir. artistique : E. R. Hickson.
Montage : Ortho Lovering et Roy Li-
vington.
Interprètes : Anthony Quinn, Kathe-
rine de Mille, Elyse Knox, Ducky
Louie. Kane Richmond, Moroni Ol-
sen, R. Hatton, Th. Hall, Ch. Strow-
bridge, D. Hickman.
Présentation corporative (Paris) : 30
novembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Film d’aven-
tures, en couleurs, dont l’action, si-
tuée au Kentucky, a permis la réa-
lisation de belles images d’extérieurs,
parmi lesquelles une course de che-
vaux. Pour public populaire.
SCENARIO. — L’Indien Charley
Eagle (Anthony Quinn) et sa femme
Sarah (Katherine de Mille) recueil-
lent Davey (Ducky Louie). Pour se
procurer l’argent nécessaire pour
faire couvrir « Black Hope », sa
jument, Charley loue sa terre à
une compagnie pétrolifère. Le jour
où la première fontaine jaillit du
sol, un poulain tout noir naît. Il
est pour cette raison nommé
« Black Gold ». Davey et Charley
entraînent la bête pour le Derby.
Mais l'Indien, blessé dans un acci-
dent, meurt. Davey monte le che-
val et lui fait gagner la célèbre i
course. Fière de son fils adoptif, !
Sarah reçoit, au nom de Charley,
les trophées de la victoire.
REALISATION. — Quelques scènes
d'aspect comique, d'autres cherchant
à exprimer l’attendrissement, de
beaux extérieurs, une course de che-
vaux, sont les éléments de ce film
en couleurs (procédé Cinécolor).
INTERPRETATION. — Anthony
Quinn, que l’on n’avait pas vu depuis
longtemps, réapparaît sous les traits
d'un Indien évolué. Katherine de
Mille a du caractère. Ducky Louie
monte bien à cheval. — P. R.
C'est le 3 décembre qu'est sorti
au « Paris », en v.o., le film RKO
en technicolor, La Fée Blanche (It’s
a pleasure). La vedette en est Sonja
Henie. entourée de Michael O'Shea
et Marie McDonald.
LE JUSTICIER
DE LA SIERRA (G.)
(Panhandle)
Drame d'aventures (88 min.)
(V.O.-D.)
A. I. C.
Origine : Américaine.
Prod. : John C. Champion-Allied Ar-
tists, 1948.
Réal. : Lesley Selander.
Auteur : Scén. de Blake Edwards.
Chef-Opérateur : Harry Neumann.
Musique : Rex Dunn.
Dir. artistique : Ray Boltz.
Montage : Ortho Lovering.
Interprètes : Rod Cameron, Cathy
Downs, Reed Hatley, Ann Gwynne,
Dick Rock.
Présentation corporative (Paris) : 7
décembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Un titre qui
« accroche », des affiches et des pho-
tographies représentant un cow-boy
revolvers aux poings et des chevaux
en pleins efforts, favorisera l’accès des
salles populaires à ce film émaillé
de bagarres bien réglées.
SCENARIO. — John Sands (Rod
Cameron), ancien shérif, apprend
que son frère Billy a été « des-
cendu ». Malgré la mise à prix
de sa tête, il se rend dans la ville
où eut lieu le crime, et ses soup-
çons se portent sur un certain Matt
Garson (Reed Hadley), chef de
bande. Ses soupçons se trouvent con-
firmés par l'attitude étrange de
Matt, qui envoie à sa poursuite l’un
de ses meilleurs tireurs. John
obtient la preuve de la culpabilité
de Garson, et réussit à tuer l’as-
sassin. Il part ensuite se constituer
prisonnier pour être plus vite li-
béré, afin d’épouser la ravissante
J une (Anne Gwynne), ex-secré-
taire de Matt.
REALISATION. — Bonne technique,
dans le style du genre. Une belle che-
vauchée, une jolie et violente bagarre,
des scènes qui se veulent angoissan-
tes, tels sont les éléments de l'action.
Le sépiacolor donne d’assez belles
images avec une impression de relief,
mais il assombrit les éclairages.
INTERPRETATION. — Rod Came-
ron, spécialiste de westerns, se trouve
très à l'aise dans son rôle. Sa force
et ses réflexes prompts soutiennent
l’action. Cathy Downs et Anne
Gwynne sont fort jolies. — P. R.
♦ Un film sur l’épopée de Stalingrad
sera réalisé prochainement; Teher-
kasolf y tiendra le rôle du Président
Roosevelt. Le metteur en scène Mi-
chaël Romm recevrait la tâche de ter-
miner la 21' partie de Ivan le Terrible,
commencé par l’illustre cinéaste Pou-
dovkine, avant qu’il ne soit interdit.
CINÉ-SIÈGES
Vous offro
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une gamme
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45, rue Henri-Barbusse, AUBERVILLIERS
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SANG ET VOLUPTE (A.)
(Santa)
Drame (102 min.)
(V.O.-D.)
FILMS ARC DE TRIOMPHE
Origine : Mexicaine.
Prod. : Minerva, 1946.
Réal. : Norman Foster.
Auteurs : Adapt. de Francisco de P.
Cabrera, d'après le roman de Don
Federico Gamboa « Santa ».
Chef-Opérateur : Agustin Martinez
Solares.
Dir. musical : Gonzales Curiel.
Musique ; Agustin Lara. Pomar,
Cazvan, Garcia de Aralano, Maria
Luis Suarez.
Décors : Elvira Olvera.
Dir. de Prod. : Enrique Morfin.
Montage : Charles Luis Kemball.
Interprètes : Ricardo Montalban, Es-
ther Fernandez, José Cibrian, Vic-
tor Mendoza, Stella Inda, Fanny
Schiller, Emma Roldan, Manuel Ar-
vide.
Première représentation (Paris) : 24
novembre 1948, « Palace»; (Nice) :
24 novembre 1948, « Variétés ».
EXPLOITATION. — Le titre qui
attire, le milieu où se déroule l’ac-
tion, l’ambiance colorée, sont des élé-
ments permettant d’assurer à ce film
un succès auprès du public popu-
laire. L’action dramatique et senti-
mentale agira sur la sensibilité du
public féminin, tandis que la superbe
course de taureaux plaira aux « af-
ficionados ».
SCENARIO. — Vers 1850 au
Mexique, Santa (Esther Fernandez)
séduite, chassée de sa famille, se
réfugie à Mexico et échoue dans
une maison close dont elle ne tarde
pas à devenir la vedette. Le pia-
niste aveugle. Hippolyto (José Ci-
brian) en devient follement amou-
i eux. Santa, devenue la maîtresse
du matador Jaramedo (Ricardo
Montalban), est victime d’une ma-
chination de Rubio (Victor Men-
doza) qu’elle a abandonné pour
Joramedo. Elle s’enfuit et c’est la
déchéance. Hippolyto la retrouve
dans les bas-fonds. Il la recueille
mais Santa meurt après lui avoir
dit son amour.
REALISATION. — C'est le metteur
en scène américain Norman Foster
qui a réalisé ce film lui donnant un
équilibre et un rythme assez vivant.
Les bas-fonds et lieux de plaisir de
Mexico sont fort réalistes. La course
de taureaux est une des plus inté-
ressantes présentées à ce jour. Les
photographies d’extérieurs sont par
moment d'une rare beauté.
INTERPRETATION. — Esther Fer-
nandez, d'une beauté typiquement
espagnole, est fort émouvante. Elle
joue avec sensibilité et finesse. Ri-
cardo Montalban, jeune premier
sympathique et fougueux, est un
matador absolument dans la note.
José Cibrian, en musicien aveugle,
donne à son personnage une haute
dignité. Bonne interprétation des très
nombreux autres rôles. — P. -A. B.
•fr La Légion de la Décence améri-
caine vient de placer le film français
Martin Roumagnac (The Room ups-
tairs) dans la catégorie C. Elle
condamne le film parce que, dit-elle,
il justifie une conduite immorale et
contient des séquences suggestives
et un suicide comme conclusion. Le
film anglais Blanche Fury a été placé
dans la catégorie B, c’est-à-dire à
déconseiller, également pour « sé-
quences suggestives ».
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
ISE
LA PRODUCTION
FRANÇAISE
Émile Couzinet a réalisé d'après J. Giono
AU BOUT DE LA ROUTE
avec José Luccioni et Mona Do!
3 FILMS TERMINÉS
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL
(10-12-48)
Prod. : A. et T. Prod.-Gray-
Film.
Réal. : B. Meredith.
CARTOUCHE (10-12-48).
Prod. : G. Radot-Midi-Cinéma-
Location.
Réal. : G. Radot.
SCANDALES AUX CHAMPS-
ELYSEES (4-12-48).
Prod. : Général-Films.
Réal. : R. Blanc.
14 FILMS EN COURS
ire SEMAINE
L’INCONNUE N° 13 (Paris).
Prod. : Francinalp.
Réal. : J. -P. Paulin.
LE PARADIS DES PILOTES
PERDUS (Maroc).
Prod. : B.U.P.-Française-E. Tu-
cherer.
Réal. : G. Lampin.
3" SEMAINE
LE MYSTERE DE LA CHAMBRE
JAUNE (Boulogne).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. Aisner.
6' SEMAINE
ENTRE 11 HEURES ET MINUIT
(ex-Une drôle d’Histoire) (Bil-
lancourt).
Prod. : J. Roitfeld-Francinex.
Réal. : H. Decoin.
L’ESCADRON BLANC (Extér.
Algérie).
Prod. : Acteurs et Techniciens
Français.
Réal. : R. Chanas.
7e SEMAINE
LE SORCIER DU CIEL (Extér.
Castelet).
Prod. : Ydex Film.
Réal, technique : M. Blistène.
Scén., adapt, et dial, de R. Jo-
livet.
8e SEMAINE
L’ANGE ROUGE (Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Daniel-Norman.
10e SEMAINE
LA PASSAGERE (Franstudios-
Marseille).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
GIGI (Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
Ile SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
15» SEMAINE
BARRY (François-Ier).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
16» SEMAINE
TROIS JOURS D’AMOUR (Studios
Rome).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
20» SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
(Neuilly ).
Prod. : C.I.C.C.-Borderle.
Réal. : A. Cayatte.
28» SEMAINE
MANON (Afrique du Nord).
Prod. : Alcina.
Réal. : H.-G. Clouzot.
Giono est vraisemblablement l'un
des plus grands romancier-poètes de
notre temps. Le cinéma lui a déjà
emprunté quelques œuvres : Regain,
Un de Beaumugnes; et une page d'un
de ses romans a fourni à Pagnol le
sujet de La Femme du Boulanger.
Il est cependant curieux que le ci-
néma se soit arrêté là et que des
œuvres comme Bataille dans la Mon-
tagne, Colline, et combien d'autres,
n’aient pas encore tenté les cinéastes.
Emile Couzinet, lui, a senti toute
la poésie et toute la puissance de
Giono et vient de réaliser Le Bout
de la Route pour sa société de pro-
duction, Burgus-Film.
Dès sa création par la Compagnie
des Quatre-Chemins, la pièce du
poète de Manosque avait conquis
Paris. Depuis, de nombreuses repri-
ses ont consacré définitivement sa
réussite.
En adaptant la pièce, Robert Ey-
quem et Emile Couzinet lui ont laissé
son caractère et les principales lignes
de son intrigue. La plus grande mo-
dification qui y ait été apportée, est
dans le cadre où elle se situe, qui,
d'alpin devient pyrénéen.
C’est, en effet, dans les Pyrénées
qu’Emile Couzinet a réalisé les exté-
rieurs qui occupent la moitié du film.
Installée à Luz-Saint-Sauveur, la
production se déplaçait dans un
rayon de trente kilomètres en mon-
tagne où Armenise, le chef-opéra-
teur, avait à sa disposition de mer-
veilleux sites pour réussir de belles
photos.
Le personnage central du drame
c'est Jean, le mort-vivant. Il parait
exister mais, en réalité, sa vie a cessé
le jour où il a perdu la femme qu'il
aimait. Ce rôle a été confié à José
Luccioni qui avait déjà été Orso dans
Colomba. Ce chanteur interprétera,
bien entendu, plusieurs chansons
écrites spécialement par Vincent
Scotto.
Autour de Jean gravitent : Mina
qu’interprète France Descaut; Albert,
Georges Salley; Mariette : Micheline
Labourot; Barnabé : Guy Poni.
Après la première année de sa re-
présentation par la Compagnie, la
pièce avait été reprise par des co-
médiens indépendants dans une mise
en scène de Mona-Dol. Celle-ci in-
terprétait le rôle de Rosine, la mère,
et Marie Kalff celui de la grand'mè-
re. Ce sont ces deux artistes qui ont
repris leur personnage dans le film.
Parmi les transpositions de la
pièce sur le plan cinématographique,
nous citerons l’évocation de la fem-
me de Jean qui, au théâtre, n’était
réalisée que par un jeu de scène et
par des effets de diction de l'inter-
prète du rôle de Jean. Au cinéma,
une surimpression permettra au spec-
tateur de partager son rêve.
D’autre part, la disparition de la
femme de Jean sera expliquée, dans
le film, par sa mort violente lors de
l’explosion d’une mine. Pour cela,
les cinéastes ont réalisé effectivement
la dangereuse explosion et trois ca-
méras ont filmé en même temps l’ac-
cident.
Actuellement, le film est au mon-
tage et nous aurons sans doute l’oc-
casion bientôt de voir si le sujet dé-
veloppé par Giono, parfait au théâ-
tre, possède, au point de vue ciné-
matographique, le même intérêt et
obtiendra le même succès. Il n’y a
aucune raison valable qui s’y oppo-
se. — Jean Houssaye.
Aucun film n’est prévu d’ici le
mois de janvier prochain pour être
tourné à Nice. Toutefois, à Aix-en-
Provence et à Saint-Tropez, se pour-
suivent les prises de vues des exté-
rieurs du film anglais, Madness of
Heart, une production Richard Wain-
Wringht, pour l’Organisation Rank,
mise en scène par Charles Bennett,
avec, pour vedette, Margaret Lock-
wood.
I FILM COMMENCÉ
LA PORTE D’OR (10-12-48) (Bil-
lancourt).
Prod. : U.D.I.F.
Réal. : P. de Hérain.
APRÈS “ D’HOMME A
HOMMES ” “ PANAMA ”
MM. P. Albert et P. de Perregaux,
dès leur retour des Etats-Unis, où ils
sont allés pour la mise au point des
accords de distribution ou de « re-
make », concernant leur film D’Hom-
me à Hommes, continueront la pré-
paration d’une autre superproduction
intitulée (titre provisoire), Panama.
Ce film, qui sera réalisé par Chris-
tian-Jaque. d’après un scénario de
Christian-Jaque et Pierre Véry (dia-
logues de Pierre Véry), s’inspire d’un
thème de Marcel Achard (Mademoi-
selle de Panama), mais dépassera le
cadre du scandale de Panama qu’il
n’évoquera que de très loin.
Panama sera entièrement réalisé en
extérieurs — sur place — et l’on ima-
gine la minutieuse préparation qui
s'impose pour traiter une épopée de
cette envergure. Ce n’est que le l»r
septembre 1949 que sera donné le
premier tour de manivelle.
S’il est prématuré de parler déjà
des interprètes, nous croyons pour-
tant pouvoir annoncer qu’une distri-
bution éclatante sera mise sur pied :
Jean Gabin, Renée Faure, Bernard
Blier, Louis Seigner, Fernand Rau-
zena, ayant déjà été pressentis pour
les principaux rôles du film.
FICHE TECHNIQUE
AU BOUT DE EA ROUTE
Titre : AU BOUT DE LA ROUTE.
Prod. : BURGUS FILM.
Dist. : GALLIA-CINEI.
Réal. : Emile Couzinet.
Assistant-Réal. : Paul Barbellion.
Auteurs : Adapt. et dial, de Robert
Eyquem, d’après la pièce de théâ-
tre de Jean Giono.
Chef-Opérateur : Victor Armenise.
Opérateur : Fellous.
Deuxième Opérateur : Ribot.
Musique : Vincent Scotto.
Décors : René Renneteau.
Dir. de Prod. : Jean Cavaillès.
Montage : André Sarthou.
Script-Girl : Suzanne Faye.
Régie générale : Sautet.
Maquilleurs : J. Revelly et Simone
Le Gall.
Chef-Opér. du Son : J. Coutellier .
Assistant du Son : Roger Tavernier.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Côte d'Argent-Bordeaux.
Extérieurs : Pyrénées.
Commencé le : 15 août 1948.
Terminé le : 21 octobre 1948.
Interprètes : José Luccioni, Mona Dol,
Marie Kalf, France Descaut, Miche-
line Labourot, Georges Gallev, Guy
Poni, Frouhins, Louise Fouquet.
Sujet (genre) : Comédie dramatique.
Cadre-Epoque : La montagne. Mo-
derne.
Résumé du Scénario. — Un homme
marche depuis longtemps. Il s’arrête
dans une famille de montagnards et
gagne, bientôt, l'amitié de tous. Mais
il garde le souvenir d’un amour
perdu et ayant causé, involontaire-
ment, du malheur dans son entou-
rage, il repart. Ce n’était pas là, le
bout de sa route.
Le tournage de La Passagère se
poursuit à Marseille et celui des ex-
térieurs du Sorcier du Ciel au Cas-
telet, près de Toulon, suivant le
rythme prévu. — Paul-A. Buisine.
José Luccioni et Mona Dol dans AU BOUT DE LA ROUTE.
(Cliché Burgus Film.)
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CINE
RAPHIE
SE
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REGION DU SUD
Situation
passable
NANTES
A l'occasion de la sortie en première exclusivité à
1' « Olympia » et au « Lord-Byron » de LETTRE
D'UNE INCONNUE, avec Joan Fontaine et Louis
Jourdan, le Service Publicité d'Universal, dirigé
par Raphaël Bernard, avait fait réaliser dans les
librairies parisiennes, avec la collaboration de
M. Thiébault, l'actif animateur des Editions Stock,
éditrices de l’émouvant roman de Stefan Zweig,
des étalages particulièrement attractifs au moyen
du livre, de photos du film et de la plaquette de
luxe éditée par Universal.
L'événement marquant a été la présentation,
à I'Apollo, D’Homme à Hommes. La première
a fait l'objet d’un grand gala donné au bénéfice
de la Croix-Rouge, en la présence de Christian-
Jaque. Il est encore trop tôt pour présager de
la carrière D’Homme à Hommes dans notre ville,
mais il est probable qu’elle sera des plus bril-
lantes. Par ailleurs, I’Apollo a passé successive-
ment, Carrefour des Passions, La Figure de
Proue, Le Bal des Pompiers et L’Armoire Vo-
lante, qui ont tous réalisé de bonnes recettes.
L’Olympia nous a présenté La Révoltée (bon
rendement). Madame Parkington (très bons ré-
sultats), Le Trésor de la Sierra-Madre (assez
bon rendement). Correspondant 17 (très bon).
Au Palace, Il était une fois... a obtenu un ren-
dement moyen. Femme sans passé a bien mar-
ché, Sombre Dimanche a peu attiré et le succès
du Bal des Pompiers ne s’est pas démenti.
Le Rex, grâce à sa programmation, a connu
une très bonne période. Le Maître de Forges
(reprise). Bataillon du Ciel (reprise), Voyage
Surprise et Tarzan et les Amazones, ont tous très
bien marché, ainsi que La Dame du Lac.
Signalons, d’autre part, le vif succès remporté
au Studio par Tumak, Fils de ta Jungle, dont
le passage a dû être prolongé. La Parade du
Rire n’a obtenu qu’un rendement moyen.
Dans l’ensemble, les recettes des établisse-
ments du Centre ont été plutôt satisfaisantes,
compte tenu de la situation actuelle. Quant aux
nombreuses salles de quartier, si certains de
leurs directeurs n’enregistrent pas de ralentis-
sement, d’autres, par contre, se plaignent d’une
diminution assez sensible du nombre des en-
trées. Nous estimons, pour notre part, qu’en
cette occurence, la programmation joue un grand
rôle, leur clientèle délaissant les films moyens
et se réservant pour les grands films.
Ch. Lefeuvre.
D P) jj— A I J Y La crise de 1’Exploitation
■-J ^ ^ ^ ■— '' ^ ' se précise dangereusement
D’une façon générale, le nombre des entrées
a baissé cette année encore pour les mois d’oc-
tobre et novembre. Sur six programmes nou-
veaux, un ou deux ont marché, les autres ne
donnant que des résultats souvent médiocres.
Si cette situation persiste, il est à craindre
que notre industrie se trouve dans une situa-
tion délicate. Il serait insensé actuellement
d’augmenter le prix des places, car nous assis-
terions à une diminution massive du nombre
des spectateurs et même peut-être des recettes.
Voici les derniers résultats obtenus :
Olympia (Gaumont, 1.600 places) : L’Impasse
des Deux Anges, 1.148.350 fr. et 13.510 entrées;
Femme sans Passé, 1.423.240 fr. et 16.744 en-
1 trées ; Dédée d’Anvers (deux semaines), 3.001.360
francs et 33.936 entrées.
Femina (Bonneterre et Sédard, 1.100 places) :
Une Femme par Jour (deux semaines), donne
1.414.910 fr. et 16.646 entrées. La deuxième se-
maine a donné des résultats semblables à ceux
de la première. Croisière pour l’Inconnu,
829.530 fr. et 9.738 entrées; La Cité de l’Espé-
rance, 469.170 fr. et 5.213 entrées. La première
semaine du film Ambre donne l’excellent résul-
tat suivant : 1.440.490 fr. et 16.994 entrées.
Français (S.O.G.E.C., 1.380 places) ; La Ré-
voltée, 1.002.660 fr. et 11.796 entrées; Arc de
Triomphe, en tandem avec I’Apollo, donne un
total de 2.126.375 fr. et 25.195 entrées; Ne dites
jamais Adieu, 1.000.450 fr. et 11.770 entrées :
Désir de Femme, 834.246 fr. et 9.904 entrées.
Apollo (S.O.G.E.C.. 1.250 places) : Passeurs
d’Or, 996.550 fr. et 12.010 entrées; Arc de Triom-
phe (voir résultat global au Français) ; La Fille
du Capitaine, 598.690 fr. et 7.220 entrées; Les
Rcbinsons de la Mer, 478.190 fr. et 5.780 entrées.
Capitole (Bonneterre, 1.100 places) : Cette
salle semble vouloir reprendre grâce aux ef-
forts répétés de son nouveau directeur. Main-
tenant on peut le dire, lancé magistralement,
donne 504.084 fr. et 6.452 entrées; La Dame du
'Lac, 438.536 fr. et 5.556 entrées; Meurtre à Cal-
cutta, 341.871 fr. et 4.355 entrées; enfin Corres-
pondant 17 réalise 430.517 fr. et 5.463 entrées.
Marivaux (Bonneterre, 350 places) : Cette
salle, également sous l’impulsion de sa nou-
velle direction, donne des résultats intéressants :
Maintenant on peut le dire, 359.766 fr. et 4.571
entrées; la deuxième semaine, 254.893 fr. et
3.229 entrées; La Dubarry était une Dame tota-
'lise, en deux semaines, 484.500 fr. et 6.166 en-
trées.
Intendance (Couzinet, 400 places) : J’avais dit
dans ma dernière chronique que 'Cette salle pa-
raissait se destiner à nouveau à la première
vision. Or, depuis deux semaines, c’est à nou-
veau des reprises de films français avec Une
Jeune Fille savait et L’Impeccable Henri.
4* M. MARC BLANCHET, directeur des Films
Jupiter, nous informe qu’il vient de traiter pour
la région de Bordeaux-Toulouse : Le Secret de
Mayerling, qui s’annonce comme l’une des plus
importantes productions de la saison. Cette mai-
son distribue également : Piège à Hommes, Le
Secret de Monte-Cristo, La Femme que j’ai as-
sassinée et Sombre Dimanche.
4* L’ouverture du Mondial est fixée au 8 dé-
cembre. Cette salle sera l’une des plus belles
de France.
4* M. René Weiss, directeur de la publicité
D’Homme à Hommes, est venu passer 24 heures
à Bordeaux, à l’occasion de la présentation de
ce film à la presse et afin d’étudier et mettre au
point le lancement publicitaire de cette impor-
tante production. M. CARLI, directeur de la
R.A.C. à Bordeaux, avait convié à cette occasion
les journalistes à un cocktail. Ce film va débuter
à I’Olympia le 7 décembre, en grande soirée
de gala au profit de la Croix-Rouge.
G. Coumau.
♦
AGEN
Novembre
médiocre
La reprise de l’activité s’effectue mal à Agen.
Novembre qui, habituellement, l’amorce, n’a pas
amené de foule devant les guichets. On a la
conviction que les spectateurs, de plus en plus,
choisissent leurs films ; malheureusement, ce
choix est quelquefois discutable. Même de très
gros « morceaux » semblent laisser le public
de glace.
Au Florida, on était en droit d’espérer un
rendement remarquable avec La Chartreuse de
Parme ; la recette est considérable à cause de
la majoration des prix des places (768.000 fr.),
mais le nombre d’entrées ne s’est élevé qu’à
6.100, alors que Monsieur Vincent en avait
donné 11.000. L’Aigle à Deux Têtes fut très
discuté, mais assez couru.
M. BONNAT continue à être plus satisfait de
son Paris. Cette salle infiniment agréable, la
plus moderne de la ville, a connu ses deux plus
grosses recettes avec Shéhérazade (260.000 fr.,
presque autant que Jane Eyre ) et Fort Apache,
de John Ford.
M. KARMOX a inauguré une nouvelle for-
mule au Gallia, celle des deux programmes par
semaine. Elle le satisfait pleinement et il la
continuera pendant tout l’hiver, sauf exceptions
pour de très gros titres. L’Assassin est à l’écoute,
Les Vertes Années, Le Dessous des Cartes et
Démon de la Chair furent les meilleurs rende-
ments avec une bonne reprise du Voleur de
Bagdad.
Le Select se défend admirablement. Il enre-
gistre en moyenne 4.000 entrées par semaine,
chiffre étonnant pour cette petite salle. Il n’a
jamais abandonné depuis 1940 la pratique des
matinées quotidiennes.
A signaler Le Masque aux Yeux Verts, La
Couleur qui Tue, La Gloire est à eux.
M. LORE tient le mois de novembre pour un
assez bon mois au Royal. Il faut reconnaître
que ce directeur a fait pendant toute l’année
de gros efforts de programmation dont il re-
cueille les fruits, ce dont je me réjouis.
Parade aux Etoiles domine. — Ch. Pujos.
Une scène de PARADE DU TEMPS PERDU
avec Noël-Noël.
(Cliché Gaumont-Dist.)
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)UEST
CUVEi
RAPHIE
ISE
1 1
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POUR LA RÉDACTION ET IA PUBLICITÉ, S'ADRESSER A
GÉRARD COUMAU, 10, RUE DE LA GARE, BORDEAUX - Tél. 913-55
TOULOUSE
La saison d’hiver entre déjà dans son troi-
sième mois, les recettes subissent des hauts et
des bas, on sent que le public restreint de plus
en plus son pouvoir d’achat et ne se déplace
que pour voir un spectacle qui répond bien à
son goût.
L’augmentation du tarif des tramways qui,
de 10 fr„ sont passés à 15 fr. dans la journée
et à 30 fr. dès 21 heures, est loin d'avoir arran-
gés les affaires de nos exploitants.
Autre facteur important lui aussi qui nuit sé-
rieusement à nos salles, l’organisation d'une
nouvelle foire commerciale, dite : « Noël Com-
mercial de Toulouse », au profit de l’Enfance
malheureuse, en plein centre de la ville qui, du
1er au 10 décembre, a fait participer le public
toulousain à une grande tombola gratuite
(1 billet pour 50 fr. d’achat), qui donnait droit
au tirage du gros lot composé de pièces d’or,
d’une valeur d’un million.
Le théâtre, lui non plus, n’a pas chômé et a
fait une forte concurrence en présentant à grand
« renfort » de publicité : André Dassary, dans
Chanson Gitane. Ce spectacle est resté quinze
jours à l’affiche de notre scène municipale.
Les productions qui ont été à l’affiche, pen-
dant la période du 20 octobre au 30 novembre
inclus :
VARIETES (S.O.G.E.C., 2.100 places) : Les As-
sassins sont parmi nous, 869.850 fr. et 12.544 en-
trées; Le Colonel Durand, 882.450 fr. et 12.506
entrées; Carrefour de la Mort a plu au public,
1.105.740 fr. avec 15.967 entrées; Famoro le Ty-
ran, lancé à Toulouse pour la première fois en
France a, malgré son caractère un peu spécial
s’apparentant au reportage romancé, réalisé une
bonne semaine, 837.515 fr. avec 12.166 entrées ;
Le Massacre de Fort Apache, 1.172.710 fr. et
16.924 entrées; L’Impeccable Henri, 1.001.580 fr.
avec 14.198 entrées.
Gaumont (S.N.E.G., 1.678 places). Cet établis-
sement fait cette saison un effort méritoire en
faveur du film français, effort qu’il nous est
agréable de souligner dans ces colonnes; L’Ai-
gle à deux Têtes a totalisé en deux semaines
1.839.985 fr. avec 25.824 entrées; Une Femme
sans Passé, 1.092.475 fr. avec 15.292 entrées ; Le
Diable Boiteux, 1.267.130 fr. et 17.637 entrées ;
Les Amoureux sont seuls au Monde a obtenu
1.243.850 fr. avec 17.329 entrées; La Blonde In-
cendiaire, 762.865 fr. et 10.770 entrées; Rapide
de Nuit, 538.970 fr. avec 7.620 entrées.
Trianon (Mme GEORGES LAFABRIER, 1.353
places) : D’Homme à Hommes, magnifiquement
lancé, avec une soirée de gala au profit de la
Croix-Rouge Française ,à laquelle participaient
de nombreuses vedettes, a réalisé en deux se-
maines, 1.848.650 fr. avec 26.047 entrées ; La
Grande Bagarre, 540.555 fr. avec 7.695 entrées;
Le Bal des Pompiers a totalisé en deux semai-
nes, 1.708.798 fr. et 24.174 entrées ; Ambre a,
comme il fallait s’y attendre, débuté d'une façon
I éclatante; la première semaine d’exclusivité a
! donné 1.560.510 fr. et 21.638 entrées.
Plaza (Cinémobilia, 1.800 places) : Cœur Se-
cret, 608.865 fr. et 8.609 entrées; Escale à Hol-
lywood, 1.546.748 fr. et 22.009 entrées en deux
semaines ; Arc de Triomphe, 1.593.075 fr. et
22.318 entrées en deux semaines; Le Mur des
Ténèbres, 590.025 fr. et 8.386 entrées.
Zig-Zag (350 places) ; Les Dés Sanglants,
327.535 fr. avec 5.039 entrées; Halte Police, pre-
mière semaine, 361.675 fr. et 7.760 entrées ;
L’augmentation des
tramways nuit aux recettes
des salles
deuxième semaine, 192.280 fr. et 2.984 entrées ;
Vive la Compagnie (reprise), 408.255 fr. et 6.287
entrées; Désert Fury (en V.O.), 293.675 fr. et
4.531 entrées; Les Voyages de Sullivan, 314.925
francs et 4.869 entrées.
Nouveautés (Jean Galia, Christian Bonneterre,
gérants) : La Fille du Capitaine, 514.625 fr. et
7.740 entrées; Dernière Etape (en tandem avec
le Vox), bon lancement, avec soirée de gala, en
présence des autorités civiles et militaires de
la ville, 841.360 fr. avec 12.530 entrées; La Fée
Blanche, pour la première fois en France, 616.160
francs et 9.167 entrées; Casbah (en tandem avec
le Vox), 591.200 fr. et 8.715 entrées; La Confes-
sion dans la Nuit, 389.460 fr. et 5.753 entrées ;
Sang et Volupté, 493.810 fr. avec 7.326 entrées.
Vox (Jean Galia, Christian Bonneterre, gé-
rants) : Ali-Baba (deuxième semaine), 330.180
francs et 5.220 entrées; Dernière Etape (en tan-
dem avec Les Nouveautés), 472.370 fr. et 7.366
entrées; Le Signe du Bélier, 261.400 fr. et 4.082
entrées; Casbah (en tandem avec Les Nouveau-
tés), 237.735 fr. et 3.687 entrées; Tarzan et la
Chasseresse, première semaine, 454.750 fr. et
7.286 entrées.
Français (Jean Galia, Delbos; gérant, Chris-
tian Bonneterre) : Shéhérazade, 257.140 fr. et
5.748 entrées; Tragique Destin (en première vi-
sion), 207.550 fr. et 4.630 entrées; Sérénade Es-
pagnole, 173.880 fr. et 3.880 entrées; Deux Ni-
gauds démobilisés, 238.035 fr. avec 5.311 entrées;
Soudan, 193.460 fr. et 4.332 entrées.
Gallia (MAX GAZAGNE, directeur) : Ma-
riage de Minuit (en première vision), 127.294 fr.
et 2.456 entrées; Une Femme cherche son Des-
tin, 84.770 fr. et 1.792 entrées; Colomba, en re-
prise, a tenu avec succès l’écran pendant deux
semaines; Ville Conquise, 133.346 fr.; Des Souris
et des Hommes, présenté en première vision;
L’Aigle des Mers, 129.377 fr.
4* Le Cine-Club vient de présenter en première
vision deux films : Henry V et Une Question
de Vie ou de Mort.
4* Nous apprenons la nomination de M. R. NI-
COULAU, en qualité de représentant du
« Comptoir Français du Film », pour les régions
de Bordeaux-Toulouse. Le siège du « Comptoir
Français du Film » à Bordeaux est : 220. cours
de la Marne. Tél. : 954-75.
Y. Bruguière.
Façade du « Marmor Haus » de Berlin
pour la sortie de QUAI DES ORFEVRES
qui remporte un beau succès.
(Cliché Majestic-Films.)
POITIERS
Le “ Castille ” ouvert à Noël
Après cinq mois de travaux, menés de front
par neuf entreprises, le Castille complètement
rénové, ouvrira ses portes pour les fêtes de
Noël.
Nombre d’améliorations auront été apportées,
parmi lesquelles une façade, un hall agréables
avec entrée et caisse centrales.
Une seule allée — également centrale —
remplacera les deux allées primitives et deux
escaliers conduiront au balcon, lui-même com-
plètement transformé.
La cabine a disparu du balcon de jadis, ce
qui fait gagner un nombre intéressant de places.
Au total, on compte sur une centaine de places
supplémentaires, ce qui portera à 550 le nombre
de sièges utilisables.
Mais la chose la plus intéressante à notre sens
est le système de projection. Très moderne, il
n’existe que dans quelques salles parisiennes,
et bénéficie, pour son utilisation à Poitiers, de
ces premières expériences.
La ville de Poitiers est propriétaire du
Theatre Municipal-Cine Comœdia — deux cho-
ses en une seule — qu’exploite, grâce à un bail,
M. BREMOND.
S’appuyant sur les conclusions de la Com-
mission de Sécurité, le Préfet prit un arrêté
signifiant la fermeture de l’établissement : le
danger venait en premier lieu de la scène et on
ne pouvait plus exploiter le théâtre. Par contre,
on pouvait envisager l'exploitation du cinéma
sous certaines conditions.
Les « conditions » spécifiées par la Commis-
sion de Sécurité ayant été remplies, le Préfet
de la Vienne a pris un autre arrêté, modifiant
le précédent.
Aux termes de cet arrêté, l'exploitation du
cinéma est seule permise, mais jusqu'au 31 dé-
cembre seulement. Passée cette date, Comœdia
ne sera plus ouvert au public.
Conjointement, le Conseil municipal de Poi-
tiers étudie la transformation de la salle. Le
principe de l’exécution des travaux a été adopté,
tandis qu’un concours pour architectes spécia-
lisés vient d'être ouvert. — R. Plumereau.
12
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rixrxr: C,VF,
RAPH1E
ISE
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# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS e
Anthony Quinn, Katherine de Mille
et Ducky Louie dans BLACK GOLD.
(Cliché A.IC.)
SCANDALE (A.)
Comédie (90 min.)
PATHE-CONSORTIUM-CINEMA
Origine : Française.
Prod. : S.U.F., 1948.
Réal. : René Le Hénaff.
Auteurs : Scén. orig. et adapt. de
Pierre Léaud; dial. d'Henri Jean-
son.
Chef-Opérateur : M. Fossard.
Musique : G. Van Parys.
Décors : R. Dumesnil.
Dir. de Prod. : J. Clerc.
Montage : Hélène Battini
Chef-Opérateur du Son : R.-C. For-
get.
Interprètes : Odette Joyeux, Paul
Meurisse. Dinan, Ph. Lemaire, J.
Pierreux, Ph. Olive, M. Pérès, H.
Charrett, J. Clarieux, J. Clément,
E. Crisa. Ch. Ecard, A. Freignac,
G. Géniat, Lupovici.
Première représentation (Paris) : V
décembre 1948, « Astor », « Em-
pire ».
Présentation corporative (Paris) : 7
décembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Sur une his-
toire de gangsters, René Le Hénaff
a réalisé une agréable comédie aux
personnages soigneusement typés, au
jeu alerte. Sans rechercher la vrai-
semblance psychologique, ni s'atten-
dre aux prouesses techniques, le grand
public trouvera dans cette aimable
production une bonne occasion de se
divertir sans aucune arrière-pensée.
SCENARIO. — Cécilia (Odette
Joyeux) , jeune fille énergique et
mythomane, hérite d’une boîte de
nuit léguée par son oncle Joé-le-
Balafré. Elle parvient difficilement
à s’imposer au personnel de l’éta-
blissement, quand elle songe à se
faire passer pour la femme de
Steeve Richardson (Paul Meurisse),
grand patron du rackett internatio-
nal des boîtes de nuit. Sa ruse réus-
sit jusqu’à l’arrivée de Steeve, qui
entend faire usage de ses droits
conjugaux... Des concurrents sont
assassinés, la police intervient, le
meurtrier est arrêté et Cécilia part
avec Steeve, aventurier au grand
cœur.
REALISATION. — Le scénario ne
cherche pas la vraisemblance, la
mise en scène non plus. Traitées sur
un ton de fantaisie et servies par une
photo très claire, les scènes se suc-
cèdent les unes aux autres sur un
rythme agréable et rapide. Le dialo-
gue sans grandes recherches fait rire
mais sans grossièretés. C'est le prin-
cipal.
INTERPRETATION. — Odette
Joyeux, dans un rôle à sa taille,
donne libre cours à sa fantaisie et
à son sens de l’humour. Elle paraît
s’amuser autant que les spectateurs.
Paul Meurisse donne toute la mesure
de son impassibilité. Dinan fait une
création réussie. Jacqueline Pierreux
en pin-up-entraîneuse, ne passera pas
inaperçue. — J. L.
UN GANGSTER (A.)
(The Gangster)
Drame psychologique (86 min.)
(V.O.-D.)
A.I.C.
Origine : Américaine.
Prod. : Maurice et Frank King-Al-
lied Artists, 1947.
Réal. : Gordon Wiles.
Auteurs : Scén. de Daniel Fuchs ;
dial, de Leon Charles d'après « Low
Company ».
Chef-Opérateur : Paul Ivano.
Musique : Irvin Talbot.
Dir. artistique : F. Paul Sylos.
Décors : Sydney Moore.
Montage : Walter Thompson.
Interprètes : Barry Sullivan, Belita,
Joan Lorring, Akim Tamiroff.
Henry Morgan, J. Ireland, Sh. Leo-
nard, F. D'Orsay, V. Christine, E.
Cook Jr.. Th. Hecht, L. Erickson,
Ch. McGraw, J. Kellogg, E. Max-
well. D Robinson, G. Barnett, M.
Alper, Sh. Winters, L. Steers.
Présentation corporative (Paris) : 2
décembre 1948, « Le Paris ».
EXPLOITATION. — Le titre de ce
film et son slogan publicitaire « pas
comme les autres » attirera certaine-
ment dans les salles populaires les
amateurs du genre. Ils assisteront
ainsi au drame intérieur qui se joue
dans l'esprit du héros de cette his-
toire, Barry Sullivan et apprécieront
à nouveau le charme étrange de Be-
lita.
SCENARIO. — Shubtinka (Bar-
ry Sullivan), né de parents pau-
vres, regardait avec envie les en-
fants, puis les jeunes gens, puis
les hommes plus chanceux que lui.
Il sc mit en ménage avec une jolie
chanteuse au corps splendide et
aux jambes parfaites, Nancy (Be-
lita) et exploita avec un associé.
Nid c Jammey (Akim Tamiroff) un
nombre important d’appareils à
sous. Mais son concurrent, Cornell
(Sheldon Léonard) parvint bientôt
à le supplanter et même à lui pren-
dre Nancy et Nick. Ce dernier fut
assassiné par un jeune gangster in-
téressé. Karty (John Ireland) et
Cornell croyant qu’il s’agit là d'une
vengeance de Shubunka, l'a fait
abattre après une dramatique chasse
à l’homme. Cornell et sa bande se-
ront arrêtés.
REALISATION. — Dans de nom-
breux décors, le metteur en scène a
fait évoluer de nombreux personna-
ges qui s’efforcent de faire valoir leur
qualité de gangsters. Assez bonne
technique.
INTERPRETATION. — Barry Sul-
livan est un gangster-mou, tel que
le veut son rôle. Belita, plus vamp,
plus aventurière que jamais, est tou-
jours pleine de charmes. Akim Tami-
roff incarne un gangister peureux,
avec talent, comme toujours. — P. R.
LA FEE BLANCHE (G.)
(It’s a pleasure)
Comédie (90 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
RKO RADIO FILM
Origine : Américaine.
Prod. : David Lewis-RKO, 1945.
Prod. associé : Don Loper.
Réal. : William A. Seiter.
Auteurs : Scén. et dial, de Lynn Star-
ling et Elliot Paul.
Chef-Opérateur : Ray Rennahan.
Technicolor : N. Kalmus et Norman
Padelford.
Musique : Arthur Lange. Lyrics de
Edward Leslie.
Dir. artistique : Wiard B. Ihnen.
Décors : Julia Héron.
Montage : Ernest Nims.
Interprètes : Sonja Henie, Michael
O'Shea, Marie McDonald, G. Schil-
ling, I. Adrian, Ch. Walker, P.
O'Neill, A. Loft, A. Fleming, B.
Johnson, G. Brown, J. Chefe, D.
Loper, T. Hanlon, L. Watson.
Première représentation (Nice) : 15
septembre 1948, « Escurial », « Ca-
sino ». (Paris) : 3 décembre 1948,
« Le Paris ».
EXPLOITATION. — Le nom de
Sonja Henie, reine incontestée du pa-
tinage, la mise en scène, la somptuo-
sité des ballets, la douceur et le fondu
de la couleur, sont les principaux
éléments de ce film. Pour les sportifs,
les matches de hockey sur glace au-
ront un retentissement. Ce film, fort
soigné, à l'aimable intrigue sentimen-
tale, s'adresse à l’ensemble du public
et doit donner de bons résultats d’ex-
ploitation.
SCENARIO. — Chris Linden
(Sonja Henie), vedette du patinage,
a épousé Don Martin (Michael
O’Shea), champion de hockey sur
glace. Son manque de calme le fait
radier à vie. Chris lui propose de
partager avec elle la vedette des
spectacles sur glace. Sentant qu’il
est un obstacle à sa carrière, il la
quitte. Chris, fortement peinée, tra-
vaille de plus en plus pour oublier.
Devenue très grande vedette, Chris
apprend que Don s’est amendé et
forme des jeunes pour des équipes
de hockey sur glace. Elle lui par-
donne et ils partent ensemble cette
fois vers de nouveaux succès.
REALISATION. — William A. Sei-
ter a réussi des scènes fort vivantes
de matches de hockey sur glace et
animé de somptueux ballets, tout
particulièrement celui du final. La
photographie et la couleur met en
valeur les costumes, les décors et
crée une ambiance de luxe. La mu-
sique est agréable et les chansons
bien rythmées. Les fort habiles mou-
vements d'appareils permettent de
suivre les évolutions surprenantes de
Sonja Henie.
INTERPRETATION. — L'incompa-
rable virtuosité de Sonja Henie qui,
sur ses patins, semble défier toutes
les lois de l’équilibre, s'affirme une
fois de plus. Michael O'Shea est un
nouveau venu, sportif, sympathique,
au jeu direct. Le ballet fait évoluer
avec une science consommée un ba-
taillon de jolies filles légèrement
vêtues. — P. -A. B.
De retour aux Etats-Unis, après
un voyage en Grande-Bretagne et sur
le continent, M. Joseph H. Seidelman,
directeur du département étranger
d'Universal, a déclaré que les nou-
veaux accords franco-américains ne
permettraient pas aux compagnies ci-
nématographiques américaines de ti-
rer un bénéfice de leur activité sur
le marché français.
LES JEUX OLYMPIQUES 1948
(G.)
Reportage sportif (95 min.)
Technicolor
(P. F.)
VICTORY FILMS
Origine : Britannique.
Prod. : Castleton Knight, 1948.
Réal. : Comité d’Organisation de la
14e Olympiade.
Chef-Opérateur : Stanley Sayer.
Musique : Guy Warrack exécutée par
le Royal Philarmonic Orchestra
sous la direction de Muir Mathie-
son.
Dir. de Prod. associés : H. -T. Brc-
mige (Grèce), J. Swain (Sports
d'Hiver), N. Candy (Natation), F.
Watts (Equitation).
Montage : Roy Drew.
Texte français de Georges Briquet,
commenté par G. Briquet, R. Mar-
sillac et L. Van Lee.
Première représentation (Paris) : 24
novembre 1948, « Apollo », « Em-
pire », « Plazza ».
EXPLOITATION. — Ce montage
de prises de vues effectuées lors des
épreuves des Jeux Olympiques de
Londres peut attirer un public s’in-
téressant aux sports et aux athlètes
internationaux. Les spectateurs fran-
çais seront un peu déçus de ne pas
pouvoir admirer plus longuement nos
représentants.
REALISATION. — Les Jeux Olym-
piques n’ayant pas bénéficié tout au
long des épreuves d'un temps parti-
culièrement radieux, las prises de
vues en technicolor semblent parfois
manquer de lumière. Filmer toutes
les épreuves était une tâche difficile
et n’a pu être que partiellement
réalisée. — L. O.
LA FRAISEUSE UNIVERSELLE
Film d’enseignement technique (750 m.)
Origine : Française.
Prcd. : Films La Hulotte (Brunet).
Réal. : Motard.
Auteur : Scén. et commentaires de
Motard.
Chef-Opérateur : Ramette.
Tirage en 16 et 35 mm.
Versions française, anglaise et espa-
gnole.
Le film La Fraiseuse Universelle
est l’étude cinématique et technologi-
que de la tête orientable qui est la
caractéristique essentielle de cette
machine.
Présenté, déjà, avec un succès
considérable, au Congrès Internatio-
nal de la Mécanique appliquée de
Londres (dans sa version anglaise),
ce film de M. Motard est un remar-
quable film d'enseignement technique
et qui compte parmi les meilleurs
qui aient été produits. Il est destiné
aux écoles d'élèves ingénieurs, aux
agents de maîtrise et aux ouvriers
spécialisés. Réalisé avec un soin ir-
réprochable, avec un souci de per-
fection partout visible, il mêle les
vues directes prises sur une machine
Huré et les schémas animés. Il ex-
plique la conception mécanique de
l'outil qui permet à la fraiseuse de
travailler dans toutes les directions.
Les figures qui se développent à
l'intérieur d’une sphère, représentent
une remarquable démonstration de
« géométrie dans l’espace ». Chaque
mouvement, chaque détail, analysé
en schéma est vu, ensuite, sur la
machine elle-même. Commentaires
techniques sobres et directs. Très
belle qualité de photo et schéma.
41 André Lelarge, directeur d’Euro-
pean Copyrights and Distribution, so-
ciété de distribution de films euro-
péens aux U. S. A., vient d'acheter
Guillemette Babin.
rXXXXXXXTTXTTTIYTTTTTm
13
♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦
LISTE DES FILMS
ANALYSÉS ET CRITIQUÉS
Henri Calef a tourné au Mont St-Michel
LES EAUX TROUBLES
d’après une nouvelle de Roger Vercel
du 15 Octobre au 15 Décembre 1948
Aigle à Deux Têtes (L’), Sirius 95’ 1286, 20 nov, 48
Ailes Brûlées (Les) (V.O.-D.), Victory Films 90’ 1285, 13 nov. 48
Amants en Fuite (D.), Francinex 95’ 1286, 20 nov. 48
Anna Karénine (V.O.-D,), Filmsonor 128’ 1287, 27 nov. 48
Arc de Triomphe (V.O.-D.), M.G.M 116’ 1287, 27 nov. 48
Armoire Volante (L’), Corona 90’ 1285, 13 nov. 48
Aux Yeux du Souvenir, Pathé-Consortium-Cinema 100’ 1288, 4 dec. 48
Aventure en Eldorado (L’) (D.), Cinéfi 85’ 1282, 23 oct. 48
Belle Meunière (La), Gaumont-Distribution 120’ 1288, 4 dec. 48
Bien faire... et la séduire (V.O.-D.), Columbia ... 85' 1286, 20 nov. 48
Black Gold (V.O.-D.) (C.), A.I.C 90’ 1289, 11 dec. 48
Bonne à tout faire (V.O.-D.), Fox 85’ 1284, 6 nov. 48
Broadway en Folie (V.O.) (C.), Fox 104’ 1283, 30 oct. 48
Cabaret des Etoiles (Le) (V.O.-D.), Films Triomphe 92’ 1285, 13 nov. 48
Champion sans Couronne (V.O.-D.), Dis-pa 109’ 1285, 13 nov. 48
Chanson du Bonheur (La) (D.), Cinéfi 81’ 1282, 23 oct. 48
Chasse Tragique (V.O.-D.), Lux Films 85’ 1286, 20 nov. 48
Cité de l’Espérance (La), Sirius 92, 1284, 6 nov. 48
Cité sans Voiles (La) (V.O.-D.), Universal 95’ 1288, 4 dec. 48
Confession dans la Nuit (D.), Films G. Muller 90’ 1284, 6 nov. 48
Corbeau Noir (Le) (D.), Héraut Film 80’ 1285, 13 nov. 48
Correspondant 17 (D.), Films Marceau 108’ 1285, 13 nov. 48
Crime était presque parfait (Le) (V.O.), Warner Bros.... 104’ 1289, 11 déc. 48
Dernier des Peaux-Rouges (Le) (V.O.-D.) (C.), Columbia. 80’ 1283, 30 oct. 48
Dernière Etape (La) (V.O.-D.), Filmsonor 90’ 1286, 20 nov. 48
Destin exécrable de Guillemette Babin (Le), A.G.D.C... 97’ 1286, 20 nov. 48
Deux Amours, C.C.F.C 90’ 1286, 20 nov. 48
Deux Nigauds dans le Manoir hanté (V.O.), Universal.... 80’ 1288, 4 déc. 48
D’Homme a Hommes, R.A.C 96’ 1286, 20 nov. 48
Diable Blanc (Le) (D.), Francinex 92’ 1286, 20 nov. 48
Dieu est Mort (V.O.-D ), RKO 104’ 1286, 20 nov. 48
Du Burlesque à l’Opéra (V.O.-D.), M.G.M 110’ 1282, 23 oct. 48
Etoile des EtoUes (L’) (V.O.-D.) (C.j, Columbia 100’ 1286, 20 nov. 48
Famoro le Tyran, A.G.D.C 99' 1285. 13 nov. 48
Fandango, Dis-pa 90’ 1284, 6 nov. 48
Fée Blanche (La) V.O.-D.) (C.), RKO 90’ 1289, 11 déc. 48
Femme que j’ai assassinée (La), Films Cristal 91' 1288, 4 déc. 48
Fenaison en Montagne, Franfilmdis 15’ 1286, 20 nov. 48
Flèche Noire (La) (V.O.-D.), Columbia 75’ 1286, 20 nov. 48
Grève d’Amour (V.O.-D.), Interfilm 80' 1285, 13 nov. 48
Hamlet (V.O.), Victory Films 170’ 1283, 30 oct. 48
Homme au Masque de Fer (L’)(V.O.-D.), Artistes Associés. 83’ 1282, 23 oct. 48
Homme de mes Rêves (L’) (V.O.), Columbia 95’ 1285, 13 nov. 48
Impasse des deux Anges (L’), Sirius 84’ 1286, 20 nov. 48
Jeux Olympiques 1948 (Les) (P.F.) (C.) Victory Films.. 95' 1289, 11 déc. 48
Jody et le Faon (V.O.-D.) (C.), M.G.M 128' 1282, 23 oct. 48
Justicier de la Sierra (Le) (V.O.-D.), A.I.'C 88’ 1289, 11 déc. 48
Lys de Brooklyn (Le) (V.O.), Fox 128’ 1285, 13 nov. 48
Manège Tragique (V.O.-D.), C.F.D.F 80’ 1282, 23 oct. 48
Mangeur d’Hommes (Le) (V.O.-D ), Universal 79’ 1288, 4 déc. 48
Meurtre à l’Asile (D.), Dis-pa 115’ 1285, 13 nov. 48
Miracle de la 34» Rue (Le) (V.O.), Fox 97’ 1287, 27 nov. 48
Miranda (V.O.-D.), Victory Films 80’ 1284, 6 nov. 48
Mur des Ténèbres (Le) (V.O.-D.) M.G.M 90, 1282, 23 oct. 48
Mystère de la Jungle (Le) (D.), Films G. Muller 79’ 1283, 30 oct. 48
Nikita (V.O.), S.I.D.E.C 91’ 1285, 13 nov. 48
Noël au Camp 119 (V.O.-D.), Omnium International du
Film 83’ 1284, 6 nov. 48
Nuit Merveilleuse (La), Transunivers Films 70’ 1287, 27 nov. 48
Olivier Twist (V.O.-D.), Victory Films 110’ 1283, 30 oct. 48
Ombre du Passé (L’) (D.), Lux Films 87’ 1287, 27 nov. 48
Oscar (D.), Héraut Film. 90’ 1285, 13 nov. 48
Pan! dans la Lune (D.), Cinéfi 90, 1282, 23 oct. 48
Parade du Temps perdu, Gaumont-Distribution 90’ 1288, 4 déc. 48
Pas d’Orchidées pour Miss Blandish (V.O.-D.), Artistes
Associés 106’ 1282, 23 oct. 48
Patrouille du Crime (La) (D.), Libéral Films 58’ 1285, 13 nov. 48
Pêche en Arctique, Franfilmdis 25, 1285, 13 nov. 48
Procès (Le) (V.O.), Filmax 108, .1288, 4 déc. 48
Rapt à l’Ouest (V.O.-D.). Héraut Film 66’ 1283, 30 oct. 48
Rapt du Rapide 5 (Le) (V.O.-D.), Films Lauzin..... 80’ 1288, 4 déc. 48
Reine de l’Argent (La) (V.O.-D.), Films Triomphe.. 90’ 1282, 23 oct. 48
Révoltée (La), Lux Films 95’ 1286, 20 nov. 48
Robinsons de la Mer (Les) (D.), Films Triomphe 75’ 1282, 23 oct. 48
Sang et Volupté (V.O.-D.), Arc de Triomphe 102’ 1289, 11 déc. 48
Scandale, Pathé-Consortium-Cinéma 90’ 1289, 11 déc. 48
Sept Ans de Malheurs (V.O.-D.), Gray Films 90’ 1282, 23 oct. 48
Sérénade Espagnole (D.), National Film Dist. 106’ 1284, 6 nov. 48
Sergil et le Dictateur, Films Constellation 95’ 1283, 30 oct. 48
Signal Rouge (Le), Films G. Muller 105’ 1284. 6 nov. 48
Spitzberg Terre sans Joie, Franfilmdis 22’ 1286, 20 nov. 48
Surprise Partie (D,), Cinéfi 81’ 1282, 23 oct. 48
Témoin (Le) (D ), Ciné Sélection 92’ 1282, 23 oct. 48
Tendresse (V.O.-D.), RKO 134’ 1288, 4 déc. 48
Tourmente (V.O.-D.), Columbia 85’ 1285. 13 nov. 48
Toute la Famille était là, Consortium du Film.... 90’ 1285, 13 nov. 48
Trois Caballeros (Les) (V.O.-D.) (C.), RKO 72’ 1288, 4 déc. 48
Trois Garçons, une Fille, Ciné Sélection 90’ 1284, 6 nov. 48
Un Drôle de Flic (D.), Consortium du Film 80’ 1283, 30 oct. 48
Une Femme par Jour, Films Marceau 98’ 1287, 27 nov. 48
Un Fou s’en va-t-en Guerre (V.O.) (C.), Artistes Associés. 108’ 1282, 23 oct. 48
Un Gangster (V.O.D.), A.I.C 86’ 1289, 11 déc. 48
Un Jour au Cirque (V.O.-D.), M.G.M 87’ 1282, 23 oct. 48
Un Lâche (Mort parmi les Vivants) (D.), C.F.D.F.... 77’ 1284, 6 nov. 48
Un Mari Idéal (D.), Filmsonor 95’ 1287, 27 nov. 48
Veuve Jalouse (La) (D.), Transunivers Films 88’ 1286, 20 nov. 48
Voix du Rêve (La), Ciné Sélection 94’ 1284, 6 nov. 48
Voulez-vous m’aimer (V.O.) (C.), Fox 91’ 1288, 4 déc. 48
Yeux de la Nuit (Les) (V.O.-D.), Paramount 80’ 1287, 27 nov. 48
Yolanda et le Voleur (V.O.) (C.). M.G.M 89’ 1286, 20 nov. 48
Après Du Guesclin, le cinéma em-
prunte au romancier Roger Vercel
une autre de ses œuvres, Lames sour-
des. Devenue Les Eaux Troubles,
André Valmv et Mouloudji
dans LES EAUX TROUBLES.
(Cliché Euzko-Films.)
cette nouvelle est réalisée par Henri
Calef pour la Société Euzko-Films.
L’adaptation et les dialogues de cette
production ont été écrits par Henri
Calef et Pierre Apesteguy.
Le drame, que conte cette histoire
sombre, commence au Mont Saint-
Michel et se déroule dans la région.
C’est pour cette raison que Calef et
son équipe sont partis là-bas pour
tourner, autour du village de Beau-
voir, dans la région de Pontorson.
Le film est réalisé entièrement sur
place. C’est-à-dire au bord de la
mer, dans la campagne et comporte
bien entendu de nombreux extérieurs.
Les intérieurs sont également réels
et pris dans des fermes, une cabane,
etc.
Un important matériel a été amené
et un groupe électrogène puissant
de la Société Ciné-Service-Location
alimente les appareils.
♦
L’ÉCOLE BUISSONNIÈRE
Après avoir tourné, pendant plus
de deux mois, sur la Côte d’Azur - —
extérieurs à Saint-Janet, studios à
La Victorine — Jean-Paul Le Cha-
nois est rentré à Paris, où il achève
le montage de L’Ecole Buissonnière.
On sait que ce film retrace la lutte
d’un jeune instituteur qui veut « ré-
volutionner » les méthodes d'ensei-
gnement et qui se heurte à l’incom-
préhension de tout le village.
Bernard Blier interprète ce rôle
avec sa maîtrise coutumière et sa par-
tenaire, la charmante Juliette Fabert
lui donne la réplique avec talent.
De nombreux comédiens entourent
ce couple vedette. Edouard Delmont,
Arius, Aquistapace et l’excellent Ar-
disson, révélation de La Marseillaise,
de Jean Renoir.
Il contribue, avec ses camarades,
à conférer au film ce cachet de bonne
humeur si nécessaire au cinéma.
P. R.
»
4" La société Herakles Films, de
Monte-Carlo, va commencer, le 6
décembre, un film de court métrage,
qui sera réalisé par M. Guiguet. Cette
firme a dernièrement produit un do-
cumentaire sur le circuit de Monte-
Carlo. Roues Folles.
Les personnages sont interprétés
par : Ginette Leclerc dans un rôle
plus humain que ceux qu’on lui don-
ne en général; Delmont, un vieux
paysan obsédé par la mort de son
fils; Jean Vilar, un être primitif
n’agissant guère que par instincts;
Mouloudji et André Valmy, deux
être louches, l’un aigri par une in-
firmité, l’autre qui convoite à la fois
les biens du père Sauvart (Delmont)
et la belle Augusta (G. Leclerc).
Comme on le voit, c’est un film
psychologique aux personnages très
caractéristiques que met en scène
Henri Calef. La sortie récente de
Bagarres a prouvé que ce réalisateur
savait rendre les atmosphères dra-
matiques et psychologiques.
Il est certain qu'avec Les Eaux
Troubles, où les personnages se heur-
tent sans cesse et se débattent au
milieu d'un drame qui les a tous
marqués, il réalisera de nouveau une
œuvre excellente. — Jean Iloussaye.
*
FICHE TECHNIQUE
UES EAUX TROUBLES
Titre : LES EAUX TROUBLES.
Prod. : EUZKO-FILMS.
Dist. : CONSORTIUM DU FILM:
Réal. : Henri Calef.
Assistant-Réal. : J. de Casembroot.
Auteurs : Adapt. de Henri Calef et
Pierre Apesteguy; dial. de P.
Apesteguy d’après la nouvelle de
Roger Vercel « Lames sourdes ».
Chef-Opérateur : Roger Dormoy.
Opérateur : Robert Foucard.
Deuxièmes Opérateurs : Francis Ni-
voix et Felouze Jr.
Musique : Joseph Kosma.
Dir. de Prod. : Pierre Apesteguy et
Bécuë.
Montage ; Marguerite Renoir.
Photographe : Jean Klissak.
Script-Girl ; Lucie Lichtig.
Régie générale : René Bardon.
Régie adjoint : Guy Maugin.
Régie extérieurs : Léo Frémery.
Maquilleur : Eugène Fialkovsky.
Chef-Opérateur du Son : Roger Cos-
son.
Assistant du Son : Dodin.
Enregistrement : Blue-Seal-E.M.A.C.
Extérieurs : Mont Saint-Michel.
Commencé le ; 13 septembre 1948.
Terminé le : 22 novembre 1948.
Interprètes : Ginette Leclerc, Del-
mont, Mouloudji, Jean Vilar, Pau-
lette Andrieux, Jean-Pierre Ke-
rien, Ludmilla Pitoëfï, André
Valmy, Belly.
Sujet (genre) : Drame.
Cadre-époque : Moderne.
Résumé du scénario. — Jean Sau-
vart (Belly) disparaît mystérieuse-
ment dans les eaux du Mont Saint-
Michel. Son père (Delmont) et le
sonneur de cloches, Ulysse (J. Vilar)
sont les seuls témoins du drame.
Augusta (G. Leclerc), la sœur de
Jean, veut savoir la vérité, et devient
la maîtresse d'Ulysse. Après la mort
de ce dernier, le père de Jean dira
enfin comment est mort son fils.
Cette confession le rapprochera d’Au-
gusta.
gXXXXXXXXXYXXXXrXXYXXXXS
CINE
RAPHIE
ISE
EXXXllXirXXXXXXXIIXXTTTl
Ricardo Montalban, le nouveau Ramon Novarro, aux côtés d’Esther Fernandez
dans SANG ET VOLUPTE.
(Cliché Arc de Triomphe.)
DÉCÈS
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE
DU 8 AU 14 DECEMBRE
FILMS FRANÇAIS
1" SEMAINE
LA DANSE DE MORT (Corona),
Apollo, Empire. Le Plazza (8-
12-48).
21' SEMAINE
Les Parents Terribles (Sïrius), Au-
bert-Palace, Colisée. Gaumont-
Théâtre (1-12-48).
Scandale ( Pathé-Consortium-Ci-
némal, Astor, Ermitage (1-12-48).
31, SEMAINE
Aux Yeux du Souvenir (Pathé-
Consortium-Cinéma), Marignan,
Marivaux (24-11-48).
La Belle Meunière (Gaumont-
Dist.), Madeleine (24-11-48).
La Femme que j’ai assassinée
(Films Cristal), Olympia (26-
11-48).
Parade du Temps perdu (Gau-
mont-Dist.), Gaumont-Palace,
Rex (26-11-48).
4e SEMAINE
Métier de Fous (U.F.P.C.). Mar-
beuf (19-11-48).
FILMS ETRANGERS
1"- SEMAINE
LA BETE AUX CINQ DOIGTS
(Warner Bros.), Le Monte-Car-
lo, Les Images, Les Reflets, Ra-
dio-Cité-Opéra (8-12-48).
J ESPIONS SUR LA TAMISE (Pa-
ramount), Eldorado. Elysées-Ci-
néma, Paramount (10-12-48).
AU CARREFOUR DU SIECLE
(M.G.M.), Normandie (10-12-48).
LE GRAND JOHN (National Film
Dist.), Max-Linder, Moulin-Rou-
ge, Ermitage (10-12-48).
LE CHEMIN DU PECHE (Films
A. Lauzin), California (8-12-48).
2e SEMAINE
La Fée Blanche (RKO), Le Pa-
ris (3-12-48).
Le Crime était presque parfait
(Warner Bros.), Triomphe (1-
12-48).
Sang et Or (M.G.M.), Caméo
Napoléon, Le Lynx (3-12-48).
Oscar (Héraut Film), Midi-Mi-
nuit-Poissonnière (1-12-48).
Confession dans la Nuit (Films
G. Muller), Français, Gaîté-
Clichy, Les Portiques (3-12-48).
3e SEMAINE
Sang et Volupté (Films Arc de
Triomphe), Palace (24-11-48).
Le Procès (Filmax), Studio de
l’Etoile (24-11-48).
4- SEMAINE
Sept ans de malheur (Gray-
Films), Balzac, Helder, Scala,
Vivienne (17-11-48).
Le Miracle de la 34° Rue (Fox),
Broadway (17-11-48).
9« SEMAINE
Hamlet (Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
GALA EXCEPTIONNEL,
A LA SALLE PLEYEL
«î» Sous la présidence du ministre de
Suisse en France, l’association « Tra-
vail et Culture », a été présenté mer-
credi, salle Pleyel, pour la première
fois en France, le film Combats sans
Haine, réalisateur André Michel, sur
les olympiades d’hiver.
INNOVATION
EN PUBLICITÉ
Les passants du boulevard de la Ma-
deleine considèrent avec surprise, de-
puis plusieurs soirs, un panneau pu-
blicitaire concernant le film Métier
de Fous, où s’inscrivent en traits lu-
mineux le titre du film et les sil-
houettes des principaux interprètes
de cette production.
Ces traits ont l’éclat du néon, mais
il s’agit pourtant de tout autre chose,
ce qui ajoute un élément de curiosité.
C’est la première utilisation en
France d'un procédé breveté, Néo-
fluor-Fluolux, d’une formule entière-
rfient nouvelle. Il est réalisé par l’em-
ploi d’un rhodoïde américain qui,
absorbant la lumière par le côté, la
rejette par la tranche et forme ainsi
une fluorescence très vive, qui peut
d’ailleurs être augmentée ou atténuée,
suivant l’intensité du foyer lumineux.
La simplicité du procédé, son éco-
nomie et son rendement, l’appellent
à un succès rapide.
Au moment où il devient si difficile
d’attirer l'attention du public, Fluolux
apporte, en tout cas, un élément d’ori-
ginalité très appréciable et prouve
une fois de plus que l’on peut tou-
jours trouver du nouveau en publi-
cité.
C’est l’amusant film d’André Hunne-
belle. Métier de Fous, qui bénéficie
aujourd’hui de la primeur de Néo-
fluor-FluoIux, l’enseigne lumineuse de
demain ! C’est notre confrère Chal-
mandrier qui vient de s’assurer l'ex-
clusivité d’exploitation de ce brevet.
4* Le R. P. Danion, qui fut un des
pionniers du cinéma catholique, vient
de mourir à Domrémy. Il avait réa-
lisé de nombreux documentaires,
entre autres : Les Religieux, anciens
Combattants.
♦
NOMINATIONS
❖ M. Gabriel Armand vient d’être
nommé directeur, pour la région de
Bordeaux, de la Société Marseillaise
de Films. Parmi les films que dis-
tribuera la Société, citons : Ma Tante
d’Hcnfleur, Le Signal Rouge et Jean
de la Lune.
•i* Nous apprenons la nomination de
M. Furth comme directeur général
adjoint des Etablissements C.T.M.
LE POITOU - CAMERA - CLUB
EST NÉ
Sous l’impulsion de quelques « mor-
dus », le Poitou-Caméra-Club est
né. Il groupe tous les amateurs ci-
néastes de la région, dans le sens
le plus large du mot.
Boyer a présidé la séance inaugu-
rale au cours de laquelle il projeta
quelques-uns des meilleurs courts
métrages français et étrangers.
Un concours est ouvert à tous les
membres qui ont à réaliser un court
métrage sur le thème : « Midi ».
♦
Le Cercle d’Etudes Techniques de
l’Exploitation Cinématographique a
repris ses cours au 145, boulevard
Ney (téléphone MARcadet 59-87), les
mardis et vendredis, de 9 h. à 11 h. 30.
Deux cours seront professés : prépa-
ration au C.A.P. des opérateurs-pro-
jectionnistes et préparation aux tech-
niciens du télé-cinéma (3e année).
La Société 1’ « Ecran des Jeunes »
informe MM. les Techniciens ayant
participé à la réalisation du film
Raphaël, Homme des Bois, qu'elle ne
peut être tenue pour responsable
des sommes qui leur sont dues par
le réalisateur de ce film à forfait.
Il a été réglé intégralement du mon-
tant du devis établi, ainsi qu'en fait
foi le solde de tous comptes qu’il a
donné à la Société, en date du
30 avril 1948.
Les films yougoslaves sont bannis
des écrans polonais a déclaré le parti
communiste yougoslave. Trois films
yougoslaves : Jeunesses Immortelles,
Slavitsa et Ce Peuple vivra ont, en
effet, été mal accueillis en Pologne.
D'autre part, six documentaires you-
goslaves, envoyés en Pologne, selon
l'accord du 5 mai, n’ont pas encore
été projetés et aucune nouvelle n’a
pu être obtenue à leur sujet.
LA VIE DES SOCIÉTÉS
PRODUCTEURS-
DISTRIBUTEURS
Film en Couleurs (Sté Industrielle et
Commerciale du), S.A.R.L. Forma-
tion, 102, rue de l’Université, Paris.
200.000 (19-11-48).
Productions Industrielles et Artisti-
ques (Sté de) S. P. I.A., S.A.R.L. For-
mation, 14 bis, avenue Rachel, Paris
520.000 (19-11-48).
Sté d’Expansion Cinématographique
Rurale. Transfert du siège, 23, rue
Gutenberg, Boulogne-sur-Seine (S.).
500.000 (19-11-48).
Sélections Cinématographiques Mau-
rice Rouhier. Transfert de siège, 26,
av. des Champs-Elysées, Paris (19-
11-48).
Vox Films, 3, rue Troyon, Paris. Cap.
porté à 5.000.000 (23-11-48).
EXPLOITATION
Ets Vox, 58, boul. de la Marne, La Va-
renne-Saint-Hilaire (Seine). Cap.
porté à 2.400.000 (24-11-48).
Sté du Vanves Cinéma, 53, rue de
Vanves, Paris. Cap. porté à 2.000.000
(26-11-48).
Sté Rémoise de Spectacles, 108, boul.
Haussmann, Paris. Formation, 50.000
(29-11-48).
Rex Colonie, 74, rue de la Colonie,
Paris. Cap. porté à 1.000.000 (23-11-
48).
Saint-Denis Cinéma, 8, boul. Bonne-
Nouvelle, Paris. Cap. porté à 3.000.000
(19-11-48).
DIVERS
Cie Française du Radiocinéphone, 11.
rue Royale, , Paris. Cap. porté à
10.000.000 (29-11-48).
Sono Ciné Service, S.A.R.L., 10, rue
de Civrÿ, Paris. Changement de dé-
nomination sociale Applications
Générales de l’Electricité et de la
Réfrigération (A.G.E.R.). Transfert
du siège. 10, place de la Bourse,
Paris et changement d'objet social
(24-11-48).
VENTES DE FONDS
Cinéma, à Nuits-Saint-Georges (Côte-
d'Or), f. v. par M. Vallade à M.
Rouille (20-11-48).
Entreprises de Spect. Cques, expi. à
Bellevue-la-Montagne et St-Paulien
(Hte-Loire), f. v. par M. Dufieux
à M. Garnier (11-11-48).
Cinéma Le Celtic, à Ploermel (Mor-
bihan), f. v. par M. Henri Thibault
à Sté d’Exploit. Cinéma Le Celtic
(12-11-48).
Circuit Cinéma Régional, à Morgny
(Eure), f. v. par M. Daniel à S. A.
R.L. Circuit Cinéma Régional (27-
11-48).
Cinéma, à Bourgneuf-Val-d’Or (Saône-
et-Loire), f. v. par M. Philippon, à
M. Girardin (19-11-48).
Familia Cinéma, à Evaux-les-Bains
(Creuse), f. v. par M. René Galland
à M. Roger Laugel (18-11-48).
Cinéma Rex, à Villedieu (Manche),
f. v. par M. Legemble à M. Louis
Clouet (20-11-48).
Cinéma ambulant, à Pertuis (Vau-
cluse), f. v. par M. Noël Borgiallo
à M. François Borgiallo (20-11-48).
•î» L’excellente actrice américaine,
Virginia Mayo est arrivée au Bour-
get venant de Londres.
On se souvient de ses créations
dans Up in Arms, aux côtés de Dan-
ny Kaye; dans The Princess and the
Pirate, avec Bob Hope; enfin, dans
Les meilleures Années de notre Vie.
Depuis février 1948, Virginia Mayo
est sous contrat avec Warner Bros.
Ses derniers films sont The Girl from
Jones Beach, où elle a Ronald Reagan
pour partenaire, Somewhere in the
City, avec Viveca Lindfors et Dane
Clark, Smart Girls don’t talk, avec
Bruce Bennett et Robert Hutton, en-
fin, Flaxy Martin, avec Zachary Scott
et Dorothy Malone.
♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦
15
George Marchai et Laure Alex dans LES DERNIERS JOURS DE POMPEI,
film de Marcel L'Herbier. Production Universalia de Salvo d’Angelo.
Distribution pour la France : Pathé-Consortium-Cinéma.
Vente pour le monde entier : Franco-London-Film.
CORNËL WILDE
•}» Cornel Wilde, principal interprète
des films Columbia en technicolor :
La Chanson du Souvenir, Le Fils de
Robin des Bois, Aladin ou la Lampe
Merveilleuse, et du film en noir et
' blanc L’Homme de mes Rêves, était
1 la semaine dernière l'hôte de Paris.
! La Société Columbia a organisé une
; réception en son honneur. Cornel
; Wilde était accompagné de sa femme
Patricia Knight, qui vient de tourner
| à ses côtés, également pour Colum-
bia, The Lovers.
et ALAN LA DD sont
à Paris
•ï* Vendredi dernier, M. John B. Na-
than et Henri Klarsfeld et la Société
Paramount ont organisé une récep-
tion en l’honneur d’Alan Ladd, de
passage à Paris.
Alan Ladd, vedette de nombreux
films à succès, comme Tueur à Gages,
Les Héros dans l’Ombre, Révolte à
Bord, Le Défilé de la Mort, Le
Dahlia Bleu, Meurtres à Calcutta et
La Clé de Verre, est l'un des artistes
les plus populaires de notre époque
et la nouvelle de son arrivée à Pa-
ris, où il vient pour la première fois,
a été très sympathiquement ac-
cueillie.
“ La Terre tremble ”
devient
Les SEIGNEURS de la MER
Le film Universalia, de Luchino
Visconti, La Terre tremble, qui a ob-
tenu un des trois prix internationaux
à la Biennale de Venise, doit com-
prendre trois parties et, dans l’esprit
du réalisateur, constituer ainsi un
triptyque. Le premier épisode ter-
miné, qui relate la vie des pêcheurs
et forme à lui seul un film complet,
portera le titre, Les Seigneurs de la
Mer.
COURTS MÉTRAGES
•J» L’Equipe technique des Productions
cinématographiques a présenté à de
très nombreux amis son premier film
de court métrage, réalisé sous la di-
rection artistique de Christian Sten-
gel. Un Dimanche à Paris. Ce film
promène le spectateur à travers le
Paris du dimanche et surtout le Pa-
ris de l’été. Un commentaire du chan-
sonnier Robert Rocca accompagne de
très belles images et apporte un hu-
mour que chacun connaît.
•g* Hugues Nonn vient de réaliser
deux courts métrages. Le premier,
Les Grands Cavaliers, avec Jean
Paqui, passera avec Trois Garçons et
une Fille. Le deuxième, Une Fois
dans la Vie, qui a été surnommé
« un petit grand film », sera distribué
par Constellation et comporte une
distribution étincelante : Robert Da-
rène, Hélène Sauvaneix, Rudy Hiri-
goyen, Lisette Jambel, Dany Kane,
Perette Souplex, Jil et Jan, Nicole
Peck et Yves Gladine. La musique
est de Louis Gasté. Les salons du
grand couturier Pierre Clarence ont
servi de décor.
A présent, Hugues Nonn prépare
un grand film international, Villa
Médicis, dont il a écrit le scénario
et assurera la mise en scène. De
grandes vedettes ont donné leur ac-
cord pour cette super-production
franco-italienne.
3 GARÇONS, A FILLE
Le film, Trois Garçons, une Fille,
qui est distribué par Ciné-Sélection,
a été présenté à Saint-Lô par Roger
Ferdinand, auteur de la pièce, et ori-
ginaire de cette ville. Réalisé par
Maurice Labro, il est interprété par
Gaby Morlay, Jean Marchât, Suzy
Carrier. Il sortira dans la première
quinzaine de janvier aux « Para-
mount », « Eldorado » et « Lynx ».
H.-G. Clouzot et L. .louvct
se retrouveront dans
RETOUR A LA VIE
H.-G. Clouzot est rentré du Maroc,
où il a tourné les derniers extérieurs
de Manon. Dès son arrivée à Paris,
il a repris le chemin du studio, où
il dirige les ultimes prises de vues :
dans quelques jours son film sera
complètement terminé.
Une dépêche récente avait alarmé
les milieux cinématographiques : on
donnait Clouzot comme gravement
malade et soigné à l'hôpital de Mar-
rakech.
Cette information était dénuée de
tout fondement.
Au mois de janvier le réalisateur
de Quai des Orfèvres, Henri-Geor-
ges Clouzot et l'un des principaux
interprètes du même film, Louis Jou-
vet, se retrouveront pour le tournage
de la cinquième et dernière partie
de la production Hoche-Productions-
Jacques Roitfeld, Retour à la Vie.
En parfait accord avec Charles
Spaak, auteur de Retour à la Vie.
Henri-Georges Clouzot et Jean Ferry
ont longuement travaillé l'adaptation
et les dialogues de cette cinquième
partie.
VOL DE COPIES
C.C.F.C. nous informe que dif-
férentes copies 16 mm. ont été vo-
lées dans ses locaux. En voici la
liste :
Tombé du Ciel (2 copies), Des-
tins (1 copie), Sérénade aux Nua-
ges (1 copie), Colonel Chabert
(1 copie), Amants de Bornéo (2
copies), Abus de Confiance (1 co-
pie), Adémaï (1 copie), Circons-
tance atténuantes (1 copie).
C.C.F.C. met en garde MM. les
Exploitants à qui pourraient être
proposées ces copies et leur de-
mande de le signaler à leurs dis-
tributeurs.
•j» Le Comité du Festival International
du Film vient d’ouvrir un concours
pour l’affiche et l'affichette du Fes-
tival de Cannes 1949.
La composition de ces affiches doit
évoquer à la fois le Cinéma, Cannes
et le caractère international de la
manifestation.
Les renseignements sont fournis
au Secrétariat Général du Festival,
103, rue de l’Université, Paris (7e).
Le concours sera clos le 15 jan-
vier 1949.
René Chanas tourne
“ L’ESCADRON BLANC ”
de Joseph Peyré
En route pour le désert, le metteur
en scène René Chanas et M. Jean
Carlus, directeur de production, re-
cevaient la presse au Cercle franco-
musulman.
L’ambition de René Chanas est
plus que de filmer la vie matérielle
Jean Chevrier et René Lefèvre dans
L'ESCADRON BLANC, tourné, actuel-
lement, en Algérie.
(Cliché Ciné-Sélection-Acteurs
et Techniciens Français.)
de nos méharistes, d'exprimer par
l’image l’état d'âme et la personnalité
des héros.
Le choix des interprètes facilitera
le travail du metteur en scène. Jean
Chevrier, René Lefèvre et François
Patrice seront les principaux person-
nages. Ils évolueront en tête de véri-
tables compagnies sahariennes, obli-
geamment mises à la disposition des
réalisateurs par l'autorité militaire et
le Gouvernement Général.
René Chanas se propose donc de
faire suivre à sa troupe le chemin
parcouru par 1’ « Escadron Blanc ».
Pour cela, il a fallu prévoir le sé-
jour d’une quinzaine de techniciens
et le transport d'un matériel impor-
tant et notamment d’appareils d’en-
registrement du son. Le film sera
entièrement réalisé dans les régions
d'Adrar et Timimoun. Les prises de
vues ont commencées le 1er novem-
bre et dureront trois mois environ.
F. Mari.
Ray Milland et Marjorie Reynolds sont les interprètes du film
ESPIONS SUR LA TAMISE réalisé par Fritz Lang. Cette production Paramount
sort, depuis le 10 décembre, à 1’ « Eldorado », à 1' « Elysées-Cinéma »
et au « Paramount »,
16
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1930 : N»* 584. 583, 590, 594, 598,
609, 610, 612, 615. 616, 620 à 632.
1931 : N°* 635 à 653, 656, 660 à
673, 678. 681.
1932 : N»' 687, 688 699, 702, 712,
715, 716, 725, 738.
1933 : N°* 746. 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N°* 795, 796, 801, 817.
1935 : N° 882.
1242, 1243, 1247, 1249, 1260, 1264.
1266, 1267, 1268, 1279, 1280.
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Mmes Dorisse, Lucienne Watier
et Blanche Montel, de l'agence
Cimura, seraient reconnaissantes
aux personnes de la corporation,
ayant reçu des lettres anonymes
les concernant, de bien vouloir les
leur confier, afin de compléter le
dossier de l’enquête en cours. Elles
leur présentent à l’avance leurs
plus sincères remerciements.
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Rédacteur en chef : Marcel Colin-Reval.
Secrétaire général : Laurent Ollivier.
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5. La Fédération dénonce les contrats d’actua-
lités A.-M. Dreyfus
Franstudio réorganise ses méthodes de
travail J. Lamasse
7. Entrevue Truman-J ohnston J. Williams
8 et 9. L’EXPLOITATION REGIONALE.
Nice P. -A. Buisine
Lyon Jean Clère
Périgueux.
Bordeaux G. Coumau
12. Organisation régionale interprofessionnelle. Georges Villiers
13. Tribune libre des directeurs M.-V. Aubert
16. Nouveaux tarifs des travaux de laboratoire.
17. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
Georges Rollin est le curé d’Ars dans Le
Sorcier du Ciel Jean Houssaye
18 et 20. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
19. Serge Reggiani et Hélène Perdrière sont
les nouveaux interprètes du Mystère de
la Chambre Jaune P. Robin
Henri Decoin, Henri Jeanson et Louis Jou-
vet se retrouvent dans Entre 11 heures
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21. Bùrgess Mérédith dirige Charles Laughton,
Franchot Tone et Patricia Roc dans
L’Homme de la Tour Eiffel L. Ollivier.
22 et 23. ECHOS DE LA PROFESSION.
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mais les négociations ne sont pas rompues
Nos lecteurs ont été tenus au courant (Voir
notre numéro 1247 du 21 février 1948) des dif-
ficultés rencontrées par la Presse filmée, diffi-
cultés qui avaient conduit les journaux d'ac-
tualités à réduire leur métrage de 300 à 200 m.,
sans diminution correspondante du pourcentage
de location.
La projection de ces éditions tronquées pro-
voqua le désappointement du public et surtout
le mécontentement des directeurs de salles qui
se voyaient facturer au même prix une livraison
de volume réduit.
Cependant, vu les difficultés de l'heure, les
directeurs firent preuve de compréhension.
Le vote de la loi d’Aide temporaire, dont
doit bénéficier la Presse filmée a fait rebondir
le conflit.
M. Trichet, président de la Fédération, vient,
en effet, de demander à la Presse filmée de
Conflit, désaccord, malentendu ou même sim-
ple malaise, comment faut-il qualifier la situa-
tion dans laquelle se trouvent engagés les di-
recteurs de salles et les éditeurs d’actualités
cinématographiques? Il semble qu’une mise au
point objective doive permettre de ramener à
de justes proportions ce qui a, un peu arbitrai-
rement, pris l’importance d’une véritable polé-
mique.
Il est parfaitement exact que T exploitation
cinématographique, dans son ensemble, déplore
la réduction d’un tiers — de 300 à 200 m. —
des bobines d’actualités. Cette réaction est flat-
teuse pour les éditeurs, puisqu'elle équivaut, en
fait, à souligner la valeur de programmation de
l’actualité. Cependant, il s’est révélé, parmi les
exploitants un courant d’opinion tendant à refu-
ser d’admettre cette réduction du métrage des
actualités. On a donc posé à la presse filmée
le dilemme suivant : « Revenez à votre métrage
initial de 300 mètres, ou du moins à un chiffre
très supérieur à 200 mètres, sinon réduisez le
pourcentage qui vous est alloué par contrat
pour votre rémunération. » Les maisons édi-
trices d’actualités se trouvant dans l’impossibilité
matérielle de souscrire à l’un comme à l’autre
des termes de cette alternative, la Fédération
des Cinémas français a demandé à tous ses
adhérents de dénoncer les contrats qui régissent
leurs rapports avec les journaux d’actualités.
La Presse filmée ne peut-elle donc pas envi-
sager l’augmentation du métrage de ses bobines
hebdomadaires ? Elle ne le déplore pas moins
que les directeurs de salles pour des raisons
évidentes, mais elle se heurte à une impossibi-
lité absolue. Quelques chiffres le démontrent
de façon irréfutable.
Dans le budget des maisons d’actualités, le
poste « pellicule » absorbe 32,5 % des dépenses
générales et le poste « travaux de laboratoire »
représente 27,6 % de ces dépenses. Or, en un
an, soit de décembre 1947 à décembre 1948, la
hausse sur le premier de ces postes s’est élevé
à 149 % et sur le second a dépassé 85 %. Ce
qui signifie en chiffres absolus que, pour 60 %
♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦
revenir à son métrage de 300 m. Sur le refus
de cette dernière, il a demandé aux directeurs
adhérents aux syndicats affiliés à la Fédération
de dénoncer sans délais les contrats les liant
aux journaux d'actualités, quelle que soit la
date à laquelle ces contrats prennent fin.
Cette décision peut être lourde de conséquen-
ces. tant pour l’avenir de nos journaux d'actua-
lités que pour les directeurs de salles.
Actuellement les négociations continuent. Nous
avons le bon espoir qu’elles pourront aboutir
a un compromis satisfaisant.
C’est dans le but de faciliter ce rapproche-
ment que, sans pour cela méconnaître le bien-
fondé de la position des directeurs, nous avons
demandé à M. A.-M. Dreyfus, de nous exposer
les arguments de la Chambre Syndicale de la
Presse filmée. — J. L.
de nos dépenses, ce qui coûtait 191 millions
quand nous éditions une bobine de 300 mètres,
revient à 295 millions pour une bobine de 200
mètres. Dans le même temps, nos recettes sont
passées de 250 à 300 millions, soit 20 % d’amél-
lioration. S’il fallait revenir à 300 mètres, l’en-
semble des postes « pellicule et laboratoires »
passerait de 295 à 404 millions...
La Presse filmée se trouve dans la situation
où serait la Presse imprimée si les seules dé-
penses de papier et de tirage des journaux
étaient égales ou même supérieure à leur prix
de vente et si on lui demandait de tirer régu-
lièrement à 8 pages. Mais les journaux sont
passés, de 1939 à 1948, de 0,50 à 8 francs. Leurs
recettes de vente se trouvent au coefficient 16.
tandis que celles de la Presse filmée sont basées
sur le prix des places qui n’est qu’au coeffi-
cient 8.
Les firmes d’actualités sont les seules entre-
prises françaises à qui il soit interdit de réper-
cuter, même partiellement, sur leurs tarifs de
vente les hausses que subissent leurs prix de
revient. Or ces hausses sont incessantes et pren-
nent même maintenant une périodicité men-
suelle. Depuis que les Exploitants ont exprimé
PATTES BLANCHES avec Suzy Delair
et Fernand Ledoux, un film de Jean Grémillon.
(Prod. Majestic-Film. Dist. Discina.)
formellement leur point de vue, la pellicule po-
sitive a augmenté de 2 francs par mètre. Ce
simple chiffre représente, d’un mois sur l’autre,
pour l'ensemble de la presse filmée une augmen-
tation de dépenses annuelles de 21 millions.
C'est dire que le fonds de soutien, institué
par la loi d’Aide au cinéma, dont les exploi-
tants voudraient mesurer parcimonieusement le
bénéfice à la Presse filmée, ne peut plus servir
qu’à amortir en partie le déficit des maisons
d'actualités, alors que, dans l’esprit du législa-
teur, il devait leur permettre d’augmenter l’im-
portance des journaux filmés.
Nous n’en sommes malheureusement plus là.
Il ne se pose désormais qu’un seul problème,
celui de la survie de la Presse filmée. Or, la
France ne peut pas être le seul pays du monde
sans actualités cinématographiques nationales.
En fait, il y aura toujours une presse filmée
française. Reste à savoir seulement si l’intérêt
bien compris des exploitants veut que cette
presse subsiste, sous sa forme et dans sa struc-
ture actuelles, avec la pluralité des journaux,
la liberté de la concurrence, le bénéfice de l'ému-
lation et l’indépendance de chacun.
Si les directeurs de salles croient, comme nous=
mêmes, qu’en répondant par l’affirmative à cette
question ils évitent d’affronter les aventures
d’un inquiétant inconnu, il est infiniment pro-
bable que grâce à un minimum de bonne vo-
lonté réciproque, le malentendu actuel sera fa-
cilement disipé.
A.-M. Dreyfus.
Président de la Chambre Syndicale
de la Presse filmée.
FRANSTUDIO REORGANISE
SES METHODES DE TRAVAIL
Cette réforme laisse prévoir une rationalisation de la production
Dernièrement, le Comité central d’Entreprise
de la Société Franstudio a fait diffuser un com-
muniqué faisant part de son émotion en face
d’un débauchage éventuel du personnel ouvrier
de cette société qui groupe les plus grands stu-
dios de France (13 plateaux) .
B.écemment, une dépêche A.F.P. faisait état
du licenciement de 400 salariés sur 500 aux
studios Joinville. Francœur et Saint-Maurice.
Or, tous nos lecteurs savent qu’ actuellement
la loi d’aide temporaire au Cinéma va distribuer
incessamment des sommes importantes aux pro-
ducteurs et que, l’exploitation des films étran-
gers étant strictement contingentée, la produc-
tion française déjà supérieure à celle de l’an-
née dernière, doit normalement connaître à
brève échéance une grande activité.
Le licenciement d,es équipes des meilleurs stu-
dios de France, à la veille même du moment'
où la production française doit s’accroître, né-
6
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cessitciit une enquête que l’amabilité de Fr an-
studio a permis de mener à bien
« Les méthodes actuelles, nous a-t-on déclaré,
conduisent inévitablement les directeurs de
studios à consentir à leur clientèle du crédit
sous trois formes : participation, traites garan-
ties sur les recettes futures du film, traites non
garanties, ce qui revient à hypothéquer un ou-
til de travail pour pouvoir travailler! C’est
une véritable hérésie économique qui ne peut
être poursuivie plus longtemps pour des raisons
de trésorerie.
« D’autre part, la modicité des prix de loca-
tion des plateaux et des instruments de travail
exigerait, pour que l’exploitation de studios fut
rentable, de pouvoir travailler 25 jours par mois
pendant toute l’année. Or les treize plateaux de
Franstudio, s’ils travaillent à plein en été, con-
naissent des trous importants dans leur rythme
de travail pendant l'hiver. »
— Est-ce là un phénomène saisonnier?
« Déjà avant guerre la production ralentis-
sait en hiver, car la saison -dans les salles dure
de septembre à juin. Depuis la guerre existent
des difficultés de chauffage et des coupures ‘de
courant.
« Quoiqu’il en soit, il est souhaitable d’obte-
nir un rythme de travail continu pour éviter
soit des frais trop considérables en maintenant
en service les équipes nombreuses nécessaires
en période d'activité mais superflues pendant
les trous de la production, soit un chômage sai-
sonnier de nos employés. »
— Ne pouvez-vous pas augmenter vos prix?
« L’augmentation des tarifs pose des pro-
blèmes très délicats dont la solution est diffi-
cile à trouver bien qu’en fait, nous soyons au
coefficient 1,5 par rapport à 1938. Les factures
de studios avant guerre atteignaient souvent la
moitié du devis global d'un film, alors que main-
tenant elles représentent au maximum le quart
et souvent le cinquième et cela au moment où
la main-d’œuvre est au coefficient 12 et les
matières premières au coefficient 18.
« C'est pourquoi nous avons préféré le chan-
gement de méthode. »
— Nous en sommes donc enfin arrivés à cette
fameuse rationalisation qui a déjà fait tant cou-
ler d’encre!
« Pas exactement. Pour le moment, nous
changeons nos méthodes; la rationalisation sera
pour plus tard, pour très bientôt vraisemblable-
ment.
« Tout d’abord, nos studios de Marseille, trop
excentriques, sont fermés et seront bientôt cédés
en gérance à une société locale formée de pro-
ducteurs et de distributeurs régionaux.
« Pour Paris, nous mettons nos emplacements,
notre matériel et nos installations à la dispo-
sition des producteurs qui devront engager leurs
équipes : décorateurs, électriciens, peintres,
etc., les cadres et les chefs d’ateliers étant four-
nis par les studios. Cette réforme se traduit par
une nouvelle méthode de facturation qui ne
compte plus que la location des emplace-
ments, du matériel, des installations, y compris
les cadres et chefs d’ateliers ; le personnel en
plus et les matières premières fournies par la
société n’étant cédés qu’au prix de revient.
C’est d'ailleurs la méthode déjà utilisée en Ita-
lie et aux Buttes-Chaumont.
« Cette innovation malheureusement s’est tra-
duite par le licenciement de la majeure partie
du personnel : 400 salariés sur 500. C’est là le
côté infiniment regrettable de la réforme. Mais
croyez bien que pour assurer la continuité de
l’activité de Franstudio, il n’y avait pas d’autre
solution étant donné l’important volume de cré-
dits consentis aux producteurs.
« D’ailleurs, nous avons incité le personnel
licencié à se constituer en équipes que nous met-
tons toutes prêtes à la disposition des produc-
teurs. Certaines sont déjà engagées et fonc-
tionneront sous ce nouveau régime dès le jeudi
16 décembre.
« De ’ toutes façons, même sans changer de
méthodes, il n’était pas possible de garder un
nombreux personnel. »
— Cette réforme n’est sans doute qu'une
étape vers la rationalisation de la production?
« Parfaitement. Mais avant tout changement
important, il nous fallait d’abord garder nos ins-
tallations en bon état et conserver notre per-
sonnel très spécialisé. C’est chose faite. Main-
tenant, d’accord avec les producteurs, nous
étudions de nouvelles méthodes plus ration-
nelles de production. Un rapport doit être dé-
posé sous peu.
En premier lieu, il faut que les producteurs
sachent qu’il ne nous est plus possible de leur
consentir des crédits et deuxièmement que nous
cherchons des contrats à long terme avec large
minimum garanti pour répartir le travail et
éviter les à-coups.
« Déjà nous avons signé des accords avec
MM Gérin, Kamenka, Ploquin et Sarrut nous
garantissant pendant un an un minimum de
location des studios.
« C'est le début d'un effort vers la ratio-
nalisation de la production car ces quatre pro-
ducteurs espèrent s’aider mutuellement pour les
décors, accessoires et peut-être s’attacher par
contrat des interprètes.
« D’autres innovations seront certainement
réalisées bientôt. En attendant, nous espérons
reprendre le travail au début de janvier.
Le plus important groupement de studios de
La première mondiale de "VIRE-VENT”
C’est le 4 janvier 1949 qu’aura lieu à Nice
la première mondiale du film de Jean Faurez,
Vire-Vent, d'après la pièce de Pierre Rocher,
interprété par Roger Pigaut et Sophie Desma-
rets. Cette soirée de gala à laquelle assisteront
vedettes, réalisateur et auteur se fera au béné-
fice des Œuvres de la Presse.
Au préalable, une séance spéciale réunira tous
les habitants du village de La Gaude où fut
tourné ce film et qui prêteront leur concours
bénévole. Vire-Vent passera ensuite en double
exclusivité au tandem Escurial-Excelsior.
P.-A. B.
LE SABOT DE NOËL
Cette année, comme depuis longtemps déjà,
les administrateurs des maisons de retraite
de Pont-aux-Dames, Ris-Orangis et Rouvres,
vous demandent de vendre dans vos salles le
sabot de Noël.
Il faut que vous sachiez que toutes les som- (
mes recueillies dans les cinémas seront ver- <
sées à l’œuvre de la maison de Retraite du \
Cinéma (Rouvres).
Chacun doit avoir à cœur de faire le maxi- J
mum d’efforts pour les déshérités de notre )
corporation, mais il faut que vous sachiez (
comment sont utilisées les sommes recueillies j
ou versées par vos soins. (
Du 1er janvier au 30 septembre 1948, 12.500
repas ont été servis à Rouvres, soit aux \
« Vieux » qui sont hébergés gratuitement, j
soit aux convalescents. J
En effet, Rouvres reçoit les convalescents
de toute la corporation envoyés par la Sécu-
rité sociale. Le nombre des convalescents re-
çus est de 20 par jour en moyenne; plus de
250 convalescents venus de toute la France
y ont déjà été reçus en 18 mois. I
Il faut aussi que vous sachiez que cette J
œuvre est dirigée par des personnalités bien J
connues, qui travaillent bénévolement, ne
reçoivent aucune indemnité de quelque na- I
ture que ce soit, et dont la seule récompense ^
pour plus de 8 heures passées chaque se-
maine à la gestion de l’œuvre, est la satis-
faction du devoir accompli. )
Vous ne pouvez donc vous dérober à cet J
exemple et vous vous devez de les seconder. )
Une occasion vous est offerte par la vente du i
Sabot de Noël, nous savons que vous ferez
tout ce qui est en votre pouvoir pour que les
résultats obtenus soient magnifiques. j
France adapte ses méthodes de travail aux dures
nécessités de l’après-guerre , la réforme était
obligatoire.
Elle semble surtout avoir été provoquée par
les pratiques financières des sociétés produc-
trices qui, par le jeu des participations, garan-
ties et autres formules de crédit, en sont venues
à immobiliser une grande part de la trésorerie
des studios et même des laboratoires.
Ainsi des sociétés importantes ont vu, à
cause des avances consenties à leur clientèle,
leurs disponibilités financières immédiates
s’amoindrir considérablement, au moment même
où les augmentations de salaires s’avéraient
inévitables. D'où un débauchage inévitable et
un changement nécessaire des méthodes actuel-
les de production.
Cependant, il faut souhaiter que le licencie-
ment infiniment regrettable de 400 salariés
trouve sa contre-partie 'dans un accroissement
de la production, accroissement qui permette
Itur réembauchage à bref délai.
La mise en application de la loi d’aide, l’aug-
mentation du quota, la limitation des films étran-
gers doublés et la rationalisation promise des
méthodes de production doivent permettre la
mise en chantier de nombreux films. 1949 re-
verra-t-il les 113 films français produits en
1938 ? — Jacques Lamasse.
NOUVEAUX TARIFS
DE LA PUBLICITÉ
A PARTIR DU 1er DÉCEMBRE
PRIX DES AFFICHES
60 X 80 60 »
80 X 120 80 »
120 X 160 100 »
PRIX DE LOCATION DES PHOTOGRAPHIES
Pour les Etablissements jouant :
toute la semaine 24 »
MERCREDI et SAMEDI 18 »
SAMEDI et DIMANCHE 12 »
Prix de remplacement en cas de perte
et détérioration 60 »
et détérioration 60 »
Reproduction d'une des affichettes RKO, en hélio-
litho 60 x 80. pour le film DIEU EST MORT qui.
par la simplicité de leur présentation artistique et
leur efficacité publicitaire, remportent le plus grand
succès auprès de la clentèle. Ces affichettes sont
imprimées par La Cinématographie Française.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
TTTXrm
7
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
ENTREVUE TRUMAN-JOHNSTON
pour résoudre la crise
New York. — - A la suite de la réunion tenue
à New York, au siège de la M.P.A.A., et à la-
quelle assistaient tous les dirigeants des grandes
compagnies cinématographiques, M. Eric John-
ston s’est rendu à Washington où il a eu un long
entretien avec le Président Truman.
Le Président de la M.P.A.A. a exposé au Pré-
sident des U. S. A. les problèmes urgents que
l’industrie du Film avait à surmonter, notam-
ment la question des quotas et des restrictions
à l’étranger.
« Le Président m’a dit, a déclaré Eric John-
ston, qu’il considérait comme primordiale que
les films américains fussent projetés partout dans
le monde. »
M. Johnston a aussi révélé que les compagnies
américaines avaient soumis aux représentants
russes une liste de 100 titres de films pour faire
une première sélection conséquemment aux ac-
cords signés en septembre à Moscou.
Une autre réunion du Conseil de la M.P.A.A.
est prévue pour se tenir à Hollywood après les
fêtes. On y étudiera en particulier les méthodes
à employer pour sortir de la crise actuelle et
des économies à apporter aux budgets de pro-
duction.
On compte beaucoup, d'autre part, sur une
série de films de court métrage terminés, qui
montreront au public le fonctionnement de l’in-
dustrie cinématographique depuis la préparation
et la réalisation des films jusqu'à la façon dont
ils sont exploités. Une grande campagne est éga-
lement envisagée pour ramener dans les salles
ceux des spectateurs qui ont cessé d’aller au
cinéma et aussi pour contrecarrer la mauvaise
presse à laquelle l'industrie du film est sujette
actuellement.
NUMÉRO SPÉCIAL
♦
Créée en 1918, notre revue profes-
sionnelle comptera à Noël trente ans
d’existence.
Trente ans au service de la plus
vivante des industries cinématogra-
phiques dans le monde.
A l’occasion du trentenaire de la
CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE, que
tous nos amis veulent célébrer digne-
ment, nous préparons pour la fin de
décembre notre
NUMÉRO DU TRENTENAIRE
AVENIR 1949
auquel nous donnerons l’importance
des textes, la présentation typogra-
phique et la diffusion (8.000 exem-
plaires FRANCE ET ETRANGER), que
mérite cette date dans la marche en
avant de notre journal. i
C’est avec la foi de trente années
au service de notre Industrie que nous
pouvons aujourd’hui regarder avec
confiance l’avenir du Cinéma Français,
et même l’avenir, plus proche, de la
vie professionnelle en 1949.
Nous espérons que cette initiative
trouvera l’approbation de tous et que
chacun voudra nous apporter son !
appui en axant sur cette édition spé-
ciale de Noël la publicité de la saison
1949.
Nous prions nos correspondants
et annonciers de nous envoyer leurs
textes et leurs documents avant le J
20 décembre dernier délai.
du Cinéma Américain
Sur le plan financier, le Département du Com-
merce des U.S.A. annonce une baisse de 20 %
des dividendes payés par les compagnies ciné-
matographiques par rapport à 1947.
Du côté de la production, le nombre des films
en cours de réalisation est descendu à 34, contre 43
voici un an et 48 en 1944. Bien que nombre de
films tournés au cours de la saison 1947-48 ne
soient pas encore sortis, ce' qui explique en par-
tie la réduction du rythme de tournage, il est
certain que les grandes compagnies rééditeront
beaucoup d’anciens succès en 1949.
Jack L. Warher, au cours d’une conférence de
presse, a bien précisé que le licenciement de
mille personnes ne signifiait pas une fermeture
de ses studios. « A l’heure actuelle, a-t-il dé-
claré, de nombreux films sont en préparation
et ils seront entrepris dès que les manuscrits
seront absolument au point et l’interprétation
choisie... Il s'agit d'une pause pour permettre
de faire des plans pour les mois à venir. »
Une note plus optimiste est donnée par le
bureau américain des revenus intérieurs, qui
annonce que le nombre des entrées dans les
cinémas, contrairement à ce qu’on a dit, n’a
baissé que de 2 1/2 pendant les neuf premiers
mois de 1948. — Joe Williams.
i
CLUB PARLEMENTAIRE
DU CINÉMA
A l’instigation de M. Géraud-Jouve, rappor-
teur de la Commission Presse-Radio-Cinéma
de l’Assemblée Nationale, s’est constitué le
Club parlementaire du Cinéma.
La première séance du Club a eu lieu mer-
credi 8 décembre, salle du Ministère de l’Infor-
mation, 34, avenue de Friedland.
Cette première séance a été marquée par la
présentation du film de Maurice Cloche. Docteur
Laënnec, avec Pierre Blanchar.
Cette présentation a été suivie d’un échange
de vues entre un certain nombre de parlemen-
taires et le producteur du film, M. Daniloff, ainsi
que le réalisateur. Les conditions de finance-
ment d’un film, la réalisation technique, l’aide
temporaire au Cinéma et nombre d’autres ques-
tions techniques ont été traitées dans une
atmosphère de sympathie.
♦
LES VISAS SONT
OBLIGATOIRES
Le Centre National de la Cinématographie,
Sous-Direction de la Distribution et de l’Exploi-
tation, communique :
L'attention de MM. les Distributeurs de Films
est à nouveau attirée sur l’obligation suivante :
Tout film loué à un entrepreneur de spectacles
cinématographiques publics, doit être accompa-
gné d’un visa.
En application de la Circulaire N" 145/CI 2
du 2 avril 1948, de M. le Ministre de l'Inté-
rieur, des contrôles ont été effectués dans les
salles de cinéma par les Services de Police des
Préfectures. Des procès-verbaux de saisie de
films ont été adressés au Centre National de
la Cinématographie.
Les infractions à la règlementation sur les
visas de la Commission de Contrôle des Films
peuvent entraîner les sanctions pénales prévues
par l’article 3 de l’ordonnance du 3 juillet 1945.
Ces infractions sont punissables, indépendam-
ment de la saisie administrative des films, d'une
amende de 1.000 à 1.000.000 de francs.
A l’occasion de la venue à Paris du jeune premier
Alan Lad, M. John B. Nathan, Directeur général
de Paramount pour l’Europe continentale, a donné
une brillante réception à laquelle assistaient de
nombreuses personnalités. De gauche à droite :
Alan Ladd. Sue Carol, M. Gray, Consul général
des Etats-Unis, M. Gray et M. John B. Nathan.
(Cliché Paramount.)
Les Casse-Pieds emportent
le Prix Louis Delluc
Le prix Louis Delluc a été décerné, cette an-
née. au film de Noël-Noël, réalisé par Jean Dré-
ville : La Parade du Temps perdu. Ce dernier
l’emporta par dix voix contre cinq au Point du
Jour, de Louis Daquin, et deux aux Parents
terribles, de Jean Cocteau. Au premier tour du
scrutin, des voix allèrent aux Noces de Sable,
d’André Zwobada et à Paysans Noirs, de Geor-
ges Régnier.
ATTENTION
AU CONTINGENTEMENT
D’ÉLECTRICITÉ
EN DÉCEMBRE
Nous avions déjà annoncé qu’en vertu de la
Décision 41 du 30 novembre 1948, les consomma-
tions autorisées d’énergie électrique des usagers
domestiques et des usagers administratifs, com-
merciaux, publics ou privés, fixées par les ar-
ticles 1" et 2“ de la Décision N° 31 du 31-1-48,
sont réduites de 20 % pour le mois de décembre.
1948.
La lre Circonscription Electrique fait connaî-
tre que les dépassements de contingent seront
désormais sanctionnés par la suppression totale
de fourniture de courant pendant une semaine.
♦
L’Interdiffusion ( I . L. A. C.)
sous la direction
de M . Bau-Bonaplata
installe ses bureaux
au Mexique
Dans un hôtel particulier, 56, « Paseo de la
Reforma », à Mexico, M. Laurent Bau-Bona-
plata vient d’installer les bureaux, avec un
goût tout parisien, de l'Interdiffusion Latine
Artistique et Commerciale (I.L.A.C.).
Les magasins sont extrêmement vastes. Sur
les murs, on peut admirer de très belles photos
de nos artistes, car la I.L.A.C. (Ediciones Ani-
madas) présentera en Amérique latine de
grands films français comme Pontcarral, Nuit
Blanche, L’Idiot, Guillemette Babin, etc.
Les campagnes de « Ediciones Animadas »
(seul ce nom sera lancé au public), ont un
cachet, d’originalité et de personnalité.
A Hollywood sera ouvert un bureau techni-
que pour la préparation des copies, des adapta-
tions littéraires, des commentaires, etc.
CE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
chE
FR
RAPHIE
SE
L ’ E X P
Virginia Mayo est venue passer quelques jours à
Paris. La voici, à son arrivée au Bourget, aux
côtés de son mari, l’acteur Michael O’Shea et de
M. J. Westreich de la direction européenne de
Warner Bros.
M I ^ E Résultats
S N I L. d’exploitation
Au Paris-Palace de Nice : Si ça peut vous
jaire plaisir (T.), 897.000 fr.; Le Criviinel (T.),
837.000 fr.; L’Aigle à deux têtes (T.), 952.000 fr.;
Nuit et Jour (T.), 1.086.000 fr.
Au Forum : Si ça peut vous jaire plaisir (T.),
245.000 fr.; Le Retour de Frank James (T.),
190.000 fr.; Le Grand John (T.), 150.000 fr.; Nuit
et Jour (T.), 351.000 fr.
Au Studio-34 : Johnny, Roi des Gangsters
(T.), 315.000 fr. ; Le Massacre de Fort-Apache
(T.), 230.000 (première semaine), 145.0000 fr.
(deuxième semaine); Escale à Hollywood <T.),
302.000 fr. (première semaine), 195.000 fr.
(deuxième semaine); Le Grand John (T.), 196.000
francs; Le Criminel (T.), 202.0000 fr.
Aux Variétés : Erreur Judiciaire , 363.000 fr.;
Le Retour de Frank James (T.), 860.000 fr. L’At-
gle à deux têtes (T.), 700.000 fr.; Je suis un
Fugitif, 612.000 fr.
LYON
Après une Sorte baisse, les entrées
marquent une légère reprise
A la suite des troubles sociaux qui se sont
produits dans la région lyonnaise et du marasme
croissant des affaires,: on a constaté une dimi-
nution très sensible des recettes dans un grand
nombre d’établissements lyonnais de première
et de seconde vision. Cette baisse a été, pendant
un certain temps, de 25 à 30 pour cent. Il semble
que le nombre des entrées soit plus élevé depuis
quelques semaines.
Depuis le 1er septembre, le Pathé-Palace pré-
sente des films en tandem avec I’Eldorado, l’une
des salles les plus importantes de la rive gau-
che et située dans un quartier extrêmement po-
puleux de la ville. Cet accord entre les direc-
tions de ces deux établissements a donné d'ex-
cellents résultats financiers. Après Bambi, La
Carcasse et le Tord-Cou, le Pathé et I’Eldorado
ont projeté Dédée d’Anvers qui, en deux semai-
nes, a réalisé une recette de 4.805.988 fr. Ce fut
ensuite La Nuit Blanche, puis D’Homme à Hom-
mes, dont la « première » a été donnée au béné-
fice de la Croix-Rouge, au cours d’un gala au-
quel assistaient le metteur en scène Christian-
Jaque et l’un des principaux interprètes du film,
l’acteur Louis Seigner, qui est d’origine lyon-
naise. D’Homme à Hommes a totalisé une recette
de 5.085.926 fr. En deux semaines, Sept Ans de
Malheur a réalisé 5.677.418 fr. Citons encore
Honni soit qui mal y pense (2.086.000 fr. ; Pas-
seurs d’Or (2.396.658 fr.
L’une des plus fortes recettes enregistrées par
la Scala a été celle de La Dernière Etape :
3.656.737 fr. Ce film a bénéficié d’une publicité
exceptionnelle de la presse et de la radio.
Parmi les films projetés par la Scala, citons :
Le Maître de la Prairie (1.123.980 fr.), La Grande
Maguet (1.250.460 fr.), La Vie en Rose (2.028.560
francs), Ali Baba et les Quarante Voleurs
(2.817.075 fr.), Maintenant on peut le dire
(1.533.155 fr.). Péché Mortel (1.388.755 fr.). Arc
de Triomphe <2.644.710 fr.), L’Impeccable Henri
(1.304.470 fr.). Le Criminel (1.067.485 fr.).
Au Royal, La Chartreuse de Parme a tenu
l’affiche pendant six semaines ; sa recette a été
de 5.600.000 fr. ; 1.600.000 fr. ont été atteints par
Les Forçats de la Gloire, projetés pendant deux
semaines dans cet établissement où L’Aigle à
deux Têtes a obtenu un très vif succès.
Le Tivoli et le Français ont présenté, en tan-
dem : La Piste de Santa-Fé (1.600.000 fr.), Le
Banni (1.400.000 fr.), La Fière Tzigane (1.500.000
francs), L’Impasse des Deux Anges, Le Bal des
Pompiers, Les Démons de la Liberté, Cinq Tu-
lipes Rouges. Opium, Rapide de Nuit.
(Studio de la Fourmi). Griffes jaunes, L’Introu-
vable rentre chez lui , Deanna mène l’Enquête
(Aiglon) .
Le Pathé-Palace et TEldorado présenteront,
le 22 décembre, en « première mondiale », le
nouveau film de Bourvil, Le Cœur sur la Main,
qui a été réalisé par une firme lyonnaise. Le
film de Walt Disney. Mélodie du Sud, sera pro-
jeté au Ciné-Journal pendant les fêtes de Noël.
Jean Clère.
PERIGUEUX
Le nouveau REX
Le Rex de Périgueux, salle de 500 places,
entièrement transformée, une des plus luxueu-
ses du Centre, s’est ouvert le 16 décembre.
Les sièges fournis par « Ciné-Sièges » sont
en velours cerise avec accoudoirs crème.
Le rideau de scène a été supprimé et rem-
placé par un portail ouvrant.
La cabine installée par les Etablissements
Electro Mécanique du Centre de Limoges, est
dotée des derniers perfectionnements : Lanter-
nes « Fersing VF 125 », projecteurs « Sim-
plex », têtes sonores « Super Stabyl », rack
« High Key MC 25 » (fabrication E.M.C.) équipé
d’amplificateurs tropicalisés.
Ces amplificateurs sont appelés à avoir un
très gros succès dans l'exploitation cinémato-
graphique car l’expérience a montré que cette
tropicalisation qui consiste en une imprégnation
avec un vernis spécial des conducteurs des
enroulements, des transformataurs ainsi que
de toutes les pièces métalliques, les empêche de
se corroder, les met à l’abri d’une atmosphère
humide, condensation ou autre, et les rend ré-
sistants même à l’air marin.
Les pannes sont pratiquement inexistantes,
les condensateurs au papier résistant à une
température de moins 40" à plus 70".
NOUVELLE SALLE EN ISÈRE
La Verpillère, dans l'Isère, vient d’être dotée
d’une jolie petite salle de 300 places, Le Dau-
phin. D’un style très moderne, cette salle pos-
sède une excellente acoustique. Le propriétaire
en est M. Perrichon.
Au Mondial : Honni soit qui mal y pense
(T.), 715.000 fr.; Le Diable Boiteux <T.), 913.000
francs; Ziegfeld Follies, 705.000 fr.; Les Incon-
nus dans la Maison, 778.000 fr.; L’Ile des Lou-
foques, 688.000 fr.
Au Cinéma du Casino municipal : Le Trésor
de la Sierra Madré (T.), 800.000 fr.; Trois Gar-
çons, une Fille (T.), 850.000 fr.
Au Rialto : Troix Garçons, une Fille (T.),
600.000 fr.; Le Trésor de la Sierra Madré (T.),
400.000 fr.; Le Diable Boiteux (T.), 640.000 fr.
(première semaine), 450.000 fr. (deuxième se-
maine); Honni soit qui mal y pense (T.), 400.000
francs.
Au Fémina : Le Trésor de la Sierra Madré
(T.), 460.000 fr.
A I’Escurial : Les Démons de la Liberté
(T.), 450.000 fr.
A I’Excelsior : Les Démons de la Liberté
(T.), 532.000 fr. — P. -A. Buisine.
Parmi les films en première vision, signalons
plus particulièrement : Les Amoureux sont seuls
au Monde, qui obtient, depuis plusieurs semai-
nes, un succès considérable au Grolée, Le Colo-
nel Durand, qui continue une brillante carrière
sur l’écran du nouveau cinéma Le Capitole. Pam-
pa barbare, Le Destin exécrable de Guillemette
Babin, projetés au Bellecour, qui vient d’être
entièrement rénové. Casbah, Home in Indiana,
La Belle Esclave, Othello (Coucou). Dahlia bleu,
Légitime Défense, Un Gangster (a.b.c.). L’Homme
aux Lunettes d’Ecaille, Broadway en Folie, Qui
l’embrasse maintenant? (Moderne). Cette Nuit et
toujours, Surprise-Partie, Une Femme sans
Amour (Ambiance) . Pièges à Hommes, Le Secret
de Monte-Cristo, Métier de Fous, dont il faut sou-
ligner l’excellente publicité de lancement, réalisée
par des dessinateurs-humoristes de talent, dont
Teyvard (Majestic). L’Apôtre du Désert, Passion
Immortelle, Jeux Olympiques 1948 (Ciné-Jour-
nal). Mon Amie Sally, Rendez-Vous à Minuit
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CIME
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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
BORDEAUX
Sur l’invitation de la Municipalité bordelaise
et de M. Christian Bonneterre, en présence des
notabilités de la ville, tant civiles que militaires,
de plusieurs vedettes venues tout spécialement,
et du Tout-Bordeaux, a eu lieu, le jeudi 9 dé-
cembre, l’inauguration du nouveau Mondial.
En quelques semaines, l’architecte parisien,
M. A. Kolensky, et le décorateur M. Rigal, ont
réalisé, dans un style tout à fait nouveau, une
des plus belles salles de France. Rien n’a été
négligé pour offrir aux spectateurs dans un
cadre élégant, tout ce qui peut satisfaire ses
goûts de confort, d’agrément et de sécurité.
La décoration de la salle est parfaite; le ton
dominant est rouge, les murs, de tonalité gris
pierre, sont ornés de bandes de cuivre du plu -,
heureux effet.
La salle comprend 350 places au rez-de-chaussée
en tout 600 avec un mezzanine et un balcon.
Les fauteuils spacieux sont en velours rouge.
La cabine de projection est équipée par des
appareils sonores Western-Electric avec pro-
jecteurs Brockliss-Simplex.
Le rideau de scène est supprimé et est rem-
placé par une magnifique grille lumineuse en
fer forgé.
Innovation, pour la première fois en France :
l’écran atmosphérique. Le cadre noir qui en-
toure l’écran est ici remplacé par un cadre lu-
mineux qui se nuance à volonté pendant la pro-
jection, donne une impression de relief remar-
quable. Cette « ambiance lumineuse » a été
réalisée avec le concours des Ets Clémençon et
de son ingénieur, M. Courrèges.
Au cours de la première de gala fût présenté
le technicolor : Ziegfeld Folies. M. Chaban-Del-
mas, député, maire de Bordeaux, avait convié
les spectateurs à apporter un colis de vêtements
ou de victuailles destinés aux œuvres sociales
de la ville.
Dans le hall décoré de plantes vertes, les in-
vités furent accueillis par les vedettes Maria
Mauban, Simone Michel et Sophie Botening.
Le Mondial sera une salle de « grande ex-
clusivité », nous y verrons au cours de la sai-
son ; Hamlet, Docteur Laënnec, Le Criminel,
Ivy, Dieu est Mort et Vire-Vent.
M. Christian Bonneterre et ses collaborateurs
immédiats, MM. Lescouzères et Becker ont doté
Bordeaux d’une salle « chic » et moderne.
UNE CITE DE LA DISTRIBUTION
La préfecture de la Gironde a pris, il y a quel-
que temps, des mesures en vue de l’évacuation
des distributeurs du local qu’ils occupaient à
Talence pour l’emmagasinage des copies de films.
La situation de ces distributeurs pouvait se
trouver, du jour au lendemain, tragique. Or.
depuis quelque temps, M. Marasse, propriétaire
du domaine Guillot, situé à Bordeaux, 99, bou-
levard Albert-Xer, a décidé de construire sur son
vaste terrain, une cité modèle du cinéma, com-
prenant des salles de vérification modernes,
ainsi que des pavillons de sécurité distincts
devant servir de dépôt de films.
Tous ces bâtiments seront conçus sous l’angle
le^ plus moderne avec chauffage, éclairage au
néon, téléphone particulier et standard ; il y
aura un bar, un salon de réception et un ves-
tiaire, le tout répondant à toutes les exigences
I des services de sécurité et d’hygiène.
Ce projet serait réalisé avec l’appui des ser-
vices de la préfecture de la Gironde et de la
mairie de Bordeaux.
M. Marasse nous demande de faire connaître
qu’il a habilité M. Labat, directeur de Ciné-
Inauguration du MONDIAL
Le Tarif 4 appliqué
le Ier janvier
Diffusion, 33, place Gambetta, à Bordeaux, pour
fournir tous renseignements à la corporation.
TARIF 4
Le Conseil municipal, dans une récente séance,
vient de voter l’application du tarif n° 4 pour
toutes les salles de Bordeaux à partir du
1er janvier 1949.
Cette mesure a été prise en raison des besoins
Dressants de la ville.
Inutile de dire que l’exploitation bordelaise a
accueilli la nouvelle avec mauvaise humeur.
Plusieurs démarches ont été faites auprès du
maire de Bordeaux, sans résultat, semble-t-il,
en vue de faire rapporter cette mesure.
G. Coumau.
♦
ALGER La première
d’Hamlet
Attendu avec impatience par les Algérois,
Hamlet a été présenté vendredi à I’Empire, au
cours d’un gala organisé par Perlak-Film et les
cinématographes J. Seiberras.
Placé sous le haut patronage du Ministre Ed.
Naegelen et du Consul d’Angleterre, ce gala fut
présidé par le Gouverneur Général de l’Algérie.
De nombreuses personnalités des Lettres et des
Arts ainsi que les membres de la corporation
du cinéma étaient présents.
Mme Vve J. Seiberras entourée de ses col-
laborateurs, M. Boneff, représentant de M. Ar-
thur Rank, producteur du film, et M. R. Aknin,
directeur de Perlak-Film, distributeur de Vic-
tory-Films pour l’Afrique du Nord, recevaient
la foule nombreuse et brillante de leurs invités.
Précisons que jamais dans le passé un gala
cinématographique n’avait atteint la suprême
élégance de celui-ci. — François Mari.
Donald Duek et Carmen Molina dans le grand film
de Walt Disney, en Technicolor,
LES TROIS CABALLEROS, qui sortira au
« Gaumont-Palace » et au « Rex ».
BLANCHETTE BRUNOY
ALFRED ADAM
JIMMY GAILLARD
et la rentrée de
IRÈNE CORDA Y
dans un film de
CLAUDE DOLBERT
réalisé par
LÉON MATHOT
L’INNE
A U K
Scénario de M. RIVET
Dialogues de CH. EXBRAYAT
avec
JACQUES DACQMINE
DINAN
Marie-Thérèse LEBEAU
MARCEL
CERDAN
csdtîlà
C I N ÉM A
73. CHAMPS-ELYSEES - ELY. 85 8
I
Un film d’une étourdissante gaieté
SERENADE
A MEXICO
avec Shirley Temple et Franchot Tone
Contrairement à ce que son
titre pourrait laisser sup-
poser, SÉRÉNADE A MEXICO
n’est pas un film musical, et si
le fond sonore est effective-
ment emprunté aux plus
voluptueuses rumbas mexi-
caines, c’estd’abord etsurtout
une comédie, émaillée de gags
bien venus, toute emplie de
situations abracadabrantes
qui se succèdent à un rythme
foudroyant et qui suscitent de
véritables rafales de rires par-
mi le public.
Ce film de la plus étourdis-
sante gaieté, et qui a tous les
atouts pour plaire, est mené
tambour battant par un trio
d’un entrain endiablé et d’un
espritfou : Shirley Temple qui
s’affirme chaque fois davan-
tage comme une excellente
comédienne, pleine de charme
et de jeunesse et qu’on aura
le plaisir d’entendre chanter
defaçon délicieuse d’adorables
romances mexicaines; Fran-
chot T one, artiste sans défauts,
dont le flegme nonchalant au
milieu des situations les plus
périlleuses est irrésistible, et
enfin Guy Madison, un jeune
premier qui ravira les spec-
tatrices.
On ne saurait mieux résu-
mer SÉRÉNADE A MEXICO
qu’en disant qu’un tel film,
par ses rebondissements
imprévus et cocasses, est sans
doute un des plus divertissants
que vous puissiez présenter
et qu’il sera à coup sûr le bien-
venu auprès de votre public.
Une fort jolie jeune fille (Shirley
Temple) et un jeune militaire
(Guy Madison)se sontfîxé rendez-
vous à Mexico. Elle vient des
Etats-Unis, lui est attaché à la
base navale de Panama. Ils ont
'intention de se marier au
Mexique. Mais à la dernière minute
le départ du garçon a été retardé
et sa fiancée, ne le voyant pas à
la gare, s’adresse au Consul amé-
ricain pour le retrouver.
Elle tombe mal, car non seule-
ment le Consul (Franchot Tone)
est pressé de rejoindre sa fiancée,
une charmante mexicaine (Lina
Romay) mais de plus il n’y a pas
une seule chambre de libre dans
la ville et la pauvre fille ne sait
où aller.
Le Consul se sent responsable
du sort de cette jeune compa-
triote égarée et, tout en essayant
de retrouver son fiancé, passe la
journée en sa compagnie, ce qui
lui attire les foudres de sa M<
caine au sang chaud. Mais le rr
taire survient et le Consul ci
enfin terminés ses ennuis une
qu’ayant logé le couple chez
il leur arrange un rendez-v*
avec le juge de paix qui doit
marier sur l’heure. Puis il co
chez sa fiancée qui consent à
pardonner.
Mais, lorsqu’en possession
pièces indispensables, les de
promis se présentent souria
chez le juge, c’est une catastrof
qui va fondre sur eux. La jet
fille est mineure. Pour pénét
au Mexique sans l’autorisat
de ses parents, elle s’est fait fat
quer un faux passeport au nj
d’une soi-disant femme mariée
le juge refuse à sanctionner
qu’il considère comme un acte
bigamie. Indigné, il veut mê
faire arrêter le couple qui n’a c
le temps de s’enfuir...
Que vont faire nos deux am
reux ? On le devine sans pei
Ils se rendent à nouveau cheî
Consul qui comptait bien ne p
les revoir et ils font encc
appel à sa gentillesse et à :
pouvoir pour les protéger,
qui va tout de suite lui atti
les plus grands ennuis de la ter
Au risque de compromettr
jamais sa carrière diplomatiq
au risque de briser définitivemi
son futur mariage et même lit
râlement de se rompre le o
le Consul parvientàaplanirtou
les difficultés que les jeunes
imprudents amoureux ont semi
sous leurs pas, et c’est avec
soulagement évident qu’il va pc
voir se défaire de ce ménage au
charmant qu’encombrant
retrouver sa tranquillité perd
et sa fiancée qui ne connaî
plus la jalousie...
12
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
L’ORGANISATION RÉGIONALE
INTER-PROFESSIONNELLE
LA
SUPER PRODUCTION
ITALIENNE
LE Slltll
SEltlEUEIKH
de G. Agliani
passera
AU MIDI-MINUIT
Grands Boulevards
La Confédération Nationale du Cinéma Fran-
çais nous demande d’insérer l’article suivant :
L'Organisation patronale française est double :
Elle comporte d'une part les fédérations pro-
fessionnelles nationales dont chacune groupe
les industriels et les commerçants d’une branche
déterminée et où voisinent, par exemple, telle
grande société de produits chimiques de la ré-
gion parisienne et telle petite usine chimique
d’une lointaine vallée des Alpes ; mais il existe
d’autre part, à côté de cette organisation ver-
ticale, une organisation dite horizontale, c’est-à-
dire un réseau d’associations régionales inter-
professionnelles qui couvre pratiquement tout
le territoire français, et où la petite usine chi-
mique de tout à l’heure se retrouve à côté de la
brasserie et de la fonderie de la région.
Que cette double organisation entraîne parfois
des chevauchements et des doubles emplois,
c'est inévitable. Mais si essentielle, si détermi-
nante que soit l’action des fédérations verti-
cales sur le plan de la profession, elles doivent
comprendre l’utilité des organismes régionaux.
La région française est un être vivant, et beau-
coup de nos provinces disposent d’une organi-
sation interprofessionnelle parfaitement au
point. Or la région joue déjà et jouera de plus
en plus un rôle déterminant pour assurer
l’équilibre social. Toute mesure sociale prise
dans une industrie ou un commerce a aussitôt
des répercussions sur toutes les autres indus-
tries voisines de la région et tous les commer-
çants, quelle que soit leur diversité profession-
nelle. Les chefs d’entreprise doivent avoir le
sentiment de cette solidarité de fait et en tirer
la conséqunce logique : à savoir le constant ren-
forcement de leur organisation régionale.
Nous allons vers des temps où les régions
auront de plus en plus de responsabilité sur le
plan social. Il faut donc que tous comprennent
la nécessité de doter le secrétariat de leur orga-
nisme régional des moyens d’action nécessaires.
Et pour les régions qui ne disposent encore
d’aucun organisme de cet ordre, il est indispen-
sable de le créer.
Sans doute cette dualité d’organismes impose
aux industriels et commerçants un effort com-
plémentaire, et d’aucuns s’en plaignent. Ils doi-
vent l'accepter de bonne grâce. Qu’ils se disent
que les moyens qu’ils donnent aux groupements
chargés de leur représentation sont bien peu de
chose quand on les compare aux moyens dont
disposent les organisations correspondantes des
pays étrangers. Et qu’ils se pénètrent de cette
vérité qu'il n’y aura point de redressement du-
rable de l’économie française sans le puissant
soutien d’une forte organisation professionnelle
et interprofessionnelle, capable de concilier l’or-
dre et la liberté.
Georges VILLIERS,
Président du Conseil National
du Patronat Français.
à partir du
29 DÉCEMBRE 1948
★
(ptachainematit
Sa vie, ses œuvres,
de Fart, de l'amour.
Une mise en scène fastueuse
★
Ôt hicnlêl
UN TECHNICOLOR
Union des Producteurs de films
I I, Bd. de Strasbourg, PARIS
Tél. Prov. 63-10 et 63-1 I
LE PLACEMENT
DES ÉLÈVES DE L’I.D.H.E.C.
M. Léon Moussinac, directeur de l’Institut
des Hautes Etudes Cinématographiques, nous
prie d’insérer la lettre suivante adressée à toutes
les personnalités de l’industrie cinématogra-
phique :
Nous n’ignorons pas qu’il vous arrive parfois
d’être sollicité par des étudiants de l’Institut
des Hautes Etudes Cinématographiques n’ayant
pas encore terminé leurs études. Nous nous
permettons donc de vous mettre en garde contre
ces demandes d'étudiants encore insuffisam-
ment préparés pour les tâches qu’ils sollicitent.
La Direction de l’Institut des Hautes Etudes
Cinématographiques tient à bien préciser que
les étudiants ayant terminé leurs deux pre-
mières années d’études sont détenteurs d'un
certificat d’aptitude au stage qui confirme que
leur temps de scolarité est terminé et qu’ayant
| satisfait aux examens, ils ont été reconnus
aptes à entrer dans la profession en vue d’ob-
tenir, si leur stage donne satisfaction, leur
diplôme de fin d’études.
Je me permets de vous rappeler que la Di-
rection de l’I.D.H.E.C. est à votre disposition
pour vous préciser exactement la situation des
élèves et vous fournir les appréciations qui
vous permettraient d’obtenir d’eux une collabo-
ration utile et efficace.
« QUAI DES ORFEVRES )) devient JENNY LAMOUR
grâce à Sonoréai Bi'ingue
« The New York World Télégramme » du 30
novembre 1948 et « The New York Post Hcme
News », etc., annoncent : Grâce à la version
bilingue américaine, le film Quai des Orfèvres
trouvera son chemin dans les salles de specta-
cles américaines, où les films étrangers n’ont
jamais eu accès.
Cette version américaine a été réalisée à Paris
par le procédé « Sonoreal Bilingue ».
Rappelons qu'une projection privée de Jenny
Lamour (titre américain du Quai des Orfèvres) ,
a eu lieu récemment à Paris, devant la Presse
et que chacun loua l’excellence du procédé.
Les reprises à Nancy
d’« Antoine et Antoinette »
Dans le bilan estival de l’exploitation nan-
céienne, paru dans le dernier numéro trimes-
triel de La Cinématographie Française, le chif-
fre de recette d'Anna et le Roi de Siam à I’Em-
pire, s’est trouvé confondu avec celui de la
reprise, au Thiers, d'Antoine et Antoinette. Cet
excellent film s’est, en effet, adjugé un nouveau
succès par une recette de 408.210 francs, et
non 282.325 francs, comme il a été annoncé par
erreur. Ajoutons que pour le même film le
nombre d’entrées se monta à 5.950. Nous avons
rendu à Antoine et Antoinette ce qui leur ap-
partenait. - — M.-J. K.
♦
CINEMA NATIONALISÉ
EN THURINGE
Le Landtag de Thuringe vient de décider la
nationalisation des salles de cinéma de ce pays.
La loi a effet rétroactif du 1er novembre.
13
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
RAPHIE
ISE
TRIBUNE LIBRE DES DIRECTEURS
LA TAXE DE TRANSACTION
M. V. Aubert, Président de la Fédération des
Directeurs de Nice et du Sud-Est, nous fait par-
venir la très longue lettre qui suit, en réponse
à un article paru dans notre numéro 1283 du
30 octobre dernier :
Qui doit supporter la taxe de transaction ?
Mais la réponse est nette. C’est le client et c’est
ce qui se passe.
Si nous prenons quelques attendus extraits
du jugement du Tribunal de Commerce de la
Seine, du 2 mars 1948, nous relevons textuelle-
ment :
Taxes de transaction :
« Attendu que la taxe de transaction est ré-
« cupérable par l’exploitant sur la clientèle
« et que si, pour des raisons pratiques, l’ex-
« ploitant ne l’a pas récupérée sur elle il n'ap-
« paraît pas qu’elle doive, par compensation,
« être récupérée sur les distributeurs. »
Cela est faux parce que cela n’est pas.
Taxe locale :
« Attendu que cette taxe constitue, en réalité,
« une taxe supplémentaire sur les transactions...
« même régime que la taxe de transaction...
« récupérable. »
Mais c’est parfait. Le Tribunal n’a pas mis
ces taxes à la charge de l’exploitant. Il dit que
l’on ne doit pas les faire supporter aux distri-
buteurs parce qu’elles sont à la charge du client
et récupérables.
Tout cela est très clair et nous sommes en-
tièrement d’accord. C’est ce que nous faisons.
Ainsi le Tribunal a solutionné nettement le
problème. Seulement ce que l’on a oublié de
dire au Tribunal c’est que ces taxes sont com-
prises dans le prix total des billets imposé tou-
tes taxes comprises.
Voilà la première erreur, car alors le Tri-
bunal aurait défini autrement.
Deuxième erreur : C’est que l’exploitant a
commis la faute de faire rentrer en recette le
produit de ces taxes, payées en plus du prix
de la place pour ensuite les déduire. Voilà
le drame.
Voici comment l’Exploitation aurait dû trai-
ter le problème pour qu’il fût compris et ac-
cepté :
Etant donné que ces taxes sont comprises dans
le prix total des places et que le prix de la
place payée 100 fr., par exemple, est en réalité
décompté de la façon suivante :
Prix maximum autorisé. . . 96 »
T. trans. et t. loc. (3%).. 3 » en chiff. ronds
Timbre quittance 1 »
Prix total de la place. 100 »
Autre exemple sur la place payée 50 fr., tou-
tes taxes comprises.
Prix maximum autorisé. . . 48 »
T. trans. et t. loc. (3%).. 1 50 en chiff. ronds
Timbre quittance 0.50
Prix tôt. payé de la place. . 50 »
Partant de ce principe nettement déterminant,
l’exploitant doit alors installer ses bordereaux
de la manière suivante, en prenant, par exem-
ple, places à 100 fr. et 50 fr., prix imposé tou-
tes taxes comprises :
1.000 places à 96 fr 96.000 »
1.000 places à 48 fr 48.000 »
144.000 »
puis déduire taxe production auto-
risée (3,50) 5.040 »
Solde 138.960 »
ensuite déduire taxe spectacle (tarif
n" 3) 18.263 »
Solde 120.697 »
et après avoir déduit auteurs et actualités, on
arrive enfin à cette fameuse recette nette réelle.
Il est évident que posée ainsi la question est
résolue, mais en quoi cela change-t-il de ce
que nous pratiquons pour simplifier le dé-
compte?
Dans le cas de ce que l’on fait actuellement,
si on compte, au départ, du bordereau le prix
de ces mêmes places payées 100 ou 50 fr. tou-
tes taxes comprises au lieu de 96 ou 48 fr. prix
exacts et si ensuite on ne déduit pas taxes et
timbres : on arrive alors à payer un % à la
marchandise film, sur des recettes taxes et en
même temps à payer seul la totalité de ces der-
nières.
C’est cela que l’Exploitation ne veut plus et
n’acceptera jamais plus.
D’ailleurs, cela est si juste que les distribu-
teurs eux-mêmes l’ont reconnu et accepté pen-
dant un certain temps. Pourquoi y revenir?
Timbres de quittance :
On nous dit que si, à l’heure actuelle, la dé-
duction des timbres est acceptée, c’est d’un
commun accord. Moi je veux bien, mais je ne
connais pas cet accord.
Avant guerre le timbre était compté au client
en plus du prix du billet. Il n’en a donc jamais
été question au contrat-type.
Les lois d’octobre 1940 et novembre 1941 : le
timbre n’a jamais été mentionné comme déduc-
tible, que je sache. Pourquoi les distributeurs
les acceptent-ils en déduction? Par bonté d’âme
peut-être, je ne le crois pas, mais alors pour-
quoi pas les autres taxes?
En d’autres termes, si les timbres et les taxes
locales et transaction n’ont jamais été mention-
nées, c’est qu’elles sont à la charge de la clien-
tèle. C’est tout et c’est pourquoi, étant com-
prises dans le prix total imposé du ticket, on
les déduit, puisqu’on les a rentrées en recette
brute. C’est enfantin.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison si
les exploitants se sont aperçus, un peu tard, il
est vrai, de leur erreur, en payant un pour-
centage au film sur ces taxes pendant un cer-
tain temps pour que cela devienne un droit ac-
quis par l’usage. D’ailleurs voir, plus haut, ac-
cord des distributeurs d’accepter ces taxes pro-
visoirement.
Et il est fort possible et même certain que
nous reviendrons sur la question pour récla-
mer la restitution de toutes les sommes payées
en trop sur ces taxes depuis leurs origines.
Et c’est pour éviter tous ces nouveaux en-
nuis que je dis : allons, messieurs les produc-
teurs et distributeurs, un peu de bonne vo-
lonté.
Les places de 100 et de 50 fr., par exemple, se-
raient portées à leurs prix réels de 96 et 48 fr...
et ainsi de suite.
Ce qui est d’ailleurs l’exacte vérité et procédé
on ne peut plus légal. Ainsi nous n’aurions plus
besoin, comme actuellement, de déduire taxes
locales et timbres pour avoir la véritable re-
cette nette.
C’est ce que nous allons faire si la Distribu-
tion n’arrête pas cette ridicule querelle et si
elle ne nous donne pas son accord sur le sys-
tème actuel de déduction de ces taxes et ce tant
que les prix qui nous serons imposés le seront
toutes taxes comprises.
Mais quel travail pour nous tous. Essayez un
peu pour voir et avec des places dont le pro-
duit ne s’arrondit pas, vous verrez si vous n’y
serez pas noyés.
Les distributeurs savent très bien que nous
avons raison. Alors?
Pour être forts, la Confédération réclame
l’union totale du Cinéma. D’accord ! Mais l’union
ne peut exister qu’en discutant et en réglant,
honnêtement, entre nous les choses du cinéma.
Alors seulement un grand pas sera fait pour
notre prospérité commune. Le miracle peut se
produire. Mais en définitive, le veut-on vrai-
ment ?
M.-V. Aubert,
Président de la Fédération des Directeurs
de Nice et du Sud-Est.
♦
LES PROGRAMMES
DOIVENT ÊTRE COMPLETS
Le Centre National de la Cinématographie,
Sous-Direction de la Distribution et de l’Exploi-
tation, communique :
Certaines salles de cinémas présentent un
programme incomplet ; le film de complément
se trouve souvent omis, le grand film et parfois
les Actualités sont seuls projetés.
Aux termes de l'article 5 de la décision vali-
dée n° 3 du 14 juin 1946, tout programme doit
être obligatoirement, et sauf dérogation excep-
tionnelle, composé d’une première partie (un
ou plusieurs dessins animés, documentaires,
sketches au choix) et d’un grand film.
Outre qu’elle constitue une infraction à la
réglementation professionnelle, la non-observa-
tion de cette prescription entraîne un manque-
ment aux obligations nées des conventions de
location et aboutit à priver les spectateurs
d’une partie du spectacle pour lequel ils ont
payé un droit d’entrée.
D’autre part, l'attention de MM. les Exploi-
tants est attirée sur l’obligation édictée par la
décision réglementaire n" 5 du 26 juin 1947
« que tout film français bénéficiant du privilège
du « quota », soit accompagné d'un film de
court métrage bénéficiant du même privilège ».
Le Centre National de la Cinématographie
invite MM. les Exploitants à respecter ces pres-
criptions concernant la composition des pro-
grammes et les informe qu'il se voit désormais
dans l’obligation d’en sanctionner l'inobser-
vation.
— ♦
BILLETERIE
Le Centre National de Cinématographie, Sous-
Directicn de la Distribution et de l’Exploitation,
communique :
En raison de l’inventaire de fin d'année, le
service des billets sera fermé le vendredi 31 dé-
cembre 1948 toute la journée.
MM. les Directeurs de Cinéma sont invités
à faire retirer, avant cette date, les commandes
de billets qui seraient à leur disposition.
Une scène du film LIONNIERE TERRE CAPTIVE,
dont la première mondiale aura lieu prochainement
à Pari.s.
(Cliché Films E. Lallier.)
WÊBÊ^à • W ^Sf\ singer
/^'ASSASSIN \èv°GERS
■ 1^# NE PARDONNE PAS |É^
a George Joan JÊSW^
^\BRENT BLONDELL W
LE RETOUR^. ° P
DE MONTE-CRISTO Dick
Louis Barbara / . . \ POWELL
HAYWARD BRITT0N/ ofs VOLEURS V M
^Ék Jon Patricia
. '^SÉÉËm. HALL MORISON J ^
LA VALLEE
MAUDITE
Randolph Barbara
SCOTT BRITTON
LA FLECHE
NOIRE
Grand Prix du Festival de Cannes
COLUMBIA FILMS S. A
UNE FEMME
SANS AMOUR
Evelyn Glenn
KEYES FORD
LES LIENS
DU PASSE
Franchot Janet
TONE BLAIR
BIEN FAIRE
VOUS PRESENTE
SA PRODUCTION
1948-1949
A
G E N C E S
■
■
MARSEILLE LYON
BORDEAUX
LILLE STRASBOURG
-42- * -12-
* -1 - *
-144- * -4-
Boul. Longchamp Rue Constantine
Rue Castillon
Rue du Molinel Rue du Puits
Téléph. NAT 31-08 Tél. Burdeou 09-65
Téléph. 878-96
Téléph. 305-73 Téléph. : 310-35
l a
DES
ETOILES
HAYWORTH
PARKS
ET LA SEDUIRE
\ Red
Janet
\SKELT0N
' f\
BLAIR
#
Troyon ( 1!
7e) *
Téléphone : GALvani 41-80 à 83
l
.
rrXXTTTTTTTTTXXXXXXrrXXl «NE
RAPHIE CXXXXX3
♦ ♦♦♦
FÉDÉRATION DES SYNDICATS DES INDUSTRIES TECHNIQUES
NOUVEAU TARIF DES LABORATOIRES
I. - FORMAT [STANDARD
1° Ce nouveau tarif de travaux
à façon est applicable à partir du
1er janvier 1949.
Dans ces prix est incorporée la
taxe à la production de 3.50 %,
mais non les taxes de transaction
et locales qui sont ajoutées à la
facture.
Pour les clients ayant pris la
position de producteur fiscal, la
taxe à la production de 3,50 % est
déduite sur la facture des travaux
qui ne supportent que la taxe de
transaction. Cependant, pour toutes
les locations et prestations de ser-
vices, les factures sont, dans tous
les cas, assujetties à la taxe de
transaction.
2° Le pourcentage de perte de
pellicule autorisée et facturée est
de 6 % sur tous les travaux de
tirage de série, ce pourcentage est
porté à 10 % pour les premiers
positifs et à 12 % pour les contre-
types et les réenregistrements.
Cependant, pour tous les petits
travaux nécessitant des manipula-
tions nombreuses et occasionnant
des pertes importantes de temps et
de pellicule, il ne sera jamais
compté de perte inférieure à deux
mètres pour chaque petit métrage
tiré, ces deux mètres étant ajoutés
au métrage livré. De plus, le façon-
nage sera compté pour un mini-
mum de 25 mètres pour tout tirage
ou développement, format 35 mm,
inférieur à ce métrage et pour
10 mètres en cas de tirage en for-
mat 10 mm. et ce, au prix de la
première copie standard.
3° Les livraisons pour les pro-
ductions, enregistrements, doubla-
ges, mélanges, etc., sont facturées
forfaitairement 400 fr. par jour.
4° Les laboratoires se réserve-
ront le droit de détruire les chutes
où doubles positifs ou négatifs
déposés dans leur établissement à
l’expiration d’un délai de six mois
au delà du tirage de la première
copie standard, après simple mise
en demeure d’enlèvement par leur
propriétaire, notifiée par lettre re-
commandée.
5° Les tarifs et prix de travaux
n’étant nullement proportionnels à
la valeur des négatifs et autres
documents de tous ordres qui leur
sont confiés, les laboratoires n’en-
tendent assumer aucune responsa-
bilité en cas de détérioration ou
de perte même totale de ces néga-
tifs ou documents pour quelque
cause que ce soit : vol, incendie,
accidents ou dommages matériels
en cours de transport ou de mani-
pulation, etc., et ce à quelque
endroit qu’ils se produisent.
le mètre
Négatifs :
Développement image .... 12
» son 9
Premiers positifs :
Tirage et développement :
— image seule 10
— - son seul 10
— image et son combinés 15
- son double piste .... 15
Copies positives de série:
Tirage et développement
(pour copie complète) . . 12,50
Copies sous titres par
procédé optique :
Tirage et développement
première copie 17
Supplément pour l’établis-
sement de la première
copie, d’après la liste des
titres fournis :
1 langue par titre, car-
ton compris, le carton. 100
Copies suivantes du même
film :
Tirage et développement . . 15
Positifs pour contre-
types :
Tirage et développement :
image sur dup. pos. ord. 14
image et son sur dup.
pos. ord 16
image s. dup. pos. grain
fin 23
image et son sur dup.
pos. grain fin 25
Contre-types :
Tirage et développement :
image sur dup. nég. ord. 28
image et son s. dup. nég.
ord 30
image s. dup. nég. grain
fin 38
image et son dup. nég.
grain fin 40
son s. pellicule pos. ord. 13
Imprimerie :
Impression de carton pour
sous-titres cinq lignes
maximum :
le carton français
» étranger
» bilingue
Impression de cartons,
génériques, titres ac-
tualités panorami-
ques, inserts, jour-
naux, dépêches, etc.
Imprimés en t. genres
Dessin :
Etablissements de car-
tons destinés pour ti-
tres. Inserts, généri-
ques, films annonces.
Prises de vues spéciales, tru-
cages à la prises de vues :
Etablissement de négatif ti-
tres ou sous-titres 24
Truca :
Fondu chimique., la pièce. ■ 170
Enchaînés, volets, fondus le
m. passé à la truca 800
Trucages spéciaux sur j
impressions, le m. i
truqué. Tous travaux ( suivant
pour l’établissement i devis
de génériques et films \
annonces I
suivant
devis
( suivant
{ devis
Travaux spéciaux :
Polissage 3
Dépolissage 4
Relavage 2
Main-d’œuvre :
Synchronisation et montage :
l’heure 250
(variable avec salaire).
Mise à disposition de matériels
divers :
Table d’écoute et petit matériel de
montage :
- la journée 1,200
la semaine 5.000
Salle de projection :
l’heure
A) Projection simple 700
B) Double interlock 900
(Majoration pour projection en
dehors des heures normales de
travail : 50 %.)
II. - FORMAT RÉDUIT
Travaux de réduction en 16 mm
(Pellicule non compris)
Les tirages en 16 mm se font sur
pellicule 32 mm qui est ensuite
coupée en deux copies de 16 mm,
ce qui implique le tirage d’un
nombre pair de copies.
Le tarif ci-dessous met fin à la re-
mise temporaire de 10 % accordée sur
le tarif antérieur pour les tirages
contact-contact des copies (série).
Toutefois il a été décidé de main-
tenir à titre provisoire jusqu’à la fin
janvier 1949, le tarif du 1er janvier
1948.
Le présent tarif ne sera donc effec-
tivement appliqué qu'à dater du 1er
février 1949.
Nous sommes persuadés que cette
mesure en faveur du « Format Ré-
duit » sera particulièrement appré-
ciée.
1° TIRAGES MUETS
réenregistrement du son 35 mm
en son 32 mm
Pour ce tirage il y a lieu de
procéder au préalable à l’établisse-
ment d’un négatif son 32 mm
comportant deux pistes sonores.
Ce négatif son 32 mm est obtenu
par réenregistrement complet du
son d’après une copie ou une
bande son 35 mm conforme au
négatif image du film, tant au
point de vue montage que du syn-
chronisme.
le
mètre
Réenregistrement électrique et
développement compris en
32 mm 25
Tirage des deux premières
copies (en 16 mm) ...... 13
Tirage série 10
C. — Tirage par contact :
le
mètre
D’après contretype image muet
32 mm et négatif son
32 mm
Etablissement du contretype
image muet 32 mm
Sur dup. nég. ordinaire (en
32 mm) 25
Sur dup. nég. grain fin (en
32 mm) 30
Etablissement du négatif
son 32 mm :
Réenregistrement électrique
et développement (32 mm). 25
Tirage des deux premières
copies (en 16 mm) 11
Tirage série (en 16 mm) .... 8
3 AGRANDISSEMENT MUET
16 mm en 35 mm
En 35 mm 50
TARIFS DES TRAVAUX
DE SERIE
EN 16 mm DIRECT
A. — Tirage par réduction
d’après un négatif muet 35 mm :
le
mètre
Tirage des deux premières
copies (en 16 mm) 12
Tirage .série (en 16 mm) . . 9
E. — Tirage par contact ;
Etablissement d’un contretype
muet par réduction d’un
lavande 35 mm
Sur dupli. nég. ordinaire (en
32 mm) 25
Sur dupli. nég. grain fin (en
32 mm) 30
Tirage des deux premières
copies (en 16 mm) 11
Tirage série (en 16 mm) .... 8
2° TIRAGES SONORES
A. — Tirage par réduction optique
d’après les négatifs images
et son 35 mm
Les premières copies (16 mm) 15
Tirage série 12
B. — Tirage par réduction optique
I du négatif image 35 mm après
Négatifs :
le
mètre
Développement image (en
16 mm) 8
Développement son (16mm). 8
Premiers positifs :
Tirage et développem. image
ou sons seuls (en 16 mm). 12
Tirage et développem. image
et son combinés 14
Copies positives de série:
Tirage et développem. image
ou son seuls (en 16mm).. 10
Tirage et développem. image
et son combinés (16 mm). 12
Contretypes négatifs d’après
positifs 16 mm :
Tirage et développem. image
ou son seuls sur duplicating
négative (16 mm) 20
Tirage et développem. image
et son sur duplicating né-
gative (en 16 mm) 28
Réenregistrement son de
35 mm en 16 mm:
Réenregistrement électrique
sur négatif 16 mm en par-
tant d’un positif son 35 mm
(en 16 mm) 25
rTTïigxrtxxgxxigïxxixrn ciNÉ^mRAPHœ
LA PRODUCTION
17
♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦
FRANÇAISE
Georges ROLLIN est le Curé d’ARS
dans
LE SORCIER DU CIEL
que réalise Marcel Blistène
2 FILMS TERMINÉS
L’ANGE ROUGE (17-12-48).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Daniel-Norman.
LA PASSAGERE (11-12-48).
Prod. : Sté Méditerranéenne de
Prod.
Réal. : J. Daroy.
14 FILMS EN COURS
l»» SEMAINE
LA PORTE D’OR (Billancourt).
Prod. : U.D.I.F.
Réal. : P. de Hérain.
2' SEMAINE
L’INCONNUE N" 13 (Paris).
Prod. : Francinalp.
Réal. : J-P. Paulin.
LE PARADIS DES PILOTES
PERDUS (Maroc).
Prod. : B.U.P.-Française-E. Tu-
cherer.
Réal. : G. Lampin.
3" SEMAINE
L'ESPRIT DE FAMILLE (Photo-
sonor).
Prod. : Industrielle Franç. du
Film.
Réal. : J. Wall.
4» SEMAINE
! LE MYSTERE DE LA CHAMBRE
JAUNE (Boulogne).
Prod. : Alcina.
Réal. : H. Aisner.
7» SEMAINE
ENTRE 11 HEURES ET MINUIT
(ex-Une drôle d’Histoire) (Bil-
lancourt).
Prod. : J. Roitfeld-Francinex.
Réal. : H. Decoin.
L’ESCADRON BLANC (Extér.
Algérie).
Prod. : Acteurs et Techniciens
Français.
Réal. : R. Chanas.
8' SEMAINE
LE SORCIER DU CIEL (Extér.
Castelet).
Prod. : Ydex Film.
Réal, technique : M. Blistène.
Scén., adapt, et dial, de R. Jo-
livet.
11» SEMAINE
i GIGI (Palais de Glace).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Audry.
12» SEMAINE
LE SECRET DE MAYERLING
(Eclair-Epinay).
Prod. : Codo-Cinéma.
Réal. : J. Delannoy.
16' SEMAINE
BARRY (François-Ier).
Prod. : S. Gordine.
Réal. : R. Pottier.
17" SEMAINE
TROIS JOURS D’AMOUR (Studios
Rome).
Prod. : Itala Films.
Réal. : R. Clément.
21» SEMAINE
LES AMANTS DE VERONE
( Neuilly ).
Prod.
: C.I.C.C.-Borderie.
Réal. :
A. Cayatte.
29" SEMAINE
MANON
(Afrique du Nord).
Prod.
Alcina.
Réal. :
H. -G. Clouzot.
❖ La production Azur distribuée par
R.A.C., Les Souvenirs ne sont pas à
Vendre, est sortie le 15 à 1’ « Impé-
rial ». Ce film à sketches est inter-
prété par Blanchette Brunoy, Sophie
Desmarets. Colette Darfeuil, Alexan-
dre Rignault et de nombreuses autres
vedettes.
Si la vie des saints, laïques ou non.
est fort cinématographique (et Du-
nant et saint Vincent de Paul l'ont
prouvé), celle du curé d’Ars parais-
sait se prêter particulièrement à la
réalisation d’un film.
D'humble condition, J.-M. Vianney
avait eu tard la révélation de sa
vocation. Il avait eu beaucoup de
mal à apprendre le latin et c’est pres-
que par pitié qu'on l’avait ordonné
prêtre. Puis, on l’avait envoyé à Ars,
village retiré et impie, dont aucun
curé ne voulait. C'est là qu'il accom-
plira sa vie exemplaire, partagé en-
tre les jeûnes, les miracles, les mor-
tifications et les luttes avec le démon.
C’est Le Sorcier du Ciel, une pro-
duction des Films Ydex que dirige
M. Alexis Plumet, qui a entrepris de
nous restituer la vie de cet extra-
ordinaire personnage. Le réalisateur
en est Marcel Blistène, le jeune met-
teur en scène de Macadam et de Ra-
pide de Nuit. Le scénario a été écrit,
adapté et dialogué par René Jolivet,
d’après, bien entendu, des documents
historiques incontestables, et en par-
fait accord avec les historiographes
habituels du curé d’Ars et particu-
lièrement Mgr. Trochu.
Dans un décor très sobre de Claude
Bouxin représentant la chambre mo-
deste de la cure d’Ars, Charlie Bauer,
le chef-opérateur, a fait installer les
projecteurs sur Georges Rollin, en
soutane, agenouillé sur un prie-dieu.
Avec une extrême émotion, Georges
Rollin qui interprète avec maîtrise le
rôle du Curé, écoute une voix, celle
de Raymond Loyer, qui « parle » le
rôle de Satan, puisqu'à aucun mo-
ment celui-ci ne sera visible.
Cette présence du diable a d’ail-
leurs été un des problèmes difficiles
qu’a eu à résoudre Marcel Blistène.
Il est bien entendu absolument im-
possible de matérialiser Satan sur
l’écran. Comment alors signaler sa
venue? Le procédé d’une ombre se |
profilant dans la pièce s’était révélé
un peu naïf. Des moyens auditifs
entreront donc uniquement en jeu
et Satan signalera son arrivée par
une sorte de craquement, suivi bien-
tôt de sa voix... démoniaque. Et
c’est donc Carrouet, qui dirige le son, [
qui aura à son actif tous les antago- j
nismes supra-terrestres du malheu-
reux curé.
Après ces quelques intérieurs de
studios réalisés à celui de la place
Clichy, toute l’équipe se rend à Ars
ou plus exactement au Castelet
transformé pour la circonstance. En
effet. Ars étant devenu un lieu de
pèlerinage, il ne reste plus rien de
la simplicité d’autrefois. La produc-
tion a donc choisi le petit village
méridional du Castelet qui. après
quelques modifications que réalise
Bouxin. va devenir celui d’Ars tel
qu’il était en 1820. Là. Georges Rol-
lin, qui pour se mettre dans la peau
de son rôle, a passé il y a quelque
temps huit jours chez les jésuites de
Nancy, va poursuivre, sous la direc-
tion de Marcel Blistène, la sainte
vie du bienheureux curé d'Ars.
J. Houssaye.
•i» Nous tenons à préciser que pour
la production Ydex, Le Sorcier du
Ciel c’est la Maison Ciné-Caravane
qui a fourni tout le matériel, aussi
bien électrique que d'enregistrement
sonore. Le film comprend en effet
une majorité d’extérieurs et les ap-
pareils fournis par Ciné-Caravane,
spécialisée dans ce domaine cinéma-
tographique, en permettent la réali-
sation.
•î* Le film de marionnettes de Lou
Bunin, Alice au Pays des Merveilles,
distribué par A.G.D.C., sortira bien-
tôt et simultanément dans quinze
salles de France : à Paris, Strasbourg,
Lille, Nancy, Lyon, Marseille, Bor-
deaux, Toulouse, Toulon et Cannes.
| FICHE TECHNIQUE
LE SORCIER DU CIEL,
Titre : LE SORCIER DU CIEL.
Prod. : FILMS YDEX.
Dist. : FRANCINEX.
Vente à l’Etranger : FRANCINEX.
Réal, techn. : Marcel Blistène.
Assistants-Réal. : Jacques Poitrenaud
et Gilles A. de Turenne.
Auteurs : Scén.. adapt. et dial, de
René Jolivet, découpage de Marcel
Blistène.
Chef-Opérateur : Charlie Bauer.
Opérateur : Charles-Henri Montel.
Deuxièmes Opérateurs : Henri Raichi
et Bob Pater.
Musique : Tony Aubin.
Décors : Claude Bouxin.
Assistant-Décorateur : Bianchini.
Bir. de Prod. : Alexis Plumet.
Montage : Raymond Louveau, assisté
de Jallaud.
Photographe : Raymond Voinquel.
Script-Girl : Denise Morlot.
Régie générale : Robert Lecou.
Régie adjoint : Louis Salignat.
Régie extérieurs : Garzia.
Accessoiriste : Manella.
Costumes : René Decrais.
Maquilleur : Igor Keldich. assisté
d’Alexandre Ranesky.
Habilleuse : Tina Comte.
Chef-Opérateur du Son: Maurice Car-
rouet.
Enregistrement : S.E.C.A.
Studios : Clichy-Rue Forest.
Extérieurs : Castelet -Var.
Commencé le : 2 novembre 1948.
Interprètes : Georges Rollin, Alfred
Adam. Claire Gérard, Alexandre
Rignault, Jandeline, Dora Doll, Ma-
rie Daems, Léon Bélières, Raymond
Loyer, Jeanne Pérez, Armontel,
Joëlle Robin, Paul Faivre, Daniel
Ivernel, Gisèle Alcée, Paul Higo-
nenc, Pierre Stephen, Jean Topart.
Sujet (genre) : Drame mystique.
'Cadre-époque : XIX" siècle.
Résumé du scénario. — J.-M. Vian1
ney (G. Rollin) a été ordonné prêtre
et envoyé à Ars, où il se heurte à
l’hostilité des habitants. Appelé au
chevet du fils d’un fermier (A. Ri-
gnault), il ne peut empêcher l’enfant
de mourir. Il est accusé de meurtre.
Finalement, une série de miracles se
réalisent et le curé meurt, épuisé.
+
•î* La nouvelle société de produc-
tion « Roy -Film » (Directeur André
Roy) vient de signer avec Jacques
Hélian, un contrat d'exclusivité, pour
le monde entier, pour le prochain
programme musical de ce sympathi-
I que orchestre.
De plus, « Roy-Film » donnera
très prochainement le premier tour
de manivelle à une série de sketches
de court métrage de Max Régnier et
Raymond Souplex. Ces sketches se-
ront interprétés par Pauline Carton,
Odette Barancey, Paul Démangé, FIo-
rencie, etc.
C’est Henri Verneuil qui en sera
le réalisateur.
Pierre de Hérain donnera ven-
dredi 10 décembre, aux studios de
Billancourt, le premier tour de ma-
nivelle d’un nouveau film La Porte
d’Or (titre provisoire), tiré d’un scé-
nario original de Le Chanois et dont
les principaux interprètes sont : Tino
Rossi, Micheline Francey, Bussières,
Lily Fayol et Lilia Rossi.
•S* Feux d’Automne, un scénario ori-
ginal de René Jolivet, adapté et dia-
logué par l’auteur, sera réalisé à
partir de fin janvier 1949 par Geor-
ges Lacombe pour les Productions
Ydex. Chef-Opérateur : Charlie Bauer.
Georges Rollin, Paul Faivre et Armontel dans une scène du film
LE SORCIER DU CIEL. (Cliché Ydex Film.)
RAPHIE
I SE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
rTYTimrTTtiimiinii] ci\É
# ANALYSE CRITIQUE DES FILMS Ufz°) ^
LES PARENTS TERRIBLES
(A.)
Comédie dramatique de mœurs
(100 min.)
SIRIU S
Origine : Française.
Prod. : Ariane, 1948.
Réal. : Jean Cocteau.
Auteur : Scén., adapt., dial, et dé-
coupage de J. Cocteau.
Chef-Opérateur : M. Kelber.
Musique : Georges Auric.
Décors : G. de Gastyne.
Dir. de Prod. : F. Cosne.
Montage : Mme Douarinou.
Chef-Opérateur du Son : Archimbault.
Interprètes : Jean Marais, Josette
Day, Yvonne de Bray, Gabrielle
Dorziat, Marcel André.
Première représentation (Paris) : 1er
décembre 1948, « Aubert-Palace »,
« Colisée », « Gaumont-Théâtre ».
EXPLOITATION. — Pièce célèbre
et partout appréciée, Les Parents Ter-
ribles, adaptée par son auteur, Jean
Cocteau, est devenu un chef-d’œu-
vre de l’écran. Le sujet, comédie dra-
matique de mœurs, est de ceux qui
plaisent à tous. Les grandes qualités
des interprètes, pour la plupart créa-
teurs de la pièce, mis encore en va-
leur par une intelligente utilisation
des ressources de la technique ciné-
matographique, complètent ce film qui
doit effectuer une magnifique car-
rière.
SCENARIO. — Michel (J. Ma-
rais) adore Madeleine (J. Day) . Il
l’avoue à sa mère, Yvonne (Y. de
Bray) , qui en est furieuse, ainsi
qu’à son père Georges (M. André),
qui se trouve être le vieux mon-
sieur amoureux de Madeleine. Sur
les conseils de tante Léonie (G. Dor-
ziat), Yvonne et Georges se ren-
dent chez la jeune femme. Sur la
demande du père, Madeleine s’ac-
cuse d’être la maîtresse d’un troi-
sième inconnu. Effondrement de Mi-
chel. Tante Léo se révolte et oblige
Madeleine à venir chez eux. Made-
leine a menti pour délivrer Michel.
Tout à son bonheur, le jeune couple
oublie Yvonne qui, seule, dans sa
chambre, s’empoisonne .
REALISATION. — Jean Cocteau,
dans ses précédents films, semblait
rechercher une esthétique nouvelle
qui, il faut le reconnaître, ne donnait
pas entière satisfaction aux cinéphiles.
Or, ce nouveau film remporta tout
d’abord un grand succès auprès des
amateurs de vrai cinéma. Non pas,
comme certains le prétendent, qu’il
s’agisse-là d’une œuvre d’avant-garde,
loin de là. Tout est très simple et très
juste. La pièce, sujet et dialogues,
est excellente en soi, mais le grand
art de Cocteau fut de porter l’accent
sur certaines situations, sur certaines
phrases du texte, par l’utilisation de
cadrages recherchés et combien sug-
gestifs. Le plan où seuls n’apparais-
sent que la bouche de Michel et les
yeux de sa mère, pour expliquer que
l’un parle et l’autre écoute, est un
morceau d’anthologie cinématographi-
que.
INTERPRETATION. — Presque tous
les acteurs de ce film ont créé leur
rôle à la scène et l’ont interprété près
de cinq cent fois, ils sont donc « en-
trés » dans la peau de leur person-
nage. On n’a que des louanges à leur
adresser, à Yvonne de Bray, à Ga-
brielle Dorziat et à Jean Marais, qui
apparaît en grand comédien. Josette
Day a sans doute moins d’entraîne-
ment que ses camarades, mais elle est
étonnante de jeunesse, de charme et
de sincérité. Marcel André ne sem-
ble pas encore assez familiarisé avec
la caméra et la sobriété qu’elle im-
plique. — P. R.
LA DANSE DE MORT (A.)
Drame psychologique (88 min.)
CORONA
Origine : Franco-italienne.
Prod. : Alcina, 1946.
Réal. : Marcel Cravenne
Auteurs : Auguste Strindberg, adapt.
d’Eric von Stroheim et M. Arnaud,
dial, de Jacques-Laurent 3ost, dé-
coup. d’E. von Stroheim et M. Cra-
venne.
Chef-Opérateur : R. Le Febvre.
Musique : Guy Bernard.
Décors : Maquettes de G. Wakhé-
vitch réalisées par Odet James Al-
lan.
Dir. de Prod. : J. Loubignac.
Montage : Madeleine Bagiau.
Interprètes : Eric von Stroheim, De-
nise Vernac, Jean Servais, Maria
Denis, Palau, M. Serato, P. Oetly,
M. Olivier-Pons, R. Vila-Renti M.
Lion.
Première représentation (Cannes) :
24 novembre 1948, « Rex »; (Paris) :
8 décembre 1948, « Apollo », « Em-
pire », « Plaza ».
EXPLOITATION. — Ce film se doit
de prendre une place à part dans la
production française, car c’est un ou-
vrage d’esthète mais courageux, plein
de qualités techniques. L’œuvre dra-
matique de A. Strindberg a été trans-
posée sur le ton rude qui lui convient.
Il s’adresse à un public évolué s’at-
tachant à l’étude psychologique pro-
fondément fouillée de personnages
exceptionnels. Eric von Stroheim,
dans un rôle à sa mesure, le meil-
leur depuis La Grande Illusion.
SCENARIO. — Edgar (Eric von
Stroheim), vers 1870, est nommé
gouverneur d’un pénitencier sur une
île isolée. Sa femme, Théa (Denise
Vernac), liée à lui plus par la haine
que par l’amour, y vit comme tous
les autres dans la terreur d’Edgar.
Vingt-cinq ans se passent ainsi.
Kurt (Jean Servais), ancien fiancé
de Théa, est nommé médecin du
pénitencier. Il courtise à nouveau
Théa. Pour célébrer ses noces d’ar-
gent, Edgar commet un détourne-
ment; il oblige Kurt à en prendre
la responsabilité. Edith (Maria De-
nis), fille d’Edgar, s’enfuit avec un
prisonnier politique. En l’apprenant
au matin d’une nuit d’orgie, Edgar
meurt. Théa refuse la liberté et
vivra dans le souvenir d’Edgar.
REALISATION. — L’atmosphère
tendue de l’œuvre du romancier sué-
dois a bien été restituée. Les décors
complètent l’ambiance. Les dialogues
portent et sont fidèles à l’esprit de la
pièce de Strindberg. Certains con-
trastes photographiques, par de
beaux effets, aident au climat du
drame. Marcel Cravenne a su trouver
les accents nécessaires pour mettre
en valeur les mentalités étudiées. Ce
sujet fait apparaître toute la misan-
thropie de Strindberg.
INTERPRETATION. — Dans des
rôles sombres ou brutaux, tous les
interprètes sont excellents. Eric von
Stroheim domine le film de sa per-
sonnalité. Sa création est, par mo-
ments, hallucinante. Denise Vernac
est émouvante et joue avec une pas-
sion contenue. Maria Denis est jeune,
jolie et fait preuve de talent. Jean
Servais et les autres interprètes sont
bien menés par le metteur en scène.
P.-A. B.
♦
A propos de SOUS LE SOLEIL DE ROME
Nous tenons à préciser que le film
de Renato Castellani, Sous le Soleil
de Rome, a été produit par Univer-
salciné-Sandro Ghenzi. Il est distribué
en France par Dania-Films et en
Amérique du Nord par United Artists.
l CINQ TULIPES ROUGES (G.)
Film sportif et policier (90 mm.)
CORONA
Origine : Française.
Prod. : C.I.C.C., 1948.
Réal. : Jean Stelli.
Auteurs : Scén. orig. de M. Rivet,
adapt. et dial, de M. Rivet et Ch.
Exbrayat.
Chef-Opérateur : M. Grignon.
Musique : René Sylviano.
Décors : J. Colombier.
Dir. de Prod. : R. Bossis.
Montage : Mme Laurent.
Chef-Opérateur du Son : A. Van Den
Meeren.
Interprètes : René Dary, Suzanne De-
helly, Annette Poivre, Raymond
Bussières, Pierre Louis, R. Berry,
L. Andrieux, Brochard, J. Nosserau,
Degrey, Carrer, Brome, Le Fort,
Bontemps.
Présentation corporative (Paris) : 13
décembre 1948 « Marignan ».
EXPLOITATION. — Comédie dra-
matique, policière et sportive, sus-
ceptible, par ce double fait, d’attirer
les amateurs de l’un et l’autre genre.
L’action se déroule pendant le Tour
de France cycliste et l’appareil, sou-
vent mobile, a enregistré de fort
agréables images de nos routes enso-
leillées. René Dary en vedette, avec
Suzanne Dehelly et Pierre Louis.
SCENARIO. — L’inspecteur Ri-
coul (Brochard) est chargé d’enquê-
ter sur les morts mystérieuses qui
ont endeuillé le Tour de France.
Une journaliste (S. Dehelly), qui
suit le Tour, fait remarquer à l’ins-
pecteur que sur chaque corps on a
trouvé une tulipe rouge. Après
avoir soupçonné et arrêté le méca-
nicien de l’équipe française, Albert
Jacquin (R. Bussières), deux autres
morts sont à déplorer. Le mystère
ne sera éclairci qu’à l’arrivée du
Tour de France au Parc des Prin-
ces. C’est le directeur sportif de
l’équipe de France (R. Dary), qui
est le coupable. Il a' agit sous l’em-
prise de la folie.
REALISATION. — L’originalité de
ce film réside dans le fait qu’il fut
tourné en extérieur, sur les routes et
pendant les étapes du Tour de France.
Souvent la caméra, placée dans une
auto, permit la réalisation de prises
de vues, attrayantes mais peu variées :
cyclistes en plein effort et caravanes
de voitures dans des sites qui au-
raient gagnés à être mis en valeur
par des cadrages appropriés. Les scè-
nes d’angoisse et de mystère, tournées
en studio, ainsi que la dernière du
film « détonne » un peu dans un
sujet de conception sportive.
INTERPRETATION. — Excellente.
René Dary en pleine forme, fait là
une de ses meilleures créations, jeu
sobre et puissant, mais le caractère
qu’il exprime tout au long du film
ne semble pas être en rapport avec
celui de son personnage, tel que la
dernière scène le dépeint. Suzanne
Dehelly, en journaliste sportive d’al-
lure masculine est parfaite comme
toujours. Annette et « Bubu » sont
semblables à eux-mêmes. Intéressan-
tes silhouettes de Jean Debrey et Ro-
ger Bontemps. — P. R.
*
La société américaine de production
Republic va augmenter le nombre de
ses films qui, de 40 l’année dernière,
passe à 54 cette année. Ce programme
comprend 34 grands films, 16 wes-
terns et films d’aventures et 4 « sé-
riais ». D’autre part, la société accen-
tuera son effort dans les domaines de
l'interprétation, du scénario et du
procédé Trucolor qui, introduit il y
a deux ans, n’a cessé de bénéficier
de recherches et d’amélioration.
LE GRAND JOHN (A.)
(The great John)
Drame musical et sportif (95 min.)
(V.O.-D.)
NATIONAL FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Bing Crosby, 1945.
Prod. associés : Frank R. Mastroly,
James Edward Grant, Milton Carter.
Réal. : Frank Tuttle.
Auteur : Scén. de J. Edward Grant.
Chef-Opérateur : James Van Trees.
Musique : Victor Young.
Montage : Théodore Bellinger.
Interprètes : Linda Darnell, Greg Mc
Clure, Barbara Britton, Lee Sulli-
van, Otto Kruger, Wallace Ford,
G. Matthews, R. Barrat, J. M. Ker-
rigan, J. Friedkin, H. Crocker, H.
Landin, F. Feld, S. Semenoff, F.
Mac Cown.
Première représentation (Paris) : 10
décembre 1948, « Ermitage », « Max-
Linder », « Moulin-Rouge ».
EXPLOITATION. — Un garçon so-
lide, de modeste extraction, qui con-
quiert la fortune à la force de ses
poings, a le monde à ses pieds, puis
sombre dans l’alcoolisme et, après un
dernier rétablissement, retrouve la
santé et le bonheur grâce à la so-
briété, voilà une histoire qui ne peut
surprendre ou troubler un public
non averti. Il y a aussi un peu de mu-
sic-hall avec Linda Darnell.
SCENARIO. — Malgré son père
et les conventions, John (G. Mac
Clure), originaire de Boston, de-
vient boxeur. Pour cette raison, sa
fiancée, Ketty (B. Britton), refuse
de l’épouser. Il va à New York, dé-
fait plusieurs adversaires et, opposé
au champion du monde, lui ravit le
titre. Mais il n’est pas heureux, car
Ketty persiste dans son refus. Dé-
sespéré, il accepte les avances d’une
chanteuse, Anne (L. Darnell) et
l’épouse. Anne aime beaucoup John,
mais lui ne pense qu’à Ketty et
demande à l’alcool l’oubli de cet
amour malheureux. Anne, qui a
compris qu’elle ne pouvait lui don-
ner le bonheur, le quitte. Alcooli-
que, il perd son titre; malade, Anne
meurt. John se rend compte de sa
déchéance et se jure d’être sobre.
Il tiendra promesse, fera des dis-
cours sur le sport et la tempérance
conjugués et épousera Ketty.
REALISATION. — Très honnête,
certes, mais a adopté toutes les so-
lutions de facilité. Toutes les astu-
ces classiques de titrage : manchettes
de journaux, petites annonces, menu,
programme de théâtre, ont été em-
ployées. De même, les non moins
classiques surimpressions successives
pour conter « en raccourci » une
triomphale tranche de vie. Une scène
excellente : le combat parfaitement
réglé entre le boxeur style anglais
et le spécialiste de la « savate », com-
bat qui est une sorte de ballet bur-
lesque des plus divertissants.
INTERPRETATION. — Greg Mac
Clure a des épaules d’une largeur
étonnante, mais elles doivent suppor-
ter tout le poids du film, c’est beau-
coup. Les rôles féminins sont secon-
daires : Linda Darnell n’est pas tou-
jours dans le ton du sien et Barbara
Britton est discrètement insignifiante.
J. H.
Un ingénieur allemand, Dr. Ru-
dolf Steinbech, aurait mis au point
une caméra-bracelet, capable de
prendre 400 images sur un film nor-
mal de 35 mm. Cette invention serait
une révolution dans le domaine de
la photographie. La lentille est une
lentille de 2,5 spéciale, capable de
prendre les photos sans mise au point.
rTXXXTTXXXXXXXXXXXTIXXn cilMÉ
SERGE REGGIANI ET HfLÈNE PERDRIÈRE
sont les nouveaux interprètes du
Jt
RAPÜIE
E
19
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
HENRI DECOIN, HENRI JEANSON ET
LOUIS JOUVET se retrouvent dans
MYSTERE DE LA
Le Cinéma français revient à sa
source — ou presque. Il semble de-
puis deux ans, avec quelques films
comme Fantômas, Rocambole et Rou-
letabille, qu’il veuille (ou plus exac-
tement que certains producteurs
veuillent) retrouver ces grands suc-
cès qui firent la joie du public d’il
y a trente ans. Ils sont loin d’avoir
tort, car ce genre d’action mysté-
rieuse, aventureuse, angoissante, e
encore ses amateurs, avec cette dif-
férence toutefois qu'à l’époque, les
spectateurs s’attachaient au sujet
alors qu’au jourd’hui leurs successeurs
— ou les mêmes parfois — trépignent
de contentement et s’exclament aux
« effets », aux situations, qui les dis-
traient plus qu’ils ne les émeuvent.
Il suffit aux metteurs en scène de
faire en sorte que leurs films ne puis-
sent être pris au sérieux.
C’est dans cet esprit qu’Henri Ais-
ner réalise son premier grand film,
Le Mystère de la Chambre Jaune,
où les aventures de Rouletabille
sont adaptées et mises au goût du
jour.
FICHE TECHNIQUE
LE MYSTÈRE DE LA
CHAMBRE JAUNE
Titre : LE MYSTERE DE LA CHAM-
BRE JAUNE.
Prod. : ALCINA.
Dist. : CORONA.
Réal. : Henri Aisner.
Assistants-Réal. : Stellio Lorenzi, Jo-
sette Lebrun.
Auteurs : Adapt. et dial, de Wladimir
Pozner, d’après le roman de Gaston
Leroux.
Chef-Opérateur : André Bac.
Opérateur : Jacques Natteau.
Deuxièmes Opérateurs : Roland Pail-
las, Daniel Diot.
Décors : Max Douy.
Assistants-Décorateurs : Jean André,
Georges Lévy.
Dir. de Prod. : Paul Joly.
Montage : Claude Nicole, assistée de
Denise Baby.
Photographe : Henri Thibault.
Script-Girl : Colette Crochot.
Régie générale : Fernand Chaix.
Régie adjoint : André Chabrol.
Régie extérieurs : Basile Zriatchikoff,
Jean Alexandre.
Accessoiristes : Marcel Protat, René
Albouze.
Maquilleur : Louis Cari, assisté de G.
Jacquin.
Habilleuse : Fréda Debacker.
Chef-Opérateur du Son : Fernand Ja-
nisse.
Assistants du Son : Jacques Legras,
Edmond Barthélemy.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Boulogne.
Extérieurs : Versailles.
Commencé le : 22 novembre 1948.
Interprètes : Serge Reggiani. Hélène
Perdrière, Marcel Herrand, Pierre
Renoir, Lucien Nat, Janine Darcey,
Gaston Modot, Fabien Loris, Arthur
Devère.
Sujet (genre) . Film policier d'aven-
tures.
Cadre-époque : Moderne.
Résumé du scénario. — Mathilde (H.
Perdrière), fille de l’illustre profes-
seur Stangerson (P. Renoir), est as-
saillie dans la chambre jaune où tra-
vaille son père. Le capitaine Larsan
(M. Herrand) enquête. Un journaliste,
Rouletabille (S. Reggiani) fait de
même. Après de nombreuses aventu-
res, ce dernier parvient à démasquer
le coupable.
CHAMBRE JAUNE
par Wladimir Pozner, d’après le cé-
lèbre roman de Gaston Leroux.
A vrai dire, ce film n’est pas le
premier que tourne Aisner. En 1939,
après avoir été assistant de Max
Ophüls et de Pierre Billon, Aisner
avait commencé un film que la guerre
laissa inachevé. Puis il partit pour
Hollywood où il devint assistant-mon-
teur, puis monteur, puis réalisateur
LE MYSTERE DE LA CHAMBRE
JAUNE, avec Serge Reggiani
et Gaston Modot.
(Cliché Alcina.)
« d’effets spéciaux » dont ceux de
Docteur Jekyll et Mr. Hyde, enfin,
directeur de production, scénariste ou
metteur en scène de films policiers
et d’aventures. On peut en tous cas
considérer Le Mystère de la Cham-
bre Jaune comme sa première œu-
vre d’importance.
Le cadre de l'action est un château,
un triste château, d’aspect bourgeois,
un peu abandonné, avec ses pièces et
ses couloirs, nombreux et sombres,
avec la chambre jaune et un parc.
Le domaine de la Table, près de
Rambouillet, accueillera bientôt les
cinéastes qui y tourneront les rac-
cords d’extérieurs. Mais les princi-
pales scènes sont et seront tournées
au studio de Boulogne, soit au groupe
Clément, soit au nouveau groupe Bel-
levue encore en construction dont
les plateaux, bien qu'ayant déjà abri-
té quelques films, n’avaient jamais
été utilisés sur toute leur surface ;
c’est l’excellent décorateur Max Douy
qui eut ce privilège pour les besoins
de ce film. Il a construit ou plus
exactement aménagé là un angle de
parc, avec ses touffes d’herbe, dis-
séminées sur le sol ensablé, avec ses
murs de clôtures, ses arbres, son
fouillis artistique.
Samedi dernier, on tournait dans
ce décor la scène finale du film, celle
où l’assaillant de la charmante Ma-
thilde (Hélène Perdrière), pourchassé,
sera pris dans les faisceaux d’un
phare d’auto manœuvré par Roule-
tabille (Serge Reggiani). André Bac,
le nouveau chef-opérateur qui fit ses
premières armes — dans ce nouvel
emploi — avec Daquin pour Le Point
du Jour manœuvre un puissant pro-
jecteur d’arc, tandis que le premier
assistant, Stellio Lorenzi, actionne
calmement un colt frontière 45 dont
le bruit formidable n’impressionne
personne sur le plateau, pas même
la script-girl Colette Crochot.
Après Le Mystère de la Chambre
Jaune, la Société Alcina produira Le
Parfum de la Dame en Noir, sorte de
suite au précédent film que réalisera
la même équipe, mais alors sous la
direction de Louis Daquin. — P. R.
ENTRE II h.
Le metteur en scène, la vedette
et le dialoguiste de Les Amoureux
sont seuls au Monde — Henri Decoin,
Louis Jouvet et Henri Jeanson — se
retrouvent dans un film que Ton
tourne actuellement aux Studios de
Billancourt.
ENTRE 11 HEURES ET MINUIT,
interprété par Louis Jouvet
et Léo Lapara.
(Cliché J. Roitfeld-Francinex.)
Ce film, primitivement intitulé
Odéon 36-72, puis Une Drôle d’His-
toire, s’appellera Entre 11 heures et
Minuit.
L’explication de ces différents
titres est fort simple. Le scénario,
adapté par Henri Decoin et Marcel
Rivet, d’après un roman de Claude
Luxel, raconte l’histoire, di'ôle, d’un
inspecteur de la Police Judiciaire
(tél. Odéon 36-72) qui, chargé de
l’enquête afférente à un crime com-
mis entre onze heures et minuit,
tombe amoureux de l’assassin, la pro-
pre maîtresse du mort.
« Je cherche à réaliser un film
gai, nous dit Henri Decoin. Le scé-
nario est un peu faible, les dialo-
gues abondants, mais il y a place,
quand même, pour quelques situa-
tions qui, j’espère, porteront. »
Le décor où nous sommes est la
classique pièce des « aveux spon-
tanés », tel qu’il en existe Quai des
Orfèvres, assez « crasseuse » et en
fouillis. Louis Jouvet incarne à nou-
veau un inspecteur de la P. J., mais
contrairement à celui du film de
H. -G. Clouzot :
« ...Celui-là, nous dit-il, est un ins-
pecteur mondain; il aime la vie et
le whisky... il est bien habillé. Je suis
monté en grade... mais le boulot est
le même. »
Le fait est... Nous sommes dans le
grand monde, ou presque et les né-
cessités d’économie ou l’exiguité du
plateau F font qu’une simple porte
sépare le triste décor de la P. J. d’un
luxueux complexe d’appartement de
Passy, celui de la meurtrière, Ma-
deleine Robinson, directrice d’une
maison de couture.
« Ce qui m’intéresse dans ce film,
nous confie Nicolas Hayer, le direc-
teur de la photographie, c’est jus-
tement ces oppositions : éclairages
tantôt violents, réalistes, tantôt adou-
cis et enveloppants, pour les défilés
de mannequins, par exemple. »
Car la haute couture, au cinéma,
sous-entend mannequins et robes, et
celles-ci, bien souvent dans les films
français, viennent de chez Jacques
Fath; c’est le cas ici.
Hayer ne crée pas seulement à la
P. J. ses éclairages réalistes. Il a dû,
auparavant, les improviser dans un
souterrain, près de la place des Ter-
ET MINUIT
nés, pendant cinq nuits consécutives,
celles au cours desquelles sévit l’épais
brouillard. Joie sans mélange. Mais
il est sorti vainqueur de la lutte con-
tre l’obscurité et les intempéries.
Heureusement, la température et les
éléments furent plus cléments la nuit
où l’on tourna à la station de métro
Passy. Souhaitons qu’il en soit de
même p.our les prises de vues à
venir, sur un quai de la gare de Lyon.
Ce sera tout pour les extérieurs. En-
suite, on terminera le film dans les
décors d’Alex, au studio : les salons
de la maison de couture et un bistro.
Dans chadun d’eux évolueront les
personnages qu'ils nécessitent, natu-
rellement : Léo Lapara, inspecteur en
second, Robert Arnoux, gangster, et;
Robert Vattier.
Puis le tournage sera terminé et
Anik Millet assistée de Paulette Ro-
bert, pourra parachever le montage.
P. Robin.
FICHE TECHNIQUE [
ENTRE ONZE
HEURES ET MINUIT
(Ex-Odéon 36-72-Une Drôle d’Histoire)
Titre : ENTRE ONZE HEURES ET
MINUIT.
Prod. : J. ROITFELD-FRANCINEX.
Dist. ; FRANCINEX.
Réal. : Henri Decoin.
Assistants-Réal. : Wladimir Roitfeld
et Jacques Collin.
Auteurs : Scén. et adapt. de Marcel
Rivet et Henri Decoin, d’après le
roman de Claude Luxel.
Chef-Opérateur : Nicolas Hayer.
Opérateur : Noël Martin.
Deuxièmes Opérateurs : Paul Sou-
vestre et Pierre Charvan.
Musique : Henri Sauguet.
Décors : Emile Alex.
Assistant-Décorateur : Marin.
Dessinateur : Camille Demangeot.
Dir. de Prod. : Constantin Geftman.
Montage : Annik Millet, assistée de
Paulette Robert.
Photographe : Raymond Bécué,
Script-Girl : Nicole Bénard.
Régie générale : André Guillot.
Régie adjoint : Alexandre Laurier.
Régie extérieurs : Maurice Jumeau.
Accessoiristes : Roger Jumeau et René
Villecoq.
Maquilleur : Serge Gléboff.
Habilleuse : Marie-Yvonne Le Dantec.
Tapissier : Thiébault.
Chef-Opérateur du Son : William Si-
vel.
Assistant du Son : Laroche.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Billancourt.
Extérieurs : Paris.
Commencé le : 6 novembre 1948.
Interprètes : Louis Jouvet, Madeleine
Robinson, Robert Arnoux, Jean
Meyer, Léo Lapara, Yvette Etiévant,
Marianne Hardy, Gisèle François,
Jacqueline Mansard, Paul Barge.
Sujet (genre) : Comédie policière.
Cadre-Epoque : Moderne.
Résumé du scénario. — Un crime
a été commis entre 11 heures et mi-
nuit. L'inspecteur Perpignan (L. La-
para), chargé de l’enquête, est
frappé de la ressemblance qui existe
entre la victime et son supérieur,
l’inspecteur principal Carrel (L. Jou-
vet). Cette ressemblance facilite la
tâche de l’inspecteur et lui permet
de découvrir l’assassin, qui n’est au-
tre que l’ex-maîtresse du mort, la
grande couturière Lucienne (M. Ro-
binson). Eperdûment amoureux d’elle,
Carrel fera tout pour adoucir sa peine.
20
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
# ANALYSE CRITIQUE
; * ' -
DES FILMS #
PSEfSE A HOMMES (A.)
Drame policier <85 min.)
FILMS FERNAND HIVERS
Origine : Française.
Prod. : Codo-Cinéma, 1948.
Réal. : Jean Loubignac.
Auteurs : Scén. orig. de Jaffé, adapt.
de J. Loubignac, dial. d’André Ha-
guet.
Chef-Opérateur : Lucas.
Musique : Vincent Scotto.
Décors : R. Druard.
Dir. de Prod. : Cl. Dolbert.
Montage : Delannoy.
Chef-Opérateur du Son : Frankiel.
Interprètes : Albert Préjean, Miche-
line Francey, Junie Astor, Luce
Feyrer, Georges Vitray, Abel Jac-
quin, Jean Didier, René Hell, J.
Debrey.
Présentation corporative (Paris) : 14
décembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Film policier
classique, avec rebondissement final,
produit par Claude Dolbert. Scènes
d’actions, ambiance du « milieu », ins-
pecteurs-gangsters, Albert Préjean,
Micheline Francey et Junie Astor
sont les éléments d’exploitation de ce
film pour public populaire.
SCENARIO. — Le gangster Paul
Kraemer (J. Didier) s’évade pen-
dant son transfert de Lyon à Paris.
Le commissaire Chevrel (A. Jac-
quin) se lance sur sa piste. Jo-la-
Pincette (R. Hell), ancien complice
de Kraemer, aide de Bobby (A. Pré-
jean) et Bastien (G. Vitray) com-
mettent de nombreux méfaits sous
le nom de Kraemer. Ce dernier et
sa maîtresse Fernande (L. Feyrer),
retirés à la campagne sont déroutés
ainsi que la police. Enfin, après une
idylle sentimentale venue se greffer
sur ce drame, le film se termine par
un coup de théâtre.
REALISATION. — Le thème du su-
jet est intéressant, mais les dévelop-
pements du scénario sont monotones,
classiques, poncifs. La mise en scène
est très simple, appuyée sur d’abon-
dants dialogues. Assez belles photo-
graphies.
INTERPRETATION. — Albert Pré-
jean est semblable à lui-même. Mi-
cheline Francey, jolie, manque de di-
rection. Junie Astor, charmante, in-
terprète sobrement un rôle assez fai-
ble. Abel Jacquin joue au policier.
SPORT ET PARAPLUIE
Documentaire (17 min.)
CORONA
Origine : Française.
Prod. : Les Films du Griffon, 1947.
Réal. : André Michel.
Auteurs : Scén. et commentaires
d’André Netter et A. Michel.
Musique : Barbaud.
André Michel (auteur de La Rose
et le Réséda, Grand Prix du Docu-
mentaire à Venise 1947) vient de pré-
senter Sport et Parapluie, aperçu sur
le problème de l’éducation sportive.
C’est une critique parfois très mor-
dante et spirituelle de la façon toute
« administrative » dont les services
officiels comprennent et « encoura-
gent » le sport... Après de très beaux
discours, trop souvent on rogne les
maigres crédits et l’on détruit des
stades, tout en préparant d’autres
discours... Le problème, cependant,
est absolument capital et la sauve-
garde de la nation est après tout,
celle des Français eux-mêmes. Le
mouvement est animé et rapide. Les
images, souvent très belles. Le com-
mentaire amusant.
AU CARREFOUR DU SIECLE
(G.)
(Beginning or the End)
Documentaire romancé (113 min.)
(V.O.)
M.G.M.
Origine : Américaine, 1947.
Prod. : M.G.M. ,
Réal. : Norman Taurog.
Auteurs : Scén. orig. de Robert Consi-
dine, dial, de Frank Wead.
Chef-Opérateur : Ray June.
Effets spéciaux : W. Newcombe, A.
Arnold Gillespie.
Musique : Daniele Amfitheatrof.
Dir. artistiques : Cedric Gibbons, Hans
Peters.
Décors : Edwin B. Willis.
Dir. de Prod. : Samuel Marx.
Conseillers techniques scientifiques :
Dr. Edward R. Tompkins, Dr. David
Hawkins et W. Bradford Shank.
Conseillers techniques militaires : Wil-
liam A. Consoline Col. A.U.S., Char-
les W. Sweeney, Lt. Col. A.C.
Chef-Opérateur du Son : D. Shearer.
Interprètes : Brian Donlevy, Robert
Walker, Tom Drake, Beverly Tyler,
Audrey Totter, Hume Cronyn, H.
Hatfield, J. Calleia, G. Tearle, V.
Francen, R. Haydn, J. Haie, J. Litel,
H. O’Neill, W. Anderson, B. Nelson,
A. Baker, L. Stossel, J. Hamilton,
F. Fergusson.
Première représentation (Paris) : 10
décembre 1948, « Normandie ».
EXPLOITATION. — • Documentaire
romancé sur la fabrication de la pre-
mière bombe atomique. Ce film est
tourné dans un style réaliste et com-
prend de « reels » d'actualités tirés
des archives secrètes américaines.
Cette tentative de vulgarisation prend
un très grand intérêt. Agrémentée de
vues particulièrement poignantes sur
le bombardement d’Hiroshima et d’une
intrigue amoureuse, elle intéressera
le public surtout évolué.
SCENARIO. — Dans un labora-
toire de Chicago le savant italien
Enrico Fermi (Joseph Calleia) arrive
à provoquer la fission de l’atome
d’uranium. Le président Roosevelt
(Godfery Tearle) , après bien des
hésitations, décide de faire cons-
truire une bombe atomique. Les
travaux sont surveillés par le géné-
ral Groves (Brian Donlevy) et le
colonel Nixon (Robert Walker). Tout
d’abord une pile est essayée, puis la
première bombe est expérimentée
dans le désert du Nouveau Mexi-
que. Le président Truman donne
l’ordre de l’employer contre le Ja-
pon... L’ère atomique commence.
REALISATION. — La mise en scène
de Norman Taurog a un style très
direct, rappelant celui des reportages.
Laboratoires scientifiques, pile atomi-
que, usines de l’atome, fournissent des
cadres très particuliers à une action
pourvue de dialogues abondants et
souvent moralisateurs. Les scènes
d’explosion atomique, le montage de
la bombe en vue des côtes japonaises
et le bombardement d’Hiroshima for-
ment des séquences inoubliables.
INTERPRETATION. — La princi-
pale interprète n’a pas à être jugée
ici, c'est la « bombe atomique ». Brian
Donlevy, Robert Walker, Tom Drake
et Victor Francen jouent avec cons-
cience et naturel dans un style vériste.
+■ J. L.
MICHELINE PRESLE TOURNERA POUR
LA 20th CENTURY FOX
C’est maintenant officiel.
Micheline Presle, la grande ve-
dette française qui vient de recevoir
la « Victoire » du Cinéma français
pour sa création du Diable au Corps,
a été engagée par la 20th Century
Fox. Elle est partie jeudi matin pour
Hollywood.
L’HOMME D’OCTOBRE (A.)
(The october Man)
Drame psychologique et d’atmosphère
( 95 min. )
(V.O.-D.)
PATHE-CONSORTIUM-CINEMA
Origine : Britannique, 1947.
Prod. : Eric Abler-J. Arthur Rank.
Prod. associé : Phil C. Samuel.
Réal. : Roy Baker.
Auteur : Scén. d’Eric Abler.
Chef-Opérateur : Erwin Hillier.
Musique : William Alwayn, exécutée
par le London Symphony Orchestra,
sous la direction de Muir Mathieson.
Décors : Vetchnsky.
Dir. de Prod. : Filippo del Giudice.
Montage : Allan L. Jaggs.
Interprètes : John Mills, Joan Green-
wood, Edward Chapman, Kay Walsh,
Joyce Carey, Katherine Lacey, Fre-
derick Piper, Félix Aylmer, Adriann
Allen.
Présentation corporative (Paris) : 9
décembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Film britan-
nique de bonne qualité, au caractère
de drame psychologique, baignant
dans une atmosphère policière pre-
nante. L’excellent acteur John Mills
est en vedette.
SCENARIO. — Jim Ackland (John
Mills) est blessé dans un accident
d’autobus, qui cause la mort d’une
petite fille qu’il avait à charge ce
jour-là. Conduit dans un hôpital, il
en sort un an après, et pense au
suicide. Il loue une chambre et fait
la connaissance de Molly, déjà cour-
tisée par un homme d’allure étran-
ge, M. Peachey, locataire de l’hô-
tel. Un soir, on trouve Molly assas-
sinée ayant à ses côtés un chèque
signé Ackland. Les soupçons de la
police se portent sur Jim. Seule
Jenny, jeune fille dont il est amou-
reux, croit en son innocence. Elle
l’aidera à démasquer le vrai coupa-
ble et le fera triompher de son com-
plexe du suicide.
REALISATION. — Le scénario, un
peu confus et conventionnel dans son
déroulement, est d’une conception as-
sez littéraire. Certaines scènes pour-
tant ne manquent pas d’attraits. La
technique est simple mais juste, les
cadrages sont choisis. Belles photogra-
phie.
INTERPRETATION. — Homogène.
John Mills, excellent acteur souvent
apprécié, joue avec intelligence et so-
briété. Ses partenaires, peu connus
ou inconnus, tiennent leur rôle avec
conviction. Mais tous les interprètes
de ce film sont trahis par le doublage.
« P. R.
UN JOUR D’ETE
EN LAPONIE (G.)
Documentaire ( 17 min. )
FRANFILMDIS
Origine : Française.
Prod. : Franfilmdis, 1948.
Réal. : E. Logereau.
Chef-Opérateur : Roger Moride.
Musique : Marius-François Gaillard.
Montage : M. Logereau.
Présentation (Paris) : 29 septembre
1948, « Marbeuf ».
Cinq jeunes techniciens ont rap-
porté d’un voyage en Laponie une
intéressante étude sur la vie et les
mœurs des Lapons. Ils montrent les
difficultés auxquelles ces peuplades
nomades ont à faire face pour assu-
rer leur subsistance. Le renne est la
richesse principale du pays, utilisé
comme bête de somme de son vi-
vant, sa chair nourrira ensuite les
Lapons, tandis que sa peau servira
à faire des vêtements, des tentes et
des chaussures. On assiste à la diffi-
cile capture d'un renne dans la
Tundra désertique. — G. T.
OYAPOC (G.)
Reportage (25 min.)
FRANFILMDIS
Origine : Française.
Prod. : Franfilmdis, 1948.
Réal. : Jean Hurault.
Chef-Opérateur : Jean Hurault.
Musique : Marius-François Gaillard.
Montage : Alfred Chaumel.
Présentation (Paris) : 30 septembre
1948, « Marbeuf ».
Pour la première fois ont été fil-
mées les rives de l’Oyapoc, fleuve
qui sépare la Guyane française du
Brésil. Les cinéastes ont remonté le
fleuve, et ont visité les tribus d’in-
diens Oyampis, vivant à l’état sau-
vage en pleine forêt vierge. Certains
indigènes s’épuisent en une peu fruc-
tueuse recherche de l’or; ils souf-
frent des fièvres et leur vie est misé-
rable. Ils reçoivent les Français avec
joie et les accompagnent dans leur
expédition. La réalisation du film est
très réussie malgré les immenses dif-
ficultés qu’eurent à surmonter les
techniciens. — G. T.
■î» M. André Morice, secrétaire d’Etat
à l’Enseignement technique, à la Jeu-
nesse et aux Sports, a organisé, le
14 décembre 1948, à 20 h. 45, à la Mai-
son de la Chimie, un gala cinémato-
graphique « Jeunesse et Sports ».
Au cours de ce Gala ont été notam-
ment présentés pour la première fois
les films Entrez dans la Danse, réalisé
par Roger Leenhardt ; M. Durand re-
vient au Sport, réalisé par Albert
Mahuzier, ainsi que Le Reportage en
Itouxcolor de la réception des athlètes
olympiques par M. le Président de la
République.
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Burgess Meredith, adaptateur et réalisateur de
L'HOMME DE LA TOUR EIFFEL
dirige Charles Laughton, Franchot Tone, Belita,
Patricia Roc, Bob Hutton et... lui-même
Sur un plateau des studios de Join-
ville, on parle anglais ou, plus exac-
tement, américain. C’est, en effet, là
que l’acteur d’outre-Atlantique, Bur-
gess Meredith, réalise un film, d’après
un roman de Simenon, pour une
Burgess Meredith, l’innocent
de L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL.
(Cliché Gray-Film.)
co-production américano-française A.
et T. Productions et Gray-Film.
Le roman de Simenon, c'est « La
Tête d’un homme » qui eut déjà les
honneurs de l’adaptation cinémato-
graphique avec Harry Baur dans le
rôle du célèbre commissaire Maigret
et Alexandre Rignault dans celui dont
la tête est menacée. Dans cette ver-
sion américaine, c’est l’acteur an-
glais Charles Laughton qui a repris
le rôle d’Harry Baur, Burgess Me-
redith, lui, étant l’innocent con-
damné à tort et Franchot Tone est
devenu l’assassin tandis que Patricia
Roc, Joan Wallace et Belita tiennent
les principaux rôles féminins.
S’il a conservé, en général, les ca-
ractéristiques des personnages du ro-
man. Burgess Mérédith a donné un rôle
important à une vedette dont le char-
me, pour les Américains, est indé-
niable : Paris. Car le film promènera
le spectateur un peu partout dans
la capitale et, noblesse obüge, la
Tour Eiffel, qui a un rôle de pre-
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mier gros plan, donne même au film
son titre L’Homme de la Tour
Eiffel. C’est au sommet de cette
gracieuse personne, dans ses dentelles
de fer, que se déroulera la pour-
suite mouvementée et finale dans le
style connu et apprécié des produc-
tions américaines de ce genre.
C’est, cette fois, Saint-Germain -
des-Prés que l’homme de la Tour
Eiffel a convoqué au studio. Renoux
y a reconstitué, avec ampleur, le cé-
lèbre café des « Deux Magots ».
L’aspect du plateau est profondé-
ment différent de celui auquel on est
habitué. D’abord la lumière. Elle est
intense. Car on tourne en Anscocolor
et la pellicule de ce procédé exige
trois fois plus d’intensité lumineuse.
Quand on songe que la lumière or-
dinaire du studio est déjà gênante
on peut se rendre compte de la fati-
gue que représente cet accroissement
considérable de luminosité. Le réali-
sateur, Burgess Meredith, a d’ailleurs
doté tous ses techniciens d’une su-
perbe casquette dont la longue visière,
semblable à celle des joueurs de
base-bail, les protège un peu des pro-
jecteurs. D’autre part, la découverte
Charles Laughton, inspecteur Maigret
de L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL.
(Cliché Gray-Film.)
est particulière puisque, bien enten-
du, elle est en couleurs.
Les projecteurs spéciaux viennent,
comme la majorité du matériel, d’An-
gleterre. On remarque également une
perche de son merveilleusement per-
fectionnée se déplaçant mécanique-
ment et demandant donc au perchman
un minimum de fatigue.
Si le matériel est anglais, la pel-
licule, elle, est américaine. Et
chaque soir, soit par bateau, soit
par avion, elle s’achemine vers les
lointains U.S.A. pour y être déve-
loppée. Puis elle retourne au studio
où l’on ne détruit un décor que lors-
que les scènes tournées à l’intérieur
sont revenues.
Le film n’est réalisé qu’en une ver-
sion, l’américaine. Du point de vue
français, il n’est cependant pas sans
intérêt. Auteurs et réalisateurs se
sont, en effet, fixés pour mission de
donner aux spectateurs américains.
par le truchement d’une histoire po-
licière, le reflet fidèle de Paris. Et
ils mettent à cette tâche le meilleur
d’eux-mêmes. — Jean Houssaye.
Franchot Tone dans
L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL.
(Cliché Gray-Film.)
Avant de terminer les intérieurs,
Burgess Meredith a promené sa ca-
méra dans tout Paris puisque l’en-
registrement des extérieurs commencé
le 20 septembre ne s’est terminé que
fin octobre. Très artiste, ayant un
œil de peintre, le réalisateur a pu
donner à ce film plein d’action une
ambiance d’art qui ravira les spec-
tateurs tant français qu'étrangers.
Burgess Meredith, en effet, a utilisé
Paris au maximum et aux dires des
rares privilégiés qui ont pu voir des
« rushes », il ne nous a jamais été
donné de vues aussi littéralement
ravissantes que celles fournies par
l’Anscocolor.
On s'est étonné qu’une co-produc-
tion franco-américaine ne comporte
pas de version française. Nous avons
pu joindre M. d'Aguiar, de Gray-Film,
qui a bien voulu nous expliquer pour-
quoi il s’est intéressé à ce film dont
l'équipe technique est française, à
l’exception des vedettes :
« Il faut préciser tout d’abord que
lorsque nous nous sommes intéressés
à cette production, Burgess Méré-
dith avait déjà commencé à tourner
la version américaine. Il était donc
impossible de monter une version
française aussi rapidement qu’il au-
rait été désirable pour ne pas perdre
trop de temps.
« D’autre part, ce film est la pre-
mière réalisation américaine tournée
en France qui réunisse tant de ve-
dettes internationales, de même que
c’est le premier film américain, qui
prenne pour principale vedette la
Tour Eiffel et notre capitale, Paris.
Enfin c’est encore la première fois
que la ville de Paris, photographiée
en couleurs, parait dans un grand
film.
« Toutes ces raisons nous ont
incité à aider les producteurs amé-
ricains, d’autant que nombre de
techniciens français sans travail ac-
tuellement ont pu non seulement
travailler, mais encore se familiariser
avec l’emploi de la pellicule en cou-
leurs; de même que les studios tant
de Joinville que de Billancourt ont
eu ainsi plusieurs plateaux utilisés
alors qu’aucun décor d’une produc-
tion française ne devait les occuper
avant plusieurs mois. Le côté pit-
toresque du film qui est, on en
conviendra, une merveilleuse pro-
pagande pour notre capitale, et les
effets de la couleur qui n’ont jamais
été tentés dans un grand film se dé-
roulant à Paris, donnent à cette
réalisation un caractère spécial qui
est une tentative vers la production
internationale. — L. O.
FICHE TECHNIQUE
DE LA TOUR EIFFEL
L’HOMME
Titre : L’HOMME DE LA TOUR
EIFFEL.
Prod. : A. et T. PRODUCTIONS-
GRAY FILM. .
Réal.-Dist. : Burgess Mérédith.
Assistant-réal. : Michel Rittner, Gé-
rard Cogan et Marc Evans.
Auteurs : Adapt. et dial, de Brow,
d’après le roman de Georges Si-
menon.
Chefs-Opérateurs : André Germain
et Stanley Cortez.
Opérateur : Léon Bellet.
Deuxièmes Opérateurs : Jean Bouvet,
Michel Bouyer et Georges Lepage.
Chef-Opérateur pour les prises de
vues de la Tour Eiffel : T. Braun.
Décors : René Renoux.
Assistants-décorateurs : Gaston Du-
mesnil. R. André et Thiberghien.
Dir. de Prod. : Mme Goulian et Ruby
Rosenberg.
Montage ; Emma Levin et I. Sackin.
Photographe : Sacha Masour.
Script-Girls : Rosie Jégou et Joan
Barry.
Régie générale : Henri Jacquillard.
Régie adjoint : Raymond Favre.
Régie ensembliers : Albert Volper.
Régie extérieurs : Jean Chaplain
Accessoiristes : Louis Girons, Ray-
mond Lemoigne et René Veltin.
Chefs-Opérateurs du Son : Jacques
Lebreton et J. Westmoreland.
Assistants du Son : Henri Girbal et
Paul Gabciiau.
Enregistrement : Western Electric.
Studios : Billancourt et Joinville.
Extérieurs : Paris.
Commencé le : 13 septembre 1948.
Interprètes : Burgess Meredith, Char-
les Laughton, Franchot Tone, Bob
Hutton, Bill Phibbs, Joan Wallace.
Patricia Roc, Belita.
Sujet (genre) . Film policier.
Cadre-époque : Moderne.
Résumé du scénario. — Le commis-
saire Maigret (Ch. Laughton) pense
que l'homme qu’il vient d’arrêter,
Heurtin (B. Meredith) est soit fou,
soit innocent. Pour connaître les rai-
sons de son inexplicable crime, Mai-
gret laisse échapper Heurtin afin de
le filer. Maigret joue sa carrière,
mais patiemment, retrouve toutes les
pièces du puzzle de ce qu’on peut
appeler un crime parfait. Après une
poursuite infernale dans la Tour
Eiffel, le véritable coupable sera ar-
rêté et guillotiné.
ie
LES TRANSPORTS
R. MICHAUX et
2, Rue de Rocroy, PARIS
informent leur clientèle qu'ils
sont courtiers agréés
auprès de
LA BOURSE DE FRET AÉRIEN
et qu'ils se tiennent à sa
disposition pour tous affrè-
tements d'avions spéciaux
(TROUPE ET MATÉRIEL POUR
TOUTES DESTINATIONS)
22
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE
DU 15 AU 21 DECEMBRE
FILMS FRANÇAIS
1« SEMAINE
LES SOUVENIRS NE SONT PAS
A VENDRE (R.A.C.), Impérial
(15-12-48).
TOUTE LA FAMILLE ETAIT LA
(Consortium du Film). Olympia
(17-12-48).
2' SEMAINE
La Danse de Mort (Corona),
Apollo, Empire, Le Plazza (8-
12-48).
3' SEMAINE
Les Parents Terribles (Sirius), Au-
bert-Palace, Colisée, Gaumont-
Théâtre (1-12-48).
Scandale (Pathé-Consortium-Ci-
néma), Astor (1-12-48).
4' SEMAINE
Aux Yeux du Souvenir (Pathé-
Consortium-Cinéma), Marignan,
Marivaux (24-11-48).
La Belle Meunière (Gaumont-
Dist.), Madeleine (24-11-48).
Parade du Temps perdu (Gau-
mont-Dist.), Gaumont-Palace,
Rex (26-11-48).
5' SEMAINE
Métier de Fous (U.F.P.C.), Mar-
beuf (19-11-48).
FILMS ETRANGERS
l'= SEMAINE
LES PIRATES DE LA MANCHE
(Gaumont-Distribution), César,
Gaîté-Clichy, Parisiana (15-12-
48).
LE MARIAGE EST UNE AFFAIRE
PRIVEE (Metro-Golawyn-Mayer )
Napoléon (17-12-48).
HOMMES DU MONDE (Universal),
Lord-Byron (13-12-48).
LA ROUTE EST LONGUE, Par-
mentier (15-12-48).
2« SEMAINE
La Bête aux cinq Doigts (Warner -
Bros), Le Monte-Carlo, Les Ima-
ges, Les Reflets, Radio-Cite-
Opéra (8-12-48).
Espions sur la Tamise (Para- /
mount), Eldorado, Elysées-Ci-
néma, Paramount (10-12-48).
Au Carrefour du Siècle (M.G.M.),
Normandie (10-12-48).
Le Grand John. (National Film
Dist.), Max-Linder, Moulin-Rou-
ge, Ermitage (10-12-48).
3' SEMAINE
La Fée Blanche (RKO), Le Pa-
ris (3-12-48).
Le Crime était presque parfait
(Warner Bros.), Triomphe (1-
12-48).
Sang et Or (M.G.M.), Caméo
(3-12-48).
Confession dans la Nuit (Films
G. Muller), Français, Les Porti-
ques (3-12-48).
4» SEMAINE
Sang et Volupté (Films Arc de
Triomphe), Palace (24-11-48).
Le Procès (Filmax), Studio de
l’Etoile (24-11-48).
5» SEMAINE
Sept ans de malheur (Gray-
Films), Balzac, Helder, Scala,
Vivienne (17-11-48).
Le Miracle de la 34e Rue (Fox),
Broadway (17-11-48).
10' SEMAINE
H ami et (Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
ZXXXXXXX3 c,l\E^^®RAPHiE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
LA VIE DES SOCIÉTÉS
PRODUCTEURS-
DISTRIBUTEURS
Tadié Cinéma Production, S.A.R.L.
(formation), 19, rue Galilée, Pa-
ris (800.000) (1-12-48).
Les Productions Parisiennes, 22, rue
d'Athènes, Paris (dissolution)
(100.000) (2-12-48).
Festival Films, 22, rue Saint-Augus-
tin, Paris (suspension d’activité et
transfert du siège), 4, chaussée de
la Muette, Paris (500.000) (31-
10- 48).
Sté Marseillaise des Films Gaumont,
3, rue Caulaincourt, Paris (cap. por-
té à 7.000.000) (9-11-48).
Production des Films « Izarra » (Sté
de), S.A.R.L. (formation), 54, rue
de Ponthieu, Paris (1.000.000) (24-
11- 48).
EXPLOITATION
Sté du Vanves-Cinéma, 53, rue de
Vanves, Paris (cap. porté à 50.000)
(26-11-48).
Cinéma Marbeuf, 34, rue Marbeuf,
Paris (cap. porté à 2.000.000) (30-
11-48).
Cinescola, S.A.R.L. (formation), 36,
rue Laffitte, Paris (300.000) (30-
11-48).
Le Capitole-Cinéma (2.000 places),
48, bd Gambetta, Roubaix, S.A.R.L.
(4.500.000) . M. Dubois, Directeur-
Gérant.
DIVERS
Centre d’Enregistrement des Champs-
Elysées, S.A.R.L. (formation), 15,
av. Montaigne, Paris. MM. Charlin
et Partiot, gérants (5.000.000) (26-
11-48).
Champion Ciné Matériel, S.A.R.L., 1,
bd Longchamp, Marseille (B.-du-
Rhône). MM. Biasini et Pelletier,
gérants (500.000) (29-10-48).
VENTES DE FONDS
Cinéma à Sees (Orne), f. v. par M.
Fluteaux à M. Le Sourd (2-12-48).
Cinéma au Pouzin (Ardèche), f. v.
par A.-F. Berne à Mme Robert
(27-11-48).
Cinéma à l’Ue Bréhat (Côtes-du-
Nord), f. v. par M. Auffret à MM.
Chantereau-Le Chevanton (27-11-48).
Etoile-Ciné à La Royale (Gard), f. v.
par M. Pascal à M. Hillereau (27-
11-48).
♦
La Fédération des Syndicats d’ini-
tiative de la Côte d’Azur et de la
Corse a créé une commission de
techniciens en vue d'examiner dans
quelle mesure il serait possible d’uti-
liser le film pour la propagande tou-
ristique. Cette commission comprend
M. Santiaggi (Tourisme), président;
M. Astric (Cinéma exploitation), Ba-
douaille (délégué du Centre Natio-
nal du Cinéma), G. Clément (tech-
nicien du son), Grec (Comité Régio-
nal du Tourisme), Buisine (Presse).
Il a été décidé de mettre à l’étude
en vue d’une rapide réalisation ;
1J des films de court métrage de
trois minutes destinés aux salles de
la région du Sud-Est pour faire mieux
connaître les beautés de l’arrière
pays, son histoire et son folklore;
2° des films pour illustrer les con-
férences de propagande pour la Côte
d’Azur en France comme à l’étran-
ger; 3° Création d’un répertoire sur
les caractéristiques physiques et na-
turelles de cette région. M. Astric
a été nommé Président de cette Com-
mission qui a déjà mis sur pied la
réalisation de plusieurs courts mé-
trages dont les prises de vues assu-
rées par des techniciens locaux vont
être incessamment entreprises.
Paul-A. Buisine.
♦
Trois films tchécoslovaques ont ete
présentés par le Syndicat de l’Expor-
tation des Films Français au « Stu-
dio des Champs-Elysées ». Ce sont ;
Le Signe de l’Ancre, Le Savetier,
Mathias et Pressentiment.
En gage d’amour, le Prince a donné son cheval à la jeune fille, et celle-ci va
retrouver son futur maître. Photo extraite du très beau 'film d’André Zwobada
LES NOCES DE SABLE (production Studio Maghreb).
(Cliché Fog.)
VISITES DE CABINE
<i> Le Comité de Coordination des
Syndicats d’opérateurs de la région
parisienne nous prie d'avertir les di-
recteurs de salles que seul M. Gran-
din est habilité par l’administration
préfectorale pour représenter les or-
ganisations syndicales d’opérateurs,
pour visiter les cabines de projection,
à l’exclusion de toute autre personne.
La Sous-Direction des Services So-
ciaux du Centre National de la Ciné-
matographie communique :
A la suite de nombreuses réclama-
tions qui lui ont été transmises, nous
précisons que seuls sont qualifiés
pour pénétrer dans les cabines de
cinéma en vue d’un contrôle : les
agents assermentés du Centre Natio-
nal de la Cinématographie, d’une
part, et les membres dûment accré-
dités de la Commission départemen-
tale de sécurité (et, bien entendu
aussi, les agents de police munici-
pale).
»
<t> M. Richman, un des dirigeants de
la firme London Films Productions,
est de passage à Alger, ainsi que
M. de Praingy, directeur des services
commerciaux des Artistes Associés.
Les studios Columbia ont suspendu
Rita Hayworth parce qu’elle ne s’est
pas présentée pour tourner.
Rita, qui vient de faire un long
voyage en Europe, au Mexique et à
Cuba avec le prince Ali Khan, fils de
l’Aga Khan, est rentrée seule à Holly-
wood, d’où elle vient de repartir pour
l’Europe.
Nous avons publié dans notre der-
nier numéro, à cette même place, un
communiqué concernant la réalisation
du court métrage Raphaël Homme des
Bois. Nous tenons à préciser que nous
nous refusons à nous immiscer dans
les différends qui peuvent surgir en-
tre producteurs et techniciens, consi-
dérant qu’il n'est nullement dans no-
tre rôle de donner à ces différends
une publicité intempestive. Nous nous
excusons auprès des parties mises en
cause.
4» Le 22 sortira, à l’Empire, Plazza,
Apollo, le film de Malasomma, Le
Diable blanc, avec Rossano Brazzi
et Annette Bach. Ce film est distribué
par Francinex.
<i» Le film Universal, La Belle Esclave
(Slave Girl), en Technicolor, avec
Yvonne de Carlo et George Brent,
sortira le 24 à l’Elysées-Cinéma en
V. O.
Marcelle Chantal (Mme de Charras) et Aimé Clariond (le chirurgien de Bréval)
sont les merveilleux interprètes du film FANTOMAS CONTRE FANTOMAS
que vient de terminer Latino Consortium Cinéma (Fog).
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
23
Une scène de FABIOLA, film d'Alexandre Blasetti. Production Universalia,
de Salvo d’Angelo. Vente pour le monde entier : Franco-London-Film-Export.
Andrée Debar
et le producteur Eugène Tucherer.
PARADIS» DES PILOTES
PERDES
4* Henri Vidal, Paul Bernard, Andrée
Debar, Daniel Gélin, Arlette Thomas,
Noël Roquevert, Jean-Pierre Mocky,
René Blancard, Robert Dalban, Jean
Daurand, Momar Baye, le chef-opéra-
teur Armand Thirard et le produc-
teur Eugène Tucherer ont quitté
Paris pour le Maroc où ils vont tour-
ner Le Paradis des Pilotes Perdus.
Ils retrouvèrent à Meknès le met-
teur en scène Georges Lampin et
Michel Auclair. Les prises de vues
ont commencé aussitôt à la base aé-
rienne de Meknès et se poursuivront
dans le désert, au sud du Tafilalet,
pendant trois semaines environ.
Un cocktail avait réuni la semaine
dernière dans un bar fréquenté par
les pilotes, les principaux interprètes,
l’auteur du scénario — le Colonel
Georges Garde — Pierre Véry, res-
ponsable de l'adaptation et des dia-
logues, avec la collaboration d’An-
dré Haguet et de nombreux repré-
sentants de la Presse cinématogra-
phique. On y remarquait la présence
de Michèle Morgan, hôtesse de l’air
dans le film de Jean Delannoy, Aux
Yeux du Souvenir; elle avait tenu à
apporter ses vœux à ses camarades,
membres de l'équipage ou passagers
dans Le Paradis des Pilotes Perdus,
une réalisation de Georges Lampin
pour la B. U. P. Française-Eugène Tu-
cherer.
NAISSANCES'
M. Jacques Durupty, Directeur de
France-Distribution à Bordeaux, est
l'heureux papa d’un troisième enfant,
un garçon prénommé Dominique.
❖ Nous apprenons avec plaisir la nais-
sance de Simone-Marie-France, fille
de M. Fred Roet, Directeur technique
des Studios de La Victorine à Nice.
4* Nous apprenons avec joie la nais-
sance de Gilles Baillet, fils du sympa-
thique directeur de salles Lucien
Baillet, à Paris, le 6 décembre.
FIANÇAILLES
4° Nous apprenons les fiançailles de
Mlle Jacqueline Dam, fille de M. Dam,
Directeur du « Conflans-Palace », à
Conflans-Sainte-Honorine, avec M.
Jean Busnel, petit-fils de M. et Mme
Dupont, Directeurs du « Lutétia »
d’Argenteuil.
DEUIL
4* Le cinéaste soviétique Ilya Trau-
berg vient de mourir à Berlin. Il
avait été l’élève du célèbre Eisenstein.
S O F E T
Société de Financement
de Théâtres Cinématographiques
S O F I D I
Société de Financement
de la Distribution de Films
Cinématographiques
Ces deux sociétés nous informent
du transfert de leurs bureaux à
partir du 17 courant : 130, boule-
vard Haussmann, Paris (8")
Tél. : LABorde 61-60.
COURTS MÉTRAGES
4» Le Syndicat des Producteurs fran-
çais de Films éducatifs documentai-
res et de court métrage présente, le
20, à la salle Pleyel, quatre films
documentaires : La Meije, production
Toni Films, réalisateur Alain Pol ;
Deux Petits Anges, production Armor
Films, réalisateur Henri Marquet, su-
pervision Fred Orain ; Côte d’Azur,
production Films du Compas, réali-
sateur Roger Leenhardt ; Génissiat,
production Atlantic-Film-Marcel de
Hubsch, réalisateur André Gillet. Sur
scène, le chansonnier Jean Rigaux.
LE TRIPLE
ANNIVERSAIRE
DE LEWIS STONE
4» Fêter simultanément trois anni-
versaires n’est pas chose commune,
c’est pourtant ce qui vient d’arriver
à l’acteur américain Lewis Stone qui
a fêté ses soixante-dix ans en même
temps que le cinquantième anniver-
saire de sa carrière théâtrale et ciné-
matographique et que les vingt-cinq
ans de son appartenance à -la même
société de production! Lewis Stone
représente le type même de l’acteur
« sérieux ». Aucun scandale, aucun
caprice n’est jamais venu ternir son
blason ; sa vie professionnelle est
exempte de toute rayure, sa vie pri-
vée n’a jamais donné lieu au moindre
écho désobligeant. On aimerait pou-
voir en dire autant de tous ses ca-
marades...
EN QUELQUES LIGNES
Londres. — Au cours des douze mois
de l'année 1948, les studios anglais
auront réalisé 63 films de long mé-
trage au lieu de 59 en 1947. Sur ces
63 films, 36 auront été produits par
l'Organisation Rank, 13 par des com-
pagnies indépendantes, 5 par des fir-
mes américaines, 3 à l’étranger.
4« La Société A.P.B.C. annonce
qu’elle réalisera 12 films de long mé-
trage annuellement qui seront tournés
dans ses studios de Welwyn et d’Els-
tree. Sur ce nombre, deux seront
réalisés en co-production avec War-
ner ef distribués aux Etats-Unis par
cette compagnie.
4» Michèle Morgan sera bientôt, en
Angleterre, la vedette d’une nouvelle
version de Maria Chapdelaine qui
sera réalisé en français et en anglais.
Elle termine actuellement le dou-
blage en français de Fallen Idol.
Un cocktail, organisé par Columbia en l’honneur de Cornel Wilde et de sa
femme Patricia Knight, réunissait, dans les salons de l’Hôtel George V, les
membres de l’industrie. Ci-dessus : MM. Stein, président-directeur général de
Columbia Films S. A., Marcel Achard, Mme Marcel Achard, Patricia Knight,
Cornel Wilde et Roger Weil-Lorac, secrétaire général de la Confédération
Nationale du Cinéma.
C’est en 1898 que Lewis Stone a
débuté au théâtre, dans une pièce
jouée sur la Troisième Avenue à
New York. Vingt ans plus tard il
se faisait brusquement connaître au
cinéma avec le double rôle du roi
et de Rupert de Hantzau dans Le
Roman d’un Roi tiré par Rex In-
gram du populaire roman Le Prison-
nier de Zenda. Après de très nom-
breuses créations dans les films
muets, Stone passa avec aisance au
cinéma parlant. Ne bénéficiant ja-
mais de la publicité tapageuse que
l’on réserve à des comédiens plus
jeunes et souvent éphémères, il n’en
continua pas moins une carrière
plus qu'honorable. Pour beaucoup de
spectateurs du monde entier, Louis
Stone représente l’aristocrate de Hol-
lywood, le grand seigneur de la pro-
duction américaine. On ne peut citer
de lui aucune création « sensation-
nelle », mais plusieurs de ses rôles
(Vanessa, Grand-Hôtel, La Reine
Christine, etc.) furent marqués d’une
personnalité attachante. Son talent
n’est pas fait de puissance, mais de
sobriété qui n’exclut pourtant pas la
force émotive. Sa popularité fut dé-
finitivement consacrée lorsqu’il inter-
préta la série des « André Hardy »
dans laquelle il composa à l’usage de
Mickey Rooney un père austère,
honnête et sensible. Le Juge Hardy
est un des personnages les plus sym-
pathiques de la légende cinématogra-
phique hollywoodienne, il le doit à
son interprète, véritable « monsieur »
des studios californiens.
Charles Ford.
4* Giacomo Gentilomo réalise actuel-
lement en Italie, pour la Lux, Le
Lieutenant Craig mon Mari, d’après
une anecdote authentique. Les inter-
prètes en sont ; Enrico Varisio, Dé-
lia Scala, Val du Bois et John Kitz-
miller, le noir de Vivre en Paix.
Denise Vernac et Eric von Stroheim
devant le « Studio des Champs-Ely-
sées » où ils vont assister à la présen-
tation privée de LA DANSE DE MORT.
(Cliché Alcina.)
24
PHrXXXZXXXXXXXXXXZXXXXXl
CUVE
RAPHIE
ISE
czxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
PETITES A WOVCES
Demandes et offres d’emploi : 10 fr.
la ligne. — Autres annonces : 100 fr.
la ligne. — Vente de salles : 150 f r.
la ligne. — Vente de films : 500 fr.
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Journal, 12 fr. de supplément pour
France et Empire Français. L’adminis-
tration du journal décline toute res-
ponsabilité quant à leur teneur.
PAIEMENT DES ANNONCES
Afin d’éviter les frais excessifs de
correspondance, nous prions nos an-
nonciers de vouloir bien nous cou-
vrir du montant de leurs petites an-
nonces par mandat postal à notre
compte Ch. Px 706-90 Paris, en mê-
me temps qu’ils nous adressent
l'annonce.
ACHATS DE NUMEROS
Nous sommes toujours ache-
teurs des numéros suivants de
notre Revue :
Tous les numéros des années
1918 à 1928.
1929 : N»' 531, 535 à 537, 555, 576.
1930 : N°" 584, 583, 590, 594, 598,
609. 610, 612, 615, 616, 620 à 632.
1931 : N°* 635 à 653, 656, 660 à
673, 678, 681.
1932 : N°» 687, 688 699, 702, 712,
715. 716, 725, 738.
1933 : N»* 746, 751, 755, 764, 774,
776, 778 à 782, 790, 791.
1934 : N»1 795, 796. 801. 817.
1935 : N» 882.
1242, 1243, 1247, 1249, 1260, 1264,
1266, 1267, 1268, 1279, 1280.
Ces numéros sont repris à 10 fr.
(augmentés des frais d’envoi).
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ment le nom et l’adresse de l’ex-
péditeur. Le remboursement sera
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Ecrire à la revue, case C.F.O.
•I* Le Club de la Fublicité a reçu ces
jours derniers André Hunebelle, réa-
lisateur du film Métier de Fous, qui
a présenté ses interprètes aux mem-
bres du Club qui leur ont réservé un
accueil des plus chaleureux.
Dick Powell, Signe Hasso et Maylia dans une scène du film Columbia OPIUM
approuvé par M. Trygve Lie, Secrétaire général de l’O.N.U.
Présentations à Paris
Présentations annoncées
Présentations annoncées
par le Syndicat Français
par les Distributeurs
des Distributeurs de Films
.
MARDI 21 DECEMBRE
LUNDI 20 DECEMBRE
MARIGNAN, 10 h.
MARIGNAN, 10 h.
Omnium Intern. Film
Pathé-Consortium-Cinéma
Les Forçats de la Gloire
Fantômas contre Fantômas
JEUDI 23 DECEMBRE
MARDI 4 JANVIER
MARIGNAN, 10 h.
Marignan, 10 h. - Films F. Rivers
Pathé-Consortium-Cinéma
Ces Dames aux Chapeaux verts
Le Pain des Pauvres
MARDI 11 JANVIER
VENDREDI 24 DECEMBRE
Colisée, 10 h. - Sél. M. Rouhier
MARIGNAN, 10 h.
Le Danseur Pirate
Pathé-Consortium-Cinéma
(en couleurs)
L’Inconnu d'un Soir
Monsieur très sérieux, cherche rap-
port avec distributeurs pour vérifi-
cation films 16 mm., réparations de
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5. Financement et Production Laurent Ollivier.
La grève générale des opérateurs n’aura
pas lieu.
Contingentement d’électricité.
6. Essai aux U. S. A. d’une nouvelle formule de
doublage des films français.
7. Les conditions d’exploitation de La Belle
Meunière sont fixées Jacques Lamasse.
8. Une déclaration de Jack L. Warner.
Le bureau du Syndicat des Publicitaires.
13. La Résidence de Tunis contrôle la publicité
cinématographique.
Remise solennelle des Médailles du Travail
à G.T.C P- Robin
Le programme 1948-49 de « Ciné-Sélection ».
14.-15. L’EXPLOITATION :
Avignon L. Jullian
.Nice P. -A. Buisine
Auch H. Gibert.
16. La réforme du Registre du Commerce.
17. LA PRODUCTION FRANÇAISE :
J. -P. Paulin réalise L’Inconnue n° 18 J. Houssaye.
Sur la Côte d’Azur P. -A. Buisine.
18 et 20. ANALYSE CRITIQUE DES FILMS.
19. Les films en cours de tournage.
23 à 25. NOUVELLES DE LA PROFESSION.
Programmes des exclusivités à Paris.
26. PETITES ANNONCES.
Présentations corporatives à Paris
INDEX
DE LA
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Paris. Adresse télégraphique : Lacifral-Paris.
Registre du Commerce : Seine 216-468 B.
Membre du Syndicat de la Presse Périodique.
Technique et Professionnelle.
REDACTION, ADMINISTRATION
Directeur t 1948 : Valéry Roger.
Directeur : Paul-Auguste Ilarlé.
Directeur commercial Antonin Eytard.
Rédacteur en chef Marcel Colin-Reval.
Secrétaire général : Laurent Ollivier.
ABONNEMENTS ANNUELS :
France et Colonies : 700 fr. — Pays étran-
gers : 1.800 fr. — Etats-Unis : $ 9,50. — Pour
tous changements d'adresse, nous envoyer
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Nous avons le plaisir d’informer nos souscripteurs que l’INDEX 1948-49 est achevé.
Il comporte 700 pages, sous couverture souple, 21 x 13,5, commode à consulter.
La première partie contient 1 analyse illustrée de tous les grands films présentés en France du
31 Juillet 1947 au 30 Septembre 1948.
La seconde partie donne la notation de plus de 150 courts métrages et rappelle des films docu-
mentaires scientifiques ou d’enseignement, etc.
La troisième partie donne les titres des films nouveaux et des films en stock dans les Maisons
de Distribution de Paris et chez les Distributeurs des différentes régions de France et d’Afrique du Nord.
Nous avons tenu à séparer nettement les distributeurs Standard des distributeurs en Format Réduit.
Nous avons ajouté pour cette seconde parution de notre INDEX, deux “ Annexes ” qui permet-
tront: l’une de trouver rapidement les films de ces dernières années mis en scène et photographiés
par les réalisateurs et chefs opérateurs tant français qu’étrangers, l’autre d’avoir constamment sous la
main des adresses utiles ainsi qu’un certain nombre de renseignements pratiques.
Les souscripteurs qui ont payé à l’avance leur exemplaire le recevront franco par poste.
Les personnes qui se sont seulement inscrites en commande sont priées de nous couvrir du
mentant de la souscription. Leur exemplaire sera expédié franco dès réception de leur versement.
L’INDEX 1948-49 est vendu 700 francs
Nous en effectuons l’envoi sous emballage recommandé contre le versement par mandat ou chèque-
postal à notre compte Chèques Postaux Z06-90, Paris, port compris : pour la France et Territoires
d’cutre-Mer, de 780 fr. et tous Pays Étrangers de 850 fr.
CINE
• p
Au service de l’Industrie du Cinéma Français
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• *
Trentième Année
N° 1291
25 DÉCEMBRE 1948
Prix : 30 Francs
tirmmmiimrrr revue hebdomadaire
CIME
F
FINANCEMENT
ET PRODUCTION
Trois mois se sont écoulés depuis le vote, par
l’Assemblee Nationale, de la loi d’Aide temporaire
à l’Industrie cinématographique.
Une nouvelle crise menace de cinéma français :
des studios licencient leur personnel; les produc-
teurs ne mettent plus de films en chantier ; les
journaux filmés ont dû réduire leur métrage et se
voient menacés de résiliation des contrats qui les
lient aux directeurs de salles ; le Crédit National
lui-même ne dispose plus de capitaux, le plafond
d’avances d'un milliard ayant été atteint, sans
qu'il puisse compter sur des rentrées substantielles
avant plusieurs mois.
Autant de constatations pénibles.
Toutes les branches de l’industrie avaient pensé,
— et notamment les producteurs, — que la loi
d’Aide, par une application rapide, permettrait
une vigoureuse reprise d’activité. L’attente a été
déçue. Nous ne pensons pas, toutefois, que ce soit
très grave.
En réalité, dès cette application, le financement
retrouvera automatiquement, — tout permet de
l’espérer encore, — des possibilités inconnues jus-
qu’à ce jour, puisque certains producteurs n’auront
que très peu d’argent à investir pour tourner de
nouveaux films. D’autre part, à l’occasion de la loi
NUMÉRO SPÉCIAL
+
Créée en 1918, notre revue profes-
sionnelle comptera à Noël trente ans
d’existence.
Trente ans au service de la plus
vivante des industries cinématogra-
phiques dans le monde.
A l’occasion du trentenaire de la
CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE, que
tous nos amis veulent célébrer digne-
ment, nous préparons pour la fin de
décembre notre
NUMÉRO DU TRENTENAIRE
AVENIR 1949
auquel nous donnerons l’importance
des textes, la présentation typogra-
phique et la diffusion (8,000 exem-
plaires FRANCE ET ETRANGER), que
mérite cette date dans la marche en
avant de notre journal.
C’est avec la foi de trente années
au service de notre Industrie que nous
pouvons aujourd’hui regarder avec
confiance l’avenir du Cinéma Français,
et même l’avenir, plus proche, de la
vie professionnelle en 1949.
Nous espérons oue cette initiative
trouvera l’approbation de tous et que
chacun voudra nous apporter son
appui en axant sur cette édition spé-
ciale la publicité de la saison I 949.
Nous prions nos correspondants
et annonciers de nous envoyer leurs
textes et leurs documents avant le
30 décembre dernier délai.
de Finances, en discussion à 1 Assemblée Nationale.
i.1 ne parait pas impossible que les avances du
Crédit National soient portées à 1 milliard 400 mil-
lions.
Il n’en est pas moins vrai que l’une dçs causes
les plus graves des actuelles difficultés de finance-
ment est le temps trop long du retour dans le
circuit des capitaux investis.
Il est évident que les rentrées ne sont pas parti-
culièrement brillantes ; toutefois là n’est pas la
question.
Ce qu’il faut admettre présentement, en dehors
du temps de tournage très long de presque tous
les films, c’est un décalage de trois à quatre mois
de délai entre la fin des prises de vues et la livrai-
son de la copie standard pour une première exclu-
sivité. Avant la guerre on employait d'autres mé-
thodes, puisque ee délai ne passait guère un mois.
Nous devons constater que montages, enregistre-
ments, mixages, trucages, prennent davantage de
temps.
En dehors de la congestion du marché en films de
tous genres, ces opérations immobilisent trop long-
temps les capitaux. Les financiers se sont penchés
sur la question et étudient les possibilités d’utiliser
une autre valeur que la copie standard pour les
prêts d’argent, celle, par exemple, de la valeur
d’un film encore en double bande image et son.
Elle permettrait de gagner trois mois au moins sur
les méthodes actuelles de financement.
Dans les semaines qui viennent ce serait rendre
à la production française, et nous entendons par là
tous les collaborateurs d’un film, un très grand
service. — L. O.
— é
LA GRÈVE GÉNÉRALE
DES OPÉRATEURS
DE LA RÉGION PARISIENNE
N’AURA PAS LIEU
MAIS DES MOUVEMENTS PARTIELS
SONT A CRAINDRE
Mardi dernier, au Marbeuf, le Comité d’En-
tente des Opérateurs, groupant tous les syndicats
d’opérateurs F.O., C.G.T.. C.F.T.C. a tenu un
meeting pour examiner la réponse à donner au
refus patronal d’accepter les revendications dé-
posées depuis le 15 octobre :
Application des salaires moyens maxima ;
Prime d'ancienneté; Prime d’insalubrité; Jours
fériés payés double ; Congés annuels : un mois ;
Application intégrale des décrets de sécurité.
Après de nombreuses interventions, les votes
ont donné les résultats suivants. Sur 204 votants
représentant environ 190 salles, ont voté pour
la grève : 89, contre 74, abstentions : 38, nuis : 3.
Comme il existe environ 500 salles dans la
région parisienne, le Comité d’entente a jugé que
la majorité n’était pas assez forte pour justi-
fier une grève générale, mais a décidé de don-
ner son appui à tous les mouvements d’entre-
prise qui pourraient se déclencher.
En fin de réunion, un vote unanime habilita
le Comité d’Entente pour continuer les négocia-
tions avec les propriétaires de salles.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+++
Elisa Lamotte, nouvel espoir du cinéma français,
a été révélée par l’un des meilleurs sketches du
film LA PARADE DU TEMPS PERDU (La Dame
qui conduit mal).
(Ciché Deb.)
La réduction d’électricité :
20 0/0 et non 33 0/0
Le Centre National communique :
Nous attirons l’attention de MM. les Directeurs
sur le fait qu’un certain nombre de secteurs-
distributeurs de courant électrique de l’Electri-
cité de France, interprétant mal les décisions
du répartiteur-directeur de l’électricité, appli-
quent. depuis octobre 1948, une réduction de
33 % sur le contingent mensuel de courant élec-
trique alloué.
Cette réduction de 33 % n’est applicable
qu’aux usagers industriels et artisanaux, tandis
que les usagers commerciaux ne subissent qu’une
réduction de 20 % des allocations mensuelles,
exception faite pour le mois d’octobre 1948 où
le taux de réduction est ramené à 13 %.
C’est dans cette dernière catégorie que sont
classées les salles d’exploitation cinématographi-
que.
Nous conseillons donc aux directeurs de véri-
fier leurs quittances et d’adresser leurs réclama-
tions éventuelles à leur secteur-distributeur de
courant.
Le “ Murat ” nouvelle salle
parisienne de 2.000 places
Situé porte de Saint-Cloud, le Murat, nou-
velle salle de 2.000 places, a été inauguré, mardi
dernier, avec le dernier Bourvil, en première
mondiale ; Le Cœur sur la Main.
Cette salle de quartier, remarquable par ses
dimensions et sa décoration, a été bâtie sur les
plans de M. Depaux, architecte spécialisé. La
tonalité générale est ocre foncé, avec éclairage
par appliques de staff blanc, de Delamarre. L’en-
cadrement de l’écran, ainsi que le hall sont éclai-
rés au néon.
Les fauteuils de velours rouge sont de Ciné-
Sièges.
XTXXXXXXXXX3 CUVE
RAPHIE
ISE
♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
PHIL REISMAN
Officier de la Légion d’Honneur
M. Phil Reisman, vice-président de RKO Ra-
dio Pictures Inc., directeur de la distribution
ESSAI AUX U.S.A. D'UNE NOUVELLE
FORMULE DE DOUBLAGE DES FILMS
FRANÇAIS
pour l’étranger, vient d’être élevé à la dignité
d’officier de la Légion d’Honneur.
Cette promotion consacre les efforts incessants
que, depuis de nombreuses années, M. Reisman,
grand ami de la France, a multipliés pour dé-
velopper la coopération franco-américaine sur
le plan cinématographique.
La Direction et la Rédaction de La Cinémato-
graphie Française sont heureuses d’exprimer à
M. Reisman leurs félicitations les plus chaleu-
reuses.
f
Mr. HAROLD WILSON VEUT
RÉGLER LES PROBLÈMES ENTRE
LES CINÉMAS ANGLAIS ET
AMÉRICAINS
Londres. — On annonce que M. Harold Wil-
son, président du Board of Trade (ministre du
Commerce), se rendrait aux Etats-Unis vers le
milieu de janvier, afin d’essayer de résoudre les
problèmes qui existent entre les industries ciné-
matographiques américaine et britannique.
L’un des buts essentiels du voyage de M. Wil-
son serait de s’entretenir avec le président de
la Motion Picture Association of America, M.
Eric Johnston, avant la première réunion de
l’Anglo-American Film Council, qui doit se tenir
en mars.
Les principaux points sur lesquels porteront les
entretiens de M. Wilson avec M. Johnston et
aussi avec les « executifs » des grandes compa-
gnies américaines de cinéma sont :
— Questions du quota et de ses effets sur les
relations cinématographiques anglo-américaines;
— L’utilisation par les Américains de leurs
crédits « gelés » en Grande-Bretagne ;
— L’utilisation partielle par les Américains
des studios anglais. — Ted Porter.
LA LOI D'AIDE
Nous avons annoncé, dans notre numéro 1289,
du 11 décembre 1948, que nous allions créer
un service de renseignements, afin de faciliter
à nos abonnés désirant bénéficier de la loi
d’Aide temporaire à l’Industrie cinématogra-
phique, rétablissement de leurs dossiers.
Cette annonce nous a valu un volumineux
courrier. Nous tenons d’abord à remercier nos
lecteurs de la confiance qu’ils nous témoignent.
Cé service est maintenant créé et nous répon-
drons dès la parution du texte du règlement
d’administration publique, parution qui ne sau-
rait tarder puisque enfin le Conseil d’Etat en
prendra connaisance mardi prochain. — L. O.
Vog Film C° va sortir au Little Cine Met de
New York L'Aigle à deua Têtes, le 29 décem
bre prochain.
A cette occasion, Jean Cocteau se rendra, avec
M. Garner, de Vog Film C°, à la première du
film dont le succès est déjà assuré par l’accueil
très chaleureux de la presse professionnelle et
de la presse quotidienne de New York.
En même temps, Vog Film C° est en train
de faire" passer la censure de New York à Dédée
d’Anvers et espère pouvoir sortir ce film au
début de l’année prochaine.
Jenny Lamour ( Quai des Orfèvres) poursuit
sa carrière à travers tous les Etats-Unis et vient
d’obtenir un éclatant succès aussi bien dans les
grandes villes que dans les villes de moindre
importance, comme Cleveland (Ohio), Phila-
delphie, Kansas City, Détroit, Cincinnati, Ro-
chester, Buffalo, etc...
Vog Film C°, avec l’aide de Sonoreal, a mis
au point une version commentée qui, sans avoir
l’inconvénient du sous-titrage, supprime la né-
cessité de lire les sous-titres et permet ainsi
de faire accepter les films étrangers dans les
salles de quartier des petites villes. Le rayon
d’action des films français est ainsi étendu et
Le film Paramount, LE JOYEUX BARBIER, parodie
de « Monsieur Beaucaire », avec Bob Hope et Joan
Caufield, passe, depuis vendredi 24 décembre, au
« Paramount » et « Eldorado », et il remporte un
éclatant succès.
Vers un quota de 60 0/G
en Grande-Bretagne
Londres. — Bien que la nouvelle ne soit pas
officielle, on parle beaucoup dans les milieux
du Board of Trade du fait que M. Harold Wilson
aurait l’intention de proposer, pour l’année du
1er octobre 1949 ou 30 septembre 1950, une élé-
vation du taux du quota, actuellement à 45 %
pour les grands films britanniques, à 60 %. Sur
10 films de seconde partie, les cinémas devraient
projeter 6 films anglais. Cette nouvelle est fort
discutée dans la profession.
Au sujet du quota, on vient de publier ici la
liste des salles qui ont obtenu, pour des raisons
diverses, une exemption totale ou partielle du
quota.
Sur un total de 4.708 cinémas officiellement
enregistrés :
221 n’observeront qu’un quota de grands films
de 10 % ; 161 : 15 % ; 17 : 17,5 % ; 341 ; 20 % ;
30 : 22,5 % ; 46 : 25 % ; 412 : 30 % ; 17 : 35 % :
82 : 40 %.
Les autres devront satisfaire au quota de 45 %
pour les grands films britanniques de fond de
programme, — Ted Porter.
h nombre de salles auxquelles un film français
pouvait prétendre (50 à 100 salles) est porté à
un nombre beaucoup supérieur (1.000 salles).
Cette expérience permet, pour la première
fois, de donner à un film français ce qu’on
appelle en Amérique « Nation wide distribu-
tion ». Cette expérience, si elle réussit, aura
une répercussion sur les possibilités d’expor-
tation des films français en Amérique et pourra
peut-être transformer ce pays d’une petite
potentialité de rendement en une source d’ex-
ploitation importante.
Vog Film C° annonce également sa partici-
pation au financement de plusieurs films- qui
sont actuellement en cours de tournage, comme
Manon et Pattes Blanches et est actuellement
en négociations pour d’autres films importants
à venir.
L’inauguration de plusieurs salles nouvelles
d’exclusivité, à New Yo-rk, telles que Le Paris,
Little Cine Met ouvre de nouvelles possibilité.;
aux films français. D’ailleurs, le succès écla-
tant de Symphonie Pastorale et de César qui
passent en ce moment sur les écrans de New
York donne une preuve de l’activité croissante
du petit nombre de distributeurs qui s’occupent
des films français en Amérique.
AGENCE W ESTREX
EN BRETAGNE
Westrex Electric a maintenant une agence
régionale pour la Bretagne,
Bretagne Films
13, rue Copernic, Nantes
dirigée par M. Fonmarty et son fils, et dont
l’activité est fort remarquée.
«AU BOUT DE LA ROUTE»
C’est au studio Francœur que nous avons pu
assister à l’enregistrement des chansons qu’in-
terprète le grand ténor José Luccioni, dans le
dernier film d’Emile Couzinet, Au bout de la
Route. Accompagné par l’orchestre des concerts
Colonne, sous la direction du maître Tomasi,
José Luccioni, qui a interprété récemment sous
la direction du même réalisateur le célèbre per-
sonnage d’Orso dans Colomba, chante plusieurs
chansons orchestrées par Vincent Scotto et quel-
ques airs classiques.
Avant ces enregistrements, un déjeuner in-
time avait réuni quelques membres de la presse
et les interprètes d’Aw bout de la Route, notam-
ment l’excellente Mona Dol, qu’on s’étonne dé
ne pas voir plus souvent à l’écran, et Marie
Kalf, France Descaut. Micheline Sabourot, • ètc.
José Luccioni enregistre une chanson pour
AU BOUT DE LA ROUTE.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
xxxxxm «ne».
RAPHIE
ISE
ITYTTYTXXYXXTrKXYYYYirrn
Les deux plus importantes
salles de Paris, le Gau-
mont-Palace et le Rex,
viennent de signer avec
RKO le grand film en
Technicolor, de Walt Dis-
ney, LES TROIS CABAL-
LEROS, où le célèbre réa-
lisateur a mêlé, sur l’écran,
personnages vivants et des-
sins animés et qui a connu
dans le monde entier un
succès sans égal.
Ci-contre, Donald Duck
prend des leçons de samba
avec la ballerine mexicaine
Carmen Molina.
phique de la S.N.C.F., sous la supervision de
M. O. Leduc, ingénieur en chef de la recons-
truction S.N.C.F., présente un intérêt particuliè-
rement prenant. Presque toutes les scènes sont
des documents authentiques et quand il fallut
reconstituer quelques séquences, les scènes fu-
rent tournées sur l’emplacement de l’action et
avec leurs protagonistes.
Ce film, commenté par Claude Dauphin, cons-
titue une suite à La Bataille du Rail. Elle est
ainsi susceptible de remporter un accueil cha-
leureux dans les salles commerciales. — J. L.
« D’HOMME A HOMMES »
débute bleu aisx U.S„A0
Le journal coopératif du Cinéma américain
« Variety », dans son dernier numéro, laisse
pressentir que D’Homme à Hommes va con-
naître un très grand succès aux U. S. A. Il écrit
en effet :
« La France peut être fière de ce film. D’Hom-
me à Hommes est offert pour l’exportation aux
IJ.S. A. et doit bien marcher comme film étran-
ger, car c'est un des plus beaux efforts des
Français. M. Albert, qui a produit La Grande
Illusion , s’est entouré des meilleurs talents
français et les résultats sont très appréciables.
« Bien que ce film soit à la gloire de Henri
Dunant, fondateur de la Croix-Rouge Interna-
tionale, il est aussi à la gloire de l’acteur Jean-
Louis Barrault.
« Le jeu de Barrault dans ce film est de loin
supérieur à n’importe quel autre acteur fran-
çais. Cette année, Bernard Blier, l'ami de Du-
nant, montre une grande capacité pour un grand
rôle... »
L’objectivité et parfois même la dureté des
critiques de notre confrère américain donnent
à ces lignes une valeur particulière.
LES CONDITIONS D'EXPLOITATION
DE “ LA BELLE MEUNIÈRE" SONT FIXÉES
On sait que l’exploitation de La Belle Meu-
nière, tourné en Rouxcolor, nécessite la pose
d'un objectif spécial sur les appareils de projec-
tion. Les conditions de fourniture de cet objec-
tif aux directeurs déterminent, on s’en rend
facilement compte, les possibilités et les moda-
lités d’exploitation du film de Marcel Pagnol et
par conséquent de tous les autres films tournés
en Rouxcolor.
A la suite de pourparlers engagés entre, d’une
part, M. Barrière, président du Syndicat Français
et, d’autre part, la société Gaumont, distributrice
de La Belle Meunière, et les frères Roux, inven-
teurs du procédé, les conditions de location des
objectifs ont été déterminées comme suit :
10.000 francs par semaine de projection pour
les salles passant les actualités en première se-
maine.
5.000 francs par semaine pour les salles pas-
sant les actualités à partir de la deuxième se-
maine.
Par contre, les frais de déplacement et de sé-
jour de l’ingénieur chargé de la mise au point
des appareils de la salle sont fixés forfaitaire-
ment, quel que soit le temps passé, à 10.000 fr.
D’autre part, la Direction des Prix a donné
l’autorisation d’augmenter le prix des places
dam une limite n’excédant pas 100 %. La majo-
ration du prix des places est laissé au libre-ar-
bitre des directeurs, avec, toutefois, un minimum
de 10 francs par place et un maximum de 100 %.
Le montant de cette majoration fera l’objet,
aptes déduction des taxes, d’une compte spécial.
Le directeur déduira, par priorité, les frais de
location et d’installation des objectifs, ainsi qu’il
est dit plus haut.
Trois cas peuvent, par conséquent, se présen-
ter :
A. — Le montant de la majoration, après dé-
duction des taxes, couvre exactement les frais
de location et d’installation de l’objectif exposés
ci-dessus : l’intégralité de cette somme sera
versée par le directeur au distributeur et trans-
mise par ses soins à la société Rouxcolor.
B. — Le montant de cette majoration, après I
déduction des taxes, est plus élevé que les frais
précisés ci-dessus :
1° Le total des frais sera versé par le direc- J
teur au distributeur et transmis par ses soins j
à la Sté Rouxcolor.
2° L’excédent sera décompté entre le direc-
teur et le distributeur au même pourcentage \
que le bon de commande.
C. — Le montant de cette majoration, après
déduction des taxes, ne couvre que partiellement
les frais indiqués ci-dessus : Dans ce cas, MM.
Roux, inventeurs du procédé Rouxcolor, sont
d'accord pour supporter seuls la perte occasion-
née par cette insuffisance du montant de la ma-
joration. Le distributeur ne leur transmettra
donc que le montant encaissé par le directeur
au titre de la majoration du prix des places.
Cette question étant réglée à la satisfaction
des intéressés, reste à équiper les salles de ci-
néma en objectifs spéciaux.
M. Lucien Roux, lors d’une présentation de
deux courts métrages en Rouxcolor, nous a dé-
claré pouvoir équiper 8 salles par mois, de jan-
vier 1949 à mai, et 80 à partir de ce mois.
De son côté, M. Saiard, directeur général de
la S.N.E.G., lors d’une émission de la « Tribune
de Paris », à la radio, a déclaré, la semaine
dernière, envisager l’équipement de 600 salles.
Jacques Lamasse.
« La Renaissance <âu Rmï »
en Cala ®aïi@ Pieyeî
Mercredi dernier, sous la présidence de M.
Queuille, président du Conseil, assisté de nom-
breux ministres de son cabinet, a été projeté
en grand gala le film, La Renaissance du Rail,
produit par la S.N.C.F.
Cette réalisation de Georges Chaperot, utili-
sant des documents de la Section cinématogra-
I Le pont d'Orléans avant et après sa reconstruction
par la S.N.C.F.
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CINE
RAPH1E
1 SE
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UNE DÉCLARATION
DE JACK L. WARNER
sur la fermeture de ses studios
A la suite de diverses informations parues
dans la presse américaine — et dont certains
journaux français se sont faits l’écho — M. Jack
L. Warner, Directeur de la production, a pré-
cisé les raisons exactes d'un arrêt momentané
du travail aux studios Warner Bros, de Burbank.
« Il ne s'agit nullement, a dit M. Jack L.
Warner, d'une fermeture, même provisoire, de
nos studios. La production de cette année étant
terminée, nous avons seulement entrepris une
réorganisation technique dont bénéficieront les
films à venir. Cette période d’étude et d’analyse
a pour objet d’assurer à nos prochains pro-
grammes des conditions de réalisation toujouio
meilleures, un choix encore plus strict dans les
sujets.
« Tandis que nos films les plus récents rem-
portent partout la faveur du public Key
Largo, Rope, Johnny Belinda, J une Bride —
la production 1949-50 s’impose déjà à l atten-
tion par l’ampleur de ses réalisations, dont plu-
sieurs sont en technicolor. Parmi celles-ci, il
faut citer une somptueuse évocation de Vincent
Sherman ; Les Aventures de Don Juan, avec
Errol Flynn et Viveca Lindfors; Under Capri-
corn, du célèbre metteur en scène Alfred
Hitchcock, avec Ingrid Bergman et Joseph
Cotten; My Dream is Y ours, de Michael Curtiz,
avec Jack Carson et Doris Day; South of Saint-
Louis, avec Joël McCrea, Alexis Smith et Doio-
thy Malone; It’s a Great Peeling, de David
Butler, avec Dennis Morgan et Doris Day; One
Sunday Afternoon, de Raoul Walsh, avec Den-
nis Morgan, Dorothy Malone et Janis Paige ;
Happy Times, avec l'incomparable Danny Kaye;
sept films en couleurs tournés dans l’année !
« D’autres œuvres de grande envergure ver-
ront le jour ; Task Force, la plus importante
production sur l’aviation navale, avec Gai y
Cooper; un film de King Vidor, The Foun-
tainhead, avec Gary Cooper et Patricia Nëal,
une « révélation »; Flamingo Road, le dernier
« Joan Crawford »; Colorado Territory, de
Raoul Walsh, avec Joël McCrea et Virginia
Mayo; John Loves Mary, Whiplash, Night TJnto
Night, etc... »
Et M. Jack L. Warner de conclure :
« Un tel programme nous impose de main-
tenir la qualité et l'intérêt de nos films dans
les années à venir. C’est à l’étude de ce pro-
blème que nous nous attachons actuellement. »
MP. BANK ET LE MARCHE
FRANCO-CANADIEN
Une partie importante de la population du
Canada parle français. Aussi notre Cinéma
trouvait-il là un débouché substantiel. Mais la
guerre compromît cette situation et Hollywood
envoya au Canada un grand nombre de films
doublés en français.
L’Organisation Rank, qui avait compris les
possibilités immenses du marché cahadien-
français, créa un circuit de langue française,
qui est dirigé par M. Philippe Brais.
Elle fit construire des salles et s’intéressa à
la production. C’est ainsi qu’elle encouragea la
réalisation d'un film canadien parlant français,
La Forteresse, film qui vient de sortir à Paris
distribué par les Films Triomphe,
Actuellement, l’Organisation poursuit ses réa-
lisations et passe même dans certaines de ses
salles du circuit anglais des films parlant fran-
çais avec sous-titres anglais. Tandis que la plu-
part des films Rank sont présentés au Canada
français en version doublée. — Jean Houssaye.
350 INSTALLATIONS DE F.R.
AV MEXIQUE
Mexico. — L’exploitation en 16 mm. est en
train de prendre un important développement
au Mexique. A l’heure actuelle, il existe envi-
ron 350 postes de format réduit fonctionnant
dans le pays. Tous les films mexicains sont dé-
sormais édités concurremment en 35 et en
16 mm. 60 % des programmes projetés en
16 mm. sont mexicains.
Au Syndicat National
des Publicitaires
Au cours de son assemblée générale du samedi
11 décembre, le Syndicat National des Chefs
de Publicité et Annonceurs a désigné son-
bureau :
Président d’Honneur-Fondateur : M. Henri
Ruze (Foire de Lyon); Vice-Président hono-
raire ; M. Maurice Bertault (Dux Publicité);
Vice-Président honoraire : M. Martial Buisson
(Sodico); Président : M. Michel Janin (Produits
Liebig) ; Premier Vice-Président : M. André Ol-
lagnier (Philips) ; Deuxième Vice-Président :
M. Claude Chauvet (Pompes Guinard); Secré-
taire général ; M. Maurice Laurenceau (Pro-
duits Vitor, Eponges Spontex) ; Secrétaire gé-
néral adjoint ; M. Henri Depeux (Lion Noir) ;
Trésorier : M. Georges Zimmer (Vacuum Oil
Company) Administrateurs : MM. André La-
musse (Forges de Jeumont), Henri Le Masson
(S.N.C.F.) , Henri Verdier (Jupiter Shell), Jac-
ques Plunkett (Paramount).
D’autre part, le groupement intersyndical des
Publicitaires du Spectacle a réélu son bureau
de la façon suivante :
Président : M. Georges Moirinat ; Vice-Prési-
dent, délégué général ; M. André Faugère; Vice-
Président (Publicité cinéma) : M. Marcel Ol-
lier; Vice-Président (publicité théâtres et caba-
rets) ; M. Jacques Benoit; Secrétaire général :
M. Félix Vitry; Secrétaire général adjoint ; M.
Gay-Lussac; Trésorière : Mme Yvonne Tin-
chant; Trésorier adjoint ; M. Henri Fribourg;
Administrateurs : MM. Henri Bouveîot, Gaétan
de Boissière, Jean Dusseris et Larivière.
VOTRE
Problème d’installation
Margarita Audrey et Luis Calvo dans une scène
du film espagnol LE BOURREAU, d'après la célèbre
nouvelle de Balzac.
(Cliché Films Olympia.)
LES ŒUVRES SOCIALES
CHANGENT D9 ADRESSE
Les Œuvres Sociales du Cinéma informent
qu’elles ont quitté les locaux du 1. avenue Ho-
che et qu’elles continuent à s'occuper notam-
ment du placement des malades, des enfants et
des futures mères, ceci dans les locaux du Cen-
tre Médico-Social Interentreprises du Cinéma,
52. rue Taitbout, Paris (9e).
A ce propos, l’attention des entreprises ciné-
matographiques est attifée sur le fait, qu elles
doivent se trouver en règle avec la législation
en vigueur (loi du 11 octobre et décret du
24 novembre 1946), concernant la médecine pré-
ventive du travail, les délais impartis pour s’as-
surer un service médico-social étant expirés.
Les examens obligatoires sont les suivants :
d'embauche, de dépistage pour l’ensemble du
personnel, de reprise du travail.
Médecins et conseillère chef du travail du
Centre Médico-Social du Cinéma se tiennent
en liaison constante avec les directions d’en-
treprises (décret du 2 novembre 1945).
Pour tous renseignements, s’adresser au Cen-
tre Médico-Social Interentreprises du Cinéma,
M. Lesprit, 52, rue Taitbout. Paris (9e). Télé-
phone : TRInité 95-62.
Il est rappelé par ailleurs que les examens
prénuptiaux ont lieu gratuitement au Centre
Médico-Social de Sécurité Sociale. 28, rue de
Châteaudun, Paris (9“).
Grand Prix
du Cinéma Français 1948
Le « Grand Prix du Cinéma Français » sera
attribué, pour 1948, avant fin décembre.
Le jury, présidé par M. Paul Léon, de 1 Ins-
titut, Président de la Société d’Encouragement
à l’Art et à l'Industrie, visionne actuellement
les films sélectionnés par la Commission d’Or-
ganisation, présidée par M. Gérard Sandoz.
A travers toute la
France
MM. HELLMANN et LÉON-DUFOUR, assisté de M. WIBAUX,
signent, comme l'année dernière, plusieurs grands films pour le
Gaumont-Palace et le Rex : « Le Massacre de Fort- Apache »,
« Tendresse », « Les Trois Caballeros » et « Sindbad le Marin »,
en présence de MM. Gentel et Cartier.
M. HAIK, Directeur de l'Olympia, s'assure la délicieuse comédie
* Un million Clefs en Main », jouée par Cary Grant, Myrna Loy
et Melvyn Douglas. A sa droite, M. Deschamps, Assistant du
Directeur des Ventes de RKO.
M. THEVENOT, Directeur des Théâtres Pathé, signe « Honni
soit qui mal y pense » pour le Marignan, ainsi que de nombreux
autres films RKO pour ses Circuits de Paris et de Province.
MM. LÉON-DUFOUR et WIBAUX signent « Dieu est mort »
de John Ford pour le Colisée et le Gaumont-Théâtre, « La Vie
est belle » de Frank Capra pour le Madeleine, et maints autres
films pour le Circuit de la S. N. E. G. de Paris et de Province.
M. DEUTSCH, Directeur Général de la Société Marivaux,
signe avec M. Cartier, Directeur des Ventes de RKO, « Honni
soit qui mal y pense », le chef-d’œuvre de Samuel Goldwyn,
interprété par Cary Grant, Loretta Young et David Niven.
M. WEINBERG signe comme chaque année de nombreux films
RKO pour le Cinéma Monte-Carlo, Les Images et Les Reflets.
A ses côtés, M. Deschamps.
On signe...
Les Exploitants
On signe...
ont marqué de nouveau
M. BERNHEIM, Directeur du Cinéma Le Paris, s'assure les
versions originales des grands films RKO : « Le Massacre de
Fort-Apache », « Tendresse », « Un Million Clefs en Main »,
« La Fée Blanche ». Auprès de lui, M. Cartier.
Mme SEIBERRAS et M. G. SEIBERRAS qui dirigent l’important
Circuit de l’Afrique du Nord signent la Production RKO. A leurs
côtés, M. Goutmann ef M. de Valmonte, Directeur de RKO
pour l’Afrique du Nord.
MM. RICHARD et BUCAMP qu’entourent MM. Goutmann,
Deschamps et Lévy, signent pour les grandes salles Sogec de
Province une part considérable des films RKO 1948-49.
M. LEDUC signe à nouveau avec RKO la totalité de sa
Production 1948-49 pour les salles de M. SOULEZE à
Orléans, Angers, Blois et Bourges. Avec lui, M. Deschamps.
M. JEAN, Directeur-Propriétaire des plus importantes salles de
Nantes : l'Apollo, le Palace, le Rex ef le Royal, signe comme
chaque année avec RKO.
MM. GUERIN et HUCHET n'hésitent pas une fois encore
à s'assurer les films RKO pour le Royal et le Français qu'ils
dirigent à Rennes.
M. VINCENT retient, pour l'importante Société Vox qui rayonne
sur Strasbourg, Metz et Mulhouse, un grand nombre de films
RKO. A ses côtés, M. Japiot, de l'Agence de Paris.
M. POURADIER DUTEIL, Directeur de la Société ABC de
Dijon signe une importante sélection de films RKO en présence
de M. Gentelf Président-Directeur Général de RKO.
M. BONNAT, Directeur de deux importantes salles d’Agen, le
Florida et le Paris, retient la Production RKO 1948-49.
Auprès de lui, M. Lévy, de la RKO et M. Philipponat, Directeur
de l'Agence de Bordeaux.
On re-signe avec R KO
leur confiance dans la Production R KO
M. GUTHMAN, Directeur-Propriétaire du Capitole, du Palace,
du Broglie et de l'Eldorado à Strasbourg, a traité plusieurs films
RKO parmi lesquels « Mélodie du Sud » et « Honni soit qui
mal y pense ». A ses côtés, M. Japiof.
M. DECONNINCK, Directeur-Propriétaire du Colisée à Roubaix,
a retenu la Production de la RKO avec qui il avait déjà signé
l'an dernier.
M, BAILLY, entouré de MM. Cartier et Goutmann, s’assure pour
son important Circuit de la Région du Centre la Production
RKO 1948-49.
MM. FERAUD et COURTINE qui dirigent à Lille le Capitole et
le Bellevue signent avec RKO de très nombreux films dont
« Sindbad le Marin », « Le Massacre de Fort- Apache », « Dieu
est mort », « Mélodie du Sud ». Auprès d’eux, M. Lévy.
M. BURGER, qui préside aux destinées du Circuit de Strasbourg,
signe en présence de M. Japiot de nombreux films de la Produc-
tion RKO 1948-49.
M. MAILLARD qui dirige avec compétence la Grande Taverne
de Dijon signe avec RKO en présence de M. Goutmann, Assis*-
tant du Directeur des Ventes.
MM. FONT, Père et fils, qui dirigent quatre grandes salles de
Perpignan, ont comme chaque année signé avec RKO, montrant
ainsi une fois de plus leur confiance dans sa Production. Auprès
d’oux, M. Gentel.
M. THIRRIOT, Président-Directeur Général du Circuit Nord-Est,
signe la totalité de la Production RKO 1948-49 en présence
de M. Deschamps.
M. GODARD qui dirige le Cinéma le Paris à Périgueux signe
plusieurs films de la Production RKO 1948-49 en présence de
MM. Lévy et Philipponot.
M. GAUTHIER, Directeur du Cinéma Rialto à Casablanca,
sait qu'il vient de se garantir des recettes-records en signant
à nouveau avec RKO.
M. SITRUK, Propriétaire du Mondial de Tunis signe plusieurs
tilms de la Production RKO 1948-49. A ses côtés, M. de
Valmonte et M. Boujnah, Représentant de RKO à Tunis.
M. GUAITELLA, Directeur de l'Olympia d’Alger, qu'entourent
M. de Valmonte et M. Jourdan, Représentant de RKO, a signé
sans hésitation une sélection de la Production RKO 1948-49.
M. ARGENCE d'Oran, sachant quels succès ils remportent
auprès de son public, à traité de nombreux films RKO.
MM. BORALEVI Frères, Directeurs du Cinéma ABC à Tunis,
témoignent de leur confiance à RKO en signant plusieurs films
de sa Production 1948-49.
M. FOGACCI qui dirige à Tunis le Cinéma Le Paris signe
avec optimisme plusieurs films de la Producfion RKO.
Ci-dessus quelques-unes des photographies,
prises parmi des centaines, de nos clients et amis.
FILMS
v
13
La Résidence de Tunis contrôle
la publicité cinématographique
La Résidence générale de Tunisie communi-
que :
Récemment, un importateur étranger, outrepas-
sant du reste ses prérogatives, a fait apposer des
affiches et distribué des tracts de publicité pour
un film égyptien, dans une grande salle de la
régence. Ces affiches et ces tracts contenaient une
phrasé inopportune, dont le Souverain de ce pays
aurait pu légitimement prendre ombrage.
La Résidence rappelle que sur le territoire de la
Régence, la publicité cinématographique est placée
sous la responsabilité des distributeurs et des ex-
ploitants munis d'une carte proiessionnelle déli-
vrée par les services du cinéma en Tunisie.
En outre, pour éviter ces incidents éventuels, il
est dans l’intérêt de la corporation de se confor-
mer aux dispositions du décret, du 6 août 1936.
(Journal Officiel Tunisien, du P. août 1936.)
Art. 3. — La publication de tout imprimé exé-
cuté en Tunisie entraînera pour l'imprimeur, sous
peine d'une amende de 16 à 300 francs, l’obliga-
tion d’effectuer un dépôt de deux exemplaires com-
plets et dans l’état ordinaire de vente, l’un de ces
exemplaires étant destiné à la Direction générale
de l’Enseignement (Bibliothèque Publique). Ce dé-
pôt devra être effectué vingt-quatre heures avant
la publication pour tout écrit périodique parais-
sant pour la première fois ou tout autre écrit non
périodique. Il devra être accompagné d'une décla-
ration mentionnant le titre de l’imprimé et le chif-
fre du tirage.
L’imprimé sera déposé contre récépissé au Se-
crétariat général du Gouvernement Tunisien (Ser-
vice de la Sécurité générale), et lorsque l’impri-
merie sera située hors de Tunis, au Commissariat
ou au poste de police de le plus voisin, qui trans-
mettra au service de la Sécurité générale.
Sont exceptés de cette disposition les bulletins
de vote, les circulaires commerciales ou indus-
trielles, les annonces et lettres de faire-part de
naissance, de mariage ou de décès et, généralement,
les ouvrages dits de ville ou bilboquets.
Art. 4. — Les dispositions qui précèdent sont,
applicables à tous les genres de publications im-
primées, gravées, lithographiées ou reproduites par
un procédé quelconque, y compris les photogra
phies destinées au commerce.
Art. 14. — La circulation en Tunisie de journaux,
écrits ou périodiques, publiés en dehors du terri-
toire de la Régence, pourra être interdite par
arrêté de Notre Premier Ministre, contresigné par
le Résident général de la République française à
Tunis ou son Délégué.
La mise en vente ou la distribution faite sciem-
ment au mépris de l’interdiction sera punie d’une
amende de 50 à 500 francs et, en cas de récidive,
d'un emprisonnement de six jours à trois mois.
Art. 51. — L’article 463 du Code pénal français
et l’article 53 du Code pénal tunisien sont appli-
cables dans tous les cas prévus par le présent
décret.
Remise solennelle
de Médailles du Travail
à G.T,C*
La Société Générale de Travaux Cinématogra-
phiques a décerné lundi dernier, au laboratoire
de Joinville, un certain nombre de médailles
du Travail à quelques-uns de ses employés.
Ces médailles, au nombre de seize, se dépar-
tageaient ainsi :
Huit médailles de vermeil à MM. Ballay, chef
d’entretien, 43 ans de service; René Bruneau,
aide-comptable, 42 ans de service; Marius Gué-
rin, aide-comptable, 41 ans de service; Pierre
Jossic, chef de chauffe, 42 ans de service; Henri
Moulin, surveillant, 40 ans de service; Louis
Plébeau, stockiste négatif, 42 ans de service ;
Mlle Mélanie Goepp, tireuse, 42 ans de service;
Mme Collet, chef du service montage négatif,
40 ans de service.
Huit médailles d’argent à MM. Adolphe Blan-
chard, rondeur, 39 ans de service; Désiré Pa-
toureau, chef-imprimeur, 32 ans de service; Pi-
rard, mécanicien, 35 ans de service; Mme Marie
DÉPART DE L’AGENCE
GAUMONT-DISTRIBUTION
DE TOULOUSE
L'Agence de Toulouse de « Gaumont-Distri-
bution » fermera ses portes définitivement le
l51- janvier 1949.
Toutes les affaires de cette maison sont dé-
sormais concentrées à Bordeaux, 16, rue du
Palais-Gallien, chèques postaux n" 341-75, li-
bellés à l'adresse de Sté Fiduciaire et de Con-
trôle cinématographique, ainsi que les chèques
bancaires.
M. Gilbert Ulrich, le sympathique directeur
de l’agence toulousaine, quittera notre ville,
pour prendre possession de l'agence de Stras-
bourg, cela dès le début de janvier.
Il est dommage de voir une aussi importante
maison disparaître de notre ville où l'on avait
pu apprécier son utilité et nous regrettons
qu’il n’ait pu être envisagé le maintien d’un
bureau à frais strictement réduits, qui aurait
facité les relations avec toute la corporation
régionale. — Y. Bruguière.
■ 4
LE PROGRAMME 194S*1949
DE CINÉ-SÉLECTION
Sous l’impulsion de MM. Michel Lesay, Jules
Desurmont, Charles Corbessas, Ciné-Sélection a
pris sur le marché cinématographique français
une importance de tout premier plan, grâce au
travail acharné de sa vaillante
équipe, à son sens de la me-
sure, au choix judicieux de
ses programmes.
Après avoir inauguré le lan-
cement de sa première tranche
de production avec L’Impec-
cable Henri dont le succès
en exclusivité au Normandie-
Français-Cesar fut très grand,
Ciné-Sélection va sortir début
janvier au Paramount-Eldo-
rado-Lynx l’un des meilleurs
films gais de la saison : Trois
Garçons, une Fille. Cette co-
médie typiquement française
de Roger-Ferdinand, démon-
tre qu'on peut faire rire sans être vulgaire. C’est
un magnifique témoignage en faveur d’un genre
de spectacle susceptible de plaire à tous les
publics sans choquer personne.
D’autres films sont terminés et vont bientôt
connaître les feux de l’exclusivité : La Voix
du Rêve qui fera verser bien des larmes; Le
Témoin, une des œuvres les plus puissantes de
la nouvelle école italienne, qui pose un cas de
conscience jamais porté à l’écran; La Veuve et
l’Innocent, un film d’un comique nouveau, à
base d’intrigues policières et sentimentales,
avec une distribution étonnante : Sophie Des-
marets, Jean Desailly, Saturnin Fabre, Jean
Tissier, Duvaleix, BussièreS, etc. ; L’Escadron
Blanc, que René Chanas tourne actuellement
en plein désert, d'après le roman de Joseph
Peyré, avec Jean Chevrier, René Lefèvre,
François-Patrice, Michèle Martin et une im-
portante figuration indigène. J.-P. Paulin vient
de commencer L’Inconnu N°. 13, avec René Dary,
Pierre Louis, Marcelle Derrien, etc., d’après un
scénario du regretté Jean Choux. Enfin, au
printemps, René Chanas commencera Un Sou-
rire dans la Tempête, d’après le roman de Cons-
tantin Weyer.
Cet effort de programmation a été accompli
parallèlement à un effort d’organisation inté-
rieur. Trop à l’étroit dans ses anciens locaux,
Ciné-Sélection vient de réaliser au 17, rue Ma-
rignan, une installation moderne qui lui a per-
mis de grouper dans un seul immeuble son
siège social, son agence de Paris et son dépar-
tement format réduit.
Grâce à la ténacité et aux efforts de son
Comité Directeur et à une saine compréhension
de tous les problèmes cinématographiques, Ciné-
Sélection affirme chaque jour la qualité de son
organisation et de ses programmes.
Giard, chef de service au montage négatif, 38
ans de service; Mme Luitz, monteuse, 32 ans
de service; Mlle Martin, monteuse négatif, 35 ans
de service; M. Georges Mareschal, directeur
‘ochnique, 35 ans de service; Mme Jeanne Ta-
ravellà, monteuse négatif, 36 ans de service.
Les panégyriques étaient lus par M. Monot.
Président-Directeur général de la S.G.T.C.; les
médailles, diplômes et enveloppes de la société
étaient remis à leurs bénéficiaires par MM. Le-
duc. Président de Gaumont, et Liffran, Prési-
dent de Pathé.
Assistaient à cette cérémonie MM. Weill-Lo-
rac, Bezard, André Colling, Ething, Le Hebel,
Malgouzou, Marette, Proteau, Sallard ,etc.
Cette promotion du travail étant la seconde,
la S.G.T.C. a la fierté de compter au total
30 médaillés pour services rendus à sa société
qui, rappelons-le, groupe les anciens laboratoires
Gaumont (G.M.) et Pathé.
Le succès à Paris de
« Les Souvenirs ne sont pas
à vendre »
C’est à I’Imperial que ce film aux incessants
rebondissements, dont Robert Hennion a signé
]a réalisation d'après un scénario de Pierre
Apesteguy, vient de commencer une carrière
qui s’annonce fort brillante.
Le public parisien s’amuse beaucoup au spec-
tacle des fantaisies acrobatiques de Maurice
Baquet, dont le sens du comique fait ici mer-
veille, et Sophie Desmarets, Colette Darfeuil,
Jean-Jacques Delbo, Alexandre Rignault, Mar-
tine Carol, ainsi que de nombreux artistes très
bien employés dans ce film, contribuent large-
ment à son succès.
Les Souvenirs ne sont pas à Vendre sont une
production des Films Azur (René Bianco), dis-
tribuée par la R.A.C.
Une scène caractéristique du film SERMENT
SOLENNEL que vient de tourner George Raft et
qui retrace la rude vie des légionnaires.
(Cliché Pathé-Consortium-Cinéma.)
.
/!
14
i i xi^mcr^xxxxxxxxxxx
LES FILMS G. MULLER
VOUS ANNONCENT
QU’ILS VIENNENT DE
S’ASSURER
LA DISTRIBUTION POUR LA
GRANDE RÉGION
PARISIENNE
de
l'ANGE
ROUGE
réalisé par
J. DANIEL NORMAN
avec
PÂUL MEURISSE
" LA BOMBE ATOMIQUE ARGENTINE "
TILDÂ THAMAR
BERVAL
0
LA PRÉSENTATION
CORPORATIVE
AURA LIEU
le 27 JANVIER 1949
A 10 HEURES AU MARIGNAN
XX3 tifMÉ^raffiRAPHÎE
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MRA
L ’ E X P L O I
AVIGNON La ville compte 6
salles
et 5.270 fauteuils
Malgré que les possibilités budgétaires soient
parfois assez réduites dans beaucoup de fa-
milles, nos salles de cinéma continuent à faire
d’assez bonnes recettes, ou encore salle comble
les samedis ou les dimanches, en soirée. Il est
évident que le public en a très souvent plus
que pour son argent, avec des films de premier
ordre ou de première vision, dont la publicité
a été faite en temps voulu.
Enfin, l'on nous réserve aussi de très beaux
films pendant toutes ces fêtes de la Noël et du
Jour de l'An. D’autre part, la programmation
pour le mois de janvier prochain aurait ten-
dance également à s'améliorer. Le public, par
conséquent, ne peut pas rester indifférent aux
sacrifices qu’on ne cesse de faire ici.
Quant à la contenance et la modalité des prix
concernant les six salles de spectacle de notre
ville, en voici un résumé :
Palace (ancienne Brasserie du Palmier. —
Très belle salle pouvant contenir 1.218 person-
nes assises. Prix des places : loges, 95 fr.; fau-
teuils d’orchestre, 85 fr.; balcons, 75 fr.; gale-
ries, 60 fr.
Capitole. — Très belle salle (reconstruite
pendant l’occupation) pouvant contenir 1.312 per-
sonnes. Prix des places : loges et fauteuils
d'orchestre, 85 fr.; balcons, 75 fr.; galeries, 60 fr.
Vox (ancienne Brasserie de l’Horloge). —
Salle modernisée, pouvant contenir 578 person-
nes assises. Prix des places : fauteuils d’or-
chestre, 65 fr.; balcons, 45 fr.
Palladium. — Salle déjà ancienne, mais très
bien comprise dans l’ensemble, pouvant conte-
nir 732 personnes, au minimum. Prix des pla-
ces : fauteuils d'orchestre. 65 fr.; balcons, 50 fr.
Rex (ancien Pathé-Journal) . — Plusieurs fois
réaménagée, cette salle peut contenir 730 per-
sonnes assises. Prix des places : fauteuils d'or-
chestre, 65 fr.; balcons, 50 fr.
Club (cinéma de banlieue, ancien « Odéon »).
— Peut contenir environ 700 personnes. Prix
des places : fauteuils d’orchestre, 55 fr.; bal-
cons, 34 fr. 50. — L. Jullian.
CHERBOURG
Transformation
du CENTRAL
M. GROUT qui exploite un grand nombre de
salles en Normandie, vient de profiter des tra-
vaux importants que la sécurité lui a imposés
pour construire au Central de Cherbourg une
cabine qui est maintenant l une des plus belles
de la région.
La qualité de reproduction sonore est restée
cette fois encore son plus grand souci. En équi-
pant cette cabine de deux appareils Philips
PH 60, M. Grout s’est assuré, en même temps
qu’une projection impeccable, une reproduction
sonore parfaite.
RENNES A,Tr;
Distribution
a présenté « Oliver Twist »
Armor-Distribution, dirigé par M. Gheleyns-
La voilée, a présenté un film de sa tranche 1948-
1949, Olivier Twist, grand prix international de
la Biennale de Venise 1948, au cinéma Celtic,
de Rennes (rue Saint-Louis), le mardi 14 décem-
bre, à 10 h. du matin.
Y assistèrent : M. le Préfet régional et d'Ille-
et-Vilaine, le Préfet des Côtes-du-Nord, de nom-
breuses personnalités civiles, militaires, univer-
sitaires et religieuses, la presse régionale et cor-
porative. ainsi que de nombreux directeurs de
la région.
ORLEANS
1 11 nBI i
Sortie
d’« Antoine, Chef de Bande »
tourné en 16 mm.
Pour la première fois en France, un film par-
lant 16 mm. de long métrage a été réalisé direc-
tement sans réduction d’une copie standard.
C’est à Orléans que cet événement a eu lieu.
Ce film a été réalisé par MM. Pierre Sellier,
producteur; Roger Foucauld, opérateur-metteur
en scène; Pierre Villiaume, ingénieur du son:
André Turbat, directeur de l’interprétation, et
Hans Alberto pour la musique.
Le film, Antoine, Chef de Bande, film sur le
scoutisme, de 1.200 mètres, tourné avec des
moyens tout à fait rudimentaires, représente
pourtant un excellent résultat technique.
Lors des deux présentations, les 22 et 29 no-
vembre, dans la salle de I'Artistic-Cinema ap-
partenant à M. Soulèze, projection sur un écran
de 4 m. 60 de base par les soins de la Coo-
pérative du Cinéma Rural, l’ensemble des spec-
tateurs fut unanime à applaudir cette belle
réalisation en 16 mm. qui apporte, une fois de
plus, la preuve de la vitalité de ce format et
de ses possibilités.
JALOUSIE, interprété par Bette Davis
et Paul Henreid.
(Cliché Warner Bros.)
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15
CXXTJIXTTl^rrrgTTTTTTXTTl CINE
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SE
r A T I O
NICE ©ala franco-italien de courts métrages
:: Denx premières mondiales pour Noël
Le 13 décembre, M. Mario Nardi, Consul gé-
néral d’Italie à Nice, a inauguré la salle de pro-
jection du Consulat Général de Nice au cours
d’une soirée de gala sous le signe de l’union
artistique franco-italienne. Une série de courts
métrages de la Lux furent projetés ainsi que
Rodin, court métrage français offert par M. Ma-
rie Lévy, représentant pour le Sud-Est de la
C.C.F.C. Les films italiens étaient Le Chemin
de Damas, Le Château Saint-Ange, La Béatifi-
cation de Thérèse Cabrini. Au cours d'une cau-
serie de présentation, M. P. -A. Buisine fit. res-
sortir les liens étroits unissant les cinémas
français et italiens depuis la fin des hostilités.
Toute une série de séances de caractère cul-
turel sont prévues dans lé courant de cet hiver
ur le plan du rapprochement franco-italien,
dans le domaine artistique et touristique.
C’est le 22 décembre qu'a eu lieu aux Rialto
et Casino la première mondiale du dernier film
du fantaisiste Bo.urvil Le Cœur sur la Main,
que distribuent les Films Constellation, réalisé
par André Berthomieu, auteur du scénario ori-
ginal de cette agréable comédie.
Et le 29 décembre, au tandem Casino-Femina,
aura lieu la première mondiale de La Mater-
nelle, production de Henri Diamant-Berger,
distribuée par les Films Astoria, d’après l’œu-
vre célèbre de Léon Frapié qui obtint le Prix
Concourt, interprété par Blanchette Brunoy,
Marie Déa, Annette Poivre, Yves Vincént.
AUCH Modernisation
du FAMILIA
La saison a bien débuté et le public ne boude
pas devant les nouveaux prix des places. Après
le différend qui opposa Municipalité et Ex-
ploitants, ces derniers ont appliqué le tarif
maximum de la catégorie F : balcons 55, fau-
teuils 45.
La Commission de Sécurité a exigé au Familia
un escalier de secours pour le dégagement des
150 places du balcon ; la date limite du 31 oc-
tobre avait été fixée à cette salle pour terminer
les travaux en cours, avant la fermeture du
balcon ; mais des difficultés nouvelles survenant
entre directeurs et propriétaire, cette décision
n’a pas encore été appliquée.
Cette même salle vient de transformer entiè-
rement son équipement sonore ; grâce à de nou-
veaux lecteurs de son et à un ampli Charlin,
la reproduction est particulièrement satisfai-
sante. Nous avons vu sur son écran : Monsieur
Verdoux, Les Pieds Nickelés et Le Fils de Ro-
bin des Bois, qui ont dépassé les recettes maxi-
ma de la salle. Clochemerle est annoncé pour
15 séances.
Au Rex tous les records de recettes et d’en-
trées ont été battus avec Monsieur Vincent, pro-
jeté en 12 séances dans une semaine.
Ces deux salles donnent deux programmes par
semaine.
A I’Eden, les westerns et films d'aventures
obtiennent toujours un très gros succès, devant
un public désormais attitré à cette salle.
Au Kursaal, de Condom, bonnes recettes pour
Overlanders, Le Visiteur, Après l’Amour, Au
Ciné-Theatre, Les Jeux sont faits, L'Evadé de
l’Enfer, Un Jour dans la Vie. Enfin, énorme suc-
cès de Monsieur Vincent, présenté en quatre
séances pour la Toussaint, au Novelty. de Lec-
toure 1450 places, 4.200 habitants). — H. Gibert.
TARBES
v*(fV«
le film que personne n 'a Ou ,
mais qui esP déjà retenu tiar
de nombreux directeurs .
Le PARIS se construit
Les travaux du cinéma Le Paris ont été com-
mencé durant le mois dernier. Cette nouvelle
salle du Circuit Barat, contiendra 815 places.
Un délai de trois mois est prévu pour la cons-
truction de la salle et d’un mois, pour les divers
aménagements qui répondront aux exigences
de la technique moderne. Comme la salle
Henry rv du même circuit, le plafond de la
salle et du hall sera décoré en vagues. Une
ventilation à air chaud fonctionnera pendant
la saison hivernale. Les plans sont dus à
M. Foureaud.
ALÈS
Réouverture
du CAPITOLE
La réouverture du Capitole, entièrement ré-
nové, vient d’être soulignée par une affluence
record.
Les sièges sont en simili cuir rouge de la
Maison Quinette de Paris pour le rez-de-chaus-
sée, et en velours froissé rouge pour le balcon.
Le son, remarquable, est de Philips.
Les peintures sont plastic rouge sombre doré
pour les soubassements, ocre moucheté pour
les tentures, coq de roche en dégradé pour la
scène; portes et couvre-joints acajou: pourtour
supérieur en Isoplac rouge vif très patiné or.
L'éclairage est indirect sur rhéostat pour cor-
niches et rampe de scène; néon rouge pour le
tour de scène. Ecran verre, rideau commandé
de la cabine en reps grenat foncé.
I/ensemble a été très heureusement réalisé en
quatre mois par des professionnels de la région.
Reconstruction
du “CASINO” d’Étretat
M. BAUDARD, propriétaire des Casinos du
Havre et d'Etretat. a voulu offrir à sa clientèle
estivale une salle dotée des derniers perfection-
nements.
Au cadre luxueux, de celle-ci, il convenait
d’associer les plus grandes qualités techniques
de projection. La cabine fut équipée du plus
récent modèle de projecteur Philips-Cinéma,
ainsi que de redresseurs à haut rendement et
à faible consommation.
La séance inaugurale obtint, avec Monsieur
Vincent, le succès qu’on devait attendre d'un
bon film et d’une excellente projection!
Une scène de MELODIE DU SUD, le grand film de
Walt Disney, en Technicolor, qui vient de sortir
à Lyon avec un éclatant succès.
Production RKO 1948-1949.
LIMOGES «e“«es
en baisse
Des toutes dernières semaines d’exploitation
dans notre ville, il se confirme que les recettes
se ressentent de la situation pécuniaire de
l'heure.
La clientèle dés salles de projection de la
ville se raréfie de plus en plus. Les difficultés
de la vie courante rencontrées par les specta-
teurs sont certainement pour une part dans cet
état de choses, mais il faut aussi dire, et nous
ne le répéterons jamais assez, que les bons titres
font recette et. les moins bons n'ont, pas la faveur
d’un public pointilleux.
Les films français moyens ne font plus re-
cette. Des productions américaines, seuls les
films en couleurs remportent quelque crédit.
Des derniers titres qui ont tenu l’écran, nous
retiendrons :
A I'Union : Péché Mortel, Salonique nid d’Es-
pions et Bonne à tout faire qui, tous les trois,
ont dépassé 400.000 francs.
A la Société Centrale d’Exploitation Cinéma-
tographique : Enamorada, film mexicain dont
on attendait mieux, Le Diable Boiteux et La
Dernière Etape, les deux premiers passés sur
l’écran du Rex et le troisième sur celui du
Capitole, ont remporté un franc succès.
MONTLUÇON
PALACE et CIMÊMONDE
rénovés
M. Duboug'noux, actif directeur de deux
salles : le Palace et le Cinemonde à Montluçon,
vient d’apporter des modifications importantes
à l’équipement des cabines de ces deux salles.
Désireux de toujours satisfaire sa fidèle clien-
tèle, M. Dubougnoux a fait appel à Philips-
Cinéma pour équiper ces cabines de projec-
teurs PH 60.
Les travaux sont en cours et doivent être ter-
minés au moment de la reprise de la saison
cinématographique,
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
■■ÆM
INFORMATIONS
Les deux premiers “ Luxe ”
GIGI
et
L’ANGE ROUGE
son! terminés
Les merveilleuses images du
“ Super-luxe ”
LE SECRET
DE
MAYERLING
s'amoncellent à
un rythme accéléré
CINE
RAPHIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»
FEDERATION NATIONALE DU CINÉMA FRANÇAIS
La réforme du Registre du Commerce
La Fédération communique :
L’Assemblée Nationale, avant de se séparer pour
les vacances parlementaires, a adopté, dans sa
séance du 17 septembre 1948, un projet de loi rela-
tif au Bulletin officiel du Registre du Commerce et
du Registre des Métiers.
Ce projet n° 989, qui est actuellement en ins-
tance devant le Conseil de la République, a pour
but essentiel de renforcer la publicité des indica-
tions inscrites au Registre du Commerce ou au
Registre des Métiers.
A cet effet, le texte prévoit que le Bulletin
officiel des Ventes et Cessions de fonds de com-
merce, qui prendra désormais le titre de Bulletin
officiel du Registre du Commerce et du Registre
des Métiers, devra publier à la diligence des inté-
ressés des extraits des déclarations aux fins d’im-
matriculation ou de radiation au Registre du Com-
merce ou au Registre des Métiers.
Toutes modifications apportées à ces déclarations
devront également faire l’objet de la publication
par extraits dans le Bulletin officiel du Registre
du Commerce et du Registre des Métiers.
Si, pour l’assainissement des professions, il est
sruhaitable de voir renforcer une telle publicité,
il convient néanmoins d’observer que cette publi-
cation peut, dans certains cas. faire un double em-
ploi avec d’autres publicités déjà organisées par
la loi.
Tel est le cas notamment des cessions de fonds
de commerce, des contrats de gérance libre, ainsi
que des constitutions de sociétés qui doivent, en
vertu de la législation en vigueur, faire l’objet
de publications diverses.
Il serait donc souhaitable, dans ces cas particu-
liers, d’unifier les mesures de publicité, afin de les
rendre le plus efficace possible tout en n’occasion-
nant qu’un minimum d’inconvénients matériels.
Par ailleurs, le Gouvernement a déposé sur le
bureau de l’Assemblée Nationale, le 19 mai 1948,
sous le n» 4.228, un projet de loi tendant à réfor-
mer le Registre du Commerce. Ce texte présente
pour les commerçants et industriels une importance
capitale, car il remanie complètement le système
actuel.
Le projet s’assigne deux buts principaux : le
premier consiste à perfectionner le fonctionnement
actuel du Registre du Commerce, afin de lui con-
férer une utilité non seulement juridique, mais
encore économique. Ainsi que le stipule l’exposé
des motifs, le Registre du Commerce devrait deve-
nir un « Casier Commercial ».
Le second objectif du projet s’inspire de dispo-
sitions analogues des codes de commerce étrangers,
et notamment du Code de commerce suisse.
Cette seconde série de dispositions tend à ren-
dre l’inscription au Registre du Commerce attri-
butive de la qualité de commerçant à ceux qui
y sont immatriculés.
Articles 47 et 48. — Ces articles énumèrent les
personnes qui doivent être inscrites au Registre
du Commerce. Il en résulte une liste très large,
qui, pratiquement, ne laisse échapper à cette obli-
gation aucune personne commerçante ; il est même
précisé (article 48, alinéa premier) que les arti-
sans déjà inscrits au Registre des Métiers devront
également être immatriculés au Registre de Com-
merce, ce qui constitue une innovation, puisque
le Registre des Métiers avait été créé afin de sup-
pléer, à l’égard des artisans, le Registre du Com-
merce.
Articles 52, 53, 54, 55. — Le Greffier, actuelle-
ment, se borne à enregistrer ces déclarations et
à délivrer aux intéressés un numéro d’immatricu-
lat.on.
Le projet tend à confier au Greffier un rôle
beaucoup plus important. Il n’aurait plus doréna-
vant à enregistrer de déclarations, mais à rece-
voir des demandes d’immatriculation qu’il serait
lui -même chargé d’effectuer sur le Registre et
dont il devrait au préalable vérifier l’exactitude
à l'aide de tous moyens de preuves appropriées.
A cet effet, les articles 53 et 54 lui donnent les pou-
voirs nécessaires pour exiger la production de tous
documents convenables.
L’article 55, qui reprend les dispositions actuelles
concernant l’impression du numéro d’immatricu-
lation au Registre du Commerce sur tous les docu-
ments commerciaux, étend cette obligation à la
mention du siège du Tribunal où l’entreprise est
immatriculée, ainsi que l’indication des numéros
d’immatriculation et d’identification attribués à
1 entreprise par l’Institut national de la Statistique.
C’est par ce moyen que le législateur compte con-
férer au Registre du Commerce son caractère de
« Casier Commercial », auquel nous faisions allu-
sion plus haut.
Article 58, 59, 60. - — Ces articles traitent de l'im-
matriculation ou de la radiation d’office des ins-
criptions. Faute par l’assujetti de requérir dans
les délais son immatriculation d’office.
De même, lorsqu’une juridiction aura directe-
ment ou indirectement reconnu qu’une personne
non inscrite au Registre du Commerce a fait acte
de commerce, le Greffier devra adresser une ex-
pédition du jugement au Tribunal de Commerce
compétent qui pourra, au vu de cette décision,
prescrire l’immatriculation d’office. Inversement,
chaque fois qu’une juridiction rendra une décision
entraînant l’incapacité de faire le commerce, le
Greffier de cette juridiction devra adresser une
expédition de ce jugement au Tribunal de Com-
merce intéressé aux fins de radiation au Registre
du Commerce.
Articles 61 et 62. — Ces articles prévoient que
« toute personne physique ou morale inscrite au
Registre est présumée, sauf preuve contraire, avoir
la qualité de commerçante, aux termes des lois
en vigueur ». L’inscription au Registre du Com-
merce devient attributive de la qualité de com-
merçant d'une manière d’ailleurs non absolue puis-
qu’il ne s’agit que d’une présomption, c’est-à-dire
que toute personne inscrite au Registre du Com-
merce est présumée être commerçante, mais qu’elle
peut en apporter la preuve contraire.
L’incidence de l’inscription au Registre du Com-
merce sur la capacité juridique des personnes ins-
crites constitue la grande innovation du projet
gouvernemental. Cette incidence est d’autant plus
importante qu’elle entraîne pour les personnes ins-
crites les conséquences juridiques attachées à la
qualité de commerçant. Ainsi, toute personne im-
matriculée au Registre peut-être déclarée en fail-
lite, est justiciable des Tribunaux de Commerce et
est tenue aux obligations fiscales des commerçants.
De plus, l’article 62 stipule que les commerçants
restent tenus de la responsabilité civile ou com-
merciale de leurs fonds de commerce, tant que
ceux-ci restent inscrits au Registre sous leur nom,
et ce, même en cas de cession.
Articles 63, 64, 65. — Corrélativement aux dis-
positions qui précèdent, ces articles prévoient qu’un
certain nombre de situations juridiques ne seront
opposables aux tiers que si elles sont inscrites
au Registre du Commerce.
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LA PRODUCTION
FRANÇAISE
rTTWTTTfWrmWMM—'.ÏT I I^M ^
Jean-Paul PAULIN réalise
L'INCONNUE N° 13
avec
René DARY et Marcelle DERRIEN
SUR LA COTE D’AZUR
La première partie du plan de pro-
duction des Studios de La Victorine
est maintenant établie, sauf modifi-
cations ultérieures. De janvier à
juin, trois films au moins seront réa-
lisés. Tout d’abord, un film de Léon
Mathot pour la Société Africaine
Cinématographique, La Danseuse de
Marrakech, d’après une nouvelle de
Léopold Gomez qui en a fait l’adap-
tation. Le directeur de production
est M. Florat. La construction des
décors commencera le 15 janvier, et
les prises de vues vers le 7 février.
Ensuite, ce sera au mois d'avril
une production Spéva Films distri-
buée par Discina, Le Roi, mise en
scène probable de Pierre Billon, di-
recteur de production M. Baum. La
vedette de cette importante produc-
tion due à l’initiative de M. Safra,
sera le grand fantaisiste Maurice
Chevalier. Le troisième film sera une
production André Hugon, d’après
une nouvelle de Philippe Oppenheim,
Peter Crabb. Cette réalisation sera
mise en chantier fort vraisemblable-
ment en mars.
Plusieurs autres films sont égale-
ment prévus pour le premier semes
tre de 1949, tant aux Studios de La
Victorine qu’en extérieurs mais
comme il n’y a encore rien de défi-
nitif à leur sujet, il est quelque peu
prématuré d’en parler.
C’est définitivement le 17 janvier
que sera donné le premier tour de
manivelle de la Production Océan
Films-Paris-Nice Productions, Les Co-
médiens Errants, que mettra en scène
C.-F. Tavano et dont la vedette sera
Françoise Rosay, d’après un scénario
original de MM. L. Vittet et M.
Hillero, arrangements de Jean Pa-
riny, adaptation de Jean Faurez, dia-
logue de M. Clavel.
•î» Pour ce qui est des Studios de Mar-
seille, il est fortement question d’une
reprise de ceux-ci par un groupe
comprenant, outre des producteurs et
distributeurs, une vedette fort con-
nue et un metteur en scène y ayant
fort souvent travaillé. La réalisation
rapide de ce projet donnerait du
travail au personnel actuellement en
chômage. — P.-A. Buisine.
Avec son dernier film, La Voix du
Rêve, J. -P. Paulin avait tenté une
expérience, celle de le réaliser uni-
quement en décors naturels. Cette ex-
périence ayant parfaitement réussie,
il reprend la même formule pour ce-
lui qu’il tourne actuellement, L’In-
connue n» 13.
Cette production Francinalp, qui se-
ra distribuée par Ciné-Sélection, est
bâtie autour d’un scénario original
du regretté Jean Choux. J. -P. Paulin
et Albert Husson en ont écrit l’adap-
tation et le dernier nommé les dialo-
gues.
Paris, ses rues, les quais de la
Seine, les Halles, les fêtes foraines
sont largement mis à contribution. On
tournera également à l’intérieur de
certains immeubles de la capitale
comme : maisons de couture, asile
d'aliénés, bureau de journal, etc. Le
film y trouvera une vie, une authen-
ticité, une atmosphère que ne peuvent
toujours donner des reconstitutions.
C’est près du Châtelet, à l’angle du
quai de la Mégisserie et de la rue
Edouard-Colonne que J.-P. Paulin et
son équipe se sont installés. Près
de la caméra qui vient d’être placée,
suivant les indications du chef-opé-
rateur Marcel Grignon, un clochard
parle au metteur en scène. Malgré sa
barbe de huit jours, son chapeau in-
forme, son pardessus plus qu’usagé,
serré à la taille par un morceau de
ficelle, les spectateurs qui se sont
groupés rapidement autour des ci-
néastes ont reconnu René Dary.
Le spectacle est d’ailleurs aussi bien
derrière la caméra que devant. Les
badauds s’interrogent sans se connaî-
tre, demandent même des précisions à
J.-P. Paulin qui répond simplement,
s’amusant beaucoup de l’intérêt qu’il
suscite en ayant placé sa caméra dans
la rue. Il y a les spectateurs qui sont
au courant et qui renseignent béné-
René Dary, clochard,
pour L’INCONNUE N» 13.
(Cliché Ciné-Sélection.)
volement les ignorants. Il y a les
abonnés, ceux qui ont vu tourner la
veille et qui sont revenus aujour-
d’hui. Mais la demande la plus sym-
pathique est sans doute celle-ci que
nous avons entendue : « Comment
s’appelle le film? Et quand est-ce
qu’on le verra? » Car on peut être
sûr que tous ceux qui ont vu tourner
ces scènes auront à cœur de voir le
film dès sa sortie et d’y emmener pa-
rents et amis, par curiosité certes,
mais aussi pour avoir la fierté de dire,
en reconnaissant tel passage à l’écran:
« J’y étais !»
Les apparences sont trompeuses :
René Dary, qui est si parfaitement
grimé, ne joue pas le rôle d’un clo-
chard dans l’histoire, mais celui d’un
journaliste qui, pour les besoins d’une
enquête, a pris ce déguisement. Au
cours de ce reportage, il rencontre
un enfant, rôle tenu par le petit Guy
Fournier, dont l’allure l’intrigue.
Avec Pierre Louis, qui est son pho- >
tographe, il trouvera la mère de l’en-
fant, personnage interprété par Ja-
nine Miller et l’amour sous les traits
de Marcelle Derrien.
Cependant, si l’enquête de ce jour-
naliste le mène du monde des clo-
chards à l’hôpital Sainte-Anne, elle
le conduit aussi dans des maisons
de couture et ces oppositions si di-
verses produiront certainement un cu-
rieux et agréable contraste. Qui,
ajouté à la qualité du film et à la
popularité des interprètes, provoque-
ra sans aucun doute le même intérêt
que soulève déjà sa réalisation.
Jean Houssaye.
- «
^EN-FILMS
va tourner
•J» On demande un Assassin, un scé-
nario sur une pièce policière gaie
d’Ernest Neubach, sera réalisé en
1949 par l’auteur pour Pen-Films. Ce
film sera vraisemblablement le pre-
mier d’une série de trois productions
qui comprend également Les Violons
du Ciel et Le Miracle.
FICHE TECHNIQUE
L.’lACOAAUI£ A" 13
Titre : L’INCONNUE N» 13.
Prod. : FRANCINALP.
Dist. : CINE-SELECTION.
Réal. : Jean-Paul Paulin.
Assistants-Réal. : F. Gir et P. Biro.
Auteurs : Scén. de Jean Choux, adapt,
d’A. Husson et J.-P. Paulin, dial.
d’Albert Husson.
Chef-Opérateur : Marcel Grignon.
Opérateur : Emile Villerbue.
Musique : Georges Van Parys.
Dir. de Prod. : Hervé Missir.
Montage : Renée Guérin.
Photographe : Raymond Heil.
Script-Girl : Andrée Rusé.
Régie générale : J. Leriche.
Régie adjoint : Robert Guilbert.
Régie extérieurs : Robert Christidès.
Accessoiriste : Jean Catala.
Maquilleur : Arakélian.
Habilleuse : Paulette Bi-yau.
Chef-Opérateur du Son : René Louge.
Assistant du Son : Marcel Corvaisier.
Enregistrement : F.I. F.. Système Picot.
Studios : Tourné en décors naturels.
Extérieurs : Paris, Garches.
Commencé le : 2 décembre 1948.
Interprètes : René Dary, Marcelle
Derrien, Pierre Louis, Marc Lussac,
Mady Berry, Janine Miller.
Sujet (genre) : Film réaliste.
Cadre-époque : Paris et les environs.
Moderne.
Résumé du scénario. — Au cours
d’une enquête, un journaliste (R. Da-
ry) rencontre un enfant qui, seul,
s’est lancé à la recherche de sa mère.
L’enquête les conduit dans divers mi-
lieux et finalement dans un asile
d’aliénés. Là, une jeune femme, qui
a failli perdre la raison à la suite
d’un accident, pourrait être la maman
du bambin. Les dernières heures de
son passé, avant l’accident, sont pro-
jetées devant la malade. Celle-ci re-
trouve brusquement la mémoire.
L’enfant connaîtra enfin la douceur
d’un foyer et le journaliste peut-
être l’amour d’une charmante interne
(M. Derrien).
Juliette Fabert et Ardisson
dans L’ECOLE BUISSONNIERE.
(Cliché Coopérative Générale du Ci-
néma Français.)
'Idée amusante, publicité originale
que cet envoi de cartes-lettres qui.
à première vue, ressemblent à des
quelconques missives écrites hâtive-
ment. Elles vantent en réalité la drô-
lerie de Métier de Fous et rappel-
lent que le film passe actuellement
au « Cinécran-Caumartin ».
Une scène de PATTES BLANCHES interprétée par Fernand Ledoux
et Michel Bouquet et réalisée par Jean Grémillon.
(Production Majesttc-Film. Distribution Discina.)
18
ijxjjulzxxxxxxxxzzxzxxjjd cime
RAPH1£
ISE
■ r ' y-
ANALYSE CRITIQUE DES FILMS (Pasguf20) #
Une scène du film
LES DIEUX DU DIMANCHE,
avec Marc Cassot.
(Cliché Films F. Hivers.)
LES DIEUX DU DIMANCHE
Comédie dramatique (95 min.)
FILMS FERNAND RIVERS
Origine : Française.
Prod. : Bervia-Films, 1948.
Réal. : René Lucot.
Auteurs : Scén. orig. de Pierre Jarry
et R. Lucot, adapt. et dial, de P.
Jarry.
Chef-Opérateur ; René Gaveau.
Musique : Jean Yatove.
Décors : Robert Hubert.
Dir. de Prod : Lucien Viard.
Montage : Germaine Artus.
Chef-Opérateur du Son : R. Rampil-
lon.
Interprètes : Claire Mafféi, Marc Cas-
sot, Alexandre Rignault, René Gé-
nin, Chamarat, de la Comédie-Fran-
çaise, G. Deibat, O. Hussenot, J.
Daurand, Y. Robert, M. Retaux, E.
Genevoix, J. Carry.
Présentation corporative (Paris) : 17
décembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Les d;eux du
dimanche sont les vedettes du sport.
Cependant, ce film n’est pas essentiel-
lement « sportif », car son scénario
raconte une histoire huma’ne, popu-
laire, prenante. Mais celle-ci a pour
causes et pour cadre, le foot-ball et
son milieu. Rentrée à l’écran de Claire
Mafféi (Antoinette) et révélation de
Marc Cassot, jeune acteur de talent.
SCENARIO.— Martin (Marc Cas-
sot) a commencé dans sa ville na-
tale, à disputer des match es de
foot-ball. Il devient joueur profes-
sionnel. La guerre le surprend en
pleine gloire. Il est blessé à la
jambe et fait prisonnier. Après la
Libération, il veut reprendre sa
place au stade. Hélas, au cours d’un
match au Parc des Princes, il tombe
et ne peut plus se relever. L’amour
de Jeanne (Claire Mafféi), sa jeune
femme, aura raison de son déses-
poir.
REALISATION. — René Lucot, qui
s’est fait connaître et apprécier par
des documentaires, a réalisé là son
premier grand film, où il affirme ses
qualités de techniciens L’action, pour-
tant, manque un peu de nervosité,
mais certaines scènes, prenantes, sont
bien menées. Belles photos de Gaveau.
INTERPRETATION. — Claire Mafféi
réapparaît avec son charmant visage
et son talent certain, tous deux déjà
appréciés dans Antoine et Antoinette,
mais ici son jeu semble moins « di-
rigé » que dans son premier film.
Marc Cassot, entrevu dans Les Amants
du Pont Saint-Jean, révèle dans ce
nouveau film, de sûrs talents de co-
médien qui s’affirmeront certainement
dans de prochains rôles. Alexandre
Rignault est excellent, comme tou-
jours. — P. R.
LES SURPRISES
DU WAGON-LIT (A.)
(Le Sorprese del Vagone Letto)
Comédie (80 min.)
(V.O.-D.)
TRANSUNIVERS FILMS
Origine : Italienne.
Prod. : Néo Films, 1939.
Réal. : G. P. Rosmino.
Auteurs : Scén. de C. Moratti et M.
Costa.
Chef-Opérateur : Renato del Frate.
Musique : Ezio Carabella.
Décors : P. Maioletti.
Dir. de Prod. : Torello Lenzi.
Interprètes : Clara Calamai, Henrico
Viarisio, Luigui Almirante, Paolo
Stoppa.
Présentation corporative (Paris) : 16
décembre 1948, « Colisée ».
EXPLOITATION. — Ce titre pro-
metteur attirera une certaine catégo-
rie du public popu'aire aimant les
situations de vaudeville qui appellent
les rires faciles.
SCENARIO. — Le marquis An-
selmi présente sa maîtresse, Tilly
Roger, à son ami l’avocat Marini,
en la faisant passer pour sa cousine,
la comtesse Anna. La véritable
Anna, comme par hasard, se
trouve dans le même train, ren-
contre Marini et en tombe amou-
reuse. Mais lui s’éprend de Tilly.
A l’arrivée, son ami Ferrero provo-
que une série de quiproquos qui se
doublent du fait qu’Anna ressemble
à Tilly. Bref, à la fin, Marini de-
viendra l’amant de Tilly et Anselmi
épousera Anna.
REALISATION. — Le scénario se
passe de tous commentaires. C’est un
vaudeville d’esprit classique réalisé
dans un style classique. Situations et
dialogues sont souvent d'un comique
qui fait rire sans arrière-pensée.
INTERPRETATION. — Clara Cala-
maï, au physique de vamp, est plus
convaincante dans le rôle de Tilly
que dans celui d’Anna, où la diffé-
rence d'âge entre l'actrice et le per-
sonnage qu'elle est sensée interpré-
ter est un peu visible. — P. R.
Un court métrage a été réalisé par
les Actualités Cinématographiques
Hongroises, au cours du récent con-
cours international de musique mo-
derne Bêla Bartok.
MERS BOREALES (G.)
Reportage (17 min.)
FRANFILMDIS
Origine : Française.
Prod. : Franfilmdis, 1948.
Réal. : E. Logereau.
Chef-Opérateur : Roger Moride.
Musique : Marius-François Gaillard.
Montage : M. Logereau.
Présentation (Paris) : 30 septembre
1948, « Marbeuf ».
Présenté à la Biennale de Venise 1948.
Ce film, qui a été primé à la Bien-
nale de Venise 1948, est réalisé avec
un sens artistique qui en fait la va-
leur. Les photos en demi-teinte,
dans une lumière brumeuse sont
belles et contribuent à faire saisir
la désolation et la tristesse des îles
Lofoten .situées à l'extrême Nord de
la Norvège. Un commentaire d’une
recherche poétique étudiée et une
partition originale très moderne de
Marius-François Gaillard complètent
ce joli travail très soigné. — G. T.
GRENIERS DES NEIGES (G.)
Documentaire (12 min.)
FRANFILMDIS
Origine : Suisse.
Sélection : Franfilmdis, 1948.
Réal. : Edouard Probst.
Chef-Opérateur : L. Wullimann.
Musique : E. Flament.
Montage : Alfred Chaumel.
Présentation (Paris) : 30 septembre
1948, « Marbeuf ».
En Suisse, dans le plus haut vil-
lage d'Europe habité en hiver. Avers
Cresta, les habitants restent isolés
du monde tout l’hiver. Le bois est
rare et le fumier séché sert de com-
bustible. Mais la grosse difficulté
consiste à amener sur des traîneaux
le foin conservé dans des greniers
situés au-dessus du village. Les mon-
tagnards, partis sur leurs skis, se li-
vrent, sur des traîneaux lourdement
chargés, à des descentes vertigineuses
G. T.
■î» Où vont les Trains, premier film
allemand tourné en zone française, se
termine à Fribourg. Réalisé par Ba-
leslaw Barlog, d’après un scénario
de Walter Ulbrich. Il est interprété
par Karl Raddatz, Heidemarie Hat-
heyer et Hanna Rucker.
FANTOMAS
CONTRE FANTOMAS
Comédie dramatique d'aventures
(95 min.)
PATHE-CONSORTIUM-CINEMA
Origine : Française.
Prod. : Latino-Consortium-Cinéma.
1948.
Réal. : Robert Vernay.
Auteurs : Scén. orig. de S. Térac et
R. Vernay, dial, de P. Laroche, d’a-
près les œuvres de M. Allain.
Chef-Opérateur : Barry.
Musique : Hajos.
Décors : R. Gabutti.
Dir. de Prod. : D. Drouin.
Montage : M. Poncin.
Chef-Opérateur du Son : Legrand.
Interprètes : Maurice Teynac, Mar-
celle Chantal, Aimé Clariond,
Alexandre Rignault, Yves Furet, N.
Coste, Y. Deniaud, R. Arnoux, B.
Bovy, Balpêtré, Sinoël, Temerson,
Azaïs, Seldow, M. Siame, M. Pérès,
J. Tarride, O. Versois, J. Charrier,
Pasquali, H. Coutet, A. Engelmann.
Présentation corporative (Paris) : 20
décembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — L’immortel hé-
ros de Marcel Allain a toujours en-
thousiasmé les foules populaires. Le
titre de ce film suffirait seul à lui
faire son succès, mais les qualités de
l’œuvre contribueront également à lui
assurer un très bon accueil auprès
de tous les publics.
SCENARIO. — Dans Paris, as-
sassinats et enlèvements se multi-
plient. Les meurtriers sont arrêtés,
mais incapables d’expliquer leurs
actes, sont déclarés irresponsables.
L’inspecteur Juve (A. Rignault) dé-
livre le journaliste Fandor (Y. Fu-
ret), qui allait être opéré et serait
devenu incapable de volonté. Le
chirurgien n’est cependant pas Fan-
tômas, mais De Bréval, un docteur
que l’on croyait mort depuis long-
temps. De Bréval disparaît et de-
vient le collaborateur involontaire
de Fantômas, dont il avait usurpé
le nom. Mme de Charras (M. Chan-
tal), que Bréval aime, est tuée par
Fantômas. On retrouvera un cada-
vre dans une cuve d’acide sulfuri-
que. Mais est-ce bien Fantômas ?
REALISATION. — - Bonne utilisation
des ressources d'un bon scénario, aux
dialogues agréables et bien dosés. Ac-
tion assez rapide, soutenue par de
belles images. Extérieurs nombreux,
très jolis décors, très bonne techni-
que. On regrette, un peu, la scène du
corbillard qui, bien qu'amusante, rap-
pelle trop Entr’acte de René Clair.
INTERPRETATION. — Tous les rô-
les grands et petits ont été confiés à
d’excellents comédiens et chacun
a'eux a su conférer à son personnage
une part importante de sa person-
nalité sans que l’homogénéité de l’in-
terprétation en souffre. — P. R.
Après avoir passé trois jours à
Monte-Carlo, Carv Grant est reparti,
par la route, enchanté de son séjour
sur la Côte d’Azur, où il a réussi
à maintenir le plus strict incognito.
4» International Alliance Films Com-
pany nous informe que Rapsodie de
Saturne, dessin animé de Jean Image,
a été vendu pour les Etats-Unis.
•f» Deux personnalités britanniques,
Ronald Neame, réalisateur, et le
D1 Alexander Galperson, producteur,
sont à Paris, où ils préparent, pou’’
l'Organisation Rank, une co-produc-
tion franco-anglaise.
•Ji M. Saltiel, directeur général de
Warner Bros., est actuellement en
Afrique du Nord, accompagné de
M. Bernard Kopel, inspecteur divi-
sionnaire, et de M. Baranes, directeur
des agences nord-africaines.
Les fous échappés de leurs cellules vont se précipiter sur Fantômas (Maurice
Teynac) tandis que le chirurgien de Bréval (Aimé Clariond), devenu fou
lui-même, démolit à coups de hache toute une machine infernale. Photo
extraite de FANTOMAS CONTRE FANTOMAS
Production Latino Consortium Cinéma-Fog.
!9
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CM
RAPIIIE
ISE
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
1 2 FILMS EN COURS DE TOURNAGE
TITRE DU FILM
PRODUCTEUR
ARTISTES
METTEURS EN SCENE
AUTEURS ET DIALOGUES
1° Chef-Opérateur
2" Décorateur
3° Ingénieur du Son
4° Montage
STUDIOS OU EXTERIEURS
Date de commencement
1° Directeur de Production
2° Régie générale
DERNIER
AMOUR
Consortium de
Prod. de Film
ANNABELLA - GEORGES MARCHAL -
JEAN DEBUCOURT - Jeanne Moreau, de
la Comédie-Française - S. Flon - J.-P.
Kérien.
JEAN STELLI
Auteur : Adapt. et dial, de
F. Giroux.
1° R. Gaveau
2» Hubert
3“
4° Mme Laurent
BOULOGNE
le 27 décembre 1948
1° Frapin
2° L. Pinoteau
1 LA PORTE D'OR
U.D.I.F.
TINO ROSSI - RAYMOND BUSSIERES -
M. Francey - J. Castelot - Azais - J. Mer
cure - M. Barbey - Valmy - R. Patorni -
L. Fayol - L. Vetti - M. Casadesus -
P. Carton.
PIERRE DE HERAIN
Auteurs : Scén. orig. de Le
Chanois ; dial, de Carbon-
neaux.
1° A. Germain
2" P. Boutié
3° A. Petitjean
4° Mme Wurtzer
BILLANCOURT
le 10 décembre 1948
1" F. Harispuru
2° A. Brachet
L’ESPRIT
DE FAMILLE
[ Indust. Française
du Film
ANDRE LUGUET - DENISE GREY - Miche-
line Bourdet, de la Comédie-Française -
Gabaroche - Caussimon - J. Carmet - I.
Desny - Ph. Lemaire - Johnson - Miha-
lesco - L. Corne - Sergeol - A. Bervil -
N. Wyck.
JEAN WALL
Auteurs : Scén. orig. et adapt.
de J Companeez ; dial, de
J. Wall.
1° R. Juillard
2° R. Bouladoux
3° L. Lacharmoise
4° Ch. Guilbert
PHOTOSONOR
le 6" décembre 1948
1° Y. Ducygne
2° R. Knabe
LE PARADIS
DES PILOTES
PERDUS
B.U.P. Française-
Eugène Tucherer
HENRI VIDAL - MICHEL AUCLAIR -
PAUL BERNARD - ANDREE DEBAR -
D. Gélin - A. Thomas - N. Roquevert -
J.-P. Mocky - R. Dalban - R. Blancard -
J. Daurand - Cl. Vernier - M. Baye.
GEORGES LAMPIN
Auteurs : Scén. orig. de G.
Garde; adapt. et dial, de P.
Véry et A. Haguet.
lu A. Thirard
2° A. D'Eaubonne
3" R. Teisseire
4" L. Azar
MAROC
le 2 décembre 1948
1° E. Tucherer
2° P. Hartwig
j L’INCONNUE
N» 13
Francinalp
RENE DARY - MARCELLE DERRIEN -
P. Louis - M. Berry - R. Génin - J. Miller.
JEAN-PAUL PAULIN
Auteurs : Scén de J. Choux'
adapt. d’Albert Husson et
J.-P. Paulin; dial. d’A. Hus-
son.
1° M. Grignon
2°
3° R. Louge
1° R. Guérin
GARCHES
le 2 décembre 1948
1° H. Missir
2° I. Leriche
LE MYSTERE
DE LA
CHAMBRE
JAUNE
Alcina
SERGE REGGIANI - HELENE PERDRIEFE
- MARCEL HERRAND - P. Renoir - L
Nat - J. Darcey - G. Modot - F. Loris -
A. Devère.
HENRI AISNER
Auteurs : Adapt. et décou-
page de V. Pozner et H. Ais-
ner; découp, techn. de H.
Aisner et M. Douy; dial, de
V. Pozner.
1° A. Bac
2° M. Douy
0 F. Janisse
4» Cl. Nicole
BOULOGNE
le 22 novembre 1948
1° P. Joly
2» F. Chaix
ENTRE
11 HEURES
ET MINUIT
(ex-Une drôle
d’Histoire et
Odéon 36-72).
J. Roitfeld-Fran-
cinex
LOUIS JOUVET - MADELEINE ROBIN-
SON - R. Arnoux - J. Meyer - L. Lapara
- Y Etievant - M. Hardy - G. François
- J. Mansard - P. Barge.
HENRI DECOIN
Auteurs : Scén. et adapt. de
M. Rivet et H. Decoin,
d'après le roman de Cl.
Luxel.
.° N. Hayer
2° E. Alex
■ W. Sivel
« A. Millet
BILLANCOURT
le 6 novembre 1948
1° C. Geftman
2° A. Guillot
L’ESCADRON
BLANC
Acteurs et Tech-
niciens Français
JEAN CHEVRIER - RENE LEFEVRE -
François Patrice - Des Méharistes et une
nombreuse figuration indigène.
RENE CHANAS
Auteurs : Scén. de J. Peyré;
adapt .et dial, de R. Chanas
et J. Peyré.
l" N. Toporkofï
2°
1° Bertrand
1° L. Barache
ALGERIE
le 4 novembre 1948
1° J. Ch. Carlus
2° A. Labussière
LE SORCIER
DU CIEL
Ydex Film
GEORGES ROLLIN - ALFRED ADAM -
R1’ T?1î'ard * A- Rignault - Jandelme -
D. Doll - M. Daems - L. Bélières - R.
Loyer - J. Pérez - Armontel - J. Robin -
P. Faivre - D. Ivernel - G. Alcée
MARCEL BLISTENE
Auteurs, adapt. et dial, de R.
Jolivet; découp, de M. Blis-
tène.
1° Ch. Bauer
2° Cl. Bouxin
3" Carrouet
4" R. Louveau
CASTELET
le 2 novembre 1948
1° A. Plumet
2° R. Lecou
LE SECRET DE
MAYERLING
Codo-Cinéma
JEAN MARAIS - DOMINIQUE BLANCHAR
- Sylvia Montfort - C. Farrell - Jean
Debucourt - Jacques Dacqmine.
JEAN DELANNÔŸ
Auteurs : Scén. de J. Rémy;
adapt. de J. Rémy et J. De-
lannoy; dial, de Ph. Hériat.
1° R. Le Febvre
2° R. Druard
3°
4° P. Delannoy
ECLAIR-EPINAY
le 29 septembre 1948
1° Cl. Dolbert, J. Velter
2° M. Hélin
BARRY
I Sacha Gordine
PIERRE FRESNAY - Gérard Landry - Si-
M0nValbllf re ‘ J Brochard ’ p- Carton -
RICHARD POTTIER
Auteurs : Benno Vigny et C.
Anton.
1" Ch. Suin
2° J. Quignon
3» R. Teisseire
4° M. Gug
FRANÇOIS-pr
le 1er septembre 1948
1° Cl. Pessis
2° F. Hérold
LES AMANTS
DE VERONE
C.I.C.C. -Borderie
PRFrrTAmASSTEUc DALI° - SERGE
GGIANI ' L- Salou * Anouk Aimé -
M. Carol - M. Oswald - S. Sicard - Yves
Demaud ù
ANDRE CAYATTE
Auteurs : Scén. orig. d’André
Cayatte, adapt. et dial, de
Jacques Prévert.
1° H. Alekan et Bourgoin
2° Moulaërt
3° Pe titjean
4° Gaudin
le 7 juillet 1948
1° J. Clerc
2° Michaud
I FILM COMMENCÉ
DERNIER AMOUR (27 - 12 -48)
(Boulogne).
Prod.
: Cons. de Prod. de Film.
Réal.
J. Stelli.
3FIIM S m MINÉS
GIGI (30-12-48).
Prod.
; Codo-Cinéma.
Réal.
J. Audry.
TROIS
JOURS D’AMOUR (15-
12-48).
Prod.
: Ttala Films.
Réal.
R. Clément.
MANON
(9-12-48).
Prod.
Alcma.
Réal.
H. -G. Clouzot.
Ȕ> Pour les productions L.-R. Bru-
net (Films La Hulotte), on vient de
donner à Orly le premier tour de
manivelle de A Tire d’Ailes, un
grand reportage sur la ligne Mermoz.
Les extérieurs seront tournés à
Madrid, Dakar, Rio de Janeiro et
Buenos-Aires.
M. Jacques Berr en est le réalisa-
teur et Noël Ramevtro, Forestier et
Felous les opérateurs.
Odette Joyeux dans une création amusante de son dernier film SCANDALE. ^
(Prod. S. U. F. Dist. Pathé-Consortium-Cinéma.)
^ïsiuia F|»jç von
SU H O H* IM tourneront
“LE PORTRAIT DTIV
Maria Montez qui vient de termi-
ner son premier film français, Hans
le Marin, tournera bientôt, en fé-
vrier prochain exactement, Le Por-
trait d'un Assass’n, avec pour parte-
naire Eric von Stroheim. C’est Ber-
nard Ro’and, l'excellent réalisateur
du Couple Idéal, qui mettra en scè-
ne ce nouveau film. Le scénario ori-
ginal de Marcel Rivet est adapté par
lui et Henri Decoin. Charles Spaak
écrit les dialogues.
A l’heure actuelle, il n’est prévu
qu’une version française. Mais il est
probable qu’une version anglaise sera
tournée, simultanément, avec les
mêmes interprètes. Marcel Carné se-
rait alors le superviseur du Portrait
d'un Assassin. Cependant, pressenti,
il a réservé sa réponse.
Ce film, un drame psychologique,
aura pour cadre les milieux du cir-
cue et du music-hall. La Société
S.E.C A., dont le premier film La
Grande Volière sortira bientôt à Pa-
ris, en effectuera la production
20
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
CINE
# ANALYSE CRITIQUE DES
DOCTEUR LAENNEC (G.)
Drame (100 min.)
A.I.C.
Origine : Française.
Prod. : Films Maurice Cloche. 1948.
Réal. : Maurice Cloche.
Auteurs : Adapt. et dial, de Jean-
Bernard Luc, d’après une idée de
M. Cloche.
Chef-Opérateur : Cl. Renoir.
Musique : J. Grunenwald.
Décors : R. -J. Garnier.
Dir. de Prod. : M. Bertrou.
Montage : Mme Gary.
Chef-Opérateur du Son : Bertrand.
Interprètes : Pierre Blanchar, Satur-
nin Fabre, Mireille Perrey, Jany
Holt, Pierre Dux, Vital, J. Viennot,
F. Descaut, J. Toulout, J. Dynam,
Lanier, Antony, la petite F. Ver-
millat.
Présentation corporative (Paris) : 15
décembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Ce film qui a
déjà bénéficié d’une large publicité,
a été réalisé par Maurice Cloche,
l’excellent metteur en scène du re-
marquable Monsieur Vincent. Ses
qualités, tant techniques qu’artisti-
ques, s'apparentent à son prédéces-
seur et son intérêt est sensiblement
identique. On peut prédire une ex-
cellente carrière commerciale au
Docteur Laënnec qui doit toucher les
mêmes couches du public.
SCENARIO. — Le jeune docteur
Laënnec (P. Blanchar) est impuis-
sant, non seulement à soigner, mais
à discerner la phtisie. Soudain,
c’est la grande découverte. Laën-
nec multiplie ses expériences avec
de primitifs stéthoscopes de bois,
puis, malade à son tour, part pour
son pays natal, la Bretagne.
REALISATION. — Le scénario et
le découpage sont bien construits et
les dialogues, importants par leur
portée, sont bien dosés. La technique
est simple, classique, sans effets. Les
décors ne s’imposent jamais, mais ils
sont très réalistes. La photographie
est très belle.
INTERPRETATION. — Très homo-
gène. Pierre Blanchar, par son rôle,
domine ses camarades, mais il ne
s’impose pas. Sobre, émouvant dans
ün jeu, il fait là une de ses meil-
leures créations. Jany Holt, Mireille
Perrey, Janine Viennot sont sembla-
bles à elles-mêmes avec leur talent
coutumier. Saturnin Fabre et les au-
tres interprètes sont justes dans l’es-
prit voulu par le metteur en scène.
P. R.
Jean-Pierre Aumont et Maria Montez
dans HANS LE MARIN.
(Cliché S. A.F.I.A.)
LES PIRATES
DE LA MANCHE <A )
(The Man Within)
Film psychologique (100 min.)
Technicolor
(V.O.-D.)
GAUMONT-DISTRIBUTION
Origine : Britannique, 1946.
Prod. : Sydney Box-J. Arthur Rank
Organisation.
Réal. : Bernard Knowles.
Auteurs : Scén. de Muriel et S. Box,
d’après le roman « The Man Wi-
thin », de Graham Greene.
Chef-Opérateur : Geoffroy Unsworth.
Décors : Andrew Mazzei.
Dir. de Prod. : Fred Gunn.
Montage : Alfred Roome.
Chef-Opérateur du Son : B. C. Sewell.
Interprètes : Michael Redgrave, Jean |
Kent, Joan Greenwood, Richard !
Attenborough, Francis L. Sullivan. |
Félix Aylmer, Ronald Shiner, Basil j
Sydney.
Première représentation (Paris) : 15 |
décembre 1948, « César », « Gaîté-
Clichy »,- « Parisiana ».
EXPLOITATION. — Technicolor
bâti sur un thème essentiellement bri-
tannique : la formation du caractère
d’un jeune homme. Il est très peu
question de piraterie. Les couleurs
sont excellentes. L’orientation générale
du film le destine à un public assez
averti.
SCENARIO. — Un jeune orphelin
(Richard Attenborough) est ac-
cueilli par son tuteur (Michael Red-
grave), capitaine contrebandier.
Une injustice le pousse à dénoncer
l’activité coupable de ses compa-
gnons aux autorités. Une partie de
l’équipage est arrêtée et il s’enfuit.
Il se réfugie chez une jeune fille,
Elisabeth (Joan Greenwood), qui
l’oblige à témoigner contre les con-
trebandiers. Son témoignage est dé-
truit par les avocats. Il revient vers
Elisabeth, mais son tuteur et le
bosco le surprennent. Le bosco est
tué. Tous sont arrêtés. Le jeune
prend la responsabilité du meurtre
et sauve la vie de son tuteur. Relâ-
ché, il retourne à Elisabeth.
REALISATION. — Le Technicolor
est très agréable, surtout dans les
scènes d'intérieur. Quelques scènes à
grand spectacle, d’autres dramatiques
marquent les sommets de l’intrigue.
Le travail de la caméra est adroit.
Le découpage implique de nombreux
retours en arrière. Mais le rythme est
souvent lent. Par contre, photographie
excellente.
INTERPRETATION.— Michael Red-
grave interprète avec autorité un rôle
de gentleman-contrebandier. Richard
Attenborough joue avec conviction.
Jean Kent est très troublante en dés-
habillé directoire et Joan Greenwood,
touchante. — J. L.
Après l’arrêt des négociations en-
tre la Selznick Releasing Organisa-
tion et United Artists, on parle d’un
accord possible entre David O. Selz-
nick et Eagle Lion (U.S.A.).
<%> Hamlet, de Laurence Olivier, fi-
gure parmi les dix films qui font ac-
tuellement le plus de recettes aux
Etats-Unis.
•g» 20th Century Fox qui s’intéresse
de plus en plus à la télévision, cher-
che à acquérir le contrôle de l’Ame-
rican Broadcasting Company (A.B.C.),
l’une des quatre grandes chaînes de
radio des U.S.A.
•gt Le film Universalia réalisé par Ri-
cardo Freda au Brésil et en Italie,
qui portait le titre de Guarany, pren-
dra celui, définitif, de La Samba
Fantastique. Il est interprété par Ma-
riella Lotti et Antanio Villar.
HOMMES DU MONDE (G.)
(In Society)
Comédie loufoque (70 min.)
(V.O.-D.)
UNIVERSAL FILMS
Origine : Américaine.
Prod. : Edmund L. Hartmann, 1944.
Réal. : Jean Yarbrough.
Auteurs : Scén. de John Grant, Ed.
L. Hartmann et Hal Fimberg, d’a-
près une histoire orig. de Hugh
Wedlock Jr. et Howard Snyder, dial,
de Carter de Haven.
Chef-Opérateur : Jerome Ash.
Effets spéciaux : John P. Fulton.
Dir. musical : Edgar Fairchild. Nu-
méros musicaux de George Dobbs.
Dir. artistiques : John B. Goodman et
Eugene Lourie.
Décors : R. A. Gausman et Leigh
Smith.
Montage : Philip Cahn.
Interprètes : Bud Abbott, Lou Cos-
tello, Marion Hutton, Kirby Grant,
A. Gillis, A. Treacher, Th. Gomez,
G. Dolenz, St. Geray, M. Irving, M.
Leonard, Th. Hall, N. Walker, W. B.
Davidson.
Première représentation (Paris) : 15
décembre 1948, « Lord-Byron ».
EXPLOITATION. — Sur un thème
emprunté à de vieux films burlesques
courts, Abbot, et surtout Costello, se
dépensent pour faire rire et y par-
viennent à plusieurs reprises. Le su-
jet, assez mince pour un long métrage,
a été complété de chansons interpré-
tées par d’agréables ensembles vocaux
féminins.
SCENARIO. — Plombiers, Albert
(Costello) et Eddy (Abbot) ont été
appelés chez les Whintrop pour une
légère fuite. Ils arrivent accompa-
gnés de leur amie Elsie (M. Hutton) ,
de son métier chauffeur de taxi.
Il y a bal masqué chez les Whin-
trop et Elsie est prise, pour une
femme du monde déguisée en chauf-
feur, par le riche et séduisant Pierre
Evans (K. Grant). Pendant ce temps
les deux plombiers amateurs pro-
voquent les pires dégâts. Plus tard.
Elsie est invitée par Pierre à un
week-end chez les Whintrop. Par
erreur, Albert et Eddy reçoivent
également une invitation. Là, ils
commettront des sottises, les rachè-
teront en rattrappant des voleurs
qui s’étaient emparés d’un tableau
précieux. Cependant, la malchance
s’en mêlant, ils seront, en définitive,
chassés de la haute société.
REALISATION. — Elle n’est pas
toujours venue au secours du scéna-
rio. Pourtant, des moyens et de l’in-
géniosité ont été employés dans cer-
tains gags comme celui de la bai-
gnoire navigant au milieu d’un décor.
Nombreux trucages bien faits, prin-
cipalement des transparences. Celles-
ci ont été utilisées pour la course
échevelée, désormais classique dans
les films avec Abbot et Costello et
qui, dans celui-ci, a même été réa-
lisée à deux reprises.
INTERPRETATION. — Le film est
de 1944. Abbot et Costello forment en-
core ce couple composé d’une brave
garçon bien nourri aux mimiques
drôles et de ce personnage presque
sinistre dont les roueries peu ami-
cales ne réussissent pas toujours. Ma-
rion Hutton est charmante et Kirky
Grant assez terne. — J. H.
• Le film Universal d’Irving Reis,
~ étaient tous mes fils, avec Ed-
ward G. Robinson et Burt Lancaster,
nasse, depuis le 17, à T « Aubert-
Palace » et au « Gaumont-Théâtre »
le 24 au « Ritz » en version fran-
çaise. A partir du 24 également,
T « Elysées-Cinéma » le présentera
n version originale.
FILMS
LES FORÇATS
DE LA GLOIRE (G.)
(The Story of G. I. Joe)
Récits de guerre (100 min.)
(V.O.-D.)
OMNIUM INTERNATIONAL FILM
Origine : Américaine.
Prod. : Lester-Cowan, 1945.
Prod. associé : Davil Hall.
Réal. : William A. Wellman.
Auteurs : Ernie Pyle, scén. de Léo-
pold Atlas, Guy Endore, Philip
Stevenson.
Chef-Opérateur : Russell Metty.
Dir. musical : Louis Forbes.
Musique : Ann Ronell, Louise Apple-
baum.
Dir. artistique : James Sullivan.
Montage : Otho Lovering.
Interprètes : Burgess Meredith, Robert
Mitchum, Freddie Steele, Wally Cas-
sell, Jimmy Lloyd, Jack Reilly, Bill
Murphy.
Première représentation (Nice) : 20
avril 1948, « Rialto », « Casino ».
Présentation corporative (Paris) : 21
décembre 1948, « Marignan ».
EXPLOITATION. — Un des films
les plus vrais sur la vie du combat-
tant. Suite de courts récits où tou-
jours une pointe d’humour apparaît.
Ce film, d’une réalisation impeccable,
doit obtenir un très gros succès au-
près de tous les publics. C’est sans
conteste ce que la guerre a pu inspirer
de plus réel aux producteurs d’Hol-
lywood.
SCENARIO. — - La vie d’un grou-
pe d’hommes de la compagnie C du
34e régiment d’infanterie américain.
Tout d’abord en Tunisie, puis en
Italie, en Sicile, à Salerne, à Monte
Cassino, s’achevant aux approches
de Rome. Inspirée des récits du
journaliste Ernie Pyle, cette suite
d’anecdotes, prises sur le vif, nous
montre les grandeurs et surtout les
servitudes du soldat dans le cadre
de sa vraie vie quotidienne dépouil-
lée de tout faux romantisme.
REALISATION. — William A. Well-
man, par sa mise en scène, a réalisé
une oeuvre de très grande classe.
Nous vivons l’exaltation de la lutte,
la crainte instinctive de la mort, la
nostalgie du pays natal, les respon-
sabilités des chefs, les scrupules, les
désirs, le laisser-aller des hommes.
De nombreuses scènes, tournées sur
place en Italie, donnent un caractère
d’authenticité aux événements décrits.
Excellente photographie d’une rare
finesse, se modelant au drame des
hommes et des consciences. Le dou-
blage est bien fait.
INTERPRETATION. — Burgess Me-
redih, dans le rôle d’Ernie Pyle, joue
avec sobriété le personnage de ce
reporter qui tomba lui aussi sous le
feu de l’ennemi. Robert Mitchum.
Freddie Steele, Wally Cassel font du
capitaine, du sergent, d'un soldat, une
parfaite personnification profondé-
ment humaine. — P. -A. B.
Robert Burnier et une des interprètes
du film UNE FEMME PAR JOUR.
(Cliché Films Marceau.)
FESTIVAL
DE CANNES
BIENNALE
DE VENISE
BATAILLE DU RAIL
PRODUCTION COOPÉRATIVE GÉNÉRALE DU CINÉMA FRANÇAIS
1” GRAND PRIX INTERNATIONAL
GRAND PRIX DE LA MISE EN SCÈNE
( RENÉ CLÉMENT)
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MONSIEUR VINCENT
PRODUCTION E. D 1. C. et U. G. C.
GRAND PRIX de L'INTERPRÉTATION MASCULINE
(PIERRE FRESNAY)
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GÉNÉRALE
DISTRIBU
CINÉMATOGRAI
FESTIVAL
DE LOCARNO
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LA VIE EN ROSE
PRODUCTION RAOUL PLOQUIN et U. G C
PRIX DU MEILLEUR SCÉNARIO
ORIGINAL
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DE PRAGUE
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PRODUCTION ALKAM-RADIO-CINÉMA et U. G. C.
GRAND PRIX DE L’INTERPRÉTATION
(MADELEINE ROBINSON)
FESTIVAL
DE LOCARNO
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ALLEMAGNE ANNÉE ZÉRO
PRODUCTION U. G. C.
GRAND PRIX DU MEILLEUR FILM
ET DU MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL
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PRODUCTION GUILLAUME RADOT et U. G. C.
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DE LOCARNO
FESTIVAL
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PRODUCTION S. D A. C. et U. G. C
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©vOAS'msis
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3?, RUE DUQUESNE - Lalande 15-11 il 13-37
MARSEILLE
52, Bd LONGCHAMP— Tél. : National 1715
TOULOUSE
22, RUE GABRIEL PERI— Tél. ; 231 70
BORDEAUX
94, RUE JUDAÏQUE - Tél. : 832 37
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Présentation Corporative
"DOCTEUR* LAËNNEC”
Jean Wall fait ses débuts de réalisateur
avec
" L'ESPRIT DE FAMILLE
//
La présentation corporative du
nouveau grand film de Maurice Clo-
che Docteur Laënnec a eu lieu au
« Marignan » et Maurice Cloche avait
tenu à assister lui-même à cette
séance. Il prit d’ailleurs la parole,
avant la projection, pour exposer
ses idées sur les nouvelles possibilités
qu’il essaie d’apporter au cinéma.
Après les scénaristes qui, en rangs
serrés, sont venus diriger les acteurs
au studio pour n’être plus trahis, les
acteurs, à leur tour, sont descendus
de la scène.
A l’avant-garde de cette nouvelle
promotion, Jean Wall est déjà à l’oeu-
« Je ne suis pas venu au cinéma
pour tout révolutionner, mais pour y
rechercher des éléments dramatiques
différents de ceux du théâtre. Ce
film, d’ailleurs, n’a d’autres préten-
tions que de faire rire. »
Autour d’André Luguet, person-
André Luguet et Caussimon interprètent une scène du film
L’ESPRIT DE FAMILLE.
(Cliché Indust. Française du Film.)
vre avec L’Esprit de Famille, dont il a
écrit les dialogues sur un scénario
de Jacques Companeez.
Point n’est besoin de présenter
Jean Wall. Cet excellent comédien
est fort connu et, depuis 1934, il règle
les évolutions de ses camarades sur
les scènes parisiennes. Mais c’est la
première fois, cette année, qu’il fait
de même au studio.
« Je ne pense pas, nous dit-il, qu’il
y ait un très grand divorce entre la
mise en scène de théâtre et la mise
en scène de cinéma. Certes, il y a
une sorte de scission psychologique
provoquée par le travail haché du
découpage en plans et par consé-
quent une plus grande difficulté pour
créer une unité d’expression.
nage central gravitent Denise Grey,
Micheline Bourdet, de la Comédie-
Française, et bien d’autres.
Pour mener à bien son entreprise,
Jean Wall s’est entouré d’une équipe
éprouvée : Robert Juillard, directeur
des prises de vues; Marie-Thérèse
Cabon, script-girl; R. Bouladoux, dé-
corateur; Ch. Guilbert, monteuse, etc.
N’oublions pas Yves Ducygne, di-
recteur de production, et Roger
Knabe qui, pour la première fois
dans un film, est régisseur général.
A son sujet, signalons que, outre les
deux tableaux de travail habituels,
il a conçu un tableau graphique qui,
tel un manomètre enregistreur, le ren-
seigne utilement sur l’état du tour-
nage. — P. Robin.
Maurice Cloche, réalisateur de
DOCTEUR LAENNEC
Chaque film devrait, selon lui, ame-
ner toujours plus de spectateurs vers
les salles obscures. Un vrai grand
film est celui qui attire non seule-
ment les habitués du cinéma, mais
aussi les gens qui ne vont que peu
ou pas du tout dans les salles. Pour
cela, il faut un film de qualité, un
film que tout le monde peut voir et
doit désirer voir. Monsieur Vincent
est l’illustration vivante de ces idées
intéressantes. Le film a été chaleu-
reusement applaudi par tous les
spectateurs et nous souhaitons une
carrière brillante à cette nouvelle
production du Cinéma français. No-
tons, au passage, un magnifique do-
cumentaire, qui constitue la première
partie du programme et qui est aussi
de Maurice Cloche. Mme Mireille
Perrey, MM. Pierre Blanchar, Pierre
Dux, Claude Renoir, Jean Toulout,
Jacques Dynam, etc., assistaient à la
projection.
FICHE TECHNIQUE
L’FM’M'l lIFFAmilLK
Titre : L’ESPRIT DE FAMILLE.
Prod. : INDUSTRIELLE FRANÇAISE
DU FILM.
Dist. : GAUMONT-DISTRIBUTION.
Vente à l’Etranger : GAUMONT-
DISTRIBUTION.
Réal. : Jean Wall.
Assistants-Réal. : Guy Lefranc, Mau-
rice Delbez.
Auteurs : Scén. orig. et adapt. de
Jacques Companeez; dial, de Jean
Wall.
Chef-Opéiateur : Robert Juillard.
Opérateur : Jacques Robin.
Deuxièmes Opérateurs : Pierre Lu-
guet, Pierre Brard.
Musique : Levineck.
Décors ; Robert Bouladoux.
Assistant-Décorateur : Pierre Du-
quesne.
Dessinateur : Jacques Délayé.
Dir. de Prod. : Yves Ducygne.
Secrétaire de Prod. : Andrée Charrel.
Montage : Charlotte Guilbert.
Photographe : Alexandre Sova.
Script-Girl : Marie-Thérèse Cabon.
Régie générale : Roger Knabe.
Régie adjoint : Michel Choquet.
Régie Ensembliers : Emile Genty.
Accessoiristes : René Veltin, Roger
Dubouilh.
Maquilleur : Marcel Rey assisté
d'Odette Carouge.
Habilleuses : Lucie Dauphin, Angèle
Genty.
Tapissier : Marius Martin.
Chef-Opérateur du Son : Lucien La-
charmoise.
Iftecorder : Pierre Goumy.
^Assistant du Son : Guy Villette.
f Enregistrement : Discofilm.
Studios : Photosonor.
Extérieurs ; Paris, Versailles.
Commencé le : 6 décembre 1948.
Interprètes : André Luguet, Denise
Grey, Micheline Bourdet, de la Co-
médie-Française, Gabaroche, Caus-
simon, Jean Carmet, Ivan Desny,
Philippe Lemaire, Johnson, Miha-
lesco, Léonce Corne, Sergeol, An-
dré Bervil, Nelly Wyck.
Sujet (genre) : Comédie fantaisiste.
Cadre-époque : Paris. Moderne.
Résumé du scénario. — Pour réus-
sir une affaire, il lui faut redorer
son blason et pour ce, le Comte Gé-
rard de Saint- Agnan (A. Luguet) se
cherche une famille. Il engage diffé-
rentes personnes et donne à chacune
un rôle familial. Le pot aux roses
est découvert, mais tout s’arrange
pour le mieux.
Un déjeuner intime et amical a réuni, samedi 18 décembre, dans un restau-
rant de la rive gauche, autour de MM. Robert Chabert et Marcel Roux, co-gé-
rants ,de Francinex, les cadres et le personnel de cette société. Cette petite
fête se prolongea fort avant dans la soirée et se déroula dans une ambiance
sympathique et joyeuse. Il n’y eut pas de discours, mais on but à la prospérité
de Francinex, dont c’est justement cette année le dixième anniversaire, et
dont l’activité ne cesse de s’accroître d’année en année, tant dans le domaine
de la production et de la distribution, que dans la branche exportation ; au
seuil de 1949, Francinex ne se trouve-t-il pas à la tête de quatre grands films
français, dont deux, Vire-Vent et Trois Jours d’Amour, sont terminés, et les
deux autres. Entre Onze heures et Minuit et Le Sorcier du Ciel, le seront dans
quelques jours Cette belle réussite est due aux inlassables efforts de M. Robert
Chabert qui, par son esprit social, d’une part, a su créer parmi son personnel
un climat de mutuelle estime et d'étroite et fructueuse collaboration, et par
sa profonde connaissance des affaires et sa parfaite courtoisie, d’autre part,
a réussi à faire de Francinex l’une des premières firmes françaises et « la
maison chez laquelle et avec laquelle on se plait à travailler ».
RÎ /
24
Filmé sur les lieux mêmes de l’action, dans le cadre grandiose du Sud Marocain,
LES NOCES DE SABLE, d’André Zwobada, s’affirme comme une des grandes
réalisation de notre époque. Production Studio Maghreb. (Cliché Fog.)
PROCMMMFS of PARIS
SEMAINE
DU 22 AU 28 DECEMBRE
FILMS FRANÇAIS
U» SEMAINE
LA NUIT MERVEILLEUSE (Trans-
univers Film), Palace (22-12-48).
2° SEMAINE
Les Souvenirs ne sont pas à ven-
dre (R.A.C.), Impérial (15-12-48).
Toute la Famille était là (Consor-
tium du Film), Olympia (17-12-
48).
4e SEMAINE
Les Parents Terribles (Sirius), Au-
bert-Palace, Colisée, Gaumont-
Théâtre (1-12-48).
5e SEMAINE
Aux Yeux du Souvenir (Pathé-
Consortium-Cinéma), Marignan,
Marivaux (24-11-48).
La Belle Meunière (Gaumont-
Dlst.), Madeleine (24-11-48), As-
tor (22-12-48).
Parade du Temps perdu (Gau-
mont-Dist.), Gaumont -Palace,
Rex (26-11-48).
FILMS ETRANGERS
1" SEMAINE
JALOUSIE (Warner Bros), Le
Triomphe (22-12-48).
L’AS DU CINEMA (M.G.M.), Ca-
méo (22-12-48).
LE DIABLE BLANC (Francinex),
Le Plazza, Apollo, Empire (22-
12-48).
NARCISSE NOIR (Victory Film),
Ermitage, Lynx, Français (24-
12-48).
BELLE JEUNESSE (M.G.M.), Les
Portiques (22-12-48).
MAITRES DE BALLET (Fox), Le
Paris (22-12-48).
LE JOYEUX BARBIER (Para-
mount). Eldorado, Paramount
(24-12-48).
FRISSON D’AMOUR (M.G.M.),
Normandie, Moulin-Rouge, Max-
Linder (24-12-48).
I. 'HOMME D OCTOBRE (Pathé-
Consortium-Cinéma), Marbeuf
(22-12-48).
LA BELLE ESCLAVE (Universal),
Elysées-Cinéma (24-12-48).
CHANGEONS DE SEXE (Mondia-
Films), California (18-12-48).
LES TOREADORS (Fox), Ciné-
Opéra (22-12-48).
JUPITER (Fox). Avenue (22-12-48). j
2' SEMAINE
Les Pirates de la Manche (Gau-
mont-Distribution), César, Gaîté-
Clichy, Parisiana (15-12-48).
Le Mariage est une Affaire privée
(Metro-Goldwyn-Mayer), Napo-
léon 17-12-48).
Hommes du Monde (Universal),
Lord-Byron (13-12-48).
La Route est longue, Parmentier
(15-12-48).
3e SEMAINE
La Bête aux cinq Doigts ( Warner -
Bros), Le Monte-Carlo. Les Ima-
ges. Les Reflets. Radio-Cité-
Opéra (8-12-48).
5' SEMAINE
Le Procès (Filmax), Studio de
l’Etoile (24-11-48).
6' SEMAINE
Sept ans de malheur (Gray-
Films), Balzac, Helder, Scala.
Vivienne (17-11-48).
Le Miracle de la 34e Rue (Fox),
Broadway (17-11-48).
Il- SEMAINE
Hamlet (Victory -Films), Biarritz
(14-10-48).
ULCÈS
•J» Nous apprenons le décès, à l’âge
de huit mois, de la petite Martine
Fauchet, fille de M. et Mme Jean
Fauchet.
•F L’acteur américain Edgar Kennedy
est mort à Hollywood à l’âge de
58 ans. Il avait débuté dans le ci-
néma en 1911 sous la direction de
Mac Seflnett. On i’a vu récemment
dans Symphonie Loufoque, C’est ar-
rive dema.n et Escale à Hollywood.
♦
VIENT I9E IUKA11KE
Les Etablissements S é vile, 8, rue
des Saussaies, viennent de publier un
Catalogue de leur Cinémathèque en
8, 9,5 et 16 mm. Cette brochure, dans
laquelle les films sont classés par
genre, permet à l'amateur de trouver
rapidement ce dont il a besoin.
*
SOKTIL üb Mil L
•£• Pour Noël, la 20th Century Fox
sort deux films burlesques avec les
célèbres Laurel et Hardy : Les Maî-
tres de Ballet (Dancing Masters) au
« Paris » en V.O., et Les Toréadors
(Bulifighters) également en V. O. au
« Ciné-Opéra ».
NOMi.XATiONI
•î» C’est à Lucien
Hubert, bien con-
nu et apprécié
de tous les di-
recteurs de la
région de l’Est,
depuis 1928, que
Cine - Sélection
vient de confier
la direction de
son agence de
Nancy. Lucien
Huoert a, tour à
tour, occupé des
postes importants
dans les agences
A. C. E., Para-
mount, Eclair-
J ournal et, tout récemment encore
dirigeait l’Agence Vedis à Nancy.
«i* M. Albrecht, directeur général de
« Film Polski », a deciaré a la presse
que l’année 1949 verra la réalisation
ae 25 films de long métrage et i ac-
croissement à 50 % de la production
des films documentaires et scientifi-
ques. Des crédits spéciaux ont été nus
à la disposition de « Film Polski »
pour la construction de nouveaux stu-
dios dans la banlieue de Varsovie.
U VIE DES SOCIÉTÉS
PKODL'OEIKJi-
KISTKIBUTFURS
DISTRIBUTION, PRODUCTION
Sté Cinématographique Japa, S. A.,
transfert du siège social au 12, rue
de Rambouillet, Paris. 3.850.000 (29-
10-48).
Indusfilm, S A., 6, rue de Lisbonne, Pa-
ris. M. Berard, prés.-dir. général.
Autorisation de production, co-pro-
duction, distribution, exportation de
films.
Riss et Cie, 68, Champs-Elysées, Paris
(8'), S. A. M. Risacher, présid.-dir.
général. Extension à l’objet social :
édition, production et exploitation
de toutes œuvres cinématographi-
ques
Sté Diffusion Cinématographique Mo-
derne, transfert du siège : 60, rue
des Grands-Champs, Paris (3-12-48).
Films A.L., transfert de siège, 52, av.
Hoche. Paris. 500 000 (3-12-48).
Sté Industrielle et Commerciale du
Film en Couleurs, 102 rue de l’Uni-
versité. Paris. Cap. porté à 1.000.000
(3-12-48).
Films Triomphe, 23, rue Lavoisier,
Paris ( 8e ) . Cap. porté à 2.000.000
(8-12-48).
F.XPEOITATIOIV
Casino d’Armentières, S.A.R.L., 61, rue
Deceunink, Armentières (Nord).
Cap. porté à 1.425.000 (13-12-48).
DIVERS
Ets Devineau, 26. rue Lafayette, Pa-
ris (9e). Cap. porté à 25.000.000; <7-
12-48).
World Video (France), transfert de
siège. 37, rue Galilée, Paris. 500.000
(20-12-48).
Sté Nouvelle Général Film Ham, S A.,
40, av. de la République Paris. Cap.
porté à 7.500.000 (14-12-48).
Verivit Films. S A.R.L., formation, 13,
cours de la Liberté, Lyon (Rhône).
M. Paul Dupré, gér. 50.000 (9-12-48).
Foldex, S.A.R.L., 111-113, rue Legen-
dre, Paris. Extension de l’objet
social à publicité en général par
cinéma, radio, etc, 50.000 (8-12-48).
Sté Starling, S.A.R.L., formation, 6,
rue Pierre-Ginier, Paris. 51.000
(7-12-48).
VENTES DE FONDS
Entreprise de cinéma ambulant, ex-
ploitée à Argenton-l’Eglise, Bouille-
Loretz. St-Martin-de-Sanzay (Deux-
Sèvres), f. v. par M. Servant à Pa-
tronage Saint-Laurent (4-12-48).
Tournées cinématograplrques expi. à
Bellignies, St-Vaast-la-Vallée, War-
gnies-le-Petit (Nord), f. v. par Mme
Lacaze à M. Audegond (5-12-48).
Cinéma, à Sées (Orne), f. v. par M.
Fluteaux à M, Le Sourd (2-12-48).
Cinéma, à Bourg-Argental (Loire),
f. v. par M Barraud .à Sté Royal-
Cinéma (11-12-48).
Cinéma de !a Vallée noire, à Ardentes
(Indre), f v. par M. Berges à M.
Thibault (11-12-48).
Empire-Cinéma, à Saint-Denis-du-Sig
(Algérie), f. v. par M. René Lopez
à M. S. Sanchez (27-11-48).
Cinéma Alhambra, à Constantine (Al-
gérie), f. v. par Mme Leporaty à
Sté Cane Seiberras (4-11-48).
Cinéma Idéal, à Dreux (Eure-et-Loir),
f. v. par Sté commerciale du Cinéma
Idéal à Sté Leroy-Goujet (11-12-
48).
Cinéma Salle tfes Fêtes, à Crépieux-
la-Pape (Ain), f. v. par M. Gabriel
Mourgues à M. Marcel Albertini
(10-12-48).
♦
«5» Le film po'ona'S sur le ghetto var-
sovien, La Vérité n’a pas de Fron-
tières, mis en scène par Alexandre
Ford, première médaille décernée par
le Conseil des Ministres d’Italie à la
Biennale de Venise, sera incessam-
ment projeté en France.
Joan Greenwood et John Mills dans une scène émouvante
de L’HOMME D’OCTOBRE qui triomphe actuellement à Paris au « Marbeuf ».
Sélection Victorv Film-J Arthur Rank Organisation.
Distribution : Pathé-Consortium-Cinéma.
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25
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THE WINSLOW BOY
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Michèle MOROaM et Henri VIDAL dans FÀ BIGLA
Micheline Presle
entourte des membres
de la presse cinématographique.
(Cliché Fox.)
Quelques minutes de Danses espa-
gnoles, avec José Torrès. Produc-
tion Cinéson-Bruxelles, 300 m.
Le Petit travers de la Duchesse, de
Miarka Laparcerie. 300 m. Sketch co-
i mique avec Modeste et Ferdy. Pro-
duction Cinéson.
Folie Montmartre, chant, danse, avec
Liane Marlène, Lucette Méryl. 300 m.
Cinéson.
Pin-up Wooggie, 300 m. Sketch,
chant, danse, avec Mona Goya, Varel
et Bailly Georgette Plana. Production
Cinéson.
PRÉSFmTlOl» DE
“GLNISSIAT”
Le 20 décembre eut lieu, salle
Pleyel, un brillant Gala du Syndicat
des Producteurs de Films éducatifs
et documentaires. Au programme : La
Meije, de Alain Pol ; L’Aventure est
au Coin d’un Bois, d’Henri Marquet,
supervision de Fred Orain ; Côte
d’Azur (Agfacolor), de Roger Leen-
hardt, et Génissiat, le grand repor-
tage d’Atlantic Film, sur la construc-
tion du grand barage du Rhône, réa-
lisé par André Gillet.
De très nombreuses personnalités
de l’industrie, du parlement et des
milieux cinématographiques étaient
présentes, citons : MM. Jacques Ma-
gne, chef de cabinet du Ministre de
l’Education nationale ; Gaston Mon-
nerville, président du Conseil de la
République ; Guernier, rapporteur de
la Commision interministérielle du
Cinéma ; Robert Bichet, H. Lespès,
députés ; Bonnefous, président de la
Commision des Affaires étrangères
de la Chambre des Députés ; Ziwès,
préfet de la Seine ; le Général Brisac,
directeur de l’Ecole Polytechnique ;
les membres du Conseil de direction
de la Compagnie nationale du Rhône ;
M. Chanson, représentant M. Ingrand,
commissaire général cju Tourisme ;
Lebesnerais, directeur général de la
S N.C F. ; Mourre, délégué général du
Centre national du Commerce exté-
rieur ; les Présidents des Chambres
syndicales ou des Confédérations na-
tionales du Bois, de l’Automobile, de
l’Habillement, des Métiers d'art et de
création, de l’Electro-Métaliurgie, de
la Motoculture, de la Manutention des
ports français, des Producteurs de
Papier, du Commerce charbonnier, des
Transports, des Industries chimiques,
des Pétroles, des Industries mécani-
ques de la région parisienne, des
Textiles, etc. M. Maus, président de
la Fédération nationale des Commer-
çants-Détaillants de France..., ainsi
que MM. Fourré-Cormeray, directeur
du Centre National du Cinéma, Joxe,
Erlanger, Huisman.
Il est important que de semblables
occasions soient fournies aux diri-
geants des grandes industries fran-
çaises, pour constater de visu l’im-
portance véritable du cinéma comme
organe d’éducation et de propagande
nationale, aussi qu’extérieure.
4
Après avoir produit deux films
pour Eagle-Lion (US A.), le produc-
teur Walter Wanger a repris sa li-
berté.
•$> Les firmes américaines vont in-
tensifier l’exploitation de leurs films
en 16 mm. au Canada.
FOX a engagé
Micheline PjsKSLE
La 20th Century Fox a engagé Mi-
cheline Presle, qui est partie à Holly-
wood. Elle s'est embarquée ces jours
derniers à Cherbourg.
La durée de son premier séjour
en Californie sera d'environ un an.
COURTS MJ.IKTS
I7. ï». F." \
L’Union des Producteurs de Films
annonce une belle série de courts su-
jets :
La Découverte de Monaco, 600 m.,
musique de César Scotto, le faste de
la côte idéale. Réalisation de B. Ko-
valenko. Production Spadoni.
Philatélie, 600 m. Musique de Mo-
zart. Production Willy Balasse. Court
historique de la poste et des origines
de la philatélie.
Les Roseaux de Provence, produc-
tion Film Triomphe-Nice. Réalisation
de B. Kovalenko, 350 m. La fabrica-
tion des anches avec le concours de
l’orchestre Rossatti.
IVAI’GI DATION du SIÈGE
SOCHI, de la C.A.P.R.I.C.
Au cours d’une réception, donnée le
17, a été inauguré le nouveau siège
social de la Caisse autonome de Pré-
voyance et de Retraites de l’Indus-
trie cinématographique (C.A P.R.I C.),
5 bis, rue du Cirque, Paris-8e (tél.
ELY. 60-53). Cette manifestation a eu
lieu en présence de M. Martet. chef du
cabinet du Ministre du Commerce et
de l’Industrie, et de M. Fourré-Cor-
meray, directeur général du C.N.C.
LTV KOUVÈAU EOIIIQUE
Le jeune et excellent comédien
Albert Rémy que nous avons pu ap-
précier récemment dans Croisière
pour l’Inconnu et L’Impeccable Henri,
vient de rentrer à Paris après avoir
tourné dans Tous les Chemins mè-
nent à Rome et dans Ali en est Baba.
Ce dernier film est — on s’en doute - —
un « comique » de moyen métrage
(1 200 m ). Il fut produit à Marrakech
par « La Croix du Sud » (A. Zwo-
bada) et les Studios Magreb et réa-
lisé en décors naturels par l’ancien
chef-monteur Charlie Bretonneiche,
en collaboration avec Albert Rémy,
auteur du scénario. Rappelons que ce
dernier réalisa il y a trois ans un
très bon court métrage comique in-
titulé Transports Rapides Bientôt, il
retournera au Maroc avec Breton-
nciche pour mettre en chantier un
’-ngj métrage comique er. deux ver-
sions, Mohammed le Vic orieux.
Production Universalia, de Salvo d’Angelo. Distribution France : Filmsonor.
Vente pour le Monde entier : Franco-London-Film-Export.
3 GAKÇONS T FIE. EF
•J» Bientôt nous verrons à Paris en
quadruple exclusivité l’excellent film
de Maurice Labro, Trois Garçons et
une Fille, produit par F.A.O. et dis-
tribué par Ciné-Sélection. Traité en
comédie, ce film raconte une his-
toire de mœurs très prenante et très
morale. D excellents comédiens l’ani-
ment : Gaby Morlay, Jean Marchât,
Suzy Carrier, Bernard Lajarrige.
François Patrice et Maurice Favières
Déjà, Trois Garçons et une Fille est
vendu pour le Canada et la Belgique.
C’est un appréciable atout, présage
d’une belle caxrière.
— 1
VIVIAN* KO MANCE
PKOnUl Th ice
Viviane Romance, dont le dernier
film fut Le Carrefour des Passions,
va bientôt tourner dans Maya, d'après
la pièce célèbre de Simon Gantillon.
C'est Raymond Bernard qui en ef-
fectuera la mise en scène.
Maya sera une production Isara,
nouvelle société fondée par Viviane
Romance elle-même.
On pense qu’elle y tournera au moins
deux films.
La veille de son départ, une récep-
tion intime a été donnée dans les bu-
reaux de la Fox, où se trouvaient reu-
nis quelques journalistes et les diri-
geants de la 20th Century-Fox.
DERNIÈRE HEURE
OLIVIA DF HtVILW»
Ci WALTER HUllSOK
« ON CA h 11)411 »
Olivia de Haviland vient de
recevoir l’Oscar 1948 et le titre
de meilleure actrice de l’année
pour son interprétation dans le
film The Snake Pit.
Walter Hudson a été déclaré le
meilleur acteur pour son rôle
dans Le Trésor de la Sierra Madré.
Meilleurs films de l’année :
Hamlet, suivi de Païsa, sur la
base du mérite artistique et de
l’importance.
Les Dupont sont en Vacances, 600 m.
Sketch comique avec Raymond Sou-
plex.
Transport Rapide, comique français
de 600 m.
Moto-Ball, sportif, commenté par
G. Briquet, 300 m.
L’U.P.F. distribue également trois
grandes productions :
Le Soleil se lèvera encore, qui sort
à partir du 29 décembre à « Midi-
M;nuit »; London Town, en techni-
color, et Rossini.
♦
DENS EN S ANIMES
•S La production Les Gémeaux a
organisé le 23 une grande séance pu-
blique et gratuite patronnée par
l’hebdomadaire « Marie-France ». Ce
spectacle spécialement destiné aux
enfants comportait cinq dessins ani-
més en technicolor de~" Paul Gri-
mault : Les Passagers de la Grande
Ourse, L’Epouvantail, Le Voleur de
Paratonnerres, La Flûte Magique et
Le Petit Soldat.
26
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tration du journal décline toute res-
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Tous les numéros des années
1918 à 1928.
1929 : N»* 531. 535 à 537, 555, 576.
1930 : N°* 584. 583. 590. 594. 598,
609. 610. 612. 615. 616. 620 à 632.
1931 : N®* 635 à 653, 656. 660 à
673, 678. 681.
1932 : N»* 687. 688 699, 702. 712.
715. 716. 725. 738.
1933 : N®* 746, 751. 755. 764, 774.
776, 778 à 782. 790. 791.
1934 : N°* 795. 796, 801. 817.
1935 : N® 882.
1243, 1249, 1264, 1279, 1280, 1288.
Ces numéros sont repris à 10 fr.
(augmentés des frais d’envoi).
Prière de libeller très lisible-
ment le nom et l'adresse de l’ex-
péditeur. Le remboursement sera
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REDACTION, ADMINISTRATION
Directeur t 1948 : Valéry Roger.
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RAY MILLAND et TERESA WRIGHT
avec
par Paul-Auguste HARLÉ
N datant du 31 décembre 1948
ce numéro de La Cinématogra-
phie Française qui confirme
que notre journal profession-
nel a maintenant plus de trente
ans d’existence, nous avons plaisir à
rappeler qu’il parût en un temps où,
dans une première paix retrouvée, com-
mençait pour le Cinéma français une
sorte de grand combat avec lui-même.
Pathé, Gaumont, pour ne citer que
ce» deux grands industriels symboles
de l’activité française, dominaient encore
dans toutes les parties du monde.
En répartissant dans les capitales
leurs agences commerciales, leurs salles
de spectacle, leurs usines, leurs labo-
ratoires, ils avaient déjà généralisé la
fréquentation du Cinéma et créé la tech-
nique industrielle très précise qui per-
mettait de l’alimenter.
Ils furent alors suivis par beaucoup
de « pionniers », dont les succès locaux
amplifièrent leur succès et même les
dépassèrent chacun dans son pays.
Devons-nous considérer cette évolu-
tion mondiale du Cinéma à partir de
1918 comme un abaissement agaçant de
notre monopole d’avant la première
guerre, ou au contraire comme le brillant
résultat de cette forte initiative des
Français ?
Je pense qu’on peut dès maintenant
tracer l’historique du Cinéma dans le
monde d’après ce second point de vue.
On doit admettre le très rapide dévelop-
pement des Théâtres cinématographi-
ques pendant les années suivantes, de
même que le perfectionnement du Spec-
tacle en Amérique depuis 1915 et en
Europe depuis 1920, comme un hom-
mage à l’effort antérieur des grands
industriels parisiens, qui avaient montré
une audace et un sens des affaires à la
dimension du nouveau moyen d’amuse-
ment, et suivant la méthode que néces-
sitait sa diffusion internationale.
Nous avions semé la graine du Cinéma
dans chaque partie du monde, et ces acti-
vités commerciales montaient prodigieu-
sement et nous couvraient de leur ombre.
Dans le combat que nous avions coura-
geusement engagé, nous étions à la fois
les victimes et les vainqueurs.
Un autre effort sur nous-mêmes qui
se dégage de l’écoulement du temps est
l’introduction de la recherche artistique
dans la technique et la composition d’un
film. Ce qu’on a appelé tout d’abord
« avant-garde » et qui date de 1920
environ.
Cette lutte n’était plus cette fois le
fait des grands industriels mais elle
était plutôt engagée malgré eux. Elle
venait de gens sans fortune et vivement
passionnés. Ils puisaient à toutes les
sources, cherchaient en tous sens des
sujets pour leurs filnrçs et se jetaient
avec joie sur tous procédés nouveaux
d’une technique expressive.
Le journalisme critique tînt alors un
rôle efficace dans l’orientation du Ci-
néma. A la suite de Louis Deïluc, pres-
que tous les metteurs en scène de cette
époque publièrent leur opinion par écrit
avant d’empoig/ier une caméra. Les pre-
mières projections de leurs audaces
furent souvent aussi turbulentes que
celles du Théâtre français en d’autres
siècles.
,
En vérité, le combat pour la qualité
des films, pour une qualité artistique
passant avant toute considération de
succès commercial, est encore livré en
France chaque année pour un nombre
important de productions.
Ce goût créateur anime toute l’évo
lution du Cinéma; comme il en est, par
exemple, pour la peinture, où toute
conception nouvelle est d’abord rejetée,
puis tolérée comme une mode intéres-
sante, et enfin reconnue et classée
comme un nouveau degré dans la lente
ascension de l’art.
En 1930, les sons furent mis à la
disposition des metteurs en sc^ne.
Nulle part autant qu’en France l’usage
de la parole dans les films ne fut aussi
critiqué.
Elle fut cependant d’un éclatant em-
ploi, car en quelques années, la plupart
des écrivains et des dramaturges fran-
çais — le plus décidé fut Marcel Pa-
gnol — donnèrent non plus seulement
la permission d’adapter leurs œuvres,
mais apportèrent au Cinéma le travail
direct de leur plume pour les scénarios
ou les dialogues, et même leur partici-
pation comme réalisateurs et metteurs
en scène.
Ainsi se consacre cette conquête très
importante. Le plus ancien et le plus
vivace exercice de l’esprit français re-
connaît dans l’écran l’un de ses moyens
d’expression les plus sensibles, et du
plus sûr contact avec le public.
.
Si l’on s’écarte de ce découpage heb-
domadaire auquel la publication d’une
revue professionnelle nous oblige, si l’on
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
MESSAGES
Une Industrie cinématographique
puissante doit avoir ses organes de
renseignements et d’informations où
chaque intéressé peut trouver les
renseignements et les informations
nécessaires pour orienter son acti-
vité et inspirer son choix.
Le Cinéma a quelque cinquante ans.
Depuis le moment où il est sorti de
l’enfance, il a trouvé en La Cinéma-
tographie Française la publication
utile à tous.
Au cours de trente années, La Ci-
nématographie Française n’a cessé de
servir. Elle continuera dans l’avenir.
Michel Fourré-Cormeray,
Directeur Général
du Centre National
de la Cinématographie.
te
Comment pourrait-on concevoir l’or-
ganisation de la profession cinémato-
graphique, qui se rassemble sous la
trilogie de l’art, de l’industrie et du
Commerce, sans une presse corpora-
tive remplissant à la fois une mission
d’information professionnelle et une
mission de critique économique?
La Cinématographie Française, re-
vue trentenaire d’une profession vieille
à peine de cinquante ans, a toujours
contribué, par ses articles documen-
tés, à donner aux ressortissants du
cinéma l’information qui leur est in-
dispensable.
Ses analyses pénétrantes des pro-
blèmes cinématographiques ont tou-
jours été suivies avec attention par
les professionnels.
Aujourd’hui, ses pages apportent à
ma sous-direction le reflet de la vie
corporative et expriment les réactions
ou les aspirations légitimes des dis-
tributeurs et des exploitants. Les in-
térêts de chacun des ressortissants
de la trilogie cinématographique sont
en effet inévitablement divergents. Le
Centre National de la Cinématographie
se doit de rechercher l’équilibre entre
les diverses branches de la profession.
Il se doit d’écouter les critiques de la
presse corporative. Sans doute, se-
rait-il juste, et d’à propos, de rappe-
ler ce vœu de Platon, « le père spiri-
tuel du cinéma », comme certains ci-
néastes se plaisent à le nommer, dans
le passage même qui traite de cette
caverne messagère de l’ère cinéma-
tographique : « Tu oublies encore une
fois, mon cher ami, que le législateur
ne doit point se proposer comme but
la félicité d’un certain ordre de ci-
toyens. à l’exclusion des autres, mais
la félicité de tous. »
Les pages de La Cinématographie
Française permettent justement au
Centre National de la Cinématographie
de réaliser au mieux ce désir et
d’orienter sans cesse l’action de ses
services vers l’intérêt général de la
grande famille du cinéma français.
Léo Vogelweith,
Sous-Directeur
chargé des Services
Exploitation-Distribution
du Centre National
de la Cinématographie.
prend le mouvement du métier dans sa
généralité, on voit se dégager, non plus
par saccades mais avec le lent dévelop-
pement d’un fleuve qui s’éloigjne de ses
sources, la magnifique évolution de ce
qu’on a appelé septième art et deuxième
industrie.
En réalité, le Cinéma n’est pas isolé-
ment l’un des arts; mais un moyen d’ex-
pression qui les intéresse tous. Il n’est
pas la deuxième industrie par le poids
de ses activités; mais après la feuille
imprimée le second instrument pour la
vaste diffusion des connaissances.
Si l’on veut vérifier cette valeur de
spectacle éternel, on fera bien de suivre
les projections de « Cent chefs-d’œuvre
du Cinéma » que vient de commencer
avenue de Messine, la « Cinémathèque
Française ».
L’instrument de connaissance peut se
mesurer en surface par les centaines
de millions de fauteuils disposés pour la
projection des films ou par les milliards
de mètres de leurs copies positives. Je
^référerais prendre sa mesure en pro-
fondeur, en observant son emploi dans
les sciences, ou dans ces vivantes chro-
niques des dernières années que sont
les journaux filmés et les grands docu-
ments de la seconde guerre mondiale.
Comme c’est le détail même de cette
progression du Cinéma que l’on retrouve
dans notre publication, nous avons plai-
sir à regarder vers le passé et à mesurer
cette forte étape.
! *
* *
Cependant les espaces qui s’ouvrent
en l’an 1949 sont à peu près aussi vastes
que l’étaient ceux du Cinéma français
de 1919.
La Télévision est présente. Elle est
retardée en France par un fâcheux mono-
pole d’émission; mais, aux Etats-Unis
où elle est libre, elle est entrée dans
les mœurs publiques.
L’usage courant des procédés de cou-
leur va se généraliser dans les grands
films comme dans les petites bandes
inversées des amateurs, car la multipli-
cation des copies possède maintenant
ses laboratoires.
A la suite de ces deux nouveautés
techniques, révolutionnaires chacune
dans un sens différent, nous allons par-
ticiper à un mouvement des esprits et
assister, venant des cinéastes créateurs,
à des apports aussi fondamentaux que
celui de notre vieille « avant-garde »
de 1920.
28
Suivant le chapitre « Cinéma » du
plan Monnet, nous savons qu’un remanie-
ment profond de toute la mécanique de
production, ainsi que la reconstruction
de toutes nos salles de spectacle ont
été jugés indispensables par les techni-
ciens les plus avertis.
Il ne semble pas, à moins d’un chan-
gement du régime social, que cette trans-
formation radicale qui se chiffre par
dizaines de milliards puisse se faire au-
trement que par les méthodes financières
usuelles, c’est-à-dire avec prudence et
lenteur, et passablement au hasard des
initiatives privées.
Cependant une évolution se produit,
ici également. Tandis qu’avant 1940 les
capitaux nécessaires à la réalisation
4’un film de 3.500 mètres ne dépassaient
pas quelques millions et pouvaient pro-
venir de la fortune privée de comman-
ditaires, on doit prévoir que les chiffres
prochains des devis de production, pour
un film de bonne classe internationale
atteindront une centaine de millions et
nécessiteront l’appui de groupements
financiers de vaste envergure.
L’originalité individuelle ne pourra
être sauvegardée que si les réalisateurs
parviennent à se maintenir hors de
portée de la raideur administrative et
des contrôles officiels que cet appui
comporte. Et cependant il leur faudra un
personnel, un équipement de studios et
des laboratoires d’étude de plus en plus
importants et de constante valeur tech-
nique.
Une diffusion mondiale effective est la
conséquence des fortes dépenses. Il ne
semble pas que les Français, si indivi-
dualistes qu’ils soient, puissent y par-
venir sans constituer auparavant des
groupements commerciaux massifs. C’est
l’opinion britannique à la suite de Arthur
Rank, lequel conquiert méthodiquement
sa place mondiale. C’est aussi celle des
grandes maisons américaines qui, agen-
cées déjà chacune à l’échelon mondial,
se concentrent cependant pour l’expor-
tation en une association unique, la
M.P.E.A.
1949 verra pour la France un premier
pas dans cette voie. La Loi et’ Aide récem-
ment votée réserve une partie des fonds
corporatifs à l’organisation des exporta-
tions, et pour l’appliquer la Direction
du Cinéma a heureusement obtenu
l’Union de tous les producteurs et distri-
buteurs français.
P.-A. HARLÉ.
CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
ETATS-UNIS
Pessimisme citez les Producteurs.
Réductions massives du nombre de
films réalisés.
par Chester B. BAHN
Les circonstances dans lesquelles a été pla-
cée l’industrie américaine du film fait, en
1949, nettement établir que la période des
douze mois à venir se montrera ausi critique
que jamais dans les annales du Cinéma.
Vraiment, en tenant compte de l’aspect des
choses à venir, la nouvelle année peut éclipser
en difficultés toutes les autres, y compris celle
de la deuxième guerre mondiale.
Les forces au travail sont nombreuses. La re-
grettable et malheureuse impasse anglo-amé-
ricaine, les incertitudes et incidents dans la dis-
tribution à l’extérieur d’autre part, le fait que
la paix mondiale marque le pas, tout ceci pèse
lourdement sur l’industrie, au seuil même de
l’année 1949. ,
Inévitablement il en résulte de sérieuses ré-
percussions natiçnales. Le rétrécissement des
barrières des pays étrangers, qui se sont éle-
vées contre la libre transmission des gains de
films, la nécessité, la réévaluation du potientiel
de distribution. Les changements dans l’éco-
nomie nationale, reflétés dans l'exploitation,
prouvent l’urgence.
C’est pourquoi le meeting des 26-28 janvier
à Hollywood, auquel ont été invités les repré-
sentants des syndicats des studios, peut être de
la plus grande importance.
Ces derniers mois, Hollywood s’est aperçue
que, non seulement de bons, mais de meilleurs
films peuvent être produits à meilleur prix. Ceci
cependant a été largement accompli en suppri-
mant les excès et en surveillant sévèrement les
coûts de studio.
Egalement dans l’air, la première réunion du
Conseil anglo-américain attendu maintenant
pour les 23-25 mars. Les représentants des deux
grandes industries se rencontreront pour essayer
de trouver un terrain d’entente entre elles. Tôt
ou tard, de toute façon, il faut qu’elles arrivent
à un accord.
Parmi les autres forces qui marqueront puis-
samment l’année 1949 est la télévision. Le décret,
qui a mis d’accord le Département de la Jus--
tice et la RKO, dans le procès contre les prin-
cipales compagnies, ne constitue peut-être pas
un changement radical. Mais il n’y a aucun
doute sur sa signification et l’exploitation amé-
ricaine, en bien ou en mal, s’en ressentira obli-
gatoirement.
Dans le domaine de la production, on pense
qu’en général, en 1949, les studios s’orienteront
vers le marché national bien que, dans quelques
points de l’industrie, il y ait un sentiment opti-
miste en l’amélioration des marchés étrangers.
Les documentaires romancés deviennent de
plus en plus populaires et M.G.M. et Universal
-font des plans pour en produire. Fox et Eagle
Lion ont connu, en effet, des succès avec ce
genre de production.
Les producteurs d’Hollywood auront de quoi
s’occuper avec les crédits gelés qu’ils possèdent
à l’étranger. En Angleterre et en Italie, seront
réalisés plusieurs films américains en 1949.
Paramount produira vraisemblablement de 16
à 18 films avec ceux d’Hal Wallis et de Pine
Thomas. Wallis commencera Thelma Jordan et
Rope of Sand en janvier. Le premier est inter-
prété par Barbara Stanwyck et Wendell Corey
et le second par Burt Lancaster et Corinne Cal-
vet. My Friand Irma, adapté d'une émission de
Cy Howard, commencera en février avec Dean
Martin et Jerry Lewis.
L’organisation Pine-Thomas a éliminé ses pro-
ductions à budget réduit et fournira à Para-
mount trois films A annuellement.
L’accord Bing Crosby-Paramount provoquera
la participation de Crosby dans sept des films à
venir. Hope Enterprises a un accord avec Para-
mount pour un film par an.
Une scène d’ALICE AU PAYS DES MERVEILLES
avec les poupées animées.
(Cliché U. G. P.)
Paramount a placé le plafond du coût de ses
films A à 1.500.000 dollars, mais certains, et en
particulier Samson et Dalila, de Cecil B. de Mille,
dépasseront ce devis.
William Wyler, Frank Capra, George Stevens
et Samuel J. Briskin, tous de Liberty Pictures,
sont maintenant avec Paramount. Wyler vient
de terminer The Heiress à son nouveau studio
tandis que Capra va commencer une nouvelle
version de Broadway Bill avec Bing Crosby en
vedette. Stevens, qui a dirigé I Remember Marna
à RKO, a deux scénarii en préparation, tandis
que Briskin est un des dirigeants de Marathon.
Universal-International se propose de faire
24 films en 1949 dont six en technicolor. Uni-
versal a supprimé la plupart de ses accords
avec des producteurs indépendants. Cependant,
il reste un film de Michael Kanin qui a produit
A double life (Othello).
Robert Montgomery a foqdé la Neptune Pro-
ductions et il commencera en février Corne be
my love. Rampart Productions (William Dozier
et sa femme, Joan Fontaine) feront A very re-
markable follow, avec Joan Fontaine.
Maxwell Shane et Maxwell Geffen feront The
Salem Frigate pour Universal. Irving Brecher,
qui a produit The life of Riley, fera un film
d’après son émission de radio.
Universal a un accord avec Scalera Films de
Rome pour produire un film, en mai, en Italie,
avec Deanna Durbin.
20th Fox a un plan de 30 films dont six seront
faits en Angleterre. Elle termine actuellement
I Was a male war bride, avec Cary Grant et
Ann Sheridan, film que dirige Howard Hawks
et qui est terminé en Angleterre.
La Société Westwood réalise Impulse en An-
gleterre, avec Jean Negulesco comme réalisateur
et Dana Andrews et Maureen O’Hara.
A {'occasion du Trentenaire de La
Cinématsgraphie Française, j’ai le
plaisir de vous adresser toutes mes
félicitations pour la contribution que
vous apportez par votre soutien à
toutes les Œuvres Sociales de l’In-
dustrie cinématographique.
D'autre part, la large diffusion dans
votre hebdomadaire des textes rela-
tifs à la formation professionnelle
apporte un concours précieux à l'en-
semble de la Profession.
Raymond Le Bourre,
Sous-Directeur
des Services Sociaux du C.N.C.
e
A Stockholm et à Prague, à Copen-
hague ainsi qu’à Londres, à Budapest
aussi bien qu'à Madrid, à Rome ou à
Oslo, à Berne, à Vienne, à Bruxelles,
à La Haye, partout où j’ai eu l’occa-
sion de rendre visite à des person-
nalités touchant de près ou de loin à
l’Industrie cinématographique, partout
j’ai vu, sur leur bureau, le numéro le
plus fraîchement arrivé de La Ciné-
matographie Française.
Robert Cravenne,
Sous-Directeur chargé des rela-
tions avec l’étranger du C.N.C.
Il est agréable de constater que,
malgré toutes les difficultés de la
profession, La Cinématographie Fran-
çaise compte maintenant trente an-
nées d’existence.
Nous savons, les uns et les autres,
les services que cette revue profes-
sionnelle a rendu au cinéma : nous
avons été les témoins des efforts ré-
guliers de son directeur et de ses
rédacteurs pour obtenir toujours les
résultats les plus conformes aux inté-
rêts supérieurs du cinéma.
Dans ce « Trentenaire », j’exprime
à La. Cinématsgraphie Française tou-
tes mes félicitations les plus cordiales
et je lui adresse mes vœux confiants
pour l’avenir.
Georges Huisman,
Conseiller d’Etat,
Président de la Commission
de Contrôle des Films.
Le trentième anniversaire de La
Cinématographe Française m’offre
l'occasion de lui adresser toutes mes
félicitations et mes vœux de pros-
périté.
Ce journal a su grouper, de façon
claire et détaillée, tout ce qui con-
cerne le Cinéma; c’est une sorte de
documentation de la vie même de
cette Industrie.
J'apprécie les relations cordiales
que mon Service entretient avec La
Cinématographie Française et sou-
haite que nos efforts communs, tendus
vers le même idéal, servent efficace-
ment la cause du Cinéma français.
Jeanne Mazac,
Secrétariat
de la Direction générale du C.N.C.
CINÊMATOGR
30
MESSAGES
»J«e existence aussi longue apporte
à : le seule la preuve plus certaine
a'iin grand travail et du but accompli.
La Cinématographie Française est
toujours présente et s’est rendue
, indispensable dans le travail de tous
ceux qui ont fait du Cinéma leur
profession.
En France et à l’Etranger, elle a su
apporter les informations précises
qui sont les seules valables. Elle a
su peser et discuter impartialement
les problèmes qui sont rattachés à la
vie propre et au développement du
Cinéma français.
Je suis heureux de la féliciter de
ses efforts constants pour mieux
faire connaître la valeur et la grande
qualité du court métrage français.
J. Chausserïe-Laprée,
Chef du Service
des Courts Métrages du C.N.C.
Le Cinéma peut devenir une des
premières industries françaises. La
presse corporative est donc d’une
grande importance pour les connais-
sances qu’elle apporte. La Cinémato-
graphie Française est à la pointe de
cette presse depuis trente ans et
nous a, tout récemment encore, beau-
coup aidé.
En effet, quelles que soient les im-
perfections de la loi d’aide dont j’ai
été le rapporteur, elle a manifesté la
sollicitude du Parlement pour cette
industrie. Il reste aux intéressés à
faire la preuve qu’ils savent s’organi-
ser et s’entendre.
A partir d’un contrôle plus strict
des recettes chez les exploitants,
d’une réorganisation de la Distribu-
tion, j’estime possible de créer un
organisme central de financement des
films et de réduire très notablement
la réglementation actuelle.
En ce qui concerne la loi d’aide
elle-même, il convient d’observer pen-
dant quelques mois son application
avant de se prononcer sur ses effets
et de la corriger s’il y a lieu.
Géraud-Jouve,
Membre de l’Assemblée Nationale.
sT
Trente ans d’existence, quel bel
âge... Notre jeune association ne peut
en dire autant, mais elle se sent mal-
gré tout rattachée à la période glo-
rieuse qui a vu le développement de
votre revue, par la présence en son
sein des vieux techniciens du Cinéma,
C’est donc en toute sincérité que
nous vous adressons toutes nos féli-
citations, sans oublier les efforts que
vous avez soutenus pour le dévelop-
pement technique de notre industrie.
Nous formons les vœux les plus
sincères pour la prospérité de cette
Cïnémato, si connue et appréciée que
chacun d’entre nous ne la désigne plus
depuis longtemps que par cet amical
sobriquet...
Jean Vivié,
Secrétaire de l’A.F.I.T.E.C.
Parmi les films que réalisera 20th Fox en
Angleterre, citons : The gay pursuit, InsicLe Scot-
land Yard, Unseen Harbor, No Highway et The
black rose.
La compagnie termine The Prince of foxes
en Italie, avec Tyrone Power, Orson Welles.
Wanda Hendrix. réalisation Henry King.
United Artists fera 30 films en 1949 dont 3 avec
James Nasser de General Service et 6 avec
Harry Poplein de Cardinal Pictures. Les frères
Cagney, James et William, en feront deux, tan-
dis que Mary Pickford utilisera les fonds gelés
en Italie pour en produire trois.
Lester Cowan, qui a produit Love Happy avec
les Marx, fera deux films et Sam Bischofï éga-
lement. Seymour Nebenzal qui a fait Siren of
Atlantic avec Maria Montez, J.-P. Aumont et
Dennis O'Keefe, se propose de réaliser une nou-
velle version de M.
Edwai'd et William Nassour terminent Africa
Screarns, avec Abbott et Costello, distribution
Universal. Samuel Goldwyn Jr. et Martin Moo-
ney feront Criminals. Un exploitant du Minne-
ota, W.R. Frank, termine The Story of Dan
Patch.
Edward Small, un des plus actifs produc-
teurs de la Côte, fournira deux films à Uni-
versal.
M.G.M. prépare 22 films pour 1949, mais ce
chiffre sera certainement grossi avant la fin de
l’année. M.G.M. battra un record en en réalisant
12 en technicolor. 7 de ces films seront musi-
caux.
Les studios Cuiver City prévoient Quo Vadis
en Italie et le producteur Arthur Hornblow Jr.
a été à l’étranger pour préparer des films.
M.G.M. produit en Angleterre Conspirator, avec
Robert Taylor et Elisabeth Taylor, et Edward
my son, avec Spencer Tracy et Deborah Kerr.
M.G.M. fera Zapata au Mexique avec Robert
Taylor.
Columbia fera 50 films cette année et a un
nombre record d’accords avec des producteurs
indépendants.
Santana Productions, formé par Robert Lord
et Humphrey Bogart, a fait Knock on any door
avec Bogart, pour Columbia et commence Tokyo
également avec Bogart. Horizon Pictures, de
John Huston et Sam Spiegel, produit Rough
Sketch, avec Jennifer Jones et John Garfield.
Le premier accord indépendant de Joan Craw-
l’ord la fera interpréter le rôle principal de Miss
O’Brien. Rita Hayworth possède Beckworth Pic-
lures qui a fait Loves of Carmen, mais la firme
>e trouve dans une impasse avec les studios,
l’actrice ayant refusé de jouer dans Lola
Henson.
Sidney Buchman produit Jolson sings again.
Robert Rossen, qui a fait The Under cover man
avec Glenn Ford, réalise Ail the king’s men.
Anna Lucasta commence en janvier avec Pau-
lette Goddard, production Security Pictures.
Jacques Dumesnil et Jacques Dufilho interprètent
une scène de LA FERME DES SEPT PECHES
(Cliché Sirius.)
Gene Autry produit six films par an pour Co-
lumbia et la Producers-Actors Corp. (Harry Joe
Brown et Randolph Scott) a aussi un accord
avec la compagnie. Sam Katzman produit à la
fois des grands films et des « sériais » pour
Gower.
Gregor Rabinovitch produit en Italie et a un
record de quatre films avec Columbia. Il va
réaliser The eternal melody, basé -sur La Bohê-
me, avec Jean Kiepura, Martha Eggerth et Janis
Carter. Ainsi que Faxist et Les Contes d’Hoff-
mann.
Eagle Lion fera de dix à douze films plus
douze avec des producteurs indépendants. La
Cavalier Pictures (Robert Joung et Eugene Rod-
ney) fera deux films en 1949.
Le programme de RKO est encore indéterminé
mais Howard Hughes le mettra au point vers
le milieu de janvier. I married a communist
commencera en janvier suivi de The big Steal,
avec George Raft, et qui sera tourné en partie
au Mexique. Sid Rogell, C. Tevlin et Kickson
Lockhart font partie des dirigeants de RKO.
Glenn McCarthy réalisera The Green promise
pour RKO.
Le programme de Warner n'est pas encore
arrêté. Cependant, aux vingt films A produits
annuellement, viendront s’ajouter six grandes
productions réalisées sous la direction de Saul
Elkins.
Les films de United States Pictures (Milton
Sperling) Michael Curtiz Prod. et Transatlantic
Pictures (Alfred Hitchcock et Sidney Bernstein)
sont toujours distribués par Warner. Transatlan-
tic a fait récemment Under Capricorn avec In-
grid Bergman et Joseph Cotten.
Curtiz est représenté par My dream is Yours
avec Jack Carson et Doris Day et Flamingo
Road avec Joan Crawford et Zachary Scott et
Sparling par South of St Louis avec Joël McCrea
et Alexis Smith.
Warner fait Tash Force, histoire de l’avia-
tion navale depuis 1926, avec Gary Cooper. En
1948, le personnel de Warner s’est augmenté de
Gary Cooper, Danny Kaye, Virginia Mayo, Ed-
mond O’Brien, Gordon McCrea et Patricia Neal.
Selznick Releasing Organisation fait The
third man en Angleterre et à Vienne, avec
Joseph Cotten, Alida Valli et Orson Welles, réa-
lisateur : Carol Reed. S. R. O. fera Gone to earth
en technicolor en Angleterre avec Jennifer
Jones.
Allied Artists projette 12 films en 1949 et Mo-
nogram 50. Roy del Ruth fera Red Light pour
Allied Artists. Paul Short qui a produit Bad
Boy sera parrainé par Variety Clubs. King Bros
continuera à être distribué par Allied Artists.
En plus des séries Junny Wakely et Johnny
Mack Brown, Monogram a acquis une nouvelle
série de westerns avec Whip Wilson. Les Charlie
Chan, Joe Palooka, Bringing up Father et Bo-
wery Boys seront continués.
Robert Lippert se propose de faire 26 films
en 1949, distribués par Sreen Guild. Cette der-
nière compte beaucoup sur I shot Jesse James
interprété par Preston Foster, Barbara Britton
t John Ireland. Rimfire, Omoo, Grand Canyon
entreront bientôt en production.
Le programme Films Classics n’est pas prévu
mais parmi sa distribution 1949 il y aura : Flie
469 State department en Cinécolor par Sigmund
Neufeld, Daughter of Ramona en Cinécolor par
Martin Mooney, The Judge produit par Erne-
rald Prods d’Anson Bond. Max Alexander, un
vétéran de la production, est membre de Agay
Prods. qui fait Amazon Quest.
Republic fera sans doute 45 films dont un
quart en Trucolor. John Wayne, qui participera
à la production, fera Eagle In Exile pour Repu-
blic sous la direction de George Waggner.
Fedelity Pictures fondée par Howard Welsch,
anciennement à Universal, et Robert Peters,
produit Montana Belle, en Trucolor, qui sera
distribué par Republic. — Chester B. Bahn.
■■
31
COÛT TROP ÉLEVÉ DES PRODUCTIONS
D'HOLLYWOOD.
RÉVISION INDISPENSABLE DES
MÉTHODES ACTUELLES.
LES PROBLÈMES CRÉÉS PAR LA
TÉLÉVISION.
par Robert FLOREY
La production cinématographique américaine
continue à marcher au ralenti. En voici les
raisons : 1) Coût des matières premières,
prix de la main-d’œuvre, salaires des techniciens
spécialisés et des vedettes allant sans cesse
grandissants; 2) Diminution progressive des ren-
trées de l’étranger ; 3) Moins de spectateurs
dans les cinémas ; 4) Re-sortie de vieux films
dont l’abondance encombre les théâtres; 5) L’in-
quiétude dans laquelle se trouvent les produc-
teurs-distributeurs-propriétaires de chaîne de
cinéma devant l’imminence d’une décision de
la Cour Suprême d’interdire, à la même société
de produire des films et de les distribuer dans
ses propres théâtres (loi anti-trusts) .
On se rend compte de l’énormité de la catas-
trophe qui se produirait si, par exemple, on
défendait aux sociétés Warner, 20th Century-
Fox ou Paramount de produire leurs films et
de les montrer dans leurs propres cinémas, elles
seraient alors obligées, si elles veulent continuer
à faire des films, de vendre les théâtres de leurs
puissantes organisations.
De tout ceci il résulte que depuis déjà pas
mal de temps, plus de la moitié des artisans du
cinéma se trouve sans travail. Le « boom » des
années de guerre est terminé. Depuis la fin des
hostilités, les gens n’ont plus les moyens d'aller
au cinéma aussi souvent qu’ils le faisaient alors.
L’augmentation du prix des places (grevé d’im-
pôts) y est aussi pour quelque chose. On payait
un fauteuil dans un théâtre de quartier, il n’y
a pas si longtemps, de 30 à 50 cents, le même
fauteuil coûte aujourd’hui de 60 à 80 cents. Une
famille de cinq personnes pouvait autrefois,
moyennant deux dollars, se permettre d’aller
au cinéma au moins une fois par semaine ; à
quatre dollars par visite, aujourd’hui il n’en est
plus question. Les petits établissements de Main
Street, ouverts toute la nuit, montraient trois
grands films pour 10 cents, ils en demandent
aujourd’hui cinquante. Un film de catégorie
« B » dont le coût de production s’élevait voici
une décade à 150.000 dollars, ne peut être
tourné, de nos jours, pour moins de 400.000 dol-
lars. Les « grandes machines » dont le devis,
naguère, s’élevait à un million ne peuvent plus
être produites à moins d’en dépenser deux,
voire davantage. Il est devenu impossible d’en-
gager un jeune premier d'envergure moyenne
pour moins de 100.000 dollars par film et ceci
pour une période de tournage n’excédant pas
huit semaines. Une star touche facilement
200.000 dollars par film et, dans certains cas, est,
en plus, intéressée aux bénéfices. Les salaires
des techniciens ont beaucoup augmenté depuis
1939, mais la production ayant diminué de moi-
tié, ils ne travaillent plus autant. Le prix des
décors atteint des proportions fantastiques, le
coût de certains matériaux nécessaires à leur
construction ayant quadruplé. Il n’est plus pos-
sible de produire des films à « grands noms »
à un prix raisonnable, de sorte que dans cer-
tains cas les rentrées n’égalisent plus les dé-
bours. Il est devenu difficile pour les nombreux
producteurs indépendants de trouver des com-
mandites et certains d’entre eux n’ont pas
tourné un film depuis plus d’un an. Telles sont
les raisons du marasme actuel.
Lorsqu’un de mes films est en chantier, j’en
examine quotidiennement le budget avec mon
directeur de production. Nous calculions, der-
nièrement, le devis d’une séquence devant être
photographiée en extérieurs ; voici un exem-
ple de la situation dans laquelle nous nous
trouvons. Un figurant ordinaire, faisant simple-
Notre ami Robert Florey le sympathique metteur
en scène de nombreux films parmi lesquels
TARZAN ET LES SIRENES, LE BATAILLON DES
DURS et AVANT-POSTE AU MAROC.
ses dernières réalisations.
ment acte de présence et n’ayant pas à réagir,
à exprimer des émotions variées, à être pris en
un gros plan individuel, ni surtout à parler,
c’est-à-dire un figurant costumé duquel rien
d’autre n’est exigé que de marcher ou de s’as-
seoir dans un décor, touche un cachet de 12 dol-
lars 50 pour huit heures de travail (équivalent
à 3.750 francs au change à 300 francs). Mais si
le metteur en scène lui demande, pour les be-
soins de la scène, de prononcer la phrase la
- plus brève, « Yes Sir ». par exemple, son
salaire s’élève automatiquement à 55 dollars
(16.500 francs) et demeurera tel pour chaque
jour où il sera rappelé sur le même « set »,
même s’il n’a plus jamais rien à dire. Les as-
sistants font naturellement de leur mieux pour
éliminer ces « parleurs accidentels » et s’éver-
tuent à les perdre dans la foule avant la fin
de la journée, ils se trouvent cependant quelque-
fois attachés à l’action et il est aloi's nécessaire
de les faire revenir jusqu’à la fin du tournage
de la séquence et si elle dure huit jours en-
core, leur salaire pour un simple « Yes Sir »,
bien souvent mal lu, s’élève à 148.500 francs !
La chose est également rétroactive ; si le figu-
rant prononce un .« Good Morning » quelconque
le dernier jour d’une séquence durant laquelle
il n’a pas encore dit un mot, on est obligé de
lui payer ses 1&500 francs pour chaque journée
ayant précédé celle durant laquelle il a « parlé ».
MESSAGES
Trente ans. C’est encore la jeu-
nesse, même au cinéma.
Mais une revue ne s’embarrasse pas
de ce souci, puisque pour elle il ne
s’agit pas d’âge, mais d’ancienneté
et qu’elle en tire gloire et vanité :
ainsi La Cinématographie Française
qui, après avoir guidé les premiers
pas du Cinéma, continue de l’assister
dans une adolescence difficile.
Puissions-nous, dans vingt ans, fê-
ter, jeunes encore, les noces et l’âg^
d’or du Cinéma et de La Cinématogra-
phie Française.
André Remaugé,
Président de la Confédération
Nationale du Cinéma,
Directeur Général
de la S. N. Pathé-Cinéma.
Depuis mon entrée dans la profes-
sion, en 1921, je connais et j’appré-
cie votre journal qui, tout au long de
sa carrière, a> aidé dans la mesure
de ses possibilités l’Art et l’Industrie
cinématographiques.
Au poste qui m’a été confié par
mes collègues, l’utilité d’une presse
sérieuse et d’un organe de diffusion
bien fait m’apparaît comme une né-
cessité. Je suis heureux de vous sa-
luer à l’occasion de ce Trentenaire.
Roger Weil-Lorac,
Délégué Général de la Confédération
Nationale du Cinéma Français.
La Cinématographie Française fête
aujourd’hui ses trente ans.
Tout au cours de cette période, si
riche d’histoire pour le Cinéma, elle
a été le témoin et le chroniqueur fi-
dèle d’une évolution qui a conduit
notre métier au premier rang des ac-
tivités artistiques et industrielles
modernes. Je lui souhaite de poursui-
vre longtemps, avec bonheur, sa mis-
sion d’informatrice et de convier tous
ses amis aux noces d’or de la Presse
et du Cinéma.
H. Hamelin,
Secrétaire Général de la C.N.C.F.
Je suis heureux de saluer aujour-
d’hui le trentième anniversaire de La
Cinématographie Française et de lui
présenter mes félicitations et mes
vœux sincères de succès et de pros-
périté.
C’est aussi l’occasion de la remer-
cier du rôle important qu’elle n’a
cessé de jouer dans le développe-
ment de l’Industrie cinématographi-
que. Trente années d’incessants ef-
forts en faveur du film français, non
seulement en France, mais aussi à
l’Etranger, sont de brillants états de
service dont vous pouvez être fiers
et qui justifient notre estime et notre
reconnaisance.
G. J if,
Président de la Fédération
Nationale des Distributeurs
de Films.
ANÇA
MESSAGES
C’est vraiment un plaisir pour moi
de faire parvenir à La Cinémato, à
l’occasion de son Trentenaire, ce té-
moignage de toute la sympathie que
lui porte l’Exploitation et en meme
temps ses remerciements pour les
services éminents qu’elle nous a ren-
dus et qu’elle continue à rendre au
cinéma tout entier.
Longue vie donc à La Cinémato.
A. Trichet,
Président de la Fédération
Nationale des Cinémas Français.
Trente années au service de notre
profession sont les plus belles lettres
de noblesse dont puisse s’enorgueillir
votre revue.
Aucun autre témoignage ne peut
mieux démontrer l’importance que La
Cinématographie Française n’a cessé
d’acquérir depuis près d’un tiers de
siècle.
La Chambre Syndicale de la Presse
Filmée tient à vous remercier de vos
efforts et de votre dévouement à la
cause du Cinéma français.
Jean Jay,
Président de la Chambre Syndicale
de la Presse Filmée.
c
Le Cinéma sans journal corporatif
serait tel un corps sans poumons.
C’est ce qu’il y a trente ans les fon-
dateurs de La Cinématographie
Française ont compris et le succès
de celle-ci en fait la preuve.
J. Jenger,
Administrateur
de la Croix-Rouge Française.
ft
A l’occasion du Trentenaire de La
Cinématographie Française, tout en
louant sa constante objectivité, je
souhaite qu’elle devienne toujours
plus un moyen de liaison entre les
professionnels et surtout un outil au
service d’une cause qui nous est par-
ticulièrement chère : l’indépendance
et la grandeur de notre Cinéma na-
tional.
Charles Chézeau,
Secrétaire
de la Fédération Nationale
du Spectacle (Branche Cinéma).
*
Grand merci à La Cinémato, non
seulement pour l’aimable accueil
qu’elle fait dans ses colonnes aux in-
formations que nous lui communi-
quons, mais aussi pour l'intérêt que
nous prenons à sa lecture.
Nous lui souhaitons de servir en-
core pendant de longues années la
cause du Cinéma français et de tra-
vailler hardiment à son progrès tech-
nique, esthétique et moral.
Abbé Jean Dewavrin,
Secrétaire Général
de la Centrale Catholique
du Cinéma.
32
J’avais besoin pour une séquence de bataille
dans la jungle, d’une centaine de soldats devant
réagir, tirer, courir, hurler, être blessés ou tués.
Ils ne touchaient pas le salaire d’un « parleur »
car leurs hurlements ad libitum étaient consi-
dérés en tant que « bruits généraux », aucun
texte défini ne leur ayant été distribué, mais
comme ils devaient tous « exprimer des senti-
ments divers », le minimum de 12 dollars 50
se trouvait sensiblement augmenté. Les privilé-
giés auxquels il me fut nécessaire de donner
du texte touchèrent d’office 16.500 francs pour
chaque jour de travail même si, ayant été
« tués », ils ne figuraient plus dans l’action
qu’à l’état de cadavres. Les extérieurs se
trouvant à une heure de distance du studio,
nos autobus partaient à 7 h. 30. Les figurants
étaient donc convoqués à 7 heures précises pour
leur donner le temps de s’habiller et de se faire
maquiller. Leur temps de travail commençait
à l’instant même où ils franchissaient l’entrée
du studio qui leur est réservée.
Après huit heures de présence — l’heure du
repas non comprise — le salaire des figurants
augmente toutes les deux heures, c’est-à-dire
qu’à partir de quatre heures de l’après-midi ils
touchent un chèque supplémentaire, puis un
autre encore, à partir de six heures et comme
il ne retournent au studio que vers 6 h. 30, le
soir, ils se font ainsi d’excellentes journées.
Je répète que le salaire minima d'un figurant
costumé et auquel on ne demande rien d’autre
que de se trouver sur le décor est de 12 dol-
lars 50. Tout ceci sous le contrôle du « Central
Casting ». Les boîtes-lunch offertes par le studio
qui coûtaient autrefois 50 cents, sont aujourd’hui
trois fois plus chères. Les chauffeurs d’autobus
touchent 2 dollars l’heure, ils ne roulent que
pendant deux heures mais comme le reste du
temps ils demeurent là où les extérieurs sont
tournés, chacun d’eux touche 22 dollars. Quatre
autobus à 40 dollars chaque sont nécessaires
pour transporter les figurants. Mon chef de pro-
duction avait donc totalisé — et ceci sans comp-
ter les salaires et frais des étoiles, artistes et
techniciens, plus les moyens de transport —
pour la figuration seule et les dépenses qu’elle
entraînait, une somme équivalente à plus d’un
million de francs par journée ! Cette séquence
m’ayant pris une dizaine de jours à réaliser
les frais de figuration seuls s’élevaient donc à
plus de 10.000.000 de francs ! Et pourtant les
figurants sont les artistes les moins payés. Ils
ne travaillent, bien entendu, pas chaque jour
de l’année et s’estiment heureux lorsqu’ils « se
font » une moyenne de dix cachets mensuels,
ce qui, au prix actuel de la. vie, est relative-
ment peu, leur nombre total est maintenu à un
niveau limité par les dirigeants du « Central
Casting » et aucune nouvelle candidature à ce
métier n’est admise à moins que le « chiffre
total limite » ne baisse.
Le Ministère du Commerce des Etats-Unis,
totalisait, l'année dernière, le nombre des ci-
némas du territoire à 18.765 (83.668 pour le
monde entier). Pour les U.S.A., le nombre de
places dans les cinémas s’élève à 11.400.000 et
ne comprend pas l’espace réservé aux specta-
teurs assidus des établissements nommés « Dri-
ve In », cinémas en plein air d’où Ton assiste
au spectacle de l’intérieur de son automobile,
mais contre lesquels certaines ligues de « dé-
cence et de morale » commencent à s’élever,
tentant de les faire supprimer, en les accusant
d’être responsables du nombre sans cesse gran-
dissant de « délinquants juvéniles » du fait que
dans l’isolement et l’obscurité de leurs voitures,
les jeunes couples ne sont pas nécessairement
obligés de s’intéresser au spectacle mais peu-
vent se livrer à d’autres jeux !
En 1947, il existait 160 « Drive in Theaters »
aux Etats-Unis, mais leur nombre va en augmen-
tant. Us peuvent abriter jusqu’à sept cents
voitures.
Les seuls établissements dans lesquels il est
encore possible de voir des films à un prix
d’avant-guerre sont de minuscules salles ne
comptant guère plus de 100 places chacune mon-
trant d’antiques bandes muettes accompagnées
Robert Florey aux côtés de Dick Powell. Vincent
Price et Stephen Mac Nelly, principaux interprètes
de son film LE BATAILLON DES DURS
réalisé pour Universal.
d’airs nostalgiques joués par un unique pia-
niste. Il en existe quatre à Los Angelès où les
« purs » se rendent en pèlerinage, d’autres y
vont, malheureusement pour « rigoler ». Je
fais parfois ce voyage au pays des ombres pour
revoir certains films auxquels j’avais collaboré
et, sautant ainsi dans le passé, je retrouve les
« géants » d’autrefois, Wallace Reid, Larry Se-
mon, Fatty, Mabel Normand, John Barrymore,
Valentino, Lou Tellegen, Lon Chaney, Douglas
Fairbanks. William S. Hart, Charles Ray, Bar-
bara La Marr, John Gilbert, Renée Adorée et
tant d’autres amis disparus. Ces visages et ces
scènes me rappellent bien des souvenirs ou-
bliés. J’ai revu ainsi dernièrement Wallace Reid
au volant d’une nouvelle automobile qu’il
m’avait, juste avant la scène que Ton voyait
projetée à l’écran, invité à essayer avec lui,
cela se passait quelques mois avant sa mort en
1922 ! J’ai revu aussi Valentino dans une scène
immédiatement avant le tournage de laquelle
nous nous étions régalés d’un aïoli, raison des
grimaces à l’écran d’Agnes Ayres que j’étais
maintenant seul à comprendre dans la petite
salle !
Un capital de 2.604.476.406 dollars est investi
dans l’industrie cinématographique américaine
(production, théâtres et exploitation) représen-
tant une paye annuelle aux employés de
760.000. 000 de dollars dont 299.361.610 dollars pour
les salaires des studios. Ces studios et leur ma-
tériel complet coûtent 131.750.000 dollars. On
sait que trente-quatre pays, suivant l’exemple
de l’Angleterre, ont adopté une clause restric-
tive, en ce qui concerne l’exportation de devises
provenant des recettes faites par lés films amé-
ricains. De sorte que les revenus pour 1949 ne
seront plus que la moitié de ce qu’ils étaient
en 1947 et sans doute inférieurs de plus de
5.000. 000 de dollars de ce qu’on les espère être
pour 1948. Ces revenus se stabiliseront en 1949
(pour l’Angleterre et la France) à 25.000.000 de
dollars, tandis que les quelques autres pays
exploitant encore les films américains (Belgique,
Amérique du Sud. Mexique, Australie et cer-
tains territoires d’Extrême-Orient) ne totalise-
ront guère plus d’une vingtaine de millions de
dollars. Les recettes des cinémas des Etats-Unis
s’élèveront pour 1948 à approximativement
410.000. 000 de dollars, tandis que le marché
étranger réduit, tel qu’il est, ne rapportera pas
plus de 50.000.000 de dollars. On a toujours
considéré, ici, qu’un film pouvait s’amortir et
bénéficier sur territoire américain et que tous
les revenus de l’étranger étaient bénéfices cer-
tains, mais ces 50 millions de dollars (partagés
entre les différentes sociétés productrices) ne
représentent plus grand chose si Ton considère
33
LA
MA
P
que le prix d’un film moyen s’élève aujourd’hui
à 750.000 dollars et qu’un grand nombre en coû-
tent plusieurs millions. Et lorsque les produc-
teurs parlent d’utiliser leurs « fonds gelés »
et d’aller tourner en Chine, au Mexique, au
Canada, en Suède, en Italie, en France et sur-
tout en Angleterre, près d’une centaine de films
en 1949 (un tiers de la production) les techni-
ciens et artisans d’Hollywood estiment que le
temps est venu d’agir pour empêcher cet exode,
Les films qui seront tournés à Hollywood
devront être faits plus rapidement et pour
meilleur marché. Je me souviens encore de
l’émotion qui accueillit, vers la fin de l’année
1921, la nouvelle que l’Universal venait, pour
la première fois, de produire un film dont le
budget s’élevait à un milion de dollars ! Tout
le monde répétait que Foolish Wives allait rui-
ner Cari Laëmle. Le nombre de films produits
annuellement à Hollywood n’étant plus que la
moitié de ce qu’il était avant la guerre, il est
devenu nécessaire d’exhumer les productions
tournées entre les années 1936-1946, certaines
semaines un tiers au moins de nos cinémas
les montrent, mais comment, autrement, ali-
menter les 18.765 théâtres des Etats-Unis
avec nos 300 films annuels en plus des pro-
ductions anglaises ? Dans chaque ville, des
salles spécialisées montrent des bandes d’ori-
gine étrangère, surtout françaises et mexi-
caines. Les cinémas de quartier changent de
programme deux fois par semaine, montrant
deux grands films à chaque spectacle. Le spec-
tre si longtemps agité de la télévision n’in-
quiète pas trop les acteurs, au contraire, des
centaines d’entre eux désireux de s’adapter au
nouveau médium offrent leurs services aux prix
les plus bas. La télévision et le cinéma marche-
ront ensemble, ils sont un peu parents car, si
à l’heure actuelle le choix des sujets est encore
limité, le moment n’est plus loin où des cen-
taines de « shorts » devront être cinématogra-
phiés pour être télévisés. Que voyons-nous ac-
tuellement, à la maison, sur nos petits écrans ?
Des fragments de réunions sportives ou politi-
ques, des « sketchs » de 20 minutes comiques
ou dramatiques télévisés directement, des spea-
kers, des chanteurs, des musiciens, des vieux
films et des épisodes de sériais, c’est-à-dire, en
ces deux derniers cas, des produits cinématogra-
phiques télévisés. Voici un exemple du genre
de programme qui nous est actuellement
montré. 6 h. 30 (du soir) : Lectures des
nouvelles par un speaker ; 6 h. 45 : Inter-
mède musical, un violoniste ; 7 h. : Episode d’un
vieux serial ; 7 h. 15 : Speaker publicitaire ;
Robert Florey dirige George Raft,
son principal interprète de LEGION ETRANGERE
réalisé pour United Artists.
7 h. 30 : Film, voyage au Mexique ; 7 h. 45 à
8 h. 15 : Drame détective télévisé directement
du studio avec interruptions publicitaires; 8 h. 15
à 8 h. 45 : Match de lutte télévisé au stadium ;
8 h. 45 à 10 h. : Film Over the Moon, avec Rex
Harrison et Merle Oberon. Fin du programme.
Les films sont très souvent d'origine anglaise,
mais quelque soit leur provenance les longs
plans perdent toujours leur qualité et se télé-
visent en images floues. On estime le nombre
de postes receveurs en Californie à environ
30.000 et à près de 400.000 pour les Etats-Unis.
On pense qu’avant cinq années plus d’un mil-
lion de postes seront installés en Californie. Ils
coûtent actuellement relativement cher (entre
100 et 300.000 francs), mais fabriqués en grosses
quantités, leur prix diminuera. Lorsqu’au lieu
de nos quatre postes d’émissions (KFI-TV.
KLAC-TV, KTLA et KTSL) nous en aurons une
vingtaine, comme c’est le cas pour les stations
radiophoniques dans la région de Los Angelès,
on s’imagine le nombre de films de court mé-
trage: qui devront être produits pour alimenter
tous ces programmes. La télévision ira de
l’avant parallèlement avec, le cinéma, la pre-
mière diffusant les produits fabriqués pour elle
par le deuxième. Dans l’Est, 65/100* du contenu
des programmes télévisés est constitué par des
films, presque tous en 16 mm. 75/100= des gens
ayant acheté des postes de réception l’ont fait
parce qu’ils s’intéressaient aux réunions spor-
tives et plus spécialement au « baseball » :
mais comme le fait d’avoir un poste chez eux
les éloignaient de ces meetings et qu’ils n’ache-
taient plus de billets, les mêmes organisations
sportives ne se laissent plus téléviser. Le tra-
vail d’un metteur en scène de télévision est
très compliqué car il doit diriger son action
sans interruption et d’une manière continue à
l’aide de deux ou trois caméras, passant de l’une
à l’autre, mais ne pouvant leur donner des or-
dres directs. Il a, en effet, été décidé par les
syndicats de télévision qu’un directeur techni-
que serait placé sous les ordres du metteur en
scène (une sorte de régisseur) et chargé de com-
muniquer ses ordres aux opérateurs, mais
qu’en aucun cas le réalisateur ne pourrait le
faire lui-même, pendant que ses ordres sont
ainsi transmis, de précieuses secondes s’écoulent
d’où quelquefois arrêt de l’action pendant quel-
ques images et confusion dans la synchronisa-
tion de transmission. Naturellement, le metteur
en scène répète pendant plusieurs jours Faction
du drame qui doit être télévisé, afin que chaque
technicien soit au courant des mouvements pré-
cis que l’on attend, soit de sa caméra, soit en-
core de son microphone, ou des changements de
décors ultra-rapides qui doivent être effectués
en pleine action. Chaque position est marquée
à l’avance, sur le plancher, à l’aide de craies
de couleurs variées, l’opérateur répète tous ses
panoramiques et changement de lentilles, mais
il peut arriver qu’au dernier instant un des opé-
rateurs, malade, se fasse remplacer et celui qui
vient à sa place, n’ayant jamais répété et ne
sachant pas les mouvements exacts attendus de
son appareil, peut tout flanquer par terre. La
continuité photographique passe d’un appareil
à l’autre et puis subitement le troisième entre
en jeu, ceci lorsqu’il s’agit de montrer un exté-
rieur. Comme il n’est pas possible, en studio,
de montrer une auto roulant sur une route à
toute allure, le metteur en scène, quelques jours
avant l’émission, va cinématographier (presque
toujours en 16 mm.) les scènes de la voiture en
extérieurs et, plus tard, durant l’émission de
télévision, alors que la jeune première se de-
mande si le héros arrivera en temps utile, le
metteur en scène faisant arrêter la caméra
télévisant le premier plan de l’ingénue fait im-
médiatement téléviser le plan suivant, celui de
l’auto sur la route, que la caméra de télévision
photographie sur un Kinoscope, c’est-à-dire sur
un petit écran de poste de télévision, sorte de
moviola, mais un peu plus large, qui est placé
dans le studio, et dès que l’extérieur a été mon-
tré (pendant ce temps, des accessoiristes ultra-
rapides changent un décor sur le minuscule pla-
teau) la première caméra commence à téléviser
directement le plan moyen de la scène suivante.
MESSAGES
C*«st bien volontiers que ie viens
vous exprimer toute la sympathie, je
dirai même l’amitié que ma Maison
et moi-même ressentons pour ta Ci-
nématographie Française, journal pion-
nier de notre Industrie qu’il a toujours
défendue aussi bien dans les bons
que dans les mauvais moments.
Je suis certain, d’autre part, que
votre journal agit d’une façon plus
efficace pour les Producteurs et Dis-
tributeurs que tous les discours qu’on
a coutume d’entendre.
J. de Cavaignac,
des Films de Cavaignac.
ft
A La Cinématographie Française,
l’actif supporter de la production
française, pour ses trente premières
années qui seront, j’en suis sûr, sui-
vies de beaucoup d’autres.
Louis Cuny,
sT
Les efforts que vous ne cessez de
faire depuis trente ans pour informer
objectivement la Corporation cinéma-
tographique, qui en a toujours tant
besoin, sont vivement appréciés de
tous les membres de notre organisa-
tion dont certains, eux aussi, comp-
tent parmi les « chevronnés » du Ci-
néma.
Pour ma part, je conçois mal le
travail du directeur, du distributeur
ou du technicien sans cette moisson
hebdomadaire d’informations qui nous
est fournie par des journaux de la
qualité du vôtre et je tiens à vous
remercier du souci que vous avez tou-
jours eu de nous donner satisfaction.
Je souhaite que vous connaissiez
la même réussite au cours des pro-
chaines années **t nue le numéro du
Cinquantenaire témoigne de la vitalité
du Cinéma de France.
J. Desurmont,
de Ciné-Sélection.
#
Les années passent... La Cinémato-
graph’e Française reste. Alors que
tant d’organes corporatifs ont sombré
depuis longtemps dans l’oubli, c’est là
la preuve indiscutable de son utilité
et de son éclatante vitalité. Ou’il me
soit permis de la féliciter de l’ardeur
qu’elle apporte à la défense des in-
térêts de notre Industrie.
Robert Chahert,
de Francinex.
Nous sommes heureux de profiter
de la parution du numéro du Trente-
naîre de votre revue pour vous remer-
cier de tous les efforts nue vous avez
touîours faits pour la défense de notre
profession et pour l’excellente œuvre
de propagande et d’information dont
vous faites bénéficier toutes les bran-
ches du Cinéma français, tant en
France qu’à l’Etranger.
Claude Clert,
Films Caravelle.
34
A CINÊMATOGRA
MESSAGES
C’est avec un plaisir particulier que
je salue le Trentenaire de La Cinémato,
le plus ancien corporatif français.
Mais « ancien » ne veut pas dire
vieux » et, malgré sa longévité ex-
ceptionnelle pour une revue de ci-
itéma, elle garde, grâce à l’esprit mo-
derne et créateur de ses animateurs,
une jeunesse toujours vivante qui est
la raison et le gage de son succès.
Bonne route donc pour le deuxième
Trentenaire.
Alexandre Kainenka,
Société des Films Alkam.
#
Depuis vingt-cinq ans, je lis et
j'aime votre revue. Fidèle aux inté-
rêts des exploitants et du public, elle
est entre eux et nous, producteurs
ou distributeurs, un amical intermé-
diaire qui ne se contente pas de jouer
honnêtement ce rôle, elle est tou-
jours aussi à la tête de toute cam-
pagne destinée à défendre les inté-
rêts généraux de notre Corporation
avec intelligence, compréhension et
efficacité.
La Cinématographie Française, un
titre, un effort constant, et aussi une
amitié de vingt-cinq ans. Quand on
célèbre l’anniversaire d’un vieil ami
c’est presque touiours avec une
pointe d'émotion qu’on lui dit du fond
du cœur : A dans dix ans, mon vieux.
R. Lafuite,
S.N. des Films Constellation.
e
Il m’est difficile, en quelques li-
gnes, de vous exprimer mon témoi-
gnag.e d’amïtié pour le Trentenaire
de votre revue professionnelle.
11 y aurait tant à dire pour vous
remercier des efforts toujours cou-
ronnés de succès que La Cinémato-
graphie Française, sous votre habile
et judicieuse direction, a toujours
effectués pour servir la cause du
Cinéma.
En ce qui me concerne, vous
m’avez conseillé, souvent guidé et
touiours aidé. C’est vous dire si je
saisis avec joie l’occasion qui m’est
aujourd’hui offerte pour vous expri-
mer ma reconnaissance.
Fred d’Orengiani,
Gérant des Films F.A.O.
J’ai toujours trouvé auprès de La
Cinématoeraph'e Française le soutien
le plus compréhensif, le plus efficace
pour la propagande et la diffusion de
mes films en France et à l’Etranger.
Je salue avec p’aisir le Trentième
Anniversaire de La Cinématographie
Française, le journal officiel de l’in-
■îsîue e* lut souhaite tout le succès
qu’elle mérite .
Ro^er De Venloo,
Directeur de Majestic-Film.
Les vitesses de projection de films sonores
et de télévision sont différentes d’où autres
difficultés. Le côté mise en scène de la
télévision n’en n’est pas à l’heure actuelle
le facteur le plus important. Si quelques
grands postes new yorkais peuvent se per-
mettre de payer plusieurs milliers de dollars à
des artistes connus pour un programme d’une
vingtaine de minutes, les pionniers de cette
science nouvelle qui opèrent actuellement dans
l’Ouest ne peuvent guère dépasser un budget
de 150 à 200 dollars pour un programme de
même durée, car les publicistes des grosses
industries américaines, dont certains dépensent
plusieurs millions de dollars par an pour des
programmes radiophoniques, ne commanditent
pas encore, ou tout au moins ne le font que
sur une petite échelle, les compagnies de télé-
vision. Alors qu’une émission radiophonique
touche 100.000.000 d’écouteurs, qui tous, en l’es-
pace de trente minutes, entendront le nom de
la célèbre marque de cigarettes « X.Y.Z. » ré-
pétée dix fois au cours du programme, une émis-
sion de télévision, pour le moment tout au
moins, n’atteint que quelques milliers de per-
sonnes ; le budget publicitaire d’un fabricant
de pâte dentifrice peut se permettre de payer
des milliers de dollars à une station radiopho-
nique puisqu’atteignant ICC millions de per-
sonnes, mais ne peut encore le faire pour un
auditoire si restreint que celui de la télévision.
En somme, les sociétés d’émission de télévision
ont, jusqu'à présent, engagé de gros capitaux
à la fabrication de leurs appareils, à l’agence-
ment de studios, mais cela ne leur rapporte
encore rien et avant qu’ils ne commencent à
pouvoir bénéficier de la nouvelle invention
plusieurs années seront nécessaires pour qu’el-
les soient remboursées de leurs dépenses ini-
tiales. Un sketch télévisé directement se nomme
un « live show » (spectacle vivant). N’importe
qui possédant un appareil de réception, peut
cinématographier le spectacle complet avec
une caméra de 16 mm. sur le petit écran récep-
tionnaire, c’est d’ailleurs ce que les « envoyeurs
de spectacles vivants » ne manquent pas de
faire eux-mêmes. Au studio, tandis qu’ils télé-
visent, un autre opérateur muni d’une caméra
16 mm. photographie sur le Kinoscope lui-
même, le spectacle actuellement envoyé dans
les airs, cette pellicule pourra ainsi elle-même
être utilisée plus tard, par une autre station et
dans un autre Etat. Un metteur en scène de
télévision me disait dernièrement qu’il réalisait
parfois trois spectacles de 20 minutes dans sa
journée, travail correspondant en somme à celui
qu’un metteur en scène de cinéma devrait ac-
complir en un jour pour tourner un film d’une
durée de 60 minutes ! Car la mise en scène,
le montage, les passages de plans à un autre,
voire même les fondus enchaînés et les fer-
metures à l’iris, tout cela est instantané et si-
multané. Le public qui ne tolère pas que
l’on interrompt un grand film pour y in-
tercaler de la publicité, ne proteste pas lors-
que la chose est faite durant la projection
d’un « spectacle vivant », pas plus qu’il ne
proteste au cours d’un programme radiophoni-
que .alors que la continuité en est interrompue
dix fois par l’annonceur publicitaire. Tant que
la télévision dépendra du bon vouloir des pu-
blicistes, il ne sera guère possible de téléviser
des œuvres à la fois artistiques et ininterrom-
pues. La solution serait de faire payer les
auditeurs pour la réception de spectacles télé-
visés, ceci un peu à la manière des postes télé-
phoniques ; on pourrait contrôler d’un bureau
central durant combien d’heures mensuelles un
poste de réception est utilisé par les auditeurs
et leur faire payer une certaine somme pour
chaque heure. L’argent ainsi reçu servirait aux
sociétés de télévision à produire de meilleurs
programmes sans aucune aide publicitaire. La
Société radiophonique N.B.C.. qui est extrê-
mement riche et qui s’occupe aussi de télévision,
a commandé, il n’y a pas si longtemps, au pro-
ducteur de films J. Fairbanks à Hollywood.
26 shorts d’une série intitulée : « Avocat pour
l’Accusation » ayant pour étoiles John Howard.
Anne Gwynne et Walter Sande. Cette expé-
rience mérite d’être -étudiée. Le metteur en
scène de cinéma Lew Landers prit douze se-
maines pour diriger vingt-six films, coûtant à
peu près 5.000 dollars chaque. Ils pourront non
seulement être télévisés dans l’Etat de New
York mais la N.B.C. pourra s’en servir partout
ailleurs. Reste à savoir quel commanditaire ac-
ceptera de rembourser plus de 100.000 dollars
pour lancer sa publicité à un public aussi res-
treint. Non. les acteurs n’ont pas à s’inquiéter,
bien au contraire, leur nombre ira en augmen-
tant et la télévision créera de nouvelles étoiles:
elle n’éloignera pas non plus les spectateurs des
cinémas, pas plus que la radio n’empêche les
gens d’acheter de nouveaux disques de phono-
graphe, l’humanité aimant à prendre ses plai-
sirs en commun.
J’ai reçu, durant l’année écoulée, de nom-
breuses lettres de demandes et conseils qui
m’obligent à répéter, une fois de plus, qu’à
l’heure actuelle, il est impossible pour des tech-
niciens étrangers de se faire engager dans les
studios américains. Seuls les grandes vedettes,
auteurs ou metteurs en scène internationaux
sont acceptés, mais les syndicats de techniciens
des différents corps de métier du cinéma n’ac-
ceptent plus de nouveaux membres, même de
nationalité américaine ; il est donc inutile de
venir « tenter sa chance » en ce moment dans
nos studios. Trop de nos artisans sont sans tra-
vail. Il en est de même à Mexico-City.
Différents lecteurs m’ont demandé s’il existait
des studios en dehors de la péréphérie de Los
Angelès et plus particulièrement à Palm Springs,
Arrowhead, Laguna Beach et Santa-Barbara.
Non, les seuls studios de la Californie sont tous
situés dans la région de Los Angelès, c’est-à-dire
à Hollywood, North Hollywood, Burbank, Uni-
versal City et Culver-City, il en existe vingt.
Les principales sociétés productrices possèdent
également des ranchs dans la grande banlieue
où beaucoup de rues-décors sont établies à de-
meure.
On tourne également, en effet, les extérieurs
de certains films à Pal Springs, Arrowhead, Big
Bear, Santa-Barbara, Monterey, Laguna Beach,
Capistrano, etc. Ces endroits sont également les
grands centres de récréation et de vacance non
seulement des Californiens mais des habitants
de tous les Etats. C’est à Palm Springs durant
la saison (novembre-mai) que les touristes ont
le plus de chance de rencontrer des stars. La
vogue dont jouit cet éden situé au milieu du
désert, à 160 kilomètres de Los Angelès, est
assez récente. Les premiers habitants de Palm
Springs se composaient d’une centaine d’indiens
Cahuilla qui s’étaient établis dans la région
parce qu’ils y avaient trouvé des sources d’eau
minérale dans lesquelles ils se baignaient, leur
attribuant un grand pouvoir de longévité ; vers
la fin du siècle dernier, un certain M. Murray
construisit une sorte de petit hôtel près de
plusieurs marais de boue sulfureuse déclarant
que des immersions prolongées en cette matière
guérissaient bien des maladies. Les Indiens
Cahuilla. petit à petit, vendirent une gi-ande
partie de leur réservation n’en gax'dant qu’une
quinzaine de kilomètres carrés pour leur
usage, soit à peu près la moitié de ce qui
compose aujourd’hui Palm Springs. Le premier
hôtel digne de ce nom fut fondé par Mme Nel-
lie N. Coffman vers 1910, mais jusqu’en 1922,
Palm Springs n’attira que fort peu de monde.
Je commençais à m’y rendre en compagnie de
mon camarade Rudolph Valentino vei's 1921 et
souvent nous appoi’tions une tente pliante pour
'35
passer la nuit au milieu du désert. Les routes
y menant étaient assez impraticables et, sur un
espace de plus de vingt kilomètres, on ne
voyait guère plus de trois douzaines de bunga-
lows. Aujourd’hui, Palm Springs est le Palm
Beach de l’Ouest, trois mille personnes y restent
à demeure, même pendant les mois estivaux.
En hiver, plus de 175 hôtels abritent jusqu’à
30.000 visiteurs. Beaucoup de scènes censées se
dérouler en Afrique du Nord sont tournées dans
le magnifique Palm Canyon, extraordinaire oa-
sis à quelques kilomètres à l’ouest de la ville ;
une route directe mène de Palm Springs à
Calexico-Mexicali, frontière mexicaine à 150 ki-
lomètres au sud.
Laguna Beach, Santa-Barbara et Monterey
sont des villes côtières possédant chacune de
très belles plages où sont photographiés les
extérieurs de films dont l’action se déroule près
de la mer. Arrowhead et Big Bear, respective-
ment à 120 et 160 kilomètres de Los Angelès,
servent aux cinéastes pour leurs extérieurs de
montagne et de neige. On tourne enfin égale-
ment sur les côtes de l’Ile Catalina, à quarante
kilomètres en face de Long Beach et de San
Pedro, certains extérieurs de batailles navales
et d’aventures de pirates. Il existe enfin dans
les montagnes de la région de Chatsworth, à
cinquante kilomètres d’Hollywood, deux grands
ranchs de plus de cent acres, où les compagnies
indépendantes peuvent photographier leurs ex-
térieurs moyennant une redevance de 100 dol-
lars par jour aux propriétaires de ces immenses
terrains. C’est dans un de ceux-ci, le Corrigan’s
Ranch que John Ford fit construire ses décors
de Fort Apache. Les grands Westerns sont
tournés dans l’Utah, au Nouveau Mexique et sur-
tout en Arizona. Lorsque les premières com-
pagnies cinématographiques vinrent s’établir en
Californie, différents studios furent créés à
San Francisco et à Santa Barbara mais ont
aujourd’hui disparu de même que ceux qui
avaient été construits au centre de la ville de
Los Angelès.
Les studios new yorkais qui connurent une
très grande activité vers la fin du muet et au
début du parlant, sont à peu près inactifs de
nos jours, on y tourne encore des « shorts »
commerciaux, mais plus de grandes productions.
Et les cinéastes ont complètement renoncé à
l’idée d’établir des studios en Floride.
Au cours de l’année 1948, de nombreux films
français sont sortis aux Etats-Unis, Un Reve-
nant et Le Corbeau montrés en double program-
mation ont fait salles combles pendant plusieurs
semaines au Theatre Laurel, à Los Angelès,
passant ensuite au Studio-Theatre puis au ciné-
ma Uclan, totalisant deux mois de succès en
notre ville. La critique a été particulièrement
enthousiaste pour La Symphonie Pastorale et
pour Jenny Lamour, mais mes articles au sujet
de la publicité à être donnée aux noms des met-
teurs en scène français n’ont pas servi à grand
chose. Alors que les noms de leurs collègues
mexicains sont en grosses lettres sur les af-
fiches et annonces dans les journaux, ceux des
réalisateurs français ne sont toujours pas ex-
ploités et la chose est extrêmement regrettable;
le syndicat des metteurs en scène français de-
vrait exiger des sociétés exportant leurs films
qu’une publicité semblable à celle faite sur les
noms des réalisateurs anglais, mexicains et
américains soit faite sur les leurs.
Robert Florey.
GRANDE-BRETAGNE
1948 a apporté un progrès dans la
production britannique.
Nombreuses coopérations franco-
britanniques.
Si l’on jette un coup d’œil rapide sur la pro-
duction anglaise de l’année qui vient de
s’écouler, 1948 n’a pas tout à fait tenu ses
promesses, ni satisfait les aspirations de l’in-
dustrie.
En effet, le rapport fort optimiste de la « Bri-
tish Film Producers Association », publié fin
1947, prévoyait pour 1948 la production de 140
à 150 longs métrages. En avril 1948, la presse
corporative, d’une manière prudente et se ba-
sant sur le nombre des sujets « sur le plateau »,
exprimait l’espoir de voir au moins 100 bandes
accomplies avant la Saint-Sylvestre.
Or, en réalité, on n’a montré en vision cor-
porative que 67 films britanniques en 1948 (bien
qu’on peut y ajouter une douzaine de bandes
actuellement au montage).
Et voilà l’analyse de ce chiffre selon les mai-
sons de production : le groupe Rank : 32 films ;
Producteurs indépendants : 18 ; groupe « British
Lion » (Alexandre Korda) : 9 ; groupe « Asso-
ciated British » : 8.
En comparaison avec la production 1947 (58
longs métrages), l’année 1948 a certainement
apporté un progrès. Mais le fait est qu’au début
de l’an les dirigeants de l’industrie attendaient;
de la totalité des studios britanniques, un ren-
dement moyen de 2 films par semaine (d’ail-
par François KO VAL
leurs justifié par le travail intensif des pre-
miers mois), tandis qu’on constate que ce ren-
dement a été réduit presque à la moitié.
*
* *
Comme on s’en souvient, le nouveau « Film-
Act », régissant le cinéma en Grande-Bretagne
Simone Renant et Pierre Blanchar
principaux interprètes de BAL CUPIDON.
(Cliché Sirius.)
MESSAGES
Quand on sait, en effet, tout ce
qu’a fait La Cinématographie Fran-
çaise pour servir la cause du Cinéma
et quand on a été comme moi-même
plus particulièrement à même de juger
les efforts que vous avez personnel-
lement déployés en des temps diffi-
ciles, on ne peut que se réjouir de
vous apporter à cette occasion son
« témoignage d’amitié ».
Philippe Acoulon,
Gérant de la S.O.G.E.C.
*
Je suis heureux de vous adresser
ces quelques lignes à l’occasion du
Trentième Anniversaire de La Cinéma-
tographie Française.
C’est une revue qui a- beaucoup con-
tribué et continue de contribuer à
l’essor de l’Industrie cinématogra-
phique.
Je suis avec intérêt et admiration
les efforts qu’elle poursuit pour faire
connaître et aimer le film français dans
le monde, tout en aidant à faire con-
naître le Cinéma international, et en
particulier britannique, en France.
Je lui souhaite donc bon anniver-
saire et longue vie et adresse mes
meilleurs vœux à ses animateurs.
J. Weening,
Eagle-Lion France.
Pour son Trentenaire :
Vive La Cinémato qui a fait et fait
tellement de bien à l’Industrie ciné-
matographique en France et dans le
Monde. p Q Gurgo Sa|icer
Directeur de Lux Cie Cque.
Nous sommes heureux d’avoir l’oc-
casion d’exprimer notre appréciation
de votre publication, qui sait viser
tous les buts que l’on pourrait espé-
rer d’une telle revue, et les atteint
très exactement.
Elle constitue la réponse à nos
questions, peut-être même avant
qu’elles ne se posent encore.
Nous ne pouvons que vous adresser
nos félicitations pour l’Anniversaire
de vos efforts. j. Mauger,
Victory Films.
Trente ans déjà. Je me vois encore
signant, en 1917, au nom des Eta-
blissements Aubert, mon premier
abonnement à La Cinématographie
Française.
Puis, en 1930, celui de la M.Ï.P.,
que je venais de fonder avec mon ami
Continsouza. Enfin, celui de C.I.P.L.A.
il y a une dizaine d’années.
Je ne puis séparer le nom de votre
belle revue de ceux des entreprises
que je viens de citer et au succès des-
quelles La Cinématographie Française
n’a certainement pas été étrangère.
J. Barré,
Fondé de pouvoirs de C.I.P.L.A.
MESSAGES
. A l’occasion du Trentenaire de La
nous sommes heureux de
vous féliciter et de vous remercier de
contribution que votre revue n’a
cessé d’apporter à l’Industrie cinéma-
graphique française. La Cinémato
est non seulement un instrument de
propagande de grande valeur, mais re-
présente pour nous un outil de tra-
vail, qui nous donne une documenta-
tion précieuse de toute l’activité ciné-
matographique : questions légales,
vie syndicale, production, articles
scientifiques.
C’est donc de tout cœur que nous
adressons nos vœux à nos amis de La
Cinématographie Française.
A. Cilling,
Directeur Général Adjoint de Ç.T.C.
Je suis heureux que l’occasion me
soit offerte de témoigner ma sympa-
thie à votre intéressante revue qui,
depuis sa création, a toujours travaillé
efficacement au développement et à
Hia prospérité de l’Industrie cinémato-
graphique française.
Je ne doute pas que vos efforts fu-
turs soient couronnés du même suc-
cès.
André Debrie,
sT
Je suis heureux de vous envoyer
mes vœux à l’occasion dm Trentième
Anniversaire de votre revU'8,'
Depuis vingt ans, La Cinémato
m’apporte personnellement une aide
précieuse par son obiectivité et ses
Informations claires et précises.
Ses colonnes, touiours largement
ouvertes aux techniciens permettent
les échanges de Vues et tiennent tout
le monde au courant des progrès réa-
lisés dans notre industrie.
Elle a bien mérité du Cinéma fran-
çais et vous pouvez être fiers des ré-
sultats acquis.
Charles Olivères.
sT
Abonnés à votre intéressante revue
depuis 1933, nous avons touiours été
satisfaits des renseignements trou-
vés dans votre revue hebdomadaire
et en particulier de la rubrique
« Technique et Matériel » pour ses
très intéressantes informations tech-
nioues s’étendant au domaine inter-
national. Albert Th’euzard,
Fonda 'eur-Gérant
de Chimicolor.
ST
Chère petite Cinémato,
C’est avec ioie et surprise que je
-souhaite ton Trentième Anniversaire.
Surprise, car t’ayant vu naître, tu me
rappelles que j’ai quarante ans de ci-
néma. Joie, car tu fus touiours, pour
moi, une incomparable collaboratrice
que je me souhaite de conserver.
René Dary.
pour dix ans, est entré en vigueur le 1er avril
1948. , Puisque les nouveaux pourcentages du
quota établissant pour les exploitants l’obliga-
tion de projeter 45 % de grands films britan-
niques, sont appliqués seulement depuis le 1er
octobre, il est beaucoup trop tôt pour dire quoi
que ce soit au sujet de l’application de cette
loi fort contestable. Néanmoins, les partisans
de cette mesure législative se sentiront proba-
blement mal à l’aise, regardant d’un côté le
chiffre de production annuelle : 67, et de l’autre
le chiffre total des bandes projetées en vision
corporative en Angleterre en 1948 : 712. Dans
ce nombre se trouvaient 230 films anglais (dont
157 seulement étaient neufs). Ces chiffres, bien
entendu, comprennent un grand nombre de
« Featurettes »■ ou « films de première partie »
sans grande importance. Pour ce genre-là, d’ail-
leurs, le « Film Act » a établi un quota de 25 %,
plus facilement réalisable.
Cependant un progrès remarquable doit être
constaté dans le domaine des documentaires et
des films spécialisés, dont le nombre et la qua-
lité ont augmenté. Il faut particulièrement sou-
ligner ici les efforts de l’Organisation Rank qui
a créé une compagnie affiliée à la Gaumont
British avec la tâche spécifique de tourner des
films pour enfants. Cette société, la « Children’s
Entertainment Films », présidée par Miss Mary
Fifeld a prouvé sa valeur en produisant chaque
année une quarantaine de bandes très soigneu-
sement faites et appréciées également par les
enfants de 7 à 14 ans et par leurs parents
et professeurs. C’est principalement grâce à
cette initiative que les « Children’s Cinéma
Clubs » sont en train de se répandre partout en
Angleterre et ont déjà dépassé le nombre de
400.000 membres. M. Rank d’ailleurs se rend
très bi^n compte que ces petits cinéphiles atti-
rés chaque samedi matin aux portes de ses
cinémas forment les cadres des spectateurs ré-
guliers de demain.
Une autre réussite de 1 Organisation Rank,
c’est la revue mensuelle This Modem Age. De-
puis deux ans maintenant, chaque mois, un
intéressant problème national ou mondial a été
porté à l’écran sous la forme d’un documentaire
de- 20 minutes, bien monté, très bien informé.
Si, du point de vue « quantité », il y a de quoi
se plaindre, il n’en est pas de même pour la
qualité des films anglais qui, en général, ont
montré au cours de l’année passée, une amé-
lioration appréciable.
Evidemment, il vaut mieux passer sous si-
lence un grand nombre de comédies « légères »
(sans légèreté !) et de drames « émotionnels »
(sans émotions !) qui sont produits régulière-
ment pour le marché intérieur dans le seul but
d’encaisser des sommes les plus fortes possibles
en satisfaisant le goût du public plutôt primitif
et si nombreux. Fort heureusement, de tels
« navets » ne dépassent que rarement les fron-
tières des pays de langue anglaise. Pourtant ils
ont une fonction importante, parce que les re-
cettes qu’ils rapportent sont très souvent em-
plovées dans la production de grands films « de
prestige », toujours coûteux et parfois défi-
citaires. /
Mais cette année-ci ces derniers ont remporté
des succès fabuleux pour l’industrie cinémato-
graphique anglaise. II suffit de rappeler à titre
d’exemple les prix décernés à Venise à Oliver
Twist et Hamlet. Ce dernier, d’ailleurs, jouit à
présent d*un tel succès aux Etats-Unis qu’il
rapporte net à ses producteurs 50.000 dollars
par semaine ; il tient aussi la première place
dans la liste des dix meilleurs films artistiques
de l’année, établie par le « National Board of
Reviewers » (Etats-Unis). Un autre film anglais
figurant sur cette liste est The Red Shoes ( Les
Chaussons Rouges ), une œuvre remarquable en
Technicolor produit par Powell and Pressburger
pour l’Organisation Rank.
Cependant, en parlant de l’amélioration gé-
Une expression d’André Luguet
dans TOUS LES DEUX.
(Cliché Sirius.)
nérale, on ne pense pas seulement à ces
« géants de l’écran », mais aussi à ces nombreux
« petits films » à budget modeste et sans gran-
des prétentions, qui devrait plaire au grand
public un peu partout sans faire appel à la
vulgarité.
Dans cette catégorie-là, les producteurs réu-
nis dans l’Organisation Rank, par exemple, ont
sorti : Against the Wind, Mr. Perrin and
Mr. Traill, Miranda, Quartet (quatre épisodes
d’après W. Somerset Maugahm), London Belongs
to me. Portrait jrom Life. Au groupe de Sir
Alexandre Korda, on doit des bandes remar-
quables comme The Fallen Idol (réalisé par
Carol Reed), The Winslow Boy, The Small
Voice et Spring in Park Lane, une comédie ro-
mantique avec Anna Neagle qui est en train de
battre tous les records de recettes. La troisième
grande maison, enfin, 1’ « Associated British »
a produit : Bond Street, Brighton Rock, Noose
et No Room at the Inn, tous d’une qualité au-
dessus de la moyenne.
Il y a certainement plusieurs raisons à ce dé-
veloppement favorable, parmi elles, citons
d’abord le perfectionnement technique des ca-
dres et du matériel, et peut-être aussi la con-
currence de plus en plus accentuée entre les dif-
férentes compagnies anglaises et étrangères.
Mais à part cela, il nous semble que derniè-
rement la cinématographie britannique a pro-
fité beaucouo de la participation de techniciens
et acteurs étrangers, et en particulier de ceux
provenant de l’Amérique et de la France.
Ce n’est pas seulement leur contribution di-
recte, à laquelle nous pensons, bien que beau-
coup d’entre eux aient remporté un succès per-
sonnel remarquable. C’était plutôt l’atmosphère
créée par leur présence aux studios anglais qui
a peut-être influencé un peu les méthodes an-
glaises traditionnelles. Un libre échange de vues
a peut-être provoqué la naissance d’idées nou-
velles. Un courant d’air frais semble avoir
balayé les couloirs de Denham et de Shepper-
ton, ce qui est toujours bénéficiaire dans un
endroit où règne l’effort créateur.
Regardons d’abord la participation améri-
caine. Puisque les accords anglo-américains du
12 mars 1948 limitent le transfert de profits amé-
ricains à 17 millions de dollars annuellement et
en même temos offrent aux producteurs amé-
ricains la possibilité d’utiliser leurs revenus blo-
qués en Angleterre, plusieurs sociétés ont dé-
cidé d’en profiter.
Ainsi Escape, avec Rex Harrison, fut produit
par Fox à Denham avec un metteur en scène
américain. Hal Wallis produisit pour Paramount
également à Denham So Evil ray Love, avec
Ray Milland en vedette et Géraldine Fitzgerald
(Américaine, elle aussi) et Ann Todd à ses côtés.
Columbia fit venir à Londres Jean-Pierre Au-
mont pour lui donner le rôle du Prince Léopold
dans The First Gentleman. Alfred Hitchcook
tourna Under Capricorn, avec Ingrid Bergman
comme interprète principale.
A présent Fox, en collaboration avec Korda,
a sur le plateau I was a male war Bride, avec
Cary Grant et Ann Sheridan, tandis qu’à Elstree
la Metro-Goldwyn-Mayer tourne Conspiration
avec Robert Taylor et Elizabeth Taylor (pas de
parenté !) .
Un grand nombre d’Américains ont aussi été
engagés par les sociétés anglaises. Frédéric
March vient de finir son Christophe Colomb aux
studios de Shepherds Bush. Myrna Loy tient le
rôle principal dans la production Korda That
Dangerous Age et un autre film important de
la même maison The Third Man aura Orson
Welles, Joseph Cotten et Alida Valli pour inter-
prètes.
Le fameux metteur en scène américain Ed-
ward Dmytryk est en train de réaliser à Pi-
newood Obsession tandis que son collègue Vin-
cent Shermam dirige à Elstree Hasty Heart avec
deux autres acteurs américains, Par Neal et
Ronald Reagan.
Actuellement, les projets sont si nombreux et
les arrivées des personnalités d’outre-Atlan-
tique si fréquentes que cette énumération est
certainement loin d’être complète.
Quant à la contribution française, il faut
d’abord évoquer le travail splendide de Julien
Duvivier et de son cameraman Alekan qui ont
tourné Anna Karénine à Shepperton pour Sir
Alexandre Korda. Shepperton, d’ailleurs, ne
semble jamais manquer de Français. George K.
Benda y travaille comme chef-dessinateur de
costumes et son ami Georges Perinal est le
chef-cameraman. Ce dernier est responsable
pour la photographie du nouveau film magni-
fique The Fallen Idol dont les interprètes prin-
cipaux sont Rir Ralph Richardons, Michèle
Morgan et le petit Bobby Henrey qui est à
demi-français et prononce l’anglais avec un ac-
cent de Normandie. (A son propos, le Sunday
Chronicle écrit qu’il serait « un digne compa-
gnon du Po’I de Carotte, de Duvivier et du Kid
de Charlie Chaplin »).
Puis on a eu à Londres Marcel Dalio et Mila
Parély qui remportèrent tous deux un succès
personnel dans le film d’aventures Snowbound.
Tandis qu’à Pinewood Marc Allégret réalisa
Blanche Fury au studio de Ealing, Simone Si-
gnoret et Gisèle Préville s’exerçaient dans l’art
de sauter en parachute pour le film Against the
Wind. Ludmilla Tchérina se fit admirer dans
le rôle de la danseuse Irina Boronskaja dans
Les Chaussons Rouges. Françoise Rosay vint à
Londres deux fois au cours de l’année : une
Une scène du film de Jean-Pierre Melville,
LE SILENCE DE LA MER.
(Cliché Panthéon-Dist. -Melville Prod.)
fois pour interpréter la Reine Sophie de Ha
nover dans Saraband for Dead Lovers, et plus
tard pour buriner la fameuse pianiste Lea
Makart dans Quartet, de Somerset Maugham.
Cette brève revue de la participation française
dans la production britannique ne serait point
complète sans une mention de la grande popu-
larité de Georges Auric qui, depuis César et
Cléopâtre est considéré dans les cercles cinéas-
tes de Londres comme un des musiciens les plus
doués du cinéma. Pendant l'année passée, il a
fourni des partitions pour Corridor of Mirrors
et Another Shore produits par l’Organisation
Rank, ainsi que pour Silent Dust et The Queen
of Spades, deux films importants de l’ Associated
British, se trouvant au moment actuel dans leur
dernière phase du montage.
Bien que les artistes français semblent tenir
la première place, aussi des acteurs d’autres
pays européens font souvent leur apparition
dans les films anglais. La mignonne actrice
tchèque Paula Valenska fit un début très réussi
dans Bond Street. La vedette suédoise Mai
Zetterling, après ses grands succès dans Frieda
et Portrait from Life tient à présent un rôle
important dans Cockpit (ayant pour sujet le
problème des « personnes déplacées »), et à
ses côtés on trouvera Mila Parély et un de ses
compatriotes habitant Londres depuis long-
temps : Marcel Poncin qui a bien établi sa répu-
tation après avoir joué dans Johnny Frenchman,
Dual Alibi et The Red Shoes.
Du côté « techniciens », il ne faut pas ou-
blier Edmond T. Greville qui a été chargé par
« Associated British » avec la mise en scène de
Noose (Le Nœud coulant ), dont la distribution
comnrenait les Américains Carole Landis, José
Calleia et Carola Van Derman, une nouvelle
découverte de notre ami Gréville. Bien que son
œuvre n’ait pas été beaucoup appréciée par la
presse londonienne, principalement en raison
de son sujet (le Underworld, de Soho), le film
montre un rythme rarement trouvé dans les
bandes anglaises et une brillance remarquable
dans le traitement des détails.
D’ailleurs, le trafic des cinéastes se déroulait
un peu en deux directions, puisqu’il y avait
en 1948 plusieurs équipes anglaises travaillant
en France. L’effort le plus notable fut fait par
le jeune directeur Terence Young qui tourna
The Corridor of Mirrors (L’Etrange Rendez-
vous) au studio des Buttes-Chaumont. A cette
occasion, il « découvrit » (pour l’Angleterre au
moins) le cameraman André Thomas et la très
grande Edwige Feuillère, trop peu connue en-
core à l'étranger. Ensuite, il les emmena à Lon-
dres tous les deux. Ainsi Thomas dirigea les
caméras dans le film gai One Night With You.
avec Patricia Roc et, plus tard, dans The Wo-
man-Hater (Le Misogyne ), avec Edwige Feuil-
lère.
En dépit du talent universellement reconnu
de l’actrice française, cette bande ne compte pas
parmi les réussites de l’Organisation Rank. Le
critique du Evening Standard écrit à ce sujet :
« Mlle Feuillère fait de son mieux. Mais je ne
peut m’empêcher de craindre que de donner
à une actrice aussi adroite un rôle aussi mièvre
risque de provoquer une tension inutile dans les
relations franco-britanniques ».
Or, s’il y avait ^u moment donné un danger
d’un telle « tension », elle semble être élimi-
née par une alliance très étroite qui a lié la
vedette anglaise Patricia Roc au chef-opérateur
français André Thomas. Ainsi il ne nous reste
que présenter avec le plus grand plaisir nos
félicitations les plus sincères au couple qui sem-
ble personnifier d’une manière parfaite la col-
laboration franco-britannique, tout en souhaitant
que la collaboration internationale dans le do-
maine du cinéma se développe plus encore et
au bénéfice mutuel pendant l’année 1949 !
François Koval
MESSAGES
La lecture de La Cinématographie
Française nous tient bien au courant
des textes et lois, nous fournit des
nouvelles récentes sur les exploit
tants; leurs projets nous fait con-
naître les films qui sortent, les films
qui sont tournés dans les studios et
votre rubrique « Technique » nous
permet de savoir ce qui se fait de
nouveau, d’apprendre et nous stimule
à mieux faire.
Le souhait que je formule c’est
qu’il y ait plus de pages encore.
Avec mes compliments et félicita-
tions pour le Trentenaire de La Ciné-
matographie Française et lui souhai-
tant longue vie et prospérité.
R.-A. Chaillot,
de la Sté Marocaine
de Constructions Mécaniques.
J'apprécie grandement l’occasion
qui m’est donné de vous féliciter pour
votre numéro spécial de La Cinéma-
tographie Française.
Bien que j'ai pris seulement en
charge les devoirs de mon service
le 1er décembre dernier, j’ai, depuis
de nombreuses années, été témoin du
travail diligent et de l’effort construc-
tif excellent qui a touîours été appa-
rent dans votre journal. Ceci est
particulièrement vrai de vos efforts
en faveur de l’amité franco-américai-
ne. Nécessairement, la fin de la guerre
a amené de nombreux réajustements
dans le monde du fi'm français aussi
bien que dan$ sa participation amé-
ricaine. Vous avez toujours favorisé
la modération et les solutions sensées
pour le plus grand bénéfice à la fois
de l'Industrie américaine et de l'In-
dustrie française.
Puissiez-vous continuer à aiouter
à ce résultat pour les années passées,
un travail futur constructif dans l’in-
térêt de nos deux Industries.
Gérald M. Maver,
Représentant en France
de la M.P.A.A.
A l’occasion du Trentenaire de La
Cinématographie Française, laissez-
moi vous féliciter d’avoir su, pendant
cette longue période, garder votre
magazine dans les plus cotés de la
presse corporative et d’avoir toujours
eu comme ligne de conduite la seule
défense de l’Industrie cinématogra-
phique en général.
Je souhaite encore très longue vie
et prospérité à La Cinématographie
Française. Il ne peut en être autre-
ment sous votre direction.-
A. Stein,
de Columbia Films S.A.
+
La Cinématographie Française, re-
vue professionnelle fait partie de la
vie du Cinéma. Ne pas la lire, c’est se
désintéresser de la profession.
" ' Jacques Daniel-Norman,
Réalisateur de films.
MESSAGES
Contemporaine de» premiers pas
du Cinéma, La Cinématographie Fran-
çaise en a subi non seulement l'évo-
lution avec fidélité, mais elle a su,
sous l’impulsion toujours renouvelée
de ses dirigeants, aller, lorsqu’il le
fallait, au-devant de ['originalité, de
la science, du génie, non encore dé-
voilés.
Aussi, cet Anniversaire, que de lui-
même le succès couronne, nous don-
ne-t-îl l’occasion d’exprimer haute-
ment l’amitié que nous éprouvons
pour La Cinématographie Française.
R. Lacoste,
Directeur de M.G.M.
sT
C’est avec joie que je saisis l’oc-
casion du Trentième Anniversaire de
La Cinématographie Française pour la
remercier de ses efforts constants afin
de convaincre ses lecteurs de l’impor-
tance d’une modernisation rationnelle
de l’équipement cinématographique.
Je souhaite vivement qu’elle conti-
nue à nous aider et lui présente mes
meilleurs vœux de longévité et de
prospérité.
A> Gillet,
Directeur Général
de Brockliss-Simplex.
Nous sommes heureux de l’occa-
sion qui nous est offerte de rappeler
ici les excellentes relations qui ont
toujours existé entre nos deux mai-
sons et ce, depuis 1929, date de fon-
dation de notre Société et vous re-
mercions des efforts que vous n’avez
cessé de prodiguer en faveur de l’In-
dustrie cinématographique et de l’aide
précieuse que vous nous apportez à
plusieurs occasions.
Nous nous permettons de vous
adresser nos très sincères félicita-
tions à l’occasion du Trentenaire de
votre revue et nos vœux de réussite
pleine et entière dans l’avenir.
J.-L. Monnerif-Dumaine
Western Electric Company
(France) .
Dois-je rappeler que la Cinémathè-
que Française n’existerait pas sans
votre journal? N'est-il pas remarqua-
ble de le trouver à la source d’une
activité désintéressée?
Quel journal aurait pu, en s’en
portant garant, réunir à l'unanimité
des concours qui ont permis la fon-
dation de la Cinémathèque Fran-
çaise?
Dois-je également rappeler qu’une
collection de La Cinématographie
Française est indispensable au tra-
vail de toute personne qui se pas-
sionne pour l’Histoire du Cinéma et
que sa présence est indispensable
dans toutes les bibliothèques qui
veulent véritablement permettre l'étu-
de du Cinéma français?
Henri Langlois,
Secrétaire Général
de la Cinémathèque Française.
ITALIE
Vers l’unification du marché franco-
italien.
Renouveau du film français.
par Pierre MICHAUT
L’Italie est un des principaux marchés ciné-
matographiques du monde ; le nombre des
salles est élevé, et le système du double
changement hebdomadaire de programme en
fait un gros consommateur. Le régime d’impor-
tation est celui de la liberté absolue, et ce libé-
ralisme a eu, à l’égard du film américain, les
mêmes conséquences qu’en France : une entrée
massive de films « B » et « C », qui ont sub-
mergé les salles. La production nationale, ce-
pendant, est encore assez peu abondante ; aussi
le recours à l’importation est considérable.
Le public italien, en outre, aime énormément
le spectacle ; il rafïolle réellement de cinéma ;
il a le goût des vedettes et les grands déploie-
ments de la publicité américaine donnent un
rendement élevé. Comme en France, on observe
que les illustrés italiens secondent ardemment
cette publicité, sans avoir assez de souci des
vedettes nationales.
Actuellement, l’Italie révise ou négocie ses
accords cinématographiques avec divers pays :
les Etats-Unis (M. Eric Johnston vient de faire
un séjour à Rome, en rentrant de Moscou), la
Grande-Bretagne, la France. Chaque fois, l’en-
tretien porte sur l’importation des films, le
transfert des recettes et les co-productions.
Négociation avec la France :
Une déclaration
de M. Monaco
La négociation pour la France est conduite
principalement par M. Drouin, secondé par les
collaborateurs économiques et financiers de
l’Ambassade, et plus spécialement par M. Walter
Borg, notre représentant cinématographique à
Rome. Du côté italien, l’interlocuteur principal
est M. Monaco, Président du groupement des
Producteurs de films, et personnalité de premier
plan de la Cinématographie italienne.
Au cours d’un bref entretien qü’il a bien
voulu nous accorder pour La Cinématographie
Française, M. Monaco nous a dit sa confiance
dans un prochain statut positif et profitable des
relations cinématographiques entre nos deux
pays.
Il entrevoit l’unification des marchés français
et italien, largement ouverts aux productions de
l’un et l’autre partenaire selon le plan d’union
douanière. Ainsi, il deviendrait possible d’envi-
sager une certaine modification de l’engouement
du public pour les films américains, même les
plus secondaires et les plus étrangers à tout
souci d’art ou d’esprit.
Toutes les dispositions ont été prises, du côté
italien, en vue d’un accord avec la France, et
certaines clauses restrictives de la loi italienne
viennent d’être écartées.
Co-production
franco-italienne :
Deux avis •••
Sur la base de l’ancien accord (octobre 1946),
il a été tourné en co -production 10 films en
Italie et 2 en France. M. Monaco estime que les
révisions nécessaires ne doivent pas toucher au
principe : il pense même que le nombre de ces
films pourrait être accru. En fait, le programme
de travail du Cinéma italien compte plusieurs
dizaines de co-productions — de droit ou de
fait — avec divers pays producteurs. Mais, en
particulier avec la France, l’orientation de cette
activité mixte devrait être mise au point. « Il
y a eu cette année, nous dit M. Monaco, des
erreurs ». Il lui était difficile, certes, de dire
lesquelles...; du moins, nous précise-t-il que,
Une vue de la salle du cinéma Arcobaleno, de
Rome, dont l’originalité du plafond est à remarquer.
dans son esprit, elles portaient surtout sur le
choix des sujets. Il peut, en effet, paraître
absurde de mettre en mouvement le mécanisme
important et compliqué des co-productions pour
réaliser des films simplement « commerciaux ».
Sur ce même problème important, nous avons
voulu interroger un jeune metteur en scène de
belle réputation : il nous rapportait, visible-
ment, l’opinion de ses camarades sur ce sujet.
Son avis — leur avis — est que le système actuel
donne trop ouvertement la prépondérance aux
intérêts financiers sur les intérêts cinématogra-
phiques (il n’aurait pas fallu insister beaucoup
pour lui faire dire que certains éléments de
spéculation et de manipulations de devises s’im-
posaient trop !) . Il voudrait — ils voudraient —
que les moyens considérables, techniques, finan-
ciers, artistiques, offerts par ce système, soient
réservés uniquement aux meilleurs metteurs en
scène, aux talents fort originaux : ceux qui,
précisément, en France, ont cessé de travailler,
et qui en Italie connaissent les pires difficultés
ou qui sont confinés dans des situations mé-
diocres. Notre interlocuteur et ses camarades
voudraient voir arriver en Italie nos Becker,
nos Bresson, nos René Clément ; ils voudraient
que soient désignés pour venir travailler en
France les Rossellini ( Rome Ville Ouverte,
Paisa, Berlin An Zéro), de Sica (Sciuscia) , Vis-
conti ( Obsession , La Terre tremble), Comencini
l Défense de Voler!), par priorité absolue.
39
Le hall du cinéma Capitole de Rome.
Négociation
avec les Etats Unis
La négociation avec les Etats-Unis prend l’as-
pect d’une opération de « nettoyage ». En effet,
le marché italien est littéralement submergé
de film américains de toutes catégories, jus-
qu’aux plus faibles.
Il n’y a sans doute aucune indiscrétion à citer
un article important d’un organe américain,
reproduit par le Bulletin Officiel du Centre
d’information du Cinéma italien. Cet article
américain signale qu’au cours des mois qui ont
précédé les dernières élections générales ita-
liennes, fort disputées, les principales firmes
ont vendu, en bloc, à des distributeurs italiens
des lots considérables de films. Des sociétés ita-
liennes se sont improvisées pour traiter ces
affaires. Les prix de ces ventes étaient très
faibles, jusqu’à 1.000 dollars mais comptant !
pour des films de catégorie « B », qui pro-
duisent ordinairement à l’exploitation 200.000
dollars. Ont été cédés de cette façon, d’après
le journal américain, des films comme Les
Meilleures Années de notre Vie, Monsieur Ver-
doux, Capitaine de Castille, Scarface, Thunder
Head, Body and Soûl, Belle Star, Coney Island.
La raison de cette espèce de panique était
l'incertitude sur le résultat des élections ; en
cas de victoire des Gauches avancées on pou-
vait redouter la limitation ou la fermeture de
l’importation, comme il se pratique au-delà du
Rideau de fer, pour favoriser la production
nationale ou absorber la production déjà « orien-
tée » des pays de l’Est.
Étonnantes surenchères
américaines
L’Italie est devenue un champ d’action pré-
féré de certains spéculateurs d’outre-Atlantique.
L’histoire est désormais légendaire de Rome
Ville Ouverte vendue pour les Etats-Unis
24.000 dollars par son producteur Venturini
(pressé par ses vedettes Fabrizzi et Anna Ma-
gnani) au sergent Rod. E. Geiger de l’armée
américaine ; cédé ensuite à M. Burstin pour
40.000 dollars, lequel tira du film une recette
de 1.125.000 dollars qui lui laissent un profit net
de 400.000 dollars. Une aventure analogue s’est
produite avec Sciuscia, acheté par M. Lopert.
Aux co-productions, les Américains préfèrent
les réalisations en Italie même ; tel Orson Welles
qui a tourné deux films sur place ; ou Rabino-
vitch occupé à tourner tout le répertoire de
l’Opéra italien (La Traviata, vu au Festival de
Locarno, fort adroitement réalisé, sera suivi de
Faust)-, la Fox annonce un film de Harry King
qui aura pour interprète Tyrone Power ; elle
en prépare un autre dont le metteur en scène
séra Goffredo Alessandrini.
Ces réalisations sont un moyen direct de réem-
ployer les recettes bloquées, préférable, nous
dit-on, aux achats de salles ou aux combinaisons
compliquées portant sur des cargaisons d’oran-
ges ou d’huile...
Une année du film français :
le tandem
« Capitole-Arcobaleno »
à Rome
Le film français, depuis un an, réduit en
nombre mais de belle qualité, connaît un renou-
veau. La Symphonie Pastorale a eu un bon
succès ; Quai des Orfèvres a battu les records
en version originale puis en doublé : c’est jus-
qu’ici le seul film qui ait supporté l’épreuve
d’une seconde sortie en v. o. ; suivent Le Cor-
beau, Bethsabée (rebaptisé Sous le Signe d’Al-
lah ! dont le succès égalera, pense-t-on, celui
du Quai des Orfèvres), Monsieur Vincent, La
Belle et la Bête.
A noter que le succès du Quai a été soutenu
certainement par le succès non moins vif de la
tournée théâtrale de Louis Jouvet au même
moment ; on nous dit aussi que le sort de Mon-
sieur Vincent aurait pu être meilleur encore
et le distributeur (Sangraf) avait songé à l’in-
tituler par exemple La Vie de Saint Vincent-
de-Paul, plus significatif en ce pays, au lieu de
garder le titre d’origine qui, pour de larges
portions du public, évoqua simplement un récit
à la Maupassant. Viennent ensuite Copie Con-
forme (dont le dialogue est un peu fin pour un
public étranger). Le Père Tranquille (film de
qualité qui plaît vivement à certain public).
L’état actuel du marché permet d’envisager
pour un film français qui réussit (Quai des Or-
fèvres, La Symphonie Pastorale, Bethsabée) un
profit part-Producteur de 25 à 30 millions de
lires.
Une part importante de ce renouveau est dû,
certainement, à l’initiative de M. Antonio Mar-
ziale, Directeur de deux nouvelles salles d’ex-
clusivité, qui a accepté de courir un risque en
prenant des versions doublées. C’est chez lui
que Le Corbeau tint 27 jours l’affiche et Quai
des Orfèvres 21 jours. Il est l’animateur de deux
très belles salles installées dans son magasin,
genre Uniprix, de Rome : le Capitole et
I’Arcobaleno (arc-en-ciel) : l’une en sous-sol
et l’autre au dernier étage de l’immeuble.
L’Arcobaleno (300 places) , salle de versions
originales, offre un confort poussé jusqu’au luxe,
avec conditionnement d’air, cabine équipée en
35 mm. et en 16 mm.; elle est voisine du salon
de thé, du bar de l’exposition de peintures ; un
double ascenseur de 30 places peut l’évacuer en
trois minutes. Le Capitole (1.200 places), avec
balcon, en sous-sol, est décoré avec un goût
parfait ; le son (Western ultra moderne) est
réputé. Sans être consacré au film français, le
pourcentage de nos films l’emporte nettement,
avec 20 titres en six mois.
Cependant l’ancienne salle des Exclusivités
romaines en v. o., la Quirinetta, poursuit son
exploitation ; devenue fidèle aux Technicolors,
sa directrice, cependant, a donné des dates pour
quelques films français, notamment Le Silence
est d’Or et Le Diable au Corps.
Cette année, on fonde des espoirs sur Eternel
Conflit, avec Annab.ella qui reste connue en Ita-
lie ; Le Bataillon du Ciel, Les Condamnés, L’Ai-
gle à deux Têtes (sans se soucier, ainsi, du
demi-échec de Venise), Les Amoureux sont seuls
au Monde (avec Jouvet), Une si Jolie Petite
Plage, Les Cinq Tulipes Rouges, L’Armoire Vo-
lante (avec Fernandel), Les Amants de Vérone.
La reprise en faveur du film français n’est
point une question de public, mais uniquement
une question de directeurs. L’année dernière,
les salles étaient tellement submergées de films
MESSAGES
Une grande dame La Cinémato.
Elle vient d’avoir trente ans. Un bel
âge.
Elle a toujours beaucoup d’allure.
Et avec ça une coquette qui connaît
l’art de plaire et a toujours mis beau-
coup de rouge sur le visag,e de sa
couverture.
A ses trente ans de parution, je suis
heureux d’avoir apporté mon concours
en 1946, pendant douze mois, de suis
de sa famille et me réjouis donc de
fêter cet anniversaire.
Une ombre passe sur cette fête,
celle de notre grand ami disparu Va-
léry Roger qui aimait tant « sa » Ciné-
mafo.
Aujourd’hui, directeur invisible et
silencieux, i| pense qu’elle lui doit ses
trente ans. Elle ne l’oublie pas. Aucun
de nous ne l’oubliera.
A. Toé.
C’est à l’occasion du lancement en
France de Western Electric, en 1929,
que j’ai fait la connaissance de La
Cinématographie Française. Depuis,
je n’ai pas cessé de penser que La Ci-
némato est à la base de toute publi-
cité corporative.
Trente années au service d’une in-
dustrie aussi instable que le Cinéma,
est une prouesse dont vous pouvez
être fiers.
Avec toutes mes félicitations et
mes meilleurs souhaits de bonne et
longue continuation.
Gaëtan de Boissière,
Conseil en publicité.
s r
Lors de mon entrée dans notre in-
dustrie en 1926, c’est La Cinémato-
graphie Française qui me permit de
mieux réaliser ce qu’était la vie ciné-
matographique. En feuilletant ses
collections, je fis connaissance avec
ceux qui avaient créé les différentes
branches du Septième Art, et grâce à
La Cinématographie Française, j’ai pu
prendre un contact plus intime avec
le cinéma, fout nouveau pour moi.
C’est pourquoi je garde à notre plus
ancien corporatif un attachement
rendu plus fidèle encore par les an-
nées qui passent et qui, malheureu-
sement, ont enlevé à notre estime
quelques-uns de ceux qui furent pour
moi des guides parfaits.
Ving,t-deux ans ont passé... Je sou-
haite à notre vieille Cinémato une vie
toujours plus longue et une prospérité
sans cesse accrue, car elle reste pour
moi un vivant exemple d’un organe
corporatif qui sut nous donner con-
fiance et nous aider à nos débuts.
Des hommes nouveaux entrent sans
cesse dans nos industries dont la pu-
blicité est la clé de voûte.
Je me permets de leur conseiller à
eux aussi de feuilleter les exemplai-
res jaunis par le temps des collections
de La Cinémato, car ils y trouveront
les bases d’un solide optimisme dans
les destinées du Cinéma français.
Marcel Ollier.
du Consortium des Arts Publicitaires.
MESSAGES
s '^rmettez-moi, à l’occasion du
Trentenaire de La Cinématographie
a içaîse de vous adresser mes très
sincères félicitations.
(Bt maintenant, tous mes vœux pour
*e futur Cinquantenaire.
Louis Seigner,
Sociétaire
de la Comédie-Française.
II m’est particulièrement agréable
de me joindre à l’hommage rendu par
toute la corporation en faveur de La
Cinématographie Française, « Notre
CLiémato », dont la vaillante équipe
défend avec tant de dynamisme une
industrie qui nous est si chère.
C’est avec fierté justifiée que vous
pouvez vous pencher sur ces trente
ans de Cinémato, preuve éclatante du
rayonnement de votre revue et de la
haute estime que lui témoignent tous
les professionnels du Cinéma.
Raphaël Bernard,
d’Universal Film S. A.
tt
A l’occasion de ses trente ans, je
suis heureux d’adresser mes vœux de
prospérité à La Cinémato et mes ami-
cales félicitations à son « équipe^ »,
sans oublier celle qui a contribué à
la faire ce qu’elle est aujourd'hui.
Henri Blique,
Etabl. cinématogr. Eclair.
sf*
Certains diront, en voyant ce ma-
gnifique numéro de La Cinémato :
c’est pourtant vrai, déjà trente ans,
c’était alors la belle époque...
Les jeunes penseront : malgré ses
trente ans, on la croirait de notre
époque...
Et j’ajouterai en guise de conclu-
sion : nous en reparlerons dans trente
ans, soyons optimistes, que diable,
nous verrons bien à cette époque...
Maurice Chevallier,
Chef de Publicité de L.P.C.
et Ciné-Sélection
n
A l’occasion du Trentenaire de vo-
tre journal, nous tenons à vous ex-
primer notre sympathie et tout l’in-
térêt que nous portons à votre publi-
cation.
Fidèle défenseur de la cause du
Cinéma français et de son prestige,
vous contribuez par vos renseigne-
ments et vos initiatives à maintenir
la vitalité d'une Industrie et d’un Art
en butte, plus que nul autre peut-être,
aux difficultés croissantes du moment.
La Cinématographie Française est
depuis trente ans le symbole de la
solidarité de tous les techniciens du
film, c’est au nom de cette solidarité
que nous vous remercions pour votre
dévouement à la cause de notre cor-
poration.
i. Fourastié,
Chef de Publicité de F.O.G.
américains à recettes faciles que pour les meil-
leurs films français on ne pouvait obtenir de
date avant août ! Au cours de la saison qui
s’achève, cette situation désastreuse s’améliora
nettement, et l’on put obtenir des dates à partir
de mars. C’est donc un revirement. Tel exploi-
tant qui, l’année dernière, avait hésité, puis re-
noncé, à prendre Quai des Orfèvres, a décidé,
devant le succès de ce film au Capitole, de de-
mander « un autre Jouvet » : ce sera Copie
Conforme. Ce sont des faits significatifs.
L’activité de lTtal-Franco-Films a sa part
dans ce revirement ; installée à présent avec
douze agences permanentes dans les grandes
villes d’Italie, elle peut établir une véritable
politique de la distribution, soutenir un effort
de propagande, conduire une activité persis-
tante sur les directeurs rétifs ou hésitants, ex-
ploiter les succès obtenus, élargir ses marges
d’action et d’influence.
M. Walter Borg, l’un des dirigeants effectifs
et très agissants de lltal-Franco-Films, nous
confirme la plupart de ces indications et de ces
détails. Agissant, en outre, comme conseiller
auprès de l’Ambassade de France, et comme
agent de liaison auprès des autorités italiennes,
il est à même de définir une politique du film
français et d’en marquer les étapes.
En deux années, grâce en très grande partie
à ses efforts (et chaque fois, de toute façon, avec
sa coopération) , 50 films français ont été exploi-
tés, après avoir satisfait aux formalités d’intro-
duction, de censure, d’autorisation, d’importer dé-
finitive et de présentation' corporative. Ces
50 films représentent dans l’ensemble pour la
Production française une entrée d’au moins
250 millions de lires.
Position dominante
du film américain
Il reste, cependant, que le film américain oc-
cupe une position dominante. Les plus gros suc-
cès d’exploitation lui appartiennent. Cette sai-
son a été marquée par les résultats des Meil-
leures Années de notre Vie, qui totalise 250 mil-
lions de lires (citons notre confrère Cinémun-
Michèle Morgan et Henri Vidal, nouveau couple
du film d’Alexandre Blasetti, FABIOLA. Production
.Universalia de Salvo d’Angelo. Vente pour le monde
entier : Franco-London-Film-Export. Distribution :
Filsonor.
dus) ; sans les quatre premiers mois, le film
avait produit :
Naples : 8.500.000 ; Florence : 11.750.000 ; Mi-
lan 13.500.000 ; Turin : 7.750.000 ; Catane :
3.200.000, etc.).
A Bologne, ville considérée comme difficile.
Les Meilleures Années ont tenu 4 semaines et
rapporté 12.500.000 lires ( Quai des Orfèvres, dans
cette ville, a donné un million, ce qui est con-
sidéré comme splendide par les connaisseurs !) .
Deux salles se sont spécialisées à Rome dans
l’exclusivité américaine : La Fontaine de Trevi
(1.000 places) a tenu à l’affiche Pour qui sonne
le Glas pendant six mois ; le Rivoli (450 places)
a maintenu Good b y M. Cheeps trois mois; Ma-
dame Parkington le remplace à présent. Devant
cette position extrêmement forte, le film italien
reste « faible » ; pratiquement, il atteint à peine
les niveaux d’un film moyen américain. Pa'isa,
que tous les amateurs de cinéma admirent fort,
a eu un succès très modeste ; Le Bandit, de
même ; Sciuscia, à Milan, a dû être retiré de
l'affiche au bout de deux jours ; Sous le Soleil
de Rome, qui a été remarqué à la dernière
Biennale de Venise, ne sera pas mieux reçu par
le public. A ces films « réalistes » et sévères,
le public italien préfère les comédies sentimen-
tales et les films de grande aventure joués pâl-
ies prestigieuses et splendides vedettes d’Hol-
lywood.
La situation à Milan
Après Rome, Milan est spécialement inté-
ressant à étudier. Dans cette métropole de l’Ita-
lie du Nord — grande cité industrielle et ban-
caire, populeuse, très active, très riche (et qui,
avec une sorte de hâte fébrile, répare les vastes
destructions des terribles raids aériens de 1944)
— Le Silence est d’Or présenté en gala semi-
privé, un référendum auprès de l’assistance l’a
immédiatement désigné comme le meilleur film
avec 98 % des votants.
L’afflux des films ici, comme nous l’avons vu
à Rome, bloque les dates en bonne saison, si
bien que les amateurs de films français (qui
sont nombreux à Milan, où l’on parle beaucoup
notre langue et où les contacts avec la France
sont très fréquents), ont l’impression que le film
français sort par hasard...! C’est ainsi que La
Chartreuse de Parme n’a pu trouver d’autre
date que le 1er septembre ; Le Corbeau et Le
Quai des Orfèvres sont sortis tardivement en
juillet ; le remarquable film suédois, Haets n’a
trouvé de place qu’en août dans une salle mé-
diocre ; l’anglais Pygmalion a été « brûlé »
également hors saison et de même l’américain
Le Baiser de la Mort, car le film des Etats-
Unis, dans l’excès même de son abondance, se
nuit à lui-même. Ajoutons que La Grande Illu-
sion (inédite jusqu’à présent) et La Marseillaise
ont corrigé en version populaire leur premier
insuccès en première vision.
Sur 100 films on peut dire que 90 sont amé-
ricains ; les autres sont italiens (en vertu de la
loi de quota) ; parfois un français ou un anglais
se faufile ; du cinéma mexicain Milan ne con-
naît que Maria Candelaria.
Cependant Milan (1.300.000 habitants), compte
100 salles, offrant un nombre suffisant de fau-
teuils. Le public est assidu. Par une évolution
intéressante à noter, il donne désormais sa pré-
férence aux salles de première vision, instal-
lées avec confort et avec goût. Les salles de
seconde vision ont baissé et marchent vers une
crise. On compte une douzaine de salles de pre-
mière vision ; une (500 places) donne les ver-
sions originales ; une autre (350 places) les Tech-
nicolors ; deux autres, très élégantes (500 pla-
ces) passent les doublés ; viennent ensuite 7
ou 8 salles plus grandes (1.000 à 2.000 places).
Le rétablissement de la position française dans
une ville aussi importante que Milan dépend
Georges Grey et Claude G'" nia dans
LA FERME DES SEPT PECHES.
(Cliché Sirius.)
d’abord, incontestablement, de la présence per-
matente d’une agence : l’Ital-Franco- Films vient
de résoudre ce problème. Mais il existe, en de-
hors de son action directe, un certain nombre
de films français qui ont été vendus par leurs
producteurs à des distributeurs italiens : ceux-
ci, assez souvent, les rejettent en second plan.
En second lieu, il persiste une assez forte
défiance dans l’esprit de ceux qui avaient aimé
le film français d’avant-guerre, créé par le flot
des productions secondaires qui a encombré les
écrans tout de suite après la Libération.
Ils souhaitent également que la France orga-
nise une forte manifestation de propagande, une
« Semaine du Film français », qui serait une
affirmation de présence et de prestige.
Car la publicité agit beaucoup sur le public
italien, qui vit beaucoup dans la rue et que
l’image frappe vivement. Le moindre film « B »
américain est soutenu par un déploiement de
200 à 300 affiches en couleurs deux morceaux.
Le plus grand succès de l’année, à Milan, a
été celui de Pour qui sonne le Glas, qui tint
l’exclusivité dans deux salles pendant plusieurs
mois (la publicité annonçait d’ailleurs que le
film ne serait pas repris pendant toute l’année).
Le film a fait à Milan, 32 millions ! (on nous
rappelle que la Paramount demandait excep-
tionnellement pour ce film un contrat à 60 % au
lieu des 30 % habituels. L’association des Direc-
teurs avait décidé de refuser le film, mais il
s’est trouvé des « rebelles » pour s’incliner).
Viennent ensuite Les Meilleures Années de
notre Vie, Gilda, Notorious, Arènes sanglantes :
tous américains. Le film anglais tient une cer-
taine place à Milan, car la Eagle-Lion a passé
un contrat avec un circuit milanais ; il a en
réalité peu de succès mais il occupe l’affiche :
on a vu ainsi Les Grandes Espérances, Le Nar-
cisse Noir, Henry V (d'abord en V. O. à la
Quirinette milanaise, puis en doublé, mais dans
une petite salle seulement). César et Cléopâtre
qui, après une brillante « première », a vu ses
recettes tomber aussitôt.
Le film- italien fait figure d’enfant pauvre.
Généralement la publicité lui est étroitement
mesurée ; on a mentionné le cas assez typique
de Chasse tragique, qui avait été une des « sen-
sations » de la Biennale 47, qui n’a tenu que
deux ou trois jours, en version tronquée : d’où
plainte de l’auteur V. de Santis. L’enquête a
révélé que pour ce film il avait été prévu seu-
lement 200 affiches noir et blanc, dont à peine
20 ont été exnosées dans le hall de la salle, le
reste avait été détruit !
Le prochain exercice
de la production italienne
Le programme de la production est de 60 films.
Entre autres nouvelles de la Production, signa-
lons la résurrection prochaine de la Cinès qui se-
ra reconstituée avec participation de Ciné-Citta
(centre de production de films) et de l’E.N.I.C.
(organisme de distribution). Cet organisme of-
frira aux producteurs privés une sorte d’asso-
ciation à 50 % : cet apport consistant, d’une
part, dans l’usage des installations techniques
de Cinecitta et en une avance d’un million
consentie par l’E.N.I.C. La Cinès compte pro-
duire 6 à 8 films cette année.
La Scalera, qui va intensifier son activité,
se propose de tourner 8 à 10 films ; elle reste
fidèle, en grande partie, à ses co-productions.
La Minerva compte dans ses projets une co-
production avec l’Angleterre (elle est, d’autre
part, distributrice de la London-Films). Divers
Indépendants (Manonti, etc.), feront chacun 2
ou 3 films. L’Universalia a abordé sa deuxième
tranche, réduite en nombre mais considérable
par l’importance des œuvres : après Fabiola,
Guarany (Riccardo Fredda), Les Derniers Jours
de Pompéi (Marcel L’Herbier) et La Machine
à tuer les Méchants (Rossellini) ; L’Espace d’un
Matin (retiré à Marcel Carné et offert à Jean
Renoir) , Saint François (Rossellini) , Le Petit
Dagrello (J. Becker) et le film de René Clair,
sur le sujet de L’Homme qui vendit son âme
au Diable.
Enfin, le Consortium des Directeurs, grou-
pés en forme de coopérative, vient d’achever
son second film : Fantômes de la Mer, du com-
mandant de Robertis ; un Guillaume Tell est en
préparation.
Le programme
de la Lux Films
La Lux Fims est actuellement la plus impor-
tante société de production italienne. Son plan
de production est de 12 films ; trois films im-
portants sont achevés : Le Moulin sur le Pô,
de Lattuada (avec l’acteur français Jacques
Sernas et Caria del Poggio) : le thème a été
fourni par le roman de Riccardo Bacchelli; Riz
amer, de Guiseppe se Santis (auteur déjà de
Chasse tragique).
Le troisième est Mon Mari est le Lieutenant
Craig, que tourne Giacomo Gentilomo (direc-
teur de production : Valentino Brosio), d’après
un fait-divers authentique.
Il est intéressant de signaler la vitalité de
cette firme déjà ancienne — sa fondation re-
monte à 1933 — le sens du renouvellement et
le souci de qualité toujours allié au sens du
public. On relève dans son répertoire nombre
d’œuvres marquantes du cinéma italien : avec
Deux Millions pour un Sourire. Soldati fit son
début, avant de tourner Malombra et Les Mi-
sères de M. Travet ; voici Zaza et Un Coup de
Pistolet (Castellani) , Les Fiancés et Deux Let-
tres anonymes (Camerini), Un Américain en
Vacances (Zampa), Le Bandit (Lattuada) ; elle
assure la diffusion de Rome Ville ouverte (Ros-
sellini), La Belle endormie (Chiarini), La Porte
du Ciel (V. de Sica)...
Son programme récent, outre les films déjà
cités comptait Défense de voler ! de Luigi Co-
mencini, Beaucoup de Rêves dans la Rue (Ca-
merini), Le Tocsin (Zampa), Au Nom de la
Loi (Germi) qui sont au nombre des metteurs
en scène les plus « prometteurs » d’Italie.
Ses films sont réalisés soit par ses soins directs,
par des Directeurs de production choisis par
elle, soit par des Producteurs indépendants, dont
elle a agréé le projet, se réservant la distribu-
tion. Parfois la Lux achète des films réalisés
en dehors d’elle, mais seulement pour l’étranger.
Il est intéressant de signaler que cette société
cherche systématiquement et constamment à at-
tirer vers le cinéma des nouveaux venus, étran-
gers aux « anciens du Muet », et découverts
dans les milieux intellestuels ou artistiques :
des journalistes, des professeurs (tel M. Brosio,
directeur de production de Monsieur Craig, ci-
devant historien de l’art). Soldati était écrivain,
critique d’art et il est bon musicien : Castellani,
MESSAGES
Lorsque les Français adoptent ami-
calement une de leurs institutions, ils
s’empressent de lui trouver un dimi-
nutif. Le métropolitain est devenu le
métro, le boulevard Saint-Michel, le
bouI’Mich*, La Cinématographie Fran-
çaise, La Cinémato.
C’est un signe qui ne trompe pas.
Quant à la réussite, d’abord.
Quant à l’amitié, surtout.
De cette amitié qu’elle a si bien su
mériter, comme de la jeune maturité
de ses trente ans, La Cinémato peut
être fière.
Michel Ferry,
Directeur de la Publicité
des Films Universalia S. À.
Ht
L’année 1949 marque, avec le Tren-
tième Anniversaire de votre grande
revue, une date dans la vie du Cinéma.
A La Ci/iémato, qui sert utilement
et fidèlement la cause de notre Indus-
trie et à son équipe si pleine de qua-
lités et si sympathique, je présente,
en cette occasion, mes vœux sincères,
de prospérité... et je donne rendez-
vous, dans trente ans et sur ces pages,
à mes amis de La Cinémato pour un
nouvel anniversaire de leur revue, plus
jeune et plus vivante que jamais.
Ch. W. Dubois,
Chef de Publicité
de Columbia Films S. A.
tt
La Cinématographie Française est
pour nous tous, déjà, une vieille amie.
Une vieille amie qui n’a que trente
ans.
Trente années d’efforts et de lutte
en faveur du Cinéma.
Ce dont nous devons, de tout cœur
aujourd’hui, la remercier.
Jean Redon,
Chef de Publicité de Warner Bros.
Trente ans déjà. Comme le temps
passe.
Je souhaite longue vie et prospé-
rité à notre vieille Cinémato et à la
sympathique équipe en espérant bien
que nous nous retrouverons tous au...
Cinquantenaire.
Et laissez-moi adresser ici un sou-
venir ému à notre pauvre Roger enlevé
si prématurément à notre amitié.
René Gay-Lussac,
Chef de Publicité de Francinex.
Trente ans; la fleur de l’âge, mais
les choses vont si vite dans le cinéma
qu’à cet âge, un journal corporatif fait
figure de pair. « Eclair-Journal », vé-
nérable patriarche, est heureux, à
l’occasion de cet anniversaire, d’of-
frir à La Cinémato ses vœux de lon-
gue vie et de prospérité.
Robert Grandjean,
Chef du service Publicité
d’Eclair-Joumal.
42
3
MESSAGES
Dans mes relations avec La Ciné-
mato (et ce depuis plus de quinze
sus) , j’ai toujours particulièrement
apprécié une absence totale de
« bluff », une parfaite probité com-
merciale, une façon de placer toutes
choses sur le plan de la sincère con-
raternité, voire même de l’amitié.
Roger Pelleray,
Chef de Publicité.
if
1918-1948...
A l’occasion du Trentenaire de sa
fondation, la photogravure Paris-Cli-
chés est heureuse d’adresser à La Ci-
nématographie Française et à ses dis-
tingués collaborateurs toutes ses fé-
licitations pour leur action et leur
dévouement à la cause de l’Industrie
cinématographique en France. Elle
leur souhaite prospérité et longue
vie...
Grimard,
Directeur Général
de Paris-Clichés.
Tous les Membres de la corpora-
tion se font un plaisir, aujourd’hui, de
célébrer le Trentenaire de La Ciné-
matographie Française.
Cet événement consacre trente ans
d’efforts constants. Trente ans d’im-
partialité. Trente ans de services don-
nés ou rendus sans compter. Trente
ans de droiture et d’amitié : Cela,
c’est quelque chose.
La naissance de l’organisation fran-
çaise Paramount a suivi de près celle
de La Cinématographie Française.
C’est dire que nous sommes contem-
porains ou presque. Et comme tous les
gens du même âge, nous aimons à
évoquer des souvenirs communs.
Paramount a trouvé, de tout temps,
un appui sincère et désintéressé au-
près de La Cinémato où nous ne comp-
tions que des amis. Nous avons long-
temps bataillé côte à côte et nous
continuerons de le faire longtemps.
Et nous ne voulons pas finir ces
lignes, ce sera la seule ombre au ta-
bleau, sans dire la profonde tristesse
que nous éprouvons à la pensée que
notre vieux camarade Valéry Roger,
qui fut un de vos collaborateurs de la
première heure, ne sera pas de la fête.
Jacques de Plunkett,
Directeur de la Publicité
des Films Paramount.
« La Cinematographia Italiana »
salue avec une admiration sincère les
six lustres et les 8.000 exemplaires
de la glorieuse Cinémato, dont l’ac-
tion éclairée et infatigable a puis-
samment contribué, en Europe et dans
le monde entier, au progrès incessant
du Cinéma. En avant, vers le Cinquan-
tenaire. C’est notre souhait et celui
de tous les cinéastes passionnés.
Renato Bonanni,
de « La Cinematografia
Italiana ».
avant de débuter très jeune avec Soldati, avait
achevé des études d’ingénieur ; Gentilomo, avant
de devenir un des experts du métier et de la
technique cinématographique, était docteur en
droit et sciences sociales... Et c’est dans le tu-
multe même de l’accueil fait l’an dernier à Ve-
nise au premier film de G. de Santis : Chasse
tragique (d’une tonalité assez ardente...) que
M. Gatti, l’un des directeurs de la Lux, offrit
hardiment au jeune triomphateur un contrat
pour deux films, qui seront Riz amer et Amour
Mort.
C’est cette société qui va inaugurer, semble-
t-il, une nouvelle orientation du cinéma italien.
Il semble avéré (les résultats de la récente
Biennale le confirment) que la formule du réa-
lisme — née en France, on nous le rappelle, il
y a dix ans — et reparue en Italie avec la
« série » Rome Ville ouverte, a épuisé pour le
moment ses ressources. L’idée qui va prévaloir
consistera en gardant du réalisme la vérité des
caractères et des types, à animer les thèmes
dramatiques d'une note de romantisme ou d’un
souffle d’ironie, qui en tempéreront la sombre
et dure tendance. En un mot on traitera ces
sujets d’une main plus légère... La production
envisagée pour l’exercice 1950 sera résolument
« romantique », nous dit-on, elle sera toujours
d’essence psychologique, mais douce... la ten-
dance sera d’exclure la mitraillette comme
moyen usuel de résoudre les problèmes de la
famille et de la société. « On voudra » remettre
en place les sentiments et les valeurs de la bonté,
du cœur, que la guerre avait rejeté au second
plan ».
Visite
au Centre expérimental
Un autre lieu où s’élabore le destin du Cinéma
italien est le Centre expérimental de Rome,
dont M. Luigi Chiarini a repris la direction (en
novembre dernier). Auprès de lui, M. Francesco
Pasinetti a repris place également, avec la
charge de directeur des études. Immédiatement,
une réforme intervint. L’enseignement, alors trop
théorique, fut ramené vers les voies pratiques ;
et surtout toute ingérance politique fut exclue.
Le principe de la réforme fut la « réévalua-
tion des activités appliquées ». Songeant à l’ave-
nir, M. Chiarini a pensé qu’un problème urgent
était le recrutement des acteurs. Une réaction
se dessine, en effet, actuellement, dans la Pro-
duction, contre le recours systématique aux ac-
teurs non professionnels ; également l’appel
fréquemment répété aux « découvertes » du
hasard : prix de beauté ou lauréats de concours
de journaux, s’est avéré trop souvent précaire.
Le « réalisme » ne doit pas dériver vers le
dilettantisme.
La préparation de nouveaux acteurs s’impose ;
Scène mouvementée de BAL CUPIDON, où nous
reconnaissons Simone Renant et Pierre Blanchar.
(Cliché Sirius.)
seule, en fait, dans le nouveau cinéma italien,
Anna Magnani garde son prestige par son ca-
ractère populaire.
L’enseignement du Centre expérimental se
développe sur deux plans : universitaire et théo-
rique. Le premier cycle d’études complète, en
somme, les études préalables déjà poussées : le
baccalauréat est obligatoire à l’entrée au Centre;
les élèves suivent à l’Université des cours com-
plémentaires d’histoire de l’art, d’esthétique, etc.
La partie théorique conduit les élèves vers
les diverses spécialisations : optique, électricité,
acoustique, sensitométrie, décoration.
Cette année, l'enseignement tout entier va
converger vers la réalisation d’un film. Chaque
section y prendra sa part effective : régisseurs
et scénaristes, acteurs et opérateurs, décora-
teurs, etc. Puis, dans le cours de l’été prochain,
le Centre entier réalisera le film ainsi préparé
et mis au point.
Un contrat a été passé avec Universalia,
d’après lequel, pour chaque production de cette
société, un élève de chaque branche est engagé
comme assistant.
L’installation du Centre va être reprise et
complétée : un studio spécial est en construc-
tion, dont l’insonorisation sera assurée par un
procédé nouveau, utilisant un revêtement à
l’aluminium, dosable selon le pouvoir plus ou
moins absorbant du décor planté. Ce procédé
a été mis au point à l’Institut électro-acoustique
de Rome. Les études de sensitométrie, enfin,
sont poussées de façon particulière.
Il n’est pas indifférent de mentionner que
M. Chiarini s’apprête à reprendre son activité
de réalisateur ; on lui doit déjà deux films qui
avaient été fort remarqués : La Rue des Cinq
Lunes et La Belle Endormie : il s’apprête à
commencer, en Calabre, un film d’après un ro-
man connu d’Abarco, parmi des paysans et des
gardeurs de troupeaux. — Pierre Michaut.
DECLARATIONS DE M. WALTER RORG,
DELEGUE DU CINEMA
FRANÇAIS
Au cours d’une interview que M. Walter Borg,
délégué du Cinéma français en Italie, m’a gen-
timent donnée, je lui ai posé trois questions
qui sont de la plus grande importance pour le
Cinéma français en Italie et auxquelles il m’a
répondu de la façon suivante :
Q. — Quelle est la situation actuelle de la
production française sur le marché italien ?
R. — Les difficultés rencontrées par le film
français sont dues à la saturation presque totale
du marché italien, qui dispose d’environ 900 films
EN ITALIE
Recueillies par Zoé MORI
de toutes nationalités, alors que sa capacité
d’absorption est à peine évaluée à 400 films an-
nuellement, moyenne qui a été légèrement amé-
liorée ces derniers mois par l’inauguration de
nombreuses nouvelles salles de première vision
dans les différentes villes d’Italie.
Les conséquences de cet état de choses sont
facilement imaginables : ce marché, saturé par
les films américains, ne permet guère de placer
les autres productions, même si elles sont sus-
ceptibles d’obtenir l’adhésion du grand public.
Gérard Philipe a fait une remarquable composition
dans UNE SI JOLIE PETITE PLAGE.
(Cliché C.I.C.C.)
En effet, les réalisations d’ordinaire adminis-
tration n’ont aucune chance d’être programmées,
et si, par extraordinaire, elles y parviennent,
risquent d’augmenter le discrédit envers l’en-
semble de notre production, même si elle est
épaulée par des films d’une réelle valeur.
Devant le choix d’un film américain doté d’un
titre et de quelques vedettes connues et très
populaires, et un film français qui se présente
avec le seul renom de sa notoriété, l’exploitant
n’hésite pas un seul instant, même s’il devra
le regretter plus tard, lorsque ce même film
réussira à forcer ce barrage, et effectuer des
recettes supérieures bien souvent à ce même
film américain, comme ce fut le cas de nom-
breuses fois pour des films tels que Panique ,
Quai des Orfèvres, Le Corbeau et La Sympho-
nie Pastorale.
Q. — Quelles seraient les mesures qui pour-
raient favoriser une meilleure diffusion du
film français ?
R. — Une précaution majeure et indispensa-
ble est celle du choix des films autorisés à l’ex-
ploitation.
Il faut assurer à tout prix une production
nationale de qualité, si nous voulons concur-
rencer avec le maximum de chance et de suc-
cès, les productions étrangères.
Les Américains connaissent fort bien la va-
leur de la publicité, et quoique leurs films n’en
aient point une grande nécessité, leur lance-
ment est effectué dans un style très coûteux,
mais d’une efficacité certaine.
Un tel budget publicitaire ne peut être sup-
porté par les distributeurs français, ces der-
niers ne réalisant pas les recettes suffisantes
qui leur permettraient d’accentuer leurs efforts
dans ce sens.
Une distribution efficace et judicieuse, ainsi
qu’un lancement particulier, sont également des
éléments indispensables de succès.
La France doit pouvoir soutenir sa produc-
tion par des films possédant une qualité indis-
cutable, tant par l’originalité des sujets traités,
que par la valeur des réalisateurs.
Nos nouvelles vedettes et nos réalisateurs ga-
gneraient à être mieux connus. L’intérêt de la
propagande du film français à l’étranger est par
trop négligé ; un programme précis et des
moyens matériels suffisants sont nécessaires.
La documentation photographique et techni-
que de nos réalisations est pratiquement inexis-
tante. Malgré cette lacune, le Cinéma français
est constamment appelé à prêter son concours
dans tous les domaines de l’activité cinémato-
graphique italienne.
La prestation des principaux technicines et
scénaristes français pour la réalisation et la
préparation de grands films italiens, est une
vérité édifiante.
Le film français a un vital besoin de se refaire
un visage auprès du grand public italien, et
cette lente asphyxie doit être arrêtée d'urgence:
mais l’état de pauvreté de nos moyens de dif-
fusion et de propagande ne le permettent guère
actuellement.
Les Biennales de Venise 1946 et 1947 per-
mirent au Cinéma français de remporter les
premières places, grâce aux films tels que Pa-
nique, de Julien Duvivier, Quai des Orfèvres,
de G. -H. Clouzot, et Monsieur Vincent, de Mau-
rice Cloche.
La France a perdu le rang qu’ele avait su
conserver avant la guerre, mais elle peut et
doit le retrouver dans la crise actuelle qui af-
fecte les principaux pays producteurs de films.
Q. — Quel est l’accueil réservé aux films fran-
çais par les exploitants italiens en général ?
R. — Sur ce chapitre, je me vois dans l’obli-
gation de dire toute mon amertume pour le
peu d’enthousiasme et de sympathie manifestés
par les exploitants italiens en général — - à quel-
ques exceptions près — pour tenter de donner
une chance de programmation aux films fran-
çais possédant une certaine qualité. Car il n’en
est pas moins vrai que le grand public ne peut
voir et apprécier nos films, que si les salles
veulent bien tenter de les programmer, et je
précise cela pour bien faire situer ia différence
entre la sympathie du public italien pour le
bon film français, et la prévention des exploi-
tants.
Il est indéniable que la situation du marché
italien n’est guère des plus favorables ; elle est
même loin d’égaler la période où le film fran-
çais jouissait d’une assez vive sympathie au-
près du public, ainsi que d’un certain succès
dans le cycle des programmations.
Je ne puis m’empêcher de dire tout de même
que le Cinéma italien d'après-guerre a été ré-
vélé au monde par la France, grâce à la com-
préhension et à la sympathie des exploitants
français.
Les grands succès obtenus par les films ita-
liens en France ont dépassé toutes les frontières,
et firent augmenter en premier lieu la vente à
l’étranger de ces films, dont les succès parisiens
en constituaient le meilleur « test ».
Je ne citerais que deux exemples, bien signi-
ficatifs parmi tant d’autres, celui de la Société
Francinex (M. Robert Chabert), qui a tout
d’abord révélé le film Rome Ville Ouverte, et
qui a obtenu des exploitants français, qu’un au-
tre film italien, Le Diable Blanc, soit pro-
grammé, en pleine période de fêtes de fin d’an-
née. et simultanément dans trois salles de pre-
mière vision, assurant immédiatement après la
sortie générale, et celui de la Gray Film (M.
d’Aguiar) qui a fait programmer une autre pro-
duction italienne, Sept Ans de Malheurs, dans
plusieurs salles parisiennes avec un effort de
lancement, largement récompensé par les suc-
cès obtenus.
Je ne puis m’imaginer, dans l’état actuel des
choses, qu’un grand film français puisse obtenir
une pareille sortie, ne serait-ce que dans une
seule salle à Rome, pendant cette même pé-
riode.
C’est ainsi bien mal reconnaître l’effort des
distributeurs et exploitants français en faveur
du film italien, en ne réservant pas un accueil
semblable aux films français, même s'ils sont
dotés de toutes les qualités requises pour une
bonne exploitation commerciale.
Pour ce qui est de la nouvelle taxe de sortie
instituée en France, je tiens à préciser que cette
MESSAGES
Ne serait-ce que par les services
rendus depuis de si longues années
à l’Industrie cinématographique fran-
çaise, l’équipe tout entière de La
Cirtémato mérite de grands éloges,
auxquels il faut ajouter le sens de
l’amitié agissante et compréhensive.
Et l’ensemble de ces qualités a
quelque chose de bien sympathique
dans l’époque. Impitoyable qui est la
nôtre.
René Weiss,
Chef de Publicité.
Ht
La Rédaction de « Ciné Suisse »
présente à La Cinématographie Fran-
çaise ses plus sincères félicitations à
l’occasion de ses trente ans d’exis-
tence en la remerciant des services
dont elle redevable à son expérience
éclairée et en souhaitant que, durant
de nombreuses années encore, elle
défende, avec un égal bonheur, la
cause de l’Art cinématographique.
Ernest-R. Berner,
de « Ciné-Suisse ».
*
A l’occasion du Trentième Anniver-
saire de- votre distinguée publication
La Cinématographie Française, je
vous envoie de cordiaux compliments
et de bons souhaits pour l’avenir.
Votre journal est tenu en Angle-
terre comme la revue principale de
l’Industrie française du film et ia ri-
chesse d’informations qu’il donne sur
les excellents films français, que
beaucoup de nos publics apprécient,
le fait d’une inestimable valeur pour
les producteurs britanniques.
Votre journal a déjà un splendide
passé. Qu’il puisse poursuivre long-
temps son cours plein de succès.
Ernest W. Fredman,
de « Daily Film Renter »,
fT
Je suis heureux d’apporter mes
souhaits cordiaux et congratulations
sincères à La Cinématographie Fran-
çaise à l’importante occasion de son
Trentième Anniversaire.
La Cinématographie Française est
depuis longtemps une voix construc-
tive , et autorisée de l’Industrie du
film en France et dans les nombreux
marchés à travers le monde où les
productions françaises jouissent d’un
grand respect.
Je souhaite sincèrement que votre
splendide journal grandisse et pros-
père dans lés années à venir.
Martin Quigley,
de Motion Picture Herald,
La Cinématographie Française a
trente ans. Comme le temps passe vite
en bonne compagnie.
Il m’est agréable de féliciter ici
M. Harlé et ses collaborateurs pour
!a^ part active qu’ils ont pris dans le
développement du Cinéma français.
M. Mauge,
Ecole Technique
44
MESSAGES
C’est vraiment un plaisir et un
privilège d’apporter à La Cinémata-
yraphie Française mes chaleureuses
congratulations pour son Trentième
Anniversaire.
Sur son propre terrain, La Ciné*
mato?raphie Française a été depuis
longtemps prééminente et à l’Etran»
îjer, spécialement aux Etats-Unis, ses
services fidèles et distingués à l’In-
dustrie française lui ont gagné dans
une très large mesure le respect et
la considération.
Le « Film Daily » salue le plus
grand journal de France et lui sou-
haite l’avenir prospère qu’il mérite
si bien.
Chester B. Bahn,
Editor de « The Film Daily »,
ft
La Cinématographie Française, La
Cinémato, comme nous l’appelons fa-
milièrement, est incontestablement
l’une des plus importantes revues du
cinéma professionnel existant dans
le monde. Bien-informée, bien présen-
tée, vivante, combattive et sincère,
La Cinémato ne peut manquer de jouir
de l’estime et de la considération de
la vaste corporation mondiale du film.
Trente années d’existence. Que de
soucis, que de durs combats menés,
que de chemin parcouru. Mais aussi
quelle belle victoire que la vôtre.
Avoir su résister, durant trente ans,
aux vents et marées. Quel superbe ré*
sultat.
Bravo, Confrères et que vive long-
temps, très longtemps, toujours La
Cinématographie Française pour le
plus grand profit des films de France.
Hermant Dumoit (Herdu),
Membre de l’Union Professionnelle
de la Presse Etrangère
Membre de l’A.P.P.C.
Trente années d’existence au ser-
vice de l’Industrie du Cinéma... Quel
brevet de patience, de constance,
d’opiniâtreté et presque d’héroïsme,
il conviendrait de vous décerner, chers
confrères qui présidez aux destinées
de La Cinématographie Française.
Cependant vous' trouvez aujourd’hui
la récompense de vos efforts et de
vos travaux dans les sentiments
d’amitié et de confraternité qui vien-
nent jusqu’à vous des quatre points
cardinaux.
Soyez fiers de votre œuvre, car
votre revue corporative est certaine-
ment une des plus complètes et des
plus intéressantes publiées en Eu-
rope.
Maurice Widy,
Rédacteur en Chef
de « La Cinégraphie Belge ».
S?
Tous mes vœux pour ce brillant an-
niversaire.
' Et... rendez-vous pour le Cinquan-
tenaire.
Pierre Hani,
Publicitaire de Cinéma.
taxe est appliquée à tous les films projetés en
France dans la langue nationale, et que la pro-
duction française la subit au même titre que
la production étrangère.
Je dois toutefois signaler l’accueil réservé à
la production française par certaines salles de
la capitale italienne, et je citerais le cinéma
Capitole qui a osé — si j’ose m’exprimer ainsi !
— programmer à plusieurs reprises des films
français tels que Quai des Orfèvres et Le Cor-
beau, obtenant des résultats égalant bien sou-
vent ceux obtenus par un grand film américain.
Plus spécialement dans la version originale,
les deux salles romaines Quirinetta et Arccba-
leno ont programmé un grand nombre de films
français, qui peut s’évaluer, pour cette saison
cinématographique, à environ 30 films.
Un détail digne d’être cité est la program-
mation, en deuxième sortie, en version origi-
nale, du film Quai des Orfèvres au cinéma Ar-
cobaleno, qui avait obtenu, quelques mois au-
paravant à la Quirinetta, un succès sans pré-
cédent.
J’ajouterais que l’E.N.I.C., qui est proprié-
taire du plus important circuit de salles en Ita-
lie, a également programmé nos films, principa-
lement dans le nord de l’Italie.
Je dois honnêtement reconnaître que la pro-
duction nationale est également peu appréciée
par le grand public de la péninsule, et les quel-
ques pourcentages de programmations cités ci-
dessous sont d’une éloquence implacable.
Pour les six premiers mois de l’année 1948,
les pourcentages des films programmés sur le
territoire italien s’établissent comme suit :
France
4,3
%
Italie
. . . . 7,9
%
Angleterre ....
. . . . 3,4
%
U.S.A
. . . . 84
%
Divers
0,4
%
Je souhaite qu’une concentration des meil-
leurs films français, telle qu’elle existe déjà ac-
tuellement en Italie — et je veux parler de la
Société Italfrancofilm qui s’est spécialisée dans
l’édition et la distribution des films français, et
qui a obtenu à ce jour les meilleurs résultats
d’exploitation malgré les conditions difficiles du
marché — soit mieux épaulée afin de rendre
plus efficace la masse cohérente de bons films
français appelés à concurrencer les autres pro-
ductions avec le maximum d’efficacité.
Je terminerai par un détail très important en
précisant qu’au cours de l’année 1948, environ
20 films italiens doublés furent programmés en
France, contre 15 films français doublés en
Italie.
Je souhaite et suis persuadé que les exploitants
italiens réserveront, dans un avenir prochain,
un meilleur accueil et un peu plus de compré-
hension envers notre nouvelle production, dont
les nombreuses qualités sont déjà connues.
Zoé Mori.
ESPAGNE
Nous devons repartir a zéro
Encouragement officiel à la produc»
tion nationale.
par Pierre Mâchant
L’Espagne est relativement bien équipée ci-
nématographiquement. Elle compte 3.300
salles ; la population étant de plus de
27 millions d’habitants, c’est donc une salle par
8.000 habitants : à peine moins que les Etats-
Unis. Les autorisations de construire de nouvel-
les salles sont données par l’administration ; or
la population de l’Espagne croît régulièrement
et vite... En cent ans, le chiffre est passé de
15 à 27 millions d’habitants ; on comptait
21 millions en 1920, 23.600.000 en 1930, 26 en
1940. Avec son agriculture étroitement limitée,
et les entraves naturelles au développement de
son industrie, c’est là probablement la cause
essentielle de ses problèmes et de ses diffi-
cultés.
Ajoutons, pour apprécier la statistique des
salles, un élément « qualitatif » : 640 salles
comptent plus de 1.000 places. Les villes sont
bien pourvues : les installations luxueuses et
modernes sont fréquentes dans les grandes
villes. Madrid compte 12 théâtres cinématogra-
phiques d’exclusivité ; une ville secondaire
comme Cordoue offre 10 salles. Le cinéma est
répandu jusque dans les campagnes et les vil-
lages : ce sont parfois des écrans tendus en
plein air.
Le prix des places, dans ce pays où la richesse
ou l’aisance sont assez peu répandues, est net-
tement élevé : les salles d’exclusivité de la
Gran Via à Madrid demandent 14 pesetas ; ce
prix monte à 17 ou 18 pesetas les jours de fête.
Le cours de la peseta s’établit à 16 ou 19 francs.
Dans les quartiers, les prix sont encore à 7 pe-
Deux des interprètes du film espagnol : JEANNE
LA FOLLE, avec Sarita Montiel et Fernando Rey.
(Cliché Cifesa.)
setas ; mais dans les faubourgs, on trouve de
petites salles, assez hasardeuses, où pour 1 ou
1 et demi peseta, on peut voir deux films.
En Espagne, le théâtre n’existe guère, et les
courses de taureaux n’ont lieu que pendant six
mois. Le cinéma reste la distraction essentielle
du grand public, et il partage avec le « futbol »
le goût de la jeunesse.
Les séances ont lieu en continu à partir de
18 heures seulement, tant sont draconiennes
les restrictions d’électricité dues à l’extraordi-
naire période de sécheresse qui se prolonge
depuis plus d’un an. La fréquentation cinéma-
45
TOUS LES DEUX : Renée Saint-Cyr
et André Luguet.
(Cliché Sirius.)
tographique est élevée : on l’évalue à 6 millions
de spectateurs hebdomadaires.
L’Espagne a besoin de 250 films par an. La
production nationale représente environ 50 films.
Le film américain domine de haut le marché,
avec au moins 80 %. Le public le recherche
bien plus que les productions nationales.
La programmation en 1946 a été la suivante :
Etats-Unis : 59.
Mexique : 13.
Espagne : 9.
Grande-Bretagne : 6.
Argentine : 4.
Italie : 2.
France : 1.
Au cours du dernier semestre de 1948. il a été
projeté à Madrid :
Etats-Unis : 54 films.
Argentine : 4.
Mexique : 6.
Suède : 6.
France : 5 (ce sont L’Inévitable M. Dubois.
Le Voile Bleu, Le Mystère de l’Automobile,
avec Raimu).
Les chiffres de l’importation vont à présent
baisser, l’octroi des licences a été suspendu
pour le trimestre en cours. Cette décision a visi-
blement pour but un nouvel encouragement à
ta production nationale. De même, la prescrip-
tion du doublage obligatoire va être levée, afin
de détourner le public des films étrangers : seuls
seront post-synchronisés les films de grande
valeur, sur avis d’une commission spéciale.
La production nationale se développe ; elle
s’appuie sur quelques grandes firmes, dont la
Cifess et la Suevia sont les plus fortes, suivies
de Cea Films, Ballesteros, à Madrid, et de Bal-
letty Blay, Huet, Floralva, Emisora Films à
Barcelone.
L’aide de l’Etat, par l’intermédiaire du Syn-
dicat National du Spectacle et du Ministère de
l’Industrie, est importante et, en fait, décisive.
Ces avances sont remboursables par prélève-
ment d’une part assez légère de la recette.
Pour citer un exemple, la Cifess, qui a pro-
duit 4 films l'année dernière, va en tourner 8
cette année. Deux de ses super-productions de
1948 : Don Quichotte, de Rafael Gil, et Jeanne
la Folle, de Juan de Orduna (d’après la vie dra-
matique de la mère de Charles-Quint) sont sur
le point de sortir à New York en version sous-
titrée. Don Quichotte paraîtra également à Lon-
dres, sous les auspices d’Alexandre Korda et de
la London Films. Currito de la Cruz ou Le Petit
François de la Croix (Luis Lucia) est un film de
taureaux, avec le torero Pépin Martin Vasquez.
Au programme de cette année, mentionnons
La Duchesse de Bensmeji, romanesque aven-
ture dans le genre de Carmen dans le cadre de
l’Andalousie ; Sainte Thérèse de Jésus, dont
l’héroïne sera incarnée par la vedette Aurora
Bautista (qu’on voit aussi dans Jeanne la Folle
et maints autres films) : Le Meilleur Homme
( TEspagne , avec Jorge Mistral et Aurora Bau-
tista, évoquera la rencontre et l’amour de Fer-
dinand et Isabelle, les Rois catholiques, avant
qu’ils entreprennent la grande œuvre de la
reconquête sur les Maures. Deux autres films,
encore en préparation, sont consacrés au fol-
klore de chant et de danses, et auront pour ve-
dette la danseuse Juanita Reina.
La Cifesa s’est attaché le metteur en scène
Luis Lucia (auteur de Currito de la Cruz, de
La Princesse des Ursins, de La Nuit des Rois,
etc.); elle fait également appel à tous les autres
réalisateurs espagnols par contrat particulier.
La Suevia, que dirige M. Fesario Gonzales,
a un programme de production équivalent ; sa
dernière réalisation, Mare Nostrum, d’après le
roman de Blasco Ibanez, vient de sortir à
Madrid.
La plupart des films réalisés au cours des an-
nées récentes sont l’adaptation de romans et de
pièces, depuis Cervantès et Lope de Veea jus-
qu’à Palacio ValHès (La Foi, Les Eaux Noires)
et Alarcon (Le Clou).
On note une prédilection pour les grands su-
jets historiques, susceptibles de se prêter à des
œuvres de grand prestige à la fois national et
« spectaculaire ». Mais les devis rigoureuse-
ment maintenus à des étiages modérés, la fai-
blesse des ressources en acteurs et la défiance
à l’égard de la « technique » maintiennent les
films au-dessous de la « classe internationale ».
Les principaux metteurs en scène espagnols
sont, auprès de Florian Rey (qui touche à la
cinquantaine) : Rafael Gil (La Foi, La Reine
Sainte, Don Quichotte), Juan de Orduna (Jeanne
la Folle), S. Saenz de Heredia.
La technique, en fait, reste assez sommaire ;
sans envisager même les possibilités et les pou-
voirs du cinéma comme moyen d’expression, le
film se borne à enregistrer, le plus simplement
du monde, une succession d’éléments, de dia-
logues, « regardés » et « écoutés » devant des
éléments de décor, et presque toujours compo-
sés sur un seul plan. Les plus belles garde-robes,
les hermines et les velours, les armures et les
épées ne peuvent évidemment point donner un
semblant de vie à ces scènes composées comme
sur un théâtre qui même ne serait pas très
moderne. Le sens du rythme semble manquer
gravement
Ces films coûtent bon marché : les plus chers
ne dépassent pas 4 millions de pesetas (60 mil-
lions de francs); les films usuels, — tel L’Hom-
mage à Manolette — se limitent à 1 million ou
1.200.000 pesetas.
Prix nationaux
Chaque année, des Grands Prix nationaux du
Cinéma récompensent quelques œuvres mar-
quantes de la production nationale, comportant
des dotations considérables : 400.000 pesetas aux
deux Premiers Prix ; 250.000 pesetas aux quatre
MESSVGES
A M. Harlé.
C’est avec un réel plaisir que j’ai
appris que ta revue hebdomadaire La
Cinématographie Française, qui jouit
d’une si g,rande faveur tant à l’Etran-
ger qu’en France, fête son trentième
anniversaire.
Je me joins à ceux qui, avec en-
thousiasme, te combleront certaine-
ment de leurs sincères félicitations.
J’exprime le vœu que La Cinémato-
graphie Française puisse se trouver
encore longtemps à la tête de la
presse cinématographique internatio-
nale et y continuer de poursuivre son
but principal, celui de propager à
l’Etranger le film français, afin que
celui-ci reprenne bientôt la place qui
lui revient historiquement, c’est-à-dire
la toute première.
Marc Turfkruyer,
de Weekblad Cinéma, Anvers.
C’est avec grand plaisir que j’ai
appris que La Cinématographie Fran-
çaise a terminé sa trentième année
de précieux office, non seulement
pour l’Industrie française du film,
mais aussi pour tous ceux intéressés
par cette industrie en dehors des
frontières de la France.
Durant les années de guerre, quand
les échanges entre la Grande-Breta-
gne et la France étaient interrompus,
il y eut une perte sensible de ne pou-
voir garder contact avec les problè-
mes français du film à travers le
canal de ses colonnes et sa réappa-
rition à la fin des hostilités fut par-
ticulièrement appréciée.
En tant que frère aîné ( « Le Kine-
matograph Weekly » prit la suite
d’une publication plus ancienne da-
tant de 1907), j’offre des congratu-
lations à La Cinématographie Fran-
çaise et lui souhaite beaucoup d’au-
tres années d’utilité et de prospérité.
A.L. Carter,
de « Kinematograph Weekly ».
Je me fais un devoir, un devoir
qui se double d’un plaisir, de vous
présenter, tant au nom de « Ciné-
Revue » qu’en mon nom personnel,
nos plus sincères sentiments de vive
et confraternelle sympathie.
Je suis particulièrement bien placé
pour çavoir combien il vous a fallu,
pendant une aussi longue période et
des temps aussi difficiles, de persé-
vérance dans l’effort et de volonté de
faire œuvre utile. Je vous dis « bravo »
de tout cœur.
J. van Cottom,
de Ciné-Revue, Bruxelles.
tt
Trente ans de Cinémato?
C’est un bail que je vous renouvel-
lerai de tout cœur par tacite sympa-
thie. Amicalement.
J.-M. Mounier.
Discina.
MESSAGES
La Cinématographie Française est
l’orgueil de la presse périodique pro-
fessionnelle mondiale.
Pour ceux qui font de la critique
un moyen, une raison de vivre, elle
constitue un collaborateur extrême-
ment précieux. On voit La Cinémato-
graphie Française sur la table de tra-
vail des critiques, producteurs, direc-
teurs, acteurs, écrivains, techniciens,
etc., de mon pays, de Hollywood.
d’Angleterre, dans tous les pays enfin
où l’on a besoin d’une information sur
l’état de l’Industrie ou de l’Art ciné-
matographiques en France.
A l’occasion de son trentième an-
niversaire, j’ai l’honneur de lui faire
parvenir mes félicitations et mes
meilleurs vœux.
Chas de Cruz,
Directeur de « Heraldo del
Cinematografista », Bue-
nos-Aires; Vice-Président
de l’Association des Cri-
tiques Cinématographi-
ques d’Argentine.
A l'occasion du trentième anniver-
saire de La Cinématographie Fran-
çaise si brillamment rédigée, nous
vous adressons nos souhaits les plus
cordiaux.
La valeur des articles et la per-
fection de votre revue ont toujours
fait l’objet de notre admiration.
A une époque où les portes du
monde ne s’ouvrent que lentement
devant l’Autriche, votre revue vient
pour nous au premier rang des pro-
ductions étrangères et constitue le
meilleur ambassadeur des films fran-
çais.
Avec nos meilleurs souhaits pour
les années à venir.
Hardy Worm,
Rédacteur en Chef
de « Mein Film », Vienne.
e
L’Association des Directeurs de
Théâtres Cinématographiques de Bel-
gique et la Rédaction de son Bulletin
d’information ont à cœur, à l'occasion
du Trentenaire d’existence de la re-
vue hebdomadaire La Cinématographie
Française, d’adresser à la direction de
cet estimé journal, leurs plus vives et
leurs plus sincères félicitations.
Durant ces trente années d’exis-
tence, l’Exploitation cinématographi-
que belge a, avec un intérêt sans
cesse accru, pu puiser un enseigne-
ment de la plus haute valeur dans la
lecture de La Cinématographie Fran-
çaise.
Nous ne pouvons manquer de ren-
dre hommage à tous les collabora-
teurs de l’organe de l’Industrie de ci-
néma français pour la valeur des in-
formations qui y sont publiées et à la
direction pour la tenue impeccable
de sa présentation.
M. Degraeve,
Secrétaire Général de PA.D.T.C.B.
films suivants. Trois prix de 20.000 pesetas et
fi de 10.000 récompensent les courts sujets.
A la fin de 1947, ces prix avaient été attribués
à La Foi, de Gil et Marionna Rehull, de Here-
dia (évoquant l’histoire de Barcelone au
xix° siècle) pour les bourses de 400.000 pesetas;
et pour celles de 250.000 à La Reine Sainte, de
Gil, Confidence, de Mihura, Rien, de Neville, et
Nuit sans Ciel, de Tquino.
En 1948, le concours a été étendu à la pro-
duction des pays d’Amérique latine; trois pre-
miers prix ont été attribués ainsi :
Argentine : Dieu le paiera,
Mexique : Rio Eseondido.
Espagne : Jeanne la Folle.
L’Espagne n’a pas figuré au Festival interna-
tional du Film de Venise ni à celui de Ma-
rianské-Lazné ; elle avait envoyé Le Clou au
Festival de Locarno.
Pellicule
L’Espagne ne produit pas de pellicule : elle
se fournit auprès de Kodak-Paris ou Kodak-
Amérique, de Gevaert, de Dupont de Nemours
(U.S.A.), de Ferania (Italie); des essais sont
faits pour essayer de mettre au point une fa-
brication.
Ciné-Clubs
Il existe quelques ciné-clubs, mais dispersés
et tous liés à l’activité individuelle d’un pro-
moteur. Il n’existe pas de Fédération nationale.
On compte deux ciné-clubs à Madrid, un à Sa-
ragosse, un à Barcelone, un à Grenade; l’Am-
bassade de France et ses services culturels leur
prêtent volontiers des documentaires et courts
sujets. Ce mouvement visiblement n'est pas
soutenu.
Cinéma scolaire
La production de films pédagogiques, aussi
bien que l’équipement des écoles, est tout à fait
à l’état embryonnaire. Les documentaires réalisés
n’ont pas le caractère scolaire. Très peu d’éco-
les possèdent une installation cinématographi-
que ; on cite quelques grands instituts des Jé-
suites, des Maristes, de J. -B. de la Salle, qui
utilisent le cinéma...
Mais les chefs de l’Action Catholique com-
mencent à se soucier de ce problème; ils envisa-
gent l’importation d’un nombre appréciable de
Debrie 16 mm., destiné aux Ecoles et aux Uni-
versités et aussi à la diffusion privée... Une
société pour l’exploitation du format réduit a
été constituée; un département pour les établisse-
ments scolaires est en formation. Deux ateliers
existent (un à Madrid et un à Barcelone), pour
la réduction du 35 mm. en 16 mm.
La censure
La censure est évidemment très stricte et poin-
tilleuse ; elle est formée de fonctionnaires et
comprend un membre du Clergé. Tout autant
que les scènes licencieuses et même les atti-
tudes « légères », ce sont les intentions morales
qui sont considérées de fort près... On l’a vu
quand, de France, arriva La Femme du Bou-
langer... D’abord le film passa dans une salle
de Madrid avec succès ; puis les milieux de
défense morale s’émurent et intervinrent...; une
protestation se couvrit de signatures et elle fut
déposée à l’Ambassade de France. On y lisait
des louanges pour la technique du film fran-
çais et l’interprétation de nos acteurs, mais on
déplorait l’absence de tout souci moral (ou mo-
ralisateur ?) du film français en général et de
l’œuvre de Pagnol en particulier...
La presse
Tous les quotidiens — ils ne sont pas fort
nombreux — possèdent une rubrique de criti-
que de films. Les plus en vue sont celles de
René Lefèvre, tel que nous le verrons dans
LE POINT DU JOUR.
(Cliché A.G.D.C.)
MM. Luis Gomes Mesa (« Ya »), Carlos Fernan-
dez Quenca (« Radio Nationale »), Luis Gomez
Tello (« Premier Piano »), revue populaire de
cinéma, Juanes (« Arriba »), la chronique du
journal « A.B.C. » est rédigée par un groupe
anonyme. La revue « Camara », plus profession-
nelle, est d’une très bonne tenue.
Spécialement importante est la revue catho-
lique « Ecclesia », dont la chronique de cinéma
est tenue par M. José M. Cano ; cette publica-
tion, la plus considérable de toute l’organisa-
tion catholique dans le pays, est l’organe cen-
tral de la hiérarchie ecclésiastique et de l’Action
catholique. « Signo », revue de Jeunes catholi-
ques, tient une rubrique de films. L’Action ca-
tholique publie chaque semaine une fiche des
films, avec analyse et cote morale.
La défaveur prononcée par ces organes coûte
en moyenne à un film 25 à 30 % de sa recette
possible.
Institut de recherche
Un Institut de recherches cinématographiques
a été créé sur le modèle du Centre expérimen-
tal de Rome et de l’I.D.H.E.C. française. Il se
propose la formation du personnel du cinéma :
metteurs en scène, acteurs, auxiliaires divers.
Les cours durent deux ans. D’abord théoriques,
ils visent à étendre et à spécialiser la culture
générale des sujets ; la seconde année comporte
la participation à la réalisation d’un film dans
les studios et les laboratoires.
Le problème de la formation des acteurs est
très sérieux : la vie théâtrale à Madrid et en
Espagne est extrêmement réduite, malgré la ri-
chesse et la valeur du répertoire du théâtre na-
tional. La tradition ainsi manque et la conti-
nuité, qui constituent « l’école », et qui pour-
rait assurer de façon -permanente, à la pro-
fession théâtrale, ses cadres et son personnel.
Studios
Les principaux studios sont Sevilia Films, Cea
Films, San Martin, Balesteros...
Les laboratoires sont ceux de Madrid. Arroyo,
—
Serge Reggiani et Anne Campion dans
RETOUR A LA VIE.
(Cliché Films Marceau.)
Jera da Roma ; parmi les ateliers de doublage,
citons ceux de Fono Espagna et de Sevilia Films.
Ajoutons à Barcelone les studios et laboratoires
de Trilla Films, Orfes Films, ainsi que deux
autres moins importants.
Le film américain
Le film américain, seul, connaît véritablement
le succès. A lui seul viennent les grosses re-
cettes. Les plus grands succès ont été, récem-
ment, Rebecca (1943), suivi du Bal des Sirènes.
La Maison du Dr Edwardes, présenté ici il y a
deux ans, a beaucoup plu ; mais on avait coupé
les scènes du rêve, d’après le peintre surréaliste
Salvador Dali... Gilda compte également parmi
les forts succès : non sans mal, car les sug-
gestives scènes de bas et de gants noirs, ac-
ceptéès par la censure, émurent très fort les
jeunesses catholiques, qui vinrent briser les car-
reaux et lacérer des affiches ; l’archevêque de
Séville excommunia les membres de la commis-
sion de censure pour leur aveuglement ou leur
excès d’indulgence. Partout le film déchaîna
des remous ; finalement, il arriva jusque dans
les quartiers où, de coupures en coupures, il était
devenu anodin. Tous les films d’Ingrid Bergman
réussissent bien, et cette vedette est aimée du
public.
Il arrive parfois que le doublage prenne des
libertés un peu étonnantes avec l’original ; la
maîtresse peut devenir une nièce un peu ten-
dre, ou simplement la gouvernante. Tous les cas
un peu délicats, ainsi, peuvent être réglés au
mieux, et l’on peut apaiser tous les scrupules
et toutes les hésitations. On devine cependant
qu’Ambre ne passera jamais... Le succès de Re-
becca fixe un niveau maximum de recettes : 13
millions de pes.
Le public populaire espagnol aime le déploie-
ment spectaculaire, ou bien il goûte l’histoire.
L’abondance du Technicolor ne lui déplait pas.
A la différence des Italiens, il n’est pas senti-
mental : un drame dur et cruel ne l’effraie
point. Sa prédilection pour les courses de tau-
reaux et le football, et son indifférence pour
le théâtre, sont des faits significatifs. Mais sur-
tout, il veut se distraire, sortir de sa condition
assez étroitement limitée. Avant tout, en allant
au cinéma, il veut s’amuser.
Position du film français
« Actuellement, nous dit M. de Farango Sal-
sez, chef du département étranger de la Cifesa
(distribution), seuls le film américain et le film
français ont un espoir en Espagne »... Nous rap-
portons fidèlement cette invitation à l’optimisme,
encore que les résultats qu’on peut enregistrer
soient passablement décevants. Il est vrai, qu’en
fait, l’expérience n’est pas commencée. L’accord
cinématographique, prévu par le traité de com-
merce négocié l’année dernière, n’est pas encore
signé. Démarches, visites, rapports, propositions,
suggestions et contre-propositions se succèdent
à Madrid sans trêve depuis un an, sans induire
le ministre à signer. Les services commerciaux
de l’Ambassade de France prodiguent, mais en
vain, leur insistance. Il semble que le Ministre
espagnol redoute les sorties excessives de pe-
setas en cas de succès de nos films... La pro-
tection de la monnaie est à l’ordre du jour, en
Espagne comme en tous les pays. Paris offre
de fixer un plafond, au delà duquel les excé-
dents de recettes resteraient en Espagne, uti-
lisables sur place. Cette garantie suffira-t-elle ?
Il faudrait aussi savoir se plier à certaines
habitudes traditionnelles en matière de trans-
ferts administratifs d’argent à l’étranger. Il sem-
ble que les Américains, notamment, aient trouvé
une solution efficace.
Dans l’attente de la signature de l’arrange-
ment avec la France, toute opération d’impor-
tation de films français est suspendue ; même
les voyages d’importateurs à Paris sont différés.
Les choix s'envisagent plus ou moins à l’aveugle,
et même de la part de personnalités suscepti-
bles d’être informées sur la production fran-
çaise, on recueille d’étonnants jugements, on
entend citer des noms de personnes qui déjà,
il y a dix ou douze ans, étaient « à la retraite »...
Aussi faut-il insister sur cette idée qu’on, ne
peut pas juger aujourd’hui des possibilités du
film français en Espagne ; répétons que l’ex-
périence n’est pas commencée. Les seuls films
introduits jusqu’à présent, nettement vieux et
d’un choix peu concluant, ne sont pas ceux qui
auraient pu s’imposer.
Mentionnons aussi que, si le film français est
à peu près absent des écrans, le livre français,
nos revues et nos journaux ne le sont pas moins
des vitrines et des rayons des librairies. Là éga-
lement un arrangement particulier doit complé-
ter le Traité de commerce ; il n’est pas encore
signé... et cette absence quasi-totale fait un
étonnant contraste avec l’activité brillante de
nos écoles, de nos instituts (laïques et religieux),
qui donnent un enseignement en Français à des
milliers de jeunes gens et jeunes filles espa-
gnols... Un « complexe de défiance » n’est pas
exclu, après douze ou quinze ans de rapports
mauvais ou médiocres.
Quels films français sont venus en Espagne ?
On cite Katia, sorti en 1941 (reliquat d’impor-
tations antérieures à 1939); L’Inévitable M. Du-
bois, qui fut un échec : L’Honorable Catherine,
qui plut asez ; La Citadelle du Silence, interdit
en 1941 (une sédition dans une forteresse) et
autorisé en 1947 après quelques coupures de-ci,
de-là... ; trop vieux, le film a plus ou moins
marché. Faible fut encore le Balzac Presle-Blan-
char ; Le Bossu réussit mieux, ainsi que La Du-
chesse de Langeais ; L’Idiot a bien réussi, ainsi
que Le Revenant, par contre, Martin Roumagnac
a échoué.
Un chiffre fixera les idées : La Duchesse de
Langeais, dont la réussite est considérée comme
satisfaisante, a donné 700.000 pes. ; L’Idiot peut-
être un peu plus.
Sont populaires encore — après la longue rup-
ture de la guerre civile, de la guerre mondiale,
puis de la fermeture de la frontière — nos ve-
dettes Edwige Feuillère, Viviane Romance et
Danielle Darrieux : de celle-ci on se rappelle
avoir vu Abus de Confiance, Battement de Cœur.
et aussi Caprices (un peu faible, toutefois !) ...
Le spectateur moyen veut dire, s’amuser, se
consoler par un bain d’optimisme même puéril...
Il fuit la tristesse, les sermons, les larmes... Il
y a l’anecdote du distributeur espagnol, homme
d’expérience, appartenant aux générations
d’avant la guerre : il s’enthousiasme pour Le
Voile Bleu ; il l’achète, il s’épuise à le placer
MESSAGES
A l’occasion du trentième anniver-
saire de la création de votre revue,
nous sommes vraiment heureux de
vous féliciter et de vous adresser nos
chaleureux remerciements pour la
compréhension dont vous avez tou-
jours fait preuve à l’égard de notre
Œuvre, ainsi que pour l’appui que
nous avons toujours trouvé auprès de
vous, à l’occasion du lancement de
toutes nos manifestations.
Henri Dessent,
Président
de l’Entr’aide du Cinéma.
Dans ma qualité de directeur de
la plus ancienne publication italienne
( « Cinémundus » aussi va célébrer,
l’an prochain, sa trentième année de
vie), je suis heureux d’envoyer à La
Cinématographie Française mes sin-
cères félicitations et souhaits.
J’ai toujours suivi, avec un vif in-
térêt, votre belle et glorieuse revue
en appréciant dans toute sa valeur
l’action déployée par elle, soit dans
le domaine national, soit dans celui,
plus vaste, des relations internatio-
nales.
Ayant toujours affirmé avec toute
conviction la nécessité de plus solides
liens de solidarité entre les industries
cinématographiques italienne et fran-
çaise (parce que seulement par un
effort commun, elles pourront se sau-
ver), j’espère que l’action de notre
presse pourra servir comme stimulant
pour porter au plus tôt la collabora-
tion cinématographique italo-française
sur le plan des réalisations concrètes
et fécondes.
Ugo Ugoletti,
Directeur de « Cinémundus »
Rome.
e
Un homme d’esprit a dit que « cel-
les qui ont trente ans ont longtemps
vingt-neuf ans »...
La Cinématographie Française, elle,
avoue ses trente ans. Non sans
fierté... Et elle a bien raison, car
trente ans ça compte, aujourd’hui,
dans la vie d’un journal.
Alors, heureux Trentenaire...
En attendant un heureux Quaran-
tenaire et un non moins heureux Cin-
quantenaire.
Telle est la grâce que, très sympa-
thiquement, je lui souhaite, en même
temps qu’à ses collaborateurs celle
de participer à ses flatteurs anniver-
saires.
René Jeanne.
Président de l’A.F.C.C.
*
A l’occasion du Trentième Anni-
versaire de La Cinématographie Fran-
çaise, je vous adresse mes bien vives
félicitations pour le bel effort accom-
pli par votre revue en faveur du
Cinéma.
André Paulvé,
Directeur de Discina.
48
I A
MESSAGES
Hâtons-nous, le temps fuit et nous
traîne avec soi...
Trente années, mon cher Harlé.
Trente années, chère Cinémato. Hier
est donc si loin?
On parle, on remue, on s'agite, on
se querelle et l’on se retrouve un
matin d’automne dans une petite égli-
se de la rue Saint-Antoine pour ap-
porter un dernier salut à un cama-
rade de travail. Alors, soudain, on
s'aperçoit que la vie vaut peut-être
mieux que l’usage qu’on en fait.
Soyez fiers de vos trente années
d’efforts, ils n’auront pas été vains
et La Cinémato occupera longtemps
encore une place de choix sur nos
tables et... dans nos cœurs.
Maurice Bessy,
Directeur
du « Film Français ».
e
Pour nous tous qui aimons ce mé-
tier, La Cinématographie Fra’içaise
fait partie du mobilier du cinéma. Elle
est le meuble de plus familier de cette
maison, ce’ui eue notre regard, notre
proximité quotidienne ont usé, poli,
arrondi aux angles. Il a un peu dimi-
nué de volume comme la commode
ou la table frôlées cent fois par jour :
il est devenu La Cinémato.
Tous ceux qui, comme moi, n’écri-
vent pas d’hier, ont olus ou moins
coHahoré à La Cinématographie Fran-
çaise. File e«t donc la maison de tous
les iournalistes de cinéma. Cette fête
de famil'e que représente son tren-
tième anniversaire est un peu notre
fê*e à tous comme elle est celle de
ri”d"slrie cinématographique qui lui
doit tant.
Roper Régent,
Secrétaire de l’A.F.C.C.
Soit comme lecteur, soit comme
correspondant à Varsovie, de 1934 à
1939, soit comme collaborateur oc-
cas*onnel, depuis que je donne le
meilleur de mon temps à l’Office Ca-
tholique du Cinéma et à la nouvelle
« Revue Internationale du Cinéma »
qu’il vient de puMier. je n’ai jamais
rencontré, dans l'équipe de la Ciné-
mat's avec son animateur P.-A. Harlé
en i^te, au’re chose ou’amitié, sym-
pathie et haute compétence.
Si »e commence à connaître quel-
que chose de la Corporation du Ci-
néma et surtout du Cinéma français,
c’est à elle que je le dois en très
grande partie. Aussi bien avant la
f<u»rre. quand je suivais son effort en
Pologne, que maintenant, quand je
le suis sur le plan international, je
peux affirmer que le film français n’a
pas de meilleur ambassadeur dans le
monde, auprès des éléments les plus
sérieux de la Profession.
Oue les trente années de son ma-
gn?««ue effort puissent se prolonger
i-définimeut pour notre grande satis-
faction et pour l’essor du prestige
français dans le monde du Cinéma.
André Ruszkowskl.
parmi ses clients. Pourtant, chaque fois qu'il
voyait « son film », ses yeux se mouillaient
d’émotion. Il s’entête. Finalement il loue une
salle à Madrid et a perdu gros... Le public ne
veut pas pleurer ni compatir.
Il y eut un grand gala de présentation de
Monsieur Vincent, au Callao, sur la « Gran
Via », le quartier le plus animé et le plus bril-
lant de Madrid. Ce fut une réussite : ministres,
corps diplomatique, intellectuels, gens du monde
firent au film un vif succès. Non sans quelques
lenteurs le film a été acheté ; longuement la cen-
sure l’a examiné. Ce saint français parle d’un
ton un peu haut devant son évêque ! Le Général
Franco a exprimé le désir de le voir : l’Am-
bassade de France a envoyé une copie. Finale-
ment, après doublage, le film est accepté. Il
attend encore sa sortie ; elle serait à présent pro-
chaine.
« Se vendent bièn, ont une valeur commer-
ciale, nous dit notre interlocuteur au Départe-
ment Etranger de la Cifesa, M. de Farango Sal-
sez, soit les grandes productions, ou bien les
policiers et les films d’aventures »... Pour sa part,
il a inclus dans son programme de distribution
pour 1949, quatre films français : ce sont Le
Capitan, Les Chouans, Cyrano de Bergerac...
Cependant, aux soirées cinématographiques de
l’Ambassade de France, sont données assez fré-
quemment et depuis des années, des présenta-
tions de films français : la salle, qui compte
150 places, s’emplit d’invités empressés et cu-
rieux avec sympathie. On y vit Les Visiteurs
du Soir, Le Puritain. L’Eternel Retour. Sortilège,
Sylvie et le Fantôme, Premier Bal... Visiblement
une élite, réduite en nombre, apprécie ces films
et en goûte le souci de psychologie, de vérité
humaine : la masse est étrangère à toute recher-
che artistique ou intellectuelle : elle aime Re-
b°cca et Le Bal des Sirènes. Les Visiteurs du
Soir, notamment, n’ont pas trouvé de distribu-
teurs, mais la copie a été prêtée à tous les ciné-
clubs.
Il y a donc un immense travail à accomplir,
rendu plus difficile par la longue absence de
fait de la France, à laou°lle nous avons renoncé
seulement l’année dernière.
« Le film français est très intéressant ; le
public l’aime, nous dit encore le haut person-
nage de la Cifesa qui nous reçoit... Rien d’utile
ne p~ut être fait tant que l’arrangement ciné-
mat.oqraphiaue n’est pas signé. Quels sont vos
meilleurs films ? Quels sont vos metteurs en
scène ? Vos vedettes nouvelles ?... Et puis la
censure restera un problème délicat : car on a
l’impression en Espagne que le film français n’est
pas moral. »
Malgré ces difficultés, disons que l’on ne peut
pas juger des possibilités présentes du film fran-
çais en Espagne ; les films introduits étaient
vieux : en fait notre grande production n’est
pas venue.
Parmi les autres contingents importés, les films
argentins et mexicains sont aidés par l’identité
de langue, le même caractère un peu simpliste
de la technique, la communauté de la culture...
La vogue des films italiens de l’école « réaliste »
et surtout les films de guerre et d’exploits de
partisans, a été finalement assez brève : Sciuscia,
décrit des misères bien connues ici ; Païsa, Un
Jour de la Vie, sont des anecdotes de guérillas
qui eurent en Espagne leurs équivalents cruels
et dont on ne souhaite pas le retour.
La partie à jouer est difficile et le succès
dépendra de nous, de la souplesse de notre com-
préhension, de la clairvoyance et de la netteté
de notre attitude. La partie est importante :
outre ses 3.300 salles et les 13 millions de pesetas
qu’elle peut donner à Rebecca, l’Espagne est
aussi le tremplin le meilleur vers l’Amérique du
Sud. — Pierre Michaut.
Deux jeunes interprètes du film
LA VERITE N’A PAS DE FRONTIERE.
(Cliché Films Marceau.)
LETTRE OUVERTE
D’AMÉRIQUE LATINE
Monsieur le Directeur,
Je lis dans votre numéro spécial du 25 sep-
tembre, sous la signature de M. André
Ruszkowski, à la rubrique « Amérique latine »,
page 33, un article qui me surprend et me
peine.
D’après cet article, les producteurs français
ont eu grand tort d’offrir leurs films à d’au-
tres éléments qu’à un certain organisme pro-
tégé.
Je croyais, au contraire, que tout élément
dévoué à la production cinématographique
française — comme moi — devait être bien vu
en France, surtout quand il achète des films
français en dollars sonnants et trébuchants.
Vous dites que les acheteurs — sauf quel-
ques rares exceptions qui confirment la règle —
ne viendront plus à Paris.
Je crois devoir vous faire remarquer que je
suis de ces exceptions, et il en existe d’autres,
puisque ayant fondé ma société en juin 1948, j’ai
déjà acheté L’Idiot, Pontcarral, Gringalet, La
Nuit Blanche, Le Destin exécrable de Guille-
mette Babin et La Fiancée des Ténèbres qui
émanent de Pathé-Cinéma. de Tellus-Film, de
Zénith-Film, de l’Up.ion Générale d’Exportation
et de tant d’autres.
Je ne pense pas que ces producteurs aient
fait acte de mauvais français en s’adressant à
des éléments indépendants, lesquels, d’ailleurs,
auraient été encore plus assidus si on avait ac-
cordé à leurs représentants le visa de leurs pas-
seports d’une façon plus empressée, car tandis
qu’ils poiroteient, eux. devant les guichets des
consulats français à l’étranger, l’élément pro-
tégé allait et venait aisément grâce à un pas-
seport diplomatiaue, cela uni à d’autres avan-
tages propres à décourager toute bonne volonté
qui ne fut solidement accrochée par un dévoue-
ment de trente ans au Cinéma français.
Laissez-moi, enfin, vous dire que vous enfon-
cez une porte ouverte en disant que la France
et l’Italie devraient s’unir davantage pour faire
face à la puissance économique de leurs con-
currents en Amérique latine.
En effet, l’Int^rdiffusion Latina Artistica y
Comercial (I.L.A.C.) lance, sous sa marque Edi-
ciones Animadas aussi bien les films français
cités plus haut oue des films italiens et notam-
ment ceux de Gli Artisti Associati.
Veuillez agréer. Monsieur le Directeur, mes
salutations empressées.
Laurent Bau-Bonaplata,
Directeur-Président
de l’Interdiffusion Latina Artistica
y Comercial (I.L.A.C.),
Ediciones Animadas.
L’UNION
FAIT
LA FORCE
C’est un gjand plaisir pour moi que
de féliciter de son trentième anniver-
saire cette Cinématographie Française
dans laquelle mon vieil ami P. -A. Harlé a
fait passer, il y a un quart de siècle, le
premier article du journaliste débutant
que j’étais alors.
Aujourd’hui, représentant de Variety,
c’est bien volontiers que je réponds à
son appel pour donner aux lecteurs de
La Cinémato, c’est-à-dire à tous ceux
que concerne le film, une appréciation
qui n’engage d’ailleurs que moi sur la
situation actuelle du Cinéma français
dans le monde.
II est inexact de dire, comme on
l’entend souvent exprimer, que le Cinéma
français souffre d’une crise. Il souffre
d’une maladie chronique, inhérente au
caractère individualiste déjà noté par
Jules César chez les Gaulois, c’est-à-
dire de leur incapacité de se grouper
sous la bannière d’un chef dont, une fois
qu’ils l’ont élu, ils sont prêts à accepter
les directives pour le bien commun. Il
existe bien en France un Centre Natio-
nal du Cinéma, mais il représente l’Etat
vis-à-vis du Cinéma et des tiers, et non
pas le Cinéma vis-à-vis des tiers, gou-
vernements français et étrangers com-
pris.
Ouatre ordres de gens sont du
Cinéma : d’abord le public, qu’on est trop
souvent porté à oublier dans cette af-
faire, puis les exploitants qui lui mon-
trent les films, les d!stributeurs oui ren-
dent possib'e l’exploitation, et les pro-
ducteurs qui sont la source même du
film.
De ces derniers, il y a environ 120 en
France de reconnus alors que la produc-
tion nationale est d’environ 100 films
par an. C’est dire combien certains
d’entre eux sont peu actifs.
Malgré la concurrence étrangère, les
films français, sur leur marché national,
font prime à égalité de qualité. Mais
sans revenu suffisant d’un marché mon-
dial mal travaillé, comment peuvent-ils
espérer rapporter suffisamment pour
devenir une opération véritablement
rentab'e? Or c’est précisément sur le
marché français, au’ils tentent de récu-
pérer ce mannue à gagner par le moyen
d’une protection, contingentement à
l’admission et à l’écran ou taxes à l’im-
portation, oui ne peut avoir pour effet
que d’affaiblir une industrie ainsi tentée
d’opter pour des solutions de facilité.
Rares sont les films français qui peu-
(1) En demandant à notre ami Maxime de Beix,
correspondant du grand hebdomadaire de spec-
tacle Variety, un exposé du Cinéma français
considéré du point de vue international, nous
lui laissons, avec son entière liberté d’expression,
la pleine paternité de ses idées. — N.D.L.R.
par Maxime de BEIX(1>
vent, de par leur conception, affronter
le marché mondial avec des chances de
succès réel. Il ne s’agit nullement ici,
vu les moyens modestes dont dispose
la production en France, de tenter de
battre l’étranger par le faste, mais bien
de rechercher des solutions originales,
dont le Français, lorsqu’il s'y met, n’est
jamais à court.
Actuellement, en France, la produc-
tion est un sport, une spéculation,
une passion, un jeu, mais ne peut être
considérée comme une industrie.
Si le Cinéma français doit trouver
son salut, c’est au contraire dans une
politique toujours plus large d’échang.es
internationaux qu’il lui faut s’engager.
Et dans l’industrie même, quel'es
divisions sur les avantages à attribuer
à chacun. Rien que sur le partage du
butin constitué par les taxes nouvelles,
on vend la peau* de l’ours avant qu'il
soit tué.
Un élément, s’il arrive à conquérir le
marché, a une chance de donner au film
français un coup de fouet : la couleur.
La Belle Meunière, de Marcel Pagnol,
est le premier film en couleurs réalisé
avec un procédé purement français, en-
core que depuis plusieurs années
Eastman Kodak ait travaillé sur des
principes analogues au Roux-Color. Mais
en admettant même que le procédé de-
vienne d’usage courant, la véritable
planche de salut du Cinéma français,
c’est bien plus qu’une concurrence fé-
roce entre producteurs et une lutte âpre
entre les différentes branches du Cinéma,
u”e coopération dont dépend le salut
de tous. Sans elle, tous ceux qui, de
près ou de loin, touchent au Cinéma
devront de plus en plus demander à un
Ftat, qui lui-même est à bout de souffle,
a!de et protection, jusqu’au jour où
l’Etat lui-même sera devenu impuissant
à leur donner satisfaction ou les annexera
purement et simplement. comm<e il a
annexé la radio et la télévision.
Cette dernière doit, dès à présent,
retenir l’attention des producteurs fran.
çais.
D'aucuns d’ront : La télévision tuera
le cinéma. Rien ne tue rien. La radio n’a
pas tué la presse. La télévision ne tuera
pas les exp'oitants, qui sont, dans le
cinéma, ce que l’infanterie est à une
armée : l’arme indispensable. Tout ce
qui pourra être fait pour les aider à
montrer les films dans des salles plus
attrayantes, rendra service à la commu-
nauté. Ce sont eux qui sont en contact
direct avec le public.
Il en est temps encore, mais il n’est
que temps pour le Cinéma français
d’adopter nour devise s L'union fait la
force. — Maxime de Beix.
MESSAGES
C’est avec joie que je salue le
trentième anniversaire de La Cinéma-
tographie Française.
Il me rappelle' une longue période
de travail en faveur du Cinéma, auquel
j’ai participé avec mon beau-père
G. Coissac. Nous avions alors, aux
temps du Cinéma muet, une presse
corporative pleine d’activité et oui n’a
pas été pour rien dans le développe-
ment de l’Industrie cinématographique
et dans l’épanouissement de l’Art.
La Cinématographie Française te-
nait sa belle place dans ce chœur des
hebdomadaires et elle a réussi à s’y
imposer. Disons-le, ce fût par son
travail attentif et soutenu et par
l’abondance de ses informations.
Quand le Cinéma parlant survint, ap-
portant dans la Production et l’Ex-
ploitation des transformations consi-
dérables. La Cinématographie Fran-
çaise avait étendu son ravon et pou-
vait donner à un Art-Industrie en plein
développement toute l’aide et tout
l’appui désirables.
Je souhaite à La C;nématorr?ph:e
Française, à ses directeurs et à ses
rédacteurs, de nouveaux lustres bril-
lants d’actîvDé.
Il est légitime et Juste de recon-
naître que La ClnématcmTaDlre Fran-
çaise aura do-né et do-ne toti;ours
pour l’Art et l’Industrie de l’ér-an un
effort laborieux, écia'ré et continu.
Paul SouPac,
Directeur du « Cinéopse. ».
Des deux mains je prends la plume,
mon cher Harlé, pour vous dire com-
bien je suis heureux de ce Trente-
naire de La Cinématographie Fran-
çaise.
Dès 1922, date de la parution de
« Ciné-Miroir », j’ai apprécié la sûreté
de vos informations et utilisé la source
précieuse de renseignements que
constitue votre Cinémato. Vous avez
bien servi la Corporation et vous con-
tinuez. Je vous en félicite, vous re-
mercie et vous prie de croire à ma
fidèle amitié.
René Manevy,
de « Ciné-Miroir ».
*
Je viens d’avoir l’occasion de pas-
ser plusieurs semaines à dépouiller
les premières années de La' C:némato-
graphie Française, conservées à- la
Bibliothèque de l’Arsenal. J’y ai trouvé
pour travaux de véritables trésors. Je
suis certain que les historiens de de-
main trouveront une documentation
aussi précieuse dans les numéros que
vous publiez actuellement, et vos
Index des films projetés en France ces
dernières années leur seront en tout
cas indispensables, puisqu’i’s y trou-
veront avec le nom des réalisateurs
et des interprètes toute l’éouipe tech-
nique des productions. Et je regrette
que de telles publicatiors annuelles
n’existent pas depuis l’origine du
cinéma.
tKÊKB Georges SadouL
5G
QUE DE SOUVENIRS
!
■ ■ ■ ■
par Lucie DERAIN
nique l’ironie la plus française. Et Ni*
colas Liez, avec ses bonnes histoires.
Et tant d’autres, également familiers et
maintenant disparus!...
Certains de nos camarades ont quitté
La Cinémato pour le Cinéma tout court,
tel Raymond Villette devenu habile as-
sistant et collaborateur de Christian-
Jaque; Dominique, aux Archives du Film;
Henri Langlois, Secrétaire général de la
Cinémathèque fondée sous l’impulsion
de P.-A. Harlé et de La Cinématographie
Française...
Mes meilleurs souvenirs, je les pla-
cerai peut-être aux années 1924-1930,
avec La Cinémato encore jeune, sous sa
nouvelle direction qui, d’un coup d’essai,
fit un coup de maître, et de La Cinémato
le plus grand corporatif français. Nous
avons bien bataillé tous ensemble. Mar-
cel Colin-Reval, peu de temps après
son entrée parmi nous, devenait l’actif
et compétent rédacteur en chef de La
Cinématographie Française qu’il menait
brillamment sous la direction aussi
ferme que courtoise de M. Harlé.
Certes, il y a eu quelques « engueu-
lades ». Entre membres d’une même fa-
mille, c’est classique. Mais ce qui res-
sort de ces années de travail, serrés
les uns contre les autres, et en dépit
de divergences de vues, au delà de quel-
conques déceptions, c’est un esprit col-
lectif, un état d’âmes commun à tous,
un sentiment d’équipe et d’amour de son
travail que je n’ai plus retrouvé. Hélas !
Les temps actuels sont proches de
l’inhumain. Pour moi les seize années
ininterrompues passées à La Cinémato
resteront comme le témoignage même
de cette « Douceur de vivre » que nos
pères ou grands-pères situaient entre
1900 et 1912. Ces années 1924-1940
ont, elles-mêmes, coïncidé avec ma pro-
pre jeunesse, avec l’agonie d’une épo-
que maintenant révolue. Nous avons con-
fondu nos efforts et nos espoirs autour
d’un même journal, réalisant une belle
revue dans un temps qui fut — quoi-
qu’on dise — très prospère et très heu-
reux. Cela ne s’oublie pas.
Et je garde en mon cœur, à La Ciné-
mato, la plus belle part.
VINGT ANS DE
“CINÉMATO”
LA Cinématographie Française, cette
bonne vieille Cinémato, a trente
ans. C’est un âge encore tendre,
pour une femme comme pour une revue.
Mais trente ans, à notre époque, cela
date quand même.
1918. La création de La Cinémato-
graphie Française par Louchet me laisse
insensible. Et pour cause! Je ne suis
pas encore entrée dans le monde du
Cinéma. Cela ne tardera pas... à quelques
mois près. II faudra pourtant six ans
avant que j’oblique du Cinéma (sous-
titres, montage, location, etc.) au jour-
nalisme cinématographique.
1924. A ce moment-là commence pour
moi la grande histoire de La Cinémato
puisque je débute, à peu près, avec elle,
ma carrière de journaliste, sous la nou-
velle direction, celle de Paul-Auguste
Harlé, avec V. Roger, continuant la
revue qu’il couvait depuis ses premiers
pas. Et déjà, je trouve en y entrant une
équipe fraternelle.
Que de souvenirs se lèvent à ces
dates : 1924-1925-1926. La grande
époque du Cinéma français, et l’écla-
tante réussite de La Cinémato nouvelle
formule. On travaillait alors rue Saul-
nier, rue étroite, appartement sombre et
minuscule. On y faisait le journal au
chaud, en se tenant les coudes. Je me
rappelle les premiers numéros, la refonte
du canard dans une formule plus élé-
gante, plus moderne. Harlé choisissant,
avec l’élégance et le raffinement qui
sont ses caractéristiques, le format, les
rubriques, et de beaux « Cochin » pour
les titres. On y croyait. On pensait tous
que La Cinémato deviendrait quelaue
chose de très bien. Elle avait résisté à
des coups durs, elle irait loin!
C’est fait, elle est allée loin, elle a
franchi ces vingt-cinq années. Et elle
est toujours là, solide au poste, en avant-
garde de la Profession. Mais moi, je n’y
suis plus!
Cela veut dire qu’à nous tous on
avait construit un journal assez bien,
assez robuste, assez propre pour tenir
Je coup. Ses promoteurs et ceux qui l’ont
fait durant tant d’années lui ont insufflé
leur foi, leur élan, leur expérience et
leur jeunesse. Maintenant l’ouvrage a
formé d’autres équipes, excellentes. Et
si nous, les vieux de La Cinémato, nous
en conservons un peu de mélancolie
— alors que nous avons pu nous croire
indispensables, irremplaçables — nous
n’en sommes pas moins fiers d’avoir
créé, porté, soutenu, rendu indestruc-
tible un outil de qualité, notre vieux
journal. Nous lui devons, il nous doit.
C’est un courant familier qui soude le
journaliste à l’organe qu’il a vu naître,
auquel il a donné ses années, et le meil-
leur de lui-même, s’il est un journaliste
de race.
Depuis la rue Saulnier et la rue de la
Cour-des-Noues, que de changements
avant cette année 1948! Nous avons vu
entrer et partir tant d’amis, pour un
voyage sans retour. Cher Doublon !
Cher Raymond Berner, disparu dans la
dernière tourmente. Mon vieux Clarrière,
qui dissimulait sous son flegme britan-
MON premier contact avec la Ciné-
mato remonte à 1919. Je n’ai pas
oublié cette couverture dessinée
en couleurs, exposée à l’extérieur d’un
kiosque de la place de la République et
qui représentait Ruth Rolland, l’héroïne
de Hands Up, dont, alors jeune lycéen,
je suivais fidèlement tous les épisodes à
l’Omnia-Pathé. J’achetais ce numéro de
La Cinématographie Française qui n’avait
pas encore une année d’existence. Je le
possède encore dans mes archives.
Plus tard, je devais entrer en rela-
tions avec La Cinémato g,râce à mon
vieux Pierre Braunberger, mon condis-
ciple de dix années au Lycée Voltaire,
où nous nous étions connus sur les bancs
de « l’enfantine », et qui m’inocula le
vius du cinéma.
Comme tout étudiant de faculté,
j’avais alors quelques loisirs et j’en pro-
fitais pour satisfaire ma passion du ciné-
ma. Je m’étais débrouillé pour obtenir
des cartes me permettant d’assister aux
présentations corporatives.
Esprit pratique. Pierre Braunberger
me dit un jour s « Puisque tu passes tant
de temps à l’Artistic et à l’Empire, pour-
quoi ne pas en profiter pour faire des
critiques de tous ces films que tu vois?
J’ai justement un ami qui vient de re-
prendre un important corporatif.
Et c’est ainsi qu’un beau matin enso-
leillé de mai 1925 — exactement le jour
de l’Ascension, — je me rendis 5, rue
Saulnier, où La Cinématographie Fran-
çaise venait de s’installer. Au fond d’une
cour, et au premier étage d’un escalier
tout noir, je fus reçu par un monsieur
à l’allure fort vive, en manches de che-
mise et n’avait qu’un bras. Je lui expli-
par Pierre AUTRE
quai ma démarche. A ce moment, un
homme fort jeune, au visage fin et sou-
riant mais un peu ironique, apparut sur
le seuil du bureau du fond : « Faites
entrer ce jeune homme, Roger. »
Avec l’affabilité et la cordialité bien
connues qu’il a toujours témoignées aux
jeunes solliciteurs en mal de copie,
P.-A. Harlé m’écouta fort patiemment.
Je lui exposai mes idées et mon enthou-
siasme pour le cinéma. Propriétaire de-
puis un an de la Cinémato, il me ramena
gentiment sur terre et me proposa sur-
le-champ d’écrire des comptes rendus
de films.
Huit jours plus tard, j’avais la joie
immense de voir mon nom imprimé pour
la première fois sur un journal en bas
des analyses de Cœur de Père (Films
Erka), Du Sang sur le Sable et Knock
Out (E.F.G.). Et puis je possédais une
belle carte de presse à couverture en
maroquin — je l’ai précieusement con-
servée — que je montrais tout fier.
Près d’un quart de siècle a passé...
La suite? Etudes terminées, examens
passés, service militaire accompli, je de-
vais bien souvent retourner à La Ciné-
mato.
Aujourd’hui, des hommes nouveaux,
apportant leur jeune dynamisme, ont
remplacé l’ancienne équipe. Mais l’ani-
mateur de La Cinématographie Française
est là pour les guider et les éclairer
comme il l’a toujours fait avec ses colla-
borateurs. C’est à lui, à mon ami P.-A.
Harlé, auprès de qui j’ai travaillé pen-
dant vingt ans, que je tiens à dire toute
mon affection à l’occasion de ce trente-
naire de son œuvre.
ANNÉES
SUCCÈS
* PRESTICE
QUALITE
AU SERVICE DU CINÉMA FRANÇAIS
\VvvJVt ^CUi£v^
wï/.s annonce
Une évocation magnifique
de la vie exaltante du
Connétable Du Guesclin.
Sa jeunesse, ses combats,
ses amours. Cette histoire
d'un grand soldat et d'un
batailleur infatigable
permet à Fernand Gravey
une composition saisis-
sante. De l'action, du
mouvement, du " pana-
che ", un véritable " wes-
tern " médiéval.
Prod. LES FILMS DU VERSEAU
I
FERNAND GRAVEY
DANS
Thi Gucscim
Adaptation de ROGER VERCEL et BERNARD DE LATOUR
Réalisation de
BERNARD DE LATOUR
Dialogues de ROGER VERCEL
Supervisé par
PIERRE BILLON
avec JUNIE ASTOR et NOËL ROQUEVERT
GÉRARD OURY - MICHEL SALINA - MARCEL DELA1TRE - LÉON BARRY
avec GISÈLE CASADESUS - KETTI GALLIAN - HOWARD VERNON
Au cours d'une nuit d'es-
cale à Marseille, un marin
canadien s'éprend d'une
fille rencontrée dans un
bar. Attaqué et dévalisé
par deux "nervis", Hans
erre dans la ville à la
recherche de celle qu'il
aime. Il ne la retrouve
que pour comprendre son
indifférence, la tue et se
donne à la police qui le
guette.
MISE EN SCÈNE DE
FRANÇOIS VILLIERS
SUPERVISION DE
MARCEL CRAVENNE
AVEC
MARIA MONTEZ
JEAN-PIERRE AUMONT
LILLI PALMER
DANS
Prod. SAFI A-CARAVELLE
MARCEL DALIO
Le couple incomparable
du Diable au Corps, réuni
dans une fantaisie burles-
que ! Les aventures d'un
jeune géomètre qui s'é-
prend d'une belle vedette
voyageant incognito.
Des péripéties étourdis-
santes, une drôlerie plei-
ne d'esprit, un rythme
prodigieux.
I
MICHELINE PRESLE
GÉRARD PHILIPE
DANS
SCÉNARIO, ADAPTATION ET DIALOGUES DE
JACQUES SIGURD
UN FILM DE
JEAN BOYER
avec MARCELLE ARNOLD - FERNAND RAUZÉNA
ALBERT REMY - MARION J. DELBO
L O U V I G N Y
Prod. MICHEL SAFRA SPEVA-FILMS
Dans un coin perdu de
Bretagne, un hobereau
devient i'amant de la
femme d'un aubergiste.
Mais celle-ci qui n'avait
écouté que son ambition,
le délaisse pour son demi-
frère... Un drame poi-
gnant de l'amour et de
la jalousie, imaginé par
Jean Anouilh, réalisé par
Grémillon, le célèbre met-
teur en scène de Remor-
ques et Lumière d'Eté...
Prod. MAJESTIC-FILM
JEAN ANOUILH .. JEAN-BERNARD LUC , , JEAN ANOUILH
RÉALISÉ PAR
JEAN GREMILLON
avec ARLETTE THOMAS - MICHEL BOUQUET
avec SYLVIE et DEBUCOURT
S U Z Y DELAIR
FERNAND LEDOUX
PAUL BERNARD
DANS
Au chevet de sa femme
qui vient d'être victime
d'un accident alors qu'elle
s'apprêtait à le quitter,
un homme apprend ce
que fut en réalité celle
qu'il aimait. Cette confes-
sion est pour le malheu-
reux l'écroulement d'un
bonheur qui ne fut que
duperie. Mais le destin le
vengera plus cruellement
qu'il n'eut jamais pu le
faire.
Scénario, adaptation et dialogues de Un film de
JACQUES SIGURD YVES ALLEGRET
AVEc JACQUES BAUMER
Prod. LES FILMS MODERNES ET DISCINA - Producteur EMILE NATAN
BERNARD BL1ER
SIMONE SIGNORET
DANS
53
CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
PRODUCTION
FRANÇAISE 1948
94 FILMS DE
RÉALISÉS
LONG
CETTE
METRAGE
ANNÉE
AU terme de l'année 1948, le Ci-
néma français a la fierté de pré-
senter une liste de 94 films, en-
trepris ou réalisés au cours des
douze derniers mois, soit au-
tant qu'en 1946, année qui, jus-
qu'ici, était considérée comme la plus
productive depuis la guerre.
Nous nous réjouissons d'autant plus
de ce résultat que les difficultés éco-
nomiques dans lesquelles se débat
notre pays ne permettaient pas, au
début de cette année, d’envisager une
aussi florissante activité.
Cependant, dès la fin du premier
trimestre, la « reprise » s’annonçait.
Les projets étaient plus nombreux,
un espoir venait de poindre : la Loi
d’aide temporaire à l'Industrie ciné-
matographique.
Les producteurs, alors, anticipèrent
sur les effets éventuels de cette loi.
Ils groupèrent des capitaux et les
investirent aussitôt dans des films,
avec l’espoir de voir se réaliser bien-
tôt les promesses gouvernementales.
Des changements de gouvernements
et des mésententes entre le Centre
National du Cinéma et le Syndicat
des Producteurs retardèrent un temps
la mise au point des modalités d’ap-
plication de la loi. Elles sont mainte-
nant effectives. Mais le temps pas-
sant, et le coût de la vie augmentant
LA PRODUCTION FRANÇAISE DE 1938 A 1948
TABLEAU NUMERIQUE DES FILMS DE LONG METRAGE
ENTREPRIS MENSUELLEMENT
<
Tôt
Fév
S >
S <
Mai
F-3
F-3
<
1938. .
113
ii
7
9 10
13
14
13
16
1939. .
83
14
10
6 7
12
11
5
1940. .
28
5
3
7 5
3
»
1
1941 . .
60
»
4
2 2
3
7
8
10
1942. .
78
3
6
5 9
5
3
6
14
1943 . .
60
5
7
5 8
9
7
1
6
1944 . .
21
2
4
4 1
6
1
1945-
72
5
5-
3 G
6
15
9
9
1946. .
94
7
10
2 10
10
7
13
10
1947. .
(a)74
G
9
3 7
7
8
4
12
1948. .
94
7
6
7 5
11
13
11
9
a)
Non compris
4 films réalisés
en
co-production
à
11
10
11
5
3
10
5
10
4
11
7
6
interrompu.
par Pierre ROBIN
sans cesse, les capitaux se raréfièrent
et, aujourd'hui, le travail dans les
studios est très réduit.
Les producteurs. pourtant, ont
fourni un gros effort. Mais, déçus dans
leur attente, ils n’ont pu le pour-
suivre jusqu’à la fin de l’année.
Certes, nous subissons actuellement
la crise saisonnière, mais elle aurait
pu ne pas être aussi grave. On sait
que le Groupe Franstudio (Joinville,
Saint-Maurice, Francœur, Marseille,
Clichy) vient de licencier les 4/5p de
son personnel, que les Studios de La
Victorine à Nice ont fait de même et
que ceux des Buttes-Chaumont avaient
déjà clos leurs portes dès mars. Seuls,
donc, fonctionnent maintenant, au
ralenti, les studios de Billancourt, de
Boulogne, d’Epinay et Photosonor.
A cela, les directeurs de studios op-
posent le fait qüe la production ne fut
pas « étalée ». Us regrettent que trop
de films se soient tournés en même
TABLEAU COMPARATIF DU FINANCEMENT DE LA PRODUCTION AU COURS DE L'ANNEE 1947 ET DU
Premier semestre 1947 : 44 films (dont 4 en eo-production étrangère)
1 r SEMESTRE 1948
5 à 10 millions
10 à 20 millions
20 à 30 millions
30 à 40
millions
40 à 50 millions
50 millions et plus
3 (pour 223.000.000)
Néant
6 (pour 96.000.000)
19 (pour 456.000.000)
10 (pour
328.000.000)
2 (pour 86.000.000)
(y compris le coût 1
de La
S'eut’ de l’Age,
film
interrompu
Coût global
1.189.000.000 fr.
Coût moyen d’un film
29.720.000 »
Plus 4 iiims en co-production étrangère pour 100.000.000 de francs de participation française : 2 films franco-italien: 1 film franco-anglais; 1 film franco-norvég
Second semestre 1947 : 31
films
5 à 10 millions
10 à 20 millions
20 à 30 millions
30 à 40
millions
40 à 50 millions
50 millions et plus
Néant
5 (pour 77.000.000)
15 (pour 345.600.000)
5 (pour 173.500.000)
5 (pour 226.000.000)
1 (pour 55.500.000)
Coût global
877.600.000 fr.
Coût moyen d’un film
28.300.000 »
Premier semestre 1948 :
48 films
L . I
i
1
1 ,
100 millions
5 a 10 millions 10 à ,
Î0 millions.20 à 30 millions
30 à 40 millions 40
à 50 millions
50 à 60 millions 60 à 70 millions 10 à 100 million:
! 1 _
et plus
1
8 14
15
4
2
1 1
1
2
(pour 7.300.000) .(pour
157. 300. 000) .(pour 360.700.000)
(pour 518.400.000) (pour 162.000.000 ) (pour 108.000.000)1 (pour 60.000.000) (pour
92.000.000)
.pour 283.000.000)
Coût global
1.728.700.000 fr.
Coût moyen d’un film
36.700.000
» s-*"
m„
TRE
i 2
54
A CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
Corps, tient le principal rôle de ce
film avec pour partenaire l’admirable
interprète de Julie des Frères Bou-
quinquant, Madeleine Robinson.
Le Point du Jour, de Louis Daquin
(Nous, les Gosses, Patrie, Les Frères
Bouquinquant), dont l’action, semi-
documentaire, révèle la dure vie de
mineurs. Ce film, qui fut tourné dans
une véritable mine, a pour interprè-
tes Renée Lefèvre et Jean Desailly.
Duguesclin, première réalisation de
Bernard de Latour, supervisée par
Pierre Billon (Ruy Blas), est une œu-
vre somptueuse, tournée dans des ca-
dres réels en extérieurs et dans de
magnifiques décors en studios, qui 4
relate l’épopée du grand connétable
français, réincarné ici par Fernand
Gravey.
Docteur Laënnec, biographie du cé-
lèbre médecin français, inventeur de
l'auscultation, dont l’œuvre est à la
base des recherches pour la guérison
de la tuberculose. Ce film a été mis
en scène par Maurice Cloche, dont le
précédent film, Monsieur Vincent,
poursuit encore sa triomphale car-
rière de par le monde. C’est Pierre
Blanchar qui fait revivre l’illustre
médecin.
Les Casse-Pieds, film satirique à
sketches humoristiques, réalisé par
Jean Dréville, avec Noël-Noël, dont
on n'a pas oublié les précédentes œu-
vres. La Cage aux Rossignols et Le
Père Tranquille, pour ne mentionner
que les plus récentes. Ce nouveau film,
plein de finesse et d'esprit, repose
tout ehtier sur lui. Les Casse-Pieds a
obtenu le prix Louis Delluc et le
Grand Prix du Cinéma français 1948.
Pattes blanches, scénario et dialo-
gue de Jean Anouilh (Le Voyageur
sans Bagage, Monsieur Vincent), réa-
lisé par Jean Grémillon, dont ce film
marque la rentrée après cinq ans
d'inactivité, est une œuvre d’atmos-
phère tournée pour les trois-quarts en
extérieurs, sur une petite plage bre-
tonne. Histoire âpre, dramatique, an-
goissante, interprétée par Fernand Le-
doux, Paul Bernard, Michel Bouquet,
Suzy Delair et Arlette Thomas.
Les Amants de Vérone, scénario et
réalisation d'André Cayatte, adapta-
tion et dia’ogues de Jacques Prévert :
temps, ce qui les obligea à embaucher
des ouvriers pour le « coup de feu »
(mai à août), ouvriers en surplus,
disent-ils, qu’ils se virent contraints
de renvoyer dès que le travail vint
à faire défaut. Soit. Cependant, il est
certain que si la loi avait été appli-
quée plus tôt, les nombreux projets
dont on parle maintenant pour l’an-
née prochaine, auraient vu le jour
avant la fin décembre.
Au fond, la cause véritable de ce
malaise est l’actuelle instabilité éco-
nomique de l’Etat. L’Industrie ciné-
matographique en subit les fluctua-
tions au même titre que toutes les
autres industries et même, parfois,
se trouve défavorisée par rapport à
elles.
Sur le marché intérieur, le film
français subit cette situation para-
doxale : être produit au coefficient
13 (le prix de revient moyen de 1938
étant pris comme chiffre de base) et
« vendu » au coefficient 7. Les prix
des places pourtant élevés (comparés
au pouvoir d’achat moyen) ne l’est
pas suffisamment pour amortir dans
un délai raisonnable, les frais d'une
production.
Nous l’avons dit cent fois, les taxes
Claudine Dupuis et Jean-Marc Lambert dans une scène du film
LE CRIME DES JUSTES.
(Cliché Les Gémeaux- A. Sarrut-Films Fernand Rivers.)
tuent cette industrie. C’est un autre
aspect du problème économique dont
pâtit le Cinéma français, aspect que
nous avons trop souvent exposé pour
qu’il soit utile d’en reparler.
Compte tenu de tous ces éléments
défavorables, nous ne pouvons donc
que nous montrer satisfait des résul-
tats obtenus cette année dans le do-
maine de la production. Nous aurions
pu faire mieux, mais comme disent
les sportifs, ce sera pour la prochaine
fois.
*
* *
Nous avons souvent écrit qu’en ma-
tière de production cinématographi-
que, la qualité naissait de la quantité.
Cette constatation peut être, une fois
encore, prouvée cette année.
En tête de notre production 1948,
à notre tableau d’honneur, brillent :
Alice au Pays des Merveilles, une
super-production en Anscocolor, de
Lou Bunin et U.G.C., réalisée en deux
versions (anglaise et française), par
Dallas Bower et Marc Maurette, d’a-
près le célèbre roman de Lewis Ca-
roll. Ce film, qui mêle harmonieuse-
ment des personnages vivants et des
poupées animées, est l'un des plus
considérables qui aient été tournés
en France.
D’Homme à Hommes, film interna-
tional par excellence, racontant la vie
et l’œuvre d’Henri Dunan, le fonda-
teur de la Croix-Rouge. Le scénario
a été écrit par Charles Spaalr, la réa-
lisation en a été effectuée par Chris-
tian-Jaque (La Symphonie Fantasti-
que, Carmen, La Chartreuse de Par-
me) et l’interprétation, magistrale, du
grand bienfaiteur de l’humanité, a été
confiée à Jean-Louis Barrault (Les En-
fants du Paradis).
Jean Chevrier et Renée Devillers interprètes du film LE DROIT DE L’ENFANT.
(Cliché Sté Méditerranéenne de Prod.-Midi-Clnéma-Location.)
ACTIVITE DES STUDIOS FRANÇAIS EN 1948 <>
STUDIOS
NOMBRE
DE FILMS
TOURNES
EN 1948
NOMBRE
DE JOURS
D'INACTI-
VITE
EN 1948
LICENCIE-
MENT
EN 1948
Billancourt
16
Néant
Néant (2)
Boulogne
11
Néant
1/8
Buttes-Chaumont
3
153
4/5 (3)
Eclair
16
Néant
Néant (2)
François-I
4
92
Néant
Neuilly
4
45
Total (4)
Photosonor
10
20
Néant
Forest
3
148
4/5 (6)
Francœur
4
157
4/5
Joinville
5
117
4/5
Saint-Maurice
9
139
4/5
Marseille
5
112
4/5
La Victorine
18 (5)
93
4/5
(1) Certains films ayant été réalisés dans plusieurs studios, nous donnons
dans la colonne : « Nombre de Films », le chiffre total des films tournés
en entier ou en partie dans chacun des studios. Il est évident que les films
tournés « en partie » ont immobilisés les plateaux pendant un temps X
qui compte dans le nombre de jours d’activité.
(2) Ces studios avaient embauché du personnel « extra » pendant les
mois de pointe. Aujourd’hui leur effectif est redevenu normal.
(3) Ces studios sont fermés depuis mars 1948, en instance de vente.
(4) Embauchage en janvier.
(5) Ce chiffre comprend des films tournés en extérieurs sur la Côte
d’Azur, ayant utilisé le matériel et employé le personnel du studio.
(6) Les cinq groupes de la société « Franstudio » ont licencié leur per-
sonnel, ne conservant qu’un groupe d’entretien. Les producteurs doivent,
à l'avenir, embaucher eux-mëmes les ouvriers dont ils ont besoin.
Les Parents terribles, chef-d’œuvre
théâtral de Jean Cocteau, devenu sous
sa direction chef-d’œuvre cinémato-
graphique, avec le concours de Jean
Marais, Josette Day, Gabrielle Dorziat,
Yvonne de Bray et Marcel André.
Manon, le nouveau chef-d’œuvre
d'Henri-Georges Clouzot, dont le seul
nom et le seul énoncé de ses précé-
dentes réalisations (Le Corbeau, Le
Quai des Orfèvres), suffisent pour con-
vaincre de la qualité de sa dernière
œuvre. Elle révélera Cecile Aubry,
dont le visage et le talent seront bien-
tôt connus et appréciés de tous. Ses
partenaires, Serge Reggiani, Michel
Auclair et Gabrielle Dorziat ne peu-
vent que contribuer à assurer au film
une réputation solide.
Une si jolie petite Plage, qui con-
sacre le talent du metteur en scène
Yves Allégret, si brillamment révélé
par Les Démons de l’Aube et affirmé
dans Dédée d’Anvers. Gérard Philipe,
le magnifique François du Diable au
55
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
Duvaleix, Sophie Desmarets, Raymond Bussieres (de dos), Yvette Andreyor,
André Versini et Jean Desailly interprètent une scène du film
LA VEUVE ET L’INNOCENT. (Cliché L.P.C. -Ciné-Sélection.)
tourner leurs films en extérieurs ou
en décors naturels. Ainsi fut fait en-
tièrement pour Le Silence de la Mer,
Les Orphelins de Saint- Vaast, Ta-
busse, Le Crime des Justes, Clayr-
Fait, Les Eaux Troubles, Les Sou-
venirs ne sont pas à vendre, Suzanne
et ses Brigands. D’autre part, une
grande partie des films suivants fut
réalisée en extérieurs : Les Dieux du
Dimanche, Les Amants de Vérone
(Italie), La Bataille du Feu, Cinq Tu-
lipes Rouges (Tour de France cy-
cliste), Hans le Marin, Vire-Vent, La
Belle Meunière, Si ça peut vous faire
plaisir, L’Ecole Buissonnière, Fan-
dango, Buffalo Bill et la Bergère,
Tous les Chemins mènent à Rome
(ces huit films sur la Côte d’Azur),
Du Guesclin et Pattes Blanches (Bre-
tagne), D’Homme à Hommes (Suisse,
Côte d'Azur, Afrique du Nord), Ma-
non (Normandie, Afrique du Nord),
L’Escadron Blanc, Rezzou, Le Para-
dis des Pilotes Perdus (Maroc), Barry
(Suisse), Le Point du Jour (mines
vant, nous tenons à signaler que sur
94 films :
46 scénarii sont originaux; 21 sont
adaptés de romans; 10 sont des trans-
positions de pièces de théâtre.
On compte aussi cette année 6 « re-
makes » :
Jean de la Lune, La Maternelle,
Ces Dames aux Chapeaux Verts,
L’Escadron Blanc, Ma Tante d’Hon-
fleur, La Belle Meunière (remake en
Rouxcolor du film inédit tourné l’an-
née dernière en noir et blanc).
Nous ne voulons pas jeter l'ana-
thème sur les adaptations de romans
ou de pièces, elles nous procurent
souvent de belles réussites. Mais il
nous semble particulièrement intéres-
sant de remarquer que producteurs
et metteurs en scène se sont attachés,
cette année, à réaliser des œuvres
originales, spécialement conçues pour
l’écran.
11 est bon de mentionner également
le souci de réalisme des metteurs en
scène qui ont tenu, cette année, à
Gérard Philipe et Madeleine Robinson ont fait de remarquables créations
dans UNE SI JOLIE PETITE PLAGE. c.i.c..c..)
une histoire pleine de charme, de
fantaisie, de poésie; l’histoire mo-
dernisée de Roméo et Juliette. Pierre
Brasseur, Dalio, Serge Reggiani,
Louis Salou, Anouk Aimée, Martine
Carol, Marianne Oswald interprètent
ce film qui sera certainement l’un
des gros événements de l’année.
Le Secret de Mayerling, super-
production historique de Jean Delan-
noy où paraissent dans les princi-
paux rôles Jean Marais et Dominique
Blanchar, la fille de Pierre Blanchar,
qui revient d’une grande tournée
théâtrale en Europe avec Louis
Jouvet.
Aux Yeux du Souvenir, très grand
film réalisé à la gloire de l’aviation
commerciale française par Jean De-
lannoy, qui a retrouvé là son inter-
prète de La Symphonie Pastorale, Mi-
chèle Morgan. Elle a pour partenai-
res Jean Marais et Jean Chevrier.
Hans le Marin, une belle histoire
d’aventures et d'amour réalisée par
François Villiers, avec Jean-Pierre Au-
mcnt, dont c’est le premier film en
France depuis la guerre, avec sa
femme Maria Montez qui, ainsi dé-
bute dans un film français avec, aussi,
Liîli Palmer.
Retour à la Vie, scénario original
de Charles Spaak (La Kermesse Hé-
roïque, La Grande Illusion), com-
posé de cinq sketches au caractère
dramatique, ayant pour thème le re-
tour des prisonniers. Deux de ces
sketches ont été réalisés par Jean
Dréville, un autre le fut par Georges
Lampin. André Cayatte mit en scène
le quatrième et H. -G. Clouzot entre-
prendra bientôt le cinquième. L’in-
terprétation est digne de cette bril-
lante équipe : Louis Jouvet, Noël-
Noël, Patricia Roc, François Périer,
Bernard Blier, Anne Campion, Lu-
cien Nat, François Patrice, etc. Voilà
un film qui ne peut manquer d’avoir
un grand retentissement.
La place nous manque pour les dé-
tailler tous.
Dans l’ensemble, cette production
se décompose ainsi :
31 comédies, 28 comédies dramati-
ques et 35 drames.
Nous les citons plus loin; aupara-
de Liévin), Une si jolie petite Plage
(Manche), etc.
Mais voici à présent la liste com-
plète des 94 films de la production
française 1948 ;
COMEDIES
Situations : L’Impeccable Henri,
production L.P.C., mise en scè-
ne de C.-F. Tavano, interprètes
Claude Dauphin, Marcelle Derrien,
Armand Bernard, Félix Oudart; Si
ça peut vous faire plaisir, film Pathé,
de J. Daniel-Norman, avec Fernan-
del; Toute la Famille était là, film
de Jean de Marguenat produit par
Simoun Film, avec Jean Parédès,
Jean Tissier, Alerme, Jacqueline Ro-
man, Marguerite Pierry; La Vie est
un Rêve, co-production Athéna-So-
come, mise en scène de Jacques Sé-
verac, avec Suzy Carrier et Georges
Rollin; Ma Tante d’Honfleur, co-pro-
duction A.E.I.C. et Optimax Film,
réalisation de René Jayet avec Su-
zanne Dehelly, Jean Parédès, Mena
Goya, Roger Nicolas, Raymond Cordy,
Jeanne Fusier-Gir, Paulette Dubost;
Ces Dames aux Chapeaux Verts, un
film produit et réalisé par Fernand
Hivers, avec Colette Richard, Henri
Guisol, Marguerite Pierry, Jeanne
Marken, Elisa Ruis et Jean Tissier;
Le Cœur sur la Main, prod. U.C.I.L.
réalisé par André Berthomieu, avec
Bourvil, Michèle Philippe, Louvigny;
La Passagère, de la Société Méditer-
ranéenne de Production, mise en
scène de Jacques Daroy, avec Geor-
ges Marchai et Dany Robin; L’Esprit
de Famille, production I.F. F., mise
en scène de Jean Wall, interpréta-
tion : André Luguet, Denise Grey,
Philippe Lemaire, Micheline Boudet,
de la Comédie-Française; Métier de
Fous, un film P.A.C. réalisé par A.
Hunebelle, avec Gaby Sylvia, Ii. Gui-
sol, R. Dhéry, Gabriello, Jean Tissier,
Lisette Lanvin.
Humoristiques : Les Casse-Pieds (La
Parade du Temps perdu),, un film à
sketches satiriques de Noël-Noël
réalisé par Jean Dréville pour Ciné-
phonic, avec Noël-Noël, Bernard
Blier, Jean Tissier, Marguerite De-
val, etc. ; Une Femme sans Passé,
production Codo-Cinéma, réalisation
de Gilles Grangier, interprétation de
Marie Déa et Jacques Dumesnil dans 56, RUE PIGALLE. (Cliché U.G.P.)
i
:
56
Une scène du film de René Chanas. LE COLONEL DURAND avec Paul Meurisse.
(Clich > Dispa-Fog.)
Sophie Desmarets, François Périer,
Alired Adam; L’Armoire Volante,
farce tragique de Carlo Kim, produite
par C.I.C.C., avec Fernandel à la
tére d'une nombreuse distribution :
Scandales, une production S.U.F.,
réalisée par René Le Hénalï, avec
Odette Joyeux, Paul Meurisse, Dinan,
Philippe Lemaire, Jacqueline Pier-
reux; Buffalo Bill et la Bergère, une
fantaisie P.I.C. de S. -T. Laroche, avec
Aiietty, Pierre Dudan et Lucien Gai-
las; Tous les Chemins mènent à Rome,
une lantaisie de Jean Boyer, produite
par Spéva avec Micheline Presle et
Gérard Philipe.
Policière : Le Mystère Barton, co-
production Alkam-Radio-Cinéma, mi-
se en scène par Charles Spaak, avec
Fernand Ledoux. Françoise îlosay.
Madeleine Robinson, Georges Lannes,
Maurice Teynac, Nathalie Nattier.
Lolleh Bellon ; L’Assassin est à
l'Ecoute , une production André Ku-
gon, mise en scène par Raoul An-
dré, interprétée par Louise Carletti,
Marguerite Moréno, Pierre Cour et
Francis Blanche; Sergil et le Dicta-
teur, film S.M.P., mise en scène de
Jacques Daroy, avec Paul Meurisse,
Liliane Rert et Arlette Méry ; La
Veuve et l’Innocent, un film d’André
Cerf, produit par L.P.C., avec Sophie
Oc-smarets, Jean Desailly, Saturnin
Fabre, Jean Tjssier, Raymond Bus-
sières; Suzanne et ses Brigands, co-
production Ciné - Reportage - Films
Olympia, réalisation d'Yves Ciampi,
avec René Dary; Le Bal Cupidon, v.o
film de M.-G. Sauvajon, productif
Ariane interprétation : Pierre Blan-
char, Simone Renant, Yves Vincent,
Maria Mauban, Suzanne Dantès; En-
tre Onze Heures et Minuit, co-pro-
duction J. Roitfeld-Francinex, mise
en scène d’Henri Decoin, interprétée
par Louis Jouvet et Madeleine Ro-
binson.
Ludmilln Tchérina, Luis Mariano et Jean Tissier dans FANDANGO,
le très beau film de E.-E. Reinert.
(Distribution Films Dis-Pa. Cliché Fog.)
Mœurs : Trois Garçons et une
Fille, production F. A. O., réalisation
de Maurice I.abto, interprétation
Giby Morlay, Slizv Carrier, Jean
Marchai, Bernard Lajarrige, François
Patrice ; Tous les Deux, film de
Louis Cuny produit par Célia-Film,
avec André Luguet, Renée Saint-
Cyr, Annette I*oivre, Sylvie; Gigi,
réalisé par Jacqueline Audry, pour
Codo-Cinéma, d'après le célèbre ro-
man de Colette, avec Gaby Morlay,
Danielle Delorme, Yvonne de Bray,
Jean Tissier, Paul Démangé, Frank
Villars, Madeleine Rousset, Yolande
Laffont.
Jeunesse : Vire-Vent, co-production
Francinex-Fred Orain, réalisée par
Jean Faurez, avec Roger Pigaut, So-
phie Desmarets, Paulette Elambert,
Louis Seigner, Guy Decomble.
Musicale : Une Femme par Jour,
opérette de Jean Boyer, produit par
Hoche, jouée et chantée par Jacques
Pills, Denise Grey, Duvallès, Robert
Burnier et un essaim de jolies filles;
Jo-la-Romanee, film Sirius réalisé par
Onvald; Aux Yeux du Souvenir, pro-
duction Gibé, réalisée par Jean De-
lannoy, avec Jean Marais, Michèle
Morgan, Jean Chevrier cl Colette
Mars; Ainsi finit la Nuit, production
Metzger et Woog, réalisation de E.-E.
Reinert, interprétation : Claude Dau-
phin, Anne Vernon, Henri Guisol:
Hans le Marin, film d’aventures pro-
duit par S.A.F.I.A., réalisation de
François Villiers, avec Maria Montez.
Jean-Pierre Aumont, Lilli Palmer,
Dalio, Jacques Aslan, Roger Blin et
Roland Toutain; Retour à la Vie, co-
production J. Roitfeld-Hoche, suite
de sketches réalisés par A. Cayatte.
H. -G. Clouzot, J. Dréville, G. Lam-
pin et interprété par Louis Jouvet,
Bernard Blicr, François Périer, Noël-
Noël, Patricia Roc, Anne Canipion,
Janine Ilareey, Tanis Chandler, Gi-
sèle Préville, François Patrice, Lu-
cien Nat, Nane Germon, etc.; Jean
de la Lune, film sentimental de Mar-
cel Achard, produit par Roger Ri-
ehebé et interprété par Danielle Dar-
rieux, François Périer et Claude
Suzy Delair, rieuse, et Paul Eernard, soucieux, tels que nous les verrons
dans une scène de PATTES BLANCHES, de Jean Grémillon.
(Production Majestic-Film. Distribution Discina.)
Gilles Grangier, avec Georges Gué-
tary, Ginette Leclerc, Oudart, Alfred
Adam, Noëlle Norman; Fandango, co-
production Gloria-Film-Olympia, réa-
lisée par E.-E. Reinert, interprétée par
Luis Mariano, Ludmilla Tchérina,
Raymond Bussières, Annette Poivre,
Jean Tissier.
Féerique : Alice au Pays des Mer-
veilles, co-production en Anscocolor
U.G.C.-Lou Bunin, version française
réalisée par Dallas Bower et Marc
Maurette, avec Carol Marsh et Bus-
sières au milieu d'une troupe de pou-
pées animées.
COMEDIES DRAMATIQUES
Psychologiques : Les Parents Ter-
ribles, film de Jean Ccctcau produit
par Ariane, interprété par Jean Ma-
rais, Josette Day, Yvonne de Bray,
Gabrielle Dorziat et Marcel André;
Les Amants de Vérone, production
C.I.C.C., réalisation d'André Cayatte,
interprétation : Pierre Brasseur, Da-
lio, Serge Reggiani, Louis Salon,
Anouk Aimée, Martine Carol, Mariane
Dauphin; Les Dieux du Dimanche,
tih.a sur le monde du sport réalisé par
René Lucot pour Bervia, avec Claire
Maffeï, Marc C'assot, Alexandre Ri-
gnanll, René Génin.
Policière ; Scandale aux Champs-
Elysées, production Général Film,
réalisation de Roger Blanc, interpré-
tation : Pierre Renoir, Françoise
Christophe, Jean Parédès, Guy De-
comble, Gabriello, Anouk Ferjae,
Jacques Fath; Cinq Tulipes Rouges,
film C.I.C.C., se déroulant dans les
milieux sportifs, réalisé par Jean
Stelli, avec René Dary, Suzanne De-
heliy, Annette Poivre, Raymond Bus-
sières, Pierre Louis; Marlène, pro-
duction U.D.I.F., réalisation Pierre
de Hérain. interprétation : Tino Rossi.
M chcline Francey, Raymond Bus-
sières ; Halte Police, co-production
Alhéna-Socome, mise en scène par
J. Séverac avec Roland Toutain et
Suzy Carrier.
Aventures : Le Colonel Durand,
production A. T. F., mise en scène de
René Chanas. interprétation : Paul
57
Meurisse, Michèle Martin, Frédérique
Nadar, Liliane Itert, Georges Grey,
Louis Seigner; 56, Rue Pigalle, mise
eu scène de Willy Rozier pour Sport
Film, avec Jacques Dumesnil. Marie
l)éa, Aimé Clariond, Raymond Cordy;
Fantômas contre Fantômas, produc-
tion Latino Consortium Cinéma réa-
lisée par Robert Vernay, avec Mau-
rice Teynac, Marcelle Chantal, Aimé
Clariond, Alexandre Rignault, Odile
Versois, Yves Furet, Yves Deniaud;
Témerson; L’Inconnu n° 13, film
Francinalp de Jean-Paul Paulin, in-
terprété par René Dary, Marcelle
üerrien, Pierre-Louis, Mady Berry,
René Génin; Le Mystère de la Cham-
bre Jaune, réalisation d Henri Aisner
pour Alcina, avec Serge Reggiani,
Hélène Perdrière, Pierre Renoir. Mar
col Herrand.
interprété par Tino Rossi et Jacque-
line Pagnol; Deux Amours, film sen-
timental, réalisé par Richard Pottier,
pour U.D.I.F., avec Tino Rossi, Si-
mone Valère, Sylvie, Gabriello, Jeanne
Fusier-Gir, André Brunot.
Ajoutons à cette liste, Le Bal des
Pompiers, film familial optimiste, de
Jean Noltain, réalisé par André Ber-
thomieu, co-produit par M.A.I.C, et
Compagnie Claude Dauphin et inter-
prété par Claude Dauphin, Paulette
Dubost, Michèle Philippe, Pierre Louis,
etc. ; Le Diable Boiteux, film histo-
rique de Sacha Guitry, produit par
U.C.I.L et interprété par l’auteur,
Emile Drain, Georges Grey, José No-
guéro, Maurice Escande, Jacques Va-
renne, Howard Vernon, Jean Debu-
court. etc.; Les Souvenirs ne sont
pas à vendre, fantaisie à sketches,
Un ccuple désormais célèbre à l'écran : Michèle Morgan et Jean Marais
dans leur dernier film AUX YEUX DU SOUVENIR, réalisé par Jean Delannoy.
(Distribution Pathé-Consortium-Cinéma. Production Gibé.)
Atmosphères : La Cité de l’Espé-
rance, production Sirius, mise en
scène de Jean Stelli. avec René Dary,
Anouk Ferjac, Jean Tissier; Rapide de
Nuit, réalisé par Marcel Blistène, pour
S.F.C., avec Roger Pigaut, Sophie
Desmarets, Maurice Teynac, Jeanne
Marken, Jean Brochard; La Mater-
nelle, co-production S.P.1.C.-F.I.D.E S.-
Cité-Film, mise en scène d’Henri Dia-
mant-Berger, interprété par Blanchette
Brunoy, Marie Déa, Annette Poivre,
Yves Vincent. Larquey; La Ferme dis
Sept Péchés, film de Jean Devaivrc,
pour Neptune, avec Jacques Dumes-
nil, Pierre Renoir, Claude Génia, Al-
fred Adam, Georges Grey, Aimé Cla-
riond; La Bataille du Feu, film Sirius,
mise en scène par Maurice de Ca-
nonge, o.vec Larquey, Florencie, Noëlle
Norman et Yves Deniaud.
Sociale : L’Ecole Buissonnière, pro-
duction Coopérative Générale du Ci-
néma, un film de Jean-Paul Le Cha-
nois, interprété par Bernard Blier, Ju-
liette Fabert, Delmont, Ardisson, etc.
Musicales : La Belle Meunière, un
film de Marcel Pagnol, en Rouxcolor,
de Robert Hennion, Cè-produit par
Azur et Euzko, avec Blanchette Bru-
noy, Sophie Desmarets. Colette I)ar-
feuil, Martine C’arol, Maurice Baquet,
Alexandre Rignault, Frank Villars.
DRAMES
Psychologiques et atmosphères . La
Nuit Blanche, co-production Tellus-
Carlton. réalisation de Richard Pot-
tier, avec Pierre Brasseur, Claude Fa-
rel, Larquey, Jimmy Gaillard; Le Si-
lence de la Mer, produit et réalisé
par Jean-Pierre Melville, d’après la
nouvelle de Vercors, Howard Vernon,
Jean-Marie Robain, Nicole Stéphane
1 interprètent; Bagarres, film d’Henri
Calef, produit par Georges Legrand,
avec Maria Casarès, Roger Pigaut et
Jean Murat; Les Orphelins de Saint-
Vaast , co-production S.F.P.-Lutetia,
mise en scène de Jean Gourguet, in-
terprété par des acteurs peu ou pas
connus; Manon, film de H. -G. CIou-
zot, produit par Alcina, avec Serge
Reggiani, Cécile Aubry, Michel Au-
clair, Gabrielle Dorziat, Raymond Sou-
plex, etc.; La Femme que j’ai assas-
sinée, production Codo Cinéma, de
Reilys est le principal interprète du film TABUSSE.
(Prod. Les Gémeaux-A. Sarrut. Dist. Films Fernand Rivers.)
J.-D. jNorman, interprétée par Char-
les Vanel. Armand Bernard, Larquey.
Micheline Francey, Jeanne Marken;
Sombre Dimanche, film Codo Cinéma,
réalisé par Jacqueline Audry, avec
Michèle Alfa, Paul Bernard, Jacques
Dacqmine, Dalio, Marcelle Derrien;
Une si Jolie Petite Plage, production
C.I.C.C., réalisation d’Yves Allégret,
interprétation : Gérard Pliilipe, Ma-
deleine Robinson, Jean Servais, An-
dré Yalmy. Carettc, Jane Marken,
Mona Dol; L’Impasse des deux Anges,
film B. U. P., réalisé par Maurice Tour-
neur, avec Paul Meurisse, Simone Si-
gnoret et Marcel Herrand; Tabusse,
drame paysan, produit par Les Gé-
meaux, réalisé par Jean Gehret, Reilys
en vedette; Le Point du Jour, docu-
mentaire romancé sur les mineurs,
production Ciné-France, réalisation
de Louis Daquin, avec Jean Desailly,
René Lefèvre et Lolleh Bellon; Clayr-
Fait, co-production Guillaume Radot-
U.G.C.. réalisation Guillaume Radot,
interprétation : Claude Génia, Jean
Davy, Renaud Mary Hélèna Bossis;
Le Signal Rouge, réalisé par Ernest
Neubach, pour Pen Film, interprété
par Fric von Stroheim, Denise Vernac,
Frank Villars, Yves Deniaud; Pattes
Blanches, un film de Jean Grémiljon,
produit par Majestic, avec Fernand
Ledoux Paul Bernard, Michel Bou-
quet, Suzy Delair, Arlette Thomas,
Sylvie : L’Ange Rouge, production
Codo Cinéma, film du « milieu », réa-
lisé par J.-D. Norman et interprété
par Paul Meurisse et Tilda Thamar;
Les Eaux troubles, film d’Henri Calef,
produit par Euzko, avec Ginette Le-
clerc, Jean Vilar, Ludmilla Pitoëf,
Marcel Mouloudji ; Dernier Amour,
production Consortium du Film, mise
en scène de Jean Stelli, interprètes :
Aimabella, Georges Marchai, Jean De-
bucourt; Le Crime des Justes, pro-
duction Les Gémeaux, réalisée par
Jean Gehret, drame paysan, interprété
par Claudine Dupuis et Jean Debu-
Aimé Clariond et Maurice Teynac ne semblent pas s'entendre parfaitement
dans FANTOMAS CONTRE FANTOMAS
qui sortira sur nos écrans prochainement.
(Prod. Latino-Consortium-Cinéma. Dist. Pathé-Consortium-Cinéma.)
FRANÇAISE
)GF
.PL
58
Marcel Blistène, avec Georges Rollin,
Alfred Adam, Alexandre Rignault.
Historiques et aventures : Le Secret
de Mayerling, production Codo-Ciné-
ma, réalisée par Jean Delannoy, avec
Jean Marais, Dominique Blanchar,
Sylvia Montfort, Claude Farell, Jean
Debucourt, Jacques Dacqmine, Bar-
ry, production Sacha Gordine, réali-
sation Richard Pottier, interprétation :
Pierre Fresnay, Simone Valère, Gérard
Landry, Jean Brochard, Pauline Car-
ton; Le Secret de Monte-Cristo, pro-
duction Codo Cinéma, mise en scène
d Albert Valentin, avec Pierre Bras-
seur, Marcelle Derrien, Madeleine Lc-
beau, Larquey.
Aventures modernes et africaines :
Rezzou, film C.P.C., d’Emile Monniot,
avec Jean Saunai; L'Escadron Blanc,
film A. T. F., de René Chanas, avec
Jean Chevrier, René Lefèvre, Fran-
çois Patrice; Le Paradis des Pilotes
perdus, film B. U. P., de Georges Lam-
pin, avec Henri Vidal, Michel Auclair,
Paul Bernard, Andrée Debar, Daniel
Gelin, Arlette Thomas, Noël Roque-
vert.
leur permet d’être considéré, sans con-
testation possible, comme oeuvres
françaises.
Tel est le cas de : Alice au Pays
des Merveilles (Lou Bunin-U.G.C.),
Hans-le-Marin (S. A. F. 1. A. - Christina
Film), La Nuit Blanche (Tellus-Carl-
ton), D’Homme à Hommes (R.A.C.-
R.I.C.).
Hormis ces films, tous les autres
(soit 90), ont été produits et réalisés
dans les conditions normales à toute
œuvre cinématographique française.
Dans cette dernière catégorie, il est
certains films qui ont été co-produit
par des sociétés françaises. Ce sont :
L’Ombre (M.A.I.C.-U.G.C.), Le Bal
des Pompiers (M. A. I.C. -Compagnie
Claude Dauphin), Clayr-Fait (Guil-
laume Radot-U.G.C.), Cartouche (Guil-
laume Radot-Midi-Cinéma-Location),
Les Souvenirs ne sont pas à vendre
(Azur-Euzko), Les Orphelins de Saint-
Vaast (S. F. P. - Lutetia), Vire - Vent
(Francinex-Fred Orain), Retour à la
Vie (J. Roitfeld-Hoche Production),
Entre onze heures et minuit (J. Roit-
Simone Reliant et Maria Mauban dans BAL CUPIDON.
(Cliché Sirius.)
court; Le Bout de la Route, film pro-
duit et réalisé par Emile Couzinet
avec la collaboration artistique de
José Luccioni et Mona Dol.
Mélodrame : La Voix du Rêve, pro-
duction Francinalp, mise en scène de
Jean-Paul Paulin, avec Renée Saint-
Cyr, Marcel Pagliero, Jean Chevrier,
Jeanne Fusier-Gir; Le Droit de l’En-
fant. co-prcduction S. M. P. -Midi-Ciné-
ma-Location, mise en scène de Jac-
ques Daroy, avec Jean Chevrier et
Renée Devillers.
Policiers : L'Ombre, co-production
M.A.I.C.-U.G.C., mise en scène d’An-
dré Berthomieu, avec Fernand Le-
doux, Renée Faure, Berthe Bovy, Pau-
line Carton, Pierre Louis Gérard Né-
ry; deux production Codo Cinéma :
L’Echafaud peut attendre, d’Albert
Valentin, avec Jany Holt, Paul Ber-
nard, Jean Desailly, Jean Debucourt,
J unie Astor, et Piège à Hommes, de
Jean Loubignac, avec Albert Préjean,
Micheline Francey et Junie Astor.
Historiques, biographiques et aven-
tures : D’Homme à Hommes (Henri
Dunant), production R.I.C., réalisation
de Christian Jaque, interprétation :
Jean-Louis Barrault, Hélène Perdrière,
Bernard Blier, Louis Seigner, Jean
Debucourt; Du Guesclin, film du Ver-
seau, mis en scène par Bernard de
Latour, supervisé par Pierre Billon
et interprété par Fernand Gravey,
Junie Astor, Noël Roquevert et Howard
Vernon; Docteur Laënnec, un film de
Maurice Cloche, avec Pierre Blanchar,
Saturnin Fabre, Mireille Perrey, Jany
Huit, Pierre Dux; Cartouche, un film
de Guillaume Radot, avec Roger Pi-
gant; Le Sorcier du Ciel (le curé
d’Ars), film de René Jolivet, produit
par Ydex, réalisation technique de
Claire Mafïéi et Marc Cassot dans LES DIEUX DU DIMANCHE,
réalisé par René Lucot.
(Cliché Bervia Film-Films F. Rivers.)
Une scène de LA PASSAGERE, avec Georges Marchai, Dany Robin
et René Génin.
(Cliché Société Méditerranéenne de Prod. -Midi-Cinéma-Location.)
LES PRODUCTEURS
Nous avions signalé, l’année der-
nière, qu'un certain nombre de films
avait été co-produit par des sociétés
française et des sociétés étrangères,
Ces films, alors, ne comptaient pas
comme films purement français.
Cette année, la situation pour de
telles productions se présente diffé-
remment. Il a été, en effet, décidé,
en vertu d’accords internationaux,
que des firmes étrangères pouvaient
travailler en France à la condition
que, indépendamment d'une version
en langue étrangère, il soit réalisé une
version en langue française, avec la
participation d'acteurs et de techni-
ciens français. Certaines compagnies
étrangères, désireuses de tourner dans
notre pays, se sont donc efforcées
d'appliquer cet accord et ont, pour ce
faire, recherché l’appui financier d’une
société française.
Les versions françaises des films
ainsi réalisés ont alors bénéficié d’une
participation nationale très solide, qui
feld-Francinex), Fandango (Gloria-
Olympia), Suzanne et ses Brigands
(Ciné-Reportage-Olympia), Halte Po-
lice et La Vie est un Rêve (Athéna-
S.O.C.O.M.E.), La Maternelle (S.P.I.C.-
F.I.D.E. S-Cité Film), Ma Tante d’Hon-
fleur (A.E.I.C.-Optimax-Film), Le Mys-
tère Barton ( Alkam-Radio-Cinéma).
Les sociétés suivantes ont chacune
produit séparément :
Codo-Cinéma (9 films), C.I.C.C. (4
films), Sirius (3 films), S.M.P. (3 films),
Acteurs et Techniciens français ('3
films), U. CIL. (2 films), L.P.C. (2
films), Ariane (2 films), Alcina (2
films), B. U. P. (2 films). Les Gémeaux
(2 films), U.D.I.F. (2 films), Franci-
nalp (2 films).
Enfin, 38 firmes ont tourné chacune
un film :
Cinéphonic, Pathé-Cinéma, Euzko
Film, Melville Production, Georges
Legrand, André Hugon, Comptoir de
Production Cinématographique, S.F.C.,
P.A.C., Sport Film. Hoche Production,
Bervia Film, Les Films du Verseau,
CINÉMATOGRAPHIE f
r
59
les Films Maurice Cloche, Ciné France,
S. U. F., F.A.O., Pen Film, Majestic
Films, Gibé, Simoun Film, Latino
Consortium Cinéma, Célia Film, Metz-
ger et Woog, Burgus Films, Fernand
Hivers, Coopérative Générale du Ci-
néma, P.I.C., S.P.E.V. A. Films, Gene-
ral Film, Roger Richebé, Sacha Gor-
dine, Sté du Film La Belle Meunière.
Neptune, Ydex, I.F.F., Consortium
de Production Cinématographique.
Soit au total, 75 sociétés françaises
qui, cette année, auront produit 94
films.
LES REALISATEURS
L’année 1948 aura permis à 72 met-
teurs en scène de travailler.
Parmi ceux-ci, quelques « rentrées »
sensationnelles sont à signaler :
Celle de Jean Grémillon, l’excellent
réalisateur de Remorques, Lumière
d’Eté, Le Ciel est à Vous, qui, après
cinq ans d’inaction, vient de porter
à l’écran le scénario de Jean Anouilh,
Pattes Blanches.
Celles d’Albert Valentin, avec deux
films, Le Secret de Monte-Cristo et
L'Echafaud peut attendre, d’Henri
Diamant-Berger (La Maternelle), qui
était producteur depuis la Libération,
de C.-F. Tavano (L’Impeccable Henri),
qui s’était consacré depuis de nom-
breuses années à la direction de pro-
duction, de Marcel Pagnol (La Belle
Meunière), que les charges officielles
et l’activité littéraire avait tenu
longtemps écarté des studios.
Puis aussi quelques « débuts » non
moins sensationnels.
Quatre scénaristes, « lassés d’être
continuellement trahis par les met-
teurs en scène » sont devenus eux-
mêmes réalisateurs : Carlo Rim (L’Ar-
mo>re volante) Charles Spaak (Le
Mystère Barton), Marc-Gilbert Sauva-
jon (Le Bal Cupidon), Marcel Achard
(Jean de la Lune).
Mentionnons enfin les débuts dans
la mise en scène de film de Jean Wall
(L’Esprit de Famille), comédien et
metteur en scène de théâtre coté.
Au passage, notons l’activité de :
K. -G. Clouzot (Manon), Jean Delan-
noy (Aux Yeux du Souvenir, Le
Secret de Mayerling), Louis Daquin
(Le Point du Jour), Christian Jaque
(D’Homme à Hommes), Jean Cocteau
(Les Parents terribles), Yves Allé-
gret (Une si Jolie Petite Plage), Geor-
ges Lampin (Le Paradis des Pilotes
perdus. Retour à la Vie), André
Cayatte (Les Amants de Vérone, Re-
tour à la Vie), Jean Faurez
(Vire-Vent), Henri Calef (Bagar-
res, Les Eaux troubles), Maurice
Cloche (Docteur Laënnec), Henri De-
coin (Entre onze heures et minuit).
Jean Gehret (Tabusse, Le Crime des
Justes).
Cinq metteurs en scène ont tourné
chacun trois films cette année : André
Berthomieu, Jean Stelli, J.-Daniel
Norman, Richard Pottier et Jacques
Daroy.
Seize de leurs confrères en ont réa-
lisé deux :
Jean Dréville, René Chanas, Henri
Calef, Albert Valentin, Gilles Grangier,
Jacqueline Audry, Marcel BUstène,
Jean Gehret, Jean Boyer, Guillaume
Radot, E.-E. Reiuert, André Cayatte,
Jean-Paul Paulin, Jean Delannoy, Jac-
ques Séverac, Georges Lampin.
Enfin, tous ceux dont les noms sui-
vent ont mis en scène un seul film :
Marc Maurette, Sacha Guitry, Jean
Loubignac, Raoul André, Jean Gour-
guet, C.-F. Tavano, Robert Hennion,
Christian Jaque, Jean Cocteau, H.-G.
Clouzot, Maurice Tourneur, Yves Al-
légret, Willy Rozier, Pierre Billcn et
Bernard de Latour (le premier
étant superviseur du second dans Du
Guesclin), Maurice Cloche, Louis Da-
quin, René Le Hénalf, Maurice Labro,
Ernest Neubach, Jean Grémillon, Jean
de Marguenat, Jean Faurez, Robert
Vernay, Maurice de Canonge, Louis
Cuny, Emile Couzinet, Henri Diamant-
Berger, René Jayet, Fernand Rivers,
Jean-Paul Le Chanois, André Cerf,
Marcel Pagnol, Jean Devaivre, Henri
Decoin, Pierre de Hérain, Carlo Rim,
Charles Spaak, M.-G. Sauvajon, Mar-
cel Achard, Jean Wall, Jean-Pierre
Melville, André Hunebelle, Emile
Monniot, René Lucot, François Vil-
liers, Serge T. Laroche, Roger Blanc,
Yves Ciampi, Henri Aisner.
Parmi ces derniers noms, certains
sont nouveaux, ou presque. Voici les
qualités de ceux qui les porte :
Jean-Pierre Melville était un jeune
producteur-réalisateur de courts mé-
trages. Sa culture cinématographique
est très vaste. Il débute dans le long
métrage par un film à retentissement :
Le Silence de la Mer.
André Hunebelle est un producteur.
Homme de goût, consciencieux, cul-
tivé et ordonné, on lui doit un certain
nombre de très bons films, dont le
succès commercial est intimement lié
à leurs qualités artistiques (Florence
est Folle, L’Inévitable M. Dubois,
Rendez-vous à Paris, Carrefour du
Crime, etc.). Après avoir été direc-
teur artistique de ses productions, il
débute brillamment comme metteur
en scène de Métier de Fous.
Emile Monniot, ancien colonial et
réalisateur de nombreux documentai-
res pour le Service Cinématographi-
que de l’Armée (Symphonie malga-
che, Chanson créole, Karma, Route
coloniale, etc.), débute dans le grand
film romancé avec Rezzou, film d’ac-
tion tourné au Maroc.
René Lucot s’est fait connaître et
apprécier par d’excellents documen-
taires, dont un Rodin, qui obtint le
Grand prix du Documentaire. Grand
sportif, amateur de football, il était
tout indiqué pour tourner Les Dieux
du Dimanche.
Ernest Neubach, producteur et scé-
nariste de films français, revient à sa
vraie destination artistique : la mise
en scène. Il fut l’un des fondateurs
du Cinéma autrichien et s’illustra dans
son pays natal comme scénariste et
réalisateur de plus de 150 films en
différentes langues. Il a réalisé, cette
année, en France, Le Signal Rouge.
François Villiers est le frère de Jean-
Pierre Aumont. Assistant, puis réali-
sateur de fih..s documentaires, sur la
France Libre pendant la guerre, puis
tout récemment en Grèce, il a dirigé
son frère et sa belle-sœur, Maria Mon-
tez, dans Hans le Marin.
Serge-T. Laroche assista Abel Ganee
et Edmond-T. Gréville, collabora à la
réalisation du film britannique Mark
of Caïn. II a tourné Buffalo Bill et
la Bergère.
Roger Blanc fut tour à tour assis-
tant de Marcel Carné, H.-G. Clou-
zot et J.-Daniel Norman, puis produc-
teur et réalisateur de courts métrages,
avant d'aborder la mise en scène du
grand film romancé : Scandale aux
Champs-Elysées.
Yves Ciampi, docteur en médecine
« adorait » le cinéma. Engagé dans la
2-‘ D. B. (division Leclerc), il fut ame-
né à réaliser un documentaire d’ama-
teur sur la marche triomphale de
« l’armée Leclerc » qui, sur l’inter-
vention personnelle du général, devint
Les Compagnons de la Gloire, film
d’exploitation commerciale. Démobi-
lisé, Ciampi tourna un documentaire.
Les Cadets du Conservatoire, et de-
vint assistant de Jean Dréville et
d’André Hunnebelle, avant de met-
tre en scène Suzanne et ses Brigands.
Henri Aisner fut assistant de Max
Ophiils et de Pierre Billon avant la
guerre. Puis il partit pour Hollywood,
où il réalisa des « effets spéciaux »
pour Docteur Jekyll et Mr. Hyde en
particulier. Il devint ensuite directeur
de production, scénariste et metteur
en scène de petits films policiers « B »
et revint en France pour tourner Le
Mystère de la Chambre jaune.
LES VEDETTES
Parmi les interprètes, il est curieux
de signaler, qu’en 1948, les acteurs
ont, dans l’ensemble, beaucoup plus
travaillé que leurs consœurs.
Nous ne citerons, bien entendu, que
les principaux.
L’aimée dernière, nous étions heu-
reux d’indiquer, à cette même place,
que le plus grand nombre de film
tourné par un acteur, l’avait été par
Louis Salou.
Cette année, hélas, nous avons le
regret de déplorer la mort de cet ex-
cellent comédien, dont les créations
cinématographiques sont encore dans
toutes les mémoires. On le vit, entre
autres, dans La Symphonie Fantasti-
que, Huit Hommes dans un Châteâu,
Défense d’ Aimer, La Vie de Bohême,
Anouk Aimée et Serge Reggiani, nouveaux Roméo et Juliette des _
AMANTS DE VERONE.
(Cliché C.I.C.C.)
60
Adieu Chérie. Un Ami viendra ce
soir. Roger-la-Honte, Les Enfants du
Par: dis et Boule de Suif, films dans
lesquels il fit des créations particuliè-
rement remarquées. Contre-Enquête,
La Chartreuse de Parme, Carrefour du
Crime, La Vie en Rose — gros suc-
cès personnel dans un rôle écrasant, —
etc. C’est avec émotion qu'on le verra
dans Les Amants de Vérone et dans
Fabiola, qu’il tourna en Italie.
Le grand triomphateur, cette an-
née, pour le nombre de personnages
interprétés à l’écran, est sans con-
teste, Jean Tissier, avec 7 films : La
Cité de l’Espérance, Fandango, Toute
la Famille était là, Ces Dames aux
Chapeaux verts, La Veuve et l’Inno-
cent. Gigi, La Parade du Temps perdu.
Viennent ensuite Jean Debucourt,
avec B films, puis Paul Meurisse (Le
Colonel Durand, L'Impasse des deux
Anges, L'Ange Rouge. Sergil et le
Dictateur,’ Scandale). Raymond Bus-
sières, Pierre Larquey et Yves De-
niaud, chacun avec 5 fi'ms.
Pierre Louis, René Dary, Bernard
Blier, Roger Pigaut. Frank Villard,
Paul Bernard. Claude Dauphin, Serge
Reggiani. Jean Chevrier, Jean Parédès,
Alfred Adam. Alexandre Rignault,
Maurice Tcynac, Jean Brochard, ont
tourné 4 films.
Fernand Ledoux a paru dans 3 films,
ainsi que Pierre Brasseur, Jacques
Dacqmine, Louis Seigner, Georges
Grey, Howard Vernon, Jean Desailly.
François Périer, Jean Marais, Marcel
Dalio, Henri Guisol, Aimé Clariond,
Tino Rossi. Pierre Renoir, Dinan. Ga-
briello, Paul Démangé, François Pa-
trice.
Puis, avec 2 créations, voici Noël-
Noël, Louis Jouvet, Fernande!, André
Brunot, Maurice Escande, Marcel Her-
rand, Jacques Dumesnil, Pierre Blan-
chir, Jean Davy, Saturnin Fabre, René
Lefèvre, Jean Marchât, Roland Tou-
tain, Gérard Philipc. André Luguet,
Georges Rollin. Marcel Mouloudji,
Yves Vincent, Georges Marchai, Lu-
cien Nat, Jean Vilar, Armand Ber-
nard, Félix Oudart, Raymond Cordy,
Noël Roquevert, René Génin, Delmont,
Abel Jacquin, Gaston Modot, Piprre
Stephen et trois « jeunes » qui « mon-
tent » : Michel Auelair, Guy Decom-
ble, Philippe Lemaire.
Nous verrons enfin dans un seul
film : Eric von Stroheim, Albert Pré-
jean, Jean-Louis Barrault, Sacha Gui-
try, Jean-Pierre Aumont, Henri Vidal,
Pierre Fresnay, Bourvil. Fernand Gra-
vey, Georges Guétary, Jean Murat,
Marcel Pagliero, Rellys, José Noguéro,
Emile Drain, Jimmy Gaillard. Louis
Salou, Denis d’Inès, Charles Vanel,
Pierre Dudan, Yves Furet, José Luc-
cioni, Alerme, Luis Mariano, Jean
Servais, Jacques Pills, Gérard Landry,
André Valmy, Duvallès, Robert Dhéry,
Carette, Georges Lannes, Roger Blin.
Jean-Jacques Delbo, Gérard Néry,
Bernard Lajarrige, Pierre Dux, Lucien
Gnllas, Ardisson, Daniel Gélin.
Signalons de brillants débuts : Roger
Nicolas, le célèbre fantaisiste du mu-
sic-hall et de la radio (Ma Tante
d’Honfleur), Jacques Fath, le grand
couturier parisien (Scandale aux
Champs-Elysées. Pierre Cour et Fran-
cis Bltnche, spirituels fantaisistes bien
connus des auditeurs de radio (L'As-
sassin est à l'Ecoute), Jean-Marie Ro-
bain, artiste peintre (Le Silence de
la Mer), et ceux de 4 jeunes comé-
diens fort appréciés au théâtre, Mi-
chel Bouquet (Pattes Blanches), Ro-
bert Murzeau (Aux Yeux du Souve-
nir), Renaud Mary (Clayr-Fait), Marc
Cassot (Les Dieux du Dimanche).
Et n’oublions pas trois intéresantes
« rentrées » : celle de Jean-Pierre
Aumont (Hans-le-Marin), de Robert
Burnier, comédien et chanteur d'opé-
reite (Une Femme par jour) et celle
de Raymond Souplex, comédien et
chansonnier (Manon).
Du côté féminin, il convient de si-
gnaler quelques événements impor-
tants.
Tout d'abord, hélas, la mort de l’ex-
traordinaire comédienne Marguerite
Moreno. Sa carrière fut immense,
pourtant il semble qu’elle demeurera
dans l’esprit de beaucoup, dans son
inoubliable composition de La Folle
de Chaillot, pièce de Jean Giraudoux,
qu’elle créa avec Louis Jouvet en
1946. A l’écran on la vit — et on l’ad-
mira — dans un grand nombre de
films. Pour mémoire : Le Capitaine
Fracasse (version muette de Caval-
canti), La Dame de Pique, Ces Dames
aux Chapeaux verts (première ver-
sion parlante réalisée par Maurice
Cloche), Douce (Claude Autan-Lara,
1943), Les Malheurs de Sophie (1945),
Les Jeux sont faits (1947), et enfin,
son dernier rôle dans L’Assassin est
à l’Ecoute (1948).
Puis les débuts dans les studios fran-
çais de Maria Montez qui, pour la
première fois, paraîtra en noir et
blanc sur les écrans dans Hans le Ma-
rin, auprès de son mari Jean-Pierre
Aumont, sous la direction de son beau-
frère François Villiers. Un film de fa-
mille pour familles. Dans ce même
film joue également Lilli Palmer qui,
à notre connaissance, n’avait, elle non
plus, jamais tourné en France.
Patricia Roc, vedette britannique,
débuta aussi en France dans Retour
à la Vie, comme Thilda Tamar « la
bombe atomique argentine » dans
L’Ange Rouge.
Enfin, quelques noms nouveaux :
Claude Farell (La Nuit Blanche), Fré-
dérique Nadar (Le Colonel Durand),
Nicole Stéphane (Le Silence de la
Mer), Lolleli Bellon (Le Point du Jour
et Le Mystère Barton), Anne Vernon
(Ainsi finit la Nuit), Dominique Blan-
ehar — fille de Pierre Blanchar — (Le
Secret de Mayerling), Micheline Bou-
det. (L’Esprit de Famille), Arlette Tho-
mas (Pattes Blanches, Le Paradis des
Pilotes perdus), Anouk Ferjac (La
Cité de l’Espérance, Scandale aux
Champs-Elysées), Perrette Souplex
(La Cité de l’Espérance) et la grande
révélation de l'année, Cécile Aubry,
choisie par II. -G. Clouzot pour incar-
ner Manon.
Parm' les noms qui grandissent sur
les génériques : Annette Poivre (Cinq
Tulipes -Rouges. Fandango, Tous les
Deux, L'Armoire volante), Danielle
Delorme (L'Impasse des deux Anges,
G'gi), Anouk Aimée (Les Amants de
Vérone).
L'admirable comédienne Yvonne de
Bray n’avait encore jamais pu don-
ner, au cinéma, la mesure de son ta-
lent : c’est maintenant chose faite
grâce au film de Jean Cocteau, Les
Parents terribles et à Gigi. Marianne
Oswald, incomparable interprète des;
poèmes et des chansons de Jacques
Prévert et de Kosma, a débuté cette
année à l’écran dans Les Amants de
Vérone.
Ludmilla Pitoëf effectue sa rentrée
au cinéma avec Les Eaux Troubles,
ainsi que Gisèle Préville ( Retour à la
Vie) et Marcelle Chanlal (Fantômas
contre Fantômas).
Voici, maintenant, quelle fut l’acti-
vité de nos grandes vedettes : Michèle
Morgan (Aux Yeux du Souvenir), An-
nabella (Dernier Amour), Danielle
Darrieux (Jean de la Lune), Micheline
Presle (Tous les Chemins mènent à
Rome), Françoise Rosay (Le Mystère
Barton), Josette Day (Les Parents
terribles), Marie Déa (La Maternelle,
56, Rue Pigalle), Ginette Leclerc (Les
Eaux troubles et Jo-la-Romance), Ar-
letty (Buffalo Bill et la Bergère),
Gaby Morlay (Trois Garçons, une Fille
et Gigi), Renée Saint-Cyr (La Voix
du Rêve et Tous les Deux), Maria
Casarès (Bagarres), Simone Signoret
(L’Impasse des deux Anges), Made-
leine Robinson (Une si Jolie Petite
Plage. Le Mystère Barton, Entre onze
heures et Minuit), Odette Joyeux
(Scandale), Jany Ilolt (Docteur Laën-
nec et L’Echafaud peut attendre), Si-
mone Renant (Le Bal Cupidon).
Nous n’avons pas encore cité Sophie
Desmarets, car nous avons tenu à la
signaler spécialement. Elle a, en effet,
tourné 5 films (Une Femme sans Passé,
Vire-Vent, La Veuve et l’Innocent,
Rapide de Nuit, Les Souvenirs ne
sont pas à vendre). Elle détient le
record de la « troupe » féminine
française pour cette année avec
Jane Marken et Annette Poivre.
Avec 4 films, viennent ensuite Mar-
celle Derrien (L'Impeccable Henri,
Le Secret de Monte-Cristo, Sombre
Dimanche, L’Inconnue n° 13), Jeanne
Fusier-Gir, Mona Dol. Berlhe Bovy,
Puis Madeleine Robinson. Suzy Car-
rier, Micheline Francey, Junic Astor,
Renée Devillcrs. Arlette Mcrry. Pau-
line Carton et Sylvie avec 3 films.
F.lanchette Brunoy. Hélène Per-
drière, Gabrielle Dorziat, Mona Goya,
Marie Déa, Jany Ilolt, Ginette Leclerc,
Yvonne de Bray, Renée Saint-Cyr.
Martine Carol, Gaby Morlay, Noëlle
Norman, Claude Génia, Paulette Du-
bost, Michèle Philippe, Marguerite
Pierry, Colette Mars, Denise Grey,
Suzanne Dehelly, Jeannette Batti, Da-
nieile Delorme, Arlette Thomas, Lol-
leh Bellon, Liliane Bert, Claude Far-
rell, Simone Valère, Anouk Ferjac. ont
tourné 2 films.
Enfin, dans un seul film, nous re-
trouverons cette année : Michèle Mor-
gan, Danielle Darrieux, Annabella,
Micheline Presle, Arletty, Maria Ca-
sarès, Odette Joyeux, Simone Renant,
Suzy Dclair, Maria Montez, Gaby Syi-
via, Claire Maffeï, Simone Signoret,
Michèle Alfa, Françoise Rosay, Orane
Demazis, Dany Robin, Ludmilla Pitoëlt,
Janine Darcey, Renée Faure, Michèle
Martin, Colette Darfeuil. Lana Mar-
coni, Louise Carletti, Madeleine Le-
beau, Lisette Lanvin, Jacqueline Pier-
reux, Mireille Perrey, Ludmilla Tché-
rina, Héléna Bossis, Denise Vernac,
Paulette Elambert. Jacqueline Roman.
Juliette Fabert, Colette Richard, Fran-
çoise Christophe, Lilli Palmer, Clau-
dine Dupuis, Jacqueline Pagnol (ex
Bouvier), Maria Mauban, Gisèle Pré-
ville, Marcelle Chantal, Odile Versois.
Elisa Rnis, Nathalie Nattier, Sylvia
Montfort, Yolande Laffont, Suzanne
Dantès, Madeleine Rousset, Andrée
Debar, Anne Campion, Héléna Man-
son. Nane Germon. Patricia Roc, et
nous verrons Cécile Aubry, Frédérique
Nadar, Nicole Stéphane, Micheline
Boudet, Anne Vernon, Anouk Aimée,
Marianne Oswald, Dominique Blan-
chard, Thilda Thamar, Tanis Chand-
ler.
Tel est l’état récapitulatif de la
Production cinématographique fran-
çaise de l'année 1918
11 permet de constater la grande
vitalité de notre industrie, malgré les
crises; il ne manquera pas de ména-
ger des surprises et des joies, il ap-
portera des satisfactions à tous nos
amis étrangers, n'en doutons pas.
Pierre Robin.
Renée Devillers et Roger Pigaut sont les interprètes de CARTOUCHE.
(Cliché G. Radot-Midi-Cinéma-Location.)
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TRENTE ANS
D’ÉLÉGANCE
par G1LBERTE TURQU/fN
EPUIS trente ans que La
Cinématographie Fran-
çaise est au service du
septième art, elle n’a
cessé d’encourager les efforts
de ceux qui ont eu à cœur
d’améliorer, dans tous les do-
maines, la qualité de la pro-
duction française. En matière
d’élégance, elle a toujours été
à l’avant-garde du progrès,
critiquant ou encourageant,
selon les circonstances, les
efforts plus ou moins heureux
des techniciens et des cou-
tu ri ers.
En feuilletant les premiers
numéros de notre journal, on
trouve, tous les quinze jours,
des articles consacrés à la
mode cinématographique, si-
gnés « Miss Face-à-main ».
II est curieux de constater
que, dès cette époque, les
critiques et les doléances de
cette dévouée rédactrice sont
à peu près les mêmes que
celles, souvent répétées de-
puis à différentes époques.
En 1919, lisons-nous, les
productions américaines sont,
dans le domaine de l’élégance,
déjà beaucoup plus soig,nées
que les productions françaises
et la conclusion, si souvent
répétée depuis dans ces co-
lonnes, est que tout se ré-
sume à une question de gros
sous. Les gros sous ont dis-
paru aujourd’hui, mais les
billets de banque, qui circu-
abondant, interviennent sou-
vent comme objection, lorsque
nous nous adressons aux
producteurs, qui tentent de
limiter leurs budgets, ou aux
couturiers, qui estiment ne
pas pouvoir faire des conces-
sions excessives pour un tra-
vail qui exige de leur part
temps et efforts.
L'OUBLIEE,
a résisté aux outrages du temps.
(Archives de La Cinématographie
Française.)
A gauche : Coiffe de velours et plumes
signée Balmain, portée par Arletty
dans
BUFFALO BILL ET LA BERGERE
A cette époque, Gabrielle
Robinne était considérée com-
me la plus élégante des ve-
dettes françaises et le public
applaudissait au choix de ses
toilettes, dont nos élégantes
s’inspiraient. Et, déjà, la
question se posait de savoir
s’il fallait utiliser le cinéma
pour lancer une mode capri-
cieuse, aux rapides change-
ments et aux excentricités
d’un goût contestable, ou
s’il valait mieux s’inspirer
des idées américaines, en
tentant de créer des modes
spéciales pour l’écran, avec
de vaporeux tissus de mous-
Cette robe de style,
portée par Edmonde Guy, en 1927,
dans un film de Germaine Dulae,
Ce sobre tailleur de Balmain est porté
par Sophie Desmarets dans
LA VEUVE ET L'INNOCENT.
seline et des dentelles rap-
pelant une époque plus an-
cienne.
Critiquant certaines négli-
gences relatives aux détails,
qui contribuent à donner le
ton en matière d’élég.ance,
nous apprenons, avec quel-
qu’étonnement, que nos artis-
tes étaient souvent mal chaus-
sées. Des décors d’intérieur
étant dressés parfois dehors,
afin de bénéficier d’un meil-
leur éclairage, une artiste
n’avait pas hésité à tourner
une scène en robe du soir,
chaussée de bottines à tiges
de drap, la cour du studio
étant détrempée par une pluie
récente.
A cette époque, en Italie
ou en Amérique, des magasins
de costumiers étaient consti-
tués dans les studios, per-
mettant pour chaque film de
vêtir les artistes dans les
meilleures conditions. En
France, ce n’est que vers
1 925 qu’un semblable orga-
Sophie Desmarets, la jolie mariée de
LA VEUVE ET L’INNOCENT,
habillée par Balmain.
La Cinématographie Fran-
çaise, que certaines toilettes,
judicieusement choisies, ne
semblent pas ridicules à notre
époque, étant d’inspiration
classique, alors que, généra-
lement, les robes des vedet-
tes sont d’un tel mauvais
goût, que l’on est en mesure
de se demander quel charme
pouvaient exercer sur le pu-
blic des artistes, enlaidies à
plaisir par une des modes les
plus laides qui aient jamais
existé.
Un grand effort américain,
tenté pour Cœur de Manne-
quin en 1921, ce film se dé-
roulant dans une maison de
couture, n’est pas particuliè-
rement heureux, ainsi qu’une
photo incluse dans cet article
vous permettra d’en juger.
Et c’est avec plaisir que,
dans les années suivantes,
nous trouvons de loin en
loin, au hasard de nos publi-
cations, quelques modèles de
bon goût, nous redonnant
confiance dans l’inspiration
des créateurs français.
C’est évidemment la robe
du soir qui a supporté le plus
facilement les outrages du
temps, certaines d’entre elles,
nous l’avons même constaté,
ne feraient pas sourire au-
jourd’hui; mettant en valeur
le galbe de la ligne féminine
tout en tenant compte des
qualités requises par les lois
de la photogénie, telles qu’el-
Sobriété et élégance s’allient dans
cette robe de Rouff, portée par
Renée Saint-Cyr dans
TOUS LES DEUX.
Renée Devillers porte cette robe
de Maggy Rouff dans
LE DROIT DE L’ENFANT.
Ci-dessous : Renée Saint-Cyr dans
TOUS LES DEUX,
est habillée par la même maison.
nisme sera fondé aux Stu-
dios Gaumont, dirigé par
Mme Léonard. Cette maison
qui, à notre connaissance, fut
la seule de ce genre ayant
existé en France, obtint un
grand succès. Non seulement,
elle fut chargée d’habiller tous
les films réalisés par les Eta-
blissements Gaumont, mais,
de plus, elle fut en rapport
avec Zukor, installé à Lon-
dres, à qui elle fournit des
croquis et des toilettes dont
une partie, d’Angleterre, fut
acheminée vers l’Amérique.
Les chapeaux et les acces-
soires, à une époque où les
uns et les autres occupaient
une grande importance dans
la toilette féminine, sont sou-
vent critiqués, à juste titre,
et le souhait de voir la pro-
duction française estimer ces
détails à leur juste valeur est
formulé à maintes reprises.
Dans une ville comme Paris,
nous dit-on, il est impardon-
nable que nos artistes ne
soient pas les plus élégantes
du monde, réflexion qui con-
serve, trente ans plus tard,
toute son actualité.
Néanmoins, il est curieux
de constater, en feuilletant
les premiers exemplaires de
Mme Besançon de Wagner,
l’animatrice de la maison Rouff.
'ELEGANCE ^ • .. ,
les ont été définitivement éta-
blies depuis par nos techni-
ciens.
EN 1935,
L’EFFORT SE PRECISE
costumiers. û.K. Benda, pour
La Kermesse Héroïque, s’ap-
puyant sur une solide docu-
mentation historique et s’ins-
pirant des toiles de grands
maîtres de l’école hollandaise,
avait dessiné un très grand
nombre de costumes d’une
C’est en 1935 que fut
publié, pour la première fois,
un article important consacré
à la mode et depuis, réguliè-
rement, tous les trois mois,
nous avons signalé les efforts
et les nombreuses réussites
tentés par nos producteurs et
nos couturiers. C’est avec
une certaine fierté que nous
constatons aujourd’hui le bien-
fondé de nos efforts et les
magnifiques résultats obtenus
au cours de l’année qui
s’achève. On compte, en effet,
une cinquantaine de films,
tant modernes qu’historiques,
auxquels ont travaillé les
meilleurs dessinateurs et les
couturiers les plus en vogue
de notre capitale. Plusieurs
sujets se déroulant dans des
maisons de couture ont même
donné lieu à des défilés de
mannequins et à des prises
de vues dans des maisons en
renom telles que IMaggy Rouff,
Germaine Lecomte, Raphaël,
Clarence, etc.
En 1935, Lucien Lelong
habillait Nathalie Paley dans
L’Epervier, Rochas la jolie
Conchita Monténégro dans
La Vie Parisienne, Philippe et
Gaston, Joséphine Baker dans
Princesse Tam-Tam. Pour un
film américain, Roberta, de
nombreuses robes avaient
été commandées à Paris par
une firme d’Hollywood. La
même année, de grands films
historiques avaient donné
lieu à un très bel effort de la
part des maquettistes et des
Robe de satin vert au corsage rebrodé
d’or, exécutee par Jacques Fath,
pour Françoise Christophe dans
SCANDALE AUX CHAMPS-ELYSEES.
Ci-dessous Danielle Darrieux dans
JEAN DE LA LUNE.
Robe d’après-midi de Jacques Fath.
richesse extrême. Annenkoff,
de son côté, avait interprété
avec talent les modes du siè-
cle dernier que portaient avec
grâce Danielle Darrieux, par-
tenaire de Charles Boyer et
les autres interprètes de
Mayerling. Bétout, de son
côté, dessinateur des costu-
mes de la Comédie-Française,
ressuscitait les modes fas-
tueuses de la Renaissance
italienne à l’intention d’Ed-
wig,e Feuillère et des prota-
gonistes de Lucrèce Borgia.
Depuis lors, la presque tota-
lité des grands films histo-
riques a souvent permis des
reconstitutions d’une richesse
et d’un sens artistique qui
ont contribué, pour une gran-
de part, au succès de ce
genre de productions. Qui ne
se souvient des magnifiques
costumes s’échelonnant sur
plusieurs siècles de notre
histoire, portés par Sacha
Guitry et ses nombreux inter-
prètes dans Les Perles de la
Couronne.
Rappelons, au cours des an-
nées heureuses précédant la
grande épreuve de la guerre,
les toilettes du Vagabond
Bienaimé conçues avec le
sens de l’originalité qui lui
est propre par Eisa Schipa-
relli. Les ravissantes robes,
d’un style propre à chaque
époque, créées par la regret-
tée Jeanne Lanvin et portées
par l’exquise Yvonne Prin-
temps dans les Trois Valses.
Le dynamique Jacques Fath.
Micheline Presle porte cette robe
à pois de Patou dans
TOUS LES CHEMINS MENENT
A ROME.
Ci-dessous : Un joli décolleté
garni de Chantilly, imaginé
par Jacques Fath pour Maria Montez
dans HANS LE MARIN.
personnes, comme Maggy
Rouff, ont décliné l’offre d’al-
ler conseiller les Américains
et former sur place des spé-
cialistes, estimant qu’il était
préférable pour notre pays
que les étrangers viennent à
Paris solliciter notre collabo-
ration. D’autres couturiers,
tels Jacques Fath, dont le
point de vue était différent,
se sont rendus à Hollywood
pour dessiner les robes de
plusieurs films.
LES TEMPS DIFFICILES
Le fossé de la guerre nous
ayant séparés pendant plu-
sieurs années de l’Amérique,
des modes furent créées là-
bas en dehors de toute in-
fluence française. Les résul-
sayait d’imposer au public
américain, en reproduisant les
modèles portés par les artis-
tes dans les journaux et dans
des magasins de confection
de luxe, n’a pas empêché les
acheteurs de venir en foule
chez nos couturiers, dès que
les déplacements sont deve-
nus possibles. Certains créa-
teurs, tels Jacques Fath et
Christian Dior, vont même
chaque saison à New York
créer, sur place, une collec-
tion spécialement adaptée à
la silhouette de la femme
américaine.
Pendant l’occupation, nous
avons pourtant assisté à la
naissance d’un film se dérou-
lant dans le cadre de la Haute
Couture parisienne, Falbalas,
dont les robes étaient de
Marcel Rochas, mais les dif-
ficultés de l’époque ne per-
Douce, exécutées par Ger-
maine Lecomte, avaient éga-
lement retenu l’attention des
dilettantes.
Le cauchemar de l’occupa-
tion et de la guerre dissipé,
la reprise de l’activité ciné-
matographique, bien que diffi-
cile, n’a pas nui à la qualité
de nos films et, malgré une
abondance de sujets réalis-
tes, où |e luxe des toilettes
ne trouvait pas sa place, cha-
que fois que l’occasion s’est
présentée, les producteurs
ont fait appel à nos grands
faiseurs et, à l’heure actuelle,
personne ne conçoit plus une
production importante sans
Maquette de Balmain pour
LA VEUVE ET L’INNOCENT.
Robe de Jersey gris-bleu.
Un joli manteau, garni de fourrure,
créé par Carven pour Cécile Aubry
dans MANON.
A gauche : Une jolie robe ne se
démode pas, témoin cette robe de
Rochas, portée en 1935 par Conchita
Monténégro dans
LA VIE PARISIENNE.
tais n’ont pas été très heu-
reux et il semble que, d’outre
Atlantique, les regards se
tournent à nouveau vers nous.
La mode, que le cinéma es-
mirent pas de donner toute
l’ampleur désirable à cette
création. Ce même coutu-
rier, à peu près dans le
même temps, fit, pour Ma-
deleine Sologne, les robes
d’une exceptionnelle beauté,
encore présentes dans bien
des mémoires, de L’Eternel
Retour, un des plus jolis films
de ces dernières années. Les
amusantes toilettes portées
par Odette Joyeux, dans
que figure un nom de coutu-
rier en vogue sur le généri-
que.
En 1946, La Belle et la
Bête a donné lieu à l’exécu-
tioni de costumes somptueux
exécutés par Paquin.
Maggy Rouff, pour un Grand
Amour, créait des robes tou-
tes différentes de celle dont
elle était déjà l’auteur, pour
la pièce du même nom et An-
nie Ducaux les portait avec
une gracieuse aisance. L’élé-
gance de cette artiste fut éga-
lement très remarquée dans
Rendez-vous à Paris. Tous les
films tournés par cette ar-
tiste, ainsi que ceux dans les-
quels Renée Saint-Cyr ou Re-
née Devillers ont été les ve-
dettes sont également habil-
lés avec la sûreté de g.oût et
la sobriété qui sont le propre
de cette grande créatrice.
Lanvin a créé, en 1947, des
robes d’une ligne hardie pour
Michèle Martin dans Le Pois-
son couronné et pour Suzy
Carrier dans Désarroi. Carven
faisait de jolies et nombreu-
ses toilettes pour Miroir. Ger-
maine Lecomte pour Michèle
La regrettée Jeanne Lanvin, créatrice
de la célèbre maison de couture.
Des costumes élégants furent
également très remarqués
dans Pièges, conçus par Ro-
bert Piguet, Balenciaga et
Madeleine de Rauch pour Ma-
rie Déa, qui faisait alors ses
débuts comme partenaire de
Maurice Chevalier.
A cette époque, l’Amérique,
désirant faire un film de
grande classe sur la Haute
Couture parisienne, nous avait
envoyé en ambassadrice Li-
lian Fischer pour commander
chez Lanvin, Lelong, Rouff,
Schiparelli, Alix, Paquin, Patou
et Worth, un très grand nom-
bre de toilettes. Ce geste,
hommage à l’inégalable répu-
tation de la Haute Couture pa-
risienne, nous avait permis
d’espérer que les puissants
producteurs d’Hollywood com-
prenaient enfin l’intérêt que
représenterait pour eux l’ap-
port du goût parisien dans
leurs films.
Quelques Français, du res-
te, travaillent dans les ate-
liers de couture d’Hollywood,
et le concours de grands noms
parisiens est périodiquement
sollicité là-bas, mais aucune
formule pratique n’a pu en-
core être établie. Certaines
Morgan dans Symphonie Pas-
torale et Rochas pour La Foire
aux Chimères, La Grande Mar-
nière et Bethsabée.
Jacques Fath, dont on con-
naît les innovations audacieu-
ses en matière d’élégance,
obtenait un grand succès dans
la création des robes de ville
et de théâtre portées par Si-
mone Renant dans Quai des
Orfèvres, contribuant certai-
nement au triomphe de cette
production, couronnée à la
Biennale de Venise en 1947.
Pour la plupart de ces pro-
ductions, des modistes en re-
nom ont prêté leur concours
et les chapeaux ont complété
agréablement, par leur origi-
nalité et leur bon goût, les
toilettes modernes. Caroline
Reboux, Gilbert Orcel, Fath,
Lanvin, Balmain et tant d’au-
tres, ont imaginé pour l’écran
des formes seyantes, mettant
en valeur la beauté des vedet-
tes, tout en égayant leurs vi-
sages.
Des dessinateurs spéciali-
sés ont secondé les coutu-
mant de futurs dessinateurs
spécialisés, de Rosine Dela-
mare, qui a acquis un grand
renom dans tout ce qui touche
aux films historiques, ou de
Christian Bérard qui dessine
aussi bien les décors que les
robes, étendant son influence
jusqu’à la coiffure de nos ar-
tistes.
LA MODE ACTUELLE
ET LES FILMS DE 1948
Après les très amples ro-
bes aux innombrables godets
montés de volants disposés
en Z, enroulés, drapés devant
ou sur le côté.
Le buste a moins évolué et
le haut des robes reste très
simple, moulant des avanta-
ges, remis définitivement à
l’honneur. Celles que la na-
ture a le moins bien douées
sous ce rapport, font appel à
tous les artifices pour cacher
cette lacune et ne pas faire
remarquer les absents. Les
couturiers les aident, tandis
qu’ils restent inflexibles sur
la finesse de la taille posant
de la saison passée, il sem-
ble que, cet hiver, la jupe très
étroite doive triompher à nou-
veau, se resserrant tellement
vers le bas, que la démarche
des mannequins en est gênée.
Ces robes entravées, obli-
geant les femmes à trotter
menu, met leur silhouette en
valeur.
Cependant, les robes lar-
ges n’ont pas dit leur dernier
mot et, certaines collections
ont défendu ce thème, en le
variant à l’infini. Un compromis
entre les différents adeptes
de ces deux silhouettes, sem-
ble être la jupe cloche, jolie
surtout en lainage, et telle-
ment pratique. L’ampleur,
disposée avec fantaisie, est
généralement placée sur les
hanches ; mais nous voyons
certains fourreaux soit dra-
pés aux hanches, soit sur-
un cruel dilemme ; car com-
ment engraisser en un point
précis de notre individu, sans
que tout le corps n’en subisse
les conséquences. Nouveau
martyr, nouvelle obsession
pour nos élégantes. On reste
surpris et rêveur en consta-
tant avec quelle rapidité les
femmes s’adaptent aux néces-
sités du moment; leurs corps
ayant, croirait-on, changé de
forme comme frappés par une
baguette magique. Etonnante
pâte humaine que la nôtre,
dont le caprice de la mode
réussit à faire n’importe quoi.
Les corsages, selon les col-
lections, sont, soit très mon-
tants, soit ouverts en pointe
avec de larges cols, soit abon-
damment décolletés pour cer-
taines robes d’après-midi ha-
billées. Toutes les robes ont
des manches kimono, le plus
Germaine Lecomte qui a habillé
Michèle Morgan dans AUX YEUX
DU SOUVENIR.
souvent longues, avec des re-
vers et des poignets variés.
La longueur a été un peu
réduite et les femmes s’en ré-
jouiront, ramenée très sage-
ment de 30 à 35 cm. du sol,
suivant la robe et la personne
qui la porte.
Pour le soir, les robes très
amples sont moins nombreu-
ses et l’on retrouve certains
fourreaux très étroits, fendus
devant ou sur le côté, afin de
permettre la marche. Drapés,
nœuds abondants, volants ir-
réguliers et en forme les
agrémentent. On revoit des
épaulettes et des décolletés
en corbeille. La taille, remon-
tée à la mode directoire, part
de la poitrine. Quelques jolis
drapés à l’antique en tissus
légers, le plus souvent blancs,
sont devenus classiques. Ca-
pes, longs manteaux amples
et touchant terre accompa-
gnent ces toilettes nocturnes
d’une somptuosité inouïe.
Pour le jour, deux formules
de manteaux : l’un compre-
nant des vêtements droits
A gauche : Anne Vernon porte cet
ensemble de Lucien Lelong dans
AINSI FINIT LA NUIT.
Ci-dessous : Robe de Pierre Clarence.
exécutée pour le film :
UNE FOIS DANS LA VIF
Marie Déa dans PIEGES en 1939.
Sa robe n’a pas vieilli.
riers dans la plupart des cas,
apportant leurs idées et leurs
conceptions personnelles, ba-
sées sur une connaissance
approfondie des exigences de
l’écran, qu’il s’agisse d’Escof-
fier ou de Jacques Manuel,
spécialisé dans la question
depuis bien des années et qui
dirige maintenant à l’Institut
des Hautes Etudes cinémato-
graphiques, une classe for-
féminité persiste, ce qui, som-
me toute, est un retour à la
sagesse, et contribue à re-
mettre le sexe faible à sa
place avec toutes les qualités
qui en font le charme. Ceci
est un excellent atout à ex-
ploiter dans les films car,
dentelles, bijoux et colifichets,
toujours très photogéniques,
mettent en valeur la g, race et
le charme féminin, dont nos
vedettes ne manquent certes
pas, mais qu’il ne faut jamais
négliger de faire ressortir.
Voilà les bases d’après les-
quelles ont été établies les
nombreuses robes de nos ré-
cents films, tendances et ins-
pirations variant à l’infini sui-
vant chaque couturier. La
ter dans nos productions le
goût et l’ambiance parisiens
qu’ils étaient avides d’admi-
rer.
Félicitons donc, en ce tren-
tième anniversaire de notre
cher journal, tous les produc-
teurs. metteurs en scène et
techniciens, qui ont bien voulu
écouter notre voix pour le
grand succès de la production
française et de notre renom
national et souhaitons qu’en
1949 le Festival de Cannes,
qui est en préparation, dé-
cerne au film le plus élégant
la récompense bien méritée
que nous demandons depuis
longtemps dans ces colonnes.
G. TURQUAN.
dont l’ampleur part de l’épau-
le, avec de larges cols
formant parfois capuchon ;
l’autre se composant de re-
dingotes très ajustées à la
taille, avec de nombreux go-
dets et parfois, sous le col,
un charmant colet formant
carrick.
Partout c’est l’époque di-
rectoire la grande inspiratrice,
avec ses grands revers en
pointe, ses cols montant dans
le cou, ses tailles hautes dans
les robes du soir et ses petits
vêtements arrondis devant et
plongeant dans le dos.
Jolie reconstitution d’époque créée
par Rosine Delamare
pour Lise Delamare
dans DOCTEUR LAENNEC.
: EHuHefe Foniiière dans
L’AIGLE A DEUX TETES, d'après
une maquette de Christian Bérard.
Les chapeaux, pour cette
saison, seront le plus souvent
petits. Cloches de feutre aux
calottes boules et aux bords
étroits, parfois relevés de-
vant, bérets de feutre ou de
fourrure, petits chapeaux de
velours dégageant largement
le front et recouvrant les
oreilles s’apparentant aux bé-
guins et aux cabriolets, bri-
des en moins, Dieu merci.
Aigrettes, paradis, plumes de
toutes sortes servent de gar-
niture.
La volonté de retour à la
grande diversité qui a présidé
cette année à l’élaboration
des différentes collections, a
permis de choisir des modèles
de formes et de proportions
raisonnables qui, bien que très
élégants, survivront facile-
ment aux caprices éphémères
d’une saison, tout en conser-
vant une personnalité mar-
quée.
VŒUX POUR L’AN NOUVEAU
Nous sommes en droit d’ê-
tre fiers, dans la production et
la presse cinématographiques
des magnifiques résultats de
ces derniers mois. Après un
semblable effort, tous les es-
poirs sont permis tant pour
la Haute Couture que pour le
cinéma. Nous sommes, dès à
présent, certains que cet ef-
fort ne passera pas inaperçu,
tant auprès du public fran-
çais que des masses étrangè-
res, qui nous reprochaient de-
puis longtemps de pas reflé-
Ci-dessous : Une présen-
tation de modèles dans
ENTRE ONZE HEURES
ET MINUIT, film habillé
par Jacques Fath.
CGiUR de MANNEQUIN
un film sur l’élégance
tourné en Amérique
en 1921.
(Archives de La Ciné-
matographie Fran-
çaise.)
71
BILAN
ET PERSPECTIVES
TROIS graves problèmes dominent
la situation de l’industrie cinéma-
tographique française actuelle-
ment. Ils ne sont, d’ailleurs, pas pro
près au cinéma français seul : les
autres pays producteurs connaissent
du personnel, du charbon, de l'élec-
tricite, de l’entretien ,etc...!
Cette restriction de la clientèle se
traduit surtout par de grandes irré-
gularités dans les niveaux des rec t-
tes des films. Selon que le film st
Jean-Pierre Aumont et Maria Montez sont les interprètes de HANS LE MARIN
réalisé par François Villiers.
(Cliché S.A.F.I.A.)
de semblables difficultés et de sem-
blables menaces.
LE PROBLEME
DES RECETTES
ï. a diminution des recettes est un
problème universel. En tous pays, le
public a cessé d’être un « habitué
fidèle ». Il entend se réserver pour
les films exceptionnels, — ou qu’il
a des raisons de croire tels — . Aux
Etats-Unis, cette diminution est con-
sidérée comme extrêmement sérieuse.
La monotonie conventionnelle des
productions est très certainement la
cause principale de cette lassitude.
En France, cette cause n’est pas ex-
clue. Mais il en est d’autres plus spé-
cifiquement « européennes ». Et tout
d'abord l’appauvrissement du public,
peur qui les dernières augmentations
du prix des places n’ont pas été in-
différentes. Il paraît établi qu’on a
atteint le plafond et que, pour res
taurer la fidélité de naguère, il fau-
drait même revenir en arrière...
Cependant, le prix des places n’a
augmenté que de 1 à 5, alors que la
Production est passée de 1 à 18 !
Toute l’industrie du spectacle en est
au même point ; et l’on a calculé
que le prix de la place à l'Opéra, qui
est fixée à 400 fr., devrait être portée
à 2.000 fr., au taux actuel des salaires
considéré au non comme « exception-
nel » par le public, la recette de la
semaine peut passer de 800.000 à 50.000!
Il n'y a donc plus ainsi de catégorie
intermédiaire, et le nombre de films
qui obtiennent à l’intérieur un amor-
tissement convenable est très limité.
Il y a là un élément d’incertitude
qui agit lourdement sur les aspects
financiers de la Production.
Pour remédier à cette situation, il
est diverses solutions, qui consistent
toutes, finalement, à accroître les va-
leurs d’attrait du spectacle offert.
D’abord, il faudrait rechercher le genre
de sujets dans lesquels le cinéma
français veut persister, convient bien
au goût du public : nous voulons dire
le public jeune actuel, qui forme la
majorité de la clientèle cinématogra-
phique.
Ensuite une des valeurs d’attraits du
spectacle cinématographique est le
confort des salles : on constate par-
tout que le public fréquente plus vo-
lontiers les salles les plus coquettes
(décoration, fauteuils, équipement
meilleur). Il faudrait également in-
tensifier la publicité des films : c'est
là une opération très importante de
l'action sur le public. Monter deux
affiches à la porte d’une salle et col-
ler deux panneaux de photos : c’est
autant comme rien ! Il faut plus t t
mieux. Et c’est la publicité de tous
les films qui doit être abondante et
forte.
L’étranger devient, également, pas-
sablement incertain. Disons d'abord
que, tandis qu’avant la guerre il n’y
avait pratiquement que deux four-
nisseurs pour le marché internatio-
nal : les Etats-Unis et la France,
voici qu’un nombre appréciable de
pays ont développé une production,
tels l’Angleterre, l’Italie, la Tchéco-
slovaquie, l'Egypte, l'Argentine, le
Mexique... Ces productions, non seu-
lement occupent sur le marché inté-
rieur de chacun de ces pays une po-
sition bien défendue, mais elles s’ex-
portent également. A cette concur-
rence s'ajoute la régression de la lan-
gue française dans le monde, sensible
pour la Librairie comme pour le Film.
I’our beaucoup d’importateurs, le
film français, d’une part, est trop cher,
et, d'autre part, sa force d'attrait sur
le public, et principalement le public
jeune, paraît avoir baissé. Il y a, dans
le choix des sujets incontestablement
une réadaptation à faire. Le renou-
vellement de nos vedetes semble pa-
ralysé, et l’on compte, en effet, bien
peu de « tempéraments » découverts
depuis la fin de la guerre.
grés », dont l’apport personnel était
important et dont la présence agissait
comme un ferment d’émulation et
d'originalité.
A l’extérieur, la reconquête des mar-
chés est un problème difficile. Il y
faudrait un effort prolongé et patient
et une organisation. Cet effort devrait
comporter un travail de propagande
vedettes, réalisateurs, art et esprit
français. Il exige également, pour cha-
que pays, un choix judicieux des
films.
L’exemple de ce qui a été entre-
pris et réussi en Allemagne occupée
pour la reconquête d’un grand marché,
d'où nous avions été écartés entre
1933 et 1945, dit assez clairement ce
que peut un effort ordonné, métho-
d’que, persévérant.
La Grande-Breagne, les Etats-Unis
sont pratiquement « interdits ». En fait,
sur les lisières de ces grands et ri-
ches pays cinématographiques, nous
ramassons tout juste quelques miet-
tes, avec certaines Exclusivités de Ver-
sions originales. La formule du dou-
blage semble découragée. Il est en-
core une voie d’accès : elle consiste-
rait à réaliser des films franco-anglo-
américains, qui seraient « mixtes »
par le choix des sujets, les vedettes
et même éventuellement le finance-
Charles Vanel et Armand Bernard entourés de Jane Marken, Philippe Richard,
Pierre Larquey (de dos) et Robert Pizani dans cette scène du film
LA FEMME QUE
Enfin, à l'absence de Jean Renoir,
de Julien Duvivier, s'ajoute celle de
quelques-uns de ces cinéastes alle-
mands, autrichiens ou russes « émi-
J’AI ASSASSINEE.
(Cliché Codo-Cinéma-Les Films Cristal.)
ment. Hans le Marin (François Vil-
liers-Safia-Les Gémeaux) constitue à
cet égard une initiative importante.
Précisément, l’accumulation en
72
René Lefèvre et Jean Chevrier ont campé dans L’ESCADRON BLANC
des officiers méharistes qui ont belle allure.
(Cliché Ciné-Sélection.)
faitement étudié avait fixé alors à
800.000 dollars sur 5 ans les achats
à passer à l'extérieur. Les dollars pré-
vus ont reçu d'autres emplois, sans
doute plus pressants. A peine 20.000
dollars ont été dépensés pour l’achat
d'un circuit Western Electric, pour
servir, à la fois, de modèle et de ré-
férence. Comme modèle, on avait
pensé à faire construire en France
les systèmes Western, ce qui s’est ré-
vélé irréalisable. Comme référence,
en vue d'essais comparatifs avec les
matériels français, ces essais ont porté
leurs fruits, et les constructeurs fran-
çais produisent, à l’heure actuelle, en
série, des appareils d'enregistrement
valables.
L'intervention du Plan Marshall mo-
difie les conceptions antérieures, et
les prévisions du P an Monnet, sem
ble-t-il, vont être absorbées dans les
commandes passées au titre du pro-
gramme d'aide à l’Europe. D’ores et
déjà, les dossiers de demandes de
licences sont établis pour un mon-
tant de 500.000 dollars, concernant des
matériels d’équipement de son, de
mixage, de projection. On envisage
cesse d’être si souvent une de ces
opérations hasardeuses et artificielles,
qui se solde, en fin de comptes, par
la perte d'un quart ou d'un tiers des
sommes réunies...
Les excès de fiscalité qui, déjà avant
guerre, avaient entièrement paralysé,
partout, les renouvellements d’outilla-
ges, par le jeu normal des réemplois
utiles des « réserves », continuent à
peser sur l’ensemble de l’industrie
française; et il était devenu nécessaire
de considérer la modernisation de
l’outillage comme une « affaire d’E-
tat », échappant aux possibilités des
particuliers : le Plan Monnet n’avait
pas d’autre origine.
RENOUVELLEMENT
DE L’OUTILLAGE DU CINEMA
La nécessité de moderniser I équi-
pement cinématographique français
français s'était posé avec urgence dès
la fin de la guerre; et le Cinéma avait
été admis au bénéfice du Plan Mon-
net. Un programme très précis et par-
que l’exécution commencerait vers
juin prochain... La Couleur n'est pas
oubliée dans ces prévisions.
Au cours des années récentes, quel-
ques sociétés ont pu procéder direc-
tement à des achats de matériel d’im-
portation, mais seulement sur une
échellé très réduite. De petites som-
mes en dollars pouvaient être obte-
nues, de-ci, de-là : 10.000, 20.000 dol-
lars, à titre de crédits pour pièces dé-
tachées, correspondant à peine aux né-
cessités de l’entretien, studios, labo-
ratoires, cabines, et il fallait attendre
six mois avant de soumettre une nou-
velle demande! Pathé, par exemple,
a acheté une Transparence aux Etats-
Unis pour rééquiper ses studios de
Joinville, payée d’ailleurs sur ses pro-
pres dollars disponibles en compte
Efac, qui laisse aux Exportateurs
10 % de leurs ventes à l’étranger.
D’ailleurs, cette politique farouche
d’économie de devises est universelle.
Nos propres constructeurs sont aux
prises avec des difficultés identiques
lorsqu’ils veulent répondre aux de-
mandes d’achats venus de l’étranger.
La Grande-Bretagne, l’Italie, la Suisse,
l’Espagne, sont très avares de leurs
devises..., et nos fabricants, qui ne
sont plus guère gênés par le manque
de matières premières, le sont désor-
mais par les mesures restrictives op-
posées par les pays étrangers.
Lentement, difficilement, le cinéma
français reprend l'usage de son outil
technique : le succès remporté à l’Ex-
position technique de Venise par le
Cameflex Eclair, par l’Enregistreur
sonore Charollais-Picot; des comman-
des considérables reçues par certains
de nos constructeurs de divers pays,
Etats-Unis compris, sont des éléments
d'optimisme.
Un travail considérable a été réalisé
également dans nos Laboratoires :
disons seulement que C.T.M. a refait
une partie de son installation; que
C.T.C. a modernisé, que L.T.C. a
agrandi... Ainsi, parmi les tourbillons
et les courants hostiles, le navire
maintient sa navigation difficile.
Pierre Michaut.
René Dary et Suzanne Flon sont les joyeux animateurs
de SUZANNE ET SES BRIGANDS.
(Cliché Dispa-Fog.)
.Clia'ude Dauphin et Danielle Darrieux dans JEAN DE LA LUNE.
(Cliché Films R. Richebé.)
France des recettes des films amé-
ricans bloquées va peut-être entraî-
ner une part de l'activité du cinéma
français vers une formule de coopé-
ration.
Les formules de « participation » de
la production américaine sur les stu-
dios d’Italie sont utiles à étudier et à
méditer.
„a situation de la production aux
Etats-Unis préoccupe vivement les
chefs de l’industrie américaine; un
abaissement sensible des prix de re-
vient ne peut être réalisé là-bas. Mais,
en travaillant en Europe, ils peuvent
obtenir des prix réellement avanta-
geux et rompre avec la ruineuse pra-
tique des salaires excessifs.
LE PROBLEME
DU FINANCEMENT
DE LA PRODUCTION
Comme toutes les industries fran-
çaises, le Cinéma est actuellement à
la recherche de son capital, grave-
ment atteint pas les successives déva-
luations et par les excès de la fis-
calité. Mais alors que les industries
en général peuvent établir des rééva-
luations de bilans et procéder à des
opérations d’augmentation de capital
garanties par des actifs véritables ;
usines, machines, stocks, le cinéma,
lui, ne dispose pas de ces avantages.
Etablir un bilan consiste à présent à
additionner des francs de valeurs très
différentes et peu comparables.
Dans un pays cû l’Etat ne parvient
pas à juguler l’inflation, il est difficile
aux entreprises privées d’avoir des
finances saines.
Les dévaluations et l’inflation en-
semble ont soutenu, tant bien que
mal, la production en 1946 et 1947,
grâce aux rentrées de l’étranger. Le
milliard du Crédit National date du
temps où le devis d'un film atteignait
20 millions : c’est à présent 40 mil-
lions qu’il faut compter, et souvent
50 et 60. Et le Crédit National ne ré-
cupère que lentement ses avances. Le
problème de la reconstitution du ca-
pital du cinéma se pose. On voudrait
aussi que le financement des films
Ût
L’OCCASION DES 30 ANS DE "LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
vous annoncer
^ Johnny Belinda
LES
ÉVÉNEMENTS DE L’ANNÉE 1949
I
l’occasion d
versaire
//
Française", R K
heureux
félicitations
meilleurs.
trentième anni-
Cinémato graphie
Radio Films est
adresser ses vi-
et ses vœux les
CINEMATOGRAPHIE
FRANÇAISE
pour son
30? ANNIVERSAIRE
...et pour bien commencer l'Année
vous annonce 3 films GAIS
v////////////////////////////////////////////////////////////////////m
LA MARIEE EST FOLIE
Van Johnson. JuneAllySOn
Butch Jenkins
V////////////////////////M
ABBOTT et COSTELLO
à Hollywood
'//////////////////////////J v/////////////////////////////////////m^
Red Skelton
L'AS DU CINEMA
77
CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAIS!
AUGMENTATION DES
RECETTES ET BAISSE
DES ENTRÉES TEL EST
LE BILAN DE 1948
♦-
Un assouplissement des règlements oSSiciels, qui limitent la liberté de manœuvre
des directeurs, devient indispensable pour améliorer le rendement des salles
par Jacques Lamasse
Les recettes de 1948 dans les ciné-
mas de Paris s’élèvent, selon les statis-
tiques fournies par les Contributions
Indirectes, à 5.742.449.000 francs. C’est
le chiffre le plus élevé qui ait jamais
été enregistré. En effet, nous avons eu
pour 1946 : 2.855.636.000 francs et,
pour 1947, 4.021.506.000 francs. La
différence entre 1947 et 1948 représente
donc un accroissement de 1,7 milliard
de francs. Ce qui est, de prime abord,
satisfaisant.
Les raisons de cette progression des
recettes doivent être recherchées :
1 ) Dans l’augmentation générale des
prix de places qui ont monté d’environ
40 % en fin d’année 1947;
2) Dans une certaine diminution des
taxes, diminution ça et là compensée
d’ailleurs par un passage des salles au
tarif 4 de l’impôt sur les spectacles;
3) Dans un reclassement général des
salles qui donna l’occasion à certains
directeurs de se mettre dans la catégo-
rie supérieure;
4) Dans l’application de la loi d’aide
temporaire qui a incité les directeurs à
profiter de l’augmentation des prix de
places de 5 et 10 francs, pour adopter
les tarifs maxima permis dans leur
catégorie. Ce mouvement se reconnaît
à partir d’octobre par un net crochet
en hauteur de la courbe des recettes.
Une étude détaillée de la courbe nous
révèle que seul le mois d’avril fut infé-
rieur à celui de l’année dernière 344.721
contre 383.946. Par contre, tous les
autres mois sont supérieurs, le record
comme chaque année appartenant au
mois de décembre avec 618.875 contre
515.204 pour 1947. D’une façon géné-
rale, chaque mois de 1948 voit un ac-
croissement des recettes d’au moins
I OO millions sur 1947 et quelquefois
200 millions (février, mars) .
La courbe de 1948 marque deux mi-
nima : avril et août. Le premier ou’on
ne rencontre que cette année semble dû
aux mesures financières de M. Mayer
(prélèvement et échange des billets),
le second est un phénomène saisonnier
dû aux départs en vacances. Cette baisse
doit pourtant être compensée sur le
plan national par un accroissement des
heurtée qu’en 1947. Mis à part le mi-
nimum d’avril et les deux maxima de no-
vembre et décembre dus à une augmen-
tation des prix des places, on doit enre-
Recettes mensuelles des cinémas
en 1946, 1947 et 1948
à Paris
Nous avons pris pour la mesure du 100 de l'indice des prix une hauteur égale aux 45 millions de recette
mensuelle moyenne des cinémas de Paris en 1938.
recettes des salles des stations bal-
néaires.
Les maxima, par contre, sont comme
d’habitude en novembre et décembre.
Autre remarque qui s’impose : l’allure
générale de la courbe 1948 est moins
g.istrer une tendance à la stabilisation
des recettes.
Cette tendance à la stabilisation doit
être dénoncée comme une menace grave
pour l’industrie car elle se manifeste
en période inflationniste au moment où
Entrées dans 55 salles de Paris
CATEGORIES DE SALLES
1947
1948
DIFFE-
RENCES
%
Exclusivités (12 salles)...
2.144.798
1.713.437
431.361
20 %
| Quartier (43 salles)
4.402.696
4.226.432
1 76.264
4 %
TOTAL 1" trim. (55 salles)
6.547.494
5.939.869
607.625
9 %
Exclusivités (12 salles)...
2.131.424
1.832.564
298.860
14 %
Quartier (43 salles)
4.552.1 1 1
3.963.063
589.048
13 %
TOTAL 2e trim. (55 salles)
6.683.535
5.795.627
887.908
1 3 %
Exclusivités (12 salles)...
1.854.881
1.813.715
41.166
2 %
Quartier (43 salles)
3.681.558
3.291.617
389.941
10 %
TOTAL 3 trim. (55 salles)
5.536.439
5.105.332
— 431.107
7,8 %
Exclusivités ( 1 2 salles) . . .
2.272.260
2.032.571
239.689
U %
Quartier (43 salles)
4.819.713
3.013.506
1.806.207
45 %
TOTAL 4 trim. (55 salles)
7.091.973
5.046.07 7
— 2.045.896
29 %
Total des Exclusivités
8.403.363
7.392.287
1.01 1.076
12 %
Total des Quartiers
17.456.078
14.494.618
2.961.460
17 %
Total général de l’année...
25.859.441
21.886.905
3.972.536
1 5*8 c/o
l’indice des prix de gros passe en un
an de 1.348 à 2.145 (base 100 en 1938)
et celui des prix de détail de 1.414 à
1.928 (basse 100 en 1938).
Cette tendance à la stabilisation serait
donc, en fait, une régression et révéle-
rait une baisse des entrées.
C’est pourquoi nous avons opéré un
sondage dans toute la France sur des
salles nombreuses et présentant les
situations les plus diverses. Certaines
appartiennent à des circuits, d’autres à
des indépendants. Nous prions les per-
sonnes qui nous ont comnmuniqué ces
résultats de trouver ici l’expression de
notre gratitude.
Les résultats que nous avons obtenus
sont consignés dans le tableau ci-contre.
Nous voyons que pour les 55 salles
considérées le chiffre des spectateurs
est en baisse de 15,8 % à Paris par rap-
port à 1947.
Les exclusivités sont moins touchées
12 %, les salles de quartier, par contre,
subissent plus lourdement la raréfac-
tion des spectateurs : 17 %.
Les variations sont très sensibles de
trimestre à trimestre ainsi qu’il ressort
du tableau ci-contre.
Analysons ces résultats.
BAISSE DE 12 °/0 DES ENTRÉES
DANS LES EXCLUSIVITÉS
Le pourcentage de baisse le plus fai-
ble par rapport à 1947 se situe au troi-
sième trimestre. Les raisons en sont
tout d’abord un été moins chaud mais
surtout la présence à Paris de nombreux
étrangers : touristes et diplomates ac-
crédités à l’O.N.U. Le pourcentage le
plus élevé correspond au premier tri-
mestre. C’est là un phénomène habituel.
Par ailleurs, si nous abandonnons les
pourcentages pour regarder les chiffres,
nous nous apercevons que les entrées
trimestrielles dans les salles d’exclusi-
vités. oue nous avons étudiées, oscillent
pour les trois premiers trimestres entre
1.7 et 1.8 mi’Iîon. En 1947, elles oscil-
laient autour de 2 millions.
L’amolitudc des oscillations est faible
surtout en 1948, comme le démontre la
courbe ci-contre.
Nous trouvons là une confirmation,
pour la catégorie des exclusivités, de
l’hvrmthèse que nous avions formulée en
étudiant la courbe des recettes. Une
certaine stabilisation est en train de se
produire, f es spectateurs des salles
d’evelus!'*’ités sont moins nombreux mais
restent fidèles à cette formule d’ex-
ploitation : Le grand film attire.
BAISSE DE I 7 °/Q DES ENTRÉES
DANS LES
SALLES DE QUARTIER
Tout autres seront les enseignements
à tirer de l’étude des variations des en-
trées dans les salles de quartier de
Paris. La baisse de la fréquentation s’ac-
centue régulièrement de trimestre en
trimestre jusqu’à atteindre pour les der-
niers mois de 1948, 45 % de baisse par
rapport à 1 947, le chiffre des entrées
baissant de 4,2 millions au premier tri-
mestre 1948 pour atteindre 3 millions à
la fin de l’année, malgré l’augmentation
habituelle des périodes de fêtes (voir
courbe ci-contre).
Cette chute du standing des salles de
quartiers paraît due à deux causes bien
différentes.
1 ) L’augmentation du coût de la vie.
— Le graphique de la page 77 est suf-
fisamment éloquent pour se passer de
commentaires. Le pouvoir d’achat est
réduit dans de plus grandes proportions
Courbe des entrées
dans les 55 salles de Paris
En grise, les entrées de 1948.
En pointillé, les entrées de 1947.
dans les couches modestes de la popu-
lation qui forment la grande masse du
public des salles de quartiers et de
banlieue.
Cette diminution du pouvoir d’achat
de la clientèle ne touche pas seu-
lement le Cinéma mais le commerce tout
entier. 1948 ayant vu presque doubler
le nombre de faillites (2.012 en 1948
Recettes mensuelles
des cinémas à Paris
(En milliers de francs)
1946
1947
1948
Janv.
178.155
270.000
437.992
Fév.
197.622
230.000
492.897
Mars
219.640
282.448
474.629
4vriJ
21 1.488
383.946
344.72!
Mai
219.721
348.872
469.929
Juin
221.032
329.925
495.094
Juillet
181.835
310.197
443.524
Août
201.772
223.871
384.761
Sept.
238.581
316.243
477.627
Oct.
321.762
373.312
519.463U'
Nov.
331.145
437.488
581.940
Déc.
332.883
515.204
619.872
2.855.636
4.021.506 5.742.449
(1) Il ne nous a pas été possible de savoir si
ces chiffres contiennent le produit de la sur-
taxe spéciale d’Aide temporaire.
contre 1.286 en 1947) et de liquidations
judiciaires (552 contre 292).
Il eut fallu un miracle pour que le
Cinéma échappe à la règle commune.
2) Ecrasement de l’éventail des prix
de places. — Mais la conjoncture éco-
nomique ne saurait seule expliquer la
baisse continue des entrées dans les
salles de quartier. Elle devrait même
normalement provoquer sinon une aug-
mentation, du moins un maintien du chif-
fre des entrées dans ces salles aux prix
d’entrées modiques et attirer une partie
de la clientèle des exclusivités.
Or, avec une baisse du pouvoir d’achat
79
Entrées dans 40 salles de Province
1947
1948
DIFFE-
RENCES
%
1er trimestre
5.217.31 !
4.465.584
751.727
14 %
2' trimestre
4.879.545
4.366.151
513.394
10 %
3’ trimestre
4.167.166
3.767.689
399.477
9 %
4” trimestre
4.853.362
4.323.162
530.200
u % ;
Total
19.1 1 7.384
16.922.586
— 2.194.798
1 1 % :
des salariés de 13 £;< par rapport à 1947
(d’après « La Tribune Economique et
Financière » ) , on assiste à une baisse
des entrées de 17 % pour toute l’année.
La raison doit en être recherchée
dans l’écrasement de l’éventail des prix
entre les différentes catégories de sal-
les, ce qui rend impossible la mobili-
Variations des prix
de
détail à
Paris
(Base 100 en
1938)
1946
1947
1948
Janvier
481
856
1.414
Février . .
482
858
1.519
Mars
490
838
1.499
Avril
491
837
1.499
Mai
547
886
1.51 1
Juin
577
935
1.529
Juillet
576
965
1.528
Août
730
1.068
1.670
Septembre
785
1.157
1.783
Octobre • . .
858
1.268
1.844
Novembre
856
1.336
1.870
Décembre
865
1.354
1.928
sation rationnelle des possibilités des
films et du public.
A la fin de 1938 existaient à Paris
320 salles dont une vingtaine de salles
d’exclusivités pour un marché d’environ
430 films. Aujourd’hui, nous comptons
pour 352 salles, 63 salles d’exclusivités,
pour un marché de 350 films. Nous cons-
tatons une pléthore des salles d’exclu-
sivités dont le nombre a été multiplié
par 3 alors que le total des films, donc
des possibilités de choix, est en dimi-
nution.
La première conséquence de cette ex-
tension de l’exclusivité est l’impossibi-
lité pour chaque directeur d’exclusivité
de programmer toujours ou même sou-
vent des films exceptionnels, d’où la né-
cessité de faire des prix de places rela-
tivement modiques.
II en résulte une « dévaluation » de
l’exclusivité qui pèse lourdement sur
l’exploitation des salles de quartier.
En effet, avant-guerre, les prix de pla-
ces moyens des exclusivités — moins
nombreuses — étaient d’au moins trois
fo<s les prix moyens d’entrée dans les
salles de quartier (avant-premières et
autres), chaque catégorie avait son pu-
blic. Aujourd'hui les prix autorisés dans
les salles d’exclusivités sont à peine
doubles de ceux des salles de quartier.
Quelquefois même, les prix les plus
chers des avant-premières rejoignent les
moins chers dps exclusivités. La grande
majorité du public, nui faisait la masse
des spectateurs habitués aux salles de
quartier n’a donc plus grand intérêt à
attendre les deux ou trois mois qui
séparent aujourd’hui la plupart des sor-
ties générales des exclusivités, pour voir
le film attractif. Elle va tout de suite dans
la salle d’exclusivité d’autant plus faci-
lement que l’indice des prix d’entrées est
à 7 alors que celui des salaires est à 12
et celui des prix à 19. La différence
compte peu contre la convoitise éveillée
par une savante publicité et le plaisir
d’avoir vu le « film-dont-on-parle ».
Ainsi le public bourgeois des salles
de quartier est « pompé » par les salles
du centre passant de grands films, tan-
dis que le public populaire voit ses
moyens de plus en plus limités.
Ceci se reflète bien dans les courbes
des entrées dans les salles d’exclusi-
vités et de quartier de Paris.
II en résulte que, pour Paris, cet écra-
sement de l’éventail des prix — joint
d’ailleurs aux données générales de la
vie économique — provoque une baisse
importante des entrées dont la majeure
partie est supportée en fait par les salles
de quartier plus nombreuses : 282 contre
70. Notre croquis (p. 78) en donne
une idée assez exacte puisque notre son-
dage a été fait sur les meilleures salles
d’exclusivités et les meilleures salles de
quartier en respectant à peu près les
proportions relatives des catégories pour
Paris.
Entrées dans 55 salles
de Paris
En grisé, les entrées de 1948.
En pointillé, les entrées de 1947,
IL FAUT DES
SUPER-EXCLUSIVITÉS
Cette situation peu brillante réclame
une réforme de l’exploitation parisienne
en rapport avec un retour général de
l’économie française à un régime de paix.
Car si pour le moment les recettes sont
en progression grâce à une augmenta-
Entrées dans 40 salles
de Province
En grisé, les entrées de 1948.
En pointillé, les entrées de 1947.
tion périodique du prix des places, il
viendra bien un moment où la valeur de
la monnaie ne variant plus, les prix d’en-
trées dans les cinémas resteront fixes.
Les recettes alors refléteront étroite-
ment la baisse des entrées.
C’est pourquoi devant cette éventua-
lité qui, à l’heure actuelle, n’apparaît plus
irréalisable, il faut chercher à augmen-
ter les entrées par une meilleure clas-
sification des salles et une plus grande
souplesse des prix.
Plusieurs directeurs que nous avons
interrogés nous disaient après les fêtes
de fin d’année : « Cela revient comme
avant-guerre ».
Cette constatation doit guider nos
projets de réforme en tenant compte
pourtant de deux faits nouveaux incon-
nus en 1938 : l’écrasement de la hié-
rarchie des salaires, les possibilités
limitées du public pour les dépenses
superflues. Nous n’oublierons pas égale-
ment de tenir compte des nouvelles mé-
thodes qui prévalent actuellement pour
le lancement et la distribution des films,
de la nécessité pour les producteurs de
récupérer rapidement leurs capitaux in-
vestis et des raisons financières qui ont
incité de nombreux directeurs à se faire
classer en exclusivités.
Un coup d’œil sur les résultats heb-
domadaires des exclusivités à Paris nous
apporte une certitude : Il existe à Paris
une certaine fraction du public qui est
orête à payer un prix d’entrée même
élevé pour voir un bon film, ou le film
discuté.
Les chiffres d’entrées et de recettes
au « Madeleine-Astor » pour La Belle
Meunière, au « Biarritz » pour Harnlet,
au « Gaumont-Rex » pour La Chartreuse
de Parme, tous films qui ont passé avec
80
Entrées dans 95 salies de France
1947
1948
DIFFERENCE
%
Ier trimestre
1 1.764.795
10.405.453
— 1.359.342
12 %
IIr trimestre
1 1.563.080
10.161.778
1.401.302
12 %
III trimestre
9.703.605
8.873.021
830.584
9 %
IVe trimestre
1 1.945.335
9.369.239
— 2.576.096
23 %
TOTAL de l’année
44.976.821
38.809.491
167.324
1 4 %
des prix spécialement augmentés, sont,
à cet égard, éloquents.
U nous apparaît donc possible d’envi-
sager la création d’une catégorie de su-
per-exclusivité à des prix très élevés
de 500 francs par exemple, qui com-
prendrait certaines salles (4 ou 5 vrai-
semblablement) fréquentées habituel-
lement par une clientèle riche ou snob.
Les chiffres d’entrées dans ces salles
baisseraient, évidemment, mais les re-
cettes resteraient sensiblement ég.ales
ou seraient même en augmentation.
Cette formule préserverait à la fois
les intérêts de chaque branche de la
corporation. Producteur, distributeur et
directeur d’exclusivité effectueraient les
mêmes encaissements à la sortie du
film. Plus tard, les directeurs de quar-
tier qui passeraient les mêmes films
verraient leurs spectateurs augmenter,
tandis que producteurs et distibuteurs
amélioreraient également leurs recettes.
Cette réforme nous paraît donc très
favorable aux intérêt du Cinéma parisien.
BAISSE DE 11 °/G EN MOYENNE
POUR LA PROVINCE
La baisse parait moins accentuée en
province tout au moins pour les salles
sur lesquelles nous avons opéré notre
sondage, c’est-à-dire sur les salles les
plus importantes, celles qui passent les
meilleurs films.
II est possible que si nous avions pu
nous procurer les entrées de salles de
catégories E et F, la baisse se soit
révélée plus importante bien que les
modalités de l’exploitation régionale et
la situation pécuniaire des habitants des
petites villes fortement influencées par
l’économie rurale, soient bien différentes
de celles que nous connaissons à Paris.
Quoiqu’il en soit, les chiffres que nous
avons pu nous procurer révèlent d’après
la courbe et le tableau ci-dessus, un
parallélisme étroit avec ceux de l’année
précédente.
La moyenne de la baisse est de 1 1 %
sur 1947 avec un premier trimestre 1948
plus mauvais que celui de 1947 (14 %)
et une saison d’été meilleure (9 %) . Les
différences d’entrées annuelles pour
certaines salles peuvent aller de 2 % à
53 %, mais les recettes sont en aug-
mentation sur l’année dernière.
IL FAUT ASSOUPLIR LES PRIX
DES PLACFS ET ÉLARGIR LEUR
ÉVENTAIL
Un tableau récapitulatif et un gra-
phique donne les résultats globaux de
notre enquête dans 95 salles de France.
Les trois premiers trimestres reflètent
la baisse moyenne enregistrée pour
1948, le dernier trimestre manifeste un
fléchissement important que reflète par
ailleurs les articles de tous nos corres-
pondants de banlieue et de province.
Une part importante de la population
française se trouve donc obligée de
s’abstenir de fréquenter les salles
obscures par suite de l’augmentation du
coût de la vie. Nous voici loin des pré-
visions du plan Monnet du Cinéma !
Il nous faut donc envisager, comme
tout à l’heure, une réforme de la poli-
tique générale des prix de places mais
dans un cadre plus large.
Un net progrès a déjà été accompli,
Sors de la dernière augmentation du
prix des places en fixant des limites à
l’intérieur desquelles les directeurs peu-
vent fixer leurs prix d’entrées. La
prospection rationnelle de la clientèle a
été facilitée. Pourtant la réforme n’était
pas suffisante.
Il faut, c’est l’avis de nombreux di-
recteurs, élarg,ir les limites des prix
pour chaque catégorie de salle et per-
mettre l’établissement de tarifs plus
nombreux, comme avant-guerre, pour
chaque salle.
Les différentes couches sociales du
public auraient ainsi plus de facilité
pour trouver des places à un prix corres-
pondant à leurs moyens financiers, les
directeurs auraient plus de latitude pour
fixer leur prix en fonction de leur
clientèle et de leur effort de program-
mation, les distributeurs verraient ac-
croître leur possibilité d’augmenter leurs
recettes par une politique de distribution
plus nuancée et plus rationnelle.
Il se peut que cette réforme ne soit
pas suffisante pour ramener au Cinéma
les foules de la saison 1946-1947, ce-
pendant elle peut remédier efficacement
aux difficultés actuelles et surtout per-
mettre d’une part de flatter le public
chic en lui permettant d’utiliser ses pos-
sibilités financières en occupant les
places les plus chères, d’autre part de
permettre aux économiquement faibles
Variations des entrées
et des recettes dans
les 5 salles d*une ville
de province (1947-1948)
SAL-
LES
BAISSE
DES
ENTREES
AUG-
MENTA-
TION
DES RE-
CETTES
AUG-
MENTA-
TION
DES
PRIX DE
PLACES
AUG-
MENTA-
TION
DU PRIX
DE LA
VIE
A
— 23 %
+ 11%
B
7%
+ '37 +
50 %
35 </,
c
— 1 9 %
+ 24 %
envi-
envi-
D
7 % + 44 %
ron
ron
E
— 33% + 6,3 %
•
de pratiquer encore leur distraction fa-
vorite, tout en donnant aux directeurs
l’occasion d’affirmer leurs connaissances
professionnelles.
UN RÉAMÉNAGEMENT DE
L’EXPLOITATION S’IMFOSE
La baisse des entrées enregistrée
au cours de 1948 doit être considérée
comme un signe d’alarme. Si le phéno-
mène n’est pas particulier à la France,
puisqu’on le constate aux U. S. A., en
Grande-Bretagne, en Italie, au Mexique,
etc., il n’en est pas moins vrai que des
réformes s’imposent.
La modernisation des salles, provo-
voquée par la mise en application de
la loi d’aide, l’assouplissement de la
législation des prix, la création d’une
classe de super-exclusivités et surtout
l’effort des producteurs, doivent permet-
tre à l’année 1949 de connaître des
jours meilleurs que ceux de 1948.
La remise en ordre générale de l’éco-
nomie française, qui est en train de se
produire, doit provoquer, par voie de
Entrées dans 95 salles
de France
En grisé, les entrées de 1948.
En pointillé, les entrées de 1947.
conséquence, une amélioration à plus
ou moins brève échéance de la situa-
tion du cinéma français, car la crise
actuelle n’est pas due à une désaffec-
tion du public.
Encore faut-il que les dirigeants de
la profession fassent un effort pour
s’adapter à la conjoncture nouvelle qui
s’élabore.
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TEXTE OFFICIEL
du
REGLEMENT D'ADMINISTRATION
PUBLIQUE POUR L'APPLICATION DE LA
LOI D'AIDE TEMPORAIRE
(Décret 49-13 du 4 Janvier 1949 - J. O. du 6 Janvier p. 283)
Le Président du Conseil des Ministres, ministre
des Finances et des Affaires Economiques.
Sur le rapport du ministre de l’Industrie et du
Commerce et du secrétaire d’Etat aux Finances et
aux Affaires Economiques,
Vu la loi validée du 19 mai 1941 relative au
régime des avances à l’industrie cinématographique,
modifiée par la loi du 6 juin 1942, par l’ordon-
nance du 27 avril 1946 et par les lois des 4 août
1947, 21 mars 1948 et 25 septembre 1948,
Vu l’ordonnance n° 45-1464 du 3 juillet 1945 ayant
pour objet de subordonner à un visa la représen-
tation et l’exportation des films cinématographiques,
ensemble le décret du 3 juillet 1945 portant règle-
ment d’administration publique pour l’application
de ladite ordonnance, modifié par les décrets des
8 mars et 19 mars 1948,
Vu la loi n» 46-2360 du 25 octobre 1946 portant
création d’un Centre national de la cinématogra-
phie, complétée par l’article 98 de la loi du
4 août 1947,
Vu le décret du 28 décembre 1946 portant règle-
ment d’administration publique relatif aux moda-
lités générales d’application de la loi du 25 octo-
bre 1946 susvisée, modifié par le décret du
27 août 1948,
Vu la loi n" 48-1474 du 23 septembre 1948 insti-
tuant une aide temporaire à l’industrie cinémato-
graphique et notamment l’article 8 de ladite loi,
ainsi conçu : « Le taux de la taxe dite de sortie
de films, le mode de calcul et les modalités de ver-
sement des sommes accordées aux diverses caté-
gories de producteurs, d’éditeurs de journaux fil-
més et d’exploitants et, d’une manière générale,
les mesures générales d’application de la présente
loi seront déterminées par un décret portant règle-
ment d’administration publique pris sur le rapport
du ministre de l’Industrie et du Commerce et du
ministre des Finances et des Affaires Economi-
ques ».
Vu l’arrêté interministériel du 23 septembre 1948
ouvrant dans les écritures du Centre National de
la Cinématographie un compte spécial d’aide tem-
poraire à l’industrie cinématographique.
Le Conseil d’Etat entendu,
DECRETE :
TITRE I
DES TAXES EXCEPTIONNELLES
ARTICLE 1er
La taxe additionnelle aux prix des places dans
les salles de spectacles cinématographiques com-
merciaux, instituée par l’article 2 de la loi du
23 septembre 1948 susvisée, est acquittée par les
commerçants exploitant iesdites salles en entre-
prise à poste fixe. Sont considérées comme telles
les salles où régulièrement sont données au moins
deux séances par semaine.
Le montant de la taxe s’ajoute à. la valeur de
chaque billet, déterminée conformément aux arrêtés
et règlements en vigueur, et compte non tenu des
majorations éventuelles pour la location des places.
Le produit global de la taxe est viré au compte
de l’agent comptable, chef de la comptabilité géné-
rale du Centre National de la Cinématographie,
qui en effectue l’imputation à une ligne du compte
spécial d’aide temporaire à l’industrie cinémato-
graphique ouvert dans les écritures du Centre par
l’arrêté interministériel susvisé.
Les commerçants exploitants doivent indiquer, au
verso de la déclaration de recettes qu’ils sont tenus,
en vertu de l’article 15 (3°) du décret du 28 dé-
cembre 1946 susvisé, d’adresser au Centre lors de
chaque changement de programme, le nombre de
places sur lesquelles ont été perçues les taxes de
i francs et de 10 francs, ainsi que le montant
global perçu à leurs guichets au titre de la taxe
additionnelle.
ARTICLE 2
La taxe de sortie de films dont le montant est
fixé chaque année, conformément aux dispositions
de l’article 2 de la loi du 23 septembre 1948, par
le décret prévu audit article, est calculée d’après
la longueur totale du film, son ou image, exception
faite des amorces. Cette longueur doit être dé-
clarée par les redevables, sous réserve d’un
contrôle effectué par les soins du Centre Natio-
nal de la Cinématographie.
Elle est versée entre les mains du conservateur
du registre public de la cinématographie, constitué
régisseur de recettes à cet effet.
Elle est exigible lors de la délivrance des dupli-
cata de visa d’exploitation; toutefois, en accord
avec le régisseur de recettes chargé de l’encais-
sement, elle peut faire l’objet de versements éche-
lonnés dans les limites d’un délai maximum de
six mois à compter de la délivrance du visa et
sous les conditions qui seront fixées par arrêté
concerté du ministre chargé de la Cinématogra-
phie et du ministre des Finances et des Affaires
Economiques.
Le produit global de la taxe est viré au compte
de l’agent-comptable, chef de la comptabilité
générale du Centre National de la Cinématogra-
phie qui en effectue l’imputation à une ligne du
compte spécial d’aide temporaire dont il assume
la gestion.
Un cachet spécial est apposé, dans les condi-
tions fixées par un arrêté ministériel, sur les
visa et duplicata de visa de censure délivrés aux
films destinés à une exploitation exclusivement
non commerciale, exonérés de la taxe en appli-
cation de l’article 2, alinéa 11, de la loi du
23 septembre 1948.
TITRE II
AIDE A LA PRODUCTION FRANÇAISE
A) Dispositions communes
- ARTICLE 3
Les taux proportionnels et coefficients qui, con-
formément à l’article 4, alinéas 5 et 6 de la
loi du 23 septembre 1948, doivent être appliqués
aux recettes pour la détermination du montant
de l’aide temporaire à la production de films
français, sont fixés par arrêté concerté du ministre
chargé de la Cinématographie et du ministre des
-Finances et des Affaires Economiques, compte
tenu des ressources du fonds spécial d’aide tem-
poraire à l’industrie cinématographique et de la
fraction de ces ressources qui peut être affectée
à l’aide à la production en vertu de l’article 3,
alinéas 3 et 4 de la loi du 23 septembre 1948.
ARTICLE 4
Lorsque ie montant de l’aide doit être calculé
d’après les recettes d’un film réalisé en co-pro-
duction, et qu’un seul des co-producteurs dudit
film ou certains d’entre eux demandent le béné-
fice de l’aide, celle-ci n’est attribuée qu’au pro-
rata de la part des recettes revenant contractuel-
lement aux demandeurs.
ARTICLE 5
Lorsque le montant de l’aide doit être calculé
ci après les recettes d’un film, ayant donné lieu, de
la part du distributeur, à une avance ou à la
garantie d'un minimum en faveur du producteur,
l’aide peut être accordée au distributeur, à con-
currence de la différence entre la somme qu’il
a dû verser au producteur en vertu du contrat
et celle qu’il a encaissée effectivement, à condi-
tion que le distributeur fournisse toutes justifi-
cations et qu’il s’engage à réinvestir le montant
de l’aide dans la production d’un film agréé,
sous forme de co-production ou d’à valoir de dis-
tribution.
Il en est de même dans le cas où le distributeur
s’est rendu acquéreur des droits d’un film dont
la recette n’aurait pas atteint le prix versé au
producteur dans le délai de trois ans.
Le représentant des distributeurs de films aux
commissions visées aux articles 10 et 16 ci-dessous
est habilité à attirer l’attention de ces commis-
sions sur l’importance des à valoir et des mini-
mums garantis non encore couverts par l’exploi-
tation des films devant servir de base de calcul
pour l’aide.
Les commissions peuvent tenir compte de ces
indications pour la fixation du montant de l’aide
à accorder aux producteurs bénéficiaires!
ARTICLE 6
Lorsque plusieurs producteurs s’associent en vue
de la production d’un nouveau film, l’aide n’est
accordée que sous réserve que la production soit
effectivement réalisée en commun.
ARTICLE 7
Les sommes versées au titre de l’aide temporaire
ne peuvent être affectées qu’à la réalisation de
films correspondant à la catégorie pour laquelle
le bénéficiaire est autorisé à exercer son activité
en vertu de la réglementation professionnelle.
B) Aide aux producteurs français de films
de long métrage
ARTICLE 8
Four pouvoir bénéficier de l’aide à la produc-
tion française de films de long métrage, les pro-
ducteurs doivent justifier avoir réalisé au moins
un film de plus de 1.300 mètres dans le format
de 35 min., dont les prises de vues en studio ont
été tournées dans un département français (sauf
dérogation exceptionnelle accordée par le direc-
teur général du Centre National de la Cinémato-
graphie sur avis de la commission prévue à l’ar-
ticle 10 ci-dessous) dont la première projection
publique a eu lieu après le 1» janvier 1946 et
avant la demande d’admission au bénéfice de ïa
loi, et appartenant à ^l’une des deux catégories
suivantes :
a) Films réalisés par un ou plusieurs producteurs
à l'aide de capitaux exclusivement français;
b) Films réalisés avec la participation de capi-
taux étrangers, sous réserve du calcul de l’aide
au prorata des seuls investissements français.
ARTICLE 9
Lés producteurs de nationalité française, rem-
plissant les conditions fixées à l'article précédent,
peuvent soumettre à l'agrément, pour l’application
de l’article 4. alinéa 2 de la loi du 23 septem-
bre 1948, les projets de films français devant avoir
au moins la dimension indiquée à l’article 8 du
présent décret, n’ayant pas encore obtenu le visa
d'exploitation lors de la publication de ladite loi,
et dont les prises de vues en studio doivent être
tournées dans un département français (sauf déro-
gations exceptionnelles dans les conditions indi-
quées à l’article précédent).
La demande d’agrément est adressée au Centre
National de la Cinématographie, soit directement,
soit par l’intermediaire du syndicat auquel appar-
tient le demandeur, en même temps que la de-
mande d'autorisation provisoire de tournage du
'film. Elle mentionne le ou les films dont les re-
cettes peuvent être retenues pour le calcul du
montant de l’aide, ainsi que les recettes afférentes
à ces films, dans les conditions fixées à l’article 4,
alinéa 5, de la loi du 23 septembre 1948.
La déclaration de recettes est contrôlée par les
soins du Centre National de la Cinématographie.
ARTICLE 10
L’agrément et l’autorisation provisoire de tour-
nage du film sont accordés par le Directeur Général
du Centre National de la Cinématographie, sur
avis d’une commission dont la composition est fixée
par arrêté du ministre chargé de la Cinémato-
graphie.
L’agrément doit être refusé si le producteur n’a
pas satisfait aux conditions fixées par les règlements
en vigueur ou s’il n’a pas acquitté, conformé-
ment à l’article 2 ci-dessus, la taxe 'de sortie de
films afférente à des films antérieurs.
II peut, le cas échéant, n’être accordé que sous
réserve de l’application des dispositions de l’ar-
ticle 5 ci-dessus.
ARTICLE 11
Lorsque l’agrément est accordé, le montant de
I aide est calculé par les soins du Centre National
de la Cinématographie, en appliquant aux recettes
afférentes aux films réalisés dans les conditions
indiquées à l’article 8 ci-dessus, les taux propor-
tionnels et les coefficients fixés par l’arrêté visé
à l’article 3 pour les films de long métrage.
Les recettes déjà retenues pour le calcul de
l’aide à la production d'un hlm ne peuvent plus
être prises en compte pour le calcul de l’aide à
la production d’un film ultérieur.
Le Directeur Général du Centre établit le titre
de dépense. Au vu de cette pièce, l’agent-comp-
■able chargé de la gestion du fonds spécial d’aide
temporaire effectue le virement à l’ordre de .l’in-
téressé.
Sans préjudice de l’opposition au paiement qui
peut être faite entre les mains de l’agent-comp-
table. le Directeur Général du Centre peut sur-
seoir à l’ordonnancement de la dépense, en cas
de production par lettre recommandée dune
créance afférente au paiement de salaires ou au
règlement de travaux de studios ou de labora-
toires dus pour la réalisation des films pris en
compte pour le calcul de l’aide, jusqu’à ce que
le producteur ait justifié de l’apurement de ses
comptes. Les titres de films devant servir de
base au calcul de l’aide pourront être communi-
qués aux créanciers éventuels.
En tout état de cause, l’aide n’est exigible que
si le film fait l’objet d’une autorisation définitive
cle tournage et au cours de la deuxième semaine
de tournage.
ARTICLE 12
Lorsque le ou les films dont les recettes doivent
être retenues pour le calcul du montant de laide
sont encore en exploitation, le producteur peut
demander que l’aide soit accordée en fonction no-
tamment des recettes futures du ou desdits films.
II adresse alors une demande d’acompte au Comité
des avances institué auprès du Crédit National
par la loi validée du 19 mai 1941, après avoir
obtenu l'agrément pour son nouveau film dans les
conditions fixées à l’article 10 ci-dessus.
Le Comité des avances fixe le montant de
1 acompte pouvant être consenti, d'après les recettes
déjà connues et d’après l’estimation des recettes
à provenir de l’exploitation du ou des films pen-
dant la fraction des trois premières années d’ex-
ploitation restant à courir.
Le procès-verbal définitif indique le montant de
l’acompte et, s’il y a lieu, de l’avance rembour-
sable consentie au titre de la loi validée du
19 mai 1941.
ExrxxTXXxmxx xxxxxxxxxa
RAPHÏE
ise
Copie de ce procès-verbal est transmise au Di-
recteur Général du Centre National de la Cinéma-
tographie qui établit l'ordre de dépense.
Le payement de l'acompte est effectué directe-
ment à l’intéressé par les soins du comptable du
fonds spécial d'aide temporaire sous réserve de
l'application des alinéas 4 et 5 de l'article 11 ci-
dessus. ou par l'intermédiaire du Crédit National
dans le cas où le producteur bénéficiaire de l aide
se voit également attribuer une avance rembour-
sable au titre de la loi validée du 19 mai 1941.
Dans ce dernier cas, l’acompte est versé et utilisé
avant paiement de l'avance remboursable.
ARTICLE 13
Les sommes versées au titre de l’aide temporaire
pour les films de long métrage sont sujettes à ré-
pétition, dans les conditions fixées par l’article 2
du décret du 30 octobre 1935 tendant à améliorer
et à faciliter le fonctionnement du service du con-
tentieux et l’agence judiciaire du Trésor, si le film
pour lequel elles ont été attribuées n’est pas achevé
dans le délai de dix-huit mois à compter du pre-
mier tour de manivelle, sans préjudice de l’appli-
cation des sanctions prévues à l’article 7 de la
loi du 23 septembre 1948.
Ce délai ne peut être prorogé qu'en cas de force
majeure dûment constatée par le Directeur Géné-
rai du Centre National de la Cinématographie.
C) Aide aux producteurs français de films
de court métrage
ARTICLE 14
Pour pouvoir bénéficier de l’aide à la production
française de films de court métrage, les producteurs
doivent justifier avoir réalisé au moins un film
d'une longueur égaie ou inférieure à 1.300 mètres
dans le format de 35 mm. dont la première pro-
tection publique a eu lieu après le l, r janvier 1946
et avant la demande d admission au bénéfice de
la loi. et appartenant à l’une des deux catégories
suivantes :
a ) films réalisés par un ou plusieurs producteurs à
l'aide de capitaux exclusivement français;
b) films réalisés avec la participation de capitaux
étrangers, sous réserve du calcul de l’aide au
prorata des seuls investissements français.
ARTICLE 15
Les producteurs de nationalité française, remplis-
sant les cpnditions fixées à l’article précédent, peu-
vent soumettre à l’agrément, pour l’application de
l’article 4, alinéa 3 de la loi du 23 septembre 1948,
les projets de films français devant avoir la dimen-
sion indiquée à. l’article 14 du présent décret, n’ayant
pas encore obtenu le visa d’exploitation lors de la
publication de ladite Iqi et dont les travaux de stu-
dios et de laboratoires doivent être effectués par
des techniciens français dans des départements
français, sauf dérogations exceptionnelles accordées
par le directeur général du Centre National de la
Cinématographie sur avis de la commission prévue
à l'article 16 ci-après.
La demande d'agrément est adressée au Cen-
tre National de la Cinématographie, soit direc-
tement, soit par l’intermédiaire du syndicat au-
quel appartient le demandeur, en même temps
que la demande d'autorisation de tournage du
film. Elle mentionne le ou les films dont les re-
cettes peuvent être retenues pour le calcul du
montant de i’aide, ainsi que les recettes affé-
rentes à ces films, dans les conditions fixées à
l’article 4, alinéa 6, de la loi du 23 septembre
1948.
La déclaration des recettes est contrôlée par les
soins du Centre National de la Cinématographie.
ARTICLE 16
L’agrément et l'autorisation de tournage du film
sont accordés par le directeur général du Centre
National de la Cinématographie, sur avis d’une
commission dont la composition est fixée par ar-
rêté du ministre chargé de la Cinématographie.
ARTICLE 17
Lorsque l’agrément est accordé, le montant de
l'aide est calculé par les soins du Centre Natio-
nal de la Cinématographie, en appliquant aux
recettes afférentes aux films réalisés dans les
conditions indiquées à l’article 14 ci-dessus, les
taux proportionnels et coefficients fixés pour les
fiims de court métrage, par l'arrêté visé à l’ar-
ticle 3. Si deux ou plusieurs films de court mé-
trage ont été exploités dans un même programme,
l’aide n’est attribuée aux producteurs de chacun
de ces films que proportionnellement à son mé-
trage.
Les recettes déjà retenues pour le calcul de
l’aide à la production d’un film ne peuvent plus
être prises en compte pour le calcul de l’aide à
la production d’un film ultérieur.
Le directeur général du Centre établit le titre
de dépense. Au vu de cette pièce, l’agent-comp-
table chargé de la gestion du fonds spécial d’aide
temporaire effectue le virement à l’ordre du pro-
ducteur bénéficiaire.
I, 'alinéa 4 de l'article 11 ci-dessus est appli-
cable aux films de court métrage. Sous réserve
cle l’application de cette disposition, l’aide est
versée dans les conditions suivantes :
a) Deux tiers au début du tournage du film
agréé ;
b ) Le solde à l'achèvement du film.
ARTICLE 18
L'article 12 du présent décret est applicable
aux films de court métrage.
ARTICLE 19
Les sommes versées au titre de l’aide tempo-
raire à la production de films de court métrage
sont sujettes à répétition si le film pour lequel
elles ont été attribuées n’est pas achevé dans un
délai d’un an à compter du premier tour de
manivelig, sans préjudice de l’application des
sanctions prévues à l’article 7 de la loi dit 23 sep-
tembre 1948.
Ce délai ne peut être prorogé qu’en cas de force
majeure dûment constatée par le directeur géné-
ral du Centre National de la Cinématographie.
TITRE III
DIFFUSION DE LA PRODUCTION FRANÇAISE
A L’ETRANGER
ARTICLE 20
Des subventions pourront être accordées, sur
les ressources du fonds spécial d’aide temporaire,
a une ou plusieurs organisations qui se consti-
tueront en vue d’assurer la diffusion de la pro-
duction cinématographique française à l’étranger.
L’octroi de ces subventions sera subordonné à
là condition que la ou les dites organisations
seront soumises aux directives et au contrôle
du ministre chargé de la cinématographie, du
ministre chargé de l’Information et du ministre
des Affaires étrangères.
Un arrêté concerté du ministre chargé de la
Cinématographie, du ministre des Finances et des
Affaires économiques et du ministre chargé de
l'Information fixe annuellement le montant de
la subvention allouée à l’organisation ou aux or-
ganisations constituées dans les conditions ci-des-
sus indiquées. Cette subvention est prélevée for-
faitairement sur les ressources du fonds spécial
d'aide temporaire.
Le contrôle de la gestion de cette subvention
est assuré par le contrôleur d’Etat placé auprès
du Centre National de la Cinématographie.
En cas de carence des intéressés, le ministre
chargée de la Cinématographie peut faire assurer
cette diffusion par les services compétents.
TITRE IV
AIDE A LA PRESSE FILMEE
ARTICLE 21
Un arrêté concerté du ministre chargé de la
Cinématographie, du ministre des Finances et des
Affaires économiques et du ministre chargé de
l’Information, fixe annuellement le montant de
l'aide allouée aux journaux filmés français.
fL’aide est prélevée forfaitairement sur les res-
sources du fonds spécial d'aide temporaire.
Pour la première année, l’arrêté est pris sur
l’estimation des ressources du fonds spécial faite
par le Conseil d’administration du fonds et le
montant définitif de la subvention est arrêté en
fin d’exercice.
Pour les années postérieures, l’arrêté est pris
compte tenu du montant des ressources du fonds
au cours de l’exercice écoulé et le montant défi-
nitif est arrêté en fin d’exercice.
ARTICLE 22
Peuvent entrer en compte pour le calcul de
l'aide et peuvent bénéficier de celle-ci, les jour-
naux filmés français édités en France et dont
la diffusion est assurée au moyen d’une réparti-
tion officielle de pellicule.
ARTICLE 23
Les éditeurs de journaux filmés doivent adres-
ser leur demande au Centre National de. la Ciné-
matographie, en indiquant les recettes dont ils
peuvent justifier pour l'application du dernier ali-
néa de l’article 4 de la loi du 23 septembre 1948.
Cette indication est contrôlée par les soins du
Centre National de la Cinématographie.
L’aide est attribuée aux bénéficiaires par tran-
ches réparties chaque trimestre, au prorata des
recettes réalisées par les journaux filmés.
L’apurement est effectué en fin d'exercice après
fixation du montant définitif de la subvention an-
nuelle allouée à la presse filmée.
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
XXXXXXX3
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦
Au vu de l’ordre de dépense établi par le direc-
teur général du Centre National de la Cinémato-
graphie, le comptable du fonds spécial effectue
le virement à l’ordre des intéressés.
TITRE V
AIDE A L’EXPLOITATION
ARTICLE 24
Sauf dérogations exceptionnelles accordées par
la Commission nationale d’ Attribution, les travaux
pour lesquels l'aide à l’exploitation peut être at-
tribuée. concernent exclusivement l'activité ciné-
matographique de l’entreprise.
Ils sont définis comme suit :
1" Travaux imposés par les commissions de sé-
curité et revêtant une importance suffisante :
3) Tous travaux importants de gros œuvre, tels
que démolition et reconstruction de murs, escaliers,
ouvertures, balcons, planchers, scènes, plafonds,
charpentes, couverture, carrelage, etc.
b) Tous travaux d'ignifugation (tissus, bois, tapis,
écrans).
c) Tous travaux d’insonorisation (tissus, revête-
ments. écrans).
d) Tous travaux concernant les installations d’eau
pour services d’incendie.
e) Travaux d’installations électriques (éclairage,
force, secours, panique) revêtant un caractère d’im-
portance pour l’ensemble.
Les travaux restant â la charge exclusive de
l’exploitant sont : les modifications peu impor-
tantes de l’installation électrique (éclairage, se-
cours, panique, force, etc.), les accessoires (am-
poules. appliques, boites de signalisation), le dé-
placement des rangées de fauteuils et les travaux
d'aménagement de peu d’importance.
2" Travaux d’amélioration, de réparation, d’em-
bellissement, d’aménagement des bâtiments, de
rem-placement du matériel usagç, d’achat de
nouveau matériel (à condition qu’il ne soit pas
destiné à être stocké).
a) Bâtiments. — Tous travaux de gros-œuvre
importants (murs, cloisons, charpentes, couverture,
chéneaux, parquets, carrelage, crépissage, ravale-
ment plafonds, aménagement des issues, installa-
tions de chauffage, ventilation, réfrigération, etc.).
Décoration de la salle, des entrées, de la façade,
des dégagements, électricité ou néon extérieurs ou
intérieurs, travaux de peinture effectués à l’occa-
sion d une transformation générale de la salle ou
du renouvellement de la décoration ; ravalement
et peinture de la façade, etc.
b) Matériel, Salles et Dépendances. — Remplace-
ment des sièges reconnus usagés ou existant depuis
Pi us de huit ans; fournitures et main-d’œuvre poul-
ie regarnissage de l’ensemhle des sièges d'une salle;
toiles d’insonorisation, rideaux de scènes, écrans,
supports d’écran, remplacement des isolants du sol,
etc.
c) Matériel de cabine. — Remplacement du ma-
tériel de cabine en totalité ou en partie (projec-
teurs ou accessoires, têtes sonores, amplificateurs,
lanternes, transformateurs, moteurs, groupes trans-
formateurs pour courant continu, etc.)
Restent à la charge exclusive de l’exploitant, la
réparation et l’entretien courant des fauteuils,
la réparation et l’entretien du matériel de scène,
la réparation et l’entretien des tapis, des tentures
murales et d’insonorisation, le nettoyage en géné-
ral, les petits travaux de rafraîchissement des
peintures (portes, VV.-C., dégagements, halls, let-
tres, inscriptions, etc.), entretien des lignes élec-
triques et appareils d'éclairage et les compléments
d'installation de peu d’importance, le matériel de
bureau, l’entretien du chauffage central (à l’ex-
ception du remplacement d’une chaudière), le ma-
tériel de bar. etc.
ARTICLE 25
Les dossiers de demandes présentés par les ex-
ploitants ayant un droit au bénéfice de l aide tem-
poraire. doivent comprendre :
— un devis descriptif,
— un devis estimatif détaillé,
— un ou plusieurs plans à l’échelle de 0,005 ou
0.002, s’il y a lieu,
— les noms et adresses des fournisseurs,
— l'indication du délai approximatif d'exécution
des travaux.
ARTICLE 26
Ces dossiers doivent être adressés directement
ou par l'intermédiaire du syndicat auquel l’exploi-
tant est affilié, au délégué régional du Centre Na-
tional de la Cinématographie, qui les soumet pour
avis à la Commision régionale instituée dans cha-
que région cinématographique et, éventuellement,
à une sous-commission.
La composition des commissions régionales d’exa-
men des dossiers de demande d’aide est fixée par
arrêté du ministre chargé de la Cinématographie.
ARTICLE 27
Les commisions régionales sont chargées d'exami-
ner le bien-fondé des demandes d’aide et de classer
les dossiers par ordre d’urgence.
Elles transmettent les dossiers, accompagnés d’im
rapport succinct, dans lequel elles consignent leur
avis, à la commission nationale d’attribution insti-
tuée auprès du Centre National de la Cinémato-
graphie.
Elles proposent le montant de l’aide qu elles es-
timent devoir être attribuée à l’exploitant bénéfi-
ciaire.
. ARTICLE 28
. .Le montant de l’aide accordée à l’exploitant est
fixé par la Commission nationale d’attribution selon
les règles fixées à l’article 5 de la loi du 23 septem-
bre 1948 et précisées ci-après.
La composition de la Commission nationale d'at-
tribution de l’aide est fixée par arrêté du ministre
chargé de la Cinématographie.
Les représentants de l'administration à cette
commission peuvent demander qu’une affaire soit
portée pour décision au Conseil d’administration
du fonds. Il doit être déféré à cette demande.
ARTICLE 29
Il doit être établi^ pour attribution de l'aide à
l'exploitation, un ordre d'urgence arrêté par le
Conseil d’administration du fonds spécial d’aide
temporaire; cet ordre d'urgence doit comporter une
priorité en faveur des travaux de sécurité.
ARTICLE 30
Les demandes d’aide concernant des travaux réa-
lisés depuis le T'r janvier 1948 et antérieurement
à !a publication de la loi instituant l’aide tempo-
raire doivent être adressées aux délégués régionaux
du Centre National de la Cinématographie dans un
délai de deux mois à compter de la publication du
présent décret.
Passé ce délai, aucune demande d’aide pour des
travaux définis ci-dessus ne sera prise en consi-
dération.
ARTICLE 31
Compte tenu des dispositions de l’article 5 de la
loi du 23 septembre 1948, le montant de l’aide,
arrêté par la Commission nationale d’attribution ne
peut, en principe, dépasser la moitié du produit
perçu au titre de la taxe additionnelle, aux gui-
chets dé la salle gérée par l’exploitant bénéficiaire,
suivant le décompte établi sur les bordereaux
adressés par l’intéressé au Centre National de la
Cinématographie.
ARTICLE 32
Au vu du procès-verbal d’attribution, le directeur
général du Centre National de la Cinématographie
établit le titre de dépense. Le payement est effec-
tué par le comptable du fonds spécial selon les
échéances fixées par décision de la Commission.
ARTICLE 33
Le contrôle de l’exécution et de l’achèvement des
travaux est assuré dans les conditions fixées par
arrêté du ministre chargé de la Cinématographie.
TITRE VI
ADMINISTRATION GENERALE
DU FONDS SPECIAL
ARTICLE 34
.Les représentants des organisations professionnel-
les visées aux alinéas 12, 13 et 15 de l’article 3 de
la loi du 23 septembre 1948 sont nommés par arrêté
du ministre chargé de la Cinématographie, sur
proposition desdites organisations.
ARTICLE 35
. .Le Conseil d’administration se réunit obligatoi-
rement une fois par trimestre ou, exceptionnelle-
Le ministre de l'Industrie et du Commerce,
Vu la loi n» 46-2360, du 25 octobre 1946, portant
création d’un centre national de la cinématogra-
phie,
Vu le décret n» 47-2157, du 13 novembre 1947,'
transférant au ministre de l'Industrie et du Com-
merce les attributions concernant ia cinématogra-
phie,
Vu la loi n» 48-1474, du 23 septembre 1948, ins-
tituant une aide temporaire à l’industrie cinémato-
graphique,
. Vu ie décret n™ 49-13, du 4 janvier 1949,
portant règlement d'administration publique rela-
tif aux modalités générales d’application de la
loi du 23 septembre 1948 susvisée et notamment les
articles 26 et 28 dudit décret.
ment, à la demande de son président ou de trois de
ses membres.
Il approuve l’état prévisionnel de recettes et de
j dépenses du fonds spécial qui lui est soumis par
le directeur général du Centre National de la
Cinématographie.
Il propose aux ministres intéressés la modifica-
I tion des taux de calcul de l’aide aux producteurs,
le montant de l’aide forfaitaire à allouer en. vue
de la diffusion de la production cinématographique
française à l’étranger et celui de l’aide à, la presse
filmée, sous réserve des dispositions de l’article 3,
alinéas 3 et 4 de la loi du 23 septembre 1948.
Il établit le règlement des travaux de la Com-
mission nationale d’attribution de l’aide à l’exploi-
tation.
Il assure, compte tenu des dispositions contenues
dans la loi du 23 septembre 1948, la répartition
équitable entre la production et l’exploitation de
la partie des ressources du fonds spécial revenant
à ces deux branches de l’industrie.
Il rend compte, en fin d’exercice, au ministre
chargé de la Cinématographie et au ministre des
Finances et des Affaires économiques, de la gestion
du fonds au cours d’exercice écoulé.
Il assure la liquidation du fonds à l’expiration
de la période pendant laquelle peuvent être per-
çues les taxes exceptionnelles et établit un rap-
port général sur l’utilisation des ressources du
fonds.
ARTICLE 36
Le directeur général du Centre National de la
Cinématographie, président du Conseil d’adminis-
tration du fonds spécial, engage les dépenses inhé-
rentes à la gestion du fonds. Il tient la compta-
bilité de l’émission des titres de recettes, de l’en-
gagement, de la liquidation et de l’ordonnancement
des dépenses. Il inflige, le cas échéant, les amendes
prévues à l'article 7, premier alinéa de la loi du
23 septembre 1948.
ARTICLE 37
Les opérations effectuées au titre du fonds spé-
cial d’aide temporaire à l’industrie cinématographi-
que sont retracées par l’agent-comptable, chef de
la comptabilité générale du Centre National de la
Cinématographie, dans un compte de services hors
budget ouvert dans ses écritures.
L’agent-comptable est chargé de Rencaissement
des recettes, de la perception du produit des amen-
des prévues à l’article 7, alinéa 1er, de la loi du
23 septembre 1948 ; à cet effet, il prend en charge
les titres de recettes qui lui sont remis par le
directeur général du Centre National de la Ciné-
matographie,
Il assure le payement des mandats émis par le
directeur général du Centre.
Le contrôleur d’Etat placé auprès du Centre Na-
tional de la Cinématographie exerce son contrôle
sur toutes les opérations du fonds spécial.
ARTICLE 38 ,
L’avance de trésorerie prévue à l'article 3, ali-
néa 5, de la loi du 23 septembre 1948, est attribuée
en vue de permettre le fonctionnement immédiat
de i’aide temporaire à l’industrie cinématographi-
que.
L’ensemble des ressources du fonds spécial est
affecté au remboursement de cette avance.
ARTICLE 39
Le ministre chargé de la Cinématographie et le
ministre des Finances et des Affaires économiques
sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l’exé-
cution du présent décret qui sera publié au Jour-
nal Officiel de la République Française.
Arrête :
Art. 1er. — Les commissions régionales d’examen
des demandes d’aide à l’exploitation cinématogra-
phique prévues par l’article 26 du décret du 4 jan-
vier 1949 susvisé, sont composées comme suit :
— Le délégué régional du Centre National de la
Cinématographie, président,
— Un représentant du ministre de l’Industrie et
du Commerce,
— Un représentant du ministre de l’Intérieur sié-
geant à l’une des commissions de sécurité
du ressort de la. région cinématographique,
— Deux représentants de l’organisation syndicale
patronale la plus représentative sur le plan
national des exploitants de cinémas en format
standard.
♦
COMPOSITION DES COMMISSIONS CHARGÉES
DE PROPOSER ET DE FIXER LE MONTANT DE
L’AIDE ATTRIBUÉE AUX EXPLOITANTS DE
CINÉMAS
— Un représentant de l'organisation syndicale
patronale la plus représentative sur le plan
national des exploitants de cinémas sub-
standard,
— Un représentant de l’organisation syndicale la
plus représentative sur le plan national des
salariés de l’exploitation cinématographique.
Art. 2. — Les délégués régionaux du Centre Na-
tional de la Cinématographie, présidents des com-
missions d'examen instituées dans les régions où
ils résident, veillent à ce qu’en aucun cas un ex-
ploitant ayant un intérêt personnel direct ou indi-
rect dans l’affaire inscrite à l’ordre du jour des
travaux de la commission, ne puisse prendre part
aux débats.
Ar. 3. — La commission nationale d’attribution de
l’aide aux exploitants de cinémas, prévue par la’r-
ticle 28 du décret du 4 janvier 1949 susvisé, est
composée comme suit :
— Le directeur général du Centre National de
la Cinématographie ou son représentant, pré-
sident,
— Un représentant du ministre de l’industrie et
du Commerce,
— Un représentant du Crédit National,
— Deux représentants de l’organisation syndicale
patronale la plus représentative sur le plan
national des exploitants de cinémas en for-
mat standard,
— Un représentant de l’organisation syndicale pa-
tronale la plus représentative sur le plan
national des exploitants de cinémas en for-
mat substandard,
— Un représentant de l’organisation syndicale
patronale la plus représentative sur le plan
national des distributeurs de films,
— Un représentant de l’organisation syndicale la
plus représentative sur le plan national des
salariés de l’exploitation cinématographique.
Art. 4. — Les représentants de la profession aux
commissions régionales d’examen et à la commis-
sion nationale d’attribution de l’aide, sont dési-
gnés par le conseil d’administration du fonds spé-
cial d’aide temporaire sur des listes de noms pro-
posés par les organisations syndicales intéressées.
Le conseil peut décider du renouvellement pério-
dique de ces membres.
Des membres suppléants sont prévus pour les cas
d’incompatibilité de fonctions (intérêt personnel
direct ou indirect d’un représentant de la profesr
sion dans l’affaire soumise aux débats).
Art. 5. — Le directeur général du Centre National
de la Cinématographie, président du conseil d’ad-
ministration du fonds spécial d’aide temporaire,
est chargé de l’exécution du présent arrêté, qui
sera publié au Journal Officiel de la République
Française.
NOMINATION DES
REPRÉSENTANTS
DE L’INDUSTRIE
CINÉMATOGRAPHIQUE
AU CONSEIL
D’ADMINISTRATION
DU FONDS SPÉCIAL
D’AIDE TEMPORAIRE
Le ministre de l’Industrie et du Commerce,
Vu la loi n° 48-1474, du 23 septembre 1948, insti-
tituant une aide temporaire à l’industrie cinéma-
tographique et notamment l’article 3 de ladite loi.
Vu le décret n» 49-13 du 4 janvier 1949 portant
règlement d’administration publique, relatif aux
modalités générales d’application de la loi du 23
septembre 1948 susvisée et notamment l’article 10
dudit décret.
Vu les propositions des organisations syndicales
intéressées,
Arrête :
Art. 1er. — Sont nommés au conseil d’administra-
tion du fonds spécial d’aide temporaire à l’indus-
trie cinématographique en qualité de représentants
de la profession :
— M. R. Weil-Lorac, délégué général de la Con-
fédération Nationale du Cinéma français,
— M. Ch. Chézeau, représentant la Fédération Na-
tionale du Spectacle (Branche Nationale du
Cinéma),
CINEi
RAPIDE
■se
txxxxzxxxrxxxxxxxTxxxxxx
— M. J. -P. Frogerais, président du Syndicat Fran-
çais des Producteurs de films,
— M. L. Carré, représentant le Syndicat des Tech-
niciens de la Production Cinématographique,
— M. A. Trichet, président de la Fédération Na-
tionale des Cinémas Français,
— M. Pompon, secrétaire général du Syndicat
Général des Employés des Spectacles.
Art. 2. — Le directeur général du Centre National
de la Cinématographie, président du conseil d’admi-
nistration du fonds spécial d’aide temporaire à l’in-
dustrie cinématographique, est chargé de l’exécution
du présent arrêté, qui sera publié au Journal
Officiel de la République Française.
| COMPOSITION
DES COMMISSIONS
D’AGRÉMENT DES FILMS
CINEMATOGRAPHIQUES
POUR L’APPLICATION
DE LA LOI
D’AIDE TEMPORAIRE
Le ministre de l'Industrie et du Commerce.
Vu le décret du 3 juillet 1945 portant règlement
d’administration publique pour l’application de l’or-
donnance du 3 juillet 1945 ayant pour objet de
subordonner à Un visa la représentation et l’ex-
portation des films cinématographiques,
Vu la loi n* 46-2360, du 25 octobre 1946, portant
création d'un Centre National de la Cinématogra-
phie,
Vu la loi n® 48-1474, du 23 septembre 1948, insti-
tuant une aide temporaire à l’industrie cinémato-
graphique et notamment l’article 4. alinéa 2, de
ladite loi,
Vu le décret n° 49-13, du 4 janvier 1949, portant
règlement d’administration publique pour l’applica-
tion de la loi du 23 septembre 1948 susvisée et
notamment les articles 10 et 16 dudit décret.
Arrête :
Art. 1er. — La commission prévue à l’article 10 du
décret 49-13, du 4 janvier 1949 susvisé, est composée
comme suit :
— Le président de la commission de contrôle des
films cinématographiques ou son rep-ésen-
tant,
— Trois représentants de l’organisation syndicale
patronale la plus représentative des pro-
ducteurs de films de long métrage,
— Un représentant de l’organisation syndicale
patronale la plus représentative des distri-
buteurs de films,
— Un représentant de l’organisation syndicale
patronale la plus représentative sur le plan
national des exploitants de cinémas,
— Trois représentants des organisations syndica-
les les plus représentatives des scénaristes et
techniciens de la production de films de
long métrage.
Art. 2 — La commission prévue à l’article 16 du
décret 49-13, du 4 janvier 1949 susvisé, est composée
comme suit :
— Le président de la commission de contrôle des
films cinématographiques ou son représen-
tant,
— Trois représentants des organisations syndicales
patronales les plus représentatives des pro-
ducteurs de films de court métrage,
— Un représentant de l’organisation syndicale
patronale la plus représentative des distri-
buteurs de films,
— Un représentant de l’organisation syndicale pa-
tronale la plus représentative sur le plan
national des exploitants de cinémas,
— Trois représentants de l’organisation syndicale
la plus représentative des techniciens de la
production de films de court métrage.
Art. 3. — Les membres des commisions d’agré-
ment sont nommés par décision du directeur gé-
néral du Centre National de la Cinématographie
et peuvent être renouvelés à la demande des or-
ganisations qui les ont proposés.
Art. 4. — Le directeur général du Centre National
de la Cinématographie est chargé de l’exécution
du présent arrêté qui sera publié au Journal Offi-
ciel de la Ré-publique Française.
FIXATION DES TAUX
DE CALCUL DE L’AIDE
AUX PRODUCTEURS
Le président du Conseil, ministre des Finances
et des Affaires économiques et le ministre de l’In-
dustrie et du Commerce,
Vu la loi n» 48-1474, du 23 septembre 1948, insti-
tuant une aide temporaire à l’industrie cinémato-
graphique,
Vu le décret n» 49-13, du 4 janvier 1949, portant
règlement d’administration publique relatif aux
modalités générales d’application de la loi du 23
septembre 1948 susvisée et notamment l’article 3
dudit décret.
Arrêtent :
Art. l<îr. — Les taux de calcul des sommes allouées
aux producteurs français de films agréés au titre
de l’aide temporaire à l’industrie cinématographi-
que, instituée par la loi du 23 septembre 1948 sus-
visée, sont fixés comme suit :
1° Films de long métrage :
— Taux applicable aux recettes brutes, timbres
déduits, réalisées dans les salles de la métro-
pole au cours de l’année 1946, 2 %,
— Taux applicable aux recettes brutes, timbres
déduits, réalisées dans les salles de la métro-
pole au cours de l’année 1947, 3 %,
— Taux applicable aux recettes brutes, timbres
déduits, réalisées dans les salles de la métro-
pole au cours de l’année 1948, 4 %,
Taux applicable aux recettes brutes, timbres
déduits, réalisées dans les salles de la métro-
pole au cours du premier semestre de l’an-
née 1949, 4 %.
— Taux applicable aux recettes provenant de
l’exploitation ou de la vente des films dans
les territoires de l’Union Française autres
que la métropole et à l’étranger, 10 %.
2° Films de court métrage :
— Taux applicable aux recettes brutes, timbres
déduits, réalisées dans les salles de la métro-
pole, 0,3 %,
— Taux applicable aux recettes provenant de
l’exploitation ou de la vente des films dans
les territoires de l’Union Française autres
que la métropole et à l’étranger, 0,8 %.
Art. 2. — Conformément aux dispositions de l’ar-
ticle 35, alinéa 3, du décret du 4 janvier 1949
susvisé, les taux prévus à l’article 1er du présent
arrêté pourront être modifiés sur proposition du
conseil d’administration du fonds spécial d’aide
temporaire à l’industrie cinématographique.
Art. 3. — Le directeur général du Centre National
de la Cinématographie, président du conseil d’ad-
ministration du fonds spécial d’aide temporaire, est
chargé de l’exécution du présent arrêté, qui sera
publié au Journal Officiel de la République Fran-
çaise.
CENTRE NATIONAL
LE REPORT DE LA TAXE
SUR LES BORDEREAUX
Le Service du contrôle des bordereaux et des
films a constaté que, depuis l’entrée en vigueur
de la perception de la taxe additionnelle au
titre de Taide temporaire à l’industrie cinéma-
tographique, uni certain nombre de déclara-
tions hebdomadaires de recettes se trouve er-
roné car le produit de la taxe additionnelle de
5 ou 10 francs par place est inclus dans le mon-
tant de la recette brute.
Les billets vendus doivent figurer au borde-
reau de recettes à leur prix réel, non comprise
la taxe de 5 ou 10 francs perçue en sus du prix
du billet.
Il doit être porté « pour mémoire », au verso
du bordereau de recettes, la récapitulation des
sommes perçues au titre de l’aide temporaire,
par catégorie de places, en s’inspirant de
l’exemple suivant :
Récapitulation du nombre de places sur lesquelles
la taxe additionnelle d’aide à la profession
a été perçue
NOMBRE
DE PLACES
MONTANT
SOMME VERSÉE
AUX C.I.
5 fr. | 10 fr.
5 fr.
10 fr.
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91
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
DANS LA
SUD-OUEST DE PARIS
LES ENTRÉES SONT EN
BAISSE DE 1 5 à 25
Insuffisance générale des programmes moyens
Résistance des salles rénovées ou sans concurrence
La petite exploitation individuelle est la plus touchée
Après avoir vu et entendu les directeurs de
24 salles, de Boulogne-Billancourt à Char-
tres, de Rambouillet à Sceaux et Arpajon
il est permis de dire que, pour ce Sud-Ouest de
Paris, à part deux ou trois exceptions, les salles
obscures ont reçu, à la fin de 1948 surtout, 15
à 25 % de clients de moins qu’en 1947. Main-
tiennent seules leur niveau quelques salles sans
concurrence et, parfois, celles qui, reprises par
des mains nouvelles, peuvent offrir un pro-
gramme relativement exceptionnel.
BOULOGNE-
BILLANCOURT
Baisse de 20 à 25 0/0.
Le public ne vient
que pour des «locomotives»
Après la Porte de Saint-Cloud s’étend Bou-
logne-Billancourt, dont la population a passé
de 100.000 à 80.000 habitants depuis les bom-
bardements.
Pour ces 80.000 habitants, sur lesquels s'exerce
de très près l’attraction de Paris, la ville compte
huit salles, totalisant 6.450 places, soit un fau-
teuil pour environ 13 habitants.
Deux salles, le Kursaal, avec 800 places, sur
Boulogne et le Palace, avec 1.500 places sur
Billancourt, appartiennent au Circuit Pathé et
peuvent donc offrir la sélection de films réser-
vée à leur groupe.
Deux autres salles plus petites, le Jean-Jau-
rès, avec 354 places, catégorie F, dirigé par
M. BLOUIN, et le Celtic, avec 400 places, di-
rigé par Mme MATHIEU, s’adressent plus par-
ticulièrement à une clientèle modeste, pour
laquelle les fluctuations économiques sont rudes.
M. Blouin, en particulier, a eu à déplorer,
depuis octobre 1947, les conséquences d’une
grève des blanchisseurs qui a, en six semaines,
mis à mal pour plusieurs mois la trésorerie des
clients. Avec quatre ou cinq séances hebdo-
madaires, le Jean-Jaurès atteint difficilement 25
à 30.000 fr. de recettes, quand le film plaît et,
par A. Honoré
par conséquent, n’a pu bénéficier du dernier
abaissement des taxes (toutes les petites salles
se trouvent sur ce point défavorisées) .
Deux salles de 850 places chacune, et de
VARIATION DES ENTRÉES
DANS 4 SALLES DE BANLIEUE EN 1947 ET 1948
aogmshtatioji m 1047 du prix
itës PLACBS DR 40 % -
SftffiH Trimestre
4èae Trimestre
En Doinuillé les entrées de 1947 en plein celles de 1948 )
Ce couple de jeunes mariés, Sophie Desmarets
et Jean Desailly connaîtra les plus comiques
mésaventures dans LA VEUVE ET L’INNOCENT.
(Cliché Ciné-Sélection.)
catégorie D, le Paris, boulevard Jean-Jaurès,
et le Sembat, donnant chacun onze séances, sont
dirigées par M. JOUET.
Deux autres enfin, TArtistic avec 1.000 places,
et le Rond-Point, avec 700, sont dirigées dans
les mêmes conditions, par M. RABIN.
MM. Rabin et Jouet se trouvent d’accord pour
constater une baisse de 20 à 25 %, en 1948, sur-
tout depuis octobre. Même à l’occasion des
fêtes, il a été pratiquement impossible de comp-
ter des salles complètes. Le public ne vient en
masse que pour des films retentissants, des
« locomotives », qui permettent de vivre les
autres semaines. Ce public, quand il s’adresse
aux directeurs, déplore l’insuffisance des pro-
grammes courants (qu’il faut pourtant louer
aussi), la minceur des actualités, l’insignifiance
fréquente des premières parties, le manque
d’intérêt de nombreux « grands films ».
M. Rabin, en particulier, souhaiterait vive-
ment pouvoir présenter autre chose ; et il
ajoute que les salles, bien souvent, ont besoin
d’être refaites.
Ajoutons cependant que les salles de Boulo-
gne sont chauffées.
SÈVRES
Le PALACE a disparu
aussi le MONDIAL connaît
un accroissement
de 30 à 40 0/0 sur les entrées
En passant le pont, nous arrivons à Sèvres,
qui, pour 17.000 habitants, ne compte plus que
deux salles contre trois en 1947. Le Palace, en
effet, assez mal situé et d’exploitation difficile,
malgré de gros efforts de programmation, a dû
fermer ses portes en 1948.
Restent donc le Mondial, rue de Ville-d’Avray,
de la Société Phonolux, dirigé par M. OPPETIT
et programmé par le Circuit Fournier, avec
1.100 places; et le Pax, rue du Théâtre, rénové
depuis la direction de M. HUART, avec 600 pla-
ces. Soit un fauteuil pour dix habitants (dans
deux salles de catégorie D, avec huit séances
hebdomadaires) .
Le Mondial a connu souvent une exploita-
tion difficile en raison d'un chauffage malaisé
de ce grand vaisseau. Actuellement, une nou-
velle installation à air pulsé, réalisée par la
Maison Sapori, de Sèvres, doit procurer des
conditions meilleures.
Avec deux programmes par semaine (trois et
cinq séances) et deux soirées le samedi, les
meilleures recettes du Mondial ont été enre-
gistrées, nous dit aimablement M. PIC, avec
Les Pieds Nickelés : 169.000 fr.; Les plus Belles
Années de notre Vie : 152.000 fr.; Quai des Or-
fèvres : 142.000 fr.; L’Odyssée du Docteur Was-
sel : 131.000 fr.; Par la Fenêtre : 130.000 fr.;
Antoine et Antoinette : 125.000 fr., bref par les
œuvres qui réussissent un peu partout.
Ces chiffres accusent une amélioration des
recettes de 30 à 40 %, estime M. Pic. Mais,
comme il faut tenir compte de la disparition
des 500 places du Palace, avec lequel le Mondial
marchait en tandem, on ne peut dire qu’il y
existe un véritable accroissement du nombre
d’entrées.
Rue du Théâtre, M. Huart, qui dirige et pro-
gramme seul une salle de 600 places rééquipée
par lui, avait vu, depuis 1945, son effort récom-
pensé, comme La Cinémato l'avait dit déjà. Mais,
en 1948, M. Huart estime avoir subi, vers la
fin de l’année surtout, une baisse d’environ un
tiers sur les entrées, qui sont passées, en gros,
de 2.600 à 1.500 par semaine. La recette moyenne
depuis les augmentations, s’établit autour de
90.000 fr. par semaine contre 75.000 en 1946-1947.
Cela ne peut donc s’appeler un progrès, estime
M. Huart, surtout si l’on tient compte de l’aug-
mentation des frais de toutes sortes : le kilo-
watt a passé de 8 à 17 fr., les charbons de
cabine de 860 à 2.500 fr., l’opérateur de 1.860
à 4.900 fr., etc., etc. Certes, le Pax est bien
chauffé, mais à quel prix, hors de proportions
avec l’accroissement des recettes !
En somme, M. Huart conclut, tous comptes
faits, que l’exploitation d’une salle comme la
sienne est aujourd’hui déficitaire si, pour 500
à 600 places, la recette n’atteint pas 150 à
200.000 fr. par semaine. Car le pourcentage de
location, pour des films passés ici en cinquième
semaine reste compris entre 43 et 50 %...
Parmi les bons films, au Pax, la recette s’éta-
blit ainsi : Monsieur Vincent : 162.000 fr. en
11 séances; La Chartreuse de Parme : 137.000 fr.
en 8 séances; Blanc comme Neige : 133.000 fr.
en 11 séances; et la délicieuse Vie en Rose :
55.000 fr. en 5 séances. Tout cela ne donne
qu’un pourcentage d’à peine 50 % de fréquen-
tation des fauteuils, avec les meilleurs pro-
grammes. Pour l’ensemble, 3 recettes seulement
en 8 mois, ont dépassé 100.000 fr., ce qui est
loin d’être suffisant. Ce qui prouve aussi que,
l’euphorie de la Libération étant passée, le pu-
blic ne se dérange vraiment que pour un pro-
gramme très prometteur, même si la salle est
coquette, accueillante et bien équipée.
SAINT-CLOUD
Le RÉGENT change
de propriétaire
et augmente ses prix
A Saint-Cloud, le cinéma Le Rec-ent, de 700
places, récemment repris par M. EDELINE. a
dû pratiquer presque une multiplication par
deux du prix de ses places, lequel s’établissait
autour de 30 fr. jusqu’en 1948. La programma-
tion sera dorénavant tout autre, mais M. Ede-
line présume néanmoins que le public, qui va
d’ailleurs souvent à Paris, en aura pour quel-
ques mois à digérer cette modification.
A Viroflay, le cinéma La Cigale, de 550 places,
, également dirigé et repris en mains par M. Ede-
line, et rééquipé par lui en 1945 avec cabine
Radio-Cinéma, poursuit depuis trois ans son
ascension due à cette rénovation. Encore 20 %
l’augmentation en 1948, qui prouvent que l’ef-
fort paie.
VERSAILLES
Les recettes sont Sortes
ou Saibles mais
pas de recettes moyennes
Nous arrivons à Versailles, qui offre à
65.000 habitants quelque 4.740 fauteuils (soit un
seulement pour 13 habitants) répartis en 5 salles
d’exploitation commerciale et un Foyer catho-
lique du Soldat.
Le nombre des séances, cependant, est tel
que, pour les 5 salles commerciales, 33.000 pla-
ces sont offertes chaque semaine en hiver et
29.800 durant la saison d’été.
Le Cyrano, catégorie C., 1.800 places, donne
6 séances; le Dauphin, catégorie D., 533 places,
donne 11 séances; de même le Kursaal, qui a
608 places; la petite salle du Cercle, en caté-
gorie E., offre 200 places et 6 séances ; enfin
I’Alhambra, avec 1.600 places, en catégorie C..
donne 6 séances. Cette dernière est la seule des
cinq salles qui ne soit pas rééquipée depuis
la guerre.
M. EDELINE, directeur, a calculé que, en
1947, le pourcentage de fréquentation pour ces
salles a été de 58 % au Cyrano, de 57 % au
Kursaal, de 55 % au Dauphin et au Cercle, de
38,8 % à I’Alhambra, salle trop vaste pour le
quartier où elle se trouve.
Pour les quatre principales salles, la moyenne
hebdomadaire d’entrées au quatrième trimestre
avait été de 16.121 en 1947; pour 1948, ce chiffre
s'établit à 14.571 (sans la dernière semaine). En
octobre, novembre et décembre, certaines se-
YARSATION DES MOYENNES D'ENTRÉES
DANS UNE SALLE DE BANLIEUE
1943
1944
1945
1946
1947
1948
1er trimestre. . .
5.096
4.918
5.096
5.788
4.639
2e trimestre ....
4.370
4.540
4.525
4.290
4.994
3e trimestre ....
5.200
3.865
5.609
4.656
3.770
4e trimestre ....
5.543
6 semaines
5.220
4.975
6.830
6.150
5.385
Moyenne an-
nuelle
4.895
4.540 1
5.516
5.221
4.697
93
mairies accusent seulement un peu plus de
11.000 entrées. Finalement, les chiffres de l'an-
née entière donnent 14.839 entrées hebdoma-
daires en 1947 et 12.900 en 1948 pour ces mêmes
quatre salles, soit 15 % de baisse sur les douze
mois, et 10 % seulement au dernier trimestre.
Pourquoi ? L’argent se fait rare, disent cer-
tains... Mais les faits montrent que le public
accepte de payer, parfois même plus cher, pour
un bon film.
M. Edeline avance qu'il y a peut-être là seu-
lement normalisation, retour à des usages con-
nus, après une euphorie passagère née en 1944...
Et puis, il faut une collaboration du distribu-
teur et de l’exploitant pour écouler avantageu-
sement un film. Le Cinéma traverse une pé-
riode de neurasthénie; il ne tente pas beau-
coup, à Versailles, les gens de 25 à 40 ans... Et
surtout, le film commercial « moyen » déçoit et
ne paie pas. La recette « moyenne » est théo-
rique, jamais réalisée : au Cybano, un film
satisfaisant fait 8.120 entrées dans la semaine ;
le moins avantageux, 3.930... La « moyenne »,
qui serait 5.215, ne se présente jamais ; les re- i
cettes sont en dents de scie.
Pourtant une plus vaste partie de la popula-
tion qu’en 1939 a appris le chemin du cinéma ; j
mais ce sont des clients qui viennent pour les
grandes réussites seulement, et ne garantissent
nullement une moyenne confortable.
Il ne faudrait pas croire, d’ailleurs, que le
public préfère toujours et partout les meilleures
places quand il paie : à I’Alhambra, les places
à 45 fr. sont deux fois plus demandées que
celles à 70; au Kursaal, c’est à équivalence.
En dépit de ces remarques, l’ensemble de l’ex-
ploitation, à Versailles, se présente mieux qu’en
mainte autre ville. La Chartreuse de Parme
et La Bataille de l’Eau Lourde en particulier
ont fort bien réussi, puisque chaque film fit
12.000 entrées dans la semaine, étant projeté
dans deux salles.
DÉTAIL DES VARIATIONS DES ENTRÉES
DANS QUATRE SALLES DE BANLIEUE
SCEAUX
Baisse de 1$ à 20 O/O
Autre cité architecturale, la ville de Sceaux,
qui compte plus de 8.000 habitants, ne possède
qu’une salle de 400 places, le Trianon, rue Mar-
guerite-Renaudin, que dirige M. GUY TROUBAT.
Celui-ci estime que son exploitation est en
baisse de 15 à 20 % et, après avoir fait 8 séances
par semaine avec 2 programmes, a résolu de
n’en faire plus que 6 avec un seul programme
(comme plusieurs de ses confrères, d’ailleurs) .
Sur la cause de ce marasme, M. Troubat est
aussi net que les directeurs de Boulogne et
accuse la qualité des films. Le public se dé-
clare fatigué des fadaises en forme de mélo et
ne veut plus lâcher d'argent pour les histoires
connues de gangsters, de cow-boys et de poli-
ciers. Par contre. Monsieur Vincent, La Bataille
de l’Eau Lourde ont été très appréciés, et les
jeunes sont venus avec leur famille pour les
dessins de W. Disney. Mais quel directeur peut
trouver à louer chaque semaine de ces mor-
ceaux de choix ?
ARPAJON
Pas de concurrence
Situation prospère
Exceptionnellement heureux nous a paru, à
Arpajon, M. LAMORY, qui dirige une salle
toute neuve de 640 places, Le Français, dont
notre journal a présenté de remarquables vues
en 1947.
Il faut dire qu’ Arpajon a 4.000 habitants
moins drainés que d’autres vers Paris, et offre
avec ses environs, 12 à 15.000 clients possibles
à une salle privilégiée (qu’une municipalité fa-
vorable soutient et laisse au tarif 1.
Ajoutons aussi que M. Lamory s’occupe avec
soin et discernement de son exploitation, et fait,
par exemple, beaucoup de publicité sur place.
Le résultat de tout cela : des recettes de 100
à 120.000’ fr. (en 8 séances, avec une salle caté-
gorie E, et des places de 45 à 55 fr.), en parti-
culier pour Clochemerle, Blanc comme Neige,
D’Homme à Hommes (ce dernier passé à Arpa-
jon avant Paris, nous dit avec satisfaction
M. Lamory) .
RAMBOUILLET
Une seule salle
A Rambouillet non plus la concurrence en
standard n’est pas à craindre, I’Excelsior étant
la seule salle, comme à Arpajon, pour 10 ou
12.000 clients possibles. Cette salle de 600 places,
dont l’équipement n’est point récent, a vu sen-
siblement diminuer ses entrées en 1948, estime
M. LEUX, son directeur. Cependant, M. GUI-
SEZ, qui assure la programmation, trouve que
les résultats de Rambouillet sont fort beaux, à
côté des autres salles qu'il programme où la
baisse peut s’évaluer à 30 %.
Au Tivoli, où Mme Vve RIDEAU a succédé
à son mari pour continuer l’exploitation en
16 mm. d’une salle de 160 places, le prix maxi-
mum est de 40 fr. ; et l’on a observé une nette
diminution des entrées depuis les hausses. Ici,
c’est le film gai ou mélodramatique qui plaît le
mieux. Mais l’on est loin des salles combles de
94
Merle Oberon interprète George Sand
dans le film Columbia en technicolor
LA CHANSON DU SOUVENIR.
1944, malgré le plus grand choix qui s’offre dans
les films français de format réduit.
Quant aux tournées que poursuit le Tivoli
dans les villages autour de Rambouillet, on ne
peut pas précisément dire que ce soit une mine
d’or, au prix où sont l’essence et les pneus...
CHARTRES
25.000 habitants : 4 salles
totalisant 2.000 places
soit un fauteuil
pour 12 habitants
Enfin voici Chartres qui, à 90 kilomètres
de Paris, subit cependant de façon encore très
sensible l'attraction de la capitale, à 70 minutes
par le rail.
Pour 25.000 habitants. Chartres possède quatre
salles, qui totalisent un peu plus de 2.000 places :
donc un fauteuil pour 12 habitants.
M. LACASSAGNE dirige deux salles de caté-
gorie E équipées de façon moderne : I’Excel-
sior, au centre de la ville, rue Noël-Ballay, qui
compte 350 places, et le Majestic, rue de Cour-
ville, un peu plus excentré, avec 650 places.
Pour ces 1.000 fauteuils, avec 8 séances à
I’Excelsior et 7 au Majestic, soit 7.350 places
offertes, la moyenne hebdomadaire d’entrées
s’établit autour de 3.500, ce qui correspond à
moins de 50 % de fréquentation et accuse une
baisse que M. Lacassagne estime à 20 % par
rapport à 1947.
Le public de ces deux salles, nous dit-il en-
core, n’est pas spécialement attiré par les ban-
des en couleurs, ni par les choses tapageuses.
C'est un public moyen et nuancé qui a fait un
grand succès à La Symphonie Pastorale et n’est
guère perméable qu’à la publicité de bouche à
oreille. Les plus Belles Années de notre Vie
ont fait 200.000 fr. de recettes, mais le film fran-
çais « moyen » n’en fait guère que 50.000. Par
contre, La Bataille de l’Eau Lourde fut très
goûtée. C’est cette qualité de film qu’il faut pré-
senter pour faire sortir nombre de gens.
Le temps est passé où d’aucuns allaient voir
chaque semaine les trois ou quatre programmes
de leur ville : le client de 1948 se décide pour
un seul qu’il croit le meilleur. La clientèle
jeune, en particulier, est très mobile, d’un bout
de la ville à l’autre ; M. Lacassagne affirme
même que, sur les quatre salles chartraines,
deux seulement peuvent travailler comme il
faut chaque semaine, les deux qui ont le pro-
gramme le plus attractif.
Il faut, en outre, compter avec Paris... Et aveç
les contraintes multiples qui ligotent légalement
tout exploitant régulier, dit M. Lacassagne, alors
que ne sont point sévèrement sanctionnées les
fraudes éventuelles de certains directeurs de
salles (ceux qui offrent si facilement 50 % pour
tout film...).
Le prix des places ? Bien que le coefficient
soit si faible par rapport à 1939, M. Lacassagne
ne croit pas que l’on puisse aller couramment
au delà de 50 ou 60 fr., car on sent déjà une
résistance de la clientèle. Mieux vaudrait, et de
beaucoup, ajoute-t-il, rendre un peu de liberté
élémentaire aux exploitants et produire des
films à des tarifs raisonnables, et non à partir
de devis astronomiques.
Rue Nicolas, non loin de la gare de Chartres,
I’Alhambra, salle de 560 places, catégorie E, que
dirigent depuis 1944 Mme BOUCHER et M. AN-
TOINE, constitue la seconde exception heureuse
rencontrée dans le Sud-Ouest de Paris : les
entrées y sont en augmentation.
Ce phénomène semble dû d’abord à une pro-
grammation souvent brillante que peut ici as-
surer la nouvelle direction, ensuite au fait que
la salle, naguère tombée, partiellement démolie
en 1944, a rouvert ses portes en 1945 avec un
équipement nouveau.
Toujours est-il que, pour 560 fauteuils et
8 séances, soit 4.480 places offertes, la moyenne
hebdomadaire d’entrées est passée, depuis sep-
tembre 1948, de 2.200 à 2.600, soit une fréquen-
tation nettement supérieure à 50 %.
Monsieur Vincent, en 10 séances, fit 234.000 fr.;
L'Aigle à deux Têtes, 165.000 fr., et La Char-
treuse de Parme, 224.000 fr. (en 8 séances, avec
majoration de 30 %). Le film de Cocteau fit
d’ailleurs 400 entrées de plus que La Char-
treuse de Parme, ces films mobilisant tous deux
une élite du public local. D’autre part, le mé-
lodrame, les œuvres comiques et policières as-
surent une clientèle plus populaire et assez
stable à cette salle fortunée.
UN MARI IDEAL avec Michaël Wilding
et Paulette Goddard.
(Cliché London Film Prod.-Filmsonor.)
Scène sentimentale
de
HANS LE
MARIN
entre Maria Montez
et
Jean-Pierre
Aumont.
(Cliché
S.A.F.I.A.)
La quatrième salle de Chartres, dite MAISON
DU PEUPLE et catholique, se cache un peu, dans
un labyrinthe de ruelles moyennageuses qui
dévalent jusqu'aux berges de l'Eure.
Cette salle de 450 places, que dirige M. l’Abbé
FOUSSET, avec programmation du Circuit fa-
milial de la C.C.C., concurrence honorablement
les trois autres, avec des films comme D’Homme
à Hommes (seuls se trouvent proscrits les 20 %
de films dont la cote morale atteint 4 bis et 5).
M. l’ABBE FOUSSET a connu les 2.000 entrées
hebdomadaires pour un grand film, contre
1.300 d’ordinaire. Mais il estime à 20 % la
baisse en 1948 par rapport à 1947 (tombant d’a-
cord en cela avec M. Lacassagne). Il croit sentir
aussi une désaffection générale du public pour
les spectacles : le théâtre est touché depuis
longtemps, le cirque pas encore, le cinéma de-
puis presque un an. De toute évidence, pour
amener le public il faut des morceaux comme
Les Vertes Années, Monsieur Vincent, D’Hom-
me à Hommes (que passe en cette fin décembre
la Maison du Peuple). On est blasé sur l’œuvre
banale, qui risque de laisser les salles aux trois
quarts vides.
Il faudrait aussi, bien entendu, pouvoir assu-
rer partout un meilleur chauffage et un plus
réel confort des salles.
Au total, Chartres semble connaître, malgré
tout, 7.000 à 7.500 entrées par semaine pour ses
quatre salles : soit 1 entrée pour 4 habitants,
moyenne honorable.
CONCLUSION
Au terme de ce périple, il faut conclure :
1° Nous voyons donc qu’il y a eu, en 1948,
dans le Sud-Ouest de Paris, 15 à 25 % de
baisse sur les entrées, en général;
2° Que seules des salles situées assez loin
des concurrents et d'autres offrant un program-
me supérieur ont pu échapper à cette baisse ;
3° Qu’une salle mal située ou insuffisamment
chauffée est en grand péril ;
4“ Que les difficultés sont plus lourdes pour
la petite exploitation individuelle : les groupes
et circuits se programment mieux;
5° Que les directeurs et leur public déplorent
la qualité de nombreux films. Des exploitants,
qui les trouvent désastreux, se plaignent de
devoir cependant les louer aussi pour obtenir
les meilleurs.
Sur ce point délicat, l’Exploitation et la Pro-
duction semblent souvent s'accuser mutuelle-
ment dans les colonnes des organes sérieux et
en manchette des journaux à sensation : sou-
haitons que la nouvelle loi d’aide au cinéma
permette la réalisation raisonnable d’un plus
grand nombre de « bons films », de ceux qui
font recette et encouragent le spectateur à re-
venir en confiance.
MICHEL \ /ANDRE
SA FR A V PÂULVÉ
IL TA
ANS
if»/'/'
HW/
Iris»*
:
MICHELINE PRESLE
GERARD PHILIPE
UN FILM DE
JEAN BOYER.
SCENARIO ORIGINAL, ADAPTATION ET DIALOGUE DE
JACQUES S/GÜRD
PRODUCTION MICHEL SAFRA
ANDRÉ
PAULVE
MAURICE CHEVALIER
DANS
D'APRES LA CELEBRE PIECE DE
RJeFLERS, C. A Je CAILLAVET J E. ARENE
ADAPTATION èt" MISE en SCENE DE
MARC-GILBERT SAUVAGEON
■HM
»
-
POUR LA'fwFOIS I
IUNCONCU ilRïôLiSÉ I
HENRI JEANSON
/Lf
CUfQXL
LOUIS JOUVET
SUZY DELAIR
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■■■■■■—■
E/sS-SEv -i . i - TMirr** iHr ■„ ' : . •
J|§«.
BHMBflHBBSnBSnSuHSBBSMBMtttlHflBEanHB
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PRODUCTIONS MICHEL SÂFRA - ANDRÉ PAULVÉ - SPEVA FILMS
128, RUE DE LA BOÉTIE - PARIS (8e) - Tél. ÉLYSÉES 36.66 - 10.40
L’EXPLOITATION
EN PROVINCE
MARSEILLE
Un sondage dans cinq salles révèle
240.000 entrées en moins
mais une augmentation de 22 millions
de francs pour les recettes
Faisant suite aux indications données précé-
demment, les résultats d’exploitation ont
été maintenus, sans toutefois atteindre à
nouveau le plafond touché en octobre. Les en-
trées ont sensiblement diminué et, par voie
de conséquence, les recettes sont moins impor-
tantes.
Toutefois, les résultats les plus importants ja-
mais réalisés se centrent sur trois films que
voici. La Chartreuse de Parme maintient et con-
firme son record de recettes avec 6.443.730 fr.
sur les trois salles : Rex (2.551.070 fr.), Pathe-
Palace (2.470.540 fr.), Hollywood (1.422.120 fr.).
Le total des entrées a été de 59.473, soit respec-
tivement de 24.555 (Rex), 23.373 (Pathé-Palace) ,
11.545 (Hollywood). Toutefois, le record pour
un seul film sur une seule salle durant une seule
semaine revient à Parade aux Etoiles (V.O.) au
Rex avec 2.572.275 fr. et 60.831 entrées.
Le record de première exclusivité pour un
seul film va à Sept Ans de Malheur, qui tota-
lise, en 4 semaines, 7.260.720 et 88.388 entrées.
Ce résultat se décompose comme suit : première
semaine, Odeon : 2.552.880 et 29.439 entrées :
Majestic : 2.084.620 et 24.437, soit un total de
4.637.500 et 53.876 entrées. Deuxième semaine :
Majestic : 946.560 et 11.214 entrées ; Studio :
713.530 et 9.539 entrées, soit un total de 1.660.090
et 20.753 entrées. Troisième semaine : Caméra :
534.100 et 7.630 entrées. Quatrième semaine :
Caméra : 429.030 et 6.129 entrées.
Le record d’un tandem, pour une semaine,
revient au Signal Rouge, au Rex-Pathé-Palace,
avec 2.891.125 et 34.088 entrées.
De son côté, le Français, qui ne compte que
500 places, a réalisé, avec L’Armoire Volante,
3.176.020 et 36.507 entrées en 4 semaines, dont
voici le détail. Première semaine : 1.180.240 et
13.933 entrées ; deuxième semaine : 903.200 et
(10.751 entrées ; troisième semaine : 594.640 et
7.073 entrées ; quatrième semaine : 397.940 et
4.750 entrées.
Pour les principales salles d’exclusivité ou
salles spécialisées de Marseille, les résultats pour
la période du 10 au 30 novembre, s'établissent
comme suit. Les films passant en tandem sont
précédés du signe (T) :
■r Cl
Rex (2.000 places), La Nuit Blanche : 1.108.465
et 11.862 entrées ; Le Signal Rouge (T) : 1.501.815
et 17.752 entrées ; Le Retour de Monte-Cristo :
1.128.205 et 13.476 entrées.
Odeon (1.800 places). Sept Ans de Malheur
(T.) : 2.532.880 et 29.439 entrées; Honni soit qui
mal y pense : 1.801.180 et 20.836 entrées; Boule
de Feu (T.) : 1.305.680 et 15.163 entrées.
Pathe-Palace (1.780 places), Meurtres à Cal-
cutta (T.) : 1.416.550 et 16.778 entrées; Le Signal
Rouge (T) : 1.389.310 et 16.336 entrées; Passeurs
d’Or (T.) ; 1.273.735 et 15.053 entrées.
Capitole (1.172 places) ; Arc de Triomphe
i T. ) : 1.922.640 et 22.058 entrées; Le Trésor de
la Sierra Madré (T.) : 1.339.520 et 15.726 en-
trées; Allemagne, Année Zéro (T.) : 1.390.260
et 16.401 entrées.
Hollywood (1.043 places), Meurtres à Calcutta
(T.) ; 1.132.690 et 13.273 entrées; Le Défilé de
la Mort (T.) ; 1.283.775 et 15.118 entrées; Pas-
seurs d’Or (T.) ; 1.017.250 et 12.025 entrées.
Majestic (1.000 places), Sept Ans de Malheur
(T.) : 2.084.620 et 24.437 entrées; 2“ semaine :
AU PAYS DES MERVEILLES
Maquette 160 x 240 de Michel Gérard créée par l’Union Générale de Publicité pour ALICE AU PAYS
DES MERVEILLES. Distribution A.G.D.C. Cette affiche a été imprimée en 9 couleurs
par La Cinématographie Française.
'’l
NÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
>1‘ v
Télégramme du « Vox » de Cannes adressé à la
M.G.M. pour date de reprise du film
LA VALLEE DU JUGEMENT.
945.560 et 11.214 entrées; Allemagne, Année
Zéro (T.) : 944.520 et 11.236 entrées.
Rialïo <980 places), Arc de Triomphe (T.) :
1.627.595 et 19.003 entrées; Le Trésor de la Sierra
Madré <T.) : 1.087.115 et 12.986 entrées; Boule
de Feu (T.) : 1.295.050 et 15.303 entrées.
Studio <698 places), Une Femme par Jour
(continuation) : 544.030 et 7.253 entrées; Sept
Ans de Malheur (T.) : 713.530 et 9.539 entrées;
| Honni soit qui mal y pense (continuation) :
407.210 et 5.421 entrées.
Lu Français (500 places), L'Armoire Volante
<3' semaine) : 594.640 et 7.073 entrées; 4' semai-
ne : 397.940 et 4.750 entrées: Femme sans Passé :
766.020 et 9.067 entrées.
Le Noailles (490 places), Arc de Triomphe
<T.) ; 545.720 et 7.794 entrées; 2" semaine : 329.910
et 4.713 entrées; Rigoletto : 548.100 et 7.830 en-
trées.
Au Cinevog, Cité sans Hommes (T.) : 554.960
et 8.116 entrées; Par la Fenêtre : 326.290; Lame
de Fond : 381.820.
Au Phoceac, Cité sans Hommes (T.) : 545.080
et 8.021 entrées; Enamorada : 345.850; L'Evadée :
400.730.
Au Caméra, Double Destinée (continuation) :
264.810 et 3.783 entrées; Un Drôle de Flic :
178.430 et 2.549 entrées; Sept Ans de Malheur
(continuation) : 534.100 et 7.630 entrées.
Au Rulh, Passion Immortelle : 355.590; Séré-
nade Espagnole : 261.880: Rébecca : 436.670.
A IEcran, Les Hauts de Hurlevent : 311.020
et 4.524 entrées; Aventure en Eldorado : 245.130
et 3.681 entrées.
Variétés, Les Anneaux d’Or : 452.300: Le Dé-
Jilé de la Mort (T.) : 855.500 et 12.525 entrées.
A I’Alcazar, Vertiges v 176.490; Alerte aux
Indes : 229.880; Tanger : 227.680.
Au Cineac-Belzunce, Le Commando frappe à
l’Aube : 362.160; Le Démon Noir : 329.280 : Tra-
gique Destin : 327.990.
Au Cineac-Canebiere, Chariot Cambrioleur et
Actualités : 499.770; Terreur au Far-West :
448.155.
Pour les salles spécialisées, les résultats sont,
à I'Etoile : Deux Nigauds dans un Manoir
Hanté : 790.360 et 11.558 entrées; Une Femme
disparaît : 368.900 et 5.493 entrées; Le Gang des
Tueurs (T.) : 448.520 et 6.620 entrées;
Au Star, Pour chaque Fille, une Chance :
236.180 et 3.436 entrées; 2e semaine : 162.040 et
2.357 entrées; La Perle de Cadix : 213.140; Le
Gang des Tueurs : 130.090 et 1.881 entrées.
A I’Ecran, Ma Brunette Favorite : 297.830 et
4.407 entrées.
SITUATION ET ÉVOLUTION DE
L’EXPLOITATION A FIN
NOVEMBRE 1948 POUR 5 SALLES
DE MARSEILLE
Faisant suite à l'étude parue dans le n” 1278
du 25 septembre dernier les quatre tableaux
ci-après résumeront, semaine par semaine, les
recettes et le nombre des entrées pour la pé-
riode allant du 21 août 1947 au 31 décembre
ENTRÉES DU 21 AOUT AU 2 DÉCEMBRE 1947
DATES
Pathé-Palace| Capitole
Majestic
Hollywood
Odéon
Rex
Observations
21 au 27 août
28 août au 2 septembre
3 au 9 septembre
10 au 16 septembre
17 au 23 septembre
• 24 au 30 septembre
1er au 7 octobre
8 au 14 octobre
15 au 21 octobre
22 au 28 octobre
29 octobre au 4 novembre
5 au 11 novembre
12 au 18 novembre
19 au 25 novembre
26 novembre au 2 décembre
14.266
14.563
14.369
16.076
21.703
21.673
19.010
15.642
17.999
14.874
17.293
18.302
18.728
11.807
12.026
27.990
26.347
17.958
22.191
22.863
18.615
25.252
16.689
16.486
18.605
13.743
26.009
15.313
20.688
9.694
14.949
7.529
9.312
11.998
7.883
23.314
24.443
16.835
15.972
19.519
19.617
13.382
13.097
19.280
7.155
10.444
14.962
14.632
9.012
20.222
16.700
15.618
14.698
13.644
12.842
14.479
15.299
16.509
12.959
10.335
18.629
16.011
13.062
22.268
11.372
28.236
17.669
20.695
19.042
23.000*
23.000*
23.000*
16.000*
14.655
11.431
32.851**
32.470
21.138
21.945
18.512
*-sur scène
*sur scène
*■ ‘ouverture
*sur scène
*sur scène
Totaux
248.331
298.443
224.287 | 212.355
278.070
126.916
Soit pour ces cinq salles un total de 1.261.486 entrées en 15 semaines. Les résultats du Rex ne figurent qu'à titre indicatif, cette salle n’ayant
été ouverte qu’en octobre 1947. u
ENTRÉES DU 18 AOUT AU 30 NOVEMBRE 1948
DATES
Pathé-Palace
Capitole
Majestic
Hollywood
Odéon
Rex
Observations
18 au 24 août
7.579
7.464
10.630
8.722
15.305
25 au 31 août
14.018
15.103
9.264
5.123
11.579
1er au 7 septembre
14.962
16.869
4.553
12.300
18.438
8 au 14 septembre
14.006
20.326
13.333
10.080
19.683
15 au 21 septembre
12.870
18.097
17.857
8.822
11.000*
*sur scène
22 au 28 septembre
23.373
19.022
6.295
9.434
7.000*
*sur scène
29 septembre au 5 octobre
19.334
24.124
15.177
14.199
14.679
6 au 12 octobre
12.804
20.195
14.490
10.525
16.965
13 au 19 octobre
27.070
21.835
16.260
5.718
9.815
20 au 26 octobre
16.822
20.101
15.633
9.765
14.335
"pour corres-
27 octobre au 2 novembre
13.623
15.938
23.321
10.085
24.461
30.831*
pondre à la
dated’ouver-
ture en 1947.
3 au 9 novembre
17.924
18.213
14.073
12.880
14.857
16.934
10 au 16 novembre
16.778
22.058
24.437
13.273
29.439
11.862
17 au 23 novembre
16.378
15.726
11.214
15.118
20.836
17.752
24 au 30 novembre
15.053
16.401
11.236
12.025
15.163
13.467
Totaux
242.594
271.472
207.773
158.069
243.555
90.845
SoH pour ces cinq salles un total de 1.023.463 entrées en 15 semaines. Les résultats du Rex ne figurent qu'à titre indicatif, cette salle n'ayant
été ouverte qu’en octobre 1947, mais ayant fonctionné durant toute la période çi-dessus en 1948.
FRANÇAISE
IA I UVjK/>
] 947 et celles du 25 août 1948 au 30 novembre
1948. La principale salle de Marseille, le Rex.
n’ayant ouvert que le 29 octobre 1947, les chif-
fres pour cette salle ne porteront que sur les
semaines correspondantes.
Pour chacune de ces salles, l'augmentation
des recettes se chiffre comme suit :
Pathe-Palace : 6.998.496; Capitole : 5.541.854;;
Majestic : 5.127.762; Odeon : 3.163.023; Holly-
wood : 1.408.290. soit au total une augmentation
de 22.239.425 fr., c'est-à-dire 10.429.870 fr. en
1947 contre 92.669.295 en 1948.
Pour chacune de ces salles, la diminution du
nombre des entrées s’établit comme suit : Hol-
lywood : 54.286; Odeon : 34.515; Capitole : 26.971;
Majestic : 16.514; Pathe-Palace : 5.737, soit au
total une diminution de 138.023 entrées, c’est-à-
dire 1.261.486 entrées en 1947 contre 1.023.463,
en 1948.
Pour chaque salle envisagée, les résultats
maxima et minima ont été les suivants, pour les
films français et les films étrangers, en 1948
pour la période étudiée :
Pathe-Palace, meilleurs résultats 2.470.540
(La Chartreuse de Parme ) ; 23.373 entrées,
1.511.905 (Les Démons de la Liberté)', 17.924 en-
trées, 966.610 ( L’Assassin est àjJ’Egoute) • 12.870
entrées, 1.416.330 (Meurtre à Calcutta) 16.778 en-
trées.
Le résultat le plus faible : 555.120 et 7.579
entrées.
Cette salle conserve le record du nombre des -
entrées en une seule semaine avec 38.526 en-
trées (Le Bossu). La recette à l’époque, en 1945. J
fut de 748.157 fr.
Capitole, meilleurs résultats ; 2.011.365 (Au
Cœur de l’Orage et Match Cerdan-Zale) 24.124 !
entrées, 1.922.640 fr. (Arc de Triomphe) 22.058 !
entrées. Moins bons résultats : 543.380 fr.
Majestic, meilleurs résultats ; 1.384.160 (L’Ai- '
gle à deux Têtes ) 15.633 entrées, 2.008.860 (Am-
bre) 23.321 entrées. Mais le record de recettes ;
appartient au film italien Sept Ans de Malheur
avec 2.084.620 fr. et 24.437 entrées. Les moins J
bons résultats : 333.770, 4.553 entrées.
Hollywood, les meilleurs résultats ; 1.017.250
(Passeurs d’Or) 12.025 entrées. 1.283.775 (Le Dé-
filé de la Mort) 15.118 entrées, 1.100.740 ( Parade
aux Etoiles en continuation) 12.880 entrées. Le
plus faible résultat fut 372.750 avec 5.123 en-
trées.
Odeon, meilleurs résultats : 1.262.680 (Colom-
ba) 14.679 entrées, 2.121.280 (Ambre) 24.461 en-
trées. Toutefois, la recette la plus élevée fut ]
établie par le film italien Sept Ans de Malheur j
avec 2.532.880 fr. et 29.439 entrées. Les moins
bons résultats : 840.000 avec 9.815 entrées.
Rex, meilleurs résultats : 2.551.070 (La Char-
treuse de Parme) 24.555 entrées, 2.572.675 (Pa-
ra de aux Etoiles V.O.) 30.831 entrées. Les moins
bons résultats : 693.360 avec 8.590 entrées.
De tout cela, il ressort nettement que les films
français, lorsqu’ils sont de qualité, réalisent des
Burgess Meredith
dans L’HOMME DE LA TOUR EIFFEL.
(Cliché A. et T. -Gray-Film.)
résultats d’exploitation fort intéressants et que,
dans l’ensemble, ils se maintiennent face aux
productions américaines ou d’autres pays étran-
gers. — Paul- A. Buisine.
RECETTES DU 21 AOUT AU 2 DÉCEMBRE 1947
DATES
Pathé-Palace
Capitole
Majestic
Hollywood
Odéon
Rex
Observations
21 au 27 août
28 août au 2 septembre
3 au 9 septembre
10 au 16 septembre
17 au 23 septembre
24 au 30 septembre
1er au 7 octobre
8 au 14 octobre
15 au 21 octobre
22 au 28 octobre
29 octobre au 4 novembre
5 au 11 novembre
12 au 18 novembre
19 au 25 novembre
26 novembre au 2 décembre
676.864
691.443
681.390
780.659
1.085.679
1.077.262
959.198
768.341
899.921
750.386
1.045.641
1.194.220
1.209.860
755.740
771.720
1.428.390
1.322.865
881.014
1.179.130
1.210.581
978.357
1.359.754
874.845
867.711
985.615
826.579
1.720.180
1.006.680
1.364.880
624.080
672.705
338.805
419.040
569.905
371.592
1.107.415
1.161.137
799.662
758.670
927.152
1.079.520
860.160
836.620
1.252.455
450.020
503.282
738.373
718.366
461.779
1.054.558
873.017
729.266
756.101
707.852
673.349
835.352
1.000.140
1.080.530
702.740
589.760
899.482
776.785
631.314
1.136.811
586.181
1.476.670
914.565
1.067.747
989.657
2.342.430*
2.378.540 ;
2.378.540
1.666.810*
938.400
738.630
2. 33 5. 670**
2.387.345
1.558.850
1.582.640
1.305.990
"sur scène
*sur scène
** ouverture
"sur scène
'::sur scène
Totaux
13.348.324
16.630.661
11.604.858
11.424.465
17.421.562
9.170.495
Soit pour ces cinq salles un total de 70.429.870 francs de recette en 15 semaines. Les résultats du Rex ne figurent qu’à titre indicatif, cette
salle n’ayant été ouverte qu’en octobre 1947.
RECETTES DU 18 AOUT AU 30 NOVEMBRE 1948
DATES
Pathé-Palace
Capitole
Majestic
Hollywood
Odéon
Rex
Observations j
18 au 24 août
555.120
543.380
772.460
636.740
1.137.840
25 au 31 août
1.024.340
1.115.610
671.580
372.750
C66.4C0
l" au 7 septembre
1.098.510
1.270.890
333.770
905.690
1. £94.845
8 au 14 septembre
1.046.670
1.532.380
984.610
746.395
1.470.430
*
15 au 21 septembre
966.610
1.351.130
1.132.110
650.250
1.135.745*
*sur scène
22 au 28 septembre
2.470.540
1.428.940
465.350
704.585
765.945*
"sur scène
29 septembre au 5 octobre
1.626.910
2.011.365
1.269.680
1.214.735
1.262.680
6 au 12 octobre
1.081.695
1.724.980
1.213.400
891.375
1.361.240
13 au 19 octobre
2.289.120
1.873.140
1.376.780
485.255
840.000
20 au 26 octobre
1.437.840
1.728.960
1.324.160
825.615
1.309.320
j 27 octobre au 2 novembre
1.157.965
1.372.180
2.008.860
864.920
2.121.280
2.572.675*
:pour corres-
3 au 9 novembre
1.511.905
1.567.140
1.204.160
1.100.740
1.273.040
' 1.418.875-,
pondre à la
10 au 16 novembre
1.416.550
1.922.640
2.084.620
1.132.680
2.532.880
1.108.465
dated’ouver-
17 au 23 novembre
1.389.310
1.339.520
946.560
1.283.775
1.801.180
1.501.815
ture en 1947.
24 au 30 novembre
1.273.735
1.390.260
944.520
1.017.250
1.305.680
1.128.205
Totaux
20.346.820
22.172.515
16.732.620
12.332.755
20.584.585
7.730.035
Soit pour ces cinq salles un total de 92.669.295 fr. de recette en 15 semaines. Les résultats du Rex ne figurent qu’à titre indicatif, cette salle
n’ayant été ouverte qu’en octobre 1947, mais ayant fonctionné durant toute la période ci-dessus en 1948.
102
NICE
Une nouvelle salle : LE ROYAL
de 900 places ouverte prochainement
3 circuits se partagent les salles
Le début de la saison d’hiver a été marqué par
l’application, depuis le l1'1 octobre, du nou-
veau tarif de prix des places pour les salles
de première vision (majoration de 5 et 10 fr
pour l’Aide temporaire incorporée) : 00 fr..
100 fr., 125 fr. Les prix pratiqués auparavant
étaient de 60 fr., 70 fr., 80 Ur. Dans le nouveau
barème, la catégorie correspondant au prix de
60 fr. n’a pas été maintenue. Ces nouveaux
prix restent encore, toutefois, encore inférieurs
à ceux que les exploitants sont en droit de pra-
tiquer en cette ville.
Dans la répartition des circuits, d'importantes
modifications sont survenues. Auparavant, les
salles de Nice étaient programmées ou se rat-
tachaient à seulement deux circuits. C’était, d’une
part, le circuit S.O.G.E.C.. groupant Paris Pa-
lace, Forum, Variétés, Studio-34 et, d’autre
part, le groupe Garnier, réunissant Escurial,
Excelsior. Fémina, Casino. Mondial, Rialto. Si
le circuit S.O.G.E.C. ne subit aucune modifica-
tion. le groupe Garnier a éclaté et la répartition
des salles le composant s’établit comme suit :
Font partie ou se sont rattachés au circuit
S.N.E.G., le Casino; Rialto, Mondial et Fémina.
Le groupe Garnier réunit outre I’Escurial et l’Ex-
celsior, le Vog et le Hollywood. Cette nouvelle
division des salles d’exclusivités n'a pas man-
qué d’amener une recrudescence de la compé-
tition, déjà fort active, qui régnait dans l’exploi-
tation niçoise.
Au début de janvier 1949 s’ouvrira, avenue
Malausséna, une nouvelle salle, le Royal, qui
comportera plus de 900 places. Cet établissement,
aux destinées duquel préside M. BOUVET,
s'élève sur l’emplacement de l'ancien Malaus-
séna et a été entièrement construit, décoré et
équipé de neuf.
Pour se faire une idée des résultats de l’ex-
ploitation niçoise, au cours de ce trimestre, voici,
par salle, les principaux résultats. Les films pré-
sentés en tandem sont précédés du signe (T).
Pour le circuit SOGEC, Paris-Palace (1.300 pla-
ces), Si ça peut vous faire plaisir (T) : 897.000 fr.;
Le Criminel <T) : 837.000 fr ; L’Aigle à deux
Têtes (T) : 952.000 fr. ; Nuit et Jour (T.) :
1.086.000 fr. ; Dédée d’Anvers (T) : 1.150.000 fr. ;
Arc de Triomphe (T) : 1.180.000 fr. — Forum
(1.200 places). Si ça peut vous faire plaisir (T) :
245.000 fr. : Le Retour de Frank James (T) :
190.000 fr. ; Le Grand John (T) : 150.000 fr. ;
Nuit et Jour (T) : 351.000 fr. ; Dédée d’Anvers
(T) : 355.000 fr. — Variétés (830 places). Erreur
Judiciaire : 363.000 fr. ; La Cité de l’Espérance :
Renée Saint-Cyr et André Luguet
forment un couple sympathique
dans TOUS LES DEUX.
(Cliché Sirius.)
500.000 fr. ; Le Retour de Frank James (T) ;
660.000 fr. ; L'Aigle à deux Têtes (T) . 700.000 fr. ;
Je suis un Fugitif : 612.000 fr.: Arc de Triom-
phe (T) : 937.000 fr. ; Une Femme cherche son
Destin : 628.000 fr. ; La Dernière Etape : 1.447.910
francs, établissant le record de recettes ; les en-
trées sont de 15.724. — Studio-34 (500 places).
Johnny, roi des Gangsters (T) : 315.000 fr. ;
Le Massacre de Fort Apache (T) : 375.000 (deux
semaines) : Escale à Hollywood (T) : 497.000 fr.
(deux semaines) ; Le Grand John (T) : 196.000
francs. ; Le Criminel (T) : 202.000 fr. ; Dédée
d’Anvers (T) : 565.000 fr. (deux semaines) : Nuit
et Jour (T) : 291.000 fr.
Pour le groupe S.N.E.G. : Mondial (800 places),
Honni soit qui mal y pense (T) : 715.000 ; Le
Diable Boiteux (T) ; 913.000 ; Ziegfeld Follies :
705.000 ; Les Inconnus dans la Maison : 778.000;
L’Ile des Loufoques : 688.000 ; Femme sans passé
(T) : 555.000 ; Lettre d’une Inconnue (T) : 841.000
francs. — Rialto (1.000 places) : Dieu est
Mort <T) : 250.000 ; Femme sans Passé (T) :
300.000 ; Honni soit qui mal y pense (T) : 350.000 ;
Trois Garçons, une Fille (T) : 600.00 ; Le Trésor
de la Sierra Madré (T) : 400.000 ; Le Diable Boi-
teux (T) : 1.090.000 (en 12 jours) ; La Chartreuse
de Parme (T) : 850.000 ; Lettre d’une Incon-
nue (T) : 510.000. ■ — Cinéma du Casino (900 pla-
ces) : Le Trésor de la Sierra Madré (T) : 800.000 ;
Dieu est Mort (T) ; 600.000; Meurtres à Cal-
cutta (T) : 650.000 ; Chasse Tragique : 610.000 ; j
Trois Garçons, une Fille (T) : 850.000; La Vallée
de la Peur (T) ; 774.000 ; L’Armoire volante (T) :
600.000. — Fémina (500 places) : Trois Garçons, ■
une Fille : 450.000 (continuation) ; La Chartreuse
de Parme (continuation) : 1.138.010 (deux se-
maines) ; Le Trésor de la Sierra Madré (T) :
460.000 : Casbah (T) : 410.000 ; L’Armoire vo-
lante (T) : 360.000 ; Meurtres à Calcutta (T) :
350.000 ; La Vallée de la Peur (T) : 374.000.
Pour le groupe Garnier : L'Escurial (1.400 pla-
ces), La Chartreuse de Parme (T) : 1.400.000;
Les Démons de la Liberté (T) : 450.000 ; Bam-
bi (T) : 611.000; La Fée Blanche (T) : 520.000.
— L’Excelsior (950 places), La Fille et le Gar-
çon : 480.000; Les Démons de la Liberté (T) :
535.000 .Deux Nigauds Aviateurs (T) : 474.000. —
Au tandem Vog (490 places) et Hollywood (300
places) : Sacramento : 6.468 entrées; Le Démon
Noir : 5.760 ; Neiges Sanglantes : 6.612 ; Les Dés
Sanglants : 5.618 ; La Rapace : 6.641 ; Le Dra-
gon Rouge : 6.850 ; Jeunesse Criminelle e: 5.876 ;
Tragique Rendez-Vous : 6.119 : La Fille de la
Jungle : 9.326 ; Le Bal des Sirènes (reprise) ;
5.500.
Parmi d’autres salles niçoises, relevons les
intéressants résultats de I’Olympia, dont M.
DORFMAN, de Marseille, vient de prendre la
gérance. Cet établissement de 4-00 places a réa-
lisé 475.000 fr. avec O Sole Mio, en deux se-
maines ; La Dernière Etape (en continuation) :
201.795. Bons résultats avec Une Femme sans
passé et L’Armoire volante, également en con-
tinuation.
Le Central (750 places), salle de seconde vi-
sion du quartier populaire de Riquier, a fait
avec La Fière Tzigane : 223.000 ; Buffalo Bill :
215.000 ; Le Cœur Secret : 195.000 ; Schéhéra-
zade : 213.000. Dans le même quartier, I'Espla-
nade (600 places), fait une recette moyenne os-
cillant, suivant les films, de 50.000 à 70.000 fr.
par semaine, matinées jeudi et dimanche seu-
lement.
Dans le centre, le Cinémonde (250 places), spé-
cialisé dans les reprises de films français, main-
tient une moyenne annuelle de 120.000 par se-
maine. Cette salle fonctionne en permanent.
P.- A. Buisine.
Jean Carmet dans LA BATAILLE DU FEU.
(Cliché Sirius.)
PROVENCE
Rendement des £ilms
dans les principales villes
Voici un rapide aperçu des plus importants
résultats réalisés ces dernières semaines
dans les villes les plus importantes du Sud-
Est, dépendant des agences de Marseille.
A Montpellier, au Capitole (1.229 places),
Bambi : 647.000 ; Le Joyeux Phénomène : 419.000 ;
Le Massacre de Fort-Apache : 418.000 ; Le Car-
refour de la Mort : 459.000 ; Si ça peut vous
faire plaisir : 570.000 ; La Figure de Proue :
448.000 ; La Chartreuse de Parme : 1.100.000. —
Au Rex (850 places), Ali Baba et les 40 Voleurs :
670.000 ; Schéhérazade : 626.000 ; Deux Nigauds
Aviateurs : 400.000. — A I’Odéon (943 places),
La Fée Blanche : 423.000. — Au Palace (872 pla-
ces), Un Jour au Cirque : 431.240 ; Arc de Triom-
phe : 557.550.
En Avignon, au Capitole (1.650 places), Ne
dites jamais Adieu : 763.315 ; Bambi : 547.000 ;
La Femme de V Autre : 527.695. — Au Palace
(1.358 places), La Fée Blanche : 420.000; Sché-
hérazade : 630.000 ; Le Joyeux Phénomène :
371.000. — Au Rex (850 places). Feux Croisés :
105.000.
A Perpignan, au Familia (1.097 places), Gilda :
252.000 ; Le Bal des Sirènes : 246.000 ; Paris 1900 :
217.000 ; Tarzan et la Femme Léopard : 419.000
Au Nouveau Théâtre (1.300 places). Aventures
de Tarzan à New York : 539.000 ; Ali Baba et
les 40 Voleurs : 555.000 ; La Chartreuse de Par-
me : 918.000 ; Feux Croisés : 261.000; Bambi :
593.000 ; Le Massacre de Fort-Apache : 401.000.
— Au Castillet (1.414 places), San- Antonio :
686.000 ; Les Démons de la Liberté : 483.000 ; Le
Banni : 541.000 ; Le Dernier des Peaux-Rouges :
548.000 ; Le Carrefour du Crime : 345.000. — Au
Paris (1.150 places), Cargaison Clandestine :
507.755; La Fée Blanche : 383.000. — Au Capitole
(820 places), Pour qui sonne le Glas : 248.000;
Le Cavalier Miracle : 287.000.
Terminons ce rapide tour d’horizon en signa-
lant les recettes réalisées par la première ex-
clusivité de La Dernière Etape, qui a fait, à
Marseille : 3.140.000 et 37.257 entrées au tandem
Odéon-Rialto ; 1.447.910 et 15.724 entrées aux
Variétés, à Nice ; 398.950 au Paris, à Perpignan ;
693.000 au Rabelais, à Montpellier ; 590.000 au
Palace d’Avignon. — P. -A. Buisine.
BORDEAUX
Spectateurs moins
nombreux mais recettes
supérieures à celles
de Tannée précédente
Il est encore trop tôt pour faire le bilan de
l'année 1948, comparativement aux années
écoulées.
D'ores et déjà, il est permis de dire qu'en
ce qui concerne le nombre des spectateurs, il
est inférieur aux années précédentes, pour l'en-
semble de nos salles de première vision. Si les
recettes paraissent devoir être supérieures à
celles enregistrées au cours de l'année 1947, elles
ne sont pas, du fait de la baisse des entrées, en
rapport avec l'augmentation du prix des places
qui s’est produite au cours de l'année.
Les causes en sont multiples : d’abord et com-
me dans toutes les villes de France, les diffi-
cultés financières de la clientèle, dont le pouvoir
d'achat est chaque jour diminué. A cette cause
principale et générale vient aussi s’ajouter des
raisons locales. Bordeaux est peut-être la seule
ville de France qui n’a rien fait depuis la gueire
pour aménager et rendre propres et confortables
ses salles de cinéma.
Mis à part le Mondial qui, grâce à l'activité
de M. BONNETERRE, lequel aménage actuel-
lement I’Etoile qui va devenir une salle de
première vision, rien n'a été fait, quant à la
modernisation des salles bordelaises. Gaumont
avait commencé des travaux à I'Olympia : le
hall et la façade ont été refaits, il reste la salle
qui pourrait être la plus belle de notre ville,
si elle était aménagée et modernisée.
A Pau, Marmande, Niort, Angoulême, Poitiers,
Agen, Périgueux, et dans bien d’autres villes
du Sud-Ouest, la plupart des salles ont été re-
faites, nous ne pouvons que formuler le vœu
qu’il en soit de même à Bordeaux, dans un délai
rapide.
En 1947, il y a eu 43 films qui ont enregistré
plus de 20.000 entrées en 1948, il y en a juste
13, c'est dire combien l'exploitation bordelaise
a subi la crise tout particulièrement.
Pour nos lecteurs, nous avons dressé un ta-
l
Corne! Wilde et Adèle Jergens
dans ALADIN OU LA LAMPE MERVEILLEUSE
en technicolor.
(Cliché Columbia.)
bleau du nombre des entrées pour les principaux
films exploités au cours de l'année.
13 FILMS ONT FAIT PLUS DE 20.000 Entrées
Films Semaines Entrées
Monsieur Vincent 4 65.350
Cloehemerle 4 57.133
La Bataille de l’Eau Lourde . . 2 37.620
Dédée d’Anvers 2 33.936
La Chartreuse de Parme 2 28.764
Les Pieds Nickelés 2 28.246
Après l’Amour 2 27.815
Ambre 2 27.441
Monsieur Ver doux 2 27.281
D'Homme à Hommes 2 25.798
La Maison du Docteur Edwardes. 2 25.397
Arc de Triomphe 2 25.195
San Antonio 2 24.732
27 FILMS ONT OBTENU PLUS DE 15.000
ENTRÉES
Films Semaines Entrées
Fantômes 1 19.791
L'Aigle à deux Têtes 2 19.593
Une Nuit à Tabarin 1 18.617
Les Amoureux sont seuls au
Monde 1 18.560
Ruy-Blas 2 18.258
Le Grand Bill 1 17.743
Le Diable Boiteux 1 17.728
Mademoiselle s’amuse 1 17.488
Le Fils de Robin des Bois 1 17.276
La Vallée du Jugement 3 17.225
Femme sans Passé 1 16.744
Princesse des Faubourgs 1 16.670
Une Femme pa? Jour 2 16.646
Une Jeune Fille savait 2 16.560
Bambi 1 16.511
Ali-Baba 2 16.077
La Dernière Etape 1 16.069
Les Assassins sont parmi nous. 4 15.998
Pavillon Noir 1 15.976
Un Flic 1 15.685
Dernier Refuge 1 15.660
Les Maudits 1 15.442
La Grande Maguet 1 15.321
Colomba (l1'8 sortie) 1 15.271
Les Passagers de la Nuit 1 15.150
Le Commando frappe à l’Aube. 1 15.045
Salonique, Nid d’Espions 1 15.003
L'année dernière, les 43 films ayant obtenu
plus de 20.000 entrées se répartissaient comme
suit : 22 français, 19 américains, 2 italiens. En
1948, la répartition pour les 40 films ayant réa-
lisé plus de 15.000 entrées s’établit comme suit :
24 français, 14 américains, 1 allemand, 1 polo-
nais.
Il est agréable de constater que le film fran-
çais prend de l’avance dans le classement sur
l'année précédente.
L'année dernière, trois films avaient eu une
carrière particulièrement brillante : Le Bal des
Sirènes (avec 55.336 entrées), Pour qui sonne
le Glas (avec 47.570 entrées) et Le Mariage de
Ramuntcho (avec 45.485 entrées). Il s’agissait
de trois films en couleurs, dont un français.
Cette année, c’est également trois films (tous
français) qui se signalent par leur carrière ex-
ceptionnelle. Incontestablement, Monsieur Vin-
cent a été le film de l'année.
Dans notre prochain numéro spécial, nous
établirons, comme l’an passé, le bilan des re-
cettes et des entrées avec un tableau comparatif
sur les années 1946 et 1947. — G. Coumau.
Le nouveau « Mondial » de Bordeaux après sa
transformation. Vue de la scène avec son écran
lumineux et sa grille en fer forgé.
CANNES
Baisse des entrées
La fréquentation des salles se trouve nettement
en régression dans les périodes hors sai-
son, mais malgré cela, les résultats restent
intéressants. Le Star (1.100 places), dépendant
du circuit S.O.G.E.C., a fait, ces dernières se-
maines, avec Le Massacre de Fort-Apache :
428.000; La Taverne du Cheval Rouge : 524.000;
La Cité de l'Espérance : 370.000 ; Le Grand
John : 286.000 ; Le Criminel : 416.000 ; L’Aigle
à deux Têtes : 634.000; Arc de Triomphe : 540.000.
Le Riviera (763 places) : Le Mur Invisible :
230.000; Tarzan et la Femme Léopard : 257.000 ;
La Fière Créole : 245.000 ; Légitime Défense :
214.0000.
Le Majestic (900 places) ; Bambi : 500.000 ;
Une Jeune Fille savait : 475.000 ; Si ça peut vous
faire plaisir : 476.000 ; La Figure de Proue :
333.000; Les Amoureux sont seuls au monde :
351.000. — P. -A. B.
TOULON
La saison est bonne
L’activité de notre grand port militaire se
maintient toujours à un niveau intéressant
sans subir les baisses qui, partout ailleurs,
se font sentir.
Pour les salles du circuit S.O.G.E.C. : le Ca-
sino 1.565 places) ; Johnny, Roi des Gangsters :
752.000 ; Si ça peut vous faire plaisir : 843.000 ;
Le Dernier des Peaux-Rouges : 1.047.000; La Piste
de Santa-Fé : 1.090.000; Sept Ans de Malheur :
1.205.000.
Le Fémina (1.293 places) ; La Figure de Proue :
513.000 ; L’Aigle à deux Têtes : 747.000 ; La Char-
treuse de Parme : 1.510.000 ; Une Grande Fille
toute simple : 749.000 ; Schéhérazade : 891.000 :
Le Joyeux Phénomène : 764.000 ; Bambi : 792.000.
Le Royal (750 places), Le Colonel Durand :
522.000 ; Opium : 608.000 ; Le Diable Boiteux :
610.000 ; Escale à Hollywood : 777.000.
La plus récente salle toulonnaise, le Rex (900
places) figure en très bonne place avec Colom-
ba : 1.188.580 et 15.462 entrées ; Les Démons de
la Liberté : 726.000 ; Deux Nigauds Aviateurs :
705.000 ; La Fée Blanche : 720.000 ; Ils étaient
tous mes Fils : 765.000 ; Le Dahlia Bleu : 826.000 ;
Ruy Blas : 801.000.
Ne quittons pas Toulon sans signaler le résul-
tat splendide du Cinac (420 places) qui, en re-
prise de : Les Plus Belles Années de notre Vie,
fit, en deux semaines, 543.700, dont 297.500 pour
la première semaine. • — P.- A. B.
E&BHHHRHR9M8nnËÎÉiïiiiElSSKMgnHBMBHMi
DIJON
Recrudescence des premières visions.
23 tandems en 1948 contre 12 en 1947
Comme les années précédentes et pour faire
suite aux numéros 1202 et 1239 de La Ci-
némato, nous donnons ci-dessous un ta-
bleau comparatif des films projetés d’octobre
1946 à septembre 1947 et du 1er octobre 1947 à
fin septembre 1948.
D’après ce tableau, l'on constatera une recru-
descence de « première vision » dans les salles
de la catégorie D (salles de quartier et de deuxiè-
me vision) ceci est dû à ce que les « deuxième
vision », si elles sont trop récentes (inconvénient
du quota) n’attirent plus le public comme d’ail-
leurs nous l'avions déjà fait remarquer dans
notre rubrique du n° 1278 de La Cinémato.
Ainsi, ces salles, pour respecter le quota et
attirer le public sont-elles obligées d’en venir
au « tandem » qui a, dans la majorité des cas,
donné de bons résultats : c’est la raison pour
laquelle on trouve 23 tandems dans cette der-
nière saison, contre 12 dans la précédente, ces
derniers ayant eu lieu presqu’exclusivement en-
tre salles de catégorie C (première vision) et D.
On remarquera également que le nombre des
films en couleurs est passé de 27 à 44, mais par
contre, peu de films tinrent l’affiche deux semai-
nes (5 au lieu de 19).
Dans les films qui eurent l’honneur du tandem,
nous devons signaler tout d’aborcl La Bataille
de l’Eau Lourde, qui passa deux semaines à
l’A.B.C. et une au Star. Le film réalisa pendant
ces trois semaines de projection, avec 30.080 en-
trées, 1.796.525 fr. de recette et établit de ce
fait le record d’entrées à Dijon pour une pre-
mière sortie.
La Chartreuse de Parme (2 semaines A.B.C.,
1 semaine Star) obtint 19.000 entrées avec seu-
lement trois séances par jour au lieu de 5.
Parmi les principaux événements survenus
au cours de la saison passée dans l’exploitation,
signalons la réfection complète du Darcy-Palace
dont nous avons déjà parlé et l'installation mo-
derne de sa cabine réalisée par « Western Elec-
tric » et « Brockliss-Simplex ».
Western Electric fournit son équipement
« Westrex advanced » (même type que celui du
Festival de Cannes 46-47) comprenant detux
amplificateurs à contre-réaction de 40 W. et
têtes sonores R. S. équipées de l’hydro flutter sup-
pressor, groupe de h.-p. type H. 210 comprenant
1 h.-p. pour les hautes fréquences à chambre de
compression multicellulaires et 2 h.-p. pour les
basses fréquences. Brockliss fournit les projec-
teurs « Simplex-Standard » dans l’attente des
« Super Simplex El » à double obturation ; les
lanternes automatiques « Perless Magnarc » et
les redresseurs L.M.T. de 70 ampères.
L’Olympia, après avoir effectué quelques tra-
vaux, a gagné 50 places (1.100 au lieu de 1.050)
de même que le Casino, qui a été repris par la
direction de I’Olympia et aura désormais 700 pla-
ces au lieu de 500.
Le Paris et l’A.B.C. ont installé des grou-
pes électrogènes.
L'Etoile, après plusieurs mois de fermeture,
a été réouvert le 10 décembre dernier, par
M. Marcel MASSU, le sympathique délégué
de la Côte-d’Or du Substandard, qui possède
déjà deux salles fixes en 16 mm. en Côte-d’Or
(Les Laumes, Alésia et Montbard).
L'Etoile s’appelle désormais le Select-Cine-
ma et a été équipé avec un appareil de 16 mm.
Dennis Morgan et Martha Vickers dans le film
de David Butler LA FILLE ET LE GARÇON.
(Cliché Warner Bros.)
Hortson avec lampe à arc. Le film de début a
été Sahara.
Malgré des augmentations assez sensibles, le
nombre des entrées est en général en hausse,
ceci surtout grâce à l’excellente programmation
bien suivie des salles où nous enregistrons de
très bonnes recettes du 29 septembre à fin oc-
tobre à l’A.B.C.
Pour les secondes visions, chutes verticales des
recettes. — • A. Bouldour.
PROGRAMMATION DANS LES SALLES DE DIJON EN 1947 ET 1498
CINEMAS
Séances
par semaine !
Catégorie
D <£
S cû
p es visions
2<’s Visions
et ultérieures
Films
Français
Films
Etrangers
Films en couleurs
Films ayant tenu
deux semaines
1 *
£ %
Saisons
1946-47, 1947-48
Saisons
1946-47 1947-43
S
4946-47 j
aisons
1947-48
ç
1946-47,
>aisons
1947-48
1946-47
Saisons
1947-48
1946-47
saisons
1947-48
A.B.C. Permanent
35
C
587
35
40
12
9
19
23
27
26
5
3 (en lre vis.)
5
3 (Films Fr.)
DARCY-PALACE
21
C
917
43
52
7
1 i
29
23
23
30
0
2 (en lrc vis.)
2
0
Semi-perman.
dont 1 en
Gde TAVERNE..
28
c
980
47
47
3 i
4
21
2 épisodes
30
22
4
5 (4, en l,c v. et
2
1 (Film Fr.)
Semi-perman.
1 en 2P v.)
OLYMPIA
28
c
1.100
46
50
4 !
2
28 1
29
21
28
4
8 (en lr" visd
1
0
Semi-perman.
24
STAR. Permanent
35
c
583
35
40
10
12
22
24
31
5
4 (2 en lre v. et
3
0
21
2 en 2° v.)
ALHAMBRA ....
13
D
650
5
20
43
29
32
25
20
24
1
4 (1 en P - v. et
1
0 .
dont 1 en
3 en 2' v.)
2 épisodes
■
CASINO
12
D
700
8
19
36
24
24
15
20
28
2
2 (en 1” vis.)
0
0
dont 1 en
2 épisodes
FAMILIA
8
D
1.000
4
15
39
35
24
16
19
34
1
0
0
0
GRANGIER
35
D
500
10
18
40
33
24
21
26
30
3
6 (2 en l'° v. et
4
1 (Film Etr.)
Permanent
dont 1 en
4 en 2' v.)
2 épisodes
LE PARIS
35
D
300
21
29
29
22
25
20
24
31
1
2 (1 en lrc v. et
1
0
Permanent
1 en 2e v.)
ELDORADO
8
E
700
2
2
50
58
37
37
15
23
0
3 (en 2e ou vis.
0
0
ETOILE
dom 1 en
ultérieures)
(Sélect-Cinéma
2 épisodes
depuis le 10-12-
5
E
200
0
2
39
34
23
29
16
7
1
1 (en vis ultér.)
0
0
1948)
Totaux . .
8.217
256
334
1 312
! 263
308
183
| 265
314
i 27
44
19
5
1
5
7
14
9
256
1
312
303
258
27
19
Saisnn 1947-48
' 263
169
305
44
5
j 334
1
NANCY
Gros effort de programmation, $8 films ont été vus
par plus de 8,000 spectateurs. 1948 fut une bonne année
malgré un mauvais départ de la saison d’hiver
Les trois premières semaines de décembre 1948
n’ayant, nulle part, fait monter les graphi-
ques des recettes à un niveau réellement
élevé, je crois dès maintenant pouvoir faire
le point de cette année, qui aurait été excel-
lente pour l’exploitation nancéenne surtout par
son été inespéré, si les débuts de cette saison
d’hiver ne s’étaient tout de suite révélés assez
fâcheusement prometteurs.
Il est vrai que peu de grands films n'ont
pas encore alerté le public. La seconde tranche
de la saison sera vraisemblablement plus riche,
quoiqu’on ne puisse méconnaître les fortes qua-
lités des films comme Maintenant on peut le
dire, Dédée d’Anvers, Dernière Etape, Les Assas-
sins sont parmi nous, La Chartreuse de Parme,
Avant de donner le bilan annuel, nous allons
donner les résultats par chiffres, des recettes
et d’entrées, des mois de septembre, octobre et
novembre. Seul manquera à ces rendements,
le Majestic, car nous n’avons pu rencontrer
M. RUER qui était souffrant au moment de no-
tre reportage.
EDEN
Recettes
Entrées
Septembre
—
—
La Renégate
321.000
5.423
Le Défilé de la Mort
554.000
9.288
La Dame du Lac
314.000
5.104
Marie-Christine
219.000
3.744
Octobre
Les Anneaux d’Or
320.000
5.016
Cargaison Clandestine
360.000
5.535
Mabok
525.000
8.134
Madame Parkington
402.000
5.878
Novembre
Le Dernier des Peaux-Rou-
ges
512.000
8.016
Arc de Triomphe (en tan-
dem avec le Majestic (1 r‘‘
européenne)
362.000
5.332
Tarzan à New York
606.000
9.369
César et Cléopâtre
393.000
5.882
A chacun son Destin
217.000
3.220
EMPIRE
Septembre
Passagers de la Nuit
468.640
7.657
Le Dolmen Tragique....
388.550
6.335
Le Banni
652.140
10.626
Carrefour des Passions
579.645
9.312
Octobre
Dédée d’Anvers
817.710
12.165
Carrefour de la Mort ... .
402.625
6.042
Ruy Blas (reprise)
442.182
6.238
Le Grand Boum
472.125
7.035
Chartreuse de Parme
1.201.260
12.932
Novembre
La Piste de Santa-Fé
661.132
9.714
Deux Nigauds Aviateurs . . .
811.000
11.704
Impasse des deux Anges...
588.650
' 8.524
La Révoltée
446.595
6.431
THIERS
.
Voici d’abord les résultats
d’août non encore commu-
niqués.
Août
3° Cheminée à Droite. . .
464.680
6.737
A Cor et à Cri
416.120
6.181
La Perle Noire ....
385.020
5.611
Mort sans importance .
406.660
5.860
Septembre
Maintenant on peut le dire.
709.870
10.262
Une Grande Fille toute
simple
598.470
8.443
Monsieur Vincent (reprise).
579.860
8.414
La Vie est Belle
365.720
5.247
Cité de l’Espérance
407.945
5.586
Films
Recettes
Entrées
Octobre
—
—
Croisière pour l’Inconnu...
370.480
4.885
Diable Boiteux
739.495
9.519
Fiacre 13
487.955
6.378
Aigle à deux Têtes
901.790
11.621
Novembre
Mur Invisible
463.560
6.082
Dieu est Mort
Les Souvenirs ne sont pas à
495.985
6.535
vendre
547.890
7.130
Casbah
469.275
6.230
PATHE
Septembre
Bethsabée (reprise)
Les Portes de la Nuit (re-
450.000
7.005
prise)
Les Assassins sont parmi
355.000
6.000
nous (avec le Majestic) .
325.000
5.600
L'Homme d’Octobre
200.000
3.400
Octobre
Le Secret de Monte-Cristo.
360.000
5.400
Figure de Proue
405.000
5.700
La Dernière Etape
765.000
10.800
Le Sorcier Noir
335.000
4.800
La Carcasse et le Tord-Cou.
420.000
5.800
Novembre
Les Amoureux sont seuls au
Monde
470.000
6.300
Nuit Blanche
Ma Femme est un Grand
625.000
8.500
Homme
200.000
2.700
Si ça peut vous faire plaisir.
455.000
6.400
OLYMPIA
Septembre
Nuits ensorcelées (avec Ma-
JESTIC)
129.310
J'ai dix-sept ans (reprise) —
Les Enfants du Paradis (re-
267.225
prise)
313.920
<Z)
Colomba (avec Majestic) .
250.310
p
Octobre
3
Ne dites jamais Adieu (avec
Vj
Majestic)
311.500
La Vie en Rose (reprise) .
118.390
£
Le Fantôme du Cirque
142.760
Le Maître de la Prairie. . . .
153.000
Hantise
156.360
Novembre
Confession dans la Nuit.
Famoro le Tyran (avec le
199.405
2.733
Majestic lr0 européenne).
Docteur Jekyll et Monsieur
161.000
3.180
Hyde (reprise)
119.855
1.647
Les Orphelins de St-Vaast.
106.170
1.607
BILAN DE LA SAISON 1948
Revenons, pour conclure, sur la situation de
l’exploitation cinématographique à Nancy, au
cours de l’année 1948. Pour faire ressortir les
productions ayant dérangé le plus grand nom-
bre de spectateurs, nous avons pris comme base
les programmes vus par au moins 8.000 clients,
en une semaine.
PREMIERE EXCLUSIVITE
en une semaine :
Entrées
Monsieur Vincent : Pathé, avec séances
du matin avec Majestic 22.293
La Bataille de VEaiL Lourde : Thiers. . 17.914
Le Fils de Robin des Bois : Empire .... 14.974
Clochemerle : Majestic, 1" semaine.. 14.757
Le Maître de For y es : Pathé 14.405
Les Aventures des Pieds Nickelés : Em-
pire 14.371
Quai des Orfèvres : Empire 14.138
La Chartreuse de Parme : Empire 12.932
Aloma, Princesse des Iles : Empire 12.615
Dédée d’Anvers : Empire 12.165
La Fière Tzigane : Empire 12.028
Les Forçats de la Gloire : Empire 11.899
Emile l’Africain : Empire 11.750
Deux Nigauds Aviateurs : Empire 11.704
L’Aigle à deux Têtes : Thiep.s 11.621
Une Belle Garce : Empire 11.494
Bethsabée : Pathé 11.491
La Vallée du Jugement : Eden 11.171
Ru U Blas : Thiers 10.951
La Dernière Etape : Pathé 10.740
Esclaves du Désir : Majestic 10.695
Ali Baba et les 40 Voleurs : Empire 10.675
Le Banni : Empire 10.626
Blanc comme Neige : Pathé 10.528
L’Aventure vient de la Mer : Eden 10.367
Dumbo : Thiers 10.325
Le Mariage de Ramuntcho : Thiers 10.277
Maintenant on peut le dire : Thiers 10.262
Clochemerle : Olympia avec Majestic. 10.261
Nuit à Tabarin : Empire 10.180
Un Flic : Pathé 9.787
Par la Fenêtre : Majestic 9.777
Une Jeune Fille savait : Pathé 9.733
La Vie en Rose : Thiers 9.723
La Piste de Santa-Fé : Empire 9.714
Exilés : Majestic 9.676
Schéhérazade : Majestic avec Olympia. 9.665
Pavillon Noir : Eden 9.644
Le Diable Boiteux : Thiers. . . 9.519
L’Eventail : Thiers 9.501
Tarzan et la Femme Léopard : Empire. . . 9.410
Tarzan à New York : Eden 9.369
Les Condamnés : Thiers 9.350
Le Carrefour des Passions : Empire. . . . 9.312
Défilé de la Mort : Eden 9.288
Si Jeunesse savait : Empire 8.875
La Vie Passionnée des Sœurs Brouté :
Thiers 8.794
Au Cœur de l'Orage : Eden 8.785
Buffalo Bill : Eden 8.771
Vivre en Paix : Thiers 8.664
Les Frères Bouquinquant : Pathé 8.500
Nuit Blanche : Pathé 8.460
Une Grande Fille toute simple : Thiers. . 8.443
Révolte à Bord : Empire 8.369
Jalousie : Empire 8.253
Après l’Amour : Pathé 8.195
Mabok : Eden 8.134
Carré de Valets : Pathé 8.050
Le Dernier des Peaux-Rouges : Eden 8.016
Claude Dauphin et François Périer,
joyeux interprètes de JEAN DE LA LUNE.
(Cliché Films Roger Richebé.)
106
REPRISES
Quai des Orfèvres : Thiers 13.212
La Bataille de l’Eau Lourde : Empire.
Reprise moins de 6 semaines après sa ,
première exclusivité au Thiers 11.182
Salonique, nid d’Espions : Empire 9.908
Pour qui sonne le Glas : Eden 9.838
Trois Valses : Thiers 8.813
Bataillon du Ciel : Pathé 8.752
Monsieur Vincent : Thiers 8.414
Les gros tandems ont donc été obtenu avec
Monsieur Vincent : Pathé-Majestic, 36.000 spec-
tateurs en une semaine, augmenté par des séan-
ces supplémentaires du matin dans les deux
salles. Se place ensuite, avec 25.018 entrées, Clo-
chemerle, au tandem S.O.G.E.C. (une deuxième
semaine de ce film au Majestic, fit enregistrer
6.419 entrées). Enfin, on peut réunir la première
et, la deuxième exclusivité de La Bataille de
l’Eau Lourde, Thiers-Empire, qui apportent alors
un total de 29.096 spectateurs. Les salles Gau-
mont se trouvent nettement avantagées, vis-à-
vis du Majestic par exemple, par leur nombre
de places ; au surplus, le Thiers bénéficie du
permanent, allant de 14 h. à 0 h. 30. De plus,
ces deux salles ont également été soutenues par
une excellente programmation. Les deux ciné-
mas S.O.G.E.C. se sont manifestement redressés
au cours de cette année, ce bel effort est aussi à
citer. A I'Eden, nous assistâmes encore à un af-
fermissement des recettes. Le Pathé se serait
mieux comporté avec une programmation comme
nous le vîmes triompher dans les années précé-
dentes.
NOUVELLES BRÈVES
4* M. HUBERT, ex-directeur de l’agence Védis,
dissoute, dirige à présent l’agence Ciné-Sélection,
en remplacement de M. PLOUCHARD.
❖ Notons le départ, au Pathé, de M. BERRAYER,
remplacé par M. CORDIER, en qualité de direc-
teur intérimaire. M. Cordier était l’assistant de
M. Berrayer.
4* Il convient de rappeler le récent mariage de
Mlle BICHEL, fille des directeurs du cinéma
Pathé, de Toul.
L’agence Gaumont de Nancy a plié bagages
pour Strasbourg, en laissant seulement dans
notre ville un service peu important.
4* Le manque de place nous contraint aujour-
d’hui à signaler seulement l’ouverture, dans la
banlieue nancéenne, à Malzéville, du Lux, di-
rigé par M. et Mme BODDEZ, très sympathi-
quement connus dans notre exploitation régio-
nale. Ces derniers n’ont pas reculé devant la
dépense et l’effort, pour créer une salle de 500
places des plus modernes. La cabine est équi-
pée avec les appareils sonores National et Syn-
thèses sonores, qui donnent d’excellents résul-
tats. — M.-J. Keller.
Pedro Armandariz
dans PRISONNIERS DU DESTIN.
(Cliché Films F. Hivers.)
AFRIQUE DU NORD
1948 a été celle de la rénovation des salles
1 948 aura ete pour l'exploitation nord-afri-
caine l’année de la refonte des salles. Toutes,
certes, n'ont pas été modernisées, il s’en faut,
mais reconnaissons, en leur rendant hommage,
que de nombreux exploitants ont fait d'impor-
tants sacrifices et qu’ils ont doté les villes où
ils professent d’établissements, sinon de grand
luxe, du moins confortables.
Mais un trop grand nombre de salles cinéma-
tographiques, au moins 80 % réparties sur l'en-
semble du territoire nord-africain, restent ce
qu’elles étaient il y a vingt ans. Elles ont sou-
vent été repeintes, les fauteuils révisés, mais
aucun aménagement dans le sens du confort
n’y a été apporté.
Nous préciserons que, à part quelques rares
exceptions, et ce même dans certaines salles
reconstruites dans les dix dernières années, le
souci de caser le plus grand nombre de fauteuils
a primé sur le confort.
Ces négligences, ou plutôt cette méconnais-
sance des règles les plus élémentaires du spec-
tacle. produisent aujourd'hui, ce qu’il était fa-
cile de prévoir, la désaffection du public pour
ie Cinéma.
En 1948. la fréquentation des salles obscures
a baissé de près de quarante pour cent sur les
entrées de 1947. Contrairement au passé, la
clientèle n’est plus aussi assidue à fréquenter
le même établissement, elle va soit au meilleur
film, du moins à celui dont, la publicité l’aura
frappé ou encore dans la salle remplissant les
meilleures conditions de visibilité, d’acoustique
et de confort, ce qui provoque d’étonnantes dif-
férences dans les recettes et aussi des surprises
désagréables pour les distributeurs et les ex-
ploitants.
Il est vrai, et c’est l’excuse valable des ex-
ploitants, que la profession n’est plus rentable.
Les taxes, les augmentations des salaires, le
coût prohibitif de la publicité dans la presse
NANTES
Contrairement à ce qui se passe dans de
nombreuses villes, la saison d’hiver a été
jusqu’à présent assez satisfaisante dans
son ensemble. Oh ! évidemment, la période de
facilité pendant laquelle il suffisait à un direc-
teur d'afficher n’importe quel film et d’ouvrir
les portes de son établissement pour voir la
foule s’y engouffrer est révolue, mais nos salles
de premières visions, grâce, en bonne partie, à
leur programmation, n’ont pas trop souffert de
la crise qui se fait sentir depuis quelque temps,
non seulement dans l’exploitation cinématogra-
phique, mais aussi dans beaucoup d’autres en-
treprises industrielles et commerciales Toute-
fois, le chiffre des entrées, pour les matinées
de semaine, a baissé assez sensiblement.
Il faut reconnaître d’ailleurs que la disparition
du Katorza, important établissement de 1.100
places, sinistré et non encore reconstruit, n’est
pas sans favoriser les autres salles du centre,
car il tenait une large place dans l’exploitation
nantaise.
Voici, dans l'ordre de leur passage, les films
qui ont obtenu le meilleur rendement au cours
du trimestre écoulé :
Apollo. — Eternel Conflit, La Chartreuse de
Parme, Les Condamnés, Dédée d’Anvers, Si
ça peut vous faire plaisir.
quotidienne, la cherté des affiches, photos, etc.,
obèrent singulièrement les recettes et il est
aujourd’hui avéré qu’une exploitation qui réalise
des recettes de moins de 250.000 francs est défi-
citaire, à moins qu’il ne s'agisse d’une exploi-
tation à caractère familial.
- «r-KIU
Une des nombreuses palissades publicitaires réalisées
pour la sortie, à Alger, du film HAMLET.
(Cliché Perlak-Victory Films.)
Aussi est-ce avec impatience que les exploi-
tants d’Algérie attendent les délibérations de
l’Assemblée algérienne sur les taxes grevant les
spectacles.
Plusieurs projets sont, en effet, soumis au
vote des délégués et le pire qui puisse survenir
serait l’adoption de tarifs nouveaux en dimi-
nution de 6 à 8 pour cent sur les anciens. Ceci
serait évidemment insuffisant, mais dans la valse
des impôts, il est intéressant de noter la bonne
volonté de l’Administration acceptant de réviser
ses conceptions budgétaires sur le Cinéma.
Espérons-en l’augure pour le Cinéma en gé-
néral et souhaitons 1949 plus favorable à notre
corporation. — François Mari.
Saison assez satisfaisante
La crise se fait peu sentir
Olympia. — Le Criminel, La Fille du Capi-
taine, Neuf Garçons... un Cœur.
Palace. — Le Dernier des Peaux-Rouges.
L’Idole, Les Frères Bouauinquant, Carré de Va-
lets, Ali-Baba et les 40 Voleurs.
Rex. — Le Commando frappe à l’Aube, L ?
Banni, Une Belle Garce, Voyage Surprise.
Studio. — Cœur Captif, Hara-Kiri, Le Corsaire
Noir, Sang et Or, Tumak Fils de la Jungle.
La Compagnie des Tramways, ne reculant
devant aucun sacrifice... à imposer aux usagers,
vient encore d'augmenter ses tarifs. L’habitant
des faubourgs qui veut aller le soir au spectacle
dans le centre, doit compter une moyenne de
35 francs environ de transport, ce qui augmente
d’autant le prix de son billet.
Signalons, pour terminer ce tour d’horizon,
que le ciné-club I’Ecran nantais a présenté ré-
cemment à ses membres Monsieur Coccinelle.
film satirique de Bernard Deschamps, qui fit
scandale lors de sa sortie à Paris, en 1938, et
dont les représentations durent être arrêtées en-
raison des manifestations qu’il suscitait. Il n’en
serait plus de même aujourd’hui, certainement,
et si cette production, bien d’actualité, avait
la possibilité de rentrer dans le circuit com-
mercial, nous ne croyons pas que les directeurs
qui la programmeraient auraient à le regretter.
Ch. Lefeuvre.
Production CODO CINEMA
73, CHAMPS-ÉLYSÉES, PARIS - Tél. : Ely. 85-81
Vente à l'Étranger : DAVIS FILMS
33, CHAMPS-ÉLYSÉES , PARIS - Tél. : Bal. 50-55
L’HONQR A BLE
ANGELINA
Ce n’est plus un mystère pour personne
\nna Magnani fait partie des quatre ou cinq
plus grandes actrices du monde. Dans L'HONO-
RABLE ANGELINA, mis en scène par Luigi
Zampa, nous la verrons émouvante et cocasse,
véhémence ou rieuse, correcte bourgeoise ou
humblement vêtue, amoureuse, souvent colé-
reuse... mais toujours incomparable artiste.
Photo Lux Film
LE MOULIN DU PO
Vers la fin du siè-
cle dernier des meu-
niers, écrasés — déjà
— par des taxes ex-
cessives, fondent un
mouvement paysan
dont le chef est Ra-
boilini. Dans cette
atmosphère orageuse,
se nouent et se dé-
nouent plusieurs
idylles qui ont pour
cadre un calme mou-
l'n bâti sur le Pô.
Un traître mettra le
feu au moulin, le
fleuve sera en crue,
il y aura de drama-
tiques sauvetages,
donc, de grandioses
prises de vues... Tels
sont les principaux
épisodes de LE MOU-
LIN DU PO Ce film
pu’ssant, réaliste, si-
gné par Alberto Lat-
tuada. est interprété
par Caria del Poggio,
Jacques Cernas (ci-
dessus), D’na Sassoli
Leda Gloria et dix
autres excellents ac-
teurs.
Photo Lux Film
Le Quinzièr
LU
:tai
. a LUX, fondée à Turin, fête cette
I deûut d un effort qui l a portée a
f italienne, voire continentale. Ap
rapidement l’héritage des mul|to
troubles et à compléter une organ
département de production, un autre
les relations extérieures.
La production est passée de cin
pour atteindre 12 films pour la saisoi
Le palmarès des prix remportés
Le « Ruban d’Argent » de la cr
Un Américain en Vacances.
Pour le film Vivre en Paix
Prix O.C.I.C. au Festival Mondi
Prix pour le meilleur sujet au
Le « Ruban d' Argent » 1947
réalisé en Italie.
Les critiques cinématographique;
Vivre en Paix le meilleur mm etran •:
Anna Magnani, pour sa réalisât!
de la meilleure actrice, au Festival
Le Crime de Giovanni Lpiscopi
techniquement le plus réussi.
Cette année-ci, presque tous les n
à sa production : Cano rsorghesio, R
Guiseppe de Santis, Riccarao r red;
Latiuada, Mario Soidati et Luigi Za
Les films qu’ils ont réalise reiè
néo-realisme qui a valu au cinéma
pour passer au genre comique, aux
film social, véritable témoignage des
au genre satirique.
Les noms des interprètes fémini
tional : Anna Magnani, Vivi Gioi, Ca:
Llli Parvo, Dîna Sassoli, Marina Ber
espoirs sont : Giuiietta Masina, De
Gianna Maria Canale.
Pour les acteurs, nous citerons
Girotti, Macario, Folco Lulli, Luigi
Celi.
Voici quelques photographies
LUX FILM.
LE CHEVALIER MYSTÉRIEUX
Voici la nouvelle réincarnation du fameux aventurier Casanova de Seingalt, sous les
traits de Vittoric Gassmann grande vedette italienne que nous avons déjà apprécié dans
LA FILLE DU CAPITAINE.
Dans LE CHEVALIER MYSTERIEUX, où 1 on verra reconstituées les fêtes fastueuses
données par la Grande Catherine et de caracolantes aventures, Vittorio Gassmann est
entouré par trente des plus jolies femmes d’Italie. Parmi celle-ci, on remarque les
ravissantes Elli Parvo, Gianna Maria Canale, Alexandra Namis, Maria Mercader et Yvonne
Sanson, la vedette qui connaît le plus de langues étrangères puisqu’elle en parle six à la
perfection. Photo Lux Film
LA RÉPUBLIQUE DES ENFANTS
On se souvient de cette « République » fondée par des enfants abandonnés qui s'administraient
eux-mèmes et dont parlèrent à l’époque tous les journaux. Ce film réalisé par Luigi Commencini
exploite cette idée. Aux côtés de Adolfo Celi, on voit trente « seugnizzi » (lisez : Sciuscia),
qui s’en donnent à cœur joie pour égayer ou émouvoir le spectateur. Photo Lux Film
Anniversaire
a
FILM
e
i quinzième anniversaire de sa fondation,
ir rang de l’industrie cinématographique
erre, la LUX FILM a réussi a liquider
ifficultés laissé par cette période de
lomplexe et puissante, comprenant un
ibution en Italie, et un troisième pour
en 1945, à 8 en 1946, puis à 10 en 1947
rs ; parmi ceux-ci, 9 sont déjà terminés.
LuX FILM est éloquent :
lienne, à Luigi Zampa, pour son film : (
■uxelles 1947.
de Locarno 1947.
itique italienne pour le meilleur film ,
!/ York et ceux d’Argentine proclament (
année. Décision analogue a StocKhoim.
\L’Honorable Angelina a obtenu le prix
e 1947.
f,, à ce même festival le prix du film
metteurs en scène italiens ont participé
imerini, Duilio Coleti, Luigi Comencmi,
!mo Gentuomo, Pietro Germi, Alberto
tous les genres, en particulier de ce (
ittention du grand public international, {
i romantiques, aux films d aventures, au j
ns de la vie italienne moderne et enlin
déjà bien connus sur le plan interna- (
’oggio, Doris Dowling, Maria Mercader, (
les désormais consacrées. Les nouveaux \
la, Yvonne Sanson, Silvana Mangano, ^
(
i Gassmann, Andrea Checchi, Massimo '
cques Sernas, John Kitzmifler, Adolfo i
rs films réalisés cette année par la
BEAUCOUP
DE RÊVES PAR
LES CHEMINS
Nous retrouvons dans ce film Anna Magnani
dans le rôle d'une bonne épouse. Son mari est
le beau Massimo Girotti, son fils le petit Giorgio
Nimmo. D'extravagantes aventures leur arrivent,
commençant sur les grandes routes pour s’ache-
ver chez le commissaire de police... ce qui donne
encore l'occasion à Anna Magnani de dire à
chacun ses quatre vér'tés.
Photo Lux Film
RIZ AMER
Les rizières de
Vercelli prêtent leurs
immensités maréca-
geuses au film RIZ
AMER qui se déroule
dans le milieu des
f< mondine », c’est-à-
dire des femmes qui
sont engagées pen-
dant une saison pour
émonder le riz. Com-
me interprètes, Giu-
seppe de Santis a
choisi pour RIZ
AMER : Vittorio
Gassmann, Doris
Dowling, la ravissante
Silvana Mangano
(Miss Rome 1946),
qui est la vedette
« pin up » de l’Italie
et quantité d'autres
acteurs bien connus
au delà des Alpes.
Les prises de vues
dans les rizières fu-
rent très mouvemen-
tées, parfois drama-
tiques, mais il y eut
des moments de dé-
tente, par exemple
l’élection de « Miss
Mondina » à laquelle
la troupe de Giu-
seppe de Santis fut
invitée.
Photo Lux Film
Le grand mérite du metteur en scène Soldati est d’avoir choisi pour FUITE EN FRANCE des
interprètes qui soient moralement et physiquement leurs personnages. C’est-à-dire qu’en dehors
d acteurs éprouvés, comme Folco Lulli, il a fait jouer Rosi Mirafiore, une ouvrière découverte
dans les ateliers de la Fiat, un étudiant tunisien ayant, très prononcé, le type de son pays,
un maçon, un journaliste, etc... ' Photo Lux Film
EXODUS
EXODUS, le film que Duilio Coletti achève pour la LUX FILM, s’inspire d’une histoire vraie,
palpitante d’actualité, retraçant la lutte que les Juifs mènent en Terre Sainte pour conquérir
leur indépendance. EXODUS bénéficie du concours des plus grandes vedettes transalpines,
c'est-à-dire : Vivi Gioi, Andrea Checchi, Marina Berti, Carlo Ninchi.
La côte des Pouilles a servi de décor à ces aventures mouvementées qui mettent aux prises
trafiquants d armes et combattants, montrent des passagers clandestins s’embarquant sur un
bateau vers leur imprévisible destin. Photo Lux Film
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113
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
LES CINÉMAS
“DRIVE IN” AUX U. S. A.
Le cinéma à l'usage des automobilistes, qui a
vu le jour avant la dernière guerre, est ac-
tuellement en plein développement aux
Etats-Unis. A l'image du restaurant « Drive-In »
et de l'église « Drive-In », il a pour but de faci-
liter l'accès de l’écran aux personnes ne désirant
pas quitter leur voiture. Le nombre de ces instal-
lations est voisin de 1.000 et c’est dans le Far-
West, où la densité en est la plus grande.
Ses caractéristiques sont variables. La descrip-
tion qui suit est celle du « Starlite », qui se
situe à Chicago. La superficie du cinéma et de
ses dépendances est de 34 hectares. La longueur
de l’espace réservé à la projection est d’environ
200 m. de long. L’écran est en acier et mesure
22 m. de large sur 17 m. de haut. Ces dernières
constructions sont généralement en métal afin
d’augmenter la résistance aux intempéries, et
notamment à l’action du vent. Les premiers
écrans étaient montés sur des charpentes en
bois, et leurs prix étaient inférieurs, bien en-
tendu, aux installations en acier. Toutefois, il
s’est avéré par la suite que leur résistance n’était
pas suffisante, c’est pourquoi les constructions
actuelles sont sur charpente métallique.
La capacité en voitures d’une telle installation
est de l’ordre de 1.400. Si l’on admet que cha-
que voiture contient en moyenne de 3 à 4 pla-
ces, on a ainsi un chiffre voisin de 5.000 specta-
teurs.
La cabine de projection est située à environ
100 m. de l’écran, c’est-à-dire, dans l’espace
réservé au stationnement des voitures. Les pro-
jecteurs fonctionnent avec des arcs dont l’inten-
sité est de l’ordre de 300 ampères. L’emplace-
ment réservé aux voitures est divisé en séries
de rampes formant des arcs de cercle, afin de
faciliter la visibilité sur l'écran.
Le spectateur qui arrive à l’entrée d’un tel
cinéma n’a en aucun cas à quitter sa voiture :
des employés lui apportent les billets ainsi que
les programmes. Quant à la distance séparant
l’entrée du cinéma du lieu de projection, elle
est indiquée par des ouvreuses d'un nouveau
genre, lesquelles, au moyen d'un signal élec-
trique, vous dirigent vers le lieu de « parking ».
La voiture arrivant sur la rampe de stationne-
ment, doit se situer très près d’un poteau sur
lequel est fixé un haut-parleur « In-Car-Spea-
ker ». Le conducteur de l’automobile n’aura donc
plus, tout en restant dans la voiture, qu’à s'em-
parer du H. P. et à le fixer à l’intérieur du véhi-
cule. Ces appareils utilisés, mesurent générale-
ment 25 X 13 cm. et sont rendus imperméables
à l’eau en raison de leur séjour en plein air.
Dans ce but, leur noyau est isolé de l'extérieur
par une membrane spéciale.
Ce genre d'exploitation n’a lieu que pendant
l'été, quel que soit le temps. En effet, si la pluie
survient, le conducteur du véhicule fera fonc-
tionner les essuie-glaces de la voiture. Le prix
d’entrée est sensiblement le même que celui
des cinémas habituels. Au « Starlite », il est
de 70 cents par personne. Les enfants au-des-
sous de 12 ans sont admis gratuitement.
Un des faits les plus marquants de ce genre
d'exploitation est la sortie ordonnée et impres-
sionnante de ce parc de voitures à la fin du
programme. Les séances sont en moyenne de
deux à trois par jour.
Le bâtiment voisin de la cabine de projection
est celui de la brasserie où l'on consomme à
peu près toutes les boissons courantes, y com-
pris bien entendu le « Coca-Cola ». D’autre
part, on peut se restaurer aisément avec des
sandwiches, cakes, etc. Des cabines téléphoni-
ques sont également à la disposition des spec-
tateurs.
Par ailleurs, il existe quelques rares rangées
de places assises. Celles-ci se trouvent à proxi-
mité de l’écran, dans la partie appelée généra-
lement stadium. Nombreuses sont les consignes
qui sont faites aux spectateurs, elles peuvent
se résumer de la façon suivante : conduire avec
attention, veiller aux enfants, garder les phares
éteints, ne pas klacsonner, ne pas utiliser la
marche arrière, et ne pas dépasser le 15 km.
à l’heure. D’autre part, il est recommandé qu'en
quittant le stationnement sur la rampe, le haut-
parleur soit replacé avant que les freins soient
desserrés et que le moteur de la voiture soit
remis en marche.
Enfin, il est aimablement rappelé à la clientèle
que les H. P. de voiture ne peuvent être utilisés
ailleurs que dans le « drive-in ».
En conclusion, ce genre d'exploitation, qui con-
vient parfaitement aux U. S. A., au Canada ou
au Mexique, ne semble pas réussir en France
pour des raisons d’ordre matériel et psycholo-
gique. — René Ratelet.
LES ACTIVITÉS DE
SYNIMEX
La Société Synimex prépare la production
d’un grand film international : La Reine r1e Saba
dont le sujet retrace la vie mouvementée de ce
personnage historique.
Les extérieurs seront tournés en Ethiopie et
en Egypte.
M. Nat Wachsberger actuellement en Améri-
que a conclu un accord pour une production
en commun de ce film.
D'autre part, la Société Synimex vient de s’as-
surer l'exclusivité pour l’exploitation en France
et Union Française du grand film Amour de
Clown ( Paillasse ), tiré du célèbre opéra de
Leoncavallo.
Ce film qui a été tourné par la Société « Itala
Film » à Rome (directeur M. le Dr. Giacalone),
est maintenant terminé.
Pierre BRAUNBERGER
présente ses productions
DE COURTS ET MOYENS MÉTRAGES
L’HOMME
j de Gilles Margaritis
j PARTIE DE CAMPAGNE
de Jean Renoir
MONSIEUR BADIN
de G. Regnier
LE BATON
de Marcel Gibaud
SIX SI PETITS
de R. Bertrand
CHAMBRE 34
de Claude Barma
GITANS D’ESPAGNE
j de J. Castagnié
| LES
i TRANSPORTS URBAINS
de Marcel Gibaud
VAN GOGH
de A. Resnais
L’ILLUSION
de Rougeul
LA CATHÉDRALE
de J. Béranger
LES
PETITES ANNONCES
de Claude Barna
LES ACTUALITÉS
COMIQUES
de Gilles Margaritis
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D’UN CLOWN
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D’ÉQUIPEMENT
CINÉMATOGRAPHIQUE
26, RUE LAFAVETTE -PARIS. 9?
TAITBOÜT 70-40.4 (ignés .
G. -B. K A LEE
BELL& HOWELL
MATÉRIEL PROFESSIONNEL
"S H IP"
CHARBONS D’ARC
ÉCRANS, MIROIRS
OBJECTIFS
HANS LE MARIN
parle deux langues
La Société Française S. A. F. I.A. et les Films
Caravelle viennent de terminer en co-produc-
tion avec la firme américaine Christina «Hol-
lywood), un grand film en deux versions (an-
glaise, française), Hans le Marin.
Le scénario et les dialogues sont de J. -P. Au-
mont d’après le roman d’Edouard Peisson, et
la mise en scène de F. Villiers supervisée par
Marcel Cravenne. L'action se situant dans le
Une scène de HANS LE MARIN interprétée
par Jean-Pierre Aumont et Maria Montez.
(Cliché S. A. F. I.A.)
vieux port de Marseille en 1938, au milieu de la
rieurs ont été tournés sur les lieux mêmes de
l’action.
L’interprétation groupe autour des grandes
vedettes Maria Montez et Jean-Pierre Aumont
des acteurs de classe : Lilli Palmer. Marcel Da-
lio, Roland Toutain, Coco Aslan, Roger Blin et
Catherine Damet qui, pour chaque scène, ont
1 répété leur rôle dans les deux versions.
Il est certain que Hans le Marin voit s’ou-
vrir devant lui un grand, beau voyage, aussi
bien en France que dans les pays de langue
anglaise.
229 West 42 nd Street
Distribue les meilleurs
films français
aux Etats-Unis
ORFEVRES
AIGLE il
DEUX TÊTES
DtDÊE DIVERS
PATTES BLANCHES
publié sous la direction technique de
A.-P. RICHARD
xxxxxxxxxxxxxxx
TECHNIQUE
LES GRANDS PROBLEMES
DE LA PROJECTION
SCINTILLEMENTS - BATTEMENTS
REDRESSEURS MONO OU POLYPHASÉS
LANTERNES ALTERNATIVES
par M. GENCE
Nous nous proposons d'étudier un domaine
de la projection cinématographique qui
donne lieu, bien souvent, à des erreurs
d’interprétation, et d’apporter, au moins par-
tiellement, la solution à certains inconvénients
bien connus.
Il est bon tout d’abord de définir les termes
que nous allons employer.
1° Scintillement. — On appelle ainsi une va-
riation rapide de lumière ; cette variation peut
être périodique ou non, ajoutons qu’elle doit
être perceptible à l’œil.
En cinématographie, le scintillement est en
principe dû au passage des pales d’obturateur
devant la lumière de l’arc supposée parfaite-
ment continue. Ce passage imperceptible dans
les conditions normales du cinématographe peut
devenir perceptible dans les cas suivants :
1) Si la fréquence du passage des pales tombe
au voisinage de 30 par seconde ou au-dessous ;
c’est la raison pour laquelle les projecteurs de
cinématographe parlant actuels comportent une
pale dite de scintillement, dont la présence porte
à 48 le nombre des passages qui ne serait autre-
ment que de 24 (2 pales de scintillement dans
le cinéma muet qui passait à 16 images, soit
3 pales en tout, donc encore 48 passages).
Il y a également scintillement lorsque les deux
pales d’un projecteur ne sont pas égales (pale
abîmée), c’est qu’en effet le défaut se trouve
reproduit 24 fois par seconde.
2) Si la luminosité de l’écran dépasse une cer-
taine valeur pour un observateur donné. — Ce
point est beaucoup moins connu que le précé-
dent, voyons-le de plus près.
La persistance de l’impression rétinienne
n’existe que pour la portion centrale de la ré-
tine appelée « tache jaune ». En faible lumière
c’est la seule utilisée et grâce à la pupille qui
a tendance à diaphragmer notre œil pour éviter
l’éblouissement, celui-ci cherche à rester dans
cette condition. Toutefois, cette compensation
n’est que partielle et une lumière intense réus-
sit quand même à éclairer le reste de la ré-
tine. Ce fait, sans importance dans la vision
I
d’objets éclairés en lumière continue, devient
grave en cinématographie car il se produit, dans
une salle de dimension moyenne, pour des éclai-
rements de l’ordre de 200 lux (avec un film
dans l’appareil) . Cet éclairement est très fré-
quemment obtenu aujourd’hui avec les lanternes
à haute intensité du type courant. Le phéno-
mène peut alors facilement être observé au cours
du passage d’un film très clair (scènes d’exté-
rieurs, en plein soleil par exemple).
On vérifiera du reste sans difficulté que le
scintillement disparaît en diaphragmant artifi-
ciellement l’œil, par exemple en fermant légère-
ment les paupières.
Ce phénomène diminuerait d’importance si,
tout en gardant la même fréquence de passage,
les pales devenaient partiellement transparen-
tes ou diminuaient d’importance, augmentant
ainsi le rapport lumière-ombre qui, dans un
projecteur ordinaire est voisin de 1/1. Nous y
reviendrons au paragraphe suivant et plus loin
encore.
C’est un scintillement de même ordre qui se
produit lorsque l’on s’approche très près d’un
écran éclairé en lumière blanche, l’obturateur
de l’appareil étant en marche. C’est qu’en effet,
la lumière se trouve alors entrer dans l’œil sous
un angle considérable débordant ainsi la « tache
jaune ».
2° Battement. — On appelle ainsi le phéno-
mène résultant de l’action simultanée de deux
phénomènes périodiques.
Dans notre cas, le battement est généralement
dû au passage des pales d’obturateur devant
une lumière non continue. Or, nous avons jus-
qu’ici supposé la lumière parfaitement continue.
Envisageons maintenant le cas où elle se trouve
pulsée sinusoïdalement à une cadence de 100
par seconde, par exemple (alimentation par un
redresseur monophasé non filtré) .
Si nous éclairons l’écran, l’obturateur étant
arrêté, nous pouvons considérer que nous som-
mes ramenés à un cas particulier du paragra-
phe précédent. En effet, avec une lumière pul-
sée tout se passe à peu près comme si devant
une lumière continue nous faisions passer un
obturateur à raison de 100 passages de pales
par seconde, ces pales étant de largeur réduite
et même partiellement transparentes.
Nous constatons alors que l’écran est éclairé
sans aucun scintillement ; ceci s’explique puis-
que, revenant au paragraphe précédent : (1°)
la fréquence (100) est très supérieure à 30 ;
(2°) le rapport lumière-ombre est grand (de l’or-
dre de 2/1).
Faisons maintenant tourner l’obturateur de
l’appareil à sa vitesse de 48 passges par se-
conde devant cette lumière pulsée.
Nous faisons une véritable analyse strobos-
copique de la lumière émise. Nous constatons,
en effet, une variation de lumière 4 fois par
seconde, il y a battement ou, plus vulgairement,
« pompage ».
Dans quelle mesure et de quelle façon peut-
on remédier à ce battement, c’est ce que nous
verrons plus loin.
La projection cinématographique avec redres-
seurs monophasés. — Examinons de plus près
ce qui se passe lorsque la lumière est pulsée
par suite de l'alimentation de l’arc par redres-
seur monophasé.
Comme on le sait, un tel appareil redresse
toujours les deux alternances. Si nous exami-
nons avec une cellule et à l’oscillographe, la
lumière pulsée sans faire intervenir l’obtura-
teur, elle prend l’allure de la figure 1.
Fig. I.
Comme le courant alternatif est à 50 périodes
par seconde, chaque demi-alternance dure 1/100'
de seconde. Mettons maintenant l’obturateur en
marche à la vitesse normale et supposons l’an-
gle des pales exactement de 90°, ce qui est à
peu près le cas classique.
Il y a 48 obturations, donc aussi 48 temps de
lumière, soit 96 intervalles égaux par seconde,
chacun représente donc 1/96' de seconde.
Représentons le phénomène à la même échelle
TECHNIQUE & MATÉRIEL
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
que le précédent (fig. Il) et superposons les
figures I et II, ce qui nous donne la figure III.
examinons alors chacun des temps de lumière suc-
cessifs 1, 3 et 5, etc. Dans le temps 1, nous au-
rons la lumière due à une 1/2 alternance com-
plète a, b„ plus une petite quantité bj c,.
Fig. II.
Dans le temps 3, nous aurons encore la lu-
mière due à une 1/2 alternance complète a, b,
plus une petite quantité b. c2. Notons que la
1/2 alternance a2 b est légèrement décalée, ce
qui ne change rien à l’affaire, et ainsi de suite.
Ainsi, chacun des temps de lumière comporte
une quantité constante due à une demi-alter-
nance et une petite quantité qui n’est jamais la
même car, bien que de durée constante, elle
correspond à des points de la courbe de hau-
teurs différentes.
Cette petite quantité est très voisine du bas
de la courbe en b, c„ donc très faible, et très
près du haut en b,; cc : c’est cette quantité va-
riable qui cause le battement.
Comme on le vérifie sur la figure, entre un
minimum et un maximum de la petite quantité,
il s’écoule 12,5/100 de seconde, donc 25/100 en-
tre 2 maxima, il a donc 4 maxima du batte-
ment par seconde (et par conséquent 4 minima
également). C’est bien la différence entre 100
et le nombre d’intervalles (2x48=96).
Voyons maintenant comment on peut remé-
dier à cet inconvénient pour la projection ciné-
matographique.
Une première méthode consiste à accélérer la
machine et à faire tourner l’obturateur à une
Fig. III.
vitesse correspondant à 25 images ; en effet, les
temps de lumière seront juste de 1/100 de se-
conde laissant passer exactement la lumière due
à une demi-alternance, cela revient à contrac-
ter les créneaux de la figure II en les resser-
rant vers la gauche ; la lumière sera alors cons-
tante. Il convient du reste d’observer qu’il n’est
pas nécessaire de tourner juste à 25 images,
car au fur et à mesure de l’accélération les
petites quantités b! ca-b2 c2, etc. diminuent de
longueur et l’importance des quantités varia-
bles correspondantes devient négligeable devant
la 1/2 alternance.
Mais il existe une autre méthode qui ne sem-
ble pas avoir été clairement exposée jusqu’ici
et pourtant le hasard, pour une fois, a bien fait
les choses et a généralement permis de l’appli-
quer sans le savoir.
Considérons la figure II et supposons que les
temps de lumière et les temps d’ombre ne soient
plus égaux, les derniers augmentant d’une quan-
tité précisément égale à b2 c,, etc. (fig. IV).
Fig. IV.
Dans ces conditions les temps de lumière de-
viennent de nouveau égaux à une demi-alter-
nance, et la lumière redevient constante.
Or, il se trouve que les projecteurs courants
se trouvent précisément dans ce cas, leurs ob-
turateurs absorbant un peu plus de 50 % de
lumière utile
la lumière (rendement = 47 %.
lumière totale
Ce rendement n’est, du reste, que le résultat
d’un compromis car, d’une part, la dimension,
non négligeable, de l’image cinématographique
obligerait à augmenter l’obturateur, mais, d’au-
tre part, on peut se permettre en pratique de re-
couper un peu la pale d’obturation (et par con-
séquent aussi la pale de scintillement) sans voir
apparaître le filage d'une façon appréciable.
Nous avons du reste résumé par une courbe
(fig. V) l'importance prise par le battement avec
l’angle des pales de l’obturateur supposé va-
riable.
En absice (axe des x) portons l’angle des
pales et en ordonnée (axe des y) le rapport entre
la profondeur du battement et la valeur moyenne
de la lumière dans les mêmes conditions (c’est
bien là ce que nous voulons savoir).
Comme on le voit, il n’y a bien entendu pas
de battement quand les pales sont nulles (point
O). Le battement passe en A par un premier
maximum pour une valeur de pales de 60°, puis
en B par un minimum pour la valeur indiquée
sur la figure IV (projecteurs ordinaires, pales
de 92° environ — rendement du projecteur 47 %
environ) .
Enfin, le battement devient total (100 % de
la lumière) lorsque l'obturation est presque to-
tale et qu’il ne reste plus qu’une faible fente
pour le passage de la lumière. Il est à remar-
quer que le minimum B devrait théoriquement
être sur l’axe de x. En pratique cette condi-
tion n’est jamais parfaitement remplie en rai-
son des temps morts nécessaires pour couper le
faisceau lumineux qui n’est pas de dimension
négligeable. Ceci a comme conséquence de ren-
dre obliques les verticales AM BN (fig. II), qui
viennent en A’M’ B’N’.
En ce qui concerne le maximum situé en A.
il est assez facile de l’évaluer et le calcul, comme
expérience, démontrent qu’il est voisin de 12 %.
La présence de ce maximum explique pour-
quoi le redresseur monophasé ne doit pas être
employé sans discernement avec les projecteurs
à rendement lumineux accru.
Ce cas est de plus en plus fréquent aujourd’hui,
puisque la plupart des appareils récents reven-
diquent des améliorations à ce sujet, soit par
des obturateurs doubles, soit par des obtura-
teurs tournant deux fois plus vite, soit même
par des systèmes de croix de Malte accélérés,
qui permettent d’approcher les 60° d’obturation.
Dans les divers cas, avec redresseurs mono-
phasés, il y a lieu, soit de faire tourner les ma-
chines à 25 images, soit de filtrer le courant
redressé, soit enfin d’employer de nouveaux sys-
tèmes de redresseurs autopolyphaseurs qui sont
actuellement en cours d’essai et dont la sor-
tie ne saurait être très lointaine.
Redresseurs polyphasés :
Ceux-ci donnent un courant qui se rapproche
de plus en plus du courant continu selon le
nombre d’alternances redressées.
Le redresseur le moins favorisé à ce point de
vue est le redresseur triphasé une alternance,
figure VI.
Le même' raisonnement que celui tenu pour
le monophasé nous montrerait qu’avec des pales
voisines de 90" il y a, à chaque temps de lu-
mière, une quantité variable qui est précisément
maximum avec cette dimension de pales. En
pratique, on constate, en effet, qu’il y a un
battement, mais celui-ci n’est pas très impor-
TECHNIQUE & MATÉRIEL
TRENTENAIRE
tant pour une autre raison, c’est qu’en effet, les
« creux » de la courbe de la figure VI ne des-
cendent plus jusqu’en bas comme dans le mo-
nophasé, ce qui revient à dire que le phéno-
mène dont nous faisons l’analyse stroboscopique
est un phénomène moins important que dans le
cas du monophasé.
Il est à noter qu’avec un obturateur de 60"
on se trouverait alors dans d’excellentes condi-
tions, le temps de lumière correspondant à peu
près à deux demi-alternances.
En somme, entre l’obturateur 90" et l’obtura-
teur 60", il se produit l’inverse de ce qui se pro-
duisait avec le monophasé deux alternances,
ainsi que le résume du reste la courbe figure VII
qu’il faut comparer à la courbe figure V. A
noter que les maxima et minima se trouvent
atténués pour la raison citée plus haut ( « creux »
de la courbe ne descendant pas jusqu’à l’axe
des x). C’est la raison pour laquelle le maxi-
mum final n'est pas de 100 %,
Avec le redreseur diphasé deux alternances le
courant se rapproche déjà tellement du courant
continu que, pratiquement, on peut le considé-
rer comme tel pour la projection cinématogra-
phique.
Même observation en ce qui concerne le tri-
phasé deux alternances, plus souvent appelé
hexaphasé.
Ce type de redresseur est donc le type idéal
à utiliser sur le courant triphasé.
Arc alternatif. — L’arc alternatif fonctionne
au même rythme que l’arc sur redresseur mo-
nophasé (100 pulsations seconde), avec cette
différence que le courant change de sens à
chaque pulsation.
On admet souvent que l'arc ne sert qu’une
fois sur deux, lorsque le charbon qui regarde
le miroir est positif. En fait, analysée sur l’écran,
la lumière prend l’aspect de la figure VIII et
l'on voit que la 1/2 alternance en sens contraire
n'est pas négligeable et de l'ordre des 4/5 de
la 1/2 alternance dans le bon sens.
Dans ces conditions, voyons ce que donne le
même raisonnement que celui tenu pour le re-
dresseur monophasé (cas de la figure IV).
Lorsque l’appareil tourne à 24 images-seconde
et que l’obturateur correspond au cas de la
figure IV (obturateur de 92", rendement 47 %).’
nous savons que les temps de lumière corres-
pondent à peu près à une 1/2 alternance, mais
le « glissement » par rapport aux alternances,
qui était sans importance avec le redresseur mo-
nophasé devient ici préjudiciable.
En effet, puisque les 1/2 alternances paires
ront plus grandes que les demi-alternances im-
paires, la lumière variera sensiblement lorsque
le glissement aura été de 1/2 alternance, c’est-à-
dire en 1/4 de seconde ; elle reviendra à sa
valeur primitive après une demi-seconde, ce qui
produira donc cette fois deux battements com-
plets par seconde.
Il n’y a plus aucun moyen simple de com-
penser le défaut par les pales d’obturateur et
la seule solution consiste à faire tourner l’appa-
reil au rythme de 25 images-seconde. Il convient
du reste de remarquer que, à moins de dispo-
ser d’un appareil entraîné par un moteur syn-
chrone (ce qui n’est généralement pas le cas),
il y aura toujours un glissement plus moins
lent, l’appareil utilisant indifféremment la demi-
alternance forte ou la faible et passant de l’une
à l’autre d'une façon lente et continue.
II
TRENTENAIRE LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
UTILISATION
DE
L’INFRA-ROUGE
En fait, cette variation est peu gênante et
1 arc alternatif ainsi utilisé donne généralement
un résultat suffisant.
Il est à noter que les Américains dont les sec-
teurs sont généralement à 60 périodes n’ont pas
1 100?* — ^
la même facilité que nous. Il faudrait, en effet,
porter dans leur cas la vitesse au chiffre de
30 images, ce qui est inacceptable.
Revenons maintenant à 24 images, il ne faut
pas oublier que si l’obturateur n'est pas à 92°,
il se superpose au défaut de l’arc alternatif pro-
prement dit le défaut signalé à propos du re-
dresseur monophasé (défaut qui, rappelons-le,
se produit 4 fois par seconde).
En particulier, dans le cas de projecteur à
obturateur 60" seul ce dernier défaut tend à
subsister. En effet, la variation due à l’inégalité
des phases paires et impaires se trouve par-
tiellement compensée puisqu’à chaque temps
de lumière on prend un peu des deux phases,
ce qui a tendance à faire une moyenne. Là en-
core, en amenant la vitesse à 25 images, le
défaut devient imperceptible.
Signalons enfin que dans tous les défauts men-
tionnés dans cet article, la variation d’intensité
lumineuse proprement dite serait probablement
négligeable si- elle n’était accompagnée d’une
variation de couleur de la lumière à l’écran,
due aux modifications d’émission spectrale de
l’arc suivant l’intensité et le sens du courant.
Conclusion. — Comme* on le voit, l’augmen-
tation de la vitesse de rotation des appareils à
25 images facilite beaucoup l’alimentation des
' arcs, malheureusement, comme nous l'avons dit
plus haut, ceci n’intéresse nullement les techni-
ciens américains et c’est probablement la raison
pour laquelle le chiffre de 25 images-seconde
n’a pas été universellement adopté, pour les
enregistrements de films, au lieu de 24.
Quoiqu’il en soit, il ne faut pas perdre de vue
que la suppression du battement, en faisant
tourner les appareils à 25 images, ne serait vrai-
ment correcte qu’en utilisant des moteurs syn-
chrones et un « calage » judicieux des pales
d’obturateur par rapport aux alternances du
secteur, afin d’éviter :
1" Le passage continuel et lent de la lumière
Idu fort au faible, avec variation de couleur ;
2" De retrouver le battement au début des
séances quand l’appareil est froid et n’a pas
atteint sa vitesse exacte.
Compcrtemenl des charbons. — Nous ne vou-
drions pas terminer cet article sans dire quel-
ques mots d’une question connexe et qui a donné
également lieu à de nombreuses erreurs, celle
du comportement des charbons sur redresseur
monophasé.
Tout d’abord, comment convient-il de mesurer
la tension aux bornes de l’arc et l’intensité avec
des redresseurs monophasés ?
Si nous utilisons des appareils à cadre, nous
Le séchage dans l’industrie du film s’effectue
à peu près exclusivement en réchauffant de
l’air insufflé dans les sécheuses à l’aide de
résistances électriques. Le degré hygrométrique
étant maintenu à une valeur à peu près cons-
tante.
Nous avons ici même, il y a quelques années,
signalé des études des laboratoires spécialisés,
sans approfondir la question, qui ne semblait
pas intéresser à l'époque les usines de dévelop-
pement. Depuis ce temps, quelques essais pro-
bants ont été tentés et c’est en raison de ce
fait, que nous extrayons d’une étude parue dans
la Revue Technique Philips (1) le résumé sui-
vant :
Lors du séchage industriel, la chaleur est
transmise au corps à chauffer par l’intermé-
diaire, par exemple, de l’air (cas des sécheuses
utilisées dans les laboratoires cinématographi-
ques). La chaleur doit ensuite pénétrer par con-
duction dans les couches profondes de la géla-
tine.
Or, dans le cas précité, le coefficient de trans-
mission de l’air au film est faible.
D’autre part, il y a lieu de tenir compte poul-
ie film cinématographique de deux cas distincts :
soit qu’on ait à faire sécher une image argen-
tique, soit qu’on ait à effectuer la même opéra-
tion pour du support débromuré, ou du film
son où la quantité d’haloïde argentique est très
faible.
Dans le premier cas, l’absorption d’infra-rouge
sera beaucoup plus grande que dans le second
et le séchage en sera, de ce fait, facilité.
En raison du fait signalé plus haut que le
coefficient de transmission de l’air au corps à
sécher est faible, il y a lieu de se demander
lirons la tension moyenne (I moyen). Ce n’est
pas ce qui nous intéresse. Le courant a beau
être toujours de même sens, il conserve l’as-
pect sinusoïdal de l’alternatif et seuls des
appareils pour alternatif mesurant E efficace
et I efficace sont à utiliser.
2 V2
Rappelons que I moyen = I efficace et
TT
2 V2 2 V2
E moyen = E efficace comme est peu
TC Tï
différent de 0,9. il faudrait augmenter de 10 %
environ les valeurs lues sur des appareils à
cadre. D'autre part, c’est un fait connu que la
tension mesurée, même avec un voltmètre pour
alternatif, aux bornes d’un arc alimenté en
monophasé redressé est inférieure d’au moins
10 % à celle du même arc, alimenté en continu.
La puissance, à intensité égale, est donc in-
férieure également de 10 %.
Or, il apparaît bien que les charbons sont sur-
tout sensibles à la puissance mise en jeu. Il en
résulte donc qu’à usure égale de courant et de
charbons, on peut mettre 10 % d’intensité de
plus en monophasé redressé qu’en continu.
Dans ces conditions, l’expérience démontre
que la lumière est sensiblement la même dans
les deux cas. La plupart des observations con-
traires sont dues à ce que ce supplément d’in-
tensité n’a pas été mis en jeu.
par A. P. RICHARD
;i une autre méthode telle celle par rayonne-
ment ne serait pas préférable.
L’expérience montre qu’il en est bien ainsi,
rais que le résultat optimum ne peut être at-
teint qu’à la condition expresse que l’énergie
absorbée le sera simultanément par tous les
points de l’objet à sécher jusqu’à une profon-
deur déterminée et transformée en chaleur. Si
cette condition est remplie, la température
s’élève rapidement et uniformément.
Il en est ainsi avec les lampes qui rayonnent
de l’infra-rouge, à condition que la température
du filament qui conditionne la qualité du rayon-
nement infra-rouge soit bien adaptée au but
poursuivi.
On sait que la limite du spectre visible se
situe entre 7.500 à 7.600 unités angstrôms et que
l’infra-rouge qui commence là, s’étend au delà
de 40.000 unités A.
La figure 1 donne une idée de divers rayon-
nements dans le domaine de l’infra-rouge.
La courbe 1 est celle du corps noir de réfé-
rence à la température de 6.000 degrés K.
La courbe 2 celle de la spirale de la lampe
« Photolita » N portée à la température de
3.400 degrés K.
La courbe 3 celle de la spirale d’une lampe
« Super-Arlita •» de 100 watts portée à la tem-
pérature de 2.850 degrés K.
La courbe 4 concerne la lampe de séchage
« Philips » de 250 watts portée à la tempéra-
ture de 2.200 degrés K.
Sans nous étendre sur des considérations
d’ordre scientifique, nous remarquons que, au
fur et à mesure que la température du filament
baisse, la quantité d’énergie émise dans l’infra-
rouge augmente.
Que se passe-t-il lorsqu’un rayonnement infra-
rouge frappe une couche d’eau ? Si l’eau trans-
met facilement la lumière visible, elle est, par
contre, peu transparente aux rayons infra-
rouges.
(1) « Revue Technique Philips », tome 9, n° 8,
article de J. -A. Manders.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
TRENTENAIRE
Pour des couches d’eau minces de 0,6 mm.,
4, 8, 22 mm., on trouve que les principales
bandes d’absorption dans le rayonnement invi-
sible infra-rouge sont aux longueurs d’onde
15.000, 20.000, 30.000, 47.500, 60.000 unités A.
Pratiquement comme le montre la figure 2, le
rayonnement au delà de 14.000 A est totalement
absorbé.
Cependant (et c'est souvent le cas dans le
séchage cinématographique), l’absorption n’est
pas totale dans la bande précitée pour des cou-
ches d’eau d’une épaisseur inférieure à 0,5 mm.
Comme le montre la figure 1, les lampes utili-
sées pour le séchage émettent un spectre continu,
ce qui signifie qu’elles émettent de l’énergie de
longueurs d’onde très différentes. Il est démontré
que pour une lampe de séchage dont le fila-
ment est porté à 2.200 degrés K, la première
couche d’eau de 1 mm. absorbe 50 % de l’énergie
infra-rouge, la seconde 13 % et la troisième
5 %.
Il faut aussi tenir compte du fait que l’émis-
sion d’énergie doit être soigneusement dosée,
car si l’absorption n’est que superficielle, les
couches internes inférieures absorbent peu et
ne sont chauffées que par conduction, ce qui
est indésirable. L’inverse, c’est-à-dire un échauf-
fement exagéré des couches inférieures, est dan-
gereuse et, de plus, oblige à une consommation
exagérée d’énergie. Pour l’absorption de l’eau,
il a été trouvé que la température du filament
doit être de 2.200 degrés K.
La source de rayonnement doit être placée
dans une ampoule fermée et, pour réduire l’éva-
poration du métal du filament, l’ampoule est
remplie avec un gaz inerte. Par construction,
l’ampoule doit avoir la forme nécessaire pour
qqe }ç rayonnement émis tombe entièrement
ur l’objet à sécher. Dans ce but, la lampe com-
porte un réflecteur, ce réflecteur peut recevoir
une couche métallique : nickel, chrome, alumi-
nium, argent, or.
Les pouvoirs réflecteurs sont : argent, 92 à
98 % ; or, 84 à 98 %; nickel, 65 à 80 % ; chrome,
58 à 70 %. D’autre part, l’aluminium déposé
par sublimation est un excellent réflecteur. L’ar-
gent n'a pas été retenu pour diverses raisons ;
l'or est un revêtement trop coûteux et l’on s’est
finalement arrêté à l’aluminium.
En Amérique, on préfère le revêtement ex-
térieur ; en Europe, on préfère celui appliqué
à l’intérieur, car avec un tel réflecteur on est
assuré de :
1° La constance de réflexion du revêtement ;
2° L’encombrement est minimum ;
3° Le rayonnement ne traverse qu’une fois
le verre de l’ampoule, au lieu de trois traversées
dans le cas du revêtement extérieur.
Fig. 4.
La lampe de séchage « Philips » répond aux
critères exposés. Ses dimensions (voir gra-
vure 3) sont de : 125 mm. de large pour 185 de
haut.
La partie de l’ampoule qui reçoit le revête-
ment intérieur à la forme parabolique.
Le filament de tungstène absorbe 250 watts,
la durée de la lampe est de 5.000 heures.
L'ampoule est légèrement satinée, et le fond
a la forme convexe.
Pour résister à des températures au delà de
200 degrés, on utilise un ciment spécial pour la
fixation de l’ampoule sur le culot.
A titre indicatif, voici, pour une distance de
50 cm.,
angles :
l’intensité d’irradiation
pour
divers
Degrés
0
5 10 20
40
60
56
53 43 17
5
2
Les lampes sont le plus généralement montées
en batterie (voir figure 4) et disposées de l’objet
à sécher à une distance convenablement choisie,
tenant compte que la durée du séchage dépend
de :
1° La nature du matériau à sécher :
2° La nature de la couche interne de ce ma-
tériau ;
3° De la distance des réflecteurs lampes à
l'objet et de leur nombre.
Le séchage par lampes réflecteurs est le plus
économique des modes de séchage connus, l’éco-
nomie réalisée étant, dans certaines industries,
de l’ordre de 75 %.
Résumé par A, -P. Richard.
TECHNIQUE A MATÉRIEL
LE PROGRAMME 1940
DE
C.I.P.L.A.
Une grande activité règne chez C.I.P.L.A. où
l'on prépare actuellement « la campagne 1949 ».
Chacun sait que depuis sa fondation, en 1932,
cette société s’est spécialisée dans la branche
« Matériel », et nombreuses sont les salles
équipées avec des appareils ou des accessoires
sortis de ses magasins.
Les charbons de projections « Ciplarc », les
célèbres lanternes américaines « Strong », les
miroirs de toutes espèces, une colle à film dont
la réputation s’est étendue à l’étranger, telle
sont, si l’on peut dire, les spécialités de la firme
que dirige, avec une compétence éprouvée, son
fondateur M. H. Barré, un authentique « an-
cien » du cinéma, puisque ses débuts parmi nous
remontent à 1919.
Nous avons pu joindre M. Barré, qui a bien
voulu nous déclarer :
« Je crains que les temps difficiles que nous
vivons ne contribuent à ralentir sensiblement
les affaires en « matériel ». Les prix astro-
nomiques qu’atteignent actuellement les instal-
lations modernes empêchent, en effet, beaucoup
d’exploitations de remplacer leurs appareils ou
de transformer leurs cabines.
« Et pourtant, combien de salles, en parti-
culier dans la moyenne ou la petite exploita-
tion, sont encore équipées d'une façon désuète
et même primitive.
« J’ai dû renoncer provisoirement à importer
les lanternes américaines « Strong » qui valent
aujourd'hui plus de quatre fois le prix d’une
automobile d’avant-guerre.
« Le petit exploitant, écrasé par des charges
chaque jour croissantes, ne peut plus prétendre
à l'acquisition de ces engins splendides, mais
nettement au-dessus de ses moyens.
« Cette considération m’a amené à reprendre
en 1949 une fabrication que nous avions aban-
donnée depuis la guerre : celle des régulateurs
automatiques pour les arcs à main d’ancien
modèle encore utilisés dans un grand nombre
de salles de province.
« Le prix de ces régulateurs sera bien en-
tendu plus élevé que naguère, mais il n’attein-
dra pas le quart de celui d’une lanterne auto-
matique moderne. Les premières séries sorti-
ront vraisemblablement en mars ; déjà, nous
sommes sollicités par de nombreux acheteurs,
mais les difficultés actuelles d’approvisionne-
ment limiteront, tout au moins au début, nos
possibilités de livraison. J’ajoute que les clients
éventuels ont intérêt à se faire connaître et
s’inscrire, ceci sans aucun engagement de leur
part, toute latitude leur étant laissée pour pren-
dre livraison de leur appareil lorsque leur tour
de livraison sera venu. »
Questionné au sujet des autres fabrications
C.I.P.L.A., M. Barré nous a dit encore :
« Nos efforts se porteront également sur le
contacteur automatique pour éclairage de se-
cours, que nous avons créé en juin dernier et
qui connaît un succès grandissant chaque jour. »
Avec ces réalisations, C.I.P.L.A. verra très
certainement sa clientèle augmenter encore au
cours de 1949.
+
TÉLÉVISION
La Société des Radio-Electriciens, 10, avenue
Pierre-Larousse, Malakoff (Seine).
Cette société met en souscription la publica-
tion des textes intégraux des communications
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intérêt scientifique seront publiées in extenso.
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basé sur ce principe, se caractérise en outre par :
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ANTILLES — S.E.C.A., 50, Rue Scheolcher, FORT-de-FRANCE
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LE PROJECTEUR
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TRENTENAIRE LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
L’APPAREIL A PRISES DE VUES RAPIDES
EASTMAN KODAK nrc ■
par Pierre MICHAUT
Un certain nombre de grandes entreprises
de construction mécanique ( automobile ,
aviation, etc.), la S.N.C.F., des sociétés
de goudronnage sur routes, des fabricants
de lampes électriques, etc., ont fait procé-
der, récemment, pour leurs laboratoires, à
des prises de vues rapides, à titre de
« consultation » et pour étude, à l’aide de
la caméra High Speed Eastman Kodak. La
Société Kodak, à Paris, a même constitué
un service spécial de prises de vues à grande
fréquence. Quelques-unes de ces bandes ont été
projetées, en diverses occasions, au cours des
mois récents ( Congrès de Cinéma scientifique
de Jean Painlevé, notamment) . Il est intéressant
de signaler les caractéristiques de l’appareil
Kodak G. V. type III.
*
* *
L’évolution constante des fabrications indus-
trielles porte à la fois sur l’accroissement des
vitesses des machines pour augmenter le rende-
ment et sur l’économie des matières employées
à la limite de la solidité (économie de dimen-
sions et de poids, économie de matières pre-
mières). Ce perfectionnement de méthodes de
fabrication entraîne la nécessité de pouvoir exa-
miner et étudier des mouvements que l’œil hu-
main ne peut plus saisir ni même déceler. Or,
la connaissance précise des phénomènes qui se
produisent à un instant donné, est souvent une
condition nécessaire pour l’étude et la déter-
mination pratique de procédés de fabrication
réellement efficaces. Cette étude demande des
instruments qui n’exercent aucune influence
mécanique déformatrice sur le phénomène à
étudier, comme le font parfois les dynamomè-
tres, extensiomètres ou autres appareils de me-
sure...
Dès l’origine du Cinématographe, nombreux
furent les chercheurs qui ont reconnu dans ce
nouvel appareil le moyen d’étude idéal du
mouvement. C’est pour étudier les mouvements
et déplacements de mobiles — homme ou ani-
mal — que les Muybridge, les Marey, ont mis
au point leurs dispositifs « pré-cinématographi-
ques ». Un dispositif de « ralenti » de haute
qualité a été réalisé par Labrély, constructeur
du « G. V. Debrie », qui atteint, en 35 mm. la
cadence de 240 images-seconde, et qui est en
usage permanent dans tous les laboratoires
d’étude du monde — et aussi dans les studios —
c’est à lui qu’on doit ces effets de « ralenti »
figurant parfois dans les films de spectacle, et
dont l’enterrement burlesque du film Entr’acte
cinématographique, de René Clair (1924), est
probablement l’un des premiers exemples. Mais
au delà de l'Accéléré, qui plafonne aux alen-
tours de cette cadence, il a fallu bientôt envi-
sager les Grandes vitesses, qui sont de l’ordre de
plusieurs milliers d’images par seconde.
METHODE STROBOSCOPIQUE :
SEGUIN ET LIBESSART
Les procédés fondés sur l’emploi, au cinéma,
de la méthode stroboscopique ont été parmi les
olus satisfaisants ; ils s’appliquent aux phéno-
mènes et aux mouvements périodiques. Ils ont
été développés surtout par MM. Séguin. Perfec-
tionnés, peu avant la dernière guerre, par le co-
lonel (depuis général) Libessart, par l’applica-
tion de sa Méthode des ombres et de son Ecla-
teur ponctuel, ces procédés ont permis des pri-
ses d’images à la vitesse d’un millionnième, un
cent millionnième et un milliardième de seconde!
Nous avons rendu compte de ces travaux, na-
guère, dans « La Cinématographie Française »,
Le principe repose sur l’éclairage du phénomène
par l’étincelle électrique : des systèmes spéciaux
permettent d’obtenir des séries d’étincelles très
brèves et très brillantes, à des instants réglés.
On connaît ces photographies de balistique
« extérieure » de Libessart, qui enregistrent
avec une extrême finesse, en même temps que
le projectile saisi sur sa trajectoire, toutes les
ondes de compression de l’air provoquées par
le départ ou la course de la balle ou de l’obus,
et également l’onde de choc. Par le calcul des
angles de ces ondes, il est possible de cal-
culer, avec une extrême précision, non seule-
ment la vitesse de propagation du projectile,
mais aussi sa vitesse de rotation sur lui-même
et tous les accidents qui viennent modifier sa
vitesse.
Tandis que des temps de pose de 100.000 par
sec. ne demandent que des équipements élec-
triques assez simples — une lampe Kodatron
L’appareil 16 mm. Kodak ultra-rapide en ordre
de marche.
(Cliché Kodak.)
par exemple — les vitesses supérieures exigent
des installations encombrantes et compliquées.
Bien entendu, aussi, la caméra de prise de vues
a subi des transformations considérables : aban-
don de l’obturation périodique, de l’entraîne-
ment intermittent de la pellicule...
En outre, la photographie par éclairs ultra-
rapides ne s’applique que dans une mesure limi-
tée aux phénomènes lumineux : étincelles, flam-
mes, mélanges explosifs...
LA LIMITE DES BESOINS INDUSTRIELS
D’une façon générale, la fréquence de quelques
milliers d’images-sec. suffit aux études indus-
trielles : par exemple, sur un film pris à 4/3.000
images-sec. et projeté à 16 images-sec., le mou-
vement enregistré est ralenti environ 1/200 fois.
Chaque fois qu’un ralentissement optique de
cet ordre suffit à l’observation et à l’analyse
du mouvement à étudier, de nombreux argu-
ments militent en faveur de l’emploi d’un ap-
pareil cinématographique à grande fréquence,
capable de régler la durée de chaque pose indé-
pendamment des sources lumineuses. Son en-
combrement et son poids en rendent le manie-
ment facile, et si l’on dispose d’un éclairage
suffisant on peut opérer à l’extérieur aussi bien
qu’en intérieur, dans les conditions réelles d’em-
ploi.
La caméra à Grande fréquence Kodak type III
répond à ces conditions.
Cette caméra est au format de 16 mm. Ses
dimensions, sans objectif, sont de 30 x 24 x 29
centimètres. Son poids est de 14 kg.
L’entraînement de la pellicule (qui abandonne
l’entraînement intermittent), se fait à vitesse
uniforme; le film est entraîné dans le couloir
par deux tambours dentés, dont l’un tendu par
un ressort, la mantient dans le plan d’image
nette.
La netteté de l’image exige que celle-ci soit
immobilisée à la prise de vues sur le film pen-
dant la durée de la pose : cette condition est
remplie par compensation optique. Le procédé
employé, qui permet de déplacer optiquement
l’image à la même vitesse que le film, consiste
à intercaler une lame à faces parallèles tournant
entre l’objectif et le film, de telle façon que
l’image et le film soient immobiles l’un par rap-
port à l’autre pendant, le temps très court né-
cessaire à la pose. La synchronisation de l’image
qui se déplace et du film qui avance d’un mou-
vement continu est réalisée en commandant la
rotation de la lame à faces parallèles par le
mécanisme d’entraînement du film.
Les objectifs, grâce à un adaptateur, peuvent
couvrir un champ plus ou moins étendu à partir
d’une même position de l’appareil : objectif f/
2,7, de 63 mm. de focale, couvre à distance mi-
nimum de mise au point un champ de 3,1 cm.
x2,5 cm. (distance du sujet à l’appareil : 29,8 cm.).
Le f/ 2,7 de 102 mm., toujours à sa distance
minimum de mise au point, couvre un champ
de 4,3 cm. x 3.4 cm. Ces objectifs sont des anas-
tigmats Kodak de haute qualité, spécialement
conçus pour la Caméra High Speed, type III.
Compensation optique. — Le rayon lumineux
formant l’image venant de la gauche et traver-
sant l’objectif ne peut, grâce à une partie opa-
que jouant le rôle d’obturateur, venir impres-
sionner le film.
L’obturateur et la lame à faces parallèles com-
mençant à tourner, la lumière traverse cette
dernière. Par suite de son angle d'incidence, le
rayon lumineux est dévié vers le haut; il subit
ensuite une nouvelle déviation à la sortie de la
lame, puis atteint le haut de la région du film
découverte par la fenêtre de pose.
La lame continuant à tourner, les angles d’in-
cidence et de réfraction du rayon lumineux et,
par suite, l’importance du déplacement, dimi-
nuent jusqu’à ce que la lame atteigne sa posi-
tion verticale, position pour laquelle le rayon
lumineux passe sans déviation.
La lame continuant son mouvement de rota-
tion, les angles d’incidence et de réfraction du
rayon lumineux croissent; l’image est donc dé-
placée vers le bas jusqu’à ce que l’obturateur
vienne intercepter le rayon lumineux.
L’image se déplaçant d’un mouvement continu
à la même vitesse et dans la même direction
que le film, est immobile sur le film pendant un
temps très court.
Définition. — Le système optique, constitué
par l’objectif et la lame à faces parallèles,
donne des images d’une bonne netteté. Une
mise au point convenable et un temps de pose
correct donnent cependant des images raison-
nablement nettes et riches en détails.
Mise au point et cadrage. — Un viseur spé-
cial permet une mise au point précise ainsi que
la détermination exacte des limites du champ.
L’image du sujet peut être mise au point visuel-
lement sur un morceau de film dépoli disposé
dans le couloir avant que le film sensible ait
été chargé dans l’appareil.
Film à employer. — L’appareil emploie in-
différemment les bobines Ciné-Kodak 16 mm.
de 15 et 30 mètres. Ces films se trouvent prati-
quement partout dans les divers types d’émulsions
TECHNIQUE & MATÉRIEL
IX
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
tant pour images en noir et blanc que pour images
en couleurs. Le prix du film comprend son trai-
tement.
Mécanisme d'entraînement. — L'entrainement
du film, de la lame et de la bobine réceptrice
est assuré par un moteur universel de 1/5° CV.
de 32 volts soigneusement équilibré. En survol-
tant le moteur jusqu’à 115 volts, on porte la
vitesse au-dessus du régime normal. Le moteur
n’étant survolté que pendant quelques secondes,
il n'y a aucun risque d'employer cette méthode
pour obtenir une accélération rapide et attein-
dre la vitesse maximum.
Pour éviter pratiquement toute vibration,
même à la vitesse maximum, l’arbre moteur,
ainsi que les principaux axes de l’appareil, sont
montés sur des roulements à billes de haute
qualité.
Vitesse et réglage. — Le moteur est en prise
directe avec le mécanisme d'entraînement du
film; le nombre d’images par seconde est donc
L’appareil Kodak utilisé aux usines Peugeot.
réglé par la tension sous laquelle fonctionne le
moteur. A 32 volts, l'appareil prend environ
500 images par seconde, et à 115 volts environ
3.000 après accélération.
Si le moteur est branché sur une ligne dont
la tension est supérieure à 32 volts, une butée
sur le cadran du rhéostat monté à l’intérieur
de l’appareil permet de régler la résistance
laissée dans le circuit. La tension du courant
et, par suite, la vitesse de rotation du moteur,
peuvent être réglées dans un intervalle étroit.
Accélération du film. — En raison de sa fra-
gilité, le film ne supporterait pas une accélé-
ration brusque ; une résistance variable a été
introduite dans le circuit du moteur. Le rhéos-
tat et le moteur sont couplés mécaniquement,
de telle sorte qu'une portion déterminée de la
résistance soit progressivement éliminée, ce
qui amène le moteur au régime choisi en main-
tenant l’accélération au-dessous de la tension
de rupture du film. Aux plus grandes vitesses,
cette accélération peut exiger un déroulement
de film de 7 m. 50 avant que l'appareil ait
atteint 80 % de la vitesse désirée.
Arrêt. — L'arrêt brusque entraînerait évidem-
ment des avaries : un interrupteur réglable,
relié au mécanisme d'entrainement, coupe auto-
matiquement le courant en fin de bobine, per-
mettant ainsi le ralentissement du moteur.
Mesures de vitesses. — La vitesse de l’ap-
pareil peut être calculée avec précision en no-
tant le nombre d’images par seconde et en
mesurant le déplacement de l’objet d'une image
à l’autre sur plusieurs vues. On peut chronomé-
trer le mouvement d'une façon plus précise en
disposant dans le champ de l’appareil une lampe
à argon branchée sur le courant alternatif. En
comptant le nombre d'images séparant deux
extinctions successives de la lampe, il est pos-
sible de déterminer avec précision la durée de
la scène filmée.
Projection du film. — Le film peut être pro-
jeté dans n’importe quelle bon projecteur de
16 mm. du type Kodascope. Une lampe à grande
intensité (750 watts), la possibilité de la marche
arrière ou de l’arrêt du film, rendent plus
faciles l’étude individuelle des images.
Déjà le cinéma ultra-rapide a permis des
études très importantes. Ces recherches ont
porté notamment sur les points suivants :
Défectuosités intermittentes de pressage dues
aux déformations excessives survenant dans les
presses à poinçonner, presses hydrauliques et
laminoirs.
Sauts dans un engrenage, d'où arrachages et
rupture prématurés.
Cause du flou de la première lettre de chaque
ligne tapée par une machine à écrire donnée.
Cause des bruits et chocs excessifs" qui se
produisent dans une machine à écrire télécom-
mandée.
Causes de rupture de fil survenant dans la
couture à la machine des articles de cuir.
Comment la vitesse de soudure des feuilles et
tubes métalliques peut être augmentée plusieurs'
fois en changeant de méthodes.
Causes de mauvais contacts et d'accidents
dans les relais électriques.
Défauts d’éjection et de chargement d'un pis-
tolet automatique.
Causes de rupture de fil dans les opérations
de filature et de tissage.
Comportement de la cathode dans un arc à
mercure.
Fonctionnement des injecteurs dans les mo-
teurs Diesel.
Phénomènes qui se produisent aux différentes
phases d’usinage sur un tour automatique.
Causes de bruit et d’erreurs dans les machines
à compter les pièces de monnaie.
Défauts de fonctionnement du margeur auto-
matique des machines à imprimer.
Déformations des ressorts de soupapes dans
les moteurs à explosions tournant à grande
vitesse.
Causes de vibrations dans les moteurs.
Turbulence de l'air autour de certaines sur-
faces (ailes d’avion, par exemple) .
Défauts de synchronisme entre deux méca-
nismes reliés par organes de transmission
flexibles.
Renseignements utiles sur la formation du
copeau dans le rabotage ou le fraisage des mé-
taux par des outils différents.
Causes des défauts de fabrication dans les
machines automatiques tournant à leur vitesse
maximum.
La cinématographie à grande fréquence a été
utilisée pour l’amélioration de la fabrication
des mécanismes de grande précision (obtura-
teurs photographiques, appareils et projecteurs
cinématographiques, etc.), notamment :
Etude des obturateurs photographiques, no-
tamment aux grandes vitesses de fonctionne-
ment.
Etude du mécanisme d’entrainement des ap-
pareils de prises de vues et projecteurs ciné-
matographiques.
Etude du régulateur de vitesse dans ces ap-
pareils de prises de vues cinématographiques.
Le cinéma à grandes fréquences permet, et
permettra bientôt davantage encore, de décou-
vrir dans bien des cas des défauts de fonction-
nements et même de conception dans des méca-
nismes industriels, par exemple, on envisage
qu'on pourra, grâce à cette méthode, déceler
des imperfections, telles que :
Contact non permanent entre une came et
l'élément qu’elle commande; jeu excessif; re-
bondissement des ressorts.
Effets de déphasage entre deux points asser-
vis du fait de flexions excessives.
Interférence entre des pièces en mouvement
due à un fléchissement trop grand.
Bruits et chocs dus à l’inertie.
Mauvais réglage d'une soupape.
TRENTENAIRE
MATÉRIEL
BRITANNIQUE
« The Kinenuitograph Weekly », l'organe lon-
donien, vient de lancer son numéro d’exporta-
tion qui fait la preuve, s’il en était besoin, de la
vitalité du cinéma anglais.
Ce magnifique numéro, édité sur papier de
luxe, est rédigé en anglais, espagnol, français,
il est donc bien destiné à l’exportation.
Il est à présumer que si grande que soit la
valeur de cet effort, il ne puisse intéresser pre-
mièrement les pays à faible change qui n’ont
pas la possibilité de se procurer des devises,
secondement, les pays producteurs, qui jugent
avec quelque logique que la politique qui con-
siste à exporter au maximum et à ne rien lais-
ser entrer ne mérite pas d’être soutenue. Il es!
certain que dans tous les domaines, l’industrie
anglaise a réalisé de très gros progrès, c’est
ainsi que dans diverses branches, on peut citer :
Caméras 35 de prise de vues :
La caméra Everest insonore de W. Vinten, ca-
pacité 300 m., gamme d’objectifs de 28 à 100 mil-
limètres. Télémètre couplé. Le modèle de New-
man-Sinclair automatique par ressort, magasin f
de 30 et 60 mètres. La maison Newall de Peter-
borough fabrique pour l'Organisation Rank une
nouvelle caméra entièrement enfermée dans un
caisson insonore.
Caméras 35 de prise de son. — Le nouveau
modèle G B. Kalee, licence British-Acoustic,
enregistre sur piste normale ou à volonté sur
push-pull classe A. B. La Société Capco fabrique
une caméra à densité fixe, libre de licence.
Eclairage des studios. — La General Elec-
tric C" fabrique : des arcs à 3 électrodes plus
silencieux, plus économiques que les arcs ordi-
naires, des lampes à ampoules de quartz-cad-
mium-mercure à haut rendement.
La maison R. R. Beard fournit du matériel à
arc et à incandescence.
En optique de prise de vues citons, pour la
fabrication de verres et de filtres spéciaux, la
maison Chance, une des plus anciennes maisons
du monde, qui fabrique notamment le verre
ON 19 presque incolore, qui absorbe l’infra-
rouge ( radiations caloriques), en 3 millimètres
d’ épaisseur il absorbe 90 % de la chaleur.
Le verre OB 19 absorbe une fraction du rouge-
orangé et donne un meilleur équilibre de le
lumière à incandescence, qu’il rapproche de la
lumière solaire.
Taylor et Hobson, objectifs Cooke, d’ouver-
ture f 1:2, a toujours la série de 25 à 75 mm.
et un modèle de 100 mm. f 1:2,5, dit Deepfield,
ces objectifs sont tous traités, la série Télékinics
des longs foyers de 152 à 508 mm., le premier
à ouverture de 1:4.5. les autres de 1:5,6. La même
maison fabrique pour la projection la série
Apermax de 108 mm. à 178 mm., ouvertures de
1:1,9 à 1:2,7.
La maison Ross fabrique la série Rosslyte,
ouverture 1:1,9.
La vieille maison Dallmeyer lance une nou-
velle série 1:2,9, une série 1:1,5, une série 1:1.9
de 32 à 203 mm. de foyer et un téléobjectif de
304 mm.
L’industrie du projecteur a, en Angleterre, été
aiguillée vers une fabrication très industrielle,
on a vu, à la dernière foire de Paris, le modèle
bloc de Gaumont-Kalee, citons aussi The Kamm.
le Roos Streemlite, The Walturday Five.
A.-P. R.
Tension excessive.
Irrégularités de fonctionnement.
En outre, la cinématographie à grande fré-
quence s’est révélée excessivement utile dans
la résolution de nombreux problèmes complexes
posés par les fabrications de guerre.
Il nous paraît extrêmement important de
mentionner ces activités extra-cinématographi-
ques; en se développant, elles apportent à
l’Industrie du Cinéma des « réserves d’avenir »
pratiquement illimitées. — Pierre Miclmut.
TECHNIQUE & MATÉRIEL
LA CINEMATOGRAPHIE FRANÇAISE
TRENTENAIRE
MICROPHONES
WESTERN ELECTRIC
De renseignements qui nous ont été récem-
ment communiqués, il résulte que la
Western Electric tient à la disposition des
spécialistes du son une gamme complète de
microphones portant les numéros :
633 A prix 53 dollars 55,
639 A — 111 — 38,
639 B — 135 — 38,
640 AA non étalonné : 132 dollars,
640 AA étalonné : 243 —
Le microphone 633 A est le modèle cylindri-
que fonctionnant avec ou sans baffle. Ce mi-
crophone dynamique est surtout destiné à la
Radio.
Bien qu'utilisé avec succès en cinéma pour
la prise de la parole, il est surtout employé dans
le public-address.
Son impédence est de 20 ohms environ, il est
généralement employé avec des amplificateurs
de 30 ohms d’impédance.
Pour un son arrivant sous un angle de 90
degrés à la membrane, la réponse est uniforme
de 50 à 10.000 fréquences ; pour d’autres angles,
.jusqu’à 0 degré, la réponse croît de 10 décibels
de 1.500 à 8.000 fréquences.
Le pouvoir directionnel est augmenté par
l’emploi du baffle n" 8, le diamètre de celui-ci
est de 81 mm.
Pour les sons arrivant sous un angle de 0 de-
gré, la sensibilité intéresse les fréquences de
l’ordre de 1.000 à 5.000.
La bobine mobile de ce microphone dynami-
que est peu affectée par l’humidité et les chan-
gements de température, et est relativement peu
sensible aux effets du vent pour la prise de
son en extérieurs. Il mesure 75 millimètres de
long, son diamètre est de 50 millimètres.
Ses variations sur la courbe de réponse sont
de plus ou moins 4 décibels de 40 à 10.000 fré-
quences.
Notons en passant que ce microphone n’est
plus fabriqué en Europe et de ce fait n’est plus
réparé par L.M.T.. concessionnaire de la licence
Western.
Le microphone 639 A, dit Cardioid Micro-
phone, est une combinaison du microphone dy-
namique et d’une adaptation du type à ruban,
dit Vélocité.
Lorsque ces deux éléments sont conjugués,
la cardioid est représentée par la figure C.
Les figures D se reportent à l'élément dyna-
mique seul et R à l'élément ruban seul.
Entre l'arrière et l'avant, la différence est
de 20 décibels de 40 à 10.000. Entre 70 et 7.000.
le minimum est de 15 db.
Sa longi/eur est de 110 mm. pour une largeur
de 87 mm. environ.
Le microphone 639 B est un perfectionnement
du 639 A, dont il a l'aspect, mais il est muni
de perfectionnements importants, qui permettent
d’en varier les effets suivant les combinaisons
et les proportions de celles-ci entre elles.
La photo 1 représentant ce microphone et
les cardoïdes résultantes des combinaisons pos-
sibles.
La réponse est absolument uniforme entre 40
et 12.000.
Les combinaisons sont au nombre de six :
R, Ruban ; D, Dynamique ; C. Combinaison
de R et C, positions 1, 2, 3, destinées à atténuer
dans de plus ou moins grandes proportions les
effets de la réverbération.
L'impédance varie suivant la fréquence, à
10.000 elle est de 40 ohms. Des microphones de
cette série sont construits pour des équipements
L’aspect extérieur du nouveau microphone
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d’une impédance de 25 à 50 ohms. Avec 40 ohms,
le niveau est de — 56 d.b.m. pour 10 dynes/.sq.
cm. ou — 76 d.b.m. pour 1 dyne/s. q. cm. (Ni-
veau 0 fixé à 1 milliwatt.)
Les dimensions sont : Hauteur : 187 mm. 5 :
largeur : 118 mm. 7 ; épaisseur : 95 mm.
Nous n'avons pas encore les notices concer-
nant les autres microphones.
Nous attirons cependant l'attention du lec-
teur sur le fait que ce microphone est cons-
truit pour la méthode de travail utilisée aux
Etats-Unis et en Angleterre, le microphone étant
monté, non sur une perche, mais sur une girafe.
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Sans remonter à l’antique cuve Anartica de
Frazier qui était une solution efficace de
l'absorption de l’infra-rouge, maintes solu-
tions mécaniques ont été suggérées et appliquées
pour obvier aux inconvénients que présentent les
sources d’éclairage grandes productrices de ra-
diations caloriques dans la projection cinéma-
tographique.
La ventilation énergique nécessaire pour ré-
frigérer le couloir de circulation du film est
fournie soit par l’obturateur lui-même, cas de la
Fig. 1.
projection en 35 mm., soit, cas fréquent, pour le
format IG mm., par des ailettes formant venti-
lateur montées sur le moteur d’entraînement.
Les filets d’air frais doivent suivre des che-
mins déterminés prévus par le constructeur, de
manière à éviter réchauffement de la masse
métallique que constitue le projecteur. Cette
1 technique s’applique à la projection animée
spectacle et transparence de studio comme
elle s’applique à la projection fixe de décors.
Le verre, qui était jusqu’à ces dernières années
| le plus recommandé, était le verre Aklo de la
Société américaine Corning Glass Works. On
dispose maintenant d’un autre verre fabriqué
en Angleterre par la célèbre verrerie Chance,
de Birmingham, ce verre dit Heat absorbing
Chance ON 19, a les caractéristiques ci-après :
Pour une lumière correspondant à 2.848 de-
grés K, le verre Chance on 19. laisse passer
pour des épaisseurs croissantes les proportions
suivantes de lumière et de chaleur :
Epaisseur
Lumière
%
Chaleur %
0,5
91,3
39
1,0
90,3
23
1,5
89
19
2,0
88
14
3,0
87
8.5
4,0
85
6,5
5,0
83
5,5
6,0
81
4,5
La figure 1
montre ce
que
sont les courbes
d’absorption pour des épaisseurs de 2 millimètres
trait plein, 3 mm. trait discontinu simple, 5 mm.
trait discontinu composé. On voit que l’épaisseur
de 2 mm. est très favorable, car elle n’altère que
très peu l’extrême rouge visible, et on peut
considérer que le spectre dans tout le visible
du violet au rouge n’est pas affecté par l’inter-
position du filtre, alors que l’absorption de lu-
mière ne dépasse pas 12 % et que celle de la
chaleur est d’environ 86 %.
Ces considérations font que les fabricants de
projecteurs devraient prévoir, tant pour le
16 mm. que pour le 35 mm., l'interposition dans
le faisceau lumineux de glaces de ce type.
Le tableau 2 donne l’absorption de chaleur
et de lumière pour la température de 2.848".
Absorption
Absorption
Epaisseur
chaleur
lumière
2 mm.
86
88
3 mm.
90,5
87
4 mm.
93,5
85
Le filtre idéal serait celui qui laisserait passer
sans rien en absorber les radiations 4.000 U.A. à
7.000 du violet au rouge. Si on admet une perte
de 4 % par réflection par surface le filtre type
devrait laisser passer 92 % de la lumière et
absorber 92 % des radiations caloriques.
L’expérience montre que pour une durée de
3 minutes d’exposition à la lumière un film en
noir et blanc est endommagé quand l’énergie
dissipée sur le film dépasse 0,3 watt par centi-
mètre carré. Pour un film en couleurs, il a été
trouvé environ 0,15 watt par cm2. Les essais
ont permis de constater qu’entre le filtre idéal
et un filtre Chance ON 19 de 3 millimètres, il
y a très peu de différence.
Dans le cas d’un projecteur où la lampe à
incandescence est une 750 watts utilisée sans
miroir avec un condensateur d’ouverture de
F O : 2.
Pratique. — Le filtre interposé entre le film
et la source d’éclairage est rapidement porté à
haute température et, de ce fait, nécessite quel-
ques précautions.
La chaleur doit être répartie à sa surface aussi
uniformément que possible, et le pinceau lumi-
neux qui traverse le film doit le traverser sur
le plus grand diamètre que le permet la dispo-
sition interne de la lanterne. De même doit-on
placer le filtre à un endroit où la ventilation
est efficace.
Il est toujours préférable d’utiliser un filtre
rond, car avec un filtre carré les bords ne sont
pas éclairés et la mauvaise répartition de la
chaleur peut être cause du bris du filtre.
Il est recommandé, gravure n° 3, d’employer
un support de filtre où les mâchoires ne puis-
sent bloquer le verre. Le petit ressort laissant
la dilatation du filtre se faire sans obstacle est
indispensable pour empêcher tout accident.
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LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
UNE NOUVEAUTÉ
L’ARC VENTILÉ
mètre à contact sensible a été remplacé par un
nouveau système magnétique d’une précision
égale, de construction robuste, sans frottement
ni rémanence.
Un type spécial de miroir a été établi, as-
surant à la fois l’illumination maximum et l’ho-
mogénéité optimum sur toute la surface exposée
VEMTARC
Il est probable que le IIP Festival cinéma-
tographique de Locarno laissera le souve-
nir d’avoir été le premier essai public
de la projection par la lampe Ventarc. Dès
le premier soir, les spécialistes s’étonnèrent
de la qualité de l’image obtenue sur le grand
écran en plein air. Renseignement pris, la pro-
jection était assurée par un dispositif nouveau,
installé par une firme suisse de Zurich. Une
visite à la cabine nous a permis de constater
qu’il s’agissait, en effet, d'une innovation impor-
tante et qui constitue probablement un progrès
considérable.
Les conditions étaient les suivantes : distance
de projection : 52 m. ; surface de l’écran : 55
mètres carrés ; 50 ampères ; éclairage homogène,
Arc ventilé Ventarc en ordre de marche.
mesuré sur toute la surface de l’écran : 130 lux.
La projection, ainsi, s’effectuait sur le grand
écran en plein air, avec la même alimentation
de 50 ampères qu’au cinéma Pax, de dimensions
réduites, avec un résultat sur l’écran en lux
trois fois plus considérable. Cette puissance
d’éclairement peut, bien entendu, être réduite
en diminuant l’alimentation ; et à Zurich fonc-
tionne une salle dont l’écran de 27 mètres car-
rés, placé à 35 mètres de distance, reçoit 60 lux.
C’est à l’occasion de recherches conduites par
les principaux laboratoires, depuis plusieurs an-
nées, en vue dè la projection des films en cou-
leurs, que la firme suisse a mis au point son
nouveau système. La reproduction des films en
couleurs exige impérieusement, en effet, la
constance absolue de la lumière. Les change-
ments de teinte, supportables en blanc et noir,,
doivent être, ici, éliminés. L’emploi du film
gaufré, en outre, demande beaucoup de lu-
mière... Les lanternes à haute intensité en usage
vers 1935 ne donnaient plus satisfaction, tant
au point de vue de l’intensité de l’éclairage que
de la fixité de la lumière. Il fallait chercher
dans d’autres directions...
L’invention de l’arc ventilé : « Ventarc »,
par l’ingénieur suisse Edgar Gretener, apporte
une solution au problème. Disons que l'arc est
concentré dans un espace cylindrique devant
le cratère par le moyen d’un courant d’air dirigé
concentriquement sur le manteau du charbon
positif.
Quelques points sont à signaler : l’arc élec-
trique ventilé présente une résistance électri-
que positive, ce qui est dû à la concentration
de l’arc par la soufflerie, permettant ainsi de
mettre la lanterne en service avec une source
de courant continu quelconque. Le réglage du
c.atère fut d'abord réalisé par un système de
commande à bi-métal, et le charbon négatif
servait alors à maintenir l’intensité du courant
de l’arc à une valeur constante. L’échauffement
des porte-charbons exigeait, au début, une réfri-
gération à eau.
Dès la première publication de ses résultats
par M. Gretener, dans les revues techniques
suisses et américaines, une critique fut élevée,
précisément au sujet de cette réfrigération è
eau... Pourtant, il est à noter, qu'aux Etats-Unis,
les recherches actuelles restent fidèles, cepen-
dant, à la réfrigération à eau...
Poursuivant ses travaux de mise au point de
la lampe Ventarc, M. Gretener a finalement
abouti à un type qui lui a donné satisfaction et
dont les caractéristiques sont les suivantes :
La réfrigération à air a pu être substituée
à la circulation d’eau.
La commande par bi-métal a pu être rem-
placée par un système de commande photoélec-
trique, évitant tout contact de relais. Ce système
qui produit un maximum de sûreté et de pré-
cision, est d’une construction simple et évite
toute inertie. Le cratère positif est fixé auto-
matiquement au fo;m' du miroir, indépendam-
ment de la consommation du charbon positif.
Pour le réglage du charbon négatif, le volt-
Des exemples fréquents, qui se traduisent
par de graves bilans, se renouvellent trop
souvent dans notre exploitation, et il est
nécessaire que l’offensive contre le feu soit dé-
clenchée dès ce jour.
Il existe dans notre corporation des spécia-
listes de matériels modernes, dont les résultats
ont donné des conclusions stupéfiantes.
A l’heure actuelle, quatre moyens efficaces
sont à votre disposition pour lutter contre le
feu :
1" Protection du matériel cinématographi-
que. — Sur vos appareils de projection ou de
laboratoire, en un mot sur toute machine dérou-
lant de la pellicule.
Les chefs d’entreprise ayant conscience de
leur responsabilité, se félicitent d’avoir sur leur
matériel cinématographique une protection au-
tomatique à base de gaz carbonique liquéfié
(C02). qui détecte et éteint instantanément le
feu, à l’endroit et au moment précis où il prend.
Il est utilisé pour la détection, un cordon fu-
sant, dont la vitesse de combustion est supé-
rieure à celle du film. Ce cordon vient enflam-
mer un bracelet de celluloïd qui envoie par sa
1) Charbon positif ; 2) Charbon négatif ; 3) Ré-
flecteur ; 4) Tuyère; 5) Bobine; 6) Moteur d’atta-
que ; 7) Réglage positif ; 8) Arbre pour l’avance-
ment du charbon positif ; 9) Réglage négatif ; 10)
Arbre pour l’avancement du charbon négatif ;
11) Shunt; 12) Tube aspirateur; 13) Tube pour air
sous pression ; 14) Soufflerie ; 15) Moteur de la
soufflerie ; 16) Dispositif optique produisant une
image du cratère positif sur le système de réglage
positif; 17) Cheminée; 18) Bâti en fonte; 19) Fe-
nêtre du projecteur; ; 20) Bornes de connexion.
du film. (Le dispositif ainsi développé remédie
aux défectuosités traditionnelles des systèmes
en usage, avec lesquels il faut, par retouches
successives, affaiblir la luminosité au centre de
l’écran.)
Le réglage automatique du charbon positif
au foyer du miroir, ainsi que la constance du
courant d’arc due au réglage du charbon néga-
tif, assure une projection parfaite et invariable,
indépendante de l’attention de l’opérateur. Une
fois la mise au point effectuée, selon une pres-
cription définie, aucune correction n’intervient
plus pendant le cours de la projection.
Pierre Michaut.
rupture le courant sur une cartouche électro-
pyrotechnique, dont la déflagration percute une
bouteille de C02. Le C02 éteint d’une façon
foudroyante sans rien salir ni détériorer, et ne
dégage aucun gaz nocif. Celui-ci est ajuté par
des canalisations très fines, convenablement ré-
parties sur tous les points du film en feu, ainsi
que dans les carters des projecteurs.
Parallèlement et avec la même rapidité, un
disjoncteur coupe les arcs ou les lampes à in-
condescence et arrête le déroulement de la pel-
licule.
Ce disjositif protège simultanément deux ap-
pareils de projection et par sa promptitude, il
n’aura permis au feu que de détruire 1 à 5
images seulement.
La remise en service de cet appareil se fait
immédiatement et l’opération ne dure en tout
et pour tout que 10 à 15 secondes.
2" Protection du local de rebobinage. — Que
faut-il pour protéger les films, là où ils doi-
vent séjourner et où le danger d’incendie est
toujours permanent. Il faut tout simplement
localiser par des moyens étanches la matière
ïnflammaule. C’est à cet effet qu’un blockhaus
SOYEZ PRÊTS CONTRE
LE FEU
XVII
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
TRENTENAIRE
incombustible, véritable coffre-fort à films et réglementaire, a été réalisé.
Il se présente sous la forme d’un bloc sans aspérité ni rivet ni boulon
apparents. Il est construit à doubles parois métalliques dans lesquelles
est agglomérée une matière isolante de 4 cm. d'épaisseur sur chacune de
ses 6 faces. Il comporte des compartiments verticaux également étanches
au feu.
Chaque compartiment est obturé par une porte métallique, doublée
entièrement de matière isolante. Cette dernière est articulée à sa partie
inférieure et comporte intérieurement un support conformé pour recevoir
une bobine de G00 mètres maximum.
L’équilibre de ces portes est tel que lorsqu'une bobine de film est intro-
duite dans son support, son poids est suffisant pour actionner la fermeture
d? la porte. De cette manière aucun compartiment plein ne peut rester
ouvert. Si. malgré tout, le feu a été involontairement communiqué dans
un compartiment, ce dernier ne peut s’étendre aux voisins. Le contenu
se consumera et à aucun moment il ne se dégagera de flamme à l’extérieur.
Les autres bobines de film resteront intactes et froides. Cet appareil
comporte à sa partie supérieure un plan incliné interdisant tout stockage
de bobines ou autres objets, qui peut dans certains cas être remplacé par
une enrouleuse.
Du fait de son poids, il est présenté pour la valeur d'un demi-programme
en 4 compartiments, sous des formes sobres et peut se multiplier en
juxtaposant ou en superposant le nombre de blockhaus désiré.
Le tout pèse 130 kg., mesure 40 cm. de largeur, 48 cm. de profondeur.
102 cm. de hauteur (compris le plan incliné de 22 cm. de hauteur).
Un modèle pour les distributeurs ou cinémathèques a été spécialement
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étudié. Il présente les mêmes avantages et peut recevoir intérieurement
un stockage de 60 galettes de 300 m. munies de leurs boîtes de protection
ou de 4 sacs de 15 bobines. Pour les besoins du travail, il ne comporte pas
de cloison intermédiaire et ne forme qu’un seul compartiment.
3° Protections diverses. — Il ne serait trop recommandé une fois de
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XVIII
TRENTENAIRE
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE 1
de consulter un spécialiste pour le besoin
incteurs, afin que ces derniers soient conve-
nablement répartis. Nous croyons bon de rap-
peler que les extincteurs les plus efficaces, sur
les feux électriques, essence et celluloïd, sont
ceux à base de C02.
4" Revêtement et décoration. — Lorsque votre
salle, auditorium ou hall nécessitent un revê-
tement décoratif, nous vous rappelons qu’il est
obligatoire d’employer des matériaux ininflam-
mables.
A cet effet, les tissus de verre ont pris une
place considérable dans ce genre d’installation.
Leur solidité linéaire à la traction est de 100 kg.
au mm. carré de section, contre 40 pour la soie
et 80 pour l’acier. Leur élasticité est nulle. Ce
tissu est inaltérable aux agents chimiques (sauf
à l’acide fluorhydrique) , aux agents atmosphé-
riques, à l’humidité. Il est inattaquable aux
insectes et rongeurs. Sa résistance aux hautes
températures est d’environ 650", sa stabilité est
parfaite. En un mot, vous réunissez tous ces
avantages avec un matériau incombustible et
décoratif. Les coloris et imprimés en sont mul-
tiples et les tissus de verre arrivent à être
traités, à l’heure actuelle, pour la décoration,
l’isolation, la filtration, la maroquinerie, la ca-
rosserie et même la chausure. Il ne s’agit donc
pas d’un matériau de remplacement, mais d’une
application nouvelle, utilisée d'une façon ra-
tionnelle et, d’autant plus avantageuse, qu’elle
est une réalisation purement française.
SEANCE SOLENNELLE DE L’A.F.I.T.E.C.
Au cours d'une séance solennelle, l'Association Française des Ingénieurs et Techniciens du Cinéma,
a ouvert une liste de membres d'honneur, afin d e perpétuer le souvenir des travaux des techniciens
et ingénieurs qui ont grandement contribué en France à l’essor et au développement du Cinéma.
Y sont inscrits : MM. L. Bull, Docteur Coman don, A. Debrie, Léon Gaumont, Ch. Jourjon, Lair,
F. Lallement, G. Laudet, L. Lobel, Louis Lumière, G. Marschal, J. Marette, F. Mesguich, Ch. Pathé
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I LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
LE PROCEDE BILINGUE
SONOREAL
Les producteurs se plaignent, à juste titre,
des difficultés rencontrées pour le place-
ment de leurs films à l'étranger et du
peu de rendement.
La lutte pour reconquérir la place des films
français sur le marché international est très
dure, la production française étant surtout con-
currencée par les films américains, lesquels,
de par leur construction et la langue sont plus
assimilables que les films français; et si, pour
ces films, un simple sous-titrage suffit pour les
rendre compréhensibles, il n’en est pas de même
pour les films français.
S’il y a plus de 150 films américains et 40 à
50 films anglais, qui passent en France dans
1.000 ou 2.000 salles, chaque année, c’est parce
qu'on les rend compréhensibles au public fran-
çais.
Les pays étrangers n’acceptent pas le dou-
blage, ainsi, les essais tentés en Amérique du
Sud et en Angleterre ont été négatifs; et le
sous-titrage ne convenant pas aux films français,
il n’y en a que quelques-uns qui passent dans
une ou quelques salles dans les pays les plus
importants du monde, d’autant plus que lu
public étranger n’aime pas non plus les films
sous-titrés.
Le procédé « Sonoreal Bilingue » apporte la
solution à ces inconvénients. Ce . procédé qui
conserve l’ambiance du film et les voix origi-
nales des interprètes, qui explique le dérou-
lement des scènes dans la langue même du pays
où le film passe, qui crée une adaptation parti- 1
culière à chaque pays, doit pouvoir satisfaire
toutes les catégories des spectateurs.
Ainsi les films français pourraient toucher la
masse des spectateurs étrangers, et leurs ren-
dements se trouveraient sensiblement augmentés.
Sonoréal a déjà réalisé par ce procédé la ver-
sion américaine du film Quai des Orfèvres et
travaille actuellement sur une version anglaise
du film Parents Terribles, sur des versions pour
les pays de langue arabe du film Les Pieds
Nickelés, etc.
Lors d’une présentation d’un premier film
traité avec ce procédé, plusieurs journaux, en-
tre autres Ciné-Miroir, Cinépresse, L’Aube, Le
Vue générale des salles d'enregistrement et de mon-
tage des nouveaux studios de Remagen, sur le Rhin.
TRENTENAIRE
Peuple, etc., ont exprimé leur certitude que la
version bilingue est appelée à stimuler la dif-
fusion et à augmenter l’exploitation du film
français à l’étranger.
Il s’avère donc que Sonoréal apporte à la
production française le moyen de reconquérir
le marché international et, pour cela même, à
augmenter la quantité et la qualité de la pro-
duction française.
♦
PLATEFORME
PANORAMIQUE
Le studio de Chamartin (Madrid), un des plus
importants studios d’Espagne, cherche à lan-
cer un dispositif de plateforme et de suspen-
sion de caméra destiné à simplifier certains pro-
blèmes posés par l’emploi des maquettes asso-
ciées à des décors réels.
Le principe appliqué découle de la rotation
de la caméra autour du point nodal d’émergence.
Ce principe est, d’ailleurs, dans le domaine pu-
blic.
L’oscillation d’une chambre photographique
autour des points nodaux est appliquée depuis
longtemps en photographie, et divers décora-
teurs et opérateurs de prises de vues en ont
parfois utilisé le principe, qui évite les défor-
mations et peut les corriger à volonté.
L'application de la rotation d’un appareil selon
la méthode proposée donne d’excellents résul-
tats, surtout lorsqu’il s’agit de raccorder une
maquette à un décor:
La notice jointe à l’offre des studios de Cha-
martin porte photographie d’une caméra Debrie
montée sur la plateforme proposée.
De bonnes photos jointes donnent un aperçu
de ce que l’on peut faire avec cette plateforme.
1949 !
C.I.P.L A.
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31 décembre 1948
PALMARIUM
DE TUNIS
Le cas que nous allons étudier est un peu
spécial, mais n’en est pas moins intéressant,
car il dépasse le cadra général d’une simple
modification de salle. Qu'on en juge.
Le Palmarium était avant la dernière guerre
une salle de 1.500 places environ, c’était un vaste
jardin d'hiver qui servait de grande salle des
fêtes du Casino municipal. Dans ce jardin d’hi-
ver on avait installé un balcon, l’ensemble était
utilisé comme cinéma occasionnel, on y don-
nait également des fêtes, des spectacles.
La salle fut détruite, en 1944, par bombarde-
ment lors du débarquement allié en Afrique du
Nord.
Le concessionnaire, M. Maurice Sitruk, con-
fiant dans les possibilités de l’affaire, demanda
à la Ville de Tunis de reconstruire la salle du
Palmarium, en faisant appel à des techniciens
français.
Cette suggestion fut retenue et des spécia-
listes : Montaut-Gorska furent appelés à donner
leur avis sur l’opportunité de refaire la salle
dans le sens où elle existait, mais ceux-ci firent
remarquer qu’il y avait autre chose à faire
De' MONTAUT 4 CORSKA
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II
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id/’' ■ ](y.
1. Hall avenue de Carthage.
2. Foyer du « Palmarium ».
3. Hall rue de Grèce.
4. Le Caveau.
5. Salle « Petits Chevaux ».
6. Orchestre.
7. Balcon.
8. Galerie.
9. Scène.
10. Dessous de scène.
11. Loges.
12. Bureau Direction.
13. Bureau Administration.
14. Sanitaire.
15. Cabine.
16. Machinerie.
17. Vide de la salle.
18. Salle d'exposition
19. La « Festa ».
BELLES SALLES MODERNES
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE TRENTENAIRE
TRANSFORMATION
DES ARTS ET
Une salle de vision de 350 places!
sur le vaste terrain et que cet emplacement
pouvait être utilisé pour y établir un ensemble
comprenant :
Un immeuble, des boutiques, réparties dans
une rue intérieure, genre « Portiques ». et au-
dessus de la rue, une salle de cinéma.
La rue intérieure reliera l’avenue de Carthage
à la rue de Grèce.
Cette salle, par ses dimensions d’abord et ses
conditions futures d’exploitation, posera certains
problèmes techniques et commerciaux, solubles
certes, mais tout de même difficiles à résoudre.
En effet, nous avons vu que la salle est somme
toute posée sur la rue, par conséquent l’orchestre
se trouve déjà à une hauteur telle que les con-
ditions d’évacuation et de sécurité se posent
impérieusement.
D’autre part, une distance de 45 mètres sépa-
rera le dernier rang des spectateurs du prosce-
nium, on doit donc admettre de piano, une dis-
tance d’environ 48 à 50 mètres, ce qui implique
une surface d’écran de grandes dimensions.
Il a été posé au départ du nouveau projet
que la salle pourrait être utilisée pour des revues
à grand spectacle, des galas de boxe, des réu-
nions, ce qui signifie que l'acoustique de la
salle devra répondre à des conditions assez con-
tradictoires avec les nécessités acoustiques im-
posées par le film parlant.
Une condition spéciale, inhérente à l’exploita-
tion d’une grande salle moderne en Afrique du
Nord, exige que la classification de la clientèle
puisse se faire aisément et rapidement. Ceci
signifie que les accès d’entrée et de sortie doi-
vent être nombreux, bien étudiés et répondre à
des règles de sécurité définies.
L'administration de la salle nécessite, d'autre
part, que l’on puisse, au besoin, pour le contrôle
n’employer qu’un seul contrôleur (contrôle lent),
placé à la jonction de trois escaliers, ou bien
pour le contrôle rapide mettre un contrôleur
au pied de chacun d’eux. On voit, sur les figures
2, 3 et 4 comment les dispositifs ont été étudiés
et créés pour obtenir ce résultat. Pour toutes
les places, les sorties se font à l’avant de la
salle et elles aboutissent automatiquement dans
les Portiques.
Les galeries latérales, la première et la
deuxième sortiront par deux escaliers, dont les
volées se contrarient dans la même cage, et
ressortiront sur la rue de Grèce. La salle,
d’une contenance de 2.400 places, peut s’emplir
ou se vider en dix minutes environ.
L’examen de la coupe 2 et des plans 4 et 5
montrent certaines particularités de la salle,
claustras, installation des jeux de lumière éclai-
rant la scène, gaines de ventilation, etc.
Les nuits africaines, splendides en Afrique du
Nord, permettent d’avoir un toit ouvrant.
Ce toit est constitué par un système de sus-
pension de toiture fait par des arcs en acier.
Le toit ouvert, la salle ressemble à une im-
mense pergola. La figure 5 donne un aperçu du
balcon situé au-dessous de l’axe de projection.
Dans l’édifice on a installé des annexes : la
salle des jeux, la salle d'exposition, en dessous
de la salle principale un cabaret et de nom-
breuses boutiques de luxe pourront être ins-
tallés.
La façade principale, figure 1. pose le prin-
cipe d’une façade architecturale de conception
hardie et artistique, qui n’exclue pas le côté
publicitaire. En effet, derrière chaque claustras
de style arabe, constitué par des plaques en
ciment découpées, il a été prévu des rampes
lumineuses.
Si bien que la façade aura la nuit un aspect
très différent de celui de jour.
Cette décoration de style arabe s’allie fort
bien avec l’architecture moderne de la façade
comme en fait foi la figure 1 qui la représente.
Cette façade (figure 2, coupe de la salle) , cache
les services utilitaires de l’établissement :
Direction, cabine de projection, salle des ma-
chines, etc., qu’il aurait été difficile de masquer
si l’on n’avait pas appliqué le principe décrit,
utilisé pour la réalisation de la façade.
On remarquera sur la coupe 2 et le plan 5,
les vastes proportions de la cabine de projec-
tion. L’axe de projection n’est incliné que de
quelques degrés, grâce à l’emplacement qu’oc-
cupe la cabine entre le balcon et la galerie.
Tel qu’il se présente, le projet du Palmarium
tend à concilier les concepts souvent antago-
nistes des nécessités commerciales et des obli-
gations artistiques.
Enfin, grâce à son emplacement, à l’importance
du bloc construit, et à sa rue commerçante, il
semble que la nouvelle salle sera placée dans
des conditions idéales d’exploitation.
A. -P. Richard.
La Société des Ingénieurs des Arts et Me-
tiers vient de doter notre corporation
d’une salle de vision qu'elle s’est efforcée
de mettre en conformité avec toutes les normes
établies par la Commission Supérieure Techni-
que en vue de se rapprocher des conditions
d’une salle-étalon.
C’est dans le magni-
fique hôtel de la So-
ciété, 9 bis, avenue
d’Iéna, que la salle La
Rochefoucauld a été
transformée en vue de
cette réalisation.
De dimensions im-
portantes, se rappro-
chant de la salle
moyenne d’exploitation,
elle comporte 350 fau-
teuils. Notre corpora-
tion peut se réjouir
d’avoir enfin à sa dis-
position une salle de
vision d’importance
convenable pour la
plupart de ses mani-
festations.
L’esprit « ingénieur »
qui règne dans cette
maison, a inspiré un
cahier des charges ex-
trêmement sévère, tant
au point de vue de la
qualité technique de
l’équipement de re-
production sonore que
des conditions de vi-
sibilité et d’acoustique
de la salle.
La Compagnie Ra-
dio - Cinéma étant la
seule à avoir accepté
sans restrictions tou-
tes les conditions du
cahier des charges,
s’est vu confier la fourniture du matériel de
projection.
L'installation comporte :
— Des appareils de projection type « Radion »,
seul projecteur qui, par son haut rendement lu-
mineux, pouvait satisfaire à la clause imposée :
minimum d’éclairement de l’écran 170 lux.
pour 35 ampères maximum dans l’arc, équipés
avec des objectifs Angénieux à grande ouver-
ture.
- Une amplification double à « Présélection
de fréquence ».
— Un ensemble de haut-parleurs multidirec-
tionnels « Système Véracoustic ».
— Un appareil de
projection 16 mm. ty-
pe P. 16 avec lampe à
arc, jeu d’objectif An-
génieux, et préampli-
fication raccordée sur
la « Présélection de
fréquence ».
Le croquis en coupe
de la salle, visible sur
le cliché ci - contre,
montre le dispositif
adopté pour que la vi-
sibilité de l’écran soit
conforme à la norme
S. 27-001.
Le châssis d’écran,
supporté par la tou-
relle des haut-parleurs,
est mobile verticale-
ment, ce qui permet
de le placer à la hau-
teur convenable, après
avoir franchi Tare de
proscénium.
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Cette disposition permet, en reportant l'écran au fond de la scène, de
projeter des films de 16 mm. éducatifs, au cours desquels le conférencier
peut aisément désigner des points remarquables sur l’image.
La correction acoustique de la salle a été confiée à la Société Marocaine
qui a employé sur le mur de fond ses matériaux spéciaux : dalles « Maroc »
et tissus d'amiante. Des mesures par enregistrement de temps de réverbé-
ration ont permis de vérifier les qualités acoustiques de la salle après
traitement.
Les conférenciers disposent d'une installation microphonique, matériel
Philips réalisée par la Maison Fran-Mory.
S'entourant de toutes les précautions possibles, la Société des Arts et
Métiers a imposé pour la réception du matériel les mesures du Contrôle
Vue de la salle des « Arts et Métiers » prise de l’écran.
Technique du Cinéma pour vérifier toutes les caractéristiques optiques
et électro-acoustiques.
Le cliché ci -contre montre, en particulier, la courbe de réponse acous-
tique relevée en divers points de la salle par cet organisme.
Nous sommes heureux de saluer ici la réussite d'une association fran-
çaise résultant de la collaboration d'une grande association d'ingénieurs
avec les maisons les plus qualifiées de notre industrie cinématographique.
MODERNISATION
DE LA FAÇADE
DU
PARAMOUNT
Eclairagiste-conseil : J. D'ORSAY.
Architecte : V. SCOB, D.P.L.G.
DE PARIS
La façade du « Paramount » de Paris
avant les transformations.
Le Théâtre Para-
mount contient une
des plus vastes et
plus confortables salles
de cinéma de Paris.
Son équipement et sa
construction sont éga-
lement de grande clas-
se. Mais un souci de
modernisation a con-
duit la Direction Pa-
ramount à « remode-
ler » une partie de la
façade boulevard des
Capucines.
Données du problè-
me.— Le projet adopté
a dû tenir compte des
considérations suivan-
tes :
1“ La proximité de
l'Opéra imposant des
règles particulières de
protection des sites
(interdiction notam-
ment de remanier la
façade au-dessus de la
marquise d’entrée) ;
2" Les anciens ali-
gnements auxquels
doivent correspondre
étroitement les nou-
veaux :
3" La nécessité de
poursuivre, sans un
jour d'interruption,
l'exploitation de la
salle.
Parti adopté. —
Contrairement aux rè-
gles de la boxe, c’est
au-dessous de la cein-
ture (en l'occurrence la
marquise) que l’archi-
tecte a dû frapper.
Sous son ancien as-
pect, la marquise pré-
sentait un assemblage
trilobé de verre gravé
et de fers décoratifs,
surmonté d'une ensei-
gne horizontale, aux
lettres piquetées de
lampes à incandes-
cence.
L'adoption d'un parti
publicitaire au premier
chef conduisit (dans le
respect général de l’ar-
chitecture de la fa-
çade) à remplacer la
marquise condamnée
par une marquise « lamellaire » formée de l’enseigne même. Les lettres
« Paramount » devenues base de composition, ont été traitées en longues
stries métalliques convergentes et étroitement incorporées à l’archi-
tecture.
Un même souci de discipliner l’affichage publicitaire conduisit à
englober les panneaux dans une composition unique, soulignée par deux
bordures de perforation « film ». Deux vastes panneaux lumineux à
lettres-silhouettes encadrant les éléments standard Adler expédiés spé-
La nouvelle façade du « Paramount » après sa
modernisation par MM. Scob, architecte D.P.L.G.,
et J. d’Orsay, éclairagiste-conseil.
BELLES SALLES MODERNES
141
BELLES SALLES MODERNES
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
TRENTENAIRE
cialement des Etats-Unis, complètent la composition. Ces panneaux sont les premiers de ce genre
réalisés en France.
Les vitrines pour photos enfin sont considérablement agrandies pour la dépouille des revêtements
des piles.
Effets obtenus. De jour. — La nouvelle façade présente une marquise faisant jaillir de l’intérieur
du hall l’enseigne « Paramount » allégée par l’aspect strié de ses lettres. Les larges bandes
publicitaires s’étalent sur 60 mètres carrés. Le revêtement de marbre de la façade a été conservé
De nuit. — Toutes les
stries convergentes de-
viennent lumineuses par
l’adjonction de lignes de
tubes fluorescents H. T.
dans chaque sillon. L'ef-
fet de l’enseigne se pro-
longe ainsi dans le hall
où il conduit de force les
regards du public.
Le hall, lui-même, obli-
gatoirement respecté dans
son ensemble, a reçu
comme décoration une flè-
che de stries lumineuses
prolongeant l'effet de la
marquise.
La double caisse (cen-
tre vital d’une exploita-
tion de salle presque au
même titre que la cabine
de projection) se devait
d'être modernisée par un
assemblage de glaces gal-
bées et de carrosserie
laquées.
DNE CHARMANTE SALLE A SAOJON
LE FAMILIA
M. VAUGIRAUD, qui a acquis le Familia
en 1936, a réussi, grâce à de gros sacrifices,
à installer cette salle d’une façon moderne. La
commune de Saujon, qui ne compte que 3.000
habitants, a pu cependant voir ou verra, au
cours de l’année 1948--49 :
Monsieur Verdoux, Quai des Orfèvres , Le
Barbier de Séville. Les Plus Belles Années de
L’éclairage des pan-
neaux publicitaires des
vitrines et des attractions
boards se joignent à
l’éclairage de la marquise
pour donner au sol exté-
rieur un éclairement va- !
riant de 150 à 300 lux.
Un mouvement d’allu-
mage automatique, lettre
par lettre, un serti fuschia j
autour de chaque lettre j
ajoutent un effet attractif
à l'effet général.
L'ensemble de cette en-
trée monumentale est donc
conçu et réalisé comme
un vaste appareil d'éclai-
rage publicitaire, destiné,
le jour, à se marier avec
l’architecture ambiante,
représentant le maximum
de surface d'éclairage, la
nuit à grouper tous ces
éléments publicitaires en
un puissant signal lumi-
neux.
Pour assurer la sécurité
dans l'exécution de ces
différents travaux, la So-
ciété Entrepose a réalisé
un échafaudage tubu-
laire dégageant complète-
ment les accès, ne por-
tant que sur 4 piles dis-
tantes de 5 mètres les
unes des autres.
Une étanchéité absolue
des planchers de travail
et du bardage de protec-
tion en éventail assurent
la sécurité du public.
Cette réalisation de fa-
çade lumineuse est, de-
puis la guerre, la pre-
mière de Paris d'une telle
envergure. La Société
Films Paramount montre
là un optimisme raisonné
et réconfortant dans la
résurrection de la Ville-
Lumière.
Quelques aspects du « Familia ». En haut, la façade,
au milieu le hall d'entrée, en bas la salle
vue du fond.
notre Vie, Colomba, Cloehemerle, Le Fantôme
de l’Opéra. Pas si Bête, Capitaine Blomst, Les
Jeux sont faits. Rebecca, La Princesse et le
Pirate, Après l’Amour, Sept Ans de Malheur,
La Belle Meunière. Lz Diable Boiteux, D'Hom-
me à Hommes, Vertiges, etc.
Nous ne pouvons manquer de souligner les
efforts de M. Vaugiraud, qui non seulement a
réussi à s’assurer une programmation que lui
envieraient de nombreuses salles plus impor-
tantes que le Familia, mais encore a su donner
à ses spectateurs un luxe et un confort, alliés à
une sécurité totale, qu'il est remarquable de
trouver dans une commune au nombre d’habi-
tants aussi réduit.
Entreprises ayant participé aux travaux :
FAÇADE PARAMOUNT
Béton armé : Balency-Schuhl.
Armatures et constructions métalliques : Moisant,
Laurent, Savey.
Ciment, pierre et stuc : Germain.
Staff : Bisceglia.
Tubes haute tension : Claude, Paz et Silva.
Miroiterie : Guenne.
Appliques : Lumilux.
Vitrines : Serrurerie du Bourget.
Les très beaux effets lumineux du hall du « Paramount » de Paris.
Façade du « Paramount », vu de nuit. On remarquera la convergence
des éclairages qui se répercute dans le hall (photo du haut).
142
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a placé “MONSIEUR VINCENT” en Espagne
et fait triompher les
DOCUMENTAIRES FRANÇAIS
A l’issue de sa longue session de
Paris, tenue au Palais de Chaillotj
l’Organisation des Nations Unies a
décidé de confier à Orbi-Films la
distribution, en France, des films
qu’elle fait réaliser. Sa fondatrice,
Mme Gorce-Païano, a fait d'Orbi-
Film une des principales firmes de
distribution de films, et principa-
lement de Documentaires. Le pro-
LA FRAISEUSE UNIVERSELLE
film- de Lucien Motard réalisé pour
les Films La Hulotte et que distribue
Orbi-Films.
gramme des films documentaires
de l’O.N.U. portait, pour 1948, sur
douze films, dont la réalisation
avait été répartie entre les diverses
nations. C’est une des initiatives
les plus importantes dans l’ordre de
l’Information universelle, et c’est
également un acte de confiance
saisissant dans le pouvoir et les
moyens d’action du Cinéma sur les
idées et les sentiments des peuples
contemporains.
Parmi ces films « internatio-
naux », les versions françaises de
quelques-uns d’entre eux sont dé-
jà terminées : tel, par exemple,
Le Droit de connaître (réalisation :
U.S.A.), passant en revue les
moyens d’information actuels :
presse, radio, cinéma, télévision ;
tel également Profil du Monde (réa-
lisation : Canada), consacré à l’ac-
tivité des instituts de Cartographie
dans les principaux pays, et l’em-
ploi des cartes terrestres, marines,
etc. Les prochains films du pro-
gramme 1948 à sortir sont ceux
dont la réalisation avait été con-
fiée aux Indes ; les autres suivront,
à bref délai.
Les deux films constituant la part
attribuée au cinéma français fu-
rent, on le sait, le film sur Les
Phares, réalisé par Jean Epstein,
(Films Etienne Lallier) et dont M.
Lallier remanie actuellement le
montage ; et La Charte des Nations
Unies (Atlantic-Films) , réalisé par
■M. Gillet (ces deux films sont dis-
tribués, toutefois, par leur propre
producteur) .
Créé en 1935, par Mme Gorce-
Païano, Orbi-Film a repris, en 1947.
son activité, qui porte désormais
sur le Grand film également. C’est
ainsi qu’après plusieurs voyages
en Espagne .et au Portugal, elle
vient de placer à Madrid le film
de Maurice Cloche, Monsieur Vin-
cent, dont la sortie en Espagne est
maintenant prochaine. Notons que
c’est par une politique de présence
répétée que ces résultats ont pu
être acquis.
Dans l’ordre du Documentaire, la
Orbi-Films assure la diffusion de
la production des Films de la Hu-
lotte : films de sport comme le cy-
clisme, le water polo (dans leur
version « sportive » aussi bien que
« commerciale »), ou bien films
éducatifs, comme le fameux film
d’enseignement technique de Louis
Motard : La Fraiseuse universelle,
réalisation extrêmement remarqua-
ble, qui sera un des meilleurs films
pédagogiques français et qui est
également, partout où il a passé et
passera, un élément efficace de pro-
pagande française. D’autres produc-
teurs de films documentaires ou
spécialisés lui ont également con-
fié la diffusion de leurs films : pour
ne citer que trois exemples, men-
tionnons M. Robert Mariaud pour
Conquêtes (en couleurs), Raymond-
Millet pour Paperasses et divers
films touristiques de J.-C. Bernard,
pour certains pays.
Plus particulièrement en Espagne
et au Portugal, Mme Gorce-Païano,
au cours de ses récents séjours, a
présenté un choix de 32 films do-
cumentaires français, qui ont été
traités, en partie, par échange. En
raison de la qualité remarquable
de cette sélection, l’échange était
le plus souvent conclu sur la base
d’un film français pour deux ou
trois films étrangers; Mais le Mont
Saint-Michel, de Maurice Cloche,
— qui reste un des « classiques »
du documentaire français, — vient
d’être traité pour l’Italie par
échange avec cinq films italiens.
Beaucoup de nos films sont, en effet,
propres à un usage scolaire et post-
scolaire, qui peut être productif.
Ce système, qui est asurément
moins « immédiat » qu’une simple
cession des droits au forfait, as-
sure au producteur français des
rentrées réellement substantielles.
Ayant visité déjà les pays Scan-
dinaves et notamment la Suède à
plusieurs reprises, fait divers sé-
jours en Espagne et au Portugal,
prospecté cet automne la Belgique,
la Hollande et le Luxembourg.
Mme Gorce-Païano s’apprête à par-
tir pour de nouveaux voyages. Pré-
parons-nous à enregistrer de nou-
veaux succès.
145
CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
Couverture de la plaquette du film
LES; ENFANTS DU PARADIS
fioritures repoussées sur fond crème.
Motif central en imitation dans
un cartouche.
(Cliché P.C.C.)
UNE PUBLICITE QUI PORTE
LE SCENARIO DE LUXE
Motif central en imitation vieil or,
repoussé, dé* la très jolie brochure
consacrée à LA REINE MORTE.
(Cliché Filinsonor.)
York, puisque dans chacun des
pays étrangers les grandes firmes
disposent d’une filiale possédant
chacune son chef de publicité
propre. Celui-ci, alors, adapte son
travail — dont les grandes lignes
lui sont suggérées par la maison
mère — à la psychologie, aux né-
cessités du pays où il se trouve.
Ainsi font, en France ,, les chefs
de publicité des grandes maisons
américaines. Çeux-ci, Français sou-
vent, sont enclins à réaliser des
brochures, combinant l’utile et
l’agréable. Mais ils doivent, parfois,
se plier à la politique économique
et commerciale de la société qui
les emploie.
L’intérêt exclusif des compagnies
étrangères, en France, est de « tou-
cher » l’exploitant. Les scénarii et
brochures qu’elles diffusent visent
uniquement à ce but et contiennent
donc tous les éléments nécessaires
à cette utilisation.
Parmi les plus intéressantes et
les plus récentes réalisations du
genre, nous retiendrons celles d’Uni-
versal pour Les Démons de la Li-
Couverture du scénario de JUSQU’A
CE QUE MORT S’ENSUIVE, motifs
repoussés se détachant en blanc sur
fond carminé.
(Cliché P Ç.C.)
fait, d’ailleurs, pas défaut, on le
sait.
Depuis plus de cinquante ans,
producteurs, distributeurs, exploi-
tants sont convaincus de son utilité.
Il est faux de croire qu’elle ne sert
à rien.
On peut faire, cette année, une
constatation probante. De l’avis gé-
néral, la publicité coûte maintenant
très cher. Beaucoup l’ont donc né-
gligée en 1948; et l’on a, d’autre
vart, enregistré une baisse sensi-
ble des recettes.
Tel gros film américain au titre
Tout le monde connaît les « Press-
books », ces grandes brochures
blanches souvent, au grand nombre
de pages sur papier couché. Que
contiennent-elles, en somme ? Un
grand dessin illustrant le titre du
film sur la couverture, plusieurs
pages de reproductions d’affiches et
de pavés de presse, quelques pho-
tos, des phrases tapageuses en gros-
caractères, enfin une pléthore de
textes pour journaux ou de jour-
naux, comblent les vides. Dans un
coin, un peu perdu dans cette abon-
dance, on découvre la fiche tech-
Ze Cinéma n’existe que par la
publicité. Qu’est un film, en
effet ? De la pellicule dans
une boîte.
De la pellicule impressionnée que
l’on utilisera comme spectacle.
Tout spectacle a besoin de « lan-
cement », car le public, qui le fait
vivre, s’attire et se retient.
La publicité, là comme dans tous
les domaines commerciaux, prime,
s’impose; elle est nécessaire, elle
est même indispensable. Sans elle,
des produits, des marques seraient
inconnus. Des sociétés périclite-
raient, disparaitraient des marchés.
' La publicité est entrée dans les
mœurs d’aujourd’hui. Elle fait par-
tie intégrante de notre vie mo-
derne, enfiévrée, surmenée.
Elle nous poursuit partout, elle
est là, lancinante, obsédante, tou-
jours...
Son immense . utilisation, l’abon-
dance infinie de ce qui justifie son
existence, oblige ceux qui la créent
à la modeler finement, à l’adapter,
à lui donner une forme chaque fois
nouvelle, chaque fois attirante, cha-
que fois plus captivante, inoublia-
ble. Sinon elle s’endigue, s’étiole,
se ternit, se fond dans un monde
coloré et bavard où elle ne repré-
sente plus rien.
Ces jugements, valables pour
toute publicité quelle qu’elle soit,
sont particulièrement sensibles pour
le Cinéma, industrie, art, qui lui
doit presque tout son pouvoir at-
tractif, son intérêt, sa présence,
son existence même.
Chaque année, trois cents à qua-
tre cents films déferlent sur le
marché français, huit cents sur le
marché américain, des milliers sur
l’ensemble du globe.
Comment le public, de qui dé-
pend le fonctionnement perpétuel
du système « Cinéma », pourrait-il
fixer son choix et, par là même,
apporter à l’organisation commer-
ciale de cette industrie sa contribu-
tion financière, sinon par l’appel
de la publicité. Cette dernière ne
Couverture de la plaquette réalisée pour LES VISITEURS DU SOIR
(motifs repoussés, coloré au pochoir en vert, rouge et doré).
(Cliché Discina.)
« parfumé » et « chaud », tel film
français au titre « souriant » et
« sifflant », tous deux de qualité
médiocre, ont bénéficié d’une publi-
cité colossale : la montée de leurs
recettes fut vertigineuse.
Mais tout cela on le sait. La Pu-
blicité n’a plus besoin d’être dé-
fendue. Le Cinéma lui a, en effet,
consacré des millions chaque an-
née : affiches, prospectus, presse,
radio, tous les moyens sont bons
pour toucher les futurs spectateurs,
même les plus imprévus.
Avant eux, cependant, il con-
vient « d’accrocher » le revendeur
en quelque sorte qu’il soit : exploi-
tant ou acheteur étranger.
Le bagoût du représentant, véri-
table camelot de la pellicule, fait
beaucoup. Mais il appuie ses argu-
ments sur des photos, des scénarii,
des manuels d’exploitation, à défaut
de projection.
La documentation écrite est, en
tous cas, toujours d’une grande aide
à de telles tractations.
Les Américains, d’ordinaire très
audacieux en publicité, s’évertuent
à rechercher pour chaque film des
éléments nouveaux susceptibles
d’attirer l’attention du public, mais
ils semblent négliger de se livrer
à de semblables travaux lorsqu’il
s’agit d’intéresser leurs clients di-
rects, ces interm.édiaires les ex-
ploitants.
nique et ailleurs un court résumé
du scénario en petits caractères.
L’ènsemble est imposant, certes,
mais dénué de tout aspect artisti-
que. Et puis, voyez tour à tour les
press-books édités pour le lance-
ment des superproductions en tech-
nicolor et ceux vantant les mérites
de westerns de classe B : tous deux
sont de conceptions identiques.
Hollywood produit environ trois
cents films par an. Trois cents fois
donc, durant cette même période,
les chefs de publicité des grandes
firmes réalisent la même brochure,
sans grand souci d’originalité et de
sens artistique (1). Cette pratique
provient sans doute du fait que les
circuits sont rois aux U.S.A., que
nombre d’entre eux appartiennent
aux producteurs même des films
projetés dans les salles qui les com-
posent, que les programmateurs
desdits circuits ont la possibilité de
visionner avant de traiter, ou bien
que des contrats de longue durée
lient certains distributeurs à cer-
tains exploitants indépendants.
Hors des frontières des Etats-
Unis, cela ne les intéresse plus.
Entendons bien que cela n’inté-
resse plus directement le chef de
publicité d’Hollywood ou de New
(1) Parfois pour certains films ex-
ceptionnels, les Américains éditent
des brochures d’aspect moins publici-
taire ; mais ces • cas sont fort rares.
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
1918 1948
F
FILMS
(anno 1918)
ACHATS
DOUBLAGES
PRODUCTIONS
PARTICIPATIONS
Ecrivez ou Téléphonez
10, Rue Rodier, PARIS-96
TRUdaine 15-84
Service technique :
26, Rue du 42e de Ligne
JOINVILLE (Seine)
GRAvelle 43-24
berté (originale brochure de 10 pa-
ges sur hélio, couverture avec une
découpe en jorme de barreaux de
cachot laissant apparaître le por-
trait du principal protagoniste du
film imprimé sur la première page
Ultérieure; au centre, un dépliant
représentant des lourdes portes de
prison, renferme une grande photo
synthétisant l’atmosphère particu-
lièrement dramatique dont le film
est empreint, abondants textes et
photos, couleurs de l’ensemble :
jaune et rouge), L'Œuf et Moi
< brochure jaune et verte, très il-
lustrée, ayant la forme d’un œuf),
Le Diable au Corps (brochure semi-
luxe. 30x34, titre du film en lettres
dorées repoussées sur couverture,
pages intérieures illustrées de pho-
tos choisies et de dessins traits de
Jean Boullet extraits d’une édition
demi-luxe du roman de Radiguet,
belle mise en page de l’ensemble) ,
celles de RKO ( petits manuels d’ex-
ploitation, identiques pour tous les
films de cette société, renfermant
les éléments d’un « press-book »,
mais d’une présentation plus claire,
plus aérée, plus sobre), celles de
Warner Bros, (brochure de huit
nages en hélio, rigoureusement sem-
blables pour toutes les productions
Warner Bros, destinées tant aux
journalistes qu’aux exploitants, avec
les éléments utiles aux uns comme
aux autres, mise en page et pré-
sentation pratique), etc.
Les producteurs et les distribu-
teurs français ont un autre souci
qui s’ajoute à celui, légitime, de
satisfaire les exploitants, c’est de
vendre à l’étranger leurs films,
car ils n’ont pas toujours la chance
de posséder des filiales comme leurs
confrères américains oit britan-
niques.
Etant donné le grand nombre
d’œuvres cinématographiques qui,
chaque année, inondent les mar-
chés mondiaux, ils se doivent d’in-
téresser leurs clientèles étrangères
ci l’aide de documents choisis re-
flétant cette caractéristique si par-
ticulière de notre pays : le bon
goût. Ils doivent faire de celle pe-
tite chose parisienne le représentante
du style de la qualité française.
Certains producteurs ou distribu-
teurs, dont l’effort ne peut être
qu’encouragé, font donc confection-
ner des brochures de grand luxe,
tirées à un petit nombre d’exem-
plaires ( parfois même numérotés ),
semblables à celles éditées par des
revues d’art et qui peuvent être
considérées et conservées comme
telles.
Les clients ou futurs clients aux-
quels sont remis gracieusement ces
plaquettes ne peuvent qu’apprécier
leur haute tenue artistique, leur
originalité qui laissent bien présa-
ger des qualités du film dont il est
question.
Les chefs de publicité chargés de
la composition de ces documents,
sont tous susceptibles de faire des
prouesses dans le domaine artisti-
que, comme ils le font dans le do-
maine strictement commercial. Mais
ils dépendent de leurs « employeurs »
et — de même que lexirs confrères
des sociétés américaines — agissent
sur leurs indications qui ne sont,
bien souvent, que d’ordre écono-
mique. 1 ,
Les brochures de luxe coûtent,
on s’en doute, fort cher à l’heure
actuelle. Aussi, beaucoup hésitent
à se livrer à de telles dépenses.
Mais, qu’ils en soient assurés, l’ar-
gent ainsi investi ne peut être que
rentable. Il permet de « classer '»
le film avec tous les avantages que
cela peut rapporter.
Pour Les Visiteurs du Soir, le
service de publicité de Discina a
édité une magnifique brochure pré-
sentée comme un manuscrit du
Moyen-Age, sous couverture carte
bristol repoussée et colorée au po-
choir en teintes dorée, verte et
rouge. Les pages intérieures ren-
ferment le scénario, en lettres go-
thiques, encadrées de motifs fleu-
ris et colorés, des gravures vernies
et collées, genre « enluminures »
et les obligations publicitaires im-
primées sur feuilles imitation par-
chemin. Cette belle réalisation ar-
tistique fut suivie, plus tard, d’une
autre très jolie plaquette consa-
crée à La Belle et la Bête, dont
les douze feuilles indépendantes sur
papier fort sont liées à une cou-
verture noire par des attaches en
matière plastique permettant l’ou-
verture à plat, chaque feuille com-
porte soit une ou plusieurs photos
du film — signée Aldo — soit le
texte surmonté de croqtiis fusain
illustrant des scènes du film, soit
des dessins hors-texte de Jacque-
lin symbolisant les principaux per-
sonnages de l’action. Toujours pour
La Belle et la Bête, le service de
publicité de Discina a conçu une
sorte de petit carnet, format agenda
de poche présenté sous couverture
rouge ornée de motifs dorés, renfer-
mant le scénario et des miniatures
en couleurs de Jacquelin, imitation,
en format réduit, d’une édition de
luxe du livre de Mme Leprince
de Beaumont, auteur de la mer-
veilleuse histoire dont Jean Coc-
teau s’inspira.
Chez Discina encore, on a parti-
culièrement apprécié la luxueuse
plaquette de Ruy Blas dont la cou-
verture en cartoline rembordée
blanche est illustrée d’un grand
croquis à l’encre de Chine de Jac-
quelin. L’intérieur, sur beau papier
couché, renferme de judicieux mon-
tages de photos, une agréable dis-
position du texte imprimé et d’au-
tres « encre de Chine ». L’ensemble
est sobre, fin, élégant.
Pour Pathé-Consortium-Cinéma,
le Consortium des Arts Publicitaires
a réalisé des scénarii de luxe très
remarqués. Tels ceux des Enfants
du Paradis (magnifique couverture
cartoline rembordée et repoussée,
de couleur crème illustrée d’un pe-
tit croquis collé, représentant une
des scènes allégoriques du film,
pages intérieures en papiers de dif-
férentes qualités, nombreuses pho-
tos artistiquement présentées, texte
illustré de petites gravures bois de
style Second Empire, imagerie
abondante, etc.), des Portes de la
Nuit (luxueuse brochure d’une ving-
taine de pages photo du canal Saint-
Martin sur couverture cartonnée
noire mate, texte de présentation
de Paul Eluard en caractères capi-
tales très aéré comme pour le. scé-
1918 1948
LA COOPERATIVE
DU CINEMA RURAL
Vous présente ses meilleurs vœux
pour 1949 et reste fidèle à sa formule.-
Sélection + Qualité = SUCCÈS
VENTE A CREDIT
22, Bd de Latour-Maubourg
PAR!S-7e - INV. 81-19 - 86-19
' SS ‘ " «
nario, photos imprimées et photos
de Brassai, collées en hors-texte,
très belle mise en pages), de La
Symphonie Pastorale ( papier ofset
Jort à grains, couverture repous-
sée, deux couleurs d’ensemble :
blanc et mauve, texte typographi-
que en français, anglais et espa-
gnol, photos choisies dont celles de
Gide et Delannoy collées, en hors-
texte, dessins de David), du Silence
est d’Or ( présentation originale en
forme d’album de photos de famille
style « belle époque », couverture
blanche repoussée et festonnée,
scénario très détaillé illustré de
croquis à la gouache, photo vernie
hors-texte de René Clair), de Rêve
d’Amour, de Aux Yeux du Souve-
nir. de Les Jeux sont faits, etc.
L’Union Générale de Publicité a,
elle aussi, conçu de fort jolies pla-
quettes, très adaptées au style du
film. Pour Monsieur Vincent, ses
animateurs en ont fait confection-
ner une, de très grand luxe, entiè-
rement illustrée par Henri Faivre
d’après des photos du film, dessins
ingénieusement disposés autour du
texte en caractères typographiques,
une seule photo, au centre, celle
de Pierre Fresnay dans le rôle du
Saint dont le portrait est reproduit
en face afin d’apprécier l’admirable
ressemblance physique. La couver-
ture, sur cartoline ocre granitée,
demie une impression de parche-
min. Sur celle-ci est collée une
photo colorée du film, en forme de
reproduction picturale. C’est une
réalisation de très grande classe.
Pour Allemagne Année Zéro, U.G.P.
a fait confectionner une belle bro-
chure sur hélio où le texte et les
illustrations, façon sanguine, s’har-
monisent agréablement, dans un
style assez allémanique. Les films
Guillemette Babin, La Vie en
Rose, Si Jeunesse savait ont éga-
lement fourni à l’U.G.P. les moyens
de réaliser des scénarii de luxe de
présentation originale. Parmi ces
dernières, on doit citer aussi le
« manuel » de La Maternelle, ma-
nuel si l’on peut dire, car il s’agit
d’une fort ingénieuse imitation en
cartoline colorée d’un cartable
d’écolier, s’ouvrant comme tel et
contenant une imitation d’ardoise
sur laquelle est écrite, d’une main
enfantine, le résumé du scénario,
ainsi qu’un petit cahier où sont im-
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
primées quelques photos du film et
des annotations amusantes.
Enfin, toute dernière réalisation
de cette société, la plaquette con-
sacrée à Famoro le Tyran ( gravures
imitation « bois », texte en lettres
« bois » également habillant des
photos de scènes, etc.), fait déjà
apprécier l’esprit de ce film.
Une des plus luxueuses plaquet-
tes éditées dernièrement fut celle
de L’Aigle à deux Têtes, réalisée
par le chef de publicité des Films
Sirius. D’un format 24 x 31, la cou-
verture ofset à grains, noire, est il-
lustrée de l’armoirie qui donne
son titre au film, repoussés et do-
rée. Les pages intérieures sont soit
garnies de motifs de couleurs vives
encadrant les noms des interprètes
ou des techniciens, soit de photos
choisies < Voinquel ) occupant toute
la surface de la page. Le scénario,
publié dans des cartouches enca-
drées d’allégories, est suivi d’un
fac-similé de la signature de Jean
Cocteau. Enfin, en hors-texte, sont
reproduites en couleurs quelques
maquettes de décors et costumes
signées Christian Bérard. D'une
très belle et très artistique pré-
sentation, cette brochure fut tirée
l: /
£ /frf Wu.
A /k- 4-^-
- le. ■< ''"VÿjnAf: 5k
ÿx. f Le. % cru*.r* i^vox. .
Manuel » de LA MATERNELLE
contenant une « ardoise
Couvertures des plaquettes de GUILLEMETTE BABIN (dessin de Lechantre
en tons vert, bleu et rouge) et de FAMORO LE TYRAN (dessin imitation
gravure sur bois en tons noirs, gris et blanc).
(Clichés A.G.D.C.)
à 1.000 exemplaires numérotés.
La Société Sirius fait, d’une ma-
nière générale, confectionner des
brochures pour tous les films
qu’elle produit eu distribye. Mais,
outre celle de L’Aigle à deüx Têtes,
il convient de signaler celle des
Parents Terribles et de l’Impasse
des Deux Anges, de conceptions
similaires, sur hélio granité blanc,
chaque page de droite comprenant
une belle photographie du film dans
un cartouche et chaque page de
gauche le texte du scénario et le
nom des interprètes sur fond de
couleur; les seize pages dont elle
se compose étant indépendantes et
reliées entre elles par des attaches
métalliques en spirales.
Les sociétés que nous venons de
citer réalisent des albums publici-
taires d’une manière assez suivie.
Certains autres consacrent leurs
efforts dans ce domaine à quel-
ques-uns de leurs gros films. Telle
Filmsonor pour Patrie, Macadam et,
La Reine Morte (très jolie bro-
chure sur beau papier, illustrée
d’aquarelles représentant des scè-
nes du film). A.I.C. pour Le Doc-
teur Laënnec, Dis-Pa pour Le Café
du Cadran, Gaumont-Distribution
cartable d ecolier de couleur brune
et un petit cahier où sont insérés des textes
et des photos. (Cliché Astoria.)
Double page intérieure de la très jolie plaquette réalisée pour L'AIGLE A
DEUX TETES : fac-similé d'un texte autographe de Jean Cocteau à gauche
photo de l’auteur à droite.
(Cliché Sirius.)
peur Antoine et Antoinette, La
Belle Meunière, Les Casse-Pieds,
plus en plus cher et grèvent lour-
dement les budgets de publicité; dis-
tribuées gracieusement, leur rapport
est incalculable, c’est d’ailleurs le
problème de toute publicité. Certains
distributeurs, d’autre part, estiment
préférable de ne pas « pousser »
davantage tel film plutôt qu’un au-
tre et n’ayant pour unique intérêt
que de satisfaire l’exploitant, ils
mettent à la disposition de celui-ci
des scénarii fort simples de quatre
pages, en bi- tri ou quadrichromie,
pouvant faire office d’affichette.
Les chefs de publicité de ces mai-
sons parviennent, d’ailleurs, souvent,
à d’heureux résultats par une in-
génieuse utilisation des couleurs,
des photos et... de la place dispo-
nible.
Le directeur \,de salle peut se
contenter de cette modeste présen-
tation. L’acheteur étranger a besoin,
pour les raisons que nous avons
énumérées plus haut, d’éléments
plus complets, plus précis, plus
agréables.
Aussi regrettons-nous que l’effort
nécessaire, dans ce but, n’ait pas
été accompli pour des films de
grande classe, comme Les Maudits,
La Chartreuse de Parme, Dernières
Vacances, Dédée d’Anvers, Paris
1900, Farrebique, Quai des Orfèvres
pour ne citer que les plus récents.
Mais, hormis ces exceptions, on a
pu constater que les initiatives,
mêmes hardies, ne faisaient pas dé-
faut chez nous.
Que tous ceux qui en furent les
promoteurs et les animateurs en
soient récompensés. Puisse la Pro-
duction française leur devoir son
essor. — Pierre Robin.
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
LaPRINCIPAUTE DEMON ACO
CENTRE CINÉMATOGRAPHIQUE
Monaco est une ville où se traitent, se prépa-
rent, s'ébauchent, se nouent bien des affaires
d'importance mondiale. Aussi le cinéma ne de-
vait pas tarder ni manquer d’y trouver droit
de cité.
Je ne parlerai pas ici des nombreux films qui
se sont servi de la principauté comme thème de
leur action, ni des vedettes qui y séjournent. Je
me contenterai de parler des possibilités de pro-
duction en cet état unique au monde par son
régime fiscal, la libesté d’entreprise qui y est
accordée, ainsi que de la législation qui y régit
en particulier le cinéma. Heureux pays où les
exploitants ne paient aucune taxe, sauf celle du
chiffre d’affaires.
Pour être Monégasque, il faut être inscrit au
« Sommier de la Natalité », qui ne comprend
pas plus de 5.000 noms. Tout Monégasque peut
ouvrir un commerce, créer une société sans au-
cune formalité. Une simple lettre adressée au
ministre d’Etat suffit. Pour tous les autres ha-
bitants, qui tous, sans exception, sont des étran-
gers, des règlements très stricts limitent l’octroi
des licences.
De ce fait, peu de sociétés à existence légale
et en règle absolue avec les stipulations du
Ministère d’Etat ont été autorisées et sont acti-
ves sur le terrain monégasque, à l'inverse de
ce que l’on pourrait supposer. Elles ne sont
officiellement que onze, six sont consacrées à la
production ou à la distribution, une à l’exploi-
tation d’un procédé technique, une au matériel
cinématographique, deux à des éditions littérai-
res cinématographiques, une à la publicité ciné-
matographique.
Certaines autres sociétés peuvent exister et
avoir une -activité en marge du cinéma, mais
rien dans leur licence s’y rapportant, n’est offi-
ciellement mentionné. La législation monégasque
n’autorisant pas la publication des noms des
membres des conseils d’administration, je m’en
abstiendrai donc, me bornant à citer ceux des
personnes qui m’ont été communiqués, où qui
m'y ont autorisé. Voici donc la liste des sociétés
se rattachant à l’industrie cinématographique
sous une forme ou une autre.
A. — Production et distribution
Société Omnium Cinéma, fondée en 1938, mai-
son française, succursale d’Entreprise générale de
Films.
Monaco Films, société monégasque de vente
et de distribution de films.
Consortium international du Film, société mo-
négasque de production et de distribution.
International Films, société monégasque de
distribution.
Monte-Carlo Pictures, société de production et
de distribution.
Monte-Carlo Films, société monégasque de
production et de distribution.
B. — Exploitation de procédé technique
Gaufrecolor, société monégasque de gaufrage
de films et de procédé couleur.
C. — Matériel cinématographique
Son et Lumière, société monégasque d'entre-
prise et de matériel.
D. — Editions cinématographiques
Diffusion et Editions artistiques, société moné-
gasque.
Editions Littéraires, Scientifiques, Artistiques
et Cinématographiques, société monégasque.
E. — Publicité, cinématographique
Publicité Radiophonique et Cinématographique,
société monégasque.
Par ailleurs, il se produit souvent que le
fondateur est un Monégasque ayant inscrit et
déclaré la société à son nom, s’associant à un
« étranger », un citoyen français en l’occurence,
qui assure la gestion administrative et techni-
que de l’affaire. Cela n'entache en rien l'hono-
rabilité et l’intérêt de la société, cette manière
de faire étant une conséquence de la législation
en cours.
Avant d’aborder la partie légale, je tiens à
rendre hommage à M. Noghes, conseiller de
Gouvernement, chargé des questions cinémato-
graphiques, qui m’a réservé au Ministère d’Etat
un accueil d’une affabilité sans limite, mettant à
ma disposition tous les renseignements nécessai-
res. Je ne puis mieux faire que de résumer le
long entretien qu'il m’a accordé et dont voici
l’essentiel.
« Le cinéma est actuellement régi par une loi
du 3 juillet 1944, constituant le statut de l’Indus-
trie cinématographique dans la Principauté de
Monaco, portant le numéro 392. Cette importante
loi est sur le point d’être révisée et radicale-
ment modifiée, afin de l'adapter aux conditions
nouvelles, la rendre plus souple et plus effec-
tive à la fois. Elle doit, sous sa nouvelle forme,
aider réellement au développement de cette in-
dustrie en territoire monégasque, mais tout en
ce faisant éviter toutes fraudes et abus
« L’absence presque complète d’impôts, le taux
minime de ceux existant, incitent bien des affai-
ristes à en profiter et par un jeu d’écriture,
agissant par « triangulation » ou « quadrangula-
tion », réaliser de substantiels bénéfices sans réel-
lement produire quoique ce soit, et c’est ce que
nous voulons éviter...
« La « triangulation » se caractérise par le pro-
cessus suivant : importation de France, cession
à une société monégasque, qui, à son tour, ex-
porte en France. De français, le produit de-
vient monégasque, tout se fait souvent par sim-
ple jeu d’écritures, sans que, dans bien des cas,
la marchandise ait même à pénétrer en Prin-
cipauté.
« La quadrangulation » se caractérise par l'im-
portation de France en faveur d’une société mo-
négasque d’importation : celle-ci cède la mar-
chandise à une autre société monégasque, qui
la transforme et la cède à son tour à une so-
ciété monégasque d’exportation. Cette dernière
exportant la marchandise transformée en France.
Ces sociétés multiples peuvent réunir en leur
sein les mêmes administrateurs, qui ainsi profi-
tent des bénéfices réalisés à chaque échelon des
opérations effectuées.
« Nous voulons absolument éviter le dévelop-
pement de telles pratiques, ne faciliter, permet-
tre et autoriser que des activités financières et
industrielles honnêtes.
« Le nouveau projet de loi régissant l’Indus-
trie cinématographique est actuellement à l’étude.
Il sera soumis ensuite à des experts et au Par-
lement. C’est un projet mis au point par MM.
Passât et Rey, qui servira de point de départ.
Les licences octroyées et les affaires créées par
des Monégasques seront soumises également au
même régime, faisant l’objet, s'il y a lieu, de
l’octroi de nouvelles autorisations... Tout ce qui
concerne les mesures de sécurité et de protec-
tion contre l’incendie fera l’objet d’arrêtés sé-
parés, établis après consultation de spécialistes
de la question, en accord avec les règlements
édictés par les autorités françaises et en har-
monie avec les règlements déjà existants en
France. »
Poursuivant mon enquête, j 'a i rendu visite a
diverses personnalités du monde cinématogra-
phique monégasque, qui m’ont exposé leurs
points de vues sur cette question.
M. Balland. qui préside aux destinées d'inter-
national Film, souligne les énormes possibilités
réservées au cinéma par Monaco, possibilités
qui ne pourront qu’être développées par l’union
douanière franco-italienne qui vient d’être para-
phée.
Les projets d’international Film prévoient des
courts métrages entièrement faits à Monaco, soif
musicaux à caractère moderne ou classiques,
soit de music-hall, soit romancés.
Je n'ai pu joindre M. Dié, de Monaco Films,
mais je me dois de signaler que cette firme est
la seule à avoir produit un film monégasque :
Fou d’Amour, qui a connu une jolie carrière
sur les écrans français.
Le Consortium International du Film, dont le
président est M. Destienne, s’occupe de toutes
opérations se rattachant au cinéma. Elle a par-
ticipé en co-production à la réalisation de Pour
une Nuit d’Amour. Elle n’a pour le moment
aucun projet nettement arrêté de production,
mais plusieurs sont envisagés.
Monte-Carlo Pictures. que dirige M. Passât,
possède une licence depuis 1947. Elle va réali-
ser, sous peu, un film de long métrage : Aven-
ture à Monte-Carlo, d’après un scénario de Geor-
ges Dolley et Gabriello, dont le tournage est
prévu pour mai prochain. Une autre production
sera La Patronne, d’après la pièce d’André Lu-
guet, qui en serait à la fois le metteur en scène
et un principal interprète. Ce film serait réalisé
en deux versions, anglaise et française. Tous les
extérieurs se feront dans le Midi de la France.
Monte-Carlo Film, dont l’administrateur est
M. Caucanas, est une société de production de
formation récente. Elle prévoit la réalisation de
courts métrages en couleurs, d’actualités régio-
nales, de films publicitaires en 35 mm. et 16 mm.
ainsi que la location de matériel d’enregistre-
ment sonore. Une filiale de cette firme est Monte-
Carlo Royalty, société spécialisée dans les re-
devances et droits littéraires et cinématogra-
phiques.
Passant sur le plan technique, il existe plu-
sieurs projets de construction de studios. Deux
sont à retenir, ayant déjà atteint un stade assez
avancé, mais restant en sommeil par suite des
difficultés de la période présente. Les plans de
M. Fissore, architecte, permettent la construction
au ravin de Sainte-Dévote, au pied de la mon-
tée de Monte-Carlo, l’édification de plusieurs
plateaux contenus dans une construction inso-
nore de trois étages. Le second projet prévoit
au-dessus du boulevard d’Italie, la construction
de cinq plateaux en deux rangées, bâtis en am-
phithéâtre, également sur des plans de M. Fis-
sore. Ils domineraient la Principauté et seraient
à flanc de coteau, dans un site fort agréable.
Pour conclure, je citerai les sept salles de ci-
némas de la Principauté en communes adja-
centes : Les Beaux-Arts (900 places. Le Prince
(400 places), Le Régent (400 places), Ciné-Roc,
(200 places), situés à Monaco. Deux sont actuel-
lement fermées : Le Prince et Ciné-Rog.
A Beausoleil se trouvent le Capitole (1.100
places, le Casino (700 places), le Riviera (250
places, le Rex (200 places), le Lux (200 places).
Espérons que bientôt l’industrie cinématogra-
phique reprendra en Principauté . de Monaco un
nouvel essor que bien des signes avant cou-
reurs laissent prévoir. Ne pourrait-il en être
autrement dans un pays où il n’y a pas patente,
pas d’impôt sur le revenu, pas de taxes sur les
spectacles, pas de droits de succession, et ou
bien d’autres impôts, taxes ou droits sont incon-
nus, ce qui, il faut le reconnaître, est presque
unique au monde et l’est sans aucun doute dans
notre vieille Europe. — P.- A. Buisine.
; ..
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
DES FILMS BRITANNIQUES
SCIENTIFIQUES ET D’ENSEIGNEMENT
PARLANT FRANÇAIS
ISous le nom de United World
Films, la Gaumont British Instruc-
tional a établi une agence à Paris
G20, Champs-Elysées) : elle pro-
pose aux écoles, aux éducateurs, aux
œuvres « péri-scolaires » et « post-
scolaires », une importante collec-
j tion de films d’enseignement, choi-
sis parmi l’abondante production
réalisée en Grande-Bretagne.
Déjà son catalogue comprend
90 films français, traitant des sujets
d’histoire naturelle, de physique,
de géographie, d’économie politi-
que, d’hygiène, de sport, d’instruc-
tion religieuse. L’adaptation d’une
tranche de 16 films a été terminée
fin novembre ; une autre équiva-
lente est en cours d’adaptation.
Tous ces films seront offerts soit en
version muette avec sous-titres
français, soit en version sonore,
avec commentaire en français.
En Angleterre, c’est vers 1933
que la Gaumont British s’est en-
gagée, avec décision, dans la voie
du cinéma d’enseignement : un petit
groupe de pionniers, conduits par
Bruce Woolfe et Mary Field, a en-
trepris de résoudre le dilemne du
cinéma scolaire, en mettant au point
simultanément la réalisation d’un
programme abondant de films et
la fabrication d'un appareil de pro-
jection (16 mm.) muet et sonore,
pratique et résistant, lancé en
grande série. Le programme por-
tait sur 50 films par an à réaliser
pendant cinq ans.
L’exécution suivit ce plan. Pen-
dant la guerre, tout ce personnel
spécialisé fut attaché à la réalisa-
tion de films d’instruction militaire
ou relevant de la défense. A partir
de 1945. le travail purement sco-
laire fut repris, avec la même vo-
lonté.
I L'enseignement, en Angleterre,
n'est pas centralisé ou uniformisé.
Il fallut, par enquêtes minutieuses,
établir les projets de films en con-
sultant de nombreux professeurs
dans tous les ordres d’institqtions.
Récemment, une section spéciale
a été créée : la « Gaumont British
animation », dans l’orbite du
Groupe Rank, dirigé par David
Hand, pour la réalisation des par-
ties en schémas animés, qui sont
très nombreuses dans ce genre de
films. M. Hand avait appartenu
20 ans aux ateliers de Walt Disney
et il apporte une expérience com-
plète de ce genre de travail. On lui
doit les films en couleurs : Lati-
tude et Longitude, Le Jour et la
Nuit , Les Saisons, qui ont été pré-
sentés déjà dans divers festivals in-
ternationaux sur le Continent.
Avec les bobines, il est fourni
aux écoles des séries de photos ex-
traites du film. Ainsi le film, les
photos et le manuel forment un en-
semble qui compose le matériel de
l’éducation.
Citons comme exemples : BOTA-
NIQUE : les racines, le chou, la vie
d’une plante, comment se nourris-
sent les plantes, auto-défense des
plantes, pollinisation, sémination :
a) par l’action du vent; b) par l’ac-
tion des insectes; c) par explosion;
d) par semis de la graine. La fou-
gère, le pissenlit, plantes grimpan-
tes. ZOOLOGIE : les amibes, les
paramécies, l’hydre, les obélies,
polypes et gelée de mer, les crus-
tacés, le papillon, la mouche de la
viande, l’hérédité chez l’homme de
génération en génération. BIOLO-
GIE ELEMENTAIRE : la vie d’un
animal à cellule unique, la vie d’un
têtard. EMBRYOLOGIE ; les our-
sins, la vie de la truite, la vie de
la grenouille, la croissance du pous-
sin.
Suivent les séries d'histoire natu-
relle, d’étude géographique des di-
verses régions de l’Angleterre,
d’hygiène, de culture physique, de
sports, de commerce et industrie,
de science et technologie, d’instruc-
tion religieuse (cinq films, décrivant
la vie en Palestine au temps de
Jésus-Christ) , etc.
Le Ministère de l’Education a
formé des comités destinés à pous-
ser la réalisation des films et a
émis le vœu que toutes les écoles
achètent un appareil de projection.
Enfin, grâce aux accords conclus
entre le Group Rank et l’Universal
américaine, le catalogue de la Gau-
mont British s’enrichit de séries
de films réalisés aux Etats-Unis.
Citons-en quelques-uns : Le Ma-
gasin des Machines-outils (136
films), Les Problèmes de la Sur-
veillance (22 films), Les Matières
Plastiques (10 films), La Réfrigéra-
tion (15 films), L’Industrie Electri-
que (28 films), Les Travaux à la
Ferme (18 films), La Fonderie (14
films), Le Travail du Bois (20
films), Le Moulage Industriel (21
films). La Construction des Avions
(35 films). L’Infirmière (14 films).
Et dans d’autres séries : Les Scien-
ATOMIQUE.
ces Aéronautiques (39 films), Les
Avions et leur entretien (65 films) ,
La Navigation et le Vol (35 films),
La Radio (32 films). Les Soins Mé-
dicaux d’urgence (34 films), Le Tra-
vail de Bureau, (16 films), L’Entraî-
nement Militaire (29 films). Ajou-
tons encore : Aventures (12 films),
Voyages (13 films), Musique (17
films). Evénements Historiques (35
films) .
Nous avons assisté à une présen-
tation d’un certain nombre de ces
films, tel La Natatiôn. C’est une
série de neuf films, réalisés avec
la Fédération Amateur de Natation,
des chefs d’équipes réputés et des
champions internationaux. Pour les
films de sports, le commentaire
français a été établi par un spé-
cialiste reconnu. M. Roger Dehaye,
entraîneur de la Fédération fran-
çaise d’athlétisme. Le Crawl (une
bobine) étudie les divers mouve-
ments nécessaires à la perfection
de cette nage.
La série comprend en outre les
film suivants : La Brasse et la
Brasse papillon. L’ Accroissement de
la, Vitesse, la Nage sur le Dos, Le
Water-Polo, La Nage artistique , Le
Sauvetage, Les Plongeons.
Une série de sept films enseigne
Le Football, Le Coup de Pied pré-
sente, en tous ses détails, la tech-
nique du coup de pied sur la balle
arrêtée ou déjà en mouvement ;
penalty, coup franc, corner, goal,
sont tour à tour décomposés. Le
film illustre le principe « gardez
toujours un œil sur la balle ». Les
autres films de la série sont : Con-
trôle de la Balle, Le Goal, Atta-
que et Défense, La Défense, L’Atta-
que, La Tactique, Entraînement et
Conseils Pratiques.
Le film de culture physique. Ecole
Rurale présente les divers exerci-
ces collectifs constituant la leçon-
type en plein air. Le commentaire
français a été révisé par un pro-
fesseur de l’Ecole de Joinville.
Le film de géologie. Formation
v Géologique du Pétrole, tout en sché-
mas animés, illustre les théories
modernes sur la formation des po-
ches de pétrole. Le film d’embryo-
génie, Fécondation de la Grenouille,
montre successivement la féconda-
tion, la ponte, le développement
de l’œuf, la segmentation, les mou-
vements de l’embryon dans l’œuf,
la sortie du têtard, sa croissance et
sa transformation en grenouille. Le
micro-cinéma, les forts grossisse-
ments ont leur part dans cet ex-
posé. Le commentaire a été établi
par un groupe de professeurs spé-
cialisés
L’effort déployé en Grande-Bre-
tagne pour la réalisation de ce pro-
gramme. qui atteint actuellement
environ 600 films, entraîne la né-
cessité de chercher à couvrir ces
investissements par une extension
de la vente à l’étranger. Ces séries
sont donc proposées en France,
comme en d’autres pays, aux ser-
vices pédagogiques, qui sont partout
en voie de développement.
Les films projetés offraient les
conditions nécessaires de spéciali-
sation pédagogique (ils sont impro-
pres à une présentation « publi-
que »), de méthode, de simplicité
et de clarté. Ils sont dégagés, pres-
que complètement, de tout élément
« national » d’origine.
A l’heure actuelle, dans l'impos-
sibilité d’installer up service com-
plet de circulation des copies, d’en-
tretien, etc., la United World Films
se borne à la vente des films. Le
prix unique a été fixé à 7.000 fr.
la copie, dont la longueur moyenne
est de 120 mètres (en 16 mm.).
Uns image' du film Gaumont British-United World Films
PHYSIQUE
LE Xe CONGRES DE
CINEMA
SCIENTIFIQUE
Comme chaque année, M. Jean Painlevé a
ouvert à Paris le Congrès du Film scientifique
et technique. Cette manifestation est désormais
distincte de celle de l'Association Internationale
de Cinéma scientifique : celle-ci, après une
transformation récente, a décidé de tenir chaque
année ses assemblées tour à tour dans une ville
différente à l’invitation des nations partici-
pantes. Cette association vient de donner ses
séances de films à Londres, du 8 au 10 oc-
tobre.
Le Congrès de Paris s’est tenu au cinéma, du
Palais de la Decouverte. Plus de 40 films re-
présentaient douze pays ' participants. Les films
de chirurgie, cette année, étaient en nombres
réduits, mais choisis parmi les réalisations de'
haute qualité.
D’Italie est venu un récent film de F. Pasi-
netti : Arthroplastie du genou, par la méthode
Putti, excellent par la méthode d’éclairage et
la continuité de la prise de vues. Le Dr. Judet
(Paris) présente une Arthroplastie de la hanche
(16 mm.) comportant la substitution, à la tête
du fémur, d'une pièce de prothèse en matière
plastique (analogue au plexiglas), tolérée par
les tissus humains. Enfin, le Dr. ’Rehoul dé-
montre sa méthode de Désoblitération artérielle
par chirurgie de l’artère.
C’est sans doute la Biologie qui a fourni les
films les plus considérables, avec les enregis-
trements de Jean Dragesco (au Collège de
France) : Etudes de Ciliés, de Myxomycètes ;
avec ceux, non moins remarquables, du Dr.
Obaton (Station d'étude de Bellevue) , notam-
ment Floraison et Anthèse (16 mm. couleurs).
Citons les enregistrements du Dr. Thévenard
sur les Métamorphoses de la Mouche, qui cons-
tituent un remarquable exemple de méthode
d’application du cinéma à la Recherche.
Les Docteurs Causse et Vallencien (celui-ci
déjà connu pour d’importantes réalisations fil-
mées antérieures) ont montré une méthode de
préparation et de « coupe » en vue de l’étude
de l’oreille interne (en couleurs) et une Etude
de l’action de la Streptomycine sur la Souris,
en vue de l’étude de vertiges causés parfois chez
l’homme par l’emploi de ce médicament (avec
Une scène de L’ARMOIRE "VOLANTE
avec Fernandel.
(Cliché C.I.C.C.)
un passage au grand accéléré réalisé avec l'ap-
pareil G. V. 16 mm. Kodak).
Fort curieux fut le film américain (Collège
de Pennsylvanie) sur des Comportements de
Chats devant un mécanisme comportant une
mangeoire à clapet et une lampe-signal aver-
tisseuse, en vue d’études psychiques — qui ne
sont pas sans quelques rapports avec la vogue,
outre-Atlantique. des théories psychanalystes. —
Il faut signaler aussi un bon spécimen d’étude
de Division cellulaire du prof. Hughes (Grande-
Bretagne) utilisant le procédé de microscopie
dit « contraste-phase », qui intensifie certains
effets de contraste, révèle dqs dissemblances
difficiles à constater, et donne d’étonnants ef-
fets de relief.
«>
LE BAISER FATAL avec Maria Miehi
et Massimo Girotti.
(Cliché Dania Film.)
Le film de P. Mouchon sur La Mante reli-
gieuse (16 mm.), déjà célèbre, a remporté un
nouveau succès; le film autrichien La Vie des
Abeilles fait apparaître un curieux phénomène
de « langage » pantomimique par lequel l'abeille
rentrée à la ruche indique (peut-être!) la dis-
tance et la direction d'une réserve de pollen
qu'elle a découvert... (ce film a dû être substitué,
au dernier moment, au film La Danse des
Abeilles développant spécialement ce point, mais
inexorablement retenu à la Douane!). Extrê-
mement intéressant fut également le film amé-
ricain (16 mm., couleurs) en grande vitesse,
sur des Vols d’oiseaux, notamment d’un Colibri,
et démontrant le fonctionnement de l’aile, les
inflexions des rémiges, les torsions des pennes
de la queue dans les virages, etc.; l'image était
d’une rare beauté.
Le film hollandais La Magie des Electrons
(E.-J. Vershueren). réalisé pour la Société
Philips, initie le grand public à certains déve-
loppements ' de la science des Atomes, notam-
ment les emplois de l’oscilloscope électronique
sur lequel viennent s’inscrire divers phénomènes
vibratoires. Harmonies (Suisse, Robert Blum)
est une démonstration d’un nouveau procédé
suisse d’enregistrement sonore sur film : l’ins-
cription s’étend de 30 à 9.000 périodes; surtout,
il supprime entièrement le bruit de fond.
150
Renée Devillers et Francette Vernillat
dans LE DROIT DE L’ENFANT.
(Cliché Midi-Cinéma-Location-Sté Méditerranéenne
de Prod. -Films F. Hivers.)
Le Micromètre Solex (Didier et Motard) pré-
sente un appareil permettant les micro-mesures
industrielles; La Méthode Compomac (Pierre
Hirsch) expose le principe d’un nouveau pro-
cédé de revêtement routier; Le Nitrate (Chili,
E. Frois) rappelle la découverte fortuite du
Nitrate chilien et montre le développement de
cette industrie.
Substance active de notre vie (Suisse : Au-
gust Kerr) expose l’importance de l’étude des
vitamines dans le maintien de la santé de
l’homme; en fait, cette découverte égale en im-
portance celle des microbes. (Ce film, en forme
de reportage, avait reçu à la Biennale de Ve-
nise la Médaille d’Or pour le Film Educatif le
plus efficace). Les Fours solaires, de M.-L.
Trombe et J. Leclerc (ce dernier est le colla-
borateur de M. B. Lyot pour ses études cinéma-
tographiques d’Astronomie) , présente les pre-
miers essais d’utilisation directe du rayonne-
ment solaire, permettant par concentration des
rayons d’obtenir des températures de 2.700'’.
Les utilisations industrielles prévues donneront
des rendements très supérieurs à l’utilisation
mécanique de la chaleur solaire (par la vapeur
produite par l’ébullition d’eau) . Citons aussi
Comment volent les Avions (prod. Shell) : 7e
partie, consacrée à la Stabilité et L’Araignée
Rouge (J.-V. Durden, prod. Shell en couleurs),
présenté dans un état trop fragmentaire toute-
fois.
Un spécimen de Journal d’actualités scienti-
fiques anglaises comportait trois numéros :
amélioration des ressources de la pêche en
étangs par immersion d’engrais ordinaires qui
enrichissent la’ matière alimentaire à la dispo-
sition des poissons ; emploi du Radar dans la
navigation commerciale ordinaire ; écoute des
taches du Soleil par la radio captant les radia-
tions courtes émises.
Le film norvégien (prof. Stormer) sur Les Au-
rores Boréales (16 mm.) par enregistrement
direct était accompagné d’un film soviétique sur
le même sujet (P. Klouchantzev) didactique et
réalisé en maquettes.
Ajoutons deux films plus nettement « docu-
mentaires » : un film polonais relatant les tra-
vaux exécutés sur le chantier archéologique de
la cité lacustre ancienné de Biskupin, et la
reconstitution des conditions de vie autrefois.
Et surtout le film d’Arne Sucksdorff (Suède) :
Le Monde divisé, dans la manière de ses pré-
cédents chefs-d’œuvre. La nuit, dans la forêt
couverte de neige, un renard et une chouette
guettent un lapin qui sera leur proie. Une her-
mine, éperdue, ne sait où se cacher. Tout près
d’une maison de bois doucement éclairée, sort
une musique de Bach jouée à l’harmonium...
Cette paix, ainsi, rejoint le cruel mystère de la
vie et de la nature. — Pierre Michaut.
151
Le» films français aux U. S. A.
LES RECETTES VONT BAISSER DISENT LES
DISTRIBUTEURS A L’EXCEPTION DE
MM. SIRITZKY ET GARNER (VOG FILM)
Le bureau de New York de La Cinématogra-
phie Française, qui est situé 15 East 40 th Street,
New York 22 ( Murray-Hill 6.2.985) et qui est
dirigé par M. André Harley, a adressé un ques-
tionnaire aux dirigeants des maison de loca-
tion de films français afin de situer l’avenir de
ceux-ci aux U.S.A., renseignements qui intéres-
sent tçute l’industrie cinématographique fran-
çaise. Voici donc quelques renseignements sur
quelques grandes compagnies new-yorkaises et
les réponses qu’elles ont fournies :
Hoffberg Productions Inc.
Cette maison a été fondée en 1924. Le prési-
dent est J. H. Hoffberg, le vice-président M. Hoff-
berg, le, secrétaire général Wolfe Charney.
Cette compagnie distribue dans toute l’Amé-
rique et possède 26 productions françaises, parmi
lesquelles : Les Clandestins. Orage, Tarakanova.
Drame de' Shanghai.
M. Hoffberg considère qu’il y a actuellement
trop de films français sur le marché américain
et croit que la plupart de ceux-ci ne pourront
couvrir les frais de copies et droits d’impor-
tation.
Aucun des films exploités par cette compagnie
n’a dépassé 10.000 dollai's de recettes brutes; le
nombre de locations, obtenu par elle pour un
film, n’a jamais dépassé cinquante. Aucun grand
circuit américain ne s’est jamais intéressé aux
films Hoffberg; il y a eu quelques demandes de
circuits indépendants. Leurs seuls clients sont
les petits exploitants indépendants.
La compagnie, ces dernières années, n’a jamais
demandé le cachet du Johnston Office qui est
une sorte de censure organisée par les grands
circuits.
Cette compagnie n’a jamais passé un de ses
films dans une des grandes salles de Broad-
way ; elle fait des locations dans toutes les
salles spécialisées, dans quelques petites salles
de quartier et jamais dans les grandes salles
de quartiers.
Mr. Hoffberg pense que le marché des films
baissera probablement dans une proportion de
40 à 50 %, mais cela dépendra évidemment de
de la qualité des films et de l’intérêt qu’ils
susciteront dans le public américain. Quant à
lui, il aimerait acheter des films d’une valeur
exceptionnelle et différents de ceux produits
à Hollywood.
Il estime que fa plupart des vedettes fran-
çaises sont connues en Amérique et qu’il est
préférable d’avoir de grands noms sur le gé-
nérique. Les productions ayant' le plus de chance
d’avoir du succès sont les sujets à thèmes
sexuels.
D’après lui, il est absolument inutile de dou-
bler les films français, le public américain
n’ayant pas l’habitude de ce procédé. Il ne voit
aucun avenir pour nos films à la télévision, les
dimensions de l’écran ne permettant pas des
sous-titres lisibles.
A la fin du questionnaire, Mr. Hoffberg a
ajouté le commentaire suivant : « Il est grand
temps qu’un article paraisse dans un corpo-
ratif français pour donner la véritable situa-
tion des films français aux U. S. A. La plupart
des producteurs de ce pays croient qu’il existe
un énorme marché pour leurs films aux Etats-
Unis. Cela est dû principalement à la venue
massive sur le marché de gens inexpérimentés
depuis la fin de la guerre ; le plus grand nom-
bre d’entre eux se retireront avant la fin de
par André HARLEY
l’année prochaine. Sur dix films importés, il
est probable qu’un fera de 20.000 à 30.000 dol-
lars de recettes brutes, deux couvriront à peine
leurs frais et le reste ne rapportera jamais assez
d’argent pour rembourser à l’importateur les
droit qu’il aura avancés, ainsi que toutes les
dépenses nécessaires au lancement d’un film.
« Un film sur cinquante court une chance
de faire 50.000 dollars bruts. Les producteurs
français auraient intérêt à lire les critiques
du « New York Times » et voir ce qu’il ad-
vient de la plupart des films. » Et Mr. Hoffberg
termine : « Notre compagnie est la plus an-
cienne organisation de films importés aux U. S. A.,
nous nous sommes occupés de centaines de films,
ces informations sont donc basées sur une ex-
périence de nombreuses années. »
Léo Cohen.
Maison fondée en 1918. Le propriétaire en
est Léo Cohen, la directrice générale Regina
Cohen, le directeur des ventes Guy Conston. La
distribution directe se fait dans tous les Etats-
Unis. Films français en stock : La Maison du
Maltais, Falbalas, Le Voile Bleu, Club de Fem-
mes ; films nouveaux pour le programme 1948-
1949 : Donne-moi tes Yeux, Le Diable souffle.
La plupart des locations faites par Mr. Léo
Cohen proviennent des salles spécialisées et des
petites salles de quartier.
Mr. Cohen estime que le marché des films
français aux U.S.A. va tomber d’environ un
tiers dans l’année qui vient. Pour les futurs
films qu’il désirerait acquérir, sa préférence irait
à ceux ayant trait à la vie réelle des paysans
de France.
Pour lui, la vedette n’est pas importante pour
le marché américain si le film attire par son
sujet. Des vedettes comme Michel Simon, Louis
Jouvet, Jean Marais, Viviane Romance, Danielle
Darrieux peuvent cependant présenter un in-
térêt commercial. Le doublage n’est pas néces-
saire et il ne voit pas un grand avenir pour
les films français à la télévicion américaine à
cause de cette impossibilité de doubler et de
l’illisibilité des sous-titres.
Siritzky International Pictures Corporation.
Président : Léon Siritzky. vice-président :
Sam Siritzky, trésorier : Joseph Siritzky. Dis-
tribution dans tous les Etats-Unis. Production
française au programme 1947-1948 : 14 films,
dont 6 de Marcel Pagnol, Antoine et Antoinette,
Le Collier de la Reine, Farrebique. Il convient
d’ajouter pour 1949 : César, Volpone, Le Comé-
dien. La saison passée c’est La Fille du Puisa-
tier, de Pagnol, qui a réalisé les plus fortes
recettes.
Les grands circuits américains n’ont témoi-
gné aucun intérêt aux films Siritzky. Il en est.
en général, de même des circuits indépendants.
Seuls, les petits exploitants indépendants sont
à la base du marché des films étrangers à l’heure
actuelle. MM. Siritzky se plaignent d’avoir tou-
jours de grosses difficultés à obtenir le cachet
Johnston pour leurs films à succès parce que
les sujets, trop réalistes, sont contraires aux
lois de cette censure instituée autrefois par
Hayes.
Pas de clients parmi les grandes salles de
Broadway, ni les grandes salles de quartier.
La majorité de leur clientèle est composée de
salles spécialisées et le reste des petites salles
de quartier dont le nombre augmente réguliè-
rement.
CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
Une scène de 56, RUE PIGALLE interprétée
par Aimé Clariond et Jacques Dumesnil.
(Cliché Astoria Film.)
D’après MM. Siritzky, le marché américain
pour les films français sera aussi bon l’année
prochaine qu’il le fut la saison passée. Ils es-
timent même qu’il pourra augmenter suivant
la qualité des films. En ce qui concerne les
films qu’ils aimeraient acquérir, MM. Siritzky
ont répondu qu’ils désireraient seulement ceux
qu’Hollywood ne peut produire avec succès
à condition, bien entendu, qu’ils soient de la
plus haute qualité.
Les noms des vedettes ne sont importants
que lorsque les films sont très réussis. Même
des noms comme celui du regretté Raimu ou
de Louis Jouvet, ne peuvent aucunement venir
en aide à un mauvais film.
Il est actuellement inutile de doubler les films
français aux U.S.A. Jusqu’à ce jour, en effet,
ils n’ont atteint qu’un public à la recherche
d’art, donc hostiles au doublage, jamais le grand
public américain. Pour présenter des films dou-
blés au grand public, il faudrait que les cir-
cuits importants aident à leur exploitation.
Ils pensent que, malgré l’occasion qui pour-
rait se présenter d’être projetés à la télévision,
les films français n’ont pas un grand avenir
dans ce domaine au nombre limité de program-
mes. D’autres difficultés viendraient s’y ajou-
ter : la nécessité de projeter des films s’adres-
sant à un très large public interdisant les pro-
ductions réalistes et enfin l’impossibilité du sous-
titrage.
D’autre part, nous publions les informations
qui nous sont parvenues de Vog Film :
La chute verticale des rentrées des films
étrangers aux Etats-Unis a donné lieu à de
nombreuses controverses, mais les observateurs
les plus compétents sont convaincus que l’une
des deux causes principales de cette chute est
la qualité médiocre de la plupart des films im-
portés...
L’autre cause provient des conditions géné-
rales affectant, à l’heure actuelle, toutes les bran-
ches de l’industrie américaine du spectacle. Les
affaires sont mauvaises partout, tout simplement.
La plupart des importateurs, qui ont pu tenir,
réduisent leurs plans d’importation et parmi eux
la Vog fait un effort particulier.
En même temps qu’elle remportait un gros
succès avec Quai des Orfèvres, la Vog s’assurait
dans le pays une chaîne de salles sur laquelle
elle pourrait compter.
Parmi la demi-douzaine de films nouveaux
portés sur les liste ou trouve : L’Aigle à deux
Têtes, . Manon, Dédée d’Anvers.
A côté de ces importantes têtes de liste, Vog
se propose également de distribuer prochai-
nement L’Homme au Chapeau rond et Les Aven-
tures de Casanova et elle est en pourparlers pour
d’autres grandes productions françaises.
La saison qui vient verra aussi une distribu-
tion active des films plus anciens avec, en tête.
Qufii des Orfèvres, qui poursuit sa brillante
carrière à New York depuis l’hiver dernier et
a été présenté dans la plupart des grandes villes
tics Etats-Unis.
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
152
La partie essentielle de la technique de dis-
tribution de Vog Co est consacrée à une ex-
ploitation et une publicité intenses. A New York,
Noël Meadow s'occupe surtout de la publicité
et de l'exploitation, et en l’absence de M. Gar--
ner, de l’entreprise complexe de distribution.
C’est lui qui tient Vog au courant de la « réac- .
tion » du public américain vis-à-vis des films, j
De plus, il écrit et rédige les dialogues anglais !
pour les films en langue étrangère.
Signalons pour terminer que pour le lance-
ment de L’Aigle à deux Têtes à New York, Vog
Film C° avait invité M. Jean Cocteau à venir
présenter lui-même son œuvre. Vog Film C° a
organisé une grande réception en son honneur
en présence de hautes personnalités françaises
ainsi que du monde littéraire et artistique new
yorkaise (Greta Garbo, Maria Montez, J. -P. Au-
mont, Charlie Chaplin, etc.). Le « Cocteau's
charm » a été très apprécié.
La présentation de L’Aigle à deux Têtes au
Little Cinemet a été particulièrement brillante.
En même temps, Vog Film C° a présenté un
autre film français, L’Homme au Chapeau Rond,
le dernier film de Raimu, à I’Elysées-Cinéma.
La presse a été unanime à louer le jeu de
Raimu.
Bientôt Vog Film C° sortira Dédée d’Anvers
qui va débuter dans une grande salle de New
York où on lui prédit un très long « run » car
une présentation privée a prouvé le très bon
accueil réservé à ce film plein de réalisme et
d’un genre que le public américain apprécie et
qui rappelle leurs meilleurs films.
On attend avec impatience deux autres films
que Vog va bientôt lancer à New York et qui
sont Manon et Pattes Blanches.
Petit à petit, le public américain prend goût
aux meilleures productions françaises et des
salles de plus en plus nombreuses commencent
à passer, à New York et en province, les films
français.
Ainsi à New York les salles suivantes ont
adopté la politique du film français : Little
Cinemet, Arcadia, Plazza.
En province, le film français commence à
prendre place dans des endroits comme Kansas-
City, Hardford (Connecticut). Détroit, Pittsburg,
Providence, etc.,' et les demandes pour le film
français dans les grandes villes universitaires
sont de plus en plus nombreuses.
Nous ajouterons également les renseignements
fournis par A. F. Films, qui s’est spécialisée dans
l’exploitation des films français de court mé-
trage et sans doute la seule des U. S. A. C’est
une filiale des Actualités Françaises de Paris.
A F. Films.
Président : Nicolas Bongard, directrice géné-
rale Rosalind Ifossoff. Distribution dans tous les
Etats-Unis et dans la plupart des cas au Canada.
A New York, les courts métrages français
distribués sont réadaptés, remontés pour être
bien compris du public américain et, bien en-
tendu. commentés en anglais.
A. F. Films avait 25 films pour son programme
1947-1948, quatre seront ajoutés jusqu’à fin 1948
et celui de 1949 n’est pas encore arrêté.
A. F. Films n'a jamais traité avec les grands
circuits pour la raison simple que ceux-ci ont
un gros stock de courts métrages et n’ont donc
pas besoin de films étrangers. Par contre, les
circuits indépendants, grands et petits, louent
des films A. F. et le nombre de ces locations
augmente régulièrement, en particulier dans les>
salles qui ne passent qu’un seul grand film.
Cette compagnie s’est consacrée, depuis trois
ans. aux courts métrages et c’est sans doute
la première tentative de ce genre faite pour
des films étrangers. Les renseignements fournis
par A. F. sont donc d’une très grande impor-
tance.
Ils ont obtenus des locations dans 90 % des
salles spécialisées, dans 95 % des salles d’ac-
tualités et pour certains films dans 100 % de
ces_ dernières salles. Le nombre des locations
QUELQUES TRUQUAGES
INSOUPÇONNÉS
Il arrive souvent que pour obtenir photogra-
phiquement la réalité ou son apparence, le réa-
lisateur se voit dans l'obligation d’avoir re-
cours à des produits de remplacement ou à des
truquages. Ainsi vous voulez faire lécher par un
chat la main d'un artiste, il suffit de la frotter
avec une tranche de foie cru. Si c’est d’un chien
qu’il s'agit, une légère solution sucrée fera l'af-
faire. Une mince bande de caoutchouc blanc
fixée sur les dents d’un animal fait supposer
qu’il rit.
Les scènes de bagarres si fréquentes dans
les films du Far-West gagnent chaque jour en
réalisme et en sécurité grâce à l’emploi de ma-
tériaux nouveaux. Les vitres en résine synthé-
tique peuvent être brisées sans risque de bles-
sures. Les balles percutant dans les murs sont
des boulettes en matière plastique remplies de
poussière lancées avec une fronde de derrière-
la caméra. Le traître reçoit en gros plan une
balle en plein front, très simple : avec une
sarbacane l’on projette un œuf de saumon Dion
juteux. Il s’écrase et s’étale sur son front. L'ar-
tiste, dans sa main, tient une petite capsule
pleine de sirop de chocolat. Portant la main
à son front, il y écrase la capsule. Le liquide
se répand, créant un effet d’un réalisme qui
fera frémir d’horreur et aura l’avantage de
rendre très bien en technicolor. Tables et chai-
ses sont fabriquées spécialement en bois de
balsamée qui a la propriété de se briser très
facilement, sans causer la moindre contusion.
Les bouteilles sont en plâtre fin, contenant un
peu de concentré de tomate qui, en coulant, crée
l’illusion d’une blessure saignante. La sueur
peut être obtenue soit avec de fines gouttes
d’huile minérale ou anrès avoir enduit le vi-
sage ou le corps de graisse en y projetant des
gouttelettes d’eau.
Certains détails très réalistes de la vie cou-
rante que l'on voit dans presque tous les film ;
sont également des truquages. Un homme se
rase; il n’utilise pas de savon à barbe dont la
mousse sécherait presque immédiatement sous
la chaleur des projecteurs. La crème fouettée
est généralement utilisée en remplacement, car
elle fait aussi vraie et ne sèche pas rapidement.
Une tache de sang, rien de plus simple : un
peu de crème fouettée préalablement colorée, à
laquelle est mélangée un peu de mica brové ou
des paillettes de cuivre très fines... Les crocs du
fil de fer barbelé sont de minces morceaux de
caoutchouc noir, découpés en forme, glissés dans
les torons du fil de fer.
Rien de plus sympathique qu’une table bien
garnie, mais gare à la chaleur des projecteurs,
aux surprises de l’éclairage, aux fantaisies de
la caméra. C’est pourquoi la purée de pomme
de terre remplace la crème d’un appétissant
« ice-cream », le fromage se substitue au
beurre, de la cellophane froissée remplit l’office
de glace, des cubes de matière plastique trans-
parente rafraîchissent (?) votre cocktail qui
augmente continuellement et les films sont pré-
sentés'^par toutes les stations de télévision des
U.§.A. Us ont également reçu une forte demande
de la part d’institutions éducatives, ainsi que
de loueurs de films 16 mm. Et A. F. Films est
toujours prêt à importer des courts métrages
français qui poursuivent des buts éducatifs et
instructifs.
Dans un prochain article, nous donnerons les
réponses de Lopert International, Flag Films,
etc., qui nous sont parvenues trop tard pour
ce numéro. — André Harley.
n’est autre que du coca-cola ou un sirop quel-
conque. La buée sur le bord des verres est
obtenue avec des petites gouttelettes d’huile
minérale. Le caviar est obtenu avec du plomb
de chasse mêlé à de la graisse consistante. Le
whisky est généralement du thé, le vin rouge
du sirop de coca-Cola allongé d’eau, le vin blanc
du jus de citron. Pour éviter les reflets, la ver-
rerie est faite avec de la matière plastique spé-
ciale. Le lait, qui ne se photographie pas bien,
est presque toujours remplacé par un mélange
d’eau et de sel de magnésie. Les couteaux et
l’argenterie, toujours afin d’éviter les reflets,
sont enduits d’une très fine couche de cire li-
quide et de carbonate.
Les phénomènes atmosphériques ne sont pas
spécifiquement photogéniques. La pluie semble
bien plus réelle — en gros plan — si l’on utilise
du lait condensé délayé dans très peu d’eau.
Les nuages de poussière sont obtenus avec du
son finement moulu ou de l’alfa râpé. La grêle
des haricots blancs ou des pois secs peints en
blanc. La neige : pour cela utilisons des cris-
taux d’acide borique, ou des pommes de terre
coupées en fines lamelles, comme pour des
pommes « chips ». Pour obtenir de la glace sur
l’eau, il suffit uniquement de cire versée à la
surface. Les stalactites qui pendent en hiver
des gouttières se font avec des bandes de cel-
lophane trempées dans une solution d’alcool et
de paraffine. L’on peut encore les obtenir en
faisant égoutter sur un moule en bois une solu-
tion de silicate de soude. Vous voulez du givré
sur votre fenêtre? Frottez alors la vitre avec
un mélange de bière aigrie et de sulfate de
magnésie ou soit encore avec du thiosulfate de
soude (hyposulfite) , à moins que vous ne pré-
fériez utiliser de l’essence de camphre. Pour
réaliser des gouttes de rosée, vaporisez légè ■
rement herbes ou fleurs avec de l’huile miné-
rale. Le brouillard s’obtient en soufflant de la
vapeur sur des blocs de glace. Les couchers de
soleil, pour des raisons techniques, sont pres-
que toujours des levers de soleil — ceux-ci se
photographiant bien mieux — mais tournés à
l’envers.
De la gaze fine se met généralement à la
place des vitres des fenêtres et devant tableaux
ou peintures, les faisant mieux ressortir et évi-
tant tous reflets inopportuns.
Pour les films en couleurs, le réalisateur
veut que l’eau soit plus ou moins teintée
— bleue ou verte. — Fort simple : il suffit de
jeter dans le liquide des colorants alimentaires
tout simplement... Un bel incendie doit son
maximum d’effet aux teintes des flammes. Pour
y parvenir, le bois du pin de préférence ou
n’importe quel bois tendre sera utilisé; il sera
imbibé d’un des mélanges suivants puis laissé
à sécher. Pour obtenir des flammes vertes :
une livre d’acide borique pour 5 litres d’eau;
des flammes bleues : une livre de sulfate de
cuivre pour la même quantité d’eau: pour des
flammes rouges : une livre de nitrate de tron-
tium dans 5 litres d’eau.
Les effets d’explosion d’obus dans un champ
pour une scène de bataille se font en faisan!,
avec une faible charge de po idre. éclater un
récipient d’air comprimé préalablement enfoui
Comme quoi, dans les studios d’Hollywood,
que la crise n’a pas encore touché, l’illusion est
reine même pour les petits à-côtés de la vie quo-
tidienne et ce uniquement pour satisfaire des
exigences techniques : angles de prises de vues,
éclairages compliqués, travellings ou panora-
miques. ■ — P.-A. Buisine.
153
LA CINÉMATOGRAPHIE FRANÇAISE
PROGRAMMES de PARIS
SEMAINE DU 29 DECEMBRE
AU 4 JANVIER
FILMS FRANÇAIS
3® SEMAINE
Les Souvenirs ne sont pas à ven-
dre (R.A.C.), Impérial (15-12-48).
5° SEMAINE
Les Parents Terribles (Sirius), Au-
bert-Palace, Colisée, Gaumont-
Théâtre (1-12-48).
6" SEMAINE
Aux Yeux du Souvenir (Pathé-
Consortium-Cinéma), Marignan,
Marivaux (24-11-48).
La Belle Meunière (Gaumont-
Dist.), Madeleine (24-11-48), As-
tor (22-12-48).
FILMS ETRANGERS
2° SEMAINE
Jalousie (Warner Bros), Le
Triomphe (22-12-48).
L’As du Cinéma (M.G.M.), Caméo
(22-12-48).
Le Diable Blanc (Francinex), Le
Plazza, Apollo, Empire (22-12-48).
Narcisse Noir (Victory Film), Er-
mitage, Lynx, Français (24-12-48).
Belle Jeunesse (M.G.M.), Les Por-
tiques (22-12-48).
Le Joyeux Barbier (Paramount),
Eldorado, Paramount, (24-12-48).
Frisson d’Amour (M.G.M.), Nor-
mandie, Moulin-Rouge, Max-
Linder (24-12-48).
L’Homme d’Octobre (Patlié-Con-
sortium-Cinéma), Marbeuf (22-
12-48).
La Belle Esclave (Universal), Ely-
sées-Cinéma (24-12-48).
Changeons de Sexe (Mondia-Films),
California (18-12-48) ; New York,
Gaîté-Clichÿ (29-12-48).
Les Toréadors (Fox), Ciné-Opéra
(22-12-48) ; Napoléon (31-12-48).
Jupiter (Fox), Avenue (22-12-48).
3” SEMAINE
Les Pirates de la Manche (Gau-
mont-Distribution), César, Pari-
siana (15-12-48).
La Route est longue, Parmentier
(15-12-48).
6' SEMAINE
Le Procès (Filmax), Studio de
l’Etoile (24-11-48).
7» SEMAINE
Sept Ans de Malheur (Gray-
Films), Balzac, Helder, Scala,
Vivienne (17-11-48).
Le Miracle de la 34e Rue (Fox),
Broadway (17-11-48).
12u SEMAINE
Hamlet ( Victory-Films), Biarritz
(14-10-48).
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