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Full text of "La Cinématographie Française (Jul-Dec 1948)"

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Muséum  of  Modem  Art 


Digitized  by  the  Internet  Archive 
in  2017  with  funding  from 
Media  History  Digital  Library 


https://archive.org/details/lacinmatographie1266pari 


P ALBERT  el-  P.  DE  PERRECAUX 


I/MF/IM  l/N/Oi/E  M MONDE 


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F;  25  Francs  = 

P.rlllillllllllllillllllllllllllllllllllllllllli 

le:cinëma  français 

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APHIE 


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Budd  Abbott  et  Lou  Costello 
dans  une  scène  de  RIO  RITA. 


(M.G.M  ) 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
rue  Marsoulan,  Paris  (12')-  Adr.  Télégr. 
LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35,  85-36, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg. 
du  Com.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 7,50.  — Pour  tous  change- 
ments d’adresse,  nous  envoyer  l'ancienne 
bande  et  20  francs  en  timbres-poste. 


INDEX 

DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 

1947 

Un  Volume  de  600  pages,  21  X 13,5  illustré 
sous  couverture  souple. 

Pris  à nos  Bureaux  : 500  francs. 

Eàivoi  recommandé  France,  Outre-Mer 
et  Etranger  : 540  francs. 


EXPLOITANTS  en  16  mm. 

le  Comptoir  Général  do  Format  Réduit 

10,  Rue  de  Bassano  - KLÉ.  87-54 

vous  remercie  de  votre  confiance 
et  vous  apporte  la  preuve  nouvelle 
de  ses  persévérants  efforts 

avec 


* BATAILLE  DU  RAIL 

* ROME  VILLE  OUVERTE 


(Grand  Prix  International 

de  Cannes) 
(Grand  Prix  International  de 
Cannes  pour  l'Italie) 


* MON  AMOUR  EST  PRÈS  DE  TOI  (Tlno  Rossi) 

* PIERRE  ET  JEAN  (J.  Dumesnll  • R.  St-Cyr  - G.  Gil) 

* JUSTICIERS  DU  FAR-WEST  (3  époques) 


eic...  etc... 


’ BEL  ITA 

et  PRESTON  FOSTER 
dans 

L’EMPRISE 

(The  Hunted) 


CE  NUMÉRO  CONTIENT  : 


4. 


6. 


7. 


Grand  film  ALLIED  ARTISTS 
Distribué  par 

A.I.C. 

25,  rue  Quentin-Bauchart 
Tél.  : ELY.  30-21  et  ELY.  75-53 


Aucune  décision  du  Parlement  sur  le  plan 

d’aide 

Le  Comité  d’ Action  contre  le  projet  Géraud- 
Jouve. 

Appel'aux  distributeurs  indépendants. 

Un  arrêté  du  Conseil  d’Etat. 

Prorogation  du  quota  à l’écran. 

Les  nouveaux  paliers  de  l’impôt  sur  les 

spectacles  

Macario,  vedette  italienne  de  Comment  j'ai 
perdu  la  guerre,  est  à Paris. 

Important  jugement  sur  les  droits  de  la 
presse  filmée. 

L’EXPLOITATION  : 

Algérie  

Poitiers 

De  nouveaux  billets  de  location  mis  en  ser- 
vice. 

LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Les  films  en  cours. 

Nouveau  réalisateur,  René  Lucot  dirige  Les 

Dieux  du  Dimanche 

16  -18.-22.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 
17.  Scénariste,  Carlo  Rim  met  en  scène  L’Ar- 
moire Volante 

24.-25.  DANS  NOTRE  PROFESSION. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 
26.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  corporatives  à Paris. 


Laurent  Ollivier. 


12 


15. 


Jacques  Lamasse. 


F.  Mari. 

P.  Renault. 


G.  Turquan. 


P.  Robin. 


BLACK  GOLD 


avec 

ANTHONY  QUINN 

UN  FILM  EN  COULEURS 

de  ALLIED  ARTISTS 

Distribué  par 


A.I.C. 


25,  rue  Quentin-Bauchart 
Tél.  : ELY.  30-21  et  ELY.  75-53 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CHARFILMS  et  Jacques  BORIS 

présentent 

3 NOUVELLES  VEDETTES 

PAUL  DUPUIS  - JACQUES  AUGER 
NICOLE  GERMAIN  dans 

LA  FORTERESSE 

Le  premier  film  français  réalisé  au  Canada 

par  FEDOR  OZEP 

Distribution  pour  la  France  métropolitaine 

FILMS  TRIOMPHE 

23,  Rue  Lavoisier  - PARIS  (Tél.  Anj.  41-03) 

mmKmnmnnnmmiitH»nm»TTm 


rrTTYTTXS 


BUSTER  KEATON 


nous  revient  après  dix  ans  d'absence 

DANS 

UN  GRAND  FILM 


LE  TERRIBLE  BARBE-BLEUE 

(titre  provisoire) 

Une  Production  de  ALEJANDR O 5ALKSND  réalisée  en  1947 

En  cours  de  doublage  en  langue  française 

m 

DISTRIBUTION  : 

Grande  Région  Parisienne  CINÉFI,  33,  Champs-Elysées  - Bal.  08-07 
Lille  MORGENSTERN,  165 , Boulevard  de  la  Liberté  - Tél.  481-16 

VENTE  POUR  : 

AUTRES  REGIONS  DE  FRANCE,  AFRIQUE  DU  NORD,  CANADA,  PROCHE-ORIENT  ET 

EUROPE 

ADRAR  FILMS 


33,  Champs-Élysées,  PARIS  (8e)  - Tél.  : Bal.  16-85 


YTTTTIIIIIIIIX3LXI.Xr 


REVUE 


HEBDOMADAIRE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


AUCUNE  DÉCISION 

DU  PARLEMENT 
SUR  LE  PLAN  D’AIDE 


Mardi  matin  29  .iuin,  l’Assemblée  Nationale  a 
iscuté  du  projet  de  loi  d’aide  temporaire  à l’in- 
ustrie  cinématographique. 

Peut-on  tirer  des  conclusions  de  ce  débat  qui  n’a 
ien  apporté  au  Cinéma  puisque,  après  un  vote 
epoussant  par  408  voix  contre  183,  un  amende- 
îent  de  M.  Grenier,  député  communiste,  deman- 
ant  un  prélèvement  de  25  % sur  la  part  produc- 
;ur  des  films  doublés  en  français,  le  projet  de 
I.  Géraud-Jouve  a été  renvoyé  devant  la  com- 
îission  presse-radio-cinéma  de  l’Assemblée? 

La  seule  conclusion  à tirer  est  que  les  parlemen- 
rires  s’intéressent  de  plus  en  plus  au  Cinéma, 
rais  que  leurs  interventions  et  les  chiffres  qu’ils 
gitent  sont  souvent  empreints  de  fantaisie.  Il  n'en 
emeure  pas  moins  que  MM.  Géraud-Jouve,  Bichet, 
luron,  Grenier,  Hugues,  Eugène  Petit  dit  Clau- 
ius,  Lussy  et  Borel  font  preuve  de  la  plus  grande 
onne  volonté  et  il  n’est  pas  inutile  d’ajouter  que 
il.  Buron,  rapporteur  pour  avis  de  la  Commission 
es  Finances,  a pu  déclarer  que  ladite  commission 
tait  décidée  à ne  pas  taxer  les  5 francs  si  ceux-ci 
levaient  être  appliqués. 

PROTESTATIONS 
DES  DISTRIBUTEURS 

Nous  avons  déjà  dit  que  le  projet  mis  en  dis- 
ussion,  — et  M.  Géraud-Jouve  a précisé  à la  tri- 
tune  de  l’Assemblée  qu’il  avait  été  élaboré  avec 
e concours  de  la  Confédération  Nationale  du  Ciné- 
na  français  — ne  réalisait  pas  l’unanimité  des 
lifférentes  branches  de  l’industrie.  On  lira,  en  effet, 
lans  les  pages  suivantes,  un  appel  aux  distribu- 
eurs  indépendants  qui,  croyons-nous  savoir,  for- 
nent  un  comité  d’action  pour  lutter  contre  la 
axe  à la  sortie. 

PROTESTATIONS  DE  LA 
:ÉDÉRATION  DE  L’EXPLOITATION 

D’autre  part,  nous  avons  vu  M.  Trichet,  Prési- 
lent  de  la  Fédération  de  l’Exploitation,  qui  nous 
i rappelé  qu’il  est  opposé  à tous  ces  plans  d’aide 
i l'industrie  sous  la  forme  proposée  et  particuliè- 
rement contre  cette  taxe  additionnelle  de  5 et 
Ï0  francs  par  place. 

PROTESTATIONS  DU 
COMITÉ  D’ACTION 

Enfin,  MM.  Lussiez  et  Mollard,  du  Comité  d’Ac- 
:ion  de  l’Exploitation,  tiennent  à s’élever  haute- 
ment contre  les  paroles  de  M.  Bichet,  ancien  mi- 
nistre de  l’Information,  qui  a prétendu  que  la 
fraude,  de  la  part  de  l’Exploitation,  était  de  l’ordre 
le  quatre  milliards,  frustrant  ainsi  la  production 
de  quelque  700  millions  annuellement. 

Ils  précisent  que  le  Comité  d’Action  est  décidé 
à lutter  de  toutes  ses  forces  contre  les  5 francs 
et  qu’il  ira  dans  cette  lutte  jusqu’à  la  fermeture 
des  salles.  Le  Comité  d’Action,  qui  a envoyé  une 
lettre-circulaire  à tous  les  parlementaires  — lettre 
•qu’on  lira  d’autre  part  — conseille  à tous  ses  mem- 


bres de  contacter  leurs  députés  respectifs  afin 
que  la  loi,  sous  sa  forme  actuelle,  ne  soit  pas  votée. 

Comme  on  le  voit,  le  projet  de  M.  Géraud-Jouve 
se  heurte  à de  sérieuses  protestations. 

La  Commission  Presse-Radio -Cinéma  de  l’Assem- 
blée Nationale  va  donc  reprendre  ce  projet,  discu- 
ter les  articles,  examiner  les  amendements  dépo- 
sés qui  étaient,  à l'issue  du  débat,  au  nombre  d une 
cinquantaine,  et  nous  aurons  vraisemblablement 
une  nouvelle  séance  à la  Chambre  la  semaine  pro- 
chaine. 

Pour  terminer,  disons  que  de  nombreuses  per- 
sonnalités de  l’industrie  assistaient  à ces  débats, 
notamment  MM.  Weil-Lorac,  délégué  général  de 
la  Confédération;  Trichet,  Viguier,  Lussiez,  Mollard, 
Kamenka,  Jean  Dela'nnoy,  Jacques  Becker,  Claude 
Autant-Lara,  Pierre  Blanchar,  François  Périer, 
Marcelle  Géniat,  ainsi  que  MM.  Gérald  Mayer,  de  la 
Motion  Picture  Association,  qui  est  arrivé  à Paris 
il  y a quelques  jours  et  M.  Frank  MacCarthy,  dé- 
légué de  la  M.P. A.  en  France. 

INCIDENCES 

La  présence  à la  Chambre  de  ces  deux  person- 
nalités américaines  ne  surprendra  nullement  car 
I ainsi  que  nous  l’avons  déjà  dit,  les  grandes  com- 
pagnies américaines  seraient  durement  touchées 
par  une  taxe  à la  sortie.  U semble  même  qu  elles 
seraient  décidées,  si  la  loi  Jouve  était  votée,  à 
abandonner  le  marché  français  et  naturellement 
à ne  pas  même  discuter  de  la  révision  des  accords 
Blum-Byrnes. 

Certains  pourront  s’en  réjouir.  Il  n’est  pas  inutile 
cependant  de  rappeler  que  le  Gouvernement  fran- 
çais vient  de  signer  des  accords  bi-latéraux  avec  le 
Gouvernement  des  Etats-Unis,  qui  doivent  être 
ratifiés  par  l'Assemblée  Nationale  ces  jours -ci  et 
qui  comportent  notamment  des  clauses  se  rappor- 
tant aux  sociétés  américaines  s’installant  en 
France. 

* 

* * 

Vaut-il  mieux  traiter  entre  1 industrie  cinéma- 
tographique américaine  et  l’industrie  française,  ou 
vaut-il  mieux  attendre  que  les  Pouvoirs  Publics 
décident,  c’est-à-dire  mettent  l’industrie  devant 
des  faits  qui  ne  seront  plus  discutables?  Nous  pen- 
chons franchement  pour  la  première  solution  qui 
entraîne  peut-être  une  révision  des  problèmes  ac- 
tuellement posés  et  notamment  Ta  loi  d’aide  tem- 
poraire au  Cinéma,  mais  qui  a ï’énorme  avantage 
de  ne  pas  faire  dépendre  le  Cinéma  français  des 
marchandages  diplomatiques.  — Laurent  Ollivier. 

♦ 

M.  G.  JIF,  Président  de  la 
Fédération  des  distributeurs 

Nous  apprenons  que  M.  G.  Jif,  membre  du  Co- 
mité-Directeur de  la  Fédération  des  Distributeurs, 
vient  d’être  nommé  Président  de  la  Fédération  des 
Distributeurs  Français  à la  suite  de  la  démission 
de  M.  Lelong. 


Georges  Marchai  et  Micheline  Presle  écoutent  les 
conseils  de  leur  metteur  en  scène,  Marcel  L'Herbier, 
sur  le  plateau  où  se  réalise  actuellement 
LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI 
production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 


LE  COMITE  D’ACTION 
CONTRE  LE  PROJET 
GERAUD-JOUVE 

Le  Comité  d’Action  pour  la  Défense  du  Cinéma 
Français  Indépendant  nous  communique  copie 
de  la  lettre  qu’il  vient  d’adresser  à tous  les 
Parlementaires  : 

Monsieur  le  Député, 

L’Assemblée  Nationale  va  être  incessamment  sai- 
sie des  rapports  établis  par  M.  Géraud-Jouve,  dé- 
puté, au  nom  de  la  Commission  de  la  Presse,  sur 
deux  projets  de  loi  relatifs  à l'industrie  cinémato-. 
graphique. 

J’ai  l’honneur  de  vous  informer  que  les  Direc- 
teurs des  Cinémas  français  dans  leurs  Assemblées 
générales  syndicales  de  Paris.  Lyon,  Nice,  Bor- 
deaux, Toulouse,  Marseille,  etc.,  ont  élevé  leurs 
protestations  unanimes  contre  ces  deux  textes. 

Le  premier  projet,  tendant  à modifier  la  loi 
n"  46-2.360  du  25  octobre  1946,  renforcerait  les  sanc- 
tions existantes  frappant  les  infractions  aux  déci- 
sions réglementaires  du  CENTRE  NATIONALE  DU 


CINEMA. 

Il  faut  souligner  que  les  sanctions  applicables 
depuis  1946  (Art.  16  de  la  loi  précitée)  comportent 
déjà  : 1"  l’interdiction  définitive  d’exercer  la  pro- 
fession; 2"  des  amendes  au  profit  du  TRESOR  (20  % 
du  chiffres  d’affaires  annuel)  ; 3°  la  fermeture  de 
l’entreprise  pour  la  durée  d’une  année. 

Ce  sont  ces  sanctions  en  vigueur,  dont  la  gravité 
et  le  caractère  exceptionnel  dans  la  législation  ré- 
publicaine ne  vous  échappera  pas,  que  le  projet  de 
votre  Commission  de  la  Presse  entend  comxaléter 


ir  une  disposition  exorbitante. 

Une  autorité  administrative  (le  CENTRE  NATIO- 
AL  DU  CINEMA  est  dirigé  par  un  préfet  nomme 
m décret  en  Conseil  des  Ministres)  détiendrait 
pouvoir  draconien  d’ordonner  la  mise  sous  se- 
aestre  d’une  entreprise  avec  attribution  à son 


durée  du  séquestre.  , 

Cette  disposition,  qtii  semble  empruntée  a la 
législation  des  régimes  politiques  totalitaires,  éta- 
blirait un  redoutable  précédent  pour  I économie 


française. 


4 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» 


Le  second  projet  de  loi  n’apporterait  pas  iu  Ci- 
néma français  l'aide  escomptée,  tout  en  infligeant 
aux  spectateurs  un  sacrifice  inutile  qui  les  con- 
duirait à déserter  les  salles. 

Ses  dispositions  essentielles  consistent  en  effet  : 
1°  à frapper  les  Cinémas  d’une  « surtaxe  spé- : 
ciale  » attribuée  aux  producteurs  de  films; 

2°  réciproquement,  a frapper  les  films  d’une  « taxe 
de  sortie  » attribuée  aux  directeurs  de  cinéma. 

Cet  échange  de  prélèvements  entre  producteurs 
de  films  et  directeurs  de  salles  se  traduirait  par 
une  opération  blanche,  donc  inutile,  si  son  montant 
ne  devait  être  longuement  grevé,  au  passage,  des 
frais  de  gestion  de  deux  « Fonds  spéciaux  » de 
répartition,  avec  création  de  nombreux  fonction- 
naires officieux. 

Ce  projet  est,  lui  aussi,  assorti  de  sanctions  dra- 
coniennes (Art.  7)  permettant  par  exemple  la  fer- 
meture de  la  salle,  par  simple  décision  administra- 
tive, en  cas  de  retard  dans  le  paiement  de  la  Taxe. 

Cette  disposition,  sans  exemple  dans  la  législa- 
tion française,  constituerait  un  précédent  redou- 
table pour  l’ensemble  des  contribuables  qui  ne  sont 
pas  en  règle  au  jour  dit  avec  leurs  percepteurs. 

Le  Parlement  n’a  jamais  accordé  un  tel  pouvoir 
discrétionnaire  aux  administrations  de  l’Etat,  même 
à celle  des  Finances. 

Mais  la  conséquence  la  plus  grave  du  Projet  de 
Loi  serait  que  les  tarifs  d’entrée  dans  les  Cinémas 
devraient  obligatoirement  être  majorés  de  façon  sen- 
sible (15  % pour  les  places  populaires)  au  moment 
même  où  s'affirme  une  politique  générale  de  caisse 
des  prix. 

Certes  les  tarifs  des  Cinémas  ne  correspondent 
pas  aux  indices  actuels  puisqu’ils  s’établissent  au 
coefficient  6 par  rapport  à 1939  ; et  c’est  là  la  rai- 
son profonde  de  la  crise  du  Cinéma  français  car, 
placée  dans  de  telles  conditions  de  déséquilibré 
entre  les  prix  de  fabrication  (Coefficient  15)  et  les 
prix  de  vente,  aucune  industrie  ne  pourrait  sub- 
sister normalement  dans  une  branche  quelconque 
de  l’économie  nationale,  même  dans  le  secteur  na- 
tionalisé et  subventionné. 

Les  circonstances  présentes,  d’ordre  matériel 
comme  psychologique  (diminution  du  pouvoir 
d aehat,  campagne  pour  la  baisse)  interdisent  tou- 
tefois pour  l'instant  toute  augmentation  du  prix  des 
places. 

Les  Directeurs  de  Cinéma  unanimes  se  refusent 
à envisager  une  majoration  des  tarifs  d’entrée, 
même  si  elle  devait  être  à leur  seul  profit,  car  le 
public,  de  moins  en  moins  nombreux  depuis  1946, 
abandonnerait  complètement  les  salles. 

Les  spectateurs,  au  demeurant,  n’ont  pas  à con- 
sentir de  sacrifices  particuliers  pour  pallier  les  in- 
suffisances professionnelles  de  certains  producteurs 
et  les  prodigalités  de  certains  autres. 

Notre  COMITE  D’ACTION  soumet  actuellement 
à l’examen  de  la  profession  un  plan  d'ensemble, 
dont  l’application  au  Cinéma  français  (à  défaut 
d'une  augmentation  logique  mais  irréalisabie  de 
ses  tarifs)  de  surmonter  les  difficultés  présentes 
par  un  effort  de  réorganisation  intérieure  soutenu 
par  les  Pouvoirs  Publics, 

Il  croit  pouvoir  demander  au  Parlement  de  ne 
pas  paralyser  l'action  professionnelle  par  l’adop- 
tion néfaste  de  dispositions  au  caractère  artificiel 
et  arbitraire. 

J’ai  donc  l’honneur,  au  nom  du  COMITE  D'AC- 
TION, de  vous  prier  de  repousser  les  deux  projets 
de  loi  soumis  à votre  décision  par  la  Commission 
de  la  Presse  (Rapporteur  : M.  Géraud-Jouve). 

Veuillez  agréer.  Monsieur  le  Député,  l'assurance 
de  ma  haute  considération. 

Pour  le  COMITE  d’ACTION  : 

Le  Président. 

Raymond  LUSSIEZ. 
> 

UN  APPEL 

AUX  DISTRIBUTEURS 
INDEPENDANTS 


cents  francs  le  mètre  pour  un  programme  com- 
plet de  3.000  mètres)  ou  se  démettre  et  passer  la 
main  à un  trust  d'Etat  ou  étranger. 

Voilà  les  résultats  de  faillite  où  nous  a conduit 
la  carence  de  la  Fédération  générale  des  Distribu- 
teurs. On  vous  a divisés  par  des  mesures  vexa- 
toires  et  à présent,  on  vous  dresse  contre  l’exploi- 
tation, mais  il  reste  acquis  que  vous  ne  ferez  rien 
de  durable  sans  son  appui. 

C’est  un  triste  bilan  pour  1948,  mais  il  est  temps 
encore  que  les  distributeurs  français  se  ressaisis- 
sent pour  combattre  par  tous  les  moyens  un  pro- 
jet de  loi  en  instance  d’être  voté  et  qui  signifie  la 
faillite  à bref  délai. 

Vous  êtes  quarante  distributeurs  indépendants 
qui  représentez  une  force  supérieure  aux  autres 
distributeurs-producteurs,  car  vous  exploitez  plus 
de  cent  films  dans  l’année  et  vous  réalisez  un  chif- 
fre d'affaires  supérieur  à deux  milliards. 

Distributeurs  Français,  Parisiens  et  Régionaux, 
unissez-vous  au  sein  d’un  Comité  d’Action,  pour  1 
mener  une  bataille  commune  avec  toute  l’exploi- 
tation. 

Max  ROUHIER, 

Représentant  libre  aux  Indépendants 
U.P.F.,  C.I.D.,  Lauzun. 


LE  QUOTA 

EST  MAINTENU  EN  VIGUEUR 

Le  Président  du  Conseil  des  Ministres,  sur  le 
rapport  de  M.  Robert  Lacoste,  ministre  de  l’In- 
dustrie et  du  Commerce,  des  Ministres  des  Af- 
faires étrangères,  de  l'Intérieur,  des  Finances, 
des  Affaires  économiques  et  de  la  France  d'Ou- 
tre-mer,  maintient  provisoirement  en  vigueur  le  | 
décret  n°  46-1812  du  17  août  1946,  relatif  à 
l’exploitation  en  France  des  films  cinématogra- 
phiques impressionnés,  par  décret  du  23  juin  ■ 
1948,  publié  au  J.  O.  du  24  juin  1948  (page  6093).  ! 

Rappelons  que  le  décret  du  17  août,  qui  ins- 
tituait le  quota  à l’écran  de  quatre  semaines 
obligatoires  sur  13  pour  les  films  français,  arri- 
vait à expiration  le  30  juin  1948. 

♦ 

LE  BUDGET  DU  C.N.C. 

On  sait  que  la  subvention  au  Centre  National 
de  la  Cinématographie,  prévue  par  la  loi  du 
25  octobre  1946,  relève  du  Ministère  de  l’Indus- 
trie et  du  Commerce. 

Pour  1948,  la  subvention  demandée  est  de 
32.894.000  fr.,  crédit  inférieur  à celui  de  1947, 
qui  était  de  55.800.000  fr.,  car  on  prévoit  un 
accroissement  des  recettes  propres  au  C.N.C. 

Par  contre,  une  décision  récente  ayant  confié 
au  Ministère  de  l’Industrie  et  du  Commerce  la 
responsabilité  du  Festival  de  Cannes,  20.000.000 
sont  demandés  à ce  titre. 

La  Commission  des  Finances  a réduit-  d’un 
million  la  subvention  accordée  au  C.N.C.,  ce 
qui  porterait  la  subvention  générale  (Festival 
de  Cannes  compris),  à 51.894.000  francs. 

Ces  chiffres  sont  ceux,  répétons-le,  de  la  Com- 
mission des  Finances  de  l’Assemblée  Nationale. 

La  discussion  du  budget,  qui  devait  venir  en 
discussion  mardi  dernier,  a été  reportée,  aussi 


Jchnny  Weissmuller  et  Acquanetta  interprètes  de 

TARZAN  ET  LA  FEMME  LEOPARD. 

(Cliché  RKO.) 


CONGRES 

DE  LA  FEDERATION 

Les  journaux  corporatifs  ont  publié,  récem- 
ment, une  notice  concernant  le  Congrès  de  la 
Fédération  Nationale  des  Cinémas  Français,  qu. 
se  tiendra  à Dijon-Beaune,  le  7 et  8 juillet  1948. 

La  Fédération  Nationaîe  des  Cinémas  Français 
précise,  à ce  sujet,  qu’il  lui  a été  possible  de 
réviser  les  prix  qui  avaient  été  publiés  récem- 
ment pour  ces  manifestations. 

C’est  ainsi  que  le  prix  global  a pu  être  ra- 
mené à 2.950  fr.  et  peut  être  décomposé  de 


la  manière  suivante  : 

— Déjeuner  du  mercredi  7 à Dijon.  . 750  fr. 

— Banquet  du  mercredi  7 au  soir  à 

Dijon  1.200  fr. 

— Déjeuner  du  jeudi  8 à Beaune . . . . 800  fr. 

— Transport  Dijon-Beaune  et  retour.  200  fr. 


Les  directeurs  ne  désirant  pas  participer  à 
toutes  les  manifestations  devront  le  préciser  en 
effectuant  leur  règlement,  à la  permanence  : à 
M.  Maillard  la  Grande  Taverne,  à Dijon. 


Le  Programme 
des  Manifestations  du 
Congrès 

Les  congressistes  auront  à leur  tête  M.  Tri- 
chet,  Président  de  la  Fédération  Nationale  des 
Cinémas  Français;  MM.  Xardel  et  Pouradier- 
Duteil,  Vice-Présidents;  M.  Remaugé,  Président 
de  la  Confédération  du  Cinéma,  etc... 

Le  mercredi  7 juillet,  l’Assemblée  générale 
débutera  par  une  séance  de  travail,  après  déjeu- 
ner, les  congressistes  poursuivront  l'étude  de 
leurs  travaux. 

Le  soir,  un  grand  banquet  aura  lieu  à la  Salle 
des  Etats  du  Palais  des  Ducs  de  Bourgogne 
(Hôtel  de  Ville)  auquel  participeront  toutes 
les  autorités  du  département. 


Nous  recevons  de  M.  Max  Rouhier,  représen- 
tant de  plusieurs  maisons  indépendantes  de  dis- 
tribution, l’appel  suivant  : 

La  plupart  des  distributeurs  français  indépen- 
dants ignoraient  jusqu’aux  débats  de  mardi  dernier, 
à l’Assemblée  Nationale,  le  détail  complet  du  pro- 
jet de  loi  sur  une  aide  temporaire  à l’Industrie 
cinématographique,  présenté  par  les  rapporteurs  I 
des  Commissions  de  la  Presse  et  des  Finances,  MM. 
Géraud-Jouve  et  Buron. 

Les  distributeurs  sont  à présent  fixés  définitive- 
ment sur  leur  sort,  ce  sont  uniquement  eux,  et 
non  les  producteurs  de  films,  comme  on  l’a  insinué, 
qui  feront  les  frais  de  l’aide  temporaire  à l’Indus- 
trie cinématographique. 

La  taxe  de  sortie  de  films  perçue  à la  délivrance 
du  visa  d'exploitation  s’entend  aussi  bien  pour  les 
films  de  long  ou  court  métrage  100  % français 
ou  en  version  doublée,  dont  la  présentation  publi- 
que aura  lieu  postérieurement  à la  publication  de 
la  loi  . 

Cette  taxe  va  frapper  si  durement  des  distribu- 
teurs français  indépendants  qu’ils  devront  :apitu- 
ler  devant  les  exigences  des  finances  qui  seront  en 
droit  d’exiger  la  bagatelle  de  3.600.000  fr.  (douze 


ne  serons-nous  fixés  sur  la  subvention  accordée 
au  Centre  National  de  la  Cinématographie 
qu’après  les  délibérations  des  Parlementaires. 

♦ 

UN  ARRÊTÉ  DU  C.O.I.C. 
ANNULÉ 

PAR  LE  CONSEIL  D’ÊTAT 

Le  Conseil  d’Etat  statuant  au  contentieux, 
en  sa  séance  du  25  juin  1948,  a annulé,  sur  le 
recours  du  Syndicat  français  des  Directeurs 
de  Théâtres  cinématographiques,  l’arrêté  du  25 
mai  1945,  paru  au  J.  O.  du  31  du  même  mois, 
concernant  la  réglementation  des  transactions 
des  entreprises  cinématographiques. 

L’arrêté  du  25  mai  1945  émanait  du  C.O.I.C. 
susvisé  par  le  ministre  de  l'Information. 


Au  cours  de  la  soirée  du  7 juillet,  deux 
grandes  « premières  mondiales  » seront  pré- 
sentées au  public  dijonnais.  Ces  deux  uniques 
représentations  se  dérouleront  dans  les  deux 
plus  vastes  salles  de  la  ville  (Darcy-Pal/vce  et 
Grande  Taverne)  . Plusieurs  vedettes  doivent 
présenter  ces  deux  films  absolument  inédits. 
Ensuite,  l'Amicale  Centre-Est  du  Cinéma  don- 
nera une  grande  soirée  dansante  à laquelle  assis- 
teront les  vedettes  venues  présenter  les  films. 

Le  lendemain,  jeudi  8 juillet,  les  congres- 
sistes se  rendront  à Beaune  et  visiteront  les 
Hospices  et  les  diverses  caves,  puis  ce  sera  la 
réception  au  Caveau  Beaunois  et  le  « Dîner  aux 
Chandelles  ». 

Signalons  enfin  que  des  opérateurs  de  prises 
de  vues  seront  à Dijon  et  à Beaune  et  prendront 
des  vues  du  Congrès  qui  passeront  dans  toutes  les 
Actualités.  — A.  Bouldour. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


NOUVEAUX  PALIERS  POUR 
L’IMPOT  SUR  LES  SPECTACLES 
EN  VIGUEUR  DEPUIS  LE  19  JUIN 

(Loi  48-978  du  16  Juin  1948  - J.  O.  du  17  Juin  1948) 

Après  la  suppression  du  palier  de  la  Taxe  de  produc- 
tion, qui  avait  profité  surtout  à la  Grande  Exploitation, 
la  réforme  actuelle  allège  surtout  les  taxes  de  la 
Moyenne  Exploitation . Mais  rien  n’a  été  fait  pour  les 
Petites  Salles  qui  font  moins  de  1 5.000  fr.  par  semaine. 


Depuis  plus  d’un  mois,  nous  tenions  au  cou- 
rant nos  lecteurs  des  modifications  qui  devaient 
être  apportées  par  la  loi  de  Finance,  aux  pa- 
liers de  l’impôt  sur  les  spectacles.  Dans  notre 


lecture  cette  modification  et  le  17  juin,  le  J.  O. 
publiait  la  loi  de  Finance,  d’où  nous  extrayons 
les  articles  définissant  le  nouvel  impôt  sur  les 
spectacles. 


Le  nouvel  Impôt  sur  les  Spectacles 


NOUVEAUX  PALIERS 

TARIFS 

ANCIENS 

PALIERS  . 

1 

2 

3 

4 

0 à 

35.000  fr 

2 

5 

8 

10 

De  0 à 

15.000  fr. 

35.001  à 

100.000  fr 

5 

10 

13 

16 

De  15.001  à 

50.000  fr. 

100.001  à 

150.000  fr 

8 

13 

18 

22 

De  50.001  à 

1*20.000  fr. 

Au-dessus 

de  150.000  fr 

10 

18 

22 

26 

Au-dessus  de  120.000  fr. 

n°  1262,  du  5 juin,  nous  avions  précisé  que  le 
Gouvernement  avait  accepté  la  proposition  de 
M.  Duchet,  conseiller  de  la  République,  fixant 
à 35.000,  100.000  et  150.000  les  nouveaux  paliers. 
L’Assemblée  Nationale  a ratifié  en  seconde 


Votre  public  aimera 

L’AIGLE  NOIR 
« 


EXPLOITANTS, 

programmez-le 

DISTRIBUTION  : LUX-FILMS 


EXTRAIT  DE  LA  LOI  N»  48-978  DU  16  JUIN  1948 
PORTANT  AMENAGEMENTS  FISCAUX 
Extrait  du  chapitre  III 
« Contributions  Indirectes  » 

Article  39.  — Les  paliers  de  recettes  hebdo- 
madaires visés  à l’article  474  du  code  des  Con- 
tributions Indirectes  pour  l’imposition  des  ciné- 
matographes sont  modifiés  et  fixés  ainsi  qu'il 
suit  : 

Jusqu’à  35.000  fr.; 

De  35.001  à 100.000  fr.; 

De  100.001  à 150.000  fr.; 

Au-dessus  de  150.000  fr. 

Article  40.  — Il  est  ajouté  à l’article  474  du 
code  des  Contributions  Indirectes,  l’alinéa  sui- 
vant : 

« Dans  les  communes  ayant  adopté  le  tarif 
« n°  4,  les  conseils  municipaux  peuvent  décider 
« une  réduction  de  25  % du  taux  d’imposition 
« en  faveur  des  music-halls,  spectacles  de  va- 
« riétés  et  spectacles  cinématographiques  com- 
« portant,  dans  leur  programme,  une  partie 
« d’attractions  (numéros  de  variétés  et  d’orches- 
« tre)  dont  la  durée  ne  sera  pas  inférieure  à 
« vingt  minutes  ». 

Ces  deux  articles  ont  ûne  portée  bien  diffé- 
rente. 

Le  second  n’intéresse  qu'un  petit  nombre  de 
salles  donnant  des  attractions  et  n’allègera  leurs 
charges  que  dans  la  mesure  où  les  municipalités 
voudront  bien  utiliser  la  faculté  de  réduction 
de  25  % du  tarif  4 que  l'Etat  leur  offre. 

Plus  important  est  l’article  39,  dont  l’applica- 
tion est  automatique,  générale  et  immédiate. 
Voici  ci-dessus  le  nouvel  impôt  sur  les  specta- 
cles : 

Les  réductions  d’impôt  que  permettent  les 
nouveaux  paliers  sont  calculées  au  premier  ta- 
bleau de  la  page  suivante. 

Ainsi,  la  détaxation  oscille  entre  600  fr.  pour 
les  salles  moyennes  et  5.400  pour  les  grandes 
salles. 

Elle  n’est  donc  pas  très  importante  et  ne 
saurait  à elle  seule  tirer  le  cinéma  du  marasme 
actuel.  Son  plus  grave  défaut  est  de  négliger 
totalement  les  petites  salles,  qui  font  moins  de 
15.000  fr.  par  semaine  et  elles  sont  hombreuses, 
surtout  dans  le  Format  Réduit. 


Propos  en  marge... 

...  d’une  supei production 
internationale 

de  P.  ALBERT  (R.A.C.) 
de  P.  de  PERREGAUX  (R  I C.) 


Jean-Louis  Barrault  - Bernard  Blier 
Hélène  Perdrière  - Louis  Seigner 

dans  un  film  de 
CHRISTIAN-JAQUE 

D’HOMME  A HOMMES 

Distribution  et  vente  pour  le  monde  entier  : 

RÉALISATIONS  D’ART  CINÉMATOGRAPHIQUE 

(R.  A.  C.) 


DISIRIBUTION 


Henri  DUNANT  ( Jean-Louis 
BARRAULT)  a reçu  dans  sa  mansarde 
de  Belleville  une  visite  inattendue  : 
le  fils  d'Eisa  KASTNER  (Serge 
EMRICH)  est  venu  lui  signifier  dure- 
ment qu’il  ne  tolérerait  pas  que  sa 
mère  dilapide  sa  fortune  pour  l’aider 
dans  ses  projets...  et  qu’il  n’adrr.et- 
tait  pas  non  plus  qu’elle  songe  à 
l’épouser,  lui,  un  failli. 

“Votre  mère  est  très  riche  et  je 
suis  pauvre  - répond  DUNANT  - C’est 
assez  pour  m’interdire  les  projets 
que  vous  me  prêtez...  Je  le  regrette 
d’ailleurs...  Il  m’aurait  été  agréable 
d’avoir  un  fils  comme  vous  !...  ” 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


ÏRRAPHIE  CCEC 

9 b 


La  réforme  des  paliers  profitera  surtout  aux 
salles  d'importance  moyenne  qui  verront  leurs 
charges  légèrement  réduites,  puisque  sur  50.000 
francs  de  recette  brute,  elles  encaisseront  en- 


viron 400  fr.  de  plus  une  fois  les  programmes 
payés. 

Telle  qu’elle  est,  cette  détaxation  doit  être 
considérée  comme  une  marque  de  l'intérêt  porté 


au  cinéma  par  l’Assemblée  Nationale  et  surtout 
le  Conseil  de  la  République. 

Les  pouvoirs  publics  commencent  à décou- 
vrir l'importance  de  notre  industrie.  Qu’ils  en 
soient  remerciés. 

i * 

* * 

La  réforme  actuelle  vient  compléter  la  ré- 
duction de  la  Taxe  de  Production,  au  taux  uni- 
forme de  3,50  % (au  Heu  de  3,5  % jusqu’à 

50.000  fr.  et  12  % au  delà),  réduction  que  nous 
avions  annoncée  dans  notre  n°  1253. 

Cette  diminution  de  taxe  avait  favorisé  les 
salles  qui  font  plus  de  50.000  fr.  par  semaine 
et  surtout  celles  qui  font  de  grosses  recettes. 

Nous  avons  comparé  le  montant  des  impôts 
prélevés  avant  la  double  détaxation  et  le  mon- 
tant des  taxes  payées  dorénavant.  Les  différen- 
ces pour  quelques  recettes  types  sont  notées 
dans  le  tableau  ci-dessus. 

La  lecture  de  ce  tableau  nous  révèle  que  c’est 
la  réduction  de  la  taxe  à la  production  qui  pro- 
duit les  bénéfices  les  plus  substantiels.  Les  gains 
qu’elle  procure  sont  d'ailleurs  compensés  pour 
les  grosses  recettes  par  une  élévation  des  som- 
mes à payer  au  titre  de  l’impôt  sur  les  spec- 
tacles. 

En  effet,  le  chiffre  qui  sert  de  base  au  calcul 
de  cet  impôt  est  obtenu  en  soustrayant  de  la 
recette  brute  le  montant  de  la  taxe  de  Produc- 
tion. Plus  cette  taxe  est  réduite,  plus  la  somme 
à soumettre  à l’impôt  sur  les  spectacles  sera 
élevée.  C’est  ce  qui  explique  qu'à  partir  de 

300.000  fr.  environ  l'amoindrissement  de  la  taxe 
de  production  soit  trop  important  pour  qu'un 
bénéfice  puisse  encore  être  réalisé  sur  l’impôt 
sur  les  spectacles.  Au  lieu  d'être  diminué,  son 
montant  est  augmenté  d’une  marge  telle  que  la 
détaxation  réalisée  par  la  réforme  des  paliers 
et  qui  s’échelonne  de  2.700  à 5.400,  est  nettement 
dépassée. 

C’est  ce  qui  explique  le  signe  « moins  » qui 
apparaît  au  tarif  4 pour  300.000  fr.  et  à tous 
les  tarifs  pour  un  million, 

Le  gain  total  des  deux  réformes  reste  pour- 
tant fort  substantiel  pour  la  grande  exploita- 
tion. 

La  moyenne  n’obtient  qu'un  allègement  mé- 
diocre. 

Pour  la  Petite,  la  (situation  reste  toujours  an- 


goissante, puisque  les  4.000  exploitants  de  For- 
mat Réduit  et  les  1.000  directeurs  de  petites 
salles  standard  restent  pratiquement  en  dehors 
de  ces  détaxations. 


Devant  les  avantages  consentis  systématique- 
ment aux  entreprises  cinématographiques  non 
commerciales  : foyers  ruraux  et  autres,  et  le 
maintien  des  impôts  qui  accablent  les  petits  ex- 


ploitants, nous  sommes  en  droit  de  nous  deman- 
der si  la  politique  actuelle  du  Gouvernement 
n’a  pas  pour  but  de  tuer  la  Petite  Exploitation. 

Jacques  Lamasse. 


MACARIO 

comique  italien  du  film 
Comment  j’ai  perdu 
ta  guerre  est  à Paris 

Nous  avons  déjà  parlé  du  film  étalien  de  la 
Lux  de  Rome,  distribué  en  France  par  Gray- 
Film,  Comment  j’ai  perdu  la  guerre,  et  dit  tout 
le  bien  que  nous  pensions  de  cette  réalisation 


Au  cours  d'une  charmante  réception,  il  nous 
a été  donné  d’approcher  la  vedette  de  cette 
production,  l'acteur  italien  Macario. 


De  gauche  à droite  : M.  Gurgo-Salice,  Directeur 
de  Lux-Film;  Macario  et  M.  A.  d’Aguiar,  Directeur 
de  Gray-Film,  qui  distribue 

COMMENT  J’AI  PERDU  LA  GUERRE. 

Dans  Comment  j’ai  perdu  la  Guerre,  qui  s'est 
appelé  également  Sept  Ans  de  Malheur,  il  per- 
sonnifie un  italien  moyen  qui  est  entraîné  con- 
tre son  gré  dans  la  guerre,  tantôt  contre  les 
Allemands,  tantôt  contre  les  Américains.  Une 
note  comique,  souvent  satirique,  domine  le  31m. 


Vedettes  en  vacances 

EDWARD  G.  ROBINSON 

arrive  à Paris 


Le  célèbre  acteur  américain  Edward  G.  Robinson,  accompagné  de  son  fils,  vient  d’arriver  à Paris. 
L 'inoubliable  interprète  de  Toute  la  Ville  en  parle,  Assurance  sur  la  Mort,  Night  has  a Thousand  Eyes 
qu'il  vient  de  tourner  pour  Paramount  et  qu’il  considère  comme  l’une  de  ses  meilleures  créations,  et  de 
tant  d’autres  films  retentissants,  compte  séjourner  à Paris  trois  semaines.  Il  se  rendra  à Londres  et 
reviendra  chez  nous  début  août  afin  de  passer  quelques  jours  dans  le  Midi. 

1-  ~ Edward  Robinson  et  son  fils  arrivent  à Orly  où  Mme  Robinson,  qui  les  avait  précédés  chez  nous,  est 

venue  les  accueillir  à leur  descente  d’avion. 

2-  — De  gauche  à droite  : M.  Walter  Jacks,  adjoint  de  M.  Joseph  Westreich  de  Warner  Bros.;  Mme  Robin- 

son. Edward  Robinson  et  Jean  Redon  de  la  Warner  Bros. 

3.  — De  gauche  à droite  : M.  John  B.  Nathan,  Directeur  général  de  Paramount  pour  l’Europe,  Pat  Purcell, 
Mme  Robinson,  Edward,  Robinsop,  Jacques  Plupkett  et  Etienne  Degcombey,  Directeur  général  d'Uni- 
versal  pour  la  France, 


Réductions  obtenues  par  la  modification  des  paliers 


RECETTES  BRUTES 

REDUCTION  SUR  LES  TAXES  A PAYER 

Tarif  1 % 

Tarif  2 % 

Tarif  3 % 

Tarif  4 % 

Jusqu'à  15.000  fr 

35.000  fr 

50.000  fr 

100.000  fr 

120.000  fr 

150.000  et  au-dessus 

600  = 46  % 
600  = 29 
2.100  = 35  % 
2.100  = 27  % 
2.700  26  % 

Aucune 
1.000  = 36  % 

1.000  = 23  % 
2.500  = 23  % 
2.500  - 19  °i< 

4.000  = 22  % 

modification 
1.000  = 26  % 
1.000  - 18  % 
3.500  = 23  % 
3.500  = 19  % 
4.700  =-  19  % 

1.200  = 25  % 
1.200  - 16  % 

4.200  = 23  % 
4.200  — 18  % 
5.400  = 17  % 

Réductions  de  taxes  obtenues  depuis  le  rr  Mai  1948 


RECETTES 

TYPES 

GAIN  SUR 
LA  TAXE 

A LA 
PRODUCT. 

GAIN  SUR  L’IMPOT 

SUR  LES  SPECTACLES 

GAIN  TOTAL 

Tarif  1 

Tarif  2 

Tarif  3 

Tarif  4 

Tarif  1 

Tarif  2 

Tarif  3 

Tarif  4 

20.000  fr. 

0 

129 

215 

215 

258 

129 

215 

215 

258 

40.000  fr. 

0 

600 

1.000 

1.000 

1.200 

600 

1.000 

1.000 

1.200 

70.000  fr. 

1.700 

991 

1.305 

1.572 

1.881 

2.691 

3.005 

3.272 

3.581 

300.000  fr. 

21.250 

575 

175 

25 

— 1.080 

21.825 

21.425 

21.275 

20.170 

1.000.000  fr. 

80.750 

— 5.375 

-10.535 

- 13.065 

- 15.595 

75.375 

70.215 

67.685 

65.155 

♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cxxxxxxxxxxzxxxxxxxxxxxi 


IMPORTANT  JUGEMENT  SUR  LES 


DROITS  DE  LA 

En  février  dernier,  les  Actualités  cinématogra- 
phiques Eclair-Journal  consacraient  un  bref  re- 
portage filmé  à l’incendie  des  Magasins  généraux 
de  Charenton,  où  furent  détruits  une  grande  par- 
tie des  dons  américains  du  Train  de  l'Amitié. 

Ce  reportage  était  accompagné  du  commen- 
taire suivant  : 

Si  cet  incendie  est  un  symbole,  c’est  bien  celui 
de  l’impéritie  et  de  la  négligence  réduisant  à 
néant  tant  de  bonne  volonté,  de  sacrifices  et 
de  générosité. 

Si  la  catastrophe  est  accidentelle,  c’est  bête 
à pleurer. 

S’il  y a eu  malveillance,  on  est  porté  à se 
demander  si  le  but  criminel  n’était  pas  de  mas- 
quer des  pillages  ou  des  malversations. 

Dans  un  cas  comme  dans  l’autre,  c’est  une 
grave  atteinte  au  prestige  de  la  France  à l’étran- 
ger et  tout  spécialement  aux  Etats-Unis. 

Rien  de  plus.  Rien  de  moins. 

L’Entr’aide  Française  s’est  sentie  visée.  Se  sen- 
tant visée,  elle  s’est  estimée  diffamée. 

Elle  a assigné,  par  voie  de  référé,  demandant 
que  la  partie  de  la  bande  d’actualités  relative 
au  Train  de  l’Amitié  « soit  saisie  ou  tout  au 
moins  que  la  partie  relative  aux  faits  ci -des- 
sus énoncés  soit  coupée  et  ce  avec  l’assistance 
du  commissaire  de  police  et  de  la  force  armée 
si  besoin  est  ».  • 

L’Efntr’aide  Française  obtint  gain  de  cause  pat- 
une  ordonnance  de  référé  du  13  février.  Forte 
de  cette  ordonnance,  elle  alerta  toutes  ses  orga- 


M.  SPYROS  SKOURAS 
PRÉSIDENT  DE  LA  FOX 
DEVIENT 

DOCTEUR  EN  DROIT 

Homme  d’affaires  parmi  les  plus  actifs  diri- 
geants de  grandes  entreprises  et  philanthrope 
connu  en  Europe  comme  en  Amérique  pour  l’ai- 
de qu’il  a apportée  aux  œuvres  de  secours  de 


M.  Spyros  Skouras  assis  à l’extrême  droite. 


guerre  et  à la  Croix-Rouge,  M.  Spyros  P.  Skou- 
ras, Président  général  de  la  20th  Century-Fox 
Film  Corporation,  a marqué  une  nouvelle  étape 
de  son  existence  laborieuse  en  devenant  Doc- 
teur en-  Droit  de  l’Université  de  Boston. 

Ce  trait  nouveau  complète  le  parfait  portrait 
du  « self-made  man  » américain  offert  par 
M.  Skouras.  Son  inlassable  activité,  couronnée 
de  succès  dans  les  branches  les  plus  diverses, 
a fait  de  l’ancien  garçon  de  courses  d’un  hôtel 
de  Saint-Louis,  grâce  à son  travail  et  à sa 
valeur,  l’homme  qui  arriva  à contrôler  564  salles 
de  spectacles  et  qui  fut  appelé  à la  tête  d’une 
des  premières  firmes  mondiales  de  cinéma. 


PRESSE  FILMEE 

nisations  locales  et  réclama  symboliquement  la 
coupure  du  sujet  incriminé. 

Eclair-Journal  entama  aussitôt  une  procédure 
d’appel,  tant  pour  réserver  ses  droits  que  pour 
s’élever  contre  une  décision  qui  mettait  en  cause 
de  la  façon  la  plus  nette  le  principe  même  de 
la  liberté  de  la  Presse  dont  la  Presse  filmée 
n'est  qu'une  branche  utilisant  un  moyen  d’ex- 
pression autre  que  l’imprimé. 

La  Chambre  des  référés  de  la  Cour  d’Appel 
de  Paris,  par  son  arrêt  du  11  juin  dernier,  après 
avoir  déclaré  recevables  et  fondés  l’appel  de 
la  Société  Eclair-Journal  et  l'intervention  de 
la  Chambre  syndicale  de  la  Presse  filmée,  a 
infirmé  l’ordonnance  du  juge  des  référés,  avec 
des  considérants  où  il  est  dit  en  particulier  : 

Que  le  juge  des  référés  prescrit  une  mesure 
qui  touche  au  fond  du  droit,  préjuge  la  solution 
du  litige  et  fait  même  disparaître  la  matière 
du  procès. 

Qu'il  a donc  outrepassé  les  limites  que  l’ar- 
ticle 809  du  Code  de  Procédure  civile  fixe  à sa 
compétence, 

Que  le  premier  juge  était  incompétent  pour 
ordonner  la  mesure  qu’il  a prescrite. 

Cet  arrêt,  appelé  à faire  jurisprudence,  fixe 
un  important  point  de  droit  en  matière  de  presse, 
puisqu’il  interdit  désormais  aux  juges  de  référés 
toute  mesure  de  suppression,  de  suspension  ou 
de  coupure,  ce  qui  sauvegarde  la  liberté  de  la 
Presse  filmée,  par  l’image  et  le  commentaire 
parlé,  en  soustrayant  ce  mode  d’expression  à 
une  procédure  expéditive  et,  en  fait,  arbitraire, 
ainsi  que  l’arrêt  de  la  Cour  d’Appel  la  définit. 

4 

Remise  des  prix 
aux  lauréats  de  la  dernière 
Biennale  de  Venise 

Tout  dernièrement,  dans  les  somptueux  salons 
de  l’Ambassade  d’Italie,  S.E.  M.  Quaroni  a remis 
les  prix  de  la  VIH"  Biennale  de  Venise  (1947). 

Etaient  présents  les  « lauréats  »:  MM.  Maurer, 
délégué  de  l’.E.D.I.C.,  société  de  production  de 
Monsieur  Vincent  (diplôme);  Pierre  Fresnay,  qui 
obtini  le  prix  de  la  meilleure  interprétation  mas- 
culine (médaille  d’or);  de  Venloo,  producteur 
du  Quai  des  Orfèvres  (diplôme)  ; H. -G.  Clouzot, 
à qui  fut  décerné  le  prix  de  la  meilleure  mise 
en  scène  (médaille  d’or);  Mme  Jacoupy,  de  la 
société  « Ecran  Français  »,  productrice  de  Far- 
rebique  (médaille  d’or);  M.  Kamenka.  produc- 
teur des  Frères  Bouquinquant  (diplôme),  Henri 
Langlois,  Secrétaire  général  de  la  Cinémathèque 
Française  (médaille  d'argent)  ; Claude  Autant- 
Lara,  réalisateur  du  Diable  au  Corps  (diplôme); 
Louis  Cuny,  producteur-réalisateur  du  court 
métrage  Matin  de  France  (médaille  d'argent)  ; 
Mme  Cottet,  de  la  Coopérative  Générale  du  Ciné- 
ma, productrice  de  La  Rose  et  le  Réséda  (mé- 
daille d’argent)  ; J. -K.  Raymond-lVIillet,  produc- 
teur-réalisateur de  L’Ennemi  Secret,  Télévision 
Œil  de.  Demain,  Gens  et  Coutumes  d’ Armagnac. 
Le  Tennis  (une  médaille  de  bronze  et  trois  di- 
plômes) ; Jean  Painlevé,  réalisateur  du  documen- 
taire Le  Vampire  (médaille  de  bronze)  ; Yves 
Cousteau  — représenté  — réalisateur  de  Pay- 
sage du  Silence  (médaille  de  bronze)  ; Lavorel, 
de  la  société  « Le  Monde  en  Image  »,  produc- 
trice de  A l’assaut  de  la  Tour  Eiffel  (diplôme). 

Invités  également  à cette  cérémonie,  nous 
avau,;  remarqué  de  nombreuses  personnalités, 
parmi  lesquelles  : MM.  Louis  Joxe,  Directeur 
général  aux  Relations  Culturelles;  Fourré-Cor- 
meray.  Directeur  général  du  Centre  National. 


SORTIE  A PARIS  DE 
«HONNI  SOITQUI  MAL  Y PENSE» 

A l’occasion  de  la  Grande  Saison  de  Paris,  le 
Marignan  et  le  Marivaux  présenteront  le  nou- 
veau film  RKO  de  Samuel  Goldwyn  Honni  soit 
qui  mal  y pense  ( The  Bishop’s  Wife). 


On  se  souvient  que  Honni  soit  qui  mal  y pense 


Cary  Grant  et  Loretta  Young  dans  HONNI  SOIT 
QUI  MAL  Y PENSE.  C’est  un  film  Samuel 
Goldwyn-RKO. 


a eu  l'honneur  d’être  choisi  pour  la  Royal  Com- 
mand  Performance  ét  projeté  devant  Leurs 
Majestés,  George  VI  et  Elisabeth  d’Angleterre. 

Comédie  fantaisiste  d’une  extrême  délicatesse, 
où  l'humour  le  plus  nuancé  s’unit  sans  cesse  à 
l'émotion,  Honni  soit  qui  mal  y pense  est  inter- 
prété à merveille  par  trois  grandes  vedettes  de 
l’écran  : Cary  Grant,  Loretta  Young  et  David 
Niven.  La  réalisation  est  de  Henry  Koster. 

Exceptionnellement,  ce  film  passera  du  7 au 
13  juillet  dans  ces  deux  salles  en  version  origi- 
nale, puis  continuera  en  version  française. 
f 

“D'HOMME  A HOMMES” 
patronné  par  l’O.N.U. 

Le  Conseil  de  l’Organisation  des  Nations  Unies 
(O. N. U.)  a décidé  dans  sa  séance  du  5 juin  d’ac- 
corder son  patronage  officiel  à D’Homme  à 
Hommes,  dont  Christian-Jaque  poursuit  active- 
ment la  réalisation,  en  désignant  cette  super- 
production (inspirée,  comme  on  le  sait,  de  la  vie- 
prodigieuse  d’Henri  Dunant,  fondateur  de  la 
Croix-Rouge),  sous  l’appellation  suivante  : 
« film  de  coopération  internationale  ». 

♦ 

UNE  DIFFICULTÉ  AVEC  LE  COMITÉ 
DU  FESTIVAL  DE  LOCARNO 

Ayant  procédé  à la  sélection  des  films  fran- 
çais destinés  au  Festival  de  Locarno,  le  Comité 
français  de  choix,  créé  par  la  Confédération 
nationale  de  la  Cinématographie  où  sont  repré- 
sentées les  diverses  branches  de  l’Industrie  et 
la  Critique)  a éprouvé  quelque  surprise  à trou- 
ver au  programme  du  Festival  deux  films  qu’elle 
n’avait  pas  désignés...  Tout  en  reconnaissant 
pour  légitime  l’intervention  de  la  Commission 
d’organisation  (suisse)  du  Festival,  le  Comité 
français  a demandé  que  les  trois  films  qu’elle 
avait  désignés  soient  portés  au  programme. 

Il  a décidé,  en  outre,  de  ne  siéger,  à l’avenir 
que  pour  les  Festivals  que  s'engageraient  à 
adopter  ses  recommandations.  — P.  M. 

♦ 

M.  PERIN  QUITTE  LE  CENTRE 

Le  Directeur  général  du  Centre  National  de 
la  Cinématographie  communique  : 

M.  Périn,  détaché  au  Centre  National  en  qua- 
lité de  Sous-Directeur  de  l’Administration  Gé 
nérale,  est  muté  à l'Organisation  Européenne 
de  Coopération  Economique. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rm 

kJ  k 


L’EX 


OIT  ATION 


Milton  Schwarzwald,  directeur  de  la  musique  aux 
studios  Universal-International,  vient  d’adresser  à 
Miklos  Rosza,  le  diplôme  de  l'Oscar  48,  remporté 
pour  sa  magnifique  partition  musicale  de  A DOUBLE 
LIFE,  qui  valut  à Ronald  Colman,  l’Oscar  de  l'inter- 
prétation masculine.  (Cliché  Universal.) 


L’AIGLE  NOIR 


le  film  qui  fait 
des  recettes 


SENSATIONNELLES 


DISTRIBUTION  : LUX-FILMS 


4»  Plusieurs  grandes  salles  de  province  viennent 
de  transformer  leurs  installations  visuelles  et 
sonores.  Ce  sont,  notamment  Ambiance  et  Z’A.B.C. 
à Lyon;  le  Family  à Bron,  qui  ont  installé  un 
équipement  complet  Actuacolor  des  Ets  Charlin. 

Notons  aussi  la  salle  Saint-Meer,  à Cancale, 
équipée  avec  l’Actuacolor  des  Ets  Charlin,  et 
des  salles  de  Lillers,  l’Ile  d’Yeu,  Carhaïx. 


ALGERIE  ü”« 

La  baisse  sensible  des  recettes  ressentie  de- 
puis plusieurs  mois  s’accentue  encore  aux  ap- 
proches de  la  saison  chaude. 

Néanmoins  et  avec  assez  de  persévérance  nos 
exploitants  affichent  des  programmes  intéres- 
sants qui  se  révèlent  assez  peu  productifs  côté 
recettes. 

Seules  quelques  salles  et  notamment  l'A.B.C., 
le  Colisee  et  I’Empire  maintiennent  leur  stan- 
ding de  recettes.  L’Empire,  le  nouveau  fleuron 
du  Circuit  Seiberras  est  très  fréquenté  parce 
que  luxueux,  très  confortable  et  doté  d’une 
acoustique  parfaite.  Programmée  judicieusement, 
cette  salle  a présenté  ces  dernières  semaines  : 
Le  Corbeau,  Rendez-vous  à Paris,  Les  Vertes 
Années,  L’Honorable  Monsieur  Sans-Gêne,  La 
Vallée  du  Jugement,  Deux  Sœurs  vivaient  en 
Paix , et  enfin  Mademoiselle  Crésus. 

De  son  côté,  le  Circuit  Isly-Films  fait  très 
souvent  alterner  cinéma  et  tournées  théâtrales 
dans  ses  principales  salles. 

Les  films  présentés  aux  Colisee,  Vox,  Plaza 
d’Alger,  Rex  et  Colisee  d’Oran,  de  Constantine, 
du  Maroc  et  de  Tunisie  sont  pour  ces  dernières 
semaines  : Une  Belle  Garce,  Les  Aventures  des 
Fieds  Nickelés,  Helzzappopin,  Carré  de  Valets, 
Beihsabée,  Les  plus  Belles  Années  de  notre  Vie, 
Pari'  1900,  L’Amour  vint  en  Dansant,  Carnegie 
Hall,  Cargaison  Clandestine,  Bichon,  Les  Jeux 
sont  faits,  Après  l’Amour,  Correspondant  17, 
Gilda.  Trafiquants  de  la  Mer,  Traquée,  Mademoi- 
selle s’amuse,  Enamorada,  etc... 

La  quadruplette  A. B.C. -Paris-Musset-La  Per- 
le que  dirige  MM.  VANONI  et  NEVEUX,  pour- 
suit sa  politique  des  « quatre  salles  sortant  le 
même  film  ». 

Très  recherchée,  car  elle  permet  d’épuiser 
dans  une  même  semaine  la  première  vision  sur 


POITIERS 


Le  Comœdia  (ex-théâtre  municipal),  situé  place 
d’Armes,  et  que  dirige  M.  F.  BREMOND,  va  pro- 
chainement fermer  ses  portes  pour  une  durée 
de  six  mois. 

D’importants  travaux  seront  effectués  sous  la 
direction  de  MM.  de  Montaut  et  Gorska,  archi- 
tectes spécialistes,  qui  permettront  de  doubler 
ou  presque  le  nombre  des  places.  Une  scène  très 
vaste  permettra  de  recevoir  les  plus  importantes 
tournées. 

Comœdia  sera  ainsi,  à sa  réouverture,  la  salle 
la  plus  vaste  et  la  plus  moderne  de  la  ville. 

Avant  la  guerre,  Poitiers  comptait  trois  ciné- 
mas ;.  Castille,  Comœdia  et  le  Majestic.  Cette 
dernière  salle  qui,  dès  l’arrivée  des  troupes 
d’occupation,  fut  réquisitionnée,  devait  être  com- 
plètement détruite  lors  du  bombardement  du 
13  juin  1944. 

Depuis  la  Libération,  deux  salles  ont  été  cons- 
truites, le  Régent,  rue  Carnot  et  le  Madeleine, 
avenue  de  la  Libération.  Une  troisième,  petit 
cinéma  de  patronage,  fut  entièrement  transfor- 
bée  et  équipée  de  façon  moderne. 

Un  sixième  cinéma  verra-t-il  le  jour  ? Le 
Majestic  ne  pouvant  être  reconstruit  sur  son 
ancien  emplacement,  un  projet,  prévoyant  la 
construction  d’une  salle  de  mille  fauteuils,  a 


forte  détaxation  se  fait 
plus  en  plus  nécessaire 

Alger,  cette  sortie  n’est  pas  accessible  à tous 
les  distributeurs,  car  elle  nécessite  la  fourniture  i 
de  quatre  copies  par  film. 

Très  éclectiques,  MM.  Vanoni  et  Neveux  ont 
présenté  ces  dernières  semaines  : Les  Raisins 
de  la  Colère,  Vivre  en  Paix,  Monsieur  Verdoux, 
La  Grande  Maguet,  Deux  Nigauds  démobilisés, 
La  Voleuse,  Le  Chant  de  Bernadette,  Une  Vie 
Perdue,  Lame  de  Fond  et  International  Lady. 

Pour  la  prochaine  saison,  « les  quatre  salles  » 
se  sont  déjà  assurées  d’importantes  productions 
françaises  et  américaines. 

Les  autres  salles  de  première  vision  d’Alger 
font  tandem  : Olympia  avec  le  Trianon,  le  Splen- 
did  avec  le  Cameo,  le  Marignan  avec  le  Rio. 

L’Olympia-Trianon  a présenté  : La  Dernière 
Chevauchée,  Brève  Rencontre,  Angoisse,  Singa- 
pour. César  et  Cléopâtre,  Passion  du  Docteur 
Honer,  Amant  sans  Visage,  Caravane,  Les  Bour- 
reaux meurent  aussi,  Feux  Croisés. 

Le  Splendid-Cameo  : Les  Nuits  Ensorcelées, 
Fleur  de  Pierre,  Diamant  de  Cent  Sous,  Divorce 
de  Lady  X,  Emile  l’Africain,  La  Blonde  Incen- 
diaire, Dahlia  Bleu,  Panique,  Aloma  Princesse 
des  Iles,  Franc  Jeu,  L’Enfer * de  la  Jalousie  et 
Tendre  Symphonie. 

Le  Marignan-Rio  : Tempête  sur  Lisbonne, 
L'Aigle  Noir,  Overlanders,  Mandrin,  A chacun 
son  Destin,  L’Evadé  de  l’Enfer,  Le  Poids  d’un 
Mensonge,  Brazil. 

Une  nouvelle  augmentation  du  prix  des  places 
ayant  été  autorisée,  les  recettes  se  sont  mainte- 
nues à un  certain  niveau,  mais  le  nombre  des 
entrées  a fortement  diminué. 

A notre  avis,  et  nous  nous  rencontrons  sur  ce 
point  avec  la  majorité  des  exploitants,  le  salut 
existe  uniquement  dans  une  sérieuse  révision 
des  taxes  d’Etat  et  communales. 

Espérons  que  nos  dirigeants  financiers  le  com- 
prendront à temps.  — François  Mari. 


Transformation 
du  cinéma  COMŒDIA 

été  mis  à l’étude.  Cette  salle,  qui  serait  cons- 
truite sur  un  terrain  nu  au  centre  de  la  ville, 
mais  qui  n’a  pas  encore  été  définitivement  choisi, 
sera  dotée  de  tous  les  perfectionnements  de  la 
technique  moderne. 

La  direction  du  Pax  n’envisage,  cette  année, 
aucune  transformation  essentielle.  Cette  salle 
située  rue  des  Feuillants,  avait  subi  divers 
aménagements  importants  l’été  dernier,  qui  en 
firent  l’égale  des  plus  grandes,  tant  du  point 
de  vue  son,  que  visibilité  et  confort. 

L'abbé  GUILBAUD,  que  nous  avons  récem- 
ment rencontré,  nous  a confirmé,  ce  qui  était  à 
prévoir,  qu’une  légère  baisse  de  recettes  avait 
été  enregistrée  avec  le  retour  de  la  belle  sai- 
son. La  foire  de  Poitiers,  qui  s’est  tenue  récem- 
ment du  14  au  23  mai,  a accentué  cette  baisse, 
du  moins  pour  la  salle  de  la  rue  des  Feuillants. 

Quant  à la  saison  d’hiver,  les  meilleures  re- 
cettes furent  enregistrées  avec  Le  Chant  de  Ber- 
nadette (première  vision),  3.774  entrées;  Robin 
des  Bois,  Démon  noir  (première  vision).  Les  Clés 
du  Royaume,  Le  Grand  Bill  (première  vision)  et 
Les  Mille  et  une  Nuits. 

Aucune  fermeture  annuelle  n’est  actuellement 
envisagée  au  Pax.  — P.  Renault. 


PATHÉ  CONSORTIUM  CINÉMA  PRÉPARE  UNE 
INCOMPARABLE  SÉLECTION  de  GRANDS  FILMS 


dont  voici  déjà  quelques  titres  : AUX  YEUX  DU  SOUVENIR,  L’INCONNU  D'UN  SOIR,  SCANDALE,  LE  PAIN  DES  PAUVRES,  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS, 
SERMENT  SOLENNEL  (titr.  prov.),  L’HOMME  D’OCTOBRE  et  deux  productions  hors  classe  en  technicolor  : THE  RED  SHOES  et  BLANCHE  FURY  (titr.  prov.) 


Les  Films  GIBE  viennent  de  donner  le  premier 
tour  de  manivelle  de  cette  réalisation  qui  est  déjà 
considérée  comme  susceptible  de  marquer  une  date 
importante  dans  l'histoire  de  l’industrie  cinémato- 
graphique. 

Ce  film  réalisé  par  Jean  DELANNOY  aura  pour 
principaux  interprètes  : Michèle  MORGAN.  Jean 
MARAIS,  Jean  CHEVRIER,  Colette  MARS,  ainsi 
que  bien  d’autres  artistes  de  grand  renom  qui 
seront  engagés  définitivement  lorsque  paraîtront 
ces  lignes. 

Il  est  certain  que  cette  production  qui  nous  per- 
mettra de  revoir  Michèle  MORGAN  tourner  en 
FRANCE  pour  la  première  fois  depuis  la  « SYM- 
PHONIE PASTORALE  » connaîtra  partout  un  véri- 
table triomphe  et  s’il  faut  en  fournir  la  preuve 
qu'il  nous  suffise  de  dire  que  « AUX  YEUX  DU 
SOUVENIR  » a déjà  été  choisi  pour  sortir  en  exclu- 
sivité dans  le  plus  fameux  tandem  de  PARIS,  le 
« Marignan  » et  le  « Marivaux  »,  où  elle  débutera 
au  mois  de  Novembre. 

(Production  LES  FILMS  GIBE). 

* 

ON  TOURNE  « SCANDALE  » 

René  LE  HENAFF  met  actuellement  en  scène 
aux  Studios  FRANCŒUR  cette  comédie  policière 
d’un  genre  absolument  nouveau  réunissant  : Paul 
MEURISSE,  Odette  JOYEUX  qui  ne  cache  pas  son 
plaisir  de  revenir  à l’écran  avec  un  sujet  qui  la 
passionne  vraiment,  Philippe  LEMAIRE,  DUNAN, 
Philippe  OLIVE,  Marcel  PERES,  LUPOVICI  et 
Jacqueline  PIERREUX. 

Rapide,  mystérieux,  dynamique,  ce  film  n'est 
point  une  banale  histoire  de  gangsters,  car  on  a 
su  y laisser  une  place  importante  aux  scènes  d’hu- 
mour et  de  sensibilité  telles  que  les  aiment  les 
spectateurs  afin  de  procurer  ainsi  une  agréable 
détente  au  cours  de  cette  histoire  que  ne  désavoue- 
raient pas  les  auteurs  les  plus  réputés  des  romans 
d’aventures  policières. 

(Production  S. U. F.) 

* 

THYDE  MONNIER  VIENT  ENFIN  A L’ECRAN 
AVEC  « LE  PAIN  DES  PAUVRES  » 

On  connaît  la  prestigieuse  carrière  d’écrivain  de 
Mme  THYDE  MONNIER  devenue  rapidement  célè- 
bre grâce  aux  oeuvres  passionnantes  se  déroulant 
en  PROVENCE  et  sur  les  côtes  méditerranéennes. 

Dans  quelques  jours,  son  livre  le  plus  connu, 
le  plus  aimé  aussi  « LE  PAIN  DES  PAUVRES  » 
va  débuter  au  cinéma  grâce  aux  prises  de  vues 
d’extérieur  qui  dureront  plusieurs  semaines,  car 
il  n’y  aura  que  peu  de  scènes  en  studio  afin  de 
respecter  l’atmosphère  du  roman. 

Les  premiers  interprètes  engagés  ne  sont  autres 
que  Charles  VANEL  et  Henri  VIDAL  dont  la 
réputation  de  jeune  premier  s’affirme  chaque  jour, 


Pour  ne  point  disparaître  dans  une  sélection 
d’artistes  de  premier  ordre  comme  Raymond  ROU- 
LEAU, Claude  DAUPHIN,  Catherine  FONTENAY, 
Robert  BERRI,  René  GENIN,  il  fallait  trouver  une 
vedette  toute  jeune  encore,  sachant  chanter  et 
danser  en  plus  de  ses  dons  de  comédienne;  après 
de  multiples  essais,  c’est  une  nouvelle  venue  qui 
a réuni  tous  les  suffrages  : NADIA  GRAY. 

Se  passant  dans  les  milieux  du  music-hall,  cette 
réalisation  sensible,  émouvante,  sincère  montrera 
que  la  vie  privée  d'une  grande  vedette  de  music- 
hall  n’est  pas  toujours  ce  que  le  public  peut  croire 
et  qu’elle  n’échappe  pas  aux  soucis  de  l’existence. 

Les  prises  de  vues  très  avancées  se  poursuivent 
sous  la  direction  d'Hervé  BROMBERGER  et  tous 
ceux  qui  ont  eu  l’occasion  d’assister  à quelques 
projections  des  scènes  réalisées  ne  tarissent  pas 
d'éloges  sur  la  charmante  NADIA  GRAY  qui  s'avère 
comme  l’un  des  plus  grands  espoirs  de  l’écran. 

(Production  ARTA  FILMS.) 


« L’HOMME  D’OCTOBRE  » 

A REMPORTE  L’OSCAR  ANGLAIS 

On  sait  que  John  MILLS  a été  désigné  lors  d'un 
grand  référendum  public  comme  étant  le  meilleur 
acteur  britannique  1948  et  qu'il  reçut  la  classique 
statuette  témoignant  de  son  immense  popularité. 

John  MILLS  est  la  vedette  avec  Joan  GREEN- 
WOOD de  « L’HOMME  D'OCTOBRE  »,  film  réalisé 
d’après  le  roman  policier  qui  a enregistré  l'an 
passé  les  plus  fortes  ventes  en  librairie.  Cette  pro- 
duction dans  laquelle  le  mystère  et  la  psychologie 
tiennent  une  place  prépondérante  est  l’une  des 
plus  curieuses  et  des  plus  passionnantes  de  l’écran. 
(Sélection  VICTORY  FILMS  de  J.  ARTHUR  RANK 

Organisation  LTD). 


« FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS  » 

Nous  pourrons  donner  d’ici  peu  de  plus  amples 
renseignements  sur  cette  réalisation  dont  le  titre 
à lui  seul  est  tout  un  programme. 

Tous  les  spectateurs  aiment  les  œuvres  dans  les- 
quelles se  mélangent  adroitement  l’aventure,  le 
drame,  l'amour  et  les  situations  énigmatiques. 

FANDOR,  JUVE  et  FANTOMAS  vont  encore  se 
trouver  aux  prises  et  se  livrer  à un  duel  sans  merci 
pour  permettre  aux  exploitants  de  réaliser  de  splen- 
dides recettes. 

(Production  LATINO  FILMS-CONSORTIUM  CI- 
NEMA.) 


Une  scène  de  « SERMENT  SOLENNEL  » 
retraçant  une  attaque  dans  le  bled. 

* 

DEUX  GRANDES  PRODUCTIONS 
EN  TECHNICOLOR 

Les  échos  qui  viennent  de  Londres  où  l'on  ter- 
mine le  montage  de  « THE  RED  SHOES  » permet- 
tent d’affirmer  que  cette  production  est  l’une  des 
plus  sensationnelles  qui  ait  été  réalisée  en  ANGLE- 
TERRE. 

Seule  la  couleur  pouvait  permettre  la  réalisation 
d’un  film  où  danseuses  en  titre  et  ballerines  en 
travesti  tiennent  une  place  importante  dans  une 
histoire  qui  nous  permettra  de  retrouver  la  char- 
mante LUDMILIA  TCHERINA  qui  fit  une  magni- 
fique création  dans  le  film  de  CHRISTIAN  JAQUE 
« UN  REVENANT  ». 

A ses  côtés,  Anton  WALBROOK,  Marius  GORING, 
Moira  SHEARER,  Léonide  MASSINE,  Robert  HELP- 
MAN,  Albert  BASSERMAN.  Esmond  KNIGHT,  ont 
mis  tout  leur  talent  dans  l’interprétation  de  cette 
œuvre  passionnante  qui  connaîtra  un  succès  fou- 
droyant dès  son  apparition  sur  les  écrans  français. 

Quant  à « BLANCHE  FURY  » (titre  également 
provisoire),  c’est  notre  compatriote  Marc  ALLE- 
GRET  qui  l’a  réalisé  après  avoir  choisi  ce  sujet 
parmi  bien  d’autres,  car  il  fut  séduit  par  le  côté 
âpre,  violent,  passionné  des  personnages  principaux 
à qui  le  sujet  ne  peut,  du  reste,  accorder  aucune 
concession  pour  une  vie  moins  agitée. 

Deux  très  grands  acteurs  animent  l’histoire  de 
cette  Blanche  FURY  qui  portait  le  malheur  avec 
elle  : Steward  GRANGER,  le  meilleur  jeune  pre- 
mier d’outre-Manche,  et  la  prestigieuse  Valérie 
HOBSON,  grande  dame  de  l’écran.  Il  est  certain 
que  ces  deux  films  dont  la  réalisation  en  couleurs 
est  admirable  séduiront  tous  les  publics  grâce  à 
la  perfection  de  leur  mise  en  scène  et  à la  qualité 
de  leur  sujet. 

(Sélections  VICTORY'  FILMS  de  J.  ARTHUR  RANK 

Organisation  LTD.) 


LOUEZ  PATHE  CONSORTIUM  CINEMA 


« AUX  YEUX  DU  SOUVENIR  » 
MARQUE  LE  RETOUR  DE  MICHELE  MORGAN 
DANS  LES  STUDIOS  FRANÇAIS 


Alfred  ADAM,  Gabrielle  FONTAN.  C’est  la  célèbre 
vedette  italienne  Etti  PAROO  qui  incarnera  le 
premier  rôle  féminin  avec  tout  son  charme  et 
son  talent. 

La  mise  en  scène  sera  de  M.  CAPUANO  considéré 
comme  l’un  des  meilleurs  techniciens  européens. 

La  Production  saura  garder  toute  l’émouvante 
sobriété  d’un  livre  sincère  et  nous  ramènera  dans 
la  grande  tradition  des  œuvres  célèbres  du  Midi 
dont  tous  les  publics  gardent  encore  un  magnifique 
souvenir. 

(Production  PATHE-ITALIA  et  I.C.I.) 

-K 

« L1NCONNU  D’UN  SOIR  » VA  NOUS  REVELER 
UNE  NOUVELLE  ETOILE 

DE  PREMIERE  GRANDEUR  : NADIA  GRAY 


QUELQUES  NOUVELLES 

DE  « SERMENT  SOLENNEL  » (Titre  provisoire) 

Nos  lecteurs  se  souviennent  qu’il  y a quelque 
temps  George  RAFT  séjourna  dans  notre  capitale 
avant  de  se  rendre  aux  confins  de  la  Mauritanie 
où  furent  tournés  les  extérieurs  d’une  production 
dont  les  réalisateurs,  dans  un  louable  souci  d’exac- 
titude, ne  voulaient  pas  enregistrer  les  grandes 
scènes  d’action  et  d’aventures  ailleurs  que  dans 
la  région  exacte  où  se  situe  l’action. 

Parvenues  à HOLLYWOOD  il  y a quinze  jours, 
les  premières  séquences  ont  enthousiasmé  les  tech- 
niciens américains,  car  les  légionnaires,  goums  et 
tabor  sont  authentiques  et  les  grandes  scènes  de 
bagarre  ont  été  vécues  avec  une  intensité  qui  frôla 
de  bien  près  la  réalité. 

Dans  quelques  jours,  « SERMENT  SOLENNEL  » 
va  prendre  possession  des  immenses  plateaux  qui 
lui  ont  été  réservés,  et  l’on  peut  affirmer  d’ores  et 
déjà  que  cette  production  ne  le  cédera  en  rien 
aux  films  d’aventures  les  plus  extraordinaires  et 
les  plus  passionnants  que  nous  ayons  pu  voir  jus- 
qu’à ce  jour.  (Prod  s.N.  PATHE-STAR  FILM.) 


Lorsque  fut  prise  cette  photo  de  « LA  SYMPHf  NIE 
PASTORALE  »,  Michèle  Morgan  et  Jean  Delannoy 
se  doutaient  que  l’écran  leur  réservait  une  seconde 
rencontre  « AUX  YEUX  DU  SOUVENIR  ». 


d(j?  fi[ 


oudroyawt  de  A 

Voici  /e  £ premières  sorties  Sur  Part 


MARi<2NAN 

MARiVAtO<# 


Un  filin  de 
SAMUEL  GQLQWyM 

avec 

CA&y  £RANt 

LORETTA  yoUÜG 

david  ni  Ven 


madeleine 


(3 


Vit 


Mh  -film  de 
FRANK  CAPRA 
avec 

Mme$  SteWart 


6AU  MONT-PALACE 

REX 


le  dernier  •fil  Ha 

de  John  ford 

avec 

HENRY  FONDA 

SHIRLEY  TEMPLE 
OOHN  WAyNE 


Normandie 
Olympia 


Ek  léchhicolor 

avec 

SONsJA+iENlE 


12 


fXXXXXXXXXXXIITTTXXXXTTÏ  CINÉ 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CENTRE  NATIONAL  DE  LA  CINÉMATOGRAPHIE 


DE  NOUVEAUX  BILLETS  DE 
LOCATION  MIS  EN  SERVICE 


L’UNION  DES  PRODUCTEURS 
DE  FILMS  

Présente  sa  nouvelle 
sélection  1948 

▼ 

LE  SOLEIL 

LEVERA 

ENCORE 

Production  ENIC  de  Rome 

une  interprétation  magnifique 
et  humaine  dans  un  cadre  réel 

* 

ROSSINI 

Production  NETTUNIA 

SA  VIE  ■ SES  ŒUVRES 

Une  révélation  du  cinéma  Italien 

un  film  de  classe 
internationale  ! 


Union  des  Producteurs 
de  Films 

11,  Bd  DE  STRASBOURG,  PARIS  - Prov.  63-10  et  11 


EXCLUSIVITÉ  DES  VENTES  POUR  TOUTES 
RÉGIONS,  AFRIQUE  DU  NORD  ET 
COLONIES. 


Le  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
en  accord  avec  l'Administration  des  Contribu- 
tions Indirectes,  informe  MM.  les  Directeurs  de 
salles  de  cinéma  qu'à  partir  du  l'er  juillet  1943 
la  location  des  places  pourra  être  pratiquée 
comme  suit  : 

o)  Soit  avec  des  séries  de  billets  distinctes 
pour  chaque  prix  réservées  à chaque  séances, 
comme  par  le  passé; 

b)  Soit  avec  une  seule  série  de  billets,  par 
prix  de  places,  qui  pourra  être  utilisée  pour 
toutes  les  séances  de  la  semaine  cinématogra- 
phique. 

Ce  billet  spécial  de  location  portera,  en  plus 
des  indications  1 églementaires  (nom  de  la  salle, 
nom  de  la  ville,  catégorie  et  prix  de  place,  etc.) 
l'indication  de  chaque  jour  de  la  semaine  et 
des  séances. 

Avec  ce  billet,  la  location  pourra  se  faire  du 
mercredi  matin  au  mardi  soir  pour  n’importe 
quelle  séance  de  la  semaine  cinématographique. 

La  personne  préposée  à la  location  pratiquera 
de  la  façon  suivante  : 

Au  moment  de  la  location,  il  sera  détaché 
du  rouleau  le  billet  correspondant  au  prix  de 
la  place  choisie.  Le  jour  et  la  séance  pour 
lesquels  ce  billet  aura  été  vendu  seront  rayés 
d’un  trait  au  crayon  de  couleur.  Le  numéro  du 
fauteuil  sera  porté  au  dos  avec  la  date  â la- 
quelle le  billet  sera  utilisé. 

Tenue  du  carnet  de  location.  — A tous  les 
directeurs  de  cinéma  désirant  opérer  la  loca- 
tion des  places  suivant  ce  système,  le  Centre 
National  de  la  Cinématographie  délivrera  gra- 
tuitement un  carnet  de  sorties  de  billets-lo- 
cation. 

Ce  carnet  comportant  100  pages  avec  dupli- 
cata sera  tenu  de  la  façon  suivante  journée 
par  journée. 

Avant  de  commencer  la  location,  porter  dans 
la  colonne  « Catégories  » l’indication  des  dif- 
férentes places  (orchestre,  balcon,  réservée,  etc.). 

Dans  la  colonne  « Numéros  de  départ  ».  porter 
le  premier  numéro  de  billet  qui  sera  délivré. 

Dans  la  colonne  « Prix  »,  porter  en  regard 
de  chaque  catégorie  de  place  le  prix  de  la  place. 

Après  la  clôture  de  la  location  de  la  journée, 
porter  dans  la  colonne  « Numéros  de  départ 
journée  suivante  » le  premier  numéro  de  billet 
à délivrer  pour  la  journée  de  location  suivante. 

Porter  ensuite  le  nombre  de  billets  délivrés 
dans  la  colonne  « Nombre  de  billets  » et  dans 
la  colonne  « Montant  » le  total  par  catégorie 
des  espèces  encaissées. 

Le  nombre  de  billets  délivrés  s’obtient  faci- 
lement par  simple  soustraction  entre  le  numéro 
de  départ  de  la  journée  suivante  et  le  numéhb 
de  départ. 

Répartir  ensuite,  d’après  les  différents  plans 
de  location  de  la  semaine,  le  nombre  de  billets 
vendus  dans  la  journée,  par  séances  en  face 
de  chaque  jour  dans  le  tableau  du  bas,  en  indi- 
quant en  face  de  chaque  jour  la  date  corres- 
pondante. 

Avis  important.  — Quel  que  soit  le  mode  de 
location  utilisé,  s’il  est  perçu  une  prime  de 
location,  le  montant  de  cette  prime  doit  figu- 
rer sur  le  billet. 

Pour  toute  commande  de  billets,  MM.  les 
Directeurs  de  salles  voudront  bien  indiquer  sur 
leur  commande  : « Location  gratuite  » ou  « Lo- 


cation 2 fr.  » ou  « Location  3 fr.  » suivant 
le  cas. 

Le  maximum  qui  peut  être  perçu  au  titre  de 
prime  de  location  est  de  3 jr.  (arrêté  n°  18.703 
du  14  novembre  1947). 

CONGE 

SUPPLEMENTAIRE  AUX 
MÈRES  DE  FAMILLES 

Les  Services  Sociaux  du  Centre  National  atti- 
rent l’attention  particulière  de  MM  les  Em- 
ployeurs sur  la  nouvelle  loi  en  date  du  8 juin 
1948,  J.  O.  du  9 juin  1948,  complétant  l’arti- 
cle 54  G du  Code  du  Travail,  et  accordant  à 
toute  femme  salariée  le  bénéfice  de  deux  jours 
de  congé  supplémentaire  par  enfant  à charge 
âgé  de  moins  de  15  ans  et  vivant  à son  foyer. 

Le  congé  supplémentaire  étant  réduit  à 1 jour 
par  enfant  à charge,  dans  le  cas  où  la  mère 
n’aurait  normalement  droit  qu’à  un  maximum 
de  6 jours  de  congé  (6  mois  de  présence)  au 
1er  juin  de  l’année. 

Rappelons  que  le  Conseil  de  la  République 
était  d’avis  de  constituer  une  caisse  de  compen- 
sation pour  répartir  uniformément  la  charge 
du  paiement  de  ce  congé  supplémentaire  entre 
toutes  les  entreprises,  mais  que  cette  solution 
n’ayant  pas  été  agréée,  le  paiement  dudit  congé 
est  à la  charge  de  chaque  employeur. 

« MONSIEUR  VINCENT  » 
à Toulouse 

maintient  sort  record 

A la  suite  du  titre  que  nous  avons  publié  dans 
notre  rubrique  TOULOUSE,  du  29  mai  dernier  : 
« Les  Pieds  nickelés  battent  le  record  de  Mon- 
sieur Vincent  »,  nous  nous  devons  de  préciser, 
ahisi  que  nous  l’avions  fait  dans  l’article,  que  ce 
record  n’a  été  battu  que  pendant  la  première 
semaine  d’exclusivité  des  deux  films  : Monsieur 
Vincent,  21.824  entrées,  Les  Pieds  Nickelés, 
22.893  entrées.  Il  ne  peut  être  question  par  con- 
séquent du  record  « général  » de  Monsieur  Vin- 
cent. qui  a tenu  l’affiche  quatre  semaines  con- 
sécutives. — L.  O. 


Aux  confins  de  la  Mauritanie  sont  réalisés  actuel- 
lement les  extérieurs  du  nouveau  film  SERMENT 
SOLENNEL.  Notre  cliché  représente  une  des 
scènes  de  cette  émouvante  production. 

(Cliché  P.C.C.) 


AU  BABA  EUES  40  vouues 


Le  cruel  Hulagu,  chef  des  Mongols,  a conquis 
la  ville  de  Bagdad  dont  le  caliïe  a été  assas- 
siné. 


Ali,  le  fils  du  Calife,  âgé  de  12  ans,  échappe  seul 
au  massacre.  Il  est  recueilli  par  le  vieux  Baba, 
Chef  d'une  bande  de  voleurs  qui  détestent 
les  Mongols  et  vivent  dans  une  caverne. 


Pendant  10  ans,  cette  bande  organise  des 
expéditions  audacieuses  contre  les  Mongols 
reprenant  a ceux-ci  leur  butin. 


Ali  Baba  est  devenu  un  beau  jeune  homme. 
Il  apprend  qu'une  riche  caravane  avec  la 
princesse  Amara,  la  fiancée  du  cruel  Hulagu, 
campe  dans  une  oasis. 


Accompagné  de  son  fidèle  Abdullah,  Ali  Baba 
est  fait  prisonnier  par  les  Mongols  alors  qu'il 
regardait  la  jolie  princesse  se  baigner. 


Emmené  en  cage  à Bagdad,  Ali  Baba  apprend 
en  cours  de  route  qu'il  a un  fidèle  allié  en  la 
personne  de  Jamiel,  le  garde  de  corps 
d'Amara. 


Les  40  voleurs  opèrent  un  raid  sur  Badgad. 
Ils  délivrent  Ali  qui  s'enfuit  avec  la  jolie 
princesse  qu'il  aime  et  dont  il  est  aimé. 


Le  prince  Cassim,  le  père  de  la  princesse 
Amara,  qui,  à l’époque  avait  trahi  le  calife 
de  Bagdad,  est  torturé  par  les  Mongols. 


Pour  sauver  son  père,  la  Princesse  retourne 
à Bagdad  et  consent  à épouser  Hulagu  lors- 
que Ali- Baba  et  ses  partisans  entrent  à leur 
tour  dans  la  ville... 


POUR  CONNAITRE  LA  SUITE  DE  CE 
GRAND  FILM  UNIVERSAL  biCOULEURS  NATURELLES 


VOIR  AU  DOS  ... 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  PRODUCTION 


15 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


FRANÇAISE 


Nouveau  réalisateur  René  Lucot 
dirige  Claire  MAFFÉI  dans 

LES  DIEUX  DU  DIMANCHE 


2 FILMS  COMMENCÉS 

vlKE-VENÏ  (1-7-48)  (Nice). 

Prod.  : Francinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Faurez. 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR  (2- 
7-48)  (Francœur). 

Prod.  : Films  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 


23  FILMS  EN  COURS 

2"  SEMAINE 

DOCTEUR  L.AENNEC  (Billan- 
court). 

piod.  : Films  M.  Cloche. 

Réal.  : M.  Cloche. 

LE  PORC-EPIC  (Boulogne). 

Prod.  : Simoun-Film. 

Réal.  : J.  de  Marguenat. 

CINQ  TULIPES  ROUGES  (Tour 
de  France  ) . 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : J.  Stelli. 

3“  SEMAINE 

CELLE  QUE  J’AIME  (Photosonor). 
Prod.  : Sirius. 

Réal.  : G.  Grangier. 

TROIS  GARÇONS  UNE  FILLE 
(François-I'1'). 

Prod.  : F.A.O. 

Réal.  : M.  Labro. 

SCANDALES  (St-Maurice). 

Prod.  : S.U.F. 

Réal.  : R.  Le  Hénaff. 

4°  SEMAINE 
FANDANGO  (Nice). 

Prod.  : Films  Gloria-Olympia. 
Réal.  : E.-E.  Reinert. 

LE  POINT  DU  JOUR  (Liévin). 
Prod.  : Ciné-France. 

Réal.  : L.  Daquin. 

5'  SEMAINE 

LE  BAL  DES  POMPIERS  (Saint- 
Maurice). 

Prod.  : M.A.I.C.-Cie  Cl.  Dauphin. 
Réal.  : A.  Berthomieu 
DU  GUESCLIN  (Dinan) 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

LES  DIEUX  DU  DIMANCHE 

(Oise). 

Prod.  : Bervia-Film. 

Réal.  : R.  Lucot. 

LE  SIGNAL  ROUGE  (La  Victo- 
rine). 

Prod.  : Pen-Film. 

Réal.  : E.  Neubach. 

6»  SEMAINE 

RETOURS  (2e  sketch)  (environs 
Pontoise  ) . 

Prod.  : C.I.C.C. -Roitfeld. 

Réal.  : J.  Dréville. 

UNE  FEMME  PAR  JOUR  (St-Mau- 
rice). 

Prod.  : Hoche  Productions. 

Réal.  : J.  Boyer 

DEUX  AMOURS  (environs  Mar- 
seille ) . 

Prod.  : C.C.F.C. 

Réal.  : R.  Pottier. 

7e  SEMAINE 
CLAYR-FAIT  (Presles). 

Prod.  : U.G.C.-G.  Radot  Prod. 
Réal.  : G.  Radot. 

9°  SEMAINE 

UNE  SI  JOLIE  PETITE  PLAGE 

(Billancourt). 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : Y.  Allégret. 

56,  RUE  PIGALLE  (Côte-d’Azur). 
Prod.  : Sport-Films. 

Réal.  : W.  Rozier. 

KF  SEMAINE 
T ABUS  SE  (Valleraugue). 

Prod.  : Les  Gémeaux. 

Réal.  : J.  Gehret. 

Il-  SEMAINE 
MANON  (Nice). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H.-G.  Clouzot. 


Aux  studios  de  Neuilly,  René  Lu- 
cot réalise  Les  Dieux  du  Dimanche 
pour  Bervia-Films,  ayant  comme  opé- 
rateur René  Gaveau.  C’est  la  première 
grande  production  dont  il  assure  la 


Claire  Mafiei  et  Alexandre  Rignault 


mise  en  scène,  mais  le  nom  de  René 
Lucot  est  déjà  bien  connu  par  de 
nombreux  documentaires,  dont  un  des 
derniers,  Rodin,  a obtenu  un  succès 
justifié  par  l’excellente  qualité  de  sa 
réalisation. 

Sur  le  plateau,  on  vit  dans  une 
ambiance  de  travail  sérieux  et  de 
calme.  La  minutieuse  préparation  à 
laquelle  se  sont  livrés  les  auteurs  du 
scénario,  René  Lucot  et  Pierre  Jarry, 
ce  dernier  ayant  signé  le  dialogue,  a 
permis  à la  production  d'être,  au  bout 
de  deux  semaines,  en  avance  d’un  jour 
et  demi  sur  le  plan  de  travail.  C’est 
un  fait  assez  rare  pour  qu'il  mérite 
d’être  signalé. 

Le  sujet  de  ce  film,  parfois  drama- 
tique, se  déroule  de  1939  à 1945.  L’in- 
trigue montre  un  joueur  de  football 
professionnel,  qu’une  blessure  de 
guerre  empêche  de  continuer  son  mè- 


CHAKLES  SPAAK 
METTEUR  EN  SCÈNE 

Après  tant  de  ses  confrères,  l'ex- 
cellent scénariste  Charles  Spaak,  au- 
teur renommé  — Grande  Illusion  La 
Kermesse  Héroïque,  Jéricho,  L’Idiot, 
D’Homme  à Hommes,  etc.  — aborde 
la  mise  en  scène.  Il  fut  assistant  de 
Jacques  Feyder  lorsque  celui-ci  réa- 
lisa Carmen  pour  Albatros,  société 
célèbre  d’Alexandre  Kamenka. 

C’est  d’ailleurs  pour  la  nouvelle  so- 
ciété de  ce  grand  producteur  (Alkam 
dont  le  dernier  film  fut  Les  Frères 
Bouquinquant)  que  Charles  Spaak  va 
tourner  Le  Mystère  Barton  (titre  pro- 
visoire). Le  scénario  dont  il  est  l'au- 
teur — avec  les  dialogues  — est 
adapté  d’une  pièce  anglaise  de  Walter 
Hackett. 

Les  prises  de  vues  comment  rront 
en  septembre  avec  Fernand  Ledoux. 


tier.  La  tendresse  de  sa  femme  l’ai- 
dera à se  résigner  à mener  une  au- 
tre vie  que  celle  qu’il  avait  choisie. 

Claire  Mafïéi,  qui  nous  avait  été 
révélée  dans  Antoine  et  Antoinette, 


dans  LES  DIEUX  DU  DIMANCHE. 

(Cliché  Bervia-Film.) 

est  une  touchante  épouse  simple  et 
aimante,  son  partenaire,  à l’aspect 
très  sportif,  Marc  Cassot,  avait  dé- 
buté à l’écran  dans  les  Amants  du 
Pont  Saint-Jean.  Ces  deux  artistes, 
qui  viennent  du  théâtre,  ont  eu  déjà 
l’occasion  de  se  trouver  ensemble,  à 
la  scène  dans  Thermidor.  Ceci  contri- 
bue à rendre  leur  jeu  aussi  naturel 
et  humain  qu’on  peut  le  souhaiter. 

Dans  un  décor  représentant  un  mo- 
deste appartement  d’hôtel  meublé,  dû 
à Robert  Hubert,  nous  avons  assisté 
à une  scène  poignante  entre  l’homme 
venant  d'apprendre  qu’il  doit  renon- 
cer au  sport  qui  le  passionne  et  sa 
femme  qui  tente  de  le  consoler.  C’est 
un  instant  que  bien  des  gens  on't  vécu 
après  la  guerre  et  cette  scène  tou- 
chera certainement  le  spectateur  dans 
sa  belle  sobriété. 

René  Lucot,  dont  le  premier  docu- 
mentaire avait  pour  titre,  Vive  le 
Football,  connaît  à fond  ce  sport.  Chose 
amusante,  toute  l'équipe  technique  est 
sportive  et  l’on  entend  constamment 
parler  de  matchs  et  de  performances. 

Quelques  scènes  ont  été  tournées 
avec  Marc  Cassot,  comme  gardien  de 
but,  au  cours  de  la  mi-temps  du  match 
France-Ecosse.  D'autres  prises  de  vues 
auront  lieu  à Clermont-sur-Oise. 

La  distribution  comprend,  outre  le 
couple  déjà  cité,  Alexandre  Rignault, 
dans  un  rôle  de  brave  homme  et  Gé- 
nin  dans  un  personnage  de  bourgeois, 
créations  très  différentes  de  celles 
qui  sont  généralement  confiées  à ces 
artistes.  On  verra  également  dans  Les 
Dieux  du  Dimanche,  Chamarat,  de  la 
Comédie-Française,  Jean  Daurand, 
Germaine  Deibat,  Hussenot,  Michel 
Retaux,  Emile  Genevoix  et  un  joueur 
professionnel  de  foot-ball.  -La  direc- 
tion de  la  production  est  assurée  par 
Lucien  Viard.  — G.  Turquan. 


| FICHE  TECHNIQUE 

Les  DIEUX  du  DIMANCHE 

Titre  : LES  DIEUX  DU  DIMANCHE. 
Prod.  : BERVIA-FILMS. 

Dist.  : FILMS  FERNAND  RIVERS. 
Réal.  : René  Lucot. 
Assistants-Réalisateurs  : Planche  et 
Jean  Prat. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Pierre  Jarry 
et  René  Lucot;  adapt.  et  dial,  de 
Pierre  Jarry. 

Chef-Opérateur  : René  Gaveau. 
Opérateur  : René  Ribault. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Ledoux  et 
Leclerc. 

Musique  : Jean  Yatove. 

Décors  : Robert  Hubert. 
Assistant-Décorateur  : Pierre  Du- 
quesne. 

Dessinateur  : Jean  Civetta. 

Dir.  de  Prod.  : Lucien  Viard. 

Montage  : Germaine  Artus. 
Photographe  : Roger  Poutrel. 
Script-Girl  : Sinnnu  Chavaudra. 
Régie  générale  : Fred  Genty. 

Kegie  intérieurs  : Fred  Genty  assisté 
de  Mme  Bardes. 

Régie  extérieurs  : R.  Volper. 
Maquilleur  : Serge  Gléboff. 
Chef-Opérat.  du  Son  : R.  Rampillon. 
Assistant  du  Son  : Louis  Julien. 
Enregistrement  : Klangfilm. 

Studios  : Neuilly. 

Extérieurs  : Oise. 

Commencé  le  : 7 juin  1948. 
Interprètes  : Claire  Mafïéi,  Marc 
Cassot.  Alexandre  Rignault,  René 
Génin,  Chamarat,  de  la  Comédie- 
Française,  Germaine  Deibat,  O. 
Hussenot,  Jean  Daurand,  Yves  Ro- 
bert, Michel  Retaux,  Emile  Gene- 
voix, Jean  Carry. 

Sujet  (Genre)  : Comédie  dramatique. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Martin  a 
commencé,  dans  sa  ville  natale,  à 
disputer  des  matches  de  football.  Il 
devient  joueur  professionnel.  La 
guerre  le  surprend  en  pleine  gloire. 
Il  est  blessé  à la  jambe  et  fait  pri- 
sonnier. Après  la  Libération,  il  veut 
reprendre  sa  place  au  stade.  Hélas, 
au  cours  d’un  match  au  Parc  des 
Princes,  il  tombe  et  ne  peut  plus  se 
relever.  L’amour  de  Jeanne,  sa  jeune 
femme,  aura  raison  de  son  désespoir. 


FILMS  EN  COURS  (suite) 

14'  SEMAINE  ~~~ 

D HOMME  A HOMMES  (Algérie). 
Prod.  : R.I.C. 

Réal.  : Christian-Jaque. 

25'  SEMAINE 

LES  CASSE-PIEDS  (François -Ier). 
Prod.  : Cinéphonic. 

Réal.  : J.  Dréville. 

27'  SEMAINE 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (Billancourt). 

Prod.  : U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin, 
D.  Bower. 

4 FILMS  TERMINÉS 

LARMOHvE  VOLANTE  (26-6-48). 
Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : C.  Rim. 

LA  VOIX  DE  L’OMBRE  (26-6-40). 
Prod.  : Francinalp. 

Réal.  ; J. -P.  Paulin. 

LE  SECRET  DE  MONTE-CRISTO 
(30-6-48). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : A.  Valentin. 

LES  PARENTS  TERRIBLES  (3- 
7-48). 

Prod.  : Ariane. 

Réal.  : J.  Cocteau. 


16 


CINE 


RAPHIE 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


# ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  ( 


Suite  'k  .^«4, 
page  18/ 


Walter  Pidgeon  et  Claudette  Colbert 
interprètes  de  CŒUR  SECRET. 

(Cliché  M.G.M.) 


FIACRE  13  (G.) 

pr  épisode  : Le  Crime  (90  min.) 

2'  épisode  : Le  Châtiment  (90  min.) 
Mélodrame 

CINEMAS  DE  FRANCE 


Origine  : Française. 

Prod.  : André  Hugon. 

Réal.  : Raoul  André. 

Auteurs  : Scén.  de  Xavier  de  Mon- 
tépin;  adapt.  de  Rastier  et  A.  Hu- 
gon ; dial,  de  Rastier. 

Chef-Opérateur  : Stalich. 

Musique  : Rossellini. 

Décors  : J.  Quignon. 

Dir.  de  Prod.  : Mme  Gillet. 

Montage  : Rongier. 

Interprètes  : Marcel  Herrand,  Ginette 
Leclerc,  Henri  Nassiet,  Pierre  Lar- 
quey,  Raymond  Bussières. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 18 
mai  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Le  film  ayant 
respecté  semble-t-il,  toutes  les  ficelles 
du  drame  de  Xavier  de  Montépin, 
il  est  surtout  destiné  aux  spectateurs 
sensibles  qu’émeuvent  La  (Porteuse 
de  Pain  ou  Les  Deux  Orphelines.  Il 
est  interprété  par  de  nombreuses  ve- 
dettes populaires. 

SCENARIO.  — Maîtresse  de 
George  de  la  Tour-Vaudieu  (M. 
Herrand) , Claudia  (G.  Leclerc) 
fait  exécuter  le  frère  aîné  de 
celui-ci.  Puis  elle  fait  enlever  son 
enfant  et  ainsi  George  hérite  de 
la  fortune  de  sa  mère.  Cet  enfant 
est  adopté  par  le  vieux  cocher 
(Larquey)  du  fiacre  13.  Mais  l’en- 
lèvement de  l’enfant  a nécessité  un 
autre  meurtre  pour  lequel  un  in- 
nocent est  condamné.  Vingt  ans 
plus  tard,  sa  femme  cherche  tou- 
jours à faire  réviser  le  procès.  Elle 
trouvera  un  appui  dans  le  secré- 
taire du  ministre  de  la  Justice,  qui 
n’est  autre  que  l’enfant  volé  et 
adopté.  Il  découvre  ainsi  tout  le 
complot  et  fera  éclater  la  vérité. 
Les  méchants  sont  punis,  les  bons 
récompensés  et  le  jeune  homme 
épouse  la  fille  de  celui  qu’il  fait 
libérer. 

REALISATION.  — La  photographie 
est  bonne  et  bénéficie,  dans  les  ex- 
térieurs, des  cieux  méditerranéens. 
Si  les  séquences  sont  convenablement 
enregistrées,  par  contre  le  film  est 
assez  difficile  à suivre.  Décors  et 
costumes  sont  assez  bien  respectés 
mais  la  musique  de  Renzo  Rossellini 
n’est  pas  toujours  personnelle. 

INTERPRETATION.  — Marcel  Her- 
rand est  sinistre  à souhait  et  a donc 
bien  rendu  son  personnage.  Sous  la 
crinoline  et  les  boucles  Second  Em- 
pire, Ginette  Leclerc  est  la  même 
« garce  » que  l’on  connaît.  Démangé 
et  Bussières  sont  toujours  amusants. 
Larquey  le  brave  homme  de  père 
adoptif.  — J.  H. 


LE  TRESOR  DE  LA  SIERRA  MADRE 
(G.) 

(Treasure  of  Sierra  Madré) 
Drame  psychologique  et  d’aventures 
(120  min.) 

(V.O.-D.) 

WARNER  BROS 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Henry  Blanke-Warner  Bros. 
Réal.  : John  Huston. 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Huston,  d’après 
le  roman  de  B.  Traven. 
Chef-Opérateur  : Ted  Mac  Cord. 
Composition  photographique  : Owen 
Marks. 

Effets  spéciaux  : William  Mac  Gann 
et  H.  F.  Koenekamp. 

Musique  : Max  Steiner,  arrangements 
d’orchestre  : Murray  Cutter. 

Dir.  musical  : Léo  F.  Forbstein. 

Dir.  artistique  : John  Hughes. 

Décors  : Fred  M.  Mac  Lean. 
Conseillers  techniques  : Ernesto  A. 

Romero  et  Antonio  Arriaga. 
Interprètes  : Humphrey  Bogart,  Wal- 
ter Huston,  Tim  Holt,  Bruce  Ben- 
nett, Barton  Mac  Lane. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 25 
juin  1948,  « Le  Français»  . 

EXPLOITATION.  — Voici  un  excel- 

lent film  qui,  sous  la  forme  d'un  ré- 
cit d’aventures  remarquablement  pré- 
senté et  mis  en  scène,  traite  avec 
ironie  un  problème  psychologique, 
celui  de  l’amour  de  l’or  et  de  la  va- 
nité de  la  conquête.  Si  Humphrey  Bo- 
gart est  en  vedette,  il  convient  de  ne 
pas  négliger  ses  partenaires,  Walter 
Huston,  Tim  Holt,  Bruce  Bennett. 
C’est  un  film  d’hommes. 

SCENARIO.  — Dobb  (Humphrey 
Bogart),  un  dévoyé,  rencontre  au 
Mexique  un  compatriote,  Curtin 
(Tim  Holt),  dévoyé  lui  aussi,  màis 
à la  moralité  moins  sombre.  Ils 
s’embauchent  comme  manœuvres, 
mais  le  chef  de  chantier,  Mac  Cor- 
vïick  (Barton  Mac  Lane),  s’enfuit 
avec  leurs  salaires.  Après  une  ba- 
garre épique,  ils  parviennent  à ré- 
cupérer leur  dû  et  suivent  un  vieux 
chercheur  d’or.  Howard  (Walter 
Hufeton) , qui  part  prospecter  un 
filon.  La  route  est  dure  et  Dobb 
montre  sa  mauvaise  humeur  et  sa 
redoutable  méfiance.  Ils  travaillent 
sans  relâche  et  sont  riches.  Une 
troupe  de  bandits  les  attaque,  mais 
grâce  à l’arrivée  d’un  autre  aven- 
turier, Cody  (Bruce  Bennett),  ils 
réussissent  à les  mettre  en  fuite. 
Ils  redescendent  vers  la  vallée  et 
peinent  encore  plus  qu’à  l’aller. 
Dobb  est  de  plus  en  plus  méfiant. 
Il  accuse  Curtin  de  vouloir  lui  voler 
son  or.  Chemin  faisant,  le  vieil  Ho- 
ward sauve  un  enfant  et  les  indi- 
gènes ne  veulent  plus  le  laisser  par- 
tir. Dobb  et  Curtin  poursuivent  donc 
seuls  la  route.  Un  soir,  Dobb  tire 
sur  son  camarade.  Le  lendemain 
matin,  lorsqu’il  veut  l’enterrer,  il 
a disparu.  Curtin  retrouve  Howard 
qui  le  soigne  et  tous  deux  partent 
à la  recherche  de  leur  trésor  et  de 
Dobb.  Celui-ci  a été  tué  par  des 
bandits  qui,  ignorant  la  valeur  du 
« sable  » le  sèment  à tous  les  vents. 
Lorsque  Curtin  et  Howard  parvien- 
nent sur  les  lieux,  il  ne  reste  plus 
que  des  sacs  percés.  Philosophe, 
Howard  retournera  parmi  les  indi- 
gènes, tandis  que  Curtin  regagnera 
la  ville  en  méditant  sur  la  vanité 
des  entreprises  humaines. 

REALISATION.  — Excellente.  Pres- 
que entièrement  réalisée  en  extérieur, 
ce  film,  illustré  par  d’admirables  ima- 
ges, est  l’un  des  plus  captivants,  des 
plus  intimes  et  des  plus  grands  à la 
fois  qui  nous  ait  été  donné  de  voir 
depuis  fort  longtemps.  Les  infimes  re- 
proches que  l'on  pourrait  lui  faire 
disparaissent  derrière  son  attrait. 
INTERPRETATION.  — Trois  ac- 


L’ESCLAVE  DU  SOUVENIR  (G.) 
(Young  Widow) 

Comédie  dramatique  (95  min.) 

(V.O.-D.) 

LES  FILMS  TRIOMPHE 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Hunt  Stromberg,  1946. 

Réal.  : Edwin  L.  Marin. 

Auteurs  : Clarissa  Fairchild  Cush- 
man;  scén.  de  Ri.  Macaulay,  M. 
Buell  Wiider. 

Chef-Opérateur  : Lee  Garmas. 

Dir.  artistique  : Nikolai  Remisoff. 
Interprètes  : Jane  Russell,  Louis  Hay- 
ward,  Faith  Domergue,  Marie  Wil- 
son, Kent  Taylor,  Penny  Singleton, 
Cora  Witherspoon,  Steve  Brodie, 
Norman  Lloyd,  Richard  Bailey, 
Robert  Holton.  Peter  Garey,  Bill 
Moss,  Bill  « Red  » Murphy. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 18 
juin  1948,  « César  ».  • 

EXPLOITATION.  — Ce  film,  qui, 
au  départ,  pose  un  problème  à la  fois 
social  et  extrêmement  humain,  de- 
vient par  la  suite  essentiellement 
sentimental  et  se  termine  par  une  fin 
apparemment  heureuse.  Il  bénéficiera 
de  la  publicité  faite  autour  de  Jane 
Russell  et  peut-être  aussi  de  l’apport 
de  la  célèbre  chanson  humoristique 
de  Jamblan,  devenue  en  Amérique 
une  mélodie. 

SCENARIO.  — Une  jeune  veuve, 
Jane  (J.  Russell),  reste  fidèle  au 
souvenir  de  son  mari  Barry,  mort 
à la  guerre.  Elle  se  rend  quelque 
temps  chez  ses  tantes  mais  le  rap- 
pel des  jours  heureux  passés  avec 
Barry  lui  rend  l’atmosphère  irres- 
pirable. Elle  retourne  à New  York 
et  reprend  son  métier  de  journaliste. 
Elle  rencontre  un  jeune  soldat, 
Jim  (L.  Hayward)  qui,  pensant  à 
une  aventure,  est  assez  insuppor- 
table. Lorsqu’il  apprend  le  secret 
de  Jane,  son  attitude  change,  d’au- 
tant plus  qu’il  a appris  à l’aimer 
sincèrement.  Jane  se  refuse  tout 
d’abord  à accepter  l’amour  qui  est 
né  entre  eux.  Mais  lorsque  Jim  part 
en  mission,  elle  va  à l’aérodrome 
pour  lui  dire  qu’elle  l’attendra. 

REALISATION.  — Elle  suit  le  scé- 
nario et  pendant  toute  la  première 
partie  est  riche  en  émotion,  en  sim- 
plicité. Les  images,  très  sobres  et 
souvent  belles,  contiennent  plus  de 
puissance  d’évocation  que  de  dialo- 
gues, ce  qui  est  parfait.  Par  la  suite, 
à mesure  que  l’histoire  s’enferre 
dans  la  banalité,  inspirée  semble-t-il 
par  la  propagande,  le  film  se  traîne 
laborieusement  dans  les  boîtes  de  nuit 
et  dans  les  salles  de  rédaction. 

INTERPRETATION.  — Jane  Rus- 
sel  est  plus  qu’un  pin-up  girl,  c’est 
une  actrice  possédant  personnalité  et 
sensibilité.  Louis  Hayward  a su  ren- 
dre les  deux  faces  de  son  person- 
nage : le  militaire  insouciant  et 
l’amoureux  sincère.  Les  autres  rôles 
sont  bien  tenus  par  Faith  Domergue, 
Marie  Wilson  et  Kent  Taylor.  J.  H. 
♦ 

■î»  Le  Rendez-vous  de  Juillet  est  le 
prochain  film  de  Jacques  Becker. 
Scénario  de  Becker  et  Griffe.  Ce 
film  de  jeunessçe  sera  interprété  par 
deux  jeunes  filles  et  deux  jeunes 
garçons,  tous  nouveaux.  L’équipe  sera 
approximativement  celle  d’Antoine  et 
Antoinette.  Premier  tour  de  mani- 
velle le  13  juillet  pour  Gaumont. 


teurs,  trois  rôles,  trois  personnages 
bien  typés.  Humphrey  Bogart  dans 
l’une  de  ses  meilleures  créations  : 
l’aventurier  sans  scrupule;  Tim  Holt, 
l’aventurier  sentimental  — dans  un 
sens  très  général  — . Walter  Huston, 
excellent  comédien  comme  toujours, 
l’aventurier  philosophe,  averti  et  ré- 
fléchi. — P.  R. 


AVENTURE  A DEUX  (G.) 

(The  Voice  of  tlie  Turtle) 
Comédie  (102  min.) 

(V.O.-D.) 

WARNER  BROS 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Cnarles  Hoffman-Warner  Bros. 
1948. 

Réal.  : Irving  Rapper. 

Auteurs  : Scén.  de  John  Van  Druten  ; 
dial,  de  Ch.  Hoffman  et  Richard 
Barr,  d’après  la  pièce  de  J.  Van  Dru- 
ten. produite  par  A.  de  Liagre  Jr. 

Chef-Opérateur  : Sol  Polito. 

Composition  photographique  : Rudi 
Fehr. 

Effets  spéciaux  ; Harry  Barndollar  et 
Edwin  du  Par. 

Musique  : Max  Steiner,  arrangements 
d’orchestre  : Murray  Cutter. 

Dir.  musical  : Léo  F.  Forbstein. 

Dir.  artistique  ; Robert  Haas. 

Décors  : William  Kuehl. 

Montage  : James  Leicester. 

Interprètes  : Eleanor  Parker,  Ronald 
Reagan,  Eve  Arden,  Wayne  Morris, 
Kent  Smith,  John  Emery. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 22 
juin  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Spectacle  sans 
profondeur,  mais  fort  divertissant, 
cette  comédie  est  d’aileurs  plus  char- 
mante que  réellement  amusante.  Les 
acteurs  sont  peu  connus  du  public, 
mais  jouent  avec  enjouement  et  con- 
tribuent à rendre  ce  film  très  agréable. 

SCENARIO.  — Une  jeune  fille, 
coquette  et  écervelée,  Odette  (E. 
Arden),  attend,  chez  son  amie  Aline 
(E.  Parker),  l’arrivée  de  son  flirt, 
Paul  (R.  Reagan) . Mais  l’arrivée 
d’un  autre  permissionnaire  lui  fait 
abandonner  Paul.  Aline  a l’âme  cha- 
ritable et,  très  maîtresse  de  mai- 
son, s’efforce  de  faire  oublier  a 
Paul  sa  déconvenue.  Elle  y réussit 
fort  bien,  mais  elle  comprend  qu’elle 
va  tomber  amoureuse.  A ces  com- 
plications personnelles  se  mêlent 
celles  que  lui  cause  Odette,  jalouse 
malgré  tout  de  Paul.  Paul  aime  sin- 
cèrement Aline  et  réussit  à se  dé- 
barrasser d’Odette.  Lorsque  Paul  lui 
propose  le  mariage,  Aline  accepte 
d’être  amoureuse. 

REALISATION.  — Assez  habile 
puisqu’elle  fait  oublier  ia  ténuité  du 
scénario.  Les  mouvements  d’appareil 
sont  toujours  bien  venus,  comme  ce 
travelling  avant  qui  ponctue  l’éton- 
nement d’Eleanor  Parker  dans  le  res- 
taurant. Le  tout  est  cependant  d’une 
conception  très  hollywoodienne,  c’est- 
à-dire  fortement  détachée  du  réalisme 
le  plus  anodin,  ne  serait-ce  que  l’ac- 
tion de  la  neige  sur  une  coiffure.  Le 
doublage  est  très  soigné  et  on  note 
des  effets  de  « cathédrale  » réussis. 

INTERPRETATION.  — Eleanor  Par- 
ker a acquis  assurance  et  fantaisie 
et  a bien  campé  son  personnage  de 
demi-ingénue.  Ronald  Reagan  ne  lui 
cède  en  rien  en  fantaisie,  son  jeu  pos- 
sède beaucoup  de  souplesse.  Eve  Ar- 
den est  une  comédienne  étonnante  de 
personnalité  et  très  riche  en  expres- 
sions amusantes.  Ken  Smith  est  très 
sympathique  et  Wayne  Morris  un 
joyeux  ahuri.  — J.  H. 


“ Saint-François-d’A  ssise  ” 

•4  Universalia  vient  d’engager  Ro- 
berto  Rossellini  pour  tourner  deux 
films.  Le  premier,  dont  on  a déjà 
parlé,  porte  comme  titre  provisoire  : 
La  Machine  à tuer  les  Méchants.  Le 
second  sera  : Saint  François  d’Assise 
et  sera  tourné  en  Ombrie  à la  fin  de 
cet  été.  Ces  deux  films,  avec  ceux 
de  René  Clair,  Marcel  Carné  et  Jac- 
ques Becker,  formeront  le  noyau  de 
la  production  1948  d’Universalia,  que 
dirige  Salvo  d’Angelo. 


1 7 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


CXXXYYXXXXXXXXYYXXXXXYXl 


Scénariste,  Carlo  RIM  met  en  scène 

L’ARMOIRE  VOLANTE 

dont  FERNANDEL  est  la  vedette 

Un  nouveau  metteur  en  scène  vient  scène...  Fernandel,  on  peut  considé- 
de  naître  : Carlo  Rim.  Ce  nom  ne  rer  que  L'Armoire  Volante  marque 
nous  est  pas  inconnu,  nous  avons  ses  vrais  débuts  dans  cette  activité. 


Fernandel  et  Maximilienne  dans  une  scène  de  L’ARMOIRE  VOLANTE. 

(Cliché  C.I.C.C.) 


FICHE  TECHNIQUE 


L’ARMOIRE  VOLANTE 

Titre  : L'ARMOIRE  VOLANTE. 

Prod.  : C.I.C.C. 

Dist.  : CORONA. 

Vente  à l’étranger  : COFRANEX. 

Réal.  : Carlo  Rim. 

Assistant-Réalisateur  : B.  Borderie. 
Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  Carlo  Rim. 

Chef-Opérateur  : Nicolas  Hayer. 
Opérateur  : Martin. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Souvestre  et 
Charvein. 

Musique  : Georges  Van  Parys. 

Décors  : Emile  Alex. 
Assistant-Décorateur  : Delfau. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Darvey. 

Montage  : Taverna. 

Script-Girl  : M.  Pease. 

Régie  générale  : R.  Bossis. 

Régie  extérieurs  : Volper. 

Maquilleur  : Goreff. 

Chef-Opérat.  du  Son  : J.  Bertrand. 
Studios  : Boulogne. 

Extérieurs  : Paris  et  environs. 
Commencé  le  : 8 mars  1948. 

Terminé  le  : 26  juin  1948. 

Interprètes  : Fernandel,  Berthe  Bovy, 
Florencie,  Annette  Poivre,  Paul 
Démangé,  Yves  Deniaud,  Pauline 
Carton,  Marcelle  Monthil,  Gaston 
Modot,  Marcel  Pères,  Charrett. 

Sujet  (genre)  : Farce  tragique. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — La  vieille 
tante  acariâtre  d’Alfred  Pue  (Fer- 
nandel) est  morte,  dans  un  camion, 
pendant  un  voyage.  Les  camionneurs, 
affolés  de  ce  décès  subit,  enferment 
le  cadavre  dans  une  armoire.  Pour 
toucher  l’héritage,  Alfred  doit  re- 
trouver l'armoire  contenant  le  corps 
de  sa  tante.  Or,  le  camion  a été 
volé  par  une  bande  de  gangsters  et 
son  contenu  cédé  à un  recéleur.  Et 
voilà  Pue  lancé  sur  la  piste  de  l’ar- 
moire insaisissable  qui  le  conduit 
d’aventure  en  aventure.  Quand  il  la 
voit  enfin  sur  une  camionnette,  celle- 
ci  tombe  dans  une  rivière.  Alfred  se 
lance  à sa  poursuite,  mais  elle  dis- 
paraît dans  un  tourbillon  et  il  est 
réveillé,  brutalement,  par  la  tante 
qui,  hélas,  est  bien  vivante. 

1— — — 

J.  F AUREZ  commence 
« VHÎE-VEIÏT  ” 

Le  1er  juillet,  Jean  Faurez  a donné 
en  extérieurs  aux  environs  de  Nice,  1 
le  premier  tour  de  manivelle  de  Vire- 
Vent,  réalisé  en  couleurs  d'après  un 
scénario  original  de  Pierre  Rocher. 
Cette  co-production  Francinex-Fred 
Orain,  est  interprétée  par  Roger  Pi- 
gaut,  Sophie  Desmarets,  Guy  Decom- 
ble,  Pierrette  Caillol,  Raymond  Ma- 
rina de  Berg,  Henri  Poupon,  Louis  | 
Seigner,  de  la  Comédie-Française, 
Fernand  René  et  Mady  Berry. 

Avant  le  départ  de  toute  la  troupe 
pour  la  Côte-d’Azur.  une  réception 
amicale  a permis  aux  membres  de  la 
presse  spécialisée  de  bavarder  avec 
vedettes  et  techniciens  de  Vire-Vent. 


Pour  diminuer  les  frais 
de  production,  et  aider  à la 
reprise  du  Cinéma  français 

LA  MAISON 

COPY-BOURSi 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

T41.  GUT.  15-11 

consentira 

DES  PRIX  INCONNUS 
jusqu’à  ce  jour  pour  ia 

COPIE  DES  DECOUPAGES 


déjà  eu  maintes  fois  l’occasion  de  le 
lire  sur  les  génériques  de  films  dont 
il  était  le  scénariste  : Justin  de  Mar- 
seille, Simplet,  L’Insaisissable  Frédé- 
ric, Miroir,  Ea  Cité  de  l’Espérance, 
Si  Carlo  Rim  collabora  à la  réali- 
sation de  Simplet  dont  il  fut  le  conseil- 
ler technique  auprès  du  metteur  en 


Le  scénario  et  les  dialogues  de 
L’Armoire  Volante  (ex-M.  Pue  aux 
Enfers)  sont,  bien  entendu,  signés 
Carlo  Rim.  A ce  sujet  ce  dernier 
nous  a dit  : 

« Dans  l'éternelle  querelle  : qui 
est  l'auteur  de  film?  ma  position  a 
toujours  été  la  même  : c'est  le  scé- 


\Jimf  de  hcvvcdbve 


1948 


IL  CONTIENT  EN  1.200  PAGES  : 

TOUTES  LES  ADRESSES  indispensables  aux  professionnels  du 
Cinéma  - Centre  National  de  la  Cinématographie,  Confédération 
Nationale  du  Cinéma  Français,  Syndicats  - Production  - Distri- 
bution- Exportation  - Techniciens  - Artistes  - Fabricants  et  reven- 
deurs de  matériel  - Studios  et  Laboratoires  - Journalistes. 
ETRANGER  : Producteurs.  Distributeurs,  Studios. 
TOUS  LES  CINÉMAS  de  France  - Afrique  du  Nord  - Sarre  - 
Indochine  - Format  standard  - Format  réduit. 

TOUS  LES  FILMS  présentés  et  distribués  à Paris  et  en  Province. 
TOUS  LES  RÈGLEMENTS  régissant  à ce  jour  le  Cinéma  Français 
- Organisation  du  Centre  National  - La  règlementation  générale 
de  l'Industrie  Cinématographique  - Décisions  et  Arrêtés  rela- 
tifs à la  production,  à la  distribution,  à l’exploitation  (sécurité 
des  Salles  - contrat  de  location). 


Prix  : 1.000  francs  franco  (Étranger  : port  en  sus) 

Éditions  BELLEFAYE 

29  rue  Marsoulan  Paris  (12  ) - Chèques  Postaux  : Paris  59  85-47 

■ DID.  85-3S,  36,  37  ., 


nariste,  le  sujet  étant  inévitablement 
la  cellule  même  d'un  film.  Le  met- 
teur en  scène  lui  apporte  certes  un 
atout  précieux,  car  i]  exprime,  :1  ex- 
tériorise les  idées  contenues  dans  un 
scénario.  Mais  agit-il  toujours  dans 
l'esprit  même  de  l’auteur?  De  deux 
choses  l'une  : ou  le  réalisateur  ./uti- 
lise pas  suffisamment  les  moyens  mis 
à sa  disposition  par  l’auteur  du  sujet 
ou  bien  il  les  amplifie.  Dans  1 une  ou 
l'autre  solution,  le  scénariste  est 
trahi,  en  bien  ou  en  mal.  Il  existe 
naturellement  des  exceptions,  c'est  le 
cas  présenté  par  les  « tandems  » cé- 
lèbres ou  par  certains  metteurs  en 
scène  qui  collaborent  toujours  étroi- 
tement avec  le  scénariste.  Te  pense 
donc  que  pour  éviter  ce  genre  de 
« trahison  »,  le  réalisateur  doit  être 
le  propre  auteur  de  son  sujet. 

« Depuis  longtemps  je  désirais  être 
mon  propre  metteur  en  scène,  pour- 
suit Carlo  Rim.  Je  suis  heureux  de 
voir  aujourd’hui  mon  désir  aboutir 
grâce  à mon  producteur  Raymond 
Borderie. 

« Je  ne  tiens  pas  à dévoiler  en 
aétail  le  sujet.  Cependant,  en  deux 
mots,  voici  l’argument.  Une  armoire 
dans  laquelle  a été  placé  provisoire- 
ment le  cadavre  d'une  vieille  dame 
a disparu.  Le  neveu  de  la  défunte 
intéressé  par  l'héritage,  parcourt  tout 
Paris  et  la  France  à la  recherche  du 
meuble  macabre.  C'est  au  fond  l'his- 
toire de  cette  armoire  qui  passe  de 
mains  en  mains,  de  propriétaires  en 
locataires  et  qui  ne  livre  jamais  son 
secret. 

Il  ne  s'agit  pas,  comme  l'on  pour- 
rait le  croire,  d'un  film . à sketches, 
car  toutes  les  scènes  sont  intimement 
liées  les  unes  aux  autres  par  la  trame 
directrice,  l’enquête  que  mène  Fer- 
nandel, le  neveu. 

« L’Armoire  Volante  n’est  ni  un 
drame,  ni  une  comédie,  ce  serait  plu- 
tôt une  tragi-comédie.  Ni  les  scènes 
ni  le  dialogue  n’appellent  directement 
le  rire.  L’action  ne  sera  comique  — 
clu  moins  je  l’espère  — que  par  la 
bande,  par  le  comporterhent  du  héros 
petit  fonctionnaire  de  province,  es- 
prit simple,  détestant  les  histoires, 
devant  les  situations  tragico-burles- 
ques.  L’idée  de  ce  sujet  m’est  venue 
à la  suite  d’une  aventure  semblable 
dont  je  fus  le  témoin  pendant 
l'exode  ». 

Une  nombreuse  distribution  ani- 
nera  les  différentes  scènes.  Après 
Fernandel.  nous  citerons  Berthe  Bovy 
Berval,  Yves  Deniaud,  Florencie, 
Germaine  Kerjean,  Gaston  Modot. 
Pauline  Carton,  Annette  Poivre,  Ber- 
vil,  Dinan,  Démangé,  Daurand,  etc. 

Les  prises  de  vues  de  ce  film,  com- 
mencées il  y a deux  mois  au  studio 
de  Boulogne,  se  terminent  actuelle- 
ment. L’équipe  technique  comprend 
Nicolas  Hayer,  chef-opérateur;  Emile 
Alex,  décorateur  — décors  sobres 
mais  réalistes;  — Taverna,  monieur; 
André  Michaud,  régisseur,  et  Jean 
Darvey,  directeur  de  production. 

La  musique  sera  de  Georges  \ .m 
Parys.  — P.  Robin. 

f 

Le  premier  tour 
de  manivelle  de 
“ AUX  YEUX 

OU  SOUVENIR  ” 

Aux  côtés  de  Michèle  Morgan  et 
Jean  Marais  nous  pourrons  voir  Jean 
Chevrier,  de  la  Comédie-Française,  et 
Colette  Mars,  interpréter  des  rôles  à 
la  hauteur  de  leur  talent  dans  le  film 
de  Jean  Delannoy,  qui  a reçu  égale- 
ment le  concours  entier  d’ Air-France. 

Aux  Yeux  clu  Souvenir  présente  un 
intérêt  majeur  pour  les  exploitants, 
car  ce  sera  le  premier  film  tourné  en 
France  par  Michèle  Morgan  depuis 
Symphonie  Pastorale  et  certainement 
le  premier  qui  sera  projeté.  La  sortie 
aux  « Marignan  » et  « Marivaux  » 
ayant  d’ores  et  déjà  été  fixée  au  mois 
de  novembre  1948. 


18 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


f ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  f 


L'OMBRE  (A.) 

, Drame  policier  (100  min.) 

A.G.D.C. 

Origine  : Française. 

.Prod.  : M.A.I.C.-U.G.C.,  1948. 

Kéal  : André  Berthomieu. 

Auteurs  : Adapt.  d’André  Berthomieu. 
dial,  de  Francis  Carco,  d’après  son 
roman. 

Chef-Opérateur  : Maurice  Barry. 

Musique  : Georges  Van  Parys. 

Décors  : Raymond  Nègre. 

Dir.  de  Prod.  : Sacha  Kamenka. 

Montage  : Pierre  Méguerian. 

Interprètes  : Fernand  Ledoux,  Rente 
Faure,  Berthe  Bovy,  Pauline  Car- 
ton, Pierre  Louis,  Gérard  Néry, 
Louvigny,  Marcel  Pérès,  Gabvielle 
Rosny. 

Première  représentation  (Paris)  : 23 
juin  1948,  « Eldorado  »,  « Le  Lynx  », 
« Paramount  »,  « Marbeuf  ». 


EXPLOITATION.  — Tiré  d'un  ro- 
man du  célèbre  académicien  Goncourt, 
Francis  Carco,  ce  film  policier  et  réa- 
liste, renferme  tous  les  attraits  du 
genre  : émotion,  mystère  et  amour 
fleur  bleue.  André  Berthomieu  compte 
dans  sa  carrière  un  bon  nombre  de 
succès  commerciaux,  parmi  lesquels 
L’Ombre,  réalisé  avec  soins,  figurera 
certainement. 

SCENARIO.  — Dans  un  immeu- 
ble populaire  de  Montmartre,  on  a 
poignardé  une  femm,e.  Le  même 
jour,  le  jeune  Jean  Fournier  ‘'Gé- 
rard Néry),  qui  habite  l’immeuble 
avec  sa  mère  (B.  Bovy).  et  sa  sœur 
Denise  (Renée  Faure) . disparaît. 
L’inspecteur  Roberge  (Pierre  Fouis) 
interroge  Denise  Fournier,  qui  se 
trouble  et,  persuadée  de  la  culpabi- 
lité de  son  frère,  cherche,  par  des 
mensonges  malhabiles,  à le  sauver. 
Dans  l’immeuble,  tous  les  locataires 
accablent  les  deux  pauvres  femmes, 
sauf  le  crémier  Blache  (Fernand 
Ledoux).  qui  prend  leur  défense. 
Denise  s’en  étonne.  Blache  lui  avoue 
alors  qu’il  a aidé  Jean  à se  cacher. 
Quelles  sont  les  raisons  de  cette 
aide  ? Devant  le  trouble  de  l’homme, 
Denise  devine  l’innocence  de  son 
frère,  et  pense  que  Blache  n’est  pas 
étranger  au  crime...  Arrivera-t-elle 
à convaincre  la  police?  L’inspecteur 
Roberge  n’est  pas  insensible  A son 
charme...  Il  saura  amener  la  con- 
fession de  Blache  et  Jean  Fournier 
retrouvera  enfin  sa  mère  et  sa  sœur. 

REALISATION.  — André  Bertho- 
mieu réalise  avec  la  même  aisance 
des  comédies  charmantes  et  des  dra- 
mes prenants.  Il  a conçu  L’Ombre  en 
film  d’atmosphère  et  s’est  entour? 
cVune  bonne  équipe  qui  le  soutient 
dans  sa  tâche.  Les  décors  sont  vrais, 
réalistes,  intimes  et  les  éclairages  leur 
confèrent  le  relief  voulu. 

INTERPRETATION.  — Fernand  Le- 
doux tient  la  vedette  avec  justesse, 
sobriété  et  bonhomie,  comme  à son 
* accoutumé.  Renée  Faure  est  char- 
mante, benne  comédienne,  semblable 
à elle-même.  Pierre  Louis  ne  semble 
pas,  lui  s’être  pleinement  imprégné 
de  son  personnage  Berthe  Bovy,  Lou- 
vigny et  Pauline  Carton  ont  des  rôles 
sur  mesures.  — P.  R. 


PIERRE  DUDAN 

DANS  « LES  VIOLONS  DU  CIEL  » 

A son  retour  des  U. S. A.,  où  il  est 
allé  traiter  les  droits  de  sa  célèbre 
chanson  « Clopin-Clopant  »,  le  spi- 
rituel comédien  et  chansonnier  Pierre 
Dudan  a annoncé  au  cours  d’une 
amicale  réception  qu’il  allait  tourner 
prochainement  aux  côtés  de  Paul 
Meurisse  une  grande  comédie  musi- 
cale, Les  Violons  du  Ciel.  Cette  co- 
médie, écrite  par  Ernest  Neubach, 
sera  réalisée  par  l’auteur  pour  P.E.N. 
Film. 


LA  VENGEANCE 
DU  DOCTEUR  JOYCE  (A.) 

(The  Upturned  Glass) 

Drame  psychologique  (100  min.) 

(V.O.-D.) 

C. P. L.  F. -GAUMONT 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : Sydnéy  Box  et  James  Mason. 

Prod.  associé  : Betty  E.  Box. 

Réal.  : Lawrance  Huntington. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  J.  P.  Mona- 
ghan  et  Pamela  Kellino. 

Chef-Opérateur  : Réginald  H.  Wyer. 

Musique  : Barnard  Stevens,  jouée  par 
le  London  Symphonie  Orchestra, 
sous  la  direction  de  Muir  Mathie- 
son. 

Interprètes  : James  Mason,  Rosamund 
John.  Pamela  Kellino,  Ann  Steohens, 
Henry  Oscar,  Morland  Graham 
Brefni  O’Rorke. 

Première  représentation  (Paris)  : 25 
juin  1948,  « Astor  »,  « Lord-Byron  ». 


EXPLOITATION.  — Film  policier 
psychologique  remarquablement  in- 
terprété par  James  Mason  et  réalisé 
avec  une  grande  richesse  de  moyens. 
La  valeur  et  l’originalité  du  scénario 
en  font  une  production  destinée  avant 
tout  à une  élite.  Mais  l'humanité  de 
l’intrigue  permettra  pourtant  à cette 
production  d'être  comprise  par  tous 
les  publics. 

SCENARIO.  — Le  docteur  Joyce 
(James  Mason)  est  un  éminent  chi- 
rurgien. Un  sentiment  profond  et 
partagé  le  lie  à une  de  ses  clientes, 
Emma  (Rosamund  John).  Celle-ci 
se  suicide.  L’enquête  lui  révélera 
que  sa  belle-sœur  Kate  (Pamela 
Kellino)  a tout  fait  pour  provoquer 
le  drame.  S’estimant  en  droit  de 
suppléer  à la  défaillanse  de  la  jus- 
tice officielle,  le  docteur  Joyce  tue 
Kate.  Mais  il  s’aperçoit  alors  qu’il 
est  fou  et  se  suicide  à son  tour. 

REALISATION.  — La  mise  en  scène 
et  le  découpage  ont  été  calculés  de 
telle  façon  que  le  public  vive  le  drame 
en  compagnie  du  docteur  Joyce.  Ce 
procédé  très  adroit  permet  de  créer 
une  atmosphère  dramatique  intense. 
Une  série  de  flash  adroits  permet- 
tent d'exposer  en  raccourci  une  en- 
quête psychologique  en  déplaçant  la 
caméra  vers  Kate  alternativement  de 
chaque  côté  de  l’épaule  du  docteur 
sur  un  rythme  de  samba. 

INTERPRETATION.  — James  Mason, 
producteur  et  principal  interprète, 
occupe  l'écran  continuellement.  Lui 
seul  porte  le  poids  de  l’intrigue  et  il 
est  d’une  présence  extraordinaire.  Les 
autres  interprètes  sont  bons,  mais 
paraissent  effacés  auprès  de  sa  puis- 
sante personnalité.  — J.  L. 


Jean  Lehérissey  a réalisé,  pour  les 
films  J.  K.  Raymond-Millet,  un  court 
métrage  sur  l’histoire  du  port  d’Al- 
ger : El  Djezaïr. 


RECHERCHE  POUR  MEURTRE  (A.) 

(Wanted  for  Murder) 

Film  policier  et  psychologique  (105  m.) 

(V.O.-D.) 

DISCINA 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : Excelsior-Film. 

Réal.  : Lawrance  Huntington. 

Auteurs  : Percy  Robinson  et  Terence 
de  Marney,  scén.  d'Emeric  Pressbur- 
ger  et  Rodney  Ackland,  dial,  de 
Maurice  Kowan. 

Chef-Opérateur  : Max  Greene. 

Musique  : Mischa  Spoliansky. 

Décors  : Charles  Gilbert. 

Interprètes  : Eric  Portman,  Dulcie 
Gray,  Derek  Farr,  Roland  Culver, 
Stanley  Holloway,  Barbara  Everest, 
George  Carney. 

Première  représentation  (Paris)  : 23 
juin  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Film  poheier 
de  bonne  classe,  basé  sur  des  don- 
nées psychologiques,  inspirées  de  l’af- 
faire célèbre  de  Jack  l’Eventreur,  mais 
dont  la  sombre  atmosphère  est  éclair- 
cie ça  et  là  de  nombreuses  touches 
d’humour  britannique.  Réalisé  avec 
beaucoup  de  soin  et  très  bien  inter- 
prété par  Eric  Portman.  ce  film  est 
assuré  de  faire  de  bonnes  recettes  au- 
près d’un  public  évolué. 

SCENARIO.  — Richard  Calgwood 
(Eric  Portman)  est  un  homme  d’af- 
faires riche  et  considéré.  Une  intri- 
gue le  lie  à Ann  (Dulcie  Gray),  ven- 
deuse dans  un  magasin  de  disques. 
Mais  le  père  de  Richard  a été  bour- 
reau par  plaisir  et  son  souvenir  le 
pousse  à commettre  des  meurtres. 
Ann  ignore  la  double  vie  de  son 
ami,  mais  rompt  avec  lui  poussée 
par  un  tendre  sentiment  qui  la  porte 
vers  un  receveur  d’autobus. 

Scotland  Yard  parvient  à identi- 
fier le  meurtrier  et  Richard,  sur  le 
point  de  tuer  Ann,  est  surpris  par 
la  police.  Il  se  suicide. 

REALISATION.  — Tourné  avec 
beaucoup  de  soin  en  utilisant  des 
plans  très  courts,  enregistrés  par  une 
caméra  mobile  et  souple,  ce  film  est 
sombre  mais  aéré  par  quelques  sé- 
quences d'extérieur.  Les  scènes  hu- 
moristiques sont  nombreuses.  Quel- 
ques-unes, malheureusement,  mettant 
aux  prises  Anglais  et  Américains,  ne 
sont  pas  comprises  par  tous. 

INTERPRETATION.  — Eric  Port- 
man, sans  maquillage  spécial,  ni  arti- 
fices compliqués,  campe  avec  vraisem- 
blance une  silhouette  hallucinante  de 
fou,  mais  sait  toujours  rester  gentle- 
man. Une  troupe  fort  homogène  en 
toure  Dulcie  Gray,  dont  le  jeu  est 
adroit.  — J.  L. 


Jeudi  8 juillet,  aura  lieu,  en  mati- 
née, au  Théâtre  de  l'Humour,  l’audi- 
tion-examen  des  élèves  du  cours  ciné- 
théâtre  Mihalesco.  Entrée  libre. 


LA  VALLEE  MAUDITE  (G.) 

(Gunfighters) 

Western  en  couleurs  (86  min.) 

(V.O.-D.) 

COLUMBIA-FILMS 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Harry  Joe  Brown-Producers-  ; 
Actors,  1947. 

Réal.  : George  Waggner. 

Auteurs  : Scén.  et  dial.  d'Alan  Le 
May,  adapté  du  roman  de  Zane 
Grey  « Twin  Sombreros  ». 

Chef-Opérateur  : Fred  H.  Jackman  Jr. 

Musique  : Rudy  Schrager. 

Dir.  artistique  : George  Van  Marier. 

Décors  : Al  Greenwood. 

Interprètes  : Randolph  Scott,  Baroara 
Britton,  Dorothy  Hart,  Bruce  Ca- 
bot, Charley  Grapewin,  Steven  Ge- 
ray,  Forrest  Tucker,  Charles  Kem- 
per,  Grant  Withers,  John  Miles, 

Présentation  corporative  (Paris)  : 29 
juin  1948,  « Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Western  mora- 
lisateur qui  s’acharne  à démontrer  la 
vanité  et  la  cruauté  des  explications 
à coups  de  revolver.  H contient  ce- 
pendant assez  de  bagarres,  poursuites, 
assassinats,  etc.,  pour  plaire  aux  ama- 
teurs de  ce  genre  éprouvé. 

SCENARIO.  — Tireur  émérite, 
Brazos  Kane  (R.  Scott),  essaie  de 
vivre  sans  avoir  recours  à ses  ar- 
mes. Désarmé,  il  se  rend  donc  chez 
un  ami,  Bob,  mais  il  le  trouve  as- 
sassiné. Accusé  du  meurtre  par  Ban- 
ner,  Brazos  va  être  pendu,  mais  il 
est  sauvé  par  Inskip,  prévenu  par 
Jane  (D.  Hart),  la  fille  de  Banner. 
Brazos  comprend  que  Bob  a été 
tué  par  des  voleurs  de  bétail  et  que 
Bess.  (B.  Britton),  sœur  de  Jane, 
aime  et  aide  l’un  des  bandits,  Bard 
(B.  Cabot).  Lorsque  Inskip  est  tué 
à son  tour,  Brazos  prend  ses  armes 
et  décide  de  le  venger.  Au  cours  de 
duels  singuliers,  il  abat  Bard  et  son 
adjoint  Orcutt.  Tous  les  bandits  sont 
arrêtés  et  Brazos,  qui  a de  nou- 
veau jeté  ses  armes,  part  accompa- 
gné de  Jane. 

REALISATION.  — Dans  les  séquen- 
ces d’action,  le  film  possède  beaucoup 
de  rythme,  mais  il  n’en  est  pas  tou- 
jours ainsi.  Parmi  les  meilleures  scè- 
nes, citons  celle  d’une  tentative  de 
meurtre  d’un  cavalier,  qui  essaie  de 
faire  piétiner  par  son  cheval  un 
homme  seul  et  désarmé.  La  poursuite, 
qui  suit  l’exécution  manquée  de  Bra- 
zos, est  également  très  mouvementée. 
La  couleur,  procédé  Cinécolor,  a fait 
quelques  progrès.  Il  lui  en  reste  à 
faire  pour  échapper  aux  teintes  « car- 
tes postales  ». 

INTERPRETATION.  — Randolph 
Scott  interprète  avec  beaucoup  d’au- 
torité, un  homme  sûr  de  lui  et  de 
son  droit.  Barbara  Britton  est  jolie 
et  joue  fort  gentiment.  Il  en  est  de 
même  de  Dorothy  Hart  au  physique 
cependant  moins  délicat.  Bruce  Cabot 
a de  la  personnalité,  mais  manque 
de  conviction.  Charley  Grepewin  (le 
vieil  Inskyp),  John  Miles  (le  gar- 
çon niais  et  courageux)  et  Forrest 
Tucker  (le  tueur)  sont  de  bons  ac- 
teurs. — J.  H. 


•£•  Fantomas  contre  Fantomas  !...  Un 
scénario  extraordinaire  a été  écrit  par 
Solange  Térac  et  Robert  Vernay, 
d’après  les  oeuvres  fameuses  de  Mar- 
cel Allain,  et  c’est  Pierre  Laroche  qui 
a la  responsabilité  des  dialogues. 

Une  équipe  bien  homogène  pour  un 
sujet  qui,  paraît-il,  fera  dresser  les 
cheveux. 

A bientôt  les  exploits  de  Juve  et  de 
Fandor  !... 

Georges  Régnier,  Marcel  Martin 
et  Paul  Barbellion  vont  partir  pour 
l’Afrique  du  Nord,  où  chacun  d’eux, 
réalisera  un  film  pour  les  films  J.  K. 
Raymond-Millet. 


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fi  T 1 


I 


LE  MASSACRE 

DE 

FORT-APACHE 


Un  film  de  JOHN  FORD 


Désormais,  pendant  les 
semaines  à venir,  nous  consa- 
crerons les  pages  de  R K O 
COURRIER  à nos  films  pour 
la  prochaine  saison.  Nous 
commençons  aujourd’hui  par 
le  dernier  film  de  John  Ford, 
LE  MASSACRE  DE  FORT- 
APACHE  dont  le  moins  qu’on 


puisse  dire  est  qu’il  fera  sen- 
sation. 

John  Ford  a réalisé  un  film 
d’une  grandeur  épique  et 
d’une  bouleversante  beauté, 
avec  des  images  où  les  che- 
vauchées s’entremêlent,  où 
les  combats  pleins  d’une  vio- 
lence acharnée  se  déroulent 


NOS  FILMS  PI 


dans  le  cadre  grandiose  du 
désert  du  Texas.  Jamais  l’il- 
lustre metteur  en  scène  n’a 
mis  plus  puissante  sa  griffe  au 
bas  d’une  telle  œuvre,  d’un 
tel  chef-d’œuvre  ! 

Cette  production  John  Ford 
et  Merian  C.  Cooper  consti- 
tue sans  contredit  un  des 
plus  grands,  un  des  plus  ma- 
gnifiques films  d’action  qui 
aient  jamais  été  présentés  à 
l’écran.  Par  son  sujet,  par  sa 
distribution,  par  sa  mise  en 
scène,  LE  MASSACRE  DE 
FORT-APACHE  sera  l’un  des 
événements  marquants  de  la 
prochaine  saison  cinémato- 
graphique. 

L’interprétation  réunit  une 
pléiade  de  grandes  vedettes  : 
Henry  Fonda,  John  Wayne, 
Shirley  Temple,  Pedro  Ar- 
mendariz,  Ward  Bond,  Victor 
McLaglen,  John  Agar,  etc. 

Au  siècle  dernier,  dans  la  cité 
de  Fort-Apache  un  lieutenant- 
colonel  vient  d’être  nommé 
commandant  du  poste  frontière 
qui  s’élève  dans  cette  petite  ville 
en  bordure  du  territoire  indien. 
Il  est  doublement  mécontent  : 
d’abord  parce  qu’on  l’a  envoyé 
dans  ce  coin  sauvage  et  perdu, 
et  ensuite  parce  qu’on  lui  a retiré 
le  grade  de  général  qu’il  avait 
conquis  durant  la  guerre  de  Sé- 
cession. Aussi  ne  pense-t-il  qu’à 
se  distinguer  par  n’importe  quel 
moyen  pour  reprendre  un  poste 
important  dans  l’armée. 

Les  autres  officiers,  qui  sont 
tous  des  vétérans  de  la  lutte 


contre  les  Indiens,  ne  voient  p 
sans  hostilité  le  mépris  évide 
que  leur  témoigne  leur  supérie 
en  même  temps  que  son  ign 
rance  totale  de  la  forme  qt 
revêt  la  guerre  en  cette  régio 

Mais  vient  enfin  l’occasion  po 
le  Colonel  de  se  faire  valoir  : i 
chef  Apache  des  plus  fameux 
quitté  avec  toute  sa  tribu 
réserve  que  lui  avait  accordée 
gouvernement  américain.  Il  s’a£ 
donc  pour  lui  de  contraindre  I 
Indiens  à regagner  cette  réserv 
Et  pour  cela,  en  dépit  des  conse 
de  ses  subalternes,  il  est  tout 
fait  décidé  à employer  la  force. 

L’absurde  entêtement  et  l’c 
gueilleuse  témérité  du  Color 
vont  l’entraîner,  lui  et  ses  ho 
mes,  dans  la  plus  folle  des  exf 
ditions. 


Contrairement  aux  assuranc 
qui  lui  ont  été  données,  le  Cl 
de  la  tribu  Apache  est  attaq 
par  l’armée  du  Colonel  qui  < 
surprise,  dans  un  défilé,  par  c 
forces  indiennes  bien  supérieu 
en  nombre  et  presque  entiè 
ment  massacrée.  Mais  lui-mê 
dont  le  courage  ne  fait  auc 
doute  sera  l’un  des  premier: 
verser  son  sang. 

Un  des  subordonnés  du  Co 
nel,  autant  par  amour  de  l’arrr 
qu’en  mémoire  de  ses  innomb 
blés  camarades  tombés  au  cha 
d’honneur,  se  refuse  à dévoilei 
maladresse  et  la  coupable  imp 
dence  de  son  chef.  Bien  au  o 
traire,  il  lui  fera  une  léger 
d’héroïsme  et  de  gloire. 


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ÏÉ  IflE Êé  i 


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dernier  film  de  John  Ford,  «LE  MASSACRE  DE  FORT-APACHE,  est  tout  empli  de  scènes  du  dramatique  le  plus  intense, 
te  photo  montre  le  dernier  carré  de  la  résistance  de  Fort-Apache  contre  les  Indiens. 


R LA  PROCHAINE  SAISON 


# ANALYSE  CRITIQUE  PES  FILMS  f 


LA  PISTE  L>E  SANTA  FE  (G.)  i 
(Santa  Fé  Trail) 

Film  psychologique  et  d’aventures 
(105  min.) 

(V.O.-D.) 

WARNER  BROS.  J 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Warner  Bros.,  1940. 

Réal.  : Michael  Curtiz. 

Auteurs  ; Scén.  de  Robert  Bucknei , J 
dial,  de  Jo  Craham. 

Chef-Opérateur  : Sol  Polito. 
Composition  photographique  : G.  Amy. 
Effets  spéciaux  : B.  Haskin  et  H. -F.  J 
Koenekamp. 

Musique  : Max  Steiner  ; arrangements 
d’orchestre  de  H.  Friedhoffer. 

Dir.  musical  : Léo  Forostein. 

Dir.  artistique  : John  Hughes. 
Interprètes  : Errol  Flynn,  Olivia  de 
Havilland,  Raymond  Massey,  Ronald 
Reagan,  Alan  Haie,  William  Lundi- 
gan,  Van  Heflin,  Gene  Reynolds, 
Henry  O’Neill,  Guinn  « Big  Boy  » 
Williams. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 24 
juin  1948,  « Le  Français  ». 

EXPLOITATION.  — Film  justifiant 
et  défendant  même  l’esclavage  et  pré- 
sentant les  abolitionnistes  comme  des 
fous  et  des  assassins,  ce  qui  peut  sem- 
bler curieux  d’une  production  venant 
du  pays  de  Lincoln.  Il  y a également 
trois  ou  quatre  batailles  rangées  du 
style  Western,  qui  plairont  sans  doute 
aux  amateurs  du  genre. 

SCENARIO.  — Après  leurs  étu- 
des à West-Point,  Gilbert  (E.  Flynn) 
et  George  (R.  Reagan),  officiers  de 
cavalerie,  se  rendent  du  côté  de  San- 
ta-Fé  pour  rétablir  l’ordre,  com- 
promis par  John  Brown  (R.  Mas- 
sey), qui  veut  libérer  les  noirs. 
Brown  est  aidé  par  Raider  (V.  He- 
üin),  qui,  ancien  camarade  des  deux 
officiers . avait  été  chassé  de  l’école 
pour  ses  idées.  Gilbert,  faisant  une 
reconnaissance,  se  risque  dans  la 
ville  tenue  par  Brown  et  ses  hom- 
mes. Reconnu  par  Raider,  Gilbert 
est  arrêté  et  sur  le  point  d’être  pen- 
du, mais  il  est  délivré  par  ses  hom- 
mes. Au  cours  d’un  siège.  Brown 
abat  Raider  qui  l’avait  trahi  et  est 
pendu  après  la  défaite  de  ses  trou- 
pes. Gilbert  épouse  la  fille  d’un 
constructeur  de  voies  ferrées,  Kelly 
(O.  de  Havilland)  et  George  une 
autre  jeune  fille. 

REALISATION.  — Bien  qu’il  pos- 
sède de  nombreux  dialogues,  la  tech- 
nique de  ce  film  s'apparente  un  peu 
à celle  du  muet,  puisque  à maintes 
reprises  des  tableaux  viennent  ren- 
seigner le  spectateur  sur  les  lieux  où 
il  se  trouve  et  lui  laissent  entendre 
ce  qui  va  se  passer.  Les  bagarres, 
elles,  possèdent  un  rythme  excellent, 
des  moyens  importants  et  les  mou- 
vements de  foule  du  spécialiste,  Mi- 
chael Curtiz,  sont  toujours  bons. 

INTERPRETATION.  — L’intention 
des  auteurs  éclate  dans  les  rôles 
même.  Côté  exclavagiste,  sympathi- 
ques garçons  : Errol  Flynn,  charmant 
coureur  d’aventures,  Ronald  Reagan, 
également  de  bonne  allure,  Alan  Haie 
joyeux  compère,  etc.  Côté  adverse  : 
rôle  d’halluciné  tenu  excellemment 
par  Raymond  Massey,  un  peu  trop 
halluciné  même,  rôle  de  traître  rem- 
pli avec  beaucoup  de  vraisemblance 
par  Van  Heflin.  De  nouveau,  aux  cô- 
tés d’Errol  Flynn,  Olivia  de  Havil- 
land n’apporte  rien  à son  personnage, 
sinon  sa  gentillesse  et  son  sourire. 

J.  H. 


PROCHAINES  SORTIES 
<£•  L’Union  des  Producteurs  de  Films 

informe  de  la  prochaine  sortie  de 
deux  grandes  productions  : Le  Soleil 
se  lèvera  encore,  film  d’aventures,  pro- 
duit par  E.H.I.C.,  et  Rossini,  sa  vie, 
ses  œuvres. 


L’ASSASSIN  NE  PARDONNE  PAS 
(G.) 

(The  Corpse  Came  t'.O.U.) 
Comédie  policière  (78  min.) 

(V.O.) 

COLUMBIA-FILMS 


Origine  : Américaine,  1947. 

Prod.  : Samuel  Bischoff-Columbia. 

Réal.  : Henry  Levin. 

Auteurs  : Scén.  de  George  Bricker  et 
Dvvight,  d’après  la  nouvelle  de  Jirr.- 
my  Starr. 

Chef-Opérateur  : Lucien  Andriot. 

Musique  : George  Duning,  exécutés 
sous  la  direction  de  M.  W.  Stoloff,  1 
chansons  d’Allan  Roberts  et  Doris 
Fisher. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
George  Brooks. 

Décors  : Wilbur  Menefee  et  James 
Crowe. 

Montage  : Donald  W.  Starling. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Jack  Ha.vnes.  j 

Interprètes  : George  Brent,  Joan  Blon- 
dell,  Adele  Jergens,  Jim  Bannon, 
Leslie  Brooks,  John  Berkes,  Fred 
Sears,  William  Trenk,  Grant  Mit-  I 
chell,  Una  O Cunnor,  Marvin  Miller. 
William  Forrest,  Mary  Field,  Clif 
Clark. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 28 
juin  1948,  « Madeleine. 


EXPLOITATION.  — Tous  les  élé- 
ments traditionnels  sont  présents  dans 
ce  film  policier  : trois  ou  quatre  ca- 
davres, deux  journalistes  rivaux  fina- 
lement réconcilies  par  l’amour,  un 
assassin  insoupçonnable  et  quelques 
hurluberlus  pour  égayer  l'histoire.  Et 
cela  constitue  un  spectacle  divertis- 
sont,  destiné  à tous  les  publics. 

SCENARIO.  — La  vedette  Mona 
Hamsson  (A.  Jergens)  reçoit  une 
caisse  où  doivent  se  trouver  des  cou- 
pons de  tissus;  elle  y découvre  éga- 
lement un  cadavre.  Elle  demande 
au  journaliste  Joe  Medford  (G. 
Brent)  de  l’aider  à prouver  son  in- 
nocence. Joe  mène  donc  son  en- 
quête, souvent  troublée  par  une  re- 
porter concurrente,  Rosemary  (J. 
Blondell).  S’étant  aperçu  que  Mona 
avait  dissimulé  une  des  pièces  de 
tissu,  il  trouve  à l’intérieur  du  cou- 
pon des  diamants.  Ces  bijoux  lui 
sont  volés  et  il  se  rend  chez  Mona 
où  le  drame  se  précipite.  Le  poli- 
cier chargé  de  l’enquête  dévoile  son 
jeu  et  après  un  échange  de  coups  de 
feu,  est  tué.  Joe  épousera  Rose- 
mary. 

REALISATION.  — Très  simple,  le 
film  se  déroule  à peu  près  exclusive- 
ment dans  des  décors  de  studios.  Ces 
décors  sont  assez  nombreux  et  l’in- 
trigue possède  assez  de  rebondisse- 
ments, vraisemblables  ou  non,  pour 
que  l’ensemble  soit  bien  rythmé. 
La  photo,  profitant  d’êclcirages  bien 
réglés,  est  bonne. 

INTERPRETATION.  — George  Brent 
joue  avec  désinvolture  et  facilité  le 
personnage  subtil  et  humoristique  du 
détective  amateur.  Joan  Blondell  met 
beaucoup  d’entrain  à interpréter  le 
sien,  non  moins  classique.  Les  star- 
letts  (dans  ce  film)  : Adèle  Jergens 
et  Leslie  Brooks  montrent  beaucoup 
plus  de  bonne  volonté  que  de  réelle 
personnalité.  — J.  H. 


PAMPA  BARBARA 

Grâce  à l’initiative  de  Marcel  Co- 
lin, directeur  général  de  « Lorraine- 
Films  »,  le  remarquable  film  argen- 
tin, Pampa  Barbara,  passera  bientôt 
sur  les  écrans  français.  Il  sera  distri- 
bué à Paris  par  « Vedis-Films  »,  à 
Lille  par  « Lille-Films  »,  à Marseille 
par  les  « Films  Provence  »,  à Lyon  par 
« Selb-Films  »,  à Alger  par  le  « Comp- 
toir Général  Cinématographique  »,  à 
Bordeaux  et  Strasbourg  par  « Lor- 
raine-Films » et  en  Belgique  par 
« Filmavox  ». 


LA  FEMME  SUR  LA  PLAGE  (G.). 

(The  Woman  on  the  Beach) 
Comédie  dramatique  (71  min.) 

(V.O.) 

RKO 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Jack  J.  Gross-RKO,  1942. 

Prod.  associé  : Will  Price. 

Réal.  : Jean  Renoir. 

Auteurs  : Scén.  de  Frank  Davis  et 
Jean  Renoir,  basé  sur  le  roman  de 
Mitchell  Wilson. 

Chef-Opérateur  : Harry  Wild. 

Effets  spéciaux  : Russell  A.  Cully. 

Musique  : Hans  Eisler. 

Dir.  musical  : C.  Bakaleinikoff. 

Dir.  artistique  : Albert  S.  d'Agostino. 

Montage  : Roland  Gross  et  Lyle  Boyer. 

Interprètes  : Joan  Bennett,  Robert 
Ryan,  Charles  Bickford,  Nan  Leslie, 
Walter  Sande,  Irène  Ryan,  Glenn 
Vernon,  Frank  Darien,  Jay  Norris. 

Première  repésentation  (Paris)  : 23 
juin  1948,  « Cinépresse-Champs  -Ely- 
sées  »,  « Radio-Cité-Opéra  ». 


EXPLOITATION.  — Aux  U.S.A., 
Jean  Renoir  n’a  pas  échappé  à l’une 
des  tendances  majeures  du  cinéma 
américain  : la  psychologie.  Ce  film 
est  à la  fois  le  plus  américain  de  Re- 
noir et  un  des  mieux  réussis  du  genre, 
l.’etude  approfondie  des  caractères 
choisis  laisse  une  place  assez  grande 
à l’histoire  et  au  rythme  pour  ’nté- 
resser  de  très  nombreux  spectateurs. 

SCENARIO.  — Scott  (R.  Ryan) 
fait  chaque  soir  le  même  cauche- 
mar : torpillé,  il  ne  peut  rejoindre 
sa  fiancée,  Eve  (N.  Leslie).  Impres- 
sionné, il  demande  à Eve  de  l’épou- 
ser toute  de  suite,  mais  elle  pense 
qu’il  est  préférable  d’attendre.  Il 
rencontre  sur  la  plage,  Peggy  (J. 
Bennett) , femme  d’un  peintre  célè- 
bre devenu  aveugle,  Tod.  Scott  croit 
aimer  Peggy  et,  persuadé  par  elle, 
imagine  que  Tod  (Ch.  Bickford) 
joue  la  comédie  de  la  cécité  pour 
retenir  sa  femme  auprès  de  lui.  Il  le 
laisse  tomber  d’un  rocher,  heureu- 
sement l’aveugle  ne  se  blesse  que 
légèrement.  Après  une  bagarre  sans 
résultat,  Scott  comprend  que  Tod 
et  Peggy,  malgré  leur  haine  réci- 
proque, tiennent  beaucoup  l’un  à 
l’autre.  Tod  brûle  ses  toiles,  objet 
de  la  convoitise  de  Peggy.  L’intérêt 
qu’elle  avait  à se  débarrasser  de 
lui  ayant  disparu , Peggy  part  avec 
Tod,  réconciliés  semble-t-il.  Eve  ac- 
ceptera d’épouser  Scott. 

REALISATION.  — Très  « pensée  » 
et  très  efficace.  Il  suffit,  par  exem- 
ple, d’un  rêve  (emploi  très  réussi  de 
surimpressions),  pour  expliquer,  sans 
une  parole,  l’événement  tragique  qui 
a marqué  Scott  : le  torpillage  de  son 
bateau.  Les  photos  sont  extraordinai- 
rement belles,  non  seulement  au  point 
de  vue  technique  qu’au  point  de  vue 
composition.  Et  l’on  pourrait  citer 
entre  autres,  celles  de  la  plage,  celles 
de  la  vieille  épave  ou  encore  l’arri- 
vée du  peintre  aveugle,  prise  à tra- 
vers le  hublot  de  cette  épave. 

INTERPRETATION.  — S’il  n’a  pas 
toujours  su  « expliquer  » son  person- 
nage, Robert  Ryan  a,  par  contre, 
d'excellents  moments,  dans  les  sé- 
quences dramatiques  surtout.  Joan 
Bennett  utilise  tous  les  effets  de  son 
rôle  d'intrigante.  Charles  Bickford 
campe  avec  une  rare  maîtrise  celui 
du  peintre  aveugle,  il  domine  d’ail- 
leurs toute  l’action.  Nan  Leslie  est 
charmante  et  joue  sobrement.  — J.  H. 


«î*  La  Commission  Supérieure  Techni- 
que du  Cinéma  nous  informe  que  la 
nouvelle  édition  du  Guide  de  l’Opé- 
rateur de  Projection  sonore  vient  de 
sortir  de  presse. 

Le  prix  de  vente  de  ces  guides  a été 
fixé  à 150  francs. 


AU  LOIN  UNE  VOILE  (G.) 

(Belieiet  Parous  Odinoky) 

Film  de  jeunesse  et  d’action  (82  m.) 

(V.O.) 

S.I.D.E.C. 

Origine  : Russe. 

Prod.  : Sovexportfüm,  1937. 

Réal.  : Wladimir  Legochine. 

Auteur  : Scén.  de  Valentin  Kataev. 

Chefs-Opérateurs  : B.  Monastyrski  et 
G.  Garibian. 

Musique  : M.  Rauchverger. 

Décors  : B.  Kaplounovski  et  C.  Kouz- 
nietzov. 

Interprètes  : Igor  Boutt,  Boris  Rounge, 
Svetlana  Priadilova,  Ira  Bolchaxova, 
A.  Melnikov,  N.  Plotnikov,  J.  Pelt- 
zer,  A.  Tchekaevski,  F.  Nikitine,  O. 
Pyjova. 

Première  représentation  (Paris)  : 25 
juin  1948,  « Studio  de  l’Etoile  ». 


EXPLOITATION.  - Ce  film  sovié- 
toque,  dont  l’action  se  situe  juste 
après  la  révolte  du  cuirassé  Potem- 
kine  et  dont  le  cadre  est  la  révolu- 
tion latente  vers  la  fin  du  règne  tza- 
riste,  est  cependant  avant  tout  une 
aventure  romancée.  C’est  l’histoire  ex- 
trêmement prenante  et  aérée  de  deux 
petits  garçons  russes  au  milieu  d’une 
époque  troublée.  Cette  œuvre,  à la 
fois  charmante  et  émouvante,  connaî- 
tra donc  un  succès  très  grand  que 
ne  peuvent  valablement  atteindre  des 
discussion  extra-cinématographiques. 

SCENARIO.  — Guidé  par  un 
mouchard,  la  police  recherche,  à 
bord  d’un  bateau  d’excursions,  un 
des  marins  révoltés  du  Potemkine. 
Celui-ci,  Joukov  (A.  Melnikov) 
saute  à la  mer  et  est  recueilli  par 
un  vieux  pêcheur  et  son  petit-fils 
Gavrik  (J.  Boutt).  Le  mouchard,  qui 
recherche  le  pêcheur,  interroge  Ga- 
vrik, qui  l’envoie  sur  une  mauvaise 
piste.  Gavrik  présente  Joukov  à son 
frère  aîné,  Terenty,  qui  fait  vartie 
du  comité  révolutionnaire.  Le  mou- 
chard intervient,  mais  ne  peut  ar- 
rêter que  le  grand-père.  Plus  tard, 
la  révolution  éclate  et  Terenty  et 
Joukov  y participent.  Avec  l’aide 
d’un  petit  camarade,  Petia  (B. 
Rounge),  Gavrik  fait  parvenir  des 
balles  aux  assiégés.  Les  ouvriers 
sont  battus  et  Joukov  fait  orison- 
nier.  Une  audacieuse  évasion,  orga- 
nisée par  Terenty,  avec  l’aide  de 
Gavrik,  fait  fuir  Joukov.  Le  mou- 
chard va  compromettre  ce  beau 
plan,  mais  le  petit  Gavrik  le  tue. 
La  barque  emmenant  Joukov  s’en  va 
vers  la  haute  mer,  les  enfants  lui 
font  des  signes  d’adieu. 

REALISATION.  — Fortement  impré- 
gné du  style  du  muet.  Si  cela  donne 
quelques  (quatre  au  plus)  tableaux 
écrits  situant  le  film  dans  le  temps, 
par  contre  cela  lui  évite  aussi  les 
longs  dialogues  ; il  y a des  séquences 
entières  où  l’action  et  le  jeu  des  ac- 
teurs suffisent  à l’image.  Le  film  est 
aussi  extrêmement  aéré,  peu  de  dé- 
cors. La  plupart  des  images,  qui  sont 
très  belles,  contiennent  des  extérieurs: 
vues  de  la  mer,  vues  d'Odessa,  cam- 
pagne, marché  en  plein  air,  etc.,  ce 
qui  contribue  largement  à donner  à 
cette  production  sa  vie  intense  et  son 
allure  « pris  sur  le  vif  ». 

INTERPRETATION.  — L’interpré- 
tation extraordinaire  des  deux  gosses 
Igor  Boutt  et  Boris  Bounge,  n’est  pas 
le  moindre  attrait  du  film.  Il  y a dans 
le  regard  malicieux  d’Igor  Boutt  ou 
1 aspect  ahuri  de  Boris  Bounge,  tant 
de  choses  entendues  et  tant  de  clarté, 
que  le  dialogue  aurait  été  superflu 
et  qu'en  effet,  la  plupart  des  scènes 
où  il  participent  sont  presque  muettes. 
L’interprétation  des  « grands  »,  Mel- 
nikov, Tchekaevski,  quoique  toujours 
juste,  est  peut-être  un  peu  plus 
grandiloquente.  — J.  H. 


pcuicubia  Le  3o  Qeptetnwie 


DE  LA 

^ CÎNÉMATOGRAPHiE 


. FRANÇAISE 


1948-1949 


DEUXIÈME  ANNÉE 


ANALYSE-CRITIQUES  COMPLÈTES  DE 

TOUS  LES  FILMS 

PROJETÉS  EN  FRANCE  DE  JUILLET  1947  A SEPTEMBRE  1948 


Indispensable  aux  Directeurs,  Programmateurs,  Journalistes, 

et  à tous  les  professionnels. 

Contient  en  outre  divers  renseignements  utiles,  notamment  les  films  en 
distribution  générale  depuis  1939  et  les  films  qui  seront  distribués 

en  1948  - 1949. 


450  pages  illustrées  sous  reliure  pratique  in-8  carré  beau  papier 

Prix  de  souscription  400  francs  franco 

Souscrivez  dès  à présent  par  mandat  ou  chèque  postal  706.90  Paris 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


Au  service  de  l’Industrie  du  Cinéma  Français 

29,  rue  Marsoulan,  Paris  ( / 2 ) 


24 


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PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  30  JUIN 
AU  6 JUILLET 


FILMS  FRANÇAIS 


2"  SEMAINE 

L’Ombre  (A.G.D.C.),  Eldorado, 
Lynx,  Marbeuf,  Paramoimt  (23- 
6-48). 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
(Panthéon-Dis't.),  Balzac,  Helder, 
Sçala,  Vivienne  (23-6-43). 

3"  SEMAINE 

Figure  de  Proue  ( Pathé-Consor- 
tium-Cinéma),  Marignan,  Mari- 
vaux (16-6-48). 

Le  Carrefour  du  Crime  (U.B’.P.C.), 
Broadway,  California,  Cinémon- 
ae-Opéra  (16-6-48). 

4"  SEMAINE 

Une  Grande  Fille  toute  «-impie 

(Artistes  Associés),  Madeleine 
(9-6-48). 

Clochemerle  (National-Films),  Em- 
pire, Max-Linder,  Moulin-Rou- 
ge (9-6-48). 


FILMS  ETRANGERS 


1«  SEMAINE 

ALI  BABA  ET  LES  QUARANTE 
VOLEURS  (Universal),  Gau- 
mont-Palace, Rex  (2-7-48). 

JOHNNY,  ROIS  DES  GANGSTERS 

(M.G.M.),  Ermitage,  Français 
(30-6-48). 

LE  DRAGON  ROUGE  (A.I.C.), 
New  York  (30-6-48). 

LFS  DES  -SANGLANTS  (A.I.C.), 
Midi-Minitit-Poissonnière  (30-  6- 
48). 

LA  PRINCESSE  DES  FAUBOURGS 

(National  - Film  - Dist.),  Royal- 
Haussmann-Clitb,  Ritz  (30-6-48  . 

2"  SEMAINE 

La  Vengeance  du  Docteur  Joyce 
(C.P-L. F. -Gaumont),  Lord -Byron 
(23-6-48),  Astor  (25-6-48). 

La  Femme  sur  la  Plage  (RKO), 
Cmépresse-C’hamps-Elvsées,  Ra- 
dio-Cité-Opéra  (23-6-48). 

Le  Médaillon  (RKO),  Normandie 
(25-6-48). 

Les  Hommes  de  Demain  (C.I.D.), 
Olympia  (25-6-48). 

Recherché  pour  Meurtre  (Discina), 
Colisée  (23-6-48). 

Au  loin,  une  Voile  (S.I.D.E.C.), 
Studio  le  l’Etoile  (25-6-48). 

Maintenant  on  peut  le  dire  ( As- 
toria).  Théâtre  des  Champs- 
Elysées  (25-6-48). 

3"  SEMAINE 

tes  Assassins  sort  parmi  nous 
t.Jeanric  - Films),  Biarritz  1 18  - 
6-48). 

La  Seconde  Madame  Carroll  (War- 
ner Bros.),  Apollo,  Aubert-Pa- 
lace, Gaumont-Théâtre,  Triom- 
phe (16-6-43). 

I.e  Marchand  d’illusions  (M.G. 
M.),  Caméo  (18-6-48).  Gaîté-Cli- 
ehy  (2-7-48). 

Mon  propre  Bourreau  (Filmsonor), 
Avenue  (16-6-48). 

4"  SEMAINE 

Pas  de  Congé,  Pas  d’ Amour 
(M.G.M.);  Elysées-Cinéma  P- 
6-48). 

Le  Journal  d’une  Femme  de  Cham- 
bre (Films  G.  Muller),  Impé- 
rial (9-6-48). 


UNE  CHARMANTE  COMÉDIE 

Les  Surprises 
du  Wagon-Lits 


avec 

Clara  CALAMAI 

et 

Enrico  VIARISIO 

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Distribué  par 

NEO-FILMS 

56,  r.  du  Fauh.  St-Honoré 

Tél.  : ANJ.  13-57 


M.  Tamburini,  Directeur  divisionnaire 
de  la  M.G.M.,  remet  à MM.  Rigal, 
Directeur  du  « Cinémonde  »,  et  Keigel, 
Directeur  des  Broadway  > et 
« California  »,  une  lettre  de  félicita- 
tions et  un  insigne  M.G.M.  pour  le 
lancement  de  LA  DAME  DU  LAC. 


EXPLOITANTS, 

programmez-/© 


L’AIGLE  NOIR 

fait  les  meilleures  recettes 

DISTRIBUTION  -,  LUX-FILMS 


NOTRE 


I*  RÉCtSIONS 

■î>  A la  suite  de  la  note  parue  sous 
ce  titre  dans  notre  numéro  du 
19  juin,  M.  Tenenski  nous  prie 
de  préciser  que  M.  Mecatri 
n’ayant  pas  donné  suite  aux  pre- 
miers projets  établis  entre  eux, 
il  reste  seul  propriétaire  d Inter- 
film  et  des  droits  de  Grève 
d'Amour  pour  la  France  entière, 
•i*  Les  gérants  d’Arc-en -Ciel- 
Films  de  Nancy  nous  prient  de 
porter  à la  connaissance  «le  MM. 
les  Exploitants  et  Distributeurs 
que  M.  Marcel  Gelhé  ne  fait  plus 
partie  de  cette  société  et,  de  ce 
fait,  n’est  plus  accrédité  pour  la 
représenter. 


DANS  LES  SOCIÉTÉS  ! 

PRODUCTEURS  ET  DISTRIBUTEURS  ! 

Fora-Films,  siège  social  transféré  22, 
rue  Pertinax,  Paris  et  cap.  porté 
à 5.000.000  (8-6-48). 

S-té  Victory  Films,  18  20,  pi.  de  la  Ma- 
deleine. Paris.  Cap.  porté  à 5.000  000. 
Transformée  de  S.A.R.L.  en  S. A. 
(13-5-48). 

EXPLOITANTS 

Le  Danube,  formation,  49,  rue  du 
Général-Brunet,  Paris.  7.500.000  (8- 
6-48). 

Les  Portiques,  formation.  144-145, 
Champs-Elysées,  Paris.  10.000.000  (8- 
6-48). 

Sté  Roxy-Cinéma,  30,  rue  du  Tapis- 
Vert,  Marseille.  M Gabon  est  gé- 
rant (8-6-48). 

Sté  d’ExpI.  du  Casino  Municipal  Pro- 
visoire de  Boulogne-sur-Mer,  for- 
mation, rue  Monsigny,  à Boulogne- 
sur-Mer.  1.500.000.  MM.  Sarché, 
Guesnon  et  Cortier  sont  gérants  , 
(8-6-48). 

DIVERS 

Sté  d’Etudes  et  de  Diffusion  Cinéma- 
tographiques S.E.D.I.C.,  formation, 

41  bis,  rue  Emeriau,  Paris.  100.000 
8-6-48). 

Les  Productions  Arts  et  Spectacles, 
formation,  33,  Champs-Elysées,  Pa- 
ris. 500.000  (4-6-48). 

Sté  Rouxcolor,  formation,  16,  av.  Vic- 
tor-Hugo, Vanves  (Seine).  1.000.000 
(10-6-48). 

FAILLITES 

DEPOT  D ETAT  DE  CREANCES 
Les  Cinés  Magiques,  S.A.R.L.  25.000 
« Les  Coupoles  »,  4,  place  de  !a  Gare, 
Bondy  (Seine)  (18-0-48 1. 

DANS  LA  IPHODIJCTION 

Pierre  Franchi,  prod.  spécialisé,  au- 
torisation n“  281.  140,  rue  de  la 

Pompe,  Paris  (16').  Bureau  perma- 
nent 19,  rue  d'Anjou.  Tél.  ANJ.  39-27. 
R.C.  Seine  967052. 


f DANS 


ASSOCIATION 
DES  RÉGISSEURS  DE 
THÉÂTRES  ET  CIAÉMAS 

• i • L’Association  des  Régisseurs  de 
Théâtres  et  de  Cinéma  s'est  réunie 
vendredi  18  juin,  à son  siège,  18,  rue  j 
Laffite,  sous  la  présidence  de  Geor-  | 
ges-Dcyrens. 

Le  Comité  de  Direction  pour  l'an- 
née 1948-1949  est  ainsi  composé  : 

Président  : Georges-Deyrens  ; vice- 
président  : Albertot  ; vice-président 
trésorier  : Roger  Vieuille  ; secrétaire 
général  : Charles  Berteaux  ; trésorier- 
adjoint  : Edmond  Cuny  ; secrétaire- 
adjoint  : Jean  Helvet  ; conservateur  j 
de  la  bibliothèque  : Marc-Roland. 

Cette  assemblée  a été  suivie  d’un 
déjeuner  présidé  par  Mlle  Laurent, 
sous-directeur  des  spectacles  et  de  la 
musique,  et  auquel  assistaient  Mau- 
rice Escande,  président  des  Comédiens 
Combattants,  Mr  Jean-Louis  Aujol, 
avocat  à la  Cour  et  Jean  Rollot,  qui 
représentait  la  presse  parisienne. 

CHANGEMENT  D’ADRESSE 

éj»  L’Agence  Générale  du  Spectacle 
i (A. G. S.),  dont  on  connaît  l’activité, 
spécialement  dans  la  vente  de  salles 
à-  Paris,  banlieue  et  province,  a repris  | 
ses  anciens  bureaux  : 112,  boulevard 
Rochechouart.  Tél.  MON,  86-66  et  67.  ' 

UNE  FEMME  PAR  JOUR 

<%>  Les  collaborateurs  de  Jean  J 
Boyer  pour  l’opérette  nlmée  qu'il  i 
1 réalise  actuellement  aux  studios  j 
' de  Saint-Maurice,  Une  Femme  par  \ 
Jour,  sont  : Charles  Suin  pour  la  j 
' direction  de  la  photographie,  Jac-  j 
ques  Carrère  pour  la  prise  «de  son  ( 
j et  Guy  de  Gastine  pour  les  décors,  j 


rmfXTTXXXXXXXXXXXXXXXxB 


PROFESSION  # 


Ann  Todd,  la  charmante  vedette  du 
cinéma  britannique,  arrivant  à la 
réception  de  presse  organisée  en  son 


honneur,  par  Eagle-Lion 
au  « Plaza-Athénée  ». 


DEUIL. 

•8*  Nous  apprenons  le  décès  de  M.  Mi- 
chel Monaco,  distributeur  de  films, 
survenu  récemment  à Bruxelles. 

Ancien  collaborateur  de  l’agence 
« Askala  »,  M.  Monaco  s’était  établi 
depuis  le  longues  années  en  Belgique. 

Corse  d’origine,  il  était  le  doyen  de 
la  distribution  Franco-Belge. 

Mobilisé  en  1914,  comme  officier  de 
réserve,  il  était  revenu  de  la  guerre 
officier  de  la  Légion  d’Honneur. 


MARIAGE 

4»  Nous  apprenons  que  le  23  juin  a 
eu  lieu  le  mariage  de  M.  T'Serssje- 
vens,  directeur  de  l’agence  Pathé,  de 
Lille  et  de  Mme  Titterand,  proprié- 
taire de  trois  salles  de  Fourmies. 

Les  témoins  étaient  pour  Mme  Tit- 
terand, M.  Bruitte,  de  la  firme  Bruitte 
et  Délémar,  distributeurs  bien  con- 
nus, et  pour  M.  T’Serssjevens,  M.  Her- 
mez,  président  de  la  Chambre  syndi- 
cale des  Directeurs  de  la  région  du 
Nord. 

NAISSANCES 

•8»  Nous  apprenons  avec  plaisir  que 
M.  Marcel  Colin,  directeur  général  de 
Lorraine-Films,  vient  d'être  l’heureux 
grand-père  de  Pierre  Lutin,  fils  de 
M.  et  Mme  Lutin,  à Arcques  (Pas-de- 
Calais). 

•8»  M.  André  Lefèvre  nous  fait  part 
de  la  naissance  de  sa  fille  Martine,  à 
Paris,  le  15  mai. 

tj.  M.  André  Buyle,  régisseur  de  pla- 
teau dans  le  film  F. A. O.  : Trois  Gar- 
çons. une  Fille,  et  Madame,  ont  le 
plaisir  d’annoncer  la  naissance  de  leur 
fille  Evelyne,  le  3 juin  1948,  au  Per- 
reux. 


MESSE  DU  CINÉMA 

•8«  La  dernière  Messe  de  la  saison  de 
l’Union  catholique  du  Cinéma  aura 
lieu  dimanche  11  juillet,  à 10  heures, 
à la  chapelle  des  cathéchismes,  à 
Saint-Pierre-de-Chaillot,  28  bis,  ave- 
nue Georges-V. 

♦ 

«!•  C'est  pour  les  productions  « Forces 
et  Voix  de  France  » que  Georges 
Franju  réalisera  en  octobre  un  docu- 
mentaire sur  Les  Abattoirs  (titre  pro- 
visoire). Ce  film,  dont  l'action  se  si- 
tue « Aux  Portes  de  Paris  »,  compor- 
tera d’importants  extérieurs. 


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CHARBONS  de  PROJECTION 


“CIPLARC” 


Sté  C.I.P.L.A. 


101,  RUE  DE  PRONY  - PARIS  (17') 

Tel.  : CAR,  60-36 


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BRETAGNE  FILM,  13,  rue  Copernic,  NANTES 
CINE  ARC,  Rue  Melchior-de-V ogué,  NICE 
CINE'DIFFUSION,  33,  Place  Gambetta,  BORDEAUX 
DELEMARRE,  17,  rue  St-Genois,  LILLE 
ELECTRACOUSTIC,  22,  r,  de  Hannong,  STRASBOURC 
FILMAT,  2 73,  rue  Vendôme,  LYON 


Michèle  Morgan  et  Henri  Vidal,  interprètes  de  FABIOLA  réalisé  par  Alexandre 
Blasetti.  Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 

Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


INGRID  RERGMAN 

•8>  La  ravissante  et  excellente  artiste 
Ingrid  Berman  a passé  quarante-huit 
heures  à Paris,  à l’occasion  de  la  Nuit 
de  l’U.N.A.C. 

Elle  est  arrivée  de  Londres,  mardi 
dernier,  où  elle  tourne  actuellement, 
pour  Warner  Bros,  Under  Capricorn, 
avec  Joseph  Cotten,  sous  la  direction 
d'Alfred  Hitchock.  Repartie  jeudi,  elle 
compte  revenir  souvent.  On  sait,  en 
effet,  qu'elle  a terminé  récemment 
Joan  of  Lorraine  (Jeanne  d’Arc)  que 
distribuera  RKO. 


Les  Sélection  R.  SIMON 
au  C.G.F.R. 

•8*  M.  Bernard  Simon,  éditeur  en  for- 
mat réduit  depuis  quinze  ans,  a décidé 
de  confier  ses  films  en  distribution 
au  Comptoir  Général  du  Format  ré- 
duit, 10.  rue  de  Bassano.  Mme  Hubi- 
net  aura  le  contrôle  de  tous  les  agents 
en  France  des  Sélections  Bernard  Si- 
mon et  à partir  du  19  juillet,  tous 
les  clients  de  la  région  parisienne  de- 
vront s'adresser  au  C.G.F.R.  à l’adresse 
ci-dessus. 


♦ 

EXCLUSIVITÉS  WARNER  BROS  A PARIS 
GENTLEMAN  JIM  et  LA  2me  M ;î‘‘  CARROL 


'C’est  sous  le  signe  d’un  double  triomphe  que  la  Warner  Bros  a présenté  en 
exclusivité  sur  Paris  Gentleman  Jim  et  La  Seconde  Madame  Carroll. 

Le  nouveau  film  de  Raoul  Walsh,  Gentleman  Jim  a connu,  dès  les  premiers 
jours  de  sa  sortie  à « L'Ermitage  »,  « Le  Français  »,  « Les  Images  »,  la  faveur 
du  grand  public.  Errol  Flynn.  plein  d’humour  et  de  dynamisme,  est  pour  beau- 


La  foule  devant  « Le  Triomphe  »,  l’une  des  quatre  salles  parisiennes 
où  passe  LA  SECONDE  MADAME  CARROLL.  (Cliché  Warner  Bros.) 


coup  dans  le  succès  de  Gentleman  Jim,  qui  se  classe  parmi  les  meilleures  pro- 
ductions de  l’année. 

La  Seconde  Madame  Carroll,  en  quadruple  exclusivité  aux  • Triomphe  ». 
« Aubert-Palace  »,  « Apollo  » et  « Gaumont-Théâtre  »,  a permis  de  juger  com- 
bien l’engouement  du  public  pour  Humphrey  Bogart  — vedette  du  film  — 
est  grand  et  croissant...  L’étonnante  et  vigoureuse  personnalité  de  cet  artiste 
marque  chacune  de  ses  apparitions  sur  l’écran  et  cette  fois  encore  La  Seconde 
Madame  Carroll  nous  permet  d’apprécier  un  Bogart  au  jeu  sobre  et  personnel 


26 


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RAPHIE 

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PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  lr. 

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la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 
PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Collection  complète  des  années 
1918  à 1929. 

1929  : N»>  531.  535  à 537,  555,  576. 

1930  : NOB  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615.  616,  620  à 632. 

1931  : Nos  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  : Nos  687,  688  699,  702,  712, 
715,  716,  725,  738. 

1933  : N»«  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°‘  795,  796,  801,  817. 

1935  : N°  882. 

1936  : N»  947. 

1938  : N»  1.025. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 
1248,  1249,  1251. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 fr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 

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correspondants  bien  relationnés  pour 
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ave.  Ledru-Rollin,  Paris  (11'). 

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MARDI  6 JUILLET 
MADELEINE,  10  h.  - Columbia 
La  Peine  du  Talion 
MERCREDI  7 JUILLET 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Lux 
La  Fille  du  Capitaine 
JEUDI  8 JUILLET 
MADELEINE,  10  h.  - Columbia 
Le  Signe  du  Bélier 
VENDREDI  9 JUILLET 
MADELEINE,  10  h.  - Columbia 
Le  Prince  des  Voleurs 


Présentations  annoncées 
par  les  Distributeurs. 

LUNDI  5 JUILLET 

LE  PARIS,  10  h.  - Védis-Films 
Amiral  Nakimov 

MARDI  6 JUILLET 

LE  PARIS,  10  h.  - Védis-Films 

Halte  Police 

JEUDI  8 JUILLET 
LE  PARIS,  10  h.  - Védis-Films 
La  Boule  de  Cristal 

VENDREDI  9 JUILLET 
LE  PARIS,  10  h.  - Védis-Films 
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Durée  : une  fraction  de  seconde* 

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l'appareil  étant  toujours  en  marche/ 

une  simple  poussée  de  la  main  enclenche  le  nouveau 
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REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
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LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35,  85-36, 
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du  Corn.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  . 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : .$  7,50.  — Pour  tous  change- 
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CE  NUMERO  CONTIENT  : 

5.  Le  Congrès  de  la  Fédération  contre  les 

projets  gouvernementaux  A.  Bouldour 

La  loi  anti-trust  sera  appliquée  au  Cinéma 
américain  Marcel  Colin-Reval 

7.  Le  Festival  de  Locarno  ouvert  par  les  films 

français  Pierre  Michaut 

8.  La  Convention  Fox  s’est  tenu  à Paris  der- 

nièrement. 

9.  La  Chambre  Syndicale  de  l’Ouest  contre  les 

projets  Géraud-Jouve  Ch.  Lefeuvre 

12.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

13.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE. 

Les  films  en  cours. 

Trois  nouvelles  productions  Codo-Cinéma . . Jean  Houssaye 

14. -15.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 

16.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  à Paris. 


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L’EMPRISE 

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LE  CONGRÈS  DE 
L’EXPLOITATION 


La  Fédération  Nationale  du  Cinéma  Français 
se  prononce  contre  les  projets,  de  loi  d’aide  au  cinéma 

et  le  tari£  n 4 


( Par  téléphone 

de  notre  correspondant  particulier) 

Ainsi  que  nous  l’avons  annoncé  dans  notre 
dernier  numéro,  les  participants  au  Congrès  de 
la  Fédération  Nationale  des  Cinémas  français 
ont  été  reçus  à la  Brasserie  de  la  Grande  Ta- 
verne à Dijon  par  M.  Maillard  qui  y avait  établi 
une  permanence,  mardi  dernier  6 juillet. 

Le  soir  eut  lieu  la  première  mondiale  au 
Darcy-Palace  de  La  Nuit  Blanche. 

Mercredi  matin  7 juillet,  les  délégués  au 
Congrès  se  réunirent  à la  Chambre  de  Com- 
merce et  arrêtèrent  le  programme  des  travaux. 

A 10  h.  15,  sous  la-  présidence  de  M.  Trichet, 
eut  lieu  l’Assemblée  générale  de  la  Fédération. 

Etaient  présents  M.  Xardel,  Mme  Lafabrier. 
M.  Pouradier-Duteil,  Vice-Présidents;  MM.  Lam- 
bert, Secrétaire  général  ; Delafon,  Secrétaire 
administratif  ; Mme  Léonce,  MM.  Vacon,  Four- 
nier, Yung,  Soulèze,  Barrière,  Maillard,  Fritz, 

S Cazeau,  etc.,  représentants  des  syndicats  locaux 
, et  régionaux  adhérant  à la  Fédération. 

M.  Trichet  remercia  de  leur  présence  de  nom- 
I breux  invités  d’honneur  parmi  lesquels  M.  Du- 
! thilleu,  Président  de  l'Association  des  Direc- 
teurs de  Théâtres  cinématographiques  belges, 
ainsi  que  MM.  Branche  et  Weyers  qui  l'accom- 
pagnaient; M.  Weil-Lorac,  Délégué  général  de 
la  Confédération  Nationale  ; MM.  Dodrumez, 
Varleys  et  Dumaine,  représentants  des  distribu- 
teurs ; MM.  Emon,  Albouy,  Pernel,  Gillet,  etc., 
représentants  des  constructeurs  et  industries 
techniques,  etc.  ; puis  excusa  M.  Acoulon  qui. 
malade,  n’a  pu  assister  au  Congrès,  ainsi  que  la 
délégation  suisse. 

M.  Lambert  présenta  alors  le  rapport  moral 
de  la  Fédération.  Ce  rapport  fut  adopté  à l’una- 
nimité. 

M.  Delafon  présenta  ensuite  le  rapport  finan- 
cier qui  fut  examiné  par  trois  congressistes  : 
MM.  Dudelot,  Voirgard  et  Beuque.  Il  ne  put 
être  adopté  par  manque  de  pièces  justificatives. 

M.  Duthilleu  exposa  alors  la  situation  de 
l'industrie  cinématographique. 

M.  Xardel  fit  appel  à la  bonne  volonté  des 
adhérents  quant  au  versement  et  au  montant 
des  cotisations. 

Enfin  M.  Koslowski  présenta  un  rapport  très 
détaillé  sur  les  questions  techniques  et  de  sécu- 
rité des  salles. 

La  matinée  se  termina  par  un  exposé  sur 
un  procédé  de  films  en  couleurs  pour  lequel  les 
avis  des  congressistes  sont  très  partagés. 

La  séance  du  matin  fut  alors  levée  et  les 
congressistes  reçus  à l’Hôtel  de  Ville. 

Après  un  déjeuner  à la  Grande  Taverne,  le 
Congrès  reprit  ses  travaux  à 15  heures. 


M.  Trichet  fit  alors  un  large  exposé  sur  l’af- 
faiblissement de  l’exploitation,  le  gaspillage  des 
capitaux  qui  sévit  à la  production  et  demanda 
une  importante  détaxation.  Il  s’éleva  contre  les 
projets  de  loi  Géraud-Jouve,  contre  la  loi  4010, 
l’aggravation  du  quota  et  traita  ensuite  de  la 
liberté  nécessaire  à l’exploitation  et  des  droits 
d’auteur. 

M.  Xardel  exposa  alors  un  contre-projet  à 
la  loi  Géraud-Jouve  et  le  Congrès  émit  trois 
vœux  d’extrême  importance  : 

Vœu  I relatif  au  bordereau  unique 

Le  Congrès,  considérant  que  le  bordereau 
unique  imposé  par  le  Centre  National  ne  cor- 
respond pas  au  modèle  proposé  et  accepté  par 
le  Conseil  Paritaire,  fait  confiance  au  Bureau 
fédéral  et  demande  la  généralisation  du  borde- 
reau unique  conforme  au  modèle  proposé  par 
les  organisations  syndicales. 

Vœu  II  relatif  au  tarif  4 
de  l'impôt  sur  les  spectacles 

Le  Congrès  considérant  que  la  nouvelle  loi 
ayant  prescrit  un  étalement  des  paliers  entraî- 
nera une  révision  de  la  part  des  municipalités 
qui  trouvent  dans  cette  mesure  un  prétexte  à 
appliquer  un  tarif  supérieur;  considérant  qu'il 
est  inadmissible  que  les  municipalités  trouvent 
des  avantages  que  le  Parlement  n’a  pas  voulu 
octroyer,  fait  confiance  à la  Fédération  et  lui 
donne  mission  d’engager  dans  le  plus  bref  délai 
une  lutte  contre  le  tarif  4. 

Vœu  III 

La  Fédération  Nationale  des  Cinémas  fran- 
çais unanimement  persuadée  que  le  dirigisme 
est  une  plaie  de  l’économie  française  actuelle, 
souhaite,  ainsi  que  toutes  les  autres  branches 
de  l’industrie,  groupées  dans  la  Confédération 
Nationale  du  Cinéma  français,  la  suppression 
du  C.N.C.,  organisme  tracassier  et  coûteux.  Dans 
le  même  esprit,  elle  souhaite  la  liberté  du  prix 
des  places. 

Cette  liberté  si  elle  avait  été  obtenue  il  y 
a deux  ans,  aurait  évité  la  crise  que  nous 
subissons  aujourd’hui,  car  elle  aurait  permis 
à l’exploitation  d’ajuster  le  prix  des  places  à 
une  période  favorable.  Dans  le  même  esprit, 
elle  souhaite  pour  le  principe  de  liberté,  la  sup- 
pression du  quota  à l’écran.  Enfin  le  projet  de 
loi  4.010  qui  entend  instituer  une  répression 
particulière  des  directeurs  de  salles  de  cinémas 
et  les  met  en  quelque  sorte  au  ban  de  la 
Nation,  doit  être  rejetée  à cause  de  son  carac- 
tère anti-démocratique. 

Vœu  IV 

La  Fédération  Nationale  des  Cinémas  français 
déclare  inacceptable,  dans  sa  rédaction  actuel- 


cxxxxxxxxxxxxxxxxxxx: 


Durant  son  court  séjour  à Paris.  Ingrid  Bergman 
a donné,  dans  les  salons  de  l’Hôtel  George-V,  une 
conférence  de  presse,  organisée  par  RKO  et 
Warner  Bros.  On  voit  ici  la  grande  et  sympathique 
vedette  distribuant  des  autographes. 


le,  le  projet  de  la  Commission  Presse-Radio- 
Cinéma  de  l’Assemblée  Nationale.  Ce  projet  ne 
peut  qu’aggraver  la  crise  que  traverse  l’exploi- 
tation cinématographique.  Celle-ci  sera  cepen- 
[ dant  favorable  dans  l’intérêt  général  de  l’indus- 
| trie  et  quels  que  soient  les  sacrifices  qui  lui 
seraient  imposés,  à cette  condition  expresse,  à 
| un  projet  qui  détermine  l'augmentation  de  5 à 

10  francs  par  place,  suivant  le  prix  des  places, 
aux  conditions  suivantes  expressément  définies  : 

1°  Cette  augmentation  sera  exonérée  de  tous 
j droits,  impôts  et  taxes  ; 

2°  L’exploitation  recevra  sur  cette  somme  une 
perception  au  moins  égale  à celle  touchée  par 
la  production; 

3"  Les  sommes  ainsi  perçues  par  l’exploita- 
tion seront  placées  à un  compte  bancaire  au 
j nom  _ de  l’exploitation  intéressée,  ensuite  seront 
j débloquées  par  les  organismes  syndicaux  pro- 
fessionnels, à condition  de  les  faire  servir  à 
l'amélioration,  à la  reconstruction  et  la  mise 
en  état  des  salles. 

Ces  améliorations  devront  remonter  au  lor 
J janvier  1946,  si  les  conditions  ci-dessus  n’étaient 
J pas  réalisées. 

L’exploitation  unanime  se  verrait  dans  l’obli- 
gation de  s’opposer  par  tous  les  moyens  en 
son  pouvoir,  à des  projets  qui  seraient  catas- 
trophiques pour  son  présent  et  son  avenir. 

Un  banquet  réunissait  tous  les  congressistes 
à l’issue  de  la  séance  et  le  lendemain  ils  se 
rendirent  à Beaune  où  la  Municipalité  les  reçut. 

A Bouldour. 

4 

Arthur  Bank  va  utili- 
ser le  procédé  anglais 
Dufay-Chromex 

Londres.  — : Au  cours  de  l’Assemblée  générale 
annuelle  de  la  société  anglaise  Dufay-Chromex, 

11  a été  annoncé  que  l’organisation  Rank  allait 
utiliser,  pour  certains  de  ses  films,  le  nouveau 
procédé,  en  couleur  Dufaychrome.  Il  s’agit  d’un 
procédé  soustractif  nécessitant  à la  prise  de  vues 
une  caméra  spéciale  à prismes,  construite  ac- 
tuellement en  Grande-Bretagne. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


□ CIME 


RAPHIE 

I SE 


• 

T 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Olivia  de  Havilland  et  John  Lund  interprètes  du 
film  Paramount  A CHACUN  SON  DESTIN, 
qui  remporte  un  immense  succès  en  province. 


« Les  Souvenirs 
ne  sont  pas  à vendre  » 
à la  Nuit  des  Vedettes 

On  annonce  que  le  « clou  » du  gala  « La 
Nuit  des  Vedettes  »,  qui  se  déroulera  de  minuit 
à l’aube  le  10  juillet,  à I’Empire,  sous  la  pré- 
sidence du  Général  Revers,  Chef  d’Etat-Major 
général  de  l’Armée,  au  profit  des  Œuvres  dë 
la  Résistance  de  l’Armée  (O. R. A.)  sera  la  « pre- 
mière mondiale  » du  film  Les  Souvenirs  ne  sont 
pas  à Vendre,  réalisation  de  Robert  Hennion, 
d'après  un  scénario  de  Pierre  Apesteguy,  avec 
pour  principales  vedettes  : Blanchette  Bruno.y, 
Sophie  Desmarets,  Colette  Darfeuil,  Jean-Jac- 
ques Delbo,  Frank  Villard,  Martine  Carol,  Mau- 
rice Baquet.  Alexandre  Rignault. 

De  nombreuses  attractions  accompagneront  sur 
l'affiche  cette  présentation  et  « La  Nuit  des 
Vedettes  » se  terminera  par  un  cabaret-dancing 
qui  réserve  au  public  une  charmante  surprise. 


Grand  succès  à Lille  de 
“CORRESPONDANT  17” 

Le  film  d’Alfred  Hitchcock,  Correspondant  17, 
qui  passait  au  Cineac  de  Lille  dans  la  semaine 
du  30  juin  au  6 juillet,  a réalisé  avec  1.113.025  fr. 
une  des  deux  plus  fortes  recettes  enregistrées 
dans  cette  salle  au  cours  de  l’année  écoulée. 

En  effet,  le  Cineac,  avec  Correspondant  17, 
bat  de  près  de  350.000  fr.  les  meilleures  recettes 
réalisées  dans  la  même  semaine  par  les  autres 
films  présentés. 


A PROPOS  DE  CINÉ-CLUBS 

L’Union  Nationale  des  Ciné-Clubs,  dont  le  siè- 
ge est  à Lyon,  11,  rue  Childebert,  communique  : 

La  Fédération  Française  des  Ciné-Clubs,  or- 
ganisme sans  caractère  officiel,  a bien  voulu, 
par  un  communiqué  inséré  dans  La  Cinémato- 
graphie Française  du  19  juin  1948,  mettre  en 
garde  la  corporation  contre  « certains  » ciné- 
clubs  non  affiliés  à son  mouvement,  qui  ne  se- 
raient que  des  exploitations  commerciales  dé- 
guisées. 

Cette  mise  en  garde  en  apparence  légitime  est 
susceptible,  par  l’imprécision  des  accusation  for- 
mulées, de  semer  la  confusion  dans  l’esprit  de 
la  corporation  et  de  jeter  la  suspicion  sur  tous 
les  ciné-clubs  n’appartenant  pas  à la  Fédéra- 
tion Française  des  Ciné-Clubs. 

L’Union  Nationale  des  Ciné-Clubs  dont  le  ré- 
cent démarrage  a recueilli  des  encouragements 
de  nombreux  points  de  France,  ne  rentre  évi- 
demment pas,  étant  donné  son  caractère  stric- 
tement culturel  et  non  commercial,  dans  la 
catégorie  dénoncée  et  sera  toujours  prête  à 
donner  son  entier  concours  à toute  mesure 
d’assainissement  dans  le  secteur  ciné-club.  „ 

Toutefois,  l’Union  Nationale  des  Ciné-Clubs 
s’abstient  de  jeter,  même  indirectement,  le  dis- 
crédit sur  les  ciné-clubs  ne  dépendant  pas  d’elle, 
par  des  accusations  non  précisées.  Il  appartien- 
dra d’ailleurs  au  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie de  prendre  toute  mesure  utile  pour 
conserver  aux  ciné-clubs  leur  caractère  de  non- 
commercialité. 


"LE  CORBEAU"  à Rome 

Depuis  une  semaine,  Le  Corbeau  est  projeté 
sur  l’écran  du  Capitol,  à Rome,  en  édition  ita- 
lienne. Le  film  de  Clouzot  remporte  un  succès 
énorme.  Quoique  la  saison  d’été  ne  soit  pas 
avantageuse  pour  les  salles  de  cinémas,  chaque 
soir  le  public  romain  continue  à entrer  dans 
le  hall  du  Capitol  pour  voir  Le  Corbeau.  Le 
Corbeau  est  sans  doute  un  film  à recettes;  mê- 
mes les  critiques  italiennes  ont  été  très  bonnes 
soit  pour  le  réalisateur,  soit  pour  Pierre  Fresnay. 

Un  bon  succès  a eu  aussi  Le  Visiteur,  en  V.  O. 
à la  belle  salle  romaine  Arcobaleno.  — Z.  M. 


L’opinion  d’un  directeur  sur 
“MAINTENANT  ON  PEUT  LE  DIRE” 

M.  Fernand  Jean,  Directeur  général  de  la 
Société  de  I’Apollo  et  des  cinémas  nantais  et 
qui,  à ce  titre,  contrôle  l’exploitation  cinéma- 
tographique nantaise,  écrivait,  le  18  juin  der- 
nier, à M.  Bauby,  directeur-gérant  de  « As- 
toria-Films  »,  à l’issue  de  la  présentation  de 
gala  de  Maintenant  on  peut  le  dire,  donnée 
au  Théâtre  des  Champs-Elysées  : 

« ...Je  tiens  à vous  dire  tout  le  plaisir  que 
j’ai  pris  à la  présentation  de  ce  film,  et  je  suis 
certain  que  vous  tenez  avec  lui  un  très  gros 
succès  ». 

Exploitant  avisé,  M.  Fernand  Jean  ne  s’était 
pas  trompé  et  avait  su  parfaitement  détecter 
toutes  les  immenses  qualités  de  Maintenant  on 
peut  le  dire,  dont  la  carrière  d’exclusivité  à 
à Paris,  entreprise  le  25  juin  dernier,  à l’occa- 
sion de  la  saison  cinématographique  1948  au 
Théâtre  des  Champs-Elysées,  correspond  à l'une 
des  plus  extraordinaires  réussites  de  l’année. 


' LE  PALACE  DE  BÉZIERS 

à rouvert  ses  portes 

Fermé  depuis  plusieurs  semaines,  le  Palace 
vient  de  rouvrir,  après  avoir  effectué  diverses 
réparations  et  modifications. 

Le  plafond  est  maintenant  entièrement  lisse, 
avec  un  décor  or  et  tango,  éclairé  par  des  tubes 
néon.  Mais  les  transformations  les  plus  impor- 
tantes sont  celles  faites  en  exécution  des  exi- 
gences de  la  Commission  de  Sécurité.  300  fau- 
teuils et  strapontins  ont  été  supprimés.  Les 
rangées  de  fauteuils  sont  maintenant  espacées 
de  plus  de  50  centimètres,  ce  qui  donne  une  très 
grande  facilité  d’installation,  et  de  vastes  déga- 
gements existent  à l’entrée  de  chaque  groupe 
de  fauteuils,  permettant  une  évacuation  extrê- 
mement rapide  en  cas  de  sinistre,  d’autant  que 
les  portes  d'entrée  et  de  sortie  ont  été  éga- 
lement fort  élargies. 

Le  programme  de  réouverture  comprenait 
Clochemerle.  C’est  un  réel  succès  qui  accueillit 
ce  film.  Les  spectateurs  biterrois  vivant  eux- 
mêmes  dans  un  climat  de  vignobles  ont  fort 
apprécié  le  comique  un  peu  forcé  du  film. 

J.  Dejob. 

L’ALLIANCE  GENERALE 
CINEMATOGRAPHIQUE 
est  maintenant  définitivement  installée  dans 
sa  nouvelle  agence  de  Rennes.  L’adresse  ac- 
tuelle est  donc  : 

A.G.D.C. 

14,  Quai  Duguay-Trouin 

RENNES  Tél.  : 56-43 


LES  OLYMPIADES  1 948  SERONT  TOURNÉES 
EN  TECHNICOLOR 
PAR  J.  ARTHUR  RANK 

Il  est  maintenant  officiel  que  l’Organisation 
J.  Arthur  Rank  s’est  assurée  l’exclusivité  des 
prises  de  vues  de  l’Olympiade  de  Londres. 

Nos  lecteurs  savent,  en  effet,  que  ces  jeux, 
qui  réunissent  l’élite  sportive  de  toutes  les  na- 
tions, ont  lieu  tous  les  quatre  ans  et  que  les 
résultats  passionnent  des  millions  d’amateurs 
de  sport,  chacun  y trouvant  son  compte  puis- 
que le  yachting,  le  cyclisme,  la  boxe,  la  nata- 
tion. l’athlétisme,  etc.,  etc.,  figurent  au  pro- 
gramme. 

Pour  la  première  fois  dans  l’histoire  de  cette 
manifestation,  les  prises  de  vues  seront  en  tech- 
nicolor et  l’on  ne  peut  que  s’en  réjouir  car  ce 
procédé  permettra  de  donner  plus  de  vie  à cha- 
que compétition  en  permettant  au  commenta- 
teur de  dégager  la  course  particulière  de  l’un 
ou  de  l’autre  en  signalant  la  teinte  du  mail- 
lot, etc... 

C’est  Victory-Films  qui  assurera  la  distribu- 
tion de  ce  grand  film  pour  la  France  et  l’Afri- 
que du  Nord  et  il  est  certain  que  tous  les  ex- 
ploitants ont  intérêt  à donner  dès  maintenant 
leurs  dates  en  raison  du  nombre  restreint  de 
copies  qui  seront  mises  en  circulation. 

J.  Arthur  Rank  a déjà  pris  ses  dispositions 
pour  que  « Les  Olympiques  1948  » ne  vieillis- 
sent pas  et  soient  très  rapidement  livrées  dans 
le  monde  entier,  ce  dont  les  exploitants  fran- 
çais ne  pourront  que  se  féliciter. 


M.  WILLIAM  GOETZ 
tient  une  conférence  de  Presse 

De  passage  à Paris,  M.  William  Goetz,  direc- 
teur général  des  studios  Universal-Internatio- 
nal,  fut  présenté  par  cette  firme  à la  presse 


M.  Goetz,  Directeur  général  de  la  Production 
des  Studios  Universal  à Hollywood,  M.  H.  Novak, 
Directeur  pour  l’Europe,  et  M.  Descombey,  Président 
pour  la  France. 

et  à de  nombreuses  personnalités  cinématogra- 
phiques, le  1er  juillet,  dans  les  salons  de  l’Hôtel 
George-V. 

Nous  avons  reconnu  dans  l'assistance  qui 
entourait  M.  Goetz,  les  réalisateurs  Henri  Calef 
et  Claude  Autant-Lara,  l’auteur  dramatique 
Marcel  Achard  et  bien  d’autres  représentants 
du  cinéma  que  nous  nous  excusons  de  ne  pas 
citer. 

On  doit  à M.  Goetz  la  mise  en  films  de  nom- 
breux romans  et  pièces  à succès,  car  sa  poli- 
tique consiste  en  effet  à confier  aux  meilleurs 
techniciens  et  acteurs  l'adaptation  des  plus 
grands  succès  scéniques  et  de  librairie. 

Après  quelques  jours  passés  à Londres  et  son 
séjour  à Paris  terminé,  M.  Goetz  se  rendra 
en  Italie. 


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DE  LA  SAISON  1947-48 


MONSIEUR  VINCENT.  Prod.  E.D.I.C.-U.G.C.  Dist.  A.G.D.C. 


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SE 

LE  FESTIVAL  DE  LOCARNO 

OUVERT  AVEC  LES  FILMS  FRANÇAIS 


(De  notre  envoyé  spécial  Pierre  Michaut .) 

Locarno,  4 juillet.  — Dans  le  site  paisible  de 
son  Lac,  protégé  par  ses  montagnes,  Locarno 
connaît  le  calme  et  les  douceurs  d’un  climat 
privilégié.  Les  séances  nocturnes  en  plein  air 
ont  lieu  sur  les  pelouses  du  parc  du  Grand- 
Hôtel,  l’écran  étant  encadré  par  des  massifs 
de  sapins  qui  retiennent  le  son.  L’après-midi, 
les  présentations  sont  données  dans  un  des  co- 
quets cinémas  de  la  ville,  le  Pax  ou  le  Rialto, 
salles-bonbonnières  fraîches  et  agréables. 

Après  un  premier  début,  avec  un  film  italien 
un  peu  faible  : Au  Revoir  Papa  (Mastrocinque) , 
le  Festival  s’ouvrit,  en  vérité,  avec  la  présenta- 
tion, le  lendemain,  de  La  Vie  en  Rose  (Jean 
Faurez)  et  de  La  Chartreuse  de  Parme  (Chris- 
tian-Jaque), qui  arrivaient  sur  cet  écran  précé- 
dés de  leur  réputation.  Louis  Salou,  qui  paraît 
dans  l’un  et  l’autre  film,  a été  fort  apprécié, 
ainsi  que  François  Périer,  Coëdel,  Gérard  Phi- 
lipe,  Maria  Casarès,  dont  l’arrivée  est  annon- 
cée et  qu’on  s’apprête  à fêter  brillamment,  et 
aussi  Colette  Richard,  qui  est  venue  de  Paris, 
avec  son  producteur  Raoul  Ploquin.  Il  y a 
dans  ces  films  un  « ton  français  » qui  a séduit, 

Le  matin,  avait  été  présenté  un  excellent  film 
italien  : Noël  au  camp  n°  119  (Pietro  Francisci), 
réalisé  par  Vittorio  de  Sica  et  Aldo  Fabrizzi, 
en  collaboration  (et  en  association)  : c’est  une 
histoire  de  prisonniers  de  guerre  italiens  in- 
ternés en  Californie,  traitée  par  sketches  évo- 
quant tour  à tour  les  exploits  militaires  ou  la 
nostalgie  du  pays. 

Capitaine  de  Castille  (Henry  King) . vaste 
spectacle  en  Technicolor,  représentant  la  con- 
quête du  Mexique  par  Fernand  Cortez,  avait  été 
précédé  par  le  charmant  Miracle  de  la  34e  Rue 
(G.  Seaton,  Fox),  qui  met  en  scène  un  « Père 
Noël  » de  grands  magasins,  qui  se  prend  au 
sérieux,  et  qui,  dans  un  ton  d’humour,  de  sen- 
sibilité et  de  fantaisie,  adroitement  dosées, 
laisse  percer  une  satire  aiguë  et  convaincante 
des  mœurs  américaines.  Ce  film  est  une  des 
« sensations  «,  jusqu’ici,  du  Festival... 

En  dehors  des  représentants  suisses  de  la 
Production,  de  la  Distribution  et  de  l’Exploi- 
tation, nombre  de  personnalités  « sont  atten- 
dues » ; MM.  Fournier  et  Metzger  précèdent 
les  visiteurs  français  ; parmi  les  vedettes,  l'an- 
nonce de  la  venue  prochaine  d.e  Maria  Casarès, 
surtout,  échauffe  d’avance  les  imaginations.  Le 


Roi  Michel  de  Roumanie  était  venu,  hier,  as- 
sister à la  projection  du  film  de  Seaton... 

La  semaine  qui  commence  verra  Fort  Apache, 
de  John  Ford  ; Les  Anges  de  Dieu  sont  partout 
(Autriche),  de  Hans  Thimig  ; Allemagne  Année 
Zéro,  de  Rossellini  ; Comment  j’ai  perdu  la 
Guerre  (Carlo  Borghesio).  avec  le  comique  Ma- 
cario  ; La  Grande  Maguet  (R.  Richebé)  ; Il  pleut 
toujours  le  Dimanche  (Rob.  Hamer,  Grande- 
Bretagne)... 

La  réception  française  est  également  annon- 
cée. 

En  même  temps,  se  dérouleront  les  séances 
consacrées  à l’œuvre  de  propagande  de  l’Unesco, 
avec  divers  films  internationaux  sur  le  thème 
de  la  Reconstruction  ; la  France  y sera  repré- 
sentée par  La  Grèce,  problème  mondial. 

Quelques  conversations,  déjà,  ont  permis  de 
vérifier  que  le  film  français  a marqué  des  pro- 
grès sensibles  en  Suisse  au  cours  des  mois  ré- 
cents ; les  succès  marqués  de  grands  ouvrages, 
tels  que  Le  Quai  des  Orfèvres,  Monsieur  Vin- 
cent et  Le  Diable  au  Corps,  en  Suisse  française 
comme  a Zurich,  a renversé  la  position,  et  ré- 
tabli, de  façon,  espérons-le,  durable,  le  prestige 
du  Cinéma  français.  — Pierre  Michaut. 

LE  CONSEIL  PARITAIRE 

est  nommé 

Un  arrêté  du  Ministre  de  l’Industrie  et  du 
Commerce  du  29  juin  1948  détermine  ainsi  la 
composition  du  nouveau  Conseil  paritaire  : 

1"  Représentants  patronaux  : 

Pour  l’exploitation  : MM.  Trichet  et  Xardel. 

Pour  la  distribution  : MM.  Jif  et  Klarsfeld. 

Pour  la  production  ; MM.  Frogerais  et  Metz- 
ger. 

Pour  les  industries  techniques  : MM.  Blan- 
cheville  et  Weil-Lorac. 

2°  Représentants  des  salariés  : 

Pour  l’exploitation  : MM.  Metzler  (C.G.T.)  et 
Pompon  (F. O.). 

Pour  la  distribution  : MM.  Caudray  (F. O.)  et 
Froment  (C.G.T.) . 

Pour  la  production  : MM.  Autant-Lara  (C. 
G. T.)  et  Daquin  (C.G.T.). 

Pour  les  industries  techniques  : M^I.  Ché- 
zeau  (C.G.T.)  et  Burgère  (C.G.T.). 


LES  RESULTATS  DE  LA  DOUBLE  DETAXATION 


Dans  notre  étude  sur  la  détaxation  parue  la 
semaine  dernière,  des  renseignements  erronés 
nous  ont  fait  déduire  le  montant  de  la  taxe  de 
production  pour  le  calcul  de  l'impôt  sur  les 
spectacles. 

Cette  tolérance  a,  en  effet,  été  abolie  lors 
du  remplacement  de  la  taxe  de  transaction  par 
la  taxe  de  production. 

Voici  donc  le  tableau  donnant  pour  quelques 
recettes  types  le  montant  des  gains  réalisés  grâce 
à la  double  détaxation. 


Nos  conclusions  n’en  sont  pas  modifiées.  La 
Petite  Exploitation  reste  sacrifiée. 

Si  la  détaxation  complète  des  recettes  des 
petites  salles  paraît  irréalisable  puisque,  l’impôt 
sur  les  spectacles  étant  perçu  par  les  munici- 
palités, cette  réforme  exigeait  une  refonte  com- 
plète des  finances  communales;  il  n’en  reste 
pas  moins  possible  d’exempter  les  petites  re- 
cettes de  la  taxe  de  transaction  qui,  elle,  est 
perçue  au  bénéfice  de  l’Etat 

J.  Damasse. 


Recettes  types 

Gain 

sur  la  taxe 

Gain  sur  l'impôt 

sur  les  spectacles 

Gain 

total 

de  production 

Tarif  1 Tarif  2 

Tarif  3 j Tarif  4 

Tarif  1 

Tarif  2 

Tarif  3 

Tarif  4 

20.000  

0 

129  215 

215  j 258 

129 

2T5 

215 

258 

40.000  

0 

600  1.000 

1.000  1.200 

600 

1.000 

1.000 

1.200 

70.000  

1.790 

1.200  1.600 

2.000  2.400 

2.900 

3.300 

3.700 

4.100 

300.000  

21.250 

2.700  4.000 

4.700  5.400 

23.950 

25.250 

25.950 

26.650 

1.000.000  

80.750 

2.700  4.000 

4.700  j 5.400 

83.450 

84.750 

85.450 

86.150 

LA  CONVENTION  DE 
LA  20th  CENTURY  FOX 

s’est  tenue  à Paris  dernièrement 


Pendant  le  mois  de  juin  a eu  lieu  à Paris  la 
convention  annuelle  de  la  Fox-Europa,  prési- 
dée par  le  Directeur  général  des  Ventes  : 
Edouard  Balk.  Elle  réunissait  les  directeurs  et 
les  représentants  de  toutes  les  agences  de  la 
métropole  et  de  l’Afrique  du  Nord. 

Les  productions  les  plus  retentissantes  de  la 
saison  1948-1949  furent  projetées  et  chacun  se 
plut  à reconnaître  que  ces  réalisations  pro- 
mettaient un  succès  certain  pour  cette  année. 

La  nouvelle  production  Fox-Europa  est  à elle 
seule  un  programme  marquant.  Sans  parler  des 
superproductions  en  technicolor  que  sont  Avibre 
et  Capitaine  de  Castille,  on  peut  dire  que  chaque 
film  sélectionné  peut  prétendre  la  première 
place. 

Le  - Mur  Invisible,  le  film  des  Oscars;  Le  Car- 
refour de  la  Mort,  aussi  fort  et  passionnant  que 
Scarface;  Femme  ou  Maîtresse,  psychologique 
tout  en  nuances,  histoire  éternelle  d'un  amour 


M.  CHEVALLIER 
entre  à Ciné-Sélection 

Nous  apprenons  avec  joie  que  M.  Michel  Le- 
say,  directeur  général  de  Ciné-Sélection,  vient 
de  confier  la  direction  des  services  de  publicité 
à notre  ami  M.  Chevallier. 

Peu  de  publicitaires  ont  les  références  de 
Chevallier,  puisqu’en  effet  il  a présentement 
25  ans  de  métier  et  fut,  en  1931,  diplômé  de 
l’Ecole  Technique  de  Publicité.  Il  collabora  suc- 
cessivement à l’Agence  Parisienne  de  Publicité, 
à l’Agence  Havas,  puis  chez  Paramount,  Osso, 
s'occupa  ensuite  pendant  deux  ans  de  la  publi- 
cité rédactionnelle  de  notre  confrère  Cinévie 
et  il  n’est  pas  inutile  de  rappeler  les  excellents 
lancements  pour  « Les  Productions  Cinémato- 
graphiques » (Pierre  Gérin)  des  trois  films  de 
Bourvil. 

♦ 

GALA  POUR  LA  SORTIE 
DE  «HALTE  POLICE» 

C’est  jeudi  8 courant,  à 20  h.  45,  qu’a  eu  lieu 
le  gala  organisé  au  cinéma  Napoléon  au  profit 
des  Œuvres  Sociales  de  la  Préfecture  de  Po- 
lice, avec  le  patronage  du  Parisien  Libéré,  à 
l’occasion  de  l’exclusivité  du  film  : Halte  Police! 

M.  Léonard,  Préfet  de  Police,  assistait  à ce 
gala  au  cours  duquel  s’est  fait  entendre  la  mu- 
sique des  Gardiens  de  la  Paix.  Max  Blot  pré- 
sentait « Espoirs  et  Vedettes  48  »,  populaire 
émission  de  Paris-Inter. 

4 

LE  COMITÉ  DE  LA  COMMISSION 
SUPÉRIEURE  TECHNIQUE 

La  Commission  Supérieure  Technique  du  Ci- 
néma, réorganisée  sous  la  forme  d’association 
« Loi  de  1901  »,  a tenu,  le  21  juin,  son  Assem- 
blée générale,  à son  siège  social,  92,  avenue  des 
Champs-Elysées. 

Cette  Assemblée  a désigné,  au  vote  secret, 
son  Comité  Directeur,  qui  est  ainsi  composé  : 

M.  Crain,  président,  élu  à l’unanimité  ; Weil- 
Lorac,  Didiée,  Douy,  vice-présidents  ; Schlosberg, 
secrétaire  ; Gérardot,  trésorier. 

MM.  Autant-Lara,  Vivié,  Carrère,  Raguis, 
Lovichi,  Coûtant  membres  du  Comité  Direc- 
teur. 


exclusif;  Le  Charlatan,  drame  qui  révèle  un 
Tyrone  Power  inconnu  jusqu’alors;  Massacre  à 
Furnace  Creek,  le  western  avec  tout  son  rythme 
et  sa  vigueur;  La  Fière  Créole,  dans  un  cadre 
de  rêve  de  l’exquise  Louisiane;  Appelez  Nord 
777,  un  nouveau  Boomerang;  Eaux  Profondes, 
La  Fosse  aux  Serpents,  Le  Rideau  de  Fer,  Bonne 
à tout  faire,  comique,  spirituel  et  satirique, 
forment  une  liste  dans  laquelle  on  trouve  tous 
les  genres  avec  leurs  qualités  respectives. 

Pour  terminer  cette  convention  sur  la  note 
amicale  et  sur  la  bonne  entente,  qui  n’a  cessé 
de  l’animer,  un  dîner  a réuni,  au  Club  de  la 
Résistance,  les  congressistes  autour  de  M.  Fran- 
cis L.  Harley,  Directeur  général  pour  l’Europe, 
Robert  Kreier,  Directeur  général  adjoint  ; 
Giulo  Ascarelli,  Directeur  de  la  publicité  pour 
l’Europe;  MM.  Edouard  Balk  et  Louis  Lafon, 
respectivement  Directeur  des  ventes  et  Direc- 
teur général  de  la  Société  française  Fox-Europa. 

MIGHTY  MOUSE 
a trente  ans 

La  courageuse  petite  souris  volante  est  pas- 
sée à Paris  dans  la  poche  de  son  créateur. 
« Mighty  Mouse  » est  la  sœur  de  « Little 
Herman  »,  le  premier  personnage  de  Paul 
Terry,  qui  depuis  plus  de  trente  ans  dessine 
les  petits  animaux  qui  font  l’émotion  des  en- 
fants et  la  joie  des  parents. 

C’est  en  1915  que  Paul  Terry  eut  la  révélation 
de  son  don.  L’idée  d’humaniser  des  animaux, 
lui  vint  au  cours  d’un  dîner  qui  réunissait  des 


M.  Paul  Terry  et  ses  créations. 


caricaturistes  parmi  lesquels  le  célèbre  Winsor 
Mac  Kay.  Il  réalisa  lui-même  sa  première  bande, 
ayant  dessiné  des  milliers  de  minuscules  des- 
sins et  les  ayant  ensuite  photographiés. 

L’essai  fut  concluant,  Terry  devait  continuer 
à créer  ces  personnages  qui  le  menaient  à la 
célébrité. 

Mighty  Mouse  est  le  personnage  symbolique 
qui  allie  l’apparence  chétive  de  la  souris  à la 
force  herculéenne  du  juste  et  de  l’innocent.  Ses 
aventures  sont  multiples^.  Elle  passe  du  Sultan 
chez  les  pirates,  elle  finit  même  parfois  chez 
les  chats!  Comble  de  l’héroïsme! 

Aujourd’hui  Mighty  Mouse  a revêtu  une  peau 
caméléon.  Elle  n’est  plus  noire  et  blanche,  et 
le  maquillage  technicolor  n’a  plus  de  secrets 
pour  elle.  Ses  exploits  continuent,  la  petite  sou- 
ris volante  va  regagner  l’Amérique  en  avion! 


DARRYL  F.  ZANUCK 
vient  en  France 


Darry]  F.  Zanuck,  vice-président  et  directeur 
général  de  la  production  de  la  20th  Century-Fox. 
sera  en  Europe  pour  quelques  semaines  a part. r 
du  début  juillet.  Commandeur  de  la  Légion  d'Hon- 
neur,  Darryl  F.  Zanuck  est  un  grand  ami  de  notre 
pays. 

Son  activité  s'est  manifestée  dès  sa  jeunesse. 
Engagé  à quatorze  ans,  correspondant  de  guerre 
en  1918,  journaliste,  docker,  boxeur,  publicitaire, 


M.  Darryl  F.  Zanuck. 

scénariste,  il  arrive  très  vite  à force  de  persévé- 
rance, de  travail  et  l’intelligence  à diriger  des  stu- 
dios et  à s’adonner  complètement  au  cinéma.  C’est 
pour  lui  un  art  qui  ne  doit  pas  seulement  délasser, 
mais  aussi  instruire  et  diriger. 

Cette  tendance  se  manifeste  dès  ses  premiers 
films  : Little  César,  Public  Ennemy,  Je  suis  un 
Evadé,  qui  évoquent  les  événements  marquants 
et  les  problèmes  de  l’époque.  Les  années  passent 
mais  l’esprit  reste  le  même  et  ce  sont  Quelle  était 
verte  ma  Vallée,  Le  Fil  du  Rasoir,  Les  Raisins  de 
la  Colère,  Wilson,  autant  de  réalisations  humaines, 
sociales  et  universelles. 

De  la  production  1948-1949,  il  a voulu  faire  une 
production  modèle.  Il  explique  lui-même  dans  quel 
esprit  il  l’a  conçue. 

« La  première  qualité  d’une  production,  dit-il, 
c’est  sa  divesité.  Nous  avons  réalisé  qu’il  existe 
un  réservoir  immense  de  spectateurs  qui  ne  vont 
pas  au  cinéma  parce  que  celui-ci  ne  correspond 
pas  à leurs  désirs.  Jusqu'à  aujourd’hui,  on  avait 
trop  tendance  à oublier  les  gens  d’un  certain  âge, 
qui  sont  moins  enthousiastes  que  la  jeune  géné- 
ration. Cette  omission  a été  réparée  et  la  nouvelle 
production  de  la  20  th  Century-Fox  couvre  les 
goûts  de  presque  tous  les  publics.  Films  de  classe 
et  de  haute  portée  sociale  : Le  Mur  Invisible  et 
La  Fosse  aux  Serpents.  Films  d’actualité  et  de 
réalisme,  traités  dans  un  style  direct  et  violent  : 
Appelez  Nord  777  et  Le  Rideau  de  Fer,  Le  Carre- 
four de  la  Mort.  Films  d’aventures  et  de  folklore  : 
Ambre  et  Capitaine  de  Castille.  Films  d’action  traités 
avec  réalité  : Eaux  profondes,  Le  Charlatan.  Films 
de  western  : Massacre  à Furnace  Creek.  Films  co- 
miques et  satiriques  comme  Bonne  à tout  faire. 
Histoires  d’amour  : Femme  ou  Maîtresse,  La  Fière 
Créole.  Enfin  films  de  danse  et  dp  charme  comme  : 
Lady  in  Ermine. 

Darryl  F.  Zanuck  ne  veut  pas  seulement  que 
l'on  regarde  ses  films  en  spectateurs.  Il  souhaite 
convaincre  et  entraîner  les  esprits.  Vulgarisateur 
d’idées  nouvelles,  persuadé  que  de  génération  en 
génération  l’humanité  doit  améliorer  son  sort  et 
sans  cesse  placer  plus  haut  ses  aspirations,  il  s’est 
assigné  le  but  d’aider  les  peuples  à prendre  cons- 
cience d’eux-mêmes  et  à se  connaître  entre  eux. 
Pour  lui,  le  cinéma  est  le  langage  universel,  au 
service  de  cette  mission.  Il  met  des  moyens  prodi- 
gieux à la  disposition  d’un  homme  — et  non  seu- 
lement d’un  homme  d'affaires  — qui  peut  ainsi 
plaider  de  nobles  causes  et  combattre  pour  son 
idéal.  Trop  de  gens  ont  considéré  le  cinéma  comme 
une  affaire  commerciale.  Pour  Zanuck  le  cinéma 
est  avant  tout  un  art,  une  expression  de  la  pen- 
sée. Une  telle  conception  n'est  certes  pas  pour 
déplaire  en  France  ! Encore  ne  s’agit-il  pas  seu- 
lement « d’art  pour  l'art  ».  Le  film  ne  doit  pas 
simplement  distraire  mais  aussi  instruire,  éclairer 
les  consciences,  faire  progresser  ces  idées,  qui 
précisément  rapprochent  Darryl  F.  Zanuck  de  notre 
pays  et  le  lui  font  aimer. 

Aujourd'hui,  nous  sommes  heureux  de  lui  sou- 
haiter la  bienvenue  parmi  nous. 


ixxxxxxxxxxxxxxxtxxxxxxi  cuve, 


RAPIUE 

ISE 


LA  CHAMBRE  SYNDICALE  DE 
L’OUEST  CONTRE  LE  PROJET 
GERAUD-JOUVE 


La  réunion  du  Conseil  d’administration  de  la 
Chambre  Syndicale  du  Cinéma  de  Bretagne  et 
de  l’Ouest  a eu  lieu  à Rennes  dernièrement. 

Etaient  présents  : 

MM.  FERNAND  JEAN,  SARRAMEA,  FRO- 
MONT,  BEREST,  PRIGENT,  HHMERY,  HU- 
CHET,  LIOT,  Mmes  SOUCHAY,  LEONCE,  MM. 
LE  DOYEN,  MONTAGNE,  GUILLERMOU, 
ROUAZE,  LAGRANGE. 

S’étaient  excusés  : MM.  LE  PENVEN  et  BON- 
DUELLE. 

Après  lecture  du  procès-verbal  de  la  dernière 
réunion,  on  passe  à la  discusion  sur  l’interven- 
tion de  MM.  Mollard  et  Barrière  lors  de  la 
dernière  réunion,  et  des  comptes  rendus  qu’ils 
ont  fait  paraître  dans  les  corporatifs. 

Sur  l’intervention  de  MM.  Le  Doyen  et 
Rouaze,  M.  Fernand  Jean  rappelle  que  la  déci- 
sion d'adhérer  à la  Fédération  a été  prise  à 
l’unanimité  à la  réunion  qui  s’est  tenue  à Nan- 
tes le  16  mars  dernier;  que  MM.  MOLLARD  et 
BARRIERE  étaient  mal  venus  de  critiquer  l’adhé- 
sion de  notre  Chambre  Syndicale  à la  Fédéra- 
tion, étant  donné  que  lors  de  leur  intervention 
le  Syndicat  Français  en  faisait  toujours  partie. 

Le  Président  donne  quelques  renseignements 
sur  la  réunion  qui  s’est  tenue  à Lyon  et  qui  réu- 
nissait la  Fédération  du  Sud-Est,  les  dirigeants 
du  Comité  d’action  de  défense  et  ceux  de  la 
Fédération. 

Congrès  annuel  : En  raison  du  Congrès  de 
la  Fédération,  le  Conseil  d’administration  a 
décidé  de  reporter  l’assemblée  générale  à La 
Baule,  les  7 et  8 septembre. 

Le  Conseil  charge  M.  LAGRANGE,  qui  ac- 
I cepte,  de  s’occuper  du  détail  de  l’organisation 
du  Congrès. 

Cotisations  : Au  cours  de  la  réunion  du  4 mai, 
les  propositions  qui  avaient  été  faites  concer- 
jj  nant  les  cotisations  n’avaient  pas  semblé  don- 
| ner  satisfaction  à de  nombreux  collègues  qui 
trouvaient  que  les  cotisations  de  la  Petite  Ex- 
il ploitation  étaient  un  peu  trop  élevées. 

Après  en  avoir  discuté,  le  Conseil  d’admi- 
nistration a djécidé  d’en  fixer  le  montant 
comme  suit  : 


Catégories 

: E-F 

C-D 

0 

à 

1.500 

800 

1.200 

1.501 

à 

5.000 

1.200 

1.800 

5.001 

à 

10.000 

2.000 

3.000 

10.001 

à 

20.000 

3.000 

5.000 

Au-dessus  de  20.000 

8.000 

A-B 


8.000 


Pour  obtenir  le  nombre  de  places  hebdoma- 
daires on  multiplie  le  nombre  de  sièges  (tel 
qu’indiqué  sur  l’autorisation  officielle)  par  le 
nombre  de  séances  données  régulièrement  cha- 
que semaine  dans  l’établissement. 

Le  nombre  de  séances  retenu  est  celui  cons- 
taté le  premier  janvier  de  chaque  année  ou 
lors  de  l’adhésion  pour  les  membres  nouveaux 
ou  encore  lors  de  la  prise  de  possession  d’un 
nouvel  établissement  pour  les  autres  membres. 

Le  droit  d'admission  est  fixé  à 400  fr.  pour 
les  catégories  E-F  et  1.000  fr.  pour  les  catégo- 
ries A-B-C-D. 

Après  avoir  étudié  les  différentes  questions 
concernant  l’Exploitation,  le  Conseil  d’adminis- 
tration a décidé,  à l'unanimité,  de  présenter  au 
Congrès  de  la  Fédération  Française  des  Cinémas 
les  revendications  suivantes  : 

1°  Opposition  formelle  au  projet  Géraud-Jouve; 
2°  Demande  de  la  liberté  du  prix  des  places 
et  suppression  du  contrôle  des  prix; 

3°  Que  des  démarches  soient  entreprises  pour 
obtenir  des  tarifs  spéciaux  (tarif  force)  pour 
l’électricité; 

4°  Que  dans  toutes  les  commissions  de  sécurité 
départementales  et  communales  il  y ait  obli- 
gatoirement un  représentant  des  directeurs 
de  cinémas; 

5°  Que  la  location  des  films  pour  la  petite  et 
moyenne  Exploitation  soit  de  nouveau  à for- 
fait; 

6°  Que  pour  le  calcul  de  la  recette  nette,  toutes 
les  taxes,  quelles  qu’elles  soient,  y compris 
les  taxes  locales  et  départementales,  etc., 
soient  déduites  avant  le  calcul  du  pourcen- 
tage revenant  au  film; 

7"  Que  l'on  demande  la  suppression  du  tarif  r.°  4 
et  une  exonération  à la  base  pour  toutes  les 
petites  exploitations; 

La  suppression  du  Centre  National  du  Ci- 
néma. — Ch.  Lefeuvre. 

cAttant'um  ! - 


8 


Claude  Dauphin.  Nadia  Gray  et  Raymond  Rouleau 
dans  L’INCONNU  D’UN  SOIR. 

(Cliché  Pathé-Consortium- Cinéma.) 


DEMANDE  D'OUVERTURE 
ou 

D'EXTENSION  D’EXPLOITATION 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

Le  Centre  National  communique  : 

Pendant  la  période  s’étendant  du  15  juillet  au 
1er  septembre  1948,  aucune  demande  d’ouver- 
ture ou  d’extension  d’exploitation  cinématogra- 
phique ne  pourra  être  déposée  au  Service  de 
l’Exploitation  du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie : 

— à Paris,  12,  rue  de  Lubeck; 

— à Bordeaux,  220,  cours  de  la  Marne; 

— à Lille,  34,  rue  des  Fossés; 

— à Lyon,  1,  rue  Alphonse-Fochier; 

— • à Marseille,  36,  La  Canebière, 

en  raison  des  congés  annuels  qui  ne  permet- 
tront pas  de  réunir  les  membres  des  diverses 
commissions  chàrgées  d’examiner  ces  demandes. 


Dernier  écho  du  Festival  de  Cannes 

La  question  du  Festival  de  Cannes  semble 
voir  le  point  final  mis  à ces  débats  par  la  dé- 
cision de  'a  municipalité  d’arrêter  « sine  die  » 
les  travaux  de  construction  du  Palais  des  Fes- 
tivals. La  raison  doit  en  être,  outre  celle  du 
renvoi  à l’an  prochain,  que  le  règlement  du 
litige  avec  la  Société  Antin-Joubert,  ne  semble 
pas  prochain  et  que  de  ce  fait,  les  crédits  pré- 
vus ne  sont  pas  attribués.  Quand  les  travaux 
pourront-ils  reprendre,  nul  ne  le  sait,  et  comme 
le  fait  remarquer  L’Avenir  de  Cannes,  la  Croi- 
sette  est  maintenant  dotée  d’un  « Palais  de  la 
Laide  au  Bois-Dormant  ».  — P. -A.  Buisine. 


SORTIE  GÉNÉRALE  SUR  PARIS  (lre  semaine) 


“D’HOMME  A HOMMES 


Un  film  de  CHRISTIAN-JAQUE 


99 


"LES  SOUVENIRS  NE 
SONT  PAS  A VENDRE" 

Un  film  de  Robert  HENNION 


Communiqué  par  : RÉALISATIONS 


D'ART  CINÉMATOGRAPHIQUE 


i 


LE  MEDAILLON 


Une  énigme  bouleversante 
et  qui,  à coup  sûr,  boulever- 
sera tous  les  publics  ! Un  sujet 
d’une  audace  et  d’une  origi- 
nalité extraordinaires  ! Un 
film  qui  réunit  les  éléments 
d’un  problème  psychologique 
d’un  passionnant  intérêt  et 
du  plus  ténébreux  mystère 
policier  ! Ces  seul  éléments 
suffiraient  à expliquer  le 
succès  qu’à  rencontré  ce  film 
partout  où  il  a été  présenté. 

La  distribution  du  film  LE 
MEDAILLON  contribue  éga- 
lement pour  beaucoup  à ce 
succès,  aussi  bien  par  son 
homogénéité  que  par  sa  qua- 
lité qui  est  des  plus  rares. 

Il  faut  citer  en  tête  Laraine 
Day  qui  par  sa  création 
véritablement  sensationnelle, 


passe  du  rang  d’agréable  jeune 
comédienne  à celui  de  grande 
vedette.  Personne  n’oubliera 
les  ressources  de  son  art  tout 
au  long  d’une  composition 
qui  est  une  des  plus  émou- 
vantes qu’on  ait  vues  à l’écran. 


A ses  côtés,  Brian  Aherne, 
Robert  Mitchum  et  Gene 
Raymond  rivalisent  de  talent 
et  d’émotion. 


La  mise  en  scène  de  John 
Brahm  suscite  l’atmosphère 
même,  trouble  et  troublante, 
mystérieuse  et  angoissante, 
inquiétante  et  passionnée,  qui 
est  celle  que  réclame  un  tel 
sujet. 


NOS  FILMS 


LE  MEDAILLON,  c’est 
l’histoire  d’une  jeune  femme  qui 


vole,  non  par  intérêt,  mais  bien 
pour  le  seul  plaisir  malsain  de 
prendre  à autrui. 

Elle  est  à la  veille  de  son 
mariage  avec  un  homme  fort 
riche.  Au  cours  de  la  réception 
qui  précède  la  cérémonie 
nuptiale,  un  étranger  se  présente 
et  demande  un  entretien  au 
fiancé. 

Durant  cet  entretien,  il  lui 
déclare  qu’il  est  médecin  psy- 
chiâtre  et  qu’il  a été  le  premier 
mari  de  celle  que  son  interlo- 
cuteur va  épouser.  Celui-ci, 
désemparé,  avoue  sans  ambages 
qu’il  n’a  jamais  su  que  sa  fiancée 
avait  déjà  été  mariée. 

Le  médecin,  poursuivant  ses 
révélations,  met  en  garde  le  futur 
mari  contre  sa  jeune  femme  et 
lui  conte  leur  vie  en  commun.  Il 
avait  fait  sa  connaissance  sur  une 
plage,  avait  reçu  le  coup  de 
foudre  et  l’avait  épousée.  Peu 
après,  il  eut  l’occasion  de  ren- 
contrer un  jeune  peintre  qui,  lui 
aussi,  avait  été  fiancé  à cette 
même  jeune  femme  et  qui  avait 
rompu  avec  elle,  malgré  le  violent 
amour  qu’il  éprouvait  à son 
égard,  le  jour  qu’il  avait  reconnu 
à son  poignet  un  bracelet  qui 
avait  été  volé  lors  d’une  surprise- 
partie. 

Le  peintre  lui  avait  alors 
demandé  des  explications  et  elle 
lui  avait  confessé  être  klepto- 
mane depuis  une  malheureuse 
affaire  survenue  dans  son  enfance 
et  où  elle  avait  été  injustement 
accusée  du  vol  d’un  médaillon 
dans  la  maison  où  sa  mère  était 
domestique. 

Il  avait  pardonné  et  oublié 
mais,  deux  mois  après,  dans 
cette  même  maison,  le  propriétaire 
était  assassiné  et  la  police  venue 
pour  enquêter  devait  constater 
la  disparition  d’un  diamant  des 
plus  précieux.  Lui  qui  l’avait  vue 


sortir  de  la  maison  quelqu 
instants  avant  la  découverte 
meurtre  et  qui  a menti  à l’enquê 
pour  la  couvrir,  ne  l’en  avait  p 
moins  gravement  soupçonnée, 
c’est  à ce  mcment-là  qu’il  av< 
décidé  de  rompre  ses  fiançai I U 

Après  ces  consternantes  rév 
lations,  le  docteur  ajoute  enco 
qu’il  était  revenu  trouver  la  jeu 
femme,  qu’il  l’avait  mise  au  cc 
rant  des  soupçons  qui  pesaiej 
sur  elle  mais  que,  fort  calmeme 
elle  avait  tout  nié. 

Le  lendemain,  il  apprenait  q 
le  peintre  s’était  suicidé  et 
décidait  alors  de  partir  po| 
l’étranger.  Il  devait  y retrouv 
la  jeune  femme  et  assister 
d’autres  vols  mystérieux.  C’< 
pourquoi  il  avait  cru  de  s 
devoir  de  venir  le  prévenir  q 
sa  fiancée  avait  un  passé  plus  q 
douteux  et  que,  sans  aucun  doi 
possible,  il  allait  épouser  u 
voleuse  professionnelle. 

Ce  dernier  convoque  sa  fian< 
et,  devant  les  tranquilles  déi 
gâtions  de  celle-ci,  fait  écondu 
le  docteur  qu’il  tient  pour 
maître-chanteur. 

Lorsque  la  cérémonie  nupti 
va  commencer,  la  future  be 
mère  offre  à sa  bru  un  méd 
Ion  qui,  lui  dit-elle,  à été  dep 
des  générations  transmis  d 
leur  famille  par  chacun  des 
aînés  à leurs  épouses  respecti' 

La  jeune  épousée  recom 
avec  stupeur  dans  ce  bijou 
médaillon  qu’elle  avait  été  j; 
injustement  accusée  d’avoir 
robé.  Sa  raison  chancelle  et 
s’écroule  évanouie. 

Et  c’est  le  docteur  qui  rev 
dra  la  chercher  — car  il  l’ad 
toujours  — et  qui  l’emmèr 
dans  sa  clinique  ou  il  espère  p 
voir  la  guérir  de  l’affreuse  har 
qui  a gâché  sa  vie  et  celle 
trois  hommes  qui  l’ont  aim 


JR  LA  PROCHAINE  SAISON 


Wïo'Vï 


S9HPHS9 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ise 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» 


aT  ANALYSE  CRITIQUE  PES  FILMS  („r„)  # 


Douglas  Fairbanks  Jr.  et  Maureen 
O'Hara,  vedettes  du  film  RKO  en 
technicolor  : SINDBAD  LE  MARIN. 


LE  CAVALIER  DU  KANSAS  (G.) 
(The  Kansan) 

Western  (90  min.) 

(D.) 

DISCINA 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Harry  Sherman,  1943. 

Réal.  : George  Archainbaud. 

Auteurs  : Dial,  de  Raymond  Dechan- 
seau  et  Alain  Roux. 

Chef-Opérateur  : Russell  Harlan. 
Musique  : Gérard  Carbonara. 

Décors  : Emile  Kuri 
Montage  : Mireille  Bessette. 
Interprètes  : Richard  Dix,  Jane 
Wyatt,  Albert  Dekker. 

Première  représentation  (Paris)  : 16 
juin  1948,  « Cinéac-Italiens  ». 


EXPLOITATION.  — Un  bon  wes- 
ten  classique  avec  un  shériff  sym- 
pathique — Richard  Dix  — une  jolie 
fille  — Jane  Wyatt  — des  chevau- 
chées héroïques  dans  des  sites  mon- 
tagneux, des  bagarres  et  des  revol- 
vers à répétition. 

SCENARIO.  — Le  banquier  Stè- 
ve  Barat  est  pratiquement  le  maî- 
tre de  Broken-Lance,  ville  du 
Texas.  John  Bonnewell,  ex-capitai- 
ne  de  l’Armée  de  l’Union,  de  pas- 
sage dans  la  ville,  surprend  une 
attaque  effectuée  par  quelques  ca- 
valiers. Il  tire  contre  eux,  les  met 
en  fuite,  mais  est  sérieusement 
touché.  Stève  le  fait  soigner  et  le 
fait  élire  shériff  afin,  dans  son  es- 
prit, d’avoir  l’Autorité  pour  cou- 
vrir ses  tractations.  Si  Bonnewell 
accepte  ce  poste,  c’est  surtout  parce 
que  le  sourire  d’Eleanor  Singer, 
tenancière  d’hôtel  l’a  séduit.  Mais 
loin  de  défendre  son  « bienfai- 
teur »,  il  protège  au  contraire  ses 
victimes.  John  trouve  un  appui  en 
la  personne  de  Jeff  Barat,  frère  du 
banquier  et  leur  action  commune 
est  illustrée  par  de  nombreuses  ba- 
garres et  fusillades  qui  permettront 
à la  fin  de  démasquer  Steve.  Bonne- 
welle  épousera  la  ravissante  Eleanor 
Singer. 

REALISATION.  — Les  scènes  d’ac- 
tion sont  assez  nombreuses  et  dissé- 
minées tout  au  long  du  film.  Une  ba- 
garre dans  un  saloon  est  amusante. 
Les  chevauchées  sont  captivantes  et 
les  dernières  scènes  — explosion  d’un 
pont  et  fusillades  en  ville  — pleines 
d’attraits. 

INTERPRETATION.  — Richard  Dix, 
nouveau  Tom  Mix,  est  svmpathiaue  et 
bon  comédien.  Jane  Wyatt.  révé’ation 
de  Boomerang,  est  bien  séduisante. 

P R 


MARCHANDS  D’ILLUSIONS  (A.) 

(The  Hucksters) 

Comédie  satirique  (105  min.) 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M.,  1946. 

Réal.  : Jack  Conway. 

Auteurs  : Scén.  de  Luther  Davis, 
d’après  le  livre  de  Frédéric  Wa- 
keman;  adapt.  et  dial.  d’Edward 
Chodorov  et  George  Wells. 

Chef-Opérateur  : Harold  Rosson. 

Musique  : Lennie  Hayton. 

Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons  et 
Vrie  Mac  Clean. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Arthur  Hornblow. 

Conseiller  technique  : John  Driscoll. 

Interprètes  : Clark  Gable,  Deborah 
Kerr,  Sidney  Greenstreet,  Adolphe 
Menjou,  Ava  Gardner,  Keenan 
Wynn,  Edward  Arnold,  Aubrey 
Nather,  Richard  Games. 

Première  représentation  (Paris)  : 18 
juin  1948,  « Caméo  ». 


EXPLOITATION.  — Film  améri- 
cain de  série  sans  prétention.  L’action 
démarre  sur  une  intrigue  originale 
mais  s’achève  sur  un  thème  classique. 
Une  bonne  interprétation  dont  Clark 
Gable  et  Deborah  Kerr. 

SCENARIO.  — Vie  Norman 
(Clark  Gable)  est  démobilisé.  An- 
cien agent  de  publicité,  il  se  rend 
chez  son  ex-patron  Kimberly 
(Adolphe  Menjou),  qui  lui  confie 
la  tâche  délicate  de  satisfaire  Evan 
Llewellyn  Evans  (Sidney  Greens- 
treet) « Roi  du  Savon  ».  Vie  accep- 
te une  idée  de  ce  dernier  : faire 
poser  des  dames  de  la  haute  société 
pour  une  photo  publicitaire.  Malgré 
les  difficultés  d’une  telle  (entre- 
prise, Vie  convainct  Mme  Kay  Dor- 
rance  (Deborah  Kerr)  et  gagne,  de 
ce  fait  l’amitié  de  Evan  Llewellyn 
Evans  qui  apprécie  son  nouveau 
slogan  « J’aime  ce  savon  ».  Vie  part 
pour  Hollywood  et,  avec  la  compli- 
cité d’une  de  ses  amies  Lean  Ogil- 
vie (Ava  Gardner),  parvient  à ob- 
tenir un  contrat  avantageux.  Il  en- 
registre avec  un  comique  une  émis- 
sion qui  plait  à Evans.  Alors  Vie 
dit  son  fait  à l’orgueilleux  Roi  du 
Savon  et.  dédaignant  un  contrat 
de  35.000  dollars,  part,  pauvre  com- 
me Job.  mais  riche  de  l’amour  de 
Kay  qui  l’attend  dans  une  splen- 
dide voiture. 

REALISATION.  — Le  sujet  est  bon, 
mais  le  scénario  déçoit,  on  aurait  pu 
faire  là  une  charge  des  mœurs  pu- 
blicitaires américaines.  Certaines  scè- 
nes — les  meilleures  — le  laissaient 
supposer,  le  thème  n’est  qu’effleuré. 
La  techniaue  est  bonne,  hormis  auel- 
ques  longueurs  et  une  classique 
scène  sentimentale. 

INTERPRETATION.  — Tous  les 
acteurs  de  ce  film  sont  des  comé- 
diens de  talent,  mais  leurs  rôles  ne 
sont  pas  assez  « typés  » Sidney 
Greenstreet  seul  essaie  de  donner  un 
peu  de  caractère  à son  personnage. 

P.  R. 


DEPART  POUR  MARSEILLE 
DE  « L’INSPECTEUR  SERGIL  » 

Le  30,  la  Société  Méditerranéenne 
de  Production  fêtait  le  départ  pour 
Marseille  des  artistes  et  techniciens 
qui  vont  réaliser,  pour  cette  société, 
trois  films  : Sergil  et  le  Dictateur, 
Le  Droit  de  l’Enfant  et  La  Passagère. 
Parmi  la  nombreuse  assistance,  on 
remarquait  la  présence  de  Jacques 
Daroy  qui,  réalisateur  de  L’Inspec- 
teur Sergil,  va  ainsi  donner  une 
suite  aux  aventures  de  son  person- 
nage toujours  campé  d’ailleurs  par 
l’excellent  Paul  Meurisse. 


LES  AVENTURES 
DES  PIEDS  NICKELES  (A.) 

Film  loufoque  (95  min.) 
PANTHEON  DISTRIBUTION 


Origine  : Française. 

Prod.  : Panthéon-Production-Pierre- 
Braunberger,  1947. 

Réal.  : Marcel  Aboulker. 

Auteurs  : Forton,  M.  Henry,  A.  Har- 
faux,  R.  Dhéry,  J.  Boyer;  dial,  de 
Michel  Duran. 

Chef-Opérateur  : André  A.  Dantan 

Musique  : Delaquerre. 

Décors  : Raymond  Nègre. 

Dir.  de  Prod.  : Sacha  Kamenka. 

Montage  : Lehérissey. 

Chef-Opérateur  du  Son  : R.  C.  For- 
get. 

Interprètes  : Rellys,  Robert  Dhéry, 
Maurice  Baquet,  Pasquali,  F.  Gil- 
bert, Colette  Brosset,  Andrieux,  P 
Méré,  Rafal,  Sommet. 

Première  représentation  (Paris)  ; 23 
juin  1948,  « Balzac  »,  « Helder  », 
« Scala  »,  « Vivienne  ». 


EXPLOITATION.  — Tentative  inté- 
ressante de  burlesque  français.  Nom- 
breux gags,  dont  certains  d'inspiration 
typiquement  française  allient  une  fan- 
taisie échevelée  à la  poésie  surréa- 
liste. Il  semble  ou’on  ne  perce  pas 
le  mur  de  la  réalité,  but  que  parais- 
sent s’être  donné  les  réalisateurs. 

Quoi  qu’il  en  soit,  c’est  un  excel- 
lent comique  qui  doit  procurer  de 
bonnes  recettes  dans  toutes  les  salles. 

SC^NARTO.  — Le  trio  des  Pieds 
Nickelés  dérobe  le  diamant  rose  à 
la  princesse  des  Tourelles.  Mais  le 
gangster  Jo  Pavillon,  chef  d’une 
bande  rivale,  le  leur  enlève.  Ils  en- 
treprennent de  le  reprendre.  Mais 
ils  sont  poursuivis  par  la  gendar- 
merie et  le  détective  Sherlokokns. 
Leur  lutte  contre  la  police  et  les 
nanasters  donne  lieu  à d°s  scènes 
irès  drôles.  Finalement,  les  Pieds 
Nirkplés  retrouvent  le  diamant, 
tandis  aue  leur  ami  Pierre  Levas- 
seur épouse  la  fille  du  gardien-chef 
de  la  prison. 

REALISATION — La  mise  en  scène 
est  entièrement  centrée  sur  les  gags. 
Plusieurs  sont  à citer  : la  poursuite 
en  scanhandre  dans  la  rivière,  la  ba- 
taille dans  l’institut  de  beauté,  la  ba- 
garre chez  Jo,  etc.  Toutes  les  séquen- 
ces sont  réalisées  avec  entrain  et  en- 
registrées par  une  caméra  très  sou- 
ple. La  photo  et  les  décors  sont  de 
aualité  movenne.  car  tout  l’intérêt 
est  volontairement  centré  sur  le  jeu 
des  acteurs.  Le  découpage  s’affirme 
de  finalité,  le  rvthme  excellent. 

INTERPRETATION.  — Rellys,  Ro- 
bert Dhérv  et  Maurice  Baouet  pos- 
sède un  réel  sens  du  burlesoue  et  se 
révèlent  comme  un  trio  com’aue  de 
ouaiité.  Un  scénario  plus  fouillé  leur 
aurait  sans  doute  nermis  d’atteindre 
la  classe  internationale.  La  troupe 
oui  les  entoure  joue  avec  entrain  et 
conviction.  — J.  L. 


A Hollywood,  M.  Eric  Morawskv, 
ancien  directeur  de  Terra-Film,  a 
créé  en  association  avec  M.  Louis 
Vidor,  ancien  directeur  de  Tobis- 
Sacha  de  Vienne,  une  société  de  pro- 
duction « Transocéan  Pictures  ». 

Cette  société  prépare  différentes 
productions.  Comme  premier  film,  il 
est  envisagé  Fascination  (titre  pro- 
visoire) dont  les  personnages  princi- 
paux seront  Guy  de  Maupassant  et 
Marie  Bahskirtzeff. 

Le  sujet  du  film  est  basé  sur  la 
vie  de  Maupassant.  Une  partie  de 
ce  film  sera  tournée  en  France,  en 
association  avec  une  maison  fran- 
çaise. 


FEDORA  (G.) 

Mélodrame  (95  min.) 

(D.) 

FILMS  FERNAND  HIVERS 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Igar  Généralciné. 

Réal.  : Camillo  Mastrocinque. 

Auteur  : Adapt.  de  Victorien  Sardou. 

Chef-Opérateur  : Giuseppe  La  Torre. 

Interprètes  : Luisa  Férida,  Amédéo 
Nazzari,  Osvaldo  Valenti,  Rina  Mo- 
relli,  Sandro  Russini,  Mémo  Be- 
nassi,  Augusto  Marcacci. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 16 
octobre  1947,  « Marignan  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 23 
juin  1948,  « Parisiana  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  ita- 
lien, réalisé  d'après  l’oeuvre  de  notre 
compatriote  Victorien  Sardou,  met  en 
scène  des  aristocates  russes  dans  une 
Europe  de  la  fin  du  XIX'  siècle.  Si 
l’on  y ajoute  le  dénouement  tragique 
de  l’histoire,  on  voit  que  tous  les  élé- 
ments du  mélodrame  sont  respectés 
et  que  le  film  doit  plaire  à tous  ceux 
qui  aiment  ce  genre. 

SCENARIO.  — Fédora  (L.  Fe- 
rida)  a juré  de  venger  son  fiancé, 
Vladimir,  tué,  semble-t-il,  pour  des 
raisons  politiques.  L’assassin,  Loris 
(A.  Nazzari)  a fui  à Paris  où  il  exer- 
ce, difficilement,  le  métier  de  pein- 
tre. Découvert  par  une  comtesse 
tapageuse  qui  apprécie  sa  peinture, 
Loris  fait,  au  cours  d’une  soirée, 
la  connaissance  de  Fédora  qui  re- 
cherche toujours  le  meurtrier.  Elle 
a de  graves  soupçons  sur  Loris  et 
le  dénonce  à la  police.  Mais  elle 
apprend  à l’aimer  et  Loris,  qui 
l’aime  aussi,  lui  révèle  qu’il  n’a  tué 
que  pour  sauver  son  honneur  et  ; 
sa  vie.  Pour  égarer  la  police,  Fé-  :: 
dora  prétend  que  l’assassin  est  le 
frère  de  Loris  qui  mourra,  avec 
sa  mère,  en  prison.  Fédora,  qui  ne 
veut  pas  que  Loris  lui  reproche  ces 
morts,  se  suicide. 

REALISATION.  — Mastrocinque  a 
dépensé  beaucoup  de  soin  et  d’ha- 
bileté pour  réaliser  ce  film.  Il  s’est 
malheureusement  complu  dans  la 
lenteur  et  panoramiques  appliqués 
et  plans  rapprochés  ou  gros  plans 
abondent.  On  a essayé  de  recompo- 
ser l’atmosphère  russe  par  des  bris 
de  verres,  balalaïkas  et  troïkas  et  le 
climat  français  par  le  « Temps  des 
Cerises  ». 

INTERPRETATION.  — — Aussi  peu 
russe  que  possible,  Amédéo  Nazzari, 
qui  s’applique  à ne  pas  ressembler 
à Errol  Flynn,  joue  intelligemment 
et  sobrement.  Luisa  Ferida  ne  man- 
que pas  de  qualités  mais  son  visage 
est  un  peu  ingrat  pour  ce  rôle.  J.  H. 


LE  MEDAILLON 

interprété  par  Robert  Mitchum 
et  Laraine  Day. 
Production  RKO  1948-1949 


CINE 


RAPHIE  tTTTXXÏXXXTXXXTXXXXÏXTTI 


LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 


3 FILMS  COMMENCÉS 

LES  HOMMES  DU  FEU  (6-7-48), 
Photosonor. 

Prod.  : Sirius. 

Réal.  : M.  de  Canonge. 

LES  AMANTS  DE  VERONE  (7- 
7-48)  (Saint-Paul-de-Vence). 
Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

P AT'.'. 'ES  BLANCHES  • (12-7-48) 

(Erquy). 

Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 


25  FILMS  EN  COURS 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 

(Francœur). 

Prod.  : Film's  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

VIRE-VENT  (Nice). 

Prod.  : Francinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Faurez. 

3°  SEMAINE 

DOCTEUR  LAENNEU  (Billan- 
court). 

Prod.  : Films  M.  Cloche. 

Réal.  : M.  Cloche. 

LE  PORC-EPIC  (Boulogne). 

Prod.  : Simoun-Film. 

Réal.  : J.  de  Marguenat. 

CINQ  TULIPES  ROUGES  (Toi  r 
de  France  ) . 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : J.  Stelli. 

4»  SEMAINE 

CELLE  QUE  J’AIME  (Photosonor). 
Prod.  : Sirius. 

Réal.  : G.  Grangier. 

TROIS  GARÇONS  UNE  FILLE 
( François-Icr). 

Prod.  : F. A. O. 

Réal.  : M.  Labro. 

SCANDAI.ES  (St-Mauricc). 

Prod.  : S.U.F. 

Réal.  : R.  Le  Hénaff. 

5"  SEMAINE 
FANDANGO  (Nice).  , 

Prod.  : Films  Gloria-Olympia. 
Réal.  : E.-E.  Reinert. 

LE  POINT  DU  JOUR  (Liévin). 
Prod.  : Ciné-France. 

Réal.  : L.  Daquin. 

6-  SEMAINE 

LE  BAL  DES  POMPIERS  (Saint- 
Maurice). 

Prod.  : M.A.I.C.-Cie  Cl,  Dauphin 
Réal.  : A.  Berthomieu 
DU  GUESCLIN  (Dinan) 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

LES  DIEUX  DU  DIMANCHE 

(Oise). 

Prod.  : Bervia-Film. 

Réal.  : R.  Lucot. 

LE  SIGNAL  ROUGE  (Vienne). 
Prod.  : Pen-Film. 

Réal.  : E.  Neubach. 

7»  SEMAINE 

RETOURS  (2'  sketch)  (environs 
Pontoise). 

Prod.  : C.I.C.C. -Roitfeld. 

Réal.  : J.  Drcville. 

UNE  FEMME  PAR  JOUR  (St-Mau- 
rice). 

Prod.  : Hoche  Productions. 

Réal.  : J.  Boyer 
DEUX  AMOURS  ( Franstudios, 
Marseille). 

Prod.  : C.C.F.C. 

Réal.  : R.  Pottier. 

8"  SEMAINE 
CLAYR-FAIT  (Presles). 

Prod.  : U.G.C.-G.  Radot  Prod 
Réal.  : G.  Radot. 

10"  SEMAINE 

UNE  SI  JOLIE  PETITE  PLAGE 
(Billancourt). 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : Y.  Allégret. 


Trois  nouvelles 

LA  FEMME  QUE 
LE  SECRET  DE 
SOMBRE 

Après  avoir  terminé,  aux  studios 
d’Epinay,  trois  films  dont  nous  avons 
parlé  en  leur  temps,  les  productions 
Codo-Cinéma  font  réaliser  trois  au- 
tres films  selon  les  mêmes  méthodes. 

C’est  ainsi  que  Druart,  qui  avait 
signé  les  décors  de  L’Echafaud  peut 
attendre,  Piège  à Hommes  et  Femme 


Charles  Vanel.  Monique  Darritz 
et  Armand  Bernard  dans 
LA  FEMME  QUE  J’AI  ASSASSINEE. 

(Cliché  Codo-Cinéma.) 

sans  passé,  est  également  l’auteur  de 
ceux  des  trois  nouvelles  productions. 
D autre  part,  certains  acteurs,  comme 
Larquey,  Lemontier,  Marcelle  Der- 
rien,  tournent  dans  deux  films. 

Albert  Valentin  qui,  dans  L’Echafaud 
peut  attendre,  avait  approché  l’His- 
toire avec  une  séquence  sur  le  Musée 
Grévin  et  l’assassinat  de  Marat.,  est 
cette  fois  complètement  plongé  dans  la 
réalité  historique.  Car  non  seulement 
Le  Secret  de  Monte-Cristo,  qu’il  réa- 
lise actuellement,  se  situe  en  1830, 
mais  encore  relate  la  véritable  aven- 
ture, ou  presque,  d’Edmond  Dan- 
tès,  qui  s’appelait  en  vérité  François 
Piccaud.  Il  apparaît  cette  fois  sous  les 
traits  de  Pierre  Brasseur.  Mais  au- 
jourd’hui, François  Piccaud-Pierre 
Brasseu>~  s’est  transformé  en  abbé  ita- 
lien et  c’est  ainsi  qu’il  arrive  à l’au- 
berge d’Allu-Charles  Lemontier,  dont 


FILMS  EN  COURS  (suite) 

56,  RUE  PIGALLE  (Côte-d’Azur). 
Prod.  : Sport-Films. 

Réal.  : W.  Rozier. 

Il"  SEMAINE 
TABUSSE  (Valleraugue). 

Prod.  : Les  Gémeaux. 

Réal.  : J.  Gehret. 

12"  SEMAINE 
MANON  (Nice). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 

15"  SEMAINE 

D’HOMME  A HOMMES  (Côte 
d'Azur). 

Prod.  : R. I.C. 

Réal.  : Christian-Jaque. 

26"  SEMAINE 

LES  CASSE-PIEDS  (François-I"r). 
Prod.  : Cinéphonic. 

Réal.  : J.  Dréville. 

28"  SEMAINE 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (Billancourt). 

Prod.  : U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin, 
D.  Bower. 


productions  CODO 

J’AI  ASSASSINÉE 
MONTE-CRISTO 
DIMANCHE 

la  dangereuse  amitié,  base  du  roman, 
Jui  valut  huit  année  de  prison. 

Sombre  Dimanche  est  également  une 
vie  romancée,  celle  de  la  célèbre 
chanson.  Son  réalisateur  est  Jacqueline 
Audry,  qui  fit  déjà  Les  Malheurs  de 
Sophie,  et  que  nous  espérons  retrou- 
ver bientôt  dans  Gigi  et  Le  Rouge 
et  le  Noir,  deux  projets  qu’elle  ca- 
resse depuis  longtemps.  On  deva  . 
tourner  aujourd’hui  dans  le  décor 
d’un  café  de  Marseille,  mais  le  so- 
leil brillant  d’un  éclat  inaccoutumé, 
on  en  profita  pour  dresser  dans  la 
cour  même  des  studios  un  kiosque 
à journaux.  Quelques  jours  après, 
l’équipe  partait  à Marseille  pour 
tourner  quelques  extérieurs. 

Quant  à La  Femme  que  j'ai  assassi- 
née, que  réalise  Daniel  Norman,  les 
scènes  d’intérieurs  se  sont  terminées 
par  quelques  prises  de  vues  avec 
Charles  Vanel.  auxquelles  succédèrent 
des  extérieurs  dans  la  région  pari- 
sienne. — Jean  Houssaye. 


FICHE  TECHNIQUE 


LE  SECRET 
UE  MONTE-CRISTO 

Titre  : LE  SECRET  DE  MONTE- 
CRISTO. 

Prod.  : CODO-CINEMA. 

Dist.  : D.I.F. 

Réal.  : Albert  Valentin. 

Assistant- Réalisateur  : Valter. 

Auteurs  : Scén.  de  Léon  Treich  ; 
adapt.  et  dial,  de  Denis  Marion  et 
Pierre  Laroche. 

Chef-Opérateur  : René  Colas. 
Opérateur  : Royer. 

Deuxième  opérateur  : René  Bucaille. 
Musique  : Paul  Landowsky. 

Décors  : Druart. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 
Montage  : P.  Delannoy. 

Photographes  : André  Garimond  et 
Francis  Lamy. 

Script-Girl  : Gabrielle  Martine. 

Régie  générale  : André  Hoss. 
Maquilleur  : Roger  Chanteau. 

Studios  : Eclair -Epinay. 

Commencé  le  : 7 mai  1948. 

Terminé  le  : 30  juin  1948. 

Interprètes  : Pierre  Brasseur,  Mar- 
celle Derrien,  Madeleine  Lebeau. 
Larquey,  R.  Dalban.  Ch  Lemontier. 
Sujet  (genre)  : Drame  historique. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  Scénario.  — Alexandre 
Dumas  et  sa  femme  visitent  un  hôtel 
particulier  et  le  concierge  leur  ra- 
conte l'histoire  qui  s’y  est  déroulée  : 
François  Picault  (P.  Brasseur)  va 
épouser  Marguerite  Vigouroux  (M. 
Lebeau)..  Orgueilleux  et  vantard. 
François  est  dénoncé  comme  dange- 
reux conspirateur.  Emprisonné,  un  dé- 
tenu, l’abbé  Faria,  lui  fait  don  d’une 
bague  et  lui  indique  où  trouver  une 
immense  fortune.  Libéré,  il  retrouve 
Mathieu  Loupian  (R.  Dalban).,  époux 
de  Marguerite.  Leur  fille  Isabelle  (M. 
Derrien)  doit  épouser  un  certain  Mar- 
quis de  Solarno.  Le  jour  des  noces, 
le  faux  marquis  est  arrêté.  Bientôt, 
les  Loupian  sont  réduits  à la  misère. 
Marguerite  meurt  de  chagrin.  Avant 
de  poignarder  Mathieu,  François  lui 
avoue  ses  méfaits.  Il  sera  tué  à son 
tour. 


FICHESTECHNIQUE  S 


LA  FEMME 
QUE  J’AI  ASSASSINÉE 

Titre  : LA  FEMME  QUE  J'AI  ASSAS- 
SINEE 

Prcd.  : CODO-CINEMA. 

Réal.  : Jacques  Daniel-Norman. 
Assistant-Réalisateur  : Roger  Blanc; 
Auteurs  : Scén.  de  Ch.  Exbrayat  ; 

dial,  de  Pierre  Laroche. 
Chef-Opérateur  : Gérard  Perrin. 
Opérateur  : Paul  Soulignac. 
Dieuxième  opérateur  : Proyer. 
Musique  : Pau)  Landowsky. 

Décors  : Druart. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 
Montage  : P.  Delannoy. 

Photographes  : André  Garimond  et 
Francis  Lamy. 

Script-Girl,  : M.  Rozenberg. 

Régie  géi  érale  : André  Hoss. 
Maquilleur  : Marcel  Rey. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Longuet. 
Studios  : Eclair-Epinay. 

Commencé  le  : 23  avril  1948. 

Terminé  le  : 19  juin  1948. 

Interprètes  : Charles  Vanel,  Armand 
Bernard,  Pierre  Larquey,  Micheline 
Francey,  Jane  Marken,  Margo  Lion, 
Pierre  Stéphen,  Robert  Pizani,  Ri- 
vers  Cadet,  Pierre  Labry. 

Sujet  (genre)  : Drame. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Un  groupe 
de  six  célibataires  s’est  réuni  chez 
l'un  d'eux,  François  Bachelin  (Ch. 
Vanel).  A la  fin  du  repas,  François 
un  peu  ivre,  répond  au  coup  de  télé- 
phone d’une  inconnue,  que  l'homme 
qu’elle  recherche  est  parti  pour  la 
fuir.  Le  lendemain,  une  jeune  femme 
est  retirée  du  canal  et  François  se 
sent  responsable  de  cette  mort  provo- 
quée par  sa  plaisanterie.  Il  adopte 
la  petite  fille  que  la  morte  a laissée. 

SOMBRE  DIMANCHE 

Titre  : SOMBRE  DIMANCHE. 

Prod.  : CODO-CINEMA. 

Dist.  : FILMS  LUTETIA. 

Réal.  : Jacqueline  Audry. 
Assistant-Réalisateur  : Jean  Lefèvre. 
Auteurs  : Scén.  d'André  Legrand  ; 

dial,  de  Pierre  Laroche. 
Chef-Opérateur  : Gérard  Perrin. 
Opérateur  : Ch.  Henri  Montel. 
Deuxième  Opérateur  : G.  Grosjean, 
Musique  : Paul  Landowsky. 

Décors  : Druart. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 
Montage  : P.  Delannoy. 

Photographes  : André  Garimond  et 
Francis^  Lamy. 

Script-Girl  : Denise  Theureau. 

Régie  générale  : André  Hoss. 
Maquilleur  : Georges  Gauchat. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Frankiel. 
Studios  : Eclair-Epinay. 

Commencé  le  : 26  avril  1948. 

Terminé  le  : 19  juin  1948. 

Interprètes  : Michèle  Alfa,  Paul  Ber- 
nard, Jacques  Dacqmine,  Dalio,  Mar- 
celle Derrien,  Colette  Mars,  Charles 
Lemontier. 

Sujet  (genre)  : Drame. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Jean  Lazlo 
iJ.  Dacqmine),  désespéré  du  départ 
de  Maria  (M.  Derrien),  compose  une 
romance  « Sombre  Dimanche  ».  Cette 
chanson  produit  une  grande  impies 
sion  sur  un  éditeur  parisien,  Max 
(Dalio),  ainsi  que  sur  la  vedette  de 
caf’-conc’,  Lise  (M.  Alfa).  Grâce  à Bob 
(P.  Bernard),  la  chanson  fait  un  dé- 
part foudroyant.  Jean  tombe  amou- 
reux de  la  fausse-suicidée,  mais  se 
jugeant  incapable  d'assurer  le  bonheur 
de  celui  qu'elle  aime,  elle  se  tue  au 
moment  où  Jean  s’embarque  pour 
s'engager  dans  la  Légion  étrangère. 


14 


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tTXTXYXXXYXTTYYTXXXXXXT^ 


Venant  de  Londres,  Ingrid  Bergman  est  accueillie  à la  Gare  du  Nord,  par 
M.  J.  Westreieh,  de  la  Direction  Européenne  de  Warner  Bros,  et  par 
M.  E.  Lapinière,  Directeur  des  Ventes  pour  l'Europe  de  HKO. 


CHANGEMENT 

DE  TÉLÉPHONE 

=£•  La  Société  Nouvelle  Pathé-Cinéma 
nous  informe  que  les  nouveaux  numé- 
ros de  téléphone  de  ses  services  pro- 
duction sont  COPernic  40-50,  51  et  52, 
en  remplacement  de  Passy  71-31. 

CLOCHEMEKLE 

A Boulogne-sur-Mer,  le  maire  avait 
pris  un  arrêté  interdisant  la  projec- 
tion de  Cloehemerle.  Dans  les  vingt- 
quatre  heures,  le  préfet  du  Pas-de- 
Calais  annulait  cet  arrêté  pour  abus 
de  pouvoir.  — L.  D. 


Pour  diminuer  les  frais 
de  production,  et  aider  à la 
reprise  du  Cinéma  français 

LA  MAISON 

COPY-BOURSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-11 

consentira 

DES  PRIX  INCONNUS 

jusqu’à  ce  jour  pour  la 

COPIE  DtS  DECOUPAGES 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEURS  et  DISTRIBUTEURS 
Inter-Films  Production,  formation,  1, 
rue  Richerand,  Paris.  150.000  (31- 

5- 48). 

Cady-Films,  30,  rue  de  Penthièvre, 
Paris.  Cap.  porté  à 1.000.000  (1-6-48). 
Sté  des  Films  Sirius,  40,  rue  Fran- 
çois-Icr,  Paris.  Capital  porté  à 

25.000. 000  (11-6-48). 

Atlas-Films,  dissolution,  14,  rue  du 
Helder,  Paris.  5.000.000  (11-6-48). 

DIVERS 

Sté  Fse  de  Participations  Cinémato- 
graphiques, siège  transféré  17  bis, 
rue  Charles-Leeocq,  Paris.  50.000  (1- 

6- 48). 

Editions  Penser  Vrai,  siège  transféré 
21,  bd  Montmartre,  Paris  (14-6-48). 

FAILLITES 

JUGEMENTS  DECLARATIFS 
DE  FAILLITE 

Comptoir-Ciné-International.  100.000. 
Act.  248,  rue  de  Bercy,  Paris  (15- 
6-48). 

Béguier,  actionnaire  de  Pacific-Films. 

5.000. 000.  Déjà  en  faillite  8,  rue  Eu- 
ler, Paris  (21-6-48). 

+ 

*£»  Le  Mystère  Barton,  que  Charles 
Spaak,  scénariste  et  réalisateur,  met- 
tra en  scène  prochainement  avec 
pour  principal  interprète  Fernand  Le- 
doux,  est  une  co-poduction  Alkam- 
Radio-Cinéma. 


VENTES  DE  FONDS 

Etoile-Cinéma,  à Is-sur-Tille  (Côte- 
d'Or),  f.  v.  par  M.  Lagatie  à M.  Bar- 
thelet  (5-6-48). 

Exploitation  cinématographique,  à 

Port-en-Bessin  (Calvados),  f.  v.  par 
M.  Pierre  Lecocq  à M.  Paul  Anne 
9-6-48). 

! Eden-Cinéma,  à Longlaville  (M.-et- 
Moselle)  f.  v.  par  M.  Brière  à M. 
Bormann  (11-6-48). 

Spectacles  Cinématographiques,  à Pa- 
ris, f.  v.  par  M..  Ubezzi  à Sté  Cinés 
M.A.G.E.  (11-6-48). 

Cinéma,  à Neuville  (Calvados),  f.  v. 

par  M.  Villalard  à M.  Tirel  (11-6-48). 
Tournées  Cinématographiques  (en  par- 
tie), à Saint-Ouen-les-Vignes  (In- 
dre-et-Loire), f.  v.  par  M.  Olbert 
à M.  Pion  (12-6-48). 

Cinéma  Familial,  à Vicoigne  (Nord), 
f.  v.  par  M.  A.  Delannoy'à  M.  De- 
lattre (12-6-48). 

Exploitation  Cinématographique,  à 

Fiers  (Pas-de-Calais),  f.  v.  par  M 
Verryser  à M.  Vandevenne  (9- 
6-48). 

Cinéma,  à Saint-Denis  (Seine),  f.  v. 
par  Mme  Passemart  à M.  LesUeur 
(11-6-48). 

Cinéma  Apollo,  à Dourges  (Pas-de- 
Calais),  f.  v.  par  Sté  Beauprez  .frè- 
re et  sœur  à M.  Claude  Grégoire- 
Bardin  (11-6^48). 

Roxy-Cinéma,  à Marseille,  donné  en 
gérance  à Mme  Richard  (11-6-48). 

| Triumpli-Cinéma,  à Lagny  (Seine-ct- 
Marne),  f.  v.  par  M.  Tondu  à Sté 
Le  Triumph-Cinéma  (11-6-48). 

! Cinéma,  à Ailly-sur-S omme  (Somme), 
f.  v.  par  M.  Malaclet  à Mmes  Gits 
et  Carpentier  (12-6-48). 
j Représentations  Cinématographiques,  à 
Argelès-sur-Mer  (Pyrénées  - Orien- 
tales), f.  v.  par  M.  Berenguer  à 
MM.  Fillois  et  Gautrand  (19-6-48). 

AUX  FILMS  TRIOMPHE 

«J»  Le  développement  rapide  des  Films 
Triomphe  ne  permettant  plus  à M. 
j Jacques  Boris  de  diriger  simultané- 
{ ment  deux  sociétés,  nous  sommes  in- 
formés qu’il  vient,  en  plein  accord 
avec  M.  Fua,  de  se  retirer  de  la  C.I.D. 
dont  il  était  le  fondateur,  afin  de 
consacrer  toute  son  activité  à sa  nou- 
velle société  : Les  Films  Triomphe, 

| dont  les  bureaux  sont  situés  23,  rue 
j Lavoisier,  Paris  (8"),  téléphone  ANJ. 
41-03  et  41-04. 

M.  Fred  Fua  reste  donc  seul  gérant- 
responsable  de  la  C.I.D.,  6,  rue  des 
Saussaies,  tél.  ANJ.  08-76,  56-01  à 3. 

♦ 

•S*  Le  7 juillet  est  sorti  en  exclusivité 
à Paris  au  « Midi-Minuit-Poissonniè- 
re »,  Cité  sans  Hommes,  un  film  de 
j Samuel  Brouston,  interprété  par  Linda 
| Darnell,  Michael  Duane,  Glenda  Far- 
I rell,  Leslie  Brocks,  etc. 


André  Hunebelle  que  l'on  voit  ici 
lors  de  la  réalisation  de  METIER  DE 
FOUS,  qui  promet  d’être  une  des 
joies  de  la  prochaine  saison,  annonce 
la  réalisation  très  prochaine  de 
MILLIONNAIRES  D UN  JOUR, 
d’après  un  scénario  d'Alex  Jaffé, 
dialogues  de  Jean  Halain. 
(Cliché  P.A.C. ) 


VIVIANE  ROMANCE 
VEDETTE  D’IJN  FILM 
FRANCO-AMÉRICAIN 

Pour  une  co-production  Jacques 
Companeez  et  Victor  A.  Pahlen,  pro- 
ducteur de  Hollywood,  Viviane  Ro- 
mance aura  la  vedette  du  film  It’s 
Happenecl  in  France  (C’est  arrivé  en 
France)  qui  sera  tourné  en  janvier 
1949  dans  un  studio  français,  en  deux  , 
versions,  française  et  anglaise.  John 
Latimor  et  un  autre  acteur  amé- 
ricain seront  ses  partenaires.  Le 
scénario  est  de  Jacques  Companeez. 
L’action  se  déroule  à Paris  après  la 
Libération. 

CRÉATION  D’UNE  SEC- 
TION D’ENSEMBLIERS 

Pour  renforcer  la  qualification  des 
techniciens  chargés  des  meubles  et 
accessoires  décoratifs,  il  vient  d'être 
créé  sous  le  vocable  d’  « Ensem- 
blier » le  poste  qui  existe  déjà  dans  I 
la  plupart  des  pays  étrangers  (et  j 
notamment  en  Amérique  sous  le  nom 
de  « Set  Dresser  »). 

En  accord  avec  la  Section  Syndicale 
des  Régisseurs  d’Extérieurs  et  le  Syn- 
dicat des  Techniciens,  voici  les  noms 
des  membres.  Ensembliers  : 

MM.  Barnathan,  Basile,  Charron, 
Fontenelle,  Genty,  Mérangel,  Tur- 
beaux,  Turlure,  Albert  Volper. 

Le  nombre  restreint  actuel  des 
ensembliers  ne  permettant  pas  à tous 
les  décorateurs  de  s’assurer  les  ser- 
vices d’un  de  ces  techniciens,  il  est 
prévu,  pendant  quelque  temps,  d’uti- 
liser pour  cet  emploi  des  régisseurs 
d'extérieur  lorsque  la  nature  des  dé- 
cors le  permettra. 


Récemment,  nous  avons  remarqué  l'importante  et  originale  publicité  faite  à l’occasion  de  l'exclusivité  à Paris  du  film  CARREFOUR  DU  CRIME  Une  campagne 
bien  orchestrée,  dont  une  place  importante  réservée  aux  palissades,  a consisté,  quinze  jours  avant  la  sortie,  dans  tout  Paris,  à intriguer  le  public  en  complétant 
de  quatre  jours  en  quatre  jours,  de  très  grandes  toiles,  dont  la  présentation  graphique  et  le  texte  terminés  la  veille  de  l’exclusivité  ont  révélé  la  significatior 

exacte  du  titre  CARREFOUR  DU  CRIME. 

(Publicité  R.  Chalmandrier.) 


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15 


♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


□ CIME 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PREMIERS  TOURS  DE  MANIVELLE 


“AUX  YEUX 

DU  SOUVENIR” 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  7 AU  13  JUILLET 


FILMS  FRANÇAIS 


1>C  SEMAINE 

HALTE...  POLICE  (Védis-Films), 
Napoléon.  Delambre,  Les  Ima- 
ges, Palace  (9-7-48). 

3e  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
(Panthéon-Dist.),  Balzac,  Helder, 
Scala,  Vivienne  (23-6-43). 

4»  SEMAINE 

Le  Carrefour  du  Crime  (Ü.F.P.C.), 
Broadway,  California,  Cinémon- 
de-Opéra  (16-6-48). 

5e  SEMAINE 

Une  Grande  Fille  toute  simple 

(Artistes  Associés),  Madeleine 
(9-6-48). 

jj  clochemerle  (National-Films),  Em- 
pire, Max-Linder,  Moulin-Rou- 
ge (9-6-48). 


FILMS  ETRANGERS 


ire  SEMAINE 

HONNI  SOIT  QUI  MAL  Y PENSE 

(RKO),  Marignan,  Marivaux  (7- 
II  7-48). 

LES  PASSAGERS  DE  LA  NUIT 

(Warner  Bros.),  Avenue,  Eldo- 
rado, Le  Lynx,  Paramount  (7- 
7-48). 

BROADWAY  QUI  DANSE  (M.G. 

M.),  Elysées-Cinéma  (7-7-48). 
PASSION  IMMORTELLE  (M.G. 

M.),  Normandie  (9-7-48). 
L'ORCHIDEE  BLANCHE  (M.G. 

M.),  Caméo  (9-7-48). 

LA  BRUNE  DE  MES  REVES 
(Paramount),  Olympia  (9-7-48). 
JE  CHERCHE  LE  CRIMINEL  (C. 

IP.L.F. -Gaumont),  Apollo,  Au- 
bert - Palace,  Gaumont  -Théâtre, 
Lord-Byron  (7-7-48). 

A COR  ET  A CRI  (C.P.L.F.-Gau- 

Imont),  Astor,  Marbeuf  (7-7-48). 
LA  FILLE  MAUDITE  (Constel- 
lation), Impérial  (7-7-48). 

CITE  SANS  HOMMES  (Films 
Triomphe),  Midi -Minuit-Poisson- 
nière (7-7-48). 

I,  2"  SEMAINE 

Ali  Baba  et  les  Quarante  Voleurs 
(Universal),  Gaumont  - Palace, 
Rex  (2-7-48). 

Johnny,  Roi  des  Gangsters  (M. 
G.M.),  Ermitage,  Français  (30- 
6-48). 

Le  Dragon  Rouge  (A.I.C.),  New 
York  (30-6-48). 

La  Princesse  des  Faubourgs  (Na- 
tional-Film-Dist.),  Royal-Hauss- 
mann-Club,  Ritz  (30-6-48). 

3'  SEMAINE 

Recherché  pour  Meurtre  (Discina), 
Colisée  (23-6-48). 

Au  loin,  une  Voile  (S.I.D.E.C.), 
Studio  de  l’Etoile  (25-6-48). 
Maintenant  on  peut  le  dire  (As- 
toria).  Théâtre  des  Champs- 
Elysées  (25-6-48). 

4“  SEMAINE 

les  Assassins  sort  parmi  nous 
LJe.uiric  - Films),  Biarritz  (18- 
6-48). 


> Le  Ciné-Club  amateur  de  Cannes  a 

Iirésenté  plusieurs  films  format  réduit, 
[ont  La  Valse  Triste,  production  mu- 
icale  de  la  F.F.C.C.A.  La  Prodigieuse 
ndustrie,  documentaire  réalisé  par  la 
t aaison  Kodak,  suivis  de  films  faits 
ar  des  membres  du  club  : Le  Jura 
: ’ittoresque,  de  M.  Devisme  ; Les  Iles 
e Lérins  et  Camping,  de  M.  Gogots. 

1 


.IAXIS  CARTER  A PARIS 

■f*  La  belle  vedette  « Columbia  » 
Janis  Carter  dont  on  a pu  apprécier 
déjà  en  France  le  talent  dans  Traquée 


Janis  Carter  dans  TRAQUEE. 

(Cliché  Columbia.) 


où  elle  était  la  partenaire  de  Glenn 
Ford,  est  arrivée  le  5 juillet  par 
avion  venant  de  Rome. 

Elle  vient  d’interpréter  dans  cette 
ville  l’un  des  principaux  rôles  du  film 
Eternal  Melody  (La  Vie  de  Bohême) 
aux  côtés  de  Jean  Kiepura  et  Martha 
Eggerth.  Ce  film  a été  tourné  sous  la 
direction  de  Carminé  Gallone. 

♦ 

ON  ANNONCE 

Ma  Tante  d’Honfleur,  d’après  -la 
pièce  à succès  de  Paul  Gaveau,  sera 
prochainement  portée  à l’écran  dans 
une  adaptation  de  Jayet  et  Bibal. 

Ejugène  Tuscherer  (B.U.P.  Fran- 
çaise) annonce  la  production  pro- 
chaine du  film  Le  Jugement  de  Dieu, 
tiré  de  l'œuvre  de  l’écrivain  allemand 
classique  Hebbel  : Agnès  Bernauer. 
Max  Ophüls  effectuera  sa  rentrée  en 
France,  en  assurant  la  réalisation  de 
ce  film,  qui  sera  interprété  par  Jean 
Marais  et  Andrée  Debar. 

♦ 

“LA  VOIX  DU  RÊVE” 
distribué  par 
CINÉ-SÉLECTION 
•J»  Le  très  intéressant  film  de  J. -P. 
Paulin  entièrement  tourné  à Saint- 
Cloud  dans  des  décors  naturels  et 
qui  s'intitulait  précédemment  La  Voix 
de  l’Ombre  aura  pour  titre  définitif 
La  Voix  du  Rêve. 

Renée  Saint-Cyr  a fait  dans  ce  film 
une  création  vraiment  sensationnelle 
avec  à ses  côtés  Jean  Chevrier,  Mar- 
cel Pagliéro,  France  Descaut,  Marina 
de  Berg  et  Jeanne  Fusier-Gir. 

ICiné-Sélection  qui  distribuera  ce 
film  en  France  tient  certainement  là 
l’un  des  meilleurs  éléments  de  son 
prochain  programme  qui  s’annonce 
l’un  des  plus  brillants  de  la  saison. 
♦ 

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>;«  Nous  apprenons  avec  plaisir  que 
le  studio  de  notre  ami  Eugène  G. A 
Ona,  le  créateur  publicitaire  bien 
connu  dans  le  milieu  Cinéma,  vient 
de  fusionner  avec  l’Agence  R.P.E. 
(Régie  Publicité  Edition). 

La  nouvelles  organisation,  sous  la 
co-direction  de  MM.  Ona  et  Pierson. 
va  offrir  à sa  clientèle  les  avantages 
inconstestables  d'un  service  complet 
tant  sur  le  plan  commercial  que  sur 
le  plan  technique. 

♦ 

•J.  Les  Films  Triomphe  présenteront 
prochainement  un  film  canadien-fran- 
çais,  La  Forteresse. 


C’est  aux  studios  de  la  rue  Fran- 
cœur,  le  2,  que  Jean  Delannoy  a 
donné  le  premier  tour  de  manivelle 
de  la  production  Gibé  : Aux  Yeux 
du  Souvenir. 

Mme  et  M.  Bercholz  avaient  convié 
à cet  événement  de  nombreuses  per- 
sonnalités du  cinéma  et  la  presse  spé- 
cialisée. Etaient  présents,  bien  en- 
tendu, auteurs,  acteurs  et  techniciens 
de  ce  film  et  parmi  eux  citons,  avec 
Jean  Delannoy,  Henri  Jeanson  et 
Georges  Neveux,  scénaristes  des 
Yeux  du  Souvenir,  Colette  Mars,  Jean 
Marais  et,  revenue  d'Italie,  Michèle 
Morgan. 

“LES  HOMMES  DU  FEU” 

Le  premier  tour  de  manivelle  de 
la  production  Sirius,  Les  Hommes  du 
Feu,  a eu  lieu  le  6 à Photosonor. 
Dans  ce  film,  réalisé  par  Maurice  de 
Canonge,  deux  grands  incendies  réels, 
effectués  sur  des  maisons  en  démoli- 
tion, seront  enregistrés. 

“CELLE  QUE  J’AIME” 

<?•  Gilles  Grangier  a donné  le  lundi 
21  juin,  aux  studios  Photosonor,  pour 
les  productions  sonores  Sirius,  le  pre- 
mier tour  de  manivelle  de  Celle  que 
j'aime,  scénario  original,  adaptation 
et  dialogues  de  Marc-Gilbert  Sauva- 
jon.  Georges  Guétarv  est  la  vedette 
de  cette  comédie  gaie,  dans  le  rôle 
d’un  chanteur  qui  abandonne,  par 
amour',  le  music-hall...  pour  l'automo- 
bile ! 

Les  autres  interprètes  sont  : Ginette 
Leclerc,  Alfred  Adam,  Félix  Oudard, 
Noëlle  Norman,  Grégory  Chamara,  Al- 
bert Rémy,  Suzanne  Grey,  Gérard 
Oury  et  Jean  Gaven. 


“FANTOMAS  CONTRE 

FANTOMAS” 

Le  19  juillet,  Robert  Vernay  don- 
nera aux  studios  d’Epinay  le  premier 
tour  de  manivelle  de  la  prochaine 
production  Latino-Consortium-Cinéma 
Fantômas  contre  Fantômas. 

Le  sujet  a été  adapté  d’après  les 
œuvres  fameuses  de  Marcel  Allain 
par  Solange  Térac  et  Robert  Vernay. 
C’est  Pierre  Laroche  qui  en  signe 
les  dialogues. 

La  critique  a reproché  au  premier 
Fantômas  d’être  un  ' film  naïf;  M. 
d’Achon,  le  producteur,  fût  très  sen- 
sible à ce  reproche,  aussi,  son  nou- 
veau film  Fantômas  contre  Fantômas 
unira  à une  intrigue  serrée  et  mys- 
térieuse, toute  l’horreur  grandgui- 
gnolesque  que  peuvent  souhaiter  les 
amateurs  d’émotions  fortes  : Fantô- 
mas, pris  d’une  furie  homicide,  fait 
opérer  par  un  chirurgien  célèbre  de 
calmes  individus  dont  il  obnubile  la 
conscience  pour  en  faire  de  dange- 
reux criminels.  Cette  horrible  ma- 
chination ne  prendra  fin  qu’après 
les  poursuites  terrifiantes  de  l’ins- 
j pecteur  Juve  et  du  journaliste  Fan- 
dor. 

L’interprétation  groupe  autour  de 
Maurice  Teynac  (Fantômas),  Marcel- 
le Chantal,  Aimé  Clariond,  de  la 
Comédie-Française,  Alexandre  Ri- 
gnault  et  Yves  Furet.  Directeur  de 
production  D.  Drouin.  Opérateur  : 
Barry.  Décorateur  Gabutti.  Musique 
Hajos.  Production  : Latino-Consor- 
tium-Cinéma. 

♦ 

•I»  M.  Paul  Barbellion  compose  actuel- 
lement, pour  les  films  J.  K.  Raymond- 
Millet,  un  film  consacré  à l’orientation 
professionnelle  : Echec  au  hasard.  En 
tête  de  la  distribution  : Bernadette 
Lange.  Chef-opérateur  : Jean  Lehé- 
rissey. 


♦ 

“UES  PASSAGERS  DE  LA  NUIT” 
aux  Paramount,  Eldorado,  Lynx  et  Avenue 

Cette  semaine  est  sorti  en  quadruple  exclusivité  à Paris,  aux  « Paramount  », 
« Lynx  »,  « Eldorado  » et  Avenue  »,  le  nouveau  film  de  Delmer  Daves  : Les 
Passagers  de  la  Nuit.  Cette  production  Warner  Bros,  qui,  dès  les  premiers  jours 
de  son  exclusivité,  a connu  un  succès  sans  précédent,  a pour  principaux  inter- 
prètes Humphrey  Bogart  et  Lauren  Bacall.  Ce  couple  prestigieux  que  depuis 


Lauren  Bacall  et  Humphrey  Bogart  dans  LES  PASSAGERS  DE  LA  NUIT. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


près  d'un  an  nous  n’avions  pas  vu  sur  les  écrans  parisiens,  connaît  une  vogue 
sans  cesse  croissante  auprès  du  grand  public.  Il  faut  dire  que  Lauren  Bacall 
et  Humphrey  Bogart  ont  fait  dans  ce  film  mené  de  main  de  maître  des 
créations  particulièrement  attachantes.  Ainsi  Les  Passagers  de  la  Nuit  consacre 
la  réussite  éclatante  de  ces  deux  grands  artistes. 


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nonces par  mandat  postal  à notre 
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1918  à 1929. 

1929  : Nos  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N" 8 584.  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N08  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  : N09  687,  688  699,  702,  712, 
715,  716,  725,  738. 

1933  : N"8  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N"8  795,  796,  801,  817. 

1935  : N°  882. 

1936  : N°  947. 

1938  : N°  1.025. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 
1248,  1249,  1251. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 fr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l'adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


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du  Com.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
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5.-6.  Le  Comité  d’ Action  renouvelle  son  oppo- 
sition à la  taxe  spéciale R.  Lussiez. 

7.  La  loi  anti-trust  appliquée  au  Cinéma 

américain  M.  Colin-Reval. 

La  participation  française  à Venise. 

8.  L’EXPLOITATION  REGIONALE. 

Nancy  M.-J.  Keller. 

Béziers  G.  Dejob. 


13.  Pour  les  sinistrés  (suite). 

Victory-Film  triomphe  avec  les  films  en 
couleurs. 

14. -15.  ANALYSE  CRITIQUE  UES  FILMS. 
16.-17.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE. 

Odette  Joyeux  et  Paul  Meurisse  dans 


Scandales  P.  Robin. 

Georges  Guétary  tourne  Celle  que  j'aime.  j.  Houssayc. 

18.-19.  Les  Passagers  de  la  Nuit  aux  Para- 
mount  et  Avenue. 

20.  PETITES  ANNONCES. 


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RODUCTION  ET  LA  TAXE  SUR  LA  SORTIE  DES  FILMS 
U PROFIT  DE  L'EXPLOITATION  SONT  JUGÉES  INAC- 
EPT ARLES.  LES  DIRECTEURS  S'OPPOSENT  ÉGALEMENT 
AU  NOUVEAU  SYSTÈME  DE  SANCTIONS 
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Deux  événements  importants  pour  la  Cinémato- 
aphie  sont  en  effet  à noter  cette  semaine. 

D’abord  le  bref  échange  de  vues  auquel  a donné 
u devant  l'Assemblée  Nationale  l’examen  de  la 
bvention  au  Centre  National. 

3n  voici  la  reproduction  littérale  d'après  le 
mpte  rendu  analytique  officiel  (21'  séance  du 
juillet)  : 

r Géraud-Jouve.  — Je  profite  de  la  discussion 
ce  chapitre  pour  indiquer  que  la  Commision 
la  Presse  a terminé  l’étude  du  projet  d’aide 
Cinéma  français  : il  serait  souhaitable  que  ce 
bat.  qui  ne  nécessiterait  pas  plus  d’une  heure, 
enne  bientôt  devant  l'Assemblée.  La  seule  an- 
née du  vote  de  cette  loi  a déjà  provoqué  une 
prise  dans  l'industrie  cinématographique. 

Le  Ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce.  — 
appuie  la  proposition  de  M.  Géraud-Jouve. 

Le  Président.  — La  prochaine  conférence  des 
Lésidents  en  sera  saisie. 

M.  Buron,  rapporteur.  — La  Commission  a pro- 
isé  une  réduction  de  un  million  afin  d’obtenir 
l Ministre  quelques  explications  sur  la  réorga- 
sation  du  Centre  National  de  la  Cinématogra- 
he. 

[Le  Ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce.  — Il 
t incontestable  qu’une  réforme  est  indispensa- 
e,  mais  il  n’est  pas  question  d'y  procéder  hâtive- 
ent.  Ce  Centre  pourrait  d’ailleurs  être  utilement 
ansformé  en  une  direction  dotée  des  pouvoirs 
icessaires  pour  guider  les  pas  d'une  industrie 
uve  en  butte  à la  concurrence  étrangère. 

Le  Rapporteur.  — J'accepte  le  rétablissement 
i crédit. 

Le  chapitre  503  est  adopté  au  chiffre  proposé 
ir  le  Gouvernement. 

Ainsi  le  Ministre  du  Commerce  a fait  sienne  la 
èse  soutenue  par  notre  Comité  d’Action  puisque 
>tre  « ordre  du  jour  général  » publié  ici  le 
mai.  réclamait  en  propres  termes  « la  dispa- 
tion  du  Centre  National  qui  pourrait  être  trans- 
rmé  en  une  Direction  générale  rattachée  au  Minis- 
re  du  Commerce  ». 

* 

* * 

Le  second  événement  est  la  publication  du 
niveau  rapport  Géraud-Jouve. 

On  sait  que  lors  de  la  séance  du  29  juin 
Assemblée  Nationale  avait  suspendu  l’examen 
:s  propositions  de  sa  Commission  Presse-Cinéma- 
adio  afin  de  permettre  à cette  dernière  de  se 
■ononcer  sur  les  quarante-deux  amendements  dé- 
»sés  en  séance. 

La  Commission,  réunie  les  8 et  9 juillet,  a 
îargé  M.  Géraud-Jouve  d’établir  un  nouveau 
rapport  supplémentaire  » que  nous  donnons 
-contre. 


Cette  nouvelle  rédaction  ne  présente  guère  de 
différences  avec  les  anciennes. 

Il  y avait  auparavant  deux  propositions  Géraud- 
Jouve  distinctes,  quoique  présentées  et  discutées 
simultanément;  le  texte  unique  qui  les  réunit  dé- 
sormais en  conserve  les  lignes  essentielles  : 

La  sanction  de  « la  mise  sous  séquestre  » (objet 
du  premier  projet)  figure  en  fin  de  proposition 
(art.  7);  la  taxe  additionnelle  aux  prix  des  places 
et  la  taxe  de  sortie  de  films  sont  maintenues  mais 
leur  produit  serait  groupé  en  un  seul  « Fonds 
spécial  d’Aide  »,  au  lieu  de  deux. 

Il  est,  d'autre  part,  spécifié  nettement  que  la 
presse  filmée  et  les  films  de  court  métrage  seraient 
parmi  les  bénéficiaires  de  1'  « Aide  ». 

La  taxe  additionnelle  aux  prix  des  places  ne 
serait  appliquée  que  le  1er  octobre. 

La  taxe  de  sortie  des  films  serait  imposée  pen- 
dant trois  ou  cinq  ans,  au  lieu  de  dix.  ' 

L’aide  à l’exploitation,  dont  le  montant  ne  pour- 
rait dépasser  50  % des  devis,  ne  s'appliquerait 
qu'aux  travaux  effectués  depuis  le  1er  janvier  1948, 
au  lieu  du  ll’r  janvier  1947. 

De  même,  l'aide  à la  production  ne  porterait  effet 
qu’à  compter  du  1"-  janvier  1948,  au  lieu  de  1947, 
mais  elle  serait  calculée  sur  les  recettes  des  trois 
dernières  années,  au  lieu  des  « deux  ». 

Enfin,  le  Fonds  serait  géré  par  un  Conseil  de 
sept  membres  où  l'industrie  compterait  trois  repré- 
sentants ; un  de  la  Confédération,  un  du  Syndi- 
cat des  Producteurs,  et  un  de  la  Fédération  des 
Exploitants. 

Les  principes  de  la  nouvelle  rédaction  restent 
donc  les  mêmes,  ainsi  que  les  modalités  essen- 
tielles d'application. 

: * 

* & 

La  position  bien  connue  du  Comité  d’Action 
n’a  donc  pas  à être  modifiée  et  son  opposition  reste 
formelle  au  projet  Géraud-Jouve. 

Sur  le  chapitre  des  sanctions,  la  Commission  et 
M.  Géraud-Jouve  ont  écarté  les  amendements 
Moro-Giafferi  retirant  au  Directeur  du  Centre  la 
possibilité  de  prononcer  les  sanctions  pour  la  réser- 
ver au  Ministre,  sur  avis  conforme  d’une  Com- 
mission professionnelle  de  discipline,  précisant 
d’autre  part  que  les  sanctions,  autres  que  le  blâme, 
ne  pourraient  s’appliquer  qu’au  cas  d'intention 
frauduleuse,  et  spécifiant  enfin  que  les  décisions 
ministérielles  seraient  susceptibles  d’appel  en  Con- 
seil d’Etat. 

M.  Pierre  Bourdan,  avec  lequel  nous  nous  étions 
longuement  entretenu  de  la  question,  nous  pou- 
vons le  dire  aujourd’hui,  hélas!  sans  dévoiler  nos 
batteries,  ne  nous  avait  pas  caché  avec  l’autorité 
et  la  compétence  d’un  ancien  Ministre  chargé  du 
Cinéma,  qu’il  jugeait  absolument  inadmissibles 
les  pouvoirs  réguliers  attribués  au  Directeur  du 


EXXXXXXXXXXXXXXXXTXX: 


Henry  Fonda,  John  Agar  et  Shirley  Temple 
interprètes  du  film  de  John  Ford  LE  MASSACRE 
DE  FORT-APACHE,  qui  vient  de  recevoir  le  Prix 
de  la  mise  en  scène  au  Festival  de  Locarno. 

Production  RKO  1948-1949. 

LE  TEXTE  DU  NOUVEAU 
PROJET  GÉRAUD-JOUVE 

PROJET  DE  LOI 

instituant  une  aide  temporaire  à l’industrie 
cinématographique. 

TITRE  PREMIER 

Constitution  de  fonds  spéciaux  d’aide  temporaire 
à l’industrie  cinématographique. 

Article  premier 

Il  est  institué,  à compter  de  la  publication  de  la 
présente  loi,  une  aide  temporaire  à l’industrie  ciné- 
matographique et  particulièrement  à la  presse  fil- 
mée, aux  producteurs  de  films  français  de  court 
et  de  long  métrage  et  aux  exploitants  de  salles  de 
spectacles  cinématographiques  commerciaux. 

Art.  2. 

Les  ressources  nécessaires  au  financement  de 
l’aide  temporaire  sont  constituées  par  la  perception 
des  taxes  exceptionnelles  ci-après  : 

1°  Taxe  additionnelle  aux  prix  des  places 
dans  les*  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Il  est  institué,  à compter  du  1er  octobre  1948  et 
pour  une  durée  de  trois  ans  pouvant  être  portée  à 
cinq  ans  par  décret,  une  taxe  spéciale  venant  en 
complément  du  prix  des  billets  et  fixée  de  la  ma- 
nière suivante  : 

5 francs  pour  les  billets  dont  le  montant  est 
compris  entre  35  francs  et  99  francs  inclus; 

10  francs  pour  les  billets  d’un  montant  égal  ou 
supérieur  à 100  francs. 

La  taxe  ainsi  instituée  ne  peut  entrer  en  compte 
pour  le  calcul  des  divers  droits,  taxes  ou  impôts 
frappant  la  recette  normale  des  salles  de  specta- 
cles cinématographiques. 

La  constatation  et  la  perception  de  cette  taxe 
sont  assurées  par  l’Administration  des  contribu- 
tions indirectes  selon  les  règles  propres  à cette 
administration  et  sous  le  bénéfice  des  sûretés  pré- 
vues pour  les  impôts  perçus  par  cette  dernière. 

2°  Taxe  de  sortie  de  films. 

11  est  institué  à compter  de  la  publication  de 
la  présente  loi  et  pour  une  durée  de  trois  ans  pou- 
vant être  portée  à cinq  ans  par  décret,  sur  tous 
les  films  de  long  et  de  court  métrage  dont  la 
première  présentation  publique  aura  lieu  posté- 
rieurement à cette  publication,  une  taxe  dite  « de 
sortie  de  films  ».  Le  montant  en  sera  fixé  par  le 
décret  prévu  à l'article  8 ci-après  dans  la  limite 
des  minima  et  maxima  suivants  : 

— pour  les  films  parlants  français,  de  600  à 
1.200  francs  par  mètre  calculés  sur  la  longueur  de 
la  copie  acceptée  par  la  censure; 

— pour  les  films  étrangers  en  version  originale 
et  les  courts  métrages,  60  à 120  francs  par  mètre. 

La  taxe  est  perçue  lors  de  la  délivrance  du  visa 
d’exploitation,  dans  les  conditions  fixées  au  décret 
prévu  à l’article  8. 

Un  décret,  pris  sur  le  rapport  du  Ministre  chargé 
du  cinéma  et  du  Ministre  des  Finances  et  des  Af- 


rXXTTXXXXTXXXXXXXXXXXXX3 


CIME 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


faires  économiques,  fixera  chaque  année  le  montant 
de  cette  taxe  dans  la  limite  des  minima  et  maxima 
prévus  ci-dessus. 

Art.  3. 

Il  est  créé  un  fonds  spécial  d’aide  temporaire  à 
l’industrie  cinématographique.  Est  porté  en  recettes 
à ce  fonds  spécial  le  produit  des  différentes  taxes 
instituées  par  l’article  2. 

Sont  portées  en  dépenses  les  sommes  versées  aux 
producteurs,  aux  exportateurs  de  films  français, 
aux  éditeurs  de  journaux  filmés  et  aux  commer- 
çants, exploitants,  ainsi  que  les  frais  de  gestion 
du  fonds. 

Le  montant  de  l'aide  accordée  à l'exploitation 
ne  pourra,  en  aucun  cas,  être  inférieur  au  produit 
global  de  la  taxe  de  sortie  de  films 


COMITÉ  D’ACTION 


(Suite  de  la  page  5) 

Centre,  fonctionnaire  dont  le  Ministre  ne  pouvait 
pratiquement  contrôler  les  actes  que  de  loin. 

Ainsi  les  cinématographiques  demeureraient  vé- 
ritablement mis  au  ban  de  l’humanité,  le  mot  n’est 
pas  trop  fort,  et  placés  dans  l’échelle  sociale  plus 
bas  que  les  criminels  même  auxquels  la  garantie 
des  lois  républicaines  est  accordée. 

Quant  à l’essentiel  du  projet,  il  reste  pratique- 
ment inchangé  en  maintenant  cet  absurde  échange 
de  prélèvements  entre  l’Exploitation  frappée  au  pro- 
fit des  films  et  la  Production,  frappée  au  profit 
des  salles,  au  grand  dommage  surtout  de  la  Dis- 
tribution. 

Avec  cette  aggravation  que  toute  augmentation 
du  prix  des  places  à l’heure  présente  chasserait 
définitivement  le  public  des  salles. 

Le  Comité  d’Action  donne  à cet  appel  le  carac- 
tère le  plus  pressant,  car  les  contacts  que  ses  délé- 
gués ont  pu  avoir  ces  jours  derniers  avec  les  par- 
lementaires, malgré  la  crise  ministérielle,  ont  établi 
ce  que  nous  pouvions  redouter 

Plusieurs  députés,  favorables  à notre  thèse,  nous 
ont  déclaré  : !«  Mais  pourquoi  continuez-vous 
à protester?  On  nous  a assuré  que  les  directeurs 
de  cinéma  acceptaient  désormais  et  l’augmentation 
obligatoire  du  prix  des  places  et  le  blocage  de  ce 
supplément  de  recettes;  c’est  bien  ce  que  vient  de 
décider  la  Fédération  des  Exploitants  dans  son 
Congrès  annuel  ». 

Ainsi  la  décision  de  la  Fédération  place  l’Exploi- 
tation, et  les  véritables  défenseurs  de  son  indépen- 
dance, dans  une  situation  plus  dangereuse  que 
jamais. 

Nous  avons  certes  précisé  à nos  amis  parlemen- 
taires qu’il  s’agissait  en  vrai  d’un  « vœu  » émis  par 
quarante-deux  directeurs,  complices  ou  abusés, 
alors  que  la  France  en  compte  dix  mille  au  total, 
standard  et  substandard. 

II  est  donc  indispensable  que  dans  le  plus  bref 
délais  les  9.958  autres  directeurs  français,  leurs 
associations  syndicales  et  aussi  tous  les  cinéma- 
graphistes  indépendants  des  autres  branches  de 
l’industrie,  fassent  connaître  leur  opinion  ou  plus 
exactement,  puisqu’ils  l’ont  idéjà  manifestée  en 
toute  clarté,  qu’ils  en  renouvellent  sans  délai  la 
ferme  expression  à leurs  élus. 

Les  directeurs  de  cinéma  ne  sont  plus  seuls  dans 
la  lutte;  les  distributeurs  indépendants  ont  cons- 
titué eux  aussi  leur  Comité  d’Action  dont  on  con- 
naît les  interventions  contre  les  projets  Géraud- 
Jouve. 

Aujourd’hui,  c’est  la  Fédération  des  Travailleurs 
du  Spectacle,  C.G.T.-F.O.  qui  se  dresse  à son  tour 
contre  lesdits  projets  en  un  ordre  du  jour  formel  : 

« La  Fédération  Syndicaliste  des  Spectacles 
« Force  Ouvrière  »,  après  avoir  examiné  avec  la 
plus  grande  attention  le  rapport  de  M.  Géraud- 
Jouve  sur  l’aide  à l’industrie  cinématographique; 

« Après  avoir  constaté  que  les  différents  amen- 
dements présentés  lors  de  la  discussion  à l’Assem- 
blée Nationale  ne  présentent  aucune  garantie  pour 
la  véritable  défense  des  contribuables  et  des  spec- 
tateurs; 

« Considérant  que  le  contrôle  des  fonds  mis  à 
la  disposition  des  producteurs  et  des  exploitants 
reste  soumis  à la  seule  autorité  du  Centre  Natio- 
nal du  Cinéma  et  de  commission  à caractère  stric- 

« Estimant,  d’autre  part,  que  l’augmentation  du 

« Estimant,  d'autre  part,  que  la’ugmentation  du 
prix  des  places  est  contraire  à la  politique  de  baisse 
tant  préconisée  par  le  gouvernement; 

« En  conséquence,  fait  toutes  réserves  sur  les  dé- 
cisions qui  seront  prises  par  l’Assemblée  Natio- 
nale. » 

Que  chacun  intensifie  ses  efforts  sans  attendre 
que  le  voisin  lui  donne  l’exemple  et  le  succès 
couronnera  notre  commune  action. 


Président  du  Comité  d’Action. 
Raymond  LUSSIEZ, 


Le  Ministre  des  Finances  et  des  Affaires  écono- 
miques est  autorisé  à verser  à ce  fonds  spécial  une 
avance  de  trésorerie  sans  intérêts,  remboursable  le 
31  décembre  1949  au  plus  tard,  à concurrence  d’un 
montant  maximum  de  200  millions  de  francs. 

Les  modalités  de  gestion  de  ce  fonds  par  le 
Centre  national  de  la  cinématographie  seront 
fixées  par  le  décret  prévu  à l’article  8.  Ce  fonds 
sera  géré  par  un  conseil  d’administration  composé 
comme  suit  : 

— le  directeur  général  du  Centre  national  de 
la  cinématographie,  président; 

— un  représentant  du  Ministre  des  Finances  et 
des  Affaires  économiques, 

— un  représentant  du  Ministre  de  l’Industrie  et 
du  Commerce, 

— un  représentant  du  Crédit  national, 

— un  représentant  du  Syndicat  des  producteurs 
de  films, 

— un  représentant  de  la  Fédération  des  exploi- 
tants du  cinéma. 

Le  contrôle  de  cette  gestion  est  effectué  par  le 
contrôleur  d'Etat,  placé  auprès  du  Centre  natio- 
nal de  la  cinématographie. 

TITRE  II. 

Utilisation  des  fonds  spéciaux  d’aide  temporaire 
à ‘ l’industrie  cinématographique. 

Art.  4. 

L’aide  temporaire  à la  production  de  films  fran- 
çais s’applique  exclusivement  à la  réalisation  de 
nouveaux  films  et  à la  diffusion  de  la  production 
cinématographique  française  à l’étranger. 

Peuvent  bénéficier  de  cette  aide  les  producteurs 
qui  ont  réalisé  dans  la  métropole  des  films  français 
de  long  métrage  dont  la  première  projection  pu- 
blique a été  faite  après  le  1er  janvier  1946.  L'aide 
leur  est  accordée  à condition  qu’ils  entreprennent 
de  nouveaux  films  agréés  qui  devront  être  réalisés 
dans  le  délai  fixé  au  décret  prévu  à l’article  8 
ci-après. 

Peuvent  également  bénéficier  de  cette  aide  les 
producteurs  français  de  films  de  court  . métrage 
réalisés  par  des  équipes  exclusivement  françaises 
et  qui  ont  été  montés  et  tirés  dans  des  labora- 
toires français. 

Le  montant  de  l’aide  est  calculé,  pour  les  films 
de  long  métrage,  par  application  de  taux  propor- 
tionnels, d’une  part,  au  total  des  recettes  brutes 
réalisées  pendant  les  deux  premières  années  de 
leur  exploitation  par  les  salles  de  la  métropole 
dans  lesquelles  les  films  ont  été  projetés  et,  d’au- 
tre part,  aux  recettes  encaissées  par  les  producteurs 
et  provenant  de  l’exploitation  pendant  les  trois 
premières  années  ou  de  la  vente  ferme  à l'étranger 
ou  dans,  les  territoires  de  l’Union  française  autres 
que  la  métropole. 

Pour  les  films  de  court  métrage,  l’aide  est  cal- 
culée par  application  de  taux  proportionnels,  d’une 
part,  aux  recettes  brutes  réalisées  pendant  les 
trois  premières  années  de  leur  exploitation  par 
les  salles  de  la  métropole  dans  lesquelles  le  pro- 
gramme complet  a été  projeté  et,  d’autre  part, 
aux  recettes  encaissées  par  les  producteurs  et  pro- 
venant de  l’exploitation  pendant  les  trois  premières 
années  à l’étranger  ou  dans  les  territoires  de  l’Union 
française  autres  que  la  métropole. 

Lorsque  la  répartition  des  recettes  dans  les  salles 
de  la  métropole  entre  les  deux  films  d’un  même 
programme  résulte  de  stipulations  contractuelles 
entre  les  producteurs  de  ces  films,  le  total  de  l'aide 
calculé  séparément  pour  chacun  des  deux  films 
est  réparti  conformément  à ces  règles  contrac- 
tuelles. 

Les  sommes  versées  aux  producteurs  au  titre  de 
l’aide  temporaire  doivent  être  prises  en  compte 
pour  le  calcul  des  compléments  éventuels  des  mi- 
nima garantis  à ceux-ci,  d’une  part,  par  les  distri- 
buteurs pour  les  recettes  provenant  de  l’exploita- 
tion dans  les  salles  de  la  métropole  et,  d’autre 
part,  par  les  exportateurs  français  pour  les  re- 
cettes provenant  de  l'exploitation  des  films  dans 
l’Union  française  ou  à l’étranger. 

Le  versement  des  sommes  qui  sont  calculées 
sur  les  recettes  réalisées  à compter  du  1er  janvier 
1948  pour  les, films  de  long  métrage  et  à compter 
de  la  promulgation  de  la  présente  loi  pour  les 
films  de  court  métrage  et  pour  la  presse  filmée, 
est  effectué  sur  justification  de  leur  emploi. 

Des  acomptes  peuvent  être  consentis  aux  produc- 
teurs bénéficiaires  de  l’aide  sur  proposition  du 
comité  prévu  au  Crédit  national  par  la  loi  validée 
du  19  mai  1941. 

Pour  la  presse  filmée,  le  montant  de  l’aide  cal- 
culé par  trimestre,  est  basé  sur  les  recettes  brutes 
réalisées  à compter  de  la  promulgation  de  la  pré- 
sent loi  par  les  salles  de  la  métropole  dans  les- 
quelles sont  projetées  les  actualités  et  sur  les 
recettes  provenant  de  l’exploitation  de  ces  actua- 
lités dans  les  territoires  de  l’Union  française  autres 
que  la  métropole  et  à l’étranger. 

Art.  5. 

L’aide  temporaire  à l’exploitation  s’applique 
exclusivement  à la  réalisation  de  travaux  dans  les 
salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Peuvent  bénéficier  de  l’aide  : 

1°  Les  commerçants  exploitants  s’engageant  à 
réaliser  des  travaux  de  sécurité,  de  renouvellement, 
d’amélioration  ou  d’extension  de  leurs  salles; 

2°  Les  exploitants  sinistrés  par  faits  de  guerre 
en  ce  qui  concerne  les  travaux  ne  relevant  pas 
de  la  législation  sur  les  dommages  de  guerre  ; 

3u  Les  commerçants  exploitants  qui  ont  effectué 


depuis  le  1er,  janvier  1948  des  travaux  entrant  dans 
les  catégories  énumérées  ci-dessus. 

Le  montant  de  l’aide  à chaque  exploitant  sera 
calculé  en  fonction  des  travaux  qu’il  entreprend 
et  des  recettes  déclarées  par  son  entreprise,  dans 
les  conditions  fixées  au  décret  prévu  à l’article  8. 

Le  montant  de  l’aide  attribuée  à chaque  exploi- 
tant ne  peut  dépasser  50  % du  montant  du  devis 
approuvé  par  une  commission  dont  la  composi- 
tion sera  fixée  par  le  décret  prévu  à l’article  8. 

Des  groupements  d’exploitants  pourront  être  ’ 
autorisés  à émettre  des  emprunts  à la  garantie  et' 
au  service  desquels  pourra  concourir  l’aide  dont 
ces  exploitants  seront  titulaires. 

Des  acomptes  pourront  être  consentis  aux  ex- 
ploitants bénéficiaires  de  l’aide. 

Les  sommes  perçues  par  les  exploitants  au  titre 
de  l’aide  temporaire  sont  sujettes  à répétition  au 
cas  où  l’entreprise  bénéficiaire  ferait,  dans  un  délai 
de  cinq  ans  à compter  de  l’attribution  de  l’aide, 
l’objet  d’une  cession  à titre  onéreux  ou  d’une 
donation  entre  vifs. 

TITRE  III. 

Dispositions  communes. 

Art.  6. 

Peuvent  être  exclus  du  bénéfice  de  la  présente 
loi  les  ressortissants  de  l’industrie  cinématographi- 
que qui  auraient  fait  l’objet  des  sanctions  prévues 
à'  l’article  16  de  la  loi  n°  46-2360  du  25  octobre 
1946  portant  création  d’un  Centre  National  de  la 
Cinématographie. 

Art.  7. 

Toute  manœuvre  ayant  pour  but  ou  ayant  eu 
pour  résultat  de  frauder  ou  de  compromettre  les 
taxes  spéciales  édictées  par  la  présente  loi  est 
punie  du  quintuple  de  la  taxe  fraudée  ou  com- 
promise, et  d’une  amende  de  500  francs  au  moins 
et  de  2. 000  francs  au  plus.  La  mise  sous  séquestre 
ou  la  fermeture  provisoire  des  établissements  peut 
être  ordonnée  par  l’Administration  en  cas  d’em-  ■ 
pêchement  ou  de  résistance  à l’action  des  agents  ; 
chargés  de  la  constatation  ou  en  cas  de  retardai 
dans  le  paiement  de  la  taxe. 

En  outre,  toute  personne  qui,  à l’occasion  de  la 
présente  loi,  a,  soit  en  sa  faveur,  soit  en  la  faveur 
d’un  tiers,  fourni  des  déclarations  ou  des  rensei- 
gnements inexacts,  produit  ou  fait  établir  sciem 
ment  des  justifications  inexactes,  est  punie  d’une 
peine  de  six  jours  à cinq  ans  d’emprisonnement 
et  d’une  amende  de  10.000  à 10.000.000  de  francs  ou 
de  l’une  de  ces  deux  peines  seulement. 

Les  sommes  indûment  perçues  sont  sujettes  à 
répétition. 

Les  dispositions  ci-dessus  sont  applicables  à ceux 
qui,  sans  motif  reconnu  valable,  ne  font  pas  dans 
le  délai  fixé  par  le  décret  prévu  à l’article  8 ci- 
dessous  l’emploi  prévu  des  sommes  à eux  allouées 
ou  à ceux  qui  en  font  un  emploi  différent  de  celui 
pour  lequel  elles  ont  été  accordées. 

Art.  8. 

Le  taux  de  la  taxe  dite  « de  sortie  de  films  »,| 
le  mode  de  calcul  et  les  modalités  de  versement 
des  sommes  accordées  aux  diverses  catégories  de 
producteurs,  d’éditeurs  de  journaux  filmés  et  d’ex- 
ploitants et,  d’une  manière  générale,  les  mesures 
générales  d’application  de  la  présente  loi  seront 
déterminées  par  un  décret  portant  règlement  d'ad- 
ministration publique  pris  sur  le  rapport  du  Minis- 
tre de  l’Industrie  et  du  Commerce  et  du  Ministre 
des  Finances  et  des  Affaires  économiques. 

Art.  9. 

Supprimé. 


AUTORISATIONS  D’EXERCICE  DE  LA 


PROFESSION 


Le  Centre  National  vient  de  publier  la  rédac- 
tion des  titres  V et  VI  de  la  décision  n”  12  rela^ 
tive  aux  autorisations  d’exercice  de  la  profes- 
sion. Cette  décision,  datée  du  2 mars  1948,  avait 
paru  dans  notre  numéro  1250,  les  titres  V et  VI 
étant  réservés  pour  une  date  ultérieure. 

Voici  les  principales  modalités  de  cette  déci- 
sion reçue  en  dernière  heure  dont  nous  pu- 
blierons le  texte  intégral  la  semaine  prochaine. 

Importateurs-Exportateurs.  — L’entreprise  doit 
être  organisée  en  société  commerciale  et  dispo- 
ser d’un  capital  entièrement  libéré  de  500.000  fr. 

Exploitants.  — La  salle  à autoriser  doit  être 
agréée  par  les  Services  de  Sécurité.  Son  direc- 
teur, s’il  n’est  pas  propriétaire,  doit  être  titu- 
laire d’un  bail  commercial  ou  d’un  engagement 
en  tenant  lieu. 

La  priorité,  en  cas  de  concurrence,  est  donnée 
aux  entreprises  commerciales. 


BORDEREAU  UNIQUE 

MM.  les  Directeurs  de  salles  de  Paris  et  de  la 
banlieue  qui  ne  sont  pas  encore  en  possession  du 
registre  manifold  et  du  bordereau  de  recettes,  sont 
priés  de  bien  vouloir  les  faire  retirer  le  plus  rapi- 
dement possible  au  Service  des  Billets  du  Centre 
National,  42,  avenue  Marceau,  Paris  (8e). 

(Communiqué.) 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


♦ ♦♦♦♦.♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  LOI  ANTI-TRUST  APPLIQUÉE 
AU  CINÉMA  AMÉRICAIN  ? 


Depuis  quinze  ans,  les  principaux  dirigeants 
du  cinéma  américain  mènent  une  lutte  opiniâ- 
tre contre  l'application  à leur  industrie  de  la 
loi  anti-trust. 

Renvoyé  d’instance  en  instance,  le  jugement 
suprême  vient  d’être  rendu  : il  est  décidé  que 
\la  loi  anti-trust  sera  appliquée  à l’industrie  du 
cinéma. 

Les  modalités  de  cette  application  sont  mises 
à l'étude,  il  est  donc  probable  que  les  grandes 
firmes  gagneront  encore  un  certain  nombre  de 
semaines  ou  de  mois  avant  d’être  contraintes 
d’exécuter  la  sentence. 

Cependant,  un  fait  est  certain,  les  grands  cir- 
cuits de  salles  devront  « éclater  ». 

Les  chiffres  établis  par  M.P.A.A.  et  publiés 
dans  notre  numéro  du  22  mai  dernier,  montrent 
l’importance  de  ces  circuits.  Rappelons  qu’il 
existe  aux  Etats-Unis  16.800  salles  en  fonction- 
nement, dont  : 

8.605  salles  sont  considérées  comme  des  salles 
de  circuits  appartenant  à 647  sociétés  et  8.275 
cinémas  considérés  comme  salles  indépendantes. 

On  sait  que  parmi  les  647  sociétés  propriétai- 
res de  circuits  de  salles,  il  se  trouve  surtout 
une  dizaine  de  grandes  sociétés  contrôlant  plus 
de  la  moitié  des  salles  dites  de  circuit. 

Il  est  précisé  encore  que  les  16.800  salles  com- 
prennent 11.302.320  sièges. 

Les  8.605  cinémas,  dits  de  circuit,  compren- 
nent 7.249.945  sièges  ; les  8.275  salles,  dites  indé- 
pendantes, ne  comprenant  que  4.052.375  fau- 
teuils. 

Bien  entendu,  ce  sont  les  gros  centres  qui 
englobent  les  plus  grands  pourcentages  de  salles 
et  de  sièges.  L’Etat  de  New  York  compte  à lui 
tout  seul  1.108  cinémas  avec  1.246.444  fauteuils, 
dont  589  cinémas  avec  723.243  fauteuils  se  trou- 
vent à New  York  City  même. 

Cependant,  il  est  à noter  que  sur  les  1.108  ciné- 
mas de  l’Etat  de  New  York,  710  cinémas,  avec 
946.751  fauteuils  appartiennent  à des  circuits, 
contre  398  cinémas,  avec  299.993  fauteuils  ap- 
partenant à des  indépendants. 

De  ces  données,  il  ressort  l'importance 
considérable  que  représentent  les  salles  de  cir- 
cuit dans  l'exploitation  américaine. 

Jusqu’à  présent,  la  production  des  principales 
sociétés  américaines  a été  directement  basée 
sur  l’exploitation. 

Les  bénéfices  de  salles  ont  coulé  directement 
dans  la  production  des  films.  L’obligation  pour 
les  producteurs  d’abandonner  ces  ressources 
immédiates  et  régulières  va  modifier  profondé- 
ment la  conjoncture  économique  du  cinéma  amé- 
ricain. 

Certes,  les  grandes  sociétés  tenteront  par  tous 
les  moyens  de  sauvegarder  cette  base,  de  la  con- 
trôler d’une  manière  ou  d’une  autre,  mais  quelle 
que  soit  la  forme  appliquée,  les  bénéfices  pro- 
prement dits  de  l’exploitation  n’iront  plus  direc- 
tement dans  la  production;  c’est  la  base  même 
de  l’industrie  qui  s’en  va. 

On  sait  que  la  coalition  de  ces  circuits  ren- 
dait pratiquement  impossible  l’exploitation  d’un 
film  étranger  dans  les  salles  américaines.  Il  se 
peut  qu’à  la  faveur  de  ces  éclatements  éven- 
tuels, il  y ait  une  chance  pour  le  film  français 
de  se  créer  une  petite  place  aux  Etats-Unis. 

Il  se  peut,  et  l’application  de  la  réglementa- 
tion cinématographique  en  zone  d’occupation 
américaine  en  Allemagne  semble  le  prouver, 
que  le  facteur  économique  du  cinéma  américain 
subisse  des  changements  plus  profonds  encore 
de  par  l’application  de  la  loi  anti-trust.  En  effet. 


par  Marcel  Colin  - Reval 

il  est  fortement  question  — et  en  bizone  la 
réglementation  américaine  le  prescrit  déjà  — 
que  les  trois  branches  principales  de  l’industrie 
soient  contraintes  de  travailler  séparément.  De 
ce  fait,  un  producteur  ne  pourra  avoir  aucun 
intérêt,  soit  direct,  soit  indirect,  dans  l’exploi- 
tation, de  même  qu’un  distributeur. 

Le  producteur  ne  pourra  distribuer  que  les 
films  de  sa  propre  production. 

Un  exploitant  ne  pourra  être  ni  producteur, 
ni  distributèur,  etc... 

Bref,  il  sera  curieux  de  connaître  les  détails 
de  l’application  de  la  loi  anti-trust  et  de  la  nou- 
velle réglementation  qui  en  découlera. 

Il  sera  curieux  aussi  de  connaître  le  nombre 
de  salles  qu’une  même  société  sera  autorisée 
à exploiter. 

Cependant,  si  cette  modification  profonde  du 
système  actuel  semble  devoir  éprouver  l’indus- 
trie du  cinéma  aux  Etats-Unis,  l'application  du 
plan  Marshall,  par  contre,  pourra  être  pour  cette 
industrie  une  source  de  revenus  très  importants. 

D’après  certains  pronostics,  l’application  du 
plan  Marshall,  dans  les  seize  pays  signataires, 
permettrait  au  cinéma  américain,  grâce  aux  ré- 
percussions douanières  et  monétaires  qui  dé- 
couleront de  ce  plan,  d’espérer  une  rentrée  de 
nombreux  millions  de  dollars  évalués  à 200  mil- 
lions environ.  En  effet,  si,  ainsi  que  le  demandent 
les  dirigeants  du  cinéma  américain,  cette  indus- 
trie est  inscrite  sur  la  liste  des  denrées  privilé- 
giées bénéficiant  des  assouplissements  douaniers 
et  monétaires  envisagés  dans  les  pays  bénéfi- 
ciaires du  plan  Marshall,  l'exportation  des  films 
américains  connaîtra  des  jours  heureux. 

Jusqu'à  présent,  le  cinéma  américain  a obtenu 
une  première  satisfaction  : il  participe  à la  sub- 
vention de  dix  millions  de  dollars  accordés  dans 
le  cadre  du  plan  Marshall  à la  Presse-Radio- 
Cinéma  à titre  de  propagande. 

Il  sera  intéressant  de  suivre  à la  fois  les  mo- 
difications économiques  de  l'industrie  du  cinéma 
américain  ainsi  que  les  répercussions  de  l'appli- 
cation du  plan  Marshall  sur  la  production  des 
films  américains. 


LE  CASINO  DE  FOURAS 
entièrement  rénové 

Nous  apprenons  que  Mme  Belledent,  direc- 
trice du  Casino  de  Fouras,  a procédé  à la  réou- 
verture de  sa  salle. 

L’inauguration  a eu  lieu  récemment  avec  le 
technicolor  de  la  Métro  Goldwyn  Mayer,  Le  Bal 
des  Sirènes,  devant  toutes  les  personnalités  du 
département  ainsi  que  les  directeurs  de  nom- 
breuses firmes  distributrices  de  Bordeaux  et 
exploitants  de  la  région. 

La  salle  de  900  places  est  équipée  de  confor- 
tables fauteuils  rembourrés.  La  projection  par 
transparence  a été  effectuée  sur  un  écran  spé- 
cial des  Etablissements  Avenard. 

L’installation  et  la  fourniture  du  matériel  de 
cabine  ont  été  faites  par  l’Electro-Mécanique  du 
Centre  de  Limoges,  avec  les  nouveaux  chronos 
M.I.P.  XVII,  lecteurs  inversés  « Stabyl  » des 
Etablissements  François,  lanternes  « Fersing  », 
rack  « High  Key  »,  fabrication  « E.M.C.  », 
équipé  de  deux  amplificateurs  tropicalisés,  type 
25  Watts  d'e  1’  « Industrielle  des  Téléphones  ». 

Le  rendement  sonore  et  la  fixité  de  cette  pro- 
jection par  transparence  peut  être  classée 
comme  une  des  meilleures. 


Une  scène  brillante  du  nouveau  film  de  Christian- 
Jaque,  D’HOMME  A HOMMES,  qui  nous  fera 
revivre  l’atmosphère  pleine  de  gaieté  du  Jardin 
d'Hiver,  en  tous  points  semblable  au  Bal  Mabille, 
célèbre  sous  le  Second  Empire. 

(Cliché  R.A.C.-R.I.C.) 

LA  PARTICIPATION 
FRANÇAISE  A VENISE 

La  Confédération  Nationale  du  Cinéma  Fran- 
çais communique  : 

La  Commission  de  Sélection  fonctionnant 
sous  l'égide  de  la  Confédération  et  présidée 
par  M.  Huisman,  Conseiller  d’Etat,  Président 
de  la  Commission  de  Contrôle  Cinématographi- 
que, vient  d'achever  ses  travaux  en  vue  de  pro- 
céder au  choix  des  films  qui  seront  présentés 
au  Festival  de  Venise  1948  au  titre  de  la  par- 
ticipation française. 

Elle  a désigné  parmi  les  films  de  long  mé- 
trage qui  lui  ont  été  présentés,  les  quatre  pro- 
ductions suivantes  : 

L’Aigle  à deux  Têtes,  Dédée  d'Anvers,  Pay- 
sans Noirs,  La  Bataille  de  l’Eau  Lourde. 

Et  pour  les  films  de  court  métrage  : 

Le  Goémon,  Films  E.  Lallier;  Vente  aux  En- 
chères, Cady-Films;  QuestTon  d’Heures,  Ecran 
Français;  Conquêtes  (en  couleurs),  Robert  Mai- 
raud;  Combourg,  Visage  de  Pierre,  U.C.I.L.;  Le 
Petit  Soldat  (dessin  animé  en  couleurs),  Les 
Gémeaux. 


CENTRE  MÉDICO-SOCIAL 
INTERENTREPRISE 
DU  CINÉMA 

U est  porté  à la  connaissance  des  adhérent’’, 
que  le  Centre  sera  fermé  pendant  le  mois  d'août 

Il  est  rappelé  aux  non-adhérents  que  la  loi 
fait  une  obligation  formelle  aux  entreprisés  de 
s’assurer  les  services  d'un  service  médico-social. 
Les  délais  impartis  aux  entreprises  industrielles 
sont  expirés  déjà  et  ceux  concernant  les  entre- 
prises commerciales  viennent  bientôt  à échéance. 

Les  examens  pratiqués  au  Centre  sont  des 
plus  complets  et  sont  les  suivants  : cliniques, 
sérologiques  (contrôle  du  sang),  radioscopiques 
et,  éventuellement,  de  spécialistes,  sans  frais 
supplémentaires. 

Pour  tous  renseignements,  s’adresser  à M.  Les- 
pr-it.  Œuvres  Sociales  du  Cinéma,  1,  avenue 
Hoche,  Paris  (8").  Tél.  : CAR.  30-82. 


Précision 

A la  page  6 de  notre  numéro  du  10  juillet 
1948,  nous  avons  publié  un  article  donnant  sur 
le  film  Maintenant  on  peut  le  dire,  l’opinion  de 
M.  Fernand  Jean,  Directeur  de  la  Société  des 
Cinémas  nantais,  qui  possède  trois  salles  dans 
le  centre  de  Nantes  : I’Apollo,  le  Palace  et  le 
Rex  et  une  salle  de  quartier,  le  Royal.  Nous 
avons  dit  que  M.  Fernand  Jean  contrôlait  l'ex- 
ploitation nantaise. 

M.  Pineau,  Directeur-propriétaire  de  deux 
salles  dans  le  centre  de  Nantes,  I’Olympia  et 
le  Studio,  nous  demande  de  préciser  que 
M.  Jean  ne  contrôle  pas  toute  l’exploitation 
nantaise.  C’est  chose  faite. 


8 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


RAPHIE 

ISE 


L’EXPLOITATION 


NANCY 


Le  Syndicat  des  Directeurs 
contre  le  projet  Géraud- Jouve 


Hedy  Lamarr  et  Edward  G.  Robinson  qui  fera 
prochainement  sa  rentrée  à Paramount  dans  LES 
YEUX  DE  LA  NUIT,  entourés  de  M.  Duchemin, 
du  Comité  d Organisation  de  la  « Grande  Nuit 
de  Paris  »,  à gauche,  et  de  M.  Reuter,  Chef  de 
Cabinet  du  Ministère  de  l’Intérieur,  à droite,  lors 
de  la  .remise  du  chèque  de  seize  millions,  recette 
de  la  « Grande  Nuit  de  Paris  »,  au  représentant 
en  France  de  l'U.N.A.C. 

(Cliché  Paramount.) 


HERBERT  J.  Y AT  ES, 
PRÉSIDENT  DE  REPUBLIC 
PICTURES  CORPORATION 5 
ARRIVE  EN  FRANCE 

Sur  la  « Flèche  d Or  »,  sont  arrivés  jeudi, 
venant  de  Londres,  Véra  Ralston,  grande  vedette  j 
de  Republic  Pictures.  dont  on  vient  de  voir  en  : 
France  Tempête  sur  Lisbonne,  accompagnée  de 
Herbert  J.  Yates,  Président  de  Republic  Pic- 


Le  mois  de  juin  fut  marqué  tout  d'abord  par 
l’élection  d'une  Miss  Cinéma  1948.  organisée  par 
notre  excellent  confrère  L’Ecran  Lorrain,  ainsi 
que  par  la  présentation  des  bandes-annonces  de 
la  sélection  F. R.  des  Sélections  Cinégraphiques 
André  Pontet. 

Le  même  jour,  après  la  présentation  Gray- 
Film  de  Sept  Ans  de  Malheur,  très  appréciée, 
le  professeur  Cuvier  présenta  un  film  tourné 
avec  son  procédé  Diacolor,  qui  eut  grand 
succès. 

Cette  importante  matinée  avait  heureusement 
déplacé  un  nombre  inhabituel  d’exploitants  en 
16  et  35  mm.  Ils  n’eurent  pas  à le  regretter. 

Deux  heures  après,  le  Syndicat  des  Directeurs 
de  Cinémas  de  l’Est  se  réunissait  à la  salle 
Martin.  M.  JUNG,  Président,  ouvrit  la  séance 
en  rendant  hommage  à Louis  Lumière  en  de- 
mandant à l’assistance  une  minute  de  silence 
pour  marquer  tout  le  respect  que  l’on  devait  à 
la  disparition  de  l’illustre  savant.  Puis  toute 
l’assemblée  adressa  une  amicale  pensée  à 
MM.  LAUTESCHER,  père  et  fils,  gravement 
malades. 

Dans  l’ordre  du  jour,  M.  FRIAISSE,  Secrétaire, 
fait  remarquer  qu’il  ne  fallait  cacher  a per- 
sonne la  crise  s'étendant  dans  tous  les  stades 
de  l’exploitation.  « Cette  situation  périlleuse 
ne  pourra  se  résoudre,  dit  M.  Friaisse,  qu’en 
se  soudant  les  coudes  pour  la  défense  des  inté- 
rêts matériels  et  moraux  de  chacun  ».  M.  Jung 


déplore  ensuite  que  le  cinéma  soit  considéré 
comme  un  luxe  par  l’Etat,  alors  que,  d’un  autre 
côté,  on  le  fait  rentrer  dans  le  « panier  » de 
la  ménagère. 

Au  cours  des  diverses  discussions,  on  se  ren- 
dit compte  de  l’opposition  marquée  de  tous  les 
exploitants  contre  le  Centre  National.  M.  Jung 
s'indigne  de  la  façon  avec  laquelle  les  d'rec 
teurs  sont  considérés  par  l’Etat.  « Pourquoi 
l’exploitant  est-il  toujours  traité  de  fraudeur? 

Et  il  donne  lecture  de  quelques  extraits  de 
presse  du  Journal  Officiel  qui  font  bien  rire 
l’assemblée. 

Evidemment,  le  projet  du  plan  Géraud-Jouve 
est  rejeté  à l’unanimité,  et  la  même  unanimité 
vote  le  nouveau  tarif  des  cotisations  pour 
1948  : 1.000,  1.800.  2.200,  5.000,  8.500  francs.  Enfin 
le  nouveau  bureau  est  élu. 

Président  : M.  JUNG;  Vice-Président  : M. 
LAUTESCHER  ; deuxième  Vice-Président 
M.  JACQUIN;  Secrétaire  : M.  FRIAISSE;  Secré- 
taire adjoint  : M.  CADRE;  Trésorier  et  Tréso- 
rier adjoint  : MM.  PAGET  et  GENOT.  MM.  THO- 
MAS, BERROYER.  TENEGAL,  CHAPON,  FIL- 
BEAU  et  DIDELOT.  membres  du  Comité. 

Cette  journée  prit  fin  sur  un  gala  donné  à 
I’Empire,  au  profit  de  l’Amicale  Cinématogra- 
phique  de  l’Est,  avec  le  film  Double  Destinée, 
aimablement  prêté  par  son  distributeur,  en  rai- 
son du  caractère  de  bienfaisance  de  la  soirée. 

M.-J.  Keller. 


Un  Festival  Format  Réduit 
le  10  août  prochain 

La  Délégation  de  Saône-et-Loire  du  Syndicat 
des  Cinémas  Substandard  organise  pour  le 
10  août  1948,  au  Casino  de  Bourbon-Lancy.  un 
festival  du  16  mm. 

Deux  salles  de  500  places  seront  à la  dispo- 
sition des  producteurs  de  matériel  pour  la  dé  • 
monstration  de  leurs  appareils.  Des  films  iné- 
dits en  16  mm.  seront  projetés. 

Le  matin,  dans  la  salle  du  cinéma  de  la  ville 
à 10  h.  30,  réunion  corporative. 

A 12  h.  30  ; Déjeuner  (prix  : 300  fr.)  ; 

A 14  h.  30  : Dans  les  salles,  démonstration 
d’appareils  et  projection  de  films; 


Bourbon-Lancy 


Jacqueline  Nearne  interprète 

de  MAINTENANT  ON  PEUT  LE  DIRE. 

(Cliché  Astoria.) 


Véra  Ralston  arrivant  à Paris. 

(Cliché  Deb.) 

tures  Corporation,  et  de  William  Saal.  Chef  de 
Production  de  cette  firme. 

Véra  Ralston,  qui  fut  championne  de  pati- 
nage à treize  ans  et  concurrente  de  Sonja  Henie 
aux  Jeux  Olympiques  de  1936,  s’est  consacrée 
depuis  au  Cinéma  où  elle  a tourné  une  douzaine 
de  films.  Elle  sera  la  vedette  d'une  prochaine 
production  qui  sera  réalisée  en  Italie. 

MM.  Yates  et  Saal  sont  venus  en  Europe  pour 
étudier  sur  place  la  situation  des  différents  mar- 
chés. Pendant  leur  séjour  en  France,  ils  comp- 
tent visiter  les  studios  et  prendre  contact  avec 
les  représentants  qualifiés  de  l’industrie  du  Ci- 
néma français. 


A 19  h.  ; Dîner  (prix  : 300  fr.)  ; 

A 20  h.  30  : Dans  les  deux  salles,  démons- 
tration et  projection  de  films  jusqu’à  23  heures 

Les  collègues  désireux  d’y  participer  sont 
priés  d’en  informer  M.  Satonay,  Délégué,  rue 
de  Longeron  à Charolles,  avant  le  5 août,  afin 
de  retenir  les  places  au  restaurant  (indiquer 
le  nombre  de  couverts).  Quelques  chambre» 
étant  à notre  disposition  dans  les  hôtels  de 
Bourbon-Lancy,  avertir  avant  le  5 août  (indi 
quer  le  nombre  de  chambres) . 

Un  léger  déblocage  de  carburant  sera  réparti, 
pour  ceux  qui  viendront  en  voiture. 

Un  service  de  cars  desservira  les  gares  de 
Cercy-la-Tour,  Gilly-sur-Loire,  Moulins  et  Mont- 
ceau-les-Mines. 

Le  Délégué  : Satonay. 


LILLE 

Le  CINEX  devient  le  PARIS 


Le  Cinex  de  Lille,  qui  désormais  s’appellera 
le  Paris,  vient  de  passer  sous  le  contrôle  des 
Films  Triomphe.  Cette  société  entend  déve- 
lopper au  maximum  le  rendement  de  cette  salle 
dont  la  situation  peut  en  faire  une  des  premières 
de  la  ville,  par  une  programmation  de  qualité 
basée  sur  la  première  exclusivité. 

Toutes  les  propositions  concernant  la  program- 
mation du  Paris  devront  être  adressées  aux 
Films  Triomphe,  23,  rue  Lavoisier  à Paris,  télé- 
phone ANJou  41-03  et  04. 


ûi  rScc&Uwité  AuA  PARIS 

au  LYNX.  À L'ELDORADO 


DANS 


UHPUM 


NOS  FILMS 


HONNI  SOIT 

QUI 

MAL  Y PENSE 

Un  film  de 
SAMUEL  GOLDWYN 


Le  nom  de  Samuel  Goldwyn 
est,  comme  le  savent  tous  les 
Exploitants,  le  synonyme  de 
la  qualité,  et  le  triomphe  de 
la  saison  passée,  LES  PLUS 
BELLES  ANNÉES  DE  NOTRE 
VIE,  en  apporte  le  témoignage 
éclatant. 

Pour  la  prochaine  saison, 
Samuel  Goldwyn  vous  offre 


un  nouveau  chef-d’œuvre  avec 
HONNI  SOIT  QUI  MAL  Y 
PENSE,  comédie  fantaisiste 
d’une  extrême  délicatesse  où 
l’humour  le  plus  nuancé  se 
mêle  sans  cesse  à la  plus 
discrète  émotion. 

Chaque  scène,  tout  em- 
preinte d’intimité,  est  émail- 
lée de  trouvailles  spirituelles 


et  d’effets  divertissants.  Cha- 
que image  est  une  source  de 
plaisir.  Chaque  réplique  du 
dialogue  étincelle  de  verve  et 
fait  fuser  les  rires. 

HONNI  SOIT  QUI  MAL  Y 
PENSE  est  interprété  à mer- 
veille par  trois  grandes  ve- 
dettes de  l’écran  : Cary  Grant, 
Loretta  Young  et  David  Niven. 
Le  jeu  de  Cary  Grant  est 
absolument  irrésistible;  ja- 
mais le  célèbre  comédien  ne 
s’est  montré  meilleur  et  il 
semble  bien  qu’on  puisse 
affirmer  qu’il  a trouvé  là  son 
rôle  le  plus  parfait.  Loretta 
Young  est  exquise  de  ten- 
dresse retenue,  de  charme  et 
de  finesse.  Quant  à David 
Niven,  il  est  en  tous  points 
admirable  dans  une  compo- 
sition d’une  rare  sobriété  et 
sa  présence  sur  l’écran  cons- 
titue à coup  sûr  un  des 
éléments  de  succès  de  ce 
film. 

La  mise  en  scène  d’Henry 
Koster  est  à louer  sans  ré- 
serves. Il  a su,  et  avec  quel 
art,  avec  quel  constant  bon- 
heur, mettre  remarquable- 
ment en  relief,  au  moyen  de 
nuances  charmantes,  tout  ce 
que  cette  comédie  comportait 
d’original,  de  léger  et  d’im- 
prévu et  surtout,  il  a su,  avec 
une  incomparable  maîtrise, 
réaliser  sur  une  trame  d’appa- 
rence presque  féerique,  un 
film  d’une  profonde  humanité. 

Un  jeune  pasteur  plein  de  zèle 
et  de  conscience,  qui,  jusque  là, 
menait  une  vie  paisible  avec  sa 
femme  et  sa  petite  fille,  vient 
d’être  nommé  évêque.  Dès  lors, 
il  n’a  plus  qu’un  souci  et  qui  va 
jusqu’à  l’obsession  : recueillir  les 
fonds  nécessaires  à l’édification 
d’une  cathédrale.  Il  lui  faut  pour 


cela  faire  appel  à la  générc 
de  ses  paroissiens  les  plus  fo 
nés  et,  notamment,  à une  vi 
dame  fort  excentrique  et  < 
le  caractère  n’est  point  touji 
des  plus  faciles. 

Les  difficultés  s’accumulen 
le  jeune  prélat  en  arrive  à 
gliger  complètement  les  sien 
à abandonner  l’amitié  d’un  vi 
et  aimable  professeur  qui,  ce| 
dant,  lui  était  précieuse  pa 
réconfort  qu’elle  lui  apportait) 
complication  de  ce  problème 
paraît  tout  à coup  insoluble  ; 
adresse  au  ciel  une  prière  ferv< 
pour  demander  du  secours. 

Peu  après,  la  porte  s’ouvn 
un  charmant  jeune  homme,  : 
riant  et  désinvolte,  fait  irrup 
dans  le  bureau  de  l’évêque.  I 
explique  qu’il  est  un  ange  qu 
ciel  à désigné  pour  l’aider  et 
met  immédiatement  à la  tâ 
En  un  instant,  l’ange  a fai 
conquête  de  la  maison  toutent 
et  gagne  plus  particulièren 
l’amitié  de  la  jeune  femme 
l’évêque  dont  la  gratitude  c 
mence  à se  teinter  de  jalousi< 

La  cathédrale  tant  rêvée 
sera  jamais  construite,  mais  | 
dant  son  court  séjour  sur  te 
l’ange  fera  plusieurs  miracf 
c’est  ainsi  qu’il  redonne  asse 
confiance  au  vieux  profes 
pour  que  celui-ci  termine  e 
un  livre  qu’il  n’avait  jamai: 
mener  à bien.  La  vieille  d 
excentrique  consacrera  son 
mense  fortune  à des  œuvres 
lanthropiques  et  le  ménage 
l’évêque  retrouvera  la  paix  e 
sérénité. 

Aussi  soudainement  qu’il  » 
apparu,  l’ange  va  disparaîtn 
ceux  dont  il  a transformé  t< 
la  vie  ne  se  souviendront  m 
plus  de  son  passage  miracu 
sur  terre. 


JR  LA  PROCHAINE  SAISON 

^ ■ '-•^iMMiBüaB.KSfejSM^^BWSS  SyBaMi'K ".  8B, 


es  scènes  les  plus  charmantes  et  les  plus  spirituelles,  entre  Cary  Grant  et  Loretta  Young,  du  grand  film  de  Samuel  Goldwyn  : HONNI  SOIT  QUI  MAL  Y PENSE 


M OUS  AVONS  L'HONNEUR  DE  PORTER  A LA 
CONNAISSANCE  DE  MM.  LES  EXPLOITANTS 


3 FILMS  DE  J.  ARTHUR  RANK  ORG.  LTD  ONT  ÉTÉ 
SÉLECTIONNÉS  POUR  LA  BIENNALE  DE  VENISE  1948 

THi  RED  SHOIS 

EN  TECHNICOLOR 

DISTRIBUÉ  IN  FRANC!  FAR  FATHÉ  CONSORTIUM  CINÉMA | 

HAMLET 
OLIVER  TWIST 

CE  SONT  3 PRODUCTIONS  DE  LA  SÉLECTION  VICTORY 


LES  JEUX  OLYMPIQUES 

SERONT  TOURNÉS  EN  TECHNICOLOR  PAR  LA 
J.  ARTHUR  RANK  ORG.  LTD  QUI  S'EST  ASSURÉ 
L'EXCLUSIVITÉ  DE  CETTE  SENSATIONNELLE 
RÉALISATION  QUI  SORTIRA  TRÈS  RAPIDEMENT 
RETENEZ  VOS  DATES  EN  RAISON  DU  NOMBRE 
RESTREINT  DE  COPIES  DONT  NOUS  POURRONS  DISPOSER 


POUR  TOUS  NOS  FILMS  EN  TECHNICOLOR 
GRACE  A DES  ARRANGEMENTS  PARTICULIERS 
NOUS  ASSURONS  QUE  LES  DATES  DE  SORTIES 
PRÉVUES  SERONT  RESPECTÉES 


LE  FILM  EN  TECHNICOLOR  " LES  CADEAUX 
DE  MARIAGE  DE  LA  PRINCESSE  ELIZABETH  " 
ENREGISTRE  PARTOUT  LES  PLUS  BELLES  RECETTES 


18,  20,  PLACE  DE  LA  MADELEINE 


rrxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:  ceve 


13 


RAPHEE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CONFÉDÉRATION  NATIONALE  DU  CINÉMA 


POUR  LES  SINISTRES 


(Suite) 


XI.  — DÉFINITION  DU  SINISTRÉ 
SON  DROIT  A REPARATION 

L’article  2 de  la  loi  du  28  octobre  1946  pré- 
cise d’une  façon  absolue  que  « les  dommages 
certains  matériels  et  directs  causés  par  les  faits 
de  guerre  auront  droit  à réparation  intégrale  ». 
Voyons  si,  pour  notre  industrie,  l’application  de 
cette  disposition  peut  soulever  difficulté  ou  dis- 
cussion. - 

A)  Studios  et  laboratoires  : Outre  les  destructions 
immobilières,  il  peut  y avoir  d’autres  sinistrés 
de  guerre  (destruction  de  stocks) . La  preuve 
en  est  possible  tant  par  la  comptabilité  que  par 
les  témoignages  divers.  Le  droit  à reconstitution 

ne  souffre  pas  en  principe  de  difficulté. 

*» 

B)  Théâtres  cinématographiques  : Les  dom- 
mages proviennent  soit  de  destruction  par 
bombardements,  combats,  soit  du  fait  des  trou- 
pes d’occupation.  Là,  non  plus,  le  droit  à re- 
constitution n’est  pas  contestable.  A noter,  pour 
le  cas  où  la  salle  ne  peut  être  reconstruite  sur 
son  emplacement  primitif,  que  l’article  31  de  la 
loi  du  28  octobre  1946  admet  que  « le  sinistré 
peut  affecter  son  indemnité  à la  reconstitution 
de  son  bien  à un  autre  emplacement  ». 

C)  Producteurs  de  films  : Pour  les  producteurs 
dont  les  films  ont  été  détruits  ou  saisis  pendant 
les  hostilités  ou  l’occupation,  la  question  est 
délicate.  Il  y a divers  cas  à envisager 

1)  Le  film  était  en  cours  de  montage  : la  des- 
truction du  négatif  équivaut  à une  disparition 
totale.  Le  droit  à réparation  n’est  pas  discu- 
table. 

2)  Le  film  était  déjà  monté  : 

a)  Il  n’existait  ni  copie,  ni  lavande  : il  y a 
destruetion  totale,  la  valeur  intégrale  de  recons- 
titution détermine  le  montant  de  l’indemnité; 

b)  Il  subsiste  une  copie  positive  : il  est  pos- 
sible d’établir  un  contre-type.  L’indemnité  re- 
présente les  frais  de  contre-typage. 

3)  Le  film  avait  été  exploité  : 

a)  Il  existe  une  bonne  copie  : le  contre-ty- 
page, là  aussi,  est  possible; 

b)  Il  n’existe  pas  de  copie  contre-typable  : 
le  film  est  donc  détruit,  mais  le  film  ayant  été 
exploité,  des  coefficients  de  vétusté  doivent  in- 
tervenir. 

4)  Le  film  était  en  fin  d’exploitation  et  déjà 
vieux  : 

Il  y a droit  à indemnité  pour  les  copies  dé- 
truites et  à une  valeur  de  reconstitution  avec 
coefficient  de  vétusté. 

Telles  sont  tout  au  moins  les  idées  direc- 
trices, car  la  position  du  producteur  devant  les 
dommages  de  guerre  fait  encore  l’objet  de  dis- 
cussions avec  le  Ministère  de  la  Reconstruction. 

Quoiqu’il  en  soit,  le  producteur  sinistré  a 
droit  à une  indemnité  et  celle-ci  peut  lui  servir 
à financer  une  autre  production.  Il  a également 
la  faculté  de  s’établir  en  co -production  avec  un 
autre  producteur  sinistré.  Enfin,  si  les  coeffi- 
cients de  vétusté  ont  diminué  son  indemnité  de 
reconstitution,  le  producteur  sinistré  peut  obte- 
nir du  groupement  que  celui-ci  finance  la  diffé- 
rence, à charge  pour  le  producteur  de  rembour- 
ser l’avance  faite  par  annuités  réparties  sur  la 
durée  de  l’emprunt. 

D)  Distributeurs 

Il  s’agit  pour  eux  dans  la  majorité  des  cas, 
de  destructions  de  copies.  Ils  ont  droit  à indem- 
nisation, même  s’ils  ont  déjà  fait  procéder  au 
tirage  de  copies  de  remplacement. 

A quelque  branche  de  l’industrie  qu’il  appar- 
tienne, quelles  que  soient  la  nature  et  l’impor- 
tance des  dommages  de  guerre  qu’il  ait  pu  subir, 
tout  membre  de  la  profession  qui  peut  justifier 


de  sa  qualité  de  sinistré  a donc  intérêt  à se 
mettre  en  rapports  avec  lé  Groupement  pour  la 
reconstitution  de  l’Industrie  du  Cinéma. 

III.  — LE  GROUPEMENT 
POUR  LA  RECONSTITUTION  DE  L’INDUSTRIE 
DU  CINEMA 

Ce  groupement  constitué  sous  l’égide  de  la 
Confédération  le  18  avril  1948  par  les  représen- 
tants des  différentes  branches  de  l’activité  du 
Cinéma  est  habilité  à fonctionner  sur  le  plan 
professionnel  et  sur  le  plan  national. 

A)  Ses  buts.  Ce  sont  : 

a)  L’émission  avec  la  garantie  de  l’Etat  d'em- 
prunts dont  le  produit  sera  affecté  au  finan- 
cement des  dépenses  de  reconstitution  des  biens 
sinistrés  des  membres  de  la  profession  adhé- 
rents au  Groupement; 

b)  La  mise  à la  disposition  de  ses  membres 
du  produit  net  des  emprunts  contractés. 

B)  Sa  forme. 

Selon  les  termes  du  décret  n°  47.1338  du 
19  juillet  1947,  il  est  constitué  en  société  ano- 
nyme à personnel  et  capital  variables.  Les  ac- 
tions sont  de  mille  francs,  à libérer  à la  sous- 
cription. 

C)  Ses  ressources. 

Les  emprunts  émis  le  sont  obligatoirement 
par  l’intermédiaire  d’une  banque  (Banque  de 
Paris  et  des  Pays-Bas).  L’attention  est  attirée 
sur  la  possibilité  d’affecter  les  sommes  dues  au 
titre  du  prélèvement  exceptionnel  au  finance- 
ment de  ces  emprunts,  avec  tous  les  avantages 
prévus  pour  les  autres  emprunts  de  reconstruc- 
tion, soit  1/3  par  certificats  de  l’Emprunt  libéra- 
toire et  2/3  en  argent  frais. 

D)  Conditions  d’adhésion  : 

Pour  adhérer  au  Groupement,  il  faut  : 

1°  Etre  sinistré,  c’est-à-dire  avoir  subi  par 
faits  de  guerre  (combats,  bombardements,  pil- 
lages) des  dommages  certains,  matériels  et  di- 
rects; 

2°  Avoir  droit  à réparation,  c’est-à-dire  avoir 
déposé  une  déclaration  de  sinistré  en  règle  avant 
le  1er  juillet  1947; 

3°  Appartenir  à l’industrie  cinématographique , 
c’est-à-dire  à l’une  des  quatre  branches  profes- 
sionnelles représentées  au  sein  de  la  Confédé- 
ration. 

E)  Formalités  d’adhésion  : 

S’adresser  au  « Groupement  pour  la  recons- 
titution de  l’Industrie  du  Cinéma  »,  7,  rue  Léon- 
Cogniet,  Paris  (17'),  pour  obtenir  un  bulletin 
de  souscription  et  une  feuille  de  renseignements 
qui  seront  à retourner  dûment  remplis  avec  un 
chèque  barré  au  nom  du  Président-Fondateur, 
M.  Roger  Lanoir. 

Pour  tous  renseignements,  on  peut  également 
s’adresser  au  Secrétariat  général  du  Groupe- 
ment, Auditorium  de  La  Garenne,  10,  rue  du 
Château,  La  Garenne-Colombes.  Tél.  : CHArle- 
bourg  32-86. 


RECTIFICATIF 

Le  Groupement  des  Sinistrés  nous  demande 
de  remplacer  le  premier  paragraphe  de  l’article 
paru  dans  notre  dernier  numéro  par  le  texte 
suivant  : 

Le  Groupement  pour  la  Reconstruction  de 
l’Industrie  du  Cinéma,  qui  vient  d’être  créé 
conformément  aux  dispositions  de  la  loi  du 
30  mars  1947,  avec  l’agrément  de  M.  le  Direc- 
teur du  Centre  National  de  la  Cinématographie 
et  en  plein  accord  avec  la  Confédération  Natio- 
nale du  Cinéma  Français,  est  à la  disposition  de 
tous  les  sinistrés  de  l’industrie  du  cinéma,  à 
quelque  branche  qu’ils  appartiennent. 


Macario  interprète  de  SEPT  ANS  DE  MALHEUR. 

(Cliché  Gray  Film.) 

A Perpignan , 

progression  de  deux  salles 

Les.  deux  salles,  le  Paris  (1.100  places)  et  Cine- 
monde  (300  places) , sous  la  direction  de 
M.  HENRI  ZENENSKI  ont  terminé  la  saison 
en  beauté  et  résistent  gaillardement  aux  diffi- 
cultés de  la  saison  d’été;  qu’on  en  juge  par  un 
aperçu  de  quelques  recettes  : 

Le  Chanteur  Inconnu,  560.000  fr.;  Schéhéra- 
zade,  574.000  fr.;  La  Fière  Tzigane,  500.000  fr.; 
Le  Facteur  sonne  toujours  deux  fois,  443.000  fr.; 
L’Orchidée  Blanche,  412.000  fr.  ; Les  Pieds 
Nickelés,  529.000  fr.;  Le  Silence  est  d’Or,  520.000 
francs;  Le  Mystère  de  Tarzan,  405.000  fr. 

En  saison  d’été,  le  Paris,  du  30  juin  au  6 jüil- 
let  : L’Evadé  de  l’Enfer.  240.000  fr.;  du  7 juiir 
let  au  13  juillet  : La  Fille  Maudite,  326.000,  fr. 

Cinemonde,  du  30  juin  au  6 juillet  : L’Aiglè 
des  Mers,  116.000  fr.;  du  7 juillet  au  13  juillet  : 
Collège  Swing,  113.000  fr.  (reprises). 


A LILLE, 

NOUVEAUX  SUCCÈS 
DES  FILMS  MARCEAU 

Après  le  succès  considérable  de  Dernier  Re- 
fuge, Après  l’Amour,  et  tout  récemment  ne 
Correspondant  17,  les  Films  Marceau  continuent 
de  moissonner  les  succès  à Lille. 

Dans  la  semaine  du  7 au  13  juillet  Tumak 
Fils  de  la  Jungle  a fait  au  Rexy  707.410  fr.,  ce 
qui  représente  la  deuxième  plus  forte  recette 
de  l’année  dans  cette  salle. 

Dans  la  même  semaine,  à I’Eden,  Shanghaï 
a permis  d'enregistrer  la  plus  forte  recette  de 
l’année  de  cette  salle  avec  474.170  fr. 

Devant  ces  résultats,  il  devient  logique  de 
répéter  qu’il  n’y  a pas  de  mauvaises  semaines, 
même  en  périodes  creuses,  car  les  bons  films 
font  toujours  les  « bonnes  semaines  ». 


Victory  Films  triomphe 
avec  les  films  en  couleurs 

C’est  le  film  anglais  réalisé  par  notre  com- 
patriote Marc  Allégret  pour  le  compte  de  J. 
Arthur  Rank  Organisation,  Blanche  Fury,  qui 
a remporté  le  prix  du  meilleur  film  en  cou- 
leurs au  Festival  de  Locarno.  Blanche  Fury  dont 
le  titre  français  n’est  pas  encore  fixé,  est  dis- 
tribué en  France  par  Pathé-Consortium-Cinéma 
et  fait  partie  de  la  sélection  de  Victory-Films. 

C’est  également  un  film  distribué  par  Victory- 
Films,  Narcisse  Noir,  qui  a remporté  aux  U.S.A. 
l’Oscar  1948  décerné  au  meilleur  film  en  cou- 
leurs. 

Après  complète  transformation,  le  Casino  de 
Pornichet  (Loire -Inférieure) , salle  de  500  pla- 
ces, a fait  une  brillante  réouverture  au  début 
de  la  saison. 

L’installation  réalisée  par  le  Département 
Klangfilm  de  l’Union  Générale  Cinématogra- 
phique comporte  notamment  le  dernier  modèle 
de  l’équipement  sonore  Klangfilm. 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


H A C A R I 0 

DANS 

1 ANS  de 

MALHEURS.! 

( dr'aA 

y ûWÛUa  Æa.  ^ 


APHIE 

■ SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L’EMPRISE  (A.) 
(The  Hunted) 
Drame  policier 
(D.) 

A.I.C. 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Allied  Artists,  1948. 

Réal.  : Jack  Bernhard. 

Auteur  : Scén.  de  Steve  Ficher. 
Chef-Opérateur  : Harry  Neumann. 
Musique  : Edward  J.  Kay. 

Décors  : Raymond  Boltz  Jr. 

Dir.  technique  : Ernest  Hickson. 

Dir.  de  Prod.  : Charles  J.  Bigelow. 
Interprètes  : Belita,  Preston  Foster, 

Pierre  Watkin,  Lary  Blake,  Cathy 

Carter,  Frank  Ferguson. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 29 

juin  1948,  « Colisée  ». 

EXPLOITATION.  — Film  policier  et 
d’amour,  à prétentions  psychologiques. 
Œuvre  d’ambiance  correctement  réa- 
lisée, L’Emprise  est  interprété  par 
Preston  Foster  et  Belita,  ce  qui  nous 
vaut  une  belle  exhibition  de  patinage 
artistique. 

SCENARIO.  — Laura  (Belita)  sort 
de  prison  où  elle  a passé  quatre  an- 
nées bien  qu’innocente.  Saxon 
(Preston  Foster),  policier  qui  la  fit 
arrêter  bien  qu’amoureux  d’elle,  la 
retrouve  chez  lui  le  soir  de  sa  libé- 
ration. Il  l’abrite  provisoirement, 
lui  procure  une  place  de  patineuse 
dans  un  « Palais  de  Glace  » et 
n’ose  s’avouer  à lui-même  qu’il 
l’aime  encore.  Il  a l’occasion  un 
jour  de  lui  démontrer  sa  jalousie 
et  l’invite  à passer  une  journée 
dans  une  fête  foraine , où  ils  ren- 
contrent un  complice  du  vol  qui 
provoqua  l’arrestation  de  Laura.  Le 
soir  même,  l’avocat  de  celle-ci  est 
assassiné  et  de  nombreux  indices 
permettent  d’inculper  la  jeune 
femme  qui  s’enfuit.  Recherchée  par 
la  police,  elle  est  découverte  le  jour 
de  l’arrestation  du  seul  coupable 
et  du  vol  et  du  crime  : le  complice 


ANALYSE  € RI  TI QU 


LES  ASSASSINS 
SONT  PARMI  NOUS  (A.) 

(Die  Môrder  sind  unter  uns) 

Comédie  psychologique  (100  min.) 

(V.O.) 

JEANNIC  FILMS 
Origine  : Allemande. 

Prod.  : D.E.F.A. 

Réal.  : Wolfgang  Staudte. 

Auteur  : Scén.  de  W.  Staudte. 
Chefs-Opérateurs  : Willy  Hermann  et 
Max  Sablocky. 

Musique  : Ernst  Roters. 

Décors  : Otto  Hunte  et  Bruno  Mon- 
ders. 

Dir.  de  Prod.  : Herbert  Uhlich. 
Montage  : Hans  Heinrich. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Docteur 
Klaus  Jungk. 

Interprètes  : Hildegarde  Kneff,  Ernst 
Borchert,  Arno  Paulsen,  Hild  Adol - 
phi,  Erma  Sellmer,  Elly  Burgmer, 
Marlène  Ludwig,  Ursula  Krieg,  A. 
Johannes,  Wolfgang  Dornberg,  Ernst 
Stahl,  Nackbaum. 

Première  représentation  (Paris)  : 18 
juin  1948,  « Biarritz  ». 

EXPLOITATION.  — Première  pro- 
duction allemande  d’après  la  guerre, 
réalisée  sous  licence  soviétique,  ce 
film  « à thèse  » ne  peut  certes  pas 
laisser  indifférent.  C’est,  en  effet,  un 
témoignage  puissant  de  la  complexe 
mentalité  germanique.  Il  attirera  un 
public  évolué  qui  s’intéresse  aux 
réactions  d’un  peuple  vaincu. 

SCENARIO.  — Berlin  1945.  Dans 
un  immeuble  abîmé  par  les  bom- 
bardements mais  encore  debout 
parmi  les  ruines,  le  docteur  Mer- 
tens (Ernst  Borchert)  a trouvé  asile. 
Il  passe  sa  vie  à boire  au  milieu 
des  filles  d’un  cabaret.  La  locataire 
de  l’appartement  qu’il  occupe  re- 
vient d’un  camp  de  concentration. 
Suzanne  (Hildegarde  Kneff)  ne  le 
chasse  pas,  comprenant  qu’il  est  en 
proie  à des  souvenirs  affreux.  Su- 
zanne veut  recommencer  à vivre. 
Mertens  retrouve  petit  à petit  -on 
équilibre,  mais  il  rencontre  Brück- 
ner,  son  ancien  capitaine  qui,  le 
soir  de  Noël  1942,  a ordonné  de 
fusiller  des  hommes,  des  femmes, 
des  enfants  dans  un  petit  village 
de  Pologne.  Cette  rencontre  provo- 
que chez  Mertens  le  désir  de  tuer 
Brückner.  Il  va  l’exécuter  quand 
Suzanne  surgit.  Mertens  retrouve 
son  équilibre  tandis  que  Brückner 
clame  son  innocence. 

REALISATION.  — Les  ruines  de 
Berlin  ont  été  photographiées  de 
nuit  avec  des  effets  d’éclairage  très 
recherchés.  L’école  allemande  d’avant  - 
guerre  a nettement  inspiré  ces  effets. 
Sans  sous-estimer  la  valeur  de  la 
réalisation,  son  réalisme,  on  peut 
déplorer  la  santé  physique  d’Hilde- 
garde  Kneff  qui  n’offre  guère  l’as- 
pect d’une  personne  libérée  d’un 
camp  de  concentration  et  la  folie  du 
capitaine  nazi  apparaît  trop  peu  lors- 
qu’il crie  son  innocence. 

INTERPRETATION.  — Hildegarle 
Kneff  est  certainement  une  artiste 
que  nous  reverrons.  Elle  ne  manque 
ni  de  talent  ni  d’allure.  Ernst  Bor- 
chert, docteur  tourmenté,  est  con- 
vaincant. Arno  Paulsen,  type  parfait 
du  Germain,  serait  trop  facilement 
admissible.  — L.  O. 

rencontré  à la  fête.  Laura  et  Saxon 
oublieront  le  passé. 

REALISATION.  — Commune  aux 
films  du  genre,  bonne  ambiance,  ac- 
tion assez  lente,  photo  réaliste,  belles 
scènes  de  patinage  artistique. 

INTERPRETATION.  — Belita,  jo- 
lie et  assez  vamp,  patine  bien. 
Preston  Foster  joue  au  « dur  »,  mais 
ne  semble  pas  avoir  l’aplomb  néces- 
saire au  rôle.  — P.  R. 


Gene  Tierney  a réussi  une  compo- 
sition remarquable  dans  SHANGHAI 
réalisé  par  Joseph  von  Sternberg. 

(Cliché  Films  Marceau.) 

L’AVENTURE  EST  COMMENCEE  (G.) 

(Ten  Days  in  Paris) 

Film  d’espionnage  humoristique 
(70  min.) 

( V.O.-D.) 

LES  FILMS  TRIOMPHE 
Origine  : Britannique. 

Prod.  : Irving  Asher,  1939. 

Réal.  : Tim  Whelan. 

Interprètes  : Rex  Harrisson,  Karen 
Verne,  C.V.  France,  Joan  Marion, 
Léo  Genn,  Anthony  Holles,  Robert 
Rendel,  André  Morell,  John  Ab- 
bott. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 21 
juin  1948,  « César  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 21 
juillet  1948,  « New  York  ». 

EXPLOITATION.  — Construit  com- 
me un  film  d’espionnage  avec  pour- 
suite finale,  cette  production  est  ce- 
pendant avant  tout  une  comédie,  as- 
sez souvent  amusante.  Il  est  d’ailleurs 
significatif  que  le  rôle  principal  soit 
tenu  par  un  spécialiste  de  l’humour 
anglais,  Rex  Harrison. 

SCENARIO.  — Attaqué  dans  la 
rue,  Stephen  (R.  Harrison)  est  con- 
duit à l’hôpital.  A sa  sortie,  une 
jeune  fille,  Diane  (K.  Verne)  croit 
le  reconnaître  et  Stephen  devient 
le  maître  d’hôtel  Bernard.  Il  com- 
prend que  la  gouvernante  de  la 
maison,  Denise,  est  mêlée  à une 
histoire  d’espionnage.  Il  y participe 
mais  les  espions  le  démasquent;  il 
réussit  à exécuter  celui  qui  devait 
le  tuer.  Les  bandits  comprennent 
enfin  que  le  père  de  Diane  dirige 
les  opérations  de  camouflage  des 
munitions  et  des  avions  qu’ils  sont 
chargés  de  détruire.  Ils  font  pri- 
sonniers Diane  et  Stephen  et  pla- 
cent une  bombe  à retardement 
sous  un  train  de  munitions.  Les 
jeunes  gens  parviennent  à s’échap- 
per et  éviteront  la  catastrophe. 

REALISATION.  — Malgré  un  scé- 
nario ténébreux  dont  l’épilogue 
n’éclaircit  pas  tous  les  mystères,  le 
film  est  assez  alerte  et  jamais  en- 
nuyeux. Le  rythme  est  plus  souvent 
donné  par  des  changements  de  lieu 
que  par  des  déplacements  d’appareil. 
L’atmosphère  parisienne  est  bien 
rendue. 

INTERPRETATION.  — Par  son  jeu 
spirituel,  Rex  Harrisson  contribue 
souvent  à donner  au  film  son  aspect 
moqueur.  Karen  Verne  et  le  reste 
de  l’interprétation  jouent  avec  une 
aisance  similaire  mais  sans  humour 
particulier.  — J.  H. 


LE  BANNI  (A.) 

(The  Outlaw) 
Western  (87  min.) 
(V.O.-D.) 

ARTISTES  ASSOCIES 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Howard  Hughes,  1943. 

Réal.  : Howard  Hughes. 

Auteur  : Scén.  de  Jules  Furthman. 
Chef-Opérateur  : Gregg  Toiand. 
Musique  : Victor  Young. 

Décors  : Perry  Ferguson. 

Montage  : Otho  Lovering  et  Wallace 
Grissell. 

Interprètes  : Jack  Buetel,  Jane  Rus- 
sell, Thomas  Mitchell,  Walter  Hus- 
ton,  Mimi  Aguglia,  Joe  Sawyer 
Gene  Rizzi. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
juin  1948,  « Gaumont-Palace  », 

« Rex  ». 

EXPLOITATION.  — Ce  J.lm  a bé- 
néficié, du  fait  d’interdictions  et  de 
procès  aux  U.S.A.,  d’une  forte  pu- 
blicité axée  sur  la  poitrine  provo- 
cante de  Jane  Russell.  Les  raisons  de 
l’opposition  des  censeurs  américains 
nous  paraissent  résider  surtout  dans 
l’atteinte  portée  au  prestige  de  la 
femme  américaine,  car  les  scènes 
sont  beaucoup  moins  érotiques  que 
celles  de  nombreux  autres  films. 
Bonne  exploitation  assurée. 

SCENARIO.  — Doc  Holliday 
(Walter  Huston),  un  vieux  du  Far- 
West,  se  prend  d’amitié  pour  un 
jeune  dur,  Bill  the  Kid  (Jack  Bue- 
tel). Ceci  lui  attire  les  ressenti- 
ments du  shériff  (Thomas  Mitchell) 
qui  profite  de  la  première  occasion 
pour  lui  loger  une  balle  dans  le 
corps.  Doc  sauve  Bill  et  le  confie 
à son  amie  métis  (Jane  Russell).' 
Les  deux  jeunes  gens  s’aiment,  mais 
quand  Doc  revient  Bill  n’nésite  pas 
à échanger  la  fille  contre  un  pur 
sang.  Celle-ci,  pour  se  venger,  les 
livre  au  shériff.  Mais  au  moment 
où  ils  sont  arrêtés,  les  L:diens  les 
attaquent.  Bill  sauve  la  petite  trou  ■ 
pe.  Le  shériff  suscite  une  bagarre 
entre  les  deux  hommes,  mais  ils  se 
réconcilient  et  le  shériff  tue  Doc. 
Bill  pardonnera  à la  métis  et  l’em- 
mènera, laissant  le  shériff  lié  à un 
poteau. 

REALISATION.  — L intrigue  est 
traitée  avec  un  réalisme  inhabituel 
à ce  genre  de  film  et  les  gros  plans 
avec  une  caméra  immobile  donnent 
un  grand  relief  à la  psychologie  des 
personnages.  Très  belles  photogra- 
phies et  beaux  extérieurs  A signa- 
ler la  séquence  de  la  fuite  devant  les 
Indienç  qui  est  remarquable  de  plas- 
tique et  d'éclairage. 

INTERPRETATION.  — Deux  per- 
sonnages émergent  : Jane  Russell) 
aux  yeux  magnifiques,  et  Jack  Bue- 
tel, le  Gérard  Philipe  du  Far-West. 
Tous  deux  jouent  avec  une  sûreté  et 
un  sens  dramatique  remarquables. 
Thomas  Mitchell  et  Walter  Huston 
sont  aussi  bons  qu'à  l’ordinaire.  J.  L. 


Burt  Lancaster,  Lizabeth  Scott 
et  Georges  Rigaud 
dans  L HOMME  AUX  ABOIS. 

(Cliché  Paramount.) 


Gaby  Sylvia  dans  METIER  DE  FOUS. 

(Cliché  U.F.P.C.) 


LE  CHANT  DE  MON  CŒUR  (G.) 

(Song  of  my  Heart) 

Drame  réaliste  (85  min.) 

(D.) 

A.I.C. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Allied  Artists,  1948. 

Réal.  : Benjamin  Glazer. 

Auteur  : D’après  une  histoire  de  B. 
Glazer. 

Chef-Opérateur  : Roland  Totheroh. 
Musique  : Tchaïkovsky. 

Dir.  artistique  : Arthur  Lonergan. 
Décors  : Raymond  Boltz  Jr. 

Dir.  de  Prod.  : Glenn  Cook. 
Interprètes  : Frank  Sundstrom,  Au- 
drey Long,  Mikhail  Rasumny,  Gale 
Sherwood,  Sir  Cedric  Hardwicke, 
Kate  Lawson,  David  Leonard,  John 
Hamilton,  Lewis  Howard. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 28 
juin  1948,  « Colisée  ». 

EXPLOITATION.  — Ce  film  amé- 
ricain relate  dans  ses  grandes  lignes 
et  en  longues  scènes  la  carrière  du 
grand  compositeur  russe  Tchaïkovsky. 
Sujet  prétexte  à diffuser  de  longs 
fragments  des  meilleures  œuvres  de 
ce  musicien. 

SCENARIO.  — Le  jeune  Tchaï- 
kovsky (Frank  Sundstrcm)  éprou- 
ve de  grandes  difficultés  à faire 
connaître  sa  musique.  Le  soir  d’un 
« four  »,  la  jolie  princesse  Marie 
(Audrey  Long)  décide  d’aider  le  mu- 
sicien sans  dévoiler  son  identité. 
Tchaïkovsky  é pouse  une  de  ses 
élèves  du  Conservatoire,  mais  il  se 
voit  contraint  de  divorcer  et  ac- 
cepte l’invitation  de  sa  bienfaitrice 
inconnue  de  partir  en  Italie.  Là, 
Marie  se  révèle  à lui  et  Tchaï- 
kovsky écrit  ses  plus  belles  pages. 
Mais  le  Grand  Duc  veille  et  Marie 
doit  retourner  en  Russie  où  quel- 
ques années  plus  tard,  viendra  la 
retrouver  son  amant  devenu  célè- 
bre. Mais  le  choléra  sévit  à Saint- 
Pétersbourg  et  Tchaïkovsky , atteint 
du  mal,  succombe. 

REALISATION.  — Des  scènes  très 
bavardes  et  très  longues  s’enchaî- 
nant sur  d’autres  essentiellement 
musicales  — mouvements  d’appareil 
peu  variés.  — Bonne  mise  en  scène, 
mais  technique  modeste.  Bon  enre- 
gistrement musical. 

INTERPRETATION.  — Frank 
Sundstrom  est  assez  joli  garçon.  Au- 
drey Long  est  charmante.  Mikhail 
Rasumny  qui  interprète  un  rôle  épi- 
sodique mais  important  est  un  très 
bon  comédien.  — P.  R. 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦!♦♦♦♦♦♦ 


SENSATIONS  (G.) 

(Sensations  of  1945) 

Comédie  musicale  (85  min.) 

( V.O.-D.) 

LES  FILMS  VOG 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : 1944. 

Réal.  : Andrew  Stone. 

Auteur  : Scén.  de  Dorothy  Bennett. 

Dir.  musical  : Mahlon  Merrick. 

Musique  : Al  Sherman;  paroles  d'Har- 
ry  Tobias. 

Dir.  artistique  : Charles  Odds. 

Décors  : Maurice  Yates. 

Dir.  de  Prod.  : ‘Carley  Harriman. 

Interprètes  : Eleanor  Powell,  Dennis 
O’Keefe,  C.  Aubrey  Smith,  Eugène 
Pallette,  Mimi  Forsythe,  Lyle  Tal- 
bot, Hubert  Castle,  W.C.  Fields, 
Sophie  Tucker,  Dorothy  Domegan, 
Cab  Callowa.v  et  son  orchestre, 
Woody  Herman  et  son  orchestre. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 17 
juin  1948,  « Colisée  ». 


Johnny  Weissmuller 
dans  TARZAN  ET  LA  CHASSERESSE. 
Production  RKO  1948-1949. 


EXPLOITATION.  — Trame  mince, 
destinée  à présenter  des  attractions 
qui  sont  souvent  bonnes,  même  si 
elles  ne  sont  pas  aussi  connues 
qu’Eleanor  Powell  et  ses  claquettes. 
Si  Woody  Herman  ne  s’élève  guère 
au-dessus  de  son  emploi  d'orchestre 
de  music-hall,  par  contre  l'ensemble 
de  Cab  Calloway,  très  brillant,  ravira 
tous  les  amateurs  de  jazz. 

SCENARIO.  — Danseuse  de  mu- 
sic-hall, Virginia  Œ.  Powell)  a or- 
ganisé une  supercherie  publicitaire 
qui  réussit.  Son  imprésario  la  met 
au  poste  de  directeur  de  sa  maison, 
dans  l’espoir  que  son  fils.  Junior 
(D.  O'Keefe)  s’éprendra  de  la  jeune 
fille.  Pour  atteindre  ses  buts,  Vir- 
ginia se  livre  à des  spéculations  qui 
ne  sont  pas  toujours  très  morales. 
Junior  les  répare  et  Virginia  se 
rend  compte  de  ses  torts.  Elle  orga- 
nise un  gala  en  faveur  d’une  artiste 
blessée  et  Junior,  conquis  par  sa 
bonté  en  même  temps  que  par  son 
charme,  l’épouse. 

REALISATION.  — Le  sujet  ne  per- 
met guère  une  réalisation  très  artis- 
tique. Les  évolutions  des  danseurs 
sont  toujours  suivies  de  très  près  et 
avec  beaucoup  de  souplesse.  Mise  à 
part  la  séquence  du  début,  qui  est 
assez  curieuse,  les  scènes  non-musi- 
cales ont  plus  de  dialogues  que  d'in- 
térêt. 

INTERPRETATION.  — • Comédienne 
agréable,  Eleanor  Powell  est  toujours 
cette  excellente  danseuse  à claquet- 
tes au  rythme  de  mitrailleuse.  Dennis 
O'Keefe  joue  simplement,  sinon  avec 
conviction.  On  aperçoit  également  C. 
Aubrey  Smith,  W.C.  Fields  et  So- 
phie Tucker.  — J.  H. 


16 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


26  FILMS  EN  COURS 

2'  SEMAINE 

TOUS  LES  DEUX  (Ext.  Paris). 
Prod.  : Célia-Films. 

Réal.  : L.  Cuny. 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 

MAS  (Eclair.  Epinay). 

Prod.  Latino-Consortium-lCi- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 

3'  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Erquy). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

LA  BELLE  MEUNIERE  (ext.  La 
Colle). 

Prod.  : Sté  du  Film  La  Belle 
Meunière. 

Réal.  : M.  Pagnol. 

4e  SEMAINE 

les  Amants  de  verone 

(Billancourt). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

LES  HOMMES  DU  FEU  (Cha- 
teaufort). 

Prod.  : Sirius. 

Réal.  : M.  de  Canonge. 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 
(Francœur). 

Prod.  : Films  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

VIRE-VENT  (Nice). 

Prod.  : Francinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Faurez. 

SERGYL  ET  LE  DICTATEUR 
(Franstudios,  Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

5»  SEMAINE 

DOCTEUR  LAENNEC  (Billan- 
court). 

Prod.  : Films  M.  Cloche. 

Réal.  : M.  Cloche. 

LE  SEDUCTEUR  INGENU  (Bou- 
logne). 

Prod.  : Simoun-Film. 

Réal.  : J.  de  Marguenat.. 

CINQ  TULIPES  ROUGES  (Ext. 
Paris). 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : J.  Stelli. 

6e  SEMAINE 

CELLE  QUE  J’AIME  (ext.  Paris). 
Prod.  : Sirius. 

Réal.  : G.  Grangier. 

TROIS  GARÇONS  UNE  FILLE 
(François-Ier). 

Prod.  : F.A.O. 

Réal.  : M.  Labro. 

SCANDALES  (St-Maurice). 

Prod.  : S.U.F. 

Réal.  : R.  Le  Hénaff. 

7»  SEMAINE 
FANDANGO  (Nice). 

Prod.  : Films  Gloria-Olympia. 
Réal.  : E.-E.  Reinert. 

LE  POINT  DU  JOUR  (Joinville  >. 
Prod.  : Ciné-France. 

Réal.  : L.  Daquin. 

8"  SEMAINE 
DU  GUE  S CLIN  (Dinan) 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

LE  SIGNAL  ROUGE  (Vienne). 
Prod.  : Pen-Film. 

Réal.  : E.  Neubach. 

9'  SEMAINE 
RETOURS  (2e  sketch). 

Prod.  : C.I.C.C.-Roitfeld. 

Réal.  : J.  Dréville. 

UNE  FEMME  PAR  JOUR  (St-Mau- 
rice). 

Prod.  : Hoche  Productions. 

Réal.  : J.  Boyer 

13'  SEMAINE 
TABUSSE  (Valleraugue). 

Prod.  : Les  Gémeaux. 

Réal.  : J.  Gehret. 

14e  SEMAINE 
MANON  (Nice). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 


1 FICHE  TECHNIQUE 

SCANDALES 

Titre  : SCANDALES. 

Prod.  : S.U.F. 

Dist.  : PATHE-CONSORTIUM-CI- 

NEMA. 

Réal.  : René  Le  Hénaff. 

Assistant-Réal.  : Pierre  Méré. 
Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt.  de 
Pierre  Léaud;  dial.  d'Henri  Jean- 
son. 

Chef-Opérateur  : Marc  Fossard. 
Opérateur  : Jacques  Natteau. 
Deuxièmes  Opérateurs  : R.  Schnei- 
der et  Raymond  Schwartz. 

Musique  : Georges  Van  Parys. 

Décors  : Robert  Dumesnil. 
Assistant-Décorateur  : Georges  Ri- 
chard. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Clerc. 

Montage  : Hélène  Battini. 
Photographe  : André  Dinot. 
Script-Girl  : Simone  Thomas. 

Régie  générale  : Georges  Mahaut  et 
Paul  Polthy. 

Régie  extérieurs  : Henri  Vergne. 
Couturier  : Marcelle  Desvignes. 
Maquilleur  : Chakatouny. 
Accessoiristes  : Maurice  Terrasse  et 
Jean  Dumousseau. 

Chef-Opérateur  du  Son  : R.-C.  For- 

get. 

Studios  : Francœur,  Saint-Maurice. 
Extérieurs  : Orly,  environs  de  Paris. 
Commencé  le  : 14  juin  1948. 
Interprètes  : Odette  Joyeux,  Paul 
Meurisse,  Dinan,  Philippe  Lemaire, 
Jacqueline  Pierreux,  Philippe  Oli- 
ve, Marcel  Pérès,  Henry  Charrett, 
Jean  Clarieux,  Jacqueline  Clément, 
Erno  Crisa,  Charlotte  Ecard,  Arse- 
nis  Freignac,  Gilberte  Géniat,  Lu- 
povici. 

Sujet  (genre)  : Comédie  humoristi- 
que. 

Cadre-époque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Joe-le-Ba- 
lafré  (J.  Clarieux),  patron  d’un  ca- 
baret, meurt  et  son  établissement 
revient  à sa  nièce  Cécilia  (O.  Joyeux). 
Cécilia,  bien  que  fort  occupée  par 
ses  leçons  de  clavecin,  est  une  jeune 
femme  de  tête.  Elle  se  fait  passer 
pour  la  compagne  de  Richardson  (P. 
Meurisse),  gangster  redouté.  Pierre 
(Ph.  Lemaire),  son  professeur  de 
clavecin,  la  poursuit  de  ses  assidui- 
tés et  se  fait  embaucher  dans  l’éta- 
blissement. Il  assiste  au  chantage 
qu’exerce  Richardson  sur  Cécilia  et 
prévient  la  police.  Mais  Richardson 
n’est  autre  qu’un  aventurier  sympa- 
thique aimant  Cécilia  et  la  proté- 
geant. Pour  Cécilia  et  Richardson 
tout  se  termine  fort  bien. 

♦ 

M.  G.  Sauva jon 

réalisateur  de 
BAL,  CUP1DON 

»î»  L’excellent  écrivain  et  scénariste 
Marc-Gilbert  Sauvajon  fera  ses  dé- 
buts de  réalisateur,  en  mettant  en 
scène,  pour  les  Productions  Ariane, 
Bal  Cupidon,  dont  il  vient  de  ter- 
miner le  scénario  original  et  les  dia- 
logues. 

Cette  comédie  pleine  d'humour, 
comportant  une  forte  trame  policiè- 
re .et  dont  l’action  se  situe  à notre 
époque  dans  une  ville  de  province, 
n’a  pas  moins  de  douze  personnages! 

Les  deux  grands  acteurs,  Pierre 
Blanchar  et  Simone  Renant  forme- 
ront le  couple-vedette  de  cette  his- 
toire curieuse. 

Le  premier  tour  de  manivelle  est 
prévu  pour  le  15  septembre.  Ce  film 
sera  distribué  par  Sirius. 

♦ 

J»  La  Vie  est  un  Rêve,  production 
Athéna-Films,  scénario  et  i éalisation 
de  Jacques  Séverac,  dialogues  de 
Jean  Sarment;  chef-opérateur  prévu 
Pierre  Rapps.  Studio  Fhotosonor, 
mais  la  majeure  partie  du  film  sera 
tournée  en  extérieurs  (Haute-Vienne) 
dès  le  4 août. 


PRODUCTION 

Odette  JOYEUX  et  Paul  MEURISSE 
dans  un  film  de  René  LE  HÉNAFF 

SCANDALES 


Scandales  ; Voilà  des  « durs  »,  des 
gangsters,  des  tueurs,  des  policiers, 
de  sombres  intrigues  autour  d’un  tes- 
tament et  d'une  candide  jeune  fille. 

Mais  voici  également  Ode  ..te  Joyeux, 
Paul  Meurisse,  Dinan,  Philippe  Le- 


Odette  Joyeux  et  Philippe  Lemaire 
dans  SCANDALES. 

(Cliché  S.U.F.) 


maire,  Jacqueline  Pierreux,  Pérès 
un  scénario  de  Pierre  Léaud  et  des 
dialogues  d'Henri  Jeanson. 

C’est  donc  un  scandale  pour  rire 
ou  presque.  En  tous  cas,  un  film  gai. 

René  Le  Hénaff,  metteu.  en  scène 
de  Colonel  Chabert,  Christine  se  ma- 
rie, Les  Gueux  au  Paradis,  Monsieur 
de  Falindor,  Les  Maris  de  Léontine, 
et  de...  Scandales,  nous  précise  : 

« L’action  a pour  centre  une  boîte 
de  nuit,  le  complexe  dans  lequel 
nous  sommes  et  qui  a été  construit 
comme  tous  ceux  du  film,  par  Robert 
Dumesnil.  Ce  cabaret  en  renom  dans 
un  certain  milieu  s’appelle  « La 
Plantation  »,  d’où  sa  décoration  en 
simili  bambous  avec  chaumes,  sour- 
ce limpide  et  « végétation  » exoti- 
que. Il  appartenait  à un  redoutable 
gangster  mort  d'un  « accident  ».  Sa 
nièce,  pure  jeune  fille,  un  peu  my- 
thomane, vaguement  musicienne  et 
fort  romanesque,  an  hérite.  Des  gangs- 
ters essaient  de  lui  ravir  son  bien. 
C’est  toute  l’histoire  amorale,  anti  • 
conventionnelle,  mais  traitée  sur  une 
note  humoristique  ». 

La  jeune  fille,  c’est  Odette  Joyeux 
Elle  est  courtisée  par  deux  hommes  : 
l’un  gangster,  Paul  Meurisse,  et  l’au- 
tre professeur  de  clavecin,  garçon 
naïf,  Philippe  Lemaire. 


MODÈLES  DE  PARIS 
débutera  le  1 7 Août 

C’est  vers  le  17  août  et;  extérieur 
que  commenceront  les  priots  de  vues 
de  Modèles  de  Paris,  production  Gé- 
néral-Film, que  réalisera  Roger  Blanc. 
Le  scénario  original  est  de  Robert 
Siegfried,  les  dialogues  de  Robert 
Bauvais  et  Jean  Celhaye.  L’équi- 
pe technique  comprendra  Marcel 
Weiss,  chef-opérateur;  Aguettand. 
décorateur;  Andrée  Ruze,  script-girl: 
et  Pillon,  régisseur  générai.  Edouard 
Lepage  sera  directeur  de  production 
et  André  Deroual  administrateur.  Les 
studios  se  feront  à Boulogne. 


Philippe  Lemaire  est  la  grande  ré- 
vélation masculine  de  la  saison.  Venu 
par  hasard  au  cinéma,  il  fit  tout 
d’abord  de  la  figuration.  Puis,  pris 
par  le  métier,  il  suivit  des  cours  cher 
René  Simon  et  parut  dans  Les  Amou- 
reux sont  seuls  au  Monde  II  faillit 
être  Des  Grieux  dans  le  Manon  de 
Clouzot,  mais  grimpa  sur  les-  planches 
pour  créer  Ils  ont  vingt  ans,  la  suite 
des  J3.  C’est  dans  cette  pièce  qu'il 
fut  remarqué  par  Le  Hénall. 

Philippe  Lemaire  est  n garçon 
blond,  sympathique,  plein  de  talent. 
Son  rôle  dans  Scandales  est  sa  grande 
chance.  Il  en  est  très  heureux,  son 
metteur  en  scène  aussi. 

Scandales  est  une  comédie  toute  en 
situations.  Paul  Meurisse  a prouvé 
dans  de  nombreux  films  qu’il  savait 
être  drôle,  sous  un  masque  impas- 
sible. Macadam  et  les  rôles  qui  sui- 
virent nous  le  présentèrent,  en  gé- 
néral, sous  les  traits  d’un  gangster. 

Ici,  il  associera  les  deux  genres  et, 
comme  toujours,  sera  un  excellen» 
acteur. 

Odette  Joyeux  demeurera  elle-mê- 
me : délicieuse  comédienne. 

René  Le  Hénaff  s’est  entouré  de 
Marc  Fossard,  chef-opérateur;  Hé- 
lène Battini,  monteuse,  ‘et  Georges 
Van  Parys,  compositeur. 

Scandales  est  une  production  S.U.F. 
que  dirige  Jean  Clerc.  — P.  Robin. 


FILMS  EN  COURS  (suite) 


17»  SEMAINE 

D’HOMME  A HOMMES  (Genève). 
Prod.  : R.I.C. 

Réal.  ; Christian- Jaque. 

28-  SEMAINE 
LES  CASSE-PIEDS. 

Prod.  : Cinéphonic. 

Réal.  : J.  Dréville. 


30»  SEMAINE 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (Billancourt). 

Prod.  : U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin, 
D.  Bower. 


2 FILMS  TERMINÉS 


UNE  SI  JOLIE  PETITE 

(17-7-48). 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : Y.  Allégret. 

56,  RUE  P1GALLE  (25-7-48). 
Prod.  ; Sport-Films. 

Réal.  : W.  Rozier. 


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de  production,  et  aider  à la 
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LA  MAISON 


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COPIE  DES  DECOUPAGES 


CINE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


FRANÇAISE 


)e  retour  en  France 

Georges  GUETARY  tourne 

CELLE  QUE  J’AIME 


RAPHIE 

1 SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


'.7 

julxt: 


Après  " Guillemette  Babin  " 
Guillaume  RADOT  a terminé 

CLAYR-FAIT 


Après  un  grand  succès  en  Angle - 
erre,  Georges  Guétary  est  de  nou- 
eau  à Paris  où  il  tourne,  pour  les 
iroductions  Sirius,  un  film  intitulé 
irovisoirement  : Celle  que  j’aime. 


Aux  studios  Photosonor,  Gilles 
Irangier,  qui  a déjà  dirigé  Guétary 

,, 


, lunette  Leclerc  et  Georges  Guétary 
lterprètes  de  CELLE  QUE  J'AIME. 


(Cliché  Sirius.) 

ans  Le  Cavalier  Noir  et  Trente  et 
[uarante,  réalise  le  scénario  écrit  par 
lare-Gilbert  Sauvajon,  également 
daptateur  et  dialoguiste. 

Sur  le  plateau,  dans  un  décor  très 
bbre  de  Jacques  Colombier,  représ- 
entant un  bureau  moderne,  on  tourne 
uelques  plans  mettant  aux  prises 
leorges  Guétary  et  sa  charmante  se- 
rétaire  Noëlle  Norman.  Tandis  que 
îené  Colas,  chef-opérateur,  règle  les 
clairages,  le  caméraman  Marius  Ro- 
er  et  ses  assistants  Bucaille  et  Fon- 
| enelle  surveillent  la  caméra.  Le  plan 
st  fixe,  très  court  et  enregistré  aisé- 
rent.  Secondé  par  Boiron,  Evrard  de 
'ouvre  et  Jean  Valère,  Gilles  Gran- 
ier  prépare  un  travelling  dans  le 
rême  décor. 

Pendant  ce  temps,  nous  allons  voir 
ur  un  autre  plateau  un  décor  plus 
mportant,  celui  du  cabaret.  Escaliers 
le  scène  devant  un  fond  bleu  ciel, 
légantes  loges  garnies  de  tables,  l’en- 
emble  est  séduisant  et  digne  de  nos 
ilus  chics  « night-clubs  ». 

Le  film,  on  s'en  doute,  laisse  une 
ilace  très  importante  à la  musique 
t aux  chansons.  Georges  Guétary 
fen  chantera  pas  moins  de  cinq  : 
eux  de  Louiguy,  « Ciel  » et  « Ménes- 
rel  »,  une  de  Paul  Durand  : « Papa, 
rama  samba  » et  deux  anglaises  : 

Chi  chi  castenango  » et  « Voulez- 
'ous  que  je  vous  aime  ».  Fait  origi- 
lal  en  France,  ces  chansons  ne  sont 
>as  des  créations,  elles  sont  évidem- 
nent  très  récentes,  mais  Georges 
l îuétary  a eu  déjà  l’occasion  de  les 
•hanter.  Elles  font  donc  bien  partie 
lu  tour  de  chant  de  Guétary  et  ne 
. iont  pas  des  mélodies  écrites  plus  ou 
• noins  hâtivement  et  pas  seulement 
destinées  aux  spectateurs  du  film,  qui 
luront  ici  le  plaisir  d’écouter  des  airs 
lui  leur  sont  déjà  un  peu  familiers. 

Il  est  évident  que  l’une  des  princi- 
pales difficultés  d’une  comédie  mu- 
iicale  réside  dans  le  soin  qu’on  doit 
ipporter  à « placer  » les  chansons. 


Trop  souvent,  elles  arrivent  inopiné- 
ment, sans  aucune  raison  valable,  et 
interrompent  le  rythme  du  film  et  la 
qualité  de  la  production  entière  s’en 
ressent  profondément.  Ici,  le  maxi- 
mum d’habileté  et  d’imagination  ont 
été  employées  pour  résoudre  ce  pro- 
blème. Elles  sont  imbriquées  dans 
l’action  même.  Citons,  par  exemple, 
celle  que  Guétary  chantera  dans  une 
cour,  celle  qu’il  interprétera  lorsqu'il 
reprendra  son  métier. 

Ainsi,  ces  chansons,  tout  en  appor- 
tant aux  admirateurs  de  Georges  Gue- 
tary  ce  qu’ils  demandent,  c’est-à-dire 
la  voix  de  leur  chanteur  préféré,  ser- 
viront également  l’action.  Cette  ac- 
tion est  d’ailleurs  rebondissante,  elle 
comprend  de  nombreuses  situations 
drôles,  comme  sait  les  composer  Marc- 
Gilbert  Sauvajon,  le  spécialiste  de  ia 
comédie  humoristique. 

Terminons  également  en  signalant 
que  ce  film,  dont  le  directeur  de  pro- 
duction est  Georges  Bernier,  sera  éga- 
lement distribué  par  ’es  Films  Sirius. 

Jean  Koussaye 


FICHE  TECHNIQUE 


CELLE  QUE  J’AIME 

Titre  : CELLE  QUE  J’AIME. 

Prod.  : SIRIUS. 

Dist.  : SIRIUS. 

Réal.  : Gilles  Grangier. 
Assistants-Réal.  : M.  Boiron,  Evrard 
de  Rouvre  et  Jean  Valère. 

Auteurs  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
Marc-Gilbert  Sauvajon. 
Chef-Opérateur  : René  Colas. 
Opérateur  : Marius  Roger. 

Deuxièmes  Opérateurs  : René  Bu- 
caille et  Fontenelle. 

Musique  : Jacques  Météhen. 

Décors  : Jacques  Colombier. 
Assistant-Décorateur  : Robert  Guis- 
gand. 

Dir.  de  Prod.  : Georges  Bernier. 
Montage  : Mme  Danis. 

Photographe  : René  Joffres. 

Script-Girl  : Martine  Guillon. 

Régie  générale  : Tonio  Suné. 

Régie  adjoint  : André  Chabrol. 

Régie  extérieurs  : Jouan. 

Maquilleur  : Marcel  Rey. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Lucien  La- 
charmoise. 

Assistants  du  Son  : R.  Villette,  P. -H. 
Goumy. 

Enregistrement  : Picot. 

Studios  : Photosonor. 

Extérieurs  : Théâtre  Marigny,  Usines 
à Poissy,  Rues  de  Paris. 

Commencé  le  : 21  juin  1948. 
Interprètes  : Georges  Guétary,  Gi- 
nette Leclerc,  Félix  Oudart,  Alfred 
Adam,  Noëlle  Norman,  Grégory 
Chmara,  Albert  Rémy,  Suzanne 
Grey,  Gérard  Oury,  Jean  Gaven. 
Sujet  (genre)  : Comédie  gaie. 
Cadre-époque  : Contemporaine. 

Résumé  du  scénario.  — Georges 
Yverlin  (G.  Guétary)  est  une  vedette 
de  la  chanson.  Il  rencontre  Martine 
(G.  Leclerc)  et  c’est  le  coup  de  fou- 
dre. Pour  elle,  il  abandonne  sa  car- 
rière, l’épouse  et  travaille  avec  son 
beau-père  (F.  Oudart)  dans  une  usi- 
ne d’automobiles.  Ne  pouvant  se  ré- 
soudre à laisser  définitivement  la 
chanson,  Georges  tente  de  regagner 
la  faveur  de  ses  admirateurs.  Il  trou- 
ve en  sa  femme  une  alliée  imprévue 
et  réussit. 


Guillaume  Radot,  dont  le  dernier 
film  Guillemette  Babin  a fait  hon- 
neur à la  sélection  française  du  Fes- 
tival de  Locarno,  vient  de  terminer 


CLAYR-FAIT 

interprété  par  Claude  Génia 
et  Renaud  Mary. 


(Cliché  U.G.C.-G.  Radot.) 

les  prises  de  vues  d’une  autre  pro 
duction,  Clayr-Fait. 

Drame  psychologique  et  réaliste  à 
l’intrigue  âpre  et  mystérieuse,  ce 


FICHE  TECHNIQUE 


CLAYR-FAIT 

Titre  : CLAYR-FAIT. 

Prod.  : GUILLAUME  RADOT-U.G.C. 
Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : Guillaume  Radot. 
Assistant-Réal.  : Pierre  Courreau. 
Auteurs  : Scén.  de  G.  Radot;  dial,  de 
G.  Radot  et  Y.  Brainville. 
Chef-Opérateur  : Paul  Coteret. 
Opérateur  : Albert  Viguier  Recco. 
Deuxièmes  Opéateurs  : Roger  Ledru, 
Guy  Suzuki. 

Décors  : Marcel  Magniez. 

Dir.  de  Prod.  : Paul  Olive. 
Administrateur  : Gilbert  Chaussivert. 
Montage  : Pierre  Caillet  assisté  de 
Suzanne  Lafaye. 

Photogaphe  : Marcel  Bouguereau. 
Script-Girl  : Paulette  Mirand. 

Régie  générale  : Marie-Louise  Ca- 
pelle. 

Régie  adjoint  : Georges  Thiercelin. 
Habilleuses  : Lucienne  Magot,  Co- 
lette Durand. 

Maquilleur  : Louis  Bonnemaison. 
Accessoiriste  ; Etienne  Sergent. 
Chef-Opérateur  du  Son  Maurice 
Carrouet. 

Assistants  du  Son  ; Guy  Maillet, 
Pierre  Cancade. 

Enregistrement  : Ciné-Caravane. 
Extérieurs  : Lapalisse  (Allier)  et  la 
forêt  de  Carnel. 

Commencé  le  : 25  mai  1948. 

Terminé  le  : 16  juillet  1948. 
Interprètes  : Claude  Génia,  Jean 
Davy,  de  la  Comédie-Française, 
Renaud  Mary,  Hélèna  Bossis.  Hélè- 
na  Manson,  Jacky  Flynt,  Palau, 
Georges  Bever,  Michel  Barbey, 
Yves  Brainville,  Jean  Carmet,  Maya. 
Sujet  (genre)  : Drame. 

Cadre-Epoque  : Château  provincial. 
Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — M.  de  Saint- 
Riquier  (J.  Davy),  châtelain  de 
Clayr-Fait,  vit  seul  avec  sa  belle- 
fille  Henriette  (Cl.  Génia).  Henriette, 
elle,  convoite  le  domaine  et  veut 
faire  disparaître  Saint-Riquier.  Mais 
une  vieille  domestique  incendie  le 
château. 


film  a entièrement  été  tourné  en  ex- 
térieurs et  en  décors  naturels.  Le 
château  de  Devaux-Chambord  à La- 
palisse, dans  l’Ailier,  a servi  de  cadre 
principal  à l’action.  D'autres  scènes 
furent  tournées  dans  la  forêt  de  Car- 
mel près  de  Presle,  en  Seine-et-Oise. 
Les  techniciens  opèrent  par  tous  les 
temps  — cinq  jours  de  beau  temps 
sur  cinq  semaines  lors  du  tournage  à 
Lapalisse  — et  obtinrent,  malgré  cela, 
de  fort  jolies  photographies  grâce  à 
la  virtuosité  de  Guillaume  Radot  et 
tu  chef-opérateur  Paul  Cotteret. 
Tout  le  matériel  de  prise  de  vues  a 
été  fourni  par  Ciné  Caravane.  Les 
interprètes  de  Clayr-Fait  sont  Claude 
Génia,  Jean  Davy,  de  la  Comédie- 
Française.  Renaud  Mary,  Hélèna  Bos- 
sis, Hélèna  Manson,  Jacky  Flynt, 
Palau,  Georges  Bever,  Michel  Bar- 
bey et  Yves  Brainville,  également 
auteur  du  scénario  et  des  dialogues, 
d’après  une  nouvelle  d’Andrivaux. 
4 

SUR  LA  COTE  D’AZUR 

4"  Le  17  juillet,  Christian-Jaque  a 
donné  le  dernier  tour  de  manivelle 
de  D’Homme  à Hommes.  Seul  quel- 
ques raccords  restant  à faire  à Ge- 
nève. Les  dernières  scènes  tournées 
ont  été  celles  de  la  charge  de  cavale- 
rie et  d’infanterie  enlevant  le  vil- 
lage de  Castiglione.  La  maquette  de 
grande  dimension  avait  été  posée  dans 
un  terrain  à environ  5 mètres  du  sol 
et  se  fondait  exactement  dans  le 
paysage.  Pour  plus  de  réalité,  un  che- 
min avait  été  tracé  sur  le  terrain  se 
raccordant  à une  des  portes  de  la 
cité.  Tirs  d’artillerie,  combats  à la 
baïonnette,  cavaliers  chargeant  sabre 
au  clair  donnèrent  à ces  scènes  un 
rare  caractère  de  vérité  et  de  mou- 
vement. 

■Jt  Les  films  dont  le  tournage  se  pour- 
suit sont  : Studios  de  la  Victorine  : 
Fandango,  de  E.-E.  Reinert;  le  long 
de  la  Côte,  entre  Nice  et  Monaco, 
ainsi  qu’à  la  Victorine  : Manon,  de 
H. -G.  Clouzot,  qui  a achevé  ses 
prises  de  vues  à bord  du  cargo 
« Boudjmel  »;  à La  Gaude  : Vire- 
Vent,  de  Jean  Faurez,  qui  sera  défi- 
nitivement réalisé  en  blanc  et  noir; 
à La  Colle,  Marcel  Pagnol  poursuit 
les  essais  de  la  version  en  Roux- 
color  de  La  Belle  Meunière;  à Mar- 
seille, aux  Franstudios,  Jacques  Dar- 
ro,y  tourne  des  intérieurs  de  Sergyl 
et  le  Dictateur. 

4*  En  août  va  être  commencé  en  ex- 
térieurs à Nice  et  en  intérieurs  à La 
Victorine,  Madame  et  ses  Gosses, 
d'après  un  scénario  de  Pierre  Véry, 
que  réalisera  Serge  de  La  Roche  avec 
comme  vedettes  Arletty,  Pierre  Du- 
dan,  Florencie,  Lucien’  Galas.  Ce  film 
est  produit  par  Raymond  Segard  et 
Serge  de  La  Roche.  Arletty  y jouera 
une  Assistante  sociale  ayant  20  en- 
fants à s'occuper,  rôle  tout  à fait 
différent  de  ce  qu'elle  a fait  jusqu'à 
présent.  De  nombreux  extérieurs  se 
feront  au  château  de  Mouan-Sar- 
toux  non  loin  de  Cannes. 

4*  Le  10  août,  E.-E.  Reinert  don- 
nera le  premier  tour  de  manivelle 
de  Eternelle  Aventure,  d'après  un 
scénario  de  Jacques  Natanson  avec 
Claude  Dauphin,  Anne  Vernon,  Henri 
Guisol  ; chef  - opérateur  Bourgoin. 
C'est  une  production  Metzger  et 
Woog. 

4*  J. -P.  Lechanois  commencera  dans 
un  village  de  la  Haute-Provence  dans 
les  premiers  jours  d’août  le  tournage 
de  L’Ecole  Buissonnière,  dont  la 
principale  vedette  sera  Bernard  Blier 
et  peut-être  Yva  Bella  pour  le  prin- 
cipal rôle  féminin.  — P.-A.  Buisine. 


16 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


2CD 


CINE? 


iRAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ex  K 


3e  semaine  des  PASSAGERS  DE  LA  NUIT 
aux  PARAMOUNT  et  AVENUE 

C'est  un  très  vif  succès  qui  a marqué  la  sortie  en  exclusivité  à Paris  de 
PASSAGERS  DE  LA  NUIT,  nouveau  film  de  Delmer  Daves  faisant  parti 
de  la  production  1948-1949  Warner  Bros.  La  critique  a été  unanime  pot 
souligner  la  qualité  de  cette  réalisation  où  s'affirme  la  maîtrise  de  Delme 


Daves.  LES  PASSAGERS  DE  LA  NUIT,  magistralement  interprété  pa  ' 
Humphrey  Bogart  et  Lauren  Bacall,  a été  salué  par  l’ensemble  de  la  press 
comme  l'une  des  grandes  réussites  de  l’année.  Le  public  a d’ailleurs  ratifi  t 
cette  opinion  et  la  prolongation  d’une  troisième  semaine  au  « Paramount  ' 
et  à 1 ' «Avenue  » prouve  le  succès  remporté  par  LES  PASSAGERS  DE  LA  NUI7  _ 


ON  ANNONCE 


•î«  La  Maternelle,  production  Fides, 
réalisation  Henri  Diamant  - Berger, 
scénario  de  Marcelle  Capron  et 
Alexis  Danan,  d’après  le  roman  de 
Léon  Frapié.  Adaptation  et  dialogue 
de  Marinette  Manning  et  André  Ta- 
bet.  Musique  de  Jean  Lenoir,  décors 
de  Paul  Colin,  exécutés  par  Briau- 
court.  Prise  de  vues  Charlie  Bauer, 
régisseur  général  Daniel.  Assistant 
réalisateur  Maurice  Hilero.  Directeur 
de  production  Geftman.  Début  de 
tournage  le  19  août  à Epinay.  Inte"- 
prétation  : Blanchette  Brunby,  Lar- 
quey,  Jacques  Dumesnil. 

»2>  Et  avec  ça  Madame  ? production 
Ciné-Reportage  (Hervé  Missir),  réali- 
sation de  Jacques  Armand,  dialogues 
Gabriello  et  Jacques  Armand.  Début 
probable  en  octobre. 

Jacques  Daroy  va  réaliser  coup 
sur  coup  deux  nouveaux  films  au;-: 
studios  Saint-Maurice  de  Marseille. 
Il  s’agit  du  Droit  de  l’Enfant,  de 
Georges  Ohnet,  avec  Jean  Chevrier 
et  Renée  Devillers  en  tête  d’une 
importante  et  brillante  distribution, 
et,  immédiatement  après,  c'est-à-dire 
en  septembre,  La  Passagère,  d'après 
le  roman  bien  connu  de  Guy  Chan- 
tepleure,  dont  l’interprétation  sera 
annoncée  ultérieurement.  Deux  films 
produits  par  Midi-Cinéma-Locar'on. 
•î»  C’est  le  9 août  que  débutera  aux 
studios  cte  Boulogne  la  production 
Metzger  ec  Woog  : Ainsi  finit  la  Nun 
Comédie  dramatique  et  psychologique, 
ce  film  que  réalisera  E.-E.  Reiner, 
d'après  un  scénario  de  René  Jolivei 
dialogué  par  Jacques  Natanson,  sert 
interprété  par  Claude  Dauphin,  Anne 
Vernon  et  Henri  Guisoi.  Le  régis- 
seur général  sera  Benedek.  le  cliet- 
opérateur  Bourgouin,  le  décoiateur 
Aguettand,  la  monteuse  Isabelle  El- 
man  et  le  musicien  Hayos. 

Ma  Tante  d’Honfleur  dont  nous 
avons  annoncé  la  préparation  sera 
produit  par  Art  et  Induslrie  Ciné- 
matographique et  réalisé  par  René 
Jayet  qui,  avec  Robert  Bibal,  a 
adapté  la  pièce  à succès  de  Paui 
Gaveau.  Les  dialogues  complémen- 
taires sont  de  Jean  Guition.  La  dis- 
tribution envisagée  comprendrait  Al- 
fred Adam,  Suzanne  Dehelly,  Pau- 
lette Dubost,  Dorette  Ardenne,  Alice 
Tissot,  etc. 

•î*  Vient  de  Paraître,  production  Ber- 
nard Thévenot,  pièce  d’Edouard 
Bourdet  adaptée  par  Michel  Duran. 
Interprètes  : Pierre  Fresnay,  Blan- 
chette Brunoy,  Henri  Guisoi.  Tour- 
nage ; 15  septembre. 

«J*  La  Veuve  et  l'Innocent,  produc- 
tion L.P.C.,  scénario,  dialogues  et 
réalisation  André  Cerf.  Tournage  : fin 
août. 

Un  nouveau  projet  sur 
DON  QUICHOTTE 

On  parle  beaucoup  en  ce  moment 
dans  les  milieux  autorisés  d’un  nou- 
veau film  tiré  par  Maurice  Druon  de 
l’œuvre  de  Cervantès,  Don  Quichotte 
et  dont  Fernandel  pourrait  être  le 
héros.  Si  ce  projet  se  réalisait,  il  ne 
fait  aucun  doute  que  ce  film  connaî- 
trait à la  fois  un  succès  de  curiosité 
et  une  grande  carrière  du  fait  même 
de  son  interprétation. 

♦ 

Après  un  court  séjour  L Rome, 
Marcel  Carné  est  retourné  à Capri 
où  il  travaille  au  découpage  et  aux 
dialogues  de  son  prochain  film  qu'il 
réalisera  pour  Universalia.  On  sait 
qu'il  s’agit  d’une  adaptation  de  la 
célèbre  pièce  de  Jean  Anouilh  : 
Eurydice. 

Il  est  probable  que  le  film  portera 
un  titre  différent  de  cecui  de  la 
pièce.  Marcel  Carné  a proposé  L'Es- 
pace d’un  Matin.  Michèle  Morgan  in 
terprètera  le  rôle  d’Eurydice. 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  21  AU  27  JUILLET 


FILMS  FRANÇAIS 


1"  SEMAINE 

LES  BEAUX  JOURS  I)U  ROI 
MURAT  (Mercura),  Astor  (21- 
7-48). 

LE  DOLMEN  TRAGIQUE  (Disci- 
na),  Impérial  (21-7-48). 

5«  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
(Panthéon-Dist.),  Balzac,  Helder, 
Scala,  Vivienne  (23-6-43). 

7“  SEMAINE 

Une  Grande  Fille  toute  simple 

(Artistes  Associés),  Madeleine 
(9-6-48). 

Clochemerle  (National-Films),  Em- 
pire, Max-Linder,  Moulin-Rou- 
ge (9-6-48). 


FILMS  ETRANGERS 


l'«  SEMAINE 

AMANT  SANS  VISAGE  (Warner 
Bros  ),  Apollo,  Aubert -Palace, 
Gaumont-Théâtre,  Triomphe  (21- 
7-48). 

UNE  FEMME  SANS  AMOUR 
(Columbia),  Colisée  (21-7-48). 

DEUX  NIGAUDS  AVIATEURS 
(Universal),  Eldorado,  Lynx. 
Portiques,  Royal  - Haussmann  - 
Club  (21-7-48). 

BOULE  DE  FEU  ^Artistes  Asso- 
ciés), Ermitage,  Français  (21- 
7-48). 

LA  SEPTIEME  CROIX  (M.G.1VI.), 
Le  Paris  (21-7-48). 

CARREFOUR  Dr  LA  MORT 
(Fox),  Gaumonl  - Palace,  Rex 
123-7-48). 

L AVENTURE  EST  COMMENCEE 
(Triomphe),  Ne  cy  York  (.21- 
*7-48). 

3"  SEMAINE 

Honni  soit  qill  mal  y pense 
(RKO),  Marignan,  Marivaux  (7- 
7-48). 

Les  Passagers  de  la  Nuit  (War- 
ner Bros.)  Avenue,  Paramount 
(7-7-48) 

Broadway  qui  Danse  (M.G.M.  ), 
Elysées-Cinema  (7-7-48). 

Passion  Immortelle  (M.  G.  M.), 
Normandie  (9-7-48). 

L Orchidée  Blanche  (M.  G.  M.), 
Caméo,  Gaitc-Cïichy  (9-7-48). 

La  Brune  de  mes  Rêves  (Para- 
mount), Olympia  (9-7-48). 

A Cor  et  à Cri  (C.P.L. F. -Gau- 
mont). Marbeuf  (7-7-43). 

4°  SEMAINE 

La  Princesse  des  Faubourgs  (Na- 
tional-Film-Dist.)  Ritz  (3U-6 
48). 

5 * SEMAINE 

Au  loin,  une  Voile  (S.I.D.E.C.), 
Studio  de  l’Etoile  (25-6-48). 

Maintenant  on  peut  le  dire  (As- 
toria).  Théâtre  des  Champs- 
Elysées  (25-6-48). 

6'  SEMAINE 

les  Assassins  sort  parmi  nous 
I Jeannic-Films),  Biarritz  (18- 
6-48). 


CHANGEMENT  D’ADRESSE 

«J>  L'Union  Française  du  Film  nous 
informe  que  ses  bureaux  sont  trans- 
férés. depuis  le  1er  juillet,  au  27,  rue 
Marbeuf,  Paris.  Tél.  : ELY.  34-12  et 
34-13. 

•î»  Contrairement  à ce  qui  ? été  pu- 
blié, la  Société  « Fora-Films  » a 
transféré  son  siège  social  22,  rue  Per- 
tinax,  à Nice,  et  non  à Paris  et  pa<- 
décision  de  son  Conseil  d’administra- 
tion cette  société  s'appelle  Paris-Nice- 
Productions. 


LA  VIE  DES  SOCIETES 

PRODUCTEURS  ET 

DISTRIBUTEURS 

Sté  An.  d'Expl.  et  de  Distr.  de  Films, 
siège  transféré  12,  rue  de  Lubeck, 
Paris.  1.500.000  (19-6-48). 

Les  Films  Arc  de  Triomphe,  siège 
transféré  3,  rue  de  Troyon,  Paris. 
2.000.000  (19-6-48). 

Impérial  Films,  'siège  transféré  12. 
rue  de  Lubeck,  Paris.  725.000  (19- 
6-48). 

Réalisation  Artistique  Française  (Films 
R. A. F.),  siège  transféré  6,  rue  La- 
voisier. Paris.  500.000  (15-6-48). 

L'Equipe  Technique  de  Productions 
Cinématographiques,  formation,  3, 
rue  Clément-Marot,  Paris.  5.500.000. 
M.  Stengel  est  gérant  (5-7-48). 


>{•  La  Société  Technifilm,  80,  rue 
Danjou,  à Boulogne  - sur  - Seine, 
fondée  en  1938,  n’a  rien  de  com- 
mun avec  la  maison  qui,  dans  sa 
publicité,  emploie  le  nom  de 
Technifilm. 

La  Société  Technifilm  met  ses 
clients  et  amis  en  garae  contre 
une  confusion  possible  en  raison 
de  la  similitude  trop  flagrante  de 
cette  dénomination  avec  sa  raison 
sociale. 


Roberto  Rossellini  songe  à tour- 
ner les  intérieurs  du  film  qu’il  va 
consacrer  à Saint-François  d’Assise 
dans  le  monastère  franciscain  proche 
de  Naples  où  il  a tourné,  voici  deux 
ans,  la  fameuse  scène  de  Païsa  en- 
core présente  à toutes  les  mémoires, 
celle  de  la  visite  des  aumôniers  mi- 
litaires américains  à un  couvent  ita- 
lien. François  d’Assise  ne  sera  pas 
une  biographie  filmée  du  « Pove- 
rello  »,  mais  plus  précisément  « Deux 
heures  de  la  vie  de  Saint-François  » 
Ce  film  de  Rossellini  sera  une  pro- 
duction Universalia  de  Suive  d’An- 
gelo 


VENTES  DE  FONDS 

Exploitation  Cque,  à Grenoble  (Isi 
re),  f.  v.  par  M.  et  Mme  de  Palm 
à S.A.R.L.  La  Frégate  (26-6-48).  . , 

Exploitation  Cque,  à Mayer  (Sarthe  I 
f.  v.  par  MM.  Rayer  et  Bonnard  » 
MM.  Sueur  et  Daniel  (25-6-48). 
Cinématographe,  à Are  (Gironde), 
v.  par  M.  et  Mme  A.  Perucho 
M.  F.  Despujols  (24-6-48). 
Exploitation  Cinématographique, 
Cissac  (Gironde),  f.  v.  par  Mrr 
Elisabeth  Vinson  demeurant  à Ca  j 
telègue  à M.  Bernard  Quer  (2'  < 
6-48).  I , 

Exploitation  Cinématographique,  . 
Fiers  (Nord),  f.  v.  oar  M.  et  Mr  j 
Verryser  à M.  Vandevenne  (9-6-48 
Cinéma  à Dourges  (Pas-de-Calais), 
v.  par  Beauprez  Frères  et  Sceu  : 
à MM.  Claude  Grégoire  et  Bardi 
(23-6-48). 

Entreprise  Cque,  à Besse-sur-Braj 
(Sarthe),  f.  v.  par  MM.  Dubois  ci 
Neveu-Legeron  à Mme  Vve  Ga 
gnon  (26-6-48). 

Cinéma  Films  16  mm.,  à Argenter 
(Seine-et-Oise),  f.  v.  par  M.  Ve  ( 
hertbrugge  à S.A.R.L.  Les  Variét1 
(23-6-48).  -L  ( 

Par  suite  du  jugement  prononcé  p : 
le  Tribunal  civil  de  Langres  poi 
l’héritage  de  M.  Robert  Gouby, 
a été  adjugé  à M.  André  Dubc 
le  Cinéma  Moderne  à Bourbonn 
les-Bains  (Haute-Marne)  (23-6-46 
Cinéma  à Montmelian  (Savoie),  f. 

par  M.  Richoux  à M.  Suan  (4-7 -4c 
Fabrication  et  vente  d’appareils  i 
cinématographe  spéciaux  pour  Te; 
seignement  à Paris,  f.  v.  par  " 
Richard  à M.  Gras  (9-7-48). 

Eden  - Cinéma  à Sermaize  - les  - Bai;  j 
(Marne),  f.  v.  par  M.  Constan 
Léon  Denis,  Mme  Yvonne-Jeann 
Henriette  Denis,  épouse  Jean-Frai 
çois-Félix  Nègre,  et  M.  Pierre-R< 
gei-Jean  Denis  à M.  Robert-Cha 
les-Auguste  Denis  (3-7-48). 


19 


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licheline  Presle  et  Georges  Marchai  dans  une  scène  du  film  de  Marcel 
.'Herbier,  LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI.  Production  Universalia  de 
alvo  d’Angelo.  Distribution  en  France  Pathé-Consortium-Cinéma.  Vente 
pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


DISTINCTION 

■ M.  Georges  Deyrens,  dont  on  con- 
tait le  dévouement  et  qui  depuis 
ilus  de  quatorze  ans  préside  l’Asso  - 
iation  des  Régisseurs  de  Théâtres, 
ient  de  se  voir  décerner  par  le  Mi- 
istre  du  Travail,  la  cravate  de  Com- 
mandeur du  Mérite  Social. 

FIANÇAILLES 

• Nous  apprenons  les  fiançailles  de 
I.  Jean  Xardel  et  de  Mlle  Denise 
jVatrinet,  de  Metz.  M.  Jean  Xardel 
st  le  fils  de  M.  Roger  Xardel,  Vice- 
Président  de  la  Fédération  des  Ciné  - 
fias  français. 

ACCIDENT 

i»  Le  producteur  Bernard  Thévenot 
lui  prépare  actuellement  Vient  de 
•araître,  avec  Pierre  Frcsnuy,  Blan 
ihette  Brunoy  et  Henri  Guisol,  vient 
l’être  victime  d’un  accident  de  voi- 
ure.  Bernard  Thévenot,  a heureu  • 
ement  que  des  contusions  sans  gra- 
l'ité. 

DEUIL 

F Nous  apprenons  le  décès  survenu 
e 15  courant  de  M.  Fernand  Salo- 
non,  Directeur  du  Théâtre  Munici- 
>al  d’Avallon.  M.  Salomon  était  âgé 
le  61  ans.  Les  obsèques  ont  eu  lieu 
iimanche  dernier. 

C’est  un  des  plus  anciens  directeurs 
jui  disparaît.  En  effet,  dès  1908, 
VI.  Salomon  présentait  comme  « vé- 
ritable merveille  scientifique  » un 
; appareil  parlant  et  chantant  » qui 
consistait  évidemment  en  une  syn- 
chronisation de  disques  avec  un  film 
nuet. 

* 

QUATRE  EXCLUSIVITÉS 
D’UN  FILM  R K O 

C’est  prochainement  que  le  film 
RKO  Tarzan  et  la  Chasseresse  sortira 
fans  quatre  salles  parisiennes  : au 
s Cinépresse-Champs-Elysées  » « Ra- 
dio-Ciné-Opéra »,  en  version  origi- 
nale, aux  « Images  » et  « Reflets  » 
in  version  française. 

Le  légendaire  Roi  de  la  Jungle, 
dans  une  aventure  dramatique  qui 
le  met  aux  prises  avec  des  chasseurs 
de  fauves  est,  une  fois  de  plus,  in- 
carné par  Johnny  Weissmuller. 

D’autre  part,  le  mercredi  4 août, 
sortira  en  version  originale,  au 
? Lord-Byron  »,  le  film  RKO  Né  pour 
Tuer. 

I Violent  comme  un  coup  de  feu,  ce 
drame  est  interprété  par  Claire  Tre- 
vor,  Lawrence  Tierney  et  Walter 
Slezak. 


PALMARÈS  DE  LA  FOX 
A LOCAKNO 

•î»  La  20th  Century-Fox,  qui  avait 
déjà  trusté  les  récompenses  à Holly- 
wood lors  de  la  remise  des  Oscars, 
vient  de  confirmer,  en  Europe,  ses 
succès. 

Au  Festival  de  Loearno,  Le  Carre- 
four de  la  Mort  a remporté  deux 
premiers  prix.  Victor  Mature,  son 
principal  protagoniste,  a reçu  le 
Grand  Prix  de  l’interprétation  mas- 
culine, et  Richard  Widmark,  son 
partenaire,  celui  de  la  meilleure  com- 
position masculine. 

Le  Miracle  de  la  341'  Rue  s’est  vu 
décerner  « le  Prix  du  meilleur  scé- 
nario »,  réplique  exacte  de  l’Oscar 
qu’il  remporta  aux  Etats-Unis.  En 
même  temps  que  se  déroulait  à Lo- 
carno  le  premier  Festival  cinémato- 
graphique de  l’année,  à Bruxelles, 
l’Association  de  la  Presse  Cinémato- 
graphique belge  décernait  ses  prix. 
Elle  classait  d’abord  Le  Carrefour  de 
la  Mort  comme  le  meilleur  film  du 
mois,  et  désignait  Ox  Bow  Incident 
comme  le  meilleur  film  de  l’année. 

Ox  Bow  Incident  est  une  produc- 
tion 20th  Century-Fox,  mise  en  scène 
par  William  A.  Wellman  et  interpré- 
tée par  Henry  Fonda  et  Dana  An- 
drews. Ce  film  sera  présenté  en 
France.  Quant  au  Carrefour  de  la 
Mort,  il  sortira  la  semaine  prochaine 
aux  « Gaumcnt-Palace  » et  « Rex  ». 


4»  La  Direction  du  Cinéma  « ïîi- 
mitage  » nous  prie  d’informer  ies 
distributeurs  susceptibles  de  four- 
nir des  films  français  à cette  salle 
pour  les  mois  d’août  et  septem- 
bre qu’elle  se  tient  à leur  dispo- 
sition pour  engager  des  pour- 
parlers. 


GAROU  REED 
EN  AUTRICHE 

tfr  Ayant  terminé  le  montage  de  Pre- 
mière Désillusion,  interprété  par 
Michèle  Morgan  et  Ralph  Richardson, 
Carol  Reed  est  parti  pour  Vienne  en 
compagnie  de  l’auteur  Graham  Gree- 
ne  pour  repérer  les  extérieurs  du  film 
The  Third  Man,  tiré  d’un  roman  iné- 
dit du  célèbre  écrivain.  Elizabelh 
Montagu,  à qui  l’on  doit  le  scénario 
de  La  Dernière  Chance,  est  du  voyage 
en  qualité  de  conseillère. 

The  Third  Man  sera  la  première 
production  réalisée  dans  le  cadre  des 
accords  Korda-Selznick. 


SE 

UNIVERSALIA  A UA 
BIENNALE  DE  VENISE 

•J»  C’est  le  2 septembre,  a la  Bien- 
nale de  Venise  que  sortira  en  pre- 
mière mondiale,  le  grand  film  de  Lu- 
chine  Visconti  : La  Terra  Tremble, 
dont  les  prises  de  vues  viennent 
d’être  achevées  en  Sicile.  La  Terre 
Tremble,  nouveau  chef-d’œuvre  de 
l’école  néo-réaliste  italienne,  est  une 
production  Universalia  de  i-alvo  d’An 
gelo. 

A Venise,  Universalia  présentera 
également  deux  films  de  < ourt  mé- 
trage, l'un  de  Luciano  Emmer  (le 
réalisateur  de  Blancs  Pâturages),  L’au- 
tre de  Francesco  Pasinetti  (le  réa- 
lisateur de  Place  Sainr  Mr  rc,  égale- 
ment présenté  à Cannes  tu  1947). 
♦ 

MARTHA  EGGERTH  ET 
JEAN  KIEPURA  A PARIS 

cf»  Nous  apprenons  que  ces  deux  gran 
des  vedettes  internationales,  aux- 
quelles nous  devons  tant  de  succès  : 
La  Symphcnie  Inachevée,  Mon  Cœm 
t'appelle.  J’aime  toutes  les  Femmes, 
etc.,  sont  attendues  incessamment  à 
Paris  pour  enregistrer  en  play-back 
les  airs  de  leur  prochain  grand  film 
musical  : Valse  Brillante. 

Nous  entendrons  dans  ce  film  les 
airs  de  Chopin,  Johan  Strauss,  Verdi 
et  la  belle  musique  hongroise  de 
Brahms,  ainsi  que  plusieurs  chansons 
inédites. 

Cette  production  sera  tournée  en 
plusieurs  versions  et  Martha  Eggerth 
et  Jean  Kiépura  auront  comme  par- 
tenaires des  vedettes  françaises. 


SALLE  DE  VISION 

L’Union  Générale  Cinémato- 
graphique, dont  les  locaux  sont  de- 
finitivement situés  : 104,  Champs 
Elvsées  (BAL.  56-80)  rappelle 
qu’e'le  tient  à la  disposition  de 
la  profession  ses  installations 
modernes  de  projection  pour 
Standard  35  mm..  Standard  35  mm. 
double  Daude,  et  14  mm.  sonoie 

Des  techniciens  éprouvés  atta- 
ches à la  cabine  depuis  de  nom- 
breuses années  garantissent  une 
projection  impeccable  et  un  soir, 
méticuleux  des  sopies  qui  leur 
sont  confiées.  La  salle  elle-même, 
complètement  remise  à neuf, 
compte  maintenant  66  fauteuils 
confortables.  Le  tarif  de  projec  ■ 
tion  est  celui  appliqué  dans 
toutes  les  salles  de  vision. 

L’Union  Générale  Cinématogra  - 
phique  nous  prie  de  faire  savoir 
qu'elle  serait  heurt  use  de  recevoir, 
nombreuses,  les  demandes  d’ap- 
pel à son  concours. 


PRÉCISIONS 

«£•  Dans  les  fiches  techniques  des 
productions  Codo-Cinéma  publiées  ré- 
cemment, il  fallait  lire  : Sombre  Di- 
manche. Chef-opérateur  : G.  Perrin; 
cameraman  : Paul  Soulignae;  deuxiè- 
me opérateur  : Royer.  La  Femme 
que  j'ai  Assassinée  : Chef-opérateur  : 
Reîié  Colas;  opérateur  : Marius  Ro- 
ger; deuxième  opérateur  : René  Bu- 
caille.  Le  Secret  de  Monte-Cristo  : 
Chef-opérateur  : Robert  Batton;  opé-  | 
rateur  : Henri  Montel;  deuxième  opé- 
rateur : Gilbert  Grosjean. 

♦ 

LE  CINÉMA  EN  U.R.S.S. 

& Le  ministère  de  la  Cinématographie 
de  Biélorussie  a créé  95  nouveaux  ci- 
némas ambulants,  qui  parcourent  les 
campagnes  des  provinces  de  Vitebsk, 
Brest-Litovsk,  Moguilev  et  de  la  Po- 
lésie. 

•î»  D'après  les  prévisions  du  Plan  quin- 
quennal, l’Institut  cinématographique 
de  Moscou  formera  80  acteurs  de 
cinéma,  80  opérateurs,  70  scénaristes, 

60  décorateurs,  40  metteurs  en  scène, 

40  critiques  et  historiens  du  cinéma. 


RECHERCHÉ 
POUR  MEURTRE 

ef.  Le  grand  film  angliis,  Recherché 
pour  Meurtre,  interprété  par  Eric 
Fortman,  Dulcie  Gray,  IA’  ek  Fan- 
Roland  Culver  et  Stan’ey  Holloway, 


Eric  Portman,  Derek  Farr 
et  Stanley  Holloway  interprètes 

de  RECHERCHE  POUR  MEURTRE. 


(Cliché  Discina.) 

I vient  d’entrer  dans  sa  cinquième  se- 
maine d'exclusivité  au  « Colisée  », 
à Paris.  Cet  excellent  film  a fait 
de  fort  belles  recettes  se  chiffrant  en 
moyenne  à un  million  par  semaine. 

Recherché  pour  Meurtre  est  une  sé- 
lection Célia-Film  distribuée  par  Dis- 
cina. 

4 

Jeun  Gehret  présente 
TABUSSE 

C'est  devant  une  salle  comble  que 
Jean  Gehret  a évoqué  des  souvenirs 
et  parlé  de  son  métier,  au  Ciné-Club 
d'Alès. 

En  compagnie  de  toute  sa  troupe 
qui  tourne  dans  la  région  Tabusse, 
d’après  l'œuvre  d’André  Chamson. 
Jean  Gehret  s’était  rendu  à l’invi- 
tation du  Ciné-Club  d'Alès. 

Il  renouait  là  une  tradition  qui 
fut  illustrée  la  saison  dernière  par 
Henri  Decoin  et  ses  interprètes  de 
Non  Coupable  et  des  Amants  du  Pon, 
Saint-Jean.  Henri  Decoin  et  son  opé- 
rateur Jacques  Letnare  acceptèrent 
en  effet  de  reconstituer  sur  la  scène 
des  ciné-clubs  de  Chartres,  Valence, 
Tournon,  des  scènes  dé  tournage  avec 
le  concours  de  tous,  des  vedettes  aux 
machinistes. 

Puis  les  « rushes  » furent  présentés 
au  public. 

C’est  cette  expérience  que  Jean 
Gehret  a voulu  tenter  à Aies  consi- 
dérant comme  capital  le  contact  du 
réalisateur  et  son  publie  à qui  il  doit 
faire  comprendre  les  difficultés  de  son 
métier  et  dont  il  doit  recevoir  en 
contrepartie  les  critiques,  les  sugges  - 
tions  ou  l’approbation  entière. 

Cette  séance  mémorable  est  la  meil- 
leure publicité  possible  pour  Tabusse 
qui,  sans  aucun  doute,  pulvérisera 
tous  les  records  de  recettes  à Aies. 
♦ 

<%•  Le  lieutenant  américain  Audie 
Murphy,  le  soldat  le  plus  décoré  du 
monde,  est  actuellement  l’hôte  du 
Gouvernement  français. 

Ce  héros  a écrit  un  livre  intitulé 
« For  a Young  Man’s  Heart  » et  vient 
de  jouer  un  rôle  dans  le  film  Fara- 
mount  Au-dessus  de  la  Gloire 
(Beyond  the  Glory),  sous  la  direc- 
tion de  John  Farrow,  aux  côtés  de 
Alan  Ladd  et  Donna  Reed,  drame 
auquel  l’Académie  Militaire  améri- 
caine de  West  Point  sert  de  toile 
de  fond. 

»>  Joseph  Cotten  est  arrivé  en  An- 
gleterre pour  tourner  avec  Ingrid 
Bergman  et  Michael  Wilding  dans  la 
co  - production  Hitchock  - Bernstein. 
Under  Capricorn  que  distribuera 
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lier de  tirage  depuis  13  ans,  con- 
naissant à fond  prises  de  vues,  enre- 
gistrement, montage  et  travaux  labo- 
ratoires, cherche  situation  dans  studio 
ou  société  de  produc.  en  Afrique  du 
Nord,  A. O. F.,  Union  Française  ou 
étranger.  Disposerait  capitaux  si  né- 
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1929  : N°B  531.  535  à 537,  555.  576.  ( 

1930  : NÜB  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612.  615,  616,  620  à 632. 

1931  ; N08  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  ; N»B  687,  688  699,  702.  712, 
715,  716,  725.  738. 

1933  : N°B  746,  751,  755,  764.  774. 
776,  778  à 782,  790.  791. 

1934  : N°"  795,  796,  801,  817. 

1935  : N»  882. 

1936  : N°  947. 

1938  ; N»  1.025. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 
1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264, 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 fr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 
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du  Com.,  Seine  n"  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique. 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
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CE  NUMÉRO  CONTIENT  : 

3.  La  loi  d’aide  doit  être  votée  par  l’Assemblée 

Nationale,  nous  dit  M.  R.  Fournier,  du 

Syndicat  des  Producteurs  Laurent  Ollivier. 

D.W.  Griffith. 

4.  Le  brevet  d’opérateur-projectionniste  es* 

créé. 

Articles  V et  VI  de  la  décision  réglemen- 
taire n°  12  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie. 

5.  Les  distributeurs  indépendants  de  la  région 

lyonnaise  contre  les  projets  Géraud- 
Jouve. 

La  Fédération  des  Cinémas  français  se  féli- 
cite de  la  réforme  du  C.N.C. 

6.  Le  producteur  Darryl  F.  Zanuck  est  pour 

une  propagande  nuancée. 

La  profession  doit  s’organiser  sans  l’inter- 
vention de  l’Etat  M„Y  Rmihier 

7. -9.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE.  ^ ' 

Trois  Garçons,  une  Fille,  de  M.  Labro  . Jean  Houssaye. 
Claude  Dauphin  a terminé  Le  Bal  des 

Pompiers  Jean  Houssaye. 

Tino  Rossi  interprète  Deux  Amours P. -A.  Buisine. 

8.  -12. -18.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

13.  à 16.  TECHNIQUE  ET  MATERIEL A.-P.  Richard. 

17.-19.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

Programmes  de  Paris. 

20.  PETITES  ANNONCES. 


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DANIÈLE  GODET 

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LA  LOI  D’AIDE 

doit  être  votée  par  VAssemblée  Nationale  pour  sauver 

PRODUCTION  et  EXPLOITATION 

nous  dit  M.  R.  FOURNIER  du  Syndicat  des  Producteurs 


Nous  avons  donné  dans  notre  dernier  numéro 
e texte  intégral  du  nouveau  projet  Géraud- 
Touve  et  nous  avons  laissé  à M.  Lussiez  le  soin 
le  le  commenter  au  nom  du  Comité  d’Action 
lu’il  préside. 

A la  veille  de  la  discussion  par  l’Assemblée 
Nationale  de  ce  nouveau  projet,  nous  avons  — 
idèles  à notre  politique  de  stricte  information  - — 
lemandé  à M.  Fournier,  Secrétaire  du  Syndicat 
français  des  Producteurs  de  Films,  de  nous 
ixposer  le  point  de  vue  de  la  Production. 

« Il  est  évidemment  facile  de  tout  détruire  sys- 
ématiquement  et  trouver  des  arguments  qui  peu- 
vent à première  vue  paraître  importants,  mais  qui, 
:n  fait,  ne  résistent  pas  à un  examen  approfondi 
lu  problème. 

« Le  projet  Géraud-Jouve  dans  sa  forme  actuelle, 
ïui  sera  discutée  vendredi  prochain  à l’Assemblée, 
Nationale,  s’il  ne  représente  pas  la  panacée  uni- 
verselle, a le  mérite  tout  au  moins  d’exister. 

« Tout  d’abord,  rétablissons  la  chronologie  des 
événements  : Il  a été  dit  que  le  Ministre  de  l’In- 
iustrie  et  du  Commerce  a fait  sienne  la  thèse  sou- 
enue  par  le  Comité  d’Action  et  réclamant  la  dis- 
>arition  du  Centre  National  et  sa  transformation 
:n  une  Direction  générale.  C’est  ignorer,  sciemm  -nt 
>u  non,  l’action  de  la  Confédération  Nationale  du 
finéma  français  et  il  est  facile  de  le  prouver 
puisque,  lors  de  l’Assemblée  générale  du  29  jan- 
vier 1948,  le  rapport  moral  demandait  déjà  la  sup- 
pression du  C.N.C. 

D.W.  GRIFFITH 

David  W.  Griffith,  dont  on  annonce  la  mort 
Jà  Hollywood,  à l’âge  de  73  ans,  à la  suite  d'une 
lémorragie  cérébrale,  pourrait  être  désigné  com- 
me le  créateur  des  grands  films  dramatiques 
modernes. 

Ayant  conçu  de  vastes  sujets,  il  osa  les  traiter 
à fond.  Naissance  d’une  Nation  (1914)  et  Into- 
lérance (1916)  font  trois  heures  de  projection 
chacun.  Intolérance,  à l’origine,  comptait  même 
30  bobines,  et  ses  œuvres  de  moindre  durée 
fondaient  en  profondeur  le  même  immense  ly- 
risme : Forfaiture  (1915),  Le  Lys  Brisé  (1919), 
Les  Deux  Orphelines  (1920),  A travers  l’Orage 
,(1921). 

Nous  citons  ses  œuvres  maîtresses.  Sensibilité 
extrême,  poésie,  mais  aussi  réalisme.  Griffith  en- 
traîna à sa  suite  tous  les  modernes,  les  Russes 
en  tête.  D’où  vient  cette  puissance?  De  son  es- 
prit fort  et  simple;  mais  aussi  de  son  audacieuse 
technique,  gros  plans,  travellings,  cadres  émou- 
vants, acteurs  au  jeu  net.  Il  a lancé  Mary 
Pickford,  Douglas  Fairbanks,  Stroheim,  qui  le 
'dépassa  dans  ce  style,  Lilian  Gish,  Barthelmess, 
'vingt  autres.  Il  avait  été  lui-même  acteur. 

Il  eut  dix  années  éblouissantes.  Si  nos  souve- 
nirs sont  exacts,  sa  dernière  œuvre  fut  Abraham 
Lincoln,  en  1930. 

Il  était  l’un  des  quatre  fondateurs  des  « Uni- 
;ed  Artists  ». 


« On  s’est  élevé  véhémentement  contre  le  projet 
de  mise  sous  séquestre  des  salles.  A la  vérité,  il 
faut  admettre  que  de  telles  mesures  ne  gêneront 
jamais  les  entreprises  honnêtes,  mais  la  légalité 
républicaine  invoquée  consiste  justement  à notre 
avis  à respecter  des  contrats  volontairement  signés. 
D’autre  part,  la  mise  sous  séquestre  est  très  certai- 
nement moins  préjudiciable  à une  exploitation  que 
la  fermeture  pure  et  simple  d’une  salle,  fermeture 
qui  provoque  automatiquement  une  désaffection 
et  de  la  salle  et  du  Cinéma  en  général. 

« On  a beaucoup  critiqué  dans  les  projets  anté- 
rieurs le  fait  de  prélever  à l’exploitation  ce  qu’on 
veut  donner  à la  production  et  inversement.  Dans 
sa  forme  actuelle,  le  projet  Géraud-Jouve  fait  tom- 
ber l’argument  puisqu’en  effet  il  n'y  a plus  qu’un 
seul  fonds  d’aide  à l’industrie.  La  répartition  des 
so/nmes  alimentant  ce  fonds  n'est  plus,  par  consé- 
quent qu’une  question  d’organisation  à l’intérieur 
de  l’industrie. 

« On  a également  demandé  que  la  production 
soit  contrôlée  puisque  nous  voulons  que  les  autres 
branches  le  soient.  Nous  rappellerons  simplement 
que  toutes  les  productions  sont  contrôlées  par  le 
C.N.C.,  et  ce  à la  demande  même  des  producteurs. 
Il  nous  semble  donc  logique  que  des  contrôles 
existent  pour  les  autres  branches. 

« Nous  en  arrivons  enfin  à la  taxe  de  cinq  et  dix 
francs  par  place. 

« Dire  que  toute  augmentation  du  prix  actuel  des 
places  chasserait  définitivement  le  public  des  salles 
n’est  pas  exact  : Nous  savons,  en  effet,  que  le  nom- 
bre d’entrées  dans  les  salles  a baissé.  C'est  juste- 
ment pour  cela  qu’on  peut  assurer  que  la  discrimi- 
nation entre  les  spectateurs  est  pratiquement  faite  : 
une  catégorie  ne  peut  plus  aller  au  cinéma  parce 
que  son  pouvoir  d’achat,  sans  cesse  en  régression, 
ne  lui  permet  plus  ce  plaisir;  — une  autre  catégorie 
peut  encore  prélever  sur  le  budget  familial  une  "er- 
taine  somme  consacrée  immuablement  aux  salles, 
et  cette  catégorie  paiera  aussi  volontiers  40  francs 
que  35. 

« Il  faut  d’ailleurs  être  logique  et  ne  pas  se  laisser 
aller  à la  démagogie  : En  1946,  l’exploitation  a fait 
éditer  des  affiches  prouvant  que  le  coefficient  d’aug- 
mentation du  prix  des  places  était  de  4 par  rapport 
à 1939,  alors  que  l’indice  du  coût  de  la  vie  était 
de  10,  d’où  un  écart  de  6 points 

« Aujourd  hui,  on  en  est  au  coefficient  6 dans  l’ex- 
ploitation par  rapport  à 1939,  l’indice  du  coût  de  la 
vie  est  passé  à 16  pour  les  produits  agricoles  et  à 
17  pour  les  produits  industriels,  d’où  un  écart  de 
10  points.  On  ne  peut,  par  conséquent,  prétendre  que 
le  public  n’admettra  pas  cette  augmentation,  mi- 
nime en  vérité. 

« Il  est  navrant  de  constater  dans  certaines  frac- 
tions de  l’industrie  cinématographique  française  la 
volonté  d’être  négatif,  et  toujours  dans  l’opposifion. 
On  peut  pourtant  affirmer  que  seul  le  projet  de  loi 
d’aide  au  Cinéma  français  peut  le  sortir  du  maras- 
me. Nous  en  sommes  convaincus  et  dépensons  toutes 
nos  forces  à nous  faire  entendre.  » L.  OLLIVIEK. 


Michèle  Morgan  dans  AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Cliché  Gibé.) 


LA  SYMPHONIE 
PASTORALE  AU  « PARIS  99 
DE  NEW  YORK 

La  production  Gibé,  La  Symphonie  Pastorale, 
a été  choisie  pour  être  le  premier  film  projeté 
à New  York  dans  le  nouveau  cinéma  de  la  So- 
ciété Pathé-Cinéma,  Le  Paris. 

Le  Paris  est  le  premier  cinéma  construit  à 
New  York  depuis  la  guerre-,  et  le  premier  appar- 
tenant à Pathé-Cinéma  en  Amérique.  On  n’y 
passera  que  des  films  français  et  des  productions 
étrangères.  Son  emplacement,  4 West  58t  Rue, 
en  face  du  Plasa  et  de  la  5’’  Avenue,  au  centre 
de  New  York,  est  considéré  idéal  pour  les  sorties 
en  exclusivités. 

La  première  présentation  de  La  Symphonie 
Pastorale  au  cinéma  Le  Paris,  en  septembre, 
sera  une  soirée  de  gala  où  seront  invitées  de 
nombreuses  célébrités  françaises  et  américaines. 

George  Thomas,  chef  de  publicité  américain, 
a été  engagé  par  le  distributeur,  Films  Inter- 
national of  America,  afin  de  s’occuper  à Paris 
d'une  campagne  de  publicité  spéciale  pour  la 
sortie  du  film,  en  coopération  avec  Pathé-Ci- 
néma et  les  Productions  Gibé. 

— ♦ 

M.  Lazard,  directeur 
des  Théâtres  Paramount 
du  Monde 

Nous  apprenons  que  M.  Lazard  vient  de  se  voir 
confier  la  direction  générale  des  théâtres  Para- 
mount du  Monde  entier. 

Nous  nous  réjouissons  de  voir  un  grand  ami  de 
la  France  à la  tête  de  ce  département  important 
de  la  grande  société  américaine.  En  effet,  M.  La- 
zard est  un  ancien  combattant  de  la  guerre  1914- 
1918,  qu'il  a faite  dans  les  rangs  de  l'armée  amé- 
ricaine en  France. 

M.  Lazard  était  parmi  nous  il  y a moins  d’un 
mois. 


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niste » de  spectacles  cinématographiques. 

Art.  2.  — L’examen  conduisant  à la  délivrance 
du  certificat  d'aptitude  professionnelle  de  projec- 
tionniste de  spectacles  cinématographiques  est 
organisé  soit  dans  le  cadre  académiquè,  soit  dans 
le  cadre  départemental. 

Il  comprend  des  épreuves  pratiques,  des  épreu- 
ves orales  et  des  épreuves  écrites  dont  la  nature, 
la  durée  et  les  coefficients  sont  déterminés  par  le 
règlement  joint  au  présent  arrêté. 

Les  dates  des  épreuves  sont  fixées  suivant  le 
-adre  de  l’examen,  par  le  Recteur  d’ Académie  (Ins- 
pection Principale  de  l'Enseignement  Technique) 
ou  par  le  Préfet  du  département  sur  proposition 
du  Président  du  Jury,  après  consultation  des  orga- 
nismes les  plus  représentatifs  de  la  profession. 

Art.  3.  — Le  Jury  de  l’examen  se  compose  : 

1»  De  l'Inspecteur  Principal  de  l’Enseignement 
Technique  ou  de  son  représentant.  Président; 

2°  De  conseillers  de  l'Enseignement  Technique, 
de  professeurs  de  l'Enseignement  Technique  dési- 
gnés suivant  le  cadre  de  l’organisation  de  1 exa- 
men par  le  Recteur  de  l’Académie  (Inspection 
Principale  de  l’Enseignement  Technique)  ou  par  le 
Préfet,  sur  proposition  du  Président  du  Jury; 

30  D'un  nombre  égal  de  patrons  et  de  techniciens 
ou  d’ouvriers  de  la  profession  agréés  par  les  orga- 
nisations professionnelles  intéressées,  et  désignés 
suivant  le  cadre  de  l’examen  par  le  Recteur  de 
l’Académie  (Inspection  Principale  de  l’Enseigne- 
ment Technique)  ou  par  le  Préfet  sur  proposition 
du  Président  du  Jury. 

En  outre,  l’autorité  chargée  de  l’organisation  de 
l’examen  désignera  un  représentant,  des  services 
départementaux  d’incendie  et  un  représentant  des 
services  régionaux  ou  départementaux  du  Minis- 
tère ayant  les  activités  cinématographiques  dans 
ses  attributions  sur  proposition  de  l’autorité  locale 
responsable  de  ces  services. 

Art.  4.  — Sont  admis  à se  présenter  à l’examen  ; 

a)  Les  candidats  âgés  de  18  ans  révolus  au 

1er  janvier  de  l’année  de  l’examen,  ayant  suivi, 
pendant  trois  ans  au  moins,  des  cours  profession- 
nels; ‘ ' 

b)  Les  candidats  âgés  de  21  ans  révolus  au 

1er  janvier  de  l’année  de  l’examen; 

c)  Les  candidats  âgés  de  18  ans  révolus  au 

1er  janvier  de  l’année  de  l’examen,  qui  ont  ter- 
miné leurs  études  dans  une  école  publique  ou 

privée  d’Enseignement  Technique,  d’une  durée  de 
scolarité  de  trois  ans. 

Art.  5.  — Les  demandes  d’inscription  sont  admi- 
ses aux  lieux  désignés  à cet  effet,  au  moins  quinze 
jours  avant  la  date  fixée  pour  le  début  des 
épreuves. 

Les  dossiers  de  candidature  doivent  comporte! 

Une  demande  rédigée  et  signée  par  le  candidat; 

Un  bulletin  de  naissance  ou  toute  autre  pièce 

donnant  d’une  manière  authentique  l'état  civil 
du  candidat; 

— Pour  les  candidats  visés  à l’article  4,  paragra- 
phe a)  et  c),  un  certificat  délivré  par  le  Direc- 
teur des  cours  professionnels  ou  de  l’école  et 
constatant  que  l’intéressé  a suivi  les  cours  pen- 


RED ACTION  UES  TITRES  V ET  VI  DE  LA  DE- 
CISION REGLEMENTAIRE  N“  12  DU  CENTRE 
NATIONAL  DE  LA  CINEMATOGRAPHIE  RELA- 
TIVE AUX  AUTORISATIONS  D’EXERCICE  DE 
LA  PROFESSION. 

TITRE  V 

Importateurs  et  exportateurs  de  films 
Article  13.  — L’autorisation  d’exercice  de  la  pro- 
fession n’est  accordée  aux  entreprises  d’exporta- 
tion dites  « Exportateurs  de  Films  » et  aux  entre- 
prises d'importation  dites  « Importateurs  de  Films  » 
que  si  elles  remplissent  les  conditions  suivantes  : 

a)  Etre  constituées  sous  forme  de  sociétés  com- 
merciales; 

b)  Avoir  un  capital  entièrement  libéré  d'un  mon- 
tant minimum  de  500.000  francs. 

Article  14.  — Ne  sont  pas  soumises  aux  condi- 
tions fixées  à l’article  13  ci-dessus  les  personnes 
physiques  se  livrant  au  courtage  à l’exportation 
de  films.  Elles  doivent  être  titulaires  de  l’autori- 
sation prévue  à l’article  premier  de  la  présente 
décision  qui  leur  est  délivrée  si  elles  satisfont  aux 
conditions  générales  de  l’article  2. 

Article  15.  — Le  Directeur  général  du  Centre 
National  de  la  Cinématographie,  après  avoir  pris 
l’avis  d’une  commission  composée  de  deux  repré- 
sentants patronaux  de  l'exportation  et  de  l'impor- 
tation et  de  deux  représentants  salariés  de  ces 
mêmes  branches,  peut,  dans  les  cas  graves,  retirer 
l’autorisation  d’exercice  de  la  profession  à toute 
entreprise,  notamment  lorsque  celle-ci  a fait 
preuve  de  carence  caractérisée,  ou  s’est  rendue 
coupable  de  tout  autre  manquement  grave  à ses 
obligations. 

TITRE  VI 

Exploitants  de  spectacles  cinématographiques 
Article  16.  — L'autorisation  d’exercice  de  la  pro- 
fession délivrée  aux  organisateurs  de  toutes  pro- 
jections cinématographiques  peut  être  permanente 
ou  limitée  à une  durée  déterminée. 

Article  17.  — En  sus  des  prescriptions  spéciales 
édictées  aux  articles  21  à 24  de  la  présente  déci- 
sion, la  délivrance  de  l’autorisation  est  soumise 
aux  conditions  suivantes  ; 
a)  La  salle  pour  laquelle  est  demandée  l’autori- 


dant  trois  années,  ou  a terminé  le  cycle  régulier 
des  études. 

Art.  6.  — Les  épreuves  portent  sur  le  programme 
annexé  au  présent  arrêté.  Les  sujets  sont  arrêtés 
par  le  Président  du  Jury. 

Art.  7.  — Sont  déclarés  admissibles  les  candi- 
dats qui  pour  l’ensemble  des  épreuves  auront 
obtenu  un  total  de  200  points  sans  note  particulière 
antérieure  à la  note  éliminatoire  fixée  pour  chaque 
épreuve  par  le  règlement  de  l’examen. 

La  mention  « Bien  » est  accordée  aux  candidats 
ayant  obtenu  une  moyenne  égale  au  14/20,  la  men- 
tion « Très  Bien  » aux  candidats  ayant  obtenu  une 
moyenne  au  moins  égale  à 16/20. 

Le  Jury  dresse  par  ordre  de  mérite  la  liste  des 
candidats. 

Art.  8.  — Il  est  établi  un  procès-verbal  de  l’exa- 
ment  comportant  un  tableau  des  notes  obtenues 
par  les  candidats.  Les  procès-verbaux  sont  trans- 
mis au  Recteur  de  l’Académie  (Inspection  Prin- 
cipale de  l’Enseignement  Technique)  par  l’inter- 
médiaire du  Préfet. 

Art.  9.  — Les  diplômes  du  certificat  d'aptitude 
professionnelle  de  « projectionniste  de  spectacles 
cinématographiques  » sont  signés  par  le  Préfet  du 
département  et  le  Président  du  Jury.  Ils  sont  déli- 
vrés gratuitement. 

Art.  10.  — Pendant  une  période  transitoire  de 
deux  années,  les  personnes  occunées  dans  la  pro- 
fession depuis  au  moins  dix  années  pourront,  sur 
leur  demande  et  après  décision  du  Jury  d'examen, 
être  dispensées  des  épreuves  écrites.  Le  certificat 
d’aptitude  professionnelle  de  projectionniste  sera 
délivré  aux  candidats  de  cette  catégorie  ayant 
obtenu  pour  l’ensemble  des  épreuves  un  total  de 
150  points. 

Art.  11.  — Le  Directeur  de  l’Enseignement  Tech- 
nique, les  Recteurs  d’Académie,  les  Préfets  sont 
chargés,  chacun  en  ce  qui  le  concerne,  de  1 ap- 
plication du  présent  arrêté 

Fait  à Paris,  le  6 juillet  1948. 

Le  Sous-Secrétaire  d’Etat 
à l’Enseignement  Technique, 
Signé  : A.  Morice. 


sation,  doit  avoir  reçu  un  certificat  de  conformité 
de  l'autorité  changée  d’appliquer  la  législation  sur 
la  protection  contre  l’incendie  des  locaux  recevant 
du  public; 

b)  La  construction  d’une  salle  de  cinéma  ou  la 
transformation  d’un  local  quelconque  en  local  à 
usage  cinématographique  est  soumise  à l’obtention 
préalable  d’une  autorisation  délivrée  par  le  Centre 
National  de  la  Cinématographie  et  par  les  Services 
de  la  Reconstruction  et  de  l’Urbanisme; 

c)  Le  requérant,  s'il  n’est  pas  propriétaire  de  la 
salle  dans  laquelle  il  compte  exercer  son  activité, 
doit  être  titulaire  d’un  bail  commercial  ou  d’un 
engagement  en  tenant  lieu; 

d)  L’entreprise  de  projection  doit  être  installée 
en  poste  fixe  si  les  appareils  utilisés  sont  du  for- 
mat standard. 

Article  18.  — L’autorisation  d’exercice  de  la  pro- 
fession est  déln  rée  par  le  Directeur  général  du 
Centre  National  de  la  Cinématographie  qui  peut 
prendre  l’avis  de  commissions  régionales  d’études 
siégeant  à Paris,  Lyon,  Marseille,  Bordeaux,  Lille, 
Strasbourg,  et  de  sous-commissions  siégeant  à 
Toulouse,  Rennes  et  Nancy. 

Article  19.  — Les  commissions  régionales  et  les 
sous-eommissions  chargées  de  donner  leur  avis  sur 
les  demandes  d’autorisation  sont  composées  com- 
me suit  ; 

— Trois  représentants  de  l’exploitation  : deux 
« standard  » et  un  « substandard  »; 

— Trois  représentants  de  la  distribution  : deux 
« standard  ? et  un  « substandard  »; 

— Trois  représentants  des  salariée  des  branches 
considérées. 

Ceux-ci  sont  désignés  par  les  organisations  syn- 
dicales les  plus  représentatives  et  siègent  sous  la 
présidence  du  délégué  du  Directeur  général  du 
Centre  National  de  la  Cinématographie  ou  de  son 
représentant. 

Article  20.  — Le  Directeur  général  du  Centre 
National  de  la  Cinématographie  peut  déférer  les 
avis  qu'il  a demandés  aux  commissions  régio- 
nales à une  commission  supérieure  nationale  com- 
posée d’un  représentant  des  producteurs,  d’un 
représentant  des  industries  techniques,  de  deux 
représentants  de  l’exploitation  (standard  et  substan- 
dard), de  deux  représentants  de  la  distribution 
(standard  et  substandard)  et  de  six  représentants 
des  salariés  des  branches  considérées  désignés  par 
le  Conseil  Paritaire  institué  auprès  du  Centre  par 
l’article  4 de  la  loi  du  25  octobre  1946. 

La  commission  supérieure  nationale  est  présidée 
par  le  Directeur  général  du  Centre  ou  par  son 
représentant. 

Article  21.  — En  cas  de  demandes  concurrentes, 
il  sera  tenu  compte  de  la  compétence  et  de  l’ho- 
norabilité des  requérants. 

Priorité  est  accordée  aux  entreprises  qui  exploi- 
tent commercialement. 

Article  22.  — La  transformation  d’une  entre- 
prise de  projection  en  format  substandard  en  entre- 
prise en  format  standard  peut  être  effectuée  sur 
simple  demande  adressée  au  Centre  National  de 
la  Cinématographie  sous  réserve  que  l’intéressé 
ait  exécuté  les  contrats  passés  avec  le  distributeur. 

Article  23.  — Lorsqu'une  demande  est  présentée 
pour  la  création  d’une  entreprise  en  poste  fixe 
dans  une  localité  non  saturée  où  exerce  un  tour- 
neur, un  délai  de  trois  mois  est  accordé  à ce  der- 
nier pour  transformer  son  installation  en  poste  fixe. 
Passé  ce  délai,  il  n’est  plus  fait  obstacle  à la 
demande. 

Article  24.  — En  cas  d’interruption  de  l’activité 
de  l’entreprise  de  projection  cinématographique 
prolongée  au-delà  de  trois  mois,  il  peut  être  pro- 
cédé au  retrait  de  l’autorisation  sauf  justification 
pour  cas  de  force  majeure. 

Article  25.  — Après  avis  de  la  commission  régio- 
nale intéressée  01  de  la  Commission  Supérieure 
Nationale,  le  Directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie  peut  prononcer  le  retrait 
de  l’autorisation  d'exercice  de  la  profession  en  cas 
de  faute  grave  et  notamment  lorsque  l’exploitant 
a manqué  à ses  obligations  professionnelles. 

Fait  à Paris,  le  12  juillet  1948,  le  Conseil  Pari- 
taire entendu. 

Signé  : Fourré-Cormeray. 

N.-b.  — Les  a’ticles  13  à 17  du  texte  promulgué 
I le  2 mars’  1948  sont  désormais  numérotés  26  à 30. 


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5 


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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LES  DISTRIBUTEURS  INDÉPENDANTS 

DE  LA  RÉGION  LYONNAISE 

CONTRE  LES  PROJETS  GËRAUD-JOUVE 


Les  Distributeurs  Indépendants  de  la  Région 
Lyonnaise,  réunis  en  Assemblée  générale  protes- 
tent énergiquement  : 

1°  Contre  les  termes  de  l’interview  accordée 
par  M.  Lelong,  Président  de  la  Fédération  Natio- 
nale des  Distributeurs  au  journal  Opéra  et  pu- 
bliée dans  le  numéro  du  16  juin  1948  de  cet 
hebdomadaire,  interview  au  cours  de  laquelle, 
faisant  preuve  d’une  partialité  incompatible  avec 
sa  fonction,  il  a pris,  dans  des  termes  inadmis- 
sibles, position  contre  les  sociétés  de  distribu- 
tion indépendantes; 

2°  Contre  le  projet  de  loi  apporté  par  M.  Gé- 
raud-Jouve  préconisant  : 

a)  Une  augmentation  de  5 à 10  francs  du 
'prix  des  places  qui,  dans  les  circonstances  éco- 
nomiques actuelles,  aurait  pour  conséquences  iné- 
luctables une  diminution  du  nombre  des  entrées 
Sans  les  salles,  partant  une  réduction  impor- 
tante du  rendement  des  films,  dont  seuls  les 
listributeurs  subiraient  les  conséquences; 

b)  Une  taxe  dite  « à la  sortie  des  films  » 
lui,  si  elle  devait  être  appliquée,  détruirait 
'équilibre  des  sociétés  de  distribution  indépen- 
lantes  qui,  dans  la  plupart  des  cas,  affectent 
iu  paiement  des  « à-valoir  » exigés  par  les 
producteurs  français,  les  rendements  qu’elles 
jbtiennent  avec  les  films  étrangers; 


LA  FÉDÉRATION  des 
SE  FÉLICITE  DE  LA 

La  Fédération  des  Cinémas  (français  commu- 
lique  : 

L'exploitation  tout  entière  connaît  de  longue  date 
es  efforts  faits  par  notre  Fédération,  ainsi  d’ail- 
eurs  que  par  toutes  les  branches  de  l’industrie, 
mies  au  sein  de  notre  Confédération,  pour  obtenir 
les  Pouvoirs  Publics  qu’ils  libèrent  l’industrie 
inématographique  des  contraintes  qui  lui  sont  en- 
ore  imposées  par  le  Centre  National  de  la  Ciné- 
natographie. 

Nous  avons  eu  la  satisfaction,  au  cours  de  la 
éance  de  l’Assemblée  nationale  du  18  juillet  1048, 
le  constater  que  les  appels  de  la  profession  avaient 
té  enfin  entendus. 

En  effet,  au  cours  du  débat  rapide  qui  s’est 
astitué,  lors  du  vote  de  la  subvention  au  Centre 
lational  (51.894.000  fr.,  pris  dans  la  poche  du  contri- 
uable,  sans  compter,  bien  entendu,  nos  cotisa- 
ions!),  M.  le  Ministre  de  l’Industrie  et  du  Com- 
rerce,  sur  l’intervention  de  M.  Buron,  a été 
mené  à faire  les  déclarations  suivantes  : 

« —Je  ne  peux  pas  procéder  hâtivement  à la 
éforme  du  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
lais  il  est  bien  évident  que  la  réforme  de  cette 
istitution  s’impose. 

1 « Peut-être  même  doit-on  envisager  la  transfor- 
mation de  ce  Centre  en  une  simple  direction,  en 
lissant  toutefois  à cette  direction  les  pouvoirs  né- 
essaires  pour  permettre  à l’Etat  d’aider  et  de 
ommander  cette  industrie  encore  toute  neuve,  qui 
- meut  dans  un  domaine  extrêmement  complexe 
t qui  est  la  proie  d'une  concurrence  étrangère 
xtrêmement  difficile  à contrebalancer  ou  à vaincre. 

« Donc,  la  réforme  du  Centre,  ou  même  sa  trans- 
ormation  en  simple  service  administratif  est,  à 
heure  actuelle,  à l’étude.  » 

Il  faut  voir,  là,  le  résultat  d’une  politique  de 
on  sens  et  de  sagesse  active  de  la  Fédération 
fationale  des  Cinémas  Français  qui,  s’abstenant 
je  toute  manifestation  spectaculaire  et  inutile,  a 
ontinué  et  n’en  mène  pas  moins,  auprès  des  Pou- 
oirs  Publics,  une  action  constante  qui  lui  a per- 
fis,  par  des  arguments  de  simple  bon  sens,  de 
émontrer  l’inutilité  et  l’inefficacité  du  Centre 


c)  La  distribution  sur  une  base  cooperative 
renforcée  par  un  organisme  directeur  qui  serait, 
en  réalité,  un  acheminement  vers  la  nationali- 
sation du  Cinéma  français. 

Les  Distributeurs  Indépendants  de  la  Région 
Lyonnaise  s’étonnent  que  ces  projets  de  loi 
n’aient  pas  fait  l’objet  d’une  étude  approfondie 
par  la  Qommission  nommée  d’ailleurs  beau- 
coup trop  tardivement  pour  l’examiner. 

Ils  se  déclarent  opposés  au  projet  de  loi  n° 
4010  dans  la  forme  actuelle  et  sont  prêts  à envi- 
sager tout  projet  de  loi  ayant  pour  objet  la 
répression  de  la  fraude,  quelque  soit  la  branche 
de  la  profession. 

Us  décident  de  présenter  un  contre-projet 
intitulé  « projet  d’aide  aux  films  français  et  à 
l’exploitation  cinématographique  » et  demandent 
qu’il  soit  étudié  par  une  nouvelle  Commission 
au  sein  de  laquelle  ils  désirent  être  effectivement 
représentés  : 

Fait  à Lyon,  le  16  juillet  1948. 

Suivent  les  signatures  des  maisons  suivantes  : 
S.E.L.B.-Films,  Sélectâ-Films,  Empire-Films, 
Lyon-Lille-Distribution,  Distribution  Lyonnai- 
se de  Films,  Jean  Sirand  et  C",  Rhône-Films, 
C.O.C.,  Lyon-Cinéma,  Sonoris,  A.  Salomon  et 
C",  Cinélion,  National-Films-Location,  Exclu- 
sif-Ciné-Films,  Lug-Films,  Cyrnos-Films,  Do- 
drumez-Films,  V.G.  Loye. 


CINEMAS  FRANÇAIS 
RÉFORME  DU  C.N.C. 

National,  et  d’en  persuader  enfin  le  Ministre  de 
l’Industrie  et  du  Commerce  lui-même. 

Nous  sommes  heureux,  au  moment  même  où  le 
Gouvernement,  sur  divers  plans,  se  penche  sur 
les  destinées  du  Cinéma  français,  de  constater  que 
ceux  qui  ont  la  charge  de  l’industrie,  semblent  en 
comprendre  aussi  bien  les  intérêts  permanents. 

A l’heure  où  nous  écrivons  ces  lignes,  la  crise 
ministérielle  n'est  pas  encore  résolue,  mais  nous 
formulons,  ici,  fermement,  le  souhait  que  ceux 
qui  seront  amenés  éventuellement  à prendre  en 
charge  les  destinées  de  l’industrie  cinématographi- 
que, à supposer  qu’ils  doivent  être  changés,  ce 
que  nous  regretterions,  reprennent  pour  leur 
compte,  les  déclarations  qui  ont  été  accueillies 
avec  la  plus  vive  satisfaction  par  le  Cinéma  fran- 
çais tout  entier. 

Nous  nous  félicitons,  en  tout  état  de  cause,  d'une 
pareille  profession  de  foi,  la  première  qu’il  nous 
ait  été  donné  de  connaître  en  ce  sens,  après  la 
Libération,  nouvelle  preuve  de  l’efficacité  de  la 
politique  Fédérale  dans  la  défense  des  intérêts 
vitaux  de  notre  profession. 


LITIGES 


(Personnel  de  salles  et  Cadres  administratifs) 

MM.  les  Ressortissants  de  l’industrie  cinéma- 
tographique sont  priés  de  noter  que  la  Commis- 
sion Paritaire  des  Litiges  siégeant  soit  en  vertu 
de  la  Convention  Collective  d’avril  1937,  soit 
en  vertu  de  celle  des  Cadres  administratifs  si- 
gnée en  1946,  ajournera  ses  travaux  pendant  la 
durée  du  mois  d’août. 

Les  demandes  de  comparution  peuvent  tou- 
jours être  transmises  au  Centre  National  de  la 
Ciinématographie,  Services  Sociaux,  1,  avenue 
Hoche,  chargés  du  Secrétariat,  mais  les  affaires 
ne  seront  examinées  qu’à  partir  du  mois  de 
septembre,  les  parties  étant  convoquées,  comme 
à l’habitude,  une  semaine  à l’avance. 


Propos  en  marge... 

...  d’une  superproduction 
internationale 
de  P.  ALBERT  (R.A.C.) 
de  P.  de  PERREGAUX  (R.I.C.) 

Jean-Louis  Barrault  - Bernard  Blier 
Hélène  Perdrière  - Louis  Seigner 

dans  un  film  de 
CHRISTIAN-JAQUE 

D’HOMME  A HOMMES 

Distribution  et  vente  pour  le  monde  entier  : 

RÉALISATIONS  D’ART  CINÉMATOGRAPHIQUE 


(R.  A.  C.) 


Depuis  longtemps  retiré  en  SUISSE 
dans  un  hôpital  pour  vieillards, 
Henri  DUNANT  (Jean-Louis  BAR- 
RAULT), reçoit  un  jour  une  nou- 
velle importante...  et  tellement 
imprévue  : l’Académie  de  STOCK- 
HOLM, en  reconnaissance  de  cet 
immense  dévouement  qui  lui  a 
permis  de  créer  la  Croix-Rouge, 
vient  de  lui  attribuer  le  Prix  Nobel 
de  la  Paix,  décerné  pour  la  pre- 
mière fois. 

Un  instant  silencieux,  DUNANT, 
soudain  ne  peut  plus  dominer  son 
émotion.  Il  veut  se  servir,  mais  il 
est  si  bouleversé  et  il  tremble  telle- 
ment, que  l’infirmière  présente  lui 
prend  la  théière  des  n ains  pour 
emplir  sa  tasse.  Et  c’est  alors  qu’elle 
s’aperçoit  que  des  larmes  roulent 
sur  le  visage  du  vieil  homme... 


DISIRI BUTION 


Nous  verrons  prochainement  à Paris  ANGOISSE 
DANS  LA  NUIT  dont  Paul  Kelly,  De  Forest 
Kelley,  Ann  Doran  et  Kay  Scott  sont  les  principaux 
interprètes. 

(Cliché  Paramount.) 


CO-PRODUCTION  FRANCO-AMERICAINE 

Le  jeune  producteur-réalisateur  américain 
indépendant,  Irving  Allen  est  à Paris. 

Pendant  quinze  ans,  Irving  Allen  travailla 
pour  Universal  et  pour  Paramount.  Il  fit  aussi 
des  longs  métrages  pour  RKO  et  des  documen- 
taires pour  Warner  Bros.  Ses  films  les  plus 
récents  sont  Avalanche,  pour  Eagle-Lion-Hol- 
lywood,  avec  Bruce  Cabott;  Haute  Lutte,  qu’il 
tourna  en  Suisse  pour  Monogram,  avec  Anna 
Lee  — ce  film  sortira  le  mois  prochain  à Paris  — 
et  Climbing  the  Matterhorn,  pour  Allied  Artist. 
Ce  documentaire  en  Anscocolor  a obtenu  un 
Oscar  pour  1947. 

En  1948,  Irving  Allen  a produit  et  réalisé 
Seize  Brasses  de  Fond,  le  premier  grand  film 
en  Anscocolor,  entièrement  tourné  en  extérieurs, 
en  Floride.  Ce  film  est  interprété  par  Lon  Cha- 
ney  Jr.  et  une  ravissante  jeune  fille,  Tanis 
Chandler,  petite  française  qui  gagna  à Holly- 
wood ses  galons  de  vedette. 

Tanis  Chandler  est  également  à Paris.  Elle 
fut  présentée  à la  presse,  ainsi  qu’Irving  Allen, 
lors  d’une  intime  réception  à l’Hôtel  Prince  de 
Galles,  organisée  par  notre  ami  Chambord  pour 
A.I.C. 

Irving  Allen  compte  réaliser  le  mois  prochain 
à Paris  — extérieurs'  et  studios  — une  nouvelle 
version  de  La  Tête  d’un  Homme,  d’après  le 
célèbre  roman  de  Georges  Simenon,  avec  Peter 
Lorre,  Franchot  Tone,  Charles  Laughton  et  Jane 
Wallice. 

La  Tête  d’un  Homme  sera  financé  dans  une 
proportion  de  85  % par  des  capitaux  américains, 
mais  l’équipe  technique  sera  française.  Ce  film 
sera  tourné  en  Anscocolor. 

4 

UN  TRÈS  BEAU  SCÉNARIO  DE 
«L’AIGLE  A DEUX  TÊTES” 

La  Société  des  Films  Sirius  vient  de  faire  édi- 
ter, par  les  Editions  Cinégraphiques  et  Artisti- 
ques, une  très  belle  plaquette-scénario  du  film 
de  Jean  Cocteau  L’Aigle  à deux  Têtes,  qui  re- 
présentera la  production  française  à la  Biennale 
de  Venise  1948. 

Cette  plaquette,  tirée  à 1.000  exemplaires  nu- 
mérotés a été  réalisée  sur  une  maquette  de 
Verbiest,  sous  la  direction  de  notre  amie  Marie- 
Eve  Girard,  chef  de  publicité  des  Films  Sirius. 


KATHARINE  HEPBURN 
ET  CLARK  GABLE  A PARIS 

Le  mardi  20  juillet,  la  Société  Métro-Gold- 
wyn-Mayer  donnait,  dans  les  salons  de  l’Hôtel 
George-V,  une  réception  en  l’honneur  des  deux 
célèbres  vedettes  américaines  : Katharine  Hep- 
burn  et  Clark  Gable. 

De  nombreuses  personnalités  cinématogra- 
phiques étaient  présentes  à ce  cocktail  où  ce- 
pendant on  parla  surtout  des  projets  de  théâtre 
de  Katharine  Hepburn  dont  un  film  inédit  en 
France,  La  Flamme  Sacrée,  sortira  bientôt  à 
Paris. 


TRIBUNE  LIBRE 

LA  PROFESSION  DOIT 
S’ORGANISER  SANS 
L’INTERVENTION 
DE  L’iTAT 

Nous  recevons  de  M.  Max  Rouhier,  représen- 
tant indépendant,  l’article  suivant  : 

Nous  avons  vu  que  les  projets  Géraud-Jouve, 
passant  en  deuxième  lecture  à la  Commission 
de  la  Presse  de  l’Assemblée  Nationale,  ont  été 
adoptés  dans  leur  ensemble  avec  les  modifica- 
tions suivantes  : 

1°  Un  seul  fond  d’aide  temporaire  à l’industrie 
cinématographique  groupant  l’aide  à la  produc- 
tion et  l’aide  à l'exploitation; 

2°  La  taxe  de  sortie  de  film  perçue  à la  dis- 
tribution tant  sur  les  films  français  que  sur  les 
films  étrangers  n’est  applicable  que  pour  une 
durée  de  trois  ans  au  lieu  de  dix  ans; 

3°  La  taxe  additionnelle  au  prix  des  places 
ne  sera  perçue  dans  l’exploitation  qu’à  partir 
du  1er  octobre  1948. 

M.  Géraud-Jouve  a bien  voulu  recevoir  à la 
Chambre  des  Députés  une  délégation  des  Dis- 
tributeurs Français  Indépendants  venus  expo- 
ser leurs  doléances  et  lui  remettre  une  motion 
de  protestation  adoptée  par  35  distributeurs 
indépendants. 

Nous  avions  espéré  que  M.  Géraud-Jouve  se 
rendrait  à l’évidence  que  ses  projets  ne  donnent 
satisfaction  à personne  et  qu’il  était  de  son 
intérêt  de  les  abandonner  définitivement.  Nous 
savons,  à présent,  qu’il  n’en  est  rien  et  que 
l’Assemblée  Nationale  va  être  amenée  à se 
prononcer  très  prochainement. 

L’Exploitation  et  la  Distribution  paraissent 
réaliser  actuellement  l’unanimité  pour  le  rejet 
pur  et  simple  des  deux  premiers  projets  de  loi. 

Pour  le  troisième  ayant  trait  aux  sanctions, 
à la  répression  des  fraudes  et  à la  mise  sous 
séquestre  qui  nous  paraissent  d’une  gravité  ex- 
ceptionnelle, nous  les  commenterons  prochai- 
nement. 

Quelles  vont  être  devant  notre  attitude,  les 
réactions  des  Producteurs  et  de  la  Confédéra- 
tion qui  sont  à l’origine  de  ces  projets? 

Nous  osons  croire  en  l’esprit  de  compréhen- 
sion de  certains  producteurs,  qui  ont  donné 
maintes  fois  la  preuve  de  leurs  capacités  en  réa- 
lisant d’excellents  films  sans  le  concours  du 
Crédit  National. 

Mais,  à côté  de  ceux-là  qui  méritent  toute 
notre  confiance,  il  y a le  groupe  des  turbulents. 

Nous  nous  dressons,  exploitants  et  distribu- 
teurs, contre  une  politique  de  facilité  qui  est 
inadmissible  dans  une  période  de  crise  économi- 
que comme  celle  que  nous  traversons.  Je  pré- 
cise bien  qu’il  n’est  pas  dans  nos  intentions  de 
favoriser  davantage  le  film  étranger  que  le  film 
français  que  nous  jugeons  indispensable  à la 
propagande  de  la  pensée  française.  Mais  nous 
estimons  que  la  production  doit  s’organiser,  se 
discipliner,  choisir  ses  sujets,  réduire  le  prix 
de  ses  devis,  en  bref,  pratiquer  une  politique 
d’économie  et  d’équilibre  qui  sont  à la  base 
de  toutes  les  affaires  industrielles  et  commer- 
ciales. Alors  elle  pourra  faire  appel  à la  soli- 
darité de  l'exploitation  et  de  la  distribution. 
Nous  souhaitons  qu’une  fois  ce  résultat  acquis 
la  profession  puisse  s’organiser  sans  l’interven- 
tion de  l’Etat.  — Max  Rouhier. 

LES  FILMS  FRANÇAIS  AUX  U.  S.  fl. 

L’article  de  notre  correspondant  à Hollywood, 
Robert  Florey,  a donné  l’occasion  à Vog-Film 
de  préciser  que  pour  les  films  qu’elle  distribue 
aux  U. S. A.  et  plus  particulièrement  à New 
York,  elle  ne  manque  pas  de  mettre  en  relief 
les  noms  des  metteurs  en  scène. 

Cependant,  aux  Etats-Unis  comme  dans  les 
autres  pays,  les  exploitants  organisent  leur  pu- 
blicité comme  ils  le  jugent  bon. 


Le  producteur 
DARRYL  F.  ZANUCK 
est  pour  une 
propagande  nuancée 

Parlant  à la  suite  d’un  déjeuner  donné  en 
son  honneur  à l’American  Club  de  Paris,  M.  Dar- 
ryl  F.  Zanuck,  Vice-Président  de  la  20th  Cen- 
tury-Fox,  a fait  un  intéressant  exposé  sur  le 
rôle  du  cinéma.  Précisant  d’abord  qu’il  ne  par- 
lait qu’en  son  nom,  M.  Darryl  F.  Zanuck  a dit  : 

« Aujourd'hui,  où  que  j’aille,  dans  n’importe 
quelle  partie  du  monde,  je  reçois  en  pleine  fi- 


M.  Darryl  F.  Zanuck  ayant  à ses  côtés  MM.  Calef 
et  Piperno. 

(Cliché  Fox.) 


gure  des  questions  comme  celle-ci  : Pourquoi 
ne  faites-vous  pas  davantage  de  films  d’un  niveau 
plus  élevé?  Le  monde  veut  connaître  le  ^rai 
visage  de  l’Amérique  et  il  y a une  grande 
œuvre  à faire  dans  ce  sens. 

« Nous  ne  sommes  pas  des  diplomates.  Nous 
avons  débuté  dans  ce  métier  en  faisant  du  spec- 
tacle. Maintenant  on  veut  faire  de  nous  des  di- 
plomates. Mais  on  oublie  que  très  peu  de  gens 
vont  au  cinéma  pour  s’instruire.  La  majorité 
s’y  rend  pour  se  distraire.  C’est  pourquoi  notre 
but  principal  est  de  distraire. 

« J’ai  fait,  vers  la  fin  de  la  guerre,  un  film 
que  je  pensais  devoir  être  excellent  et  utile. 
J’ai  pensé  que  je  pouvais  faire  un  film  qui  mon- 
trerait comment  la  première  Société  des  Na- 
tions avait  été  tuée  dès  sa  naissance  par  notre 
impuissance  à comprendre  notre  rôle  en  Eu- 
rope. Et  c’est  ainsi  que  j’ai  fait  Wilson.  J’ai 
essayé  de  faire  un  film  attractif  afin  qu’il  ne 
s'adresse  pas  seulement  à une  certaine  partie  du 
public,  mais  qu’il  intéressât  tout  le  monde.  Le 
film  a eu  un  grand  succès  dans  les  grandes 
villes.  Partout  ailleurs,  cela  a été  un  échec 
total.  Résultat  : une  perte  de  2.200.000  dollars. 
La  moitié  du  monde  n’a  pas  vu  le  film.  En 
France,  aucun  directeur  de  salle  n’a  accepté  de 
le  programmer.  Voilà  ce  qu’il  est  advenu  d’un 
film  pour  montrer  que  l’Amérique  ne  recom- 
mencerait pas  les  erreurs  de  1919,  erreurs  qu’el- 
le reconnaissait. 

« Le  public  va  au  cinéma  pour  se  détendre. 
Si  nous  sommes  assez  intelligents,  nous  pou- 
vons « vendre  » n’importe  quoi  de  la  démo- 
cratie, de  la  liberté,  etc.  Mais  nous  ne  pouvons 
pas  le  faire  sous  une  forme  de  propagande  bru- 
tale : nous  n’arriverions  à rien  d’autre  qu’à 
dégoûter  le  public. 

« Je  pense  que  les  producteurs  américains  • 
sont  conscients  de  leurs  responsabilités.  Je  ne 
pense  pas  que  nous  ayons  toujours  rempli  nos  • 
devoirs.  Pour  être  franc,  je  ne  pense  pas  non 
plus  que  dans  l’avenir,  nous  les  remplissions 
toujours.  Nous  avons  commis  des  erreurs  et  nous 
en  commettrons  encore.  Mais  je  pense  que  tant 
que  nous  penserons  « américain  »,  le  résultat 
final  et  général  sera  bénéficiaire.  » 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 


21  FILMS  EN  COURS 

3=  SEMAINE 

TOUS  LES  DEUX  (Ext.  Paris). 
Prod.  : Célia-Films. 

Réal.  : L.  Cuny. 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 

MAS  (Eclair,  Epinay). 

Prod.  : Latino-Consortium-Ci- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 

4»  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

LA  BELLE  MEUNIERE  (ext.  La 
Colle). 

Prod.  : Sté  du  Film  La  Belle 
Meunière. 

Réal.  : M.  Pagnol. 

5"  SEMAINE 

LES  AMANTS  UE  VERONE 
( Billancourt), 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

LE  CRIME  DES  JUSTES  (Val- 
leraugue). 

Prod.  : Les  Gémaux. 

Réal.  : J.  Gehret. 

LES  HOMMES  DU  FEU  (Cha- 
teaufort). 

Prod.  : Sirius. 

Réal.  : M.  de  Canonge. 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 
(Francœur). 

Prod.  : Films  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

VIRE-VENT  (Nice). 

Prod.  : Francinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Faurez. 

SERGYL  ET  LE  DICTATEUR 
(Franstudios,  Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

6"  SEMAINE 

DOCTEUR  LAENNEC  (Billan- 
court). 

Prod.  : Films  M.  Cloche. 

Réal.  : M.  Cloche. 

LE  SEDUCTEUR  INGENU  (Bou- 
logne). 

Prod.  : Simoun-Film. 

Réal.  : J.  de  Marguentt. 

CINQ  TULIPES  ROUGES  (Billan- 
court). 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : J.  Stelli. 

T SEMAINE 

TO-LA-ROMANCE  (ext.  Paris). 
Prod.  : Sirius. 

Réal.  : G.  Grangier. 

8'  SEMAINE 
FANDANGO  (Nice). 

Prod.  : Films  Gloria-Olympia. 
Réal.  : E.-E.  Reinert. 

LE  POINT  DU  JOUR  (Joinville  i. 
Prod.  : Ciné-France. 

Réal.  : L.  Daquin. 

9»  SEMAINE 
DU  GUESCLIN  (Dinan) 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

LE  SIGNAL  ROUGE  (Vienne). 
Prod.  : Pen-Film. 

Réal.  : E.  Neubach. 

10“  SEMAINE 

UNE  FEMME  PAR  JOUR  (St-Mau- 
rice). 

Prod.  : Hoche  Productions. 

Réal.  : J.  Boyer 

15“  SEMAINE 
MANON  (Joinville). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H.-G.  Clouzot. 

29»  SEMAINE 
LES  CASSE-PIEDS. 

Prod.  : Cinéphonic. 

Réal.  : J.  Dréville. 


Lajarrige,  Maurice  Favières,  François  Patrice 
et  Suzy  Carrier  sont  les 


a 


TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE” 


de  Maurice  Labro 


Maurice  Labro  qui,  avec  Les  Gos- 
ses mènent  l’enquête,  avait  décrit  des 
réactions  enfantines  a retrouvé  avec 
Trois  Garçons,  une  Fille  des  enfants, 
mais  des  grands  cette  fois.  En  l’occu- 
rence, Suzy  Carrier,  Lajarrige,  Mau- 
rice Favières  et,  malgré  tout,  Fran- 
çois Patrice  de  nouveau.  L’auteur  est 
d’ailleurs  un  spécialiste  de  cet  âge 
dit  ingrat,  c'est  le  père  des  J 3,  Ro- 
ger Ferdinand. 

Aux  studios  François-ler  où  se 
réalise  cette  production  F. A. O.,  Mau- 
rice Labro  tourne  actuellement  dans 
un  décor  de  Nègre  et  Carré  repré- 
sentant un  bureau  sévère  et  riche 
d’homme  d’affaires  important.  Après 
que  le  réalisateur  eut  placé  ses  ac- 
teurs, sa  caméra,  réglé  les  mouve- 
ments des  uns  et  des  autres,  le  chef- 
opérateur  Riccioni  entre  en  scène  et, 
avec  minutie,  fait  régler  les  éclai- 
rages. 

La  scène  qui  se  déroule  d’abord 
entre  Jean  Marchât  et  François  Pa- 
trice est  rendue  amusante  par  l’ar- 
rivée impromptue  et  burlesque  de 
Lajarrige.  Car  le  film,  qui  déve- 


“ LES  DIEUX  DU  DIMANCHE  ” 
en  extérieurs 

Malgré  l’inclémence  du  temps,  Lu- 
cien Viard,  le  producteur,  et  René 
Lucot,  le  metteur  en  scène  du  film 
Les  Dieux  du  Dimanche  ont  pu  réa- 


Claire  Mafféi  et  Marc  Cassot 
interprètent 

LES  DIEUX  DU  DIMANCHE. 
(Prod.  Bervia-Films.  Dist.  Fernand 
Rivers.) 


User  les  importants  extérieurs  pré- 
vus. Us  ont  tourné  à La  Neuville-en- 
Hez,  dans  l’Oise,  les  scènes  d’une  fête 
foraine  à l’occasion  du  14  Juillet,  et 
sont  actuellement  à Paris,  où  ils  réa- 
lisent des  extérieurs  avenue  Daumes- 
nil,  gare  de  l’Est,  rue  Jacob,  etc.  Ce 
sont  des  scènes  importantes  interpré- 
tées Rar  Claire  Mafféi  et  Marc  Cassot. 

On  sait  que  Les  Dieux  du  Dimanche 
est  l’histoire  simple  et  pathétique 
d’un  homme,  de  sa  passion  du  sport 
et  de  l’amour  qui  le  sauvera  lors- 
qu’il ne  sera  plus  l’idole  du  public... 


loppe  un  problème  très  sérieux,  est 
en  vérité  une  comédie  très  gaie. 

Les  extérieurs  auront  'lieu  dans  la 
région  parisienne  et  seront  très  courts 


Suzy  Carrier,  Bernard  Lajarrige 
et  Maurice  Favières 
dans  TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE. 

(Cliché  F. A. O.) 


M.  Fred  d'Orengiani,  directeur  de 
production,  se  félicité  d’aiiieurs  de 
cette  heureuse  circonstance  car  il  est 
évident,  qu’avec  le  temps  désastreux 
qui  a sévi  longtemps,  les  exté- 
rieurs sont  impossibles  et  par  les  re- 
tards qu’ils  occasionnent  sont  une 
charge  très  lourde  pour  les  produc- 
teurs qui  n’ont  guère  besoin  de  ce 
supplément  de  difficultés. 

Jean  Houssaye. 


(« 


BUG-JARGAL” 


A l’occasion  du  centenaire  de  l’abo- 
lition de  1 esclavage,  sur  l’initiative 
de  MM.  o.e  Vaucorbeil,  Jacquin  et 
Saint-Marc,  et  avec  le  concours  des 
Sociétés  Comacico  et  Française  de 
Coopération  Cinématographique,  a 
ôté  constitué  un  Comité  d’Honneur 
destiné  à réunir  tous  les  éléments 
et  concours  officiels  français  et 
etrangers,  permettant  de  produire  un 
grand  fiim  d’après  le  roman  de  Vic- 
tor Hugo,  Bug-Jargal,  adapté  par 
André  Legrand. 

Cette  production,  en  couleurs,  sera 
réalisée  par  Max  de  Vaucorbeil,  et 
entièrement  tournée  en  extérieurs  en 
Haïti,  aux  Antilles  et  en  A. O. F., 
l'hiver  prochain. 

M.  Monnerville,  Président  du  Con- 
seil de  la  République,  a bien  voulu 
accepter  de  présider  ce  Comité  d’Hon- 
neur, auquel  de  nombreuses  autres 
personnalités  ont  adhéré,  notamment 
les  généraux  Bouscat,  Corniglion- 
Molinier  et  Chaban-Delmas,  Mme 
Georges  Bidault,  MM.  Huysman,  Jus- 
tin Godart,  Mayard,  Chargé  d’Affai- 
res  de  la  République  de  Tahiti  en 
Fiance,  Lamine-Gueye.  Député  du 
Sénégal,  Léon  Damas,  Député  de  la 
Guyanne,  Kaouza,  Conseiller  muni- 
cipal de  Paris,  le  Docteur  Bur,  Con- 
seiller de  la  République,  le  Prince 
Pierre  Murat,  Hubert  de  Rouvre, 
Verdet-Kléber,  Metzger,  Charles  Fas- 
quelle,  ainsi  que  les  personnalités 
haïtiennes  de  Paris,  les  parlemen- 
taires des  Antilles  et  de  l’Afrique 
Française. 


FICHE  TECHNIQUE 


TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE 
Titre  : TROIS  GARÇONS,  UNE 
PILLE. 

Prod.  : F. A. O. 

Dist.  : CINE-SELECTION. 

Réal.  : Maurice  Labro. 

Assistant-Real.  : Claude  Boissol. 
Auteurs  : Adapt.  de  Maurice  Labro, 
Boissol,  R. -P.  Dagan;  dial,  de  Ro- 
ger Ferdinand,  d’après  sa  pièce. 
Chef-Opérateur  : Riccioni. 

Opérateur  : Charley. 

Musique  : Maurice  Yvain. 

Décors  : Raymond  Nègre,  Carré. 
Assistant-Décorateur  : Gallaud. 
Dessinateur  : Sydney  Bettex. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  d’Orengiani. 
Montage  : Isnardon. 

Photographe  : Garimond. 

Script-Girl  : Nicole  Bernard. 

Régie  générale  : Boulais. 

Régie  adjoint  : Knabé. 

Régie  extérieurs  : Bar. 

Couturier  : Jacques  Heim. 

Maquilleur  : Mejinsky. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Raymond 
Gaugier. 

Assistant  du  Son  : Maurice  Dagon- 
neau. 

Enregistrement  : Charolais  Picot. 
Studios  : François-Ier. 

Extérieurs  : Région  parisienne. 
Commencé  le  : 21  juin  1948. 
Interprètes  : Gaby  Morlay,  Suzy 
Carrier,  Jean  Marchât,  Bernard 
Lajarrige,  François  Patrice,  Mau- 
rice Favières. 

Sujet  (genre)  : Comédie. 
Cadre-Epoque  : Intérieur  bourgeois. 
Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Le  bonheur 
d’une  famille  se  trouve  menacé  : le 
père  (J.  Marchât),  industriel  hono- 
rable, s’apprête  à quitter  son  foyer 
pour  suivre  une  maîtresse.  La  mère 
(G.  Morlay)  ignore  ce  qu'un  hasard 
révèle  à l’un  des  enfants.  Us  sont 
quatre  : l’aîné,  Gilbert  (M.  Faviè- 
res), 20  ans;  Michel  (Lajarrige),  dont 
le  sport  est  la  grande  préoccupation; 
Christine  (S.  Carrier),  17  ans,  déli- 
cieuse évaporée,  et  Bernard  (F.  Pa- 
trice) le  benjamin,  qui  veut  être 
peintre.  D’abord  bouleversés,  les 
jeunes  gens  écartent  le  drame. 


FILMS  EN  COURS  (suite) 

31»  SEMAINE 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (Billancourt). 

Prod.  ; U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin, 
D.  Bower. 

5 FILMS  TERMINÉS 

TABUSSE  (4-7-48). 

Prod.  : Les  Gémeaux. 

Réal.  : J.  Gehret. 

RETOURS  (2»  sketch  terminé). 
Prod.  : C.I.C.C.-Roitfeld. 

Real  . : J.  Dréville. 

D’HOMME  A HOMMES  (24-7-48). 
Prod.  : R.I.C. 

Réal.  : Christian- Jaque. 

TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE 
(2-8-48). 

Prod.  : F. A. O. 

Réal.  : M.  Labro. 

SCANDALE  (27-7-48). 

Prod.  : S. U. F. 

Réal.  : R.  Le  Hénaff. 

« FILM  COMMENCÉ 

LA  MAISON  AUX  SEPT  PE- 
CHES (François-I»»)  (2-8-48). 
Prod.  : Neptune. 

Réal.  : J.  Devaivre. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


^ ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS 


LA  PEINE  DU  TALION  (G.) 
(The  Man  from  Colorado) 
Drame  d action  (95  min.) 
Technicolor 
(V.O.-D.) 

COLUMBIA  FILMS 


Origine  : Américaine.  1947. 

Prod.  : Jules  Schermer-Columbia. 

Réal.  : Henry  Levin. 

Auteurs  : Scén.  de  Robert  D.  An- 
drews et  Ben  Maddow,  d'après  le 
texte  orig.  de  Bordon  Chase. 

Chef-Opérateur  : William  Snyder. 

Dir.  technicolor  : Natalie  Kaimus. 

Musique  : M.  W.  Stoloit. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
A.  Leslie  Thomas. 

Interprètes  : Glenn  Ford,  William 
Holden,  Ellen  Drew,  Kay  Collins, 
Edgar  Buchanan,  Jerome  Courtland, 
James  Millican. 

Présentation  corporative  (Paris)  : fi 
juillet  1948,  « Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Le  cadre  et 
l’ambiance  des  Westerns  servent  très 
bien  une  intrigue  lorsqu’elle  est  in- 
téressante. C’est  le  cas  ici  où  le  scé- 
nario, original  et  bien  construit,  a 
permis  à Henry  Levin  de  faire  un 
lilm  excellent.  Il  a employé  une  som- 
me importante  de  moyens  et  de  figu- 
ration pour  cette  production  qui  com- 
mence par  une  canonnade  et  finit  par 
un  incendie.  Du  très  bon  cinéma. 


SCENARIO.  — 1865,  la  guerre 
de  Sécession  se  termine.  Un  groupe 
encerclé  hisse  le  drapeau  blanc. 
Seul,  le  colonel  nordiste  Devereaux 
(G.  Ford)  a vu  ce  signal.  Mais  il  a 
pris  goût  aux  massacres  et  ordon- 
ne la  destruction  des  Sudistes.  Dé- 
mobilisés, Devereaux  et  son  ami 
Del  (W.  Holden)  sont  nommés  : 
le  premier  juge,  l’autre  shériff.  Ils 
sont  tous  deux  amoureux  de  Caro- 
linè  (E.  Drew)  et  c’est  Devereaux 
qu’elle  épouse.  Mais  la  Compagnie 
minière  a profité  de  leur  mobilisa- 
tion pour  déposséder  les  mineurs. 
Ceux-ci,  anciens  soldats  de  Deve- 
reaux, prennent  le  maquis.  Deve  ■ 
reaux,  qui  ne  pense  qu’à  la  force, 
prend  le  frère  d’un  hors-la-loi  et, 
bien  que  le  sachant  innocent,  le 
pend.  Del,  qui  jusqu’ici  tentait  de 
freiner  la  passion  de  Devereaux, 
démissionne  et  rejoint  les  révoltés. 
Complètement  désillusionnée,  Caro- 
line rejoint  Del.  Devereaux  les 
poursuit  et  fait  brûler  un  village. 
Il  périra  dans  l’incendie  qu’il  a 
allumé,  et  la  paix  reviendra  dans 
la  ville  et  dans  les  cœurs  de  Del 
et  Caroline. 


REALISATION.  — Le  scénario  et 
son  adaptation  sont  de  qualité.  Le 
côté  psychologique  du  film  est  in- 
corporé à ce  point  dans  l’action  que 
celle-ci  est  toujours  prédominante. 
La  présentation  du  personnage  cen- 
tral et  du  problème  qu’il  pose  est 
faite,  dès  les  premières  images,  avec 
le  minimum  de  dialogues,  dans  une 
séquence  animée  et  spectaculaire  : la 
tuerie  des  soldats  sudistes.  Cette  en- 
trée en  matière  n’est  pas  démentie 
par  la  suite  et  nombreuses  sont  les 
bagarres,  poursuites,  etc.  Le  techni- 
color est  employé  avec  le  maximum 
d’efficacité  surtout  dans  les  exté- 
rieurs qui  sont  nombreux. 


INTERPRETATION.  — Avec  cette 
création  d’un  personnage  sanguinaire 
à demi-fou  Glenn  Ford,  qui  possède 
une  forte  personnalité,  se  classe  au 
rang  des  meilleurs  acteurs  américains. 
William  Holden  est  un  bon  jeune 
premier  malheureusement  un  peu 
fade.  Ellen  Drew  possède  les  mêmes 
qualités  et  les  mêmes  défauts.  Edgar 
Buchanan  fait  un  effort  pour  se  re- 
nouveler. — J.  H. 


LE  SIGNE  DU  BELIER  (G.) 
(The  Sign  of  the  Ram) 
Drame  psychologique  (85  min.) 

(V.O.-D.) 

COLUMBIA  FILMS 


Origine  : Américaine,  1947. 

Prod.  : Irving  Cummings  Jr. -Columbia. 

Réal.  : John  Sturges. 

Auteurs  : Scén.  de  Charles  Bennett, 
d’après  le  roman  de  Margaret  Fer- 
guson. 

Chef-Opérateur  : Burnett  Guffey. 

Dir.  musical  : M.  W.  Stoloff. 

Musique  : Hans  J.  Salter. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
Sturges  Carne. 

Décors  : Wilbur  Menefee  et  Frank 
Tuttle. 

Interprètes  : Susan  Peters,  Alexander 
Knox,  Phyliis  Thaxter,  Peggy  Ann 
Garner,  Ron  Randell,  Dame  May 
Whitty,  A.  Roberts,  R.  Ford,  D. 
Douglas,  M.  Tracy,  P.  Scardon,  G. 
Hamer,  D.  Lloyd. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 3 
juillet  1948,  « Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Un  thème  psy- 
chologique déjà  exploité  sert  de  base 
à ce  film,  la  véritable  originalité  étant 
de  lui  avoir  donné  une  explication  as- 
trologique. Bien  qu’il  se  termine  par 
la  mort  de  l’héroïne,  sa  fin  peut  être 
considérée  comme  une  « happy  end  » 
justifiant  tous  les  éléments  sentimen- 
taux destinés  à un  large  public. 

SCENARIO.  — La  jeune  Sherida 
devient  la  secrétaire  de  la  roman- 
cière Leah  Saint-Aubin  (S.  Peters) 
qui  est  impotente.  Elle  apprend  du 
mari  de  Leah,  Mallory  (A.  Knox), 
que  c’est  en  sauvant  la  vie  de  deux 
des  enfants  du  premier  mariage  de 
Mallory,  Logan  et  Jane,  qu’elle 
a perdu  l’usage  de  ses  jambes. 
L’égoïsme  farouche  de  Leah  va  se 
dévoiler.  Mettant  à profit  la  recon- 
naissance qu’ils  lui  doivent,  elle 
parvient  à empêcher  les  mariages 
de  Logan  et  de  Jane.  Christine 
(P.  A.  Garner)  suit  aveuglément 
ce  que  dit  Leah.  Elle  pense  que  c’est 
Sherida  qui  met  le  trouble  dans  la 
maison,  aussi  tente-t-elle  de  l’em- 
poisonner. Sherida  est  sauvée  et 
Christine  se  rend  compte  de  son 
acte.  Délaissée  de  tous,  ses  plans 
déjoués,  Leah  se  suicide. 

REALISATION.  — Plus  habile  que 
géniale,  l’histoire  est  servie  par  une 
réalisation  très  soignée.  Nombreux  dé- 
placements d’appareil  qui  donnent  de 
la  souplesse  à l’ensemble  sans  pour- 
tant lui  enlever  son  caractère  d’adap- 
tation cinématographique  de  roman. 
Bien  que  quelques  « back-grounds  » 
viennent  situer  l’action,  l’air  de  la 
Cornouaille  souffle  très  peu  ici. 

INTERPRETATION.  — Alexander 
Knox  joue  avec  dignité  le  rôle  de 
l’homme  probe,  affectueux,  intelligent, 
mais  peu  subtil.  Susan  Peters  met  de 
la  flamme  dans  son  rôle  à la  fois  spec- 
taculaire et  difficile.  Les  autres  per- 
sonnages sont  assez  peu  dessinés  et 
la  présence  de  Phyliis  Thaxter  (She- 
rida), Ron  Randell  (Simon),  Ross 
Ford  (Logan)  et  Aliéné  Roberts  est 
plus  agréable  que  pourvue  de  carac- 
tère. Seules  peut-être  Dame  May 
Whitty,  dans  son  rôle  de  commère,  et 
Peggy  Ann  Garner,  dans  celui  de  la 
petite  fille,  dominée  par  une  volonté 
supérieure  à la  sienne,  ont  créé  des 
êtres  doués  de  vie.  — J.  H. 


•î»  Le  drame  de  Maxwell  Anderson, 
adapté  par  Richard  Brooks,  Key 
Largo,  est  maintenant  terminé  aux 
studios  Warner  Bross.  Il  réunit  trois 
grandes  vedettes  actuelles  : Edward 
G.  Robinson,  Humphrey  Bogart  et 
Lauren  Bacall,  dans  une  action  par- 
ticulièrement dramatique.  Claire  Tré- 
vor  et  Lionel  Barrymore  sont  égale- 
ment engagés. 


LE  PRINCE  DES  VOLEURS  (G.)_ 
(The  Prince  of  Thieves) 

Film  d’aventures  (70  min.) 
(V.O.-D.) 

COLUMBIA  FILMS 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Columbia  Films,  1947. 

Réal.  : Howard  Bretherton  et  Derwin 
Abrahams. 

Auteurs  : Scén.  de  Maurice  Tombra- 
gel,  adapt.  de  Charles  H.  Schneer, 
d’après  Alexandre  Dumas. 

Chef-Opérateur  : Fred  H.  Jackman. 

Superviseur  du  Cinécolor  : Gar  Gil- 
bert. 

Dir.  musical  : Mischa  Bakaleinikoff. 

Dir.  artistique  : Paul  Palmentola. 

Décors  : Sidney  Moore. 

Dir.  de  Prod.  : Sam  Katzman. 

Interprètes  : Jon  Hall,  Patricia  lVIo- 
rison,  Adèle  Jergens,  Alan  Mowbray, 
Michael  Duane,  H.  B.  Warner. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 9 
juillet  1948,  « Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Le  personnage 
central  de  ces  aventures  épiques  est, 
une  fois  de  plus,  l’archer  légendaire 
Robin  des  Bois.  Ce  film  est  fait,  sem- 
ble-t-il, spécialement  pour  les  jeunes, 
auxquels  ils  plaira  beaucoup.  Tout 
son  côté  naïf,  évasions  miraculeuses, 
etc.,  doit  surtout  être  pris  par  les 
grands  comme  un  élément  d’humour 
et  de  pastiche. 

SCENARIO.  — Le  chevalier  Allan 
Claire  et  sa  sœur  Marian  (P.  Mori- 
son)  sont  sauvés  par  le  célèbre  Ro- 
bin des  Bois  (J.  Hall).  Robin  et 
Allan  s’introduisent  dans  le  château 
ennemi  de  Nottingham  et  en  re- 
partent, après  bien  des  combats, 
avec  Christabel  (A.  Jergens),  qui, 
fiancée  à Allan,  devait  être  mariée, 
contre  son  gré,  au  baron  Tristan. 
Mais  Christabel  et  Marian  sont 
bientôt  ravies  de  nouveau.  Robin 
se  livre,  pour  obtenir  la  liberté  des 
jeunes  filles,  mais,  bien  entendu,  ce 
n’était  qu’un  piège  de  l’ennemi. 
Aidé  par  deux  amis,  qui  se  sont 
introduits  par  ruse  dans  la  place, 
et  par  ses  hommes  de  l’extérieur, 
il  se  libère.  Il  arrive  à temps  pour 
empêcher  les  mariages  de  Christa- 
bel et  Marian.  Il  épouse  Marian  et 
Allan,  Christabel. 

REALISATION.  — Il  y a dans  ce 
film  tant  de  combats  singuliers  ou  de 
groupes  que  la  caméra  s’est  surtout 
contentée  de  les  enregistrer.  Encore 
l’a-t-elle  fait  consciencieusement  en 
donnant,  par  des  plans  rapides,  soit 
d’ensemble,  soit  rapprochés,  une 
grande  diversité  à ces  assauts  d’ar- 
mes. Un  bon  point  également  aux  dé- 
cors qui,  contrairement  à certaines 
productions  de  ce  genre,  ne  sentent 
pas  le  carton-pâte. 

INTERPRETATION.  — Jon  Hall  est 
un  Robin  Hood  athlétique  et  souple, 
ce  rôle  lui  convient  très  bien.  Adèle 
Jergens  est  une  jeune  châteleine  XVII1' 
siècle  très  hollywoodienne.  Patricia 
Morison,  au  jeu  correct,  est  assez  ef- 
facée. La  silhouette  la  mieux  cam- 
pée est  celle  de  Robin  Raymond,  l’es- 
piègle camériste,  jouant  tout  à fait 
dans  le  registre  fantaisie.  — J.  H. 


•fr  A Hollywood,  M.  Eric  Morawsky, 
ancien  Directeur  de  Terra-Film,  a 
créé  en  association  avec  M.  Louis 
Vidor,  ancien  Directeur  de  Tobis 
Sacha  de  Vienne,  une  société  de 
production  « Transocean  Pictures  ». 

Cette  société  prépare  différentes 
productions.  Comme  premier  film,  il 
est  envisagé  Fascination  (titre  pro- 
visoire) dont  les  personnages  prin- 
cipaux seront  Guy  de  Maupassant  et 
Marie  Bahskirtzeff. 

Le  sujet  du  film  est  basé  sur  la  vie 
de  Maupassant.  Une  partie  de  ce  film 
sera  tournée  en  France  en  association 
avec  une  maison  française. 


jml  JUaeSA  ET  LES  40  VOLEURS  (G.) 
(Ali  Baba  and  the  l’orty  Thieves; 
Film  d aventures  (b7  mm.) 
TECHNICOLOR 
(V.O.-D.) 

UNIVERSAL  FILM 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Paul  Maivern-Universal,  1944. 

Réal.  : Arthur  Lubin. 

Auteur  : Scén.  d’Edmund  L.  Hart- 
mann. 

Chefs-Opérateurs  : George  Robinson 
et  Howard  Green. 

Dir.  pour  la  couleur  : Natalie  Kai- 
mus. 

Effets  photographiques  spéciaux  : 
John  P.  Fulton. 

Musique  : Edward  Ward. 

Dir.  chorégraphique  : Paul  Oscard. 

Dir.  artistiques  : John  B.  Goodman 
et  Richard  H.  Riedel. 

Décors  : R. A.  Gausman  et  Ira  S. 
Webb. 

Montage  : Rüssel  Schoengarth. 

Interprètes  : Maria  Montez,  Jon  Hall, 
Turhan  Bey,  Andy  Devine,  Kurt 
Katch,  Frank  Puglia,  F.  Bonanova. 

Première  représentation  (Paris)  : 2 
juillet  1948,  « Gaumont-Palace  », 

« Rex  ». 


EXPLOITATION.  — Un  beau  livre 
d’images  somptueuses  et  colorées,  tel 
apparaît  ce  nouveau  film  Universal. 
Son  thème  n’a  que  des  rapports  loin- 
tains avec  le  conte  au  titre  mondia- 
lement connu.  L’imagination  du  scé- 
nariste en  a fait  une  histoire  de  ré- 
sistance des  Arabes  contre  les  enva- 
hisseurs Mongols.  Cette  actualisation 
de  l’intrigue  a le  mérite  de  permettre 
les  développements  habituels  à ce 
genre  de  production,  héros  sympathi- 
ques et  happy  End.  Succès  assure 
auprès  du  grand  public. 

SCENARIO.  — Le  Calife  de  Bag- 
dad en  guerre  contre  les  envahis- 
seurs mongols,  succombe  dans  une 
embuscade  tendue  par  le  collabo- 
rateur Kassim.  Ali,  le  fils  du  Calife, 
parvient  à s’échapper  et  trouve  re- 
fuge auprès  d’un  chef  de  voleurs 
Baba.  Avec  ses  hommes,  il  fonde 
un  maquis  et  mène  la  lutte  contre 
le  tyran.  Un  jour,  il  surprend  une 
caravane  conduisant  à Bagdad  la 
princesse  Amma,  fille  de  Kassim, 
qui  doit  épouser  le  chef  mongol.  Ali 
est  fait  prisonnier  mais  parvient 
à s’évader  en  enlevant  la  princesse 
qu’il  relâche  peu  après.  Le  jour  des 
noces,  Ali  Baba  et  ses  hommes  at- 
taquent le  tyran,  aidés  de  toute  la 
population.  Bagdad  sera  libérée  et 
Ali  épousera  la  princesse. 

REALISATION.  — Les  décors  et 
les  costumes  sont  magnifiques.  Les 
scènes  d’extérieurs  également.  Nom- 
breuses poursuites,  galopades  héroï- 
ques, combats,  le  tout  rapidement 
mené,  font  de  cette  production  un 
ensemble  plaisant  à voir. 

INTERPRETATION.  — Jon  Hall  et 
Maria  Montez  se  plient  avec  grâce 
aux  exigences  du  technicolor,  sans 
aucunement  rechercher  la  vraisem- 
blance que  même  la  présence  de 
Turhan  Bey  ne  parvient  pas  à créer. 
De  toute  la  troupe  émerge  la  puis- 
sance figure  du  chef  mongol,  qui 
pourvu  d’une  nuque  à la  Stroheim, 
s’affirme  doué.  — J.  L. 


•J»  Le  célèbre  réalisateur  de  Para- 
mount,  Cecil  B.  De  Mille,  dont  nous 
verrons  bientôt  Les  Naufrageurs  des 
Mers  du  Sud  et  Les  Tuniques  écar- 
lates, a chargé  le  peintre  Dan  Sayre 
Groesbeck  de  faire  vingt  aquarelles 
représentant  les  principales  scènes 
de  sa  prochaine  épopée  biblique 
Samson  et  Dalila,  dont  les  prises  de 
vues  commenceront  à l’automne  pro- 
chain. Samson  et  Dalila  sera  le  ving- 
tième film  dans  lequel  Cecil  B.  De 
Mille  et  Groesbeck  collaboreront. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


raTMTXXXXXXXxxxxxxxxrj 


Claude  Dauphin,  Dominique  Nohain 
et  Michèle  Philippe  ont  terminé 
sous  la  direction  de  Berthomieu 


Aux  studios  de  Marseille 
UNO  ROSSI  interprète 


DEUX  AMOURS 


POMPIERS 


> » 


le  nouveau  film  de  Richard  Pottier 


LE  BAL  DES 

André  Berthomieu,  qui  avait  fait 
reconstituer  pour  L’Ombre  une  rue 
de  Paris,  tourne  cette  fois  dans  une 
artère  d’une  petite  ville  hypothéti- 


Claude  Dauphin  interprète  un  triple 
rôle  dans  LE  BAL  DES  POMPIERS. 

(Cliché  M.A.I.C.-Cie  Cl.  Dauphin.) 

que  de  Seine-et-Oise,  Bueil.  mais 
toujours  aux  studios  Saint-Maurice  et 
grâce  également  aux  décors  de  Ray- 
mond Nègre. 

Ce  film,  produit  par  la  M.A.I.C.  et 
dont  MM.  Kamenka  et  Cohen-Seat 
sont  respectivement  directeur  et  ad- 
ministrateur de  production,  c’est  Le 
Bal  des  Pompiers.  Il  s’agit  de  l’adap- 
tation cinématographique  de  la  pièce 
célèbre  de  Jean  Nohain  avec,  bien 
entendu,  Claude  Dauphin,  Domini- 
que Nohain  et  Michèle  Philippe. 

Dans  cette  rue,  qui  pourrait  aisé- 
ment passer  pour  telle  voie  d’une 
localité  de  banlieue,  la  caméra,  sous 
la  direction  de  Jean  Bachelet,  s’est 
campée  face  au  café,  dont  le  patron 
est  le  spécialiste  Paul  Faivre.  Décri- 
vant un  panoramique,  la  caméra  suit 
la  sortie  du  café  d’une  ménagère, 
âgée  mais  alerte,  touchante  aussi 
(Blanche  de  Neige),  puis  son  entrée 
sous  un  porche  où  elle  croisera  deux 
jeunes  qui  la  salueront  joyeusement. 

Les  personnages  sont,  en  effet,  des 
gens  simples,  laborieux,  car  c'est 
l’histoire  d’une  famille  bien  fran- 
çaise qu’a  écrite  Jean  Nohain.  Nous 
y verrons,  par  exemple,  Claude  Dau- 

COPIE 

DES  DÉCOUPAGES 

50  exemplaires  : 

130  FRS,  LA  PAGE 

(Papier  compris) 

COPY-BOURSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-11 


phin  dans  trois  rôles  différents,  des- 
tinés à montrer  la  continuité  et  l’éter- 
nel recommencement  de  leurs  sacri- 
fices. 

Récemment  les  prises  de  vues  en 
studio  ont  été  terminées  et  le  film 
s’achèvera  par  des  extérieurs,  en 
Seine-et-Oise  évidemment,  dans  la 
région  d’Herblay.  — Jean  Houssaye. 


FICHE  TECHNIQUE 


LE  BAL.  DES  POMPIERS 

Titre  : LE  BAL  DES  POMPIERS. 
Prod.  : M.A.I.C.-Cie  CLAUDE  DAU- 
PHIN. 

Dist.  : CORONA. 

Réal.  : André  Berthomieu. 

Assistants  - Réalisateurs  : Raymond 
Bailly,  A.  Kamenka. 

Auteurs  : Adapt.  d’André  Bertho- 
mieu, d’après  la  pièce  de  Jean 
Nohain. 

Chef-Opérateur  : Jean  Bachelet. 
Opérateur  : Pierre  Bachelet. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Max  Leche- 
vallier,  Paul  Traxel. 

Musique  : Dervaux. 

Décors  : Raymond  Nègre. 
Assistants-Décorateurs  : Henri  Su- 
nois,  Olivier  Girard,  M.  Robineau. 
Dir.  de  Prod.  : Sacha  Kamenka. 
Administrateur  : M.  Cohen-Séat. 
Montage  : L.  Taverna,  assisté  de 
Natot. 

Photographe  : Gaston  Thonnart. 
Script-Girl  : Andrée  François. 

Régie  générale  : Basile  Koura. 

Régie  adjoint  : Henry  Servet. 

Régie  extérieurs  : G.  Sandry. 
Maquilleurs  : Michel  Kraft,  Hugo 
Svoboda. 

Accessoiristes  : Auguste  Surin,  Eu- 
gène Lecointre. 

Tapissier  : Gaston  Caillac. 

Habilleuses  : Agnès  Duval,  Germaine 
Hoden. 

Coiffeur  : Chaminade. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Jacques 
Lebreton. 

Assistants  du  Son  : Paul  Gaboriau, 
Girbal. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Saint-Maurice. 

Extérieurs  : Paris  et  région  pari- 
sienne. 

Commencé  le  : 7 juin  1948. 

Terminé  le  : 10  juillet  1948. 
Interprètes  : Claude  Dauphin,  Pau- 
lette Dubost,  Michèle  Philippe,  Do- 
minique Nohain,  Pierre  Louis, 
Henri  Crémieux,  Robert  Arnoux, 
Paul  Faivre,  Blanche  de  Neige, 
Holita  de  Sylve,  Emiliot  Carrère, 
Robert  Leray. 

Sujet  (genre)  : Comédie  dramatique. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — C’est  l’his- 
toire d'une  famille  française,  les 
Grégeois.  Le  vieux  grand-père  Ca- 
mille (Cl.  Dauphin)  meurt  de  joie 
en  retrouvant  son  petit-fils  Michel 
(D.  Nohain).  Le  neveu  Olivier  (Cl. 
Dauphin)  passe  avec  désinvoture  à 
travers  l’épuration.  Tonnoir  (R.  Ar- 
noux) fait  d'abord  fortune  avec  les 
Allemands  et  ensuite  en  vendant  des 
drapeaux  pour  fêter  la  Libération. 
Après  la  mort  de  Michel,  tombé 
devant  Strasbourg,  les  Grégeois  se 
teconsti  tuent  autour  d’Henri  (Cl. 
Dauphin),  prisonnier  libéré,  et  ne 
Germaine  (P.  Dubost).  Le  mariage 
de  ces  deux  êtres  que  la  guerre  a 
meurtris,  mais  qui  espèrent  en  l’ave- 
nir, finira  cette  aventure. 


Une  fois  de  plus,  Tino  Rossi  se 
retrouve  dans  les  studios  de  Marseille 
où  furent  réalisés  ses  principaux  suc- 
cès et  qu’il  préfère,  car  ils  lui  per- 


Tino  Rossi  et  Simone  Valère  dans 

DEUX  AMOURS  (Cliché  C.C.F.C. 

mettent  de  regagner  sa  propriété  de 
Saint-Cyr-sur-ivier.  Dans  ce  tnm  no- 
tre grande  vedette  joue  un  double 
rôle,  celui  de  Sylvain,  secrétaire  de 
mairie,  à la  voix  chaude  et  prenante 
où  il  apparaîtra  tel  qu  il  est  et  celui 
de  Désiré,  brave  garçon,  boiteux, 
voûté,  à l’épaisse  moustache,  sans 
volonté,  ouvrier  menuisier  qui  aimera 
en  vain  et  en  silence  la  belle  An- 
toinette. 

Le  maquillage  de  Tino  Rossi  en 
Désiré  est  tel  qu’on  ne  peut  le  re- 
connaître. Utilisant  un  playback,  Ri- 
chard Pottier,  le  metteur  en  scène  de 
Deux  Amours  a dirigé  une  scène  où 
« Désiré  » discute  avec  « Sylvain  ». 
C’est  Richard  Pottier  qui,  masqué 
par  un  cache  devant  l'objectif,  incar- 

♦ 

Après  ‘•l’ABLhSE”, 
Jean  Ciehret  réalise 
“LE  LnlML  DE»  J«J»  lE»” 

Après  avoir  tourné  à Valleraugue, 
dans  le  Gard,  Tabusse,  avec  Reliys. 
Jean  Gehret,  l’excellent  réalisateur 
du  Café  du  Cadran,  a commencé  de- 
puis le  9 juillet,  dans  la  même  ré- 
gion, un  deuxième  film  : Le  Crime 
des  Justes,  d'après  le  roman  d’André 
Chamson. 

C’est  l’histoire  sincère  et  rude 
d’une  famille  — les  Arnal  — dans  un 
village  des  Cévennes,  dont  le  chef  est 
l’arbitre  de  tous  les  conflits,  tant  sa 
réputation  de  sagesse  et  d'intégrité  est 
grande  alentour.  Pourtant  un  crime 
sera  commis,  crime  involontaire  peut- 
être,  mais  destiné  à cacher  la  faute 
d’un  des  membres  de  cette  patriarcale 
famille. 

Jean  Debucourt,  de  la  Comédie- 
Française,  Claudine  Dupuis,  Robert 
Seller,  G.  Vital,  Daniel  Mendaille, 
Frédérique  Hébrard,  etc.,  et  Nane 
Germon,  sont  les  interprètes  de  ce 
film  dont  le  directeur  de  production 
est  Maurice  Saurel  et  le  chef-opéra- 
teur  Georges  Million. 

Le  Crime  des  Justes,  comme  Ta- 
busse, est  une  production  Les  Gé- 
meaux (A.  Sarrut)  et  sera  distribué 
par  les  Films  Fernand  Rivers. 


La  vente  à l’étranger  de 
TABUSSE 
est  réservée  à 

SAFIA-PRODUCTION 


ne  Sylvain  et  Tino  Rossi  « Désiré  », 
calquant  son  dialogue  sur  le  play 
back.  Travail  très  délicat  où  le  re- 
pérage le  plus  minutieux  est  exigé. 
Avec  des  soins  attentifs,  le  chef-opé- 
rateur Germain,  assisté  de  Lallier, 
Bouvet  et  Bouyer,  a tourné.  Les  dé- 
cors ont  été  construits  par  Paul  Bou- 
tier  assisté  de  Roz  Morazoff.  Ils  peu- 
vent compter  parmi  les  plus  impor- 
tants édifiés  aux  Franstudios  de 
Marseille. 

Le  directeur  de  production.  M.  Ha- 
rispuru,  fournit  toutes  indications 
concernant  cette  production  C.C.F.C. 
qui  sera  distribuée  par  C.C.F.C.  et 
Guy  Maia.  Deux  Amours  est  un  scé- 
nario original  de  Jean-Pierre  Feydeau 
qui  en  fait  également  l’adaptation  et 
les  dialogues.  C’est  une  comédie  dra- 
matique sentimentale  se  déroulant 
dans  le  cadre  paysan  d'un  village 
quelque  part  en  France,  mais  qui  n’a 
rien  de  spécifiquement  provençal. 
Tino  Rossi  chantera  plusieurs  airs 
dont  « Le  Cavalier  »,  « La  Marchi- 
na  »,  de  Bourtayre,  « Poèmes  »,  de 
Sibich,  « Notre  Père  qui  êtes  aux 
Cieux  »,  de  Raymond  Legrand. 

P.-A.  Buisine. 


FICHE  TECHNIQUE 

DEUX  aMULk» 

(Titre  provisoire) 

Titre  : DEUX  AMOURS. 

Prod.  : C.C.F.C. 

Vente  à l’etranger  : C.C.F.C. 

Real.  : Richard  Pottier. 
Assistants-Keal.  : Jacques  Mavel, 
Pierre  Gauthrion. 

Auteurs  : Scen.  orig.,  adapt.  et  dial. 

de  Jean-Pierre  Feydeau. 
Chef-Operateur  : Anale  Germain. 
Operateur  : Jean  Lahier. 

Deuxièmes  Operateurs  : Jean  Bouvet, 
Bouyer. 

Musique  : H.  Bourtayre,  Fibich,  Ray- 
mond Legrand,  L.  Potrat. 

Décors  : Paul  Boutier. 
Assistant-Decorateur  : Raz  Morazoff. 
Dir.  de  Prod.  : M.  Harispuru. 
Montage  : Martine  Veile. 

Photographe  : Pecqueux. 

Script-Girl  : Régine  Hernou. 

Régie  générale  : Robert  Lecou. 

Régie  intérieurs  : Louis  Manella. 
Régie  extérieurs  : Henri  Garcia. 
Maquilleurs  : Roger  Chanteau.  Clau- 
die  Lhau. 

Chef-Opérateur  du  Son  Robert 
Biard. 

Assistant  du  Son  : Pierre  Zann. 
Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Franstudios  de  Marseille. 
Extérieurs  : Saint-Cyr-sur-Mer,  envi- 
rons de  Marseille. 

Commencé  le  : 2 juin  1948. 
Interprètes  : Tino  Rossi,  Delmont, 
Sylvie,  Simone  Valère,  Gabriello, 
Jeanne  Fusier-Gir,  André  Brunot, 
Florencie,  Geneviève  Morel,  Cathe- 
rine Barry,  Raphaël  Patorny. 

Sujet  (genre)  : Drame  d’amour  dans 
un  village  français. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Sylvain 
Vincent  (T.  Rossi),  secrétaire  de  mai- 
rie et  chanteur  amateur,  courtise  la 
belle  Antoinette  (S.  Valère),  qu’ai- 
me en  secret  son  frère  Désiré,  un 
boiteux  qui  travaille  à la  menuiserie 
sous  les  ordres  de  son  père,  M.  Vin- 
cent (Delmont).  Malgré  la  sincérité 
de  son  amour,  il  comprend  qu’il  ne 
pourra  faire  le  bonheur  d’Antoinette 
et  il  s’efface  devant  son  frère  qui 
l’épouse. 


fYTTXXX.XXXXXXXXX  XXXXXXX3  ClftfO 


RAPHIE 

1 SE 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


f ANALYSE  CRITHIUE  DES  FILMS  f 


René  Dary,  principal  interprète 
de  LA  CITE  DE  L’ESPERANCE. 

(Cliché  Sirius.) 


HALTE...  POLICE  (G.) 
Comédie  dramatique  policière 
(80  min.) 

VEDIS  FILMS 


Origine  : Française,  1947. 

Prod.  : Athéna-Films  - S.O.C.O.M.E., 

Réal.  : Jacques  Séverac. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Chei- 
gnot,  d’après  les  archives  de  la 
Police. 

Chef-Opérateur  : Pierre  Lèvent. 

Musique  : Alain  Romans. 

Décors  : Bernard. 

Dir.  de  Prod.  : Maurice  Tiffon. 

Montage  : Monique  Lacombe  assis- 
tée de  Jacqueline  Bultez. 

Chefs-Opérateurs  du  Son  : Teisseire 
et  Lacharmoise. 

Interprètes  : Roland  Toutain,  Suzy 
Carrier,  Solange  Turenne,  Pierre 
J uvenet,  Manuel  Gary,  Robert  Mon- 
cade,  Lina  Roxa,  Hennery  et  la 
Police  française. 

Présentation  corporative  (Paris) 
juillet  1948,  « Le  Paris  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 9 
juillet  1948,  aux  « Napoléon  »,  « Pa- 
lace »,  « Delambre  »,  « Les  Ima- 
ges ». 


6 


EXPLOITATION.  — Un  film  policier 
agréable,  parfois  même  gai,  où  les 
émotions  ne  manquent  pas.  L’action 
est  souvent  très  prenante.  L’aspect  do- 
cumentaire du  mécanisme  policier  est 
pour  beaucoup  dans  cette  réussite.  Une 
petite  intrigue  qu’interprètent  Roland 
Toutain  et  Suzy  Carrier,  noue  les  sé- 
quences dramatiques.  Très  commercial. 

SCENARIO.  — Darrac  (R.  Tou- 
tain), reporter  au  quotidien  « Paris- 
Inter  »,  est  mis  sur  une  affaire  sen- 
sationnelle, malgré  son  désir  de 
prendre  des  vacances.  A la  P. J.,  il 
se  heurte  à Nicole  Artaud  (S.  Car- 
rier) , journaliste  concurrente  du 
« Soir-Express  ».  Tous  deux  riva- 
lisent d’ardeur  pour  suivre  trois 
enquêtes  policières.  Ils  deviennent 
les  meilleurs  amis  du  monde  au 
grand  dam  de  la  secrétaire  de  « Pa- 
ris-Inter »,  Laurence  (S.  Turenne), 
qui  aimait  en  secret  Darrac. 

REALISATION.  — Assez  bonne. 
L’action  est  fort  bien  menée  sur- 
tout en  ce  qui  concerne  le  côté  pure- 
ment documentaire.  Une  poursuite 
d’automobiles  est  captivante.  Le  mon- 
tage est  rapide.  Reproche  : la  douceur 
des  policiers  envers  un  assassin. 
L’ambiance  d’une  salle  de  rédaction 
de  journal  est  assez  bien  restituée. 

INTERPRETATION.  — Roland 
Toutain,  le  fou-fou  acrobate,  s’est 
efforcé  de  demeurer  lui-même.  Suzy 
Carrier  est  adorable  et  joue  genti- 
ment. Hennery  a créé  un  cocasse  per- 
sonnage de  rédacteur  en  chef.  P.  R. 


LES  LIENS  DU  PASSE  (G.) 
(I  love  Troubie) 

Film  policier  (94  min.) 
(V.O.-D.) 

COLUMBIA  FILMS 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Corneil-Coiumbia,  1947. 

Real.  : S.  Syivan  Simon. 

Auteurs  : Scen.  ae  Roy  Huggins, 
d'apres  sa  nouvelle  « The  aouoie 
'Taxe  ». 

Chef-Operateur  : Charles  Lawton. 

Musique  : George  Dumng,  orchestre 
sous  la  direction  de  M.  W.  Stoloff. 

Dir.  ariistiques  : Stephen  Goosson  et 
Cari  Anderson. 

Décors  : W.  Menefee  et  L.  Diage. 

Dir.  de  Prod.  : S.  Syivan  Simon. 

Interprètes  : Franchot  Tone,  Janet 
Blair,  Jams  Carter,  Adèle  Jergens, 
Glenda  Farrell,  Steven  Geray,  Tom 
Powers,  Lynn  Merrick,  John  Ire- 
land,  Donald  Curtis,  E.  Ciannelli, 
Robert  H.  Barrat,  R.  Burr,  E.  Marr. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 2 
juillet  1948,  « Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Histoire  très 
complexe  d’un  détective  privé  se  dé- 
battant dans  des  situations  embrouil- 
lées s'éclaircissant  en  partie  au  dé- 
nouement. Le  film  contient  assez  de 
coups  de  poing,  de  coups  de  revolver 
et  de  cadavres  pour  intéresser  ceux 
qui  aiment  les  aventures  policières. 

SCENARIO.  — Le  détective 
Bailey  (F.  Tone)  a été  chargé  par 
un  monsieur  Johnston  de  faire  une 
enquête  sur  le  passé  de  sa  femme. 
Bailey  découvre  que,  sous  le  nom 
de  Jane  Breeger,  cette  femme  a été 
danseuse  de  night-club.  Un  ancien 
camarade  de  Jane  est  prêt,  pour  de 
l’argent,  à faire  certaines  révéla- 
tions, mais  il  est  tué.  Plus  tard,  on 
découvre  le  cadavre  de  Mme  Johns- 
ton, Tout  accuse  Bailey,  il  est  arrêté 
mais  grâce  à sa  secrétaire  s’échap- 
pe et  arrive  enfin  à comprendre 
toute  l’histoire.  Mme  Johnston 
n’était  pas  Jane  Breeger  mais,  ma- 
riée à un  certain  Keller,  elle  avait 
pris  un  nom  d’emprunt  pour  épou- 
ser Johnston.  C’est  elle  qui  avait 
tué  l’ancien  ami  qui  allait  la  trahir. 
Et  c’est  son  second  mari  qui  l’a 
tué.  Bailey  épouse  la  sœur  (J. 
Blair)  de  la  véritable  Jane  Breeger 
(J.  Carter)  qui  avait  gêné  son  en- 
quête car  elle  croyait  que  c’était 
elle  qu’on  recherchait. 

REALISATION.  — Technique  cou- 
rante, photo  claire.  Syivan  Simon  a 
préféré,  aux  plans  différents  pour 
montrer  deux  personnes  se  télépho- 
nant, la  séparation  des  images  en 
deux,  une  moitié  étant  réservée  à 
chaque  correspondant  ; la  répétition 
de  ce  procédé  est  assez  lassante.  Les 
scènes  d'action,  celles  avec  effet  de 
nuit  surtout,  sont  les  meilleures. 

INTERPRETATION.  — Acteur  de 
comédie,  Franchot  Tone  donne  à son 
personnage  un  petit  accent  d'incré- 
dulité que  ses  autres  qualités  n’ef- 
facent pas  toujours.  Janet  Blair  inter- 
prète son  rôle  avec  sincérité.  Janis 
Carter  est  très  jolie  et  Adèle  Jergens 
met  du  mystère  dans  un  rôle  qui, 
même  à la  fin,  n’en  sort  pas  complè- 
tement. Glenda  Farrell  joue  avec  en- 
train la  secrétaire  enjouée  et  pers- 
picace. — J.  H.  


Une  attitude  de  Gabriello  dans  le  film 
d’André  Hunebelle 

METIER  DE  FOUS. 

(Cliché  U.F.P.C.) 


LE  RETOUR  DE  MONTE-CRISTO  (G.) 
(The  Return  of  Monte-Cristo) 
Film  d’aventures  (91  min.) 
(V.O.-D.) 

COLUMBIA  FILMS 


Origine  : Américaine,  1948. 

Prod.  : Edwaru  Smali  - Columbia, 

Prod.  : Grant  Whytock. 

Real.  : Henry  Levin. 

Auteurs  : Scen.  de  G.  Bruce  et  A. 
Neumann,  d apres  une  nouvelle  ae 
C.  Siodmak  et  A.  Phillips. 

Chef-Opérateur  : Charles  Lawton. 

Musique  : Lucien  Moraweck. 

Dir.  musical  : Lud  Gluskin. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
Cari  Anderson. 

Décors  : Fay  Babcock. 

Interprètes  : Louis  Hayward,  Barbara 
Britton,  George  Macready,  ’una 
O'Connor,  Henry  Stephenson,  Ste- 
ven Geray,  Ray  Collins. 

Présentation  corporative  (Paris)  : B1’ 
juillet  1948,  « Madeleine  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 28 
juillet  1948,  « Astor  ». 


4*  En  ce  qui  concerne  Le  Pain  des 

Pauvres,  et  contrairement  à ce  qui 
a été  annoncé,  Henri  Vidal  et  Alfred 
Aüam  ne  font  pas  partie  de  la  distri- 
bution. Cette  production  est  interpré- 
tée par  : Charles  Vanel.  Gabrielle 
Fontan,  Folco  Lulli,  Pierra  Lulli  et 
la  célèbre  vedette  italienne  Elli 
Farvo. 

Nous  rappelons  que  c’est  une  pro- 
duction Pathé-Italia  et  I.C.I.  qui  sera 
distribuée  en  France  par  Pathé-Con- 
sortium-Cinéma. 


UNE  FEMME  SANS  AMOUR  (G.) 

(The  Matting  of  Millie) 

Comédie  dramatique  (85  min.) 

(V.O.-D.) 

COLUMBIA  FILMS 


EXPLOITATION.  — Après  sa  fem- 
me et  son  fils,  c’est  cette  fois  le  pe- 
cit-neveu  du  célèbre  personnage  de 
Dumas  qui  est  mêlé  à de  curieuses 
aventures.  Ce  film,  au  style  très  ro- 
cambolesque,  avec  personnages  à 
transformation,  plaira  aux  amateurs 
d’extraordinaires  histoires  finissant 
bien. 

SCENARIO.  - — Présent  à la  suc- 
cession de  son  grand-oncle  dont  il 
est  l’unique  héritier,  Edmond  Dan- 
tès  (L.  H,ayward)  est  accusé  de 
faux  et  arrêté.  L’héritage  revient 
à une  jeune  fille,  Angèle  (B.  Brit- 
ton), dont  les  intérêts  sont  défen- 
dus par  son  tuteur,  Blanchard. 
Victime  de  de  la  Roche,  préten- 
dant à la  main  d’Angèle  et  chef  de 
police,  du  juge  Lafitte  et  de  Blan- 
chard, Dantès  est  envoyé  au  bagne. 
Il  s’en  échappe  avec  Bombelles, 
acteur  connu,  qui  lui  apprend  à se 
maquiller.  Il  terrorise  les  trois  com- 
plices et  Lafitte  meurt  d’une  em- 
bolie, Blanchard  est  lapidé  par  la 
foule,  de  la  Roche  fait,  sans  le  sa- 
voir, une  confession  publique  de  ses 
crimes.  Dantès  épousera  Angèle 
qui  était  évidemment  étrangère  à 
ces  noires  machinations. 

REALISATION.  — Bien  que  dans 
ses  grandes  lignes  ( Dantès  se  ven- 
geant de  ceux  qui  l’ont  conduit  au 
bagne)  le  scénario  se  souvienne  du 
roman  de  Dumas,  il  possède  cepen- 
dant inventions  ingénieuses  et  com- 
binaisons habiles.  La  réalisation  est 
l’enregistrement  sans  fantaisie  mais 
très  soigné  de  l’histoire.  Le  film  a 
rythme  et  mouvement,  bien  que  ne 
bénéficiant  d’aucun  extérieur. 

INTE  PRET  ATION.  — Louis  Ilay- 
ward  joue  avec  simplicité  et  sou- 
plesse le  rôle  du  héros  sympathique. 
De  même  Barbara  Britton  est  une 
charmante  comédienne.  — J.  H. 


Origine  : Américaine,  1947. 

Prod.  : Casey  Robinson-Columbia. 

Réal.  : Henry  Levin. 

Auteurs  : Scén.  de  Louella  Mac  Far- 
lane  et  St-Clair  Mac  Kelway. 

Chef-Opérateur  : Joseph  Waiker. 

Musique  : Werner  R.  Heymann  exé- 
cutée sous  la  direction  de  M.W. 
Stoloff. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
Walter  Holscher. 

Décors  : Wilbur  Menefee  et  Sidney 
Clifford. 

Interprètes  : Glenn  Ford,  Evelyn 
Keyes,  Ron  Randell,  Willard  Par- 
ker, Virginia  Hunter,  Jimmy  Hunt, 
Mabel  Paige.  V.  Brissac,  P.  Creigh- 
ton,  Tom  Stevenson. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 5 
juillet  1948,  « Madeleine  ». 

Première  représentation  (Paris) 
juillet  1948,  « Colisée  ». 


21 


EXPLOITATION.  — Un  sujet  très 
sérieux,  l’adoption  d’un  orphelin,  qui 
a surtout  ete  exploité  pour  obtenir 
des  situations  amusantes,  voire  mê- 
me burlesques  comme  celle  d’une 
jeune  fille  cherchant  un  mari  pour 
remplir  uniquement  une  des  condi- 
tions essentielles  des  lois  sur  l’adop- 
tion. Le  film  connaîtra  le  succès  de 
toutes  les  comédies  américaines  de 
même  type. 

SCENARIO.  — Millie  (E.  Keyes) 
est  la  très  respectable  chef  du  per- 
sonnel d’un  grand  magasin.  Le 
jour  de  son  anniversaire,  un  peu 
émue  des  vœux  et  des  cadeaux  de 
ses  supérieurs,  elle  fait  la  connais- 
sance du  conducteur  de  bus,  Doug 
(G.  Ford)  qui  vient  d’abandonner 
son  emploi.  Elle  lui  en  propose  un 
et  lui  laisse  son  adresse.  Un  petit 
voisin,  Tommy,  déjà  orphelin  de 
père,  perd  sa  mère.  Millie,  dont  il 
est  le  grand  ami,  veut  l’adopter, 
mais  elle  doit  être  mariée.  Qui 
épousera-t-elle  ? Le  directeur  de 
l’orphelinat,  Phil  ? le  découvreur  de 
vedettes.  Après  de  longues  hésita- 
tions, elle  s’aperçoit  que  c’est  Doug 
qu’elle  aime.  Doug  l’aime  aussi  et 
consent  à épouser  et  Millie...  et 
Tommy. 

REALISATION.  — Réalisé  avec  le 
soin  habituel  des  productions  amé- 
ricaines. L’histoire,  pas  toujours 
étoffée,  a enfermé  souvent  les  per- 
sonnages dans  le  cadre  étroit  d’un 
salon  et  d'une  discussion.  Henry  Le- 
vin y a remédié  en  partie  par  un 
nombre  imposant  de  champs  et  con- 
tre-champs ou  encore  de  courts  tra- 
vellings, panoramiques  et  il  a saisi 
l’occasion  d’une  cour  d immeuble 
pour  l’emploie  d’une  grue. 

INTERPRETATION.  — Glenn  Ford 
joue  avec  beaucoup  d'ironie  et  ce 
rôle  lui  convient  bien  mieux  que  la 
presque  totalité  de  ses  précédentes 
interprétations.  Evelyn  Keyes  emploie 
la  même  désinvolture  et  la  même 
bonne  humeur,  et  si  elle  charge  un 
peu,  c’est  toujours  dans  le  cadre  de 
son  héroïne  dont  le  caractère  lou- 
foque est  souvent  accentué.  Le  petit 
Jimmy  Hunt  est  fort  sympathique  et 
prononce  des  paroles  bien  sensées, 
quelquefois  même  peu  conformistes, 
mais  toujours  justes.  — J.  H. 


4>  George  Jessel,  un  des  principaux 
producteurs  de  la  20  th  Century  Fox, 
vient  de  passer  quelques  jours  à Pa- 
ris. Producteur  de  Le  Charlatan,  que 
l’on  verra  bientôt  à Paris,  George 
Jessel,  juste  avant  son  départ  d Hol- 
lywood, avait  terminé  Burlesque 
dont  Betty  Grable  et  Dan  Dailey  sont 
les  vedettes. 


'R  AIN  Ç AJ 


publié  sous  la  direction  technique  de 

A.-P.  RICHARD 


CONVENTION 


WESTREX 


à PARIS 


A l’occasion  du  passage  à Paris  de  MM.  Fred 
H.  Hotchkiss,  Directeur  régional  pour  l'Europe, 
et  E.G.  Wagner,  Directeur  des  Services  de 
Comptabilité  de  la  Westrex  Corporation,  une 
importante  réunion  des  principaux  directeurs 
européens  a eu  lieu  au  siège  de  la  Westrex 
Electric  C°,  à Paris.  La  France,  la  Suède,  la 
Norvège,  le  Danemark,  la  Hollande,  la  Belgique 
étaient  représentés,  ainsi  que  le  Maroc  et  l’Al- 
gérie. 


Assis  de  gauche  ' à droite  Steve  Wiedemann 
(Stockholm),  J.-L.  Monnerot-Dumaine  (Paris), 
F.-H.  Hotchkiss  (Directeur  régional  pour  l’Europe), 
E.-G.  Wagner  (Directeur  des  Services  de  Compta- 
bilité), Herbert  Ford  (Bruxelles).  Debout  de  gauche 
à droite  : H. -T.  Peterson  (Copenhague),  Ph.  De- 
lorme (Casablanca),  A.-C.  Lenoël  (Alger),  J. -G.  Van 
Erk  (Amsterdam),  G.  Van  Weyenbergh  (Bruxelles). 

Le  but  de  cette  Convention  était  l'examen 
approfondi  de  toutes  les  questions  générales  in- 
téressant Westrex  dans  les  différents  pays  euro- 
péens. Les  délégués  ont  été  unanimes  à confir- 
mer les  bons  résultats  de  la  nouvelle  politique 
de  Westrex  qui  consiste  à vendre  et  non  plus 
à louer  son  matériel. 

L’étude  de  la  situation  complexe  de  l’exploita- 
, tion  en  Europe  a amené  Westrex  à envisager  un 
plan  européen  destiné  à apporter  une  solution 
rationnelle  et  économique  à tous  les  problèmes 
d’équipement  quels  qu’ils  soient  et  à satisfaire 
tous  les  budgets. 

C’est  ainsi  que  Western  Electric  offre,  à côté 
de  l’Ensemble  Westrex  Advanced  ou  Standard 
muni  de  projecteurs  et  de  lanternes  américaines 
(suivant  possibilité  d’importation)  ou  avec  les 
meilleurs  projecteurs  et  lanternes  français,  tou- 
tes les  gammes  possibles  d'installations  : 

INSTALLATIONS  COMPLÈTES 

Ensembles  Western  Electric  reconstruits  et 
modernisés  avec  les  meilleures  lanternes  et  pro- 
jecteurs français,  et  utilisant  les  amplificateurs 
et  haut-parleurs  Westrex  d'après-guerre. 

Ensembles  mixtes  utilisant  toujours  les  nou- 


TECHNIQUE 

MATERIEL 


Le  Son  d’un  Film 


Dans  un  récent  numéro  du  Journal  of  Mo- 
tion Pictures  Engineers,  on  trouve  les  détails 
d’une  girafe  perfectionnée  utilisée  aux  Etats- 
Unis.  Des  systèmes  similaires  sont  d’ailleurs 
utilisés  en  Angleterre  pour  la  prise  de  son. 

Il  a été  écrit  par  des  techniciens  français, 
que  la  méthode  de  travail  à la  girafe  était 
périmée  et  inadmissible,  tandis  que  les  techni- 
ciens étrangers  professent  à l’égard  de  la  perche 
une  opinion  diamétralement  opposée. 

Si  les  résultats  obtenus  en  France  étaient  bons, 
nous  nous  rallierions  à la  première  opinion, 
mais,  hélas!  ils  sont  le  plus  souvent  mauvais 
quand  ils  ne  sont  pas  exécrables,  et  bien  en- 
tendu on  le  reproche  aux  ingénieurs  de  son 
et  aux  procédés  employés,  sans  qu’il  soit  pos- 
sible de  faire  admettre  aux  auteurs  directs  des 
catastrophes  que  la  responsabilité  leur  incombe 
dans  sa  totalité. 

Le  microphone  doit  se  prêter  aux  fantaisies 
les  plus  ahurissantes  des  réalisateurs  sans  qu  il 
soit  tenu  compte  des  caractéristiques  de  ce  dis- 
positif électro-acoustique. 

Ce  qu’on  demande  à celui  qui  présente  le  mi- 
cro, c’est  d’être  discret,  effacé,  bon  enfant  et 
de  se  prêter  à toutes  les  lubies  qui  passent  par 
la  tête  du  réalisateur. 

Le  résultat  le  plus  clair  de  cet  ostracisme 
est  que  sur  le  continent  trente  pour  cent  des 
scènes  d’un  film  sont  inaudibles  et  au  moins 
trente  pour  cent  exigent  l’attention  soutenue 
du  spectateur,  et  cela  dans  le  cas  favorable 
d’une  bonne  projection  dans  une  bonne  salle  ! 

Si  la  salle  est  acoustiquement  défectueuse, 
si  la  projection  sonore  est  seulement  passable, 
le  film  est  totalement  inaudible. 

Lorsque  par  malheur,  le  film  est  réduit  en 
16  mm.  par  voie  photographique  et  est  présenté 
dans  une  salle  de  campagne  non  amortie,  le 
spectateur  le  plus  complaisant  abandonne  la 
place  et  passe  à un  autre  genre  de  distraction. 

Les  metteurs  en  scène  veulent,  lors  de  la 
première  audition  de  contrôle,  entendre  ce  que 
sera  la  scène  achevée.  C’est  là  une  hérésie 
excessivement  grave,  dont  les  répercussions  se 
font  lourdement  sentir  lors  des  mélanges. 

veaux  amplificateurs  et  haut-parleurs  Westrex 
avec  les  lecteurs  de  son,  les  lanternes  et  les 
projecteurs  français  les  meilleurs. 

INSTALLATIONS  SONORES  SELLES 

Ensembles  sonores  seuls,  permettant,  dans 
tous  les  cas,  la  réutilisation  des  projecteurs  et 
lanternes  existants  et  éventuellement  même  les 
lecteurs  de  son  et  comprenant  toujours  les  am- 
plificateurs et  haut-parleurs  Western. 

On  voit  que  tous  les  cas  ont  été  prévus  et 
que  ce  nouveau  plan  de  Westrex  montre  une 
juste  compréhension  des  difficultés  de  l’après- 
guerre  et  un  réel  effort  pour  y apporter  un 
remède  efficace. 


La  vérité  est  qu’ils  n’ont  aucune  confiance 
dans  les  affirmations  de  l’ingénieur  de  son,  et 
que  si  celui-ci  entreprend  de  leur  expliquer 
l'usage  des  filtres,  la  réverbération,  etc.,  il  se 
heurte  presque  toujours  à une  incompréhension 
qui  le  rebute. 

Il  faut  savoir  que  la  phrase  rituelle  : « La 
technique  doit  se  plier  aux  exigences  de  l’artis- 
tique »,  est  une  contre-vérité  qui  nuit  à l’évo- 
lution de  l’art  cinématographique. 

Pourquoi  ne  pas  exiger  qu’un  objectif  donne 
net  d’un  centimètre  à l’infini,  pourquoi  une 
pellicule  en  couleur  doit-elle  être  tournée  à 
une  lumière  adéquate,  et  pourquoi  accepte-t-on 
cette  obligation,  alors  qu’on  prétend  obtenir  du 
microphone  des  performances  auxquelles  il  ne 
peut  répondre  ? 

On  commence  seulement,  encore  est-ce  rare, 
à tracer  sur  le  découpage  les  angles  de  prise 
de  vues,  mais  on  n’y  fait  pas  figurer  les  angles 
de  prise  de  son. 

Mieux  : il  arrive  sur  le  plateau  qu’on  groupe 
plusieurs  plans,  allant  par  exemple  du  plan 
américain  au  plan  d’ensemble. 

On  imagine  facilement  comment  peut  se 
tourner  la  scène  et  le  premier  assistant  venu 
indiquera  les  différents  procédés  qui  en  permet- 
tent la  réalisation,  mais  il  est  moins  facile 
d'imaginer  comment  le  son  pourra  être  capté 
dans  de  bonnes  conditions. 

Le  metteur  en  scène  ayant  par  exemple  dé- 
cidé du  moyen  à employer,  grue  ou  travelling, 
on  passera  à l’exécution.  On  prendra  les  dispo- 
sitions nécessaires  pour  que  le  jeu  des  acteurs 
soit  le  meilleur  possible,  pour  que  les  angles 
de  prise  de  vues  soient  jolis  et  efficaces,  pour 
que  la  photographie  soit  de  bonne  qualité. 

Pendant  ce  temps,  le  frère  mineur  qu’est 
l’ingénieur  de  son  est  autorisé  à voir  comment 
il  pourra  se  débrouiller  et  lorsqu’on  présentera 
le  micro,  le  perchiste  sera  bien  avisé  en  n’éle- 
vant aucune  objection.  Faute  de  quoi,  on  le 
déclarera  insupportable  ! 

Le  critère  de  ses  connaissances  est  mesuré 
à la  manière  dont  il  évitera  les  ombres  du 
micro  et  de  la  perche  sur  le  sujet.  Peu  importe 
d’ailleurs  que  le  micro  capte  le  bruit  des  arcs, 
le  bruit  de  fond  du  studio,  le  crissement  du 
chariot  ; tout  est  admis,  hormis  de  toucher  à 
la  technique  de  la  mise  en  scène. 

On  oublie  que  les  studios  ne  sont  pas  par- 
faits acoustiquement  et  que,  dans  la  plupart 
des  cas,  un  plan  éloigné,  si  on  prend  la  parole 
en  direct  (ce  qui  n’est  d’ailleurs  pas  toujours 
nécessaire),  ne  pourra  raccorder  avec  un  plan 
rapproché,  d’où  résulteront  des  variations  d’am- 
biance ahurissantes. 

Pour  tout  arranger,  le  plancher  est  en  papier 
silicité  ; ou,  s’il  est  en  bois,  fait  un  bruit  de  cra- 
quement de  tonnerre.  Dans  un  cas,  les  hautes 
fréquences  prédominent,  dans  l’autre  une  bonne 
résonnance  basse  s’ajoute  à la  parole. 


/ 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


II 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINES 


iRAPHIE 

LISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Les  décors  sont  souvent  acoustiquement  dé- 
fectueux, les  points  de  réverbération  y sont 
multipliés,  et,  comme  par  hasard,  c’est  à ces 
points  qu’on  priera  le  perchiste  de  placer  le 
micro.  On  pourrait  multiplier  les  exemples  de 
cefte  anarchie. 

Mais  passons  à d’autres  jeüx  : la  musique, 
les  mélanges. 

La  musique  est  généralement  écrite  par  un 
technicien  dénommé  musicien  ' qui  entend  faire 
une  œuvre.  Il  s'enthousiasme,  écrit  une  parti- 
tion genre  « Pacific  333  » et  est  tout  étonné  de 
voir,  le  film  achevé,  arriver  une  modeste  loco- 
motive de  banlieue. 

Nombre  ae  musiciens  n’ont  pas  assimilé  la 
technique  de  l’enregistrement  et  de  bonne  foi 
s’imaginent  que  dans  les  séquences  paroles  et 
musique,  on  sacrifiera  la  parole  à la  musique. 
Ils  ne  peuvent  admettre  que  la  parole  ait  prio- 
rité. Or,  comme  tout  de  même  la  partition  est 
faite  avant  la  fin  du  film,  il  advient  que  des 
séquences  sont  coupées,  remontées  à une  place 
différente  de  leur  emplacement  primitif;  il 
arrive  qu’au  mélange  on  soit  obligé  de  renfor- 
cer la  parole,  d'en  changer  le  timbre,  d'appor- 
ter enfin  des  modifications  qui  nuisent  à la 
qualité  musicale.  On  renforce  aussi  le  niveau 
de  la  musique;  ou  on  l'abaisse  suivant  les  be- 
soins de  la  mise  en  scène. 

A ce  moment,  on  cherche  où  rattraper  les 
erreurs  commises  sur  le  plateau,  et  c’est  la  m u- 


Ce  sont  des  appareils  à la  conception  très 
moderne  que  Philips  présente,  matériel  non 
seulement  destiné  à la  projection,  mais  aussi 
au  studio. 

Dans  le  premier  de  ces  domaines,  deux  pro- 
jecteurs retiennent  l'attention  : le  modèle  PH- 60, 
déjà  bien  connu,  comporte  tous  perfectionne- 
ments mécaniques,  électriques  et  optiques.  Les 
principales  parties  tournantes  sont  montées  sur 
roulements  à billes,  le  mécanisme  croix  de 
Malte  est  en  acier  cémenté  et  son  usinage  et 
le  poids  très  réduit  du  tambour  de-croix  (16  gr.), 
donnent  une  valeur  très  élevée  au  rendement 
de  cet  accessoire.  Mentionnons  encore  l'emploi 
de  deux  filtres  magnétiques  à huile  complétés 
par  un  filtre  à gaze  et  un  refroidissement  par 
air  et  par  eau. 

Le  projecteur  de  luxe  type  FP-7  du  type 
« Monobloc  »,  groupe  toutes  les  dernières  inno- 
vations. Ainsi,  l’obturateur  cylindrique  forme 
ventilateur  centrifuge  à ailettes,  une  porte  pro- 
tège entièrement  le  film  pendant  son  trajet  en- 
tre le  carter,  le  refroidissement  se  fait  par  eau 
avec  possibilité  d’utiliser  une  soufflerie  supplé- 
mentaire, etc. 

Ces  deux  projecteurs  sont  équipés  du  lecteur 
de  son  type  3837,  à haute  fidélité.  Ajoutons 
qu’au  point  de  vue  pratique,  ce  lecteur  permet 
de  projeter  sur  un  petit  écran  l’image  de  la 
piste  ce  qui  permet  un  contrôle  optique  plus 
aisé. 

L ’ amplificateur  universel  type  2834,  qui  équipe 
le  projecteur  FP-7  est  de  la  conception  « Tout 
en  Un  ».  L’accessibilité  des  différents  points 
du  montage  est  parfaite  et  il  s’agit  naturelle- 
ment d’un  amplificateur  double. 

Mentionnons  également  un  nouvel  amplifica- 
teur professionnel  pour  cinéma,  monté  sur  rack 
unique,  comportant  deux  amplis,  mais  cepen- 
dant à commande  unique,  chacun  des  deux  sys- 
tèmes pouvant  instantanément  être  remplacé 
par  l’autre.  L’accessibilité  des  organes  est  très 
poussée  ; les  châssis  étant  solidaires  de  la  porte, 
l’examen  en  est  grandement  facilité. 

Pour  l’alimentation  des  arcs,  nous  pouvons 


sique  qui  trinque.  On  se  méfie  d'ailleurs  à juste 
titre  du  musicien,  qui  ne  voit  que  son  œuvre 
et  n’hésite  jamais  à sacrifier  la  parole,  oubliant 
que  le  public  estime  qu'il  vient  écouter  et  voir 
une  action.  Quelque  exécrable  que  soit  la  mu- 
sique, elle  passe.  Le  public  des  salles  n’y  entend 
goutte,  l’abus  de  la  T.S.F.  a déformé  son  goût 
musical  et  émoussé  sa  sensibilité,  ce  qui  fait 
que  la  musique  de  film  lui  semble  magnifique. 
Il  se  satisfait  de  peu  musicalement,  mais  il  veut 
comprendre  le  texte. 

Le  musicien,  lui,  oublie  ce  manque  d’éduca- 
tion musicale  de  la  masse,  à qui  la  plus  banale 
musiquette  semble  supérieure  à la  musique  de 
classe. 

Le  mélange  des  différents  éléments  sonores 
devrait  constituer  le  parachèvement  du  film, 
mais  le  plus  souvent  ce  n’est  qu’une  tentative 
de  sauvetage  plus  ou  moins  heureuse,  à laquelle 
le  réalisateur  s’attache  en  désespéré. 

Il  faudrait  tout  de  même  que  la  production 
cinématographique  daigne  apprendre  les  rudi- 
ments du  métier,  ce  qui  éviterait  : au  specta- 
teur des  désillusions  qui  le  lassent,  au  réalisa- 
teur de  graves  déceptions,  au  producteur  une 
perte  de  temps,  d'argent  et  d’efficacité  dans  ’e 
rendement  des  films,  à l’exportateur  le  re- 
proche d’offrir  à la  clientèle  étrangère  des  œu- 
vres d’une  qualité  techniquement  insuffisante. 

A. -P.  RICHARD. 


citer  le  redresseur  statique  à valve,  type  1263, 
susceptible  de  pouvoir  fournir  45  ampères  en 
régime  permanent. 

En  ce  qui  concerne  les  haut-parleurs,  men- 


Ls  projecteur  de  luxe  F P7  Philips. 


tionnons,  d’une  part,  un  ensemble  haute-fidé- 
lité, constitué  par  des  haut-parleurs  de  gra- 
ves et  des  haut-parleurs  à chambres  de  com- 
pression attaquant  un  pavillon  multi-cellulaire 
pour  la  reproduction  des  fréquences  élevées. 


Dans  le  domaine  des  haut-parleurs,  il  con- 
vient aussi  de  mentionner  un  haut-parleur  té- 
moin de  cabine  de  6 watts,  muni  d'un  atténua- 
teur individuel  progressif  et  pouvant  être  éli- 
miné automatiquement  dans  la  position  « mi- 
cro ». 


Meuble  amplificateur  2834  Philips. 


Le  format  réduit  n’a  pas  été  négligé  par 
« Philips-Cinéma  »,  qui  présente  également  un 
amplificateur  de  25  watts  pour  le  16  mm.  Cet 
amplificateur  comporte  deux  entrées  de  film 
avec,  équilibrage  de  la  puissance  d’entrée,  pri- 
ses spéciales  pour  micro  et  pick-up,  ainsi  que 
contrôle  de  tonalité. 

En  ce  qui  concerne  le  matériel  de  studio,  il 
nous  faut  signaler  une  très  belle  table  de  mé- 
langes à six  voies.  Cette  installation,  qui  per- 
met une  sûreté  et  une  rapidité  de  travail  ex- 
traordinaires, est  à commande  unique  au  moyen 
d'un  arbre  central,  qui  peut  entraîner  à vi- 
tesse normale  tous  les  dêfileurs,  mais  aussi,  au 
moyen  d’un  inverseur  de  marche,  tourner  en 
sens  inverse  à vitesse  triple  pour  le  réenrou- 
lage. La  machine  est  très  silencieuse,  toutes 
les  parties  tournantes  étant  montées  sur  roule- 
ments à billes.  La  boîte  de  vitesses  est  couplée 
à un  moteur  synchrone,  lui-même  accouplé  à 
un  moteur  pilote,  qui  permet  le  verrouillage  de 
la  table  de  mélanges  sur  tous  autres  systèmes 
extérieurs  (caméras,  deuxième  table  de  mélan- 
ges, etc.).  Chaque  voie  peut  être  débrayable  à 
volonté  et  deux  lecteurs  de  son  ont  été  modifiés 
pour  admettre  éventuellement  le  17,5  mm. 

Un  autre  appareil  utile  pour  les  studios  est 
le  projecteur  double  bande  constitué  par  le  pro- 
jecteur PH-60,  un  déroulement  spécial  et  deux 
lecteurs  de  son,  type  3837.  Il  devient  possible, 
avec  cet  appareil,  de  faire  dérouler  en  syn- 
chronisme absolu  la  bande  « images  » et  la 
bande  « son  ».  Cet  appareil  permet,  grâce  au 
deuxième  lecteur,  d’effectuer  au  mieux  les  tra- 
vaux de  mixage.  En  effet,  le  chargement  des 
deux  bandes  son  peut  ainsi  permettre,  par  l’in- 
termédiaire de  deux  pré-amplificateurs  et  d’un 
panneau  de  mixage,  de  faire  du  réenregistre- 
ment. Son  emploi  constitue  donc  un  outil  de 
travail  précieux,  adapté  aux  besoins  des  labo- 
ratoires, studios,  auditoriums,  etc. 


4 

RÉCENT  MATERIEL 

PHILIPS-CINÉMA 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


III 


w 


Nous  avons,  dans  un  récent  numéro,  rendu  4 m.  à 4 
compte  du  « travelling  à aiguillage  ».  la  limite 


80.  A ce  moment  les  rails  sont  à 
champ.  Avec  l’élément  escamo- 


bloque  l'emboîtement,  soulève  sur  lui-même  ce 
même  élément  et  roule  sur  ses  galets  à la  suite 
du  chariot,  emportant  dans  sa  course  les  cales 
en  bois  d équilibrage,  et  laisse  ainsi  le  sol  vierge 
de  tout  corps  étranger,  et  de  ce  seul  fait  aug- 
mentant aussi  la  course  possible  de  ces  3 m„ 
portant  le  recul  à 7 m.,  7 m.  80. 


La  même  maison  Auto-Travelling  présente 
une  nouveauté  digne  de  retenir  l’attention  'des 
techniciens.  Le  dispositif  ci-dessous  aura  un 
indiscutable  intérêt  pour  nombre  de  cas  de  la 
prise  de  vues. 

Tous  les  techniciens  de  la  prise  de  vues 
connaissent  un  cas  assez  embarrassant  quand,  au 
cours  d’un  travelling  avec  la  caméra  braquée 
dans  l'axe  du  mouvement,  les  rails  apparaissent 
dans  lé  champ  au  bout  d’une  certaine  course, 
limitant  ainsi  le  mouvement  dé  recul  plus  tôt 
qu'il  n’est  souvent  désiré. 

Il  faut  alors  avoir  recours  aux  camouflages 
habituels,  à l’aide  de  tapis,  fauteuils,  tables,  ou 
encore  démonter  rapidement  un  ou  deux  élé- 
ments de  rails,  opération  pas  toujours  réali- 
sable en  cas  de  travelling  rapide  et  en  tout 
cas  toujours  bruyante;  de  toutes  façons,  même 
au  cas  où  le  champ  ne  découvre  pas  le  sol,  la 
présence  de  ces  rails  est  toujours  gênante  pour 
les  acteurs,  et  souvent  inacceptable  si,  par  exem- 
ple, des  couples  dansent  (valse)  et  passent  préci- 
sément en  ce  lieu. 

Le  rail  éclipsable  comprend  deux  éléments, 
1 un  d eux  est  escamotable  et  comporte  le  mé- 
canisme, 1 autre  fixe  au  sol  est  le  récepteur  ; 
ces  rails  peuvent  s'accoupler  avec  les  éléments 
ordinaires  pour  tout  allongement. 

Ils  représentent  à eux  deux  un  développe- 
ment de  6 m.  Ainsi,  avec  un  objectif  de  32  ou 
35  mm.  de  foyer,  appareil  à l’horizon  à 1 m.  50 
de  hauteur,  le  recul  possible  maximum  est  de 


3 m.  10  de  manœuvrer  le  mécanisme  qui  dé- 


Les  cas  d’, application  de  cette  nouvelle  pos- 
sibilité sont  nombreux.  Par  exemple,  le  même 
mouvement  inversé  est  aussi  facile.  Le  rail  pri- 
mitivement éclipsé,  précédant  le  chariot  de  peu, 
reprend  sa  place  de  la  même  façon,  la  jointure 
des  rails  parfaite,  tout  calé  et  d’aplomb  le  cha- 
riot pouvant  rouler  là  où  deux  secondes  plus 
tôt  il  n’y  avait  rien. 

Cet  appareil  a été  expérimenté  dans  le  film 
D’Homme  à Hommes  et  actuellement  pour  la 
production  de  Du  Cuesclin. 

Ln  raison  de  sa  grande  utilité,  un  programme 
de  construction  de  plusieurs  appareils  est  actuel- 
lement en  cours  à cette  firme.  Il  se  fera  en  plu- 
sieurs dimensions  en  considérant  la  partie 
éclipsable  seule  : 1 m.  50,  2 m.,  2 m.  50  et  3 m. 

Il  est  à noter  que  pour  obtenir  une  manœuvre 
silencieuse,  le  mécanisme  de  cet  appareil  fonc- 
tionne sur  des  matières  plastiques  et  roule- 
ment caoutchouté. 

+ 

FILMS  DE  CONTROLE 
DANS  L’AVIATION 

Le  Lockheed  « Constitution  »,  92  tonnes,  qui 
termine  ses  essais  en  Amérique,  est  équipé  com- 
me un  paquebot.  Des  caméras  de  16  mm.  photo- 
graphient les  tabeaux  de  bord  en  cours  de  vol, 
enregistrant  les  mouvements  de  pilotage  comme 
la  bande  Flamant  sur  les  locomotives. 


J//////Q 


IV 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


AMPLIFIC  ATEU  RS 
et  MATÉRIEL  de 
CABINE 

“ CINERGÉ  ” 

DE  CANNES 


La  Sté  Cinergé,  de  Cannes,  déjà  connue  pour 
les  résultats  obtenus  par  son  matériel  d'ampli- 
fication lors  des  précédents  Festivals  (salle  de 
vision  et  sonorisations  du  Palais),  présente  une 
nouvelle  conception,  avec,  comme  idées  de  base, 
standardisation  et  simplifications.  En  voici  les 
lignes  générales  : 

1"  ELEMENTS  STANDARDISÉS  : 

a)  Assemblage  mécanique  : Le  haut-parleur 
de  cabine,  chaque  amplificateur,  le  tourne-dis- 
ques, le  survolteur-dévolteur  sont  des  éléments 
identiques  extérieurement,  qui  peuvent  être  as- 
semblés en  rack  selon  l'importance  de  l’installa- 
tion et  suivant  l'utilisation.  Tous  ces  appareils 
sont  montés  sur  des  châssis  basculants  et  faci- 
lement interchangeables,  les  tubes  des  amplifi- 
cateurs travaillent  horizontalement  et  se  trou- 
vent, de  par  la  disposition  générale,  dans  une 
cheminée  assurant  ainsi  une  excellente  ventila- 
tion, le  câblage  est  à l'avant  et,  de  ce  fait,  par- 
faitement accessible. 

b)  Assemblage  électrique  : Celui-ci  s’effectue 
à l’aide  d'une  fiche  multiple  utilisant  le  culot 
octal  dont  la  qualité  des  contacts  a fait  ses  preu- 
ves sur  des  millions  de  tubes  Radio. 


Amplificateur  en  meuble 
construit  par  la  Société  Cinergé,  de  Cannes. 




2°  AMPLIFICATEURS  : 

a)  Préampli  de  puissance  (800  places),  celui-ci 
est  caractérisé  par  l’utilisation  d'une  seule  6L6 
avec  double  étage  de  contre  réaction  (3-6F5  ; 
1-6L6  ; 1-5Y5),  permettant  toutes  les  compen- 
sations indispensables  à la  reproduction  Haute- 
Fidélité,  double  entrée  de  cellule  avec  réglage 
individuel  de  la  tension,  les  contacts  de  la  prise 
multiple  sont  doublés,  les  câbles  de  cellules  sont 
d'une  longueur  déterminée  (deux  fois  deux  mè- 
tres), leur  capacité  est  automatiquement  com- 
pensée par  le  premier  étage  de  contre  réaction, 
la  sortie  se  fait  sur  4-8  et  4.000  ohms,  cette  haute 
impédance  évite  les  pertes  en  lignes  et  permet 
l’utilisation  d'un  ou  de  plusieurs  auto-transfor- 
mateurs d’adaptation.  Etage  de  grande  puissance 
(1.500  ou  3.000  places).  Le  préamplificateur  de 
puissance  peut  alimenter  un  ou  deux  étages  sup- 
plémentaires pour  la  très  grande  exploitation. 

3"  HAUT-PARLEUR  DE  CABINE  : 

Celui-ci  présente  une  nouveauté  indispensable 
à la  reproduction  Haute  Fidélité  et  au  travail 
de  l’opérateur  ; en  effet,  il  est  muni  d’un  minus- 
cule amplificateur  le  rendant  puissant  et  évitant 
de  perturber  la  ligne  des  haut-parleurs  de  la 
salle  ; un  appareil  identique  peut  être  installé 
dans  tout  autre  endroit,  notamment  dans  le  hall. 

4"  SURVOLTEUR-DÉVOLTEUR  : 

Il  est  également  une  innovation  puisqu’il  pos- 
sède un  enroulement  supplémentaire  avec  re- 
dresseur et  filtrage  pour  les  excitatrices  dont 
l'intensité  est  ajustée  par  un  rhéostat  et  contrô- 
lée par  un  ampèremètre,  le  système  télécom- 
mandé de  changement  de  son  y est  incorporé. 

5°  TOURNE-DISQUES  : 

De  même  présentation  que  les  autres  éléments, 
il  peut  être  basculé  au  moment  de  l’emploi,  le 
microphone  y est  adjoint. 


L LES 

mm, 


CHARBONS  SHIP- PROLUX 
ECRANS  " PROLUX  YKALUX" 

miroirs-DUREXVMIR" 

OBJECTIFS  DE  PRÉCISION. 

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Palissade  de  120  m2 

de  la  sortie  de  CARGAISON  CLANDESTINE. 

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FAUTEUILS 


STRAPONTINS 


FAUTEUILS  - STRAPONTINS 

NEUFS  et  D'OCCASION 

■ 

RIDEAUX  DE  SCÈNE 

■ 

RÉPARATIONS  ~ TRANSFORMATIONS 
ENTRETIEN 

GASTON  QUINETTE  & Cie 

KINET-SIÈGE 

15  et  17,  RUE  DE  LA  NOUVELLE-FRANCE 
MONTREUIL  (SEINE)  Tél.  : AVRON  05-34 
ACTUELLEMENT  PLUSIEURS  LOTS 
IMPORTANTS  DE 

CHAISES  DE  LOGE  D'OCCASION 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


17 


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;♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


DEUILS 

LOUIS  NALPAS 
est  mort 

g,  Louis  Nalpas  vient  de  mourir, 
^ette  nouvelle  attristera  tous  les 
anciens  du  Cinéma.  Il  fut  de  ceux 
}ui  introduisirent  la  notion  d’art  dans 
ce  qui  n’était  guère  encore  qu’un 
commerce  d’images.  Après  une  coiuie 
;t  brillante  direction  du  Film  d’Art 
(1915-1918),  il  fonda  à la  Victorine 
(1919)  ces  studios  qui  sont  mainte- 
nant encore  parmi  les  plus  impor- 
tants de  France.  Il  passa  à Pathé- 
Consortium.  puis  donna  aux  Ciné- 
romans  (1923-1928)  une  impulsion  ar- 
tistique. Comme  producteur  et  di- 
recteur de  firmes,  il  sut  donner  leur 
essor,  ou  leurs  meilleures  chances  à 
nombre  de  talents  : Abel  Gance.  Jean 
Epstein,  Henri  Fescourt,  Germaine 
Dulac,  Le  Somptier,  Ch.  Burguet, 
etc.  Il  suscita  des  scénaristes  : Louis 
Delluc,  Franz  Toussaint,  Jean-Louis 
Bouquet.  Avec  cette  pléiade  de  col- 
laborateurs, il  produisit  notamment 
Mater  Dolorosa,  La  Sultane  de 
l’Amour,  La  Fête  Espagnole,  Cœur 
Fidèle,  Les  Misérables,  Monte-Cristo. 

Depuis  une  quinzaine  d’années, 
Luis  Nalpas  avait  renncé  à l’acti- 
vité cinématographique. 

Ii  s'est  éteint  le  17  courant  à Lê- 
zinnes  (Yonne).  Louis  Nalpas  était 
Chevalier  de  la  Légion  d’Honneur. 


4*  Ses  enfants  et  petits-enfants  font 
part  du  décès  de  M.  Edmond  Nacu, 
survenu  le  15  juillet,  à Vincennes. 
Les  obsèques  ont  eu  lieu  dans  l'in- 
timité, le  19  juillet,  à Melun. 

M.  Edmond  Nacu,  l’une  des  per- 
sonnalités de  l’exploitation  parisien- 
ne, était  âgé  de  57  ans. 

♦ 

MARIAGES 

4»  Nous  apprenons  le  mariage  de 
Mlle  Yvonne  Bailly  avec  M.  Maurice 
Guiot,  célébré  le  23  courant  à la  Mai- 
rie du  8e  arrondissement  de  Paris. 
La  bénédiction  nuptiale  a été  donnée 
en  l’église  de  Lavardin  (Loir-et- 
Cher). 

4*  Mme  et  M.  Marcel  Levillain,  Di- 
recteur des  Etablissements  L.M.C., 
font  part  du  mariage  de  leur  fille 
Colette  avec  M.  Jacques  Sergent,  qui 
a été  célébré  le  29  juin,  à Libreville 
(Gabon). 


JEAN-BENOIT-LÉVY  VOIT 
“ LES  FEUX  DE  LA  MEK  ” 

4*  Il  y a vingt-six  ans,  Jean  Benoît- 
,Lévy  et  Jean  Epstein  réalisaient  en 
étroite  collaboration  le  premier  en 
date  des  films  sur  Pasteur.  Aujour- 
d'hui, pour  la  réalisation  des  Feux 
de  la  Mer,  c’est  par-dessus  d’Océan, 
que  le  contact  dut  s’établir  entre  Be- 
noît-Lévy, directeur  du  Cinéma  et  de 
irinformation  visuelle  de  l’O.N.U., 
(Epstein,  réalisateur,  et  Etienne  Lal- 
ilier,  producteur  du  film  pour  le 
(compte  des  Nations  Unies. 

A sa  récente  arrivée  en  France, 
Jean  Benoît -Lévy  s’est  fait  présenter 
le  premier  montage  des  Feux  de  la 
Mer.  « Des  images  magnifiques,  a-t-il 
[déclaré  à l’issue  de  la  projection,  — 
'qui  suggèrent  parfaitement  l’idée  maî- 
tresse du  film.  S’il  n’y  avait  qu’un 
seul  pays  qui  eût  des  phares,  cela 
ne  serait  que  d’une  faible  utilité.  C’est 
parce  que  toutes  les  nations  mariti- 
mes du  monde  entretiennent  un  ré- 
seau de  phares,  que  la  sécurité  de  la 
vie  humaine  en  mer  peut  être  assu- 
rée. Les  Feux  de  la  Mer  feront  cer- 
tainement honneur  au  cinéma  fran- 
çais dans  la  série  internationale  de 
films  que  l’O.N.U.  a mis  en  chantier 
pour  faire  comprendre  l’exprit  d’en- 
tr’aide  entre  tous  les  peuples. 


Micheline  Presle  et  Jacques  Catelain  interprètent  LES  DERNIERS  JOURS  DE 
POMPEI  oue  réalise  Marcel  L'Herbier.  Production  Universalia  de  Salvo 
d'Angelo.  Distribution  pour  la  France  Pathé-Consortium-Cinéma.  Vente 
pour  le  monde  entier  Franco-London-Film-Export. 


4*  Robert  Garonne,  représentant  du 
« I.O.C.  »,  en  Agenais  et  jeune  pre- 
mier du  Cinéma,  espérant  faire  ap- 
précier son  talent  dans  Silence  on 
tourne  pour  le  compte  de  la  Société 
« Vitus-Film  »,  sera  à Paris  en 
août  et  septembre  prochain. 


4*  C’est  le  metteur  en  scène  français, 
Robert  Florey,  dont  on  sait  qu’il  sé- 
journe à Hollywood  depuis  vingt  ans, 
qui  met  en  scène  le  film  RKO  : Tar- 
zan and  the  Marmaids  (Tarzan  et  les 
Sirènes),  avec  Johnny  Weissmuller, 
Brenda  Joyce  et  Linda  Christian. 


UNE  INGÉNIEUSE  FOR- 
MULE DE  PRODUCTION 

Sous  l'impulsion  du  metteur  en 
scène  Christian  Stengel  s'est  formée 
l’Equipe  Technique  de  Production 
Cinématographique,  sous  forme  coo- 
pérative au  capital  de  cinq  millions 
et  demi. 

L'originalité  de  cette  coopérative  est 
qu’elle  groupe  tous  les  éléments  né- 
cessaires à la  réalisation  d’un  film  : 
un  metteur  en  scène  : Christian  Sten- 
gel; un  chef-opérateur  : René  Ga- 
veau;  un  cameraman  : Ribaud;  un 
décorateur  : Hubert;  des  assistants- 
réalisateurs  : Jacques  Planchet  et 
Claude  Lalande;  un  régisseur  géné- 
ral : Irené  Leriche;  un,  régisseur 
d’extérieurs,  un  studio,  Boulogne,  un 
laboratoire  L.C.M.  un  système  sonore 
Blue-Seal,  etc. 

Cette  ingénieuse  Equipe  a déjà 
produit  deux  courts  métrages  dont 
un  qui  vient  de  se  terminer  ; Un 
Dimanche  à Paris,  scénario  de  Robert 
Rocca  et  Gallo.  Ce  sera  un  court  su- 
jet tout  aussi  amusant  qu’intéres- 
sant sur  l'activité  de  ceux  qui  travail- 
lent à Paris,  le  dimanche.  Robert 
Rocca  et  André  Berthier  interprètent 
et  commentent  ce  film  que  Claude 
Lalande  réalise  avec  l'opérateur  Pee- 
queux. 

A la  rentrée,  l'Equipe  Technique  de 
Production  Cinématographique  entre- 
prendra un  grand  film  Rome-Express 
(titre  provisoire)  scénario  de  Sten- 
gel, Brunet  et  Solange  Terrac,  une 
comédie  de  situations  que  Christian 
Stengel  mettra  en  scène  avec  comme 
interprètes  envisagés,  Bernard  Blier, 
Carette.  Arthur  Devere,  Danielle 
Franconville  et  Colette  Mars.  P.  R. 

♦ 

UN  NOUVEAU  FILM 
D’AN  A A NEAGLE 
4»  Herbert  Wilcox  a commencé  pour 
London  Film  Productions  The  Girl 
who  staged  at  home. 

Dans  ce  film  — dont  il  est  à la 
fois  le  producteur  et  le  metteur  en 
scène  — Herbert  Wilcox  a confié  le 
principal  rôle  féminin  à Anna  Nea- 
gle  qui  incarne  quatre  personnages 
différents.  Elle  personnifie,  en  effet, 
quatre  jeunes  femmes  qui  atten- 
dent à la  maison  le  retour  de  leurs 
maris  mobilisés...  pendant  les  guerres 
de  Crimée,  des  Boers,  1914-1918  et 
1940-1945! 

Ce  film  en  technicolor  permettra  à 
Max  Greene  — qui  a toujours  été 
le  chef-opérateur  des  films  Herbert 
Wilcox- Anna  Neagle  — de  nous 
prouver,  une  fois  encore,  sa  vir- 
tuosité. 

♦ 

4»  Les  héritiers  de  Jules  Massenet, 
compositeur  comme  on  le  sait,  de  l’Opé- 
ra-Comique  Manon,  ont  demandé  à 
Henri-Georges  Clouzot  qui  réalise  ac- 
tuellement Manon  d'après  un  scé- 
nario dont  il  est  l’auteur,  de  changer 
le  titre  de  son  film.  Des  pourparlers 
sont  en  cours  pour  aplanir  cette  pe- 
tite difficulté. 

4*  Andrews  Engelman  a été  engagé 
par  R.  Vernay  pour  interpréter  le 
rôle  de  « Andrew  » dans  Fantômas 
contre  Fantômas. 


Le  film  interprété  par  Georges 
Guétary  et  produit  par  la  Société 
Sirius  : Celle  que  j’aime,  reprend 
le  titre  sous  lequel  il  fut  annoncé 
lors  de  sa  préparation  : 

JO  LA  ROMANCE 


4-  On  annonce  la  réalisation  très  pro- 
chaine d'un  court  métrage  romancé 
sur  la  Vallée  d’Aoste. 

Ce  film  qui  sera  réalisé  par  Roger 
Chouquer,  René  Marcou  et  Meunier, 
est  une  production  A.I.C.  en  co-pro- 
duction  avec  Elysée-Film. 

L’enthousiasme  des  réalisateurs  sur 
la  beauté  incomparable  de  la  Vallée 
d’Aoste  et  ses  vestiges  historiques, 
constitue  la  promesse  d’un  film  de 
qualité. 


ha/uûbta  le  30  Qeptetnbs te 

INDEX 

DE  LA 

CiNÉMATOGRAPHÎE 

Jjfrançaise 

1948  - 1 949 

DEUXIÈME  ANNÉE 

ANALYSE-CRITIQUES  COMPLÈTES  DE 
TOUS  LES  FILMS 
PROJETÉS  EN  FRANCE  DE  JUILLET  1947  A 
SEPTEMBRE  1948 


Indispensable  aux  Directeurs,  Programmateurs, 
Journalistes  et  à tous  les  Professionnels. 

Contient  en  outre  divers  renseignements  utiles, 
notamment  les  films  en  distribution  générale  depuis 
1939  et  les  films  qui  seront  distribués  en  1948-1949. 


450  pages  illustrées  sous  reliure  pratique  in-8  carré 
beau  papier 

Prix  de  souscription  400  frs  franco 

Souscrivez  dès  à présent  Chèque  Postal  706.90  Paris 

LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 

29,  rue  Al arsoulan,  Paris  (12') 


18 


f ANALYSE  CRITIQUE 


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DES  FILMS  f 


HURRICANE  EXPRESS  (G.) 

Film  d'aventures  (90  min.) 

(D.) 

CINELDE 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Nat  Levine,  1932. 

Réal.  : Armand  Schaefer  et  J. -P.  Mac 
Gowan. 

Auteurs  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
J. -P.  Mac  Gowan,  Wyndham  Git- 
tens,  Colbert  Clark,  Barney  Sare- 
cky,  Harold  Tarshis,  George  Mor- 
gan. 

Chefs-Opérateurs  : Ernest  Miller  et 
Karl  Wester. 

Interprètes  : John  Wayne,  Shirley 
Grey,  Tully  Marshall,  Conway  Arle, 
J.  Farrell  Mac  Donald,  Matthew 
Betz,  James  Burtis,  Joseph  Girard, 
Edmund  Breese. 

Première  représentation  (Paris)  : 28 
janvier  1948,  « Riquet  ». 


EXPLOITATION.  — Film  assez 
ancien  tourné  pour  être  projeté  en 
épisodes.  Il  a été  remanié,  pourvu 
d’un  prologue  et  de  raccords  tournés 
en  France  qui  permettent  d'accepter 
l’ancienneté  de  la  technique  et  le  dé- 
modé des  costumes.  Tel  qu’il  est,  ce 
film  distraira  le  public  jeune  des  sal- 
les populaires  et  de  patronages. 

SCENARIO.  — L’Hurricane  Ex- 
press a été  victime  d’un  sabotqge. 
Le  fils  du  chauffeur  tué  entreprend 
d’en  découvrir  les  instigateurs. 
Aidé  de  la  fille  de  l’ancien  direc- 
teur de  la  compagnie,  il  réussira, 
après  maintes  péripéties  dramati- 
ques, à découvrir  les  assassins  de 
son  père. 

REALISATION.  — Comme  tous  les 
« sériais  » cette  réalisation  de  Nat 
Levine  est  tournée  en  séquences  cour- 
tes et  mouvementées,  sans  souci  de 
transitions.  Plusieurs  scènes  sont 


TRIPLE  ENQUETE  (G.) 

Film  d'aventures  policières  (82  min.) 

FILMONDE 

Origine  : Française. 

Prod.  : Codo-Cinéma,  1946. 

Réal.  : Claude  Orval. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  J.  M.  Le- 
blond, adapt.  de  Georges  Jaffé,  aial. 
de  Jacques  Chabannes  et  Marc 
Blanquet. 

Chef-Opérateur  : Jean  Bujard. 

Musique  : Paul  Landowski. 

Décors  : Aimé  Bazin  et  Louis  Le  Bar- 
benchon. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 

Montage  : Renée  Guérin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Philippe. 

Interprètes  : Berval,  Suzy  Prim,  Juny 
Astor,  Fernand  Fabre,  Simone  Cer- 
dan,  Rivers  Cadet,  Maurice  Lagre- 
née,  Georges  Vitray,  Charles  Le- 
montier,  Madeleine  Suffel. 

Première  représentation  (Nice)  : 19 
mars  1947,  « Vog  ».  (Paris)  : 30  juin 
1948,  « Neptuna  ». 


EXPLOITATION.  — Aventures  po- 
licières intéressantes,  tant  par  les  su- 
jets qui  restent  mystérieux  jusqu’à 
leur  dénouement,  que  par  leur  véra- 
cité. S’adresse  spécialement  à un  pu- 
blic jeune  et  populaire.  Les  vedettes 
Berval,  Suzy  Prim,  Juny  Astor,  etc., 
ont  de  nombreux  admirateurs. 

SCENARIO.  — Un  journaliste, 
Robert,  découvre  que  des  gisements 
de  pétrole  sont  fictifs.  Il  révèle  ce 
fait  à son  rédacteur  en  chef,  Bru- 
nier,  après  avoir  été  éconduit  par 
Tannière,  directeur  de  la  Société 
Pétrolifère.  Ce  dernier  disparaît 
subitement.  Brunier  est  trouvé  as- 
sassiné. L’inspecteur  Thomas  (Ber- 
val), chargé  de  l’enquête,  découvre 
le  vrai  coupable,  qui  se  suicide.  Un 
ami  de  l’inspecteur  Thomas,  malade 
dans  une  clinique  a son  domicile 
cambriolé  au  moment  où  sa  femme 
a été  appelée  à tort  auprès  de  lui. 
Pour  démasquer  le  coupable,  Tho- 
mas fait  passer  l’inspecteur  Ra- 
phaël pour  un  riche  malade.  A la 
suite  d’un  coup  de  téléphone  à sa 
femme,  on  le  trouve  poignardé. 
Tout  accuse  le  docteur  Justin  (Fer- 
nand Fabre),  mais  Thomas,  aidé 
par  Mme  Robert  (Juny  Astor), 
femme  du  directeur  de  la  clinique, 
livre  le  vrai  coupable  à la  justice. 
Mme  Garcin  (Suzy  Prim),  femme 
d’un  avocat  célèbre,  est  soupçonnée 
de  rapt  d’enfants.  Bien  que  tout  soit 
contre  elle,  Thomas,  par  son  en- 
quête, l’innocente  et  démasque  les 
deux  aventuriers,  dont  l’un  n’est 
autre  que  la  sœur  jumelle  de  Mme 
Garcin  (Suzy  Prim),  et  fait  arrêter 
les  coupables. 

REALISATION.  — Sans  recherche, 
mais  possédant  un  très  bon  rythme, 
donnant  toute  sa  valeur  à la  mise  en 
scène  et  au  montage.  Bonnes  pho- 
tographies. Décors  sobres.  Eclairages 
soignés. 

INTERPRETATION.—  Berval  donne 
à son  personnage  tout  le  relief  néces- 
saire par  son  jeu  intelligent.  Suzy 
Prim  dans  un  double  rôle  est  excel- 
lente. Juny  Astor  émouvante  dans  une 
scène  dramatique  malheureusement 
courte.  Fernand  Fabre  très  racé.  Si- 
mone Cerdan,  Rivers  Cadet,  Maurice 
Lagrenée,  Georges  Vitray,  très  bons. 

P.-A.  B. 


projetées  deux  fois,  mais  comme  ce 
sont  les  clous  du  film,  le  public  ne 
saurait  s’en  plaindre. 

INTERPRETATION.  — John  Way- 
ne, à ses  débuts,  est  l’étoile  du  film. 
Sa  présence  présente  un  intérêt  ré- 
trospectif certain  pour  tous  ceux  qui 
s'intéressent  à la  carrière  de  cet  ac- 
teur. — J.  L. 


LA  GRANDE  VOLIERE  (G.) 
Comédie  dramatique  de  jeunesse 
(90  min.) 

VEDIS  FILMS 

Origine  : Française. 

Prod.  : S.E.C.A..  1947. 

Réal.  : Georges  Péclet. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Robert  Gras- 
set; dial,  de  Jacques  Chabannes. 

Chef-Opérateur  : Claude  Renoir. 

Musique  : Maurice  Thiriet. 

Décors  : Bernard. 

Dir.  de  Prod.  : H.  Vincent  Bréchi 
gnac. 

Montage  : Ch.  Bretoneiche. 

Interprètes  ; Albert  Préjean,  André 
Le  Gall,  Line  Noro,  Luce  Feyrer, 
Huguette  Ferly,  André  Chanu. 

Présentation  corporative  (Paris)  : ;7 
juillet  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Un  film  fran- 
çais ayant  pour  cadre  une  école  mi- 
litaire d’aviation.  La  plus  grande  par- 
tie du  film  a été  tournée  en  exté- 
rieurs et  surtout  en  plein  ciel.  Une 
action  prenante  animée  par  des  jeu- 
nes, de  jolies  images,  Albert  Préjean 
et  André  Le  Gall  en  vedettes  : au- 
tant d’éléments  de  bon  rendement 
commercial. 

SCENARIO.  — Un  jeune  pilote 
civil,  Martin  (A.  Le  Gall)  prend 
avec  légèreté  les  conseils  et  les  dis- 
ciplines militaires.  Au  cours  d’un 
vol  de  perfectionnement,  un  acci- 
dent grave  que  l’on  impute  à l’im- 
prudence de  Martin,  blesse  le  lieu- 
tenant Bataille  (A.  Préjean).  Mar- 
tin est  interdit  de  vol  et,  désespéré, 
recherche  le  suicide.  Rétabli,  Ba- 
taille peut  enfin  parler  et  fait  écla- 
ter l’innocence  de  Martin.  Celui-ci 
épousera  la  charmante  Estelle. 

REALISATION.  — Le  scénario  est 
faible,  mais  outre  l'intrigue  qu'il 
tente  de  développer,  il  donne  nais- 
sance à de  nombreuses  photos  d'ex- 
térieurs fort  belles.  La  technique  est 
bonne  et  aide  à l’attrait  de  l’ensemble. 

INTERPRETATION.  — Albert  Pré- 
jean  est  semblable  à lui-même  dans 
un  rôle  de  lieutenant  d’aviation.  An- 
dré Le  Gall,  toujours  excellent  au- 
teur. Luce  Feyrer  est  très  juste 
André  Chanu,  le  capitaine,  est  un 
très  bon  comédien  trop  peu  employé. 

P.  R. 


PRINCESSE  DES  FAUBOURGS  (A.) 
(Afsporet) 

Drame  réaliste  (90  min.) 

G>.) 

NATIONAL  FILM  DISTRIBUTION 
Origine  : Danoise. 

Prod.  : A. S. A.  Film,  1946. 

Réal.  : Ipsen  et  Lauritzen. 

Auteurs  : Adapt.  de  Svend  Rindom, 
d’après  la  comédie  de  C.  Schluter. 
Chefs-Opérateurs  : Rudolf  Frede- 
riksen  et  Alf  Schneevoigt. 

Musique  : Sven  Gyldmark. 

Montage  : Jacques  Michau. 

Interprètes  ; Mona  Westermann, 
Ebbe  Rode,  Paul  Reumert,  Johan- 
nès  Meyer,  Bjarne  Forchhammer. 
Sigrid  Horne  - Rafmussen,  Lise 
Thomsen,  Preben  Lerdorff,  love 
Grandjean,  Ib  Shoenberg. 

Première  représentation  (Paris)  : 30 
juin  1948,  « Royal-Haussmann- 

Club  »,  « Ritz  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  dqnois 
interdit  aux  moins  de  seize  ans  et 
dont  la  publicité  s’appuie  sur  des 
slogans  très  réalistes,  convient  aux 
salles  très  populaires. 

SCENARIO.  — Une  jeune  femme 
de  la  haute  société  de  Copenhague 
apprend  qu’elle  souffre  d’une  gra- 
ve affection  pulmonaire.  Elle  quitte 
le  domicile  conjugal  pour  rejoindre 
son  ex-fiancé.  Mais  il  est  marié. 
Cette  nouvelle  la  rend  amnésique. 


HAUTE  LUTTE  (G.) 

(High  Conquest) 
Mélodrame  (79  min.) 

(D.) 

A.I.C. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Monogram  Factures,  1947. 

Réal.  ; Irving  Allen. 

Auteurs  : Scen.  de  Max  Trell,  idée 
orig.  de  Aben  Kanüei,  d après  le 
roman  « High  Conquest  » de  Ja- 
mes Ransey  Ullman. 

Chef-Opérateur  : Jack  Greenhalgh. 

Décors  : Raymond  Boltz  Jr. 

Dir.  technique  : Ernest  Hickson. 

Dir.  de  Prod.  : William  Calihan. 

Interprètes  : Gilbert  Roland.  Anna 
Lee,  Warren  Douglas,  Sir  Aubrey 
Smith,  John  Quaien,  Helen  Thi- 
mig,  Alan  Napier,  Deulah  Bonbi. 

Présentation  corporative  (Paris)  : L' 
juillet  1948,  « Cohsee  ». 


EXPLOITATION.  — Brame  d’aven- 
ture et  d’amour  se  déroulant  dans 
un  petit  village  suisse,  au  milieu  des 
neiges.  De  jolies  photos,  une  esca- 
lade angoissante,  des  scènes  appelant  | 
les  larmes  faciles,  des  interprètes 
sympathiques  : un  film  commercial. 

SCENARIO.  — Le  jeune  alpiniste 
américain  Jeffrey  Stevens  (Warren 
Douglas)  se  rend  en  Suisse  sur  la 
tombe  de  son  père  mort  sur  le 
Matterhorn.  En  voyage,  il  fait  la 
connaissance  de  Marie  Carell  (Anna 
Lee),  dont  l’oncle  fut  un  compagnon 
du  père  de  Jeffrey  lors  de  sa  der- 
nière escalade.  Le  meilleur  guide 
du  village,  Hugo  Larmier  (Gilbert 
Roland),  se  considère  comme  le 
fiancé  de  Marie,  mais  celle-ci 
éprouve  un  doux  penchant  pour  le 
sympathique  Jeffrey.  Hugo  parvient 
à obliger  Jeffrey  à tenter  l’esca- 
lade du  Matterhorn  en  sa  compa- 
gnie et  celle  de  Marie.  Celle-ci  est 
blessée  en  cours  de  route  et  les  deux 
jeunes  gens  poursuivent  seuls  la 
difficile  montée.  Arrivés  au  som- 
met, Hugo  frappe  Jeffrey  et  l’aban- 
donne. Il  revient  vers  Marie  qui 
lui  fait  entrevoir  la  vilenie  de  son 
acte  et  l’oblige  à aller  chercher 
Jeffrey.  Au  cours  du  sauvetage, 
Hugo  se  tue.  Marie  et  Jeffrey  sau- 
vés par  un  groupe  d’alpinistes,  se 
marieront. 

REALISATION.  — Le  scénario  est 
des  plus  conventionnels.  La  mise  en 
scène  est  très  simple.  Les  vues  d’ex- 
térieurs, tournées  en  Suisse  même, 
sont  très  belles,  surtout  les  plans  de 
montagne  et  d’alpinisme.  Très  bon 
montage. 

INTERPRETATION.  — Les  acteurs 
jouent  convenablement  leur  rôle.  Ils 
ont  un  physique  fort  agréable.  Les 
alpinistes  — les  vrais  — ont  eu  à 
tenir  un  rôle  qu’ils  connaissent  bien, 
quel  réalisme,  quelle  émotion!  P.  R. 


Elle  est  recueillie  par  une  fille. 
Dans  ce  milieu  nouveau,  elle  re- 
prend goût  à la  vie  et  aime  un 
bandit.  Celui-ci,  poursuivi  par  la 
police,  parle  de  se  rendre.  Déses- 
pérée, elle  s’empare  d’un  revolver 
et  se  suicide. 

REALISATION.  — Les  réalisateurs 
Ipsen  et  Lauritzen  à qui  nous  devons 
La  Terre  sera  Rouge,  ne  semblent 
pas  avoir  « senti  » aussi  complète- 
ment leur  sujet  cette  fois-ci  et  si 
l’on  trouve  dans  ce  film  quelques 
photos  de  nuit  fort  soignées,  il  ap- 
paraît qu’ils  ont  voulu  étirer  les  sé- 
quences et  trop  « faire  vrai  ».  Le 
doublage  est  techniquement  correct. 

INTERPRETATION.  — La  vedette 
féminine,  Mena  Westermann  a un 
curieux  visage,  mais  n’est  pas  tou- 
jours très  convaincante.  Quant  à son 
partenaire,  il  n’a  pas  trouvé  très 
exactement  la  personnalité  du  « du 
qu’il  est  chargé  d’interpréter.  — L. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


19 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PROGRAMMES  de  PARIS 

1 SEMAINE  DU  28  JUILLET 
AU  3 AOUT 


FILMS  FRANÇAIS 


2'  SEMAINE 

Le  Dolmen  Tragique  (Discina),. 
Impérial  (21-7-48). 

6'  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
(Panthéon-Dist. ),  Balzac,  Helder, 
Scala,  Vivienne  (23-6-431. 

7“  SEMAINE 

Clochemerle  (National-Films),  Em- 
pire, Max-Linder.  (9-6-48). 


FILMS  ETRANGERS 


lr--  SEMAINE 

RETOUR  DE  MONTE  - CRISTO 

(Columbia),  Astor  (28-7-48). 

LA  FIEIIE  CREOLE  (Fox),  Para- 
mount  (28-7-48). 

LA  FILLE  DES  ILES  (Fox), 
Broadway,  Cinémonde  - Opéra 
(28-7-48). 

ZORRO,  LE  VENGEUR  MASQUE 

(Filmonde),  California  (28-7-48). 

TOUT  LE  MONDE  CHANTE  (M. 
G.M.),  Caméo  (30-7-48). 

I.A  FLAMME  SACREE  (M.G.M.), 
Biarritz  (30-7-48). 

LA  VIE  EST  BELLE  (RKO),  Ma- 
deleine (28-7-48). 

TARZAN  A NEW  YORK  (M.G.M.), 
Moulin-Rouge,  Normandie, 
Olympia  (30-7-48). 

FRAYEUR  (A. I.C.),  Gaîté-Clichy 
(30-7-48). 

2«  SEMAINE 

Amant  sans  Visage  (Warner 
Bros  ),  Apollo,  Aubert -Palace, 
Gaumont-Théâtre,  Triomphe  (21- 
7-48). 

Une  Femme  sans  Amour  (Colum- 
bia), Colisée  (21-7-48). 

Deux  Nigauds  Aviateurs  (Univer- 
sal), Eldorado,  Lynx,  Portiques, 
Royal  - Haussmann  - Club  (21-7- 
48). 

Boule  de  Feu  (Artistes  Associés), 
Ermitage,  Français  (21-7-48). 

La  Septième  Croix  (M.G.M.),  Le 
Paris  (21-7-48). 

Carrefour  de  la  Mort  (Fox),  Gau- 
mont-Palace, Rex  (23-7-48). 

4e  SEMAINE 

Honni  soit  qui  mal  y pense 
(RKO),  Marignan,  Marivaux  (7- 
7-48). 

Broadway  qui  Danse  (M.G.M.), 
Elysées-Cinéma  (7-7-48). 

A Cor  et  à Cri  (C.P.L. F. -Gau- 
mont), Marbeuf  (7-7-43). 

5e  SEMAINE 

La  Princesse  des  Faubourgs  (Na- 
tional-Film-Dist.)  Ritz  (30-6  ■ 
48). 

61'  SEMAINE 

Au  loin,  une  Voile  (S.I.D.E.C.), 
Studio  de  l’Etoile  (25-6-48). 

Maintenant  on  peut  le  dire  (As- 
toria),  Théâtre  des  Champs- 
Elysées  (25-6-48). 

— 

I»  L’Association  Internationale  Ciné- 
natographique  (A.I.C.),  dont  on  con- 
iaît  les  grands  succès,  distribuera  le 
ilm  que  réalise  actuellement  Mau- 
ice  Cloche,  Docteur  Laennec.  Pier- 
|e  Blanchar  est  la  vedette  de  cette 
o-production  de  la  Sté  des  Films 
laurice  Cloche-Interfrance  Films, 
ui  réunit  également  Saturnin  Fabre, 
lireille  Perrey,  Pierre  Dux  et  Jany 
toit.  ' 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PKODlICTEURAi  ET 

DISTRIBUTEURS 

Consortium  Franco  - Américain  de 
Films  (Cofram-France),  formation, 
33,  Champs-Elysées,  Paris.  10.000.000 
(7-7-48). 

Sté  Filmeco,  formation,  23,  rue  des 
Lombards,  Paris.  150-000  (5-7-48). 
Association  Française  Cinématogra- 
phique, siège  transféré  28,  rue  de 
Liège,  Paris.  500.000  (7-7-48). 

Sté  Fse  d’Exploitation  de  Films  « Co- 
franex  »,  siège  transféré  33,  Champs- 
Elysées,  Paris.  18.000.000  (7-7-48). 
National  Film  Distribution,  24,  rue 
C’nalgrin,  Paris.  Cap.  porté  à 400.000 
(2-7-48). 

EXPLOITANTS 

Cinéma  Exploitation,  S. A.,  112,  bd 

Haussmann,  Paris.  Cap.  porté  à 
12.000. 000  (23-6-48). 

I.e  Français,  96,  Canebière,  Marseille. 

M.  Didelot  est  gérant  (25-6-48). 
Forum-Cinéma,  107,  rue  d'Endoume, 
Marseille.  M.  Th.  Mille  est  seul  gé- 
rant. 1.025.000  (30-5-48). 

Sté  Marivaux,  15,  bd  des  Italiens, 
Paris.  Cap.  porté  à 20.182.800  (6- 

7-48). 

Sté  Royal  de  Villefranche.  Mlles  Ri- 
chonnier  et  Charvet  sont  gérantes 
(7-48). 

Sté  Eden  de  Villefranche.  Mme  Mon- 
get  et  Mlle  Charvet  sont  gérantes 
(7-48). 

Sté  Nouv.  du  Cinéma  Demours,  for- 
mation, 7,  rue  Demours,  Paris.  50.000 
(13-7-48). 

Expi.  Ciném.  Avron,  formation,  105, 
av.  de  la  République,  Paris.  240.000 
(9-7-48). 

Expi.  Ciném.  Pax,  formation,  103,  rue 
de  Sèvres,  Paris.  240.000  (9-7-48). 

DIVERS 

Sté  d’Appareils  de  Projection  sonore 
pour  l’Instruction,  formation,  20,  bd 
St-Germain,  Paris.  100.000  (9-7-48). 
Sté  Fiduciaire  et  de  Contrôle  Ciné- 
matographique, formation,  3,  rue 
Gaula'incourt,  Paris.  M.  Alfred 
Tournier  est  gérant.  400.000  (25- 

6-48). 

Acteurs  Techniciens  Associés,  134, 
rue  de  Rome,  Marseille.  Sté  Coop. 
transformée  en  S.A.R.L.  Cap.  porté 
à 1.000.000.  M.  Arnaud  est  gérant 
(19-6-48). 

Régie  Auxiliaire  Cinématographique, 
nouvelle  dénomination,  116,  Champs- 
Elysées,  Paris.  100.000  (7-7-48). 
♦ 

Copie  “LA  S OUI  IV  A Al  B IJ  CA” 

Une  copie  du  film  La  Somnambula 
ayant  été  enlevée  par  erreur  à la 
Compagnie  Générale  Cinématographi- 
que, 3,  rue  Clément-Marot,  prière  avi- 
ser la  société  Louis  Gaumont  et  Cie, 
33,  Champs-Elysées. 

♦ 

CAMBRIOLAGE 
Un  cambriolage  a eu  lieu  au  Marly- 
Ciné,  à Marly-la-Ville  (Seine-et- 
Oise). 

Il  a été  dérobé  le  matériel  suivant  : 
Un  appareil  16  mm.  E.T.M.  modèle  B 
n°  574,  moteur  n“  386,  110  watts,  type 
308  C.A.D.,  T.M.  2.700. 

Un  ampli  Olivères  2,  20  watts. 

Un  jeu  de  lampes  complet  et  cellule. 
Un  boîtier  de  griffes. 

Un  ventilateur. 

Une  colleuse  O.G.C.F. 

Un  tourne-disques  électrique  et  des 
disques. 

Une  prime  de  50.000  fr.  est  offerte 
à la  personne  qui  permettra  de  retrou- 
ver ce  matériel. 

♦ 

CHANGEMENT  D’ADRESSE 

L’Agence  d’Alger  des  Artistes  As- 
sociés nous  informe  que  la  Direction 
générale  pour  l’Afrique  du  Nord  de 
la  société  a été  transférée  dans  les 
locaux  de  Pathé-Consortium-Cinéma, 
46,  rue  d’Isly,  à Alger.  Tél.  : 337-03. 


VENTES  DE  F«JNDS 

Cinéma  à Paris,  f.  v.  par  Sté  Alésia- 
Falace,  à Alésia-Exploitation  (10- 
7-  48). 

Cinéma  ambulant  à Canet-d’Aude 
(Aude),  f.  v.  par  M.  Berbeilh  et 
Mme  Gioules  à M.  Henri-Charles- 
Louis  Devilla  (11-7-48). 

Le  Foyer  à Larmor-Baden  (Morbi- 
han), f.  v.  par  M.  Maximilien  Du- 
feix  à M.  Marcel  Leonidas  (11- 
7-48). 

Idéal-Cinéma  à l’Ile-aux-Moines  (Mor- 
bihan), f.  v.  par  M.  Maximilien  Du- 
feix  à M.  Marcel  Léonidas  (11-7-48). 
Cinéma  Caméo  à Sains  - du  - Nord 
(Nord),  f.  v.  par  Mme  Paule  Des- 
preux, à M.  Serge  Desfossez  (10- 
7-48). 

M.  Faston  Coll,  demeurant  25,  rue 
d'Alger  à Toulon  (Var),  agissant 
pour  le  compte  de  la  S.A.R.L.  Sté 
d’Exploitation  Cinéma  Plein  Air,  est 
autorisé  à exploiter  un  cinéma  en 
plein  air  pendant  la  période  d’été 
à Toulon,  Ville,  Mourillon,  Pont- 
du-Las,  Saint-Jean-du-Var,  Sainte- 
Anne,  Siblas,  La  Seyne. 

Exploitation  Cinémat.  16  mm.,  à As- 
nelles  (Calvados),  f.  v.  par  M.  Eu- 
gène Cotillard  à M.  Pierre  Lecoq 
(21-7-48). 

M.  Marcel  Lechanteur  fait  apport  à la 
Sté  à R.L.  Exploitations  cinémato- 
graphiques, Lechanteur  père  et  fils, 
d’un  fonds  de  cinéma  à Villerville, 
Blonville-sur-Mer  et  Dozule  (Cal- 
vados) (10-7-48). 

Cinéma  à Dechy  (Nord),  f.  attribué 
par  les  Domaines  à M.  Lecomte,  M. 
Caudrelier,  Mlle  Caudrelier  (14-7-48). 
Licence  de  cinéma  expi.  à Campeaux 
(Oise),  f.  v.  par  M.  Charles  Lagaché 
à M.  Fénelon  Lagache  (21-7-48). 
Cinéma,  à Marseille,  repris  par  M.  Vi- 
viani  (16-7-48). 

♦ 

LES  JEUX  OLYMPIQUES 

•î*  Un  accord  vient  d'être  conclu 
entre  l'Organisation  J.  Arthur  Rank 
et  la  société  « British  European  Air- 
ways » en  vue  du  transport  des  copies 
du  film  en  technicolor  sur  les  Jeux 
Olympiques  : La  Gloire  du  Sport. 

Dès  la  fin  des  Jeux  Olympiques,  des 
centaines  de  spécialistes  procéderont 
au  montage  des  douze  bobines  du  film 
qui  sera  commenté  en  seize  langues 
différentes. 


Tanis  Chandler  et  Lloyd  Bridges 
dans  16  BRASSES  DE  FOND, 
un  film  Monogram  distribué  par  A.I.C. 


“Napoléon  après  Waterloo’’ 
et  “Voyage  à Saint-Hélène’’ 

Gérard  Sandoz  va,  enfin,  pouvoir 
commencer,  dans  quelques  mois,  la 
réalisation  de  son  grand  film  sur  la 
captivité  de  Napoléon,  qui  s'intitu- 
lera Napoléon  après  Waterloo. 

La  préparation,  tant  morale  que  ma- 
térielle, de  cette  production  a été 
particulièrement  difficile  en  raison 
du  souci  de  vérité  historique  et  d’ob- 
jectivité qui  a présidé  à l’établisse- 
ment du  scénario  et  parce  que  Na- 
poléon après  Waterloo  sera  tourné  à 
la  fois  en  version  française  et  en 
version  anglaise. 

En  attendant,  Gérard  Sandoz  « sor- 
tira » très  prochainement  Voyage  à 
Saint-Hélène,  documentaire,  lui-mê- 
me préparatoire,  qu’il  a réalisé  sur 
le  rocher  de  l’exil  et  qui  constitue 
le  premier  film  tourné  par  un  pro- 
fessionnel dans  l’île  fameuse. 

Robert  Hennion  réalise 
“La  Vie  est  un  Songe” 

C’est  à la  suite  d’une  information 
erronée  que  la  presse  avait  annoncé 
que  Robert  Hennion  donnerait  pro- 
chainement le  premier  tour  de  ma- 
nivelle des  Eaux  Troubles,  pour  les 
Production  Euzko-Films. 

Le  metteur  en  scène  des  Souvenirs 
ne  sont  pas  à Vendre  prépare  actuel- 
lement, pour  la  même  société,  La  Vie 
est  un  Songe,  le  chef-d’œuvre  de 
Calderon,  qui  n’a  jamais  été  porté  à 
l'écran. 


Ann  Shéridan,  Kent  Smith  et  Robert  Aida 
interprètes  de  L’AMANT  SANS  VISAGE,  de  Vincent  Sherman. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


20 


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Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  tr. 

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la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 
' Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 


Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Collection  complète  des  années 
1918  à 1929. 

1929  : Nos  531.  535  à 537.  555.  576. 

1930  : N“*  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N09  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678,  681. 

1932  : N»9  687,  688  699,  702,  712, 

715,  716,  725,  738. 

1933  : N»9  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N»«  795,  796,  801,  817. 

1935  : N»  882. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 

1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 fr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


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nés  pour  toutes  villes  importantes. 

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directeur,  cherche  situation,  associa- 
tion ou  toutes  propositions.  Peut 
disposer  capitaux. 

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Eric  Portman  dans  une  scène  du  film 

MON  CHER  ASSASSIN. 

(Cliché  Védis  Film.) 


Marlène  Diétrich  et  Fred  Mac  Murray  dans  une  scène  amusante 
de  MADAME  VEUT  UN  BEBE,  édité  en  16  mm. 

(Cliché  Columbia.) 


Directeur  technique  studio  et  ate- 
lier de  tirage  depuis  13  ans,  connais- 
sant à fond  prises  de  vues,  enregis- 
trement, montage  et  travaux  labora- 
toires, cherche  situation  dans  studio 
ou  société  de  produc.  en  Afrique  du 
Nord,  A.  O.  F..  Union  Française  ou 
étranger.  Disposerait  capitaux  si  né- 
cessaire. 

Ecrire  à la  revue,  case  R.X.R. 


Opérateur,  36  ans,  sérieux,  carte 
prof.,  ferait  rempl.  vacances  2 ou 
3 semaines  à Paris,  période  du  8 août 
au  30  septembre. 

Ecrire  à la  revue,  case  H. H. H. 


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cherche  gérance  ou  direction  affaire 
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Paraît  trois  fois  par  an  : février, 
juin  et  octobre. 

Il  donne  par  ordre  alphabétique 
des  firmes  distributrices  en  acti- 
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ché et  susceptibles  de  composer 
les  programmes  des  Directeurs  de 
Cinémas,  ainsi  que  la  liste  des 
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PIERRE  ROCHER 
RENÉ  MOULAERT  et  JEAN  FAUREZ 

avec 

GUY  DECOMBLE  - PAULETTE  ELAMBERT 
PIERRETTE  CAILLOL  - RAYMONE 
MARIE  DAEMS  - CLAIRE  GERARD 
HENRI  POUPON  - MARINA  DE  BERG 


ROGER  PIGAUT 

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| N°  1271 

| 7 AOUT  1948  | 

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GRÈVE  D'AMOUR 

d'après  LYSISTRATA  d'ARISTOPHANE 

Le  film  au  scénario  le  plus  curieux,  qui  fait  l'objet  de 
toutes  les  conversations  dans  le  monde  du  Cinéma. 
Dans  les  Parlements  (Discours  de  Mme  MANNINC 
aux  Communes); 

Dans  les  groupements  des  Amis  de  la  Paix; 

Dans  les  milieux  intellectuels  et  ouvriers  : 

" GRÈVE  D'AMOUR",  tout  en  étant  gai,  léger, 
piquant...  osé,  est  une  cinglante  satire  contre  la  vanité 
des  hommes,  les  profiteurs  de  guerre  et  l'étemel  anta- 
gonisme entre  la  femme  et  l'homme. 

Certaines  scènes  étant  osées,  "GRÈVE  D'AMOUR"  n'est  pas 
recommandé  aux  moins  de  16  ans. 

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Yarmina  NOVOTNA  et  Frantz  LEHAR;  EVA,  la  belle  opérette 
de  Frantz  LEHAR;  AZEW,  ESPION  48,  grand  film 

d'espionnage,  DOUBLE  PATTE  ET  PATACHON  AU 
PARADIS,  leur  dernier  grand  film. 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 2S, 
rue  Marsoulan,  Paris  (12e)-  Adr.  Télégr.  : 
LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35,  85-38, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg 
du  Com.,  Seine  n"  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 7,50.  — Pour  tous  change- 
ments d’adresse,  nous  envoyer  l'ancienne 
bande  et  20  francs  en  timbres-poste. 


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et  Etranger  : 540  francs. 


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et  vous  apporte  la  preuve  nouvelle 
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Cannes  pour  l'Italie) 


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PIERRE  ET  JEAN  (J.Dumesnll  - R.St-Cyr  - G.  Gil) 
JUSTICIERS  DU  FAR-WEST  (3  époques) 

etc...  etc... 


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interprète  du  lilm  italien  présenté 
à Locarno 


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L'Assemblée  Nationale  a adopté 
Géraud-Jouve 


CONTIENT 

les  projets 


‘7  ANS  DE  MALHEUR’ 

(Comment  j’ai  perdu  la  guerre) 

que  distribue  GR A Y-FILM 


XXXXXXXIXXXXXS 


4.  Allocation  de  carburant  auto. 

5.  Au  Festival  de  Marianské-Lazné  s’affirme 

un  cinéma  slave 

8.  Le  programme  général  du  Certificat  d’ap- 

titude professionnelle  des  opérateur  s -pro- 
jectionnistes. 

M.  Robert  Lacoste  a formé  son  cabinet. 

9.  Les  groupement  professionnels  de  la  Confé- 

dération Nationale  ont  pu  faire  connaître 
leurs  avis  sur  les  projets  Géraud-Jouve. 

10. -12.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

11. -13.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Jean  Gourguet  a réalisé  en  décors  na- 
turels Les  Orphelins  de  Saint-Vaast.  . 
Luis  Mariano  et  Ludmilla  Tcherina  ont 
tourné  avec  E.E.  Reinert  : Fandango.. 

14.-15.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

Programmes  de  Paris. 

16.  PETITES  ANNONCES. 


Laurent  Ollivier. 


Odett:  Bouffin. 


P.  Robin. 


P. A.-  Buisine. 


Louis  Hayward 
et  Barbara  Brilton 

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DE  ROGER-FERDINAND 


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MAURICE  LABRO  et  CL. 


D A G A N , 
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DIALOGUES  DE 
IMAGES  DE  RICCIONI  - 


ROGER-FERDINAND 
DÉCORS  DE  NÈGRE  ET  CARRÉ 


Claude  BOISSOL,  Assistant-Metteur  en  Scène 
Adolphe  CHARLET,  Cameraman. 

Max  DULAC,  1er  Assistant-Opérateur. 

René  GUISSART,  2e  Assistant-Opérateur. 

Nicole  BENARD,  Script-Girl. 

Robert  ISNARDON,  Chef-Monteur. 

Jacques  VILFRID,  Assistant-Monteur. 

Edouard  BERNE,  Assistant-Monteur. 

Jean  GALLAUD,  Assistant-Décorateur. 

Sidney  BETTEX,  Dessinateur. 

MEJINSKY,  Chef-Maquilleur. 


MAURICE  FAVIERES 
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NELLY  W I C K 

GABY  BRUYÈRE 

et 

FRANCOIS-PATRICE 


Jacqueline  REVELLI,  Maquilleuse-. 

André  GARIMOND,  Photographe. 

Roger  BOULAIS,  Régisseur  Général. 

Roger  KNABE,  Régisseur-Adjoint. 

Simone  NUYTTENS,  Secrétaire  de  Production. 
Roger  BAR,  Régisseur  d’Extérieurs. 

André  BUYLE,  Régisseur  de  Plateau. 

Edouard  DUVAL,  Accessoiriste  ensemblier. 
Maurice  TERRASSE,  Accessoiriste  ensemblier. 


GILBERT  CHAUSSIVERT,  Administrateur 
FRED  D’ORENGIANI,  Directeur  de  Production 
Publicité*;  et  Propagande  : J.  DE  PALOMÉRA 


Angèle  GENTY,  habilleuse. 

Andrée  GUILBOT,  habilleuse. 

Raymond  GAUGUIER,  Chef-Opérateur  du  Son 
Claude  GUYOT,  Recorder. 

Maurice  DAGONNEAU,  Stage-man. 
GUILLEMET,  Comptable  de  la  Production. 
Roger  ZINC,  Chef-Electricien  des  Studios. 
PROSPER,  Chef-Electricien  du  Plateau, 
et  son  équipe. 

Julien  DUQUESNE,  Chef-Machiniste 
et  son  équipe. 


F.A.O.  17,  Rue  de  Miromesnil  - PARIS 


ANJOU  : 33-73 


HEBDOMADA 


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L’ASSEMBLEE  NATIONALE  A VOTE 

LA  LOI  D’AIDE 

A L’INDUSTRIE  CINÉMATOGRAPHIQUE 

♦ 

Création  d’une  taxe  additionnelle  de  5 et  10  francs  par 
place,  — d’une  taxe  à la  sortie  des  films,  — d’un 
fonds  commun  pour  la  Production  et  l’Exploitation. 


L’Assemblée  Nationale  a adopté,  en  sa  première 
séance  du  vendredi  30  juillet  1948,  le  projet  de  loi 
Géraud-Jouve  d'aide  temporaire  à l’industrie  ciné- 
matographique. 

Nous  avons  donné  dans  notre  numéro  1269,  du 
24  juillet  dernier,  le  texte  intégral  du  projet  discuté 
par  l’Assemblée. 

Nous  nous  contenterons,  aujourd’hui,  de  signaler 
les  amendements  apportés  à ce  projet,  amendements 
dont  certains  sont  fort  importants.  Ajoutons,  toute- 
fois, que  le  texte  adopté  doit  être  soumis  au  Con- 
seil de  la  République  et  revenir  ensuite  devant 
l’Assemblée  Nationale  en  seconde  lecture.  Sans 
vouloir  présager  de  l’avenir,  nous  croyons  qu'il 
ne  sera  pas  beaucoup  modifié  et  que  la  loi  sera 
définitivement  votée  avant  les  vacances  parlemen- 
taires, c’est-à-dire  le  15  courant. 

* 

* % 

La  séance  est  ouverte  à 9 h.  30,  sous  la  prési- 
dence de  M.  Le  Troquer,  vice-président  de  l'Assem- 
blée. Une  trentaine  de  députés  sont  à leurs  bancs. 

Le  Président  fait  connaître  qu'il  vient  de  recevoir 
un  décret  désignant,  en  qualité  de  commissaire  du 
gouvernement,  pour  assister  M.  le  Secrétaire  d'Etat 
à la  Présidence  du  Conseil  chargé  de  l’Information, 
M.  Beauchamps  et  M.  Fourré-Cormeray,  directeur 
du  Centre  du  Cinéma. 

A la  demande  de  M.  Géraud-Jouve,  rapporteur  de 
la  Commission  Presse-Radio-Cinéma,  un  projet  de 
loi  tendant  à modifier  la  loi  du  25  octobre  1946,  por- 
tant création  du  Centre  National,  est  retirée  de 
l'ordre  du  jour  de  l'Assemblée  Nationale  et  on 
passe  à la  discussion  des  articles. 

Article  Ier 

Après  le  rejet  par  409  voix  contre  183,  d’un  amen- 
dement de  M.  Virgile  Barel  (communiste),  deman- 
dant une  subvention  d’un  milliard  de  francs  de 
l'Etat  à l'industrie  cinématographique,  l'article  Ier 
du  projet  Géraud-Jouve  est  adopté. 

Article  II 

Un  amendement  de  M.  Lécrivain-Servoz,  soutenu 
par  M.  Henri  Lespès,  demandant  de  ne  pas  fixer 
de  minimum  à la  taxe  à la  sortie,  est  adopté  après 
une  longue  discussion. 

Puis,  un  amendement  de  M.  Grenier  est  lui  aussi 
adopté  et  ainsi  « les  films  étrangers  en  version 
originale  pourront  être  taxés  jusqu’à  25  francs 
par  mètre  pour  les  longs  métrages  et  jusqu'à 
120  francs  par  mètre  pour  les  courts  métrages  ». 

« Les  films  qui  ne  sont  pas  destinés  à l'exploita- 
tion commerciale  sont  exemptés  de  la  taxe.  » 

Article  III 

L’article  III,  sur  proposition  de  MM.  Hugues, 
Claudius-Petit  et  Brault  notamment,  est  assez  pro- 


fondément modifié,  puisque  le  Ministre  des  Finan- 
ces est  autorisé  à verser  au  fonds  spécial  d'aide 
400  millions  remboursables  avant  le  31  décembre 
1949  ; et.  d’autre  part,  le  fonds  sera  géré  non 
seulement  par  les  personnalités  prévues,  mais  en- 
core par  des  représentants  des  syndicats  des  tech- 
niciens et  ouvriers  du  film  et  enfin  « pourront  être 
admis  à titre  consultatif  un  délégué  du  Syndicat 
des  Producteurs  français  de  Films  documentaires, 
éducatifs  et  de  courts  métrages  et  un  délégué  du 
Syndicat  de  la  Presse  filmée  ». 

Article  IV 

L'article  IV  a été  également  assez  sérieusement 
modifié  par  des  amendements  de  MM.  Bichet,  Hu- 
gues, Desson,  Verneyras  et  Dusseaulx.  En  effet, 
« peuvent  bénéficier  de  l’aide,  les  producteurs  qui 
ont  réalisé  dans  les  départements  français  des  films 
français  de  long  métrage  dont  la  première  pro- 
jection publique  a été  faite  après  le  1er  juillet  1946. 
La  même  date  est  fixée  pour  les  courts  métrages. 
D’autre  part,  « l’aide  accordée  aux  films  français 
réalisés  en  co-production  avec  des  participations 
étrangères  sera  calculée  sur  les  recettes,  au  prorata 
des  seuls  investissements  français  ». 

Article  V 

L’article  V est  adopté  après  que  M.  Claudius- 
Petit  ait  fait  supprimer  les  mots  « ou  d’extension  » 
prétendant  que  l’extension  « est  quelquefois  direc- 
tement contraire  à l'amélioration  d’une  salle  ». 

Article  VI 

L'article  VI  est  adopté  sans  discussion. 

Article  VII 

L'article  VII,  prévoyant  les  sanctions,  provoque 
une  longue  discussion  entre  MM.  Médecin,  Lacoste, 
ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce,  Claudius- 
Petit,  Géraud-Jouve,  Palewski,  et  est  finalement 
adopté. 

Article  VIII 

Sans  discussion  l'article  est  adopté. 

* 

* * 

L’Assemblée  entend  alors  les  explications  de  vote 
sur  l'ensemble,  de  M.  Grenier  au  nom  du  groupe 
communiste. 

Regrettant  que  l'Assemblée  n’ait  pas  voulu  ac- 
corder la  subvention  d’un  milliard,  demandée  par 
le  groupe  ; étant  donné  l’augmentation  du  prix  des 
places  qui  « n’est  certainement  pas  de  nature  à 
soutenir  et  à développer  l’industrie  cinématogra- 
phique » ; étant  donné  le  rejet  « d'un  contre-projet 
qui  proposait  une  perception  de  25  % sur  la  part 
des  recettes  revenant  aux  producteurs  sur  les  films 
étrangers  doublés  ; étant  donné  la  latitude  laissée 
au  gouvernement  de  frapper  les  films  d'une  taxe 
de  sortie  qui  pourrait  n'être  que  d’un  franc  par 


Un  des  acteurs  indigènes  du  film  LES  PAYSANS 
NOIRS,  que  Georges  Régnier  a réalisé  à Banfora. 
d’après  le  roman  de  Robert  Delavignette,  et  qui 
vient  d'être  sélectionné  pour  représenter  la  France 
à la  Biennale  de  Venise. 

(Production  S.D.A.C.-U.G.C.,  distribuée  par  A.G.D.C.) 

(Cliché  U. G. P.) 


mètre  » ; étant  donné  l’institution  « d’un  système 
de  fonds  et  de  subvention  extrêmement  compli- 
qué » ; étant  donné  finalement  « cette  loi  qui  va 
rendre  plus  difficile  encore  1 exploitation  des  salles 
de  cinéma  et  n’aidera  pas  efficacement  la  produc- 
tion française  »,  le  groupe  communiste  « laisse 
l'Assemblée  prendre  ses  responsabilités  et  pour  sa 
part  continuera  la  lutte  dans  le  pays  pour  la  dé- 
fense du  cinéma  français  ». 

M.  Robert  Buron  (M.R.P.)  répond  à M.  Grenier. 
Il  précise  que  « ceux  qui  voteront  cette  loi  ne 
s'abstiendront  pas  pour  autant  de  toute  bataille 
dans  le  pays  en  faveur  de  l’industrie  cinématogra- 
phique française  »;  il  y a bien  d’autres  efforts  à 
faire  et  notamment  reconquérir  « des  marchés 
étrangers  pratiquement  fermés  »;  il  faut  également 
une  « détaxation  de  la  part  des  collectivités  locales, 
l’organisation  de  la  profession  qui  n’a  pas  su  ac- 
quérir encore,  depuis  cinquante  ans  que  le  métier 
existe,  le  sens  de  la  discipline  qui  serait  pourtant 
indispensable  dans  des  conditions  économiquement 
raisonnables,  en  même  temps  que  conformes  au 
prestige  artistique  de  la  France  »;  M.  Buron  tient 
à souligner  « que  rarement  un  débat  au  sujet  de 
l’aide  à apporter  à une  industrie  se  déroule  dans 
de  telles  conditions.  Ceux  qui  ont  à s'occuper  de 
la  loi  ont  été  accablés  de  lettres  de  protestations 
de  la  part  de  certains  organismes,  comités  d’action 
spécialement  créés  à cet  effet,  ou  syndicats  locaux 
d’exploitation  ».  Le  cinéma  est  une  industrie  jeune, 
mais  « si  le  cinéma  est  reconnu  comme  une  in- 
dustrie majeure,  il  serait  bon  que  les  professionnels 
se  considèrent  eux-mêmes  comme  majeurs  et  re- 
noncent vis-à-vis  du  Parlement  à ces  petits  chan- 
tages qui  ne  les  honorent  pas  ».  Pour  terminer, 
M.  Buron  tient  « à souligner  combien  il  est  heu- 
reux que  l'Assemblée  Nationale  ait  pris  conscience 
de  l’importance  que  cette  industrie  représente  pour 
le  prestige  du  pays  ». 

M.  Géraud-Jouve,  rapporteur,  précise  que  le  pro- 
jet mis  aux  voix  a été  aménagé  pour  faire  dispa- 
îaître  les  différents  griefs  qui  s’adressaient  primi- 
tivement au  projet  gouvernemental  « et  redonnera 
à la  deuxième  industrie  nationale  sa  plein  effica- 
cité ». 

M.  Robert  Lacoste,  ministre  de  l’Industrie  et  du 


[ 


NOUS  INFORMONS  NOS 


ABONNES  QUE  NOUS  NE  PARAITRONS  PAS  LE  14 
PROCHAIN  NUMERO  SERA  LE  1272  DU  21  AOUT  1948. 


AOUT.  LE 


1 


CXrXTXXXTXXXXXXXXXXXXXXI 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Commerce,  affirme  que  personne  « n'a  cédé  à au- 
cune pression,  ni  intérieure,  ni  extérieure  ».  Cette 
loi  « n'est  qu'une  aide  temporaire  qui  doit  per- 
mettre à l’industrie  de  traverser  les  circonstances 
actuelles,  qui  restreignent  terriblement  son  mar- 
ché ».  Mais  l’industrie  « devra  mettre  de  l'ordre 
dans  sa  propre  vie,  car  elle  en  a fortement  besoin, 
et  mettre  un  terme  à certaines  habitudes  de  dé- 
penses. Il  lui  faudra  trouver  de  nouvelles  formu- 
les de  production  tenant  mieux  compte  de  nos 
moyens  nationaux  et  réservant  une  plus  large  part 
au  génie  créatif  de  notre  racec  et  de  notre  pays, 
qu'on  a peut-être  délaissé  au  profit  d’une  cari- 
cature de  ce  génie  en  confondant  l’art  avec  l'exa- 
gération des  dimensions  et  des  desseins.  Une  voix 
est  ouverte  à l’industrie  cinématographique.  Le 
Gouvernement  la  soutient  pour  qu'elle  s’y  engage. 
Eli  est  priée  de  s'y  engager  ». 

Sur  ces  paroles,  le  projet  de  loi,  mis  aux  voix, 
est  adopté. 

. * 

* * 

Si  nous  avons  résumé  brièvement  la  discussion  des 
articles,  nous  avons  tenu  à citer  largement  les 
paroles  des  orateurs  qui  ont  précédé  le  vote  de 
l’Assemblée.  Nul  ne  s’y  trompera  et  il  est  sou- 
haitable que  chacun  réfléchisse  à ces  paroles  et 
ne  les  oublie  pas  dans  l'euphorie  temporaire. 

I * 

* * 

En  admettant  que  cette  loi  demeure  dans  sa 
forme  actuelle,  le  décret  d'application  ne  semble 
pas  facile  à établir. 

Nous  croyons  savoir,  en  effet,  entre  autres  ques- 
tions, que  les  producteurs  demanderont  que  la 
date  de  la  première  projection  publique  d'un  film 
qui  peut  bénéficier  de  l'aide,  soit  ramenée  au 
1er  janvier  1946  au  lieu  du  lïP  juillet  de  la  même 
année;  d’autre  part,  que  des  équipes  françaises, 
réalisant  un  film  français  en  territoire  étranger, 
grâce  à des  fonds  impossibles  à rapatrier,  provenant 
de  l'exploitation  dans  ce  territoire  d'un  film  fran- 
çais, puissent  également  bénéficier  de  l'aide. 

Ce  ne  sont  là  que  points  de  détails.  Il  n’en  est 
pas  de  même  pour  l’exploitation  qui,  bien  que  réti- 
cente à l’augmentation  du  prix  des  places,  en 
avait  accepté  l'éventualité  sous  certaines  condi- 
tions qui  n’ont  pas  été  respectées,  ainsi  que  le  dit 
M.  Trichet,  président  de  la  Fédération  des  Ciné- 
mas Français  : 

« 1°  Rien  ne  permet  d'espérer  que  les  sommes 
îecueillies  iront  moitié  à la  Production,  moitié  à 
l'Exploitation 

« 2°  Nous  avons  demandé  que  les  sommes  reve- 
nant à l’Exploitation  et  provenant  de  l'augmenta- 
tion du  prix  des  places  restent  individuellement 
inscrites  au  compte  de  chaque  directeur. 

« Nous  n'accepterons  jamais  le  principe  inéqui- 
table d'une  caisse  commune  (Caisse  commune  qui. 
d’après  la  Loi,  n’est  alimentée  que  par  une  cer- 
taine partie  de  l'Exploitation),  et  dont  la  gestion 
nous  inquiète. 

« 3°  Il  est  indispensable  que  l’Aide  à l'Exploi- 
tation soit  rétroactive  et  que  les  Directeurs  ayant 
effectué  des  travaux  depuis  juillet  1946  en  béné- 
ficient (Rétroactivité  qui  a été  acceptée  pour  la 
Production). 

« 4"  Nous  ne  pouvons  admettre  qu'un  Directeur 
qui  aurait  à son  Crédit  une  certaine  somme  pou- 
vant couvrir  la  totalité  d'un  devis,  ne  soit  crédité 
que  pour  50  % de  ce  dernier.  » 

Le  Comité  d’Action  de  l’Exploitation  s'est  lui 
aussi  fortement  élevé  contre  le  manque  de  pré- 
cision concernant  l'exploitation  quant  à l’aide  qui 
doit  lui  être  apportée,  et  dénonce  à nouveau  comme 
un  trompe-l'œil  l’établissement  de  la  taxe  de  sor- 
tie des  films  puisqu’aucun  minimum  n’est  fixé. 
MM.  Lussiez  et  Mollard  protestent  énergiquement 
contre  l'article  du  projet  de  loi  concernant  les  sanc- 
tions et  précisent  que  si  la  loi  est  définitivement 
adoptée  dans  sa  forme  actuelle,  le  Comité  d'Action 
prendra  ses  responsabilités. 

1 * 

* * 

Un  fait  est  certain,  nous  l’avons  déjà  dit,  la  ma- 
jorité de  l’industrie  s’inquiète.  Que  les  Conseillers 
de  la  République  y prennent  garde,  ils  ont  un  rôle 
à jouer,  nous  comptons  sur  leur  pondération. 

Laurent  Qllivier. 


Jean  Marais  et  Michèle  Morgan,  nouveau  couple 
idéal  de  l'écran  français,  dans  AUX  YEUX  DU 
SOUVENIR. 

(Cliché  Gibé.) 

ALLOCATION  DE 
CARBURANT  AUTO 

En  application  de  la  décision  du  Comité  Econo- 
mique Interministériel  en  date  du  15  juillet  1948, 
une  attribution  exceptionnelle  et  unique  de  40  litres 
de  carburants  auto  a été  prévue  pour  les  proprié- 
taires de  véhicules  automobiles  en  état  de  marche 
et  ne  percevant  aucune  attribution  de  carburant 
auto  de  quelque  organisme  que  ce  soit,  excepté 
au  titre  de  cycle  à moteur. 

Cette  attribution,  matérialisée  par  des  titres  de 
répartition  du  mois  d’août  ou  du  mois  de  septembre, 
cera  consentie  aux  propriétaires  de  véhicules  ayant 
souscrits  une  demande  du  modèle  ci -joint  auprès 
üu  commissariat  de  police  ou  mairie  (dans  les 
communes  où  il  n’y  a pas  de  commissariat  de 
police)  de  leur  domicile. 

Cette  allocation  sera  délivrée  sur  présentation 
des  pièces  suivantes  : 

1°  D’une  demande  signée  en  double  exemplaire 
du  modèle  annexé  à la  présente  instruction  (impri- 
mée par  vos  soins)  qui  sera  mise  à la  disposition 
des  bénéficiaires  de  l'attribution  prévue  ci-dessus 
dans  les  commissariats  de  police  et  dans  les  mairies 
(dans  les  communes  où  il  n’y  a pas  de  commis- 
sariats de  police)  de  leur  domicile  ; 

2°  De  la  carte  grise  établie  au  nom  de  l'inté- 
ressé; 

3°  D’un  certificat  de  domicile  légalisé. 
DEMANDE  D'ALLOCATION  EXCEPTIONNELLE 
ET  UNIQUE  DE  40  LITRES  D CARBURANT- AUTO 

Je  soussigné  (nom  et  prénoms) 

Drofession  : 

Domicile  : 

propriétaire  de  la  voiture  immatriculée  n° 

type marque puissance 

demande  à bénéficier  de  l’allocation  de  40  litres 
d’essence  prévue  pour  les  non-prioritaires. 

Je  certifie  que  cette  voiture  est  actuellement 
en  état  de  marche  et  possède  un  équipement  com- 
plet de  pneus. 

Je  certifie  également  que  je  ne  touche  pour  cette 
Voiture  ou  tout  autre  matériel  m'appartenant,  au- 
cune attribution  de  carburant  de  quelque  organisme 
que  ce  soit,  excepté  au  titre  cycle  moteur. 

J’ai  noté  que  toute  fausse  déclaration  de  ma 
part  est  passible  des  sanctions  prévues  en  appli- 
cation des  lois  des  27  août  1940  et  29  juillet  1943 
et  est  susceptible  d’entraîner  la  suppression  de 
toute  attribution  d'essence  dans  l'avenir. 

A , le 

Certifié  véridique  et  sincère  : 

(Signature)  : 

Tickets  remis mois N°  feuille 

N°  tickets 

Enregistré  par  sous  le  n° 

(Cachet  et  date). 


LES  RÉALISATIONS  DE  LA 
SOCIÉTÉ  MAROCAINE  DE 
CONSTRUCTIONS 
MÉCANIQUES 

WIMERUX 

L’Eden  appartenant  à M.  et  Mme  GIRARDIN 
vient  d’être  complètement  rénové. 

Le  plafond  a été  refait  par  un  carton  spécial 
d’amiante,  agrémenté  par  des  petites  étoiles  de 
mer,  en  verre,  du  plus  heureux  effet. 

Les  murs  ont  été  habillés  de  tissu  d'amiante, 
bleu  lavande. 

L’éclairage  réalisé  par  des  appliques  de  style. 

L’ensemble  de  la  salle  a un  caractère  luxueux, 
capitonné,  très  recherché  et  l’acoustique  est  j 
rigoureusement  parfaite. 

Cette  installation  a été  réalisée  par  la  Société 
Marocaine  de  Constructions  Mécaniques,  39,  rue 
de  Berri,  à Paris. 

REOUVERTURE  DU  KURSAAL  A 
BOULOGNE-SUR-MER 

Après  seulement  trois  jours  de  fermeture,  le 
Kursaal  appartenant  à la  Société  Française 
d'Attractions,  dirigé  par  M.  BOURBIER,  vient 
de  faire  sa  réouverture,  littéralement  trans- 
formé. 

Les  murs  ont  été  tendus  de  tissu  d'amiante, 
d’un  coloris  spécialement  créé  pour  la  salle. 

« fuschia  » coloris  très  chaud  et  ravissant  quij 
fait  disparaître  l'excès  de  volume  de  cette  salle 
énorme,  la  troisième,  en  dimensions,  du  Nord  et 
du  Pas-de-Calais. 

Le  bandeau  du  balcon  a été  traité  en  tissu 
« ivoire  » agrémenté  de  clous  de  capiton  or.  Lel 
cadre  de  scène  ivoire  et  or,  rideau  de  scène; 
rouge,  tapis  rouge,  vestibule  et  allées,  l’éclairage, 
réalisé  par  des  appliques  « Lumilux  » blanc 
et  or. 

La  salle  est  magnifique  et  l’acoustique  main- 
tenant parfaite. 

La  salle  a fait  sa  réouverture  le  jeudi  soir 
8 juillet  avec  La  Chartreuse  de  Charme,  au 
milieu  d'une  grande  affluence. 

La  salle  a été  étudiée  et  réalisée  par  la  So- 
ciété Marocaine  de  Constructions  Mécaniques,, 
39,  rue  de  Berri,  à Paris. 

DIEPPE 

On  annonce  pour  cette  semaine  l’ouverture 
du  Rex  que  M.  Maugé,  architecte  à Fécamp 
vient  d’étudier  pour  le  compte  de  la  Société 
Hardouinet  Delamare,  situé  en  plein  centre 
de  Dieppe.  La  salle  vient  d'être  installée  dan: 
un  temps  record,  en  48  heures. 

Les  murs  ont  été  garnis  de  tissu  d’amiantf  , 
vert  jade,  les  fauteuils  étant  coq  de  roche,  e ‘ 
le  tapis  « Tapissol  » vert  bouteille. 

Le  mariage  des  deux  coloris  vert  et  rougi 
très  nuancé  en  fait  une  salle  éclectique,  d’ui 
goût  très  sûr  et  magnifique  comme  aspect. 

L’acoustique  est  parfaite  et  signée  Sociéh 
Marocaine  de  Constructions  Mécaniques,  39.  ru 
de  Berri,  à Paris. 

LYON 

Le  Chanteclair  appartenant  à la  Sociét 
d’Exploitation  du  Cinéma  Chanteclair,  vien 
d'être  rénové  par  la  Société  Marocaine  de  Cons 
tructions  Mécaniques,  39,  rue  de  Berri,  à Pari; 

Les  murs  ont  été  tendus  de  tissu  d’amiantf 
couleur  beige  du  plus  heureux  effet. 

L’acoustique  de  la  salle  est  parfaite. 

SAINT-NECTAIRE 

M.  Bertrand,  architecte  à Clermont-Ferrant 
a confié  à la  Société  Marocaine  de  Construc 
tions  Mécaniques,  39,  rue  de  Berri,  à Paris,  ]|  j 
réaménagement  de  la  salle  du  Casino  à Saint 
Nectaire  qui  a été  réalisé  en  garnissant  les  mui 
de  la  salle  en  tissu  d’amiante  de  deux  couleur  I 
jaune  et  beige  rosé. 

La  salle  est  ravissante,  l’acoustique  est  pai 
faite. 

Les  estivants  trouveront  à Saint-Nectaire  ur|  | 
salle  de  classe,  ( Communiqués . I 


tu  FESTIVAL  DE  MARIANSKE-LAZNE 
S’AFFIRME  UN  CINÉMA  SLAVE 

de  notre  correspondant  particulier  Odette  Bouffin 


Commencé  le  17  juillet,  par  un  temps  gris  et 
]uvieux,  le  Festival  de  Marianské-Lazné  s’est 
j'Ursuivi,  dès  la  deuxième  semaine,  sous  un  so- 
II  radieux.  C’est  la  troisième  année  consécu- 
-/e  que  se  déroule  dans  la  célèbre  ville  d’eaux 
ne  manifestation  de  ce  genre,  mais  c’est  la  pre- 
mière fois  que  ce  Festival  revêt  un  caractère 
iternational,  à l’occasion  du  cinquantième  an- 
niversaire de  l'industrie  cinématographique  tché- 
I|slo  vaque. 

La  participation  des  vingt  nations  qui  avaient 
Hpondu  à l’appel  de  la  Tchécoslovaquie  ne  com- 
j'rtait,  grâce  à la  souplesse  du  règlement,  que 
Ju  d’œuvres  inédites.  En  effet,  aucune  exclusi- 
vité mondiale  n’était  exigée  des  films  présentés  ; 
i suffisait  simplement  qu'ils  n’aient  jamais  été 
jojetés  en  Tchécoslovaquie. 

Conformément  au  choix  des  dirigeants  du  ci- 
îma  tchécoslovaque,  la  France  avait  envoyé 
.i toine  et  Antoinette  et  Les  Frères  Bouquin- 
( lant,  qui  valut  à Madeleine  Robinson  le  prix 

< la  meilleure  interprétation,  et  des  articles 
Ijirticulièrement  élogieux  dans  les  journaux 
ihèques.  Une  projection  de  Farrebique  eut  lieu 
(alement,  hors  Festival. 

Des  productions  occidentales,  américaines  ou 
tgentines,  comme  II  pleut  toujours  le  Dimanche 
(Ïrande-Bretagne) , Les  plus  belles  Années  de 
litre  Vie  (U.S.A.),  La  Chasse  tragique  (Italie), 
Abeniz  (Argentine),  aux  productions  russes  : 
1}  Chant  de  la  Taïga,  La  Question  russe,  ou 
tf’iécoslovaques,  L’Obscurité  blanche,  il  semble 
cje  la  sélection  des  films  projetés  ait  particu- 
lièrement mis  en  valeur  les  différences  de  con- 
option  de  l’art  cinématographique  dans  les  di- 
xjrs  pays. 

C’est  que  le  Festival  de  Marianské-Lazné  n’a 
. 0s  le  caractère  d’un  Festival  de  Bruxelles  ou  de 
Lnise.  L'esprit  en  est  différent.  Les  films  n’y 
ait  pas  jugés  sur  leur  valeur  strictement  com- 
itrciale  ou  artistique.  La  profession  de  foi, 
pour  des  hommes  nouveaux  et  un  monde  meil- 
lir  »,  qui  confirme  les  tendances  de  la  produc- 
tif n nationale  tchécoslovaque,  peut  être  consi- 
■i  cirée  comme  le  principe  fondamental  du  cinéma 
s ve,  puisque  aussi  bien  les  réalisations  bulga- 
nijs,  russes  ou  polonaises  se  placent  sous  le 
reme  signe  de  la  culture  et  de  l'intérêt  social. 
(Des  œuvres  comme  L’Obscurité  blanche  (Tché- 
cjlovaquie)  ou  Auchwitz  (Pologne),  témoignent 
i c la  vitalité  d’une  industrie  cinématographique 
s ve,  qui,  pour  beaucoup  de  visiteurs,  a été  une 
i délation. 

Auchwitz,  en  particulier,  qui  remporta  le  grand 
lix  du  meilleur  film  de  long  métrage,  restera, 
rtlgré  une  fin  un  peu  conventionnelle,  une  des 
ïpductions  les  plus  marquantes  et  des  plus 
■ émouvantes  parmi  les  réalisations  sur  la  der- 
rière guerre.  Il  sera  d'ailleurs  présenté  à Paris, 
ci  septembre,  par  les  soins  de  Filmsonor,  sous  le 
tre  La  Dernière  Etape. 

’ -.es  autres  prix  principaux  se  répartissent 
aisi  : 

3rix  international  pour  le  meilleur  film  ex- 
pmant  l’idée  de  la  paix  : La  Question  russe 

< R.S.S.). 


Prix  international  mettant  le  mieux  en  va- 
leur l’idée  du  travail  : Le  Chant  de  la  Taïga 
(U.R.S.S.). 

Prix  international  pour  la  meilleure/  mise 
en  scène  : William  Wyler  pour  Les  plus  belles 
Années  de  notre  Vie  (U. S. AJ. 

Prix  international  pour  la  meilleure  photogra- 
phie : Figueroa  pour  Rio  Escondido  (Mexique). 

Prix  international  pour  le  meilleur  scénario  : 
Mme  Pervencova  pour  Le  Troisième  Coup 
(Ukraine) . 

Prix  international  pour  la  meilleure  musique  : 
Chatchaturian  pour  La  Question  russe  (U. R. S. SJ. 

Parallèlement  au  Festival,  du  21  au  27  juillet, 
fut  créée  « L'Union  Internationale  des  Réalisa- 
teurs de  Documentaires  »,  dont  le  siège  définitif 
est  fixé  à Varsovie. 

Cette  Union  facilitera  les  échanges  de  tech- 
niciens et  de  matériel  entre  les  différents  états, 
assurera  la  liaison  avec  les  organisations  sco- 
laires et  scientifiques,  ainsi  qu’avec  les  cinéma- 
thèques et  instituts  cinématographiques. 

Dans  chaque  pays,  il  sera  établi  des  catalo- 
gues de  films  documentaires  qui  permettront  de 
coordonner  la  production  mondiale. 

D’autre  part,  comme  complément  à la  mani- 
festation de  Marianské-Lazné,  était  organisé  à 
Zlin,  sur  la  suggestion  du  ministre  de  l’Informa- 
tion M.  Kopecky,  un  Festival  cinématographique 
pour  les  ouvriers  des  usines  Bata  où  furent  pré- 
sentés quelques-uns  des  films  de  Marianské- 
Lazné. 

La  présence  à Marianské-Lazné,  comme  à 
Zlin,  de  nombreuses  personnalités  (le  Président 
Gottwald  lui-même  à l’inauguration  du  Festi- 
val de  Zlin),  ainsi  que  l’importance  de  ces  dif- 
férentes manifestations,  sont  significatives  de 
l'intérêt  que  porte  à l’industrie  cinématographi- 
que le  gouvernement  tchécoslovaque.  Il  en  est 
de  même  d’ailleurs  dans  les  autres  pays  slaves, 
et  la  qualité  des  différentes  productions  se  res- 
sent de  cet  encouragement  officiel. 

Il  y a là.  pour  le  cinéma  européen,  un  apport 
que  nous  ne  devons  ni  ignorer,  ni  mésestimer. 

Odette  Bouffin. 


Une  belle  photo  d'un  arabe,  qui  joue  un  rôle  épi- 
sodique dans  le  nouveau  film  de  Christian-Jaque, 
D’HOMME  A HOMMES  (une  superproduction  in- 
ternationale de  R.A.C.  et  R.I.C.),  qui  sera  présenté 
en  grande  première  mondiale,  le  28  courant,  à 
Stockholm  lors  du  Congrès  international  de  la 
Croix-Rouge. 


Conseil  paritaire  du  C.  N.  C. 

Nous  avons  donné  dans  un  de  nos  derniers 
numéros  la  composition  du  Conseil  paritaire 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie.  Pré- 
cisons que  M.  Froment  représente  la  C.G.C.  et 
non  la  C.G.T.,  en  tant  que  président  du  Syndicat 
des  cadres  de  la  Cinématographie. 


QUENTIN-BAüCHART-  PARIS 

fi tuD&nJso 


PIERRE 
BLANCHAR 

tourne  actuellement 

“DOCTEUR  L&ENNEC” 

Pourquoi  LAENNEC  ? Parce  que 
LAENNEC,  grande  figure  française, 
LAENNEC,  créateur  de  la  technique 
médicale  moderne,  LAENNEC  qui  a 
permis  d’engager  contre  la  tuberculose 
une  lutte  qui  maintenant  est  près  d’aboutir 
“LAENNEC,  c’est  le  CHOPIN  de”  la 
Science’’. 


Marqué  au  front  par  la  passion  et  la 
mort,  trahi  dans  le  souvenir  par  l’oubli, 
LAENNEC  devait  nécessairement  revivre 
à l’écran,  et  ne  pouvait  trouver  plus  fidèle 
metteur  en  scène  que  Maurice  CLOCHE. 


LA  VIE  EST  BELLE 


Un  film  de  FRANK  CAPRA 
avec  JAMES  STEWART 


Deux  des  plus  grands  noms 
de  l’écran  réunis  à nouveau  ! 
Tous  ceux  qui  n’ont  pas  ou- 
blié les  succès  retentissants 
obtenus  par  ce  « team  » : 
Frank  Capra,  James  Stewart 
avec  « Vous  ne  l’emporterez 
pas  avec  vous  » et  « Mr  Smith 
au  Sénat  » s’en  réjouiront.  Ils 
retrouveront  précisément 
dans  LA  VIE  EST  BELLE  tous 
les  éléments  qui  ont  valu  aux 
deux  films  antérieurs  une 


renommée  mondiale. 

Le  sujet  de  LA  VIE  EST 
BELLE  tient  tout  ensemble 
de  la  comédie,  du  drame,  de 
la  fantaisie  et  de  l’étude  de 
mœurs  à quoi  Frank  Capra 
excelle  particulièrement.  Il  a 
su,  dans  ce  film  qui  est  sans 
doute  sa  meilleure  réussite, 
recréer,  defaçon  humoristique 
et  charmante  à la  fois,  l’atmo- 
sphère et  la  vie  d’une  petite 
ville  provinciale.  LA  VIE  EST 


BELLE,  où  se  mêlent  avec  la 
plus  divertissante  cocasserie 
la  réalité  quotidienne  et  l’in- 
tervention céleste,  fournit  un 
thème  excellent  à l’art  de 
Capra,  qui  le  traite  avec  son 
brio  et  son  humour  coutu- 
miers. 

Jamais  James  Stewart  ne 
s’est  montré  meilleur  Ce 
grand  comédien  a réalisé  dans 
LA  VIE  EST  BELLE  une  cré- 
ation sensationnelle  que  le 
public  ne  sera  pas  prêt  d’ou- 
blier. A ses  côtés,  Donna  Reed, 
Lionel  Barrymore,  Thomas 
Mitchell,  Beulah  Bondi  et  Glo- 
ria Grahame  ont  réussi  des 
compositions  de  premier 
ordre. 


Un  jeune  homme  dans  une 
petite  ville.  Depuis  son  enfance, 
il  n’a  eu  qu’un  désir  : quitter  cette 
ville  et  voyager  à travers  le 
monde.  Quatre  fois  il  s’y  prépare 
et  quatre  fois  échoue.  La  mort 
de  son  père  semble  bien  vouloir 
anéantir  à jamais  son  rêve.  Son 
père  était  un  de  ces  banquiers 
modestes  auprès  de  qui  les  petites 
gens  étaient  toujours  certains  de 
trouver  compréhension  et  appui. 
Et  c’est  la  plupart  du  temps  grâce 
à son  aide  qu’ils  sont  parvenus  à 
faire  construire  leur  demeure  et 
mener  à bien  leur  commerce. 
Mais  il  avait  toujours  eu  un  ad- 
versaire acharné  en  la  personne 
d’un  autre  banquier,  opulent  et 
dur,  dont  les  conceptions  sociales 
étaient  diamétralement  opposées 
aux  siennes. 

Naturellement,  son  adversaire 


étant  décédé,  il  tente  aussiti 
d’accaparer  sa  banque  dont 
direction  a échu  à un  oncle  c 
jeune  homme  chez  qui  la  bon 
d’âme  n’a  d’égale  que  la  pl 
totale  incompétence  en  matièi 
bancaire.  Le  conseil  d’admini 
tration  refuse  l’offre  du  ricf 
banquier,  mais  seulement  à coi 
dition  que  George  — c’est  le  pr 
nom  du  jeune  homme  — pren 
la  direction  de  l’entreprise.  C 
dernier  doit  s’incliner  et  renonce 
à ses  beaux  rêves  de  voyage 
d’aventure. 

Jusqu’alors  il  n’avait  pas  sonj 
au  mariage,  pour  éviter  qu’un  lie 
quelconque  l’attache  définitivi 
ment  à sa  petite  ville.  Mais 
s’éprend  soudain  d’une  petil 
amie  d’enfance,  Mary,  et  l’épous 
Il  décide  de  faire  avec  elle 
voyage  de  noces,  mais  le  joi 
même  du  mariage,  une  paniqi 
financière  atteint  la  petite  vil 
et  l’argent  réservé  pour  la  lur 
de  miel  est  employé  à rassure 
les  dépositaires  inquiets. 

Le  temps  passe  : George  < 
Mary  vivent  des  jours  heurei 
auprès  de  leurs  quatre  enfant 
jusqu’au  jour  où  l’oncle  égare  i 
chèque  d’une  valeur  considérabl 
George  implore  le  ciel.  Il  sei 
entendu.  Il  trouve  chez  lui  ur 
délégation  de  ses  concitoyens  q 
sont  venus  lui  apporter  leu 
économies  pour  combler  le  défie 
de  la  banque  qui  sera  sauvée, 
comprend  alors  que  la  riches: 
d’un  homme  ne  se  mesure  pas  t 
nombre  de  ses  possessions  ma 
au  nombre  de  ceux  qu’il  pei 
qualifier  d’amis. 


IR  LA  PROCHAINE  SAISON 


' Stewart  fait  dans  LA  VIE  EST  BELLE  de  Frank  Capra  une  création  sensationnelle.  Notre  cliché  le  représente  dans  une 
cènes  les  plus  caractéristiques  de  ce  film  magistral  où  se  mêlent  sans  cesse  la  verve  et  l’émotion. 


8 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cînéÆS^rapiiie 

FPg1?wSlSE 


PIERRE 
BLANCHAR 


dtVYL)r- 


LAENNEC 


iHEK 

MimiFFERKET 


PMΠ

dt  Ca.  Com&dJUL  flaix&xMt 

JMÎIOLT 


i Aut&uA  di, 

%ocLubtZuj\ && 

RCEL 
BERTROU 


ASSOCIATION 
INTERNATIONALE 
CINEMATOGRAPHIQUE 


PROGRAMME  GÉNÉRAL  DU 
CERTIFICAT  D’APTITUDE 
PROFESSIONNELLE  DES 
OPÉRATEURS-PROJECTIONNISTES 


Nous  avons  donné  dans  notre  dernier  numéro 
la  loi  créant  le  brevet  d’opérateur  projection- 
niste. 

Nous  publions  aujourd’hui  le  programme  géné- 
ral de  l’examen  pour  les  candidats  au  C.A.P. 

Nous  publierons,  dès  sa  parution,  le  décret 
d’application  de  la  loi  créant  le  brevet. 

A)  EPREUVES  ECRITES 

. Calcul  : Une  épreuve  sur  l’un  des  sujets  suivants  : 
— r Détermination  de  la  duree  d’un  programme  de 

projection; 

! — Calcul  simple  sur  la  consommation  de  courant 

d’un  élément  de  cabine  ou  d'un  ensemble  d'élé- 
1 ments  de  l’installation. 

Rédaction  : a)  Note  succincte  pour  signaler  une 
I défectuosité  de  fonctionnement,  ou  la  nécessité 
: , d’une  vérification  ou  d'une  réparation;  b)  Une 
épreuve  écrite  sur  les  règlements  de  sécurité  dans 
les  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Technologie  : L’épreuve  écrite  et  les  épreuves 
orales  seront  choisies  dans  les  rubriques  suivantes  ; 

Lumière  : Les  différents  types  de  sources  lumi- 
I neuses  utilisées  pour  la  projection. 

Optique  : Les  différents  éléments  d’optique  com- 
j pris  dans  un  appareil  de  projection  — rôle  et  but 
J de  chacun  d’eux  — les  causes  principales  impu- 
tables aux  objectifs  qui  peuvent  altérer  la  qua- 
lité projetée. 

Electricité  : La  nature  et  les  caractéristiques  du 
I courant  d’alimentation  des  lanternes  de  projection. 
Les  appareils  auxiliaires  employés  comme  éléments 
de  secours  en  cas  de  panne  de  secteur.  Les  moyens 
permettant  de  contrôler  la  régularité  du  courant 
et  l’intensité  absorbée  par  les  différents  éléments 
de  la  cabine. 

Le  film  cinématographique  : Indication  sur  la 
mise  en  place  du  film  dans  les  projecteurs  et  sur 
J les  conditions  de  démarrage  d’une  projection  so- 
j nore.  Raisons  déterminant  les  manœuvres  faites 
j en  cas  de  rupture  du  film  ou  autre  défectuosité 
entraînant  une  interruption  de  la  projection  — 

| détermination  des  causes  qui  ont  pu  produire  l’al- 
J tération  d’un  film  (perforations  et  images),  ques- 
tions posées  sur  présentation  d’un  échantillon 
détérioré. 

Mécanique  cinématographique  : Questions  se 
rapportant  à l’entretien  des  organes  mécaniques, 
formant  la  partie  essentielle  d’un  équipement  de 
cabine. 

Acoustique  : Une  question  d’appréciation  sur  le 
réglage  et  la  qualité  du  son,  au  cours  de  la  pro- 
jection. 

Hygiène  et  législation  sociale  : Questions  se  rap- 
[ portant  à l’hygiène  du  projectionniste  — questions 
d’ordre  général  sur  la  sécurité  sociale  (contrat  col- 
lectif et  contrat  de  travail). 

Règlements  de  protection  civile  : Questions  sur 
les  règlements  de  protection  contre  l’incendie,  les 


Pour  le  lancement  d’ ALI-BABA,  au  « Gaumont- 
Palace  » et  au  « Rex  »,  le  service  de  publicité 
d’Universal  avait  organisé  une  campagne  d’affichage 
massive  sur  Paris  et  la  banlieue,  ainsi  qu’en  témoi- 
gne ce  panneau  de  près  de  50  mètres  carrés  situé 
rue  Lafayette. 


applications  rationnelles  de  ces  règlements,  les 
moyens  mis  en  œuvre  pour  la  lutte  contre  l’in- 
cendie, les  règles  en  cas  d’incendie. 

B)  EPREUVES  PRATIQUES 

— Contrôle  et  réglage  de  l’arc  par  examen  sur 
l’écran; 

— Chargement  des  projecteurs,  mise  en  place  du 
film  pour  la  projection; 

— Contrôle  de  la  position  de  l’arc  par  rapport  au 
repaire  de  réglage  ; 

— Conduite  d’un  programme  de  projection  sur 
poste  double; 

— Contrôle  de  l’image  projetée  (cadrage  et  mise 
au  point); 

— Contrôle  de  l’inexactitude  de  position  du  film 
au  passage  dans  le  lecteur  de  son.  Contrôle 
et  mise  au  point  de  son  accompagnant  la  pro- 
jection; 

— Détermination  des  altérations  d’une  copie; 

— Epreuve  d’extinction  d’incendie,  manœuvres  gé- 
nérales à effectuer  incombant  aux  projection- 
nistes; 

— Conditions  de  remises  en  distribution  d’un  pro- 
gramme. 

Règlement  de  l’examen  peur  l’obtention  du  C.A.P. 

Epreuves  pratiques  : Chargement  des  appareils  et 
présentation  d’une  projection  sonore  (poste  dou- 
ble); exercice  de  réglage  de  la  source  lumineuse; 
mise  en  exploitation  d’un  programme  de  projection; 
exercice  de  réglage  de  l’émission  sonore  ; remise  en 
distribution  des  programmes;  épreuve  concernant 
la  lutte  contre  l’incendie  : Note  éliminatoire  infé- 
rieure à 12.  Coefficient  : 10.  Durée  : 30  minutes 
maximum. 

Epreuves  écrites  ; Epreuve  de  calcul  appliqué  à 
l’électricité  et  à la  technique  de  la  projection  : 
Note  éliminatoire  inférieure  à 5.  Coefficient  1.  Du- 
rée : 1 heure. 

Epreuve  de  rédaction  se  rapportant  à un  sujet  pro- 
fessionnel : Note  éliminatoire  inférieure  à 5.  Coef- 
ficient ; 1.  Durée  : 1 heure. 

Epreuve  de  technologie  appliquée  se  rapportant 
à l’exercice  de  la  profession,  accompagnée  de  cro- 
quis ou  de  schémas  simples  ; Note  éliminatoire 
inférieure  à 8.  Coefficient  : 3.  Durée  : 1 heure. 

Epreuves  orales  : Questions  de  technologie  ap- 
pliquée posées  au  cours  de  la  projection  ; Note  éli- 
minatoire 5.  Coefficient  2.  S’effectuent  pendant  les 
épreuves  pratiques. 

Hygiène  et  législation  sociale  : Note  éliminatoire 
inférieure  à 5.  Coefficient  : 1.  Durée  : 10  mi- 
nutes. 

Règlements  relatifs  à la  protection  contre  l’in- 
cendie des  bâtiments  et  locaux  ouverts  au  public  : 
Note  éliminatoire  8.  Coefficient  : 2.  Durée  : 10  mi- 
nutes. 

+ 

M.  Robert  Lacoste, 
ministre  de  l’Industrie 
a formé  son  cabinet 

Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce, 
Arrête  : 

Art.  1er.  — Sont  nommés  au  cabinet  du  ministre 
de  l’Industrie  et  du  Commerce  ; 

Directeur  du  cabinet  : M.  Pierre  Dreyfus,  ins- 
pecteur général  au  ministère  de  l’Industrie  et  du 
Commerce. 

Chef  de  cabinet  : M.  Urbain  Martet,  professeur 
de  l’Enseignement  technique. 

Chefs  adjoints  du  cabinet  : M.  Jean  Jenn,  ingé- 
nieur au  corps  des  Mines  ; M.  Jean  Leguellec,  ins- 
pecteur divisionnaire  du  Travail. 

Attachés  de  cabinet  : M.  Jacques  Pelissier,  sous- 
préfet  ; M.  René  Fourre,  inspecteur  au  ministère 
de  l’Industrie  et  du  Commerce  ; M.  Robert  Félix, 
membre  du  comité  consultatif  du  Commerce. 

Chargés  de  mission  : M.  Pierre  Vallé,  chef  de 
service  à Electricité  de  France  ; M.  Gabriel  Taix, 
ingénieur  conseil. 

Chef  du  secrétariat  particulier  : M.  Lucien  Mar- 
cou,  instituteur. 

Fait  à Paris,  le  28  juillet  1948. 


Robert  Lacoste. 


il 


9 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ 


RUBRIQUE  DE  LA  CONFÉDÉRATION 

Les  Groupements  Professionnels 

ont  pu  faire  connaître  leurs  avis  sur 

les  projets  GERAUD-JOUVE 


LA  CONFEDERATION  NATIONALE  DU  CINEMA 

FRANÇAIS  communique  : 

Divers  organes  de  presse  spécialisée  ont,  ces 
temps  derniers,  publié  des  articles  ou  diffusé  des 
assertions  concernant  le  rôle  de  la  Confédération 
et  de  ses  groupements  affiliés  dans  l'élaboration 
des  projets  concernant,  d'une  part,  l’aide  légale 
à l’industrie,  et,  d’autre  part,  les  sanctions  pour 
infractions  aux  décisions  du  Centre. 

Les  « informations  » en  question  comportent  trop 
d’inexactitudes  pour  n’être  pas  clairement  mises 
au  point  par  nos  soins.  Nous  désirons  donner  ici 
une  publicité  aux  rectifications  que  nous  avons  tenu 
à formuler  : 

— Sur  la  question  de  savoir  dans  quelles  con- 
ditions le  projet  dit  < des  cinq  francs  » a été  établi 
de  concert  avec  M.  Géraud-Jouve,  nous  ne  pen- 
sons apporter  de  meilleure  précision  qu'en  donnant 
communication  de  la  lettre  que  nous  avons  adres- 
sée le  29  juillet  au  rapporteur  de  la  Commission 
Presse,  Radio,  Cinéma. 

En  voici  le  texte  : 

« Monsieur  le  Député, 

« Au  nom  de  notre  Confédération,  je  crois  uti'e 
de  vous  exprimer  par  cette  lettre  notre  dés'r  c'e 
voir  clairement  préciser  une  déclaration  au’en  votre 
qualité  de  rapporteur  de  la  Commission  Presse,  Ra- 
dio, Cinéma,  vous  avez  faite  à la  Tribune  de 
l’Assemblée  Nationale  au  cours  de  la  séance  du 
29  juin  dernier,  consacrée  à la  discussion  du  projet 
de  loi  d aide  à l'industrie  cinématographique. 

« Vous  avez,  en  effet,  tenu  à rappeler  que  ce 
projet  de  loi  avait  été  élaboré  « en  collaboration 
avec  les  organismes  de  la  profession  et  notamment, 
avec  la  Confédération  Nationale  du  Cinéma. 

« Cette  déclaration  a fait  l'objet,  par  la  suite, 
de  diverses  interprétations  tendant  à faire  penser 
que  ce  projet  de  loi  avait  reçu  l’approbation  pure 
et  simple  c'e  nos  groupements  et  de  la  Confédé- 
ration. 

« Il  nous  paraît  indispensable  de  rétablir  les  faits 
dans  leur  rigoureuse  exactitude  et  de  préciser  que 
la  préparation  du  texte  actuellement  en  instance  a 
été  faite  en  liaison  avec  nos  organisations  et.  leur 
groupement  central,  — c’est-à-dire  que  chacune 
de  nos  fédérations,  aussi  bien  que  la  Confédération 
a eu  la  possibilité  de  faire  connaître  à vous-même 
et  à la  Commission  ses  points-de-vue,  ses  critiques 
et  ses  suggestions,  — mais  que  ces  contacts  ne 
peuvent  en  aucun  cas  être  considérés  comme  en- 
traînant une  adhésion  sans  réserve  aux  disposi- 
tions présentées  aux  suffrages  de  l’Assemblée  — 
dispositions  qui  ne  répondent  pas  sur  certains  points 
de  portée  capitale  aux  vœux  de  tous  les  repré- 
sentants de  la  profession.  C’est  ainsi  que  vous 
avez  pu  notamment  avoir  connaissance  des  do- 
léances de  la  Fédération  Nationale  des  Directeu’S 
de  Cinémas  et  de  certains  groupements  de  Distri- 
buteurs. 

« Afin  de  dissiper  toutes  possibilités  de  malentendu 
à ce  sujet,  nous  vous  serions  particulièrement  obli- 
gés de  vouloir  bien  nous  donner  acte  de  cette  pré- 
cision. 

« Nous  vous  en  remercions  par  avance  et  vous 
prions  d’agréer.  Monsieur  le  Député,  l'expression  de 
nos  sentiments  les  plus  distingués. 

< Le  Délégué  Général, 

« R.  WEIL-LORAC.  » 

Sans  vouloir  participer  à une  polémique  tumul- 
tueuse et  systématiquement  négative,  nous  pensons 
qu'il  est  indispensable  de  rectifier  les  « informa- 
tions » qui  pourraient  déformer  le  rôle  et  l'action 
de  nos  groupements  confédérés  dans  la  difficile 
recherche  d'une  solution  constructive  de  la  crise 
du  cinéma. 

— Quant  à l’affirmation  que  « les  dirigeants  do 
la  Confédération  » ont  « inspiré  » à M.  Géraud- 
Jouve  « le  projet  draconien  de  renforcement  des 
sanctions  »,  nous  lui  opposons  le  démenti  le  plus 


formel.  Un  texte  initial  — devenu  par  la  suite 
« projet  de  loi  n°  4010  » — avait  été  préparé,  f. 
notre  insu,  par  les  services  du  Centre,  en  vue  de 
« remédier  aux  insuffisances  » de  la  réglementation 
concernant  les  sanctions.  Dès  que  la  Confédération 
a eu  communication  de  ce  projet,  elle  a clairement 
formulé  auprès  des  Pouvoirs  publics  les  critiques 
fondamentales  qu’il  suscitait  de  sa  part.  Elles  se 
résument  comme  suit  : 

— Impossiblité  d'envisager  que  des  pénalités  aussi 
graves  que  la  fermeture,  la  mise  sous  séquestre, 
le  retrait  de  l'autorisation  de  fonctionner...  puissent 
être  appliquées  purement  et  simplement  « en  cas 
d'infraction  aux  décisions  réglementaires  »,  quelles 
que  soient  la  nature  de  l’infraction  constatée  et  la 
portée  de  la  décision  concernée.  Contre  ce  risque 
d’arbitraire,  la  Confédération  s’est  formellement 
prononcée.  C’est  alors  qu’il  lui  fut  précisé  que  « le 
renforcement  des  sanctions  » répondait  au  souci  de 
lutter  efficacement  contre  la  fraude  où  qu’elle  se 
produise  II  ne  nous  appartient  pas  d’épiloguer 
ici  sur  le  volume  des  fraudes  (au  sujet  duquel 
des  chiffres  aussi  sensationnels  qu'approximatifs  ont 
été  avancés,  ici  et  là),  mais  aucun  professionnel 
sérieux  ne  pourra  nous  faire  reproche  d'avoir  ad- 
mis que  puissent  être  sévèrement  réprimé  des  agis- 
sements qui,  à tout  moment  et  dans  toute  mesure, 
sont  et  restent  condamnables,  et  portent  par  ail- 
leurs un  préjudice  moral  à notre  industrie  dans 
son  ensemble 

C’est  pourquoi  la  Confédération  a demandé  que 
le  projet  n"  4010  comporte  avant  tout  deux  amen- 
dements : 

a)  limitation  de  son  application  aux  cas  de 
« manœuvre  frauduleuse  caractérisée  », 

b)  intervention,  pour  avis  préalable,  d'une  com- 
mission professionnelle  de  discipline,  composée  des 
délégués  des  organisations  confédérées. 

— par  ailleurs,  la  Confédération  est  intervenue 
au  même  moment  pour  que  soit  étendue,  dans  le 
sens  de  l’atténuation,  l'échelle  des  pénalités  pré- 
vues Elle  a ainsi  demandé  qu'une  première  sanc- 
tion d’avertissement  soit  prévue  : le  simple  blâme, 
et  que  l’interdiction  de  fonctionner  ne  puisse  ja- 
mais être  définitive  qu'en  cas  de  récidive  grave. 

— en  outre,  la  Confédération  s'est  formellement 
refusée  à admettre  qu’une  éventuelle  amende  puisse 
être  prononcée  «au  profit  du  Centre».  Elle  a formulé 
son  désir  exprès  de  voir,  en  priorité,  indemniser 
les  parties  prenantes  lésées,  le  surplus  de  l’amende 
pouvant  aller,  le  cas  échéant,  soit  au  fonds  d'aide 
à l’industrie,  soit  aux  Œuvres  sociales  de  la  pro- 
fession. 

— enfin,  elle  a demandé  que  les  professionnels 
pénalisés  puissent  bénéficier  d’une  voie  de  recours 
qui  les  garantissent  contre  les  abus  ou  les  erreurs 
possibles. 

Ajoutons  que  ces  mises  au  point  fondamenta- 
les ont  été  étudiées  en  liaison  avec  les  organi- 
sations syndicales  affiliées  à la  Confédération,  tou- 
tes soucieuses  de  coopérer  à un  assainissement 
équitable  et  permanent  de  l'industrie. 


Une  scène  du  film  polonais  OSTATNI  ETAP,  pré- 
senté au  festival  tchécoslovaque  de  Marianské- 
Lazné,  et  qui  sera  présenté  à Paris  dès  le  début 
de  septembre  sous  le  titre  LA  DERNIERE  ETAPE 
(Auschwitz),  (Cliché  Filmsonor.) 


Pierre  Blanchar,  le  héros  de  DOCTEUR  LAENNEC, 
s’entretient  avec  M.  Daniloff  et  le  réalisateur 
Maurice  Cloche. 


(Cliché  A.I.C.) 


LA  BIENNALE  DE  VENISE 

M.  A.  Baroni,  délégué  des  Expositions  Inter- 
nationales d’Art  Cinématographique  et  de  3a 
Première  Exposition  Technique  Internationale 
du  Cinéma,  qui  se  tiendront  à Venise,  du  19  août 
au  4 septembre  1948,  nous  fait  savoir  : 

— Que  les  demandes  pour  l'hébergement  doi- 
vent parvenir  ou  à ses  bureaux  ou  aux 
agences  de  voyages  le  plus  tôt  possible,  en 
considération  de  la  grande  affluence  des 
voyageurs  se  rendant  à Venise  au  mois 
d’août; 

— Qu’un  visa  est  toujours  nécessaire  sur  le 
passeport  pour  se  rendre  en  Italie.  S’adres- 
ser à ses  bureaux  ou  au  Consulat  d’Italie, 
50,  rue  de  Varenne  (3  photos  de  face,  3 for- 
mulaires à remplir,  taxes  à payer)  ; 

— Que  des  pourparlers  sont  en  cours  pour 
améliorer  l’allocation  des  devises,  qui  ont  été 
retardés  à cause  de  la  grève  des  fonction- 
naires de  l’Office  des  Changes  . 

— Qu’il  faut  prévoir  un  assez  grand  délai  pour 
avoir  des  places  de  wagons-lits; 

— Qu’un  service  aérien  a été  établi  entre  Paris 
et  Venise  tri-hebdomadaire.  S'adresser  à ; 
Air-France,  119.  avenue  des  Champs-Elysées. 
Tél.  : BAL.  50-29  (Comptoir  Italie). 

Pour  tous  renseignements  complémentaires, 
pour  tous  les  intéressés  de  la  corporation  du 
Cinéma,  s'adresser  à M.  Baroni  ou  à Mlle  Hari- 
vel.  6,  rue  Christophe-Colomb,  l,r  étage  à gau- 
che. Tél.  : ELY.  01-10,  01-11. 

f 

4*  Importée  aux  U. S. A.  par  Lopert-Films,  la  pro- 
duction française  Un  Ami  viendra  ce  Soir,  avec 
Madeleine  Sologne  et  Paul  Bernard , vient  de 
faire  ses  débuts  au  Playhouse  de  Neiu  York. 
M.  Lopert  a,  d'autre  part,  acquis  les  droits  de 
distribution  de  deux  autres  films  français  : Mon- 
sieur Vincent  et  Les  Jeux  sont  faits. 


10 


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CINE 


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t ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  Cp.%““î2>  f 


SORCIER  NOIR  (G.) 

(Men  of  two  vvorlds) 
Drame  psychologique  (110  min.) 

(V.O.-D.) 

VICTORY  FILM 


Origine  : Anglaise. 

Prod.  : John  Sutro  pour  Two  Cities 
Films,  1946. 

Réal.  : Thorold  Diekinson. 

Auteur  : Scénario  original  de  Joyce 
Cary. 

Musique  : Arthur  Bliss. 

Interprètes  : Phyllis  Calvert,  Eric 
Portman,  Robert  Adams,  Orlando 
Martins,  Arnold  Marié,  Cathleen 
Nesbitt,  Eseza  Makumbi,  Tunji  Wil- 
hams,  Uriel  Porter,  Vi  Thompson, 
Rudolph  Evans,  Sam  Blake,  Napo- 
léon Florent. 

Préser  tation  corporative  (Paris)  : 111 
Juillet  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film,  qui  a 
pour  cadre  l’Afrique  Orientale,  dé- 
fend les  principes  et  l’action  de  la 
civilisation  et  de  la  colonisation  bien 
comprises.  La  lutte,  toute  psycholo- 
gique, entre  deux  volontés,  celle  du 
noir  instruit  et  celle  du  sorcier  dont 
le  pouvoir  s’établit  grâce  à l'igno- 
rance et  la  superstition,  sera  suivie 
avec  intérêt  par  le  public. 

SCENARIO.  — Pianiste  réputé  en 
Angleterre,  Kisenga  (R.  Adams), 
reiitre  dans  son  pays,  au  Tanga- 
nyika,  pour  aider  le  gouverneur 
Randall  (E.  Portman)  et  la  docto- 
resse Monro  (P.  Calvert) , dans  leur 
lutte  contre  la  maladie  du  som- 
meil. Une  seule  tribu  se  refuse  à 
évacuer  les  territoires  malsains,  les 
Litus.  La  tribu  est  dominée  par  le 
sorcier  Magole  (O.  Martins)  qui  pré- 
dit la  mort  du  père  de  Kisenga, 
mort  qui  arrive  à l’heure  dite.  Pour 
ruiner  ce  pouvoir.  Kisenga  provo- 
que le  sorcier  oui  affirme  qu’à  la 
nouvelle  lune,  Kisenga  sera  mort. 
Kisenga  doit  lutter  contre  les  su- 
perstitions qu’il  n’a  pas  encore  per- 
dues tout  à fait,  les  manœuvres  de 
Magole.  Grâce  à Randall  et  sa 
sœur,  Kisenga  échappe  à la  folie, 
survit.  Le  sorcier  est  chassé  et  la 
tribu  accepte  l’émigration  pré- 
voyante. 

REALISATION  — Bien  que  les  ex- 
térieurs seuls  aient  été  tournés  en 
Afrique  même,  il  n’y  a aucun  con- 
traste entre  ces  extérieurs  et  les  scè- 
nes tournées  en  studio.  Même  les 
danses  sont  très  couleur  locale  et  leur 
caractère,  ainsi  que  les  plans  très 
rapides  qui  les  détaillent,  participent 
à l’ambiance  inquiétante.  Un  détail 
nuit  un  peu  à cette  crédibilité  don- 
née par  tous  les  autres  éléments  : tous 
les  noirs  parlent  anglais.  Le  tech- 
nicolor ajoute  un  peu  de  pittoresque, 
mais  n’a  pas  trouvé  là  son  meilleur 
emoloi. 

INTERPRETATION.  — Eric  Port- 
man et  Phyllis  Calvert  jouent  avec 
intelligence  et  sensibilité  des  per- 
sonnages très  britanniques.  Robert 
Adams  a un  visage  très  expressif  et 
son  intensité  dramatique  est  excel- 
lente. La  composition  d’Orlando  Mar- 
tins est  souvent  étonnante.  Eseza  Ma- 
kumbi (Saburi)  est  une  charmante 
jeune  fille  de  couleur.  — J.  H. 


NARCISSE  NOIR  (G.) 

(Black  Narcissus) 

Drame  psychologique  (100  min) 

(V.O.-O.) 

VICTORY  FILMS 

Origine  : Anglaise. 

Prod.  : The  Archers,  1947. 

Réal.  : Michael  Powell  et  Emeric 
Pressburger. 

Auteurs  : Scénario  de  Michael  Powell 
et  Emeric  Pressburger,  adapté  du 
roman  de  Rumer  Godden. 
Chef-Opérateur  : Jack  Cardiff. 
Assistant-Réal.  : Sidney  Streeter. 
Musique  : Brian  Easdale. 

Décors  : Alfred  Junge. 

Dir  de  Prod.  : George  Busby. 
Montage  : Reginald  Mills. 
Chef-Opérateur  du  Son  : John  Des- 
sis, assisté  de  Stanley  Lambourne. 
Costumes'1:  Hein  Heckroth. 

Interprètes  : Deborah  Kerr,  Safcu. 
David  Farrar,  Flora  Robson,  Esmond 
Knight,  Jean  Simmons,  Katbleen 
Byron. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 13 
juillet  1948,  « Le  Français  » 

EXPLOITATION  — L’originalité  de 
ce  film  est  surtout  de  se  dérouler  dans 
le  cadre  étrange  de  1 Himalaya  Ce- 
pendant, il  n’apparaît  jamais  comme 
un  documentaire  et  les  indigènes  n’y 
sont,  matériellement,  presque  jamais 
présents.  H n’y  a,  en  fait,  que  la  lutte 
psychologique  entre  les  nonnes  et  ïe 
pays  hostile  qu’elles  habitent,  histoire 
qui,  dépouillée  de  considérations  théo- 
logiques trop  ardues,  doit  être  appré- 
ciée du  public. 

SCENARIO.  — La  jeune  sœur 
Clodagh  (D.  Kerr)  a été  chargée 
de  fonder  un  couvent  dans  un  mont 
perdu  de  l’Himalava.  Elle  essaie  de 
se  passer,  en  vain  d’ailleurs,  de 
l’aide  du  représentant  anglais  Dean 
CD.  Farrar).  qui  a prédit  leur  dé- 
oart  à la  saison  des  vluies.  La  sœur 
Ruth  (K.  Bvron) . s’éprend,  de  Dean 
et  ne  renouvelle ' pas  les  vœux 
nu’elle  doit  faire,  chaque  année. 
Elle  avoue  son  amour  à Dean,  nui 
la  renvoie  au  couvent.  Prise  de  ja- 
lousie folle  contre  Clodoah.  sa  ri- 
vale pense-t-elle,  elle  tente  de  la 
tuer,  mais  c’est  elle  qui  meurt. 
Comme  prévu  par  Dean,  les  sœurs 
Quittent  le  couvent  alors  que  les 
pluies  commencent.  Il  voit  partir 
avec  rerirpt  sœur  Clodaah. 

REALISATION.  — Assez  habile  pour 
donner  l’illusion  que  le  film  a été 
tourné  entièrement  sur  place.  Une 
étude  sévère  fait  cependant  ressortir 
le  peu  de  place  laissée  aux  coutumes, 
aux  mœurs,  à la  vie  indigène.  A part 
décors  et  costumes,  la  production  doit 
peu  au  cadre  choisi.  Les  prises  de 
vues  d’extérieurs  sont  pourtant  belles 
et  attachantes  et  agrémentées  d'un 
technicolor  nuancé. 

INTERPRETATION.  - Deborah 
Kerr  interprète  avec  sensibilité  le 
rôle  de  la  supérieure  et  il  est  dom- 
mage que  sa  vocation  (dans  le  film) 
ne  soit  étayée  que  sur  la  tradition 
et  le  formalisme.  David  Farrar  joue 
bien  l'homme  fort  désabusé.  Jean 
Simmons  est  une  gentille  et  valable 
petite  indigène  sensuelle.  Kathleen 
Byron  met  de  la  fougue  dans  son  rôle 
d’hystérique.  Sabu  a perdu  son  charme 
en  même  temps  que  l’adolescence. 

J.  H. 


4»  Frédéric  March  va  tourner  un  film  j 
pour  l’organisation  J.  Arthur  Rank. 

Il  interprétera  le  rôle  de  Christo- 
phe  Colomb  dans  le  film  de  même 
nom  que  le  producteur  de  la  Syd-  ! 
ney  Box  va  réaliser  en  techn  color  ' 
au  début  de  l’année  prochaine.  Flo- 
rence Eldridge.  dans  la  vie  privée 
Mme  Frédéric  March,  jouera  aux  cô- 
tés de  son  mari. 


LE  MANOIR  TRAGIQUE  (G.) 

(Jassy) 

Drame  psychologique  (105  min.) 

Technicolor 

(V.O.-D.) 

VICTORY  FILM 

Origine  : Anglaise. 

Prod.  : Sydney  Box  pour  Gainsbu- 
rough  Pictures,  1947. 

Réal.  : Bernard  Knowles. 

Auteurs  : Scénario  de  Dorothy  et 
Campbell  Christie  et  Geoffrey  Kerr, 
d’après  le  roman  de  Norah  Lofts. 

Opérateur  : Jack  Asher. 

Musique  : Henry  Geehl  et  Louis  Levy. 

Décors  : Maurice  Carter. 

Dir  de  Prod.  : Douglas  Pierce. 

Montage  : Charles  Knott. 

Chef-Opérateur  du  Son  : B.  C.  Se- 
well. 

Costumes  : Elisabeth  Haffenden. 

Photographie  du  Technicolor  : Geof- 
frey Unsworth. 

Maquilleur  : W.  T.  Partleton. 

Interprètes  : Margaret  Lockwood,  Pa- 
tricia Roc,  Dennis  Price.  Basil  Syd- 
ney, Dermot  Walsh,  Nora  Swin- 
burne,  Linden  Travers,  Ernest  The- 
siger,  Cathleen  Nesbitt,  Jean  Cadell. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 15 
juillet  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film,  au  scé- 
nario bien  agencé,  est  construit  comme 
la  plupart  des  drames  romantiques 
traditionnels,  et  possède  même  le  clas- 
sique procès  d’assises  et  les  coups 
de  théâtre  imprévus.  Le  personnage 
central,  un  sujet  prédisposé  aux  rêves 
prémonitoires,  confère,  par  son  ori- 
ginalité et  par  ses  réactions  à la  fois 
très  volontaires  et  humaines,  un  in- 
térêt certain  à cette  production. 

SCENARIO.  — La  passion  du  jeu 
a fait  perdre  à Barneu  (D.  Walsh) 
sa  fortune  et  son  château.  Il  re- 
cueille une  petite  bohémienne,  Jassy 
(M.  Lockwood).  dont  le  père  est 
tué  par  le  nouveau  châtelain.  Hel- 
mar.  Plus  tard.  Jassy  devient 
l’amie  de  la  fille  d’Helmar.  Dilus 
(P.  Roc) . Elle  accepte  d’épouser 
Helmar,  après  au’il  lui  eut  fait  don 
du  château.  Malade,  Helmar  est  soi- 
gné par  Dilys,  mais  il  demeure  vio- 
lent et  une  domestique  l’empoi- 
sonne. Jassy  est  condamnée  à mort 
quand  la  coupable,  nui  était  muette 
et,  ne  pouvait  défendre  sa  maîtresse, 
d’émotion  recouvre  la  parole.  Elle 
innocente  Jassy  et  meurt.  Jassy  peut 
enfin  réaliser  le  but  de  toute  sa 
vie.  faire  restituer  à Barneu  le  châ- 
teau de  ses  ancêtres.  Barneu  oui 
autrefois  avait  été.  amoureux  d°  n;- 
lys  mais  avait  été  déçu,  demande 
à .Tassv  de  vnvtnger  °'l  demeure. 

REALISATION.  — Si  l’exDOsition  et 
la  présentation  des  personnages  sont 
assez  maladroites,  par  contre,  le  drame 
se  développe  beaucoup  mieux  quand 
il  prend  pour  centre  le  personnage 
de  Jassy.  Adaptation  et  montage  sont 
excellents,  car  ils  ont  donné  le  maxi- 
mum de  continuité  à un  scénario  oui 
suit  vraisemblablement  de  très  près 
le  roman  de  Norah  Loft.  Le  techni- 
color. bien  employé,  convient  très 
bien  aux  falbalas  et  aux  décors  1830. 

INTERPRETATION.  — Jeu  souple 
et  vivant  de  Margaret  Lockwood,  dont 
la  personnalité  est  évidente.  Patricia 
Roc  interprète  avec  légèreté  le  rôle 
d’une  jeune  fille  charmante  et  incons- 
tante. Dermot  Walsh  est  assez  fade 
dans  un  personnage  à l’intérêt  secon- 
daire. Certains  des  autres  rôles  : 
l'homme  coléreux,  joueur  chanceux 
et  mari  malheureux  ; la  petite  muette  : 
le  joueur  impénitent,  ne  manquent 
pas  de  caractère.  — J.  H. 


4*  L'Argus  International  de  la  Presse 
a installé  ses  bureaux  Dreikônigstras- 
se  21,  Clnridouhof,  Zurich  2.  Suisse. 


BROADWAY  QUI  DANSE  (G.) 

(Broadway  Melody) 

Comédie  musicale  (94  min.) 

(V.O.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Jack  Cummings-M.C.M.,  194<l. 

Réal.  : Jack  Cummings. 

Auteurs  : Scén.  de  Jack  Mac  Doway 
et  Dora  Shaey,  adapt.  de  Leon  Gor- 
don et  G.  Oppenhaimer. 

Chef-Opérateur  : Olivier  T.  Marsh. 

Dir.  musical  : Alfred  Newman. 

Musique  : Cole  Porter.  Arrangements 
de  Roger  Edens.  Orchestres  d'Ed- 
ward Powell,  Léo  Arnaud  et  Charles 
Menderson. 

Dir.  artistique  : Cedric  Gibbons. 

Décors  : E.  B.  Willis  et  B.  Connolly. 

Montage  : Blanche  Sewell. 

Interprètes  : Fred  Astaire,  Eleanor 
Powell,  George  Murphy,  Frank  Mor- 
gan, Ian  Hunter,  Florence  Rice, 
Lynne  Carver,  Ann  Moriss. 

Première  représentation  (Nice)  : 28 
avril  1948,  « Mondial-Cinéma.  (Pa- 
ris) : 7 juillet  1948,  « Elysées-Ci- 
néma  ». 


EXPLOITATION.  — Un  Fred  As- 
taire dans  la  véritable  note  de  cet 
extraordinaire  danseur,  où  ses  parte- 
naires Eleanor  Powell  et  George  Mur- 
phy sont  dignes  de  lui.  Plein  de  mou- 
vement, de  rythme,  d’airs  entraî- 
nants, ce  film  plaira  au  grand  pu- 
blic qui  y retrouvera  une  des  vedettes 
préférées. 

SCENARTO  — Deux  danseurs. 
Johnny  Batt  (Fred  Astaire)  et  King 
Shaw  (George  Murphy),  cherchent 
à percer  sur  Broadway.  Un  impré- 
sario, Bob  Carry  (Frank  Morgan), 
fait  convoquer  Johnny,  mais  c’est 
Shaw  qui  se  présente.  Il  devient 
le  partenaire  de  Clare  Bennett 
(Eleanor  Powell),  grâce  aux  conseils 
de  Johnny.  Amoureux  de  Clare, 
Shaw  se  fait  éconduire.  Il  boit  et 
le  soir  de  la  première  ne  peut  dan- 
ser. Johnny  prend  sa  place.  Clare 
comprend  que  Johnnv  est  un  grand 
danseur  à oui  Shaw  doit  tout.  Tous 
trois  auront  la  vedette. 

REALISATION.  — Sur  une  trame 
souvent  utilisée,  le  metteur  en  scène 
a réalisé  un  film  trépidant,  vivant, 
intéressant.  Les  numéros  de  Fred  As- 
taire, Eleanor  Powell  et  George  Mur- 
phy sont  présentés  de  manière  origi- 
nale. Chaque  attraction,  bien  à sa 
Dlace,  est  pleinement  mise  en  valeur. 
Décors  somptueux,  photographie  de 
qualité,  son  excellent.  De  nombreux 
airs  à succès  ajoutent  à l’intérêt  de 
cette  production. 

INTERPRETATION.  — Fred  Astaire 
donne  ici  toute  la  mesure  de  son 
grand  talent.  Eleanor  Powell.  danseuse 
de  grande  classe,  revient  à l’écran 
dans  un  rôle  lui  permettant  de  donner 
toute  sa  mesure.  George  Murphy  est 
excellent  et  se  montre  habile  comé- 
dien. — P. -A.  B. 

COPIE 

DE  DÉCOUPAGES 

50  exemplaires  : 

130  FRS,  LA  PAGE 

(Papier  compris) 

COPY-BOURSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-11 


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LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 


1 1 "■■■  



19  FILMS  EN  COURS 

2"  SEMAINE 

LA  FERME  DES  SEPT  PECHES. 

(François-Ic'r). 

Prod.  : Neptune. 

Réal.  : Jean  Devaivre. 

4"  SEMAINE 

TOUS  LES  DEUX  ( Photosonor  ) . 
Prod.  : Célia-Films. 

Réal.  : L.  Cuny. 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 

MAS  (Eclair,  Epinay). 

Prod.  : Latino-Consortium  JCi- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 

5"  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

I LA  BELLE  MEUNIERE  (ext.  La 
Colle). 

Prod.  : Sté  du  Film  La  Belle 
Meunière. 

Réal.  : M.  Pagnol. 

6"  SEMAINE 

LES  AMANTS  I-E  VERONE 
( Billancourt). 

Prod.  : C.I.C.C. -Borde rie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

LE  CRIME  DES  JUSTES  (Val- 
leraugue). 

Prod.  : Les  Gémaux. 

Réal.  : J.  Gehret. 

LES  HOMMES  DU  FEU  (Ext.  Ré- 
gion parisienne). 

Prod.  : Sirius. 

Réal.  : M.  de  Canonge. 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 
(Francœur). 

IProd.  : Films  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

VIRE -VENT  (Nice). 

Prod.  Francinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Faurez. 

SERGYL  ET  LE  DICTATEUR 
(Franstudios.  Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

7 11  SEMAINE 

DOCTEUR  LAENNEC  (Billan- 
court). 

Prod.  : Films  M.  Cloche. 

Réal.  : M.  Cloche. 

LE  SEDUCTEUR  INGENU  (Bou- 
logne). 

Prod.  : Simoun-Film. 

Réal.  : J.  de  Marguenat. 

ICINQ  TULIPES  ROUGES  (Billan- 
court ) . 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : J.  Stelli. 

9"  SEMAINE 

LE  POINT  DU  JOUR  (Joinvillei. 
Prod.  : Ciné-France. 

Réal.  : L.  Daquin. 

10"  SEMAINE 
DU  GUESCLIN  (Dinan) 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Biilon. 

16"  SEMAINE 
MANON  (Joinville). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 

30"  SEMAINE 
LES  CASSE-PIEDS. 

Prod.  : Cinéphonic. 

Réal.  : J.  Dréville. 

32"  SEMAINE 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (Billancourt). 

Prod.  : U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin, 
D.  Bower. 


Jean  Gourguet  a réalisé 
en  décors  naturels 

LES  ORPHELINS  DE  St-VAAST 


Les  films  d'extérieurs  sont  très  en 
vogue  cette  année.  Celui  produit  par 
S. F. P.  et  Lutétia,  Les  Orphelins  tie 
Saint-Vaast,  compte  parmi  les  pre- 
mières réalisations  du  genre. 

Jean  Gourguet  qui.  l’année  dernière, 
avait  tourné  à Arras  le  court  métrage 
La  Neige  des  Coucous  avec  deux 
petits  enfants  de  six  ans,  Albert  et 


Zizi,  eut  l'idee  d'utiliser  leurs  talents 
juvéniles  dans  une  grande  produc- 
tion Il  conçut  alors  un  scénario  qu'il 
dialogua,  dont  l’action,  située  à Sainl- 
Vaast,  dans  le  Pas-de-Calais,  est  une 
sorte  de  drame  familial,  provoqué  et 
avec  un  certain  sens  commenté  par 
deux  jeunes  enfants. 

Désireux  de  donner  à son  film  un 
caractère  très  réaliste,  Gourguet  et 
Georges  Sénamand,  co-producteur, 
composèrent  leur  équipe  et  partirent 
s’installer  à Feuchy,  petite  commune 
de  la  banlieue  d’Arras. 

Là,  Jean  Gourguet  compléta  sa  dis- 
tribution et  confia  deux  rôles  im- 
portants à deux  jeunes  personnes  qui, 
bien  que  n’ayant  jamais  « joué  », 
s'avérèrent  très  bons  acteurs  : Clau- 
de Dupuis,  mécanicien,  et  Lucille  Mo- 
hain,  secrétaire  à la  Préfecture  du 
Pas-de-Calais. 

Toujours  pour  faire  « très  cou- 
leur locale  »,  Gourguet  mit  à contri- 
bution les  habitants  qui  furent  en- 
chantés, non  seulement  de  figurer  dans 
le  film,  mais  encore  de  prêter  aux 
cinéastes  les  logements  dont  ils 
avaient  besoin. 

Un  café  sert  de  cadre  à de  nom- 
breuses scènes.  La  vieille  mère  du 
« bistro  »,  âgée  de  78  ans,  exprima 
le  désir  de  tenir  un  petit  rôle.  La 
requête  lut  accordée.  Mais,  en  cours 
de  tournage,  elle  contracta  une  dou- 
ble pneumonie  qui  mit  ses  jours  en 
danger.  Rien  n’y  fit,  ni  docteur,  ni 
curé.  Elle  voulait  absolument  termi- 
ner son  rôle.  Elle  y parvint  lorsque 
le  mal  fut  moins  grave.  Maintenant, 
elle  prétend  que  le  cinéma  lui  a sauvé 
la  vie. 

Quelques  scènes  ont  pour  cadre  une 


malterie.  Là  travaille  — en  principe 
— Claude  Dupuis.  Le  directeur  de 
l’entreprise  mit  toute  son  usine  à la 
disposition  de  Jean  Gourguet  et  de 
Georges  Sénamand,  leur  offrit  de 
grandes  facilités  et  même  fit  démé- 
nager son  gardien  afin  que  les  cinéas- 
tes puissent  travailler  à l’aise  dans 
sa  cuisine. 


Donc  l’ambiance  de  travail  fut  ex- 
cellente et  tout  le  monde  très  satis- 
fait. 

Pas  tous  cependant.  Le  maire  de 
Feuchy  vint  exprimer  son  grand 
mécontentement  aux  producteurs,  à 
la  fin  des  prises  de  vues.  On  l’avait 
oublié,  méconnu.  Et  pourtant...  « fi 
aurait  fourni,  aux  gens  du  cinéma, 
bien  des  choses,  les  pompiers  entr 'au- 
tres, les  services  de  voieries,  les  pom- 


Fernand  Ledoux  et  Arlette  Thomas 
sont  les  interprètes  de  PATTES  BLAN- 


CHES, réalisé  par  Grémillon. 

(Cliché  Majestic-Films.) 


pes  funèbres,  tout...  ».  Ce  dont  on 
n'avait  pas  besoin. 

Nous  avons  peu  parlé  des  inter- 
prètes; nous  les  verrons  à l’œuvre. 
Mais,  d ores  et  déjà,  on  peut  dire  que 
le  nouveau  couple  idéal  Albert-Zizi 
fera  la  joie  du  public,  par  le  natu- 
rel de  ses  réparties,  par  ses  mimi- 
ques, par  les  gentilles  frimousses  de 
ces  vedettes  de  six  ans.  — P.  Robin. 


FICHE  TECHNIQUE 

Les  Orphelin»  «le  »t-Vaa»l 

Titre  : LES  ORPHELINS  DE  SaIN’jl- 
VAAST. 

Prod.  : S.F.P. -FILMS  LUTETIA. 

Dist.  : FILMS  LUTETIA, 
vente  à rm.tr.  : i’ums  Lutetia. 

Reai.  : Jean  Gourguet. 
Assistants-Reai.  : Robert  Chartier  et 
Barronet. 

Auteur  : Seén.,  adapt.  et  dial,  de 
Jean  Gourguet. 

Chei-Operaieur  : S.  Hugo. 

Operateur  : Louis  Scossa. 

Deuxième  Operateur  : Marcel  Hugo. 
Musique  : André  Messier. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Senamaud. 

Montage  : Jean  Gourguet. 

Extérieurs  : Arras,  Lille  et  environs. 
Commencé  le  : 22  mars  1948. 

Terminé  le  : 22  mai  1948. 
Interprètes  : Le  plus  jeune  couple  de 
l'écran  français  : la  petite  Zizi  et 
le  petit  Albert  Parrain,  Georges 
Chamarat  de  la  Comédie-Fran- 
çaise), Suzanne  Grey,  Claude  Du- 
puis, René  Reliant,  Lucille  Mohain. 
Sujet  (genre)  : Drame  familial  et  d'at- 
mosphère. 

Cadre-Epoque  : Milieu  ouvrier  mo- 
derne. 

Résumé  du  scénario.  — Une  année 
de  la  vie  de  famille  modeste  dans  une 
petite  cité  du  Nord  de  la  France. 
Albert  (six  ans)  et  Quinquin  (deux 
ans),  viennent  habiter  chez  leur  cou- 
sine Zizi  (cinq  ans),  dont  le  père,  à 
demi-infirme  (Victor  Dauchy),  bricole 
à la  maison  pendant  que  la  mère 
Charline  travaille  à l’usine  voisine. 

Mais  un  drame  de  famille  vient  me- 
nacer le  foyer.  Albert  et  Zizi,  an- 
goissés, suivent  les  progrès  du  mal 
qu’ils  devinent  plus  qu’ils  ne  com- 
prennent. Ils  veulent  à tout  prix,  avec 
le  naïf  entêtement  et  la  maladresse 
de  leur  âge  ramener  le  bonheur  chez 
eux.  Lorsqu’ils  croient  y avoir  réussi, 
la  vie  vient  les  séparer. 

s + 

of.  Celle  que  j’aime  étant  le  titre  re- 
tenu d’une  pièce  de  Denys  Amiel  — 
qui  sera  créée  à la  rentrée  — le  film 
que  tourne  actuellement  Georges  Gue- 
tary  s’appellera  définitivement  : Jo-la- 
Romance,  et  ainsi  reprendra  le  pre- 
mier titre  qui  avait  été  choisi.  Scéna- 
rio : Marc-Gilbert  Sauvajon,  mise  en 
scène  : G.  Grangier.  Production  Sirius. 

4 FILMS  TERMINÉS 

UNE  FEMME  PAR  JOUR  (26-7-48). 
Prod.  : Hoche  Productions. 

Réal.  : ,T.  Boyer 
LE  SIGNAL  ROUGE  (30-7-48). 
Prod.  : Pen-Film. 

Réal.  : E.  Ncubach. 

FANDANGO  (31-7-48). 

Prod.  : Films  Gloria-Olympia. 
Réal.  : E.-E.  Reinert. 
JO-LA-ROMANCE  (31-7-48). 

Prod.  : Sirius. 

Réal.  : G.  Grangier. 

I FILM  COMMENCÉ 

AINSI  FINIT  LA  NUIT  (Ext.  Pa- 
ris) (9-8-48). 

Prod.  : Metzger  et  Woog. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 


Une  scène  du  film  LES  ORPHELINS  DE  SAINT-VAAST.  dont  Lucille  Mohain, 
Claude  Dupuis  et  Suzanne  Grey,  sont  les  interprètes. 

(Cliché  Films  Lutétia.) 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


m CIIVEI» 

Fl 


RAPH1E 

■ SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


f ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  f 


LE  DOLMEN  TRAGIQUE  (G.) 
Film  policier  (100  min.) 
DISCINA 

Origine  : Française. 

Prod.  : Ste  Alricame  Cque,  194V. 
Kcu...  : Léon  Mathot. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial,  de  L. 
Gomez;  adapt.  de  L.  Mathot  et  L. 
G ornez. 

Chef-Opérateur  : Ch.  Bauer. 

Musique  : FI.  Verdun. 

Décors  : Cl.  Bouxin. 

Dlr.  de  Prod.  : R.  Florat. 

Fdontage  : 1VI.  Bauge. 

Chef-Opérateur  du  Son  : C.  E\an- 
gelou. 

Interprètes  : Alerme,  Germaine  Rouer, 
Paulette  Dufcost,  Armontel,  R.  Pi- 
zani,  A.  Chanu,  P.  Clarel,  Ph. 
Hersent,  P.  Cressoy,  M.  Philippe, 
M.  Mussine,  H.  Murray,  Ph.  Jan- 
vier, L.  Callamand. 

Première  représentation  (Paris)  : ..l 
juillet  1948,  « Impérial  ». 


EXPLOITATION.  — Film  policier 
simple  se  déroulant  dans  le  cadre, 
classique  désormais  pour  ce  genre 
cinématographique,  d’un  château  isole 
dont  tous  les  habitants,  propriétaires, 
parents  ou  amis,  sont  susceptibles 
d'avoir  commis  le  crime.  L’action, 
lente,  parce  qu’utilisant  des  procédés 
uniquement  déductifs,  est  égayée  de 
quelques  personnages  amusants. 

SCENARIO.  — A la  suite  de  la 
mort  mystérieuse  de  Chatelard 
(Pizani),  hôte  du  comte  de  Kerlec 
(Alerme),  l’inspecteur  Pierre  Pauc 
(Armontel)  doit  démasquer  Le  cou- 
pable. Se  faisant  passer  pour  une 
ancienne  relation,  il  s’introduit  au 
château.  Là,  il  rencontre  Jacques 
(Pierre  Cressoy),  jeune  officier  de 
marine  chargé  de  mettre  au  point 
une  arme  nouvelle.  Pierre  Pauc 
découvre  que  Bartoli  (Philippe 
Hersent),  un  familier  de  la  maison, 
n’est  autre  qu’un  espion  à la  re- 
cherche des  documents  secrets. 
Jacques  est  très  épris  de  Louise 
(Tvlichèle  Philippe),  en  instance  de 
amorce.  Une  dramatique  séance 
de  médium  permet  de  découvrir 
l’assassin. 

REALISATION.  — Un  peu  écrasée 
malgré  des  déplacements  nombreux 
d'appareil  par  le  décor  restreint 
dans  lequel  le  film  se  déroule.  La 
photographie  est  toujours  bonne  et 
parvient  à faire  accepter  des  exté- 
rieurs méridionaux  pour  des  paysa- 
ges bretons. 

INTERPRETATION.  — Alerme, 
dans  son  rôle  habituel  de  brave 
homme  grognon,  et  Paulette  Dubost, 
dans  celui  d’une  kleptomane  distin- 
guée, parviennent  à amuser.  Armon- 
tel joue  avec  souplesse  un  person- 
nage qui  ne  lui  va  pas  très  bien.  An- 
dré Chanu  parodie  avec  beaucoup  de 
naturel  un  auteur  prétentieux.  Ger- 
maine Rouer,  sincère,  Michèle  Phi- 
lippe, jolie  et  intelligente,  Annie 
Rouvre,  charmante,  donnent  de  la 
vie  à leurs  personnages.  — J.  H. 


Alida  Valli  et  Massimo  Serato  dans 

LE  MARIAGE  DE  MINUIT. 

(Cliché  Dis-Pa.) 


PASSION  IMMORTELLE  (G.) 

(Song  of  Love) 

Comédie  dramatique  musicale 
(115  min.) 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Clarence  Brown-M.G.M.,  1947. 

Réal.  : Clarence  Brown. 

Auteurs  : Scén.  d’Ivan  Tors,  Imgard 
von  Cube,  Allen  Vincent  et  Ro- 
bert Ardrey,  d'après  la  pièce  de 
Bernard  Schubert  et  Mario  Silva. 

Chef-Opérateur  : Harry  Stradling. 

Musique  : Bronislau  Kaper,  exécu- 
tée par  l'Orchestre  symphonique  de 
Metro-Goldwyn-Mayer  sous  la  di- 
rection de  William  Steinberg. 

Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons  et 
Hans  Peter. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Conseiller  technique  : Laura  Dub- 
man. 

Interprètes  : Katharine  Hepburn, 
Paul  Henreid,  Robert  Walker,  Hen- 
ry Daniell,  Léo  G.  Carroll,  Else 
Janssen,  Gigi  Perreau,  « Tinker  » 
Furlong,  Janine  Perreau,  Jimmie 
Hunt,  A.  Sydes,  E.  Janssen,  R. 
Eohnen,  L.  Stussel,  T.  Birell,  K. 
Kateh,  H.  Stephenson,  K.  Shayne. 

Première  représentation  (Paris)  : 9 
juillet  1948,  « Normandie  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  ra- 
conte la  vie  du  compositeur  Robert 
Schumann  et  de  sa  femme  la  pia- 
niste Clara  Wieck.  C’est  dire  que  la 
musique  tient  une  place  importante 
dams  l’action.  Schumann,  Liszt. 
Brahms,  le  choix  est  grand.  C’est  le 
grand  pianiste  Arthur  Rubinstein  qui 
double  l'excellente  vedette  Kathari- 
ne Hepburn. 

SCENARIO.  — Sur  l’insistance 
de  Franz  Liszt  (Henri  Daniell),  le 
professeur  Wieck  (Léo  G.  Carroll) 
consent  au  mariage  de  sa  fille  Clard 
(Katharine  Hepburn),  brillante  pia- 
niste, avec  le  jeune  compositeur  Ro- 
bert Schumann.  Très  amoureux  l’un 
de  l'autre,  ils  vivent  heureux  avec 
leurs  sept  enfants.  Survient  le 
jeune  Brahms  (Robert  Walker)  qui 
très  rapidement  dirige  la  maison 
et  tombe  amoureux  de  Clara.  Ro- 
bert sombre  dans  la  neurasthénie ; 
sa  musique  est  méconnue.  Il  met 
tous  ses  espoirs  dans  son  opéra 
« Faust  » et  doit  le  diriger  lui- 
même  à Leipzig.  Atteint  de  folie  en 
cours  d’exécution  de  son  œuvre, 
Schumann  est  transporté  dans  une 
clinique  où  il  meurt  deux  ans 
après.  Brahms  propose  à Clara  de 
l’épouser.  Elle  préfère  faire  con- 
naître au  monde  la  musique  de  son 
mari. 

REALISATION.  — Classique  mais 
excellente.  Clarence  Brown  a su 
construire  son  film  de  telle  sorte  que 
l’on  ne  sente  pas  le  manque  d'unité 
d'un  scénario  conçu  par  sept  auteurs, 
ni  l'énorme  préserce  de  la  musique. 
Le  doublage  de  Katharine  Hepburn 
par  Rubinstein  est  magnifique;  la 
plupart  des  plans  ne  facilitent  pas 
le  trucage. 

INTERPRETATION.  — Katharine 
Hepburn  réuss;t  a être  parfois  très 
jolie,  mais  est  toujours  une  grande 
comédienne.  Paul  Henreid  est  so- 
bre. juste.  Robert  Walker.  pour  la 
première  fois  dans  un  rôle  important, 
révèle  des  qualités  d'acteurs  que 
d’autres  metteurs  en  scène  que  Ola- 
lencc  Brown  n’avaient  pas  su  utiliser. 

P.  R. 


=1*  En  Algérie,  Monique  Muntcho  réa- 
lise, pour  les  films  J.  K.  Raymond- 
Millet.  un  court  métrage  qui  retrace 
l’histoire  et  montre  les  visages  ac- 
tuels de  Tlemcen.  Chef-opérateur  : 
Edmond  Sechan. 


LA  BRUNE  DE  MES  REVES  (G.: 

(My  favorite  Brunette) 
Comédie  humoristique  (90  min.) 

(V.O.) 

PARAMOUNT 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Daniel  Dare-Paramount,  1947. 

Réal.  : Elliott  Nugent. 

Auteurs  : Scén.  d'Edmund  Beloin  e; 
Jack  Rose. 

Chef-Opérateur  ; Lionel  Lindon. 

Effets  photographiques  : Gordon  Jen- 
nings. 

Procédé  photographique  Farciot 
Edouart. 

Musique  : Robert  Emmett  Dolan. 

Décors  : Sam  Corner  et  John  Mac 
Neil. 

Montage  : Ellsworth  Hoagland. 

Interprètes  : Bob  Hope,  Dorothy  La- 
mour,  Peter  Lorre,  Lon  Chaney, 
John  Hoyt,  Charles  Dingle,  Regi- 
nald  Denny,  Frank  Puglia,  Ann 
Doran,  Willard  Robertson. 

Première  représentation  (Paris)  : 9 
juillet  1948,  « Olympia  ». 


EXPLOITATION.  — Comédie  tré- 
pidante très  amusante  et  dont  la  ver- 
ve satirique  s’exerce  aux  dépens  du 
policier  amateur,  personnage  créé  par 
le  cinéma.  Bob  Hope  prouve,  à non 
veau,  qu’il  est  un  des  comiques  les 
plus  sûrs  que  le  film  américain  ait 
découverts.  Ce  film  et  son  interprète 
sont  assurés  d une  grande  popularité 
en  France. 

SCENARIO.  — Ronnie  (B.  Hope) 
est  en  prison  et  en  instance  cl’être 
exécuté;  il  conte  son  histoire  aux 
journalistes.  Photographe  apprécié, 
Ronnie  s’était  mis  dans  la  tête  de 
devenir  détective  privé.  Un  quipro- 
quo conduit  la  brune  Carlotta  (D. 
Lamour)  à le  prendre  pour  un  poli- 
cier et  à lui  confier  ses  ennuis. 
Elle  et  son  père  sont  terrorisés  et 
à demi  séquestrés  par  une  bande 
d’espions  qui  cherchent  à obtenir 
un  plan.  Malgré  dte  nombreux  et 
dangereux  contacts  avec  la  bande. 
Ronnie  accepte,  pour  les  beaux  yeux 
de  Carlotta,  de  l’aider.  Il  se  met 
en  rapports  avec  un  agent  des  Ser- 
vices secrets  qui  est  tué  par  un  es- 
pion (P.  Lorre).  Le  revolver  du 
crime  étant  celui  de  Ronnie,  celui- 
ci  est  accusé  et  condamné  à mort. 
Mais  un?  photo  qu’il  avait  prise  fait 
découvrir  les  bandits.  Ronnie  est 
libérée,  retrouve  Carlotta  et  son 
tranquille  métier  de  photographe. 

REALISATION.  — Rythme  très 
alerte  et  constant.  L'action  se  déplace 
continuellement  et  est  agrémentée  de 
phisieurs  poursuites  automobiles  à la 
fois  burlesques  et  du  plus  pur  style 
policier.  La  photo  est  bonne  et  parmi 
les  effets  réussis,  signalons  la  prise 
en  plongée  verticale  d’une  auto  dont 
la  caméra  suit  le  démarrage  et  la 
disparition  Les  gags  sont  nombreux, 
variés  et  très  drôles. 

INTERPRETATION.  — Ses  mimi- 
ques, son  physique  même,  font  de 
Bcb  Hope  l’interprète  idéal  de  c es 
comédies  où  le  burlesque  et  l’humour 
sont  intimement  liés.  Dorothy  La- 
mour possède  beaucoup  d’entrain  et 
son  personnage,  de  l’originalité.  Char- 
les Dingle,  l’espion  intellectuel  et 
patelin,  Lon  Chaney,  étonnante  brute 
primitive,  et  Peter  Lorre,  le  tueur 
inquiétant,  sont  bien.  Apparitions 
d’Allan  Ladd  et  Bing  Crosby  qui  ser- 
vent des  gags.  — J.  H. 


Nous  apprenons  que  « Cinema- 
tografia  d’Oggi  » et  « V.C.  Film  » 
de  Rome,  dont  l’agence  de  Paris  est 
provisoirement  3.  rue  Jacques-Lou- 
vel-Tessier  (10'),  cherchent  de  jeunes 
éléments  pour  petits  rôles  et  figu- 
ration. 


HONNI  SOIT  QUI  MAL  Y PENSE 

(G.) 

(The  Bishop’s  Wifc) 

Comédie  humoristique  (109  min.) 

(V.O.-D.) 

RKO 

Origine  : Américaine. 

Prod.  ; Samuel  Goldwyn,  Î947. 

Réal.  : Henry  Koster. 

Auteurs  : Scén.  de  R.E.  Sherwood  et  I 
L.  Bercovici,  d'après  le  roman  de 
Robert  Nathan. 

Chef-Opérateur  : Gregg  Toland. 

Effets  spéciaux  : John  Fulton. 

Dir.  musical  : Emil  Newman. 

Musique  : Hugo  Friedhofer,  arrange- 
ments musicaux  de  Jerome  Moross. 

Dir.  artistiques  ; George  Jenkins  et 
Perry  Ferguson. 

Décors  : Julia  Héron. 

Interprètes  : Cary  Grant.  Loretta 
Young,  David  Niven,  Mor.ty  Wool- 
ley,  James  Gleason,  Gladys  Coo-  : 
per.  Eisa  Lanchester,  S.  Haden,  K.  I 
Grimes.  T.  Vuolo,  R.  Yoomey,  S.  | 
Edwards,  M.  Mac  Wade. 

Première  représentation  (Paris)  7 
juillet  1948,  « Marignan  »,  « Ma-  J 
rivaux  ». 


EXPLOITATION.  — Cette  très  bon- 
ne comédie  américaine  est  assurée 
d’un  large  succès  tant  à cause  de  son 
sujet,  qui  renouvelle  intelligemment  i 
les  histoires  de  personnages  surnatu- 
rels, que  de  sa  narration,  que  de  son 
dialogue,  que  de  son  interprétation 
particulièrement  brillante  puisque  en 
tête  d'affiche  sont  Cary  Grant,  l'un 
des  comédiens  les  plus  fins  d’Holly- 
wood, Loretta  Young  et  David  Niven 
dont  on  appréciera  l’humour  très 
britannique. 

SCENARIO.  — Venant  d’être 
nommé  évêque,  le  pasteur  Henry 
Brougham  (David  Niven)  veut 
faire  construire  une  cathédrale 
grâce  à la  générosité  de  ses  parois-  , 
siens.  Ceux-ci  et  particulièrement  I 
la  riche  Mrs.  Hamilton,  lui  donnent 
bien  des  soucis  et  il  délaisse  un  peu 
sa  femme  Julia  (Loretta  Young). 
Pour  surmonter  ses  difficultés, 
Henry  fait  une  ardente  prière. 
Quelques  instants  après,  entre  un 
jeune  homme,  Dudley  (Cary  Grant) 
qui  est  un  ange  envoyé  du  Ciel. 
Presque  instantanément  Dudley 
conquiert  tout  le  monde.  Aussi 
l’évêque  dèvient-il  jaloux.  Mais 
Dudley  ayant  arrangé  Les  choses, 
disparaît  aussi  soudainement  qu’il 
est  venu  et  aucun  de  cei.x  dont  il 
a changé  la  vie  ne  se  souviendr  : 
de  lui. 

REALISATION.  — Le  metteur  en 
scène  Henry  Koster  a su  mettre  en 
valeur  la  cocasserie  de  certaines  si- 
tuations. Quelques  trucages  bien 
amenés  font  rire.  Une  caméra  très 
souple  va  souvent  chercher  très  loin 
le  détail  intéressant  ou  humoristique 
mais  jamais  cette  recherche  ne  lasse. 

INTERPRETATION.  — On  peut,  on 
doit  faire  des  éloges  sans  réserve 
aux  interprètes.  Us  ont  su,  avec  un 
tact  remarquable,  souligner  soit  les 
effets  de  dialogue,  soit  les  effets  de 
situation.  Toujours  ils  gardent  une 
aisance,  un  naturel,  un  humour  dis- 
cret du  plus  heureux  effet;  Cary 
Grant  et  David  Niven  sont  à féliciter 
sans  réserve.  Loretta  Young  est 
charmante.  Les  autres  interprètes, 
spécialement  Gladys  Cooper,  sont  ex- 
cellents dans  des  rôles  de  comparses. 

L.  O. 


•J»  L'un  des  courts  métrages  français 
présentés  à la  Biennale  de  Venise  | 
1948.  Question  d Heures,  est  produit  • 
par  î e Monde  en  Images  et  non  par  I 
l'Ecran  Français,  comme  il  a été  an-  I 
nonce  par  erreur. 


13 


cilMÉROTmtay 

fr3J$3Kis 


RAPHIE 

SE 


rXTYYYTYXIXXXXXXXlXXXm 


Une  scène  familiale  de  TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE,  le  film  de 
Maurice  Labro,  interprété  par  Gaby  Morlay,  Suzy  Carrier,  Jean  Marchât, 
Lajarrige,  Maurice  Favières  et  François  Patrice. 

(Cliché  F. A. O.) 


Les  deux  principales  vedettes  du  film  de  Louis  Daquin  : LE  POINT  DU  JOUR, 
sont  des  ingénieurs  des  Mines  : Voici  Dubard  (René  Lefèvre)  sur  le  carreau 
de  la  fosse  n"  1,  initiant  Larzac  (Jean  Desailly)  à son  nouveau  poste. 

(Production  Ciné-France.) 


Luis  Mariano  et  Ludmilla  Tcherina 
ont  tourné  avec  E.-E.  Reinert 

FANDANGO 


environs  de  Nice,  ainsi  qu’à  Monte- 
Carlo. 

C'est  dans  le  cadre  pittoresque  du 
Golf  de  la  Bastide  que  E.-E.  Reinert 
me  raconte  entre  deux  prises  de  vues 
le  scénario  de  Fandango,  tandis  que 
Luis  Mariano  prépare  un  gag  avec 
tout  un  groupe  de  barbus  que  l’ob- 
jectif du  photographe  semble  fas- 
ciner. Paul  Audran  bavarde  à l’om- 
bre d’une  pergola  fleurie  avec  Lud- 
milla Tcherina  qui,  dans  ce  film,  ap- 
prendra à danser...  par  radio  et  de- 
vra au  début,  tout  au  moins,  oublier 
toutes  ses  connaissances  chorégraphi- 
ques pour  esquisser  quelques  timides 
entrechats.  — Paul-A.  Buisine. 

♦ 

LA  BRILLANTE 

DISTRIBUTION  DE 
“ FANTOMAS 
CONTRE  FANTOMAS” 

»2*  Après  avoir  engagé  pour  les  rôles 
principaux  de  Fantômas  contre  Fan- 
tômas  Marcelle  Chantal,  Aimé  Cla- 
riond,  Maurice  Teynac,  Yves  Furet  et 
Alexandre  Rignault,  Robert  Vernay 
a également  fait  appel  à d’excellents 
acteurs  pour  tenir  des  rôles  moins 
importants. 

C’est  ainsi  que  nous  verrons  dans 
la  distribution,  Sinoël  (le  Monsieur 
correct),  Balpêtré  (le  Président  du 
Conseil),  Temerson  (Korkos),  Robert 
Arnoux  (Noblet),  Berthe  Bovy  (la  pe- 
tite vieille),  Odile  Versois  (l’Orphe- 
line),  etc...  C’est  W.M.  Seldow,  le 
prestidigitateur,  qui  fit  ses  débuts  à 
l’écran  dans  La  Dame  d’Onze  Heures, 
qui  sera  ici  d'Ostoya,  un  trafiquant 
du  marché  noir. 

La  Coopérative  Générale  du  Ci- 
néma annonce  une  nouvelle  produc- 
tion : L’Ecole  Buissonnière,  scénario 
original  et  mise  en  scène  de  Jean- 
Paul  Le  Chanois.  Dans  ce  film,  qui 
aura  pour  cadre  les  petits  villages 
provençaux  de  Vence  et  Saint-Janet, 
Bernard  Blier  et  Juliette  Faber  tien- 
dront les  rôles  principaux 
Assistant  : Pascal  ; Opérateur  : Du- 
maître  ; Costumes  : Lou  Bonin  ; Di- 
recteur de  production  : Pierre  Lau- 
rent. Début  du  tournage  : le  20  août 
1948. 


Sur  un  rythme  rapide,  gai,  soutenu 
par  de  nombreux  gags,  E.-E.  Reinert 
tourne,  aux  environs  de  Nice,  les  ex- 
térieurs d’une  comédie  musicale  : 
Fandango.  S’inspirant  de  la  formule 
des  comédies  américaines,  le  metteur 
en  scène  de  Tombé  du  Ciel  a soi- 
gneusement étudié  non  seulement  la 


Luis  Mariano  et  Ludmilla  Tcherina 
dans  une  scène  de  FANDANGO. 

(Cliché  Dis-Pa.) 

partie  technique  du  film,  mais  encore 
■le  dialogue  de  Gérard  Carlier,  Jean- 
Paul  Le  Chanois  et  André  Tabet.  Il 
tient  essentiellement  à ce  que  les  mots 
portent  sans  détruire  l’effet  visuel, 
question  fort  délicate,  car  ce  qui  est 
humoristique  à la  lecture,  peut  de- 
venir lourd  quand  il  franchit  l’écran. 

Cette  aimable  fantaisie  groupe  une 
excellente  interprétation  en  tête  de 
laquelle  se  détachent  Luis  Mariano, 
Ludmilla  Tcherina,  Raymond  Bussières, 
Annette  Poivre,  Pierre  Sergeol  et  Jean 
Tissier.  La  musique  sera  de  Francis 
Lopez,  les  lyrics  d'André  Tabet,  qui 
ont  composé  et  écrit  plusieurs  chan- 
sons originales  pour  ce  film.  Les  ex- 
térieurs se  font  dans  les  pittoresques 
villages  de  Biot  et  de  Falicon  aux 


FICHE  TECHNIQUE 


FAN DAN UO 

Titre  : FANDANGO. 

Prod.  : GLORIA-FILMS,  OLYMPIA. 
Dist.  : DISPA. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 

Assistant-Réal.  : Vladimir  Roitfeld. 
Auteurs  : Scén.  orig.  de  Gérard  Car- 
lier; adapt.  et  dial,  de  Gérard  Ca- 
lier,  J. -P.  Le  Chanois,  A.  Tabet. 
Chef-Opérateur  : Roger  Dormoy. 
Opérateur  : Juilliard. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Foucard,  Ni- 
voix. 

Musique  : Francis  Lopez.  Lyrics 
d’André  Tabet. 

Décors  : Jean  Douarinou. 
Assistant-Décorateur  : Hursain. 

Dir.  de  Prod.  : Guy  Lacour. 

Montage  : Victoria  Mercanton. 
Photographe  : Raymond  Heil. 
Scripl-Girl  : Denise  Morlot. 

Régie  générale  : Hérold. 

Régie  intérieurs  : Spaperi. 

Rcgie  extérieurs  ; Kerdax. 

Costumes  : Jacqueline  Godard. 
Maquilleur  : Arakélian. 

Chef-Opérateur  du  Scn  : Teisseire. 
Assistants  du  Son  : Chichignou,  Kui- 
ber. 

Enregistrement  : Optiphone. 

Studios  ; La  Victorine  à Nice. 
Extérieurs  ; Biot,  Falicon,  environs 
de  Nice,  Monte-Carlo. 

Commencé  le  : 14  juin  1948. 
Interprètes  : Luis  Mariano,  Ludmilla 
Tchérina,  Raymond  Bussières,  An- 
nette  Poivre,  Pierre  Sergeol,  Jean 
Tissier. 

Sujet  (genre)  : Comédie  musicale. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Luis  (L. 
Mariano)  et  François  (R.  Bussières) 
perdent  leurs  emplois  parce  que  Luis 
chante  tout  le  temps.  Le  hasard 
leur  ayant  fait  déplacer  un  poteau 
indicateur,  une  route  défoncée  leur 
assure  du  travail  en  réparant  les 
voitures  abimées.  Les  voyageurs  des- 
cendent à l'auberge  de  Saint-Chris- 
tophe dont  Angelita  (L.  Tchérina), 
fille  de  la  patronne,  est  aimée  par 
Luis.  Leur  ruse  découverte,  les  deux 
amis  doivent  s’en  aller  et  sont  en- 
gagés dans  une  boîte  de  nuit.  La 
voix  de  Luis  le  fait  remarquer  du 
directeur  et  c’est  le  succès.  Mais  il 
aime  trop  Angelita  pour  la  quitter 
et  il  reste  à l’auberge.  François 
épouse  Annette  (A.  Poivre). 


SUR  EA  COTE  D'AZUR 

»!•  Parmi  les  films  qui  doivent  être 
sous  peu  entrepris  dans  la  région,  ci- 
tons L’Ecole  Buissonnière,  qui  sera 
commencé  vers  le  20  août  en  exté- 
rieurs, vraisemblablement  à Gattières, 
les  intérieurs  se  faisant  aux  studios 
de  La  Victorine,  à Nice.  Parmi  les 
probables,  Ma  Dame  et  ses  Gosses, 
que  doit  mettre  en  scène  Serge  de 
la  Roche,  avec  Arletty,  Pierre  Dudan, 
Florencie,  Lucien  Gais  et  vingt  gos- 
ses, d’après  un  scénario  de  Pierre 
Véry.  André  Hugon  se  trouve  actuel- 
lement à Nice  pour  mettre  au  point 
les  détails  de  la  production  qu’il 
compte  tourner  ici  en  septembre  pro- 
chain. Les  pourparlers  se  poursui- 
vent au  sujet  de  trois  films  produits 
par  M.  Plumet  pour  les  Films  Ydex  ; 
Dupont  de  New  York,  Le  Sorcier  du 
Ciel,  Monsieur  du  Courbout,  dont  les 
intérieurs  se  feraient  éventuellement 
aux  studios  de  La  Victorine. 

•i*  Alain  Pol,  qui  obtint  le  prix  Lu- 
mière avec  A l’Assaut  de  la  Tour 
Eiffel,  vient  de  commencer  à Cannes 
la  réalisation  de  trois  courts  métra- 
ges en  couleurs,  procédé  Anseocolor, 
de  formule  inédite  et  humoristique 
pour  présenter  les  divers  aspects  de 
la  Côte  d’Azur.  Ce  sont  Du  Rêve  à 
la  Réalité,  Pas  comme  tout  le  Monde, 
et  Cinq  Minutes  d'Arètes  ou  Les  Mé- 
moires d’une  Rascasse.  Le  chef-opé- 
rateur est  Gérard  Perrin  ; les  artis- 
tes en  sont  Alex  d’Arcy,  Annie  Rou- 
vre, Barbara  Helevick,  Jimmy  Cross, 
les  Barnard,  Hennery,  avec  la  parti- 
cipation de  Maurice  Chevalier,  Charles 
Boyer,  Rita  Heyworth,  Sonia  Henie, 
Orson  Welles,  Edward  G.  Robinson, 
Victor  Francen,  Stewart  Granger,  ainsi 
que  les  champions  de  ski  nautique, 
les  plus  jolies  baigneuses  et  le  Club 
Alpin  Sous  Marin.  Le  directeur  de 
production  est  M.  Pierre  Galante.  Ces 
films  seront  distribués  aux  U.S.A.  par 
RKO.  — Paul-A.  Buisine. 

4 

•J*  La  Coopérative  Générale  du  Ci- 
néma entreprendra,  à partir  du 
ler  août  prochain,  un  court  métrage 
de  350  mètres  sur  les  Miniatures  du 
Moyen  Age,  en  technicolor,  avec 
l'appui  de  la  Bibliothèque  Nationale. 
Réalisation  de  William  Novic.  Victo- 
ria Mercanton  a tourné  pour  la  Coo- 
pérative Générale  du  Cinéma  un  court 
métrage  de  600  mètres  sur  1848  avec 
un  commentaire  dit  par  Bernard 
Blier. 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


1 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  4 AU  10  AOUT 


FILMS  FRANÇAIS 
lie  SEMAINE 

CARREFOUR  DES  PASSIONS 

(Films  Corona),  Marignan,  Mari- 
vaux (4-8-48). 

3'  SEMAINE 

Le  Dolmen  Tragique  (Diseina). 
Impérial  (21-7-48). 

7e  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickeles 

(Panthéon-Dist.),  Balzac,  Heldcr, 
Seala.  Vivienne  (23-6-431. 


FILMS  ETRANGERS 


1'*'  SEMAINE 

HUIT  HEURES  DE  SURSIS  (C.P. 
L. -F. -Gaumont) , Gaumont-Palace, 
Rex  (4-8-48). 

L’ASSASSIN  NE  PARDONNE  PAS 

(Columbia),  Marbeuf  (4-8-48). 

MARDI-GRAS  ( RKO ) . Elysées-Ci- 
néma  (4-8-48). 

L’OURAGAN  (Filmonde),  Ciné-Mi- 
chodière.  Eldorado,  Le  Lynx  (4- 
8-48). 

TRAGIQUE  RENDEZ-VOUS  (Films 
Minerva),  Club  des  Vedettes,  Les 
Images,  Les  Reflets  (4-8-48). 

2"  SEMAINE 

Retour  de  Monte-Cristo  (Colum- 
bia), Astor  (28-7-48). 

La  Fière  Créole  (Fox),  Paramount 
(28-7-48). 

LA  Fille  des  Des  (Fox),  Broadway, 
Cinémonde-Opéra  (28-7-48). 

Zorro.  le  Vengeur  masqué  (Fil- 
monde),  California  (28-7-48). 

Tout  le  Monde  chante  (M.G.M.), 
Caméo  (30-7-48). 

La  Flamme  sacrée  (M.G.M.),  Biar- 
ritz (30-7-48). 

La  Vie  est  belle  (RKO),  Madeleine 
(28-7-48). 

Tarzan  à New-York  (M.G.M.), 
Moulin-Rouge,  Normandie,  Olym- 
pia (30-7-48). 

Frayeur  (A.I.C.),  Gaîté-Clichy  (30- 
7-48),  Napoléon,  Delambre  (6-8- 
48). 

3'  SEMAINE 

Amant  sans  Visage  (Wai’ner 
Bros  ),  Apollo,  Aubert-Palace, 
Gaumont-Théâtre,  Triomphe  (21- 
7-48). 

Une  Femme  sans  Amour  (Colum- 
bia), Colisée  (21-7-48). 

Deux  Nigauds  Aviateurs  (Univer- 
sal), Portiques,  Royal-Hauss- 
mann-Club  (21-7-48). 

Boule  de  Feu  (Artistes  Associés), 
Ermitage,  Français  (21-7-48). 

La  Septième  Croix  (M.G.M.),  Le 
Paris  (21-7-48),  Ritz  (4-8-48). 

7e  SEMAINE 

Au  loin,  une  Voile  (S.I.D.E.C.). 
Studio  de  l’Etoile  (25-6-48). 

Maintenant  on  peut  le  dire  (As- 
toria).  Théâtre  des  Champs- 
Elysées  (25-6-48). 


riNimnij.'iim 


GERARD  PHILIP! 


PRODUCTION  speva  FILMS 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PKODULTEUh»  ET 

DISTRIBUTEURS 

Cité  Films,  58.  rue  Pierre-Charron. 
Paris.  Cap.  porté  à 2.500.000  (20-7-48). 

EXPLOITANTS 

Le  Savoy,  formation,  38,  rue  de  la 

Gare,  Villeurbanne  (Rhône),  200.000 

M.  Moutoz  est  gérant  (7-48). 

DIVERS 

Art-Modes-Spectacles,  formation,  15, 
pl.  de  la  Madeleine.  Paris.  M.  d’Hos- 
tingue  d’Agneaux  est  gérant  (1-7-48). 

VENTES  DE  TONUS 

Cinéma  à St-Pol-sur-Ternoise  (Pas- 
de-Calais),  f.  v.  par  Mme  Barat  à 
Sté  à R.  L.  Cinéma  Familia  (21-7-48). 

Casino-Cinéma,  à La  Mothe-Saint- 
Héraye  (Deux-Sèvers),  f.  v.  par  M. 
Etienne  et  Mme  Coche  à M.  Piot  et 
Mme  Guérin  (23-7-48). 

Mme  Tissot,  Mme  Béthune,  MM. 
Giovannoli  et  Gouiran,  Mme  Pietri, 
font  apport  à la  Sté  Le  Progrès  du 
Cinéma  Le  Progrès,  à Berre-l’Etang 
(Bouches-du-Rhône)  (23-7-48). 

Cinéma,  à St-Antoine-Marseille,  f. 
apporté  par  Mme  Guérin  à la  Sté  le 
Ritz  (21-7-48). 

PRÉCISIONS 

•Î*  MM.  Charrier  et  Jak,  chef-opéra- 
teur et  assistant  du  son  de  La  Route 
Inconnue,  ainsi  que  leur  directeur 
technique  M.  Dumoulin,  nous  infor- 
ment qu’ils  ne  sont  plus  attachés  aux 
studios  de  Souissi  à Rabat. 

CE  35'  TOUR  DE  FRANCE 

Moyen  métrage  sportif 
4.  Le  4 courant,  les  Films  Fernand  Hi- 
vers et  notre  confrère  « l’Equipe  », 
ont  présenté  le  moyen  métrage,  d’une 
durée  de  28  minutes,  qu’ils  ont  fait 
réaliser  par  Giovanni  et  André  Mi- 
chaud,  sur  Le  Tour  de  France  1948. 
C’est  un  excellent  reportage  sportif 
qui  présente  la  physionomie  générale 
de  cette  célèbre  épreuve,  les  efforts 
et  les  difficultés  des  coureurs,  sans 
oublier  au  passage  quelques  images 
réussies  de  magnifiques  sites  de  France, 
comme  Lourdes,  Biarritz,  etc.  Les 
prises  de  vues  sont  nombreuses,  va- 
riées et  les  opérateurs,  en  voiture,  en 
avion,  ou  placés  sur  la  route  aux  en- 
droits les  meilleurs,  ont  donné  le 
maximum  d’efficacité  à cette  repro- 
duction concise  et  pleine  de  vie  de 
cette  compétition  sportive  internatio- 
nale. Les  commentaires  d'Albert  de 
Wetter  sont  particulièrement  bien  ve- 
nus ainsi  que  la  musique  de  Philippe 
Parés.  — J.  H. 


Vitrine  que  nous  avons  pu  remarquer 
avenue  des  Champs-Elysées  lors  de 
la  sortie  du  film  UNE  BELLE  GARCE. 

(Cliché  Gray-Film.) 


Une  expression  de  Philippe  Hersent 
dans  LE  DOLMEN  TRAGIQUE. 

(Cliché  Diseina.) 


Sorties  à Paris  : 

“ CE  MASSACRE  DE 

FORT  APACHE  ” 

& Avec  Le  Massacre  de  Fort-Apachp, 
John  Ford  a réalisé  un  film  d'une 
grandeur  épique  et  d une  boulever-  j 
santé  beauté. 

Cette  production  constitue  sans  con-  I 
tredit  un  des  plus  grands  films  d’ac- 
tion qui  aient  été  présentés.  Par  son 
sujet,  sa  distribution,  par  sa  mise  en 
scène  enfin,  le  film  RKO  : Le  Massa- 
cre de  Fort-Apache  sera  l'un  des 
événements  marquants  de  la  saison. 
On  sait  que  Le  Massacre  de  Fort- 
Apache  vient  d’obtenir  le  Prix  de  la 
Mise  en  scène  au  Festival  de  Locarno. 
L’interprétation  réunit  une  pléüade 
de  grandes  vedettes  : Henry  Fonda, 
John  Wayne,  Shirley  Temple,  Pedro 
Armendariz,  Ward  Bond,  Victor  Mac 
Laglen,  etc...  Le  Massacre  de  Fort- 
Apache  sortira  le  20  août  au  « Gau- 
mont-Palace » et  au  « Rex  ». 

“ ANGOISSE 

DANS  CA  NUIT  ” 

•Î*  C’est  dans  la  première  quinzaine 
d'août  que  sortira  au  Théâtre  Para- 
mount L’Angoisse  dans  la  Nuit.  Cet 
étonnant  film  policier,  tiré  du  fa- 
meux roman  Cauchemar,  de  William 
Irish,  aborde  le  troublant  problème 
de  l’hypnotisme.  C’est  l'aventure  in- 
j croyable  d’un  homme  qui,  soumis  à 
j une  volonté  étrangère  à la  sienne, 
commet  un  crime  à son  insu... 

Le  metteur  en  scène  Maxwell  Shane  j 
a fait,  sur  cette  donnée  originale,  un  j 
film  passionnant  et  dans  la  meilleure 
] tradition  des  célèbres  contes  d’Edgar  ' 
Poë.  Cette  histoire,  chargée  de  mys-  1 
tère  et  d’un  caractère  inédit,  nous  j 
présente  quatre  acteurs  : Paul  Kelly, 
De  Forrest  Kelley,  Ann  Doran  et  ! 
Kay  Scott 

“ VOYAGE  AU  PAYS 
DE  CA  PEUR  ” 

•î»  Le  mercredi  11  août,  au  « Broad- 
way » et  « Cinémonde  »,  sortira,  en 
version  originale,  le  film  RKO,  Voyage 
au  Pays  de  la  Peur  (Journey  into 
Fear),  une  production  Orson  Welles, 
dont  Joseph  Cotten,  Dolores  del  Rio, 
Ruth  Warrick  et  Orson  Welles  sont 
les  principaux  interprètes. 

j Ce  film  d'angoisse  et  de  mystère  a 
I été  réalisé  par  Norman  Foster. 


M A C A R î 0 

DANS 

r m pe 

MALHEURS.? 

VvfiVeU*.  Æa.  «JuMh®.  } | 


« H A VI CET  » EN  OCTOBRE 

C’est  dans  la  seconde  quinzaine 
d’octobre  qu'aura  lieu  la  première  pa- 
risienne d'Hamlet. 

Le  film  de  Laurence  Olivier  vient 
d’être  présenté  à Sydney,  où  il  a 
inauguré  la  saison  d’hiver,  et  à Johan- 
nesburg. A Londres,  près  de  200.000 
personnes  ont  déjà  vu  le  chef-d'œuvre 
de  Shakespeare,  à l’Odeon  Leieester 
Square. 


Ray  Milland  et  Marlène  Dietrich,  réu- 
nis pour  la  première  fois,  sont  les 
vedettes  du  film  Paramount.  LES 
ANNEAUX  D’OR,  qui  sortira  courant 
septembre,  en  version  française  aux 
« Paramount  » et  « Ciné-Presse- 
Champs-Elysées  » en  version  originale. 

(Cliché  Paramount.) 


15 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIME 


FBi 


RAPIflE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Une  attitude  de  Micheline  Presle  dans  LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI, 
j réalisé  par  Marcel  L’Herbier.  Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo.  Dis- 
tribution pour  la  France  : Pathé-Consortium-Cinéma.  Vente  pour  le  Monde 
entier  : Franco-London-Film-Export. 


DEUILS 

& M.  Michel  Rapilly,  représentant 
libre  de  Brockliss  Simplex,  10.  rue  de 
l'Esplanade  à Metz,  a la  douleur  do 
nous  taire  part  du  décès  de  son  père, 
ingénieur  en  chef  des  Ponts  et  Chaus- 
sées, à Metz,  survenu  le  31  juillet 
après  une  longue  maladie. 

Nous  apprenons  avec  émotion  le 
décès,  à l’âge  de  58  ans.  de  M.  Ed- 
mond Lautescher,  vice-président  de 
l'Amicale  des  Directeurs  de  Cinéma 
de  l’Est. 

M.  Lautescher  dirigeait  avec  son 
frère  « l'Eden  » de  Saint-Dié. 

M.-J.  K. 

4 

CHANGEMENTS  l»’  A IMS  ESSES 

■î>  M.  Félix  de  Vidas  (importation, 
i exportation,  représentation  de  films  ) 
nous  informe  qu’il  a transféré  ses 
bureaux  au  3.  rue  du  Colisée,  à Pa- 
ris ( 8'' ) Téléphone  : Elysées  44-00. 

$ La  Société  Ciné-France  nous  in- 
i forme,  d’une  part,  qu’elle  ferme  ses 
! bureaux  du  1 • r août  au  5 septembre 
1948,  en  raison  des  vacances  annuel- 
les ; d'autre  part,  qu’elle  transfère, 
à partir  du  5 septembre  1948,  son 
Isiège  social  et  ses  bureaux  : 1,  rue 
jde  Castiglione,  Paris  (1er). 

':>!•  A la  suite  de  son  Assemblée  géné- 
rale. la  Société  Mondial  Film  S.  A., 
de  Bâle,  a décidé  de  modifier  sa  rai- 
son sociale  en  Victor  Film  S.  A.,  dont 
Ile  siège  est  à Bâle,  Schützenmatt- 
jistrasse  43,  tél.  (061)  22202. 


Jean  Devaivre  tourne 
“La  Ferme  de»  7 Péchés” 

C’est  le  4,  aux  studios  François-I"'', 
que  le  réalisateur  de  La  Dame  d’Onzc 
Heures.  Jean  Devaivre,  a donné  le 
nremier  tour  de  manivelle  de  la 
Ferme  des  sept  péchés.  Cette  produc- 
tion Neptune,  qui  sera  distribuée  oar 
Sirius,  comprend  dans  sa  distribu- 
tion : Jacques  Dumesnil,  Claude  Gé- 
niat,  Pierre  Renoir,  Georges  Grey.  Al- 
fred Adam.  Jacques  Dufilho  Aimé 
Clariond.  Palau  et  Arthur  Devère. 
Les  extérieurs  de  ce  film  oui.  rap- 
pelons-le,  retracera  la  vie  du  nam- 
ohlétaire  Paul-Louis  Courier,  auront 
[lieu  vers  le  15  dans  la  forêt  d’Arman- 
villiers. 


Salle»  de  Vision 

•h  La  Commission  supérieure  techni- 
que informe  la  Profession  aue  ses 
Services  de  Vérification  de  Copies  dé- 
tériorées. 92  Chamns-Elysées,  et  de 
Projection,  continuent  à fonctionner, 
même  oendant  la  durée  des  vacances, 
j Les  demandes  de  location  des  Salles; 
de  Vision,  34  et  36,  avenue  de  Fried- 
iland.  devront  être  faites,  pendant  la 
durée  du  mois  d’août  par  téléphone  : 
WAGram  88-85.  service  Projection. 

A dater  du  lrr  septembre,  ces  de- 
mandes de  location  seront  reprises 
par  téléphone  : ELYsées  87-16.. 


Nouvelle»  d’Espagne 

■ï*  L’artiste  française  Mona  Goya  se 
trouve  actuellement  à Madrid  Elle 
sera  vedette  d’une  revue  de  music- 
hall  et  participera  à la  réalisation 
d’un  film  espagnol. 

•ï»  Les  pourparlers  pour  interpréter  le 
rôle  principal  sont  engagés  entre  Vi- 
viane Romance  et  la  Société  de  Pro- 
duction Madrilène  du  Film  : Les  Es- 
pagnols en  Danemark,  adapté  par 
Eugène  Deslaw,  d'après  l’œuvre  de 
Prosper  Mérimée. 

de  Genève 

Le  Comité  de  Censure  vaudois  vient 
d’interdire  à l’unanimité  Dédée  d’An- 
vers, « film  malsain  et  dangereux  », 
estiment  les  censeurs  suisses.  Dédée 
d’Anvers,  de  Marc  Allégret,  avait  été 
sélectionné  pour  la  Biennale  1948. 
♦ 

Ea  London  Film  Productions 
société  française  est  constituée 

Depuis  quelque  temps,  dans  les 
milieux  cinématographiques,  il  était 
question  de  la  prochaine  formation 
de  la  société  française  London  Film 
Productions.  C’est  maintenant  chose 
faite. 

London  Film  Productions  S.A.F.,  au 
capital  de  10.000.000  de  francs  (dix 
millions),  est  présidée  par  Sir  Al- 
fred Duff  Cooper,  ancien  ambassadeur 
de  Grande-Bretagne  à Paris.  Sir 
Alexander  Korda  et  Sir  David  Cu- 
nynghame  sont  administrateurs  et 
M.  Jean  Desbrosses,  directeur  géné- 
ral. Le  siège  social  est  au  46,  rue 
Pierre-Charron,  Paris  ( 8e) . 


“Duel  au  Soleil’’  à Venise 

David  O.  Selznick  présentera  à la 
Biennale  de  Venise  son  film  en  tech- 
nicolor : Duel  au  Soleil,  mis  en  scène 
par  King  Vidor  sur  un  scénario  de 
David  O.  Selznick,  d’après  le  roman 
de  Niven  Busch  et  interprété  par  Jen- 
nifer  Jones,  Gregory  Peck,  Joseph 
Cotten.  Lionel  Barrymore,  Lillian 
Gish,  Walter  Huston,  Herbert  Mars- 
hall, Charles  Bickford,  Tilly  Losch, 
Joan  Tetzel,  Harry  Care.  Otto  Kruger, 
Scott  Mac  Kay,  Sidney  Blackmer  et 
Butterfly  Mc  Queen. 

♦ 

Un  nouveau  film  de 
D.  O.  Selznick 

4*  Jennifer  Jones,  star  David  O.  Selz- 
nick. qui.  pour  ses  débuts  à l’écran, 
obtint  l’Oscar  avec  Le  Chant  de  Ber- 
nadette et  qui,  pour  chacun  de  ses 
cinq  autres  films,  fut  désignée  com- 
me l’une  des  plus  grandes  actrices 
de  Tannée  par  l’Académie  des  Arts 
cinématographiques,  est  maintenant, 
d'après  une  enquête  de  Gallup,  la 
star  féminine  la  plus  populaire  après 
Ingrid  Bergman. 

Jennifer  est  aussi  la  vedette  dont 
la  popularité  a grandi  le  plus  rapi- 
dement, cette  seconde  place  ayant 
été  conquise  avec  ces  cinq  films  dont 
le  dernier.  Duel  au  Soleil,  n'est  pas 
encore  distribué  à travers  tous  les 
Etats-Unis. 

Une  nouvelle  production  de  David 
O.  Selznick  dont  les  vedettes  sont 
Jennifer  Jones  et  Joseph  Cotten  : 
Portrait  of  Jennie,  sera  présentée  cet 
automne. 


Un  maître  Es-Trucages 

Dans  La  Vie  en  Rose,  qui  connaît 
en  France  une  si  brillante  carrièl'e, 
et  qui  vient  de  se  voir  décerner  à 
Locarno  une  des  plus  hautes  récom- 
penses internationales  (Prix  du  meil- 
leur scénario  original),  on  a beaucoup 
remarqué  les  trucages  et  animations 
qui  jouent  un  rôle  prépondérant  dans 
l’action. 

Les  enchaînés,  notamment,  qui,  par- 
tant d’une  illustration  graphique  fixe, 
aboutissent  à la  scène  réelle  et  ani- 
mée, ont  attiré  l’attention  de  tous  les 
techniciens. 

Ces  trucages,  ainsi  que  le  générique 
du  film,  sont  l’œuvre  d’Henry  Fer- 
rand, grand  spécialiste  de  ces  petits 
tours  de  force  et  qui,  en  la  circons- 
tance, semble  bien  s’être  surpassé. 

♦ 

Sortie  au  Théâtre  de» 
Ehamp»-Élysées 

“ d’Othello  ” 

Le  prochain  spectacle  du  Théâtre 
des  Champs-Elysées,  qui  vient  d’inau- 
gurer brillamment  sa  grande  saison 
cinématographique,  va  permettre  d’ap- 
plaudir — en  version  originale  — 


Ronald  Colman  et  Shelly  Winters 
dans  OTHELLO. 

(Cliché  Universal-Film.) 

Othello  (titre  anglais  : A Double  Life), 
la  célèbre  production  de  Michael  Ka- 
nin  qui,  à elle  seule,  a obtenu  quatre 
« Oscars  » : 

1°  Celui  de  la  Meilleure  interpréta- 
tion masculine  (Ronald  Colman) 

2°  Celui  de  la  Meilleure  mise  en 
scène  (George  Cukor). 

3°  Celui  du  Meilleur  scénario  (Ruth 
Gordon  et  Garson  Kanin). 

4°  Celui  de  la  Meilleure  partition 
musicale  (Miklos  Rozsa). 

Othello  ne  s’en  tiendra  pas  là.  Ou- 
tre ces  suprêmes  récompenses  améri- 
caines, le  film  de  Michael  Kanin  a 
été  désigné  pour  représenter  les  cou- 
leurs Universal-International  à Ve- 
nise. 


•$>  Le  film  Henri  Matisse,  réalisé  par 
François  Campaux,  ayant  été  spécia- 
lement réclamé  par  les  organisateurs 
du  Festival  de  Venise,  fera  partie  des 
courts  métrages  présentés  par  la 
France. 


m 8 

ES  soir-ph 

H nv?vf,' 

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1 J ■!  j 

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Les  sociétés  productrices  et  distributrices  du  film  HALTE  POLICE  ont  récemment  organisé  au  Cinéma  « Napoléon  »,  un  Gala  au  bénéfice  des  Œuvres  sociales 
de  la  Préfecture  de  Police,  sous  le  patronage  de  M.  Léonard,  préfet  de  police.  Le  programme  artistique  qui  comprenait  la  musique  des  Gardiens  de  la  Paix. 
Marie  Dubas  et  l’émission  « Vedettes  et  Espoirs  48  » remporta  un  très  vif  succès.  Suzy  Carrier,  vedette  du  film  HALTE  POLICE  était  présente  à cette  soirée 
de  bienfaisance  et  nous  la  vovons  sur  le  cliché  ci-dessus  aux  côtés  de  MM.  Turenne,  Lévv  et  Mme.  Moens,  Max  Blot,  Chalmandrier,  Mlle  S.  Turenne, 
Mlle  M.  Hacquart,  etc...  (Photo  Claude  Desboisse.) 


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France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 


PAIEMENT  DES  ANNONCES 


Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N»8  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N"»  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N»8  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  : N08  687,  688  699,  702,  712, 
715,  716,  725,  738. 

1933  : N°8  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N»8  795,  796,  801,  817. 

1935  : N°  882. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 
1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 fr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
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toires, cherche  situation  dans  studio 
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Nord,  A.  O.  F.,  Union  Française  ou 
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toutes  les  conversations  dans  le  monde  du  Cinéma. 
Dans  les  Parlements  (Discours  de  Mme  MANNINC 
aux  Communes); 

Dans  les  groupements  des  Amis  de  la  Paix; 

Dans  les  milieux  intellectuels  et  ouvriers  : 

"GRÈVE  D'AMOUR'',  tout  en  étant  gai,  léger, 
piquant...  osé,  est  une  cinglante  satire  contre  la  vanité 
des  hommes,  les  profiteurs  de  guerre  et  l'éternel  anta- 
gonisme entre  la  femme  et  l'homme. 

Certaines  scènes  étant  osées,  "GRÈVE  D'AMOUR"  n'est  pas 
recommandé  aux  moins  de  16  ans. 


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REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
rue  Marsoulan,  Paris  (12e).  Adr.  Télégr. 
LACIFRAL,  Paris.  Tél.  ; DID.  85-35,  85-36, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg 
du  Com.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 7,50.  — Pour  tous  change- 
ments d’adresse,  nous  envoyer  l’ancienne 
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INDEX 

DE  LA 

IAPHIE 

1947 


DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


Vivien  Leigh  et  Claude  Rains 

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CE  NUMÉRO  CONTIENT  : 


VITAL 

dans 


5. 

La  loi  d’aide  au  cinéma  devant  le  Conseil 
de  la  République 

Laurent  Ollivier 

8. 

Sens  et  portée  du  festival  tchécoslovaque . . 

Pierre  Michaut. 

10. 

L’Italie  fait  de  grands  efforts  pour  son  in- 
dustrie du  cinéma 

Zoé  Mori. 

11. 

La  Biennale  de  Venise  1948 

P.  M. 

12. 

Les  films  français  présentés  à la  Biennale  : 
L’Aigle  à deux  Têtes 

L.  O. 

13. 

La  Bataille  de  l’Eau  lourde 

J.  H. 

14. 

Dédée  d’Anvers 

P.  R. 

15. 

Paysans  noirs 

L.  O. 

16. 

Les  courts  métrages 

J.  H.  - 

21  à 31.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

24  films  en  cours  de  tournage 

24.-30.-32.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

37  à 40.  TECHNIQUE  ET  MATERIEL 

41  à 43.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 
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NOMBREUX  AMENDEMENTS 

DU  CONSEIL  DE  LA  REPUBLIQUE 
A LA  LOI  D’AIDE  AU  CINEMA 

M.  R.  Duchet,  le  rapporteur,  réclame,  entre  autres  une 
prime  à la  qualité  pour  la  Production  et  Vinscription  à 
des  comptes  individuels  des  sommes  mises  à la  dispo- 
sition de  l'Exploitation 


C’est  le  vendredi  20  août  que  vient  en  discussion, 
au  Conseil  de  la  République,  la  loi  d’aide  au  cinéma, 
adoptée  en  première  lecture  par  l’Assemblée  Natio- 
nale, le  30  juillet. 

M.  Roger  Duchet,  conseiller  de  la  République, 
maire  de  Beaune,  a été  désigné,  à l’unanimité,  rap- 
porteur du  projet. 

Il  vient  de  déposer  son  rapport  qui,  comme  nous 
le  laissions  prévoir  dans  notre  numéro  du  7 cou- 
rant, contient  de  très  importantes  modifications. 
Ces  amendements  ont  été  adoptés  par  la  Commis- 
sion Presse-Radio-Cinéma  du  Conseil  de  la  Répu- 
blique. 

Le  rapport  de  M.  Roger  Duchet,  à qui  revient 
l’initiative  du  premier  débat  sur  le  cinéma  devant 
une  Chambre  française,  en  décembre  1947,  récla- 
mant une  large  détaxation  et  des  primes  à la  pro- 
duction et  à l’exportation,  puis  l'amélioration,  en 
juin  dernier,  des  paliers  de  recettes  hebdomadai- 
res des  salles,  établit  que  : 

1"  Les  films  sortis  depuis  le  1er  janvier  1946  (au 
lieu  du  l,r  juillet  1946)  pourront  bénéficier  de  l'aide 
à la  production. 

2‘>  Une  aide  supplémentaire  sera  accordée  pour 
les  productions  qui  ont  été  ou  seront  sélection- 
nées pour  les  divers  festivals  internationaux,  une 
prime  à la  qualité  récompensant  ainsi  ceux  qui 
servent  le  prestige  du  cinéma  français. 

3"  Les  sommes  collectées  par  les  exploitants, 
pour  la  part  qui  leur  revient  et  qui  est  fixée  à 
50  % du  fonds  commun  d’aide  à l'industrie,  sont 
inscrites  à des  comptes  individuels.  Ces  sommes 
pourront  être  employées  par  les  directeurs  après  ap- 
probation du  devis  des  travaux  par  la  commission 
spectacle. 

4"  La  commission  spectacle  a sa  composition  mo- 
difiée par  l’adjonction  d’un  représentant  de  la  Con- 
fédération Nationale  du  Cinéma  et  d’un  représen- 
tant du  ministère  de  l’Information. 

5»  L’aide  n’est  plus  limitée  à 50  % des  devis  des 
travaux  à effectuer  dans  les  salles.  La  commission 
fixera  elle-même  les  pourcentages.  D’autre  part,  une 
exploitation  qui  possède  plusieurs  salles  pourra 
consacrer  les  sommes  qui  lui  sont  attribuées  à 
la  réfection  d’une  seule  de  ses  salles. 

6«  Enfin,  les  pénalités  sont  modifiées.  L’aide  ne 
peut  pas  être  refusée  sur  une  décision  du  Centre 
National.  Il  faut  qu'il  y ait  fraude  caractérisée. 
Les  sanctions  graves  ne  peuvent  être  infligées  que 
par  le  Tribunal  correctionnel. 

A l’heure  où  nous  mettons  sous  presse,  la  dis- 
cussion de  ces  amendements  n'a  pas  encore  eu 
lieu  au  Conseil  de  la  République.  Nous  en  don- 
nerons le  compte  rendu  dans  notre  prochain  nu- 
méro. Comme  on  le  sait,  le  rapport  de  M.  Duchet 


a tenu  compte  des  desiderata  des  différentes  bran- 
ches de  l'industrie,  desiderata  que  nous  avions 
exposés.  Qu’en  adviendra-t-il  ? Nous  croyons  savoir 
que  de  nombreux  orateurs  apporteront  de  sérieu- 
ses critiques  à ces  amendements  au  cours  de  la 
discussion,  tant  au  Conseil  de  la  République  qu’à 
l'Assemblée  Nationale,  lors  de  l’adoption  du  pro- 
jet de  loi  en  seconde  lecture.  — Laurent  Ollivier. 

♦ 

Les  producteurs  d’U.S.A. 

admettent  sous  réserve 
de  auelaues  modifications 
le  nouvel  accord  proposé 
par  la  France 

Selon  une  dépêche  A. F. P.  du  18  août,  le  Co- 
mité directeur  de  l’Association  américaine  des 
Producteurs  de  films  a annoncé  qu’il  avait  étudié 
en  détail  le  projet  d’accord  entre  le  Gouverne- 
ment des  Etats-Unis  et  le  Gouvernement  fran- 
çais sur  l'importation  et  la  distribution  des  films, 
projet  destiné  à remplacer  l’accord  Blum-Byrnes, 
dont  la  France  a demandé  la  révision. 

Le  Comité  s'est  déclaré  disposé  à accepter  les 
termes  de  l’accord  proposé,  « sous  réserve  de 
certaines  modifications  » qui  ont  été  communi- 
quées au  Département  d'Etat  pour  être  soumises 
au  Gouvernement  français. 


UN  MÉDAILLON 
LOUIS  LUMIÈRE 
VENDU  AU  PROFIT 
DES  ŒUVRES  SOCIALES 

Le  statuaire  Francis  Wilis,  auteur  du  buste 
de  Louis  Lumière,  qui  fut  exposé  au  pavillon 
du  Cinéma  de  l’Exposition  Internationale  de 
1937,  met  à nouveau  en  vente,  sous  le  patro- 
nage des  Œuvres  sociales  du  Cinéma  et  au  bé- 
néfice de  celles-ci,  des  médaillons  (profil),  au 
prix  de  4.500  fr.,  en  haut  relief  trois-quart  à 
0.000  fr.,  buste  entier  à 8.000  fr,  tous  grandeur 
nature. 

Acquérir  ceux-ci  est  à la  fois  rendre  hom- 
mage à la  mémoire  de  Louis  Lumière  et  faire 
une  bonne  œuvre,  puisque  médaillons  et  bustes 
sont  vendus  au  profit  des  Œuvres  sociales  du 
Cinéma. 

Pour  toutes  commandes  ou  renseignements 
s’adresser  aux  Œuvres  sociales  du  Cinéma,  36, 
La  Canebière,  à Marseille  ou  au  Centre  de 
Documentation  Cinématographique  de  la  Côte- 
d’Azur,  38,  boulevard  de  Cimiez,  à Nice. 


Michèle  Morgan  et  Jean  Marais  dans  une  scène 

du  film  AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Cliché  Gibé-P.C.C.) 


LA  PRODUCTION 
FRANÇAISE  TRÈS  COTÉE 
EN  ESPAGNE 

L'offensive  du  film  français  en  Espagne  vient 
d’être  déclenchée.  Trois  nouveaux  films  sont 
sortis  à Madrid  : Sous  les  Ponts  de  Paris,  au  Ca- 
pitol ; Brigade  Criminelle , aux  Goya,  Barcelo 
et  Gong  ; L’Inévitable  Monsieur  Dubois,  au  Co- 

LISEUM. 

Le  manque  presque  complet  de  publicité,  les 
vacances  et  les  chaleurs  causeront  certainement 
une  perte  sensible  aux  recettes.  La  critique  est 
excellente  pour  le  premier  film  — surtout  pour 
le  jeu  de  Michel  Simon,  bonne  pour  l'effort  de 
René  Jayet  dans  le  second,  assez  dure  pour  le 
scénario  et  l’adaptation  du  troisième.  , 

Une  grande  quantité  de  films  français  sont  au 
doublage  dans  les  auditoriums  de  Madrid  et 
Barcelone. 

En  plus  de  « Iris-Film  »,  qui  prévoit  pour 
une  date  très  proche  la  sortie  en  exclusivité  de 
7 grands  films  français,  Ulargui-Film  annonce 
12  films  de  Discina  et  de  Speva. 

Cifesa,  C.E.A.,  Minerva,  Floralba,  Lais-Film, 
attendent  la  fin  des  vacances  pour  lancer  à Ma- 
drid et  à Barcelone,  des  productions  françaises. 
La  saison  1948-1949  s’annonce  très  favorable- 
ment pour  les  films  français  en  Espagne,  et  il 
est  possible  que  dans  la  quantité  de  films  étran- 
gers présentés  en  Espagne  en  1948,  la  France 
occupe  la  deuxième  place. 

Les  voyages  d'affaires  effectués  à Madrid  par 
MM.  Metzger,  Cravenne,  D'Aguiar,  Safra.  Bor- 
gnis-Desbordes,  Deutchmeister,  Delac,  l’activité  de 
Padua-Film  (M.  Pochter),  les  efforts  de  propa- 
gande faits  par  M.  Defourneaux,  attaché  à l’am- 
bassade de  France,  des  articles  de  René  Jeanne, 
Harlé,  Bessy,  Charles  Ford,  Claude  Autant-Lara, 
cités  dans  la  presse  cinématographique,  les  cor- 
respondances de  François  Jacques,  dans  « Pri- 
mer Piano  » qui  a augmenté  son  tirage  à 
40.000  exemplaires,  — tout  cela  a donné  un  résul- 
tat excellent.  La  production  française  est  en 
hausse  en  Espagne. 

La  réalisation  de  co-production  hispano-fran- 
çaise marche  assez  au  ralenti.  Pour  le  moment 
on  n’envisage  que  l’engagement  de  quelques  ve- 
dettes françaises  : Viviane  Romance  pour  Les 
Espagnols  au  Danemark,  Danielle  Darrieux  et 
Lucien  Barroux  pour  des  films  de  C.E.A. 

Eugène  Deslaw, 


6 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


JÈ*- 

W®R/ 

frOTKisi 


RAPHIE 

SE 


LES  DIEUX  DU  DIMANCHE,  avec  Claire  Mafféi 
et  Marc  Cassot. 

(Cliché  Fernand  Rivers.) 


Acheteurs  de  matériel 
Attention  ! 

Le  J.  O.  du  15  août,  publie  un  arrêté  du  Se- 
crétaire d’Etat  aux  Finances,  appliquant  l’arti- 
cle 492  bis  du  Code  des  Douanes  aux  articles 
suivants  : Appareils  émetteurs,  récepteurs  de 
radiotélégraphie,  de  radiotéléphonie,  radiodiffu- 
sion et  télévision  ; amplificateurs  de  courant, 
tubes,  valves  et  lampes  autres  que  pour  l’éclai- 
rage ; appareils  photographiques  à main  : appa- 
reils de  prises  de  vues  cinématographiques  a 
main,  etc... 

L'article  492  bis  du  Code  des  Douanes  fait 
une  obligation  de  justifier  la  légalité  de  l’impor- 
tation du  matériel  étranger  à leurs  détenteurs, 
transporteurs,  vendeurs,  sous  peine  de  confisca- 
tion et  d’amende. 

Les  agents  des  douanes  sont  habilités  à me- 
ner enquêtes  et  visites  domiciliaires. 

Cette  décision  ne  vise  pas  le  matériel  acquis 
avant  le  15  août. 


Les  importateurs  Danois 
protestent  contre 
les  £ilms  Américains 


Copenhague.  — Les  importateurs  danois  pro- 
testent présentement  contre  l’invasion  du  mar- 
ché par  les  films  américains.  Depuis  le  nouvel 
accord  entre  les  gouvernements  danois  et  amé- 
ricain, il  y a une  réelle  invasion  des  productions 
américaines  au  Danemark  et  cela  a stoppé  les 
chances  commerciales  pour  les  autres  films.  Les 
bons  films  français,  par  exemple,  sont  joués 
seulement  six  ou  sept  jours  dans  les  salles  d’ex- 
clusivité et  les  importateurs  danois  de  films 
pensent  que  cette  situation,  causée  par  l’occupa- 
tion des  salles,  des  semaines  entières,  par  les 
films  américains,  ne  laisse  aucune  place  à la 
compétition  pour  les  autres  nations. 

Swen  G.  Winquist. 


La  société  américaine  Cinécolor,  dont  le  pro- 
cédé a été  utilisé  pour  15  films  de  long  métrage, 
en  1947,  pense  sortir  20  films  en  1948  et  30 
en  1949. 

4*  Le  Chili  vient  d’accorder  600.000  dollars  pour 
les  importateurs  de  films;  60  % de  cette  somme 
sera  consacrée  à l’achat  de  films  américains  et 
au  moins  10  % des  films  importés  devront  pou- 
voir être  vus  par  les  enfants.  600.000  dollars 
seront  également  consacrés  à des  importations 
de  matériel. 


RUBRIQUE  DE  LA  CONFÉDÉRATION 


M.  GÉRAUD-JOUVE  DONNE  ACTE 
A LA  CONFEDERATION 
DE  SON  OPPOSITION  A SON  RAPPORT 


Dans  une  précédente  insertion,  nous  avons 
tenu  à préciser  dans  quelles  conditions  exactes 
la  profession  avait  eu  la  possibilité  de  faire  con- 
naître à M.  Géraud-Jouve  ses  vues  sur  les  mo- 
dalités de  l’aide  à l’Industrie  Cinématographique. 

Nous  avons  donné  connaissance  de  la  lettre 
adressée  par  nos  soins  au  Rapporteur  de  la  Com- 
mission Presse-Radio-Cinéma.  Dans  cette  lettre, 
rappelons-le,  nous  précisions  que,  si  les  divers 
groupements  confédérés  des  quatre  branches 
professionnelles  avaient  eu  la  liberté  d’expri- 
mer leurs  critiques  et  leurs  desiderata,  l’on  ne 
pouvait  en  déduire  que  le  projet  de  loi,  dans  la 
forme  où  il  était  présenté  à l’Assemblée  Natio- 
nale, devait  être  considéré  comme  ayant  reçu 
l’approbation  pure  et  simple  des  organisations 
syndicale  de  la  profession  et  de  la  Confédération. 

Nous  tenons  à compléter  aujourd’hui  cette  in- 
formation en  publiant  le  texte  de  la  réponse 


de  M.  Géraud-Jouve,  qui  nous  donne  acte  de 
l’importante  précision  que  nous  avions  exprimée. 


Monsieur  le  Délégué  général, 


Je  vous  accuse  réception  de  votre  lettre  du 
29  juillet.  Quand  j’ai  déclaré  à la  Tribune  de 
l’Assemblée  Nationale,  le  29  juin  dernier, 
que  le  projet  de  loi  que  je  rapportais  avait  été 
« élaboré  » en  collaboration  avec  les  organis- 
mes de  la  profession  »,  j’ai  voulu  simplement 
souligner  le  fait  que  la  profession,  dans  toutes 
ses  branches,  avait  été  largement  consultée  et 
avait  eu,  en  tout  cas,  la  possibilité  de  faire  con- 
naître amplement  ses  avis  et  ses  intentions. 

Je  regrette,  quant  à moi,  que  les  critiques 
l’aient  emporté  sur  les  suggestions  positives. 

Je  vous  prie  d’agréer,  Monsieur  le  Délégué 
général,  etc. 

Signé  : Géraud-Jouve. 


ACCORD  FRANCO-BELGE 
DE  CO-PRODUCTION 


Le  Consortium  Français  Cinématographique,  1, 
rue  de  Berri,  vient  de  conclure  un  accord  exclu- 
sif de  coproduction  franco-belge  avec  le  Consor- 
tium Belge  Cinématographique,  107,  chaussée  de 
Vleurgat  à Bruxelles  (Belgique) , présidé  par  une 
haute  personnalité  belge. 

Ces  deux  sociétés  réaliseront,  le  15  septembre 
prochain,  un  grand  film  international  : Le  Ran- 
chaud  (Le  Braconnier),  d’après  un  roman  de 
Max  Def’eur,  prix  Rossel  1948  et,  le  15  octo- 
bre prochain,  Confession. 

L’accord  prévoit,  en  outre,  pour  1949,  un  pro- 
gramme de  réalisation  de  quatre  grands  films 
internationaux. 


Heureuse  initiative 
des  Services  Publicité  RKO 


LES  SALLES 
DE  STRASBOURG 
VONT  AUGMENTER 
LE  PRIX  DES  PLACES 


Les  services  de  publicité  RKO,  sous  la  direc- 
tion de  M.  E.  Lapinère,  viennent  d’éditer  une 
brochure,  destinées  aux  directeurs  de  salles,  qui 
comprend  tous  les  éléments  du  matériel  publi- 
citaire mis  à leur  disposition  pour  le  lancement 
local  d’un  film. 

Cette  brochure,  consacrée  au  film  Le  Médail- 
lon, et  intitulée  « A votre  service  »,  est  la  pre- 
mière d’une  série  impressionnante,  puisqu’une 
semblable  sera  éditée  pour  chacun  des  films  de 
la  prochaine  saison. 

« A votre  service  » donne  les  éléments  de 
l’affiche  particulière  à la  salle,  le  scénario  du 
film,  les  pavés  de  presse,  phrases  publicitaires, 
les  différentes  affiches  éditées  pour  le  film,  les 
biographies  des  vedettes,  les  échos  pour  la 
presse,  ainsi  que  des  clichés  des  artistes  ou  des 
scènes  du  film,  en  un  mot  tout  ce  qui  peut  fa- 
ciliter le  travail  du  lancement  pour  un  direc- 
teur de  salle  qui  sait  que  la  publicité  est  un 
atout  indispensable. 


Après  le  dernier  conflit  qui  opposa,  pendant 
des  semaines,  l’exploitation  de  Strasbourg  à la 
municipalité,  à propos  de  l’application  du  tarif  4, 
on  avait  trouvé  la  solution  provisoire  d’une  ap- 
plication, pendant  six  mois,  du  tarif  4 et  pen- 
dant les  autres  six  mois,  de  l’ancien  tarif  3.  Mais 
voici  que  dans  sa  dernière  réunion  avant  les  I 
vacances,  le  Conseil  municipal  de  Strasbourg  j 
a une  fois  de  plus  déclaré  la  guerre  aux  Direc- 
teurs des  salles  de  cinéma,  en  leur  notifiant  que  | 
le  Conseil  municipal  rétablit  le  tarif  4 pour  toute 
l’année  ! 

Cette  décision  fut  motivée  par  la  déclaration 
du  Maire  de  Strasbourg,  que  c’est  la  Fédération 
nationale  des  Cinémas  qui  a provoqué  cette  dé-  | 
cision  en  décidant  que  dans  les  villes  appli-  j 
quant  le  tarif  4.  on  coupera  dans  les  actualités 
toutes  les  manifestations  qui  se  déroulent  dans 
ces  villes.  11  y aurait  donc  rupture  de  l’accord  j 
intervenu.  Les  édiles  de  Strasbourg  estiment, 
d’autre  part,  que  du  fait  que  les  taxes  ayant 
frappé  l’industrie  cinématographique  ont  été 
diminuées,  le  tarif  actuel  n°  4 leur  serait  plus 
favorable. 

Nous  apprenons  qu’à  la  suite  de  cette  déci- 
sion les  cinémas  de  Strasbourg  vont  augmenter 
le  prix  de  leurs  places  de  5 fr.  — P.  Schock. 


Le  Congrès  de  la  Chambre  Syndicale 
de  l’Ouest 

Le  Congrès  1948  aura  lieu  cette  fois  à La 
Baule,  les  mardi  7 et  mercredi  8 septembre  pro- 
chain. 

A cette  occasion,  diverses  excursions  et  mani- 
festations artistiques  des  plus  intéressantes  sont 
en  voie  d’organisation.  Nous  en  publierons  le 
détail  en  temps  utile.  — Ch.  Lefeuvre. 

f — 


Le 


Cercle  d’Efudes  Techniques 
de  l'Exploitation 
rouvrira  en  octobre 


Le  Cercle  d’Etudes  Techniques  de  l'Exploitation 
Cinématographique  informe  ses  adhérents  que  pen- 
dant la  période  des  vacances,  les  cours  sont  sus- 
pendus. Us  seront  repris  en  octobre. 

Le  Bureau  du  C.E.T.E.C.  remercie  les  pouvoirs 
publics  d'avoir  instituer  par  décret  du  25  juillet, 
le  Certificat  d'aptitude  professionnelle,  mais  il  n'a 
pas  été  tenu  compte  des  suggestions  du  Cercle. 

Afin  d’étudier  les  avantages  et  inconvénients 
qu'apportera  l’application  de  ce  décret,  un  grand 
meeting  d’information  sera  organisé  fin  septembre. 


7 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


XXXXXXX3 


EN 

JN 

DE 


GRANDE-BRETAGNE  EST  FONDE 
ORGANISME  DE  FINANCEMENT 
LA  PRODUCTION  INDÉPENDANTE 


Londres.  — C’est  au  cours  de  la  séance  de  la 
lhambre  des  Communes,  du  22  juillet,  que  M. 
[arold  Wilson,  ministre  du  Commerce,  a an- 
oncé  l’intention  du  Gouvernement  britannique 
e créer  un  organisme  financier  — Film  Finance 
Corporation  — au  capital  de  5 millions  de  livres 
terling  (près  de  5 milliards  de  francs),  destiné 
financer  la  production  cinématographique  in- 
épendante. 

Cette  nouvelle  a causé,  comme  on  peut  s’en 
outer,  un  retentissement  énorme  dans  les  mi- 
eux cinématographiques.  La  raison  officielle 
e cette  décision  gouvernementale  est  le  man- 
ue  complet  de  financement  que  rencontrent  les 
roducteurs  britanniques  indépendants  qui,  M. 
ttilson  l’a  déclaré  aux  Communes,  devront  bien- 
5t  cesser  toute  activité  « à moins  que  nous  ne 
ussions  quelque  chose  ». 

A l’exception  de  l'organisation  Rank,  il  est 
evenu  impossible  pour  les  producteurs)  an- 
lais  de  trouver  des  capitaux  par  des  voies 
ormales.  Avec  le  nouveau  quota  de  45  % pour 


Le  Bureau  du  Comité  d' Action  dans  l’impos- 
îbilité  absolue  de  répondre  individuellement 
toute  la  correspondance  reçue  après  le  vote 
e l’Assemblée  Nationale  sur  les  projets  d’aide 
l’Industrie  cinématographique,  tient  à préci- 
er  que  : 

Le  vote  de  l’Assemblée  Nationale  n'a  pas  donné 
ne  sanction  définitive  à la  loi.  Il  faut  que  le 
lonseil  de  la  République  se  prononce  à son 
our  et  s’il  modifiait  le  texte  initial,  le  projet 
evra  être  soumis  de  nouveau  en  deuxième  lec- 
are  à l’Assemblée  Nationale. 

Le  Bureau  du  Comité  d’Action  et  les  militants 
es  Associations  régionales  adhérents  au  Comité 
ontinuent  actuellement  leur  action  de  défense 
;es  Cinémas  indépendants  français  auprès  des 
Conseillers  de  la  République.  Ils  invitent  tous 
îs  cinématographes  indépendants  à multiplier 
:-urs  efforts  contre  l’adoption  de  la  loi  auprès 
es  Parlementaires  de  leur  région,  conseillers  de 
î République,  ainsi  que  députés,  car  il  est 
robable  que  l’Assemblée  aura  à revoir  le  texte 
n deuxième  lecture.  Le  Comité  d’Action  con- 
oque  en  réunion  de  bureau,  les  mardi  7 et  mer- 
redi  8 septembre  à Paris,  les  délégations  de 
outes  les  Associations  syndicales  de  l'Exploita- 
ion  membres  du  Comité,  ainsi  que  celles  des 
utres  associations  désireuses  de  participer  à 
action  commune. 

Ces  réunions  réservées  aux  Délégués  officiels 
les  Syndicats,  auront  lieu  le  mardi  7 à 10  h. 
t à 15  h.  et  le  mercredi  8 septembre,  à 10  h. 
u Cinéma  Escurial,  11.  boulevard  Port-Royal, 
’aris  (13e).  Métro  : Gobelins. 


Les  Directeurs  de  la  France  entière  vont  être 
onvoqués  dans  la  première  quinzaine  de  sep- 


la  projection  des  films  britanniques,  qui  sera  ) 

appliqué  dans  les  cinémas  anglais  à partir  du  / 

1er  octobre  prochain,  le  financement  de  films  ( 
anglais  ne  peut  plus  être  une  opération  hasar- 
deuse, a précisé  le  ministre  du  Commerce.  ) 

Des  précisions  viennent  d’être  apportées  sur  j 
la  façon  dont  doit  fonctionner  cette  banque 
gouvernementale  du  cinéma.  Celle-ci  ne  four- 
nira pas  de  fonds  pour  des  films  individuels, 
mais  avancera  seulement  un  capital  d’investis-  j 
sement  aux  sociétés  de  distribution  pour  la  réa- 
lisation de  leurs  programmes  de  production.  Ce 
capital  sera  remboursable  dans  un  délai  à fixer, 
que  les  films  pour  lequel  il  a été  utilisé  aient  S 
été  bénéficiaires  ou  non. 

D'autre  part,  contrairement  à ce  qui  avait  été 
annoncé  tout  d’abord,  les  prêts  ne  seront  pas 
réservés  uniquement  aux  société  indépendantes, 
mais  ouverts  à tous  ceux  qui  en  feront  la  de- 
mande, même  s’il  s’agissait  de  l’organisation 
Pnnb 


tembre  (c’est-à-dire  avant  la  date  prévue  pour 
l’application  de  la  loi),  en  réunion  générale 
extraordinaire  organisée  par  le  Comité  d’Action 
dans  chacune  des  grandes  régions  cinématogra- 
phiques françaises.  Les  lieux  et  dates  précis  de 
ces  réunions  seront  déterminés  par  chaque  as- 
sociation régionale.  Elles  auront  lieu  pour  la 
province  entre  le  13  et  le  17  septembre. 

Toutefois,  pour  Paris,  le  Comité  d'Action  con- 
voque d’ores  et  déjà  tous  les  Directeurs  syn- 
diqués ou  non  de  la  grande  région  parisienne, 
ainsi  que  tous  les  Directeurs  de  province  qui 
voudraient  y assister  à une  grande  réuion  gé- 
nérale extraordinaire,  qui  aura  lieu  le  mer- 
credi 8 septembre,  à 14  h.  30,  au  Batignolles 
Cinéma,  59,  rue  La  Condamine,  Paris  (17'').  Mé- 
tro : Place  Clichy,  Rome  ou  la  Fourche. 

L’Exploitation  indépendante  aura  la  possibi- 
lité de  faire  le  point  exact  de  la  situation  et 
de  se  prononcer  en  toute  clarté  sur  le  plan  d’ac- 
tion immédiat  qui  lui  sera  alors  présenté. 

Le  President  du  Comité  d’Action, 
P.  Lussiez. 


James  Stewart  et  Donna  Reed,  principaux  inter- 
prètes de  LA  VIE  EST  BELLE,  réalisé  par  Frank 
Capra.  (Cliché  : RKO.) 


Propos  en  marge... 

...  d’une  superproduction 
internationale 
de  P.  ALBERT  (R.A.C.) 
de  P.  de  PERREGAUX  (R.I.C.) 

Jean-Louis  Barrault  - Bernard  Blier 
Hélène  Perdrière  - Louis  Seigner 

dans  un  film  de 
CHRISTIAN-JAQUE 

D’HOMME  A HOMMES 

Distribution  et  vente  pour  le  monde  entier  : 

RÉALISATIONS  D’ART  CINÉMATOGRAPHIQUE 

(R.  A.  C.) 


Voici  une  des  premières  photos  d’un 
épisode  de  la  bataille  de  Solférino,  telle  que 
nous  la  verrons  à l’écran,  dans  le  film 
“D’HOMME  A HOMMES”  qui  retrace  la  vie 
ardente  et  prodigieuse  d’Henri  DUNAN1 
(Jean-Louis  BAFRAULT)  fondateur  de  la  Croix 
Rouge. 

Les  cuirassiers  français  chargent  sabre 
au  clair  et,  avec  l’aide  des  Zouaves  et  des 
Turcos,  bousculent  définitivement  les  Autri- 
chiens. 

Rarement  aura-t-on  vu  'des  scènes  aussi 
brillantes  et  mouvementées  que  celles  qui 
\ vont  nous  faire  revivre  cette  bataille  célèbre: 
l’attaque  de  l’auberge,  la  défense  du  pont, 
le  périlleux  voyage  delà  voiture  de  DUNANT 
1 au  milieu  des  éclatements  d’obus  et  des 
sifflements  de  balles,  le  passage  du  gué, 
l’artillerie  en  action,  les  charges  des  cavaliers 
et  des  fantassins...  autant  d’éléments  auxquels 
CHRISTIAN-JAQUE  a communiqué  son  cran 
j et  son  enthousiasme,  autant  de  fragments 
) d’une  fresque  magnifique,  que  n’oublieront 
[ pas  de  sitôt  les  spectateurs  de  ce  “film 
\ unique  au  monde”. 


DIS8RI BUTION 


RASSEMBLEMENT  DU  COMITÉ  D’ACTION 
LES  7 ET  8 SEPTEMBRE  A PARIS 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPKUE 

ISE 


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CLIMAT  ET  LEÇONS 

du  ir  Festival  de  Tchécoslovaquie 


A CASTRES 

OUVERTURE  DU  “ LIDO  ” 

Castres,  ville  industrielle  du  Tarn,  se  devait 
d’avoir  une  salle  moderne.  C’est  chose  faite, 
depuis  le  3 août,  date  d’inauguration  du  Lido, 
appartenant  à la  Société  Castres  Spectacles,  et 
dont  les  plans  ont  été  confié  à M.  Daures,  ar- 
chitecte d’Albi. 

D’une  contenance  de  950  places,  le  Lido  pos- 
sède acoustique  et  visibilité  parfaites.  Les  murs 
sont  vert  amande.  De  confortables  fauteuils  Pull- 
mann  en  velours  rouge,  garnissent  la  salle.  Le 
cadre  de  scène  se  compose  d'une  grille  en  fer 
forgé,  d’un  rideau  en  laine  de  verre,  vert 
amande,  qui  protège  l’écran. 

Chauffage,  éclairage  indirect,  ventilation,  ont 
été  minutieusement  étudiés,  ainsi  que  l’aména- 
gement du  balcon  et  du  hall  remarquable  avec 
ses  vitrines  où  exposent  les  principaux  magasins 
de  la  ville. 

Notons  également  un  somptueux  bar,  qui  con- 
tribue à l’agrément  de  cet  établissement,  qui 
ne  cède  en  rien  aux  plus  beaux  palaces  de  nos 
grandes  villes. 

La  cabine  est  spacieuse.  Elle  est  équipée  d'ap- 
pareils Simplex. 

La  façade,  surmontée  d’une  haute  tour  magni- 
fiquement illuminée  est  nette  et  bien  proportion- 
née ; elle  est  encadrée  de  tubes  au  néon,  rose 
et  bleu. 

Le  programme  d’ouverture,  donné  au  bénéfice 
du  Bureau  de  Bienfaisance,  de  l’Orphelinat  et 
des  Hôpitaux  de  la  ville  de  Castres,  comprenait 
le  film  en  Technicolor  : Shéhérazade,  ainsi  que 
plusieurs  courts  métrages  et  les  actualités  Pathé- 
Journal. 

Avant  le  début  du  spectacle,  M.  Lamiche,  pre- 
nant la  parole,  fit  en  quelques  mots,  l’historique 
du  Lido  et  traça  le  programme  qu’avec  ses  col- 
laborateurs, il  compte  réaliser  au  cours  de  la 
saison  à venir. 

Les  principales  personnalités  assistant  à ce 
Gala  d’ouverture  étaient  : M.  Houppé,  maire  de 
Castres;  M.  Camboulives,  président  de  la  Chambre 
de  Commerce  ; les  représentants  de  la  Presse, 
ainsi  que  les  milieux  cinématographiques  de  Tou- 
louse et  de  la  région.  Nous  avons  reconnu  entre 
autres  ; M.  Rigaud,  directeur  de  l’agence  Uni- 
versal ; M.  Colin,  directeur  de  l’agence  Pathé- 
Consortium-Cinéma  ; Mme  et  M.  Ennouchi,  du 
Comptoir  Commercial  Cinématographique  ; M. 
Biéler,  sous-directeur  d’agence  de  Fox-Europa  ; 
M.  Leduc,  directeur  de  l’agence  Discina,  de  Bor- 
deaux ; M.  Navarre,  de  Paramount  ; M.  Taille- 
fer,  du  Syndicat  des  Directeurs  Centre-Sud,  etc. 

Après  la  représentation,  un  lunch,  offert  par 
MM.  Castaing  et  Lamiche,  termina  d’une  façon 
très  amicale,  cette  soirée  parfaitement  réussie. 

Y.  Bruguière. 


La  Chartreuse  de  Parme 

Nous  avons  donné,  dans  notre  numéro  1265, 
du  26  juin  dernier,  une  étude  du  film  de  Chris- 
tian-Jaque, La  Chartreuse  de  Parme.  Une  erreur 
s'étant  glissée  dans  la  fiche  technique,  nous  rap- 
pelons que  le  directeur  de  la  photographie  de 
ce  film  est  Nicolas  Hayer,  qui  a d’ailleurs  ob- 
tenu, au  Festival  de  Locarno,  le  prix  de  la  meil- 
leure photo  en  noir  et  blanc. 


En  donnant  aux  deux  films  russes,  La  Question 
russe  et  Le  Chant  de  la  Taïga,  et  au  film  polo- 
nais, Auschwitz,  ses  trois  Grands  prix  interna- 
tionaux, le  IIP  Festival  du  Film  de  Marianské- 
Lazné  précise  bien  son  climat  et  ses  conditions. 
Toute  la  manifestation  était  orientée  vers  l’exal- 
tation du  Cinéma  des  pays  de  l’Est. 

Le  choix  des  films,  en  effet,  qui  relevait  du 
Comité  dirigeant,  fut  orienté  selon  un  thème 
idéologique  : Un  Homme  nouveau,  un  Monde 
meilleur  »...  Cette  orientation,  qui  peut  être  la 
marque  originale  du  Festival  tchécoslovaque,  re- 
présente également  une  limite... 

En  effet,  un  tel  thème  convient  parfaitement 
aux  productions  cinématographiques  des  pays 
de  l’Est  européen,  où  l’on  se  préoccupe  beau- 
coup plus  d’instruire  et  de  former  l’opinion  et 
la  sensibilité  de  la  masse.  Mais  il  conduit,  par  là 
même,  à écarter  une  forte  proportion  des  films 
français,  anglais  et  américains,  dont  l’objet  es- 
sentiel est  le  simple  divertissement. 

On  vit,  ainsi,  le  Cinéma  des  Etats-Unis  réduit 
à deux  films,  dont  un  assez  ancien,  était  passa- 
blement insignifiant,  et  dont  l’autre,  toutefois, 
fut  le  prestigieux  film  de  Wyler  : Les  Meilleu- 
res Années  de  notre  Vie.  Ce  film,  d’ailleurs, 
figure  au  Palmarès  pour  la  meilleure  Mise  en 
scène.  Pourtant,  peu  de  jours  auparavant,  le 
Cinéma  américain  venait,  à Locarno,  de  faire 
la  preuve  de  son  abondance,  de  sa  variété,  et, 
notamment,  dans  la  Comédie,  de  sa  verve,  de  la 
fantaisie  et  d’une  étonnante  fertilité  d’invention, 
sans  exclure  une  pointe  d’ironie  et  même  de  sa- 
tire. 

De  même,  était  réduite  à deux  films  la  repré- 
sentation du  Cinéma  britannique,  avec  Mon 
Propre  Bourreau  et  II  pleut  toujours  le  Di- 
manche, de  qualité  supérieure  sans  doute,  mais 
représentant  une  réussite  surtout  formelle.  Les  , 
grands  films  « de  prestige  » des  Rank  et  des  | 
Korda  étaient  écartés. 

La  France  figurait  honorablement  au  pro- 
gramme, avec  Les  Frères  Bouquinquant,  de  Louis 
Daquin,  Farrebique,  de  Rouquier  et  Antoine  et 
Antoinette,  de  Becker...  et  Madeleine  Robinson 
paraît  au  Palmarès  pour  son  interprétation  dans 
le  premier  film. 

C’est  là,  on  le  voit,  un  « échantillonnage  » 
bien  bref  et  sommaire,  et  assez  peu  représenta- 
tif, en  vérité,  de  l’importance  et  de  la  variété 
des  productions  cinématographiques  des  grandes 
nations  productrices  « de  l’Ouest  »... 

Vers  un  Festival  de  l’Est  européen 

Il  faut  souhaiter  que  les  prochaines  sessions 
deviennent  un  Festival  du  Cinéma  de  l’Est,  où, 
auprès  des  productions  presque  toujours  très 
remarquables  des  réalisateurs  tchèques,  vien- 
draient se  présenter  les  produits  des  jeunes  ci- 
némas polonais,  finlandais,  ukrainien,  israélite, 
turkestan,  bulgare  et  roumain..  Une  telle  épreuve 
offrirait,  pour  les  spécialistes  et  les  critiques, 
un  intérêt  valable,  et  surtout  certaine  équivo- 
que actuelle  serait  dissipée. 

Dans  une  telle  manifestation,  les  grands  pays 
producteurs  pourraient  se  faire  représenter  par 
un  film  unique,  film  de  haute  valeur,  américain, 
anglais,  français,  soviétique  aussi  peut-être...  et 
la  Tchécoslovaquie,  dont  le  cinéma  est  depuis 
longtemps  « majeur  »,  pourrait  tenir  un  rang 
moins  effacé  : elle  n’a  figuré,  cette  année,  à son 
propre  Festival,  qu'avec  un  seul  film... 

Sans  doute  aussi,  le  Festival  tchécoslovaque 
saura-t-il,  par  une  soumission  plus  rigoureuse 
à son  propre  règlement,  établir  fermement  ses 
programmes  à l’avance,  et  éviter  l’incommodité 
des  modifications  de  dernière  heure.  Cette  ob- 
servation ne  signifie  nullement  que  nous  atta- 
chions une  importance  spéciale  au  départ  de 


la  délégation  yougoslave,  après  le  retrait  de  son 
film  Ce  Peuple  vivra,  qui  portait  à l’écran  le 
visage  du  dictateur  Tito...  Ces  interférences  de 
la  « politique  » dans  de  semblables  manifesta-; 
tions  sont  assurément  inévitables;  et  déjà  l’an 
passé  à Marianské-Lazné  le  film  de  Joris  Ivens.j 
Indonesia  Calling  avait  été  retiré  à la  demande 
des  Pays-Bas  ; la  même  censure  vient  de  se 
produire,  pour  le  même  film,  à Locarno  ; et 
l'on  sait  aussi  qu'à  Cannes  il  n’a  manqué  au: 
Jury  qu’un  peu  de  sérénité  « politique  » pourj 
accorder  au  portugais  Camoëns,  le  prix  que  mé- 
ritait sa  valeur... 

Enfin,  formulons  le  vœu  que,  dans  leur  tra- 
vail, les  Journalistes  « Occidentaux  » (selon 
l’expression  qui  a tendance  à s’imposer  dans 
le  langage  courant  de  ces  régions  de  l’Europe...), 
soient  aidés  par  l’adoption  d’une  seconde  langue 
du  Festival.  Cet  utile  secours  s’ajouterait  aux. 
cordialités  dont  ils  sont  constamment  et  atten- 
tivement entourés.  Mais  il  faut  bien  dire  que, 
faute  de  cette  seconde  langue,  affiches,  bulletins, 
annonces  et  prospectus  demeurent  terriblement 
indéchiffrables... 

Il  reste  à constater  que  le  Festival  tchécoslo- 
vaque de  Marianské-Lazné,  en  se  consolidant,; 
devient  le  lieu  de  rencontre  des  administrations 
« étatisées  » des  Cinémas  des  Pays  de  l’Est.  De 
même  qu’à  Locarno,  pendant  dix  jours,  pratique- 
ment toute  la  Suisse  cinématographique  est  ras-; 
semblée  et  s’offre  à toutes  les  conversations, 
à tous  les  contacts  et  à toutes  les  négociations  ; 
de  même  se  retrouvent,  dans  la  grande  ville 
d’eau  de  Bohême,  les  chefs  des  Monopoles  d’état 
du  cinéma  des  pays  slaves.  C’est  l’une  des  uti-i 
lités  essentielles  de  cette  manifestation,  et  cette 
constatation  entraîne  la  nécessité  de  la  présence 

Pierre  Michaut. 

4 

«LA  ROUTE  INCONNUE ” 
Charles  de  Foucauld 
au  Maroc 

L’aventure  marocaine  de  Charles  de  FoucauU 
a inspiré  le  nouveau  film  de  Léon  Poirier.  Li 
' Route  inconnue  prendra  place  auprès  de  l’œu 
vre  magistrale  qu’est  L’Appel  du  Silence,  vit 
héroïque  de  Charles  de  Foucauld. 

L’évocation  de  l’audacieuse  reconnaissance  qui 
ouvrit  à la  France  la  route  inconnue  du  Mogh 
reb,  comporte  une  action  intense  avec  de  nom 
breux  personnages  français,  marocains  et  israé 
lites;  elle  représente  le  côté  spectaculaire  d’ur 
sujet  passionnant  : l’évolution  psychologique  di 
jeune  occidental  placé  dans  l’ambiance  chaudi 
de  l’Islam. 

D’excellents  acteurs  aimés  du  public  : Rober 
Darène  dans  le  rôle  de  Charles  de  Foucauld 
Lucas-Gridoux,  Léonce  Ben  Souirah  et  la  char 
mante  Lisette  Lanvin  sont  en  tête  de  la  distri- 
bution exceptionnelle  avec  des  Israélites  et  de: 
marocains  qui  parlent  leur  langue. 

Si  les  caractères  sont  développés,  les  événe- 
ments construits  et  enchaînés  pour  une  progres- 
sion dramatique  constante  à travers  des  pay- 
sages magnifiques  et  des  coutumes  inconnues 
cette  fois  encore,  Léon  Poirier  a fait  de  la  VériU 
la  grande  vedette  du  film  qu’il  a tourné  sur  le i 
lieux  mêmes  de  l’itinéraire  tracé  en  1883-1884 
par  Charles  de  Foucauld  âgé  de  24  ans. 

PRODUCTION  E.C.I.M. 
DISTRIBUTION  POUR  LA  FRANCE  : 

COMPTOIR  FRANÇAIS  DU  FILM 
VENTE  A L'ETRANGER  : COFRANEX 

J 


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10 


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CINE 


RAPHIE 

IS'E 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LE  CINEMA  ITALIEN 

fait  de  constants  efforts  tant  en  production  que  dans 
la  réfection  des  salles  et  Inorganisation  de  Vindustrie 

tout  entière . 


C’est  le  19  août  que  la  Biennale  de  Venise  va 
ouvrir  ses  portes,  pour  les  refermer  le  4 sep- 
tembre. Fondée  en  1932,  par  l'Exposition  Bien- 
nale Internationale  de  Venise,  le  Festival  cessa 
d’exister  de  1943  à 1946.  L’Italie  présentera  six 
grands  films  et  un  grand  nombre  de  courts 
métrages  et  de  documentaires.  Les  six  films 
qui  seront  visionnés  ont  été  sélectionnés  parmi 
les  meilleures  productions  ayant  des  buts  so- 
ciaux. Les  sujets  de  ces  films  s’inspirent  de  la 
vie  troublée  de  notre  époque  et  développent  les 
problèmes  qui  se  rattachent  à la  génération  ac- 
tuelle. 

On  en  a lu  d’autre  part  la  liste  complète  pour 
les  grands  films  et  un  rapide  aperçu  de  leurs 
sujets. 


Maria  Michi  qui  remporta  le  prix  de  la  meilleure 
composition  féminine,  en  1947  à Locarno,  est  une 
des  vedettes  de  LA  FILLE  MAUDITE 

(Cliché  Constellation.) 

Une  journée  entière  sera  consacrée  au  for- 
mat réduit  avec  l’exposition  d’appareils  de 
16  mm.  L’Italie  ne  se  prononce  pas  encore  dé- 
finitivement quant  aux  films  en  couleurs,  quoi- 
que dans  les  milieux  bien  informés  on  parle 
d’une  surprise  en  technicolor,  mais  il  n’y  a encore 
rien  de  bien  certain. 

Les  visions  des  films  auront  lieu  dans  le  Pa- 
lais du  Cinéma,  complètement  remis  à neuf  par 
la  Minerva  Film  qui  en  a pris  la  direction.  Le 
29  du  mois  dernier,  le  Palais  du  Cinéma  avait 
ouvert  ses  portes  pour  une  soirée  de  gala  avec 
le  film  Anne.  Karenina.  Du  10  août  au  4 sep- 
tembre, il  sera  à la  disposition  de  l’Exposition 
Internationale  de  l’Art  Cinématographique. 

Le  nombre  toujours  croissant  de  films  que 
l ltalie  présentera  au  Festival  de  Venise  est  une 
preuve  évidente  que  le  Cinéma  italien  est  en 
pleine  progression.  Les  films  en  co-production 
sont  toujours  plus  nombreux,  ainsi  que  ceux 
produits  par  les  maisons  américaines  en  Italie. 

Au  mois  de  juillet  dernier,  16  films  étaient 
en  chantier,  2 en  co-production  et  7 films  en 
préparation.  Dans  les  établissements  de  l’Uni- 
versalia  on  travaille  activement  à la  réalisa- 
tion des  Derniers  Jours  de  Pompéi.  Toujours 
pour  le  compte  de  l’Universalia,  on  tourne  Gua- 
rany,  tandis  que  Rossellini,  à Amalfi,  continue 
à tourner  le  film  La  Macchina  ammazzacattivi. 

Aux  environs  de  Mantoue,  la  Lux  continue  la 
réalisation  colossale  du  film  II  mulino  del  Po, 
et  dans  les  rizières,  près  de  Vercelli,  Lattuada 


Je  noire  correspondant  Zoé  MORI 

donne  les  derniers  tours  de  manivelle  de  Riz 
amer.  Ainsi,  tandis  que  la  production  cinémato- 
graphique italienne  est  en  train  de  s'affirmer 
toujours  davantage  et  que  les  sujets,  les  réa- 
lisations crues  et  véridiques  adoptées  par  les 
metteurs  en  scène,  s’affirment  dans  le  monde 
entier,  une  autre  branche  de  l’activité  cinéma- 
tographique italienne  est  en  train  de  s’épanouir 
avec  l’ouverture  de  nouvelles  salles  de  cinéma. 
Après  l’inauguration  du  Metropolitan  de  Rome 
et  du  Dal  Verme  de  Milan  (2.200  places  à l’or- 
chestre), on  attend  la  prochaine  ouverture,  tou- 
jours à Milan,  dune  nouvelle  salle  : L’Arlequin 
qui,  tout  comme  I’Arcobaleno  et  le  Quirinetta 
de  Rome,  ne  visionnera  que  des  films  en  V.  O. 

A Rome  on  travaille  activement  à la  construc- 
tion du  Cinéma  Palace,  tandis  qu’à  Naples  on 
est  en  train  d’achever  le  Metropolitan,  fort  ori- 
ginal et  tout  en  galeries  souterraines.  L’E.C.I. 
qui  dirige  ces  différentes  entreprises  va  prochai- 
nement construire  une  nouvelle  salle  de  cinéma, 
à Ancona,  avec  des  installations  ultra-modernes. 
Tous  les  efforts  accomplis  pour  la  réussite  du 
Cinéma  italien  et  son  parfait  développement 
sont  en  bonne  voie  de  réalisation  — on  nous 
annonce  la  reprise  complète  de  l’Institut  Na- 
tional Luce  — . A Cinecittà,  les  salles  du  Cine- 
fono  et  de  son  ont  repris  à fonctionner,  ainsi 
que  des  nombreux  théâtres.  Dernièrement,  le 
Ministre  Andreotti,  ainsi  que  d’autres  personna- 
lités, ont  visité  tous  les  établissements  de  Cine- 
città. Les  grandes  associations  cinématographi- 
ques, comme  l’A.N.I.C.A.  (Association  Nationale 
Industries  Cinématographiques),  l’A.G.I.S.  (Ass. 
Italienne  du  Spectacle),  la  F.I.L.S.  (Fédération 
ital.  Travailleurs  du  Spectacle  à qui  se  ratta- 
chent 15  syndicats) , accomplissent  d’énormes 
efforts  pour  donner  le  maximum  d’essor  au  ci- 
néma. 

Depuis  plusieurs  mois,  de  nombreuses  réunions 
ont  eu  lieu  pour  discuter  et  modifier  la  loi  du 
16  mai  1947,  n"  379,  qui  concerne  les  nombreu- 
ses catégories  cinématographiques.  La  loi  en 
question  a non  seulement  le  but  de  discipliner, 
de  contrôler  l’activité  du  cinéma  en  Italie,  mais 
déterminer  les  droits  que  l’Etat  pourra  exercer 
sur  la  production,  en  général,  et,  en  particulier, 
sur  les  films  considérés  comme  « nationaux  » 
et  avec  la  collaboration  de  personnel  artistique 
et  technique  italien  autant  que  possible.  Excep- 
tionnellement et  dans  certains  cas,  on  pourra 
considérer  (et  dans  des  buts  déterminés),  comme 
nationaux,  des  films  italiens  tournés  avec  col- 
laboration étrangère  lorsque  le  gouvernement 
italien  pourrait  leur  attribuer  ou  leur  recon- 
naître un  intérêt  artistique  d’ordre  national. 

Cette  même  loi  prévoit  et  exige  une  contri- 
bution directe  de  10  % sur  la  recette  et  6 % 
lorsqu’il  s’agira  de  films  nationaux  ayant  une 
valeur  artistique  intrinsèque.  De  même  pour 
les  documentaires  et  les  films  d’actualités.  Afin 
de  sauvegarder  et  de  protéger  la  production 
italienne,  les  directeurs  de  salles  se  verront  obli- 
gés, sous  peine  de  fortes  amendes,  de  faire  vi- 
sionner, pendant  20  jours  de  chaque  trimestre, 
des  films  nationaux,  des  documentaires,  etc.  Dans 
ces  20  jours,  deux  dimanches  au  moins  devront 
être  compris.  Pendant  chaque  spectacle,  on  de- 
vra visionner  un  documentaire  et  des  actualités 
nationales.  Les  dirigeants  et  les  propriétaires 
des  salles  devront  justifier  sur  un  registre  éta- 


Une des  scènes  de  travail  de  FABIOLA,  réalisé  par 
Alexandre  Blasetti.  Production  Universalia,  de 
Salvo  d’Angelo.  Vente  pour  le  Monde  entier  : 

Franco-London-Film-Export. 

bli  à cet  effet  l’observation  stricte  de  ces  dis- 
positions. Une  commission  spécialement  consti- 
tuée se  chargera  de  verser  des  fonds  consentis 
par  le  gouvernement  pour  la  réalisation  de 
films  à fond  national  et  patriotique.  A ce  sujet, 
des  bruits  très  contradictoires  circulent  et  des 
conversations  sont  actuellement  en  cours  pour 
présenter  un  projet  de  loi  concret,  précis,  effi- 
cient aussi  bien  à la  Chambre  des  Députés  qu’au 
Sénat.  On  espère  qu'avec  cette  prochaine  loi, 
actuellement  à 1 étude,  on  pourra  arriver  à un 
accord  parfait,  utile  à toutes  les  catégories  qui 
pourront,  chacune  à leur  tour  et  en  temps  utile, 
présenter  leurs  intérêts  et  les  défendre 

Pour  couronner  l’heureuse  reprise  du  Cinéma 
italien,  on  vient  de  fonder  un  Centre  d’informa- 
tion du  Cinéma  (C.I.C.)  à Rome,  Via  del  Gam- 
bero  19,  dirigé  par  M.  Mariano  Cafiero,  chef  du 
Bureau-Presse  de  l’Anica.  Le  C.I.C.  accomplit  un 
travail  de  documentation  et  d'information.  En 
ce  qui  concerne  la  documentation,  il  possède 
des  archives  des  plus  complètes.  Pour  les  rensei- 
gnements il  édite  un  bulletin  technique  profes- 
sionnel et  une  revue  en  français  : « Le  Cinéma 
Italien  ».  — Zoé  Mori. 

♦ 

Un  Voyage  groupé 

de  l’Entr’aide  du 

Cinéma  pour  Venise 

A l’occasion  de  la  Biennale  de  Venise,  L’En- 
tr’aide du  Cinéma  organise  pour  ses  membres, 
leurs  parents  et  leurs  amis,  un  voyage  en  groupe 
du  30  août  au  11  septembre. 

Le  voyage  comprend  : le  départ  de  Paris  par 
le  « Simplon-Orient  Express  »,  en  2e  classe,  une 
excursion  en  bateau  à vapeur  du  lac  Majeur 
et  des  îles  Borromées  et  la  visite  en  autocar  de 
Milan,  Vérone  et  Venise  avec,  du  3 au  6,  l'accès  à 
la  Biennale  et  à la  présentation  des  films;  excur- 
sions à Florence,  Pise,  la  Riviera  italienne,  San- 
Remo,  Vintimille,  Cannes  et  retour  à Paris. 

Le  prix  forfaitaire  de  ce  voyage  est  de  39.000 
francs  par  personne,  tout  compris.  Les  adhésions 
à ce  voyage,  limité  à 60  personnes,  doivent  par- 
venir à L’Entr’aide,  service  du  Thermalisme  et 
du  Tourisme,  62,  rue  François-It'r  (8'),  avant  le 
18  août,  ainsi  que  le  versement  d’un  acompte 
minimum  de  20.000  francs. 


rYTTTHXXTIXXXXXEUIXIXI  cilrâ^mRAPHlE  LXIIIIXXXXXXIXXXXXXXXXX3 

LES  MANIFESTATIONS  DE  LA 

BIENNALE  DE  VENISE 

ONT  COMMENCÉ  LE  19  AOUT  1948 


L’Exposition  Internationale  d’Art  Cinémato- 
graphique de  Venise  aura,  cette  année,  une  im- 
portance particulière,  en  raison  de  l’ajourne- 
ment, à la  fois,  de  Cannes  et  de  Bruxelles.  Ve- 
nise, en  outre,  est  actuellement  le  siège  de 
l’Exposition  « bi-annuelle  » des  Beaux-Arts, 
consacrée  cette  fois  à l’Impressionnisme,  et,  la 
France,  initiatrice  de  cette  nouvelle  époque  de 
la  peinture,  y tient  une  place  considérable. 

Aux  plus  récentes  nouvelles,  vingt  nations 
avaient  accepté  l’invitation  de  participer  à l’Ex- 
position d’Art  Cinématographique  : Etats-Unis, 
Grande-Bretagne,  France,  Belgique,  Suisse,  Tché- 
coslovaquie, Hongrie,  Pologne,  Pays-Bas,  Alle- 
magne, Autriche,  Danemark,  Suède,  Bulgarie, 
Israël,  Maroc,  Indoustan,  Argentine,  Mexique  et 
l’Italie  elle-même. 

L’U.R.S.S.  décline  l’invitation,  annonçant 
qu’elle  sera  représentée  seulement  aux  Sections 
spéciales  du  documentaire  et  du  film  scientifi- 
que. La  Finlande  et  la  Yougoslavie  ont  adopté  la 
même  attitude  d’abstention  ; l’Irlande,  la  Bolivie, 
la  Chine,  le  Canada,  sont  encore  hésitants... 

* 

* * 

Le  Jury,  purement  italien,  composé  de  neuf 
membres,  choisi  parmi  les  personnalités  des  arts, 
de  la  critique  et  de  la  presse,  attribuera  à la 
fin  de  la  manifestation  les  prix  suivants  : 

Le  Grand  Prix  international  de  Venise,  pour 
le  meilleur  film  en  première  vision  absolue; 

Le  Prix  de  la  Présidence  du  Conseil  d'Italie, 
pour  le  meilleur  film  italien  ; 

Trois  prix  internationaux,  pour  des  films  de 
grande  valeur  artistique  ; 

Cinq  prix  internationaux,  destinés  à un  met- 
teur en  scène,  un  scénariste,  un  interprète,  un 
décorateur,  un  musicien  et  un  opérateur-photo- 
graphe. 

D’autres  prix  sont  prévus  pour  les  Documen- 
taires, courts  métrages  et  dessins  animés.  Enfin, 
le  public  lui-même,  par  référendum,  décernera 
un  grand  prix  à un  film  à sujet  et  à un  docu- 
mentaire. 

Nous  avons  publié  la  liste  des  films  fran- 
çais sélectionnés  pour  représenter  la  produc- 
tion française  à la  Biennale.  Rappelons-en  les 
titres  : 

Grands  films  : L’Aigle  à deux  Têtes  (produc- 
tion Ariane-Sirius)  ; La  Bataille  de  l’Eau  lourde 
(production  Le  Trident-Héro-Films)  ; Dédée 
d’Anvers  (production  Sacha  Gordine)  et  Pay- 
sans noirs  (production  S.D.A.C.-U.G.C.). 

Courts  métrages  : Le  Goémon  (films  E.  Lal- 
lier)  ; Vente  aux  Enchères  (Cady-Films)  ; Ques- 
tion d’Heure  (Ecran  Français)  ; Conquêtes  (en 
couleurs,  Robert  Mariaud)  ; Combourg,  Visage 
de  Pierre  (U.C.I.L.)  ; Le  Petit  Soldat  (dessin  ani- 
mé en  couleurs,  Les  Gémeaux). 

D’autre  part,  la  participation  française  com- 
prend pour  les  sections  spéciales  à la  Biennale  : 

Section  I.  — Films  scientifiques  du  Groupe 
Physico-Mathématicien  : 

Notre  Planète,  la  Terre  (700  m.),  producteur- 
réalisateur  : Jean  Painlevé. 

Polygones  réguliers,  producteur  : Films  Jean 
Mineur,  réalisateur  : Docteur  Cantagrel. 

Section  II.  — Films  scientifiques  du  Groupe 
Médecine,  Sciences  naturelles  : 

Traitement  chirurgical  de  la  sciatique  (480  m.), 
(production  S.D.A.C.),  réalisateurs  ; Docteur  de 
Sèze,  J.  Schiltz  et  J. -J.  Méhu. 

La  Caravane  de  la  Lumière,  producteur  : 
L’Equipe,  réalisateur  : Mme  A.  Colson-Malleville. 


Mer  boréale,  producteur  : Franfilmdis-Henri 
Beauvais,  réalisateur  : E.  Logereau. 

Section  III.  — Films  didactiques  de  la  Tech- 
nique, de  l’Industrie  et  du  Travail  : 

Le  Tissage  circulaire  (700  m.),  producteur  : 
S.D.A.C.,  réalisateur  : J.  Schiltz. 

Le  Port  d’Alger,  producteur  : J.-K.  Raymond- 
Millet,  réalisateur  : J.  Le  Hérissay. 

Alerte  au  Poste  3,  producteur  : Films  Jimmy 
Berliet,  réalisateurs  : Jimmy  Berliet  et  M.  Gau- 
dard. 

Section  IV.  — Films  didactiques  d’Histoire  de 
l’Art  et  Littérature  : 

Vaison-la-Romaine,  producteur  : Productions 
Maurice  Cloche,  réalisateur  : J. -Cl.  Huisman. 

Van  Gogh,  producteur  : Panthéon  Productions 
(P.  Braunberger) , réalisateur  : Alain  Resnais. 

Section  V.  — Films  de  Caractère  Educatif  : 

La  Cité  ardente,  producteur  : Export-Import 
(Mme  Terrus),  réalisateur  : M.  Floury. 

Section  VI.  — Films  pour  Enfants  jusqu’à 
l’âge  de  7 ans  : 

Jacky,  Jackotte  et  les  Sortilèges,  producteur  : 
L’Ecran  des  Jeunes. 

Section  VII.  — Films  pour  Enfants  de  7 à 
14  ans  : 

Néant. 

Par  ailleurs,  à l’occasion  de  l'Exposition  d’Art 
de  la  Biennale  1948,  et  afin  d’organiser  des 
projections  de  films  sur  l’art,  la  Direction  de 
la  Biennale  a demandé  à voir  les  films  : Matisse 
(prod.  : Cie  Gén.  Cinématographique,  réal. 

F.  Campeaux)  ; Provence  de  Paul  Cézanne 
(prod.  : Films  de  France,  réal.  : Pierre  Céria)  : 
Maillol  (prod.  : I.D.H.E.C.,  réal.  : J.  Lods),  et  le 
film  Van  Gogh,  déjà  sélectionné. 

LA  PARTICIPATION  ITALIENNE 

C’est  par  six  grands  films  que  sera  représentée 
la  production  italienne  : 

Sans  Pitié,  de  la  Lux  Film,  réalisé  par  Alberto 
Lattuada,  dont  les  interprètes  sont  : Caria  del 
Poggio  et  John  Kitzmiller,  le  nègre  de  Vivre  en 
Paix,  est  l’histoire  dramatique  d’un  grand  amour 
entre  une  jeune  fille  blanche  et  un  soldat  noir, 
amour  détruit  par  la  malveillance  des  hommes. 
Tullio  Pinelli  et  Federico  Fellini  en  sont  les 
scénaristes,  ce  dernier  est  aussi  l’auteur  du 
sujet  original  : Le  Miracle,  qui  est  le  deuxième 
épisode  du  film  Amore.  Le  premier  s’inspire  de 
la  « Voix  humaine  »,  de  Jean  Cocteau.  Amore, 
tourné  par  Rossellini  et  interprété  par  Anna 
Magnani,  sera  projeté  à Venise.  Le  public  at- 
tend avec  impatience  cet  événement  qui  consa- 
cre à nouveau  la  collaboration  de  Rossellini  et 
de  la  vedette  bien  connue,  après  le  triomphe 
remporté  par  Rome.  Ville  ouverte,  il  y a quatre 
ans.  Amore,  de  la  Teverfilm,  sera  distribué  par 
la  C.E.I.A.D. 

Fuga  in  Francia  (.Fuite  en  France)  est  un  au- 
tre film  de  la  Lux,  tourné  par  Mario  Soldati 
et  interprété  par  Folco  Lulli,  Pietro  Germi  et 
Rosi  Mirafiori.  C’est  l’histoire  d’un  condamné  à 
mort  qui  essaye  de  fuire  en  France,  mais  la  jus- 
tice inexorable  le  frappe. 

Sotto  il  sole  di  Roma,  de  la  Universalcine,  dis-' 
tribué  par  la  Fincine,  est  un  film  que  l’on  peut 
classer  dans  la  « nouvelle  école  italienne  ».  Il 
a été  réalisé  par  R.  Castellani  et  il  relate  la  très 
simple  histoire  d’un  groupe  de  jeunes  gens  du- 
rant l’occupation  allemande  et  jusqu’à  la  libé- 
ration. Il  a été  interprété  par  de  jeunes  gar- 
çons de  la  banlieue  romaine,  qui  ont  dévoilé  de 
rares  capacités  artistiques.  Toujours  pour  le 


compte  de  la  Fincine  (production  Briguglio),  sera 
projeté  le  film  Anni  difficili  (Années  difficiles), 
tiré  du  roman  de  Vitaliano  Bracanti  : « Le  Vieil- 
lard aux  Bottes  ».  La  réalisation  est  de  Luigi 
Zampa,  le  scénario  de  Zampa,  Brancati,  Amidei. 
Le  sujet  est  brûlant  : c’est  le  problème  de  nom- 
breux Italiens  et  des  années  difficiles  vaillam- 
ment supportées  sous  le  régime  fasciste  et  jus- 
qu’à l’arrivée  des  alliés.  Le  film  a été  tourné 
en  Sicile,  aux  environs  de  Catania. 

La  Sicile  est  désormais  devenue  un  centre 
très  important  pour  le  cinéma,  puisque  le  film, 
La  Terra  tréma  (La  Terre  tremble),  production 
Salvo  d’Angelo-Universalia,  un  des  six  films 
présentés  au  Festival  de  Venise,  a été  tourné 
en  Sicile  dans  le  village  d’Accitrezza.  Ce  film 
de  l’Universalia  sera  sans  doute  original  par 
ses  dialogues  en  patois  sicilien,  avec  des  sous- 
titres  en  italien.  C’est  un  sujet  à fond  social,  réa- 
lisé par  Luchino  Visconti.  Les  interprètes  ont 
été  choisis  sur  place  : de  simples  pêcheurs.  Dans 
les  films  italiens  les  acteurs  improvisés  ont  ac- 
quis une  cote  énorme  et  c’est  surtout  dans  l’Ita- 
lie méridionale  qu’on  en  a trouvé  d’excellents. 

Le  film  maritime,  Fantômes  de  la  Mer,  réalisé 
par  De  Robertis  (Artisti  Associati),  sera  pro- 
jeté en  vision  extraordinaire. 

LA  SELECTION  AMERICAINE 

La  Motion  Picture  Association  of  America 
présentera  les  films  suivants  : 

Walt  Disney  : Melody  Time,  dessin  animé  de 
long  métrage,  en  Technicolor. 

Metro-Goldwyn-Mayer  : National  Velvet,  en 
Technicolor,  avec  Mickey  Rooney,  Donald  Crisp, 
Elizabeth  Taylor,  Anne  Revere.  Réalisation  de 
Clarence  Brown,  production  de  Pandro  S.  Ber- 
man. 

Paramount  : The  Big  Clock  (L’Horloge  fatale), 
avec  Ray  Milland,  Charles  Laughton.  Réalisation 
de*  John  Farrow,  production  de  Richard  Mai- 
baum. 

RKO  Radio  Pictures  : The  Fugitive  (Le  Fugi- 
tif), avec  Henry  Fonda,  Dolores  del  Rio,  Pedro 
Armendariz.  Réalisation  de  John  Ford,  produc- 
tion de  John  Ford  et  Merian  C.  Cooper. 

Twentieth  Century-Fox  : Gentleman’s  Agree- 
ment,  avec  Gregory  Peck,  Dorothy  Mc  Guire. 
John  Garfield.  Réalisation  de  Elia  Kazan,  pro- 
duction de  Darryl  F.  Zanuck. 

Universal-International  : A Double  Life  (Dou- 
ble Vie),  avec  Ronald  Colman,  Signe  Hasso,  Ed- 
mond O’Brien.  Réalisation  de  George  Cukor,  pro- 
duction de  Michael  Kanin. 

Warner  Bros  : Treasure  of  Sierra-Madre  (Le 
Trésor  de  la  Sierra  Madré),  avec  Humphrey  Bo- 
gart,  Walter  Huston.  Réalisation  de  John  Hus- 
ton,  production  d’Henry  Blanke,  et  un  court  mé- 
trage : The  Heart  of  Paris,  en  Technicolor. 

LES  AUTRES  PARTICIPATIONS 

La  production  britannique  a sélectionné  cinq 
grands  films  : Hamlet,  Les  Chaussons  rouges  (Red 
Shoes)  et  Oliver  Twist,  de  la  production  Rank, 
et  The  lost  Illusion,  et  The  Winslow  Boy,  de  la 
production  Korda,  ainsi  que  seize  documentaires. 

La  Hongrie  sera  représentée  par  Quelque 
Part  en  Europe,  remarquable  film  de  Geza 
Radvanyi  : l’Italie  compte,  dans  sa  sélection. 
La  Voix  humaine  et  Federïgo  Fellini,  de  Rossel- 
lini. La  Pologne  a choisi  La  Dernière  Etape,  qui 
vient  de  remporter  le  Grand  Prix  de  Marianské- 
Lazné,  et  La  Rue  Frontière,  d’Alexandre  Ford, 
retraçant  le  dramatique  épisode  du  soulèvement 
du  ghetto  de  Varsovie  en  1943.  — Pierre  Michaut. 


FILMS  FRANÇAIS  PRÉSENTÉS 

L’AIGLE  A DEUX  TÊTES 


Une  scène  dramatique  avec  Edwige  Feuiilère  et  Jean  Marais 
de  L’AIGLE  A DEUX  TETES. 

(Cliché  Sirius.) 


Dans  l’avant  propos  du 
très  beau  scénario  édité 
pour  L’Aigle  à deux  Tê- 
tes, Jean  Cocteau  a dit  : 
« L’Aigle  à deux  Têtes 
n’est  pas  de  l’Histoire.  C’est 
une  histoire.  Une  histoire  in- 
ventée de  toutes  pièces  par 
l’auteur.  Les  personnages  et 
les  lieux  n’existent  que  dans 
son  imagination.  Il  importe 
donc  de  ne  les  confondre  avec 
rien  dont  le  public  puisse  se 
souvenir.  » 

Il  est  inutile  de  rappeler 
tout  le  succès  qu’a  connu 
L’Aigle  à deux  Têtes  au  théâ- 
tre. Il  est  certain  que  le  film, 
par  sa  diffusion,  fera  davan- 
tage apprécier  la  très  belle 
et  très  dramatique  histoire 
conçue  par  l’auteur. 

Veuve  le  soir  de  ses  noces, 
en  butte  aux  intrigues  de  l’ar- 
chiduchesse, mère  du  jeune 
roi  assassiné,  la  Reine  ne  rè- 
gne plus  que  par  le  prceiige 
qu’elle  exerce  sur  l’imagina- 
tion du  peuple.  Toujours  voi- 
lée, elle  se  cache  dans  ses 
châteaux,  ce  qui  fait  dire  au 
ministre  de  la  police,  le  Comte 
de  Foëhn,  « qu’elle  a l’invisi- 
bilité encombrante  ».  Aux  or- 
dres de  l’archiduchesse,  le 
comte  favorise  de  faux  grou- 
pes anarchistes  et  des  feuil- 
les clandestines,  qui  dévoilent 
les  soi-disant  excès  de  la 
reine.  Celle-ci  a décidé  de  se 
rendre  au  château  de  Krantz 
et  d’y  donner  un  bal,  auquel 
elle  ne  paraîtra  pas,  le  jour 
anniversaire  de  l’assassinat 
du  roi.  Pendant  que  les  invi- 
tés sont  reçus  par  le  duc  de 
Willenstein,  officier  d’ordon- 
nance, et  Mlle  de  Berg,  lec- 
trice de  la  reine,  celle-ci  sou- 
pera  seule  avec  l’ombre  du 
roi. 

Un  jeune  anarchiste,  Sta- 
nislas, décidé  à tuer  la  reine, 
est  poursuivi  par  la  police. 
Blessé,  il  pénètre  dans  la  cham- 
bre où  est  la  reine  et  s’éva- 
nouit. La  reine  le  cache,  le 
soigne,  l’aimie  pour  sa  res- 
semblance extraordinaire  avec 
le  roi,  puis  pour  lui-même,  et 
le  fait  passer  pour  son  nou- 
veau lecteur.  Averti,  le  poli- 
cier offre  à Stanislas  d’aider 
sa  politique.  Celui-ci  refuse, 
pousse  la  reine  à tenter  un 
coup  d’Etat  pour  reprendre  le 
pouvoir.  Heureuse,  elle  aban- 
donne un  médaillon  qu’elle 
portait  toujours  et  qui  con- 
tient un  poison.  Stanislas  s’en 
empare  et  se  suicide.  Il  veut 
revoir  la  reine.  Elle  lui  ioue 
alors  une  comédie  terrible, 


l’insulte,  le  bafoue.  Il  la  poi- 
gnarde. Elle  lui  avoue  alors 
qu’elle  l’aime  et  tous  deux 
meurent. 

De  ce  drame  d’amour,  l’au- 


teur-réalisateur a su  en  ren- 
dre toute  la  puissance,  toute 
la  poésie  terrible  et  déses- 
pérée. 

Après  avoir  vu  L’Aigle  à 
deux  Têtes  on  ne  peut  s’em- 
pêcher de  penser  à La  Belle  et 
la  Bête,  que  Jean  Cocteau 
avait  également  réalisé  avec 
la  collaboration  artistique  de 
Christian  Bérard.  On  retrouve 
en  effet  la  même  richesse  de 
décors,  dus  cette  fois  à Wak- 


hévitch,  la  même  opulence 
dans  les  costumes,  la  même 
esthétique  recherchée.  Les 
éclairages  contrastés  qu’a  su 
réaliser  Christian  Matras,  ne 


sont  pas  sans  parenté  avec 
les  clairs  obscurs  qu’avait 
étudiés  Alekan,  encore  doit-on 
dire  que  le  sujet  s’y  prêtait 
moins. 

Comme  La  Belle  et  la  Bête, 
L’Aigle  à deux  Têtes  est  une 
œuvre  d’art  dont  on  ne  sait 
qui  louer  le  plus.  L’équipe 
technique  a réalisé  des  ima- 
ges qu’on  n’est  pas  prêt  d’ou- 
blier. 

Un  sujet  aussi  difficile,  des 


sentinvents  aussi  complexe! 
que  ceux  des  personnages  d« 
L’Aigle  à deux  Têtes,  ne  pou 
vaient  trouver  vie  que  grâc< 
à ses  merveilleux  interprètes 
Si  Jean  Debucourt  a su  com 
poser  un  personnage  d’offi. 
cier  d’ordonnance  calme,  ef- 
facé, bien  que  toujours  pré- 
sent; si  Sylvia  Montfort  a pi 
n’être  pas  antipathique  dam 
son  rôle  de  lectrice  de  h 
reine;  si  Jacques  Varennes  est 
un  ministre  de  la  police  i 
l’âme  noire  mais  à l’aspect 
bon  enfant,  ils  le  doivent  î 
leur  talent  de  parfaits  comé- 
diens et  à une  direction  re- 
marquable. Si  Jean  Marais  est 
égal  à lui-même,  excellent 
jeune  premier  romantique  et 
sportif  à la  fois,  car  on  re- 
marquera sa  chute  vertigi- 
neuse à la  dernière  scène  du 
film,  on  ne  peut  qu’admirei 
sans  réserve  l’extraordinaire 
création  d’Edwige  Feuiilère. 
Ce  n’est  nullement  minimiser 
le  talent  des  artistes  précités 
en  disant  qu’elle  domine  ma- 
gnifiquement la  distribution. 


Citer  les  scènes  où  la 
grande  artiste  est  remarqua- 
ble, est  impossible,  il  faudrait 


Edwige  Feuiilère  interprète  de 

L’AIGLE  A DEUX  TETES. 

(Cliché  Sirius.) 


analyser  tous  les  plans.  Nous 
voulons  pourtant  en  citer 
deux,  qui  montrent  le  mieux 
peut-être  son  immense  talent: 
les  deux  monologues  qu’elle 
interprète  respectivement  au 
premier  tiers  du  film  et  à la 
dernière  scène. 

Elle  sait  être  tour  à tour 
si  brillamment  reine  et  si  dou- 
loureusement femme,  que  son 
interprétation  peut,  semble- 
t-il,  difficilement  être  surpas- 
sée. — Laurent  Ollivier. 


Genre  : Drame  historique. 

Prod.  : Ariane-Sirius. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : Jean  Cocteau. 

Auteurs  : Pièce  de  théâtre,  adapt.  et  dial,  de  Jean  Cocteau. 
Chef-Opérateur  : Christian  Matras. 

Musique  : Georges  Auric. 

Décors  : Wakhévitch  et  Emile  Alex,  d’après  les  maquettes  de 
Bérard. 

Dir.  de  Prod.  : Georges  Danciger. 

Montage  : Claude  Vériat. 

Photographe  : Voinquel. 

Script-Girl  : Marie-Thérèse  Cabon. 

Régie  générale  : Maurice  Hartwig. 

Costumes  : Jean  Zay  et  Escoffier,  d’après  les  maquettes  de 
Bérard. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Longuet. 

Commencé  le  : 13  octobre  1947. 

Terminé  le  : 23  janvier  1948. 

Interprètes  : Edwige  Feuiilère,  Jean  Marais,  Jean  Debucourt,  Sil- 
via  Montfort,  Jacques  Varennes,  Edith  Lausac,  Edward  Stir- 
ling, Maurice  Nasil,  Gilles  Quéant,  Ahmed  Abdallah. 
Première  représentation  mondiale  (Londres)  : 14  juin  1948. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


æm 


♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


13 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


A LA  BIENN  A LE  DE  VENISE 

: !==  — — = =— = — ~ 

la  BATAILLE  de  L’EAU  LOURDE 

T 


vec  La  Bataille  de  L’Eau 
lourde,  la  réalité  a pris 
une  nouvelle  fois  le  pas 
sur  la  fiction  et  ce  vé- 
risme historique,  né  prin- 
cipalement de  la  guerre 
;t  de  la  libération,  compte 
j ne  œuvre  de  qualité  de  plus. 

Vérité  historique,  mais 
aussi  vérité  scientifique,  car 
l’Aventure  est  née  dans  les  la- 
boratoires. Le  film  commence, 
;n  effet,  par  l’exposé  de  ce 
ju’est  l’eau  lourde,  de  son 
importance  capitale  dans 
:oute  expérience  atomique  et 
?.on  emploi  à la  désintégration 
le  l’atome. 

En  1939,  le  professeur  Jo- 
iot-Curie  et  ses  collabora- 
:eurs  effectuent  leurs  recher- 
ches sur  l’énerg.ie  atomique. 
Ils  savent  qu’ils  ne  peuvent 
continuer  leurs  expériences 
sans  l’eau  lourde,  dont  la  Nor- 
vège, pays  neutre,  est  seule 
î disposer.  Un  agent  français 
obtient  de  ce  pays  cette  ma- 
tière précieuse  qu’il  a refusé 
de  céder  à l’Allemagne.  Mal- 
gré le  contre-espionnage  al- 
lemand, notre  agent  amènera 
en  France  sa  précieuse  car- 
gaison qui,  à l’exode,  prendra 
le  chemin  de  l’Angleterre, 
jj  Mais,  dans  la  Norvège  oc- 
cupée, l’usine  continue  à fa- 
briquer sous  contrôle  alle- 
mand, l’eau  lourde.  De  Lon- 
dres, un  groupe  de  quatre 
Norvégiens  est  envoyé  et  pa- 
rachuté dans  les  monts  du  Té- 
lémark, à quelques  cent  cin- 
quante kilomètres  de  l’usine. 
Ils  devront  préparer  l’action 
d’un  commando  britannique. 
Et  c’est  l’attente  dans  le 
froid,  la  neige,  avec  la  faim. 
Enfin,  le  commando  est  si- 
gnalé, mais  la  tempête  l’em- 
pêche d’atterrir.  Un  planeur 
s’écrasera  même  au  sol,  ses 
occupants  tués  par  les  Alle- 
mands. Un  deuxième  com- 
mando arrive  cependant  et, 
avec  les  quatre  hommes,  réus- 
sira le  sabotage  de  l’usine. 
Pourchassés  par  les  Alle- 
mands, ils  parviennent  à re- 
joindre Londres.  Deux  des 
courageux  saboteurs  sont  ce- 
pendant restés.  Et  quand 
l’usine  reconstruite  termine, 
après  de  longs  mois,  un  nou- 
veau contingent  d’eau  lourde, 
les  deux  Norvégiens  placeront 
une  bombe  à retardement 
dans  le  ferry-boat  qui  explo- 
sera avec  son  chargement 
précieux.  La  bataille  de  l’eau 
lourde  est  terminée  et,  pour 
les  Alliés,  définitivement  ga- 
gnée. 

Il  est  certain  que  le  départ, 
avec  la  présentation  de  dif- 
férentes personnalités,  étant 


à la  base  des  recherches  ou 
de  l’organisation  de  la  lutte 
comme  le  professeur  Joliot- 


ficultés.  Elle  a un  autre  mé- 
rite, c’est  d’être  courte,  con- 
densée et  de  ne  rien  laisser 


Une  scène  du  film  LA  BATAILLE  DE  L'EAU  LOURDE,  réalisé  par  Titus  Vibe 
Müller,  supervisé  par  J.  Dréville. 

(Cliché  Filmsonor.) 

Curie,  ses  assistants,  Raoul  derrière,  c’est-à-dire  que,  une 
Dautry,  ministre  de  l’Arme-  fois  l’action  commencée,  cel- 
ment,  Churchill,  Roosevelt,  le-ci  emplira  le  film  jusqu’à  la 
etc.,  a vraiment  l’allure  d’un  dernière  image. 


Genre  : Drame  de  guerre. 

Prod.  : N.  A.  Costantini  et  B.  Christin-Falaize,  Le  Trident,  Paris 
1947. 

Prod.  associés  : Héro-Film-Oslo. 

Dist.  : Filmsonor. 

Réal.  : Titus  Vibe  Millier. 

Supervision  : Jean  Dréville,  assisté  de  Y.  Ciampi. 

Auteurs  : Scén.  de  Jean  Marin  ; découpage  de  J.  Marin,  J.  Dré- 
ville, Titus  Vibe  Müller  et  A.  Feldborg  ; adapt.  et  dial,  de 
J.  Marin,  Knut  Haukelid,  Jens  Poulsor  Robertson,  Y.  Ciampi, 
Cl.  Helberg  et  Titus  Vibe  Müller. 

Images  : Marcel  Weiss  et  Hilding  Bladh. 

Musique  : Partition  musicale  de  Gunnar  Sonstevold,  exécutée 
par  l’Orchestre  du  Conservatoire  de  Paris,  dirigé  par  Georges 
Van  Parys. 

Dir.  de  Prod.  : N.  A.  Costantini  et  A.  Feldborg. 

Montage  : Jean  Feyte. 

Interprètes  : Parachutistes  des  Corps  Francs  Norvégiens,  les 
Membres  actifs  de  la  Résistance  norvégienne  avec  le  concours 
des  Hommes  d’Etat,  des  Savants,  des  Agents  secrets  français 
et  alliés. 

Première  représentation  de  Gala  : 12  février  1948,  « Théâtre  Na- 
tional de  l’Opéra  de  Paris. 

Première  représentation  (Paris)  : 13  février  1948,  « Gaumont- 
Palace  » et  « Rex  ». 


documentaire.  Il  est,  malgré 
un  montage  étudié,  un  peu 
chaotique.  Mais  il  est  certain 
que  cette  première  partie 
était  absolument  nécessaire 
pour  situer  le  problème,  son 
importance  mondiale,  ses  dif- 


Car  à l’instant  où  son  ex- 
position est  terminée,  La  Ba- 
taille de  l’Eau  lourde  devient 
un  film  d’action  extrêmement 
prenant,  d’autant  plus  angois- 
sant sans  doute  que  l’on  con- 
naît l’authentièité  de  cette 


aventure  dramatique,  qui  s’est 
déroulée  il  n’y  a que  peu  de 
temps,  alors  que  nous  y 
étions  tous  mêlés,  directe- 
ment ou  indirectement,  con- 
sciemment ou  non. 

Le  film  a été  réalisé  par 
un  metteur  en  scène  norvé- 
gien, Titus  Vibe  Müller  et  par 
un  metteur  en  scène  français, 
Jean  Dréville,  le  mettant  Ibien 
dans  son  ambiance  de  colla- 
boration totale  franco-norvé- 
gienne, qui  se  retrouve  à tous 
les  stades  de  la  production. 
Il  est,  certes,  difficile  de  dé- 
terminer l’apport  de  l’un  et 
de  l’autre,  mais  ce  qu’il  con- 
vient de  dire  c’est  que,  mal- 
gré le  rude  fossé  des  lan- 
gues, leur  entente  est  cer- 
taine. Ils  ont  su,  par  une  réa- 
lisation sans  fioritures,  sans 
concession  à l’idéalisation  ou 
au  commercialisme,  rendre  la 
difficile  et  dangereuse  entre- 
prise des  parachutistes  nor- 
végiens. Nous  comprenons 
mieux,  grâce  à eux,  leur  sa- 
crifice, leur  héroïsme,  non  pas 
seulement  celui  qui  consiste  à 
se  battre,  à attaquer,  armes  à 
la  main,  une  forteresse  à 
priori  inexpugnable,  mais  aus- 
si ce  combat  long  et  exté- 
nuant contre  les  éléments, 
contre  la  faim,  contre  le  dé- 
sespoir, dans  cette  vie  de  bê- 
tes traquées,  qui  fut  si  long- 
temps la  leur. 

Pour  donner  au  film  son 
plein  effet  de  reconstitution 
historique,  les  rôles  ont  été 
confiés  à ceux-là  même  qui 
les  ont  joués  dans  la  vie.  Cer- 
tes on  ne  remplace  pas  le  ta- 
lent, l’habileté  profession- 
nelle, voire  la  simple  autorité 
que  confère  l’habitude  de  la 
caméra.  Mais  ici,  il  s’agit  d’un 
cas  spécial,  les  parachutistes 
norvégiens  avaient  moins  à 
jouer  la  comédie,  qu’à  refaire 
les  gestes  qu’ils  avaient  fait 
quatre  ans  plus  tôt,  à redire 
les  mots  qu’ils  avaient  pro- 
noncé. Leur  présence  a cer- 
tainement influé  sur  l’authen- 
ticité du  film,  car  ils  ont  évi- 
demment insisté  pour  que  la 
vérité  ne  soit  pas  travestie  et 
personne  mieux  qu’eux  ne 
pouvait  savoir  ce  qu’il  conve- 
nait de  dire  et  de  faire  en 
telle  ou  telle  circonstance. 

Ainsi,  La  Bataille  de  l’Eau 
lourde,  tout  en  étant  un  film 
passionnant,  est  et  restera, 
comme  La  Bataille  du  Rail,  un 
des  documents  cinématogra- 
phiques les  plus  près  de  la 
vérité  de  ce  que  fut,  dans  des 
domaines  précis,  la  dernière 
guerre  mondiale. 

Jean  Heussaye, 


RAPHIE  CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX! 


FILMS  FRANÇAIS  PRÉSENTÉS 


est  juste  de  reconnaître  que 
chacun,  dans  ce  film,  a donne 
le  meilleur  de  lui-même  et  a. 
par  conséquent,  contribué  lar- 
gement à la  réussite  de  l’en- 
semble. 

Parmi  les  « collaborateurs 
de  la  création  »,  il  faut  louer 
Georges  Wakhévitch  pour  sj 
parfaite  reconstitution  en  stu- 
dio du  port  d’Anvers,  agré- 
menté d’un  luxe  de  détails 
propre  à mystifier  un  authen-î 
tique  Anversois.  Jean  Bour- 
goin  a droit  lui  aussi  aux  féli- 
citations. Sa  judicieuse  dis- 
position des  éclairages  con- 
fère aux  décors  et  aux  per- 
sonnages le  caractère  recher- 
ché. 

Les  interprètes  donnent,  i 
bien  entendu,  le  ton  à l’action. 
Ce  sont  : Dédée,  Simone  Si-> 
gnoret  qui,  après  sa  magnifi- 
que création  dans  Macadam, 
prend  place,  avec  ce  nouveau 
film,  parmi  les  grandes  vedet- 
tes françaises;  M.  René,  Ber- 
nard Blier,  que  l’on  ne  présente! 
plus,  mais  dont  on  peut  bien 
dire  qu’il  est,  ici,  sensation- 
nel; Marco,  c’est  Dalio.  Son 
rôle  est  assez  semblable  à 
ceux  qui  firent  son  succès, 
mais  il  semble  que  son  per- 
sonnage, dans  Dédée  d'An- 
vers, marquera  dans  sa  car- 
rière. Marcel  Pagliero  incarne 
Francesco.  L’admirable  inter- 
prète de  Rome,  Ville  ouverte 
est  en  progrès,  ici,  sur  sa 
création  de  Les  Jeux  sont 
faits. 

Parfaitement  mis  en  scène 
et  interprété,  ce  film  ne  man- 
quera pas  de  soulever  beau- 
coup d’intérêt  mais  aussi  de 
polémique. 

D’aucuns  lui  reprochent 
peut-être  son  caractère  par 
trop...  réaliste,  certaines  ima- 
ges — parmi  les  meilleures 
à notre  avis  — trop  brutales 
ou  trop  évocatrices,  ses  dia- 
logues souvent  crus  — jamais 
vulgaires  cependant  — mais 
ce  film  n’est-il  pas,  en  quel- 
que sorte,  une  tranche  de 
vie?  La  vie,  pour  tous  n’est 
pas  toujours  brillante;  et  puis 
la  grande  qualité  de  Dédée 
d'Anvers  est  sa  sobriété. 

Dans  ce  genre  réaliste, 
Dédée  d'Anvers  fait  honneur 
au  cinéma  français  en  géné- 
ral, au  producteur  Sacha  Gor- 
dine  — dont  on  n’a  pas  oublié 
les  dernières  œuvres,  Jéricho 
et  L’Idiot  — et  enfin  à Yves 
Allégret,  metteur  en  scène 
qui  s’affirme. 

Pierre  Robin. 


Jeune  metteur  en  scène 
« né  » pendant  la  guerre, 
Yves  Allégret  avait  dé- 
buté par  un  « remake  » 
de  l’œuvre  de  Labiche, 
Les  Deux  Timides.  11  tourna 
trois  films  en  Zone  Sud,  pen- 
dant l’occupation,  mais  il  s’af- 
firma vraiment  en  1945,  avec 
Les  Démons  de  l’Aube,  dont 
la  vedette  était  Georges  Mar- 
chai. 

A la  recherche  d’un  sujet 
pendant  deux  ans,  Yves  Allé- 
gret le  découvrit  enfin,  dans 
le  roman  célèbre  d’Ashelbé, 
Dédée  d’Anvers,  qu’il  adapta 
pour  l’écran,  en  collaboration 
avec  le  scénariste  Jacques  Si- 
gurd.  Le  producteur  Sacha 
Gordine  lui  apporta  son  ap- 
pui et  aujourd’hui  est  terminé 
Dédée  d’Anvers. 

L’action  a pour  cadre  la 
ville  d’Anvers,  bien  entendu, 
avec  son  port,  ses  docks,  ses 
rues  interlopes,  ses  boîtes  à 
matelots,  ses  gangsters,  ses 
trafiquants,  ses  souteneurs, 
ses  filles.  C’est  « le  Milieu  » 
que  l’on  rencontre  partout 
dans  le  monde. 

Il  est  évident,  après  ce  ra- 
pide exposé  du  cadre,  que  le 
sujet  est  très  « réaliste  » : 
Dédée  est,  sous  la  domina- 
tion de  Marco,  entraîneuse 
dans  un  bar  à matelots,  dont 
le  patron,  René,  gangster 
sympathique,  méprise  Marco, 
veule  et  cruel.  Au  cours  d’une 
violente  bagarre,  un  matelot, 
Francesco,  prend  Dédée  sous 
sa  protection.  La  nuit  qui  suit 
décide  de  l’avenir  de  la  jeune 
femme  : elle  rejoindra  Fran- 
cesco sur  son  bateau  et  tous 


Bernard  Blier,  sympathique 
« M,  René  » de  DEDEE  D’ANVERS. 

(Cliché  Prod.  S.  Gordine.) 

deux  partiront  vers  d’autres 
horizons.  Marco,  prévenu, 
abat  Francesco.  Pour  venger 


Le  réalisateur  n’a  nullement 
cherché  les  effets,  suscepti- 
bles d’ailleurs  de  détourner 
l’attention  du  spectateur.  La 
caméra  sans  s’imposer,  sans 
s’interposer,  se  contente  d’ex- 
poser les  faits.  Quelques 


lîtés  du  sujet  et  des  dialo- 
gues. 

Trop  modeste  Yves  Allé- 
gret n’avait  pas  voulu  faire 
allusion  à sa  propre  part  de 
travail  qui  fut,  évidemment 
considérable.  Cependant,  il 


son  amour,  Dédée  fait  justice 
et  elle  reprendra  sa  place  au 
bar  aux  côtés  de  René. 

Il  avait  été  prévu  de  nom- 
breux extérieurs.  Devant  l’im- 
possibilité d’aller  tourner  sur 


plans  rompent  peut-être  ce 
rythme,  assez  lent  en  géné- 
ral; encore  sont-ils  destinés 
à marquer  avec  plus  de  force 
une  réaction  d’un  personnage. 
Lors  du  tournage,  Yves  Allé- 


Simone  Signoret  et  Marcel  Pagliero  dans  DEDEE  D’ANVERS. 

(Cliché  Prod.  S.  Gordine.) 


place,  les  extérieurs  ont  été 
reconstitués  dans  la  cour  des 
studios  de  Joinville  et  on  ne 
peut  que  louer  le  décorateur 
pour  sa  reconstitution  du  port 
d’Anvers. 


gret  nous  avait  dit  que  Dédée 
d’Anvers  n’était  pas  un  film 
policier,  mais  d’atmosphère  et 
de  psychologie,  le  jeu  des  ac- 
teurs et  les  éclairages  met- 
tant en  relief  les  grandes  qua- 


Genre  : Comédie  dramatique. 

Prod.  : Productions  Sacha  Gordine. 

Dist.  : Discina. 

Réal.  : Yves  Allégret. 

Auteurs  : Adapt.  d’Yves  Allégret  et  Jacques  Sigurd  ; dial.  : Jac- 
ques Sigurd,  d’après  le  rcman  d'Ashelbé. 

Chef-Opérateur  : J.  Bourgoin. 

Musique  : Besse. 

Décors  : Georges  Wakhévitch. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Pessis  et  Jean  Rossignol. 

Montage  : Azar. 

Photographe  : Roger  Poutrel. 

Script-Girl  : Suzanne  Bon. 

Régie  générale  : Mme  L.  Goulian. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Calve. 

Commencé  le  : 8 octobre  1947. 

Terminé  le  : 17  janvier  1948. 

Interprètes  : Simone  Signoret.  Bernard  Blier,  Pagliero,  Dalio. 
Jane  Marken. 


DÉDÉE  D’ANVERS 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


xxtxxz:  ciiviE. 


RAPIDE 

ISE 


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LES  PAYSANS  NOIRS 


Il  est  énrtinemrrtient  difficile 
de  réaliser  un  film  « co- 
lonial » sans  tomber  dans 
le  documentaire,  pas  tou- 
jours très  récréatif,  ou 
la  propagande,  presque  tou- 
| jours  ennuyeuse. 

Georges  Régnier  s’est  atta- 
qué au  problème  et,  soutenu 
par  sa  connaissance  de  l’Afri- 
que et  par  un  ouvrage  remar- 
quable, en  l’occurence  le  ro- 
man de  Robert  Delavignette, 
Paysans  noirs,  il  a conçu, 
avec  René  Barjavel,  un  scé- 
nario réaliste  qui  relate  une 
tranche  de  vie  en  Afrique  oc- 
cidentale française,  scénario 
qui,  à quelques  détails  près, 
aurait  fort  bien  pu  s’adapter 
à une  toute  autre  région  du 
monde.  C’est  dire  que  Pay- 
sans noirs  n’est  absolument 
pas  un  documentaire. 

Ce  qu’il  faut  préciser,  c’est 
que  tout  le  film  a été  tourné 
aux  environs  de  Banfora  en 
Côte-d’Ivoire,  dans  la  région  de 
Bobo-Dioulasso  et  que  seuls 
(trois  acteurs  français,  Louis 
Arbessier,  Antoine  Balpêtré 
et  Georges  Hubert,  font  par- 
tie de  la  distribution,  Georges 
Régnier  ayant  confié  tous  les 
autres  rôles,  — et  ils  sont 
nombreux,  — à des  indigè- 
jneS.  Quand  on  saura  que  cer- 
taines séquences  ont  néces- 
sité six  ou  sept  cents  figurants 
noirs,  on  aura  une  idée  du  tra- 
vail de  la  troupe  technique, 


manquer  de  signaler  pour  ren- 
dre hommage  à la  volonté  et 
à l’esprit  d’équipe  de  toute  la 
mission. 

* 

* * 

Au  moment  où  il  doit  ren- 
trer en  France,  Guillou,  jeune 


daux,  dont  le  chef  Famoro 
veut  être  nommé  officielle- 
ment chef  indigène  de  la  ré- 
gion. Guillou  veut  faire  nom- 
mer par  tous  les  noirs  le  vieux 
Bamba,  connu  des  paysans 
pour  sa  sagesse.  Bamba  est 
élu  en  dépit  des  menaces  et 


tombe  malade  et  la  pluie  n’ar- 
rive pas.  Le  « toubib  » sauve 
Bamba  et  après  les  pluies  la 
récolte  est  magnifique.  Mais 
la  lutte  entre  les  Dioulas  et 
Guillou  n’est  pas  terminée.  Les 
premiers  incitent  les  mar- 
chands à ne  pas  payer  les 
jeunes  gens  qui  ont  cultivé 
leurs  terres,  puis  ils  pous- 
sent l’audace  jusqu’à  incen- 
dier les  silos  et  tuer  le  fils 
de  Bamba.  L’énergie  de  Guil- 
lou aura  raison  de  toutes  ces 
difficultés  et  preuves  en  mains 
il  pourra  arrêter  Famoro,  ins- 
tigateur du  meurtre  de  l’ad- 
ministrateur et  des  exactions 
commises. 

Bien  que  trop  brièvement 
racontée,  on  voit  que  l’intri- 
gue du  film  est  complexe.  Les 
rebondissements  sont  nom- 
breux, une  idylle  esquissée 
entre  deux  jeunes  indigènes 
complète  heureusement  le  cô- 
té policier  du  sujet.  Le  réa- 
lisme de  certaines  scènes,  la 
beauté  de  nombreuses  ima- 
ges, le  dialogue  souvent  pro- 
fond, le  rythme  imprimé  au 
montage,  les  nombreux  plans, 
font  de  Paysans  noirs,  un  do- 
cument qui  ne  peut  manquer 
d’intéresser  profondément. 

Quant  à l’exécution  techni- 
que, outre  l’impeccable  pho- 
tographie, il  faut  souligner 
que  tous  les  bruits,  tous  les 


Georges  Hubert  et  Louis  Arbessier,  deux  des  interprètes  français  de 

LES  PAYSANS  NOIRS. 

(Cliché  S.D.A.C.-U.G.C.) 


Genre  : Film  sur  la  brousse  africaine. 

ProcL.  : S.D.A.C.-U.G.C. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : Georges  Régnier. 

Auteurs  : Scén.,  adapt.  et  dial  de  René  Barjavel  et  Georges  Ré- 
gnier, d'après  le  roman  de  Robert  Delavignette. 

Chef -Opérateur  : Roger  Arrignon. 

Conseiller  Technique  : Pierre  Voisin. 

Chef  de  Mission  : André  Lemaire. 

Montage  : Marthe  Poncin. 

Chef -Electricien  : J.  Maumont. 

Chef-Opérateur  du  Son  : André  Didier. 

Commencé  le  : 15  août  1947. 

Terminé  le  : 15  décembre  1947. 

Interprètes  : Louis  Arbessier,  Antoine  Balpêtré,  Georges  Hubert. 


i 


Antoine  Balpêtré,  le  Toubib,  et  Louis 
Arbessier,  l’Administrateur  colonial 
de  PAYSANS  NOIRS. 


(Cliché  S.D.A.C.-U.G.C.) 

qui  dut,  on  s’en  doute,  vain- 
cre de  nombreuses  difficultés 
tant  d’ordre  physique  que  psy- 
chologique. Cependant,  si  le 
voyage  de  la  mission  dura  six 
mois,  le  film  lui-même  fut  en- 
registré en  quelques  semai- 
nes seulement.  C’est  un  tour 
de  force  qu’il  ne  faut  pas 


administrateur  colonial,  est 
nommé  au  commandement  des 
territoires  de  la  haute  Côte- 
d’Ivoire.  Son  prédécesseur  a 
été  assassiné.  Très  vite,  il  se 
rend  compte  que  les  paysans 
ont  été  réduits  à l’esclavage 
par  les  Dioulas,  seigneurs  féo- 


des  brutalités  de  Famoro  et 
de  ses  amis.  Cette  élection 
permet  à Guillou  de  faire  com- 
prendre aux  paysans  qu’il 
leur  faut  planter  des  arachi- 
des pour  alimenter  l’usine 
montée  en  pleine  brousse  par 
l’ingénieur  Ledru,  Bamba 


Trois  interprètes  indigènes  du  film 
LES  PAYSANS  NOIRS,  réalisé  par 
Georges  Régnier. 

(Cliché  S.D.A.C.-U.G.C.) 

dialogues,  tous  les  accompa- 
gnements de  musique  indi- 
gène ont  été  enregistrés  en 
A. O. F.  sur  disques. 

C’est  là,  évidemment,  une 
nouvelle  preuve,  s’il  en  est 
besoin,  de  la  perfection  et  du 
réalisme  du  travail  accompli. 

Laurent  Ollivier, 


16 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


crxxxxxx: 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


COURTS  MÉTRAGES  FRANÇAIS  A VENISE 


CONQUÊTES 

En  couleurs  naturelles,  procédé  Dufaycolor 
Prod.  : Prod.  générales  Cques  Robert  Mariaud. 
Réal.  : Pierre  Lafond. 

Auteur  : Scén.  de  Pierre  Lafond. 
Chefs-Opérateurs  : Jean  Lehérissey  et  André 
Germain. 

Opérateurs  : Pierre  Petit  et  Viguier  Recco. 
Deuxième  Opérateur  : Gilbert  Grosjean. 

Musique  : Jean  Yatove. 

Dir.  de  Prod.  : Robert  Mariaud. 

Montage  : Madeleine  Bonin. 


CONQUETES,  réalisé  en  Dufaycolor  pour  les 
Films  Robert  Mariaud. 


Résumé.  — Dans  les  plus  beaux  paysages  de 
France,  les  meilleurs  chevaux  mènent  leur  exis- 
tence utilitaire  ou  sportive.  Le  Cadre  Noir  de 
Saumur,  le  Grand  Prix  de  Paris  et  le  Grand 
Steeple  apportent  à cette  réalisation  l’appoint 
de  leur  élégance  sévère  ou  pittoresque. 

QUESTION  D9HEURE 

Prod.  : Le  Monde  en  Images  (Henri  Lavorel) . 
Réal.  : Victor  Vicas. 

Auteurs  : D’après  un  scénario  de  Norman  Bori- 
soff.  Commentaire  de  Robert  Beauvais. 

Chef -Opérateur  : Victor  Vicas,  assisté  de  Jean- 
Jacques  Languepin  et  Jean  Forgue. 

Musique  : Claude  Arrieu. 

Dir.  de  Prod.  : Jacqueline  Jacoupy. 


Une  image  de  QUESTION  D'HEURE  de  Victor  Vicas. 

(Cliché  Le  Monde  en  Images.) 


Résumé.  — Emile,  le  marinier,  a accepté  de 
transporter  un  chargement  de  pâte  à papier  de 
Nanterre  à Gand  et  de  le  livrer  à telle  date 
avant  midi.  La  péniche  part,  s’arrête,  passe  des 
écluses.  Mais  les  ennuis  surviennent  et,  à la 
date  promise,  il  est  plus  de  midi,  au  réveil 
d’Emile  quand  elle  arrive  à Gand.  Mais  non,  le 
tintement  d’une  église  vient  de  le  détromper, 
car  il  avait  tout  simplement  oublié  de  le  mettre 
à l’heure  d’hiver.  Cette  simple  histoire  est  évi- 
demment prétexte  à de  belles  images  tout  au 
long  des  canaux  de  France  et  de  Belgique. 


LE  PETIT  SOLDAT 

Genre  .“  Dessin  animé. 

Prod.  : Les  Gémeaux,  1948. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Vente  à l’Etranger  : S.A.F.I.A. 

Réal.  : Paul  Grimault. 

Auteurs  : Paul  Grimault  et  Jacques  Prévert. 
Musique  : Joseph  Kosma. 

Enregistrement  : R.C.A. 


LE  PETIT  SOLDAT,  réalisé  par  Paul  Grimault. 

(Cliché  Les  Gémeaux.) 


Résumé  — Dans  un  magasin  de  jouets,  une 
poupée  et  un  acrobate  s’aiment.  Mais  c’est  la 
guerre  et  l’acrobate  doit  la  quitter.  Le  diable 
veut  s’emparer  de  celle-ci.  L’acrobaie  revient  de 
la  guerre,  blessé  et  se  bat  contre  le  diable  qui 
lui  arrache  la  clef  et  lui  enlève  ainsi  toute  vie. 
Mais  la  poupée  retrouvera  la  clef  et  de  nou- 
veaux réunis,  ils  échapperont  à leur  ennemi. 

♦ 

COMBOURG 
VISAGE  DE  PIERRE 

Prod.  : Jean  Mugeli  (U.C.I.L.). 

Réal.  : Jacques  de  Casembroot. 

Auteurs  : Scén.  de  Dany  Gérard.  Textes  des 
Mémoires  d’Outre-Tombe.  dits  par  Pierre 
Fresnay. 

Chef-Opérateur  : André  Thomas. 

Musique  : Louis  Beydts. 

Résumé.  — Ce  film  compose  un  étrange  poème 
fait  de  pierre,  de  ciel  et  d'eau,  évoquant  les 
lieux  qu’aima  Chateaubriand  et  qui  marquèrent 
de  leur  empreinte  éternelle  son  amour  de  la 
solitude  et  son  invincible  désenchantement. 


GOÉMONS 

Prod.  : Films  Etienne  Lallier. 

Réal.  : Yannick  Bellon. 

Auteur  : Scén.  d’Yannick  Bellon. 
Chef -Opérateur  : André  Dumaître. 
Musique  : Guy  Bernard. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Hauzer. 
Montage  : Myriam  Borsoutzky. 
Mixage  : Carrère. 

Laboratoire  : G.  M.  Saint-Maurice. 


Solange  Delporte  interprète  de 

VENTE  AUX  ENCHERES. 

(Cliché  Cady  Films.) 

Résumé.  — Une  petite  ville  de  province,  un 
dimanche  lourd,  plein  d’ennui.  Dans  un  parc 
quelques  personnes  vont  se  retrouver  pour  as- 
sister à la  vente  aux  enchères  de  mobilier  ayant 
appartenu  à Elise  Grandet.  Dans  une  pièce,  qui 
n’a  encore  été  vidée,  les  choses  évoquent  des 
souvenirs  et  vont  raconter  toute  la  vie  d’Elise. 
Quand  le  soir  vient,  le  grenier  est  vide  et  des 
personnes  s’en  vont  emportant  avec  elles  quel- 
ques-uns des  objets  familiers. 


Yannick  Bellon  et  le  chef-opérateur  André  Dumaître 
(à  la  caméra),  lors  de  la  réalisation  de  GOEMONS. 

(Cliché  Films  Etienne  Lallier.] 


Résumé.  — Yannick  Bellon  a filmé  la  vie  des 
goémonniers  sur  les  côtes  de  Bretagne,  leur  dur 
labeur,  leurs  coutumes. 


VENTE  AU  K ENCHÈRES 


Prod.  : Fred  Orain-Cady  Films. 

Réal.  : Jean  Mousselle. 

Auteur  : Scén.  orig.  de  Jean  Mousselle.  Texte 
de  Guy  Decomble,  commenté  par  Nadine  Alari. 
Chef-Opérateur  : Jean  Mousselle. 

Musique  : René  Cloërec,  organisée  et  dirigée 
par  Fred  Orain. 

Interprète  : Solange  Delporte. 


E FILLE  DU  MONDE 

L YVONNE  DE  CARLO 

m EST  À PARIS  ! 


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CINÉMA  AfTUAMA/S  PPODU/T 


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QfèoSe  e*-  Scluuc  3c 

W/UTEP  PE/SM 


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S I N D B A D 
MARIN 

En  Technicolor 


Une  magnificence,  un  luxe, 
une  prodigalité  dans  la  cou- 
leur qui  n’ont  jamais  encore 
été  égalés.  Un  éblouissement 
pour  les  yeux,  une  joie  pour 
l’imagination.  Toute  la  poésie 
mystérieuse  de  l’Orient,  avec 
ses  bayadères  voilées  de  mous- 
seline transparente,  ses  fa- 
rouches guerriers  casqués 
d’or,  ses  paysages  de  rêve,  ses 
minarets,  ses  palais  somp- 


tueux aux  chatoyantes  ten- 
tures, revit  dans  ce  film  dont 
le  fabuleux  décor  est  celui-là 
même  des  inoubliables  Contes 
des  Milles  et  Une  Nuits. 

Plus  désinvolte,  plus  fou- 
gueux, plus  ardent  que  jamais, 
Douglas  Fairbanks  Jr.  incarne 
Sindbad  le  marin  avec  une 
juvénilité  et  une  flamme  qui 
lui  vaudront  le  cœur  de  tou- 
tes les  spectatrices.  Sa  parte- 


NOS  FILMS  Pi 


jnaire  est  la  ravissante  Mau- 
reen  O’Hara  qui  campe  un 
personnage  d’aventurière 
dont  la  voluptueuse  langueur 
le  dispute  à l’étrange  perfidie. 
Citons  encore  Walter  Slezak 
dans  un  de  ces  rôles  de  traître 
où  il  sait  si  parfaitement  se 
rendre  odieux,  et  Anthony 
Quinn,  félin  à souhait  dans  le 
rôle  de  l’Emir.  Ajoutons  enfin 
qu’autour  de  la  jolie  Jane 
Greer,  gravitent  d’innombra- 
bles jeunes  filles  toutes  plus 
belles  les  unes  que  les  autres. 

La  mise  en  scène  de  Richard 
Wallace  est  d’une  rare  puis- 
sance d’évocation  : avec  un  art 
parfait,  il  a su  faire  alterner 
harmonieusement  les  images 
de  faste  et  de  volupté  avec  les 
scènes  de  combats  violents, 
d’abordage  à la  lance  et  au 
cimeterre  et  de  pathétiques 
poursuites  de  caravelles  sur 
la  mer. 

Sindbad  le  marin  s’empare  d’un 
vaisseau  à la  dérive  sur  la  côte  de 
Basra.  Il  y fait  la  découverte  d’un 
plan  dans  leqi  al  est  indiqué  l’em- 
placement d’un  trésor  enfoui  à 
l’époque  d’Alexandre  le  Grand. 
Les  autorités  du  port  mettent  le 
vaisseau  aux  enchères.  Shireen, 
une  aventurière  d’une  troublante 
beauté,  dispute  le  bateau  à Sind- 
bad qui  finit  cependant  par  l’ac- 
quérir. Il  essaye  de  persuader  la 
jeune  femme  de  l’accompagner 
dans  sa  recherche  du  trésor  mais 
elle  refuse  obstinément. 

Parmi  les  membres  de  son 
équipage,  Sindbad  a vite  distingué 


Melik  dont  la  vive  intelligence 
manque  pas  de  le  frapper. 

L’Emir  de  Daibul,  qui  chertl 
également  à s’emparer  du  très 
poursuit  Sindbad  et,  une  f 
arrivé  aux  portes  de  la  ville, 
fait  arrêter.  Celui-ci  ne  tarde  | 
à s’évader  et  pénètre  dans  i 
palais  de  l’Emir  où  ii  a la  surpr 
de  retrouver  Shireen  entourée 
ses  esclave;.  Sindbad  parvient 
s’échapper  du  palais  en  entrain;: 
la  jeune  femme  avec  lui.  L’Er 
se  lance  à leur  poursuite  et,  gr; 
à la  trahison  de  Melik,  coule 
bateau  de  Sindbad  et  s’emp; 
des  fuyards. 

Melik  se  fait  fort  de  condu 
l’Emir  à Deryabar.  Ils  emmènu 
Sindbad  qui,  seul,  peut  détermir 
l’emplacement  exact  du  famé 
trésor  d’Alexandre.  Comme 
arrivent  à Deryabar,  l’Aga 
cette  ville  déclare  que  Sindbad 
marin  n’est  autre  que  son  prof 
fils.  Il  explique  en  outre  que 
trésor  d’Alexandre  le  Grand 
jamais  existé,  qu’il  est  seulem< 
une  allégorie  : « Le  mirage  dt 
richessequi  s’opposeau  bonheu 
Anéanti  par  une  telle  révélatii 
Melik  s’empoisonne. 

Comme  Sindbad  regagne  le 
teau  avec  Shireen,  les  forces  de  I 
mirveulent  lescapturerànouve 
mais  les  troupes  de  l’Aga  les  m 
sacrent  jusqu’au  dernier  homr 

Tel  est  le  Conte  des  Mille 
Une  Nuits  dont,  pour  quelqi 
oisifs  qui  l’écoutent  émerveill 
Sindbad  le  marin  feuillette 
pages  merveilleuses  sur  la  pl; 
de  Basra... 


IR  LA  PROCHAINE  SAISON 


vous  a 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ciivemSjHèra 

f%mise 


RAPfilE  CXi: 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


2! 

3EXXXX3 


PRODUCTION  FRANÇAISE 


Pierre  Blanchar  et  Vital  dans 
)OCTEUR  LAENNEC,  que  réalise 
actuellement  Maurice  Cloche. 

(Cliché  A.l.C.) 


L’ACTIVITÉ  DES 
PRODUCTIONS  SIGMA 
ET  DES  FILMS  VOG 

J. -P.  Frogerais,  qui  préside  depuis 
le  longues  années  aux  destinées  des 
Productions  Sigma,  auxquelles  nous 
levons  quelques-unes  des  œuvres  les 
dus  marquantes  du  Cinéma  français, 
elles  Carnet  de  Bal,  Le  Jour  se  lève, 
etc.,  vient  de  mettre  au  point  son 
Programme  1948-1949,  qui  comprend 
;rois  grands  films  français. 

Au  début  novembre  commencera 
a réalisation  de  La  Femme  nue, 
l’après  la  pièce  célèbre  d'Henry  Ba- 
aille.  Ce  grand  sujet  émouvant,  le 
neilleur  peut-être  du  grand  drama- 
;urge  français,  fait  l’objet  actuelle- 
ment d’une  minutieuse  préparation, 
;ant  en  ce  qui  concerne  l’interpréta- 
ion  que  l’équipe  technique. 

Vient  ensuite  : Feu  rouge,  une  étin- 
celante comédie  d’aventures  policières 
jaies,  dont  le  scénario  est  de  Solange 
Térac,  l’auteur  de  l’inoubliable  L’Ho- 
norable Catherine.  Ce  film,  qui  porte 
:n  lui  toutes  les  promesses  d’un  grand 
:uccès,  fera  l’objet  d’une  brillante  in- 
erprétation. 

Enfin,  L’Inconnu,  une  superproduc- 
ion  de  classe  internationale,  tant  par 
son  sujet,  qui  pose  des  problèmes 
es  plus  aigus  de  l'après-guerre,  que 
Dar  les  vedettes  françaises  et  étran- 
gères qui  l’interpréteront.  Sur  un  su- 
jet profondément  humain,  Marcel  Ri- 
vet et  Charles  Exbrayat  ont  cons- 
truit' un  scénario  d'une  intensité  dra- 
matique extraordinaire,  sous  une 
forme  renouvelée  de  Carnet  de  Bal, 
c'est-à-dire  de  séquences  différentes 
reliées  entre  elles  par  une  idée  maî- 
tresse qui  en  est  le  fil  conducteur. 
L’Inconnu  sera  réalisé  au  début  de 
l’année  prochaine  en  plusieurs  ver- 
sions et  sera  certainement  un  des  évé- 
nements de  la  saison. 

Ces  trois  grandes  productions  se- 
sont  distribuées  par  les  Films  Vog, 
dont  la  sélection  1948-1949  comprend 
également  un  étonnant  western,  La 
Vallée  des  Hommes  perdus  et  Sensa- 
tions (Swing  Circus),  une  exception- 
nelle production  avec  Eleanor  Powell, 
l’orchestre  Cab  Calloway,  Woody 
Herman  et  son  jazz,  Sophie  Tucker 
et  une  pléiade  d’artistes  et  d’attrac- 
tions choisis  parmi  les  plus  sensa- 
ionnels. 


ERIC  VON  STROHEIM 


a tourné  sous  la  direction  de  E.  Neubach 


LE  SIGNAL  ROUGE 


Dans  le  cadre  sévère  d'un  cabinet 
de  médecin  se  tourne  la  nouvelle 
production  Pen  Film-Ernest  Neubacn: 
Le  Signal  Rouge.  Sous  la  lumière 
violente  des  projecteurs,  Eric  Von 


Une  atmosphère  profondément  drama- 
tique se  dégage  de  cette  scène  par 
Eric  Von  Stroheim  e;  Denise  Vernac. 
Très  méticuleux  Ernest  Neubach.  le 
metteur  en  scène,  fait  répéter  à plu- 


Eric Von  Stroheim  et  Denise  Vernac  dans  LE  SIGNAL  ROUGE. 

(Cliché  Pen  Films.) 


Stroheim  éponge  une  vilaine  bles- 
sure à son  avant-bras  droit,  tandis 
que  Denise  Vernac  se  prépare  à pla- 
cer un  pansement.  Un  dialogue  in- 
cisif, chargé  de  sous-entendus,  s'é- 
change entre  eux,  où  il  est  question 
de  « maniaque  criminel  recherché  par 
la  police  qui  suppose  l'avoir  blessé 
après  son  attentat  contre  le  rapide 
de  Vienne  ».  Grimaçant  sous  la  dou- 
leur, Stroheim  affirme  que  sa  bles- 
sure est  le  résultat  d’une  chute,  mais 
sursaute  quand  Denis  Vernac  lui  an- 
nonce que  la  gendarmerie  vient  de 
téléphoner  pour  annoncer  sa  venue. 


PATRICIA  ROC 
VA  TOURNER  DANS  UN 
FILM  FRANÇAIS 


«î>  La  belle  vedette  Rank,  Patricia  Roc, 
va  tourner  dans  un  film  français. 
C’est  le  5 août  qu’elle  est  arrivée 
à Paris  et  paraîtra  aux  côtés  de  Noël- 
Noël,  Jouvet  et  François  Périer  dans 
Retours. 

Ainsi  se  poursuit  l’«  Entente  cor- 
diale » cinématographique,  inaugurée 
avec  succès  il  y a plus  des  trois  ans 
par  M.  J.  Arthur  Rank. 


FICHE  TECHNIQUE 


LE  SIGNAL  ROUGE 


sieurs  reprises,  cherchant  toujours  à 
soigner  un  peu  plus  chaque  détail. 

Le  Signal  Rouge,  dont  le  premier 
tour  de  manivelle  fut  donné  le  3 juin 
sur  les  quais  de  la  gare  de  l’Escarène 
et  vit  Yves  Deniaud  se  faire  assom- 
mer est  un  film  dramatique  d’atmo- 
sphère se  déroulant  dans  une  petite 
ville  au  Tyroi  autrichien.  Inspiré  d’un 
roman  suédois  de  MM.  Schutz  et  Bau- 
dish,  il  relate  la  troublante  histoire 
du  Docteur  Berthold,  devenu  fou  à 
la  suite  de  la  mort  de  sa  femme  dans 
une  catastrophe  ferroviaire. 

Le  Docteur  Berthold  c’est  Eric  Von 
Stroheim,  qui  y fera  sans  aucun  doute 
une  belle  et  puissante  création,  car 
ce  rôle  semble  avoir  été  fait  sur  me- 
sure pour  lui.  La  tendre  doctoresse, 
c’est  Denise  Vernac.  Frank  Villard 

dans  un  rôle  de  traître.  Yves  Deniaud, 
Claude  Chenard.  Sergeol,  Calire  Gé- 
rard, Jules  Dorp,  G Gaber,  enfin 

Maupi,  dans  un  rôle  plein  d’humour, 
complètent  la  distribution.  Film  dra- 
matique d’atmosphère,  une  grande 
partie  du  Signal  Rouge  se  déroulera 
durant  la  nuit  nécessitant  de  nom- 
breux effets  spéciaux  auxquels  Ray- 
mond Clunie  apporte  tous  ses  soins. 

Paul-A.  Buisine. 


Titre  : LE  SIGNAL  ROUGE. 

Prod.  : P.E.N.-FILM,  ERNEST  NEU- 
BACH. 

Dist.  : LES  FILMS  GEORGES  MUL- 
LER. 

Vente  à l’Etranger  : P.E.N.-FILM. 
Réal.  : Ernest  Neubach. 
Assistant-Réal.  : Espiau. 

Auteurs  : Adapt.  d’Ernest  Neubach 
et  Herbert  W.  Victor;  dial.  d’An- 
dré Cerf,  d’après  le  roman  suédois 
de  Schutz  et  Baudisoh. 
Chef-Opérateur  : Raymond  Clunie. 
Opérateur  : Fellous. 

Deuxième  Opérateur  ; Gillois. 
Musique  : Lewineck. 

Décors  ; Louis  Le  Barbenchon. 
Assistant-Décorateur  : Roman. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Rosen. 

Montage  : Louis  Devaivre. 
Photographe  : Mirkine. 

Script-Girl  : Odette  Lemanchon. 
Régie  générale  : Jacques  Pignier. 
Régie  intérieurs  : Brandley. 

Régie  extérieurs  : Clément  Ollier. 
Maquilleur  : Clavel. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Gernol. 
Assistants  du  Son  : Henri  Gourmes 
et  Georges  Vaglio. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : La  Victorine  à Nice. 
Extérieurs  : Environs  de  Nice  et  l’Au- 
triche. 

Commencé  le  : 7 juin  1948. 

Terminé  le  : 30  juillet  1948. 

Interprètes  : Eric  von  Stroheim,  De- 
nise Vernac,  Frank  Villard,  Yves 
Deniaud,  Sergeol,  Claude  Chenard, 
Maupi,  Claire  Gérard,  Jules  Dorp, 
G.  Gabert. 

Sujet  (genre)  : Film  d’atmosphère. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Berthold 
(Eric  von  Stroheim),  médecin  au- 
trichien, perd  la  raison  à la 
suite  d’un  accident  de  chemin  de 
fer,  où  sa  femme  périt  et  son  fils 
reste  paralysé.  Dans  sa  folie,  il  tente 
de  faire  dérailler  des  trains.  La  sol- 
licitude de  la  doctoresse  Irène  (D. 
Vernac)  qui  soigne  son  fils,  lui  rend 
peu  à peu  la  santé  et  il  s’éprend 
d’elle.  Un  ingénieur,  Nicolas  Riedel 
(F.  Villard).  courtise  Irène.  Après 
avoir  hésité  entre  les  deux  hommes, 
| Irène  choisit  celui  qui  vraiment  l’ai- 
me et  qui  ne  peut  revivre  que  par 
t elle  et.  pour  elle. 


M.  G.  Graza  et  Fernand  Gravey,  pro- 
ducteur et  vedette  de  DU  GUESCLIN, 
s’entretiennent  entre  deux  prises  de 
vues  en  extérieurs,  dans  la  forêt  de 
Brocéliande. 

(Cliché  Films  du  Verseau.) 


i~'. 


2 2 FILMS  EN  COERS  DE  TOURNAGE 


! TITRE  DU  FILM 
PRODUCTEUR 

ARTISTES 

METTEURS  EN  SCENE 

AUTEURS  ET  DIALOGUES 

1°  Chef-Opérateur 

2°  Décorateur 

3°  Ingénieur  du  Son 

4°  Montage 

STUDIOS  OU  EXTERIEURS 
Date  de  commencement 

1°  Directeur  de  Production 

2°  Régie  générale 

RETOURS 

3r  Sketch  : 
Antoine  Hoche 
Prod.-J.  Roitfeld. 

FRANÇOIS  PERIER  - PATRICIA  ROC  - 
Melle  Chandler  - Nadine  Gray. 

GEORGES  LAMPIN 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et 
dial,  de  Ch.  Spaak. 

1"  N.  Hayer 

2"  E.  Alex 

i 

FRANÇOIS-Ilr 
le  19  août  1948 

1"  C.  Geftman 

2”  A.  Guillot 

LA  MATER- 
NELLE 

Fides 

BLANCHETTE  BRUNOY  - LARQUEY  - Y. 
Vincent  - Marie  Déa  - A.  Poivre  - Mou- 
loudji  - L.  Fouquet  - D.  Kerny. 

H.  DIAMANT-BERGER 

Auteurs  Scén.  de  Marcelle 

Capron  et  Alix  Donan;  adapt. 
et  dial,  de  Marinette  Manning 
et  André  Tabet,  d’après  le 
roman  de  Léon  Frapié. 

1"  Ch.  Bauer. 

2"  P.  Colin 

3°  Longuet 

4“  Lévine 

ECLAIR-EPINAY 
le  18  août  1948 

1°  Geftman 

2”  Daniel 

AINSI  FINIT  LA 
NUIT 

Metzger  et  Woog 

CLAUDE  DAUPHIN  - ANNE  VERNON  - 
HENRI  GUISOL. 

E.-E.  REINERT 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  R.  Jo- 
livet  ; dial,  de  J.  Natanson, 
découpage  de  Schneider. 

1"  Bourgoin 

2"  Aguettand 

3"  Teisseire 

4"  Isabelle  Elman 

BOULOGNE 
le  9 août  1948 

1”  Robert  Woog 

2"  Benedek 

LA  FERME  DES 
SEPT  PECHES 
Neptune 

JACQUES  DUMESNIL  - CLAUDE  GENIA  - 
G.  Grey  - J.  Dufilho  - A.  Devère  - P.  Re- 
noir - A.  Adam  - Aimé  Clariond  - Palau. 

JEAN  DEVAIVRE 

Auteurs  Scén.  et  dial  de 

René  Méjean  ; adapt.  de  J. 
ûevaivre. 

1°  L.  Joulin 

2"  M.  Hubert 

3"  P.  Calvé 

4"  L.  Devaivre 

SEINE-ET-MARNE 
le  4 août  1948 

1°  Mme  S.  Devaivre 

2”  Roger  Boulais 

LA  VIE  EST  UN 
REVE 

Athéna-Film  - 
Socome 

SUZY  CARRIER  - GEORGES  ROLLIN  - S. 
Turenne  - R.  Moncade  - M.  Mathis  - Ar- 
montel  - Démangé  - M.  Sylver  - Cl.  Mu- 
riel - J.  Vilemont  - Maupi  - Frouhins  - 
Yvernès  - R.  Mercier  et  les  Champions  du 
Kayak-Club  (Jeux  Olympiques  de  Lon- 
dres). 

JACQUES  SEVERAC 

Auteurs  ' J.  Séverac,  dial,  de 
J.  Sarment. 

1"  A.  Viguier 

2°  Briaucourt 

3"  Philippe 

4"  Lacombe 

EYMOUTIERS 
le  2 août  1948 

1"  Clairval 

2"  T.  Sune 

TOUS  LES  DEUX 
Célia  Films 

FANTOMAS 

CONTRE 

FANTOMAS 

Latino-Consor- 

tium-Cinéma 

ANDRE  LUGUET  - RENEE  SAINT-CYR  - 
A.  Poivre  - P.  Magnier  - M.  Crémieux. 

LOUIS  CUNY 

Auteurs  : Scén.  et  dial,  de  M. 
Dulud,  adapt.  de  M.  Dulud 
et  Louis  Cuny. 

1"  L.-H.  Burel 
!”  Briancourt 

1"  Lacharmoise 

4°  Louveau 

PHOTOSONOR 
le  19  juillet  1948 

1”  F.  Carron 

2'  M.  Bryan 

MARCELLE  CHANTAL  - AIME  CLARIOND 
- A.  Rignault  - R.  Arnoux  - B.  Bovy  - 
Y.  Furet  - Nora  Coste  - Armontel"-  Odile 
Versois  - M.  Teynac. 

ROBERT  VERNAY 

Auteurs  Adapt.  de  Solange 

Térac  et  R.  Vernay,  dial,  de 
Pierre  Laroche,  d’après  les 
œuvres  de  M.  Allain. 

1"  Barry 

2"  Gabutti 

3"  Legrand 

4"  M.  Poncin 

ECLAIR-EPINAY 
le  19  juillet  1948. 

I”  Dominique  Drouin 

2”  Brachet 

PATTES 
BLANCHES 
Majestic  Film 

3UZY  DELAIR  - FERNAND  LEDOUX  - P. 
Bernard  - M.  Bouquet  - A.  Thomas. 

f.  GREMILLON 

Auteurs  Scén.  orig.  de  J. 

Anouilh  et  J. -B.  Luc,  dial  de 
J.  Anouilh. 

l"  Agostini 
!”  L.  Barsacq 

3"  J.  Rieul 

4"  L.  Hautecœur 

NEUILLY 
e 12  juillet  1948 
l”  L.  Carre 

2"  Sussfeld 

la  belle 

MEUNIERE 

Sté  du  film  La 
Belle  Meunière 

TINO  ROSSI  - JACQUELINE  BOUVIER  - 
Raphaël  Patorni  - L.  Vetti  - Fabry  - P. 
Labry  - P.  Rossi. 

MARCEL  PAGNOL 

Auteurs  : Scén.  orig.,  adapt.  et 
dial,  de  M.  Pagnol.  décou- 
page de  Max  de  Rieux. 

L"  Willy 

2"  Giordani 
!”  Willys 

4”  J.  Rongier 

LA  COLLE 
e 12  juillet  1948 

1 ■ Martinetti 

21  Salignat 

LE  CRIME 
DES  JUSTES 
Les  Gémeaux 

CLAUDINE  DUPUIS,  JEAN  DEBUCOURT  - 
R.  Seller  - G.  Vital  - Nane  Germon  - 
D.  Mendaille. 

JEAN  GEHRET 

Auteurs  • Roman,  scén.  et  dial. 
d’André  Chamson. 

l"  G.  Million 

2° 

3° 

4"  Borsoutzky 

VALLERAUGUE 
e 9 juillet  1948 

1”  M.  Saurel 

2”  M.  Helin 

LES  AMANTS 
DE  VERONE 
C.I.C.C.  -Borderie 

PIERRE  BRASSEUR  - DALIO  - SERGE 
REGGIANI  - L.  Salou  - Anouk  Aimé  - 
M.  Carol  - M.  Oswald  - S.  Sicard  - Yves 
Deniaud 

ANDRE  CAYATTE 

Auteurs  : Scén.  orig.  d’André 
Cayatte,  adapt.  et  dial,  de 
Jacques  Prévert. 

1°  H.  Alekan 

2"  R.  Moulaert 
i°  Petitjean 

1”  Gaudin 

BILLANCOURT 
le  7 juillet  1948 

1”  J.  Clerc 

2"  Michaud 

LES  HOMMES 
DU  FEU 
Sirius 

LARQUEY  - FLORENCIE  - NOELLE  NOR- 
MAN - Yves  Deniaud  - Armontel  - Jim 
Gérald  - T.  Bourdelle  - G.  Fontan  - G.  Du- 
valeix. 

MAURICE  DE  CANONGE 
Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
J.  Companeez,  dial,  de  Nor- 
bert Carbonneaux. 

lu  Ch.  Bauer 

2”  J.  Colombier 

3U 

!•  Mme  Bonnaud 

îEGION  PARISIENNE 
e 6 juillet  1948 
" G.  Bernier 
!"  T.  Brouquières 

SERGYL  ET 

LE  DICTATEUR 
Sté  Méditerra- 
néenne de  Prod. 

PAUL  MEURISSE  - LILIANE  BERT  - René 
Blancart  - J.  Goulven  - C.  Sertilanges  - 
G.  Bruyère  - Arius  - P.  Clarel  - A.  Merry. 

JACQUES  DAROY 

Auteurs  : Scén.  orig.,  adapt. 
et  dial,  de  Jacques  Rey. 

1”  J.  Le  Hérissey 

2"  G.  Garcin 

3”  R.  Biard 

i”  G Rongier  et  J.  Rongier. 

TRANSTUDIOS  (Marseille) 

'e  5 juillet  1948 

1°  L.  Gérard 

2 ’ Testard,  Baze 

LE  JOUR 

ET  LA  NUIT 
Saga  Films 

A.  Fruhinsholz 

SUZANNE  FLON  - BALPETRE  - Marie  Le- 
dux  - J.  Sommet  - R.  Pelissier  - L.  Arbes- 
sier  - C.  Vissières  - Destailles  - Spinelly. 

YVES  CIAMPI 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de 
Pierre  Véry. 

1°  Thomas 

2”  Nègre 

3” 

1”  T'.  Cayatte 

HAUTE-SAVOIE 
e 5 juillet  1948 

1° 

2"  R.  Boulais 

AUX  YEUX 

DU  SOUVENIR 
Films  Gibé 

MICHELE  MORGAN  - JEAN  MARAIS  - 
Jean  Chevrier  - R.  Murzeau  - C.  Mars  - 
J.  Batti  - G.  Michel  - S.  Barillier  - E).  Prê- 
cheur. 

JEAN  DELANNOY 

Auteurs  : Scén.  de  G.  Neveux, 
dial.  d’H.  Jeanson,  adapt.  de 
J.  .Delannoy. 

l"  Lefèbvre 

2”  R.  Renoux 

3"  Archambaud 

1"  J.  Cuenet 

JOINVILLE 
le  2 juillet  1948 

1"  Mme  Gouliansky 

2"  II.  Jaquillard 

VIRE-VENT 

Francinex 

Fred  Orain 

ROGER  PIGAUT  - SOPHIE  DESMARETS  - 
Paulette  Elambert  - L.  Seigner  - F.  René  - 
G.  Decomble  - H.  Poupon  - J.  Sablon  - 
Mady  Berry  - Marina  de  Berg. 

JEAU  FAUREZ 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial,  de 
Pierre  Rocher,  adapt.  de  P. 
Rocher,  René  Moulaert  et 
Jean  Faurez. 

l"  J.  Mercanton 

2"  R.  Moulaert 

3”  C.  Evangelou 

1”  G.  Bretoneiehe. 

ENVIRONS  DE  NICE 
le  Ier  juillet  1948 

1”  J Rivière 

2"  Au) ois 

CINQ  TULIPES 
ROUGES 
C.I.C.C. 

RENE  DARY  - SUZANNE  DEHELLY  - A. 
Poivre  - R.  Bussières  - Pierre  Louis  - 
L.  Andrieux  - R.  Berry. 

JEAN  STELLI 

Auteurs  : Scén.  d’après  une 
idée  de  M.  Rivet;  adapt.  et 
dial,  de  M.  Rivet  et  Ex- 
brayat. 

1°  M.  Grignon 

2°  J.  Colombier 

3”  Sivel 

1"  Mme  Laurent 

BILLANCOURT 
e 29  juin  1948 

1°  R.  Bossis 
!”  L.  Pinoteau 

LE  SEDUCTEUR 
INGENU 
Simoun-Film 

ALERME  - JEAN  TISSIER  - MARGUERITE 
PIERRY  - Sinoël  - M.  Vallée  - C.  Kath. 

IEAN  DE  MARGUENAT 
Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
Ch.  de  Grenier  et  P.  Léaud, 
d’après  le  roman  de  H. 
Falke;  dial,  de  P.  Léaud. 

1°  R.  Agnel 

2°  J.  Quignon 

3°  Hawadier 

4“  M.  Bonnin 

PERIGUEUX 
e 28  juin  1948 

1°  Ch.  de  Grenier 
’2"  J.  Motet 

DOCTEUR 

LAENNEC 

Films 

Maurice  Cloche 

PIERRE  BLANCHAR  - JANY  HOLT  - Sa- 
turnin Fabre  - Pierre  Dux  - M.  Perrey. 

MAURICE  CLOCHE 

Auteurs  : Scén.,  adapt.  et  dial, 
de  B.  Luc,  d’après  une  idée 
de  M.  Cloche. 

1°  Cl.  Renoir 

2°  R.  Renoux,  exécut.  de  J.- 
R.  Garnier 

3°  Bertrand  jeune 

4°  Mme  Gary 

BILLANCOURT 
le  28  juin  1948 

1"  M.  Bertrou 

2°  J.  Rossi 

DU  GUESCLXN 
Les  Films 
du  Verseau 

FERNAND  GRAVEY  - JUNIE  ASTOR  - 
NOËL  ROQUEVERT  - K.  Gallian  - Ni- 
vette  - F.  Vauclin  - G.  Oury  - H.  Vernon 
- Maillot  - Salinat  - C.  Ecard. 

BERNARD  DE  LATOUR 
Superv.  : P.  Billon;  auteurs  : 
adapt.  de  R.  Vercel  et  B.  de 
Latour;  dial,  de  R.  Vercel. 

1"  Toporkoff 

2°  J.  Krauss 

3°  J.  Bertrand 

4°  Serein 

DINAN 
e 7 juin  1948 

1°  E.  Lepage 

2°  R.  Pillion 

LE  POINT 

DU  JOUR 
Ciné-France 

JEAN  DESAILLY  - RENE  LEFEVRE  - Ca- 
therine Monot  - L.  Bellon  - G.  Modot  - 
Marie-Hélène  Dasté  - M.  Piccoli  - P.  Fran- 
çais - J. -P.  Grenier  - le  petit  G.  Sargis 
et  les  mineurs  des  fosses  de  Liévin. 

LOUIS  DAQUIN 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial, 
de  V.  Pozner,  adapt.  de  V. 
Pozner  et  L.  Daquin. 

1°  A.  Bac 

2”  P.  Bertrand 

3°  T.  Leenhardt 

4°  Mme  Cl.  Nicole 

JOINVILLE 
le  27  mai  1948 

1"  P.  Joly 
!"  F.  Chaix 

MANON 

Alcina 

SERGE  REGGIANI  - CECILE  AUBRY  - 
MICHEL  AUCLAIR  - GABRIELLE  DOR- 
ZIAT  - RAYMOND  SOUPLEX. 

H.-G.  CLOUZOT 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
H.-G.  Clouzot  et  Ferry, 
d’après  « Manon  Lescaut  » 

1°  A.Thirard 

2°  M.Douy 

3°  W.  Sivel 

4°  Mme  Kirsanoff 

JOINVILLE 
le  29  avril  1948 

1»  L.  Wipf 

2°  Lippens,  Lautrel  et  Rosen 

23 


cxxxxxxxxxxxxxxx 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


*ë 


Après  "QUAI  DES  ORFÈVRES' 
MAJESTIC-FILMS  produit 

PATTES  BLANCHES*’ 

avec  F.  Ledoux,  P.  Bernard 
et  Suzy  Delair 


♦ ♦♦  ♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


// 


[XXXXX3 


LES  GÉMEAUX 

importante  maison  française 
de  production 

Depuis  1936,  date  à laquelle  Paul 
Grimault  commençait  ses  premiers 
dessins  animés,  Les  Gémeaux,  société 
fondée  par  le  dessinateur  et  l’actif 
administrateur  André  Sarrut,  n’a 
cessé  d’apporter  à l’industrie  cinéma- 
! tographique  française  une  contribu- 
; tion  d’autant  plus  importante  qu’elle 
s’exerce  dans  un  domaine  qui,  jus- 
! qu’ici,  était  très  peu  développé  chez 
jnous. 

Après  quelques  dessins  animés  pu- 
blicitaires, ce  fut,  en  1943,  Les  Passa- 
gers de  la  Grande  Ourse,  puis  suc- 
'icessivement  Le  Marchand  de  Notes, 
L’Epouvantail,  Le  Voleur  de  Para- 
tonnerres, La  Flûte  magique  et  enfin 
Le  Petit  Soldat,  présenté  à la  Bien- 
nale de  Venise  1948.  Avec  les  an- 
nées, au  talent  et  à la  verve  de  Paul 
Grimault,  est  venu  s’ajouter  une  assi- 
milation parfaite,  chez  le  dessinateur 
et  dans  son  équipe,  de  la  technique 
si  dfficile  du  dessin  animé,  et  l’una- 
nimité de  la  critique  a prouvé  que 
celle  des  Gémeaux  avait  atteint,  avec 
i le  dernier  film,  une  maturité  parfaite 
et  qu’elle  n’avait  plus  grand’chose 
à apprendre  des  techniques  étrangè- 
res, Fait  très  intéressant,  les  auteurs, 
j dont  s’est  entouré  Paul  Grimault, 
et  dont  le  dernier  en  date  est  le 
charmant  poète  Jacques  Prévert,  lui 
ont  fourni  des  sujets,  qui,  ajoutés  à 
l'originalité  des  dessins,  donnent  aux 
productions  des  Gémeaux  une  per- 
jsonnalité  qui  renouvelle  un  genre 
:qui  suivait  en  général  de  trop  près 
le  style  innové  par  Walt  Disney, 
l;  Devenant  chaque  jour  plus  impor- 
tante, la  société  Les  Gémeaux  a 
abordé  la  réalisation  de  longs  mé- 
trages. D'abord,  La  Bergère  et  le  Ra- 
i meneur,  un  dessin  animé  de  2.500 
! mètres  et  actuellement  deux  produc- 
tions à personnages  humains  : Ta- 
busse  et  Le  Crime  des  Justes,  réalisés 
ipar  Jean  Gehret,  d’après  des  œuvres 
d’André  Chamson.  Ainsi,  cette  so- 
ciété, qui  avait  entrepris,  avec  le  des- 
sin animé,  une  tâche  difficile,  pour- 
suit sa  carrière  en  faisant  preuve 
d’une  inlassable  activité.  — J.  H. 


14  TROIS  GARÇONS 

UNE  FILLE” 

4*  Maurice  Labro,  vient  de  donner, 
pour  les  Films  F. A. O.,  le  dernier  tour 
de  manivelle  de  Trois  Garçons,  Une 
Fille,  de  Roger-Ferdinand,  avec  Gaby 
Morlay,  Suzy  Carrier,  Jean  Marchât, 


Autour  du  metteur  en  scène  Maurice 
Labro.  Roger  Ferdinand,  l’auteur  de 
TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE,  le 
directeur  de  production  Fred  d’Oren- 
giani  et,  en  pyjama,  Lajarrige. 

(Cliché  Films  F. A. O.) 

Lajarrige,  Maurice  Favières,  Luce  Fa- 
biole,  Nelly  Wick,  Gaby  Bruyère  et 
François- Patrice. 

Trois  Garçons,  Une  Fille  est  un  film 
dynamique,  émouvant,  dramatique  et 


L'an  dernier,  au  Festival  de  Ve- 
nise, la  production  « Majestic  Film  », 
Quai  des  Orfèvres,  s’était  taillée  un 
beau  succès  en  remportant  le  prix 
de  la  meilleure  mise  en  scène,  succès 


confirmé  par  sa  réussite  commerciale, 
tant  à l’étranger  qu’en  France. 

Ainsi  les  recherches  de  la  qualité, 
poursuivies  par  MM.  de  Venloo  et 
Eger,  qui  président  aux  destinées  de 
« Majestic  »,  se  trouvaient  justifiées 
et  récompensées.  Cette  année  encore, 
« Majestic-Film  » a voulu  à nouveau 
contribuer  largement  au  renom  du 
cinéma  français  en  lui  donnant  Pat- 
tes blanches,  où  tout  a été  mis  en 
œuvre  pour  en  faire  une  production 
de  choix. 

L'auteur  du  scénario  d'abord  est 
l’un  de  nos  dramaturges  actuels  les 
plus  solides  et  ses  pièces,  du  burlesque 
Bal  des  Voleurs  à Antigone,  sont  uni- 
versellement connues.  C’est,  en  effet, 
Jean  Anouilh  qui,  avec  la  collabora- 
tion de  Jean-Bernard  Luc,  auteur  et 
scénariste  apprécié,  a écrit  l’histoire 
de  Pattes  blanches. 

Jean  Anouilh,  malade,  n’a  pu  en 
assurer  la  réalisation.  Celle-ci  a été 
confiée  à un  des  metteurs  en  scène 
français  les  plus  cotés,  Jean  Grémil- 
lon,  dont  on  aime  à rappeler  . entre 
autres,  Remorques,  Lumière  d’Eté  et 
Le  Ciel  est  à vous. 

Vedette  du  Quai  des  Orfèvres,  Suzy 
Delair  est  également  celle  de  Pattes 
blanches,  où  elle  interprète  un  rôle 
de  coquette,  dont  la  perversité  pro- 
voquera des  catastrophes,  dont  elle 


qui  laisse  fort  habilement  le  spec- 
tateur dans  l’incertitude  du  dénoue- 
ment. Il  affirme  la  maîtrise  du  jeune 
réalisateur  de  : Les  Gosses  mènent 
l’Enquête  et  le  talent  de  tous  les  in- 
terprètes. Dans  un  rôle  particulière- 
ment difficile,  la  grande  artiste  qu’est 
Gaby  Morlay,  étonnera  ses  admira- 
teurs eux-mêmes. 


sera  d’ailleurs  la  première  et  princi- 
pale victime.  Suzy  Delair  est  entou- 
rée des  comédiens  éprouvés  que  sont 
Fernand  Ledoux  et  Paul  Bernard  et 
de  deux  jeunes,  Michel  Bouquet  et 


féminine  de  PATTES  BLANCHES. 

(Cliché  Majestic  Film.) 

Arlette  Thomas.  Les  meilleurs  tech- 
niciens ont  également  été  choisis  et 
la  production  est  aux  mains  de  l’actif 
directeur  Léon  Carré. 

Après  avoir  tourné  d’importants  et 
magnifiques  extérieurs  à Erquy,  en 
Bretagne,  l’équipe  est  actuellement 
aux  studios  de  Neuill.v  où  sont  réalisés 
les  intérieurs  dans  les  décors  sobres 
et  véristes  de  Léon  Barsacq. 

Le  décor  actuel  représente  la  cham- 
bre de  Jock,  l'aubergiste,  chambre 
donnant  sur  un  palier  dont  l’escalier 
en  tournant  descend  dans  la  rue.  La 
caméra,  que  manie  Maillols  a été  pla- 
cée sur  le  palier,  de  trois  quart  par 
rapport  à la  porte  de  la  chambre. 
Fernand  Ledoux  en  sort,  un  plateau 
à la  main,  il  pose  ce  plateau,  met  sa 
veste,  sourit  en  songeant  à la  belle 
fille  qui  est  dans  la  chambre  et  des- 
cend en  chantonnant.  La  sortie  de 
Ledoux.  son  temps  d’arrêt  sur  le  pa- 
lier, sa  descente  de  l’escalier,  tout 
cela  est  évidemment  suivi  par  l’ap- 
pareil, qui  effectue  un  panoramique, 
puis  une  prise  en  plongée. 

La  mise  au  point  artistique  et  tech- 
nique de  cette  scène  est  dirigée  par 
Jean  Grémillon,  avec  une  précision  et 
un  calme  étonnants,  qu’il  communi- 
que d’ailleurs  à ses  acteurs  et  à ses 
techniciens.  Nous  retouverorts  plus 
tard,  dans  un  travelling  dans  la  cham- 
i bre,  compliqué  par  la  disposition  dif- 
férente des  acteurs  Suzy  Delair 
dans  un  lit,  Fernand  Ledoux  debout  à 
sa  gauche  et  Arlette  Thomas  venant 
de  la  porte,  la  même  précision  et  la 
même  persuasion  tranquille  chez  le 
metteur  en  scène  de  Pattes  blanches. 

Dernier  travail  technique,  impor- 
tant aussi,  celui  d'Agostini  qui,  par 
le  réglage  minutieux  des  lumières,  va 
donner  à ses  photographies  cette 


beauté  plastique  où  l'on  reconnaît  la 
patte,  noire  et  blanche  cette  fois,  de 
l'excellent  chef-opérateur.  Tout  est 
réglé  et  la  scène  est  tournée.  La  pre- 
mière est  la  bonne  et  c’est  uniquement 
pour  la  sécurité  que  d’autres  essais 
sont  faits.  Le  chef-opérateur  du  son, 
Jean  Rieul,  a juste,  pour  ces  nouveaux 
essais,  demandé  à Fernand  Ledoux 
de  diminuer  l'intensité  de  ses  joyeux 
« pom,  pom,  pom  » (air  non  con- 
nu). Ce  qui  permet  à l’acteur,  toujours 
si  sobre  et  si  naturel,  de  demander 
avec  humour  si  l’on  veut  qu’il  change 
de  partition. 

Ainsi  se  poursuit  dans  la  sérénité 
que  provoque  la  conscience  profes- 
sionnelle associée  au  talent,  un  film 
qui  fera  certainement  honneur  à la 
production  française. — Jean  Houssaye. 


FICHE  TECHNIQUE 


PATTES  BLANCHES 

Titre  : PATTES  BLANCHES. 

Prcd.  : MAJESTIC  FILM. 

Dist.  : DISCINA. 

Réal.  : Jean  Grémillon. 
Assistant-Réalisateur  : Guy  Lefranc. 
Auteurs  : Scén.  de  Jean  Anouilh  et 
Jean-Bernard  Luc,  dial,  de  Jean 
Anouilh. 

Chef-Opérateur  : Philippe  Agostini. 
Opérateurs  : J.-M.  Maillols,  R.  Bon- 
temps,  A.  Chenglesy. 

Décors  : Léon  Barsacq. 
Assistants-Décorateurs  : André  Baest 
et  Robert  Clavel. 

Dir.  de  Prod.  : Léon  Carré. 

Montage  : Louisette  Hautecœur. 
Photographe  : Roger  Corbeau. 
Script-Girl  : Denise  Petit-Martenon. 
Régie  générale  : Robert  Sussfeld. 
Régie  intérieurs  : Y.  Chagnoux. 

Régie  extérieurs  : M.  Barnathan. 
Maquilleur  : Arakélian. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Jean  Rieul. 
Enregistrement  : Klangfilm,  Son  et 
Lumière. 

Studios  : Neuilly. 

Extérieurs  : Erquy. 

Commencé  le  : 12  juillet  1948. 
Interprètes  : Fernand  Ledoux,  Paul 
Bernard,  Michel  Bouquet,  Suzy 
Delair,  Arlette  Thomas,  Sylvie. 

Sujet  (genre)  : Drame. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — M.  de  Ké- 
riadec  (P.  Bernard),  châtelain  d’un 
village  breton,  est  haï  de  tous  et 
surnommé  « Pattes  blanches  ».  Jock 
(F.  Ledoux),  l’aubergiste,  ramène  de 
la  ville,  Odette  (S.  Delair),  dont  il 
est  follement  amoureux.  Odette  de- 
vient bientôt  la  maîtresse  de  Kéria- 
dec,  mais  découvre  l'amour  en  la 
personne  de  Maurice  (M.  Bouquet), 
demi-frère  de  Pattes  blanches.  Ce 
dernier  veut  vendre  son  château  pour 
partir  avec  Odette.  Elle  refuse.  Fou 
de  rage,  Kériadec  s’élance  à la  pour- 
suite d'Odette  et  de  Maurice.  On  re- 
trouve le  cadavre  d'Odette  sur  la 
plage.  Jock  se  pend.  Devant  l'amour 
de  Mimi  (A.  Thomas),  petite  bossue 
de  l’auberge,  Kériadec  lui  lègue  son 
château  et  se  rend  à la  justice. 


CtriE  DE  IfWMS 

150  pages 

45  exemplaires  brochés 
5 reliures  "Spirales" 

20.000  FRANCS 

LIVRAISON  ULTRA  RAPIDE 

COPT-BOURSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-11 
Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


Suzy  Delair  principale  interprète 


24 


imixi 


cxxxxxxxxxxxxxxxx^ 


♦♦♦♦♦♦ 


# ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  („r,.)  # 


Colette  Mars  dans 
AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Cliché  Gibé-P.C.C.) 


TOUT  LE  MONDE  CHANTE  (G.) 

(It  happencd  in  Brooklyn! 

Comédie  musicale  (105  min.» 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Jack  Cummings,  1947. 

Réal.  : Richard  Whorf. 

Auteurs  : Scén.  d’isobel  Lennart,  d’a- 
près une  histoire  originale  de  John 
Mc  Gowan. 

Chef-Opérateur  : Robert  Planck. 

Musique  : Direction  Johnny  Green, 
orchestration  Ted  Duncan,  chansons 
de  Sammy  Cahn  et  Jule  Styne. 

Montage  : Blanche  Sewell. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Douglas 
Shearer. 

Interprètes  : Frank  Sinatra,  Kathryn 
Grayson,  Jimmy  Durante,  Peter 
Lawford,  Gloria  Grahame,  Marcy 
Mc  Guire,  Aubrey  Mather,  Tamara 
Shayne,  Billy  Roy,  Bobby  Long, 
William  Haade. 

Première  représentation  (Paris-)  : 30 
juillet  1948,  « Caméo  ». 


EXPLOITATION.  — Le  chant,  la 
danse,  la  musique,  constituent  d'heu- 
reux éléments  qui  faciliteront  le  lan- 
cement de  ce  film  agréable,  gai.  L’in- 
trigue, qui  se  déroule  parmi  des  jeu- 
nes, permet  d’entendre  les  voix  agréa- 
bles des  deux  principaux  interprètes, 
Frank  Sinatra  et  Kathryn  Grayson. 
Le  sympathique  Jimmy  Durante  con- 
tribue au  succcès  de  l’œuvre. 

SCENARIO. — Danny,  après  avoir 
été  démobilisé,  revient  à l’école  de 
musique  continuer  ses  études  et  at- 
tendre le  succès.  Une  idylle  est  sur 
le  point  de  s’ébaucher  avec  une 
jeune  professeur,  Anne  Fielding, 
lorsque  Jaunie  Shellgrove,  ami  de 
Danny,  arrive  d’Angleterre.  Ce  der- 
nier a été  envoyé  à Danny  par 
son  grand-père,  qui  le  trouve  trop 
timoré.  Il  compte  sur  Danny  pour 
aider  Jaunie  à prendre  de  l’assu- 
rance. La  cure  réussira  et  le  film  se 
terminera  au  moment  des  fiançail- 
les de  Jaunie,  compositeur  en  voie 
de  célébrité  et  d’Anne,  tandis  que 
Danny  prendra  philosophiquement 
sen  parti  du  départ  d’Anne. 

REALISATION.  — Les  enregistre- 
ments musicaux  sont  bien  réussis, 
dans  une  production  où  Bach,  Beeth- 
oven et  Mozart  alternent  avec  les  au- 
teurs de  swings  les  plus  déchaînés. 
L'ambiance  est  sympathique. 

INTERPRETATION.—  Frank  Sinatra 
et  Kathryn  Grayson  jouent  avec  sim- 
plicité. Leurs  voix  s'adaptent  aussi 
bien  au  duo  de  Don  Juan  qu’aux 
chansons  modernes.  Jimmy  Durante 
joue  avec  bonhommie,  — G.  T. 


LE  ROI  DU  RIRE  (G.) 
(Aktoren) 

Comédie  dramatique  et  burlesque 
(86  min.) 

(D.) 

NATIONAL  FILM  DISTRIBUTION 

Origine  : Suédoise. 

Prod.  : Nils  Berman-Svensk  Falfilm. 

Réal.  : Ragnar  Frisk. 

Auteurs  : Scén.  de  Rolf  Botvid  et 
Nils  Poppe,  d’après  une  idée  de 
Cricks  Holm  et  Folke  Himmelstrand. 

Chef-Opérateur  : Hilmer  Ekdhal. 

Musique  : Sven  Runo. 

Arrangements  musicaux  : Nils  Kin- 
del.  Chansons  et  lyrics  de  Darda - 
nell  et  Stig  Holm.  Chorégraphie  de 
Georges  Ge. 

Décors  : Bertil  Duroj. 

Interprètes  : Nils  Poppe,  Gaby  Sten- 
berg,  Bjorn  Berglund,  John  Bot- 
vid. Douglas  Hage. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
août  1948,  « Moulin-Rouge  ». 


EXPLOITATION.  — Malgré  son 
titre,  qui  peut  prêter  à confusion, 
çe  film  n’est  pas  que  drôle,  mais  aussi 
sentimentalement  humain.  S’il  est 
toujours  dangereux  de  comparer  un 
acteur  à un  maître  comme  Chaplin, 
il  est  cependant  certain  que  Nils 
Poppe  peut  être  considéré  comme  un 
digne  continuateur  du  grand  Chariot. 
Le  public  s’émeut  et  rit  et  fera  au 
film  un  grand  succès. 

SCENARIO.  — Philip  (N.  Poppe) 
est  un  acteur  comique  très  appré- 
cié. Une  grande  frayeur  lui  fait 
perdre  l’usage  de  la  parole  et,  de 
ce  fait,  abandonner  la  carrière  ar- 
tistique. Il  cherche  un  emploi  et, 
dans  l’humble  hôtel  où  il  est  venu 
se  réfugier  pour  échapper  à la  pi- 
tié de  ses  amis,  fait  la  connaissance 
d’une  comédienne  débutante,  Ulla 
(G.  Stenberg).  Par  suite  d’un  con- 
cours malheureux  de  circonstances, 
les  jeunes  gens  se  perdent  de  vue. 
Tandis  qu’Ulla  devient  vedette,  Phi- 
lip est  arrêté  pour  un  vol  qu’il  n’a 
pas  commis.  Relatée  par  les  jour- 
naux, cette  arrestation  permet  à 
Ulla  de  se  trouver  dans  la  salle 
lors  du  jugement.  Soutenu  par  sa 
présence,  Philip  parvient,  par  ges- 
tes, à expliquer  son  innocence.  Li- 
béré, il  devient  mime  dans  la  re- 
vue où  triomphe  Ulla.  Une  autre 
peur  intense,  la  chute  du  rideau  de 
fer,  lui  fera  recouvrer  la  parole. 

REALISATION.  — Très  vivante  et 
habile  dans  son  apparente  simplicité. 
La  grosse  majorité  des  gags  est  vi- 
suelle et,  si  la  drôlerie  du  film  pro- 
vient surtout  de  son  interprète  prin- 
cipal. nombre  d’oppositions  d’images 
sont  amusaryte's.  Comparativement 
aux  films  de  Chaplin,  on  peut  lui  re- 
procher l’absence  de  satire  et  l’ac- 
centuation épisodique  du  burlesque 
dans  une  histoire  dont  le  ton  général 
est  parfaitement  conforme  à la  lo- 
gique dramatique. 

INTERPRETATION.  — Nils  Poppe 
est  un  grand  acteur  comique.  Il  est 
à la  fois  un  mime  excellent,  un  clown 
très  souple,  et  un  comédien  dont  le 
visage,  souvent  candide  et  ahuri,  est 
très  expressif.  Gaby  Stenberg  est  une 
charmante  et  souriante  partenaire. 
La  conviction  des  autres  acteurs  sert 
parfaitement  le  jeu  de  Nils  Poppe. 

J.  H. 


«î»  Nous  apprenons  que  M.  Ponnavoy, 
des  Films  G.E.C.O.,  27.  rue  Chicogné, 
à Rennes,  vient  de  reprendre  en 
mains  toute  la  direction  de  cette  af- 
faire. Il  annonce,  en  outre,  qu’il  vient 
de  s'assurer  une  production  inédite 
des  sociétés  Héraut-Films  (Standard). 
Films  Triomphe  et  Mondia-Film.  Il 
rappelle  également  qu’il  distribue  la 
production  Métropole,  Bastardie,  Ti- 
Breiz  et  Héraut-Films  (en  F.  R.), 


Ray  Milland  et  Teresa  Wright  sont  les 
interprètes  de  SUPREME  AVEU. 


(Cliché  Paramouni. 


VOYAGE  AU  PAYS  DE  LA  PEUR 

(G.) 

(Journey  into  Fear) 

| Films  d’aventures  policières  (65  min.) 

(V.o.) 

RICO 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Mercury. 

Réal.  : Norman  Foster. 

| Auteurs  : Scén.  d’Orson  Welles  et 
Joseph  Cotten,  d’après  le  roman 
d'Eric  Ambler. 

; Chef-Opérateur  : Karl  Struss. 

Effets  spéciaux  : Vernon  L.  Walker. 

: Musique  : Roy  Webb. 

Direction  musicale  : C.  Bakaleinikoff. 

Dir.  artistique  : Albert  S.  d'Agostino, 
Mark  Lee  Kirk. 

Décors  : Darrell  Silvera,  Ross  Dowd 

Montage  : Mark  Robson. 

Interprètes  : Joseph  Cotten,  Dolorès 
Del  Rio.  Ruth  Warrick,  Orson 
Welles.  Agnes  Moorehead.  Jack  Du- 
rant. Everett  Sloane,  Eustace  Wyatt. 

Première  représentation  (Nice)  : 17 
juin  1947,  « Edouard-VII  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 11 
août  1948,  « Broadway  »,  « Ciné- 
monde-Opéra  ». 


EXPLOITATION.  — Film  d’aven- 
tures autour  d’une  affaire  d’espion- 
nage. Sujet  prenant  dont  l’intérêt  ne 
faiblit  à aucun  moment.  Plaira  aux 
amateurs  de  films  d’action. 

SCENARIO.  — John  Graham  (Jo- 
seph Cotten),  ingénieur  américain, 
échappe  à Istamboul  à un  attentat. 
Le  chef  de  la  police  turque  Haki 
(Orson  Welles),  le  fait,  en  secret, 
embarquer  sur  un  cargo  partant 
pour  Batoum.  Graham  rencontre  à 
bord  une  danseuse  française,  Josette 
(Dolorès  del  Rio),  à qui  il  confie 
ses  craintes  d’être  assassiné.  Le 
chef  espion  Moeller  (Jack  Durant) 
est  également  à bord.  Il  parvient  à 
s’emparer  de  Graham  après  avoir 
tué  le  policier  veillant  sur  lui.  A 
Batoum,  Graham  réussit  à lui  échap- 
per. Les  espions  le  retrouvent  à 
son  hôtel  où,  après  une  lutte  fa- 
rouche, avec  l’aide  de  Haki,  il  réus- 
sit à battre  les  tueurs. 

REALISATION.  — On  sent  nette- 
ment la  présence  d’Orson  Welles  der- 
rière la  caméra.  Son  style  apparaît 
par  une  présentation  originale  du 
film.  A noter  : la  bataille  sous  la 
pluie.  Le  montage  est  impeccable,  les 
éclairages  curieux.  L’ambiance  de 
peur  exposée  par  des  touches  très 
sûres.  Bonne  musique  d’accompagne- 
ment, rehaussant  l’action. 

INTERPRETATION.  — Orson  Wel- 
les. dans  un  rôle  assez  bref,  fait  une 
création  fort  personnelle.  Joseph  Cot- 
ten. artiste  de  très  grand  talent,  sup- 
porte avec  aisance  tout  le  poids  du 
film.  Son  incarnation  d'homme  tra- 
qué est  des  plus  remarquable.  Dolo- 
rès del  Rio,  pleine  de  charme,  joue 
avec  sûreté.  A remarquer  le  per- 
sonnage impressionnant  du  tueur  par 
Jack  Durant.  — P. -A.  B. 


CREATURE  DU  DIABLE  (G.) 

(Deadman  Walk) 

Film  d’épouvante  (64  min.) 

(D.) 

HERAUT-FILM 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Sigmund  Neuseld-P.R.C.  Pro- 
ductions, 1943. 

Réal.  : Sam  Newfield  . 

Interprètes  : George  Zucco,  Mary 
Carliste,  Nedrick  Young,  Fern  Em- 
met,  Wight  Frye. 

Première  représentation  (Paris)  : 11 
août  1948,  « California  ». 


EXPLOITATION.  — Classique  his- 
toire de  vampire  avec  bossu  tradi- 
tionnel, plaçant  parfaitement  le  film 
dans  son  climat  grandguignolesque. 
Cette  production  B sera  sans  doute 
appréciée  de  jeunes  n’ayant  jamais 
vu  de  films  similaires,  « Dracula  » ou 
autres  « Vampire  ». 

SCENARIO.  — Eldwyn  Clayton, 
possédé  du  diable,  est  mort.  Son 
frère,  le  docteur  Clayton,  détruit 
les  traces  de  ses  recherches  démo- 
nologiques. Revenu  sur  terre  sous 
forme  de  vampire,  Eldwyn  boit  le 
sang  de  sa  fille,  dont  il  veut  faire 
sa  disciple.  Le  docteur  et  David,  le 
fiancé  de  la  jeune  fille,  essaient  de 
sauver  celle-ci  qui  semble  atteinte 
d’une  anémie  soudaine.  Ils  sont 
bientôt  obligés  d’admettre  l’exis- 
tence du  vampire.  Les  villageois, 
incrédules,  pensent  que  le  coupa- 
ble est  le  docteur  et  vont  le  lapider. 
Mais  ils  verront  deux  hommes  se 
battrent  dans  une  maison  en  flam- 
mes. Le  docteur  a accepté  la  mort 
dans  le  feu  qui  a permis  de  dé- 
truire, à jamais  cette  fois,  le  corps 
de  son  frère. 

REALISATION.  — Réalisateur  fé- 
cond de  films  de  deuxième  partie, 
Sam  Newfield  a donné  le  maximum 
d'animation  à cette  naïve  histoire. 
Les  éclairages  sont  d’un  autre  âge, 
mais,  par  contre,  les  trucages  sim- 
ples bien  utilisés.  Le  réalisateur  a 
même,  dans  quelques  plans,  doublé 
son  acteur  principal,  qui  joue  les 
rôles  des  deux  frères.  La  lutte  finale 
opposant  cet  acteur  contre  lui-même 
a été  bien  montée. 

INTERPRETATION. — George  Zucco 
interprète  avec  habileté  son  double 
.rôle  et,  sans  être  autrement  destiné  à 
jouer  les  monstres,  a donné  à son 
personnage  de  vampire  une  efficacité 
due  uniquement  à son  jeu.  Mary  Car- 
lisle  et  son  partenaire  forment  un 
couple  charmant  sans  plus.  — J.  H. 


Belle  affiche  réalisée  pour  le  lance- 
ment du  film  M.G.M. 

LA  VALLEE  DU  JUGEMENT. 


RENÉE  SAINT-CYR 
JEAN  CHEVRIER 
MARCEL  PAGLIERO 


UNE  RÉALISATION  DE  J.  P.  PAULIN 

Scénario  de  Jacques  MARET  d’après  son  roman  « LA  VOIX  DE  L’AU-DELA  » 
Adaptation  de  Jacques  MARET  et  Pascal  PAULIN 
Dialogues  de  Albert  HUSSON  • Musique  de  VAN  PARYS 

MARINA  DE  BERG  • FRANCE  DESCAUT 

JEANNE  FUSIER-GIR 

Directeur  de  Production  : Robert  PREVOT 

Une  Production  FRANÇINALP  distribuée  par  CINE  SELECTION 


UNE  PERSEVERANCE. UN  ENTHOUS 


uwmimmmtT 


Cinq  films  produits  en  deux  ans.  Cinq  films  de  styles 
différents.  Des  talents  nouveaux  révélés  au  public.  Des 
recettes  magnifiques  réalisées  par  l’exploitation  grâce 
à des  films  français.  Voilà  le  magnifique  bilan  de  deux 
années  d’activité  de  la  jeune  Société  L.P.C. 

Grâce  à une  parfaite  connaissance  de  l’art  cinéma- 
tographique, à un  esprit  d’équipe  et  à un  enthousiasme 
de  tous  les  instants,  elle  a réussi  à produire,  malgré 


les  difficultés  du  moment  une  série  de  films  de  qualité. 

Tous  les  Directeurs  de  salles  connaissent  les  magni- 
fiques recettes  des  trois  films  de  Bourvil.  Tous  les 
vrais  amateurs  de  cinéma  et  le  grand  public  ont  appré- 
cié, comme  l’ensemble  de  la  critique,  le  remarquable 
film  de  Roger  Lehnardt  “LES  DERNIÈRES  VACANCES” 
un  film  de  classe  internationale  qui  connait  à l’étranger 
un  succès  considérable. 


LE  BRILLANT  RESULTAT 


“LE  JOURNAL  D’UN  CURÉ  DE  CAMPAGNE”  adapté 
du  roman  du  grand  écrivain  disparu,  G.  Bernanos. 

L.P.C.  prépare  aussi  “BANLIEUE  SUD-EST”  une  étude 
bouleversante  de  la  génération  actuelle,  un  vivant 
témoignage  du  romancier  René  Fallet  sur  son  époque. 
L’Industrie  Cinématographique  peut  compter  sur  L.P.C. 
une  équipe  jeune  et  ardente  qui  travaille  sans  relâche 
à la  prospérité  du  Cinéma  Français. 


Dernier  en  date  “L’IMPECCABLE  HENRI”  vient  de 
commencer  sa  carrière  par  une  brillante  exclusivité  à 
Paris  au  NORMANDIE  et  au  FRANÇAIS. 

Pour  l’avenir,  L.P.C.  annonce  en  Septembre  un  film 
d’un  comique  endiablé  qui  sera  mis  en  scène  par 
André  Cerf  avec  Sophie  Desmarest,  Jean  Desailly, 
Saturnin  Fabre,  etc...  Puis  ce  sera  en  Janvier  prochain 
la  réalisation  d’une  œuvre  universellement  connue 


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CARRIER 

JEAN 

MARCHAT 

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AVEC 


MAURICE  FAVIÈRES  * NELLY  WICK  * LUCE  FABIOLE  * GABY  BRUYÈRE 

E T DIRECTEUR 

__  . ^ A DE  PRODUCTION 

FRANÇOIS-PATRICE  * fred  dorengiani 

riFS-Hws-i 

PRODUCTION  "LES  FILMS  F.A.O."  DISTRIBUÉE  PAR  "CINÉ-SÉLECTION" 


ROGER- 

FERDINAND 

UN  FILM  DE 

MAURICE 
L A B R 0 

adaptation  de 

R . P . D A G A N 
MAURICE  L A B R O 
CLAUDE  BOISSOL 
DIALOGUES  DE 
ROGER  FERDINAND 


V 


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29 

mxxixiiiiixiixixxrxm 


Avec  une  distribution  éclatante 


Cayatte  réalise  pour  CICC  Borderie 

‘LES  AMANTS  DE  VERONE" 


-f- 


Les  adaptations,  les  transpositions 
e sujets  classiques  ou  de  légendes 
ont  florès  au  cinéma  depuis  quelque 
;mps.  En  France,  les  jeunes  filles  se 
ont  passionnées  pour  le  nouveau 
i'ristan  de  L’Eternel  Retour,  les  jeu- 
es  gens  seront  bientôt  séduits  par 
adorable  Cécile  Aubry,  Manon  1948, 

Thèmes  classiques,  problèmes  éter- 
els. 

C’est  ce  qu’André  Cayatte  tend  à 
émontrer  dans  son  film,  après  avoir 
rodernisé  le  sujet  qu’il  emprunta  à 
hakespeare. 

Au  cours  des  prises  de  vues  d’un 
lm  tourné  en  Italie  et  intitulé  Roméo 
t Juliette,  les  vedettes  jouent,  bien 
ntendu  leur  rôle,  tandis  que  leur 
oublure,  elle,  le  vivent...  jusqu’à  leur 


FICHE  TECHNIQUE 


AHAKTS  OE  VEHOKE 


’itre  : LES  AMANTS  DE  VERONE, 
’rod.  : C.I.C.C-BORDERIE. 
list.  : CORONA. 

'ente  à l’étranger  : C.I.C.C. -BORDE- 
RIE. 

;éal.  : André  Cayatte. 
Assistant-Réalisateur  : Pierre  Léaud. 
mteurs  : Scénario  original  d’André 

Cayatte;  adapt.  et  dial,  de  Jacques 

Prévert. 

hefs-Opérateurs  : Henri  Alekan  et 
Bourgoin  (Nice). 

ipérateurs  : Henri  Tiquet,  Letouzey. 
•euxièmes  Opérateurs  : Paul  Ro- 
dier,  Mainvielle,  Foucard. 
lusique  : Kosma. 

iécors  : René  Moulaert. 
Lssistant-Décorateur  : Schmidt. 

►ir.  de  Prod.  : Jean  Clerc, 
lontage  : Gaudin. 

’hotographe  : Courtot. 
cript-Girl  : Mimi  Pease. 

;égie  générale  : Michaud. 
iégie  intérieurs  : Albert  Volper. 
légie  extérieurs  : Albert  Volper  et 
Heynraet  (Nice) 
îostumes  : R.  Delamare. 
laquilleur  : Paul  Dean. 

Lccessoiristes  : R.  Le  Moigne,  Rons- 
sin. 

(abilleuses  : M.  Bonnet,  M.  Chat  che. 
Ihef-Opérateur  du  Son  : Petitjean, 
assistant  du  Son  : Ancessi. 
Inregistrement  : Western  Electric, 
tudios  : Billancourt. 

Ixtérieurs  : Saint-Paul-de-Vence,  Ni- 
ce, Venise,  Murano,  Vérone, 
lommencé  le  : 7 juillet  1948. 
nterprètes  : Pierre  Brasseur,  Dalio, 
Serge  Reggiani,  Louis  Salou,  Anouk 
Aimée,  Martine  Carol,  Marianne 
Oswald,  Solange  Sicard,  Yves  De- 
niaud. 

ujet  (genre)  : Comédie  dramatique. 
ladre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Une  troupe 
le  cinéastes  dont  la  vedette  est  Bet- 
ina  Verdi  (Martine  Carol)  vient 
ourner  à Venise  et  Vérone  « Roméo 
t Juliette  ».  Les  doublures  des  héros 
ont  Angelo  (Serge  Reggiani)  et  Gior- 
ia  Maglia  (Anouk  Aimée)  qui  ont 
me  aventure  sentimentale  similaire. 
Jais  Raphaël  (Pierre  Brasseur)  con- 
oite  Giorgia  aue  son  père  M.  M;i- 
!lia  (Louis  Salou)  lui  vend.  Angelo 
•st  blessé  à mort  par  Amédéo  (Dalio), 
in  fou  à la  solde  de  Maglia  qui  tue 
jar  erreur  Raphaël.  Angelo  meurt 
lans  les  bras  de  Giorgia  qui,  déses- 
>érée,  s’empoisonne. 


mort,  sur  le  tombeau  même  des  au- 
thentiques amants  de  Vérone. 

« Je  désirai  depuis  longtemps,  nous 
dit  Cayatte,  réaliser  ce  scénario,  dont 
je  suis  l’auteur.  Le  songe  est  devenu 
réalité  grâce  au  producteur  Raymond 
Borderie  et  à Jacques  Prévert,  adap- 
tateur et  dialoguiste  du  sujet. 

« Tout  est  en  nuances,  dans  ce  film. 
Il  s’agit  de  bien  marquer  la  diffé- 
rence, l’opposition  parfois,  entre  le 
côté  factice  et  matériel  de  l’action, 
qui  se  déroule  dans  un  studio  de  ci- 
néma, et  l’autre  aspect  réel,  si  l’on 
veut,  sentimental  en.  tous  cas,  dont  le 
cadre  est  Venise  et  Vérone. 

« La  photographie  joue  ici  un  rôle 
primordial.  Je  recherchais  un  opé- 
rateur qui  aurait  pu,  à la  fois,  tour- 
ner Bataille  du  Rail  et  La  Belle  et 
la  Bête.  Or.  comme  vous  le  savez, 
c’est  l’excellent  Henri  Alekan  qui 
réalisa  les  magnifiques  photos  de  l’un 
et  l’autre  film.  Aucune  hésitation 
donc  : c’est  lui  que  je  retins. 

« Les  principaux  personnages  pos- 
sédant chacun  leur  caractère  propre, 
j’essaie  d’adapter  la  technique  en 
fonction  de  leur  tempérament.  Ainsi  : 
Pierre  Brasseur,  qui  tient  le  rôle  d’un 
guide,  trafiquant  de  marché  noir,  sûr 
de  lui,  est  toujours  présenté  dans  un 
panoramique.  Serge  Reggiani,  le  Ro- 
méo 1948,  sentimental  sincère,  auda- 
cieux, marche  toujours  vers  la  ca- 
méra. Marcel  Dalio,  l’enjoleur  et  en- 
veloppant frère  de  la  douce  « Ju- 
liette »,  sera  vu  sous  toutes  ses  faces, 
l’annareil  tournant  autour  de  lui. 
Louis  Salou,  père  de  « Juliette  » et 
procureur  de  son  état  à l’autorité  de 
sa  charge  ; il  écrase  du  regard  et  sera, 
par  cons°auent  filmé  en  eontre-pton- 
gée.  Martine  Carol,  la  vedette  Anouk 
Aimée,  Juliette,  simples,  gentilles, 
sans  histoires,  apparaîtront  générale- 
ment en  plans  fixes,  comme  d’ailleurs 
Philippe  Lemaire,  « Roméo  ».  Solange 
S'card.  Génin.  Charles  Deschamps, 
Duvalleix,  Armontel,  etc.  Enfin,  je 
suis  heureux  de  dire  que  dans  mon 
film,  Marianne  Oswald,  incomparable 
interprète  de  Jacques  Prévert,  tiendra 


Anouk  Aimée  est  l’une  des  interprètes 
du  film  LES  AMANTS  DE  VERONE. 

(Cliché  C.I.C.C.) 


Un  film  100  7,  comique 

LE  SÉDUCTEUR  INGÉNU 


Simoun-Films,  qui  avait  débuté 
en  produisant  Cavalier  Croix-Mort, 
poursuit  son  activité  par  la  réalisa- 
tion du  Séducteur  Ingénu  que  met  en 
scène  Jean  de  Marguenat. 

Aux  studios  de  Boulogne,  où  le  film 
se  tourne  actuellement,  nous  avons 
rencontré  à la  fois  le  Séducteur  In- 


Jean  Parédès  et  Katherine  Kath  dans 

LE  SEDUCTEUR  INGENU. 

(Cliché  Simoun  Films.) 


génu,  patronyme  actuel  et  définitif 
du  film,  et  Le  Porc-Epic,  titre  pro- 
visoire sous  lequel  il  avait  débuté. 
Le  premier  c’est  le  sympathique  Jean 
Parédès,  vedette  du  film,  le  second 


un  rôle  important  pour  ses  débuts  au 
cinéma.  » 

Henri  Alekan  gentiment,  à voix  basse, 
presque  avec  timidité  comme  tou- 
jours, nous  fit  aussi  quelques  confi- 
dences : 

« J’ai  une  lourde  responsabilité.  Ce 
sont  les  éclairages  qui,  en  principe, 
créent  l’ambiance  particulière  des 
deux  aspects  de  l’histoire.  Pour  les 
scènes  de  studio  — le  studio  où  se 
trouve  le  fameux  Roméo  et  Juliette  — 
il  faut  une  lumière  classique,  léchée, 
artificielle.  On  doit  sentir  le  côté  fac- 
tice des  décors.  Il  y aura  d’ailleurs 
une  scène  particulièrement  intéres- 
sante, celle  où  le  pseudo-opérateur 
du  film  réglera  ses  éclairages.  Je  de- 
vrai donc,  dans  un  même  plan,  créer 
deux  ambiances.  Celle,  générale,  de 
notre  film  Les  Amants  et  celle,  par- 
ticulière, de  Roméo.  Par  contre,  pour 
les  scènes  de  la  vie  courante,  comme 
ici  l’intérieur  de  l’habitation  du  pro- 
cureur, je  cherche  à retrouver  la  lu- 
mière qui  règne  à Venise,  dans  les 
rues  étroites,  où  les  rayons  du  so- 
leil tombent  drus,  filtrent  à travers 
les  baies  vitrées  composées  de  petits 
cercles  de  verre,  se  reflètent  sur  le 
sol  et  viennent  se  jouer  sur  les  murs, 
où  ils  découpent  les  jours  les  plus 
curieux,  celles  des  bibelots  qui  char- 
gent la  pièce.  C’est  un  travail  très 
intéressant.  » 

Délicat  aussi.  C’est  certainement  la 
raison  de  l’enthousiasme  d’Alekan, 
ennemi  de  la  facilité. 

Les  très  jolis  décors  des  Amants  de 
Vérone,  enrichis  d’un  grand  nombre 
d’«  accessoires  » de  valeur  — topes 
de  maître,  bustes  sculptés,  meub’es 
de  style,  etc.  — sont  l’oeuvre  de  Mou- 
laert. 

Jean  Clerc  est  directeur  de  produc- 
tion et  Carrel,  administrateur  du 
film.  — P.  Robin, 


c’est  le  music-hall  où,  délaissant  la 
charcuterie  paternelle,  le  jeune  Vic- 
tor (J.  Parédès)  fera  ses  débuts  de 
chanteur. 

Sur  la  scène  du  décor  de  Roland 
Quignon,  qui  représente  un  char- 
mant et  trompeur  théâtre  chantant 
de  deuxième  ordre,  évoluent  les 
girls  de  Miss  Baron.  Tandis  que.  ré- 
partis en  deux  loges  et  au  premier 
plan,  Alerme  et  Jacqueline  Roman 
et  Pasquali  et  Katherine  Kath  jouent 
une  courte  scène,  enregistrée  par 
l’équipe  de  Jean  de  Marguenat  com- 
prenant son  assistant  Claude  Cari- 
ven,  le  chef-opérateur  Raymond 
Agnel  et  l’opérateur  Soulignac. 

Le  film  est  spécifiquement  gai  et 
pour  atteindre  ce  but  M.  de  Grenier, 
producteur  et  directeur  de  production, 
a mobilisé  la  majorité  de  ceux  qui, 
depuis  plusieurs  années,  se  sont  don- 
né pour  tâche  de  faire  rire  le  pu- 
blic français.  Nous  en  avons  cité 
quelques-uns,  ajoutons  les  noms  de 
Jean  Tissier.  Marguerite  Pierry,  Milly 
Mathis,  Sinoël,  Marcel  Vallée  et  Lou- 
vigny.  Comme  on  le  voit,  le  roman 
d’Henri  Falk,  adapté  pour  l’écran  par 
Pierre  Léaud  et  Charles  de  Grenier, 
a de  bien  talentueux  défenseurs. 

Jean  Houssaye. 


FICHE  TECHNIQUE 


LE  SÉDUCTEUR  IKCÉMJ 

Titre  : LE  SEDUCTEUR  INGENU. 
Prod.  : SIMOUN  FILMS. 

Dist.  : CONSORTIUM  DU  FILM. 
Réal.  : Jeap  de  Marguenat. 
Assistant-Real.  : Claude  Cariven. 
Auteurs  : Adapt.  de  Ch.  de  Grenier  et 
P.  Léaud,  d’après  le  roman  d’H. 
Falk,  dial,  de  P.  Léaud. 
Chef-Opérateur  : Raymond  Agnel. 
Opérateur  : Paul  Soulignac. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Villard,  Ma- 
chelin. 

Musique  : Henri  Verdun,  chansons 
de  Jacques  Larue. 

Décors  : Roland  Quignon. 
Assistants-Décorateurs  : Paul  Mo- 
reau, Fred  Marceaux. 

Dir.  de  Prod.  : Charles  de  Grenier. 
Montage  : Bonin. 

Photographe  : Le  Fauconnier. 
Script-Girl  : Charlotte  Bardonnet. 
Régie  générale  : Jean  Mottet. 

Régie  intérieurs  : William  Pease. 
Régie  extérieurs  : Guy  Maugin. 
Maquilleur  : Paul  Ralph. 
Accessoiristes  : Dechenne,  Maurice 
Veillard. 

Habilleuse  : Irène  Grengard. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Le  Baut. 
Assistant  du  Son  : Marcel  Corvaisier. 
Enregistrement  : Optiphone. 

Studios  ; Boulogne. 

Extérieurs  : Périgueux. 

Commencé  le  : 28  juin  1948. 
Interprètes  : Jean  Parédès,  Jean 
Tissier,  Alerme,  Marguerite  Pierry, 
Katherine  Kath.  Louvigny,  Marcel 
Vallée,  Pasquali,  Sinoël,  Dynam, 
Jean  Dunot. 

Sujet  (genre)  : Comédie  gaie. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Victor  Ca- 
tignac  (J.  Parédès),  fils  d’un  char- 
cutier, compose  des  chansons.  Il 
abandonne  sa  province  et  vient  ten- 
ter sa  chance  à Paris.  Engagé  dans 
un  cabaret  montmartrois,  il  atteint 
le  succès  au  moment  où  son  père 
(Alerme),  qui  le  croyait  employé 
dans  une  banque,  apprend  la  vérité, 
Victor  revient  à Périgueux  prendre 
sa  place  dans  la  charcuterie  pater- 
nelle et  découvre  l’amour  de  sa  fian- 
cée qu’il  avait  dédaignée. 


30 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


af  ANALYSE  CBITIQÜE  DES  FILMS  <p-^>  f 


LA  SEPTIEME  CROIX  (A.) 

(The  Seventh  Cross) 

Film  de  résistance  (110  min.) 
(V.O.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M.,  1944. 

Réal.  : Fred  Zinnemann. 

Auteurs  : Scénario  de  Helen  Deutsch, 
d’après  le  roman  de  Anna  Seghers. 
Chef-Opérateur  : Karl  Freund. 
Musique  : Roy  Webb. 

Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons. 

Leonid  Vasian. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Pandro  S.  Berman. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Douglas 
Shearer. 

Interprètes  : Spencer  Tracy.  Signe 
Hasso,  Hume  Cronyn,  Jessica  Tan- 
dy, Agnes  Moorehead,  Herbert  Rud- 
ley,  F.  Bressart.  R.  Collins,  A.  Gra- 
r.ach,  K.  Locke,  G.  Macready,  P. 
Guilfoyle,  S.  Geray,  K.  Katch,  K. 
Verne,  K.  Shayne,  G.  Suzanne,  J. 
Wengraf,  G.  Zucco,  S.  Muller,  E. 
Malyon. 

Première  représentation  (Paris)  : 21 
juillet  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  qui  ne 
sortira  qu’en  V.O.  nous  conte  l’his- 
toire d’un  résistant  allemand  évadé 
d’un  camp,  qui  trouve  aide  et  assis- 
tance parmi  la  population  de  Mayen- 
ce. Mis  en  scène  par  Fred  Zinnemann, 
né  à Vienne,  il  met  un  accent  inat- 
tendu sur  la  résistance  allemande  au 
régime  hitlérien  en  1936.  Nous  dou- 
tons fort  que  cette  thèse,  valable 
peut-être  aux  U. S. A.,  puisse  convain- 
cre quelqu'un  en  France.  Ceci  dit, 
et  cette  thèse  de  propagande  mise  à 
part,  ce  film  est  adroitement  traité 
à la  manière  des  films  policiers. 

SCENARIO.  — Du  camp  de  con- 
centration de  Westhoffen  près  de 
Mayence,  sept  détenus  s’évadent. 
Il  doivent  se  retrouver  chez  un 
ami  de  Mayence.  Mais  les  gardes 
mènent  une  poursuite  très  dure  et 
sia;  des  malheureux  sont  arrêtés, 
torturés  et  mis  en  croix  dans  la 
cour  du  camp.  Le  septième,  George 
Heissler  (Spencer  Tracy)  trouve  re- 
îuge  chez  un  de  ses  amis,  Paul 
Itoeder  (Hume  Cronyn).  Celui-ci, 
après  pas  mal  de  mésaventures, 
réussit  à se  procurer  un  faux  pas- 
seport à Heissler.  Sur  le  point  de 
partir,  Heissler.  grâce  au  dévoue- 
ment d’une  servante  d’auberge 
(Signe  Hasso),  évitera  une  rafle  de 
la  Gestapo.  Il  réussira  à s’embar- 
quer pour  la  Hollande  où  la  ser- 
vante le  rejoindra. 

REALISATION.  — L’intrigue  est 
traitée  comme  une  aventure  poli- 
cière Dès  le  départ,  le  spectateur 
partage  les  angoisses  et  les  espéran- 
ces de  Heissler.  Son  état  d’âme  est 
décrit  par  un  commentaire  sonore 
sur  des  scènes  muettes.  La  photo  est 
souvent  trè^  belle  et  les  scenes  oc 
plein  air  ne  sent  pas  trop  le  studio 
Essai  louable  de  reconstitution  de 
r-U.-nosphère  allemande  facilitée  par 
les  origines  du  metteur  en  scène  et 
du  chef-opérateur  Karl  Freund,  oui 
travaille  à la  U. F. A. 

INTERPRETATION.  — Spencer  Tia- 
cy  en  allemand  traqué  reste  Spencer 
Tracj-.  Sa  puissante  personnalité  lui 
permet  d’évonuer  Evec  sobriété  les 
argeisses  d’un  évadé  de  l’enfer.  Hu- 
me Cronyn,  dent  c’est  le  troisième 
film  que  nous  voyons,  s’affirme  com- 
me un  excellent  acteur  de  compo- 
sition Signe  Hasso  fait  une  appaV- 
tion  discrète  mais  remarquée.  — J.  L. 


A = Films  pour  adultes. 

G = Films  pour  tous  publics. 


Spencer  Tracy  et  Hume  Cronyn  dans 

LA  SEPTIEME  CROIX. 

(Cliché  M.G.M.) 


FILLES  DES  ILES  (G.) 
(Song  of  the  Islands) 
Comédie  musicale  exotique 
Technicolor 
(V.O.) 

20th  CENTURY  FOX 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : William  Le  Baron-Fox,  1942. 

Réal.  ; Walter  Lang. 

Auteurs  : Scénario  de  Joseph  Schrank, 
Robert  Pirosh,  Robert  Ellis,  Helen 
Logan. 

Chef-Opérateur  : Ernest  Palmer. 

Musique  : Mac  Gordon,  Harry  Owens. 
Danses  : Hermès  Pan 

Décors  : Thomas  Little. 

Dir.  Artist.  : Richard  Day,  Joseph  C. 
Wright. 

Montage  : Robert  Simpson. 

Chefs-Opérateurs  du  Son  : Clayton 
Ward,  Roger  Heyman. 

Costumes  : G.  Wakeling. 

Interprètes  : Betty  Grable,  Victor  Ma- 
ture, Jack  Oakie,  Thomas  Mitchell, 
George  Barbier,  Hilo  Hattie,  Billy 
Gilbert,  Hal  K.  Dawson,  Lilian  Por- 
ter, l’orchestre  Harry  Owens  et  ses 
« Royal  Hawaians  ». 

Première  représentation  (Nice)  : 31 
décembre  1947,  « Edouard  VII  ». 
(Paris)  : 28  juillet  1948.  « Broad- 
way »,  « Cinémonde-Opéra  ». 


EXPLOITATION.  — Agréable  co- 
médie musicale  en  Technicolor,  où 
Betty  Grable  confirme  : beauté,  quali- 
tés de  danseuse  et  chanteuse,  et  sex- 
appeal.  Cette  production  est  bien  mise 
en  valeur  par  les  couleurs  et  les  to- 
nalités bien  choisies. 

SCENaRIO.  — Dennis  O’B'-en 
'Thomas  Mitchell),  père  d’Eileen 
(Bc-„ty  Grable).  s’oppose  à la  cons- 
truction par  Harper  (George  Bar- 
bier), a un  port  dans  l’île  tropicale 
qu'il  veut  industrialiser.  Jef  Har- 
per (Victor  Mature)  et  son  ami 
Rusty  (Jack  Oakie)  arrivent  dans 
Vile.  Une  idylle  réunit  Eileen  et  Jef. 
Après  quelques  difficultés,  Eileen 
et  Jefferson  célèbrent  leur  mariage 
au  milieu  de  grandes  réjouissances. 

REALISATION.  — Habile  mise  en 
scène  de  Walter  Lang,  qui  sait  se 
servir  des  facilités  techniques  des 
studios.  L’ensemble  est  luxueux,  met- 
tant nettement  en  valeur  les  danses, 
les  chants,  les  décors  et  rares  exté- 
rieurs. Superbe  photographie  en  Tech- 
nicolor. Dialogue  alerte  et  plein  d’hu- 
mour. Bon  sous-titrage. 

INTERPRETATION.  — Betty  Grable 
a ici  l’occasion  de  faire  valoir  ses 
dons  de  comédienne,  danseuse,  chan- 
teuse. Victor  Mature,  sympathique  et 
athlétique  jeune  premier,  Jack  Oakie, 
fantaisiste  à souhait.  George  Barbier 
aux  colères  homériques,  Thomas  Mit- 
chell, plein  de  souplesse  et  de  diplo- 
matie, complètent  la  distribution. 

P.-A,  B. 


BOULE  DE  FEU  (A.) 

(Bail  of  tire) 

Comédie  humoristique  (110  min.) 

(V.O.) 

LES  ARTISTES  ASSOCIES 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Samuel  Goldwyn,  1941. 

Réal.  : Howard  Hawks. 

Auteurs  : Scénario  de  Charles  Brac- 
kett,  Billy  Wilder  et  Thomas  Mon- 
roe. 

Chef-Opérateur  : Gregg  Toland. 

Musique  : Alfred  Newman. 

Décors  : Howard  Bristol. 

Dir.  artist.,  : Perry  Ferguson  et  dure 
Capps. 

Montage  : Daniel  Mandell. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Frank  Ma- 
her. ’■ 

Interprètes  : Gary  Cooper,  Barbara 
Stanwyck,  Oscar  Homolka,  Dan 
Durya,  Dana  Andrews,  Henry  Tra- 
vers, S.  Z.  Sakall,  Tully  Marshall, 
Léonid  Kinskey,  Richard  Haydn, 
Aubrey  Nather,  Allen  Jenkins  et 
Gene  Krupa  et  son  orchestre. 

Première  représentation  (Paris)  : 21 
juillet  1948,  « Ermitage  »,  « Fran- 
çais ». 


EXPLOITATION.  — Comédie  sou- 
vent amusante,  construite  autour  d’une 
idée  originale  et  tendant  à démon- 
trer, avec  humour,  la  supériorité  de 
l’intelligence  sur  la  force  brutale.  Très 
bien  interprétée  par  Gary  Cooper,  Bar- 
bara Stanwyck  et  Dana  Andrews  à 
ses  débuts.  Les  amateurs  de  jazz  ne 
manqueront  pas  d’y  aller  voir  le  célè- 
bre batteur  Gene  Krupa  et  son  cu- 
rieux accompagnement  de  boogie  sur 
boîte  d’allumettes. 

SCENARIO.  — Huit  savants  tra- 
vaillent depuis  maintes  années  à 
composer  une  encyclopédie  sous  la 
direction  du  professeur  Potts  (G. 
Cooper).  Celui-ci  a soudain  la  révé- 
lation de  l’argot  et  fait  des  études 
sur  ce  sujet.  Il  fait  la  connaissance 
de  la  chanteuse  de  cabaret  Sugy 
(B.  Stanwyck),  qui,  pour  échapper 
aux  recherches  de  la  police,  vient 
se  réfugier  chez  les  savants.  Potts 
aime  Sugy  et,  bien  qu’elle  s’en  dé- 
fende, celle-ci  est  touchée  par  cet 
amour  un  peu  naïf  Mais  elle  va 
rejoindre  le  gangster  Lilac  (D.  An- 
drews) qui  veut  l’épouser  par  in- 
térêt. An  dernier  moment,  Sugy  re- 
fuse ce  mariage  cavalier.  Pour  l'y 
obliger,  Lilac  envoie  ses  hommes 
chez  les  savants  avec  mission  de 
tuer  Potts.  Mais  la  ruse  et  l’appli- 
cation de  quelques  principes  de 
physique  simple  permettent  aux 
savants  de  se  débarrasser  de  leurs 
visiteurs  armés.  Ils  délivreront  Su- 
gy. Et  ils  assisteront  au  mariage  de 
Sugy  et  de  Potts. 

REALISATION.  — Le  scénario  no 
manque  pas  de  faits  drôles  et  im- 
prévus, malheureusement  noyés  dans 
de  longue  séquences  statiques  ; le 
film  se  déroule  ainsi  dans  deux  décors 
principaux  dont  on  ne  sort  que  timi- 
dement. Gregg  Toland  justifie  ses 
qualités  d’opérateur,  surtout  par  d’ex- 
cellents cadrages,  dont  plusieurs  en 
légères  plongées  ou  contre-plongées 

INTERPRETATION.  — Proche  pa- 
rent de  Deeds,  de  John  Doë,  le  pro- 
fesseur Potts  est  interprété  avec  la 
même  allure,  volontairement  et  sym- 
pathiquement niaise,  par  Gary  Coo- 
per. Barbara  Stanwyck  est  une  agréa- 
ble comédienne  excellant  à manier 
l’argot  et  à montrer  ses  jambes.  Dana 
Andrews  est  rétrospectivement  re- 
marquée. Chargeant  un  tantinet,  les 
savants  sont  tous  gais,  gentils  et  prin- 
cipalement Sakall.  Homolka  et  le 
pharmacien  de  « Cluny  Brown  »,  Ri- 
chard Haydn.  — J.  H. 


FRAYEUR  (A.) 

(Fear) 

Comédie  dramatique  (60  min.) 

(D.) 

A.I.C. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Lindsley  Parsons,  1946. 

Réal.  : Alfred  Zeisler. 

Auteur  : Scénario  original  de  Dennii 
Cooper  et  Alfred  Zeisler. 

Chef-Opérateur  : Jackson  Rose. 

Musique  : Edward  J.  Kay. 

Décors  : Charles  Thompson  et  Vir 
Taylor. 

Dir.  de  Prod.  : Glenn  Cook. 

Montage  : Ace  Herman. 

Son  : Tom  Lambert. 

Interprètes  : Peter  Cookson,  Warrer 
William,  Anne  Gwynne,  Francis  Pier- 
lot.  Nestor  Paiva,  James  Cardwell 
Almira  Sessions,  William  Moss,  Har- 
ry  Clay,  Johnny  Strong,  Ernie 
Adams,  Charles  Calvert. 

Première  représentation  (Paris)  : 3( 
juillet  1948,  « Gaîté-Clichy  ». 


EXPLOITATION.  — Il  s’agit  de  celle 
qu’éprouve,  en  rêve,  l’auteur  d’un 
crime,  « commis  » lui-même  dans  ce 
rêve.  L’action  dramatique,  se  veut 
angoissante,  mais  la  fin  est  heureuse 

SCENARIO.  — Larry  Crain,  étu- 
diant, engage  une  montre  en  or  chez 
le  professeur  Stanley  (Francis  Pier- 
lot),  un  usurier.  La  somme  versét 
est  insuffisante  et  Larry  songe  à 
tuer  Stanley,  met  son  projet  à exé- 
cution. Il  est  soupçonné  par  le  com- 
missaire Burke  (Warren  William) 
qui  le  fait  surveiller.  Larry  retrouve 
une  jeune  fille  de  sa  connaissance 
Eileen  (Anne  Gwynne)  et  lui  avoue 
son  forfait,  mais  Burke  lui  annonce 
que  le  coupable,  arrêté,  a fait  des 
aveux.  Larry  veut  alors  s’enfuir 
mais  il  est  renversé  par  une  voi- 
ture... Il  se  réveille  chez  lui,  tom 
cela  n’était  qu’un  rêve,  sauf  Eileer 
qui  lui  fera  oublier  son  cauchemar 

REALISATION.  — Le  scénario,  très 
conventionnel,  est  d’une  logique  dé- 
concertante, si  l’on  admet  que  l’his- 
toire se  déroule  dans  un  rêve.  Une 
série  de  scènes  essaie  de  nous  en  con- 
vaincre. 

INTERPRETATION.  — Très  homo- 
gène et  sans  effets.  Peter  Cooksor 
fait  de  son  mieux.  Anne  Gwynne 
est  agréable  à regarder,  Warren  Wil- 
liam est  très  sûr  de  lui.  — P.  R. 

— 


i 


Figurants  montrant  les  très  belles  re- 
constitutions du  film  de  Marcel  L’Her- 
bier, LES  DERNIERS  JOURS  Dï 
POMPEI,  production  Universalia,  de 
Salvo  d’Angelo.  (Dist.  en  France  : Pa- 
thé-Consortium-Cinéma.  Vente  pour  le 
Monde  entier  : Franco-London-Film- 
Export.) 


i 


;< 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIIVE 


Yves  ALLEGRET  a réalisé 

UNE  SI  JOLIE  PETITE  PLAGE 


RAPH1E 

ISE 


44 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


VIRE-VENT” 

avec  Roger  PIGAUT  et  Sophie  DESMARETS 


avec 


est  le  dernier  film 


Gérard  PHILIPE  et  Madeleine  ROBINSON 


Yves  Allégret,  jeune  metteur  en 
cène  de  grand  talent,  avait  à peine 
! erminé  le  montage  et  les  mixages  de 
Dédée  d’Anvers  — présenté,  on  le 
ait,  à la  Biennale  de  Venise  — qu’il 
ommençait  le  tournage  d’un  autre 
ilm  : Une  si  jolie  petite  Piage,  qui 
l'annonce  comme  une  très  belle 
euvre. 

Le  scénario,  très  dramatique,  très 
isychologique,  transcrit  les  pensées, 
es  réflexions  d’un  ancien  « gosse 
le  l’Assistance  » qui,  après  avoir 
issassiné  sa  maîtresse,  vient  se  « re- 
remper  » dans  l’atmosphère  de  son 
nfance,  sur  une  petite  plage  du  Nord. 
>eu  bavard,  il  a cependant  pour 
onfidente  une  servante  d’auberge, 
/lais,  sur  le  point  d’être  arrêté,  il  se 
iuicide. 

i Gérard  Philipe  tient  ce  rôle  de 
>ensif,  de  torturé  qui  lui  semblait 
out  indiqué.  L’admirable  interprèle 


FICHE  TECHNIQUE 


UNE  SI  JOLIE 

PETITE  PLAGE 


Pitre  : UNE  SI  JOLIE  PETITE 
PLAGE. 

Po-Prod.  : C.I.C.C. -Emile  Darbon. 

Dist.  : C.I.C.C. 

,'téal.  : Yves  Allégret. 

Assistants-Réal.  : Suzanne  Boh,  Paul 
Feyder. 

Ailleurs  : Scén.,  adapt.,  dial,  de  Jac- 
|i  ques  Sigurd. 

Phef-Opérateur  : Henri  Alekan. 
Opérateur  : H.  Arrignon. 

Deuxièmes  opérateurs  : R.  Letouzey, 
Menvielle. 

Décors  : M.  Colasson. 
i Assistant-Décorateur  : R.  Calviera. 

Dir.  de  Prod.  : Julien  Derode. 
VIontage  : Chef  monteur  : Léonide 
Azar  ; aide-monteur  : Suzanne  Ron- 
deau. 

Photographe  : R.  Courtot. 

5cript-Girl  : Lucile  Costa. 

Régie  générale  : G.  Testard. 

Régie  ensemblier  : Barnathan. 
Maquilleur  : Paule  Dean. 
Accessoiristes  : R.  Le  Moigne,  R.  Bol- 
lengier. 

Habilleuses  : Marie  Stuber,  Simone 
Gerber. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Calvet. 
lEnregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Billancourt. 

Extérieurs  : Manche. 

Commencé  le  : 11  mai  1948. 

Terminé  le  : 17  juillet  1948. 

Interprètes  : Gérard  Philipe,  Made- 
leine Robinson,  Jean  Servais,  Jane 
Marken,  Julien  Carette,  André  Val- 
! my.  Paul  Villé,  Mona  Dol,  Chris- 
tian Ferry,  Gabriel  Gobin,  Yves 
Martel.  Gabrielle  Fontan. 

Sujet  (genre)  : Drame. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Une  sordide 
pension  de  famille  dans  une  petite 
plage  du  Nord.  On  y parle  beaucoup 
de  l’assassinat  d’une  chanteuse  pari- 
sienne quand  arrive  un  garçon  soli- 
taire, ne  parlant  qu’à  la  servante. 
Arrive  ensuite  un  autre  inconnu  qui 
séjourne  quelques  jours.  La  vérité  se 
fait  jour  peu  à peu,  tous  deux  ont 
i été  les  amants  de  la  chanteuse  et  le 
premier  l’assassin,  venu  faire  un  pè- 
lerinage sur  la  petite  plage.  Dénoncé, 
il  se  suicide. 


de  L’Idiot  et  du  Diable  au  Corps 
fera  là,  soyons-en  sûr,  une  autre 
création  qui  enthousiasmera  tous  les 


Madeleine  Robinson  et  Gérard  Philipe 
sont  les  vedettes  du  film  d’Yves  Allé- 
gret : UNE  SI  JOLIE  PETITE  PLAGE. 

(Cliché  C.I.C.C.) 

publics.  Sa  partenaire  est  Madeleine 
Robinson,  intelligente  comédienne, 
dont  on  n’a  pas  oublié  la  magnifi- 
que interprétation  de  Julie  Bouquin- 
quant. 

Yves  Allégret  s’est  entouré  d’une 
équipe  solide.  Son  chef-opérateur  est 
Henri  Alekan  (Bataille  du  Rail,  La 
Belle  et  la  Bête)  et  son  décorateur 
M.  Colasson. 

Après  quatre  semaines  d’extérieurs 
à Barneville,  les  « studios  » se  tour- 
nent à Billancourt. 

+ 

Films  français  aux  U.  S.  A. 

La  Film  Rights  International  vient 
d’acquérir  les  droits  de  distribution 
aux  U.S.A.  de  plusieurs  films  fran- 
çais, parmi  lesquels  La  Symphonie 
Pastorale,  Les  Portes  de  la  Nuit,  Ma- 
cadam. D’autre  part,  la  compagnie 
va  rééditer  le  film  de  Renoir  : La 
Bête  Humaine. 


Isolé  dans  ses  bois  de  pins,  le  calme 
village  de  La  Gaude  est  en  révolu- 
tion. Des  cinéastes  ont  pris  posses- 
sion d’un  vieux  mas  abandonné  et  y 
réalisent  un  film.  Ce  film  c’est  Vire- 


Sophie  Desmarets  et  Roger  Pigaut 
dans  VIRE-VENT. 

(Cliché  Francinex-Fred  (Drain.) 


Vent,  une  comédie  pleine  de  saveur 
et  d’humour,  de  Pierre  Rocher,  qui, 
avant  de  connaître  le  succès  au  Théâ- 
tre Pigalle,  à Paris,  avait  été  créée 
en  plein  air  à Saint-Paul-de-Vence, 
à quelques  kilomètres  de  là.  Jean  Fau- 
rez  a voulu  que  Vire-Vent  se  tourne 
à l’endroit  même  qui  inspira  l’au- 
teur. Le  mas  abandonné,  croulant,  fut 
restauré  et  aménagé  de  manière  à 
permettre  les  prises  de  vues. 

Vire-Vent,  m'explique  M.  Fred 
Orain,  producteur  avec  Francinex  de 
ce  film,  est  d’un  genre  difficile  à dé- 
finir. C’est  une  comédie  gaie,  mais 
c'est  quelque  chose  de  plus  par  ta 
philosophie  à la  fois  simple  et  pro- 
fonde, son  amour  de  la  liberté,  sa 
haine  de  la  servitude  et  l'insou» 
ciance  de  ses  personnages.  C’est  une 
« farce  » qui  tient  du  « mystère  » 
si  ces  définitions  littéraires  anciennes 
peuvent  encore  s’appliquer  à une 


de  Jean  FAUREZ 

oeuvre  moderne.  Toute  la  saveur  du 
terroir  s'y  retrouvera,  avec  ses  ju- 
gements simples,  mais  justes,  son  hu- 
mour bon  enfant.  Le  sujet  de  Pierre 
Rocher  a été  adapté  en  étroite  har- 
monie par  l’auteur,  René  Moulaert  et 
Jean  Faurez.  C’est  peut-être  la  pre- 
mière fois  qu’auteur,  décorateur  et 
réalisateur  collaborent  aussi  intime- 
ment à l’adaptation.  Les  dialogues 
sont  de  Pierre  Rocher,  qui  les  a écrits 
spécialement  pour  le  film. 

Le  matériel  de  son  Western  Electric 
Type  Post  War  635  est  unique  en 
France,  dernier  cri  de  la  technique 
américaine  avec  écoute  directe  lors 
de  l’enregistrement  — P.-A.  Buisine. 


FiCHE  TECHNIQUE 


VIHE-VIRT 


’u.re  : VIRE-VENT. 

Prod.  : FRANCINEX-FRED  ORAIN. 
Dist.  : FRANCINEX. 

Réal.  : Jean  Faurez. 

Assistant-Réal.  : Jean  Laviron. 
Auteurs  : Scén.  orig.  et  dialogue  de 
Pierre  Rjocher,  adapt.  de  Pierre 
Rocher,  René  Moulaert  et  Jean 
Faurez. 

Chef-Opérateur  : Jacques  Mercanton. 
Opérateur  : Walter  Wottitz. 

Opérateur  pour  la  couleur  : Bricon. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Jacques  Du- 
hamel et  Frécon. 

Musique  : Georges  Van  Parys. 
Décors  : René  Moulaert. 
Assistant-Décorateur  : Eugène  Pie- 
rac. 

Dessinateur  : Roman. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Rivière. 

Montage  : Ginou  Bretoneiche. 
Photographe  : Léo  Mirkine. 

Script-Girl  : Simone  Pêche. 

Régie  générale  : Aulois. 

Régie  adjoint  : F.  Luce. 

Régie  extérieurs  : Heynraet. 
Maquilleur  : Raffels. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Constantin 
Evangelou. 

Assistants  du  Son  : Pierre  Zann  et 
Pierre  Devismes. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : La  Victorine,  Nice. 
Extérieurs  : La  Gaude  (près  de  Nice) 
et  environs  de  Peira-Cava. 
Commencé  le  : 1er  juillet  1948. 
Interprètes  : Roger  Pigaut,  Sophie 
Desmarets,  Paulette  Elambert,  Louis 
Seigner,  Fernand  René,  Guy  De- 
comble,  Henri  Poupon,  Jacques  Sa- 
blon,  Mady  Berry,  Marina  de  Berg, 
Pierrette  Caillol,  Raymone,  Claire 
Gérard,  Jacques  Passy,  Marie 
Daems. 

Sujet  (genre)  : Comédie  gaie. 
Cadre-Epoque  : En  Provence.  Mo- 
derne. 

Résumé  du  scénario.  — La  famille 
Donadieu  mène  une  vie  de  bohème 
et  insouciante.  Le  père  (F.  René), 
n’a  qu’une  idée,  trouver  un  trésor. 
Delphine  (M.  Berry),  la  mère,  ra- 
masse surtout  les  œufs  des  voisins. 
Un  rude  montagnard,  Paul  Chapus 
(R.  Pigaut),  épouse  la  fille  aînée, 
Claire  (S.  Desmarets).  Paul  remet 
de  l’ordre  dans  la  ferme  et  les  oblige 
tous  à faire  un  travail  utile.  Mais 
l’ennui  succède  à la  joie.  Profitant 
d’une  absence  de  Chapus,  les  Dona- 
dieu reprennent  leur  ancienne  ma- 
nière de  vivre  et  sont  heureux  à nou- 
veau. A son  retour,  découragé,  Paul 
abandonne  Claire  et  regagne  la  mon- 
tagne. 


Une  tendre  idylle  se  noue  entre  Gohelle  (Michel  Piccoli)  et  Marie  (Loleh  Bellon) 
qui  se  retrouvent  à la  sortie  de  la  mine,  dans  LE  POINT  DU  JOUR,  que  vient 
de  tourner  Louis  Daquin.  (Production  Ciné-France.) 


32 


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CIINHEmmliRAPHIE 

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f ANALYSE  CRITIQUE  PES  FILAIS  (^1 


M A C A R i 0 


DANS 

7 m PE 
MALHEURS.!. 

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yyJMudU^.  j&a  yMMi,  -)  Ig 


MARDI  GRAS  (G.) 

(Sunny) 

Comédie  musicale  (98  min.) 

(V.O.) 

RKO 

Origine  : Américaine,  1941. 

Prod.  : Herbert  Wilcox. 

Réal.  : Herbert  Wilcox. 

Auteurs  : Scén.  de  Sig  Herzig,  d’après 
la  comédie  musicale  « Sunny  ». 

Chef-Opérateur  : Russell  Metty. 

Effets  spéciaux  : Vernon  L.  Walker. 

Musique  et  lyrics  : Otto  Harbach  et 
Oscar  Hammestein. 

Arrangements  musicaux  : Anthony 
Collins  et  Gene  Rose. 

Direction  musicale  : Anthony  Collins. 

Direction  artistique  : L.  P.  Williams. 

Interprètes  : Anna  Neagle,  Ray  Bol- 
ger, John  Carroll,  Edward  Everett 
Horton,  Grâce  Hartman. 

Première  représentation  (Paris)  4 
août  1948,  « Elysées-Cinéma  ». 


EXPLOITATION.  — Une  gentille 
comédie  musicale,  agréable  à voir  et 
à entendre,  extraite  d'une  opérette 
aux  airs  connus,  Sunny.  Anna  Neagle 
en  est  l'agréable  vedette.  C’est  un 
film  gai,  plein  d’entrain  et  de  mou- 
vement, comportant  une  grande  va- 
riété de  numéros  de  music-hall  et  de 
chansons. 

SCENARIO.  — Sunny,  artiste  de 
cirque,  et  Harry,  membre  de  la  ri - 
che  famille  Warren,  se  rencontrent 
par  hasard  dans  la  foule,  le  mardi 
gras.  Le  soir  même,  toujours  par 
hasard.  Larry  assiste  au  spectacle 
dont  Sunny  est  la  vedette.  Les  jeu- 
nes gens  se  fiancent  rapidement, 
et  le  jour  du  mariage,  la  troupe  du 
cirque  cause  un  véritable  scandale 
parmi  les  invités  des  Warren.  Sunny 
vexée  abandonne  Larry  pour  sui- 


LA  FURIE  DU  DESERT  (A.) 
(Desert  Fury) 

Comédie  dramatique  (95  min.) 
Technicolor 

(V.O.) 

PARAMOUNT 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Hal  Wallis,  1947. 

Réal.  : Lewis  Allen. 

Auteurs  : Scén.  de  Robert  Rossen, 
d'après  le  roman  de  Ramona  Ste- 
wart. 

Chefs-Opérateurs  : Charles  Lang.  Ed- 
ward Cronjager. 

Effets  photographiques  : Gordon  Jen- 
nings. 

Musique  : Miklos  Rozsa. 

Dir.  artistique  : Perry  Ferguson. 

Chefs-Opérateurs  du  Son  : Harry 
Lindgren  et  Walter  Oberst. 

Interprètes  : Lizabeth  Scott,  John 
Hodiak,  Burt  Lancaster,  Mary  As- 
tor,  Wendell  Corey,  Kristine  Miller, 
W.  Harrigan,  J.  Flavin,  J.  Novak. 

Première  représentation  (Nice)  : 23 
juin  1948,  « Edouard-VII  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
août  1948,  « Olympia  ». 


EXPLOITATION.  — Cette  étude  de 
caractère  d’une  jeune  fille  indépen- 
dante est  une  fort  intéressante  pro- 
duction. Ce  film  en  Technicolor,  d’une 
qualité  indéniable,  se  détache  parmi 
les  plus  récentes  productions  améri- 
caines. Scénario  bien  charpenté,  ac- 
tion, mouvement,  ne  peuvent  man- 
quer d intéresser  tous  les  publics. 

SCENARIO. — Le  racketeer  Eddie 
Bendix  (John  Hodiak),  revient  à 
Chuckawalla,  où  sa  femme  périt 
dans  un  accident  d’auto.  Il  a une 
aventure  amoureuse  avec  Paula 
Haller  (Lizabeth  Scott),  fille  de 
Fritzy  Haller  (Mary  Astor),  qui  di- 
rige tout  en  ville,  mais  ne  peut  im- 
poser son  autorité  à sa  fille.  Le 
policier  Tom  Hanson  (Burt  Lan- 
caster), qui  aime  Paula,  parvient 
à prouver  q u’Eddie  a tué  sa  femme. 
Eddie  tue  son  complice  Johnny 
Ryan  (Wendell  Corey),  avant  qu’il 
ne  périsse  dans  un  accident.  Tom 
épousera  Paula  à la  grande  joie  de 
Fritzy. 

REALISATION.  — Cette  production 
d’Hal  Wallis,  dirigée  par  Lewis  Allen, 
possède  tout  le  dynamisme  nécessaire 
pour  donner  à un  scénario,  traitant 
d'un  sujet  parfois  osé,  le  mouvement 
et  la  rapidité  de  montage  désirable. 
La  photographie  en  Technicolor  est 
de  tout  premier  ordre.  A noter  spé- 
cialement les  scènes  de  poursuite  en 
auto  au  petit  jour,  le  meurtre  de 
Johnny  et  l’accident  final. 

INTERPRETATION.—  Lizabeth  Scott 
joue  avec  intensité  le  rôle  délicat  de 
Paula,  femme-enfant,  prise  dans  une 
situation  risquée.  John  Hodiak  est  un 
excellent  acteur  au  jeu  sobre.  Mary 
Astor,  Burt  Lancaster  révèlent  une 
fois  de  plus  leurs  dons.  La  révéla- 
tion du  film  est  Wendell  Corey,  qui 
fait  une  création  bétonnante  de  sim- 
plicité. — P. -A.  B. 


vre  ses  anciens  camarades.  L’origi- 
nale vieille  tante  Barbara  arran- 
gera les  choses  et  les  deux  amou- 
reux se  réconcilieront 

REALISATION.  — La  mise  en  scène 
est  alerte,  vive  et  amusante.  Une 
nombreuse  figuration  anime  certains 
passages  du  film.  Des  numéros  de  cir- 
que, des  danses  acrobatiques,  des 
chansons  sont  enregistrés  avec  une 
technique  très  sûre. 

INTERPRETATION.  — Anna  Neagle 
danse,  chante  et  joue  avec  aisance: 
elle  a beaucoup  de  charme.  Les  au- 
tres interprètes,  Ray  Bolger,  John  Car- 
roll sont  excellents,  ainsi  que  le  tou- 
jours amusant  Edward  Everett  Hor- 
ton. — G.  T. 


Avant  son  départ  en  vacances,  Mar- 
celle Derrien  a rendu  visite  à Ciné- 
Sélection,  où  elle  a appris  avec  joie 
que  son  deuxième  film  : L’IMPEC- 
CABLE HENRI,  sort  aux  « Norman- 
die » et  « Français  ».  On  la  voit  ici 
en  compagnie  de  MM.  J.  Desurmont, 
M.  Lesay,  M.  Chevallier  et  de  Mlle 
Crouset. 


L IMPECCABLE  HENRI  (G.) 
Comédie  gaie  (90  min.) 
CINE  SELECTION 


Origine  : Française. 

Prod.  : L.P.C.,  1948. 

Réal.  : C.-F.  Tavano. 

Auteurs  : Scén.  de  Maurice  Griffe  et 
Jacques  Dilly,  adapt.  et  dial,  de 
M.-G.  Sauvajon. 

Chef-Opérateur  : Georges  Million. 

Musique  : Jean  Marion. 

Décors  : Jules  Garnier. 

Dir.  de  Prod.  : Robert  Prévôt. 

Montage  : Taverna. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Jacques  Le- 
breton. 

Interprètes  : Claude  Dauphin,  Mar- 
celle Derrien,  Félix  Oudart,  Jean 
Wall,  Mona  Goya,  Armand  Bernard, 
Georges  Paulais,  Hélène  Garaud, 
Michel  Roux,  Albert  Rémy,  Yvette 
Lucas,  Christiane  Dirèze. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
août  1948,  « Le  Français  »,  « Nor- 
mandie ». 


EXPLOITATION.  — La  gaieté  et  la 
bonne  humeur,  exempte  de  toute 
grossièreté,  font  de  cette  production 
un  film  agréable,  n’ayant  pour  seule 
prétention  que  de  divertir  le  spec- 
tateur. Le  charmant  Claude  Dauphin 
est  un  excellent  élément  de  succès 
pour  cette  production,  ainsi  que  la 
gentille  Marcelle  Derrien. 

SCENARIO.  — Henri  Brécourt 
est  envoyé  comme  maître  d’hôtel 
chez  les  Fournier  Salvil,  nouveaux 
riches  originaux,  pour  étudier  les 
possibilités  de  cambriolage  du  châ- 
teau. Henri  devient  sympathique  à 
tous,  même  à l’indomptable  fille  de 
la  maison,  Eve.  Il  renoncera  donc 
à sa  mission,  empêchera  le  cambrio- 
lage d’avoir  lieu  et  épousera  Eve, 
après  avoir  révélé  qu’il  était  le  fils 
du  précédent  propriétaire  du  do- 
maine, ruiné  par  Fournier  Salvil. 

REALISATION.  — Le  scénario  est 
amusant,  les  personnages  sont  bien 
campés,  le  dialogue  de  Marc-Gilbert 
Sauvajon  contient  quelques  mots  heu- 
reux. La  mise  en  scène  manque  par- 
fois d’autorité  et  surtout,  il  faut  le 
dire,  d’originalité. 

INTERPRETATION.  — Claude  Dau- 
phin se  tire  avec  aisance  d’un  rôle 
parfois  ingrat.  Marcelle  Derrien,  qui 
manque  encore  d’expérience,  est 
pleine  de  bonne  volonté.  Oudart  est 
toujours  amusant  et  Mona  Goya  joue 
d’une  manière  très  spirituelle.  — G.  T. 


•ï»  Par  suite  d’une  grave  indisposition 
de  Paul  Meurisse,  on  a dû  interrom- 
pre, pour  plusieurs  jours,  les  prises 
de  vues  du  film  de  Jacques  Daroy  : 
Sergil  et  le  Dictateur,  au  studio  Saint- 
Maurice  de  Marseille. 


CARREFOUR  DES  PASSIONS  (G. 
Film  d’espionnage  (108  min.) 
CORONA 


Origine  : Française. 

Prod.  : Silver-Films-Les  Prod.  J 
Companeez,  1947. 

Real.  : Ettore  Giannini. 

Auteurs  : Scén.  original  de  Jacque: 
Companeez  et  Claude  Heyman. 

Chef-Opérateur  : Brizzi. 

Musique  : Joseph  Kosma. 

Décors  : Fiorini. 

Dir.  de  Prod.  : D’Amico. 

Montage  : Grassi,  Raymonde  Nevers  ' 

Chef-Opérateur  du  Son  : Trentino. 

Interprètes  : Viviane  Romance,  Clé 
ment  Duhour,  Valentina  Cortèse 
Gina  Falckenberg,  Andréa  Checci 
Guido  Notari. 

Première  représentation  (Paris)  : • 
août  1948,  « Mangnan  »,  « Marij, 
vaux  ». 


EXPLOITATION.  — Le  nom  de  Vil 
viane  Romance  facilitera  grandemen 
le  lancement  de  cette  production,  don. 
le  sujet  se  déroule  au  Portugal,  pen 
dant  la  guerre.  Les  services  secret) 
des  Alliés  et  de  l’Axe  y travaillent  ac; 
tivement,  parmi  les  réfugiés  de  toute  t 
nations  qui  tentent  de  gagner  l’Amé 
rique  ; c’est  un  thème  qui  a déjà  ins 
piré  d’autres  films.  Clément  Duhour 
qui  est  le  personnage  central  de  l’ac 
tion,  fait  entendre  à plusieurs  reprise 
sa  jolie  voix. 

SCENARIO.  — Mario  de  Falla 
qui  chante  dans  un  dancing  de  Lis  t 
bonne,  travaille  pour  la  cause  de: 
Alliés.  En  faisant  sauter,  en  Italie 
un  ouvrage  fortifié,  il  a tué  le  mar 
d’Irène  Dumesnil,  un  italien,  Cetti 
dernière,  réfugiée  à Lisbonne,  veu 
se  venger  de  Mario.  Elle  entre  doru 
en  rapport  avec  des  Allemands,  afu 
de  leur  livrer  son  ennemi,  mais  elh 
hésite  et  finit  par  subir  le  charmt 
de  Mario.  Celui-ci,  qui  a admi 
Irène  dans  son  organisation,  appre 
nant  qu’elle  a trahi,  lui  apporte  ui 
revolver  afin  qu’elle  se  fasse  justici  ! 
elle-même. 

REALISATION.  — Ce  sujet  de  Com 
paneez  manque  nettement  d’origina 
lité.  Commencé  à Rome  par  Henr 
Calef,  le  film  a été  terminé  par  ui 
metteur  en  scène  italien  Giannini.  ci 
qui  explique  le  manque  d’homogé 
néité  dans  la  réalisation.  Certaine 
scènes  tragiques  sont  bien  venues. 

INTERPRETATION.  — Viviane  Ro 
mance,  belle  et  parfois  émouvante 
joue  un  rôle  qui  n’est  pas  exacte 
ment  son  emploi  habituel.  Clémen 
Duhour,  qui  est  un  bon  chanteur,  es 
un  peu  faible  dans  les  scènes  dra 
matiques.  Signalons  une  charmanti 
artiste  italienne,  Valentina  Cortese. 


G.  T 


Le  célèbre  comique  suédois  Nils  Poppi 
et  Amalisa  Ericsson  dans  une  scèm 


gaie  d'OSCAR. 

(Cliché  Héraut-Films. 


:: 


* 


FILM  DE  MAURICE  CLOCHE 

Production  " LES  FILMS  MAURICE  CLOCHE"  et  "INTERFRANCE-FILMS 


rt 


À&c  ASSOCIATION  INTERNATIONALE  CINÉMATOGRAPHIQUE 


25,  RUE  QUENTIN-BAUCHART 
PARIS  - Tél.  ÉLY.  75-53  & 80-21 


34 


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RAPHIE 

1SE 


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sT  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  f 


Tohnny  Weissmuller,  Maureen  O'Sul- 
[ivan  et  la  guenon  Cheeta  dans  le 
film  M.G.M.  : LES  AVENTURES  DE 
TARZAN  A NEW-YORK. 


LES  AVENTURES  DE  TARZAN 
A NEW  YORK  (G.) 

(Tarzan  s New  York  Adventure) 

Comédie  d’aventures  (71  min.) 

(D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Frederick  Stephan-M.G.M., 
1942. 

Réal.  : Richard  Thorpe. 

Auteurs  : Myles  Connolly,  d'après  une 
idée  d’Edgar  Rice  Burroughs,  adapt. 
William  R.  Lippman  et  Myles  Con- 
nolly. 

Chef-Opérateur  : Sydney  Wagner. 
Musique  : David  Shell. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  Artist.  : Cedric  Gibbons. 

Effets  spéciaux  : Arnold  Gillespie, 
Warren  Newcombe. 

Costumes  : Shoup. 

Montage  : Gene  Ruggiero. 

Interprètes  : Johnny  Weissmuller. 
Mauren  O’Sullivan,  John  Sheffieid, 
Virginia  Grey,  Charles  Bickford. 
Paul  Kelly,  Shill  Wills,  la  guenon 
Cheeta. 

Première  représentation  (Nice)  : 28 
avril  1948,  « Casino  ».  (Paris)  : 30 
juillet  1948,  « Moulin-Rouge  »,  « Nor- 
mandie »,  « Olympia  ». 

EXPLOITATION.  — D’une  riche 
veine  comique,  cette  production  d’a- 
ventures de  l'homme  de  la  jungle 
dans  une  grande  cité  moderne,  dé- 
chaîne les  rires,  coupés  de  séquences 
d’exploits  sportifs  et  acrobatiques. 

SCENARIO.  — Boy  (Johnny  Shef- 
fieid) est  kidnappé  par  Manches- 
ter (Charles  Bickford),  un  direc- 
teur de  cirque  venu  chercher  des 
animaux  sauvages  dans  la  jungle. 
Tarzan  (Johnny  Weissmuller)  et  sa 
,emme  Jeanna  (Maureen  O’Sulli- 
van), partent  à sa  recherche.  Arri- 
vés à New  York,  Tarzan  se  débat 
au  milieu  des  embûches  d’une 
grande  cité  moderne.  Après  bien  des 
exploits  et  des  aventures,  il  re- 
trouve Boy  et  tous  trois  regagnent 
leur  paisible  jungle  africaine. 

REALISATION.  — Renouvelant  sen- 
siblement la  formule  des  aventures 
de  Tarzan,  le  metteur  en  scène,  Ri- 
chard Thorpe  a su  mettre  beaucoup 
d'humour,  d’exploits  sportifs,  où 
gratte-ciels  et  le  pont  de  Brooklyn 
remplacent  la  jungle  africaine  et  ses 
lianes.  Montage  rapide.  Photographie 
claire.  A noter  un  impressionnant 
plongeon  pris  à la  verticale  du  haut 
d’un  pont. 

INTERPRETATION.  — Johnny 
Weissmuller  en  Tarzan  découvrant  la 
civilisation  montre  une  certaine  habi- 
leté de  jeu.  Maureen  O’Sullivan  et 
Johnnv  Sheffieid  sont  bons  acteurs. 
Charles  Bickford  est  le  traître  clas- 
sique La  guenon  est  comme  toujours 
fort  amusante.  — P.-A.  B. 


LA  VIE  EST  BELLE 
(It's  a Wonderful  Life) 

Drame  psychologique  (130  min.) 

(V.O.-Ü.) 

RKO-RADIO  FiLMS  S.  A. 
Origine  : Américaine, 
jrrod.  : RKO,  194o. 

Real.  : Frank  Capra. 

Auteur  : Diai.  F.  Goodrich,  Albert 
riackett,  Frank  Capra,  a apres  une 
nouvene  de  P.  Van  Doren  Siern. 
musique  : Dimitri  Tiomkin. 
eiecors  : Emue  rcuri. 
iiir.  Artist.  : Jack  Okey. 
mr.  de  ia  photographie  : Joseph  Wal- 
ker,  Josepn  Biroc. 

interprètes  : James  Stewart,  Donna 
rteed,  Lionel  Barrymore,  Thomas 
Mitchell,  Henry  travers,  Bemah 
Bonui,  Warû  Bond,  Frank  Fayien, 
Gloria  Grahame,  H.  B.  Warner 
Touci  Bains,  Virginia  Patton,  Sa- 
muel S.  tiinds,  iviary  Treen. 
Première  représentation  (Paris)  : 28 
juinet  1948,  « Madeleine  ». 

tACLOiiariON.  — Le  nom  seul 
de  Frank  capra  suthraïc  à susciter 
i intérêt  du  puDiic.  Ce  grand  réalisa- 
teur d’œuvres  au  sens  proiond,  nous 
donne  un  nouveau  Inm  au  plus  haut 
intérêt  dans  son  originalité.  C’est  dans 
le  domaine  du  surnaturel  qu  il  a puisé 
1 idee  maîtresse  de  cette  production 
t-mouvante,  dont  le  caractère  du  per- 
sonnage principal  est  analyse  avec  une 
logique  impiacabie.  Les  sentiments  et 
les  réflexes  psychologiques  sont  étu- 
dies et  rendus  avec  une  étonnante 
sincérité  par  James  Steward. 

SCENARIO.  — La  veille  de  Noël, 
George  Barley,  étant  sur  le  point 
de  se  suicider,  saint  Joseph  envoie 
à son  secours  son  ange  gardien 
sous  l’aspect  d’un  vieux  monsieur, 
Clarende  Adbody.  Ce  dernier,  pour 
lui  redonner  le  goût  de  la  vie,  mon- 
tre à George  ce  que  seraient  deve- 
nus les  siens  s’il  n’avait  pas  existé 
et  quel  développement  aurait  pris  la 
ville  de  Bedford  Falls,  pour  le  bien 
de  laquelle  il  s’est  dévoué.  George, 
après  avoir  cherché  en  vain  ses 
amis,  sa  maison,  ses  enfants,  en 
proie  au  désespoir,  désire  vivre  et 
retrouver  les  siens.  L’ange  dispa- 
raît et  Barley  se  retrouve  dans  la 
réalité,  ayant  renoncé  à la  mort. 
La  prière  de  ses  enfants  a été  exau- 
cée, en  cette  soirée  de  Noël,  où 
George  est  miraculeusement  sauvé 
de  la  faillite  et  du  déshonneur  par 
ceux  qu’il  a aidés  toute  sa  vie  et 
qui  ont  organisé  spontanément  une 
collecte  en  sa  faveur. 

REALISATION.  — C’est  avec  une 
grande  maîtrise  de  la  technique  ciné- 
matographique que  Frank  Capra  a 
réalisé  La  Vie  est  belle.  Chaque  si- 
tuation est  rendue  avec  une  précision 
magistrale.  La  sensation  de  vérité  que 
l’on  éprouve  d'un  bout  à l’autre  du 
film,  où  pourtant  le  fictif  se  mêle 
au  réel,  est  une  des  plus  pures  ex- 
pressions de  l’art  cinématographique. 

INTERPRETATION.  — James  Ste- 
ward, dans  le  personnage  de  George 
Barley,  fait  une  création  de  grande 
classe,  dans  laquelle  il  reste  toujours 
profondément  humain,  passant  de  la 
gaieté  ou  de  l’enthousiasme  au  tra- 
gique avec  une  sensibilité  et  une  va- 
riété dans  l’expression  qui  restent 
toujours  d’un  naturel  parfait.  Les 
autres  interprètes  sont  tous  bien 
adaptés  à leurs  rôles.  La  femme  du 
personnage  central,  Donna  Reed,  a 
du  charme  et  de  la  grâce.  — G.  T. 

* Silvana  Mangano,  « Miss  Rome  47  » 
et  vedette  de  Riz  Amer,  une  produc- 
tion de  la  Lux  Films,  a définitive- 
ment choisi  son  nom  d’artiste  : Sil- 
vana Mango. 


Macario  dans  une  scène  de 

SEPT  ANS  DE  MALHEURS 
(Cliché  Gray-Films.) 

ZOKKO  LE  VENGEUR  MASQUE 
l'°  époque  (82  min.) 

ZORRO  ET  LA  FEMME  AU  MASQUE 
NOIR 

2e  époque  (78  min.) 

Western 

(D.) 

FILMONDE 

Origine  : Américaine,  1944. 

Prod.  : Républic  Pictures  Corporation. 
Real.  : Spencer  Bennet  et  Wallace 
Grissell. 

Post-Synchronisation  dirigée  par  Mau- 
rice Derblay  aux  Studios  Brunot 
(Saint-Cloud). 

Chef-Opérateur  du  Son  : G.  Duguet. 
Technique  : M.  Picot. 

Montage  : S.  Lelong. 

Interprètes  : George  J.  Lewis,  Linda 
Stirling,  Lucien  Littlefield,  Francis 
Mc  Donald,  Hal  Taliaferro,  John 
Merton. 

Première  représentatiton  (Paris)  ; 28 
juillet  1948,  « California  ». 

EXPLOITATION.  — Western  habi- 
tuel dont  l'intérêt  repose  sur  la  per- 
sonnalité du  héros  bien  connu.  Les 
jeunes  prendront  plaisir  aux  aventu- 
res de  cette  Mme  Zorro,  qui  manie 
le  fouet  avec  dextérité. 

SCENARIO  (lre  époque).  — Bar- 
bara Mérédith  (L.  Stirling),  après 
l’assassinat  de  son  frère,  prend  la 
direction  d’un  journal  qui  dénonce 
les  agissements  d’une  bande.  Vic- 
Gordon  (G.  Lewis) , commissaire 
spécial,  est  envoyé  à Crescent-City 
et  à maille  à partir  avec  les  ban- 
dits. Mais  il  est  toujours  sauvé  par 
un  mystérieux  cavalier,  Zorro.  Ce- 
lui-ci, au  cours  d’une  bagarre,  tombe 
d'un  rocher. 

(2e  époque). — Mais  il  est  sauvé.  Et 
après  bien  des  combats.  Vie  décou- 
vre subitement  que  Zorro  n’est  au- 
tre que  Barbara.  Pour  tromper  les 
bandits,  Vie  s’affuble  des  vêtements 
de  Zorro.  Quand  ils  s’aperçoivent 
de  leur  erreur,  ceux-ci  vont  provo- 
quer une  avalanche  sur  Barbara  et 
Vie.  Les  jeunes  gens  s’en  sauvent. 
Le  calme  revient  d Crescent-City. 

REALISATION. — Nombreuses  pour- 
suites et  bagarres,  ainsi  que  quelques 
« clous  » comme  la  chute  de  voitu- 
res en  des  précipices  rocheux.  La 
technique  est  celle  de  tous  les  « sé- 
riais » de  ce  genre  avec,  pour  ne 
pas  manquer  à la  tradition,  l’utilisa- 
tion, répétée  à plusieurs  reprises,  de 
quelques  plans. 

INTERPRETATION.—  Linda  Stirling 
est  charmante,  pleine  de  décision  et 
oaraît  être  une  excellente  cavalière 
George  Lewis  se  bat  bien,  mais  est 
assez  fade.  — J.  H. 


LA  FLAMME  SACREE  (G.) 
(Keper  of  the  flame) 
Drame  psychologique  (98  min.) 
(V.O.) 

M.G.M. 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Victor  Saville,  1942. 

Real.  : George  Cukor. 

Auteurs  : Scén.  de  Donald  Ogden 
Stewart,  d’après  le  roman  de  I.A.R. 
Wylie. 

Chef-Opérateur  : William  Daniels. 

Jffets  spéciaux  : Warren  Newcombe. 

Musique  : Bronislan  Kaper. 

Dir.  Artist.  : Cédric  Gibbons. 

Décors  : Edwin  M.  Willis  et  Jack 
Moore. 

Montage  : James  E.  Newcom. 

Interprètes  : Spencer  Tracy,  Katharine 
Hepburn,  Richard  Whorf,  Marga- 
ret Wycherly,  Forrest  Tucker,  Frank 
Craven,  Horace  Mc  Nally,  Percy| 
Kilbride,  Audren  Christie,  Darryl 
Hickman,  Donald  Meek. 

Première  représentation  (Paris)  : 30: 
juillet  1948,  « Biarritz  ». 


EXPLOITATION.  — Réalisation  as 
sez  appuyée  d’un  thème  intelligent 
et  humain  montrant  les  dangers,  pour 
un  peuple,  de  l’iconographie  et  de 
l’idolâtrie.  Le  film  déroutera  peut-être 
un  peu  les  spectateurs  et  la  présence 
de  Spencer  Tracy  et  de  Katharine 
Hepburn  devra  être  particulièrement 
exploitée. 

SCENARIO.  - — Robert  Forrest  est 
mort.  Tout  un  peuple  pleure  ce  hé 
ros  qui  soulevait  les  foules.  Steven 
O’Malley  (S.  Tracy)  veut  faire  plus, 
que  ses  confrères  journalistes.  Il  dé- 
sire écrire  un  livre  qui,  en  contant 
l’histoire  de  Forrest.  continuerai! 
son  œuvre.  Mais  il  n’est  pas  facilt 
de  voir  la  veuve  de  Forrest.  Grâce 
à un  subterfuge,  il  parvient  cepen 
dant  à rencontrer  celle-ci,  Christine 
<K.  Hepburn).  Steven  sent  un  lourc 
mystère  planer  autour  de  Forres 
et  de  sa  mort.  Il  découvre  que  Chris 
fine  aurait  pu,  en  prévenant  soi 
mari,  éviter  l’accident  fatal.  Dan . 
la  cabane  où  Christine  détruit  de. 
documents,  Steven  apprend  enfii 
de  celle-ci  la  vérité.  Forrest  étai 
un  traître,  traître  à son  pays  e 
à ses  idéaux.  Un  de  ses  complice 
enferme  de  l’extérieur  Christine  e 
Steven  et  met  le  feu  à la  cabane 
Des  sauveteurs  arrivent  à ramene 
Steven  vivant.  Christine  meurt.  E 
Steven  révélera  la  cruelle  mais  né 
cessaire  vérité  que  Christine  aval 
lonatemvs  cru  devoir  cacher. 

REALISATION.  — George  Cuko 
a eu  sans  doute  peur  de  ne  pas  êtr 
commis  et  son  film  parle  beaucoui 
Pourtant  les  travellings  du  débu 
lors  de  l’enterrement,  et  les  prise 
de  vues  au-dessus  des  parapluie 
étaient  excellentes.  On  pourrait  parle 
aussi  d'un  léger  laisser-aller  dans  1 
reconstitution  d'extérieurs  ou  encor 
dans  le  changement  imprévu  de  vête 
ments  dans  une  même  séquence. 

INTERPRETATION.  — Katharin 
Hepburn  interprète  avec  intensité  so 
personnage  assez  difficile  d'ailleur 
Spencer  Tracy  est  de  nouveau  et 
homme  intelligent,  volontaire  et  bo 
qu’il  fût  dans  d’autres  films.  Perc 
Kilbride  campe  déjà  ce  personnaf 
roublard  qui  allait  faire  de  lui  le  P 
du  roman  de  Betty  Mac  Donald.  I 
géant  blond  Forrest  Tucker  devra 
avoir  une  bonne  carrière  de  jeur 
premier  devant  lui.  — J.  H 


* C’est  le  11  août  qu’est  sorti  I 
Charlatan  (Nightmare  Alley).  un  fil 
d’Edmund  Goulding.  dont  Tyror 
Power,  Coleen  Grav,  Joan  Blondell 
Helen  Walker  sont  les  vedettes,  ai 
« Triomphe  »,  « Gaumont-Théâtre 
« Apollo  » et  Aubert-Palace  ».  en  v. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


35 


J. -P.  PAULIN  a réalisé  sans  décors 


Paul  Meurisse  est  la  vedette 


LA  VOIX  DU  RÊVE 

avec  Renée  Saint-Cyr,  M.  Pagliéro,  et  Jean  Chevrier 


La  Voix  du  Rêve,  le  film  qu'a  pro- 
duit Francinalp  et  que  distribue  Ciné- 
Sélection.  constitue  une  expérience 
fort  intéressante.  En  effet.  Jean-Paul 
Paulin  a réalisé  ce  film  entièrement 
en  extérieurs  et  intérieurs  réels,  en 


IRenée  Saint-Cyr  et  Marcel  Pagliéro 
dans  LA  VOIX  DU  REVE. 

(Cliché  Ciné-Sélection.) 


'majorité  dans  une  villa  de  Saint- 
Cloud.  séquences  complétées  de  quel- 
ques scènes  à la  salle  Gaveau  et  dans 
une  villa  de  Garches. 


Bien  entendu,  bien  des  voix  pessi- 
mistes s’étaient  élevées  lorsque  le  met- 
teur en  scène  de  Trois  de  Saint-Cyr 
[et  des  Filles  du  Rhône  avait  annoncé 
son  intention  de  tourner  dans  des  dé- 
cors naturels.  « Le  recul  ne  sera  pas 
assez  grand  pour  faire  des  travellings, 
le  son  sera  déformé,  la  technique 
souffrira,  etc.  » 


Aucune  des  catastrophes  annoncées 
ne  s’est  pourtant  produite,  les  pièces, 
très  spacieuses,  ont  permis  tous  les 
déplacements  d’appareil  nécessaires, 
le  son  n’a  subi  aucune  altération,  le 
film  a été  réalisé  aussi  aisément  qu'en 
studio. 

Plus  même,  cette  méthode  possède 
des  éléments  favorables  qu’il  convient 
de  souligner.  Le  film  a acquis,  par 
la  vertu  de  ses  décors  naturels,  une 
ambiance,  un  relief  qui  lui  donne  un 
accent  certain  de  vérité.  C’est  ainsi 
que  côté  son,  Jean-Paul  Paulin  et 
son  chef-opérateur  Rieul  furent  très 
étonnés  en  constatant  la  place  impor- 
tante que  prenait,  dans  le  calme  d'une 
maison  au  matin,  le  chant  des  oi- 
seaux. Le  soir,  c’étaient  les  crapauds 
qui  donnaient  leur  concert.  Côté  ex- 
térieurs, la  présence  de  ceux-ci  à 
côté  des  intérieurs  permettait  un  gain 
de  temps  précieux.  Que  le  soleil  se 
montre  et  l’on  passait  de  l’apparte- 
ment au  magnifique  jardin  où  l’on 
tournait  jusqu’à  ce  que  le  temps  ne 
le  permit  plus,  pour  rentrer  à nou- 
veau dans  la  maison.  Ainsi  Jean-Paul 
Paulin  et  son  équipe  n'attendirent  ja- 
mais la  bonne  volonté  du  soleil,  mais 
au  contraire  profitèrent  au  mieux  de 
ses  apparitions. 

Certes,  il  n’est  pas  question  de  gé- 
néraliser et,  à propos  d’une  réussite, 
vouloir  transporter  tout  le  cinéma 
français  aux  champs.  Mais  il  n’en  est 
pas  moins  vrai  que  cette  formule 
constitue  un  moyen  économique  de 
faire  un  film  qui  devient  ainsi  une 
affaire  normalement  rentable  et  c’est 
un  point  dont  il  faut  tenir  compte. 


Quant  aux  acteurs,  ils  ont  fort  ap- 
précié la  possibilité  qui  leur  était 
ainsi  offerte,  entre  les  plans,  de  se 
reposer  sur  une  terrasse  agréable  et 
aérée  dans  le  cadre  d'un  jardin  fleuri, 


orné  de  saules  pleureurs,  de  bassins, 
et  dont  la  toile  de  fond  est  un  magni- 
fique panorama  de  Paris.  Le  film  est 
actuellement  en  cours  de  montage  et 
les  spectateurs  pourront  bientôt  dire 
s’ils  sont  du  même  avis  sur  cette 
initiative  à laquelle  acteurs  et  tech- 
niciens ont  travaillé  avec  beaucoup 
d’entrain  et  de  bonne  humeur. 

Jean  Houssaye. 


FICHE  TECHNIQUE 

LA  VOIX  nu  RÊVE 


Titre  : LA  VOIX  DU  REVE. 

Prod.  : FRANCINALP. 

Dist.  : CINE-SELECTION. 

Réal.  : J. -P.  Paulin. 

Assistant-Réal.  : François  Girard. 
Auteurs  : Scén.  de  Jacques  Maret; 
dial.  d’Albert  Husson,  adapt.  de  J. 
Maret  et  P.  Paulin. 

Chef-Opérateur  : Jean  Bourgoin. 
Opérateur  : Guy  Ferrier. 

Musique  : Georges  Van  Parys. 
Administrateur  : Pascal  Paulin. 

Dir.  de  Prod.  : Robert  Prévôt. 
Montage  : Renée  Guérin. 

Photographe  : Raymond  Heil. 
Script-Girl  : Claude  Vériat. 

Régie  générale  : Robert  Guilbert. 
Régie  extérieurs  : Georges  Fluet. 
Couturiers  : Maggy  Rouf!',  Germai- 
ne Lecomte. 

Maquilleur  : Arakélian. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Jean  Rieul. 
Enregistrement  : Optiphone. 

Intérieurs  : Entièrement  tournés  dans 
une  villa  à Saint-Cloud. 

Extérieurs  : Garches. 

Commencé  le  : 24  mai  1948. 

Terminé  le  : 26  juin  1948. 

Interprètes  : Renée  Saint-Cyr,  Jean 
Chevrier,  Marcel  Pagliéro,  France 
Descaut,  Marina  de  Berg,  Jeanne 
Fusier-Gir. 

Sujet  (genre)  : Drame  musical. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Trois  sœurs 
vivent  ensemble.  L’aînée,  Eve  (R. 
Saint-Cyr),  la  cadette,  Christine  (M. 
de  Berg),  et  Laure  (F.  Descaut)  qui 
ne  peut  se  résoudre  à croire  à la 
mort  de  son  fiancé.  Au  cours  d'un 
voyage,  grièvement  blessée,  elle  perd 
la  vue  et  surtout  la  volonté  de  vivre. 
Eve  désespère  de  la  sauver.  Un  ha- 
sard lui  fait  rencontrer  Marcel  ( Pa- 
gliéro) dont  la  voix  ressemble  à celle 
du  disparu.  Eve  le  supplie  de  jouer, 
auprès  de  la  malado,  le  rôle  du 
fiancé.  Tout  en  accomplissant  hon- 
nêtement sa  tâche,  c’est  vers  Eve  que 
Marcel  se  sent  attiré.  Le  docteur 
Rameau  (J.  iChevrier),  ami  de  la 
maison,  éprouve,  lui  aussi,  un  senti- 
ment très  profond  pour  Eve.  Mais 
la  mort  dénouera  ces  drames  et  Laure 
ira  rejoindre  celui  qu'elle  n’a  pas 
oublié.  Le  docteur  Rameau  conseille 
à Eve  de  laisser  la  vie  reprendre  son 
cours. 


•î»  Les  Films  Jimmy  Berliet,  dont  le 
siège  est  à Bordeaux,  56,  rue  Aehille- 
Aubé,  ont  terminé  récemment  un 
court  métrage  extrêmement  intéres- 
sant sur  la  protection  des  forêts  contre 
le  feu.  Alerte  au  poste  n»  3 est  long 
de  800  mètres  et  vient  d’être  sélec- 
tionné pour  être  présenté  à la  Bien- 
nale de  Venise. 


du  film  de  Jacques  Daroy 


SERGYL  ET  LE  DICTATEUR 


Marseille  est  une  ville  où  il  ne  faut 
s’étonner  de  rien.  Récemment  une  es- 
couade d’agents  a dégagé  une  partie 
de  l’avenue  du  Maréchal-Foch.  Pres- 
que aussitôt  survinrent  deux  tractions 
avant  noires,  d’où  sortirent  plusieurs 
hommes,  la  mitraillette  aux  poings.  Ils 


Paul  Meurisse  dans  SERGYL 
ET  LE  DICTATEUR. 

(Cliché  Sté  Méditerranéenne  de  Prod.) 

se  dirigèrent  en  courant  vers  une 
villa  et  déchargèrent  leurs  armes  sur 
les  portes  et  fenêtres,  puis  regagnè- 
rent leurs  voitures  qui  démarra  à 
toute  allure.  On  vient  de  tourner 
avec  le  plus  parfait  réalisme  l’attaque 
du  domicile  du  célèbre  Inspecteur 
Sergyl  par  des  terroristes.  Son  réa- 
lisateur. Jacques  Daroy,  reprenant 
un  personnage  qu’il  a rendu  populaire, 
tourne  une  nouvelle  aventure  de  ce 
policier  flegmatique  et  énergique 
Sergyl  et  le  Dictateur. 

« Demain  nous  continuerons  les 
scènes  de  poursuites  à travers  les  rues 
de  Marseille,  nous  dit  Jacques  Da- 
roy, sur  la  Canebière  même  où  d’un 
taxi  Sergyl  sautera  dans  un  tramway 
en  marche.  Pour  donner  à toutes  ces 


PIERRE  DEMARNE 
RÉALISE 

“ LA  ROUTE  DE  SUÈDE  ” 


Parti  depuis  quelques  jours  de  Pa- 
ris, Pierre  Demarne,  assisté  du  chef- 
opérateur  Roger  Mauride,  réalise  ac- 
tuellement, pour  les  films  J. -K.  Ray- 
mond-Millet, un  court  métrage  inti- 
tulé, La  Route  de  Suède.  Ce  film  con- 
tera l’histoire  d’un  mannequin  de 
haute  couture  qui  fait  le  voyage  Pa- 
ris-Stockholm dans  un  de  ces  cars 
qui  emmènent  hebdomadairement  les 
touristes  français  à destination  de  la 
capitale  suédoise.  Le  scénario  est  évi- 
demment un  prétexte  à nous  don- 
ner un  aperçu  des  pays  traversés 
Belgique,  Hollande.  Danemark,  Suède. 
Le  réalisateur  espère  bien  trouver  « à 
bord  » quelques  personnages  typiques 
et  authentiques,  qui  viendront  mettre 
une  note  de  gaîté  et  d’imprévu  dans 
son  entreprise. 


GERARD 


scènes  le  plus  de  réalisme  possible, 
nous  avons  obtenu  que  le  Lieutenant 
Cabanis  de  la  police  marseillaise,  nous 
aident  de  ses  conseils...  C’est  Jacques 
Rey,  le  créateur  du  personnage  de 
Sergyl,  qui  a écrit  le  scénario  origi- 
nal, en  faisant  aussi  l’adaptation  et 
les  dialogues.  » Sergyl  et  le  Dictateur 
est  produit  par  la  Société  Méditerra- 
néenne de  Production  et  distribué  par 
les  Films  Constellation,  la  SAFIA  en 
assurant  la  vente  à l’étranger.  C’est 
le  premier  des  trois  films  que  je 
vais  tourner  successivement  ici  à Mar- 
seille pour  les  extérieurs  et  aux  Fran- 
studios  pour  les  intérieurs.  Nos  dé- 
cors ont  été  créés  par  Gilbert  Garcin 
et  Paul  Laurenti,  son  assistant.  Le 
chef-opérateur  est  Jean  Le  Hérissey 
avec  comme  opérateur  Pierre  Petit  et 
seconds  opérateurs  Raimondo  et  Clé- 
ment Maure.  La  musique  est  de  Van 
Horrebeck.  Le  directeur  de  produc- 
tion est  Louis  Gérard.  » 

Paul-A.  Buisine. 


FICHE  TECHNIQUE 


SERGYL 

ET  LE  DICTATEUR 


Titre  : SERGYL  ET  LE  DICTATEUR. 
Prod.  : Ste  MEDITERRANEENNE  DE 
PRODUCTION. 

Dist.  : LES  FILMS  CONSTELLATION. 
Vente  à l’étranger  : SAFIA. 

Real.  : Jacques  Daroy. 
Assistants-Réalisateurs  : Jean  Reynac, 
Roger  Maxime,  Jean  Bardou,  Max 
Pecos. 

Auteurs  : Scénario  original,  adapt.  et 
dial  de  Jacques  Rey. 
Chef-Opérateur  : Jean  Le  Hérissey. 
Opérateur  : Pierre  Petit. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Raimondo. 

Clément  Maure. 

Musique  : Van  Horebecke. 

Décors  : Gilbert  Garcin. 
Assistant-Décorateur  : Paul  Laurenti. 
Dir.  de  Prod.  : Louis  Gérard. 
Montage  : Gabriel  Rongier,  Jeanette 
Rongier. 

Photographe  : André  Gitan. 
Script-Girl  : Régine  Badia. 

Régie  générale  : Testard,  Baze. 

Régie  intérieurs  : Jules  Costa,  Do- 

minique Padovani. 

Régie  extérieurs  : Jules  Costa,  Do- 

minique Padovani. 

Maquilleur  : Chakatouny. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Robert 
Biard. 

Assistant  du  Son  : Victor  Revelli. 
Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Franstudios,  à Marseille. 
Extérieurs  : Environs  de  Marseile. 
Commencé  le  : 5 juillet  1948. 
Interprètes  : Paul  Meurisse,  Liliane 
Bert,  René  Blancart,  Jérôme  Goul- 
ven,  Christiane  Sertillanges,  Gaby 
Bruyère,  Arius,  Pierre  Clarel  et 
Arlette  Merry. 

Sujet  (genre)  : Comédie  policière. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — L’inspec- 
teur Sergyl  (Paul  Meurisse)  accom- 
pagne le  dictateur  d’un  petit  Etat 
étranger  traversant  la  France.  Au 
cours  du  voyage,  il  disparaît  sans 
laisser  de  traces.  L’enquête  amène 
Sergyl  à découvrir  un  comité  révo- 
lutionnaire installé  secrètement  à 
Marseille.  Il  en  démasque  les  mem- 
bres, mais  ne  peut  les  faire  expulser 
de  France.  Revenant  de  la  frontière, 
il  découvre  le  dictateur,  resté  introu- 
vable. Dégoûté  du  pouvoir,  il  s’était 
marié  avec  son  amie  et  retiré  dans 
un  village  de  Provence. 


36 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


C^EMffiÏÏ&R/IPHïE 

fraVMjsf. 


nxziiiimiimnitrTT! 


LA  RETRAITE  DES  CADRES  ! 

La  CAISSE  AUTONOME  de  PRÉVOYANCE  eide  RETRAITES 
de  I NDUSTRIE  CINÉMATOGRAPHIQUE 

Organisme  professionnel  approuvé  par  le  Ministre  du  Travail  et  de 
la  Sécurité  Sociale  ( arrêtés  des  30  Juin  1943  et  5 Septembre  1947) 

RAPPELLE 

Aux  Chefs  d'Enîreprises  et  aux  "Cadres  et  Assimilés" 

Les  graves  conséquences  que  peut  avoir  pour 
eux  la  non-application  de  la  Convention  Collective 
Nationale  de  Prévoyance  et  de  Retraites  des  Cadres 
du  14  Mars  1947,  qui  a reçu  l'agrément  du  Ministre 
du  Travail  par  arrêté  en  date  du  31  Mars  1947  et 
dont  le  caractère  obligatoire  découle  de  l'article 
31  H de  la  Loi  n°  46-2924  du  23  Décembre  1946, 
sur  l’application  des  Conventions  Collectives. 

Elle  attire  leur  attention  sur  les  faits  suivants  : 

1°  - En  cas  de  décès  d'un  “Cadre"  en  acti- 
vité de  service,  l'Employeur  est  tenu  de 
verser  lui-même  au  bénéficiaire  de  son 
employé  décédé  un  capital-décès. 

2°  - À la  liquidation  de  la  retraite  d'un  “Cadre 
ou  Assimilé"  l’Employeur  est  tenu  au  ver- 
sement de  toutes  ses  cotisations  avec  rétro- 
activité du  1er  Avril  1947. 

3°  - Les  “Cadres  ou  Assimilés"  ayant  cessé 
toute  activité  ou  leurs  veuves,  ne  peuvent 
faire  valoir  leurs  droits  à la  retraite  que  si 
le  dernier  Employeur  a satisfait  aux  obli- 
gations de  la  Convention  du  14  Mars  1947. 
Dans  le  cas  contraire,  les  anciens  “Cadres" 
ou  leurs  veuves  sont  en  droit  de  réclamer, 
à l'Employeur  lui-même,  le  versement  de 
leurs  allocations  de  retraite  qui  peuvent 
atteindre  annuellement,  d’après  les  bases 
actuelles  280.000  Frs,  (les  veuves  ont  droit 
a 50%  de  la  retraite  acquise  par  le  mari). 
Les  cotisations  fixées  par  la  Convention  Collec- 
tive de  Prévoyance  et  de  Retraites  des  Cadres  sont  : 
Employeur  : 1 ,50  % sur  la  tranche  de  traitement 
soumise  à retenue  au  titre  des 
Assurances  Sociales. 

6 % sur  la  tranche  de  traitement 
supérieure. 

Cadre  : 2 % sur  la  tranche  de  traitement  supé- 

rieure au  plafond  d'assujettissement 
des  Assurances  Sociales. 

La  C. A. P. R. I.C.  depuis  sa  création  a versé  aux 
bénéficiaires  de  ses  adhérents  décédés  1.688.565  fr. 
de  capitaux-décès,  et  un  bon  nombre  d’allocataires 
bénéficient  déjà  de  la  retraite,  notamment  de  celle 
des  Cadres.  Cet  organisme  est  administré  par  deux 
Conseils  composés  par  moitié  de  représentants 
Patronaux  et  de  représentants  Employés,  appar- 
tenant exclusivement  à la  Corporation  Cinémato- 
graphique. 

Les  services  de  la  CAISSE  AUTONOME  DEiPRÉVOYANCE  ET  DE 
RETRAITES  DE  L’INDUSTRIE  CINÉMATOGRAPHIQUE  (C.A.P.R.I.C.) 
nouvellement  installés,  5 bis,  rue  du  Cirque  à Paris-8' 
(tél.  : Ély.  60-56)  sont  à votre  disposition  pour  tous 
renseignements  utiles. 


Tino  Rossi  dans  un  double  rôle  est  la  vedette  du  film  de  Richard  Pottier  ■ 

DEUX  AMOURS. 

(Cliché  C.C.F.C.) 


La  Distribution 

à Strasbourg 

L’agence  de  Strasbourg  des  Films 
Marceau  fonctionne  au  n°  3 de  la  rue 
du  Dôme.  Le  directeur  en  est  M. 
Francis  Willkomm.  Leur  production, 
comprenant  : Adieu  Chérie,  Tumak 
Fils  de  la  Jungle,  Après  l’Amour, 
Shanghaï,  Dernier  Refuge,  La  Parade 
du  Rire  et  Correspondant  17,  est  sor- 
tie à Strasbourg,  à l’exception  des 
deux  derniers  films. 

Courts  métrages  IDHKL 

•S*  Un  certain  nombre  de  documen- 
taires, réalisés  à l’I.D.H.E.C.,  ont  été 
présentés  à Londres  par  les  soins  de 
la  British  Documentary.  A part  une 
très  légère  critique  sur  la  recherche 
d’effets,  ces  documentaires  furent  très 
appréciés. 


Les  Linéastes  de  Nice 

•î*  Née  il  y a quelques  mois,  l’Associa- 
tion des  Cinéastes  et  Photographes 
amateurs  de  Nice,  dont  le  siège  so- 
cial se  trouve  à Nice,  2,  rue  Lamar- 
tine, a fait  preuve  de  la  plus  grande 
activité  : cours  techniques  et  prati- 
ques, séances  récréatives,  avec  pro- 
jections fixes  et  animées,  deux  gran- 
des soirées  de  gala,  avec  des  films  de 
8 mm.  et  10  mm.,  de  MM.  Samivel, 
Albicocco  (lauréat  du  Festival  ama- 
teur de  Cannes  1947),  et  Paul  Langlois, 
ainsi  que  les  essais  en  couleurs  par 
M.  L.  Mirkine,  en  Kodachrome  j 
16  mm.,  du  film  de  M.  Pagnol  : La 
Belle  Meunière,  témoignent  de  l’in-  ■ 
lassable  activité  de  ce  groupement  et 
l’actuelle  saison  vaudra  à ce  club, 
une  ample  moisson  de  documents. 


’nscriptions  : SORTIE,  SORTIE  SECOURS 
DÉFENSE  de  FUMER 
PORTE  SANS  ISSUE  - W.C. 


Toutes  batteries 


C.LP.L.A. 

TOI,  rue  de  Prony 
PARIS 
* 

Bureaux  et  Magasins  fermés 
du  I”  Août  au  Ier  Septembre 


non  Idc  A et 


TECHNIQUE 

MATERIEL 


La  PROJECTION 

EN 

TÉLÉVISION 


L’article  ci-après  sur  la  Télévision  donne  un 
aperçu  de  la  très  importante  question  de  la  pro- 
jection en  matière  de  Télévision. 

Le  nouveau  pas  franchi  par  les  Américains 
marque  l’ère  d’une  nouvelle  époque,  à laquelle 
le  monde  cinématographique  se  doit  de  porter 
attention.  — A. -P.  R. 

Article  résumé  : Extraits  de  Bulletin  Techni- 
que Philips,  tome  IX,  n°  10.  — Journal  of  the 
S.M.P.E.,  juillet  1948. 

LA  PROJECTION  EN  TELEVISION 

Les  techniciens  de  la  télévision  ont,  désirant 
agrandir  l’image  d’un  écran  fluorescent,  eu  l’idée 
d’utiliser  des  objectifs  à grande  ouverture  1 : 1.5 
à 1 : 2,  mais  les  résultats  obtenus,  si  intéressants 
qu’ils  soient,  sont  cependant  limités,  car  les 
ouvertures  indiquées  sont  des  rapports  entre  la 
longueur  de  foyer  et  le  diaphragme  maximum 
admissible. 

Si  nous  savons,  par  exemple,  que  l’objectif 
que  nous  utiliserons  à une  ouverture  de  1 : 2, 


cela  signifie  que  cette  ouverture  est  contenue 
deux  fois  dans  la  longueur  de  foyer,  mais  ceci 
ne  préjuge  pas  de  la  quantité  de  lumière  effi- 
cace qui  passe  au  travers  du  système  optique. 
Cette  quantité  de  lumière  dépendant  de  divers 
facteurs,  tels  que  nature  des  verres,  nombre  des 
lentilles,  leur  épaisseur,  la  coloration  du  baume 
qui  sert  à coller  les  verres,  la  courbure  des 
lentilles  (reflets  internes),  etc. 

On  a utilisé  des  objectifs  à long  foyer  pour 
la  projection  d’images  télévisées,  mais  cette 
image  n’étant  perceptible  que  par  l’intermé- 
diaire d’un  écran  fluorescent,  il  faut  obligatoire- 
ment reprendre  l’image  de  cet  écran,  dont  la 
brillance  intrinsèque  est  relativement  faible.  La 


par  A. -P.  Richard 

perte  lumineuse  étant  considérable  du  fait  de  la 
projection  par  un  objectif,  on  conçoit  qu’il  soit 
difficile  d’obtenir  sur  un  grand  écran  une  bril- 
lance suffisante  pour  l'examen. 

On  a construit  des  tubes  récepteurs,  qui  don- 
nent une  grande  brillance  pour  de  petites  ima- 
ges. Cette  solution  permet  d’abandonner,  pour 
projeter,  l’objectif  classique  et  d’employer  la 
technique  R. C. A. -Schmidt. 

Voici  le  résumé  de  cette  technique. 

On  utilise  un  miroir  sphérique  d’assez  grand 
diamètre.  On  place  devant  une  lentille,  dite  as- 
phérique,  trouée  en  son  centre  et  où  passe  le 
tube  récepteur,  l’image  étant  placée  en  position 
convenable,  tournée  vers  le  miroir  sphérique. 

Les  données  élémentaires  du  problème  sont  les 
suivantes  : 

Le  miroir  sphérique,  employé  seul,  est  doté 
d’une  forte  aberration  sphérique,  c’est-à-dire 
qu’un  rayon  venant  de  l’axe  principal  et  réfléchi 
ne  rencontre  pas,  en  un  même  point,  un  rayon- 
nement des  bords  du  miroir  (rayon  paraxial). 
La  sorte  d’étalement  provoqué  par  ce  défaut  est 
plus  ou  moins  grand  et  est  connu  sous  le  nom 
d’aberration  sphérique. 

Si  devant  un  miroir  sphérique  on  place,  en 
une  position  déterminée,  un  diaphragme,  on 
constate  que  l’image  réfléchie  se  porte  sur  une 
surface  courbe  et  que,  par  conséquent,  il  y a 
un  défaut  subsidiaire  de  courbure  de  champ, 
mais  que  d’autres  défauts  graves,  tels  l’astigma- 
tisme, le  coma,  la  distorsion,  disparaissent.  Seule 
l’aberration  sphérique  subsiste.  (Schéma  1.) 


La  courbure  de  champ  peut  s’annihiler  facile- 
ment puisqu’il  suffit  que  la  courbure  de  l’écran, 
de  projection,  par  exemple,  soit  corrigée  dans 
le  sens  voulu. 

La  solution,  pour  éliminer  le  dernier  défaut, 
a été  préconisée  par  Schmidt.  Ce  moyen  consiste 
à changer  la  marche  des  rayons  incidents  lors 


de  leur  passage  au  diaphragme  théorique,  grâce 
à une  lentille  plane  d’un  côté  et  asphérique  de 
l’autre.  (Gravure  2,  extraite  du  « Journal  Motion 
Pictures  Engineers  »,  n°  51,  juillet  1948,  page  33.) 

Avec  ce  système,  on  obtient  : 

A)  Un  gain  considérable  de  lumière  sur  l’ob- 
.iectif  anciennement  utilisé. 

B)  Des  corrections  optiques  poussées. 

C)  Le  champ  est  courbe,  mais  on  a vu  plus 
haut  comment  il  est  possible  d’y  remédier. 

La  société  R.C.A.  a récemment  fait  une  dé- 
monstration à « Atlantic  City  »,  de  télévision, 
sur  écran  de  : 

1 m.  95  X 2 m.  60. 

Le  tube  récepteur  avait  un  diamètre  de  175 
millimètres,  le  miroir  sphérique  525  millimètres 
de  diamètre,  la  lentille  asphérique  362  millimè- 
tres de  diamètre. 

Le  modèle  pour  les  cinémas  utilise  : 

Un  tube  récepteur  de  375  millimètres  de  dia- 
mètre. 

Un  miroir  sphérique  de  1.050  millimètres  de 
diamètre. 

Une  lentille  asphérique  de  750  millimètres  de 
diamètre. 

L’image  fournie  par  ce  système  mesure  : 

5 m.  85  X 7 m-  80. 

La  démonstration  publique  en  sera  faite  inces- 
samment. 


Le  projecteur,  dont  on  aperçoit  le  miroir,  le  tube 
récepteur  et  la  lentille  asphérique. 


A titre  indicatif,  notons  que  pour  des  buts 
astronomique,  l’Observatoire  de  Mont  Wilson 
utilise  une  lentille  asphérique  de  1 mètre  80. 

La  brillance  de  l’écran  correspond  au  stan- 
dard de  la  projection  cinématographique  com- 
merciale. 

La  photo  n°  3 donne  une  idée  de  ce  qu’est  le 
projecteur  employé,  on  y aperçoit  le  miroir,  le 
tube  récepteur  utilisé,  la  lentille  asphérique  mon- 
tée sur  la  porte.  Dans  ce  modèle,  le  tube  est 
placé  à l’intérieur  sans  toucher  à la  lentille  as- 
phérique. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


11 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


ElSRAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  prise:  de  vues 


DEUX  GRUES 


ANGLAISES 


La  grue  de  studio  pliée. 

(Cliché  Devineau.) 


La  grue  Kalee  grand  modèle. 

Les  grues  que  nous  présentons  cette  fois  sont 
d’origine  anglaise  : Les  deux  modèles,  le  grand 
et  le  petit,  sont  vendus  en  Angleterre  par  Gau- 
mont-Kalee  et  représentés  en  France  par  les 
Etablissements  G.  Devineau,  26,  rue  Lafayette, 
Paris. 

Le  petit  modèle  porte  le  nom  de  The  Edmonton 
Caméra  Dolly.  Il  a été  conçu  par  les  techniciens 
des  studios  de  Denham  et  de  Pinewood.  ( Pho- 
tos 1 et  2.) 

Sa  robustesse  lui  permet  de  supporter  sans 
aucun  fléchissement  ni  vibration,  les  caméras  les 
plus  lourdes  et  encombrantes,  comme  la  caméra 
« Technicolor  ». 

Les  techniciens  français  qui  ont  vu  cette  grue  j 
en  service  reconnaissent  qu’elle  est  maniable  et 
pratique. 


Bien  que  l’emploi  de  dispositifs  capables  de 
faciliter  le  travail  des  réalisateurs,  soit  souhai- 
table, il  faut  se  demander,  d’abord,  si  ces  dis- 
positifs sont  utilisables,  puis  comment  ils  seront 
utilisés. 


la  réalisation  de  scènes,  n'est  réel  que  si  la  mise 
en  scène  en  est  simplifiée. 

Si  l’on  peut  lier  entre  elles  différentes  prises 
d'une  séquence  à l’aide  d’un  dispositif  : grue,  as- 
censeur, travelling,  ce  dispositif  se  justifie  ; mais 
l’emploi  en  est  inutile  si  le  réalisateur  n’en  pro- 
fite pas  pour  éviter  de  fastidieux  et  coûteux 
tâtonnements. 

L’exiguïté  des  studios  est  souvent  la  cause 
du  peu  d'emploi  du  matériel  moderne.  Le  met- 
teur en  scène  ne  sachant  pas  où  il  tournera,  ne 
connaissant  pas,  par  conséquent,  le  nombre  et 
la  valeur  des  dispositifs  qui  seront  mis  à sa 
disposition,  ne  peut  pas  faire  son  découpage 
technique  en  fonction  de  ce  matériel.  Arrivé 
sur  le  plateau,  il  en  est  plus  encombré  que 
facilité  dans  son  travail. 

La  commission  de  prise  de  vues  s’intéresse, 
malgré  tout,  à tout  matériel  capable  d'aider 
l'opérateur,  et  nous  avons  ici  même,  à diverses 
reprises,  donné  connaissance  de  matériels  fran- 
çais intéressants. 


Ainsi,  une  grue  de  mille  kilogr.  est  encom- 
brante et  n’est  utilisable  que  dans  des  décors 
vastes,  construits  de  telle  manière  qu’on  puisse 
y manœuvrer  ; un  décor  vaste  suppose  studio 
de  grandes  dimensions,  et  un  studio  de  grandes 
dimensions  incitant,  malheureusement,  la  plu- 
part des  décorateurs  à voir  grand,  on  se  demande 


La  grue  à son  développement  maximum. 

(Cliché  Devineau.) 


si  vraiment  il  y a lieu  de  se  féliciter  de  la  créa- 
tion de  tels  studios,  qui  augmentent  le  coût  de 
la  production. 

Le  bénéfice  de  l’emploi  de  mécanismes  capa- 
bles de  simplifier  la  prise  de  vues  et  d’autoriser 


CARACTERISTIQUES  : 

Hauteur  maximum  du  plancher  à 

l’objectif 2 m.  26 

Largeur  totale 0 m.  91 

Longueur  totale  de  la  plateforme 

seule 1 m.  65 

Distance  centre  à centre  des  roues.  2 m.  20 

Hauteur  au  centre  de  l’objectif,  le 
bras  de  la  grue  étant  axé  sur  les 

côtés 0 m.  73 

Dito,  le  bras  étant  dans  l’axe  de  la 

longueur  de  la  plateforme 0 m.  76 

Fonctionnement  silencieux. 


La  même  Société  anglaise  Kalee  a mis  sur  le 
marché  une  grue  de  grand  modèle  ( photo  n°  3), 
construite  par  la  firme  Robert  Boby  Ltd,  de 
Bury  St  Edmund’s.  aux  caractéristiques  ci- 


après  : 

Empattement 2 m.  13 

Encombrement  en  largeur 3 m.  30 

Hauteur  de  la  plateforme  au-dessus 

du  sol 1 m.  » 

Hauteur  maximum  de  la  plate- 
forme de  prise  de  vues  au-dessus 

du  sol 6 m.  70 

Poids  : 4.470  kilogr. 


Beux  opérateurs  et  le  metteur  en  scène  peu- 
vent s’installer  confortablement  avec  la  caméra 
sur  la  plateforme  orientable.  — A. -P.  R. 

1/ ACTIVITE 
PHILIPS  - CINEMA 

Parmi  les  salles  équipées  ou  rééquipées  récem- 
ment par  Philips-Cinéma,  mentionnons  : 

L’Eden,  à Gamaches  (Somme),  avec  un 
PH-6G.  qui  est  une  salle  luxueusement  équipée 
par  la  Société  d’Exploitation  de  la  ville  qui  ne 
disposait  jusqu’ici  que  d’un  hangar.  (Architecte  : 
M.  Dutheit,  à Paris.) 

Le  Pigalle,  à Clermont-Ferrand  (architecte  : 
M.  Bertrand,  à Clermont).  Cette  salle  de 
400  places  était  difficile  à équiper  pour  des 
raisons  d’alignement,  la  cabine  étant  située  à 
mi-distance  de  la  profondeur  totale  et  encas- 
trée dans  le  plafond.  Un  PH-60  à court  foyer 
a donné  la  solution. 

Le  Barentin-Palace,  à Barentin  (Sein-Inf.). 
avec  un  PH-60  et  ampli  25  w.  11  s’agit  d’une 
salle  nouvelle  de  600  places,  coquettement  amé- 
nagée, dont  le  directeur,  M.  Pannier,  est  un 
nouveau  venu  dans  la  profession.  Nous  lui 
souhaitons  bonne  chance. 

Le  Trianon,  à Terrasson  (Dordogne)  avec  un 
PH-60,  un  rack  ampli  de  2 x 25  w.,  et  des 
redresseurs  45  a.  C’est  la  nouvelle  désignation 
d’une  salle  déjà  existante,  mais  avec  des  appa- 
reils démodés.  Les  propriétaires,  MM.  Léonard 
et  Glory,  exploitent  déjà  en  Philips  le  Select, 
à Brive,  et  le  Vox,  à Montagnac. 

Citons,  d’autre  part,  la  Compagnie  lyonnaise 
du  Cinéma,  qui  équipe  son  laboratoire  de  tra- 
vaux cinématographiques  d’un  projecteur  PH-60, 
d’un  projecteur  double-bande,  et  d'un  ensemble 
amplificateur  25  w.  modifié  pour  avoir  un  ampli 
accouplé  avec  chaque  poste. 


Ha»** 


RAYE 


BATTgrtT 

un  wouvew 


SB 


Palissade  d’une  amusante  composition  de  Maurice 
Henry,  pour  le  lancement  du  film  Universal,  inter- 
prété par  Abott  et  Costello,  avec  Martha  Rave 
DEUX  NIGAUDS  AVIATEURS. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Enregistreur 


I I 


agnétique 


PATHE-MARCONI 


Au  récent  salon  au  Grand  Palais,  la  société 
« Pathé-Marconi-France  » présentait  un  enregis- 
treur sur  film  magnétique,  construit  en  Angle- 
terre par  la  société  E.M.I. 

Ce  modèle,  d’une  construction  impeccable,  mé- 
rite, croyons-nous,  d’être  présenté  aux  techni- 
ciens français. 

Cet  appareil,  qui  utilise  les  principes  connus 
de  l’enregistrement  magnétique,  a été  spéciale- 
ment étudié  pour  des  usages  qui  exigent  des 
qualités  d’enregistrement  et  de  reproduction 
excellentes,  et  particulièrement  pour  être  em- 
ployé dans  les  industries  cinématographiques  et 
radiophoniques. 

Il  utilise  un  ruban  à base  d’acétate  de  cellu- 
lose, dont  une  face  est  recouverte  d’oxyde  de 


MICROPHOH*  LO0O6PfiA*«« 


Schéma  de  marche  de  l’enregistreur  magnétique 
Pathé-Marconi. 

fer  pulvérulant,  se  trouvant  dans  un  état  phy- 
sique particulier. 

La  largeur  du  ruban  est  de  6,35  mm.  et  son 
épaisseur  de  0,05  mm. 

Le  ruban,  d’environ  1.000  mètres  de  longueur, 
est  enroulé  sur  une  bobine  de  30  cm.  de  dia- 
mètre. 

Le  poids  de  la  bobine  et  du  ruban  est  de 
500  gr. 

Le  ruban  défile  à la  vitesse  de  77  cm/s.  de- 
vant 3 têtes  magnétiques,  et  permet  des  enregis- 
trements « Haute  Fidélité  » d’une  durée  de 
20  min.  Il  est  entraîné  par  pression  sur  un  ga- 
let caoutchouté  solidaire  d’un  moteur  synchrone, 
tandis  que  sa  tension  est  assurée  par  2 moteurs 
d’un  type  spécial  couplés  avec  les  bobines  dé- 
bitrice et  réceptrice.  , 

La  variation  de  vitesse,  sur  toute  la  longueur 
du  ruban,  est  inférieure  à ± 0,5  %. 

Ces  deux  moteurs  permettent  d’ailleurs  l’en- 
roulement ou  le  déroulement  du  ruban  à une 

I vitesse  10  fois  plus  grande  que  la  vitesse  nor- 
male et  dans  ce  cas  le  ruban  peut  être  dégagé 
des  têtes  pour  éviter  l’usure  de  celles-ci. 

Une  poulie  folle,  percée  de  trous  et  entraînée 
par  le  ruban,  permet  de  contrôler  stroboscoti- 
quement  la  vitesse. 

Les  3 têtes  magnétiques  blindées  sont  mon- 
tées sur  un  même  bâti  facilement  démontable. 
La  première  A prépare  le  ruban  à l’enregis- 


trement, et  peut  également  servir  — si  besoin 
est  — à « effacer  » un  enregistrement.  Elle 
reçoit,  en  fonctionnement,  un  courant  H.F.  de 
75  kilocycles/S. 

La  deuxième  B,  qui  est  la  tête  d'enregistre- 
ment, reçoit  le  courant  de  modulation,  et  un 
courant  H.F.  de  75  kilocycles/S. 

Enfin  les  courants  induits  de  modulation  sont 
produits  dans  la  troisième  tête  C par  le  passage 
du  ruban  enregistré  devant  elle. 

La  durée  de  ces  têtes  est  d’environ  1.000  heu- 
res pour  une  qualité  d’enregistrement  et  de 
reproduction  « Haute  Fidélité  ». 

L’armoire  métallique  comprend  les  châssis 
d’alimentation,  d’oscillateur.  d'amplificateurs, 
d’enregistrement  et  de  reproduction,  ainsi  qu’un 
châssis  d’amplificateur  de  haut-parleur  qui  peut 
délivrer  15  W.  sur  un  impédance  de  sortie  de 
2 ohms  5. 


La  distorsion  totale,  pour  l’enregistrement  et 
la  reproduction,  est  inférieure  à 0,5  % à ! 

1.000  PPS. 


Coupe  de  l’enregistreur  magnétique  Pathé-Marconi. 


La  courbe  de  réponse  totale  est  droite  à ± 

1 db  entre  30  et  10.000  PPS. 

Le  bruit  de  fond  reste  toujours  inférieur  à 
60  dbs. 

La  sensibilité  de  l’ensemble  est  d’environ 
10  m.V.  sur  600  ohms. 

Une  sortie  « ligne  » permet  de  délivrer 
60  m.V.  sur  600  ohms. 

Pendant  l’enregistrement,  on  peut  contrôler 
la  modulation  qui  « entre  » sur  l’amplificateur 
et  celle  « reçue  » par  la  tête  de  lecture,  ce  qui 
simplifie  l’exploitation. 

Un  dispositif  de  synchronisation  permet 
d’utiliser  alternativement  2 machines  sans  dis- 
continuité. 

Le  pupitre  avant  porte  les  boutons  poussoirs 
de  mise  en  marche  (enroulement,  enregistre- 
ment, reproduction,  synchronisation) . 

Un  interrupteur  général  met  l’appareil  sous 
tension. 

Un  potentiomètre  et  un  décibelmètre  permet- 
tent le  réglage  du  niveau  d’enregistrement. 

Un  inverseur  progressif  permet  le  changement 
de  marche  des  moteurs  pour  l'enroulement  à 
grande  vitesse. 

Enfin,  un  indicateur  de  temps  entraîné  par 
le  ruban  permet  de  localiser  les  différentes 
parties  de  l’enregistrement. 

Cet  enregistrement  à ruban  magnétique  fonc- 
tionne sur  200/250  V.  et  consomme  300  W.  en- 
viron. Son  poids  est  de  l’ordre  de  200  kgs  et  ses  i 
dimensions  sont  de  110  X 85  X 70  cm. 

Les  meilleurs  matériaux,  la  qualité  des  pièces  I 
détachées,  sa  conception  et  sa  réalisation  méca- 
niques, permettent  d’éviter  au  maximum  les  ! 
pannes  pendant  l’exploitation. 

A.-P.  R. 


Irène  Dunm.  et  Phillip  Dorn  dans  TENDRESSE. 
Production  RKO  1948-1949. 


APPAREILS  DE  CONTROLE 

PROMESUR 

La  société  Promesur,  agent  exclusif  de  la  mai- 
son Cintel  (Cinema-Television  Ld),  de  Londres, 
présentait  en  son  stand  du  Grand  Palais  des 
appareils  de  contrôle  et  de  mesure  destinés  aux 
laboratoires. 

Le  chronomètre  électronique  à lecture  directe, 
conçu  à l’effet  de  mesurer  de  courts  intervalles 
de  temps  qu'il  révèle  directement  en  notation 
décimale  normale  sur  cinq  cadrans. 

Le  chronomètre  photoélectrique  au  millise- 
conde pour  la  mesure  et  l’étalonnage  des  vitesses 
de  fonctionnement  d’obturateurs  photographiques 
ainsi  que  le  chronométrage  de  tout  mécanisme 
où  il  est  possible  d'adapter  des  contacts  électri- 
ques. 

Le  chronomètre  photoélectrique  au  millise- 
conde combiné  avec  obturateur  de  plan  focal 
pour  la  mesure  d’obturateurs  optiques  ultra-ra- 
pides 

Le  chronomètre  au  microseconde  conçu  pour 
la  mesure  de  coùrts  intervalles  de  temps  dans 
la  gamme  s’étendant  depuis  1/5  jusqu'à  250  mi- 
crosecondes Les  lectures  s’effectuent  directement 
sur  l'appareil  de  mesure  disposé  sur  la  paroi 
frontale  et  quatre  gammes  en  progression 
linéaire  sont  prévues,  de  telle  sorte  que  la 
pleine  déviation  de  l’aiguille  de  l’instrument 
correspond  respectivement  à 5,  25,  100  et  250 
microsecondes 

La  minuterie  électronique  construite  en  vue 
de  commander  le  début  et  la  fin  d’une  opéra- 
tion, à l’effet  d’en  déterminer  avec  précision 
la  durée  Ses  applications  sont  nombreuses  dans 
la  photocopie,  l’impression  photographique  de 
grande  série,  la  production  simple  de  bandes 
d’essais  d’expositions  lumineuses,  la  photomicros- 
copie à éclairage  intensif 

Parmi  les  autres  appareils  il  convient  de  si- 
gnaler : 

Deux  oscilloscopes,  l’un  destiné  à l’étude,  l’au- 
tre aux  usages  industriels  et  de  laboratoires,  un 
chronomètre  électronique  standard,  des  cellules 
photo-électriques  et  des  tubes  à rayons  catho- 
diques. 

Signalons  également  un  dispositif  de  me- 
sure du  PH  (concentrations  ou  ions  acides),  me- 
sure indispensable  aux  laboratoires  pour  la  vé- 
rification des  bains  de  développement.  La  préci- 
sion de  cet  appareil  est  très  grande,  les  mesures 
étant  instantanées. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


'c^n- 

siQ 


KODAK  - PATHÉ  S.  A.  F. 

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TECHNIQUE  & MATERIEL 


41 


v r 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

SE 


EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


LISTE  COMPLETE  DES  FjLMS 

analysés  et  critiqués 
du  Ier  Juin  au  15  Août  1948 


Alerte  à la  Gestapo  (V.O.-D),  Dismage 96'  1263,  12  juin  48 

Ali  Baba  et  les  Quarante  Voleurs  (V.O.-D.)  (C.),  Universal.  87’  1270.  31  juill.  48 

Ambre  (V.O.-D)  (C.)  Fox 140'  1263,  12  juin  48 

Amoureux  sont  seuls  au  Monde  (Les),  Francinex 105’  1264,  19  juin  48 

Appelez  Nord  777  (D.),  Fox 110’  1262,  5 juin  48 

Assassin  ne  pardonne  pas  (L’)  (V.O.),  Columbia 78'  1266,  3 juill.  48 

Assassins  sont  parmi  nous  (Les)  (V.O.),  Jeannic  Films..  100’  1269,  24  juill.  48 

Au  Loin  une  Voile  (V.O.),  S.I.D.E.C 82’  1266,  3 juill.  48 

Aventure  à Deux  (V.O.-D  ),  Warner  Bros 102'  1266,  3 juill.  48 

Aventure  de  Madame  Muir  (L’)  (V.O.),  Fox 90’  1263,  12  juin  48 

Aventure  est  commencée  (L’)  (V.O.-D.),  Films  Triomphe.  70’  1269,  4 juill.  48 

Aventures  des  Pieds  Nickelés  (Les),  Panthéon  Dist....  95’  1267,  10  juill.  48 

Banni  (Le)  (V-O.-D.),  Artistes  Associés 87’  1269,  24  juill.  48 

Blonde  Comète  (La)  (D.),  Mondia  Film 50’  1263,  12  juin  4t 

Boule  de  Cristal  (La)  (V.O.-D.),  Vtcns-Films 90’  1262,  5 juin  48 

Broadway  qui  Danse  (V.O.-D  ),  M.G.M 94'  1271,  7 août  48 

Brune  de  mes  Rêves  (La)  (V.O.),  Paramount 90’  1271,  7 août  48 

Capitaine  de  Castille  (V.O.-D.)  (C.),  Fox 145'  1262,  5 juin  48 

Cavalier  du  Kansas  (Le)  (D.),  Discina 90’  1267,  10  juill.  48 

Chant  de  mon  Cœur  (Le)  (D.),  A.I.C 85’  1269,  24  juill.  48 

Charlatan  (Le)  (V.O.-D.),  Fox  114’  1262,  5 juin  48 

Cité  sans  Hommes  (V.O.-D.),  Films  Triomphe 75’  1268,  17  juill.  43 

Clochemerle,  National  Film  Dist 90’  1264,  19  juin  48 

Colomba,  Gray  Film 94’  1264,  19  juin  48 

Créateur  de  Monstres  (V.O.-D.),  Films  G.  Muller 60’  1264,  19  juin  48 

Dés  sanglants  (Les)  (D.),  A.I.C 62’  1268,  17  juill.  48 

Dolmen  tragique  (Le),  Discina 100’  1271,  7 août  48 

Dragon  rouge  (Le)  (D.),  A.I.C 75’  1268,  10  juill.  48 

Emprise  (L’)  (D.),  A.I.C 85’  1269.  24  juill.  48 

Escale  à Hollywood  (V.O.-D.)  (C.).  M.G.M 139’  1263,  12  juin  48 

Esclaves  du  Désir  (V.O.),  Cinémas  de  France 84'  1262,  5 juin  48 

Esclave  du  Souvenir  (L’)  (V.O.-D.),  Films  Triomphe....  95’  1266,  3 juill.  48 

Exilé  (L’)  (V.O.D.),  Universal : . . . . 97’  1262,  5 juin  48 

Fédora  (D.),  Films  F.  Rivers 95’  1567,  10  juill.  48 

Femme  sur  la  Plage  (La)  (V.O.),  RKO 71’  1266,  3 juill.  48 

Fiacre  13,  l'°  époque  : Le  Crime,  Cinémas  de  France....  90’  1266,  3 juill.  48 

Fiacre  13,  2e  époque  : Le  Châtiment,  Cinémas  de  France.  90’  1266,  3 juill.  48 

Fière  Créole  (La)  (V.O.-D.),  Fox 120’  1263,  12  juin  48 

Figure  de  Proue  (La),  Pathé-Consortium-Cinéma 90’  1263,  12  juin  48 

Gentleman  Jim  (V.O.-D.),  Warner  Bros 100’  1264,  19  juin  48 

Grande  Dame  et  le  Mauvais  Garçon  (La)  (V.O.)  (C.),  Fox.  95’  1262,  5 juin  48 

Grande  Volière  (La),  Védis  Films 90’  1270,  31  juill.  48 

Halte...  Police,  Védis  Films 80’  1270,  31  juill.  48 

Haute  Lutte  (D.),  A.I.C 79’  1270,  31  juill.  48 

Hollywood  en  Folie  (V.O.)  (C.),  Paramount 90’  1262,  5 juin  48 

Honni  soit  qui  mal  y pense  (V.O.-D.),  RKO 109’  1271,  7 août  48 

Hurricane  Express  (D.),  Cineldé 90’  1270,  31  juill.  48 

Liens  du  Passé  (Les)  (V.O.-D.),  Columbia 94’  1570,  31  juill.  48 

Mac  Coy  aux  Poings  d’Or  (V.O.-D.)  M.G.M.... 102’  1263,  12  juin  48 

Manoir  tragique  (Le)  (V.O.-D.)  (C.),  Victory  Film 105’  1271,  7 août  48 

Marchands  d’illusions  (V.O.-D.),  M.G.M 105’  1267,  10  juill.  48 

Massacre  à Furnace  Creek  (V.O.-D.),  Fox 87'  1263,  12  juin  48 

Médaillon  (Le)  (V.O.-D.),  RKO 86’  1268,  17  juill.  48 

Mon  cher  Assassin  (V.O.-D.),  Védis  Films 90’  1264,  19  juin  48 

Monte  Cassino  (D.),  Discina 87'  1262,  5 juin  48 

Mur  invisible  (Le)  (V.O.-D.),  Fox 118’  1262,  5 juin  48 

Narcisse  noir  (V.O.-D),  Victory  Film 100'  1271,  7 août  48 

Nocturne  (V.O.),  RKO 96’  1264,  19  juin  48 

Ombre  (L’),  A.G.D.C 100’  1266,  3 juill.  48 

O Sole  Mio  (V.O.-D.),  Films  Corona 100'  1262,  5 juin  48 

Pas  de  Congé,  Pas  d’Amour  (V.O.-D.),  M.G.M 119’  1264,  19  juin  48 

Passion  immortelle  (V.O.-D.),  M.G.M 115’  1271,  7 août  48 

Pays  du  Dauphin  vert  (Le)  (V.O.-D.),  M.G.M 120’  1264,  19  juin  48 

Peine  du  Talion  (La)  (V.O.-D.)  (C.),  Columbia 95’  1270,  31  juill.  48 

Pendu  à l’Aube  (D.),  Mondia  Film 63’  1263,  12  juin  48 

Piste  de  Santa-Fé  (La)  (V.O.-D  ),  Warner  Bros 105’  1266,  3 juill.  48 

Prince  des  Voleurs  (Le)  (V.O.-D.),  Columbia 70'  1270,  31  juill.  48 

Princesse  des  Faubourgs  (D.),  National  Film  Dist 90’  1270,  31  juill.  48 

Printemps  mortel  (V.O.),  Sopex  Films 75’  1264,  19  juin  48 

Quelque  Part  dans  la  Nuit  (V.O.-D  ),  Fox 111'  1263,  12  juin  48 

Recherché  pour  Meurtre  (V.O.-D.),  Discina 105’  1266,  3 juill.  48 

Retour  de  Monte-Cristo  (Le)  (V.O.-D.),  Columbia 91’ -1270,  31  juill.  48 

Sensations  (V.O.-D.),  Films  Vog 85’  1269,  24  juill.  43 

Si  ça  peut  vous  faire  Plaisir,  Pathé-Consortium-Cinéma.  100’  1262,  5 juin  48 

Signe  du  Bélier  (Le)  (V.O.-D.),  Columbia 85’  1270,  31  juill.  48 

Sorcier  Noir  (V.O.-D.),  Victory  Film 110’  1271,  7 août  43 

Tragique  Rendez-Vous  (V.O.-D.),  Minerva 79’  1234,  19  juin  48 

Trésor  de  la  Sierra  Madré  (Le)  (V.O.-D.),  Warner  Bros..  120’  1266,  3 juill.  48 

Triple  Enquête,  Filmonde 82’  1270,  31  juill.  48 

Une  Femme  sans  Amour  (V.O.-D  ),  Columbia 85’  1270,  31  juill.  48 

Une  Grande  Fille  toute  simple.  Artistes  Associés 100’  1264,  19  juin  48 

Vallée  du  Soleil  (La)  (V.O.-D.),  RKO 79’  1264,  19  juin  48 

Vallée  maudite  (La)  (V.O.-D.),  Columbia 86’  1266.  3 juill.  43 

Vengeance  du  Docteur  Joyce  (La)  (V.O.-D.),  C.P.L.F.- 

Gaumont 100’  1266,  3 juill.  48 


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GERARD  PHILIPE 

p-  _ °nMi  > 


PRODUCTION  speva  films 


•i»  La  société  Mole  Richardson  Ltd 
(France)  tient  à informer  MM.  les 
Producteurs  de  films  cinématographi- 
ques qu’elle  a la  concession  exclusive 
de  la  location  et  l’exploitation  en 
France  des  projecteurs  Mole  Richard- 
son (Hollywood  et  England). 

En  conséquence,  l’exploitation  de 
ces  appareils  est  rigoureusement  in- 
terdite, et  toute  infraction  qui  sera 
constatée  donnera  lieu  à des  pour- 
suites judiciaires. 


■J.  L’Union  Générale  Cinématographi- 
que, département  Klangfilm,  agence 
de  Strasbourg,  fonctionne  au  n°  25  de 
la  rue  des  Tonneliers,  sous  la  direc- 
tion de  M.  François  Breiner,  ingé- 
nieur, téléphone  422-40.  — P.  Schock. 


•I»  A la  20th  Century  Fox,  notons,  à 
l’agence  de  Strasbourg,  le  remplace- 
ment à la  direction  de  M.  Balk  par  M. 
René  Masson,  venant  de  Paris  et  qui 
annonce  pour  l’ouverture  de  la  sai- 
son : Capitaine  de  Castille  et  Ambre. 


Micheline  Presle  et  Georges  Marchai  interprètes  du  film  LES  DERNIERS 
JOURS  DE  POMPEI,  production  Universalia,  de  Salvo  d’Angelo.  Distrib.  en 
France  : Pathé-Consortium-Cinéma.  Vente  pour  le  monde  entier  : Franco- 

London-Film-Export. 


hafiaîbia  le  30  Septembre 

INDEX 

W DE  LA 

Vsj  CÎNÉMATOGRAPHiE 

FRANÇAISE 

1948- 1949 

DEUXIÈME  ANNÉE 

ANALYSE-CRI  TIQUES  COMPLÈTES  DE 
TOUS  LES  FILMS 
PROJETÉS  EN  FRANCE  DE  JUILLET  1947  A 
SEPTEMBRE  1948 


Indispensable  aux  Directeurs,  Programmateurs, 
Journalistes  et  à tous  les  Professionnels. 


Contient  en  outre  divers  renseignements  utiles, 
notamment  les  films  en  distribution  générale  depuis 
1939  et  les  films  qui  seront  distribués  en  1948-1949. 


450  pages  illustrées  sous  reliure  pratique  in-8  carré 
beau  papier 

Prix  de  souscription  400  frs  franco 

Souscrivez  dès  à présent  Chèque  Postal  706.90  Paris 

LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 

29,  rue  Marsoulan,  Paris  ( 12') 


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I 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Une  reproduction  de  l'affiche  120x160  exécutée  sur  les  presses  de  La  Cinémato- 
graphie Française  pour  le  film  Warner  Bros  : OMBRES  SUR  PARIS. 

6 (Cliché  Warner  Bros.) 


CHANGEMENT  D’ADRESSE 


PROGRAMMES  de  PARIS 


QUINZAINE  DU  11  AU  24  AOUT 
FILMS  FRANÇAIS 


2r  SEMAINE 

L’Impeccable  Henri  (Ciné-Sélec- 
tion). Français,  Normandie  (13- 
8-48). 

3'  SEMAINE 

Carrefour  des  Passions  (Films  Co- 
rona),  Marignan,  Marivaux  (4-8- 
48). 

9'  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
(Panthéon-Dist.).  Balzac,  Helder, 
Scala.  Vivienne  (23-6-43). 


FILMS  ETRANGERS 


1 SEMAINE 

SCHEHERAZADE  (Universal),  As- 
tor,  César,  Eldorado,  Le  Lynx 
(18-8-48). 

TARZAN  ET  LA  CHASSERESSE 
(RKO),  Cinépresse-Champs-Ely- 
sées,  Radio-Cité-Opéra,  Les  Re- 
flets, Les  Images  (18-8-48). 

LE  MASSACRE  DE  FORT-APA- 
CHE (RKO),  Gaumont-Palace, 
Rex  (20-8-48). 

OPIUM  (Columbia),  Le  Paris. 
Royal-Haussmann-Club  (18-8-48). 

LE  CHANTEUR  DE  LENINGRAD 
(O.C.I.),  Studio  de  l’Etoile  (18- 
8-48). 

L’APOTRE  DU  DESERT  (C.F.F.), 
Biarritz  (20-8-48). 

2e  SEMAINE 

Le  Charlatan  (Fox),  Apollo,  Au- 
bert-Palace, Gaumont-Théâtre, 
Triomphe  (11-8-48). 

Angoisse  dans  la  Nuit  (Para- 
mount),  Avenue,  Paramount  (11- 
8-48). 

Voyage  au  Pays  de  la  Peur  (RKO), 
Broadway,  Cinémonde-Opéra  (11- 
8-48). 

Né  pour  tuer  (RKO),  Lord-Byron 
(11-8-48). 

La  Créature  du  Diable  (Héraut- 
Films),  California  (11-8-48). 

Meurtre  en  Musique  (M.G.M.),  Er- 
mitage (11-8-48),  Gaîté-Clichy 
(13-8-48). 

Le  Sorcier  noir  (Victory  Film),  Im- 
périal (11-8-48). 

Furie  du  Désert  (Paramount), 
Olympia  (13-8-48). 

Le  Roi  du  Rire  (National  Film 
Dist.),  Moulin-Rouge  (13-8-48). 

Othello  (Universal),  Théâtre  des 
Champs-Elysées  (11-8-48). 

Le  Secret  derrière  la  Porte  (Uni- 
versal), Colisée  (13-8-48). 

3e  SEMAINE 

L’Assassin  ne  pardonne  pas  (Co- 
lumbia), Marbeuf  (4-8-48). 

L’Ouragan  (Filmonde),  Ciné-Mi- 
chodière  (4-8-48). 

4»  SEMAINE 

Tout  le  Monde  chante  (M.G.M.), 
Caméo  (30-7-48). 

La  Vie  est  belle  (RKO),  Madeleine 
(28-7-48). 

5e  SEMAINE 

La  Septième  Croix  (M.G.M.).  Ritz 
(4-8-48). 


41  Une  loi  nouvelle  en  Argentine  vient 
d’imposer  les  exploitants  de  cinémas 
d’une  taxe  de  3%  sur  leurs  entrées.  Le 
gouvernement  se  chargera  de  répar- 
tir les  sommes  recueillies,  entre  tous 
ceux  qui  participent  à la  préparation 
de  scénarii  « indigènes  »,  qu’ils  soient 
auteurs  de  livres  ou  d’histoires  adap- 
tés pour  l’écran.  La  loi  prévoit  éga- 
lement un  paiement  similaire  aux  au- 
teurs de  films  importés,  à condition 
bien  entendu  que  leur  pays  d’ori- 
gine accorde  une  récompense  sembla- 
ble aux  auteurs  argentins  de  cinéma. 


NAISSANCE 

4.  Edith  Gallia  nous  fait  part  de  la 
naissance  de  sa  fille  Elisabeth,  le  2 
juillet  à Paris. 

REMERCIEMENTS 

4.  M.  Fernand  Lallemand,  M.  et  Mme 
Cosacesco-Rebotier,  M.  et  Mme  Mo- 
risot  (Georges)  et  leur  famille,  très 
touchés  des  nombreuses  marques  de 
sympathie  qu’ils  ont  reçues,  prient  les 
personnes  qui  se  sont  associées  à leur 
deuil  cruel,  de  trouver  ici  l’expres- 
sion de  leur  reconnaissance. 

NOMINATION 

Nous  apprenons  que  M.  Saulnier, 
le  très  actif  représentant  d'Universal 
à l’agence  de  Paris,  qui  avait  été  dé- 
taché provisoirement  à Lille,  vient 
d’être  promu  directeur  de  cette 
agence 


La  Société  Commerciale  du  Sud, 
43,  rue  Testard,  à Saigon,  demande 
des  films  pour  l’Indochine  (films 
récemment  sortis),  avec  droits 
d’exclusivité  pour  l’Indochine. 


Original  scénario  pour 
LETTRE  d’une  INCONNUE 

4»  Le  service  de  publicité  d'Universal, 
sous  la  direction  de  notre  ami  Ra- 
phaël Bernard,  vient  d’éditer,  pour 
le  film  Lettre  d’une  Inconnue,  qui  sor- 
tira prochainement  en  exclusivité  à 
Paris,  une  très  intéressante  brochure, 
d’une  présentation  vraiment  originale 
puisqu’on  y voit,  sur  la  couverture, 
une  enveloppe  de  laquelle  sort  une 
lettre  dont  la  lecture  émeut.  C’est 
d’ailleurs  ainsi  que  débute  le  film,  tiré 
de  la  nouvelle  de  Stéphan  Zweig. 
Lettre  d’une  Inconnue  est  interprété 
par  Joan  Bennett  et  notre  compatriote 
Louis  Jourdan,  révélation  des  stu- 
dios californiens. 


4»  Nous  apprenons  que  la  Gamma 
Film  Française,  S.A.R.L.  a son  siège 
à Paris,  95,  avenue  des  Champs-Ely- 
sées (Balzac  25-62).  Gérant  : M.  Léon 
Barkay. 


Rellys  et  Georges  Vitsoris  dans  TA- 
BUSSE,  une  production  Les  Gémeaux, 
distribuée  par  Les  Films  Fernand 
Ri  vers. 


Les  meilleurs  films  de  la 
saison  pour  l’Irlande 

4»  La  « Irish  Film  Society  »,  la  plus 
importante  association  cinématogra- 
phique d’Eire,  a désigné,  lors  de  la 
plus  récente  réunion  de  ses  membres, 
les  trois  meilleurs  films  projetés  au 
cours  de  la  saison  1947-1948.  Ce  sont  : 
Huit  Heures  de  Sursis,  Grandes  Es- 
pérances et  le  film  italien  Rome,  Ville 
Ouverte. 


VENTE  DE  FONDS 

Celtic  Cinéma,  à Loudéac  (Côtes-du- 
Nord),  f.  v.  par  M.  Lecordier,  à M. 
G.  le  Morvan  (31-7-48). 

Exploitation  Cque  à St-Nicolas-du- 
Port  (M.-et-Moselle),  f.  v.  par  Sté 
Mondial  Ciné  et  Café  Gambetta,  à 
Sté  Nouv.  d’Expl.  du  Mondial  Ci- 
néma (31-7-48). 

Cinéma  Familial  à Bray-Dunes  (Nord), 
f.  v.  par  M.  François  Petitprêt  à 
M.  Dauphin  (1-8-48). 

Tournée  Essor  à St-Rambert-en-Bu- 
gey  (Ain),  f.  v.  par  M.  Villard  à 
M.  Lebar  (1-8-48). 

Comœdia  Cinéma  à Port-Vendres  (Py- 
rénées-Orient.), f.  v.  par  Mme  Dan- 
thez  à MM.  Frances-Demonte  (7-8- 
48). 

Tournée  Cque  à Pont-du-Bois  (Hte- 
Saône),  f.  v.  par  Antoine  Miquel,  à 
M.  Degand  (6-8-48). 

Cinéma  Lux  à Oran  (Algérie),  f.  v. 

par  M.  Pavia  à Sté  Lux  (2-8-48). 
Cinéma  à Perpignan  (Pyr. -Orient.),  f. 
v.  par  Mlle  Griffe  à M.  Masse  (6-8- 
48). 

Cinéma  à Haneluy  (Nord),  f.  v.  par 
M.  Halliez  à M.  Lejeune  (4-8-48). 

♦ 

La  version  française  de 
JEUX  OLYMPIQUES 
prête  en  Septembre 

4»  Le  premier  tour  de  manivelle  du 
grand  film  Rank  en  Technicolor  : 
Jeux  Olympiques-La  Gloire  du  Sport, 
consacré  à la  14°  Olympiade,  a été 
donné  le  29  juillet. 

La  durée  de  projection  de  ce  film 
sera  de  130  à 140  minutes.  Il  est  à 
signaler  que  Jeux  Olympiques-La 
Gloire  du  Sport  aura  seize  versions, 
et  que  la  version  française  sera  prête 
dans  le  courant  du  mois  de  septem- 
bre. 

Ainsi  que  nous  l’avons  annoncé,  les 
« British  European  Airways  » mettront 
en  service  des  avions  spéciaux  pour 
transporter,  le  jour  même  de  l’achève- 
ment du  montage  et  du  tirage,  les 
copies  destinées  à chaque  pays. 

La  première  londonienne  de  Jeux 
Olympiques-La  Gloire  du  Sport  (dis- 
tribué en  France  par  Victory  Films) 
aura  lieu  le  2 septembre,  quinze 
jours  exactement  après  la  fin  des 
Jeux. 

♦ 

Un  nouveau  film  de  la  LUX 
de  Rome 

4»  Luigi  Zampa,  le  metteur  en  scène 
qui  a connu  le  succès  avec  Vivre  en 
Paix  et  L’Honorable  Angelina,  pré- 
pare un  autre  film  pour  la  Lux,  dont 
le  titre  provisoire  est  Campane  a Mar- 
tello  (Tocsin).  Il  relatera  les  péripé- 
ties de  deux  jeunes  femmes  de  mœurs 
légères,  qui  mettent  sens  dessus  des- 
sous tout  un  village. 

L’une  des  deux  protagonistes  de  ce 
film  sera  Yvonne  Sanson,  la  belle 
grecque  qui  débuta  aux  côtés  de  Fa- 
brizi  dans  Le  Crime  de  Giovanni  Epis- 
copo  et  qui  vient  de  terminer  Le  Che- 
valier mystérieux,  mis  en  scène  par 
R.  Freda. 

4 

If  This  be  my  Harvest  (Si  c’était 
ma  Récolte),  roman  de  Margaret  Lee 
et  Violet  Atkins,  va  donner  lieu  à 
une  adaptation  cinématographique. 

William  A.  Bâcher,  en  association 
avec  James  Nasser,  seront  les  produc- 
teurs de  ce  film  qui  sera  distribué 
par  la  « Selznick  Releasing  Organi- 
sation ». 

Les  prises  de  vues  commenceront 
le  1er  juillet. 

If  This  be  my  Harvest  réunit  à 
nouveau  Alida  Valli  et  Louis  Jour- 
dan qui  firent  tous  deux  leurs  dé- 
buts aux  Etats-Unis  dans  la  produc- 
tion de  David  O.  Selznick,  mise  en 
scène  par  Alfred  Hitchcock  The 
Paradine  Case. 


43 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 


SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


BIBLIOGRAPHIE 


* André  Lang  a publié  récemment, 
aux  éditions  « Horizons  de  France  » 
un  ouvrage  hardi,  vivant  et  sincère  Le 
Tableau  blanc.  André  Lang  démontre 
de  façon  péremptoire  dans  Le  Ta- 
bleau blanc  que  le  cinéma  est  l’ins- 
tructeur moderne  par  excellence  et 
qu’il  fait  partie  intégrante  de  la  vie 
moderne,  tant  interne  que  collective. 
« C’est  le  moyen  magique  dont  dis- 
pose l’Etat  pour  effectuer  rapidement 
et  sans  heurts  la  transformation  com- 
plète de  méthodes  d’éducation  et 
d'enseignements  périmés.  » 

•J»  Nos  excellents  confrères  Maurice 
Bessy  et  Lo  Duca  viennent  de  faire 
paraître  aux  éditions  Prisma,  un  ou- 
vrage remarquablement  documenté 
sur  Louis  Lumière  inventeur.  Toute 
la  vie  de  Louis  Lumière  est  résumée 
en  pages  vivantes  qu’on  lira  avec 
un  très  grand  intérêt  et  qui  contien- 
nent. en  outre,  un  grand  nombre  de 
documents  photographiques,  pour  la 
plupart  inédits  . 

* René  Dary,  le  comédien  bièn  connu, 
qui  tourne  actuellement  sous  la  di- 
rection de  Jean  Stelli,  Les  Cinq  Tu- 
lipes rouges,  est  également  auteur  de 
romans.  Il  vient,  en  effet,  de  publier, 
aux  Editions  Dumas,  Express  407,  dont 
il  n’est  pas  exagéré  de  dire  qu’il  con- 
tient matière  à un  fort  bon  film,  dont 
René  Dary  serait  la  vedette  toute  dé- 
signée. 

Nous  avons  reçu  le  n»  III  des  Ca- 
hiers Français  d’information,  édité 
par  la  direction  de  la  documentation 
française,  Secrétariat  du  gouverne- 
ment, 16,  rue  Lord-Byron.  Ce  numéro 
est  consacré  au  Cinéma  français  et 
on  y relève  des  articles  de  MM.  Geor- 
ges Huisman,  conseiller  d’Etat,  an- 
cien directeur  des  Beaux-Arts,  Lo 
Duca,  André  Bazin,  Gaston  Diehl, 
Raoul  Dubois,  de  Mme  Lally-Holle- 
becque,  etc. 

4«  Il  nous  faut  signaler  la  parution, 
il  y a quelques  semaines,  des  numé- 
ros groupés  3 et  4 de  la  Revue  Inter- 
nationale de  Filmologie.  Ce  numéro 
très  important  rend  compte  du  Pre- 
rier  Congrès  international  de  Filmo- 
logie et  contient,  en  outre,  des  études 
remarquablement  intéressantes  d'émi- 
nentes personnalités  françaises  et 
étrangères. 

<ï»  Dans  « La  Revue  du  Cinéma  », 
Henri  Langlois,  secrétaire  général  de 
la  Cinémathèque  Française,  donne  des 
Notes  sur  l’Histoire  du  Cinéma  très 
personnelles.  Assez  vastes  aperçus  sur 
le  cinéma  mexicain  par  André  Camp. 
La  revue  des  films  est  consacrée  aux 
films  d’Alfred  Hitchcock. 


4.  Au  moment  où  est  présenté,  en 
exclusivité  à Paris,  au  « Triomphe  », 
en  V.  O.,  et  aux  « Gaumont-Théâtre  », 
« Apollo  » et  « Aubert-Palace  » en 
version  doublée,  le  film  d’Edmond 
Goulding,  distribué  par  la  20th  Cen- 
tury  Fox,  dont  Tyrone  Power,  Coleen 
Gray,  Joan  Blondell  et  Helen  Walker 
sont  les  vedettes.  Le  Charlatan,  il  est 
intéressant  de  signaler  la  parution 
dans  la  collection  « Capricorne  »,  des 
éditions  René  Julliard,  du  roman  de 
William  Lindsay  Gresham,  Nightmare 
Alley  (Le  Charlatan).  La  traduction 
que  donne  Denise  Nast  du  roman, 
permet  à un  plus  grand  nombre  de 
lecteurs  français  de  comparer  le  livre 
et  le  film. 

♦ 

UNE  ENCYCLOPÉDIE 
TCHÉCOSLOVAQUE 
DU  CINÉMA 

4.  Notre  confrère  de  Prague,  M.  Brou- 
sil,  président  de  la  Critique  de  Ci- 
néma tchécoslovaque,  président  du 
Jury  du  Festival  de  Marianské-Lazné, 
professeur  à l’Académie  des  Arts 
(drame,  film,  musique  et  danse),  a 
entrepris  la  préparation  d’une  Ency- 
clopédie du  Cinéma.  Trois  volumes 
sont  prévus.  Le  premier  apportera  des 
définitions  (avec,  pour  collaborateur, 
M.  François  Curtler)  ; le  second  tome 
est  consacré  aux  Personnalités  et  aux 
œuvres  du  cinéma  tchécoslovaque  de- 
puis ses  origines  (collaborateurs,  MM. 
Georges  Havelks  et  Bohumil  Vesely); 
ces  deux  volumes  vont  sortir  très  pro- 
chainement. Le  troisième  tome  trai- 
tera de  l’activité  du  cinéma  étranger 
considéré  du  point  de  vue  de  la  con- 
naissance et  de  la  critique  tchéco- 
slovaque ; il  est  encore  en  prépara- 
tion. 

Ces  volumes  sont  publiés  par  l’Edi- 
tion d’Etat,  dans  la  collection  « Ci- 
néma » ; le  tirage  a été  fixé  à 10.000 
exemplaires. 

♦ 

FILMS  FRANÇAIS 
TÉLÉVISÉS 

EN  GRANDE-BRETAGNE 

4»  Les  services  de  la  télévision  an- 
glaise, par  un  accord  avec  « London 
Films  »,  viennent  de  s’assurer  les 
droits  de  télévision  de  trois  films  fran- 
çais. Ce  sont  : Les  Enfants  du  Para- 
dis, Panique'  et  Les  Portes  de  la  Nuit, 
qui  avaient  d’ailleurs  terminé  leur 
carrière  dans  le  secteur,  où  les  ima- 
ges de  la  station  d'émissions  télévi- 
sées, l’«  Alexandra  Palace  »,  peuvent 
être  reçues. 


Paysage  d’Algérie  rencontré  par  J.-K.  Raymond-Millet,  Monique  Muntcho.  Jean 
Lehérissey  et  A.  Raimond,  au  cours  des  prises  de  vues  de 

LA  SOURCE  DU  SOURIRE. 

(Cliché  Films  J.-K,  Raymond-Millet.) 


Michèle  Morgan  et  Henri  Vidal  dans  FABIOLA,  une  production  Universalia, 
de  Salvo  d’Angelo.  Distribution  en  France  : Pathé-Consortium-Cinéma.  Vente 
dans  le  Monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


CONGRÈS 
INTERNATIONAL 
DE  TÉLÉVISION 
A ZURICH 

4»  Le  Comité  National  Suisse  de  Télé- 
vision et  l’Ecole  Polytechnique  Fédé- 
rale de  Zurich  organisent  une  confé- 
rence internationale  de  Télévision 
1948  à Zurich.  Ce  congrès  aura  lieu 
du  6 au  10  septembre  1948,  dans  le 
Bâtiment  de  Physique  de  l’Ecole  Po- 
lytechnique Fédérale,  35,  Gloriastrasse, 
Zurich  6'',  et  se  tiendra  sous  le  haut 
patronage  de  M.  Enrico  Celio,  prési- 
dent de  la  Confédération. 

Les  plus  hautes  personnalités  du 
Monde  entier  en  matière  de  télévision 
exposeront  en  de  très  nombreuses 
conférences  les  grands  problèmes  sou- 
levés par  cette  découverte. 

♦ 

“LA  FURIE  DU  DÉSERT** 
A PARIS 

4»  C’est  le  vendredi  13  août  que  Pa- 
ramount  a présenté  à l'«  Olympia  », 
en  version  originale,  son  film  en 
Technicolor  La  Furie  du  Désert 
(Desert  Fury). 

Cette  production,  réalisée  par  Lewis 
Allen  et  interprétée  par  Lizabeth 
Scott,  John  Hodiak,  Burt  Lancaster, 
Mary  Astor  et  Wendell  Corey,  a pour 
cadre  une  petite  ville  de  l’Arizona, 
située  aux  confins  du  désert.  Et  c’est 
dans  cette  bourgade  qui,  en  appa- 
rence, ressemble  à toutes  les  autres, 
que  se  déroule  une  histoire  passionnée 
où  l'on  voit  se  dresser  l’une  contre 
l’autre  une  mère  et  une  fille  ennemies. 

De  splendides  paysages  rehaussés 
encore  par  la  couleur,  des  rebondisse- 
ments imprévus,  un  sujet  original, 
tout  cela  est  réuni  dans  le  même  film. 


JEAN-PIERRE  AUMONT 
et  MARIA  MONTEZ  DANS 
“ HANS  LE  MARIN  ** 

4*  Venant  par  avion  d’Hollywood,  Lili 
Palmer,  Rex  Harrison,  Maria  Montez, 
sont  arrivés  le  17  à Paris.  Lili  Palmer, 
Maria  Montez,  Jean-Pierre  Aumont 
vont  tourner  à partir  du  25  un  film 
en  deux  versions,  française  et  améri- 
caine, co-production  SAFIA-Christina. 
Le  film,  dont  le  titre  provisoire  est 
Hans-le-Marin,  sera  tourné  moitié  à 
Marseille,  moitié  à Paris  et  réalisé  par 
François  Villiers,  sous  la  supervision 
de  Marcel  Cravenne. 

4 

COURT  MÉTRAGE 

4»  Léo  Sevestre  vient  de  donner,  pour 
Les  Films  La  Hulotte-L.-R.  Brunet, 
le  premier  tour  de  manivelle  d’un 
documentaire  sur  Le  Cyclisme,  avec 
toutes  les  vedettes  de  ce  sport.  Cette 
production,  dirigée  par  G.  Bossez 
avec  Daniel  Clément,  moniteur  na- 
tional, comme  conseiller  technique, 
sera  distribuée  dans  le  monde  en- 
tier par  Orbi-Films. 


4*  Coleen  Gray,  la  révélation  de  : Le 
Carrefour  de  la  Mort  et  Le  Charlatan, 
vient  de  commencer  à tourner  dans 
Sand,  d’après  le  roman  de  Will  James. 
Le  film  est  réalisé  en  Technicolor  par 
Louis  King,  avec  Mark  Stevens  et 
Charles  Grapewin,  et  sera  distribué 
par  Fox-Europa. 

♦ 

4»  Le  célèbre  chanteur-compositeur 
Charles  Trenet  réclame  100.000  dollars 
à Eagle-Lion  pour  rupture  de  con- 
trat. Il  prétend,  en  effet,  que  la  so- 
ciété a profité  de  sa  détention  à Ellis 
Island  pour  annuler  le  contrat  de 
deux  films  qu’il  devait  tourner.  Cette 
annulation  ferait,  en  réalité,  partie 
d’une  politique  d’économie  qui  a d’ail- 
leurs atteint  d’autres  acteurs. 


Jean  Tissier  est  un  des  interprètes 
de  LA  CITE  DE  L’ESPERANCE. 

(Cliché  Sirius.) 
♦ 

4»  Le  Commissariat  des  Fêtes  de  Pa- 
ris (62,  rue  de  Richelieu),  édite  un 
calendrier  à l’occasion  de  la  venue  à 
Paris  des  délégués  de  l’O.N.U.  Il  prie 
MM.  les  Distributeurs  de  lui  commu- 
niquer les  productions  cinématogra- 
phiques qui  sortiront  de  septembre  à 
décembre,  et  qu’ils  désirent  voir  figu- 
rer sur  le  calendrier  des  fêtes  de  Paris. 


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France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 


PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N»’  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N»»  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N°»  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678,  681. 

1932  : N°”  687,  688  699,  702,  712, 

715,  716,  725,  738. 

1933  : N°*  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N»*  795,  796,  801,  817. 

1935  : N»  882. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 

1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 fr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


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d'après  LYSISTRATA  d'ARISTOPHANE 

Le  film  au  scénario  le  plus  curieux,  qui  fait  l'objet  de 
toutes  les  conversations  dans  le  monde  du  Cinéma. 
Dans  les  Parlements  (Discours  de  Mme  MANNINC 
aux  Communes); 

Dans  les  groupements  des  Amis  de  la  Paix; 

Dans  les  milieux  intellectuels  et  ouvriers 

"GRÈVE  D'AMOUR",  tout  en  étant  gai , léger, 
piquant...  osé,  est  une  cinglante  satire  contre  la  vanité 
des  hommes,  les  profiteurs  de  guerre  et  l'éternel  anta- 
gonisme entre  la  femme  et  l'homme. 

Certaines  scènes  étant  osées,  "GRÈVE  D'AMOUR"  n'est  pas 
recommandé  aux  moins  de  16  ans. 

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de  Frantz  LEHAR;  AZEW,  ESPION  48,  grand  film 

d'espionnage;  DOUBLE  PATTE  ET  PATACHON  AU 
PARADIS,  leur  dernier  grand  film. 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
rue  Marsoulan,  Paris  (12e)-  Adr.  Télégr.  : 
LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35.  85-38, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  F.eg 
du  Com.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 7,50.  — Pour  tous  change- 
ments d’adresse,  nous  envoyer  l’ancienne 
bande  et  20  francs  en  timbres-poste. 


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DU  FILM  WARNER  BROS. 

NUIT  ET  JOUR. 


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3.  Prochaine  signature  d'un  accord  rempla- 

çant la  convention  Blum-Byrnes Jacques  Lamasse. 

Méthode  de  production  américaine  et  fran- 
çaise  A. -P.  Richard. 

4.  La  Fédération  propose  une  limitation  du 

tarif  4 

5.  Le  Festival  de  Venise P.  Michaut. 


"6.  Les  Directeurs  de  Bretagne  réclament  des 
agences  de  distribution 

10.  Brest  va  bientôt  être  doté  d’une  salle  ultra- 

moderne ch.  Lefeuvre. 

11.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

12.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Jean  Delannoy  dirige  Michèle  Morgan  dans 
Les  Yeux  du  Souvenir Jean  Houssaye. 

13.  Robert  Vernay  réalise  Fantômas  contre  Fan- 

tômas Jean  Houssaye. 

14.  L’effort  de  Hoche-Produetions 

15.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

16.  PETITES  ANNONCES. 


CHARFILMS  et  Jacques  BORIS 

présentent 

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Une  réalisation  de  C.  F.  TAVANO 

Scénario  orig.  : Maurice  Griffe  et  Jacques 
Dilly.  - Adaptation  et  dial.  : Marc-Gilbert 
Sauvajon.  Décors  : R.  Garnier.  Musique  r 
Jean  Marion.  - Images  : Georges  Million, 
avec 

FELIX  OU  DART 
JEAN  WALL 

avec 

MICHEL  ROUX  - HELENE  GARAUD  - ALBERT  REMY 

GEORGES  PAULAIS  - YVETTE  LUCAS 
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Une  product.  Pierre  GERIN  de  L.P.C. 


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LES  ACCORDS  REMPLAÇANT 

LA  CONVENTION  BLUM-BYRNES 

SERONT  SIGNÉS  INCESSAMMENT 

II  semble  qu’un  nouveau  quota  5/13  serait  instauré , que 
le  nombre  de  films  américains  doublés  serait  limité  et 
que  les  sociétés  américaines  pourraient  exporter 
une  partie  de  leurs  bénéfices 


Un  black-out  complet  règne  -sur  les  négocia- 
tions menées  actuellement  dans  lets  bureaux 
du  quai  d’Orsay  entre  nos  diplomates  et  les 
représentants  de  l’industrie  cinématographique 
américaine.  . 

Les  seuls  renseignements  que  nous  possédions 
à l’heure  actuelle  sont  transmis  de  New  York 
et  ne  sont  pas  confirmés  ici  par  les  personnes 
au  courant  des  conversations.  Nous  les  donnons 
donc  sous  toute  réserve. 

Nouveau  quota.  — L’ancien  quota  4/13  en  fa- 
veur des  films  français  serait  élevé  à 5/13.  Ainsi 
les  directeurs  de  salles  seraient  dans  l’obliga- 
tion de  consacrer  5 semaines  par  trimestre  aux 
films  français,  les  8 semaines  restant  libres  pour 
la  projection  de  films  français  ou  étrangers,  au 
choix  du  programmateur. 

Limitation  du  doublage.  — Les  représentants  de 
l’industrie  américaine  accepteraient  de  limiter 
le  nombre  de  films  doublés  à 121  par  an.  Ce  chif- 
fre correspond  d’ailleurs  au  chiffre  de  films 
doublés  annuellement  par  les  8 « majors-com- 
panies  ». 

Si  cette  information  est  exacte  et  si  les  gran- 
des sociétés  d’Hollywood  ne  consentent  pas  à 
réduire  leur  nombre  des  films  américains  dou- 
blés, cette  réforme  leur  donnerait  en  fait  le 
monopole  de  la  grande  exploitation  en  France 
des  films  américains. 

C’est  pourquoi  Walt  Disney  a tenu  à protes- 
ter, le  23  août  dernier,  auprès  du  Secrétaire 
d’Etat  Marshall  contre  l’élimination  des  petits 
producteurs  indépendants  du  marché  français, 
le  monopole  créé  au  profit  des  grandes  compa- 
gnies devant  donner  naissance,  dit-il,  à un  mar- 
ché noir  des  permis  d’exportation  et  ne  permet- 
tent pas  une  meilleure  sélection  des  films  . 

Cette  réforme  modifierait  grandement  la  si- 
tuation de  certains  distributeurs  français  indé- 
pendants qui  complétaient  jusqu’ici  leur  bloc 
de  films  par  des  productions  américaines  dou- 
blées achetées  à prix  modique.  Les  bénéfices 
qu’ils  réalisaient  ain^i  leur  permettaient  de 
s’assurer  la  distribution  de  films  français  de 
qualité,  donc  coûteux. 

Pour  le  moment,  d’ailleurs,  cette  réforme  ne 
saurait  amener  de  résultat  immédiat  dans  la 
programmation  des  salles,  puisqu’on  évalue  à 
environ  400  le  nombre  de  films  doublés  atten- 
dant leur  sortie. 

Déblocage  d’une  partie  des  bénéfices  américains. 
— Les  sociétés  américaines  pourraient  exporter 
3 millions  de  dollars  sur  leurs  bénéfices  actuelle- 


ment bloqués  et  évalués  à environ  9 millions 
de  dollars. 

Egalement,  3 millions  de  dollars  pourraient 
être  exportés  annuellement,  le  reste  étant  bloqué 
en  France. 

On  ne  sait  si  les  accords  autorisent,  ni  sous 
quelle  forme,  l’investissement  en  France  des 
sommes  ne  pouvant  être  exportées. 

Il  nous  apparaît  inutile  de  commenter  plus 
longuement  ces  informations  sujettes  à être  dé- 
menties par  l’imminente  publication  des  nou- 
veaux accords  qui  doivent  être  communiqués  à 
la  presse  simultanément  à Paris  et  à Washing- 
ton. — Jacques  Lamasse. 

♦ 

La  Première  Mondiale 
D’Homme  à Hommes 
le  28  août  à Stockholm 

Réalisé  sous  l’énergique  impulsion  du  pro- 
ducteur P.  Albert,  à qui  nous  devions  déjà  La 
Grande  Illusion,  le  nouveau  film  de  Christian- 
Jaque,  D’Homme  à Hommes,  dont  J.-L.  Barrault, 
Bernard  Blier,  Hélène  Perdrière  et  Louis  Sei- 
gner  sont  les  principaux  interprètes,  est  main- 
tenant terminé. 

Il  est  présenté  ce  soir  en  première  mondiale 
au  cours  d’un  grand  gala  à Stockholm,  dans  le 
cadre  de  la  Conférence  Internationale  des  So- 
ciétés de  la  Croix-Rouge,  groupant  les  délégués 
de  65  nations  et  en  présence  des  plus  hautes 
personnalités  du  monde  diplomatique. 

Les  représentants  accrédités  des  grands  jour- 
naux et  des  agences  de  presse  du  monde  entier 
assistent  à cette  soirée  unique,  qui  met  bril- 
lamment en  valeur  une  réalisation  française  de 
grande  classe. 


Tant  en  France  qu’en  Amérique,  la  vague 
d’économies  bat  son  plein  et  diverses  solutions 
viennent  d’être  proposées  par  les  maisons  de 
production  américaines  ou  par  les  producteurs 
français.  Avant  d’aller  plus  avant  dans  le  pro- 
blème, il  faut  fixer  les  points  où  les  économies 
peuvent  être  réalisées. 

Les  Américains  n’ont,  jusqu’ici,  pas  songé  à 


Renée  Saint-Cyr  dans  le  film  de  J. -P.  Paulin 
LA  VOIX  DU  REVE,  entièrement  tourné  dans  des 
décors  naturels. 

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LA  FÉDÉRATION  RÉCLAME 
LA  LIMITATION  DU  TARIF  4 

A l’heure  où  nous  mettons  sous  presse,  on 
ne  sait  pas  encore  à quelle  date  viendra  la  dis- 
cussion au  Conseil  de  la  République  de  la  loi 
d’Aide  au  Cinéma.  La  conférence  des  présidents 
doit  en  discuter  jeudi  soir,  mais  étant  donné 
le  vote  à l’Assemblée  Nationale  de  la  loi  sur 
les  élections  cantonales,  il  se  peut  que  la 
loi  d’Aide  ne  vienne  en  discussion  que  la  se- 
maine prochaine. 

Quoiqu’il  en  soit,  la  Fédération  fait  présenter 
deux  amendements  : 

Le  premier  demande  que  le  fonds  d’aide  à 
l’exploitation  soit  géré  par  la  profession. 

Le  second  signalant  le  danger  de  voir  les 
municipalités  profiter  de  l'amélioration  du  sort 
des  cinémas  pour  les  mettre  au  tarif  4,  réclame 
l’interdiction  pendant  3 ans  d’élever  les  tarifs 
et  propose  de  ramener  de  26  % à 20  % le  plus 
haut  prélèvement  de  l’impôt  sur  les  spectacles. 


demander  des  sacrifices  aux  vedettes,  pas  plus 
qu’ils  ne  désirent  diminuer  les  salaires  des  divers 
techniciens  qui  participent  à la  réalisation  des 
films.  Ils  savent,  en  effet,  que  la  loi  de  l’offre 
et  de  la  demande  est.  maîtresse  des  événements, 
et  ils  ne  veulent  nullement  s’y  heurter,  sachant 
bien  qu’ils  n’en  retireraient  aucun  avantage. 

Ils  se  sont  intelligemment  demandés  comment 


MÉTHODES  DE  PRODUCTION 
AMERICAINE  ET  FRANÇAISE 


EXIXXIXXTTTXTTTTXTXIXXX1  CINE. 


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SE 


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Une  attitude  symbolique  de  Michèle  Morgan 
dans  FABIOLA,  réalisé  par  Alexandre  Blasetti. 

Production  Universalia  de  Salvo  d'Angelo. 
Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film- 
Export.  


accélérer  le  rythme  de  la  production,  comment 
économiser  des  journées  de  travail,  sans  que 
la  qualité  du  film  ne  s’en  ressente. 

Une  des  premières  tentatives  a été  baptisée 
« Seven  reehin  seven  days  »,  et  il  y a environ 
deux  mois,  l’expérience  a été  mentionnée  dans 
« L’American  Cinematographer  ». 

Jusqu’à  présent,  les  résultats  du  test  ne  nous 
sont  pas  parvenus. 

Le  même  journal,  dans  son  numéro  de  juillet 
1948,  annonce  qu’ALfred  Hitchcock  et  l’opérateur 
A. S. O. -Joe  Valentine  viennent  de  réaliser  un 
film  en  Technicolor,  qui  a duré  36  jours,  soit 
14  jours  de  préparation,  2 jours  d’essais  et  20  de 
tournage. 

Voyons  ce  qu’il  y a d’original  dans  la  techni- 
que proposée  et  mettons  à part  le  découpage 
qui  a été  déterminé  par  les  conditions  de  réali- 
sation. Le  plus  souvent,  on  peut  dire  toujours, 
le  découpage  détermine  les  conditions  de  tour- 
nage, mais  on  comprendra  aisément  qu’il  puisse 
en  être  autrement  dans  la  tentative  d’Hitchcock. 

Dans  tous  les  décors  (5),  montés  en  complexe, 
les  murs  étaient  démontables,  certains  pouvant 
s’effacer  et  se  reconstituer  pour  le  passage  des 
grues,  caméras,  etc. 

Les  scènes  étaient  prévues  pour  une  durée 
de  9 minutes  plus  l’essai,  ce  laps  de  temps  cor- 
respondant à une  longueur  d’une  bobine  de 
Technicolor,  ce  qui  ne  signifie  pas  que  le  film 
ait  été  tourné  suivant  cet  unique  rythme.  L’opé- 
rateur Valentine  spécifie  que  le  plus  petit  nom- 
bre de  prises  tourné  par  bobine  fut  de  3. 

En  fait,  il  semble  que  le  réalisateur  ait  eu 
pour  idée  maîtresse  de  réduire  le  nombre  de  scè- 
nes et  de  les  allonger  dans  le  temps,  sans  pour 
cela  nuire  au  développement  scénique,  et  sur- 
tout à la  technique  cinégraphique. 

Ceci  suppose  ce  qui  fut  créé,  un  plancher  ab- 
solument rigide  pouvant  supporter  les  grues 
lourdes,  et  les  chariots  encombrants  orientables 
en  tous  sens. 

L’innovation  la  plus  intéressante  à signaler 
fut  la  suspension  par  grilles  mobiles  de  tout 
l’éclairage,  câbles  compris,  ce  qui  constitue  vrai- 
ment un  tour  de  force,  d’autant  que  l’éclairage 
dans  sa  totalité  doit  être  entièrement  réglé  à 


l’avance,  les  différents  angles  étant  prévus  et 
éclairés  de  telle  manière  que  les  plans  puissent 
être  tournés  en  enchaînement. 

Un  technicien  de  la  production  saisit  immé- 
diatement et  l’intérêt  et  la  complexité  des  fac- 
teurs. Prise  de  vues,  mise  en  scène.  Jeu  des 
acteurs.  Pour  la  coordination  et  la  simplifica- 
tion de  ces  trois  données,  les  points  principaux 
de  prise  de  vues  sont  marqués  en  signes  discrets 
dans  le  décor.  L’opérateur  tient  à faire  remar- 
quer, et  on  le  croit  sans  peine,  que  le  plus 
difficile  problème  qu'il  ait  eu  à résoudre,  fut 
d’éviter  les  ombres  des  multiples  accessoires 
de  manœuvre,  notamment  celle  de  la  caméra 
Technicolor,  meuble  particulièrement  encom- 
brant. 

En  France,  expérience  Claude  Dolbert.  Le  pro- 
moteur cherche  surtout  à utiliser  le  principal 
des  décors,  modifiables,  pour  tourner  en  même 
temps,  deux  ou  trois  films. 

Ceci  suppose,  pour  que  l’expérience  soit  con- 
cluante, des  films  de  même  époque,  ceci  en  vue 
id’éviter  des  retouches  onéreuses  de  décors,  un 
nombre  suffisant  de  plateaux,  une  excellente 
régie  et  une  administration  bien  tenue  en  mains. 

Pour  que  le  plan  de  rotation  des  décors  soit 
respecté  et  qu’en  aucun  cas  une  production 
puisse  en  gêner  une  autre,  il  faut  que  le  plan 
de  travail  de  chaque  production  soit  chaque  jour 
intégralement  exécuté. 

La  condition  principale  est  que  l’architecte 
décorateur,  cheville  ouvrière  du  système,  ait 
une  parfaite  connaissance  de  la  construction,  et 
sache  obtenir  des  équipes  de  montage,  un  tra- 
vail efficace,  seulement  possible  avec  des  équipes 
expérimentées  et  consciencieuses. 

On  remarquera  que  cette  tentative  n’innove 
pas  une  technique  nouvelle,  et  ne  repose,  pour 
le  moment,  que  sur  l’élément  décors,  qui  grève 
lourdement  la  production  des  films. 

Que  le  producteur  obtienne  : des  Vedettes, 
des  réalisateurs,  des  techniciens  quelques  facili- 
tés dans  les  circonstances  présentes  de  marasme, 
qui  pèse  sur  le  cinéma  français,  ne  signifie  pas 
qu’il  en  serait  de  même  en  période  d’euphorie 
et  de  cela  nous  ne  pouvons  tenir  compte.  Mais 
il  est  vrai,  par  exemple,  que  tourner  deux  films 
historiques  à intrigues  très  différentes  en  même 
temps,  fait  réaliser  des  économies  sensibles  sur 
les  chapitres  onéreux  des  décors,  des  costumes 
et  de  la  figuration. 

C’est  en  cela  que  l’expérience  Dolbert,  seule- 
ment jugée  sur  le  plan  technique,  est  intéres- 
sante. 

Il  vient  immédiatement  à l’idée  de  conjuguer 
les  tentatives  américaines  et  françaises,  mais 
peut-on  le  faire  ? 

Personnellement,  nous  craignons,  dans  l’état 
actuel  de  la  technique  française  (équipement 
et  dimensions  des  studios) , que  la  chose  ne  soit 
pas  possible.  La  tentative  d’Hitchcock  suppose 
des  décors  en  petit  nombre  et  assez  spacieux 
pour  que  le  matériel  accessoire  de  prise  de  vues 
puisse  être  facilement  manœuvré.  La  tentative 
Dolbert  remédie  à son  infériorité  matérielle  en 
disposant  de  multiples  décors  fussent-ils  petits. 

Pour  le  moment,  il  n’y  a donc  pas  lieu  de 
tirer  de  conclusions,  la  comparaison  des  métho- 
des ne  pouvant  être  établies  d’après  de  com- 
munes mesures.  — A. -P.  Richard. 

LE  COMITÉ  D’ACTION 

invite  tous  les  Délégués  officiels  des 
Syndicats  de  l’Exploitation  à ses 
réunions  de  bureau  les 

MARDI  7 SEPTEMBRE  à «O  H. 

ET  A 15  H. 
et 

MERCREDI  8 SEPTEMBRE  A lO  H. 
AU  CINÉMA  ESCURIAL 
II,  Boulevard  de  Port-Royal, 
PARIS  (930  Métro  : Gobelins 


Cary  Grant,  Myrna  Loy  et  Melvyn  Douglas 
dans  UN  MILLION  CLEFS  EN  MAIN. 
Production  RKO  1948-1949. 


LES  DIRECTEURS  DU  MANS 
EN  CONFLIT 

AVEC  LEUR  MUNICIPALITÉ 

Désirant  augmenter  la  solde  de  ses  agents  de 
police,  sans  avoir  à en  supporter  les  frais,  la 
municipalité  du  Mans  a élevé  considérablement 
le  taux  des  rémunérations  des  agents  de  ser- 
vice dans  les  cinémas,  en  a imposé  la  présence 
même  pour’  les  matinées  de  semaine  et  a,  de 
plus,  organisé  deux  rondes  supplémentaires  par 
soirée. 

La  dépense  pour  les  salles  s’élèverait  de  45.000 
à 156.000  francs  par  mois  si  les  directeurs,  d’un  j 
mouvement  unanime  ne  s’étaient  refusés  à payer. 

Pour  le  moment,  le  Syndicat  Français  des  Di- 
recteurs intervient  auprès  du  Ministre  de  l’In- 
térieur pour  que  la  présence  des  agents  ne  soit 
plus  obligatoire. 

Si  satisfaction  ne  leur  est  pas  donnée,  les  f 
directeurs  sont  fermement  décidés  à se  mettre 
en  grève.  Ils  espèrent  pourtant  que  ce  conflit 
sera  bientôt  résolu  et  que  la  municipalité,  qui 
a connu  l’année  dernière  un  important  manque  ; 
à gagner,  puisque  les  cinémas  en  lutte  contre 
elle,  s’étaient  mis  à 10  francs  pendant  cinq  mois, 
aura  la  sagesse  de  trouver  tout  au  moins  un 
compromis.  — J.  L. 

+ 

UN  MILLIARD  D’AVANCES 
AUX  PRODUCTEURS 
DE  FILMS 
ET  50  MILLIONS 
POUR  LES  EXPORTATEURS 

L’Assemblée  Nationale  a adopté,  le  21  août, 
l’article  54  de  la  loi  de  Finances  qui  porte  à un 
milliard  de  francs  les  avances  que  le  Trésor 
peut  consentir  pour  la  production  de  films. 

L’Assemblée  a fixé  à 50  millions  le  montant 
maximum  des  garanties  accordées  par  l’Etat 
pour  l’exportation  des  films  français. 


Les  Œuvres  Sociales  du  Nord 
en  visite  à Paris 

Le  mercredi  25  août  1948,  la  colonie  de  va- 
cances du  cinéma  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais, 
avait  organisé  une  visite  de  Paris,  qui  amena 
les  enfants  de  la  colonie  successivement  à l’Arc 
de  Triomphe,  au  Palais  de  Chaillot  et  à la  Tour 
Eiffel. 

Les  colonies  de  vacances  du  Nord  ont  groupé 
cette  année  pendant  plusieurs  semaines  de  grand 
air  les  enfants  de  l’Industrie  cinématographi- 
que régionale. 

C’est  une  des  nombreuses  réalisations  des 
Œuvres  Sociales  du  Cinéma  du  Nord  et  du  Pas- 
de-Calais. 


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ciNÉ&mSsR/ 

FR^g^iSI 


RAPHIE 

SE 


eninmmiiiimiinj 


A 


LA  BIENNALE  DE  VENISE 
LES  100.000  MÈTRES 
SERONT  DÉPASSÉS 


Venise,  22  août,  de  notre  envoyé  spécial  : 

La  IXe  Biennale  de  Venise  a été  inaugurée 
jeudi  dernier  ; cette  année  encore  le  barrage  a 
été  rompu,  et  le  nombre  des  films  annoncés  sur- 
passe la  capacité  raisonnable...  Cinquante  films 
sont  inscrits  au  programme  ; ce  chiffre  sera 
dépassé  et  de  même  les  cent  documentaires 
et  courts  sujets  annoncés. 

Innovation  intéressante  : il  a été  décidé  de 
tirer  au  sort  le  premier  et  le  dernier  film  du 
programme  : c’était  là  un  des  points  d’où  sur- 
gissaient maintes  récriminations.  Le  Festival 
s’est  ouvert  avec  Les  Chaussons  rouges  (Grande- 
Bretagne)  et  se  clora  avec  L’Homme  de  l’au- 
tre Etoile,  film  allemand  de  zone  française, 
réalisé  avec  le  comique  Heinz  Ruhmann. 

Jusqu’à  présent,  la  sensation  de  ce  début  de 
Festival  a été  L’Histoire  de  Louisianne,  de  Fla- 
herty,  auquel  a collaboré  Hélène  van  Dongen 
qui  fut  longtemps  l’assistante  de  Joris  Ivens  : 
la  rencontre  de  ces  deux  talents  « accordés  » a 
été  fructueuse,  et  le  film  restera  assurément 
l’un  des  plus  importants  de  la  Biennale  48... 
Disons  qu’on  y reconnaît  le  grand  style  de 
Moana,  c’est-à-dire  le  sens  de  la  nature  et  de 
la  vie  associé  au  sens  de  l’humain.  Hier,  fut 
présenté  le  fameux  film  de  Jean  Cocteau  et 
Roberto  Rossellini  : La  Voix  humaine  (enfin 
libéré  des  hypothèques  qui  avaient  arrêté  sa 
sortie).  Rossellini  lui  a joint  un  second  film  : 
Le  Miracle,  d’après  un  récit  de  Federico  Fellini. 
La  vedette  des  deux  bandes  est  Anna  Magnani, 
iqui  a été  longuement  saluée,  à la  fin  de  la  pro- 
jection, par  les  acclamations  de  l’assistance  : 
ces  deux  films,  assez  courts,  sont  en  effet  une 
(prouesse  d’interprétation. 

Il  est  trop  tôt  pour  tenter  de  donner  de  cette 
Biennale  48  une  « physionomie  » ; mentionnons 
simplement  l’absence  de  l’U.R.S.S.  et  celle  de 
l’Espagne.  Ces  deux  pays,  invités  à participer 
à l’Exposition  de  l’Impressionnisme,  ont  préféré 
ne  pas  faire  sortir  leurs  tableaux  de  leurs  mu- 
sées et  collections...  et  cette  abstention  s’est 
étendue  à la  manifestation  cinématographique. 
La  Yougoslavie  s’est  « alignée  » ; la  Tchécoslo- 
iivaquie  annonce,  à présent,  un  film  ; la  Pologne 
a envoyé  deux  films,  dont  Auschwitz,  déjà  primé 
r à Marianské-Lazné. 

La  présentation  des  Etats-Unis  est  de  très 
bonne  qualité  et  réunit  la  plupart  des  grands 
noms  du  cinéma  américain.  L’Angleterre,  qui 
intensifie  son  action  de  pénétration  sur  tous 
les  marchés,  a envoyé  six  films,  ce  qui  est  peut- 
être  beaucoup... 

Pourtant,  s’il  est  trop  tôt  pour  juger  la  va- 
leur de  la  IX“  Biennale,  on  peut  dire,  cepen- 
dant, que  sa  réussite  est  certaine,  puisqu’elle 
réunit  des  ouvrages  de  Flaherty,  Une  Histoire 
de  Louisianne  ; de  Rossellini,  Amore  ; de  King 
Widor,  Duel  au  Soleil ; de  Pabst,  Le  Procès;  de 
Jean  Cocteau,  L’Aigle  à deux  Têtes;  de  Laurence 
Oliver,  Hamlet;  de  Carol  Reed,  L’Idole  tom- 
bée; de  David  Lean,  Oliver  Twist;  de  John  Ford, 
Le  Fugitif  ; d’Orson  Welles,  Macbeth. 

Walt  Disney  participera  également  au  festi- 
val avec  sa  dernière  comédie  musicale.  Les 
Sept  Merveilles.  Seront  présentés  en  plus  des 
films  déjà  cités  : L’Horloge  Fatale,  tiré  du  ro- 
man de  Kenneth  Fearing;  A Double  life  (Othel- 
lo), de  George  Cukor;  Sans  Pitié,  d’Albert  Lat- 
tuada,  et  Années  difficiles,  de  Luizi  Zampa. 

Il  faut  y ajouter  également  des  films  qui  se- 
ront certainement  intéressants  et  originaux,  tels 
que  Les  Paysans  noirs,  de  Georges  Régnier, 
qui  fait  partie  de  la  Sélection  française,  tourné 
parmi  les  noirs  du  Gabon,  et  La  Terre  tremble, 


de  Luchino  Visconti,  réalisé  directement  parmi 
les  paysans  de  Sicile  ; ajoutons  également  une 
représentation  relativement  importante  des  ci- 
némas allemand  et  autrichien,  déjà  en  voie  de 
reconstruction  et  qui  affirment  leur  vitalité  à 
Venise,  comme  ils  viennent  de  le  faire,  déjà, 
à Locarno  et  à Marianské-Lazné. 

Chaque  soir,  avant  l’ouverture  de  la  séance, 
le  public,  fort  nombreux  et  très  élégant,  sta- 
tionne longuement  dans  le  hall  du  Palais  du 
Cinéma,  guettant  les  vedettes  et  les  personna- 
lités cinématographiques  des  deux  mondes,  qui 
sont  venues  au  rendez-vous  vénitien  : ce  sont 
Orson  Welles,  qu’accompagne  souvent  Lea  Pado- 
vani  (qu’on  regarde  un  peu,  paraît-il,  comme 
sa  « fiancée  italienne  ») , Darryl  F.  Zanuck,  Sarah 
Churchill,  Herbert  Wilcox,  Anna  Neagle,  Anto- 
nio Villar,  vedette  d’Argentine,  la  cantatrice 
Lilly  Pons,  Anna  Magnani  ; Jean  Cocteau,  Pabst, 
avec  les  deux  acteurs  de  son  film  Le  Procès  : 
Ewald  Basler  et  Marianne  Schoenauer  ; Karl 
Hartl,  le  réalisateur  autrichien  de  L’Ange  et  la 
Trompette. 

La  France  a ouvert  un  office  d’information, 
dans  le  Palais  du  Cinéma  même,  qui  est  dirigé 
par  la  Confédération  ; on  y voit,  en  permanence, 
ou  presque,  M.  Fournier,  aidé  par  M.  Walter 
Borg,  notre  représentant  à Rome,  répondre  à 
de  nombreuses  questions,  distribuer  photos,  scé- 
narios et  la  Brochure-Programme  du  Cinéma 
français,  dont  la  belle  présentation  est  appré- 
ciée... Ce  bureau  est  aussi  le  rendez-vous  de  la 
« délégation  » du  cinéma  français,  MM.  Corni- 
glion-Molinier,  Mouchkine,  Zwobada,  le  réalisa- 
teur de  Noces  de  Sable  (Maroc  français)  ; Mar- 
tet,  représentant  le  Ministre  du  Commerce  et  de 
l’Industrie,  Tuscherer,  Rubin,  etc. 

Le  mardi  24,  après  la  présentation  du  film  po- 
lonais sur  Auchwitz,  La  Dernière  Etape,  fut 
projeté  la  réalisation  de  Jean  Cocteau,  L’Aigle 
à deux  Têtes.  Ce  film  était  accompagné  de 
Goémons,  le  court  métrage  de  Mlle  Yannick 
Bellon  (prod.  Etienne  Lallier)  ; auparavant, 
avait  lieu,  sur  les  terrasses  de  l’Hôtel  Excelsior, 
une  réception  française.  Ce  premier  film  français 
fut  suivi  d’une  production  italienne,  Sous  le 
Soleil  de  Rome.  Le  lendemain  a été  présenté 
le  film  autrichien  de  Pabst,  Le  Procès. 

Pierre  Michaut. 


LA  MORT  DE  M.  M ETZGER 

La  corporation  a appris  avec  douleur  la  mort 
soudaine  de  M.  Roger  Metzger,  producteur,  di- 
recteur de  la  société  Metzger  et  Woog,  président 
du  Syndicat  des  Exportateurs,  chevalier  de  la 
Légion  d’Honneur. 

Capitaine  de  réserve  d’infanterie,  croix  de 
Guerre,  ancien  combattant  des  deux  guerres, 
prisonnier  en  1940,  Roger  Metzger  s’était  dé- 
pensé sans  compter  depuis  la  Libération  pour 
faire  reconquérir  au  Cinéma  français  les  mar- 
chés perdus  pendant  l’occupation. 

A Bruxelles,  à Locarno,  à Venise,  son  acti- 
vité inlassable  s’est  révélée  très  efficace.  Der- 
nièrement encore,  à Madrid,  le  succès  des  dé- 
marches qu’il  avait  entreprises  nous  laisse  es- 
pérer que  la  production  française  va  occuper 
la  deuxième  place  pour  les  importations  de 
films  étrangers  en  Espagne. 

La  corporation  perd  en  Roger  Metzger  une 
de  ses  personnalités  qui  ont  le  plus  contribué 
au  rayonnement  du  Cinéma  français  dans  le 
monde. 

Nous  préseptons  nos  affectueuses  condoléances 
à Mme  Roger  Metzger  et  à ses  deux  enfants. 


L'impitoyable  Routorbe  (Louis  Seigner)  est  venu, 
au  nom  des  créanciers  de  Dunant  (Jean-Louis- 
Barrault),  pour  saisir  le  montant  du  prix  Nobel 
de  la  paix,  qui  vient  d'être  attribué  au  fondateur 
de  la  Croix-Rouge.  Coquillet  (Bernard  Blier),  in- 
digné, va  le  jeter  dehors.  C’est  une  scène  de  la 
superproduction  internationale  de  R.A.C.  et  R.I.C. 

D’HOMME  A HOMMES. 


ERIC  JOHNSTON 
ARRIVE  EN  EUROPE 

New  York.  — C’est  le  17  août,  au  cours  d'une 
réunion  du  Conseil  de  la  M.P.A.A.,  que  fut  prise, 
par  M.  Eric  Johnston,  la  décision  de  partir  le 
surlendemain  pour  l’Europe.  M.  Johnston  devait 
être  accompagné  de  M.  Mulvey,  président  de 
Samuel  Goldwyn  Production,  représentant  les 
producteurs  indépendants,  mais  finalement,  seul, 
M.  Joyce  O’Hara,  assistant  de  M.  Johnston,  s’est 
envolé  pour  Londres  avec  ce  dernier. 

La  raison  de  ce  voyage  soudain  est  la  situa- 
tion de  plus  en  plus  difficile  que  rencontre  en 
Europe  le  cinéma  américain.  En  Angleterre, 
M.  Johnston  aura  à discuter  les  questions  du 
quota  de  45  % et  de  l’organisation  gouverne- 
mentale d’aide  financière  à la  production  britan- 
nique indépendante  (Film  Finance  Corpora- 
tion) . 

En  France,  M.  Johnston  s’entretiendra  avec 
les  officiels  du  Gouvernement  et  de  l’Industrie 
cinématographique,  de  la  situation  que  va  ap- 
porter la  loi  votée  récemment  par  l’Assemblée 
Nationale,  créant  une  taxe  à la  sortie  des  films, 
ainsi  que  des  conséquences  des  nouveaux  ac- 
cords qui  vont  remplacer  ceux  signés,  en  1946, 
par  MM.  Blum  et  Byrnes. 

M.  Johnston  se  rendra  probablement  en  Italie 
et  en  Espagne  également.  — Joe  Williams. 
♦ 

M.  Millakowky  en  France 

Ses  nombreux  amis  ont  eu  plaisir  à voir  en 
France,  où  il  fait  un  court  séjour,  l’excellent 
producteur  de  la  Milo  Films  d’avant-guerre,  qui 
fit  en  France  de  très  bons  films  (on  se  souvient 
notamment  des  Yeux  Noirs)  et  y conserve  tou- 
jours sa  société. 

M.  Millakowsky  est  naturalisé  Américain  de- 
puis 1941.  Il  est  fixé  à Hollywood  avec  sa  famille 
et  a produit  en  Californie  comme  producteur- 
associé,  en  particulier  avec  « Enterprise  Produc- 
tions, Inc.  » un  certain  nombre  de  films.  Fem- 
mes Enchaînées  (Women  in  Bondage),  Meurtre 
au  Music-Hall,  ont  passé  en  France. 

Il  prépare  actuellement  La  Peur,  d’après 
Stefan  Zweig. 

On  peut  joindre  M.  Millakowsky  chez 
M.  Wettstein. 


6 


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' ■ 'jM 


Jacqueline  Laurent  dans  une  scène  du  film 

LE  CHEMIN  DU  PECHE. 
(Cliché  Films  Lauzin.) 


FILMS  POUR  L'ARGENTINE 

M.  Bau-Bonaplata.  Président  des  Ediliones 
Animadas  Peliculas  de  la  Ilac,  de  Buenos  Aires, 
après  un  séjour  de  quelques  semaines  en  France 
et  en  Italie,  où  il  a sélectionné  les  films  qu’il 
distribuera,  est  sur  le  point  de  partir  pour  l'Amé- 
rique du  Sud. 

M.  Bau-Bonaplata,  après  avoir  solidement  éta- 
bli sa  maison  indépendante  en  Argentine,  se 
propose  d’étendre  sa  distribution  au  Mexique, 
à Cuba  et  au  Chili. 


Fermeture  du  R1ALTO 
de  Châteauroux 

Lors  de  sa  dernière  réunion,  le  Service  dépar- 
temental de  Sécurité  a décidé  la  fermeture  du 
cinéma  le  Rialto  de  Châteauroux. 

Cette  fermeture  aura  lieu  le  31  octobre.  En 
attendant  cette  date,  M.  PETIT,  directeur,  est 
obligé  de  supprimer  cent  trente  places. 

M.  Petit,  se  trouvant  donc  obligé  d’abandon- 
ner cette  salle,  a décidé  de  construire  un  nou- 
veau cinéma  de  800  places  qui  sera  situé  rue  de 
la  Poste  à Châteauroux. 

Maurice  Doireau. 

♦ 

Initiative  d'Universal 

A l’occasion  des  prochaines  présentations 
corporatives  des  trois  films  d ’Universal-Inter- 
national,  notre  ami  Raphaël  Bernard,  chef  de 
publicité  de  cette  société,  vient  d’éditer  un  re- 
marquable carnet  d’invitation. 

La  couverture  en  bristol  argenté  frappé  de 
quatre  labels  d’ U niversal-Inter national,  renfer- 
me les  trois  invitations,  illustrées  de  photogra- 
phies, au  verso  desquelles  sont  imprimées  la 
fiche  technique  et  la  distribution  de  chacun 
des  films  de  la  sélection. 

Cette  originale  présentation  sera  d’une  grande 
utilité  tant  pour  la  presse  que  pour  les  ex- 
ploitants. 


‘"T'^JEAN  GEHRET  - 


le  réalisateur  de 

"CAFÉ  DU  CADQAN 


LES  EXPLOITANTS  DE  BRETAGNE 

RÉCLAMENT  DES  AGENCES 
DE  DISTRIBUTION 


Un  Directeur  breton  a fait  ressortir  ces  jours  der- 
niers les  très  importantes  sommes  que  tous  les 
directeurs  de  notre  région  doivent  payer  pour  les 
transports  de  films,  particulièrement  ceux  dont 
l’exploitation  se  trouve  dans  le  Finistère,  les  Côtes- 
du-Nord  ou  le  Morbihan  Recevant  presque  tou- 
jours leurs  films  de  Paris,  c’est  environ  2.000  fr. 
qu’ils  consacrent  pour  chaque  programme  avec  les 
actualités. 

La  profession  est  devenue  si  difficile  et  les  direc- 
teurs sont  si  souvent  à se  demander  sur  quels  cha- 
pitres de  dépenses  ils  pourraient  réaliser  des  éco- 
nomies, que  leur  attention  se  trouve  à chaque  ins- 
tant retenue  par  l’importance  des  frais  de  trans- 
port. Us  ne  peuvent  s’empêcher  de  faire  des  com- 
paraisons entre  leur  situation  et  celle  de  leurs  col- 


LES  TROIS  CABALLEROS,  grande  production  en 
Technicolor  de  Walt  Disney. 

Production  RKO  1948-1949 


lègues  de  Paris  ou  de  banlieue,  par  exemple,  qui 
ont  leurs  films  sur  place. 

La  Bretagne  offre  cependant  une  certaine  im- 
portance et  nous  croyons  que  bien  avisés  seraient 
les  Distributeurs  qui  ouvriraient  des  agences  à Ren- 
nes, ville  de  100.000  habitants  et  à peu  près  au 
centre  de  la  province.  Les  salles  sont  maintenant 
nombreuses  dans  notre  région  en  comprenant  les 
exploitations  en  format  réduit,  et  pour  les  petites 
et  moyennes  exploitations,  les  Directeurs  verraient 
ces  ouvertures  d’agence  avec  grand  intérêt.  Il  est 
certain  que  lorsqu’il  s’agirait  de  traiter,  ils  son- 
geraient tout  d’abord  aux  agences  de  Rennes  ou 
de  Saint-Brieuc.  A quand  les  prochaines  ouver- 
tures d’agence?  A Courson, 

Directeur  de  l’Armor, 
Guingamp  (C.-du-N.) 

| 

Réouverture  du  STAR 
de  Béziers 

Après  plusieurs  mois  de  fermeture,  le  Star 
vient  de  rouvrir  ses  portes  et  offre  maintenant 
un  cadre  moderne  et  fort  agréable. 

Une  symphonie  de  rose  et  rouge  accueille  les 
spectateurs  dans  le  hall  d’entrée  où  un  impor- 
tant bar  moderne  les  invite  pour  l’entr’acte.  La 
salle  est  sobrement  décorée  couleur  jaune 
paille  et  l’encadrement  rouge,  noir  et  or  de 
l’écran  se  détache  très  nettement  sur  l’ensem- 
ble, que  des  tubes  néon  en  forme  cristaux  de 
neige  éclairent  discrètement. 

La  projection  est  assurée  par  des  appareils 
Tobis  Klangfilm  installés  dans  une  cabine  en 
ciment  armé  construite  sur  terrasse  et  fermée 
par  des  portes  en  fer. 

M.  THIBAUD  assure  la  direction  de  cette  salle 
qui  fait  partie  pour  la  programmation,  du 
groupe  de  M.  Combret,  directeur  de  la  Cité  du 
Spectacle.  — G.  Dejob. 


CENTRE  NATIONAL 


L'EMPLOI  DES  BORDEREAUX 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie,  Sous- 
Direction  de  la  Distribution  et  de  l’Exploitation, 
communique  : 

CARNET  DE  CAISSE 

Certains  exploitants  expédient  au  Centre  Natio- 
nal de  la  Cinématographie,  en  même  temps  que  les 
nouveaux  bordereaux,  les  feuillets  détachés  du 
carnet  de  caisse. 

Il  est  rappelé  que  ces  feuillets  sont  destinés  à 
l’usage  intérieur  des  cinémas,  c’est-à-dire  que  le 
feuillet  détachable  peut  être  joint  à la  recette, 
après  l’arrêt  de  caisse,  pour  être  remis  à la  direc- 
tion de  l’établissement. 

Dans  tous  les  cas,  le  carnet  doit  être  tenu  à 
jour,  pour  chaque  séance  (sauf  les  permanents 
où  l’arrêt  se  fait  en  fin  de  journée),  il  doit  être 
tenu  à la  disposition  des  agents  des  Contributions 
indirectes,  ainsi  que  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie. 

REGISTRE  MANIFOLD 

En  ce  qui  concerne  le  registre  manifold  de 
bordereaux,  celui-ci  doit  être  employé  avec  effet 
rétroactif  au  30  juin*  1948,  date  à laquelle  la  prise 
en  charge  des  billets  aura  été  faite  sur  la  page 
réservée  à cet  effet. 

Plusieurs  personnes  se  plaignent  de  ne  pouvoir 
rédiger  lisiblement  les  quatre  bordereaux  simul- 
tanément. L’attention  de  MM.  les  Exploitants  est 
attirée  sur  la  nécessité  d’intercaler  une  feuille  de 
fine  ou  de  matière  plastique,  ce  qui  permettra, 
en  appuyant  fortement,  d’obtenir  une  lisibilité  par- 
faite, les  quelques  milliers  de  bordereaux  reçus 
en  font  d’ailleurs  foi,  ainsi  qu’une  nombreuse  cor- 
respondance provenant  d’exploitants  satisfaits  de 
cette  nouvelle  formule. 


Marlène  Diétrich  dans  le  film  Paramount 
LES  ANNEAUX  D’OR,  qui  sortira  à Paris  dans 
le  mois  de  septembre. 


DOCTEUR  LAENNI 


Ce  film  distribué  par  A I C et  exporté 
CINEXPORT  est  produit  par 

LES  FILMS  MAURICE  CLOCHE 
et  INTERFRANCE-FILM 

Producteur-Délégué  MARCEL  BERTROI 

llllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllllltllllllllllllllllllllllllllllllllilll 


PIERRE 


avec 


PIERRE 


de  la  Comédii 


76,  CHAMPS-ELYSE 

Tel.  ÉLYsées  30-83  — Télégr.  : Byroi 


I 


Certes,  on  a tendance  à 
abuser  du  mot  « chef-d’œu- 
vre »,  mais  comment  qualifier 
autrement  ce  film  ? DIEU 
EST  MORT  (The  Fugitive)  est 
un  chef-d’œuvre  authentique. 
Dans  tous  les  pays  où  il  est 
présenté,  il  soulève  l’enthou- 
siasme et  l’admiration  des 
spectateurs. 

L’association  de  ce  prodi- 
gieux réalisateur  qu’est  John 
Ford  et  de  Gabriel  Figueroa 
qui  est  sans  doute  le  meilleur 


opérateur  du  monde  a donné 
ici  le  plus  extraordinaire  ré- 
sultat. Toutes  les  images  sont 
d’une  noblesse  incomparable 
et  d’une  indicible  beauté.  De 
furieuses  scènes  de  chevau- 
chées atteignent  à une  gran- 
deur épique  et  resteront 
gravées  dans  les  mémoires. 
On  est  comme  envoûté  de  la 
première  séquence  à la  der- 
nière. 

Et  quelle  interprétation  ! 
La  création  de  Dolores  del 


NOS  FILMS 


DIEU  EST  MORT 

Un  film  de  JOHN  FORD 


Rio  est  proprement  boule- 
versante : jamais  la  grande 
vedette  n’a  été  plus  émou- 
vante ni  plus  belle  que  dans 
ce  rôle  qui  semble  avoir  été 
fait  pour  elle.  Henry  Fonda, 
dans  le  personnage  du  prêtre 
traqué,  est  admirable  : la 
sobriété,  la  discrétion  et  la 
dignité  de  son  jeu  sont  au- 
dessus  de  l’éloge.  Il  convient 
de  citer  également  Pedro 
Armendariz,  parfait  dans  le 
rôle  du  lieutenant  de  police, 
J.  Carrol  Naish,  Léo  Carillo, 
Ward  Bond,  Robert  Armstrong 
et  John  Qualen. 

Bien  que  le  gouvernement  d’un 
pays  — évidemment  imaginaire  — 
interdise,  sous  peine  de  mort, 
toutes  activités  d’ordre  religieux, 
un  prêtre  continue  d’exercer  son 
sacerdoce  parmi  les  paysans  qu’il 
a toujours  aimés  et  qui  le  protè- 
gent. Un  lieutenant  de  police,  qui 
est  farouchement  anticlérical, 
commande  un  détachement  qui 
recherche  en  vain  le  prêtre  et 
n’arrive  pas  non  plus  à mettre  la 
main  sur  un  hors-la-loi,  inculpé 
de  meurtre  dans  un  pays  voisin. 

Le  prêtre,  un  jour,  fait  la  ren- 
contre d’un  métis  dont  l’écœu- 
rante obséquiosité  révèle  tout  de 
suite  qu’il  est  aux  gages  de  la 
police  et  qu’il  cherche  à dénoncer 
le  prêtre.  Par  contre,  il  rencontre 
une  de  ses  paroissiennes  les  plus 
dévouées,  une  jeune  femme  chez 
qui  les  défaillances  de  la  chair 
s’opposent  constamment  à l’in- 
fluence que  la  religion  a sur  elle. 

Il  baptise  en  secret  son  enfant 
illégitime,  mais  presque  immé- 
diatement le  lieutenant  et  ses 
hommes  arrivent  au  village.  Le 
prêtre  se  cache  tandis  qu’elle 


détourne  de  lui  l’attenti 
soldats.  Se  rendant  comp 
sera  tôt  ou  tard  capturé, 
défaut  de  sa  personne,  la 
saisit  des  otages,  il  p; 
guidé  par  la  jeune  femme,  à 
la  frontière  pour  se  réfug i< 
un  pays  où  les  persécutioi 
religieuses  n’ont  pas  cour: 

Quelques  jours  plus  t; 
métis  qui  a découvert  sa  r 
vient  le  trouver  et  lui  déclc 
le  hors-la-loi,  mortellement 
réclame  son  secours.  Bie 
persuadé  qu’on  lui  tend  un 
le  prêtre  ne  saurait  refu: 
se  rendre  auprès  d’un  m< 
et  il  refranchit  la  frontiè 
compagnie  du  métis.  Efft 
ment,  l’homme  est  mouran: 
il  n’a  jamais  réclamé  le 
Ce  dernier,  cependant,  lu 
nistre  les  derniers  sacre 
tandis  que  le  lieutenant 
hommes  font  irruption  et 
tent. 

La  veille  de  l’exécuti 
fidèle  paroissienne  lui  te 
crucifix,  à travers  la  luca 
sa  cellule,  pour  adoucir  si 
niers  instants. 

Le  lendemain,  alors 
l’emmène  sur  les  iieux  de 
cution,  le  métis  qui  a en 
I argent  qu’on  lui  a versé 
sa  dénonciation  supplie  le 
de  lui  accorder  son  p 
Touché  de  sa  contrition, 
donne  sa  bénédiction,  et, 
ques  instants  après,  meurt  I 

Cependant,  la  nuit  du 
jour,  dans  le  village,  des 
tiens  se  rassemblent  secrèt' 
pour  la  célébration  de  la  i 
Un  étranger  frappe  à la  | 

« Je  suis  votre  nouveau  pr 
dit-il. 


JR  LA  PROCHAINE  SAISON 


IIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIMIIIIIIIIIIlillllllll 

j 

PROCHAINEMENT 

LES  FILMS  I 

L A U Z I N 

PRÉSENTERONT 

LE  CHEMIN 
DU  PÉCHÉ 

DRAME  PASSIONNEL  j 

AVEC  I 


JACQUELINE  LAURENTj 

t 


PRODUCTION  ILARIA  RE-CI-TE 

EDITION  E.N.I.C.  (Anciens  ETs  PITTALUGA 


Distribution  Région  Parisienne 

LES  FILMS  LAUZIN 

• i 

Pour  la  Distribution  des  autres  ( 

i I 

Régions  s'a  d re  sse  r aux 

FILMS  LAUZIN 

|65,  Rue  de  Courcellesj 

iiiNiiimiiiiiiiiiiiiiiiniiiiinmiimiiiiiiiimmiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiimiiiümii 


BREST  VA  BIENTOT  ETRE  DOTÉ* 
D’UNE  NOUVELLE  SALLE 
ULTRA-MODERNE  “ LE  CELTIC  ” 


Le  Celtic,  qui  avait  été  complètement  détruit 
par  les  bombardements  d’août  et  septembre  1944, 
renaît  actuellement  de  ses  cendres. 

La  nouvelle  salle  se  classera  parmi  les  plus 
belles  de  province.  Elle  comportera  plus  de  1.800 
places  réparties  comme  suit  : orchestre,  1.000: 
mezzanine,  256:  balcon,  560. 

La  cabine  aura  sa  projection  dans  l’axe  de 
l'écran  et  sera  équipée  avec  des  appareils  de 
classe. 

Une  scène  de  12  mètres  de  profondeur  per- 
mettra de  donner  toutes  sortes  de  spectacles  et 
une  fosse  est  prévue  pour  l'orchestre. 

L’acoustique  est  étudiée  attentivement,  tant 
pour  le  cinéma  que  pour  le  théâtre,  par  un 
ingénieur  spécialiste,  M.  Guibert. 

Les  sièges,  par  leur  confort,  n’auront  rien  à 


envier  à ceux  des  meilleures  salles  parisiennes,  ni 

Enfin,  la  climatisation  sera  parfaitement  as-  te 
surée  par  deux  procédés  différents  et  une  grande  11 
brasserie-bar  située  dans  un  immeuble  attenant  " 
permettra  aux  spectateurs,  pendant  les  en- 
tr’actes,  de  se  restaurer  dans  un  cadre  agréable. 

Les  travaux  sont  poussés  activement  et  il  est  i, 
à présumer  que  le  gros  œuvre  sera  terminé  )t 
pour  novembre. 

Le  sympathique  directeur-propriétaire  du  11,1 
Celtic.  M.  MERELLE,  qui  a été  cruellement  ‘ 
éprouvé  pendant  la  guerre  par  les  bombarde-  ' !!' 
ments  et,  après  la  Libération,  par  l’explosion  ' j 
de  « L’Océan-Liberty  »,  s'est  attaqué  avec  une  , =, 
belle  énergie  à cette  lourde  tâche  de  recons-  ! 
truction.  On  peut  être  assuré  qu’il  la  mènera  1 
à bien.  — Ch.  Lefeuvre. 


LE  LANCEMENT  DES  FILMS 
FRANÇAIS  AUX  U.S.A. 

Notre  collaborateur  Robert  Florey,  dans  notre 
dernier  numéro  spécial,  avait  noté  que  la  plu- 
part des  exploitants  ne  tenaient  pas  compte  du 
nom  du  metteur  en  scène  pour  le  lancement  des 
films  français,  préférant  accrocher  le  public  sur 
les  particularités  du  film  plutôt  que  sur  un  nom 
peu  connu  du  grand  public. 

Ceci  ne  peut  que  mettre  en  relief  le  soin 
avec  lequel  Vog-Film,  distributeur  de  films  fran- 
çais aux  U.S.A. , prépare  le  lancement  de  notre 
production  en  insistant  sur  le  nom  et  le  talent 
de  nos  metteurs  en  scène,  tout  particulièrement 
de  Clouzot  dont  cette  firme  distribue  Quai  des 
Orfèvres  et  finance  en  partie  sa  Manon  en  cours 
de  tournage. 

Nous  avons  en  main  un  « press-sheet  » très 
détaillé  et  une  revue  des  critiques  de  quoti- 
diens parmi  lesquelles  celles  des  Times,  Post 
et  P.  M.  se  détachent  particulièrement  par 
leurs  commentaires  élogieux  sur  le  talent  de 
Clouzot. 

Vog-Film  vient  d’acheter  les  droits  pour  les 
U.S.A.  de  L’Aigle  à deux  Têtes,  Cocteau  étant 
très  connu  dans  le  Nouveau  Continent  et  Dédée 
d’Anvers,  la  dernière  réussite  d’Yves  Allégret. 

Le  lancement  de  films  étrangers  aux  U.S.A. 
n'est  pas  chose  facile  et  faire  connaître  les  noms 
de  nos  meilleurs  metteurs  en  scène  par  le  grand 
public  est  encore  une  entreprise  plus  délicate. 

Les  efforts  de  Vog-Film  n’en  sont  que  plus 
méritoires.  — J.  L. 


Comité  de  Défense  du  171',  le  14  Juillet, 
place  de  la  Concorde. 


MISE  EN  CARDE 

L'un  de  nos  abonnés,  important  exploitant  : : 
du  Sud-Est,  nous  prie  de  mettre  en  garde 
ses  collègues  directeurs  contre  des  démar-  11 
cheurs  parisiens  qui  viennent  proposer  aux 
commerçants  locaux  de  la  publicité  par  dis-  , 
que  au  nom  d'un  cinéma  de  la  ville.  , 

Le  contrat  n’est  pas  cher  et  le  commer-  i 
çant  verse  les  2.000  francs  d’acompte  : mais 
personne  ne  voit  plus  ni  les  démarcheurs  ni 
les  disques. 


« Le  Diable  au  Corps  » 
en  Italie 

• 

Pour  la  première  fois  depuis  la  Biennale  de  f 
Venise  1947,  le  film  de  Claude  Autant-Lara,  1 
Le  Diable  au  Corps,  a été  projeté  en  Italie.  C’est  II 
à Rome,  au  Supercinema,  qu’a  eu  lieu  la  pré-  >j 
sentation  en  version  française.  Le  succès  rem-  I: 
porté  par  le  film  a été  énorme  et  à plusieurs  ’ 
reprises  les  spectateurs  ont  applaudi  au  cours  . 
de  la  projection. 

Le  Diable  au  Corps  est  distribué  dans  toute  ; 
i l'Italie  par  les  soins  de  la  Finciné.  — Zoé  Mori.  \ 


LA  PREMIÈRE  FRANÇAISE 
D’«  ANNA  KARÉNINE  » 

Puisqu'il  n’y  a pas  eu  de  festival  en  France 
cette  année,  les  grandes  stations  balnéaires  ont 
organisé  « leur  » festival  et  La  Baule,  après  f 
Les  Amoureux  sont  seuls  au  Monde,  et  avant 
L’Aigle  à deux  Têtes,  a eu,  en  avant-première 
pour  la  France,  le  26  août,  au  Casino,  la  pro- 
jection d’Anna  Karénine,  de  Julien  Duvivier, 
réalisé  à Londres  pour  Sir  Alexander  Korda  et 
interprété  par  Vivien  Leigh,  Ralph  Richardson 
et  Kieron  Moore. 

C'est  au  profit  de  la  21'  D.  B.  qu'a  eu  lieu  cette  f 
importante  manifestation. 


* ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  (ws",t8J  » 


OTHELLO  (G.) 

(A  double  Life) 

Drame  psychologique  (102  min.) 

(V.O.) 

UNIVERSAL 


llrigine  : Américaine. 

’rod.  : Michael  Kanin,  1947. 
léal.  : George  Cukor. 

Luteurs  : Scén.  de  Ruth  Gordon  et 
, Garson  Kanin. 

l'hef-Opérateur  : Milton  Krasner. 

■ Iffets  photographiques  spéciaux  : Da- 
I vid  S.  Horsley. 

I lusique  : Miklos  Rozsa. 

Iiécors  : Russell  A.  Gausman,  John 
: Austin. 

I ’ir.  artistiques  : Bernard  Herzbrun, 
* Harvey  Gillett. 

| lontage  : Robert  Parrish. 

; hefs-Opérateurs  du  Son  : Leslie  I. 
I Carey,  Joe  Lapis, 
interprètes  : Ronald  Colman,  Signe 
| Hasso,  Edmond  O'Brien,  Sheiley 
) Winters,  Ray  Collins,  Philip  Loeb, 
Si  Millard  Mitchell,  Joe  Sawyer. 

) remière  représentation  (Paris)  : 11 
)i  août  1948,  « Théâtre  des  Champs- 
Elysées  ». 

Jilm  présenté  à la  Biennale  de  Ve- 
rt nise  1948. 


V EXPLOITATION.  — Idée  intéres- 
jinte  développant  le  drame  de  l’ac- 
| ur  qui,  s’identifiant  dans  la  vie  au 
r ersonnage  qu’il  interprète  sur  la 
ii  ène,  détruit  son  bonheur,  devient 
fin  criminel  et  se  tue.  Les  deux 
i Oscars  » dont  le  iilm  a été  couronne, 

■ présence  de  Ronald  Colman  et  S - 
ne  Hasso  sont  des  atouts  de  majeure 

!•  nportance. 

| SCENARIO.  — Tony  John  (R. 

| olman)  est,  aussi  bien  dans  la 
I omédie  que  dans  le  drame,  un  ac~ 
’ur  excellent.  Il  aime  toujours  sa 
r mme  et  partenaire  Briia  (S.  Hasso) 
bais  son  caractère,  profondément 
mfluencé  par  les  rôles  sombres  qu’il 
vue,  a provoqué  leur  divorce.  Le 
ï éâtre  monte  « Othello  » et  à cha- 
k te  représentation  Tony  devient  un 
|-w  plus  l’ombrageux  général  mau- 

■ ’>'  un  jour  même,  il  étranglera  à 
1 \mi  Brita  qui  joue  le  rôle  de  Des- 
Vjimone.  Sa  fureur  croît  de  jour 
|t  jour  et  s’exerce  contre  Bill  (E. 

'Brien) , l’imprésario  de  Brita.  Il 
f.it  la  connaissance  d’une  serveuse 
;i’  café,  Pat  (S.  Winters)  et,  au  cours 
lune  crise  de  folie  plus  intense, 
tue.  A la  dernière  représentation 
I?  la  pièce,  il  se  suicide  en  scène 
la  même  façon  que  l’Othello  de 
jl  tragédie. 

jj  REALISATION.  — Excessivement 
lignée  et  recherchée;  on  peut  même 
■gretter  ces  recherches  qui,  répé- 
tas, accentuent  encore  la  lenteur  du 
: Jet.  Le  scénario  est  très  habile 
1 isqu’il  parvient  à faire  admettre 
i thème  aussi  délicat  mais  on  eut 
■né  une  action  plus  étoffée  qui  eut 
1 rmis  à George  Cukor  d’expliquer 
I ychologiquement  son  personnage  au- 
i:ment  que  par  des  scènes  parlées, 
(s  surimpressions  trop  nombreuses, 
«s  effets  sonores  (applaudissements 
Ijrtout)  très  bruyants.  La  photogra- 
fie  est  toujours  bonne  et  la  mu- 
6 Ve  de  Miklos  Rozsa  très  cinéma- 
tsraphique. 

! : NTERPRETATION.  — L’interpré- 
t ion  de  Ronald  Colman  est  surtout 
Énarquable  par  la  différenciation 
S'il  a su  faire  entre  le  personnage 
c.ématographique  et  son  comporte- 

■ ■nt  sur  la  scène.  Signe  Hasso,  nul- 
Inent  écrasée  par  son  partenaire, 

■ donné  à son  rôle  une  présence, 
le  féminité  toujours  attachantes, 
ïmond  O'Brien,  Shellev  Winters,  Joe 
Syyer  ont  composé  des  personnages 
tn  étudiés.  — J.  h. 


LE  SECRET 

DERRIERE  LA  PORTE  (G.) 

(Secret  Beyond  the  Door) 

Drame  psychologique  (100  min.) 

(V.O.-D.) 

UNIVERSAL 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Diana,  1947. 

Réal.  : Fritz  Lang. 

Auteurs  : Scén.  de  Silvia  Richards, 
d’après  le  roman  de  Rufus  King. 

Chef-Opérateur  : Stanley  Cortez. 

Musique  : Miklos  Rozsa. 

Décors  : Russel  A.  Gausman,  John 
Austin. 

Montage  : Arthur  Hilton. 

Chefs-Opérateurs  du  Son  : Leslie  I. 
Carey,  Glenn  E.  Anderson. 

Interprètes  : Joan  Bennett,  Michael 
Redgrave,  Anne  Revère,  Barbara 
O’Neil,  Natalie  Schafer,  Paul  Ca- 
vanagh,  Rosa  Rey,  James  Seay, 
Mark  Dennis. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
août  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Scénario  cu- 
rieux, assez  invraisemblable,  mais  bé- 
néficiant par  contre  d’une  excellente 
réalisation  de  Fritz  Lang.  Arrivé  à 
son  point  culminant,  l’action  devient 
très  impressionnante  et  ceci,  lié  à la 
présence  de  Joan  Bennett  et  Michael 
Redgrave,  attirera  le  public. 

SCENARIO.  — Après  plusieurs 
fiançailles  rompues,  Celia  (J.  Ben- 
let)  trouve  enfin  l’homme  de  sa 
vie,  Marc  (M.  Redgrave)  et  l’épou- 
se. Pour  une  porte  fermée  à clef 
Marc  part  sans  raison  en  donnant 
pour  prétexte  le  mauvais  état  de 
ses  affaires.  Lorsque,  sur  sa  de- 
mande, Celia  s’installe  chez  Marc, 
une  branche  de  lilas  provoque  le 
même  départ  et  la  même  excuse. 
Celia  découvre  tour  à tour  que  Marc 
a déjà  été  marié,  qu’il  a un  enfant, 
que  sa  femme  est  morte  assez  mys- 
térieusement et  enfin  qu’il  a une  j 
étrange  manie  de  collectionner  les 
pièces  où  se  sont  déroulés  des  cri- 
ses. La  frayeur  s’empare  d’abord 
d’elle  puis  elle  comprend,  après  la 
découverte  d’une  chambre  secrète,  i 
réplique  de  la  sienne,  que  Marc 
n’a  pas  tué  sa  première  femme. 
Une  porte  fermée  déchaîne  en  Marc 
t’envie  de  tuer  et  il  faut  toute  l’in-  1 
telligence  de  Celia  pour  le  délivrer 
à jamais  de  son  obsession. 

REALISATION.  — Le  scénario  est 
un  curieux  mélange  de  naïveté  et 
d’habileté  et  le  film  part  lentement. 
Mais  bientôt  on  reconnaît  le  style 
de  Fritz  Lang  qui  parvient,  avec 
des  données  très  simples,  à impres- 
sionner fortement  le  spectateur,  à lui 
faire  éprouver  l’angoisse  de  ses  per- 
sonnages, à provoquer  l’intérêt  et  la 
curiosité.  Les  scènes  les  plus  typiques 
sont  évidemment  celles  qui,  emplies 
d’une  science  étonnante  des  éclaira- 
ges, relatent  la  frayeur  de  l’héroïne 
ou  encore  l’incendie  de  la  maison. 

INTERPRETATION.  — Joan  Bennett 
joue  en  comédienne  consommée  un 
personnage  qui  l’éloigne  de  ses  ha- 
bituels emplois  de  vamp.  Michael 
Redgrave  dit  juste  mais  manque  de 
flamme  dans  un  rôle  situé  assez  sou- 
vent dar.s  le  domaine  de  la  folie. 
Les  cc  npositions  d’Anne  Revere  et 
Barbara  O'Neil  sont  très  bonnes.  J .H. 


UN  FILM  EN  RELIEF  AVEC  MA- 
QUETTES EN  PORCELAINE 

Un  producteur  français,  M.  Daries, 
entreprend  à Limoges  un  film  de  ma- 
quettes animées  dont  les  personnages 
seront  coulés  en  porcelaine. 

So:r  intention  est  de  le  réaliser  par 
le  procédé  Cinépidiascope  dont  il  est 
l’inventeur  et  qui,  par  la  projection 
d’un  film  opaque,  permettrait  de  don- 
ner l’impression  du  relief. 


L’un  des  héros 

le  LA  BATAILLE  DE  L’EAU  LOURDE 
présenté  à la  Biennale  de  Venise. 
(Cliché  Filmsonor.) 


NÉ  POUR  TUER  (A.) 
(Born  To  Kill) 

Drame  (92  min.) 

(V.O.) 

RKO 


Origine  : Américaine. 

Prod.  ; Sid  Rogell-RKO,  1947. 

Réal.  : Robert  Wise. 

Auteurs  : Scén.  E.  Greene  et  R.  Ma- 
caulay,  d’après  le  roman  de  James 
Gunn. 

Chef-Opérateur  : Robert  de  Grasse. 

Effets  spéciaux  : R.  Cully. 

Musique  : Paul  Sawtell. 

Direction  musicale  : C.  Bakaleinikoff. 

Dir.  artistiques  : Albert  S.  d’Agostino 
et  Walter  E.  Relier. 

Décors  : D Silvera  et  J Sturtevant. 

Chefs-Opérateurs  du  Son  : Robert 
H.  Guhl  et  Roy  Granville. 

Interprètes  : Claire  Trévor,  Lawrence 
Tierney,  Walter  Slezak,  Phillip  Ter- 
ry, Audrey  Long,  Elisha  Cook  Jr., 
Isabel  Jewell,  Esther  Howard.  Ka- 
thryn  Card,  Tony  Barrett. 

Première  représentation  (Paris)  : 11 
août  1948,  « Lord-Byron  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film,  qui 
compte  cinq  cadavres,  n’a  d’autre  in- 
térêt que  d'essayer  de  démontrer  le 
danger  pour  un  individu  à se  laisser 
aller  à la  colère  et  à l’envie.  Cette 
démonstration  est  faite  sur  un  rythme 
fort  lent,  avec  un  scénario  fort  con- 
ventionnel, et  des  acteurs  peu  connus 
du  grand  public. 

SCENARIO.  — Helen  (Claire 
Trévor)  fait  connaissance  à Réno 
où  elle  séjournait  pour  divorcer  de 
Sam  Wilà l (Lawrence  Tierney)  dont 
les  manières  brutales  l’attirent.  Elle 
découvre  deux  cadavres  dans  la 
cuisine  de  la  pension  qui  l’abrite. 
Pour  éviter  toute  publicité  elle  ne 
dit  rien  à la  police  et  regagne  San 
Francisco.  Sam,  l’assassin,  est  son 
compagnon  de  route.  Quelques  jours 
après  leur  arrivée,  il  se  présente 
à Helen.  Il  fait  ainsi  la  connais- 
sance de  Fred,  fiancé  d'Helen,  et  de 
Georgia,  sa  sœur  de  lait.  Celle-ci, 
subjuguée  par  Sam,  l’épouse.  Très 
rapidement,  il  délaisse  sa  je-ine 
femme  pour  Helen,  Celle-ci  apprend 
qu’il  est  l’assassin  de  Réno.  Elle 
essaie  de  l’aider,  mais  devant  un 
nouveau  crime  de  Sam,  elle  le  dé- 
nonce à la  police.  Quand  celle-ci 
arrive,  Sam  abat  Helen  et  est  à son 
tour,  abattu. 


MEURTRE  EN  MUSIQUE  (G.) 
(Song  of  the  thin  Man) 
Film  policier  (88  min.) 
(V.O.-D.) 

M.G.M. 


Origine  : Américaine. 

Prod.  ; Nat  Perrin-M.G.M.,  1947. 

Réal.  : Edward  Buzzell. 

Auteurs  : Scén.  de  Steve  Fisher  et 
Nat  Perrin,  d’après  une  histoire  de 
Stanley  Roberts,  basée  sur  les  per- 
sonnages créés  par  Dashiell  Ham- 
mett;  dial,  de  James  O’Hanlon  et 
Harry  Crâne. 

Chef-Opérateur  : Charles  Rosher. 

Musique  ; David  Snell. 

Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons  et 
Randall  Duell. 

Décors  : Edwin  B.  Willis  et  Alfred 
E.  Spencer. 

Montage  : Gene  Ruggiero. 

Interprètes  : William  Powell,  Myrna 
Loy,  Keenan  Wynn,  Philip  Reed, 
Patricia  Morison,  Leon  Ames,  Glo- 
ria Grahame,  Jayne  Meadows,  Ralph 
Morgan,  Bess  Flowers,  Don  Taylor, 
Warner  Anderson,  Bruce  Cowling, 
Connie  Gilchrist,  Henry  Nemo, 
William  Bishop,  Marie  Windsor, 
Dean  Stockwell. 

Première  représentation  (Paris)  : 11 
août  1948,  « Ermitage  ».  13  août 
1948,  « Gaîté-Clichy  ». 


EXPLOITATION.  — L’excellent  cou- 
ple formé  par  William  Powell  et 
Myrna  Loy  est  une  garantie  de  succès 
pour  les  salles  qui  afficheront  ce  film. 
L’intrigue  policière  que  dénouent  les 
deux  vedettes  se  déroule  le  plus  sou- 
vent parmi  des  musiciens  de  jazz  ou 
dans  des  boites  de  nuit,  ce  qui  forme 
une  heureuse  opposition  entre  la  mu- 
sique de  jazz  et  le  drame. 

SCENARIO.  — Un  musicien, 
Tommy  Drake,  a été  assassiné. 
Phil  Brant  est  soupçonné  et  arrêté. 
Nick  Charles  et  sa  femme  Nora 
tentent  d’éclaircir  cette  affaire  em- 
brouillée. Les  soupçons  se  portent 
sur  de  nombreuses  personnes.  Une 
jeune  femme  est  assassinée  au  mo- 
ment où  elle  s'apprête  à dénoncer 
le  meurtrier.  Un  clarinettiste  à de- 
mi fou,  s’accuse  sans  raison.  Char- 
les décide  de  réunir  tous  les  gens 
qu’il  soupçonne  à bord  d'un  bateau 
pour  une  soirée  de  gala.  Le  cou- 
pable sera  amené  à se  dénoncer  et 
sera  abattu  par  sa  propre  femme. 

REALISATION.  — L’intrigue,  par- 
fois un  peu  embrouillée  en  raison  des 
nombreux  personnages  faisant  partie 
de  l’interprétation,  est  très  mouve- 
mentée. La  note  gaie  arrive  à point 
de  temps  à autre  comme  élément  de 
détente.  Photo  et  enregistrements 
excellents. 

INTERPRETATION.  — L’éloge  du 
couple  formé  par  William  Powell  et 
Myrna  Loy  n’est  plus  à faire;  on 
retrouve  toujours  avec  le  même  plai- 
sir ces  deux  artistes  au  jeu  si  natu- 
rel et  si  simple.  Un  charmant  fox  à 
poil  dur,  Asta,  mérite  d’être  men- 
tionné, il  joue  délicieusement  son 
rôle.  — G.  T. 


REALISATION.  — Bon  travail 
moyen  des  décorateurs,  opérateurs, 
ingénieurs  du  son.  Le  film  aurait  été 
vraisemblablement  plus  prenant  si  le 
réalisateur  avait  osé  insister  sur  le 
côté  sensuel  qui  attire  Sam  et  He- 
len l’un  vers  l’autre. 

INTERPRETATION.  — Claire  Tré- 
vor est  une  excellente  actrice  qui  a 
de  fort  bons  moments.  Andrey  Long, 
dans  le  rôle  de  Georgia,  est  jolie. 
Quant  à Lawrence  Tierney,  assas- 
sin par  jalousie  et  surtout  par  amour- 
propre  semble-t-il,  il  ne  fait  guère 
comprendre  pourquoi  deux  femmes 
sont  folles  de  lui.  — L.  O. 


12 


iul  cuve 


RAPIDE 

ISC 


LA  PRODUCTION 


FRANÇAISE 


21  FILMS  EN  COURS 

3"  SEMAINE 

RETOURS  (3''  sketch  : Antoine). 
(François-I1'  '). 

Prod.  : Hoche  Prod.-J.  Roitfeld. 
Réal.  : G.  Lampin. 

LA  MATERNELLE  (Eclair). 

Prod.  : S.P.I.C. 

Prod.  associés  : Fidès-Cité  Films. 
Réal.  : H.  Diamant-Berger. 

4''  SEMAINE 

AINSI  FINIT  LA  NUIT  (Boulo- 
gne ) . 

Prod.  : Metzger  et  Woog. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 

LA  FERME  DES  SEPT  PECHES. 
(Touraine). 

Prod.  : Neptune. 

Réal.  : Jean  Devaivre. 

LA  VIE  EST  UN  REVE  (Eymou- 
tiers  ) . 

Prod.  : Athéna-Film-Socome. 
Réal.  : J.  Séverac. 

6"  SEMAINE 

TOUS  LES  DEUX  (Photosonor) . 
Prod.  : Célia-Films. 

Réal.  : L.  Cuny. 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 

MAS  (Eclair,  Epinay). 

Prod.  : Latino-Consortium-tCi- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 

7"  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

LA  BELLE  MEUNIERE  (ext.  La 
Colle). 

Prod.  : Sté  du  Film  La  Belle 
Meunière. 

Réal.  : M.  Pagnol. 

8r  SEMAINE  „ I 

LES  AMANTS  DE  VERONE 
(Venise- Vérone). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

LE  CRIME  DES  JUSTES  (Val- 
leraugue). 

Prod.  : Les  Gémeaux-A.  Sarrut. 
Réal.  : J.  Gehret. 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 
(Joinville). 

Prod.  : Films  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

VIRE-VENT  (Nice). 

Prod.  : Francinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Faurez. 

SERGYL  ET  LE  DICTATEUR 
(Franstudios,  Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

LE  JOUR  ET  LA  NUIT  (Haute- 
Savoie). 

Prod.  : Saga  Films-A.  Fruhins- 
holz. 

Réal.  : Y.  Ciampi. 

9"  SEMAINE 

LE  SEDUCTEUR  INGENU  ( Péri- 
gueux). 

Prod.  : Simoun-Film. 

Réal.  : J.  de  Marguen3t. 

CINQ  TULIPES  ROUGES  (Billan- 
court). 

Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : J.  Stelü. 

12'  SEMAINE 

DU  GUESCLIN  (Saint-Maurice). 
Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

18'  SEMAINE 
MANON  (Joinville). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 


Jean  Delannoy  dirige  de  nouveau 
Michèle  Morgan  dans 


AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 


avec  Jean  MARAIS,  Jean  CHEVRIER,  et  Colette  MARS 


Partie  l’an  dernier  d’Hollywood, 
Michèle  Morgan,  après  avoir  tourné 
dans  les  studios  de  Londres  sous  la 
direction  de  Carol  Reed,  puis  dans 
ceux  de  Rome  avec  Blasetti,  est  de 
retour  dans  les  studios  français  pour 
Aux  Yeux  du  Souvenir.  Et  c'est  déjà 
un  excellent  présage  que  cette 
« rentrée  » de  Michèle  Morgan,  dans 
un  film  français,  se  fasse  sous  la 
double  égide  de  la  Maison  Gibé  et 
de  Jean  Delannoy  qui,  l’une  produisit 


chèle  Morgan,  on  tourne  « autour  » 
du  bâtiment  qui  abrite  les  jeunes  pi- 
lotes de  l’air;  l’aviation,  ses  beautés 
et  ses  dangers  sont  en  effet  le  cadre 
dans  lequel  se  déroule  l’action. 

La  scène  est  réalisée  à l'extérieur 
du  bâtiment  qui  occupe  le  centre 
du  très  vaste  plateau. 

Parallèlement  au  plus  grand  côté 
de  la  baraque,  baraque  spacieuse  et 
moderne  d'ailleurs,  un  long  travel- 
ling de  quelque  vingt  mètres  a été 


Jean  Marais  et  Jeannette  Batti  dans  une  scène  du  film  de  Jean  Delannoy 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Photo  Sam  Levin.)  (Cliché  Gibé.) 


et  l’autre  réalisa  cet  excellent  film 
La  Symphonie  Pastorale  qui  remporta 
deux  prix  au  Festival  de  Cannes  1946 
et  que  des  échos  récents  nous  ap- 
prennent qu'il  fait  une  magnifique 
carrière  en  Australie. 

En  même  temps  que  la  vedette  in- 
ternationale qu’est  devenue  Michèle 
Morgan  et  l’habile  réalisateur  de  La 
Part  de  l'Ombre  et  des  Jeux  sont 
faits,  les  Films  Gibé  se  sont  assurés 
la  collaboration  d'auteurs,  d’acteurs, 
de  techniciens  dont  on  connaît  les 
possibilités.  Le  scénario,  par  exemple, 
a été  écrit  par  l’auteur  dramatique- 
scénariste  Georges  Neveux  et  les 
dialogues  du  spécialiste  de  l’humour 
féroce,  Henri  Jeanson.  Le  décorateur 
du  film  est  celui  de  La  Symphonie, 
René  Renoux;  le  directeur  de  la  pro- 
duction, Mme  Goulian;  le  chef -opé- 
rateur du  son,  Archambaud. 

Le  partenaire  de  Michèle  Morgan 
est  Jean  Marais  et  il  est  certain  que 
nous  aurons  bientôt  à l’écran  le  nou- 
veau couple  idéal  du  cinéma  français. 
Ils  sont  entourés  de  Jean  Chevrier, 
de  Colette  Mars  qui  fit  une  création 
très  remarquée  dans  Miroir,  de 
l’amusant  Robert  Murzeau  et  de  la 
non  moins  fantaisiste  Jeannette  Batti. 

Aux  studios  Francœur,  après  les 
scènes  où  Colette  Mars,  hôtesse-de- 
l’air-en-chef,  donne  des  conseils  à 
rhôtesse-de-l’air-débutante  qu'est  Mi- 


installé. Maniée  par  Léon  Bellet,  la 
caméra  suit,  à travers  les  fenêtres, 
l'entrée  et  le  passage  de  Jean  Marais. 

Le  plan  suivant  est  de  nouveau 
avec  Jean  Marais,  cette  fois  devant 
la  baraque  et  Jean  Delannoy  et  son 
chef-opérateur  Robert  Lefèvre  cher- 
chent la  meilleure  place  pour  l’ap- 
pareil. Du  socle  où  elle  était  primi- 
tivement fixée,  la  caméra  est  des- 
cendue successivement  et  par  pa- 
liers de  la  hauteur  d’un  homme  de- 
bout à celle  du  même...  couché  et 
c'est  à plat  ventre  que  le  minutieux 
réalisateur  règle  à sa  convenance, 
c'est-à-dire  dans  la  meilleure  posi- 
tion possible,  l’appareil.  Tandis  que 
Robert  Lefèvre  choisit  ses  éclairages 
en  conséquence. 

Ainsi  se  poursuit  la  réalisation  d’un 
film  qui  promet  beaucoup.  En  plus  de 
son  intérêt  certain,  nous  y retrouve- 
rons avec  joie  une  très  grande  artiste 
et  cela  avec  d’autant  plus  de  joie  que 
ce  sera  sous  les  traits  qui  nous  sont 
les  plus  familiers  : ceux  du  naturel 
et  de  la  simplicité,  qualités  si  rares 
qui  firent  de  ses  créations  dans  Le 
Quai  des  Brumes,  Remorques,  La 
Symphonie  Pastorale,  une  actrice  si 
justement  appréciée.  Car  si  les  rôles 
qu’elle  interpréta  aux  U. S. A.  lui  per- 
mirent d’affirmer  sa  renommée  inter- 
nationale il  faut  bien  dire  que,  trop 


FICHE  TECHNIQUE 


AUX  VEUX 
OU  SOUVENIR 

Titre  : AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 
Prod.  : LES  FILMS  GIBE. 

Dist.  : PATHE  - CONSORTIUM  - CI- 
NEMA. 

Vente  à l’étranger  ; LES  FILMS 
GIBE. 

Réal.  : Jean  Delannoy. 
Assistant-réalisateur  : Jacques  San- 
ger. 

Auteurs  : Scén.  d’Henri  Jeanson, 
adapt.  de  Jean  Delannoy,  dial,  de 
Georges  Neveux. 

Chef-Opérateur  : Robert  Lefebvre. 
Opérateur  : Léon  Bellet  . 
Deuxièmes  Opérateurs  : André  Do- 
mage,  Gilbert  Sarthre. 

Musique  : Georges  Auric. 

Décors  : René  Renoux. 
Assistants-décorateurs  : Roger  Claude, 
Thiberghien. 

Dir.  de  Prod.  : Mme  L.  Goulian. 
Montage  : James  Cuenet. 
Photographe  : Sam  Lévin. 

Script-Girl  : Claude  Vériat. 

Régie  générale  : Henri  Jaquillard. 
Régie  intérieurs  : R.  Favre. 

Régie  extérieurs  : Pierre  Charron. 
Couturier  : Germaine  Lecomte. 
Maquilleurs  : Marcus,  Eugène  Gai- 
daroff. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Antoine  Ar- 
chimbaud. 

Assistants  du  Son  : Fernand  Sartin. 
Enregistrement  : R.C.A. 

Studios  : Francœur  et  Joinville. 
Extérieurs  : Orly,  Le  Bourget  et 
Paris. 

Commencé  le  : 2 juillet  1948. 
Interprètes  : Michèle  Morgan,  Jean 
Marais,  Jean  Chevrier,  Robert  Mur- 
zeau. Colette  Mars,  Jeannette  Batti, 
Germaine  Michel,  Simone  Barillier, 
Denise  Prêcheur,  Jeanine  Vienot, 
Yette  Ducas,  Carol,  Arvel,  P.  Rous- 
sel, avec  le  concours  de  René  Si- 
mon et  ses  élèves  et  de  Air- 
France. 

Sujet  (genre)  : Comédie  drama- 
tique. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Claire  (M. 
Morgan)  et  Jacques  (J.  Marais)  se 
sont  aimés  autrefois.  Lui,  a toujours 
rêvé  de  faire  du  transport  de  fret 
dans  les  pays  lointains  et  un  jour, 
Paul  (R.  Murzeau),  son  mécano,  est 
venu  annoncer  à Claire  que  Jacques 
était  parti.  Elle  a tenté  de  se  sui- 
cider et  a été  sauvée  par  la  chef- 
hôtesse  de  l’Air,  Marinier  (C.  Mars). 
Plus  tard,  Claire  retrouve  Jacques 
et  lui  fait  croire  que  c’est  Aubry  (J. 
Chevrier)  qu’elle  a aimé.  Au  cours 
d’un  voyage,  où  un  grave  accident 
met  leur  vie  en  danger,  ils  s’avouent, 
à nouveau,  leur  amour. 


sophistiqués,  ils  furent  pour  nous 
un  peu  décevants.  Et  c’est  pourquoi 
le  titre  très  poétique  de  ce  présent 
film  semble-t-il  être  un  acte  de  foi. 

Jean  Houssaye. 


FILMS  EN  COURS  (suite) 

32"  SEMAINE 
LES  CASSE-PIEDS. 

Prod.  ; Cinéphonic. 

Réal.  : J.  Dréville. 

34'  SEMAINE 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (Billancourt). 

Prod.  : U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin. 
D.  Bower. 


13 


* 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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La  chirurgie  au  service  de 

FANTOMAS  contre  FANTOMAS 

que  réalise  Robert  Vernay 


Le  célèbre  personnage  de  Marcel 
Allain,  Fantômas,  que  Jean  Sacha 
avait  fait  revivre  dans  une  production 
Latino-Consortium,  va  reprendre  ses 
aventures  extraordinaires  sous  la  di- 
rection, cette  fois,  de  Robert  Vernay 
qui  avait  déjà  réalisé,  pour  cette 
même  société,  Emile  l’Africain. 

C’est  Maurice  Teynac  qui  reprend 
le  personnage  central,  tandis  qu’A- 
lexandre  Rignault  conserve  le  sien, 
celui  de  l’inspecteur  Juve.  Parmi  les 
autres  rôles  imposants  et  une  distri- 
bution étincelante,  comprenant  des 
acteurs  bien  connus  du  public,  comme 
Robert  Arnoux,  Berthe  Bovy,  Odile 
Versois,  Armontel,  Balpêtré,  Sinoël, 


Marcelle  Chantal,  interprète  de 
FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS. 
(Cliché  Latino-Consortium-Cinéma.) 


citons  Aimé  Clariond,  dans  un  rôle 
de  chirurgien  dément,  Marcelle  Chan- 
tal, dont  c’est  la  rentrée  à l’écran, 
Yves  Furet  dans  le  personnage  de 
Fandor,  Nora  Coste  sa  fiancée,  etc. 

Sur  un  plateau  des  studios  d’Epinay, 
dans  un  décor  très  simple,  représen- 
tant un  modeste  café,  Marcel  Pérès  est 
la  vedette  de  ces  plans  qu'enregistre 
la  caméra,  maniée  par  Lallier  et  Le- 
chevallier,  sous  la  direction  de  Barry. 
De  nouveau  dans  la  peau  de  son  per- 
sonnage de  villageois  bourru  et  mous- 
tachu, Pérès  fait  une  consommation 
extraordinaire  de  petits  pois,  qu’il 
mange  d’une  façon  désinvolte  et  peu 
académique,  tout  en  grognant  ingé- 
nuement,  comme  le  veut  le  texte, 
« moi  j’en  ai  « dTéducâtion  ». 

Si  ce  décor  est  de  peu  d’impor- 
tance, nous  avons  pu  constater,  sur 
les  autres  plateaux,  que  Gabutti  en 
avait  construit  de  très  imposants, 
comme  celui  de  l’abbaye,  refuge  de 
Fantômas,  complexe  de  caractère 
mystérieux,  dont  l’ensemble  est  étran- 
ge et  dont  une  pièce  au  moins,  ornée 
de  « billards  »,  projecteurs  et  autres 
appareils  chirurgicaux,  sera  bien  pro- 
pre à faire  frissonner  les  spectateurs. 

« Le  film  ne  contiendra  pas  moins 
de  vingt-deux  décors,  nous  dit  M. 
d’Achon,  directeur  de  Latino-Consor- 
tium qui,  voulant  ouvrir  à sa  produc- 
tion les  portes  des  marchés  étrangers, 


£ PHILIPE 


sisL 


PRODUCTION  SPEVA  FILMS 


s’est  entouré  de  tous  les  éléments  de 
qualité  désirables.  D’abord,  le  scéna- 
rio : il  a été  écrit  par  des  spécia- 
listes : Solange  Térac,  Robert  Ver- 
nay et  dialogué  par  Pierre  Laroche; 
la  distribution  nombreuse,  variée  et 
choisie  parmi  les  artistes  les  plus 
connus,  les  décors  enfin. 

C'est  le  but  de  ce  Fantômas  qui,  tout 
en  se  libérant  des  naïvetés  conte- 
nues dans  les  oeuvres  de  Marcel 
Allain  et  de  la  plupart  des  auteurs 
de  son  époque,  contiendra  tout  ce 
qui  a fait  le  succès  mondial  des  quel- 
que quarante-trois  volumes  des  aven- 
tures du  bandit  à la  cagoule,  et  dont 
le  renom  servira  également  à la  po- 
pularité du  film  « extra  muros  ». 

Jean  Houssaye. 

FICHE  TECHNIQUE 

FANTOMAS 

contre  FANTOMAS 

Titre  : FANTOMAS  CONTRE  FAN- 
TOMAS. 

Prod.  : LATINO  CONSORTIUM  CI- 
NEMA. 

Dist.  : PATHE-CONSORTIUM-CINE- 

MA. 

Vente  à l’Etranger  : L.C.C. 

Réal.  : Robert  Vernay. 

Assistant-Réal.  : Demazure. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Solange  Té- 
rac et  Robert  Vernay;  dial  de  Pierre 
Laroche,  d’après  les  œuvres  de  Mar- 
cel Allain. 

Chef-Opérateur  : Barry. 

Opérateur  : J.  Lallier. 

Deuxième  Opérateur  : Lechevallier. 
Musique  : Hajos. 

Décors  : Gabutti. 

Assistants  décorateurs  : R.  Tournon, 
P.  Gaillard. 

Dir.  de  Prod.  : D.  Drouin 
Montage  : Marthe  Poncin. 
Photographe  : Joffres. 

Script-Girl  : S.  Durranberger. 

Régie  générale  et  intérieurs  : Brachet. 
Régie  extérieurs  : Fluet. 

Maquilleur  : Serge  Gross. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Legrand. 
Assistants  du  Son  : Mandrin  et  Thi- 
bault. 

Enregistrement  : Tobis  Klangfilm. 
Studios  : Eclair,  à Epinay. 

Extérieurs  : Paris. 

Commencé  le  : 19  juillet  1948. 
Interprètes  ; Maurice  Teynac,  Mar- 
celle Chantal,  Aimé  Clariond, 
Alexandre  Rignault,  Yves  Furet, 
Nora  Coste,  Y.  Deniaud,  Robert  Ar- 
noux, Berthe  Bovy,  Balpêtré,  Sinoël, 
Temerson,  Azaïs,  Seldow,  Made 
Siame,  Marcel  Pérès,  J.  Tarride, 
Odile  Versois,  Jo  Charrier,  Pasquali, 
H.  Coutet,  Andrews  Engelmann,  P. 
Faivre,  Léonce  Berton,  R.  Moor, 
France  Moorea,  Geneviève  Morel. 
Sujet  (genre)  : Film  policier  d’action. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  Scénario.  — Dans  Paris, 
assassinats  et  enlèvements  se  multi- 
plient. Les  meurtriers  sont  arrêtés, 
mais  incapables  d’expliquer  leurs  ac- 
tes, sont  déclarés  irresponsables.  L’ins- 
pecteur Juve  (A.  Rignault)  délivre  le 
journaliste  Fandor  (Y.  Furet),  qui 
allait  être  opéré  et  serait  devenu  in- 
capable de  volonté.  Le  chirurgien  n’est 
cependant  pas  Fantômas,  mais  De  Bré- 
val,  un  docteur  que  l’on  croyait  d’ail- 
leurs mort  depuis  longtemps.  De  Bré- 
val  disparaît  et  devient  le  collabo- 
rateur involontaire  de  Fantômas,-  dont 
il  avait  usurpé  le  nom.  Mme  de  Char- 
ras  (M.  Chantal),  que  De  Bréval  aime, 
est  tuée  par  Fantômas.  On  retrou- 
vera un  cadavre  dans  une  cuve  d’acide 
sulfurique,  Mais  est-ce  bien  Fantô- 
mas ? 


Les  images  d’André  Bac  sont  d’une  qualité  exceptionnelle  dans  LE  POINT 
DU  JOUR,  de  Louis  Daquin.  Dans  un  décor  de  Paul  Bertrand  qui  reconstitue 
le  fond  de  la  mine,  nous  voyons  les  deux  ingénieurs  (René  Lefèvre  et 
Jean  Desailly)  inspectant  le  travail  des  mineurs. 

(Cliché  Ciné-France.) 


SUR  LA  COTE  D'AZUR 

4»  Après  quinze  jours  de  fermeture 
pour  congés  payés,  les  studios  de  La 
Victorine  viennent  de  rouvrir.  Plu- 
sieurs films  doivent  y être  réalisés 
courant  septembre. 

Actuellement  Jean  Faurez  y tourne 
les  intérieurs  de  Vire-Vent,  qui  dure- 
ront encore  une  quinzaine  de  jours. 
Puis  il  poursuivra  les  prises  de  vues 
en  extérieur  et  en  intérieur  vrais  à 
La  Gaude.  — P.-A.  B. 


M A C A R S 0 


DANS 

9 ANS  DE 
MALHEURS.! 

C C^VVNAWJ Cu* 

<2-3.  tguMïiâ,  > 1 


LE  PREMIER  TOUR  DE 
MANIVELLE  DE 
« LA  MATERNELLE  »» 

> Le  18  août  a été  donné  le  premier 
tour  de  manivelle  de  la  production 
Fidès,  La  Maternelle,  réalisée  par 
Henri  Diamant-Berger  avec  Blanchette 
Brunoy,  Marie  Déa,  Annette  Poivre, 
Yves  Vincent,  Larquey  et  Mouloudji. 


toril  oc  itcimiis 

150  pages 

45  exemplaires  brochés 
5 reliures  "Spirales" 

20.000  FRANCS 

LIVRAISON  ULTRA-RAPIDE 

COPÏ-BODRSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-11 
Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


3 FILMS  TERMINÉS 


DOCTEUR  LAENNEC  (26-8-48). 
Prod.  : Films  M.  Cloche. 

Réal.  : M.  Cloche. 

LE  POINT  DU  JOUR  (12-8-48). 
Prod.  : Ciné-France. 

Réal.  : L.  Daquin. 

LES  HOMMES  DU  FEU  (25-8-48). 
Prod.  : Sirius. 

Réal.  : M.  de  Canonge. 


2 FILMS  COMMENCÉS 

LE  DROIT  DE  L’ENFANT  (24-8- 

48)  (Franstudios-Marseille) 

Prod.  ; Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. -Midi-Cinéma-Location. 
Réal.  : J.  Daroy. 

MONSIEUR  BUFFALO-BILL  ET 
LA  BERGERE  (23-8-48)  (Côte 
d’Azur). 

Prod.  : P.I.C. 

Réal.  : S,T.  de  Laroche 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


33 


ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS 


Van  Hen  n,  Richard  Heart  et  Lana 
Turner  sont  les  principaux  interprètes 

de  LE  PAYS  DU  DAUPHIN  VERT. 


(Cliché  M.G.M.) 

TARZAN  ET  LA  CHASSERESSE  (G.) 

(Tarzan  and  lhe  Huntress) 

Film  d'aventures  (72  min.) 

(V.O.-D.) 

RICO 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Sol  Lesser-RKO,  1947. 

Réal.  : Kurt  Neumann. 

Auteurs  : Scén.  de  Jerry  Gruski  et 
Rowland  Leigh,  dial,  basés  sur  les 
personnages  de  Edgar  Rice  Bur- 
roughs. 

Chef-Opérateur  : Archie  Stout. 

Musique  : Paul  Sawtell. 

Dir.  artistique  : Mac  Clure  Capps. 

Dir.  de  Prod.  : Phil  Paradise. 

Montage  : Merrill  White. 

Interprètes  : Johnny  Weissmuller, 
Johnny  Sheffield,  Barton  Mac  La- 
ne,  Brenda  Joyce.  Patricia  Morison, 
John  Warburton,  Wallace  Scott, 
Charles  Trowbridge,  Ted  Hecht, 
Mickey  Simpson,  Maurice  Tauzin. 

Première  représentation  (Paris)  : 18 
août  1948,  Cinépresse-Champs-Ely- 
sées,  Radio-Cité-Opéra.  Les  Re- 
flets, Les  Images. 


EXPLOITATION.  — Un  Tarzan  de 
plus,  mais  celui-ci  tranche  nettement 
sur  les  précédents  par  ses  qualités 
photographiques  et  le  choix  heureux 
du  scénario.  De  nombreuses  vues 
d'animaux  sauvages  en  liberté,  le  jeu 
remarquable  de  la  guenon  à qui  ont 
é<6  ac> joints  trois  de  ses  congénères 
donnent  à ce  film  un  grand  intérêt. 
Pour  tous  les  publics  : les  enfants  et 
même  les  parents. 

SCENARIO.  — Dans  la  jungle  où 
Tarzan  a élu  domicile,  un  vendeur 
de  fcnves  mène  une  expédition 
sous  la  conduite  d’un  guide  euro- 
péen pour  la  capture  d’animaux 
sauvages.  Mais  le  roi  du  pays  n’au- 
torise la  capture  que  de  deux  spé- 
cimens ce  chaque  race.  Son  neveu 
qui  regrette  ce  manque  à gagner 
le  fait  assassiner  tandis  que  son  fils 
est  victime  d’un  accident.  Mais  Tar- 
zan réunit  tous  les  animaux  dans 
son  domaine  et  les  chasseurs  en 
viennent  à empiéter  sur  son  royau- 
me. Il  se  venge  en  volant  les  fusils 
de  l’expécution,  mais  la  guenon 
Chila  le  trahit  involontairement  et 
livre  la  cachette  des  armes.  Tarzan 
menacé  fait  alors  charger  ses  élé- 
phants. La  femme  de  l’explorateur 
parvient  pourtant  à fuir  à bord  de 
son  avion. 

REALISATION.  — Aux  séquences 
tournées  en  Californie  ont  été  ajou- 
tées des  prises  de  vues  prises  au 
Kenya.  Le  montage  ne  permet  pas 
ae  faire  la  différence  entre  les  sé- 
quences et  les  scènes  tournées  en 
transparence.  Le  rythme  est  excellent. 

INTERPRETATION.  — La  meilleu- 
re vedette  est  sans  contredit  la  gue- 
non Cheta  sans  cesse  en  progrès.  Tar- 
zan est  empâté  mais  toujours  bel 
homme.  Boy,  lui,  a grandit,  tandis 
que  Jane  semble  douée  d’une  éter- 
nelle jeunesse.  — J.  L. 


LE  COLONEL  DURAND  (G.) 
Drame  romanesque  (110  min.) 

DIS-PA 

Origine  : Française. 

Prod.  : Acteurs  et  Techniciens  Fran- 
çais, 1948. 

Réal.  : René  Chanas. 

Auteurs  : Adapt.  et  découp,  de  René 
Chanas  ; dial,  et  roman  d’après  Jean 

Martet. 

Chef-Opérateur  : R.  Dormoy. 

Musique  : Jean  Martinon. 

Décors  : Marquet. 

Dir.  de  Prod.  : Armand  Bécué. 
Montage  : Mme  Claude  Nicole. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Robert  Teis- 
j seire. 

Interprètes  : Paul  Meurisse,  Louis 
Seigner,  Michèle  Martin,  F.  Nadar, 
Liliane  Bert,  Dinan,  Robert  Favart, 
Manuel  Gary,  Jean  d’Yd,  Georges 
Grey,  San  Jouan,  Charlotte  Ecard. 
Rachel  Devirys. 

1 Première  représentation  (Paris)  : 25 
août  1948,  « Marignan  »,  « Mari- 
vaux ». 


EXPLOITATION.  — Ce  jeune  colo- 
nel d'Austerlitz,  courant  des  combats 
aux  boudoirs  de  ravissantes  incon- 
nues, touche  les  cœurs  des  spectatri- 
ces. Avec  ses  fêtes  de  l’Empire,  ses 
batailles,  ses  jolies  femmes,  voici  un 
grand  film  pour  la  prochaine  saison. 

SCENARIO.  — Colonel  à trente 
ans,  aimant  le  jeu,  le  vin,  les  fem- 
mes, Gérard  Durand  (Paul  Meu- 
risse) brise  l’amour  de  Bertrand  de 
Lormoy  (Manuel  Gary)  pour  Mme 
de  Ponthierx  (Michèle  Martin)  en 
escaladant  la  fenêtre  de  la  jeune 
femme  et  en  surprenant  sa  faiblesse. 
Il  blesse  Lormoy  en  duel.  Mme  de 
Ponthierx  entre  au  Carmel. 

A son  régiment,  à Strasbourg , Du- 
rand reprend  sa  vie  sans  souci, 
mais  il  rencontre  Isabelle  Patrizzi, 
riche  veuve,  qui  va  bouleverser  sa 
vie.  Elle  l’attire,  puis  le  repousse. 
Il  est  passionnément  malheureux. 

Son  vieil  ami  le  commandant  Mil- 
lot  (Louis  Seigner)  va  veiller  sur 
lui  pendant  la  campagne  de  Prusse, 
et  aux  lettres  folles  d’Isabelle  qui 
l’appellent  à déserter  pour  la  re- 
joindre à Vienne,  Millot  oppose 
l’amour  de  l’Armée.  Dernier  argu- 
ment, il  tire  sur  lui  plutôt  que  le 
voir  déshonoré. 

Le  colonel  Durand  ne  meurt  pas. 
Pour  sa  gloire  à Iéna,  l’empereur 
le  fait  général.  Il  va  rejoindre  à 
Varsovie.  Mais  à une  dernière  lettre 
d’Isabelle  qui  lui  reproche  de  sa- 
crifier l’amour  à l’honneur,  il  court 
vers  elle  et  pénètre  son  secret  : elle 
est  sœur  de  Mme  de  Ponthierx  et 
voulait  la  venger.  Il  l’a  vaincue.  Elle 
l’aime.  Il  repartira  au  feu  et  elle 
attendra,  fidèle  et  adorée. 

REALISATION.  — Le  roman  de 
Jean  Martet  entraînait  au  mélodrame. 
René  Chanas  clarifie  son  découpage  en 
dosant  les  épisodes.  Le  mystère  sus- 
pendu se  révèle  à la  fin.  Les  dialo- 
gues d’hommes  sont  très  vivants. 
Beaux  intérieurs.  Batailles  bien  ren- 
dues. Photo  homogène  sans  recher- 
ches. 

INTERPRETATION.  — Paul  Meu- 
risse a un  jeu  sobre  mais  émouvant. 
Son  métier  se  forme.  Seigner  touche 
aux  larmes  en  « vieux  grenadier  » 
sensible.  Michèle  Martin  est  jolie,  bien 
habillée.  Son  jeu  est  modeste.  Tous 
les  hommes  sont  beaux  et  vifs  dans 
leurs  uniformes  et  leurs  attitudes  ju- 
véniles. 


HOCHE  - PRODUCTIONS 

a terminé 


//UNE  FEMME  PAR  JOUR" 


et  préparé  un  grand  film  en  deux  versions 

"NUITS  DE  PARIS" 

14,  avenue  Hoche,  Paris,  siège  de  chologique  et  musicale,  interprétée 


Hoche-Productions.  On  y rencontre 
des  personnages  qui  sont  chacun  dans 
leur  genre  des  « spécialistes  »,  dont 
les  œuvres  sont  connues  de  millions 
d’auditeurs  ou  de  spectateurs  : Paul 
Misraki,  André  Hornez,  Bruno  Coqua- 
trix,  Henry  Salvador,  etc.,  et  Ray- 
mond Ventura,  grande  vedette  du  Dis- 
que et  de  la  Radio,  qui  est  le  gérant 
et  l’animateur  de  Hoche-Productions. 

Pour  sa  première  production  Made- 
moiselle s’amuse,  Ray  Ventura  choisit 
la  difficulté  avec  un  genre  fort  ap- 
précié en  France...  lorsqu’il  est  réa- 
lisé outre-Atlantique  : la  comédie 
musicale.  Entre  les  mains  de  Jean 
Boyer,  réalisateur  du  Chemin  du  Pa- 


Ray  Ventura  dont  le  prochain  film 
sera  NUITS  DE  PARIS. 

(Cliché  Hoche-Productions.) 


radis,  de  Un  Mauvais  Garçon  et  de 
Circonstances  Atténuantes;  de  Paul 
Misraki  et  d'une  brillante  interpré- 
tation avec  Giselle  Pascal  et  Ray 
Ventura  et  son  orchestre,  Mademoi- 
selle s’amuse  fut  un  triple  succès 
succès  auprès  du  public,  de  la  criti- 
que et  de  l’étranger.  En  effet,  actuel- 
lement, les  pays  suivants  ont  acheté 
cette  production  : Belgique,  Hollan- 
de, Suisse,  Suède,  Norvège,  Finlande, 
Pologne,  Roumanie,  Egypte,  Canada, 
Iran,  Turquie,  U. S. A.,  Espagne,  Italie, 
Amérique  latine. 

Hoche-Productions  vient  de  termi- 
ner la  réalisation  d’un  grand  film- 
opérette  de  Jean  Boyer,  Une  Femme 
par  Jour,  d’après  le  légendaire  succès 
de  Serge  Veber,  Van  Parys  et  Jean 
Boyer  lui-même,  avec  Jacques  Pills, 
Danielle  Godet,  Robert  Burnier,  Du- 
vallès  et  Denise  Grey  et  une  sélec- 
tion de  jolies  femmes.  Une  Femme 
par  Jour  représente  un  effort  marqué 
tant  au  point  de  vue  technique  que 
production  en  général,  et  l’on  peut 
dire  que  rien  de  semblable  n’avait 
été  encore  tenté  dans  ce  genre  en 
France. 

Ray  Ventura  va  bientôt  se  rendre 
à . Hollywood  pour  mettre  le  point 
final  à la  préparation  d'une  produc- 
tion d’une  exceptionnelle  importance  : 
Nuits  de  Paris,  réalisé  en  France  en 
deux  versions,  française  et  américaine 
(dont  le  titre  anglais  sera  Paris  by 
Night).  Il  s’agit  d’une  comédie  psy- 


par  des  vedettes  internationales  dont 
la  réalisation  durera  quinze  semaines 
et  dont  le  devis  atteindra  200  mil- 
lions. Pour  la  première  fois,  la  pro- 
duction française  exportera  en  1949 
une  version  originale  américaine  en 
plus  de  la  version  française  tournée 
dans  ses  studios,  et  l’on  conçoit  la  por- 
tée d'une  telle  tentative. 

Le  programme  de  travail  de  Hoche- 
Productions  ne  s’arrête  pas  là. 

La  réalisation  de  La  Petite  Choco- 
latière est  prévue  pour  le  printemps 
1949.  Une  partition  musicale  moderne 
et  inédite  viendra  rajeunir  cette 
charmante  comédie. 

Enfin  la  préparation  se  poursuit 
pour  L’Assommoir,  de  Zola,  et  La 
Bonne  Hôtesse,  opérette  qui  a tenu 
pendant  un  an  l’affiche  de  l’«  Alham- 
bra  » de  Paris. 

+ 

FILM  ANGLAIS 
RÉALISÉ  EN  FRANCE 

Deux  avions  ont  amené  aux  envi- 
rons de  Tours  l’équipe  technique  de 
The  Elusive  Pimpernel  que  vont  réa- 
liser en  technicolor  Michael  Powell  et 
Emeric  Pressburger  avec  David  Niven. 

Les  prises  de  vues  en  France  du- 
reront environ  deux  mois  dans  le 
cadre  somptueux  des  Châteaux  de  la 
Loire  et  du  Mont-Saint-Michel. 

Un  important  matériel  technique  a 
été  amené  par  la  voie  des  airs,  en- 
tre autres  les  caméras  de  technico- 
lor, prise  ' de  son,  outillage,  etc. 

The  Elusive  Pimpernel  est  une 
production  « The  Archers  » réalisée 
en  accord  avec  Sir  Alexander  Korda 
et  Samuel  Goldwyn. 


«L’ESPACE  D’UNI  MATIN» 
LE  PROCHAIN!  FILM 
DE  CARNÎÉ 
POUR  UNIIVERSALIA 

■E  A Paris  viennent  d’être  signés  les 
premiers  engagements  pour  le  film 
de  Marcel  Carné,  L'Espace  d'un  Ma- 
tin, dont  Universalia  commencera  la 
production  à Rome  en  novembre 
prochain. 

Michèle  Morgan  et  Michel  Auclair 
joueront  respectivement  les  rôles 
d’Eurydice  et  d’Orphée.  Françoise 
Rosay  jouera  le  rôle  de  la  mère,  et 
le  jeune  Claude  Romain  le  rôle  de 
« Petit  Louis  ».  Les  décors  seront  de 
Wakhévitch,  le  film  sera  illustré  par 
Christian  Bérard,  et  le  chef-opéra- 
teur sera  Philippe  Agostini. 

Ce  film  est  inspiré  de  Eurydice,  de 
Jean  Anouilh,  et  l'adaptation  est  de 
Marcel  Carné,  Jacques  Viot  et  Jean 
Ferry,  avec  dialogues  additionnels  de 
Georges  Neveux.  Production  Univer- 
salia. de  Salvo  d’Angelo. 

♦ 

OPERETTE 
PORTÉE  A L’ÉCRAN! 

On  va  bientôt  porter  à l’écran  la 
doyenne  des  opérettes  marseillaises 
Thérèse  dont  le  succès  a été  consacré 
par  plus  de  3.000  représentations. 
M.  L.  Laurent  est  propriétaire  des 
droits  cinématographiques  de  cette 
pièce. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


|5 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Micheline  Presle  et  Georges  Marchai  dans  LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI. 
un  film  de  Marcel  L’Herbier.  Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 
Distribution  en  France  : Pathé-Consortium-Cinéma. 

Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  25  AU  31  AOUT 


FILMS  FRANÇAIS 
l™  SEMAINE 

LE  COLONEL  DURAND  (Dis-pa), 
Marignan,  Marivaux  (25-8-48). 

FEMME  SANS  PASSÉ  (Corona), 
Paramount,  Ermitage  (27-8-48). 

3"  SEMAINE 

L’Impeccable  Henri  (Ciné-Sélec- 
tion), Français,  Normandie  (13- 
8-48). 

10"  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
(Panthéon-Dist.),  Balzac,  Helder, 
Scala.  Vivienne  (23-6-43). 


FILMS  ETRANGERS 


l1'0  SEMAINE 

MESALLIANCE  (London  Film), 
Avenue  (25-8-48). 

MAC  COY  AUX  POINGS  D’OR 

(M.G.M.),  Caméo,  Gaîté-Clichy, 
Napoléon,  Delambre  (27-8-48). 

APPELEZ  NORD  777  (Fox),  Olym- 
pia (27-8-48). 

LES  DEUX  TIGRES  (D.P.F.), 
Bcul’vardia  (25-8-48). 

BILLY  L’INTREPIDE  (Héraut- 
Film),  Cinéphone-Rochechouart 
25-8-47). 

2"  SEMAINE 

Le  Grand  Boum  (Fox),  Moulin- 
Rouge  (21-8-48). 

L’Amour  est  une  Mélodie  (Warner 
Bros),  Lord-Byron  (20-8-48). 

Schéhérazade  (Universal),  Astor, 

; César,  Eldorado,  Le  Lynx  (18- 
8-48). 

1 Tarzan  et  la  Chasseresse  (RKO), 
Radio-Cité-Opéra,  Les  Reflets, 
Les  Images  (18-8-48). 

Le  Massacre  de  Fort  - Apache 
(RKO),  Gaumont-Palace,  Rex 
(20-8-48). 

Opium  (Columbia),  Le  Paris, 
Royal-Haussmann-Club  (18-8-48). 

Le  Chanteur  de  Léningrad  (O.C.I.), 
Studio  de  l’Etoile  (18-8-48). 

L’Apôtre  du  Désert  (C.F.F.),  Biar- 
| ritz  (20-8-48). 

3"  SEMAINE 

Le  Charlatan  (Fox),  Apollo,  Au- 
bert-Palace, Gaumont-Théâtre, 
Triomphe  (11-8-48). 

Le  Sorcier  noir  (Victory  Film),  Im- 
périal (11-8-48). 

Othello  (Universal),  Théâtre  des 
Champs-Elysées  (11-8-48). 

Le  Secret  derrière  la  Porte  (Uni- 
versal), Colisée  (13-8-48). 

5"  SEMAINE 

La  Vie  est  belle  (RKO),  Madeleine 
(28-7-48). 


6"  SEMAINE 

La  Septième  Croix  (M.G.M.),  Ritz 
(4-8-48). 


DEUIL 

•i*  M.  Jamolet,  Directeur  du  « Gam- 
betta » à Montrouge,  nous  fait  part 
de  la  mort  subite  de  son  beau-frère 
Ugo  Garibaldi. 

f- 

DISTINCTION 

•ft  Nous  apprenons  avec  plaisir  que 
M.  Pierre  Blancheville,  Directeur  de 
Radio-Cinéma  et  Président  de  la  Fé- 
dération des  Industries  Techniques, 
et  M.  Gustave  Jif,  Directeur  général 
de  la  Société  D.U.C.  et  Président  du 
Syndicat  Français  des  Distributeurs 
et  de  la  Fédération  Nationale  des 
Distributeurs,  viennent  d'être  nommés 
Chevaliers  de  la  Légion  d’Honneur. 
— > 

RECEPTION  POUR 
«HANS  UE  MARIN» 

Pour  célébrer  à la  fois  la  venue 
à Paris  de  Maria  Montez,  Lily  Pal- 
mer. Jean-Pierre  Aumont,  ainsi  que 
le  premier  tour  de  manivelle  de  la 
co-production  franco-américaine  Hans 
le  Marin,  les  sociétés  de  production 
S.A.F.I.A.  et  Caravelle  donnaient  le 
,0,  dans  les  salons  de  l’Hôtel  Napo- 
léon, une  réception. 

Celle-ci  fut  particulièrement  bril- 
lante et  réussie. 

Entourant  les  trois  vedettes  citées, 
on  remarquait  : François  Villiers  qui 
sera  le  réalisateur  du  film;  le  mari  de 
Lily  Palmer,  Rex  Harrison,  Dalio, 
Michel  Auclair,  Noël  Coward,  Made- 
leine Geray,  Jeanine  Crispin,  Patri- 
cia Roc,  Jacqueline  Pierreux,  MM. 
Borderie,  Sacha  Kamenka,  Claude 
Jaeger  et  Guillemard. 

♦ 

CHEZ  CINÉ-SEUECTION 

Ciné-Sélection  vient  de  reprendre 
la  distribution  pour  toute  la  région 
parisienne  des  films  format  standard 
suivants  : Fièvres,  La  Fille  aux  Yeux 
gris,  Jugement  dernier,  L’Homme  qui 
vendit  son  Ame,  Sublime  Sacrifice, 
Goupi  Mains  rouges. 

D’autre  part,  l’agence  de  Paris  de 
Ciné-Sélection,  actuellement  22,  rue 
d’Artois,  sera  transférée,  au  début  de 
septembre,  dans  les  locaux  du  siège 
17,  rue  de  Marignan,  Paris  (81'). 


«ï«  Nous  rappelons  que  M.  Ben  Bar- 
kay  est  le  gérant  de  la  Gamma  Film 
Française,  S.A.R.L.,  95,  avenue  des 

Champs-Elysées,  Paris  (81). 


PRÉCISION 

On  nous  demande  de  préciser  que. 
conformément  aux  accords  signés  avec 
la  Société  Pen-Film,  la  vente  exclu- 
sive pour  le  monde  entier  du  film 
Le  Signal  Rouge  est  confiée  à Rénova 
Film  Export-Cinex  Film.  6,  rue  La- 
mennais, Paris  ( 16').  Adr.  télégraph.  : 
Lemafutele. 


Michel  Auclair  et  Cécile  Aubry 


dans  MANON  dont  la  réalisation 
est  momentanément  arrêtée  dans 
l'attente  du  beau  temps  qui  permettra 
les  extérieurs  en  Normandie. 

(Cliché  Alcina.  Photo  Lucienne  Che- 
vert.)  * 


ASTOR  I A-FILM  $ 
DISTRIBUE  «FAR-WEST» 
ET  «TO  BE  OR  NOT  TO  RE» 

La  Société  Parisienne  de  l’Industrie 
Cinématographique,  108,  rue  de  Ri- 
chelieu à Paris,  porte  à la  connais- 
sance de  MM.  les  Directeurs  et  Pro- 
priétaires de  salles  que  les  films  To 
be  or  not  to  be  et  Far-West  ne  sont 
plus  distribués  par  la  Société  Vedis- 
Films,  la  Société  Astoria-Films  en 
ayant  repris  la  distribution  depuis  le 
31  juillet  1948. 

Tous  bordereaux  de  recettes,  en- 
caissements, matériel  publicitaire  et 
copies  devront  donc  être  retournés 
directement  par  MM.  les  Directeurs 
à la  Société  Astoria  - Films,  52, 
Champs-Elysées,  Paris. 


Lft  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEURS  ET 

DISTRIBUTEURS 

Dodrumez-Films,  91,  rue  Tronchet, 
Lyon.  Cap.  porté  à 1.000.000  (7-48). 

Les  Films  Olympia,  14,  rue  du  Doc- 
teur-Decorse.  à Saint-Maurice  (Sei- 
ne), changement  de  titre  : Procinex. 
400.000  (9-8-48). 

Sté  Fiduciaire  d’Edition  de  Films  (F. 
I.D.E.S.),  32,  rue  Washington,  Paris. 
Capital  porté  à 1.000.000.  M.  Ernest 
Rupp  démissionnaire.  Mme  Fran- 
ceschi  est  gérante  (8-7-48). 

Art  et  Industrie  Cinémat.,  8,  rue  Al- 
lard, à Saint-Mandé  (Seine).  Capi- 
tal porté  à 5.000.000.  MM.  Jayet  et 
Taillebout  sont  gérants.  L’objet  so- 
cial est  porté  à « films  de  tous 
métrages  ».  Siège  social  transféré 
36,  rue  Vignon,  Paris  (28-7-48). 

Ciné-France.  Siège  transféré  du  1,  rue 
de  Castiglione  au  62,  avenue  Foch, 
Paris  (15-6-48). 

EXPLOITANTS 

Sté  d'Expl.  du  Pathé  Saint-Denis, 
formation,  43,  rue  Catulienne,  Saint- 
Denis  (Seine).  100.000.  M.  Léonce 
Dutrou  est  gérant  (20-7-48). 

Olympia  à Haubourdin,  place  Blon- 
deau. MM.  Collas  sont  gérants  (9- 
7-48). 


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Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N»»  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : Nos  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615.  616,  620  à 632. 

1931  : N»'  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678,  681. 

1932  : N°*  687,  688  699,  702,  712. 

715,  716,  725,  738. 

1933  : N°‘  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°“  795,  796,  801,  817. 

1935  : N»  882. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 

1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 fr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


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che cinéma,  cherche  situation. 

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correspondants  bien  relationnés  pour 
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ficatrice expérimentée. 

S’adresser  : M.  Duplein,  40,  rue  Di- 
derot, Nanterre  (Seine). 


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prof.,  permis  de  conduire,  cherche 
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permanent  Paris  ou  ciné  n’ayant  que 
3 matinées  par  semaine  maximum. 
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Opérateur,  29  ans,  12  ans  de  métier, 
carte  prof.,  sér.  réf.,  cherche  place 
province,  région  indif.,  femme  ou- 
vreuse ou  caissière,  désirent  être  logés. 

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Chef  de  poste  opérateur,  carte  prof., 
actuel.  région  Bordeaux,  cherche 
place  équivalente  de  préf.  env.  Pau 
ou  côte  Basque.  Sér.  réf.  morales  et 

techniques. 

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35  mm.  salle  F. R.,  dans  localité  int., 
région  Lyon.  Laisserait  direction  à 
propriétaire. 

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CONTACTEUR  AUTOMATIQUE 


(Exigé  par  l'article  122  du  Décret,  et  conforme  aux  règlements) 


Envoi  sur  demande  de  l’extrait  du  Décret  du  7 Février  concernant 
la  sécurité  dans  les  salles  de  spectacle 


C.  I.  P.  L.  A. 


101,  Rue  de  Prony  - PARIS- 17e 


Bureaux  fermés  du  Ier  Août  au  Ier  Septembre 


Présentations  à Paris 


Présentations  annoncées 
par  le  Syndicat  Français 
des  Distributeurs  de  Films 


LUNDI  13  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Une  Femme  bien  à moi 
(Version  française) 

MARDI  14  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

L’Eternel  Tourment 
(Version  française) 

JEUDI  16  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Jody  et  le  Faon 

(Version  française) 
VENDREDI  17  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Le  Retour 
(Version  originale) 

LUNDI  20  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

La  Femme  de  Feu 
(Version  originale) 

MARDI  21  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Féerie  à Mexico 
(Version  originale) 

JEUDI  23  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Quand  vient  l’Hiver 

(Version  française) 
VENDREDI  24  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Le  Mur  des  Ténèbres 
(Version  française) 


Présentations  annoncées 
par  les  Distributeurs 


JEUDI  2 SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - Universal 
Lettre  d’une  Inconnue 
VENDREDI  3 SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - Universal 
Ils  étaient  tous  mes  Fils 
MARDI  7 SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - Universal 
Casbah 

MARIVAUX,  10  h.  - C.C.F.C. 
La  Nuit  blanche 

LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Film  Lauzin 
Le  Chemin  du  Péché 
JEUDI  9 SEPTEMBRE 
MARIVAUX,  10  h.  - C.C.F.C. 
Bagarres 

MARDI  14  SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D.F. 
Tempête  sur  le  Bengale 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium-Cinéma 
Passeurs  d’Or 
JEUDI  16  SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D.F. 
Vers  l’Abime 

COLISEE,  10  h.  - U.F.P.C. 
Métier  de  Fous 
MARDI  21  SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D.F. 
Manège  tragique 
JEUDI  23  SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D.F. 

Un  Lâche 


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contre  remboursement  et  pour  10  fr. 
par  film,  vous  recevrez  la  critique 
impartiale  d’un  de  vos  collègues,  di- 
recteur depuis  20  années. 

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DÉSIR  de  FEMMES 


PAUL  MUNI 

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L'ÉVADÉ  de  L'ENFER 


EBBE  RODE 

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REX  HARRISON 

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; L’AVENTURE  est  COMMENCÉE 


JACQUES  AUGER 


NICOLE  GERMAIN 

DANS 


PAUL  DUPUIS 


LA  FORTERESSE 


GEORGES  BRENT  PRISCILLA  LANE 

DANS 

LA  REINE  de  L'ARGENT 


13  NOUVEAUX  “SCIUSCIAS” 

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LES  ROBINSONS  de  la  MER 


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L’ESCLAVE  du  SOUVENIR 


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3.  Les  futurs  accords  de  Paris  prévoient  le 

réinvestissement  des  bénéfices  américains.  Jacques  Lamasse. 


D’Homme  à Hommes  à Stockholm 


Laurent  Ollivier. 


6.  Grands  films  à Biarritz  pour  la  saison  d’été.  J. -A.  Castets. 


10. -11.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

12.-13.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Maurice  de  Canonge  a terminé  La  Ba- 
taille du  Feu Pierre  Robin. 


Cinq  Tulipes  rouges. 


Jean  Houssaye. 


4.  M.  Darryl  F.  Zanuck  annonce  la  production 


en  Europe  de  douze  films  Fox Pierre  Robin. 

5.  Au  Festival  de  Venise Pierre  Michaut. 


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GRIVE  D'AMOUR 

d'après  LYSISTRATA  d'ARISTOPHANE 

Le  film  au  scénario  le  plus  curieux,  qui  fait  l'objet  de 
toutes  les  conversations  dans  le  monde  du  Cinéma. 
Dans  les  Parlements  (Discours  de  Mme  MANNINC 
aux  Communes); 

Dans  les  groupements  des  Amis  de  la  Paix; 

Dans  les  milieux  intellectuels  et  ouvriers: 

"CRÈVE  D'AMOUR",  tout  en  étant  gai,  léger , 
piquant...  osé,  est  une  cinglante  satire  contre  la  vanité 
des  hommes,  les  profiteurs  de  guerre  et  l'éternel  anta- 
gonisme entre  la  femme  et  l'homme. 

Certaines  scènes  étant  osées,  ''GRÈVE  D'AMOUR"  n'est  pas 
recommandé  aux  moins  de  16  ans. 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
rue  Marsoulan,  Paris  (12e).  Adr.  Télégr. 
LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35,  85-36, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg 
du  Corn.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 7.50.  — Pour  tous  change- 
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Yarmina  NOVOTNA  et  Frantz  LEHAR;  EVA,  la  belle  opérette 
de  Frantz  LEHAR;  AZEW,  ESPION  48,  grand  film 

d'espionnage;  DOUBLE  PATTE  ET  PATACHON  AU 

"PARADIS,  leur  dernier  grand  film. 


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14.-15.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 
16.  PETITES  ANNONCES. 


CHARFILMS  et,'  Jacques  BORIS  _ 

présentent 

3 NOUVELLES  VEDETTES 

PAUL  DUPUIS  - JACQUES  AUGER 
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N"  1275 

4 SEPTEMBRE  1948 
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CIME 


rTTTXXITXXIXXXXXXIXX:  REVUE  HEBDOMADAIRE 

LES  NOUVEAUX  ACCORDS 
FRANCO-AMERICAINS 


LES  BÉNÉFICES  BLOQUÉS  EN  FRANCE 
SERAIENT  UTILISABLES  SOUS  CONDITIONS 


Le  Quai  d’Orsay  garde  toujours  le  silence  le 
plus  complet  sur  les  négociations  relatives  au 
texte  devant  remplacer  les  fameux  accords 
Blum-Byrnes. 

Cependant  notre  confrère,  le  New  York  Herald 
Tribune,  édition  européenne,  est  parvenu  à re- 
cueillir certaines  informations  que  nous  trans- 
mettons à nos  lecteurs  sous  toutes  réserves. 

Quota  à l'écran.  — Comme  nous  l’avions  an- 
noncé la  semaine  dernière,  le  quota  à l'écran 
serait  porté  à 5 semaines  sur  13"  au  lieu  des 
4-13  actuels. 

Films  doublés.  — 121  films  américains  (110  des 
grandes  compagnies  et  11  des  indépendants) 
et  65  autres  films  étrangers  seraient  doublés 
par  an.  En  contre-partie  de  cette  restriction, 
24  films  américains  vieux  de  plus  de  deux  ans 
pourraient  être  doublés,  ce  qui  était  interdit 
jusqu’ici. 

Les  films  étrangers  doublés  en  français  ne 
pourraient  pas  sortir  simultanément  dans  plus 
de  5 salles  de  la  région  parisienne  et  10  salles 
pour  le  reste  de  la  France.  Les  films  en  version 
originale  pourraient  sortir  dans  10  salles  de  la 
région  parisienne  et  20  salles  dans  le  reste  de 
la  France. 

Des  mesures  seraient  prises  pour  allouer  aux 
maisons  étrangères  plus  de  pellicule  pour  tirer 
les  copies. 

Rapatriement  des  bénéfices  bloqués.  — Les  mai- 
sons américaines  pourraient  débloquer  chaque 
année  3.625.000  dollars  par  tranches  trimes- 
trielles. 

Ces  3.625.000  dollars  se  décomposeraient  ainsi  : 
D'une  part,  2.438.205  dollars  provenant  des  béné- 
fices antérieurs  à juillet  1947  et  convertis  au 
taux  de  119  fr.  30  pour  un  dollar.  D’autre  part, 
1.186.795  dollars  provenant  des  bénéfices  pos- 
térieurs à juillet  1947  et  convertis  au  taux  de 
change  pratiqué  pour  les  transferts  au  moment 
du  déblocage. 

On  sait  que  le  montant  des  bénéfices  actuel- 
lement bloqués  s’élève  à 11.715.000  dollars. 

Le  solde  des  gains  antérieurs  à juillet  1947 
serait  ainsi  liquidé  en  quatre  ans.  Les  profits 
non  rapatriés  seraient  débloqués  pour  être  in- 
vestis en  France,  mais  seulement  pour  les  buts 
suivants  : 

— Pour  payer  les  transports,  les  dépenses  offi- 
cielles et  les  salaires  des  employés  des  mai- 
sons américaines  et  de  leurs  filiales; 

— Pour  payer  les  dépenses  de  distribution, 
telles  que  le  doublage,  la  traduction,  le  sous- 
titrage  et  la  publicité. 

— Pour  acheter  des  droits  d’ouvrages  litté- 
raires, dramatiques  et  musicaux. 

— Pour  acheter  des  bons  du  Gouvernement 
français  à long  terme  et  des  valeurs  d'indus- 
tries françaises  autres  que  celles  de  l’indus- 
trie cinématographique. 

— Pour  financer  des  industries  et  des  com- 


merces français  autres  que  ceux  de  l’indus- 
trie cinématographique. 

— Pour  acheter,  louer,  réparer  ou  bâtir  (sauf 
en  ce  qui  concerne  le  domaine  de  1 industrie 
cinématographique) . 

— Pour  bâtir  de  nouveaux  studios. 

— Pour  acheter  des  marchandises  et  du  maté- 
riel dans  un  but  d’exportation  avec  l’appro- 
bation du  Gouvernement  français. 

— Pour  contribuer  à des  œuvres  de  bienfaisance 
françaises. 

En  outre,  après  autorisation  du  Centre  Natio- 
nal, les  sociétés  américaines  pourraient  investir 
une  partie  de  leurs  bénéfices  dans  des  co-pro- 
ductions  avec  des  sociétés  françaises  ou  les  con- 
sacrer à l’achat  des  droits  de  distribution  de 
films  français  et  à des  investissements  dans 
l’industrie  cinématographique  française  eu  dans 
les  salles. 

Notre  confrère  américain  insiste  sur  les  sacri- 
fices qui  seraient  consentis  par  les  U. S. A.,  car 
ces  clauses  constituent,  dit-il,  une  restriction  au 
commerce  libre  (condamnée  lors  de  la  confé- 
rence économique  de  Genève),  mais,  en  outre, 
sont  en  contradiction  en  ce  qui  concerne  les  films 
non  américains  avec  le  traitement  de  la  nation 
la  plus  favorisée.  — Jacques  L amasse. 

♦ 

LA  LOI  D’AIDE  STOPPÉE 
PAH  LA  CRISE 
MINISTÉRIELLE 

La  démission  du  Président  André  Marie  a 
suspendu  la  discussion  au  Conseil  de  la  Répu- 
blique de  la  loi  d'aide  au  Cinéma.  Elle  sera 
reprise  dès  que  le  nouveau  gouvernement  sera 
en  place. 

Mais  des  faits  nouveaux  interviendront  sans 
doute  qui  pourraient  créer  de  nouvelles  dif- 
ficultés, nous  a déclaré  M.  Viguier,  Président 
du  Syndicat  Français  des  Directeurs. 

« Le  nouveau  gouvernement  devra,  à brève 
échéance,  consentir  à un  relèvement  général  des 
salaires.  Cette  augmentation  ne  sera  pas  sans 
élever  considérablement  les  charges  de  l’ex- 
ploitation cinématographique.  Pour  les  amortir, 
il  sera  sans  doute  nécessaire  d'élever  les  prix 
de  places.  Or  les  entrées  sont  en  baisse  de  20  % 
sur  l'année  dernière.  Si  les  5 et  10  francs  de  la 
taxe  spéciale  viennent  s’ajouter  à une  augmen- 
tation des  prix  de  places,  on  risque  de  voir  les 
spectateurs  se  raréfier  de  plus  en  plus. 

« Or  c’est  tout  de  même  les  recettes  des  salles 
qui  assurent  le  financement  de  la  production 
plus  que  ne  peut  le  faire  un  Fonds  de  Soutien. 
Si  le  nombre  des  spectateurs  diminue  du  fait 
de  la  cherté  des  places,  les  recettes-produc- 
teurs ainsi  que  le  Fonds  de  Soutien  qui  dépen- 
dent tous  les  deux  du  chiffre  des  entrées,  se 
révéleront  bien  maigres  » — J.  L. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦♦ 


PREMIÈRE  MONDIALE 

D’HOMME  A HOMMES 


A STOCKHOLM 


D’Homme  à Hommes  a été  projeté  au  Royal 
de  Stockholm,  samedi  dernier  28  août. 

Les  producteurs  P.  Albert  (à  qui  l’on  doit. en- 
tre autres  La  Grande  Illusion)  et  P.  de  Perre- 
gaux.  ont  fait  concorder  la  première  mondiale 
du  film  avec  le  Congrès  International  de  la 


MM.  Christian-Jaque,  réalisateur;  P.  Albert,  pro- 
ducteur; Julien  Jenger,  délégué  à la  Production; 
Charles  Spaak,  scénariste;  Mmes  Spaak,  P.  Albert 
et  Renée  Faure. 

Croix-Rouge  et  c'est  devant  les  six  cents  délé- 
gués des  soixante-cinq  pays  du  monde,  qui  pren- 
nent part  au  Congrès  de  Stockholm  que  la 
Terra  Film,  que  dirige  M.  Jacques  Marmstedt. 
a présenté  le  film  qu’elle  distribue  en  Suède. 

De  nombreuses  personnalités  françaises  et  quel- 
ques journalistes  avaient  été  invités  à Stock- 
holm par  Terra  Film  et  M.  P.  Albert,  pour  assis- 
ter à la  présentation.  Citons  Christian- Jaque  et 
Renée  Faure.  Charles  Spaak  et  sa  charmante 
femme.  MM.  Martet,  chef  de  cabinet  du  Ministre 
de  l’Industrie  et  du  Commerce  ; de  Sercey,  pré- 
sident de  la  R.A.C.  ; Raymond  Roger,  directeur 
des  ventes  pour  l’étranger  ; Fernand  Rauzéna, 
dont  on  appréciera  la  composition  dans  le  film  ; 
Julien  Jenger  qui  vient  d’obtenir  le  Prix  Mon- 
tyon  pour  son  dévouement  en  tant  qu’adminis- 
trateur  de  la  Croix-Rouge  française,  etc. 

Au  cours  du  déjeuner  qui  a précédé  la  pré- 
sentation. M.  de  Perregaux  remercia  les  dé- 
vouées personnalités  des  Croix-Rouges  suisse, 
suédoise  et  française,  qui  ont  permis  aux  au- 
teurs de  réunir  une  documentation  étonnante  sur 
la  vie  d’Henri  Dunant.  Le  comte  Bernadotte. 
président  de  la  Croix-Rouge  Internationale,  ren- 
dit hommage  au  film  qui  aidera  puissamment  à 
la  paix  dans  le  monde.  M.  Jean  Benoît-Lévy 
annonça  officiellement,  en  tant  que  fonctionnaire 
international,  le  patronage  des  Nations  Unies 
pour  le  film  D'Homme  à Hommes,  et  en  tant 
que  réalisateur  donna  pour  son  œuvre  si  réus- 
sie, une  fraternelle  accolade  à Christian-Jaque. 
Une  grande  puissance  se  dégage,  en  effet,  de 
| certaines  de  ses  séquences,  que  la  mise  en  scène 
met  en  valeur  sans  une  fausse  note,  comme 
sans  concession,  avec  un  luxe  de  moyens  au- 
quel le  Cinéma  français  nous  a rarement  con- 
viés. — Laurent  Ollivier. 


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X CINE 


1 


RAPH1E 

1SE 


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LE  SIGNAL  ROUGE  DOUZE  FILMS  FOX  EN  EUROPE 


ERIC  von  STROHEIM 

DANS 


UN  FILM  D'ERNEST  NEUBACH 


VENTE  EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

RENOVA  - CINEXFILM 

6,  RUE  LAMENNAIS  - PARIS 

TEL.  : BAL.  50-45  CABLES  : LEMAFUTELE 


De  retour  d'Italie  où  il  était  allé  assister  a 
l’inauguration  de  la  Biennale  de  Venise  et  aussi 
pour  mettre  au  point  les  derniers  préparatifs 
d’une  nouvelle  production,  Darryl  F.  Zanuck, 
Vice-Président  et  Chef  de  la  Production  de  la 
20th  Century  Fox,  a réuni  la  presse  dans  un  salon 
du  Ritz  pour  lui  faire  une  déclaration. 

M.  Darryl  F.  Zanuck  a exposé  son  désir  de 
tourner  en  Europe  et  dit  avoir  préparé  un  plan 
pour  la  production  de  douze  films,  au  cours  de 
la  prochaine  saison. 

On  sait  que  la  20th  Century  Fox  dispose  en 
Angleterre  d’un  vaste  studio  où  furent  déjà  réa- 
lisés maints  films  avec  le  concours  de  techni- 
ciens et  de  vedettes  britanniques.  Ces  dernières, 
d’ailleurs,  ayant  ainsi  acquis  une  célébrité  mon- 
diale, ouvrirent  au  Cinéma  anglais  des  débou- 
chés nouveaux. 

Le  désir  de  M.  Zanuck  donc  est  d’intensifier 
ce  système  en  Europe  en  utilisant  les  capitaux 
de  sa  société,  gelés  dans  chacun  des  pays  occi- 
dentaux. 

Déjà  est  en  cours  de  tournage  à Cinecitta  le 
film  Prince  des  Renards,  dont  il  est  fait  mention 
plus  haut,  et  qui  est  interprété  par  Tyrone 
Power  et  Orson  Welles. 

Bientôt  sera  mis  en  chantier,  en  zone  d’oc- 
cupation américaine  en  Allemagne,  un  film  avec 
Cary  Grant  et  Ann  Sheridan. 

En  Suède,  plus  tard,  M.  Zanuck  compte  agir 
de  même,  ainsi  d’ailleurs  qu’à  Paris  lorsque  les 
négociations  en  cours  entre  le  gouvernement 
français  et  la  M.P.A.A.  seront  closes. 


M.  ERIC  JOHNSTON  A LONDRES  S’ÉLÈVE  CONTRE 
LE  QUOTA  EN  VIGUEUR  LE  1"  OCTOBRE 


Un  « black-out  » complet  est  observé  sur  les 
conversations  en  cours  entre  M.  Johnston  et  les 
représentants  de  l'industrie  cinématographique 
britannique.  Suivant  des  informations  reçues  de 
New  York,  M.  Johnston  serait  venu  à Londres 
avec  des  propositions  commerciales  concrètes  : 
c’est  ainsi  que  le  Président  de  la  M.P.A.A.  serait 
prêt  à offrir  à M.  Arthur  Rank  et  aux  autres 
producteurs  anglais  une  plus  large  diffusion  des 
films  britanniques  dans  les  cinémas  américains 
appartenant  aux  grandes  compagnies  - si  le 
« Board  of  Trade  » (Ministère  du  Commerce 
britannique)  consentait  à réduire  le  taux  du 
quota. 

Cette  mesure  place  en  effet  les  distributeurs 
américains  sur  le  marché  anglais  dans  une  po- 
sition très  difficile. 

Pour  réduire  leurs  frais  de  distribution  en 
Angleterre,  les  Américains  penseraient  sérieu- 
sement à assurer  celle-ci  par  un  organisme  uni- 
que sous  les  auspices  de  la  M.P.E.A. 


Danny  Kaye  dans  LE  LAITIER  DE  BROOKLYN, 

film  en  Technicolor  de  Samuel  Goldwyn. 
Production  RKO  1948-1949. 


M.  Johnston  devait  quitter  Londres  pour  Pa- 
ris le  jeudi  2 septembre.  — Ted  Porter. 

DERNIERE  HEURE 

Mr.  Eric  Johnston  a donné  lundi  sa  réponse 
au  nouveau  quota  qui  doit  être  appliqué  dans 
un  mois  et  qui  réserve  aux  films  britanniques 
45  % des  secondes  parties  (grand  film)  et  25  % 
des  premières  parties  (petit  film). 

Il  déclara  sans  ambages  que  les  maisons  amé- 
ricaines se  refusent  à sacrifier  leurs  films  en  les 
passant  en  première  partie,  avec  des  films  bri- 
tanniques en  seconde  partie. 

Elles  refusent  de  sectionner  leurs  sélections 
et  feront  des  programmes  complets,  tout  améri- 
cains. Les  autres  programmes  — tout  britanni- 
ques — feront  leurs  preuves  ! La  lutte  sera 
serrée.  On  verra  bien  à qui  iront  les  belles 
recettes  ! 

Un  grand  film,  en  seconde  partie,  gagne  nor- 
malement 200.000  livres  (160  millions  de  francs), 
et  passé  en  première  partie,  il  ne  fait  que  20.000 
livres.  La  plupart  des  350  films  importés  d’Amé- 
rique sont  des  « seconde  partie  ». 

« Il  faut  vous  décider,  dit  M.  Johnston  aux 
officiels  londoniens,  à choisir  entre  un  marché 
intérieur  protégé  et  un  marché  mondial  libre. 
Vous  ne  pouvez  avoir  les  deux.  En  1945,  la  pro- 
jection de  films  britanniques  aux  Etats-Unis  était 
pratiquement  nulle.  En  1946,  elle  a atteint  1 mil- 
lion de  dollars  (300  millions  de  francs).  En  1947, 
malgré  vos  taxes,  elle  est  montée  à 4.500.000  dol- 
lars (1.350  millions  de  francs).  Cette  année,  elle 
retombera  à 1 million.  » 

« Pourquoi  cette  chute  ? » demanda  quel- 
qu'un. — « La  route  n’est  pas  à sens  unique  », 
répondit  M.  Johnston. 


LES  FILMS  FRANÇAIS  EN  SARRE 

Le  J.  O.  du  l<>r  septembre  publie  un  arrêté 
autorisant  la  libre  distribution  en  Sarre  des  films 
français  et  des  films  étrangers  régulièrement 
importés  en  France. 


Pour  l’Angleterre,  situation  inchangée  : on 
continuera  à y tourner. 

M.  Darryl  F.  Zanuck  a présenté  également 
son  projet  d’établir  le  siège  de  cette  organisa- 
tion de  production  européenne  continentale  à 
Paris  où  prochainement  va  s’ouvrir  un  bureau 
de  scénarii. 

Les  scénarii  des  films  européens  seront  choisis 


M.  Darryl  F.  Zanuck  au  cours  de  sa  conférence 
de  presse.  A ses  côtés.  M.  Francis  L.  Harley, 
Directeur  pour  l’Europe  de  20th  Century  Fox. 

(Cliché  Fox.) 


de  préférence  parmi  ceux  présentés  par  les 
auteurs  du  pays  où  sera  tourné  le  film.  Le 
matériel  et  une  grande  partie  des  techniciens 
seront  des  « locaux  »;  quant  aux  vedettes,  elles 
pourront  venir  d’Amérique  ou  bien  être  enga- 
gées sur  place. 

« On  trouve  toujours  des  vedettes  »,  a dit 
négligemment  M.  Zanuck. 

Souhaitons  aussi  qu’on  trouve  toujours  des  au- 
teurs et  des  metteurs  en  scène  parmi  les  « lo- 
caux » et  que  la  grande  diffusion  des  films 
produits  dans  de  telles  conditions  serve,  en 
ce  qui  concerne  la  France,  notre  cause  aux 
U. S. A.,  afin  que,  par  la  suite,  nos  films  y soient 
commercialement  bien  accueillis.  — P.  Robin. 


ERRATUM 

Dans  l'article  d’A.-P.  Richard,  sur  les  « Métho- 
des de  production  américaine  et  française  »,  une 
fâcheuse  coquille  s'est  glissée.  Lire  p.  4,  2''  alinéa  : 
« Seven  reels  in  seven  days  »,  au  lieu  de  : « Seven 
reehin  seven  days  ». 


LE  COMITÉ  D’ACTION 

INVITE  TOUS  LES  DIRECTEURS  SYN- 
DIQUÉS OU  NON  DE  PARIS  ET  DE 
PROVINCE  A SA 

RÉUHIOM  BÉMÉBALE  EXTRAORDINAIRE 

Mercredi  8 Septembre  à 14  h.  30 

au  BATIGNOLLES-CINEMA 

59,  RUE  DE  LA  CONDAMINE 
PARIS-  17“ 

Métro  : CLICHY,  FOURCHE  ou  ROME 


5 


rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx? 


CINE 


RAPHIE 

ISC 


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AU  FESTIVAL  DE  VENISE 

NOMBREUX  BONS  FILMS 


Venise,  28  août  : De  notre  envoyé  spécial.  — 
La  Biennale  48  prépare  ses  dernières  séances  ; 
on  entrevoit  que,  parmi  les  cinquante  films  pré- 
sentés, à peine  une  dizaine  resteront  dans  le 
souvenir  des  spectateurs.  Et  cette  proportion, 
si  l’on  y songe,  est  déjà  considérable  ! 

Les  jours  récents  ont  été  marqués  par  la  pré- 
sentation de  quelques  films  importants  : Hamlet, 
de  Laurence  Olivier,  est  une  œuvre  considéra- 
ble et  de  grande  tenue  artistique  : on  y re- 
connaît à la  fois  l’intention  de  fixer  pour  l'ave- 
nir l’interprétation  « modèle  » et  mémorable 
de  Laurence  Olivier  lui-même,  acteur  de  grande 
classe,  et,  d’autre  part,  celle  de  monter  une  mise 
en  scène  d 'Hamlet  utilisant  les  ressources  nou- 
velles et  originales  du  cinématographe...  Parfois 
Inégale,  la  valeur  de  cet  essai  grandiose  a 
été  vivement  appréciée  par  le  public  du  Festival. 

Le  Procès,  de  Pabst,  a été  également  une  des 
« sensations  » des  récentes  soirées.  Tourné  sous 
licence  russe,  le  film  veut  être  une  réfutation 
de  l’antisémitisme  ; il  relate  un  drame  dé  village 
d’il  y a cinquante  ans,  où  l’on  vit  la  commu- 
nauté juive  d’une  bourgade  accusée  de  crime 
rituel...  La  haute  maîtrise  de  l’auteur,  naguère 
de  L’Opéra  de  q uat’sous,  ne  se  reconnaît  peut- 
être  pas  dans  toutes  ses  puissances  dans  cet 
ouvrage...  mais  le  suicide  de  la  jeune  fille  ou 
le  rêve  de  la  mère  sont  de  grands  et  puissants 
passages  de  vrai  cinéma. 

Gemleman’s  Agreement  (U. S. A.),  également 
consacré  au  problème  juif,  a intéressé,  encore 
que  la  part  du  cinéma  dans  le  traitement  de 
l’œuvre  soit  fort  réduite... 

Hors  Festival,  Jean  Cocteau  a présenté,  en 
séance  semi-privée,  son  dernier  film,  Les  Pa- 
rents terribles,  dont  la  force  dramatique  et  la 
concentration  ont  vivement  frappé.  Par  contre, 
L’Aigle  à deux  Têtes,  qui  était  parti  comme 
un  « favori  »,  a quelque  peu  déçu  le  jugement 
des  Italiens,  et  cette  réserve  contraste  avec  l’ac- 
cueil, au  contraire  très  brillant,  qui  vient  d’être 
fait  à ce  film  à Zurich. 

Dans  les  jours  qui  suivirent  furent  présentés 
différents  films  d’intérêt  varié.  Le  plus  sensa- 
tionnel est  sans  conteste  Dieu  est  Mort  ( The 
Fugitive),  la  plus  récente  réalisation  du  grand 
John  Ford.  Viennent  ensuite  Paysans  Noirs,  de 
Georges  Régnier  ; La  Terre  tremble,  de  Vis- 
conti;  Macbeth,  d’Orson  Welles;  Oliver  Twist, 
de  David  Lean,  Morituri,  film  allemand  qui  dé- 
montre que  le  peuple  allemand  tout  entier  était 
résistant  ; Mélodie  Time,  de  Disney,  nouvelle 
manière;  Maclovia,  un  N11""'  Maria  Candelaria. 

Sous  le  Soleil  de  Rome  a fait  sensation.  Ce 
film  néo-réaliste  italien  est  presque  plus  hu- 
main que  Sciuscia,  sur  un  thème  identique;  La 
Bataille  de  l’Eau  Lourde  a été  fraîchement  ac- 
cueilli par  un  public  lassé  des  films  de  guerre. 

Il  faut  mentionner  encore  les  Noces  de  Sa- 
ble, de  Zwobada  (production  marocaine) , essai 
d’adaptation  à l’écran  du  folklore  arabe  ; Dédée 
d’Anvers,  dont  la  vigueur  et  l’accent  farouche, 


ainsi  que  la  ferme  maîtrise  du  récit,  ont  frappé  ; 
La  Dernière  Etape  ou  Auschwitz  (Pologne),  dé- 
jà grand  prix  du  Festival  de  Marianské-Lazné. 

D'autres  films  suivront  jusqu’à  la  fin  du  Fes-  ! 
tival. 

Le  Jury  italien,  alors,  se  réunira  pour  dé- 
cerner les  récompenses  de  la  IXe  Biennale  ; il 
est  composé  uniquement  de  personnalités  ita- 
liennes, appartenant  au  monde  des  arts  et  de  la 
presse  : M.  Charini,  président  (il  est  directeur 
du  Centro  specimentale  de  Rome)  ; Giorgio  Pros- 
peri,  Lanocita  et  Marinucci,  journalistes  ; le 
Père  Morion.  o.  p.,  professeur  d’art  cinémato- 
graphique à l’Université  de  Padoue,  Alberto 
Consignio  et  Mario  Mellon i,  membres  du  Parle- 
ment; Mario  Labroca,  compositeur  et  chef  d’or- 
chestre du  théâtre  de  la  Fenice  ; Renato  Gut- 
tuso,  peintre,  grand  prix  de  la  Biennale  de 
Peinture. 

Le  beau  temps,  qui  s’est  fixé  à Venise,  et  les 
brillantes  soirées  cinématographiques  du  Lido, 
continuent  à attirer  une  foule  d’amateurs,  d’ar- 
tistes, de  personnalités  du  théâtre  et  de  l’écran. 
Mary  Pickford  et  son  mari  Charles  Rogers,  Gre- 
gor  Rabinovitch  (qui  a transféré  en  Italie  une 
part  considérable  de  son  activité  : La  Dame  aux 
Camélias,  Faust,  La  Vie  de  Bohême ).  Et  parmi 
les  Français  voici,  parmi  les  derniers  arrivés, 
M.  Seydoux,  qui  est  venu  rejoindre  M.  Philippe 
Erlanger,  Yves  Allégret  et  Simone  Signoret 
< Dédée  d’Anvers) , Puet  et  Thiuvieu  (U.G.C.). 

Voici  également  M.  Korngold  (Pologne),  Ma- 
rio Soldati,  metteur  en  scène  ; Gualino  et  Bel- 
lotti,  de  la  Lux  Films  : Vincenzo  Calvino,  direc- 
teur général  de  la  Cinématographie  italienne. 

Pierre  Michaut. 
♦ 

LE  BUDGET  DU  CENTRE 
NATIONAL  SE  MONTE 
A 53  MILLIONS  DONT  49 
DE  SUBVENTIONS 

Après  l’aller  et  retour  traditionnel  entre 
l'Assemblée  nationale  et  le  Conseil  de  la  Répu- 
blique, le  budget  du  Centre  a été  voté  en 
seconde  lecture.  Il  se  monte  à 52.894.000  fr.  dont 
49  millions  de  subventions. 

Au  cours  de  la  discussion  au  Conseil  de  la 
République,  sur  une  intervention  de  M.  Legeay, 
Vice-Président  de  la  Commission  Presse-Radio- 
Cinéma,  le  Ministre  Lacoste  a annoncé  que  les 
crédits  du  Centre  comprenaient  la  subvention 
pour  le  prochain  Festival  de  Cannes.  Il  a pour- 
suivi : 

« Il  reste  que,  sur  le  chapitre,  la  Commission 
a proposé  une  réduction  d’un  inillion  au  titre 
du  Centre  national  de  l’industrie  cinématogra- 
phique. Peut-être  une  réforme  s’impose-t-elle, 
elle  pourra  être  réalisée  avant  la  fin  de  l’année. 
En  tout  cas,  il  est  nécessaire  de  conserver  un 
organisme  de  coordination.  » 


| Propos  en  marge... 

...  d’une  superproduction 
internationale 
de  P.  ALBERT  (R.A.C.) 
et  P.  de  PERREGAUX  (R.I.C.) 


Jean-Louis  Barrault  - Bernard  Blier 
Hélène  Perdrière  - Louis  Seigner 

dans  un  film  de 
CHRISTIAN-JAQUE 

D’HOMME  A HOMMES 

Distribution  et  vente  pour  le  monde  entier  : 

RÉALISATION  S D’ART  CINÉMATOGRAPHIQUE 

(R.  A.  C.) 


Voici  une  des  scènes  les  plus 
mouvementées  du  nouveau  film  de 
CHRISTIAN-JAQUE  “ D’HOMME  A 
HOMMES  ”.  Henri  DUNANT  (Jean- 
Louis  Barrault)  qui  a décidé  de 
demander  audience  à l’Empereur 
Napoléon  III,  alors  en  pleine  cam- 
pagne d’Italie  est  parti  dans  ce  but 
en  voiture,  accompagné  de  Co- 
quillet  (Bernard  Blier)  et  de  Rou- 
torbe  (Louis  Seigner).  Mais  ils  tom- 
bent dans  une  zone  dangereuse,  où 
la  mitraille  fait  rage. 

Après  avoir  essayé  de  progres- 
ser quand  même,  ils  sont  soudain 
contraints  de  se  réfugier  dans  une 
auberge  de  campagne.  On  voit  sur 
cette  photo  Dunant  qui  vient  de  sau- 
ter à terre,  immédiatement  imité  par 
son  fidèle  compagnon  Coquillet  ce- 
pendant que  le  cocher  (Fernand 
Rauzena)  tente  de  calmer  ses  che- 
vaux pris  de  peur. 


DISIRIBUTION 


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CINE 


FR, 


RAPHIE 

SE 


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A BIARRITZ  DES  GRANDS  FILMS 
POUR  LA  SAISON  D’ÉTÉ 


Alexandre  Blasetti,  dirigeant  par  micro  une  scène 
de  FABIOLA.  Production  Universalia  de  Salvo 
d'Angelo.  Vente  pour  le  monde  entier  : Franco- 
London-Film-Export. 


A Nantes,  sortie  de 


La  grande  saison  1948  de  Biarritz  procure 
aux  estivants  des  plaisirs  variés  pour  satisfaire 
tous  les  goûts.  Comme  de  coutume,  le  cinéma 
occupe  une  place  de  choix  avec  la  présentation 
en  « galas  d'avant-première  » et  dans  les  pro- 
grammes hebdomadaires  composés  de  produc- 
tions françaises  et  étrangères  de  la  saison 
1948-1949. 

C’est  ainsi  que  le  cycle  des  galas  ouvert  le 
26  juillet  1948  au  Casino  Municipal,  avec  Aladin 
et  la  Lampe  merveilleuse,  s’est  poursuivi  du- 
rant le  mois  d'août  avec  The  Yearling,  Les 
Amoureux  sont  seuls  au  Monde,  Simbad-le-Ma- 
rin,  Holiday  in  Mexico,  La  Grande  Volière,  La 
Révoltée. 

Durant  la  même  période,  les  quatre  salles  ont 
passé  les  programmes  suivants  : 

Royal  : Les  Condamnés,  Le  Roman  d’Al  Toi- 
son, The  Outlaw,  Aladin  et  la  Lampe  merveil- 
leuse, Jody  et  le  Faon , Les  Amoureux  sont  seuls 
au  Monde,  Féerie  à Mexico  (v.o.h 

Le  Paris  : Ma  Femme  est  un  grand  homme, 
Paris  1900,  Deux  Nigauds  démobilisés,  Ruy  Blas, 


Mac  Coy  aux  poings  d’or,  Passion  immortelle. 
Letter  from  an  unknown  Woman. 

Lutetia  : Il  suffit  d’une  fois,  Une  Femme 
cherche  son  Destin,  Le  Dessous  des  Cartes,  Un 
Jour  au  Cirque,  La  Peine  du  Talion  (v.o.),  Le 
Pays  du  Dauphin  Vert,  Gunfighters. 

Le  Colisée  : Carrefour  du  Crime,  Le  Grand 
Bill,  Le  Retour  de  Frank  James,  Le  Comédien, 
La  Chartreuse  de  Parme,  A Double  Life,  avec 
Ronald  Colman,  Ziegfields  Follies. 

Ces  titres  montrent  le  gros  effort  fait  par 
les  salles  biarrottes  pour  contenter  une  clientèle 
estivale  toujours  plus  difficile. 

A Saint-Jean-de-Luz  également,  abondance 
de  nouveautés.  Au  Magic  et  à La  Pergola  : 
La  Vie  en  Rose,  Dumbo,  Bichon,  Le  Dernier  des 
Peaux-Rouges,  Aladin  et  la  Lampe  merveilleuse, 
La  Chartreuse  de  Parme,  Les  Pieds  Nickelés, 
Le  Maître  de  Forges,  Le  Pays  du  Dauphin  Vert. 

Au  Rex  : Le  Joyeux  Phénomène,  Sérénade 
Espagnole,  Depuis  ton  Départ,  Dix  de  Der,  L’Im- 
peccable Henri,  La  Voix  du  Rêve. 

Au  Select  : L’inépuisable  succès  Clochemerle. 

J. -A.  Castets. 


LES  ASSASSINS 
SONT  PARMI  NOUS 

Le  premier  film  allemand  tourné  depuis  la 
guerre  : Les  Assassins  sont  parmi  nous,  qui  est 
distribué  dans  notre  région  par  M.  FONMARTY 
(Agence  « Bretagne-Films  »)  vient  de  passer  à 
I’Apollo  avec  un  vif  succès. 

Avant  les  représentations  publiques,  cette 
production  a été  présentée  à la  presse  et  aux 
exploitants.  A l’issue  de  cette  séance  spéciale, 
M.  Fonmarty  a reçu  ses  invités  au  bar  de 
i Apollo,  et  la  plus  franche  cordialité  a régné 
au  cours  de  cette  réunion.  — Ch.  Lefeuvre. 


LES  ŒUVRES  SOCIALES  DU 
NORD  EN  VISITE  A PARIS 

Conduits  par  M.  Blanquart,  Inspecteur  de 
l’Enseignement  Technique,  et  son  personnel, 
100  enfants  du  personnel  des  cinémas  du  Nord 
et  du  Pas-de-Calais  et  du  personnel  des  maisons 
de  distribution  de  films  de  Lille,  venus  dans 
deux  magnifiques  autocars  de  la  colonie  de  va- 
cances de  Courmelles-les-Soissons,  ont  été  ac- 
cueillis à Paris,  à l’Arc  de  Triomphe,  par 
MM.  Oscar  Hermez,  Président  de  la  Chambre 
Syndicale  des  Directeurs  de  Cinémas  du  Nord 
et  du  Pas-de-Calais;  Henri  Molard,  Président 
des  Œuvres  Sociales  du  Nord  et  du  Pas-de- 
Calais;  Albert  Coorevitz,  Administrateur  des 
Œuvres  Sociales,  et  Delafon,  Secrétaire  général 
de  la  Fédération  Nationale  des  Cinémas  Français. 


Un  “ Oscar 99  pour  le  meilleur 
film  étranger 

New  York.  — M.  Jean  Hersholt,  Président  de 
l'Académie  d’Art  et  Science  Cinématographiques, 
a annoncé  que  le  prix  annuel  « Oscar  » sera 
attribué  dorénavant  aux  meilleurs  films  étran- 
gers présentés  chaque  année  aux  Etats-Unis. 

« A tout  bien  considéré,  ce  n’est  pas  trop 
tôt,  écrit  à ce  propos  le  journaliste  américain, 
Noël  Meadow,  dans  le  « New  York  Times  ». 

« Depuis  la  fin  de  la  guerre,  le  niveau  général 
de  films  en  langues  étrangères,  présentés  ici, 
a été  très  élevé  et  les  bons  films  pouvaient  être 
considérés  comme  « excellents  » au  delà  de  tous 
les  standards  habituels  de  la  critique. 

« Choisir  le  gagnant  de  l’«  Oscar  » parmi  eux 
ne  sera  pas  chose  aisée.  Mais  les  juges  de 
l’Académie  n’ayant  aucune  raison  particulière 
de  voter  pour  ou  contre  un  film  étranger  en 
particulier,  pourront  se  permettre  une  objec- 
tivité qui  nous  a sûrement  manqué  jusqu’à  pré- 
sent. » 

4- — * * 

PRÉCISION 

À la  suite  d’une  information  sur  les  salles  de 
Châteauroux,  parue  dans  notre  dernier  numéro, 
M.  Robert  Petit,  directeur  du  Rialto,  nous  prie 
de  préciser  que  depuis  quatre  mois,  il  a modifié 
la  disposition  de  ses  fauteuils  et  que  la  salle 
étant  évacuable  en  17  secondes,  il  ne  voit  pas 
pour  quelle  raison  la  Commission  de  Sécurité 
ferait  fermer  sa  salle  le  31  octobre  prochain. 


VICTOR  J.  HOARE, 
DIRECTEUR  EXÉCUTIF 
POUR  L’EUROPE 
DE  SELZNICK  R.  O. 

M.  Louis  Lewis,  Directeur  pour  l’Europe  de 
la  Selznick  Releasing  Organization,  annonce  la 
nomination  de  M.  Victor  J.  Hoare,  comme  Di- 
recteur exécutif,  à partir  du  23  août. 

M.  Hoare  supervisera  toute  la  distribution 
des  films  S.R.O.  en  Europe  continentale  et  en 
Grande-Bretagne. 

Bien  qu'ayant  dépassé  de  peu  la  trentaine, 
M.  Hoare  occupe  une  position  de  choix  dans 
le  cinéma  depuis  de  longues  années. 

Attaché  à la  direction  générale  des  Artistes 
Associés,  il  s’occupa  activement,  dès  1931,  de 
la  formation  de  la  branche  importation  de  cette 
société,  dont  il  devait  devenir  Inspecteur  pour 
l’Europe  continentale  et  le  Proche-Orient. 

De  1940  à 1946,  M.  Hoare  fut  mobilisé  dans 
l’armée  britannique. 

En  1944,  après  trois  ans  et  demi  passés  sur 
le  continent,  il  est  délégué  au  « Psychological 
Warfare  Branch  »,  puis  est  nommé  Chef  des 
Services  Cinématographiques  de  l’Armée  dans 
les  Balkans. 

Dès  sa  démobilisation,  en  1946,  Eagle-Lion 
lui  confie  le  poste  de  Superviseur  de  sa  distri- 
bution. Ces  fonctions  l’ont  appelé  à de  nom- 
breux voyages  dans  l’hémisphère  Est  et  en 
Australie. 


Ijüûj  / 

mw 


dans 


Claude  Dauphin,  Félix  Oudart,  Marcelle  Derrien, 
Michel  Roux,  Hélène  Garaud,  Armand  Bernard, 
sont  les  animateurs  de  I.’IMPECCABLE  HENRI. 

(Cliché  L.P.C.-Ciné-Sélection.) 


huliè  (/)auli>è 


PRÉSENTE 




I U tletftnée 

I F/ur  4 Matelots 


EN  EXCLUSIVITE  au 

3AUMONT  PALACE 

et  au 

. ^Éifiasàw... 

V •■'■Si 


BERNARD^  BLIER 
SIMONE  SIGNORET 
MARCEL  PAGLIERO 
ei  DALIO 


REX 


DANS  UN  FILM  DE 


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;:c 

1 

I 


YVES  ALLÉGRET 


â 


wmm 


WêevAMViRi 


SCÉNARIO  D'ASHELBÉ  - ADAPTATION  DE  JACQUES  SIGURD  ET  YVES  ALLÉGRET  - DIALOGUE  J.  SIGURD  £ 

IMAGES  DE 
BQURGQ,N 


PRODUCTIONS 


JEANNE  MABKFM 


DÉCORS  DE  producteur  associé 

ÉtMIIIHlMMyililiUSIiiaifa 


I 


UN  MILLION 
CLEFS  EN  MAIN 

Une  comédie  où  le  Rire 

est  Roi 


Un  brelan  d’as  ! Un  incom- 
parable trio  de  vedettes  que 
connaissent  et  qu’aiment  tous 
les  publics  et  dont  la  seule 
présence  sur  l’écran  assure  le 
succès  à l’Exploitant  ! Trois 
artistes  dont  la  création  dé- 
chaîne immanquablement  le 
rire  ! On  ne  dépeint  plus 
Cary  Grant,  on  ne  saurait 
analyser  son  jeu,  fait  de  tou- 


ches fines,  presque  impercep- 
tibles, et  cependant  magistral. 
Myrna  Loy  est  une  des  rares 
comédiennes  qui  savent  être 
comiques  sans  tomber  dans 
la  vulgarité  : sa  composition, 
subtile  et  nuancée,  est  une 
merveille  de  goût  et  d’esprit. 
Quant  à Melvyn  Douglas,  il 
est  égal  à lui-même,  savou- 
reux au  possible  et  d’une 


NOS  FILMS 


irrésistible  drôlerie. 

Le  sujet  est  à l’ordre  du 
jour  : le  problème  du  loge- 
ment vu  sous  un  angle  comi- 
que. Sur  ce  thème  vraiment 
original,  le  metteur  en  scène 
H.  C.  Potter  a réalisé  une 
comédie  charmante,  animée, 
vivante,  pleine  de  détails  mor- 
dants et  de  gags  étourdissants, 
avec  des  rebondissements  im- 
prévus d’un  effet  comique  ex- 
traordinaire. 

Imaginez  l’habitant  typique 
d’une  grande  ville,  qui  ne  peut 
concevoir  l’existence  sans  le 
métro,  l’autobus,  les  taxis,  la 
partie  de  poker  dice  quotidienne 
au  bar  familier,  etc...  Cet  homme 
(Cary  Grant)  gagne  très  confor- 
tablement sa  vie  dans  la  publicité 
pour  laquelle  il  a toujours  eu 
une  véritable  vocation.  Il  est 
l’heureux  époux  d’une  femme 
délicieuse  (Myrna  Loy)  et  le  papa 
gâteau  de  deux  gentilles  petites 
filles. 

Pendant  quinze  ans,  toute  la 
famille  a habité  à l’étroit  dans 
un  de  ces  appartements  citadins 
si  exigus  qu’on  ne  peut  entrer  à 
deux  dans  la  cuisine  et  qu’il  est 
pratiquement  impossible  d’être 
plus  de  quatre  à table.  Et  si  on 
fait  allusion  à la  petitesse  de  leur 
logement,  ils  répondent  toujours 
avec  un  sourire  désarmant  : 

« Oui,  mais  cela  fait  plus 
intime...  » Toujours  est-il  que, 
lorsqu’on  leur  demande  trente 
mille  francs  pour  refaire  à neuf 
l’appartement,  ils  songent  sérieu- 
sement à «émigrer»  en  banlieue 
et  y acheter  une  maison. 

Sur  la  foi  d’une  annonce,  ils 
achètent  donc  une  propriété.  On 
leut; explique  que,  bien  entendu, 
la  maison  est  ancienne  et  qu’il 
convient  d’y  faire  quelques  répa- 
rations, mais  ils  n’y  prêtentaucune 


attention,  tout  à la  joie 
posséder  un  grand  jardin 
vivre  à l’aise,  loin  du  rr 
des  autobus,  etc...  (Voir 
haut.)  Tout  ce  qu’on  ador 
veille  est  aujourd’hui  renié, 
la  première  fois,  notre  hérc 
pas  consulté  son  homme  d 
et  meilleur  ami  (Melvyn  Dot 
et  il  signe  l’acte  d’achat 
seul  comme  un  grand  ga; 
C’est  tout  de  suite  après 
comprend  jusqu’à  que!  poir 
l’a  roulé. 

Plusieurs  architectes  exam: 
la  maison;  leur  verdict  est 
nime  : il  faut  d’abord  la  déi 
puis  en  reconstruire  une  a 
On  démolit.  Mais  quel  affole 
dans  la  famille  quand  on  pré: 
les  devis  pour  la  construct 
Et  ce  n’est  pas  tout,  hélas! 
est  à 250  pieds  sous  terre 
matériaux  ne  sont  pas  livn 
prix  de  revient  augmente 
cesse... 

Le  pauvre  homme  en  pe 
sommeil  et  ne  peut  plus 
vai 1 1er.  I!  doit  trouver  un  s 
pour  lancer  une  nouvelle  m; 
de  jambon  et  lui,  autrefois 
prit  si  prompt,  n’arrive  qi 
misérable  calembour  ; « Le 
jambon,  le  jambon  bon...  » 
répète  sans  cesse  avec  amert 
Mais  il  faut  quitter  ia  vil 
emménager  dans  une  derc 
sans  portes  ni  fenêtres  où  le 
règne  en  maître,  où  la 
accumule  les  désastres. 

Mais  tout  a une  fin...  La  m 
est  terminée.  Et  c’est  la 
nière  qui,  involontairement, 
vera  un  slogan  sensationnel 
le  fameux  jambon.  Dans  le  j 
où  déjà  flottent  les  effluve; 
baumés  du  printemps, 
quatre,  à l’ombre  des  arbn 
fleurs,  vont  goûter  avec  ra' 
ment  les  monotones  douceu  ! 
la  banlieue  .. 


>UR  LA  SAISON  1948-1949 

j-ammÊnammiCËiemm  — ~ 


est  présenté,  bat  tous  les  records  du  succès. 


10 


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CIME 


RAPHIE 

I SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


f ANALYSE  CRIT 


Anna  Neagle  et  Michaël  Wilding 
principaux  interprètes 
de  MESALLIANCE. 

(Cliché  London-Film.) 


LE  CHANTEUR  DE  LENINGRAD  (G.) 
Comédie  musicale  (70  min.) 
(V.O.) 

O.C.I. 

Origine  : Russe. 

Prod.  : Lenfilm,  1947. 

Réal.  : A.  Yvan  Iovsky  et  G.  Rap- 
potort. 

Auteurs  : Scén.  de  E.  Petrova  et  G. 
Mounblit. 

Chef-Opérateur  : A.  Kaltzaty. 

Musique  : Bizet,  Tchaikowski.  N. 
Rimsky-Korsakoff. 

Interprètes  : S.  Lemechev,  N.  Konova- 
lov,  Z.  Fedorova,  E.  Garine,  A.  Ser- 
geieva,  A.  Korolkevitch. 

Première  représentation  (Paris)  : 18 
août  1948,  « Studio  de  l'Etoile  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  sovié- 
tique, traité  en  comédie,  est  une  oc- 
casion de  diffuser  la  très  jolie  voix  du 
ténor  russe  Lemechev,  dans  un  bril- 
lant répertoire  où  s’incrivent  les  noms 
des  compositeurs  Bizet,  Tchaikowski 
et  Rimsky-Korsakoff. 

SCENARIO.  — Un  chauffeur  de 
taxi  de  Leningrad  fait  la  connais- 
sance à l’Opéra  d’un  ancien  chan- 
teur. Il  lui  chante  quelques  airs 
qu’il  connaît  et  qu’il  aime.  Il  ré- 
vèle ainsi  à l’artiste  son  talent  ex- 
traordinaire. Celui-ci  lui  promet  un 
bel  avenir  et  le  fait  travailler.  Les 
répétitions  se  succèdent  et  le  chauf- 
feur délaisse  un  peu  sa  fiancée.  La 
rupture  survient  au  cours  d’un  réci- 
tal au  « Club  des  Chauffeurs  de 
Taxi  ».  Notre  héros  oublie  son 
texte.  Le  chauffeur-chanteur  décide 
d’abandonner  son  art.  Mais  ses  ca- 
marades le  font  entrer  au  Conser- 
vatoire et  l’Opéra  l’appelle.  Le  soir 
de  ses  débuts,  sa  fiancée  revient. 
Il  a conquis  l’amour  et  la  gloire. 

REALISATION.  — Attrayante.  La 
technique  est  bonne,  le  montage  est 
serré,  les  plans  variés  et  recherchés. 
Des  scènes  comiques  appellent  les 
rires,  mais  ce  qui  domine  surtout  c’est 
la  musique  et  les  chants. 

INTERPRETATION.  — S.  Lemechev 
le  ténor  possède  un  magnifique  tim- 
bre de  voix  et  son  visage  est  sym- 
pathique. Z.  Federova  est  jolie  et 
gracieuse.  — P.  R. 


MESALLIANCE  (G.) 

(The  Courtneys  of  Curzon  Street) 
Mélodrame  (110  min.) 

(V.O.) 

FILMSONOR 

Origine  : Anglaise,  1947. 

Prod.  : Herbert  Wilcox-London  Film. 

Réal.  : Herbert  Wilcox. 

Auteurs  : Adapt.  Nicholas  Phipps. 

Chefs-Opérateurs  : Max  Greene.  Ro- 
bert Walker. 

Musique  : Anthony  Collins. 

I)ir.  artistique  : William  C.  Andrews. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Bert  Ross. 

Interprètes  : Anna  Neagle,  Michaël 
Wilding,  Gladys  Young,  Coral  Brow- 
ne.  Michael  Medwin,  Daphné  Slater, 
Jack  Watling,  Helen  Cherry,  Ethel 
O'Shoa,  Bernard  Lee,  Percy  Walsh. 

Première  représentation  (Paris)  : 25 
août  1948,  « Avenue  ». 


EXPLOITATION.  — C’est  l’histoire 
de  deux  êtres  qui,  issus  de  classes 
sociales  opposées,  s’unissent  par  amour 
et,  malgré  cette  mésalliance,  par- 
viennent à assurer  leur  bonheur,  à 
travers  les  vicissitudes  de  la  vie. 
L’action  débute  en  1900  et  s’achève 
en  1945.  La  grande  vedette  anglaise 
Anna  Neagle  tient  le  principal  rôle. 
Pour  public  sentimental. 

SCENARIO.  — Edward  Courtney 
(Michaël  Wilding),  lieutenant  de  la 
Garde,  issu  d’une  haute  famille 
londonienne,  épouse  par  amour  la 
femme  de  chambre  de  sa  mère, 
Catherine  (Anna  Neagle).  Après 
quelques  mois  de  bonheur  sans 
mélange,  Catherine  se  rend  compte 
qu’elle  entrave  la  carrière  mili- 
taire de  son  mari.  Elle  le  quitte 
alors,  se  rend  en  Irlande,  son  pays 
natal  et  met  au  monde  un  fils. 
Pour  subvenir  à ses  besoins,  Cathe- 
rine fait  du  music-hall  et  devient 
grande  vedette.  1914  : la  guerre. 
Un  hasard  fortuit  met  en  présence 
les  deux  époux,  près  du  front. 
Leur  amour  n’a  pas  changé;  ils  ne 
se  quitteront  plus.  Après  la  guerre, 
la  vie  reprend  son  cours,  la  menta- 
lité de  la  société  a évolué  et  Teddy 
(Jack  Watling),  fils  d’Edward,  ren- 
tre dans  l’armée.  Il  se  marie,  part 
eux  Indes,  se  fait  tuer  et  sa  jeune 
femme,  Cynthia  (Daphné  Slater) 
meurt  en  couches,  laissant  un  fils 
que  Catherine  et  Edward  élèvent. 
Ceux-ci  sont  ruinés  par  la  crise- 
mais  ils  parviennent  à se  relever. 
1939  : seconde  guerre.  Edward  et 
son  petit-fils  partent.  Ils  revien- 
dront en  1945  et  célébreront  le 
mariage  d'Edward  Jr.  avec  une 
jeune  « Wac  ».  Deuxième  mésal- 
liance. La  vie  continue. 

REALISATION.  — Mise  en  scène 
somptueuse,  soutenue  par  une  bonne 
technique.  Les  mouvements  d’appa- 
reils sont  très  nombreux.  La  photo 
est  belle,  les  scènes  souvent  très 
émouvantes. 

INTERPRETATION.  Anna  Nea- 
gle, toujours  grande  comédienne  et 
agréable  chanteuse,  supporte  la  plus 
grande  partie  de  l’action.  Michaël 
Wilding,  sympathique,  a beaucoup  de 
présence.  — P.  R. 


LE  MASSACRE  DE  FORT-APACHE 

IG.) 

(Fort  Apache) 

Film  d’aventures  (128  min.) 

( V.O.-D.  ) 

R KO 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : John  Ford  et  Merian  C.  Coo- 
per-RKO,  1947. 

Réal.  : John  Ford. 

Auteurs  : Scén.  de  Frank  Nugent,  tiré 
du  livre  « Massacre  »,  de  James  W. 
Bellah. 

Chef-Opérateur  : Archie  Stout. 

Effets  spéciaux  : Dave  Koehler. 

Musique  : Richard  Hageman. 

Dir.  artistique  : James  Basevi. 

Montage  : Jack  Murray. 

Interprètes  : John  Wayne,  Henry 
Fonda,  Shirley  Temple,  Pedro  Ar- 
mendariz,  Ward  Bond,  Irène  Rich, 
John  Agar,  George  O’Brien,  Anna 
Lee,  Victor  Mac  Laglen,  Dick  Fo- 
rain, Jack  Pennick,  Guy  Kibbee. 

Première  représentation  (Paris)  : 20 
août  1948,  « Gaumont-Palace  », 

« Rex  ». 


EXPLOITATION.  — Tout  nouveau 
film  de  John  Ford  ne  manque  pas 
d’attirer  le  public.  Celui-ci  bénéficie 
d’une  interprétation  particulièrement 
brillante  et  a été  presque  entièrement 
tourné  en  extérieurs  à la  frontière 
du  Mexique,  ce  qui  a permis  une  pho- 
tographie remarquable. 

Ce  film,  récompensé  à Locarno  pour 
sa  mise  en  scène,  assurera  de  fortes 
recettes. 

SCENARIO.  — Le  colonel  Firthday 
(Henry  Fonda)  est  le  type  même  de 
la  « culotte  de  peau  » prêt  à tou- 
tes les  batailles  pour  assurer  son 
avancement.  Il  prend  le  commande- 
ment de  Fort- Apache  et  sa  science 
livresque  le  met  en  conflit  avec  le 
captain  York  (John  Wayne)  habi- 
tué à la  lutte  contre  les  Indiens. 

Un  tendre  amour  unit  le  lieute- 
nant O’Rourke,  fils  du  sergent-ma- 
jor, avec  la  fille  du  colonel,  mais  le 
père  met  son  opposition  au  mariage. 

Or,  le  chef  des  Apaches,  se  révol- 
tant contre  les  exactions  de  l’ad- 
ministrateur de  la  réserve,  attaque 
les  troupes  américaines.  Le  colonel 
fait  une  grave  erreur  tactique  et 
son  régiment  est  massacré  héroïque- 
ment. Les  survivants  dissimuleront 
les  fautes  du  colonel  pour  sauver 
l’honneur  de  l’armée. 

REALISATION.  - — La  mise  en  scène 
de  John  Ford  est  particulièrement 
soignée.  La  photographie  est  remar- 
quable et  les  extérieurs  sont  particu- 
lièrement bien  choisis.  Des  batailles 
d’une  ampleur  inaccoutumée,  des 
charges,  poursuites,  une  très  nom- 
breuse figuration  d’indiens  permet- 
tent de  nombreuses  séquences  à 
grand  spectacle.  Le  montage,  de  qua- 
lité, donne  au  film  un  rythme  soutenu. 

INTERPRETATION.  — Un  groupe 
d’étoiles  au  talent  très  sûr  : John 
Wayne,  Henry  Fonda.  Pedro  Armen- 
dariz,  John  Agar,  Victor  Mac  Laglen, 
George  O'Brien,  jouent  avec  naturel 
et  conviction.  — J.  L. 


LE  GRAND  BOUM  (G.) 

(Big  Noise) 

Film  burlesque  (74  min.) 

(V.O.) 

FOX 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Sol  M.  Wurtzel-Fox,  1944. 

Réal.  : Mal  Saint  Clair. 

Auteur  : Scén.  de  W.  Scott  Darling. 

Chef-Opérateur  : Joé  McDonald. 

Effets  photographiques  spéciaux 
Fred  Sersen. 

Musique  : Cyril  J.  Mockridge. 

Direction  musicale  : Emil  Newman. 

Dir.  artistique  : Lyle  Wheeler  et  John 
Ewing. 

Décors  : Thomas  Little. 

Montage  : Norman  Colbert. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Bernard 
Freericks  et  Harry  M.  Leonard. 

Interprètes  : Laurel  et  Hardy,  Doris 
Merrick,  Arthur  Space,  Veda  Ann 
Borg,  Bobby  Blake,  Frank  Fenton, 
James  Bush,  Phil  Van  Zandt,  Es- 
ther  Howard,  Robert  Dudley,  Ed- 
gar Dearing,  Selmar  Jackson. 

Première  représentation  (Paris)  : 21 
août,  « Moulin-Rouge  ». 


EXPLOITATION.  — Film  relative- 
ment récent  de  Laurel  et  Hardy  qui 
attirera  les  admirateurs  assidus  et 
nombreux  de  deux  grands  comiques 
burlesques.  Si  les  gags  ne  sont  pas 
aussi  imprévus  et  aussi  drôles  que 
ceux  contenus  dans  leurs  premiers 
films,  celui-ci  constitue  cependant  un 
agréable  divertissement. 

SCENARIO.  — Un  jeune  inven- 
teur, Hartley,  vient  de  déposer  sa 
dernière  trouvaille,  une  bombe 
super-explosive.  Une  farce  de  son 
neveu  lui  fait  croire  que  le  Minis- 
tère de  la  Guerre  s’intéresse  à son 
engin  et  qu’il  faut  se  méfier  des 
espions.  Aussi  engage-t-il  deux  dé- 
tectives privés,  Laurel  et  Hardy. 
Après  bien  des  avatars  avec  toutes 
les  innovations  d’Hartley,  les  deux 
amis  réussissent  à échapper,  avec 
la  bombe,  aux  poursuites  de  deux 
espions.  Ils  les  retrouvent  sur  leurs 
traces  et,  pour  leur  fausser  compa- 
gnie, moment  dans  un  avion.  Celui- 
ci,  télé-commandé,  s’envole,  Laurel 
et  Hardy  sautent  en  parachute  et, 
avec  l’explosif  qu’ils  n’ont  jamais 
abandonné,  et  détruisent  un  sous- 
marin  ennemi. 

REALISATION.  — Le  scénario  con- 
tenait d’excellents  points  de  départ 
qui  semblent  ne  pas  avoir  été  ex- 
ploités à fond.  Pourquoi,  par  exem- 
ple, avoir  imaginé  un  facétieux 
inventeur  pour  n'amener  qu’une  plai- 
santerie sur  les  repas  condensés  ou 
encore  avoir  construit  une  chambre 
escamotable  pour  un  nombre  réduit 
d’effets  comiques?  Cependant  la  réa- 
lisation est  très  soignée  et  bien 
rythmée  en  général. 

INTERPRETATION.  — S ils  ont  un 
peu  vieilli,  Laurel  et  Hardy  n’en 
restent  pas  moins  de  grands  amu- 
seurs; le  fait  qu’ils  réussissent  encore 
à faire  rire  avec  le  vieux  gag  des 
chapeaux  échangés  en  est  une  preuve 
éclatante.  Le  professeur  a des  dons 
comiques  certains.  — J.  H. 


ftéooé, ) 


BIENTOT 
EN  GRANDE  — 

EXCLUSIVITE  5 

SUR  PARIS  - -wi  - 

PRODUCTION  FEMINA-LUX,  DISTRIBUEE  PAR  LUX-FILMS,  26,  rue  dé  jà  Bienfaisance,  PARIS 


11 


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iUE  DE 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


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S FI  I,  MS  # 


Ellen  Drew  et  William  Henry 
(ci-dessus)  sont,  avec  Preston  Foster, 
les  interprètes 

te  GERONIMO  LE  PEAU-ROUGE 

que  Paramount  édite  en  16  mm. 

L’APOTRE  DU  DESERT  (G) 
(Abuna  Messias) 

Reconstitution  historique  (82  min.) 

C.F.F. 


Origine  : Italienne. 

Prod.  : R.E.F. 

Réal.  : Goffredo  Alessandrini. 

Auteur  : Scén.  orig.  de  G.  Alessan- 
drini. 

Chefs-Opérateurs  : A.  Tonti  et  R. 
del  Frate. 

Musique  : Mario  Gandiosi. 

Montage  : G.  Alessandrini. 

Interprètes  : Camillo  Piloti,  Mario 
Ferrari,  Enrico  Glori,  Ippolito  Sil- 
vestri,  Roberto  Pasetti,  Berchè 
Zaitu  Taclè. 

Première  représentation  (Paris)  : ?0 
août  1948,  « Biarritz  ». 


EXPLOITATION.  — Cette  reconsti 
tution  historique,  qui  fut  primée  à 
une  Biennale  de  Venise,  fut  entière- 
ment  réalisée  en  Abyssinie  et  pos- 
sède de  ce  fait  une  grande  origina- 
lité. Le  public  y appréciera  les  fastes 
d’une  féodalité  exotique  et  surtout  les 
combats  archaïques  et  spectaculaires 
opposant  les  guerriers  éthiopiens. 

SCENARIO.  — Le  cardinal  Mas- 
sa ja  (C.  Piloti),  évêque  mission- 
naire, est  très  connu  et  apprécié  des 
Abyssins  qui  l’appellent  Abuna 
Messias.  Il  est  accueilli  avec  beau- 
coup d’égards  par  le  roi  Ménélik 
(E.  Glori).  Accueil  qui  excite  la  ja- 
lousie et  la  haine  des  chefs  de  tri- 
bus et  des  prêtres  coptes,  haine 
soigneusement  entretenue  par  le 
grand-prêtre  Atanasio  (M.  Ferrari). 
Lorsque  Massaja  sauve  par  vacci- 
nation tout  un  village  atteint  de 
variole,  les  indigènes  reconnais- 
sants l’aideront  à édifier  une  mis- 
sion appelée  Nouvelle  Fleur  soit 
Addis-Abeba.  Mais  Atanasio,  qui  a 
derrière  lui  tout  le  clergé,  convainct 
l’empereur  Johannès  de  déclarer  la 
guerre  à Ménélik  à moins  qu’il  ne 
chasse  Massaja.  Ménélik  refuse  et 
la  trahison  de  la  cavalerie  Gallas 
lui  fait  perdre  la  bataille.  Le  cardi- 
nal doit  quitter  l’Abyssinie,  mais 
il  laisse  derrière  lui  un  successeur, 
Morka,  un  ancien  esclave  qu’il  avait 
délivré. 

REALISATION.  — Réalisé  sur  place 
I et  en  grande  partie  en  extérieurs,  le 
. film  est  à la  fois  un  drame  d'action 
prenant  et  un  documentaire  intéres- 
sant. Gofïredo  Alessandrini  a eu  à 
sa  disposition  une  énorme  figuration 
dont  il  a su  profiter.  La  bataille 
finale  est  évidemment  la  plus  vi- 
vante, la  plus  réussie  et  parfaitement 


OPIUM 

(To  the  Ends  of  the  Earth) 

Film  policier  (105  min.) 

( V.O.-D.  ) 

COLUMBIA-FILMS 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Sidney  Buchman-Columbia, 
1948. 

Réal.  : Robert  Stevenson. 

Auteur  : Roman  et  scénario  de  Jay 
Richard  Kennedy. 

Chef-Opérateur  : Burnett  Guffey. 
Musique  : M.  W.  Stoloff. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
Cary  Odell. 

Décors  : Wilbur  Menefee. 

Interprètes  : Dick  Powell,  Signe 
Hasso,  Maylia,  Ludwig  Donath, 
Vladimir  Sokoloff,  Edgar  Barrier, 
John  Hoyt,  Marcel  Journet,  Luis  J 
Van  Rooten,  Fritz  Leiber,  Vernon 
Steele,  Peter  Virgo,  Lou  Krugman, 
Eddie  Lee,  Ivan  Triesault,  Léon  Le- 
noir,  Peter  Chong,  George  Wolk, 
Robert  Malcolm,  Harry  J.  Anslin- 
ger. 

Première  représentation  (Paris)  : 18 
août  1948,  « Le  Paris  »,  « Royal- 
Haussmann-Club  ». 

EXPLOITATION.  — Ce  film  poli- 
cier  documentaire  est  un  exemplaire 
de  la  nouvelle  école  vériste  améri- 
caine basé  sur  une  histoire  vécue. 
L'intrigue  qui  met  aux  prises  un 
gang  international  de  stupéfiants  et 
la  police  de  plusieurs  nations  n’en  est 
pourtant  pas  moins  simplifiée  dans 
un  but  de  propagande  moralisatrice. 
Ce  film  patronné  par  l'O.N.U.  plaira  à 
tous  les  publics. 

SCENARIO.  — Michaël  Barrows 
(Dick  Powell),  agent  du  Trésor 
américain  pour  la  lutte  contre  les 
stupéfiants,  est  témoin  d’une  scène 
atroce  sur  un  cargo  japonais.  En 
mission  à Shanghaï  pour  éclaircir 
te  affaire  de  meurtre,  il  est  aidé 
par  un  Chinois,  Lum  et  découvre 
une  bande  de  trafiquants  de  stupé- 
fiants. Il  entre  alors  en  relations 
avec  Ann  Grant  dont  il  suspecte 
l’activité,  celle-ci  est  accompagnée 
d’une  chinoise, Shu-Pan-Wu.  Son  en- 
quête le  mène  en  Egypte,  à La  Ha- 
vane et  à New  York  où  il  parvient 
enfin  à arrêter  les  membres  du  gang 
qui  était  dirigé  par  Shu-Pan-Wu. 
Ann,  par  contre,  était  innocente. 

REALISATION,  — Le  soin  apporté 
à la  vraisemblance  de  l’intrigue,  des 
décors  et  des  personnages  donnent 
un  grand  caractère  d’authenticité  au 
film.  Les  Chinois  sont  chinois,  les 
Japonais,  japonais,  etc...,  et  le  man- 
que de  pittoresque  des  vues  enregis- 
trées dans  les  divers  pays  du  monde 
constitue  une  preuve  supplémentaire 
de  leur  authenticité. 

INTERPRETATION.  — L'actrice  chi- 
noise May-Lia  est  la  révélation  du 
film;  certains  gros  plans  de  son  vi- 
sage sont  bouleversants.  Dick  Powell 
et  Signe  Hasso  confirment  leur  grand 
talent.  — J.  L. 


photographiée  par  l’excellent  Aldo 
Tonti. 

INTERPRETATION.  — Camillo  Pi- 
loti domine  nettement,  avec  une  au- 
torité convaincante,  la  distribution.  Il, 
est  regrettable  que  les  rôles  princi- 
paux aient  été  tenus  par  deg  acteurs 
italiens  et  non  de  réels  abyssins.  Il 
en  résulte,  peut-être,  une  interpré- 
tation plus  homogène,  mais,  à coup 
sûr,  visiblement  moins  authentique. 

+ J.  H. 

CHANGEMENT  D’ADRESSE 
# Notre  confrère  Joe  Van  Cottôm, 
directeur  du  magazine  belge  « Ciné- 
Revue  »,  nous  signale  sa  nouvelle 
adresse  : 7.  avenue  du  Maréelial-Foch, 
Bruxelles  3.  Tél.  : 15-62-21. 


FEMME  SANS  PASSÉ  (G.) 
Comédie  humoristique  (95  min.) 

CORONA 

Origine  : Française. 

Prod.  : Codo-Cinéma,  1948. 

Réal.  : Gilles  Grangier. 

Auteurs  : Scén.  d’après  une  idée  orig. 
de  Jean  Guitton;  adapt.  et  dial,  de 
M.-G.  Sauvajon;  découpage  techn. 
de  Pierre  Billon. 

Chef-Opérateur  : René  Colas. 
Musique  : Vincent  Scotto. 

Décors  : Raymond  Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 
Montage  : Pierre  Delannoy. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Lucien  Le- 
grand. 

Interprètes  : Sophie  Desmarets,  Fran- 
çois Périer,  Alfred  Adam.  Abel 
Jacquin,  Maurice  Teynac,  Margo 
Lion. 

Première  représentation  (Paris)  : 27 

août  1948.  « Paramount  »;  1er  sep- 
tembre 1948,  « Ermitage  ». 


EXPLOITATION.  — Un  bon  comi- 
que, nerveux,  bien  rythmé,  servi  par 
une  interprétation  de  choix  et  enlevé 
avec  brio  par  le  couple  Sophie  Des- 
marets-François  Périer,  tel  nous  ap- 
parait  cette  nouvelle  production 
Claude  Dclbert.  Rappelant  par  de 
nombreux  côtés  les  comédies  améri- 
caines humoristiques  et  légèrement 
loufoques,  ce  film  qui  déchaine  le 
rire  est  appelé  à connaître  la  grande 
foule  dans  toutes  les  salles. 

SCENARIO.  — Caroline  Lorin 
(Sophie  Desmarets)  délaissée  par 
cou  mari,  un  grand  homme  d’af- 
faires (Alfred  Adam) , rencontre 
l’inventeur  François  Périer  en  com- 
pagnie de  qui  elle  décide  de  se  ven- 
ger de  l’indifférence  de  son  mari. 
Une  mésaventure  la  fait  interner 
dans  une  clinique  psychiâtrique. 
Elle  ne  peut  s’en  sortir  qu’en  ac- 
ceptant de  passer  pour  la  femme 
d’un  gentleman  farmer  (Abel  Ja- 


Arrivant  jeudi  matin  à Orly  par 
avion,  Franchot  Tone  a assisté,  le 
vendredi  3 septembre  en  soirée,  au 
« Colisée  »,  à la  projection  du  film 
Columbia  Les  Liens  du  Passé  dont  il 


quin),  qui  est  sujette  aux  fugues 
et  avec  qui  elle  présente  une  étran- 
ge ressemblance.  Mais  François  Pé- 
rier, pris  de  scrupules,  prévient 
Lorin  qui  accourt  par  avion.  Les 
deux  hommes  s’affrontent  et  se  dis- 
putent leur  femme  mais  l’inventeur 
met  tout  le  monde  d’accord  en  en- 
levant Caroline. 

REALISATION.  — On  connaît  les 
principes  de  la  technique  Dolbert  sur 
l'utilisation  des  décors  modifiables 
ae  Druart.  Le  film  n'est  aucunement 
touché  par  les  importantes  économies 
réalisées.  Enregistré  par  une  caméra 
adroite  et  mouvante  avec  de  nom- 
breux plans  et  des  angles  très  divers, 
le  film  se  déroule  sur  un  rythme  ra- 
pide avec  des  gags  visuels  et  sonores. 
Les  dialogues  de  Sauvajon  sont  drô- 
les sans  exagération  et  déchaînent  le 
rire  à coup  sûr. 

INTERPRETATION.  — Le  couple 
François  Périer-Sophie  Desmarets 
fait  une  création  pleine  de  finesse 
et  de  cocasserie  rappelant  les  meil- 
leurs films  de  Powell-Myrna  Loy. 
Alfred  Adam  joue  avec  autorité  mais 
est  desservi  par  son  accent.  Maurice 
Teynac  fait  une  composition  très  re- 
marquée. Son  talent  s'affirme  de  plus 
en  plus  à l'écran.  — J.  L. 

♦ 

LA  FERME  Dll  FENDU 
PKOJE1ÉEN  GRANDE- 
BRETAGNE  ET  AUX 
ETATS-UNIS 

Les  romans  de  Gilbert  Dupé  sont 
habituellement  supérieurs  'aux  films 
qui  en  ont  été  tirés,  sauf  La  Ferme 
du  Pendu  qui  reste  une  des  meilleu- 
res productions  tirée  d'un  roman  de 
Gilbert  Dupé. 

La  censure  anglaise  vient  de  l'au- 
toriser et  elle  débute  à Londres  avec 
60  mètres  de  coupures. 

Par  ailleurs,  après  deux  ans  de  dis- 
cussion, les  Américains  viennent 
d'autoriser  la  sortie  de  ce  film. 


est  le  principal  interprète. 

Les  nombreux  admirateurs  de  Fran- 
chot Tone  furent  heureux  d’avoir 
ainsi  l’occasion  d’applaudir  l’un  des 
plus  célèbres  acteurs  américains. 


Franchot  Tone  et  Glenda  Farrell  dans  une  scène  dramatique  du  film 

LES  LIENS  DU  PASSE.  (Cliché  Columbia  ) 


FRANCHOT  TONE  A PRÉSENTE  AU  COLISEE 
LE  FILM  COLUMBIA  "LES  LIENS  DU  PASSÉ" 


LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 


Maurice  de  Canonge  a terminé 

"LA  BATAILLE  DU  FEU" 

aidé  par  les  pompiers  de  Paris 


18  FILMS  EN  CO  U RS 

3'  SEMAINE 

LE  DROIT  DE  L’ENFANT  (Fran- 
studios-Marseille  ) . 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. -Midi-Cinéma-Location. 
Réal.  : J.  Daroy. 

BUFFALO-BILL  ET  LA  BERGERE 

(Côte  d’Azur). 

Prod.  : P.I.C. 

Réal.  : S. T.  de  Laroche 

4'  SEMAINE 

LA  MATERNELLE  (Eclair). 

Prod.  : S. P.I.C. 

Prod.  associés  : Fidès-Cité  Films. 
Réal.  : H.  Diamant-Berger. 

5'  SEMAINE 

AINSI  FINIT  LA  NUIT  (Boulo- 
gne). 

Prod.  : Metzger  et  Woog. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 

LA  FERME  DES  SEPT  PECHES. 
(Touraine). 

Prod.  : Neptune. 

Réal.  : Jean  Devaivre. 

LA  VIE  EST  UN  REVE  (Photo- 
sonor). 

Prod.  : Athéna-Film-Socome. 
Réal.  : J.  Séverac. 

7'  SEMAINE 

TOUS  LES  DEUX  (Photosonor). 
Prod.  : Célia-Films. 

Réal.  : L.  Cuny. 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 
MAS  (Eclair,  Epinay). 

Prod.  : Latino-Consortium-tCi- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 

S'  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

LA  BELLE  MEUNIERE  (ext.  La 
Colle). 

Prod.  : Sté  du  Film  La  Belle 
Meunière. 

Réal.  : M.  Pagnol. 

9'  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 
( Venise- Vérone  ) . 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

LE  CRIME  DES  JUSTES  (Val- 
leraugue). 

Prod.  : Les  Gémeaux-A.  Sarrut. 
Réal.  : J.  Gehret. 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 
(Joinville). 

Prod.  : Films  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

VIRE-VENT  (La  Victorine-Nice). 
Prod.  Francinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Fautez. 

SERGYL  ET  LE  DICTATEUR 
Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

13'  SEMAINE 

DU  GUESCLIN  (Saint-Maurice  I. 
Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

19"  SEMAINE 
MANON  (Normandie). 

Prod.  : Alcina. 

Réal  : H. -G.  Clouzot. 

35'  SEMAINE 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (Billancourt). 

Prod.  : U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette.  L.  Bunin. 
D.  Bower. 


Maurice  de  Canonge  semble  avoii 
une  affection  marquée  pour  les  uni- 
formes familiers  des  Parisiens  — en- 
tr'autres.  L’année  dernière,  il  rendit 
hommage  au  courage  des  agents  de 
police  dans  Un  Flic  et,  cette  année, 
il  a exalté  la  même  qualité  que  l’on 
rencontre  aussi  chez  les  pompiers. 

Le  titre  Un  Pompier  sonnant  mal, 
on  lui  préféra  Les  Hommes  du  Feu 
qui  vient  de  se  commuer  en  La  Ba- 
taille du  Feu. 

Le  but  visé  par  Maurice  de  Ca- 


nonge, metteur  en  scène:;  Jacques 
Companeez,  scénariste,  et  Norbert 
Carbonnaux,  dialoguiste,  est  au  fond, 
comme  dans  Un  Flic,  de  montrer  « la 
vie  véritable  de  ces  hommes  du  feu 
qui,  sachant  faire  abstraction  de  leur 
vie  privée,  de  leurs  peines  et  de  leurs 
joies  d’hommes,  sont  présents  au 
moindre  appel,  en  temps  de  paix 
comme  en  temps  de  guerre...  ». 

Pourtant,  la  caserne  Champerret  — 
où  fut  tourné  un  grand  nombre  de 
scènes  — et  le  régiment  des  Sapeurs- 
Pompiers  de  Paris  — qui  participa 
aux  prises  de  vues  — ne  servent  que 
de  cadre  à une  action  « romancée  », 
animée  par  des  acteurs  connus  et 
aimés  : Pierre  Larquey,  Florencie, 
Jean  Gaven,  Noëlle  Norman,  Yves 
Deniaud. 

Pierre  Larquey,  le  bon  papa  de  tant 
de  films,  tient,  dans  La  Bataille  du 
Feu,  le  rôle  d'un  ancien  sergent-chef 
des  sapeurs-pompiers  de  Paris  re- 
traité et  « replié  » dans  un  petit  vil- 
lage où  il  a été  nommé  « comman- 
dant du  corps  volontaire  ».  Il  n'est 
pas  utile  de  citer  les  scènes  cocasses 
et  tragiques  qui  peuvent  naître  d’une 
telle  situation  pour  en  souligner  l'at- 
trait. 

La  seconde  partie  du  film  se  dé- 
roule à Paris,  dans  une  caserne  où 
s'est  engagé  Jean  Gaven,  fils  adoptif 
de  Larquey  — qui  est  fusillé  par  les 
Allemands  au  cours  de  l’action  pour 
« sapôtâche  ».  Nous  assistons  alors 
à la  vie  quotidienne  des  jeunes  re- 
crues, à leur  entraînement  et  à leurs 
fonctions  — dont  celle  de  pompier  de 
service  dans  un  music-hall  où  Jean 


Carmet  sera  séduit  par  la  vedette, 
Noëlle  Norman. 

La  vie  des  pompiers  est  illustrée 
d'anecdotes  parfois  comiques,  parfois 
tragiques.  Les  spectateurs  de  La  Ba- 
taille du  Feu  les  vivront  avec  eux. 
Ils  assisteront  aussi  aux  incendies 
monstres,  provoqués  pour  la  circons- 
tance — le  film  — afin  de  permettre 
la  réalisation  de  jolies  photographies 
signées  Charlie  Bauer  sans  doute,  mais 
également  de  faire  fonctionner  la 
grande  « machine  » de  sauvetage  qui 


est  parfois  meurtrière,  hélas  pour 
ceux  qui  l’animent. 

Ces  incendies  ont  « éclaté  » tour 
à tour  à Bue  et  à Paris. 

A Bue  où  fuient  tournés  les  exté- 
rieurs du  petit  village,  Larquey,  « le 
commandant  » et  ses  hommes,  ont 
vaillamment  combattu  le  feu  qui  dé- 
vorait une  chaumière;  feu  allumé  et 
soigneusement  entretenu  par...  les  au- 
thentiques pompiers  de  Versailles, 
venus  là  en  spectateurs. 

A Bue  toujours,  Maurice  de  Ca- 
nonge fit  brûler...  les  restes  d’un 
bâtiment  détruit  pendant  la  guerre 
et  qui,  dans  l’action,  figure  une  usi- 
ne travaillant  pour  les  Allemands. 

Enfin,  le  clou  du  film,  la  dernière 
scène  d’ailleurs,  a été  tourné  en  plein 
Paris.  Il  s’agit  de  l'incendie  d’un  im- 
meuble de  plusieurs  étages,  avec 
sauvetage  de  locataires  et  déploie- 
ment de  tout  le  matériel  dont  dis- 
posent les  pompiers  de  la  capitale. 

Aux  dires  de  ceux  qui  ont  vu 
tourner  cette  scène,  l’effet  était  terri- 
fiant, d'autant  plus  que  les  pseudo- 
victimes hurlaient  dans  la  nuit,  com- 
me il  se  doit  et  que  l'immeuble  était 
un  véritable  bâtiment  sis  rue  Ma- 
dame — voué  à la  destruction,  il  est 
vrai  — et  non  l'un  des  très  jolis  dé- 
cors que  Jacques  Colombier  a conçus 
et  construits  au  studio  Photosonoi 
pour  les  besoins  du  film. 

Aujourd'hui,  les  prises  de  vues  de 
La  Bataille  du  Feu  sont  terminées. 

Mme  Bonnaud  monte  les  séquences 
en  suivant  les  indications  de  Mau- 
rice de  Canonge  portées  sur  ses  livres 
par  la  script  Paulette  Tacquet,  tan- 


FICHE  TECHNIQUE 

L.A  BATAILLE  DU  FEU 

Titre  : LA  BATAILLE  DU  FEU. 
Prod.  ; FILMS  SIRIUS. 

Dist.  . FILMS  SIRIUS. 

Réal.  : Maurice  de  Canonge. 
Assistants-réal.  : Forgeât,  Pierre  La- 
combe. 

Auteurs  ; Scén.  et  adapt.  Jacques  Com- 
paneez; dial.  Norbert  Carbonneaux. 
Chef-Opérateur  : Charlie  Bauer. 
Opérateur  : Guy  Ferrier. 

Premier  assistant  : Nik  Lachevsky. 
Décors  : Jacques  Colombier. 
Assistant-décorateur  : M.  Guisgand. 
Dir.  de  Prod.  : Georges  Bernier. 
Montage  : Mme  Bonnaud. 
Photographe  : M.  Red. 

Script-Girl  : Paulette  Tacquet. 

Régie  générale  : Tony  Brouquières. 
Régie  adjoint  : M.  Guilbert. 

Régie  extérieurs  : M.  Jouan. 
Costumes  ; Lucien  PoJy. 

Maquilleur  : M.  Francinet. 
Accessoiriste  : B.  Morose. 

Habilleuses  : Devil  et  Y.  Robert. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Yves  Dac- 
quay. 

Assistants  du  Son  : Augé  et  Parys. 
Studios  : Photosonor. 

Extérieurs  : Paris  et  banlieue. 
Commencé  le  : 6 juillet  1948. 

Terminé  le  : 25  août  1948. 

Interprètes  : Larquey,  Florencie, 
Noëlle  Norman,  Yves  Deniaud,  Ar- 
montel,  Jim  Gérald,  Thomy  Bour- 
delle,  Gabrielle  Fontan,  Georges 
Duvaleix,  J.  Gaven,  M.  Sarvil,  J. 
Carmet,  N.  Maurey. 

Sujet  (genre)  : Comédie  dramatique. 
Cadre-Epoque  : Contemporaine. 

Résumé  du  scénario.  — Un  incen- 
die détruit  la  chaumière  du  Père 
Legrand  et  celui-ci  meurt  carbonisé. 
Son  fils  Jacques  est  recueilli  par  l’an- 
cien sergent-chef  des  Pompiers  de 
Paris,  Pascal  Brignoux.  Jacques  gran- 
dit avec  la  frayeur  du  feu.  Après  la 
mort  de  son  père  adoptif  arrêté  par 
les  Allemands,  déporté  et  fusillé,  Jac- 
ques s'engage  pourtant  dans  les  Pom- 
piers de  Paris  et,  un  soir,  face  à l’in- 
cendie qui  avait  éclaté  dans  Paris,  il 
fait  brillamment  son  devoir  aux  côtés 
de  ses  camarades. 


2 FILMS  COMMENCÉS 

LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN  (3-9-48) 
(extér.  Paris). 

Prod.  : U.C.L. 

Réal.  : A.  Berthomieu. 

L’ECOLE  BUISSONNIERE  (l"-9- 
48)  (extér.  Saint-Janet). 

Prod.  : Coop.  Gale  du  Cinéma. 
Réal.  : J. -P.  Le  Chanois. 

3 FILMS  TERMINÉS 

CINQ  TULIPES  ROUGES  (4-9-48). 
Prod.  ; C.I.C.C. 

Réal.  ; J.  Stelü. 

LES  CASSE-PIEDS  (28-8-48). 

Prod.  : Cinéphonic. 

Réal.  ; J.  Dréville. 

LE  SEDUCTEUR  INGENU  (28-8- 
48). 

Prod.  ; Simoun-Film. 

Réal.  : J.  de  Marguen3t. 

dis  que  Georges  Bernier,  directeur 
de  production,  récapitule  les  faits  et 
les  frais  de  cette  Bataille. 

Il  ne  nous  reste  plus,  donc,  qu’à 
souhaiter  à cette  dernière  un  succès 
égal  à celui  de  ses  illustres  devan- 
cières, La  Bataille  du  Rail  et  La 
Bataille  de  l'Eau  Lourde.  Jamais 
deux  sans  trois,  d’ailleurs.  — P.  Robin. 


Noëlle  Norman  et  Jean  Carmet  dans  LA  BATAILLE  DU  FEU 
réalisé  pour  la  Société  des  Films  Sirius. 

(Photo  M.  Red.) 


13 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


“CINQ  TULIPES  ROUGES 

Film  Policier  et  Sportif 

de  JEAN  STELLI 


RAPHIE 

ISE 


Cette  fois.  Fandor  (Yves  Furet)  est  pris  par  Fontômas  et  son  âme  damnee, 
Le  chirurgien  Préval  (Aimé  Clariond)  et  l'infirmière  complice  (Jeanne  Daury) 
s’apprêtent  à lui  faire  un  mauvais  sort.  Production  Latino-Consortium-Cinema. 

Il  PRODUCTION  SUR  U COTE  D'RZUR 


Depuis  déjà  quelque  temps,  le  Tour 
de  France  1948  est  terminé,  mais  les 
événements  sanglants  qui  l’ont  mar- 
qué n’en  sont  pas  pour  cela  résolus. 
Il  s'agit,  bien  entendu,  du  Tour  de 
France  bis,  fictif  et  cinématographi- 
que. La  grande  épreuve  populaire  est, 


Annette  Poivre  et  Raymond  Bussières, 
le  couple  gai  du  film  de  Jean  Stelli, 

CINQ  TULIPES  ROUGES. 

(Cliché  C.I.C.C.) 


FICHE  TECHNIQUE 


C1MQ  TULIPES  ROUGES 

Titre  : CINQ  TULIPES  ROUGES. 
Prod.  : C.I.C.C. 

Réal.  : Jean  Stelli. 

Assistants-réalisateurs  : Jack  Pino- 
teau,  Lefèvre. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Marcel  Rivet, 
adapt.  et  dial,  de  Marcel  Rivet  et 
Charles  Exbrayat. 

Chef-Opérateur  : Marcel  Grignon. 
Opérateur  : Villerbue. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Raymond 
Lemoigne,  Marcel  Gilot. 

Musique  : René  Sylviano. 

Décors  : Jacques  Colombier. 
Assistants-décorateurs  : Dimka,  Ro- 
bert Guisgand. 

Dir.  de  Prod.  : R.  Bossis. 

; Montage  : Mme  Laurent. 

Photographe  : Kalinine. 

Script-Girl  : Madeleine  Lefebvre. 
Régie  générale  : Lucien  Pinoteau. 

, Régie  intérieurs  : Leriche. 

Régie  extérieurs  : Louis  Seuret. 
Maquilleur  : Pierromax. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Arthur  Van 
Den  Meeren. 

Assistant  du  Son  : Gaston  Demède. 
Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Billancourt. 

Extérieurs  : Tour  de  France. 
Commencé  le  : 29  juin  1948. 

■ Terminé  le  : 4 septembre  1948. 
Interprètes  : René  Dary,  Suzanne 
Dehelly,  Annette  Poivre,  Raymond 
Bussières,  Pierre  Louis,  R.  Berry, 
L.  Andrieux,  Brochard,  J.  Nosse- 
reau,  Degrey,  Carrer,  Brome,  Le 
Fort,  Bontemps. 

! Sujet  (genre)  : Film  policier  sportif. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — L’inspec- 
teur Ricoul  est  chargé  d’enquêter 
sur  les  morts  mystérieuses  qui  ont 
endeuillé  le  Tour  de  France.  Une 
journaliste  qui  suit  le  Tour  lait  re- 
marquer à l’inspecteur  que  sur 
chaque  corps  on  a trouvé  une  tulipe 
rouge.  Après  avoir  soupçonné  et  ar- 
rêté le  mécanicien  de  l’équipe  fran- 
çaise, Albert  Jacquin,  deux  autres 
morts  sont  à déplorer.  Le  mystère  ne 
sera  éclairci  qu’à  l’arrivée  du  Tour  de 
France  au  Parc  des  Princes. 


en  effet,  la  base  et  le  climat  du  film 
que  réalise  pour  C.I.C.C.  Jean  Stelli, 
Cinq  Tulipes  Rouges,  d’après  un  scé- 
nario de  Marcel  Rivet  adapté  par 
celui-ci  et  Charles  Exbrayat. 

Les  interprètes  sont  donc  surtout 
des  hommes  jeunes  et  sportifs  et 
nous  trouvons  aux  premiers  rangs  de 
la  distribution  : René  Dary  qui,  de 
policier  casse-cou  est  devenu  direc- 
teur sportif,  celui  de  l'équipe  de 
B’rance;  Pierre  Louis,  Robert  Berry, 
Jean  Nossereau.  Andrieux,  tous 
géants  de  la  route.  Et  pour  se  reposer 
des  fatigues  de  la  dure  compétition 
et  de  l’hécatombe  meurtrière  qui  la 
décime,  les  coureurs  peuvent  appré- 
cier la  verve  parisienne  d'Annette 
Poivre  et  Raymond  Bussières  et  l’en- 
train si  personnel  de  Suzanne  De- 
helly. 

Aux  studios  de  Billancourt  où  l’on 
tourne  actuellement  il  est  moins  ques- 
tion de  sport  que  de  crime.  Dans 
le  décor  d’une  chambre,  assez  pim- 
pante d’ailleurs,  réalisé  par  Jacques 
Colombier,  Suzanne  Dehelly,  assise 
devant  une  petite  table,  tape  cons- 
ciencieusement à la  machine.  Un  coup 
discret  à la  porte  et  entre  Brochard 
qui  est,  on  Ta  deviné,  inspecteur  de 
police.  Il  cherche,  en  plus  évidem- 
ment de  l’assassin  des  trois  ou  quatre 
favoris  de  l’épreuve,  un  militaire,  un 
gradé,  un  colonel  pour  tout  dire. 
Déclaration  qui  amuse  fort  la  jour- 
naliste qu’est  devenue  Suzanne  De- 
helly, car  le  colonel  en  question 
n'existe  pas  et  la  confusion  vient  de 
ce  que  le  surnom  de  la  journaliste 
est,  en  effet,  « Colonelle  ». 

Cette  scène  amusante  fut  filmée  en 
travelling-avant  par  l’opérateur  Vil- 
lerbue, lorsque  le  chef-opérateur  Gri- 
gnon eut  réglé  les  lumières  et  que  le 
réalisateur  eut  décomposé  l’entrée  de 
Brochard  parallèlement  au  rappro- 
chement de  la  caméra.  Et  bientôt  l'ar- 
rivée de  l'inspecteur  dans  la  course 
cycliste  est  filmée  tandis  que  Van- 
dermeiren,  le  chef-opérateur  du  son 
en  enregistre  les  premières  manifes- 
tations sonores. 

Espérons  que  cette  intervention  po- 
licière mettra  fin  aux  disparitions 
dramatiques  des  successifs  « maillot 
jaune  » et  que  les  spectateurs  retrou- 
veront bientôt  à l’écran,  en  même 
temps  qu’une  mystérieuse  aventure 
policière,  le  reflet  de  l’épreuve  si  ap- 
préciée qu’est  le  Tour  de  France, 
grâce  à cette  production  C.I.C.C., 
production  que  dirige  M.  Robert  Bos- 
sis. — Jean  Houssaye. 

+ 

U.  G.  P.  EDITE  UNE 
PLAQUETTE  DE  LUXE 
POUR  LE  LANCEMENT  DE 
« GUILLEMETTE  BADIN  » 

<!•  Notre  ami  Jean  Laurence,  direc- 
teur de  l'U. G. P.,  vient  de  faire  éditer 
une  plaquette  de  luxe  pour  le  lance- 
ment de  Guillemette  Babin. 

Orné  avec  beaucoup  de  goût  par 
Jacques  Lechantre  de  lithographies 
originales,  cet  opuscule  illustré  de 
nombreuses  héliogravures,  contribuera 
au  succès  de  ce  film  si  curieux  de 
Guillaume  Radot. 

* 

gJ*  Ashelbé,  l’auteur  de  Pépé  le  Moko 
et  de  Dédée  d’Anvers,  vient  de  ter- 
miner le  scénario  de  Montmartre  13-17 
ne  répond  plus. 


.g.  Willy  Rozier  a maintenant  entiè- 
rement terminé  le  montage  de 
56,  RUE  PIGALLE  aux  laboratoires 
G.T.M.  de  Nice,  qui  procèdent  au 
tirage  de  toutes  les  copies. 

4.  C’est  le  25  août  qu’a  été  donné  le 
premier  tour  de  manivelle  de  Buffalo 
Bill  et  la  Bergère,  nouveau  titre  de 
Madame  et  ses  Gosses,  au  château  de 
Nouans  Sartoux,  près  de  Grasse.  C’est 
une  Production  Internationale  Ciné- 
matographique, dont  Jack  Cohen  as- 
sure la  vente  à l’étranger.  Ce  film  est 
mis  en  scène  par  Serge  T.  de  Laroche, 
d’après  une  nouvelle  de  Pierre  Véry, 
« Monsieur  Buffalo  Bill  »,  parue  ré- 
cemment en  feuilleton.  L’adaptation 
et  les  dialogues  sont  de  Serge  T.  de 
Laroche  et  Henri  Jacques.  Les 
extérieurs  se  feront  à Nouans, 
Sartoux  et  à Grasse,  les  inté- 
rieurs aux  studios  de  La  Victorine. 
Les  principaux  interprètes  de  cette 
comédie  dramatique  moderne  sont  Ar- 
letty,  qui  jouera  Pascale,  qui  aban- 
donnant une  vie  de  plaisir,  deviendra 
une  assistante  sociale  et  connaîtra 
l’amour  véritable.  Elle  fondera  un 
foyer  en  épousant  Georges,  rôle  inter- 
prété par  Pierre  Dudan.  Ginette  Bau- 
din sera  Juliette  l'amie  dévouée. 
Parmi  les  autres  interprètes,  citons 
Lucien  Gallas,  Raymond  Gall,  Floren- 
cie  et  Annie  Rouvre. 

* D'  un  genre  absolument  différent, 
sera  L’Ecole  Buissonnière,  une  pro- 
duction de  la  Coopérative  générale  du 
Cinéma  français,  que  distribuera 
U.G.C.  C’est  le  30  août  qu’a  été  don- 
né, à Saint-Martin-du-Var,  le  premier 
tour  de  manivelle.  Les  extérieurs  se 
feront  à Gattières  et  à Vence,  les  in- 
térieurs à La  Victorine.  Ce  film  com- 
portera un  grand  nombre  d'intérieurs 
vrais  tournés  dans  des  écoles,  des 
magasins,  des  boutiques  de  Nice  et  de 
divers  villages  environnants.  L’Ecole 
Buissonnière  est  l’histoire  d’un  insti- 
tuteur, Pascal  Laurent  (Bernard 
Blier),  qui,  retour  de  la  guerre 
1914-1918,  tente  de  modifier  les  mé- 
thodes routinières  d'éducation  d’ûn 
village  isolé  dans  la  montagne.  Il 
aime  Lise  (Juliette  Faber),  fille  du 
vieil  instituteur  Arnaud  que  joue 
Delmont.  Combattu  par  les  uns,  sou- 
tenu par  les  autres,  le  village  divisé 
en  deux  clans  hostiles,  Arnaud  par- 
viendra à ramener  le  calme,  à faire 
triompher  ses  méthodes  et  épousera 
Lise.  La  distribution  comporte,  en 


outre,  Delmont,  Arius,  Aquistapace, 
Ardisson,  Chamarrat  et  54  autres  rô- 
les, non  compris  les  villageois,  les 
enfants  et  la  figuration.  C’est  une  très 
importante  production  qu'entreprend 
Jean-Paul  Le  Chanois,  qui  en  assure 
la  mise  en  scène  après  en  avoir  écrit 
le  scénario,  établi  l’adaptation  et  ré- 
digé les  dialogues.  Il  a pour  assis- 
tant M.  Pascal.  Le  directeur  de  pro- 
duction est  M.  Pierre  Laurent. 


CODE  II  MW 

150  pages 

45  exemplaires  brochés 
5 reliures  "Spirales" 

20.000  FRANCS 

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Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN 
EST  COMMENCÉ 

Le  4,  André  Berthomieu  a com- 
mencé, en  extérieurs,  la  réalisation 
de  Le  Cœur  sur  la  Main  pour  la  So- 
ciété U.  C.  L.  Le  scénario  est  du 
réalisateur  et  a été  adapté  et  dialo- 
gué par  Paul  Vandenberghe.  Les 
interprètes  sont  : Bourvil,  Michèle 
Philippe,  Louvigny;  le  chef-opérateur, 
Fred  Langenfeld;  le  décorateur,  Ray- 
mond Nègre.  Le  directeur  de  pro- 
duction est  M.  Jean  Mugeli. 


FANTOMAS CONTRE 

FANTOMAS 

Robert  Vernay  poursuit  aux  stu- 
dios d’Epinay  la  réalisation  de  Fan- 
tômas  contre  Fantômas  dans  les  grands 
décors  construits  par  M.  Gabutti  qui 
reconstituent  le  repaire  du  fameux 
bandit.  Les  batailles  entre  Fantômas 
(Maurice  Teynac)  et  le  Docteur  de 
Bréval  (Aimé  Clariond)  ont  été  ré- 
glées par  un  professionnel  de  catch. 


14 


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CINEF 


FR 


îRAPHIE 


ISE 


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PROGRAMMES  de  PARIS  | 

DU  1er  AU  7 SEPTEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


I"  SEMAINE 

CROISIERE  FOUR  L’INCONNU 

(C.P.L. F. -Gaumont),  Apollo,  Au- 
bert-Palace, Gaumont-Théâtre, 
Triomphe  (1-9-48). 

SI  ÇA  PEUT  VOUS  FAIRE  PLAI- 
SIR (Pathé-Consortium-Cinéma  ) , 
Empire,  Impérial,  Midi-Minuit- 
Poissonnière  (1-9-48). 

FIACRE  13  (Cinémas  de  France), 
Français  (3-9-48). 

LA  NUIT  BLANCHE  (C.C.F.C.), 
Moulin-Rcuge,  Normandie,  Max- 
Linder  (3-9-48). 

DEDEE  D’ANVERS  (Discina),  Gau- 
mont-Palace, Rex  (3-9-48). 

2 SEMAINE 

Le  Colonel  Durand  (Dis-pa),  Ma- 
rignan,  Marivaux  (25-8-48). 

Femme  sans  Passé  (Corona),  Pa- 
ramount  (27-8-48),  Ermitage 
(1-9-48). 

Il'  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
( Panthéon -Dist.),  Balzac,  Helder, 
Scala,  Vivienne  (23-6-43). 


FILMS  ETRANGERS 


lrc  SEMAINE 

LES  LIENS  DU  PASSE  (Colum- 
bia), Colisée  (3-9-48). 

LA  PERLE  NOIRE  (Sirius),  Lord- 
Byron  (1-9-48). 

NYLA,  LE  LAPON  (Films  R.  Bas- 
tardie),  LE  PIC  DE  LA  MORT 
(RKO),  Ciné  - Presse  - Champs- 
Elysées,  Les  Images,  Les  Reflets 
(1-9-48). 

2"  SEMAINE 

Mésalliance  (Filmsonor),  Avenue 
(25-8-48). 

Mac  Coy  aux  Poings  d’Or  (M.G. 
M.  ),  Caméo,  Gaîté-Clichy,  Na- 
poléon, Delambre  (27-8-48). 

Appelez  Nord  777  (Fox),  Olympia 
(27-8-48). 

Les  Deux  Tigres  (U.P.F.),  Boul’- 
vardia  (25-8-48). 

3e  SEMAINE 

Schéhérazade  (Universal),  Astor, 
César,  Eldorado,  Le  Lynx  (18- 
8-48). 

Tarzan  et  la  Chasseresse  (RKO), 
Radio-Cité-Opéra  (18-8-48). 

Opium  (Columbia),  Le  Paris, 
Royal-Haussmann-Club  ( 18-8-48  ) . 

Le  Chanteur  de  Léningrad  (O. CI  ), 
Studio  de  1 Etoile  (18-8-48). 

L’Apôtre  du  Désert  (C.F.F.),  Biar- 
ritz (20-8-48). 

4'  SEMAINE 

Othello  (Universal),  Théâtre  des 
Champs-Elysées  (11-8-48). 

6''  SEMAINE 

La  Vie  est  belle  (RKO),  Madeleine 
(28-7-48). 


PRÉCISION 

Dans  la  fiche  technique  de  Sergyl 
et  le  Dictateur  publiée  dans  notre 
numéro  1272-1273  du  21  août,  il  fallait 
lire,  parmi  les  assistants-réalisateurs, 
Max  Pecas. 


DEUX  REMAKES 
FRANÇAIS 

Après  Charles  Spaak  et  M.-G.  Sau- 
vajon,  Marcel  Achard  vient,  lui  aussi, 
à la  mise  en  scène.  Il  va  réaliser 
bientôt  — premier  tour  de  manivelle 
le  27  septembre  — une  seconde  ver- 
sion filmée  de  sa  pièce  à succès  Jean 
de  la  Lune. 

On  se  souvient  encore  du  succès 
que  remporta  le  premier  Jean  de  la 
Lune,  tourné  en  1931  par  Jean  Choux. 
Les  principaux  rôles  étaient  tenus 
par  René  Lefèvre,  Madeleine  Renaud 
et  Michel  Simon. 

Cette  foiâ  ce  seront  François  Per- 
rier,  Danielle  Darrieux  et  Claude 
Dauphin  qui  formeront  le  fameux  trio. 

L’équipe  technique  comprendra  Kel- 
ber,  chef-opérateur;  Raymond  Ga- 
butti,  décorateur;  Méhu,  directeur  de 
production;  Paul  Feyder,  assistant- 
réalisateur;  Marcelle  Hochet,  script- 
girl,  etc... 

Les  intérieurs  se  tourneront  à Fran- 
cœur  et  les  extérieurs  dans  Paris. 

Ce  sera  une  production  Roger  Ri- 
chebé. 


Autre  « remake  » : Ces  Dames  aux 
Chapeaux  Verts.  Remake  à la  puis- 
sance « 3 » d’ailleurs. 

En  effet,  c’est  André  Berthomieu 
qui,  en  1929,  porta  à l'écran  pour  la 
première  fois  le  roman  de  Germaine 
Acrement.  Les  vedettes,  à l’époque 
étaient  René  Lefèvre,  Jean  Dehelly, 
Alice  Tissot  et  Simone  Mareuil. 

La  seconde  version  fut  tournée  en 
1.937  par  Maurice  Cloche  .avec  Miche- 
line Cheirel,  Marguerite  Moréno,  Lar- 
quey,  Gérard  Landry,  Alice  Tissot, 
etc... 

Enfin,  le  31  août,  Fernand  Rivers 
mettra  en  scène  une  troisième  adap- 
tation de  ce  sujet  fameux,  due,  cette 
fois,  à Yves  Mirande. 

Colette  Richard,  la  ravissante  ve- 
dette de  La  Vie  en  Rose,  animera  le 
film  aux  côtés  d'autres  excellents 
comédiens  : Henri  Guisol,  Marguerite 
Pierry,  Jean  Tissier,  Christian  Ber- 
thola,  Jane  Marken,  Elisa  Ruis,  etc... 

Bachelet  éclairera  et  photographiera 
les  scènes  qui  se  dérouleront  dans 
des  décors  de  René  Renoux,  cons- 
truits aux  studios  de  Marseille.  Henri 
Verdun  composera  la  musique  d'ac- 
compagnement et  Mahaut  sera  le  ré- 
gisseur général  de  ce  film  que  pro- 
duira Fernand  Rivers.  • — P.  R. 


LE  TRESOR  DE  LA  SIERRA  MADRE  interprété  par  Bruce  Bennett. 
Humphrey  Bogart  et  Walter  Huston.  C’est  une  réalisation  de  John  Huston. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


Louis  Daquin  figure  lui-même  dans  son  film  LE  POINT  DU  JOUR. 

Le  voici  avec  le  petit  galibot  Roger  (Guy  Sargis)  qui  s'apprête  à descendre 
au  fond  pour  la  première  fois. 

' (Cliché  Ciné-France.  Photo  Paul  Paviot.) 


“ HONNI  SOIT  QUI  MAU  Y 
PENSE  ” AU  MARBEUF  ET 
ET  A L’IMPÉRIAL  UE  22 
SEPTEMBRE 

Le  film  RKO  de  Samuel  Goldwyn, 
Honni  soit  qui  mal  y pense,  qui  a 
connu  durant  plusieurs  semaines  un 
magnifique  succès  au  « Marignan  » 
et  au  « Marivaux  »,  va  sortir  à nou- 
veau le  mercredi  22  septembre  dans 
deux  salles  parisiennes  : au  « Mar- 
beuf  »,  en  version  originale,  et  à 
T « Impérial  »,  en  version  française. 


MARIAGE 

Nous  apprenons  le  mariage  de 
Mlle  Colette  Levillain,  fille  de  Mme 
et  M.  Levillain,  Directeur  de  L.M.C., 
avec  M.  Jacques  Sergent.  La  céré- 
monie a été  célébrée  à Libreville, 
au  Gabon. 

♦ 

DÉCÈS 

Nous  apprenons  avec  tristesse  le 
décès  de  Pierre  Danis,  Directeur  de 
production,  bien  connu  dans  notre 
corporation.  Il  avait  été  régisseur  de 
grands  films  depuis  l’époque  du 
muet,  puis  directeur  de  production 
dans  le  parlant.  Il  était  le  père  du 
jeune  Danis  dont  on  se  rappelle  la 
disparition  tragique  en  Allemagne. 

Ses  obsèques  ont  eu  lieu  le  ven- 
dredi 27  août,  à Saint-Pierre  de 
Neuilly. 

♦ 

DISTINCTIONS 

M.  Raymond  Pizzeta,  Directeur 
d'Universal  International  à Alger,  a 
été  décoré  à Tunis  de  l’Ordre  du 
« Nichan  Iftikhar  » au  titre  de  Com- 
mandeur. 

❖ La  cravate  de  Commandeur  du 
Mérite  Social  a été  décernée  à 
M.  Georges  Deyrens,  Président  de  l’As- 
sociation des  Régisseurs'  de  Théâtre. 

♦ 


UE  SAUON  DE  UA  RADIO 
N’AURA  PAS  UIEU 

tî*  Les  organisateurs  du  « XV1'  Salon 
de  la  Radio  » qui  devait  se  tenir  du 
18  au  30  septembre  prochain  à Paris 
(arrêté  du  1"  avril  de  M.  le  Minis- 
tre du  Commerce  et  de  l'Industrie) 
font  connaître  aux  professionnels  de 
la  radio  et  au  public  qu'en  raison  de 
circonstances  diverses  ce  salon  ne 
pourra  avoir  lieu  cette  année.  Les 
industries  radioélectriques  présente- 
ront leurs  productions  du  21  mai  au 
6 juin  1949  dans  le  cadre  de  la  Foire 
de  Paris. 

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CESSION  DES  DROITS  DE 
“BATTLING  GEO” 

ET  DE  “ L’HOKLOGEK 
AMOIIKEGX” 

»?  La  Sté  Générale  de  Distribution 
i.e  Films,  9,  rue  Paul-Escudier,  Pa- 
; ris  (9e),  nous  prie  d'annoncer  qu'elle 
i a cédé  les  films  Battling  Geo  (Tobog- 
gan) et  L’Horloger  amoureux,  avec 
Buster  Keaton,  peur  les  territoires 
de  la  grande  région  parisienne.  Nord, 
Alsace-Lorraine  et  territoires  occu- 
pés, en  tous  formats,  à la  Sté  Ciné- 
France-Film,  123,  bd  Montparnasse, 
Paris  (6').  (Tél.  Danton  59-60). 

La  Sté  Générale  de  Distribution  de 
Films  a cédé  également  les  droits  de 
vente  du  film  Battling  Geo  (Tobog- 
gan), à la  Sté  Ciné-France-Film 
pour  les  pays  suivants  : Grande-Bre- 
tagne, Espagne,  Portugal,  Etats-Unis, 
Canada,  Mexique,  tous  pays  d'Ame- 
rique  du  Sud  et  du  Centre,  Grèce, 
Turquie,  Syrie,  Liban,  Palestine, 
Egypte,  Suisse,  Suède,  Finlande. 

MM.  les  Exploitants  sont  priés  de 
s'adresser  à la  Sté  Ciné-France-Film 
(Danton  59-60)  pour  toutes  opérations 
i concernant  ces  films. 

¥ 


Micheline  Presle  dans  LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI 
réalisé  par  Marcel  L’Herbier.  Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 
Distribution  en  France  : Pathé-Consortium-Cinéma. 

Vente  pour  le  monde  entier  Franco-London-Film-Export. 

DOCTEUR  LAËNNEC 
EST  TERMINÉ  AVEC 
UNE  SEMAINE  D’AVANCE 


“JGSÇIJ’A  GE  QUE  MORT 
S'ENSUIVE”  La  DOUBLE 
EXCLUSIVITE 

: C’est  incessamment  que  sortira  à 
Paris  en  aouble  exclusivité  sur  les 
Champs-Elysees  et  les  Boulevards,  le 
i technicolor  de  Marc  Allégret  Jusqu'à 
ce  que  Mort  s'ensuive  (Blanche  Fury) 

;j  qui  obtint,  cet  été,  le  prix  de  la  meil- 
leure photo  en  couleurs  au  Festival 
international  de  Locarno. 

Sélection  Victory-Films  distribué  par 
: Pathé-Consortium-Cinema. 

f 

“LA  PERLE  ADIRE” 

EX  V.O.  AU  LÜKü-BY ROX 
Mercredi  1er  septembre  est  sorti, 
en  exclusivité  et  en  version  origi- 
nale, au  « Lord-Byron  » un  film  an- 
glais très  dramatique,  La  Perle  Noire, 
d’après  « Bédelia  » de  Vera  Caspary 
qui  en  a assuré  la  mise  en  scène  et 
l'adaptation  avec  Herbert  Victor  et 
Isadoré  Goldsmith.  Margaret  Lock- 
wood  en  est  la  principale  interprète 
féminine.  C’est  une  production  John 
Corfield,  présentée  par  J.  Arthur  Rank 
j et  distribuée  par  la  Société  des  Films 
Sirius. 

130  KILOMËFtiES  DE 
FILM  DAT  ETE  iMPitfcS- 
SIOAIAÉS  POUR  Le  FILM 
“ LE»  JEUX  OLYMPIQUE» 
LA  GLOIRE  DU  SPvRT” 
Londres.  — Cent  trente  kilomètres 
de  film  technicolor  ont  été  impres- 
sionnés pour  le  film  Rank  Les  Jeux 
Olympiques  - La  Gloire  du  Sport 
dont  le  dernier  tour  de  manivelle 

a été  donné  le  jour  même  où  s'ache- 
vait la  14''  Olympiade,  mais  la  version 
définitive  n'aura  que  3.500  mètres. 

♦ 

DAXXY  HAYE 
AU  PROCHAIN 
“ROYAL  COM  M AND 
PERFORMANCE” 

•$>  Danny  Kaye,  qu’on  verra  au  cours 
de  cette  saison  dans  le  film  RKO 
en  Technicolor  de  Samuel  Goldwyn 
Le  Laitier  de  Brooklyn,  a reçu  une 
invitation  personnelle  du  Roi  d’An- 
gleterre pour  la  prochaine  Royal  Com- 
mand  Performance  de  novembre. 
4 

CHARLES  LAUGHTON 
A PARIS 

Charles  Laughton  est  arrivé  à Pa- 
ris où  il  a rejoint  Franchot  Tone 
pour  tourner  L’Homme  de  la  Tour 
Eiffel,  film  américain  que  l’on  réa- 
lisera bientôt. 

Peter  Lorre  est  également  attendu. 


Docteur  Laennec  est  terminé.  A 
cette  occasion  il  est  intéressant  de 
citer  trois  faits  : 

Le  dernier  tour  de  manivelle  a été 
donné  le  25  août,  soit  sept  jours  avant 
la  date  prévue,  puisque  le  studio  de 
Billancourt  avait  été  loué  par  les 
Films  Maurice  Cloche,  jusqu’au  2 sep- 
tembre. 

L’économie  opérée  grâce  à cette 
économie  de  temps  est  de  l’ordre  de 
5.000.000  de  francs. 

On  sait  que  Maurice  Cloche,  malgré 
le  succès  de  Monsieur  Vincent,  ne 


trouva  aucun  producteur  pour  tour- 
ner Docteur  Laennec  et  qu’il  fut 
obligé  de  créer  sa  propre  société  de 
production,  en  grande  partie  alimen- 
tée par  des  souscriptions  de  1.000  fr. 
Cette  importante  économie  sera  donc 
particulièrement  appréciée  par  ses 
commanditaires. 

Bénéficiant  ainsi  de  ces  très  appré- 
ciables gains  de  temps  et  d'argent, 
Maurice  Cloche  a pu  réaliser,  dans  le 
délai  record  d’un  jour  et  demi,  un 
documentaire  sur  les  sculptures  go- 
thiques du  musée  du  Louvre,  qui 
complétera  le  programme. 


¥ 

RETOUR  A LA  VIE 

Les  sketches  successifs  de  Retour  | 
à la  Vie,  découpage  bien  naturel,  puis-  j 
que  Charles  Spaak  y décrit  les  re- 
tours de  captivité  de  plusieurs  per- 
sonnages, en  sont  au  troisième,  que 
vient  de  terminer  Georges  Lampin 
avec  François  Périer  et  Patricia  Roc. 

Rappelons  que  les  « revenants  » de 
Retour  à la  Vie  sont  Bernard  Blier, 
Louis  Jouvet,  Noël-Noël,  François  Pé- 
rier, Reggiani,  dirigés  par  André 
Cayatte,  Jean  Dréville,  Georges  Lam- 
pin. 

Les  co-producteurs  sont  Hoche-Pro- 
duction  et  Jacques  Roitfeld. 

4 

“SEPT  ANS  DE  MALHEUR” 
pour  octobre  en  quadruple 
exclusivité  et  ‘‘COLOMBA” 
au  Moulin«Rouge  et  au 
Max-Linder 

Sept  Ans  de  Malheur,  interprété 
par  l’acteur  italien  Macario,  sera  pré- 
senté début  octobre  sur  les  écrans 
des  cinémas  Balzac,  Helder,  Scala  et 
Vivienne.  Dans  le  courant  du  mois 
d’octobre,  nous  pourrons  voir  José 
Luccioni  dans  Colomba  au  Moulin- 
Rouge  et  au  Max-Linder.  Ces  deux 
productions  sont  distribuées  par  Gray- 
Film. 


Le  DESSOUS  des  CARTES 
le  22  septembre  en  triple 
exclusivité 

Le  Dessous  des  Cartes,  dont  les  prin- 
cipaux interprètes  sont  Madeleine  So- 
logne, Serge  Reggiani  et  Paul  Meu- 
risse,  sortira,  le  22  septembre  pro- 
chain, à l’Aubert-Palace,  au  Gau- 
mont-Théâtre et  au  Triomphe.  Gray- 
Film  distributeur. 

4 

LE  PROCHAIN  FILM  DE 
RICHARD  GREENE 

•î*  Richard  Greene,  qui  a fait  sa  ren- 
trée aux  côtés  de  Linda  Darnell  et 
Cornel  Wilde,  dans  Ambre,  a été  en- 
gagé pour  être  Lord  Windermere  dans 
le  film  qu’Otto  Preminger  va  tirer  du 
roman  d’Oscar  Wilde  : L’Eventail  de 
Lady  Windermere,  qui  sera  distribué 
par  20th  Century  Fox. 


LU  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEURS  ET 

DISTRIBUTEURS 

Les  Films  Océanie,  81,  rue  Sénac, 
Marseille,  ont  acheté  son  fonds  à 
Mme  Jean,  même  adresse  (17-8-48). 

Les  Films  du  Chariot,  47,  rue  Saint- 
Georges,  Paris.  500.000.  M.  Pierre 
Duvivier  démissionnaire,  M.  de 
Bucy  est  gérant  (26-7-48). 

Union  Française  Cinématographique 
U.F.C.,  siège  transféré  3 bis,  square 
Lamartine,  Paris.  100.000  (27-7-48). 

London  Film  Production  (S. A.),  for- 
mation, 46,  rue  Pierre-Charron, 
Paris.  10.000.000  (30-7-48). 

Les  Films  Jean  Image,  formation,  21, 
rue  Malar,  Paris.  750.000  (6-8-48). 

Les  Films  de  la  Roue,  formation,  21, 
rue  Fantin-Latour,  Paris.  300.000 
(28-7-48). 

Ciné-France,  siège  transféré  1,  rue 
de  Castiglione,  Paris.  5.000.000  (3- 
8-48). 

Cité-Films,  58,  rue  Pierre-Charron, 
Paris.  Cap.  porté  à 5.000.000  (3- 

8-48). 

EXPLOITANT» 

Le  Ritz,  formation,  25,  route  Nouvelle 
de  Saint- Antoine,  Marseille.  1.540.000. 
Mme  Guérin  et  M.  Giovannoli  sont 
gérants  (21-7-48). 

Alhambra  de  Calais,  formation,  56, 
rue  Faidherbe,  Lille.  2.400.000.  M. 
Jean  Paoli  est  gérant  (17-6-48). 

Novéac-Valenciennes.  Cap.  porté  à 

1.680.000  (7-7-48). 

Films  G.C.,  formation,  9,  rue  de  Mon- 
ceau, Paris.  175.000  (pour  la  pro- 
jection dans  des  wagons  spéciale- 
ment aménagés,  etc.).  MM.  Chape- 
rot  et  Flouest  sont  gérants  (22- 
6-48). 

Brune-Spectacles,  dissolution,  10,  rue 
Caumartin,  Paris.  450.000  (23-7-48). 

Ciné-Mage  (ex-Niel),  5,  av.  Niel,  Pa- 
ris. 1.500.000  (3-8-48). 

DIVERS 

Titres-Ciné,  formation,  31,  av.  Ga- 
briel-Péri,  Epinay-sur-Seine.  2.000.000 
(27-7-48). 

Les  Drakkars,  formation,  3,  rue  Ros- 
sini,  Paris.  300.000  (30-7-48). 

Synchrodial,  formation  (synchronisa- 
tion), 36,  rue  Washington,  Paris. 

100.000  (29-7-48). 

Sté  d’Equipement  Ciném.  Siège  trans- 
féré 4,  place  du  Quatre-Septembre, 
Marseille  (27-7-48). 

LIQUIDATION  JU  DI  CI  A IRE 

Cie  Fse  Hortson,  Comptoir  Général 
de  Matériel  Cinématographique,  58. 
rue  d'Hauteville,  Paris.  2.750.000. 
Ouverture  30  juillet  1948.  (Juge- 
ment 27-8-48). 

FAILLITES 

Comptoir-Ciné  International,  100.000. 
Ci-devant  22,  rue  Eugène-Manuel 
et  actuellement  248,  rue  de  Bercy 
(jugement  du  30-7-48). 

VENTES  DE  FONDS 

Casino  Lucien  Noël  à La  Varenne- 
Saint-Hilaire  (Seine),  f.  v.  par  Bu- 
reau Immobilier  et  Hypothécaire,  à 
Sté  du  Casino  de  La  Varenne-Saint- 
Hilaire  (13-8-48). 

Exploitation  Cinématographique  à Pes- 

sac  et  Léognan  (Gironde),  f.  v.  par 
M.  Boulanger  à M.  Pérard  (4-8-48). 

Cinéma  en  F.  R.  expi.  à Saint-Siméon- 
de-Bressieux  et  Roybon  (Isère), 
avec  droit  d'expl.  à Izeaux-Saint- 
Gervais,  Champier-Poliénas,  Saint- 
Quentin  (Isère),  f.  v.  par  G.  Herni- 
cot  à M.  Guyot  (7-8-48). 

Cinéma  Bernadette,  à Lourdes,  f.  v. 
par  Sté  Générale  de  Dioramas  et 
Cinématographes  religieux  à Asso- 
ciation Massabielle  (31-7-48). 

Ciné  Pax,  à Toulon,  f.  v.  par  M.  La- 
fontaine à M.  Casavecchi  (7-8-48), 


16 


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Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

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la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 

teurs 

des  numéros  suivants  de 

notre 

Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 

1918  à 

1928. 

1929  : 

N»1  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930 

N»9  584,  583.  590.  594,  598, 

609, 

610,  612.  615,  616,  620  à 632. 

1931 

N09  635  à 653,  656,  660  à 

673, 

678,  681. 

1932 

N»9  687,  688  699,  702,  712, 

715, 

716,  725,  738. 

1933 

N"  746,  751,  755,  764.  774, 

776, 

778  à 782,  790,  791. 

1934  : 

N»9  795,  796,  801.  817. 

1935  : 

N°  882. 

1235, 

1238,  1242,  1243,  1245.  1247. 

1248, 

1249,  1251,  1253,  1260,  1264. 

Ces 

numéros  sont  repris  à 6 fr. 

(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 

ment 

le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 

péditeur.  Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 

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MARDI  14  SEPTEMBRE 

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LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Passeurs  d Or 

La  Femme  de  l'autre 

JEUDI  16  SEPTEMBRE 

(Version  française) 

LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D  F 

JEUDI  16  SEPTEMBRE 

Vers  l’Abime 

LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

COLISEE,  10  h.  - U.F.P.C. 

Jody  et  le  Faon 

Métier  de  Fous 

(Version  française) 

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VENDREDI  17  SEPTEMBRE 

Artistes  Associés 

LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Je  suis  un  Fugitif 

Le  Retour 

VENDREDI  17  SEPTEMBRE 

(Version  originale) 

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MARDI  21  SEPTEMBRE 

Artistes  Associés 

LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Boule  de  Feu 

Quand  vient  l’Hiver 

LUNDI  :0  SEPTEMBRE 

(Version  française) 

BIARRITZ,  10  h. 

JEUDI  23  SEPTEMBRE 

Artistes  Associés 

LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

L’Homme  aux  Lunettes  décaille 

Un  Jour  au  Cirque 

MARDI  21  SEPTEMBRE 

(Version  française) 

BIARRITZ,  10  h. 

VENDREDI  24  SEPTEMBRE 

Artistes  Associés 

LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Gang  des  Tueurs 

Le  Mur  des  Ténèbres 

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(Version  française) 

Manège  tragique 

MERCREDI  22  SEPTEMBRE 

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Artistes  Associés 

Un  Fou  s’en  va  t’en  guerre 

MARDI  7 SEPTEMBRE 

JEUDI  23  SEPTEMBRE 

LE  PARIS,  10  h.  - Universal 

LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D  F 

Casbah 

Un  Lâche 

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BIARRITZ,  10  h. 

La  Nuit  blanche 

Artistes  Associés 

LE  FRANÇAIS,  10  h. -Films  Lauzin 

L’Homme  au  Masque  de  Fer 

Le  Chemin  du  Péché 

VENDREDI  24  SEPTEMBRE 

JEUDI  9 SEPTEMBRE 

BIARRITZ,  10  h. 

MARIVAUX,  10  h.  - C.C.F.C. 

Artistes  Associés 

Bagarres 

Pas  d’Orchidées  pour  Miss  Blandish 

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contre  remboursement  et  pour  10  frf! 
par  film,  vous  recevrez  la  critique , 
impartiale  d'un  de  vos  collègues,  di-i 
recteur  depuis  20  années. 

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Tél.  : BAL.  37-23 


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Un  500  m/m  ne  peut  entrer  dans  le 
champ  d’un  24  mm. 

Plus  de  longs  foyers  dans  la  poche  parce 
qu’ils  mordent  le  champ  de  l’objectif  voisin 

Avec  le  Caméflex,  vous  êtes 
toujours  prêts. 


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fèn&eetè  Gsutarit-'ÏIXatfiet 


5-  La  loi  d’aide  devant  le  Conseil  de  la  Répu- 
blique  Jacques  Lamasse. 

G.  Création  d’une  commission  de  contrôle  des 
recettes 


9.-12. -13.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 


LE  CINEMA  FRANÇAIS 

'imiiiinHinmir 

GRÈVE  D'AMOUR 

d'après  LYSISTRATA  d'ARISTOPHANE 

Le  film  au  scénario  le  plus  curieux,  qui  fait  l'objet  de 
toutes  les  conversations  dans  le  monde  du  Cinéma. 
Dans  les  Parlements  (Discours  de  Mme  MANNINC 
aux  Communes); 

Dans  les  groupements  des  Amis  de  la  Paix; 

Dans  les  milieux  intellectuels  et  ouvriers  : 

'‘GRÈVE  D'AMOUR",  tout  en  étant  gai,  léger, 
piquant...  osé,  est  une  cinglante  satire  contre  la  vanité 
des  hommes,  les  profiteurs  de  guerre  et  l'éternel  anta- 
gonisme entre  la  femme  et  l'homme. 

Certaines  scènes  étant  osées,  "GRÈVE  D'AMOUR'"  n'est  pas 
recommandé  aux  moins  de  16  ans. 

Encore  libre  pour  les  Régions  de  LYON,  BORDEAUX, 

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Et  pour  l'Etranger 

FRASQUITA,  la  célèbre  opérette  de  Frantz  LEHAR,  avec 
Yarmina  NOVOTNA  et  Frantz  LEHAR;  EVA,  la  belle  opérette 
de  Frantz  LEHAR;  AZEW,  ESPION  48,  grand  film 

d'esoionnaae;  DOUBLE  PATTE  ET  PATACHON  AU 
PARADIS,  leur  dernier  grand  film. 


INDEX 


DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE 


FRANÇAISE 


1947 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
rue  Marsoulan,  Paris  (12e).  Adr.  Télégr. 
LACIFRAL,  Paris.  Tel.  : DID.  85-35,  85-38, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg 
du  Com.,  Seine  n"  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 7,50.  — Pour  tous  change- 
ments d’adresse,  nous  envoyer  l’ancienne 
bande  et  20  francs  en  timbres-poste. 


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JUSTICIERS  DU  FAR-WEST  (3  époques) 

etc...  etc... 


Succès  à Venise  des  courts  métrages  fran- 
çais  


P.  Michaut. 


14-15.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Pierre  Robin. 

Jean  Houssaye. 

16.-17.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

18.  PETITES  ANNONCES. 


Henri  Guisol,  Anne  Vernon  et  Claude 
Dauphin  sous  la  direction  de  E.-E. 
Reinert  dans  Ainsi  finit  la  Nuit 

Renée  Saint-Cyr  et  André  Luguet  tour- 
nent Tous  les  Deux  sous  la  direction 
de  Louis  Cuny 


PRISONNIERS 
DU  DESTIN 

(Cliché  Films  F.  Rivets.) 


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présentent 

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NICOLE  GERMAIN  dans 

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UNE  SCENE  DU  FILM 
DE  RICHARD  POTTIER 


CE  NUMERO  CONTIENT  : 


3.  Le  confort  des  salles  assure  les  recettes..  A. -P.  Richard. 


PEDRO  ARMENDARIZ 
ET  MARIA  FELIX, 

.ES  DEUX  PRINCIPALES  VEDETTES 
DU  FILM  MEXICAIN 


DEUX  AMOURS 

PAR  TINO  ROSSI 
ET  SYLVIE. 

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M.  Marc.  Dir.-Gér. 

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Trentième  Année 
N°  1276 

11  SEPTEMBRE  1948 
Prix  : 25  Francs 


CUVE 


CXXXXXXXXXXXXXZXXXXX:  REVUE  HEBDOMADAIRE 


L’EXPLOITATION 

RAISONNÉE 


Nous  donnons  maintenant,  notamment,  dans 
les  belles  salles  modernes,  de  sérieux  exposés 
des  efforts  des  Directeurs  pour  l'amélioration  de 
leurs  salles,  le  perfectionnement  de  leur  maté- 
riel, le  relèvement  du  confort  de  leurs  specta- 
teurs, tous  points  qui  influent  sur  la  recette. 

Ainsi,  nous  avons  le  sentiment  que.  dans  les 
circonstances  présentes  et  pour  beaucoup  d’ex- 
ploitants, l’accessoire,  le  superflu  peut-on  dire, 
remporte  sur  le  capital 

De  nombreuses  études  parues  on  peut  essayer 
de  tirer  quelques  conclusions  intéressantes.  Elles 
montrent  que  dans  beaucoup  de  cas  le  bénéfice 
de  l’exploitant  sur  la  recette  d’entrée  est  dévoré 
par  les  impôts  spéciaux  et  par  les  pourcentages 
réservés  sur  les  films.  Il  doit  se  rabattre,  pour 
(trouver  sa  rémunération,  (sur  des  recettes  autre- 
fois accessoires,  comme  la  vente  de  bonbons, 
de  gâteaux  ou  la  recette  de  bars  lorsqu'il  est 
possible  de  le  faire. 

Ces  deux  adjuvants  du  bénéfice  posent  immé- 
diatement le  problème  de  l’agencement  le  plus 
favorable  qui  puisse  favoriser  l’exercice  de  ces 
oesoins  du  spectateur. 

Ainsi  tout  exploitant  qui  espère  pouvoir  tirer 
une  recette  utile  de  son  bar  doit-il  songer  à 
deux  choses  : 

1°  Préparer  l’accès  et  le  retour  rapides  du 
spectateur,  de  la  salle  au  bar  et  du  bar  à sa 
place; 

2°  Pouvoir  facilement  permettre  l’accès  au 
bar  de  la  clientèle  extérieure  en  évitant  toute 
(resquille  aux  entr’actes  de  la  part  de  consom- 
mateurs désireux  d’être  promus  au  rang  de  spec- 
tateurs sans  bourse  délier. 


A LA  BIENNALE  DE  VENISE 
GRAND  PRIX  TECHNIQUE 
POUR  LA  CAMÉFLEX 

!:  C’est  un  appareil  français,  l’appareil  de  prise 
de  vues  Caméflex  construit  d’après  les  brevets 
Coutant-Mathot  par  les  Etablissements  Eclair, 
qui  vient  d’emporter  le  Grand  Prix  de  la  pre- 
mière Exposition  Technique  Internationale  Ci- 
nématographique, à Venise. 

Cette  caméra  professionnelle  portable  en 
35  mm.,  extrêmement  précise  et  solide,  est 
l’une  des  réalisations  de  notre  industrie  tech- 
nique depuis  la  Libération.  Nous  avons  déjà 
décrit  ses  emplois  variés  dans  la  prise  de  vues 
moderne. 

Le  Grand  Prix  de  la  Biennale,  compétition 
internationale,  vient  confirmer  mondialement  la 
(supériorité  de  la  conception  et  de  la  construc- 
tion française  en  matériel  cinématographique, 
supériorité  que  nous  détenons  d’ailleurs  depuis 
les  premiers  temps  de  l’invention  des  Frères 
Lumière. 


Qu’on  y réfléchisse  et  on  verra  que  dans  un 
espace  déterminé,  généralement  trop  restreint, 
il  est  difficile  de  satisfaire  et  les  règles  de  la 
sécurité  et  les  intérêts  de  l’exploitation,  sur- 
tout si  l’on  tient  à ce  que  des  spectateurs  n’aient 
pas  la  tentation  de  consommer  gratuitement. 

Il  n’est  point  besoin  de  démontrer  que  la 
vente  des  friandises  est  d’un  rapport  fort  inté- 
ressant. Encore  faut-il  que  les  vendeuses  puis- 
sent être  vues  de  la  clientèle,  et  qu’elles  aient 
un  accès  facile  pour  les  spectateurs  les  plus 
éloignés  des  allées. 

Cette  condition  amène  à constater  qu’au  choix 
on  devra  préférer  pour  les  grandes  salles,  cer- 
taines sortes  de  fauteuils  permettant  et  pour 
les  clients  et  pour  les  employés,  le  minimum 
de  gêne  et  le  maximum  d’efficacité  dans  le 
service. 

Autre  réflexion  : malgré  les  recommandations 
des  techniciens,  on  trouve  encore  des  salles 
récentes,  on  trouve  même  des  projets,  où  nom- 
bre de  sièges  sont  en  dehors  des  angles  normes 
d’une  vision  normale.  L’examen  de  nombreux 
plans  montre  même  que  souvent  les  sièges 
anormaux  se  trouvent  placés  à l’avant  de  la 
salle,  vers  des  voies  d’évacuation  que  la  pru- 
dence aurait  conseillé  de  laisser  libres. 

Si  l’on  examine  les  photographies  des  salles 
françaises  les  plus  modernes  et  leurs  installa- 
tions accessoires,  par  rapport  aux  salles  amé- 
ricaines, on  constate  que  nos  salles  ont  un  cachet 
artistique,  un  sens  du  goût,  très  supérieurs  aux 
salles  américaines. 

Par  contre,  on  constate  que,  pour  ce  qui  est 
des  aises  du  spectateur,  nous  avons  encore 
beaucoup  à faire,  et  que  ce  qui  est  à faire 
s’avère  difficile,  car  il  n’y  a pas  longtemps 
encore  on  aurait  fort  étonné  un  exploitant  en 
lui  parlant  des  conditions  psychologiques  de 
l’administration  d’une  salle  par  rapport  à sa 
clientèle. 

Un  exploitant  avec  qui  nous  nous  entrete- 
nions de  cette  question  nous  fit  un  jour  remar- 
quer qu’il  est  fort  beau  de  poser  des  règles, 
mais  qu’il  s’agit  de  les  appliquer.  Et,  regardant 
un  beau  fauteuil  en  cuir  dans  lequel  des  lanières 
avaient  été  découpées,  il  ajouta  : « Ne  croyez-vous 
pas  que  la  projection  fixe  d’un  article  du  Code 
pénal  à l’entr’acte  ne  serait  pas  nécessaire?  ». 

Nous  répondîmes  : « L’idée  est  bien  meil- 
leure que  vous  ne  semblez  le  croire  et  vaut 
qu’on  s’y  intéresse.  ».  Il  faut  compter  avec  le 
spectateur.  Sur  ce  point,  l’exploitant  français 
n’a  pas  toujours  lieu  de  se  féliciter  de  la  tenue 
de  son  public,  le  même  public  qui  coupe  les 
courroies  dans  les  chemins  de  fer,  arrache  les 
rideaux  et,  poussant  un  peu  loin  l’application 
du  fameux  système  national  « D »,  s’ingénie  à 
être  malfaisant. 


Claire  Maffeï  telle  qu’elle  nous  apparaîtra 
dans  LES  DIEUX  DU  DIMANCHE. 

(Cliché  Bervia-Films.) 


Un  autre  facteur  de  succès  dans  l’industrie 
du  spectacle  est  d’intéresser  les  femmes.  Elles 
savent  amener  l’élu  de  leur  choix  où  il  leur 
plait. 

De  cette  vérité  première  découle  l’idée  de 
créer  un  lieu  où  les  dames  puissent  réajuster 
leur  coiffure,  vérifier  leur  fard,  et  mettre  la 
dernière  main  à un  éclat  qui,  si  emprunté  qu’il 
soit,  ne  les  rend  que  plus  désirables  à leurs 
yeux. 

Nous  n’irons  pas  jusqu’à  suggérer  d’adjoindre, 
comme  en  Amérique,  une  nurserie  et  un  per- 
sonnel spécialisé  à la  disposition  des  jeunes 
mamans,  mais  un  home  temporaire  pour  les 
chiens,  un  garage  pour  les  vélos  sont  pratiqués 
à Paris  et,  sans  pousser  trop  loin  l’esprit  de 
confort,  il  serait  souhaitable  que  W.-C-,  foyer 
et  voies  d’accès  soient  mieux  étudiés  qu’ils  ne 
le  sont  généralement. 

L’exploitant  qui  veut  de  Sa  salle  faire  un 
forum  fréquenté  se  doit  de  tout  tenter  pour 
flatter  chez  sa  clientèle  le  goût  de  luxe  et  de 
« confortable  » qu’elle  n’a  pas  chez  elle  et  qu’elle 
veut  se  donner  l’illusion  de  posséder,  ne  fut-ce 
qu’un  moment.  — A. -P.  Richard. 


Notre  prochain  NUMÉRO  SPÉCIAL 
trimestriel  est  actuellement  en  préparation 
et  sera  daté  du  25  Septembre,  Nous  prions 
nos  correspondants  et  annonciers  de  nous 
faire  parvenir  de  toute  urgence  leurs 
derniers  documents. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


CUVE 


RAPOIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» 


SUCCES  DES  COURTS  METRAGES 
FRANÇAIS  A LA  BIENNALE 


Prix  internationaux  pour  “Le 


JOURNÉES 

DU  CINÉMA  FRANÇAIS 
EN  ALLEMAGNE 
(21  au  26  septembre  1948) 

A Neustadt  (Haardt),  petite  ville  proche  de 
la  Sarre,  se  dérouleront,  du  21  au  26  prochains, 
les  « Journées  du  Cinéma  Français  en  Alle- 
magne »,  sous  la  présidence  du  Général  Kœnig. 

Ces  « Journées  »,  organisées  par  la  Déléga- 
tion pour  les  Territoires  allemands  du  Centre 
National  de  la  Cinématographie,  Section  Cinéma 
de  la  Direction  de  l’Information,  que  dirige 
M.  Colin-Reval,  comprendront  : 

1°  Une  exposition  de  matériel  organisée  par 
la  Fédération  des  Industries  Techniques  (Pré- 
sident : M.  Blancheville;  Délégué  général  : 
M.  Weil-Lorac); 

2°  Des  séances  de  travail  réunissant  les  prin- 
cipaux producteurs,  distributeurs  et  exploitants 
des  trois  zones  française,  anglaise  et  américaine 
intéressés  à la  diffusion  du  film  français  sur  ces 
territoires. 

Clôturant  ces  journées,  une  grande  soirée  de 
gala,  suivie  d’un  bal,  aura  lieu  le  samedi 
25  septembre. 

Une  visite  des  studios  de  Remagen,  construits 
en  zone  française  depuis  la  Libération,  est  orga- 
nisée pour  le  lendemain  dimanche,  au  départ 
de.  Neustadt. 

A la  veille  de  l’extension  du  Cinéma  fran- 
çais vers  la  bizone,  ces  manifestations  revêtent 
une  importance  particulière. 

♦ 

Conférence  de  presse 
de  M.  Eric  Johnston 

M.  Eric  Johnston,  de  passage  à Paris,  a tenu 
une  conférence  de  presse  au  cours  de  laquelle 
il  a déclaré  : 


Le  Jury,  tout  italien  (à  une  exception  près), 
était  composé  de  MM.  Luigi  Charini,  président; 
Mario  Gromo  (Stampa),  Aristarco  (de  Milan), 
Lanocita  ( Corriere  délia  Sera),  Marinucci  (Mo- 
mento),  Prosperi  ( Giornale  d’Italia),  de  MM.  Mel- 
loni  et  Consiglio,  députés  et  directeurs  de  jour- 
naux, et  du  Père  Morlion,  belge  et  professeur 
de  journalisme  à la  Faculté  vaticane  de  Rome. 

Le  palmarès,  établi  dans  la  soirée  du  diman- 
che 4 septembre,  a été  lu  à l’issue  de  la  der- 
nière séance  au  Palais  du  Cinéma. 

Grand  Prix  International  de  Venise  pour  le 
meilleur  film  présenté  en  première  vision  abso- 
lue : Hamlet,  de  Laurence  Olivier. 

Trois  Prix  Internationaux  : au  Fugitif  (John 
Ford),  pour  ses  valeurs  plastiques  et  drama- 
tiques; à Une  Histoire  de  Louisiane,  de  Flaherty, 
pour  sa  valeur  poétique,  et  à La  Terre  tremble, 
de  Visconti,  pour  ses  qualités  de  style  et  d’ho- 
mogénéité (stilistica  e corali). 

Prix  de  la  Présidence  du  Conseil  des  Minis- 
tres pour  le  meilleur  film  italien  : Sous  le  Soleil 
de  Rome,  de  Renato  Castellani. 

Le  Prix  International  du  meilleur  metteur  en 
scène  à G-  W.  Pabst  pour  Le  Procès. 

Le  Prix  International  de  la  meilleure  actrice 
à Jean  Simmons  (Hamlet). 


petit  soldat ” et  “Goémons” 

Le  Prix  International  du  meilleur  acteur  à 
Ernst  Deutsch  (Le  Procès ). 

Le  Prix  International  du  meilleur  sujet  et 
du  meilleur  décor  à Graham  Greene  pour 
L’Idole  tombée. 

Le  Prix  International  du  meilleur  commen- 
taire musical  à Max  Steiner  (Le  Trésor  de  la 
Sierra  Madré). 

Le  Prix  International  du  meilleur  décor  à 
John  Bryan  pour  Oliver  Twist. 

Le  Prix  International  de  la  meilleure  photo- 
graphie à Desmond  Dickinson  pour  Hamlet. 

La  Coupe  de  l’A.N.I.C.A.  pour  le  meilleur 
metteur  en  scène  italien  à Renato  Castellani 
pour  Sous  le  Soleil  de  Rome. 

Le  Prix  International  du  meilleur  documen- 
taire à Goémons,  de  Yannick  Bellon  (France). 

Le  Prix  International  du  meilleur  dessin 
animé  ex-œquo  au  Petit  Soldat,  de  Paul  Gri- 
maud,  et  à Melody  Time,  de  Walt  Disney. 

Troix  Prix  Internationaux  du  court  métrage 
à Eglises  de  Campagne,  de  (ou  supervisé  par) 
Cari  Dreyer;  Le  Petit  Train  (Suisse)  et  Vente 
aux  Enchères,  de  Jean  Musselle  (France). 

Et  également  deux  Médailles  de  l’E.N.I.C-  à 
Paysans  Noirs  (Georges  Régnier)  et  à La  Bataille 
de  l’Eau  Lourde,  de  Vike  Muller  et  Jean  Dré- 
ville.  Pierre  Michaut. 


+ 

LE  CERTIFICAT  D’APTITUDE  PROFESSIONNELLE 
ET  LE  BREVET  D’OPÉRATEUR-PROJECTIONNISTE 


« La  M.P.A.A.  a établi  un  vaste  programme 
de  coopération  américano-européenne  qui  en- 
globe plus  particulièrement  l’Angleterre  et  la 
France.  En  ce  qui  concerne  toutes  les  questions 
relatives  à la  distribution  des  films  en  Europe 
et  en  France  en  particulier,  je  me  propose  de 
contacter  MM.  Blum,  Schuman,  Reynaud,  Baum- 
gartner  et  Fourré-Cormeray.  Malheureusement, 
la  crise  ministérielle  retarde  ces  négociations.  » 
M.  Johnston  est  actuellement  en  Italie. 


Eric  von  STROHEIM  et  Denise  VERNAC 

DANS 

LE  SIGNAL  ROUGE 

|UN  FILM  D'ERNEST  NEUBACH 


VENTE  EXCLUSIVE 
POUR  LE  MONDE  ENTIER 

RENOVA  - CINEXFILM 

6,  RUE  LAMENNAIS  - PARIS 

TEL.  : BAL.  50-45  CABLES  ; LEMAFUTELE 


Le  Centre  National  communique  : 

Des  informations  ayant  paru  dans  la  presse 
corporative  au  sujet  du  certificat  d’aptitude 
professionnelle  et  du  brevet  d’opérateur-pro- 
jectionniste, la  Sous-Direction  des  Services  So- 
ciaux du  Centre  National  de  la  Cinématographie 
précise  que  la  rédaction  des  textes  comportant 
notamment  la  définition  du  programme  d’exa- 
men a été  acceptée  par  toutes  les  organisations 
syndicales  de  l’industrie  cinématographique  et 
qu’à  ce  jour  aucune  réclamation  n’est  parvenue, 
tant  à l’Education  Nationale  qu’au  Centre 
National  du  Cinéma.  Il  est  bon  de  rappeler,  une 
fois  de  plus,  que  les  organismes  n’étant  pas 
considérés  comme  organisations  syndicales  ne 
auraient  prétendre  imposer  leur  point  de  vue 
particulier. 

Le  Comité  de  coordination  des 
opérateurs-projectionnistes 
demande  le  respect  des 
situations  acquises 

Le  2 septembre  1948,  se  sont  réunis  à 1’  « Em- 
pire » les  responsables  des  Syndicats  d’opérateurs 
C.G.T.-F.O.,  C.F.T.C.,  Cadres  et  Maîtrise  et  le 

Cercle  d’Etudes  Techniques  de  l’Exploitation  Ci- 
nématographique. Ayant  été  invités,  les  responsa- 
bles de  la  C.G.T.  étaient  absents  à la  réunion. 

Le  Comité  de  Coordination  créé  au  début  de  la 
réunion  avait  pour  objet  d’étudier  les  moda- 
lités d’application  de  l’arrêté  du  25  juillet  1948, 
portant  création  du  C.A.P.  et  du  Brevet  d’opéra- 
teur-projectionniste. 

Ceux-ci  tout  en  reconnaissant  l’opportunité  de 
la  création  desdits  C.A.P.  et  Brevet,  réclamés  depuis 
de  nombreuses  années  par  les  intéressés,  estiment 
qu’il  doit  être  tenu  compte  des  situations  acquises, 
notamment,  que  le  C.A.P.  et  le  Brevet  doivent  être 
délivrés  en  tenant  compte  de  certaines  modalités, 
afin  de  ne  pas  priver  de  leur  travail  ceux  qui  ne 
répondraient  pas  au  critère  de  l’examen,  alors  que, 


jusqu’à  présent,  ils  ont  prouvé  leurs  qualités  pro- 
fessionnelles à la  satisfaction  de  tous. 

Ils  ont,  en  outre,  estimé  que  devrait  être  annulée 
la  décision  n°  2 non  conforme  aux  intérêts  profes- 
sionnels, considérant  qu’une  telle  application  serait 
dans  l’illégalité  vu  le  décret  du  7 février  1941,  rela- 
tif à la  protection  contre  l’incendie  des  bâtiments 
ou  locaux  ouverts  au  public. 

Ils  se  sont  mis  d’accord  pour  organiser  en  com- 
mun une  réunion  di’nformation  en  octobre,  à la- 
quelle seront  conviés  tous  les  intéressés,  les  sec- 
tions de  province  y compris,  ainsi  que  les  repré- 
sentants des  Pouvoirs  Publics  intéressés  à la 
question. 

C’est  afin  de  ne  pas  disperser  les  efforts  qu’ils  ont 
procédé  à la  nomination  d’un  Comité  de  coordi- 
nation représentant  les  intérêts  des  tendances  syn- 
dicales en  présence,  auquel  devront  être  soumises 
toutes  les  suggestions  qui  pourraient  se  faire  pour 
l’adoption  d’un  projet  définitif. 

Ont  signé  : 

Cadres  et  Maîtrise  : M.  Moulin;  C.G.T.-F.O.  : M.  Ja- 

nin;  C.F.T.C.  : M.  Letue;  C.E.T.E.C.  : M.  Riche. 

Les  suggestions  doivent  être  adressées  d’urgence 
au  Comité  de  Coordination  des  Opérateurs  Pro- 
jectionnistes, cinéma  « Empire  »,  41,  avenue  de 
Wagram,  Paris  (17e). 


LE  CONSEIL  DE  LA  REPUBLIQUE 

MODIFIE 

LA  LOI  D'AIDE  AU  CINEMA 


Mardi  après-midi,  le  Conseil  de  la  République 
a examiné  la  loi  draide  au  Cinéma  adoptée  en 
première  lecture  par  l’Assemblée  Nationale. 

Son  rapporteur,  M.  Duchet,  qui  fut  un  des 
premiers  Conseillers  à s’intéresser  au  Cinéma, 
présentait  à l’approbation  du  Conseil  de  la 
République  un  certain  nombre  d’amendements 
déjà  adoptés  en  Commission. 

Nous  les  avons  exposés  en  détail  dans  notre 
numéro  1272  du  21  août. 

Le  texte  de  la  Commission  a été  accepté  à 
l’unanimité  par  le  Conseil  de  la  République. 
Seuls  les  communistes  se  sont  abstenus. 

Ainsi  les  distributeurs  obtiennent  que  : « les 
films  ne  peuvent  être  frappés  d’une  taxe  à la 
sortie  que  s’ils  n’ont  pas  obtenu  avant  le  1er  août 
le  visa  d’exploitation  ». 

La  composition  du  Conseil  d’administration 
qui  gérera  le  fonds  est  modifiée  : « Toutes  les 
branches  de  la  profession  y seront  représen- 
tées ». 

La  prime  à la  qualité  précédemment  propo- 
sée est  remplacée  par  une  prime  à l’exportation. 


Le  film  RKO  DIEU  EST  MORT  (The  Fugitive), 
de  John  Ford,  vient  d’obtenir,  à la  Biennale  de 
Venise,  un  Prix  International  et  un  Prix  décerné 
par  l’Office  Catholique  International  du  Cinéma. 
Henri  Fonda,  Dolorès  del  Rio  et  Pedro  Armendariz 
en  sont  les  interprètes. 


LE  MAX-LINDER  EST  RAJEUNI 

Le  cinéma  Max-Linder  avait  fermé  ses  portes 
; pendant  le  mois  d’août. 

La  S.O.G.E.C.  qui  l’administre  a procédé,  pen- 
: dant  les  vacances,  à des  réfections  à l’intérieur 
du  Max-Linder  que  dirige  avec  une  grande 
compétence  M.  Antoine. 

Les  murs  ont  été  garnis  d’un  revêtement  en 
toile  amiante  de  couleur  vert  d’eau,  fourni  par 
la  Société  Marocaine  et  sur  lequel  sont  appo- 
sées des  appliques  lumineuses  blanches,  de  la 
Maison  Néon-France. 

Le  sol  de  la  salle  et  de  ses  dépendances  a été 
recouvert  d’un  tapis  rouge-grenat  par  Cheval- 
lier et  Cie.  Les  800  fauteuils  de  même  teinte 
— soit  une  trentaine  de  plus  qu’auparavant  — 
ont  été  remplacés  par  Gallay. 

, L’ensemble  rouge,  blanc  et  vert  pâle  est  d’un 
' bel  effet. 

L’équipement  technique  n’a  pas  été  modifié. 
La  cabine  est  toujours  équipée  par  Brockliss- 
Simplex  et  par  Westrex,  qui  assurent  une  vision 
et  une  audition  excellentes. 

I C’est  M.  Peynet,  architecte,  qui  assura  la 
responsabilité  des  travaux. 


L’ exploitation  reçoit  en  partie  satisfaction  : 
« la  part  lui  revenant  fera  l’objet,  pour  chaque 
exploitant,  d’une  inscription  à un  compte  nomi- 
natif individuel.  L’aide  sera  accordée  aux  ex- 
ploitants ayant  effectué  des  travaux  depuis  le 
1er  octobre  1947. 

Les  textes  concernant  les  sanctions  sont  modi- 
fiés : le  Conseil  de  la  République  a refusé  de 
donner  à l’Administration  des  pouvoirs  discré- 
tionnaires. 

Cependant,  si  profondément  remaniée  qu’elle 
soit,  la  loi  d’aide  soulève  toujours  l’opposition 
des  directeurs  comme  en  témoigne  la  réaction 
du  Comité  d’Action  pour  la  Défense  des  Ciné- 
mas indépendants  que  nous  analysons  ci-dessous. 

Il  se  peut  pourtant  que  de  nouveaux  amen- 
dements soient  adoptés  lors  de  la  seconde  lec- 
ture de  la  loi  devant  l’Assemblée  Nationale. 
Mais  ils  ne  pourraient  guère  modifier  que  des 
points  de  détail,  le  principe  de  la  taxe  spéciale 
qui  soulève  surtout  l’opposition  des  directeurs 
semblant  définitivement  admis  par  nos  législa- 
teurs. — Jacques  Lamasse. 


LE  COMITÉ  D’ACTION 
CONFIRME  SON  OPPOSITION 
A LA  TAXE  SPÉCIALE 

Le  Comité  d’Action  a tenu  mercredi  dernier 
une  réunion  générale  extraordinaire,  à laquelle 
assistaient  250  exploitants  de  Paris,  de  banlieue 
et  de  province. 

M.  Lussiez,  qui  présidait  la  séance,  rappela 
la  position  du  Comité  d’Action  en  présence  de 
la  loi  d’aide  au  cinéma.  Il  expliqua  que  les 
modifications  apportées  par  le  Conseil  de  la 
République  au  texte  adopté  par  l’Assemblée 
Nationale  ne  pouvaient  pas  satisfaire  les  exploi- 
tants, indépendants  ou  non. 

Après  un  vote,  négatif  et  unanime,  de  l’as- 
semblée, sur  l’opportunité  d’une  telle  loi,  M. 
Lussiez,  sur  l’invitation  des  exploitants  présents, 
proposa  un  moyen  de  défense  contre  la  taxe 
spéciale  : mettre  les  places  à 34  fr.  50,  et  échap- 
per ainsi  aux  cent  sous  qui  ne  frappent  que  les 
places  supérieures  à 35  francs. 

Ce  projet  fut  accepté  par  240  voix  sur  250, 
après  un  débat  mouvementé,  auquel  prit  part 
M.  Viguier,  président  du  Syndicat  Français,  qui 
était,  lui,  partisan  de  la  fermeture  pure  et 
simple. 

Une  Assemblée  générale  extraordinaire  du 
Syndicat  Français  se  tiendra  au  Batignolles- 
Cinéma  le  mercredi  22  septembre. 


Une  scène  D’HOMME  A HOMMES,  le  film  de 
Christian- Jaque  sur  la  vie  d’Henri  Dunant,  fondateur 
cte  la  Croix-Rouge,  avec  Jean-Louis  Barrault. 

(Cliché  R.A.C.-R.I.C.) 


25 RUE  QUENTIN -BAUCH ART 


PARIS 


rJicA&n&j 


piekre  blanchar 

f Le  Docteur  Laënnec 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


X CUVE 


RAPH1E 

ISC 


Information 

CODO  CINÉMA 


UNE  SUPERPRODUCTION 

CLAUDE  DOLBERT 


JEAN  MARAIS 
DOMINIQUE  BLANCHAR 


dans 


un  mm  de 

JEAN  DELANNOY 

SECRET 

DE 

MAYERLING 

Scénario  de  Jacques  REMY 

Adaptation  Jacques  REMY 
et  J.  DELANNOY 

Dialogue  de  Philippe  HERIAT 

Directeur  de  la  Photographie 
Robert  LE  FEBVRE 

Costumes  et  maquettes  de 
Marcel  ESCOFFIER 

CO  DO 

CINÉMA 

73,  Champs-Élysées  - Ély.  85-81 


CENTRE  NATIONAL  DE  LA  CINÉMATOGRAPHIE 


CREATION  D’UNE  COMMISSION  DE 
CONTROLE  DES  RECETTES 

Un  représentant  de  chaque  branche  de  l'Industrie  y siégera 


Le  J.  O.  du  2 septembre  1948,  p.  8671,  publie 
le  décret  suivant  du  Président  du  Conseil  : 

Art.  1er.  — L’article  16  du  décret  du  28  décem- 
bre 1946  portant  règlement  d’administration 
publique  relatif  aux  modalités  générales  d’ap- 
plication de  la  loi  n"  46-2360  du  25  octobre  1946 
créant  le  Centre  National  de  la  Cinématogra- 
phie est  modifié  et  rédigé  comme  suit  : 

« Art.  16.  — Une  Commission  Centrale  de 
Contrôle  des  recettes  est  instituée  auprès  du 
Centre  National  de  la  Cinématographie. 

« Cette  Commission  comprend  six  membres, 
savoir  : 

« Le  Directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie  ou  son  représentant; 

« Un  représentant  du  Ministre  chargé  des 
services  du  Cinéma; 

« Un  représentant  des  producteurs  de  films; 

« Un  représentant  des  distributeurs  de  films; 

« Un  représentant  des  exploitants  de  cinémas; 


« Un  représentant  des  salariés  de  la  distri- 
bution et  de  l’exploitation. 

« Ces  quatre  derniers  membres  sont  nommés 
par  le  Ministre  chargé  des  services  du  Cinéma 
sur  la  proposition  des  organisations  syndicales 
les  plus  représentatives. 

« Assistent  de  droit  aux  séances  de  la  Com- 
mission deux  représentants  de  l’administration 
compétente  pour  recouvrer  la  taxe  sur  les  spec- 
tacles. 

« Cette  Commission  a pour  mission  de  propo- 
ser toute  mesure  propre  à coordonner  le  contrôle 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie  et  le 
contrôle  fiscal,  de  proposer  toute  réforme  pour 
assurer  une  efficacité  plus  grande  aux  méthodes 
de  contrôle  en  vigueur,  d’examiner  les  procès- 
verbaux  d’infractions  à la  réglementation  édic- 
tée pai  le  Centre,  et  de  proposer  les  sanctions 
qu’elle  estimera  nécessaires  en  raison  de  ces 
infractions.  » 


LE  “ CAPITOLE  99  D9ALÈS 
RÉOUVERT  EN  OCTOBRE 

La  Sté  Cinésales,  déjà  propriétaire  du  Rex 
— ex-FAMiLiA  — vient  d’obtenir,  après  plus  d’un 
an  d’attente,  l’autorisation  de  « refaire  » le 
Capitole. 

Les  travaux  sont  en  cours  et,  à en  juger  par 
l’importance  des  démolitions,  il  s’agit  en  fait 
d’une  totale  reconstruction.  De  grosses  dépenses 
sont  donc  engagées  pour  doter  « le  plein  cen- 
tre » d’Alès  d’une  salle  aussi  parfaite  que  pos- 
sible. Le  nombre  de  places  ne  sera,  paraît-il, 
pas  augmenté,  les  nouveaux  fauteuils  confor- 
tables ne  le  permettant  pas,  mais  la  visibilité 
sera  grandement  améliorée  et  l’appareillage  de 
cabine  modernisé. 

La  réouverture  est  prévue  pour  courant 
octobre. 


Visite  des  Ets  ECLAIR 
par  les  Directeurs  F.R. 

Le  Syndicat  National  des  Cinémas  Substan- 
dards, sur  l’invitation  de  M.  Terrus,  Directeur 
des  Laboratoires,  et  de  M.  Terraillon,  Directeur 
du  16  mm.,  des  Ets  Eclair,  organise  une  visite 
des  studios  et  laboratoires  de  cette  société  à Epi- 
nay -sur -Seine,  le  mercredi  15  septembre  pro- 
chain, de  10  heures  à 12  h.  30. 

Un  service  de  car  gratuit  assurera  le  transport 
du  métro  « Porte  de  Clignancourt  » aux  studios 
d’Epinay  (départ  à 9 h.  30),  se  faire  inscrire 
de  toute  urgence  au  bureau  du  Syndicat,  92, 
Champs-Elysées,  Paris  (8e),  4e  étage. 


“ GRÈVE  D’AMOUR  ” 
RECORD  A PERPIGNAN 

Pendant  la  période  d’été,  entre  les  dates  du 
14  au  17  août,  Perpignan,  réputé  la  ville  la 
plus  chaude  de  France,  voit  partir  plus  de  70  % 
de  sa  population. 

Pourtant  nous  apprenons  que  le  record  des 
recettes  d’été  a été  atteint  par  le  film  viennois 
Grève  d’Amour,  d’après  Lysistrata,  avec  416.670 
francs. 

Ce  film  a été  projeté  brusquement  à Perpi- 
gnan au  cinéma  Le  Paris,  afin  d’éviter  les  droits 
qui  courent  à partir  du  1er  octobre  sur  tous  les 
films  synchronisés  en  français-  Aucune  publicité 
préventive  dans  la  presse  du  cinéma  et  la  presse 
quotidienne.  Il  a battu  de  loin  les  bons  films 
de  la  concurrence. 

Voici  d’ailleurs  les  recettes  des  salles  de  spec- 
tacles de  Perpignan  du  11  au  17  août  : 

Le  Paris,  Grève  d’Amour  : 416.670  fr.;  Cas- 
tillet,  Parade  du  Rire  : 325.842  fr.;  Nouveau 
Théâtre,  Il  était  une  fois  : 250.333  fr.;  Familia, 
Lona  la  Sauvageonne  : 201.760  fr.;  Capitole,  Les 
cinq  Secrets  du  Désert  (reprise)  : 85.860  fr. 


Massima  Girotti  dans  FABIOLA 
réalisé  par  Alexandre  Blasetti. 
Production  Universalia  de  Saivo  d’Angelo. 
Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London- 
Film-Export. 


FRANCINEX  présente 


LOUIS  J 

dans 


Scénario  original,  adaptation  et  dialogues  de 

HENRI  JEANSON 

Un  Film  de 

HENRY  DECOIN 


RENÉE  DEVILLERS 
FERNAND  RENÉ 

et 

LÉO  LAPARA 

et 

DANY  ROBIN 


Images  de  A.  THiRARD 
Musique  de  H.  SAUGUET 


Production 

J.  ROITFELD  et  C.I.CC 


NIE  POUR  L'ËTRANGER  : C.  I.  C.  C.  et  J.  ROITFELD  - 6.  Ru.  Chr...„nh.  T.lomh  ■ PAPK  - R V m.lll 


9 


rÆT~ 


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3 cilMÉ^SjS&RAPIllC  CT;  YTXIIXIXXXXXIXXXXXXX1 


f ANALYSE  CRITIQUE  PES  FILMS  f 


LA  PERLE  NOIRE  (A.) 
(Bédélia) 

Drame  psychologique  (90  min.) 


L AMOUR  EST  UNE  MELODIE  (G.» 
(Shine  on  Harvest  Moon) 

Comédie  musicale  (112  min.) 

(V.O.) 

WARNER  BROS. 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : William  Jacobs-Warner  Bros., 
1944. 

Réal.  : David  Butler. 

Auteurs  : Scén.  de  Sam  Hellman,  Ri- 
chard Weil,  Francis  Swann  et  James 
Kern;  dial,  de  Hugh  Cummings, 
d'après  le  roman  de  Richard  Weil. 

Chef-Opérateur  : Arthur  Edeson. 

Composition  photographique  : Irène 
Morra. 

Maître  de  ballet  ; Leroy  Prinz. 

Dir.  artistique  : Charles  Novie. 

Décors  : Walter  Tilford. 

Montage  : James  Leicester. 

Chefs-Opérateurs  du  Son  ; Dolph  Tho- 
mas et  David  Forrest. 

Interprètes  : Dennis  Morgan,  Ann 
Sheridan,  Jack  Carson,  Irène  Man- 
ning, S. Z.  Sakall,  Robert  Shayne. 

Première  représentation  (Paris)  : 20 
août  1948,  « Lord  Byron  ». 


EXPLOITATION.  — Mélange  habile 
de  sentimentalité,  de  gaieté  et  de 
chansons,  suivant  les  recettes  éprou- 
vées des  nombreuses  opérettes  fil- 
mées, réalisées  aux  U. S. A.  Malgré  la 
présence  inhabituelle  d’Ann  Shéridan 
dans  un  rôle  de  chanteuse  de  music- 
hall,  ce  film  est  surtout  destiné  à un 
public  spécialisé,  amateur  de  comé- 
dies musicales  et  connaissant  bien  le 
cinéma  américain. 

SCENARIO.  — Jack  (D.  Morgan) 
j;  est  un  chanteur  de  music-hall  ap- 
précié. Son  ami,  l’escamoteur  Geor- 
ges (J.  Carson),  lui  révèle  qu’une 
i chanteuse,  Nora . interprète  une  de 
J ses  chansons  dans  une  boîte  de 
i nuit.  Jack  fait  la  connaissance  de 
Nora  (A.  Shéridan).  Pour  lui,  elle 
quitte  le  cabaret.  Georges  lui  trouve 
i'  un  engagement  dans  son  music- 
hall,  mais  une  cabale  montée  par 
le  propriétaire  du  cabaret.  Costel- 
lo,  oblige  Nora  à quitter  la  scène. 
Jack  et  Nora  se  marient  et  veu- 
lent monter  un  tour  de  chant.  Mais 
Costello  a acheté  tous  les  théâtres 
et  leur  interdit  la  scène.  Jack  cher- 
I1  che  à placer  ses  chansons,  mais  il 
i se  heurte  cette  fois  à une  chanteuse 
| qui  l’aime  et,  jalouse  de  Nora, 
i refuse  de  l’aider.  Grâce  à leurs  amis. 

Jack  et  Nora  parviendront  cepen- 
' dant  à retrouver  la  scène  et  la 
gloire. 

REALISATION.  — Bonne  réalisa- 
tion du  spécialiste  David  Butler  et, 
en  dehors  des  plans  consacrés  aux 
nombreuses  chansons,  très  vivante. 

! Contrairement  cependant  aux  films 
I américains  de  ce  genre,  les  moyens 
1 sont  assez  réduits.  Il  est  significatif, 
nar  exemple,  que  la  dernière  sé- 
( quence  seule  ait  bénéficié  d’un  décor 
de  théâtre  en  profondeur  et  non  pas 
' peint  sur  une  toile,  ainsi  que  du 
technicolor,  alors  que  tout  le  reste 
du  film  est  en  noir  et  blanc. 

INTERPRETATION.  — Sans  avoir 
! le  dynamisme  d’une  Rita  Hayworth 
| ou  d’une  Betty  Grable,  Ann  Shéri- 
; dan  est  cependant  une  bonne  comé- 
dienne. Dennis  Morgan,  chanteur 
! d'opérette,  et,  son  compère  Jack  Car- 
son, fantaisiste,  sont  bien,  chacun 
dans  leur  genre.  Us  sont  entourés 
d’excellents  interprètes  : l’inévitable 
et  amusant  Sakall,  Irène  Manning, 
délicieuse  « bécasse  »,  et  Phinéas, 
un  bien  sympathique  phoque.  — J.  H. 


•I*  Ciné-Sélection  s’est  assuré  la  dis- 
tribution pour  toute  la  France  de 
L’Escadron  blanc,  une  nouvelle  ver- 
sion du  film  qui  obtint  tant  de  suc- 
cès et  qui  sera  prochainement  mise 
en  scène  par  René  Chanas. 


(V  O.) 

SIRIUS 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : John  Corfieid-J.  Arthur  Rank. 

Réal.  : Lance  Comfort. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Véra 
Caspary,  Herbert  Victor  et  Isadoré 
Goldsmith,  d'après  « Bédélia  »,  de 
V.  Caspary. 

Chef-Opérateur  : Frédéric  A.  Young. 

Effets  spéciaux  : Lionel  Bann  et 
Phills  Richardson. 

Musique  : Hans  May. 

Décors  : Decan  Sutherland. 

Dir.  de  Prod.  ; Ronald  Randford. 

Chef-Opérateur  du  Son  ; Ernest  Tay- 
lor. 

Interprètes  : Margaret  Lockwood,  Ian 
Hunter,  Barry  K.  Barnes,  Ann 
Crawford,  Béatrice  Varley,  Louise 
Anton,  Julien  Mitchell,  Holga  Lin- 
do,  Kynaston  Reeves,  Barbara  Blair. 

Première  représentation  (Paris)  : l>‘r 
septembre  1948,  « Lord-Byron  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  bon  film 
britannique,  réalisé  d'après  un  roman 
de  Véra  Caspary,  est  une  œuvre  d'une 
forte  intensité  dramatique,  d'essence 
psychologique  et  criminelle  comme 
Laura,  du  même  auteur.  Margaret 
Lockwood  fait  ici  une  remarquable 
création  digne  de  son  talent. 

SCENARIO.  — Bédélia  (Marga- 
ret Lockwood)  qui  se  fait  passer 
pour  la  veuve  d’un  peintre  pauvre, 
épouse  en  France  Charlie  Carring- 
ton  (Barry  K.  Barnes).  A Monte- 
Carlo  où  ils  passent  leur  lune  de 
miel,  un  peintre,  Ben  Chaney  (Ian 
Hunter) , est  fort  intrigué  par  cette 
jeune  femme  qui  possède  une  ba- 
gue sertie  d’une  magnifique  perle 
noire-  Il  lui  propose  de  lui  faire 
son  portrait,  ce  qui  enthousiasme 
fort  Charlie.  Mais  Bédélia  semble 
peu  décidée  et  interrompt  souvent 
les  poses.  Obligés  de  rentrer  en 
Angleterre,  Charlie  et  sa  femme 
abandonnent  Ben  que  Von  retrouve 
pourtant  chez  eux  au  Noël  suivant. 
En  guise  de  cadeau,  il  offre  à Bé- 
delia  une  toile  signée  du  nom  de 
son  ex-mari.  Cette  toile  qu’il  a lui- 
même  peinte  provoque  un  grand 
trouble  chez  la  jeune  femme.  Ben 
qui  est  en  réalité  un  détective,  re- 
cherche une  femme,  auteur  présu- 
mé de  trois  assassinats,  ceux  de 
ses  trois  maris.  Cette  femme,  qui 
disparaissait  après  chaque  crime 
après  avoir  touché  de  fortes  pri- 
mes d’assurances,  possède  une  ma- 
gnifique perle  noire...  Bédélia,  qui 
devine  confusément  les  raisons  de 
l’attention  constante  de  Ben,  tente 
de  l’empoisonner,  mais  Charlie,  pré- 
venu de  la  véritable  identité  de 
son  épouse,  rompt  avec  elle.  Bé- 
delia,  désespérée,  s’empoisonne  elle- 
même. 

REALISATION.  — Le  scénario  pré- 
sente quelques  points  obscurs,  mais 
le  réalisateur  a su  les  négliger.  L'at- 
mosphère et  les  détails  très  impor- 
tants sent  bien  créés  et  exposés.  Très 
benne  technique. 

INTERPRETATION.  — Margaret 
Lockwood  a maintes  fois  prouvé  son 
talent.  Pourtant  il  semble  qu’elle 
ait  fait  ici  sa  meilleure  création.  Son 
rôle  était  ardu,  délicat,  nuancé.  Elle 
a su  l’interpréter  avec  tact,  justesse, 
discrétion,  mais  aussi  avec  une  in- 
contestable présence.  Ses  deux  par- 
tenaires masculins  jouent  avec  in- 
telligence. — P.  R. 


L’Impeccable  Henri,  après  trois 
brillantes  semaines  d'exclusivité  au 
« Normandie  » et  au  « Français  », 
va  continuer  sa  carrière  au  « César  ». 


NYLA  LE  LAPON  (G.) 

(Sous  le  Soleil  de  Minuit) 

Documentaire  romancé  (55  min.) 
(V.O.-D.) 

FILMS  ROBERT  BASTARDIE 
Origine  ; Suédoise. 

Prod.  : Terra-Film-Stockholm. 

Réal.  : Thor  Le  Brooks  et  Rolf 
Husberg. 

Auteur  : Scén.  de  Franz  Winterstein. 

Narrateur  : Sven  Bertil  Norbert. 
Chef-Opérateur  : Sepp  AUgeier. 
Musique  ; Jules  Sylvain. 

Chef  de  l’Expédition  : Gosta  San- 
tesson. 

Interprètes  : Per  Henning  Nutti,  An- 
nie Kuhmunen,  Anté  Pirak,  Peter 
Freuchen. 

Première  représentation  (Paris)  : 1er 
septembre  1948,  « Cinépresse- 

Champs-Elysées  »,  « Les  Images  », 
« Les  Reflets  ». 


EXPLOITATION.  — Documentaire 
romancé  sur  la  vie  des  pasteurs  de 
rennes  en  Laponie,  type  de  vie  in- 
connue en  France.  Belles  photos  de 
neige.  Ce  film  plaira  aux  spectateurs 
friands  d'exotisme. 

SCENARIO.  — Nyla  le  Lapon 
conduit  son  troupeau  de  rennes 
dans  les  solitudes  du  Grand  Nord. 
Il  se  marie,  défend  son  troupeau 
contre  les  voleurs,  conduit  sa  fem- 
me à l’hôpital  pour  accoucher  pen- 
dant une  tempête  de  neige. 

REALISATION.  — Le  tournage  de 
ce  film  a nécessité  une  véritable  ex- 
pédition commandée  par  Gosta  San- 
tesson,  spécialiste  des  voyages  po- 
laires. La  technique  cinématographi- 
que est  bonne  mais  assez  simpliste 
étant  donné  que  presque  toutes  les 
scènes  ont  été  tournées  en  extérieurs. 
A signaler  parmi  les  scènes  parfai- 
tement photographiées  : le  passage 
du  fjord  par  le  troupeau. 

INTERPRETATION.  — Le  jeu  des 
acteurs  est  à peu  près  inexistant. 
Les  Lapons  ont  vécu  devant  la  ca- 
méra leur  vie  habituelle  avec  beau- 
coup d’aisance.  — J.  L. 


* Un  petit  festival  classique  et  mo- 
derne du  film  européen  s’est  ouvert 
mardi  au  « Ranelagh  »,  5,  rue  des 
Vignes,  à l’occasion  de  la  session  de 
l'O.N. U.,  avec  Le  Soleil  se  lèvera  en- 
core (Italie),  Le  Petit  Soldat  (France). 


LE  PIC  DE  LA  MORT  (G.) 
(Thunder  Mountain) 

Western  (45  min.) 

(V.O.-D.) 

RKO 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Herman  Schlom. 

Réal.  : Lew  Landers. 

Auteurs  : Scén.  de  Norman  Houston, 
d’après  -la  nouvelle  de  Zane  Grey. 

Chef-Opérateur  : A.  Mackenzie. 

Musique  : Paul  Sawtell. 

Dir.  musical  : C.  Bakaleinikofï. 

Dir.  artistiques  : Albert  S.  d Agos- 
tino  et  Charles  F.  Pyke. 

Décors  : Darrell  Silvera. 

Interprètes  : Tim  Holt,  Martha  Hyer, 
Richard  Martin,  Steve  Brodie,  Vir- 
ginia Owen,  Harry  Woods,  Jason 
Robards,  Robert  Clarke,  Richard 
Powers,  Harry  Harvey. 

Première  représentation  (Paris)  : ltr 
septembre  1948,  «Cinépressé-Champs- 
Elysées  »,  « Les  Images  »,  « Les 
Reflets  ». 


EXPLOITATION.  — Un  western  ré- 
cent bien  photographié  et  sortant  un 
peu  des  sentiers  battus.  De  beaux  che- 
vaux, des  poursuites  et  des  bagarres, 
mais  aussi  une  vraisemblance  psy- 
chologique qui  n’existe  pas  habituel- 
lement dans  ce  genre  de  film. 

SCENARIO.  — Marvin  Hayden 
(Tim  Holt)  revient  au  pays,  mais 
son  ranch  va  être  vendu  pour  im- 
pôts impayés.  Une  querelle  sécu- 
laire oppose  sa  famille  à celle  de 
ses  voisins,  les  Jorth,  mais  l’amour 
amène  une  détente  entre  les  deux 
clans  rivaux.  Ceci  ne  fait  pas  l’af- 
faire de  Carson  (Harry  Woods)  qui 
convoite  le  ranch  Hayden.  Un  guet- 
apens  lui  permet  de  tuer  un 
frère  Jorth  et  Hayden  est  arrêté. 
Ses  amis  le  délivreront  et  finale- 
ment le  bon  droit  triomphera. 

REALISATION.  — Dirigé  par  un 
spécialiste  des  films  d’action,  le  film 
ne  traîne  pas.  Beaucoup  d’extérieurs 
montagneux  bien  enregistrés.  Belle 
bataille  finale. 

INTERPRETATION.  — Tim  Holt, 
que  John  Ford  utilise  volontiers,  est 
un  bon  acteur  de  western.  Le  choix 
des  autres  acteurs  donne  à l’ensem- 
ble un  cachet  de  vraisemblance.  .1,  L. 


Mme  de  Charras  (Marcelle  Chantal)  s’est  échappée  du  souterrain  où  on  la 
séquestrait.  Voulant  prévenir  la  police  en  téléphonant  d’un  café,  elle  est  aus- 
sitôt capturée  par  les  hommes  de  Fantômas  (Maurice  Teynac).  C’est  une  scène 
du  film  de  Robert  Vernay  : FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS. 

(Cliché  Latino-Consortium-Cinéma.) 


La  virtuosité  de  Walt  Dis- 
ney atteint  ici  au  prodige. 
Véritable  révolution  dans  le 
dessin  animé,  Walt  Disney 
mêle  dans  LES  TROIS  CABAL- 
LEROS  personnages  imagi- 
naires et  acteurs  vivants  et, 
par  exemple,  rien  n’est  plus 
divertissant  que  de  voir  le 
populaire  Donald  Duck  danser 
la  rumba  avec  de  ravissantes 
ballerines  brésiliennes  aux 
jambes  ambrées  ou  flirter  sur 
les  plages  mexicaines  avec  de 
belles  baigneuses  bien  en 
chair. 


Cette  création  sensation- 
nelle permet  à Walt  Disney 
de  nous  enchanter  plus  encore 
qu’à  l’ordinaire  par  une  suite 
de  gags  étourdissants  dont  les 
trois  caballeros  sont  alterna- 
tivement les  victimes  et  les 
héros. 


LES  TROIS 
CABALLEROS 


Ce  film  vraiment  extraor- 
dinaire qui  a triomphé  à tra- 
vers le  monde  entier  est  as- 
suré de  remporter  en  France 
un  immense  succès. 


L’appartement  de  Donald. 
L’irascible  canard  vient  de  rece- 


Un  film  de  WALT  DISNEY 
En  Technicolor 


Le  sommet  de  l’œuvre  de 
Walt  Disney  ! Jamais  son  art, 
fait  de  poésie  et  d’humour,  ne 
s’est  révélé  plus  admirable, 
plus  parfait  que  dans  ce  film 
où  foisonnent  d’éblouissantes 
trouvailles  et  où  les  couleurs 
les  plus  chatoyantes,  les  plus 
lumineuses  font  revivre  la 


voluptueuse  atmosphère  et 
les  paysages  enchanteurs  de 
l’Amérique  du  Sud.  Tout  le 
film  est  littéralement  enve- 
loppé par  une  musique  obsé- 
dante et  langoureuse  dont  les 
motifs  resteront  longtemps 
dans  la  mémoire  des  specta- 
teurs. 


voir  pour  son  anniversaire  un 
volumineux  colis.  «Il  le  déballe 
fiévreusement  et  en  retire  un 
appareil  de  projection  et  des 
bobines  de  films.  Nous  assistons 
alors  avec  lui,  sur  son  écran,  aux 
extraordinaires  aventures  de 
Pablo,  le  petit  pingouin  à sang 
froid  qui  veut  à tout  prix  quitter 
le  Pôle  Sud  pour  des  cieux  plus 
cléments.  Après  maints  essais  aussi 
comiques  qu’infructueux,  il  réus- 
sit à gagner,  à bord  d’un  bateau 
construit  avec  un  bloc  de  glace, 
une  petite  île  du  Pacifique.  S’il  y 
trouve  la  chaleur  tant  désirée,  il 
garde  néanmoins  la  nostalgie  de 
son  Pôle  et  de  ses  glaces  éternelles. 

Ensuite  Donald  nous  fait  con- 
naître un  bien  étrange  volatile  : 


un  baudet  volant  qu’un  jeur 
gaucho  téméraire  apprivoise  apn 
'avoir  capturé. 

Mais  voici  que  Donald  abai 
donne  son  appareil  de  projectiç 
pour  continuer  le  déballage  < 
son  colis.  A sa  grande  surprise, 
y découvre,  dissimulé  dans  i 
livre  d’images,  son  grand  ar 
Joe  Carioca. 

Nos  deux  compères  décide 
d’entreprendre  un  magnifiqi 
voyage  en  ces  pays  ou  régnent 
soleil,  la  danse  et  le  chant. 

Leur  première  étape  les  co 
duit  à Baia,  cité  de  rêve  nich< 
au  pied  des  Andes,  où  les  hab 
tants  dansent  comme  ils  respiren 
où  les  femmes  sont  plus  belles  qu 
le  plus  beau  jour.  Donald  y rer 
contre  la  Reine  de  la  Samb 
(Aurora  Miranda)  dont  il  tomb 
éperdument  amoureux.  Heurei 
sement  Joe  Carioca  veille 
emmène  notre  Don  Juan  soi 
d’autres  cieux. 

Au  Mexique,  ils  sont  reçus  p; 
Panchito,  le  troisième  gai  cor 
pagnon,  tout  fier  de  pouvoir 
bord  de  son  tapis  volant  le 
faire  admirer  les  sites  incomp 
râbles  de  son  beau  pays.  Et  c’e 
à Mexico  qu’une  danseuse  célèb 
(Carmen  Molina)  crée  av 
Donald,  au  cours  d’une  scène 
rythme  endiablé,  la  prestigied 
samba  des  cactus. 

Nos  trois  amis  atterrisse 
enfin  sur  la  fameuse  plage  d’A< 
pulco  ou  s’ébattent,  fort  dévêtui 
les  plus  belles  filles  du  mon 
dont  l’incorrigible  Donald  ten 
en  vain  de  faire  la  conquête. 

Ils  y découvrent  une  chanteu 
(Dora  Luz)  qui,  dans  la  nuit  ei 
baumée,  leur  égrène  d’une  vo 
sombre  et  veloutée  ses  plus  ei 
vrantes  romances  d’amour. 

Le  voyage  des  trois  caballer 
s’achèvera  en  une  resplendissan 
apothéose  de  feux  d’artifice,  c 
musiques,  de  danses  et  de  chant 


12 


CXXXXXXXXXXTXIXXXXXXXXX3  CINE 


RAPINE 

IS'E 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


f ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  f 


LA  NUIT  BLANCHE  (A.) 
Drame  (100  min.) 
C.C.F.C. 


Origine  : Française. 

Prod.  : Les  Films  Tellus-Carlton, 
1948. 

Réal.  : Richard  Pottier. 

Auteurs  : Scén.  d'Yvan  Noé;  adapt. 

et  dial,  de  Jacques  Natanson. 
Chef-Opérateur  : Robert  Lefebvre. 
Musique  : Hajos. 

Décors  : Paul  Boutie. 


Dir.  de  Prod.  : François  Harispuru  et 
Paul  Glass. 


Montage  : Martine  Velle. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Paul  Bois- 
telle. 

Interprètes  : Claude  Farell,  Pierre 
Brasseur,  Jacques  Dacqmine,  Pier- 
re Larquey,  Jimmy  Gaillard,  Ar- 
lette Merry,  Charpini,  André  Bru- 
not,  de  la  Comédie-Française,  Mur- 
ray. 

Première  représentation  (Paris)  : 3 
septembre  1948,  « Moulin-Rouge  ». 
« Normandie  »,  « Max-Linder  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 7 
septembre  1948,  « Marivaux  ». 


EXPLOITATION.  Excellent  film 
pour  toutes  les  salles.  Le  scénario, 
axé  sur  l'éternelle  histoire  du  jeune 
amant  qui  se  ruine  pour  une  théâ- 
treuse,  a le  grand  mérite  de  révéler 
en  France  le  très  grand  talent  d’une 
actrice  autrichienne,  Claude  Farell, 
qui  rappelle  beaucoup  Marlène  Dié- 
trich  dans  ses  premiers  films.  D’ex- 
cellentes photos  de  neige  et  une  uti- 
lisation intelligente  des  extérieurs 
tyroliens  séduiront  les  amateurs  de 
travail  bien  fait. 


SCENARIO.  — Des  gardes-fron- 
tières suisses  trouvent  à la  frontière 
autrichienne  une  jeune  femme 
(Claude  Farell)  couchée  dans  la 
neige ■ Une  marque  de  tailleur  per- 
met de  l’identifier  comme  l’étoile 
d’un  cabaret  parisien.  A l’hôpital 
suisse,  elle  refuse  de  parler.  C’est 
l’enquête  de  la  police  française  qui 
va  retracer  le  drame.  Elle  était, 
quelques  mois  auparavant,  la  maî- 
tresse d’un  chef-pilote  d’essais 
qu’elle  poussa,  par  amour  de  l’ar- 
gent, à voler  sur  un  appareil  dan- 
gereux. Ce  qui  provoqua  sa  mort. 
Quelque  temps  après,  elle  est  intri- 
guée par  un  des  clients  de  son  ca- 
baret qui,  malgré  ses  avances,  la 
dédaigne.  Pour  le  fuir,  elle  accepte 
un  engagement  en  Autriche,  mais 
l’homme  la  poursuit  et,  finalement, 
se  donnent  rendez-vous  dans  un 
châlet  de  montagne.  Là,  au  cours 
de  la  nuit,  l’inconnu  (Pierre  Bras- 
seur) révèle  sa  véritable  identité. 
Il  est  le  père  du  pilote  disparu  et 


BILLY  L’INTREPIDE  (G.) 
Western  180  min.) 

(D.) 

HERAUT-FILM 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Sigmund  Neufeld. 

Réal.  : Sherman  Scott. 

Interprètes  : Buster  Crabbe,  Al  St- 
John,  Dave  O'  Brien,  Glen  Strange. 
Howard  Masters,  Charles  King. 
Première  représentation  (Paris)  : 25 
août  1948,  « Cinéphone  - Roche- 

chouart  ». 


°î»  Le  Crime  des  Hommes  (La  Strada 
del  Comfine),  film  polonais  à qui  la 
Médaille  de  la  Présidence  du  Conseil 
des  Ministres  a été  décernée  à la 
Biennale  de  Venise  1948,  sera  distri- 
bué en  France  par  les  Films  Marceau. 


EXPLOITATION.  — Film  ancien  de 
Buster  Crabbe  semblable  à tous  les 
Western  habituels  : poursuites,  che- 
vauchées, bagarres  et  coups  de  revol- 
ver. Il  est  destiné  aux  salles  popu- 
laires et  aux  patronages. 


SCENARIO.  — Billy  le  Kid  (Bus- 
ter Crabbe)  et  ses  amis  Fuzy  (Al 
St-John)  et  Fred  (Dave  O’  Brien) 
sont  des  aventuriers  au  grand  cœur 
souvent  en  difficulté  avec  les  shé- 
riffs  mais  toujours  au  service  de 
l’innocence.  Ils  soutiennent  le  fer- 
mier qu’un  propriétaire  gruge  de  son 
mieux  aidé  du  shériff  à sa  solde. 
Une  bande  de  voleurs  donne  un 
coup  de  main  au  propriétaire  pour 
les  assassinats.  Mais  Billy  saura 
mettre  les  méchants  à la  raison  et 
sauvera  les  fermiers. 


REALISATION.  — Sans  recherche 
spéciale,  mais  les  chevaux  sont  pho- 
tographiés sous  des  angles  intéres- 
sants. Quelques  gags  bien  venus  de 
Al-St-John. 


INTERPRETATION.  — Buster  Crab- 
be met  son  physique  imposant  au  ser- 
vice d'un  rôle  mouvementé  mais  sans 
difficultés  de  composition.  Al  St- 
John  est  drôle  mais  charge  un  peu 
trop.  — J.  L. 


va  tuer  celle  qui  l’a  envoyé  à la 
mort.  Mais  les  péripéties  de  la  nuit 
tragique  révèlent  au  justicier  que, 
lui  aussi,  est  amoureux  de  la  chan- 
teuse et.  au  lieu  de  la  tuer,  se 
suicide.  La  chanteuse,  rendue  folle 
par  la  mort  de  l’homme  qu’elle 
aime,  s’enfuit  dans  la  tempête 

REALISATION.  — Le  scénario  et 
le  découpage  constituent  le  point 
faible  du  film  où  de  nombreux  re- 
tours en  arrière  scindent  trop  sou- 
vent l’action.  Ceci  dit,  le  travail  de 
la  caméra  est  bon  tandis  que  la  pho- 
tographie est  très  souvent  remar- 
quable. Le  jeu  des  acteurs  procure 
de  fortes  émotions  dans  les  scènes 
tragiques  fort  bien  venues. 

INTERPRETATION.  — Claude  Fa- 
rell est  la  révélation  du  film.  Son 
grand  talent  d'actrice  et  de  chan- 
teuse, sa  sensibilité,  son  charme  et 
son  aisance  devant  la  caméra  en  font 
une  de  nos  meilleures  jeunes  pre- 
mières. Fierre  Brasseur,  dont  le  ta- 
lent n’est  pas  en  cause,  ne  paraît 
pas  à sa  place  dans  un  rôle  tragique 
qui  déroute  les  spectateurs.  Dacqmine 
est  en  progrès.  Larquey,  Gaillard  et 
Charpini  sont  excellents  dans  leurs 
rôles  secondaires.  — J.  L. 


LETTRE  DUNE  INCONNUE  (A.) 
(Letter  from  an  Unknown  Woman) 

Drame  d’amour  (102  min.) 
(V.O.-D.) 


UNIVERSAL-FILM 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : John  Houseman-Rampart, 
1948. 

Réal.  : Max  Ophuls. 

Auteurs  : Scén.  de  Howard  Koch, 
d'après  le  roman  de  Stefan  Zweig. 
Chef-Opérateur  : Frank  Planer. 
Musique  : Daniele  Amfitheatrof.  Or- 
chestration de  David  Tamkin. 

Dir.  artistique  : Alexander  Golitzen. 
Décors  : R.  A.  Gausman  et  Ruby  R. 
Levitt. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Hambleton. 


Interprètes  : Joan  Fontaine,  Louis 
Jourdan,  Mady  Christians,  Marcel 
Journet,  Art  Smith,  Carol  Yorre, 
Howard  Freeman,  John  Good,  Léo 
B.  Pessin,  Erskine  Sanford,  Otto 
Waldis,  Sonja  Bryden. 

Première  représentation  (Monte-Car- 
lo) : 16  août  1948,  « Roof  Garden 
Cinéma  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 2 
septembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Lin  grand  suc- 
cès commercial  certain  attend  ce  film, 
qui  possède  tous  les  atouts  : son  mé- 
trage s’adapte  bien  à l’exploitation 
normale  et  au  pennanent,  son  sujet 
plaira  à tous  les  publics,  son  interpré- 
tation ralliera  tous  les  suffrages,  sa 
réalisation  donnera  satisfaction  aux 
cinéphiles.  Pour  le  lancement  : le 
titre,  le  nom  des  vedettes,  Joan  Fon- 
taine et  Louis  Jourdan,  de  l’auteur 
Stefan  Zweig,  du  réalisateur  Max 
Ophuls,  aideront  à la  publicité  parlée 
qui  ne  peut  être  que  favorable. 


SCENARIO.  — A Vienne,  Lisa 
(Joan  Fontaine),  fille  de  Frau 
Berndle  (Mady  Christians),  est  fol- 
lement amoureuse  de  Stefan  Brand 
(Louis  Jourdan).  Elle  se  donne  à 
lui,  a un  enfant,  mais  Stefan,  qui 
ne  l’a  plus  revue,  ignore  tout  d’elle, 
même  son  nom.  Lis  a épouse  Johann 
Staufer  (Marcel  Journet),  à qui 
elle  a tout  révélé  de  son  amour.  Des 
années  passent.  Lisa  rencontre  Ste- 
fan qui,  ne  la  reconnaissant  pas, 
lui  fixe,  comme  la  première  fois, 
un  rendez-vous.  Voyant  que  pour 
lui  elle  n’est  qu’une  inconnue,  Lisa 
s’enfuit.  Stefan  n’apprendra  la  vé- 
rité que  par  une  lettre  de  Lisa, 
mourante  auprès  de  son  fils  mort 
du  typhus. 


REALISATION,  — Max  Ophuls  re- 
trouve ici  toute  la  maîtrise  qui  l’im- 
posa avec  Liebelei.  La  sensibilité,  la 
poésie,  la  nostalgie,  la  passion  d’un 
grand  amour  sont  exprimés  avec  une 
mesure,  un  feu  contenu  qui  éclate 
dans  les  dernières  scènes  avec  vio- 
lence. 


INTERPRETATION.  — Joan  Fon- 
taine avec  son  talent  souple  et  com- 
plet crée  une  amoureuse  passionnée 
mais  timide.  Louis  Jourdan  s'impose 
ici  comme  un  des  grands  espoirs  du 
cinéma.  — P. -A.  Buisine. 


Madeleine  Sologne  et  Serge  Reggiani 
dans  LE  DESSOUS  DES  CARTES 

que  nous  pourrons  voir  à partir 
du  22  septembre  sur  trois  écrans 
parisiens. 

(Cliché  Gray  Film.) 


LES  DEUX  TIGRES  (G.) 

(Le  due  Tigri) 

Film  d’aventures  (80  min.) 
(V.O.-D.) 

U. P. F. 


Origine  : Italienne. 

Prod.  : A.  Robiland-Sol  Film-Rome. 

Réal.  : G.  Simonelli. 

Auteur  : Scén.  de  Marcel  Paggliero. 

Dir.  de  Prod.  : Antonio  Rossi. 

Interprètes  : Massimo  Girotti,  Ala- 
nova,  Luigi  Pavese,  Sandro  Ruf- 
fini,  Cesare  Fantoni,  Amedeo  Tulli. 

Première  représentation  (Paris)  : 25 
août  1948,  « Boul'vardia  ». 


EXPLOITATION.  — Dans  le  décor 
pittoresque  de  l’Inde  médiévale,  deux 
chefs  hindous  s’affrontent.  Bataille, 
poursuites  dans  la  jungle,  temples 
curieux,  danses  sacrées,  animaux  sau- 
vages, rien  ne  manque  pour  attirer 
le  public  populaire. 

SCENARIO.  — Les  sectateurs 
de  Kali.  les  Thugs  enlèvent  les 
jeunes  filles  pour  en  foire  des  baya- 
dères.  Ils  ravissent  la  fille  d’un 
radjah.  Celui-ci  appelle  à son  aide 
un  chef  de  pirates  enrichis  qui  l’aide 
dans  sa  lutte  contre  le  grand-prêtre 
de  Kali.  Grâce  à un  espion,  les  pa- 
rents de  la  victime  accompagnés  de 
Malais  parviennent  à pénétrer  dans 
le  temple  et  à massacrer  les  Thugs. 
Les  btnmdères  seront  délivrées. 

REALISATION.  — De  nombreuses 
scènes  d'animaux  sauvages  ont  été 
mêlées  aux  scènes  à personnages. 
Leur  intérêt  est  certain  mais  elles 
ralentissent  parfois  inutilement  l’ac- 
tion. Quelques  séquences  à grand 
spectacle  sont  enregistrées  malheu- 
reusement par  une  caméra  assez  fi- 
gée. Mais  les  danses  de  bayadères 
sont  adroitement  conduites  et  pa- 
raissent plus  « réelles  » que  celles 
des  films  américains  de  même  veine. 

INTERPRETATION.  — Massimo 
Girotti,  Alanova  et  • Luigi  Pavese 
jouent  avec  conviction  mais  font 
preuve  de  trop  de  grandiloquence. 
La  figuration,  composée  d’Italiens 
j maigres  et  nerveux,  se  rapproche  assez 
du  type  hindou.  — J.  L. 


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! UN  FILM  PLEIN  D'HUMOUR  ET  DE  GAIETÉ  j 

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f ANALYSE  CRITIQUE 


13 


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EES  FILMS  ^ 


DEDEE  D’ANVERS  (A.) 

Drame  des  bas-fonds  (100  min.) 

DISCINA 

Jrigine  : Française. 

»rod.  : Sacha  Gordine,  1947. 

îéal.  : Yves  Allégret. 

Vuteurs  : Adapt.  d’Yves  Allégret  et 
J.  Sigurd,  d'après  le  roman  d’As- 
helbé;  dial,  de  J.  Sigurd. 

Jief-Opérateur  : J.  Bourgoin. 

Vlusique  : Besse. 

lécors  : G.  Wakhévitch. 

>ir.  de  Prod.  : Cl.  Pessis  et  J.  Ros- 
signol. 

dontage  : L.  Azar. 

!hef-Opérateur  du  Son  : P.  Calvet. 

nterprètes  : Simone  Signoret,  Ber- 
nard Blier,  Marcel  Pagliéro,  Dalio, 
Jane  Marken. 

'remière  représentation  (Paris)  : 3 
septembre  1948,  « Gaumont-Palace  », 
« Rex  ». 

‘ilm  présenté  à la  Biennale  de  Venise 
1948. 


EXPLOITATION.  — Un  port  la 
luit,  ses  boîtes  à matelots,  ses  filles 
•t  une  histoire  d’amour  qui  finit  mal 
ntre  un  capitaine  contrebandier  et 
me  beauté  professionnelle  : tels 
ont  les  éléments  attractifs  de  ce 
ilm  interdit  aux  enfants  mais  qui 
éduira  tous  ceux  qui  sont  sensibles 
L la  poésie  des  bas-fonds  et  au  réa- 
'isme  sordide  des  quartiers  réservés. 
Ce  film  fait  partie  de  la  sélection 
française  de  la  Biennale  de  Venise. 

SCENARIO.  — Dédée  (Simone 
îignoret)  est  entraîneuse  dans  un 
iar  tenu  par  Bernard  Blier.  Son 
< homme  »,  Marco  (Dalio),  est  por- 
ter. Elle  fait  la  connaissance  d’un 
•apitaine  de  cargo  italien  spécia- 
sé  dans  le  trafic  d’armes,  Fran- 
esco  (Marcel  Pagliéro) . Un  grand 
| '.mour  unit  ces  deux  êtres.  Il  va 
’emmener.  Mais  Marco  ne  veut  pas 
berdre  son  gagne-pain  et  abat 
'' rancesco . Dédée  et  son  patron 
xécuteront  Marco  et  elle  repr en- 
tra sa  place  au  bar. 

REALISATION.  — On  sait  que  par 
uite  de  l’opposition  de  la  munici- 
jiialité  d’Anvers,  le  port  a dû  être 
■jeeonstitué  en  studio.  L’illusion  est 
(parfaite  et  c'est  tout  à l’honneur  de 
l'Vakhévitch,  un  de  nos  meilleurs 
lécorateurs.  La  technique  d’Yves  Al- 
égret  est  extrêmement  adroite.  L’am- 
ùance  d’un  réalisme  à la  Zola  est 
Veureusement  rendue.  Ça  et  là  des 
irouvailles  d’éclairage  et  de  mise  en 
pêne  nous  font  assister  à de  l’excel- 
ent  cinéma. 

INTERPRETATION.  — Simone  Si- 
noret  confirme  ses  qualités  dans  le 
)ersonnage  'sentimental  et  veule 
lu’elle  nous  avait  déjà  laissé  pres- 
entir  dans  Macadam.  Dans  ce  genre, 
lie  s’affirme  comme  la  meilleure  du 
linéma  français.  Bernard  Blier,  dont 
interprétation  est  très  nuancée  est, 
|ans  conteste,  un  de  nos  meilleurs 
cteurs.  Dalio,  au  jeu  fortement 
tarqué,  reste  fidèle  à ses  créations 
ntérieures.  Marcel  Pagliéro,  figé, 
lemble  surtout  préoccupé  de  pro- 
oncer  le  français  distinctement  et 
ous  fait  regretter  l’absence  de  Jean 
abin.  — J.  L. 


CASBAH  (A.) 

(Casbah) 

Comédie  dramatique  et  musicale 
(93  min.) 

(V.O.-D.) 

UNIVERSAL  FILM 


Origine  : Américaine,  1948. 

Prod.  : Nat  G.  Goldstone-A.  Marston. 

Réal.  : John  Berry. 

Auteurs  : Scén.  de  L.  Bush-Fekete  et 
Arnold  Manoff,  d’après  le  roman 
« Pépé  le  Moko  »,  du  détective  As- 
helbé. 

Chef-Opérateur  : Irving  Glassberg. 

Effets  photographiques  spéciaux  : Da- 
vid S.  Horsley. 

Musique  : Harold  Arien.  Lyrics  de 
Léo  Robin.  Chorégraphie  de  Kathe- 
rine Dunham. 

Dir.  artistiques  : Bernard  Herzbrun  et 
John  F.  de  Cuir. 

Décors  : Russell  A.  Gausman. 

Interprètes  : Yvonne  de  Carlo,  Tony 
Martin,  Peter  Lorre,  Marta  Toren, 
Hugo  Haas,  Thomas  Gomez,  Dou- 
glas Dick,  K.  Dunham,  H.  Rudley, 
G.  Walker,  C.  Conway,  A.  Paula. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 7 

septembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Le  célèbre  ro- 
man d’Asheibé,  Pépé-le-Moko,  avait 

déjà  fourni  le  sujet  de  deux  films, 

l’un  français,  l’autre  américain.  Le 

voici  aujourd’hui  porté  à l’écran  pour 
la  troisième  fois  sous  forme  de  comé- 
die dramatique  musicale. 

SCENARIO.  — Pépé  - le  - Moko 
(Tony  Martin)  est  le  chef  d’une 
bande  de  malfaiteurs  spécialisés 
dans  les  vols  de  bijoux  et  opérant 
dans  le  quartier  de  la  Casbah  à Al- 
ger, où  Pépé  s’est  réfugié  pour 

échapper  à une  peine  d’emprison- 
nement prononcée  contre  lui  en 
France-  Sa  maîtresse,  la  troublante 
et  perverse  Inez  (Yvonne  de  Carlo) 
éprouve  une  furieuse  jalousie  en 
apprenant  que  Pépé  flirte  avec  une 
jolie  touriste,  Gaby  (Marta  Toren). 
D’autre  part,  un  policier,  Slimane 
(Peter  Lorre)  cherche  à attirer 
Pépé  hors  de  la  Casbah  pour  l’ar- 
rêter. Lorsqu’il  s’aperçoit  que  le 
chef  de  la  bande  est  fort  épris  de 
Gaby,  il  mûrit  un  plan  qui  consiste 
à faire  sortir  de  lui-même  Pépé  de 
la  Casbah  pour  qu’il  puisse  rejoin- 
dre sa  bien-aimée.  Pépé  « tombe 
dans  le  panneau  »,  mais  voulant 
percer  les  barrages  de  police,  il  est 
abattu  comme  un  chien. 

REALISATION.  — Le  metteur  en 
scène  s’est  efforcé  de  recréer  à Hol- 
lywood l’atmosphère  de  la  Casbah 
d’Alger,  en  intercalant  dans  le  film 
quelques  vues  tournées  sur  place.  La 
grande  originalité  de  cette  bande  ré- 
side dans  l’apport  de  chansons  et  de 
musique  jazz  lors  des  scènes  dra- 
matiques. 

INTERPRETATION.  — Tony  Mar- 
tin a composé  un  personnage  très 
dépouillé  de  bandit  sympathique,  à 
la  voix  harmonieuse.  Peter  Lorre  est 
égal  à lui-même  dans  un  rôle  sur 
mesure.  Yvonne  de  Carlo  et  Marta 
Toren  sont  ravissantes  et  jouent  avec 
une  profonde  sincérité.  — P.  R. 


ILS  ETAIENT  TOUS  MES  FILS  (A  ) 
(Ail  my  Sons) 

Drame  psychologique  (93  min.) 

(V.O.-D.) 

UNIVERSAL-FILM 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Chester  Erskine-Universal, 
1948. 

Réal.  : Irving  Reis. 

Auteur  : Arthur  Miller;  adapt  de  Ha- 
rold Crurman,  Elia  Kazan  et  W. 
Fried;  dial,  de  Chester  Erskine, 
d’après  la  pièce  qui  remporta  le 
Grand  Prix  de  la  Critique  New 
Yorkaise  1947. 

Chef-Opérateur  : Russel  Metty. 

Musique  : Lieth  Stevens. 

Dir.  artistique  : Hiliard  Brown. 

Superviseur  artistique  : Bernard 
Herzbrun. 

Décors  : Russel  A.  Gausman. 

Interprètes  : Edward  G.  Robinson, 
Burt  Lancaster,  Mady  Christians, 
Louisa  Horton,  Howard  Duff,  Ar- 
lene  Francis,  Lloyd  Gough. 

Première  représentation  (Monte-Car- 
lo) : 7 août  1948,  « Roof  Garden 
Cinéma  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 3 
septembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Un  film  qui 
doit  recevoir  un  accueil  chaleureux 
et  plaira  à tous  les  publics  par  sa 
sincérité  et  sa  vérité.  Puissante,  émou- 
vante, admirablement  interprétée,  réa- 
lisée avec  soft,  cette  oeuvre  sincère 
et  humaine  n’est  jamais  grandilo- 
quente ni  exagérée. 

SCENARIO.  — Ne  voyant  que 
les  bénéfices  à réaliser,  un  gros 
industriel,  J.-E.  Keller  (Edward  G. 
Robinson)  livre  des  pièces  défec- 
tueuses qui  causent  la  mort  de 
21  pilotes.  Son  fils  Chris  (Burt 
Lancaster)  courtise  l’ex-fiancée  de 
son  frère  Larry  porté  disparu,  An- 
nie Dveer  (Mady  Christians),  dont 
le  père,  ancien  associé  de  Keller, 
est  en  prison,  victime  innocente  du 
manque  de  scrupules  de  ce  dernier. 
Chris,  aidé  d’Annie,  fait  compren- 
dre à son  père  l’horreur  de  ses 
actes,  lui  dévoile  le  sacrifice  de 
Larry  qui  s’est  tué  volontairement 
pour  racheter  la  faute  de  son  père, 
que  ces  morts  en  réalité  étaient 
tous  comme  ses  fils.  Keller  se  tue. 
Chris  épousera  Annie- 

REALISATION.  — Irving  Reis  a 
fait  ici  une  œuvre  de  classe,  parve- 
nant à donner  à une  pièce  de  théâtre 
un  rythme  très  cinéma.  Très  belle 
photographie  et  son  impeccable. 

INTERPRETATION.  — C’est  de  loin 
un  des  meilleurs  films  de  Edward  G. 
Robinson  dont  la  puissance  drama- 
tique mérite  tous  les  éloges.  Il  réus- 
sit à rendre  sympathique  un  person- 
nage dénué  de  tous  scrupules.  Burt 
Lancaster  fait  une  profonde  impres- 
sion dans  un  rôle  très  délicat,  chacun 
de  ses  films  marquant  un  net  progrès 
en  sa  faveur.  On  revoit  avec  plaisir 
Mady  Christians,  transfuge  du  cinéma 
européen,  qui  joue  avec  une  pro- 
fonde sensibilité.  Tout  le  reste  de  la 
distribution  fait  montre  d’une  grande 
sincérité,  d’un  jeu  dépouillé  ajoutant 
ainsi  au  caractère  réellement  humain 
de  ce  film.  — P. -A.  B. 


Claude  Jarman  Jr. 
est  le  sympathique  interprète 

de  JODY  ET  LE  FAON. 

(Cliché  M.G.M.) 


LE  CHEMIN  DU  PECHE  (A.) 

(Le  Vie  del  Peccato) 

Drame  (100  min.) 

(D.) 

FILMS  ALBERT  LAUZIN 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Ilaria  Film,  1946. 

Réal.  : Giorgo  Pastina. 

Auteur  : D’après  le  roman  de  Grazia 
Deledda. 

Chef-Opérateur  ; Franco  Croci. 

Musique  : Mario  Labroca. 

Décors  ; Antonio  Lecnardi  et  Maria 
de  Mattéis. 

Dir.  de  Prod.  : Giorgo  Papi. 

Interprètes  : Jacqueline  Laurent, 
Leonardo  Cortèse,  Andréa  Checchi, 
Carlo  Ninchi,  Ada  Dondini,  Laura 
Gore,  Umberto  Sacripanti,  Gual- 
téro  Tumiati,  Aldo  Silvani. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 7 
septembre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Film  antibour- 
geois relatant  une  triste  histoire 
d’amour  dans  un  village  italien  au 
début  du  XIX'1  siècle.  La  valeur  de 
la  mise  en  scène  et  le  naturalisme 
des  acteurs  plaira  beaucoup  aux  ama- 
teurs de  drames  sentimentaux  à fin 
tragique. 

SCENARIO.  — Héléna,  cabare- 
tière,  vit  heureuse  avec  Reno,  mais 
le  propriétaire  du  village,  coureur 
de  filles,  veut  la  joindre  à ses  con- 
quêtes. Reno  survient  et  le  tue.  Il 
est  condamné  à douze  ans  de  prison. 
Seule  pendant  la  captivité  de  son 
mari  Héléna  reste  sage,  mais  la 
venue  d’un  habitant  de  la  ville  la 
fait  fauter.  Quand  son  mari  revien- 
dra, elle  se  tuera. 

REALISATION.  — Tourné  dans  un 
village  des  Apennins,  les  décors  sont 
empreints  de  beaucoup  de  pittoresque. 
Le  travail  de  la  caméra  est  bon  et 
les  photographies  enregistrant  avec 
art  les  ombres  et  les  pénombres  sont 
de  qualité.  Le  rythme  est  bon  dans 
l’ensemble. 

INTERPRETATION.  — Jacqueline 
Laurent,  starlett  française,  est  deve- 
nue étoile  en  Italie,  son  jeu  discret 
est  très  efficace.  Le  reste  de  la 
troupe,  peu  connue  du  public  fran- 
çais, joue  avec  conviction.  — J.  L. 


BIENTOT 
EN  GRANDE 
EXCLUSIVITE 
SUR  PARIS 


PRODUCTION  FEMINA-LUX,  DISTRIBUEE  PAR  LUX-FILMS,  26,  rue  de  la  Bienfaisance,  PARIS 


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CINE 


18  FILMS  EN  COURS 


31'  SEMAINE 

L’ECOLE  BUISSONNIERE  (extér. 
Saint-Janet). 

Prod.  : Coop.  Gle  du  Cinéma. 
Réal.  : J. -P.  Le  Chanois. 

LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : U.C.L. 

Réal.  : A.  Berthomieu. 


CES  DAMES  AUX  CHAPEAUX 
VERTS  (Salon-de-Provence). 
Prod.  : Films  F.  Rivers. 

Réal.  : F.  Rivers. 


4"  SEMAINE 

LE  DROIT  DE  L’ENFANT  (Fran- 
studios-Marseille  ) . 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. -Midi-Cinéma-Location. 
Réal.  : J.  Daroy. 

BUFFALO-BILL  ET  LA  BERGERE 

(Côte  d’Azur). 

Prod.  : P.I.C. 

Réal.  : S. T.  de  Laroche 


5e  SEMAINE 

LA  MATERNELLE  (Eclair). 

Prod.  : S.P. I.C. 

Prod.  associés  : Fidès-Cité  Films. 
Réal.  : H.  Diamant-Berger. 

AU  BOUT  DE  LA  ROUTE  (Côte 
dtArgent-Bordeaux  ) . 

Prod.  : Burgus-Films. 

Réal.  : E.  Couzinet. 


6"  SEMAINE 

AINSI  FINIT  LA  NUIT  (Boulo- 
gne). 

Prod.  : Metzger  et  Woog. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 


LA  FERME  DES  SEPT  PECHES. 

(Touraine). 

Prod.  : Neptune. 

Réal.  : Jean  Devaivre. 


LA  VIE  EST  UN  REVE  (Photo- 
sonor). 

Prod.  : Athéna-Film-Socome. 
Réal.  : J.  Séverac. 


8"  SEMAINE 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 

MAS  (env.  Paris). 

Prod.  : Latino-Consortium-Ci- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 

SUZANNE  ET  LES  BRIGANDS. 

Prod.  : Hervé  Missir. 

Réal.  : Y.  Ciampi. 

9»  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

LA  BELLE  MEUNIERE  (ext.  La 
Colle). 

Prod.  : Sté  du  Film  La  Belle 
Meunière. 

Réal.  : M.  Pagnol. 

10"  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 

( Venise-Vérone  ) . 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

SERGYL  ET  LE  DICTATEUR 
Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

14"  SEMAINE 

DU  GUESCLIN  (Saint-Maurice). 
Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

20'  SEMAINE 
MANON  (Normandie). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 


2 FILMS  COMMENCÉS 


TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (15-9-48)  (Côte  d’Azur). 
Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

MODELES  DE  PARIS  (15-9-48) 
(Boulogne). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 


RAPHIE 

ISE 


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n 


Renée  St-Cyret  André  Luguettournent 

"TOUS  LES  DEUX  /y 


sous  la  direction  de  Louis  Cuny 


Tous  les  Deux,  c’est  le  titre  d'une 
pièce  de  Michel  Dulud,  pièce  qui, 
outre  ses  qualités,  possédait  l’origina- 
lité de  ne  comporter  que  deux  rôles, 
lui  et  elle,  interprétés  par  Aimé 
Clariond  et  Jacqueline  Delubac. 
C’était  et  c’est  encore  aujourd’hui 
(critique  américaine  dixit)  la  pièce 
à deux  personnages  « in  the  world  » 
durant  le  plus  longtemps. 

Mais  Tous  les  Deux  a une  histoire 
cinématographique.  Car  cette  pièce 


de  personnages  fantômes  dont  l’ap- 
parence physique  était  laissée  à 
l’imagination  du  spectateur,  mais 
bien  d’êtres  « en  chair  et  en  os  »,  si 
toutefois  on  peut  appliquer  ce  terme 
aux  ombres  de  l’écran. 

Récemment,  la  foule  qui,  habituel- 
lement, descend  ou  remonte  la  cé- 
lèbre avenue  des  Champs-Elysées 
s'arrêtait  en  grande  partie  autour  de 
l'immeuble  de  Maggy  Rouff.  C'est  là 
en  effet  que  Louis  Cuny  et  ses 
techniciens,  les  opérateurs  Juliard  et 
Guillois  avaient  installé  la  caméra, 
tandis  qu’au  bord  du  trottoir  la  voi- 
ture de  son  abritait  le  chef-opérateur 
Lacharmoise.  On  filmait  tout  simple- 
ment le  départ  du  drame,  c’est-à-dirc 
la  rencontre  de  l’industriel  et  du 
mannequin  en  haute-couture.  Com- 
me le  temps,  sans  être  beau,  demeu- 
rait sans  ondées,  il  fallut  avoir  re- 
cours à la  pluie  artificielle  provoquée 
par  des  lances  d’arrosage.  Sans  pitié 
pour  le  costume  bien  coupé  d’André 
Luguet  et  la  toilette  élégante  de  Re- 
née Saint-Cyr.  Tandis  que,  précau- 
tionneux, Burel,  le  chef-opérateur, 
abritait  sous  un  parapluie  la  pré- 
cieuse caméra.  — Jean  Houssaye. 


Renée  Saint-Cyr  et  André  Luguet 
interprètes  de  TOUS  LES  DEUX. 

(Cliché  Célia-Films.) 


était  en  vérité  au  départ...  un  scé- 
nario de  film.  Des  amis  conseillèrent 
à Michel  Dulud  d’en  faire  une  pièce, 
ce  qu’il  fit.  Aujourd’hui,  juste  retour 
des  choses,  le  théâtre  cède  de  nou- 
veau la  place  au  cinéma,  car  Louis 
Cuny  réalise  pour  les  Productions 
Célia  Tous  les  Deux. 

Pour  le  film,  Michel  Dulud  et  Louis 
Cuny  ont  évidemment  traduit  l’his- 
toire sur  le  plan  cinématographique. 
Tout  ce  qui  était  dit,  raconté  dans 
la  pièce  sera  vu  par  le  spectateur, 
l’image  prenant  le  pas  sur  le  dia- 
logue. Et  Renée  Saint-Cyr  et  André 
Luguet,  qui  sont  les  deux  principaux 
interprètes,  seront  entourés,  non  plus 


COPIE  DE  DECOUPAGES 


150  pages 

45  exemplaires  brochés 
5 reliures  "Spirales" 


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5 FILMS  TERMINÉS 


ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEIL- 
LES (11-9-48). 

Prod.  : U.G.C.-Lou  Bunin. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin, 
D.  Bower. 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 

(11-9-48). 

Prod,  : Films  Gibé. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

TOUS  LES  DEUX  (11-9-48). 

Prod.  : Célia-Films. 

Réal.  : L.  Cuny. 

VIRE-VENT  (11-9-48). 

Prod.  : Erancinex-Fred  Orain. 
Réal.  : J.  Faurez. 

LE  CRIME  DES  JUSTES  (4-9-48). 
Prod.  : Les  Gémeaux-A.  Sarrut. 
Réal.  : J.  Gehret. 


FICHE  TECHNIQUE 


TOUS  UES  DEUX 

Titre  : TOUS  LES  DEUX. 

Prod.  : CELIA-FILMS. 

Dist.  : FILMS  SIRIUS. 

Réal.  : Louis  Cuny. 

Assistant-Réal.  : R.  Stragliati. 
Auteurs  : Scén.  et  dial,  de  M.  Dulud; 

adapt.  M.  Dulud  et  Louis  Cuny. 
Chef-Opérateur  ; L.-H.  Burel. 
Opérateur  : R.  Juliard. 

Deuxième  Opérateur  : M.  Guillois. 
Décors  : Maquettes  de  G.  Krauss;  dé- 
cors Briancourt. 

Assistant-Décorateur  : Ollivier. 

Dir.  de  Prod.  : François  Carron. 
Montage  : Louveau. 

Photographe  : R.  Heil. 

Script-Girl  : M.  Gaspard. 

Régie  générale  : M.  Bryan. 

Régie  intérieurs  : Léo  Fremery. 

Régie  extérieurs  : Géo  Sandry. 
Couturier  : Maggy  Rouff. 

Maquilleur  : M.  Rey. 

Accessoiriste  : Max  Lecointre. 
Habilleuses  : Mme  Pawloff  et  Lu- 
cienne Bouilly. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Lucien 
Lacharmoise. 

Assistant  du  Son  : Pierre-Henry 
Goumy. 

Enregistrement  : Discofilm. 

Studios  : Photosonor. 

Extérieurs  : Luchon  et  environs  de 
Paris. 

Commencé  le  : 19  juillet  1948. 
Interprètes  : André  Luguet,  Renée 
Saint-Cyr,  Annette  Poivre,  Pierre 
Magnier,  H.  Crémieux,  Sylvie,  J. 
Tarride,  Ch.  Ecard,  P.  Faivre,  De- 
nise Kerny,  A.  Carnège,  G.  Gallet, 
R.  Rollis. 

Sujet  (genre)  : Comédie. 
Cadre-Epoque  ; Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Jean  Defert 
(A.  Luguet)  a rencontré  Claude  (R. 
Saint-Cyr)  devant  la  maison  de  cou- 
ture où  elle  travaille.  Ils  s’aiment, 
mais  leur  amour  les  dresse  l’un  con- 
tre l’autre.  Jean  refuse  même  de 
reconnaître  l’enfant  que  Claude  a mis 
au  monde.  Plus  tard,  se  retrouvant 
dans  un  petit  village  des  Pyrénées, 
ils  comprendront  leur  erreur. 


CITOYEN  DU  MONDE  et 
MA  TANTE  D’HONFLEUR 
en  préparation 


ÿ Robert  Bibal  prépare  Citoyen  du 
Monde,  qui  commencera  le  15  sep- 
tembre. Entre  temps,  il  a adapté  le 
scénario  de  Ma  Tante  d’Honfleur  avec 
René  Jayet  qui  le  mettra  en  scène. 


UES  FIUMS  DU  COMPTOIR 
FRANÇAIS  DU  FIUM 

•F  Le  Comptoir  Français  du  Film 
vient  de  reprendre  la  distribution  en 
format  standard  des  films  suivants  : 
Marie-Madeleine,  Tragique  Rendez- 
vous,  Le  Secret  du  Florida,  L’Homme 
en  Gris  Meurtre  à l’Aube,  Le  Navire 
en  Feu,  A nous  la  Musique,  Pastor 
Angélicus. 


F 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  PRODUCTION 


15 


FRANÇAISE 


«LE  TRIO  CLASSIQUE» 

HENRI  GUISOL,  ANNE  VERNON  ET 
CLAUDE  DAUPHIN  SOUS  LA  DIRECTION 
DE  E.-E.  REINERT  DANS 

AINSI  FINIT  LA  NUIT 


TROIS  GARÇONS, 
UNE  FILLE 

Pour  le  dernier  tour  de  manivelle 
de  TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE, 
un  dîner  avait  réuni  la  brillante 
équipe  technique  de  cette  production 
F.A.O.  Entourant  MM.  Fred  d’Oren- 
giani,  co-producteur  et  directeur  de 
production,  et  Maurice  Labro,  metteur 


en  scène,  nous  pouvons  reconnaître 
Riccioni,  chef-opérateur;  Roger  Bou- 
lais et  Roger  Knabe,  régisseurs;  Si- 
mone Nuyttens,  secrétaire  de  produc- 
tion ; Claude  Boissol,  assistant  du 
metteur  en  scène  et  co-adaptateur  ; 
Isnardon,  chef-monteur,  et  Nicole 
Bénard,  script-girl.  M.  Fred  d’Oren- 
giani  prononça  une  allocution  et  tint 
à signaler  la  participation  de  M.  Oudet. 
♦ 

UN  NOUVEAU  SUCCÈS  DES 
FILMS  ETIENNE  CALUIER 

Après  Le  Tonnelier,  Grand  Prix  du 
Documentaire  Français  1942,  et  Far- 
rebique,  Grand  Prix  du  Cinéma 
Français  et  Grand  Prix  de  la  Criti- 
que Internationale  au  Festival  de 
Cannes  1946,  tous  deux  réalisés  par 
Georges  Rouquier,  les  Films  Etienne 
Lallier  apportent  une  nouvelle  vic- 
toire du  Cinéma  français  avec 
Goémons,  de  Yannick  Bellon  — ima- 
ges d’André  Dumaitre,  musique  de 
Guy  Bernard  — qui  vient  de  rem- 
porter le  Prix  International  pour  le 
meilleur  documentaire  à la  Biennale 
de  Venise. 

A ces  succès  du  producteur  Etien- 
ne Lallier,  viendront  bientôt  s’ajou- 
ter Les  Feux  de  la  Mer,  réalisé  par 
Jean  Epstein  pour  l’O.N.U.  et  Lion- 
nière,  de  Zimbacca. 

Lionnière,  tourné  dans  la  région 
bressane,  illustre  un  sujet  où  le  dra- 
me et  la  poésie  de  la  terre  sont 
inséparables  du  drame  humain. 

C’est  le  Comptoir  Français  du  Film 
qui  en  assure  la  distribution. 

4 

RENÉ  CLÉMENT  EN  ITALIE 

René  Clément  vient  de  donner  à 
Gênes  le  premier  tour  de  manivelle 
de  Trois  Jours  d’Amour  dont  Jean 
Gabin  et  Isa  Miranda  sont  les  ve- 
dettes. Les  prises  de  vues  de  Trois 
Jours  d’Amour  à Gênes  dureront  en- 
viron deux  mois.  Après  quoi,  René 
Clément  partira  pour  Rome  pour  y 
réaliser  les  intérieurs  en  studio. 

♦ 

FROU-FROU  VA  ÊTRE 
PORTÉ  A L’ÉCRAN 
•F  La  Sté  L’Atelier  Français  à Paris 
a l'honneur  d’informer  les  membres 
de  la  Corporation  qu’elle  a acquis  les 
droits  du  scénario  intitulé:  Frou-Frou, 
de  Louis  Chavance,  scénariste  du  Cor- 
beau, et,  d’autre  part,  tous  les  arran- 
gements nécessaires  ont  été  fait  pour 
l’utilisation  de  la  partition  musicale 
et  de  la  célèbre  mélodie  : Frou-Frou. 


Le  Mari,  la  Femme  et...  l'Autre; 
thème  classique  aux  mille  rebondis- 
sements. 

C’est  celui  de  Ainsi  finit  la  Nuit, 
comédie  dramatique  psychologique 
que  E.-E.  Reinert  réalise  d’après  un 
scénario  de  René  Jolivet  adapté  par 


Schneider  et  dialogué  par  Jacques 
Natanson. 

Mais  ici  le  fond  importe  plus  que 
la  forme. 

« Le  sujet  est  simple,  nous  dit  Rei- 
nert. Une  jeune  femme,  épouse  d’un 
austère  procureur,  rencontre  un 
homme  agréable  sous  tous  les  aspects, 
plein  d’entrain,  aimant  la  vie  et  le 
plaisir.  Elle  en  tombe  amoureuse  ; du 
moins  le  croit-elle,  car  elle  est  sur- 
tout séduite  par  le  changement  de 
vie  qu'il  lui  apporte.  Après  une 
courte  aventure,  tout  rentrera  dans 
l’ordre.  Voilà,  en  deux  mots,  l’his- 
toire. Pourtant  son  attrait  — pour 
moi,  metteur  en  scène,  et  aussi,  vrai- 
semblablement, pour  le  public  — ré- 
side surtout  dans  les  détails,  les 
nuances  dont  l’action  est  remplie, 
ainsi  que  dans  l’étude  des  trois  ca- 
ractères principaux  ». 

Ces  trois  rôles  sont  respectivement 
interprétés  par  Henri  Guisol,  Anne 
Vernon  et  Claude  Dauphin. 

Henri  Guisol  nous  a dit  : 

« C’est  la  première  fois  que  je  tiens 
un  grand  rôle  dramatique.  J’avais 
fait  mes  débuts  dans  ce  genre  avec 
Macao  l’Enfer  du  Jeu,  mais  on  m’of- 
frit, le  plus  souvent,  d’interpréter  des 
personnages  comiques.  Je  vous  avoue 
que  je  préfère  jouer  du  drame.  On 
peut  mieux  s’y  renouveler  que  dans 


le  comique  où,  d'ordinaire,  on  a créé 
une  fois  pour  toutes  un  type,  qu’il 
s’agit  seulement  d’adapter  aux  cir- 
constances ». 

Anne  Vernon  est  une  jeune  comé- 
dienne de  théâtre  qui  interprète  son 
premier  grand  rôle  au  cinéma  dans 


Ainsi  finit  la  Nuit.  Elle  est  blonde, 
elle  est  charmante,  elle  a du  talent. 

Claude  Dauphin  est  l’Autre,  un 
garçon  très  sympathique  et,  par  sur- 
croît, un  pianiste  célèbre,  ce  qui  ac- 
centue encore  sa  séduction. 

La  musique,  signée  Hayos,  jouera 
un  grand  rôle  dans  le  film.  Elle  fera 
partie  intégrante  de  l’action,  provo- 
quera et  soutiendra  les  évolutions 
psychologiques  du  personnage  fémi- 
nin et  procurera  aux  spectateurs  mé- 
lomanes l’occasion  d’entendre  le  pia- 
niste Trouard. 

De  nombreuses  scènes  ont  été  tour- 
nées au  « Théâtre  des  Champs-Ely- 
sées » et  à la  gare  Montparnasse.  Les 
autres  sont  réalisées  aux  studios  de 
Boulogne,  dans  de  jolis  décors 
d’Aguettand  reconstituant  soit  l’inté- 
rieur bourgeois  du  procureur,  soit 
celui,  luxueux,  du  grand  pianiste. 

E.-E.  Reinert  qui  se  passionne  pour 
ce  film,  le  réalise  avec  beaucoup  de 
soins,  comme  toujours  d’ailleurs.  Il 
s’est  entouré  d'une  équipe  choisie, 
également  soucieuse  du  travail  bien 
fait.  Citons  Roger  Dormoy,  chef-opé- 
rateur; Rose  Robin,  script-girl;  Teis- 
seire,  ingénieur  du  son;  Isabelle  El- 
man,  monteuse. 

M.  Robert  Woog  est  directeur  de 
production,  — P.  Robin. 


FICHE  TECHNIQUE 


AINSI  FINIT  LA  NUIT 

Titre  : AINSI  FINIT  LA  NUIT. 
Prod.  : METZGER  ET  WOOG. 

Dist.  : CORONA. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 

Assistant-Réal.  . Geissmann. 

Auteurs  : Scen.  orig.  de  René  Jolivet; 
adapt.  de  Schneider;  dialg.  de  Jac- 
ques Natanscn. 

Chef-Opérateur  : Roger  Dormoy. 
Opérateur  ; Soulignac. 

Deuxième  Opéiateur  : Robert  Fou- 
card. 

Musique  : Hayos. 

Décors  ; Aguettand. 
Assistant-Décorateur  : Hinkis. 

Dir.  de  Prod.  : Robert  Woog. 

Montage  : Isabelle  Elman. 
l’h  otographe  : Alexandre  Sova. 
Script-Girî  : Rose  Robin-Schneider. 
Régie  générale  : Bénédek. 

Régie  intérieurs  : René  Bardon. 

Regie  extérieurs  : Charles  Mérangel. 
Maquilleur  : Constantin  Safonofï. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Robert 
Teisseire. 

Assistants  du  Son  : Chichignoud  et 
Haller. 

Enregistrement  : Optiphone. 

Studios  : Boulogne. 

Extérieurs  : Paris. 

Commencé  le  : 9 août  1948. 
Interprètes  : Claude  Dauphin,  Anne 
Vernon,  Henri  Guisol,  Gilberte  Gé- 
niat,  Mona  Doll,  Versini,  Dora  Doll. 
Sujet  (genre)  : Comédie  dramatique 
psychologique. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Rentrant  de 
voyage,  Catherine  Beril  (A.  Vernon) 
fait  la  conna  ssance  du  pianiste  Fu- 
ger  (Cl.  Dauphin).  Celui-ci  la  con- 
vainct  de  terminer  la  soirée  avec  lui. 
N'ayant  pas  prévenu  son  mari  (H.  Gui- 
sol) de  son  retour  si  prompt,  Cathe- 
rine accepte.  Bientôt,  les  circons- 
tances la  mettent  en  présence  de 
Fuger,  celui-ci  étant  un  ami  de  son 
mari.  Une  discussion  entre  Catherine 
et  Fuger  confirme  les  soupçons  de 
Georges.  Fuger  comprend  qu’il  doit 
partir,  mais  Catherine  voulant  le  re- 
joindre est  renversée  par  une  voiture. 
Georges  pardonnera  et  ramènera  Ca- 
therine chez  eux. 

♦ 

J.  FAUREZ  A TERMINÉ 
“ VIRE-VENT  ” 

Jean  Faurez  termine  aux  environs 
de  Nice  les  prises  de  vues  de  Vire- 
Vent,  d’après  la  pièce  de  Pierre  Ro- 
cher. Le  film  a été  tourné  presque 
entièrement  en  extérieurs  ; soixante- 
cinq  jours  de  décors  naturels  pour 
cinq  jours  de  studio. 

L’interprétation  comprend  des  « jeu- 
nes espoirs  » à qui  Jean  Faurez  a 
voulu  donner  leur  chance  dans  Vire- 
Vent  : Marie  Daems,  Marina  de 
Berg,  Jacques  Sablon,  Mérovée,  etc., 
qui  donnent  la  réplique  à leurs  aînés 
dans  la  carrière,  Roger  Pigaut,  So- 
phie Desmarets,  Guy  Decomble,  Pau- 
lette Elambert,  Fernand  René,  Mady 
Berry,  Henri  Poupon,  Louis  Seigner. 


•î»  La  Cie  Cinématographique  Belge 
(La  C-C.B.  Sté  Anonyme)  fondée  en 
1919  achète  toujours  de  bons  films 
français.  Son  représentant  à Paris  est 
toujours  M.  Ch.  Forney,  10,  rue  Ro- 
dler.  Trudaine  15-84, 


AINSI  FINIT  LA  NUIT  réunit  Henri  Guisol,  Anne  Vernon  et  Claude  Dauphin. 

(Cliché  Metzger  et  Woog.  Photo  A.  Sova.) 


16 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE 

DU  8 AU  14  SEPTEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


l'°  SEMAINE 

L’ASSASSIN  EST  A L’ECOUTE 
(Cinémas  de  Fiance),  Astor,  El- 
dorado, Le  Lynx  (8-9-48). 

2"  SEMAINE 

Croisière  pour  l’Inconnu  (C.P.L. 
F. -Gaumont),  Apollo,  Aubert- 
Palace,  Gaumont-Théâtre,  Triom- 
phe (1-9-48). 

Si  ça  peut  vous  faire  plaisir  (Pa- 
thé-Consortium-Cinéma),  Empi- 
re, Impérial,  Midi-Minuit-Pois- 
sonnière (1-9-48). 

Fiacre  13  (Cinémas  de  France), 
Français  (3-9-48). 

La  Nuit  Blanche  (C.C.F.C.),  Mou- 
lin - Rouge,  Normandie,  Max- 
Linder  (3-9-48). 

Dédée  d’Anvers  (Discina),  Gau- 
mont-Palace, Rex  (3-9-48). 

3°  SEMAINE 

Femme  sans  Passé  (Corona),  Pa- 
ramount  (27-8-48),  Ermitage 
(1-9-48). 

12"  SEMAINE 

Les  Aventures  des  Pieds-Nickelés 
(Panthéon-Dist.),  Balzac,  Helder, 
Scala,  Vivienne  (23-6-431. 


FILMS  ETRANGERS 


D»  SEMAINE 

JUSQU’A  CE  QUE  MORT  S EN-  j 
SUIVE  (Pathé-Consortium-Ciné- 
ma),  Marignan,  Marivaux  (8- 
9-48), 

FEMME  OU  MAITRESSE  (Fox), 
Avenue  (8-9-48). 

L’ETRANGE  INCIDENT  (Fox), 
California,  Cinémonde  - Opéra, 
Broadway  (8-9-48). 

JE  SUIS  UN  FUGITIF  (Artistes 
Associés),  Biarritz  (10-9-48). 

2°  SEMAINE 

Les  Liens  du  Passé  (Columbia), 
Colisée  (3-9-48). 

La  Perle  Noire  (Sirius),  Lord- 
Eyron  (1-9-48). 

Nyla,  le  Lapon  (Films  R.  Bas- 
tardie),  Le  Pic  de  la  Mort 
(RKO),  Les  Images,  Les  Re- 
flets (1-9-48). 

3'  SEMAINE 

Mac  Coy  aux  Poings  d’Or  (M.G. 
M.),  Caméo,  Gaîté-Clichy,  Na- 
poléon, Delambre  (27-8-48). 

Appelez  Nord  777  (Fox),  Olympia 
(27-8-48). 

4°  SEMAINE 

Opium  (Columbia),  Royal-Hauss- 
mann-Club  (18-8-48). 

Le  Chanteur  de  Léningrad  (O.C.I.), 
Studio  de  l’Etoile  (18-8-48). 

5»  SEMAINE 

Othello  (Universal),  Théâtre  des 
Champs-Elysées  (11-8-48). 

7e  SEMAINE 

La  Vie  est  belle  (RKO),  Madeleine 
(28-7-48). 


GALA  AL  TOUQUET 

4»  M.  Bourdier,  directeur  du  « Rex  » 
du  Touquet-Paris-Plage,  en  collabo- 
ration avec  Ciné-Sélection,  vient  de 
présenter,  au  cours  d’un  gala  au  pro- 
fit des  aveugles,  La  Voix  du  Rêve,  le 
film  de  J. -P.  Paulin,  entièrement 
tourné  dans  des  décors  naturels, 


Loleh  Bellon  et  Catherine  Monot,  les  deux  principales  interprètes  féminines 
du  film  de  Louis  Daquin,  LE  POINT  DU  JOUR, 
réalisé  dans  le  centre  minier  de  Liévin. 

(Cliché  Ciné-France.  Photo  Paul  Paviot.) 


NAISSANCE 

•i»  Nous  apprenons  la  naissance  de 
Jean-François,  petit-fils  de  M.  et  Mme 
Pierre  Milon,  de  la  C.C.F.C. 

♦ 

DEUILS 

<i>  Nous  apprenons  le  décès  subit,  à 
l’âge  de  55  ans,  de  M.  Louis  Isnard, 
le  sympathique  directeur  des  « Trois 
Salles  » à Marseille. 

<t>  M.  Marius  Reynier,  directeur  com- 
mercial des  Films  L.  Véranne,  vient 
d’avoir  la  grande  douleur  de  perdre 
son  père. 

•i*  On  nous  annonce  le  décès  survenu 
à Hasparren  (B. -P.),  d’Henri  Bidé- 
garay,  père  de  Mme  Jean  Grenié  et 
beau-père  de  M.  Jean  Grenié,  direc- 
teur de  la  Société  des  Cinémas  de 
la  Côte  Basque. 

•i»  Nous  avons  appris  avec  tristesse 
la  mort  de  Mme  Vve  Alfred  Vivié, 
mère  de  M.  Jean  Vivié,  Ingénieur 
Civil  des  Mines,  Chef  du  Service  du 
Contrôle  technique  au  Centre  Natio- 
nal. 

Nous  présentons  nos  affectueuses 
condoléances  à M.  et  Mme  Jean  Vivié 
et  à leur  fille. 

♦ 

•î»  Ne  pouvant  répondre  à toutes  les 
marques  de  sympathie  qui  lui  ont 
été  adressées,  Mme  Roger  Metzger, 
en  son  nom  et  au  nom  de  M.  Woog, 
remercie  la  Corporation  de  la  part 
qu’elle  a prise  à son  deuil. 

♦ 

DISTINCTIONS 

Parmi  les  nominations  dans  l’Ordre 
national  de  la  Légion  d’Honneur,  au 
titre  de  la  présidence  du  Conseil,  nous 
avons  eu  le  plaisir  de  relever  pour 
le  grade  de  chevalier,  les  noms  des 
personnalités  suivantes  : 

R.  Alexandre,  directeur-rédacteur  en 
chef  de  Pathé-Journal. 

E.  Fourmond,  président  du  Syndi- 
cat de  la  presse  périodique,  technique 
et  professionnelle. 

A.  Ory,  chef  du  service  de  la  Télé- 
vision à la  Radiodiffusion  française. 

♦ 

•i»  Le  producteur  franco-argentin 
Jean  Guthmann,  Directeur  général 
de  Cinematografica  Interamericana, 
est  à Paris  depuis  jeudi  dernier.  Un 
de  ses  derniers  films,  De  Sang  froid, 
qui  a obtenu  le  premier  prix  au  der- 
nier Festival  de  Buenos-Aires,  pas- 
sera bientôt  sur  nos  écrans. 


LES  FILMS  DE 
CINELDE  - DISTRIBUTION 

CINELDE-DISTRIBUTION  commu- 
nique à tous  les  exploitants  de  la 
grande  région  parisienne,  y compris 
la  Bretagne  et  Nancy,  que  tous  les 
films  ci-dessous  sont  distribués  par 
ses  services  : 

Halte  Police,  Pampa  Barbare,  Mon 
Cher  Assassin,  Amiral  Nakhimov,  La 
Boule  de  Cristal,  Le  Carrefour  des 
Enfants  Perdus,  Charlie  Chan  sur  la 
Piste  sanglante,  La  Tragédie  du  Cir- 
que, Le  Capitaine  Fury,  Etrange  Ma- 
riage, Le  Soleil  a toujours  Raison,  Six 
Petites  Filles  en  Blanc,  Trois  Valses, 
L’Honorable  Catherine,  L’Or  du  Cris- 
tobal,  L’Homme  à la  Cagoule,  L’In- 
vitation à la  Danse,  Le  Dernier  des 
Mohicans,  Fantômes  en  Croisière,  Où 
sont  vos  Enfants,  Avec  le  Sourire,  Il 
était  une  Petite  Fille,  Vogue  mon 
Cœur,  L’Innocent,  L’Alibi,  Pension 
Jcnas,  La  Duchesse  de  Langeais. 

Tout  bon  de  commande  pris  après 
le  12  août  1948,  autre  que  par  la  so- 
ciété Cineldé,  n'est  pas  valable. 

Toute  correspondance,  demandes  de 
dates,  de  renseignements,  bordereaux 
de  recettes,  paiements,  prises  de  co- 
pies et  publicité  pour  ces  films,  doi- 
vent être  faits  uniquement  à la  So- 
ciété Cineldé,  1 bis,  rue  Gounod,  à 
Paris  ( 17e) . Tél.  : Wagram  47-30. 

4 

DANA  ANDREWS 
A PARIS 

•î»  Dana  Andrews,  le  jeune  et  excel- 
lent interprète  de  tant  de  films  20th 
Century  Fox  — Boomerang,  Laura, 
Requins  d'Acier,  Prisonnier  de  Sa- 
tan, etc.  — a passé  un  week-end  à 
Paris. 

A cette  occasion,  les  services  pari- 
siens de  la  Fox  Europa  ont  organisé 
une  intime  réception  de  presse,  où 
les  journalistes  purent  s’entretenir 
avec  Dana  Andrews  après  avoir 
« visionné  » L’Etrange  Incident,  film 
qu’il  interprète  avec  Henry  Fonda. 

L’Etrange  Incident,  œuvre  qui  traite 
du  lynchage  aux  Etats-Unis,  est  sox'ti 
à Paris  mercredi  dernier,  dans  les 
salles  « Broadway  »,  « California  » et 
« Cinémonde-Opéra  ». 

Dana  Andrews  a quitté  Paris  di- 
manche dernier  pour  retourner  à 
Londres  où  il  tourne  Britania  News, 
sous  la  direction  de  Jean  Négulesco. 


“LES  AMOUREUX 
SONT  SEULS  AU  MONDE” 
sortira  prochainement  en 
exclusivité  à Paris 

C'est  définitivement  le  mercredi 
15  septembre  que  sortira  en  exclu- 
sivité aux  « Balzac  »,  « Helder  », 
« Scala  » et  « Vivienne  »,  le  nou- 
veau film  de  Henry  Decoin,  Les 
Amoureux  sont  seuls  au  Monde,  scé- 
nario et  dialogues  de  Henri  Jeanson, 
dont  Louis  Jouvet,  Renée  Devillers, 
Léo  Lapara,  Fernand  René  et  Dany 
Robin  sont  les  principaux  interprètes. 
L’accueil  triomphal  qu’il  a reçu  cet 
été  dans  plusieurs  stations  balnéaires 
fait  bien  augurer  de  sa  carrière  dans 
ces  quatre  grandes  salles  parisiennes 
(Production  J.  Roitfeld-C.I.C.C.  Dis- 
tribuée par  Francinex). 


Colette  Mars 

dans  SOMBRE  DIMANCHE. 

(Cliché  Codo-Cinéma). 


CRAY 

FILM 

PRESENTE 


H A C A R i 0 

DANS 

7 ANS  DE 
MALHEURS..'. 

yvfiVeUv  Aa.  «JWM&O  « 


i 


17 


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RAPHIE 

SE 


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Micheline  Presle  et  Georges  Marchai,  principaux  interprètes 
du  film  de  Marcel  L'Herbier  LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI. 
Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 

Distribution  en  France  : Pathé-Consortium-Cinéma. 

Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


UNE  PUBLICITÉ 
QUI  PORTE 

4.  Ces  temps  derniers,  dans  les  bu- 
reaux de  tabac,  une  affichette  jaune, 
imprimée  en  rouge  (par  la  Cinémato- 
graphie Française),  sollicitait  l'atten- 
tion des  fumeurs  d’une  façon  assez 
inattendue,  dont  nous  reproduisons  le 
texte  ci-dessous  : 

FUMEURS 
FUMEZ  DU  TABAC 
MAIS  ALLEZ  VOIR 
OPIUM 

AUX  CINEMAS  « LE  PARIS  » 

« ROYAL-HAUSSMANN  » 

Cette  amusante  publicité,  due  à M. 
Ch.-W.  Dubois,  directeur  des  Services 
Publicité  de  la  Columbia,  a porté  ses 
fruits  si  l’on  en  juge  par  le  retentis- 
sant succès  remporté  par  le  film 
Opium. 

♦ 

“UES  DÉMONS  DE  LA 
LIBERTÉ” 

Les  Démons  de  la  Liberté  est  l’œu- 
vre magistrale  du  regretté  produc- 
teur Mark  Hellinger  réalisée  par 
Jules  Dassin. 

Ce  film  Universal,  d’une  puissance 
jet  d’une  intensité  dramatique  rare- 
ment égalées  sortira  prochainement 
en  première  exclusivité  à Paris  aux 
« Portiques  »,  au  « Lynx  »,  à T « El- 
dorado » et  à 1'  « Astor  ». 

♦ 

6e  SEMAINE  DE 
“LA  VIE  EST  BELLE” 
AU  MADELEINE 

La  sixième  semaine  du  film  RKO 
de  Frank  Capra,  La  Vie  est  Belle 
[interprété  par  James  Stewart,  Donna 
jReed,  Lionel  Barrymore,  Thomas  Mit- 
. ichell,  Gloria  Grahame,  etc.,  com- 
mence au  « Madeleine  ». 

La  Vie  est  Belle  connaît  un  succès 
qui  ne  se  dément  pas. 


VIENT  DE  PARAITRE 

tj.  Dans  la  série  « La  Documentation 
Française  Illustrée  »,  éditée  par  la 
Direction  de  la  Documentation  (Se- 
crétariat général  du  gouvernement), 
vient  de  paraître  une  brochure  con- 
sacrée au  Cinéma  français.  Elle  dé- 
bute par  un  court  aperçu  sur  l’His- 
toire du  Cinéma  français  puis  four- 
nit quelques  précisions  et  statistiques 
sur  notre  industrie  en  général. 


ROBERT  FLOREV 
TOURNE  UN  FILM  SUR 
LA  MORT  D’HITLER 

Pour  la  première  fois  à Hollywood, 
Universal  a tenté  de  reconstituer  la 
fin  dramatique  d’Adolphe  Hitler  et 
d’Eva  Braun.  En  effet,  le  scénario  de 
« Rogues’  Régiment  » interprété  par 
Dick  Powell,  Marta  Toren  et  Vincent 
Price,  nous  ramène  à la  veille  de 
l’écroulement  du  nazisme,  le  30  avril 
1945.  D'après  des  documents  procu- 
rés par  les  Services  Photographiques 
de  l’Armée  américaine,  d’après  des 
détails  racontés  par  le  chauffeur  per- 
sonnel d’Hitler  et  d’après  les  photos 
faites  à Berlin  par  Gabriel  Scogna- 
millo,  le  metteur  en  scène,  notre  ami 
Robert  Florey,  a pu  reconstituer  l’in- 
cendie de  la  Chancellerie  du  Reich, 
dans  lequel  périrent  le  dictateur  et 
sa  compagne. 


•î*  Fin  septembre,  les  Productions  Ci- 
nématographiques commenceront  les 
prises  de  vues  de  La  Veuve  et  l’In- 
nocent, comédie,  avec  Sophie  Desma- 
rets,  Jean  Desailly,  Raymond  Bussiè- 
res,  etc.  Mise  en  scène  d’André  Cerf, 
auteur  du  scénario,  du  découpage  et 
des  dialogues. 

Catalogne-Répertoire 
des  films  en  exploitation 

créé  en  1938  par  L.  Druhot 

Paraît  trois  fois  par  an  : février, 
juin  et  octobre. 

II  donne  par  ordre  alphabétique 
des  firmes  distributrices  en  acti- 
vité, la  liste  de  tous  les  films  en 
35  et  16  mm.  existant  sur  le  mar- 
ché et  susceptibles  de,  composer 
les  programmes  des  Directeurs  de 
Cinémas,  ainsi  que  la  liste  des 
maisons  de  matériel  cinématogra- 
phique classées  par  spécialités. 

OUTIL  DE  TRAVAIL 
INDISPENSABLE  A TOUS 

L’exemplaire  : 200  francs,  par 
poste  : 220  francs. 

Abonnements  aux  3 volumes  des 
3 éditions  : 550  francs.  Pays 

étrangers  : 700  francs. 

13,  rue  Grange-Batelière,  PARIS 
(9e).  Provence  58-35.  C.  F.  Paris 
1590.38. 

Mandats,  chèques,  correspon- 
dance au  nom  de  Mme  J.  Druhot. 


LA  VIE  DES  SOCIETES 

PRODUCTEURS  ET 

DISTRIBUTEURS 

Edition  et  Distribution  Cinématogr. 
E.D.I.C.,  116,  Champs-Elysées,  Pa- 

ris. Cap.  porté  à 10.000.000  (31-7-48). 

Nervafilms,  formation,  79,  Champs- 
Elysées,  Paris.  1.000.000  (10-8-48). 

Ars  Film,  continuation,  124,  rue  La 
Boétie,  Paris.  700.000  (3-8-48). 

Elysée-Films,  siège  transféré  du  20, 
rue  de  La  Trémoille  au  19,  rue  de 
Balzac,  La  Varenne  (Seine).  100.000 
(10-8-48). 

La  Gamma  Film  Française,  siège 
transféré  78,  Champs-Elysées,  Paris. 
50.000  (6-8-48). 

Union  Française  du  Film,  siège  trans- 
féré 27,  rue  Marbeuf,  Paris.  300.000 
(10-8-48). 

S té  Parisienne  d’Expansion  du  Film 
S.O.P.E.X,  dissolution,  19,  rue  Er- 
langer, Paris.  500.000  (9-8-48). 

EXPLOITANTS 

Exploitation  du  Pathé  - Saint  - Denis, 
formation,  43,  rue  Catuléenne,  St- 
Denis  (Seine).  100.000  (10-8-48). 

Les  Ecrans  Modernes,  formation,  65, 
rue  Galilée,  Paris.  500.000  (6-8-48). 

Casino  de  La  Varenne-Saint-Hilaire, 
formation,  93,  avenue  du  Bac,  La 
Varenne.  1.500.000  (10-8-48). 

DIVERS 

Sté  d'Etude  pour  le  Financement  et 
le  Crédit  Cinématographiques,  dis- 
solution, 5,  rue  Clément-Marot,  Pa- 
ris. 100.000  (10-8-48). 

Sté  d’Exploitation  Cinémat.,  Indus- 
trielle et  Artistique,  continuation, 
25  bis,  rue  Jenner,  Paris,  250.000 
(29-7-48). 

Fiduciaire  d’Edition  de  Film  F.I.D.E.S., 
32,  rue  de  Washington,  Paris.  Cap. 
porté  à 1.000.000  (30-7-48). 

Cie  Madeleine  Renaud  - Jean-Louis 
Barrault  (Exploitation  théâtrale), 
formation,  18,  avenue  du  Président- 
Wilson,  Paris.  1.000.000  (2-8-48). 

Sté  Fse  de  Postsynchronisation,  128, 
rue  La  Boétie.  Cap.  porté  à 500.000 
(3-8-48).  , 


VENTES  DE  FONDS 

Ciné  Le  Paris,  à Brioude  (Hte-Loire), 
f.  v.  par  M.  Emile  Bruel  à MM. 
Pierre  Brunhes  et  A.  Fernandes  (14- 
8-48). 

Tournée  Cque,  expi.  à Garancière, 
Neauphle-le-Vieux,  Auteuil-le-Roi, 
Boissy-sans-Avoir,  Galluis,  Andelu, 
Montainville,  Maule  (S.-et-Oise),  f. 
v.  par  M.  Escolier  à M.  Honecker 
(18-8-48). 

Licence  de  cinéma  ambulant,  à St-Jo- 
seph,  Marseille  (B.-du-Rhône),  f.  v. 
par  M.  Berge  à M.  Natali  (14-8-48). 
Entreprise  de  projection  cinématogra- 
phique, à Issoudun  (Indre),  f.  v.  par 
M.  Roger  Duret  à M.  R.  Cadot  (14- 
8-48). 

Ciné-Berry,  à Ambrault  et  communes 
environnantes  (Indre),  f.  v.  par 
MM.  Macret-Marchy  à MM.  Gui- 
gnat-Sirot  (25-8-48). 

f- 

CHANGEMENT  D’ADRESSE 

•î»  La  direction  du  Service  Cinémato- 
graphique des  Armées  est  transférée 
au  fort  d’Ivry  (Seine).  Tél.  : ITAlie 
37-77,  37-78,  37-79,  depuis  le  1er  sep- 
tembre 1948. 

♦ 

CARTE  DU  COMBATTANT 

L’Association  des  Anciens  Combat- 
tants du  Cinéma,  dont  le  siège  admi- 
nistratif est  6,  rue  Francœur  à Paris 
(18e),  informe  les  membres  de  la 
corporation  susceptibles  d’obtenir  la 
carte  de  Combattant  1939-1945,  qu’elle 
tient  à leur  disposition  des  formulai- 
res pour  la  demande  de  cette  carte 
au  Ministère  des  Anciens  Combat- 
tants et  qu’elle  assurera  la  transmis- 
sion des  dites  demandes. 


Charbons  de  Projection 

“ Ciplarc  ” 


Livraison  et  expédition  à lettre  vue 


CIPLA,  101,  Rue  de  Prony,  PARIS 
BRETAGNE  FILM,  13,  Rue  Copernic,  NANTES 
CINÉ  ARC,  Rue  Melchior-de-Voguë,  NICE 
CINÉ  DIFFUSION,  31,  PL  Gambetta,  BORDEAUX 
DELEMARRE,  17,  Rue  St-Genois  LILLE 
FILMAT,  273,  Rue  Vendôme,  LYON 


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PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 16  tr. 

U ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : ISO  fr. 

Ia  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  an 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 


PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 


Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : Nos  531,  535  à 537,  555.  576. 

1930  : N°8  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N»8  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678.  681. 

1932  : N08  687,  688  699,  702,  712, 

715,  716,  725,  738. 

1933  : N»»  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N»8  795,  796,  801,  817. 

1935  : N°  882. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247, 

1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 îr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


OFFRES  D ’ E M P L O 


On  demande  d’urgence  une  très 
bonne  sténo-dactylo,  parlant  anglais. 

S’adresser  : Francinex,  44,  avenue 
des  Champs-Elysées,  Paris  (8e). 


Placement  lucratif,  sans  quitter 
emploi,  possible  à toutes  pers.  relat. 
dans  prod. 

Ecrire  M.  Chaux,  5,  rue  Mont- 
faucon,  Paris  (6e). 


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el  failei  adhérer  votre  personnel  à 


L'ENTRAIDE 
DU  CINÉMA 


qui  met  à la  disposition  de  ses  membres 
Son  service  gratuit 
de  renseignements  et  conseils 
Sa  revue  mensuelle 
Sa  Caisse  de  secours 


62,  rue  François-l’r,  62  — PARIS  (8°) 
ÉLY.  71-81 


Victor  Mature,  Richard  Vidmark 
et  Brian  Donlevy 

dans  LE  CARREFOUR  DE  LA  MORT. 

(Cliché  Fox.) 


Le  Moil  et  Pascaly,  Paris. 


DEMANDES  D'EMPLOI 


Monsieur,  38  ans,  auteur  romans  et 
scenarii,  recherche  poste  artistique 
ou  adm.  dans  studio  ou  Sté  Prod. 
Ecrire  à la  revue,  case  E.B.N. 


Secrétaire  direction,  sténo-dactylo, 
sér.  réf.,  cherche  situation  stable. 
Ecrire  à la  revue,  case  S.I.G. 


Jeune  femme,  métier,  cherche  gé- 
rance cinéma,  province,  dispose  cau- 
tion 500.000.  Réf. 

Ecrire  à la  revue,  case  M.A.V. 


Opérateur  proj.  cherche  place  sa- 
medi et  dimanche,  Bordeaux  ou  ban- 
lieue. 

Ecrire  : H.  Sauvet,  25,  impasse 
Berthus,  Bordeaux  (Gironde). 


Directeur,  salle  lr*  vision,  43  ans, 
très  au  courant  expl.,  publicité,  pro- 
gram.,  cherche  direction,  gérance, 
évent,  femme  caissière,  préf.  Nice- 
Cannes. 

Ecrire  à la  revue,  case  S.A.O. 


Agé  de  45  ans,  conn.  tous  les  expl. 
de  France  depuis  l’âge  de  18  ans,  pari, 
dialecte  alsacien,  cherche  situation 
dans  l’expl.  ou  location  de  films  ou 
vente  mat.,  possède  voiture. 

Ecrire  à la  revue,  case  D.L.H. 


Dame  très  act.,  longue  exp.  ds  ind. 
cinémat.,  sér.  réf.  secrét.,  chef  de 
service  et  chef  de  poste,  rédactrice, 
dactylo,  compt.,  habit,  initiât,  et  res- 
pons.,  cherche  empl.  int. 

Ecrire  à la  revue,  case  O.D.I. 


Ménage  sérieux,  15  ans  métier, 
prendrait  gérance  avec  promesse 
vente.  Centre  ou  Midi  France. 

Ecrire  à la  revue,  case  D.A.V. 


Anciens  expl.  désirent  poste  dans 
cinéma,  disponibles  les  soirs  diman- 
ches et  fêtes,  matinées  et  soirées. 
Femme  caissière  ou  ouvreuse. 

Ecrire  à la  revue,  case  N.E.M. 


Opérateur,  25  ans  de  métier,  C.P., 
bon.  réf.  Paris,  cherche  place  ciné 
permanent  Paris  ou  einé  n’ayant  que 
3 matinées  par  semaine  maximum. 
Région  Vincennes. 

Ecrire  à la  revue,  case  B.P.C. 


ACHAT  CINEMA 


Homme,  32  ans,  très  actif,  venant 
de  céder  expl.,  cherche  association 
avec  gérance  dans  cinéma  important. 
Ecrire  à la  revue,  case  B.L.D. 


Sérieux,  achète  salle  rég.  Paris, 
jus.  100  km.  max.  Disp.  4,5  env.  compt. 
Ecrire  à la  revue,  case  B.T.Q. 


Présentations  à Paris 


Présentations  annoncées 
par  le  Syndicat  Français 
des  Distributeurs  de  Films 


MARDI  14  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 
La  Femme  de  l’autre 
(Version  française) 

JEUDI  16  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Jody  et  le  Faon 

(Version  française) 
VENDREDI  17  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Le  Retour 
(Version  originale) 

MARDI  21  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Quand  vient  l’Hiver 
(Version  française) 

JEUDI  23  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Un  Jour  au  Cirque 
(Version  française) 
VENDREDI  24  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Le  Mur  des  Ténèbres 
(Version  française) 

MARDI  28  SEPTEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 
Le  Témoin 

JEUDI  30  SEPTEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 
L’Impeccable  Henri 
VENDREDI  Ier  OCTOBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 
La  Voix  du  Rêve 
LUNDI  4 OCTOBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 
Trois  Garçons,  Une  Fille 


Présentations  annoncées 
par  les  Distributeurs 


MARDI  14  SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D.F. 
Tempête  sur  le  Bengale 
MARIGNAN,  10  h. 
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Les  Robinsons  de  la  Mer 


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Gang  des  Tueurs 
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JEUDI  23  SEPTEMBRE 
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Un  Lâche 


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Pas  d’Orchidées  pour  Miss  Blandish 
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MARDI  28  SEPTEMBRE 
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MERCREDI  29  SEPTEMBRE 
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La  Reine  de  l’Argent 
JEUDI  30  SEPTEMBRE 
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85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg 
du  Com.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

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nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
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7.  Télévision  française R.  Bocquel. 

8.  Douc/las  Fairbanks  Jr.  remet  un  don  à l’En- 

tr’aide  du  Cinéma J.  Lamasse. 

9.  Le  Paris  construit  par  la  Société  Pathé 

inauguré  à New  York 

10.  D'Homme  à Hommes  demeurera-t-il  saisi?  L.  O. 

La  retraite  des  cadres  est  obligatoire 

11.  Le  congrès  de  la  Chambre  syndicale  de 

Bretagne  s’est  tenu  à La  Baule Ch.  Lefeuvre. 

Première  de  Monsieur  Vincent  à Londres.  . Ted  Porter. 

12.  Les  directeurs  « Format  Réduit  » contre  la 

concurrence  illégale A.  Cretté. 

Le  Mondial  de  Tunis  se  transforme S.  Abderrazak. 

17.  Application  du  taux  de  réduction  aux  ciné- 

mas passant  des  attractions 

18.  Les  films  français  pour  la  Bulgarie  doivent 

être  soigneusement  choisis S.-D.  Béracha. 

21.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

B.  de  Latour  et  P.  Billon  terminent  Du 
Guesclin P.  Robin. 

22.  17  films  en  cours  de  tournage 

23.  La  Vie  est  un  rêve P.  R. 

24  et  26.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

25  et  27.  ECHOS  DE  PARTOUT. 

Programmes  des  exclusivités  de  Paris. 

28.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  à Paris. 


CHARFILMS  et  Jacques  BORIS 

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1943 

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N°  1277 

18  SEPTEMBRE  1948 
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HEBDOMADAIRE 


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LA  LOI  D’AIDE 

définitivement  adoptée  à l’Assemblée 

— Taxes  de  5 et  10  francs  par  place. 

— Fonds  spécial  commun  pour  la  production  et  l'ex- 

ploitation. 

— Pas  de  compte  individuel  pour  les  directeurs. 


Le  texte  adopté  par  le  Conseil  de  la  République 
a été  de  nouveau  modifié  : Plus  d’inscription  à 
m compte  nominal  pour  les  directeurs  et  limita- 
;ion  de  l’aide  à 50  % du  devis  des  travaux.  Pas 
l’aide  pour  les  films  réalisés  avec  des  capitaux 
étrangers,  même  si  les  équipes  sont  françaises. 

Jeudi  matin,  devant  une  assistance  peu  nom- 
breuse, a été  adoptée  en  seconde  lecture  la  Loi 
l’Aide  au  Cinéma.  Elle  doit  entrer  en  application 
e l'r  octobre  prochain. 

Le  vote  étant  intervenu  au  moment  de  mettre 
;ous  presse,  nous  donnons  une  analyse  rapide  des 
nodifications  apportées  par  l’Assemblée  Nationale. 

LE  FONDS  SPECIAL  D'AIDE  TEMPORAIRE 
Contrairement  au  projet  initial,  qui  prévoyait 
a création  de  fonds  spéciaux  d’aide  temporaire, 
e texte  définitif  ne  parle  plus  que  d’un  fonds 
ipécial  qui  servira  à secourir  simultanément  la 
Jroduction  et  l’Exploitation.  Suivant  un  alinéa  de 
'article  3,  les  sommes  devront  être  partagées  éga- 
ement  entre  les  deux  branches  de  l’Industrie. 

Rien  de  changé  pour  la  surtaxe  de  5 et  10  fr. 
’ar  contre,  la  taxe  de  sortie  de  films  frappe  les 
ilms  dont  les  visas  ont  été  accordés  postérieure- 
nent  à la  publication  de  la  loi  (et  non  plus  après 
e 1"  août  1948). 

Les  films  non  commerciaux  et  les  journaux  filmés 
:n  sont  exemptés. 

Le  fonds  d’Aide  est  administré  par  une  commis- 
ion, comprenant,  outre  les  représentants  du  Centre, 
les  Ministères  des^Finances  et  de  l’Industrie,  du 
Irédit  National,  un  délégué  de  la  Confédération, 
in  représentant  de  l’organisation  syndicale  pa- 
tronale et  de  l’organisation  syndicale  ouvrière  la 
>lus  représentative  de  la  production  et  de  l’exploi- 
ation  et  un  représentant  de  la  Fédération  Natio- 
tale  du  Spectacle. 

AIDE  TEMPORAIRE  A LA  PRODUCTION 
Peut  bénéficier  de  l’aide,  la  production  fran- 
cise de  longs  et  courts  métrages  français,  dont  la 
première  projection  publique  a eu  lieu  après  le 
l’r  janvier  1946. 

L’aide  accordée  aux  co-productions  sera  calcu- 
ée  sur  les  recettes  au  prorata  des  seuls  inves- 
tssements français.  (Cet  alinéa  avait  été  supprimé 
I&T  le  Conseil  de  la  République).  Les  films  réalisés 
n France  par  des  producteurs  français  avec  des 
quipes  françaises  mais  avec  des  capitaux  étran- 


gers, sont  exclus  du  bénéfice  de  l’aide.  Ceci  a été 
formellement  précisé  par  le  Ministre  Lacoste,  à la 
demande  de  M.  Grenier. 

« Les  recettes  encaissées  par  les  producteurs  et 
provenant  de  l’exploitation  ou  de  la  vente  ferme 
à l’étranger  devront,  pour  le  calcul  du  montant 
de  l’aide,  être  affectées  d’un  coefficient  leur  don- 
nant un  effet  au  moins  double  de  celui  qu  elles 
auraient  eu  si  elles  avaient  été  réalisées  dans  la 
métropole.  » Ce  texte,  dit  au  Conseil  de  la  Républi- 
que, constitue  en  fait  une  prime  à la  qualité  comme 
l’a  précisé  le  rapporteur  M.  Géraud-Jouve. 

AIDE  TEMPORAIRE  A L EXPLOITATION 

« L’aide  temporaire  à l’exploitation  s’applique 
exclusivement  à la  réalisation  de  travaux  dans  les 
salles  de  spectacles  cinématographiques  aux  gui- 
chets desquelles  est  perçue  la  taxe  additionnelle 
aux  prix  des  places  instituée  à l’article  2 ci- 
dessus.  » 

M.  Grenier  s’oppose  à l’exclusion  des  petites  sal- 
les ayant  des  prix  d’entrée  inférieurs  à 35  fr., 
du  bénéfice  de  l’aide  car,  elles  aussi  ont  besoin 
de  se  moderniser.  Il  n’est  pas  suivi  par  l’Assemblée. 

M.  Lespès,  reprenant  le  texte  du  Conseil  de  la 
République,  supprimé  par  la  Commission  de  l’As- 
semblée Nationale,  demande  que  la  part  revenant 
à l’Exploitation  soit  inscrite  à un  compte  nominatif 
individuel  et  que  le  montant  des  sommes  accor- 
dées à titre  d’aide  ne  soit  pas  limité  à 50  % du 
devis  des  travaux  entrepris.  Son  amendement  est 
combattu  par  le  rapporteur  qui  déclare  « qu’il  y 
aurait  inconvénient  grave  à instituer  4.000  comptes 
nominatifs  individuels.  Par  contre,  la  Commission 
accepte  l’institution  d’un  registre  individuel  indis- 
pensable pour  calculer  le  montant  de  l’aide  ac- 
cordée aux  directeurs.  Ce  montant  sera  déterminé 
en  fonction  des  travaux  entrepris  par  chaque  ex- 
ploitant, de  ses  recettes  et  de  la  taxe  addition- 
nelle perçue  à ses  guichets  ». 

Les  travaux,  pour  entrer  en  ligne  de  compte, 
doivent  avoir  été  entrepris  depuis  le  1er  janvier 
1948  (et  non  depuis  le  1"‘  octobre  1947,  comme 
l’avait  décidé  le  Conseil  de  la  République). 

« Les  sommes  perçues  par  les  exploitants  au  titre 
de  l’aide  temporaire  sont  sujettes  à répétition 
(c’est-à-dire,  qu’elles  devront  être  reversées  au 
Fonds  d’Aide  temporaire),  au  cas  où  l’entreprise 
bénéficiaire  ferait,  dans  un  délai  de  cinq  ans  à 
compter  de  l’attribution  de  l’aide,  l’objet  d’une 


Josette  Day  dans  le  film  de  Marcel  L’Herbier 
LA  REVOLTEE  qui  sortira  prochainement  à Paris. 

(Cliché  Lux-Films.) 


cession  à titre  onéreux  ou  d’une  donation  entre 
vifs.  » 

Cet  alinéa,  rejeté  par  le  Conseil  de  la  Républi- 
que, est  repris  par  l’Assemblée,  « car  elle  n’entend 
pas  contribuer  à l’enrichissement  des  propriétaires 
de  salles  qui  ne  constituent  pas  une  catégorie  so- 
ciale particulièrement  défavorisée,  mais  aider  à 
la  modernisation  des  salles  ». 

Peuvent  être  exclus  du  bénéfice  de  la  présente 
loi  les  ressortissants  de  l’industrie  cinématographi- 
que qui  ont  fait  ou  feront  l’objet  des  sanctions 
prévues  à l’article  16  de  la  loi  n°  46-2360,  du  25  oc- 
tobre 1946,  portant  création  du  centre  national. 

LES  SANCTIONS 

Enfin,  l’article  7,  relatif  aux  sanctions,  est  adopté 
en  tenant  compte  des  modifications  apportées  par 
le  Conseil  de  la  République.  La  mise  sous  séquestre 
et  la  fermeture  ne  peuvent  être  décidées  qu’après 
consultation  de  la  commission  de  contrôle  des  re- 
cettes, qui  comprend  un  représentant  de  chaque 
branche  de  la  corporation,  ainsi  qu’un  représen- 
tant des  salariés.  Les  peines  d’emprisonnement  ne 
relèvent  plus  d’une  décision  de  l’Administration 
mais  de  la  compétence  du  tribunal  correctionnel. 

Les  autres  articles  qui  n’avaient  pas  été  modi- 
fiés par  le  Conseil  de  la  République  restent  acquis. 

Avant  que  le  vote  n’intervienne,  M.  Géraud- 
Jouve,  rapporteur,  avait  tenu  à déclarer  : « Les 
producteurs  ont  demandé  l’aide  de  l’Etat,  mais 
nous  n’avons  pas  voulu  que  soient  seulement 
nationalisées  les  pertes.  Si  les  espoirs  mis  dans 
cette  loi  devaient  être  déçus,  votre  rapporteur 
prend  l’engagement  de  vous  en  demander  la  révi- 
sion ou  l’abrogation.  » 

Le  Ministre  Lacoste,  de  son  côté,  a précisé  : « Ini- 
tialement, nous  ne  pensions  qu’à  une  aide  à la 
production,  mais  l’Assemblée  a voulu  très  juste- 
ment l’étendre  aux  exploitants  pour  permettre  la 
modernisation  des  salles  et  amener  une  clientèle 
plus  large  au  film  français. 

« La  loi  sera  certainement  efficace,  mais  elle  serait 
un  leurre  si  on  la  transformait  en  loi  d’assistance, 
si  on  diluait  sans  discrimination  les  ressources 
qu’elle  crée  entre  toutes  les  sortes  de  parties  pre- 
nantes. Il  faut  qu’elle  s’applique  à bon  escient.  » 

La  loi  fut  finalement  votée  par  403  voix  contre 
182,  — Jacques  Lamasse, 


Notre  prochain  NUMÉRO  SPÉCIAL  trimestriel  est  actuelle- 
ment sous  presse.  Nous  prions  nos  correspondants  et 
annonciers  de  nous  faire  parvenir  de  toute  urgence  leurs 

derniers  documents. 


8 


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CINE 


raphie  cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxra 

ISE 


NED  DEPINET  est  élu 
Président  de  RKO 


NOUVEAUX  ACCORDS 

Franco-Américains 

— Quota  porté  à 5 semaines  par  trimestre. 

— 121  films  américains  doublés  pourront  être  exploités 

chaque  année  et  65  films  d’autres  pays 


Le  16  septembre,  M.  Robert  Schuman,  ministre 
des  Affaires  Etrangères,  M.  Robert  Lacoste,  minis- 
tre de  l'Industrie  et  du  Commerce,  et  M.  Jefferson 
Caffery,  ambassadeur  des  Etats-Unis  en  France, 
ont  signé  les  nouveaux  accords  franco-américains 
sur  le  Cinéma. 

Ces  accords,  intervenus  après  de  longues  négo- 
ciations, puisque  la  demande  de  révision  des  pré- 
cédents accords  du  28  mai  1946,  dits  « Accords 
Blum-Byrnes  »,  avait  été  faite  le  28  janvier  de 
cette  année,  ont  un  effet  rétroactif  à compter  du 


ARRANGEMENTS  FINANCIERS 

Pendant  une  période  de  quatre  ans,  à compter 
du  1er  juillet  1948,  les  transferts  des  recettes  réa- 
lisées en  France  et  dans  l’Union  Française,  par 
les  films  américains,  seront  limités  à 3.625.000  dol- 
lars par  an. 

Ce  contingent  annuel  sera  divisé  en  deux  parts  : 
2.438.000  dollars  seront  affectés  au  transfert  des 
sommes  actuellement  bloquées  en  France  et  pro- 
venant de  recettes  antérieures  au  30  juin  1947,  et 
1.186.795  dollars  seront  affectés  au  transfert  des 


Ur  juillet  1948. 

QUOTA  A L'ECRAN 

Dorénavant  et  pendant  une  période  de  quatre 
ans,  à compter  du  1er  juillet  dernier,  le  quota  à 
l’écran  sera  de  cinq  semaines  sur  treize,  obligatoi- 
rement réservées  dans  chaque  salle  à la  projection 
de  films  français.  Au  31  décembre  1948,  chaque 
salle  devra  pouvoir  justifier  de  la  projection  de 
films  français  pendant  10  semaines  pour  la  période 
comprise  entre  le  lor  juillet  et  le  31  décembre  1948. 

CONTINGENTEMENT  DE  DISTRIBUTION 

Contrairement  aux  accords  précédents,  il  est 
institué  un  contingentement  de  distribution.  En 
effet,  l’autorisation  de  distribution  de  films  étran- 
gers doublés  en  langue  française  sera  donnée  cha- 
que année  pour  la  période  allant  du  l*  r juillet  au 
30  juin  à 121  films  américains  et  65  films  provenant 
d’autres  pays  étrangers. 

Les  films  exploités  en  France  en  version  origi- 
nale et  qui  seront  doublés  pourront  être  présentés 
dans  cinq  salles  du  département  de  la  Seine  et 
dans  dix  salles  des  autres  départements. 

Les  films  exploités  en  version  originale  seulement, 
c’est-à-dire  pour  lesquels  l’engagement  sera  pris 
de  ne  pas  les  doubler  ultérieurement  en  langue 
française,  pourront  être  présentés  dans  dix  salles  du 
département  de  la  Seine  et  dans  vingt  salles  des 
autres  départements. 

LA  CLAUSE  DES  DEUX  ANS 

On  sait  que  l’autorisation  de  doublage  n’est  ac- 
cordée qu’à  des  films  dont  la  première  présenta- 
tion, dans  leur  pays  d’origine,  n’est  pas  antérieure 
à deux  années.  Aux  termes  des  accords,  des  déro- 
gations pourront  être  accordées  à des  films  amé- 
ricains de  long  métrage.  Toutefois,  ces  dérogations 
seront,  chaque  année,  de  24  au  maximum.  Ces  24 
films  doublés,  précisons-le,  compteront  dans  le  con- 
tingent des  121  films.  Aucune  dérogation  ne  sera 
appliquée  aux  courts  métrages. 

REPARTITION  DE  LA  PELLICULE 

A compter  du  1er  juillet  1948,  seules  les  pellicules 
Positive  35,  Négative  35  et  Son  35  sont  soumises  à 
répartition.  La  vente  des  autres  pellicules  est  libre. 

La  répartition  est  assurée  pour  la  pellicule  posi- 
tive : a)  par  le  Centre  National  pour  les  besoins 
de  la  production  française  et  les  tirages  des  admi- 
nistrations publiques,  des  cinémathèques,  etc.  ; 
b)  sur  l'avis  d'une  commission  composée  des  re- 
présentants de  la  production,  de  la  distribution 
et  des  laboratoires  pour  les  besoins  des  actualités, 
de  la  distribution  et  de  l’exploitation. 

Pour  les  pellicules  Négative  et  Son,  la  répartition 
est  faite  de  la  même  façon,  à cette  exception  que 
les  seuls  besoins  prioritaires  de  la  production  fran- 
çaise seront  couverts  par  le  Centre. 


recettes  postérieures  au  U 1 juillet  1947. 

Le  reliquat  des  recettes  en  francs,  qui  ne  pourra 
être  transféré  aux  U. S. A.,  pourra  être  employé  dans 
la  zone  du  franc  à l’achat  de  valeurs  industrielles 
françaises  à l’exclusion,  sauf  accord  préalable  du 
C.N.C.,  de  valeurs  intéressant  l’industrie  cinémato- 
graphique. Achat,  location,  construction  de  salles 
et  de  laboratoires,  ainsi  qu’achat  et  location  de 
studios  ne  peuvent  être  réalisés  par  ce  reliquat  de 
recettes.  Construction  de  nouveaux  studios  ou  co- 
productions franco-américaines  de  films  peuvent 
être  autorisées. 

1 * 

* * 

Ainsi  qu’on  vient  de  le  voir,  les  nouveaux 
accords  franco-américains  se  sont  inspirés  de§ 
accords  en  vigueur  avant  la  guerre,  qui  com- 
prenaient un  contingentement  des  films  à l’en- 
trée en  France.  Les  négociateurs  français  ont 
marié  deux  formules,  le  contingentement  des 
films  étrangers  doublés  et  l’application  du  quota 
à l’écran. 

Il  est  hors  de  doute  que  ces  deux  mesures, 
acceptées  très  sportivement  par  nos  amis  amé- 
ricains, qui  donnent  ainsi  un  démenti  formel 
aux  accusations  dont  ils  furent  l’objet  depuis 
de  longs  mois,  laissent  une  large  part  à la  pro- 
duction française.  Pour  celle-ci  surtout,  cette 
semaine,  qui  voit  la  signature  de  ces  accords 
et  l’adoption  par  l’Assemblée  Nationale,  en  se- 
conde lecture,  de  la  loi  d’aide  temporaire  au 
cinéma,  est  celle  de  sa  résurrection. 

Laurent  Ollivier 

Exclusivité 

de  L’AIGLE  A DEUX  TÊTES 
aux  “ Madeleine  ” 
et  “ Colisée  ” 

Mercredi  22  septembre  sortira,  à Paris,  en 
grande  exclusivité,  aux  Madeleine  et  Colisée  : 
L’Aigle  à deux  Têtes,  un  film  écrit,  dialogué, 
adapté  et  mis  en  scène  par  Jean  Cocteau,  (Pro- 
duction Ariane-Sirius.) 

Edwige  Feuillère  est  l’extraordinaire  inter- 
prète de  la  « reine  anarchiste  »,  amoureuse 
de...  « l’anarchiste  royal  » Jean  Marais. 

Ces  deux  acteurs,  réunis  pour  la  première  fois, 
sont  entourés  par  Sylvia  Montfort  (Edith  de 
Berg),  Jacques  Varennes  (Comte  de  Foehn), 
Jean  Debucourt  (Félix  de  Willenstein) , Gilles 
Quéant,  Maurice  Nasil,  Abdallah  et  Edward 
Stirling. 

La  direction  artistique  est  signée  Christian 
Bérard,  la  musique  Georges  Auric,  les  images 
Christian  Matras  et  les  déçors  Georges  Wakhé- 
vitch. 


Ned  E.  Depinet  vient  d’être  élu  Président  de 
RKO  Corporation.  Depuis  1946,  il  assumait  les 
fonctions  de  Vice-Président  du  Conseil  d’admi- 
nistration, et  de  Vice-Président  en  charge  de 
RKO  Corporation.  Cette  élection  couronne  ma- 
gnifiquement une  carrière  tout  entière  consacrée 
à l’industrie  cinématographique. 

+ 

Frank  McCarthy 
devient  l’adjoint 
de  Darryl  F.  Zanuck 

New  York.  — On  annonce  la  démission  de 
M.  Frank  McCarthy  qui,  depuis  deux  ans  et 
demi,  était  attaché  à la  Motion  Picture  Asso- 
ciation of  America  dont  il  était  le  représentant 
en  Europe  continentale,  avec  quartier  général 
à Paris.  M.  McCarthy,  qui  avait  particulière- 
ment été  estimé  dans  les  contacts  avec  les  mi- 
lieux cinématographiques  français,  quitte  la 
M.P.A.A.  pour  entrer  à 20th  Century  Fox  où  il 
sera  l’adjoint  de  M.  Darryl  F.  Zanuck  à la  tête 
du  département  de  production  de  cette  société 
à Hollywood. 

C’est  au  cours  du  récent  séjour  de  M.  Zanuck 
à Paris  que  M.  McCarthy  a signé  cet  engage- 
ment. Il  entrera  en  fonctions  le  11  janvier  pro- 
chain et  occupera  le  poste  que  le  général  Lyman 
Munson  a récemment  quitté  pour  diriger  la 
production  anglaise  de  20th  Century. 

Pendant  la  guerre,  M.  McCarthy,  qui  est  âgé 
de  36  ans,  avait  été  l’un  des  adjoints  du  géné- 
ral Marshall,  puis  assistant  du  Secrétaire  d’Etat. 
♦ 

LA  DERNIÈRE  ÉTAPE 
présentée  à Pleyel 

Le  jeudi  23  septembre,  à 20  h.  45,  à la  salle 
Pleyel,  sous  la  présidence  d’honneur  de  M.  Vin- 
cent Auriol,  Président  de  la  République,  sera 
présenté,  en  soirée  de  gala,  le  film  polonais 
sur  Auschwitz,  La  Dernière  Etape,  réalisation 
de  Wanda  Jakubowska.  Cette  soirée  est  or- 
ganisée par  la  Fédération  nationale  des  Dé- 
portés, Résistants  et  Patriotes,  au  profit  des 
déportés  tuberculeux.  Un  important  pro- 
gramme artistique  accompagnera  la  projection 
de  cette  grande  production  qui  a iremporté 
le  grand  prix  du  IIIe  Festival  international 
du  Film  de  Marianské-Lazné  et  de  ce  fait  a 
dû  être  présenté  hors  concours  à la  Biennale 
de  Venise  1948.  Le  film  sera  présenté  par  le 
Révérend  Père  Riquet.  Prix  des  places  de 
100  francs  à 1.000  francs.  La  location  est  ou* 
verte  à la  salle  Pleyel,  252,  Fg  Saint-Honoré. 
(Production  Film  Polski.  Distribution  Filmsonor.) 


9 


!♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦! 


DOUGLAS  FAIRBANKS  Jr. 
REMET  UN  DON  A " L’ENTR  AIDE  " 


Douglas  Fairbanks  Jr.,  la  vedette  Universal 
connue  du  monde  entier,  est  actuellement  à 
Paris. 


Douglas  Fairbanks  Jr.  à son  arrivée  à la  gare  du 
Nord  en  compagnie  de  sa  femme  Mary  Lee  Epling; 
2.  avec  Madeleine  Blomet  qui  l'interviewe  pour 
la  Radiodiffusion  Française;  3.  prenant  connaissance 
du  diplôme  d'honneur  que  lui  remet  M.  Dessent 
au  nom  de  l’Entr’aide,  4.  avec  Raymond  Bussières. 

(Cliché  Universal.) 

Vendredi  10  septembre,  au  cours  d'une  récep- 
tion organisée  au  George-V  par  notre  ami  Ra- 


phaël Bernard,  chef  de  publicité  d’Universal. 
le  grand  acteur  remit  symboliquement  un  colis 
de  vivres  à M.  Henri  Dessent,  Président  de 
l’Entr’Aide  du  Cinéma. 

Cette  cérémonie  peut  surprendre  ceux  qui 
ne  connaissent  pas  l’activité  multiple  de  Dou- 
glas Fairbanks  Jr.,  activité  qui  déborde  large- 
ment le  cadre  du  Cinéma. 

Chargé,  dès  1937,  par  le  Président  Roosevelt 
de  mission  dans  différents  Etats  d’Amérique 
latine  et  commandant  d'un  sous-marin,  puis 
d.’une  flotille  anglaise  sur  la  route  de  Mour- 
mansk, chef  de  commando  en  Tunisie,  Sicile  et 
France,  titulaire  de  nombreuses  décorations 
dont  la  Légion  d’Honneur  et  la  Croix  de  Guerre 
avec  palmes  qui  lui  furent  remises  par  le  Géné- 
ral de  Gaulle,  la  guerre  finie,  Douglas  Fairbanks 
Jr.  devint  Vice-Président  de  l’Association  Amé- 
ricaine pour  les  Nations  Unies,  et  surtout  Prési- 
dent de  l’American  Share  Through  Care  Comit- 
tee  (l’Œuvre  du  Colis  à partager)  qui  collecte 
aux  Etats-Unis  des  vivres  pour  les  populations 
des  pays  européens  ravagés  par  la  guerre. 

L’organisation  qu’il  préside  a déjà  distribué 
5 millions  de  colis  de  nourriture  en  Europe.  Il 
espère  doubler  ce  chiffre  en  1948. 

Outre  les  dirigeants  d’Universal  groupés 
autour  de  MM.  Novak,  Directeur  pour  l’Europe, 
et  Descombey,  Administrateur  pour  la  France, 
on  pouvait  noter  la  présence  de  nombreuses 
personnalités  appartenant  à la  corporation  et 
à la  presse,  ainsi  que  MM.  Florat,  Petitbarrat, 
membres  du  Bureau  de  l’Entr’aide,  et  M.  Bar- 
rière, Président  des  Œuvres  Sociales,  qui  avaient 
voulu  témoigner  leur  sympathie  à ce  grand  ami 
de  la  France.  — Jacques  Lamasse. 


♦ 

NOUVEAUX  LAURIERS  POUR  R.K.O. 


M.  Eric  Johnston,  Président  de  M.P.A.A.,  remet  à M.  W.  Lissim,  Directeur  Général  pour  l’Europe 
Continentale  de  RKO  Radio  Films,  le  Prix  décerné  par  le  Jury  de  la  Biennale  de  Venise  au  film 
RKO  de  John  Ford  DIEU  EST  MORT  (The  Fugitive) . On  sait  que  ce  film  a obtenu  deux  Prix  à 
ce  Festival  : le  premier  des  trois  Grands  Prix  Internationaux  pour  ses  exceptionnelles  qualités 
picturales  et  dramatiques  et  un  Prix  spécial  attribué  par  l’Office  Catholique  International  du 
Cinéma.  De  gauche  à droite  : MM.  Frank  McCarthy,  Directeur  pour  l’Europe  de  M.P.A.A.;  Rupert 
Allan,  son  assistant;  Eric  Johnston,  Président  de  M.P.A.A.;  W.  Lissim,  Directeur  général  de  RKO 
pour  l’Europe  Continentale;  Gérald  Mayer,  Directeur  pour  l’étranger  de  M.P.A.A.;  E.  Lapinière, 
Directeur  des  Ventes  de  RKO  pour  l’Europe  Continentale, 


Propos  en  marge... 

...  d’une  superproduction 
internationale 

de  P.  ALBERT  (R.A.C.) 
et  P.  de  PERREGAUX  (R.I.C.) 

Jean-Louis  Barrault  - Bernard  Blier 
Hélène  Perdrière  - Louis  Seigner 

dans  un  film  de 
CHRISTIAN-JAQUE 

D’HOMME  A HOMMES 


Distribution  et  vente  pour  le  monde  entier  : 

RÉALISATIONS  D’ART  CINÉMATOGRAPHIQUE 

(R.  A.  C.) 


Voici  une  scène  brillante  et 
pittoresque  • du  nouveau  film  de 
CHRISTIAN- JAQUE  “ D’HOMME  A 
HOMMES  ”. 

A la  suite  d’une  contre-attaque 
énergique  des  Français  et  des  Ita- 
liens, à SOLFERINO,  en  1859,  l’armée 
Autrichienne  a été  mise  en  déroute  ; 
de  nombreuses  localités  italiennes  se 
trouvent  immédiatement  libérées  et 
notamment  la  charmante  petite  ville 
de  CASTIGLIONE.  - Henri  DUNANT 
(Jean-Louis  BARRAULT)  qui  est  à la 
recherche  de  l’Empereur,  arrive  là 
au  milieu  des  rires  et  des  danses  de 
la  population  en  liesse  qui  fête  sa 
libération  : les  soldats,  sous  les  ban- 
derolles  fleuries,  courtisent  les  belles 
et  dansent  d’effrénées  tarentelles, 
cependant  que  sont  amenés  dans 
l’église  les  premiers  blessés  de  la 
bataille  qui  vient  de  se  terminer. 


DIS1RIBUTIÔN 

B3— — — — —MP—WB 


10 


rxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx:;  ci 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦a 


PAUL  MEURISSE 


et 

la  ''Bombe  atomique  Argentine’’ 

TILDA  THAMAR 

dans 

un  film  de 

CLAUDE  DOLBERT 

réalisé  par 

J.  DANIEL-NORMAN 


Scénario  et  dialogues  de 


PIERRE  LAROCHE 


LA  RETRAITE  DES  CADRES  l 

EST  OBLIGATOIRE 


La  Caisse  autonome  de  Prévoyance  et  de  Re- 
traites de  l'Industrie  cinématographique  (orga- 
nisme professionnel  approuvé  par  le  Ministre 
du  Travail  et  de  la  Sécurité  Sociale  (arrêtés 
des  30  juin  1943  et  5 septembre  1947),  rappelle 
aux  chefs,  d'entreprises  et  aux  « Cadres  et 
Assimilés  » les  graves  conséquences  que  peut 
avoir  pour  eux  la  non-application  de  la  Con- 
vention collective  nationale  de  Prévoyance  et 
de  Retraites  des  Cadres  du  14  mars  1947,  qui  a 
reçu  l’agrément  du  Ministre  du  Travail  par  ar- 
rêté en  date  du  31  mars  1947  et  dont  le  carac- 
tère obligatoire  découle  de  l'article  31  H de  la 
loi  n"  46-2924  du  23  décembre  1946,  sur  l'appli- 
cation des  Conventions  collectives. 

Elle  attire  leur  attention  sur  les  faits  sui- 
vants : 

1°  En  cas  de  décès  d'un  « cadre  » en  activité 
de  service,  l’employeur  est  tenu  de  verser  lui- 
même  au  bénéficiaire  de  son  employé  décédé  un 
capital-décès. 

2°  A la  liquidation  de  la  retraite  d'un  « ca- 
dre ou  assimilé  »,  l'employeur  est  tenu  au  ver- 
sement de  toutes  ses  cotisations  avec  rétroac- 
tivité du  1er  avril  1947. 

3"  Les  « cadres  ou  assimilés  » ayant  cessé 
toute  activité  ou  leurs  veuves  ne  peuvent  faire 
valoir  leurs  droits  à la  retraite  que  si  le  der- 
nier employeur  a satisfait  aux  obligations  de 
la  Convention  du  14  mars  1947.  Dans  le  cas 
contraire,  les  anciens  « cadres  » ou  leurs  veu- 


ves sont  en  droit  de  réclamer,  à l’employeur 
lui-même,  le  versement  de  leurs  allocations  de 
retraite  qui  peuvent  atteindre  annuellement, 
d’après  les  bases  actuelles  280.000  fr.  (les  veu- 
ves ont  droit  à 50  % de  la  retraite  acquise  par 
le  mari).  J ■ 

Les  cotisations  fixées  par  la  Convention  col- 
lective de  Prévoyance  et  de  Retraites  des  Ca-  i 
dres  sont  : ~ _ ,,'t. 

Employeur  : 1,50  % sur  la  tranche  de  traite- 
ment soumise  à retenue  au  titre  des  Assuran- 
ces sociales,  6 % sur  la  tranche  de  traitement 
supérieure. 

Cadre  : 2 % sur  la  tranche  de  traitement  su-  , 
périeure  au  plafond  d’assujettissement  des  As-  ; 
surances  sociales. 

La  C.A.P.R.I.C.,  depuis  sa  création,  a versé 
aux  bénéficiaires  de  ses  adhérents  décédés  ’ 
1.688.565  fr.  de  capitaux-décès,  et  un  bon  nom- 
bre d’allocataires  bénéficient  déjà  de  la  re-  ; 
traite,  notamment  de  celle  des  cadres.  Cet  or-  1 
ganisme  est  administré  par  deux  conseils  com- 
posés par  moitié  de  représentants  patronaux 
et  de  représentants  employés,  appartenant  ex- 
clusivement à la  corporation  cinématographi-  T 
que. 

Les  services  de  la  Caisse  autonome  de  Pré- 
voyance et  de  Retraites  de  l’Industrie  cinéma- 
tographique (C.A.P.R.I.C.),  nouvellement  instal- 
lés, 5 bis,  rue  du  Cirque  à Paris  <8r),  tél.  : Ely. 
60-56,  sont  à votre  disposition  pour  tous  ren-  ’ 
seignements  utiles. 


D’HOMME  A HOMMES 
demeurera-t-il  saisi  ? 

Nous  avons  déjà  annoncé  que  le  film  de 
Christian-Jaque,  D’Homme  à Hommes,  dont  la 
première  mondiale  a eu  lieu  à Stockholm  devant 
les  délégués  des  nations  prenant  part  au  Con- 


DIX-SEPT  FILMS  FRANÇAIS 
POUR  L’ESPAGNE 

Dix-sept  grands  films  français,  vendus  en  Es- 
pagne par  la  Société  P. A. D. U. A. -Films  seront 
présentés  à Madrid  pendant  la  saison  1948-1949. 
Cifesa  présentera  quatre  films  ; Laisa,  trois  ; 
C.E.A.,  un;  Diana,  un;  Cicosa,  un;  Edici,  quatre, 
et  Mercurio-Film,  trois. 

MISE  EN  CARDE 

Nous  avons,  dans  notre  numéro  1274,  du  28 
août  dernier,  publié  une  mise  en  garde  contre 
des  démarcheurs  parisiens  qui,  dans  le  Sud-Est, 
proposaient  au  nom  des  directeurs  de  salles, 
de  la  publicité  par  disques  à des  commerçants 
à qui  ils  demandaient  un  acompte.  Celui-ci  en-  I 
caissé,  les  démarcheurs  ne  donnaient  plus  signe 
de  vie. 

Il  est  évident,  nous  tenons  à le  préciser,  que 
cette  mise  en  garde  ne  visait  absolument  pas 
différentes  maisons  parisiennes  de  publicité  par 
disques  et  notamment  la  société  Disco-Publicité, 
dont  le  siège  est  23,  rue  de  Téhéran,  à Paris, 


Lauritz  Falk,  vedette  suédoise,  entouré  de  Chris- 
tian-Jaque et  de  P.  Albert,  lors  du  voyage  de  ces 
derniers  à Stockholm  où  avait  lieu  la  première 
mondiale  D HOMME  A HOMMES. 

(Cliché  R.A.C.-R.I.C.) 

grès  International  de  la  Croix-Rouge,  faisait 
l’objet  d’un  litige  entre  le  docteur  Markus, 
auteur  suisse  d’un  ouvrage  sur  la  vie  du  fon- 
dateur de  la  Croix-Rouge,  Henri  Dunant,  et  le 
scénariste  Charles  Spaak  et  les  sociétés  R.A.C. 
et  R.I.C.  co-productrices  du  film  dont  Jean- 
Louis  Barrault  est  la  vedette. 

Me  Maurice  Garçon,  pour  le  docteur  Markus, 
a,  devant  la  5"  Chambre  du  Tribunal  de  la 
Seine,  prétendu  que  Charles  Spaak  avait  plagié 
l’œuvre  initiale.  Le  Tribunal  a désigné  trois 
experts,  MM.  Alexandre  Arnoux,  Gérard  Bauer 
et  Charles  Delac  pour  estimer  si  le  docteur 
Markus  « peut  revendiquer  être  le  créateur  in- 
tellectuel d’une  œuvre  existant  avant  le  film  ». 


t 


Palissade  rue  La  Boétie  établie  d'après  une 
maquette  de  M.  de  Boissière  pour  MAINTENANT 
ON  PEUT  LE  DIRE. 

(Cliché  Astoria-Films.) 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


□ CUVE 


RAPIUE 

ISE  y 


LE  CONGRÈS  DE  LA  CHAMBRE 
SYNDICALE  DE  BRETAGNE 


S'EST  TENU 

C'est  par  un  temps  radieux  que  les  diverses 
manifestations  prévues  se  sont  déroulées. 

Mardi  7 septembre,  à 10  h.  30,  les  congres- 
sistes ont  été  aimablement  reçus  au  Casino,  par 
MM.  Mockers,  directeur  général  ; Fernand  Jean, 
président  de  la  Chambre  syndicale,  et  G.  La- 
grange, trésorier,  l’un  des  principaux  organisa- 
teurs du  congrès. 

Signalons  la  présence  de  MM.  Dutilleu,  de 
Bruxelles,  président  de  l’Association  des  Direc- 
teurs de  Théâtres  et  de  Cinémas  de  Belgique  ; 
Bronze,  président  de  la  même  association  pour 
la  région  de  Liège,  et  Weyers,  vice-président; 
Trichet,  président  de  la  Fédération  nationale 
du  Cinéma  français  ; Soulèze,  président  de  la 
Chambre  syndicale  de  la  Vallée  de  la  Loire  et 
Compagnon,  vice-président,  de  la  plupart  des 
membres  du  Conseil  d’administration  de  la 
Chambre  syndicale,  de  Directeurs  venus  de 
divers  points  de  la  région  et  de  nombreux  re- 
présentants de  maisons  de  distribution,  ainsi 
que  de  l’industrie  technique,  au  premier  rang 
desquels  il  convient  de  citer  M.  Monnerot-Du- 
maine,  directeur  général  de  la  Western  Elec- 
tric. 

Dans  la  matinée  eut  lieu  d’abord  une  pre- 
mière réunion,  au  Casino,  à laquelle  prirent 
part  seulement  les  membres  du  Conseil  d’ad- 
ministration. Elle  fut  suivie  de  l’ouverture  de 
l’Assemblée  générale,  qui  fut  suspendue  pour 
permettre  aux  assistants,  d’abord,  de  déguster 
l’apéritif  offert  par  la  direction  du  Casino  et 
de  déjeuner  ensuite,  rapidement,  à l’hôtel  des 
Dunes. 

A 15  h.,  les  directeurs  se  réunirent  à nouveau, 
toujours  dans  la  salle  de  spectacle  du  Casino, 
sous  la  présidence  de  M.  Trichet,  assisté  de 
MM.  Dutilleu  et  Fernand  Jean. 

M.  Trichet  s’éleva  contre  la  différence  de 
traitement  existant  entre  la  production  et  l’ex- 
ploitation. Il  insista  sur  le  fait  que  beaucoup 
de  directeurs  voient  leur  matériel  s’u/ser  et 
leurs  salles  se  défraîchir  sans  qu’il  leur  soit 


PREMIÈRE 

DE  MONSIEUR  VINCENT 
A LONDRES 

Londres.  — La  première  représentation  de 
Monsieur  Vincent  vient  d’avoir  lieu  au  Curzon, 
de  Londres,  où  cette  belle  production  française 
est  donnée  depuis  le  10  septembre  avec  un  très 
grand  succès.  La  presse  britannique  ne  tarit 
pas  d’éloges  sur  le  film  que  Stefan  Watts,  dans 
le  Sunday  Express  qualifie  de  « film  magnifique, 
un  modèle  de  biographie  sérieuse  et  qui  en 
même  temps  ne  cesse  jamais  d’être  un  film  ». 
Les  critiques  sont  unanimes  à vanter  la  splen- 
dide interprétation  de  Pierre  Fresnay,  « si  belle 
qu’il  est  difficile  de  croire  qu’on  regarde  un 
acteur  ». 

Le  début  de  la  saison  pour  le  cinéma  fran- 
çais semble  d’ailleurs  s’annoncer  fort  bien  à 
Londresl  En  plus  d’une  nouvelle  reprise  de 
L’Homme  qui ) cherche  la  Vérité,  au  Studio  One, 
où  ce  film  connaît  toujours  le  succès,  FAcademy 
donne  Un  Revenant,  de  Christian-Jaque,  le 
Rialto  Antoine  et  Antoinette  et  la  Continen- 
tale Jéricho. 

On  annonce  une  nouvelle  expérience  de  film 
français  doublé  en  anglais.  Il  s’agit  de  Derrière 
ces  Murs  (Jéricho),  qui  postsynchronisé,  sera 
donné  au  cinéma  La  Continentale,  de  Totten- 
ham  Court  Road,  tandis  que  la  v.  o.  avec  sous- 
titres,  passera  dans  la  salle  voisine  du  Berke- 
ley. — Ted  Porter. 


A LAVtBAULE 

possible  d’y  remédier,  faute  de  posséder  les 
disponibilités  financières  indispensables.  C’est 
pour  obvier  à cette  situation  que  le  projet  de 
loi  Géraud-Jouve  prévoyait  la  création  d'une 
caisse  destinée  à leur  prêter  les  sommes  né- 
cessaires pour  compléter  le  paiement  des  tra- 
vaux indispensables,  mais  cette  loi  est  impar- 
faite, malheureusement,  et  prête  à certaines 
critiques  dont  M.  Trichet  fit  l'exposé. 

Les  questions  se  rapportant  aux  taxes,  aux 
commissions  de  sécurité  et  à la  présence  im- 
posée, par  certaines  municipalités,  d'un  et  même 
deux  agents  de  police,  aux  frais  des  exploi- 
tants, dans  les  salles  de  cinéma,  furent  égale- 
ment examinées. 

Le  lendemain  eut  lieu  une  excursion  à Ro- 
chefort-en-Terre  — relais  gastronomique  ré- 
puté - — et  le  soir,  ce  fut,  au  Casino,  le  banquet 
de  clôture,  présidé  par  M.  Lahillonne,  pré- 
fet de  la  Loire-Inférieure,  assisté  de  M.  Ger- 
vais,  sous-préfet  de  Saint-Nazaire,  auxquels 
s’étaient  jointes  d’autres  personnalités,  parmi 
lesquelles  M.  le  Dr  Malécot,  premier  adjoint, 
représentant  le  Dr  Dubois,  député-maire,  retenu 
à Paris  ; Mme  André  ; M.  Combret,  agent  ré- 
gional de  la  Société  des  Auteurs  et  Composi- 
teurs. Paulette  Dubost  et  Pierre  Louis,  vedet- 
tes du  film  Le  Bal  des  Pompiers,  y assistaient 
également. 

A l’occasion  du  congrès,  un  festival  de  films 
français  avait  été  organisé  au  Casino.  C’est  ainsi 
que  Dédée  d’Anvers  a été  présenté  pour  la  pre- 
mière fois  en  France,  au  bénéfice  des  Œuvres 
du  Cinéma,  suivi  de  L’Aigle  à deux  Têtes,  donné 
également  pour  la  première  fois  en  France.  En- 
fin, Le  Bal  des  Pompiers  a été  présenté  aux 
professionnels  du  cinéma  assistant  au  congrès 
par  les  deux  vedettes  du  film. 

De  son  côté,  M.  Pineau,  directeur  de  La  Baule- 
Palace,  avait  invité  les  congressistes  à assister, 
au  cours  d’une  séance  privée,  à la  projection 
du  dernier  film  de  Walt  Disney  : Les  Trois  Ca- 
balleros.  — Ch.  Lefeuvre. 


Anna  Magnani  déjà  sacrée  meilleure  interprète 
féminine,  a remporté  un  nouveau  triomphe  à la 
Biennale  de  Venise  1948  dans  AMORE 
réalisé  par  Roberto  Rossellini. 

(Cliché  Lopert-Films.) 


1 1 


CC 


Duvallès  et  Denise  Gray 
dans  UNE  FEMME  PAR  JOUR. 

(Cliché  Hoche-Productions.) 


Après  LA  BELLE  MEUNIÈRE 
L’HOMME  CLAIR 
sera  en  couleurs 

Les  principaux  techniciens  qui  travaillent  à 
La  Belle  Meunière  pour  Marcel  Pagnol  se  pré- 
parent à réaliser  dès  le  beau  temps  et  cette  fois 
pour  leur  propre  compte,  un  autre  film  en 
Rouxcolor. 

Ce  sera  L’Homme  Clair,  tiré  du  roman  de 
Gaston  Cauvin,  film  d’atmosphère  paysanne, 
dans  un  cadre  méridional,  que  Marcel  Pagnol 
leur  a conseillé  comme  sujet. 

Ces  techniciens  sont  groupés  sous  la  raison 
sociale  « Association  Française  Cinématographi- 
que »,  28,  rue  de  Liège  à Paris.  Cette  société 
coopérative  est  présidée  par  Raphaël  Patorni. 
Notre  ami  Roger  Pelleray  en  est  administrateur. 

Les  résultats  de  couleurs  de  Marcel  Pagnol 
et  des  frères  Roux  sont,  disent-ils,  si  remar- 
quables, qu’ils  emploieront  le  procédé,  dès  les 
claires  journées  du  printemps  provençal,  pour 
les  nombreux  extérieurs  de  L’Homme  Clair. 
♦ 

FESTIVAL  INTERNATIONAL 
DU  FILM 
A SALZBOURG 

Tout  dernièrement,  en  présence  de  nom- 
breuses personnalités  s’est  solennellement  ouvert 
le  second  festival  international  du  film  à Salz- 
bourg  au  cours  duquel  des  productions  améri- 
caines, polonaises,  françaises,  allemandes,  tchè- 
ques, autrichiennes  et  italiennes  ont  été  présen- 
tées. 

M.  Forst  Battaglia,  écrivain  et  diplomate  polo- 
nais, souligna  dans  le  discours  d’inauguration 
le  rôle  éminent  réservé  au  film  comme  instru- 
ment de  rapprochement  des  peuples.  Emil  Jan- 
nings  et  Rudolf  Henz.  représentant  le  Pen-Club, 
prirent  la  parole  le  lendemain. 

La  France  présente  La  Vie  en  Rose  et  Quai 
des  Orfèvres.  L’Amérique,  le  film  en  couleurs 
Anchors  Aweigh  et  Les  plus  belles  Années  de 
notre  Vie;  tous  les  deux  synchronisés.  L’Alle- 
magne, Der  Herr  Von  Anderenstern,  production 
Rhuehmann.  et  Film  Ohne  Titel,  Kaeutnerfilm. 
avec  Willy  Fritsch;  ces  deux  films  réalisés  en 
zone  occidentale,  tandis  que  la  zone  orientale 
era  projeter  Chemie  und  Liebe.  La  Tchécoslo- 
vaquie montrera  pour  sa  part  deux  dessins  ani- 
més : Le  Conte  du  Millionnaire  qui  vole  le 
Soleil  et  La  Berceuse,  et  un  documentaire  sur 
la  fête  des  Sokols  de  1948.  L’Autriche  présentera 
Le  Procès,  de  Pabst,  et  un  documentaire  musi- 
cal, L’Orgue  Roi  des  Instruments.  La  Bulgarie 
présentera  le  film  Bulgarie  qui  retrace  l’histoire 
du  pays,  et  Chainboas,  histoire  d’un  héros  na- 
tional bulgare.  L’Italie  : Sotto  il  sole  di  Roma. 
La  Norvège,  un  film  de  Toralf  Sand  : En  Voilier. 
La  Suède  : Des  Hommes  dans  la  Ville  et  La 
Parole,  de  Kaj  Munk.  La  Pologne  : Suite  Var- 
sovienne.  La  Hongrie  : Quelque  part  en  Europe, 
production  de  Radvanyi. 


Le  “ Mondial-Cinéma  ” 
de  Tunis  se  transforme 

M.  Sitruk  a décidé  de  remettre  le  Mondial 
à neuf. 

Des  travaux  très  importants  sont  déjà  entre- 
pris depuis  mars  et  prendront  fin  bientôt  : mo- 
dification de  la  disposition  des  places,  suppres- 
sion des  places  populaires,  installation  électri- 
que moderne  permettant  des  jeux  de  lumière. 

Des  machines  de  création  récente  permettront 
de  donner  les  effets  d’optique  donnant  l’impres- 
sion de  ciel  ouvert  au  moyen  de  la  Clouds  Ma- 
chine, la  même  que  celle  du  Rex  de  Paris. 

La  machine  « Scénic  Effets  » donnera  des 
effets  variés,  « aurore  boréale  »,  « drapeau 

claquant  au  vent  »,  « coucher  de  soleil  »,  etc.; 
tous  ces  effets  donnés  sur  fond  de  lamé  et 
velours. 

Les  loges  ont  été  agrandies  et  offrent  des 
conditions  de  confort  supérieures. 

Les  fauteuils  d'orchestre  seront  remplacés  par 
un  modèle  nouveau  d’une  ligne  super  aérody- 
namique en  acier  coulé,  les  sièges  seront  en 
cuir,  les  dossiers  en  véritable  mohair  côtelé 
couleur  fraise  écrasée. 

Les  pieds  d’allée  de  ces  fauteuils  seront  dotés 
d'un  éclairage. 

Des  tapis  luxueux  seront  installés  partout. 

Des  cadres  garniront  les  murs  sous  l’éclairage 
de  consoles  et  lampadaires  couleur  or  et  vieux 
cuivre.  Des  arceaux  lumineux  couperont  la 
perspective  du  plafond. 

Le  Mondial  représentera  à Tunis  la  grande 
attractioh,  avec  ses  installations  neuves  et  ses 
1.300  places  confortables.  — Slouma  Abderrazak. 


Uk£/  / 

PELLYS  ’ 


Une  scène  de  LA  TERRE  TREMBLE 
couronné  à la  Biennale  de  Venise  1948. 

(Cliché  Universalia.) 


Nous  avons  tous  à souffrir  de  la  concurrence  illé- 
gale que  nous  font  les  journaux,  les  partis  politi- 
ques, les  patronages,  etc.  Il  faut,  bien  entendu, 
lutter  sur  le  plan  syndical  pour  que  cette  question 
soit  définitivement  réglée.  Mais  j’estime  que,  tous, 
nous  devons  aussi  nous  défendre,  et  avec  acharne- 
ment, sur  le  plan  local.  C’est  pourquoi  je  tiens 
à faire  connaître  les  résultats  que  j’ai  obtenus  en 
Savoie. 

Le  journal  « Le  Dauphiné  libéré  » et  le  parti 
communiste  (d’ailleurs  d’idées  tout  à fait  diffé- 
rentes), avaient  commencé  à donner  des  séances 
de  cinéma  dans  de  nombreuses  localités  savoyar- 
des. Aussitôt  averti  par  mes  collègues  de  leur  pas- 
sage, j’ai  protesté  auprès  du  Centre  National,  qui 
est  intervenu  auprès  de  ces  deux  organisations 
(assez  mollement  d’ailleurs  auprès  du  parti  commu- 
niste, je  suis  obligé  de  le  reconnaître).  Le  « Dau- 
phiné libéré  » s’est  définitivement  arrêté.  Le  parti 
communiste  continuant  à tourner  sans  autorisa- 
tion, j’ai  fait  des  démarches^  au  Centre  National,  à 
la  Préfecture,  dans  les  Mairies,  chez  les  Gendar- 
mes, etc.,  ceci,  pendant  environ  un  an.  Partout, 
je  trouvais  une  force  d’inertie  assez  nette.  Sans 
me  lasser,  j’ai  continué. 

Finalement,  à chacun  de  ses  passages,  j’ai  exigé 
des  procès-verbaux  des  gendarmes,  défaut  d’auto- 
risation, usage  de  haut-parleur  sur  la  voie  publi- 
que, tapage  nocturne  même  (il  avait  donné  une 
séance  en  plein  air  ; le  maire  de  la  commune,  sur 


mon  intervention,  lui  ayant  refusé  la  salle  muni- 
cipale). 

Comme  il  continuait  toujours,  j’ai  adressé  une 
plainte  au  Procureur  de  la  République.  Il  vient 
d’être  condamné,  le  16  juillet  1948,  devant  le  Tri- 
bunal de  Moutiers,  à 25.000  fr.  d’amende. 

Comme,  s’il  récidive,  ce  sera,  je  crois,  de  la  pri- 
son, je  ne  pense  pas  qu’il  continue.  Je  suis  d’ail- 
leurs prêt  à porter  une  deuxième  plainte,  si  le  fait 
se  reproduit.  .j  j 

Je  tenais  à signaler  ces  faits,  afin  que  mes  col- 
lègues agissent  également  et  de  leur  propre  initia- 
tive dans  leurs  départements  respectifs.  Nous  arri- 
verions ainsi  à des  résultats  précis  et  positifs,  et 
ceci,  dans  toute  la  France,  en  nous  tenant  toujours, 
bien  entendu,  uniquement  sur  le  plan  commercial 
et  non  politique.  Edouard  Michel, 

Délégué  de  la  Savoie. 

Notre  Délégué  départemental  de  la  Savoie,  par 
sa  persévérance,  a su  triompher  de  l’inertie  des 
pouvoirs  publics.  Son  action,  tant  personnelle  que 
syndicale,  prouve  qu’il  ne  faut  jamais  s’avouer 
vaincu  et  que  nous  arriverons  avec  de  la  patience, 
à éliminer  tous  ces  parasites  de  la  corporation, 
afin  que  les  droits  des  Exploitants  patentés  soient 
resPectés-  A.  Cretté, 

Secrétaire  adjoint 
du  Syndicat  des  Cinémas 
substandard. 


NOS  FILMS  EN  AUTRICHE 
ONT  BESOIN  DE  PUBLICITE 


Du  référendum  organisé  par  « Mein  Film  » 
de  Vienne,  il  ressort  que  les  films  qui  ont  eu 
la  préférence  des  Autrichiens  en  1947  sont  : 
Heisse  Liebe  (anglais),  Madonna  der  7 Monde 
(anglais),  Gefundene  Jahre  (titre  américain  : 
Random  Harvest)  et  en  quatrième  rang  La 
Belle  et  la  Bête.  Les  actrices  les  plus  aimés 
étaient  : Phyllis  Calvert,  Margaret  Lockwood  et 
Jean  Kent.  Les  acteurs  étaient  : Stewart  Gran- 
ger  l’Autrichien  Rudolf  Prack  et  James  Mason. 

Interviewé  à ce  sujet  le  rédacteur  en  chef  a 
répondu  que  l’année  prochaine  le  film  français 
pourrait  Remporter  si  on  faisait  la  publicité  né- 
cessaire et  si  on  mettait  autant  de  photos  à la 
disposition  des  magazines  que  les  Américains  et 
les  Anglais. 


Camion  publicitaire  pour  CLOCHEMERLE 
qui  a suivi  le  Tour  de  France. 

(Cliché  Cinéma-Production-National-Film.) 


Succès  des  films  Universal 

Chaque  jour  ne  se  passe  pas  sans  que 
M.  Goldman,  Directeur  des  Services  de  la  Loca- 
tion chez  Universal,  reçoive  de  tous  les  coins 
de  la  France,  des  télégrammes  extrêmement 
encourageants  concernant  les  productions  qui 
font  partie  du  programme  Universal-Interna- 
tional. 

Dernièrement  encore,  M.  Gaston  Guthmann, 
de  Strasbourg,  câblait  le  texte  suivant  qui  se 
passe  de  commentaires  : 

Félicite  Goldman  Succès  Ali-Baba  Capitole 
18.923  spectateurs  1.082.750  recettes  Prolongeons 
deuxième  semaine. 

En  dernière  heure,  nous  apprenons  avec  plai- 
sir que  Schéhérazade  connaît  en  province  le 
même  triomphe  que  celui  de  Paris  où  cette  pro- 
duction en  couleurs  avec  Yvonne  de  Carlo  et 
Jean-Pierre  Aumont  passe  en  première  exclu- 
sivité aux  cinémas  Lynx,  Eldorado,  Astor  et 

CÉSAR. 

En  effet,  à l’appui  de  ce  succès,  M.  Fritz,  Di- 
recteur du  Vox  de  Besançon,  vient  d’envoyer 
le  câble  suivant  : 

Film  Shéhérazade  Succès  commercial  incon- 
testable 7.782  entrées  468.648  net. 


POUR  L’EXPORTATEUR 
EN  AMÉRIQUE  LATINE 


M.  Jaime  Puig  Arosemena,  de  Guyaquil 
(Equateur),  importateur  de  films,  recherche  des 
films  français  pour  la  Colombie,  l’Equateur  et 
le  Pérou. 

Sa  firme,  bien  connue  dans  les  pays  de  l’Amé- 
rique Latine,  entretient  des  relations  très  sui- 
vies avec  de  nombreux  circuits  et  exploitants 
indépendants.  Pendant  dix-sept  ans,  elle  fut 
chargée  de  la  distribution  d’Universal  pour  la 
Colombie,  le  Vénézuela,  la  République  Domini- 
caine, Costa-Rica,  Cu- 
raca,  Aruba  et  les  Iles 
Vierges;  pendant  onze 
ans  de  la  production 
Columbia,  sans  comp- 
ter celle  de  M.G.M., 
de  Warner  (1930  à 
1934),  de  la  Fox  et 
RKO  (1930  à 1932). 

Actuellement,  elle 
distribue  les  films 
d’United  Artists. 

Correspondre  en  es- 
pagnol si  possible  avec 
M.  Jaime  Puig  Arosemena,  P.  O.  Box  89,  Gaya- 
quil  (Equateur) . 


APHIE 

SE 


LES  DIRECTEURS  FORMA  T RÉDUIT 

CONTRE  LA  CONCURRENCE  ILLÉGALE 


E.  WACHTER-LELIÉVRE 


Production  FORNEY 


Production  BARTHÈS 


Produc.  RÉPUBLIC  PICTURE 


présente 


La  Veuve  Jalouse 


une  comédie  gaie  et  d'humour,  chantant,  dansant 
d'après  la  pièce  de  théâtre  de  LOPE  de  VEGA,  lyrics  de  LEO  LELIEVRE 

avec 

AMANDA  LESDEMA,  LUIS  ALDAS,  BACCOLINI 

Vente  libre  régions  .-  BORDEAUX,  LYON ,-  sur  l'étranger  .-  BELGIQUE,  HOLLANDE, 

SUISSE,  SUÈDE,  NORVÈGE,  GRÈCE,  TURQUIE. 


La  Nuit  Merveilleuse 


un  film  humain...  une  pléiade  d'Étoiles  (quota) 

FERNANDEL,  CHARLES  VANEL,  MADELEINE  ROBINSON 

JANINE  DARCEY,  DELMONT,  MILLY  MATHIS,  AQUISTAPACE 

Mise  en  scène  de  Jean-Paul  PAULIN  — Scénario  André-Paul  ANTOINE 


Tempête  sur  Lisbonne 

film  d'espionnage  à grande  mise  en  scène  avec 

ERIC  VON  STROHEIM 

VERA  RALSTON  - RICHARD  ARLEN 


Confidences  d’un  Mort 


Production  J. -A.  CREUSY 


un  film  d'action  dans  un  cadre  africain  (quota) 


avec 


REDA  CAIRE 

LIBRE  POUR  TOUS  PAYS,  FRANCE,  etc 


ET  VOUS  RAPPELLE  : 

Alerte  à la  Banque  - Course  Infernale  - l'Appel  de  la  Nuit 
Kenzi  - Sérénade  à Meryem  - Les  Parents  Terribles  - Le  Suis-je 

iüli  TRANSUNIVERS-HLMS  m 


Métro  Etoile 
Adres.  Télégr.  : MULTIFILM-PARIS 


mill— 

y.  : ■ ■ ■: 


..  VOUS  N’AVEZ  JAMAIS  TRAITE 
DEPUIS  LA  « SYMPHONIE  PASTORALE  » 
UN  FILM  D’UNE  TELLE  PERFECTION 


Puisque  c'est  le  premier  film  tourné  en  France 
par  MICHELE  MORGAN  depuis  la  « Symphonie 
Pastorale  » et  que  ses  partenaires  sont  JEAN 
MARAIS  le  plus  aimé  des  jeunes  premiers,  JEAN 
CHEVRIER,  ROBERT  MURZEAU,  RENÉ  SIMON 
et  ses  élèves,  LOUVIGNY,  et  COLETTE  MARS 


Puisque  le  réalisateur  de  ce  film  sensationnel 
n'est  autre  que  JEAN  DELANNOY  dont  l'éloge 
n'est  plus  à faire.  L'adaptation  est  d'HENRI  JEAN- 
SON,  JEAN  DELANNOY  et  GEORGES  NEVEUX. 
Le  directeur  de  la  photographie  n'est  autre  que 
le  célèbre  ROBERT  LEFEBVRE  qui  a éclairé 
les  magnifiques  décors  de  RENÉ  RENOUX 


Puisque  le  scénario  et  les  dialogues  sont  signés 
HENRI  JEANSON  et  GEORGES  NEVEUX  et  c'est 
tout  dire. 


Puisque  c'est  GEORGES  AURIC  qui  en  a signé 
la  partition. 


nioC  i pi  if  cPAKirnig  i 


VICTOIRE  DE  LA  FRANCE... 

aA  la  (Biennale  de  rBeniAe 


i appaiail  fiançai  A 


Le  Grand  Prix 

de  la  (Biennale 
à l’Exposition  Technique 

Internationale 

...  le  tiiem [>!)e 
d une  cent  cep  lient 
ftançaiée. 


*?**•'  h „ — FJ  Jfff  frV  VU  U IW^r- g s-  ^»Hs|gT|!g  ||  |U  » § % » % gl  >-■ 


APPLICATION  DU  TAUX  DE 
RÉDUCTION  AUX  CINÉMAS 
TAXÉS  AU  TARIF  4 
PASSANT  DIS  ATTRACTIONS 


( Instructions  B 2/2  du  Bulletin  des  Contributions  Indirectes , page  18/). 


A la  demande  de  nombreux  directeurs,  nous 
ublions  ci-dessous  le  texte  de  la  circulaire  dup- 
lication aux  cinémas  taxés  au  tarif  4,  du  taux 
e réduction  prévu  pour  les  salles  passant  des 
ttractions  : 

Sans  déroger  à la  règle  générale  qui  prévoit  i'ap- 
lication  du  tarif  choisi  par  le  Conseil  Municipal 
tous  les  spectacles  donnés  dans  la  commune,  l'ar- 
nle  40  de  la  loi  donne  aux  assemblées  municipales 
ui  ont  adopté  le  tarif  n°  4 — et  à celles-là  ceu- 
unent  — la  possibilité  de  réduire  de  25  % les 
iux  d’imposition  des  music-halls,  des  spectacles 
e variétés  et  des  spectacles  cinématographiques 
important  dans  leur  programme  une  partie  d'at- 
■action  (numéros  de  variétés  et  d’orchestre)  dont 
t durée  ne  sera  pas  inférieure  à 20  minutes. 

Il  convient  de  remarquer  tout  d'abord  que  la 
îesure  est  susceptible  de  bénéficier  exclusivement 
jux  spectacles  limitativement  énumémés. 

Par  ailleurs,  l’attention  du  service  est  spéciale- 
ment appelée  sur  la  double  condition  à laquelle 
st  subordonnée  la  mise  en  application  de  l’article  40 
usvisé  : d’une  part,  la  réduction  de  25  % ne  peut 
appliquer  que  dans  les  villes  ayant  adopté  le 
jarif  n°  4;  d’autre  part,  il  est  indispensable  qu’une 
jélibération  du  Conseil  Municipal,  approuvée  par 
P Préfet,  ait  décidé  la  réduction  en  indiquant 
'une  façon  précise  et  impersonnelle  quels  sont, 
armi  les  spectacles  énumérés  par  la  loi,  ceux 
uxquels  elle  doit  être  appliquée. 

Serait  donc  entachée  d’irrégularité,  une  délibé- 
ation  par  laquelle  un  Conseil  Municipal  décide- 
ait,  par  exemple,  d’exclure  de  la  mesure,  soit  les 
ailes  pouvant  contenir  un  grand  nombre  de  spec- 
ateurs,  soit  les  établissements  où  les  prix  des 
laces  sont  élevés. 

Par  contre,  en  raison  des  termes  de  la  loi,  il  ne 
fmble  pas  qu’on  puisse  empêcher  un  Conseil  Mu- 
ùcipal  de  prévoir  que  la  réduction  s’appliquera 
eulement  soit  aux  music-halls  et  spectacles  de 
ariétés,  soit  aux  cinémas  comportant  des  attrac- 
tions. 

Les  taux  du  4«  tarif  seront  donc  aménagés 
omme  suit  pour  les  cinémas  : 

1er  palier  7,50  % 

2‘  palier  12  % 

3e  palier  16,50  % 

4e  palier  19,50  % 


En  cas  d’imposition  aux  tarifs  réduits  prévus  par 
article  474  bis  du  Code  en  faveur  des  représen- 
ations^  exceptionnelles,  ces  tarifs  réduits  seront 
'Ux-mêmes  calculés  en  fonction  des  taux  ci-dessus. 

Par  exemple,  dans  une  commune  ayant  fixé  les 
aux  réduits  à 50  % des  taux  habituels,  un  gala  de 
nenfaisance  imposable  au  titre  music-hall  sera 
axé  à 7,50  % si,  par  ailleurs,  toutes  les  conditions 
ndiquées  au  présent  titre  se  trouvent  remplies. 

MODALITES  D’APPLICATION  DES  DECISIONS 
PRISES  PAR  LES  MUNICIPALITES 

Peuvent  bénéficier  de  la  réduction  de  25  %,  les 
exploitants  de  cinémas  qui  introduisent  dans  leur 
irogramme  un  ou  plusieurs  numéros  de  variétés 
tu  une  audition  d’orchestre.  La  durée  des  inter - 
nèdes  des  genres  indiqués  ne  doit,  en  aucun  cas 
:tre  inférieure  à 20  minutes  par  séance. 

Sont  considérés  comme  attractions  : les  tours  de 
’hants,  les  monologues,  les  sketches,  les  tours  de 
prestidigitation,  d'illusions  ou  d’hypnotisme,  les 
ianses,  les  ballets,  les  exercices  acrobatiques,  de 
orce  ou  d’imitation;  les  présentations  d’animaux 
:t,  en  règle  générale,  tous  les  numéros  d’attraction 
omposant  habituellement  les  programmes  de  mu- 
uc-hall,  de  café-concert  ou  de  cirque. 

Sont  considérés  comme  auditions  d’orchestre,  les 
•oncerts  instrumentaux  donnés  par  des  musiciens, 
i 1 exclusion  des  auditions  de  musique  enregistrée 
>u  radiodiffusée. 


Les  exploitants  qui  demanderont  à bénéficier  d 
m .®e ^axe  .devront  déclarer  au  service,  au  moin 
.4  heures  a l’avance,  les  dates  et  heures  de  séance 

îudffion 6 l6S  heures  de  début  des  attractions  o 


Les  contrôleurs  chargés  de  la  surveillance 
.ailes  devront  s’assurer,  en  faisant  coïncider 
leu,rs  interventions  habituelles  ave< 
présentation  des  attractions,  que  chaque  sé; 


comporte  bien  des  numéros  de  variétés  ou  des 
auditions  d'orchestre  pendant  20  minutes  au  mi- 
nimum. 

CINEMAS  PERMANENTS  ET  SEMI-PERMANENTS 

Dans  les  spectacles  exploités  sous  la  formule  du 
spectacle  permanent  ainsi  que  dans  celles  qui 
combinent  l’exploitation  à la  séance  et  l'exploi- 
tation permanente,  il  sera  indispensable  de  dis- 
tinguer les  recettes  provenant  des  séances  ordi- 
naires et  celles  provenant  des  séances  avec  attrac- 
tions. 

Lorsqu’il  ne  sera  pas  possible,  en  raison  du  mou- 
vement constant  de  la  clientèle,  de  déterminer 
exactement  la  recette  correspondant  à chaque  séan- 
ce, on  retiendra,  pour  la  détaxe,  la  recette  totale 
réalisée  au  début  du  programme  commençant  géné- 
ralement par  un  film  d’actualité  ou  par  un  film 
documentaire  jusqu'à  la  fin  de  ce  même  pro- 
gramme. 

La  détaxe  de  25  % devra  être  refusée  lorsque,  à 
défaut  de  l’observation  ponctuelle  des  prescriptions 
ci-dessus,  les  exploitants  ne  seront  pas  en  mesure 
de  fournir  les  justifications  nécessaires. 

En  cas  de  fraude  caractérisée,  les  infractions 
seront  toujours  relevées  par  procès-verbal.  Dans 
cette  éventualité,  les  affaires  contentieuses  seront 
terminées  à des  conditions  particulièrement  sévères. 

RENSEIGNEMENTS  A FOURNIR 
A L’ADMINISTRATION 

MM.  les  Directeur  voudront  bien  signaler  à l’Ad- 
ministration sous  le  timbre  2/2  les  décisions  qui 
seront  prises  par  les  Conseils  Municipaux  en  ap- 
plication de  l’article  40  de  la  loi. 

Les  exploitants  devront,  avant  et  après  chaque 
séance  comportant  des  attractions,  arrêter  les 
comptes  et  remettre  aux  agents  chargés  de  per- 
cevoir l’impôt  un  bordereau  de  recette  indiquant 
le  nombre  et  les  numéros  des  billets  délivrés  pen- 
dant l’exécution  du  programme. 

Bien  entendu,  si  les  exploitants  acceptaient  des 
locations  ou  s’il  délivraient,  pendant  une  séance 
des  billets  valables  pour  les  séances  suivantes,  ils 
devraient  fournir  au  service  tous  les  éléments  d’in- 
formation nécessaires  pour  déterminer  exactement 
le  nombre  d’entrées  afférentes  à la  séance  détaxée. 

Par  ailleurs,  les  directeurs  des  salles  devront, 
lors  de  chaque  arrêté,  procéder  au  ramassage  des 
coupons  de  contrôle  de  façon  à isoler  ceux  qui 
se  rapportent  à la  séance  dégrevée.  Ces  coupons 
seront  ensuite  classés  à part  avec  les  références 
utiles. 

De  son  côté,  le  service  établira  des  bordereaux 
de  constatation  distincts  pour  les  différentes 
séances. 

Il  conviendra  également  de  tenir  l'Administra- 
tion informée  des  agissements  de  certains  exploi- 
tants qui,  sous  le  couvert  des  dispositions  ci-dessus, 
bénéficieraient  d'allègements  fiscaux  très  nette- 
ment supérieurs  aux  frais  engagés  pour  les  numé- 
ros de  variétés  ou  les  auditions  d’orchestre 


Pour  le  premier  tour  de  manivelle 
de  LA  MATERNELLE  un  cocktail  avait  été 
organisé.  De  gauche  à droite  : M.  Henri  Diamant- 
Berger,  metteur  en  scène  du  film;  M.  Geftman, 
directeur  de  production,  et  trois  des  principaux 
interprètes,  Larquey,  Marie  Déa 
et  Blanehette  Brunoy  (de  dos). 

(Cliché  S.P.I.C.) 


Voici  une  scène  du  film  de  Maurice  Cloche 
DOCTEUR  LAENNEC  avec  Pierre  Blanchar  et 
Jany  Holt.  C’est  avec  une  semaine  d’avance  sur 
la  durée  prévue  que  ce  film  a été  terminé. 
DOCTEUR  LAENNEC  sera  présenté  début  novembre 
au  cours  d’un  gala  marquant  l’ouverture  de  la 
campagne  antituberculeuse  annuelle. 

(Cliché  Films  Maurice  Cloche.) 

L’OLYMPIA  de  Tarbes 
se  transforme 

L’Olympia  vient  de  faire  « peau  neuve  » : de 
nouvelles  tentures,  des  peintures  fraîches,  des 
fauteuils  neufs,  ont  donné  un  nouvel  attrait  à 
cette  salle  qui  connaît  plus  que  jamais  la  faveur 
du  public. 

Contrairement  à l’information  dont  nous  nous 
étions  fait  l’écho,  MM.  J.  CLEDAT  et  P.  LAF- 
FERRERE  étudient  minutieusement  le  projet  de 
la  grande  salle  qu’ils  comptent  édifier,  place  de 
l’Hôtel-de-Ville,  sur  un  terrain  leur  appartenant. 
L’emplacement  est,  sans  conteste,  le  meilleur 
de  la  ville,  à l’endroit  où  la  circulation  est  la 
plus  intense.  De  plus,  le  terrain  nu  mesure 
70'  mètres  de  long  et  permet  aux  projets  les 
plus  vastes  de  prendre  corps. 

Nous  aurons-là,  nous  n’en  doutons  pas,  une 
réalisation  dont  la  ville  de  Tarbes  pourra  être 
flère.  — J.-A.  Castets. 

♦ 

Le  procédé  Sonoréal 
pour  version  bilingue 

« Sonoréal  » a dernièrement  présenté  le  pre- 
mier film  réalisé  en  version  bilingue  et  tient  à 
rappeler  que  ce  nouveau  procédé  concerne  plus 
particulièrement  l'exploitation  des  films  fran- 
çais à l’étranger.  Ceux-ci,  en  effet,  peuvent  être 
ainsi  offerts  au  public  dans  la  langue  du  pays 
où  ils  sont  projetés. 

A peine  1 % des  spectateurs  assiste  en  France 
à la  projection  de  films  sous-titrés,  il  n'y  a donc 
rien  d’étonnant  que,  à l’étranger,  les  films  fran- 
çais sous-titrés  n'aient  pas  plus  de  succès. 

La  cause  essentielle  de  l’insuccès  des  films 
français  à l’étranger  réside  dans  le  fait  que  la 
majorité  des  spectateurs  ne  peut  suivre  avec 
profit  une  projection  sous-titrée. 

Le  procédé  bilingue  apporte  la  solution  à cet 
inconvénient. 

En  appliquant  méthodiquement  ce  procédé,  le 
film  français  bien  expliqué  deviendra  plus  ac- 
cessible à tout  public,  il  l’intéressera  davantage, 
et  l’exploitation  du  film  français  à l’étranger  sera 
facilité. 

Des  perfectionnements  ont  été  récemment  ap- 
portés au  procédé  et  actuellement  la  version 
bilingue  de  Quai  des  Orfèvres  pour  l’Amérique 
du  Nord  est  en  cours,  de  même  que  la  version 
bilingue  néerlandaise  d’Aïtanga  pour  la  Belgique 
et  la  Hollande.  Signalons  enfin  un  film  anglais 
de  Korda  en  français  et  un  film  en  arabe  pour 
; l'Afrique  du  Nord. 


18 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CI1ME 


RAPH1E 

"SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


XXXXIXI 


LES  AMOUREUX  SONT  SEULS  AU  MONDE 

interprété  par  Louis  Jouvet,  Renée  Devillers 
et  Pierre  Ringel. (CUché  Francinex.) 

VIE  SYNDICALE 

La  Fédération  Syndicaliste  des  Spectacles 
communique: 

Pour  avoir  dénoncé  à maintes  reprises  cer- 
taines décisions  incohérentes  du  Centre  Natio- 
nal, nous  nous  croyons  mieux  autorisés  à pro- 
tester contre  un  geste  de  la  Chambre  Syndi- 
cale des  Cinémas  de  la  Région  parisienne. 

En  effet,  à la  suite  d'une  décision,  pour  une 
fois  logique,  du  C.N.C.,  qui  consistait  à orga- 
niser la  statistique  des  opérateurs-projection- 
nistes dans  les  cinémas,  une  circulaire  a été 
adressée  par  le  Secrétaire  administratif  de  la 
Chambre  patronale  à tous  les  exploitants  pour 
leur  conseiller  de  ne  pas  répondre  aux  rensei- 
gnements demandés  par  le  C.N.C. 

Il  s'agit  là  d'une  grave  atteinte  à une  décision 
réglementaire  nonobstant  l’application  de  la 
décision  n°  4 du  C.O.I.C.  prorogée  par  le  Centre 
National  de  la  Cinématographie.  La  non-appli- 
cation de  ce  texte  tombe  sous  le  coup  de  l’ar- 
ticle 2 de  la  loi  du  26  octobre  1946  prévoyant 
des  sanctions  à l’encontre  des  entreprises. 

D'autre  part,  les  incendies  qui  se  sont  décla- 
rées depuis  quelques  mois  dans  de  nombreuses 
salles  de  cinémas  soulignent  amplement  l'ur- 
gence des  moyens  de  contrôles,  tant  à l’égard 
des  opérateurs-projectionnistes  que  des  instal- 
lations de  cabines. 

C’est  pourquoi  le  Ministre  de  l'Intérieur  a 
donné  des  instructions  formelles  à ses  préfets 
pour  réclamer  des  opérateurs  la  présentation 
de  leur  carte  d'identité  professionnelle  dans 
l’attente  de  la  délivrance  du  certificat  d'apti- 
tude professionnelle  ou  du  brevet  d’opérateur, 
dont  les  modalités  d’application  ont  été  ar- 
rêtées par  les  services  techniques  du  Ministère 
de  l’Education  Nationale. 

Nous  regrettons  l’opposition  d’une  Chambre 
Syndicale  patronale  à l’égard  d’une  mesure  de 
sécurité  qui  a autant  d'importance  pour  les  em- 
ployeurs que  pour  les  spectateurs  et  les  em- 
ployés de  cinémas. 

La  Fédération  Syndicaliste  des  Spectacles 
entend  dénoncer  cette  atteinte  portée  à la  sécu- 
rité et  adresse  ses  protestations  au  Directeur 
général  du  Centre  National  et  au  Ministre  de 
l’Intérieur. 

Le  Secrétaire  général 
de  la  Fédération  Syndicaliste  des  Spectacles  : 

R.  Pompon. 


Les  films  français 
en  Argentine 

au  sixième  rang  seulement 

Huit  films  français  sur  la  totalité  de  238  ont 
été  présentés  pendant  les  six  premiers  mois  de 
1948  à Buenos  Aires  : un  film  en  janvier,  deux 
en  mars,  trois  en  avril,  deux  en  juin.  La  pro- 
duction française  occupe  en  Argentine  seule- 
ment la  sixième  place  et  vient  après  la  pro- 
duction nord-américaine,  mexicaine,  argentine, 
italienne  et  britannique. 


LES  FILMS  FRANÇAIS  POUR  L 
BULGARIE  DOIVENT  ETRE 
SOIGNEUSEMENT  CHOISIS 


Une  loi  du  5 avril  1948,  « Loi  pour  la  Ciné- 
matographie »,  règle  intégralement  toutes  les 
questions  dans  ce  domaine.  La  nationalisation 
de  tous  les  films,  locaux  et  étrangers,  est  totale. 
L’importation  et  la  distribution  sont  un  mono- 
pole exclusif  de  l'Etat.  Par  cette  loi,  la  produc- 
tion devient  désormais  une  exclusivité  de  l’Etat. 

Toutes  les  cabines  de  projection,  tous  les  ap- 
pareils cinématographiques,  toutes  les  salles  de 
cinéma,  appartenant  au  secteur  privé,  sont  na- 
tionalisés par  cette  même  loi. 

La  fondation  « Balgarsko  Délo  » qui  s’occu- 
pait jusqu’alors  de  la  cinématographie  de 
l’Etat,  cesse  d’exister  et  une  nouvelle  entreprise 
« Cinématographie  bulgare  » est  fondée  dans 
le  cadre  de  la  loi.  Cette  entreprise  est  main- 
tenant le  point  de  départ  pour  une  cinémato- 
graphie bulgare  qui  doit  atteindre  dans  très 
peu  de  temps  son  développement  complet  artis- 
tique et  idéologique. 

La  Cinématographie  bulgare  est  en  rapports 
étroits  avec  toutes  les  cinématographies  des 
pays  de  l’Est.  En  tête  de  la  distribution  des  films 
étrangers  viennent  les  films  de  l’U.R.S.S.  et  ces 
films  gagnent  de  jour  en  jour  un  plus  grand 
nombre  de  spectateurs.  Un  film  remarquable, 
Maîtresse  de  Village  mérite  d’être  spécialement 
cité  en  tête  de  la  production  soviétique. 

Des  films  de  la  production  tchécoslovaque 
sont  aussi  projetés  sur  les  écrans  bulgares  et 
cette  semaine  a lieu  la  première  du  premier 
film  yougoslave,  Slavitza. 

Les  premières  des  films  slaves  sont  générale- 
ment inaugurées  par  des  discussions  publiques, 
en  marge  de  la  présentation  des  films.  Ces  soi- 


rées de  gala,  sur  invitation,  jouissent  d’unt 
grande  popularité. 

Le  peu  de  films  américains,  évidemment  com- 
merciaux, est  critiqué  par  leur  manque  de  suje 
ou  par  leurs  sujets  trop  minces.  Nul  doute  que 
ces  films  disparaîtront  complètement  des  écran; 
bulgares,  si  une  nouvelle  orientation  n’est  don 
née  à la  production  d’Hollywood.  Madame  Curii 
est  l’exception  des  films  américains  présenté; 
dernièrement. 

Il  y a des  films  français  dans  la  distribution 
Même  à ce  moment,  deux  films  tiennent  l’affichs 
à Sofia  : La  Cage  aux  Rossignols  et  Graine  ai 
Vent.  Mais  un  certain  nombre  de  films  français 
ont  été  complètement  écartés  de  cette  distribu- 
tion. L’Homme  au  Chapeau  Rond  et  La  Femmt 
Fatale  ont  été  arrêtés  dès  le  début  de  leur  pré- 
sentation. De  pareils  films  français,  si  commer- 
ciaux et  si  artistiques  qu’ils  fussent,  ne  seroni 
plus  importés. 

La  Femme  Perdue,  Mensonges,  Douce,  Le  Ro 
des  Resquilleurs  ont  un  grand  succès  commer- 
cial, mais  leurs  sujets  ne  sont  pas  très  bier 
accueillis  par  la  critique.  Par  contre,  La  Sym- 
phonie Fantastique  vient  se  classer  en  tête  el 
le  génie  de  Jean-Louis  Barrault  est  de  plus  er 
plus  apprécié.  Pourtant,  en  seconde  partie,  Les 
Enfants  du  Paradis,  a été  aussi  arrêtée,  dès  se 
première  semaine  de  présentation. 

Les  films  mystérieux,  sombres,  fantaisistes,  ir- 
réels seront  nettement  écartés  de  l’importation 

Les  films  français  répondant  aux  exigences 
du  peuple  démocratique  bulgare,  trouveront  tou- 
jours leur  place  sur  les  écrans  du  pays. 

Sammy  D.  Béracha. 


UN  COMITÉ  INTERNATIONAL 
DU  CINÉMA  POUR  LA 
JEUNESSE  CRÉE  A VENISE 

Au  cours  de  la  Biennale  de  Venise,  la  France 
vient  d’obtenir  dans  les  sections  spéciales  des 
résultats  appréciables.  Le^  sectionjs  spéciales, 
avec  leurs  courts  métrages  sur  des  sujets  scien- 
tifiques, chirurgicaux,  documentaires,  etc.,  pré- 
sentent certains  des  aspects  les  plus  intéres- 
sants du  cinéma.  Elles  englobent  notamment 
cette  activité  vouée  à un  avenir  prodigieux  : 
le  cinéma  pour  enfants.  Or,  la  France  a rem- 
porté une  médaille  d’argent  dans  la  section 
réservée  aux  films  pour  « moins  de  7 ans  », 
avec  Jacky,  Jacotte  et  les  Sortilèges,  présentée 
par  l’Ecran  des  Jeunes. 

En  outre,  à Venise,  vient  d’être  formé,  sur 
l’in,itiative  des  délégués  français,  un  Comité 
international  du  Cinéma  pour  la  Jeunesse.  Les 
buts  sont  : développer  la  production,  faciliter 
les  échanges  entre  différents  pays,  attirer  l’at- 
tention des  gouvernements,  former  le  goût  chez 
les  adolescents  et,  enfin,  organiser  un  festival 
annuel  du  cinéma  pour  la  jeunesse. 

Parmi  les  membres  du  bureau  d’organisa- 
tion : MM.  Luigi  Bonelli,  Dr  Giulio  Pradella, 
Dr  Rinaldo  Dal  Fabbro  du  secrétariat  de  la 
Biennale,  J. -R.  Lehmann  et  G. -P.  Ditisheim, 
(dirigeants  de  « L’Ecran  des  Jeunes  » France), 
Mme  R.  Marcouse,  officiellement  déléguée  du 
Ministère  de  l’Education  Britannique,  Prof. 
Brousil,  délégué  de  l’Académie  d’Art  de  Prague, 
Korngold,  délégué  de  la  Régie  gouvernemen- 
tale polonaise  et  le  Père  Lunders  (Belgique). 


484.350  récepteurs 
de  télévision  aux  États-Unis 

New  York.  — A la  date  du  1er  août  dernier 
le  nombre  de  récepteurs  de  télévision  er 
usage  aux  Etats-Unis  s’élevait  à 484.350,  soit 
une  augmentation  de  64.350  depuis  juillet. 

New  York,  qui  possède  6 stations  d’émissior 
de  télévision,  vient  en  tête  avec  243.200  récep- 
teurs), suivi  de  loin  par  Philadelphie  (3  émet- 
teurs et  55.100  récepteurs),  Chicago  (2  émetteur; 
et  33.700  récepteurs),  Los  Angelès  (2  émetteur; 
et  27.200  récepteurs). 

Il  y a actuellement  en  service  33  station; 
d’émission  de  « video  » aux  Etats-Unis  répar- 
ties entre  20  grandes  villes.  — Joe  Williams. 


KJ?  tb  ?***&/ 

^RELOS  ~ 


ans 


FRANCINEX 


PRÉSENTE 


frossano 

BRAZZI 


Réalisation  de 

NUNZIO  MALASOMMA 

avec 

ANNETTE  BACH 

et 

ROLDANO  LUPI 

DISTRIBUÉ  PAR 


réalisation  de  GIACOMO  GENTILOMO 


DISTRIBUÉ  PA 


avec 


Production 

4 A N F.  N T I FILM 


CARLO  NINCHI 


^HCÎ 


FRANCINEX 

présente 

blNO  BECHI 
ANNETTE  BACH 

dans 


21 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦>♦] 


RAPIDE 

ISE 


LA  PRODUCTION 


FRANÇAISE 


Après  trois  mois  d’extérieurs  à Dinan 
B.  de  LATOUR  et  P.  BILLON  terminent 

DU  GUESCLIN 

avec  Fernand  GRAVEY 


I FILM  COMMENCÉ 

BAL  CUPIDON  (20-9-48)  (Pho- 
( tosonor). 

! Prod.  : Ariane, 
ï Réal.  : M.-G.  Sauvajon. 

4 FILMS  TERMINËS  ' 

. \INSI  FINIT  LA  NUIT  (20-9-48). 

Prod.  : Metzger  et  Woog. 
pi  Réal.  : E.-E.  Reinert. 
fl  LA  VIE  EST  UN  REVE  (18-9-48). 
ij  Prod.  : Athéna-Film-Socome. 

I Réal.  : J.  Séverac. 

LA  BELLE  MEUNIERE  (15-9-48). 
i Prod.  : Sté  du  Film  La  Belle 
Meunière. 

) Réal.  : M.  Pagnol. 

LA  FERME  DES  SEPT  PECHES. 
I (18-9-48). 

Prod.  : Neptune. 

I Réal.  : Jean  Devaivre. 


ÉMILE  COUZINET 
i TOURNE  A BARËGES 
I AU  BOUT  DE  LA  ROUTE  »’ 

1 Le  premier  grand  film  pyrénéen 
; ent  d’être  entrepris  par  Emile  Cou- 
net.  Le  sujet  est  tiré  de  l’œuvre 
I jiramatique  de  Jean  Giono,  Au  bout 
l e la  Route. 

Durant  le  mois  d’août,  Couzinet  et 
>n  équipe  de  techniciens  et  d’acteurs 
ît  tourné  maintes  scènes  d’exté- 
eurs  dans  les  paysages  de  Barèges, 
rgelès,  Saint-Savin,  Lourdes,  Cau- 
rets  et  Gavarnie. 

D’importantes  scènes,  notamment 
lies  se  déroulant  au  barrage  de  la 
(aire,  au-dessus  de  Barèges,  ont 
icessité  l’acheminement,  par  des 
oyens  modernes,  de  950  kg.  de 
atériel  vers  ces  hauts  sommets  si- 
lés  à 2.000  mètres  d’altitude.  Les 
îdettes  du  film  sont  José  Luccioni, 
ona  Dol,  France  Descaut  (partenaire 
ï P.  Blanchar  dans  Docteur  Laën- 
I ec)  et  Georges  Gillet.  La  musique 
I ;t  de  Vincent  Scotto.  Directeur  de 
roduction  : Jean  Cavaillès  (natif 
Argelés).  Groupes  folkloriques  : 

Pastourelles  de  Campan  » et 
Orok-Bat  » de  Bayonne. 

Au  bout  de  la  Route  sera  présenté 
■i  première  mondiale  à Tarbes  et  à 
ourdes,  à la  fin  de  l’année. 

J. -A.  Castets. 

♦ 

VAN  GOGH 

■ M.  Paul  Graetz,  de  la  Transconti- 
ental  Film,  producteur  du  Diable 
u Corps,  préparerait  actuellement 
|jn  film,  Van  Gogh,  dont  le  scénario 

ft  les  dialogues  seraient  écrits  par 
ean  Aurenche.  Claude  Autant-Lara 
lalisateur  du  Diable  au  Corps  met- 
ait  en  scène  ce  nouveau  film  au 
rintemps  prochain.  Les  prises  de 
rues  seraient  effectuées  en  techni- 
! alor.  Extérieurs  en  Provence. 

4 

c MODÈLES  DE  PARIS  » 
EST  COMMENCÉ 

• Le  premier  tour  de  manivelle  de 
lodèles  de  Paris,  dont  l’intrigue  se 
i éroulera  dans  les  milieux  de  la 
aute  couture  parisienne  a été  donné 
endredi  matin  dans  les  environs  de 
’aris.  Le  film  est  mis  en  scène  par 
II.  Blanc  (ancien  assistant  de  Clou- 
ot,  Carné,  Daniel  Norman)  et  les 
irises  de  vues  seront  de  Weiss  qui 
éalisa  La  Bataille  de  l’Eau  Lourde. 

film  est  une  production  « Général 
’ilms  ». 


La  grande  distraction  des  estivants 
qui,  cette  année,  prenaient  leurs 
vacances  en  Bretagne  sur  les  plages 
en  bordure  de  la  Rance,  était  de  se 
rendre  à Dinan. 

Le  caractère  si  pittoresque  de  la 
ville  les  attirait  certes,  mais  aussi 
parce  que,  au  château  de  la  Duchesse 
Anne,  « on  faisait  du  cinéma  » : 

« On  tourne  Du  Guesclin,  avec 
Fernand  Gravey  ». 

Bernard  de  Latour,  nouveau  venu 


Fernand  Gravey  et  Junie 


parmi  les  jeunes  metteurs  en  scène 
— après  une  carrière  bien  remplie 
d’assistant,  de  producteur  et  d’ex- 
ploitant — désirait  depuis  près  de 
dix  ans,  porter  à l’écran  le  roman, 
célèbre  et  documenté,  écrit  par  Ro- 
ger Vercel  sur  le  fameux  connétable. 

La  guerre  retarda  ce  projet.  Cette 
année,  avec  la  collaboration  de 
M.  Grazza  — cinéaste  devenu  produc- 
teur — B.  de  Latour  put  enfin  accom- 
plir son  rêve,  après  s’être  adjoint 
Pierre  Billon  comme  superviseur  de 
la  mise  en  scène. 

Voulant  donner  à leur  film  tout 
l’éclat  que  nécessitait  son  sujet  et 
soucieux  également  de  ménager  un 
devis  déjà  très  important,  producteur 
et  réalisateurs  décidèrent  de  tourner 
dans  un  cadre  réel,  à Dinan. 

Le  choix  du  principal  interprète  se 
porta  vite  sur  Fernand  Gravey  dont 
le  physique  et  la  prestance  alliés  à 
un  incontestable  dynamisme,  rappe- 
lait assez  Du  Guesclin.  Puis  on 
confia  à Junie  Astor  le  rôle  de  Dame 
Tiphaine,  bien-aimée  épouse  du  vail- 
lant connétable,  et  à Noël  Roquevert 
celui  de  son  fidèle  second.  Jagu. 

Partie  en  juin  avec  vingt  tonnes  de 
matériel,  l’équipe  composée  de  70 
personnes  (techniciens,  artistes,  ma- 
chinistes, électriciens,  etc.),  séjourna 
trois  mois  pleins  dans  la  vieille  cité 
bretonne. 

Le  temps  ne  fut  guère  favorable 
aux  prises  de  vues  en  extérieurs, 
mais  à force  de  patience  et  d’organi- 


sation, on  put  réaliser  des  scènes  im- 
posantes tant  par  leur  puissance 
d’expression  que  par  le  nombre  de 
figurants  qui  y participèrent. 

Que  l’on  y songe,  la  vie  de  Du 
Guesclin  fut  toute  entière  émaillée 
de  tournois,  batailles,  assauts  et  ga- 
lopades. Il  était  impossible  de  tout 
reconstituer,  mais  on  ne  pouvait  pas- 
ser sous  silence  le  siège  de  Melun, 
la  bataille  d’Auray,  le  combat  sin- 
gulier entre  Du  Guesclin  et  Cantor- 


Astor  dans  DU  GUESCLIN. 

(Cliché  Films  du  Verseau.) 

bery,  le  tournoi  de  Rennes  et  autres 
épisodes  fameux. 

Pour  conférer  à chacun  d’eux  leur 
cachet  d’absolu  authenticité,  pour 
recréer  l’atmosphère,  on  utilisait  fré- 
quemment 300  à 500  figurants,  lors- 
que ce  n’était  pas  le  double.  L’armée 
elle-même  prêta  son  concours  et  les 
soldats  de  la  IVe  République,  revêtus 
de  lourdes  armures  manièrent  l’arc 
et  la  poix  comme  leurs  semblables 
du  XIV»  siècle. 

Le  château  de  la  Duchesse  Anne 
offrait  aux  cinéastes  des  décors  d’in- 
térieurs tout  montés.  II  ne  suffisait 
plus  au  décorateur  Krauss,  au  régis- 
seur-ensemblier Turbeaux  et  à l’ac- 
cessoiriste Jayvaud  que  de  les  meu- 
bler avec  l’aide  des  collectionneurs 
régionaux  dont  le  concours  fut  sans 
réserve.  Toporkoff,  le  chef-opérateur, 
exultait  : « Des  pierres,  de  vraies 
pierres,  quels  reliefs!  » et  il  compo- 
sait ses  éclairages  avec  amour,  tandis 
que  Louis  Stein,  caméraman,  recher- 
chait des  cadrages  astucieux. 

Passons  sur  la  transformation  d’un 
ancien  manège  de  cavalerie  en  camp 
de  Châteauneuf-de-Randon  pour  re- 
trouver au  studio  de  Saint -Maurice 
toute  l’équipe  toujours  aussi  pleine 
d’ardeur,  alors  qu’elle  enregistre  les 
derniers  plans  prévus. 

Le  décor  de  la  salle  du  Trône  de 
l’Hôtel  Saint-Paul  est  très  beau,  très 
coloré  Gérard  Oury  est  un  Charles  V 
très  convaincu  de  sa  dignité;  Fernand 
Gravey-Du  Guesclin  reçoit  gravement 


FICHE  TECHNIQUE 


DU  GUESCLIN 

Titre  : DU  GUESCLIN. 

Prod.  : LES  FILMS  DU  VERSEAU. 
Dist.  : DISCINA. 

Réalisateur  : Bexnard  de  Latour. 
Supervision  de  la  mise  en  scène  : 

Pierre  Billon. 

Assistant-Réal.  : M.  Giffe. 

Auteurs  : Adapt.  de  Roger  Vercel  et 
Bernard  de  Latour;  dial,  de  Roger 
Vercel. 

Chef-Opérateur  : Toporkoff. 

Opérateur  ; Louis  Stein. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Nicolas  Ci- 
tovitch,  Scossa. 

Musique  : Maurice  Thiriet. 

Décors  : Jacques  Krauss. 
Assistant-Décorateur  : Maurice  Le 
Poitevin. 

Dir.  de  Prod.  : E.  Lepage. 

Montage  : Serein. 

Photographe  : Bouguereau. 
Script-Girl  : Cortaggiani. 

Régie  générale  : R.  Pillion. 

Régie  ensemblier  ; T.  Turbeaux. 
Costumes  : J.  Zay. 

Maquilleur  : Bordenave. 

Accessoiriste  : J.  Jayvaud. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Bertrand. 
Assistant  du  Son  : René  Bourdier. 
Laboratoires  : G.T.C. 

Studios  : Saint-Mauiee. 

Extérieurs  : Dinan. 

Commencé  le  : 7 juin  1948. 
Interprètes  : Fernand  Gravey,  Junie 
Astor.  Noël  Roquevert  Ketti  Gal- 
lian,  Nivette,  de  la  Comédie-Fran- 
çaise. Françoise  Vauclin,  G.  Oury, 
H.  Vernon,  Henley,  Maillot,  Sali- 
nat,  L.  Barry,  F.  Richard.  A.  Mar- 
nay,  C.  Ecard,  A.  Wasley,  De  Fu- 
nes,  Desagneaux,  Rouze,  Baillou, 
Le  Béal,  D.  Ardenne,  Sarlande. 
Sujet  (genre)  : Drame  d’aventures 
historiques. 

Cadre-Epooue  : XIVe  siècle. 

Résumé  du  scénario.  — Anrès  s’être 
battu  contre  les  galopins  de  Broons, 
avoir  déconfit  tous  les  tenants  du 
tournoi  de  Rennes.  Bertrand  du 

Guesclin  1F.  Gravev)  se  iette  dans 

la  forêt  de  Brocéliande  d’où  il  ne 

sort  que  pour  s’agenouiller  au  lit  de 
mort  de  sa  mère,  en  déplorant  de 

n’avoir  pu  s’en  faire  aimer.  A la  suite 
du  combat  contre  Cantorbéry  (F.  Ri- 
chard). il  épouse  la  belle  Tiphaine 
(J.  Astor).  Blessé  et  prisonnier  à 
Auray,  Tiphaine  vide  ses  coffres  pour 
financer  sa  rançon.  Quand  il  la  re- 
joint enfin,  un  nouvel  ordre  du  Roi 
le  charge  d’une  autre  mission  et  le 
fait  connétable.  Tiphaine  meurt  en 
lui  donnant  un  anneau,  son  dernier 
bijou.  Un  soir,  dans  sa  tente,  Ber- 
trand du  Guesclin,  avant  de  mourir, 
fait  des  adieux  émouvants  à ses  com- 
pagnons et  fait  remettre  au  Roi  l’an- 
neau que  Charles  VII  passera  au 
doigt  de  Jeanne  d’Arc. 

le  baiser  roval  qui  le  fait  connétable 
et  Carlos  Villardebos.  promu  premier 
assistant  à la  suite  du  départ  de 
Maurice  Griffe  pour  d’autres  travaux, 
règle,  sous  la  direction  de  Pierre 
Billon  et  de  B.  de  Latour,  les  accla- 
mations et  les  mouvements  de  la 
foule  des  150  figurants,  qui  réincarnent 
le  petit  peuple  de  Paris  et  les  « frè- 
res, cousins  et  neveux  » du  Roi. 

Du  Guesclin  eut  toujours  beaucoup 
d’audace.  Le  film  qui  le  fait  revivre 
n’en  manquera  pas,  on  l’a  vu  plus 
haut;  et  M.  Grazza  ainsi  que  M.  Le- 
page, directeurs  de  production,  s’en 
rendent  parfaitement  compte  chaque 
jour...  en  songeant  au  devis.  — P.  R. 


22 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


a 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


1 7 FILMS  EN  COURS  DE  TOURNAGE 


J TITRE  DU  FILM 

PRODUCTEUR 

ARTISTES 

! 

METTEURS  EN  SCENE 

AUTEURS  ET  DIALOGUES 

1°  Chef-Opérateur 

2°  Décorateur 

3°  Ingénieur  du  Son 

4°  Montage 

STUDIOS  OU  EXTERIEURS 
Date  de  commencement 
l»  Directeur  de  Production 

2°  Régie  générale 

BAL  CUPIDON 
Ariane 

PIERRE  BLANCHAR  - SIMONE  RENANT. 

MARC-GILBERT  SAUVAJON 
Auteur  : Scén.,  adapt.  et 
dial,  de  M.-G.  Sauvajon. 

1"  R.  Gaveau  : PHOTOSONOR 

2"  E.  Delfau  le  20  septembre  1948 

3°  i 1°  F.  Cosne 

4°  | 2°  M.  Hartwig 

TOUS  LES 
CHEMINS 
MENENT 

A ROME 
Spéva-Film 

GERARD  PHILIPE  - MICHELINE  PRESLE 
- A.  Rémy  - Louvigny  - M.  Delbo  - 
Melle  Arnold. 

JEAN  BOYER 

Auteur  Scénario,  adapt.  et 

dial,  de  J.  Sigurd. 

1"  Ch.  Matras  j COTE  D’AZUR 

2"  L.  Barsacq  île  17  septembre  1948 

3<'  P.  Calvet  |l°  H.  Baum 

4"  J.  Desagneaux  |2"  A.  Hoss 

1 1 » 

MODELES 

DE  PARIS 
Général-Films 

FRANÇOISE  CHRISTOPHE  - PIERRE  RE- 
NOIR - JEAN  PAREDES  - Guy  Decomble 
- Gabriello. 

ROGER  BLANC 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt. 
de  R.  Siegfried,  dial,  de  R. 
Beauvais  et  J.  Celhay. 

1°  M.  Weiss 

2°  Aguettand 

3"  J.  Rieul 

4° 

BOULOGNE 

le  10  septembre  1948 

1°  Ed.  Lepage 

2"  Pillon 

LE  CŒUR 
SUR  LA  MAIN 
U.C.I.L. 

BOURVIL  - MICHELE  PHILIPPE  - Rexiane 
- B.  Deneige  - M.  Monthil  - G.  Rosny  - 
I.  Rossi  - R.  Dhéry  - Louvigny  - Ch. 
Bouillaud  - P.  Faivre  - R.  Hell  - P.  Ringel. 

ANDRE  BERTHOMIEU 

Auteurs  : Scén.  adapt.  d’An- 
dré Berthomieu,  dial,  de  P. 
Vandenberghe. 

1"  F.  Langenfeld 

2°  R.  Nègre 

3°  P.  Bertrand 

4°  J.  Berton 

BILLANCOURT 
le  3 septembre  1948 

1°  J.  Mugeli 

2"  F.  Genty 

L'ECOLE 
BUISSONNIERE 
Coopérative 
Générale 
du  Cinéma 

BERNARD  BLIER  - JULIETTE  FABER  - 
Ardisson  - Arius  - Cahuzac  - J.-L.  Alibert 
- Delmont  - Aquistapace  - Maupi  - Rau- 
zéna. 

JEAN-PAUL  LECHANOIS 
Auteur  : Scén..  adapt.  et 
dial,  de  J. -P.  Lechanois. 

1°  A.  Dumaître 

2°  Cl.  Bouxin 

3°  C.  Evangelou 

4°  E.  Lechanois 

SAINT-JANET 

•e  l"  septembre  1948 

1°  P.  Laurent 

2»  Ch.  Albertos 

CES  DAMES 
AUX  CHAPEAUX 
VERTS 

Films 

Fernand  Rivers 

COLETTE  RICHARD  - HENRI  GUISOL  - 
MARGUERITE  PIERRY  - Elisa  Ruis  - 
Jane  Marken  - Ch.  Berthola  - J.  Tissier. 

FERNAND  RIVERS 

Auteurs  : Dial.  d’Yves  Mi- 
rande,  d'après  le  roman  de 
G.  Acremant. 

1°  J.  Bachelet 

7°  R.  Renoux 

3» 

4" 

ECLAIR-EPINAY 
le  30  août  1948 

1» 

2"  G.  Mahaut 

LE  DROIT 

DE  L’ENFANT 
Sté  Méditerra- 
néenne de  Prod. 

JEAN  CHEVRIER  - RENEE  DEVILLERS  - 
René  Blancard  - H.  Crémieux  - Cl.  Du- 
hamel - F.  Vernillat  - M.  Valbel  - Ch. 
Alers. 

JACQUES  DAROY 

Auteurs  : Adapt.  de  J.  Bar- 
dou. tiré  du  roman  de  G. 
Ohnet. 

1°  J.  Lehérissey 

2"  G.  Garcin 

3"  R.  Biard 

4°  G.  Rongier 

FRANSTUDIOS-MÀRSEILLE  “ 
le  24  août  1948 

1"  L.  Gérard 

2°  G.  Testard 

HANS 

LE  MARIN 
Safia 

MARIA  MONTEZ  - JEAN-PIERRE  AU- 
MONT  - LILLI  PALMER  - DALIO  - P. 
Berti  - Coco  Aslan  - R.  Blin  - R.  Tou- 
tain  - C.  Damet  - O’Brady  - J.  Roy  - 
L.  Recio  - G.  Jamin. 

FRANÇOIS  VILLIERS 

Auteurs  : Adapt.  de  F Vil- 
liers.  M.  Cravenne  et  M.  Ar- 
naud, dial,  de  J. -P.  Aumont, 
d'après  le  roman  de  Ed. 
Peisson. 

1°  Y.  Bourgouin 

2°  D’Eaubonne 

3°  T.  Lenhardt 

4°  Taverna 

COTE  D'AZUR 
le  24  août  1948 

1"  Kamenka 

2 11  B.  Koura  et  G.  Testard 

BUFFALO  BILL 
ET  LA  BERGERE 
P.I.C. 

ARLETTY  - PIERRE  DUDAN  - Ginette 
Baudin  - Lucien  Gallas  - R.  Gall  - Flo- 
rencie  - A.  Rouvre  - le  petit  Cri-Cri. 

SERGE  T.  DE  LAROCHE 
Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de 
S. -T.  de  Laroche  et  H.  Jac- 
ques. d’après  le  roman  de 
P.  Véry. 

1°  M.  Pecqueux 

2°  J.  Douarinou 

3"  Gernolle 

4°  Arnstam 

COTE  D'AZUR 
le  23  août  1948 

1°  A.  Loisel 

2°  Pignier 

AU  BOUT  DE 
LA  ROUTE 
Burgus-Film 

JOSE  LUCCIONI  - Mona  Doll  - F.  Descaut 
- M.  Labourot  - G.  Galley  - Frouhins  - 
Guy  Poni  - L.  Fouquet  - M.  Kalff. 

EMILE  COUZINET 

Auteur  : Adapt.  et  dial  de  R. 
Eyquem,  d’après  le  roman 
de  J.  Giono. 

1°  V.  Armenise 

2"  Renneteau 

3°  J.  Coutellier 

4» 

COTE  D’ARGENT-BORDEAUX 
le  15  août  1948 

Cavaillès 

2° 

SUZANNE  ET 
SES  BRIGANDS 
Ciné-Reportages 
Films  Olympia 

RENE  DARY  - SUZANNE  FLON  - Balpétré 
- L.  Arbessier  - Ch.  Vissières  - Spinelly. 

VVES  CIAMPI 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial, 
de  P.  Véry. 

1°  M.  Grignon 

2°  R.  Nègre 

3°  R.  Louge 

4°  J.  Feyte 

STUDIOS  CLICHY 
le  5 juillet  1948 

1°  H.  Missir 

2°  Leric-he  ]. 

LA  MATER- 
NELLE 
S.P.I.C. 

Prod.  associés  : 
Fidès-Cité-Films 

BLANCHETTE  BRUNOY  - LARQUEY  - Y. 
Vincent  - Marie  Déa  - A.  Poivre  - Mou- 
loudji  - L.  Fouquet  - D.  Kerny. 

H.  DIAMANT-BERGER 

Scén.  d’Henri  Diamant-Berger, 
adapt.  de  M.  Capron  et  A. 
Danan,  dial.  d’A.  Tabet.  dé- 
coupage de  M.  Mannings, 
d’après  le  roman  de  L. 
Frapié. 

1°  Ch.  Bauer. 

2°  R.  Briaucourt  d'après  ma- 
quettes de  P.  Colin 

3°  Longuet 

4°  Lewin 

! 

ECLAIR-EPINAY 
le  18  août  1948 

1°  Geftman 

2°  Daniel 

FANTOMAS 

CONTRE 

FANTOMAS 

Latino-Consor- 

tium-Cinéma 

MARCELLE  CHANTAL  - AIME  CLARIOND 
- A.  Rignault  - R.  Arnoux  - B.  Bovy  - 
Y.  Furet  - Nora  Coste  - Armontel  - Odile 
Versois  - M.  Teynac. 

ROBERT  VERNAY 

Auteurs  : Adapt.  de  Solange 
Térac  et  R.  Vernav,  dial,  de 
Pierre  Laroche,  d’après  les 
œuvres  de  M.  Allain. 

1"  Barry 

2"  Gabutti 

3"  Legrand 

4"  M.  Poncin 

Ext.  PARIS 
le  19  juillet  1948. 

1"  Dominique  Drouin 

2"  Brachet 

PATTES 
BLANCHES 
Majestic  Film 

SUZY  DELAIR  - FERNAND  LEDOUX  - P. 
Bernard  - M.  Bouquet  - A.  Thomas. 

J.  GREMILLON 

Auteurs  . Scén.  orig.  de  J. 
Anouilh  et  J. -B.  Luc.  dial  de 
J.  Anouilh. 

1"  Agostini 

2"  L.  Barsacq 

3"  J.  Rieul 

4°  L.  Hautecœur 

NEUILLY 

le  12  juillet  1948 

1°  t..  Carré 

2"  Sussfeld 

LES  AMANTS 
DE  VERONE 
C.I.C.C. -Borderie 

PIERRE  BRASSEUR  - DALIO  - SERGE 
REGGIANI  - L.  Salou  - Anouk  Aimé  - 
M.  Carol  - M.  Oswald  - S.  Sicard  - Yves 
Deniaud 

ANDRE  CAYATTE 

Auteurs  : Scén.  orig.  d'André 
Cayatte,  adapt.  et  dial,  de 
Jacques  Prévert. 

1°  H.  Alekan  et  Bourgoin 

2°  R.  Moulaert 

3"  Petitjean 

4"  Gaudin 

VENISE-VERONE 
le  7 juillet  1948 

1°  J.  Clerc 

2"  Michaud 

DU  GUESCLIri 
Les  Films 
du  Verseau 

FERNAND  GRAVEY  - JUNIE  ASTOR  - 
NOËL  ROQUEVERT  - K.  Gallian  - Ni- 
vette  - F.  Vauclin  - G.  Oury  - H.  Vernon 
- Maillot  - Salinat  - C.  Ecard. 

BERNARD  DE  LATOUR 
Superv.  : P.  Billon;  auteurs  : 
adapt.  de  R.  Vercel  et  B.  de 
Latour:  dial,  de  R.  Vercel. 

1°  Toporkoff 

2°  J.  Krauss 

3°  J.  Bertrand 
\°  Serein 

SATNT-MAURICE 
'e  7 juin  1948 

1°  E.  Lepage 

2°  R.  Pillion 

SERGE  REGGIANI  - CECILE  AUBRY  - 
MANON  MICHEL  AUCLAIR  - GABRIELLE  DOR- 

Aicina  ZIAT  - RAYMOND  SOUPLEX 

H.-G.  CLOUZOT 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
H.-G.  Clouzot  et  Ferry, 
d'après  « Manon  Lescaut  » 

1°  A.Thirard 

2"  M.Douy 

3°  W.  Sivel 

4°  Mme  Kirsanoff 

le  29  avril  1948 

1°  L.  Wipf 

2“  Lippens,  Lautrel  et  Rosen 

CINEMA  PRODUCTION 

vous  prie  de  prendre  note 

de  sa  nouvelle  adresse  : 

52,  Avenue  Hoche  - PARIS  (8e) 

Téléphone  : WAGram  09-68 


FIRI  DF  TOURNAGE  DES 
DERNIERS  JOURS 

DE  POMPÉ1 

C'est  cette  semaine  que  Marcel 
L'Herbier  a donné  à Rome  le  der- 
nier tour  de  manivelle  des  Derniers 
Jours  de  Pompéi,  production  de  Salvo 
d’Angelo,  dont  le  tournage  aura  duré 
juste  trois  mois. 

4- 

Le  dernier  film  réalisé  par  Marcel 
L'Herbier  pour  la  Production  Ciné- 
matographique Fémina,  La  Révoltée, 
avec  Victor  Francen  et  Josette  Day, 
sortira  vers  la  mi-octobre  à Paris. 


FILMS  FRANÇAIS  AU 
FESTIVAL  D’FDINBURGfi 

•ï*  A l’occasion  du  Festival  des  Films 
Documentaires  célébré  cette  annét 
(août-septembre)  pour  la  deuxième 
fois  à Edinburgh  les  bandes  fran- 
çaises suivantes  ont  été  présentées 
en  provoquant  le  plus  vif  intérêt 
Paris  1900,  Les  Santons,  Goémons,  Ls 
Rose  et  le  Réséda,  Aubusson. 

F.  Koval. 
♦ 

*ï*  Le  chef-opérateur  du  son  du  filrr 
de  Louis  Cuny  Tous  les  Deux  est 
Robert-Jean  Philippe. 


CINE! 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


23 

D 


Jacques  Séverac  tourne 

"LA  VIE  EST  UN  RÊVE" 

avec  Suzy  CARRIER  et  Georges  ROLLIN 


LA  PRODUCTION 

sur  la  Côte  d’Azur 

I C’est  définitivement  le  20  septemb- 
re que  sera  donné  le  premier  tour 
e manivelle  de  Tous  les  Chemins 
lènent  à Rome.  Ce  film  débutera  par 
s intérieurs  qui  se  tourneront  aux 
udios  de  la  Victorine  à Nice.  La 
ise  en  scène  sera  de  Jean  Boyer 
eec  comme  principaux  interprètes 
jlicheline  Presle  et  Gérard  Philipe. 
i Le  1er  septembre  a été  commencé 
î extérieurs  à Salon,  près  de  Mar- 
;ille,  le  nouveau  film  de  Fernand 
ivers,  Ces  Dames  aux  Chapeaux 
erts,  nouvelle  version  du  célèbre 
iman  de  Germaine  Aeremant,  dia- 
>gues  d’Yves  Mirande,  adaptation  et 
lise  en  scène  de  Fernand  Rivers.  Les 
rincipaux  interprètes  en  sont  Co- 
] ;tte  Richard  dans  le  rôle  d’Arlette, 
larguerite  Pierry,  Jane  Marken, 
lisa  Ruis  dans  ceux  des  Dames  aux 
fhapeaux  verts  ses  cousines,  ainsi 
lu'Henry  Guisol,  Jean  Tissier,  Chr  s- 
;ian  Bertola,  Mag  Avril.  Il  est  prévu 
!|eux  semaines  d’extérieurs.  Les  in- 
Irieurs  se  tourneront  aux  studios 
clair  d’Epinay. 

■ C’est  le  15  septembre  que  Marcel 
'agnol  a terminé  les  prises  de  vues 
e La  Belle  Meunière,  avec  Tino 
tossi  et  Jacqueline  Pagnol.  Le  mau- 
ais  temps  a quelque  peu  retardé  la 
nition  de  ce  film.  D’importantes  scè- 
es  avec  une  grande  figuration  ont 
té  tournées  au  château  de  Castella- 
as,  près  de  Grasse,  représentant  les 
êtes  des  vendanges  chez  le  comte. 

• Le  mauvais  temps  qui  a sévi  ces 
ours  derniers  a également  retardé 
achèvement  de  Vire-Vent,  le  film 
!e  Jean  Faurez.  Ce  ne  sera  que  vers 
s 20  septembre  que  cette  production 
era  terminée. 

Il  en  est  de  même  pour  le  tour- 
lage  des  extérieurs  de  Buffalo  Bill 
St  la  Bergère  et  de  L’Ecole  Buisson- 
lière  pour  lesquels  des  intérieurs 
rais  ou  en  studios  ont  été  tournés 
es  jours  de  pluie  soit  aux  studios  de 
-a  Victorine,  soit  à Gattière,  Vence 
iu  Mouans-Sartoux  et  Grasse. 

!•  Roger  Meryl  vient  de  terminer  un 
ourt  métrage  Artistes  à tous  les 
îtages  pour  les  Productions  Olympia, 
le  film  retrace  l'existence  en  Pro- 
vence de  peintres  connus  du  XIII1' 
iècle  à nos  jours.  — P. -A.  Buisine. 


Le  seul  défaut  des  jeunes  filles  est 
d'être  romanesque,  dit-on.  Marivaux, 
dont  ce  fut  peut-être  l’avis,  écrivit 
une  pièce  — Les  Jeux  de  1 Amour 
et  du  Hasard  — dans  laquelle  il  tenta 
d’étudier  la  question.  Sa  conclusion 
peut  se  résumer  ainsi  : les  jeunes  — 
en  général  — sont  de  joyeux  étour- 
neaux. 

Le  caractère  des  jeunes  n'évolue 
guère,  et  il  n’est  pas  rare  d’en  ren- 
contrer, aujourd’hui,  qui  ne  démen- 
tiraient pas  l'illustre  prosateur  du 
XVIII'  siècle. 

Jacques  Séverac  s'en  est  aperçu. 
Aussi  a-t-il  transposé  en  1948  ce 
charmant  marivaudage,  dans  un  scé- 
nario dont  il  est  l’auteur,  avec  la 
collaboration  de  Jean  Sarment  poul- 
ies dialogues. 

On  connaît  l’intrigue. 

Une  jeune  fille  promise  par  son  tu- 
teur à un  jeune  homme  qu’elle  ne 
connait  pas,  fait  passer  une  de  ses 
amies  pour  elle-même,  afin  de  mieux 
étudier  celui  qu’elle  doit  épouser. 
Mais  ayant  rencontré  un  autre  jeune 
homme  au  charme  indéniable,  elle 
en  tombe  amoureuse  et  constate  à 
la  fin  que  c’est  lui  le  véritable  fiancé. 
Ce  dernier,  en  effet,  avait  usé  du 
même  stratagème  avec  un  de  ses 
amis.  Tel  est  prit  qui  croyait  pren- 
dre et  quatre  tourtereaux  s’en  vont 
roucoulants... 

Pour  eux,  la  vie  est  un  rêve. 

La  Vie  est  un  Rêve  — car  c’est 
son  titre  — est  un  film  de  jeunes. 

La  jeune  fille,  c’est  l’adorable  Suzy 
Carrier;  son  amie,  c’est  Solange  Tu- 
renne  qui  débuta  dans  Halte  Police!; 
son  fiancé,  c’est  Robert  Moncade 
— un  bon  comédien  dont  le  nom 
grandit  à chaque  film  — et  l’ami  de 
celui-ci,  c’est  l’excellent  Georges 
Rollin. 

A côté  de  ce  sympathique  qua- 
tuor apparaissent  beaucoup  d’autres 
jeunes  gens,  puisque  l’intrigue  se 
noue  au  milieu  d'un  groupe  de  joyeux 
garçons  et  de  jolies  filles  venus  cam- 
per près  du  château  où  habite  Suzy 
Carrier. 


Ce  sont  les  membres  du  Kayak- 
Club  de  Paris  qui  constituent  le 
gros  de  la  troupe,  où  l'on  rencontre 
Claire  Muriel,  la  mignonne  femme  de 
Georges  Rollin,  qui,  après  de  bril- 
lants succès  au  théâtre,  aborde  le 
cinéma  pour  la  première  fois. 


Suzy  Carrier,  Robert  Moncade, 
Solange  Turenne  et  Georges  Rollin 
sont  les  interprètes  de 

LA  VIE  EST  UN  REVE. 

Cliché  Athéna-Film-Socome.) 

Les  prises  de  vues  commencèrent 
en  extérieurs  à Eymoutier,  dans  la 
Haute-Vienne;  malgré  le  temps,  on 
tourna  dans  la  bonne  humeur;  même 
si,  aujourd’hui,  au  studio  Photoso- 
nor,  on  considère  que  Pierre  Lèvent, 
le  chef-opérateur,  fait  des  moulinets 
avec  une  baguette  au-dessus  de  ses 
assistants,  car  ce  n’est  que  pour  mieux 
indiquer  les  projecteurs  à allumer. 

Au  studio  donc,  le  travail  se  pour- 
suit sans  histoires,  si  ce  ne  sont  celles 
que  raconte  Milly  Mathis  lorsque 
Maupi  a le  dos  tourné  ou  bien  les 
exaltations  de  Paul  Démangé  qui 
réclame  sur  l’affiche  la  vedette  chi- 
noise. Armontel  seul  ne  dit  rien.  Il 
ajuste  ses  lunettes  sur  son  visage  de 
notaire  de  province  et  attend... 

Frouhins  et  Yverness,  en  gendar- 
mes, sont  là  aussi.  Les  plaisanteries 
sur  la  maréchaussée  sont  drôles, 
parfois;  M.  Philippe,  l'ingénieur  du 
son,  l'admet  volontiers,  mais  pas  en 
bruit  de  fond. 

Briaucourt  n’est  pas  là,  c’est  dom- 
mage. car  on  aimerait  le  louer  pour 
ses  décors.  M.  Clairval,  le  directeur 
de  production,  lui  transmettra  mes 
félicitations.  — P.  Robin. 

♦ 

PRODUCTION  DE  C.  M. 
•I»  La  Société  Réalisation  Cinémato- 
graphique Mondiale  fait  montre  de 
la  plus  grande  activité  sous  l’impul- 
sion de  Mme  Alice  Charles. 

Il  convient  de  citer  en  tête  de  ses 
productions  en  cours  Chaillot,  Capi- 
tale du  Monde,  un  reportage-docu- 
mentaire consacré  à l’installation  de 
l’O.N.U.  au  Palais  de  Chaillot. 

On  verra  le  cadre  tantôt  grandiose, 
tantôt  pittoresque  dans  lequel  se 
fera  l’élaboration  de  la  paix. 

Au  programme  de  R.C.M.  figurent 
aussi  Les  Enfants  dorment  la  Nuit, 
un  court  métrage  romancé  qui  a 
pour  principaux  interprètes  Gérard 
Choulette  et  Marie-France  (les  deux 
vedettes  de  la  radio  dont  ce  sera  la 
première  apparition  à l’écran)  et  Les 
Chants  retrouvés,  un  émouvant  do- 
cumentaire qui  montre  la  vie  de 
l’œuvre  de  rééducation  des  enfants 
mutilés  de  guerre.  Le  premier  de  ces 
deux  fims  est  actuellement  au  mon- 
tage tandis  que  les  prises  de  vues  du 
second  se  poursuivent. 


FICHE  TECHNIQUE 


LA  VIE  EST  UN  RÊVE 

Titre  : LA  VIE  EST  UN  REVE. 

Prod.  : ATHENA-FILMS-SOCOME. 
Réal.  : Jacques  Séverac. 
Assistant-réal.  : Gilles  A.  de  Tu- 
renne. 

Auteurs  : Scén.  de  Jacques  Séve- 
rac, dial,  de  Jean  Sarment. 
Chef-Opérateur  : Pierre  Lèvent. 
Opérateur  : Albert  Viguier. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Villard  et 
Guy  Suzuki. 

Musique  ; Tony  Aubin. 

Décors  : Roger  Briaucourt. 
Assistant-Décorateur  : Yves  Olivier. 
Dir.  de  Prod.  : Clairval. 

Montage  : Monique  Lacombe. 
Photographe  : Le  Fauconnier. 
Script-Girl  : Chiffon  Guillou. 

Régie  générale  : Tonio  Sune. 

Régie  adjoint  : Monscal. 

Régie  extérieurs  : Fernand  Jouan. 
Costumière  : Laurence  Clairval. 
Maquilleur  : Louis  Cari. 

Accessoiriste  : Caudrelier. 

Habilleuse  : Marguerite  Dupuis. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Robert- 
Jean  Philippe. 

Assistant  du  Son  : Charles  Aker- 
man. 

Enregistrement  : S I S. 

Studios  : Photosonor. 

Extérieurs  : E.vmoutiers  et  Corrèze. 
Commencé  le  : 2 août  1948. 

Terminé  le  : 18-9-48. 

Interprètes  : Suzy  Carrier,  Georges 
Rollin,  Solange  Turenne,  Robert 
Moncade,  Milly  Mathis,  Armontel, 
Paul  Démangé,  Maguy  Sylver, 
Claire  Muriel,  Jean  Vilemont,  Mau- 
pi, Frouhins,  Yvernès,  Robert  Mer- 
cier et  les  Champions  du  Kayak- 
Club  (Jeux  Olympiques  de  Lon- 
dres). 

Sujet  (genre).  : Comédie  sentimen- 
tale. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Martine  de 
Roves  (S.  Carrier)  doit  épouser  Jac- 
ques de  Fijac  qu’elle  n’a  pas  revu 
depuis  son  enfance.  Afin  d’observer 
le  jeune  homme,  Martine  demande  à 
son  amie  Sylvette  (S.  Turenne)  de 
se  faire  passer  pour  elle  aux  yeux 
de  Jacques.  Entre  temps,  un  groupe 
de  jeunes  gens  vient  camper  dans 
les  environs.  Ces  derniers  demandent 
à Martine  et  à Sylvette  d'assister  à 
un  camp-concert.  Bientôt  troublée 
par  l’un  d’eux,  Pierre,  Martine  s’aper- 
çoit très  vite  qu’il  est  recherché  par 
les  gendarmes.  C’est  par  un  coup  de 
théâtre  que  se  termine  cette  comé- 
die inspirée  de  Marivaux,  auteur  fa- 
vori de  Martine. 

-4 

tï*  Joséphine  Baker  va  revenir  au 
cinéma  avec  un  grand  film,  dont  le 
scénario  a été  écrit  spécialement  pour 
elle  par  Eugène  Deslaw.  Le  film  in- 
titulé Douze  Guitaristes  montre  l’ac- 
tivité de  Joséphine  à Alger  et  en 
Egypte  à la  fin  de  la  guerre. 


COPIE  DE  DECOUPAGES 

150  pages 

45  exemplaires  brochés 
5 reliures  “Spirales" 

20.000  FRANCS 

LIVRAISON  UURA-RAPIDE 

COPY-BOÜRSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tél.  GUT.  15-11 
Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


Sur  le  carreau  de  la  fosse  n"  1 de  Liévin  (Pas-de-Calais),  Gaston  Modot, 
mineur  expérimenté,  plaisante  Guy  Sargis,  jeune  galibot  qui  sort  de  l’Ecole 
d’ Apprentissage  et  va  faire  ses  débuts  de  mineur.  C’est  une  scène  du  film 


LE  POINT  DU  JOUR,  de  Louis  Daquin. 

(Production  Ciné-France.) 


24 


CXXIIIIIirXXXlXIXIlXIIH  C'™M§fe£PI,iE  tXXXXXIXTXXXXIUTTTggTT 


f AWALYSE  CRITIQUE  PES  FILMS  („/"»*«)  f 


a 


BAGARRES  (A.) 

Drame  psychologique  et  d'atmosphère 
(95  min.) 

C.C.F.C. 

Origine  : Française. 

Prod.  : Georges  Legrand,  1948. 

Réal.  : Henri  Calef. 

Auteurs  : Adapt.  d'Henri  Calef  et  A. 
Beucler,  d’après  le  roman  de  Jean 
Proal  « Bagarres  »;  dial.  d’André 
Beucler. 

Chef-Opérateur  : Michel  Kelber. 

Musique  : Joseph  Kosma. 

Décors  : Serge  Pimenoff. 

Dir.  de  Prod.  : René  Jaspard. 

Montage  : Marguerite  Renoir. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Joseph  de 
Bretagne. 

Interprètes  : Maria  Casarès,  Roger 
Pigaut,  Jean  Murat,  Jean  Vinci, 
Jean  Vilar,  Mouloudji,  Jean  Bro- 
chard,  Delmont,  O.  Demazis,  P. 
Caillol,  H.  Poupon,  Ch.  Lemontier, 
L.  Fouquet,  Cl.  Guibert. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 9 
septembre  1948,  « Marivaux  ». 


EXPLOITATION.  — Un  drame 
d’amour  avec  nombreuses  répercus- 
sions psychologiques  provoqué  par 
une  femme  intelligente  et  belle.  Ce 
film  très  prenant,  réalisé  par  Henri 
Calef  — Jéricho,  Les  Chouans  — est 
admirablement  interprété  par  Maria 
Casarès,  Roger  Pigaut,  Jean  Murat, 
etc.  Il  ne  peut  manquer  d’attirer  les 
nombreux  admirateurs  de  ces  artistes. 

SCENARIO.  — Une  servante  de 
ferme,  Carmelle  (M.  Casarès),  aime 
passionnément  Jacques  (Malouvier), 
qui  lui  conseille  de  subjuguer  Ra- 
basse  (Brochard),  riche  fermier,  et 
de  lui  soutirer  le  plus  d’argent 
possible.  Poussé  par  le  désir,  Ra- 
basse  l’institue  sa  légataire  univer- 
selle et  Carmelle  devient  sa  maî- 
tresse. Tandis  que  Jacques  devient 
l’amant  de  la  fille  du  notaire  (Cl. 
Guibert).  Carmelle  bafouée  se 
laisse  aller  à son  instinct  presque 
animal  et  se  donne  à l’un  et  à l’au- 
tre. Le  village  devient  un  enfer  où 
les  hommes  s’affrontent  et  se  tuent 
pour  elle  qui  reste  indifférente. 
Rabasse,  frappé  d’apoplexie,  assiste 
avant  de  mourir  à la  naissance  chez 
Carmelle  d’un  grand  amour,  lors- 
qu’elle trouve  en  Antoine  (R.  Pi- 
gaut), l’image  de  sa  première  pas- 
sion. 

REALISATION.  — Le  sujet  est 
âpre,  violent,  profondément  humain. 
Henri  Calef  l’a  présenté  avec  intel- 
ligence, mais  on  regrette  parfois  des 
heurts  dans  le  récit  cinématographi- 
que. La  technique  a beaucoup  d’at- 
trait : gros  plans,  montage  soigné, 
jolies  photos.  La  musique,  signée  Kos- 
ma, est,  bien  entendu,  excellente. 

INTERPRETATION.  — Maria  Ca- 
sarès est  toujours  la  grande  artiste 
que  l’on  aime.  Elle  supporte  toute 
l’action  avec  cette  aisance  qui  lui 
est  familière.  On  ne  se  lasse  pas  de 
la  regarder  et  de  l’admirer.  Roger 
Pigaut  et  Jean  Murat,  sont  bons,  sem- 
blables à eux-mêmes.  Excellentes 
compositions  de  Jean  Brochard  et 
Mouloudji.  — P.  R. 


►I»  Au  cours  d’un  vol  commis  dans 
les  locaux  de  la  Sté  Supres,  15,  ave- 
nue Hoche  à Paris,  un  appareil  d’en- 
registrement sur  film  magnétique 
présenté  en  meuble  vernis  construit 
par  les  Ets  Ch.  Olivères  a été  volé. 
Nous  serions  reconnaissants  à toute 
personne  qui  aurait  eu  connaissance 
de  la  vente  ou  de  la  possession  d’un 
appareil  de  ce  genre  par  un  tiers, 
d’en  aviser  directement  le  construc- 
teur Olivères,  88,  avenue  Kléber  à 
Paris.  Cet  appareil  porte  sur  la  gau- 
che de  la  platine  la  marque  Opelem. 
Récompense  à qui  permettra  de  le 
retrouver. 


JUSQU’A  CE  QUE  MORT  S’ENSUIVE 
(A.) 

(Blanche  Fury) 

Drame  d’atmosphère  en  couleurs 
(109  min.) 

(V.O.-D.) 

PATHE-CONSORTIUM-CINEMA 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : Cinéguild-Sélection  Victory 
Films  de  la  J.  Arthur  Rank  Orga- 
nisation. 1947. 

Réal.  : Marc  Allégret. 

Auteurs  : Scén.  d’Andrey  Lindop  et 
Cecil  Mac  Givern,  d’après  le  ro- 
man de  Joseph  Shearing. 

Chefs-Opérateurs  : Guy  Green  et 
Geoffroy  Unsworth. 

Musique  : Cliston  Parker. 

Décors  : Winfred  Shingleton. 

Dir.  de  Prod.  : Anthony  Havelock 
Allan. 

Interprètes  : Stewart  Granger,  Valé- 
rie Hobson,  Walter  Fitzgerald,  Mi- 
chaël Gough,  Suzanne  Gibbs,  Sy- 
billa  Binder,  Maurice  Denham. 

Première  représentation  (Paris)  : 8 
septembre  1948,  « Marignan  »,  « Ma- 
rivaux ». 


EXPLOITATION.  — Un  drame  d’at- 
mosphère se  déroulant  en  Angleterre 
vers  la  fin  du  siècle  dernier.  Ce  film 
réalisé  en  technicolor  par  notre  com- 
patriote Marc  Allégret,  a obtenu  à 
Locarno  le  prix  de  la  couleur.  L’ac- 
tion, très  prenante,  plaira  à un  pu- 
blic moyen.  Stewart  Granger  et  Va- 
lérie Hobson  en  vedettes. 

SCENARIO. — Blanche  Fury  (Va- 
lérie Hobson)  est  sur  le  point  de 
mettre  au  monde  un  enfant.  Ses 
couches  lui  seront  fatales  et  le 
docteur  (J.-H.  Roberts)  lui  admi- 
nistre un  anesthésique.  Blanche  se 
remémore  sa  vie.  Jeune  et  d’une 
excellente  éducation,  mais  pauvre, 
elle  est  dame  de  compagnie  auprès 
de  vieilles  ladies.  Un  de  ses  oncles, 
Simon  Fury  (Walter  Fitzgerald), 
l’invite  à devenir  gouvernante  de 
sa  petite  fille  Laviana  (Suzanne 
Gibbs),  fille  de  sa  bru,  décédée, 
et  de  son  fils  Lawrence  (Michel 
Gough).  Simon  la  met  très  vite  en 
garde  contre  l’intendant  du  château. 
Philip  Thorn  (Stewart  Granger), 
« qui  se  prétend  fils  naturel  du 
précédent  propriétaire  et  par  con- 
séquent héritier  direct  des  biens  ». 
Celui-ci  fait  effectuer  des  recher- 
ches prouvant  son  origine,  mais  en 
vain.  Philip  et  Blanche  se  sentent 
attirés  l’un  vers  l’autre,  mais  Law- 
rence propose  à sa  cousine  de 
l’épouser  et  elle  accepte.  A quel- 
que temps  de  là,  une  discussion 
violente  éclate  entre  Lawrence  et 
Philip.  Par  haine,  il  tue  Lawrence 
et  son  père.  Les  soupçons  se  por- 
tent sur  des  bohémiens.  Mais  Blan- 
che ayant  surpris  Philip  alors  qu’il 
tente  de  provoquer  la  mort  acci- 
dentelle de  la  petite  Laviana,  elle 
le  dénonce.  Il  est  condamné  à être 
pendu  « jusqu’à  ce  que  mort  s’en- 
suive ».  Le  jour  de  l’exécution  La- 
viana se  tue  à cheval  et  Blanche, 
enceinte,  mourra  après  avoir  mis 
au  monde  un  fils  de  Philip. 

REALISATION.  — L’ambiance  est 
lourde,  accentuée  encore  par  la  sé- 
vérité du  château,  cadre  de  l’action. 
La  technique  est  bonne.  Quelques 
scènes  sont  excellentes  : l’assassinat 
de  Simon  et  de  Lawrence,  la  scène 
du  tribunal,  la  chute  de  cheval  de 
Laviana,  etc.  La  couleur  est  inégale. 

INTERPRETATION.  — Stewart 
Granger  est  toujours  le  sympathique 
et  excellent  comédien  que  l’on  a 
maintes  fois  apprécié.  Son  jeu  est 
violent,  sincère,  juste.  Valérie  Hob- 
son n’est  pas  jolie  mais  a beaucoup 
de  charme.  Elle  joue  avec  une  grande 
conscience.  — P.  R. 


PASSEURS  D'OR  (A.) 

Film  d’action  (80  min.) 

PATHE-CONSORTIUM-CINEMA 

Origine  : Belge. 

Prod.  : Sté  des  Films  E.-G.  de  Meyst 
et  Pathé-Cinéma,  1948. 

Réal.  : E.-G.  de  Meyst. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Marcel  Roy, 
adapt.  et  dial,  de  Pierre  Gaspard- 
Huit. 

Chef-Opérateur  : Maurice  Delattre. 

Musique  : Robert  Pottier. 

Décors  : Achille  Maertens. 

Dir.  de  Prod.  : Marcel  Jauniaux. 

Conseiller  technique  : Pierre  Gaspard- 
Huit. 

Montage  : Jef.  Bruryninck. 

Interprètes  : Ginette  Leclerc,  Alfred 
Adam,  André  Le  Gall,  Pierre  Lar- 
quey,  Raymond  Cordy,  Charles 
Gontier,  Jos  Gevers,  Berthe  Char- 
mai, Georges  Jamin,  H.  Daix,  Nos- 
sent,  M.  Mendelson,  F.  Vendel,  E. 
Willy,  J.  Ramon,  V.  Guyau,  R.  Herdé, 
A.  Mile,  A.  Guise,  J.  Rouma,  F. 
Joubert,  Lambrette,  P.  Nuyttens,  A. 
de  Coster,  R.  D’Haese,  Ferdi. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 14 
septembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Cette  produc- 
tion franco-belge  a beaucoup  d’at- 
traits : un  sujet  captivant,  une  mise 
en  scène  soignée  et  de  bons  acteurs, 
dont  Ginette  Leclerc,  Alfred  Adam, 
André  Le  Gall,  Larquey  et  Cordy. 
C’est  un  très  bon  film  d’action  qui 
plaira  à tous  les  publics. 

SCENARIO.  — Des  trafiquants 
d’or  belges  s’apprêtent  à passer  la 
frontière  lorsqu’ils  sont  attaqués 
par  un  inconnu,  Jean  Mareuil,  qui 
s’enfuit  en  automobile.  La  bande 
le  poursuit  en  voiture  et  parvient, 
après  avoir  brisé  les  barrières  de 
douane,  à blesser  l’assaillant.  Laissé 
pour  mort,  Mareuil  (André  Le  Gall) 
est  recueilli  par  deux  braves  con- 
trebandiers belges,  « Gueule  en 
or  » (Alfred  Adam)  et  Jeff  (Char- 
les Nossent),  qui  l’emmène  à leur 
quartier  général,  chez  le  père  Maës 
(Larquey),  un  « bistrot  » qui  sert 
d’entrepôt.  Là,  il  est  soigné  par 
Francine  (Francine  Vendel),  la  fille 
de  Maës,  et  un  tendre  sentiment 
naît  entre  eux.  Santucci  (Charles 
Gontier),  le  chef  du  gang  de  trafi- 
quants, apparaît  un  jour  dans  l’es- 
taminet et  propose  aux  contreban- 
diers de  travailler  avec  lui.  Malgré 
le  conseils  de  Mareuil,  un  certain 
nombre  d’entre  eux  acceptent, 
« travaillés  » par  la  maîtresse  de 
« Gueule  en  or  »,  Josée  (Ginette 
Leclerc) , qui  fut  l’amie  de  San- 
tucci. Un  soir,  une  embuscade  est 
tendue  par  les  douaniers  et  le  vieux 
Jeff  est  tué  par  le  douanier  Rous- 
sel (Cordy),  un  fils  de  contreban- 
dier qui  a conservé  ses  anciens 
amis.  Mareuil  prouve  aux  contre- 
bandiers que  Santucci  les  a dénon- 
cés. Ceux-ci  alors  s’unissent  aux 
douaniers  et  tendent  à leur  tour 
une  embuscade  qui  permettra  la 
capture  des  trafiquants.  Mareuil 
alors  révèle  son  activité,  c’est  un 
détective  privé.  Malgré  cela,  Maës 
lui  donne  sa  fille  en  mariage. 

REALISATION.  — L’action  est  bien 
menée,  bien  soutenue  par  une  bonne 
technique,  des  poursuites  en  voitu- 
res haletantes,  de  charmantes  scènes 
sentimentales,  d’autres  plus  sensuel- 
les et  de  jolies  photographies,  font 
de  ce  film  une  œuvre  agréable. 

INTERPRETATION.  — Pas  de  ve- 
dettes à proprement  parler,  mais  de 
nombreux  rôles  d’égale  valeur  et  fort 
bien  interprétés  par  de  bons  acteurs  : 
Ginette  Leclerc  inspirant  le  « res- 
pect » et  l’envie,  Adam,  sympathi- 
que — pour  une  fois  — et  juste, 
Cordy,  drôle  et  sans  excès  ; Larquey 
| semblable  à lui-même.  — P.  R. 


L’ETRANGE  INCIDENT  (G.) 

(The  Ox-bow  Incident) 

Film  d’aventures  (80  min.) 

(V.O.-D.) 

20th  CENTURY  FOX 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Lamar  Trotti-Fox,  1943. 
Réal.  : William  A.  Wellman. 

Auteurs  : Scén.  de  Lamar  Trott 
d’après  le  roman  de  Walter  Vai 
Tilburg  Clark. 

Chef-Opérateur  : Arthur  Miller. 
Musique  : Cyril  J.  Mockridge. 

Dir.  artistiques  : Richard  Day  et  Ja 
mes  Basevi. 

Décors  : Thomas  Little  et  Frank  I 
Hughes. 

Montage  : Allen  Mac  Neil. 
Interprètes  : Henry  Fonda,  Dana  An 
drews.  Mary  Beth  Hughes,  Antho 
ny  Quinn,  William  Eythe,  Henr; 
Morgan,  J.  Darwell,  M.  Briggs,  H 
Davenport,  F.  Conroy,  M.  Lawren 
ce,  P.  Hurst. 

Première  représentation  (Paris)  : 
septembre  1948,  « Broadway  »,  « Ca 
lifornia  »,  « Cinémonde-Opéra  »j 

EXPLOITATION.  — Ce  film,  qu 
se  déroule  dans  l’Etat  de  Névada,  ei 
1885,  diffère  un  peu,  par  son  suje 
et  son  dénouement,  des  production 
où  les  cow-boys  sont  en  vedette 
Traité  avec  beaucoup  de  sobriété 
dans  des  décors  naturels  très  beaux 
il  est  empreint  parfois  d’une  cer 
taine  grandeur  dans  des  scènes  pa 
thétiques  et  prenantes.  L’Associatioi 
de  la  Presse  Cinématographique  Bel 
ge  a classé  L’Etrange  Incident  com 
me  le  meilleur  film  présenté  en  Bel 
gique  pendant  l’année  1947-1948. 

SCENARIO.  — Les  habitants  di 
Nevada  apprenant  qu’un  fermier 
de  la  région,  Kinkaid,  a été  tué  e 
volé,  un  groupe  d’hommes  décide 
en  l’absence  du  shériff,  d’organise\ 
une  expédition  punitive  pour  châ 
tier  l’assassin.  La  troupe  arrête  troi: 
hommes  dont  le  chef  est  Donalc 
Martin^  tous  crient  leur  innocence 
Mais  les  habitants  de  Nevada  refu- 
sent de  les  conduire  au  shériff  pouri 
les  faire  juger  et  les  pendent  hau. 
et  court.  A leur  retour,  ils  appren- 
nent, consternés,  que  Kinkaid  es 
vivant  et  il  ne  leur  reste  plus  qu’l 
oi  ganiser  une  collecte  en  faveui 
de  la  veuve  de  Martin. 

REALISATION.  — William  Well- 
man a obtenu  des  effets  saisissant: 
par  la  sobriété  de  sa  mise  en  scènë 
certains  silences  sont  extrêmemen 
émouvants.  Il  a réussi  à soutenii 
1 intérêt  et  à tenir  le  spectateur  er 
haleine  d’un  bout  à l’autre  du  film 
INTERPRETATION.  — Henry  Fon- 
da est  profondément  humain  et  sin- 
cère dans  un  rôle  particulièremen 
tragique.  Les  nombreux  personnage: 
secondaires  sont  judicieusement  choi- 
sis. — G.  T. 


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CiNÉirçBRfcRAPHIE 

frêSTpbnise 


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PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE 

DU  15  AU  21  SEPTEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


1 rc  SEMAINE 

LES  AMOUREUX  SONT  SEULS 
AU  MONDE  (Francinex),  Bal- 
zac, Helder,  Scala,  Vivienne 
(15-9-48). 

LE  SECRET  DE  MONTE-CRISTO 
(D.I.F.),  Caméo,  Empire  (17- 
9-48). 

2"  SEMAINE 

L’Assassin  est  à l’écoute  (Ciné- 
mas de  France),  Astor,  Eldo- 
rado, Le  Lynx  (8-9-48). 

T SEMAINE 

Croisière  pour  l’Inconnu  (C.P.L. 
F. -Gaumont),  Apoilo,  Aubert- 
Palace,  Gaumont-Théâtre,  Triom- 
phe (1-9-48). 

Si  ça  peut  vous  faire  plaisir  (Pa- 
thé-Consortium-Cinéma),  Impé- 
rial, Midi  - Minuit  - Poissonnière 
(1-9-48). 

La  Nuit  Blanche  (C.C.F.C.),  Mou- 
lin - Rouge,  Normandie,  Max- 
Linder  (3-9-48). 

Dédée  d’Anvers  (Discina),  Gau- 
mont-Palace, Rex  (3-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 


P-  SEMAINE 

LES  ANNEAUX  D'OR  (Para- 
mount),  Cinépresse-Champs-Ely- 
sées,  Paramount  (17-9-48). 

UN  FOU  S’EN  VA-T-EN  GUERRE 
(Artistes  Associés),  Ermitage, 
Français  (17-9-48). 

LEGITIME  DEFENSE  (Filmso- 

nor),  Ciné-Michodière,  Les  Ima- 
ges, Les  Reflets  (15-9-48). 

WEEK-END  A LA  HAVANE 
(Fox),  Napoléon,  Delambre  (17- 
9-48). 

OUTRAGE  A L’AMOUR  (Consor- 
tium du  Film),  Mac-Mahon 
(15-9-48). 

2"  SEMAINE 

Jusqu’à  ce  que  mort  s'ensuive 
(Pathé-Consortium-Cinéma),  Ma- 
rignan,  Marivaux  (8-9-48). 

Femme  ou  Maîtresse  (Fox),  Ave- 
nue (8-9-48). 

L’Etrange  Incident  (Fox),  Cali- 
fornia, Cinémonde-Opéra,  Broad- 
way (8-9-48). 

Je  suis  un  Fugitif  (Artistes  Asso- 
ciés), Biarritz  (10-9-48). 

3'  SEMAINE 

Les  Liens  du  Passé  (Columbia), 
Colisée  (3-9-48). 

4e  SEMAINE 

Appelez  Nord  777  (Fox),  Olympia 
(27-8-48). 

5"  SEMAINE 

Le  Chanteur  de  Léningrad  (O.C.I.), 
Studio  de  l’Etoile  (18-8-48). 

8'  SEMAINE 

La  Vie  est  belle  (RKO),  Madeleine 
(28-7-48). 


PRÉCISIONS 

4*  La  Société  Générale  de  Distribu- 
tion de  Films,  9,  rue  Paul-Escudier 
à Paris  (9«).  Tél.  TRI.  83-01,  et 
M.  Jean  Bendez  nous  informent  qu’ils 
viennent  de  se  séparer  en  parfait 
accord. 

4*  Pour  le  tournage  du  film  La  Mater- 
nelle, M.  Paul  Colin  a exécuté  des 
maquettes  et  M.  R.  Briancourt  a as- 
sumé seul  la  responsabilité  des  dé- 
cors. 


Pour  la  première  fois,  Marlène  Diétrich  et  Ray  Millaud  sont  réunis  dans  un  film, 
LES  ANNEAUX  D’OR  vient  de  sortir,  à Paris,  en  double  exclusivité  au 
s Paramount  » en  version  française  et  au  « Cinépresse-Champs-Elysées  » 

en  version  originale. 

(Cliché  Paramount.) 


DEUIL 

4.  Nous  apprenons  le  décès  survenu 
à Montpellier  de  Mme  Veuve  Louis 
Coulon,  belle-mère  de  nos  excellents 
correspondants  Maurice  Accariès  et 
Baudouy. 


DISTINCTIONS 

Nous  avons  eu  plaisir  à relever, 
dans  la  dernière  nomination  au  grade 
de  chevalier  de  la  Légion  d’Honneur, 
le  nom  de  M.  Jean  Hérouart,  Direc- 
teur des  Films  Impéria. 

Nous  avons  le  plaisir  d’apprendre 
que  le  Bureau-Directeur  de  l’Entr’ai- 
de  du  Cinéma  a décidé  à l’unanimité 
de  décerner  à notre  ami  Slouma 
Abderrazak,  notre  correspondant  de 
Tunisie,  un  « Diplôme  d’Honneur  » 
pour  son  activité  mutualiste. 


VIENT  DE  PARAITRE 

4>  Au  sommaire  du  numéro  16  (août) 
de  La  Revue  du  Cinéma  : une  étude 
approfondie  de  Pierre  Kast  sur  l’art 
de  Jean  Grémillon,  accompagnée  de 
documents  uniques  (photos  de  films, 
catalogue  de  l’œuvre,  extrait  du  scé- 
nario de  ce  Massacre  des  Innocents 

qui  ne  sera  pas  tourné).  Deux  articles 
autour  des  films  d’amateurs  : 

« Proust  et  Claudel  sont-ils  des  lit- 
térateurs amateurs?  »,  demande  avec 
raison  J.  Doniol-Valcroze.  Jean  Des- 
ternes parle  du  problème  de  l’adapta- 
tion à propos  de  La  Chartreuse  de 

Parme,  André  Bazin  réhabilite  Le 

Banni  et  R. A.  Fowler  donne  des  Notes 
substantielles  sur  le  Hamlet  de  Lau- 
rence Olivier. 


PRÉCISION  SUR  LE  FILM 
« L’ESPACE  D’UN  MATIN  » 

4*  Universalia  doit  mettre  en  chan- 
tier dans  les  premiers  jours  de  dé- 
cembre une  grande  production  sous 
le  titre  provisoire  L’Espace  d’un 
Matin,  d’après  « Eurydice  »,  de  Jean 
Anouilh. 

Cette  production  qui  doit  être  faite 
en  version  franco-italienne  et  anglo- 
américaine  avec  le  concours  assuré 
des  plus  grandes  vedettes  internatio- 
nales s’annonce  d’ores  et  déjà  com- 
me l'un  des  principaux  événements 
cinématographiques  de  l’année  1948- 
1949. 

Malheureusement  Marcel  Carné  qui 
devait  en  assurer  la  réalisation  vient 
de  faire  savoir  qu’ayant  des  engage- 
ments pour  le  début  de  1949  il  ne  pou- 
vait assurer  cette  réalisation  à la 
date  prévue.  Malgré  cette  défection, 
L’Espace  d’un  Matin  sera  tourné  à 
la  date  prévue  par  l'un  des  plus 
grands  metteurs  en  scène  mondiaux, 
dont  le  nom  sera  annoncé  incessam- 
ment. 


Nouveau  Film  de  DREYER 

4*  Cari  Dreyer,  le  réalisateur  de 
Jeanne  d’Arc,  va  tourner  un  grand 
film  international,  partie  en  Espagne 
et  partie  en  Scandinavie.  Il  s’agit  de 
l’œuvre  de  Prosper  Mérimée  Les  Es- 
pagnols au  Danemark,  adaptée  à 
l’écran  par  Eugène  Deslaw.  Une 
grande  vedette  française  et  plusieurs 
acteurs  espagnols  et  danois  participe- 
ront à cette  réalisation. 

4 

CHANGEMENT  D’ADRESSE 

4*  Midi-Cinéma-Location  a transféré 
ses  bureaux  17,  rue  de  Marignan  à 
Paris.  Tél.  : ELYsées  21-92  et  21-93. 

Rappelons  que  Midi-Cinéma-Loca- 
tion produit  actuellement  Le  Droit 
de  l’Enfant  et  que  son  programme  de 
production  comprend  notamment  La 
Passagère,  Cartouche  en  co-produc- 
tion avec  Guillaume  Radot,  Le  Che- 
valier d’Argines  et  Le  Paradis  des 
Pilotes  perdus  dont  le  premier  tour 
de  manivelle  sera  vraisemblablement 
donné  vers  la  fin  de  cette  année. 
♦ 

GRETA  GARRO 
TOURNERAIT  A PARIS 

On  assure  que  Walter  Wanger  a 
engagé  Greta  Garbo  comme  vedette 
d’un  film  qui  serait  réalisé  à Rome 
et  à Paris  au  printemps  prochain. 


La  première  mondiale  de 
JEUX  OLYMPIQUES 
LA  GLOIRE  DU  SPORT 
a eu  lien  A Londres 

Londres.  — La  première  mondiale 
du  grand  film  Rank  en  technicolor 
Jeux  Olympiques  - La  Gloire  du 
Sport  a eu  lieu  le  10  septembre  dans 
deux  des  plus  grands  cinémas  lon- 
doniens : « Gaumont  Haymarket  » 
et  « Marble  Arch  Pavilion  ». 

La  présentation  à la  presse  a eu 
lieu  le  Ier  septembre,  seize  jours 
exactement  après  la  fin  des  Jeux 
Olympiques,  et  la  présentation  corpo- 
rative 48  heures  plus  tard. 

La  version  française  du  film,  ac- 
tuellement au  montage,  montre  en 
détail  les  victoires  des  sportifs  fran- 
çais, notamment  celles  de  Micheline 
Ostermayer  et  celles  des  cyclistes 
français. 


SUCCÈS  66  UNIVERSALIA” 
à la  RIENNALE  de  VENISE 

+ Les  Films  Universalia  viennent  de 
remporter  un  grand  succès  à la  Bien- 
nale de  Venise. 

Le  film  de  Luchino  Visconti,  La 
Terre  tremble,  a,  en  effet,  reçu  l’un 
des  trois  grands  Prix  Internationaux. 

La  Terre  tremble,  qui  dépeint  la  vie 
des  pêcheurs  de  Sicile,  est  un  film 
entièrement  joué  par  des  non-profes- 
sionnels. Luchino  Visconti,  ancien 
assistant  de  Jean  Renoir,  et  auteur 
d'un  film  célèbre  : Obsession,  compte 
désormais  parmi  les  grands  metteurs 
en  scène  de  renommée  internatio- 
nale. 

La  Terre  tremble  est  une  production 
Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 


La  première  de 
JEANNE  d’ARC  aura  lieu  le 
1 1 Novembre  A New  York 

4>  RKO  a choisi  la  date  du  11  novem- 
bre 1948,  trentième  anniversaire  de 
l’Armistice,  pour  la  première  mon- 
diale de  la  grande  production  en 
technicolor  de  Walter  Wanger,  Joan 
of  Arc,  où  Ingrid  Bergman  incarne 
la  sainte  Lorraine. 

t 

A L’UN  ES  CO 


Frank  Capra,  le  producteur-metteur 
en  scène  américain  d'origine  sicilienne, 
vient  d’être  nommé  par  le  Président 
Truman  délégué  de  l’Unesco  à la 
conférence  de  cette  organisation  qui 
se  tiendra  à Paris  en  octobre  prochain. 


Yvonne  de  Carlo  de  passage  à Paris  fut  présentée  au  public  sur  la  scène  de 
T « Astor  » et  de  T « Eldorado  » où  était  projeté  son  film  SCHEHERAËA.DE. 
De  gauche  à droite  Yvonne  de  Carlo  s'entretient  avec  Junie  Astor, 
Junie  Astor  et  Etienne  Descombey  présentent  Yvonne  de  Carlo  à M.  Liban. 
ch(  f de  poste  de  T « Eldorado  »,  et  M.  Goldman,  directeur  des  Ventes  chez 
Universal  protège  Yvonne  de  Carlo  à la  sortie  de  T « Eldorado  ». 

(Cliché  Universal.) 


26 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIVE 


RAPHIE 

ISC 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


f analyse:  critique  pes  films  » 


Dana  Andrews, 

vedette  de  20th  Century-Fox, 
lors  de  son  arrivée  au  Bourget, 
en  compagnie  de  sa  femme. 

JE  SUIS  UN  FUGITIF  ( AT) 

(They  made  me  a Fugitive) 
Film  policier  (103  min.) 

(V.O.) 

ARTISTES  ASSOCIES 


Origine  : Britannique. 

Prod.  : Bronsten,  1947. 

Réal.  : Cavalcanti. 

Auteurs  : Adapt.  de  Noël  Langley, 
d’après  le  roman  « A Confict  lias 
escaped  »,  de  Jackson  Budd. 

Interprètes  : Sally  Gray,  Trevor  Ho- 
ward, Griffith  Jones,  Rene  Ray, 
Mary  Merrall,  Vida  Hopa.  Ballard 
Berk,  Phyllis  Robins. 

Première  représentation  (Paris)  : 10 
septembre  1948,  « Biarritz  ». 


EXPLOITATION.  — Film  policier 
anglais  d’une  violence  et  d’une  âpreté 
rarement  égalée  à l’écran.  Ça  et  là 
des  scènes  d’un  sadisme  bouleversant 
l’ont  fait  interdire  aux  enfants.  Ma- 
gnifiquement interprété  par  Trevor 
Howard,  le  médecin  de  Brève  Ren- 
contre. il  s’adresse  surtout  au  public 
évolué. 

SCENARIO.  — Clem  Morgan 
(Trevor  Howard),  aviateur  démo- 
bilisé, ne  peut  pas  se  réadapter  à 
la  vie  civile  et  entre  dans  une  bande 
de  trafiquants  de  marché  noir.  Mais 
il  entre  en  conflit  avec  le  chef 
Narcy  (Griffith  Jones),  qui  s’ar- 
range pour  le  faire  arrêter  et  in- 
culper de  meurtre.  Mais  Clem 
s’évade  quand  il  apprend  que 
Narcy  lui  a enlevé  sa  maîtresse  et , 
aidé  de  Sally , ancienne  amie  de 
Narcy , parvient  à se  venger  et  à 
établir  son  innocence. 

REALISATION.  — L'œuvre  de  Ca- 
valcanti est  certainement  un  des 
meilleurs  films  policiers  réalisés  jus- 
qu'ici. Composé  de  scènes  courtes  où 
chaque  fois  la  caméra  cherche  et 
trouve  le  détail  caractéristique,  elle 
se  signale  pa”  un  réalisme  et  une 
violence  inhabituels.  La  progression 
dramatique  est  savamment  ménagée 
et  le  rythme  précipité  tient  le  spec- 
tateur en  haleine  jusqu'à  la  bagarre 
finale  très  réussie.  De  temps  en 
temps,  quelques  touches  d’humour. 

INTERPRETATION.  — Trevor  Ho- 
ward fait  preuve  d'un  naturel  par- 
fait, nous  le  savions  déjà  par  ses 
films  précédents,  mais  il  se  révèle 
comme  doué  d'un  tempérament  de 
« dur  » que  ses  compositions  précé- 
dentes ne  nous  avaient  pas  laissé 
pressentir.  Sally  Gray  est  bien  jolie 
et  compose  son  personnage  avec  vrai- 
semblance. Magnifique  interprétation 
de  Griffith  Jones  dans  un  rôle  inquié- 
tant de  tueur  distingué  et  sadique. 

J.  L. 


FEMME  OU  MAITRESSE  (A.) 
(Daisy  Kenyon) 

Drame  psychologique  (103  min.) 

(V.O.-D.) 

20th  CENTURY  FOX 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Otto  Preminger-Fox,  1947. 

Réal.  : Otto  Preminger. 

Auteurs  : Scén.  de  David  Hertz, 
d'après  le  roman  d'Elizabeth  Ja- 
neway. 

Chef-Opérateur  : Leon  Shamroy. 
Effets  photographiques  spéciaux:  Fred 
Sersen. 

Musique  : David  Raksin. 

Dir.  musical  : Alfred  Newman.  Ar- 
rangements orchestraux  : Herbert 
Spencer. 

Dir.  artistiques  : Lyle  Wheeler  et 
George  Davis. 

Décors  : Thomas  Little  et  Walter  M. 
Scott. 

Montage  : Louis  Loeffler. 
Chefs-Opérateurs  du  Son  : Eugène 
Grossman  et  Roger  Heman. 
Interprètes  : Joan  Crawford,  Dana 
Andrews,  Henry  Fonda,  Ruth  War- 
rick,  Martha  Stewart,  Peggy  Ann 
Garner,  C.  Marshall,  N.  Joy,  A.  Ba- 
ker, R.  Karnes,  J.  Davidson,  V. 
Horne,  R.  Roberts. 

Première  représentation  (Paris)  : 8 
septembre  1948,  « Avenue  ». 

EXPLOITATION.  — C’est  un  film 
d'amour  à fond  psychologique.  Le 
sujet  est  propre  à émouvoir  le  public 
populaire.  Ce  dernier  sera  également 
attiré  par  les  trois  grandes  vedettes 
de  l'affiche  : Joan  Crawford,  Dana 
Andrews  et  Henry  Fonda. 

SCENARIO.  — Daisy  Kenyon 
(Joan  Crawford),  dessinatrice  die 
presse,  est  la  maîtresse  de  Dan 
O’Mara  (Dana  Andrews),  avocat 
en  renom,  qui  en  est  follement 
épris.  Daisy  espère  que  son  amant 
l’épousera,  mais  ce  dernier,  marié, 
est  père  de  deux  petites  filles,  Ro- 
samund  (Peggy  Ann  Garner)  et 
Mary  (Connie  Marshall),  auxquel- 
les il  est  fort  attaché.  Daisy,  lasse 
d’attendre  et  voulant  se  créer  un 
foyer,  accepte  la  proposition  de 
mariage  d’un  soldat  démobilisé,  in- 
génieur, Peter  Lapham  (Henry 
Fonda).  Entre  deux  voyages  d’af- 
faires, Dan.  qui  n’a  jamais  cessé 
d’aimer  sa  maîtresse,  lui  téléphone 
et  lui  avoue  son  amour.  Mais  la 
communication  est  interceptée  par 
sa  femme  Lucille  (Ruth  Warrick) 
qui  demande  aussitôt  le  divorce. 
Dan,  pris  entre  son  amour  pater- 
nel et  son  amour,  ouvre  un  procès, 
mais  il  décide  d’accepter  toutes  les 
conditions  de  sa  femme  et  demande 
à Peter  de  rendre  à Daisy  sa  li- 
berté. Celui-ci  propose  de  deman- 
der son  avis  à l’intéressée.  Mais 
celle-ci  déclare  à Dan  qu’elle  ne 
l’aime  plus  et  qu’elle  préfère  rester 
l’épouse  de  Peter. 

REALISATION.  — Le  sujet,  sans 
doute  fort  intéressant  en  roman  — 
d’où  il  fut  tiré  — nécessite  trop  de 
dialogue  pour  maintenir  un  intérêt 
constant.  La  technique,  simple,  mais 
juste,  supplée  de  son  mieux  à l’ac- 
tion, mais  ne  parvient  guère  à don- 
ner au  film  un  attrait  cinématogra- 
phique. 

INTERPRETATION.  — Joan  Craw- 
ford dans  un  rôle  semblable,  quant 
à son  esprit,  à celui  qu’elle  tint  dans 
Humoresque  ou  dans  Mildred  Pierce, 
est  égale  à elle-même.  Dana  Andrews 
enthousiasme  à chacune  de  ses  créa- 
tions. C’est  un  très  grand  acteur  qui 
subit  cependant  une  fluctuation,  sui- 
vant la  qualité  des  rôles  qu'on  lui 
distribue.  Henry  Fonda,  excellent 
comme  toujours,  mais  pas  ici  dans  son 
meilleur  rôle.  — P.  R. 


îLi£  r 


Une  belle  image 

de  IL  ETAIT  UNE  MONTAGNE 
réalisé  par  Monique  Muntcho. 

(Cliché  J. K.  Raymond-Millet.) 

L ASSASSIN  EST  A L'ECOUTE  (G.) 
Film  policier  (88  min.) 
CINEMAS  DE  FRANCE 


Origine  : Française. 

Prod.  : André  Hugon,  1948. 

Réal.  : Raoul  André. 

Auteurs  : Scén.  et  dial,  de  Pierre 
Cour  et  Francis  Blanche;  adapt.  de 
Raoul  André. 

Chef-Opérateur  : Raymond  Agnel. 
Musique  : Jean  Solar. 

Décors  : Louis  Le  Barbenchon. 

Dir.  de  Prod.  : Marcel  Bertrou. 
Montage  : Rongier. 

Chef-Opérateurs  du  Son  René 
Louge  et  Lucien  Lacharmoise. 
Interprètes  : Louise  Carletti,  Margue- 
rite Moréno,  Pierre  Cour,  Francis 
Blanche.  Adrienne  Gallon,  le  Ré- 
gisseur Albert,  F.  Brière,  J.  Goul- 
ven,  L.  Blanche,  H.  Bosc. 

Première  représentation  (Paris)  : 8 
septembre  1948,  « Astor  »,  « El- 
dorado »,  « Le  Lynx  ». 

EXPLOITATION.  — Ce  film  très 
public  met  en  scène  des  vedettes  bien 
connues  de  la  radio,  Pierre  Cour  (au 
naturel  et  en  Régisseur  Albert), 
Francis  Blanche  et  a pour  cadre  un 
poste  émetteur  de  radio.  Une  intri- 
gue policière  anime  ie  tout  et  en  fait 
un  ensemble  apte  à plaire  au  public 
populaire. 

SCENARIO.  — Un  speaker  de  la 
radio  est  assassiné  au  cours  d'une 
émission  du  régisseur  Albert.  Il 
était  chargé  dxi  courrier  des  audi- 
teurs et  s’était  aperçu  que  ses  ré- 
ponses servaient  à transmettre  les 
ordres  d’un  chef  d’un  gang  de  tra- 
fiquants d’armes.  Pierre  Cour, 
Francis  Blanche,  accompagnés  de 
Louise  (L.  Carletti),  prennent  Ven- 
quête  en  main  et  arrivent  à dé- 
couvrir le  repaire  des  trafiquants. 
La  police  intervient  alors  et  les 
bandits  sont  arrêtés  grâce  à une 
attaque  aux  gaz  hilarants.  Leur 
chef  se  rend  et  on  découvre  que  ce 
n’est  que  Mémée  Renaud  (Margue- 
rite Moréno),  chef  de  service  au 
studio  d’émission. 

REALISATION.  — Menée  avec  en- 
train et  bonne  humeur,  la  technique 
de  Raoul  André  nous  procure  quel- 
ques séquences  fort  bien  menées 
comme  la  bagarre  finale,  mais  le 
rythme  est  inégal.  Bonne  photogra- 
phie de  Agnel.  Des  scènes  comiques 
bien  amenées  dérident  le  spectateur. 

INTERPRETATION.  — Louise  Car- 
letti, en  progrès,  dresse  un  amusant 
personnage  trépidant  et  bavard.  Pier- 
re Cour  et  Francis  Blanche  sont  à 
l'aise  devant  la  caméra  et  le  régis- 
seur Albert  devient  un  nouveau  co- 
mique de  l’écran.  Saluons  l'émou- 
vante apparition  de  Marguerite  Mo- 
réno dont  c'est  le  dernier  film. 

J.  L. 


LA  FEMME  DE  L’AUTRE  (A.) 

(Desire  Me) 

Drame  (96  min.) 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M.,  1948. 

Réal.  : George  Cukor. 

Auteurs  : Scén.  de  Marguerite  Ro- 
berts et  Zoe  Akins;  adapt.  de  Ca- 
sey Robinson,  d’après  le  roman  de 
Leonhard  Frank. 

Chef-Opérateur  : Joseph  Ruttenberg. 
Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons  et 
Urie  Mac  Cleary. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Arthur  Hornblow  Jr. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Douglas 
Shearer. 

Interprètes  : Greer  Garson,  Robert 
Mitchum,  Richard  Hart,  Morris 
Ankrum.  George  Zucco,  Cecil  Hum- 
phreys,  David  Hoffman. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 14 
septembre  1948,  « Le  Français  ». 

EXPLOITATION.  — Ce  film  amé- 
ricain est  parvenu  à reconstituer 
d une  façon  hallucinante  l’atmosphère 
de  la  Bretagne.  Contant  le  drame  du 
retour  d’un  prisonnier  qu’on  croyait  | 
mort,  cette  production  plaira  à tous 
les  publics  et  surtout  aux  spectateurs 
aimant  le  mélodrame. 

SCENARIO.  — 1940.  Deux  pri- 
sonniers. Jean  et  Paul,  échangent 
leurs  confidences.  Paul  parle  tou- 
jours de  sa  femme  dont  Jean  tom- 
be amoureux.  Au  cours  d’une  éva- 
sion commune,  Paul  disparaît,  sa 
mort  est  annoncée.  Jean  va  trouver 
Maryse  en  Bretagne  et  parvient  à 
faire  sa  conquête.  Mais  Paul  an- 
nonce son  retour,  Jean  subtilise  la 
lettre  et  essaye  d’entraîner  JVIa- 
ryse  à Paris.  Mais  Paul  arrive  à 
temps  pour  empêcher  le  départ  et 
tue  Jean.  Le  bonheur  revient  pour 
les  deux  jeunes  gens. 

REALISATION.  — Hollywood  est 
parvenu  à reconstituer  très  fidèle- 
ment la  Bretagne,  ses  fermes,  ses 
landes,  sa  côte  et  sa  mer.  La  sé- 
quence du  Pardon  est  notamment 
très  réussie.  Seul&  quelques  détails 
dans  le  gréement  des  bateaux  pour- 
rait éveiller  l’attention  des  spécia- 
listes. Le  scénario,  en  lui-même,  est 
psychologiquement  invraisemblable, 
mais,  le  point  de  départ  accepté,  il 
se  déroule  logiquement  dans  une  at- 
mosphère très  dramatique  et  très 
prenante.  Le  combat  singulier  des 
deux  rivaux  au  milieu  des  rochers 
noyés  dans  la  brume  est  parfaitement 
rendu. 

INTERPRETATION.  — Greer  Gar- 
son joue  avec  sensibilité  et  simpli- 
cité. Elle  a su  donner  de  la  vraisem- 
blance à son  personnage.  Le  visage 
mobile  de  Richard  Hart  convient 
particulièrement  à son  rôle  de  mau- 
vais garçon.  Sa  création  est  excel- 
lente. Robert  Mitchum  joue  avec  so- 
briété un  rôle  de  mari  trompé. 

J.  L. 

ADMISSIONS 
A L’UNIVERSITÉ  LIBRE 
D’ART  THÉÂTRAL 

Il  est  rappelé  que  les  aspirants  ar- 
tistes — professionnels  ou  amateurs  — 
désirant  être  admis  à l’Université 
Libre  d'Art  Théâtral  en  tant  qu'étu- 
diants du  spectacle  (théâtre  et  ciné- 
ma) doivent  poser  leur  candidature 
par  écrit  à l'Académie  Ansaldi,  75, 
rue  Lafayette,  Paris,  en  joignant  une 
enveloppe  timbrée. 

Les  élèves  sont  reçus  sans  limite 
d'âge  et  à tous  les  degrés. 

Les  cours  sont  gratuits  et  ont  lieu 
le  soir  dans  les  écoles  de  la  ville  de 
Paris. 


Ji 


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CIIME 


FR 


RAPHIE 

SE 


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LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 


PRODUCTEURS  ET 

DISTRIBUTEURS 

Cinexport,  76,  Champs-Elysées,  Paris. 
Cap.  porté  à 500.000.  M.  Charles 
Brami  est  seul  gérant  (27-7-48). 

Les  Films  Vendôme,  S A.,  formation, 
33,  av.  du  Parc-Saint-James,  Neuilly. 

10.000. 000  (18-8-48). 

Films  G.C.,  formation,  9,  rue  de 
Monceau,  Paris.  175.000  (17-8-48). 

EXPLOITANTS 

Cinéma  Trianon,  185,  rue  Boileau, 
Lyon.  50.000.  M.  Excoffon  est  gé- 
rant. M.  Naveteur  est  démission- 
naire (17-8-48). 

Le  Français,  96,  La  Canebière,  Mar- 
seille, M.  Rossi  est  gérant.  M.  Di- 
delot  est  démissionnaire  (4-8-48). 

LIQUIDATION  JUDICIA  IRE 

Vedis-Films,  37,  av.  George-V,  Paris. 

10.000. 000.  Ouverture  : 20  août  1948. 
M.  Omnès,  liquidateur,  48,  rue  Mon- 
sieur-le-Prince,  Paris.  (Jugement  du 
14  septembre  1948). 

PRODUCTION  DE  TITRES 

Cie  Fse  Hortson  (Comptoir  Gai  de 
Matériel  cinématographique).  58,  rue 
d'Hauteville,  Paris.  Entre  les  mains 
de  M.  André  Barthélemy,  liq.  jud.. 
3,  rue  Séguier,  Paris  (6e)  (3-9-48). 


LEDOUX  JOUERA-T-IL  LE 
POETE  MAUDIT  ? 

Hugues  Nonn  écrit  actuellement 
un  scénario  inspiré  de  la  vie  de  Ver- 
laine. Le  rôle  de  Verlaine  est  destiné 
à Fernand  Ledoux.  L'idée  vint,  en 
effet,  à l’auteur  en  constatant  la  res- 
j semblance  frappante  qui  existait  entre 
le  pauvre  Lélian  et  le  grand  acteur. 
Consulté,  Ledoux,  non  seulement  se 
déclara  enchanté  du  projet,  mais  ré- 
vêla  à Hugues  Nonn  qu’il  avait  avec 
Verlaine  des  origines  communes  : 
tous  les  deux  sont  des  Ardennes. 

Maurice  THÉRY  a terminé 
un  reportage 
“SOURIRE  DE  PARIS” 

Maurice  Théry,  réalisateur,  et  son 
équipe  technique  : Helyett  Helsen, 
assistant-réalisateur;  Marcel  Verdier, 
opérateur;  Jean  Yatove  et  Van  Hoo- 
rebeke,  compositeurs  de  musique, 
viennent  de  terminer  Sourire  de  Pa- 
ris, reportage  sur  les  midinettes.  Mau- 
rice Théry,  l’un  de  nos  plus  anciens 
réalisateurs  de  courts  métrages,  pré- 
pare actuellement  le  découpage  tech- 
nique d’un  grand  film  d’aventures  : 
Le  Mystère  du  Château  Rouge. 


VENTES  DE  FONDS 

Tournée  Cque  F.  R.  à Laignes  (Côte- 
d’Or),  f.  v.  par  M.  Kreh  à M.  Girod 
(3-9-48). 

Tournées  Cques,  expi.  à Sauveterre- 
la-Lémence  (Lot-et-Garonne),  f.  v. 
par  A.  Antheaume  à G.  Fourestier 
(26-8-48). 

Cinéma,  à Vermelles  (Pas-de-Calais), 
f.  v.  par  S.A.R.L.  Cinor  à M.  La- 
roye  et  Mlle  Broeders  (1-9-48). 
Entreprises  de  Spectacles  Cques  dans 
différentes  communes  de  Seine-et- 
Oise,  f.  v.  par  Mme  Force  à Mme 
Allendy  (8-9-48). 

Cinéma  ambulant,  à Saint-Joseph, 
Marseille,  f.  v.  par  M.  C.  Berge  à 
M.  Natali  (25-8-48). 

Cinéma,  expi.  à Ruoms,  Beaulieu,  St- 
Alban  (Ardèche),  f.  v.  par  M.  Rey- 
nard  à M.  Micoulet  (4-9-48). 
Ciné-Libération,  à Nancy,  f.  v.  par 
M.  Didelot  à M.  Watrin  (6-9-48). 
Cinéma,  à Olliergues  (Puy-de-Dôme), 
f.  v.  par  M.  Chastel  à Mme  Pauzé 
(2-9-48). 

Cinéma  Printania,  à Montereau  (Sei- 
ne-et-Marne),  f.  v.  par  Mme  Brault 
à Mme  Papin  (3-9-48). 

Séances  Cques  et  Tournées,  aux  Her- 
biers (Vendée),  apport  fait  par  Mme 
Orrecchionni,  MM.  Jousset,  Trichet 
et  Brisseau  à Sté  Cinéma  Rex  (5-9- 
48). 

Tournée  de  cinéma  ambulant,  à Re- 
milly  - sur  - Tille,  Cesse.v  - sur  - Tille, 
Bretenières,  Magny  - Saint -Médard, 
Orgeux  (Côte-d'Or),  f.  v.  par  Mme 
Evrard  à Mme  Mignard  (28-8-48). 
Cinéma  Rex,  à Piegut-Pluviers  (Dor- 
dogne), f.  v.  par  M.  Godard  à M. 
Raille  (26-8-48). 

♦ 

DISTRIBUTION 

•i>  Nous  avons  annoncé  récemment  la 
cession  par  la  Sté  Générale  de  Dis- 
tribution de  Films  des  film  Battling 
Geo  et  L’Horloger  Amoureux  en 
tous  formats  pour  la  grande  région 
parisienne,  Nord,  Alsace-Lorraine  et 
territoires  occupés,  à Ciné-France- 
Film. 

Film  Red  Star  nous  prie  de  préci- 
ser qu’en  ce  qui  concerne  L’Horloger 
Amoureux,  elle  est  toujours  proprié- 
taire exclusive  des  droits  aux  for- 
mats réduits,  tant  commerciaux  que 
non  commerciaux  pour  la  France  et 
l’Union  française,  ainsi  que  des  droits 
de  première  édition  tous  formats  pour 
les  territoires  occupés. 


Fantômas  (Maurice  Teynac)  annonce  au  chirurgien  de  Bréval  (Aimé  Clariond) 
qu’il  le  livrera  à la  police  s’il  n'accepte  pas  de  travailler  pour  lui  en  trépanant 
ses  victimes.  C’est  une  scène  de  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS. 

(Cliché  Latino-Consortium- Cinéma.) 


Une  des  scènes  du  film  d’Alexandre  Blasetti,  FABIOLA.  Production  Universalia, 
de  Salvo  d’Angelo.  Vente  dans  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


Un  film  suédois 
en  langue  anglaise 

Stockholm.  — Le  premier  film  sué- 
dois en  langue  anglaise  vient  d’être 
terminé  à Stockholm  après  cinq  mois 
de  travail.  Le  titre  est  Havets  Son 
(Fils  de  la  Mer)  et  l’histoire  se  dé- 
roule dans  un  port  de  pêche  du  Nord 
de  la  Norvège.  Le  producteur  est 
Sandre  Bauman  Film  C°,  le  réalisa- 
teur est  Rolf  Husberg  et  le  came- 
raman Hilding  Bladh.  Le  principal 
rôle  est  tenu  par  Per  Oscarsson,  qui 
s’annonce  comme  notre  plus  promet- 
teur jeune  premier.  Dans  les  autres 
rôles  ; John  Elfstrom,  Dagny  Lind  et 
Barbro  Nerdin. 

C’est  la  première  fois  qu'un  pro- 
ducteur suédois  à tenté  la  réalisation 
d’un  film  en  langue  anglaise  — avec, 
bien  sûr,  une  version  en  langue  na- 
tionale — en  s’appuyant  sur  la  pos- 
sibilité du  marché  de  langue  anglaise. 

Sven  G.  Winquest. 
♦ 

Guillaume  RADOT  va 
réaliser  “CARTOUCHE” 

% Guillaume  Radot  qui  vient  de  ter- 
miner Clayr  Fait,  prépare  Cartouche. 
Les  prises  de  vues  débuteront  le 
18  octobre  en  extérieur  à La  Roche- 
Guy  on;  elles  se  poursuivront  dans 
Paris  et  au  studio  des  Buttes-Chau- 
mont qui  effectuera  ainsi  sa  réou- 
verture après  six  mois  d’inactivité 
totale. 

«. 

Vedettes  internationales 
en  France 

•J.  Norma  Shearer,  accompagnée  de 
son  mari,  Martin  Arrouge  et  de  sa 
fille;  Cornel  Wilde  et  Patricia  Knight; 
le  grand  pianiste  Arthur  Rubinstein, 
sont  arrivés  à Cherbourg  cette  se- 
maine à bord  du  Queen  Elizabeth. 
♦ 

ERRATUM 

^ A la  page  616  de  l’Annuaire  du 
Cinéma,  la  réalisation  de  Robert-Paul 
Dagan,  Désarroi,  est  indiquée  comme 
une  production  des  Moulins  d’Or.  Nous 
devons  préciser  que  Désarroi  est  une 
co-production  de  Cinéma-Film-Pro- 
duction  et  Les  Moulins  d’Or. 
♦ 

•î»  Eagle-Lion  France  informe  que  de- 
puis le  13  septembre  1948,  ses  bu- 
reaux sont  provisoirement  transférés 
36,  rue  de  Ponthieu,  Paris  ( 8e ) . 


PREMIÈRE 

EXCEPTIONNELLE  DE 
“LES  AMOUREUX  SONT 
SEULS  AU  MONDE’’ 

«î’Mardi  dernier  a eu  lieu,  à la  Mai- 
son de  la  Chimie,  la  présentation 
exceptionnelle  du  film  d’Henri  De- 
coin  et  Henri  Jeanson  : Les  Amou- 
reux sont  seuls  au  Monde.  Cette  pré  - 
sentation, donnée  au  profit  de  la 
caisse  de  secours  des  auteurs  de  films, 
avait  pour  prétexte  de  départager 
auteur  et  producteur,  puisqu’en  effet 
le  premier  avait  imaginé  une  fin  tra- 
gique et  que  le  second  a demandé 
qu’un  fin  heureuse  soit  donnée  au 
film,  afin  que  la  vente  en  soit  faci- 
litée dans  différents  pays  étrangers. 
Ce  système  de  deux  fins  interchan- 
geables, suivant  le  pays  où  est  pro- 
jeté le  film,  n’est  pas  nouveau.  Ce 
qui  l’est  ici  c'est  que  les  spectateurs 
aient  été  appelés  à donner  leur  avis 
pour  l’exploitation  en  France.  Il  sem- 
ble que  la  fin  heureuse  a été  nette- 
ment préférée.  Ajoutons  pour  termi- 
ner que  Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  est  une  production  C.I.C.C.. 
de  Raymond  Borderie,  distribuée  par 
Francinex,  avec  pour  vedettes  Louis 
Jouvet,  Renée  Devillers  et  Dany  Ro- 
bin. — L.  O. 


Greer  Garson 

dans  le  film  de  George  Cukor 

LA  FEMME  DE  L’AUTRE. 


(Cliché  M.G.M.) 


28 


- 7 


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la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  an 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  Journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N«‘  531.  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N°*  584.  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N°*  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  : N°*  687,  688  699,  702,  712, 
715,  716,  725,  738. 

1933  : N«*  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°*  795,  796,  801,  817. 

1935  : N°  882. 

1235,  1238.  1242,  1243,  1245,  1247, 

1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264, 

1266,  1267,  1268,  1274. 

Ces  numéros  sont  repris  à 6 îr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l'adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


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par  le  Syndicat  Français 
des  Distributeurs  de  Films 


MARDI  21  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - M.G.M. 

Quand  vient  l’Hiver 
(Version  française) 

JEUDI  23  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS.  10  h.  - M.G.M. 

Un  Jour  au  Cirque 

(Version  française) 
VENDREDI  24  SEPTEMBRE 
LE  FRANÇAIS.  10  h.  - M.G.M. 

Le  Mur  des  Ténèbres 
(Version  française) 

LUNDI  27  SEPTEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Gray  Film 
Sept  Ans  de  Malheur 
MARDI  28  SEPTEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 
Le  Témoin 

JEUDI  30  SEPTEMBRE 
MARIGNAN.  10  h.  - Ciné-Sélection 
L’Impeccable  Henri 
VENDREDI  1er  OCTOBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 
La  Voix  du  Rêve 
LUNDI  4 OCTOBRE 
MARIGNAN.  10  h.  - Ciné-Sélection 
Trois  Garçons,  Une  Fille 
MERCREDI  6 OCTOBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h. 
Cinémas  de  France 
L’Assassin  est  à l’Ecoute 


Présentations  annoncées 
par  les  Distributeurs 


LUNDI  20  SEPTEMBRE 
BIARRITZ.  10  h. 

Artistes  Associés 

L’Homme  aux  Lunettes  d’écaUle 
COLISEE,  10  h.  - Films  Triomphe 
Les  Robinsons  de  la  Mer 


MARDI  21  SEPTEMBRE 
BIARRITZ,  10  h. 

Artistes  Associés 
Gang  des  Tueurs 
LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D.F. 

Manège  tragique 
MERCREDI  22  SEPTEMBRE 
BIARRITZ.  10  h. 

Artistes  Associés 
Un  Fou  s’en  va  t’en  guerre 
JEUDI  23  SEPTEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - C.F.D.F. 
Mort  parmi  les  Vivants 
BIARRITZ,  10  h. 

Artistes  Associés 
L’Homme  au  Masque  de  Fer 
VENDREDI  24  SEPTEMBRE 
BIARRITZ,  10  h. 

Artistes  Associés 

Pas  d’Orchidées  pour  Miss  Blandish 
LUNDI  27  SEPTEMBRE 
COLISEE.  10  h.  - Cinéfi 
Aventure  en  Eldorado 
MARDI  28  SEPTEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Cinéfi 
Pan!...  dans  la  Lime 
MERCREDI  29  SEPTEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Films  Triomphe 
La  Reine  de  l’Argent 
JEUDI  30  SEPTEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Cinéfi 
La  Chanson  du  Bonheur 
VENDREDI  1"  OCTOBRE 
COLISEE,  10  h.  - Cinéfi 
Surprise-Partie 
MARDI  12  OCTOBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Films  G.  Muller. 

La  Confession  dans  la  Nuit 
MARIVAUX,  10  h.  - C.C.F.C. 
Deux  Amours 
MERCREDI  20  OCTOBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Films  G.  Muller 
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Technique  et  Professionnelle.  Directeur 
(1924-1948)  : f Valéry  ROGER.  Rédacteur  en 
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f ilm  de  MAU  RI 

: AN-PAUL  LE  CHANOIS 

4COIS  PATRICE  - DANIELE  DELORME  avec  LUCA 


TOURNEUR 


s : CLAUDE  RENOIR 


RENEE  SAINT-CYR 
ANDRÉ  *L  U G U E T 

dans  un  film  de 

L O LUI  S CUNY 


Dialogues  de 


avec 

SYLVIE 

PIERRE  MAGNIER,  HENRI  CRÉMIEUX  et  ANNETTE  POIVRE 

DIRECTEUR  DE  PRODUCTION  : FRANÇOIS  CARRON  - MUSIQUE  DE  H.  VERDUN 
PRODUCTION  DISTRIBUTION 

CELIA  FILM  FILMS  SIRIUS 

33,  avenue  des  champs-ëlysées  a o , rue  françois-i*' 


Les  Productions  ARIANE-SIRIUS  présentent 


x{xx^xi  Ijjll 

mxxxx  XX  : : ; : XX 


I ■ 


PIERRE  BLANCHAR 
SIMONE  RENANT 

t dans 


■ 


Scénario  et  réalisation  ce  MARC- GILBERT  SAUVA JON 

\ avec  YVES  VINCENT  J 

RENÉ  BLANCARD  - MARCEILE  PRAINCE  - FRANÇOIS  JOUX 
1 avec  HENRI  CREMIEUX  f 

et  MARIA  MAUBAN 


VENTE  POUR  L'ETRANGER 

FILMS  ARIANE 

44,  Champs-Elysées,  Paris-8e 
Tél.  : ELY  97-90  - Câble  Prodariane 


DISTRIBUTION  POUR  LA  FRANCE 

FILMS  SIRIUS 

40,  rue  François- Ier,  Paris-8e 
Téléphone  : ELYsées  66-44  à 66-47 


dANS  UNE  RÉAÜSATÎOIM  de 

MARCEL  BLISTËNE 


* * 


5 C É N A R I O O R i q i N A I de  AdApTATtON  et  dÎAloquEs  d E 

RENÉ  J O L I V ET  JACQUES  VIOT 


AVEC  JEAN  BROCHARD  - PAUL  DEMANGE  et  MAURICE  TEYNAC 

MUSIQUE  DE  MARCEL  STERN  - ÉDITIONS  RECIA  - DIRECTEUR  DE  PRODUCTION  : FRANÇOIS  CARRON 


«NE  PRODUCTION  SOCIETE  FRANÇAISE  DE  CINEMATOGRAPHIE 
V DISTRIBUEE  PAR  : SOCIETE  DES  TITUS  SIRIUS 


Plie  tP  AMPAIC  In.  — PADK  ftr  ^ T E I E P U AN  JP 


JJ  YJ5  É E J /lA  jU  A h h » 4-  7 


Ci-contre 


Michèle  Morgan  et 
Henri  Vidal  dans 
FABIOLA  réalisé  par 
Alexandre  Blasetti. 
Production  Univer- 
salia  de  Salvo  d'An- 
gelo.  Vente  pour  le 
monde  entier  : Fran- 
co London  - Film  - 
Export. 


★ 


Ci-contre 


>- 

Scène  du  duel  où 
l'on  reconnaît  Lau- 
rence Olivier  dans 
HAMLET  qui  a ob- 
tenu le  Grand  Prix 
International  pour  le 
meilleur  film  pré- 
senté à la  Biennale 
de  Venise  1948. 

(Cliché  Victory 
Films.) 


Ci-contre 


> 

Suzy  Delair  et  Fer- 
nand Ledoux,  inter- 
prètes de  PATTES 
BLANCHES  réalisé 
par  Jean  Grémillon. 
(Production  Majes- 
tic-Film.  Distribu- 
tion Discina.) 


★ 


Ci-contre  : 

< 

Sylvana  Mangano 
dans  une  scène 
de  RIZ  AMER. 
(Cliché  Lux-Film.) 


Distribué 
en  France  par  le 


3,  rue  Clément- 
Marot 


asm ■ « moMiiniL  PflBiS-ïVM' 


23 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦, 


L’INDUSTRIE 

FRANÇAISE 


L est  trop  tôt  encore  pour  tirer  un 
bilan  de  l’année  1948.  I!  est  pos- 
sible, toutefois,  d’en  dégager  quel- 
ques faits  importants. 

Il  y a trois  mois,  nous  disions  ici- 
même,  que  la  production  française 
montait,  quantitativement  du  moins, 
terrible  pente  qu’elle  avait  descen- 
e si  rapidement  pendant  les  derniers 
lois  de  l’année  passée.  Nous  pensions, 
î effet,  que  cette  chute,  quasi  verti- 
le,  du  nombre  de  films  français  pro- 
its,  verrait  son  échéance  dans  les 
mparaisons  que  nous  aurions  à subir 
ns  les  compétitions  internationales, 
s faits  ont  prouvé  que  nos  craintes 
aient  justifiées.  Les  difficultés  d’or- 
es divers,  qui  avaient  entravé  la  réa- 
ation  de  films  pendant  plusieurs  mois, 
i>us  avaient  privés  d’œuvres  de  pres- 
e.  Constatons-le  et  tirons-en  la  leçon 
i s’impose  : Assurer  quoi  qu’il  arrive 
e production  nationale  si  nous  vou- 
ns  continuer  à figurer  parmi  les  gran- 
ds nations  cinématographiques. 


Il  faut  avouer  que  le  grand  tort  de 
1 ndustrie  française  est  de  méconnaître 
(il  puissance  de  la  publicité.  Le  vote  ré- 
ient,  par  l’Assemblée  Nationale,  de  la 
jii  d’Aide  à l’industrie  va  faciliter  le  tra- 
îil  des  producteurs  et  des  directeurs 
e salles.  Espérons  qu’ils  profiteront  de 
lette  facilité  pour  disposer  de  fonds 
lus  importants  au  chapitre  de  la  pubEi- 
ité,  qui  lancera  vedettes  et  films  fran- 
ais  sur  les  marchés  étrangers,  ainsi 
'ailleurs  que  sur  le  marché  intérieur  qui 
étiole. 

Nous  assistons,  en  effet,  à une  très 
ette  désaffection  des  salles. 

Les  raisons  en  sont  multiples,  certes, 
t pour  les  derniers  mois,  on  peut  évi- 
emment,  comme  chaque  année,  accuser 
ï beau  temps  d’avoir  incité  les  specta- 
burs  à déserter  les  salles  obscures  pour 
; plein  air.  Ce  serait  indiscutable  si  l’été 
ernier  avait  été  radieux.  C’est  beaucoup 
lus  douteux  si  on  se  souvient  que  les 
lois  de  juillet  et  août  n’ont  pas  foéné- 
cié  de  conditions  atmosphériques  par- 
iculièrement  ensoleillées. 

On  peut  également  prétendre  que  la 
ausse  continuelle  du  coût  de  Ea  vie 
blige  les  Français  à se  priver  du  super- 
u et  par  conséquent  de  cinéma.  Pour 
ussi  vrai  que  cela  soit  dans  de  très 
Nombreux  cris,  c’est  mal  connaître  le 
oût  du  public  car,  en  fait,  les  très 
[rands  films  font  toujours  salles  com- 
tes, à plus  forte  raison  lorsqu’ils  sont 


intelligemment  lancés.  On  objectera  que 
les  salles  ne  peuvent  donner  chaque  se- 
maine de  très  grands  films.  C’est  évi- 
dent, mais  c’est  là  qu’intervient  la  pu- 
blicité. On  peut,  en  effet,  trouver  de 
nombreux  exemples  de  films,  artistique- 


Une  scène  du  film  de  Jean  Cocteau 
LES  PARENTS  TERRIBLES  avec  Yvonne  de  Bray 
et  Jean  Marais. 

(Cliché  Ariane-Sirius.) 

ment  fort  moyens,  que  le  lancement  a 
sauvés  d’une  exploitation  qui  aurait  été 
très  certainement  médiocre. 

Un  lancement  d’envergure  ne  peut 
être  évidemment  que  l’œuvre  d’un  spé- 
cialiste, encore  faut-il  que  l’homme  de 
l’art  ne  se  heurte  pas  à l’incompréhen- 
sion ou  à Sa  ladrerie  d’un  producteur  ou 
d’un  distributeur  inconscients. 

En  fait,  producteurs  et  distributeurs 
ne  croient  pas  à la  publicité.  Ils  pensent 
trop  fréquemment  que  quand  un  film  a 
un  bon  rendement,  ce  ne  peut  être  que 
grâce  à sa  qualité.  Par  contre,  quand 
le  rendement  est  minime,  ils  savent  alors 
dire  que  la  publicité  a,  été  mal  faite  et 
que  l’échec  de  leur  film  est  imputable  à 
ce  département  de  leur  organisation. 

C’est  là  une  erreur  profonde,  un  juge- 


ment qu’ils  doivent  réviser,  de  même 
que  les  Pouvoirs  Publics  doivent  le  plus 
rapidement  possible  réviser  leur  con- 
ception de  la  publicité  et  ne  pas  exiger 
que  la  publicité  d’un  film,  en  cours  de 
production  n’excède  pas  cent  mille  francs 
alors  qu’ils  ont  admis  que  le  devis  de 
ce  même  film  se  monte  à quelques 
soixante  ou  quatre-vingts  millions  de 
francs. 

Ces  considérations  générales  ne  doi- 
vent, toutefois,  pas  laisser  croire  que 
producteurs  et  distributeurs  sont  seuls 
responsables  de  l’insuffisance  des 
moyens  employés  chez  nous  pour  lan- 
cer une  œuvre.  Les  directeurs  de  salles 
ont  leur  large  part  de  responsabilité 
dans  cette  insuffisance  et  pour  quelques- 
uns  d’entre  eux  qui  travaillent  leur  clien- 
tèle, trop  nombreux  sont  ceux  qui  se 
contentent  de  deux  affiches  apposées 
en  façade  de  leurs  salles  et  d’un  jeu  de 
photographies  épinglées  sur  un  panneau 
de  bois.  On  est  loin  des  méthodes  d’ex- 
ploitation am/éricaines  ou  britanniques 
par  exemple,  qui  consistent,  littérale- 
ment, à aller  chercher  les  spectateurs 
chez  eux,  à les  attirer,  par  tous  les 
moyens,  dans  les  salles,  en  les  persua- 
dant notamment  et  à chaque  programme, 
qu’ils  n’ont  jamais  vu  film  aussi  intéres- 
sant ou  vedette  aussi  belle  ou  couleurs 
aussi  naturelles  ou  ne  se  sont  jamais 
assis  dans  fauteuils  aussi  confortables 
ou  tous  autres  slogans  clamés  tant  par 
affiches  que  par  tracts,  que  par  journaux. 

Nous  savons  que  la  majorité  des  salies 
françaises  n’ont  pu,  depuis  trop  long- 
temps, se  moderniser  ou  même  plus  sim- 
plement renouveler  leur  matériel.  Il  est 
certain  que  beaucoup  d’entre  elles  en 
ont  un  besoin  urgent.  Nous  devons  tous 
nous  féliciter  par  conséquent  de  la  loi 
d’Aide  à l’industrie  qui,  tant  pour  les 
producteurs  que  pour  Ses  directeurs  de 
salles,  permettra  une  révision  des  mé- 
thodes, grâce  aux  facilités  qu’elle  ap- 
porte aux  uns  et  aux  autres  dans  le  finan- 
cement de  leurs  activités. 

■ * 

‘ * * 

Ce  troisième  trimestre  de  l’année  1948 
nous  a apporté  au  moins  un  motif  d’es- 
pérer étant  bien  entendu  toutefois  que 
l’expérience  ne  devra  pas  être  oubliée. 

Le  cinéma  français  a présentement  les 
moyens  de  redevenir  une  industrie  pros- 
père. I!  regagnera  sa  place  dans  le 
Monde  s’il  sait  trouver  en  lui-même  les 
ressources  morales  qui  lui  sont  néces- 
saires. — Laurent  Ollivier. 


26 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


□ CIlVEWSIDIiRAPIIIE 


ISE 


la  PRODUCTION  BRITANNIQUE 


a dominé  la 

IX9  BIENNALE  DE  VENISE 


La  proclamation  du  Palmarès  de  la  IX'  Bien- 
nale de  Venise  eut  un  accueil  nuancé. 

C'est  avec  unanimité,  cependant,  que  la  pro- 
clamation du  Grand  Prix  pour  le  Meilleur  Film 
du  Festival,  décerné  à Hamlet  (Grande-Breta- 
gne), réalisé  et  interprété  par  Laurence  Olivier 
a été  applaudie.  On  s’attendait  généralement  à 
ce  résultat;  et  chacun,  en  effet,  avait  été  frappé 
par  le  souci  de  recherches  et  la  hardiesse,  par- 
fois, de  la  transposition  cinégraphique  de  la 
pièce  de  Shakespeare,  la  grandeur  de  la  mise 
en  scène,  la  qualité  de  l’interprétation,  dominée 
par  celle  de  Laurence  Olivier. 

Ce  grand  prix  est  suivi  de  trois  Prix  inter- 
nationaux, accordés  au  Fugitif  (U.S.A.),  de  John 
Ford,  à Une  Histoire  de  Louisiane,  de  Flaherty, 
et  à La  Terre  tremble,  de  Luchino  Visconti.  Ce 
sont,  en  effet,  trois  œuvres  extrêmement  inté- 
ressantes et  qui  se  sont  imposées  aux  membres 
du  Jury  comme  à la  critique  et  au  public. 

Le  Prix  de  la  Présidence  du  Conseil,  donné 
à Sous  le  Soleil  de  Rome,  de  Castellani,  a da- 
vantage surpris  et  a même  été  accueilli  avec 
des  « mouvements  divers  » : avec  ce  film,  Cas- 
tellani abandonne  la  manière  romantique  (Un 
Coup  de  Pistolet,  par  exemple)  pour  adopter  le 
style  « réaliste  » de  la  jeune  école  italienne. 
Ce  film  restera,  semble-t-il,  une  œuvre  de  valeur 
moyenne.  Et  sur  ce  plan  « mineur  »,  il  nous 
semble  que  Sans  Pitié  (Alberto  Lattuada)  ou 
Fuite  en  France  (Mario  Soldati)  sont  mieux  ra- 
contés, menés  avec  davantage  de  fermeté  et 
de  rigueur... 

Trop  de  prix 

Le  Jury,  ensuite,  a cédé  à la  faiblesse  de  mul- 
tiplier abusivement  les  prix  et  mentions.  On  ne 
discutera  pas  le  prix  de  la  mise  en  scène  ac- 
cordé à Pabst;  moins,  probablement,  pour  Le 
Procès  (zone  soviétique  d’Autriche)  que  pour 
l’ensemble  de  son  œuvre  antérieure  (celles  de 
la  période  1939-1944  exceptées  sans  doute!)  ; ni 
le  prix  de  la  Photographie  donné  à Dickinson 
pour  Hamlet,  dont  les  effets  spéciaux  sont,  en 
effet,  excellents.  Mais  il  est  douteux  que  la 
meilleure  actrice  ait  été  réellement  Mlle  Sim- 
mons  (Ophélie  A’Hamlet) , que  le  meilleur  ac- 
teur soit  M.  Deutsch  (le  rabbin  villageois  du 
Procès ),  que  la  meilleure  musique  soit  celle 
de  Max  Steiner  pour  La  Sierra  Madré  (c’était, 
évidemment,  celle  de  Jacques  Ibert  pour  le 
Macbeth,  d’Orson  Welles). 

On  approuve  le  prix  du  meilleur  décor  donné 
à John  Bryan  pour  ses  constructions  d 'Oliver 
Twist  qui  reconstituent  bien  l’atmosphère  lon- 
donnienne  du  temps  de  Dickens;  une  des  Coupes 
de  l’A.N.I.C.A.  signale  justement  Les  Temps 
difficiles  (Luigi  Zampa)  : vive  et  amusante  sa- 
tire de  l’Italie  des  années  1934  à 1945,  aux  péri- 
péties souvent  variées  mais  parfois  dramatiques. 
Mais  telles  autres  mentions  relèvent  seulement 
du  désir,  sans  doute  inévitable,  des  compen- 
sations et  consolations. 

Les  films  français  à Venise 

Malgré  ces  quelques  réserves,  ce  palmarès 
rend  bien  la  physionomie  du  grand  Festival 
vénitien,  incontestablement,  l’Angleterre  a do- 
miné (aussi  bien  par  son  Hamlet  grandiose  que 
par  un  « policier  » tel  que  L’Idole  tombée, 


de  notre  envoyé  spécial  Pierre  MICHAUT 


« centré  » sur  un  charmant  personnage  d’en- 
fant) ; la  sélection  des  Etats-Unis  était  inégale 
et  confuse;  la  manière  réaliste  de  la  nouvelle 
école  italienne  a marqué  de  la  fatigue  et  peut- 


Un  magnifique  portrait  de  Laurence  Olivier 
dans  HAMLET. 

(Cliché  Victory  Films.) 


être  de  l’épuisement.  La  France,  enfin  n’a  tenu 
qu’un  rang  assez  effacé.  Constatons  que  la  criti- 
que, et  également  l’opinion,  à Venise  n’ont  pas 
cédé  à l’attrait  de  L’Aigle  à deux  Têtes  (des  re- 
présentations de  la  pièce,  données  l’an  passé,  en 
avaient  sans  doute  atténué  la  surprise  et  l’inté- 
rêt). Pour  Dédée  d’Anvers  on  a reconnu  la 
maîtrise  « formelle  » de  l’ouvrage;  La  Bataille 
de  l’Eau  Lourde,  film  de  guerre,  venait  trop 
tard;  et  Paysans  Noirs,  dont  le  thème  humain 
n’a  pas  été  bien  compris,  a passé  pour  un  « film 
colonialiste  »,  dans  ce  pays  qui  garde  la  nos- 
talgie de  ses  colonies  dont  il  est  à présent 
privé. 

Succès  des  documentaires 
français 

Par  contre,  nos  réalisateurs  de  Documentaires 
et  de  films  pédagogiques  se  maintiennent  au 
premier  rang  : 

Le  très  remarquable  Goémons,  de  la  jeune 
Yannik  Bellon,  remporte  le  Grand  Prix  Inter- 
national du  Documentaire;  c’est,  en  effet,  un 
ouvrage  exceptionnel.  Van  Gogh,  d’Alain  Res- 
nais,  ouvrage  également  exceptionnel,  classé 
dans  les  Sections  spéciales,  reçoit  ( ex-œquo  avec 
Rubens,  de  Storck)  la  Médaille  d’Or  du  Film 
d’Art.  Le  Petit  Soldat,  de  Paul  Grimault,  reçoit 
le  Grand  Prix  International  du  Dessin  animé 
(eæ-œquo  avec  Melody  Time,  de  Walt  Disney). 


Les  films  scolaires  de  Mathématiques,  de  Marc 
Cantagrel  ( Familles  de  droites,  Familles  de  pa- 
raboles, Polygones  réguliers ) remportent  la  Mé- 
daille d’Argent  du  Groupe  Physique  et  Mathé- 
matiques. Le  Traitement  chirurgical  de  la  Scia- 
tique, de  Jacques  Schiltz  reçoit  la  Médaille  d’Or 
du  Groupe  Médecine  et  Sciences  naturelles. 
Jacky,  Jacotte  et  les  Sortilèges  (Ecran  des  Jeu- 
nes) : la  Médaille  d’Argent  du  Groupe  Films 
d’Enfants  de  moins  de  sept  ans. 


I 


Trop  de  films 


S’il  nous  est  permis  d’ajouter  quelques  ré- 
flexions sur  cette  IX"  Biennale,  disons  que  le 
nombre  des  films  a été  beaucoup  trop  élevé; 
les  45  grands  films,  les  100  courts  métrages,  les 
80  films  des  Sections  spéciales  annoncés  ont  été 
sensiblement  dépassés;  la  qualité  moyenne  ne 
pouvait  être  tenue  très  haut.  Et  les  Jurys  même 
ne  pouvaient  suivre...  Au  cours  de  la  dernière 
semaine,  toutes  les  barrières  ont  cédé  devant 
l’afflux  excessif  des  films.  Séances  du  matin,  de 
l’après-midi  et  du  soir,  se  succédaient,  ou  même 
parfois  chevauchaient...  C’est  dans  cette  at- 
mosphère de  fièvre,  touchant  au  surmenage,  que 
s’inscrivirent  les  séances  « rétrospectives  » qui 
ont  toujours  été  l’un  des  attraits  essentiels  de 
la  Biennale  de  Venise.  En  rappelant  des  œuvres 
anciennes  rapprochées  des  productions  récentes 
des  grands  metteurs  en  scène,  en  permettant 
des  comparaisons,  des  confrontations  d’écoles  et 
de  styles,  ces  séances  rétrospectives  donnent 
réellement  à la  manifestation  vénitienne  un 
caractère  unique,  original,  à la  fois  artistique 
et  éducatif.  Elle  vise,  ainsi,  plus  haut  et  plus 
loin  que  d’être  simplement  une  suite  « d’avant- 
premières  » des  récents  films  mondiaux...  A 
Venise,  pendant  quinze  jours,  le  Cinéma  est 
véritablement  considéré  comme  un  Art. 

Les  principales  de  ces  séances  rétrospectives 
ont  été  consacrées  à Jacques  Feyder,  avec 
Ctainquebille,  Carmen,  Les  Nouveaux  Messieurs 
et  Pension  Mimosas,  et  à Stroheim  avec  La 
Femme  Folle  suivi  de  La  Danse  de  Mort,  inédit 
et  récemment  achevé  dans  les  studios  italiens. 

Mentionnons  enfin  que  Orson  Welles  avait 
retiré  son  film  Macbeth  de  la  compétition. 

Quelques  autres  prix  ont  été  décernés  « en 
marge  » de  la  Biennale.  Le  prix  de  l’Office  Ca- 
tholique International  du  Cinéma  (O.C.I.C.)  pour 
le  film  le  plus  apte  au  relèvement  moral  et 
spirituel  de  l’humanité  a été  donné  au  Fugitif; 
le  jury  de  l’O.C.I.C.  a fait  cette  désignation  sans 
enthousiasme  excessif  et  a complété  son  choix 
en  accordant  une  Mention  spéciale  au  film 
suisse  (M.G.M.-Praesens)  Les  Enfants  marqués. 

Le  prix  de  la  Cidalc  pour  le  meilleur  Docu- 
mentaire à caractère  artistique  a été  donné  à 
Van  Gogh  (Alain  Resnais)  et  à Rubens  (Storck 
et  Haessaert). 

Le  prix  de  la  Critique  internationale  (Fi- 
presci),  après  un  débat  prolongé  et  confus,  a 
abouti  finalement  à couronner  Sous  le  Soleil 
de  Rome.  Une  première  erreur  avait  été  de 
décerner  ce  prix  avant  que  le  Jury  officiel  se 
soit  prononcé;  une  seconde  fut  de  démentir 
l’orientation  qu’avait  fixée  les  choix  précédents 
de  Brève  Rencontre,  Farrebique  et  Le  Diable 
au  Corps. 

Pierre  Michaut. 


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27 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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CII\EinMÏÏSÿR/\PHIE 

FKgg$pSSîSE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ 


FRENCH 
PRODUCTION 


T is  rather  too  early  to  make  out 
be  balance  sheet  for  1948.  Howe- 
ver  certain  facts  seem  to  stand  out 
clearly. 

Three  months  ago,  we  were  say- 
ing  right  here  that  French  produc- 
ion  was  going  up  — in  any  case  as  far 
s quantity  is  concerned  — the  terrible 
ncline  which  it  went  down  such  rapidity 
uring  the  closing  months  of  last  year. 

As  a matter  of  fact  we  thought  that 
he  nearly  vertical  decrease  of  the  num- 
ier  of  French  films  produced  would  be 
xplained  by  their  comparison  with 
thers  during  the  international  compe- 
itions.  The  facts  hâve  proved  that  our 
ears  were  justified. 

The  various  difficultés  which  had  hin- 
lered  the  shooting  of  films  for  several 
jonths  deprived  us  of  works  which 
yould  hâve  been  useful  for  our  prestige, 
.et  us  ponder  over  this  fact,  and  learn 
>ur  lesson,  viz.  : To  see  to  it  that  our 
•roduction  keeps  going,  if  we  want  to 
;eep  our  place  among  the  well  known 
1m  producing  countries. 

i * 

* * 

It  must  be  admitted  that  the  major 
t leficiency  of  French  Industry  is  its  ne- 
j lect  and  ignorance  of  the  influence  of 
j ’ublicity.  The  law  recently  passed  by 
l he  French  Assembly  granting  help  to 
i,  ndustry  will  make  things  ea&ier  for  pro- 
I ucers  and  managers  of  picture  theaters. 

Let  us  hope  that  they  will  take  advan- 
n âge  of  this  in  order  to  devote  more 
mple  funds  to  advertising  and  to  pro- 
i aganda  for  French  stars  and  pictures 
l ibroad,  as  well  as  on  the  home  market 
I;  4iich  is  vegetating. 

sj  There  is  no  doubt  that  the  Public  is 
' eglecting  picture  shows. 

There  are  of  course  many  reasons  for 
his,  and  for  the  last  few  one  may  accuse 
1 lie  fine  weather  of  having  incited  spec- 
1 ators  to  prefer  the  open  air  to  picture 
* alaces.  This  would  be  an  unanswerable 
rgument  if  last  Summer  had  been  fine, 
ut  it  does  not  seem  quite  so  obvious 
i hen  one  remembers  that  during  July 
nd  August  the  sun  was  much  more  often 
le  bsent  than  présent. 

1 One  can  also  state  that  the  continuai 
“ ise  of  the  cost  of  living  makes  it  im- 
erative  for  the  French  to  give  up  ail 
1 ixuries,  and  consequently  the  cinéma. 

Though  this  is  perfectly  true  in  nu- 
îerous  cases,  it  shows  a certain  igno- 


rance of  the  public  taste,  for  as  a matter 
of  fact,  the  places  where  a really  good 
film  is  shown  are  always  packed,  and 
the  more  so  when  they  hâve  been  adver- 
tised  in  an  intelligent  manner.  One  can 
answer  that  is  it  is  impossible  to  show 


Une  attitude  de  Georges  Guétary 
dans  JO  LA  ROMANCE. 

(Cliché  Sirius.) 


remarkably  good  films  every  week.  This 
is  rigîht,  but  it  is  there  that  propaganda 
can  help  you.  We  could  quote  any  num- 
ber  of  films  and  quite  average  ones  al 
that  which  were  saved  from  a disastrous 
collapse  by  advertising. 

An  extensive  launching,  campaign  can, 
of  course,  only  be  undertaken  by  an  ex- 
pert in  those  matters,  and  then,  it  is 
necessary  that  he  should  not  be  lia m- 
pered  at  every  turn  by  the  niggardliness 
of  ignorant  producers  or  distributors. 

Actually,  producers  and  distributors 
do  not  believe  in  propaganda.  Too  often 
they  think  when  they  get  good  results 
from  a film,  that  it  is  only  due  to  its 
quajity.  On  the  other  hand,  when  the 
returns  are  poor,  they  do  not  hesitate 
to  state  that  they  are  the  victims  of 


inefficient  propaganda,  and  that  the  fai- 
lure  of  their  film  is  due  to  the  bad  work 
of  their  publicity  Dept. 

This  is  an  absolufe  error,  a judgment 
which  they  ought  to  correct  without  loss 
of  time,  just  the  same  as  the  Authorities 
should  alter  their  ideas  about  publicity 
and  not  demand  that  propaglanda  ex- 
penses  for  a film  in  the  course  of  pro- 
duction do  not  exceed  the  sum  of  one 
hundred  thousand  francs,  when  they 
hâve  passed  the  estimate  of  the  film 
itself  amounting  to  60  to  80  million 
francs. 

These  general  comments  should  not 
however  induce  people  to  believe  that 
producers  and  distributors  are  the  only 
people  responsible  for  the  use  of  inadé- 
quate means  when  launching  a picture 
in  this  country.  The  managers  of  pic- 
ture theaters  are  to  a great  extent  also 
to  blâme  for  this  neglect,  and  for  the 
few  found  which  propagandize  their  cus- 
toniers,  Çhere  a^re  too  many  who  are 
satisfied  by  sticking  a couple  of  posters 
and  a set  of  photos  on  billboards  outside 
their  establishments.  We  are  here  a 
very  long  way  of  American  and  British 
exploitation  methods,  which,  one  may 
say,  actually  fetch  the  spectators  out 
of  their  homes  and  bring  them  to  their 
shows  by  persuading  them  for  instance, 
that  they  hâve  never  yet  seen  such  an 
attractive  film,  nor  such  a beautiful  star, 
nor  such  natural  colours,  that  they  are 
never  sat  in  more  comfortable  seats, 
etc.  and  ail  other  catch  phrases  staring 
at  from  posters,  and  seen  in  leafiets  and 
in  the  papers. 

Here  we  are  getting  close  to  another 
reason  w h y picture  théâtres  hâve  lost 
popularity. 

We  know  that  most  French  picture 
houses  hâve  for,  too  long  a time,  not 
been  able  to  modernize  their  equipnrent 
or  even  to  renew  it.  There  is  no  doubt 
that  many  of  them  need  this  badly.  We 
must  therefor  ail  be  pleased  about  the 
passing  of  the  law  granting  help  to  in- 
dustry, wich  will  enable  producers  as 
well  as  managers  to  bring  their  methods 
up  to  date  by  taking  advantage  of  the 
financial  assistance  given  to  both  by  the 
said  law. 

The  French  Cinéma  has  at  présent  tbe 
means  to  become  a prospérons  industry 
ag,ain.  It  will  reconquer  its  place  in  the 
World,  if  it  con  find  in  itself  the  moral 
ressources  wich  it  needs. 

Laurent  Ollivier. 


28 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPH1E 

ISE 


GRANDE  BRETAGNE 


Très  grande  concurrence  des  films 
continentaux  pour  les  productions 
françaises. 

Accueil  enthousiaste 
pour  “M.  VINCENT**. 

de  notre  correspondant  F.  KOVAL 


SI  l'on  passe  en  revue  l’exploitation  des 
films  français  en  Angleterre  pendant  les 
derniers  six  mois,  on  rencontre  deux  fac- 
teurs nettement  défavorables  : 1°  la  concur- 
rence croissante  de  la  production  d’autres  pays 
continentaux  comme  l’Italie,  la  Suède  et,  ré- 
cemment même,  l’Allemagne. 


Pour  en  fournir  une  illustration,  il  suffit  de 
donner  un  coup  d’œil  sur  la  programmation 
d’une  salle  comme  I’Academy,  qui  a peut-être 
fait  plus  qu’aucun  autre  cinéma  pour  la  propa- 
gation du  film  français  à Londres.  Des  24  se- 
maines en  question,  12  semaines  furent  occu- 
pées par  le  premier  film  allemand  montré  ici 
depuis  la  guerre  : Les  Assassins  sont  parmi  nous, 
qui  a attiré  des  foules  considérables.  Le  mo- 
deste film  suédois,  La  Route  du  Ciel,  tenait  l’af- 
fiche pendant  3 semaines.  Ainsi,  il  ne  restait 
plus  que  9 semaines  pour  les  bandes  françaises 
(et  la  présentation  de  Païsa  aura  lieu  prochai- 
nement) . 


En  juillet  donc,  L’Homme  au  Chapeau  rond 
fut  projeté  pendant  quatre  semaines,  mais  la 
presse  et  le  public  se  montrèrent  réservés  en- 
vers cette  dernière  œuvre  de  l’admirable  Raimu. 
Tout  en  reconnaissant  la  grandeur  de  son  talent, 
les  critiques  étaient  évidemment  déroutés  par 
le  nouveau  genre  de  rôle  choisi  cette  fois-ci  par 
le  grand  acteur. 


Suivit  La  Ferme  du  Pendu  qui  fut  énormé- 
ment appréciée  par  les  connaisseurs  de  la 
France  et  du  peuple  français.  Cependant,  son 
succès  fut  limité  à 4 semaines  par  les  chaleurs 
estivales.  Il  est  d’ailleurs  intéressant  de  noter 
que  cette  bande  n’est  pas  passée  devant  la  cen- 
sure officielle  anglaise  qui  ne  l’aurait  probable- 
ment pas  admise.  L’autorisation  fut  tout  simple- 
ment obtenue  de  la  Municipalité  de  Londres, 
ce  qui  signifie  que  la  distribution  en  province 
sera  assez  difficile  et  dépendra  largement  du 
verdict  des  Conseils  municipaux  dans  chaque 
localité  en  question. 


Actuellement,  Un  Revenant  passe  à I’Academy 
et  — autant  que  l’on  peut  juger  d’après  la  pre- 
mière semaine  — constitue  un  succès  incontes- 
table. A part  la  remarquable  popularité  de 
Louis  Jouvet  en  Angleterre,  les  critiques  dé- 
crivent la  bande  comme  « typiquement  fran- 
çaise dans  le  meilleur  sens  du  mot  »,  aussi 
arrive-t-il  bien  souvent  qu’à  la  dernière  repré- 
sentation de  la  soirée  des  spectateurs  munis  de 
billets  à 6 shillings  (280  fr.)  restent  debout  sans 
gronder.  L’excellent  documentaire  sur  Rodin 
— qui  passe  au  même  programme  — a été  sous- 
titré  en  France,  à titre  expérimental.  Bien 
qu’une  économie  de  15.000  francs  approximati- 
vement soit  effectuée  de  cette  façon,  la  direc- 
tion exprime  la  préférence  pour  le  sous-titrage 
fait  à Londres. 


Or,  en  jugeant  ce  « programme  moyen  » d’un 
cinéma  spécialisé  comme  l’indice  des  chances 
et  possibilités  de  la  production  française,  il  faut 
se  rendre  compte  du  fait  bien  établi,  qu’aucun 
film  étranger  montré  dans  un  tel  cinéma  en 
première  vision  pendant  moins  de  six  semaines 


ne  peut  être  considéré  comme  un  succès  com- 
mercial. 

Et  nous  voilà  au  point  où  émerge  l’autre  élé- 
ment qui  affecte  très  péniblement  non  seule- 
ment l’exploitation  des  pellicules  françaises, 
mais  tout  simplement  toute  l’industrie  du  spec- 
tacle : c’est  la  pénurie  d’argent  de  plus  en  plus 
aiguë,  dont  se  plaignent  tous  les  directeurs  de 
salles. 


Même  de  coûteuses  bandes  américaines  ou 
anglaises  ont  souvent  des  recettes  très  limitées 
au  Westend  de  Londres.  Mais  les  films  étran- 
gers en  souffrent  plus,  parce  que  les  prix  des 
places  dans  les  « cinémas  spécialisés  » sont 
naturellement  plus  élevés,  et  il  y a un  grand 
nombre  de  spectateurs  intelligents,  mais  à res- 
sources limitées,  qui  peuvent  peut-être  encore 
se  permettre  de  visiter  leur  cinéma  local  pour 
la  somme  modique  de  « one  and  nine-pence  » 
(ca.  80  francs),  mais  doivent  par  force  consi- 
dérer une  dépense  de  4 ou  6 shillings  (ca.  200 
ou  300  francs)  comme  un  luxe  dépassant  leur 
budget.  Aussi  les  places  au-dessus  de  ces  prix 
moyens  restent  très  souvent  complètement  vides. 


Cet  état  de  choses,  aggravé  encore  par  la 
période  des  vacances,  était  sans  doute  respon- 
sable du  succès  limité  du  Silence  est  d’Or  mon- 
tré en  version  originale  au  Rialto,  la  salle  spé- 
cialisée d’Alexandre  Korda.  En  effet,  ce  film  a 
eu  un  accueil  très  favorable  de  la  presse  et 
M.  Luke,  le  directeur  de  la  salle,  nous  déclare 
que  pendant  les  quatre  semaines  de  la  projec- 
tion le  cinéma  était  bien  fréquenté.  « Mais, 
ajoute-t-il,  un  grand  nombre  de  spectateurs  se 
montrèrent  déçus  par  le  fait  que  Maurice  Che- 
valier ne  chante  pas  et  ne  porte  plus  son 
canotier!  ». 


A présent,  Antoine  et  Antoinette  passe  sur 
le  même  écran  et  promet  de  devenir  un  véri- 
table succès.  Si  l’on  considère  que  les  noms  des 
interprètes  principaux  sont  complètement  incon- 
nus au  grand  public  anglais,  l’intérêt,  pour  cette 
bande  excellente  de  Jacques  Becker,  est  re- 
marquable, ce  qui  est  prouvé  par  de  longues 
files  d’attente.  Les  commentaires  des  critiques 
étaient  très  flatteurs  et  l’un  d’eux,  tout  à fait 
épris  de  Claire  Mafféi,  alla  jusqu’à  déclarer  : 
« Pour  moi,  cette  jeune  fille  vaut  deux  fois 
Ingrid  Bergman!  ». 


En  dépit  de  la  situation  difficile  sur  le  marché 
britannique,  il  y a encore  des  raisons  pour 
l’optimisme.  Farrebique,  par  exemple,  projeté 
au  printemps  dans  le  cinéma  de  luxe  Curzon, 
a tenu  l’affiche  pendant  plus  de  onze  semaines 
et,  de  ce  fait,  a probablement  battu  tous  les 
records  pour  un  documentaire  étranger  montré 
à Londres.  Mais  ce  n’est  pas  sans  signification 
qu’il  fut  suivi  par  le  succès  à peu  près  égal  du 
film  italien  de  Blasetti  Quattro  Passi  fra  le 
Nuvole.  Au  moment  où  nous  écrivons  ces  lignes, 
la  première  de  Monsieur  Vincent  vient  d’avoir 
lieu  au  même  cinéma  et  la  presse  comble  cet 
œuvre  de  louanges  réellement  extraordinaires, 
vue  la  réserve  habituelle  des  critiques  anglais. 


A la  présentation  de  presse,  Miss  Lejeune, 


Renée  Saint-Cyr  est  l'interprète 

de  LA  VOIX  DU  REVE. 

(Cliché  Ciné-Sélection. 


la  journaliste  fameuse  de  l’Obseruer,  nous  dé 
clara  franchement  : « Depuis  longtemps,  j 

n’ai  vu  rien  de  si  impressionnant!  Ce  chef 
d'œuvre  devrait  être  montré  dans  tous  les  ci 
némas  de  ces  Iles  et  je  suis  convaincue  que  le 
masses  l’apprécieraient  énormément  ». 


Et  voilà  ce  qu’écrit  Jympson  Harman  dan 
Evening  News  en  traitant  de  tous  les  films  d< 
la  semaine  : « Si  des  exploitants  stupides  s> 
refusaient  à la  grande  distribution  des  magni 
fiques  bandes  continentales,  j’aurais  dédié  1: 
plus  grande  partie  de  cet  article  à Monsieu 
Vincent  qui  vraiment  le  mérite  ». 

Mais  les  cinéastes  qui  regardent  les  choses  di 
point  de  vue  commercial  ne  sont  pas  du  mênr 
avis  et  maintiennent  que  le  grand  public  ni 
s’intéresse  point  aux  films  en  langues  étrangères 


Ainsi  la  nouvelle  nous  parvient  que  M.  Rank 
qui  — il  y a deux  ans  — fit  une  expérienci 
avec  La  Cage  aux  Rossignols  synchronisé  ei 
anglais,  vient  d'abandonner  complètement  cett' 
entreprise  d’importation  de  bandes  françaises 
Les  deux  films  qu’il  avait  encore  à sa  dispo 
sition  : Le  Père  Tranquille  et  Le  Diable  au  Corp 
seront  projetés  cet  hiver  dans  le  Studio  On  : 
(lié  avec  Metro-Goldwyn-Mayer) , lequel  pré 
sentement  se  contente  de  la  reprise  de  L’Homme 
qui  cherche  la  Vérité.  A la  même  salle,  d’ail 
leurs,  au  printemps,  l’œuvre  existentialiste  Le 
Jeux  sont  faits,  reçue  quelque  peu  froidemen 
au  Festival  de  Cannes,  a eu  un  triomphe  inat 
tendu  et  jouit  d’une  grande  popularité  parm 
les  « highbrows  » de  Londres. 


En  ce  moment  un  peu  critique  il  est  pourtan 
très  rassurant  d’apercevoir  sur  notre  horizoï 
londonien  quelque  peu  sombre,  l’apparition  d’ui 
nouveau  champion  du  film  français  en  la  per 
sonne  de  M.  Shenburn.  En  novembre  1947,  i 
acquit  le  vieux  cinéma  Carlton  dans  Totten 
ham  Court  Road,  et  tout  en  préparant  des  plan: 
de  longue  haleine,  il  établit  un  écran  de  secondi 
vision  pour  les  meilleures  bandes  étrangères 
La  liste  des  films  projetés  ici  (de  3 à 4 semaine: 
chaque)  depuis  cette  époque  jusqu’à  juin  194! 
reflète  très  bien  l’intérêt  du  public  moyen  rem 
plissant  régulièrement  cette  salle  aux  prix  po 
pulaires  : 


Portes  de  la  Nuit  (France),  Le  Voile  Blet- 
(France),  Le  Barbier  de  Séville  (Italie),  La  Fie w 


i 


Cl^EMQI&RAPHIE 

FrâilffilSE 


29 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


TXXXXXX3 


AUSTRALIE 


Le  marché  australien  s’ouvre  aux 

films  français. 


Les  producteurs  devraient  aider  aux 
lancements  de  leurs  films. 


e Pierre  (Russie),  Frenzy  (Suède),  Marie- 
ouise  (Suisse),  Le  Roi  s’amuse  (France),  Sciu- 
a (Italie),  Quai  des  Orfèvres  (France),  La  Belle 
la  Bête  (France),  Le  Corbeau  (France),  Les 
nfants  du  Paradis  (France). 

En  juin,  la  salle  reconstruite  prit  le  nom  La 
ontinentale  et  fut  destinée  exclusivement  aux 
iremières  visions.  Elle  fut  inaugurée  avec  deux 
llms  argentins  : D’Albeniz  et  Kreutzer  Sonata. 
uivit  L’Idiot,  avec  Edwige  Feuillère,  et  cela 
evint  un  tel  succès  que  le  film  fut  retenu  pen- 
dant 11  semaines. 

« J’ai  l’ambition  de  montrer  à mon  public 
mjours  quelque  chose  d’original,  nous  déclare 
1.  Shenburn,  un  homme  plein  d’initiative  et 
i’idées  nouvelles.  Pour  cette  raison,  j’ai  pris 
; risque  sur  les  bandes  argentines  jamais  vues 
yant  à Londres.  Beaucoup  de  mes  amis  pen- 
èrent  aussi  que  c’était  un  risque  terrible  de 
irojeter  L’Idiot,  car  personne  à Londres  ne 
oulait  même  toucher  ces  bobines.  Mais  puisque 
ai  cru  découvrir  dans  ce  film  une  haute  valeur 
rtistique,  j’ai  décidé  de  prendre  le  risque,  com- 
'ie  je  fais  toujours  dans  des  circonstances  pa- 
jeilles.  Quand  quelque  chose  me  plait,  je  ne 
rains  pas  de  perdre  de  l’argent...  Je  voudrais, 
ar  exemple,  amener  en  Angleterre  une  com- 
iagnie  de  théâtre  française  pour  la  scène  du 
Théâtre  Granville  m’appartenant.  Mais  cela 
lest  une  autre  histoire...  ». 

Entre  temps,  M.  Shenburn  acheta  le  cinéma 
iERKELEY,  à cent  pas  de  la  Continentale  et  dé- 
|ida  d’établir  ce  qu’il  appelle  un  Continental 
■Jorner  ou  bien  Le  Coin  Continental  au  cœur 
|iême  de  Londres.  Il  y aura  dans  cet  immeuble 
[ussi  un  club  pour  les  gens  du  théâtre  et  du 
inéma,  mais  un  club  — nous  assure-t-il  — avec 
ne  atmosphère  continentale. 

Actuellement,  une  expérience  extrêmement 
intéressante  commence  dans  ce  « coin  ».  Dans 
U Continentale  (salle  de  600  places),  la  pre- 
mière vient  d’avoir  lieu  du  film  français  Jéricho 
jui  passe  ici  en  version  originale  sous-titrée 
pus  le  titre  Derrière  ces  Murs.  A cent  pas  de 
|i,  au  Berkeley  (600  places  également) , la 
lême  bande  est  projetée  en  version  doublée 
bus  le  titre  anglais  : Behind  These  Walls. 

« Je  n’aime  pas  la  prostitution  des  versions 
oublées  — nous  dit  le  propriétaire  — mais  le 
distributeur  n’a  pas  voulu  me  faire  avoir  la 
ersion  originale  sans  s’assurer  en  même  temps 
e la  projection  de  l’autre.  Ainsi  j’ai  pris  les 
eux,  et  je  suis  très  curieux  de  voir  la  réaction 
u public.  Si  je  vois  que  la  version  anglaise 
jttire  des  gens  qui  autrement  n’auraient  jamais 
u une  bande  française,  je  vais  répéter  cette 
xpérience  avec  chaque  film  français  qui  vien- 
ra  entre  mes  mains.  Peut-être  la  production 
rançaise  bénéficiera-t-elle  de  cette  « publicité 
amouflée  ».  — François  Koval. 


■ne  attitude  de  Carol  Marsh  entourée  de  quelques- 
n de  ses  partenaires  dans  ALICE  AU  PAYS  DES 
MERVEILLES. 

(Cliché  A.G.D.C.) 


IL  existe  un  petit  mais  croissant  marché  poul- 
ies films  étrangers  en  Australie.  Cette  année, 
des  salles  pour  ceux-ci,  et  principalement 
pour  les  films  français,  se  sont  ouvertes  à Syd- 
ney, Melbourne  et  Adélaïde.  Robert  Kapferer  et 
les  Théâtres  J.C.  Williamson  tentent  particulière- 
ment de  développer  l’intérêt  des  Australiens 
pour  la  vie  et  la  culture  européennes  par 
l’importation  de  films. 

Depuis  dix  ans,  les  Productions  Robert  Kap- 
ferer présentent  en  Australie  des  films  français 
et  étrangers  — Kapferer  importe  soit  directe- 
ment d’Europe,  soit  par  Londres  et  a connu 
de  grandes  difficultés  dans  la  distribution.  - — Il 
contrôle  maintenant  I’Australia-Cinema  de  Mel- 
bourne (498  places)  et  le  Liberty  d’Adélaïde. 

Les  Théâtres  J.C.  Williamson  sont  nouveaux 
dans  cette  forme  du  spectacle.  La  compagnie 
possède  le  Variety  Theatre  (287  places)  à Syd- 
ney et  obtient  ses  films  par  l’intermédiaire 
d’Exclusive  Films,  une  firme  néo-zélandaise. 

Kapferer  et  Williamson  collaborent  dans  la 
distribution.  Les  films  de  Kapferer  sont  projetés 
au  Variety  de  Sydney,  ceux  de  Williamson  à 
I’Australia  de  Melbourne  et  au  Liberty  d’Ade- 
laïde.  Les  films  français  importés  par  Kapferer 
sont  quelquefois  projetés  au  Savoy  de  Sydney 
(460  places).  Le  plus  grand  succès  en  Australie 
jusqu’à  présent  a été  le  film  de  Jean  Delannoy 
La  Symphonie  Pastorale. 

Ce  film  dura  douze  semaines  au  Savoy  de  Syd- 
ney et  le  même  temps  à I’Australia  de  Mel- 
bourne et  plus  de  70.000  personnes  le  virent 
dans  chaque  Etat.  Avant-guerre,  le  plus  grand 
succès  de  Sydney  avait  été  Mayerling  que  plus 
de  40.000  personnes  avaient  vu.  M.  Kapferer 
estime  qu’une  audience  de  100.000  personnes 
pour  chaque  film  résoudrait  toutes  les  difficul- 
tés financières  de  distribution  des  films  étrangers. 

Les  possibilités  et  les  limites  du  marché  aus- 
tralien peuvent  être  jugées  par  l’aspect  général 
de  l’industrie  du  film  dans  ce  pays.  L’an  der- 
nier, l’Australie  importa  342  films  dont  293 
étaient  américains,  36  anglais  et  13  venaient 
d’autres  pays. 

Les  droits  de  douane  sur  les  positifs  importés 
est  de  5 francs  le  pied,  plus  10  % sur  la  valeur 
totale  du  film.  Il  y a des  aménagements  pour 
certaines  catégories,  dont  les  films  éducatifs. 
Dès  l’année  prochaine,  chaque  Etat  imposera 
un  droit  d’enregistrement  de  5 shillings  par  bo- 
bine. M.  Kapferer  estime  qu’un  film  qui  lui 
coûte  800  livres  sterling  à Londres  a atteint 
2.000  livres  australiennes  quand  il  parvient  à 
l’écran.  Cette  augmentation  comprend  tous  les 
droits  divers  mais  non  les  dépenses  du  théâtre. 
La  plupart  des  films  présentés  en  Australie  est 
tenu  par  les  grosses  maisons  de  distribution  qui 
ne  sont  virtuellement  rien  d’autre  que  les  bran- 
ches australiennes  des  compagnies  américaines 
ou  anglaises.  Il  n’y  a cependant  pas  de  mono- 
pole et  les  distributeurs  concourrent  librement 
entre  eux  pour  l’exploitation,  quoique  certains 
exploitants  soient  liés  à des  compagnies  de  dis- 
tribution. Quelquefois  les  exploitants  ont  un 
contrat  pour  un  temps  déterminé  avec  une 
compagnie  particulière  pour- une  certaine  tran- 
che de  sa  production,  c’est  ce  qu’on  appelle  le 


« block  booking  ».  La  plupart  des  exploitants 
cependant  ont  des  contrats  pour  moins  de  la 
moitié  de  leurs  programmes  laissant  la  place  à 
n’importe  quel  film  venant  sur  le  marché. 

Le  dernier  rapport  du  « Film  Weekly  Motion 
Picture  Directory  » montre  qu’il  y a 1.638  ci- 
némas en  Australie  dont  84  dans  les  villes  im- 
portantes. La  plupart  de  ces  salles  sont  con- 
trôlées par  des  compagnies  à capitaux  austra- 
liens. Les  autres  sont  la  propriété  ou  louées  pai- 
es individuels.  La  fréquentation  est  évaluée  à 
151.000.000  par  an.  Une  compagnie  d’exploita- 
tion, les  Théâtres  Hoyts,  s’est  acquise,  l’an 
passé,  à peu  près  30  % de  ce  chiffre. 

Les  rentrées  moyennes  annuelles  sont  d’en- 
viron 17.000.000  de  livres  australiennes  sur  les- 
quelles la  taxe  fédérale  prend  environ  4.000.000. 
Avant  les  restrictions  sur  le  dollar,  2.000.000  de 
livres  allaient,  à l’étranger,  aux  compagnies  de 
production  et  le  reste  demeurait  en  Australie. 
Comparés  à ceux  de  Londres  et  des  capitales 
européennes,  les  prix  d’entrée  sont  bas.  Les 
salles  passant  des  films  étrangers  ont  adopté 
les  prix  suivants  : 1 shilling  11  pences  et  2,9  pour 
les  séances  du  matin  et  de  l’après-midi,  3,5  et 
5,9  le  soir.  Ces  prix  sont  légèrement  plus  élevés 
que  ceux  des  autres  salles. 

L’affluence  du  public  est  entièrement  déter- 
miné par  le  nom  des  vedettes.  En  1946,  les 
exploitants  ont  désigné  Gregory  Peck,  Greer 
Garson  et  Ingrid  Bergman  comme  stars  les  * 
plus  populaires  et  National  Velvet,  Les  Clés  du 
Royaume  et  Spellbound  ( Maison  du  Docteur 
Edwardes ) comme  les  trois  films  les  plus  com- 
merciaux. Parmi  les  plus  populaires  rééditions, 
signalons  : Pimpernel  Smith  (M.  Smith  Agent 
Secret ),  Pygmalion,  Good  bye  Mr.  Chips, 
Naughty  Marietta,  Waterloo  Bridge  ( Valse  dans 
l’Ombre),  Les  trois  Lanciers  du  Bengale, 


La  charge  victorieuse  des  fantassins  français  à 
Solférino,  une  des  scènes  les  plus  saisissantes  du 
nouveau  film  de  Christian-Jaque  : D'HOMME  A 
HOMMES. 


(Cliché  R.A.C.) 


30 


Alexander’s  Ragtime  BancL,  Destry  Rides  Again 
( Femme  ou  Démon ) et  Oklahoma  Kid. 

Dans  la  corporation,  les  films  français  et  eu- 
ropéens sont  considérés  comme  des  productions 
de  qualité  destinées  à une  minorité.  Il  n’y  a 
pas  de  conspiration  pour  les  écarter  des  salles 
de  grande  exclusivité.  Les  exploitants  sont 
intéressés  par  n’importe  quel  film  promettant 
d’être  un  succès  commercial.  L’expérience  ac- 
tuelle australienne  indique  que  le  film  français 
ordinaire  n’entre  pas  dans  cette  catégorie.  Aussi 
les  exploitants  ne  sont-ils  pas  souvent  disposés 
à prendre  des  films  français  dans  le  temps  com- 
pris entre  deux  contrats. 

M.  Kapferer  croit  que  les  producteurs  fran- 
çais pourraient  faire  plus  pour  aider  la  vente 
de  leurs  films  en  Australie.  Les  compagnies 
américaines  et  britanniques  ont  des  méthodes 
expertes  de  publicité  et  dispensent  de  larges 
informations  sur  leurs  stars  et  leurs  histoires. 

Jusqu’ici,  les  producteurs  français  ont  man- 
qué à cette  initiative.  Souvent  leurs  films  (La 
Symphonie  Pastorale  et  Mayerling  en  sont  des 
exemples)  ont  eu  droit  à la  popularité  grâce  au 
fait  que  leurs  vedettes  ont  bénéficié  de  publi- 
cité par  leurs  interprétations  dans  des  films 
américains. 

En  dépit  de  ces  handicaps,  les  films  français 
accroissent  leur  popularité.  La  population  étran- 
gère a augmenté  depuis  la  guerre  et  durant 
celle-ci  beaucoup  d’Australiens  ont  été  par  delà 
les  mers  et  ont  été  intéressés  par  les  films 
qu’ils  ont  vus.  Il  y a d’enthousiastes  clubs  de 
cinéma  dans  la  plupart  des  grandes  villes.  Les 
journaux  australiens  sont  fort  généreux  quant 
à la  place  qu’ils  donnent  aux  nouvelles  des 
productions  françaises  et  italiennes.  Les  der- 
niers développements  de  la  situation  indiquent, 
de  même  que  M.  Kapferer  et  les  Théâtres  Wil- 
liamson, qu’il  existe  une  assistance  suffisante 
pour  justifier  des  spectacles  réguliers  dans  les 
plus  grandes  villes. 

Un  développement  qui  augmente  les  possi- 
bilités pour  les  films  français  et  italiens  est  la 
présence  d’Harry  Watt,  des  Studios  Ealing,  en 
Australie.  Dans  The  Overlanders  que  les  cri- 
tiques italiens  applaudirent  comme  le  meilleur 
spectacle  du  Festival  International  1947, 
M.  Watt  démontra  les  qualités  de  la  technique 
documentaire  et  des  histoires  non  sentimen- 
tales. Son  exemple  semble  avoir  un  très  grand 
effet  sur  l’industrie  australienne  du  film.  Le 
goût  du  public  peut  ainsi  se  tourner  vers  les 
techniques  européennes. 

Les  Australiens  font  des  films  depuis  plus 
de  40  ans.  Ils  prétendent  que  le  film  de  J.  et  N. 
Tait,  Ned  Kelly,  fut  le  premier  long  métrage 
mondial.  Les  producteurs  australiens  ont  fait  de- 
puis, plus  de  300  films  dont  60  sonores.  Movié- 
tone  et  Cinesound  produisent  chacun  des  actua- 
lités hebdomadaires  depuis  des  années.  Le  Gou- 
vernement Fédéral,  par  le  truchement  de  la 
Section  Cinéma  du  Ministère  de  l’Information, 
et  sous  le  contrôle  du  Centre  National  du  Film, 
produit  aussi  d’excellents  courts  métrages  et 
actualités. 

Cette  année,  il  y a au  moins  cinq  films  en 
location  ou  terminés.  Parmi  eux,  il  y a des 
histoires  placées  dans  le  cadre  local  qui  aideront 
à mieux  faire  connaître  l’Australie  et  les  films 
australiens  au  dehors.  La  photographie  de  ces 
films  est  généralement  superbe.  La  venue  des 
idées  nouvelles  de  Grande-Bretagne  et  du  Con- 
tinent améliore  graduellement  le  film  artistique 
australien.  Le  temps  n’est  probablement  pas 
loin  où  les  pionniers  français  aideront  à pré- 
senter aux  publics  français  la  vigueur  démocra- 
tique d’une  industrie  australienne  du  film  revi- 
vifiée à la  façon  dont  M.  Kapferer  et  le  I 
Théâtres  Williamson  présentent  aux  publics 
australiens  le  cinéma  le  plus  cultivé  d’Europe, 
celui  de  la  France.  — R.  H, 


EGYPTE 

Il  faut  faire  de  sérieux  efforts  poui 
reconquérir  le  marché  égyptiea 
aux  films  français. 

Trop  de  salles,  pas  assez  de  films. 


de  notre  correspondant  J.  PASGAI 


COMME  l'a  dit  notre  journal  corporatif 
Ciné-Orient  dans  son  éditorial  du  1er  sep- 
tembre : « Il  y a trop  de  cinémas  et  pas 
assez  de  films.  » 

Cette  simple  phrase  situe  la  prochaine  saison 
cinématographique  qui  commencera  dans  quel- 
ques jours. 

La  production  locale  aussi  bien  qu’étrangère 
a diminué  d’une  façon  très  sensible  tandis  que 
les  salles  augmentaient  presque  partout. 

La  ville  du  Caire,  capitale  et  centre  principal, 
avec  ses  15  salles  de  première  vision,  se  trou- 
vera en  difficulté  pour  compléter  ses  52  se- 
maines de  programmation. 

L’année  dernière,  avec  nos  douze  salles  d’ex- 
clusivités dont  sept  réservées  à la  production 
européenne  et  cinq  aux  films  égyptiens,  nous 
avions  eu  beaucoup  de  difficultés  dans  la  pro- 
grammation. Que  se  passera-t-il  avec  trois 
salles  en  plus  et  une  production  limitée? 

Du  côté  égyptien,  le  nombre  de  films  produits 
ne  dépassera  pas  le  chiffre  de  30,  à peine  suf- 
fisant pour  deux  salles. 

Cette  baisse  dans  la  production  est  due  prin- 
cipalement à la  crise  économique  inhérente  à 
l’après-guerre,  aux  prétentions  des  artistes  et 
techniciens  qui  croient  pouvoir  exiger  les  sa- 
laires astronomiques  de  l’époque  1940-1945  et 
aussi  à l’affaire  palestinienne  qui  a touché  très 
durement  tous  les  pays  du  Moyen-Orient,  prin- 
cipal débouché  des  films  égyptiens. 

Du  côté  européen,  les  grandes  maisons  améri- 
caines ont  réduit  énormément  l’exportation  de 
leurs  films  à l’étranger,  sans  parler  de  la  qua- 
lité de  leurs  productions  qui  laissent  beaucoup 
à désirer. 

Aujourd’hui,  les  « Huit  Grands  » réunis  ne 
peuvent  fournir  plus  de  200  films  à l’Egypte, 
ce  qui  est  nettement  insuffisant  pour  nos  huit 
salles  de  première  vision  réservées  aux  films 
américains. 

Les  quelques  maisons  indépendantes  d’Amé- 
rique, qui  vendent,  de  temps  en  temps,  leurs 
productions,  ne  sont  pas  à même  de  soutenir 
une  salle  tandis  que  la  production  anglaise  est 
réservée  exclusivement  au  cinéma  Rivoli  qui 
appartient  à l’Organisation  Rank-Gaafar. 

Il  reste,  nous  dira-t-on,  la  production  fran- 
çaise et  italienne. 


Serge  Reggiani  et  Paul  Meurisse  interprètent  une 
scène  du  film  LE  DESSOUS  DES  CARTES. 

(Cliché  Gray-Film.) 


Certainement.  Mais  quel  est  l’exploitant  qi 
voudra  programmer  les  films  français?  Aprè 
l’expérience  des  deux  dernières  saisons  et  qu 
nous  avons  prévue  dans  ces  mêmes  colonne.' 
aucune  salle  ne  se  hasarde  dans  cette  « entre 
prise  douteuse  »,  selon  l’expression  d’un  d 
nos  propriétaires. 

L’erreur  fondamentale  commise  et  que  nou 
avons  soulignée  à plus  d’une  reprise  fut  dan 
le  choix  des  films  exportés.  La  majorité  n’étai 
pas  du  goût  de  notre  public.  Ensuite,  les  pri: 
d’achat  furent  exhorbitants  et  enfin  l’enregis  , 
trement  de  la  plupart  de  ces  films  était  nette  J 
ment  défectueux. 

Voici  les  principales  raisons  de  la  « faillite  : 
du  film  français  en  Egypte. 

Le  public  était  tellement  dégoûté,  et  encori 
plus  les  exploitants  et  les  distributeurs  qui  per  j 
dirent  de  l’argent,  que  le  film  de  René  Clair  J 
Le  Silence  est  d’Or  ne  fit  que  463  livres  égyp 
tiennes  au  cinéma  Rialto  d’Alexandrie  qui  es 
considéré  comme  l’une  des  plus  belles  salle:  ( 
de  cette  ville. 

L’exploitant  prenant  les  50  %,  il  restait  ai 
distributeur  à peine  de  quoi  payer  les  frai: 
de  douane,  la  copie  et  le  sous-titrage. 

Pour  la  saison  prochaine,  nous  avons  ai 
Caire  un  exploitant  qui  a décidé  de  réserve) 
quelques  semaines  aux  films  français.  Cette  dé 
cision  est  louable  et  dans  les  milieux  généra- 
lement  bien  informés,  on  prévoit  que  le  cinémi 
Odeon  (qui  a pris  cette  initiative)  aurait  mieu> 
fait  de  dédier  ces  semaines  à la  production 
italienne  ou  encore  aux  films  en  seconde  vision 

A propos  de  films  italiens,  nous  devons  ad- 
mettre qu’ils  ont  pris  une  place  de  choix  er 
Egypte.  Les  meilleures  recettes  durant  la  saisor 
d’été  qui  tire  à sa  fin  furent  réalisées  par  le: 
cinémas  projetant  cette  production. 

Devant  le  succès  remporté,  et  encouragé  pai 
ces  recettes,  le  cinéma  Métropole  sera  dédi( 
exclusivement  à la  production  italienne. 

Jusqu’à  présent,  on  nous  a évité  les  petit: 
films  italiens  et  ce  qu’on  nous  a présenté  étaii 
un  choix  très  judicieux  d’excellentes  œuvres  è 
grande  mise  en  scène  et  populaire,  sans  parle: 
des  films  chantants  qui  plaisent  à la  masse  eu- 
ropéenne d’Egypte. 

Pour  faire  revivre  les  films  français  er 
Egypte,  il  faudrait  prendre  en  considération1 
les  points  suivants  : 

1)  Faire  un  choix  judicieux  des  films  à ex- 
porter. 

2)  Confier  ces  films  à des  maisons  connues, 
compétentes  et  pouvant  obtenir  les  meilleures 
salles  pour  leur  exploitation. 


3)  Soigner  particulièrement  l’enr 
afin  de  les  rendre  compréhensibles. 


egistrement 


4)  Suivre  l’exemple  des  sociétés  américaines, 
anglaises  et  même  italiennes  qui  donnent  leurs 
films  en  distribution  et  ne  les  vendent  point  au 
plus  offrant. 


Si  l’on  parvient  à remplir  ces  diverses 
conditions,  nous  sommes  certains  que  le  film 
français  reprendra  sa  place  d’avant-guerre  et 
revivra  pour  le  plus  grand  bonheur  de  nos 
cinéphiles  et  surtout  francophiles  qui  sont  nom- 
breux. — Jacques  Pascal. 


i 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


31 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦«♦ 


LA  INDUSTRIA 
FRANCESA 


A Un  es  temprano  para  sacar  un 
balance  del  ano  1948.  No 
osbtante,  existe  la  posibili- 
dad  de  despejar  algunos  he- 
chos  importantes. 

Très  meses  atrés,  aqui 
mismo  deciamos  que  la  producciôn  fran- 
cesa  volvia  a subir,  cuantitativamente 
por  los  menos,  la  terrible  cuesta  que 
bajara  tan  râpidamente  durante  lors  pos- 
treros  meses  del  ano  ûltimo. 

Efe'ctivamente,  opinâbamos  que  esa 
caida  casi  vertical  en  la  cantidad  de  peli- 
culas  francesas  producidas  tendria  au 
remate  en  la  comparaciones  que  habia- 
ïmos  de  sufrir  en  las  competiciones  inter- 
nacionales.  Han  demostrado  los  hechos 
que  no  eran  infundados  nuestros  temo- 
res. 

Las  dificultades  de  cualquier  orden 
que  trabaron  durante  varios  meses  la 
realizaciôn  de  peliculas  nos  tenian  pri- 
fvados  de  obras  de  prestigio.  Dejândolo 
sentado,  sacaremos,  la  lecciôn  que  se 
impone  : Asegurar,  pase  lo  que  pase, 
una  producciôn  abundante  si  queremos 
seguir  figurando  entre  las  grandes  na- 
ciones  cinematogréficas. 

Hemos  de  confesar  que  la  mayor  equi- 
vocaciôn  de  la  industria  francesa  résidé 
en  su  ignorancia  del  poderio  de  la  publi- 
cidad. El  reciente  voto  por  la  Asamblea 
Nacional  de  la  Ley  de  auxilio  a la  indus- 
tria va  a facilitar  la  tarea  de  los  pro- 
ductores  y directores  de  salas. 

Abrigamos  la  esperanza  de  que  apro- 
vecharân  ta!  facilidad  para  invertir  mayo- 
res  fondos  en  el  capitulo  de  la  publici- 
dad,  la  cual  daré  a conocer  estrellas  y 
peliculas  francesas  en  los  mercados 
extranjeros,  lo  mismo  que  en  el  interior, 
bastante  debilitado. 

En  efecto,  se  advierte  un  muy  sensible 
desafecto  a las  salas  cinematogréficas. 
Son,  por  cierto,  multiples  los  motivos  y, 
respecto  de  los  ultimos  meses,  se  puede 
evidentemente,  igual  que  otros  anos, 
achacarle  a la  agradable  temiperatura  la 
pulpa  de  ique  los  espectédiores  dejen 
desiertas  las  salas  oscuras,  dandole  la 
preferencia  al  aire  libre.  Indiscutible 
argumento,  de  haber  salido  radiante  el 
verano  pasado.  Mucho  mas  dudoso  si  re- 
cordamos  que  no  beneficiaron  los  meses 
de  Julio  y Agosto  de  condiciones  atmos- 
féricas  particularmente  brillantes. 

También  puede  pretenderse  que  el 
alza  continua  del  costo  de  la  vida  les 
!>obliga  a los  franceses  a privarse  de  lo 
superfluo  y,  por  consiguiente,  del  ci- 
néma. 

Por  mas  verdad  que  asi  sea  en  muy 


numerosos  casos,  séria  desconocer  la 
aficiôn  del  publico,  dado  que,  en  reali- 
dad,  siempre  colman  las  salas  las  peli- 
culas de  gran  relieve,  maxime  cuando 
son  estas  objeto  de  intelig.ente  publi- 


Jean  Simmons  Ophelie  dans  HAMLET  qui  lui  a 
valu  le  Prix  International  de  la  meilleure  actrice 
à la  Biennale  de  Venise  1948. 

(Cliché  Victory  Films.) 


cidad.  Se  objetara  que  no  todas  semanas 
pueden  las  salas  proyectar  peliculas  de 
gran  clase.  Evidente  es,  pero  ahi  es 
donde  interviene  la  publicidad.  Existen, 
en  efecto,  numorosos  ejemplos  de  peli- 
culas artisticamente  muy  medianas,  que 
la  propaganda  salvô  de  una  explotaciôn 
que  seguramente  hubiera  resultado  des- 
dichada. 

Una  propaganda  de  gran  clase  nece- 
sariamente  ha  de  ser  obra  de  un  espe- 
cialista;  ahora  bien,  falta  hace  que  este 
no  tropiece  con  la  incomprensiôn  o la 
rnfezquindad  de  un  productor  o un  dis- 
tribuidor  inconsciente. 

De  hecho,  productores  y distribuido- 
res  no  creen  en  la  publicidad.  Con  harta 
frecuencia  estiman  que,  al  sacar  buen 
rendimiento  de  una  pelicula,  ello  solo 
se  debe  a su  calidad.  En  cambio,  si  es 
el  rendimiiento  minimo,  bien  saben  decir 
que  ha  sido  mal  hecha  la  publicidad. 


siendo  el  fracaso  imputable  al  aludido 
departamento  de  su  organizaciôn. 

Este  es  un  profundo  error,  un  juicio 
que  han  de  revisar,  lo  mismo  que  los 
Poderes  pûblicos  deben  revisar  lo  mas 
râpidamente  posible  su  concepto  de  la 
publicidad,  dejando  de  exigir  que  la  pu- 
blicidad de  una  pelicula  en  via  de  pro- 
duccion  no  exceda  de  cien  mil  francos, 
mientras  que  han  admitido  que  el  pre- 
supuesto  de  la  misma  ascienda  a unos 
sesenta  u ochenta  millones  de  francos. 

Las  consideraciones  generales  que 
anteceden  no  deben,  sin  embargo,  dejar 
subsistir  la  creencia  de  que  producto- 
res y distribuidores  son  los  ünicos  res- 
ponsables de  la  insuficiencia  de  los 
medios  que  se  utilizan  aqui  para  lanzar 
una  obra.  Buena  parte  de  la  responsa- 
bilidad  en  dicha  insuficiencia  la  llevan 
los  directores  de  salas  y,  si  bien  algu- 
nos trabajan  su  clientela,  demasiado 
numerosos  son  los  que  se  contentan  con 
dos  carteles  pegaidos  en  la  fachada  de 
sus  salas  y un  jueg,o  de  fotografias  pren- 
didas  en  un  tablero.  Lejos  estamos  de 
los  métodos  de  explotaciôn  americanos 
o britanicos,  por  ejemplo,  que  consisten 
literalmente  en  ir  en  busca  de  la  espec- 
fadores  a sus  proprias  casas,  atraerlos 
a las  salas  por  todos  los  medios,  per- 
suadiéndoles,  para  cada  programa,  que 
jamés  vieron  pulicula  tan  interesante  o 
estrella  tan  bella  o colores  tan  natu- 
raies,  o nunca  sentaronse  en  butacas  tan 
confortables,  ü otros  « slogans  » por 
el  estilo,  propagados  valiéndose  lo  mis- 
mo de  carteles,  que  de  prospectos  o 
periôdicos. 

Vantios  ahora  a considerar  un  nuevo 
aspecto  del  desafecto  a las  salas  a que 
aludimos  més  arriba. 

Bien  sabemos  que,  desde  harto  tiem- 
po,  la  mayoria  de  las  salas  francesas 
no  han  podido  modernizarse  y,  ni  si- 
quiera,  renovar  su  material.  Indudable 
es  que,  para  muchas  de  ellas,  es  urgente 
tal  necesidad.  Por  la  tanto,  hemos  de 
acoger  todos  con  favor  la  Ley  de  auxilio 
a la  industria,  la  cual  les  permitiré,  lo 
mismo  a los  productores  que  a los  direc- 
tores de  salas,  una  révision  de  sus  mé- 
todos, gracias  a las  facilidades  que 
otorga  a unos  y otros  para  el  finanza- 
miento  de  sus  actividades. 

El  Cinéma  francés  dispone  actual- 
mente  de  los  medios  necesarios  para  que 
vuelva  a constituir  una  industria  pros- 
péra. Recobraré  su  lugar  en  el  IMundo 
si  consigue  hallar  en  si  mismo  los  recur- 
sos  morales  que  le  son  indispensables, 
Laurent  Ollivier. 


32 


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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦^ 


PORTUGAL 

Il  faut  aider  les  ciné-clubs  qui  font 
une  utile  propagande  aux  films 

français. 

* 

La  production  nationale  est  en  plein 
essor. 

de  notre  correspondant  A.  COSTA 


LA  position  du  film  français  n’est  guère 
satisfaisante,  au  contraire  de  ce  qu’on 
pourrait  attendre.  Plusieurs  maisons 
distributrices  ont  bien  acheté  des  productions 
françaises,  mais  c’est  avec  difficulté  qu’elles  les 
font  sortir  et,  d'une  façon  générale,  l’accueil  du 
grand  public  n’est  pas  très  encourageant. 

Comme  le  Cinéma  français  a été  absent  de 
nos  écrans  pendant  trop  longtemps  et  de  plus 
parce  que  les  films  français  ne  sont  pas  pré- 
sentés avec  régularité  (leur  qualité  étant  aussi 
très  inégale  et  le  choix  pas  très  intelligent),  le 
grand  public  ne  s’y  intéresse  pas  ou  n’est  pas 


La  jeune  vedette  portugaise  Manuela  Arriaga. 


attiré  à les  voir  par  manque  d’une  savante  et 
intense  publicité.  C’est  toujours  le  film  améri- 
cain ou  anglais  qui  a la  faveur  du  public  et  qui 
remporte  les  plus  belles  recettes.  Pour  cela,  il 
ne  faut  pas  que  le  film  soit  de  qualité  exception- 
nelle : la  renommée  ou  popularité  des  vedettes 
fait  l’affaire... 

D’autre  part,  l’exploitation  en  général  subit 
à présent  une  crise  et,  sauf  de  rares  exceptions, 
les  cinémas  ne  font  salle  comble  que  les  same- 
dis et  dimanches.  Raison  de  plus  pour  que  les 
exploitants  craignent  de  présenter  des  films 
français  qui,  d’une  façon  générale,  ne  font  que 
de  maigres  recettes. 

Il  semble  qu’à  cette  époque  les  maisons  amé- 
ricaines établies  au  Portugal  auront  une  cer- 
taine difficulté  à importer  au  Portugal  autant 
de  films  qu’auparavant,  à cause  des  entraves 


mises  à la  sortie  de  dollars  du  pays.  Peut-être 
que,  par  manque  de  films  d’outre-Atlantique, 
une  porte  s’ouvre  pour  le  film  européen  et  de 
même  pour  le  film  français. 

A la  fin  de  cette  saison,  ont  été  présentés  les 
films  français  suivants  : Copie  Conforme,  Lu- 
crèce, Le  Dernier  des  Six,  Caprices  et  Ruy  Blas 
qui  était  attendu  avec  un  certain  intérêt  a 
déçu  la  critique  et  le  public. 

TRES  BELLE  ACTIVITE  D’UN  CINE-CLUB 

En  même  temps  qu’il  semble  que  le  gros 
public  s'est  un  peu  lassé  du  cinéma,  un  mou- 
vement très  intéressant  a été  créé  par  les  ciné- 
clubs  (de  récente  création),  surtout  par  le 
ciné-club  de  Porto  « Clube  Portugues  de  Cine- 
matografia  »,  avec  siège  29,  Rua  Clube  Fenia- 
nos,  qui  a réussi  à grouper  un  assez  grand 
nombre  de  membres  et  mène  à bien  un  intel- 
ligent travail  de  propagande  et  de  culture  ciné- 
matographique. 

Le  « Clube  Portugues  de  Cinematografia  » 
porte  un  intérêt  très  grand  au  Cinéma  français, 
mais  lutte  avec  le  manque  de  films  parce  que, 
n’existant  pas  de  cinémathèques  au  Portugal, 
tous  les  anciens  films  de  René  Clair,  Renoir, 
Feyder,  Marcel  Carné  qui  avaient  été  achetés 
pour  le  Portugal,  n’existent  plus  ou  sont  en 
lambeaux.  Ce  ciné-club  a demandé  la  coopé- 
ration de  l’Institut  Français  au  Portugal,  mais 
il  semble  que,  malgré  la  bonne  volonté  de 
M.  Villemur  (Directeur  de  l’Institut  à Porto), 
il  n’y  a pas  moyen  d’obtenir  aisément  des  films 
par  cette  voie.  Il  se  perd  ainsi  une  très  bonne 
occasion  de  faire  la  propagande  du  Cinéma 
français  par  l’intermédiaire  de  ce  ciné-club. 
D’autre  part,  et  malgré  les  facilités  qu’il  a obte- 
nues des  distributeurs,  le  « Clube  Portugues 


LE  marché  espagnol  connaît  présentement 
de  sérieuses  difficultés.  En  effet,  la  pénu- 
rie de  pellicule  vierge  empêche  les  édi- 
teurs de  satisfaire  les  besoins  de  leur  clientèle. 
Beaucoup  d’entre  eux  se  voient  obligés  d’émul- 
sionner à nouveau  de  vieilles  bandes  encore  en 
bon  état  pour  faire  face  à leurs  besoins,  ou  bien 
sont  obligés  d’acheter  à des  prix  très  élevés,  au 
marché  parallèle,  la  pellicule  vierge  qui  leur  est 
nécessaire. 

D’autre  part,  un  accord  hispano-argentin  sur 
l’échange  des  films  vient  d’être  signé,  ainsi  que 
nous  l’apprend  le  bureau  d’informations  diplo- 
matiques du  ministère  des  Affaires  étrangères. 

L’accord  a été  signé  par  M.  Martin  Artajo, 
ministre  des  Affaires  étrangères,  au  nom  du 
gouvernement  espagnol  et  par  M.  Pedro  Radio, 
ambassadeur  d’Argentine  à Madrid.  Cet  accord 
est  entré  en  application  dès  le  jour  de  la  signa- 
ture, soit  le  8 septembre,  et  a une  durée  d’une 


de  Cinematografia  » n’a  pas  encore  réussi  à per- 
suader ceux-ci  à céder,  pour  une  présentation 
en  avant-première  privée,  deux  ou  trois  films 
qui  ne  sont  pas  encore  sortis  (Le  Silence  est 
d’Or  et  Quai  des  Orfèvres,  par  exemple).  Les 
distributeurs  et  les  exploitants  n’ont  pas  encore 
compris  les  bénéfices  qu’ils  récolteraient  de  cette 
propagande  gratuite. 

PRODUCTION  NATIONALE 

Encouragés  peut-être  par  la  loi  de  protection  ! I 
du  cinéma  national  ou  parce  qu’on  envisage  un  ■ 
certain  manque  de  films  étrangers,  ou  encore 
parce  que  le  gros  public  accueille  avec  faveur  I 
les  films  portugais  ( Fado  a tenu  l’affiche  pen- 
dant plus  de  six  mois),  les  studios  à Lisbonne  i 
sont  en  plein  travail. 

On  tourne  à présent  : Nâo  ha  rapazes  maus, 
scénario  et  supervision  d’Armando  Vieira  Pinto, 
mise  en  scène  d’Eduardo  Maroto,  ayant  pour 
interprètes  Raul  de  Carvalho,  Manuela  Arriaga, 
Carlos  Otero,  etc.;  Vendaval  Maravilhoso,  ins- 
piré du  livre  « O ABC,  de  Castro  Alves  »,  de 
l’écrivain  brésilien  Jorge  Amado,  mise  en  scène 
de  Leitao  de  Barros.  Ce  film,  fait  en  collabo- 
ration avec  un  capitaliste  brésilien,  est  le  plus 
cher  qui,  jusqu’à  présent,  a été  réalisé  au  Por- 
tugal. Plusieurs  scènes  seront  tournées  au  Bré- 
sil ; Herois  do  Mar,  production  « Cineditora  », 
histoire-reportage  de  la  vie  des  pêcheurs  de 
morue,  mise  en  scène  de  Fernando  Garcia.  Le  ! 
gouvernement  a accordé  une  subvention  rem- 
boursable de  1.500.000  escudos  pour  la  réalisa-  ; 
tion  de  ce  film  ; TJma  Vida  para  Dois,  sous  la 
direction  d’Armando  Miranda  et  finalement 
A Morgadinha  dos  Canaviais,  adaptation  du  po- 
pulaire roman  de  Julio  Dinis,  mise  en  scène  de 
Caetano  Bonucci. 

Avec  ces  cinq  films  en  chantier,  il  y a encore 
trois  autres  en  préparation  : Filho  do  Homen 
do  Ribatejo,  sous  la  direction  d’Henrique  Cam- 
pos  ; Frei  Luiz  de  Sousa,  sous  la  direction  de 
Lopes  Ribeiro  et  qui  sera  tourné  en  couleurs 
avec  la  collaboration  de  techniciens  anglais,  et 
Santo  Antonio,  sur  la  vie  de  Saint-Antoine  de 
Lisbonne,  pour  la  réalisation  duquel  l’Etat  a 
contribué  d’une  subvention  remboursable  de 
1.500.000  escudos. 

Les  studios  portugais  sont  donc  en  pleine 
activité  et  la  prochaine  saison  sera  certaine- 
ment riche  en  films  nationaux.  Cette  activité 
ne  va  pas  sans  provoquer  une  invasion  des 
studios  portugais  et  surtout  ceux  de  « Lisboa 
Filme  »,  par  des  techniciens  espagnols,  d’où 
maintes  protestations  des  techniciens  portugais. 

Alvès  Costa. 


année.  Il  sera  automatiquement  prorogé  d’une 
année  s’il  n’est  pas  dénoncé  trois  mois  à l’avance 
par  l’une  des  parties  contractantes. 

Aux  termes  de  cet  accord,  les  deux  parties 
délivreront  les  permis  nécessaires  pour  l’impor- 
tation dans  leurs  territoires  respectifs  de  25 
films  de  long  métrage  en  provenance  de  cha- 
cun des  deux  pays.  Toutes  charges,  obligation 
ou  impôts  d’importation  de  films  étrangers  qui, 
à l’avenir,  pourraient  être  créés  dans  la  Répu- 
blique Argentine,  n’affecteront  pas  les  pellicules 
espagnoles  comprises  dans  l’accord.  Les  films 
argentins  importés  en  Espagne,  sous  la  protec- 
tion de  cet  accord  spécial,  seront  distribués 
librement,  après  autorisation  de  l’organisme  es- 
pagnol compétent,  par  les  distributeurs  établis 
et  qui  les  auront  contractés.  Les  producteurs 
argentins  s’engagent  à ce  que  les  films  exploi- 
tés en  Espagne  le  soient  dans  les  conditions  de 
l’accord  et  de  prendre  à leur  charge  la  distri- 
bution dans  leur  pays  des  pellicules  espagnoles, 


ESPAGNE 


Important  accord  hispano-argentin. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


CXXXXXXXXXXXXTXXXXXXXXXl 


AMERIQUE  LATINE 


Pierre  Dudan,  sympathique  Buffalo  Bill, 
dans  le  film  de  Serge  T.  de  Laroche 

BUFFALO  BILL  ET  LA  BERGERE. 

(Cliché  P.I.C.) 


jusqu’à  concurrence  du  nombre  de  celles  im- 
portées en  Espagne. 

D’autre  part,  l’Institut  espagnol  des  Monnaies 
étrangères  et  la  Banque  Centrale  de  la  Répu- 
blique  Argentine  ouvriront  des  comptes  nom- 
més « de  Cinématographie  »,  dans  lesquels  se- 
ront crédités  les  revenus  nets  des  films  compris 
dans  l’accord,  revenus  que  devront  recevoir  les 
producteurs  espagnols  et  argentins. 

Signalons,  d’autre  part,  que  l’Institut  espagnol 
d’investigations  et  d’Expériences  cinématogra- 
phiques vient  d’ouvrir  une  nouvelle  session.  A 
cette  occasion,  quelques  élèves  de  l’année  der- 
nière ont  précisé  que  250  aspirants  techniciens 
ont  suivi  les  cours  commencés  en  octobre  et 
indépendamment  des  classes  théoriques,  tous  ont 
pris  part  à la  réalisation  de  films  de  court  mé- 
trage. Les  Espagnols  ne  peuvent  que  se  féliciter 
de  l’étude,  par  de  jeunes  gens  spécialisés,  des 
questions  cinématographiques  tant  scientifiques, 
industrielles,  commerciales  et  artistiques. 

Hermelando  Choimet. 


Louis  Arbessier  est  l’un  des  principaux  interprètes 
de  SUZANNE  ET  SES  BRIGANDS 
réalisé  par  Yves  Ciampi. 

(Cliché  Ciné-Reportages.) 


Devant  l’emprise  des  productions 
américaines,  mexicaines  et  argen- 
tines, l’expérience  COFÜAM  doit 
être  poursuivie  et  aidée  au  maxi~ 

mum. 


LE  Cinéma  français  traverse  une  période 
économiquement  très  critique  non  seule- 
ment en  raison  des  difficultés  rencontrées 
à l’intérieur,  mais  aussi  faute  d’une  exploitation 
vraiment  mondiale. 

La  coupure  des  années  de  guerre  fut,  une  fois 
de  plus,  désastreuse  pour  l’exportation  du  film 
français.  Les  marchés  étrangers,  et  en  particu- 
lier celui  de  l’Amérique  latine,  ont  subi  de  pro- 
fondes transformations.  Leur  rendement  aug- 
mentait, mais  aussi  l’emprise  des  compagnies 
américaines  et  la  place  du  film  mexicain  et 
argentin. 

Pour  reconquérir  l’Amérique  latine,  le  Ciné- 
ma français  — comme  d'ailleurs  le  Cinéma 
européen  en  général  (avec  la  seule  exception 
de  l’Espagne,  privilégiée  par  sa  langue)  — ne 
peut  plus  s’offrir  le  luxe  d’une  expectative.  Les 
acheteurs  — sauf  quelques  rares  exceptions  qui 
confirment  la  règle  — ne  viendront  plus  à Paris 
pour  acheter  les  films  en  série.  Même  si  certains 
prenaient  ce  risque,  les  difficultés  de  placer  des 
« outsiders  » chez  les  exploitants  leur  auraient 
bientôt  enlevé  l’envie  de  continuer. 

Après  la  tournée  que  je  viens  d’effectuer  dans 
les  dix  principaux  pays  de  l’Amérique  du  Sud, 
je  suis  absolument  convaincu  que  l’idée  initiale 
de  M.  Jean  Sefert  correspond  à une  nécessité 
réelle.  La  « Cofram  »,  en  groupant  les  meil- 
leures productions  pour  une  distribution  directe, 
aurait  pu  — par  une  politique  à longue  vue,  par 
une  publicité  systématique  des  vedettes,  des 
metteurs  en  scène  et  de  la  conception  française 
du  Cinéma  — créer  un  courant  favorable  auprès 
du  public. 

Pourquoi  donc  cette  déception  parmi  les  pro- 
ducteurs? 

On  peut  en  déceler  certaines  raisons,  en  par- 
tie imputables  aux  producteurs  eux-mêmes. 

La  première  année  de  1’  « expérience  Sefert  » 
fut  surtout  marquée  par  la  faible  qualité  de 
films  distribués.  La  faute  certaine  des  produc- 
teurs consistait  alors  dans  leur  réticence  à confier 
les  meilleurs  films  en  simple  distribution.  Leur 
attitude  aurait  obligé  M.  Sefert  à dépenser 
d’avance  des  sommes  considérables  pour  l'ac- 
quisition des  droits.  Son  capital  aurait  ainsi  été 
immobilisé  sans  servir  à l’organisation  des 
agences  dans  les  différents  pays  de  l’Amérique 
latine. 

Il  prit  alors  la  décision  de  renoncer  aux  meil- 
leurs films,  d’investir  ses  disponibilités  dans 
l’organisation  de  son  propre  réseau  d’agences 
et  d’y  distribuer  des  films  de  qualité  moyenne, 
pour  démontrer  aux  producteurs  la  supériorité 
de  ce  système  sur  la  vente  pure  et  simple. 

L’expérience  semble  démontrer  que  ce  fut 
une  décision  erronée,  car  les  charges  énormes 
qu’entraînait  un  vaste  système  d’agences  n’ont 
pas  trouvé  une  contrepartie  suffisante  dans  les 
recettes  de  l’exploitation.  La  faiblesse  de  ces 
recettes  fut  une  conséquence  inévitable  de  la 
qualité  médiocre  des  films.  Pour  reconquérir  un 
marché  — où  le  Cinéma  français  fut  pratique- 
ment oublié  par  le  public  — il  fallait  quelques 


par  André  RUSZKOWSKI 


coups  d’éclat,  comme  les  Italiens  l’ont  fait  avec 
Rome,  Ville  Ouverte  et  Vivere  in  Pace.  Les 
films  moyens  auraient  pu  passer  après  les  meil- 
leurs; essayer  de  faire  le  contraire,  c’était  évi- 
demment courir  à l’aventure. 

Ou  bien  alors  ne  fallaitTÜ  pas  créer  immé- 
diatement ses  propres  agences  partout,  mais  se 
limiter  à des  modestes  bureaux  dans  les  centres 
essentiels  (Buenos-Aires  et  Rio  de  Janeiro), 
essayant  de  sous-traiter  avec  les  distributeurs 
locaux  pour  les  autres  pays,  ce  qui  aurait  per- 


Suzy  Delair  principale  interprète  du  film 
de  Jean  Grémillon,  PATTES  BLANCHES. 
(Production  Majestic-Film.  Distribution.  Discina.) 


mis  de  réduire  au  minimum  les  frais  généraux. 
L’extension  aurait  pu  se  faire  alors  progressi- 
vement. 

Ici  encore,  nous  pouvons  citer  l’exemple  ita- 
lien de  la  « Lux-Mar-Film  » qui  ne  commence 
à s’étendre  dans  les  pays  plus  lointains  qu’après 
avoir  obtenu  des  succès  éclatants  en  Argentine 
et  au  Brésil.  Pour  donner  une  idée  de  ce  succès, 
nous  pouvons  révéler  que  le  plan  financier  de 
la  production  « Lux  » pour  l’année  1948-1949 
prévoit  l’amortissement  de  la  moitié  des  frais 
totaux  de  la  production,  par  le  seul  marché 
argentin.  L’autre  moitié  étant  couverte  par  le 
marché  intérieur  italien,  la  production  est  ainsi 
économiquement  garantie. 

Une  autre  erreur  des  producteurs  français, 
après  avoir  refusé  à la  « Cofram  » leurs  meilleurs 
films,  fut  celle  de  ne  pas  attendre  les  résultats 
de  son  expérience  pour  offrir  ces  films  à la 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


concurrence.  Le  voyage  de  M.  Paulvé  — qui 
confia  plusieurs  films  de  la  « Discina  » à des 
distributeurs  locaux  — la  cession  de  Antoine 
et  Antoinette  par  « Gaumont  » à lq  Société 
« Lux  » n’ont  pu  qu’affaiblir  encore  la  position 
de  la  « Cofram  ».  Le  malheur  du  Cinéma  fran- 
çais c’est  que  le  producteur  se  voit  souvent 
obligé  de  mettre  son  intérêt  personnel  immé- 
diat au-dessus  de  l’intérêt  commun,  puisque  sa 
position  économique  ne  lui  permet  pas  d’at- 
tendre. 

A ces  difficultés  essentielles,  il  faut  encore 
ajouter  les  incidents  « techniques  »;  des  copies 
envoyées  avec  retard  ou  impassables  en  raison 
de  leur  mauvaise  qualité  (certains  s’imaginent 
encore  que  l’Amérique  latine  est  un  « far-west  » 
primitif,  où  l’on  peut  envoyer  le  déchet,  tandis 
qu’en  réalité  la  qualité  technique  des  salles  y 
dépasse  souvent  le  niveau  européen!). 

Tout  ceci  — et  certaines  autres  difficultés  — 
mit  la  « Cofram  » en  situation  délicate  au  bout 
de  la  première  année  de  son  activité. 

Très  probablement,  il  n’aurait  pas  pu  conti- 
nuer si  de  nouveaux  appuis  ne  lui  avaient  pas 
été  accordés.  Maintenant,  il  pourra  affronter  sa 
deuxième  saison,  avec  un  « handicap  » consi- 
dérable du  passé,  mais  aussi  avec  deux  avan- 


RAPH1E 

ISE 


tages  essentiels  : 1°  Les  expériences  acquises  et 
2°  Une  meilleure  qualité  de  films  distribués. 

Eti  effet,  les  premiers  résultats  paraissent 
favorables  : Torrents  et  Qiuii  des  Orfèvres  sont 
en  train  de  réaliser  des  recettes  excellentes. 
Monsieur  Vincent  et  Le  Corbeau  doivent  sortir 
très  prochainement,  suivis  d’autres  films  impor- 
tants. Je  crois  fermement  que  les  producteurs 
y trouveront  leur  compte  et  que,  malgré  les 
déboires  du  début,  ils  seront  reconnaissants  à 
ceux  qui  ont  eu  le  courage  d’entreprendre  un 
effort  tellement  difficile  et  ingrat. 

Pour  que  le  succès  de  quelques-uns  devienne 
cependant  un  élément  permanent  dans  l’écono- 
mie du  Cinéma  français,  il  serait  souhaitable  de 
ne  pas  disperser  les  efforts. 

Surtout  que  la  conquête  systématique  d'une 
place  sur  l’ensemble  des  marchés  sud-améri- 
cains exige  une  concentration  qui  dépasse  même 
les  possibilités  réunies  d’un  seul  pays  produc- 
teur en  Europe.  Je  l’ai  déjà  dit  dans  le  précédent 
numéro  « spécial  » de  La  Cinémato,  et  je  le 
répète  encore  : « Les  producteurs  européens, 
surtout  la  France  et  l’Italie,  devraient  s’unir 
davantage  pour  faire  face  à la  puissance  éco- 
nomique de  leurs  concurrents. 

André  Ruzskowski. 


MEXIQUE 


René  Dary  et  Anouk  Ferjac 
dans  LA  CITE  DE  L’ESPERANCE. 

(Cliché  Sirius.) 


Le  cinéma  européen  est  en  train  de 
gagner  une  grande  bataille  sur  le 
marché  mexicain. 

de  notre  correspondant  *1.  SCHORESTENE 


LA  crise  économique  mondiale  n’a  pas 
complètement  épargné  le  Mexique.  L’ar- 
gent circule  moins  et  les  gens  dé- 
pensent avec  moins  de  facilité  pour  leurs  plai- 
sirs, d’où  baisse  d’environ  30  % des  entrées. 
De  plus,  le  prix  des  places  est  devenu  un  fac- 
teur très  important.  Les  cinémas  commencent 
à 4 pesos,  puis  après  une  ou  plusieurs  semaines 
on  ramène  le  prix  à 3 pesos.  Cette  différence 
d’un  peso  suffit  à amener  un  public  nouveau 
qui  ne  peut  pas  dépenser  4 pesos.  Ces  circons- 
tances n’existaient  pas  il  y a un  an  où  la 
différence  d'un  peso  n’était  d’aucune  impor- 
tance. 

Plusieurs  films  européens  ont  battu  les  records 
d’entrées  de  la  semaine  à Mexico,  surpassant 
les  productions  américaine  et  mexicaine  alors 
qu’ils  étaient  projetés  dans  des  cinémas  de 
moindre  importance. 

Comme  très  gros  succès,  nous  citerons  : le 
film  français  La  Belle  et  la  Bête,  à I’Alemeda; 
le  film  italien  Sciuscia,  au  Rex;  le  film  suédois 
Torment,  à I’Arcadia. 

Le  public  commence  seulement  à se  déshabi- 
tuer du  film  américain,  de  ses  vedettes  connues, 
de  sa  sentimentalité  mièvre  et  de  ses  dénoue- 
ments heureux.  Il  recherche  maintenant  des 
histoires  fortes,  non  bridées  par  une  censure 
puritaine  et  on  préfère  une  tranche  de  la  vie 
quotidienne  aux  lignes  parfaites  de  Mme  Rita 
Hayworth. 

De  plus,  de  nouvelles  salles  se  sont  ouvertes 
et  les  exploitants  recherchent  le  film  européen 
— par  exemple,  un  cinéma  qui  vient  d’être  re- 
construit entièrement,  le  Régis  — est  destiné, 
dans  l’esprit  de  ses  propriétaires,  à passer  ex- 
clusivement du  film  européen. 

Une  nouvelle  salle,  I’Arcadia,  qui  vient  d’être 
terminée,  a passé  sur  cinq  films,  deux  films 
français  et  un  suédois.  De  même  le  cinéma  Rex 
passe  une  majorité  de  films  européens. 


La  difficulté  était  d’entrer  dans  les  circuits 
de  la  capitale  et  de  province.  Les  premiers  essais 
viennent  d'être  faits;  il  sont,  en  général,  assez 
satisfaisants.  A Monterrey,  une  des  plus  grandes 
villes  de  province,  un  cinéma,  le  Rex,  vient  de 
se  consacrer  uniquement  au  matériel  européen. 

On  espère  arriver  à des  résultats  semblables 
dans  plusieurs  grandes  villes  de  province. 


Claire  Mafféï  dans  LES  DIEUX  DU  DIMANCHE. 

(Cliché  Bervia  Films.) 

Un  grand  nombre  de  films  français  ont  été 
projetés  sur  les  écrans  de  la  capitale  mexicaine 
avec  des  fortunes  très  diverses. 

Il  est  curieux  de  noter  que  les  films  que  le 
public  français  et  européen  en  général  a accla- 
mé comme  étant  les  grandes  productions  du 
Cinéma  français,  n’ont  obtenu  ici  qu’un  succès 
très  relatif. 

Nous  citerons  : Le  Silence  est  d’Or,  Quai  des 
Orfèvres,  Les  Enfants  du  Paradis,  La  Cage  aux 


Rossignols,  Eternel  Retour,  films  de  grande 
classe,  qui  ont  obtenu  de  bonnes  critiques  en 
général,  mais  un  accueil  très  froid  auprès  du 
public. 

Plusieurs  films  français  ont  fait  ici  de  très 
honorables  carrières.  Nous  citerons  : Nuit  de 
Décembre,  Volpone,  La  Bataille  du  Rail,  Pani- 
que, Le  Diable  au  Corps,  Un  Revenant,  Macao. 

Le  seul  gros  succès  enregistré  a été  La  Belle 
et  la  Bête  qui  a passé  à I’Alameda,  le  meilleur 
cinéma  de  Mexico.  Il  passe  déjà  dans  les  cir- 
cuits où  il  a fait  de  bonnes  recettes. 

Par  contre,  de  nombreux  films  français  n’ont 
fait  que  de  brèves  carrières  et  sont  passés  ina- 
perçus par  la  critique  et  le  public. 

Plusieurs  films  français  sont  déjà  annoncés  : 
Douce,  La  Femme  Fatale,  Les  Portes  de  la  Nuit, 
au  cinéma  Régis.  Le  Rex  annonce  Torrents, 
I’Arcadia  La  Loi  du  Nord. 

Ces  films  vont  passer  dans  les  deux  mois  qui 
suivent. 

Un  fait  très  important  s’est  produit  au  Mexi- 
que dernièrement.  Le  Gouvernement  a rendu 
libre  le  marché  du  dollar;  il  en  est  résulté  une 
dévaluation  du  peso  par  rapport  au  dollar.  De 
4,85  pesos  pour  un  dollar,  on  a passé  à 6,85  pesos 
pour  un  dollar. 

Cette  dévaluation  apportera  des  désillusions 
aux  producteurs  français  qui  ont  l’habitude  de 
calculer  les  prix  de  vente  ou  les  à-valoirs  en 
dollars.  Il  est  évident  que  pour  l’instant  si 
l’acheteur  mexicain  peut  payer  la  même  quan- 
tité de  pesos,  il  en  résultera  pour  le  vendeur 
français  une  somme  bien  inférieure  en  dollars. 

En  résumé,  le  film  français  commence  à inté- 
resser tous  les  publics  et  de  bons  résultats  ont 
été  obtenus  à Mexico.  Dans  le  reste  du  pays, 
il  reste  beaucoup  à faire,  et  il  semble  que  le 
seul  moyen  de  faire  pénétrer  la  production 
française  dans  la  province  est  de  l’accoupler 
aux  films  mexicains  qui,  en  province,  sont  les 
seuls  vraiment  goûtés  du  public. 

Nous  souhaitons  que  les  producteurs  français 
viennent  en  aide  à ceux  qui,  ici,  font  tous  leurs 
efforts  pour  diffuser  le  Cinéma  français  en  en- 
voyant des  films  de  caractère  bien  français  et 
surtout  des  films  de  caractère  très  accentué, 
c’est-à-dire  ou  bien  des  dràmes  violents  ou 
bien  des  comédies  qui  font  rire  aux  larmes. 

Jean  Schorestene. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


35 


L’INDUSTRIA 

FRANCESE 


E*  ancora  troppo  presto  per  fare  il 
bilancio  dell’annata  1948.  E’  tut- 
tavia  possibile  rilevarne  alcuni 
fatti  importanti. 

Tre  mesi  or  sono,  dicevamo 
qui  stesso  che  la  produzione 
francese  stava  risalendo,  per  lo  meno 
in  quantità,  la  terribile  china  che  aveva 
cosi’  rapidamente  percorso  durante  gli 
ultimi  mesi  dello  scorso  anno. 

Pensavamo  infatti  che  questa  caduta 
quasi  verticale  del  numéro  di  film  fran- 
cesi  prodotti  avrebbe  visto  la  sua  sca- 
denza  nei  paragoni  che  avremmo  dovuto 
subire  al  momento  delle  oompetizioni 
internazionali.  1 fatti  hann,o  dimostrato 
la  fondatezza  dei  nostri  timsori. 


La  difficoltà  di  vari  ordini  che  avevano 
intralciato  la  réalizzazione  di  film  durante 
più  e più  mesi  ci  avevano  privato  di 
opéré  di  prestigio.  Constatiamolo  pure  e 
tiriamone  la  lezione  che  s’impone  : Assi- 
curare,  comunque  sia,  una  produzione 
abbondante,  se  vogliqmo  continuare  a 
figurare  tra  le  grandi  nazioni  cinemato- 
grafiche. 


* 

* * 


E’  d’uppo  confessée  ch'e  il  grave 
torto  dell’industria  francese  sta  nella 
sua  disconoscenza  del  potere  délia  pub- 
blicità.  Il  recente  voto  dell’Assemblea 
Nazionale,  riguardo  alla  legge  di  aiuto 
alPindustria,  facilitera  il  lavoro  dei  pro- 
duttori,  corne  pure  quello  degli  eser- 
centi. 

Speriamo  che  gli  uni  e gli  altri  appro- 
fittino  di  taie  facilitazione  per  disporre 
di  capitali  più  importanti  alla  voce  « pub- 
blicità  »,  che  potrà  lanciare  arti&ti  e film 
francesi  sui  mercati  esteri,  quanto  sul 
mercato  interno  che  avvizzisce. 


Assistiamo  infatti  ad  un  nettissimo 
abbandono  dei  cinematografi. 

Le  ragioni  sono  molteplici,  certo,  e 
per  questi  ultimii  mesi,  corne  ogni  anno, 
si  puo’  evidentemente  accusare  il  bel 
tempo  d’aver  incitato  gli  spettatori  a 
disertare  i cinéma  bui  per  l’aria  aperta. 
La  cosa  non  si  discuterebbe  nemmeno 
se  l’estate  scorsa  fosse  stata  radiosa. 
IMa  è invero  molto  dubbia  se  ci  si  ram* 
menta  che  i mesi  di  Luglio  e di  Agosto 
non  hanno  usufruito  di  condizioni  atmos- 
feriche  particolarmente  assolate. 

Si  puo’  del  pari  pretendere  che  il  con- 
tinuo  riailzo  del  costo  délia  vita  obblighi 
i Francesi  a privarsi  del  superfluo  e,  di 
conseguenza,  del  cinéma. 


Per  quanto  cio’  possa  essere  vero  in 
gran  numéro  di  casi,  pure  è mal  conos- 
cere  i gusti  del  pubblico,  poichè  stâ 


cere 


di  fatto  che  i grandi  film  fanno  sempre 
sale  complété,  e cio’  a più  forte  ragione 
quando  il  lancio  ne  sia  stato  fatto  intel- 
ligentemente.  Si  obbietterà  che  non  pos- 
sono  i cinematografi  offrire  ogni  setti- 
mana  film  di  classe.  La  cosa  à ovvia, 
ma  qui  appunto  interviene  la  pubblicità. 
Possono  infatti  trovarsi  numerosi  esempi 
di  film,  artisticamente  del  tutto  medi, 
che  il  lancio  ha  salvati  da  uno  sfrutta- 


Simone  Signoret 

dans  L’IMPASSE  DES  DEUX  ANGES. 

(Cliché  Sinus.) 

mento  altrimenti  certamente  più  che 
médiocre. 

Una  pubblicità  di  una  certa  importanza 
non  puo’  evidentemente  essere  altro  che 
l’opera  di  uno  speciaüsta.  Ed  ancora  oc- 
corre  che  l’qomo  dell’arte  non  si  urti 
all’incomprensione  od  alla  spilorceria  di 
un  produttore  o di  un  distributore  incos- 
cienti. 

In  effetti,  produttori  e distributori  non 
credono  nella  pubblicità.  E pensano 
troppo  di  frequente  che  quando  un  film 
abbia  un  buon  rendimento  cio’  non  sia 
dovuto  altro  che  alla  sua  qualità.  D’altra 
parte,  quando  il  rendimento  ne  sia  mi* 
nimo,  allora  son  pronti  a dire  che  la  pub- 
blicità è stata  fatta  male  e che  lo  scacco  ' 


subito  da  qifeî  dato  film  è dovuto  a 
detto  servizio  délia  propria  organizza- 
zione. 

Ecco  qui  un  errore  profondo,  un  giu- 
dizio  che  essi  debbono  rivedere,  corne 
pure  i Pubblici  Poteri  debbono  rivedere, 
ed  il  più  rapidamente  possibile,  la  pro- 
pria concezione  délia  pubblicità,  e non 
esigere  che  il  lancio  di  un  film  in  corso 
di  produzione  non  ecceda  i centomila 
franchi,  allorchè  abbiano  ammesso  per 
quello  stesso  film  un  preventivo  che 
smmonti  ai  sessanta  od  ottanta  milioni 
di  franchi. 

Simili  considerazioni  generali  non  deb- 
bono tuttavia  lasciar  credere  che  pro- 
duttori e distributori  siano  i soli  respon- 
sabili  dell’insufficienza  dei  mezzi  im- 
piegati  da  noi  per  il  lancfo  di  un  film. 
Gli  esercenti  hanno  una  larga  parte  di 
responsabilità  in  questa  insufficienza,  e 
se  tra  di  essi  ve  ne  sono  alcuni  che 
agiscono  sulia  propria  clientela,  quanti 
sono  gli  altri  che  si  contentano  di  due 
affissi  sulia  facciata  del  loro  locale  e di 
una  sérié  foto  fermata  con  gli  spilli  su 
di  un  pannello  di  legno.  Quanto  lontani 
siamo  dagli  sistemi  di  sfruttamento  ame- 
ricani  od  inglesi,  per  esempio,  i quali 
consistono,  letteralmente,  nell’andare  a 
cercare  gli  spettatori  in  casa  propria, 
nell’attirarli  con  tutti  i m*ezzi  verso  i ci- 
nematografi, convincendoli  in  ispecie,  e 
per  ogni  nuovo  programma,  che  essi  mai 
videro  un  film  altrettanto  intéressante, 
mai  un’attrice  cosi’  bella,  mai  colori 
tanto  naturali,  ovvero  mai  si  sèdettero 
in  poltrone  altrettanto  comode  : e quanti 
altri  slogan  del  généré,  diramati  a mezzo 
affissi,  manifestini  o quotidiani. 

Arriviamo  cosi’  ad  un  altro  aspetto 
del  problema  dell’abbandono  dei  cinéma, 
di  cui  ci  intrattenevamo  più  sopra. 

Ci  è noto  che  la  maggioranza  dei  cine- 
matogtafi  francesi  non  hanno  potuto,  da 
troppo  tempo,  modernizzarsi,  o sia  pure 
semplicemente  rinnovare  il  proprio  ma- 
teriale.  Non  v’è  dubbio  che  molti  fra 
essi  ne  abbiano  un  bisog,no  urgente. 
Dobbiamo  quindi  tutti  congratularci  délia 
legge  di  aiuto  all’industria  la  quale, 
tanto  per  i produttori  quanto  per  gli 
esercenti,  permetterà  una  revisione  dei 
sistemi,  mercè  le  facilitazioni  che  reca 
agli  uni  ed  agli  altri  nel  finanziamento 
delle  proprie  attività. 

Il  Cinéma  Francese  in  questo  momento 
possiede  i mezzi  per  ridiventare  una 
prospéra  industria.  Esso  ritroverà  il  suo 
posto  nel  IMondo  se  saprà  rinvenire  in  se 
stesso  le  risorse  morali  che  gli  sono 
necessarie. 

Laurent  Ollivier. 


36 


rYTTXXIXTTYTXIXXHXXXXXI  CINE 


RAPHIC 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ITALIE 

Le  16  millimètres  doit  s'imposer  sur  le 
marché  italien,  mais  il  faut  l'aider 
efficacement. 

de  notre  correspondant  Z.  MORI 


qu’à  présent  assez  pauvre  ; la  faute  en  est 
aux  producteurs  en  35  mm.  qui  donnent  la  per- 
mission de  réduction  en  16  mm.  seulement  quand 
les  films  sont  exploités  depuis  longtemps  et 
quand  le  public  ne  veut  plus  les  voir.  Les  mai- 
sons de  distribution  sont  en  petit  nombre,  ce 
qui  ne  permet  pas  un  approvisionnement  régu- 
lier dans  toutes  les  provinces.  Un  nouveau  dé- 
cret de  loi  permettra  l’ouverture  de  nouvelles 
salles  et  les  pellicules  16  mm.  devront  être  inin- 
flammables; ce  sera  sans  doute  un  grand  avan- 
tage. Reste  quand  même  la  question  des  prix, 
surtout  des  prix  des  droits  d’exploitation  trop 
hauts,  ainsi  que  les  prix  de  la  pellicule  et  des 
copies  qui  ont  un  prix  beaucoup  trop  élevé. 


On  peut  l'admettre  franchement  : la  situa- 
tion commerciale  du  format  réduit  en 
Italie  n’est  pas  brillante.  La  faute  en 
est  à la  production  limitée,  à l’exploi- 
tation difficile,  aux  mauvais  choix  des  films 
édités  en  16  mm.  et  au  prix  trop  élevé  de  la 
pellicule. 

Le  format  réduit  aura  sans  doute  un  fort 
développement  et  un  grand  succès  en  Italie, 
surtout  si  l’on  pense  aux  efforts  et  aux  grands 


Mariella  Lotti  et  Antonio  Villar  dans  GUARANY, 
réalisé  par  Ricardo  Freda.  Production  Universalia. 
Vente  poür  le  monde  entier  : Franco-London- 
Film-Export. 


progrès  qu’on  a réalisés  ces  trois  dernières  an- 
nées. Un  certain  nombre  de  personnes  se  sont 
entièrement  consacrées  au  format  réduit  et  ces 
derniers  temps  le  nombre  toujours  croissant  des 
sociétés  et  des  firmes  de  16  mm.  démontre  qu’il 
s’impose  chaque  jour  davantage  à l’intérêt  et  à 
l’attention  du  public.  L’Italie  a trouvé,  avec 
une  rapidité  étonnante,  de  merveilleux  résultats 
techniques  avec  ses  projecteurs  perfectionnés 
qui,  aujourd’hui,  peuvent  supporter  la  compa- 
raison avec  ceux  de  l’étranger. 

En  effet,  la  vente  des  appareils  s’élève  à en- 
viron 180  projecteurs  par  mois.  Les  appareils 
de  tirage  sont  également  de  la  même  perfec- 
tion technique  et  dans  la  dernière  année  plu- 
sieurs films  standard  étrangers  ont  été  réduits 
en  16  mm.  par  des  appareils  italiens.  Il  y a en 
Italie,  900  salles  de  vision,  douze  firmes  de 
projecteurs,  dix  firmes  de  réduction  et  dévelop- 
pement, quarante  agences  de  distribution  et 
quatre  firmes  qui  fabriquent  des  appareils  de 
tous  genres  pour  réduction  et  développement. 

Le  perfectionnement  des  appareils  et  des  pro- 
jecteurs permet  à l’Italie  d’être  à l'avant-garde 
quant  à la  technique  du  16  mm.,  mais  la  situa- 


tion est  moins  brillante  lorsqu'il  s'agit  du  côté 
commercial. 

Si  l’on  pense  à la  grande  activité  du  16  mm. 
en  Europe  et  surtout  en  France  et  en  Angle- 
terre, où  la  plus  grande  partie  des  projecteurs 
est  mobile,  on  doit  constater  que  du  côté  com- 
mercial, l’Italie  n’a  pas  atteint  les  mêmes  ré- 
sultats que  du  côté  technique. 

La  France  avec  ses  3.000  projecteurs  substan- 
dard, ainsi  que  l’Angleterre,  qui  compte  environ 
1.400  projecteurs,  tiennent  la  tête  du  F.  R.  en 
Europe,  tandis  que  l’Italie  n'a  que  280  projecteurs 
presque  tous  fixes.  Dernièrement,  quelques  so- 
ciétés, telles  que  la  Ducati,  ont  commencé  à 
faire  des  tours  avec  les  autos  cinémas  et  le  suc- 
cès remporté  a été  énorme,  surtout  pour  la  pro- 
jection, au  grand  air,  des  reprises  du  Tour  de 
France.  Les  16  mm.,  ayant  un  but  récréatif  et 
éducatif,  surtout  pour  les  écoles,  hôpitaux,  clubs, 
hôtels,  paroisses,  la  facilité  de  transport  d’un 
endroit  à l’autre,  porterait  sans  doute  le  F.  R. 
sur  un  plan  commercial  de  la  plus  haute  im- 
portance. 

La  production  italienne  en  16  mm.  a été  jus- 


LA  saison  cinématographique  d’Istamboul  a 
déjà  commencé  par  l’ouverture  du  Ciné 
Lalé,  projetant  Calcutta  et  le  Ciné-Ar 
avec  Jassy. 

La  production  française  gagnera  probablement 
du  terrain,  car  nos  importateurs  annoncent  les 
films  français  suivants  : 

Les  Frères  Ipekdji  : Après  l’Amour,  Dédée 
d’Anvers,  Macao  et  la  Chartreuse  de  Parme  ; 
La  Fea  Film  : Eternel  Conflit,  Quai  des  Orfèvres, 
L’Idiot,  Cargaison  Clandestine;  La  Mondial  Film: 
L’Aigle  à deux  Têtes,  Ruy  Blas,  Rocambole,  Les 
Requins  de  Gibraltar,  Vénus  Aveugle;  L’Elek- 
tra-Film  : La  Renégate,  Le  Brigand  Gentil- 
homme, La  Septième  Porte,  Le  Roman  d’un 
Spahi  et  Ali  Fils  du  Sud  ; la  Ses-Film  Necip 
Erses  : Fantômas  et  Les  Petits  Riens. 

Entre  temps  d’autres  sociétés  sont  en  pour- 
parlers avec  des  firmes  françaises  et  nous  com- 
muniquerons bientôt  les  noms  des  films  achetés. 

On  remarque  que  le  film  français  a gagné 
du  terrain  et  en  gagnera  plus  encore,  si  les 
producteurs  français  sont  plus  logiques  et  ven- 
dent leurs  films  meilleur  marché.  C’est  indis- 
pensable pour  concurrencer  les  Américains. 

Un  concours  vient  d'avoir  lieu  pour  primer 
le  meilleur  film  turc.  Le  jury,  après  avoir  vi- 
sionné 19  films,  en  a retenu  trois  pour  partici- 
per au  concours,  ce  sont  les  films  Unutulan  Sir 
(Le  Secret  oublié),  Bir  Dag  Masali  (Une  His- 


A tout  cela  il  faut  ajouter  que  de  la  part  de 
la  loi  on  attende  plus  de  facilités  pour  les  16  mm. 
et  aussi  de  la  part  des  producteurs  qui  ne  sa- 
tisfont pas  suffisamment  les  justes  requêtes  des 
exploitants.  Seules  les  sociétés  du  F.  R.  catho- 
lique réussissent  à obtenir  de  bons  résultats 
commerciaux  par  la  forte  distribution  des  films 
dans  les  paroisses  et  les  centres  catholiques.  En 
général  les  exploitants  se  plaignent  et  de  nom- 
breuses réunions  ont  eu  lieu  afin  de  régler  tou- 
tes ces  questions.  On  attend  du  gouvernement 
même  plus  d’impulsion  et  plus  d’aide  morale  et 
financière  pour  le  F.  R.  qui,  non  seulement  peut 
donner  de  grands  avantages  commerciaux,  mais 
qui  est  aussi  un  moyen  rapide  et  agréable  d’édu- 
cation et  de  récréation  pour  les  gens  qui  ha- 
bitent des  endroits  éloignés  des  grands  centres, 
pour  ceux  qui  vivent  dans  les  grandes  institu- 
tions et  aussi  pour  ceux  qui  sont  retenus  sur 
un  lit  de  souffrances  dans  les  hôpitaux.  La  chose 
n’est  pas  difficile  dans  un  pays  où  l’on  a atteint 
en  si  peu  de  temps  de  si  étonnants  résultats 
techniques  ; c’est  une  question  de  bonne  vo- 
lonté, surtout  de  la  part  des  producteurs. 

Zoé  Mori. 


toire  montagnarde)  et  Karanlik  Yollar  (Les  Mau- 
vais Chemins) . 

Parmi  ces  trois  films,  c'est  Unutulan  Sir  (réa- 
lisateur Sakir  Sirmali,  opérateur  Kriton  Ilyadis, 
ingénieur  du  son  Georges  Ilyadis),  qui  a été 
primé. 

Notons  que  le  distributeur  pour  le  monde 
entier  de  ce  film  est  la  Yurd  Film,  d’Istam- 
bul,  dirigée  par  M.  Kâzim  Yurdakul,  qui  est 
parvenu  dans  un  laps  de  temps  très  restreint, 
à donner  un  gra'nd  essor  à sa  société.  Cette 
année,  elle  vient  de  présenter  3 grands  films, 
indépendamment  de  celui-ci  : L’Aigle  Noir,  Le 
Bandit  et  L’Homme  de  Londres.  Elle  présentera 
cette  saison  quatre  autres  grands  succès  : Vivre 
en  Paix,  La  Fille  du  Capitaine,  Les  Frères  Ka- 
ramazoff  et  Le  Passeur. 

La  Yurd-Film  est  en  train  de  conclure  les 
accords  pour  la  présentation  sur  notre  marché 
de  quelques  grandes  productions  françaises. 

D’autre  part,  d’après  une  décision  du  gouver- 
nement, les  taxes  d’entrée  des  salles  de  cinéma, 
à partir  du  1er  août  1948,  seront  perçues  par 
les  municipalités.  Jadis  les  taxes  d’entrée  étaient 
perçues  par  les  bureaux  de  Fisc. 

Signalons  enfin  que  le  film  de  16  mm.  com- 
mence à intéresser  notre  pays.  Un  laboratoire 
vient  d’être  créé  pour  des  films  de  16  mm.  D’au- 
tre part  on  annonce  l’arrivée  d’appareils  de 
projection  pour  films  substandard. 

Phédon  Nazloglou. 


TURQUÏËf 

De  nombreux  films  français  annoncés 
pour  la  prochaine  saison. 

de  notre  correspondant  P.  NAZLOGLOU 


37 


rTITTITTXXXrXTTXIXXXXin 


fXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXJ  C|\ÉlV^ra,|KAPHin 

TCHECOSLOVAQUIE 

Important  débouché  pour  nos  pro- 
ductions. Nous  devons  pratiquer 
une  politique  des  prix. 

de  notre  envoyé  spécial  Pierre  MICHAUT 


LE  renouvellement  de  l'accord  cinémato- 
graphique franco-tchécoslovaque,  en 
cours  depuis  plusieurs  mois,  porte  sur 
l’entrée  en  Tchécoslovaquie  de  30  films  fran- 
çais ; en  contre-partie,  la  France  doit  prendre 
10  films  tchécoslovaques.  Innovation  importante  : 
chacun  des  films  est  évalué  au  forfait  à la  même 
valeur,  1.500.000  francs.  Le  contrat  ne  donnera 
lieu,  ainsi,  qu’au  transfert  en  France  de  30  mil- 
lions. L’exploitation  au  pourcentage  est  ainsi 
abandonnée  et  le  principe  de  l’échange,  que  la 
politique  tchécoslovaque  cherche  à faire  préva- 
loir, gagne  un  premier  point.  La  signature  de 
l’accord  reste  liée  à la  décision  de  diverses  Com- 
missions qui,  tour  à tour,  revisent  le  texte,  le 
modifiant  ici  ou  là,  ce  qui  entraîne  chaque  fois 
de  nouveaux  délais. 

Dans  la  situation  actuelle,  il  ne  reste  plus 
de  films  français  à sortir.  D’autres  services  du 
Monopole,  cependant,  préparent  le  choix  des 
30  films  français,  voient  des  bandes,  étudient 
des  dossiers.  Quelques  titres  paraissent  agréés, 
tels  Le  Silence  est  d’Or,  Les  Frères  Bouquinquant, 
Les  Maudits,  Ruy  Blas;  Non  Coupable  serait 
accepté,  après  avoir  subi  un  premier  refus... 

A vrai  dire,  la  signature  de  l’accord  a été 
plusieurs  fois  remise  en  cause;  et  la  raison  de 
ces  ajournements  est  l’absence  d'une  politique 
harmonisée  des  prix  de  nos  films  à l’exporta- 
tion en  Europe  centrale  et  orientale.  Les  prix 
pratiqués  pour  la  Pologne,  notamment,  et  la 
Bulgarie,  sont  sensiblement  plus  bas,  propor- 
tionnellement, que  ceux  qui  sont  demandés  au 
Monopole  tchécoslovaque,  ce  qui  a amené 
celui-ci  à demander  à reconsidérer  la  question. 

L’importance  relative  des  divers  « pays  de 
l’Est  » est  connue  et  une  sorte  de  barême  peut 
être  dressé.  Il  apparaît  que  la  Pologne  (peu  de 
salles  peut-être,  mais  concentrées  dans  les 
grandes  villes  et  vastes)  représente  70  % de 
ce  que  produit  la  Tchécoslovaquie  et  la  Hongrie 
de  50  % à 60  %. 

On  est  amené  à penser  que  si  la  Tchécoslo- 
vaquie est  représentée  par  10,  la  Pologne  peut 
recevoir  le  coefficient  cinématographique  7;  la 
Hongrie,  4,5;  la  Yougoslavie,  4;  la  Roumanie,  4; 
la  Bulgarie,  3,5. 

Ainsi  le  Producteur  français  trouverait,  dans 
ces  divers  pays,  un  marché  enfin  intéressant  de 
5 millions  de  francs,  alors  qu’à  l’heure  actuelle 
il  n’en  reçoit  pas  même  1 million,  la  Tchécos- 
lovaquie mise  à part. 

Il  faut  considérer  que,  désormais,  les  « Pays 
slaves  » ont  pris  conscience  qu’ils  constituent 
un  ensemble.  Leurs  administrations  cinémato- 
graphiques, notamment,  échangent  leurs  infor- 
mations, leurs  contrats,  les  prix  et  les  conces- 
sions obtenus...  Le  Festival  de  Marianské-Lazné, 
notamment,  est  l’occasion  de  rencontres  et 
d’échanges  de  vues  entre  les  dirigeants  de  ces 
diverses  administrations  étatisées.  Or,  au  mo- 
ment même  où  M.  Lucien  Vittet,  agent  de  nos 
Producteurs  auprès  du  Monopole  de  Prague, 
défend  le  prix  de  1.500.000  pour  le  film  fran- 
çais, ce  même  Monopole  se  voit  offrir  par  des 
« irréguliers  » français  des  films  pour  des  mon- 
tants de  150.000  et  200.000  francs!  Ce  qui,  même 
de  la  part  d’entreprises  aux  abois,  n’est  guère 
raisonnable. 

Cette  politique  harmonisée  des  prix  doit  être 
instituée;  et  à nos  exigences  de  prix,  d’ailleurs 
légitimes  et  justifiées,  à Prague,  ne  doivent  pas 


correspondre  des  conditions  très  basses  à la 
Bulgarie  (quelques  centaines  de  milliers  de 
francs)  et  à la  Pologne,  où  certains  films  ont 
été  traités  pour  le  prix,  nous  dit-on,  de  la  seule 
exclusivité  à Varsovie! 

Les  récentes  sorties  de  films  français  à Prague 
ont  été  celles  de  Boule  de  Suif,  primé  au  Festi- 
val de  Marianské-Lazné  1947;  L’Idiot.  La  Sym- 
phonie Pastorale,  également  présenté  au  Fes- 
tival 1947  ; Angelica  (qui  a donné  la  surprise 
d'une  exclusivité  de  7 semaines)  ; Le  Voyageur 
sans  Espoir. 


Le  nouveau  couple  idéal  Michèle  Morgan  et 
Henri  Vidal  dans  FABIOLA.  Film  d’Alexandre 
Blasetti.  Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 
Distribution  pour  la  France  et  la  Belgique  : Film- 
sonor.  Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London- 
Film-Export. 

Le  marché  reste  dominé  par  quelques  grands 
succès  qui  ont  ouvert  la  voie  au  film  français 
depuis  trois  ans  : Les  Enfants  du  Paradis  qui, 
au  pourcentage  (à  60-40  %),  a rapporté  quelque 
5 millions;  La  Bataille  du  Rail  (4  millions),  sui- 
vis de  Monte-Cristo,  L’Eternel  Retour...  Ces 
hauts  rendements,  toutefois,  restent  des  excep- 
tions, et  ne  valent  que  pour  six  ou  huit  films 
sur  les  cinquante-trois  mis  en  exploitation  de- 
puis la  Libération  du  pays.  Le  plus  souvent, 
le  rendement  moyen  s’établit  au  chiffre,  déjà 
très  satisfaisant,  de  1.500.000  à 2 millions  : base 
des  négociations  en  cours  (au  forfait). 

Les  co-productions,  qui  avaient  été  un  mo- 
ment envisagées  — le  travail  devant  être  effec- 
tué sur  les  magnifiques  studios  de  Barrandov  — 
sont  devenues  impossibles  depuis  la  dernière 
dévaluation  du  franc,  à 4,20  la  Couronne! 

Dans  les  conditions  présentes  de  l’exploita- 
tion (avec  double  changement  hebdomadaire  de 
programme  en  province) , la  Tchécoslovaquie  a 
besoin  de  100  programmes,  qui  sont  assurés 


ainsi  : 

U.R.S.S 35 

Tchécoslovaquie  25 

Etats-Unis  18 

Angleterre  10 

France  6 

Divers  (Suède,  Mexique) ...  5 


L 'U.R.S.S.  a négocié  un  contrat  de  10  ans, 
assez  pesant,  lui  assurant  60  % du  temps  des 
écrans.  Cette  importation  massive  dépasse  la 
capacité  de  fourniture  effective  du  Cinéma  sovié- 
tique, même  en  tenant  compte  de  longs  main- 
tiens de  films  à l'affiche.  D'autre  part,  elle  ne 
va  pas  sans  représenter  un  danger  pour  un  dé- 
veloppement ultérieur  de  la  production  natio- 
nale, qui  se  trouverait  réduite,  sur  ses  propres 
écrans,  à la  portion  congrue! 

Les  films  soviétiques  passent  sous-titrés;  ils 
sont  tirés  à 15  copies,  ce  qui  est  le  chiffre 
même  des  films  tchécoslovaques.  Actuellement, 
40  films  soviétiques  ont  été  introduits  sur  ce 
marché,  ce  qui  représente  pratiquement  toute 
la  production  russe  (sauf  celle  de  zone  sovié- 
tique d’Allemagne).  Il  n’y  a pas  de  refus  de  la 
Commission  de  choix  aux  films  soviétiques. 

La  firme  Rank  a actuellement  un  contrat  au 
pourcentage  signé  pour  deux  ans,  jusqu’en  1949, 
pour  20  films  par  an;  et  Korda  a signé  récem- 
ment un  renouvellement  au  pourcentage  (50- 
50  %)  pour  7 films,  sans  obtenir  toutefois  de 
garantie  (passage  dans  les  salles,  minimum  de 
recettes,  etc.) . 

La  programmation  américaine  se,  poursuit, 
sur  l’ancien  contrat,  qui  introduisit  80  films.  La 
négociation  pour  un  renouvellement,  engagée 
depuis  8 mois,  se  poursuit  avec  l’agent  de  la 
M.P.A.A.  pour  l’Europe  centrale.  Celui-ci  main- 
tient ses  demandes  de  garanties;  on  estime  à 
Prague  que  ces  précautions  sont  désormais  inu- 
tiles. On  y a appris  la  décision  du  Gouverne- 
ment américain  de  prélever  sur  le  Plan  Mars- 
hall une  provision  (non  négligeable)  pour  sou- 
tenir le  maintien  de  la  Presse  et  du  Cinéma 
dans  les  Pays  de  l’Est...  Les  concessions  deman- 
dées par  l'Agent  des  Etats-Unis  sont,  pense-t-on, 
inopérantes,  commercialement  parlant...,  puisque 
les  producteurs  américains  sont  finalement  ga- 
rantis contre  tout  risque  par  leur  propre  gou- 
vernement. Cette  provision  garantirait  même 
le  cas  où  les  recettes  viendraient  à être  blo- 
quées : ce  qui,  pour  n’être  pas  le  cas  de  la 
Tchécoslovaquie,  est  celui  d’autres  pays. 

D’autre  part,  on  estime  également,  à Prague, 
que  les  Américains  ne  sauraient  songer  à aban- 
donner le  marché  tchécoslovaque,  qui  leur  a 
rapporté,  l’année  dernière,  800.000  dollars  effec- 
tivement versés,  car  ce  pays  effectue  réguliè- 
rement ses  paiements  et  ses  transferts.  On 
considère  plutôt  que  si  des  difficultés  surve- 
naient entre  Prague  et  la  M.P.A.A.  (dont  la 
politique  rencontre,  également,  des  difficultés 
sérieuses  en  Autriche,  en  Pologne),  il  pourrait 
fort  bien  survenir  des  scissions  au  sein  de  cet 
organisme  : tel  producteur  voulant  reprendre 
sa  liberté  pour  traiter  au  mieux...  Déjà,  d’ail- 
leurs, des  Indépendants  américains  traitent  des 
films  à Prague;  c'est  dans  ces  conditions  que 
Les  meilleures  Années  de  notre  Vie  a été  signé; 
et  la  Tchécoslovaquie,  en  outre,  pourrait  éga- 
lement disposer  des  dix  films  Rank  d’Amérique. 
C’est  là  une  menace  pour  la  M.P.A.A.  et  un 
appel  à une  transaction. 

Ajoutons  pour  finir  que  le  Gouvernement 
tchécoslovaque  participe,  avec  les  autres  pays 
de  l’Europe  de  l’Est,  à une  sorte  de  « crise  de 
conscience  » d’une  communauté  slave. 

Or,  sur  le  plan  qui  nous  occupe  : le  Cinéma, 
l’un  des  principes  adopté  et  soutenu  en  diverses 
occasions  (Conférences  de  La  Havane,  de  Ge- 
nève) est  que  le  film  n'est  pas  une  « marchan- 
dise » mais  un  élément  de  la  vie  culturelle,  et 
qu’il  ne  saurait  être  régi,  internationalement, 
par  les  mêmes  règles  qui  sont  applicables  au 
charbon  ou  aux  automobiles.  La  règle  qui  doit 
prévaloir,  pense-t-on  à Prague,  c’est  l’échange. 
La  Tchécoslovaquie  a déjà  réussi  à imposer  ce 
principe  dans  ses  accords  avec  divers  pays;  et 
les  résultats  obtenus  constituent  déjà  un  ap- 
point non  négligeable  dans  l’approvisionnement 
en  films  du  marché.  C’est  ainsi  que  le  seul  film 
Krakatit,  de  Vavra,  lui  assure  au  moins  dix 
films  étrangers  à l’heure  actuelle,  appoint  im- 
portant à son  approvisionnement  : Krakatit  a 
été  cédé  par  échange  contre  un  autre  film  avec 


38 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


SUISSE 


La  pénétration  en  Suisse  alémanique 
est  un  problème  complexe  qu'il  faut 
étudier  attentivement. 

de  notre  envoyé  spécial  PIERRE  MICHAUT 


le  Mexique,  la  Suède,  l’Argentine,  le  Dane- 
mark; ce  film  figure  également  dans  l’arran- 
gement négocié  avec  la  France  portant  sur 
30  films  contre  10.  Il  y a là  une  position  quelque 
peu  « extra  commerciale  »,  avec  laquelle  il 
faudra  peut-être  compter  bientôt. 

Enfin,  nous  trouvant  récemment  à Marianské- 
Lazné,  nous  avons  interrogé  diverses  person- 
nalités. les  unes  « responsables  »,  les  autres 
simplement  « considérables  » du  Monopole,  sur 
le  genre  des  productions  jugé  compatible  avec 
la  politique  du  Monopole.  Il  résulte  de  ces  con- 
versations que  la  Tchécoslovaquie  adopte  ou- 
vertement, comme  beaucoup  d’autres  pays,  une 
politique  cinématographique  de  réaction  contre 
la  démoralisation  née  de  la  guerre,  de  l’occu- 
pation étrangère  et  de  la  clandestinité.  « Plus 
de  films  morbides  nous  dit-on;  plus  de  fins  som- 
bres, plus  de  leçons  de  suicide  et  de  désespoir. 
Nous  voulons  certes  que  le  film  aborde  les  pro- 
blèmes psychologiques,  les  cas  sociaux;  mais 
en  traitant  la  réalité,  il  doit  considérer  l’avenir. 
Il  doit  faire  apparaître,  à la  fin,  quelque  sombre 
que  soit  la  situation,  une  lueur  d’espoir.  Il 
ne  s’agit  pas,  bien  entendu,  d’optimisme  sys- 
tématique, mais  du  sens  des  solutions  « posi- 
tives » des  difficultés  de  l'existence.  Le  public 
doit  entendre  un  appel  à l’espoir,  à la  confiance, 
à la  vie  vraie,  au  travail  ».  Dans  cet  esprit, 
Antoine  et  Antoinette,  aussi  bien  que  La  Ba- 
taille du  Rail,  donnent  satisfaction  aux  « res- 
ponsables » du  Monopole. 

Mais,  en  même  temps,  le  nouvel  Etat  se  veut 
résolument  « progressiste  »;  et  transférant  dans 
le  cinéma  ce  que  le  mot  signifie  — ou  parait 
signifier  — il  demande  que  le  film  illustre  sur- 
tout des  cas  de  libération  de  l’homme,  d’af- 
franchissement des  contraintes,  de  la  société, 
des  religions,  des  traditions. 

Le  plan  de  production  prévoit  pour  cette 
année  25  films,  dont  3 ou  4 doivent  être  en 
couleurs.  Ce  plan,  toutefois,  a subi  un  retard 
du  fait  de  l’installation,  au  début  de  l’année, 
d’équipes  russes  à Barrandov  pour  tourner  les 
intérieurs  de  deux  films.  Plusieurs  réalisateurs 
et  des  auxiliaires  tchèques  participent  à la  pro- 
duction de  films  polonais,  bulgares,  etc.  Cette 
forme  de  coopération  est  appelée  à se  déve- 
lopper. 

L’importance  relativement  grande  du  pro- 
gramme de  production  pose  le  problème  de  la 
pellicule  : le  Monopole  s’approvisionne  surtout 
en  pellicule  belge  Gevaert.  Il  existe  un  impor- 
tant courant  d’échanges  économiques  entre  les 
deux  pays,  portant  sur  des  envois  en  Belgique 
de  tissus,  de  verrerie  et  cristaux;  l’entreprise 
Bata  en  Belgique  est  active  et  prospère.  Une 
partie  de  l’approvisionnement  est  également 
assuré  en  produits  Kodak.  La  pellicule  cou- 
leurs Agfa  est  fournie  par  l’U.R.S.S.,  aussi  bien 
pour  la  réalisation  de  ses  propres  films  à Bar- 
randov et  le  tirage  de  ses  copies,  que  pour  la 
production  tchèque  (d’ailleurs,  bien  entendu, 
sans  excès  de  largesse)  ; de  même  pour  le  tirage 
de  leurs  copies  noir  et  blanc,  les  Russes  four- 
nissent la  pellicule  ordinaire  Agfa. 

Il  reste  à répéter,  pour  terminer,  que  la  Tché- 
coslovaquie, où  notre  influence  a été  profonde, 
où  notre  langue  a connu  une  grande  diffusion 
(qui  va  probablement  décliner  en  raison  de  l’ar- 
rêt d’entrée  de  nos  livres  et  journaux),  est  un 
marché  considérable,  un  marché  de  30  millions, 
payant  effectivement  et  régulièrement,  et  qui 
ne  doit,  en  aucun  cas,  être  abandonné  ni  même 
négligé. 

L’importance  même  et  la  valeur  de  la  pro- 
duction cinématographique  tchécoslovaque,  qui 
compte  au  nombre  des  plus  intéressantes  et  des 
meilleures,  fait  de  cette  nation  un  « pays  ciné- 
matographique » considérable.  La  place  que  nous 
y occupons,  et  que  nous  devons  maintenir  et 
même  développer,  en  est  d’autant  plus  impor- 
tante. Elle  valorise  nos  films  dans  toute  cette 
partie  de  l’Europe  : l’Allemagne,  la  Pologne, 
la  Hongrie,  les  pays  danubiens  et  balkaniques. 

Pierre  Michaut. 


LA  Suisse  alémanique  représente  70  % de 
la  population  de  la  Suisse  et  les  trois 
quarts  des  recettes  cinématographiques. 
C’est  cette  région,  clé  des  grosses  recettes,  qu’il 
faut  conquérir  — ou  reconquérir  — au  film 
français. 

L’exploitation  des  films  français  en  Suisse 
française  et  en  Suisse  alémanique  est  bien  dif- 
férente. En  Suisse  française,  le  public  partage, 


Maria  Casarès,  Roger  Pigaut  et  Jean  Murat  dans 
le  film  d’Henri  Calef,  BAGARRES,  qui  sortira  pro- 
chainement aux  « Marignan  » et  « Marivaux  ». 

(Cliché  C.C.F.C.) 

dans  une  large  mesure,  nos  goûts  en  même 
temps  que  notre  langue;  et  l’intérêt  pour  le 
film  français  est,  à peu  de  chose  près,  le  même 
qu’en  France. 

La  Suisse  alémanique  est  un  pays  de  langue 
allemande.  Et  voici,  nous  dit-on,  ce  qui  est 
arrivé.  Dans  la  période  « montante  » du  film 
français,  vers  1936-1938,  ce  sont  les  « films  du 
milieu  » qui  ont  formé  le  public,  et  leur  succès 
était  tel  que,  pour  louer  un  film  français,  il 
fallait  qu’il  appartint  à cette  catégorie!  Le  goût 
en  était  resté  là,  et  l’on  a vu,  après  la  guerre, 
que  Les  Enfants  du  Paradis,  par  exemple,  n’a 
pas  réussi  à se  faire  une  place  en  Suisse  alé- 
manique! 

Le  public  alémanique  des  villes  apprécie  le 
jeu  de  nos  acteurs  « réalistes  » : l’interprétation 
d’un  Michel  Simon,  d’un  Jouvet  dans  les  films 
de  crime.  Il  va  au  cinéma  pour  les  voir.  Dans 
les  localités  provinciales,  un  film  français  du 
« milieu  » se  loue  beaucoup  plus  vite  qu’un 
autre.  Et  l’on  a vu  que  Le  Diable  au  Corps,  qui 
est  certainement  une  réussite  remarquable  du 
Cinéma  français,  et  qui  a très  bien  marché  à 
Zurich,  ne  s’est  pas  imposé  dans  la  province. 

Mais  il  s’est  produit  récemment  un  fait  nou- 
veau. Avec  Monsieur  Vincent,  les  idées  sur  le 
caractère  du  film  français  ont  évolué  dans  le 
public,  et  la  situation  va  probablement  conti- 
nuer à se  modifier.  Ruy  Blas  a fait,  à Zurich, 
une  belle  carrière  (dans  la  salle  où  Le  Quai 
des  Orfèvres  a connu  ses  forts  succès).  La  Char- 
treuse de  Parme  sera  également  une  « belle 
affaire  »,  en  dépit  d’un  peu  de  froideur  de  la 
critique.  Mais  il  faut  se  rappeler,  nous  dit  notre 
interlocuteur,  que  La  Maison  du  Maltais  a tenu 
16  semaines  dans  une  grande  salle  centrale  de 


Zurich!  C’est  cette  situation  qui  est  en  train  de 
se  modifier. 

Zurich,  centre  effectif  de  la  Suisse  aléma- 
nique, est  le  tremplin  d’où  un  film  part  pour 
sa  carrière  dans  les  Cantons  de  langue  alle- 
mande; les  villes  principales,  ensuite,  sont 
Berne,  Bâle,  Lucerne,  Bienne,  Saint-Gall,  Win- 
terthur;  les  autres  localités  représentent  assez 
peu  de  chose.  Mais  on  constate  que  dans  les 
recettes  des  films  américains,  les  seuls  actuel- 
lement qui  accomplissent  une  exploitation  com- 
plète, Zurich  représente  1/5"  des  recettes  et  l’en- 
semble de  la  province  4/5e!  C’est  dire  l’impor- 
tance de  la  conquête  de  l’ensemble  des  possi- 
bilités de  l’exploitation! 

La  solution  par  le  doublage  paraît  abandon- 
née; divers  essais  ont  été  tentés,  avec  les  dou- 
blages allemands  excellents  préparés  par  nos 
services  d’Allemagne.  Mais,  d’abord,  le  public 
est  assez  vivement  choqué  d’entendre  les  grands 
acteurs  français  s’exprimer  en  allemand;  en- 
suite, ce  « Haut-Allemand  » diffère  assez  sen- 
siblement de  l’allemand  méridional  en  usage 
en  Suisse.  C’est  ainsi  qu’on  vient  de  voir  la 
version  « allemande  » de  Ruy  Blas  écartée  à 
Bâle,  qui  a préféré  la  version  originale  sous- 
titrée;  les  tentatives,  cependant,  se  poursuivent 
en  d’autres  villes,  en  ce  moment  même.  Il 
semble  établi,  dès  à présent,  que  l’emploi  des 
versions  doublées  n’apporte  pas  la  solution  opti- 
mum à la  conquête  des  village  alémaniques. 

Il  faut  envisager  un  effort  patient  et  en  pro- 
fondeur : par  exemple,  tel  distributeur  de  films 
français  pense  à organiser,  une  ou  deux  fois 
par  semaine,  des  séances  spéciales  de  films  fran- 
çais dans  les  bourgades  et  des  villages. 

Il  est  remarquable  que  les  films  américains 
qui,  effectivement,  connaissent  en  Suisse  des 
carrières  réellement  complètes,  n’utilisent  ja- 
mais les  versions  doublées  allemandes;  ils  pas- 
sent en  versions  sous-titrées.  Toutefois,  en 
Suisse  française,  ils  utilisent  les  doublés  en 
français. 

Les  chiffres  des  grosses  recettes  sont  toujours, 
bien  entendu,  sujets  à interprétation.  D’abord 
les  grosses  recettes  restent  des  cas  exception- 
nels, qu’on  ne  saurait  généraliser.  On  nous  dit, 
par  exemple,  que  les  plus  mémorables  carrières 
ont  été  celles  des  Meilleures  Années  de  notre 
Vie  qui  a produit  plus  de  400.000  fr.  suisses,  et 
le  Madame  Miniver  qui  a dû  approcher  des 

500.000  fr.  suisses!  Mais,  récemment,  les  négo- 
ciations engagées  pour  Anna  Karénine  (nou- 
velle production  anglaise),  pour  lequel  on  de- 
mandait 400.000  fr.,  n’ont  pu  être  poursuivies  sur 
ce  chiffre.  Et  quand  on  parle  du  nouveau  film 
de  Clouzot,  Manon,  dont  chacun,  ici,  attend  un 
grand  succès  (après  le  coup  d’éclat  marqué  avec 
le  Quai  des  Orfèvres),  on  voit  les  gens  de  la 
partie  hocher  la  tête,  « car  on  en  a demandé 

100.000  fr.  suisses  garantis  »,  ce  qui  signifie  une 
recette  d’au  moins  150.000  à 160.000  fr.,  montant 
difficile,  tout  de  même,  à obtenir. 

Pour  poursuivre  ces  estimations,  qui  permet- 
tent au  moins  d’envisager  des  « ordres  de  gran- 
deur »,  rapportons  diverses  indications  « pro- 
jetées sur  l’avenir  » : on  attend  de  La  Chartreuse 
de  Parme  quelque  200  à 225.000  fr.  suisses;  du 
Quai  des  Orfèvres  : 200.000  fr.  suisses;  L’Eternel 
Retour,  film  pourtant  « difficile  » pour  un  public 


39 


CM 


RAPHIE 

ISE 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦»♦♦» ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


□□□ 


SUEDE 


Les  prodnetions  françaises  sont  an 
quatrième  rang  sur  le  marché  suédois» 


par  Blanche  CAMB1ER 


étendu,  achèvera  sa  carrière  sur  un  montant 
qui  atteindra  probablement  125.000  fr.;  La  Vie 
en  Rose,  qui  a eu  du  succès  au  Festival  de  Lo- 
carno,  sans  viser  au  grand  super-film,  est  le 
modèle  heureux  d’un  bon  film  de  bonne  exploi- 
tation courante;  on  lui  promet  généralement  40 
à 50.000  fr.  suisses. 

Incontestablement,  le  film  français  a repris  à 
Zurich  une  position  favorable.  La  Chartreuse 
de  Parme,  par  exemple,  n’a  pas  eu  beaucoup  de 
peine  à s’assurer  une  bonne  sortie  avec  une 
garantie  de  quatre  semaines.  L’élan  est  donné 
incontestablement. 

Mais  voici  qu’une  nouvelle  concurrence,  fort 
sérieuse,  s’annonce,  avec  le  réveil  de  la  pro- 
duction autrichienne  et  allemande.  Le  goût  pour 
le  film  autrichien  — les  comédies  surtout 
et  les  films  de  chansons  — est  très  vif;  Marian- 
del,  qui  est  un  film  fort  moyen,  vient  de  battre 
tous  les  records  d’exploitation,  avec  trois  mois 
au  Corso  dé  Zurich;  et  il  connaît,  depuis,  un 
succès  équivalent  partout.  Les  premiers  films 
allemands,  réalisés  sous  licences  alliées  com- 
mencent à apparaître.  Il  ne  faut  pas  croire, 
d’ailleurs,  que  ces  films  sont  cédés  à des  condi- 
tions spécialement  avantageuses!  Ils  sont  traités 
par  l’intermédiaire  du  Joint  export  import 
agency,  dont  la  politique  consiste  à obtenir  pour 
chaque  opération  le  maximum  de  bonnes  de- 
vises. Ce  n’est  donc  pas  une  concurrence  dé- 
loyale. 

Le  film  italien  connaît  également  en  Suisse 
un  bon  succès;  il  plait  au  public  et  les  conditions 
sont,  le  plus  souvent,  moins  onéreuses  que  celles 
du  film  français.  Païsa  a tenu  7 semaines  dans 
une  salle  d’assez  petite  dimension  il  est  vrai; 
mais  Vivre  en  Paix  est  très  apprécié  et  l’on  en 
escompte  au  moins  150.000  fr.  suisses. 

Il  est  un  autre  aspect  du  problème  ; c’est 
M.  Sautter,  directeur  de  la  Columhus,  et  l’un 
des  vice-présidents  de  l’Association  des  Loueurs 
de  films  en  Suisse,  qui  l'aborde  devant  nous  ; 
la  nécessité  de  construction  de  nouvelles  salles 
dans  les  grandes  villes,  aussi  bien  alémaniques 
que  « françaises  ».  Ce  sera  le  moyen  d’étendre 
et  d’accroître  les  possibilités  et  la  rapidité  des 
sorties.  Ce  sera  surtout  le  moyen  de  rétablir  les 
droits  de  la  concurrence,  qui  sont  actuellement 
plus  ou  moins  paralysés  par  certains  groupe- 
ments de  salles  : ce  qui  a pour  conséquence  d’in- 
troduire dans  l’exploitation  un  esprit  de  spécu- 
lation qui  est  néfaste.  Ainsi,  les  salles  de  Ge- 
nève et  Lausanne  appartiennent  à trois  groupes, 
et  les  sorties  sont,  en  fait,  bloquées  pour  des 
mois.  D’autre  part,  certaines  salles,  ici  ou  là, 
sont  passées,  semble-t-il,  sous  le  contrôle  des 
Américains  : la  Chambre  Suisse  du  Cinéma  et 
les  organismes  professionnels  envisagent  cette 
situation  avec  émotion,  et  vont  mettre  en  mou- 
vement une  procédure  « anti-trusts  » qui  per- 
met de  lutter  contre  la  « pénétration  écono- 
mique étrangère  ». 


Cette  scène  est  extraite  du  film  ALLEMAGNE 
ANNEE  ZERO,  de  Rossellini. 

(Cliché  A.G.D.C.) 


Depuis  la  guerre,  le  film  français  tend  à re- 
prendre sa  place  dans  les  programmes  ciné- 
matographiques suédois.  C’est  ainsi  qu'on  pou- 
vait voir  cet  été  à Stockholm  : Tombé  du  Ciel, 
Requins  de  Gibraltar,  Route  sans  Issue,  Jéricho, 
Boléro,  Le  Diable  au  Corps,  qui,  après  25  se- 
maines de  succès,  tiennent  encore  l’affiche  dans 
trois  salles  de  la  capitale,  et  enfin,  depuis  le  31 
août  : Le  Silence  est  d’Or.  Le  nombre  de  films 
français  offerts  au  public  suédois,  pour  l’an- 
née 1948,  n’est  pas  encore  connu.  On  pense, 
toutefois,  qu’il  dépassera  celui  de  1947,  année 
pendant  laquelle  nous  avons  exporté  24  films, 
contre  10  en  1946  et  5 en  1945,  sans  atteindre 
toutefois  le  chiffre  record  de  56  en  1939. 

Ces  chiffres  placent  la  France  au  quatrième 
rang  parmi  les  fournisseurs  des  écrans  suédois. 
L’Amérique  détient  la  première  place  avec  170 
films  par  an  en  moyenne.  Vient  ensuite  la  Suède, 
qui,  avec  ses  40  films  annuels,  tirés  à 20  copies 
chacun,  nous  a dit  M.  Pettersson,  président  de 
l’Association  des  Théâtres  et  Cinémas,  assure 
la  moitié  des  recettes  totales  du  pays  ; puis 
l’Angleterre,  qui  a exporté  33  films  en  1947  con- 
tre 25  en  1946  et  21  en  1945.  La  France  se  range 
immédiatement  derrière  elle.  Il  est  à noter  que 
le  film  italien  trouve  peu  d'amateurs  en  Suède  : 

5 films  italiens  seulement  ont  trouvé  preneurs 
ici  en  1947.  Précisons  que  tous  les  films  sont 
présentés  dans  leur  langue  initiale  avec  sous- 
titres  : le  doublage  serait  d'un  mauvais  ren- 
dement ; 7.000.000  de  personnes  seulement  par- 
lent le  suédois. 

C’est  là  un  résultat  appréciable  si  l’on  tient 
compte  que  tout  au  plus  3.000  Suédois  connais- 
sent le  Français  suffisamment  pour  suivre  le 
dialogue  d’un  film  avec  intérêt,  d’une  part,  et 
que,  d’autre  part,  la  publicité  créée  autour  des 
vedettes  américaines  assure  la  suprématie  à 
l’Amérique.  Mais  il  pourrait  être  meilleur.  Deux 
facteurs  nous  favorisent. 

Tout  d’abord  la  Suède  ne  manque  pas  de 
francs  ; alors  qu’elle  est  terriblement  à cours 
de  dollars.  Elle  peut  acheter  autant  de  films 
français  qu’elle  le  désire.  Les  achats  dépendent 
seulement  de  notre  production.  Elle  recherche 
des  films  d’action,  des  sujets  de  guerre  ne  l’in- 
téressent pas.  Quant  aux  films  en  deux  épiso- 
des, ils  sont  d’un  rendement  médiocre.  (On  va 
ressortir  prochainement  à Stockholm  Les  En- 
fants du  Paradis,  dont  on  donne  une  version 
abrégée.)  Ensuite,  le  public  apprécie  le  film 
français.  A qualité  égale,  il  préférera  un  film 
français  à tout  autre,  uniquement  parce  qu’il 
est  français.  Notre  production  s’adresse  plutôt 
à la  classe  cultivée  — et  à tous  ceux  qui  pré- 
tendent y appartenir. 

Dès  lors,  comment  pourrait-on  améliorer  no-  j 
tre  position?  Si  l’on  excepte  les  films  Pathé, 
qui  ont  leur  représentant  direct  à Stockholm, 
et  Cofranex,  qui  a fait  de  Dewafilm  son  repré- 
sentant et  son  distributeur,  les  producteurs  fran- 
çais ne  sont  pas  représentés  en  Suède.  Rien 
n’est  fait  ici  pour  tenter  le  directeur,  qui  doit 
s'orienter  lui-même.  Pas  de  présentations,  dont 
on  tirerait  pourtant  du  profit,  parce  que  les 
producteurs  français  refusent  de  se  séparer 
d’une  copie  pendant  trois  mois,  laps  de  temps 
nécessaire  à l’aller  et  retour  à Stockholm  de 
ladite  copie.  C’est  au  distributeur  suédois  de 
s’adresser  au  producteur  français  — avec  lequel 
il  traite  à prix  fixe  ou  au  pourcentage  — lors- 
qu’un de  nos  films  l’intéresse,  et  à payer  les 


frais  de  transport  de  la  copie  ; 1.500  couronnes 
(90.000  fr.). 

Si  nos  débouchés  sont  trop  restreints  pour 
nous  permettre  d’envisager  de  procéder  à la  ma- 
nière des  sociétés  américaines  qui  ont  leurs  bu- 
reaux à Stockholm,  chargés  de  distribuer  et 
d’exploiter  directement,  du  moins  pourrait-on 
s’en  inspirer.  M.  Fred  Kremen,  représentant 
exclusif  de  Pathé-Cinéma  suggère  d’établir  un 
comptoir  de  distribution  du  film  français  ; Les 
Distributeurs  réunis  »,  qui  exploiteraient  eux- 
mêmes  leurs  films.  Le  directeur  salarié,  ainsi 
que  le  personnel,  seraient  suédois,  tandis  que 
la  tête  serait  à Paris.  Mais  les  difficultés  dans 
lesquelles  se  débat  aujourd’hui  le  cinéma  fran- 
çais en  France,  faute  d’argent,  écarte  cette  so- 
lution pour  le  moment.  Tout  au  plus  pourrait-on 
souhaiter  que  soit  créé  à Stockholm  un  bureau 
de  prospection  qui  fournirait  aux  distributeurs 
et  à la  presse  des  comptes  rendus,  des  photos, 
de  la  publicité.  M.  Kremen  estime  qu’une  co- 
tisation de  8.000  à 10.000  fr.  par  mois  de  la 
part  des  producteurs  suffirait  à la  réalisation 
de  ce  projet.  Mais  il  semble  que  ce  soit,  là  en- 
core, trop  demander.  Surtout  les  producteurs 
français  ont  des  problèmes  plus  urgents  à ré- 
soudre. Et  c’est  fort  fâcheux,  tant  pour  la  cul- 
ture française,  que  le  septième  art  ne  dessert 
point,  que  pour  les  devises  qui  nous  échappent. 

Blanche  Cambier. 

+ 

1948  a vu 

le  CINÉMA  POLONAIS 
enregistrer  ses  premiers 
succès 

Partant,  ou  repartant,  de  zéro,  le  Cinéma 
polonais  a rapidement  marqué  ses  premiers 
points.  Le  Grand  Prix  International  du  Festi- 
val de  Marianské-Lazné  est  une  première  con- 
sécration; et  le  talent  de  l’auteur  de  La  Der- 
nière Etape  (Auschwitz),  Mme  Wanda  Jakou- 
bowska  (elle-même  survivante  aux  horreurs  et 
aux  massacres  dont  elle  apporte  le  témoignage), 
est  marqué  du  sens  de  l’animation  des  masses. 
A diverses  reprises,  en  outre,  des  Documen- 
taires (ainsi  que  des  films  éducatifs  et  scienti- 
fiques) polonais  ont  été  présentés,  qui  affir- 
maient une  très  belle  qualité  de  réalisation. 

Le  Cinéma  polonais  a été  déclaré  nationalisé 
en  août  1945;  la  destruction  était  totale.  On 
établit  d’abord  à Lodz  un  premier  centre,  com- 
prenant un  laboratoire  et  des  studios  rudimen- 
taires, qui  produisit  immédiatement  des  Actua- 
lités et  des  Documentaires. 

Le  premier  personnel  attaché  à ce  centre  pro- 
venait des  petits  groupes  qui,  à partir  de  1943, 
s’étaient  constitués  auprès  des  sections  ciné- 
matographiques de  l’armée  russe;  elles  avaient 
eu  un  moment  leur  centre  d’action  à Lublin. 

Très  vite  ces  premiers  établissements  se  fixè- 
rent à Varsovie,  et  la  production  s’organisa 
pour  réaliser  25  à 30  films  par  an.  Le  Cinéma 
polonais  recherche  actuellement  la  coopération 
étrangère,  et  surtout  tchécoslovaque. 

Le  personnel  spécialisé  est  groupé  dans  une 
Union  des  Réalisateurs  qui  réunit  déjà  120  per- 


40 


cirntm* 


R/VPH1E 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L’ACTIVITE  D’IMPORTATEUR  aux  U.S.A. 

de  LOPERT-FILMS 


M.  Lopert,  dont  on  a bien  connu,  en  France 
avant  la  guerre,  l’activité  tant  industrielle  que 
cinématographique,  dirige  actuellement  l’une  des 
plus  importantes  sociétés  d’importation  de  films 
européens  aux  U. S. A. 

Après  un  voyage  d'étude  en  Italie,  où  il  a 
signé  avec  le  grand  réalisateur  Roberto  Rossel- 
lini un  contrat  de  production  pour  plusieurs 
mois,  M.  Lopert  a passé  plusieurs  jours  à Paris, 
afin  de  visionner  de  nombreuses  productions 


Gaby  Morlay  et  Jean  Marchât  entourés  de  leurs 
enfants  : Suzy  Carrier,  Lajarrige,  Maurice  Favières 
et  François  Patrice.  C’est  une  scène  de  TROIS 
GARÇONS,  UNE  FILLE. 

(Cliché  F. A. O.) 


sonnes.  La  presse  de  Cinéma  compte  actuel- 
lement trois  journaux  : Le  Film,  de  formule 
populaire;  La  Gazette  du  Film,  plus  spécialisée; 
Kinotechnique,  enfin,  plus  savant  ; des  Al- 
bums trimestriels  offrant,  en  quelque  sorte,  des 
dossiers  sur  un  aspect  ou  sur  des  problèmes  de 
technique  ou  d’esthétique.  Une  collection  de 
livres  sur  le  Cinéma  offre  des  études  plus  ou 
moins  poussées;  divers  Recueils  d’articles,  de 
critique  ou  d’autres,  ont  été  édités.  Une  Histoire 
du  Cinéma  traitera  de  l’esthétique  du  film  en 
vue  de  l’éducation  des  nouvelles  générations. 

Pour  la  formation  des  techniciens  jeunes,  une 
Haute  Ecole  a été  créée  à Lods;  les  cours  y 
durent  quatre  ans;  un  diplôme  consacre  la  fin 
des  études  et  les  lauréats  sont  orientés  selon 
leurs  capacités. 

Au  Festival  de  Marianské-Lazné,  on  voyait 
trois  élèves  de  cette  Ecole  qui,  à titre  de  ré- 
compense, avaient  obtenu  une  Bourse  pour  sui- 
vre cette  manifestation. 

Le  nombre  des  salles  est  actuellement,  en 
Pologne,  de  600  seulement;  mais  il  y a deux 
ans,  ce  nombre  était  de  120!  Une  manufacture 
de  projecteurs  a été  aménagée  pour  fabriquer 
des  appareils  de  35  mm.,  et  aussi  un  modèle  en 
16  mm.,  et  pour  équiper  des  camions  de  cinéma 
ambulant.  La  diffusion  par  le  16  mm.  sera  con- 
sidérable : 2.500  postes  sont  en  cours  d’ins- 
tallation. 

La  distribution  des  films  s’étend  aux  produc- 
tions de  tous  les  pays,  et  il  semble  que  le  public 
donne  une  faveur  particulière  au  film  français 
qui  est  le  plus  populaire.  Les  Enfants  du  Para- 
dis reste  un  succès  d’exploitation  considérable, 
et  son  succès  auprès  de  la  critique  fut  égal  à 
son  succès  commercial. 

L’administration  d’Etat  du  Cinéma  vient 
d’acheter  20  films  français,  un  certain  nombre 
de  films  italiens  ( Sciuscia , Chasse  Tragique,  Le 
Soleil  se  lève  encore,  Rome  Ville  Ouverte,  Vivre 
en  Paix,  Quatre  Pas  dans  les  Nuages,  Païsa ) . 
Un  accord  avec  l’organisation  Rank  a porté  sur 
20  films.  Plusieurs  films  tchécoslovaques  ont 
été  assurés  par  voie  d’échange. 

Pierre  Michaut. 


françaises  et  d’étudier  les  possibilités  de  co-pro- 
duction franco -américaine. 

Lors  de  son  séjour  à Paris,  M.  Lopert  a bien 
voulu  nous  préciser  les  concours  financiers  qu’il 
s’est  acquis  et  qui  vont  lui  permettre  d’augmen- 
ter considérablement  son  activité  d’importateur 
et  d’exploitant  de  films  européens  et  particu- 
lièrement français  aux  U. S. A.  : 

« La  City  Investing  Company,  une  des  plus 
importantes  sociétés  immobilières  des  U.S.A., 
propriétaire  de  nombreuses  salles,  devient  déten- 
trice de  25  % des  actions  de  la  Société  Lopert- 
Films  pour  un  investissement  sans  précédent 
dans  la  carrière  des  films  étrangers  en  Amérique. 

« La  Société  Lopert-Films,  en  plus  de  ses 
intérêts  déjà  existants  dans  plusieurs  cinémas, 
a distribué  de  nombreuses  grandes  productions 
étrangères  aux  U. S. A.,  parmi  lesquelles  : Scius- 
cia, La  Belle  et  la  Bête,  Le  Corbeau,  Le  Père 
tranquille  et  Mayerling. 

« La  City  Investing  Company  met,  d’autre 
part,  à la  disposition  de  Lopert-Films  des  fonds 
supplémentaires,  fonds  qui  sont  couverts  par  des 
obligations  à échéance  de  dix  ans,  réparties 
parmi  les  actuels  actionnaires. 

« Ces  fonds  nouveaux  vont  permettre  une 
expansion  considérable  du  champ  d’action  de  la 
société,  qu’il  s’agisse  de  la  distribution  ou  de 
l’exploitation.  Les  projets  de  Lopert-Films  pré- 
voient notamment  un  important  accroissement 
de  son  circuit  cinématographique.  Celui-ci 
s’étendra  désormais  à l’ensemble  du  territoire 
américain  et  complétera  les  salles  existant  déjà 
à New  York,  Washington,  Buffalo  et  Detroit. 

« Des  négociations  très  avancées  sont  en  cours 
pour  l’acquisition  de  l’exploitation  du  Dupont 
Theatre  à Washington,  en  sus  des  Playhouse  et 
Little  déjà  affermés. 

« Enfin,  aux  termes  de  l’accord  avec  la  City 
Investing  Company,  Lopert-Films  devient  con- 
cessionnaire de  l’exploitation  d’une  des  plus  jo- 
lies salles  d’Outre-Atlantique,  le  Bijou  Theatre, 
à Times  Square,  en  plein  cœur  de  New  York. 
Cet  accord  commencera  avec  l’exclusivité  du 
grand  film  français  de  Jean-Paul  Sartre,  Les 
Jeux  sont  faits,  distribué  aux  U.S.A.  par  Lopert- 
Films.  Cette  première,  d’autant  plus  attendue 
que  Sartre  est  maintenant  considéré  aux  Etats- 
Unis  comme  l’un  des  maîtres  de  la  littérature 
française,  succédera  à la  sortie  des  Souliers 
Rouges,  qui  a inauguré,  le  11  octobre  dernier, 
la  saison  d’hiver.  Le  Bijou  va  donc  devenir 
la  grande  salle  d’exclusivité  de  Lopert-Films 
pour  ses  propres  productions,  aussi  bien  que 
pour  les  meilleurs  films  américains  ou  étrangers. 

« Robert  Goelet,  importante  personnalité 
financière,  particulièrement  répandue  dans  les 
milieux  d’affaires  immobilières,  s’est  aussi  rendu 
acquéreur  d’actions  et  d’obligations  de  Lopert- 
Films.  » 


UN  GRAND  FILM  POI- 
GNANT SUR  LE  TRAFIC 
DE  L'ENFANCE  MALHEU- 
REUSE, SALUE  PAR  TOUTE 
LA  PRESSE  COMME  L'UN 
DES  AUTHENTIQUES 
mmmm—ami—iÊmm hhmmI  CHE'FS-D'ŒUVRE  DE 

L'ANNEE. 

AYANT  DEJA  REÇU  L'UN  DES  GRANDS  PRIX  INTERNA- 
TIONAUX DE  LA  BIENNALE  DE  VENISE  1948,  CETTE  REALI- 
SATION DE  DAVID  LEAN,  TRIOMPHERA  SUR  TOUS  LES  ECRANS 
DE  FRANCE. 

DES  ARTISTES  DE  PREMIER  ORDRE  COMME  ROBERT 
NEWTON,  ALEC  GUINESS,  ANIMENT  LE  LIVRE  CELEBRE 
DE  DICKENS  QUI  A TROUVE  DANS  LE  PETIT  JOHN  HOWARD 
DAVIES,  LE  MIRACULEUX  INTERPRETE  IDEAL  DE  ; 


OSCAR  1948  AUX 
ETATS  - UNIS  POUR  LE 
MEILLEUR  FILM  EN  COU- 
LEURS ET  TIRE  DU  CELE- 
BRE ROMAN  DE  RUMMER 
GODDEN.  FILM  APRE,  VIO- 
LENT, TRAITE  AVEC  DELI-  ' 

CATESSE  PAR  MICHAEL 
POWELL  ET  EMERIC  PRESS- 

BURGER,  INTERPRETE  PAR  DES  VEDETTES  DE  GRANDE  CLASSE  : 
JEAN  SIMMONS  (GRAND  PRIX  INTERNATIONAL  DE  LA  MEIL- 
LEURE INTERPRETATION  FEMININE  A LA  BIENNALE  DE 
VENISE  1948),  DEBORAH  KERR,  SABU,  DAVID  FARRAR, 
FLORA  ROBSON. 

UNE  ŒUVRE  PASSIONNANTE  TANT  PAR  LA  BEAUTE  DE 
SES  IMAGES  QUE  PAR  UNE  HISTOIRE  ATTACHANTE  SE  DEROU- 
LANT DANS  LES  SAUVAGES  MONTAGNES  DES  INDES  AUX 
CONFINS  DE  L'HIMALAYA. 


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LONDONIENNES  A LA 
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MENT. 

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BAS  FONDS  AUX  FAÇADES  DOREES,  ET  DANS  LA  VIE  DES 
PLAISIRS  FACTICES  OÜ  ELLE  DEVIENT  LA  PROIE  DES  DESER- 
TEURS AMERICAINS  QUI  PULLULENT  DANS  LA  CAPITALE 
ANGLAISE. 

CETTE  INTRIGUE  AUDACIEUSE  EST  INTERPRETEE  AVEC 
TALENT  PAR  JEAN  KENT,  DENNIS  PRICE,  GRIFFITH  JONES, 
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Téléphone  : 10-15 


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Téléphone  : 46-96 


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Téléphone  : 483-90 


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AVEC  ANTON  WALBROOK,  MA- 
RIUS  GORiNG,  MOIRA  SHEARER, 
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*7 


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L'AMBIANCE 
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DES 


FILMS 

NOUVEAUX 


Michèle  Morgan 

est  habillée  par  Germaine  Lecomte 
dans  AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Cliché  Films  Gibé.) 


par  Gilberte  TURQUAN 


j»  l’entrée  de  l’automne, 
A nous  allons  nous  effor- 
cer de  donner  un  aperçu 
les  tendances  nouvelles  de 
a mode  dans  deux  grandes 
rtaisons  de  couture  parisien- 
nes, afin  d’aider,  dans  la  me- 
sure de  nos  m,oyens,  les  tech- 
niciens qui  ont  la  délicate 
mission  de  choisir  les  modèles 
que  porteront  nos  vedettes. 

Depuis  un  an,  nous  assis- 
ons  à une  évolution  rapide  de 
a mode  et  à des  changements 
i [successifs  qui  rendent  la 
uestion  particulièrement  épi- 
euse  pour  ceux  qui  ont  la 
harge  de  dessiner,  d’exécu- 
er  et  de  choisir  les  robes 
estinées  aux  artistes  de 
’écran.  Bien  que  les  circons- 
ances  nous  le  fassent  sou- 
ent  oublier,  nous  sommes 
evenus  aux  jours  dits  heu- 
reux, du  temps  de  paix.  Nos 
outuriers  ne  sont  donc  plus 
ridés  par  une  nécessité  de 
sobriété  et  de  stabilité  qu’im- 
posèrent, pendant  de  trop 

Tendances  de  la  mode  : Maggy  Rouff. 


Très  jolie  robe  du  soir  créée  par  Maggv  Rouff  pour  Renée  Saint-Cyr 

dans  LA  VOIX  DU  REVE.  (Cliché  Francinalp.) 


longues  années,  les  tristes 
exigences  du  temps  de 
guerre.  Comment  les  génies 
créateurs  de  la  mode  ne  don- 
reraieint-ils  pas,  maintenant, 
libre  cours  à leur  fantaisie, 
alors  qu’ils  disposent  de  tis- 
sus d’une  somptuosité  et 
d’une  richesse  qui  n’ont 


d’égal  que  la  variété  de  leurs 
coloris.  Broderies,  dentelles, 
fourrures,  permettent  d’em- 
bellir à l’infini  les  robes  du 
jour  et  du  soir,  qu’une  société 
cosmopolite  se  presse  pour 
admirer. 

Préparons-nous  doinc,  dé- 
sormais, à voir  la  mode  chan- 


ger à chaque  saison,  ainsi 
qu’il  en  était  par  fe  passé. 
C’est  une  nécessité  évidente, 
pour  les  couturiers,  s’ils  veu- 
lent attirer  la  clientèle  et  tra- 


La  Comtesse  de  Polignac  entourée 
de  quelques-uns  de  ses  invités,  lors 
de  la  présentation  à la  presse  de  la 
collection  d'automne  de  Lanvin.  On 
reconnaît  en  bas  Christian  Bérard. 

veiller  pour  l’exportation  ; 
mais,  convenons-en,  c’est  une 
difficulté  de  plus,  très  déli- 

Tendances  de  la  mode  : 

Jeanne  Lanvin. 


cate  à surmonter  pour  la  pro- 
duction cinématographique. 
Rester  dans  une  note  classi- 
que va  s’imposer  plus  que 
jamais,  mais  cette  sobriété 
ne  doit  pas  exclure  la  fantai- 
sie, le  détail  original,  l’idée 
nouvelle,  qui  séduiront  le  pu- 
blic français,  avant  d’aller 
faire  l’admiration  des  specta- 
teurs étrangers,  toujours 
friands  des  innovations  ve- 
nant de  Paris,  et  prêt  à ad- 
mirer tout  ce  qui  lui  apporte 
un  écho  de  ce  « chic  » qu’il 
nous  envient. 


MAQUETTES  MES  ROBES  DU  SOIR  DESSINÉES  ICI) 


Jacques  Fath 
habille  6 films 
et  Va  tourner 
lui-même  dans 
“Modèles  de  Paris  ’ 

La  maison  de  Jacques  Fath 
compte  parmi  les  plus  actives 
de  la  haute  couture  parisien- 
ne, animée  par  un  esprit 
jeune,  toujours  à la  recherche 
de  l’inédit,  dans  ce  qu’il  a 
de  plus  original  et  de  plus  at- 
trayant. Français  et  étran- 
gers se  bousculent  chaque 
jour  à sa  porte  pour  voir  la 
collection;  un  barrage  sévère 
est  organisé  et  il  est  impos- 
sible d’accueillir  tout  le  mon- 
de, faute  de  place.  Une  véri- 
table bagarre  éclata  même 
récemment,  dirigée  par  quel- 
ques intrépides  curieux,  qui 
enfoncèrent  l’aimable  cordon 
de  vendeuses  leur  barrant  la 
route,  pour  envahir  les  salons 
déjà  surabondamment  peu- 
plés. 

C’est  sur  le  thème  « blouse 
d’infirmière  » que  Jacques 
Fath  a basé  sa  collection, 
mais  avec  d’infinies  varia- 
tions qui  l’attirent  bien  loin 
de  ce  modeste  point  de  dé- 
part. Les  robes  - chemise, 
droites  et  brodées  pour  le 
cocktail,  les  doubles  man- 
teaux boutonnés  devant  et 
derrière,  les  tailleurs  tubes, 
les  robes  étagées,  les  jupes 


enroulées  en  spirale,  les  poin- 
tes recouvrant  les  épaules, 
sont  les  principales  caracté- 
ristiques des  modèles  pré- 
sentés. 

Le  coloris  préféré  de  l’au- 
teur est  le  rrauve  « boule  de 


Elégante  silhouette  de  danseur 
conçue  par  Fath 
pour  les  Ballets  de  Paris. 

gomme  »,  mais  le  noir  est  très 
largement  représenté,  ainsi 
que  le  g,ris  foncé.  L’ensemble, 
sobre  et  élégant,  met  la  fem- 
me en  valeur  et  sacrifie  tout 
à la  ligne. 


Jacques  Fath,  qui  a été  sol  réa 
licité  par  Hollywood,  où  il  es  lie» 
allé  au  printemps  et  où  il  doi Inoi 
retourner  prochainement,  ; 
été  engagé  par  la  Généra 
Film,  pour  interpréter  dans 
Modèles  de  Paris,  productior 
qui  a pour  cadre  une  maisoi 
de  couture,  le  rôle  d’un  mo 
déliste.  Heureuse  idée,  cer 
tes,  qui  a été  acceptée  d’en 
thousiasme  par  Jacques  Fath 
étant  donné  l’intérêt  qu’i 
porte  à l’Art  cinématographi 
que.  Le  point  de  dépari  de  c«i 
film,  dont  le  scénario  origi 
ral  a été  écrit  par  Robert 
Siegfried,  est  un  drame  dans 
une  maison  de  couture,  don 
nant  lieu  à une  enquête  polili 
cière. 

De  jeunes  et  jolies  inter 
prêtes  ont  été  choisies  pouii 
porter  les  modèles  créés  tout 
spécialement  par  Fath  poui 
ce  film.  A leur  tête,  nous 
verrons  la  charmante  Fran 
çoise  Christophe,  entourée  d< 
Lise  Bourdin,  Christiane  Bar 
ry,  Anouk  Ferjac,  Jeaninr 
Marsay  et  de  plusieurs  authen 
tiques  mannequins  parmi  les 
quelles  la  célèbre  « Prali 
ne  ».  Pierre  Renoir  sera  1< 
policier  chargé  de  dirigei 
l’enquête.  Roger  Blanc,  qu 
fut  l’assistant  de  Clouzot 
fera,  avec  ce  film,  ses  début; 
dans  la  mise  en  scène. 

Nous  ne  pouvons  que  nous1 
réjouir,  ici,  de  voir  enfin  no;1 
désirs  exaucés,  ayant  de 
mfcindé  tant  de  fois  que  It 
cadre  d’une  maison  de  cou 
îure  inspire  scénaristes  e 


CES  MAQUETTES  UE  JACQUES  FATH  «AT  SERVI  A CA  RÉACISATIOA  OES  ROBE 

ET 


i]QUËS  FATH  POUR  PLUSIEURS  GRANDS  FILMS 


iiréalisateurs,  servant  de  pré- 
:exte  à la  présentation  de 
lombreux  modèles,  ce  qui 


* m 
A S» 


Un  costume  dessiné  par  Fath 
pour  l’Allégro  de  Ravel. 

permettra  de  faire  un  film 
vraiment  élégant.  Signalons, 
en  effet,  que,  pour  Modèles 
de  Paris,  une  trentaine  de 
robes  seront  créées  tout  ex- 
près. 

Jacques  Fath,  qui  vient 
d’habiller  Suzy  Delair  dans 


Pattes  Blanches,  est  sollicité 
de  tous  côtés  par  nos  pro- 
ducteurs. H a fait  les  robes 
que  portera  Maria  Montez 
dans  Hans  le  Marin,  prépare 
les  toilettes  de  Danielle  Dar- 
rieux  pour  Jean  de  la  Lune 
et  celles  de  Simone  Renant 
dans  Bal  Cupidon.  Il  est,  d’au- 
tre part,  en  pourparlers  avec 
Henri  Decoin,  pour  dessiner 
les  robes  de  son  prochain 
film.  Pour  le  théâtre,  Simone 
Renant  lui  a commandé  les 
toilettes  qu’elle  portera  dans 
Nous  taons  à Valparaiso  et 
Madeleine  Robinson  celles 
qu’elle  revêtira  dans  la  nou- 
velle pièce  de  Bernstein  aux 
« Ambassadeurs  )'. 


Maggy  Rouff  a fait 
les  robes  de 
Ren  ée  Saint-Cÿr 
da  ns  deux  films 

Maggy  Rouff,  dont  la  so- 
briété s’allie  au  bon  goût, 
dans  des  modèles  admirés 
pour  l’élégance  et  le  soin  des 
détails,  présente  une  collec- 
tion d’un  fini  impeccable  où, 
la  qualité  complétant  la  beau- 
té, forment  un  tout  harmo- 
nieux. 

Deux  tendances  ont  ins- 
piré sa  collection  d’hiver  : la 
ligne  corbeille,  étroite  du  bas, 
s’évasant  sur  les  hanches  par 
des  plis,  des  coques,  des  vo- 
lants ou  des  bouillonnés,  pla- 


cés soit  au  milieu  du  devant, 
soit  sur  un  côté,  soit  encore 
tout  autour.  Sa  ligne  « jet 
d’eau  »,  très  étroite  du  bas, 
donne  une  silhouette  allongée 
et  moulante,  s’évasant  vers 
le  haut. 

Maggy  Rouff,  qui  vient  ré- 
cemment d’habiller  les  films 
Métier  de  Fous  et  Sombré 
Dimanche,  a fait  de  nombreu- 
ses robes  pour  Renée  Saint- 
Cyr.  Celle-ci  les  porte  dans 
La  Voix  du  Rêve,  film  parti- 


Jacques  Fath 
mannequin  une 


étudiant 
robe  de 


sur  un 
cinéma. 


tOÈLES  DE  PARIS,  PATTES  BLANCHES,  HANS  LE  MARIN,  JEAN  DE  LA  LUNE 
li'PIDON. 


culièrement  élégant,  compre- 
nant de  nombreuses  toilettes 
d’après-midi  et  du  soir  et 
dans  Tous  les  Deux,  dont  la 
réalisation  vient  de  se  ter- 
miner. 

Lanvin  a reçu,  au  cours  de 
l’été,  la  visite  de  plusieurs 


Cécile  Aubry  porte  cette  robe  très  originale  de  Carven  dans  MANON. 

(Cliché  Aieina.) 


Heim  a habillé  Suzy  Car- 
er  dans  Trois  Garçons  uns 
ille,  Balmain,  Arletty  dans 
uffalo  Bill  et  la  Bergère 
Knizé  faisant,  pour  ce  film, 
îs  tailleurs  d’Arletty)  Rosine 
aris,  Suzy  Carrier  dans  La 
ie  est  un  Rêve. 


vail  exécuté  pour  Cécile  Au- 
bry par  Carven  dans  Manon, 
film  qui  s’achève. 

Dans  te  domaine  classique, 
un  travail  très  documenté  du 
point  de  vue  historique  a été 
réalisé  en  Italie  par  Colasanti 
pour  Les  Dentiers  Jours  de 
Pompéï  dont  Micheline  Pres- 
les  est  la  vedette.  Pour  Le 
Docteur  Laënnec  les  maquet- 
tes ont  été  dessinées  par 
Junker  et  pour  Les  Amants 
de  Vérone,  par  Rosine  Dela- 
mare. 

En  résumé,  beaucoup  de 
bon  travail  a été  réalisé  au 
cours  de  l’été  et  les  projets 
s’annoncent  nombreux,  d’ici  la 
fin  de  l’année,  dans  le  domai- 


Charmante  robe  de  jeune  fille  portée  par  Danielle  Godet 
dans  UNE  FEMME  PAR  JOUR.  L'exécution  est  de  Paulette  Catherine. 

(Cliché  Hoche-Productions.) 


lette  Catherine,  pour  Une 
Femme  par  Jour,  film  très 
élégant,  comprenant  autant 
de  vedettes,  jeunes  et  jolies, 
que  la  semaine  compte  de 
jours. 

Griffe  a fait,  pour  Michèle 
Philippe,  les  très  belles  robes 


Ci-contre  : La 
silhouette  nou- 
velle de  Maggy 
Rouff. 

A droite  : Ma- 
quette de  Jac- 
ques Fath  poul- 
ies Ballets  de 
Paris. 


admise  et  respectée  par  tous 
les  producteurs  soucieux  de 
la  qualité  des  œuvres  qu’ils 
soumettront  à l’appréciation 
du  public,  juge  en  dernier 
ressort. 

Gilberte  Turquan. 


Deux  lignes  proposées 
par  Jacques  Fath  pour  cet  hiver. 

vedettes  : Mary  Pickford, 
Lily  Damita,  Gaby  Morlay, 
Marcelle  Chantal,  etc.,  qui  lui 
ont  commandé  de  nombreux 
ensembles. 


Silhouette  nouvelle 
présentée  par  Marcel  Rochas. 

De  très  nombreuses  toilet- 
tes, très  étudiées  et  très  va- 
riées, qnt  été  dessinées  et 
confectionnées  tout  spéciale- 
ment pour  l’écran,  par  Pau- 


qu’elle  porte  dans  Le  Cœur 
sur  la  Main.  Marcelle  Desvi- 
gnes a travaillé  pour  Jo  la 
Romance  et  Scandales,  tan- 
dis qu’à  Nice,  Maya  créait  les 
robes  de  56,  Rue  Pigalle. 

Rappelons  le  très  joli  tra- 


ne  de  l’élégance  cinémato- 
graphique. 

Le  combat  que  nous  menons 
ici,  depuis  si  longtemps,  porte 
lentement  ses  fruits  et  la  né- 
cessité de  soigner  l’élégance 
de  nos  vedettes  est  enfin 


MAJESTIC  FILM 

PRÉSENTE 


SUZ  Y 


DELAIR 

ARLETTE  THOMAS 
MICHEL  BOUQUET 


FERNAND  LEDOUX 

1 11  WÊ 


DANS 


S C É N 

A R I O 

D E 

ANOUILH 

et  JEAN 

11111 

~b: 

DIAL 

O G U E S 

D E 

JEAN 

A N O U I 

L H 

R É A L I 

S A T I O N 

D E 

JEAN  GREMILLON 

AVEC 

BEAUCHAMP  et  SYLVIE 


DIRECTEUR  de  la  PHOTOGRAPHIE 

PHILIPPE  AGOSTINI 
MUSIQUE  DE 

ELSA  B A R R A I N E 


DIRECTEUR  DE  PRODUCTION 
LÉON  CARRÉ 

DÉCO  RS  DE 

LÉON  BARSACQ 


FRANCE  : DISCINA  - 128,  RUE  DE  LA  BOETIE  - PARIS 

BELGIQUE  : FILMS  ATOS,  10,  PLACE  DES  MARTYRS,  BRUXELLES 
VENTE  A L'ÉTRANGER  : MAJESTIC  FILM,  36,  Av.  HOCHE  - PARIS 

CABLE  : JESTICFILM  - TÉLÉPHONE  : CARNOT  30-21 


TEXTE 


OFFICIEL 


de  la 


LOI  DU  23  SEPTEMBRE  1948 
INSTITUANT  UNE  AIDE 
TEMPORAIRE  A L’INDUSTRIE 

(Loi  N°  48  - 1474  - J.  O.  du  24-9-48) 


L’Assemblée  Nationale  et  le  Conseil  de  la  Ré- 
publique ont  délibéré, 

L’Assemblée  Nationale  a adopté. 

Le  Président  de  la  République  promulgue  la  loi 
dont  la  teneur  suit  : 

TITRE  Ier 

Constitution  d’un  fonds  spécial  d’aide  temporaire 
à l'industrie  cinématographique.  - 
Art.  1er.  — Il  est  institué,  à compter  de  la  publi- 
cation de  la  présente  loi,  une  aide  temporaire  à 
l’industrie  cinématographique  et  particulièrement 
à la  presse  filmée,  aux  producteurs  de  films  fran- 
çais de  court  et  de  long  métrage  et  aux  exploi- 
tants de  salles  de  spectacles  cinématographiques 
commerciaux. 

Art.  2.  — Les  ressources  nécessaires  au  finan- 
cement de  l’aide  temporaire  sont  constituées  par 
la  perception  des  taxes  exceptionnelles  ci-après  : 

1“  Taxe  additionnelle  aux  prix  des  places  dans 
les  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Il  est  institué,  à compter  du  1er  octobre  1948 
et  pour  une  durée  de  trois  ans  pouvant  être  portée 
à cinq  ans  par  décret,  une  taxe  spéciale  venant  en 
complément  du  prix  des  billets  et  fixée  de  la 
manière  suivante  : 

5 fr.  pour  les  billets  dont  le  montant  est  com- 
pris entre  35  fr.  et  99  fr.  inclus  ; 

10  fr.  pour  les  billets  d’un  montant  égal  ou  su- 
périeur à 100  fr. 

La  taxe  instituée  ne  peut  entrer  en  compte  pour 
le  calcul  des  divers  droits,  taxes  ou  impôts  frap- 
pant la  recette  normale  des  salles  de  spectacles 
cinématographiques. 

La  constatation  et  la  perception  de  cete  taxe 
sont  assurées  par  l’administration  des  contribu- 
tions indirectes  selon  les  règles  propres  à cette 
administration  et  sous  le  bénéfice  des  sûretés  pré- 
vues pour  les  impôts  perçus  par  cette  dernière. 

2°  Taxe  de  sortie  de  films 

11  est  institué,  à compter  de  la  publication  de 
la  présente  loi  et  pour  une  durée  de  trois  ans 
pouvant  être  portée  à cinq  ans  par  décret,  sur 
tous  les  films  de  long  et  court  métrage  dont  le 
visa  d’exploitation  aura  été  donné  postérieurement 
à cette  publication,  une  taxe  dite  « de  sortie  de 
films  ».  Le  montant  en  sera  fixé  par  le  décret 
prévu  à l’article  8 ci-après,  dans  la  limite  des 
maxima  suivants  : 

Pour  les  films  parlants  français  de  long  métrage, 
jusqu’à  1.200  fr.  par  mètre,  calculés  sur  la  lon- 
gueur de  la  copie  acceptée  par  la  censure  ; 

Pour  les  films  de  court  métrage,  français  et 
étrangers,  jusqu’à  120  fr.  par  mètre  ; 

Pour  les  films  étrangers  de  long  métrage  en  ver- 
sion originale,  jusqu’à  25  fr.  par  mètre. 

Les  films  qui  ne  sont  pas  destinés  à l’exploita- 
tion commerciale,  ainsi  que  les  journaux  filmés, 
sont  exemptés  de  la  taxe. 

La  taxe  est  perçue  lors  de  la  délivrance  du  visa 


d’exploitation,  dans  les  conditions  fixées  au  décret 
prévu  à l’article  8. 

Un  décret,  pris  sur  le  rapport  du  ministre  chargé 
du  cinéma  et  du  ministre  des  Finance»  et  des 
Affaires  économiques,  fixera  chaque  année  le  mon- 
tant de  cette  taxe  dans  la  limite  des  maxima  pré- 
vus ci-dessus. 

Art.  3.  — Il  est  créé  un  fonds  spécial  d’aide 
temporaire  à l’industrie  cinématographique.  Est 
porté  en  recettes  à ce  fonds  spécial  le  produit  des 
différentes  taxes  instituées  par  l’article  2. 

Sont  portées  en  dépenses  les  sommes  versées 
aux  producteurs,  aux  exportateurs  de  films  fran- 
çais, aux  éditeurs  de  journaux  filmés  et  aux  com- 
merçants exploitants,  ainsi  que  les  frais  de  ges- 
tion du  fonds. 

Le  montant  de  l’aide  accordée  à l’exploitation 
ne  pourra,  en  aucun  cas,  être  inférieur  au  produit 
global  de  la  taxe  de  sortie  de  films. 

Les  pourcentages  des  fonds  revenant  à la  pro- 
duction et  à l’exploitation  devront  être  établis 
de  telle  façon  qu’en  définitive  l’aide  effective  glo- 
bale apportée  à l’exploitation  soit  égale  à celle  de 
la  production. 

Le  ministre  des  Finances  et  des  Affaires  écono- 
miques est  autorisé  à verser  à ce  fonds  spécial 
une  avance  de  trésorerie  sans  intérêts,  rembour- 
sable le  31  décembre  1949  au  plus  tard,  à concur- 
rence d’un  montant  maximum  de  400  millions  de 
francs. 

Les  modalités  de  gestion  de  ce  fonds  par  le 
Centre  National  de  la  Cinématographie  seront  fixées 
par  le  décret  prévu  à l’article  8.  Ce  fonds  sera 
géré  par  un  conseil  d’admnistration  composé  comme 
suit  : 

Le  directeur  général  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie,  président  ; 

Un  représentant  du  ministre  des  Finances  et  des 
Affaires  économiques  ; 

Un  représentant  du  ministre  de  l’Industrie  et 
du  Commerce  ; 

Un  représentant  du  ministre  chargé  de  l’Infor- 
mation ; 

Un  représentant  du  Crédit  national  ; 

Un  représentant  de  la  Confédération  Nationale 
du  Cinéma  français  ; 

Un  représentant  de  l’Organisation  syndicale  pa- 
tronale et  de  l’Organisation  syndicale  ouvrière  la 
plus  représentative  des  deux  branches  profession- 
nelles : production  et  exploitation  ; 

Un  représentant  du  ministre  de  l’Education  na- 
tionale ; 

Un  représentant  de  là  Fédération  nationale  du 
Spectacle. 

En  outre,  pourront  être  admis,  à titre  consulta- 
tif, un  délégué  des  organisations  les  plus  repré- 
sentatives de  chacun  des  activités  suivantes  : pro- 
duction de  films  éducatifs,  documentaires  et  de 
courts  métrages,  production  de  journaux  filmés, 
exportation  de  films  et  distribution  de  films. 


Le  contrôle  de  cette  gestion  est  effectué  par  le 
contrôleur  de  l’Etat  placé  auprès  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie. 

TITRE  II 

Utilisation  d’un  fonds  d’aide  temporaire  à l’indus- 
trie cinématographique. 

Art.  4.  — L’aide  temporaire  à la  production  de 
films  français  s’applique  exclusivement  à la  réa- 
lisation de  nouveaux  films  et  à la  diffusion  de  la 
production  cinématographique  française  à l’étran- 
ger. 

Peuvent  bénéficier  de  cette  aide  les  producteurs 
qui  ont  réalisé  dans  les  départements  français 
des  films  français  de  long  métrage  dant  la  première 
projection  publique  a été  faite  après  le  1er  jan- 
vier 1946.  L’aide  leur  est  accordée  à condition 
qu’ils  entreprennent  de  nouveaux  films  agréés,  qui 
devront  être  réalisés  dans  le  délai  fixé  au  décret 
prévu  à l’article  8 ci-après. 

Peuvent  également  bénéficier  de  cette  aide  les 
producteurs  français  de  films  de  court  métrage 
réalisés  par  des  équipes  exclusivement  françaises, 
qui  ont  été  montés  et  tirés  dans  des  laboratoires 
français  et  dont  la  première  projection  publique  a 
été  faite  après  le  1er  janvier  1946. 

L’aide  accordée  aux  films  français  réalisés  en 
- coproduction  avec  des  participations  étrangères 
sera  calculée  sur  les  recettes  au  prorata  des  seuls 
investissements  français. 

Le  montant  de  l’aide  est  calculé,  pour  les  films 
de  long  métrage,  par  application.de  taux  propor- 
tionnels, d’une  part,  au  total  des  recettes  brutes 
réalisées  pendant  les  trois  premières  années  de 
leur  exploitation  par  les  salles  de  la  métropole 
dans  lesquelles  les  films  ont  été  projetés  et,  d’au- 
’’  tre  part,  aux  recettes  encaissées  par  les  produc- 
teurs et  provenant  de  l’exploitation  pendant  les 
trois  pemières  années  ou  de  la  vente  ferme  à 
l’étranger  ou  dans  les  territoires  de  l’Union  Fran- 
çaise autres  que  la  métropole.  En  tout  état  de 
cause,  les  recettes  encaissées  par  les  producteurs 
et  provenant  de  l’exploitation  ou  de  la  vente  ferme 
à l’étranger  devront,  pour  le  calcul  du  montant  de 
l’aide,  être  affectées  d’un  coefficient  leur  donnant 
un  effet  au  moins  double  de  celui  qu’elles  au- 
raient eu  si  elles  avaient  été  réalisées  dans  la 
métropole. 

Pour  les  films  de  court  métrage,  l’aide  est  cal- 
culée par  application  de  taux  proportionnels,  d’une 
part,  aux  recettes  brutes  réalisées  pendant  les 
trois  premières  années  de  leur  exploitation  par 
les  salles  de  la  métropole  dans  lesquelles  le  pro- 
gramme complet  a été  projeté  et,  d’autre  part,  aux 
recettes  encaissées  par  les  producteurs  et  prove- 
nant de  l’exploitation  pendant  les  trois  premières 
années  à l’étranger  ou  dans  les  territoires  de  l’Union 
Française  autres  que  la  métropole. 

Lorsque  la  répartition  des  recettes  dans  les 
salles  de  la  métropole  entre  les  deux  films  d’un 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


même  programme  résulte  de  stipulations  contrac- 
tuelles entre  les  producteurs  de  ces  films,  le  total 
de  l’aide  calculé  séparément  pour  chacun  des  deux 
films  est  réparti  conlormément  à ces  règles  con- 
tractuelles. 

Les  sommes  versées  aux  producteurs  au  titre 
de  l’aide  temporaire  doivent  être  prises  en  compte 
pour  le  calcul  des  compléments  éventuels  des  ml- 
nima  garantis  à ceux-ci,  d'une  part,  par  les  dis- 
tributeurs pour  les  recettes  provenant  de  l’exploi- 
tation dans  les  salles  de  la  métropole,  et,  d’autre 
part,  par  les  exportateurs  français  pour  les  re- 
cettes provenant  de  l’exploitation  des  films  dans 
l’Union  Française  ou  à l’étranger. 

Le  versement  des  sommes  qui  sont  calculées  sur 
les  recettes  réalisées  à compter  du  1er  janvier  1946 
pour  les  films  de  long  métrage  et  à compter  de 
la  promulgation  de  la  présente  loi  pour  les  films 
de  court  métrage  et  pour  la  presse  filmée,  est 
effectué  sur  justification  de  leur  emploi. 

Des  acomptes  peuvent  être  consentis  aux  pro- 
ducteurs bénéficiaires  de  l’aide  sur  proposition  du 
comité  prévu  au  Crédit  national  par  la  loi  validée 
du  19  mai  1941. 

Pour  la  presse  filmée,  le  montant  de  l’aide,  cal- 
culé par  trimestre,  est  basé  sur  les  recettes  brutes 
réalisées  à compter  de  la  promulgation  de  la  pré- 
sente loi  par  les  salles  de  la  métropole  dans  les- 
quelles sont  projetées  les  actualités  et  sur  les  re- 
cettes provenant  de  l’exploitation  de  ces  actua- 
lités dans  les  territoires  de  l’Union  Française  au- 
tres que  la  métropole  et  à l’étranger. 

Art.  5.  — L’aide  temporaire  à l’exploitation  s’ap- 
plique exclusivement  à la  réalisation  de  travaux 
dans  les  salles  de  spectacles  cinématographiques 
aux  guichets  desquelles  est  perçue  la  taxe  addi- 
tionnelle aux  prix  des  places  instituée  à l’article  2 
ci-dessus. 

Peuvent  bénéficier  de  l’aide  : 

1°  Les  commerçants  exploitants  s’engageant  à 
réaliser  des  travaux  de  sécurité,  d’hygiène,  de 
renouvellement,  d’amélioration  et  d’agrandisse- 
ment de  leurs  salles  ; 

2°  Les  exploitants  sinistrés  par  faits  de  guerre 
en  ce  qui  concerne  les  travaux  ne  relevlant  pas 
de  la  législation  sur  les  dommages  de  guerre  ; 

3°  Les  commerçants  exploitants  qui  ont  effectué 
depuis  le  1er  janvier  1948  des  travaux  entrant  dans 
les  catégories  énumérées  ci-dess*is. 

Le  montant  de  l’aide  à chaque  exploitant  sera 
calculé  en  fonction  des  travaux  qu’il  entreprend, 
des  recettes  déclarées  par  son  entreprise,  et  de  la 
taxe  additionnelle  perçue  à ses  guichets,  dans  les 
conditions  fixées  au  décret  prévu  à l’article  8. 

Le  montant  de  l’aide  attribuée  à chaque  exploi- 
tant ne  peut  dépasser  50  p.  100  du  montant  du 
devis  approuvé  par  une  commission  dont  la  com- 
position sera  fixée  par  le  décret  prévu  à l’article  8. 

Des  groupements  d’exploitants  pourront  être  au- 
torisés à émettre  des  emprunts  à la  garantie  et 
au  service  desquels  pourra  concourir  l’aide  dont 
ces  exploitants  seront  titulaires. 

Des  acomptes  pourront  être  consentis  aux  ex- 
ploitants bénéficiaires  de  l’aide. 

Les  sommes  perçues  par  les  exploitants  au  titre 
de  l’aide  temporaire  sont  sujettes  à répétition  au 
cas  où  l’entreprise  bénéficiaire  ferait,  dans  un 
délai  de  cinq  ans  à compter  de  l’attribution  de 
l’aide,  l’objet  d’une  cession  à titre  onéreux  ou 
d’une  donation  entre  vifs. 

TITRE  m 

Dispositions  communes 

Art.  6.  — Peuvent  être  exclus  du  bénéfice  de  la 
présente  loi  les  ressortissants  de  l’industrie  ciné- 
matographique qui  ont  fait  ou  feront  l’objet  des 
sanctions  prévues  à l’article  16  de  la  loi  n°  46-2360 
du  25  octobre  1946  portant  création  d’un  centre 
national  de  la  cinématographie. 

Art.  7.  — Toute  manœuvre  ayant  pour  but  ou 
ayant  eu  pour  résultat  de  frauder  ou  de  com- 
promettre les  taxes  spéciales  édictées  par  la  pré- 
sente loi  est  punie  du  quintuple  de  la  taxe  frau- 
dée ou  compromise,  et  d’une  amende  de  500  fr.  au 
moins  et  de  2.000  fr.  au  plus.  La  mise  sous  séques- 
tre ou  la  fermeture  provisoire  des  établissements 
peut  être  ordonnée  par  l’administration,  après  avis 
de  la  commission  de  contrôle  des  recettes,  instituée 
auprès  du  Centre  Nationale  de  la  Cinématographie, 
en  cas  d’empêchement  ou  de  résistance  à l’action 
des  agents  chargés  de  la  constatation. 

En  outre,  toute  personne  qui,  à l’occasion  de 
la  présente  loi,  a,  soit  en  sa  faveur,  soit  en  la 
faveur  d’un  tiers,  fourni  des  déclarations  ou  des 
renseignements  inexacts,  produit  ou  fait  établir 
sciemment  des  justifications  inexactes,  sera  pour- 
suivie devant  le  tribunal  correctionnel  compétent 
et  punie  d’une  peine  de  six  jours  à cinq  ans 
d’emprisonnement  et  d’une  amende  de  10.000  à 
10  millions  de  francs  ou  de  l’une  de  ces  deux 
peines  seulement. 


Les  sommes  indûment  perçues  sont  sujettes  à 
répétition. 

Les  dispositions  ci-dessus  sont  applicables  à ceux 
qui,  sans  motif  reconnu  valable,  ne  font  pas  dans 
le  délai  fixé  par  le  décret  prévu  à l’article  8 ci- 
dessous  l’emploi  prévu  des  sommes  à eux  allouées 
ou  à ceux  qui  en  font  un  emploi  différent  de  celui 
pour  lequel  elles  ont  été  accordées. 

Art.  8.  — Le  taux  de  la  taxe  dite  « de  sortie 
de  films  »,  le  mode  de  calcul  et  les  modalités  de 
versement  des  sommes  accordées  aux  diverses  ca- 
tégories de  producteurs,  d’éditeurs  de  journaux 
filmés  et  d’exploitants  et,  d’une  manière  générale, 
les  mesures  générales  d’application  de  la  présente 
loi  seront  déterminées  par  un  décret  portant  rè- 
glement d’administration  publique  pris  sur  le  rap- 


Décret  n°  48-1498,  du  23  septembre  1948,  portant 
fixation  des  taux  de  la  taxe  de  sortie  de  films 
instituée  par  la  loi  du  23  septembre  1948,  insti- 
tuant une  aide  temporaire  à l’industrie  cinéma- 
tographique. 

Le  président  du  Conseil  des  ministres,  ministre 
des  Finances  et  des  Affaires  économiques, 

Sur  le  rapport  du  ministre  de  l’Industrie  et  du 
commerce. 

Vu  la  loi  du  23  septembre  1948  instituant  une 
aide  temporaire  à l’industrie  cinématographique 
et  notamment  son  article  2,  dernier  alinéa  ; 

Vu  la  loi  du  25  octobre  1946  portant  création 
d'un  centre  national  de  la  cinématographie  ; 

Vu  le  décret  du  28  décembre  1946  portant  règle- 
ment d’administration  publique  relatif  aux  moda- 
lités générales  d’application  de  la  loi  du  25  oc- 
tobre 1946  susvisée. 

Décrète  : 

Art.  1er.  — Les  taux  de  la  taxe  de  sortie  de 
films  instituée  par  l’article  2 de  la  loi  du  23  sep- 
tembre 1948  instituant  une  aide  temporaire  à l’in- 
dustrie cinématographique  sont  fixés  comme  suit  : 
Films  de  long  métrage  parlant  français  : 400  fr. 
par  mètre; 

Films  de  long  métrage  étrangers  exploités  en 
version  originale  : 25  fr.  par  mètre  ; 

Films  de  court  métrage  : 50  fr.  par  mètre. 

Art.  2.  — Sont  considérés  comme  films  de  long 
métrage  pour  l’application  du  présent  décret,  les 
films  d’un  métrage  supérieur  à 1.300  m. 

Sont  considérés  comme  films  de  court  métrage, 
les  films  dont  le  métrage  est  inférieur  ou  égal  à 
1.300  m. 

Art.  3.  — La  taxe,  calculée  conformément  aux 
dispositions  de  l’article  2 de  la  loi  du  23  septembre 
1948,  est  versée  lors  de  la  délivrance  des  duplicata 
de  visa  de  censure  entre  les  mains  du  conservateur 
du  registre  public  de  la  cinématographie  agissant 
en  qualité  de  régisseur  de  recettes  pour  le  compte 
du  centre  national  de  la  cinématographie. 

Des  échéances  peuvent  être  consenties  au  rede- 
vable de  la  taxe  dans  les  limites  d’un  délai  maxi- 
mum de  six  mois  à compter  de  la  date  à laquelle 
le  film  est  présenté  à la  commission  de  contrôle 
instituée  pac.  le  décret  du  3 juillet  1945. 

A défaut  de  payement  dans  le  délai  imparti  ci- 
dessus,  le  redevable  s’expose  aux  sanctions  prévues 
par  la  loi  du  23  septembre  1948. 

Art.  4.  — Un  cachet  spécial  sera  apposé  sur  les 
visa  et  duplicata  de  visa  de  censure  délivrés  aux 
films  exonérés  de  la  taxe  en  application  de  l’article 
2 de  la  loi  du  23  septembre  1948  susvisée. 

Art.  5.  — Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Com- 
merce et  le  ministre  des  Finances  et  des  Affaires 
économiques  sont  chargés,  chacun  en  ce  qui  le 
concerne,  de  l’exécution  du  présent  décret,  qui 
sera  publié  au  « Journal  Officiel  » de  la  Répu- 
blique Française. 

Fait  à Paris,  le  23  septembre  1948. 

Henri  Queuille. 

Par  le  président  du  Conseil  des  ministres,  minis- 
tre des  Finances  et  des  Affaires  économiques  : 
Le  Ministre  de  l’Industrie 
et  du  Commerce, 

Robert  Lacoste. 

Le  Secrétaire  d’Etat  aux  Finaftces 
et  aux  Affaires  économiques, 
Maurice  Petsche. 


port  du  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce 
et  du  ministre  des  Finances  et  des  Affaires  écono- 
miques. 

La  présente  loi  sera  exécutée  comme  loi  d’Etat. 
Fait  à Paris,  le  23  septembre  1948. 

Vincent  Auriol. 

Par  le  Président  de  la  République  : 

Le  président  du  Conseil  des  ministres, 
ministre  des  Finances  et  des  Affaires 
économiques, 

Henri  Queuille, 

Le  vice-président  du  Conseil,  • 
garde  des  Sceaux,  ministre  de  la  Justice, 
André  Marie. 

Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce, 
Robert  Lacoste. 


Ouverture  dans  les  écritures  du  Centre  National  de 

la  Cinématographie  d’un  compte  spécial  d’aide 

à l’industrie  cinématographique. 

Le  Ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce  et 
le  ministre  des  Finances  et  des  Affaires  économi- 
ques. 

Vu  la  loi  du  23  septembre  1948  instituant  une 
aide  temporaire  à l’industrie  cinématographique,  et 
notamment  son  article  3 ; 

Vu  la  loi  du  25  octobre  1946  portant  création 
d’un  centre  national  de  la  cinématographie  ; 

Vu  le  décret  du  28  décembre  1946  portant  règle- 
ment d’administration  publique  relatif  aux  moda- 
lités générales  d’application  de  la  loi  du  25  oc- 
tobre 1946  susvisée  ; 

Vu  le  décret  du  31  mai  1862  portant  règlement 
général  sur  la  comptabilité  publique. 

Arrêtent  : 

Art.  1er.  — Les  opérations  de  recettes  et  de  dé- 
penses concernant  l’aide  temporaire  à l’industrie 
cinématographique  instituée  par  la  loi  du  23  sep- 
tembre 1948  sont  constatées  à un  compte  spécial 
intitulé  « Fonds  spécial  d’aide  temporaire  à l’in- 
dustrie cinématographique  »,  ouvert  dans  les  écri- 
tures du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

Art.  2.  — Pour  les  opérations  de  recettes,  le 
compte  spécial  est  subdivisé  comme  suit  : 

Ligne  1.  — Taxe  additionnelle  au  prix  des  places 
dans  les  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Ligne  2.  — Taxe  de  sortie  de  films. 

Art.  3.  — Pour  les  opérations  de  dépenses,  le 
compte  spécial  est  subdivisé  comme  suit  : 

Chap.  1er.  — Aide  à la  production  et  à la  dif- 
fusion. 

Chap.  2.  — Aide  à l’exploitation. 

Chap.  3.  — Frais  de  gestion  du  fonds  et  divers. 

Art.  4.  — Le  directeur  général  du  Centre  Natio- 
nal de  la  Cinématographie  est  ordonnateur  des  opé- 
rations relatives  à ce  compte  spécial. 

A ce  titre,  il  est  chargé  de  l’émission  des  titres 
de  recettes,  de  l’ordonnancement  de  dépenses,  et 
de  la  tenue  du  compte  administratif  correspondant. 

Art.  5.  — Le  chef  de  la  comptabilité  générale, 
agent  comptable  du  Centre  National  de  la  Cinéma-  ] 
tographie,  est  chargé  de  la  tenue  des  opérations 
relatives  à la  gestion  de  ce  fonds. 

Art.  6.  — Le  directeur  de  la  comptabilité  pu- 
blique au  ministère  de  l’Economie  nationale  et  des 
Finances  et  le  directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie  sont  chargés,  chacun  en 
ce  qui  le  concerne,  de  l’exécution  du  présent 
arrêté. 

Fait  à Paris,  le  23  septembre  1948. 

Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce, 
Robert  Lacoste. 

Le  Secrétaire  d’Etat  aux  Finances 
et  aux  Affaires  économiques, 

Maurice-Petsche. 


DECRET  FIXANT  LES 
TAUX  DE  LA  TAXE  DE  SORTIE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


TEXTE  DES  ACCORDS 

FRANCO- AMÉRICAINS 

/ 


Le  Gouvernement  des  Etats-Unis  d'Amérique  et 
le  Gouvernement  de  la  République  Française  ont, 
à la  demande  de  ce  dernier,  examiné  à nouveau 
certaines  questions  ayant  trait  à la  distribution 
et  à la  projection  dans  l’Union  Française  de  films 
américains,  en  particulier  l’accord  franco-améri- 
cain sur  le  cinéma,  du  28  mai  1946.  Au  cours  de 
ces  conversations,  les  problèmes  concernant  la  dis- 
tribution et  la  projection  des  films  américains  dan. 
l'Union  Française  ont  été  discutés  compte  tenu 
de  la  situation  particulière  dans  laquelle  se  trouve 
la  France  en  raison  de  sa  situation  financière  ex- 
térieure, de  l’état  de  sa  balance  des  paiements  et 
des  difficultés  qu’entraîne  la  réadaptation  de  son 
économie  aux  conditions  d’après-guerre. 

I 

Le  Gouvernement  Français  a informé  le  Gou- 
vernement des  Etats-Unis  d’Amérique  que,  étant 
donné  la  situation  actuelle  de  l’industrie  cinéma- 
tographique française,  il  était  nécessaire  d’aug- 
i menter  le  temps  de  projection  réservé  aux  films 
d'origine  nationale.  L’accord  franco-américain  sur 
le  cinéma  du  28  mai  1946  étant  arrivé  à expira- 
tion aux  termes  de  la  clause  de  révision  de  cet 
accord,  le  Gouvernement  Français  a décidé,  con- 
sidérant que  cette  décision  serait  compatible  avec 
l’article  IV  de  l’Accord  Général  sur  les  Tarifs 
Douaniers  et  le  Commerce  du  30  octobre  1947,  de 
réserver  cinq  semaines  par  trimestre  à la  pro- 
jection des  films  français,  sous  réserve  des  ex- 
' ceptions  consignées  plus  loin  (Annexe  A). 

II 

Le  Gouvernement  Français  a décidé  d'apporter 
certaines  modifications  à ses  règlements  adminis- 
tratifs concernant  la  règle  dite  des  deux  ans,  celle 
des  quinze  salles  et  la  répartition  de  la  pellicule 
vierge  (Annexes  B,  C et  D). 

III 

Compte  tenu  de  la  situation  financière  extérieure 
de  la  France  et  de  l’état  de  sa  balance  des  paie- 
ments, le  Gouvernement  Français  a décidé  d’ins- 
tituer un  système  de  contingentement  de  distri- 
bution (applicable  aux  films  importés  qui  sont 
doublés  en  France  pour  être  exploités  dans  l’Union 
Française),  qu’il  considère  comme  étant  compa- 
tible avec  les  dispositions  des  articles  XII  et  XIII 
de  l’Accord  Général  sur  les  Tarifs  Douaniers  et 
le  Commerce.  Reconnaissant  les  obligations  que  lui 
imposent  ces  articles  de  l’Accord  Général,  le  Gou- 
' vernement  Français  s’engage  à assouplir  progres- 
i sivement  les  restrictions  mentionnées  dans  ce  pa- 
ragraphe au  fur  et  à mesure  que  s’améliorera  sa 
balance  des  paiements  et  à les  supprimer  lorsque 
les  circonstances  n’en  justifieront  plus  le  maintien 
(Annexe  E). 

Le  Gouvernement  des  Etats-Unis  d’Amérique 
prend  note  de  cette  décision  du  Gouvernement 
Français  sans  préjudice  des  droits  qui,  aux  termes 
de  l’Accord  Général,  sont  conférés  au  Gouverne- 
ment des  Etats-Unis  relativement  à toutes  mesures 
que  le  Gouvernement  Français  pourrait  prendre 
pour  appliquer  cette  décision. 

IV 

Les  deux  Gouvernements  ont  abouti  à un  ac- 
cord satisfaisant  pour  les  deux  parties  sur  les  pro- 
blèmes financiers  que  soulèvent  la  distribution  et 
la  projection  des  films  américains  dans  l’Union 
Française  (Annexe  F). 

V 

Les  dispositions  indiquées  ei-dessus  entreront 
rétroactivement  en  vigueur  le  lorjuillet  1948  et 
demeureront  valables  pendant  quatre  ans  à comp- 
ter de  cette  date.  L’une  des  deux  parties  pourra 
! demander,  deux  mois  avant  la  date  d’expiration 
de  chaque  période  annuelle,  une  révision  des  dis- 
positions contenues  dans  l’un  quelconque  des  do- 
cuments annexés,  sous  réserve  des  exceptions  pré- 
vues d’autre  part.  Cet  accord  demeurera  néan- 
moins en  vigueur  pendant  quatre  ans,  sauf  en 


ce  qui  concerne  les  modifications  que  les  deux 
parties  conviendront  d’y  apporter. 

Fait  à Paris,  en  double  exemplaire,  dans  les 
langues  anglaise  et  française,  le  16  septembre  1948. 

Pour  le  Gouvernement  des  Etats-Unis  d’Amérique: 

Jefferson  Caffery. 

Pour  le  Gouvernement  de  la  République 

Française  : 

Robert  Schuman.  Robert  Lacoste. 

ANNEXE  A 
Contingent  à l’écran 

Le  Gouvernement  Français,  considérant  que  cette 
décision  est  compatible  avec  l’article  IV  de  l’Ac- 
cord Général  sur  les  Tarifs  Douaniers  et  le  Com- 
merce, du  30  octobre  1947,  déclare  qu’il  portera 
au  chiffre  de  cinq  semaines  par  trimestre  le  con- 
tingent à l’écran  institué  par  le  décret  du  17  août 
1946,  relatif  à l’exploitation  dans  l’Union  Française 
des  films  impressionnés. 

Les  présentes  dispositions  seront  applicables  à 
compter  du  1er  juillet  1948.  Pour  en  faciliter  l’ap- 
plication au  cours  de  la  période  comprise  entre 
le  1er  juillet  et  le  31  décembre  1948,  le  contingent 
sera  calculé  sur  l’ensemble  de  ce  semestre  ; 10 

semaines  sur  26  seront  donc  réservées  à la  pro- 
jection de  films  français. 

ANNEXE  B 
Clause  des  deux  ans 

Le  Gouvernement  Français  déclare  qu’il  est  dis- 
posé, sans  aller  à l’encontre  de  sa  politique  à 
l’égard  des  films  étrangers,  à accorder  à compter 
du  1er  juillet  1948,  en  faveur  des  films  américains 
de  long  métrage,  des  dérogations  dans  la  limite 
d'un  nombre  maximum  de  24  par  an,  à l’article  5, 
paragraphe  3 du  décret  du  3 juillet  1945  aux  ter- 
mes duquel  il  ne  doit  pas  s’être  écoulé  un  délai 
supérieur  à deux  ans  entre  la  date  de  la  pre- 
mière représentation  en  public  d’un  film  dans  son 
pays  d’origine  et  celle  de  l’autorisation  de  dou- 
blage. 

D’autre  part,  cette  règle  ne  sera  pas  appliquée 
en  ce  qui  concerne  les  films  de  court  métrage. 

ANNEXE  6 

Clause  des  quinze  salles 

Le  Gouvernement  Français  déclare  qu’il  mettra 
en  vigueur  à partir  du  1er  juillet  1948,  les  dis- 
positions suivantes  touchant  à l’exploitation  des 
films  en  version  originale  : 

1»  Les  films  appelés  à faire  l’objet  d’une  exploi- 
tation tant  en  version  originale  qu’en  version  dou- 
blée pourront  être  représentés  dans  cinq  salles  du 
département  de  la  Seine  et  dans  dix  salles  des 
autres  départements; 

2°  Les  films  appelés  à faire  exclusivement  l’ob- 
jet d'une  exploitation  en  version  originale  et  pour 
lesquels  serait  pris  l’engagement  de  ne  pas  les 
doubler,  pourront  être  présentés  dans  dix  salles 
du  département  de  la  Seine  et  vingt  salles  des 
autres  départements. 

ANNEXE  D 

Répartition  de  la  pellicule 

Désireux  de  répartir  la  pellicule  au  mieux  des 
intérêts  de  l’industrie  cinématographique  en  France, 
le  Gouvernement  Français  déclare  qu’il  a mis  en 
vigueur,  à partir  du  1er  juillet  1948,  les  disposi- 
tions suivantes  touchant  la  répartition  des  dif- 
férentes catégories  de  pellicule  : 

1°  Seules  la  positive  35  mm.,  la  négative  35  mm. 
et  la  pellicule  son  35  mm.  sont  soumises  à répar- 
tition. La  vente  des  autres  catégories  de  pellicule 
est  libre; 

2»  Les  répartitions  officielles  sont  opérées  de  la 
façon  suivante  : 

A.  — Pellicule  positive. 

La  répartition  est  assurée  : 

II  Par  le  Centre  National  de  la  Cinématogra- 
phie directement  en  ce  qui  concerne  les  besoins  de 
la  production  française  et  les  tirages  divers  (com- 


mandes des  administrations  publiques,  cinémathè- 
ques, etc.)  ; 

3)  Sur  l’avis  conforme  d’une  commission  de  ré- 
partition de  la  pellicule  pour  les  besoins  des  ac- 
tualités, pour  ceux  de  la  distribution  des  films 
français  et  étrangers  et  pour  ceux  de  l’exporta- 
tion. Il  est  entendu  que  la  commission  évaluera 
globalement  les  besoins  de  l’exportation,  la  sous- 
répartition  étant  assurée  par  les  services  du  Cen- 
tre National  de  la  Cinématographie.  La  commission 
est  composée  de  représentants  des  branches  pro- 
fessionnelles suivantes  : production,  distribution, 
laboratoires. 

B.  — Pellicule  négative  et  pellicule  son. 

Comme  au  paragraphe  A,  à cette  exception  près 
que  les  seuls  besoins  prioritaires  de  la  production 
française  seront  couverts  par  le  Centre  National 
de  la  Cinématographie. 

ANNEXE  E 

Contingent  de  distribution 

Compte  tenu  des  dépenses  en  devises  étrangères 
qu’entraîne  l’exploitation  des  films  étrangers  en 
France  et  la  situation  de  la  balance  des  paiements 
français,  et 

Compte  tenu  des  dispositions  des  articles  XII  et 
XIII  de  l’Accord  Général  sur  les  Tarifs  Douaniers 
et  le  Commerce, 

Le  Gouvernement  Français  a décidé  de  faire 
prendre  les  dispositions  suivantes  : 

A compter  du  1er  juillet  1948,  le  nombre  de  films 
étrangers  de  long  métrage  qui  pourront  recevoir, 
au  cours  de  l’année  cinématographique  se  termi- 
nant le  30  juin,  l’autorisation  de  distribution  en 
version  doublée  en  langue  française  est  fixé  comme 
suit  : 

— Films  en  provenance  des  Etats-Unis  d’Améri- 
que ; 121  par  an. 

— Films  en  provenance  des  autres  pays  étran- 
gers : 65  par  an. 

Au  cas  où  il  apparaîtrait  que  le  marché  fran- 
çais est  insuffisamment  approvisionné,  un  contin- 
gent supplémentaire  de  films  étrangers,  réparti  au 
prorata  des  chiffres  ci-dessus,  pourra  recevoir  l’au- 
torisation de  distribution. 

ANNEXE  F 
Arrangement  financier 

Se  référant  aux  échanges  de  lettres  entre  l’Am- 
bassade des  Etats-Unis  d’Amérique  et  le  Ministre 
des  Finances,  en  date  respectivement  du  21  juin 
et  du  1er  juillet  1947,  qui  ont  déterminé  : 

a)  Le  montant  des  recettes  effectuées  par  cer- 
taines compagnies  cinématographiques  américai- 
nes pendant  la  période  antérieure  au  30  juin  1947, 
qui  étaient  considérées  par  le  Ministère  comme 
transférables. 

b)  Le  taux  de  change  auquel  ces  fonds  devaient 
être  transférés. 

Le  Gouvernement  de  la  République  Française 
confirme  par  les  présentes  le  montant  des  fonds 
transférables,  ainsi  que  le  taux  de  change  appli- 
cable à ces  transferts  et  déclare  qu’ils  ne  tombent 
ni  l’un  ni  l’autre  sous  le  coup  des  dispositions  de 
la  section  V de  la  Déclaration  commune. 

Bien  que  les  conditions  économiques  aient,  à 
cette  époque,  empêché  que  les  transferts  fussent 
effectués  à la  date  convenue  dans  les  lettres  ci- 
dessus  mentionnées,  le  Gouvernement  de  la  Répu- 
blique Française  estime  qu’il  est  maintenant  en 
mesure  d’autoriser  le  transfert  en  dollars  d’un 
montant  limité  de  francs  afin  de  faire  droit  aux 
demandes  des  distributeurs  de  films  américains. 
Le  Gouvernement  de  la  République  Française  a 
donc  décidé  d’arrêter  : 

a)  Un  nouveau  plan  de  liquidation  des  créances 
bloquées  qui  se  sont  accumulées  dans  la  période 
antérieure  au  30  juin  1947, 

b)  Un  plan  de  transfert  des  recettes  encaissées 
depuis  le  1er  juillet  1947, 

c)  Les  conditions  d’utilisation  des  francs  demeu- 
rés bloqués. 


Dans  ce  but,  le  Gouvernement  de  la  République 
Française  propose,  et  le  Gouvernement  des  Etats- 
Unis  accepte,  que  : 

1»  Les  transferts  afférant  au  rapatriement  par  les 
compagnies  américaines  des  recettes  réalisées  par 
elles  dans  l'Union  Française  seront,  pendant  une 
période  de  quatre  ans,  commençant  le  1er  juillet 
1948,  limités  à 3.625.000  dollars  par  an. 

2°  Ce  contingent  annuel  sera  divisé  en  deux 
parts  : 

a)  Dollars  U S.  2.438.205  seront  affectés  au  trans- 
fert du  reliquat  de  la  somme  de  dollars  U. S. 
11. 715. 000  que  le  Gouvernement  Français  s'est  en- 
gagé à transférer  au  titre  des  recettes  revenant 
aux  compagnies  pour  la  période  antérieure  au 
30  juin  1947,  de  telle  sorte  que  ce  reliquat,  qui 
s’élève  à dollars  US.  9.752.820  se  trouve  entière- 
ment transféré  à l’issue  de  la  période  de  quatre 
ans. 

b)  Dollars  U. S.  1.186.795  seront  affectés  au  trans- 
fert des  recettes  revenant  aux  compagnies  pour  la 
période  commençant  le  1er  juillet  1947. 

3°  Le  contingent  annuel  sera  transféré  en  qua- 
tre fractions  égales  dont  chacune  comprendra  1/4 
des  sommes  affectées  annuellement  au  transfert  des 
recettes  encaissées  au  titre  de  la  période  com- 
mençant le  1er  juillet  1947.  Chacune  de  ces  qua- 
tre fractions  sera  transférée  à la  fin  d’un  tri- 
mestre civil.  Le  premier  transfert  interviendra  le 
30  septembre  1948.  Toutefois,  une  somme  de 
609.551  dollars  correspondant  à la  partie  qui,  dans 
cette  première  échéance  est  relative  aux  recettes 
afférentes  à la  période  antérieure  au  30  juin  1947, 
sera,  à titre  exceptionnel,  transféré  par  anticipa- 
tion dès  la  signature  du  présent  accord. 

4°  Les  transferts  afférents  aux  recettes  encais- 
sées au  titre  de  la  période  antérieure  au  30  juin 
1947  seront  effectués  sur  la  base  du  cours  de  119,30 
pour  un  dollar.  Les  transferts  afférents  aux  re- 
cettes encaissées  au  titre  de  la  période  commen- 
çant le  1er  juillet  1947  seront  effectués  sur  la  base 
du  cours  du  dollar  applicable  aux  transferts  finan- 
ciers à la  date  à laquelle  ils  interviendront. 

5°  La  répartition  entre  les  compagnies  des  con- 
tingents trimestriels  pendant  la  période  antérieure 
au  30  juin  1947  sera  effectuée  conformément  aux 
dispositions  précédemment  approuvées  par  le  Gou- 
vernement Français.  La  répartition  des  contingents 
trimestriels  afférents  à la  période  postérieure  au 
1er  juillet  1947  sera  effectuée  sur  la  base  des  re- 
cettes brutes  revenant  aux  distributeurs  de  films 
américains,  telles  qu'elles  auront  été  établies  par 
un  expert-comptable  agréé  par  le  Gouvernement 
Français  et  les  compagnies  cinématographiques. 
Néanmoins,  aucune  compagnie  considérée  Indi- 
viduellement ne  pourra  transférer,  soit  au  titre 
des  recettes  afférentes  à la  période  antérieure  au 
30  juin  1947,  soit  au  titre  des  recettes  afférentes 
à la  période  postérieure  au  1er  juillet  1947,  plus 
que  la  contre-valeur  en  francs  calculée  comme  il 
est  dit  à la  section  4 ci-dessus,  des  sommes  dont 
elle  disposera  à chacun  de  ces  titres  au  jour  du 
transfert  et  auxquelles  l’Office  des  Changes  aura 
reconnu  le  caractère  des  recettes  transférables. 

6°  Les  sommes  en  francs  encaissées  par  les  com- 
pagnies au  titre  de  la  période  se  terminant  le  30 
juin  1952  et  qui  n’auront  pas  été  transférées  en 
exécution  des  sections  1,  2.  3,  4 et  5 ci-dessus,  pour- 
ront être  utilisées  dans  les  conditions  définies  à 
l’article  7. 

7»  Sur  demande  adressée  à l’Office  des  Changes, 
les  sociétés  seront  autorisées  à utiliser  le  solde 
de  leurs  comptes  en  francs  aux  usages  suivants  -à 
l’intérieur  de  la  zone  franc  : 

A.  — Paiement  des  frais  de  voyage  et  autres 
dépenses  officielles,  ainsi  que  des  salaires  des  per- 
sonnes employées  par  les  compagnies,  leurs  so- 
ciétés de  production  affiliées,  leurs  compagnies  au 
agents  de  distribution,  ainsi  que  par  la  Motion 
Picture  Association  of  America  qui  résident  ou 
font  un  voyage  dans  l’Union  Française, 

B.  — Paiement  de  toutes  dépenses  afférentés  à 
la  distribution  de  films  partout  où  des  films  de 
langue  française  sont  normalement  projetés  (par 
exemple,  frais  de  doublage,  de  traduction,  de  sous- 
titrage,  d'impression,  de  publicité,  achat  de  maté- 
riel nécessaire  à ces  opérations). 

C.  — Dépenses  afférentes  à la  co-production  de 
films  en  France,  lorsque  cette  co-production  aura 
obtenu  l’accord  du  Centre  National  de  la  Cinéma- 
tographie ; cet  accord  ne  sera  pas  refusé  sans 
raison.  Les  recettes  résultant  de  l’exploitation  des 
films  produits  en  co-production  franco-américaine 
seront  partagées  entre  associés  français  et  asso- 
ciés américains  sur  la  base  d’un  pourcentage  égal 
au  pourcentage  retenu  pour  le  partage  des  dé- 
penses de  financement.  La  part  des  recettes  en 
devises  revenant  aux  associés  américains  sur  l’ex- 
ploitation de  ces  films  dans  des  pays  autres  que 


ceux  de  l’Union  Française  ne  sera  pas  reversée 
au  compte  en  France  des  associés  américains  ; 
ceux-ci  pourront  en  disposer  librement  à l’étran- 
ger, 

D.  — Acquisition  de  droits  d’auteur  sur  livres, 
pièces  de  théâtre  et  autres  propriétés  littéraires  ou 
musicales,  achats  de  brevets  cinématographiques, 
étant  entendu  que  les  redevances  revenant  ulté- 
rieurement au  vendeur  lui  seront  payées  dans  la 
monnaie  du  pays  où  ces  redevances  ont  pris  nais- 
sance, 

E.  — Moyennant  approbation  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie  et  de  l’Office  des  Changes, 
achat  du  droit  de  distribuer  ou  de  vendre,  sauf 
dans  la  zone  franc,  des  films  produits  en  France, 

F.  — Sous  réserve  de  l’application  des  disposi- 
tions de  la  réglementation  française  des  changes  : 

— Achat  de  titres  à long  terme  émis  par  l’Etat 
ou  les  collectivités  publiques, 

— Achat  de  valeurs  industrielles  françaises,  _à 
l’exclusion,  sauf  accord  préalable  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie,  de  valeurs  intéres- 
sant l’industrie  cinématographique, 

— Investissement  dans  des  affaires  industrielles 
ou  commerciales  françaises,  à l’exclusion,  sauf  ac- 
cord particulier  du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie, des  investissements  dans  des  affaires 
intéressant  l’industrie  cinématographique, 

— Achat,  construction,  réparation,  location  de 
propriétés  bâties  ou  non  bâties,  étant  précisé  qu’en 
ce  qui  concerne  les  immeubles  et  installations  in- 
téressant l’industrie  cinématographique,  sont  ex- 
clus l’achat,  la  location,  la  construction  de  salles 
et  de  laboratoires,  ainsi  que  l’achat  et  la  location 
de  studios  ; qu’au  contraire  sera  autorisée  la  cons- 
truction de  nouveaux  studios. 

2)  Les  revenus  des  investissements  autorisés,  en 
vertu  du  paragraphe  1)  ci-dessus,  sont  transfé- 
rables aux  Etats-Unis. 

3)  Les  capitaux  investis  seront,  en  ce  qui  con- 
cerne leur  transfert  éventuel,  soumis  aux  dispo- 
sitions générales  de  la  réglementation  française 
des  changes. 

4)  Les  intéressés  auront  la  faculté,  après  avoir 
utilisé  leurs  avoirs  en  francs  à l’une  des  caté- 
gories de  placement  prévues  au  paragraphe  1) 
ci-dessus,  de  liquider  ces  investissements  et  de 
remployer  les  fonds  rendus  disponibles  dans  une 
autre  catégorie  des  dits  placements.  Ce  remploi 
sera  soumis  aux  mêmes  règles  que  celles  qui  au- 
raient été  appliquées  si  le  nouveau  placement  avait 
constitué  le  premier  emploi  des  avoirs  en  francs 
existant  initialement  : 

G.  — Achat,  en  vue  de  leur  exportation,  de 
marchandises  et  de  matériel  dans  tous  les  cas  où 
l’exportation  de  ces  marchandises  ou  matériel  est 
considéré  par  le  Gouvernement  Français  comme 
avantageuse  pour  l'économie  française. 

H.  — Contribution  à des  œuvres  charitables,  des- 
tinées à secourir  des  Français, 

I.  — Tout  autre  usage  ayant  fait  l’objet  d’une 
autorisation  particulière  de  l’Office  des  Changes. 

. VIII.  — Les  sommes  existant  dans  les  comptes 
en  francs  des  compagnies  seront  librement  trans- 
férables entre  la  France  et  l’Afrique  du  Nord. 

TEXTE  DE  LA  LETTRE  ADRESSEE,  EN  DATE 

DU  16  SEPTEMBRE  1948,  PAR  LE  DIRECTEUR 

GENERAL  DU  CENTRE  NATIONAL  DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  A L’AMBASSADEUR  DES 

ETATS-UNIS  EN  FRANCE. 

« Monsieur  l’Ambassadeur, 

« L’accord  intervenu  aujourd’hui  entre  le  Gou- 
vernement des  Etats-Unis  et  le  Gouvernement  de 
la  République  Française,  au  sujet  de  la  projec- 
tion des  films  américains  dans  l’Union  Française, 
prévoit,  dans  son  Annexe  E,  que  121  films  de  long 
métrage,  en  provenance  des  Etats-Unis  d’Améri- 
que, et  65  films  de  long  métrage,  en  provenance 
des  autres  pays  étrangers,  pourront,  annuellement, 
être  distribués  en  version  doublée  en  langue  fran- 
çaise. 

« J’ai  l'honneur  de  vous  exposer  de  quelle  ma- 
nière le  Centre  National  de  la  Cinématographie 
entend  assurer  la  répartition,  entre  les  films  amé- 
ricains, des  121  autorisations  prévues. 

« Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  se 
doit  de  reconnaître  que  dix  compagnies  améri- 
caines, bien  que  les  accords  du  28  mai  1946  n’aient 
prévu  aucune  restriction  à l’importation  et  à la 
distribution  de  films  étrangers  en  France,  ont  vo- 
lontairement réduit  à quinze  le  nombre  de  leurs 
films  de  long  métrage  à distribuer  dans  notre 
pays.  Ces  compagnies  ayant  fait  connaître  officiel- 
lement leur  décision  au  Gouvernement  Français, 
qui  leur  en  accuse  réception,  étaient  : Columbia 
Pictures  International  Corporation,  Loew’s  Inter- 
national Corporation,  Monogram  International  Cor- 
poration, Paramount  International  Films  Incorpo- 
rated,  RKO  Radio  Pictures  Incorporated,  Republic 


Pictures  International  Corporation,  Twentieth  Cen- 
tury  Fox  International  Corporation,  United  Ar- 
tists  Corporation,  Universal  International  Films 
Incorporated,  et  Warner  Brothers  International 
Corporation. 

« En  raison  de  cette  action  qui  a eu  pour  résul- 
tat d’éviter  une  saturation  plus  complète  du  mar- 
ché français,  le  Centre  National  de  la  Cinémato- 
graphie a décidé  d’allouer  à chacune  de  ces  dix 
compagnies  l’autorisation  de  distribuer  annuelle- 
ment, dans  les  pays  de  l’Union  Française,  onze 
films  américains  de  long  métrage,  doublés  en  lan- 
gue française. 

« Toutes  les  compagnies  cinématographiques 
américaines  pourront  échanger  entre  elles  leurs 
autorisations,  étant  entendu  que,  dans  chaque  cas, 
notification  en  sera  faite  au  Centre  National  de 
la  Cinématographie  et  que  le  total  des  121  auto- 
risations annuelles  ne  sera  pas  dépassé. 

« Puisque  les  110  autorisations  prévues  pour  les 
10  compagnies  mentionnées  ci-dessus  constituenl 
environ  91  % des  121  autorisations  accordées  aux 
films  américains,  le  Centre  National  a décidé  d’ac- 
corder à ces  compagnies  le  même  pourcentage 
en  ce  qui  concerne  les  exceptions  à la  règle  des 
deux  ans  prévue  pour  le  doublage  (Annexe  B). 
Ainsi,  des  24  exceptions,  22  seront  données  à ces 
dix  compagnies  qui  proposeront  au  Centre  National 
de  quelle  manière  ces  exceptions  seront  partagées 
entre  elles. 

« Si,  à quelque  moment,  au  cours  des  quatre 
prochaines  années,  le  quota  de  distribution  pour 
les  films  de  long  métrage  doublés,  ou  le  nombre 
des  exceptions  à la  règle  des  deux  ans  étaient 
modifiés,  les  proportions  indiquées  ci-dessus  se- 
raient maintenues. 

« Enfin,  il  est  dans  mes  intentions,  étant  donnée 
la  position  particulière  de  la  Société  Selznick, 
de  lui  accorder  trois  autorisations  pour  distribuer 
des  films  de  long  métrage  doublés  au  cours  de 
l’année  cinématographique  1948-1949  et,  si  son  ac- 
tivité le  justifie,  quatre  autorisations  pour  l'an- 
née suivante.  Il  est  bien  entendu  que  ces  autori- 
sations seront  comprises  dans  le  121  qui  seront 
prévues  pour  les  films  américains. 

« Je  vous  prie  d’agréer,  Monsieur  l’Ambassa- 
deur, l’assurance  de  ma  très  haute  considération. 

TEXTE  DE  LA  LETTRE  ADRESSEE,  EN  DATE 

DU  16  SEPTEMBRE  1948,  PAR  LE  DIRECTEUR 

GENERAL  DU  CENTRE  NATIONAL  DE 

LA  CINEMATOGRAPHIE  AUX  PRODUCTEURS 

AMERICAINS  AYANT  DES  FONDS  BLOQUES 

EN  FRANCE. 

« Co-productions  franco-américaines. 

« Comme  vous  le  savez,  l’accord  intervenu  au- 
jourd’hui entre  le  Gouvernément  des  Etats-Unis 
d’Amérique  et  le  Gouvernement  de  la  République 
Française,  au  sujet  de  la  projection  de  films  amé- 
ricains dans  l’Union  Française,  règle  dans  son 
Annexe  F les  problèmes  financiers  que  soulève 
l’exploitation  en  France  des  films  américains. 

« En  particulier,  il  est  prévu  que  les  sommes 
non  transférées  ne  . pourront  être  utilisées  pour 
des  dépenses  de  co-production  sous  réserve  d’un 
accord  préalable  du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie. 

« Ce  texte  laisse  ainsi  chaque  cas  à l’apprécia- 
tion du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

« J’ai  l’honneur  de  vous  informer,  dès  mainte- 
nant, des  principes  généraux  qui,  dans  les  circons- 
tances actuelles,  guideront  les  décisions  du  Cen- 
tre National  de  la  Cinématographie  quand  il  devra 
statuer  sur  de  tels  cas. 

« En  principe,  ne  seront  pas  refusées  les  auto- 
risations requises  quand  les  conditions  suivantes 
seront  remplies  : 

« 1"  L’apport  américain  ne  dépasse  pas  50  % du 
devis  total  de  la  production  ; 

« 2°  L’associé  français  est  une  société  ayant  une  ] 
activité  reconnue  ; 

« 3°  L’équipe  technique  est  composée  de  tech-  i 
niciens  travaillant  habituellement  en  France  ; 

« 4»  La  responsabilité  de  la  co-production,  avec 
les  pouvoirs  qu’elle  implique,  est  entre  les  mains 
de  l’associé  français  ; 

« 5°  Le  film  faisant  l’objet  des  accords  de  co- 
production comporte  la  réalisation  au  moins  d’une 
version  essentiellement  française,  directement  en- 
registrée ; 

« 6“  Le  co-producteur  a seul  qualité  pour  traiter 
la  cession  des  droits  d’exploitation  du  film  pour 
les  territoires  de  la  France  métropolitaine,  de 
l’Union  Française  et  de  l’Europe  occidentale  ; 

« 7°  La  répartition  des  recettes,  tant  en  France 
qu’à  l'étranger  a lieu  selon  les  modalités  agréées 
dans  chaque  cas  par  l’Office  des  Changes  et  le 
Centre  National  de  la  Cinématographie. 

« En  principe  la  répartition  des  recettes  doit 
se  faire  au  prorata  des  apports  respectifs.  » 


53 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINÉl^SQfclU 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


DANS  LES  SALLES  DE  PARIS 

POUR  LES  3 PREMIERS  TRIMESTRES  1948 

1,3  MILLIARD  de  RECETTES 
DE  PLUS  QU’EN  1947 

MAIS  les  ENTREES  SONT  en  BAISSE 

par  Jacques  LAMASSE 


La  baisse  semble  plus  accentuée  en  province.  Pourtant  une  hausse  des  entrées  se 
révèle  dans  les  salles  rénovées.  Il  faut  donc  essayer  d’attirer  et  de  retenir  une 
clientèle  réticente  par  tous  les  moyens  possibles  : Salles  plus  confortables, 

meilleure  publicité,  effort  de  programmation,  etc... 


Les  chiffres  des  recettes  mensuelles 
des  cinémas  à Paris,  que  nous  ont  com- 
muniqués les  Contributions  indirectes, 
sont  encourageants,  car  ils  traduisent 
une  hausse  très  nette  des  encaissements 
par  rapport  à l’année  dernière  : 

4.021  millions  pour  les  trois  premiers 
trimestres  de  1948  contre  2.695  mil- 
lions pour  la  période  correspondante  de 
1947,  soit  1,3  milliard  de  plus  et  une 
recette  pour  les  trois  trimestres  de  1948 
égale,  à peu  de  chose  près,  aux  encais- 
sements de  toute  l’année  1947. 

Seul,  le  mois  d’avril  est  inférieur  à 
celui  de  l’année  dernière.  Tous  les  au- 
tres mpis,  par  contre,  sont  nettement 
supérieurs  à ceux  de  1947.  Les  deux 
maxima  de  la  courbe  de  1948  sont  en  fé- 
vrier et  juin,  avec  492  et  495  millions, 
alors  que  les  maxima  de  1947  sont  en 
avril,  mai,  avec  383  et  348  millions,  soit, 
en  gros,  100  millions  d’encaissements  en 
plus  pour  chacun  des  meilleurs  mois  de 
i 1948.  Cette  augmentation  des  recettes 
est  due  à l’augmentation  du  prix  des 
places,  leur  prix  moyen  ayant  passé  de 
25  fr.  20  à 35  fr. 

Par  contre,  les  minima,  pour  les  trois 
premiers  trimestres  de  1947  et  1948, 
correspondent  tous  les  deux  au  mois 
d’août,  les  congés  en  sont  certainement 
la  cause. 

Enfin,  les  variations  de  la  courbe  des 
recettes  de  1948  sont  moins  sensibles 
que  celles  de  la  courbe  des  trois  pre- 
miers trimestres  de  1947  (11  % d’am- 
plitude contre  39  % en  1947),  mis 

à part  le  crochet  en  profondeur  du 
mois  d’avril  1948,  que  nous  estimons 
provoqué  par  les  réformes  monétaires 
extraordinaires  de  IM.  Mayer,  et  la  baisse 

I commune  des  deux  courbes  au  mois 
d’août,  provoquée  par  les  départs  en 
vacances. 

II  semble  donc  que  les  recettes  aient 
marqué  une  tendance  à la  stabilisation, 
tendance  que  l’été  pluvieux  n’a  fait  que 
favoriser.  Mais  il  est  trop  tôt  pour  dé- 
terminer si  ce  phénomène  est  passager 
ou  s’il  doit  être  noté  comme  un  fait  dont 


il  convient  de  tirer  toutes  les  conséquen- 
ces pratiques. 

La  stabilité  relative  des  recettes  ris- 
que d’ailleurs  d’être  faussée  à partir  du 
Ier  octobre  par  l’application  de  la  sur- 
taxe additionnelle  prévue  par  la  loi  d’aide 


au  cinéma  et  surtout  par  les  troubles  so- 
ciaux que  nous  traversons  actuellement. 
Car  s’il  faut  attendre  la  fin  de  l’année 
pour  se  rendre  compte  des  réactions  du 
public  devant  l’augmentation  du  prix  des 
places,  tous  les  directeurs  savent  que 


54 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


X CUVE 


RAPIDE 

ISC 


les  périodes  de  troubles  sociaux  ont  de 
fâcheuses  répercussions  sur  les  recettes 
des  cinémas. 


BAISSE  DES  ENTRÉES 
PAR  RAPPORT  A 1947 


Nous  n’avons  pu  nous  procurer  pour 
ce  numéro  les  statistiques  d’entrées 
dans  les  salles  de  Paris,  que  nous  com- 
muniquait le  Centre  National,  son  ser- 
vice statistique  étant  en  réorganisation. 


Recettes  mensuelles 
des  cinémas  à Paris 

(En  milliers  de  francs) 


1946 

1947 

1948 

Janv. 

178.155 

270.000 

437.992 

Fév. 

197.622 

230.000 

492.897 

Mars 

219.640 

282.448 

474.629 

Avril 

21  1.488 

383.946 

344.721 

Mai 

219.721 

348.872 

469.929(1) 

Juin 

221.032 

329.925 

495.094 

Juillet 

181.835 

310.197 

443.524 

Août 

201.772 

223.871 

384.761 

Sept. 

238.581 

316.243 

477.627 

Oct. 

321.762 

373.312 

Nov. 

331.145 

437.488 

Déc. 

332.883 

515.204 

2.855.636  4.021.506 

(1)  Rectification  du  chiffre  précédent  donné 
par  les  Contributions  Indirectes  : 323.335. 


C’est  pourquoi  nous  avons  opéré  un 
sondage  dans  diverses  salles  de  Paris 
et  de  province.  Que  les  directeurs  de 
salles  qui  nous  ont  communiqué  leurs 
chiffres  d’entrées  trouvent  ici  l’expres- 
sion de  notre  gratitude. 

Ce  sondage  a été  effectué  pour  Pa- 


ris dans  quatre  salles  d’exclusivités 
(Champs-Elysées  et  Grands  Boule- 
vards), 17  salles  de  quartier  allant  du 
permanent  très  bien  situé  aux  salles 
moyennes  et  petites  des  quartiers  ex- 
térieurs et  pour  la  province  dans  1 7 sa!- 
les  réparties  dans  toute  la  France. 

Les  résultats  de  notre  enquête  sont 
résumés  dans  le  tableau  de  la  page  sui- 
vante. 

11  apparaît  tout  d’abord  que  le  chiffre 
des  entrées  trimestrielles  est  généra- 
lement inférieur  en  1947  à celui  de 
1948,  sauf  au  3e  trimestre  pour  les  qua- 
tre salles  d’exclusivités  que  nous  avons 
étudiées.  11  faut  sans  doute  mettre  cette 
progression  à l’actif  de  l’affiux  des  tou- 
ristes étrangers  qui  n’ont  pas  cessé  de 
sillonner  la  capitale  pendant  les  mois 
d’été. 

Mise  à part  cette  heureuse  excep- 
tion, on  enregistre  une  baisse  qui,  pour 
les  trois  premiers  trimestres  de  cette 
année,  peut  s’évaluer  à 7,6  % pour  les 
exclusivités,  9,3  % pour  les  salles  de 
quartier  à Paris  et  18  % pour  la  pro- 
vince (2). 

D’après  les  directeurs  que  nous  avons 
interrogés,  cette  désaffection  du  public 
pour  le  cinéma  serait  due  : 

1 ) A l'augmentation  de  plus  en  plus 
forte  du  coût  de  la  vie.  Le  graphique 
que  nous  avons  tracé  à la  page  précé- 
dente en  donne  une  idée  très  nette. 

Cette  explication  nous  paraît  très  va- 
lable, car  le  Cinéma  n’est  pas  la  seule 
victime  de  la  baisse  générale  du  pou- 
voir d’achat. 

Une  enquête  menée  dans  soixante- 
deux  départements  par  la  Chambre  Syn- 
dicale des  Magasins  et  Galeries  (éta- 
blissements à rayons  multiples)  révèle 
que  pour  le  premier  semestre  1948,  si 


Indices  mensuels 
des  prix  de  détail  à Paris 

(Base  100  en  1938) 

1946  1947  1948 


Janvier  ..... 

Février  

Mars  

Avril 

Mai 

Juin  

Juillet 

Août 

Septembre 
Octobre  .. . . 
Novembre  .. 
Décembre  ... 


481 

482 

490 

491 
547 
577 
576 
730 
785 
858 
856 
865 


856 

858 

838 

837 

886 

935 

965 

1.068 

1.157 

1.268 

1.336 

1.354 


1.414 

1.519 


1.529 

1.528 

1.670 

1.783 


le 


chiffre  d’affaires  est  en  augmentation 
de  45  % par  rapport  au  premier  semes- 
tre 1947,  la  baisse  du  volume  des  ventes 
atteint  environ  35  %. 

H existe  donc  un  parallélisme  étroit 
— 

(2)  Ce  phénomène,  d’ailleurs,  ne  semble  pas 
être  limité  à la  France,  mais  s’étendre  à d’au- 


tres pays. 

Pour  la  Belgique,  une  étude  des  entrées  dans 
douze  salles  de  Bruxelles,  pour  le  premier  tri- 
mestre de  1948,  révèle  une  baise  de  7,2  % sur 
le  semestre  correspondant  de  1947. 

Pour  les  Etats-Unis,  une  enquête  du  « New 
York  Times  »,  auprès  des  principaux  directeurs 
de  circuits,  révèle  une  baisse  des  entrées  de 


l’ordre  de  7 à 12  % par  rapport  à l’année  der 
nière. 

Au  Mexique,  notre  correspondant  nous  signale 
une  baisse  des  entrées  de  l’ordre  de  30  %.  Un 
phénomène  analogue  se  produit  en  Angleterre, 
au  Portugal. 


CHARLES  BOYER 
ANNABELLA 


DANS 


LA  BATAILLE 


d’après  le  roman  de  CLAUDE  FARRÈRE 


AVEC 


JOHN  LODER  - ROGER  KARL  - HENRI  FABERT 
BETTY  STOCKFELD  et  INKIJINOFF 


PRODUCTION  LIANO  FILMS 

★ 

LE  PLUS  GRAND  FILM  DE 
LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 
D'AVANT-GUERRE  (en  réédition) 


VENTE  A L’ÉTRANGER  : 

VIESONART  FILMS 

92,  CHAMPS-ELYSÉES  - PARIS-8* 
Tél.  : ÉLYsées  95-14 


)♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


55 

[X2 


entre  la  situation  économique  du  Cinéma 
et  celle  du  commerce  en  général. 

2)  A Sa  baisse  générale  de  la  qualité 
des  programmes.  Les  bons  films  rem- 
plissent toujours  les  salies.  Ils  sont  trop 
rares.  Le  public  ne  se  dérange  plus  aussi 
facilement  que  les  années  précédentes. 

3)  A la  baisse  du  standing  de  nom- 
breuses salles,  que  la  mauvaise  qualité 
de  la  projection  et  le  piètre  état  de  leurs 
fauteuils  ne  rendent  plus  assez  attrac- 
tives pour  le  public. 

IL  FAUT  ALLER  CHERCHER 
LE  SPECTATEUR  CHEZ  LUI 

Il  nous  faut  donc  convenir  que  le  ci- 
néma semble,  pour  le  moment,  avoir 
perdu  l’attrait  exceptionnel  qu’il  exer- 
çait sur  le  public  les  années  précéden- 
tes et  que  la  situation  tende  à revenir 
ce  qu’elle  était  avant  guerre,  compte 
tenu  pourtant  de  l’accroissement  du 
nombre  des  spectateurs,  dû  à l’ascen- 
sion des  générations  nouvelles  pour  qui 
e cinéma  hebdomadaire  est  devenu  un 
besoin. 

Mais  il  est  possible  de  retrouver  ce 
caractère  attractif  exceptionnel  en  aug- 
mentant la  qualité  du  spectacle  et  le  con- 
fort dés  salles.  Si  le  public  estime  en 
avoir  pour  son  argent,  il  viendra  nom- 
breux. 

Les  bons  films  font  toujours  salle 
pleine.  L’application  de  la  loi  d’aide  tem- 
poraire au  cinéma  permettra  la  produc- 
tion de  nombreux  films  et  partant  ac- 
croîtra la  chance  d’en  réaliser  de  bons, 
car  la  qualité  des  films  est  souvent  fonc- 
tion du  nombre  des  filmas  produits. 

Il  faut  aussi  prendre  le  spectateur  par 


Mouvement  des  entrées  durant  trois  trimestres 
de  1947  et  de  1948  dans  21  saües  de  Paris 


1947 

1948 

Diffé- 

rences 

Exclusivités  (4  salles) 

Quartier  (17  salles) 

979.198 

2.088.346 

820.203 

2.054.735 

158.995 
33.61  1 

Total  1 r trimestre  (21  salles) 

3.067.544 

2.874.938 

— 1 92.606 

Exclusivités  (4  salles) 

Quartier  (17  salles) 

882.789 
2.298.1  18 

837.939 

1.923.717 

44.850 

374.401 

Total  2"  trimestre  (21  salles) 

3.180.907 

2.761.656 

419.251 

Exclusivités  (4  salles) 

Quartier  (17  salles) 

785.804 

1.774.801 

802.555 

1.659.788 

+ 16.751 
— I 15.013 

Total  3"  trimestre  (21  salles) 

2.560.605 

2.462.343 

98.262 

Pour  les  3 trimestres  : 

Exclusivités 

Salles  de  quartier 

2.647.791 

6.161.265 

2.460.69  7 
5.638.240 

187.094 

523.025 

Total  des  3 trimestres  (21  salles) 

8.809.056 

8.098.937 

—710.1 19 

... et  dans  17  salies  de  province 

1"  trimestre 

1.81  7.764 

1.432.166 

385.598 

2e  trimestre 

1.669.097 

1.506.405 

162.692 

3'  trimestre 

1.477.104 

1.238.536 

238.568 

Total  des  3 trimestres 

4.963.965 

4.177.107 

786.858 

la  main  et  le  conduire  au  cinéma  grâce 
à une  publicité  appropriée.  Le  commerce 
en  général  pour  attirer  une  clientèle 
réticente  a repris  ces  derniers  temps. 


Salles  de  France  par  catégories 


FORMAT  STANDARD 


REGIONS 

A 

B 

C 

D 

E 

F 

Total 

-*ARIS  

63 

7 

54 

147 

81 

0 

252 

Banlieue  

0 

0 

9 

136 

292 

45 

482 

Grande  Région  Pari- 
sienne   

1 

1 

53 

136 

493 

432 

1.1  16 

Bordeaux  

0 

1 

46 

104 

298 

337 

786 

Lyon  

0 

18 

45 

145 

317 

363 

888 

Lille  

1 

3 

7 

45 

138 

181 

375 

Marseille  

2 

14 

58 

138 

252 

355 

819 

Strasbourg  

0 

1 

16 

44 

173 

1 1 1 

345 

Totaux 

67 

45 

288 

895 

2.044 

1.824 

5.163 

FORMAT  REDUIT 


REGIONS 

D 

E 

F 

Totai! 

PARIS  

1 

0 

12 

13 

Banlieue  

1 

30 

285 

316 

Grande  Région  Parisienne 

2 

129 

1.892 

2.023 

Bordeaux  

2 

59 

899 

960 

Lyon 

8 

43 

896 

947 

Marseille 

1 

12 

388 

401 

Nord 

0 

28 

227 

255 

Est 

1 

1 1 

497 

509 

Totaux 

16 

312 

5.096 

5.424 

(Statistiques  Centre  National.) 

les  ventes-réclame,  les  ventes  avec 
primes  et  les  soldes  publiquement  an- 
noncés. 

Les  directeurs,  en  liaison  avec  leurs 
distributeurs,  doivent  organiser  eux 
aussi  avec  plus  de  soin  le  lancement  de 
leurs  films  et  de  leurs  salles. 

LES  SALLES  MODERNES 
ATTIRENT  LE  PUBLIC 

D’après  les  chiffres  qui  nous  ont  été 
communiqués,  la  modernisation  des 
salles  permet  presque  toujours  d'ac- 
croître le  nombre  des  entrées  ou  tout 
au  moins  de  le  maintenir  au  cours  d’un 
mouvement  général  de  baisse. 

On  nous  a cité  le  cas  d’une  salle  de 
quartier  à Paris  qui,  refaite,  a augmenté 
ses  spectateurs  de  30  %,  malgré  qu’elle 
ait  changé  de  catégorie.  Cet  exemple  est 
sans  doute  exceptionnel.  Il  n’en  est  pas 
moins  vrai  qu’à  Paris  une  salle  d’exclu- 
sivité refaite  a augmenté  ses  entrées 
de  20  % et  qu’une  salle  d’exclusivité 
en  province  a progressé  de  5 % alors 
que  les  chiffres  d’entrées  des  salles  de 
la  ville  baissaient  en  général  de  15  %. 

Autre  avantage  : la  modernisation 
d’une  salie  permet  d’obtenir  de  meil- 
leurs films  auprès  des  distributeurs. 

Là  aussi,  l’application  de  la  loi  d’aide 
temporaire  donnera  aux  directeurs  la 
possibilité  de  transformer  leurs  instal- 
lations. II  est  pourtant  regrettable  que 
de  nombreuses  petites  salles  soient  pra- 
tiquement tenues  en  dehors  du  champ 
d’application  de  la  loi.  Ce  sont  certai- 
nement celles  qui  auraient  le  plus  besoin 
de  rénover  leur  matériel. 

I!  n’en  reste  pas  moins  que  grâce  à 
la  loi  d’aide,  de  nombreuses  salies  de 
France  vont  avoir  la  possibilité  d’aug- 
menter leur  confort.  C’est  là  un  événe- 
ment important  qui  doit  avoir  des  réper- 
cussions heureuses  sur  l’avenir  de  notre 
Industrie. 


56 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


chɫR, 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» 


26  FILMS  FRANÇAIS 

118  FILMS  ÉTRANGERS  EN  V.  D. 

ONT  ÉTÉ  VISÉS  PAR  LA  CENSURE 
PENDANT  LE  2e  TRIMESTRE  1948 


D’après  les  chiffres  de  la  Censure, 
chiffres  fournis  par  le  Centre  National, 
86  films  américains  et  32  films  d’autres 
nationalités  tous  doublés  furent  présen- 
tés à la  Censure  durant  le  deuxième  tri- 
mestre 1948,  alors  que  le  trimestre  pré- 
cédent n’en  comptait  respectivement 
que  46  et  28.  Pendant  ce  temps,  le 
nombre  des  films  français  soumis  au 
visa  passait  de  22  à 26. 

Cette  progression  fort  importante  du 
nombre  des  films  étrangers  doublés, 
presque  du  simple  au  double  pour  les 


blés  et  aussi  l’épuisement  du  stock  amé- 
ricain constitué  pendant  la  guerre. 

Cette  régression  a été  suspendue  au 
2e  trimestre  par  le  contingentement. 

Pour  les  visas  décernés  aux  films 
d’origines  diverses,  leur  nombre,  sans 
être  important,  est  en  légère  progres- 
sion durant  foute  l’année  1947  et  les 
deux  premiers  trimestres  de  1948.  Ils 
constituent  souvent,  en  fait,  la  contre- 
partie des  exportations  de  nos  films  à 
l’étranger.  Les  difficultés  de  change,  les 
accords  de  réciprocité,  et  la  nécessité 


Statistiques  des  Visas  de  Censure 

(Centre  National  de  la  Cinématographie) 


Français 

Américains 

doublés 

Divers 

doublés 

Total 
des  films 
parlant 
français 

l*r  trimestre 

1946 

20 

1 1 

10 

41 

2 trimestre 

1946 

15 

î 9 

1 1 

45 

3 trimestre 

1946 

25 

42 

16 

83 

4 trimestre 

1946 

22 

27 

7 

56 

TOTAL  1946 

S 2 

99 

44 

225 

1er  trimestre 

1947 

28 

53 

1 1 

92 

2 trimestre 

1947 

21 

65 

16 

102 

3°  trimestre 

1947 

22 

71 

25 

1 18 

4e  trimestre 

1947 

21 

67 

22 

1 10 

TOTAL  1947... 

92 

256 

74 

422 

1er  trimestre 

1948......... 

22 

46 

28 

96 

2e  trimestre 

1948 

26 

86 

32 

144 

TOTAL  1er  semestre  1948. 

48 

132 

60 

240 

films  américains,  est  expliquée  par  la 
dem,ande  de  révision  des  accords  Blum- 
Byrmes  présentée  par  le  Gouvernement 
français  et  surtout  par  les  indiscrétions 
commises  par  certains  confrères  étran- 
gers. 

Les  distributeunrs  furent,  en  effet, 
alertés  sur  la  possibilité  d’un  contin- 
gentement des  films  doublés  et  ils  n’eu- 
rent pas  tort  de  prendre  les  devants  de 
la  réforme  en  demandant  rapidement  le 
visa  pour  leurs  films  étrangers  en  ver- 
sion française. 

Si  nous  observons  sur  le  tableau  ci- 
dessus  l’évolution  trimestrielle  des  visas 
de  censure  des  films  américains  doublés, 
nous  remarquons  que  le  chiffre  des  vi- 
sas a manifesté  une  forte  progression 
pendant  les  trois  premiers  trimestres  de 
1947  pour  régresser  légèrement  au 
quatrième  trimestre  1947  et  plus  forte- 
ment au  premier  trimestre  1948.  H faut 
voir  là  l’influence  de  l’application  plus 
stricte  par  le  Centre  National  de  la 
clause  des  deux  ans  prévue  à l’article  5 
du  décret  du  3 juillet  1945  fixant  les 
conditions  d’exploitation  des  films  dou* 


des  échanges  artistiques  maintiendront 
vraisemblablement  dans  l’avenir  le  nom- 
bre de  ces  visas  à un  niveau  légèrement 
inférieur. 

La  Commission  de  contrôle  a,  en 
outre,  délivré  pendant  la  même  période 
des  visas  à des  films  en  version  origi- 
nale : 69  pour  les  films  américains,  55 
pour  les  autres.  Au  trimestre  précédent, 
ces  visas  étaient  de  125  pour  les  films 
américains  et  52  pour  ceux  d’origines 
diverses. 

Cette  baisse  des  V.O.  américaines  est 
expliquée  par  le  fait  que  de  nombreux 
distributeurs,  autrefois  peu  pressés  de 
doubler  leurs  films,  se  sont,  cette  fois-ci, 
décidés  à les  faire  synchroniser  dans 
les  délais  les  plus  brefs  pour  obtenir  les 
visas  de  la  version  doublée  avant  l’ins- 
tauration du  contingentement. 

En  résumé,  les  deux  premiers  trimes- 
tres 1948  accordent  aux  films  français 
20  % des  visas,  aux  films  américains 
doublés  55  % et  aux  autres  films  dou- 
blés 25  %.  Ces  proportions  pour  toute 
l’année  1947  étaient  les  suivantes  : 
22  %,  61  %,  17  %. 


I LES  COMPTES  PERSONNELS 

DU  DIRECTEUR 

A la  demande  de  nombreux  directeurs, 
nous  avons  établi  à la  page  suivante  un 
modèle  de  comptabilité  confidentielle  qui 
leur  permettra  de  se  rendre  compte  immé- 
diatement  de  la  marche  de  leur  établis- 
sement. 

Ce  tableau  dressé  en  dehors  de  toute 
préoccupation  fiscale  permet  à chacun  de 
calculer  chaque  semaine,  sans  l’aide  d’un 
comptable  professionnel,  le  profit  ou  la 
perte,  ent  tenant  compte  de  toutes  les  re- 
cettes et  dépendes,  y compris  les  amortis- 
sements. 

OBSERVATIONS 

— Les  dépenses  fixes  annuelles  : loyer, 
impôts,  etc...,  sont  généralement  des 
prévisions  ou  bien  se  rapportent  aux 
chiffres  de  l’année  précédente.  Les  di- 
viser par  52  ou  par  53  (apnées  bis- 
sextiles) avant  de  les  porter  sur  le  ta- 
bleau. 

— Les  amortissements  annuels  autorisés 
par  les  Contributions  sont  les  suivants  : 

Immeuble  : 5 %,  amortissement  en 
20  ans. 

Décoration  : 20  %,  amortissement  en 
5 ans. 

mobilier  (fa'uteuils,  tapis)  : 20  c/o, 
amortissement  en  5 ans. 

Matériel  divers  : 10  %,  amortisse- 
sement  en  10  ans. 

Installations  : 10  %,  amortissement > 
en  10  ans. 

Matériel  de  cabine  : amortissement 
possible  à 20  %. 

Les  diviser  par  52  ou  par  53  ( années 
bissextiles)  avant  de  les  porter  sur  le I 
tableau. 

— Utiliser  toujours  l’encre  d’une  couleur 
pour  le  bénéfice  et  d’une  autre  couleur 
pour  la  perte. 

— ' Les  comptes  trimestriels  ou  annuels 
peuvent  être  portés  sur  le  même  tableau. 
Les  dépenses  annuelles  seront  divisées 
par  4 ou  non  selon  la  périodicité  em- 
ployée. 

Jacques  Lamasse. 

N.-B.  — Le  tableau  de  la  page  57  va  être  édité 
séparément  à l’intention  des  directeurs  désireux 
de  simplifier  leurs  comptes. 

Nous  en  indiquerons  prochainement  le  prix 
de  vente  par  paquets  de  100  feuilles. 


Beaucoup  de  ces  films  étrangers  ont 
commencé  leur  carrière  presque  immé- 
diatement de  façon  à éviter  le  contin- 
gentemient. 

Il  ne  reste  pas  moins  une  quaran- 
taine de  films  qui  ont  reçu  leur  visa  en 
version  doublée  et  qui  attendent  leur 
programmation.  Entreront-ils  en  déduc- 
tion du  contingentement  autorisé  ou 
feront-ils  l’objet  d’une  autorisation  spé- 
ciale? Leur  sort  n’est  pas  encore  réglé. 

En  outre,  une  vingtaine  de  films  qui, 
ayant  été  achetés  en  vue  d’être  syn- 
chronisés, ont  reçu  leur  autorisation  de 
doublage  mais  n’ont  pas  pu  être  dou- 
blés avant  la  mise  en  vigueur  du  contin- 
gentement, risquent  de  voir  leur  exploi- 
tation compromise. 

Il  serait  souhaitable  que  le  Centre 
National  puisse  adopter  à titre  transi- 
toire une  politique  bienveillante  à 
l’égard  de  ces  productions  étrangères, 
achetées  presque  toutes  par  de  petits 
distributeurs  français,  que  le  manque  à 
gagner  provoqué  par  la  limitation  de 
l’exploitation  de  leurs  films  en  V.O.  pour- 
rait conduire  à la  ruiné. 

Jacques  LAMASSE. 


57 


CIME 


RAPHIE  exxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi 
LES  COMPTES  PERSONNELS  DU  DIRECTEUR 

ITUATION  HEBDOMADAIRE  DE  l 2 3"°"  d”  Salk> 


Semaine  du 


DÉPENSES 

I.  Coût  du  programme 

II.  Coût  de  la  publicité. . .<. 

III.  Dépenses  hebdomadaires 

IV.  Dépenses  annuelles  (réparties  hebdomadaii  emer'i) 


au  N°  de  la  semaine 1 

RÉSULTATS  DE  LA  SEMAINE  


RECETTES 


I.  Recette  nette  pour  le  directeur. 
II.  Recettes  annexes 


Total  des  recettes. 


Total  des  dépenses 

BENEFICE  OU  PERTE  DE  LA  SEMAINE 

BENEFICE  OU  PERTE  DEPUIS  LE  DEBUT  DE  L’ANNEE. 


DÉTAIL  DES  DÉPENSES 


DÉTAIL  DES  RECETTES 


I.  COUT  DU  PROGRAMME  : 

a)  Location,  du  film 

b)  Location  du  complément 

c)  Location  des  Actualités 

d)  Transport  des  films 

e)  Droits  d’auteur 

f)  Coût  de  l’attraction  <2) 

g)  Salaires  de  l’attraction  (2> 

h)  Salaires  scène  (2> 

i Total  du  coût  du  programme 


I.  RECETTE  CINEMA  : 

a)  Recette  brute  au  guichet 

b)  Taxe  additionnelle  déduite 

c)  Timbres  déduits  

d)  Résultat  de  la  location  

e)  Impôts,  taxes  et  droits  déduits  (*>) 


Recette  nette  pour  le  directeur  *7) 


II.  RECETTES  ACCESSOIRES  <21  : 


II.  COUT  DE  LA  PUBLICITE  <3) 

III.  DEPENSES  HEBDOMADAIRES  : 

a)  Salaires,  charges  sociales,  cédulaire 

b)  Electricité  

c)  Gaz,  eau,  combustible 

d ) Réparation  et  entretien  du  matériel  sonore 

et  de  projection 

e)  Charbons  de  projection 

f ) Nettoyage  et  entretien  de  la  salle 

g)  Divers  <4 5 6 7 8) 

! Total  des  dépenses  hebdomadaires 

— 

;IV.  DEPENSES  ANNUELLES  (réparties  sur  52  se- 
maines) : 

a ) Loyer  

b)  Impôts  

c)  Achat  des  billets  au  Centre 

d ) Assurances  

e)  Amortissements  et  charges  financières 

Total  des  dépenses  annuelles 


a)  Publicité  et  location  d’emplacements  divers 

b)  Bar  

c)  Confiserie  

d)  Location  de  la  salle 

e)  Divers  (vestiaire,  programmes,  toilettes,  etc.) 


Total  des  recettes  accessoires 


PROGRAMME  

N om  du  grand  film  et  vedettes 

Nom  du  complément 

Nom  de  l’actualité 

Nom  de  l’attraction  *2) 

(Deuxième  programme  de  la  semaine,  s’il  y a lieu, 
répéter  ces  indications  (2)) 

CONCURRENCE 

Film  ou  attraction  importante  dans  les  salles  concurrentes 
Tournées  théâtrales,  sports,  braderie,  etc. 

Evénements  exceptionnels 

PRIX  DE  PLACES  PRATIQUÉS 


Films  de  Quota 
depuis  la  début 
du  trimestre 


(1)  Numéro  de  la  semaine  dans  l'année  ou  depuis  le  début  de  l’exploitation  ou  de  l’achat  de  la  salle. 

(2)  Supprimer  les  mentions  inutiles. 

(3)  Tous  les  éléments  publicitaires  : Quotidiens,  hebdomadaires,  distribution  de  matériel,  affiches,  affichage,  façade,  etc. 

(4)  Téléphone,  télégraphe,  amortissement  hebdomadaire  des  uniformes,  menus  frais,  déplacements,  fournitures,  etc. 

(5)  Les  recettes  de  la  location  sont  soumises  aux  impôts  et  taxes,  mais  n’entrent  pas  dans  le  calcul  de  la  part  des  films. 

(6)  Toutes  taxes  et  impôts,  y compris  cotisation  au  Centre. 

(7)  Ce  chiffre  n’a  rien  d'officiel.  C’est  la  somme  effectivement  encaissée  par  le  directeur  pour  acquitter  ses  dépenses. 

(8)  Publicité  sur  l’écran  cinéma  ou  fixe.  Rideau,  vitrines,  hall,  façade,  etc. 


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148  West  57,h  Street  • NEW  YORK  CITY 

Téléphone  : Plaza  7-3330  - Adresse  Télégraphique:  FILMTANYA 

(f)isbiibuent  aux 

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Pierre  Fresnay 

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MARTIN  ROUMAGNAC 

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(*Che  noom  upslams) 

Micheline  Preste 

Sacha  Guitry 

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LES  JEUX  SONT  FAITS 

LE  DESTIN  FABULEUX 

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DE  DÉSIRÉE  CLARY 

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Michel  Simon 

Jean  Marais  et  Josette  Day 

UN  AMI  VIENDRA  CE  SOIR 

LA  BELLE  ET  LA  BÊTE 

pûend  (dill  corne  to-niglvl) 

(T^eaiUy  and,  Ike  73east) 

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Pierre  Fresnay 

SCIUSCIA 

LE  CORBEAU 

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(*Che  Raven) 

Noël-Noël 

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DONDE  MUEREN 

LE  PERE  TRANQUILLE 

US  PALABRAS 

LE  REVENANT 

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que  désormais  foule  l’activité  commerciale 
de  M.  Roberto  Rossellini  es!  confiée  à 

ROSSELLINI  FILMS 

ROME 

Président  : Roberto  Rossellini 
Vice-Président  : I.  E.  Lopert 
Direct.  Général  - Àdm. -Délégué  : R.  Solmsen 


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Président  : I.  E.  Lopert 


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Scénario  original  de  Gérard  Carlier  - Adaptation  et  dialogues  de  Gérard  Carlier,  André  Tabet  et  J. -P.  Le  Chanois 


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et  JEAN  TISSIER  avec  ANNETTE  POIVRE  et  RAYMOND  BUSSIÈRES 

Production  et  vente  à l’étranger  : Les  Films  Gloria  et  les  Films  Olympia,  3,  rue  Troyon  (17e)  - Distribution  : Les  Films  DISPA 


MARSEILLE 


176.000  entrées  en  moins  pour  l’été  1948 
par  rapport  à l’été  1947  mais  15  millions 
de  recettes  en  plus  dans  les  5 grandes  salles. 


La  saison  d’été  qui  va  maintenant  vers  sa  fin 
eut  compter  parmi  les  plus  mauvaises  qu’ait 
u à supporter  l'exploitation  du  Sud-Est  depuis 
'ien  des  années.  La  concurrence  des  plaisirs 
e plein  air,  les  nombreuses  manifestations 
portives,  les  vacances,  et  il  ne  faut  pas  l’ou- 
'lier,  l’incidence  du  coût  de  la  vie  ont  réduits 
,u  minimum  les  recettes.  Le  nombre  des  en- 
rées  en  a subi  une  diminution  considérable  par 
apport  à l’année  précédente. 

Le  grand  nombre  de  visiteurs,  qu’ils  soient 
“les  touristes  étrangers  ou  des  congés  payés, 
cnus  durant  les  mois  de  juillet  et  d’août  n'a 
u aucune  répercussion  sur  les  résultats  de 
-exploitation,  la  fréquentation  des  salles  obs- 


tfarcelle Derrien  rend  visite  à Jean  Marais  sur  le 
plateau  lors  de  la  réalisation  du  film 
AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Cliché  Films  Gibé.) 


cures  n’ayant  pour  eux  aucun  attrait,  même 
en  soirée.  Le  beau  temps  qui  n’a  cessé  de  régner 
a incité  tout  le  monde  à vivre  en  plein  air.  aussi 
les  matinées  ont-elles  été  catastrophiques  et 
le  rendement  faible  ou  moyen  des  soirées  n'a 
pas  compensé  ce  déficit. 

Toutes  les  grandes  salles  du  centre  sont  res- 
tées ouvertes  à la  seule  exception  du  Rialto 


qui  a fermé  un  mois  environ  pour  permettre 
d’y  effectuer  divers  travaux  de  réfection. 

Afin  de  se  rendre  compte  exactement  de  la 
situation  et  du  rendement  des  salles  en  1947 
et  pour  la  période  correspondante  de  1948,  voici 
un  tableau  des  entrées  des  cinq  principales 
salles  de  Marseille  avec  la  recette  correspon- 
dante : 


ENTRÉES  DE  L’ÉTÉ  1947 


Pathe-Palace 

Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odeon 

Du 

24-6-47 

au 

30-6-47 

12.574 

20.365 

16.081 

10.156 

24.415 

Du 

1-7-47 

au 

7-7-47 

15.268 

17.666 

12.985 

13.897 

9.229 

Du 

8-7-47 

au 

14-7-47 

9.243 

16.600 

10.979 

7.424 

9.595 

Du 

15-7-47 

au 

21-7-47 

21.523 

13.244 

9.723 

8.830 

23.327 

Du 

22-7-47 

au 

28-7-47 

23.020 

9.429 

7.333 

13.098 

20.572 

Du 

29-7-47 

au 

4-8-47 

20.973 

19.201 

6.316 

15.997 

10.909 

Du 

5-8-47 

au 

11-8-47 

10.209 

16.045 

9.656 

9.130 

23.228 

Du 

12-8-47 

au 

18-8-47 

19.564 

14.529 

9.805 

14.312 

18.629 

Du 

19-8-47 

au 

25-8-47 

18.601 

22.485 

10.162 

19.648 

16.011 

147.975 

149.564 

93.040 

112.501 

155.915 

soit  pour  ces  cinq  salles  un  total  de  658.995  entrées  en  9 semaines. 


ENTRÉES  DE  L’ÉTÉ  1948 


Pathe-Palace 

Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odeon 

Du 

16-6-48 

au 

22-6-48 

11.448 

9.280 

6.779 

8.697 

12.500 

Du 

23-6-48 

au 

29-6-48 

15.358 

16.210 

10.105 

10.930 

10.384 

Du 

30-6-48 

au 

6-7-48 

15.423 

16.839 

7.080 

11.375 

11.727 

Du 

7-7-48 

au 

13-7-48 

10.995 

14.814 

7.767 

5.827 

8.828 

Du 

14-7-48 

au 

20-7-48 

16.776 

16.958 

6.180 

7.656 

13.973 

Du 

21-7-48 

au 

27-7-48 

11.621 

7.648 

8.187 

10.991 

6.643 

Du 

28-7-48 

au 

3-8-48 

8.910 

18.607 

6.008 

8.179 

7.215 

Du 

4-8-48 

au 

10-8-48 

6.555 

12.548 

7.857 

3.122 

13.505 

Du 

11-8-48 

au 

17-8-48 

11.598 

17.092 

10.745 

7.537 

15.602 

108.684 

129.996 

70.708 

73.314 

100.377 

I 


! 


rTTTxiTxxTrzmziixxrxn 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


soit  pour  ces  cinq  salles  un  total  de  483.079  en- 
trées en  9 semaines. 

La  différence  en  moins  pour  chacune  de  ces 
salles  en  1948  est  de  : Pathe-Palace,  39.291; 
Capitole,  19.568;  Majestic,  22.332;  Hollywood, 
39.187;  Odeon,  55.538.  La  différence  totale  s’élève 
à 175.916  entrées. 

A titre  purement  indicatif,  les  recettes  pour 
ces  mêmes  salles  pour  les  deux  mêmes  périodes 
ont  été  les  suivantes.  Il  y a toutefois  lieu  de 
tenir  compte  du  fait  qu'en  1947  les  prix  étaient 
encore  à l’ancien  tarif  et  que  ceux  de  1948  ont 
subi  les  diverses  augmentations  les  amenant  aux 
paliers  actuels.  Malgré  cela,  la  différence  n’est 
pas  aussi  sensible  que  l’on  pourrait  le  supposer 
et  une  salle  même  n’atteint  pas  en  1948  _le 
chiffre  de  ses  recettes  de  1947. 


francs;  Mademoiselle  s’amuse,  1.856.360  fr.  et  Le 
Maître  de  la  Prairie,  1.946.180  fr;  Le  Fils  de 
Robin  des  Bois,  1.910.500  fr.;  San  Antonio, 
1.860.000  fr.;  Les  Enchaînés,  1.771.990  fr.;  Shéhé- 
razade, 1.717.930  fr.;  Monsieur  Verdoux,  1.650.000 
francs;  La  Maison  du  Docteur  Edwardes,  1.648.310 
francs:  Deux  Sœurs  vivaient  en  Paix,  1.642.580 
francs:  Deux  Nigauds  démobilisés,  1.638.180  fr.; 
Le  Joyeux  Phénomène,  1.533.280  fr.  Sur  ce  total, 
les  recettes  des  films  français  représentent 
4.595.710  fr.  et  celles  des  films  américains 
17.318.950  fr. 

Le  Rex.  — Les  recettes  totales  du  semestre 
sont  de  : 36.495.300  fr.  dont  19.940.840  fr.  pour 
le  premier  trimestre  et  16.554.460  fr.  pour  le 
second  trimestre,  soit  pour  cette  dernière  pé- 
riode une  diminution  de  3.386  380  fr.  Le  record 


RECETTES  DE  L’ÈTÉ  1947 


Pathe-Palace 

Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odeon 

Du 

24-6 

au 

30-6-47 

587.837 

1.013.787 

723.645 

486.022 

1.172.908 

Du 

1-7 

au 

7-7-47 

708.984 

859.968 

584.325 

666.098 

446.568 

Du 

8-7 

au 

14-7-47 

341.424 

802.080 

494.055 

352.884 

460.840 

Du 

15-7 

au 

21-7-47 

1.009.074 

640.314 

437.535 

417.868 

1.131.430 

Du 

22-7 

au 

28-7-47  

1.090.936 

451.017 

329.985 

642.736 

980.725 

Du 

29-7 

au 

4-8-47 

987.696 

937.845 

284.220 

782.213 

520.744 

Du 

5-8 

au 

11-8-47 

479.205 

766.025 

434.520 

427.442 

1.078.760 

Du 

12-8 

au 

18-8-47 

922.518 

405.771 

441.223 

700.266 

899.482 

Du 

19-8 

au 

25-8-47 

742.599 

1.128.609 

452.210 

976.599 

776.785 

6.870.273 

7.015.416 

4.181.718 

5.452.129 

7.468.242 

soit 

pour 

ces 

cinq  salles  un  total  de  30.987.778  fr.cn  9 semaines. 

RECETTES 

DE  L’ÊTÉ  1948 

Pathe-Palace 

Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odeon 

Du 

16-6 

au 

22-6-48 

849.090 

685.900 

497.590 

643.020 

940.760 

Du 

23-6 

au 

29-6-48 

1.131.700 

1.197.460 

770.130 

799.695 

765.075 

Du 

30-6 

au 

6-7-48 

1.135.300 

1.257.310 

516.520 

830.075 

879.370 

Du 

7-7 

au 

13-7-48 

814.010 

1.105.640 

564.430 

424.190 

659.110 

Du 

14-7 

au 

20-7-48 

1.257.270 

1.285.700 

449.560 

569.150 

1.039.230 

Du 

21-7 

au 

27-7-48 

847.650 

562.760 

597.210 

797.885 

511.315 

Du 

28-7 

au 

3-8-48 • 

726.800 

1.390.010 

435.060 

589.575 

535.910 

Du 

4-8 

au 

10-8-48 

482.250 

928.860 

568.670 

240.385 

985.635 

Du 

11-8 

au 

17-8-48 

854.950 

1.275.480 

779.480 

546.515 

1.249.115 

8.094.020 

9.689.120 

5.178.650 

5.440.490 

7.560.520 

soit  pour  ces  cinq  salles  un  total  de  35.962.800  fr. 
en  9 semaines.  La  différence  pour  chacune  entre 
les  recettes  de  1947  et  celles  de  1948  est  en  plus 
de  : 1.223.747  fr.  pour  le  Pathe-Palace;  de 
2.673.704  fr.  pour  le  Capitole;  de  996.932  fr.  pour 
le  Majestic;  de  92.278  fr.  pour  I'Odeon.  Cette 
différence  est  en  moins  pour  le  Hollywood  de  : 
11.639  fr. 

Pour  le  premier  semestre  1948,  c’est-à-dire 
pour  la  période  allant  du  31  décembre  1947  au 
29  juin  1948,  les  résultats  de  six  des  princi- 
pales salles  de  Marseille  ont  été  les  suivants 
et  se  décomposent  ainsi.  Notre  étude  portera 
sur  le  Capitole,  le  Rex,  le  Patke-Palace,  le  Ma- 
jestic, le  Rialto,  le  Holly’wood.  J’en  ai  volon- 
tairement exclu  I’Odeon,  car  cette  salle  a,  du- 
rant la  période  envisagée,  présenté  divers 
spectacles  sur  scène  ce  qui  pourrait  fausser 
les  comparaisons. 

Le  Capitole.  — Les  recettes  totales  du  se- 
mestre sont  de  : 36.711.320  fr.  dont  18.760.930  fr. 
pour  le  premier  trimestre  et  17.950.390  fr.  pour  le 
second  trimestre,  soit  pour  cette  dernière  période 
une  diminution  de  810.540  fr.  Le  record  de  recettes 
a été  établi  par  Clochemerle  avec  2.739.350  fr. 
en  7 jours.  Par  contre,  la  recette  la  plus  faible 
n’atteint  pas  600.000  fr.  Douze  films  ont 
dépassé  1.500.000  fr.  dont  deux  français  et 
dix  américains  qui  sont  : Clochemerle,  2.739.350 


de  recettes  a été  établi  par  Pour  qui  sonne 
le  Glas  avec  2.197.680  fr.  en  7 jours.  La  re- 
cette la  plus  faible  a été  de  755.660  fr.  avec  J. a 
Femme  de  L ut  le  monde.  Onze  films  ont  dé- 
passé 1.500.000  fr.  dont  six  français  et  cinq 
américains  qui  sont  : La  Bataille  de  l’Eau 
Lourde,  2.026.660  fr.;  Les  Aventures  des  Pieds 
Nickelés,  2.016.660  fr.  Le  Maître  de  Forges, 
1.905.800  fr.;  Antoine  et  Antoinette,  1.722.150  fr.; 
Ruy  Blas.  1.633.100  fr.;  La  Grande  Maguet, 
1.541.900  fr.  et  Pour  qui  sonne  le  Glas,  2.197.680 
francs;  Le  Signe  de  la  Croix,  1.726.520  fr.;  Ma- 
dame Parkington,  1.615.580  fr.;  La  Vallée  du 
Jugement,  1.598.020  fr.;  La  Blonde  Incendiaire, 
1.550.340  fr.  Sur  ce  total,  les  recettes  des  films 
français  représentent  10.846.270  fr.  et  celles  des 
films  américains  8.688.140  fr. 

Le  Pathe-Palace.  — Les  recettes  totales  du 
semestre  sont  de  32.996.620  fr.  dont  19.940.840 
francs  pour  le  premier  trimestre  et  13.461.230 
francs  pour  le  second  trimestre,  soit  pour  cette 
dernière  période  une  diminution  de  6.074.160  fr. 
Le  record  des  recettes  a été  établi  par  Les 
Aventures  des  Pieds  Nickelés  avec  2.076.620  fr. 
Par  contre,  la  recette  la  plus  faible  n’atteint 
pas  450.000  francs.  Neuf  films  ont  dépassé 
1.500.000  francs  dont  6 français  et  3 amé- 
ricains qui  sont  : Les  Aventures  des  Pieds 
Nickelés,  2.076.620  fr.;  La  Bataille  de  l’Eau 


Lourde,  2.029.970  fr.  ; La  Grande  Maguet, 
1.659.060  fr.;  Ruy  Blas,  1.638.870  fr.;  Antoine  et 
Antoinette,  1.604.080  fr.  ; Emile  l’Africain,  \ 
1.577.770  fr.  et  Pour  qui  sonne  le  Glas,  2.075.580 
francs:  L’Aventure  vient  de  la  Mer,  1.561.300  fr.;  | 
La  Vallée  du  Jugement.  1.546.360  fr.  Sur  ce  total,  ij 
les  recettes  des  films  français  représentent 
10.586.370  fr.  et  celles  des  films  américains  j 
5.184.240  fr. 

Le  Majestic.  — Les  recettes  totales  du  semestre 
sont  de  26.975.190  fr.  dont  14.088.620  fr.  pour  le 
premier  trimestre  et  12.886.570  fr.  pour  le  second 
trimestre,  soit  pour  cette  dernière  période  une 
diminution  de  1.202.050  fr.  Le  record  des  re- 
cettes a été  établi  par  Clochemerle  avec  2.007.240 
francs  en  7 jours.  Par  contre,  la  recette  la  plus 
faible  n’atteint  par  350.000  fr.  Deux  films 
ont  dépassé  1.500.000  fr.,  tous  deux  français, 
qui  sont  : Clochemerle,  2.007.240  fr.  et  Monsieur 
Vincent,  1.909.490  fr.  Sur  ce  total,  les  recettes 
des  films  français  représentent  3.916.730  fr. 

Le  Rialto.  — Les  recettes  totales  du  semestre 
sont  de  25.295.075  fr.  dont  13.303.140  fr.  pour  le 
premier  trimestre  et  11.991.935  fr.  pour  le  second 
trimestre,  soit  pour  cette  dernière  période  une 
diminution  de  1.311.205  fr.  Le  record  des  re- 
cettes a été  établi  par  San  Antonio  avec  1.523.770 
francs  en  7 jours.  Par  contre,  la  recette  la 
plus  faible  n’atteint  pas  400.000  francs.  Un 
seul  film  a dépassé  1.500.000  fr.,  film  américain 
San  Antonio  avec  1.523.770  fr. 

Le  Hollywood.  — Les  recettes  totales  du 
semestre  sont  de  19.090.750  fr.  dont  10.653.390  fr 
pour  le  premier  trimestre  et  8.437.360  fr.  poui 
le  second  trimestre,  soit  pour  cette  dernière 
période  une  diminution  de  2.216.030  fr.  Le  record 
des  recettes  a été  établi  par  La  Duchesse  des 
Bas-Fonds  avec  1.148.970  fr.  Par  contre,  lî, 
recette  la  plus  faible  n’atteint  pas  400.000  fr.  Au- 
cun film  n’a  atteint  une  recette  de  1.500.000  fr. 
mais  deux  ont  dépassé  le  million. 

Sur  39  films  qui,  durant  le  premier  semestre 
1948.  dépassèrent  la  recette  de  1.500.000  fr.,  i 
faut  compter  18  films  français  et  21  films  amé- 
ricains. La  recette  totale  de  ces  39  production! 
s’élève  à 70.516.670  fr.,  dont  pour  les  films  fran- 
çais, 34.082.995  fr.  et  pour  les  films  américains 
36.433.675  fr.  Les  films  français  pour  les  si> 
meilleurs  résultats  de  cette  période  détiennen' 
les  première,  seconde,  quatrième  et  cinquièmt 
places  avec  Clochemerle,  Monsieur  Vincent,  Le ; 
Aventures  des  Pieds  Nickelés  et  une  recettf 
totale  de  9.286.290  fr.  (compte  tenu  des  tan- 
dems). Les  films  américains  détiennent  les  troi- 
sième et  sixième  places  avec  Pour  qui  sonni 
le  Glas  et  San  Antonio  et  une  recette  totale  d< 
3.721.450  fr.  — P. -A.  Buisine. 


René  Gaveau,  le  sympathique  opérateur  du  film 
LES  DIEUX  DU  DIMANCHE,  devient  pour  quel- 
ques instants  photographe  et  acteur  dans  son  pro- 
pre film,  à l'occasion  du  mariage  de  Claire  Mafféï 
et  Marc  Cassot,  pour  les  besoins  du  film. 

(Cliché  Bervia  Films.) 


1 3 


rTTTYXYTTYrrrxxrrrTTYT^n 


CIVE 


RAPIDE  KXXXYXXX: 

ISE 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


TOULOUSE 


Ouverte!6©  du  CLUB  ex-ONÉ-45. 
Rénovation  de  l’HOLLYWOOB  et  du  ILUXOR 


, Saison  d’été  vraiment  morose,  il  n'y  eut  que 
uelques  belles  journées  dans  le  courant  du 
,iois  d’août. 

1 Les  départs  en  vacances  ont  été  tardifs,  il 
;sta  quand  même  pas  mal  de  monde,  beaucoup 

2 personnes  ne  pouvant  s’octroyer  de  périodes 
e congés,  par  suite  de  la  cherté  de  toutes 

ihoses. 

Les  exploitants  ont  donc  cherché  à satisfaire 
ans  la  mesure  du  possible  la  clientèle  estivale, 
ui  n’a  pu  quitter  notre  ville  et  s’ils  n’ont  pas 
oujours  réussi  dans  leur  tâche,  la  faute  ne  leur 
n est  pas  imputable,  c’est  surtout  la  hausse 
instante  du  coût  de  la  vie  qui  oblige  de  plus 
1 plus  le  public  à restreindre  son  pouvoir 
l’achat. 

LES  RECETTES 
W 19  MAI  AU  J1  AOUT 

|j  Variétés.  — La  Revanche  de  Baccarat  : 500.680 
•ancs  avec  8.644  entrées;  La  Grande  Aurore  : 
11.440  fr.  avec  6.900  entrées;  Clochemerle  : 
lOOO.OOO  de  francs  avec  33.274  entrées,  recette 
inéma;  Clochemerle  : 1.346.430  fr.  avec  20.236 
ntrées,  recette  cinéma;  Shéhérazade  : 1.121.030 
rancs  avec  17.138  entrées;  Une  Femme  cherche 
m Destin  : 979.415  fr.  avec  14.737  entrées;  Carré 
e Valets  : 730.025  fr.  avec  10.945  entrées;  Pria- 
sse des  Faubourgs  : 1.148.410  fr.  avec  18.025 
rtrées;  L’Aveu  : 862.065  fr.  avec  13.010  entrées; 
’ Etrangleur  : 450.135  fr.  avec  11.552  entrées; 
'anger  de  Mort  : 373.840  fr.  avec  5.730  entrées; 
ouble  Enigme  : 640.895  fr.  avec  9.785  entrées; 
e Corbeau  : 561.705  fr.  avec  8.622  entrées;  La 
née  Sanglante  : 501.050  fr.  avec  7.956  entrées; 
a Grande  Volière  : 446.655  fr.  avec  5.820  en- 
ées. 

Gaumont-Palace.  — Emile  l’Africain  : 1.074.005 
ancs  avec  18.442  entrées;  Le  Fils  de  Robin  des 
ois  : 1.202.490  fr.  avec  20.872  entrées;  Colomba  : 
11.880  fr.  avec  15.272  entrées  ; Crépuscule 
■ jours)  : 314.045  fr.  avec  5.566  entrées;  Carre- 
>ur  du  Crime  : 829.340  fr.  avec  14.318  entrées; 
es  Portes  de  la  Nuit  (reprise)  : 478.655  fr.  avec 
Ij236  entrées;  Ma  Femme  est  un  grand  Homme  : 
Î4.055  fr.  avec  6.513  entrées;  L’Amant  sans 
isage  : 486.900  fr.  avec  8.281  entrées;  Deux 
igauds  démobilisés  : 813.665  fr.  avec  14.233  en- 
fées;  Je  cherche  le  Criminel  : 303.035  fr.  avec 


açade  du  Gaumont-Palace  de  Toulouse,  lors  de 
la  sortie  des  TRAFIQUANTS  DE  LA  MER. 

(Cliché  ASTORIA.) 


242  entrées;  Danse  de  Mort  : 351.285  fr.  avec 
123  entrées;  Le  Joyeux  Phénomène  : 527.240 
•ancs  avec  9.218  entrées;  Si  Jeunesse  savait  : 
30.525  fr.  avec  11.505  entrées;  Le  Village  Per- 
u : 348.390  fr.  avec  6.022  entrées;  Tarzan  et 
'■  Femme  Léopard  : 713.280  fr.  avec  11.279  en- 
fées. 

i Trianon-Palace.  — Les  Aventures  des  Pieds 
]ickelés  (2e  semaine)  : 631.035  fr.  avec  10.991 


entrées;  La  Carcasse  et  le  Tord-Cou  : 603.970  fr. 
avec  10.314  entrées;  Quai  des  Orfèvres  (reprise)  : 
396.545  fr.  avec  6.746  entrées;  Tumak  Fils  de  la 
Jungle  : 677.600  fr.  avec  11.872  entrées;  Route 
sans  Issue  : 522.676  fr.  avec  8.833  entrées;  Tra- 
quée : 354.195  fr.  avec  6.122  entrées;  Le  Diamant 
de  Cent  Sous  : 297.490  fr.  avec  5.167  entrées;  Du 
Sang  sur  la  Piste  : 432.684  fr.  avec  7.737  entrées; 
Une  Mort  sans  importance  : 388.278  fr.  avec 
6.570  entrées;  Les  Maris  de  Léontine  : 747.760  fr. 
avec  11.552  entrées;  L’Etrange  Rendez-vous  : 
359.040  fr.  avec  6.112  entrées;  Le  Mariage  de 
Ramuntcho  : 604.385  fr.  avec  10.521  entrées  ; 
Double  Destinée  : 696.440  fr.  avec  10.223  en- 
trées. 

Plaza.  — Erreur  Judiciaire  : 487.995  fr.  avec 
8.486  entrées;  Le  Maître  de  la  Prairie  : 704.775 
francs  avec  11.928  entrées;  Sang  et  Or  : 465.200 


Façade  du  Plaza  de  Toulouse,  lors  de  la  sortie  du 
film  Warner  Bros  : LES  CONSPIRATEURS. 


francs  avec  8.096  entrées;  Du  Burlesque  à 
l’Opéra  : 445.160  fr.  avec  7.601  entrées;  Meurtre 
en  Musique  : 382.570  fr.  avec  6.662  entrées;  Au 
Pays  du  Dauphin  Vert  : 676.075  fr.  avec  11.630 
entrées;  La  Fière  Tzigane  : 625.095  fr.  avec 
11.030  entrées;  Pas  de  Congé,  pas  d’Amour  : 
556.755  fr.  avec  9.585  entrées;  Madame  Curie  : 
580.535  fr.  avec  9.911  entrées;  Les  Dernières 
Vacances  : 431.175  fr.  avec  7.542  entrées;  La 
Fille  Maudite  : 431.620  fr.  avec  7.730  entrées; 
L’Idole  : 314.920  l’r.  avec  5.660  entrées;  La  Dame 
du  Lac  : 442.375  fr.  avec  7.813  entrées;  Mar- 
chands d’illusions  : 423.000  fr.  avec  7.285  en- 
trées; Mandrin  (première  époque)  : 375.130  fr. 
avec  6.707  entrées. 

Zig-Zag.  — La  Rapace  : 5.498  entrées;  Le  Bar- 
bier de  Séville  : 4.643  entrées;  Nouvelle-Or- 
léans : 3.327  entrées;  Fédora  : 3.991  entrées; 
Judy,  Espionne  improvisée  : 4.067  entrées;  Car- 
negie Hall  : 4.835  entrées;  Femmes  enchaînées  : 
7.329  entrées;  Rendez-vous  à Minuit  : 3.991  en- 
trées; Pampa  Barbare  (première  semaine)  : 
5.192  entrées;  deuxième  semaine  : 1.931  entrées; 
L’Or  et  les  Filles  : 4.615  entrées;  Le  Cavalier 
du  Kansas  et  le  Reportage  intégral  du  « Tour 
de  France  » : 6.293  entrées;  Pas  si  Bête  : 2.688 
entrées;  Le  Dragon  Rouge  : 5.973  entrées. 

Français  (deuxième  vision).  — Monsieur 
Smith,  Agent  Secret  : 174.080  fr.  avec  4.461  en- 
trées; La  Poursuite  Infernale  : 119.620  fr.  avec 
3.070  entrées;  Les  Nuits  ensorcelées  : 119.760  fr. 
avec  3.163  entrées;  Contre-Enquête  : 141.540  fr. 
avec  3.613  entrées;  13,  Rue  Madeleine  : 161.560 
francs  avec  4.040  entrées;  Le  Fugitif  : 115.080  fr. 
avec  2.966  entrées;  Le  Retour  et  la  Revanche 
de  Zorro  : 137.800  fr.  avec  3.523  entrées;  L’Em- 
prise du  Crime  : 114.520  fr.  avec  2.863  entrées; 
Le  Signe  de  la  Croix  : 195.520  fr.  avec  4.688  en- 
trées; Le  Château  du  Dragon  : 120.100  fr.  avec 
3.043  entrées;  A chacun  son  Destin  : 157.340  fr. 
avec  3.962  entrées;  Ames  Rebelles  : 198.640  fr.; 
Johnny  Apollo  : 159.800  fr.  avec  4.037  entrées; 


Soirs  de  Miami  : 186.620  fr.  avec  4.715  entrées; 
Le  Démon  de  la  Chair  : 118.080  fr.  avec  2.969 
entrées. 

Gallia-Palace.  — Traqués  dans  la  Jungle  • 
130.015  fr.  avec  3.017  entrées;  Arizona  : 133.473 
francs  avec  2.948  entrées;  Laurel  et  Hardy  en 
Croisière  : 112.438  fr.  avec  2.491  entrées;  La 
Danseuse  de  San  Diégo  : 140.000  fr.;  Le  Voleur 
de  Bagdad  : 95.056  fr.  avec  2.160  entrées;  Au 
Royaume  de  Tarzan  : 130.015  fr.  avec  3.107  en- 
trées; Cargo  de  Nuit  : 62.400  fr.  avec  1.386  en- 
trées; Robinson  d’Alaska  : 70.270  fr.  avec  1.561 
entrées. 

LES  NOUVELLES  SALLES 

Inauguré  le  11  août,  le  Club  est  situé  sur 
l’emplacement  de  l’ancien  Cine-45,  rue  d’Alsace- 
Lorraine. 

La  façade  s’ouvre  par  une  vaste  entrée  bril- 
lamment éclairée  par  des  motifs  lumineux  du 
pJus  bel  effet. 

La  salle  a été  complètement  rénovée-  par  les 
coins  de  M.  Jean  Formisyn,  décorateur  connu 
dans  les  milieux  cinématographiques,  elle  com- 
prend un  magnifique  rez-de-chaussée,  divisé  en 
orchestre  et  balcon,  parés  de  confortables  fau- 
teuils; le  nombre  de  places  est  d’environ  600 
assises  et  un  pourtour. 

L’inauguration  eut  lieu  en  présence  des  per- 
sonnalités de  la  ville,  ainsi  que  des  principaux 
directeurs  et  distributeurs  de  Toulouse  et  de  la 
région;  au  programme  : Si  ça  peut  vous  faire 
plaisir. 

Notons  que  les  représentations  ont  lieu  cha- 
que jour  en  spectacle  permanent,  de  midi  à 
minuit  et  de  10  h.  du  matin  à minuit,  le  jeudi 
ainsi  que  le  dimanche. 

La  cabine  a été  entièrement  revisée. 

Deux  salles  de  quartier  ont  profité  de  la 
période  estivale  pour  opérer  une  fermeture 
momentanée,  afin  de  procéder  à des  travaux  de 
modernisation  et  d’embellissements,  ce  sont  : 
PHollywood-Cinema  (ex-ODEON)  et  le  Luxor, 
situé  dans  le  quartier  populeux  du  faubourg 
Bonnefoy. 

L’Hcllywood-Cinema  (ex-ODEON),  situé  23,  rue 
des  Potiers,  dont  M.  BERTRAND  est  le  direc- 
teur, a subi  une  transformation  complète,  qui 
n abouti  à une  véritable  création.  L’intention 
de  M.  Bertrand  est  de  ne  passer  dans  cette 
salle  que  des  films  de  qualité  ayant  déjà  fait 
leur  carrière  dans  les  cinémas  du  centre  ou 
dans  les  secondes  visions. 

Le  Luxor-Cinema  (560  places).  M.  VERGNAUD 
offre  à sa  clientèle  une  salle  modernisée,  avec 
un  hall  bien  agencé;  à l’intérieur,  d’importantes 
modifications  ont  été  apportées  : le  plafond  a 
été  traité  en  fibro-amiante  saumon,  les  murs 
recouverts  en  Arbolithe  coq  de  roche,  les  cou- 
vre-joint  sont  de  teintes  vert  amande  et  crème. 

Les  fauteuils  sont  confortables;  la  cabine  de 
projection  est  équipée  avec  des  appareils 
Charlin  Actual  Color  munis  des  plus  récents 
perfectionnements. 

Le  mardi  31  août  1948,  à 21  heurés,  la  « So- 
ciété Cinématographique  du  Sud-Ouest  » et 
ses  directeurs,  MM.  BLANC  et  DEVOS,  inau- 
guraient une  nouvelle  salle,  le  Rex  à Pamiers. 

Cette  inauguration  avait  lieu  en  présence  des 
diverses  personnalités  civiles  ainsi  que  des 
milieux  cinématographiques  de  Toulouse  et 
Bordeaux. 

L’aménagement  de  la  salle  est  du  plus  heu- 
reux effet,  les  teintes  chaudes  des  fauteuils 
s’harmonisent  avec  goût  aux  murs  impeccable- 
ment blancs;  l’atmosphère  de  gaieté  est  ainsi 
créée  et  permettra  tout  le  confort  possible. 

A l’issue  de  la  soirée,  un  lunch  fut  offert  par 
la  direction  aux  nombreux  invités.  — Bruguière. 


64 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦ ♦♦ 


BEZIERS 


Recettes  acceptables  pendant  Tété 
Climatisation  de  la  CITÉ  DU  SPECTACLE 
Les  directeurs  contre  les  S francs 


Par  suite  d'une  température  estivale  beau- 
coup moins  clémente  qu’à  l’habitude,  les  Biter- 
rois  et  les  nombreux  touristes  ont  fréquenté 
plus  assidûment  les  salles  de  cinéma  de  Bé- 
ziers, particulièrement  durant  le  mois  de  juillet. 
De  ce  fait,  les  recettes  des  salles  ont  été  satis- 
faisantes et  supérieures  aux  prévisions  des 
directeurs. 

La  meilleurs  recette  de  la  saison  d’été  est 
celle  réalisée  par  le  film  Clochemerle  au  Palace, 
avec  500.000  fr.  en  plein  mois  de  juillet. 

Tous  les  directeurs  biterrois  sont  opposés  à 
la  nouvelle  taxe  de  5 francs  par  place. 

M.  COMBRET,  directeur  de  la  Cite  du  Spec- 
tacle, fait  même  appel  à ses  collègues  de  Be- 
ziers  et  d’ailleurs,  et  propose  la  fermeture  de 
toutes  les  salles  de  France  en  cas  d’application 
pratique  de  cette  nouvelle  taxe  inutile  qui  aura 
pour  premier  résultat  d'augmenter  le  prix  des 
places  et  de  raréfier,  à chaque  séance,  le  nom- 
bre des  spectateurs. 

Une  innovation  vient  d’être  réalisée  à Bé- 
ziers dans  la  Cite  du  Spectacle,  dirigée  par 
M.  Combret  : la  climatisation  des  salles.  Les 
appareils,  installés  par  la  Société  Aérovolt, 
aspirent  l’air  frais  à l’extérieur.  Cet  air  est  lavé 
et  séché  pour  lui  donner  le  degré  hygrométri- 
que prévu;  puis  il  est  enrichi  d’oxygène,  asep- 
tisé et  envoyé  par  puisage  dans  la  salle.  L’été, 
l’air  est  réfrigéré  à la  température  convenable, 
l’hiver  l’air  est  chauffé  à point,  de  façon  à obte- 
nir à tout  instant  dans  la  salle  une  tempéra- 
ture idéale,  compte  tenu  de  la  température 
extérieure. 

M.  Combret  a réalisé  de  gros  sacrifices  pour 
donner  aux  spectateurs  biterrois  le  maximum 
de  confort;  cette  innovation  sera  certainement 
très  appréciée. 

Palace.  — Le  directeur,  M.  PRADEL,  a bon  | 
espoir  pour  la  saison  d’hiver,  malgré  les  300  pla- 
ces supprimées  à la  suite  des  travaux  récents  j 
de  modification  de  la  salle.  Les  recettes  d’été 
ont  été  favorables,  allant  même  jusqu’à  500.000 
francs  pour  Clochemerle. 

Pour  la  saison  d’hiver,  plusieurs  titres  impor- 
tants ont  été  retenus  : La  Bataille  de  l’Eau 
Lourde,  Ali-Baba,  Tragique  Destin,  Les  Con- 
damnés, etc. 

M.  Pradel  espère  bien,  cet  hiver,  réussir  à 
battre  son  record  de  recettes  de  l’an  dernier. 

Royal.  — Cette  salle  a rouvert  ses  portes  fin 
août,  après  avoir  supprimé  200  places  pour 
obéir  aux  exigences  de  la  Commission  de  Sécu- 
rité : espacement  des  fauteuils,  dégagement  de 
la  salle,  etc. 

Des  sorties  supplémentaires  ont  également 
été  installées  et  l’éclairage  ancien  a été  rem- 
placé par  un  éclairage  au  néon  sous  tubes,  don- 
nant une  lumière  diffuse  agréable. 


Une  scène  de  bacchanales  dans  le  film  GREVE 
D'AMOUR,  d’après  Lysistrata  d’Aristophane. 

(Cliché  Interfilm.) 


M.  CHEVANCE,  directeur,  a bon  espoir  éga- 
lement et  annonce  quelques  gros  morceaux, 
dont  : Ambre,  Talleyrand,  Bambi,  etc. 

Rex.  — Les  programmes  seront  tous  composés 
de  films  spécialisés  de  première  vision,  en  par- 
ticulier des  films  d’action.  Une  importante  série 
de  gros  morceaux  a été  traitée. 

Lux.  — Cette  salle  continuera  à programmer 
des  films  de  deuxième  vision. 

Variétés.  — Cette  salle  va  peut-être  abandon- 
ner partiellement  le  cinéma  pour  revenir  à des 
représentations  théâtrales;  l’engagement  d’une 
troupe  permanente  est  même  envisagée  et  les 
séances  cinématographiques  alterneraient  avec 
des  représentations  d’opérettes  et  d’opéras-co- 
miques,  etc.  Cette  mesure  serait  certainement 
très  appréciée  des  spectateurs  biterrois. 

Ajoutons  que  M.  Combret,  qui  dirige  les  trois 
salles  de  la  « Cité  du  Spectacle  »,  regrette  que 
la  production  cinématographique  française  ne 
soit  plus,  pour  le  moment,  à la  tête  du  progrès 
et  que  les  films  réalisés  en  France  soient,  la 
majeure  partie  du  temps,  des  films  de  deuxième 
et  de  troisième  zone. 

Kursaal.  — D’importants  travaux  ont  été  aussi 
réalisés  dans  cette  salle  pour  l'espacement  des 
fauteuils  et  des  couloirs  de  dégagement. 

La  direction  actuelle  a retenu,  pour  la  saison 
d’hiver,  des  programmes  alternés  de  films  de 
première  vision  et  de  films  de  deuxième  vision 
de  grande  qualité. 

Vox.  — La  saison  d’été  a été  satisfaisante  et 
M.  CATHALA,  directeur,  a profité  d’une  ferme- 
ture de  trois  semaines  pour  apporter  dans  sa 


Femina.  — La  saison  d’été  a été  médiocre  à 
cause  de  la  cherté  de  la  vie.  Cet  établissement 
a présenté  Cinquième  Bureau,  La  Fille  du  Cor- 
saire, Le  Bal  des  Sirènes  pendant  les  fêtes  do 
la  Pentecôte  et  a bien  travaillé.  Le  directeur 
serait  heureux  qu’on  n’applique  pas  l’arrêté  du 
Préfet  qui  porte  le  tarif  du  service  de  polies 
à 200  fr.  par  séance  et  qu’on  pratique  une  baisse 
sur  le  prix  des  entrées  au  lieu  de  les  majorer 
de  5 francs,  comme  l’a  décidé  une  loi  récente, 
car  comme  tous  ses  collègues  M.  SOULIEZ  vou- 
drait pouvoir  travailler  un  peu  plus.  Parmi  les 
films  qu’il  présentera  au  cours  de  la  saison 
1948-1949,  il  faut  citer  : Monsieur  Vincent  et 
La  Grande  Muguet.  Il  alternera  une  semaine 
un  film  gai,  la  suivante  un  film  dramatique  et 
la  troisième  semaine  un  film  policier. 

Studio.  — La  direction  nous  dit  : « Heureu- 
sement que  les  chaleurs  ont  commencées  tard, 
sans  quoi  la  saison  aurait  été  pénible.  Trop  de 
films  français  moyens  et  l’augmentation  du  quota 
se  traduira  par  une  baisse  de  recettes  dont  souf- 
frira toute  1 exploitation.  Le  Charcutier  de  Ma- 
chcnville  n’a  intéressé  qu’une  partie  du  public; 
par  contre,  Chanson  d’Avril,  Deux  Nigauds 
démobilisés.  Le  Commando  frappe  à l’Aube  et 
des  reprises  de  Voleur  de  Bagdad,  J’avais  cinq 
Fils  et  Uniformes  et  Jupons  courts  ont  connu 
la  faveur  du  public  ». 

Le  directeur  demande  le  retour  à la  liberté 
et,  tout  comme  ses  collègues,  la  non-application 
de  l’arrêté  préfectoral  concernant  la  majoration 
du  service  de  police  et  de  la  nouvelle  loi  aug- 
mentant les  places  de  5 francs. 

Odeon,  — Cette  saison  d’été  a été  semblable 
à celle  de  l’année  dernière  : on  se  débarrasse 


salle  quelques  modifications  nécessaires  pour 
être  en  règle  avec  la  Commission  de  Sécurité. 

La  programmation  prévue  comprend  des  films 
de  première  vision,  comme  Princesse  des  Fau- 
bourgs, L'Ombre  du  Passé,  etc.,  et  des  reprises 
de  grands  films,  parmi  lesquels  nous  citons  plus 
particulièrement  : Quai  des  Orfèvres,  Bethsa- 
béc,  L’Odyssée  du  Docteur  Wassel,  etc. 

Trianon.  — Là  aussi,  travaux  d’aménagement 
pendant  la  saison  d’été.  M.  BOUSQUET,  direc- 
teur, continue  à projeter  des  grands  films  en 
deuxième  vision,  puisque  cette  formule  réussit 
très  bien  à la  salle,  et  annonce  plusieurs  gros 
titres  comme  Les  plus  belles  Années  de  notre 
Vie,  L’Aventure  vient  de  la  Mer,  Ali-Baba,  Buf- 
falo Bill,  Le  Banni,  etc. 

Cette  salle,  nouvellement  transformée,  est 
d’un  aspect  vraiment  agréable  pour  les  specta- 
teurs. C’est  M.  THIBAUD  qui  en  assure  la  direc- 
tion et,  s’il  peut  réaliser  une  programmation 
indépendante,  il  épinglera  à ses  programmes 
quelques  films  de  première  vision,  de  façon  à 
amener  dans  la  salle  des  spectateurs  qui,  satis- 
faits du  confort  de  l’établissement,  reviendront 
peut-être  plus  souvent,  même  pour  des  films  dei 
deuxième  vision. 

Gallia.  — C’est  la  seule  salle  de  Béziers  ins- 
tallée dans  un  faubourg.  Les  programmes  sont,i 
pour  la  majeure  partie,  composée  de  films  d’ac- 
tion (westerns,  bagarres,  aventures,  etc.)  et  ces 
programmes  plaisent  toujours  à la  clientèle,  de 
sorte  que  la  direction  n’envisage  pas  de  modi- 
fication à cette  formule  pour  le  moment. 

G.  Dejob. 


des  films  qui  seraient  trop  faibles  en  bonne 
saison  et  le  public,  déjà  très  peu  porté  pour  le’ 
cinéma  en  cette  saison,  ne  vient  pas.  Quelques 
bons  films  se  trouvant  sans  concurrence  peuvenl 
réaliser  une  recette  honorable,  mais  qui,  dan; 
une  grande  salle,  n’atteindra  jamais  une  re- 
cette de  pleine  saison.  La  saison  prochaine  sera 
ce  que  seront  les  films.  L augmentation  conti- 
nuelle du  coût  de  la  vie  va  encore  faire  bais- 
ser les  entrées,  il  faudra  s’attendre  'aussi  à une 
baisse  des  entrées  lorsqu'on  augmentera  le: 
places  de  5 francs  comme  cela  a été  voté;  le; 
frais  d’exploitation  vont  être  encore  majoré; 
par  l’augmentation  du  service  de  police  prévi 
par  un  arrêté  préfectoral.  La  pregrammatier 
n’est  qu'ébauchée,  freinée  par  les  films  qui  ne 
sont  pas  encore  sortis  à Marseille. 

Capitole.  — Projeté  en  première  vision  dan: 
ia  région,  Les  Deux  Nigauds  Aviateurs  ont  réuss 
, faire  salle  comble  et,  de  ce  fait,  ont  obteni 
\z  record  des  entrées  de  la  saison  d’été.  Week  ' 
End  au  Waldorf  a fait  également  une  semaine 
fort  honorable  et  nous  devons  en  déduire  que 
le  public  se  dirige  de  plus  en  plus  vers  les  film: 
américains;  la  publicité  pour  les  films  françai: 
étant  exactement  la  même,  ceux-ci  obtiennen 
des  résultats  tcul  juste  moyens.  Aussi  la  pro 
grammation  d’hiver  sera  principalement  orien 
tée  sur  de  bons  films  américains  tels  que  L< 
Trésor  de  la  Sierra  Madré.  Les  Démons  de  U 
Liberté,  Ils  étaient  tous  mes  Fils,  Cœur  Secret 
etc.,  etc.,  ainsi  qu’un  grand  nombre  de  techni 
colors.  Peur  qui  sonne  le  Glas  et  Ali-Babi 
bénéficieront  d'un  bon  lancement.  Parmi  le 
films  français  nous  citerons  La  Figure  de  Prom 
et  Si  ça  peut  vous  faire  plaisir.  — - A.  Baudouy 


ARLES 


Protestation  des  directeurs  contre 
l’augmentation  des  services  de  police 


I 


nnmmmim  cuver 


RAPHIE 

1SE 


65 


♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦ 


DIJON 


Mette  reprise.  Cet  été  £ut  meilleur 
que  celui  de  Tannée  dernière 


A la  suite  d’une  interview  aux  principaux 
directeurs  des  salles  dijonnaises  sur  : 

1°  L’exploitation  de  cet  été; 

2"  Le  quota; 

3°  Les  5 francs  Géraud-Jouve, 
voici  donc  les  principales  réponses  sur  ces 
sujets  : 

1"  L’exploitation  à Dijon  du  26  mai  au 
16  août  1948.  — Tous  les  directeurs  sont  una- 
nimes à reconnaître  que,  pendant  cette  période, 
l’exploitation  a donné  de  bien  meilleurs  résul- 
tats que  pendant  la  période  correspondante  de 
l’année  dernière,  ceci  peut  être  attribué  au 
fait  que  la  température  de  cet  été  n’incitait  pas 
beaucoup  le  public  à la  promenade. 

’ Actuellement,  on  a tendance  à voir  se  des- 
siner une  nette  reprise. 

2"  Le  quota  à Dijon.  — D'après  les  avis  au- 
torisés de  MM.  GABRIEL  MAILLARD  (Grande 
Taverne,  Le  Paris,  Alhambra),  ROGER  RAF- 
FIN  (Darcy-Palace),  CHARLES  ROBIN  (Fami- 
lial W.  LESPINARD  (Casino),  FERNAND  MAR 
(Eldorado)  et  Mme  LEONI  (Olympia).  M.  POUR- 
RADIER-DUTEIL  (A.B.C.,  Star)  n’étant  pas  à 
Dijon,  n’a  pu  être  interviewé.  Tous  ne  sont 
pas  partisan  du  « quota  » pour  Dijon;  en  effet, 
pour  respecter  le  « quota  »,  il  faut  par  an  aux 
cinq’  salles  dijonnaises  de  première  vision,  80 
ifilms  français,  or,  il  n’y  a pas  80  bons  films  fran- 
çais dans  l’année  ce  qui  oblige  donc  ces  salles 
à passer  des  « navets  » et,  si  cela  fait  parfois 
l’affaire  de  certains  producteurs,  cela  est  pré- 
judiciable aux  directeurs  et  même  au  prestige 
du  Cinéma  français. 

En  ce  qui  concerne  les  salles  de  deuxième 
vision  ou  de  « quartier  »,  le  « quota  » n’est 
'pas,  là  aussi,  très  intéressant,  car  il  ne  faut  pas 
oublier  que  lorsqu’une  salle  de  « première  vi- 
sion » tient  un  « gros  » film  français  comme 
èe  dernier,  en  principe,  « travaille  » toujours 
ïplus  qu’un  film  étranger  de  même  valeur,  la 
.salle  en  question  ne  lâche  ce  film  que  lorsqu’il 
est  « pempé  » par  plusieurs  semaines  de  pas- 
sage ou  une  reprise,  ce  qui  fait  que  lorsque 
la  salle  de  quartier  passe  ce  dernier  la  clien- 
tèle l’ayant  vu  récemment  ne  se  dérange  plus; 
.par  contre,  lorsque  ladite  salle  de  quartier 
passe  un  film  français  très  ancien,  son  « ren- 
dement  » en  est  meilleur,  le  public  dijonnais 
aimant  revoir  ces  vieux  succès. 

, En  résumé,  les  meilleurs  résultats  des  salles 
de  quartier  sont  donc  obtenus  soit  avec  des 
premières  visions  étrangères  ou  soit  avec  de 
très  bons  vieux  films  français. 

3°  Les  5 francs  Géraud-Jouve.  — Aucun  di- 
. recteur  n’est  partisan  de  l’augmentation  des 
5 francs  qui  sera  très  mal  jugée  par  le  public, 
surtout  dans  une  période  où  une  campagne  de 
baisse  (?)  est  entreprise  dans  tous  les  mi- 
lieux (?). 

Cette  augmentation  se  traduira  donc  par  une 
baisse  générale  sur  le  nombre  des  entrées, 
cette  baisse  sera  peut-être  pas  trop  sensible 
;dans  les  salles  de  « première  vision  » où  les 
prix  des  places  pratiqués  actuellement  ne  sont 
pas  au  maximum,  mais  dans  les  salles  de  quar- 
tier là  où  le  prix  des  places  est  au  maximum, 
les  directeurs  de  ces  salles  craignent  que  les 
5 francs  de  majoration  par  place  aient  un  effet 
i catastrophique.  Leur  clientèle,  essentiellement 
ouvrière  verra  d’un  mauvais  œil  cette  aug- 
mentation. 

Après  douze  jours  de  fermeture  (2  au  14  août), 
le  Darcy-Palace,  entièrement  rénové,  a fait 
une  très  brillante  réouverture  avec  L’Amour 
vint  en  Dansant. 

Cette  salle  qui  avait  beaucoup  souffert  sous 
l’occupation  et  surtout  pendant  les  longs  mois 
de  réquisition  par  l’armée  américaine,  avait 
besoin  d’importants  travaux  de  réfection;  aussi 


M.  ROGER  RAFFIN,  son  actif  et  sympathique 
directeur,  y fit  donc  exécuter  ces  travaux  par 
palier,  ce  fut  tout  d’abord  le  remplacement  des 
anciens  fauteuils,  ensuite  tout  dernièrement  les 
entreprises  d’électricité  Levavasseur,  de  Dijon, 
remplacèrent  complètement  l’ancienne  installa- 
tion électrique,  ainsi  que  le  système  d’éclairage 
du  hall  et  de  la  salle  qui,  désormais,  est  com- 
posé de  tubes  luminescents  en  deux  couleurs 
sur  des  motifs  en  staff  des  plus  heureux  effets, 
et  pendant  une  très  courte  fermeture  de  douze 
jours  les  entreprises  de  peinture  Locatelli,  de 
Dijon,  réussirent  le  tour  de  force  de  complète- 
ment refaire  les  plâtres  et  les  peintures  de  cette 
vaste  salle  de  plus  de  38  mètres  de  long  ainsi 
que  son  vaste  hall,  la  façade  également  fut 
•:<  lessivée  » et,  au  moment  où  paraîtront  ces 
lignes,  la  cabine  sera  entièrement  rénovée  avec 
un  matériel  ultra-moderne. 

Le  Darcy-Palace  a donc  désormais  repris  sa 
place  parmi  les  salles  les  plus  spacieuses  et 
modernes  de  la  région.  — A.  Bouldour. 


Nous  croyons  intéressant  de  donner  dans  ce 
numéro  de  La  Cinémato  une  étude  complète 
sur  l’exploitation  cinématographique  d'Audin- 
court,  un  des  centres  industriels  et  ouvriers  les 
plus  importants  du  Doubs  (Automobiles  Peu- 
geot, Compagnies  des  Forges,  etc.).  En  effet,  il 


La  salle  et  la  cabine  du  Lumina  à Audincourt. 


n’est  pas  sans  intérêt  de  connaître  les  résultats 
d’exploitation  de  cette  ville  de  près  de  10.000 
habitants,  de  Noël  à fin  août;  à ce  sujet, 
M.  FOGLIA,  qui  possède  dans  cette  ville  deux 
salles  sur  trois,  a bien  voulu  nous  donner  ses 
impressions  : 

L’exploitation.  — Les  fêtes  de  Noël  et  la 
suite  ont  eu  un  rendement  assez  médiocre  et, 
pour  le  printemps,  assez  bon. 

L’été  a été  bien  meilleur,  ceci  sans  doute  en 
raison  du  mauvais  temps  persistant;  malgré 
tout,  le  manque  d'argent  dans  la  classe  ouvrière 


<1 


Jean  Marchât  semble  bien  embarrassé  de  se  voir 
l’objet  de  l'affection  turbulente  que  lui  témoignent 
Suzy  Carrier,  Lajarrige,  Maurice  Favières,  que  vous 


verrez  bientôt  dans  : 

TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE. 

(Cliché  F. A. O. -Ciné  Sélection.) 


se  fait  sentir  plus  ici  qu'ailleurs,  ayant  interdit 
les  départs  en  vacances. 

En  ce  qui  concerne  les  5 francs  Géraud-Jouve. 
M.  Foglia,  ainsi  que  ses  collègues  de  Belfort. 
Montbelliard,  Grandvillars,  Seloncourt,  Héri- 
court  et  Pont-de-Roide,  estiment  que  l'augmen- 
tation de  5 francs  ne  fera  qu'éloigner  les  fa- 
milles des  salles  de  cinéma  dans  ces  pays  essen- 
tiellement ouvriers.  Donc  une  baisse  des  entrées 
se  fera  sentir  assez  fortement  et  sera  préjudi- 
ciable à l’exploitant  au  moment  déjà  où  tous 
les  directeurs  se  trouvent  mis  en  demeure  par 
les  Services  de  Sécurité  d’effectuer  des  travaux 
souvent  au  delà  de  leurs  possibilités  en  même 
temps  que  des  améliorations  dans  leurs  salles 
sont  nécessaires  afin  de  pouvoir  conserver  une 
clientèle  qui  devient  de  plus  en  plus  exigeante. 
La  petite  exploitation  se  trouvera  donc  dans 
l’impossibilité  de  faire  ces  divers  travaux  et  ce 
n’est  pas  l’emprunt  qu’elle  pourrait  obtenir 
(sans  jamais  pouvoir  le  rendre)  qui  pourrait 
régler  la  question. 

Maintenant  voici  pour  Audincourt  une  des- 
cription aussi  détaillée  que  possible  sur  ses 
trois  salles  : Le  Lumina,  I’Eden  et  le  Foyer. 

Le  Lumina  (Dir.-Propr.  M.  FOGLIA)  est  la 
salle  la  plus  importante  tant  par  sa  capacité  que 
par  son  équipement  sonore  qui  est  des  plus  mo- 
derne. Situé  au  21  de  la  rue  Seloncourt,  il 
dispose  de  800  fauteuils  spacieux  dont  250  à 
sa  galerie  et  donne  7 représentations  par  se- 
maine. Le  prix  des  places  est  de  30  et  40  fr. 
pour  les  places  des  parterres  et  50  fr.  peur  celles 
des  balcons. 

Une  scène  permet  d’y  recevoir  périodique- 
ment des  attractions. 

L'équipement  de  cabine  très  récent  a été 
fourni  par  « Radio-Cméma  » qui  y installa  ses 
projecteurs  « Radion  »,  lanternes  automatiques 
sur  continu  « Radiarc  »,  le  fameux  rack  S E. 
54  de  Fidélité  Intégrale  à pré-sélection  de  fré- 
quence et  le  groupe  de  h.-p.  « Veracoustic  ». 

Voici  pour  le  Lumina  les  films  qui  obtinrent 
le  meilleur  rendement  de  Noël  à fin  août  : Pas 
si  Bête,  3.437  entrées;  L’Odyssée  du  Docteur 
Wassel,  3.270  entrées;  Le  Signe  de  la  Croix, 
2.652  entrées;  San  Antonio,  2.026  entrées;  Quai 
des  Orfèvres.  2.397  entrées;  Le  Maître  de  For- 
ges, 2.420  entrées;  Le  Diable  au  Corps,  2.344  en- 
trées; Madame  Miniver , 2.026  entrées;  Le  Ma- 
riage de  Ramuntcho,  1.957  entrées. 


AUDINCOURT 


1.820  £aut@ulls  pour 
10.000  habitants 


66 


riwFiwmnir.RAPniE 

FPfclÆÆlSE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


NANTES 


Les  Directeurs  sont  opposés 
à de  nouvelles  charges 


L'Eden  (Dir.-Propr.  M.  FOGLIA),  situé  1,  place 
de  la  Mairie,  est  une  petite  salle  de  420  places 
avec  galerie  et  ne  donne  que  5 représentations 
par  semaine;  le  prix  des  places  est  de  25,  30  et 
40  francs. 

Radio-Cinéma  équipa  la  cabine  avec  des  chro- 
nos  « S.E.G.  31  ».  Lanternes  automatiques  sur 
continu  « Radiarc  ».  Ampli  double  S.E.  74  et 
h.-p.  Jensen. 

Les  films  d’aventures,  policiers  et  western  y 
sont  particulièrement  goûtés. 

Le  Foyer  (Dir.  M.  KELLER),  22  bis,  rue  de 
Champagne,  possède  avec  sa  galerie  600  places 
dont  les  prix  sont  de  25.  30  et  40  francs  et  fait 
4 séances  par  semaine. 

La  cabine  est  équipée  avec  des  projecteurs 
M.I.P.,  lanternes  automatiques  sur  alternatif  et 
un  ensemble  sonore  (amplis  et  h.-p.)  Oliver. 

La  clientèle  du  Foyer  a une  préférence  poul- 
ies comédies  et  les  mélos,  les  finis  d’aventures 
obtiennent  également  du  succès. 


Les  enfants  des  écoles  parisiennes  sont  venus  ap- 
plaudir ALI  BABA  ET  LES  40  VOLEURS  au  Gau- 
mont-Palace. Ci-contre,  les  réactions  différentes  des 
petits  spectateurs  en  voyant  cette  production  Uni- 
versal, en  Technicolor,  et  l'accueil  qu’ils  firent  aux 
images  d’Epinal,  imaginées  par  notre  ami  Raphaël 
Bernard,  chef  de  publicité  d'Universal. 


La  saison  d’été  a été,  dans  l’ensemble,  bien 
meilleure  que  nos  directeurs  ne  l’escomptaient, 
ce  qui  n’a  rien  de  surprenant,  étant  donné  le 
mauvais  temps  que  nous  avons  subi  presque 
continuellement  et,  sur  les  nombreuses  plages 
voisines,  elle  a même  été  meilleure  que  d'ha- 
bitude, les  estivants  trouvant  préférable  de  se 
réfugier  dans  les  cinémas  plutôt  que  de  séjour- 
ner sur  la  plage,  sous  la  pluie,  ou  de  rester  se 
morfondre  dans  une  chambre  d’hôtel. 

Voici  les  films  ayant  obtenu  le  meilleur  ren- 
dement dans  nos  principaux  établissements  : 

Apoli.o  : Le  Mannequin  assassiné,  Les  Enchaî- 
nés, Les  Dernières  Vacances,  Aloma  Princesse 
des  lies,  Une  grande  Fille  toute  simple,  Les 
Assassins  sont  parmi  nous.  Le  Comédien  a attiré 
un  public  averti,  mais  non  la  masse. 

Olympia  : Brigade  Criminelle,  Le  Grand  Bill, 
La  Femme  en  Rouge,  La  Gloire  est  à eux,  Cape 
et  Poignard,  Nous  ne  sommes  pas  mariés,  Bi- 
chon, Et  Dix  de  Der,  Cargaison  Clandestine. 

Palace  : Mandrin,  Back  Street,  Trafiquants  de 
la  Mer,  et  enfin  le  joyeux  Clochemerle  qui  vient 
d’entrer  dans  sa  troisième  semaine,  battant 
ainsi  tous  les  records  de  durée  — et  de  recettes 
— dans  cet  établissement. 

Rex  : Les  Nuits  Ensorcelées.  Le  Dahlia  Bleu, 
La  Maison  Rouge,  Neiges  Sanglantes,  Le  Fan- 
tôme du  Cirque.  La  Duchesse  des  Bas-Fonds. 

Et  maintenant  tous  les  directeurs  préparent 
la  saison  d'hiver.  Les  deux  grands  maîtres  de 
nos  « premières  visions  »,  MM.  FERNAND  JEAN 
et  PINEAU,  n’ont  pas  encore  complètement  ar- 
rêté leur  programmation  respective,  mais  nous 
les  connaissons  assez  pour  savoir  que  les  der- 
nières nouveautés  ne  tarderont  pas  à passer 
dans  leurs  salles. 

A ce  sujet,  il  nous  a été  donné  assez  fréquem- 
ment d’entendre  des  voyageurs,  de  passage  dans 
notre  ville,  s’étonner  de  voir  affichés  des  films 
venant  à peine  de  sortir  à Paris. 

Par  ces  temps  de  fiscalité  à outrance,  de 
nombreux  exploitants  se  demandent  avec  in- 
quiétude si  l’Etat,  de  plus  en  plus  impécunieux, 
ne  va  pas  tenter  de  les  pressurer  encore  davan- 
tage. Us  sont  vraiment  las  de  toutes  les  charges 
leur  incombant.  Malheureusement,  beaucoup 
d’entre  eux  ne  comprennent  pas  que  c’est  en 
e groupant  qu’ils  pourront  se  défendre  utile- 
ment et  que  ce  n’est  pas  par  des  protestations 
isolées  qu’ils  se  feront  entendre  des  Pouvoirs 
publics. 

Le  Royal,  modernisé,  rouvrira  ses  portes  le 
15  octobre  prochain. 

Après  deux  mois  d’interruption,  I’Ecran  Nan- 
tais a repris  son  activité  et  vient  de  présenter 
à ses  membres,  pour  sa  première  représentation 
de  la  saison,  une  production  inédite  à Nantes  : 
Et  la  Vie  continue,  de  Clarence  Brown.  Les 
séances  ont  toujours  lieu  au  Celtic. 

CHEZ  LES  DISTRIBUTEURS 

Voici  la  liste  des  principaux  films  distribués 
actuellement  par  nos  deux  agences  régionales 
indépendantes  : 

Armoric-Films  (M.  REGIS  JEAN)  : Produc- 
tion C.C.F.C.,  Deux  Amours,  avec  Tino  Rossi; 
Bagarres , de  Calef;  La  Nuit  Blanche  (Pierre 
Brasseur,  Claude  Farell,  Jimmy  Gaillard,  Pierre 
Larquey) . Production  Sirius  ; L’Aigle  à deux 
Têtes,  qui  vient  d’être  présenté  à la  Biennale 
de  Venise;  La  Cité  de  l’Espérance,  avec  René 
Dary;  Rapide  de  Nuit  (Roger  Pigaut  et  Sophie 
Desmarets);  La  Perle  Noire,  avec  Gill  Esmond, 
et  prochainement  Les  Parents  Terribles,  de  Jean 
Cocteau,  avec  Jean  Marais;  L’Impasse  des  Deux 
Anges,  de  Christian-Jaque;  La  Ferme  des  Sept 
Péchés  (Aimé  Clariond,  Jacques  Dumesnil,  Al- 
fred Adam);  Tous  les  Deux  (Renée  Saint-Cyr 
et  André  Luguet);  Les  Hommes  du  Feu  (Pierre 


Larquey,  Noëlle  Normand)  ; Celle  que  j’aime,  1 
avec  Georges  Guétary. 

Bretagne-Films  (M.  FONMARTY).  — Cette 
agence,  bien  que  de  création  récente,  occupe 
maintenant  une  bonne  place  dans  la  région  et 
tient  à la  disposition  des  exploitants  : Les  As- 
sassins sont  parmi  nous  — production  qui  vient 
de  remporter  un  vif  succès  à I’Apollo  — 
Appassionata,  Neiges  Sanglantes,  Troubles  au 
Texas,  Poste  Frontière,  avec  Eric  von  Stroheim; 

Le  Mystère  du  Ranch,  Les  Orphelins  de  Saint- 
Vaast,  Sombre  Dimanche  (Michelle  Alfa,  Co- 
ite Mars,  Paul  Bernard,  Dalio)  ; Les  Quatre 
Justiciers,  Le  Chemin  du  Bonheur,  Le  Fiacre  13 
(en  deux  époques);  Edition  Spéciale,  Romance 
de  l’Ouest  (en  cinécolor)  ; Les  Deux  Orphelins, 
avec  Raymond  Bussières,  et  L’Assassin  est  à 
l’Ecoute,  avec  Louise  Carletti,  Pierre  Cour. 
Francis  Blanche  et  le  Régisseur  Albert. 

D’autre  part,  signalons  que  l’agence  régionale 
« Métro-Goldwyn-Mayer  » n’est  plus  dirigée, 
depuis  le  lir  août,  par  M.  HENNEMAN  qui  a 
été  remplacé  par  M.  THERY,  lequel  représen- 
tait cette  firme  dans  la  région  parisienne. 

Enfin,  c'est  toujours  M.  M.-J.  CORMERAIS 
qui  représente  la  Sté  Warner  Bros,  dans  notre 
région.  — Ch.  Lefeuvre. 

CASTRES 

Le  nouveau  LIDO 

Nous  avons,  en  son  temps,  annoncé  l’inaugu- 
ration du  Lido  de  Castres.  En  voici  la  descrip- 
tion complète  : 

Le  Lido,  cinéma  de  950  places,  avec  balcon, 
salle  de  première  vision.  Propriétaires  ; 
MM.  CASTAING  et  LAMICHE,  Ingénieurs  Arts 
et  Métiers  (Société  Castres-Spectacles,  possé- 
dant déjà  dans  cette  ville  : le  Palace  (840  pla- 
ces), le  Palmarium  (700  places). 

Construction  : en  grande  partie,  béton  armé. 

Hall  d’entrée  et  vestibule  : peinture  beige 
rosé,  sol  et  colonnes  en  marbre  de  comblan- 
chien,  vitrines  d’exposition,  motif  décoratif  gon- 
doles vert  et  or,  éclairage  néon,  lumière  du 
jour.  Grand  escalier  marbre,  conduisant  au 
balcon. 

Orchestre  : sol  en  terrazolith  à contrepente. 
remontant  vers  la  scène. 

Balcon  : fortement  incliné  (visibilité  à toutes 
les  places),  tapis  tabac. 

Salle  : revêtement  en  Arbolith  pour  correc- 
tion acoustique  et  thermique.  Peinture  vert 
amande  et  or.  Fauteuils  rouges  (Rigaud,  à Saint- 
Sulpice) . 

Scène  : cadre  vert  amande,  rideau  en  fer 
forgé  coulissant,  blanc  et  or,  se  détachant  sur 
rideau  en  soie  de  verre  vert  amande  (Société 
Marocaine) . 

Eclairage  : en  partie  néon  rose  et  lumière  du 
jour,  en  partie  lampes  à incandescence.  Hublots 
donnant,  pendant  la  projection,  une  lumière  dif- 
fuse bleu  nuit. 

Chauffage  : système  à air  pulsé  de  chaque 
côté  de  la  scène,  chauffage  au  gaz,  ventilation 
par  air  pulsé  à l’orchestre  et  dans  la  partie 
haute  du  balcon. 

Cabine  : entièrement  en  béton,  extérieure  à 
la  salle,  appareil  Tobis  Klang  Film,  redresseurs 
Selenofer. 

Bar  : moderne,  chaises  et  tabourets  de  bar, 
guéridons  rouges.  Décoration  vénitienne,  éclai- 
rage néon,  murs  beige  ton  sur  ton.  — J.A.C. 


rrxTxxxxxxxxxxxxxmxxr; 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


67 

X3 


NANCY 


Les  salles  pourvues  d’une  bonne  programmation 
ont  marché  cet  été  comme  en  pleine  saison 


Comme  je  l’avais  signalé,  l’exploitation  nan- 
céienne  s’était  d’abord  très  mal  comportée  de- 
vant les  premières  atteintes  de  l’été.  Mais  le 
peu  de  persistance  de  celui-ci  permit  presque 
immédiatement  à nos  salles  de  reprendre  ha- 
leine, puis  de  mener  souvent  le  jeu  comme  en 
véritable  saison  hivernale. 

Les  cinémas  qui  ne  purent  profiter  de  cette 
aubaine  n’ont  qu’à  s’en  prendre  à leur  mau- 
vaise programmation,  établie  à l’avance  sur  des 
pronostics  qui  ont  été  complètement  faussés 
cette  année. 

Les  salles  du  circuit  seront  à coup  sûr  très 
avantagées  au  point  de  vue  de  la  programma- 
tion. Les  « indépendants  » recherchent  en  vain 
des  films  français. 

Pourtant  l’optimisme  règne  et  I’Eden  (Mme 
COMTE) , qui  vole  de  ses  propres  ailes,  n’hé- 
site pas  à transformer  d’abord  son  hall,  en 
promettant  par  la  suite  de  se  moderniser  entiè- 
rement. De  son  côté,  M.  WILLAUME,  proprié- 
taire de  la  salle  du  quartier  de  Mont-Désert, 
vient  également  de  faire  subir  à son  cinéma 
quelques  changements.  La  décoration  est  à pré- 
sent d’une  belle  teinte  fraise  écrasée  enrichie 
de  motifs  bleu  et  or,  d’un  style  très  harmonieux 
et  moderne,  des  vasques  de  stuc  projettent  une 
lumière  diffuse.  Rideau  de  scène  et  tapis  ont 
été  remplacés.  Les  appareils  de  projection  et 
de  son  furent  remis  en  excellent  état;  enfin 
le  Shéhérazade  est  devenu  le  Lux  depuis  que 
M.  Willaume  a conclu  une  entente  de  program- 
mation avec  la  Gaumont.  Entente  qui  a débuté 
tout  récemment  avec  La  Gloire  est  à eux  et  La 
Princesse  des  Faubourgs  donné  avec  le  Palace. 

Revenons  dans  le  centre  où  M.  PIERRE 
JUNG,  qui  demeure  un  de  nos  meilleurs  diri- 
geants, s’emploie  à donner  une  nouvelle  figure 
au  Casino,  qui  comptait  déjà  parmi  les  salles  les 
plus  modernes  de  Nancy.  L’avenir  de  cet  éta- 
blissement de  700  places  semble  au  reste  voué 
à un  rang  toujours  plus  élevé.  Les  recettes  du 
Casino  sont  effectivement  meilleures  que  bien 
d'autres  cinémas.  Mais  ceci  dit,  il  n’est  pas  moins 
exact  que  Nancy  n’est  pas  la  ville  reine,  il  s'en 
faut,  des  cinémas.  Aussi  ne  dit-on  pas  que  non 
loin  du  Point  Central  où  déjà  I’Empire  et  le 
Majestic  sont  voisins,  une  nouvelle  salle  nai- 
trait,  cette  fois  véritable  bulding  de  15  à 1.800 
places,  renfermant  bar  américain  et  salle  des 
fêtes?  Il  est  bien  évident  que  1.500  fauteuils  en 
plus  dans  l’exploitation  nancéienne  seraient  de 
trop.  Mais  qui  nous  dit  que  ce  ne  seraient  point 
les  nouveaux  installés  qui  recevraient  le  plus 
grand  nombre  de  clients,  puisque  le  jeune 
théâtre  se  présenterait  avec  des  atouts  incon- 
nus ici,  atouts  qui  lui  permettraient  bien  des 
prétentions  au  point  de  vue  location  des  pro- 
grammes. Cependant,  il  ne  s’agit  que  d’un  écho 
officieux. 

Pour  la  saison  d’hiver,  on  compte  beaucoup 
sur  des  films  comme  D’Homme  à Hommes,  Doc- 
teur Laënnec.  Aux  Yeux  du  Souvenir. 

BANS  LA  DISTRIBUTION 

Ce  sont  les  Sélections  Cinégraphiques  qui  dis- 
tribueront dans  l’Est  Les  Olympiades  de  Lon- 
dres en  technicolor. 

Nous  nous  étions  réjouis  prématurément  à la 
Libération  de  voir  la  distribution  nancéienne 
maintenir  et  même  augmenter  son  standing  vu 


l’époque  des  hostilités  et  d’avant-guerre.  Mal- 
heureusement, Nancy  semble  voué  à la  mal- 
chance. Après  la  fermeture  de  l’Agence  M.G.M., 
la  disparition  presque  complète  d’Arc-en-Ciel, 
l’évanouissement  total  de  l’Agence  16  mm.  di- 
rigée par  M.  CUNY,  voici  que  la  Gaumont  imi- 
tant la  Fox,  nous  abandonne  pour  Strasbourg, 
en  nous  laissant  seulement  un  dépôt  de  ses 
services.  Il  est  à craindre  que  si  l’on  ne  prend 
pas  de  sérieuses  dispositions  pour  se  défendre 
contre  l'aimant  strasbourgeois,  nous  assisterons 
à d’autres  exodes.  Il  est  regrettable  qu’on  laisse 
Nancy  se  dépouiller,  se  dissoudre,  alors  que  de 
l’avis  unanime  des  directeurs,  le  Centre  de  Dis- 
tribution nancéien  leur  est  indispensable. 

Revenons  maintenant  à l'Exploitation  que  nous 
avons  laissée  dans  notre  dernier  article  trimes- 
triel, au  moment  où  les  deux  salles  S.O.G.E.C. 
connaissaient  un  véritable  triomphe  avec  Cio- 
chemerle. 

Majestic-Olympia,  25.018  spectateurs  en  une 
semaine;  recette  : 1.521.688  fr.  Majestic,  seconde 
semaine,  recette  totale  : 1.908.380  fr.  pour 

31.437  entrées. 

Voici  maintenant  le  bilan  de  la  saison  esti- 
vale s’étalant  sur  les  mois  de  mai,  juin,  juillet 
et  août  : 


Kent  Smith  et  Ann  Sheridan  dans  une  scène  du 
film  de  Vincent  Sherman  : 

L’AMANT  SANS  VISAGE. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


RECETTES  ET  ENTRÉES  DANS  LES 
GRANDES  SALLES  NANCÉIENNÈS  DURANT 


L’ÉTÉ  1948 


(Suite  au  verso) 


FILMS 


RECETTES  ENTREES 


EMPIRE 

Mai 

Aïtanga  6.519 

Le  Fils  de  Robin  des 

Bois  14.974 

Carrefour  du  Crime.  7.642 

Ali-Baba  et  les  qua- 
rante Voleurs  ....  10.675 

Juin 

Désir  de  Femme....  3.349 

Salonique  Nid  d’Es- 

p ions  (réédition)  . . 9.908 

13,  Rue  Madeleine..  4.567 

La  Grande  Aurore..  7.775 

Etrange  Aventurière.  5.386 


390.195  fr. 

935.855  » 
458.020  » 

640.515  » 


210.020  » 

557.530  » 
269.858  » 

480.000  » 

320.480  » 


Juillet 

Shéhérazade  

9.665 

575.610 

» 

Double  Destinée  . . . 

6.785 

411.000 

» 

Juillet 

Jalousie  

8.253 

512.200 

» 

Crime  sans  Châti- 

Le  Charlatan  

7.852 

476.340 

» 

ment  

5.085 

298.645 

» 

Je  cherche  un  Cri- 

L’Exilé  

9.676 

578.790 

» 

minel  

4.231 

248.000 

» 

Sabotage  

6.612 

383.285 

» 

Anna  et  le  Roi  de 

Symphonie  Pastorale 

Siam  

4.824 

282.325 

» 

(reprise)  

5.035 

298.000 

» 

Août 

Août 

Bichon  

7.235 

443.643 

» 

Les  Inconnus  dans  la 

Buffalo  Bill  

6.721 

392.000 

» 

Maison  

7.360 

443.535 

» 

Si  Jeunesse  savait.. 

8.875 

549.635 

» 

Esclaves  du  Désir.  . 

10.695 

641.355 

» 

Tarzan  et  la  Femme 

Cité  sans  Hommes . . 

5.952 

345.680 

» 

Léopard  

9.410 

559.735 

» 

Amant  sans  Visage. 

4.477 

265.840 

» 

FILMS 


ENTREES  RECETTES 


MAJESTIC 


Mai 

Le  Diable  souffle...  5.467 

Blanc  comme  Neige 
(avec  le  Pathe)  . . . 8.605 

La  7e  Porte 3.606 

Nouvelle-Orléans  . . . 1.961 

Shanghai  4.897 

Juin 

Clochemerle  (avec 

Olympia)  14.757 

Clochemerle  (en  so- 
lo)   6.419 

Sang  et  Or  (avec 

(Olympia)  4.246 

Danger  de  Mort.  . . . 4.939 


324.705  » 

513.590  » 
209.925  » 
117.005  » 
288.145  » 


900.890  » 

386.595  » 

247.250  » 
288.485  » 


68 


FILMS 


ENTREES  RECETTES 


OLYMPIA 


Mai 


Maison  Rouge 

2.386 

198.000 

» 

Impasse  Tragique . . . 

2.160 

124.000 

» 

Docteur  se  marie... 

1.757 

98.810 

» 

Agent  Secret 

2.375 

137.810 

» 

Retour  de  Fr.  James. 

3.948 

222.055 

» 

Juin 

Clochemerle  (avec 
Majestic)  

10.261 

620.795 

» 

La  Vallée  Injernale. 

1.675 

91.275 

» 

Sang  et  Or  (avec 
Majestic)  

1.763 

101.120 

» 

Pas  de  Congé,  pas 
d’ Amour  

2.684 

156.715 

» 

Grand  John  

1.309 

73.990 

» 

Edition  Spéciale 

Juillet 

2.594 

147.050 

» 

Sérénade  Espagnole . 

1.426 

81.670 

» 

La  Dame  d'Onze 
Heures  (reprise) . . 

2.434 

145.690 

» 

Bambi  

3.430 

204.000 

» 

Roi  du  Rire 

Août 

4.466 

253.480 

» 

Un  Flic  freprise) . . . 

3.142 

182.555 

» 

Trois  Mariages  de 
Laurel  et  .Hardy. 

4.059 

229.535 

» 

Les  Mille  et  une 
Nuits  (reprise) .... 

4.179 

247.455 

» 

PATHÉ 

Mai 

Une  Jeune  Fille  sa- 
vait   9.733 

585.000 

» 

Blanc  comme  Neige 
(avec  Majestic)  . . . 

10.528 

620.000 

» 

Le  Signe  de  la  Croix 
(reprise)  

5.205 

300.000 

» 

Bambi  

7.023 

420.000 

» 

La  Couleur  qui  tue. 

3.900 

225.000 

» 

Juin 

Yak  le  Harponneur . 

2.000 

110.000 

» 

Hyménée  

2.408 

140.000 

» 

Fille  Maudite 

6.286 

360.000 

» 

Parade  du  Rire 

6.123 

355.000 

» 

Plus  fort  que  l’Amour 
Erreur  Judiciaire... 

Juillet 

non 

5.550 

adressées 

323.000 

» 

Tragique  Destin 

6.153 

355.000 

» 

La  Porte  du  Ciel... 

3.400 

200.000 

» 

5e  Bureau 

4.400 

250.000 

» 

Le  Paradis  est  à nous. 
Le  Barbier  de  Sé- 
ville   

Août 

non 

3.609 

adressées 

215.000 

» 

Le  Cavalier  de  Croix- 
Mort  

4.650 

270.000 

» 

Bataillon  du  Ciel 
(reprise,  les  deux 
époques  soudées) . . 

8.750 

512.000 

» 

tXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX;  CINEB^mRAPHlE  cxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx 

RECETTES  ET  ENTRÉES  DANS  LES 
GRANDES  SALLES  NANCÉIENNES 

L’ETE  I 948  ,s„„e) 


Le  Facteur  sonne 

C/) 

toujours  deux  fois. 

355.000 

Faisons  un  Rêve .... 

201.000 

Le  Maître  de  la  Prai- 

rie  

167.000 

Mon  Amour  est  près 

c 

de  toi  (reprise) . . . 

255.000 

Tessa  

s 

286.000 

Juin 

O 

La  Fille  du  Capi- 

c— 

taine  

363.000 

Le  Fil  du  Rasoir  . . . 

286.000 

L’Emprise  du  Crime. 

non  soun 

Coïncidences  

Juillet 

non 

215.000 

Le  Dahlia  Bleu 

296.000 

Cœur  pris  au  Piège. 

228.000 

Soirs  de  Miami 

414.000 

J’accuse  cette  Fem- 

C/3 

me  

191.000 

Août 

‘Oi 

Feux  Croisés  

U 

236.000 

Scandale  à la  Cour. 

196.000 

Pour  qui  sonne  le 

c 

Glas  (reprise) 

595.000 

Les  Dernières  Va- 

w 

cances  

293.000 

Il  était  une  fois 

210.000 

THIERS 


Mai 


L’Ouragan  

6.657 

449.250 

Ruy  Blas  

10.951 

771.600 

Vie  en  R ose 

9.723 

678.030 

Joyeux  Phénomène. 

4.483 

300.630 

2 Nigauds  démobili- 

sés  

6.700 

457.780 

Juin 

Le  Comédien 

3.986 

281.010 

Correspondant  17  . . . 

4.429 

294.030 

Back  too  Baatan.... 

7.500 

503.000 

La  Reine  Morte.... 

5.200 

355.530 

Juillet 

Etrange  Rendez-vous 

4.578 

312.600 

3 Valses  (reprise)  . . 

8.813 

616.131 

Quai  des  Orfèvres 

(reprise)  

13.212 

936.130 

Aventure  à deux.  . . 

4.852 

332.700 

Antoine  et  Antoi- 

nette  (reprise) .... 

non  adressées 

282.325 

Août 

(Pas  soumis  à temps) 


M.-J.  Keller. 


L'Oncle  Remus  charme  les  enfants  par  ses  légendes 
dans  le  film  de  Walt  Disney  : MELODIE  DU  SUD, 
en  Technicolor.  Production  RKO  1948-1949. 


METZ 


Le  public 
préfère  les  films  américains 

Après  ses  récentes  transformations,  le  Palace, 
toujours  dirigé  avec  tant  de  force  et  de  com- 
préhension par  M.  XARDEL,  qui  possède  un 
sens  précis  de  l’exploitation  cinématographique, 
a présenté  Ali-Baba  et  les  40  Voleurs,  qui,  en 
une  semaine,  a fait  une  recette  de  1.130.000  fr. 
pour  19.630  entrées. 

RÉSULTATS  DE  L'ÉTÉ  1948 


FILMS  ET  SALLES 

PALACE 

Le  Signe  de  la  Croix 

Après  l’Amour  

La  Blonde  Incendiaire 

L’Evadé  (en  4 jours) 

La  Vie  en  Rose 

Shéhérazade  

REX 

Péché  Mortel  

Le  Dernier  des  Peaux-Rouges  (en- 
viron)   

Tempête  sur  Lisbonne 

Soirs  à Miami 

L’Ouragan  

SCALA 

Le  Masque  aux  Yeux  Verts 

Tumak  

Laurel  et  Hardy  en  Croisière.... 

Agent  Secret  

Vainqueur  du  Rodéo 

Le  Grand  Sommeil 

Monte-Cassino  

Lumières  de  Paris  (3  jours) 

Capitaine  Kid  

ROYAL 

Les  Liens  du  Passé 

Les  Caprices  de  Suzanne 

Deux  Nigauds  démobilisés 

Naples  au  Baiser  de  Feu  (3  jours) 


ENTREES 


15.195 

14.057 

13.738 

10.536 

10.068 

9.600 


14.406 

14.000 

12.716 

11.670 

10.143 


6.697 

5.967 

5.209 

5.076 

4.853 

4.777 

4.757 

4.067 

3.680 


3.996 

3.876 

3.012 

2.419 


Tous  les  chiffres  d’entrées  de  la  Scala  et  du 
Royal  correspondent  à 4 ou  5 jours  d’exploi- 
tation. Le  public  messin  semble  marquer  une 
préférence  aux  productions  américaines.  Atten- 
tion aux  films  français  qui  perdent  des  points 
en  Alsace-Lorraine!  — M.-J.  K. 


1 J 


MM  ** 


Mil  VA  %|  1*  **  1 

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% BB'^^T^S 

Æ’flfs'ow 

Æ|«S® 

isüS^sss® 

if&hss& 


1ARIS:Æ/.C.  25  RUE  QUENTIN-BAUCHART 
ELY.  80.21  _ 75-55 
ÏÎRDEÀUX  : SQHQDIS  !2  RUE  DUFFOUR  DUBERGIER 
U L L E : JOANNIN  A BIS  PLACE  DELA  REPUBLIQUE 
L Y O N:  S0N0D1S  55  PLACE  DE  LA  RE  PUBLIQUE 

HRSEILLE  ; CHAMPION  7e  boulev.longchamp 

FEN  N ES:  CEL  TIC  4 RUE  DE  LA  MOTTE -PICQUET 
IANCY  : O/ DELOT  33  RUE  DU  GRAND  VERGER 

J RASBOURG  : AGENCE  ALSACIENNE  DE  LOCATION 

7&T9  RUE  DES  GRANDES  ARCADES 

brique  dunord 

LG  E R : SODICAN  a,  ru  e 


l 

V\^S  A9 


^Wy>WL'. 


m 


mM 


I r -iTTTTTTFt  M A YIMIIM  «Fil  Mï  A I C -DFf  FTTFT  MA  Yl 


NTERFRANC  h FILMS 


mm. 


VERSION  FRANÇAISE 

Une  passionnante  histoire  d’amour  dans 
l’atmosphère  trouble  de  Marseille,  réalisée 
sur  les  lieux  mêmes  de  l’action. 


Hans/ematin 


VERSION  AMÉRICAINE 

A passionate  love  story  in  the  furbulen 
atmosphère  of  Marseille,  filmed  in  thi 
actual  setting. 


★ 


Mise  en  scène  de  François  Vil  fiers,  supervisée  par  Marcel  Cravenne  , 
d'après  le  roman  d'Edouard  Peisson  — Photos  d'Yvan  Bourgouin 
Décors  d'Eaubonne  — Directeur  de  Production  : Sacha  Kamenka 


CO-PRODUCTION  : S A F I A - 

CARAVELLE  — C H R I S T I N A INC. 
DISTRIBUTION  : DISCINA 

* 


Adaptation  de  François  Villiers  — Dialogues  de  Jean-Pierre  Aumont 

....  DALIO 


vente  a l'étranger 
S A F I A . I,  PLACE  BOIELDIEU.  PARIS  2 
TÉLÉPHONE  : RICHELIEU  56-70  ET  7 


COCO  ASiAN  - PIERRE  BERTIN  - ROGER  BLIN  - O’BRADY  - JEAN-MARIE  SIMON  - LITA  «ECIO  - CATHERINE  DAME] 


73 


TXXIXXXXTXXXIXXXXXX7 


riiMFit^umRi 


RAPHiE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


29GRANDS  FILMS 

ont  été  entrepris 

au  cours  du  3'  trimestre  1948 

par  Pierre  ROBIN 


Par  deux  fois  déjà,  cette  année,  il 
nous  a été  agréable  de  signaler  le 
regain  d’activité  dont  jouissait  la  pro- 
duction cinématographique  française. 

Nous  laissions  chaque  fois  prévoir 
que  le  nombre  de  films  tournés  en 
1948  serait  nettement  supérieur  à ce- 
lui de  l’année  dernière. 

Aujourd’hui,  nous  pouvons,  non  pas 
énoncer  des  prévisions  même  opti- 
mistes, mais  publier  des  chiffres. 

Depuis  le  lor  janvier  1948  et  jusqu’à 
fin  septembre,  il  a été  produit  77  films 
{français,  alors  que  la  totalité  de  notre 
(production  1947  était  de  74  films. 

A titre  de  comparaison,  indiquons 
que  durant  les  neuf  premiers  mois  de 
1946,  année  la  plus  prolifique  pour 
le  cinéma  français  depuis  1938,  notre 
industrie  avait  réalisé  79  films. 

Si  l'on  considère  que  pour  le  seul 
mois  d’octobre  prochain,  une  di- 
zaine de  productions  sont  annoncées, 
il  nous  semble  possible  d’affirmer  que 
la  présente  année  comptera  parmi  les 
plus  florissantes  que  notre  industrie 
du  film  a connues  depuis  longtemps. 

Ce  résultat  est  d’autant  plus  ré- 
confortant que  la  situation  économi- 
que en  France,  dans  tontes  les  bran- 
ches de  l’activité  industrielle  et  com- 
merciale, fut  — et  est  encore  — ex- 
trêmement précaire. 

IPar  conséquent,  les  producteurs, 
obéissant  à un  réflexe  très  naturel, 
ont  réussi  à limiter  leurs  frais  ou  sont 
parvenus  à des  « arrangements  » spé- 
ciaux avec  toutes  les  personnes,  phy- 
siques ou  morales  participant  à la 
réalisation  d’un  film,  arrangement  dit 
« de  participation  »,  afin  de  travail- 
ler quand  même. 

De  plus,  les  espoirs,  maintenant  ac- 
quis, d^une  aide  à la  production  sous 
forme  d’une  avance  de  la  part  de 
l’Etat,  et  celui  d’une  amélioration  du 
quota  par  la  révision  des  « accords 
Blum-Byrnes  »,  incitaient  les  pro- 
ducteurs à envisager,  avec  confiance, 
la  reprise  de  leur  activité. 

Considérons  donc  l’avenir  de  la 
production  avec  un  certain  optimisme 
et  récapitulons  le  présent. 

Ce  troisième  trimestre  a vu  naître 
29  films  — autant  que  pour  le  pré- 
cédent — et  l’on  peut  ainsi  les  dé- 
composer : 9 comédies,  8 drames  et 
12  comédies  dramatiques. 

Avant  de  détailler  chacun  d’eux,  si- 
gnalons les  grands  événements  de  la 
saison. 

Tout  d’abord  la  rentrée,  attendue,  du 
metteur  en  scène  Jean  Grémillon,  qui 


n’avait  pas  encore  travaillé  dans  un 
studio  depuis  la  Libération,  bien 
qu’ayant  préparé  trois  films,  dont  la 
réalisation  ne  fut  jamais  entreprise. 
Le  film  qu’il  tourne  actuellement  s’in- 
titule Pattes  Blanches.  C’est  un  drame 
d’atmosphère,  dont  le  scénario  est 
l’œuvre  de  Jean  Anouilh  et  Jean-Ber- 


nard Luc  et  les  dialogues  de  Jean 
Anouilh.  Fernand  Ledoux,  Paul  Ber- 
nard, Suzy  Delair,  Sylvie  et  deux 
jeunes  comédiens,  Michel  Bouquet  et 
Arlette  Thomas,  l’interprètent. 

Marcel  Pagnol  avait  tourné  l’année 
dernière  La  Belle  Meunière,  avec  sa 
femme  Jacqueline  Pagnol  (ex  Bou- 
vier) et  Tino  Rossi  comme  vedettes. 
Le  film  était  terminé,  prêt  à sortir, 
lorsque  le  nouvel  académicien  apprit 
l’existence  d’un  procédé  français  de 
cinéma  en  couleurs,  le  Rouxcolor.  Pa- 
gnol, qui  désirait,  depuis  longtemps, 
réaliser  un  film  en  couleurs,  n’hésita 
pas  et  retourna  La  Belle  Meunière 
avec  les  mêmes  acteurs  que  pour  la 
première  version. 

Michèle  Morgan,  depuis  son  retour 
en  Europe  n’a  pas  cessé  de  tourner, 
mais  son  plus  grand  succès  jusqu’au- 
jourd’hui demeure  La  Symphonie 
Pastorale,  dç  Jean  Delannoy.  La  so- 


ciété Gibé,  qui  produisit  ce  film,  a 
entrepris,  dès  le  mois  de  juillet,  Aux 
Yeux  du  Souvenir,  un  film  que  met 
en  scène  Jean  Delannoy,  avec  toute 
son  équipe  de  La  Symphonie  Pasto- 
rale et,  comme  interprète,  un 
trio  fameux  : Michèle  Morgan,  Jean 
Marais  et  Jean  Chevrier.  Nul  doute 


que  ce  film  n’obtienne  le  succès  de 
son  devancier. 

Jean  Faurez,  en  quelques  films,  s’est 
très  vite  classé  parmi  les  meilleurs 
réalisateurs  français.  Sa  dernière  œu- 
vre, La  Vie  en  Rose,  charmante  en 
tous  points,  fut  primée  au  Festival 
de  Locarno.  Celle  qu’il  vient  de  ter- 
miner Vire-Vent,  obtiendra  certaine- 
ment un  aussi  gros  succès,  tant  pour 
son  caractère  de  comédie  et  de  jeu- 
nesse, que  pour  ses  belles  images 
d’extérieurs  — en  Provence  — et 
pour  ses  interprètes  : Sophie  Des- 
marest,  Roger  Pigaut,  Paulette  Elam- 
bert,  ainsi  que  de  nombreux  jeunes 
espoirs. 

Les  adaptations  de  thèmes  classi- 
ques sont  à l’ordre  du  jour.  Après 
Tristan  et  Yseult,  après  Manon,  voici 
Roméo  et  Juliette,  Les  Amants  de  Vé- 
rone, transporté  dans  notre  siècle  peu 
romantique,  par  la  volonté  d’André 


Cayatte,  excellent  technicien  maintes 
fois  apprécié  et  de  Jacques  Prévert, 
poète  plein  de  finesse  et  dialoguiste 
de  talent.  Les  photographies  sont 
signées  Henri  Alekan  — Bataille  du 
Rail,  La  Belle  et  la  Bête,  etc.  — la 
musique  est  de  Kosma,  dont  le  nom 
seul  suffit;  les  interprètes  sont  connus 
et  aimés  : Pierre  Brasseur,  Dalio, 
Serge  Reggiani,  Louis  Salou,  Martine 
Carol,  Yves  Deniaud  et  puis  Marianne 
Oswald,  dont  ce  sont  les  débuts  à 
l’écran,  Anouk  Aimée,  Solange  Si- 
card,  etc.  A n’en  pas  douter  l’un  des 
meilleurs  films  de  l’année. 

Une  des  caractéristiques  de  ce  tri- 
mestre est  la  venue  à la  mise  en 
scène  de  trois  scénaristes  célèbres  : 
Charles  Spaak,  Marcel  Achard  et 
M.-G.  Sauvajon;  ce  qui,  pensons-nous, 
mettra  un  terme  à l’éternelle  que- 
relle « qui  est  l’auteur  d'un  film?  » 

Charles  Spaak  va  réaliser  Le  Mys- 
tère Barton,  avec  Fernand  Ledoux; 
Marcel  Achard  portera  à l’écran,  pour 
la  seconde  fois,  sa  pièce  à succès, 
Jean  de  la  Lune,  avec  Danielle  Dar- 
rieux,  Claude  Dauphin  et  François 
Périer;  M.-G.  Sauvajon  tourne  Bal 
Cupidon,  avec  Pierre  Blanchar  et 
Simone  Renant. 

Enfin,  parmi  les  « rentrées  sensa- 
tionnelles »,  il  faut  mentionner  celle 
d'Arletty  (Buffalo  Bill  et  la  Bergère), 
celle  de  Jean-Pierre  Aumont,  aux 
côtés  de  sa  charmante  femme,  Maria 
Montez,  qui  effectue  ainsi  ses  débuts 
en  France  (Hans  le  Marin),  celles 
de  Marcelle  Chantal  (Fantômas  con- 
tre Fantômas)  et  de  Ludmilla  Pitoëf 
(Les  Eaux  troubles).  Terminons  cette 
série  en  signalant  les  débuts  à l’écran 
du  couturier  Jacques  Fath  dans  Mo- 
dèles de  Paris,  un  film  sur  la  haute 
couture  parisienne.  , 

Voyons  maintenant  succinctement 
chacun  des  films  du  troisième  tri- 
mestre : 

Comédies  : Vire-Vent,  co-produc- 
tion  Francinex-Fred  Orain,  réalisation 
Jean  Faurez,  avec  Sophie  Desmarest 
et  Roger  Pigaut;  Sergil  et  le  Dicta- 
teur, mise  en  scène  de  Jacques  Da- 
roy  pour  la  Société  Méditerranéenne 
de  Production,  avec  Paul  Meurisse  et 
Liliane  Bert;  Tous  les  Deux,  un  film 
de  Louis  Cuny,  produit  par  Célia 
Film,  interprété  par  André  Luguet  et 
Renée  Saint-Cÿr;  La  Vie  est  un  Rêve, 
film  de  jeunesse  réalisé  par  Jacques 
Séverac,  co-production  Athéna  Film 
— S.O.C.O.M.E.,  avec  Suzy  Carrier  et 
Georges  Rollin;  Suzanne  et  ses  Bri- 
gands-, production  Hervé  Missir-Films 
Olympia  (Ciné  Reportage),  que 


Jean  Marais  et  Josette  Day,  couple  tourmenté  du  film  de  Jean  Cocteau 

LES  PARENTS  TERRIBLES. 

(Cliché  Sirius.) 


74 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


met  en  scène  Yves  Ciampi,  avec 
René.  Dary  ; Buffalo  Bill  et  la 
Bergère,  film  S. -T.  Laroche,  pro- 
duit par  P.I.Cï  (Jack  Cohen),  in- 
terprété par  Arletty,  Pierre  Dudan, 
Raymond  Gall,  etc.;  Le  Cœur  sur  la 
Main,  production  U.C.I.L.,  mise  en 
scène  d’André  Berthomieu,  avec  Bour- 
vil  et  Michèle  Philippe;  Ces  Dames 
aux  Chapeaux  verts,  un  film  de  Fer- 
nand Rivers,  qu’interprètent  Colette 
Richard,  Henri  Guisol  et  Marguerite 
Pierry;  Tous  les  Chemins  mènent  à 
Rome,  production  S.P.E.V.A.,  mise  en 
scène  de  Jean  Boyer,  avec  Micheline 
Presle  et  Gérard  Philipe. 

Drames  : Pattes  blanches,  film  d'at- 
mosphère de  Jean  Grémillon,  produc- 
tion Majestic  Film,  avec  Fernand  Le- 
doux,  Suzy  Delair  et  Paul  Bernard; 
La  Belle  Meunière,  film  en  couleur  de 
Marcel  Pagnol,  interprété  par  Tino 
Rossi  et  Jacqueline  Pagnol;  Le  Crime 
des  Justes,  drame  paysan,  réalisé  par 
Jean  Gehret,  pour  les  Gémeaux  (A. 
Sarrut),  avec  Jean  Debucourt,  de  la 
Comédie-Française  et  Claudine  Du- 
puis; L’Ecole  Buissonnière,  un  film 
de  la  Coopérative  Générale  du  Ciné- 
ma, réalisé  par  Jean-Paul  Lechanois, 
avec  Bernard  Blier  et  Juliette  Fabert; 
Le  Bout  de  la  Route,  d’après  Jean 
Giono,  un  film  Burgus  d’Emile  Cou- 
zinet,  avec  José  Luccioni,  de  l’Opéra 
de  Paris;  Le  Mystère  Barton,  un 
drame  policier,  de  Charles  Spaak,  co- 
production Alkam-Radio  Cinéma; 
Barry,  une  production  Sacha  Gordine 
que  met  en  scène  Richard  Pottier, 
interprété  par  Pierre  Fresnay  et  Si- 
mone Valère  ; Les  Eeaux  troubles, 
réalisation  Henri  Calef,  pour  Euzko- 
Film,  avec  Ginette  Leclerc,  Delmont, 
Ludmilla  Pitoëf,  etc. 

Comédies  dramatiques  : Aux  Yeux 
du  Souvenir,  production  Gibé,  réali- 
sation Jean  Delannoy,  vedettes  : Jean 
Marais,  Michèle  Morgan  et  Jean  Che- 
vrier; La  Bataille  du  Feu,  film  Sirius, 
de  Maurice  de  Canonge,  histoire  ro- 
mancée sur  les  pompiers,  avec  Lar- 
quey,  Florencie  et  Noëlle  Norman  ; 
Les  Amants  de  Vérone,  production 
C.I.C.C.,  réalisée  par  André  Cayatte, 
avec  Pierre  Brasseur,  Dalio,  Serge 
Reggiani,  Louis  Salou,  Martine  Carol, 
etc.;  Fantômas  contre  Fantômas,  film 
policier  d’action,  réalisé  par  Robert 
Vernay  pour  Latino-Consortium-Ciné- 
ma, avec  Marcelle  Chantal,  Aimé  Cla- 
riond,  Maurice  Teynac,  Yves  Furet, 
etc.;  La  Ferme  des  Sept  Péchés,  film 
Neptune,  de  Jean  Devaivre,  avec  Jac- 
ques Dumesnil,  Claude  Génia  et 
Georges  Grey;  Ainsi  finit  la  Nuit,  à 
fond  psychologique,  réalisation  E.-E. 
Reinert,  pour  Metzger  et  Woog,  in- 
terprétation de  Claude  Dauphin,  Henri 
Guisol  et  Anne  Vemon;  La  Mater- 
nelle, remake  d’un  film  célèbre,  mise 
en  scène  d’Henri  Diamant-Berger,  co- 
production Fidès-Cité  Film-S. P.I.C., 
avec  Blanchette  Brunoy,  Yves  Vin- 
cent, Marie  Déa  et  Annette  Poivre  ; 
Les  Droits  de  l’Enfant,  co-production 
S.M.P.,  Midi-Cinéma-Location,  mise  en 
scène  de  Jacques  Daroy,  avec  Renée 
Devillers  et  Jean  Chevrier;  Modèles 
de  Paris,  film  policier  se  déroulant 
dans  les  milieux  de  la  couture,  réa- 
lisation de  Roger  Blanc,  pour  Général 
Film,  avec  Pierre  Renoir,  Gabriello, 
Françoise  Christophe,  Guy  Decomblê 
et  les  débuts  au  cinéma  du  couturier 
parisien  Jacques  Fath  ; Hans  le  Ma- 
rin, production  SAFIA,  réalisée  par 
François  Viiliers  avec  Maria  Montez, 
Jean-Pierre  Aumont  et  Dalio  dans  les 
principaux  rôles;  Le  Bal  Cupidon,  un 
film  de  M.-G.  Sauvajon,  produit  par 
Ariane,  avec  Pierre  Blanchar  et  Si- 
mone Renant;  Jean  de  la  Lune,  de 
Marcel  Achard,  film  des  productions 
Roger  Richebé,  qu’interprètent  Da- 
nielle Darrieux,  Claude  Dauphin  et 
François  Périer;  enfin  Cinq  Tulipes 
rouges,  film  à trame  policière,  se  dé- 
roulant pendant  le  Tour  de  France, 
commencé  le  30  juin,  production  C.I. 


C.C.,  réalisation  Jean  Steili,  avec  Re- 
né Dary,  Pierre  Louis,  Raymond  Bus- 
rières  et  Annette  Poivre. 

Vingt-neuf  metteurs  en  scènes  ont 
donc  travaillés  au  cours  de  ce  troi- 
sième trimestre.  Ce  sont  Jean  Faurez, 
Jean  Delannoy,  Jean  Devaivre,  Mau- 
rice de  Canonge,  André  Cayatte,  Jac- 
ques Daroy,  Louis  Cuny,  Robert  Ver- 
nay, Marcel  Pagnol,  Jean  Gehret, 
E.-E.  Reinert,  Henri  Diamant-Berger, 
Jacques  Séverac,  Yves  Ciampi.  Jean 
Steili,  Serge-T.  Laroche,  André  Ber- 
thomieu, Jean-Paul  Lechanois,  Fer- 
nand Rivers,  Jean  Boyer.  Jean  Gré- 
millon, Roger  Blanc,  Emile  Couzinet, 
François  Viiliers,  M.-G.  Sauvajon,  Mar- 
cel Achard,  Charles  Spaak,  Richard 
Pottier  et  Henri  Calef.  A ceux-ci, 
ajoutons  Marcel  Cravenne  qui  super- 
vise François  Viiliers,  pour  Hans  le 
Marin. 

On  note  ainsi,  avec  satisfaction,  le 
retour  de  Jean  Grémillon  (Remorques 


Marc-Gilbert  Sauvajon  est  un  scé- 
nariste prolifique.  Nous  ne  citerons  de 
lui  que  Non  Coupable,  film  récent, 
dont  l’admirable  scénario  fut  très  ap- 
précié. 11  réalise  actuellement  Bal 
Cupidon. 

Quatre  nouveaux  et  jeunes  met- 
teurs en  scène  appellent  notre  atten- 
tion. Roger  Blanc,  Yves  Ciampi,  Ser- 
ge-T. Laroche  et  François  Viiliers. 

Roger  Blanc  fut  tour  à tour  assis- 
tant de  Marcel  Carné,  H. -G.  Clou- 
zot  et  J. -Daniel  Norman,  puis  produc- 
teur et  réalisateur  de  courts  métrages, 
avant  d’aborder  la  mise  en  scène  du 
grand  film  romancé  : Modèles  de  Pa- 
ris. 

Yves  Ciampi,  docteur  en  médecine 
« adorait  » le  cinéma.  Engagé  dans  la 
2'  D.  B.  (division  Leclerc),  il  fut  ame- 
né à réaliser  un  documentaire  d’ama- 
teur sur  la  marche  triomphale  de 
« l'armée  Leclerc  » qui,  sur  l’inter- 
vention personnelle  du  général,  devint 


Michèle  Morgan  et  Jean  Chevrier  dans  AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Cliché  Gibé-P.C.C.) 


Lumière  d’Eté,  Le  Ciel  est  à vous), 
de  Marcel  Pagnol  (dont  le  dernier 
film  fut  La  Fille  du  Puisatier),  d’Hen- 
ri Diamant-Berger  (il  tourna  Tourbil- 
lon de  Paris  en  1939  avant  de  partir 
pour  les  Etats-Unis),  de  Jean-Paul  Le- 
chanois (scénariste  en  renom,  il  réa- 
lisa Messieurs  Ludovic  en  1945)  et  la 
venue  à la  mise  en  scène  de  trois 
scénaristes  également  célèbres. 

Marcel  Achard,  auteur  dramatique 
coté,  qui  triompha  sur  de  nombreuses 
scènes  dans  le  monde,  porte  lui-même 
à l’écran  une  adaptation  de  sa  pièce 
Jean  de  la  Lune  qui,  tournée  déjà  il 
y a une  vingtaine  d’années,  remporta 
un  franc  succès. 

Charles  Spaak  est  l’auteur  des  scé- 
narii  de  La  Grande  Illusion,  La  Ker- 
messe héroïque,  Le  Grand  Jeu,  Pen- 
sion Mimosa,  L’Entraîneuse,  D’Homme 
à Hommes,  etc.  Il  collabora  ainsi  avec 
Jean  Renoir,  Jean  Grémillon,  Jacques 
Feyder,  Albert  Valentin,  Christian- 
Jaque,  etc.  Son  premier  film,  comme 
metteur  en  scène.  Le  Mystère  Barton, 
est  déjà  très  attendu. 


Les  Compagnons  de  la  Gloire,  film 
d’exploitation  commerciale.  Démobi- 
lisé, Ciampi  tourna  un  documentaire, 
Les  Cadets  du  Conservatoire,  et  de- 
vint assistant  de  Jean  Dréville  et 
d’André  Hunnebelle,  avant  de  met- 
tre en  scène  Suzanne  et  ses  Brigands. 

Serge-T.  Laroche  assista  Abel  Gance 
et  Edmond-T.  Gréville,  collabora  à la 
réalisation  du  film  britannique  Mark 
of  Caïn  et  tourne  actuellement  Buf- 
falo Bill  et  la  Bergère. 

François  Viiliers  est  le  frère  de  Jean- 
Pierre  Aumont.  Assistant,  puis  réali- 
sateur de  films  documentaires,  sur  la 
France  Libre  pendant  la  guerre,  puis 
tout  récemment  en  Grèce,  il  dirige 
aujourd’hui  son  frère  et  sa  belle- 
sœur,  Maria  Montez,  dans  Hans  le 
Marin. 

Vingt-neuf  metteurs  en  scène  ont 
réalisé  vingt-neuf  films,  mais  ceci 
grâce  aux  efforts  de  trente-cinq  pro- 
ducteurs. 

Ainsi  21  films  — vingt-deux  en 
comptant  Cinq  Tulipes  rouges,  film 


commencé  à la  fin  du  précédent  tri-  j 
mestre,  non  cité  dans  notre  dernier  < 
article  — ont  été  produit  par  21  so-  * 
ciétés  : Gibé,  C.I.C.C.  (2  films),  Sirius,  * 
Majestic,  Célia  Film,  Latino-Consor- 
tium-Cinéma, Société  du  film  La 
Belle  Meunière,  Neptune,  Les  Gé- 
meaux, P.I.C.,  U.C.I.L.,  Coopérative 

Générale  du  Cinéma,  Fernand  Rivers, 
Général  Film,  Si.P.E.V.A.,  Burgus 
Film,  Ariane,  Sacha  Gordine,  Euzko 
Film,  Roger  Richebé. 

8 films  ont  nécessité  la  coopération 
de  deux  producteurs  pour  la  réalisa- 
tion de  chacun  d’eux. 

Voici  qu’elles  furent  ces  alliances  : 
Francinex-Fred  Orain  (Vire-Vent), 
Société  Méditerranéenne  de  Produc- 
tion-Midi-Cinéma-Location (Sergil  et 
le  Dictateur  et  Le  Droit  de  l’Enfant), 
F.I.D.E.S.-S.P.I.C.  (La  Maternelle), 
Athéna  Film-S.O.C.O.M.E.  (Vie  est  un 
Rêve),  Ciné  Reportage-Saga  Films 
(Suzanne  et  ses  Brigands),  S.A.F.I.A.- 
Christina  Film  (Hans  le  Marin),  Al- 
kam-Radio Cinéma  (Le  Mystère  Bar- 
ton). 

Côté  vedettes  et  interprètes,  peu  de 
changement.  Pas  de  « révélation  » à 
signaler.  Pratiquement,  pas  de  nou- 
veaux noms,  non  plus,  si  ce  n’est 
dans  des  rôles  secondaires. 

Anne  Vernon,  seule,  fait  exception. 
Jeune  et  charmante  actrice,  elle  ob- 
tint de  bons  succès  sur  les  scènes 
parisiennes.  Un  petit  rôle  dans  un  film 
anglais  et  tout  d’un  coup  un  rôle  de 
vedettes,  rôle  central  du  film  Ainsi 
finit  la  Nuit. 

Annette  Poivre  n’est  pas  encore 
vedette!  Au  sens  visible  de  ce  mot, 
bien  entendu,  sur  les  génériques  et  sur 
les  affiches.  Pourtant,  c’est  inconce- 
vable ; cette  délicieuse  comédienne, 
si  pleine  de  talent,  a tourné  trois 
rôles  importants  au  cours  de  ce  tri- 
mestre et  quatre  ou  cinq  autres  de- 
puis le  début  de  l’année.  Le  public 
la  connaît  et  l’aime 

Nous  retrouverons  donc  sur  nos 
écrans,  dans  les  mois  à venir:  Michèle 
Morgan,  Arletty,  Micheline  Presle, 
Maria  Montez,  Danielle  Darrieux, 
Françoise  Rosay,  Ginette  Leclerc,  Re- 
née Saint-Cyr,  Blanchette  Brunoy, 
Marie  Déa,  Renée  Devillers,  Marcelle 
Chantal,  Sophie  Desmarest,  Simone 
Renant,  Colette  Richard,  Juliette  Fa- 
ber,  Michèle  Philippe  Françoise 
Christophe,  Madeleine  Robinson,  Pau- 
lette Elambert,  Suzanne  Dehelly,  Jac- 
queline Pagnol,  Claude  Génia,  etc. 

Chez  les  hommes,  la  « troupe  » ha- 
bituelle du  cinéma  français,  compo- 
sée d’excellents  éléments,  fait  soli- 
dement front  à l’élément  féminin.  La 
voici  au  grand  complet  pour  le  troi- 
sième trimestre  : 

Pierre  Blanchar,  Fernand  Ledoux, 
Claude  Dauphin  (2  films),  Pierre 
Fresnay,  Jean  Marais,  Tino  Rossi, 
Jean-Pierre  Aumont,  Jean  Chevrier 
(2  films),  René  Dary  (2  films),  Paul 
Bernard,  André  Luguet,  Aimé  Cla- 
riond,  Jacques  Dumesnil,  Pierre  Re- 
noir, Roger  Pigaut,  François  Périer, 
Dalio  (2  films),  Pierre  Louis,  Ray- 
mond Bussières  (2  films),  Louis  Salou 
(2  films),  Larquey  (2  films),  Pierre 
Brasseur,  Serge  Reggiani,  Paul  Meu- 
risse,  Georges  Grey,  Jean  Debucourt, 
Gérard  Philippe,  Bourvil,  Henri  Gui- 
sol (2  films),  Bernard  Blier,  Marcel 
Mouloudji,  Lucien  Gallas,  Pierre  Du- 
dan et  la  nouvelle  vedette  chantante 
de  l’écran  : José  Luccioni,  de  l’Opéra 
de  Paris. 

Voici  le  résumé  de  l’activité  du  ci- 
néma français  au  cours  des  trois  der- 
niers mois.  Elle  apporte  plus  que  des 
espoirs,  des  certitudes  de  succès 
artistiques  que  commerciaux, 
amis  étrangers,  certainement, 
de  notre  avis.  — Pierre  Robin. 


♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦Mil  in 


Fiï32æ,st 


23  FILMS  EN  COURS  RF  TOURNAGE 


TITRE  DU  FILM 

PRODUCTEUR 

ARTISTES 

METTEURS  EN  SCENE 

AUTEURS  ET  DIALOGUES 

1°  Chef-Opérateur 

2°  Décorateur 

3°  Ingénieur  du  Son 

4°  Montage 

STUDIOS  OU  EXTERIEURS 
Dale  de  commencement 

1°  Directeur  de  Production 

2°  Régie  générale 

LE  SECRET  DE 
MAYERLING 
Codo-Cinéma 

JEAN  MARAIS  - DOMINIQUE  BLANCHAR 
- Sylvia  Montfort  - C.  Farrell  - Jean 
Debucourt  - Jacques  Dacqmine. 

JEAN  DELANNOY 

Auteurs  Scén.  de  J.  Rémy; 

adapt.  de  J.  Rémy  et  J.  De- 
lannoy;  dial,  de  Ph.  Hériat. 

1°  R.  Le  Febvre 

2“  R.  Druard 

3» 

4°  P.  Delannoy 

SEINE-ET-OISE 
le  29  septembre  1948 

1»  J.  Velter 

2°  M.  Hélin 

S JEAN 

DE  LA  LUNE 
Films 

! Roger  Richebé 

j LE  MYSTERE 
BARTON 
Alkam- 
Radio-Cinéma 

DANIELLE  DARRIEUX  - CLAUDE  DAU- 
PHIN - FRANÇOIS  PERIER  - Pierre  Dux 
- J.  Sernaz  - J.  Batti. 

MARCEL  ACHARD 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial, 
de  M.  Achard. 

1°  M.  Kelber 

2"  R.  Gabutti 

3"  A.  Archimbaud 

4"  Y.  Martin 

FRANCŒUR 

le  27  septembre  1948 

1°  Mehu 

2"  H.  Bénédek 

FRANÇOISE  ROSAY  - MADELEINE  RO- 
BINSON - FERNAND  LEDOUX  - Jean 
Marchât  - Georges  Lannes  - N.  Nattier  - 
L.  Bellon  - J.  Tordens  - M.  Teynac. 

CHARLES  SPAAK 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de 
Ch.  Spaak,  d’après  la  pièce 
de  théâtre  de  W.  Hackett. 

1°  L.-H.  Burel 

2"  P.  Bertrand 

3"  R.  Louge 

4°  L.  Azar 

SAINT-MAURICE 
le  27  septembre  1948 

1°  A.  Kamenka 

2"  B.  Koura 

BAL  CUPIDON 
Ariane 
| Sirius 

PIERRE  BLANCHAR  - SIMONE  RENANT  - 
Y.  Vincent  - R.  Blancard  - F.  Joux  - H. 
Crémieux  - A.  Bervil  - H.  Bosc  - P.  Ju- 
venet  - M.  Mauban  - S.  Dantès  - G.  Mi- 
chel - M.  Praince. 

MARC-GILBERT  SAUVAJON 
Auteur  : Scén.,  adapt.  et 
dial,  de  M.-G.  Sauvajon. 

1°  R.  Gaveau 

2°  E.  Delfau 

3°  Lacharmoise 

4°  R.  Leboursier 

PHOTOSONOR 
le  20  septembre  1948 

1°  F.  Cosne 

2°  M.  Hartwig 

TOUS  LES 
CHEMINS 
MENENT 

A ROME 
Spéva-Film 

GERARD  PHILIPE  - MICHELINE  PRESLE 
- A.  Rémy  - Louvigny  - M.  Delbo  - 
Melle  Arnold. 

JEAN  BOYER 

Auteur  : Scénario,  adapt.  et 
dial,  de  J.  Sigurd. 

1°  Ch.  Matras 

2°  R.  Clavel,  d’après  des  ma- 
quettes de  L.  Barsacq 

1°  P.  Calvet 

4°  J.  Desagneaux 

COTE  D’AZUR 
le  17  septembre  1948 

1°  H.  Baum 

2°  A.  Hoss 

LES  EAUX 
TROUBLES 
Euzko-Films 

GINETTE  LECLERC  - DELMONT  - Mou- 
loudji  - J. -P.  Kérien  - L.  Pitoëff. 

HENRI  CALEF 

Auteurs  : Scen.,  adapt.  et  dial, 
de  P.  Apesteguy,  d’après  la 
nouvelle  de  R.  Vercel. 

1°  R.  Dormoy 

2° 

i°  R.  Cosscn 

1"  M.  Renoir 

MONT  SAINT-MICHEL 
le  13  septembre  1948 

1°  Bécué 

2°  R.  Bardon 

L’HOMME  DE  LA 
TOUR  EIFFEL 
A.  et  T.  Prod. 
Gray-Film 

BURGESS  MEREDITH  - CHARLES  LAUGH- 
TON  - FRANCHOT  TONE  - PATRICIA 
ROC  - J.  Wallace. 

B.  MEREDITH  et  N.  ALLEN 
Auteur  : D’après  le  roman  de 
Simenon. 

1°  A.  Germain,  St-Cortez 

2U  R.  Renoux 

3”  J.  Lebreton 

4°  L.  Sackin 

BILLANCOURT 
le  13  septembre  1948 

1°  Mme  Goulian,  R.  Rosenberg. 

2"  H.  Jaquillard 

! MODELES 

DE  PARIS 
Général-Films 

FRANÇOISE  CHRISTOPHE  - PIERRE  RE- 
NOIR - JEAN  PAREDES  - Guy  Decomble 
- Gabriello  - J.  Fath  - A.  Ferjac  - L. 
Bourdin  - J.  Marsay. 

ROGER  BLANC 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt. 
de  R.  Siegfried,  dial,  de  R. 
Beauvais  et  J.  Celhay. 

1°  M.  Weiss 

2°  Aguettand 

3"  R.  Gauguier 

4"  P.  Delannoy 

BOULOGNE 

le  10  septembre  1948.  ! 

1°  Rivière  ; 

2°  J.  Mottet  i 

! LE  CŒUR 

SUR  LA  MAIN 
U.C.I.L. 

BOURVIL  - MICHELE  PHILIPPE  - B.  De- 
neige  - R.  Berri  - Louvigny  - Ch.  Bouil- 
laud  - P.  Faivre  - L.  de  Silva. 

ANDRE  BERTHOMIEU 

Auteurs  : Scén.  adapt.  d’An 
dré  Berthomieu,  dial,  de  1 
Vandenberghe. 

1»  F.  Langenfeld 

2°  R.  Nègre 

3°  P.  Bertrand 

4°  J.  Berton 

BILLANCOURT 
le  3 septembre  1948 

1°  J.  Mugeli 

2°  F.  Genty 

L’ECOLE 
BUISSONNIERE 
Coopérative 
Générale 
du  Cinéma 
Français 

BERNARD  BLIER  - JULIETTE  FABER  - 
Ardisson  - Arius  - Cahuzac  - J.-L.  Aliberl 
- Delmont  - Aquistapace  - Maupi  - Rau- 
zéna. 

JEAN-PAUL  LE  CHANOIS 
Auteur  ; Scén.,  adapt.  e 
dial,  de  J. -P.  Le  Chanois. 

1°  A.  Dumaître 

2°  Cl.  Bouxin 

3°  C.  Evangelou 

1"  E.  Le  Chanois. 

SAINT-JANET 

;e  lt‘r  septembre  1948 

1°  P.  Laurent 

2°  Ch.  Albertos 

BARRY 

Sacha  Gcrdine 

PIERRE  FRESNAY  - Gérard  Landry  - Si- 
mone Valère  - J.  Brochard  - P.  Carton  - 
M.  Valbel. 

RICHARD  POTTIER 

Auteurs  : Benno  Vigny  et  C 
Anton. 

1°  Ch.  Suin 

2°  J.  Quignon 

3°  R.  Teisseire 

4°  M.  Gug 

LE  GRAND  SAINT-BERNARD 
le  1er  septembre  1948 

1°  Cl.  Pessis 

2"  F.  Hérold 

TROIS  JOURS 
D’AMOUR 
Itala  Film 

JEAN  GABIN  - ISA  MIRANDA. 

RENE  CLEMENT 

Auteurs  Adapt.  de  J.  Au- 

renche;  dial,  de  P.  Bost. 

1°  L.  Page 

2° 

3°  J.  de  Bretagne 

4° 

GENES 

le  25  août  1948 

1°  J.  Jeannin 

2° 

LE  DROIT 

DE  L’ENFANT 
Sté  Méditerra- 
néenne de  Prod. 

JEAN  CHEVRIER  - RENEE  DEVILLERS  - 
René  Blancard  - H.  Crémieux  - Cl.  Du- 
hamel - F.  Vernillat  - M.  Valbel  - Ch 
Alers. 

JACQUES  DAROY 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de 
J.  Rey,  tiré  du  roman  de  G 
Ohnet. 

1°  J.  Lehérissey 

2°  G.  Garcin 

3°  R.  Biard 

4°  J.  Rongier 

FRANSTUDIOS-MARSEILLE 
'e  24  août  1948 

1°  J.  Théry 

2°  G.  Testard-Baze 

HANS 

LE  MARIN 
Safia 

MARIA  MONTEZ  - JEAN-PIERRE  AU- 
MONT  - LILLI  PALMER  - DALIO  - F 
Berti  - Coco  Aslan  - R.  Blin  - R.  Tou 
tain  - C.  Damet  - O’Brady  - J.  Roy 

L.  Recio  - G.  Jamin. 

FRANÇOIS  VILLIERS 

Auteurs  : Adapt.  de  F.  Vil- 
liers,  M.  Cravenne  et  M.  Ar- 
naud, dial,  de  J. -P.  Aumont, 
d'après  le  roman  de  Ed 
Peisson. 

1°  Y.  Bourgouin 

2°  D’Eaubonne 

3°  T.  Lenhardt 

4°  Taverna 

COTE  D’AZUR 
le  24  août  1948 

1°  Kamenka 

2°  B.  Koura  et  G.  Testard 

BUFFALO  BILL 
ET  LA  BERGERE 
P .I.C. -Raymond 
Segard 

ARLETTY  - PIERRE  DUDAN  - Ginette 
Baudin  - Lucien  Gallas  - R.  Gall  - Flo- 
rencie  - A.  Rouvre  - le  petit  Cri-Cri. 

SERGE  T.  DE  LAROCHE 
Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de 
S. -T.  de  Laroche  et  H.  Jac- 
ques, d’après  le  roman  de 
P.  Véry. 

1°  M.  Pecqueux 

2°  J.  Douarinou 

3°  Gernolle 

4°  Arnstam 

COTE  D'AZUR 
le  23  août  1948 

1°  A.  Loisel 

2°  Pignier 

LA  MATER- 
NELLE 
S.P.I.C. 

Prod.  associés  : 
Fidès-Cité-Films 

BLANCHETTE  BRUNO Y - LARQUEY  - Y 
Vincent  - Marie  Déa  - A.  Poivre  - E.  Hardy 
- Mouloudji  - L.  Fouquet  - D.  Kerny. 

H.  DIAMANT-BERGER 

Scén.  d’Henri  Diamant-Berger, 
adapt.  de  M.  Capron  et  A 
Danan,  dial.  d’A.  Tabet,  dé- 
coupage de  M.  Mannings, 
d’après  le  roman  de  L. 
Frapié. 

1°  Ch.  Bauer. 

2°  R.  Briaucourt  d’après  ma- 
quettes de  P.  Colin 

3°  Longuet 

4°  Lewin 

ECLAIR-EPINAY 
le  18  août  1943 

1°  Geftman 

2°  Daniel 

LE  BOUT  DE 
LA  ROUTE 
Burgus-Film 

JOSE  LUCCIONI  - Mona  Doll  - F.  Descaut 
- M.  Labourot  - G.  Galley  - Frouhins  - 
Guy  Poni  - L.  Fouquet  - M.  Kalff. 

EMILE  COUZINET 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  R. 
Eyquem,  d’après  le  roman 
de  J.  Giono. 

1°  V.  Armenise 

2°  Renneteau 

3°  J.  Coutellier 

4“ 

COTE  D’ARGENT-BORDEAUX 
le  15  août  1948 

1°  Cavaillès 

2» 

FANTOMAS 

CONTRE 

FANTOMAS 

Latino-Consor- 

tium-Cinéma 

MARCELLE  CHANTAL  - AIME  CLARIONE 
- A.  Rignault  - R.  Arnoux  - B.  Bovy  - 
Y.  Furet  - Nora  Coste  - Armontel  - Odile 
Versois  - M.  Teynac. 

ROBERT  VERNAY 

Auteurs  : Adapt.  de  Solange 
Térac  et  R.  Vernay,  dial,  de 
Pierre  tyaroche,  d’après  les 
œuvres  de  M.  Allain. 

1°  Barry 

3“  Gabutti 

3°  Legrand 

4°  M.  Poncin 

Ext.  PARIS 
le  19  juillet  1948. 

!•’  Dominique  Drouin 

2"  Brachet 

PATTES 
BLANCHES 
Majestic  Film 

SUZY  DELAIR  - FERNAND  LEDOUX  - P. 
Bernard  - M.  Bouquet  - A.  Thomas. 

T.  GREMILLON 

Auteurs  . Scén.  orig.  de  J. 
Anouilh  et  J. -B.  Luc,  dial  de 
J.  Anouilh. 

1“  Agostini 

2°  L.  Barsacq 

3"  J.  Rieul 

4°  L.  Hautecœur 

NE17ILLY 

le  12  juillet  1948 

1°  L.  Carré 

2°  Sussfeld 

LES  AMANTS 
DE  VERONE 
C.I.C.C.  -Borderie 

PIERRE  BRASSEUR  - DALIO  - SERGE 
REGGIANI  - L.  Salou  - Anouk  Aimé  - 
M.  Carol  - M.  Oswald  - S.  Sicard  - Yves 
Dsniaud 

ANDRE  CAYATTE 

Auteurs  ; Scén.  orig.  d’André 
Cayatte,  adapt.  et  dial,  de 
Jacques  Prévert. 

1°  H.  Alekan  et  Bourgoin 

2°  Moulaërt 

3°  Petitjean 

4"  Gaudin 

VENISE-VERONE 
ie  7 juillet  1948 

1°  J.  Clerc 

2°  Michaud 

76 


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ci\ÉimPpRAPniR 

f%wh[isc 


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23  FILMS  EN  COURS  DE 


TOURNAGE  (suite)  | 


1 

TITRE  DU  FILM 

PRODUCTEUR 

ARTISTES 

METTEURS  EN  SCENE 
AUTEURS  ET  DIALOGUES 

1"  Chef-Opérateur 

2"  Décorateur 

3"  Ingénieur  du  Son 

4°  Montage 

STUDIOS  OU  EXTERIEURS 
Date  de  commencement 

1"  Directeur  de  Production 

2°  Régie  générale 

SUZANNE  ET 
SES  BRIGANDS 
Ciné-Reportages 
Films  Olympia 

RENE  DARY  - SUZANNE  FLON  - Balpêtré 
- L.  Arbessier  - Ch.  Vissières  - Spinelly. 

YVES  CIAMPI 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial, 
de  P.  Véry. 

1°  M.  Grignon 

2“  Carré 

3°  R.  Louge 

4°  J.  Feyte 

STUDIOS  CLICHY 
le  5 juillet  1948 

1°  H.  Missir 

2°  Leriche 

DU  GUESCLXN 
Les  Films 
du  Verseau 

FERNAND  GRAVEY  - JUNIE  ASTOR  - 
NOËL  ROQUEVERT  - K.  Gallian  - Ni- 
vette  - F.  Vauclin  - G.  Oury  - H.  Vernon 
- Maillot  - Salinat  - C.  Ecard. 

BERNARD  DE  LATOUR 

Superv.  : P.  Billon;  auteurs  : 
adapt.  de  R.  Vercel  et  B.  de 
Latour;  dial,  de  R.  Vercel. 

1»  Toporkofï 

2°  J.  Krauss 

3°  J.  Bertrand 

4°  Serein  , 

SAINT-MAURICE 
le  7 juin  1948 

1°  E.  Lepage 

2°  R.  Pillion 

MANON 

Alcina 

• 

SERGE  REGGIANI  - CECILE  AUBRY  - 
MICHEL  AUCLAIR  - GABRIELLB  DOR- 
ZIAT - RAYMOND  SOUPLEX. 

H. -G.  CLOUZOT 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
H. -G.  Clouzot  et  Ferry, 
d’après  « Manon  Lescaut  » 

1°  A.Thirard 

2°  M.Douy 

3°  W.  Sivel 

4°  Mme  Kirsanofï 

le  29  avril  1948 

1»  L.  Wipf 

2°  Lippens,  Lautrel  et  Rosen 

52  GRANDS  FILMS 
TERMINÉS  OU  AU  MONTAGE 


ALCINA  (Production) 

LA  DANSE  DE  MORT. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dlst.  : Corona. 

Réal.  : M.  Cravenne. 

Auteur  : D’après  le  roman  de 
Strindberg. 

Chef-Opérateur  : R.  Testard. 
Décors  : G.  Wakhévitch. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Loubignac. 
Montage  : Bagio. 

Régie  générale  : J.-M.  Loutrel. 
Interprètes  : E.  von  Stroheim,  D. 
Vernac,  J.  Servais,  M.  Denis,  Pa- 
lau. M.  Lion. 

Commencé  le  : 15  octobre  1946. 
Terminé  le  : 7 mars  1947. 

(Sortie  générale  prévue  le  : 16  fé- 
vrier 1949.) 

4 

ARIANE  (Les  Films) 

LES  PARENTS  TERRIBLES. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : J.  Cocteau. 

Auteur  : Scén.,  adapt.,  dial,  et  dé- 
coupage de  J.  Cocteau. 
Chef-Opérateur  : M.  Kelber. 
Musique  : G.  Auric. 

Décors  : G.  de  Gastyne. 

Dir.  de  Prod.  : F.  Cosne. 

Montage  : Mme  Douarinou. 

Régie  générale  : H.  Cello. 
Interprètes  : J.  Marais,  J.  Day,  Y. 

de  Bray,  G.  Dorziat,  M.  André. 
Commencé  le  : 28  avril  1948. 
Terminé  le  : 3 juillet  1948. 

(Sortie  prévue  : décembre  1948.) 
♦ 

ARTA  FILM 

L’INCONNU  D’UN  SOIR. 

(Versions  française  et  allemande) 

Dist.  : Pathé-Consortium-Cinéma. 
Réal.  : M.  Neufeld,  assisté  de  H. 
Bromberger. 

Auteurs  : Bernfeld  et  Farkas,  adapt. 

et  dial.  d'A.  Legrand. 
Chef-Opérateur  : Skhurch. 

Musique  : Brodski. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Danciger. 
Montage  : Mme  Gilbert. 

Régie  générale  : Hartwig. 
Interprètes  : R.  Rouleau,  Cl.  Dau- 
phin, N.  Gray,  C.  Fontenay,  R. 
Génin,  R.  Berri. 

Commencé  le  : 3 mai  1948. 

Terminé  le  : 18  septembre  1948. 


ANTENA-FILMS- 
FILMS  SOCOME 

LA  VIE  EST  UN  REVE. 

Genre  : Comédie  sentimentale. 

Réal.  : J.  Séverac. 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Séverac;  dial, 
de  J.  Sarment. 

Chef-Opérateur  : P.  Lèvent. 

Musique  : T.  Aubin. 

Décors  : R.  Briaucourt. 

Dir.  de  Prod.  : Clairval. 

Montage  : M.  Lacombe. 

Régie  générale  : T.  Sune. 

Interprètes  : S.  Carrier,  G.  Rollin, 
S.  Turenne,  R,  Moncade,  M.  Ma- 
this,  Armontel,  P.  Démangé,  M. 
Sylver,  Cl.  Muriel,  J.  Vilemont, 
les  Champions  du  Kayak-Club 
(Jeux  Olympiques  de  Londres). 

Commencé  le  : 2 août  1948. 

Terminé  le  : 18  septembre  1948. 

4 

BERVIA-FILMS 

LES  DIEUX  DU  DIMANCHE. 

Genre  : Comédie  dramatique. 


Dist.  : Films  F.  Rivers. 

Réal.  : R.  Lucot. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  P.  Jarry 
et  R.  Lucot;  adapt.  et  dial,  de 
P.  Jarry. 

Chef-Opérateur  ; R.  Gaveau. 
Musique  : J.  Yatove. 

Décors  : R.  Hubert. 

Dir.  de  Prod.  : L.  Viard. 

Montage  : G.  Artus. 

Régie  générale  : F.  Genty. 
Interprètes  : Cl.  Maffei,  M.  Cassot, 
A.  Rignault,  R.  Génin,  Chamarat, 
de  la  Comédie-Française. 
Commencé  le  : 7 juin  1948. 

Terminé  le  : 17  juillet  1948. 
4 

C.  C.  F.  C. 

(Cie  Commerciale  Française  Cque) 
DEUX  AMOURS. 

Genre  : Drame  d'amour. 

Dist.  : C.C.F.C. 

Réal.  : R.  Pottier. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt  et  dial, 
de  J. -P  Feydeau. 


Chef-Opérateur  : A.  Germain. 
Musique  : H.  Bourtayre,  Fibich, 
R.  Legrand,  L.  Potrat. 

Décors  : P.  Boutié. 

Dir.  de  Prod.  : E.  Harispuru. 
Montage  : M.  Velle. 

Régie  générale  ; R.  Lecou. 
Interprètes  : T.  Rossi,  Delmont,  Syl- 
vie, S.  Valère,  Gabriello,  J.  Fu- 
sier-Gir,  A.  Brunot,  Florencie. 
Commencé  le  : 2 juin  1948. 
Terminé  le  : 17  juillet  1948. 

4 

B.  U.  P.  FRANÇAISE- 
TUCHERER 

L’IMPASSE  DES  DEUX  ANGES. 
Genre  : Réaliste. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : M.  Tourneur. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial. 

de  J. -P.  Le  Chanois. 
Chef-Opérateur  : Cl.  Renoir. 
Musique  : Y.  Baudrier. 

Décors  : J.  d'Eaubonne. 

Montage  : Ch.  Gaudin. 

Régie  générale  : P.  Hartwig. 
Interprètes  : P.  Meurisse,  S.  Signo-  i 
ret,  M.  Herrand,  M.  Praince,  J. 
Castelot,  Lucas-Gridoux,  F.  Pa- 
trice, D.  Delorme,  P.  Démangé. 
Commencé  le  : 3 mai  1948. 
Terminé  le  : 19  juin  1948. 

4 

CELIA-FILMS 

TOUS  LES  DEUX. 

Genre  : Comédie. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : L.  Cuny. 

Auteurs  : Scén.  et  dial,  de  M.  Du- 
lud;  adapt.  de  M.  Dulud  et  L 
Cuny. 

Chef-Opérateur  : L.-H.  Burel. 

Décors  : R.  Briaucourt,  d'après  des 
maquettes  de  G.  Krauss. 

Dir.  de  Prod.  : F.  Carron. 

Montage  : R.  Louveau. 

Régie  générale  : M.  Bryau. 
Interprètes  : A.  Luguet.  R.  Saint 
Cyr,  A.  Poivre,  P.  Magnier,  H 
Crémieux,  Sylvie,  J.  Tarride. 
Commencé  le  : 19  juillet  1948. 
Terminé  le  : 11  septembre  1948. 

4 

C.  F.  P.  C. 

(Comptoir  Français  de  Prod.  Cque 
REZZOU. 

Genre  : Film  d’aventures. 

Dist.  : C.F.F. 

Réal.  : J.-E.  Monniot. 

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RAPHIE 

■ SE 


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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦: 


Serge  Reggiani  et  Anouk  Aimée  dans  LES  AMANTS  DE  VERONE, 
ë 6 (Cliché  C.I.C.C.-Borderie.) 


Auteurs  : Scén.  de  J.-E.  Monniot; 

dial.  d’André  Palau. 
Chef-Opérateur  : J.  Martin. 
Interprètes  : J.  Saunai,  Tadjra. 
Commencé  le  : 12  janvier  1948. 
Terminé  le  : 15  mai  1948. 

♦ 

C.  I.  c.  c. 

(Cie  Industrielle  Commerciale  Cque) 
L’ARMOIRE  VOLANTE. 

Genre  : Farce  tragique. 

Dist.  : Corona. 

Réal.  : C.  Rim. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial. 

dial,  de  C.  Rim. 

Chef-Opérateur  : N.  Hayer. 

Musique  : G.  Van  Parys. 

Décors  : E.  Alex. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Darvey. 
Montage  : Taverna. 

Régie  générale  : R.  Bossis. 
Interprètes  : Fernandel,  B.  Bovy, 
Florencie,  A.  Poivre,  P.  Déman- 
gé, Y.  Deniaud,  P.  Carton,  M. 
Monthil,  G.  Godot,  M.  Prées. 
Commencé  le  : 8 mars  1948. 
Terminé  le  : 26  juin  1948. 

CINQ  TULIPES  ROUGES. 

Genre  1 : Film  policier  sportif. 

Dist.  : Corona. 

Réal.  : J.  Stelli. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  M.  Rivet; 


Renée  Saint-Cyr,  gracieuse  interprète 
de  TOUS  LES  DEUX. 

(Cliché  Sirius.) 


adapt.  et  dial,  de  M.  Rivet  et 
Ch.  Exbrayat. 

Chef-Opérateur  : M.  Grignon. 
Musique  : R.  Sylviano. 

Décors  : J.  Colombier. 

Dir.  de  Prod.  : R.  Bossis. 

Montage  : Mme  Laurent. 

Régie  générale  : L.  Pinoteau. 
Interprètes  : R.  Dary,  S.  Dehelly, 
A.  Poivre,  R.  Bussières,  P.  Louis, 
R.  Berry,  L.  Andrieux,  Brochard. 
Commencé  le  : 29  juin  1948. 
Terminé  le  : 4 septembre  1948. 
UNE  SI  JOLIE  PETITE  PLAGE. 

Genre  : Drame. 

Dist.  : Corona. 

Réal.  : 1 Y.  Allégret. 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
J.  Sigurd. 

Chef-Opérateur  : H.  Alekan. 
Musique  : M.  Thiriet. 

Décors  ; M.  Colasson. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Derode. 

Montage  : L.  Azar. 

Régie  générale  : G.  Testard. 
Interprètes  : G.  Philipe,  M.  Ro- 
binson, J.  Servais,  J.  Marken,  J. 
Carette,  A.  Valmy,  P.  Villé. 
Commencé  le  : 11  mai  1948. 
Terminé  le  : 17  juillet  1948. 

4 

CINE-FRANCE 

LE  POINT  DU  JOUR. 

Genre  : Réaliste. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : L.  Daquin. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial,  de 
V.  Pozner  ; adapt.  de  V.  Pozner  et 
L.  Daquin. 

Chef-Opérateur  : A.  Bac. 

Musique  : J.  Wiener. 

Décors  : P.  Bertrand. 

Dir.  de  Prod.  : P.  Joly. 

Montage  : Mme  Cl.  Nicole. 

Régie  générale  ; F.  Chaix. 
Interprètes  : J.  Desailly,  R.  Lefè- 
vre, C.  Monot,  L.  Bellon,  G.  Mo- 
dot,  M.-H.  Dasté,  M.  Piccoli,  P. 
Français,  J. -P.  Grenier,  le  petit 
Guy  Sergis  et  les  mineurs  des 
fosses  de  Liévin. 

Commencé  le  : 27  mai  1948. 
Terminé  le  ; 12  août  1948. 

f 

CINEPHONIC 

LES  CASSE-PIEDS. 

Genre  : Fantaisie  comique. 

Dist.  : S.N.E.G. 

Réal.  : J.  Dréville. 

Auteur  ; Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
Noël-Noël. 

Chef-Opérateur  : L.-H.  Burel. 
Musique  : R.  Cloérec. 

Décors  : L.  Carré. 

Dir.  de  Prod.  : P.  Cadeac. 
Montage  : J.  Feyte. 


Régie  générale  : R.  Boulais. 

Interprètes  : Noël-Noël,  B.  Blier, 
J.  Tissier,  R.  Blancard,  H.  Cré- 
mieux,  P.  Framkeur,  P.  Destailles. 

Commencé  le  ; 19  janvier  1948. 

Terminé  le  : 28  août  1948. 



CLOCHE  (Films  Maurice) 

DOCTEUR  LAENNEC. 

Genre  : Drame  biographique. 

Dist.  : A.I.C. 

Réal.  : M.  Cloche. 

Auteurs  ; Adapt.  et  dial,  de  J. -B. 
Luc,  d’après  une  idée  de  M. 
Cloche. 

Chef-Opérateur  : Cl.  Renoir. 

Musique  : J.  Grunenwald. 

Décors  ; R. -J.  Garnier,  d'après  des 
maquettes  de  R.  Renoux. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Bertrou. 

Montage  : Mme  Gary. 

Régie  générale  : J.  Rossi. 

Interprètes  : P.  Blanchar,  S.  Fabre, 
M.  Perrey,  J.  Holt,  P.  Dux,  Vi- 
tal, J.  Viennot,  F.  Descaut,  J. 
Toulout,  J.  Dynam,  Lanier. 

Commencé  le  : 28  juin  1948. 

Terminé  le  : 26  août  1948. 

♦ 

CODO-CINEMA 

L’ECHAFAUD  PEUT  ATTENDRE. 

Genre  : Drame  policier. 

Dist.  : Corona. 

Réal.  : A.  Valentin. 

Auteurs  : Soén.  orig.  et  adapt. 
d’Albert  Valentin;  dial,  de  D.  Ma- 
rion et  A.  Haguet. 

Chef-Opérateur  : G.  Perrin. 

Musique  : V.  Scotto. 

Décors  : R.  Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Cl.  Dolbert. 

Montage  : P.  Delannoy. 

Régie  générale  : A.  Hoss. 

Interprètes  : J.  Holt,  P.  Bernard, 
J.  Desailly,  J.  Debucourt,  J.  As- 
tor. 

Commencée  le  : 15  mars  1948. 

Terminé  le  : 24  avril  1948. 

(Sortie  générale  prévue  le  6 avril 
1949.) 

LA  FEMME  QUE  J’AI  ASSASSINEE. 

Genre  : Drame. 


Dist.  : Films  Régent. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

Auteurs  : Scén.  de  Ch.  Exbrayat; 

dial,  de  P.  Laroche. 
Chef-Opérateur  : R.  Colas. 

Musique  : P.  Landowsky. 

Décors  : R.  Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Cl.  Dolbert. 
Montage  : P.  Delannoy. 

Régie  générale  : A.  Hoss. 

Interprètes  : Ch.  Vanel,  A.  Ber- 
nard, P.  Larquey,  M.  Francey,  J. 
Marken,  M.  Lion,  P.  Stéphen. 
Commencé  le  : 28  avril  1948. 
Terminé  le  : 19  juin  1948. 

(Sortie  prévue  : Fin  octobre  1948.) 

PIEGE  A HOMMES. 

Genre  : Policier. 

Dist.  : Films  F.  Rivers. 

Réal.  : J.  Loubignac. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Jaffé  ; 
adapt.  de  J.  Loubignac;  dial.  d’An- 
dré Haguet. 

Chef-Opérateur  : A.  Lucas. 

Musique  : V.  Scotto. 

Décors  : R.  Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Cl.  Dolbert. 
Montage  : P.  Delannoy. 

Régie  générale  : A.  Hoss. 
Interprètes  : A.  Préjean,  M.  Fran- 
cey, J.  Astor,  L.  Feyrer,  G.  Vi- 
tray,  A.  Jacquin,  J.  Didier,  R. 
Hell. 

Commencé  le  : 15  mars  1948. 
Terminé  le  : 21  avril  1948. 

SOMBRE  DIMANCHE. 

Genre  : Drame. 

Dist.  : Les  Films  Lutétia. 

Réal.  ; J.  Audry. 

Auteurs  : Scén.  d’André  Legrand; 

dial,  de  P.  Laroche. 
Chef-Opérateur  : G.  Perrin. 
Musique  : P.  Landowsky. 

Décors  : R.  Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Cl.  Dolbert. 
Montage  : P.  Delannoy. 

Régie  générale  ; A.  Hoss. 
Interprètes  : M.  Alfa,  P.  Bernard, 
J.  Dacqmine,  Dalio,  M.  Derrien. 
C.  Mars,  Ch.  Lemontier. 
Commencé  le  : 26  avril  1948. 
Terminé  le  : 19  juin  1948. 


! Une  très  belle  photo  de  TABUSSE,  avec  Rellys  interprète  de  ce  drame  paysan. 
I (Cliché  Les  Gémeaux.) 


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J 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


FEMINA  (Prod.  Cques) 

LA  REVOLTEE. 

Genre  : Drame  psychologique. 

Dist.  : Lux-Films. 

Réal.  : M.  L'Herbier. 

Auteurs  : Adapt.  de  M.  L'Herbier; 
dial,  de  J.  Sarment,  d'après  le 
roman  de  P.  Sabatier. 

Chef-Opérateur  : Ch.  Matras. 

Musique  ; M.-F.  Gaillard. 

Décors  : R.  Gys. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Rossi. 

Montage  ; Mme  Nelissen. 

Régie  générale  : A.  Guillot. 

Interprètes  : V.  Francen,  J.  Day, 
J.  Catelain.  J.  Berthier,  D.  Men- 
daille,  Ch.  Deschamps,  Sylvie. 

Commencé  le  : 26  février  1947. 

Terminé  le  ; 2 juin  1947. 


GIBE  (Les  Films) 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Pathé-Consortium-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

Auteurs  : Scén.  d'Henri  Jeanson; 
adapt.  de  J.  Delannoy;  dial,  de 
G.  Neveux. 

Chef-Opérateur  : R.  Lefebvre. 

Musique  : G.  Auric. 

Décors  : R.  Renoux. 

Dir.  de  Prod.  : Mme  L.  Goulian. 

Montage  : J.  Cuenet. 

Régie  générale  : H.  Jaquillard. 

Interprètes  : M.  Morgan,  J.  Ma- 
rais, J.  Chevrier,  R.  Murzeau,  C. 
Mars.  J.  Batti,  G.  Michel,  S.  Ba- 
rillier,  D.  Prêcheur,  J.  Vienot, 
avec  le  concours  de  René  Simon 
et  ses  élèves  et  de  Air-France. 

Commencé  le  : 2 juillet  1948. 

Terminé  le  : 11  septembre  1948. 


GLORIA-FILMS- 
FILMS  OLYMPIA 

FANDANGO. 

Genre  : Comédie  musicale. 

Dist.  : Dis-Pa. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  G.  Carlier, 
adapt.  et  dial,  de  G.  Carlier, 
J. -P.  Le  Chanois,  A.  Tabet. 
Chef-Opérateur  : R.  Dormoy. 
Musique  : F.  Lopez.  Lyrics  d'An- 
dré Tabet. 

Décors  : J.  Douarinou. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Lacour. 
Montage  : V.  Mercanton. 

Régie  générale  : F.  Hérold. 
Interprètes  : L.  Mariano,  L.  Tché- 


L.  Nat,  N.  Germon. 

Commencé  le  : 31  mai  1948. 

Terminé  le  : 3 juin  1948. 

Deuxième  sketch  : Louis  51 

Réal.  : J.  Dréville.  d 

Auteur  : Scén.  orig.  adapt.  et  dial,  m 
de  Ch.  Spaak.  ri 

Chefs-Opérateurs  : L.  Page  (stu-  it 

dios),  M.  Weiss  (extérieurs). 

Décors  : E.  Alex. 

Dir.  de  Prod  : C.  Geftman. 

Montage  : B.  Lewin.  c 

Régie  générale  : A.  Laurier.  i 

Interprètes  : S.  Reggiani,  A.  Cam- 
pion,  E.  Hardy,  C.  Didier. 

Commencé  le  : 22  juin  1948. 

Terminé  le  : 27  juillet  1948. 

Troisième  sketch  : Antoine. 

Réal.  : G.  Lampin. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial. 

de  Ch.  Spaak. 

Chef-Opérateur  : N.  Hayer. 

Décors  : E.  Alex. 

Dir.  de  Prod.  : C.  Geftman. 

Montage  : L.  Azar. 

Régie  générale  : A.  Guillot. 
Interprètes  : F.  Périer,  P.  Roc, 
Melle  Chandler,  G.  Préville. 
Commencé  le  : 19  août  1948. 

Terminé  le  : 31  août  1948. 

(Début  du  quatrième  sketch  : 5 oc- 
tobre 1948). 

UNE  FEMME  PAR  JOUR. 

1 

Genre  : Operette  filmée. 

Dist.  : Les  Films  Marceau. 

Réal.  : J.  Boyer.  £ 

Auteurs  ï Adapt.  de  J.  Boyer  et  ( 
S.  Weber,  dial,  de  S.  Weber. 

Chef  Opérateur  : Ch.  Suin. 

Musique  : G.  Van  Parys. 

Décors  : G.  de  Gastyne. 


rina,  R.  Bussières,  A.  Poivre,  P. 
Sergeol,  J.  Tissier. 

Commencé  le  : 14  juin  1948. 
Terminé  le  ; 31  juillet  1948. 


HOCHE-PRODUCTION- 

ROITFELD 

RETOUR  A LA  VIE  (film  en  cinq 
sketches). 

Dist.  : Films  Marceau. 

Premier  sketch  : Tance  Emma. 
Réal.  : A.  Cayatte. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  Ch.  Spaak. 

Chef-Opérateur  : R.  Gaveau. 

Décors  : E.  Alex. 

Dir.  de  Prod.  ; C.  Geftman. 
Montage  ; L.  Azar. 

Régie  générale  : A.  Laurier. 
Interprètes  : B.  Blier,  J.  Marken, 


Dir.  de  Prod.  : J.  Jeannin. 

Montage  : F.  Mazin. 

Régie  générale  : A.  Guillot. 
Interprètes  : J.  Pills,  D.  Grey. 
Duvallès,  R.  Burnier,  D.  Godet, 
G.  Baudin,  D.  Daix,  M.-R.  Kergal, 
Commencé  le  ; 31  mai  1948. 

Terminé  le  : 26  juillet  1948. 


LA  BELLE  MEUNIERE 

(Société  du  Film) 

LA  BELLE  MEUNIERE  (Rouxcolor). 
Genre  ; Comédie  musicale. 

Dist.  : S.N.E.G. 

Réal.  : M.  Pagnol. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial. 

et  découpage  de  M.  Pagnol. 
Chefs-Opérateurs  : A.  Roux.  Willy.  B 
Musique  : Schubert,  adaptée  par  T. 


Blanchette  Brunoy  telle  qu'elle 
apparaît  dans  LA  MATERNELLE. 
(Cliché  S.P.I.C.  Photo  Robert  Joffre.) 


E.  C.  I.  M. 

LA  ROUTE  INCONNUE. 

Genre  : Biographie  de  Charles  de 
Foucauld. 

Dist.  : C.F.F.  (pour  la  France); 

Cofranex  (pour  l’étranger). 

Réal.  : L.  Poirier. 

Chef-Opérateur  : Ramette. 
Interprètes  : R.  Darène,  Lucas- 
Gridoux,  B.  Souhira,  L.  Lanvin. 
Commencé  le  : 12  décembre  1947. 
Terminé  le  : 22  mai  1948. 


FRANCINALP 

LA  VOIX  DU  REVE. 

Genre  ; Drame  musical. 

Dist.  : Ciné-Sélection. 

Réal.  ; J. -P.  Paulin. 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Maret;  adapt. 
de  J.  Maret  et  P.  Paulin;  dial 
d’Albert  Husson. 

Chef-Opérateur  : J.  Bourgouin. 
Musique  : G.  Van  Parys. 

Dir.  de  Prod.  : R.  Prévôt. 
Montage  : R.  Guérin. 

Régie  générale  : R.  Guilbert. 
Interprètes  : R.  Saint-Cyr,  J.  Che- 
vrier, M.  Pagliéro,  F.  Descaut, 
M.  de  Berg,  J.  Fusier-Gir. 
Commencé  le  : 24  mai  1948. 
Terminé  le  : 26  juin  1948. 

(P.  C.  : 1er  octobre  1948,  « Mari- 
gnan  ».) 


F.  A.  O. 

TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE. 
Genre  : Comédie. 

Dist.  : Ciné-Sélection. 

Réal.  : M.  Labro. 

Auteurs  : Adapt.  de  M.  Labro, 
Boissol,  R. -P.  Dagan  ; dial,  de  R. 
Ferdinand,  d’après  sa  pièce. 
Chef-Opérateur  : Riccioni. 

Musique  : M.  Yvain. 

Décors  : R.  Nègre,  Carré. 

Dir.  de  Prod.  : F.  D'Orengiani 
Montage  ; R.  Isnardon. 

Régie  générale  : R.  Boulais. 
Interprètes  : G.  Morlay,  S.  Car- 
rier, J.  Marchât,  B.  Lajarrige,  F. 
Patrice,  M.  Favières. 

Commencé  le  : 21  juin  1948. 
Terminé  le  : 2 août  1948. 

(P.  C.  : 4 octobre  1948,  « Mari- 
gnan  ».) 


FRANC INEX-ORAIN  (Fred) 

VIRE-VENT. 

Genre  : Comédie  gaie. 

Dist.  : Francinex. 

Réal.  : J.  Faurez. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial  de  P. 
Rocher,  adapt.  de  P.  Rocher,  R. 
Moulaërt  et  J.  Faurez. 
Chef-Opérateur  : J.  Mercanton. 
Musique  : G.  Van  Parys. 

Décors  : R.  Moulaërt. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Rivière. 

Montage  : G.  Bretoneiche. 

Régie  générale  : Aulois. 

Interprètes  : R Pigaut,  S.  Desma- 
rets,  P.  Elambert,  L.  Seigner,  F. 
René,  G.  Decomble,  H.  Poupon, 
J.  Sablon,  M.  Berry,  M.  de  Berg. 
Commencé  le  : 1er  juillet  1948. 
Terminé  le  : 11  septembre  1948. 


GEMEAUX  (Les)  -SARRUT 

LE  CRIME  DES  JUSTES. 

Genre  : Drame  paysan. 

Dist.  : Films  F.  Rivers. 

Réal.  : J.  Gehret. 

Auteur  : Scén.  et  dial.  d’André 
Chamson,  d’après  son  roman. 
Chef-Opérateur  : G.  Million. 
Musique  : Dutilleux. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Saurel. 

Montage  : M.  Boursoutsky. 

Régie  générale  : M.  Hélin. 
Interprètes  : Cl.  Dupuis,  J.  Debu- 
court,  de  la  Comédie-Française; 
R.  Seller,  G.  Vital,  N.  Germon, 
D.  Mendaille,  J.-M.  Lambert,  Ed. 
Guiraud,  J.  Paroli,  J.  Press. 
Commencé  le  : 9 juillet  1948. 
Terminé  le  : 4 septembre  1948. 


Sous  le  casque  de  mineur,  Jèàn  De- 
sailly  dans  le  film  de  Louis  Daquin, 

LE  POINT  DU  JOUR. 

(Cliché  Ciné-France.-) 


TABUSSE. 

Genre  ; Drame  paysan. 

Dist.  : Films  F.  Rivers. 

Réal.  : J.  Gehret. 

Auteur  : Scén.  et  dial.  d’André 
Chamson,  d'après  « Les  Histoi- 
res de  Tabusse  ». 

Chef-Opérateur  : G.  Million. 
Musique  : Ketly. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Saurel. 
Montage  : M.  Boursoutsky. 

Régie  générale  : M.  Hélin. 
Interprètes  : Rellys,  R.  Seller,  M. 
Levesque,  P.  Andrieux,  Y.  Yma. 
Malbert,  Pauléon,  Du  Pont. 
Commencé  le  : 3 mai  1948. 

Terminé  le  ; 4 juillet  1948. 


Une  attitude  de  Claudine  Dupuis  dans  le  film  de  Jean  Gehret 

LE  CRIME  DES  JUSTES. 

(Production  Les  Géftieaux-A.  Sarrut.  Distribution  Films  F.  Rivers.) 


79 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ZYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY1 


Cécile  Aubry  ravissante  MANON. 
(Cliché  Alcina.  Photo  Lucienne  Che- 
vert.) 


Régie  générale  : G.  Mahaut. 

Interprètes  : C.  Richard,  H.  Guisol, 
M.  Pierry,  J.  Marken,  E.  Ruis,  J. 
Tissier,  Ch.  Bertola,  M.  Avril. 

Commencé  le  : 30  août  1948. 

Terminé  le  : lt'r  octobre  1948. 

♦ 

S.D.Â.C.-U.G.C. 

(Sté  d' Applications  Cques)- 
(Union  Générale  Cque) 

LES  PAYSANS  NOIRS. 

Genre  : Documentaire  sur  la  brousse 
africaine. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : G.  Régnier. 

Auteurs  : Scén.,  adapt.  V.et  dial,  de 
R.  Barjavel  et  G.  Régnier,  d'après 
le  roman  de  R.  Delavignette. 

Chef-Opérateur  : R.  Arrignon. 

Conseiller  technique  : P.  Voisin. 

Chef  de  mission  : A.  Lemaire. 

Montage  : M.  Poncin. 

Interprètes  : L.  Arbessier,  A.  Bal- 
pêtré,  G.  Hubert. 

Commencé  le  : 15  août  1947. 

Terminé  le  : 15  décembre  1947. 


S.  F.  C. 

(Sté  Française  de  Cinématographie) 
RAPIDE  DE  NUIT. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : M.  Blistène. 

Auteurs  : Scén.  de  R.  Jolivet,  adapt. 

et  dial,  de  J.  Viot. 

Chef-Opérateur  : Ch.  Bauer. 
Musique  : Stern. 

Décors  : J.  Colombier. 

Dir.  de  Prod.  : F.  Caron. 

Montage  : R.  Louveau. 

Régie  générale  : T.  Sune. 
Interprètes  : R.  Pigaut,  S.  Desma- 
rets,  M.  Teynac,  J.  Brochard,  P. 
Démangé,  H.  Dassonville,  J.  Mar- 
ken, Florencie,  J.  Gaven,  Ardant. 
Commencé  le  : 4 mai  1948. 

Terminé  le  : 12  juin  1948. 


S1.  F.  P. 

LUTETIA  (Les  Filnrs) 

LES  ORPHELINS  DE  SAINT-VAAST. 

Genre  : Drame  familial  et  d’atmo- 
sphère. 

Dist.  : Les  Films  Lutetia. 

Réal.  : J.  Gourguet. 

Auteur  : Scén-,  adapt.  et  dial,  de 
J.  Gourguet. 

Chef-Opérateur  : S.  Hugo. 

Musique  : A.  Messier. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Sénamaud. 

Montage  : J.  Gourguet. 

Interprètes  : La  petite  Zizi  et  le 
petit  Albert  Parrain,  G.  Chamarat, 
de  la  Comédie-Française,  S.  Grey. 

Commencé  le  : 22  mars  1948. 

Terminé  le  : 22  mai  1948. 


Aubin  et  exécutée  par  l'Orchestre 
des  Concerts  Pasdeloup. 

Décors  : R.  Giordani. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Martinetti. 
Montage  : R.  Lamy,  M.  Tapie. 

Régie  générale  : Brandley. 
Interprètes  : T.  Rossi,  J.  Pagnol, 
P.  Marco,  R.  Patorni,  L.  Vetti, 
P.  Rossi,  Fabry,  S.  Després,  T. 
Dorny. 

Commencé  le  : 12  juillet  1948. 
Terminé  le  : 15  septembre  1948. 


M.  A.  I.C. -DAUPHIN 

(Maîtrise  Artisanale  de  l’Industrie 
Cque-Cie  Claude  Dauphin) 

LE  BAL  DES  POMPIERS. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Corona. 

Réal.  : A.  Berthomieu. 

Auteurs  : Adapt.  d’A.  Berthomieu, 
d’après  la  pièce  de  J.  Nohain. 
Chef-Opérateur  : J.  Bachelet. 
Musique  : Dervaux. 

Décors  : R.  Nègre. 

Dir.  de  Prod.  : S.  Kamenka. 
..Montage  : L.  Taverna. 

Régie  générale  : B.  Koura. 
Interprètes  : Cl.  Dauphin,  P.  Dubost, 
M.  Philippe,  D.  Nohain,  P.  Louis, 
H.  Crémieux,  R.  Arnoux. 
j Commencé  le  : 7 juin  1948. 

| Terminé  le  : 10  juillet  1948. 


MELVILLE  PRODUCTIONS 

LE  SILENCE  DE  LA  MER. 

Genre  : Film  psychologique. 

Réal.  : J.-P.  Melville. 

Auteurs  : Adapt.  de  J.-P.  Melville, 
d’après  le  roman  de  Vercors. 
Chef-Opérateur  : H.  Decae. 

Musique  : E.  Bischofï. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Cartier. 

Montage  : J.-P.  Melville,  H.  Decae. 
Interprètes  : H.  Vernon,  N.  Sté- 
phane, J.-M.  Robain,  G.  Patrix. 
Commencé  le  : 5 septembre  1947. 
Terminé  le  : 18  mai  1948. 


METZGER  ET  VOOG 

(Les  Films) 

AINSI  FINIT  LA  NUIT. 

, Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Corona. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  R.  Jolivet, 
adapt.  de  Schneider,  dial,  de  J. 
Natanson. 

Chef-Opérateur  : R.  Dormoy. 
Musique  : Hayos. 

Décors  : Aguettand. 

Dir.  de  Prod.  : R.  Woog. 


Claude  Dauphin  et  Anne  Vernon 
dans  une  scène 
de  AINSI  FINIT  LA  NUIT. 

(Cliché  Metzger  et  Woog.) 


Montage  : I.  Elman. 

Régie  générale  : H.  Bénédek. 

Interprètes  : Cl.  Dauphin,  A.  Ver- 
non, H.  Guisol,  G.  Géniat,  M.  Doll, 
Versini,  D.  Doll. 

Commencé  le  : 9 août  1948. 

Terminé  le  : 20  septembre  1948. 
♦ 

NEPTUNE  (Production) 

LA  FERME  DES  SEPT  PECHES. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : J.  Devaivre. 

Auteurs  : Scén.  et  dial,  de  R.  Mé- 
jean,  adapt.  de  J.  Devaivre. 

Chef-Opérateur  : L.  Joulin. 

Musique  : J.  Kosma. 

Décors  : Hubert. 

Dir.  de  Prod.  : Mme  S.  Devaivre. 

Montage  : L.  Devaivre. 

Régie  générale  : R.  Boulais. 

Interprètes  : J.  Dumesnil,  P.  Re- 
noir, Cl.  Géniat,  A.  Adam,  G. 
Grey,  A.  Clariond,  Palau. 

Commencé  le  : 2 août  1948. 

Terminé  le  : 18  septembre  1948. 
* 

GRAIN  (Fred)  -CADY-FSLM 

JOUR  DE  FETE. 

Genre  : Comédie  champêtre  gaie. 

Dist.  : Discina. 

Réal.  : J.  Tati. 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Tati,  H.  Mar- 
quet,  avec  la  collaboration  techn. 
de  R.  Wheeler,  adapt.  de  R.  Whee- 
ler,  dial,  de  J.  Tati  et  H.  Marquet. 

Chef-Opérateur  noir  et  blanc  et 
couleurs  : J.  Mercanton. 

Techn.  spécial  de  la  couleur  : Sau- 
vageot. 

Musique  : J.  Yatove. 

Dir.  de  Prod.  : F.  Orain. 

Montage  : M.  Moreau. 

Interprètes  : J.  Tati,  G.  Decom'- 
P.  Frankœur,  S.  Relli,  M.  Vallée 
R.  Balbo,  Delcassan,  Beauva  s, 

Commencé  le  : 13  mai  1947. 

Terminé  le  : 15  novembre  1947. 


P.  E.  N.  FILMS-E.  NEUBACH 

LE  SIGNAL  ROUGE. 

Genre  : Film  d'atmosphère. 

Dist.  : Films  G.  Muller. 

Réal.  : E.  Neubach. 

Auteurs  : Adapt.  d’E.  Neubach  et 
H.-W.  Victor,  dial.  d’André  Cerf, 
d’après  le  roman  suédois  do 
Schutz  et  Baudisch. 
Chef-Opérateur  : R.  Clunie. 
Musique  : Lewineck. 

Décors  : L.  Le  Barbenchon. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Rosen. 


Montage  : L.  Devaivre. 

Régie  générale  : J.  Pignier. 
Interprètes  : E.  von  Stroheim,  D. 
Vernac,  F.  Villard,  Y.  Deniaud, 
Sergeol,  Cl.  Chenard,  Maupi. 
Commencé  le  : 7 juin  1948. 

Terminé  le  : 30  juillet  1948. 

P.  C.  : 20  octobre  1948,  « Mari- 
gnan  ». 


RADOT-U.G-C. 

(Prod.  Guillaume  Radot-Union 
Générale  Cque) 
CLAYR-FAIT. 

Genre  : Drame. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : G.  Radot. 

Auteurs  : Scén.  de  G.  Radot,  dial. 

de  G.  Radot  et  Y.  Brainville. 
Chef-Opérateur  : P.  Coteret. 
Musique  : M.  Thiriet. 

Décors  : M.  Magniez. 

Dir.  de  Prod.  : P.  Olive. 

Montage  : P.  Caillet. 

Régie  générale  : M.-L.  Capelle. 
Interprètes  : Cl.  Génia,  J.  Davy,  de 
la  Comédie-Française,  R.  Mary, 
H.  Bossis,  H.  Manson,  J.  Flynt, 
Palau,  G.  Bever,  M.  Barbey. 
Commencé  le  : 25  mai  1948. 
Terminé  le  : 16  juillet  1948. 

GUILLEMETTE  BABIN. 

Genre  : Chronique  Cque. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : G.  Radot. 

Auteurs  : Adapt.  de  G.  Radot  et 
Y.  Brainville,  d’après  le  roman 
de  M 1 Maurice  Garçon  « La  Vie 
exécrable  de  Guillemette  Babin  ». 


Chef-Opérateur  : P.  Coteret. 
Musique  : M.  Thiriet. 

Décors  : M.  Magniez. 

Dir.  de  Prod.  : P.  Olive. 

Montage  : P.  Caillet. 

Régie  générale  : M.-L.  Capelle. 
Interprètes  : H.  Bossis,  J.  Davy,  de 
la  Comédie-Française,  E.  Delmont, 
J.  Flynt,  G.  Kerjean,  de  la  Co- 
médie-Française, M.  Barbey,  R. 
Mary,  R.  Seller,  C.  Fleuriot,  L. 
Nogarède,  Dufilho,  Gromoff. 
Commencé  le  : 18  août  1947. 
Terminé  le  : 11  octobre  1947. 


RIVERS  (Films  Fernand) 

CES  DAMES  AUX  CHAPEAUX  VERTS 
Genre  : Comédie. 

Dist.  : Films  F.  Rivers. 

Réal.  : F.  Rivers. 

Auteurs  : Adapt  de  F.  Rivers,  dial. 
d’Yves  Mirande,  d'après  le  roman 
de  G.  Acremant. 

Chef-Opérateur  : J.  Bachelet. 
Musique  : H.  Verdun. 

Décors  : R.  Renoux. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Jif. 

Montage  : M.  Beaugé. 


Robert 


Burnier  entouré  de  Marie-Reine  Kergal,  Daisy  Daix,  Colette  Georges, 
Fortunia,  Xénia  Monty,  Gill  Muriel  et  Ginette  Baudin 
dans  UNE  FEMME  PAR  JOUR. 

(Cliché  Hoche-Productions.) 


♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦.♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISC 


SOCIETE  MEDITERRANEENNE 
DE  PRODUCTION 


3ERGIL  ET  LE  DICTATEUR. 

Genre  : Comédie  policière. 

Dist.  : Les  Films  Constellation. 
Réal.  : J.  Daroy. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  J.  Rey. 

Chef-Opérateur  : J.  Le  Hérissey. 
Musique  : Van  Horebecke. 

Décors  : G.  Garcin. 

Dir.  de  Prod.  : L.  Gérard. 

Montage  : G.  et  J.  Rongier. 

Régie  générale  : G.  Testard,  Ba~o. 
Interprètes  : P.  Meurisse,  L.  Bert, 
R.  Blancard,  J.  Goulven,  Ch. 
Sertillanges,  G.  Bruyère,  Arius, 
P.  Clarel,  A.  Merry. 

Commencé  le  : 5 juillet  1948. 
Terminé  le  : 19  août  1948. 

« 


Fernand  Gravey  et  Howard  Vernon  dans  DU  GUESCLIN. 

(Cliché  Films  du  Verseau.) 


SPORT-FILMS 

56.  RUE  PIGALLE. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Astoria-Films. 

Réal.  : W.  Rozier. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial  de  X. 

Vallier,  adapt.  de  W.  Rozier. 
Chef-Opérateur  : F.  Langenfeld. 
Musique  : J.  Yatove. 

Dir.  de  Prod.  ! W.  Rozier. 


SIMOUN-FILMS 


TOUTE  LA  FAMILLE  ETAIT  LA  (ex- 

Séducteur  Ingénu). 

Genre  : Comédie  gaie. 

Dist.  : Consortium  du  Film. 

Réal.  : J.  de  Marguenat. 

Auteurs  : Adapt.  de  Ch.  de  Gre- 
nier et  P.  Léaud,  d’après  le  ro- 
man d’H.  Falk,  dial,  de  P.  Léaud. 

Chef-Opérateur  : R.  Agnel. 

Musique  : H.  Verdun.  Chansons  de 
J.  Larue. 

Décors  : R.  Quignon. 

Dir.  de  Prod.  : Ch.  de  Grenier. 

Montage  : M.  Bonin. 

Régie  générale  : J.  Mottet. 

Interprètes  : J.  Parédès,  J.  Tissier, 
Alerme,  M.  Pierry,  K.  Kath,  Lou- 
vigny,  M.  Vallée.  Pasquali,  Sinoël, 
Dynam,  J.  Dunot. 

Commencé  le  : 28  juin  1948. 

Terminé  le  : 28  août  1948. 


S.I.P.-U.G.C. 

(Sté  Internationale  de  Production  )- 
(Union  Générale  Cinématographique) 


ALLEMAGNE  ANNEE  ZERO. 

Genre  : Drame. 

Dist.  A.G.D.C. 

Réal.  : R.  Rossellini. 

Auteurs  : Scén.  de  R.  Rossellini  et 
M.  Kolpe. 

Chef-Opérateur  : R.  Juillard. 
Musique  : R.  Rossellini. 

Montage  : Mlle  Findeisen. 
Interprètes  : Choisis  sur  place. 
Commencé  le  : 20  août  1947. 
Terminé  le  : 24  septembre  1947. 


SIRIUS  (Sté  des  Films 


LA  BATAILLE  DU  FEU. 

Genre  : Comédie  dramatique. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : M.  de  Canonge. 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de  J.  Com- 
paneez,  dial,  de  N.  Carbonneaux. 
Chef-Opérateur  : Ch.  Bauer. 

Décors  : J.  Colombier. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Bernier. 

Montage  : Mme  Bonnaud. 

Régie  générale  : T.  Brouquières. 
Interprètes  : P.  Larquey,  Florencie, 
N.  Norman,  Y.  Deniaud,  Armon- 
tel,  J.  Gérald,  T.  Bourdelle,  G. 
Fontan,  G.  Duvalleix,  J.  Gaven. 
Commencé  le  : 6 juillet  1948. 
Terminé  le  : 25  août  1948. 


LA  CITE  DE  L'ESPERANCE. 
Genre  : Comédie  dramatique. 
Dist.  : Sirius. 

Réal.  : J.  Stelli. 


Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  C.  Rim. 

Chef-Opérateur  : M.  Grignon. 
Musique  : Louiguy. 

Décors  : J.  Colombier. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Bernier. 

Montage  : M.  Baron. 

Régie  générale  : T.  Brouquières. 
Interprètes  : R.  Dary.  A.  Ferjac,  J 
Tissier,  A.  Bervil,  P.  Souplex,  N. 
Myral,  Dinan,  J.  Parédès,  L.  Bar- 
ry,  R.  Lebas. 

Commencé  le  : 7 janvier  1948. 
Terminé  le  : 18  février  1948. 


JO-LA-ROMANCE. 

Genre  : Comédie  gaie. 

Dist.  : Sirius. 

Réal.  : G.  Grangier. 

Auteur  :.  Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
M.-G-  Sauvajon. 

Chef-Opérateur  : R.  Colas. 

Musique  : J.  Météhen. 

Décors  : J.  Colombier. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Bernier. 

Montage  : Mme  Danis. 

Régie  générale  : T.  Sune. 
Interprètes  : G.  Guétary,  G.  Le- 
clerc, F.  Oudard,  A.  Adam,  N. 
Norman,  G.  Chamara,  A.  Rémy, 
S.  Grey,  G.  Oury,  J.  Gaven. 
Commencé  le  : 21  juin  1948. 
Terminé  le  : 31  juillet  1948. 


Montage  : L.  Nicolas. 

Régie  générale  : Aulois. 

Interprètes  : J.  Dumesnil,  M.  Dca,  | 
A.  Clariond,  R.  Cordy,  J.  Miller, 
J.  Valois,  Vila.  Jeoffroy.  R.  Blan- 
card. 

Commencé  le  : 10  mai  1948. 

Terminé  le  : 25  juillet  1948. 


S. U. F. 

Sté  Universelle  de  Films) 

3CANDALES. 

Genre  : Comédie  humoristique. 

Dist.  : Pathé-Consortium-Cinéma. 
Réal.  : R.  Le  Hénaff. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adap.  de  P. 

Léaud,  dial.  d’Henri  Jeanson. 
Chef-Opérateur  : M.  Fossard. 

Musique  : G.  Van  Parys. 

Décors  : R.  Dumesnil. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Clerc. 

Montage  : H.  Battini. 

Régie  générale  : G.  Mahaut,  P.  Pol- 
thy. 

Interprètes  : O.  Joyeux,  P.  Meu- 
risse, Dinan.  Ph.  Lemaire,  J.  Pier- 
reux, Ph.  Olive,  M.  Pérès,  H. 
Charrett,  J.  Clarieux,  J.  Clément, 

E.  Crisa,  Ch.  Ecard,  A.  Freignac,  | 
G.  Géniat,  Lupovici. 

Commencé  le  : 14  juin  1948. 

Terminé  le  : 27  juillet  1948. 


U.G.C.-BUNIN 

(Compagnie  Générale  Cque-Product 
Lou  Bunin) 

BUNIN  (Prod.  Lou) 

ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEILLES. 
Genre  : Féerie  en  couleurs. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : M.  Maurette,  L.  Bunin,  D. 
Bower. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  M.  Au- 
bergé,  M.  Griffe,  A.  Lewin,  Ed. 
Eliscu,  H.  Myers,  d’après  le  ro- 
man de  L.  Carroll. 
Chefs-Opérateurs  : Cl.  Renoir,  G. 
Gibbs. 

Musique  : S.  Kaplan  et  Ed.  Eliscu, 
orchestre  et  chœurs  du  London 


Symphony  Orchestra,  sous  la  di- 


rection de  E.  Irving.  Danses  ré- 
glées par  R.  Petit. 

Décors  : P.  Bertrand  et  H.  Menes- 


Le  retour  de  Louis  avec  Serge  Reggiani  et  Anne  Campion, 
deuxième  sketch  du  film  RETOUR  A LA  VIE. 

(Cliché  Hoche-Productions-Roitfeld.  Photo  Sacha  Masour.) 


sier. 

Dir.  de  Prod.  : De  Brouin,  B.  Rubin 

Montage  : M.  Cléris. 

Régie  générale  : R.  Sussfeld,  S.  Fis- 
her. 

Interprètes  : C.  Marsh,  S.  Murray, 
F.  Aylmer,  E.  Milton,  P.  Brown, 
D.  Read,  E.  Henson,  J.  Dale,  R. 
Bussières,  J.  Train,  J.  Grenfell, 
N.  Alexeieff. 

Commencé  le  : 5 janvier  1948. 

Terminé  le  : 11  septembre  1948. 


A un  bal  costumé  dans  le  cadre  du  Musée  Grévin,  le  journaliste  Fandor 
(Yves  Furet)  danse  avec  Mlle  de  Charras  (Nora  Coste).  De  nombreux  invites 
sont  déguisés  en  « Fantômas  »,  ignorant  la  présence  du  « vrai  » parmi  eux. 
C’est  une  scène  du  film  de  Robert  Vernay  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS. 

(Cliché  Latino-Consortium-Cinema.) 


s DE  PRODUCTIONS 


avec 


JEAN  SAUNAL 


TADJRA 


REALISE  AVEC  LE  CONCOURS 
DE  LA  COMPAGNIE  MEHARI  STE 
DU  TASSILI  DES  A JJ  ERS 


IMAGES  DE  JEAN  MARTIN 


1 S T R I B U T I O N : COMPTOIR  FRANÇAIS  DU  FILM 


79  CHAMPS-ELYSÉES  . PARIS 


LA  SOCIÉTÉ  MAROCAINE  E.C.  I.M. 

PRÉSENTE 

ROBERT  DARÈNE 

LUCAS-GRIDOUX 
ABEL  JACQUIN 
LÉONCE  BEN  SOUIRAH 
ZEMANE  G U É L A 

lisette'lanvin 

DANS 


APRÈS  "L'APPEL  DU  SILEN1 

UN  CHEF  - D’CEl 

RÉALISÉ  SUR  LES  LIEUX  MÊMES  DE  L’ITINÉRAIRE  P 


ie  héroïque  de  Charles  de  foucauld) 

E DE  LEON  POIRIER 

A TRAVERS  LE  MAROC  PAR  CHARLES  DE  FOUCAULD  EN  1883-84 


DIRECTEUR  DE  LA  PHOTOGRAPHIJ 


CHAMPS-ELYSEES 


rUBLiVl  i U.  r AL.UM  ütCA 


O \ R 


F R A N Ç A , 


DISTRIBUE 


UN  FILM  DE  LÉON  POIRIER 

LE  RÉALISATEUR  DE 

"L’APPEL  DU  SILENCE" 

LA  ROUTE  INCONNUE 

CHARLES  DE  FOUCAULD  AU  MAROC 


UNE  RÉALISATION  D'ÉMILE  - J.  MONNIOT 

R E Z Z O U 

* 

UN  FILM  DE  GOFFREDO  ALESSANDRINI 

L’APOTRE  DU  DESERT 

PRIMÉ  A LA  BIENNALE'  DE  VENISE 

* 

UN  GRAND  FILM  DE  VITTORIO  DE  SICA 

LA  PORTE  DU  CIEL 


* 


Wo  12  78 

du  25  Septembre  1948 

publié  sous  la  direction  technique  de 

A.-P.  RICHARD 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LE  CAMEFLEX 

i ■ " - . - ■ - .j'-i y 


GRAND  PRIX  DE  LA  TECHNIQUE 
A LA  BIENNALE  DE  VENISE 


: s 

kJ  i la  grande  presse  s’est  longuement 
s appesantie  sur  l’absence  de  nos  grands 
films,  parmi  les  lauréats  de  la  Biennale 
de  Venise  1948,  elle  a négligé,  avec  un 
ensemble  bien  regrettable,  de  signaler 
un  fait  tout  aussi  important  que  le  cou- 
I ronnement  d’un  grand  film  : la  récom- 


Jean Cocteau,  M.  Fourré-Cormeray  et  M.  Coma, 
Directeur  Commercial  du  département  mécanique 
des  Ets  Eclair,  lors  de  l’exposition  à la  Biennale  de 
Venise  1948,  de  l'appareil  Caméflex,  construit  d’après 
les  brevets  Coutant-Mathot,  par  les  Ets  Eclair. 

pense  suprême  et  sans  distinctions  sub- 
tiles, accordée  à la  France  pour  la  Tech- 
nique générale,  sous  le  titre  : 

Grand  prix  technique  de  la  Biennale 
de  Venise,  prix  accordé  à l’appareil  au- 
tomatique de  prise  de  vues  35  mm-,  le 
« Caméflex  »,  construit  par  la  firme 
« Eclair  ». 

Les  brevets  de  cette  réalisation  sont 
dus  à MM.  Coûtant  et  Mathot. 

Le  premier,  directeur  du  bureau  d’étu- 
des et  du  département  mécanique  ; le 
second,  directeur  général  des  Etablisse- 
ments Eclair. 


Sans  revenir  à des  détails  que  nous 
avons  précédemment  donnés  sur  le 
Caméflex  (1),  il  est  bon  d’indiquer,  en 
raison  de  la  décision  du  jury  de  Venise, 
combien  cet  appareil  est  original  dans 
sa  conception  et  répond  aux  besoins  ac- 
tuels de  la  technique  cinématographi- 
que. 

En  accord  avec  les  membres  de  la 
Commission  de  prise  de  vues,  de  la 
Commission  supérieure  technique,  ses 
constructeurs  étudièrent  point  par  point 
les  désirs  exprimés  par  les  opérateurs 
et  les  intégrèrent  dans  leurs  propres 
recherches,  tant  pour  la  caméra  que  pour 
les  accessoires. 

Certaines  difficultés  ne  furent  tour- 
nées qu’après  de  longues  recherches, 
et  la  situation  de  l’industrie  européenne 
contraignit  les  inventeurs  à l’adoption 
de  mesures  qui  sont  une  révolution  à 
l’égard  de  la  construction  classique. 

Ainsi,  il  a toujours  été  dit  que  la 
fixité  des  images  est  liée  à l’adoption 
de  contre-griffes,  que  le  freinage  de 
l’imag.e  dépend  du  bon  fonctionnement 
d’un  cadre-presseur. 

Sans  nier  l’importance  de  ces  disposi- 
tifs, utilisés  d’ailleurs  dans  d’autres  ca- 
méras construites  par  leurs  propres  ate- 
liers, MM.  Coûtant  et  Mathot  recherchè- 
rent le  moyen  d’éviter  une  construction 
aussi  onéreuse  et  y sont  parvenus  dans 
le  Caméflex. 

Dans  cette  caméra,  un  premier  cadre 
plein  fixe  assure  la  planéité  de  l’image, 
tandis  qu’un  second,  plein  lui  aussi, 
donne  la  fixité  à celle-ci. 

C’est  le  seul  appareil  automatique 
qui  permette  l’emploi  d’objectifs  de  très 
courts  foyers,  tels  le  24  millimètres, 


(1)  Nos  lecteurs  trouveront  une  description  illus- 
trée et  détaillée  du  Caméflex  (tout  d’abord  ap- 
pelé « Camérette  »)  dans  notre  numéro  1167,  du 
27  juillet  1946. 


c’est  aussi  le  seul  qui  assure  la  vision 
sous  tous  les  angles  de  prise  de  vues  et 
se  fixe  dans  n’importe  quelle  position 
sur  n’importe  quel  support. 


Orson  Welles  manipule  le  Caméflex  qui  a remporté 
le  Grand  Prix  de  la  première  Exposition  Technique 
Internationale  de  la  Biennale  de  Venise  1948. 


De  nombreux  autres  points  ont  déjà 
été  fixés,  qui  montrent  la  valeur  des  in- 
novations adoptées. 

Un  esprit  aussi  curieux  du  nouveau 
que  l’est  Jean  Cocteau  s’est  intéressé 
au  Caméflex  pour  sa  première  mise  en 
scène,  lors  de  L’Aigle  à deux  Têtes,  n’a 
pas  manqué  d’aller  le  voir  à l’Exposition 
et  de  le  présenter  aux  réalisateurs 
étrangers.  Parmi  ceux-ci  citons  Orson 
Welles  qui  a eu  cette  réaction  liminaire  : 
« Enfin,  je  vais  pouvoir  faire  tout  ce  qui 
me  passe  par  la  tête  ». 

La  récompense  accordée  à Venise  ho- 
nore le  pays  qui  a présenté  un  ensemble 
mécanique  de  cette  valeur,  les  ingé- 
nieurs qui  l’ont  conçu,  les  ouvriers  et  la 
firme  qui  l’ont  construit. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


II 


ci\F^ffkR\ 

rR^jGasE 


R/VPHIE  cm 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


BIENNALE  DE  VENISE  1948 

4 


lisés  les  rendent  utilisables  sur  tous  les  types 
de  projecteurs  de  16  mm.  Il  en  est  de  même 
pour  le  35  mm..  Le  système  de  douille  inter- 
changeable permet  l’adaptation  des  boîtes-bo- 
bines sur  n’importe  quel  type  de  projecteur. 


UES  EXPOSANTS 
FRANÇAIS 
ONT  OBTENU 
UN  GRAND  SUCCÈS 

de  notre  envoyé  spécial  P.  MICHAUT 


Depuis  l’année  dernière,  la  Biennale  cinéma- 
tographique est  l’occasion  d’ouvrir,  dans  le  voi- 
sinage du  Palais  du  Cinéma,  une  exposition  de 
technique  et  d’industrie  cinématographique  ; 
cette  année,  le  nombre  des  exposants  atteignait 
61  : la  plupart  étant  Italiens,  ou  étant  des 

agences  italiennes  de  compagnies  étrangères.  La 
France  était  représentée  par  quelques-uns  de 
ses  constructeurs  les  plus  importants  : Debrie, 
Charollais  et  Picot,  Eclair,  Charlin,  Société  des 
Brevets  Bécote,  les  Charbons  Lorraine.  Citons, 
en  outre,  la  Western  Electric,  la  Victor  Anima- 
tograph,  la  Wes-trex  Comp.,  la  firme  suisse 
Paillard,  Mole  Richardson  (Angleterre),  Kern 
(Suisse)  pour  ses  16  mm.,  Dupont  de  Nemours 
Inc.,  British  Thomson-Houston,  la  Cinémecca- 
nica  et  ses  appareils  de  projection  en  16  et  en 
35  mm.  (à  noter  que  cette  firme  avait  été  écar- 
tée de  la  cabine  du  Palais  du  Festival  et  que  le 
concurrent  préféré  a laissé  une  impression  assez 
décevante) . 

Il  n’est  pas  exagéré  de  dire  que  les  exposants 
français  se  sont  faits  remarquer  par  la  valeur 
et  l’importance  de  leurs  envois  et  par  le  carac- 
tère novateur  des  matériels  exposés. 

LE  CAMËFLEX 

En  particulier,  ECLAIR  présentait  sa  nou- 
velle Caméflex , à vrai  dire  sensationnelle,  se 
portant  à l’épaule,  avec  ses  chargeurs  de  120  et 
300  mètres.  On  voyait  les  plus  hauts  seigneurs 
du  Cinéma  essayant  la  Caméjlex  sur  la  plage 
ou  devant  le  Palais  du  Cinéma  et  se  faire  pho- 
tographier : tel  Orson  Welles,  tel,  Jean  Cocteau. 
Sa  vision  réflex,  sa  tourelle  divergente,  son 
mécanisme  de  chargement  instantané,  ses  tré- 
pieds et  crochets  d’accrochage,  sa  ceinture  lé- 
gère contenant  la  batterie  d’alimentation  ont 
vivement  intéressé  les  visiteurs...  et  également 
les  autres  exposants!  Ce  nouveau  matériel  re- 
présente bien  une  date  dans  l’évolution  du  ma- 
tériel technique  du  cinéma,  et  probablement 
aussi  dans  la  technique  de  la  prise  de  vues,  qui 
va  pouvoir  prendre  plus  de  mobilité  et  de  har- 
diesse. 

L’ENREGISTREUR 

CHAROLLAIS-PICOT 

Non  moins  remarqué  l 'Enregistreur  sonore  sur 
film  invaritone  CHAROLLAIS-PICOT.  Le  ma- 
tériel exposé  constituait  un  ensemble  complet 
pour  format  réduit,  amplification  et  mixage.  Le 
système  supprime  les  grands  racks  jusqu’ici  ha- 
bituels, et  le  pupitre  contenant  l’installation 
est  d’un  encombrement  très  réduit.  L’appareil 
diffère  des  systèmes  antérieurs  par  certaines 
de  ses  dispositions  mécaniques  qui  associent  les 
roulements  à billes  aux  paliers  lisses  et  par 
son  système  optique  et  ses  contrôles  permanents. 

On  remarquait  principalement  le  miroir  de 


l'oscillographe  enregistreur  : c’est  un  miroir  de 
verre  aluminé  avec  un  soin  particulier  pour  évi- 
ter toute  diffusion  de  la  lumière  par  les  imper- 
fections de  la  surface.  Son  poids  a été  réduit  : 
ce  qui  a permis  d’étendre  la  réponse  à 10.000  pps 
à + ou  — 1 db.  L’emploi  de  nouveaux  aimants 
et  de  nouvelles  matières  magnétiques  a permis 
d’augmenter  sa  sensibilité.  La  puissance  néces- 
saire à l’enregistrement  n’est  plus  que  de 
150  milliwatts  : ce  qui  assure  une  grande 
marge  de  sécurité  au-dessus  de  la  surchage. 
Enfin  l’emploi  d'huile  spéciale  met  l’appareil  à 
l'abri  de  l’influence  des  variations  de  la  tempé- 
rature sur  sa  courbe  de  réponse. 

Les  amplificateurs  qui  actionnent  cet  oscil- 
lographe présentent  quelques  particularités.  Ils 
emploient  des  lampes  doubles  à très  grande  am- 
plification. Un  seul  type  de  lampe  est  utilisé  : 
ce  qui  facilite  l’approvisionnement  de  rechange. 
Tous  les  étages  sont  montés  en  push-pull,  ce  qui 
permet  de  diminuer  les  distorsions  au  minimum 
et  de  réduire  le  bruit  de  fond  à une  valeur 
insignifiante. 

Ce  point  aussi  est  considérable.  La  distorsion 
harmonique  est  inférieure  à 1,5  % dans  toute 
la  gamme  transmise  qui  s’étend  de  30  à 10.000  pps 
à + ou  — 1 db.  Le  bruit  de  fond  ramené  à 
l’entrée  à un  niveau  de  — 145  db.  (niveau  zéro 
de  référence  1 milliwatt  0,775  v.  dans  50  ohms). 
Ce  niveau  de  bruit  de  fond  excessivement  fai- 
ble et  inférieur  de  20  db.  à celui  exigé  par  le 
cahier  des  charges  de  la  Radiodiffusion  Fran- 
çaise-dans  les  mêmes  conditions,  permet  l’em- 
ploi de  microphones  de  faible  sensibilité  dans 
les  conditions  les  plus  difficiles. 

Le  pupitre  portable,  présenté  au  Lido,  com- 
prenait deux  entrées  pour  microphones  dyna- 
miques (par  exemple  630  A.  Western).  Chaque 
entrée  correspondait  à une  lampe  préamplifica- 
trice à transformateur  adaptant  l'impédance  à 
celle  du  circuit  de  mélange  et  de  corrections. 
Le  circuit  de  mélange  comprend  deux  poten- 
tiomètres, un  pour  chaque  entrée,  et  un  poten- 
tiomètre général.  Ces  potentiomètres  sont  mon- 
tés en  T ponté.  Ils  comprennent  26  plots  et 
permettent  une  atténuation  de  — 42  db.  Chaque 
plot  donne  1,5  db.,  sauf  le  premier  à zéro,  et 
les  sept  derniers  : 3 plots  à 2 db.,  3 plots  à 3 db., 
1 plot  infini  pour  faciliter  les  fondus. 

MATÉRIEL  BÉCOTE 

La  Maison  BECOTE  présentait  ses  boîtes  pour 
transport  de  matériel,  et  plus  spécialement  pour 
films  en  16  et  en  35  mm.,  en  métal  léger  : 
désormais,  deux  de  ces  boites  contiennent  un 
programme  complet.  C’est  bien  un  progrès  sen- 
sible! 

Fabriquées  en  tôle  d’acier  ayant  subi  un  trai- 
tement spécial  au  zingage,  ces  boîtes  possèdent 
des  propriétés  antirouille.  Leurs  axes  norma- 


Grâce  à une  bande  de  protection  circulaire 
qui  épouse  la  bordure  de  la  bobine,  aucune 
détérioration  du  film  ou  déformation  de  la  bo- 
bine (écartement  ou  rapprochement  des  joues), 
ne  sont  à craindre. 

La  Société  DEBRIE,  dont  les  appareils  n’étaient 
pas  parvenus  à temps,  était  représentée  par 
un  vaste  panneau  de  photos  et  de  maquettes 
commentées. 

ACTUACOLOR  CHARLIN 

CHARLIN  présentait  surtout  son  Actuacolor. 
Son  stand  consistait  en  une  cabine  complète; 
et  ce  matériel  exécuta  une  projection  en  séance 
spéciale  de  la  Commission  technique  italienne. 
Les  résultats  en  furent  remarqués  (d’autant 
plus  que  les  résultats  donnés  par  l’équipement 
installé  dans  la  cabine  du  Palais  du  Festival 
donnaient  lieu  à de  fréquents  déboires) . Le 
démonstrateur,  plusieurs  fois  chaque  jour,  donnait 
une  présentation  complète  des  dispositifs  prin- 
cipaux constituant  les  améliorations  et  les  ca- 
ractéristiques de  ce  matériel  : sa  fenêtre  à 
courbe  spéciale,  la  netteté  des  images,  le  rende- 
ment lumineux  élevé,  la  réduction  du  scintil- 
lement, le  refroidissement  de  la  fenêtre  et  du 
film  par  obturateur  avec  turbine  spéciale  à 
2.880  tours;  la  réduction  de  l’usure  des  copies. 

La  Commission  technique  italienne  a surtout 
apprécié  la  luminosité  des  projections. 


LES  EXPOSANTS 
ÉTRANGERS 

On  remarquait  aussi,  au  Stand  CAPRONI  (de 
Bergame),  un  16  mm.  dont  la  particularité  in- 
téressante est  que  le  débiteur  est  entraîné  par 
une  vis  hélicoïdale,  constituant  une  innovation 
importante. 

Enfin,  l'OFFICE  SUBALPIN  D’APPAREILS 
ELECTRIQUES  (de  Turin)  exposait  un  haut- 
parleur  biphonique,  à double  membrane,  à 
double  bobine  mobile  concentrique,  à radia- 
tions directes,  offrant  divers  avantages  : 

Ainsi  sont  éliminées  les  distorsions  des  trom- 
bes multicellulaires.  On  obtient  une  répartition 
parfaitement  dosée  de  puissance  entre  le  canal 
des  aigus  et  le  canal  des  basses. 

Le  haut-parleur  est  monté  dans  un  châssis 
de  fonte  léger,  qui  comprend  également  l’am- 
pli de  puissance  à double  canal.  Le  haut-parleùr 
reproduit  fidèlement  toute  la  gamme  entre  30 
et  16.000  périodes. 

Ce  haut-parleur  est  alimenté  par  un  pré- 
ampli et  un  ampli  intermédiaire  dont  la  courbe 
est  linéaire  entre  30  et  25.000  périodes-sec.;  et 
la  distorsion  est  contenue  dans  des  limites 
excessivement  basses. 

Egalement  important  était  le  matériel  exposé 
par  la  WESTERN  ELECTRIC  (agence  de  Rome)  : 
son  Westrex  standard  d’après-guerre  pour  la 
moyenne  exploitation,  ajoute  aux  qualités  de 
robustesse  et  d’endurance  connues  de  la  mar-  j 
que,  diverses  améliorations  dues  aux  études  très 
poussées  faites  en  mécanique  à l’occasion  de  la  ■ 
guerre. 

Par  exemple,  l’Hydro-Flutter  Suppresser  anni- 
hile le  chevrotement,  dû  jusqu’à  présent  au 
mouvement  malgré  tout  irrégulier  du  film  lors  } 
du  passage  devant  le  lecteur  de  son. 

Deux  rouleaux-guides  accouplés  par  un  res- 
sort réagissent  à la  moindre  pression  du  film 
pendant  son  passage.  L’axe  du  rouleau  infé- 
rieur est  rattaché  à un  piston  dans  un  bain 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL  J 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Cll\EWfflD>R/\ 

FRj^SiSE 


III 


MPH,E  rXTXYTXXXXXXXXXXXXXXXXXl 


L’ARC 

EN  CINÉMATOGRAPHIE 


c amortisseur  » à liquide  spécial.  La  moindre 
•ariation  de  vitesse  est  susceptible  à créer  une 
elâche  de  la  boucle  du  film  autour  du  tambour 
ibre.  Mais  instantanément  le  « Hydro  Flutter 
suppresseur  » fonctionne  de  façon  à tenir  le 
ilm  contre  le  tambour  avec  une  tension  uni- 
orme  et  constante. 

Le  chevrotement  est  ainsi  diminué  à moins  de 
a moitié  de  la  limite  permise  fixée  par  l’Aca- 
iemy  of  Motion  Picture  Arts  and  Sciences. 

Notons  encore,  pour  une  meilleure  protection 
le  la  cellule  photo-électrique  à haute  sensibi- 
ité,  le  montage  isolant  dans  un  petit  compar- 
iment  masqué.  Cette  disposition  protège  la  cel- 
ule  contre  l’huile  provenant  d’un  excès  de 
ubrification. 

Pour  les  changements  de  machines,  un  com- 
nutateur  robuste  est  placé  de  façon  pratique 
ur  le  devant  du  reproducteur.  Ceci  est  un 
;rand  progrès  sur  l’ancien  système  de  change- 
nent  de  machines  opéré  par  une  tringle.  Ajou- 
ons  1 ’Aviplificateur  de  15  Watts  avec  moins  de 
% d’harmoniques,  et  le  haut-parleur  du 
ype  nouveau  « Duplex  » qui  garantit  une  dis- 
ribution  uniforme  et  sans  distorsion  en  plein 
endement.  Les  haut-parleurs  à basses  et  à hau- 
es  fréquences  ne  constituent  qu’un  seul  en- 
!emble.  nommé  de  ce  fait  « Duplex  » . 


AGENT  EXCLUSIF 


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CHARBONS*  “ SH  I P" 

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Ecrans»  miroirs  «objectifs 


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TAITBOUT  70-40.4  lignes . 


Lorqu’on  fait  entrer  en  contact  deux  char- 
bons, la  polarité  ayant  été  convenablement  adap- 
tée, il  se  produit  le  phénomène  connu  de  l'arc 
électrique  utilisé  pour  l’éclairage. 

Au  point  de  contact  des  deux  électrodes  la 
résistance  devient  très  grande  et  la  chaleur 
dégagée  augmente  d’autant,  jusqu'à  produire 
la  flamme  éclairante. 

Dans  une  certaine  limite  d'éloignement  le 
fait,  après  contact,  d’écarter  les  électrodes  fait 
que  ce  contact  devient  de  plus  en  plus  petit, 
la  chaleur  croît  et  la  flamme  elle-même  devient 
de  plus  en  plus  chaude. 

Si  nous  considérons  le  phénomène  en  détail, 
selon  les  théories  modernes,  nous  voyons  que 
les  atomes  dans  un  solide  quelconque  sont  en 
état  de  vibration  continue,  les  électrons  gravi- 
tant autour  du  noyau  sur  des  orbites  différentes 


à des  distances  déterminées.  Lorsque  la  chaleur 
s’accroît,  les  vibrations  atomiques  s’accroissent 
et  les  électrons  vont  de  plus  en  plus  vite  sur 
des  orbites  de  plus  en  plus  larges. 

Dans  le  cas  des  atomes  de  surface  de  charbon 
par  exemple,  un  électron  peut  occasionnelle- 
ment s’échapper.  Quand  la  chaleur  croît,  des 
électrons  peuvent  de  plus  en  plus  s’échapper 
dans  l’espace  (fig.  1). 

T.  Bowditch  de  la  « National  Carbon  C°  » si 
gnale  que  le  charbon  n'est  pas  un  excellent 
émetteur  d’électrons,  mais  ses  propriétés  sur  ce 
point  précis  sont  assez  notables  pour  permettre 
aux  phénomènes  de  se  produire. 

La  densité  courant  et  la  chaleur  résultante 
au  point  de  jaillissement  deviennent  excessive- 
ment fortes,  et  sont  non  seulement  cause  d'une 
émission  thermionique,  mais  provoquent  la  va- 
porisation du  charbon. 

L’examen  des  charbons  au  moment  de  la  rup- 
ture de  contact,  à l’instant  ou  aucun  arc  n’est 
formé,  fait  que  le  flux  électrique  qui  passe  à 
travers  le  cratère,  peut  être  maximum,  et,  si  le 
cratère  considéré  est  très  petit,  un  voltage  ex- 
trêmement élevé  s’établit  au  point  considéré. 

Un  voltage  aussi  élevé  fait  que  les  électrons 
libres,  situés  autour  du  point  d’ignition  créé, 
tendent  à s’échapper  de  plus  en  plus,  au  fur  et 
à mesure  que  le  courant,  qui  continue  à arri- 
ver, élève  la  température,  jusqu’au  moment  où 
la  flamme  jaillit. 

Le  carbone  est  valatilisé  à une  température 
d’environ  3.600  degrés  C.  A noter  qu'un  arc 


amorcé  peut  y rester  jusqu’à  une  température 
de  1425  à 1595  degrés  C. 

Il  est  clair  que  la  brillance  du  cratère  est,  en 
bonne  part,  due  à la  volatilisation  du  carbone 
dans  le  cratère  de  l'arc  à basse  intensité,  et 
pour  la  moitié  à un  cinquième  pour  l’arc  à haute 
intensité. 

Ce  pourcentage  élevé  de  brillance,  dans  le  cas 
de  l’arc  à haute  intensité,  est  dû  à la  grande 
densité  de  courant,  à la  grande  concentration 
d’électrons  dans  la  flamme  de  l’arc  et  dans  les 
terres  rares  de  l’âme  du  charbon  positif,  qui 
sont  volatilisées  dans  le  cratère. 

Ces  terres  rares,  comprimées  dans  l’âme,  sont 
situées  au  point  où  la  température  est  la  plus 
élevée  et  se  vaporisent  dans  le  creuset  du  cra- 
tère. Les  particules  des  terres  rares,  bombar- 
dées par  les  électrons,  produisent  alors  une 
lumière  d'une  grande  intensité.  Les  atomes  de 
terres  rares  entrent  dans  le  cratère  en  de  con- 
tinuelles collisions  avec  les  électrons  libérés. 

A chaque  collision  un  atome  de  terre  rare 
absorbe  de  l’énergie  d'un  électron  et  devient, 
de  ce  fait,  instable.  Ces  atomes  tendent,  dès 
lors,  sous  l'effet  croissant  des  chocs,  à prendre 
leur  énergie  sous  la  forme  de  pulsations,  de 
longueurs  d'onde  déterminées  correspondant  à 
des  valeurs  précises. 

Les  terres  rares  : cæsium,  rubidium,  thallium, 
potassium,  sodium,  etc.,  émettent  donc  des  ra- 
diations lumineuses  correspondant  à des  lon- 
gueurs d’onde  qui  s'échelonnent  sur  tout  le 
spectre,  à des  emplacements  précis  pour  cha- 
cun des  corps. 

Un  charbon  ordinaire  n'émet  guère  de  radia- 
tions que  dans  l’ultra-violet,  le  violet  et  le  bleu. 
Pour  avoir  d’autres  radiations  dans  le  spectre 
visible,  il  faut  donc  introduire  des  terres  rares 
dans  le  charbon. 

Les  charbons  ordinaires  à basse  intensité, 
où  la  densité  de  courant  par  unité  de  surface 
est  relativement  faible,  donnent  leur  lumière 
par  l'éclat  du  cratère  positif  seul,  la  flamme 
comptant  peu  dans  la  brillance  de  l’arc. 

Les  charbons  à âme  contenant  des  terres  ra- 
res, où  la  densité  de  courant  par  unité  de  sur- 
face est  grande,  atteignent  une  très  haute  bril- 
lance, due  à l’éclat  du  cratère  et  surtout  aux 
vapeurs  de  terres  rares  excitées,  comme  on  l’a 
vu  plus  haut. 

ESPÈCES  DSI  CfflAIB©A'S 

Il  existe  trois  sortes  principales  de  charbons  : 

A)  Charbons  à basse  intensité,  où  l’arc  jaillit 
entre  des  électrodes  de  charbon  ordinaire. 
Les  arcs  en  vase  clos,  peu  utilisés  actuelle- 
ment, sont  une  variété  de  l’arc  à basse  inten- 
sité. 

B)  Les  arcs,  dits  à flammes,  sont  également 
un  développement  de  l'arc  basse  intensité, 
avec  des  charbons  contenant  des  éléments 
capables  de  donner  des  raies  diverses  dans 
le  spectre. 

C)  Les  arcs  à haute  intensité,  qui  utilisent  éga- 
lement des  charbons  dits  à terre  rare. 

Si  on  veut  connaître  en  quoi  ces  charbons 
diffèrent  essentiellement,  au  point  de  vue  pra- 
tique, il  faut  se  rapporter  aux  chiffres  de  bril- 
lance, qui  sont  pour  l’unité  de  surface  le  milli- 
mètre carré  : 

A)  Basse  intensité  : 175-180  bougies  ; 

B)  Arc,  dit  à flamme  8 bougies  ; 

C)  Haute  intensité  : 1.200  bougies. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


IV 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIIMEfo 

F 


RAPIIIE  LXXXiJ 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


On  est  parvenu  avec  des  charbons  expérimen- 
taux, du  type  C,  à une  brillance  de  2.000  bou- 
gies par  millimètre  carré. 

Si  on  compare  entre  elles  les  lumières  de  ces 
trois  sortes  de  sources,  on  trouve  une  grande 
différence  dans  les  répartitions  spectrales.  Ainsi, 


Fig.  2.  — Spectre  de  charbon  en  carbone  pur. 


dans  un  arc  à basse  intensité,  du  type  A 
(schéma  2),  on  voit  que  le  maximum  de  radia- 
tions est  dans  le  proche  ultra-violet  : 3.800  uni- 
tés Armstrong,  avec  second  maximum  dans  le 
bleu  et  remontée  au  delà  de  700  vers  l’infra- 
rouge. Cette  courbe  montre  combien  un  arc  nu 
peut,  en  raison  de  la  quantité  d'ultra-violet 
émis  par  le  carbone,  être  dangereux  pour  la  vue. 


Fig.  3.  — Spectre  de  charbon  au  cæsium, 

30  et  40  ampères,  sous  50  volts. 

Le  schéma  3 représente  deux  courbes  de 
charbons  au  cæsium,  aux  intensités  respectives 
de  30  et  60  ampères,  sous  50  volts  de  tension. 
L’accroissement  considérable  dans  le  bleu-vio- 
let, de  l’arc  60  ampères,  est  dû  à la  volatilisa- 
tion plus  poussée  du  carbone,  quoique  la  partie 
ultra-violette  soit  moins  importante  que  dans 
le  charbon  seul  du  spectre  1. 

A titre  indicatif,  l’examen  du  spectre  4 montre 
l’effet  des  sels  de  strontium  compressés  dans 
l’âme  du  charbon  positif  et  l’énorme  énergie 
dissipée  sous  forme  de  radiations  jaunes  et 
rouges  : 6.000  à 7.000. 

Lorsqu’on  comprime  un  mélange  de  plusieurs 
sels  métalliques,  les  charbons  sont  dits  polymé- 
talliques. 


ARC  A BASSE  INTENSITÉ 

Les  charbons  sont  constitués  par  du  carbone 
aussi  pur  que  possible,  auquel  on  ajoute  une 
petite  quantité  de  sels  de  potasium. 

La  brillance  atteint  de  175  à 180  bougies  par 
millimètre  carré  soit  18.000  environ  par  centi- 
mètre carré  de  cratère,  avec  une  température 
de  3.550  degrés  Kelvin.  La  lumière  a une  teinte 
prédominante  jaunâtre. 

La  composition  de  cette  lumière,  d’après  les 
travaux  de  la  « National  Carbon  Cy  »,  est  la 
suivante  : 

Violet  et  bleu  18  %,  vert  et  jaune  32  %, 
orange  et  rouge  50  %.  Le  cratère  positif  émet 
90  % de  la  lumière  contre  10  % au  charbon 
négatif. 

Comme  on  le  sait,  il  n’est  pas  indiqué  d’utili- 
ser pour  cet  arc  le  courant  alternatif.  Le  continu 
seul  convient. 

La  densité  de  courant,  dans  ie  charbon  posi- 
tif sur  courant  continu,  va  de  8 ampères  à 
31  ampères  environ  par  centimètre  carré. 


Fig.  4.  — Spectre  de  charbon  au  strontium, 
30  et  40  ampères,  sous  50  volts. 


L’accroissement  de  courant  accroît  la  dimen- 
sion du  cratère.  La  brillance  ne  dépassant  ,pa; 
la  valeur  limite  de  150  bougies  par  millimètre, 
on  a intérêt  à constituer  un  cratère  d’un  dia- 
mètre aussi  grand  que  l’autorise  le  système  op- 
tique, auquel  est  appliqué  l’arc. 

La  limite  étant  vite  atteinte  avec  les  optiques 
utilisées  dans  la  pratique,  il  n’y  a aucun  intérêt 
à dépasser  un  diamètre  de  cratère  déterminé 
par  le  système  optique. 

Ces  arcs,  peu  utilisé  en  cinématographie  en 
raison  de  la  composition  spectrale  de  leur  lu- 
mière, le  sont,  par  contre,  fréquemment  pour 
les  besoins  industriels,  tirage  de  plans,  recher- 
ches physiques  ou  autres,  cas  où  l’on  recher- 
che une  grande  concentration  de  rayons  bleus- 
violets. 

Il  y a peu  à dire  de  l’arc  en  vase  clos,  à peu 
près  abandonné  aujourd’hui.  Son  seul  mérite 
est  de  diminuer  la  consommation  en  charbons, 
en  raison  de  l’absence  d’air  libre  circulant  au- 
tour du  cratère.  Ce  type  d’arc  produit  beaucoup 
de  radiations  ultra-violettes.  Son  usage  est 
limité  à l’industrie. 

ARC  A FLAMME 

L’arc  de  ce  type  est  encore  à basse  intensité. 
Les  matières  rares  concentrées  dans  l’âme  du 
charbon  positif  forment  entre  l’anode  et  la  ca- 
thode une  flamme  qui  a une  brillance  très 
faible  de  8 bougies  par  millimètre  carré  de  sur- 
face. En  raison  de  la  grosseur  des  charbons,  donc 
de  la  grandeur  de  la  surface  du  cratère,  le  ren- 
dement est  relativement  élevé. 

Suivant  les  terres  rares  employées  on  ob- 
tient une  lumière  rougeâtre  ( strontium ),  ou 
jaunâtre  (calcium).  D'autres  sels  métalliques, 
nous  l’avons  vu,  peuvent  entrer  dans  la  com- 
position de  l’âme  suivant  le  but  à atteindre. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


Les  charbons  de  ce  type  sont  employés  pour 
taux,  du  type  C,  à une  brillance  de  2.000  bou- 
ches agricoles,  etc. 

ARC  A HAUTE  INTENSITÉ 

Les  charbons  de  ce  type  produisent  une 
lumière  de  haute  brillance,  du  fait  que  le  cra- 
tère positif,  porté  à une  température  très  éle- 
vée, forme  une  tache  très  lumineuse,  et  que 
les  gaz  de  terres  rares  de  l’âme,  brûlés  au 
centre  du  cratère  et  élevés  à une  température 
d’environ  5.800  degrés,  émettent  une  grande 
quantité  de  radiations  diversement  colorées. 

La  densité  de  tels  arcs  oscille  entre  350  et 
1.200  bougies  par  millimètre  carré  de  ciatère. 


La  densité  de  courant  par  centimètre  carré 
de  charbon  positif  oscille  entre  60  et  180  am- 
pères. 


Fig.  5.  — Charbon  à haute  intensité,  arc  rotatif. 

Certains  projecteurs,  du  genre  de  ceux  em- 
ployés en  studio,  sont  du  type  à charbons  incli- 
nés (figure  5),  le  charbon  négatif  étant  animé 
d’un  mouvement  rotatif,  ce  qui  a pour  effet 
d’assurer  un  cratère  parfaitement  homogène. 

Les  lampes  horizontales  ont  généralement 
leurs  charbons  fixes  cuivrés,  et  le  charbon  né- 
gatif a un  diamètre  légèrement  plus  faible, 
en  général  un  millimètre  de  moins. 


Fig.  6.  — Arc  alternatif,  haute  intensité 

Une  variété  de  lampes  haute  intensité  fonc- 
tionne maintenant  sur  courant  alternatif.  Les 
charbons  dans  ce  cas  ont  parfois  le  même  dia- 
mètre. 

La  figure  6 représente  un  arc  de  ce  type  et 
les  deux  cratères  qui  se  font  face.  , 

La  brillance  peut  atteindre  environ  300  bou- 
gies par  millimètre  carré. 

Les  arcs  à haute  intensité  sur  courant  con- 
tinu ou  alternatif,  en  raison  de  la  petitesse  des 
cratères  et  de  la  grande  émission  de  lumière, 
répondent  mieux  aux  besoins  optiques  de  la 
projection. 

, 


Le  plus  grand  progrès 
réalisé  en  électro 
acoustique  pour  réduire 
l INTERMODULATION 
L'amplificateur  SE  54 
basé  sur  ce  principe,  se  caractérise  en  outre  par  : 

— I emploi  exclusif  de  TRIODES,  — l'élimination 
totale  de  capacités  ÊLECTROCHIMIQUES, 

— le  chauffage  en  courant 
REDRESSÉ  et'  FILTRÉ, 
des  préamplificateurs,  — 
et  le  passage  en 
SECOURS  INSTANTANÉ 


5 ECU  RITE 


OU  fl  LilE 


VI 


mxxxxjtxtjttttttxititt^  cime 


FR 


KJPHIE  CX  X XX  Yl 


UTILISATION 

Arc  à basse  intensité 

Les  charbons  sont  généralement  inclinés  l’un 
par  rapport  à l’autre  de  15  à 20°,  le  positif  en 
haut. 

La  lumière  du  cratère  est  reprise  par  un 
condensateur. 


Ampé- 

rage 

Voltage 

Pola- 

rité 

25-50 

51-56 

-j- 

50-65 

56-59 

65-70 

59-60 

+ 

70-85 

60-63 

_L 

85-120 

63-68 

+ 

120-140 

68-70 

+ 

— 

Dimensions 


Genre 


D X L 
15,87X30,43 
7,93X15,24 
19,05X30,48 
8,73X15,24 
22,22X30,48 
8,73X15,24 
22,22X30,48 
9,52X15,24 
25,4  X30.48 
11,11X15,24 
28,57X30,48 
12,7  X 15,24 


Pour  l’obtention  de  résultats  corrects,  il  est 
recommandé,  pour  ces  arcs,  comme  pour  les 
autres  espèces  d’arcs,  de  se  tenir  aux  diamètres 
indiqués  par  le  fabricant. 

Quel  que  soit  le  type  de  charbons  utilisé,  il 
est  bon  de  noter  que  la  majeure  partie  des 
mauvais  résultats,  constatés  dans  la  pratique, 
proviennent  de  : mauvais  alignement,  charbons 
mal  adaptés  ou  de  diamètre  qui  ne  convient 
pas. 

Avec  les  lanternes  à condensateur  et  charbons 
verticaux  inclinés,  le  cratère  positif  doit  être 
tourné  vers  l’objectif  et  former  avec  la  ver- 
ticale un  angle  de  40  à 45  degrés. 

Arcs  à basse  intensité 
sur  courant  alternatif 

Dans  ces  arcs,  le  charbon  supérieur  doit  être 
incliné  de  20  degrés  sur  l’axe  vertical,  le  char- 
bon inférieur  est  vertical. 

Ces  charbons  à flamme  blanche  doivent  être 
choisis  d’après  le  tableau  ci-après  : 

Tableau  II 


Ampérage 

Voltage 

Charbon 

supérieur 

Charbon 

inférieur 

25-40 

25-28 

12,7  X304 

12,7  XI 52 

40-60 

28-32 

15,87X304 

15,87X152 

60-75 

32-35 

19,05X304 

19,05  X 152 

75-100 

35-40 

22,22X304 

22,22X152 

La  position  du  cratère  exige  que  celui-ci  soit 
toujours  parfaitement  dégagé,  faute  de  quoi  la 
lumière  projetée  perd,  et  de  sa  répartition  sur 
l’écran,  et  de  son  intensité. 


Are  courant  continu 
basse  intensité 

Tableau  III 


Ampé- 

rage 

Vol- 

tage 

Pola- 

rité 

10-15 

54-57 

+ 

16-20 

— 

+ 

21-25 

— 

+ 

26-30 

— 

+ 

31-35 

— 

-1- 

Dimensions.  Genre 

Compacte 


Ame 

9X203 

10X203 

12X203 

13X203 

9X203 

14X203 

10X203 


6.4X203 
7,8X203 
8,  X203 


L'angle  utile  de  la  lumière  utilisé  est  d’en- 
viron 45  degrés  (fig.  7).  Le  difficile  est  de  main- 
tenir exactement  le  cratère  sur  l’axe  optique. 

Le  charbon  négatif  est  d’un  diamètre  plus 
petit. 

Les  petits  charbons  négatifs  sont  métallisés. 

Tableau  I 


Le  tableau  III  a rapport  aux  arcs  courant  con- 
tinu et  condensateur.  Réflecteur  à miroir  char- 
bons horizontaux  (figure  8). 


Tous  charbons 
positifs  à âme 

Négatifs  à âme 
ou  métallisés 

CharbonsNationa! 


Ftg.  8.  — Arc  basse  intensité,  courant  continu. 
Miroir  parabolique  et  condensateur. 

Tableau  IV 


Ampérage 


6-10 

11-15 

16-20 


Voltage  i Polarité 


Dimensions 


9X203 

8X203 

10X203 

9X203 

12X203 

10X203 


Le  tableau  IV  a rapport  aux  arcs  courant  con- 
tinu. Réflecteur  à miroir,  charbons  en  angle  lé- 
ger (figure  9). 


Fig.  9. 


Arc  basse  intensité,  courant  continu. 
Miroir  elliptique. 


Avec  les  charbons  des  tableaux  3 et  4,  il  est 
recommandé  de  faire  très  attention  à la  venti- 
lation, car  l’arc  est  très  sensible  au  réglage  et 
les  courants  d’air  peuvent  amener  des  sautes 
de  flamme  de  l’arc  capables  d’endommager  le 
miroir. 

Avec  les  charbons  formant  angle,  il  est  bon 
de  veiller  au  centrage,  bien  qu’il  soit  difficile 
d’indiquer  une  méthode  de  réglage,  l’opérateur 
ayant  obtenu  une  bonne  formation  de  cifetère 
aura  intérêt  à prendre  bonne  note  de  ses  re- 
pères. 

Haute  intensité 
Courant  continu 
Charbon  positif  rotatif 

Lanterne  à condensateur,  charbons  formant 
angle  de  40  à 60  degrés  (figure  10). 

Le  charbon  positif  est  horizontal,  le  négatif 
forme  un  angle  comme  indiqué  de  40  à 60  de- 
grés suivant  les  lanternes. 

Pour  que  le  rendement  soit  bon,  il  faut  que 
le  cratère  soit  bien  sur  l’axe  optique  et  surtout 
que  le  cratère  soit  bien  formé  et  exempt  d’ac- 
cidents comme  lèvres,  défaut  de  centrage,  irré- 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


gularités  dans  la  rotation  du  charbon.  Le  cra- 
tère doit  être  très  exactement  maintenu  à la 
bonne  position  sur  l’axe  du  condensateur  (figure 


Fig.  lü.  — Haute  intensité.  Arc  rotatif 
a condensateur. 

10).  On  utilise  aussi  le  miroir.  Dans  ce  cas,  le 
cratèi  e positif  fait  face  au  miroir-réflecteur  et 
le  charbon  négatif,  passant  dans  ce  miroir,  est 
légèrement  incliné  sur  l’axe  optique  (figure  11). 


Fig.  il. 


Haute  intensité.  Arc  rotatif  à miroir. 


Dans  les  deux  cas  la  formation  du  cratère 
étant  primordiale,  le  fabricant  des  charbons  a 
donné  au  positif  un  cratère  pré-fabriqué,  qui 
évite  l’inconvénient  d'avoir  à former  le  cratère. 

Avec  ces  charbons,  il  a été  reconnu  que  lors- 
qu on  a possibilité  d'employer  deux  diamètres 
différents,  le  diamètre  le  plus  petit,  « l'ampè- 
rage  étant  le  même  »,  a la  plus  grande  con- 
centration de  courant  et  donne  par  conséquent 
le  plus  fort  éclairage  (brillance). 

La  meilleure  répartition  angulaire  est  fournie 
par  le  plus  petit  diamètre.  Par  exemple,  le 
charbon  de  9 mm.  sous  65  ampères,  51  volts, 
donnant  20.000  bougies,  a une  bien  meilleure 


Fig.  12.  — Haute  intensité.  Réglage  de  l’arc. 

Le  schéma  n°  12,  représentant  6 positions 
d’un  arc  haute  intensité  courant  continu  : en  A 
le  voltage  à l’arc  est  d'environ  86  volts  pour 
55  à la  position  F. 

En  A la  flamme  négative  est  trop  en  avant 
du  cratère  positif.  La  position  D indique  celle 
où  on  atteint  le  maximum  de  lumière.  C'est 
aussi  la  position  où  l’arc  est  le  plus  stable. 

Ce  genre  d'arc  est  notamment  utilisé  dans  les 
projecteurs  de  studio,  type  Mole-Richardson  à 
lentille  de  Fresnel. 

Arc  haute  intensité 
Courant  alternatif 

Tableau  V 


D — 8 mm. 

D — 7 mml 

D — 6 mm. 

L = 304  mm. 

L = 304  mm 

L = 304  mm. 

Ampérage  . . 

75-80 

60-65 

40-45 

Voltage  . . . 
Consomma- 

24-29 

23-26 

22-25 

tion  horai- 

re 

101  mm. 

101  mm. 

101  mm. 

Densité  cou- 

r a n t au 
cmq.  . . . 

148,8  à 158, f 

155  à 169 

144  à 159 

Fig.  13.  — Cratère  de  l'arc  alternatif  haute  intensité. 

Les  sources  de  lumière  (figure  13)  sont  con- 
centrées en  de  très  petits  volumes  et  chacune 
de  ces  sources  peut  être  aisément  centrée  et 
mise  au  foyer  du  miroir.  Les  essais  en  labo- 
atoire  ont  montré  que  ce  genre  d’arc  donne, 
consommation  égale,  15  % plus  de  lumière 
sur  l’écran  que  l’arc  basse  intensité  courant 
continu. 

Tableau  VI 


Charbons 

Puissance 

Voltage 

Consomma 

Positif 

tion  horaire 
Négatif 

Diamètre 

cratère 

positif 

6 X 304  mm.  ! 

32-40 

31-40 

165  à 343 

76  à 144 

3,55  à 4 

5 X 228  mm.  — 

7 X 304  mm.  -f-  

42-50 

31-40 

165  à 343 

76  à 144 

3,77  à 5 

6 X 228  mm.  — 

8 X 304  mm.  + 

56-65 

31-40 

165  à 343 

76  à 144 

5 à 6,3 

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CINE 


FR, 


RAPHIE 

SE 


VII 


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Ce  genre  d'arc  utilise  les  charbons  horizon- 
taux. l’arc  est,  comme  l’indique  le  tableau  V, 
bas  voltage. 


Bien  entendu,  il  y a alternances  dans  l’éclai- 
rement en  fonction  de  l’obturation,  mais  l’ex- 
périence montre  que  celles-ci  ne  sont  pas  gê- 
nantes dans  le  cas  de  l’arc  précité. 

Arc  haute  intensité  courant  continu 

Dans  ce  type  d’arc,  les  charbons  sont  hori- 
zontaux. La  National  Carbon  a créé  pour  ce 
genre  d’arc  des  charbons  appelés  « Suprex  », 


65  ampères,  pour  un  voltage  allant  d’environ 
30  à 40  volts. 


Fig.  15. 


Arc  avec  champ  magnétique  auxiliaire. 


Fig.  14.  — Arc  sans  champ  magnétique  auxiliaire. 

qui  prennent  place  entre  la  basse  intensité  et 
les  lampes  de  grande  puissance  à haute  in- 
tensité. 


Il  importe,  pour  que  l'usure  des  charbons  soit 
normale,  que  les  densités  de  courant  conseillées 
soient  respectées. 


Fonctionnant  sur  courant  continu,  ces  char- 
bons sont  de  très  petit  diamètre,  l’ampèrage  ad- 
missible oscille,  suivant  la  grosseur,  de  30  à 


Dans  ce  modèle  de  lampe,  le  charbon  positif 
n’a  pas  besoin  de  tourner  et  le  négatif  lui  fait 
face  dans  le  même  axe. 

Ces  charbons  sont  protégés  contre  l’oxydation 
et  leur  résistance  électrique  diminuée  par  un 
revêtement  cuivré,  ce  qui  facilite  leur  maintien 
à la  distance  convenable  du  cratère. 

La  lumière  produite  est  blanc-neige  et  aussi 
brillante  que  celle  des  arcs  de  grande  puissance 
courant  continu  à haute  intensité. 

CONCLUSION 

Les  charbons  doivent  toujours  être  conservés 
au  sec. 

Les  pinces  des  charbons  doivent  être  toujours 
très  propres. 

Il  est  important  que  les  diamètres  conseillés 
soient  observés. 

L’alignement  latéral  des  charbons  doit  être 
fait  soigneusement. 

Le  cratère  doit  être  maintenu  à sa  position 
optique  correcte. 

(Adapté  du  Journal  « Projectionist  » ( New 
York)  et  du  manuel  de  la  « National  Car- 
bon Cy  ».  Documents  dus  à la  courtoisie  des 
« Ets  Brockliss  Simplex  ».)  A. -P.  R. 


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en  voici  quelques  unes  datant  de  1948... 

MAX  LINDER  (Peynet,  Architecte)  bleu  ciel 

ASTRA  à TOURNAI  (Belgique)  (Lemaire  et  Degraeve,  Archit.) 

lilas  et  capucine 

PLAZA  à NAMUR  ( » ) ( » ) 

orange  et  champagne 
REX  à TOULON  (de  Montaut  Gorska  Architecte)  vert  d’eau 
KURSAAL  » (Devin  Architecte)  gris  trianon 

ROYAL  » (Peynet  Architecte)  turquoise  et  citron 

COLISÉE  à TUNIS  (Ténoudji)  beige 

COLISÉE  à ORAN  (Ténoudji)  Coq  de  roche 

EMPIRE  à ALGER  (Seiberras-Ruffié)  (Scob  Architecte)  ivoire 
VARIÉTÉS  » ( » ) ivoire 

VARIÉTÉS  à BONE  ( » ) ivoire 

CASINO  à BIZERTE  (Vogelweith)  bleu  nuit 

KURSAAL  à BOULOGNE-sur-MER  (Bourbier)  fuchsia 

COLISEUM  » » (Sarché  Girardin)  ivoire 

EDEN  à WIMEREUX  (Girardin)  bleu  lavande 

PALACE  à METZ  (Xardel)  pêche 

CASINO  du  PARC,  Le  PERREUX  (Lézé)  rouge  violine 


, 


capucine 
vert  jade 
brique 
(Berthollet) 
beige  rosé 
vert  jade 
ivoire 


CAMÉO  à LILLE  (Blanche  Architecte) 

INDOCHINE  FILMS  à PNOM  PENH 
SCALA  à LYON  (Peynet  Architecte) 

CHANTECLERC,  GLORIA,  ASTORIA  à LYON 

(Peynet  Architecte) 

REX  à DIEPPE  (Meauge  Architecte) 

St-SERVAN  (Monge  Architecte) 

VOX  à BREST  (Hery  Architecte)  Coq  de  roche 

CAMÉO  et  PALACE  (Gomez  Pont)  (Kolensky  Architecte) 

vert  jade  et  rouge 

REX  à MARSEILLE  (Chirié  Architecte)  ivoire 

CASTILLE  à POITIERS  (Gridaine  Architecte)  tourterelle  et 

opéra 

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RAPHIE 

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LE 


PROJECTEUR 
SIMPLEX  E7 


ET  L’ÉQUIPEMENT  SONORE  SIMPLEX 


Parmi  les  améliorations  apportées  ces  der- 
nières années  aux  appareils  de  reproduction  au- 
dio-visuelle cinématographique,  il  n'est  pas  de 
perfectionnements  plus  poussés  que  ceux  réa- 
lisés par  les  ensembles  Simplex. 

Le  mécanisme  de  projection  du  type  E-7,  par 
exemple,  tout  en  conservant  le  principe  normal 
de  défilement  du  film,  diffère  dans  chacun  de  ses 
éléments  des  appareils  similaires  : il  a été  étu- 
dié en  fonction  de  sa  facilité  d’emploi,  de  sa 
sûreté  de  marche  et  pour  un  rendement  élevé 
à la  satisfaction  de  l'ex- 
ploitant et  du  spectateur. 

Décrire  les  nouveautés 
que  comporte  cet  appa- 
reil entraînerait  à le  citer 
dans  toutes  ses  parties  ; 
néanmoins,  il  est  pos- 
sible de  noter  les  prin- 
cipaux avantages  de  l'E-7 
par  rapport  aux  types 
des  séries  précédentes  de 
marque  Simplex  qui  sont 
universellement  appré- 
ciées. 

La  technique  américaine 
s’est  tenue  strictement  au 
principe  du  projecteur 
clos  et  le  film  défile  en- 
tièrement enfermé  du  car- 
ter supérieur  au  carter 
inférieur.  Ceci  est,  d'ail- 
leurs, obligatoire,  et  tous 
les  appareils  américains 
doivent  passer  par  un  la- 
boratoire dénommé  U.  L. 

(Underwriter  Laborato- 
ries), qui  contrôle  si  ce 
principe  est  appliqué. 

Le  projecteur  entière- 
ment clos  diminue  les  ris- 
ques d'incendie  d'une  fa- 
çon considérable  et  pro- 
tège ainsi  l'opérateur. 

C'est  aussi  une  protec- 
tion supplémentaire  de  la 
pellicule  et  la  qualité  de 
la  projection  et  du  son 
en  est  améliorée.  Ce  prin- 
cipe a été  conservé  par  les  projecteurs  E-7. 

L'armature  du  projecteur  est  un  bâti  en  fonte 
aciérée,  moulée  sou^  pression  ; toutes  les  par- 
ties travaillantes,  axes  ou  portées,  sont  dressées 
et  rectifiées. 

L’usine  Simplex  a conservé  sur  le  E-7  le  prin- 
cipe des  parties  mécaniques  toujours  accessi- 
bles, ce  qui  permet  de  vérifier  constamment,  et 
même  en  marche,  les  trains  d'engrenage  et,  en 
cas  de  réparation,  de  la  faire  dans  le  minimum 
de  temps. 


canisme.  sont  constitués  par  un  moyeu  d'acier, 
le  pourtour  et  les  dents  étant  en  matière  plas- 
tique élastique  très  résistante,  permettant  une 
très  grande  souplesse  de  fonctionnement,  en  ab- 
sorbant toutes  les  vibrations  ou  à-coups  parti- 
culièrement sensibles  à ces  endroits. 

La  taille  hélicoïdale  des  engrenages  contribue 
à éviter  les  chocs  horizontaux  entre  les  dents 
de  pignons,  grâce  à leur  attaque  à 40°,  facilitant 
l’engrènement  tout  en  évitant  le  bruit  et  en 
réduisant  l’usure  au  maximum. 


Figure  1. 

Le  projecteur 
Simplex  E 7. 


Tous  les  autres  pignons  sont  accouplés  céleron 
contre  acier  pour  les  mêmes  raisons,  de  plus 
les  engrenages  sont  mobiles  sur  axes  fixes,  afin 
de  supprimer  l’usure  du  bâti. 

Comme  dans  les  appareils  de  types  différents 
de  la  même  marque,  le  train  d’engrenages  est 
complété  par  un  pignon  en  fonte  poreuse  ser- 
vant de  fusible,  par  rupture  des  dents,  en  cas 
de  résistance  instantanée  ou  de  blocage  fortuit, 
protégeant  ainsi  l’ensemble  des  éléments  cons- 
tituant celui-ci. 


La  matière  première  utilisée  dans  la  fabri- 
cation des  pignons  a été  choisie  à la  fois  pour 
réduire  l’usure,  supprimer  le  bruit  et  éviter  les 
efforts  tangentiels  et  linéaires  des  dents,  c'est 
ainsi,  par  exemple,  que  le  pignon  d'accouple- 
ment entre  la  tête  sonore  et  le  mécanisme,  le 
pignon  reliant  le  bloc  de  croix  de  Malte  au  mé- 


Un double-obturateur,  placé  devant  et  der- 
rière le  mécanisme,  coupe  le  rayon  lumineux 
de  projection  dans  les  deux  sens  par  inversion 
optique  de  ce  rayon,  le  but  du  double-obturateur 
est  de  supprimer  le  scintillement  tout  en  aug- 
mentant la  luminosité  de  20  % environ  par  l’éta- 
lement de  l’intensité  lumineuse  sur  la  surface 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


de  l'image  et  par  la  diminution  du  temps  d'ob- 
turation. (Voir  obturateur  arrière  et  avant  fig.  1 
et  3.) 

Cette  augmentation  de  lumière  est  obtenue  ; 
sans  qu’il  soit  nécessaire  d’accélérer  le  mouve- 
ment d'escamotage  du  film  (croix  de  Malte)  ou 
d'augmenter  la  vitesse  de  l'obturateur. 

Les  pales  des  obturateurs  sont  réglables  sur 
leur  rayon  afin  d’augmenter  ou  de  diminuer  la 
surface  d'obturation  selon  les  nécessités  ; les 
pales  arrières  sont  munies  d’ailes  longitudinales 
de  formes  hélicoïdales,  faisant  office  de  turbine 
pour  le  refroidissement  de  la  fenêtre. 

Un  verre  déflecteur  spécial  anti-calorique  est 
intercalé  entre  la  lanterne  et  le  carter  de  l'ob- 
turateur arrière,  il  empêche  l'air  projeté  pâl- 
ies pales  de  s’engouffrer  dans  la  lanterne  tout 
en  réduisant  l’intensité  thermique  du  rayon  lu- 
mineux. (E  fig.  3.) 

Ce  déflecteur  d’air  supprime  l’instabilité  de 
la  flamme  d'arc  produite  par  les  appels  d’air 
entre  la  lanterne  et  l'obturateur-arrière.  Cette 


de 


Figure  2. 

graissage 


automatique  par 


a)  Réservoir 
pompe; 

b)  Levier  de  commande  à main  de  commande 
automatique; 

c)  Brise-boucle  automatique; 

d)  Couvercle  incurvé  mobile; 

e)  Bouton  moleté  de  fixation  de  ce  couvercle; 

f)  Vis  de  vidange  de  réservoir  d’huile. 


stabilisation  absolue  de  la  flamme  assure  une 
diffusion  maximum  de  la  lumière  et  une  répar- 
tition plus  égale;  une  amélioration  de  la  qualité 
de  l’image  à l’écran  très  sensible.  Il  empêche  éga- 
lement les  poussières  et  particules  de  charbons 


1 


XI 


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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦« 


d'être  aspirées  par  l’obturateur-arrière  et  em- 
pêche les  gaz  dégagés  de  l’arc  de  se  répandre 
dans  la  cabine  et  incommoder  l’opérateur.  Il  sup- 
prime également  le  ronflement  dû  au  brassage 
de  l’air  par  l’obturateur-ventilateur-arrière. 

Ceci  est  particulièrement  important  pour  le 
mécanisme  E-7,  car  le  brassage  d’air  est  consi- 
dérable. 

Ce  système  de  double-obturateur  est  standard 
et  peut  s’adapter  sur  tous  les  types  de  méca- 
jnismes  Simplex  existants. 

Le  réglage  du  filage  s’effectue  en  marche  par 
l’intermédiaire  d’un  bouton  moleté  agissant  sur 
les  pales  d'obturateur  par  glissement  de  celles-ci 
en  avant  ou  en  arrière  par  rapport  au  fonction- 
nement cinétique  du  mécanisme.  (D  fig.  3.) 


Le  rattrapage  vertical  de  l’image,  ou  cadrage, 
s’effectue  par  rotation  du  bloc  de  croix  de  Malte, 
l’obturateur  étant  dans  ce  cas  solidaire  de  la 


Figure  3. 


a)  Levier  de  commande  de  la  pompe  à huile; 

b)  Bouton  intérieur  de  mise  au  point; 

c)  Bouton  de  bloquage  de  la  monture  d'objectif 
pour  remise  au  point  automatique; 

d)  Vis  de  bloquage  coulisseau  de  réglage  de 
filage; 

e)  Déflecteur  d’air  et  catathermique  en  pyrex; 

f)  Vis  du  boîtier  de  la  lampe  d’éclairage  in- 
terne; 

g)  Vis  de  réglage  de  patin  de  contre-porte; 

h)  Interrupteur  de  la  lampe  interne  d’éclai- 
rage; 

i)  Bague  d’arrêt  de  la  monture  d’objectif  pour 
mise  au  point  automatique; 

j ) Contre-écrou  de  bloquage  de  la  vis  de  ré- 
glage; 

k)  Tube  protecteur  d’incendie  amovible; 

l)  Bouton  de  bloquage  interne  de  la  bague 
d’objectif; 

m)  Bouton  extérieur  de  bloquage  de  la  mon- 
ture d’objectif. 


manœuvre,  se  trouve  toujours  à sa  position  de 
synchronisme,  le  glissement  des  pales  ayant  lieu 
automatiquement. 

Le  bloc  de  croix  de  Malte,  dont  le  mouvement 
tourne  dans  un  bain  d’huile,  est  interchangeable, 
il  est  facilement  démontable  étant  fixé  par  trois 
sabots,  tenus  par  une  seule  vis. 

Le  plateau  de  croix  de  Malte  comporte  plu- 
sieurs alvéoles  sur  la  came  permettant  une  mince 
pellicule  d’huile  de  s’introduire  entre  le  pla- 
teau et  la  croix  de  Malte.  Ce  dispositif  inédit 
a permis  d'augmenter  la  précision  entre  ces  deux 
pièces. 

i La  fenêtre  est  aisément  démontable  étant  fixée 
par  deux  vis  et  facilite  le  nettoyage  toujours 
critique  à cet  endroit.  (Fig.  4.) 

Le  film  est  maintenu  dans  le  couloir  de  cette 
fenêtre  par  deux  guides  en  acier  de  grande 
portée,  situés  de  part  et  d’autre  de  la  pellicule 
et  supprimant  de  la  sorte  tout  déplacement  laté- 
ral de  l’image. 

■ 


La  contre-porte  (figure  5),  d’un  modèle  entiè- 
rement nouveau,  s’enlève  très  facilement  pour 
en  permettre  l’entretien  ; la  longueur  de  cette 
pièce  a été  calculée  de  telle  façon  que  le  film 
est  maintenue  sans  pression  exagérée  sur  une 
longueur  plus  grande  que  dans  les  appareils 
similaires  ; des  patins  en  acier  spécial  à double 
effets  assurent  la  stabilité  de  la  projection  ; ces 
patins  sont  réglables  en  marche  par  vis  micro- 
métrique, et  la  pression  sur  le  film  peut  être 
modifiée  à tous  moments  selon  les  nécessités. 
Dans  le  cas,  par  exemple,  de  projection  de  films 
en  couleurs,  la  triple  émulsion  de  celui-ci  en 
augmente  l’épaisseur  et  il  y a intérêt  à des- 
serrer les  patins  afin  d’éviter  un  tirage  trop 
grand  et  la  détérioration  des  perforations. 

Cette  contre-porte  a une  caractéristique  spé- 
ciale n’existant  sur  aucun  autre  projecteur.  En 
général,  le  film  est  maintenu  d’une  image  (27 
mm.  de  film  au-dessus  de  la  fenêtre  de  projec- 
tion) avant  son  passage  devant  le  rayon  lumi- 
neux et  immédiatement  après  se  trouve  sur  le 
tambour  de  croix  de  Malte. 

Avec  cette  nouvelle  contre-porte,  le  film  est 
maintenu  une  image  et  demie  (52  mm.  1/2  de 
film  au-dessus  de  la  fenêtre  de  projection)  avant 
son  passage  en  projection  et,  en  outre,  une  image 
après  son  passage  (27  mm.  de  film)  et  avant  le 
tambour  de  croix  de  Malte. 

Cette  longueur  inusitée  de  contre-porte  per- 
met une  augmentation  considérable  de  la  sta- 
bilité. 

Un  levier  à grand  débattement  permet  l’ou- 
verture et  la  fermeture  progressive  de  la  con- 
tre-porte, celle-ci  en  se  fermant  se  verrouille 
automatiquement  sans  chocs  brutaux.  (Fig.  5.) 


Figure  4. 


a)  Vis  supérieure  de  bloquage  de  la  porte  de 
projection; 

b)  Vis  inférieure  de  bloquage  de  la  porte  de 
projection. 


Le  jeu  vertical  et  le  réglage  du  freinage  de 
cette  contre-porte  s’ajuste  au  moyen  de  deux 
vis  très  accessibles  et  compense  toute  usure 
ultérieure. 

La  mise  au  point  optique  est  effectuée  par  une 
vis  micrométrique  ; un  système  ingénieux  per- 
met d’enlever  ou  de  remettre  rapidement  l’ob- 
jectif sans  avoir  à refaire  la  mise  au  point. 
(C  fig.  3.) 

En  cas  de  ralentissement  de  l’appareil,  dû  à 
une  cause  indépendante  de  l’opérateur  ou  à une 


fausse  manœuvre,  un  volet  à double  paroi  pour 
le  refroidissement  commandé  par  une  masselote, 
d’un  principe  nouveau,  dont  le  fonctionnement 
est  basé  sur  la  force  centrifuge,  vient  s’inter- 
caler automatiquement  entre  la  pellicule  et  le 
rayon  lumineux  issu  de  la  lanterne  et  évite 
ainsi  tous  risques  de  feu. 

En  cas  de  rupture  du  film  dans  le  projecteur  : 
la  boucle  supérieure  s’agrandit  et  faisant  pres- 
sion sur  un  système  à levier  enveloppant  le 
tambour  supérieur,  provoque  instantanément  la 
chute  du  volet  de  sécurité.  (Fig  2 et  3.) 


Le  graissage  général  du  mécanisme  est  as- 
suré par  une  pompe  à injection  d’huile  munie 
de  son  réservoir,  montée  dans  le  projecteur 


Figure  5. 


a)  Vis  de  bloquage  du  pignon  du  volant; 

b)  Rainure  de  localisation  du  bloc  de  Croix 
de  Malte; 

c)  Came  de  cadrage  synchronisé; 

d)  Axe  de  réglage  pour  le  jeu  du  plateau  de 
Croix; 

e)  Vis  de  bloquage  pour  le  réglage  du  plateau 
de  Croix; 

f)  Pivot  et  vis  de  fixation  du  bras  des  galets 
compresseurs  inférieurs. 


lui-même  et  raccordée  par  l'intermédiaire  de 
canalisations  étanches  à chacun  des  éléments  de 
l’appareil  ; une  simple  pression  sur  le  levier  de 
la  pompe  suffit  à injecter  une  quantité  d’huile 
suffisante  à assurer  le  graissage  pour  une  séance 
normale  de  deux  heures.  L’huile  ayant  servi 
à la  lubrification  des  différents  organes  revient 
au  réservoir  après  un  soigneux  filtrage  méca- 
nique et  magnétique  la  débarrassant  de  toutes 
ses  impuretés,  permettant  son  utilisation  jus- 
qu’à complète  usure,  un  niveau  à grande  sur- 
face facilite  la  vérification  de  pureté  et  de  quan- 
tité du  lubrifiant. 

Une  lampe  spéciale  à.  escamotage  automatique 
permet  le  cadrage  exact  de  l’image  dans  la  fe- 
nêtre, une  autre  lampe  placée  dans  le  projec- 
teur, éclaire  l’intérieur  de  celui-ci  pour  la  mise 
en  place  du  film  et  l’entretien. 

La  lampe  de  cadrage  est  du  type  6 volts,  afin 
d’éviter  tout  danger  d’inflammation  du  film  par 
une  étincelle  ou  un  court-circuit  dans  la  lampe 
ou  dans  ses  connexions.  Ce  point  est  important, 
car  la  plupart  des  lampes  de  cadrage  étaient, 
jusqu’à  présent,  alimentées  en  110  volts  et  pou- 
vaient présenter,  de  ce  fait,  un  danger. 

Cette  lampe  étant,  malgré  tout,  d’un  éclairage 
faible,  une  autre  lampe  très  soigneusement  blin- 
dée, et  tenue  très  éloignée  du  film,  permet  l’éclai- 
rage intérieur  du  projecteur  côté  défilement  du 
film. 

Ajoutons  encore  que  l’accouplement  méca- 
nique se  fait  par  un  simple  pignon  17  dents, 
engrenant  sur  le  pignon  fusible  et  supporté  par 
un  axe  fixe  situé  sous  le  pignon  fusible.  Ce 


TECHNIQUE  & MATERIEL 


XII 


/ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


dispositif,  très  simple,  permet,  en  principe,  l'ac- 
couplement avec  n'importe  quel  type  de  lecteur 
de  son,  même  non  entraîné. 

L'aspect  extérieur  et  la  ligne  harmonieuse  de 
ce  projecteur  sont  en  rapport  avec  ses  qualités 
mécaniques,  son  maniement  facile,  son  fonction- 
nement silencieux  et  précis,  la  perfection  de 
la  projection  en  font  un  appareil  de  grande  classe 
ayant  sa  place  dans  toutes  les  cabines  dignes 
de  ce  nom. 

Ce  projecteur  est  utilisé  avec  le  système  so- 
nore Simplex,  dont  les  avantages  ne  sont  pas 
moindres  ; la  tête  sonore  très  claire  et  très 
accessible  est  munie  d'un  lecteur  entraîné  à 
volant  compensateur  à huile  assurant  une  sta- 
bilité sonore  absolue  ; le  tube  optique  d'un  prin- 
cipe nouveau  et  d’une  remarquable  finesse  de 
définition  permet  une  lecture  totale  de  toutes 
les  fréquences  avec  maximum  de  rendement;  la 
cellule  photo-électrique  très  facile  d'accès  et  un 
miroir  de  renvoi  du  spot  lumineux,  sont  prévus 
pour  être  utilisés  avec  les  enregistrements  push- 
pull  ou  stéréophoniques  ; cet  ensemble  est  com- 
plété par  une  lampe  d'excitation  à filament  pré- 
centré fixé  sur  un  support  interchangeable. 

Un  galet  compensé  en  feutre  spécial  applique 
le  film  sur  la  cloche  du  lecteur  et  donne  l’adhé- 
rence nécessaire  à l’entraînement  de  celui-ci,  en 
cas  d’oubli  de  verrouillage  de  ce  galet  la  porte 
ne  peut  se  fermer  et  l’opérateur  s’apercevant 
de  son  omission  peut  y remédier  sur-le-champ. 

L’ensemble  des  lampes  excitatrices,  tube  op- 
tique et  cloche  de  lecture,  est  isolé  du  bâti  gé- 
néral du  lecteur  par  des  tampons  spéciaux  sou- 
ples éliminant  toute  vibration  mécanique. 

La  lecture  sonore  se  fait  rigoureusement  dans 
l’air,  la  cloche  tournante  commandée  par  le  vo- 
lant à huile  n’étant,  en  aucun  point,  en  contact 
avec  la  piste  sonore. 

Le  moteur  d’entraînement  de  l’ensemble  de 
l’appareil  est  fixé  sur  la  tête  sonore  avec  son 
commutateur  de  mise  en  route;  l’accouplement 
mécanique  se  fait  par  l’intermédiaire  d’un 
flector  absorbant  tous  les  à-coups  et  vibrations 
mécaniques. 

La  partie  électronique  proprement  dite  est 
le  résultat  d’une  minutieuse  étude  et  d’une  pa- 
tiente mise  au  point  ; les  résultats  en  sont  re- 
marquables tant  par  leur  fidélité  que  par  la 
qualité  de  leur  timbre. 

Comme  il  n’est  pas  possible  d'avoir  une  même 
puissance  de  diffusion  sonore  pour  toutes  les  sal- 
les, étant  donné  la  grandeur  et  la  forme  de  cha- 
cune de  celles-ci,  il  est  prévu  toute  une  gamme 
de  quatre  équipements  sonores  Simplex  allant 
de  10  watts  à 60  watts,  utilisables  pour  des  salles 
de  400  à 2.000  places  et  au-dessus. 

Du  point  de  vue  exploitation,  tout  a été  prévu 
pour  qu’une  panne,  quelle  qu’elle  soit,  devienne 
impossible  ; avec  de  tels  ensembles  un  arrêt  ne 


doit  pas  dépasser  45  secondes,  toutes  facilités 
étant  données  à l’utilisateur  pour  la  continua- 
tion de  la  séance  en  cours  dans  les  délais  les 
plus  brefs. 

En  effet,  tous  les  éléments  (amplificateurs,  pré- 
amplificateurs, redresseurs,  filtres  diviseurs,  haut- 
parleurs,  etc.),  sont  doubles  et  il  suffit  d’une 
simple  manœuvre  d’inverseur  pour  éliminer  la 
partie  défectueuse,  continuer  la  séance  et  per- 
mettre le  dépannage  immédiat,  un  cadran  lec- 
teur placé  sur  les  panneaux  d’amplis  indique 
instantanément  l'élément  déficient  à remplacer 
sans  tarder. 

Les  pré-amplificateurs  sont  montés  dans  des 
coffrets  métalliques  très  accessibles  dans  leurs 
éléments  par  basculement  complet  de  l’ensem- 
ble qui  sont  ainsi  à portée  de  la  main;  ces  pré- 
amplis sont  au  nombre  de  deux  par  coffret  et 
une  simple  manœuvre  d’interrupteur  permet 
l'utilisation  de  l’un  ou  de  l’autre  à volonté;  ils 
sont  du  type  linéaire  à liaison  par  résistances;  ils 
utilisent  sur  les  deux  étages  des  lampes  6 J 7 
sélectionnées,  un  potentiomètre  de  puissance  à 
plots  (fader)  est  intercalé  dans  le  circuit  grille 
de  la  seconde  lampe,  il  est  à progression  cons- 
tante et  donne  un  gain  de  2 décibels  par  plot, 
une  lampe  témoin  indique  l’appareil  en  fonc- 
tionnement. 

Un  cabinet  métallique  mural  en  tôle  convena- 
blement ajouré  à l'aspect  élégant,  contient  les 
éléments  principaux  du  système  sonore,  les 
châssis  sont  montés  de  telle  sorte  qu'il  suffit  de 
les  tirer  à soi,  en  fin  de  course,  un  système  de 
bascule  les  fait  pivoter  de  180°  dans  le  sens 
vertical  et  en  rend  accessibles  tous  les  éléments 
intérieurs.  Le  panneau  avant  de  chacun  de  ces 
appareils  comporte  le  cadran  lecteur  de  surveil- 
lance, l'interrupteur  de  mise  en  circuit  et  les 
inverseurs  de  vérification. 

Les  amplificateurs  sont  du  type  linéaire  à 

liaison  par  résistance  munis  d’un  circuit  de 

contre-réaction;  ils  utilisent  en  lampes  d’attaque 
des  6 J 7,  en  sortie  un  push-pull  de  6 L 6, 

assure  la  qualité  de  reproduction  et  de  puis- 
sance de  chacun  de  ces  appareils,  une  valve 

5 Z 3 fournit  l'alimentation  nécessaire. 

Le  circuit  de  contre-réaction  est  muni  d’un 
jeu  de  capacités  et  de  résistances  qui,  judicieu- 
sement combinés  entre  eux  permet  l’adaptation 
de  la  courbe  de  réponse  de  l’équipement  sonore 
à l’acoustique  de  la  salle  pour  laquelle  il  est 
destiné. 

C’est  le  seul  équipement  possédant  cette  par- 
ticularité ce  qui  fait  que,  même  dans  une  salle 
d’acoustique  médiocre,  la  qualité  de  reproduction 
sonore  est  impeccable. 

Un  redresseur  à double  valve  Tungar  agis- 
sant sur  les  deux  alternances,  alimente  les  lam- 
pes d’excitation  en  courant  rigoureusement 
linéaire  ne  donnant  lieu  à aucun  ronflement, 
une  lampe  ballast  d’un  type  spécial  régularise 


Gregorv  Peck  pendant  les  prises  de  vues  du  film 
20th  Century  Fox  LE  MUR  INVISIBLE 
presqu'uniquement  tourné  en  extérieurs 
en  décors  naturels. 


le  courant  d’alimentation  en  absorbant  toutes 
les  variations  du  secteur;  en  cas  de  claquage 
d’un  élément  du  redresseur,  un  inverseur  per- 
met instantanément  d'alimenter  les  excitatrices 
sur  courant  alternatif  et  de  continuer  la  séance. 

Le  passage  du  son  d'une  machine  à l’autre  est 
effectué  par  inversion  de  fonctionnement  des 
lampes  d’excitation,  combiné  avec  le  blocage, 
par  surpolarisation  du  deuxième  étage  de  pré- 
amplification; pour  éviter  l’inertie  thermique  du 
filament  (effet  de  pompage  au  moment  du  chan- 
gement) un  pré-chauffage  automatique  main- 
tient une  tension  constante  de  2 volts  dans  les 
filaments  empêchant  leur  refroidissement. 


Un  haut-parleur  témoin  de  cabine  monté  dans 
un  coffret  déflecteur  métallique  à récupération, 
aonne  une  reproduction  de  haute  qualité;  cet 
appareil  est  alimenté  sur  un  ampli  séparé  com- 


posé d'un  tube  6 N 7 utilisé  en  push-pull,  en 


cas  de  panne  de  celui-ci  un  inverseur  connecte 


le  témoin  directement  à la  sortie  de  l’ensemble 


L’équipement  de  la  scène  est  composé  d'un 
ensemble  de  haut-parleurs,  en  nombre  variable, 
selon  le  type  du  système  employé,  comprenant 
généralement  un  pavillon  multi-cellulaire  à 
grande  ouverture  et  à profit  exponentionel 
destiné  à la  diffusion  des  notes  aiguës,  un  ou 
plusieurs  baffles  déflecteurs  à effet  bi-reflexe 
à récupération  de  l’onde  arrière  couvrant  la 
gamme  basse  fréquence,  un  filtre  diviseur  déri- 
vant les  fréquences  voulues  dans  chaque  groupe 
de  haut-parleurs  et  dont  la  fréquence  de  cou- 
pure est  de  400  pps,  est  placé  dans  la  cabine  de 
projection  avec  les  amplificateurs,  des  commu- 
tateurs placés  sur  le  panneau  avant,  facilite 
la  vérification  des  chaînes  de  haut-parleurs  ou 
la  marche  sur  un  groupe  ou  sur  l’autre  en  cas 
de  nécessité. 


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97 


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RAPIDE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


XXXXXX3 


COULEUR 


UN  PROCEDE  FRANÇAIS  QUADRICHROME 

MONDIACOLOR 


SERA  PROCHAINEMENT  APPLICABLE 

AU  CINÉMA 

par  A.-  P.  RICHARD 


Nous  avons  toujours  été  réticents 
chaque  fois  que  nous  avons  été 
directement  ou  indirectement  sol- 
licités pour  exposer  dans  ces  co- 
lonnes un  procédé  des  couleurs. 

Il  en  a été  cette  fois  de  même  pour 
le  procédé  « Mondiacolor  »,  car  nous 
doutions  que  les  travaux  de  MM.  Du- 
rand et  Chevallier  aient  pu  apporter  un 
iélément  nouveau  dans  la  question  de  la 
reproduction  des  couleurs  par  procédé 
additif  à réseau  coloré  du  type  Lumière, 
Omrcicolor,  Dioptichrome  Paget,  Dufay, 
etc... 

En  effet,  la  création  d’un  réseau  co- 
loré à triples  éléments  Bleu,  Vert, 
Rouge,  ou  à quatre  éléments  Rouge, 
Vert,  Bleu,  Jaune  Orange  (cas  étudié), 
se  heurte  à des  difficultés  considérables 
de  réalisation  et  le  résultat  donne  des 
réseaux  à éléments  dont  la  finesse  est, 
dans  le  meilleur  cas,  à la  limite  de  ce 
qui  est  nécessaire  pour  les  usages  ciné- 
matographiques. 


Nous  ne  nous  arrêterons  pas  outre 
mesure  à l’argument  de  l’opacité  du  ré- 
seau, l’emploi  des  lampes  à haute  inten- 
sité enlevant  quelque  peu  le  souci  d’un 
manque  de  lumière  à la  projection. 

C’est  donc  avec  quelque  scepticisme 
que  nous  nous  sommes  rendus  au  labo- 
ratoire de  Mondiacolor  où  M.  Georges 
Chevallier  seul  à poursuivre  les  recher- 
ches — M.  Durand  étant  décédé  au  cours 
de  celles-ci  — nous  a montré  son  labo- 
ratoire parfaitement  outillé  de  machines 
Debrie,  laboratoire  dans  lequel  a lieu  la 
confection  du  réseau  sur  film  cinéma- 
tographique. 

Le  réseau  examiné  en  plusieurs  points 
d’une  bande  de  plus  de  100  mètres  est 
parfaitement  régulier,  les  éléments  jux- 
taposés sont  à coïncidence  et  ne  super- 
posent pas.  Leur  finesse  est  suffisante 
pour  l’emploi  cinématographique. 

Le  premier  stade  de  la  réalisation  est 
franchi  avec  succès  et  le  réalisateur  et 


ses  collaborateurs  ont  loyalement  recon- 
nu qu’ils  avaient  à perfectionner  la  sa- 
turation des  éléments  colorés.  Etudes 
en  cours  avec  des  techniciens  de  Fran- 
color,  et  qui  ne  présentent  que  des  dif- 
ficultés relativement  faciles  à résoudre. 

Les  épreuves  photographiques  exa- 
minées manquent  donc  encore  d’éclat 
surtout  dans  les  Rouges,  les  Jaunes  et 
les  Verts  mais  n’en  sont  pas  moins 
probantes. 

Quant  au  tirage  derrière  une  grille 
mobile  dont  le  déplacement  est  contrôlé 
par  un  mécanisme  de  précision,  nous 
devons  reconnaître,  et  ce  à notre  sur- 
prise, que  la  précision  en  est  assez 
grande  pour  qu’il  n’y  ait  pas  superpo- 
sition des  éléments. 

Tel  nous  avons  vu  l’ensemble  de  ces 
essais,  il  apparaît  qu’il  est  possible  de 
réaliser  rapidement  un  procédé  de  cou- 
leur$  applicables  au  cinéma. 

A.-P.  R. 


PROCESSUS  DE  RÉALISATION 


But  : Etablissement  d’un  réseau  qua- 
drichrome  comportant  633.000  écrans 
de  couleurs  dans  une  image  de  film  soit 
1.800  filtres  dans  un  millimètre  carré, 
ainsi  répartis  : 


Le  processus  de  fonctionnement  est 
semblable  à celui  de  tous  les  procédés 
similaires.  Pour  permettre  à ceux  de  nos 
lecteurs  peu  familiarisés  avec  cette 
technique  d’en  mieux  suivre  le  dévelop- 
pement, nous  publions  le  schéma  de 
fonctionnement  d’une  couleur  supposée 
chromatiquement  semblable  à celle  du 
filtre  bleu  par  exemple. 

1°  Le  film  se  présente  sous  l’aspect 
de  support,  réseau,  émulsion  panchro- 
matique (grav.  2). 

6mm  n?2 


MiDDnnr  flOSAÏQUt  OUADQICÎtBOnt  (réseau) 


2°  Le  film  est  chargé,  support  en 
avant,  pour  que  la  lumière  incidente  tra- 
verse le  filtre  réseau. 


3"  Le  film  peut  être  traité  comme  du 
noir  et  du  blanc  par  négatif  et  positif 
(grav.  3)  ou  traité  par  positif  direct 
(inversion) . 

SCHÉMA 

DE  FONCTIONNEMENT 
DU  RÉSEAU 

Pour  des  couleurs  composées,  deux 
ou  plusieurs  filtres  peuvent  être  inté- 
ressés. 

Le  support,  revêtu  de  son  réseau  et 
prêt  à recevoir  l’émulsion  gélatino-bro- 
mure, est  pratiquement  identique  au 
supj>ort  vierg,e  quant  à sa  souplesse  et 
à son  épaisseur,  celle-ci  n’ayant  varié 
que  d’environ  6 microns. 

Ce  réseau  quadrichrome  est  posé  au 
moyen  d’un  groupe  de  4 machines  iden- 
tiques, une  par  couleur,  machines  extrê- 
mement simples  dans  leur  ensemble. 

La  capacité  de  production  de  chaque 
groupe  est  d’un  minimum  de  6.000  mè- 
tres par  jour;  la  production  totale  dé- 
pendra donc  de  leur  nombre. 


98 


EXTXXXXrXXXTXXXrXXXXXXXl 


CUVE 


RAPINE 

IS'E 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXIXI 


ÛDAVUDf  N?  3 


PRINCIPE  dt  L' ANALYSE  des 

Couleurs  par  sélection. 

( Chaque  écran  n ‘est.  transparent  que 
pour  les  radiations  de  sa  propre 
couleur) . 

NEGATIVE  ( Prise  de  vue) 

La  source  lumineuse  bleue  vient 
frapper  J 'émullion  après  avoir 
traversé  la  mosaïque  de  couleur, 
elle  sera  arrêtée  par  les  e'crans 
vert,  rouge ,et  jaune  orange  et 
n’impressionnera  le  bromure  que 
sous  les  filtres  bleus. 


(IKftt 
DtVtlODDt 


REALISATION 

Une  bobine  de  300  mètres  de  support 
vierge  est  mise  en  route.  Successive- 
ment ce  support,  passant  sans  interrup- 
tion d’une  opération  à l’autre,  reçoit  une 
émulsion  de  gélatine  sensibilisée  aux 
bichromates  d’ammonium,  passe  dans  un 
caisson  de  séchage  à 25",  pour  se  pré- 
senter ensuite  dans  une  tireuse  où  il 
reçoit  l’insolation  à travers  une  grille. 

Le  support,  poursuivant  son  cycle 
passe  : 1 ) dans  un  bain  d’eau  courante 


afin  d’éliminer  les  bichromates;  2)  dans 
un  bain  que  nous  appellerons  Z1,  qui  neu- 
tralise la  gélatine  non  isolée;  3)  dans 
un  nouveau  bain  d’eau  courante  pour  éli- 
miner toute  trace  du  bain  Z1;  4)  dans 
un  bain  préparant  le  support  à recevoir 
la  couleur,  puis  5)  dans  un  bain  de  cou- 
leur, verte  par  exemple,  qui  pénétrera 
seulement  dans  les  parties  insolées, 
laissant  le  support  absolument  blanc 
dans  les  autres  parties. 

Il  passe  ensuite  6)  dans  un  bain  de 


fixage,  celui-ci  emprisonnant  la  couleur 
déposée,  puis  7)  successivement  dans 
deux  bains  de  lavage,  et  8)  dans  un 


Réalisation  industrielle  des  machines 
à confectionner  le  réseau  quadrichrome. 


caisson  de  séchage  à 25°,  d’où  il  res- 
sortira revêtu  d’une  substance  translu- 
cide immunisant  la  première  couleur 
avant  de  recevoir  la  seconde. 

Le  cycle  se  poursuit  sur  la  deuxième 
et  la  troisième  machines;  le  seul  chan- 
gement est  le  déplacement  de  la  gjrille, 
qui  s’effectue  très  simplement  et  en 
toute  sûreté  avec  une  précision  absolue. 

C’est  alors  que  le  support,  ayant  reçu 
une  multitude  d’écrans  de  couleurs, 
verts,  rouges  et  bleus  (les  complémen- 
taires se  présentant  en  diagonale  de 
façon  symétrique)  est  de  nouveau  sen- 
sibilisé et  insolé  entièrement,  d’une  ma- 
nière telle  que  tout  ce  qu’il  peut  rester 
de  blanc  recevra  la  quatrième  couleur, 
complémentaire  du  bleu,  c’est-à-dire  le 


ûpavupî  n9  4 


_ MtltAA  Dt  WDPKATIOd  du  DntAU  (OLOBt  fILÏBt  _ 


99 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rrTTXTirrY^  cime 


Jfc 


RAPHIE 

SE 


XXXXXX XXXXXE 


Les  FRANSTUDIOS 

DE  MARSEILLE 


jaune  orange,  sans  que  les  trois  pre- 
mières couleurs  en  soient  modifiées. 


11  est  bien  évident  que,  dans  ce  résu- 
mé, chaque  opération  est  rappelée  suc- 


M.  Chevallier  (au  premier  plan) 
est  ici  près  de  l’émulsionneuse. 


drctement  sans  qu’il  soit  fait  état  des 
formules  et  détails  techniques  qui  ont 
dû  être  mis  au  point  et  sont  maintenant 
définitivement  établis,  tant  pour  les  ma- 
nipulations de  laboratoire  que  pour  les 
travaux  sur  machines. 


Nous  ajouterons  que  l’instabilité  con- 
nue du  support  cellulosique  ne  fait  pas 


L,a  tireuse  et  le  contrôle  du  repérage  du  déplacement 
de  la  grille  qui  délimite  le  réseau. 


olbstacle  à la  réussite  des  opérations 
ci-dessus,  car  les  conditions  atmosphé- 
riques nécessaires,  chaleur  ou  hygromé- 
:rie,  ne  sont  pas  absolument  rigoureuses 
et  comportent  une  large  marge. 

A.-P.  R. 

N. -B.  — A titre  indicatif  et  sans  qu’il 
soit  besoin  d’explications,  voir  la  gra- 
vure 4 qui  montre  le  mode  de  fabrica- 
tion du  réseau  coloré  filtre. 


A ses  nombreuses  activités  commerciales  et 
industrielles,  la  grande  cité  phocéenne  peut 
ajouter  celles  se  rattachant  à la  production  ci- 
nématographique. En  effet,  au  quartier  Saint- 
Giniez,  non  loin  du  Prado,  dans  la  calme  rue 
Jean-Mermoz  se  trouvent  bâtiments  et  terrains 
des  Franstudios.  Dans  leurs  murs  s’est  inscrit 
une  page  de  l’histoire  du  Cinéma  français,  car 
c’est  là  que  Marcel  Pagnol  produisit  la  plupart 
des  films  qui  firent  briller  sur  les  écrans  du 
monde  entier  le  nom  de  Raimu,  le  plus  grand  de 
nos  comédiens  de  cinéma.  Si  il  y produisit  des 
films  qui  firent  le  tour  du  monde,  c’est  là  que 
Marcel  Pagnol  y détruisit  une  de  ses  plus  émou- 
vantes créations,  La  Prière  aux  Etoiles,  se  refu- 
sant à se  soumettre  aux  exigences  de  l’occupant 
et  préférant  voir  disparaître  en  fumée  une  œuvre 
terminée,  plutôt  que  de  la  transformer  comme 
on  l’exigeait  de  lui. 

Près  de  soixante  films  de  long  métrage  ont 
été  entièrement  réalisés  dans  ces  studios  créés 
en  1937  qui  furent  successivement  les  Studios 
Marcel  Pagnol,  Sté  Marseillaise  de  Films  Gau- 
mont, puis  les  Studios  de  Saint-Maurice  avant 
de  devenir  ces  derniers  mois  les  Franstudios. 
Parmi  ces  films,  citons  : César,  Le  Schpountz, 
La  Femme  du  Boulanger,  Angèle,  Regain,  To- 
paze, La  Fille  du  Puisatier,  La  Prière  aux  Etoi- 
les, Naïs,  Cigalon,  Merlusse,  de  Marcel  Pagnol; 
ainsi  que  Le  Président  Hautecœur,  M.  Bre- 
tonneau, Arlette  et  l’Amour,  La  Croisée  des 
Chemins,  Le  Gardian,  L’Aventure  de  Cabassou, 
Promesse  à l’Inconnu,  La  Neige  sur  les  Pas,  Ne 

0 criez  pas  sur  les  Toits,  Le  Chant  de  l’Exilé, 
La  Bonne  Etoile,  Sérénade  aux  Nuages,  Si  ça 
peut  vous  faire  plaisir,  Cœur  de  Coq,  Un  Cha- 
peau de  Paille  d’Italie,  Une  Vie  de  Chien,  Ber- 
lingot et  Cie,  qui  eurent  pour  vedette  Raimu, 
Fernandel  ou  Tino  Rossi.  Parmi  d’autres  films, 
il  y figure  encore  ; L’An  40,  La  Sévillane,  Cham- 
bre 13,  Les  Petits  Riens,  Nativité,  Les  Démons 

l’Aube,  Le  Club  des  Soupirants,  La  Caval- 
cade des  Heures,  Au  Pays  des  Cigales,  L’Affaire 
du  Grand  Hôtel,  La  Dame  de  Haut-le-Bois,  Ru- 
meurs, L’Inspecteur  Sergil,  La  Dernière  Che- 
vauchée, Une  Belle  Garce. 

Les  équipes  spécialisées  des  studios  ont  tra- 
vaillé récemment  aux  extérieurs  de  Le  Village 
de  la  Colère,  Les  Trois  Cousines,  Croisière  pour 

1 Inconnu,  La  Belle  Meunière , Deux  Amours,  et 
Jacques  Daroy  y a tourné  trois  films  : Sergil  et 
le  Dictateur,  Le  Droit  de  l’Enfant  et  La  Passa- 
gère. De  plus,  de  très  nombreux  courts  métrages 
y ont  été  réalisés  dont  tout  récemment  Histoire 
de  Chiens,  Le  Convive,  Une  Valse,  Ce  Pauvre 
Léopold. 

L’agencement  des  plateaux,  fort  bien  conçu, 
permet  une  utilisation  maxima  de  la  surface 
disponible  grâce  à des  portes  coulissantes  et 
l'on  obtient  soit  deux  plateaux  de  30  mètres 
sur  13,  soit  un  seul  de  26  mètres  sur  30  per- 
mettant d’y  bâtir  de  grands  décors.  Leur  hau- 
teur de  7 mètres  permet  toutes  les  combinai- 
sons d’éclairage  sous  ou  sur  passerelles.  Un 
autre  plateau  de  24  mètres  sur  13  est  égale- 
ment à la  disposition  des  producteurs  et  il  se 
trouve  équipé  de  manière  à servir  d'auditorium. 

Dans  un  local  annexe  à ce  plateau  se  trouve 
une  cabine  de  projection  équipée  avec  deux 
appareils  Philipps  double  bande,  un  banc  pour 
mixage  disposant  de  quatre  têtes  sonores. 

Tous  ces  plateaux  sont  insonorisés  et  il  y 
existe  une  fosse  de  6 mètres  sur  6 et  2 mètres 
de  profondeur. 

Parmi  les  projets  d’amélioration  de  ces 
studios  qui  vont  être  réalisés  sous  peu,  le  pre- 


mier à être  exécuté  sera  celui  d'un  plateau  de 
.35  mètres  sur  24  disposant  d’une  fosse  de 
13  mètres  sur  8 et  de  4 mètres  de  profondeur 
possédant  tout  le  dispositif  nécessaire  pour  les 
prises  de  vues  sous-marines  avec  de  nombreux 
hublots  à diverses  hauteurs  donnant  sur  un 


Vue  générale  des  Franstudios  de  Marseille. 


couloir  circulaire.  Ce  projet  approuvé  par  la 
Commission  technique  prévoit  en  outre  une 
vaste  terrasse  où  des  décors  d’extérieurs  pour- 
ront être  édifiés.  Ascenseurs  et  monte-charges 
spéciaux  pour  prises  de  vues  sont  incorporés 
dans  les  bâtiments  projetés.  Un  système  de  pas- 
serelles permettra  de  multiples  combinaisons 
d’éclairages. 

Le  matériel  dont  dispose  en  permanence  les 
Franstudios  de  Marseille  est  important,  varié  et 
susceptible  de  répondre  à tous  les  besoins  de 
la  production.  Il  se  compose  de  20  projecteurs 
de  5.000  ampères;  20  de  3.000;  68  de  2.000;  65 
de  1.000;  41  de  500,  tous  avec  lentilles  Fresnei. 
S’y  ajoutent  20  projecteurs  Crabes  à incandes- 
cence de  500  ampères  avec  volets  Kraemer; 
10  plafonniers  et  comme  projecteurs  à arc  5 
de  150  ampères  à lentilles  Fresnei;  2 à conden- 
sateurs de  150  ampères  également,  et  2 de 
35  ampères.  Ajoutons  à cela  près  de  5.000  mè- 
tres de  lignes  sous  câble,  tout  le  matériel  pour 
les  extérieurs  : pieds,  gazes,  treuil  pour  travel- 
ling, travelling  de  construction  récente,  platefor- 
mes allongeables  en  tubes  s’emboîtant  et  enfin  un 
groupe  électrog'ène  mobile  de  350  ampères 
monté  sur  remorque  et  disposant  d’un  tracteur, 
ventilateur  à hélice  d’avion  et  plusieurs  ven- 
tilateurs portatifs  à grande  puissance. 

Sur  une  superficie  totale  de  7.000  mètres  car- 
rés, 4.500  forment  coùrs  ou  terrains  utilisables 
pour  l’édification  de  décors  d’extérieurs  et  2.500 
sont  bâtis  comprenant  outre  les  plateaux  ou 
auditorium  proprement  dits  des  annexes  : ma- 
gasin de  décors,  ateliers  de  menuiserie,  de  fer- 
ronnerie, de  peinture,  de  stuc,  etc.,  sans  ou- 
blier un  bar  des  plus  agréable.  Pour  l’enregis- 
trement sonore,  des  installations  fixe  et  porta- 
tive y sont  à demeure  à la  disposition  des 
réalisateurs. 

Pour  le  tirage  des  négatifs,  un  service  spécial 
relie  les  Franstudios  de  Marseille  aux  Labo- 
ratoires G.T.C.  de  Nice  permettant  d’avoir,  dans 
les  24  heures,  le  travail  effectué  en  studio. 

Une  ligne  directe  relie  les  studios  au  poste 
d’émission  de  Marseille  de  la  Radiodiffusion 
Nationale  et  permet  la  retransmission  inté- 
grale des  films  projetés  par  les  appareils,  spé- 
cialement équipés  à cet  effet,  de  l’auditorium. 

Paul-A.  Buisine. 


100 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Comme  QUAI  DES  ORFEVRES 

PATTES  BLANCHES 

a tous  les  atouts  pour  être  un  film  de  classe 
internationale  grâce  au  producteur  M.  de  VENLOO 
et  au  réalisateur  Jean  GRÉMILLON 


Il  y a un  peu  plus  d’un  an,  lors 
de  la  réalisation  de  Quai  des  Or- 
fèvres, nous  avions  donné  une  in- 
terview de  M.  de  Venloo,  produc- 
teur du  film.  Nous  y tentions  de 
résumer  l’effort  de  Majestic-Film 
accompli  pour  la  réalisation  d’un 
film  de  qualité  destiné  à conqué- 


histoire,  à la  fois  implacable  et 
poétique,  que  se  constituerait  sa 
production  nouvelle.  A l'origine, 
Jean  Anouilh  devait  en  assurer  la 
réalisation  mais,  malade,  et  d’autre 
part  lié  par  des  obligations  théâ- 
trales qui  ne  lui  auraient  pas  laissé 
une  marge  de  temps  suffisante 


Un  des  importants  décors  réalisés  pour  le  film  de  Jean  Grémillon  : 

PATTES  BLANCHES. 


(Cliché  Majestic  Film.) 
(Photo  Roger  Corbeau.) 


rir  les  marchés  étrangers.  Cette 
entreprise  constituait  une  expé- 
rience et,  comme  telle,  contenait 
une  part  d’imprévu  et  d’imprévi- 
sible qui  pouvait  la  réduire  à 
néant. 

Mais  M.  de  Venloo  avait  mis  tous 
les  atouts  de  son  côté.  Les  auteurs, 
les  techniciens,  les  acteurs  qu’il 
avait  engagés  et  dont  le  talent  était 
reconnu,  apprécié,  l’importance  des 
capitaux  engagés  ont  permis  d’at- 
teindre le  but.  Le  film  a été  un 
gros  succès  en  France  et,  de  plus, 
il  a été  parfaitement  accueilli  à 
l’étranger  et  il  n’y  a guère  de  pays 
en  Europe  et  dans  le  monde  qui 
n’ait  consacré  cette  réussite. 

Encouragé  par  ce  résultat,  con- 
vaincu plus  encore  que  le  film  de 
qualité  était  rentable  et  décidé,  en 
rééditant  cette  expérience,  d’en 
prouver  la  tangibilité,  M.  de  Ven- 
loo a entrepris  dans  les  mêmes 
conditions  Pattes  Blanches. 

Après  avoir  lu  les  quelques  pages 
qui  constituaient  l’ébauche  du  dra- 
me imaginé  par  Jean  Anouilh,  le 
producteur  de  Quai  des  Orfèvres 
pensa  que  c’était  autour  de  cette 


pour  entreprendre  cette  tâche,  il 
dut  en  abandonner  le  projet. 

C’est  alors  à Jean  Grémillon  que 
fut  confié  le  soin  de  réaliser  le 
film.  Trop  de  films  ont  prouvé  la 
valeur  du  metteur  en  scène  de 
Lumière  d’Eté  pour  souligner  le 
bonheur  de  ce  choix.  Il  faut  avoir 
vu  Grémillon  travailler  au  studio 
pour  se  rendre  compte  pleinement 
de  la  précision  avec  laquelle  il 
dirige  toutes  les  scènes  depuis  les 
plus  importantes  jusqu’aux  plus 
infimes  raccords,  pour  apprécier 
également  parfaitement  cette  pro- 
bité artistique  qui  lui  fait  servir 
au  maximum  un  sujet  vers  lequel 
il  s’est  senti  attiré  et  qu’il  n’aurait 
réalisé  s’il  ne  lui  avait  plu. 

Philippe  Agostini  a été  chargé 
de  la  direction  de  la  photographie. 
Il  a eu  à sa  disposition  la  Bre- 
tagne, ses  landes  arides,  ses  rochers 
sauvages,  sa  mer  tourmentée.  Il  a 
eu  aussi  à rendre  les  caractères  de 
ses  personnages,  semblables  à ceux 
de  la  terre  qu'ils  habitent.  Et  il  est 
certain  que  nous  aurons  là  de  très 
belles  photos,  chargées  d’ombres  et 
de  sourde  violence. 


Pour  les  décors,  c'est  aussi  à un 
spécialiste  et  à un  homme  de  goût 
que  l’on  a fait  appel  : Léon  Bar- 
sacq.  On  peut  constater,  d’après  la 
photo  que  nous  reproduisons  ici, 
la  qualité  de  ces  décors.  Car,  mal- 
gré son  style  et  son  caractère,  ce 
n’est  pas  en  Bretagne  qu’il  faut 
aller  chercher  cette  propriété.  Non, 
il  s’agit  plus  simplement  de  se 
rendre  sur  les  terrains  des  studios 
de  Neuilly  où  elle  a été  édifiée. 
Et  même  sur  place,  éclairée  par 
le  soleil,  il  faudra  cogner  sur  la 
Vieille  pierre  pour  constater... 
qu'elle  n’en  est  pas  et  passer  la 
porte  d’entrée  pour,  en  voyant 
l'envers  du  décor,  vraiment  être 
sûr  que  c’est  là  un  décor.  Car  le 
château  avec  sa  tour,  son  toit  d’ar- 
doises et,  à droite,  son  écurie  où 
piaffe  un  cheval  est  d’une  vérité 
extraordinaire. 

Dans  les  studios  même  on  dé- 
couvre les  grandes  pièces  luxueu- 
sement décorées  qui  représentent 
l'intérieur  du  château.  Au  plafond, 
des  lustres  scintillant  de  verrerie 
dont  les  reflets  donneront  un  ca- 
chet particulier  aux  photographies 
d'Agostini.  Sur  un  mur.  une  grande 
glace  qui  aura  son  petit  rôle  dans 
l’action.  Dans  son  reflet,  la  petite 
bossue  y verra  jouer  son  rêve.  Son 
rêve  qui  est  de  n’être  plus  infirme, 
d’être  parée  de  belles  robes  et 
d'être  aimée  de  celui  qu  elle  aime. 

Parmi  les  interprètes,  nous  re- 
trouvons Suzy  Delair  qui  eut  déjà 
la  chance  d’être  la  vedette  fémi- 
nine du  Quai  des  Orfèvres.  C’est 
son  personnage,  celui  d’une  femme 
de  la  ville,  perserve  et  coquette.  1 
qui  va  déterminer  le  drame  qui 
mettra  aux  prises  les  quatre  vil- 
lageois. Fernand  Ledoux  d’abord, 
cet  excellent  acteur  de  la  Comé- 
die-Française, qui  a su  apporter 
au  cinéma  tant  de  compositions 
simples  et  humaines  et  qui  n’y 
faillira  pas  une  fois  de  plus  dans 
le  rôle  de  l’aubergiste-mareyeur  ; 
Paul  Bernard,  à qui  est  confié  trop 
peu  souvent  des  rôles  importants, 
et  qui  est  ici  le  personnage  même 
du  châtelain  Pattes  Blanches.  Deux 
jeunes  enfin,  Michel  Bouquet  et 
Arlette  Thomas,  celle-ci  interpré- 
tant le  seul  rôle  vraiment  sympa- 
thique et  touchant  de  l’histoire, 
celle  d’une  petite  bossue  dont 
l’amour  sincère  mettra  un  peu  de 
paix  dans  le  cœur  tourmenté  du 
châtelain. 

Ainsi  de  nouveau,  Majestic-Film 
a entrepris  une  œuvre  qui,  vrai- 
semblablement, sera  une  des  plus 
importantes  de  l’année.  Il  ne  faut 
pas  oublier  que  la  production  de 
films  de  qualité,  qualité  non  seu- 
lement dans  l’originalité  de  l’his- 
toire mais  aussi  dans  le  domaine 
artistique  dépendant  dans  une  large 
part  des  moyens  matériels  mis  à 
sa  disposition,  est  vitale  pour  notre 
pays.  Lorsqu’ils  atteignent  l’étran- 
ger, les  films  d’envergure  y sou- 
tiennent son  prestige,  trop  sou- 
vent compromis  par  des  œuvres 
médiocres  et  dont  l’exportation 
n'avait  pas  été  prévue  lors  de  la 
réalisation.  Pattes  Blanches  a donc 
lui  aussi  cette  même  mission  qu'a 
déjà  rempli  pour  sa  part  Quai  des 
Orfèvres.  — Jean  Houssaye. 


VALSE  BRILLANTE 

prochaine  production 

VOX-FILM 


Les  Productions  Vox,  dont  le  di- 
recteur est  M.  Robert  Tarcali,  ont 
produit  récemment  On  ne  meurt 
pas  comme  ça,  avec  Eric  von  Stro- 
heim,  et  Neuf  Garçons...  Un  Cœur, 
avec  Edith  Piaf. 

Cette  maison  prépare  actuelle-  j 
ment  un  grand  film  international 
Valse  brillante,  avec  Martha  Eg- 
gert  et  Jean  Kiepura.  Le  scénario 
qui  est  de  Carlier  et  Victor,  dia- 
logué par  Serge  Veber,  sera  mis 
en  scène  par  Jean  Boyer. 

Il  sera  réalisé  le  mois  prochain 
en  grande  partie  dans  les  studios 
de  Madrid  et  ne  comprendra  rien 
moins  de  quatre  versions  : fran- 
çaise, italienne,  espagnole  et  alle- 
mande. Bien  entendu,  la  musique 
tiendra  une  place  de  première 
grandeur  dans  ce  film  avec  des 
œuvres  de  Mozart,  Chopin,  Verdi, 
Schubert,  Strauss  et  il  y aura  aussi 
de  la  musique  moderne  de  Misraki 
et  de  Louiguy.  Le  directeur  de 
pi-oduction  sera  H.  Baum  qui  fut 
celui  de  Tous  les  Chemins  mènent 
à Rome. 


Ce  film  dont  la  majorité  des 
techniciens  sont  français,  sera  vrai- 
semblablement une  des  grandes 
productions  cinématographiques  et 
musicales  de  la  saison  prochaine. 

❖ 

SACHA  GORDINE 

a de  nombreux  projets 

M.  Sacha  Gordine,  à qui,  depuis 
la  Libération,  on  doit  des  films  im- 
portants comme  Jéricho,  L’Idiot, 
Dédée  d’Anvers,  produit  actuelle- 
ment Barry,  un  film  sur  le  chien 
le  plus  célèbre  du  Grand  Saint- 
Bernard.  Cette  production,  réalisée 
par  Richard  Pottier,  a pour  inter- 
prètes Pierre  Fresnay,  Simone  Va- 
lère,  Gérard  Landry,  Marc  Valbel. 

La  nouvelle  production  de  Sacha 
Gordine  sera,  au  début  de  l’année 
prochaine,  Un  Homme  marche  dans 
la  Ville,  un  roman  de  Jean  Jau- 
sion  adapté  et  dialogué  par  Jac- 
ques Sigurd.  Ce  film  sera  tourné 
en  grande  partie  au  Havre  sous 
la  direction  de  Marcel  Pagliero  ; 
la  vedette  féminine  en  sera  Made- 
leine Robinson.  Il  devait  être  réa- 
lisé dans  les  décors  de  Dédée 
d’Anvers,  mais  l’autorisation  de 
tournage  n’ayant  pas,  à l’heure 
actuelle,  été  encore  donnée,  ce 
projet  dut  être  abandonné. 


Suivrait  cette  production,  la  réa- 
lisation d’un  scénario  de  Suzanne 
Chantal  : Dieu  ne  dort  pas. 


M.  Gordine  a encore  d’autres 
projets,  plus  lointains  évidemment. 
Nous  ne  parlerons  que  de  Maxi- 
mum 80,  un  roman  de  Gosset 
adapté  et  dialogué  par  Aurenche 
et  Bost  et  pour  lequel  Jean  Gabin 
est  engagé.  On  se  souvient  que  la 
mort  soudaine  d’Alexandre  Esway, 
qui  devait  en  être  le  réalisateur, 
avait  interrompu  la  préparation  de 
ce  film. 


« 


CONSTRUCTION  et 
RECONSTRUCTION 


Depuis  la  Libération  nous  avons  vu  de  nombreuses  salles 
se  transformer,  certaines  se  créer,  dans  l’ensemble  un  gros 
effort  a été  fourni  pour  rénover  l’exploitation  qui  avait  souffert 
du  manque  d’entretien  pendant  quatre  ans  d’occupation. 

Mais  il  ne  faut  pas  oublier  qu’il  manque  à notre  patrimoine 
cinématographique  400  salles  sinistrées  et  jusqu’à  ce  jour  il 
faut  reconnaître  que  rien  n’a  été  fait  pour  favoriser  leur 
reconstruction. 

Le  Gouvernement  n’a  pas  voulu  considérer  l’exploitation 
comme  industrie  nationale,  mais  simplement  sur  le  plan  dépar- 
temental, c’est  la  raison  pour  laquelle  nous  avons  vu  de  nom- 
breuses salle^  se  construire  dans  les  départements  à peine 
sinistrés.  Par  contre,  les  studios  et  la  production  sont  classés 
prioritaires.  Personnellement,  je  ne  vois  pas  l’utilité  de  faire 
un  effort  pour  produire  des  films  si  cet  effort  n’est  pas  suivi 
par  l’amélioration,  la  construction  ou  la  reconstruction  des 
salles  de  cinéma. 

Aujourd’hui,  un  espoir  est  devenu  une  réalité,  un  homme, 
ami  du  Cinéma,  IM.  Roger  Lanoir,  a donné  six  mois  de  sa  vie 
our  mjettre  au  point  le  groupement  pour  la  reconstitution! 
e l’industrie  du  Cinéma. 

Ce  groupement  qui  réunit  les  studios,  les  film»  et  les  salles 
est  formé  conformément  à la  loi  du  30  mars  1947.  II  est  prêt 
à fonctionner  et  c’est  maintenant  aux  sinistrés  de  se  mettre 

au  travail. 

Les  sinistrés  se  composent  de  trois  catégories  : 

1"  Ceux  qui  sont  prêts  à commencer  leur  reconstruction 
mais  qui  n’ont  pas  les  crédits  nécessaires; 

2"  Ceux  qui  pourraient  se  reconstituer  mais  qui  n’obtien- 


nent pas  leur  autorisation  par  suite  du  classement  sur  le  plan 
départemental; 

3°  Ceux  qui,  dégoûtés,  n’ont  pas  suivi  leur  dossier  et  qui, 
à ce  jour,  par  suite  de  la  carence  de  certaines  administrations, 
n’ont  pas  encore  reçu  d’emplacement  définitif  de  leur  asso- 
ciation syndicale  de  remembrement. 

Aux  sinistrés  qui  sont  remembrés  comme  à ceux  qui  ne 
le  sont  pas  encore,  je  vais  me  permettre  de  donner  uin  conseil 
qui  peut  les  aider  dans  certains  cas. 

Vu  les  prix  de  revient  de  la  construction,  actuellement,  et 
attendu  que  dans  la  plupart  de  ces  cas  vos  terrains  ont  été 
diminués  de  surface,  alors  que  l’exploitation  moderne  demande 
plutôt  une  augmentation  du  nombre  de  places,  groupez-vous 
avec  un  ou  deux  autres  propriétaires  de  terrains  voisins  e!t 
construisez  ensemble. 

Un  cinéma  peut  être  construit  en  demi  sous-sol  et  la  plus 
grande  surface  utilisée  n’est  pas  en  façade. 

Par  une  entente  de  ce  genre,  vous  aurez  une  excellente 
utilisation  de  votre  terrain,  et  un  nombre  de  places  supérieur 
pour  un  prix  de  revient  nettement  inférieur. 

Pour  ces  trois  catégories,  le  Groupement  du  Cinéma  est  à 
leur  disposition  et  nous  pouvons  affirmer  que  l’année  1949 
verra  l’exploitation  sinistrée  renaître  et  que  pour  compenser 
leurs  peines  ils  pourront  être  fiers  de  faire  partie  d’un 
ensemîble  de  salles  neuves  et  modernes  qui  sera  le  prestig.e 
de  l’exploitation  cinématographique  française. 

Edouard  LARDILLIER, 
Architecte. 


J 


Maquette  du  hall  d’entrée  du  « Royal-Monceau  ».  Maquette  de  la  salle  du  « Royal-Monceau  » vue  de  l’écran.  - 

BELLES  SALLES  MODERNES 




102 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


RAPHIE 

lîsE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦? 


LE  COLISEE 

A VALENCIENNES 

Propriétaire  : ALPHONSE  EH  O Q lT  ET 
Architectes  : EDOUARD  LARDILLIER  et  MARCEL  QUARRE 


Le  Colisee  de  Valenciennes,  une  des  premières 
salles  sinistrées  totales  de  France  qui  se  recons- 
truit actuellement,  possédait  avant-guerre  800 
places. 

Après  sa  reconstruction,  elle  pourra  recevoir 
1.250  spectateurs  et  l’établissement  sera  en  tous 
points  conforme  aux  règlements  de  sécurité  en 
vigueur. 

Le  premier  problème  posé  était  l'utilisation 
rationnelle  du  terrain  disponible,  dont  la  forme 
était  assez  mauvaise.  Les  plans  étant  parfaite- 
ment bien  étudiés,  le  terrain  paraît  maintenant 
avoir  été  découpé  à la  demande. 

Ce  terrain  étant  admirablement  situé  dans  la 
ville,  il  était  indispensable  d'en  tirer  un  maxi- 
mum, c'est  la  raison  pour  laquelle  un  immeuble 
composé  de  six  appartements  de  luxe  a été  prévu 
en  façade  au-dessus  des  entrées  et  sorties  de 
la  salle  de  cinéma. 

A noter  que  si  les  disponibilités  financières 
ne  permettent  pas  la  construction  d’un  immeu- 
ble, il  est  toujours  possible  dans  la  période  de 
crise  du  logement  que  nous  traversons  de  ven- 
dre les  appartements  ce  qui  a l’avantage,  d'une 
part  de  former  un  ensemble  et.  d'autre  part, 
de  récupérer  pour  le  propriétaire  du  terrain 
une  partie  de  sa  valeur  et  une  participation 
dans  les  frais  engagés  pour  les  fondations. 

La  salle  qui  sera  achevée  prochainement  sera 
dotée  de  tous  les  perfectionnements. 

La  cabine  sera  équipée  par  la  Western-Elec- 
tric  avec  les  derniers  appareils  américains. 


‘LE  COUSEE-  A VALENCIENNES 


Ci  dessus  : Coupe  et  plan  du  Colisée  de  Valenciennes. 


A droite  : 

Maquette  de  la  salle 
du  Colisee  de  Valen- 
ciennes. 


A gauche  : 

Maquette  du  hall  du 
Colisee  de  Valencien- 
nes. 


BELLES  SALLES  MODERNES 


103 


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CUVE 


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LE  ROYAL  MONCEAU 


A PARIS 

IPropriétaire  : Paul  VALENTIN 
Architecte  : Edouard  LARD1LLIER 


Le  cinéma  Royal  Monceau,  exploité  jusqu'à 
:e  jour  en  salle  de  quartier  se  transforme  en 
salle  de  première  vision. 

Tout  a été  mis  en  œuvre  pour  en  faire  une 
les  plus  belles  salles  de  Paris. 

Un  balcon  a été  construit  et  le  nombre  de 
places  total  a été  porté  de  800  à 1.200  fauteuils. 
Toutes  ces  transformations  ont  été  exécutées 
conformément  aux  règlements  de  sécurité. 

Comme  l'établissement  n'a  qu'une  façade  sur 
la  rue  de  Lévis  de  17  m.  de  largeur,  un  couloir 
souterrain  de  4 m.  de  largeur  a été  créé  pour 
servir  de  porte  de  sortie  de  secours. 

La  salle  qui  mesure  37  m.  de  longueur,  15  m. 
de  largeur  et  7 m.  50  de  hauteur,  est  décorée 
très  sobrement.  Les  couleurs  sont  rouge,  blanc, 
or  et  nègre.  L’éclairage  est  nouveau,  ce  sont 
les  murs  qui  sont  lumineux  et  non  le  plafond 
comme  dans  la  plupart  des  cas,  et  rehaussé  par 
l'intimité  de  l'éclairage  par  appliques  murales. 

Le  garde-corps  du  balcon,  du  même  prin- 
cipe que  celui  du  Thiers  de  Nancy,  est  constitué 
par  une  grille  en  fer  forgé  laqué  blanche. 

L'effet  décoratif  est  aussi  agréable  pour  les 
spectateurs  du  balcon  que  pour  ceux  de  l’or- 
chestre, le  balcon  devenant  un  élément  léger 
dans  la  salle. 

Les  fauteuils  signés  Gallay  sont  d’un  modèle 
nouveau,  qui  permet  d’augmenter  le  nombre  de 
places  sans  nuire  au  confort  des  spectateurs. 

La  cabine  est  équipée  par  Brockliss-Simplex 
avec  les  tout  derniers  modèles  américains. 

Une  estrade  a été  aménagée  pour  permettre 
de  présenter  des  spectacles  de  music-hall. 


Maquette  de  la  salle  du  Royal  Monceau  de  Paris. 


CINEMA  "ROYAL  MONCEAU”  A PAR I S 


BELLES  SALLES  MODERNES 


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LE  ROYAL 

A ATHIS-MONS 


L’ATOMIC 

A PARIS 


Directeur  : Charles  SEJOURNE 
Architecte  : Robert  DE  FAUX 


Architecte  : Edouard  LARD1LLIER 


Situé  avenue  Marcel-Sembat  à Athis-Mons.  en  plein  centre  du  pays, 
le  Royal  est  en  cours  de  construction. 

La  durée  des  travaux  est  prévue  pour  six  mois  et  son  ouverture 
probable  pour  l'automne. 

Sa  contenance  sera  de  580  places,  toutes  à l'orchestre,  mais  il  est  prévu 
la  construction  future  d'un  balcon. 


Nous  pensons  qu'il  était  utile  de  présenter  le  schéma  d'aménagement 
du  cinéma  I'Atomic  qui  peut  être  considéré  comme  modèle  dans  son 
genre,  avec  ses  172  places. 

Le  résultat  d'exploitation  de  cette  salle  étant  exceptionnel,  des  possi- 
bilités de  créer  d'autres  affaires  de  ce  genre  sont  à envisager. 


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Maquette  de  la  façade  du  Royal  à Athis-Mons. 

Ce  sera  le  type  classique  de  salle  de  banlieue,  conçue  moderne  mais 
très  économiquement.  Le  fait  capital  est  que  son  prix  de  revient  a été 
abaissé  à moins  de  10.000  francs  le  fauteuil.  C'est  au  mode  de  construction, 
à l'étude  très  poussée  et  très  serrée  des  prix  qu'est  due  cette  modicité 
de  prix. 

Elle  comprend  un  hall  de  6 m.  x 3 m.;  une  scène  de  2 m.  50  de  pro- 
fondeur utile;  les  services  sont  strictement  limités  aux  besoins.  Deux  allées 
latérales  assurent  le  service  de  la  salle.  Le  chauffage  sera  assuré  par 
pulsion  d'air  chaud. 

ENTREPRENEURS  : 

Maçonnerie  ; Société  S.E.B.A.R.M.E..  à Courbevoie. 

Charpente  fer  : Société  Armoricaine,  à Paris. 

Couverture  : Société  Armoricaine,  à Paris. 

Plomberie  : M.  Tallandier,  à Paris. 

Staff  : M.  Delamarre,  à Courbevoie. 

Serrurerie  : M.  Cottu,  à Clichy. 

Menuiserie  ; M.  Hamonou,  à Clichy. 

Carrelage  : M.  Muzzin,  à Clichy. 

Peinture  : M.  Sanson,  à Clichy. 

Electricité  : M.  Bargueden,  à Paris. 

Chauffage  : MM.  Tallandier,  à Paris,  et  Bretand,  à Vitry. 

Equipement  de  cabine  : -Cinéma  Office,  à Paris. 

Fauteuils  : Canoine,  à Bagnolet. 


UN  ÉCRAN  GÉANT  AU  VEL’  D’HIV 

Au  cours  du  gala  de  « La  Nuit  des  Sports  » au  Vélodrome  d’Hiver,  en 
présence  de  M.  Vincent  Auriol,  Président  de  la  République,  le  film  Cinq 
Tulipes  Rouges  a été  présenté  avec  le  plus  grand  succès  devant  plus  de 
10.000  spectateurs. 

La  projection  s'est  effectuée  sur  un  écran  géant  de  plus  de  200  mètres 
carrés  avec  une  longueur  de  projection  supérieure  à 100  mètres. 

Ce  sont  les  Etablissements  Charlin  qui  ont  réalisé  cette  belle  perfor-  j 
mance,  grâce  à leurs  fameux  projecteurs  « Actua-Color  » et  leurs  ensembles 
sonores  « Actual  » équipant  une  cabine  réglementaire  édifiée  par  leurs 
soins  sur  la  terrasse  du  Vél’  d’Hiv’. 

Cette  belle  réalisation  fait  honneur  à la  technique  française  et  son 
succès  a été  souligné  par  l’unanimité  de  la  presse  parisienne. 


CINEMA  “ATQMIC"  A PARIS 


Schéma  d’aménagement  de  la  charmante  salle  de  la  place  Clichy  à Paris 
I'Atomic.  En  haut,  la  coupe  de  la  salle.  Au  centre,  le  plan  de  l'orchestre 
et  du  hall.  En  haut,  le  plan  du  balcon. 

Toutefois,  et  c'est  le  principal,  la  situation  des  locaux  est  un  point 
capital,  c'est  le  cas  de  la  place  Clichy  où  la  densité  de  passage  est 
exceptionnelle. 

Cette  salle  est,  dans  ses  proportions,  la  réduction  d'une  salle  dite 
idéale  dans  ses  dimensions.  Elle  possède  un  balcon  (trente-cinq  places) 
et  mesure  17  m.  de  longueur,  6 m.  de  largeur  et  6 m.  de  hauteur. 

Installée  avec  simplicité  et  avec  le  minimum  de  dépenses,  cette  salle 
est  très  confortable  et  des  plus  agréables  à l'œil. 

Les  locaux  disponibles  dont  la  grande  valeur  est  indiscutable  ont  été 
utilisés  au  maximum  et  avec  beaucoup  d'ingéniosité.  Plusieurs  commerces 
y sont  installés  et  l’ensemble  forme  un  tout  fort  commercial. 

La  cabine  est  équipée  par  R.C.A.  avec  des  projecteurs  Simplex. 

Le  conditionnement  de  l'air  permet  un  renouvellement  égal  à dix  fois 
l’heure  le  volume  de  la  salle,  et  le  chauffage  est  assuré  par  une  batterie 
de  chauffe  électrique. 


BELLES  SALLES  MODERNES 


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SALLE 
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FRANÇAISE 

YORK 


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LE  PARIS 


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Première  salle  construite  à New  York  depuis  dix  ans, 
elle  contient  571  places  et  a coûté  300.000  dollars  à 

Pathé-Cinéma. 

Equipé  des  appareils  les  plus  modernes  le  “ Paris  ” 
sera  un  excellent  atout  pour  le  lancement  aux  Etats- 

Unis  des  films  français. 

De  notre  correspondant  particulier,  André  Harley,  directeur  du  bureau  de  New  York 
de  La  Cinématographie  Française. 


Inauguration 

Le  lundi  13  septembre  1948,  date  de  l’inau- 
guration du  Paris,  a marqué  l’ouverture  de  la 
grande  saison  de  New  York.  Cette  date  restera 
gravée  dans  les  annales  du  Cinéma  américain  et 
également  dans  celles  du  Cinéma  français. 


A peine  revenue  de  vacances  après  le  Labor 
Day,  l’élite  new  yorkaise  a tenu  à assister  au 


côtés,  le  représentant  du  Maire  de  New  York 
M.  Groner  Whalen,  à gauche;  l’artiste  de  cinéma 
Faye  Emerson,  belle-fille  du  regretté  Président 
Franklin  Delano  Roosevelt,  et  M.  Ludovic  Chancel, 
Consul  général  de  France  aux  Etats-Unis,  repré- 
sentant S.  E.  M.  Henri  Bonnet,  Ambassadeur  de 
France,  à droite. 

gala  d’inauguration  qui  était  donné  au  bénéfice 
des  œuvres  françaises. 

Le  Plaza  Circle,  qui  est  un  des  endroits  les  plus 
élégants  de  New  York,  était  fortement  illuminé 
par  l'éclairage  de  la  façade  et  des  phares  spé- 
ciaux, qui  avaient  été  placés  pour  faciliter  les 
prises  de  vue  de  Pathé  News  et  de  N.B.C. 
Télévision,  qui  retransmettait  les  festivités  à 
travers  l’Amérique.  Une  foule  de  badauds  rem- 
plissait les  trottoirs  et  les  invités  entraient  par 
une  allée  centrale  pendant  que  les  photographes, 
actualités  et  télévision  opéraient  et  que  la  Ra- 
dio transmettait  un  reportage  complet  de  l’inau- 
guration. 


Il  est  intéressant  de  mentionner  qu’à  l'excep- 
tion de  quelques  journalistes,  chaque  spectateur 
avait  payé  sa  place  12  dollars  50,  alors  que  le 
prix  le  plus  élevé  des  salles  d’exclusivité  est 
de  1 dollar  80. 

La  première  impression  que  l’on  retient  en 
entrant  dans  le  hall,  puis  dans  la  salle  elle-même, 
c’est  un  modernisme  sobre,  de  très  bon  goût. 
La  couleur  prédominante  des  murs  est  un  très 
beau  gris  perle,  tandis  que  le  rideau  de  scène 
est  chartreuse  et  les  fauteuils  sont  d’un  ton 
roux.  La  façade  est  simple,  élégante  et  visible 
de  tous  les  coins  du  Plaza  Circle. 

M.  Jacques  Chabrier,  le  représentant  de  la 
Société  Pathé-Cinéma  à New  York,  n’a  rien 
épargné  dans  ses  efforts  pour  faire  de  cette 
soirée  un  événement  franco-américain  et  lui 
donner  un  caractère  officiel  par  la  présence  du 
représentant  du  Maire  de  New  York,  l’Hono- 
rable  Groner  Whalen,  et  celle  du  représentant 
de  S.  E.  l’Ambassadeur  de  France.  Ces  deux 
hautes  personnalités  ont  prononcé  des  paroles  de 
bienvenue  au  cinéma  Paris  et  ont  félicité  la 
Société  Pathé-Cinéma  de  son  initiative.  Le  pro- 
gramme d’inauguration  comprenait,  en  première 
partie  l’excellent  court  métrage  Une  Visite  chez 
Henri  Matisse,  qui  a été  fortement  applaudi  (et 
le  méritait  grandement).  Le  beau  film  de  Jean 
Delannoy,  Symphonie  Pastorale,  qui  a laissé  une 
forte  impression  sur  tous  ceux  qui  l'ont  vu  et 
à qui  l’on  peut  prédire  sans  crainte  une  longue 
carrière  au  Paris  Cinéma  de  New  York. 


L’emplacement  du  “ Paris  ” 

U est  important  que  les  producteurs  français 
sachent  que  le  fait  pour  un  film  français  d'être 
projeté  sur  Broadway  ne  signifie  absolument 
rien.  Je  comparerais  Broadway  aux  Grands- 
Boulevards,  qui  ne  sont  pas,  eux  non  plus,  un 
endroit  idéal  pour  projeter  un  film  américain 
en  version  originale  avec  sous-titres.  Le  quartier 
de  New  York  qui  se  rapprocherait  le  plus  des 
Champs-Elysées  serait  la  Cinquième  Avenue, 
mais  il  n’y  a pas  encore  à New  York  de  quar- 
tier précis  pour  les  salles  d'exclusivité  pour  films 
étrangers. 

Le  Paris  Cinéma  se  trouve  en  plein  centre  de 
la  Cinquième  Avenue,  sur  le  Plaza  Circle,  en 
face  de  l’Hôtel  Plaza.  Cette  salle  se  trouve  dans 
un  endroit  exceptionnel  pour  ce  genre  de  cinéma, 
car  elle  est  entourée  par  les  hôtels  les  plus  élé- 
gants de  New  York,  tels  que  le  Plaza,  le  Savoy 


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Plaza,  le  Sherry  Netherland  et  l’Hôtel  Pierre.  Le 
Essex  House  et  le  St.  Moritz  ne  se  trouvent  pas 
loin  de  là  (cinq  minutes  à pied  environ).  Seule, 
la  clientèle  de  ces  hôtels  pourrait  alimenter  le 
Paris.  De  plus,  le  Paris  est  entouré  par  deux 
des  plus  élégants  grands  magasins  de  New  York: 
Bengdorf-Goodman  et  Bonwitt  Teller.  A côté  se 
trouvent  aussi  les  grands  bijoutiers  Van  Clef  et 
Arpels,  Tifîany  et  Cartier.  On  peut  dire  quë 
Paris  s’est  infiltré  dans  l’endroit  le  plus  élégant 
de  New  York,  fréquenté  par  une  élite  riche  et 
cosmopolite,  friande  de  films  français. 

Il  ne  peut  faire  aucun  doute  que  le  Paris  a 
tous  les  atouts  pour  présenter  et  propager  di- 
gnement le  film  français  aux  Etats-Unis.  Si  les 
programmes  sont  heureusement  choisis,  si  la 
salle  est  bien  dirigée  et  si  les  lancements  publi- 
citaires sont  adéquats,  la  salle  sera  d'un  excel- 
lent rapport  pour  Pathé-Cinéma  et  pour  les  pro- 
ducteurs français.  Aucun  d’eux  ne  pouvait  rêver 
meilleure  salle  et  meilleur  endroit  pour  lancer 
leurs  films. 


Le  rôle  des  Producteurs 
français 

Il  est  évident  qu’en  construisant  le  Paris,  Pa- 
thé-Cinéma fait  non  seulement  la  propagande 
du  Cinéma  français  en  Amérique,  mais  égale- 
ment lance  ses  propres  films.  Cependant,  les 
dirigeants  de  la  société  sont  des  commerçants 
avisés.  Ils  comprennent  que  pour  réussir  à New 
York,  où  la  concurrence  est  grande,  il  faut  pré 


ANDRE  G I 0 E ’ S 

Symphonie 


morne 

Pastorale” 


Programme  réalisé  pour  la  soirée  inaugurale  du 
« Paris  » de  New  York  où  était  projeté  le  film  de 
Jean  Delannoy,  LA  SYMPHONIE  PASTORALE. 

(Cliché  Pathé-Consortium-Cinéma.) 


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senter  des  programmes  d’un  caractère  et  d'une 
qualité  exceptionnels.  Pour  toucher  à ce  but, 
Pathé-Cinéma  ne  pouvait  pas  se  contenter  de  sa 
propre  production  exclusivement  et  d’après  ce 
que  nous  a dit  M.  Jacques  Chabrier,  tous  les 
meilleurs  films  français,  sans  considération  de 
qui  les  a produits,  seront  projetés. 

Souvent,  en  France,  les  producteurs  traitaient 
leurs  premières  exclusivités  directement  avec  les 

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A New  Motion  Picture  Theatre 
of  Character  and  Charm 


Nobel  Prize  Winner  ANDRÉ  GIDE’S 


"SYMPHONIE  PASTORALE" 


A l’occasion  de  l’inauguration  du  « Paris  » de 
New  York  avec  LA  SYMPHONIE  PASTORALE, 
des  pavés  avaient  paru,  le  jour  de  l’ouverture, 
dans  tous  les  quotidiens. 

(Cliché  Paris-Consortium-Cinéma.) 


salles  ; ils  pourront  dorénavant  faire  cette  même 
opération  avec  le  Paris  de  New  York  si,  toute- 
fois, leur  film  est  d’une  qualité  suffisante. 

Le  prix  des  places 

La  salle  du  Paris,  qui  contient  571  fauteuils,  a 
coûté  300.000  dollars  à construire.  Ses  architec- 
tes sont  James  Murno  et  Warner  Leeds.  L’équi- 
pement sonore  est  de  R.C.A.  avec  des  améliora- 
tions que  nous  discuterons  dans  un  de  nos  pro- 
chains suppléments  techniques.  Le  prix  des  pla- 
ces a été  fixé,  pour  les  matinées  de  semaine,  à 
85  cents,  et  soirées  et  matinées  de  samedis,  di- 
manches et  fêtes,  à 1 dollar  10  la  place.  Pour 
une  salle  du  standing  du  Paris,  ces  prix  nous 
paraissent  des  plus  raisonnables. 

Nous  ne  pouvons  pas  terminer  cet  article  sans 
féliciter  M.  Jacques  Chabrier,  président  de  la 
compagnie  d’exploitation  du  Paris,  dont  le  tra- 
vail acharné,  l’enhousiasme  et  la  compétence  ont 
permis  une  réussite  ausi  complète. 

De  New  York,  nous  adressons  à Pathé-Cinéma 
nos  félicitations  pour  avoir  compris  la  nécessité 
et  l’opportunité  de  construire  le  Paris,  une  salle 
digne  du  goût  français.  — André  Harley. 


Jacques  Pills  et  Daisy  Dax,  interprètes 

d’UNE  FEMME  PAR  JOUR. 

(Cliché  Hoche-Productions.) 


LA  BIENNALE  DE  VENISE 
A ÉTÉ  UN  SUCCÈS  POUR 

VICT0RY-FILMS 

Le  dernier  Festival  de  Venise  a été,  pour  la 
jeune  firme  « Victory  »,  qui  prend  sans  cesse 
une  importance  plus  grande,  un  succès  considé- 
rable, puisque  quatre  prix  ont  été  décernés 
aux  productions  dont  elle  assure  la  distribution 
en  France  et  en  Afrique  du  Nord. 

Tout  d’abord  Hamlet,  le  chef-d’œuvre  de  Lau- 
rence Olivier  qui,  après  avoir  eu  l’honneur 
d’être  présenté  devant  le  Roi  et  la  Reine  d’An- 
gleterre, a enlevé  la  récompense  réservée  à la 
meilleure  production  mondiale. 

Mais  ce  grand  prix  international  n’était  pas  le 
seul  à échoir  à cette  production  puisque  Jean 
Simmons,  l’adorable  Ophélie  a remporté  pour 
sa  création  pleine  de  charme,  de  finesse  et  de 
sensibilité,  le  prix  international  réservé  à la 
meilleure  actrice.  Et  qu’enfin,  le  jury  attribuait 
au  chef-opérateur  John  Dickenson  le  prix  inter- 
nai de  la  meilleure  photo. 

Mais  Victory  Films  devait  avoir  un  autre  su- 
jet de  satisfaction,  puisque  le  prix  internatio- 
nal, décerné  aux  meilleurs  décors,  revenait  à 
Olivier  Twist,  dont  John  Bryan  réalisa  avec 


John  Howard  Davies,  révélation  du  Cinéma 
britannique,  dans  OLIVER  TWIST. 

(Cliché  Victory  Films.) 

maîtrise  les  constructions  et  les  décors.  L’œu- 
vre la  plus  célèbre  de  Charles  Dickens  que 
David  Lean  a réalisée  avec  un  tact  et  un  goût 
parfaits  permettra  de  voir  un  tout  jeune  artiste, 
John  Howard  Davies. 

Ainsi  donc,  ce  Festival  de  Venise  a remporté 
à Victory  Films  cinq  grands  prix,  dont  le  plus 
envié,  le  prix  international  réservé  au  meilleur 
film. 

En  dehors  de  la  Biennale,  d’autres  récompen- 
ses ont  été  attribuées  à Victory  Films,  puisque 
tout  récemment  l’œuvre  de  Marc  Allégret  : 
Jusqu’à  ce  que  Mort  s’ensuive  ( Blanche  Fury ), 
était  désignée  à Locarno  comme  le  meilleur  film 
en  couleurs,  qu’Hollywood  décernait  à Narcisse 
Noir,  l’Oscar  de  la  meilleure  réalisation  en  cou- 
leurs. 

Somme  toute,  la  sélection  Victory  Films  se  ré- 
vèle comme  excellente,  il  convient  d’y  voir 
une  réussite  de  l’Organisation  J.  Arthur  Rank, 
dont  les  productions  que  nous  venons  de  citer 
portent  l’emblème. 

Nous  attendons  également  avec  intérêt  le  film 
en  couleurs  sur  les  Olympiades  de  Londres,  que 
nous  devons  voir  d’ici  peu  de  temps  à Paris. 


LE  CARTOON- 

RELIEF 

NOUVEAU  PROCÉDÉ  DE 
DESSIN  ANIMÉ 

Bientôt,  nous  verrons  à Paris  — et  ailleurs  — 
en  complément  de  programme  d’une  importante 
production,  le  dernier  film  de  dessins  animés  de 
Jean  Image  : Ballade  Atomique. 

On  sait  combien  est  dramatique  la  situation 
du  dessin  animé  français,  aussi  est-il  réconfor- 


BALLADE  ATOMIQUE, 

dessin  animé  de  Jean  Image. 


tant  de  constater  les  appréciables  résultats  ob- 
tenus dans  ce  domaine  par  l’un  de  nos  plus  actifs 
« artisans  ». 

Il  nous  fut  donné  récemment  de  visionner  Bal- 
lade Atomique , et  nous  avons  été  heureux  de 
retrouver,  dans  ce  film,  les  mêmes  qualités  de 
création  et  d’animation  qui  avaient  déjà  fait  le 
succès  de  Rapsodie  de  Saturne.  Nous  avons  été 
frappés,  également,  par  l’aspect  de  certaines 
images  qui  semblaient  bénéficier  d’un  certain 
relief. 

Nous  nous  sommes  adressé  à M.  Jean  Image, 
voici  ce  qu’il  nous  a répondu  : 

« Après  douze  ans  d’expérience,  j’ai  mis  au 
point  un  nouveau  procédé  d’animation  qui  per- 
met de  réaliser  une  grande  économie. 

« Environ  60  % du  devis  d’un  dessin  animé 
est  constitué  par  les  salaires  des  animateurs,  des 
intervallistes,  traceurs  et  coloristes. 

« En  réduisant  de  moité  ou  même  du  quart,  le 
travail  de  ces  artistes,  on  peut  arriver  à sortir 
des  films  dans  un  temps  plus  rapide  et  obtenir 
un  gain  financier  de  30  à 40  % sur  l’ensemble 
des  devis. 

« Par  le  procédé  Cartoon  Relief  on  peut,  non 
seulement  réaliser  une  économie  appréciable  de 
temps  et  d’argent,  mais  encore  obtenir  de  jolis 
effets  de  plastique  ; ainsi  on  peut  créer  un  relief 
approchant  celui  de  la  Multiplane  Disney.  Je  l’ai 
utilisé  pour  certains  plans  de  Ballade  Atomique 
et  la  direction  de  Technicolor  à Londres  — où 
j’ai  fait  tirer  les  copies  — a été  stupéfaite  des 
résultats  obtenus. 

« Pour  être  exact,  il  convient  de  dire  que  le 
C.ortoon  relief  est  une  application  plutôt  qu’une 
invention.  C’est  une  utilisation  rationnelle  des 
possibilités  des  cellulos,  en  jouant  avec  un  pro- 
cédé d’optique  connu.  Je  ne  puis  en  dire  da- 
vantage. 

« J’appliquerai  à nouveau  ce  procédé  à mes 
prochains  films  : une  série  de  courts  métrages 
sur  des  thèmes  populaires  et  un  film  de  long 
métrage.  » — P.  R. 


_ 


107 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ITIXir  CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


MARCEL  ACHARD 

réalisateur-auteur  de 

JEAN  DE  LA  LUNE 

Marcel  Achard  réalise  actuellement  son  pre- 
mier film  qui  est  aussi  une  deuxième  version 
cinématographique  de  sa  pièce  de  théâtre  Jean 
de  la  Lune.  Au  cinéma,  Cloclo  nu  1 fut  bur- 


lesque, Marcel  Achard  donnera  à son  film  le 
même  genre  en  y ajoutant  un  élément  un  peu 
plus  osé  de  légèreté. 

Pour  obtenir  un  rythme  dynamique,  les  scènes 
de  la  pièce  ont  été  condensées  et  sont  devenues 
ainsi  plus  rapides;  de  nouvelles  scènes  ont  été 
ajoutées  et  le  film  possédera  environ  305  plans. 

Une  différence  majeure  entre  la  pièce  et  le 
film  est  à noter;  au  théâtre,  le  spectateur  était 
laissé  dans  l’incertitude;  le  film,  lui,  possédera 
■une  conclusion  définitive. 

Marcel  Achard  n’est  certes  pas  un  débutant 
puisqu’il  a participé  à plus  de  70  films;  il  a 
•soigné  particulièrement,  aidé  par  Alexandre 
Astruc,  le  premier  découpage  qu’il  se  destinait 
et  il  est  certain  que  ce  film,  produit  par  les 
Films  Richebé,  marquera  le  début  d'une  longue 
carrière  de  mise  en  scène  cinématographique 
pour  Marcel  Achard. 

" PARIS  " 

prochain  film  E.  D.I.C. 

M.  Georges  Maurer,  co-producteur  de  Mon- 
isieur  Vincent,  vient  de  partir  pour  un  voyage 
d’affaires  aux  U.S.A.,  Canada  et  Mexique.  Il  se 
rendra  dans  les  principales  villes  américaines  : 
New  York,  Montréal,  Ottawa,  Torento,  La  Ha- 
vane, pour  préparer  la  sortie  du  film  de  Maurice 
•Cloche,  qui  commencera  sa  carrière  en  oc- 
tobre à New  York  et  au  Canada. 

D’autre  part,  il  ira  à Hollywood,  afin  d’en- 
'gager  un  artiste  américain  pour  le  film  Paris , 
•dont  Jules  Romains,  de  l’Académie  Française, 
& écrit  le  scénario.  M.  Maurer  a l’intention  de 
passer  des  accords  en  Vue  de  sa  réalisation  en 
Versions  américaine  et  fràhçaise  ét  prendre  des 
contrats  pour  la  production  d'un  film  sur  La 
Légion  d’Honneur,  patronné  par  le  Général 
•d’Assault,  grand  chancelier  de  l’Ordre,  que  réa- 
liserait Jean  de  Marguenat  et  qui  ferait  pro- 
Igramme  avec  Paris. 

Iil  est  vraisemblable  que  Paris,  qui  permettra 
de  montrer  les  richesses  classiques  et  les  trésors 
moins  connus  de  notre  capitale,  sera  un  film  de 
la  veine  de  Monsieur  Vincent  qui,  projeté  à 
Londres  récemment,  a reçu  de  la  presse  et  du 
, public  un  accueil  très  chaleureux. 


CINÉMA  DANOIS 

Le  Cinéma  danois,  après  une  éclipse  d’une 
vingtaine  d’années,  brille  à nouveau  sur  les 
écrans.  Nous  avions  pu  applaudir,  l’année  der- 
nière, Jour  de  Colère,  de  Cari  Th.  Dreyer,  puis 
La  Terre  sera  Rouge,  du  technicien  Lau  Laurit- 
zen,  associé  à l’artiste  Bodil  Ipsen. 

Bientôt,  nous  verrons  en  France  Ditte  Men- 
neskebarn  (Ditte,  enfant  de  l’Humanité)  et  De 
Pokkers  Ungers  (Ces  Sacrés  Gosses),  réalisés 
par  deux  jeunes  metteurs  en  scène  de  talent  : 
Bjarne  Henning-Jensen  et  sa  femme  Astrid. 

Ils  ont  séjourné  quelques  jours  à Paris  et 
nous  ont  fourni  quelques  précisions  sur  l’indus- 
trie au  Danemark. 

Il  existe  quatre  firmes  principales  possédant 
chacune  ses  studios  : Nordisk  Film  Kompa- 
gnie  (4  plateaux),  Palladium  (2  plateaux),  A. S. A. 
(2  plateaux),  S.A.G.A.  (1  plateau)  et  seule- 
ment deux  laboratoires  situés  près  de  Copen- 
hague, celui  de  la  Nordisk  Film  Kompagnie  et 
celui  de  l 'Ankerstterne.  Soulignons  que  le  plus 
grand  plateau  existant  au  Danemark  mesure 
20  mètres  sur  16  mètres. 

La  production  danoise  est,  en  moyenne,  vie 
10  à 12  films  par  an.  Chacun  d’eux  coûte  envi- 
ron 200  à 300.000  couronnes,  chiffre  relative- 
ment peu  élevé. 

Bjarne  Henning-Jensen,  après  avoir  visité  un 
studio  parisien  en  pleine  activité,  s’est  étonné 
de  voir  « autant  de  monde  ». 

« En  effet,  nous  a-t-il  dit,  chez  nous  on  tour- 
ne un  film  avec  14  techniciens  : un  metteur  en 
scène  et  son  assistant,  un  caméraman  et  son 
assistant,  un  ingénieur  du  son,  son  assistant  ci 
un  perchman,  deux  électriciens,  une  script,  un 
photographe,  un  maquilleur  et  un  (?)  ouvrier. 
Le  metteur  en  scene  monte  lui-même  son  film 
et,  en  principe,  écrit  son  scénario  ». 

La  durée  de  tournage  d’un  film  ordinaire  est 
de  quatre  à cinq  mois.  Nous  avons  travaillé  un 
an  et  trois  mois  à la  préparation  et  à la  réa- 
lisation de  Ditte  Menneskebarn.  » 

Ditte  Menneskebarn  a été  l’un  des  rares 
films  de  qualité  à être  exporté.  Il  remporte 
encore  en  Suède,  en  Norvège  et  en  Pologne, 
un  immense  succès.  Succès  qui  a trouvé  son 
écho  à Venise,  où  il  fut  présenté  et  remporta, 
à cette  occasion,  un  prix  de  mise  en  scène. 

Le  film  danois,  pourtant,  a besoin  d’être  ex- 
porté pour  être  amorti,  comme  tous  les  films. 
Le  Danemark  possède  le  plus  petit  nombre  Je 
salles  qui  soit  au  monde  (14  seulement  à Copen- 
hague) et  l’Etat  prélève  60  % sur  les  recettes. 

La  situation  du  cinéma  au  Danemark  n’est,  on 
le  voit,  guère  plus  enviable  qu’en  France.  Mal- 
gré tout,  on  produit  toujours.  Cari  Th.  Dreyer 
a tourné  L’Eglise  de  Campagne,  tandis  que 
Bjarne  et  Astrid  Henning-Jensen  ont  commen- 
cé Kristinus  Bergman,  d’après  un  roman  d’Ar- 
thur Omre.  — P.  Robin. 


Interprètes  et  techniciens  de  DOCTEUR  LAENNEC, 
réunis  à l’occasion  du  dernier  tour  de  manivelle 
de  cette  production,  réalisée  par  Mauriche  Cloche. 

1 (Photo  Roger  Poutrel.)  (Cliché  A.I.C.) 


GRETA  GARBO 

dans  une  co-production 
franco  - américaine  sur 

GEORGE  SAND 

Au  cours  du  voyage  qu’il  effectue  actuelle- 
ment aux  U. S. A.,  M.  Loureau  a conclu,  pour 
Filmsonor,  un  accord  de  principe  avec  la  firme 
américaine  Walter  Wanger  concernant  la  co- 
production d’un  film  en  France. 

La  Walter  Wanger  International  est  une  très 
importante  société  de  production  qui  a consa- 
cré 4 millions  de  dollars  à la  réalisation  de 
Jeanne  d’Arc  avec  Ingrid  Bergman. 

M.  Frenke,  associé  et  délégué  de  Walter 
Wanger,  était  reçu  le  21  par  Filmsonor  et  au 
cours  d’une  conférence  de  presse,  annonçait  la 
réalisation  prochaine  en  France  et  en  Italie  de 
George  Sand,  film  pour  lequel  la  grande  vedette 
Greta  Garbo  a été  engagée.  A la  demande  de 
cette  artiste,  le  scénario  sera  confié  à un  des 
plus  talentueux  auteurs  français  et  M.  Frenke 
a assuré  que  la  réelle  histoire  de  la  célèbre 
romancière  serait  respectée  au  maximum.  A 
l’heure  actuelle,  et  avec  Greta  Garbo,  seul  le 
metteur  en  scène  est  connu,  c’est  le  réalisateur 
de  La  Flamme  Sacrée  et  d’Othello,  George 
Cukor. 

La  version  en  langue  anglaise  est  seule  pré- 
vue actuellement  et,  si  une  grande  partie  des 
extérieurs  sera  réalisée  en  Italie,  les  intérieurs 
seront  vraisemblablement  entrepris  dans  un  stu- 
dio français.  Le  film  sera  distribué  par  United 
Artists. 

Il  est  certain  que  cette  production  suscitera 
un  très  gros  intérêt,  non  seulement  la  vie  tu- 
multueuse de  George  Sand  offrant  matière  à 
une  oeuvre  très  cinématographique,  mais  en- 
core* le  nom  de  la  romancière  est  connu  uni- 
versellement, peut-être  même  plus  à l’étranger 
qu’en  France  où  cependant  déjà  ses  œuvres  sont 
classiques.  — J.  H. 

4- . 

20th  CENTURY  FOX 
envisage  la  création 
de  1.000  salles  de  télévision 

New  York.  — A la  suite  de  la  démonstration 
parfaitement  réussie  d’une  réception  de  télévi- 
sion sur  un  grand  écran  de  cinéma  le  25  juin 
dans  un  théâtre  Fox  à Philadelphie,  cette  société 
envisage  la  création  d'un  circuit  de  1.000  salles 
de  télévision  qui  transmettraient  simultanément 
les  grands  événements  sportifs  et  autres. 

La  séance  du  25  juin  à Philadelphie  consistait 
en  une  réception  de  la  transmission  par  la  Natio- 
nal Broadcasting  Company  (N.B.C.)  du  maten 
de  boxe  Louis-Walcott  qui  se  déroulait  à la 
même  heure  à New  York. 

Dans  le  théâtre  Fox  de  Philadelphie,  2.300 
spectateurs  payants  suivirent  le  match  avec  pas- 
sion et  réagirent  de  la  même  façon  que  s’ils 
avaient  été  assis  devant  le  ring,  criant  avec 
enthousiasme  et  interpellant  les  boxeurs. 

Dans  les  milieux  du  cinéma  et  de  la  radio,  on 
considère  cette  transmission  comme  un  événe- 
ment considérable,  puisqu’il  s’agit  de  la  pre- 
mière réception  sur  grand  écran  (4  m.  50  x 6 m.) 
d’une  émission  transmise  d’une  autre  ville. 

L’émission  était  envoyée  de  New  York  à Phi- 
ladelphie par  relai  à micro-onde  et  les  images 
reçues  sur  un  tube  cathodique  étaient  projetées 
sur  l'écran  par  un  système  optique  à miroir. 

Cette  projection  est  directe,  c'est-à-dire  que 
les  images  apparaissent  sur  l’écran  au  moment 
exact  où  se  déroulent  les  événements  qu’elles 
montrent.  — J.  W. 


DOCUMENTAIRES  ET  FILMS  ÉDUCATIFS 

ont  connu  le  succès  à Venise 


Les  Documentaires  et  les  films 
d’enseignement  ont  eu  une  part 
considérable  à la  IX1'  Biennale  de 
Venise.  Le  nombre  des  courts  su- 
jets inscrits  au  programme  attei- 
gnait 58,  dont  une  proportion  im- 
portante étaient  réellement  de 
grande  valeur.  Les  amateurs  de 
cette  catégorie  de  productions  re- 
tiendront « l’année  » de  Goémons 
et  de  Van  Gogh  (France),, de  La 
Physique  atomique  (Grande-Breta- 
gne), de  Rubens  (Belgique),  de 
Comment  naît  un  Volcan  (Mexique). 

Il  semble  bien  que  l’accord  se 
soit  fait  pour  noter  la  qualité  par- 
ticulièrement remarquable  des  en- 
vois français;  la  place  prihe  au 
Palmarès  par  nos  courts  sujets  est, 
en  effet,  notable;  et  les  propos  en- 
tendus de  toute  part  confirmaient 
cette  impression.  D’autre  part,  par- 
mi les  représentants  des  Industries 
cinématographiques  étrangères,  l'in- 
térêt n’était  pas  moins  vif  que  dans 
les  cercles  italiens  ; le  Mexique, 
la  Pologne,  la  Tchécoslovaquie  ont 
acheté  quelques-uns  de  nos  courts 
métrages.  Quelques  personnalités 
italiennes  ont  formé  le  projet 
d’organiser  un  système  d’achat  et 
de  programmation  étendue  de  films 
éducatifs  internationaux,  et  spécia- 
lement français,  et  ont  posé  des 
bases  pour  une  action  immédiate. 

Ajoutons  que  la  Biennale  a été 
l’occasion  d’un  Congrès  de  Filmo- 
logie,  auquel  participèrent  diver- 
ses personnes  italiennes  et  étran- 
gères présentes  à Venise,  ainsi 
que  M.  Cohen  Séat  venu  de  Paris. 
Une  des  séances  était  consacrée  à 
la  Filmologie  et  au  cinéma  péda- 
gogique; les  interventions  des  ora- 
teurs ont  laissé  l’impression  d’une 
certaine  confusion  dans  les  notions, 
les  idées  et  les  mots  : 

Le  Grand  Prix  International  du 
Documentaire  attribué  à Goémons, 
de  Mlle  Yannick  Bellon  (prod. 
Films  Etienne  Lallier)  récompense, 
en  effet,  une  très  belle  réussite; 

Le  Prix  International  de  Dessin 
animé  a été  attribué  à la  dernière 
production  des  Gémeaux  : Le  Petit 
Soldat,  de  Paul  Grimault,  ex-œquo 
avec  Melody  Time,  de  Walt  Dis- 
ney. (On  se  rappellera  que,  déjà, 
l’année  dernière,  ce  prix  avait  été 
donné  à cette  firme  française  pour 
Le  Voleur  de  Paratonnerres,  que 
le  Jury  avait  préféré  à Bambi,  de 
Disney) . 

La  France  obtient,  en  outre,  un 
des  trois  Prix  internationaux  com- 
plémentaires pour  les  courts  mé- 
trages, décerné  à Vente  aux  En- 
chères, de  Jean  Muselle  (et  Fred 
Orain)  ; les  deux  autres  étant  attri- 
bués à Cari  Dreyer  ( Petites  Egli- 
ses du  Danemark ) et  au  Petit 
Train,  de  Gosta  Werner  (Suisse). 

Enfin,  le  Prix  de  l’Office  Central 
Italien  pour  le  Meilleur  Film  ita- 
lien éducatif  a été  donné  à Une 
Leçon  de  Géométrie  (prod.  Lux), 


LES  SECTIONS  SPECIALES,  en 
outre,  réunissaient  près  de  cent 
films  « éducatifs  »,  classés  en 
9 catégories.  On  verra  que  la 
France,  là  également,  obtint  de 
bons  résultats  pour  ses  meilleures 
productions. 

La  Grande  Médaille  d'Or  de  la 
Cinettecca  Scolastica  est  attribuée 
au  film  suisse  Substances  actives 
de  notre  Vie,  réalisé  par  August 
Kern  (auteur  déjà  du  très  remar- 
quable film  sur  La' Télévision  et  sur 
Le  Microscope  électronique ),  qui 
retrace  les  étapes  de  la  découverte 
récente  des  Vitamines  et  de  l’étude 
de  leurs  propriétés. 

Le  Palmarès  énonce  ensuite  les 
prix  internationaux,  par  catégo- 
ries. Pour  le  groupe  de  Physique 
et  Mathématiques,  la  Médaille  d’Or 
est  donnée  au  film  anglais  Physi- 
que atomique  (prod.  Derek  May- 
ne)  : importante  réalisation,  en 
cinq  bobines,  utilisant  le  dessin 
animé,  les  schémas,  les  maquettes, 
les  photos  directes,  des  documents 
historiques  et  même  des  fragments 
du  « film  à sujets  » consacré  à 
Mme  Curie.  C’est  toute  l’histoire 
de  la  découverte  de  l’Atome  qui 
repasse  sous  nos  yeux,  avec  les 
travaux  des  Faraday  et  Mendelieff, 
des  Becquerel  et  Curie,  des  Joliot- 
Curie  et  Einstein,  jusqu’aux  Chad- 
wick  et  Cockcroft  dont  les  noms 
sont  liés  à la  préparation  de  la 
bombe  qui  a dévasté  Hiroshima... 
Sur  le  plan  cinématographique, 
c’est  une  production  tout  à fait 
considérable  et  extrêmement  re- 
marquable. par  l’ampleur  des 
moyens  mis  en  œuvre,  la  recher- 
che souvent  heureuse  de  procédés 
de  présentation  visuelle  et  la  qua- 
lité de  réalisation. 

Deux  médailles  d’argent,  dans 
cette  même  section,  sont  données 
l’une  à Familles  de  Droites,  Famil- 


les de  Paraboles  (prod.  Jean  Mi- 
neur) réalisé  par  M.  Marc  Canta- 
grel  (schémas  animés  : L.  et  S. 
Motard)  où  ce  remarquable  auteur 
de  films  pédagogiques  (son  réper- 
toire comporte  au  moins  60  films!) 
démontre  la  maîtrise  de  sa  mé- 
thode tant  pédagogique  que  ciné- 
graphique.  La  seconde  Médaille  est 
décernée  à La  Photo  navale  dans 
les  Sciences  (Etats-Unis;  16  mm., 
Kodachrome),  qui  regroupe  d’ex- 
cellents exemples  des  emplois  de 
la  photo  pour  la  Recherche  scien- 
tifique en  physique,  en  médecine, 
en  cristallographie,  en  balistique, 
en  astronomie;  on  y voit,  en  cou- 
leurs, la  Lune  dans  sa  course,  le 
sang  dans  les  capillaires  du  cer- 
veau, et  une  vue  de  la  Terre  prise 
à 101  milles  d’altitude. 

Dans  les  catégories  suivantes, 
mentionnons  Le  Traitement  chirur- 
gical de  la  Sciatique,  de  Jacques 
Schiltz,  avec  le  Professeur  de  Sèze 
(France)  : très  beau  spécimen  de 
film  de  médecine  et  sciences  na- 
turelles qui  reçoit  la  Médaille  d'Or 
de  cette  classe;  la  Médaille  d’Ar- 
gent  étant  accordée  à Diagnostic 
de  la  Polyomyélite  (Grande-Bre- 
tagne) . 

Dans  la  catégorie  des  films  de 
Techniques  de  l’industrie  et  du  tra- 
vail, le  film  Le  Métier  circulaire, 
de  Jacques  Schiltz,  étudiant  le  prin- 
cipe et  le  fonctionnement  d’un  nou- 
veau système  de  métier  à tisser,  a 
été  l’objet  d'une  longue  discussion, 
nous  a-t-on  dit;  le  film  suisse 
Poudres,  réalisé  par  les  Services 
de  l’Armée,  lui  a été  pourtant  pré- 
féré finalement. 

La  Médaille  d’Or  de  la  classe 
Histoire  de  l'Art  a été  donnée  à 
Francesco  Pasinetti  pour  son  film 
sur  l’Eglise  vénitienne  de  La  Salute, 
où  se  trouvent,  en  effet,  des  pas- 
sages de  grande  maîtrise  ; sont 


également  mentionnés  Basiliques 
chrétiennes,  de  E.  Lavagnino,  et  Le 
Théâtre  Olympique  de  Vicence,  de 
Vajenti  (qui  ne  nous  ont  pas  entiè- 
rement convaincus). 

La  grande  relation  du  récent 
Congrès  des  Sokols  de  Prague  ob- 
tient la  Médaille  du  Film  de 
Sports  : la  prise  de  vues  en  est  très 
habile  et  fait  bien  ressortir  le  ca- 
ractère « de  masse  » de  cette  ma- 
nifestation. 

A la  Section  des  Films  d’Enfants 
(moins  de  7 ans),  le  film  français 
Jacky,  Jacotte  et  les  Sortilèges 
(l’Ecran  des  Jeunes)  reçoit  la’  Mé- 
daille d’Argent,  en  dépit  de  son  vif 
succès  devant  l'auditoire  d’enfants 
qui  en  eut  la  primeur;  la  Médaille 
d’Or  étant  donnée  à Ninna  Nanna, 
film  tchèque. 

La  Section  des  Enfants  de  7 à 
14  ans  est  dominée  par  la  produc- 
tion anglaise  spécialisée,  abon- 
dante, intelligente,  et  qui  constitue 
une  initiative  très  intéressante. 

La  Section  des  Films  d’Art  don- 
ne sa  Médaille  d’Or  à Van  Gogh, 
d’Alain  Resnais,  et  à Rubens,  de 
Henri  Storck  et  Paul  Heassaert  : 
le  premier  est  une  réalisation  tout 
à fait  originale,  qui  renouvelle  de 
façon  très  heureuse  le  principe  du 
film  consacré  à la  vie  et  à l’œuvre 
d un  artiste. 

Le  Rubens,  de  Storck,  plus  tra- 
ditionnel, est  une  réalisation  gran- 
diose, relatant  l’œuvre  de  Rubens 
en  ses  diverses  étapes;  toutefois,  le 
caractère  « pédagogique  » qu’on  a 
voulu  donner  au  film  paraît  un  peu 
surajouté. 

La  Section  des  films  relatant 
des  Phénomènes  naturels  accorde 
sa  Médaille  d’Or  à Comment  naît 
un  Volcan  (Mexique)  : enregistre- 
ment d’une  éruption,  et  sa  Médaille 
d’Argent  au  film  américain  Circuit 
des  Cyclones,  montrant  comment 
le  Centre  International  des  Cyclo- 
nes, établi  à Miami  en  Floride, 
centralise  les  informations  envoyées 
de  diverses  régions  du  Pacifique  et 
de  la  mer  des  Caraïbes  et  annonce 
aux  navires  les  tempêtes  qui  vont 
les  mettre  en  péril;  le  film  souli- 
gne le  caractère  spécial  de  cet  in- 
téressant exemple  de  coopération 
internationale. 

Il  reste  à observer  que  là  éga- 
lement le  nombre  des  films  était 
beaucoup  trop  grand;  aussi  des 
ouvrages  comme  Contribution  à 
l’étude  de  la  Machine  à vapeur. 
de  Marc  Cantagrel;  Notre  Planète 
la  Terre,  de  Jean  Painlevé;  Com- 
bourg,  de  Casembroot,  et  la  série 
Maillol  (Lod),  Cézanne  (Pierre 
Céria)  et  Matisse  (Champeaux), 
pour  ne  parler  que  des  films  fran- 
çais, n’ont  pu  trouver  leur  place 
au  Palmarès,  en  dépit  de  la  sen- 
sation qu’ils  ont  créée  sur  le  pu- 
blic et  sur  les  connaisseurs. 

Pierre  Michaut. 


Photo  prise  en  Algérie  lors  de  la  réalisation  du  film  de  Jean  Lehérissey  : 

EL-DJEZAIR. 

(Cliché  J. -K.  Raymond-Millet.) 


109 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


JÊt- 

CINEriemR/lPHIE 

FR^GMSE 


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PROGRAMMES  de  PARIS 


SEMAINE 

DU  22  AU  28  SEPTEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 
SEMAINE 

L’AIGLE  A DEUX  TETES  (Sirius), 
Colisée,  Madeleine  (22-9-48). 

LE  DESSOUS  DES  CARTES  (Gray 
Films),  Apollo,  Aubert-Palace, 
Gaumont-Théâtre,  Triomphe  (22- 
9-48). 

2°  SEMAINE 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  (Francinex),  Balzac,  Hel- 
der,  Scala,  Vivienne  (15-9-48). 

Le  Secret  de  Monte-Cristo  (D.I.F.), 
Caméo,  Empire  (17-9-48). 

4e  SEMAINE 

Dédée  d’Anvers  (Discina),  Gau- 
mont-Palace, Rex  (3-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 


LES  DEMONS  DE  LA  LIBERTE 

(Universal),  Astor,  Eldorado, 
Lynx,  Les  Portiques  (22-9-48) 

LA  DERNIERE  ETAPE  (Filmso- 
nor),  Max-Linder,  Moulin-Rou- 
ge, Normandie  (24-9-48). 

LE  MUR  INVISIBLE  (Fox),  Olym- 
pia (24-9-48). 

2-  SEMAINE 

Les  Anneaux  d’Or  (Paramount), 
Ciné-Presse-Champs-Elysées,  Pa- 
ramount (17-9-48). 

Un  Fou  s’en  va-t-en  Guerre  (Ar- 
tistes Associés),  Ermitage,  Fran- 
çais (17-9-48). 

Légitime  Défense  (Filmsonor),  Ci- 
né-Michodière,  Les  Images,  Les 
Reflets  (15-9-48). 

Week-End  à La  Havane  (Fox),  Na- 
poléon, Delambre  (17-9-48). 

3»  SEMAINE 

Jusqu’à  ce  que  mort  s’ensuive 
(Pathé-Consortium-Cinéma),  Ma- 
rignan,  Marivaux  (8-9-48). 

Femme  ou  Maîtresse  (Fox),  Ave- 
nue (8-9-48). 

L’Etrange  Incident  (Fox),  Ciné- 
monde-Opéra,  Broadway  (8-9- 
48). 

Je  suis  un  Fugitif  (Artistes  Asso- 
ciés), Biarritz  (10-9-48). 

6e  SEMAINE 

Le  Chanteur  de  Léningrad  (O.C.I.), 
Studio  de  l’Etoile  (18-8-48). 


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Sept  Ans  de  Malheur 

MARDI  28  SEPTEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 
Le  Témoin 

JEUDI  30  SEPTEMBRE 

MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 

L’Impeccable  Henri 

VENDREDI  1er  OCTOBRE 

MARIGNAN,  10  h.  - Ciné-Sélection 

La  Voix  du  Rêve 


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Lundi  27  SEPTEMBRE 

COLISEE,  10  h.  - Cinéfi 
Aventure  en  Eldorado 
BIARRITZ,  10  h. 

Artistes  Associés 

Pas  d’Orchidées  pour  Miss  Bîandish 
MARDI  28  SEPTEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Cinéfi 
Pan!...  dans  la  Lune 

MERCREDI  29  SEPTEMBRE 
COLISSE,  10  h.  - Films  Triomphe 
La  Reine  de  l’Argent 


JEUDI  30  SEPTEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Cinéfi 
La  Chanson  du  Bonheur 
VENDREDI  l«r  OCTOBRE 
COLISEE,  10  h.  - Cinéfi 
Surprise-Partie 
MARDI  5 OCTOBRE 
FRANÇAIS,  10  h.  - Victory  Films 
Olivier  Twist 
(Britannique) 

JEUDI  7-  OCTOBRE 
FRANÇAIS,  10  h.  - Victory  Films 
Les  Ailes  brûlées 
( Britannique) 
VENDREDI  8 OCTOBRE 
FRANÇAIS,  10  h.  - Victory  Films 
Miranda  la  Sirène 
(Britannique) 


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celles  que  portent,  comme  un 
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daires de  la  célèbre  Police 
Montée  Canadienne.  Dix  ve- 
y dettes!  Deux  histoire 

d’amour  ! Deux  mille  acteurs  ! 
Une  mise  en  scène  formi- 
dable ! La  création  la  plus 
sensationnelle  de  Gary  Coo- 
per  ! Ce  vaillant  escadron, 
dont  les  exploits  feront  vibrer 
tous  les  cœurs,  vous  mènera 
tout  droit  à la  victoire  ! 


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Cette  clé  de  verre  est  une  clé 
symbolique,  une  clé  illusoire 
dont  cette  étonnante  et  dra- 
matique histoire  vous  livrera 
le  secret  ! Un  film  d’action 
d’une  intensité,  d’un  mouve- 
ment fantastiques,  avec  des 
scènes  d’une  saveur,  d’une 
nouveauté,  d’une  hardiesse  et 
d’une  vigueur  peu  communes  ! 
Alan  Ladd  et  Veronica  Lake 
mènent  le  jeu  : c’est  tout  dire  ! 


LA  CLÉ  DE  VERRE 


Un  drame  romanesque  tour 
à tour  amusant  et  pathétique. 
Les  vedettes  de  « Lost  week- 
end » et  des  « Meilleures 
années  de  notre  Vie  », 
réunies  dans  un  même  film  ! 
Un  terrible  scandale  menace 
une  femme  le  jour  même  de 
son  mariage.  En  parlant,  elle 
sauve  un  homme  de  la  mort... 
En  se  taisant,  elle  sauvegarde 
son  propre  bonheur  et  la 
carrière  de  son  mari...  Que 
décidera-t-elle  ? 


SUPREME  AVEU 


^g-pi-ÆPAMPS  FUMsqmvt 


Les  films  de  Hal  Wallis  sont 
toujours  d’une  puissance  et 
d’une  qualité  rares  Voici 
l’histoire  d’un  homme  redou- 
table qui  commet  la  faute 
d’aimer  une  femme  trop  belle, 
trop  perfide,  trop  avertie  pour 
pouvoir  être  matée...  Trahi, 
dupé,  menacé  de  toutes  parts, 
il  est  seul  au  monde...  qui  lui 
tendra  la  main  ? 


L’HOMME  AUX  ABOIS 


Voici  une  comédie  éclatante 
de  bonne  humeur,  où  l’on 
s’amuse  à la  folie  ! Auteurs, 
acteurs,  réalisateur  y rivali- 
sent de  talent,  de  drôlerie, 
d’esprit,  de  fantaisie  ! Des 
blagues  irrésistibles!  Des 
mots  à la  Mirande  ! Des  trou- 
vailles miraculeuses  ! Cette 
route  de  Zanzibar  est  le 
chemin  enchanté  du  rire  et  de 
la  joie  ! Un  immense  succès  ! 


EN  ROUTE  VERS  ZANZIBAR 


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LES  YEUX  DE  LA  NUIT 


...  et,  pour  compléter  cette 
sélection  hors-concours,  un 
film  qui  fera  partout  sensation. 
C’est  l’histoire  énigmatique, 
passionnante,  inoubliable  d’un 
homme  pour  qui  l’avenir 
a perdu  son  mystère  ! 
Le  rôle  le  plus  sensationnel 
qu’on  ait  jamais  confié  au  grand 
tragédien  Edward  Robinson, 
dont  le  récent  séjour  en 
France  a permis  de  mesurer 
J'incroyable  popularité  ! 


tGINIA  BRUCE 

BOHEM 


PROD 


LA  MARQUE  OU  SU«ÈS  : 


sjïlms 


Le  chef-d’œuvre  de  Preston  Sturges, 
le  René  Clair  Américain.  L’œuvre  la 
plus  marquante  de  la  saison  ! Aucun 
film  n’a  bénéficié  d’un  éloge  aussi 
complet,  aussi  frappant  que  cette 
éblouissante  comédie  qui  nous  montre 
les  aventures  tragi-comiques  d’un 
Producteur  de  films  égaré  dans  les 
bas-fonds.  La  critique  estime  que  c’est 
« l’un  des  quatre  ou  cinq  meilleurs 
films  que  Hollywood  ait  produits 
depuis  dix  ans  »...  Ce  n’est  pas  nous 
qui  le  disons  ! Du  rire  ! De  l’émotion  ! 
Deux  vedettes  de  tout  premier  plan  ! 


ROBERT  VS 
MARGARE 
FRANKLIN 


CK  - WILLIAM  DEMAREST 
YES  - PORTER  HALL 
GBORN  - ERIC  BLORE 

ie  de  PRESTON  STI 


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REVUE  HEBDOMADAIRE 

REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
rue  Marsoulan,  Paris  (120.  Adr.  Télégr.  : 
LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35,  85-36, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg 
du  Com.,  Seine  n''  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
INI.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  annuels  : France  et  Colo- 
nies : 500  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.300  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 7,50.  — Pour  tous  change- 
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12.  Nouveaux  salaires  dans  l’Industrie. 


19.-29.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Jean-Pierre  Aumont  et  Maria  Montez 


tournent  Hans  le  Marin P.-A.  Buisine. 

H.  Diamant-Berger  tourne  La  Mater- 
nelle  p.  Robin. 


20. -24.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

21.  Décisions  du  Centre  National. 

2t.  à 27.  TEXTES  OFFICIELS  : 

Loi  d’Aide  temporaire. 

Les  Accords  franco-américains. 

30.-31.  ECHOS  ET  NOUVELLES 
Programmes  de  Paris. 

32.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  à Paris. 


CHARFILMS  et  Jacques  BORIS 

présentent 

3 NOUVELLES  VEDETTES 

PAUL  DUPUIS  - JACQUES  AUGER 
NICOLE  GERMAIN  dans 


Une  scène  de  L'AIGLE  A DEUX 
TETES,  avec  Jean  Marais 
et  Edwige  Feuillère. 

(Cliché  Sirius.) 


I xxxxxxxxxxxxc 


Jacques  Pills  entouré  des  ravissantes  interprètes 

d’UNE  FEMME  PAR  JOUR. 

(Cliché  Hoche-Productions.) 


nOdO^d  tHîHEO'-'w  mc 


DANS  UN  FILM  DE  ERNEST  NEUBACH 

D’APRÈS  L’ŒUVRE  SUÉDOISE  DE  SCHUTZ  ET  BAUDIS 
DIALOGUES  D’ANDRÉ  CERF  - DIRECTEUR  DE  PRODUCTION  A.  ROSEN 
SCÉNARIO  et  ADAPTATION  E.  NEUBACH  et  HERBERT  W.  VICTOR 

AVEC 

DENISE  YERNAC 


I (1  o 

ol  Ç7  T \o 

YVES  DENIAUD 
CLAUDE  CHENARD 

ET 

asg 

FRANK  VILLARD 

AVEC 

FILM 

MAUPI  - SERGEOL  - CLAIRE  GERARD  - ROLAND  CLAIR 


PRÉSENTATION  CORPORATIVE 
le  20  OCTOBRE,  à 10  heures 
AU  MARIGNAN 


SORTIE  GÉNÉRALE  : MARS  1949 


Trentième  Année 

Nos  1279-1280 
9 OCTOBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 


CINE 


fTXXXXXXXXXXXXXXXXXX:  revue  hebdomadaire 

Valéry  ROGER 


Compagnon  fidèle  et  droit,  mon  ami 
Roger  était  le  plus  ancien  de  « La  Ciné- 
mato  »,  car  la  naissance  du  journal,  le 
11  novembre  1918, 
précéda  de  peu  l’ar- 
rivée du  jeune  mé- 
daillé militaire  dans 
la  maison  de  la  rue 
de  Lancry. 

Quand  je  rachetai 
le  journal  en  juillet 
1924,  Roger  qui, 
jusque-là,  se  déme- 
nait pour  assurer 
la  vie  quotidienne 
d’une  entreprise  en 
liquidation,  devint 
l’associé  le  plus 
compréhensif,  le 
plus  précieux,  le 
plus  présent  à toute 
heure. 

Dans  notre  affaire, 
petite  et  où  tout  se 
tient,  Roger  veilla  à 
toutes  les  tâches, 
à créer  un  esprit 
d’équipe,  un  esprit 
« Cinémato  » qui 
résiste  à toutes  les 
épreuves.  Cette 
ténacité  l’a  fait  reve- 
nir depuis  quelques 

jours  rue  Marsoulan  pour  aider  Antonin 
Eytard  qui  est  venu  le  seconder  après 
avoir  participé  pendant  vingt  ans  à la 
direction  d’une  importante  usine  de 
tirage. 

Malgré  une  tension  menaçante,  c’est 
encore  aux  nombreux  amis  qu’il  comp- 
tait dans  le  métier  parisien  qu’allait  son 
souci  d’être  présent  en  ce  début  d’une 
saison  difficile. 

Valéry  Roger  nous  est  maintenant 
enlevé.  Sa  pensée  est  cependant  insé- 
parable de  notre  travail.  Nous  i’asso- 
cions  à la  rédaction  de  notre  hebdoma- 
daire dont  il  a fait  tant  de  « beaux  nu- 
méros »,  comme  à l’impression  de  nos 
affiches  et  de  nos  scénarios  que,  depuis 
1920,  il  a transformés  de  simples  re- 
productions photographiques  en  belles 
réalisations  d’art. 

Ce  n’est  pas  ici  le  lieu  où  je  pleurerai 


mon  camarade  de  travail  qui  a dû  cé- 
der le  premier  devant  la  mort. 

Mes  pensées,  comme  celles  de 
tous  nos  amis  du 
Cinéma,  vont  à Ma- 
dame Roger  et  à 
Madame  Roy,  sa 
fille.  Puissent  les 
sourires  des  petits 
enfants  qu’il  aimait 
tant,  apaiser  l’insur- 
montable douleur 
qui  vient  si:  bruta- 
lement de  les  en- 
vahir. 

Paul-Auguste  HARLÉ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


TRANSFERT  DES  RECETTES 
DES  FILMS  AMERICAINS 

En  application  de  l’accord  récemment  conclu 
entre  les  Gouvernements  français  et  américain, 
l’Office  des  Changes  invite  les  distributeurs  ayant 
des  redevances  à transférer  au  titre  de  l’exploi- 
tation des  films  américains  dans  l’Union  Française, 
à se  faire  connaître  avant  le  31  octobre  1948. 

Ces  derniers  devront  adresser,  à cet  effet,  à 
l’Office  des  Changes  (Bureau  M.T.I.)  une  décla- 
ration mentionnant  : 

1°  Le  nom  et  l’adresse  du  distributeur  en  France. 

2"  Le  nom  et  l'adresse  du  bénéficiaire  aux  U. S. 

L’Office  des  Changes  informe  les  intéressés  que 
la  répartition  du  contingent  transférable  pour  la 
période  comprise  entre  le  l,r  juillet  1947  et  le 
30  juin  1948,  sera  effectuée  sur  la  base  des  re- 
cettes brutes  revenant  aux  distributeurs  de  films 
U.S.,  telles  qu'elles  seront  fixées  par  un  expert- 
comptable  désigné  par  le  Gouvernement  français. 

Les  transferts  auront  lieu  suivant  les  disposi- 
tions de  l’accord  intervenu  entre  les  deux  Gou- 
vernements qui  prévoit  que  seules  pourront  être 
transférées  les  sommes  dont  les  sociétés  dispose- 
ront au  jour  du  transfert,  au  titre  des  recettes 
afférentes  à la  période  considérée,  et  auxquelles 
l’Office  des  Changes  aura  reconnu  le  caractère 
de  recettes  transférables. 

Seuls  les  distributeurs  ayant  produit  leur  décla- 
ration, avant  le  31  octobre  1948,  pourront  partici- 
per à la  répartition  du  contingent,  et  par  la  suite 
obtenir  des  autorisations  de  transfert. 


M.  Valéry  Roger, 

grand  mutilé  de  la 

guerre  1914-1918,  Che- 
valier de  la  Légion 

d’Honneur,  Médaillé  mi- 
litaire, Croix  de  Guerre, 
titulaire  de  plusieurs 
citations,  est  mort  su- 
bitement en  son  domi- 
le,  jeudi  dernier  7 oc- 
tobre. Il  était  âgé  de  52  ans.  Ses  obsèques  auront 
lieu  lundi,  à 10  h.  30,  en  l’église  Saint-Paul-Saint- 
Louis,  rue  Saint-Antoine,  Paris. 


ACCORDS  U.P.F. 

AVEC  L’ÉTRANGER 

L’Union  des  Producteurs  de  Films  vient  de 
réaliser  plusieurs  accords  avec  des  producteurs 
étrangers  : Suède,  Norvège,  Italie,  Amérique, 
Angleterre  et  Belgique,  pour  les  représenter  sur 
le  marché  français  et  pays  de  langue  française. 

Ces  accords  rentrent  en  exécution  avec  une 
production  en  couleurs  : London  Town,  avec 
Kay  Kendalle,  Greta  Gynt,  Tessie  O’Shea  et 
Petala  Clark;  une  grande  production  italienne  : 
Le  Soleil  se  lèvera  encore,  avec  Elli  Parvo,  Vit- 
torio  Duse.  Massimo  Serato. 


L’EXPL\0ITA  TÎ0N  UNANIME 
CONTRE  LA  LOI  D’AIDE 

MAIS  DIVISÉE  POUR  LA  COMBATTRE 

La  mise  des  places  au  prix  unique  de  34  fr . 50,  pré- 
conisée par  le  Comité  d9  Action  et  acceptée  par  le  Syn- 
dicat Français , n9a  été  appliquée  que  par  les  petites  salles. 


Quand  M.  Géraud-Jouve,  peu  avant  le  vote 
de  la  loi  d’Aide  Temporaire,  déclarait  à la  tri- 
bune de  la  Chambre  ; « Si  les  espoirs  mis  dans 


N.  D.  L.  R.  — Nous  nous  excusons  auprès  de  nos  lecteurs  de  n'avoir  pu  faire  paraître  notre 
numéro  1279  le  samedi  2 courant,  ainsi  que  du  retard  apporté  à l’expédition  de  notre  numéro  spé- 
cial trimestriel  du  25  septembre,  retard  dû  à la  grève  des  imprimeries  dites  de  labeur. 

Le  travail  ayant  repris  jeudi  dernier,  nous  avons  groupé  deux  numéros  en  un.  seul,  espérant 
ainsi  apporter  à tous  les  membres  de  l’industrie  cinématographique  le  maximum  d’informations. 


cette  loi  devaient  être  déçus,  votre  rapporteur 
prend  l’engagement  de  vous  en  demander  la 
révision  ou  l’abrogation  »,  il  croyait  de  toute 
bonne  foi  que  malgré  les  résistances  de  prin- 
cipe, l’exploitation  ferait  contre  mauvaise  for- 
tune bon  cœur. 

La  réaction  des  directeurs  fut  même  violente. 
Leurs  deux  grands  groupements  syndicaux, 
Fédération  et  Comité  d'Action  manifestèrent 
leur  désapprobation  en  des  termes  sévères. 


8 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Ainsi  l’Assemblée  Nationale  avait  réussi  ins- 
tantanément à créer  contre  elle  l’unanimité  des 
directeurs.  « L’Assemblée  croyait  aider  l’Ex- 
ploitation, elle  a été  trompée  »,  déclarait 
M.  Lussiez,  Président  du  Comité  d’Action. 
« L’Assemblée  Nationale  a trahi  l’Exploita- 
tion »,  écrivait  M.  Trichet,  Président  de  la  Fédé- 
ration, en  tête  d’un  long  article. 

La  Fédération  espère  dans  la  rédaction 
du  règlement  d’application 

La  Fédération,  on  le  sait,  n’a  jamais  mani- 
festé sa  désapprobation  à l’égard  de  la  taxe 
spéciale  de  5 fr.  et  10  fr.  M.  Xardel,  son  Vice- 
Président,  avait  même,  à titre  personnel,  rédigé 
un  projet  d’aide  temporaire  basé  sur  cette 
innovation.  Son  opposition  à la  loi  votée  à l’As- 
semblée Nationale  porte  sur  l’emploi  des  som- 
mes ainsi  collectées. 

Elle  réclame  : 

1)  L'inscription  des  sommes  versées  par  les 
directeurs  à un  compte  nominatif  individuel. 

2)  La  non-limitation  de  l’aide  à 50  % du 
devis  des  travaux  à effectuer. 

Elle  espère,  forte  de  l’appui  de  la  Confédé- 
ration, obtenir  en  partie  satisfaction  dans  la 
rédaction  du  règlement  d’administration  publi- 
que portant  application  de  la  loi  d’Aide  Tem- 
poraire. 


décidée  par  le  Gouvernement  n’allait  plus  per- 
mettre aux  directeurs  d’envisager  avec  sérénité 
une  baisse  même  temporaire  du  prix  des  pla- 
ces, mais,  au  contraire,  allait  les  inciter  à aug- 
menter au  maximum  leur  prix  de  places  dans 
les  limites  compatibles  avec  leur  catégorie. 

En  fait,  à part  certaines  salles  d’avant-première 
ou  de  première  vision,  appartenant  aux  dirigeants 
du  Comité  d’action,  seules  appliquèrent  les  34  fr.  50 
les  salles  de  catégories  E et  F dont  les  prix  s’éche- 
lonnent de  25  à 50  fr.  et  20  à 40  fr. 

Les  autres  appliquèrent  simplement  la  taxe  ou 
augmentèrent  leur  tarif  selon  les  possibilités  de 
leur  clientèle  et  surtout  selon  les  besoins  de  leur 
budget.  C’est  ainsi  que  des  salles  de  catégorie  C, 
qui  faisaient  45,  60  et  70,  passèrent  à 65,  75,  95, 
et  des  salles  de  première  vision  (Nice),  qui  prati- 
quaient 60,  70,  80,  élevèrent  leurs  prix  à 80,  100, 
125  fr.,  compte  tenu  de  la  taxe  additionnelle. 

Le  Conseil  du  Syndicat  Français  va 
être  renouvelé  prochainement 

Tirant  la  leçon  de  leur  échec,  le  dirigeants  du 
Comité  d’action  et  le  bureau  du  Syndicat  fran- 
çais proposèrent  à l’Assemblée  du  Syndicat, 
réunie  le  6 octobre,  de  rapporter  la  décision  des 
34  fr.  50,  qui  ne  pouvait  être  efficace  que  si 
elle  avait  été  appliquée  par  la  majorité  des 
salles  françaises. 


En  même  temps,  sur  la  proposition  de  MM.  Vi- 
guier  et  Barrière,  le  Conseil  du  Syndicat,  qui 
s’était  montré  divisé  en  deux  formations  à peu 
près  égales  sur  les  moyens  de  s'opposer  à l’ap- 
plication de  la  loi  d’Aide,  décidait  de  donner  sa 
démission. 

Il  sera  renouvelé  dans  les  premiers  jours  de 
novembre,  aussitôt  que  les  délais  statutaires  le 
permettront. 

Avant  la  fin  de  la  réunion,  M.  Lusiez  signala 
que  le  Directeur  général  du  C.N.  lui  avait  donné 
l’assurance  que  les  directeurs  qui  avaient  changé 
de  catégories  pour  les  34  fr.  50  pouvaient  reve- 
nir à leur  catégorie  antérieure. 

L’Union  des  Directeurs  plus  que  jamais 
nécessaire 

Les  directeurs  se  trouvent  donc  encore  mal- 
heureusement divisés. 

Aujourd’hui  plus  que  jamais,  il  est  souhaitable 
qu'ils  sachent,  devant  les  difficultés  qui  peuvent 
menacer  l’existence  de  l'Exploitation,  former 
l'Union,  malgré  les  oppositions  de  caractères  ou 
les  différences  de  méthodes. 

C’est  à cette  seule  condition  qu’ils  parviendront 
à faire  accepter  les  revendications  qu'ils  consi- 
dèrent comme  vitales  pour  l’Exploitation. 

Jacques  Lamasse. 


Le  Comité  d’Action  adopte  une  position 
de  combat 

Beaucoup  moins  nuancée  fut  la  position  prise 
par  le  Comité  d’action  des  Directeurs  indépen- 
dants. De  toujours,  il  avait  manifesté  son  oppo- 
sition au  principe  de  la  taxe  additionnelle  de 
5 et  10  fr. 

Pour  faire  échec  à la  loi,  il  proposa,  le  2 sep- 
tembre dernier,  à l’Assemblée  du  Syndicat  fran- 
çais, de  mettre  les  places  à 34  fr.  50,  c’est-à- 
ciire  en  dessous  de  sa  limite  inférieure  d'appli- 
cation. 

Le  président  du  Syndicat,  M.  Viguier,  attira 
l’attention  de  l’assistance  sur  les  dures  sanc- 
tions prévues  par  l’article  7 de  la  loi  contre 
ceux  qui  tenteraient  de  faire  échec  à son  ap- 
plication. 

Après  un  vote  qui  adopta  les  34  fr.  50,  par 
256  voix  (44  pour  Paris),  contre  174  (Paris  45), 
le  bureau  démissionna  et  fut  remplacé  par  le 
bureau  suivant,  favorable  à cette  mesure. 

Président  : M.  Félix  Mollard  (Paris)  ; vice- 
présidents  : M.  Roger  Dam  (banlieue),  M.  Ma- 
rius  Rous  (Bretagne)  ; secrétaire  général  : M. 
Maurice  Judas  (banlieue)  ; trésorier  général  : 
M.  Leriche  (banlieue) . 

Les  34  fr.  50  ne  sont  appliqués  que  par 
les  petites  salles 

Cependant,  la  conjoncture  économique  et  so- 
ciale allait  réduire  à néant  cette  décision. 

La  hausse  générale  des  salaires  et  des  prix 


LE  DEUXIEME  BLOC  PARAMOUNT  COMPREND 
UN  GRAND  TECHNICOLOR  ET  UN  FILM 
SAISISSANT  AVEC  EDWARD  G.  ROBINSON 


Le  deuxième  bloc  de  la  Production  Paramount 
1948-1949,  annoncé  par  ailleurs,  est  le  résultat 
d’une  sélection  particulièrement  sévère.  Et  c’est 
pourquoi  il  mérite  toute  notre  attention.  Les 
films  qui  le  composent  dépassent  encore  par  leur 
variété,  la  réputation  de  leurs  réalisateurs,  la 
popularité  de  leurs  vedettes  et  leur  réelle  va- 
leur artistique  et  commerciale,  les  productions 
précédentes  de  cette  société,  qui  poursuivent 
actuellement  à Paris  et  en  province  de  fruc- 
tueuses carrières. 

Il  comporte  tout  d’abord  un  technicolor  hors 
classe  : Les  Tuniques  Ecarlates,  dont  le  titre  est 
déjà  familier  et  dont  la  sortie  prochaine  sera, 
sans  aucun  doute,  le  grand  événement  de  la 
saison  cinématographique. 

Plus  poignant  que  Pour  qui  sonne  le  Glas, 
plus  exaltant  que  L’Odyssée  du  Docteur  Wassel, 
ce  film  épique  est  de  la  classe  et  de  l’envolée 
des  immortels  Trois  Lanciers  du  Bengale,  avec 
la  griffe  magistrale  de  Cecil  B.  De  Mille  et  la 
couleur  en  plus.  Même  émotion  vibrante,  même 
héroïsme  joyeux,  même  enthousiasme  commu- 
nicatif. Une  mise  en  scène  éblouissante.  Et 
quelle  interprétation!  Le  grand  Gary  Cooper 
dans  un  rôle  à sa  taille,  Madeleine  Carroll, 
Paulette  Goddard.  Robert  Preston,  Preston  Fos- 
ter, Akim  Tamiroff,  Lynne  Overman,  Lon  Cha- 
ney  Jr.  et  le  puissant  George  Bancroft  dont 
c’est  la  rentrée,  en  tête  d’une  distribution  for- 
midable. 

Il  convient  de  souligner  aussi  L’Homme  aux 
Abois,  un  drame  puissamment  réaliste,  original 
et  mouvementé,  qui  laisse  les  spectateurs  sur 
une  très  heureuse  impression.  C’est  une  des  plus 
poignantes  histoires  d’amour  que  l’on  puisse 
imaginer.  Elle  est  enlevée  de  façon  magnifique 
par  l’impressionnant  Burt  Lancaster,  l’inquié- 
tant Kirk  Douglas  et  Lizabeth  Scott,  une  nou- 
velle vedette  dont  ce  film  met  remarquable- 
ment en  valeur  la  troublante  personnalité. 

Pour  ceux  qui  aiment  la  gaîté,  voici  En  Route 
vers  Zanzibar,  dont  la  présentation  corporative 

fait  également  sensation.  Cette  comédie  d’une 
verve  folle,  où  l’on  rit  sans  discontinuer,  est 
interprétée  par  le  trio  le  plus  sympathique  et 
le  plus  amusant  du  monde.  Les  gags  les  plus 
baroques  s’enchaînent  et  se  succèdent  de  façon 
irrésistible.  Dorothy  Lamour,  plus!  ravisslante 


que  jamais,  Bob  Hope,  comique  n°  1 de  l'écran, 
et  Bing  Crosby,  rayonnant  de  charme  et  d’hu- 
mour, animent  cette  désopilante  fantaisie  exo- 
tique. 

Un  mot  encore,  en  particulier  pour  Les  Yeux 
de  la  Nuit  qui  enchantera  tous  les  amateurs  de 
mystère.  Un  sujet  saisissant.  Une  interprétation 
et  une  mise  en  scène  dignes  d’éloges.  C’est  la 
création  la  plus  extraordinaire  de  l’illustre  co- 
médien Edward  G.  Robinson,  à qui  son  récent 
et  long  séjour  en  France  a valu  un  immense 
regain  de  popularité. 

Quatre  films  chargés  de  promesses,  dont  la 
réussite  est  certaine,  en  France  comme  partout 
ailleurs. 

* 

Importants  résultats 
de  Mr.  Eric  Johnston 
à Moscou 

Lors  de  son  récent  voyage  à Moscou,  M.  Eric 
Johnston  a fait  accepter  par  le  Gouvernement 
soviétique  le  principe  de  l’achat  d’un  certain 
nombre  de  films  américains  qui  seront  utilisés 
là -bas.  Ces  films  seront  choisis  par  le  Gouver- 
nement soviétique  sur  une  liste  préparée  par  les 
soins  du  Cinéma  américain. 

D'autre  part,  dès  son  retour  à Paris, 
M.  Johnston,  après  un  court  passage  à Rome,  re- 
prend l’avion  pour  Belgrade  où  tout  indique 
qu’il  pourra  conclure  avec  le  Gouvernement 
du  Maréchal  Tito  un  accord  similaire  à celui 
conclu  avec  le  Gouvernement  soviétique. 


9 


♦ ♦ ♦ ♦♦ ♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ 


CIME 


RAPHIE 

ISE 


».  »»»m»»  ♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


NOUVEAU  QUOTA 


ANGLAIS  LE 

Londres.  — C'est  vendredi  1er  octobre  qu’est 
entré  en  vigueur  le  nouveau  quota  britannique 
qui  oblige  les  directeurs  de  cinéma  du  Royaume- 
Uni  à projeter  en  seconde  partie  de  programme 
45  % de  films  anglais  et  25  % en  première 
partie. 

Dans  une  déclaration  publiée  par  l’hebdoma- 
daire corporatif  « Kinematograph  Weekly  »,  le 
Ministre  du  Commerce  Harold  Wilson  rappelle 
que  c'est  en  1927  que  furent  prises  pour  la  pre- 
mière fois  des  mesures  officielles  destinées  à 
protéger  la  production  cinématographique  bri- 
tannique. Ce  premier  « quota  act  » de  1927  fut 
largement  modifié  par  le  « Cinematograph  Films 
Act  » de  1938. 

« Il  est  certain,  précise  le  ministre,  que  c’est 
l’introduction  du  quota  qui  a permis  à l’indus- 
trie cinématographique  anglaise  du  film,  alors 
en  danger  de  mort,  de  continuer  à vivre. 

« Le  nouveau  quota  doit  donner  à la  produc- 
tion britannique  les  possibilités  de  l’exploitation 


RÉCEPTION  CI.MU.RA 
AU  CLUB 

DES  CHAMPS-ELYSÉES 

Le  30  septembre,  au  « Club  des  Champs-Ely- 
sées »,  CI.MU.RA.  avait  organisé  un  cocktail  en 
l’honneur  du  dixième  anniversaire  de  sa  créa- 
tion. Autour  de  Mmes  Paulette  Dorisse,  Lucienne 
Watier  et  Blanche  Mohtel.  qui  président  aux 
destinées  de  CI.MU.RA,  se  pressait  une  foule 
nombreuse  et  élégante  d’actrices,  d’acteurs,  de 
réalisateurs,  de  producteurs,  de  personnalités 
officielles.  Foule  est  le  mot  exact  et  il  nous 
est  impossible  de  citer  aucun  nom  qui  nous  obli- 
gerait à donner  une  liste  impressionnante  pour 
laquelle  la  place  nous  manque. 

Il  y eut  deux  courts  speeches,  celui  de  Fran- 
çois Périer,  qui  lut  deux  télégrammes  d’excuses 
et  de  regrets  de  camarades  éloignés  de  Paris 
par  des  obligations  professionnelles,  celui  de 
Jean  Cocteau,  qui  salua  avec  esprit  les  dix  ans 
de  CI.MU.RA.  Et  cette  brillante  réception  se 
termina  par  des  danses  sur  la  piste  soudain 
trop  étroite  du  Club.  Félicitations  à MM.  Plans- 
son  et  Thévenet  pour  cette  belle  réussite.  J.  H. 

♦ 

•i*  Prédécesseur  d 'Hamlet,  Henry  V,  le  film  de 
Laurence  Olivier  a réalisé  750.000  livres  de  re- 
cettes (un  demi  milliard  de  francs)  au  Canada 
et  aux  U. S. A.  Les  profits  à partager  entre  les 
producteurs,  l’Organisation  Rank  et  la  Société 
United  Artists  dépassent  400.000  livres. 


r OCTOBRE 

la  plus  large  dans  les  cinémas  anglais  sans  être 
pour  cela  une  charge  pour  les  directeurs. 

« Le  chiffre  de  45  % pour  les  grands  films 
parle  de  soi.  Le  quota  de  25  % pour  la  première 
partie  du  programme  donnera  aux  spectateurs 
britanniques  l’occasion  de  voir  d’excellents 
courts  métrages  et  documentaires  que  les  pro- 
ducteurs anglais  réalisent  de  plus  en  plus  nom- 
breux, et  autorisera  les  exploitants  qui  le  dési- 
rent de  conserver  le  double  programme,  tout  en 
permettant  de  passer  en  seconde  partie  un  grand 
film  anglais  ou  étranger  ». 

M.  Wilson  a terminé  ainsi  : « Ayant  à l’esprit 
la  grande  bataille  que  livre  l’Angleterre  pour 
regagner  son  indépendance  économique  et  les 
restrictions  nécessaires  pour  l’exportation  des 
devises,  il  me  faut  seulement  insister  sur  ce 
point,  à savoir  que  la  législation  du  quota  est 
essentielle  à l’avenir  du  Cinéma  britannique 
dans  les  circonstances  mondiales  actuelles.  » 

Ted  Porter. 


REMISE  DU  PRIX  O.C.I.C. 
AU  FILM  RKO 
« DIEU  EST  MORT  » 

Le  dimanche  17,  à 10  heures  du  matin,  au 
Gaumont-Palace,  l’Union  Catholique  du  Cinéma 
(U.C.C.)  oi'ganise  une  grande  manifestation  à 
l’occasion  de  la  remise  du  Prix  de  l’Office  Ca- 


Henry Fonda  dans  DIEU  EST  MORT. 

(Cliché  RKO.) 


tholique  International  du  Cinéma  au  film  de 
John  Ford  Dieu  est  mort  ( The  Fugitive ),  une 
production  John  Ford  et  Merian  C.  Cooper- 
Argosy  Films  distribuée  par  RKO. 

Cette  manifestation  est  placée  sous  la  prési- 
dence d’honneur  du  Cardinal  Suhard  et  sous 
la  présidence  effective  de  Monseigneur  Ron- 
calli  et  aura  lieu  en  présence  de  M.  Jefferson 
Callery,  ambassadeur  des  Etats-Unis.  Elle  com- 
prendra les  chœurs  des  Petits  Chanteurs  à la 
Croix  de  Bois,  une  allocution  du  révérend  père 
Doncœur,  aumônier  de  l’U.C.C.,  la  remise  du 
Prix  de  l’O.C.I.C.  par  son  Président  M.  l’Abbé 
Bernard  aux  représentants  de  RKO  et  la  projec- 
tion intégrale  en  version  originale  du  film. 

Il  sera  demandé  à 3 èntree  la  somme  de  100 
francs  par  personne  pour  participation  aux 
frais. 

Pour  tous  renseignements,  s’adresser  à 
M.  François  Hérissey,  Secrétaire  général  de 
l’U.C.C.,  21,  rue  Visconti  (6e).  Dan.  73-26. 


A propos  de 

ALLEMAGNE  ANNÉE  ZERO 

et 

MONSIEUR  VINCENT 

Il  est  précisé  que  le  film  " ALLE- 
MAGNE ANNEE  ZERO"  est  distribué 
pour  la  France  et  les  pays  de  l’Union 
française  par  la  Société  Alliance  Gé- 
nérale de  Distribution  Cinématogra- 
phique (A.G.D.C.),  10,  rue  de  Bassano, 
PARIS,  et  pour  l’Etranger  par  la 
Société  Union  Générale  d’Exportation 
et  de  Participation,  104,  avenue  des 
Champs-Elysées,  PARIS  à l’exclusion 
de  tout  autre  organisme. 

D’autre  part,  sont  seules  mandatées 
pour  la  distribution  du  film  " MON- 
SIEUR VINCENT"  les  Sociétés  Alliance 
Générale  de  Distribution  Cinématogra- 
phique (A.G.D.C.),  10,  rue  de  Bassano 
à Paris,  pour  la  France  et  les  pays  de 
l’Union  française  et  Union  Générale 
t d’Exportation  et  de  Participation,  104, 
avenue  des  Champs-Elysées  à PARIS 
pour  l’Etranger  à l'exclusion  de  tout 
autre  organisme. 


Congrès  International 
C.I.D.A.L.C. 

Le  C.I.D.A.L.C.,  Comité  international  pour  la 
Diffusion  des  Arts,  des  Lettres  et  des  Sciences 
par  le  Cinéma,  organise  à Paris,  du  11  au  16 
octobre,  à l’occasion  de  l’Assemblée  de  l’O.N.U., 
un  Congrès  international  du  Cinéma  éducatif  et 
d’enseignement. 

Ce  congrès  est  organisé  avec  l’accord  et  l’ap- 
pui du  Ministère  des  Affaires  étrangères,  ainsi 
que  du  Centre  national  de  la  Cinématographie. 
Il  a pour  but  de  faire  le  point  des  problèmes 
d’ordre  psychologique,  pédagogique,  social  et  lé- 
gislatif qui  se  posent  sur  le  plan  international. 

La  séance  inaugurale  aura  lieu  le  lundi  11 
octobre,  dans  les  salons  du  « Club  international 
du  Film  »,  53,  rue  François-Ier.  Elle  sera  pré- 
sidée par  le  Ministre  des  Affaires  étrangères. 
La  séance  de  clôture  du  Congrès  se  tiendra 
dans  les  mêmes  salons  le  samedi  16  octobre. 
Elle  sera  présidée  par  M.  le  Ministre  de  l’Edu- 
cation nationale. 

Les  séances  de  travail  et  de  projections  du 
Congrès  se  tiendront  au  Ministère  de  l’Infor- 
mation, 36,  avenue  de  Friedland. 

A l’occasion  de  ce  Congrès,  le  C.I.D.A.L.C. 
organise,  avec  le  concours  du  Comité  français 
du  Cinéma  pour  la  Jeunese,  un  gala  au  Gau- 
mont-Place, le  jeudi  14  octobre,  à 9 h.  45,  pour 
les  enfants  de  Paris  et  au  cours  duquel  seront 
projeté  des  films  pour  la  jeunesse,  réalisés  dans 
différents  pays. 


10 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINEltâTHftRAPIIlE 

FRft&P&SlSE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


XXXXXXXX3 


LES  JOURNÉES 
DU  CINÉMA  FRANÇAIS 
EN  ALLEMAGNE 

A Neustadt,  en  Z. F. O.,  se  sont  déroulées  der- 
nièrement les  importantes  journées  du  Cinéma 
Français  en  Allemagne,  organisées  par  Film- 
Union  et  mises  au  point  par  notre  ami  Colin- 
Reval,  délégué  pour  les  territoires  occupés  du 
Centre  national  de  la  Cinématographie. 

Notre  collaborateur  A. -P.  Richard,  assistait  à 
ces  manifestations,  présidées  par  M.  Fourré- 
Cormeray,  directeur  général  du  Centre  national. 

Nous  publierons  ultérieurement  un  compte 
rendu  détaillé  de  ces  journées  où  les  industriels 
français  présentèrent  brillamment  les  derniers 
modèles  sortis  de  nos  usines. 

La  situation  du  matériel  cinématographique 
en  Allemagne  est  très  précaire  et  le  marché 
semble  grand  ouvert  à ceux  qui  sauront  très  ra- 
pidement s’y  installer. 

+ 

Grève  aux  studios 
Francœur.  Joinville  et  Saint-Maurice 

Les  machinistes  des  studios  Francœur,  Join- 
ville et  Saint -Maurice  s’étant  mis  en  grève,  les 
directions  de  ces  studios  ont  été  dans  l’obliga- 
tion de  mettre  à pied  le  reste  de  leur  personnel. 

Parmi  les  revendications  formulées  par  les 
ouvriers  se  trouvent  notamment  la  fixation  du 
minimum  vital  à 14.800  fr. 


RÉGION  DU  SUI 


Après  une  première  exclusivité  en  version  ori- 
ginale au  « California  » et  au  « Cinémonde- 
Opéra  »,  le  film  Paramount  LE  DEFILE  DE  LA 
MORT,  avec  Loretta  Young  (Oscar  1947),  Alan 
Ladd  et  William  Bendix,  vient  de  battre  le  record 
de  durée  au  « New  York  »,  également  en  version 
originale. 

(Cliché  S.A.F.I. A.) 


MARSEILLE 

Depuis  le  début  de  septembre,  l’activité  ciné- 
matographique a repris  son  rythme  normal  et 
les  présentations  se  sont  succédées  à une  ca- 
dence rapide. 

Pour  ce  qui  est  du  rendement  des  films,  une 
nette  reprise  s’est  manifestée  dans  les  grandes 
salles  de  première  vision  depuis  le  début  de 
septembre,  ramenant  les  recettes  à un  niveau 
sensiblement  plus  élevé  que  durant  les  trois 
mois  venant  de  s’écouler.  Voici  celles  des  dix 
principaux  établissements  pour  la  période  s’éche- 
lonnant du  18  août  au  14  septembre.  Les  chif- 
fres sont  dans  l’ordre  des  passations  hebdo- 
madaires et  permettent  de  se  rendre  compte 
du  mouvement  bien  caractérisé  de  reprise.  Afin 
de  permettre  une  comparaison  plus  rationnelle, 
le  nombre  de  places  de  chaque  établissement 
figure  après  le  nom  de  la  salle. 

Rex  (2.000  places),  Le  Signe  du  Bélier  : 
821.720  fr.,  10.208  entrées  ; Le  Dessous  des  Car- 
tes : 693.360  fr.,  8.590  entrées  ; Une  Femme  sans 
Amour  : 1.227.700  fr.,  15.012  entrées  ; L’Aventure 
commence  Demain  : 1.169.240  fr.,  14.128  entrées. 

Pathé-Palace  (1.780  places),  La  Grande  Au- 
rore : 555.120  fr.,  7.579  entrées  ; Par  la  Fenêtre  : 
1.024.340  fr.,  14.018  entrées  ; Monte  Cassino  : 
1.080.510  fr.,  14.962  entrées  ; Une  Nuit  à Taba- 
rin  : 1.056.670  fr.,  14.006  entrées. 

Hollywood  (1.043  places),  Tierce  à Cœur  : 
636.740  fr.,  8.722  entrées  ; Caravane  : 372.750  fr., 
5.123  entrées  ; Les  Aventures  des  Pieds  nickelés 
(2°  vision  dans  cette  salle)  : 905.690  fr.,  12.300 
entrées  ; Une  Nuit  à Tabarin  : 746.495  fr.,  10.080 
entrées. 

Le  Français  (500  places)  : Donne-moi  tes 
Yeux  : 402.180  fr.,  5.522  entrées  ; Le  Dessous 
des  Cartes  : 456.840  fr.,  6.140  entrées  ; Une 
Femme  sans  Amour  : 575.430  fr.,  7.857  entrées; 
L’Aventure  commence  demain  : 579.450  fr.,  7.887 
entrées. 

Odéon  (1.800  places),  La  Dame  du  Lac  : 
1.137.840  fr.,  15.305  entrées  ; L’Orchidée  blanche  : 
866.480  fr.,  11.578  entrées  ; Le  Banni  : 1.394.845 
francs,  18.438  entrées  ; Bambi  : 1.476.340  fr., 

19.683  entrées. 

Capitole  (1.172  places),  Le  Cavalier  de  Croix- 
Mort  : 543.380  fr.,  7.464  entrées  ; Le  Criminel  : 
1.115.610  fr.,  15.193  entrées  ; L’Etrange  Rendez- 
Vous  : 1.270.890  fr.,  16.869  entrées  ; La  Fée  blan- 
che : 1.532.380  fr.,  20.326  entrées. 

Majestic  (1.000  places),  Feux  Croisés  : 772.460 
francs,  10.630  entrées  ; Le  Criminel  : 671.580  fr., 
9.264  entrées;  La  Fée  Blanche  : 984.610  fr., 

13.333  entrées. 

Rialto  (986  places),  L’Orchidée  blanche  : 

925.770  fr.,  11.300  entrées  ; Le  Banni  : 1.190.955  fr., 

16.300  entrées  ; Bambi  : 1.224.400  fr.,  16.800  en- 
trées. Les  chiffres  d’entrées  ne  sont  qu'ap- 
proximatifs n’ayant  pas  été  communiqués  par 
l’établissement. 

Studio  (698  places),  Feux  Croisés  : 573.760  fr., 
9.093  entrées  ; L’Ombre  du  Passé  : 213.180  fr., 
3.454  entrées  ; Mandrin  (première  époque)  : 
246.020  fr.,  3.984  entrées  ; Mandrin  (deuxième 
époque)  : 353.800  fr.,  5.652  entrées. 

Noailles  (490  places),  L’Aventure  de  Madame 
Muir  (v.  o.)  : 221.460  fr.,  3.691  entrées  ; L’In- 
trouvable rentre  chez  lui  (v.  o.)  (première  se- 
maine) : 445.140  fr.,  7.419  entrées,  (deuxième  se- 
maine) : 384.960  fr.,  6.416  entrées  ; La  Flamme 
sacrée  : 516.240  fr.,  8.604  entrées. 

Pour  les  autres  salles  du  centre  en  visions 
ultérieures,  les  recettes  se  présentent  comrrfe 
suit  : 

Caméra  : L’Odyssée  du  Docteur  Wassell  : 


Une  reprise  des  entrées 
marque  le  début 
de  la  saison  d’hiver 

445.440  fr  ; Traqués  dans  la  Jungle  : 260.400  fr.  ; 
La  Proie  du  Tigre  (première  vision)  : 232.200 
francs  ; Le  Criminel  : 326.400  fr. 

Rhul  : Les  Deux  Gosses  : 262.310  fr.  ; Madame 
Parkington  : 279.480  fr.  ; Il  était  une  fois  : 
313.470  fr.  ; Mademoiselle  s’amuse  : 385.060  fr. 

Phocea  : Rumeurs  : 417.020  fr.  ; Les  Hommes 
de  Demain  : 244.860  fr.  ; L’Exilé  (première  vi- 
sion) : 633.400  fr.,  11.079  entrées  ; L’Ennemi 
Public  : 307.780  fr. 

Cinévog  : Edition  Spéciale  (première  vision)  : 
323.960  fr.  ; La  Poursuite  Infernale  : 479.400  fr  ; 
L’Exilé  (première  vision)  : 648.320  fr.,  11.257  en- 
trées ; Le  Spectacle  du  Rire  : 809.900  fr. 

Variétés  : Tanger  : 477.280  fr.  ; Après  l’Amour: 
232.080  fr.  ; Aloma,  Princesse  des  Iles  : 423.120 
francs  ; Le  Facteur  sonne  toujours  deux  fois  : 
451.560  fr. 

Alcazar  : La  Couronne  de  Fer  : 285.350  fr.  ; 
Dans  les  Mailles  du  Filet  : 230.675  fr.;  Troubles 
au  Texas  : 251.075  fr.  ; L’Ile  d’ Amour  : 273.100  fr. 

Les  deux  salles  d’actualités  Cinéac  Cannebière 
et  Cinéac  Belzunce  ont  donné  respectivement 
les  résultats  suivants,  soit  pour  la  première  : 
350.957  fr.,  406.520  fr.,  436.335  fr.,  354.060  fr.  et 
pour  la  seconde  351.055  fr.,  349.710  fr.,  264.930  fr, 
332.715  fr.  — P. -A.  Buisine. 

MONTE-CARLO 


Un  référendum  au  Capitole 

M.  HENRY  ASTRIC,  directeur  du  Capitole, 
a procédé  à un  referendum  parmi  sa  clien- 
tèle afin  de  connaître  les  sept  films  qu’elle  avait 
préférée  et  désirait  revoir.  Les  résultats  furent 
les  suivants,  dans  l’ordre  des  préférences  : La 
Valse  dans  l’Ombre.  Quai  des  Orfèvres,  Le  Bal 
des  Sirènes,  La  Vallée  du  Jugement,  Ali-Baba 
et  les  Quarante  Voleurs,  Le  Silence  est  d’Or, 
Les  Vertes  Années.  A l’occasion  de  la  réouver- 
ture du  Capitole,  ces  films  ont  été  présentés  cha- 
cun un  jour.  Les  vainqueurs  dont  les  réponses 
se  rapprochaient  le  plus  de  la  liste  ont  reçu  deux 
entrées  gratuites  pour  chaque  séance. 

Paul-A.  Buisine. 


Jean  Marais  et  Michèle  Morgan  principaux 
interprètes  de  AUX  YEUX  DU  SOUVENIR. 

(Cliché  Gibé.) 


CONGRÈS  DE  LA  CHAMBRE 
SYNDICALE  DE  LA  LOIRE 

Les  14  et  15  octobre,  à Tours,  se  tiendra  le 
Congrès  de  la  Chambre  Syndicale  de  la  Vallée 
de  la  Loire. 

Envoyez  vos  adhésions  à M.  Compagnon,  Se- 
crétaire général,  5,  rue  Jeanne-d’Arc,  à Tours. 


r 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


-EST 


CINE 


RAPHIE  C CD 

ISE 


Pour  tous  renseignements, 
s’adr.  à M.  P.-A.  BUISINE, 
38,  Cd  Cimiez,  NICE  - T.  818-66 


MONTPELLIER  r 


C’est  dans  la  salle  du  Rabelais  qu'a  eu  lieu 
la  soirée  de  gala  organisée  au  profit  des  Œuvres 
de  la  Police.  Le  film  qui  fut  présenté,  Halte 
Police,  obtint,  devant  les  autorités  civiles  et 
militaires  du  département,  un  brillant  succès. 

M.  DECADE  et  Mme  CLAVIER,  administra- 
teurs du  Rabelais,  avaient  mis  tout  en  œuvre 
pour  la  réussite  de  ce  gala.  Halte  Police  a bien 
commencé  sa  carrière  à Montpellier,  son  suc- 
cès est  assuré. 

Une  enquête  effectuée  sur  le  rendement  de 
la  saison  d’été  nous  a permis  d’établir  le  bilan 
qui  se  chiffre  dans  les  salles  comme  le  Pathe, 
Capitole,  Palace,  Rex;,  Royal,  à 40  % d’entrées 
en  moins  en  comparaison  avec  l’année  1947. 
Seul  le  Rabelais  a fait  de  bonnes  petites  re- 
cettes : Tumak,  400.000  fr.;  Le  Mystère  du  Châ- 
teau Maudit,  350.000  fr.;  Chanson  d’ Avril,  400.000 
francs.  En  pleine  chaleur,  les  entrées  se  sont 
maintenues  et  n’ont  jamais  été  au-dessous  de 
300.000  fr.  par  semaine. 

L’Odeon,  qui  a fermé  au  début  de  l’été,  vient 
de  refaire  son  hall.  La  façade  de  cet  établis- 
sement est  complètement  transformée.  Des 
murs  de  plusieurs  mètres  de  hauteur  ont  effacé 
les  traces  de  l’ancien  temple  des  Cordeliers, 
seul  le  clocher  subsiste  encore.  Une  entrée  spa- 


pour  la  sorti© 
“ Halte  Police  ” 
______  Mauvais  été 

cieuse  et  moderne  permet  aux  spectateurs  de 
rester  dans  le  hall  pendant  les  entr’actes,  alors 
qu'avant  ils  étaient  obligés  de  sortir  même  par 
mauvais  temps.  Sa  réouverture  a eu  lieu  le 
15  septembre. 

Au  Rex,  la  situation  est  inchangée.  Comme 
nous  l’avons  déjà  signalé,  la  Commission  de 
Sécurité  avait  interdit  les  balcons.  Seules  les 
places  de  parquet  et  les  fauteuils  pouvaient 
être  occupées  par  le  public.  A la  suite  de  cet 
état  de  choses,  le  directeur  du  Rex  demanda  à 
la  mairie  l’autorisation  d’effectuer  les  travaux 
nécessaires;  mais  depuis  près  d’un  an  les  répa- 
rations sont  arrêtées  et  l’on  attend  que  les  ser- 
vices compétents  donnent  l'ordre  de  les  re- 
prendre. 

En  ce  qui  concerne  la  saison  d'hiver,  la 
question  qui  préoccupe  les  directeurs  est  l'aug- 
mentation des  5 francs  par  place  à partir  du 
1er  octobre.  Cette  augmentation  est  vivement 
commentée  et  nous  pouvons  dire  qu’à  Montpel- 
lier tous  y sont  opposés.  Ce  nouveau  tarif  de 
prix  retiendra  sans  nul  doute  le  public  chez  lui. 

Sur  le  plan  taxe  locale,  le  tarif  4 reste  en  vi- 
gueur et  il  n’est  pas  question  de  le  changer  poul- 
ie moment.  — Maurice  Accariès. 


NICE 


Nombreuses 
réfections 
de  salles 


La  reprise  ne  se  fait  pas  encore  sentir  mais 
dans  une  certaine  mesure  une  légère  amélio- 
ration dans  la  fréquentation  des  salles  semble 
vouloir  se  manifester.  Ainsi  dans  la  semaine  du 
15  au  21  septembre,  malgré  le  match  Marseille- 
Nice  (près  de  18.000  spectateurs  et  plus  de 
8 millions  de  recettes) , les  résultats  ont 
été  intéressants  : Le  Massacre  de  Fort 
Apache  : 1.012.000  fr.  dont  80.000  fr.  au 

Paris-Palace  et  212.000  au  Studio-34;  cette  der- 
nière salle  a conservé  le  film  pour  une  seconde 
semaine.  La  Fée  Blanche  : 1.250.000  fr.  dont 
600.000  fr.  à I’Escurial  et  650.000  fr.  au  Casino. 

Plusieurs  salles  sont  actuellement  en  train  de 
subir  d’importantes  réfections  et  embellisse- 
ments. Ce  sont  l’A.B.C.,  le  Cameo,  le  Malaus- 
sena.  D>_3  améliorations  en  vue  d’augmenter  le 
confort  de  la  salle  vont  se  faire  à I’Escurial, 
à I’Edouard-vii,  au  Club. 


Eric  von  Stroheim  dans  LE  MASQUE  DE  DIJON 
dont  les  vedettes  féminines  sont  Jeanne  Bâtes 
et  Denise  Vernac. 

(Cliché  Films  Marceau.) 


ARLES 


L’été  fut 
favorable 


Nette  reprise  des  entrées 

Le  Fémina  a projeté  ces  dernières  semaines  : 
Le  Cabaret  du  Grand  Large,  Touri,  Outrage 
à l’Amour,  L’Idole,  Fédora  et  L’Arche  de  Noé. 

Le  Studio  a présenté,  à raison  de  deux  pro- 
grammes par  semaine  : Double  Chance,  La 
Guerre  des  Gauchos,  Uniformes  et  Jupons 
courts,  Angoisse,  La  Caravane  héroïque,  Le 
Commando  frape  à l’Aube,  Traquée,  Les  Cons- 
pirateurs, Le  Vaisseau  fantôme,  Du  Sang  sur 
la  Piste,  Judy  Espionne  improvisée  et  Deux 
Sœurs  vivaient  en  Paix. 

Au  Capitole,  le  mois  de  septembre  marque 
une  nette  augmentation  des  entrées  : Le  Maître 
de  la  Prairie  et  Le  Port  de  la  Tentation  ont 
obtenu  des  résultats  très  satisfaisants. 

En  troisième  vision,  L’Ile  d’Amour,  projeté 
trois  jours  en  début  de  semaine,  a réussi  de 
très  bonnes  séances.  Balalaïka  a très  bien  dé- 
marré, puisqu’on  a enregistré  plus  de  400  en- 
trées lors  de  la  première  séance. 

Odéon.  — Le  directeur  de  cette  salle  dit 
avoir  constaté,  au  cours  de  cette  saison  estivale, 
trois  faits  très  importants  pour  l’exploitation  : 

1°  Les  mois  d’été  ont  été,  dans  l’ensemble, 
moins  mauvais  que  les  autres  années,  la  saison 
n’ayant  pas  été  très  chaude  et  les  salles  de 
spectacles  ont  été  fréquentées  pendant  cet  été 
par  la  jeunesse  qui  n’a  pu,  comme  à l'accou- 
tumée, aller  au  bord  de  la  mer  par  manque 
d’argent. 

2°  Les  films  passés  ont  travaillé  à cause  de 
la  fréquentation  par  cette  jeunesse,  ces  mêmes 
films  passés  pendant  la  saison  d'hiver  n’auraient 
pas  travaillé. 

3°  Le  vendredi,  qui  était  habituellement  jour- 
née dite  des  commerçants,  ne  fait  presque  plus 
rien  depuis  environ  trois  mois  et  cela  va  en 
s’aggravant  à cause  du  marasme  financier  actuel. 

A.  Baudouy. 


n 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


INFORMATIONS 


GABY  M 0 R L A Y 
JEAN  Tl  SS  I ER 

YVONNE  DE  BRAY 


d 


ans 


un  ti im  de 

CLAUDE  DOLBERT 

mis  en  scène  par 

JACQUELINE  AUDRY 


CIGI 

Scénario  et  dialogues  de 

COLETTE 

de  l'Académie  Goncourt 


avec 


FRANCK  VILLARD 
PAUL  DEMANGE 

DANIELE  DELORME 

dans  le  rôle  de  "GIGI 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cbne: 


FR 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Instructions 
pour  le  payement  des 
nouveaux  salaires  à 
partir  du  Ier  septembre 


ans  révolus  ; 

2°  Les  travailleurs  que  leur  aptitude  physique 
met  dans  une  condition  d'infériorité  notoire. 

IV.  — Heures  supplémentaires 
Les  majorations  relatives  aux  heures  supplémen- 
taires s’appliquent,  le  cas  échéant,  à l’indemnité 
horaire. 

B — LES  IMPOTS  SUR  LES  TRAITEMENTS 
ET  SALAIRES 

Les  nouveaux  textes  législatifs  ont,  par  ailleurs, 
pour  effet  de  suprimer  la  quote-part  d’impôt  sur 
les  traitements  et  salaires  incombant  aux  salariés 
et  primitivement  retenue  par  l’employeur. 

I.  — Nouvelle  rédaction  des  bulletins  de  salaires  : 

Par  application  des  dispositions  précédentes,  le 
montant  de  la  rémunération  nette  accordée  aux 
salariés  correspondra  à leur  rémunération  brute 
antérieure,  majorée  de  l’indemnité  horaire  uni- 
forme, sous  déduction  des  cotisations  ouvrières  de 
la  Sécurité  sociale,  et,  éventuellement,  des  rete- 
nues pour  la  Retraite. 

II.  — Perception  de  l’impôt  sur  les  traitements 
et  salaires  à charge  de  l’employeur 
La  perception  du  nouvel  impôt  de  5 % sur  les 
traitements  et  salaires  est  effectuée  dans  les  mê- 
mes conditions  (Code  général  des  Contributions 
directes,  article  69),  que  précédemment. 

Dans  le  cas  où  les  salariés  reçoivent  des  pour- 
boires (ouvreuses),  sans  l’intervention  de  l’em- 
ployeur, le  montant  des  pourboires  sur  lequel  l’em- 
ployeur doit  effectuer  le  versement  de  5 %,  est 
forfaitairement  évalué  suivant  les  règles  appli- 
cables en  matière  d’assurances  sociales. 

III.  — Rappels  de  salaires 
Les  rappels  à effectuer  au  bénéfice  du  person- 
nel comporteront  : 

— D’une  part,  le  montant  d’une  prime  horaire 
de  7 fr.  applicable  depuis  le  1er  septembre  1948, 
duquel  sera  déduit  la  part  des  Assurances  sociales 
restant  à la  charge  du  salarié  ; 

— D’autre  part,  le  remboursement  de  la  quote- 
part  de  l’ancien  impôt  cédulaire  dont  la  retenue 
a été  effectuée  par  chaque  employeur  depuis  le 
1er  septembre  1948. 

IV.  — Versements  à effectuer  au  Trésor  sur  les 
traitements  et  salaires  payés  au  mois  de  sep- 
tembre. 

L’article  2 du  décret  48-1544  précise  que  « dans 
le  cas  où  les  retenues  afférentes  à tous  les  trai- 
tements ou  salaires  payés  depuis  le  l<“r  septembre 
jusqu’à  la  date  d’entrée  en  vigueur  du  présent 
décret,  auront  été  déjà  versées  au  Trésor,  l’em- 
ployeur sera  dispensé  du  versement  forfaitaire  de 


SALAIRES  APPLICABLES  AU  PERSONNEL  DE  L’EXPLOITATION 

A COMPTER  DU  1er  MAI  1948 


En  accord  avec  le  Ministère  du  Travail  et  pour 
rendre  les  salaires  de  l’Exploitation  conformes  à 
la  législation  en  vigueur,  la  Fédération  Nationale 
des  Cinémas  Français  a décidé  de  rendre  appli- 


cable sous  la  réserve  des  abattements  normaux  de 
zone,  à l’exception  du  tableau  B (Petite  Exploita- 
tion) pour  lequel  les  abattements  de  zone  ne  pour- 
ront pas  dépasser  15  %. 


Nous  donnons  ci-dessous  des  extraits  d'une  circu- 
laire envoyée  par  la  Chambre  Syndicale  des  Ciné- 
mas de  la  Région  Parisienne  à ses  adhérents. 

A.  — INDEMNITE  HORAIRE  DE  7 FRANCS 

A)  EXPLOITATION 

NORMALE 

SALAIRE  HEBDOMADAIRE 

CACHET 

Salaire 
de  base 

Prime 

techn. 

Indem. 

hebdom. 

Salaires 

effectifs 

Salaires 
de  base 

Prime 

Salaires 

effectifs 

Le  nouveau  barême  est  obtenu  en  augmentant 

I.  — CABINE 

la  colonne  « Indemnité  hebdomadaire  » de  l’ancien 

Opérateur  Chef 

barême  d’une  nouvelle  indemnité  horaire  uniforme 

d’Equipe  

4.256 

400 

4.656 

425 

40  » 

465  » 

de  7 francs. 

Opérateur  

3.116 

312 

400 

3.828 

342 

40  » 

382  » 

Il  importe,  à ce  sujet,  comme  dans  le  passé,  que 

Second  Opérateur  .... 

2.665 

400 

3.065 

266 

40  » 

306  » 

la  rédaction  de  vos  bulletins  de  salaires  sépare 

\ide-Opérateur  plus  de 

nettement  le  salaire  de  base  déterminé  par  le 

2 ans  

2.318 

400 

2.718 

232 

40  » 

272  » 

coefficient  propre  à chaque  emploi,  de  l’indemnité 

Aide-Opérateur  moins 

proprement  dite. 

de  2 ans  

2.128 

400 

2.528 

213 

40  » 

253  » 

II.  — Champ  d’application 

II.  — SALLE 

La  nouvelle  indemnité  horaire  de  7 fr.  est  ap- 

Caissière  Bureau  .... 

2.128 

400 

2.530 

159 

30  » 

189  » 

plicable  suivant  le  barême  ci-joint  à toutes  les 

Caissière  Location  .... 

228 

40  » 

268  » 

catégories  de  personnel. 

(cachet  de  4 heures. 

Il  y a lieu,  toutefois  ,de  noter  que  pour  les 

L heure)  

57 

10 

67 

salaires  rémunérés  au  pourboire  (ouvreuses),  il 

Contrôleur  Principal.. 

2.052 

400 

2.450 

166 

30  » 

196  » 

est  précisé  que  l’indemnité  est  comprise  dans  les 

Contrôleur  

1.824 

400 

2.225 

137 

30  » 

167  » 

minima  garantis. 

Chef  Placeur  

1.938 

400 

2.340 

146 

30  » 

176  » 

Les  ouvreuses  ne  sauraient,  en  aucun  cas,  être 

Dame  Vestiaire  

1.748 

400 

2.150 

131 

30  » 

161  » 

fondées  à réclamer  à leur  employeur  le  versement 

Chasseur  

1.672 

428 

2.100 

125 

32,50 

157,50 

direct  d'une  indemnité  de  7 fr.  de  l’heure. 

Dame  de  Service  .... 

1.672 

428 

2.100 

125 

32,50 

157,50 

Ouvreuse  et  Placeur  au 

III.  — Abattements  et  réductions 

salaire  n’acceptant 

L’indemnité  subira  les  abattements  de  zones  pré- 

pas  de  pourboires.  . 

1.672 

428 

2.100 

125 

32,50 

157,50 

vus  par  la  réglementation  en  vigueur. 

Ouvreuse  et  Placeur 

Elle  subira  également  les  réductions  prévues 

acceptant  des  pour- 

pour  : 

boires;  Garantie.... 

1.672 

428 

1»  Les  jeunes  travailleurs  âgés  de  moins  de  18 

Gardien  toutes  mains. 

2.318 

400 

2.720 

cable,  avec  effet  rétroactif  au  1er  mai  1948,  le  ba- 
rême ci-dessous. 

Ce  barême,  qui  apporte  d’ailleurs  des  modifica- 
tions minimes  aux  salaires  en  vigueur,  est  appli- 


II  va  de  soi  que,  dans  certaisn  cas,  des  rappels 
devont  être  faits  à diverses  catégories  du  personnel 
avec  rétroactivité  du  1er  mai. 


SALAIRES  APPLICABLES  AU  PERSONNEL  DE  L'EXPLOITATION 
A COMPTER  DU  Ier  SEPTEMBRE  1948 


A)  EXPLOITATION 


SALAIRE  HEBDOMADAIRE 


NORMALE 

Salaire 
de  base 

Prime 

techn. 

Indemn. 

hebdo. 

Salaires 

effectifs 

Salaires 
de  base 

Indemn. 

Salaires 

effectifs 

I.  — CABINE 

Opérateur  Chef 

d’Equipe  

4.256 

680 

4.936 

425 

68  » 

493  » 

Opérateur  

3.116 

312 

680 

4.108 

342 

68  » 

410  » 

Second  Opérateur  .... 

2.665 

680 

3.345 

266 

68  » ' 

334  » 

Aide-Opérateur  plus 

de  2 ans 

2.318 

680 

2.998 

232 

68  » 

300  » 

Aide-Opérateur  moins 

de  2 ans 

2.128 

680 

2.808 

213 

68  » 

281  » 

II.  — SALLE 

Caisière  Bureau  .... 

2.128 

680 

2.810 

159 

51  » 

210  » 

Caisière  Location  .... 

(cachet  de  4 heures. 

228 

68  » 

296  » 

L’heure)  

57 

17  » 

74  » 

Contrôleur  Principal.. 

2.052 

680 

2.720 

166 

51  » 

217  » 

Contrôleur  

1.824 

680 

2.505 

137 

51  » 

188  » 

Chef  Placeur 

1.938 

680 

2.620 

146 

51  » 

197  » 

Dame  Vestiaire 

1.748 

680 

2.430 

131 

51  » 

182  » 

Chasseur  

1.672 

708 

2.380 

125 

53,50 

178,50 

Dame  de  Service 

1.672 

708 

2.380 

125 

53,50 

178,50 

Ouvreuse  et  Placeur  au 

salaire  n’acceptant 

pas  de  pourboires.. 

1.672 

708 

2.380 

125 

53,50 

178,50 

Ouvreuse  et  Placeur 

acceptant  des  pour- 

boires;  Garantie .... 

1.672 

708 

2.380 

125 

53,50 

178,50 

Gardien  toutes  mains. 

2.318 

680 

3.000 

CACHET 


5 % correspondant  auxdits  traitements  et  salaires  ». 

En  conséquence,  les  employeurs  particulièrement 
diligents  qui  ont  déjà  fait  parvenir  au  Trésor  les 
sommes  à verser  par  leurs  soins  au  titre  de  l'im- 
pôt sur  les  traitements  et  salaires  du  mois  de 
septembre  1948,  sont  dispensés,  pour  ce  mois,  du 
versement  de  5 %. 

Par  contre,  ceux  qui  n’ont  pas  effectué  ce  ver- 
sement sont  désormais  tenus  d’apliquer  la  nouvelle 


réglementation  et  de  verser  forfaitairement  une 
somme  correspondant  à 5%  des  salaires  nets  payés 
au  cours  du  mois  de  septembre  1948,  rappel  com- 
pris ou  les  minima  garantis  du  même  mois  (ou- 
vreuses). 

N.D.L.R.  — La  place  nous  faisant  défaut,  nous 
publierons  dans  notre  prochain  numéro  les  salaires 
des  Cadres  et  les  salaires  dans  la  Petite  Exploi- 
tation. 


LA  CRISE  EST  VAINCUE 


P A T H E 

CONSORTIUM  CINÉMA 


y 

À 

/ A 

% 

Ba  J 

iî  £ 

Cette  œuvre  est  considérée  d'ores  et  déjà 
comme  la  plus  sensationnelle  réalisation  de 
l’année  avec  Michèle  MORGAN  dont  c’est  le 
premier  film  tourné  en  France  depuis  " LA  SYM- 
PHONIE PASTORALE”  Jean  MARAIS,  Jean 
CHEVRIER,  Robert  MURZEAU,  René  SIMON  et 
ses  élèves,  LOUVIGNY,  Colette  MARS.  C'est 
Jean  DELANNOY  qui  a réalisé  cette  production 
de  très  grande  classe  sensible  et  mouvementée 
dont  le  scénario  et  les  dialogues  sont  dûs  à 
Henri  JEANSON  et  Georges  NEVEUX. 


AUX  TEUX  DU  SOUVEHIR 


«V 


pm 


■V:‘ 


UNE  SÉLECTION  VICTORY  FILMS  DE  LA 
J.  ARTHUR  RANK  ORGANISATION  LTD 


C’est  la  première  œuvre  que  notre  compa- 
triote Marc  ALLEGRET  tourne  en  couleurs  et 
pour  ce  coup  d’essai  il  a réussi  vraiment  un  coup 
de  maître.  Magistralement  interprétée  par  les 
deux  plus  grandes  vedettes  britanniques  de 
l’heure,  Stewart  GRANGER  et  Valérie  HOBSON, 
cette  Production  CINEGUILD  qui  a obtenu  par- 
tout un  véritable  triomphe  passionnera  les  spec- 
tateurs les  plus  difficiles  car  elle  réunit  toutes 
les  qualités  que  réclament  les  foules. 


JUSQU’A  GE  QUE  HOBT  S’ENSUIVE 


COULEURS  PAR  TECHNICOLOR 


PATES 


BIENTOT 

LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEÏ 


L’INCONNU 


SOIR 


D’UN 


PRODUCTION  ARTA  FILMS 


LE  PAIN  DES  PAUVRES 

PRODUCTION  PATHÉ  IT  ALI  A — I.  C.  I. 


SELECTION  VICTORY  FILMS  DE  LA 
J.  ARTHUR  RANK  ORGANISATION  LTD 


'Jr,':* 


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RAPHIE  CE 

"SE 


19 


«►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 


2 1 FILMS  EN  COURS 

P»  SEMAINE 

RETOUR  A LA  VIE  (4"  sketch). 
Prod.  : Hoche  Prod.-Roitfeld. 
Réal.  : J.  Dréville. 

2»  SEMAINE 

JEAN  DE  LA  LUNE  (Francœur). 
Prod.  : R.  Riehebé. 

Réal.  : M.  Achard. 

LE  MYSTERE  BARTON  (Saint- 
Maurice). 

Prod.  : Alkam-Radio-Cinéma. 
Réal.  : Ch.  Spaak. 

3“  SEMAINE 

BAL  CUPIDON  (Photosonor). 
Prod.  : Ariane. 

Réal.  : M.-G.  Sauvajon. 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (Côte  d'Azur). 

Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

4»  SEMAINE 

MADEMOISELLE  DE  PARIS 

(Boulogne). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

LES  EAUX  TROUBLES  (Mont- 
Saint-Michel). 

Prod.  : Euzko-Films. 

Réal.  : H.  Calef. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 

(Billancourt). 

Prod.  : Gray  Film. 

Réal.  : B.  Meredith. 

6°  SEMAINE 

L’ECOLE  BUISSONNIERE  (extér. 
Saint-Janet) 

Prod.  : Coop.  Gle  du  Cinéma. 
Réal.  : J.-P.  Le  Chanois. 

BARRY  (François-Ier). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : U.C.L. 

Réal.  : A.  Berthomieu. 

7»  SEMAINE 

BUFFALO  BILL  ET  LA  BERGERE 

(La  Victorine-Nice). 

Prod.  : P.I.C. 

Réal.  : S. T.  de  Laroche. 

HANS  LE  MARIN  (Marseille). 
Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Gênes). 
Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 

8»  SEMAINE 

LA  MATERNELLE  (Eclair). 

Prod.  : S.P.I.C. 

Prod.  associés  : Fidès-Cité-Films. 
Réal.  : H.  Diamant-Berger. 

LE  BOUT  DE  LA  ROUTE  (extér. 
Saint-Savin). 

Prod.  : Burgus-Films. 

Réal.  : E.  Couzinet.  ^ 

12»  SEMAINE 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 
MAS  (env.  Paris). 

Prod.  : Latino-Consortium-Ci- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 

13»  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

14»  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 
(Venise-Vérone). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

17»  SEMAINE 
DU  GUES  CLIN. 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

21»  SEMAINE 

MANON. 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H.-G.  Clouzot. 


Jean-Pierre  AUMONT  et  Maria  MONTEZ 
tournent  sous  la  direction  de  F.  VILLIERS 

HANS  LE  MARIN 

avec  Lilli  PALMER  et  DALIO 


Au  cours  de  ces  derniers  mois,  la 
Provence  a retrouvé  une  grande  ac- 
tivité et  à Marseille  comme  à Nice, 
les  films  se  succèdent  sans  interrup- 
tion. Aujourd'hui,  c’est  Hollywood 
qui  a émigré  sur  la  Canebière  ou, 


non  dans  des  salles  spécialisées  de 
quelques  grandes  villes. 

« Pour  ce  film,  nous  tenons  à tra- 
vailler le  plus  possible  dans  des  dé- 
cors vrais,  n’utilisant  le  studio  que 
lorsque  c’est  absolument  indispensa- 


François Villiers,  metteur  en  scène;  Bourgouin,  chef-opérateur, 
et  Lilli  Palmer,  interprète,  pendant  les  prises  de  vues 
de  HANS  LE  MARIN. 

(Cliché  S.A.F.I.A.) 


plus  exactement,  à La  Madrague-de- 
Mondredon  en  attendant  de  s’instal- 
ler au  Vieux-Port  et  dans  les  rues 
pittoresques  des  vieux  quartiers. 

Hans  le  Marin,  le  premier  roman 
d’Edouard  Peisson  à être  porté  à 
l’écran,  est  une  oeuvre  psychologi- 
que et  d’aventures  dont  François 
Villiers,  Marcel  Cravenne,  Michel  Ar- 
naud ont  fait  l’adaptation,  et  Jean- 
Pierre  Aumont  les  dialogues.  Le  réa- 
lisateur en  est  François  Villiers  qui 
n’est  autre  que  le  frère  de  Jean- 
Pierre  Aumont. 

On  tourne  dans  les  ruines  d’une 
raffinerie  de  plomb.  A 160  mètres  du 
sol,  au  sommet  de  ce  qui  fut  autre- 
fois des  haut-fournaux,  s’est  instal- 
lée la  caméra.  Le  chef-opérateur 
Bourgouin,  les  opérateurs  Guy  Fer- 
rier,  Rodier  et  Castel  mettent  au 
point  un  travelling  qui  amène  l’ap- 
pareil au  bord  même  de  l’abime. 

« Notre  film,  me  dit  Jean-Pierre 
Aumont,  est  une  production  dont  tous 
les  capitaux  sont  français,  les  tech- 
niciens également  ainsi  que  les  ar- 
tistes, à l’exception  de  Lilli  Palmer. 
Réalisé  simultanément  en  deux  ver- 
sions, l’une  française,  l’autre  améri- 
caine, ce  sont  les  mêmes  artistes  qui 
interprètent  l’une  et  l’autre.  Nous 
avons  tenu,  malgré  la  difficulté  que 
cela  semblait  présenter,  à n’utiliser 
que  des  artistes  français  parlant  par- 
faitement anglais  et,  croyez-moi,  il 
y en  a bien  plus  que  l’on  peut  tout 
d’abord  le  supposer.  Hans  le  Marin 
passera  dans  toutes  les  grandes  salles 
des  grands  circuits  des  Etats-Unis  et 


ble.  Nous  tournerons  donc  dans  les 
rues  des  vieux  quartiers  de  Marseille. 
Nous  prévoyons  de  six  à sept  semai- 
nes d’extérieurs  et  au  moins  quatre 
semaines  d’intérieurs  à Paris,  aux 
studios  de  Joinville  ainsi  qu’à  Mar- 
seille et  à Saint-Maurice,  l’un  et 
l’autre  dépendant  des  Franstudios. 

« Edouard  Peisson  a accepté  toutes 
les  modifications  que  nous  avons  dû 
apporter  à son  œuvre. 

« Dolorès  c’est  Maria  Montez,  Tania 
c’est  Lilli  Palmer,  Marcel  c’est  Dalio; 
quant  à moi,  je  suis  Eric,  puis  Hans. 
La  distribution  comporte  encore  Coco 
Aslan,  un  Sud-Américain,  Roland 
Toutain,  le  bonimenteur,  Pierre  Ber- 
tin,  le  Monsieur  Décoré,  Catherine 
Damet,  une  entraîneuse,  Roger  Blin, 
Emilio,  le  gitan,  O’Brady,  le  chef  des 
gitans,  Jean  Roy,  Victor,  un  nervi, 
Lita  Recio,  la  patrone  du  « Kit  Cat  », 
Georges  Jamin,  le  Commissaire. 

« M.  Kamenka  est  notre  directeur 
de  production.  Les  décors  sont  de 
d’Eaubonne  assisté  de  Marc  Frédé- 
ric, les  costumes  de  Choumansky.  Le 
montage  est  confié  à Taverna  et  c’est 
Kosma  qui  composera  la  musique. 

« C’est  avec  une  grande  joie  que 
je  retrouve  l’atmosphère  des  studios 
français  et  ce  d’autant  plus  que  cette 
fois  je  tourne  aux  côtés  de  ma 
femme  et  nous  n’avons  pas  à nous 
séparer  de  notre  fille.  Nous  avons 
tous  deux  le  ferme  espoir  que,  dans 
le  courant  de  l’année  prochaine,  nous 
pourrons  commencer  un  nouveau 
film  français  qui  sera  sans  doute 
dirigé  par  Jean  Cocteau.  ». 

P.-A.  Buisine. 


4 FILMS  COMMENCÉS 

LA  PASSAGERE  (7-10-48)  (Fran- 
studios-Marseille  ) . 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne 
LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (4- 
10-48)  (extér.  Pontoise). 

Prod.  : L.P.C. 

GIGI  (29-9-48)  (extér.  Calvados). 

Prod.  ; Codo-Cinéma. 

LE  SECRET  DE  MAYERLING  (29- 
9-48)  (extér.  Saint-Cloud). 
Prod.  : Codo-Cinéma. 

3 FILMS  TERMINÉS 

LE  DROIT  DE  L’ENFANT  (5-10- 

48). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

SUZANNE  ET  LES  BRIGANDS 
(5-10-48). 

Prod.  : Ciné-Reportages-Films 
Olympia. 

Réal.  : Y.  Ciampi. 

CES  DAMES  AUX  CHAPEAUX 
VERTS  (1-10-48). 

Prod.  : Films  F.  Rivers. 


FICHE  TECHNIQUE 


HANS  LE  MARIN 

Titre  : HANS  LE  MARIN. 

Prod.  : S.A.F.I.A. 

Vente  à l’Etranger  : S.A.F.I.A. 

Réal.  : François  Villiers. 
Assistants-Réal.  : Jacques  Planché  et 
André  Pergamant. 

Auteurs  : Adapt.  de  François  Villiers, 
Marcel  Cravenne  et  Michel  Ar- 
naud ; dial,  de  Jean-Pierre  Aumont, 
d’après  le  roman  d’Edouard  Peis- 
son. 

Chef-Opérateur  : Yves  Bourgouin. 
Opérateur  : Guy  Ferrier. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Paul  Rodier 
et  René  Castel. 

Musique  : Joseph  Kosma. 

Décors  : Jean  d’Eaubonne. 
Assistant-Décorateur  : Marc  Frédéric. 
Dir.  de  Prod.  : Kamenka. 

Montage  : Taverna. 

Photographe  : Raymond  Voinquel. 
Script-Girl  : Bolinnes. 

Régie  générale  : Basile  Koura  et  Geor- 
ges Testard. 

Régie  intérieurs  : Gance  et  Senne. 
Régie  extérieurs  : Costa. 

Costumes  : Choumansky. 

Maquilleur  : Serge  Graft. 
Accessoiristes  : Marcel  Dosmon  et 
Maurice  Terrasse. 

Habilleuses  : Germaine  Hoden  et  H. 
Jamais. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Tony  Len- 
hardt. 

Assistant  du  Son  : Zann. 
Enregistrement  : R.C.A. 

Studios  : Franstudios-Marseille  et  Pa- 
ris. 

Extérieurs  : Marseille. 

Commencé  le  : 24  août  1948. 
Interprètes  : Maria  Montez,  Jean- 
Pierre  Aumont,  Lilli  Palmer,  Dalio, 
Pierre  Berti,  Coco  Aslan.  Roger 
Blin,  Roland  Toutain,  Catherine 
Damet,  O’Brady,  Jean  Roy,  Lita 
Recio,  Georges  Jamin. 

Sujet  (genre)  : Psychologique  et 
d’aventures. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Hans  (J.-P. 
Aumont)  reste  bloqué  à Marseille, 
sans  argent  et  sans  papiers.  Il  recher- 
che Dolorès  (M.  Montez)  et  est  aidé 
par  une  gitane,  Tania  (L.  Palmer). 
Traqué  par  la  police,  il  réussit  mal- 
gré tout  à rencontrer  à nouveau  Do- 
lorès. S’apercevant  qu’elle  n’est  pas 
la  femme  de  son  rêve,  dans  une  crise 
de  désespoir,  il  la  tue. 


20 


rXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXî  CUVE, 


RAPH1E 

ISE 


ANALYSE  CRITIQUE  PES  FILMS  # 


Dans  le  film  LE  POINT  DU  JOUR, 
de  Louis  Daquin,  René  Lefèvre  est 
un  ingénieur  des  Mines.  Le  voici  tel 
qu’il  apparaîtra  dans  l'exercice  de 
ses  fonctions. 

(Cliché  Ciné-France.) 

METIER  DE  FOUS  (G.) 
Comédie  de  situation  (90  min.) 
U.F.P.C. 

Origine  : Française. 

Prod.  : P.A.C.,  1948. 

Réal.  : André  Hunebelle. 

Auteur  : Adapt.  et  dial,  de  Jean 
Hallain. 

Chef-Opérateur  : L.-H.  Burel. 

Musique  : Jean  Marion. 

Décors  : Lucien  Carré. 

Dir.  de  Prod.  : Paul  Cadeac. 
Montage  : Andrée  Danis. 
Chef-Opérateur  du  Son  : R.  Teisseire. 
Interprètes  : Gaby  Sylvia,  Henri  Gui- 
sol,  Jean  Tissier,  Lisette  Lanvin, 
Gabriello,  Robert  Dhéry,  J.  Emma- 
nuel, M.  Révol,  L.  Frégis,  Cl.  Garbe. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 16 
septembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Un  film  très 
amusant,  tout  en  situations  d'un  comi- 
que vaudevillesque  — de  celui  qui 
remporte  toujours  un  bon  succès  au- 
près du  public  populaire  — traité 
avec  tact  et  interprété  par  une  troupe 
d’excellents  comédiens. 

SCENARIO.  — Claude  Martin  (H. 
Guisol),  auteur  bien  connu,  ne  par- 
vient pas  à terminer  sa  pièce.  C’est 
une  catastrophe  pour  son  ami  Fran- 
çois (Gabriello),  directeur  de  théâ- 
tre, qui  doit  monter  cette  nouvelle 
pièce.  Afin  de  l’aider  à terminer 
son  dernier  acte,  François  emmène 
Claude  dans  le  Midi  où  des  acteurs 
vont  jouer  la  comédie  destinée  à 
lui  révéler  toute  la  gamme  des  cha- 
grins d’amour  qui  doivent  ranimer 
son  inspiration. 

REALISATION.  — L’idée  maîtresse 
du  sujet  est  amusante  et  le  scénario 
est  construit  sur  une  série  de  situa- 
tions comiques  fort  drôles,  dont  l’en- 
chaînement, souvent  prévisible,  ap- 
pelle irrésistiblement  les  rires,  ainsi 
que  les  dialogues,  assez  abondants. 
Mise  en  scène  sans  fioritures,  mais 
avec  un  sens  très  juste  des  nuances. 

INTERPRETATION.  — Très  homo- 
gène. Les  excellents  comédiens  qui 
interprètent  ce  film,  donnent  aux  rô- 
les toute  leur  saveur.  Gaby  Sylvia 
et  Lisette  Lanvin,  charmantes,  sont 
égales  à elles-mêmes,  comme  leurs 
camarades  Robert  Dhéry,  Gabriello, 
Guisol,  Tissier.  — P.  R. 


L’HOMME 

AUX  LUNETTES  D ECAILLE  (A). 

(Sleep  my  Love) 

Drame  psychologique  (100  min.) 

(V.O.-D.) 

ARTISTES  ASSOCIES 
Origine  : Américaine. 

Prod.  : Charles  Buddy  Rogers  et 
Ralph  Cohn,  1948. 

Réal.  : Douglas  Sirk. 

Auteurs  : Scén.  de  Saint-Clair  Mc 
Kelway  et  Léo  Rosten. 
Chef-Opérateur  : Joseph  Valentine. 
Musique  : Rudy  Schrager. 

Décors  : Howard  Bristol. 

Interprètes  : Claudette  Colbert,  Ro- 
bert Cummings,  Don  Ameche,  Hazel 
Brooks,  George  Coulouris. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 20 
septembre  1948,  « Biarritz  ». 

EXPLOITATION.  Un  film  amé- 

ricain  de  classe  moyenne  ayant  des 
analogies  avec  Hantise,  mais  d’une 
atmosphère  d'ensemble  moins  lourde, 
bien  que  certaines  scènes  soient  sus- 
ceptibles de  plaire  aux  amateurs  d’an- 
goisse. Interprètes  principaux  : Clau- 
dette Colbert,  Don  Ameche  et  Ro- 
bert Cummings  qui  confère  au  film 
une  note  distrayante. 

SCENARIO.  — Alison  Courtland 
(Claudette  Colbert)  se  réveille 
toute  étonnée  d’être  dans  le  train 
qui  se  dirige  vers  Boston.  Aussi- 
tôt arrivée,  elle  repart  pour  New 
York  en  compagnie  de  Bruce  El- 
cott  (Robert  Cummings)  dont  elle 
a fait  entre  temps  la  connaissance. 
Rentrée  chez  elle,  Alison  apprend 
de  son  mari  Richard  (Don  Ame- 
che) qu’elle  est  sujette  à des  crises 
de  somnambulisme  et  accepte  son 
conseil  de  voir  un  psychiatre.  Seule 
à la  maison,  elle  reçoit  la  visite 
d’un  homme  aux  lunettes  d’écaille 
qui  se  dit  psychiatre  mais  qui,  en 
réalité,  se  nomme  Vernay  (George 
Coulouris),  est  photographe  et  sou- 
doyé par  Richard  pour  faire  croire 
à sa  femme  qu’elle  est  très  malade. 
Cet  homme  réapparaît  souvent 
dans  la  maison  alors  qu’Alison  est 
seule.  Richard  lui  fait  croire  qu’elle 
a des  hallucinations  et  chaaue  soir 
il  lui  administre  un  somnifère  afin 
de  mieux  la  « diriger  ».  Un  soir,  il 
s’apprête  à lui  faire  enjamber  le 
balcon  lorsque  Bruce  Elcott  arrive 
et  la  sauve  d’une  mort  certaine.  Ce 
dernier,  intriqué,  mène  une  enquête, 
découvre  Jeffreys  (Hazel  Brooks), 
maîtresse  de  Richard,  avide  des  ri- 
chesses d’ Alison  qui  incitait  son 
amant  au  crime.  Tout  prendra  fin 
un  soir  : Vernay  tuera  Richard 
avant  de  se  suicider.  Alison  et  Bruce 
commenceront  une  nouvelle  vie. 

REALISATION.  — Le  sujet  n’est 
pas  assez  « concentré  »;  le  scénario 
parfois  s’égare,  mais  nous  procure 
un  agréable  divertissement  : le  ma- 
riage chinois.  La  technique  est  bon- 
ne, quoique  sans  grands  effets. 

INTERPRETATION.  — Très  ho- 
mogène. Claudette  Colbert  semblable 
à elle-même  dans  un  rôle  dramati- 
que. Don  Ameche  incarne  pour  une 
fois  un  personnage  antipathique.  Il 
s’efforce  de  lui  donner  du  caractère. 
Hazel  Brooks,  belle  fille,  et  George 
Coulouris,  artiste  de  talent,  font  de 
même.  Dans  l’ensemble,  les  rôles 
manquent  de  consistance  ou  les  ac- 
teurs de  direction.  — P.  R. 


M.  Léon  Chafir  est  en  mesure 
d’accepter  des  représentations  de 
quelques  locations  et  de  compagnies 
de  films.  Toutes  propositions  con- 
cernant la  vente,  l’achat  et  les  ar- 
rangements de  production  doivent 
être  adressées  à L.  Chafir-Films,  17 
Queen  Anne  Street,  London  W.  1 
(England)  ; adresse  télégraphique  : 
Chafir-London. 


LE  DIABLE  BOITEUX  (A.) 

Film  historique  (120  min.) 
S.N.E.G. 


Origine  : Française. 

Prod.  : Union  Cque  Lyonnaise,  1948. 
Réal.  : Sacha  Guitry. 

Auteur  : Pièce  de  théâtre,  adapt.  et 
dial,  de  S.  Guitry. 

Chef-Opérateur  : N.  Toporkoff. 
Musique  : L.  Beydts. 

Décors  : R.  Renoux. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Mugeli. 

Montage  : J.  Berton. 

Chef-Opérateur  du  Son  : J.  Rieul. 
Interprètes  : Sacha  Guitry,  Emile 
Drain,  Georges  Grey,  M.  Escande, 
H.  Vernon,  J.  Debucourt,  P.  Ber- 
tin,  J.  Varennes,  H.  Laverne,  M. 
Teynac,  Ph.  Richard,  M.  Schutz, 
J.-C.  Briet,  Nastorg,  G.  Spanelly, 
R.  Dartois,  L.  Walther,  J.  Noguéro, 
Bréhat,  Randall,  Lana  Marconi,  J. 
Fusier-Gir,  C.  Fonteney,  R.  Devil- 
lers. 

Première  représentation  (Paris)  : 29 

septembre  1948,  « Marignan  »,  « Ma- 
rivaux ». 


EXPLOITATION.  — Par  ce  film, 
Sacha  Guitry  relate  quelques  scènes 
de  la  vie  de  Talleyrand  l’un  des  plus 
célèbres  diplomates  français  de  tous 
les  temps.  L’auteur  de  Désirée  Clary 
traite  un  sujet  qu’il  aime,  l’Histoire 

— vue  par  lui  — où  il  s’incorpore  à 
Talleyrand,  entouré  d’une  importante 
troupe  d’excellents  comédiens. 

SCENARIO.  — A huit  ans,  Char- 
les - Maurice  de  Talleyrand  - Péri- 
gord (S.  Guitry),  réalise  qu’il  est 
affligé  d’un  pied  bot.  A vingt-cinq 
ans,  il  sera  prêtre  et  la  soutane  dis- 
simulera son  infirmité.  Après  avoir 
été  sacré  évêque  d’Autun,  il  est  le 
conseiller  le  plus  subtil  de  Napo- 
léon (E.  Drain).  Au  moment  d’abdi- 
quer, l’Empereur  somme  Talley- 
rand d’avouer  ses  trahisons.  Le 
prince  ne  les  nie  pas.  Pour  Bona- 
parte, il  a trahi  la  République, 
maintenant,  il  le  trahit  pour  la 
royauté.  En  1838,  Talleyrand  se 
meurt.  L’abbé  Dupanloup.  lui  fait 
signer  une  renonciation  à ses  er- 
reurs passées.  Talleyrand,  à l’ago- 
nie, finit  par  apposer  sa  signature 
et  meurt. 

REALISATION.  — Sacha  Guitry  né- 
glige toujours  la  technique  au  béné- 
fice de  son  texte  et  des  acteurs  qu’il 
choisit  pour  lui  donner  la  réplique. 
Ce  film  ne  fait  pas  exception  à la 
règle  que  l’auteur-acteur  s’est  éta- 
blie. Il  est  donc  assez  théâtral  de 
conception  et  d’aspect,  mais  Sacha 
Guitry  sait  toujours  intéresser  par 
les  histoires  qu’il  raconte,  d’autant 
plus  qu’ici,  il  essaie  de  leur  donner 
un  double  sens. 

INTERPRETATION.  — Sacha  Gui- 
try est  semblable  à lui-même,  x’est 
un  comédien...  que  l’on  ne  présente 
plus.  Lana  Marconi  a de  jolies  ro- 
bes. Georges  Grey,  Jeanne  Fusier- 
Gir.  Renée  Devillers,  (Emile  Drain 

— l’éternel  Napoléon  — José  Nogué- 
ro, Maurice  Teynac,  Jacques  Varen- 
nes. etc.,  tous  excellents  comédiens, 
jouent  dans  le  ton  voulu  par  l’au- 
teur. — P.  R. 


BIBLIOGRAPHIE 

<f>  Après  Monsieur  Vincent,  récit 
historique  d’Arnauld  de  Corbie  ins- 
piré du  film  de  Maurice  Cloche,  les 
Editions  de  Flore  annoncent  pour  oc- 
tobre un  ouvrage  de  Gilbert  Sigaux 
à la  gloire  du  fondateur  de  la  Croix- 
Rouge  : D’Homme  à Hommes,  inspiré 
par  la  vie  prodigieuse  d’Henri  Du- 
nant, d’après  le  scénario  de  Charles 
Spaak  et  Christian-Jaque. 


LE  SECRET  DE  MONTE-CRISTO  (A.) 

Mélodrame  historique  (85  min.) 

D.I.F. 

Origine  : Française. 

Prod.  : Codo-Cinéma,  1948. 

Réal.  : Albert  Valentin. 

Auteurs  : Scén.  de  Léon  Treich,  ; 
adapt.  et  dial,  de  Denis  Marion  et 
Pierre  Laroche. 

Chef-Opérateur  : Robert  Batton. 

Musique  : Paul  Landowsky. 

Décors  : Raymond  Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 

Montage  : P.  Delannoy. 

Interprètes  : Pierre  Brasseur,  Mar- 
celle Derrien,  Madeleine  Lebeau, 
Larquey,  R.  Dalban,  Charles  Le- 
montier. 

Première  représentation  (Paris)  : 17 
septembre  1948,  « Caméo  »,  « Em- 
pire ». 


EXPLOITATION.  — C’est  la  véri- 
table histoire  de  François  Picault  qui, 
par  la  volonté  d’Alexandre  Dumas, 
est  devenue  celle  du  Comte  de  Monte- 
Cristo.  L’intrigue  soi-disant  authenti- 
que, a peut-être  moins  de  panache 
que  la  légende  qui  l’entoure,  mais 
elle  plaira  sûrement  aux  nombreux 
amateurs  de  mélodrame  et  aux  admi- 
rateurs des  acteurs  en  renom  qui 
l’anime. 

SCENARIO.  — Alexandre  Du- 
mas et  sa  femme  visitent  un  hôtel 
particulier  et  le  concierge  leur  ra- 
conte l’histoire  qui  s’y  est  dérou- 
lée : François  Picault  (P.  Brasseur) 
va  épouser  Marguerite  Vigouroux 
(M.  Lebeau).  Orgueilleux  et  van- 
tard, François  est  dénoncé  comme 
dangereux  conspirateur.  Emprison- 
né, un  détenu,  l’abbé  Farina,  lui  fait 
don  d’une  bague  et  lui  indique  où 
trouver  une  immense  fortune.  Li- 
béré, il  retrouve  Mathieu  Loupian 
(R.  Dalban),  époux  de  Marguerite. 
Leur  fille  Isabelle  (M.  Derrien) 
doit  épouser  un  certain  Marquis  de 
Solarno.  Le  jour  des  noces,  le  faux 
marquis  est  arrêté.  Bientôt,  les 
Loupian  sont  réduits  à la  misère. 
Marguerite  meurt  de  chagrin. 
Avant  de  poignarder  Mathieu, 
François  lui  avoue  ses  méfaits.  Il 
sera  tué  à son  tour. 

REALISATION.  — Soignée  mais  un 
peu  étriquée  et  languissante.  Au 
fond,  c’est  l’atmosphère  qui  convient 
à ce  genre  d’histoire  si  l’on  confère 
les  célèbres  mélos  littéraires  de 
l’époque.  Il  faut  pourtant  regretter 
le  côté  grandiloquent  et  prophétique 
de  la  dernière  scène. 

INTERPRETATION.  — Pierre  Bras- 
seur est  semblable  à lui-même  avec 
son  talent  coutumier  et  une  sobriété 
qui  lui  est  peu  coutumière.  Marcelle 
Derrien,  charmante,  ne  peut  être  ju- 
gée ici.  Madeleine  Lebeau  effectue  là 
une  rentrée  digne  d’être  signalée. 
Intéressantes  silhouettes  d’Ardisson, 
Robert  Dalban  et  Charles  Lemontier. 

P.  R. 


FAUTEUILS  de  CINÉMAS 

LONGATTE  FREs 

1 4,  RUE  TRAVERSIÈRE  - BOULOGNE-BILLANCOURT  (Silm) 


Tél.  MOL.  39-30  Métro  I SEMiJAT 

Maison  fondée  en  1920 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


21 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CENTRE  NATIONAL  DE  LA  CINÉMATOGRAPHIE 

L’EXPLOITATION  DES 
FILMS  DOUBLÉS 

La  délivrance  des  autorisations  de  doublage  et  des 
visas  de  versions  doublées  reprendrontà  partirdu  I 8 octobre 


Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  com- 
munique : 

En  vertu  de  l’accord  franco-américain  sur  le 
cinéma,  du  16  septembre  1948,  l'exploitation  en 
France  des  films  étrangers  doublés  est  soumise,  à 
compter  du  l"r  juillet  1948,  à une  nouvelle  régle- 
mentation, qui  comporte  notamment  la  limitation 
du  nombre  de  films  doublés  de  long  métrage, 
susceptibles  d'être  distribués  chaque  année. 

En  vue  de  permettre  la  mise  au  point  de  cette 
réglementation,  il  s'est  avéré  nécessaire  de  sus- 
pendre, jusqu'au  18  octobre  1948,  les  opérations 
suivantes,  en  ce  qui  concerne  les  films  de  long 
métrage  (de  plus  de  1.300  m.)  : 

1°  Délivrance  des  autorisations  de  doublage; 

2°  Inscription  au  Registre  public  de  la  Cinéma- 
tographie des  versions  doublées  ; 

3°  Projection  devant  la  Commission  de  Contrôle 
des  Films,  des  films  en  version  originale, 
en  vue  de  l’obtention  de  l’autorisation  de 
doublage  ; 

Présentation  à cette  même  Commission  des 
films  en  version  doublée,  en  vue  de  l’ob- 
tention du  visa  de  la  version  doublée  ; 

Délivrance  des  duplicata  de  visas  des  versions 
doublées. 


Dès  le  18  octobre  1948,  ces  différentes  opérations 
pourront  être  effectuées  à nouveau,  mais  seule- 
ment dans  les  limites  des  contingents  fixés  par 
l’accord  franco-américain.  Aussi,  l’attention  des 
intéressés  est-elle  attirée  sur  le  fait  qu'en  ce  qui 
concerne  les  films  de  long  métrage,  ni  l'autorisation 
de  doublage  déjà  obtenue,  ni  l’inscription  déjà 
effectuée  d’une  version  doublée  au  Registre  pu- 
blic — quelle  que  soit  leur  date  — ne  donnera, 
automatiquement,  le  droit  de  recevoir  les  dupli- 
cata de  visa  de  la  version  doublée,  nécessaires  à 
l'exploitation  de  celle-ci. 

Il  est  précisé  en  outre  : 

A.  — Que  les  films  de  long  métrage  et  de  court 
métrage,  ayant  reçu  leurs  duplicata  de  visa  anté- 
rieurement au  1er  juillet  1948,  ne  sont  affectés, 
ni  par  les  stipulations  de  l'accord  franco-américain 
du  16  septembre  1948,  ni  par  la  taxe  de  sortie  ; 

B.  — Que  les  films  doublés  de  long  métrage  ayant 
reçu  leurs  duplicata  depuis  le  1er  juillet  1948,  ou 
qui  les  recevront  par  la  suite,  s'imputeront  sur 
les  contingents  fixés  par  l'accord  ; 

C.  — Que  tous  les  films,  de  long  ou  de  court 
métrage,  français  ou  étrangers,  qui  recevront  leurs 
duplicata  à compter  du  27  septembre  1948,  devront 
acquitter  la  taxe  de  sortie  conformément  au  ba- 
rême fixé  par  décret. 


LA  REDUCTION 
DES  CONTINGENTS 
D’ÉLECTRICirÉ 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  at- 
tire l’attention  des  intéressés  sur  le  texte  de 
la  décision  n°  XXXII  du  20  septembre  1948  du 
directeur-répartiteur  de  l’électricité,  parue  au 
Journal  Officiel  du  22  septembre  1948,  p.  9.345. 

Cette  décision  prévoit  l’application  de  cer- 
taines sanctions  à tout  abonné  de  puissance  sous- 
crite, ou  de  puissance  appelée,  égale  ou  supé- 
rieure à 100  KWH,  qui  n’aura  pas  souscrit,  au- 
près de  l’ingénieur  en  chef  de  circonscription 
électrique  compétent,  sur  la  demande  de  ce  der- 
nier, et  dans  le  délai  de  sept  jours,  l’engage- 
ment écrit  de  réduire,  les  jours  ouvrables,  après 
un  préavis  de  cinq  jours,  la  puissance  appelée 
sur  le  réseau,  aux  heures  et  dans  une  propor- 
tion fixée  par  l’ingénieur  en  chef. 


Le; 

Jea4i$ 

dialogues  de 

Cefilm  seratjurné  en  ve 
italien nrfwBBfcùqnole,  \1 
Marta  EGGEP^ïH  et  Jijf 
d’artistes  français.  ï-'*3 

Le  premier  tour  dejjf^Wivelle  selfs*' don 
de  Novembre  prochain. 


DÉCISION  N°  13 
LIMITATION  DU  NOMBRE 
DES  FILMS  ÉTRANGERS 
DOUBLÉS  EN  FRANÇAIS 

Le  Directeur  général  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie, 

Vu  la  loi  n"  46-2360,  du  25  octobre  1946,  portant 
création  d’un  Centre  National  de  la  Cinématogra- 
phie, 

Vu  le  décret,  du  28  décembre  1946,  portant  rè- 
glement d'administration  publique,  relatif  aux  mo- 
dalités générales  d'application  de  la  loi  du  25  oc- 
tobre 1946,  susvisée, 

Vu  1 ordonnance  et  le  décret  du  3 juillet  1945, 
ayant  pour  objet  de  subordonner  à un  visa  la 
représentation  et  l’exportation  des  films  cinéma- 
tographiques impressionnés. 

Le  Conseil  paritaire  entendu, 

Décide  : 

Art.  l<'r.  — Les  dispositions  ci-après  sont  appli- 
cables, à compter  du  l°r  juillet  1948,  aux  films  de 
long  métrage  (de  plus  de  1.300  mètres  dans  le  for- 
mat 35  mm),  d’origine  étrangère  postsynchroni- 
sés en  langue  française,  qui  seront  mis  en  exploi- 
tation commerciale  sur  le  territoire  métropolitain. 

Art.  ?..  — Il  ne  sera  délivré,  chaque  année,  de 
duplicata  de  visa  de  censure  pour  la  mise  en  ex- 
ploitation des  films  visés  à l'article  précédent  que 
jusqu'à  concurrence  du  nombre  de  films  suivant  : 

— Films  en  provenance  des  Etats-Unis  d’Améri- 
que, 121  films, 

— Films  en  provenance  des  autres  pays  étran- 
gers, 65  films. 

Art.  3.  — Dans  le  cas  où  le  marché  français 
viendrait  à être  insuffisamment  approvisionné  en 
films  postsynchronisés,  un  contingent  supplémen- 
taire pourrait  être  autorisé  par  le  Directeur  gé- 
néral du  Centre  National  de  la  Cinématographie 
au  prorata  des  chiffres  mentionnés  à l’article  2 
ci-dessus. 

Art.  4.  — Les  films  qui  ont  reçu  leur  visa  de 
censure  depuis  le  1er  juillet  1948  s’imputent  sur 
les  contingents  ci-dessus. 

Fait  à Paris,  le  16  septembre  1948. 

Le  Directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie, 

Signé  : Fourré-Cormeray. 


Une  scène  dramatique  du  film  polonais 
LA  DERNIERE  ETAPE,  dont  la  première  a eu 
lieu,  à la  Salle  Pleyel,  sous  le  patronage  de  la 
Fédération  des  Déportés.  A cette  brillante 
manifestation  assistaient  M.  André  Marie,  Vice- 
Président  du  Conseil,  et  le  Colonel  Manhès. 
Président  de  la  Fédération  des  Déportés, 
B.  Drapinska  l'une  des  principales  interprètes 
dans  la  loge  de  S.E.  M.  l'Ambassadeur  de 
Pologne,.  Le  R.P.  Riquet  présentait  le  film. 

(Cliché  Filmsonor.) 


L’APPLICATION  DE 
LA  TAXE  ADDITIONNELLE 
DE  5 ET  10  FRANCS 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  com- 
munique : 

A compter  du  l,r  octobre  1948,  date  de  mise 
en  vigueur  de  la  taxe  additionnelle  aux  prix  des 
places  dans  les  cinémas,  instituée  par  l’article  2 
de  la  loi  du  23  septembre  1948,  concernant  l'aide 
temporaire  à l'industrie  cinématographique,  les  di- 
recteurs de  cinéma  devront  majorer  de  5 francs 
les  places  dont  les  prix  sont  échelonnés  de  35  fr. 
à 99  fr.  inclus  et  de  10  francs  les  places  d'un  mon- 
tant égal  ou  supérieur  à 100  fr. 

Les  majorations  éventuelles  pour  attractions  ou 
location  de  places  n'entreront  pas  en  compte  pour 
la  détermination  des  prix  de  places  soumis  à la 
taxe. 

Le  recouvrement  de  la  taxe  sera  effectué  par 
les  agents  de  l’administration  des  Contributions 
indirectes,  en  même  temps  que  seront  perçus  les 
droits  habituellement  recouvrés  par  cette  admi- 
nistration. 

Afin  de  permettre  au  Centre  National  de  la  Ci- 
nématographie d’effectuer  le  calcul  de  l'aide  sus- 
ceptible de  lui  être  attribuée,  chaque  exploitant 
sera  tenu,  dès  cette  date,  d’indiquer  au  verso  du 
bordereau  adressé  chaque  semaine  au  Centre,  le 
montant  global  perçu  à ses  guichets  au  titre  de  la 
taxe  additionnelle. 


ATTENTION  AUX 
SANCTIONS  DE  L’ARTICLE  7 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  com- 
munique : 

Certains  directeurs  de  cinémas,  émus  par  l'ins- 
titution d'une  taxe  additionnelle  aux  prix  des  places 
(loi  du  23  septembre  1948,  instituant  une  aide  tem- 
poraire à l’industrie  cinématographique),  ont  pensé 
pouvoir  abaisser  leurs  prix  à 34  fr.  50  et  ainsi  se 
soustraire  tant  aux  obligations  qu’aux  bénéfices  de 
la  loi. 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  croit 
de  son  devoir  d’attirer  l'attention  sur  les  dangers 
que  présenterait  pour  eux  une  telle  attitude.  Il 
rappelle  que  le  prix  de  34  fr.  50  n est  pas  prévu 
par  les  barèmes  en  vigueur.  Il  souligne,  en  outi'e, 
le  caractère  de  coalition  que  revêtirait  toute  ac- 
tion collective  tendant  à échapper  délibérément 
aux  obligations  de  la  loi.  L'article  7 de  la  loi  du 
23  septembre  1948,  au  surplus,  punit  de  sanctions 
sévères  toute  manœuvre  tendant  à compromettre 
les  taxes  qu'elle  institue. 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  in- 
vite, en  conséquence,  les  directeurs  de  cinéma  à 
ne  pas  s’aventurer  dans  une  voie  qui  ne  pourrait 
que  leur  être  préjudiciable. 


I 


r 


TENDRESSE 

La  plus  émouvante  création 
de  Irene  Dunne 


Voici  un  film  dont  le  sujet, 
simple  entre  tous,  ira  droit 
au  cœur  des  spectateurs.  Par 
sa  constante  humanité,  par 
l’émotion  qu’il  dégage,  par  les 
détails  délicieux  dont  il  est 
empli,  il  ne  peut  laisser  per- 
sonne indifférent.  Il  s’agit  de 
l’amour  maternel.  Amour  qui 
va  jusqu’à  l’abnégation  totale, 
jusqu’au  sacrifice 

Dans  TENDRESSE,  le  public 
sera  heureux  de  trouver  une 


exaltation  des  plus  nobles  et 
des  plus  beaux  sentiments. 
Cette  modeste  famille  d’émi- 
grés dont  la  mère  est  réelle- 
ment l’âme,  au  sens  concret 
de  ce  mot,  répond  à l’amour 
maternel  par  un  amour  qui 
n’est  pas  moins  grand  ni 
moins  pur.  Et  rien  n’est  plus 
touchant  que  cette  perpétuelle 
réciprocité  dans  le  dévoue- 
ment et  l’affection. 

Irene  Dunne,  une  des  plus 


grandes  comédiennes  de 
l’écran,  fait  dans  le  rôle  de 
la  mère,  sa  plus  émouvante, 
sa  plus  belle  création.  Per- 
sonne ne  pourra  oublier  son 
doux  sourire,  dans  l’épreuve 
comme  dans  le  bonheur,  l’ex- 
quise bonté  de  son  regard 
clair  ni  sa  vivante  présence. 
Auprès  d’elle,  citons  encore 
Barbara  Bel  Geddes,  Oscar 
Homolka,  Philip  Dorn,  sir 
Cedric  Hardwicke,  Edgar 
Bergen  qui  sont  parfaits  dans 
leurs  rôles  respectifs.  La  mise 
en  scène  de  George  Stevens 
est  un  chef-d’œuvre  d’intimité 
et  d’émotion. 

Toute  la  famille  Hanson,  émi- 
grée  en  pays  étranger,  a pour 
“ Maman  ” Hanson  (Irene  Dunne) 
la  plus  profonde  vénération  : c’est 
elle  qui  les  guide  et  qui  les 
réconforte  tous  ; d’une  patience 
exemplaire,  d’une  diligence 
d’abeille,  pleine  d’initiative,  elle 
conseille  son  mari,  dans  l’inti- 
mité “ Papa”  (Philip  Dorn)  ainsi 
que  leurs  quatre  enfants,  Katrin 
(Barbara  Bel  Geddes),  Nels 
(Steve  Brown),  Christine  (Peggy 
Mclntyre)  et  Dagmar(June  Hedin)  ; 
elle  surveille  également,  mais  si 
habilement  qu’il  ne  s’en  doute 
point,  l’oncle  Chris  (Oscar 
Homolka),  le  seul  pourtant  de 
son  vaste  foyer  qu’elle  ne  par- 
vient pas  à dominer.  Et  n’oublions 
pas  ses  trois  sœurs  qui  d’elle 
aussi  attendent  tout. 

En  économisant  sur  chaque 
chose,  la  famille  Hanson  parvient 
à subsister  sur  les  maigres 
gains  du  chef  de  famille,  mais 
chaque  fois  qu’il  y a péril  en  la 
demeure,  Maman  les  rassure  en 
leur  parlant  de  son  compte  en 
banque,  une  somme  d’argent 
qu’elle  a,  suivant  ses  dires,  mise 
de  côté  depuis  longtemps,  une 
somme  dont  on  parle  très  souvent 
à la  maison,  mais  à laquelle,  par 


miracle,  on  n’a  jamais  toucht 

Tante  Trina,  la  timidité  e 
personne,  a résolu  d’épouser  u 
homme  aussi  timide  qu’elle,  aus: 
effacé,  et  ses  sœurs  ont  une  bell 
occasion  de  se  moquer  d’elli 
C’est  Maman  qui,  encore  une  foi 
arrangera  les  choses  et  grâce 
elle,  le  mariage  aura  lieu.  La  cér< 
monie  est  à peine  terminée,  qu 
la  petite  Dagmar  tombe  maladi 
Le  Docteur  Johnson  (Rudy  Vallet 
aussi  pompeux  que  verbeux  t 
fat,  refuse  de  laisser  entrer  Marna 
à l’hôpital,  mais  Maman  est  tro 
rusée  : elle  entrera  tout  de  mêrr 
dans  la  clinique  en  se  faisai 
passer  pour  une  femme  de  ménaj 

Un  des  locataires  de  Marna 
un  ex-acteur,  part  de  la  maisc 
en  lui  laissant  pour  paiement  < 
sa  chambre  un  chèque  sans  pr 
vision,  mais  il  laisse  aussi,  sai 
doute  par  oubli,  une  co I lectic 
d’auteurs  classiques  que  toute 
famille  lit  avec  passion;  c’est  < 
cette  lecture  que  Katrin  va  r 
cueillir  sa  vocation  d’écrivai 
Cependant  la  jeune  fille  n’aura 
jamais  pu  se  faire  connaître  sa 
l’aide  de  Maman  qui,  à force  < 
persévérance  et  d’habileté, 
obtient  une  entrevue  avec  t 
écrivain  célèbre,  entrevue  q 
permettra  à Katrin  de  vend 
une  de  ses  nouvelles  à un  grar 
journal. 

C’est  ainsi  que  Maman,  sa 
jamais  perdre  son  doux  sourir 
parvient  toujours  à tirer  les  siei 
d’embarras  et  ce  n’est  que  bit 
plus  tard,  lorsque  tous  ses  enfan 
auront  grandi  et  gagneront  ais< 
ment  leur  vie,  qu’elle  avouera  sc 
secret  : elle  n’avait  jamais  eu  c 
compte  en  banque  ! cette  fameu: 
somme  d’argent  sur  laquelle  toi 
comptaient  en  cas  de  détres; 
n’était  qu’un  mythe,  forgé  p: 
elle  et  destiné  à donner  à chacu 
d’entre  eux  un  sentiment  c 
sécurité  durant  les  mauvais  jour 


2 t 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


# ANALYSE  CRITIQUE 


♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


DES  FILMS  f 


Une  scène  du  film  distribué  par 
les  Films  Georges  Muller. 
CONFESSION  DANS  LA  NUIT, 
dont  la  présentation  corporative  aura 
lieu  le  12  octobre,  au  « Marignan  ». 


TOURI  (Outrage  à l’Amour)  (A.) 
(Turi  délia  Tonnara) 

Drame  (103  min.) 
(V.O.-D.) 

CONSORTIUM  DU  FILM 


Origine  : Italienne. 

Prod.  : C.F.S.  Palermo. 

Réal.  : Mercanti  Zucca. 

Auteur  : Scén.  d’Ovidio  Imara. 

Chef-Opérateur  : Guiseppe  la  Torre. 

Musique  : Pietro  Ferro. 

Décors  : Pepino  Piccolo. 

Dir.  de  Prod.  : Angelo  Sapio. 

Interprètes  : Mariella  Lotti,  Othello 
Tosso,  Amédéo  Nazzari,  Giovanni 
Grasso,  Umberto  Spadaro,  Margho- 
rita  Nicosia.  Anna  Silena. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 13 
octobre  1947.  « Le  Français  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 15 

septembre  1948,  « Mac-Mahon  ». 


EXPLOITATION.  — Film  dramati- 
que d’origine  italienne.  L’action  se 
déroule  dans  un  petit  port  de  pêche. 
Les  nombreuses  scènes  d'extérieurs 
sont  bien  photographiées.  Othello 
Tosso,  vedette  masculine,  est  très 
« mâle  »,  Mariella  Lotti  a du  charme. 
Amédéo  Nazzari  complète  l'affiche. 

SCENARIO.  — Touri  (Othello 
Tosso)  est  le  « coq  » d’un  village 
de  pêcheurs  italiens.  La  jeune  et 
jolie  Mariastella  (Mariella  Lotti), 
qui  sort  du  couvent,  se  dérobe  à 
lui.  Touri  parie  avec  quelques  hom- 
mes du  village  de  la  séduire  et 
gagne.  L'oncle  de  la  jeune  fille,  se 
rendant  compte  de  l’embompoint 
qui  naît  chez  sa  nièce,  obtient  le 
nom  du  séducteur  et  le  provoque. 
Au  cours  de  la  rixe,  il  meurt  acci- 
dentellement et  Touri  est  empri- 
sonné. Mariastella  met  au  monde 
un  petit  garçon  qui  est  recueilli 
par  l’ami  de  Touri,  Bastiano  (Amé- 
déo Nazzari),  un  ancien  forçat.  Ma- 
riastella disparaît  et,  quatre  ans  plus 
lard,  Touri  libéré  la  retrouve  dans 
une  maison  de  plaisir.  Il  lui  propose 
de  refaire  sa  vie  avec  lui,  mais  elle 
refuse.  Touri  revient  alors  au  vil- 
lage, fait  ses  adieux  à son  ami  et 
à son  fils  puis  disparaît.  Marias- 
tella change  alors  d’avis,  se  rend 
chez  Bastiano,  lui  reprend  son  fils 
et  part  vers  une  vie  nouvelle.  Sur 
la  plage,  elle  passe  à côté  du  ca- 
davre de  Touri  que  la  mer  a rejeté 
là,  mais  elle  ne  le  voit  pas  et  pour- 
suit sa  route  vers  la  rédemption . 

REALISATION.  — Le  scénario 
s’égare  parfois.  Mais  ce  qui  compte 
avant  tout,  semble-t-il,  ce  sont  les 
photos  d'extérieurs,  très  belles.  La 
technique  est  bonne,  mais  sans  effets. 

INTERPRETATION.  — Tous  les  ac- 
teurs sont  justes.  Othello  Tosso  est 
un  beau  garçon  très  agile.  Mariella 
Lotti  a du  charme,  principalement 
en  blonde,  dans  la  seconde  partie  du 
film.  Amédéo  Nazzari  fait  ici  une 
intéressante  composition.  — P.  R. 


TEMPETE  SUR  LE  BENGALE  (G.) 

(Storm  over  Bengal) 

Film  d'aventures  (65  min.) 

(V.O.-D.) 

C.F.D.F. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  associé  : Armand  Schaefer. 

Réal.  : Sidney  Salkow. 

Auteur  : Scén.  de  Dudley  Waters. 

Chef-Opérateur  : Ernest  Miller. 

Interprètes  : Patrick  Knowles,  Ro- 
chelle Hudson,  Richard  Cromwell, 
Douglas  Dumbrille,  Colin  Tapley, 
G.  Emery,  D.  Walton,  H.  Hobbes, 
J.  Burton,  C.  Cook,  C.  Allister,  P. 
de  Cordova,  Ed.  Van  Sloan. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 14 
septembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — L'intrigue  de 
ce  film,  dont  les  cavaliers  britanni- 
ques sont  les  héros,  fait  penser  aux 
célèbres  Lanciers  du  Bengale  par 
son  sujet,  son  cadre  et  ses  interprè- 
tes; mais  cette  production  n’a  pas 
l’ampleur  de  la  célèbre  épopée.  Tem- 
pête sur  le  Bengale  fera  une  bonne 
carrière,  car  le  public  se  passion- 
nera certainement  pour  les  aventures 
mouvementées  dont  le  capitaine  Al- 
lison,  de  l’Intelligence  Service,  est  le 
héros;  il  suivra  avec  émotion  les 
combats  entre  les  rebelles  hindous  et 
l’armée  régulière,  dans  un  magnifi- 
que décor  de  montagnes. 

SCENARIO.  — Le  capitaine  Jeff 
Allison,  revenant  d’une  mission 
dangereuse,  trouve  au  fort  Dangrai 
à son  retour,  sa  fiancée.  Des  trou- 
bles étant  à craindre,  il  décide  de 
se  marier  le  soir  même  et  de  ren- 
voyer la  jeune  femme  en  lieu  sûr. 
Le  maharadjah  de  Chanapur  étant 
mourant,  Rhaman  Kahn  en  profite 
pour  appeler  ses  sujets  à la  rébel- 
lion par  un  poste  de  radio  clandes- 
tin. Allison  doit  partir  sur  l’heure. 
Fait  prisonnier,  il  réussit  à préve- 
nir son  colonel  de  l’imminence  du 
danger  et  à le  mettre  en  garde 
contre  un  piège  tendu  par  les  re- 
belles. Après  un  dur  combat,  les 
B?  itanniques  triomphent,  le  chef 
des  insurgés  est  tué  et  Allison  peut 
enfin  songer  à son  bonheur. 

REALISATION.  — Très  court,  ce 
film  est  traité  avec  le  mouvement  qui 
s’imposait.  Tout  est  condensé  et  les 
péripéties  se  succèdent  à un  rythme 
rapide.  Il  y a de  très  beaux  exté- 
rieurs. Seule  la  photographie  est 
d’une  qualité  inégale. 

INTERPRETATION.  — Les  inter- 
prètes jouent  tous  avec  une  grande 
sobriété,  qu'ils  soient  du  côté  hindou 
ou  britannique.  Patrick  Knowles  et 
Richard  Cromwell  font  preuve  de 
sang-froid  et  d’énergie.  Rochelle  Hud- 
son, au  joli  physique,  a un  rôle  de 
peu  d’ampleur.  — G.  T. 


WEEK-END  A LA  HAVANE  (G.) 
(Week-end  in  Havana) 
Comédie  musicale  (77  min.) 
Technicolor 
(V.O.-D.) 

20th  CENTURY  FOX 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : William  Lebaron-Fox,  1941. 

Réal.  : Walter  Lang. 

Auteurs  : Scén.  de  K.  Tunba~g  et 
D.  Ware. 

Chef-Opérateur  : Ernest  Palmer. 

Dir.  du  Technicolor  : Natalie  Kalmus. 

Dir.  musical  : Alfred  Newman. 

Musique  et  lyriques  : Mack  Gordon. 

Dir.  artistiques  : R.  Day  et  T.  Little. 

Montage  : Allen  Mac  Neil. 

Interprètes  : Alice  Faye,  Carmen  Mi- 
randa, John  Payne,  César  Roméro, 
Cobina  Wright,  G.  Barbier,  S.  Leo- 
nard, L.  Kinskey,  Chris-Pin  Martin. 

Première  représentation  (Paris)  : 17 
septembre  1948,  « Napoléon  »,  « De- 
lambre  ». 


EXPLOITATION.  — Comédie  chan- 
tée et  dansée  pour  laquelle  le  Tech- 
nicolor est  particulièrement  recom- 
mandé. Chansons  au  clair  de  lune, 
sambas  trépidantes,  de  jolies  girls  et 
le  talent  de  Carmen  Miranda  en  font 
une  production  spécialement  adaptée 
au  grand  public. 

SCENARIO.  — Pour  éviter  de 
payer  des  dommages  et  intérêts 
trop  élevés  à une  jeune  dactylo  vic- 
time d’un  accident  de  navigation 
(Alice  Faye),  le  vice-président 
d’une  compagnie  de  navigation 
(John  Payne)  l’emmène  passer 
quelques  jours  à La  Havane.  Mais 
son  genre  sérieux  ne  lui  plaît  pas 
et  elle  tombe  dans  les  bras  d’un 
aventurier  (César  Roméro),  d’ail- 
leurs poursuivi  par  sa  maîtresse, 
la  danseuse  étoile  d’un  cabaret 
(Carmen  Miranda).  Une  panne  au 
clair  de  lune  rapproche  pourtant 
les  deux  jeunes  gens  et  ils  com- 
mencent à flirter  quand  la  fiancée 
de  l’homme  d’affaires  survient. 
Après  une  rupture,  les  deux  jeunes 
gens  poursuivront  leur  séjour  dans 
l’île  romantique. 

REALISATION.  — Le  Technicolor 
excellent  pour  les  scènes  de  revue  est 
moins  heureux  pour  les  extérieurs 
qui,  d’ailleurs,  ne  sont  pas  nombreux. 
Les  nombreuses  danses  spectaculai- 
res et  les  scènes  à costumes  bariolés 
se  succèdent  sur  un  rythme  rapide. 
Le  montage  est  adroit  et  les  décors 
somptueux. 

INTERPRETATION.  — La  princi- 
pale attraction  du  film  est  Carmen 
Miranda  dont  le  dynamisme  et  le  sens 
caricatural  forment  un  ensemble  très 
spectaculaire.  Alice  Faye  est  char- 
mante mais  paraît  un  peu  effacée. 
John  Payne  a une  jolie  voix.  César 
Roméro  danse  et  joue  bien.  — J.  L. 


QUAND  VIENT  L’HIVER  (A.) 

(If  Winter  cornes) 

Comédie  dramatique  (99  min.) 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  ; Américaine. 

Prod.  : M.G.M. , 1948. 

Réal.  : Victor  Saville. 

Auteurs  : Scén.  de  M.  Roberts  et 
A.  Wimperis,  d’après  le  roman  de 
A.S.M.  Hutchinson. 

Chef-Opérateur  : George  Folsey. 

Effets  spéciaux  : Warren  Newcombe. 
Musique  : Herbert  Stothart. 

Dir.  artistiques  : C.  Gibbons  et  H.  | 
Peters. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Pandro  S.  Berman. 
Montage  : Ferris  Webster. 

Interprètes  : Walter  Pidgeon,  Debo- 
rah  Kerr,  Angela  Lansbury,  Bin- 
nie  Barnes,  Janet  Leigh,  Dame  May 
Whitty,  R.  Day,  V.  Keiley,  R. 
Owen,  J.  Abbott,  R.  Williams,  H. 
French,  D.  Hoey,  N.  Joy,  H.  Hob- 
bes, V.  Wood,  H.  Green.  J.  Wethe- 
red,  O.  Mac  Giveney. 

Première  représentation  (Monte-Cai - 
lo)  ; 1er  septembe  1948,  « Roof 

Garden  Cinéma  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 21 
septembre  1948,  « Le  Français  », 

EXPLOITATION.  — Une  comédie 
dramatique  du  genre  qui  plait  le  plus 
au  public  dont  la  carrière  doit  égaler 
pour  le  moins  celle  de  Madame  Mi- 
niver, Valse  dans  l’Ombre,  La  Vallee 
du  Jugement.  Tous  les  éléments 
émouvants  ou  sentimentaux  suscep- 
tibles de  faire  vibrer  la  corde  sen- 
sible du  public  y sont  réunis.  Film 
de  qualité  et  film  commercial  à la 
fois  qui  doit  connaître  le  succès  le 
plus  vif  auprès  de  tous  les  publics, 
mais  particulièrement  auprès  de  la 
clientèle  féminine. 

SCENARIO.  — En  1940,  juste 
avant  la  guerre  en  Angleterre, 
Mark  Sabre  (Walter  Pidgeon)  me- 
né une  vie  paisible  en  écrivant  des 
manuels  scolaires.  Sa  femme  Mabel 
(Angela  Lansbury)  est  la  jalousie 
incarnée.  Cédant  à un  sentiment 
de  pitié  et  de  bonté,  Mark  recueille 
une  fille  abandonnée  Effie  (Janet 
Leigh)  qui  attend  un  enfant.  La 
jalousie  de  Mabel,  la  malignité  de 
l'opinion  publique,  dresse  tout  le 
monde  contre  Mark  qui  est  accusé 
d’être  le  père  de  l’enfant.  Seule 
Nora  Tyber  (Deborah  Kerr)  qui  a 
toujours  aimé  Mark  prend  sa  dé- 
fense. La  mort  d’Effie  bouleverse 
la  vie  de  Mark.  Il  retrouvera  le  cal- 
me et  un  foyer  en  épousant  Nora. 

REALISATION.  — La  mise  en  scè- 
ne de  Victor  Saville  est  de  tout  pre- 
mier ordre  et  l’on  retrouve  tout  ce 
qui  a fait  le  charme  et  aussi  le  suc- 
cès de  Madame  Miniver  ou  de  Back 
Street.  L’importance  des  décors,  le 
dialogue  émouvant,  la  délicatesse  de 
la  réalisation,  l’émotion  contenue  du 
sujet,  les  situations  dramatiques  con- 
courrent  à en  faire  un  des  gros  suc- 
cès d’exploitation  de  l’année.  Son 
excellent,  photographie  soignée. 

INTERPRETATION.  — Walter  Pid- 
geon trouve  ici  un  des  meilleurs 
rôles  si  ce  n’est  le  meilleur,  de  sa 
carrière.  Il  en  est  le  personnage  type. 
Deborah  Kerr  dans  une  création 
toute  de  douceur  et  d’amour  est 
profondément  émouvante.  Angela 
Lansbury  en  épouse  jalouse  et  sans 
pitié,  fait  une  création  bien  mar- 
quée. Janet  Leigh  est  pathétique, 
Binnie  Barnes  fort  bonne  en  com- 
mère cancanière.  Le  reste  de  la  dis- 
tribution est  tout  à fait  dans  la  note 
et  de  tout  premier  ordre.  — P. -A.  B. 


Le  12  octobre,  à 10  h.,  aura  lieu, 
au  cinéma  Astor,  la  présentation  de 
la  nouvelle  bande  magnétique  Pyral. 


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se 


TEXTE  OFg’iCliL 


de  la 


LOI  DU  23  SEPTEMBRE  1948 
INSTITUANT  UNE  AIDE 
TEMPORAIRE  A L’INDUSTRIE 


(Loi  N"  48  - 1474  - J.  O.  du  24-9-48) 


L’Assemblée  Nationale  et  le  Conseil  de  la  Ré- 
publique ont  délibéré, 

L’Assemblée  Nationale  a adopté, 

Le  Président  de  la  République  promulgue  la  loi 
dont  la  teneur  suit  : 

TITRE  Ier 

Constitution  d’un  fonds  spécial  d’aide  temporaire 

à l’industrie  cinématographique. 

Art.  ier.  _ h est  institué,  à compter  de  la  publi- 
cation de  la  présente  loi,  une  aide  temporaire  à 
l’industrie  cinématographique  et  particulièrement 
à la  presse  filmée,  aux  producteurs  de  films  fran- 
çais de  court  et  de  long  métrage  et  aux  exploi- 
tants de  salles  de  spectacles  cinématographiques 
commerciaux. 

Art.  2.  — ■ Les  ressources  nécessaires  au  finan- 
cement de  l’aide  temporaire  sont  constituées  par 
la  perception  des  taxes  exceptionnelles  ci-après  : 

1°  Taxe  additionnelle  aux  prix  des  places  dans 

les  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Il  est  institué,  à compter  du  1er  octobre  1948 
et  pour  une  durée  de  trois  ans  pouvant  être  portée 
à cinq  ans  par  décret,  une  taxe  spéciale  venant  en 
complément  du  prix  des  billets  et  fixée  de  la 
manière  suivante  : 

5 fr.  pour  les  billets  dont  le  montant  est  com- 
pris entre  35  fr.'  et  99  fr.  inclus  ; 

10  fr.  pour  les  billets  d’un  montant  égal  ou  su- 
périeur à 100  fr. 

La  taxe  instituée  ne  peut  entrer  en  compte  pour 
le  calcul  des  divers  droits,  taxes  ou  impôts  frap- 
pant la  recette  normale  des  salles  de  spectacles 
cinématographiques. 

La  constatation  et  la  perception  de  cete  taxe 
sont  assurées  par  l’administration  des  contribu- 
tions indirectes  selon  les  règles  propres  à cette 
administration  et  sous  le  bénéfice  des  sûretés  pré- 
vues pour  les  impôts  perçus  par  cette  dernière. 

2°  Taxe  de  sortie  de  films 

11  est  institué,  à compter  de  la  publication  de 
la  présente  loi  et  pour  une  durée  de  trois  ans 
pouvant  être  portée  à cinq  ans  par  décret,  sur 
tous  les  films  de  long  et  court  métrage  dont  le 
visa  d’exploitation  aura  été  donné  postérieurement 
à cette  publication,  une  taxe  dite  « de  sortie  de 
films  »,  Le  montant  en  sera  fixé  par  le  décret 
prévu  à l’article  8 ci-après,  dans  la  limite  des 
maxima  suivants  : 

Pour  les  films  parlants  français  de  long  métrage, 
jusqu’à  1.200  fr.  par  mètre,  calculés  sur  la  lon- 
gueur de  la  copie  acceptée  par  la  censure  ; 

Pour  les  films  de  court  métrage,  français  et 
étrangers,  jusqu’à  120  fr.  par  mètre  ; 

Pour  les  films  étrangers  de  long  métrage  en  ver- 
sion originale,  jusqu’à  25  fr.  par  mètre. 

Les  films  qui  ne  sont  pas  destinés  à l’exploita- 
tion commerciale,  ainsi  que  les  journaux  filmés, 
sont  exemptés  de  la  taxe. 

La  taxe  est  perçue  lors  de  la  délivrance  du  visa 


d’exploitation,  dans  les  conditions  fixées  au  décret 
prévu  à l’article  8. 

Un  décret,  pris  sur  le  rapport  du  ministre  chargé 
du  cinéma  et  du  ministre  des  Finance"  et  des 
Affaires  économiques,  fixera  chaque  année  le  mon- 
tant de  cette  taxe  dans  la  limite  des  maxima  pré- 
vus ci-dessus. 

Art.  3.  — Il  est  créé  un  fonds  spécial  d’aide 
temporaire  à l’industrie  cinématographique.  Est 
porté  en  recettes  à ce  fonds  spécial  le  produit  des 
différentes  taxes  instituées  par  l’article  2. 

Sont  portées  en  dépenses  les  sommes  versées 
aux  producteurs,  aux  exportateurs  de  films  fran- 
çais, aux  éditeurs  de  journaux  filmés  et  aux  com- 
merçants exploitants,  ainsi  que  les  frais  de  ges- 
tion du  fonds. 

Le  montant  de  l’aide  accordée  à l’exploitation 
ne  pourra,  en  aucun  cas,  être  inférieur  au  produit 
global  de  la  taxe  de  sortie  de  films. 

Les  pourcentages  des  fonds  revenant  à la  pro- 
duction et  à l’exploitation  devront  être  établis 
de  telle  façon  qu’en  définitive  l’aide  effective  glo- 
bale apportée  à l’exploitation  soit  égale  à celle  de 
la  production. 

Le  ministre  des  Finances  et  des  Affaires  écono- 
miques est  autorisé  à verser  à ce  fonds  spécial 
une  avance  de  trésorerie  sans  intérêts,  rembour- 
sable le  31  décembre  1949  au  plus  tard,  à concur- 
rence d’un  montant  maximum  de  400  millions  de 
francs. 

Les  modalités  de  gestion  de  ce  fonds  par  le 
Centre  National  de  la  Cinématographie  seront  fixées 
par  le  décret  prévu  à l’article  8.  Ce  fonds  sera 
géré  par  un  conseil  d’admnistration  composé  comme 
suit  : 

Le  directeur  général  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie,  président  ; 

Un  représentant  du  ministre  des  Finances  et  des 
Affaires  économiques  ; 

Un  représentant  du  ministre  de  l’Industrie  et 
du  Commerce  ; 

Un  représentant  du  ministre  chargé  de  l’Infor- 
mation ; 

Un  représentant  du  Crédit  national  ; 

Un  représentant  de  la  Confédération  Nationale 
du  Cinéma  français  ; 

Un  représentant  de  l’Organisation  syndicale  pa- 
tronale et  de  l’Organisation  syndicale  ouvrière  la 
plus  représentative  des  deux  branches  profession- 
nelles : production  et  exploitation  ; 

Un  représentant  du  ministre  de  l’Education  na- 
tionale ; 

Un  représentant  de  la  Fédération  nationale  du 
Spectacle. 

En  outre,  pourront  être  admis,  à titre  consulta- 
tif, un  délégué  des  organisations  les  plus  repré- 
sentatives de  chacun  des  activités  suivantes  : pro- 
duction de  films  éducatifs,  documentaires  et  de 
courts  métrages,  production  de  journaux  filmés, 
exportation  de  films  et  distribution  de  films. 


Le  contrôle  de  cette  gestion  est  effectué  par  le 
contrôleur  de  l’Etat  placé  auprès  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie. 

TITRE  II 

Utilisation,  d’un  fonds  d’aide  temporaire  à l’indus- 
trie cinématographique. 

Art.  4.  — L’aide  temporaire  à la  production  de 
films  français  s’applique  exclusivement  à la  réa- 
lisation de  nouveaux  films  et  à la  diffusion  de  la 
production  cinématographique  française  à l’étran- 
ger. 

Peuvent  bénéficier  de  cette  aide  les  producteurs 
qui  ont  réalisé  dans  les  départements  français 
des  films  français  de  long  métrage  dant  la  première 
projection  publique  a été  faite  après  le  1er  jan- 
vier 1946.  L’aide  leur  est  accordée  à condition 
qu’ils  entreprennent  de  nouveaux  films  agréés,  qui 
devront  être  réalisés  dans  le  délai  fixé  au  décret 
prévu  à l’article  8 ci-après. 

Peuvent  également  bénéficier  de  cette  aide  les 
producteurs  français  de  films  de  court  métrage 
réalisés  par  des  équipes  exclusivement  françaises, 
qui  ont  été  montés  et  tirés  dans  des  laboratoires 
français  et  dont  la  première  projection  publique  a 
été  faite  après  le  1er  janvier  1946. 

L’aide  accordée  aux  films  français  réalisés  en 
coproduction  avec  des  (participations  étrangères 
sera  calculée  sur  les  recettes  au  prorata  des  seuls 
investissements  français. 

Le  montant  de  l’aide  est  calculé,  pour  les  films 
de  long  métrage,  par  application  de  taux  propor- 
tionnels, d’une  part,  au  total  des  recettes  brutes 
réalisées  pendant  les  trois  premières  années  de 
leur  exploitation  par  les  salles  de  la  métropole 
dans  lesquelles  les  films  ont  été  projetés  et,  d’au- 
tre part,  aux  recettes  encaissées  par  les  produc- 
teurs et  provenant  de  l’exploitation  pendant  les 
trois  pemières  années  ou  de  la  vente  ferme  à 
l’étranger  ou  dans  les  territoires  de  l’Union  Fran- 
çaise autres  que  la  métropole.  En  tout  état  de 
cause,  les  recettes  encaissées  par  les  producteurs 
et  provenant  de  l’exploitation  ou  de  la  vente  ferme 
à l’étranger  devront,  pour  le  calcul  du  montant  de 
l’aide,  être  affectées  d’un  coefficient  leur  donnant 
un  effet  au  moins  double  de  celui  qu’elles  au- 
raient eu  si  elles  avaient  été  réalisées  dans  la 
métropole. 

Pour  les  films  de  court  métrage,  l’aide  est  cal- 
culée par  application  de  taux  proportionnels,  d’une 
part,  aux  recettes  brutes  réalisées  pendant  les 
trois  premières  années  de  leur  exploitation  par 
les  salles  de  la  métropole  dans  lesquelles  le  pro- 
gramme complet  a été  projeté  et,  d’autre  part,  aux 
recettes  encaissées  par  les  producteurs  et  prove- 
nant de  l’exploitation  pendant  les  trois  premières 
années  à l’étranger  ou  dans  les  territoires  de  l’Union 
Française  autres  que  la  métropole. 

Lorsque  la  répartition  des  recettes  dans  les 
salles  de  la  métropole  entre  les  deux  films  d’un 


28 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


même  programme  résulte  de  stipulations  contrac- 
tuelles entre  les  producteurs  de  ces  films,  le  total 
de  l'aide  calculé  séparément  pour  chacun  des  deux 
films  est  réparti  conformément  à ces  règles  con- 
tractuelles. 

Les  sommes  versées  aux  producteurs  au  titre 
de  l’aide  temporaire  doivent  être  prises  en  compte 
pour  le  calcul  des  compléments  éventuels  des  mi- 
nima  garantis  à ceux-ci,  d’une  part,  par  les  dis- 
tributeurs pour  les  recettes  provenant  de  l’exploi- 
tation dans  les  salles  de  la  métropole,  et,  d’autre 
part,  par  les  exportateurs  français  pour  les  re- 
cettes provenant  de  l’exploitation  des  films  dans 
l’Union  Française  ou  à l’étranger. 

Le  versement  des  sommes  qui  sont  calculées  sur 
les  recettes  réalisées  à compter  du  1er  janvier  1946 
pour  les  films  de  long  métrage  et  à compter  de 
la  promulgation  de  la  présente  loi  pour  les  films 
de  court  métrage  et  pour  la  presse  filmée,  est 
effectué  sur  justification  de  leur  emploi. 

Des  acomptes  peuvent  être  consentis  aux  pro- 
ducteurs bénéficiaires  de  l’aide  sur  proposition  du 
comité  prévu  au  Crédit  national  par  la  loi  validée 
du  19  mai  1941. 

Pour  la  presse  filmée,  le  montant  de  l’aide,  cal- 
culé par  trimestre,  est  basé  sur  les  recettes  brutes 
réalisées  à compter  de  la  promulgation  de  la  pré- 
sente loi  par  les  salles  de  la  métropole  dans  les- 
quelles sont  projetées  les  actualités  et  sur  les  re- 
cettes provenant  de  l’exploitation  de  ces  actua- 
lités dans  les  territoires  de  l’Union  Française  au- 
tres que  la  métropole  et  à l’étranger. 

Art.  5.  — L’aide  temporaire  à l’exploitation  s’ap- 
plique exclusivement  à la  réalisation  de  travaux 
dans  les  salles  de  spectacles  cinématographiques 
aux  guichets  desquelles  est  perçue  la  taxe  addi- 
tionnelle aux  prix  des  places  instituée  à l’article  2 
ci-dessus. 

Peuvent  bénéficier  de  l’aide  : 

1°  Les  commerçants  exploitants  s’engageant  à 
réaliser  des  travaux  de  sécurité,  d’hygiène,  de 
renouvellement,  d’amélioration  et  d’agrandisse- 
ment de  leurs  salles  ; 

2°  Les  exploitants  sinistrés  par  faits  de  guerre 
en  ce  qui  concerne  les  travaux  ne  relevlant  pas 
de  la  législation  sur  les  dommages  de  guerre  ; 

3°  Les  commerçants  exploitants  qui  ont  effectué 
depuis  le  1er  janvier  1948  des  travaux  entrant  dans 
les  catégories  énumérées  ci-dessus. 

Le  montant  de  l’aide  à chaque  exploitant  sera 
calculé  en  fonction  des  travaux  qu’il  entreprend, 
des  recettes  déclarées  par  son  entreprise,  et  de  la 
taxe  additionnelle  perçue  à ses  guichets,  dans  les 
conditions  fixées  au  décret  prévu  à l’article  8. 

Le  montant  de  l’aide  attribuée  à chaque  exploi- 
tant ne  peut  dépasser  50  p.  100  du  montant  du 
devis  approuvé  par  une  commission  dont  la  com- 
position sera  fixée  par  le  décret  prévu  à l’article  8. 

Des  groupements  d’exploitants  pourront  être  au- 
torisés à émettre  des  emprunts  à la  garantie  et 
au  service  desquels  pourra  concourir  l’aide  dont 
ces  exploitants  seront  titulaires. 

Des  acomptes  pourront  être  consentis  aux  ex- 
ploitants bénéficiaires  de  l’aide. 

Les  sommes  perçues  par  les  exploitants  au  titre 
de  l’aide  temporaire  sont  sujettes  à répétition  au 
cas  où  l’entreprise  bénéficiaire  ferait,  dans  un 
délai  de  cinq  ans  à compter  de  l’attribution  de 
l’aide,  l’objet  d'une  cession  à titre  onéreux  ou 
d’une  donation  entre  vifs. 

TITRE  III 

Dispositions  communes 

Art.  6.  — Peuvent  être  exclus  du  bénéfice  de  la 
présente  loi  les  ressortissants  de  l’industrie  ciné- 
matographique qui  ont  fait  ou  feront  l’objet  des 
sanctions  prévues  à l’article  16  de  la  loi  n°  46-2360 
du  25  octobre  1946  portant  création  d’un  centre 
national  de  la  cinématographie. 

Art.  7.  — Toute  manœuvre  ayant  pour  but  ou 
ayant  eu  pour  résultat  de  frauder  ou  de  com- 
promettre les  taxes  spéciales  édictées  par  la  pré- 
sente loi  est  punie  du  quintuple  de  la  taxe  frau- 
dée ou  compromise,  et  d’une  amende  de  500  fr.  au 
moins  et  de  2.000  fr.  au  plus.  La  mise  sous  séques- 
tre ou  la  fermeture  provisoire  des  établissements 
peut  être  ordonnée  par  l’administration,  après  avis 
de  la  commission  de  contrôle  des  recettes,  instituée 
auprès  du  Centre  Nationale  de  la  Cinématographie, 
en  cas  d’empêchement  ou  de  résistance  à l’action 
des  agents  chargés  de  la  constatation. 

En  outre,  toute  personne  qui,  à l’occasion  de 
la  présente  loi,  a,  soit  en  sa  faveur,  soit  en  la 
faveur  d’un  tiers,  fourni  des  déclarations  ou  des 
renseignements  inexacts,  produit  ou  fait  établir 
sciemment  des  justifications  inexactes,  sera  pour- 
suivie devant  le  tribunal  correctionnel  compétent 
et  punie  d’une  peine  de  six  jours  à cinq  ans 
d’emprisonnement  et  d’une  amende  de  10.000  à 
10  millions  de  francs  ou  de  l’une  de  ces  deux 
peines  seulement. 


Les  sommes  indûment  perçues  sont  sujettes  à 
répétition. 

Les  dispositions  ci-dessus  sont  applicables  à ceux 
qui,  sans  motif  reconnu  valable,  ne  font  pas  dans 
le  délai  fixé  par  le  décret  prévu  à l’article  8 ci- 
dessous  l’emploi  prévu  des  sommes  à eux  allouées 
ou  à ceux  qui  en  font  un  emploi  différent  de  celui 
pour  lequel  elles  ont  été  accordées. 

Art.  8.  — Le  taux  de  la  taxe  dite  « de  sortie 
de  films  »,  le  mode  de  calcul  et  les  modalités  de 
versement  des  sommes  accordées  aux  diverses  ca- 
tégories de  producteurs,  d’éditeurs  de  journaux 
filmés  et  d’exploitants  et,  d’une  manière  générale, 
les  mesures  générales  d’application  de  la  présente 
loi  seront  déterminées  par  un  décret  portant  rè- 
glement d’administration  publique  pris  sur  le  rap- 


Décret  n°  48-1498,  du  23  septembre  1948,  portant 
fixation  des  taux  de  la  taxe  de  sortie  de  films 
instituée  par  la  loi  du  23  septembre  1948,  insti- 
tuant une  aide  temporaire  à l’industrie  cinéma- 
tographique. 

Le  président  du  Conseil  des  ministres,  ministre 
des  Finances  et  des  Affaires  économiques, 

Sur  le  rapport  du  ministre  de  l’Industrie  et  du 
commerce, 

Vu  la  loi  du  23  septembre  1948  instituant  une 
aide  temporaire  à l’industrie  cinématographique 
et  notamment  son  article  2,  dernier  alinéa  ; 

Vu  la  loi  du  25  octobre  1946  portant  création 
d'un  centre  national  de  la  cinématographie  ; 

Vu  le  décret  du  28  décembre  1946  portant  règle- 
ment d’administration  publique  relatif  aux  'moda- 
lités générales  d’application  de  la  loi  du  25  oc- 
tobre 1946  susvisée, 

Décrète  : 

Art.  1er.  — Les  taux  de  la  taxe  de  sortie  de 
films  instituée  par  l’article  2 de  la  loi  du  23  sep- 
tembre 1948  instituant  une  aide  temporaire  à l’in- 
dustrie cinématographique  sont  fixés  comme  suit  : 
Films  de  long  métrage  parlant  français  : 400  fr. 
par  mètre; 

Films  de  long  métrage  étrangers  exploités  en 
version  originale  : 25  fr.  par  mètre  ; 

Films  de  court  métrage  ; 50  fr.  par  mètre. 

Art.  2.  — Sont  considérés  comme  films  de  long 
métrage  pour  l’application  du  présent  décret,  les 
films  d’un  métrage  supérieur  à 1.300  m. 

Sont  considérés  comme  films  de  court  métrage, 
les  films  dont  le  métrage  est  inférieur  ou  égal  à 
1.300  m. 

Art.  3.  — La  taxe,  calculée  conformément  aux 
dispositions  de  l’article  2 de  la  loi  du  23  septembre 
1948,  est  versée  lors  de  la  délivrance  des  duplicata 
de  visa  de  censure  entre  les  mains  du  conservateur 
du  registre  public  de  la  cinématographie  agissant 
en  qualité  de  régisseur  de  recettes  pour  le  compte 
du  centre  national  de  la  cinématographie. 

Des  échéances  peuvent  être  consenties  au  rede- 
vable de  la  taxe  dans  les  limites  d’un  délai  maxi- 
mum de  six  mois  à compter  de  la  date  à laquelle 
le  film  est  présenté  à la  commission  de  contrôle 
instituée  par  le  décret  du  3 juillet  1945. 

A défaut  de  payement  dans  le  délai  imparti  ci- 
dessus,  le  redevable  s’expose  aux  sanctions  prévues 
par  la  loi  du  23  septembre  1948. 

Art.  4.  — Un  cachet  spécial  sera  apposé  sur  les 
visa  et  duplicata  de  visa  de  censure  délivrés  aux 
films  exonérés  de  la  taxe  en  application  de  l’article 
2 de  la  loi  du  23  septembre  1948  susvisée. 

Art.  5.  — Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Com- 
merce et  le  ministre  des  Finances  et  des  Affaires 
économiques  sont  chargés,  chacun  en  ce  qui  le 
concerne,  de  l’exécution  du  présent  décret,  qui 
sera  publié  au  « Journal  Officiel  » de  la  Répu- 
blique Française. 

Fait  à Paris,  le  23  septembre  1948. 

Henri  Queuille. 

Par  le  président  du  Conseil  des  ministres,  minis- 
tre des  Finances  et  des  Affaires  économiques  : 
Le  Ministre  de  l’Industrie 
et  du  Commerce, 

Robert  Lacoste. 

Le  Secrétaire  d’Etat  aux  Finances 
et  aux  Affaires  économiques, 

Maurice  Petsche. 


port  du  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce 
et  du  ministre  des  Finances  et  des  Affaires  écono- 
miques. 

La  présente  loi  sera  exécutée  comme  loi  d’Etat. 
Fait  à Paris,  le  23  septembre  1948. 

Vincent  Auriol. 

Par  le  Président  de  la  République  : 

Le  président  du  Conseil  des  ministres, 
ministre  des  Finances  et  des  Affaires 
économiques, 

Henri  Queuille, 

Le  vice-président  du  Conseil, 
garde  des  Sceaux,  ministre  de  la  Justice, 

André  Marie. 

Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce. 
Robert  Lacoste. 


Ouverture  dans  les  écritures  du  Centre  National  de 

la  Cinématographie  d’un  compte  spécial  d’aide 

à l’industrie  cinématographique. 

Le  Ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce  et 
le  ministre  des  Finances  et  des  Affaires  économi- 
ques, 

Vu  la  loi  du  23  septembre  1948  instituant  une 
aide  temporaire  à l'industrie  cinématographique,  et 
notamment  son  article  3 ; 

Vu  la  loi  du  25  octobre  1946  portant  création 
d’un  centre  national  de  la  cinématographie  ; 

Vu  le  décret  du  28  décembre  1946  portant  règle- 
ment d’administration  publique  relatif  aux  moda- 
lités générales  d’application  de  la  loi  du  25  oc- 
tobre 1946  susvisée  ; 

Vu  le  décret  du  31  mai  1862  portant  règlement 
général  sur  la  comptabilité  publique. 

Arrêtent  : 

Art.  1er.  — Les  opérations  de  recettes  et  de  dé- 
penses concernant  l’aide  temporaire  à l’industrie 
cinématographique  instituée  par  la  loi  du  23  sep- 
tembre 1948  sont  constatées  à un  compte  spécial 
intitulé  « Fonds  spécial  d’aide  temporaire  à l’in- 
dustrie cinématographique  »,  ouvert  dans  les  écri- 
tures du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

Art.  2.  — Pour  les  opérations  de  recettes,  le 
compte  spécial  est  subdivisé  comme  suit  : 

Ligne  1.  — Taxe  additionnelle  au  prix  des  places 
dans  les  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Ligne  2.  — Taxe  de  sortie  de  films. 

Art.  3.  — Pour  les  opérations  de  dépenses,  le 
compte  spécial  est  subdivisé  comme  suit  : 

Chap.  1er.  — Aide  à la  production  et  à la  dif- 
fusion. 

Chap.  2.  — Aide  à l’exploitation. 

Chap.  3.  — Frais  de  gestion  du  fonds  et  divers. 

Art.  4.  — Le  directeur  général  du  Centre  Natio- 
nal de  la  Cinématographie  est  ordonnateur  des  opé- 
rations relatives  à ce  compte  spécial. 

A ce  titre,  il  est  chargé  de  l’émission  des  titres 
de  recettes,  de  l’ordonnancement  de  dépenses,  et 
de  la  tenue  du  compte  administratif  correspondant. 

Art.  5.  — Le  chef  de  la  comptabilité  générale, 
agent  comptable  du  Centre  National  de  la  Cinéma- 
tographie, est  chargé  de  la  tenue  des  opérations 
relatives  à la  gestion  de  ce  fonds. 

Art.  6.  — Le  directeur  de  la  comptabilité  pu- 
blique au  ministère  de  l’Economie  nationale  et  des 
Finances  et  le  directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie  sont  chargés,  chacun  en 
ce  qui  le  concerne,  de  l’exécution  du  présent 
arrêté. 

Fait  à Paris,  le  23  septembre  1948. 

Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce, 
Robert  Lacoste. 

Le  Secrétaire  d’Etat  aux  Finances 
et  aux  Affaires  économiques, 

Mauric  e -Petsche. 


DECRET  FIXANT  LES 
TAUX  DE  LA  TAXE  DE  SORTIE 


25 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦! 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


TEXTE  DES  ACCORDS 
FRANCO-AMÉRICAINS 


Le  Gouvernement  des  Etats-Unis  d’Amérique  et 
le  Gouvernement  de  la  République  Française  ont, 
à la  demande  de  ce  dernier,  examiné  à nouveau 
certaines  questions  ayant  trait  à la  distribution 
et  à la  projection  dans  l’Union  Française  de  films 
américains,  en  particulier  l’accord  franco-améri- 
cain sur  le  cinéma,  du  28  mai  1946.  Au  cours  de 
ces  conversations,  les  problèmes  concernant  la  dis- 
tribution et  la  projection  des  films  américains  dans 
l’Union  Française  ont  été  discutés  compte  tenu 
de  la  situation  particulière  dans  laquelle  se  trouve 
la  France  en  raison  de  sa  situation  financière  ex- 
térieure. de  l’état  de  sa  balance  des  paiements  et 
des  difficultés  qu’entraîne  la  réadaptation  de  son 
économie  aux  conditions  d’après-guerre. 

I 

Le  Goüvernement  Français  a informé  le  Gou- 
vernement des  Etats-Unis  d’Amérique  que,  étant 
donné  la  situation  actuelle  de  l’industrie  cinéma- 
tographique française,  il  était  nécessaire  d’aug- 
menter le  temps  de  projection  réservé  aux  films 
d'origine  nationale.  L’accord  franco-américain  sur 
le  cinéma  du  28  mai  1946  étant  arrivé  à expira- 
tion aux  termes  de  la  clause  de  révision  de  cet 
accord,  le  Gouvernement  Français  a décidé,  con- 
sidérant que  cette  décision  serait  compatible  avec 
l’article  IV  de  l’Accord  Général  sur  les  Tarifs 
Douaniers  et  le  Commerce  du  30  octobre  1947,  de 
réserver  cinq  semaines  par  trimestre  à la  pro- 
jection des  films  français,  sous  réserve  des  ex- 
ceptions consignées  plus  loin  (Annexe  A). 

II 

Le  Gouvernement  Français  a décidé  d'apporter 
certaines  modifications  à ses  règlements  adminis- 
tratifs concernant  la  règle  dite  des  deux  ans,  celle 
des  quinze  salles  et  la  répartition  de  la  pellicule 
vierge  (Annexes  B,  C et  D). 

III 

Compte  tenu  de  la  situation  financière  extérieure 
de  la  France  et  de  l’état  de  sa  balance  des  paie- 
ments, le  Gouvernement  Français  a décidé  d’ins- 
tituer un  système  de  contingentement  de  distri- 
bution (applicable  aux  films  importés  qui  sont 
doublés  en  France  pour  être  exploités  dans  l’Union 
Française),  qu’il  considère  comme  étant  compa- 
tible avec  les  dispositions  des  articles  XII  et  XIII 
de  l’Accord  Général  sur  les  Tarifs  Douaniers  et 
le  Commerce.  Reconnaissant  les  obligations  que  lui 
imposent  ces  articles  de  l'Accord  Général,  le  Gou- 
vernement Français  s’engage  à assouplir  progres- 
sivement les  restrictions  mentionnées  dans  ce  pa- 
ragraphe au  fur  et  à mesure  que  s’améliorera  sa 
balance  des  paiements  et  à les  supprimer  lorsque 
les  circonstances  n’en  justifieront  plus  le  maintien 
(Annexe  E). 

Le  Gouvernement  des  Etats-Unis  d’Amérique 
prend  note  de  cette  décision  du  Gouvernement 
Français  sans  préjudice  des  droits  qui,  aux  termes 
de  l’Accord  Général,  sont  conférés  au  Gouverne- 
ment des  Etats-Unis  relativement  à toutes  mesures 
que  le  Gouvernement  Français  pourrait  prendre 
pour  appliquer  cette  décision. 

IV 

Les  deux  Gouvernements  ont  abouti  à un  ac- 
cord satisfaisant  pour  les  deux  parties  sur  les  pro- 
blèmes financiers  que  soulèvent  la  distribution  et 
la  projection  des  films  américains  dans  l’Union 
Française  (Annexe  F). 

V 

Les  dispositions  indiquées  Ci-dessus  entreront 
rétroactivement  en  vigueur  le  lerjuillet  1948  et 
demeureront  valables  pendant  quatre  ans  à comp- 
ter de  cette  date.  L’une  des  deux  parties  pourra 
demander,  deux  mois  avant  la  date  d'expiration 
de  chaque  période  annuelle,  une  révision  des  dis- 
positions contenues  dans  l’un  quelconque  des  do- 
cuments annexés,  sous  réserve  des  exceptions  pré- 
vues d’autre  part.  Cet  accord  demeurera  néan- 
moins en  vigueur  pendant  quatre  ans,  sauf  en 


ce  qui  concerne  les  modifications  que  les  deux 
parties  conviendront  d’y  apporter. 

Fait  à Paris,  en  double  exemplaire,  dans  les 
langues  anglaise  et  française,  le  16  septembre  1948. 

Pour  le  Gouvernement  des  Etats-Unis  d’Amérique: 

Jefferson.  Caffery. 

Pour  le  Gouvernement  de  la  République 

Française  : 

Robert  Schuman.  Robert  Lacoste. 

ANNEXE  Â 
Contingent  à l’écran 

Le  Gouvernement  Français,  considérant  que  cette 
décision  est  compatible  avec  l’article  IV  de  l’Ac- 
cord Général  sur  les  Tarifs  Douaniers  et  le  Com- 
merce, du  30  octobre  1947,  déclare  qu’il  portera 
au  chiffre  de  cinq  semaines  par  trimestre  le  con- 
tingent à l’écran  institué  par  le  décret  du  17  août 
1946,  relatif  à l’exploitation  dans  l’Union  Française 
des  films  impressionnés. 

Les  présentes  dispositions  seront  applicables  à 
compter  du  l<‘r  juillet  1948.  Pour  en  faciliter  l’ap- 
plication au  cours  de  la  période  comprise  entre 
le  1er  juillet  et  le  31  décembre  1948,  le  contingent 
sera  calculé  sur  l’ensemble  de  ce  semestre  ; 10 

semaines  sur  26  seront  donc  réservées  à la  pro- 
jection de  films  français. 

ANNEXE  B 
Clause  des  deux  ans 

Le  Gouvernement  Français  déclare  qu’il  est  dis- 
posé, sans  aller  à l'encontre  de  sa  politique  à 
l'égard  des  films  étrangers,  à accorder  à compter 
du  1er  juillet  1948,  en  faveur  des  films  américains 
de  long  métrage,  des  dérogations  dans  la  limite 
d’un  nombre  maximum  de  24  par  an,  à l’article  5, 
paragraphe  3 du  décret  du  3 juillet  1945  aux  ter- 
mes duquel  il  ne  doit  pas  s’être  écoulé  un  délai 
supérieur  à deux  ans  entre  la  date  de  la  pre- 
mière représentation  en  public  d’un  film  dans  son 
pays  d’origine  et  celle  de  l’autorisation  de  dou- 
blage. 

D’autre  part,  cette  règle  ne  sera  pas  appliquée 
en  ce  qui  concerne  les  films  de  court  métrage. 

ANNEXE  C 

Clause  des  quinze  salles 

Le  Gouvernement  Français  déclare  qu’il  mettra 
en  vigueur  à partir  du  1er  juillet  1948,  les  dis- 
positions suivantes  touchant  à l’exploitation  des 
films  en  version  originale  : 

1°  Les  films  appelés  à faire  l’objet  d'une  exploi- 
tation tant  en  version  originale  qu'en  version  dou- 
blée pourront  être  représentés  dans  cinq  salles  du 
département  de  la  Seine  et  dans  dix  salles  des 
autres  départements; 

2»  Les  films  appelés  à faire  exclusivement  l’ob- 
jet d’une  exploitation  en  version  originale  et  pour 
lesquels  serait  pris  l’engagement  de  ne  pas  les 
doubler,  pourront  être  présentés  dans  dix  salles 
du  département  de  la  Seine  et  vingt  salles  des 
autres  départements. 

ANNEXE  D 

Répartition  de  la  pellicule 

Désireux  de  répartir  la  pellicule  au  mieux  des 
intérêts  de  l’industrie  cinématographique  en  France, 
le  Gouvernement  Français  déclare  qu’il  a mis  en 
vigueur,  à partir  du  1er  juillet  1948,  les  disposi- 
tions suivantes  touchant  la  répartition  des  dif- 
férentes catégories  de  pellicule  : 

1°  Seules  la  positive  35  mm.,  la  négative  35  mm. 
et  la  pellicule  son  35  mm.  sont  soumises  à répar- 
tition. La  vente  des  autres  catégories  de  pellicule 
est  libre; 

2'>  Les  répartitions  officielles  sont  opérées  de  la 
façon  suivante  : 

A.  — Pellicule  positive. 

La  répartition  est  assurée  : 

1)  Par  le  Centre  National  de  la  Cinématogra- 
phie directement  en  ce  qui  concerne  les  besoins  de 
la  production  française  et  les  tirages  divers  (com- 


mandes des  administrations  publiques,  cinémathè- 
ques, etc.)  ; 

3)  Sur  l’avis  conforme  d'une  commission  de  ré- 
partition de  la  pellicule  pour  les  besoins  des  ac- 
tualités, pour  ceux  de  la  distribution  des  films 
français  et  étrangers  et  pour  ceux  de  l'exporta- 
tion. Il  est  entendu  que  la  commission  évaluera 
globalement  les  besoins  de  l’exportation,  la  sous- 
répartition  étant  assurée  par  les  services  du  Cen- 
tre National  de  la  Cinématographie.  La  commission 
est  composée  de  représentants  des  branches  pro- 
fessionnelles suivantes  : production,  distribution, 
laboratoires. 

B.  — Pellicule  négative  et  pellicule  son. 

Comme  au  paragraphe  A,  à cette  exception  près 
que  les  seuls  besoins  prioritaires  de  la  production 
française  seront  couverts  par  le  Centre  National 
de  la  Cinématographie. 

ANNEXE  E 

Contingent  de  distribution 

Compte  tenu  des  dépenses  en  devises  étrangères 
qu’entraîne  l’exploitation  des  films  étrangers  en 
France  et  la  situation  de  la  balance  des  paiements 
français,  et 

Compte  tenu  des  dispositions  des  articles  XII  et 
XIII  de  l’Accord  Général  sur  les  Tarifs  Douaniers 
et  le  Commerce, 

Le  Gouvernement  Français  a décidé  de  faire 
prendre  les  dispositions  suivantes  : 

A compter  du  1er  juillet  1948,  le  nombre  de  films 
étrangers  de  long  métrage  qui  pourront  recevoir, 
au  cours  de  l’année  cinématographique  se  termi- 
nant le  30  juin,  l’autorisation  de  distribution  en 
version  doublée  en  langue  française  est  fixé  comme 
suit  : 

— Films  en  provenance  des  Etats-Unis  d’Améri- 
que : 121  par  an. 

— Films  en  provenance  des  autres  pays  étran- 
gers : 65  par  an. 

Au  cas  où  il  apparaîtrait  que  le  marché  fran- 
çais est  insuffisamment  approvisionné,  un  contin- 
gent supplémentaire  de  films  étrangers,  réparti  au 
prorata  des  chiffres  ci-dessus,  pourra  recevoir  l’au- 
torisation de  distribution. 

ANNEXE  F 
Arrangement  financier 

Se  référant  aux  échanges  de  lettres  entre  l’Am- 
bassade des  Etats-Unis  d’Amérique  et  le  Ministre 
des  Finances,  en  date  respectivement  du  21  juin 
et  du  1er  juillet  1947,  qui  ont  déterminé  ; 

a)  Le  montant  des  recettes  effectuées  par  cer- 
taines compagnies  cinématographiques  américai- 
nes pendant  la  période  antérieure  au  30  juin  1947, 
qui  étaient  considérées  par  le  Ministère  comme 
transférables. 

b)  Le  taux  de  change  auquel  ces  fonds  devaient 
être  transférés. 

Le  Gouvernement  de  la  République  Française 
confirme  par  les  présentes  le  montant  des  fonds 
transférables,  ainsi  que  le  taux  de  change  appli- 
cable à ces  transferts  et  déclare  qu’ils  ne  tombent 
ni  l’un  ni  l’autre  sous  le  coup  des  dispositions  de 
la  section  V de  la  Déclaration  commune. 

Bien  que  les  conditions  économiques  aient,  à 
cette  époque,  empêché  que  les  transferts  fussent 
effectués  à la  date  convenue  dans  les  lettres  ci- 
dessus  mentionnées,  le  Gouvernement  de  la  Répu- 
blique Française  estime  qu’il  est  maintenant  en 
mesure  d’autoriser  le  transfert  en  dollars  d’un 
montant  limité  de  francs  afin  de  faire  droit  aux 
demandes  des  distributeurs  de  films  américains. 
Le  Gouvernement  de  la  République  Française  a 
donc  décidé  d’arrêter  : 

a)  Un  nouveau  plan  de  liquidation  des  créances 
bloquées  qui  se  sont  accumulées  dans  la  période 
antérieure  au  30  juin  1947, 

b)  Un  plan  de  transfert  des  recettes  encaissées 
depuis  le  1"  juillet  1947, 

c)  Les  conditions  d’utilisation  des  francs  demeu- 
rés bloqués. 


26 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

(SE 


^♦♦♦4 ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Dans  ce  but,  le  Gouvernement  de  la  République 
Française  propose,  et  le  Gouvernement  des  Etats- 
Unis  accepte,  que  : 

1"  Les  transferts  afférant  au  rapatriement  par  les 
compagnies  américaines  des  recettes  réalisées  par 
elles  dans  l'Union  Française  seront,  pendant  une 
période  de  quatre  ans,  commençant  le  1er  juillet 
1948,  limités  à 3.625.000  dollars  par  an. 

2°  Ce  contingent  annuel  sera  divisé  en  deux 
parts  : 

a)  Dollars  U.S.  2.438.205  seront  affectés  au  trans- 
fert du  reliquat  de  la  somme  de  dollars  U.S. 
11.715.000  que  le  Gouvernement  Français  s’est  en- 
gagé à transférer  au  titre  des  recettes  revenant 
aux  compagnies  pour  la  période  antérieure  au 
30  juin  1947,  de  telle  sorte  que  ce  reliquat,  qui 
s’élève  à dollars  U.S.  0.752.820  se  trouve  entière- 
ment transféré  à l’issue  de  la  période  de  quatre 
ans. 

b)  Dollars  U.S.  1.186.795  seront  affectés  au  trans- 
fert des  recettes  revenant  aux  compagnies  pour  la 
période  commençant  le  1er  juillet  1947. 

3°  Le  contingent  annuel  sera  transféré  en  qua- 
tre fractions  égales  dont  chacune  comprendra  1/4 
des  sommes  affectées  annuellement  au  transfert  des 
recettes  encaissées  au  titre  de  la  période  com- 
mençant le  1er  juillet  1947.  Chacune  de  ces  qua- 
tre fractions  sera  transférée  à la  fin  d’un  tri- 
mestre civil.  Le  premier  transfert  interviendra  le 
30  septembre  1948.  Toutefois,  une  somme  de 
609.551  dollars  correspondant  à la  partie  qui,  dans 
cette  première  échéance  est  relative  aux  recettes 
afférentes  à la  période  antérieure  au  30  juin  1947, 
sera,  à titre  exceptionnel,  transféré  par  anticipa- 
tion dès  la  signature  du  présent  accord. 

4°  Les  transferts  afférents  aux  recettes  encais- 
sées au  titre  de  la  période  antérieure  au  30  juin 
1947  seront  effectués  sur  la  base  du  cours  de  119,30 
pour  un  dollar.  Les  transferts  afférents  aux  re- 
cettes encaissées  au  titre  de  la  période  commen- 
çant le  1er  juillet  1947  seront  effectués  sur  la  base 
du  cours  du  dollar  applicable  aux  transferts  finan- 
ciers à la  date  à laquelle  ils  interviendront. 

5°  La  répartition  entre  les  compagnies  des  con- 
tingents trimestriels  pendant  la  période  antérieure 
au  30  juin  1947  sera  effectuée  conformément  aux 
dispositions  précédemment  approuvées  par  le  Gou- 
vernement Français.  La  répartition  des  contingents 
trimestriels  afférents  à la  période  postérieure  au 
1er  juillet  1947  sera  effectuée  sur  la  base  des  re- 
cettes brutes  revenant  aux  distributeurs  de  films 
américains,  telles  qu’elles  auront  été  établies  par 
un  expert-comptable  agréé  par  le  Gouvernement 
Français  et  les  compagnies  cinématographiques. 
Néanmoins,  ^aucune  compagnie  considéjrée  indi- 
viduellement ne  pourra  transférer,  soit  au  titre 
des  recettes  afférentes  à la  période  antérieure  au 
30  juin  1947,  soit  au  titre  des  recettes  afférentes 
à la  période  postérieure  au  1er  juillet  1947,  plus 
que  la  contre-valeur  en  francs  calculée  comme  il 
est  dit  à la  section  4 ci-dessus,  des  sommes  dont 
elle  disposera  à chacun  de  ces  titres  au  jour  du 
transfert  et  auxquelles  l’Office  des  Changes  aura 
reconnu  le  caractère  des  recettes  transférables. 

6°  Les  sommes  en  francs  encaissées  par  les  com- 
pagnies au  titre  de  la  période  se  terminant  le  30 
juin  1952  et  qui  n’auront  pas  été  transférées  en 
exécution  des  sections  1,  2,  3,  4 et  5 ci-dessus,  pour- 
ront être  utilisées  dans  les  conditions  définies  à 
l’article  7. 

7°  Sur  demande  adressée  à l’Office  des  Changes, 
les  sociétés  seront  autorisées  à utiliser  le  solde 
de  leurs  comptes  en  francs  aux  usages  suivants  à 
l’intérieur  de  la  zone  franc  : 

A.  — Paiement  des  frais  de  voyage  et  autres 
dépenses  officielles,  ainsi  que  des  salaires  des  per- 
sonnes employées  par  les  compagnies,  leurs  so- 
ciétés de  production  affiliées,  leurs  compagnies  au 
agents  de  distribution,  ainsi  que  par  la  Motion 
Picture  Association  of  America  qui  résident  ou 
font  un  voyage  dans  l’Union  Française, 

B.  — • Paiement  de  toutes  dépenses  afférentes  à 
la  distribution  de  films  partout  où  des  films  de 
langue  française  sont  normalement  projetés  (par 
exemple,  frais  de  doublage,  de  traduction,  de  sous- 
titrage,  d'impression,  de  publicité,  achat  de  maté- 
riel nécessaire  à ces  opérations). 

C.  — - Dépenses  afférentes  à la  co-production  de 
films  en  France,  lorsque  cette  co-production  aura 
obtenu  l’accord  du  Centre  National  de  la  Cinéma- 
tographie ; cet  accord  ne  sera  pas  refusé  sans 

'raison.  Les  recettes  résultant  de  l’exploitation  des 
films  produits  en  co-production  franco-américaine 
seront  partagées  entre  associés  français  et  asso- 
ciés américains  sur  la  base  d’un  pourcentage  égal 
au  pourcentage  retenu  pour  le  partage  des  dé- 
penses de  financement.  La  part  des  recettes  en 
devises  revenant  aux  associés  américains  sur  l’ex- 
ploitation de  ces  films  dans  des  pays  autres  que 


ceux  de  l’Union  Française  ne  sera  pas  reversée 
au  compte  en  France  des  associés  américains  ; 
ceux-ci  pourront  en  disposer  librement  à l’étran- 
ger, 

D.  — Acquisition  de  droits  d’auteur  sur  livres, 
pièces  de  théâtre  et  autres  propriétés  littéraires  ou 
musicales,  achats  de  brevets  cinématographiques, 
étant  entendu  que  les  redevances  revenant  ulté- 
rieurement au  vendeur  lui  seront  payées  dans  la 
monnaie  du  pays  où  ces  redevances  ont  pris  nais- 
sance, 

E.  — Moyennant  approbation  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie  et  de  l’Office  des  Changes, 
achat  du  droit  de  distribuer  ou  de  vendre,  sauf 
dans  la  zone  franc,  des  films  produits  en  France, 

F.  — Sous  réserve  de  l’application  des  disposi- 
tions de  la  réglementation  française  des  changes  : 

— Achat  de  titres  à long  terme  émis  par  l’Etat 
ou  les  collectivités  publiques, 

— Achat  de  valeurs  industrielles  françaises,  à 
l'exclusion,  sauf  accord  préalable  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie,  de  valeurs  intéres- 
sant l’industrie  cinématographique, 

— Investissement  dans  des  affaires  industrielles 
ou  commerciales  françaises,  à l’exclusion,  sauf  ac- 
cord particulier  du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie, des  investissements  dans  des  affaires 
intéressant  l'industrie  cinématographique, 

— Achat,  construction,  réparation,  location  de 
propriétés  bâties  ou  non  bâties,  étant  précisé  qu’en 
ce  qui  concerne  les  immeubles  et  installations  in- 
téressant l’industrie  cinématographique,  sont  ex- 
clus l’achat,  la  location,  la  construction  de  salles 
et  de  laboratoires,  ainsi  que  l’achat  et  la  location 
de  studios  ; qu'au  contraire  sera  autorisée  la  cons- 
truction de  nouveaux  studios. 

2)  Les  revenus  des  investissements  autorisés,  en 
vertu  du  paragraphe  1)  ci-dessus,  sont  transfé- 
rables aux  Etats-Unis. 

3)  Les  capitaux  investis  seront,  en  ce  qui  con- 
cerne leur  transfert  éventuel,  soumis  aux  dispo- 
sitions générales  de  la  réglementation  française 
des  changes. 

4)  Les  intéressés  auront  la  faculté,  après  avoir 
utilisé  leurs  avoirs  en  francs  à l’une  des  caté- 
gories de  placement  prévues  au  paragraphe  1) 
ci-dessus,  de  liquider  ces  investissements  et  de 
remployer  les  fonds  rendus  disponibles  dans  une 
autre  catégorie  des  dits  placements.  Ce  remploi 
sera  soumis  aux  mêmes  règles  que  celles  qui  au- 
raient été  appliquées  si  le  nouveau  placement  avait 
constitué  le  premier  emploi  des  avoirs  en  francs 
existant  initialement  : 

G.  — Achat,  en  vue  de  leur  exportation,  de 
marchandises  et  de  matériel  dans  tous  les  cas  où 
l’exportation  de  ces  marchandises  ou  matériel  est 
considéré  par  le  Gouvernement  Français  comme 
avantageuse  pour  l’économie  française. 

II.  — Contribution  à des  œuvres  charitables,  des- 
tinées à secourir  des  Français, 

I.  — Tout  autre  usage  ayant  fait  l'objet  d’une 
autorisation  particulière  de  l’Office  des  Changes. 

VIII.  — Les  sommes  existant  dans  les  comptes 
en  francs  des  compagnies  seront  librement  trans- 
férables entre  la  France  et  l’Afrique  du  Nord. 

TEXTE  DE  LA  LETTRE  ADRESSEE,  EN  DATE 

DU  16  SEPTEMBRE  1948,  PAR  LE  DIRECTEUR 

GENERAL  DU  CENTRE  NATIONAL  DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  A L’AMBASSADEUR  DES 

ETATS-UNIS  EN  FRANCE. 

« Monsieur  l’Ambassadeur, 

« L’accord  intervenu  aujourd’hui  entre  le  Gou- 
vernement des  Etats-Unis  et  le  Gouvernement  de 
la  République  Française,  au  sujet  de  la  projec- 
tion des  films  américains  dans  l’Union  Française, 
prévoit,  dans  son  Annexe  E,  que  121  films  de  long 
métrage,  en  provenance  des  Etats-Unis  d’Améri- 
que, et  65  films  de  long  métrage,  en  provenance 
des  autres  pays  étrangers,  pourront,  annuellement, 
être  distribués  en  version  doublée  en  langue  fran- 
çaise. 

« J’ai  l'honneur  de  vous  exposer  de  quelle  ma- 
nière le  Centre  National  de  la  Cinématographie 
entend  assurer  la  répartition,  entre  les  films  amé- 
ricains, des  121  autorisations  prévues. 

« Le  Centre  National  de  la  Cinématographie  se 
doit  de  reconnaître  que  dix  compagnies  améri- 
caines, bien  que  les  accords  du  28  mai  1946  n’aient 
prévu  aucune  restriction'  à l'importation  et  à la 
distribution  de  films  étrangers  en  France,  ont  vo- 
lontairement réduit  à quinze  le  nombre  de  leurs 
films  de  long  métrage  à distribuer  dans  notre 
pays.  Ces  compagnies  ayant  fait  connaître  officiel- 
lement leur  décision  au  Gouvernement  Français, 
qui  leur  en  accuse  réception,  étaient  : Columbia 
Pictures  International  Corporation,  Loew’s  Inter- 
national Corporation,  Monogram  International  Cor- 
poration, Paramount  International  Films  Incorpo- 
rated,  RKO  Radio  Pictures  Incorporated,  Republic 


Pictures  International  Corporation, 
tury  Fox  International  Corporation,  United  Ar- 
tists  Corporation,  Universal  International  Films 
Incorporated,  et  Warner  Brothers  International 
Corporation. 

« En  raison  de  cette  action  qui  a eu  pour  résul- 
tat d’éviter  une  saturation  plus  complète  du  mar- 
ché français,  le  Centre  National  de  la  Cinémato- 
graphie a décidé  d’allouer  à chacune  de  ces  dix 
compagnies  l’autorisation  de  distribuer  annuelle- 
ment, dans  les  pays  de  l’Union  Française,  onze 
films  américains  de  long  métrage,  doublés  en  lan- 
gue française. 

« Toutes  les  compagnies  cinématographiques 
américaines  pourront  échanger  entre  elles  leurs 
autorisations,  étant  entendu  que,  dans  chaque  cas, 
notification  en  sera  faite  au  Centre  National  de 
la  Cinématographie  et  que  le  total  des  121  auto- 
risations annuelles  ne  sera  pas  dépassé. 

« Puisque  les  110  autorisations  prévues  pour  les 
10  compagnies  mentionnées  ci-dessus  constituent 
environ  91  % des  121  autorisations  accordées  aux 
films  américains,  le  Centre  National  a décidé  d’ac- 
corder à ces  compagnies  le  même  pourcentage 
en  ce  qui  concerne  les  exceptions  à la  règle  des 
deux  ans  prévue  pour  le  doublage  (Annexe  B). 
Ainsi,  des  24  exceptions,  22  seront  données  à ces 
dix  ' compagnies  qui  proposeront  au  Centre  National 
de  quelle  manière  tes  exceptions  seront  partagées 
entre  elles. 

« Si,  à quelque  moment,  au  cours  des  quatre 
prochaines  années,  le  quota  de  distribution  pour 
les  films  de  long  métrage  doublés,  ou  le  nombre 
des  exceptions  à la  règle  des  deux  ans  étaient 
modifiés,  les  proportions  indiquées  ci-dessus  se- 
raient maintenues. 

« Enfin,  il  est  dans  mes  intentions,  étant  donnée 
la  position  particulière  de  la  Société  Selznick, 
de  lui  accorder  trois  autorisations  pour  distribuer 
des  films  de  long  métrage  doublés  au  cours  de 
l’année  cinématographique  1948-1949  et,  si  son  ac- 
tivité le  justifie,  quatre  autorisations  pour  l’an- 
née suivante.-  Il  est  bien  entendu  que  ces  autori- 
sations seront  comprises  dans  le  121  qui  seront 
prévues  pour  les  films  américains. 

« Je  vous  prie  d’agréer.  Monsieur  l’Ambassa- 
deur, l’assurance  de  ma  très  haute  considération. 

TEXTE  DE  LA  LETTRE  ADRESSEE,  EN  DATE 

DU  16  SEPTEMBRE  1948,  PAR  LE  DIRECTEUR 

GENERAL  DU  CENTRE  NATIONAL  DE 

LA  CINEMATOGRAPHIE  AUX  PRODUCTEURS 

AMERICAINS  AYANT  DES  FONDS  BLOQUES 

EN  FRANCE. 

« Co-productions  franco-américaines. 

« Comme  vous  le  savez,  l’accord  intervenu  au- 
jourd’hui entre  le  Gouvernement  des  Etats-Unis 
d’Amérique  et  le  Gouvernement  de  la  République 
Française,  au  sujet  de  la  projection  de  films  amé- 
ricains dans  l’Union  Française,  règle  dans  son 
Annexe  F les  problèmes  financiers  que  soulève 
l'exploitation  en  France  des  films  américains. 

« Çn  particulier,  il  est  prévu  que  les  sommes 
non  transférées  ne  pourront  être  utilisées  pour 
des  dépenses  de  co-production  sous  réserve  d’un 
accord  préalable  du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie. 

« Ce  texte  laisse  ainsi  chaque  cas  à l’apprécia- 
tion du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

« J'ai  l’honneur  de  vous  informer,  dès  mainte- 
nant, des  principes  généraux  qui,  dans  les  circons- 
tances actuelles,  guideront  les  décisions  du  Cen- 
tre National  de  la  Cinématographie  quand  il  devra 
statuer  sur  de  tels  cas. 

« En  principe,  ne  seront  pas  refusées  les  auto- 
risations requises  quand  les  conditions  suivantes 
seront  remplies  : 

« 1»  L’apport  américain  ne  dépasse  pas  50  % du 
devis  total  de  la  production  ; 

« 2»  L'associé  français  est  une  société  ayant  une 
activité  reconnue  ; 

« 3»  L’équipe  technique  est  composée  de  tech- 
niciens travaillant  habituellement  en  France  ; 

« 4°  La  responsabilité  de  la  co-production,  avec 
les  pouvoirs  qu’elle  implique,  est  entre  les  mains 
de  l'associé  français  ; 

« 5"  Le  film  faisant  l’objet  des  accords  de  co- 
production comporte  la  réalisation  au  moins  d’une 
version  essentiellement  française,  directement  en- 
registrée ; 

t « 6»  Le  co-producteur  a seul  qualité  pour  traiter 
la  cession  des  droits  d’exploitation  du  film  pour 
les  territoires  de  la  France  métropolitaine,  de 
l'Union  Française  et  de  l’Europe  occidentale  ; 

« 7°  La  répartition  des  recettes,  tant  en  France 
qu’à  l’étranger  a lieu  selon  les  modalités  agréées 
dans  chaque  cas  par  l’Office  des  Changes  et  le 
Centre  National  de  la  Cinématographie. 

« En  principe  la  répartition  des  recettes  doit 
se  faire  au  prorata  des  apports  respectifs.  » 


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Henri  Diamant-Berger  tourne 
une  nouvelle  version  de 

"LA  MATERNELLE" 


SUR  LA  COTE  D’AZUR 

* C’est  le  7 octobre,  aux  Franstu- 
dios  de  Marseille  qu'a  été  donné  le 
premier  tour  de  manivelle  de  La 
Passagère  que  réalise  Jacques  Dar- 
roy  d'après  l’œuvre  de  Guy  Chan- 
tepleure,  avec  Georges  Marchai  dans 
le  rôle  de  Kerjean,  Dany  Robin  dans 
celui  de  Nicole,  Anni  Hemery,  Ca- 
therine Fonteney,  Arius,  Gerlata, 
Raoul  Guillet,  Lisette  Jambel  et  Co- 
lette Riche.  Les  extérieurs  se  tour- 
neront à Aix-en-Provence  et  aux 
environs  de  Marseille.  C’est  une  pro- 
duction de  la  Société  Méditerranéen- 
ne de  Production  qui  est  distribuée 
par  Midi-Cinéma-Location. 

•£•  A Cagnes-sur-Mer,  une  compagnie 
suédoise  A. B.  Kungsfilm  de  Stockholm 
vient  de  commencer  les  extérieurs 
d’une  comédie  comique  Flottans  Ka- 
valjerer  qui  s’intitulera  en  français 
Le  Chevalier  de  la  Marine.  Le  réa- 
lisateur en  est  Gustaf  Edgren  et  les 
vedettes  Ake  Sonderblom,  Edvin 
Adolphson,  Egon  Larsson  et  Elisaveta 
Kjellgren.  Le  chef -opérateur  est  Ake 
Dahlquist.  Le  chef-opérateur  du  son 
est  Georges  Clément,  assisté  de  Va- 
glio  et  Bertola  qui  enregistrent  sur 
Sonotec.  Le  matériel  de  prises  de 
vues  est  fourni  par  les  studios  de  la 
Victorine  à Nice.  Il  est  prévu  une 
dizaine  de  jours  de  tournage. 

•J.  Toujours  en  extérieurs,  J. -P.  Le 
Chanois  poursuit  sans  interruption  le 
tournage  de  L’Ecole  Buissonnière  à 
Gattières,  Saint-Jeannet  ou  Gilette, 
avec  Bernard  Blier,  Juliette  Faber, 
Delmont. 

•j.  Tous  les  Chemins  mènent  à Rome 
pour  lequel  de  nombreux  et  impor- 
tants décors  sont  construits  aux  stu- 
dios de  La  Victorine  à Nice,  se  tourne 
également  en  extérieurs  dans  l’Esté- 
rel  aux  environs  d’Agay.  Les  prises 
de  vues  en  studio  commenceront  dans 
le  courant  de  la  semaine  prochaine. 

C’est  Georges  Clément  qui  a enre- 
gistré sur  camion  Sonotec  le  film 
musical  réalisé  à Cannes  par  Bor- 
rah  Minnevitch  et  ses  Vagabonds, 
dont  M.  Blondy  a assuré  la  mise  en 
scène.  Le  directeur  de  production  est 
M.  Fred  Orain.  Ce  film  fort  délicat  à 
enregistrer  au  point  de  vue  son  le 
travail  se  faisant  dans  la  salle  des 
fêtes  du  Casino  du  Palm  Beach  à 
Cannes  a donné  entière  satisfaction 
et  sera  acheté  déjà  par  une  firme 
américaine,  projeté  sur  les  écrans 
d'un  grand  circuit  américain. 

P. -A.  Buisine. 

corn  k ifciniis 

150  pages 

45  exemplaires  brochés 
5 reliures  "Spirales” 

20.000  FRANCS 

LIVRAISON  ULTRA-RAPIDE 


CQPY-BODRSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2°) 

Tel.  GUT.  15-11 
Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


ERRATUM 

Nous  avons  annoncé  que  la  Société 
Cinexport,  76,  Champs-Elysées  à Pa- 
ris, a porté  son  capital  à 500.000  fr. 
et  que  M.  Charles  Brami  est  seul 
gérant.  Cinexport  nous  prie  de  préci- 
ser que  M.  A.-E.  Caracco  est  égale- 
ment gérant  de  la  société  pour  moitié 
et  qu’il  détient  les  mêmes  pouvoirs 
que  M.  Charles  Brami. 


« Pourquoi  je  tourne  La  Mater- 
nelle? Parce  que  c’est  un  film  d'en- 
fants, parce  que  j'aime  les  enfants 
et  que  le  sujet  de  Léon  Frapié  m’a 
semblé  le  plus  intéressant  parmi  ceux 
qui  traitent  de  ce  problème.  » 

Ainsi  répond  Henri  Diamant-Berger 
à notre  question,  lorsque  nous  lui 
rendons  visite  sur  le  plateau  d’Epinay. 

Il  poursuit  : 

« Les  droits  du  film  de  Benoit  Lévy 
étant  tombés  et  sachant,  pour  le  lui 
avoir  demandé,  que  ce  dernier  n'en 


Le  Docteur  Libois  (Yves  Vincent) 
et  Rose  (Blanchette  Brunoy)  au 
chevet  de  la  petite  Riri.  C est  une 
scène  de  LA  MATERNELLE. 

(Cliché  U. G. P.) 

tournerait  pas  une  seconde  version, 
j’ai  acquis  ces  droits  pour  une  nou- 
velle période  de  dix  années.  » 

On  se  souvient,  en  effet,  que  Jean 
Benoît  Lévy  avait  déjà  porté  à l’écran 
en  1933,  le  roman  de  Léon  Frapié, 
Prix  Goncourt  1903  et  que  le  succès 
de  ce  film  avait  été  considérable 
dans  le  monde  entier. 

Les  grandes  qualités  des  interprètes 
et  du  réalisateur  furent  certes  par- 
tout appréciées,  mais  le  sujet,  pro- 
fondément émouvant,  fit  beaucoup 
pour  la  renommée  du  film. 

Henri  Diamant-Berger  — qui,  rap- 
pelons-le,  produisit  ou  réalisa  près 
de  quatre-vingt  films,  tous  projetés 
aux  Etats-Unis  — a lui-même  écrit 
un  nouveau  scénario  avec  la  collabo- 
ration de  Marcelle  Capron  et  Alexis 
Danan  pour  l’adaptation,  de  Maria 
Mannings  pour  le  découpage  et 
d'André  Tabet  pour  les  dialogues.  Il 
a,  d'autre  part,  situé  l’action  à notre 
époque,  avec  les  modifications  d'am- 
biance qu’appelle  une  telle  trans- 
position. 

Le  cadre  est  toujours  le  même  : 
une  école  maternelle  à Ménilmon- 
tant. 

Les  prises  de  vues  ont  commencé 
à la  fin  du  mois  d'août  en  extérieurs, 
sur  les  lieux  mêmes  de  l'action  : la 
rue  des  Amandiers,  la  rue  des  Plâ- 
trières,  etc.  Les  habitants  du  quar- 
tier fournirent,  bien  entendu,  une 
nombreuse  figuration  — trop  nom- 
breuse parfois,  au  gré  des  cinéastes 
— avide  de  contempler  en  chair  et 
en  os  les  acteurs  qui  interprètent  les 
principaux  rôles  du  film  : Blanchette 
Brunoy,  Marie  Déa,  Yves  Vincent, 
Pierre  Larquey,  Marcel  Mouloudji, 
Louise  Fouquet,  Annette  Poivre,  etc. 

A côté  de  ces  artistes  de  talent, 
connus  et  aimés,  jouent  • — ce  mot 
ne  sera  jamais  mieux  utilisé  au  ci- 
néma — une  troupe  de  gosses  sélec- 
tionnés parmi  des  enfants  de  « Mé- 
nilmuche  » et  de  Montmartre  par 
Henri  Diamant-Berger  et  ses  assis- 
tants : Maurice  Hiléro,  spécialiste  des 


films  pour  enfants  — il  fut,  entr’au- 
tre,  scénariste  de  Nous  les  Gosses  — 
et  Jean  Valère. 

Parmi  ces  gosses,  la  petite  Kathlyn 
Mannings,  propre  petite  fille  du  met- 
teur en  scène,  tient  une  place  pré- 
pondérante. Elle  reprend  le  rôle  créé 
dans  la  première  version  par  Pau- 
lette Elambert. 

Kathlyn  — cinq  ans  et  demi  — n’est 
pas  le  moins  du  monde  effarouchée 
par  la  caméra  et  les  projecteurs,  pla- 
cés sous  la  direction  du  chef-opéra- 
teur Charlie  Bauer.  Ses  petits  cama- 
rades ne  manquent  pas  d'audace  non 
plus;.  Oîn  ne  finirait  pas  de  citer 
leurs  mots,  en  marge  des  prises  de 
vues.  Certains  d’ailleurs  sont  si  drô- 
les qu’André  Tabet  n'hésite  pas  à 
les  inclure  dans  ses  dialogues. 

Les  jours  à « grande  figuration  », 
on  compte  quarante  gosses  sur  le 
plateau  dans  le  très  joli  complexe 
construit  par  le  jeune  et  excellent  dé- 
corateur Briaucourt  d’après  des  ma- 
quettes du  grand  dessinateur  Paul 
Colin.  Ce  complexe  comprend  une 
reconstitution  d’un  fragment  de  la 
rue  des  Amandiers  avec  des  bouti- 
ques et  l'entrée  de  l’école  maternelle 
qui  s’y  trouve.  Des  agrandissements 
photographiques  meublent  les  vides. 
L'entrée  de  l’école  donne  accès  sur 
le  plateau  où  sont  édifiés  le  hall,  la 
loge  du  concierge  — Larquey  — 
l’escalier,  la  salle  de  jeux  des  tout 
petits  avec  des  tables,  des  chaises, 
des  lavabos  à l’échelle  des  usagers, 
la  classe  des  « grands  » et  enfin, 
merveille  de  l'ensemble  ,1a  cour  de 
récréation  aménagée  à l’extérieur,  de 
l’autre  côté  du  plateau. 

Cette  vaste  organisation  n’effraie 
nullement  le  directeur  de  production 
Grégoire  Geftman  qui  en  a vu  d'au- 
tres... 

Nul  doute  que  La  Maternelle  rem- 
porte dans  le  monde  entier  le  suc- 
cès de  son  illustre  prédécesseur. 

P.  Robin. 


Une  attitude  d’Eric  von  Stroheim 


dans  LE  SIGNAL  ROUGE 
présenté  corporativement 
le  20  octobre  1948.  au  « Marignan  ». 

(Cliché  Films  G.  Muller.) 


CÂNOINE 


21,  rue  du  Château,  Bagnolet 
(Seine)  AVRON  08-85 


FAUTEUILS 

pour  Salles  de  Spectacles 


FICHE  TECHNIQUE 

EA  MATERNELLE 

Titre  : LA  MATERNELLE. 

Prod.  : S.P.I.C. 

Prod.  associés  : FIDES  et  CITE- 
FILMS. 

Dist.  : ASTORIA. 

Vente  à l’étranger  : CITE-FILMS. 

Réal.  : Henri  Diamant-Berger. 
Assistants-réalisateurs  : Maurice  Hi- 
léro et  Jean  Valère. 

Auteurs  : Scén.  d’Henri  Diamant- 
Berger;  adapt.  de  Marcelle  Ca- 
pron et  Alexis  Danan;  dial.  d'An- 
dré Tabet;  découpage  de  Maria 
Mannings,  d'après  le  roman  de 
Léon  Frapié  (Prix  Goncourt  1903). 
Chef-Opérateur  ; Charlie  Bauer. 
Opérateur  ; Adolphe  Charlet. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Mickla- 
chewsky  et  Jacques  Guissart. 
Musique  : Jean  Lenoir. 

Décors  : Roger  Briaucourt,  d'après 
des  maquettes  de  Paul  Colin. 
Assistant  - Décorateur  : Wladimir 
Meingard. 

Dessinatrice  : Madeleine  Monnier. 

Dir.  de  Prod.  : Grégoire  Geftman. 
Administrateur  du  film  : Walter  Rup. 
Montage  : Boris  Lewin  assisté  de 
Jacqueline  Brachet. 

Photographe  : Robert  JoffTe. 
Script-Girl  : Mme  Sweeny-Diamant- 
Berger. 

Régie  générale  : Maurice  Daniel. 
Régie  adjoint  : Kléber. 

Régie  extérieurs  : Charles  Auvergne. 
Secrétaire  de  Prod.  : Marguerite 
Chevallier. 

Maquilleur  : Georges  Gauchat. 
Accessoiristes  : Basile  Morose  et  Emi- 
le Dechelle. 

Habilleuse  : Louise  Albouze. 

Tapissier  : Gaignier. 

Chef-Opérateur  du  Son  : René  Lon- 
guet. 

Recorder  ; Léon  Longuet. 

Assistant  du  Son  : Delouvrier. 

Studios  : Eclair-Epinay. 

Extérieurs  : Paris-Ménilmontant. 
Commencé  le  : 18  août  1948. 
Interprètes  : Blanchette  Brunoy,  Ma- 
rie Déa,  Louise  Fouquet,  Elisabeth 
Hardy,  Annette  Poivre,  Denise 
Kerny,  J.  Carlier,  C.  Marshal,  Ca- 
vargini,  Fournier,  Ch.  Ecart,  Gue- 
mard,  Yves  Vincent,  Pierre  Lar- 
quey, Mouloudji,  J.  Geoffroy,  Mel- 
rac,  P.  Vilie,  H.  Garaud,  M.  Ser- 
vières,  R.  Provence,  F.  Robiane, 
Rouze,  P.  Dorel,  M.  Flandre,  La- 
court,  Pauléon,  Compain,  Ryan- 
dres,  Dyno,  Laugier,  Dichamp,  Gar- 
chery,  Franckhom,  d’Antony. 

Sujet  (genre)  : Comédie  dramatique. 
Cadre-époque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Passionnée 
de  son  métier,  la  directrice  de  la 
Maternelle,  Madeleine  (M.  Déa), 
veille  sur  tous  avec  sollicitude.  Par- 
mi le  personnel,  Rose  (B.  Brunoy) 
vient  d’être  engagée  et  révèle  bien- 
tôt à la  directrice  sa  véritable  iden- 
tité : fille  d’un  financier  gravement 
compromis,  elle  est  entrée  à la  Ma- 
ternelle pour  tout  oublier.  Rose  de- 
vient une  merveilleuse  éducatrice  et 
est  très  appréciée  par  le  Docteur 
Libois  (Y.  Vincent).  Celui-ci,  fati- 
gué des  refus  de  Madeleine,  qui 
l'aime  aussi,  mais  ne  veut  pas  dé- 
missionner pour  l’épouser,  s’attache 
de  plus  en  plus  à Rose.  Madeleine  a 
trop  attendu.  Libois  et  Rose  se  ma- 
rient et  la  directrice  se  consacrera 
définitivement  à la  Maternelle  qui 
est  toute  sa  vie. 


îfr  Roger  Duchesne  va  faire  sa  ren- 
trée au  studio  après  plusieurs  années 
d'absence.  Le  sympathique  jeune  pre- 
mier sera  l’interprète  principal  de 
L’Aventure  Portugaise  que  Marcel 
Martin  va  réaliser  d’après  un  roman 
de  Robert  Gaillard.  Immédiatement 
après,  Roger  Duchesne  jouera  dans 
L’Andalouse,  également  d'après  Ro- 
bert Gaillard. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


DANS  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS,  la  superproduction  Latino-Consor- 
tium-Cinéma, on  pourra  voir,  dans  l’une  des  nombreuses  salles  du  Musée 
Grévin,  parmi  les  assassins  les  plus  célèbres,  Fantômas  accomplissant  l'un 
de  ses  crimes  les  plus  horribles. 


PROGRAMMES  de  PARIS 

QUINZAINE  DU  29  SEPTEMBRE 
AU  12  OCTOBRE 


FILMS  FRANÇAIS 
2'’  SEMAINE 

D’Homme  à Hommes  (R.A.C.), 
Gaumont-Palace,  Rex  (1-10-48). 

Le  Diable  Boiteux  (S.N.E.G.),  Ma- 
rignan,  Marivaux  (29-9-48). 

3'  SEMAINE 

L’Aigle  à deux  Tètes  (Sirius),  Co- 
lisée, Madeleine  (22-9-48). 

Le  Dessous  des  Cartes  (Gray 
Films),  Aubert-Palace,  Gaumont- 
Théâtre,  Triomphe  (22-9-48). 

4-  SEMAINE 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  (Francinex),  Balzac,  Hel- 
der,  Scala,  Vivienne  (15-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 

De  SEMAINE 

PASSEURS  D’OR  ( Pathé-Consor- 
tium-Cinéma),  Caméo,  Empire 
(6-10-48). 

TEMPETE  SUR  LE  BENGALE 

(C.  F.  D.  F.),  Cinémonde-Opéra 
(6-10-48). 

2e  SEMAINE 

Broadway  en  Folie  (Fox),  Avenue 
(29-9-48). 

L’Aventure  en  Eldorado  (Cinéfi), 
California  (-29-9-48). 

Du  Burlesque  à l’Opéra  (M.G.M.), 
Ciné-Etoile,  Ritz  (29-9-48). 

Neiges  Sanglantes  (Lutétia),  Midi- 
Minuit-Poissonnière  (29-9-48). 

Le  Mystère  de  la  Jungle  (Films  G. 
Muller),  New  York  (29-9-48). 

La  Porte  du  Ciel  (C.F.F.),  Ciné- 
Opéra  (1-10-48). 

Le  Dernier  des  Peaux-Rouges  (Co- 
lumbia), Club  des  Vedettes  (29- 
9-48),  Napoléon,  Delambre  (1-10- 
48). 

Le  Chant  de  mon  Coeur  (A.I.C.), 
Studio  de  l’Etoile  (29-9-48). 

3r  SEMAINE 

Les  Démons  de  la  Liberté  (Univer- 
sal), Astor,  Eldorado,  Lynx,  Les 
Portiques  (22-9-48). 

La  Dernière  Etape  (Filmsonor), 
Max-Linder,  Moulin-Rouge,  Nor- 
mandie (24-9-48). 

Le  Mur  Invisible  (Fox),  Olympia 
24-9-48). 

4e  SEMAINE 

Les  Anneaux  d’Or  (Paramount), 
Cinépresse-Champs-Elysées,  Pa- 
ramount (17-9-48). 

Un  Fou  s’en  va-t-en  Guerre  (Ar- 
tistes Associés),  Ermitage,  Fran- 
çais (17-9-48). 

5e  SEMAINE 

Je  suis  un  Fugitif  (Artistes  Asso- 
ciés), Biarritz  (10-9-48). 


ATTENTION  ! 

Glacier  disposant  de  quelques  conser- 
vateurs électriques  fournirait,  avec 
conservateurs,  glace  de  première  qua- 
lité, départements  Seine,  Seine-et-Oise, 
Seine-et-Marne  et  grande  région  pari- 
sienne. 

Pour  tous  renseignements  téléphoner 

ALEsia  07-23 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEURS  ET 

DISTRIBUTEURS 

Sté  Gle  de  Distribution  de  Films  La 

Générale,  9,  rue  Paul-Escudier,  Pa- 
ris. Capital  porté  à 2.000.000  (9-8-48). 
La  Marseillaise,  dénomination  rem- 
placée par  Procinex.  Capital  porté 
à 1.500.000.  Rachat  de  branches 
d’activité  de  « Ciné-France  ».  M. 
Georges  Bruneau  est  gérant  (25- 
6-48). 

Les  Films  Rhodaniens  « Production 
Jean  Mugeli  ».  Formation,  6,  villa 
Dancourt,  Paris.  150.000.  M.  Mugeli 
est  gérant  (31-8-48). 

•J»  Les  Transactions  cinématographi- 
ques, 16,  rue  Vignon,  Paris,  font  con- 
naître aux  lecteurs  de  La  Cinémato- 
graphie Française,  qu’à  partir  de  ce 
jour  le  cabinet  cesse  toute  son  ac- 
tivité. 

4*  A la  date  du  28  septembre  1948, 
la  Société  Nouvelle  des  Etablisse- 
ments Gaumont  a réuni  sous  sa  rai- 
son sociale  ses  trois  départements 
Production,  Distribution,  Exploitation. 
Sa  filiale  C.P  L.F.  Gaumont,  chargée 
de  la  Distribution  disparaît  donc  ju- 
ridiquement et  devient  S.N.E.G.  dé- 
partement Distribution.  Le  siège  social 
de  la  S.N.E.G.  demeure  fixé  3,  rue 
Caulaincourt;  le  département  Produc- 
tion se  trouve  toujours  30,  rue  Fran- 
çois-Ier;  le  département  Distribution 
est  toujours  au  40,  Champs-Elysées. 

Cette  opération  est  purement  juri- 
dique. 


VENTES  DE  FONDS 

Cinéma  expi.  à La  Couture,  Boussey, 
Uliers-l’Evêque,  St-Germain,  Bourg- 
l’Abbé  (Eure),  f.  v.  par  M.  Duband 
à M.  Julin  (9-9-48). 

Cinéma  expi.  à Bu,  Villemeux,  Sorel- 
Moussel  (Eure-et-Loir),  f.  v.  par 
M.  Duband  à M.  Julin  (4-9-48). 

Tournée  Lyonnaise  de  Cinéma,  à Cou- 
blanc  (Saône-et-Loire),  f.  v.  par  M. 
Thomas  à M.  Fillard  (3-9-48). 

Tournées  Cinématographiques  expi.  à 
Pont-de-Veyle,  St-Cyr-s/-Menthon, 
Polliat,  Ceyzériat,  Manziat  (Ain),  f. 
v.  par  M.  Drure  à M.  Henri  Pier- 
rard  (9-9-48). 

Rialto  Cinéma,  à Redessan  et  environs 
(Gard),  f.  v.  par  M.  Joseph  Boyer 
à M.  Henri  Boyer  (11-9-48). 

Tournées  cinématographiques  de  l’Oa- 
sis, expi.  à Allogny,  Foëcy,  Marma- 
gne,  Neuvy-sur-Barangeon,  Quincy, 
Vignoux-s.-Barangeon,  Vouzeron, 
St-Eloy-de-Gy  (Cher),  f.  v.  par 
Mme  Giraux  à M.  R.  Jacquet  (10- 
9-48). 

Etoile  Cinéma,  à Thonon-les-Bains 
(Haute-Savoie),  f.  v.  par  Sté  Etoile 
Cinéma  à M.  Brière  (11-9-48). 

Artistic  Cinéma,  à Pont-Rousseau 
(Loire-Inférieure),  f v.  par  M.  Pou- 
clet  à M.  Gaymard  (17-9-48). 

Ciné  Midi  Vox,  à Tourves  (Var),  f. 
v.  par  M.  Ferrari  à Mme  Fernan- 
dez (18-9-48). 

Cinéma  Roxy,  à Grenoble  (Isère),  f. 
v.  par  M.  Soulier  à M.  Chambeu 
(28-8-48). 


BIBLIOGRAPHIE 

Documentary  48.  — Sous  ce  titre, 
les  éditeurs  The  Albyn  Presse,  42 
Frederick  Street,  Edinburgh  2 (Gran- 
de-Bretagne), viennent  de  publier  une 
notice  illustrée  sur  le  second  Festi- 
val International  des  Films  Documen- 
taires, qui  vient  de  se  tenir  à Edim- 
bourg. 

On  y trouve  l’exposé  des  princi- 
paux documentaires  réalisés  par  cha- 
que pays  en  1948,  ainsi  que  des  indi- 
cations utiles  sur  les  organismes  spé- 
cialisés dans  la  production  et  la  dif- 
fusion des  films  documentaires  dans 
le  monde. 

UN  TITRE  A RETENIR 
UN  FILM  A PROGRAMMER 

LA  LUX  FILMS 

vous  présente 

VICTOR  FRANCEN 
JOSETTE  DAY 

dans 

LA  RÉVOLTÉE 


26,  rue  de  la  Bienfaisance 
PARIS 

LAB.  75-61  à 75-63 


Pour 
céder 

votre 

CINÉMA 

La  Première  Maison  Française 

112,  Bd  Rochechouart 
Mon.  86-66  et  86-67 


•J.  M.  Bellotti,  chef  du  Bureau  des 
relations  avec  l’étranger  de  la  Lux- 
Films,  rentre  d’un  voyage  en  Fin- 
lande, Norvège,  Suède  et  Danemark 
où  il  a signé  des  contrats  avec  les 
principaux  producteurs  de  ces  pays. 


DES  FILMS  DOCUMENTAIRES 
DES  DESSINS  ANIMES  ET  DES  MUSICÂLS  COURTS. 
POUR  DISTRIBUTION  EN  GRANDE-  BRETAGNE 

ENVOYEZ  TOUS  LES  DÉTAILS  ET  LE  PRIX  etc 

BRITISH  N EWS  REELS  LTD. 

147.  WARDOUR  STREET, 
LONDON  W.  I. 

TEL:  GERRARD  1416et14Î7.  ENGLAND. 


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C,NE®8ffiSlîPH,E  E TXXXXÏXXXXXXITTXXTXYI 

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Scène  du  procès,  avec  Louis  Salou  et  Henri  Vidal,  dans  FABIOLA,  réalisé  par 
Alexandre  Blasetti.  Production  Universalia,  de  Salvo  d’Angelo.  Vente  pour 
le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


MARIAGES 

4.  Nous  sommes  heureux  d’annoncer 
le  mariage  de  M.  Guy  Delay,  du 
Service  de  publicité  de  avec 

Mlle  Renée  Fleury. 

Nous  sommes  heureux  d’annoncer 
le  prochain  mariage  de  M.  Pierre 
Rambaud,  collaborateur  du  Film  à 
Lyon,  avec  Mlle  Marie  Balmain. 

NAISSANCE 

4.  Nous  apprenons  la  naissance  du 
petit  Alain  Dezaille,  fils  de  M.  et 
Mme  Dezaille,  du  Comptoir  Français 
du  Film  à Lyon. 

DEUILS 

4.  Les  obsèques  solennelles  de 
M.  Thévenet,  programmateur  à l’Agen- 
ce Paramount,  mort  pour  la  France 
en  mai  1940,  viennent  d’avoir  lieu  à 
Marseille.  De  nombreux  membres  de 
la  corporation  assistaient  à la  céré- 
monie du  transfert,  manifestant  ainsi 
leur  sympathie  à Mme  Vve  Thévenet, 
programmatrice  à l’Agence  Pathé- 

Consortium. 

4»  M.  Ballencey,  l'un  des  plus  anciens 
constructeurs  de  matériel  cinémato- 
graphique de  la  région  marseillaise, 
vient  d’avoir  la  douleur  de  perdre  sa 
femme  dont  les  obsèques  ont  eu  lieu 
à Marseille. 

Nous  apprenons  le  décès  de 
M.  Henri  Bidégaray,  père  et  beau- 
père  de  Mme  et  M.  Jean  Grenié, 

directeur  de  la  Société  des  Cinémas 
de  la  Côte  Basque  à Biarritz. 

4»  Nous  apprenons  le  décès  préma- 

turé du  jeune  comédien  Pierre  Char- 
tier qui  fit  une  création  intéressante 
dans  Le  Carrefour  des  Enfants  Perdus 
et  qui  joua  au  théâtre,  chez  Jacques 
Hébertot  et  chez  Raymond  Rouleau. 
En  outre,  Pierre  Chartier,  mort  à 
33  ans,  était  critique  cinématogra- 

phique à « France  Libre  ». 

4>  On  nous  annonce  le  décès  de 
M.  Antonin  Pouget,  directeur-proprié- 
taire du  « Trianon-Palace  » de  Tou- 
louse. Nous  adressons  à Mme  Geor- 
ges Lafabrier,  sa  fille  et  à son  fils 
nos  sympathiques  condoléances. 

4»  Nous  apprenons  le  décès  de 
M.  Roger  Chalon,  fils  de  M.  Jules 
Chalon,  directeur  du  « Casino  » de 
Nyons. 

4»  Un  opérateur-projectionniste  de 
Nîmes,  M.  Joseph  Montelinon,  vient 
de  mourir  asphyxié  dans  sa  cabine 
où  le  feu  s’était  déclaré.  L’étanchéité 
de  celle-ci  n’a  fort  heureusement  pas 
permis  à l’incendie  de  se  propager 
dans  la  salle. 

♦ 

4*  C'est  Vincente  Minelli  qui  dirigera 
la  production  M.G.M.  réalisée  d’après 
l’oeuvre  célèbre  de  Flaubert,  Madame 
Bovary.  Lana  Turner  y interprétera 
le  rôle  principal. 


Maria  Félix,  principale  vedette  du 
film,  PRISONNIERS  BU  DESTIN,  dont 
s’enorgueillit  le  cinéma  mexicain. 

(Cliché  Films  F.  Hivers.) 


DISTINCTION 

4»  Nous  venons  d’apprendre  la  no- 
mination au  grade  de  Chevalier  de 
la  Légion  d’Honneur  de  M.  Jean  He- 
rouart,  directeur  des  Films  Imperia 
à Lyon. 

4>  Nous  relevons  avec  plaisir  au 
« Journal  Officiel  » du  10  septembre 
1948  la  nomination  au  grade  de  Che- 
valier dans  l'Ordre  National  de  la 
Légion  d'Honneur  de  M.  Louis  Cha- 
rerat,  administrateur  de  la  Société 
Parisienne  de  l’Industrie  Cinémato- 
graphique, 108,  rue  de  Richelieu  à 
Paris,  et  à ce  titre  plus  spécialement 
chargé  des  relations  avec  les  milieux 
cinématographiques  anglo-saxons. 

4 

MA  TANTE  D’UON  FLEU R 

4»  C’est  le  11  octobre,  au  studio  de 
Billancourt  que  débuteront  les  prises 
de  vues  de  Ma  Tante  d’Honfleur, 
production  Art  et  Industrie  Cinéma- 
tographique, sous  la  direction  du 
metteur  en  scène  René  Jayet.  Le 
scénario  a été  écrit  par  René  Jayet 
et  Robert  Bibal,  d’après  la  pièce  de 
Paul  Gavault,  avec  les  dialogues  de 
Jean  Guitton. 

Ce  film  marque  les  débuts  à l’écran 
du  fantaisiste  de  la  radio  Roger  Ni- 
colas dans  le  rôle  principal,  aux 
côtés  de  Jean  Parédès,  Paulette  Du- 
bost,  Suzanne  Dehelly,  Jeanne  Fu- 
zier-Gir,  Mona  Goya,  Raymond  Cordy, 
Charles  Dechamps,  Dorette  Ardenne, 
Robert  Rocca  et  Jacques  Grello. 

L’équipe  technique  comprend  Col- 
las, chef-opérateur;  Le  Barbenchon, 
décorateur;  Mme  Delfatant,  script- 
girl,  et  Georges  Jaffé,  directeur  de 
production.  La  musique  sera  de  Vin- 
cent Scotto. 

4 

Productions 
UNI  VERS  AU  A 

4»  Universalia  va  mettre  en  route  sa 
seconde  tranche  de  production  qui 
comprend  : François  d’Assise,  réa- 
lisation Rosellini;  Le  Petit  Dagrello, 
réalisation  Jacques  Becker;  L’Espace 
d’un  Matin,  dont  le  réalisateur  n'est 
pas  encore  connu  et  une  transposi- 
tion moderne  du  thème  de  Faust  par 
René  Clair  et  dont  le  titre  n’est  pas 
encore  choisi.  Rappelons  que  les  films 
Universalia  sont  vendus  dans  le  mon- 
de entier  par  Franco-London-Film- 
Export,  114,  avenue  des  Champs-Ely- 
sées, Paris. 


COPIE  ÉGARÉE 

4»  Kleberfilm  signale  qu’une  boîte  de 
film  300  m.  métal  blanc,  portant  une 
étiquette  ronde,  rouge  et  blanche, 
avec  l’inscription  imprimée  : Mecca 
Film  Laboratoires  Inc.,  630,  Ninth 
Avenue,  New  York.  Subjet  : Dente 
per  Dente.  Reel  : 4 et  contenant  la 
quatrième  partie  du  film  Dente  per 
Dente  (Mealsure  for  Measure)  a été 
égarée. 

Kleberfilm  serait  reconnaissant  à 
toute  personne  susceptible  de  donner 
des  renseignements  à ce  sujet,  de  les 
transmettre  : 7,  rue  de  Presbourg, 
Paris.  COP.  24-53. 

4 

AUX  FILMS»  MARCEAU 

4*  La  Vérité  n’a  pas  de  Frontière,  c’est 
sous  ce  titre  que  sera  exploitée  en 
France  la  production  « Film  Polski  » 
qui  avait  été  annoncée  primitivement 
sous  le  titre  Le  Crime  des  Hommes. 

Rappelons  que  La  Vérité  n’a  pas 
de  Frontière,  mis  en  scène  par 
Alexandre  Ford,  a obtenu  à la  Bien- 
nale de  Venise  1948,  la  Médaille  de 
la  Présidence  du  Conseil  des  Minis- 
tres. Ce  film  sera  distribué  pour  la 
région  parisienne,  Lille  et  Strasbourg 
par  « Les  Films  Marceau  ». 

♦ 

CHANGEMENTS  D’ADRESSES 

4»  La  Société  Agence  Générale  du 
Spectacle  (vente  de  fonds  de  cinémas 
et  de  tous  spectacles)  dont  le  siège 
provisoire  était  55,  rue  Pierre-Char- 
ron à Paris  (8e),  a repris  ses  an- 
ciens bureaux  ; 112,  boulevard  de 
Rochechouart,  Paris  (18").  Téléphone  : 
MONtmartre  86-66  et  86-67. 


4*  Nous  apprenons  la  nouvelle  adresse 
provisoire  des  Sociétés  Sofet  et  Sofidi, 
5,  avenue  de  l'Opéra,  à Paris.  Tél.  : 
OPEra  94-63  et  94-65. 

4*  La  prochaine  Assemblée  générale 
de  l’Amicale  des  Représentants  aura 
lieu  le  mardi  12  octobre  1948,  salle 
du  Conseil  : 92,  Champs-Elysées. 

4*  Hugues  Nonn  tourne  dans  les  en- 
virons de  Paris  un  court  métrage. 
Les  Grands  Cavaliers,  d’après  un 
scénario  de  Jean  Paqui.  Les  meil- 
leurs cavaliers  de  France  prêtent 
leur  concours  à ce  film,  parmi  les- 
quels ; Chevalier  d’Orgeix,  Capitaine 
Chevalier,  vainqueur  des  Jeux  Olym- 
piques; Jonquères  d'Oriola,  de  l’Equi- 
pe internationale;  Mlles  Michèle  Can- 
I cre  et  Nathalie  de  Noailles.  Chef- 
| opérateur  : Ramettre. 


SALON  INTERNATIONAL 
D’ART 

PHOTOGRAPHIQUE 

Une  manifestation  artistique  des 
plus  intéressantes  est  le  36e  Salon 
international  d’Art  Photographique, 
qui  s’ouvre  le  9 octobre  en  l’Hôtel 
de  la  Société  Française  de  Photogra- 
phie et  de  Cinématographie,  51,  rue 
de  Clichy,  Paris  (9e),  jusqu’au  diman- 
che 24  octobre,  de  10  h.  à 18  h.  30, 
sans  interruption. 

27  nations  y seront  brillamment  re- 
présentées par  plus  de  600  épreuves 
parmi  lesquelles  un  envoi  spécial  du 
photographe  animalier  polonais  Pu- 
chalsky,  un  envoi  de  la  Section  d’Art 
Photographique  de  la  Société  et  du 
Groupe  des  XV. 


PRÉSENTATION 

REPORTÉE 

C.C.F.C.  nous  informe  que  les 
laboratoires  ne  pouvant  livrer  à 
la  date  prévue  la  première  copie 
du  film  de  Tino  Rossi,  Deux 
Amours,  la  présentation  corpora- 
tive qui  avait  été  prévue  pour  le 
12  octobre  est  remise  à une  date 
ultérieure  qui  sera  communiquée 
sous  quelques  jours. 


DISTRIBUTION  MONDIALE 
DES  PREMIERS  DESSINS 
ANIMÉS  ANGLAIS 
En  COULEURS 

La  Société  « Pathé-Pictures  » de 
Londres  vient  de  signer  un  contrat 
relatif  à la  distribution  mondiale  de 
six  films  de  sept  minutes  chacun, 
constituant  la  première  série  de  des- 
sins animés  anglais. 

Les  films  sont  réalisés  en  techni- 
color par  une  nouvelle  société,  la 
« British  Animated  Productions  », 
dans  les  studios  de  Harringay,  Lon- 
dres. Le  directeur  général  de  la  pro- 
duction est  George  Moreno,  ancien 
directeur  de  la  production  aux  stu- 
dios Fleischer  de  Hollywood.  Il  di- 
rige une  équipe  de  43  artistes  qui 
sont  principalement  recrutés  dans  des 
écoles  d’art  régionales. 

Les  habitués  britanniques  du  ciné- 
ma ont  déjà  assisté  à la  projection 
de  Big  City  (La  Grande  Ville),  pre- 
mier film  de  la  série.  Moreno  espère 
pouvoir  produire  chaque  mois  un 
nouveau  dessin  anime  et  il  étudie  en 
ce  moment  la  réalisation  de  films  à 
long  métrage. 

-4 

4*  Bretagne  Films,  société  indépen- 
dante de  distribution,  dirigée  par 
M.  Fonmarty,  vient  de  s’installer  à 
Nantes,  13,  rue  Copernic. 

4 

récompenses 

ITALIENNES  POUR  LA 
LUX-FILMS 

La  récente  distribution,  à Rome, 
des  « Rubans  d' Argent  » qui  repré- 
sentent une  sorte  d’Oscar  italien,  a 
marqué  cette  année  un  gros  succès 
pour  la  Lux-Films. 

Les  « Rubans  d’Argent  » obtenus 
par  la  firme  vont  aux  films  suivants  : 
Jeunesse  Perdue,  de  Germi,  pour  le 
meilleur  scénario;  Le  Crime  de  Gio- 
vanni Episcopô,  de  Luttuada,  et 
Chasse  Tragique,  de  De  Santis  pour 
la  meilleure  mise  én  scène;  La  Fille 
du  Capitaine,  dé  Mario  Camerini, 
pour  le  meilleur  découpage,  celui-ci 
étant  dû  à Piero  Filippone;  Le  Juif 
Errant,  de  Angiolitii,  pour  la  haute 
valeur  morale  du  sujet. 

Enfin,  ces  acteurs  ont  été  récom- 
pensés d’un  Ruban  d’Argent  : 

Anna  Magnani,  comme  meilleure 
actrice  dans  L’Honorable  Angelina; 
Vivi  Gioi,  pour  la  meilleure  compo- 
sition féminine  dans  Chasse  Tragi- 
que; Nando  Bruno,  pour  la  meilleure 
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1929  : N08  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N08  584.  583,  590,  594,  598, 
609,  610.  612,  615.  616,  620  à 632. 

1931  : N08  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678.  681. 

1932  : N»8  687.  688  699,  702.  712. 
715,  716,  725,  738. 

1933  : N°8  746,  751,  755,  764.  774, 
776,  778  à 782.  790,  791. 

1934  : N»8  795.  796,  801.  817. 

1935  : N°  882. 

1235,  1238.  1242.  1243,  1245.  1247, 

1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264, 

1266,  1267,  1268,  1274. 

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(augmentés  des  frais  d'envoi). 

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LE  FRANÇAIS,  10  h. 
National  Film 
Sérénade  espagnole 


LUNDI  25  OCTOBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Filmsonor 
La  Dernière  Etape 


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MARIGNAN,  10  h.  - S.N.E.G. 
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LUNDI  18  OCTOBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Dispa 
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Tél.  : RIC.  79-90 


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Tél.  : BAL.  38-10,  38-11 


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114,  Champs-Elysées 
Tél.  : ELY.  57-36 
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et  Publicité 
73,  Champs-Elysées 
Tél.  : ELY.  21-30 


49,  rue  Galilée 
PARIS 

Tél.  : KLE.  98-90 


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76,  Champs-Elysées 
Tél.  : ELYsées  30-83 
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L'appateiL  fiançai  a 


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Le  Prix  de  la  Biennale 


1 Exposition  Technique 
Internationale 


...  Le  triomphe 
d'une  conception 
ttançai&e. 


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, DE  LA 

CiNÉMATOGRAPHiE 

FRANÇAISE 

1941-41 


ANALYSE  CRITIQUE  COMPLETE  DE 

TOUS  LES  FILMS 

EDITION  ANNUELLE 

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CIN 


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LE  CINEMA  FRANÇAIS 

rTiiimniiitiiiffm 


RAPHIE 

ISE 


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| N°  1281  1 

| 16  OCTOBRE  1948  §f 

Illllll nui mi 


Georges  Marchai  et  Pierre  Dudan  dans 

LA  FIGURE  DE  PROUE. 

(Cliché  Pathé-Cinéma.) 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

REDACTION  ET  ADMINISTRATION  : 29, 
rue  Marsoulan,  Paris  (12e),  Adr.  Télégr.  : 
LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35,  85-36, 
85-37.  Chèques  Postaux  : 706-90,  Paris.  Reg 
du  Com.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur- 
Gérant  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en  Chef  : 
M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
Laurent  OLLIVIER. 

Abonnements  mnuels  : France  et  Colo- 
nies : 700  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.800  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 9,50.  — Pour  tous  change- 
ments d'adresse,  nous  envoyer  l'ancienne 
bande  et  25  francs  en  timbres-poste. 


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INDEX 

DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 

1947 

Un  Volume  de  600  pages,  21  X 13,5  illustré 
sous  couverture  souple. 

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ROME  VILLE  OUVERTE  “SliS; 

MON  AMOUR  EST  PRÈS  DE  TUI  (Tino  Rosit) 
PIERRE  ET  JEAN  (J.Dumesnll  - R.St-Cyr  - G.  Gil) 

JUSTICIERS  OU  FAR-WEST  o époques) 

etc...  etc... 


Evelyn  KEYES 
dans  le  film 
COLUMBIA 


UNE  FEMME 
SANS  AMOUR 


CE  NUMÉRO  CONTIENT  : 

5.  Les  obsèques  de  Valéry  Roger Laurent  Ollivier. 

6.  Trois  décisions  du  Centre  national  de  la 

Cinématographie. 

7.  Nouveaux  salaires  des  Cadres  et  de  la  Pe- 

tite Exploitation. 

Monsieur  Vincent  en  Argentine . 

8. -9.  REGION  DU  SUD-OUEST  : 

Bordeaux G-  Coumau. 

Toulouse Y-  Bruguière. 

Nantes ch-  Lefeuvre. 

12.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

13.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Jacques  Daroy  a réalisé  Le  Droit  de  l’Enfant.  P--A.  Buisine. 

14. -15.  NOUVELLES  DE  LA  PROFESSION. 

Programmes  de  Paris. 

16.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  à Paris. 


Roldano  LUPI 

dans  le  film  italien  distribué  par 
CINE  SELECTION 


LE  TÉMOIN 


EXXXX1XIIXII1I 


DOLORÈS  DEL  RIO 

dans 

deux  des  scènes  du  film  distribué  par 

GRAY  FILM 

DOUBLE  DESTINÉE 

Tr¥!rtiigggm  m ii 


*&*«*:***.?■'&*,  - -0^SOpî|dnf 


MAI 

L'ELEPHANT  DU  DIABLE 


Dans  une  forêt  impénétrable,  repaire  d'un 
éléphant  diabolique,  un  tigre  protège  une 
femme...  Tour  à tour  amusant,  pathétique, 
hallucinant,  ce  merveilleux  roman  d'aven- 
tures, illuminé  par  la  beauté  rayonnante  de 
Dorothy  Lamour,  est  plus  qu'un  grand  film  : 
c'est  un  véritable  tour  de  force!  Réalisation 
d'Alfred  Santell. 


Romanesque 


LES  ANNEAUX  D'OR 


Ray  Milland  et  Marlène  Dietrich  réunis  pour 
la  première  fois  dans  un  même  film!  Celte 
savoureuse  histoire  d'amour  entre  une 
ardente  bohémienne  et  un  officier  britan- 
nique, correct  et  distant,  est  tirée  du  célèbre 
roman  de  Yolan  Foldès.  Une  action  intense, 
romanesque,  fougueuse,  que  scande  une 
lancinante  musique  tzigane!  Une  mise  en 
scène  incomparable  de  Mitchell  Leisen. 


Irrésistible 


LES  VOYAGES 
DE  SULLIVAN 


Le  chef-d'œuvre  de  Preston  Sturges,  le  René 
Clair  Américain.  Aucun  film  n'a  bénéficié 
d'un  éloge  aussi  complet  que  cette  éblouis- 
sante comédie,  où  l'on  voit  un  Producteur  de 
films  égaré  dans  les  bas-fonds!  La  critique 
estime  que  c'est  « l'un  des  quatre  ou  cinq 
meilleurs  films  que  Hollywood  ait  produits 
depuis  dix  ans...  » Du  rire!  De  l'émotion! 
Joël  MacCrea  et  Veronica  Lake! 


Mystérieux 


MEURTRES  A CALCUTL 


Le  plus  singulier,  le  plus  endiablé  des  romans 
d'aventures!  Beaucoup  d'émotion,  de  jeu- 
nesse et  de  bonne  humeur.  Alan  Ladd  et  son 
ami  William  Bendix,  face  à face  avec  la  traî- 
trise orientale,  cherchent  vengeance  dans 
Calcutta  - la  - Mystérieuse  ! La  consécration 
d'une  nouvelle  vedette  : Gail  Russell.  Un  film 
signe  John  Farrow,  l'un  des  meilleurs  réali- 
sateurs de  notre  époque! 


Encore  du  rire!  Cette  éblouissante  et  joyeuse 
parodie  de  «Monsieur  Beaucaire»,  mise  en 
scène  par  George  Marshall,  nous  montre  les 
aventures  impayables  d'un  barbier  gaffeur 
et  poltron  contraint  de  se  faire  passer  pour 
un  gentilhomme!  Ce  film,  supérieurement 
interprété  par  Bob  Hope  et  Joan  Caulfield, 
est  considéré  comme  l'un  des  plus  marquants 
de  la  saison  aux  Etats-Unis. 


LE  DÉFILÉ  DE  LA  M< 


Nous  voyons  ici  Alan  Ladd,  William  Bendix 
et  l'exquise  Loretta  Young  (Oscar  1947),  se 
frayer  un  chemin,  l'arme  au  poing,  à travers 
la  Chine,  jusqu'au  Défilé  de  la  Mort,  terme 
de  leur  prodigieuse  et  dramatique  randon- 
née. Ce  drame  d'action,  émouvant,  mouve- 
meté,  pittoresque,  entraîne  le  spectateur  à 
travers  mille  aventures.  Mise  en  scène  de 
John  Farrow. 


ESPIONS 
SUR  LA  TAMISE 

Un  passionnant  film  d'action  réalisé  par 
Fritz  Lang,  et  splendidement  interprété  par 
Ray  Milland  et  Marjorie  Reynolds.  L'histoire 
fantastique  d'un  détective  improvisé  que  le 
hasard  a mis  sur  la  piste  d'une  bande  de 
criminels  et  qui  est  traqué  lui-même  par 
Scotland  Yard.  Un  mystère  plane...  Chaque 
homme,  chaque  femme  est  une  menace., 
un  amour  naît  à l'ombre  de  la  Deur! 


NGOISSE 
DANS  LA  NUIT 


Cet  étonnant  film  policier  aborde  le  trou 
blant  problème  de  l'hypnotisme.  C'est  l'aven 
ture  incroyable  d'un  homme  qui,  soumis  c 
une  volonté  étrangère  à la  sienne,  comme 
un  crime  à son  insu.  Il  nous  présente  quatre 
nouveaux  acteurs  peu  connus  mais  réellemen 
sensationnels  : Paul  Kelly,  De  Forest  Kelley 
Ann  Doran  et  Kay  Scott.  Une  mise  en  scène 
saisissante  de  Maxwell  Shane. 


Pej  tâ alcutiUé  tMhm  ctuîcua 


Les  films  de  Hal  Wallis  sont  toujours  d'une 
qualité  rare.  Voici  l'histoire  d'un  homme 
redoutable  qui  commet  la  faute  d'aimer  une 
femme  trop  belle,  trop  perfide,  trop  avertie 
pour  pouvoir  être  matée.  Trahi,  dupé,  menacé 
de  toutes  parts,  le  voilà  seul  au  monde  !...  Bu rt 
Lancaster,  Lizabeth  Scott,  Kirk  Douglas:  qui 
dit  mieux?  Une  mise  en  scène  inoubliable 
de  Byron  Haskin. 


Ce  merveilleux  film  d'amour  et  d'aventures 
de  Ceci I B.  DeMille  comporte  un  « clou  » inédit 
à l'écran  : le  combat  incroyable,  hallucinant, 
par  trente  mètres  de  fond,  entre  une  pieuvre 
géante  et  deux  scaphandriers.  Ray  Milland, 
John  Wayne  et  Paulette  Goddard  en  tête 
d'une  .distribution  extraordinaire.  Un  des 
triomphes  de  la  Saison! 


EN  ROUTE  VERS 
ZANZIBAR 


LES  YEUX  DE  LA  NUIT 


Unecomédiepleinedebonnehumeur,  oùl'on 
s'amuse  à la  folie!  Auteurs,  acteurs,  réalisa- 
teur y rivalisent  de  talent,  de  cocasserie,  d'es- 
prit, de  fantaisie!  Des  blagues  irrésistibles! 
Un  dialogue  à la  Mirande!  Des  trouvailles 
miraculeuses  ! Bing  Crosby,  Bob  Hope  et 
Dorothy  Lamour  y sont  très  drôles  ! Celte 
Route  de  Zanzibar,  vue  par  Victor  Schert- 
zinger,  est  le  chemin  du  rire  et  do  la  joie  ! 


Ce  film  étrange  qui  aborde,  non  sans  auaace, 
un  problème  que  l'on  n'a  pas  l'habitude  de 
voir  traiter  à l'écran,  est  signé  John  Farrow. 
C'est  l'histoire  énigmatique,  fascinante,  d'un 
homme  pour  qui  l'avenir  a perdu  son  mys- 
tère! Une  interprétation  de  grande  classe 
avec  Gail  Russe I,  John  Lund  et  le  grand  tragé- 
dien Edward  Robinson,  dont  le  récent  séjour 
en  France  a permis  de  mesurer  l'immense 
popularité! 


CLÉ  DE  VERRE 


SUPRÊME  AVEU 


Cette  clé  de  verre  est  une  clé  imaginaire, 
dont  cette  étonnante  et  dramatique  histoire 
vous  livrera  le  secret!  Un  film  d'action  d'une 
animation,  d'un  mouvement  magnifiques, 
avec  des  scènes  d'une  saveur,  d'une  nou- 
veauté, d'une  hardiesse  et  d'une  vigueur 
peu  banales.  Alan  Ladd  et  Veronica  Lake 
mènent  le  jeu  : c'est  tout  dire!  Mise  en  scène 
de  Stuart  Heisler. 


Une  excellente  comédie  dramatique  réalisée 
par  Lewis  Allen.  Ray  Milland,  héros  de  « Lost 
Week  End  »,  et  Teresa  Wright,  triomphatrice 
des  « Meilleures  Années  de  notre  Vie  » réuni 
dans  un  même  film!  Le  roman  pathétique 
d'une  femme  menacée  d'un  terrible  scandale 
le  jour  même  de  son  mariage  : en  parlant, 
elle  sauve  un  homme  de  la  mort...  En  se  tai- 
sant, elle  souvegarde  son  bonheur...  Que 
décidera-t-elle  ? 


LES  TUNIQUES  ECARLATES 


Plus  poignant  que  «POUR  QUI  SONNE  LE  GLAS»,  plus  exaltant  que 
« L'ODYSSEE  DU  DOCTEUR  WASSEL  »,  ce  film  à grande  mise  en  scène 
est  la  meilleure  œuvre  de  Ceci!  B.  DeMille  ! Les  héros  légendaires 
de  la  célèbre  Police  Montée  Canadienne  nous  entraînent  à leur  suite, 
dans  un  tourbillon  d'aventures  épiques!  Gary  Cooper,  Madeleine 
Carroll  et  Paulette  Goddard  en  tête  d'une  distribution  admirable. 
Dix  vedettes!  Deux  romans  d'amour!  Deux  mille  acteurs! 


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APRÈS 


Les  Freres 


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DES  CRITIQUES  BELGES 


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TATION FÉMININE  DÉCERNÉ  A 
MADELEINE  ROBINSON  AU  FES- 
TIVAL DE  MARIANSKE  LAZNE  1948 


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FILM  D'ACTION 


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RADIO-CINÉMA  f DÉPARTEMENT  DISTRIBUTH 
79,  BD  HAUSSMANN  - PARIS  - TEL.  ANJOU  84 


Trentième  Année 
N"  1281 

16  OCTOBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 

niminnnimm:  revue  hebdomadaire 

LES  OBSÈQUES 
DE  VALÉRY  ROGER 


CINÉ 

F 


Une  foule  émue  a assisté  lundi  der- 
nier aux  obsèques  de  notre  directeur 
Valéry  Roger.  Ses  nombreux  amis  avaient 
tenu,  en  effet,  à entourer  Madame  Roger, 
Madame  Roy,  sa  fille,  et  M.  Marius  Roger 
de  leur  sympathie  attristée  et  prouver 
leur  attachement  à l’animateur  de  notre 
maison. 

De  nombreuses  personnalités,  parmi 
lesquelles  nous  avons  reconnu  MM.  Bar, 
directeur  des  Services  de  presse  au 
Ministère  de  l’Information;  B.  de  Nork, 
de  l’Union  Syndicale  de  la  presse  pério- 
dique; Roger  Hénon,  président  d’hon- 
neur de  la  Chambre  Syndicale  des  impri- 
meurs-lithographes; Francis  Aron,  prési- 
dent des  Anciens  Combattants  du  Ci- 
néma; Ph.  Mallaud,  vice-président  des 
Amputés  de  guerre;  Philippe  Acoulon, 
Barrière  et  Mollard,  du  Syndicat  Fran- 
çais des  Directeurs;  Harispuru,  Beau- 
don  Saint-Lô,  Braunberg,er,  Kamenka, 
Descombley,  Joannon,  Gérard  Richebé, 


Présentation  Hérault-Film 
en  16  mm. 

Comme  l’année  dernière  à pareille  époque,  la 
Société  Hérault-Film  a présenté  le  28  septem- 
bre au  cinéma  La  Redoute  à Asnières,  le  pre- 
mier film  de  sa  sélection  16  mm.  pour  la  pro- 
chaine saison.  Ce  film,  Blanc  comme  Neige,  avec 
Bourvil,.  a été  comme  il  se  devait  tort  bien 
accueilli  par  un  public  composé,  pour  la  plus 
grande  partie,  d’exploitants  en  format  réduit  de 
la  région  parisienne. 

Une  réception  marqua  cette  manifestation,  au 
cours  de  laquelle  M.  Brûlé,  directeur  de  la 
Société  Hérault,  nous  a cité  les  titres  de  sa 
sélection  1948-1949  : Café  du  Cadran,  Le  Char- 
cutier de  Machonvüle,  Copie  Conforme,  L’Ins- 
pecteur Sergyl,  La  Maison  sous  la  Mer,  Le  Colo- 
nel Durand,  Enamorada,  Le  Journal  d’une  Fem- 
me de  Chambre,  L’Evadée,  La  Renégate,  La  Der- 
nière Chevauchée,  Sombre  Dimanche,  Les 
Orphelins  de  Saint-Vaast,  bien  entendu  Blanc 
comme  Neige  et  enfin  Maintenant  on  peut  le 
dire,  complété  par  Acier,  un  excellent  docu- 
mentaire en  technicolor. 

Comme  on  peut  le  constater,  cette  importante 
sélection  comprend  un  grand  nombre  de  films 
récents  et  même  inédits.  Elle  est  la  preuve  de 
l’effort  entrepris  depuis  deux  ans  par  Héraut- 
Films  pour  devenir  l’une  des  plus  grandes  mai- 
sons françaises  de  distribution  en  16  mm. 

La  journée  du  28  septembre  s’acheva  par  une 
réception  aux  laboratoires  de  Clichy,  spécialisés 
dans  le  format  substandard  et  dont  les  ingé- 
nieurs ont  mis  au  point  un  procédé  sonore,  le 
« Multipiste  »,  qui  donne  d’excellents  résultats, 
comme  nous  avions  pu  en  juger  à La  Redoute. 

P.  R. 


Corbessas,  Boisselier,  Lauzin,  Lherm, 
etc.,  de  nombreux  confrères  de  la  presse 
cinématographique,  les  directeurs  des 
services  de  publicité  des  plus  impor- 
tantes sociétés  françaises  et  américai- 
nes, les  représentants  des  imprimeries 
parisiennes,  des  dessinateurs-maquet- 
tistes, d’autres  encore  assistaient  à la 
cérémonie. 

Mme  P.-A.  Harlé,  le  docteur  Guy 
Harlé  et  M.  Daniel  Harlé  représentaient 
notre  président-directeur  général  mo- 
mentanément retenu  en  province.  M.  An- 
dré Ullmann  représentait  le  Conseil  d’ad- 
ministration de  « La  Cinématographie 
Française  ». 

Au  nom  de  la  famille  de  Valéry  Roger, 
de  M.  Paul-Auguste  Harlé,  de  la  direction 
de  notre  journal,  nous  prions  tous  nos 
amis  de  trouver  ici  l’expression  de  notre 
reconnaissance  pour  la  sympathie  pro- 
fondément émouvante  qu’ils  nous  ont 
témoignée.  — L.  O. 


LE  CONSEIL 

OU  SYNDICAT  FRANÇAIS 
A DONNÉ  SA  DÉMISSION 

Le  Conseil  d’administration  du  Syndicat  Fran- 
çais, réuni  le  mardi  12  octobre  dernier,  a donné 
sa  démission. 

Auparavant,  le  Conseil  démissionnaire  avait 
nommé  un  comité  provisoire.  Il  est  composé,  par 
ordre  alphabétique,  des  personnalités  suivantes  : 
MM.  Clavers,  de  Fesquet,  Mollard  et  Viguier. 

L’élection  du  nouveau  Conseil  aura  lieu  le 
mardi  16  novembre,  au  Cinéma  des  Batignolles, 
à 14  h.  30.  — J.  L.  i 

Répartition  d’essence 

Le  Syndicat  Français  des  Directeurs  de  Théâ- 
tres Cinématographiques  communique  à tous  ses 
adhérents  de  Paris,  de  la  Seine  et  de  la  Seine- 
et-Oise  : 

Par  suite  de  la  création  du  double  secteur, 
il  ne  pourra  être  distribué  de  l’essence  qu’aux 
exploitants  possédant  un  permis  de  circuler 
permanent. 

Pour  éviter  tout  retard  dans  la  répartition  du 
mois  prochain,  ceux-ci  voudront  bien  se  présen- 
ter à nos  bureaux  pour  une  nouvelle  inscription. 

Il  reste  bien  entendu  que  la  répartition  sera 
faite  suivant  le  contingent  alloué. 

♦ 

4*  Charles  Boyer  vient  d’être  nommé  Chevalier 
de  la  Légion  d’Honneur. 

4*  Jacques  Prévert,  poète  et  scénariste,  vient 
d’être  victime  d’un  accident.  On  espère  que  ses 
jours  ne  sont  pas  en  danger. 


Fernand  Ledoux  et  Michel  Bouquet, 
deux  des  interprètes  de  PATTES  BLANCHES, 
film  de  Jean  Grémillon. 

(Production  Majestic-Film.  Distribution  Disclna.) 


DE  NOUVEAU  DES 
COUPURES  BE  COURANT 

Depuis  le  mardi  12,  en  raison  de  la  grève  des 
charbonnages,  le  régime  des  coupures  de  cou- 
rant a été  de  nouveau  appliqué. 

Pour  Paris  et  la  banlieue,  les  coupures  ont  lieu 
de  7 h.  à 11  h.  30  et  de  12  h.  30  à 19  h.  les  jours 
suivants. 

Vendredi  et  samedi  pour  les  groupes  A et  B : 
Boissière,  Grenelle,  Rennes,  Italie,  banlieue 
Nord-Lumière. 

Lundi  et  mardi  pour  les  groupes  C et  D : 
Etienne-Marcel,  Saint-Ambroise,  Charonne,  ban- 
lieue Ouest-Lumière. 

Mercredi  et  jeudi  pour  les  groupes  E et  F : 
Dames,  Trudaine,  Barbés,  banlieues  Sud-Est  et 
Nord-Est-Lumière. 

Dans  la  mesure  du  possible,  les  coupures  du 
samedi  après-midi  ne  seront  pas  effectives. 

Il  faut  noter  combien  l’Exploitation  est  at- 
teinte par  cette  mesure  qui  lui  supprime  deux 
matinées  par  semaine.  Si  les  coupures  du  sa- 
medi après-midi  étaient  effectuées,  les  salles 
d’exclusivité  des  Champs-Elysées,  qui  font  par- 
tie du  secteur  B,  verraient  baisser  sérieusement 
leurs  recettes,  celles  de  ce  jour-là  étant  en 
général  les  plus  importantes  de  la  semaine. 

D’autre  part,  le  nombre  de  kilowatts  attribué 
à chaque  usager  pourrait  être  réduit  par  l’in- 
génieur répartiteur  de  l’électricité. 

Espérons  que  la  fin  de  la  grève  surviendra 
bientôt. 


Notre  numéro  spécial  trimestriel,  retardé  par  la  grève  des  imprimeurs,  est  sous 
presse.  Nous  nous  excusons  de  ce  retard  auprès  de  nos  lecteurs.  Ils  recevront  ce  nu- 
méro, daté  du  25  septembre,  dans  quelques  jours. 


6 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


□ CIiYE 


RAPH1E 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Denise  VERNAC,  Claude  CHENARD 
et  Frank  VILLARD  dans 

LE  SIGNAL  ROUGE 

UN  FILM  D’ERNEST  NEUBACH 


CENTRE  NATIONAL  DE  LA  CINÉMATOGRAPHIE 


VENTE  EXCLUSIVE  POUR  LE  MONDE  ENTIER 

RENOVA  - CINEXFILM 
PARIS  - MARSEILLE 

6.  RUE  LAMENNAIS  - PARIS 

TEL.:  BAL.  50-45  CABLES  : LEMAFU1  ELE 


CENTRE  NATIONAL 


DÉCISION  N°  14  RELATIVE 
AU  BREVET  D’OPÉRATEUR 

La  décision  n"  2 du  20  mai  1946  de  l'Office  Pro- 
fessionnel du  Cinéma,  portant  création  du  brevet 
de  projectionniste  dans  l’exploitation  cinématogra- 
phique, validée  par  la  décision  réglementaire  n»  1 
du  28  mars  1947  du  Centre  National  de  la  Cinéma- 
tographie, est  abrogée. 


DÉCISION  N°  15  REMPLAÇANT  LA  DÉCISION 
N”  5 Bis  DE  L’O.P.C.  SUR  LES  TAUX  DE  LOCATION 


Art.  1er.  — La  décision  n°  5 bis  de  l'Office  profes- 
sionnel du  Cinéma  est  abrogée. 

Art.  2.  — Il  est  rappelé  qu'aux  termes  de  l'acte 
dit  loi  du  26  octobre  1940.  toute  location  de  film 
ne  peut  être  consentie  que  moyennant  un  pourcen- 
tage portant  sur  la  recette  nette  globale,  réalisée 
par  le  programme  complet. 

Art.  3.  — Le  taux  de  pourcentage  est  librement 
débattu  entre  les  parties  à l’intérieur  d’un  mini- 
mum fixé  à 25  % et  d'un  maximum  fixé  à 50  % 
du  programme  complet. 

Toutefois,  pour  les  films  projetés  plus  de  deux 
ans  après  la  date  de  la  première  sortie  en  exclu- 
sivité en  France,  le  taux  du  pourcentage  minimum 
est  ramené  à 20  %. 

Art.  4.  — En  ce  qui  concerne  les  films  projetés 
dans  le  délai  défini  à l'article  n"  6 ci-après  : 

1)  Pour  les  théâtres  cinématographiques  ne  pas- 
sant qu’un  programme  par  semaine,  lorsque  la 
recette  nette  hebdomadaire  est  inférieure  à 12.000 
francs,  le  taux  applicable  est  obligatoirement  ra- 
mené à 40  % s’il  dépasse  ce  pourcentage,  le  mi- 
nimum garanti  prévu  au  bon  de  commande  restant 
acquis  en  tout  état  de  cause. 

2)  Pour  les  théâtres  cinématographiques  passant 
plus  d’un  programme  par  semaine  et  quels  que 
soient  les  jours  de  passage  et  leur  nombre  pour 
chacun  de  ces  programmes,  lorsque  la  recette  nette 
réalisée  par  programme  est  inférieure  à 6.000  fr., 
le  taux  applicable  pour  chaque  programme  est 
obligatoirement  ramené  à 40  % s'il  dépasse  ce 
pourcentage,  le  minimum  garanti  prévu  au  bon 
de  commande  restant  acquis  en  tout  état  de  cause. 

Art.  5.  — En  ce  qui  concerne  les  films  projetés 
au  delà  du  délai  défini  à l'article  6 ci-après  : 

1)  Pour  les  théâtres  cinématographiques  ne  pas- 
sant qu’un  programme  par  semaine,  lorsque  la  re- 
cette nette  hebdomadaire  est  inférieure  à 24.000  fr., 
le  taux  applicable  est  obligatoirement  ramené  à 
30  %,  s'il  dépasse  ce  pourcentage,  le  minimum 
garanti  prévu  au  bon  de  commande  restant  acquis 
en  tout  état  de  cause. 

2)  Pour  les  théâtres  cinématographiques  passant 
plus  d'un  programme  par  semaine  et  quels  que 
soient  les  jours  de  passage  et  leur  nombre  pour 
chacun  de  ces  programmes,  lorsque  la  recette  nette 
réalisée  par  programme  est  inférieure  à 12.000  fr.. 
le  taux  applicable  pour  chaque  programme  est 


obligatoirement  ramené  à 30  %,  s'il  dépasse  ce 
chiffre  le  minimum  garanti  prévu  au  bon  de  com- 
mande restant  acquis  en  tout  état  de  cause. 

Art.  6.  — - Le  délai  prévu  aux  articles  nos  4 et  5 
ci-dessas  est  de  deux  ans  et  a pour  point  de 
départ  : 

Pour  les  théâtres  situés  dans  la  grande  région 
parisienne  : la  date  de  sortie  en  première  exclu- 
sivité à Paris  et  pour  les  théâtres  cinématographi- 
ques situés  en  dehors  de  la  grande  région  pari- 
sienne : la  date  de  sortie  en  première  vision  dans 
un  théâtre  cinématographique  du  siège  de  leur 
légion  cinématographique. 

Le  bénéfice  de  l'article  5 ne  peut  être  invoqué 
que  si  les  dates  limites  indiquées  au  bon  de  com- 
mande ont  été  respectées. 

Art.  7.  — Les  dispositions  de  la  présente  décision 
s’appliquent  à la  location  des  films  en  format  stan- 
dard et  en  format  réduit. 

Art.  8.  — Toute  infraction  aux  dispositions  de 
la  présente  décision  est  passible  des  sanctions  pré- 
vues par  l'article  16  de  la  loi  du  25  octobre  1946. 

Art.  9.  — • La  présente  décision  est  applicable  à 
compter  du  14  octobre  1948  nonobstant  conven- 
tions contraires. 


CHANGEMENT  D’ADRESSE 
DES  SERVICES  SOCIAUX  DU  CENTRE 

M.  Le  Bourre,  Scus-Direeteur  des  Services  So- 
ciaux du  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
nous  communique  qu’à  compter  du  7 octobre,  ses 
services  sont  transférés  : au  12,  rue  de  Lubeck, 
Paris  (16').  Téléphone  : KLEber  92-01. 

En  conséquence,  toute  visite  ou  tout  courrier 
relatifs  aux  cartes  d'identité  professionnelles  (opé- 
rateurs-projectionnistes, directeurs,  salariés,  em- 
ployés de  la  distribution,  artistes  de  cinéma), 
œuvres  sociales,  questions  sur  les  étrangers,  légis- 
lation du  travail,  ne  devra  plus  se  faire  ou  être 
adressé  au  1,  avenue  Hoche,  mais  au  12,  rue  de 
Lubeck,  Paris  (161)  (heures  de  réception  inchan- 
gées : 11  heures,  12  h.  30,  14  heures  et  16  heures). 

De  même  le  Secrétariat  de  la  Commission  Pari- 
taire des  Litiges  de  l’Exploitation  Cinématogra- 
| phique  sera  transféré  à cette  nouvelle  adresse  : 
i M.  Degand,  KLE.  92-01,  la  Commission  siégeant 
' dans  une  salle  du  rez-de-chaussée,  à l’adresse  pré- 
! citée. 


+ 

DÉCISION  N°  16  RELATIVE 
A L'EXPLOITATION  DES  FILMS 
FRANÇAIS  EN  SARRE 

Art.  1er.  — Sauf  stipulations  contraires,  les  droits 
d’exploitation  d’un  film  en  Sarre  sont  considérés 
comme  faisant  partie  intégrante  des  droits  d'ex- 
ploitation de  ce  film  dans  la  métropole. 

Art.  2.  — Le  territoire  de  la  Sarre  ne  fait  partie 
d’aucune  des  régions  cinématographiques  telles 
qu’elles  sont  définies  par  les  règlements  en  vigueur. 

Art.  3.  — La  présente  décision  réglementaire  est 
applicable  à compter  du  1er  septembre  1948  date 
de  mise  en  vigueur  de  l'arrêté  du  26  août  1948  rela- 
tif à l’exploitation  des  films  cinématographiques  en 
Sarre. 


LE  LANCEMENT  DU  FILM  PARAMOUNT  "LES  ANNEAUX  D'OR " 


La  première  parisienne 
des  ANNEAUX  D’OR,  film 
tiré  du  fameux  roman  de 
Johan  Foldès,  a été  précé- 
dée et  soutenue  par  un 
grand  lancement. 

Tout  d'abord  un  retirage 
spécial  du  roman,  dont  la 
première  édition,  publiée 
l’an  dernier  sous  le  titre 
LA  TZIGANE  ET  LE  CO- 
LONEL, était  épuisée,  a été 
fait,  en  accord  avec  Para- 
mount,  par  les  Editions  Lu- 
mière et  mis  en  vente  au 
moment  de  la  sortie  du 
film.  Trente  librairies  pari- 
siennes, choisies  parmi  les 
plus  renommées,  ont  réser- 
vé une  partie  de  leur  de- 
vanture à l’exposition  du 
livre.  Le  cliché  ci-dessus  en 
montre  quelques-unes  : 

1.  Librairie  Galignani. 

2.  Librairie  de  la  Chaus- 
sée-d’Antin. 

3.  Librairie  Naudaim. 

4.  Librairie  de  la  Nou- 
velle-France. 

5.  Librairie  de  Monceau. 

De  son  côté,  « L’Intransi- 
geant » a publié  un  feuille- 
ton du  film,  au  moment 
précis  où  commençait  sa 
double  exclusivité. 

Pathé  également  a sorti 
et  fait  radiodiffuser  un  dis- 
que reproduisant,  en  fran- 
çais, le  grand  air  du  film 

LES  ANNEAUX  D’OR, 
chanté  par  Claude  Robin. 


7 

X X X XXX XXXXXXXX  XXXXXXX  î 


LES  NOUVEAUX  SALAIRES 
DES  CADRES  ET  DU  PERSONNEL 
DE  LA  PETITE  EXPLOITATION 


Dans  notre  numéro  précédent,  nous  avons 
donné  les  salaires  des  employés  de  l'Exploita- 
tion normale  après  le  1er  mai  1948  et  depuis  le 
l"r  septembre  1948. 

Nous  donnons  maintenant  le  salaire  des  cadres 
de  l’Exploitation  normale,  à dater  du  l"r  sep- 


tembre, et  les  salaires  des  employés  de. la  petite 
Exploitation,  à partir  du  1er  mai  1948  et  depuis 
le  1er  septembre  1948. 

Pour  les  explications  et  remarques  diverses, 
se  reporter  au  numéro  précédent,  page  12. 


SALAIRES  DES  CADRES  A COMPTER  DU  Ier  SEPTEMBRE  1948 


— — = 

Salaire 

Salaire 

de  base 

Indemnité 

effectif 

Directeurs 

U catégorie  : 

Salles  de 

1:  série 

23.689 

2.941 

29  630 



2°  série  

23.789 

2.941 

26.730 

— 

3n  série  

20.956 

2.941 

23.900 

Directeurs 

2»  catégorie  : 

Salles  de 

lrc  série 

20.956 

2.941 

23.900 



2°  série 

18.122 

2.941 

21.070 

— 

3e  série 

16.211 

2.941 

19.155 

Assistants 

et  Chefs  de  contrôle  : 

Salles  de 

lrc  Série  (Sal.  hebdo)  

3.572 

680 

4.250 

— 

2°  Série  — — 

3.268 

680 

3.950 

— 

3°  Série  (Sal.  Cachet) 

182 

51 

233 

Inspecteurs 

Salles  de 

lrc  Série  (Sal.  hebdo)  

2.584 

680 

3.265 

— 

2e  Série  — — 

2.432 

680 

3.110 

— 

31'  Série  (Sal.  Cachet) 

177 

51 

228 

Primes  d’ancienneté  : 400  francs  par  mois  avec  plafond  de  4.400  francs. 


SALAIRES  APPLICABLES  AU  PERSONNEL  DE  LA 
PETITE  EXPLOITATION 

(Faisant  moins  de  5 séances  maximum,  et  moins  de  40.000  francs  de  recettes  nettes  hebdomadaires). 

A)  A compter  du  Ier  Mai  1948 


Cachet 

Cachet 

395 

Contrôleur  

142 

Opérateur  

325 

Ouvreuse  et  Placeur  n’acceptant  pas 

Aide-Opérateur  plus  de  2 ans 

231 

de  pourboires  

134 

Aide-Opérateur  moins  de  2 ans.... 

215 

Ouvreuse  et  Placeur  acceptant  des 

Caissière  

161 

pourboires  : Garantie  

134 

B)  A compter  du  Ier  Septembre  1948 


Cachet 

Opérateur  Chef  d’Equipe 

419 

Contrôleur 

160 

Opérateur  

349 

Ouvreuse  et  Placeur  n’acceptant  pas 

Aide-Opérateur  p;us  de  2 ans 

255 

de  pourboires 

152 

Aide-Opérateur  moins  de  2 ans 

239 

Ouvreuse  et  Placeur  acceptant  des 

179 

152 



GRAND  SUCCÈS 
DE  MONSIEUR  VINCENT 
EN  ARGENTINE 

La  presse  argentine  a consacré  des  colonnes 
entières  à Monsieur  Vincent.  Présenté  en  soirée 
de  gala,  le  22  septembre,  au  cinéma  Opéra  de 
Buenos-Aires,  au  bénéfice  de  la  Fondation  de 


Mme  Eva  Maria  Duarte  de  Péron  entourée  de 
M.  Jean  Sefert,  président  de  la  C.O.F.R.A.M.,  et 
de  M.  Munere,  directeur  des  Services  de  publicité, 
à l’issue  du  gala  au  Grand  Opéra  de  Buenos-Aires. 

Mme  Eva-Maria-Duarte  de  Péron  qui  assistait 
à cette  soirée,  le  film  de  Maurice  Cloche  a rem- 
porté un  triomphe. 

M.  Jean  Séfert,  Président  de  la  C.O.F.R.A.M., 
qui  eut  l’idée  de  ce  gala  particulièrement 
réussi,  a contribué  par  son  initiative  à une 
belle  victoire  du  Cinéma  français,  resserrant 
encore  les  liens  d’amitié  existant  entre  nos  deux 
pays.  L’interprétation  de  Pierre  Fresnay  a bou-r 
leversé  le  public.  « Aucun  éloge,  dit  la  critique, 
ne  peut  rendre  la  sensation  — par  moments 
hallucinante  — qu’on  éprouve  en  voyant  vivre, 
espérer,  souffrir  et  aimer  ce  prodigieux  Mon- 
sieur Vincent  ». 

♦ 

PREMIÈRES  LONDONIENNES  DE 
“FILLE  DU  DIABLE”  ET  DU  “DIABLE 
AU  CORPS” 

Londres.  — Deux  nouveaux  films  français 
inédits  en  Angleterre  viennent  de  faire  leurs 
débuts  dans  des  salles  spécialisées  londoniennes  : 
Le  Diable  au  Corps  dont  la  première  a eu  lieu 
la  semaine  dernière  avec  un  grand  succès  au 
Studio  One,  et  Fille  du  Diable  qui  passe  à la 
Continentale  de  Tottenham  Coyrt  Road. 

Cependant,  tandis  que  le  Curzon  continue 
Monsieur  Vincent,  I’Academy  donne,  depuis  le 
12  octobre,  le  film  italien  Pa'isa. 

+ 

L’IDHEC  ne  doit  pas  disparaître 

Considérant  la  contribution  que  l’Institut  des 
Hautes  Etudes  Cinématographiques  apporte  au  rap- 
prochement des  peuples,  le  Comité  Français  du 
Cinéma  pour  les  Nations  Unies  élève  la  protestation 
la  plus  énergique  contre  la  disparition  éventuelle  d” 
cette  école. 


Photos  prises  au  cours  de  la  soirée  organisée  à la  salle  Pleyel,  sous  le  patronage  de  la  Fédération  des  Déportés,  pour  la  première  du  film  polonais  : LA  DER- 
NIERE ETAPE.  De  gauche  à droite  : M.  André  Marie,  vice-président  du  Conseil  et  le  colonel  Manhés,  président  de  la  Fédération  des  Déportés  ; B.  Drapinska, 
l’une  des  principales  interprètes  dans  la  loge  de  S.E.  M.  l'Ambassadeur  de  Pologne  ; en  une  émouvante  allocution,  le  R.  P.  Riquet  présente  le  film. 

(Cliché  Filmsonor.) 


8 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ciNÉitflm&Rj 

FRjJ^KlSI 


RAPHIE 

SE 


CXXXXXXXXXrXXXXXXXXXXTXl 


INFORMATIONS 


C2ÛÎ) 


PAUL  MEURISSE 


et 


la  "Bombe  atomique  Argentine" 

TILDA  THAMAR 

dans  un  film  de 

CLAUDE  DOLBERT 

réalisé  par 

J.  DANIEL  NORMAN 

L’ANGE 

ROUGE 


Scén.  et  dial,  de  PIERRE  LAROCHE 


avec 


BERVAL 

KETTY  KERVIEL 


et 


MARIA  ARANDA 

avec 

DINAN 

et 

ARMONTEL 

avec 

ALEXANDRE  D’ARCY 


CINEMA 

73,  CHAMPS-ÉLYSÉES  - ÉLY.  85-81 


RÉGION  DU  SUD 


D D r\  p A I J V La  Sté  Bonneterre  prend 
IX  L/  L-#  \ w XX  plusieurs  salles  en  gérance 


Il  semble  que  pour  la  saison  1948-1949,  l’ex- 
ploitation bordelaise  va  offrir  à l’ensemble  des 
distributeurs  un  champ  d’action  plus  vaste  du 
fait  de  la  création  d’un  troisième  circuit  de  pre- 
mière vision.  Nous  croyons  utile,  pour  nos  lec- 
teurs, de  faire  le  bilan  de  la  situation. 

1°  Circuit  S.N.E.G.  — Deux  salles  : I’Olympia 
et  le  Fémina. 

2°  Circuit  S.O.G.E.C.  — Deux  salles  : le  Fran- 
çais et  I’Apollo. 

3°  Le  Circuit  Bonneterre.  — Trois  salles  : le 
Mondial,  le  Capitole,  I’Etoile. 

4°  Indépendants.  — Deux  salles  : le  Marivaux 
(GAMARD),  ITntendance  (COUZINET) . 

C’est  donc  neuf  salles  qui  vont  se  trouver  à 
la  disposition  des  distributeurs  contre  huit  l’an- 
née dernière,  avec  une  organisation  de  trois 
grands  circuits  d’exploitation  au  lieu  de  deux 
l’année  dernière. 

Trois  circuits  de  2e  vision  sont  maintenus  cette 
année,  qui  sont  très  importants,  les  voici  : 

1°  Circuit  Sédard.  — Quatre  salles  : le  Flo- 
rida, le  Tivoli,  le  Midi  et  le  Nansouty  (actuelle- 
ment en  reconstruction  après  incendie). 

2°  Circuit  Couzinet.  — Quatre  salles  : le  Gal- 
lia-Palace,  le  Rex,  le  Luxor  et  le  Coméac  (ce 
dernier  n’étant  pas  classé  uniquement  en  éta- 
blissement de  2e  vision). 

3°  Circuits  des  Indépendants.  — Cinq  salles  : 
le  Rialto,  les  Capucins,  I’Odéon,  le  Saint-Genès 
et  le  Royal. 

En  outre  des  salles  ci-dessus  de  lre  et  2e  vi- 
sion, Bordeaux  possède  quatorze  autres  établis- 
sements répartis  dans  la  ville. 

La  saison  d’été  1948,  qui  vient  de  s’achever, 
n’a  pas  été  brillante,  malgré  une  température 
clémente  et  la  présence  de  nombreux  touristes 
dans  notre  ville. 

Parmi  les  productions  dont  le  succès  fut  ap- 
préciable, citons  : 

A I’Olympia  : Deux  Nigauds  démobilisés;  Bi- 
chon, une  recette  d’hiver  : 1.163.990  fr.  et  14.734 
entrées  ; Le  Joyeux  Phénomène,  Si  Jeunesse  sa- 
vait, Les  Maris  de  Léontine  (très  bon  rende- 
ment), Danse  de  Mort  (succès  moyen),  Pampa 
Barbare  (842.861  fr.  et  10.770  entrées). 

Au  Français  : Overlanders,  Le  Grand  Som- 
meil, Danger  de  Mort,  La  Grande  Volière,  Chan- 
son d’ Avril  (760.687  fr.  et  9.833  entrées),  La  Fi- 
gure de  Proue  et  Bambi,  qui  fit  l’ouverture  de 
la  saison  et  obtint  un  succès  considérable. 

Au  Fémina  : Ma  Femme  est  un  grand  Homme, 
F édora,  Double  Destinée,  Le  Dolmen  tragique, 
L’Etrange  Rendez-Vous,  Le  Comédien  et  Ali 
Baba  et  les  Quarante  Voleurs,  qui  inaugura  la 
saison  1948-1949  et  qui  resta  à l’affiche  deux 
semaines  en  raison  du  succès  énorme  de  ce  film 

A TApollo  : Princesse  des  Faubourgs,  en  rai- 
son de  son  sujet  et  de  la  publicité  intelligente 
faite  pour  son  lancement,  réalisa  une  recette 
d’hiver  avec  1.300.000  fr.  et  16.670  entrées  ; La 
Cabane  aux  Souvenirs,  Voyage  Surprise,  Ru- 


meurs, Dix  de  Der  et  Le  Massacre  de  Fort- 
Apache,  qui  inaugura  la  saison. 

Au  Mondial  : Les  Assassins  sont  parmi  nous, 
qui  est  sorti  au  début  de  l’été,  en  version  origi- 
nale, réalisa  plus  d’un  million  en  trois  semai- 
nes, c’est  un  succès  indéniable  si  l’on  songe  que 
cette  salle  ne  contient  que  478  places.  Une  très 
bonne  reprise  : Les  Inconnus  dans  la  Maison 
(deux  semaines  à un  mois  et  demi  de  distance, 
très  bon  rendement. 

M.  Christian  BOTRAU-BONNETERRE,  qui 
possède  à Bordeaux,  outre  son  agence  de  distri- 
bution de  films,  deux  salles  : I’Etoile  Palace 
et  le  Ciné-Mondial,  exploitera  désormais,  dans 
cette  ville,  le  Capitole,  géré  jusqu’à  ce  jour  par 
la  S.O.G.E.C.  C’est  M.  LESCOUZERES  qui  prend 
la  direction  du  Capitole  et  c’est  M.  BECKER 
qui  assurera  la  direction  du  Ciné-Mondial,  en 
collaboration  avec  M.  Lescouzères. 

Ne  bornant  pas  là  son  champ  d’activité,  M. 
Bonneterre  vient  de  créer  à Toulouse  la  société 
« Bordeaux-France-Cinéma  »,  société  qui  a pour 
but  la  gestion  du  circuit  Gallia,  qui  comprend 
une  dizaine  de  salles,  tant  à Toulouse  qu’à  Cas- 
tres. 

En  ce  qui  concerne  les  salles  de  Bordeaux, 
d’importants  travaux  sont  en  cours  à I’Etoile 
Palace.  L’ancienne  salle  a été  totalement  démo- 
lie et  reconstruite  en  sous-sol.  Elle  sera  équi- 
pée du  matériel  le  plus  moderne  par  Westrex- 
Brockliss.  La  nouvelle  salle  comprendra  environ 
500  places  et  deviendra  une  salle  de  première 
vision.  Sa  réouverture  est  prévue  pour  fin  oc- 
tobre et  c’est  M.  LASNE,  qui  occupait  le  poste 
d’assistant  à la  direction  de  I’Apollo,  qui  en 
sera  le  directeur. 

Au  Ciné-Mondial,  les  travaux  sont  moins 
importants  ; outre  différents  aménagements,  la 
scène  est  supprimée  ce  qui  va  permettre  de 
placer  une  centaine  de  fauteuils  de  plus,  ce 
qui  portera  la  contenance  à près  de  600  places. 

M.  André  AGRAMON,  directeur  du  Français, 
vient  de  quitter  notre  ville  pour  diriger  à Paris 
le  Max-Linder,  du  circuit  S.O.G.E.C.  également. 

C’est  M.  GODAIL,  qui  dirigeait  jusqu’à  ce 
jour  I’Apollo,  qui  assumera  désormais  la  di- 
rection des  deux  salles  S.O.G.E.C.  à Bordeaux. 
Dans  cette  tâche,  il  sera  assisté  de  deux  jeunes, 
qui  ont  déjà  fait  leurs  preuves  : MM.  DAN- 
DONNEAU  au  Français  et  BONNAN  à I’Apollo. 

G.  Coumau. 


LES  TROIS  CABALLEROS  en  Technicolor 
de  Walt  Disney,  où  personnages  vivants  et  dessins 
animés  sont  mêlés  sur  l’écran. 

(Production  RKO  1948-1949.) 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CIME 


3UEST 


RAPIIIE 

bse 


r XTYTYTXXXXXXXIIIIXXXU 


POUR  LA  RÉDACTION  ET  LA  PUBLICITÉ.  S’ADRESSER  A 
Gérard  COUMAU, 10,  Rue  de  la  Gare,  BORDEAUX -T,  913.55 


TOULOUSE 


Quoique  la  saison  d’hiver  n'ait  pas  été  encore 
officiellement  inaugurée,  nous  avons  pu  voir 
dans  nos  salles  un  ensemble  de  programmes 
de  valeur  : 

Aux  Variétés  (Circuit  Sogec)  : La  Grande 
Volière,  446.655  fr.  avec  5.820  entrées;  La  Cou- 
leur qui  tue,  860.200  fr.  avec  13.156  entrées;  Péché 
Mortel  (en  technicolor),  1.153.600  fr.  avec  17.504 
entrées;  Figure  de  Proue,  482.070  fr.  avec  7.367 
entrées;  Le  Retour  de  Frank  James  (en  techni- 
color), 889.795  fr.  avec  13.920  entrées. 

Gaumont-Palace  (S.N.E.G.)  : Tarzan  et  la 

Femme  Léopard,  713.280  fr.  avec  11.279  entrées; 
Le  Dolmen  Tragique,  538.205  fr.  avec  8.052  en- 
trées; Bichon,  893.895  fr.  avec  13.249  entrées; 
Salonique,  Nid  d’Espions,  réédition  de  Mademoi- 
selle Docteur,  de  Pabst,  a de  nouveau  rencontré 
un  chaleureux  accueil  et  a totalisé  en  une  se- 
maine : 1.214.880  fr.  avec  18.116  entrées;  Une 
Jeune  Fille  savait,  1.000.525  fr.  avec  14.778. 

Tf.ianon-Palace  (Mme  GEORGES  LAFA- 
BRIER,  directrice)  ; Double  Destinée,  696.440  fr. 
avec  10.223  entrées;  Le  Comédien,  600.776  fr. 
avec  8.636  entrées;  Au  Cœur  de  l’Orage,  beau 
lancement  publicitaire,  a réalisé  en  une  semai- 
ne, 766.212  fr.  avec  11.709  entrées. 

Plaza  (Cinémobilia)  : Mandrin,  total  des  deux 
époques  : 898.820  fr.  avec  14.461  entrées;  Port 
de  l’Angoisse  (en  V.O.)  : 645.185  fr.  avec  9.292 
entrées;  Passion  Immortelle  : 670.900  fr.  avec 
9.540  entrées. 

Zig-Zag  (350  places,  M.  BAZOLA,  directeur)  : 
Fort  de  la  Solitude  (en  reprise),  rendement 
moyen;  L’Etrange  Aventurière  : très  gros  succès, 
350.000  fr.  avec  5.835  entrées;  Laurel  et  Hardy 
au  Far-West  (en  reprise)  : 390.120  fr.  avec  6.502 
entrées;  Soudan  : résultat  de  la  première  se- 
maine ; 600.120  fr  .avec  10.002  entrées. 

Nouveautés  ; Le  Bal  des  Sirènes  (en  reprise)  : 
628.040  fr.  avec  11.195  entrées;  Le  Dernier  des 
Peaux-Rouges  (en  'technicolor)  ; Tempête  sur 
Lisbonne,  Le  Grand  John. 

Vox  : Les  Enchaînés  (en  reprise);  La  Vallée 
du  Jugement  : 354.720  fr.  avec  6.592  entrées; 
Le  Dernier  des  Peaux-Rouges;  Le  Roman  d’un 
Jeune  Homme  Pauvre;  Meurtres  à Calcutta. 

Le  Français  : Le  Démon  de  la  Chair  : 118.080 
francs  avec  2.969  entrées;  Aloma,  Princesse  des 
Iles  : 240.480  fr.  avec  6.092  entrées;  L’Etrange 
Rendez-vous  : 135.960  fr.  avec  3.417  entrées; 
Les  Vertes  Années  : 161.860  fr.  avec  4.101. 

Gallia-Palace  (Théâtre  Emile  Couzinet)  ; La 


Bon  résultat  pour  Soudan 
grâce  à un  grand  lancement 
publicitaire 

Maison  Rouge  : 134.492  fr.  avec  2.795  entrées; 
Traquée  (beau  succès);  Les  Despérados  : 117.595 
francs  avec  2.520  entrées. 

•F  Nous  avons  appris  le  départ  pour  la  Suisse 
de  M.  GUEISSAZ,  directeur  du  Saint-Cyprien, 
salle  de  quartier,  c’est  M.  COMBETTE,  de 
FEden  qui  s’occupera  désormais  de  ce  cinéma. 

La  sortie  de  Soudan  sur  l’écran  du  Zig-Zag 
(M.  BAZOLA,  directeur)  a donné  lieu  à un  ma- 
gnifique lancement  publicitaire  en  ville  où  de 
nombreuses  affiches,  affichettes  et  photos  fu- 
rent apposées  chez  les  principaux  commerçants 
de  notre  cité.  Un  tel  effort  et  en  pleine  crise 
est  à signaler  et  à encourager.  Le  résultat  d’ex- 
ploitation de  la  première  semaine  a été  de  : 
600.120  fr.  avec  10.002  entrées,  pour  une  salle 
d’une  contenance  de  350  places. 

PRÉSENTATIONS 

« Sodonis  » annonce  les  présentations  sui- 
vantes, au  Zig-Zag  à 10  heures  du  matin  : 

18  octobre  ; Black  Gold. 

19  octobre  : Fandango. 

20  octobre  : Métier  de  Fous. 


M.  Frenké,  associé  de  Walter  Wanger,  de  passage 
à Paris  pour  préparer  un  George  Sand  et  M.  Mar- 
tin, directeur  commercial  de  Filmsonor.  Le  film 
serait  une  co-production  Walter  Wanger-Filmsonor 
et  serait  tourné  en  France  et  en  Italie. 


NANTES  TstSZ' 


Le  début  de  la  saison  1948-1949  s’annonce 
bien. 

L’Apollo  a présenté  successivement  Eternel 
Conflit  (bon  rendement).  La  Chartreuse  de 
Parme,  qui  a tenu  l'affiche  deux  semaines  et  a 
remporté  un  très  gros  succès  et  Les  Condam- 
nés, dont  le  rendement  a été  bon  également. 

A I’Olympia,  nous  avons  pu  voir  Le  Criminel, 
La  Fille  du  Capitaine,  Neuf  Garçons...  Un  Cœur, 
dont  le  rendement  a été  assez  bon,  César  et 
Cléopâtre,  donné  ensuite,  a moins  bien  marché. 

Le  Palace,  après  le  véritable  triomphe  rem- 
porté par  Clochemerle,  arrêté  en  plein  succès 
après  sa  troisième  semaine  en  raison  d’enga- 
gements antérieurs,  a donné  Le  Dernier  des 
Peaux-Rouges,  qui  a attiré  la  jeunesse  princi- 
palement, puis  L’Idole,  film  bien  d'actualité  et 
qui  a vivement  intéressé  les  amateurs  de  boxe, 
tout  en  étant  également  très  apprécié  par  les 
profanes,  et  Les  Frères  Bouquinquant,  qui  a 
beaucoup  plu. 

Au  Rex,  Le  Commando  frappe  à VAube  a très 
bien  marché  et  Le  Barbier  de  Séville  a attiré 
les  amateurs  de  « bel  canto  ». 

Le  Studio  a connu  une  bonne  période  avec 
Cœur  Captif,  film  anglais,  dont  le  succès  a été 
très  vif,  Hara-Kiri  et  Le  Corsaire  Noir. 

Le  Majestic,  qui  a adopté  comme  formule  de 
reprendre  des  films  au  succès  éprouvé,  tout  en 
donnant  de  temps  à autre  des  premières  visions, 
a passé  entre  autres.  Nuit  de  Décembre,  Vivre 
en  Paix,  La  Taverne  du  Poisson  couronné  et 
Paradis  Perdu,  production  convenant  parfaite- 
ment à son  public,  qui  lui  est  de  plus  en  plus 
fidèle. 

La  réouverture  du  Royal,  qui  devait  avoir 
lieu  le  15  octobre,  est  reportée  au  15  novembre, 
date  à laquelle  M.  Fernand  JEAN  espère  que 
les  importants  travaux,  qu'il  fait  exécuter  dans 
cet  établissement,  seront  terminés. 

M.  SARRAMEA,  le  sympathique  directeur- 
propriétaire  de  I’Eden,  qui  a fait,  lui  aussi,  cet 
été,  des  transformations  et  embellissements  dans 
sa  salle,  l’a  réouvert  récemment,  à la  vive  sa- 
tisfaction de  ses  habitués.  — Ch.  Lefeuvre. 


25  RUE  QUENTIN- BAUCH  ART  - PARIS 


PIERRE 

BLANCTAR 

Le  héros  de  " Crime  et  Châtiment  ",  celui  ce 
" Eontcnrral  ’ et  de  "La  Symphonie  Pastorale' 
vient  de  terminer  " Docteur  Laënnec  ” 


La  grande  actrice  qu'est  Jany  Holt  joue  avec  émotion 
le  rôle  de  Madeleine  Bayle,  femme  du  meilleur  ami 
du  grand  praticien.  Jany  Holt,  que  beaucoup  ont  vu  a 
la  scène  ou  à l'écran  dans  des  rôles  de  femmes  névro- 
sées, joue  pour  la  1 “ fois  un  rôle  de  femme  saine, 
agréable,  enviable. 


¥ 


o 
s 

Une  production 

WALT  DISNEY 

En  Technicolor 


Avec  MÉLODIE  DU  SUD, 
Walt  Disney  a réalisé  un 
véritable  chef-d’œuvre  de 
fraîcheur  et  d’émotion.  Le  su- 
jet de  ce  film  a été  tiré  des 
fameux  « Contes  de  l’Oncle 
Remus  » de  Joël  Chandler 
Harris. 

On  comprend  aisément  que 
la  charmante  naïveté  de  ces 
«Contes»,  leur  poésie  nostal- 
gique, leur  humanité  aient 


DU  SUD,  à de  vrais  acteurs. 

Mais  ce  sur  quoi  il  convient 
d’insister,  c’est  sur  l’émou- 
vante sentimentalité  de 
MELODIE  DU  SUD  : il  s’agit, 
en  bref,  de  l’amitié  profonde 
qui  unit  un  petit  garçon  et  un 
vieux  nègre,  l’oncle  Remus, 
lequel,  pour  l’émerveillement 
du  bambin,  lui  raconte  chaque 
jour  les  plus  jolies  fables  de 
son  pays. 

C’est  le  sujet  même  de  ces 
fables  que  Walt  Disney  a 
miraculeusement  traduit  sur 
l’écran  en  des  dessins  animés 
d’une  fantaisie  exquise,  de 
l’esprit  le  plus  vif  et  d’éblouis- 
santes couleurs.  Jamais  le 
célèbre  réalisateur  n’a  fait 
fait  preuve  d’une  plus  étour- 
dissante virtuosité. 


Le  film  débute  par  une  scène 
qui  se  déroule  dans  la  case  de 
l’Oncle  Remus,  et  au  cours  de 
laquelle  de  vieux  nègres  discu- 
tent de  la  ressemblance  entre 
les  hommes  et  les  bêtes  et  affir- 
ment que  bien  souvent  les  ani- 
maux sont  en  mesure  de  donner 
des  leçons  aux  humains. 


inspiré  à Walt  Disney  ce  beau 
film  où,  par  la  photographie, 
la  magie  de  son  dessin  et  de 
la  couleur,  il  évoque  pour  nos 
yeux  ravis,  dans  un  cadre 
merveilleux,  les  plus  belles 
légendes  de  la  Louisiane. 

Pour  la  première  fois,  rom- 
pant avec  une  tradition  an- 
cienne de  plus  de  vingt  ans, 
Walt  Disney  afait  appel,  pour 
la  réalisation  de  MELODIE 


Entre  temps,  un  jeune  ménage 
accompagné  de  leur  petit  garçon 
vient  chez  la  mère,  propriétaire 
de  la  plantation  sur  laquelle  pré- 
cisément vit  l’Oncle  Remus.  Les 
deux  époux  ne  s’entendant  plus, 
ont  multiplié  les  querelles  et 
décidé  de  se  séparer.  Le  petit 
garçon  que  cette  séparation  dé- 
sole, veut  rejoindre  tout  seul 
son  père  qui  est  parti  pour  la 
ville. 


Il  n’a  pas  fait  un  kilomètre  que 
sur  la  route  il  rencontre  l’Oncle 
Remus  à qui  il  confie  sa  peine  et 
qui  lui  offre  l’hospitalité  dans  sa 
case. 


Pour  le  distraire,  en  attendant 
que  sa  mère  vienne  le  rechercher, 
il  lui  raconte  avec  maints  détails 
les  histoires  de  Frère  Lapin,  de 
Frère  Renard  et  de  Frère  Ours 
— ce  sont  ces  histoires  qui  pa- 


raissent sur  l’écran  sous  la  forrr 
de  dessins  animés  — et  l’enfai 
y goûte  un  tel  plaisir  qu’il  prer 
la  résolution  de  demeurer  av< 
l’Oncle  Remus  et  son  nouvel  an- 
un  petit  nègre,  qui  sera  désoi 
mais  son  compagnon  de  jeux. 

Sur  ce,  les  deux  enfants  for 
connaissance  d’une  pauvre  famill 
de  planteurs  et  le  petit  garçon  s 
lie  d’une  vive  amitié  avec 
petite  fille. 

Cependant,  il  a maille  à part 
avec  les  deux  frères  de  celle-ci  u 
jour  qu’il  essaye  de  sauver  u 
chien  qu’ils  sont  en  train  de  tôt 
turer.  Il  ramène  le  petit  chie 
chez  lui  mais,  comme  sa  mère  : 
refuse  à l’accueillir,  c’est  l’Onc: 
Remus,  toujours  secourable,  qi 
prendra  la  bête  en  charge.  E 
une  fois  de  plus,  prenant  prétext 
de  l’aventure  du  chien,  il  racont 
aux  enfants  une  de  ces  fables  dor 
il  a le  secret. 

Les  deux  garnements,  furiei( 
que  le  chien  leur  ait  échappé,  ! 
vengent  sur  leur  sœur  en  sali 
sant  la  jolie  robe  qu’elle  vient  c 
mettre  pour  la  fête  organisée  t 
l’honneur  de  l’anniversaire  de  sc 
petit  ami.  La  fillette  pleure  et, 
petit  garçon  ne  parvenant  poil 
à la  consoler,  c’est  encore  l’Onc 
Remus  qui  leur  rendra  le  souri 
à tous  deux  par  une  légende  c 
il  sait,  avec  art,  faire  altern 
l’humour  et  l’émotion. 

Mais  la  jeune  femme,  que 
départ  de  son  mari  rend  irritabl 
commence  à prendre  ombrage 
l’amitié  que  son  fils  porte 
vieux  nègre  et  elle  enjoint  à 
dernier  de  ne  plus  lui  parle 
L’Oncle  Remus  s’éloigne  trist 
ment,  mais  tandis  que  le  pe 
garçon  essaie  de  rattraper  si 
vieil  ami,  il  est  assailli  par 
taureau  et  grièvement  blessé. 

Le  père,  prévenu,  accourt 
chevet  de  son  fils  et  la  récon 
Nation  tant  souhaitée  par  le  pe 
garçon  se  fait  entre  ses  paren 

L’enfant  guérira  et  l’Oni 
Remus  s’offre  à hâter  sa  guéris 
en  lui  narrant  encore  de  bel 
histoires. 


i scène  du  film  en  Technicolor  de  Walt  Disney  MÉLODIE  DU  SUD.  L’Oncle  Remus.  paternel  et  souriant,  raconte  à deux 
ints  ravis  de  merveilleuses  fables.  Les  personnages  de  ces  fables  : Frère  Ours,  Frère  Lapin,  Frère  Renard,  qui  bientôt  seront 
>i  populaires  que  Mickey,  Donald  et  Dumbo,  se  profilent  alors  sur  l’écran  sous  forme  de  dessins  animés  exécutés  avec  une 
uosité  jamais  encore  égalée.  Cette  surprenante  combinaison  de  vrais  acteurs  et  de  dessins  animés  fait  de  ce  film  une 
ie  qui  enchantera  aussi  bien  les  grands  que  les  petits. 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rrrrrri  cime 


RAPHIE 

ISE 


f ANALYSE  CRITIQUE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


DES  FILMS  sT 


LE  RETOUR  (G.) 

(Homecoming) 

Drame  psychologique  (113  min.) 

(V.O.-D.) 

M.  G.  M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M.,  1948. 

Réal.  : Mervyn  Le  Roy. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  S.  Kingsley, 
adapt.  de  J.  Lustig  et  P.  Osborn. 

Chef-Opérateur  : Harold  Rosson. 

Effets  spéciaux  : W.  Newcombe  et 
A. A.  Gillespie. 

Musique  : B.  Kaper  sous  la  direction 
de  Ch.  Previn. 

Dir.  artistiques  : C.  Gibbons  et  R. 
Duell. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Conseiller  technique  : P.  Lund. 

Interprètes  : Clark  Gable,  Lana  Tur- 
ner, Anne  Baxter,  John  Hodiak,  Ray 
Collins,  Gladys  Cooper,  C.  Mit- 
chell, M.  Thompson,  L.  Tuttle,  J. 
Grayson,  J.  L.  Johnson,  E.  Hardt. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 17 
septembre  1948.  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Film  américain 
très  prenant,  réalisé  par  Mervyn  Le 
Roy,  le  metteur  en  scène  de  Trente 
Secondes  sur  Tokio.  L’action  située 
pendant  la  guerre  est  illustrée  de  scè- 
nes souvent  très  émouvantes.  Le  film 
plaira  particulièrement  au  public  fé- 
minin de  toutes  catégories.  Clark 
Gable  en  vedette,  avec  Lana  Turner. 

SCENARIO.  — Ulysse  D.  Johnson 
(Clark  Gable),  chirurgien  renommé, 
homme  égoïste,  aimant  la  vie  à 
l’excès,  s’engage  dans  l’armée  en 
1941.  Nommé  major-chef,  il  a pour 
infirmière  une  jeune  femme  sur- 
nommée « Vif-Argent  » (Lana  Tur- 
ner), mère  d’un  petit  garçon  de 
six  ans,  engagée  parce  que  son 
mari  avait  été  tué  en  Chine, 
alors  qu’il  combattait  pour  la  li- 
berté. Sa  femme  suit  ses  traces 
avec  le  désir,  depuis  qu’elle  con- 
naît Ulysse,  de  réformer  l’esprit  de 
ce  dernier.  A la  faveur  de  la  guerre, 
elle  y parviendra.  Cependant,  vic- 
time de  son  courage,  elle  succom- 
bera, tandis  qu’Ulysse,  blessé,  ren- 
trera chez  lui  et  expliquera  à sa 
femme  (Anne  Baxter) , combien  ils 
s’étaient  trompés  sur  la  vie. 

REALISATION.  — Bonne,  mais 
classique.  Technique,  maintes  fois 
éprouvée,  mise  au  service  d’un  sujet 
qui  présente  l’intérêt  de  se  dérouler 
dans  une  compagnie  sanitaire  pen- 
dant la  guerre,  sur  le  front,  ce  qui 
nous  procure  l’attrait  de  certaines 
scènes  émouvantes,  tragiques. 

INTERPRETATION.  — Clark  Ga- 
ble, toujours  très  sympathique,  inter- 
prète avec  sensibilité  un  rôle  nuancé. 
Lana  Turner,  fort  agréable,  joue  avec 
assez  de  justesse  et  avec  aussi  le 
souci  de  demeurer  vedette  holly- 
woodienne. — P.  R. 


Profitant  du  beau  temps,  André 
Cerf  a entièrement  tourné  les  exté- 
rieurs de  son  film  La  Veuve  et  l'In- 
nocent dans  la  pittoresque  région  de 
Pontoise-l'Isle-Adam.  Grâce  à Sophie 
Desmarest,  Jean  Desailly,  Saturnin 
Fabre,  Jean  Tissier,  Raymond  Bus- 
sières,  Duvaleix,  Betty  Daucsmond  et 
à un  scénario  de  la  meilleure  veine 
comique,  cette  nouvelle  production 
L P C.  fera  la  joie  d’un  nombreux 
public. 

❖ A la  suite  d'une  information  erro- 
née, nous  avons  été  amené  à com- 
muer le  titre  du  film  Modèle  de  Paris 
en  Mademoiselle  de  Paris.  On  nous 
prie  de  faire  savoir  que  la  produc- 
tion Général  Film  s’intitule  toujours 
Modèle  de  Paris. 


LES  SOUVENIRS 
NE  SONT  PAS  A VENDRE  (G.) 
Film  à sketches  (87  min.) 
R.A.C. 


Origine  : Française. 

Prod.  : Films  Azur-Euzko-Films  1948. 

Réal.  : Robert  Hennion. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial,  de 
Pierre  Apesteguy;  adapt.  de  Ro- 
bert Hennion. 

Chef-Opérateur  : Willy. 

Musique  : Louiguy. 

Décors  : Aimé  Bazin. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Lefait. 

Montage  : Robert  Isnardon. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Maurice 
Vareille. 

Interprètes  : Blanchette  Brunoy,  So- 
phie Desmarets.  Colette  Darfeuil, 
Martine  Carol,  France  Ellys,  Mau- 
rice Baquet,  Alexandre  Rignault, 
F.  Villars,  J. -J.  Delbo,  Maxidian, 
M.  Delavaud,  Gautier-Sylla,  P.  Ju- 
vouet.  R.  Favart,  Y.  Gaudeau,  M. 
Farbel,  J.  Famery. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 17 
septembre  1948,  « Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Film  à sketches 
tour  à tour  dramatiques,  sentimen- 
taux, comiques  ou  burlesques  ayant 
pour  cadre  le  décor  enneigé  de  la 
Haute-Savoie.  Film  de  jeunes,  très 
plaisant,  voire  même  très  public,  il 
plaira  à tous  les  spectateurs. 

SCENARIO.  — Sancelmoz 
(Alexandre  Rignault),  hôtelier  en 
Haute-Savoie,  vend  son  hôtel  et, 
sur  le  point  de  partir,  se  remémore 
les  faits  saillants  de  sa  vie  d’hô- 
telier. Tout  d’abord,  un  suicide,  puis 
des  histoires  comiques,  tragiques, 
sentimentales  ou  burlesques.  Une 
chasseuse  d’or  se  trompe  de  victi- 
me, un  apprenti  skieur  gagne  une 
course  de  descente,  un  mari  trompé 


se  venge  en  tuant  l’amant  de  sa 
femme,  une  voleuse  renonce  à un 
cambriolage,  une  fille  romanesque 
trouve  le  bonheur...  L’hôtelier  s’en 
va,  laissant  l’hôtel  à un  jeune  couple. 

REALISATION.  — Entièrement 
tournée  en  extérieurs,  cette  réalisa- 
tion bénéficie  d’une  troupe  jeune, 
habillée  de  seyants  costumes  de  ski, 
ce  qui  plaira  certainement  aux  cita- 
dins avides  d’horizons  nouveaux.  La 
technique  est  bonne  et  la  caméra 
adroite.  Les  sketches,  bien  que  de 
valeur  inégale,  sont  bons  dans  l’en- 
semble. 

INTERPRETATION.  — Sophie  Des- 
marets est  excellente  dans  un  sketch 
humoristique,  mais  la  meilleure  in- 
terprétation est  sans  conteste  celle 
de  Maurice  Baquet.  J. -J.  Delbo  est  en 
progrès,  Martine  Carol  reste  très 
« pin-up  ».  Bonne  interprétation 
d’Alexandre  Rignault  et  de  Maxi- 
dian. Ce  film  marque  aussi  le  retour 
à l’écran  de  Colette  Darfeuil.  — J.  L. 


4*  René  Chanas  met  la  dernière  main 
au  film  qu’il  va  bientôt  commencer 
L’Escadron  Blanc,  pour  lequel  Jean 
Chevrier  et  René  Lefèvre  sont  déjà 
engagés.  René  Chanas  partira  très 
prochainement  pour  Adrar  aux  con- 
fins du  Sahara  où  sera  entièrement 
tourné  le  film  et  où  il  a l'intention 
de  recruter  sur  place  une  nombreuse 
figuration  indigène. 

•I»  La  Société  Synimex  prépare  pour 
l’annee  prochaine  un  grand  film  sur 
le  sujet  La  Reine  de  Saba,  d’après 
un  manuscrit  basé  sur  des  docu- 
ments historiques  authentiques  et  ras- 
sembles par  M.  Bori  dans  un  scénario 
cin  matographique. 

Les  intérieurs  du  film  seront  tour- 
nés à Paris  et  les  extér4eurs  ien 
Ethiopie. 


LE  GANG  DES  TUEURS  (A.) 
(Brighton  Rock) 

Drame  d’atmosphère  criminelle  (95  m.) 

(V.O.-D.) 

ARTISTES  ASSOCIES 


Origine  : Britannique. 

Prod.  : British  Picture  Corporation, 
1948. 

Réal.  : John  Boulting. 

Auteurs  : Scén.  de  Graham  Greene 
et  Terence  Rattigan,  d’après  le  ro- 
man de  G.  Greene. 

Chef-Opérateur  : Harry  Waxman. 

Musique  : Hans  May. 

Décors  : John  Howell. 

Interprètes  : Carol  Marsh,  Richard 
Attenborough,  Hermione  Baddeley, 
William  Hartnell,  Harcourt  Wil- 
liams, Wylie  Watson,  Nigel  Stock. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 21 
septembre  1948.  « Biarritz  ». 


EXPLOITATION  — Film  anglais 
réaliste,  d’atmosphère  criminelle,  mais 
pas  au  point  de  justifier  un  tel  titre. 
Les  acteurs  sont  presque  tous  inconnus, 
mais  la  publicité  verbale  peut  faire 
beaucoup  pour  la  renommée  de  ce 
film,  auprès  d'une  certaine  catégorie 
du  public  populaire. 

SCENARIO.  — A Brighton,  à la 
suite  d’un  règlement  de  comptes 
entre  « protecteurs  » de  bookma- 
kers, Haie,  devenu  reporter  pour  un 
magazine,  est  assassiné  par  une 
bande  rivale.  Rose,  jeune  serveuse 
dans  un  salon  de  thé,  est  en  pos- 
session d’un  indice  dénonçant  l’as- 
sassin. C’est  un  jeune  chef  de  bande 
Pinkie.  Pour  l’empêcher  de  parler, 
il  courtise  la  jeune  fille  et  l’épouse. 
Rose  se  laisse  prendre  au  jeu  de 
Pinkie,  sans  se  douter  qu’il  est  l’as- 
sassin recherché.  Elle  lui  demande 
d’enregistrer  sa  voix,  et  au  cours 
de  l’enregistrement,  Pinkie  dévoile, 
à son  insu,  la  bassesse  de  son  calcul 
et  le  vrai  motif  de  son  geste. 

Bientôt,  Pinkie  est  tué. 

Désespérée,  la  jeune  fille  conser- 
vera le  souvenir  de  son  bref  roman 
d’amour  en  écoutant  la  voix  de  ce- 
lui qu’elle  aimait.  Par  bonheur,  le 
disque  abîmé  ne  dévoile  pas  les  du- 
res paroles  de  Pinkie. 

REALISATION.  — Les  premiers  300 
mètres  du  film  sont  remarquables  ; 
il  s’agit  d’une  chasse  à l’homme  dans 
les  rues  de  Brighton,  avec  tout  le 
réalisme  que  peuvent  exprimer  les 
images.  Le  reste  ne  manque  pas  d'inté- 
rêt, mais  demeure  dans  la  ligne  clas- 
sique du  genre.  A déplorer  la  fin  inu- 
tile. 

INTERPRETATION.  — Il  est  im- 
possible de  juger  des  acteurs  trahis 
par  le  doublage.  En  version  française, 
il  semble  que  Richard  Attenborough! 
Pinkie,  « charge  » son  rôle.  Rose  (Ca- 
rol Marsh)  est  insignifiante.  L'acteur 
qui  joue  Haie  est  excellent,  son  jeu 
est  presque  tout  en  physionomie.  P. R. 


4*  Maurice  Chevalier  projette  de  por- 
ter à l’écran,  pour  London-Film,  son 
personnage  de  clochard  sympathique, 
immortalisé  par  sa  chanson  : Ma 

Pomme. 

•î*  Distribué  par  les  Films  Robert 
Bastardie,  La  Vie  Aventureuse  de 
Jack  London,  avec  Michel  O'Shea  et 
Susan  Hayward,  sortira  bientôt  aux 
« Mirages  »,  « Reflets  » et  « Midi- 
Minuit  ». 

•J»  Marlène  Diétrich,  dont  l’excellente 
composition  dans  les  films  Paramount 
Les  Anneaux  d’Or  a été  appréciée  par 
tous,  est  également  la  vedette  du 
film  de  Billy  Wilder,  A foreign  Affair 
qui  vient  de  sortir  aux  U. S. A. 

•î»  C'est  le  11  novembre  qu’aura  lieu 
à New  York  la  première  du  film 
RKO  en  technicolor,  Jeanne  d’Arc, 
réalisé  par  Victor  Fleming  et  inter- 
prété par  Ingrid  Bergman. 


INFORME  MM.  LES  DIRECTEURS  QUE  TOUS  SES  SERVICES 

SIÈGE  SOCIAL  : AGENCE  DE  PARIS 

- FORMAT  RÉDUIT  - 

SONT  MAINTENANT  GROUPÉS  A UNE  SEULE  ADRESSE  : 


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13 

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LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 


Jacques  Daroy  a terminé 

Lt  DROIT  DE  l/ENFÂNT" 

avec  Jean  Chevrier  et  Renée  Devillers 


I FILM  COMMLKCE  | 

MA  TANTE  D’HONFLEUR  (11- 
10-48)  (extér.  Louvecienne). 

Prod.  : Art  et  Industrie  Cque. 

Réal.  : R.  Jayet. 


22  FILMS  kN  COURS 

2e  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (ext. 
Pontoise). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

RETOUR  A LA  VIE  (4e  Sketch) 
(Billancourt). 

Prod.  : Hoche  Prod.-Roitfeld. 
Réal.  : J.  Dréville. 

JEAN  DE  LA  LUNE  (Francœur). 
Prod.  : R.  Richebé. 

Réal.  : M.  Achard. 

LE  MYSTERE  BARTON  (Saint- 
Maurice). 

Prod.  : Alkam-Radio-Cinéma. 
Réal.  : Ch.  Spaak. 

CGI  (extér.  Calvados). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

3e  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 
(extér.  Saint-Cloud. 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

4»  SEMAINE 

BAL  CUPIDON  (Photosonor). 
Prod.  : Ariane. 

Réal.  : M.-G.  Sauvajon. 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (La  Victorine-Nice). 
Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

5«  SEMAINE 
MODELES  DE  PARIS. 

(Boulogne). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

LES  EAUX  TROUBLES  (Mont- 
Sainl-Michel). 

Prod.  : Euzko-Films. 

Réal.  : H.  Calef. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 
(Billancourt). 

Prod.  : I.  Allen. 

Réal.  : I.  Allen. 

7'  SEMAINE 

L’ECOLE  BUISSONNIERE  (La 
Victorine-Nice  ) . 

Prod.  : Coop.  Gle  du  Cinéma. 
Réal.  : J. -P.  Le  Chanois. 
BARRY  (François-Ier). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

BUFFALO  BILL  ET  LA  BERGERE 
(La  Victorine-Nice)  (momenta- 
nément arrêté). 

Prod.  : P.I.C. 

Réal.  : S.T.  de  Laroche. 

8'  SEMAINE 

HANS  LE  MARIN  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 

TROIS  JOU.RS  D’AMOUR  (Gênes). 
Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 

9e  SEMAINE 

LE  BOUT  DE  LA  ROUTE  (extér. 
Saint-Savin). 

Prod.  : Burgus-Films. 

Réal.  : E.  Couzinet. 

14'  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 


Les  studios  de  Marseille  ont  repris 
depuis  trois  mois  une  activité  qui 
ne  se  ralentit  pas  un  instant.  C’est 
accompagné  de  leur  aimable  direc- 
teur, M.  Pons,  que  je  visite  l’impor- 
tant complexe  servant  actuellement 
aux  prises  de  vues  de  Le  Droit  de 
i’i-nlant  que  met  en  scène  Jacques 
Darroy.  Pour  l’instant,  on  tourne 
dans  un  décor  représentant  une  salle  i 
de  café.  Avec  ses  rangées  de  tables, 
ses  banquettes,  sa  caissière  souriante, 
ses  garçons  affairés,  le  va-et-vient 
des  clients,  l’illusion  de  la  réalité 
est  restituée  dans  ses  moindres  dé- 
tails. Mais  si  on  contourne  la  décou- 
verte formant  toile  de  fond  de  l’autre 
côté  de  la  porte  du  café,  l’on  se 
trouve  aussitôt  dans  un  laboratoire 
encombré  d’appareils  à l’aspect  peu' 
engageant,  tout  à fait  dans  la  note 
de  ceux  où  doivent  travailler  nos 
modernes  chercheurs. 

« C’est  dans  ce  décor,  me  dit  Jac- 
ques Darroy,  que  nous  avons  travaillé 
hier.  La  scène  de  l’accident,  accom- 
pagnée d’explosions,  de  court-circuits, 
d etincelles  et  d’éclairs  a été  réali- 
sée à notre  entière  satisfaction.  Tout 
s’est  passé  pour  le  mieux,  à tel  point 
que  nous  avons  même  réussis  à faire 


ON  ANNONCÉ 


4*  Rome  Express,  réalisation  Chris- 
tian Stengel,  pour  l’Equipe  Technique 
de  Production,  scénario  de  Christian 
Stengel  et  Philippe  Brunet,  dialogues 
de  Solange  Tenac.  Pour  décembre 
1948. 

4*  Comédiens  errants,  production 
Films  Azur,  réalisation  C.-F.  Tavano  ; 
scénario  de  Maurice  Hilero  et  Vitet  ; 
pour  décembre  1948. 

4*  La  Chance  est  pour  Demain,  pro- 
duction Films  Azur  ; réalisation  Yvan 
Noé  ; pour  décembre  1948. 

4*  Exact  au  Rendez-Vous,  mise  en 
scène  de  Jean  Servais,  pour  Rapid 
Film. 

4*  Le  Rendez-Vous  de  Juillet,  co-pro- 
duction Gaumont-U.G.C.,  réalisation 
de  Jacques  Becker  ; pour  novembre 
1948. 

4*  Pègre,  production  Codo-Cinéma, 
scénario  et  réalisation  de  Jacques 
Constant;  pour  mars  1949. 

♦ La  Vie  de  saint  Paul,  en  deux  épi- 
sodes, production  Max  Glass. 

4»  Le  Sorcier  du  Ciel,  production  Ydex, 
réalisation  de  René  Jolivet,  conseiller 
technique  Marcel  Blistène  ; pour  dé- 
but novembre  1948. 

’b  M.  de  Courloup,  production  Ydex, 
scénario  d’Antoine  de  Rochefort  et 
René  Dez  réalisation  de  Jean  Faurez  ; 
pour  janvier  1949. 

Le  Paradis  des  Pilotes  perdus,  co- 
production B. U. P. -Midi -Cinéma-Loca- 
tion, scénario  du  colonel  Garde,  adap- 
té et  dialogué  par  André  Maguet;  réa- 
lisation Georges  Lampin,  directeur  de 
production  Tuscherer,  régisseur  gé- 
néral Paul  Hartwig;  décorateur  Adrien 
d’Aubonne,  extérieurs  au  Maroc  ; pour 
le  15  novembre  1948. 

4»  La  Femme  Nue,  co-production  Sig- 
ma et  Ciné-Reportage,  réalisation 
d’André  Berthomieu,  d’après  la  pièce 
d’Henry  Bataille  ; pour  décembre 
1948. 


un  incendie,  sous  les  yeux  des  pom- 
piers, prêts  à toutes  éventualités. 

« Certains  trouvent  ridicule  de 
tourner  du  Georges  Ohnet,  jugeant 
préférable  d’entreprendre  des  œuvres 
basées  sur  des  scénarios  d’esthètes. 
En  définitive,  le  juge  n’est  autre  que 
le  public.  Quoiqu’on  puisse  dire,  il 
sait  d’instinct  l’auteur,  l’écrivain,  le 


Tean  Chevrier  entouré  de  Claire  Du- 
hamel et  de  René  Blancart,  dans 

LE  DROIT  DE  L’ENFANT. 

(Cliché  Midi-Cinéma-Location.) 

film  qui  lui  plaira  et  auquel  il  ac- 
cordera ses  faveurs.  Et  Georges 
Ohnet,  qui  connaissait  son  public, 
est  de  ceux-là.  Constatez  la  vérité 
de  ce  que  j’avance  en  voyant  le  suc- 
cès remporté  par  Le  Maître  de 
Forges,  qui  a été  apprécié  par  au 
moins  quatre  générations,  alors  qu’en- 
tre temps  tellement  de  choses  avaient 
radicalement  changées. 

« Le  sujet  de  Le  Droit  de  l’Enfant 
se  prête  à maintes  scènes  profondé- 
ment humaines  et  dramatiques.  Jean 
Chevrier,  Renée  Devillers,  Marc  Val- 
bel  forment  l’éternel  trio.  Claire  Du- 
hamel, Henri  Crémieux  apportent  un 
nouvel  élément. 

« Pour  ce  film,  j’ai  conservé  pres- 
que toute  mon  équipe  technique  de 
Sergyl  et  le  Dictateur.  Jean  Théry  est 
directeur  de  production,  et  Louis  Gé- 
rard administrateur.  L’adaptation  et 
les  dialogues  sont  de  Jacques  Rey  et 
la  musique  de  Van  Orrebeck.  Les  dé- 
cors sont  de  Gilbert  Garcin,  assisté  de 
Paul  Laurenti.  » — Paul-A.  Buisine. 

+ 

“L’ÉPoPLt  IIU  UU&UU1V 
4»  C’est  début  novembre  que  commen- 
cera le  tournage  de  L’Epopée  du  Dé- 
sert, film  à la  gloire  de  la  colonne 
Leclerc.  Georges  Rouquier,  qui  le  réa- 
lisera au  Maroc,  a écrit  le  scénario 
en  collaboration  avec  Jacques  Rémy. 
Jacques-Laurent  Bost  est  l’auteur  des 
dialogue.  L’équipe  comprendra  Isoir, 
directeur  de  production  ; Barry,  di- 
recteur de  la  prise  de  vues  ; Gabutti, 
décorateur  ; Lécuyer,  ingénieur  du 
son  ; Jacques  Dupont,  assistant-réali- 
sateur. 

Parmi  les  interprètes,  on  relève  les 
noms  de  Georges  Hubert,  Louis  Ar- 
bessier,  Lupovici,  Morrin,  Robert 
Chandeau  et  Ruet,  qui  jouera  son 
propre  personnage  tout  en  étant  con- 
seiller technique  du  film.  L”Epopée 
du  Désert  sera  produit  par  les  Films 
Ibis  et  S.I.M.E.C.  et  sera  distribué  par 
les  Films  Robert  Bastardie. 


22  FiLMS  EN  COUkS 

(suite) 

15'  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 
(Billancourt). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Real.  : A.  Cayatte. 

17'  SEMAINE 
DU  GUESCLIN. 

Prod.  : Fi. ms  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

21'  SEMAINE 

MANON. 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 

3 l iUt.b  \ LuitilkLà 

LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN  (12-10- 
48). 

Prod.  : U.C.I.L. 

Réal,  r A.  Berthomieu. 

LA  MATERNELLE  (6-10-48). 

Prod.  : S.P.I.C. 

Prod.  associés  : Fidès-Cité-Films. 
Réal.  : H.  Diamant-Berger. 

FANTOMAS  CONTRE  FANTO- 
MAS  (11-10-48). 

Prod.  : Latino-Consortium-Ci- 
néma. 

Réal.  : R.  Vernay. 


FICHE  TECHNIQUE 

Lîi  u;:OlT  L'O'FAXT 

Titre  : LE  DROIT  DE  L’ENFANT. 
Prod.  : SOCIETE  MEDITERRA- 

NEENNE DE  PRODUCTION. 

Dist.  : MIDI-CINEM  A-LOCATION. 
Réal.  : Jacques  Daroy. 

Assistants- réal.  : Jean  Bardou,  Max 
Pecas  et  Jean  Reynac. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Jacques 
Rey,  d’après  le  roman  de  Georges 
Ohnet. 

Chef-Opérateur  : Jean  Lehérissey. 
Opérateur  : Pierre  Petit. 
Deuxièmes-Opérateurs  : Arthur  Ray- 
mondo  et  Clément  Maure. 

Musique  : Van  Orbeck. 

Décors  : Gilbert  Garcin. 
Assistant-décorateur  : Paul  Laurenti. 
Dir.  de  Prod.  : Jean  Théry. 
Administrateur  : Louis  Gérard. 
Montage  : Jeannette  Rongier. 
Photographe  : André  Giran. 
Script-Girl  : Régine  Badia. 

Régie  générale  : Georges  Testard  et 
Baze. 

Régies  adjoint  et  extérieurs  : Jules 
Costa  et  Dominique  Padovani. 
Maquilleur  : Chakatouny. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Robert  Biard. 
Assistants  du  Son  : Georges  Girard  et 
Victor  Revelli. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Franstudios-Marseille. 
Extérieurs  : Environs  de  Marseille. 
Commencé  le  : 24  août  1948. 

Terminé  le  : 5 octobre  1948. 
Interprètes  : Jean  Chevrier,  Renée 
Deviùers.  Marc  Valbel,  Claire  Du- 
hamel. Henri  Crémieux,  René  Blan- 
cart, Francette  Vermillat,  Chris- 
tian Alers. 

Sujet  (genre)  : Comédie  dramatique. 
Cadre-Enoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Jacques 
Herbelin  (J.  Chevrier)  découvre  que 
sa  femme,  Louise  (R.  Devillers).  le 
trompe  avec  le  Marquis  de  Condot- 
tier  (M.  Valbel).  Sur  le  point  de  la 
tuer,  il  en  est  empêché  par  sa  fil’e, 
Cécile  (Cl.  Duhamel).  Mais  le  Mar- 
quis tente  de  séduire  Cécile  Lou'se 
le  découvre  et  le  révèle  à Jacques. 
Une  lutte  entre  les  deux  hommes  a 
lieu;  de  Condottier  est  précipité  dans 
la  rivière.  Après  enquête,  l’affaire  est 
classée.  Cécile  se  marie  et  Jacques 
pardonne  à Louise. 


14 


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FR 


RAPHIE 

SE 


Cette  scène  de  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS  montre  le  chirurgien  de 
Bréval  (Aimé  Clariond),  las  de  la  tyrannie  de  Fantômas,  venant  d'ouvrir  toutes 
les  cellules  des  fous  assassins...  mais  la  police  va  arriver.  C’est  une  production 

Latino-Consortium-Cinéma. 


PROGRAMMES  DE  PARIS 

QUINZAINE  DU  13 
AU  19  OCTOBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


1'°  SEMAINE 

SERGVL  ET  LE  DICTATEUR 

(Films  Constellation),  Aubert- 
Palace,  Gaumont-Théâtre,  Por- 
tiques (13-10-48). 

3°  SEMAINE 

D’Homme  à Hommes  (R.A.C.), 
Gaumont-Palace,  Rex  (1-10-48). 

Le  Diable  Boî’eux  (S.N.EG.),  Ma- 
rignan,  Marivaux  (29-9-48). 

4e  SEMAINE 

L’Aigle  à deux  Têtes  (Sirius),  Co- 
lisée, Madeleine  (22-9-48). 

5“  SEMAINE 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  (Francinex),  Balzac,  Hel- 
der,  Scala,  Vivienne  (15-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 


SEMAINE 

LA  VALLEE  DE  LA  PEUR  (War- 
ner Bros),  Astor.  Triomphe  (13- 
10-48). 

CASBAH  (Universal),  Avenue, 
Club  des  Vedettes  (13-10-48). 

SWING  - CIRCUS  SENSATIONS 

(Films  Vog,  Cinépresse-Champs- 
Elysées,  Les  Images,  Radio-Cité- 
Opéra,  Les  Reflets  (13-10-48), 

MEURTRES  A CALCUTTA  (Para- 
mount).  Eldorado,  Elysées-Ciné- 
ma.  Le  Lynx,  Paramount  (13-10- 
48). 

OLIVER  TWIST  (Victory  Films), 
Ermitage,  Français,  Agriculteurs 
(15-10-48). 

ESCALE  A HOLLYWOOD  (M.G.M.) 
Max-Linder,  Moulin-Rouge,  Nor- 
mandie (15-10-48). 

LA  REINE  DE  L’ARGENT  (Films 
Triomphe),  Napoléon,  Delambre 
(15-10-48). 

HAMLET  (Victory  Films),  Biar- 
ritz (14-10-48). 

LE  LYS  DE  BROOCKLYN  (Fox), 
Broadway,  Cinémonde  - Opéra 
(13-10-48). 

LA  PATROUILLE  DU  CRIME  (Li- 
béral Filmsl.  Cinéphone-Roche- 
chouart  (13-10-48). 

LE  CORBEAU  NOIR  (Héraut- 
Films),  California  (13-10-48). 

2'  SEMAINE 

Passeurs  d'Or  (Pathé-Consortium- 
Cinéma),  Camio,  Empire  (6-10- 
48). 

3”  SEMAINE 

Du  Burlesque  à l’Opéra  (M.G.M. ), 
Ciné-Etôile,  Ritz  (29-9-48). 

Neiges  Sanglantes  (Lutétia),  Midi- 
Minuit-Poissonnière  (29-9-48). 

La  Porte  du  Ciel  (C.F.F.),  Ciné- 
Opéra  (1-10-48). 

Le  Chant  de  mon  Cœur  (A.I.C.), 
Studio  de  l'Etoile  (29-9-48). 

4e  SEMAINE 

Le  Mur  Invisible  (Fox),  Olympia 
24-9-48). 


MARIAGE 

•£«  Nous  apprenons  le  mariage,  à Mar- 
seille. de  M.  Louis  Touron,  représen- 
tant des  Films  Radius,  avec  Mlle  Irma 
Alemchah. 

DEUIL 

•%>  Nous  apprenons  avec  regret  le  dé- 
cès de  Mme  Robert  Baudoin,  femme 
de  M.  Robert  Baudoin,  directeur  du 
< Gaumont-Palace  » et  secrétaire  gé- 
néral adjoint  du  Syndicat  National 
autonome  des  Cadres  et  Maîtrise  de 
l’Exploitation  cinématographique. 


REMERCIEMENT 

<§•  M.  Joseph  Pouget,  Mme  Veuve 
Lafabrier,  très  touchés  par  les  nom- 
breuses marques  de  sympathie  qu'ils 
ont  reçues  à l'occasion  du  décès  de 
M.  Pouget,  et  dans  l’impossibilité  de 
répondre  individuellement,  prient 
tous  leurs  amis  de  vouloir  bien  agréer 
leurs  remerciements  émus. 

ACCIDENT 

«S*  Exploitants  d’une  tournée  cinéma- 
tographique dans  le  Vaucluse,  M.  et 
Mme  Versini  ont  été  victimes  d'un  ac- 
cident de  voiture.  Mme  Versini  a dû 
subir  une  intervention  chirurgicale. 


LA  VIE  DES  SOCIETES 

PRODUCTEURS  ET 

DISTR1RUTEURS 

Fiims  Rhodaniens,  Production  Jean 
Mugeli,  S.A.R.L.,  formation,  6,  Villa 
Dancourt,  Paris  (150.000)  (15-9-48). 

Films  Sacha  Gordine,  19,  rue  Spon- 
tini,  Paris  (cap.  porté  à 5.000.000) 
(17-9-48). 

Comptoir  d’Expansion  Cinématogra- 
phique C.E.C.,  S.A.R.L.,  formation, 
37,  rue  Didot,  Paris  (1.000.000)  (17- 
9-48). 

Fi'ms  du  Bélier,  S.A.R.L.,  formation, 
8,  rue  Coëtlogon,  Paris  (150.000) 
(16-9-48). 

Neptua-Films,  S A RL.,  formation,  15, 
avenue  Félix-Faure,  Lyon  (300.000) 
M.  Bonnard,  gérant. 

Nord-Film-Location,  transfert  du  siè- 
ge du  44,  rue  de  Béthune  à Lille, 
au  13,  rue  Jean-Roisin,  Lille  (30- 
8-48). 

Zama  - Films  - Production,  16,  avenue 
Hoche,  Paris  (cap.  porté  à 500.000) 
(8-9-48). 

Océans-Films,  9,  avenue  Hoche,  Paris 
(cap.  porté  à 1.000.000)  (24-9-48). 

Sté  Commerciale  de  Cinématographie, 
Socodec,  16,  rue  Le  Peletier,  Paris 
(cap.  porté  à 8.000.000)  (12-9-48). 

Sté  Générale  de  Distribution  de 
Films  « La  Générale  »,  9,  rue  Paul- 
Escudier  (9»),  S.A.R.L.  2.000.000. 
M.  Jean  Beudez,  gérant  en  rem- 
placement de  M.  Maurice  Rochow 
(14-9-48). 

Les  Productions  Cinématographiques 

L. P.C.,  transfert  du  siège  du  15. 
avenue  Montaigne  au  163,  rue  du 
Faubourg-Saint-Honoré,  Paris.  Cap. 
porté  à 12.000.000,  transformation 
de  S.A.R.L.  en  S.A. 

Mondiale  Production,  S.A.R.L.,  for- 
mation, 15,  rue  Grange-Batelière, 
Paris  (150.000)  (3-9-48). 

Byron  Pictures  Export-France,  76, 
Champs-Elysées,  Paris.  Cap.  porté  à 
500.000  (10-9-48). 

Les  Films  du  Griffon,  132,  fg  Saint- 
Denis,  Paris.  Cap.  porté  à 550.000 
(3-9-48). 

EXPLOITANTS 

Ciné-Concert  Mondain,  166,  bd  Chave, 
Marseille.  M.  Peretti  est  gér.  en 
rempl.  de  M.  Cayla. 

Ets  Modem  Cinéma  Asnières.  Forma- 
tion, 4,  rue  Bourdarie-Lefure,  As- 
nières. 1.000.000  (13-8-48). 

LIQUIDATION  AMIABLE 

Sté  Le  Foyer,  4,  rue  Madame,  Paris 
(ayant  exploité  le  cinéma,  5,  rue 
de  Chazelles,  Paris)  (M.  Desbans, 
syndic,  41,  rue  Dauphine,  Paris). 

LIQUIDATION  JUDICIAIRE 

Vedis-Films,  S. A.,  cap.  10.c00.000,  37, 
avenue  George-V  (8e).  M.  Jean 
Omnès.  liquidateur  judiciaire,  48, 
rue  Monsieur-le-Prince,  Paris  (6e) 

( N"  3611  du  Greffe). 

FAILLITE 

Aschero  dit  Léo  Valli,  France-Produc- 
tion, entrepreneur  de  spectacles, 
160.  rue  de  Paradis,  Marseille  ( M. 
de  Lanversin,  juge  commissaire; 

M.  Henry  Astier,  syndic)  (29-9-43). 

VENTES  DE  FONDS 

Exploitation  cinématographique,  à As- 
pet  (Haute-Garonne),  f.  v.  par  Mme 
Soulié  à M.  Robert  (11-9-48). 

Tournées  cinématographiques,  expi.  à 
Saint-Désert  (Saône-et-Loire),  f.  v. 
par  M.  Boffy  à MM.  Duval  et  Clerc 
(25-9-48). 

PRÉCISION 

4»  Au  cours  du  cocktail  organisé  par 

Universal  en  l'honneur  de  Douglas 

Fairbanks  Jr.  nous  tenons  à préciser 

que  le  reportage  pour  les  actualités 

a été  réalisé  par  Eclair- Journal. 


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automatiquement  économiquement 

sans  frais  importants  d'installation 
les  salles  petites  et  moyennes 

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S.  A. 


LAB.  78-02 


NOUVELLES  DE  SUISSE 

Le  Dr.  Adolf  Forter  vient  de  don- 
ner le  dernier  tour  de  manivelle  au 
documentaire  Cent  Ans  de  Confé- 
dération que  lui  avait  commandé  le 
gouvernement  helvétique  à l’occasion 
du  centenaire  de  la  Constitution  de 
1848.  Pour  la  première  fois,  les 
Chambres  fédérales  ont  été  filmées, 
en  cours  de  séance. 

•î»  La  semaine  dernière,  Richard  Pot- 
tier  et  Karl  Anton,  à qui  l’on  doit 
L'Auberge  du  Cheval  Blanc,  ont  ter- 
miné les  extérieurs  de  leur  nouveau 
film  Barry  qu’ils  réalisent  en  copro- 
duction avec  Sacha  Gordine.  Les  prises 
de  vues  en  intérieurs  vont  commen- 
cer incessamment  au  studio  Fran- 
çois-I'r.  L’action  de  ce  film  historique 
se  déroule  à l’époque  du  passage  des 
Alpes  par  les  troupes  de  Napoléon. 
Un  magnifique  chien  dispute  la  ve- 
dette à Pierre  Fresnay  devenu  cha- 
noine par  dépit  amoureux.  Si  les 
principaux  acteurs,  Simone  Valère, 
Jean  Brochard,  Marc  Valbel  et  Gé- 
rard Landry,  sont  Français,  les  rôles 
secondaires  ont  été  tenus  par  des 
Suisses.  Karl  Anton  s’est  montré 
enchanté  de  l’empressement  et  de  la 
bonne  volonté  des  Valaisans  trans- 
formés en  grognards  de  Napoléon  et 
i en  dames  de  Sion  aux  riches  atours 
4*  A Zug  s’est  ouverte  une  deuxième 
salle  de  cinéma  d’une  capacité  de 
550  places,  pourvue  des  derniers  per- 
fectionnements. 

Schafïhouse  possède  maintenant  sa 
quatrième  salle  de  cinéma.  Elle  est 
située  dans  une  vieille  demeure 
patricienne  et  a une  contenance  de 
.300  places.  — R.  D. 

f 

“AINSI  EINIl  LA  NUIT” 
est  terminé 

Le  20  septembre,  pour  fêter  le 
dernier  tour  de  manivelle  de  leur 
film  Ainsi  finit  la  Nuit,  les  Produc- 
tions Metzger  et  Woog  ont  réuni 
quelques  amis  au  Club  de  France. 

Etaient  présents  M.  Robert  Woog 
i et  l’active  Mlle  Alice  Woog,  produc- 
| teurs  avertis;  M.  E.-E.  Reinert,  met- 
teur en  scène;  Claude  Dauphin  et 
Anne  Vernon,  interprètes  du  film; 
Henri  Guisol,  leur  partenaire,  tour- 
nant actuellement  Ces  Dames  aux 
Chapeaux  Verts  sur  la  Côte  d’Azur, 
n’avait  pu  se  joindre  à eux. 

Anne  Vernon  est  une  nouvelle  ve- 
nue au  cinéma.  Sous  le  nom  d'Edith 
Vignaud,  elle  triompha  la  saison 
dernière  dans  la  pièce  de  Jean 
Anouilh,  L’Invitation  au  Château, 
puis  elle  partit  pour  Londres  afin 
d’interpréter  un  film  Rank  L’Ecoie 
des  Coquettes,  premier  film  préfabri- 
qué. Revenue  à Paris  pour  tourner 
dans  Ainsi  finit  la  Nuit,  Anne  Vernon 
est  maintenant  retournée  en  Grande- 
Bretagne  pour  y terminer  le  film 
« préfabriqué  » et  préparer  un  autre 
rôle.  — P.  R. 


Une  interprète  de 

CONFESSION  DANS  LA  NUIT,  dis- 
tribué par  les  films  Muller,  dont  la 
présentation  corporative  a eu  lieu  le 
12  octobre  au  « Marignan  ». 


Micheline  Presle  et  Georges  Marchai,  vedettes  du  film  de  Marcel  L’Herbier, 
LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI.  Production  Universalia,  de  Salvo  d’Angelo. 
Distribution  en  France  : Pathé-Consortium-Cinéma.  Vente  pour  le  monde 
entier  ; Franco-London-Film-Export. 


nomination 
A FILMS  ON  O II 

Nous  apprenons  rus  M.  Joanny 
Servat  vient  d’être  appelé  par  Film- 
sonor  à la  direction  de  son  agence  de 
Paris.  M.  J.  Servat  assumait  depuis 
1935,  la  direction  de  l'agence  de  Lyon, 
où  ses  hautes  qualités  professionnel- 
les jointes  à une  grande  affabilité 
l'avaient  fait  apprécier  de  tous.  Nous 
sommes  persuadés  qu’il  saura  main- 
tenir au  même  titre  qu’à  Lyon,  les 
meilleurs  rapports  entre  les  direc- 
teurs de  cinéma  et  la  grande  société 
qu'il  représente. 

EN  QUELQUE.»  MOIS 

i A la  demande  générale,  Cipla 
vient  de  rééditer  1 extrait  du  décret 
du  7 février  1941,  concernant  la  sé- 
curité dans  les  salles  de  spectacle. 

Envoi  gratuit,  sur  simple  demande 
à Cipla,  101,  rue  de  Prony,  Paris 
(17'). 

■F  La  Société  Française  de  Photogra- 
phie et  de  Cinématographie  organise 
une  causerie  suivie  d'une  démonstra- 
tion sur  un  nouveau  procédé  de 
cinéma  en  relief  présenté  par  L.  Dodin, 
Ingénieur  Conseil,  en  son  hôtel,  51, 
rue  de  Clichy,  salle  du  2e  étage,  le 
vendredi  15  octobre,  à 16  heures. 

•F  L’Amicale  de  Représentants  de 
Maisons  de  Location  de  films,  vient 
de  créer  une  section  sportive,  dont  le 
bureau  est  composé  de  : Jacques  Ma- 
rie, président  ; Raymond  Perlier,  vice- 
président;  Jean  Clergerie,  secrétaire, 
et  Robert  Moussard,  trésorier.  Tennis, 
natation  et  culture  physique  sont  à 
1 heure  actuelle  prévus.  Pour  tous 
renseignements  s’adresser  à J.  Cler- 
gerie, ETO.  57-27. 


U1NËMA  EDUCATIF 

•F  La  Fédération  nationale  du  Cinéma 
éducatif  organise  six  séances  de  pro- 
jection, du  9 octobre  au  12  décembre. 
Les  cartes  (90  fr.  pour  six  séances) 
doivent  être  retirées  soit  aux  séances 
du  Lycée  Montaigne,  soit  35,  rue  Go- 
defroy-Cavaignac.  Les  projections  au- 
ront lieu  au  Lycée  Montaigne,  17,  rue 
Auguste-Comte  (6e),  le  9 octobre,  de 

Le  6 novembre,  de  17  h.  à 19  h.  : 
Joie  de  l’Eau,  Distillation,  Jardins 
d’Angleterre,  La  Mode  en  1900,  Fol- 
klore polonais,  En  49  jours,  Vitraux 
de  la  Cathédrale  de  Chartres,  Mine 
moderne. 

Le  4 décembre,  de  17  h.  à 19  h.  : 
Tissages,  La  Cornouaille,  Le  Moteur 
à explosion,  Gaz  d’éclairage.  Sporti- 
ves. 

Au  Cinéma  Temple-République,  23, 
rue  du  Fg-du-Temple,  le  24  octobre 

de  10  h.  à 12  h.  : Chansons  populaires 
canadiennes,  Grand’Route,  Une  His- 
toire de  Pêcheurs,  Dessins  animés  en 
couleurs,  Sokols. 

Le  21  novembre,  de  10  h.  à 12  h.  : 
Filets  de  Pêche,  Nos  Tailleurs  d’ima- 
ges, Conquêtes,  Savoir  élever  un  En- 
.ant,  Rugby. 

Le  12  décembre,  de  10  h.  à 12  h.  : 

Engrenages,  Karalkarain,  Grand  Jeu, 
La  Terre  et  ses  Mouvements,  Savoir 
nourrir  l’Enfant,  Charte  des  Nations. 

♦ 

■F  Le  9,  à la  salle  Pleyel,  a été  pré- 
senté le  film  Levés  avant  le  Jour,  au 
cours  du  gala  de  l’Association  des  An- 
ciens Volontaires  français  en  Espa- 
gne. 


OPINIONS  DE  TECHNICIENS... 

•J»  La  beauté  et  les  possibilités  infinies  de  travail  sur  la  Côte  d’Azur  m’ont 
séduit  d’autant  plus  que  j’y  ai  trouvé,  grâce  au  matériel  moderne  de  prises 
de  vues  mis  à ma  disposition  par  les  Studios  de  La  Victorine  à Nice,  toutes 
possibilités  de  réaliser  rapidement  et  avec  efficience  les  extérieurs  de  mon 
film  LE  CHEVALIER  DE  LA  MARINE.  Bien  que  ces  studios  modernes  et 
admirablement  outillés  et  équipés,  assurent  en  ce  moment  les  prises  de  vues 
de  quatre  grands  films,  le  mien  compris,  aucun  retard,  aucune  difficulté, 
ni  complication  ne  se  sont  produits  pour  mettre  à ma  disposition  tout  ce 
dont  je  pouvais  avoir  besoin.  J'espère  pouvoir  revenir  bientôt  tourner  sur 
la  Côte  d’Azur  et,  en  attendant  cela,  mon  chef-opérateur  Ake  Dahlquist 
et  moi  tenons  à remercier  tous  ceux  qui  nous  ont  si  aimablement  aidés 
dans  notre  tâche  et  particulièrement  les  Studios  de  La  Victorine. 

Gustaf  Edgren,  metteur  en  scène  de  Flottans  Kavalierer  (Le 
Chevalier  de  la  Marine),  production  Kungsfilm  de  Stockholm 
(Suède). 

...sur  les  STUDIOS  DE  LA  VICTORINE 


FESTIVAL  D’ART 
CINÉMATOGRAPHIQUE 

L’Association  « Cinéum  »,  dont  le 
Président  d’Honneur  est  Jean  Esptein, 
organise,  du  2 octobre  au  18  décem- 
bre, au  cinéma  « Saint-Didier  », 
48,  rue  Saint-Didier,  un  festival  clas- 
sique d’art  cinématographique.  . Les 
séances  auront  lieu  tous  les  samedis, 
à 17  heures. 

Le  16  octobre  : Les  Trois  Lumières 
(de  Fritz  Lang)  et  Extase. 

Le  23  octobre  : Le  Cuirassé  Po- 
temkine  et  Zéro  de  Conduite. 

Le  30  octobre  : Les  Dieux  du  Stade 
(de  Léni  Rieffenstahl)  et  plusieurs 
films  de  Charlie  Chaplin  (Une  Vie  de 
Chien,  Chariot  joue  Carmen,  Chariot 
au  Music-hall). 

Renseignements  et  adhésions  tous 
les  jours  au  siège  social  : 33.  avenue 
Pierre-Ier-de-Serbie  (XVIe). 

L’association,  avec  le  concours  de 
plusieurs  compositeurs  de  musique  de 
film,  d’élements  du  Conservatoire  et 
de  diverses  associations,  a fondé  un 
« Cercle  de  Musique  Cinégraphique  » 
qui  consacrera  des  séances  à Jaubert, 
Auric,  Kosma,  Kurt  Weill,  etc. 

Première  séance,  le  jeudi  7 octobre 
à 17  h.  30  au  « Studio  des  Champs- 
Elysées  » qui  vient  d’être  équipé  et 
bénéficie  des  derniers  perfectionne- 
ments. Au  programme,  un  film  ita- 
lien ; Rossini. 

♦ 

SORTIES  FOX 

•Î-*  C’est  avec  cinq  films  importants 
que  20th  Century  Fox  va  ouvrir  la 
saison  cinématographique  ; Le  Mur 
Invisible,  sorti  à 1’  « Olympia  » ; 
Broadway  en  Folie,  qui  passe  depuis 
le  29  septembre  à 1’  « Avenue  »; 
Le  Lys  de  Brooklyn,  qui  sortira  le 
6 octobre  aux  « Broadway  »,  « Ca- 
lifornia »,  « Cinémonde  »;  Bonne  à 
tout  faire,  le  20  octobre  aux  « Pa- 
ris » et  « Ritz  » et  enfin  Ambre,  que 
le  « Gaumont-Palace  » et  le  « Rex  » 
projetteront  vers  le  milieu  d’octobre. 


CINÉ- CLUB 


♦ Le  5 octobre,  au  Ciné-Club  Fan- 
tasia, 95,  rue  Losserond,  Jacques  En- 
fer et  l’organisation  qu’il  dirige  : 
« Etudes  et  recherches  cinématogra- 
phiques »,  avaient  organisé  un  Festi- 
val du  Film  en  couleurs.  Les  buts  de 
cette  organisation,  qui  donnera  tous 
les  mardis  soir  des  séances  à l’adresse 
indiquée  ci-dessus,  est  la  production, 
la  distribution  non  commerciale  et  la 
projection  de  films. 

♦ 

❖ Le  metteur  en  scène  Robert  Bibal 
vient  de  terminer  en  Bretagne  un 
film  pour  le  Service  Cinématographi- 
que de  la  Marine  et  prépare  actuel- 
lement à Toulon,  toujours  pour  la 
Marine,  un  long  métrage  intitulé  ; 
Citoyen  du  Monde. 


Une  scène  du  film  LE  SIGNAL 
ROUGE,  avec  Denise  Vernac  et  Frank 
Villard,  film  présenté  corporativement 
le  20  octobre  au  « Marignan  ». 

(Cliché  Films  G.  Muller.) 


16 


PETITES  ANNONCE 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  Ir 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

u ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu'ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache-  ) 
teurs  des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  a 1928. 

1929  : N°*  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N°»  584,  583,  590,  594,  598, 

609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632.  1 

1931  : N»'  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678,  681. 

1932  : N""  687,  688  699.  702,  712. 

715,  716,  725,  738. 

1933  : N"«  746,  751,  755,  764,  774, 

776.  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°“  795,  796.  801.  817. 

1935  : N°  882. 

1?55  1238.  1242,  1243.  1245.  1247. 

1248,  1249,  1251,  1253,  1260,  1264,  1 

1266,  1287,  1263,  1272,  1273,  1274.  \ 

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Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique. 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur 
(1924-1948)  : Valéry  ROGER.  Rédacteur  en 
Chef  : M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  ; 
Laurent  OLLIVIER. 

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Distribution  des  films  français  en  Sarre. 
Un  nouveau  procédé  additif  français  « Du- 
gromacolor  » 

Les  producteurs  britanniques  déclarent  in- 
suffisant le  nombre  de  films  doublés  al- 
loué en  France  

L’EXPLOITATION. 

Châtellerault 

Angoulême 

Cannes  

Les  Amants  de  Vérone  à Boulogne 

La  page  du  format  substandard. 


M.  B. 

P.  Martel. 

P. -A.  Buisine. 

Ted  Porter. 


R.  Neyrat. 

J.  Sénard. 

P. -A.  Buisine. 

J.  Houssaye. 


10. -12.-18.-20.  ANALYSE  CRITIQUE  DES 

FILMS. 

11.  Communiqués  du  Centre  National. 

17.-19.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE. 

Ces  Dames  aux  Chapeaux  verts 

Buffalo  Bill  et  la  Bergère 

21.-22.-23.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 
24.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  corporatives  à Paris. 


P. -A.  Duisine. 
P.-A.  B. 


Pedro  ARMENDARIZ 

dans  une  bouleversante  histoire 
d'amour  : 


PRISONNIERS 
DU  DESTIN 

(Cliché  Films  F.  Rivers). 


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CÎNÉMATOGRAPHiE 

FRANÇAISE 

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BIENNALE  DE  VENISE  1948 

PRIX  DE  LA  FEDERATION  INTERNATIONALE  DE  LA  PRESSE  CINEMATOGRAPHIQUE 
PRIX  DE  LA  PRESIDENCE  DU  CONSEIL  DES  MINISTRES  POUR  LE  MEILLEUR  FILM  ITALIEN 
COUPE  DE  L'A.N.I.C.A.  POUR  LE  MEILLEUR  METTEUR  EN  SCENE  ITALIEN 


$ett4  & Sfâsittte  Mb 

Mise  en  scène  de  Renato  CASTELLANI  : Production  UNIVERSALCINE-SANDRO  GHENZI 

DROITS  EXCLUSIFS  POUR  FRANCE  - BELGIQUE  - LUXEMBOURG  ! 

CO.MA.CI.CO.,  c/o  DANIA-FILMS,  I,  RUE  DE  BERRI,  PARIS-8*  - ELY  97-12 
MMIOM  PPAKirAiSP  . ro  ma n rn  3 riif  rfrofrf  paris.p-  - pro  32-73 


A 


Trentième  Année 
N°  1282 

23  OCTOBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 


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QUAND  VERRONS-NOUS  LA 
TÉLÉVISION  FRANÇAISE  ? 


Où  en  est  la  télévision  en  France  ? 

Nous  avons  posé  la  question  ( qui  en  sous-en- 
tend vingt  autres),  à la  personnalité  de  la  « Té- 
lévision Française  » la  mieux  placée  pour  faire 
le  point,  en  septembre  1948. 

Voici  la  réponse  qu’elle  nous  a remise.  Nos 
lecteurs,  informés  sur  ce  qui  s’est  préparé  et 
réalisé  en  France,  en  Angleterre  et  aux  Etats- 
Unis  depuis  quinze  an  s,  en  pèseront  les  décla- 
rations à une  exacte  balance,  et  se  réjouiront 
des  proches  événements  qu’elle  nous  annonce 
dans  le  domaine  commercial. 

Rappelons  que  la  « Télévision  Française  » est 
pratiquement  un  monopole  d’Etat. 

De  nombreux  articles  ont  signalé  la  prépon- 
dérance mondiale  de  la  technique  de  la  Télévi- 
sion Française.  Nous  sommes  vraisemblablement 
à la  veille  d’assister  à une  démonstration  im- 
portante de  cette  affirmation. 

Les  projets  d’exploitation  de  la  Télévision 
Française  sont  axés,  d’une  part  sur  l'exploita- 
tion avec  les  normes  actuelles  de  450  lignes, 
qui  correspondent  à la  moyenne  définition  ; d’au- 
tre part  sur  les  émetteurs  prochains  qui  fonc- 
tionneront en  haute  définition,  soit  800  ou  1.000 
lignes. 

Cette  avance  de  la  technique  franaise  est  pour 
une  fois  une  conséquence  heureuse  de  nos  dif- 
ficultés économiques  : alors  que  l’Amérique  et 
l’Angleterre  avaient  démarré  leur  exploitation 
d’une  façon  importante  avant  1939,  le  réseau 
français  n’était  qu’à  la  période  expérimentale, 
période  qui  s’est  étendue  jusqu’à  nos  jours. 

Or  les  laboratoires  franais  ont  poursuivi  des 
essais  de  définitions  supérieures  et  possèdent 
maintenant  des  équipements  qui  ont  fait  leurs 
preuves. 

Alors  qu’en  France,  étant  donné  les  nécessi- 
tés matérielles  de  l’exploitation  future,  nous 
allons  pouvoir  utiliser  le  matériel  récent,  à 
l’étranger  (U. S. A.  et  Angleterre)  une  modifica- 
tion de  la  définition  pose  un  problème  impor- 
tant, puisqu’il  faudrait  modifier  tout  le  maté- 
riel récepteur  existant  dans  le  public. 

Y a-t-il  avantage  à utiliser  la  haute  défini- 
tion ? 

Il  est  indéniable  qu’étant  donné  l'éducation 
du  public,  habitué  à voir  des  images  cinémato- 
graphiques, les  définitions  utilisées  actuellement 
(525  lignes  U.S.A.,  405  lignes  Angleterre,  455 
France) , sont  insuffisantes  et  cela  dans  de  fortes 
proportions  par  rapport  au  pouvoir  résolvant, 
c’est-à-dire  à la  finesse  des  détails  que  peut 
révéler  une  émulsion  photographique. 

Il  est  probable  que  l'exploitation  de  la  télé- 
vision ne  se  limitera  pas  aux  grandeurs  d’image 
actuelles,  en  moyenne  30  sur  40  cm.  C’est  alors 
que  se  posera  la  question  de  définition  pour  per- 
mettre des  reproductions  correctes  sur  grand 
écran. 

En  effet,  il  est  vraisemblable  qu’un  certain 
nombre  de  salles  de  spectacle  seront  spéciale- 
ment équipées  pour  présenter  des  reportages 
télévisés  ; en  plus  des  récepteurs  particuliers 
— il  en  existe  déjà  — qui  seront  munis  d’un 
écran  de  l’ordre  de  50  cm.  de  côté. 


A la  dernière  Foire  de  Paris,  le  stand  de 
télévision  était  abondamment  garni  d’appareils 
de  marques  différentes  qui  ont  connu  des  for- 
tunes diverses. 

Aussi,  la  Commission  supérieure  Technique 
de  Télévision  va-t-elle  créer,  en  liaison  avec  le 
syndicat  des  radioélectriciens,  un  label  de  qua- 
lité et  attirer  l’attention  des  constructeurs  sur 
certaines  conditions  de  réalisation. 

Le  démarrage  imminent  de  la  télévision  en 
France  s’amorcera  donc  dans  de  bonnes  con- 
ditions techniques. 

Les  programmes  de  la  Télévision  Française, 
qui  ont  montré  une  diversité  certaine  allant  du 
reportage  (Tour  de  France  1948)  jusqu’au  Bar- 
bier de  Séville,  en  passant  par  le  Télécinéma 
et  les  Variétés,  ont  permis  de  discriminer  les 
genres  les  plus  propres  à être  traités  et  ont 
prouvé  d’autre  part  une  collaboration  étroite 
entre  le  Cinéma  et  la  Télévision. 

Collaboration  fort  heureuse  alors  qu’en  An- 
gleterre et  en  Amérique  l’accord  n’a  pu  se  faire. 

Lorsque  le  programme  d’équipement  du  ré- 
seau, qui  s’amorcera  dès  l’an  prochain,  touchera 
la  population  rurale,  il  y aura  là  un  moyen 
très  efficace,  grâce  aux  films-annonces  et  aux 
reportages  dans  les  studios,  d’attirer  l’attention 
5 es  spectateurs  sur  les  productions  cinématogra- 
phiques de  qualité.  — R.  B. 


Première  à Toars  de 
GUILLEMETTE  BABSN 

La  première  mondiale  du  film  de  Guillaume 
Radot,  Le  Destin  exécrable  de  Guillemette  Ba- 
bin,  a eu  lieu  à Tours,  vendredi  dernier  15  oc- 
tobre. 

A cete  occasion.  l’A.G.D.C.,  1U.G.C.  et  les 
Productions  Guillaume-Radot,  avaient  organisé 


Hélèna  Bossis  dans  GUILLEMETTE  BABIN,  réa- 
lisé par  Guillaume  Radot,  dont  la  sortie  aura  lieu 
cette  semaine  à Tours. 

(Cliché  A.G.D.C.) 

une  petite  expédition,  à laquelle  ils  avaient  con- 
vié les  membres  de  la  presse  cinématographique 
parisienne. 

Le  réalisateur  Guillaume  Radot,  qui  vient 
d’entreprendre  Cartouche,  Hélèna  Bossis,  vedette 
du  film;  M.  Schoubrenner,  directeur  de  la  dis- 
tribution de  l'A.G.D.C.,  assistaient  à cette  soi- 
rée tourangelle,  ainsi  que  M.  Trichet,  président 
de  la  Fédération  de  l’Exploitation. 


LES  FILMS  FRANÇAIS  SONT  PROJETÉS  DANS 
TOUTE  L’ALLEMAGNE  OCCIDENTALE 


A la  suite  des  pourparlers  menés  depuis  plu- 
sieurs mois  par  M.  Marcel  Colin-Reval,  délégué 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie 
Française  pour  les  territoires  occupés,  avec  les 
autorités  anglaises  et  américaines,  la  distribu- 
tion en  Allemagne  des  films  français  vient 
d’être  étendue  depuis  le  15  octobre  à la  bizone. 

Nous  donnerons  bientôt  le  texte  de  cet  accord. 

Les  agences  I.F.A.  ont  ainsi  commencé  à fonc- 
tionner le  15  à Munich,  Düsseldorf,  Hambourg. 
Francfort,  tout  en  se  maintenant  à Berlin.  Le 
siège  est  à Francfort. 

Leur  activité  de  faveur  de  notre  production 
s’est  rapidement  concrétisée  puisqu'on  nous  an- 
nonce les  sorties  suivantes  dans  les  grandes 
salles  d’exclusivité  de  la  trizone. 

Le  15  octobre,  à Düsseldorf  (Europa-Palast)  : 
Symphonie  Pastorale;  à Essen  (Atrium)  : Eter- 
nel Retour;  à Bielefeld  (Universum)  : Martin 
Roumagnac;  à Hambourg  (Waterloohaus)  : 
Martin  Roumagnac;  à Munich  (Luitpold-Thea- 
ter)  : Symphonie  Pastorale. 


Le  16  octobre,  à Duisbourg  (Rheinhalle.  Réou- 
verture du  cinéma)  : Symphonie  Pastorale. 

Le  22  octobre,  à Francfort  (Bieberbau)  : Car- 
men; à Darmstadt  (Thalia)  : Martin  Roumagnac; 
à Kassel  (Brandt)  : La  Cage  aux  Rossignols; 
à Fulda  (Europa)  : Les  Anges  du  Péché;  à Mann- 
heim (Capitol)  : Carmen;  à Offenbach  (Capitol)  : 
Dernier  Atout;  à Bad  Homburg  (Helipa)  : 
L’Eternel  Retour;  à Wiesbaden  (Thalia)  : Car- 
men. 

Les  mêmes  sorties  doivent  avoir  lieu  égale- 
ment en  zone  britannique  de  Berlin. 

Le  film  français  qui,  soit  par  distribution,  soit 
par  un  système  d’échange  avec  la  Société 
D.E.F.A.,  avait  déjà  pénétré  largement  à Berlin 
et  en  zone  russe,  triomphe  maintenant  dans  toute 
l’Allemagne  et  l’accueil  qu’il  reçoit  auprès  du 
public  est  plus  que  chaleureux. 

On  peut  conclure  qu’à  l'heure  actuelle  nos 
films  ont  une  place  prépondérante  sur  le  mar- 
ché allemand  grâce  à la  distribution  judicieuse- 
ment organisée  par  la  Société  I.F.A. 

Ph.  Martel. 


Notre  numéro  spécial  trimestriel,  retardé  par  la  grève  et  les  coupures  de  courant, 
est  sous  presse.  Nos  lecteurs  le  recevront  prochainement. 


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RAPHIE 

1SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  DISTRIBUTION  DES  FILMS 
FRANÇAIS  EN  SARRE 

est  soumise  à une  double  autorisation 


Fernand  Ledoux,  Suzy  Delair  et  Paul  Bernard,  in- 
terprètes de  PATTES  BLANCHES,  bavardent  lors 
de  la  réception  qui  réunissait  la  presse  étrangère 
et  l’équipe  technique  et  artistique  de  cette  pro- 
duction Majestic  Film. 


Le  régime  des  films  français  en  Sarre  est  dé- 
fini par  un  arrêté  paru  au  J.  O.  du  1er  septem- 
bre dernier. 

En  voici  le  texte 

Art.  1er.  — Peuvent  être  librement  distribués 
en  Sarre,  en  vue  d’y  être  exploités,  conformé- 
ment à la  réglementation  locale  : 

1°  les  films  français  dont  l’exploitation  est 
autorisée  sans  restriction; 

2°  les  films  autres  que  français  ou  sarrois, 
qui  ont  été  régulièrement  importés  en  France. 

Art.  2.  — Les  films  visés  à l’article  1er  ci- 
dessus  peuvent  être  exploités  soit  en  version 
originale  avec  ou  sans  sous-titres,  soit  en  version 
postsynchronisée  en  langue  allemande. 

Art.  3.  — Le  Haut  Commissaire  en  Sarre  et 


le  Directeur  général  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie  sont  chargés,  chacun  en  ce  qui 
le  concerne,  de  l’exécution  du  présent  arrêté, 
qui  sera  publié  au  Journal  Officiel  de  la  Répu- 
blique Française. 

Le  règlement  d'application  de  cet  arrêté,  en 
vigueur  depuis  le  15  octobre,  définit  une  nou- 
velle région  cinématographique,  la  septième. 

Celui-ci,  tenant  compte  du  régime  spécial  de 
la  Sarre,  précise  que  les  films  doivent  être  pré- 
sentés à la  Censure  sarroise  et  soumis  à la 
décision  du  gouvernement  sarrois. 

En  somme,  les  films  pour  être  projetés  dans 
la  7e  région  cinématographique  doivent  être 
pourvus  d’une  double  autorisation  française  et 
sarroise. 


Des  capitaux  privés  U.S.A. 
bientôt  en  France 

D'après  la  presse  quotidienne  du  16  octobre, 
l’Administration  de  Coopération  Economique 
(E.C.A.)  allouera  prochainement,  sur  les  300 
millions  de  dollars  mis  à sa  disposition  par  le 
Congrès,  une  somme  de  35  millions  de  dollars 
à des  industriels,  à des  propriétaires  de  jour- 
naux et  à des  producteurs  de  cinéma  améri- 
cains pour  leur  permettre  la  création  d’entre- 
prises dans  les  seize  pays  bénéficiaires  du  plan 
Marshall. 

Parmi  les  projets  annoncés,  cinq  sont  destinés 
à la  France,  et  quatre  de  ces  derniers  concer- 
nent des  réalisations  industrielles.  Ils  représen- 
tent une  allocation  totale  de  quatre  millions  de 
dollars.  Les  noms  des  compagnies  n’ont  pas  été. 
révélés. 

> 

Dugromacolor , nouveau 
procédé  additif  français 

Le  dimanche  3 octobre  1948  a été  projeté  au 
« Cinéma  Vox  »,  à Cannes,  pour  la  première  fois 
sur  écran  normal,  le  film  réalisé  en  utilisant  le 
procédé  addilif  français  « Dugromacolor  » Sym- 
phonie Provençale. 

Sans  aborder  le  côté  technique  du  procédé  Dugro- 
macolor, indiquons  toutefois  qu’il  utilise  pour  les 
prises  de  vues  un  bloc  optique  trichrome  analysant 
l’image  pour  créer  trois  photogrammes  blanc  et 
noir  sur  l’image  standard.  Toutes  les  opérations  de 
prises  de  vues,  de  développement,  d’étalonnage, 
de  tirage,  se  font  comme  pour  un  film  normal 
blanc  et  noir.  Pour  la  projection  une  synthèse  re- 
produit sur  l’écran  les  couleurs  par  l’intermédiaire 
d’un  optique  trichrome  remplaçant  l’objectif  de 
l’appareil  de  projection. 

Sans  insister  sur  la  qualité  des  images,  la  dou- 
ceur et  la  variété  des  couleurs,  soulignons  le  très 
vif  succès  remporté  par  cette  présentation,  qui  a 
reçu  de  tous  les  assistants  le  plus  chaleureux  ac- 
cueil, que  ne  manquera  pas  de  confirmer  le  public 
parisien  lors  de  la  présentation  de  Symphonie  Pro- 
vençale, qui  doit  avoir  lieu  début  novembre  au 
« Cinéma  des  Champs-Elysées  ». 

Les  promoteurs  de  cette  invention  sont  M.  Du- 
mas pour  la  couleur,  M.  Grosset  pour  l’optique, 
M.  Marx  pour  la  partie  administrative.  Les  prises 
de  vues  sont  de  Raymond  Clunie,  assisté  de  Char- 
roy.  Tous  les  travaux  de  développement  et  de  tirage 
ont  été  exécutés  par  les  laboratoires  G.T.C.  de  La 
Victorine,  à Nice.  — P. -A.  Buisine. 


ERIC  JOHNSTON  A FINI 
SON  TOUR  D’EUROPE 

A Londres,  avant  son  départ  pour  les  U. S. A., 
Mr.  Johnston  a donné  une  conférence  de  presse 
où  il  a déclaré  qu’il  avait  eu  une  longue  conver- 
sation avec  le  ministre  anglais  du  Commerce, 
Mr.  Harold  Wilson,  sur  les  problèmes  cinémato- 
graphiques anglo-américains  et  qu’il  s’était  mis 
d’accord  avec  Mr.  Rank  pour  organiser  à New 
York,  au  début  de  l'année  prochaine,  une  con- 
férence cinématographique  anglo-américaine  où 
seraient  étudiés  tous  les  problèmes  litigieux  en- 
tre les  deux  pays.  — Ted  Porter. 

+ 

UN  DOCUMENTAIRE  DE  TOÉ 
SUR  LA  VIE  DE  RAIMU 

Il  y a deux  ans,  le  20  septembre  1946,  on 
apprenait  avec  stupeur  que  le  grand  Raimu  ve- 
nait de  mourir. 

Ses  amis  se  réunirent  dernièrement  au  cinéma 
Le  César  pour  rendre  hommage  à sa  mémoire. 

Tous  ne  purent  venir.  C’est  que  ce  jour-là 
avaient  lieu  les  obsèques  du  romancier-auteur 
dramatique  Pierre  Frondaie  et  les  amis  de  celui- 
ci  étaient  pour  beaucoup  de  celui-là.  Aussi,  Mar- 
cel Pagnol,  Marcel  Achard,  Roger  Ferdinand 
qui  devaient  prendre  la  parole  et  bien  d’autres, 
ne  purent  assister  à cette  commémoration. 

Julien  Bertheau,  de  la  Comédie-Française, 
rappela  en  termes  fort  simples,  mais  combien 
émouvants  la  grande  figure  de  Raimu. 

On  projeta  ensuite,  en  « preview  »,  l’excel- 
| lent  documentaire  de  notre  ami  A.  Toé  : La 
j Vie  de  Raimu.  Cette  courte  bande,  trop  courte 
peut-être,  réalisée  avec  intelligence,  retrace,  à 
l’aide  d’extraits  de  ses  principaux  films,  la  car- 
rière du  grand  comédien.  Les  premières  images, 
profondément  émouvantes,  relatent  les  derniers 
jours  de  Raimu  et  ses  obsèques.  Celles  qui 
suivirent  nous  permettent  de  l’apprécier  en- 
core dans  ses  créations  les  plus  fameuses  : 
Marius,  Fanny,  César,  Théodore  et  Cie,  Les  Gaie- 
tés de  l’Escadron,  Mamzelle  Nitouche,  etc.,  et 
l’on  ne  peut  s’empêcher  de  rire,  de  rire  tou- 
jours en  le  voyant  agir.  C’est  ce  qu’il  recher- 
chait souvent  en  jouant  ses  rôles;  c’est  donc, 
bravant  l’émotion  qui  nous  étreint  en  le  regar- 
dant vivre  pour  l’éternité,  le  plus  bel  hommage 
I à lui  rendre.  — P.  R. 


Présentation  de  la  bande 
magnétique  Pyral 

Le  12,  au  cinéma  Astor,  la  Maison  Pyral 
présentait  sa  bande  magnétique. 

Cette  maison,  spécialiste  de  l’enregistrement 
direct  sur  disques,  s’est  en  effet  intéressée  aux 
procédés  électro-magnétiques  et  présente  actuel- 
lement des  bandes  de  6 mm.  35  de  largeur 
s'adaptant  sur  tous  les  types  de  magnétophones 
et  dont  la  longueur,  qui  varie  entre  800  et 
1.400  mètres  suivant  le  support  employé,  donne 
une  audition  variant  entre  17  et  30  minutes. 

Au  cours  de  cette  manifestation  fut  présenté 
des  extraits  de  Pirogues  sur  l’Ogoué  et  de  Pay- 
sans Noirs,  dont  les  enregistrements  sonores 
ont  été  faits  sur  disques  Pyral.  Puis  les  invités, 
purent  faire  des  comparaisons  entre  des  enre- 
gistrements sur  disques  et  sur  bandes  et  enten- 
dre un  reportage  sonore  effectué  par  des 
Oliphone  (appareils  Olivères  de  la  Maison 
Opelem).  — J.  H. 

♦ 

L’AFITEC  VA  CELEBRER 
LES  PIONNIERS  DU  CINEMA 


L’Association  Française  des  Ingénieurs  et 
Techniciens  du  Cinéma  a,  par  la  résolution  de 
son  Comité  Fondateur  en  date  du  15  janvier 
1948,  désiré  perpétuer  dans  une  liste  de  mem- 
bres d’honneur  le  souvenir  des  travaux  des 
techniciens  et  ingénieurs  qui  ont  grandement 
contribué  en  France  à l’essor  et  au  dévelop- 
pement du  Cinéma. 

Y sont  inscrits  les  noms  de  MM.  L.  Bull,  Dr. 
Comandon,  A.  Debrie,  Léon  Gaumont,  Ch.  Jour- 
jon,  Lair,  F.  Lallement,  G.  Laudet,  L.  Lobel, 
Louis  Lumière,  G.  Mareschal,  J.  Marette,  F. 
Mesguich,  Ch.  Pathé  et  G.  Zelger. 

L’Association  a résolu  d’organiser  au  cours 
d’une  séance  solennelle  prévue  pour  le  ven- 
dredi 12  novembre,  à 17  heures,  au  siège  social 
92,  avenue  des  Champs-Elysées,  une  réception 
des  membres  d’honneur  de  l’A.F.I.T.E.C.,  au 
cours  de  laquelle  seront  lues  des  notes  biogra- 
phiques rappelant  leurs  travaux  et  activités. 


5 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


LES  PRODUCTEURS  BRITANNIQUES 
DÉCLARENT  INSUFFISANT  LE  NOMBRE 
DE  FILMS  DOUBLÉS 
QUI  LEUR  EST  ALLOUÉ  EN  FRANCE 


Londres.  — L'Association  des  Producteurs  bri- 
tanniques de  Films,  que  préside  Mr.  J.  Arthur 
Rank,  s’est  déclarée  fort  peu  satisfaite  des  ré- 
sultats de  la  récente  mission  en  France  de  Mr. 
A.  G.  White,  « film  expert  » du  « Board  of 
Trade  ».  Mr.  White  avait  été  envoyé  à Paris 
pour  « tâter  le  terrain  » et  voir  comment,  à la 
suite  de  la  signature  des  nouveaux  accords  ciné- 
matographiques franco-américains,  se  ferait  la 
répartition  des  65  films  doublés  de  long  mé- 
trage provenant  d’autres  pays  que  les  U. S. A.,  et 
quel  serait  le  contingent  réservé  à la  production 
britannique. 

Le  rapport  qui  a été  remis  aux  producteurs 
anglais,  après  le  retour  à Londres  de  Mr.  White, 
révèle  que  le  Gouvernement  français  avait  l’in- 
tention d’accorder  à chacun  des  pays  « non 
américains  » un  nombre  de  films  doublés  qui 
ne  serait  pas  inférieur  à celui  de  1947.  Pour 
l’Angleterre,  dont  17  films  doublés  ont  été  vi- 


sés en  1947,  le  chiffre  des  films  de  long  mé- 
trage admis  en  France  pour  le  doublage  serait 
donc  d'une  vingtaine  environ. 

Les  producteurs  britanniques  ont  trouvé  ce 
chiffre  très  insuffisant  et,  en  leur  nom.  Mr. 
Rank  a demandé  à Mr.  Harold  Wilson,  ministre 
du  Commerce,  que  des  négociations  soient  re- 
prises d’urgence  avec  le  Gouvernement  français. 

D’après  certaines  sources  bien  informées,  on 
dit  qu’un  nombre  de  licences  supplémentaires 
de  doublage  pourraient  être  accordées  par  le 
Gouvernement  français  à des  films  anglais,  à la 
condition  qu’un  nombre  plus  élevé  de  films  fran- 
çais soient  eux  aussi  exploités  en  Grande-Bre- 
tagne. Actuellement,  le  nombre  des  productions 
françaises  projetées  dans  les  cinémas  britanni- 
ques reste  limité  à une  douzaine  par  an,  et  cha- 
cun de  ces  films  ne  passe  généralement  pas  dans 
plus  de  cinq  salles.  — Ted  Porter. 


CRISE  A HOLLYWOOD 
causée  par  la  baisse 
des  revenus  à l’étranger 

New  York.  — Dès  son  retour  aux  Etats-Unis, 
M.  Eric  Johnston  doit  conférer  à Hollywood 
avec  les  chefs  de  l’Industrie  cinématographique 
américaine,  afin  d’étudier  les  l'emèdes  à la  crise 
particulièrement  grave  que  connaît  actuellement 
la  production  des  films. 

Cette  crise,  qui  serait  la  plus  importante 
qu’Hollywood  ait  jamais  connu,  provient  essen- 
tiellement de  la  situation  des  marchés  étrangers, 
dont  le  revenu  est  pratiquement  nul,  peu  de  de- 
vises rentrant  aux  Etats-Unis.  On  estime  qu’en 
1948,  le  revenu  des  films  américains  projetés  à 
l'étranger  sera  inférieur  à la  moitié  de  celui  de 
1946.  Aussi  a-t-il  fallu  réduire  les  budgets  des 
films,  ainsi  que  leur  nombre.  On  prévoit  qu'en 
1948,  la  production  aura  qualitativement  baissé 
d'un  tiers  par  rapport  à 1945.  Contre  742  ve- 
dettes et  artistes  de  premier  plan  sous  contrat 
à Hollywood,  il  y a un  an,  on  en  compte  seu- 
lement 372  à l’heure  actuelle.  Enfin,  les  pro- 
ducteurs se  préparent  à faire  une  nouvelle  ré- 
duction de  dépenses  de  25  % en  1949. 

Joe  Williams. 
♦ 

Le  réglement  d’application  de  la  lof 
d’aide  donne  lieu  à de  sérieuses 
discussions 

Mardi  dernier,  sous  la  présidence  de  M.  Fourré- 
Cormeray,  directeur  général  du  C.N.C.,  s’est  réuni 
le  Conseil  paritaire  du  Centre  en  vue  d’étudier  le 
projet  de  règlement  d’administration  publique, 
relatif  aux  modalités  générales  d’application  de  la 
loi  d’aide  temporaire  à l’industrie  cinématographi- 
que. 

Après  une  discussion  de  plus  de  quatre  heures, 
le  Conseil  a rejeté  41  des  42  articles  constituant  le 
projet  qui,  de  ce  fait,  va  être  profondément  rema- 
nié. Nous  croyons  savoir  que,  pour  sa  part,  la 
Fédération  de  l’Exploitation  a rejeté  en  bloc  les 
20  articles  qui  la  concernent,  articles  au  sujet  les- 
quels elle  avait  été  longuement  consultée. 

Nous  espérons  pouvoir,  dans  notre  procha>  nu- 
méro, publier  le  texte  intégral  de  ce  règlement 
d’administration  publique,  qui  doit,  ces  jor  s pro- 
chains, être  soumis  à M.  Lacoste,  ministre  le  l’In- 
dustrie et  du  Commerce.  — L.  O. 


La  Journée  du  Cinéma  Italien 
à VAbbaye  de  Royaumont 

Dans  le  cadre  de  l’Abbaye  de  Royaumont 
(xm“  siècle),  centre  culturel,  a eu  lieu,  le  di- 
manche 17  octobre,  la  Journée  du  Cinéma  italien, 
où  furent  projetées  différentes  bobines  de  Rome, 
ville  ouverte,  Sciuscia.  Païsa,  Vivre  en  Paix  et. 


Une  vue  de  la  cabine  montée  par  Cinélume. 


pour  la  première  fois  en  France,  L'Honorable 
Angelina,  Le  Miracle,  de  Rossellini,  et  Sous  le 
Soleil  de  Rome. 

La  projection  sonore  eut  lieu  dans  le  grand 
salon  de  l’Abbaye.  Les  difficultés  furent  très 
grandes  du  fait  qu’il  était  interdit  aux  instal- 
lateurs des  appareils  sonores  de  transformer  la 
moindre  des  choses  dans  ce  cadre  historique. 
Les  appareils  et  accessoires  ne  devaient  être 
fixés  que  provisoirement  sans  qu’un  seul  clou 
ne  soit  enfoncé  dans  les  murs. 

Cette  installation,  effectuée  en  une  journée, 
est  due  à MM.  Piault  et  Riffat,  ingénieurs  des 
Ets  Cinélume,  qui  avaient  été  chargé  de  la  réa- 
liser avec  des  appareils  sonores  « Cinemecca- 
nica  ».  Les  résultats  ont  été  excellents  et  tous 
les  techniciens  et  spectateurs  ont  loué  la  per- 
fecton  de  la  projection  et  de  la  sonorité. 


>♦♦♦  ♦♦  ♦♦♦♦♦  ♦ 


LES  QUARANTE  ANS 
DE  CINÉMA 

PE  JOSEPH  M,  SCHENCK 
DIRECTEUR  GÉNÉRAL 
DE  LA  PRODUCTION 
20fh  CENTURY  FOX 


Jeune  pharmacien,  puis  entrepreneur  de  spec- 
tacles, Mr.  Joseph  M.  Schenck,  né  en  Russie  en 
1880,  fut  un  des  premiers  à comprendre  l'essor 


De  gauche  à droite  : M.  J.  Schenck. 
Mme  et  M.  S.  Goldwyn. 


promis  au  cinéma,  qui  n'était  alors  qu’un  spec- 
tacle forain,  et  transforma  des  salles  de  music- 
hall  en  cinémas. 

En  1915.  il  tourna  son  premier  film.  En  1916, 
il  épousa  Norma  Talmadge,  dont  il  fit  une  ve- 
dette, puis  fonda  First  National  Pictures  en 
1920. 

Dès  ce  moment,  il  s’imposa  comme  une  des 
personnalités  dirigeantes  de  la  jeune  industrie. 
En  1926,  il  fonda  le  circuit  des  Artistes  Associés, 
puis  créa,  en  1933,  la  20th  Century  Pictures,  qui, 
en  1935,  fusionna  avec  Fox  Films  pour  donner 
naissance  à 20th  Century  Fox. 

Chamnan  de  la  société,  puis  démissionnaire 
pour  se  consacrer  uniquement  à la  production, 
Mr.  Joseph  Schenck  est  incontestablement  une 
des  figures  les  plus  marquantes  du  cinéma  amé- 
ricain. 

C’est  pourquoi  ses  nombreux  amis  fêteront 
avec  plaisir  le  jubilé  professionnel  de  cet  homme 
affable,  qui  sut  compléter  sa  vie  de  business- 
man par  une  importante  activité  en  faveur  de 
nombreuses  œuvres  philanthropiques  et  huma- 
nitaires. 

f 

"Clochemerle"  connaît  un  grand 
succès  au  CAMERA  de  Perpignan 

C’est  une  recette  vraiment  exceptionnelle  que 
vient  de  réaliser  le  Caméra  de  Perpignan,  avec 
Clochemerle,  qui  vient  de  totaliser,  en  deux  se- 
maines consécutives  : 911.610  francs.  Résultat 
jamais  atteint  sur  cette  ville  dans  une  salle  de 
650  places,  avec  un  prix  unique  de  55  francs. 

D’autres  résultats  sensationnels  sont  à nou- 
veau attendus  prochainement  dans  cette  salle 
qui,  par  une  programmation  de  premier  choix 
s'impose  de  jour  en  jour. 


ITZTXZTTTTTTTTTTT. 


♦ ♦♦♦♦ 


□ CIME 


FR 


RAPHIE 

SE 


L'EXPLOITATION 


CHATELLERAULT 


Rendement 
en  général 
faible 


L'exploitation  cinématographique  à Châtelle- 
rault  se  trouve,  au  seuil  de  l’hiver,  en  général 
assez  alourdie.  Malgré  le  mauvais  temps,  le 
nombre  des  entrées  est  tombé  assez  bas  et  le 
nombre  important  de  fauteuils  (5  salles  d’au 
moins  500  places  pour  20.000  habitants)  qui 
oblige  la  plupart  des  exploitants  à donner  deux 
films  par  semaine,  ne  contribue  pas  peu  au 
rendement  assez  faible  des  exploitations.  Cer- 
tains essais  sont  néanmoins  tentés  : ainsi  pour 
la  semaine  du  7 au  12  septembre  deux  salles 
programmaient  en  même  temps  Monsieur  Vin- 
cent. Il  semble  que  le  succès  en  soit  considérable 
pour  le  Lux  et  le  Vox. 

En  ce  qui  concerne  la  saison  d’hiver,  les 
renseignements  que  nous  avons  pu  recueillir 
font  ressortir  que,  pour  les  prochains  mois  un 
bon  nombre  de  films  importants  seront  au  pro- 
gramme des  différentes  salles. 

Nous  avons  sollicité  des  directeurs  leurs  avis 
sur  les  grands  problèmes  de  l’exploitation.  De 
leurs  réponses,  il  ressort  que  : 

— Il  leur  parait  maladroit  d'augmenter  le 
prix  des  places  : les  dernières  augmentations 
ont  fait  baisser  sérieusement  le  nombre  des  en- 


—  Certains  d’entre  eux  voudraient  voir 
revenir  en  vigueur  le  système  de  location 
au  forfait  par  opposition  au  système  du  pour- 
centage qu’ils  jugent  préjudiciable  à l’ensemble 
de  l’exploitation.  — R.  Neyrat. 

TOURS  Congrès 

__ de  la 

Chambre  Syndicale 

M.  Trichet,  Président  de  la  Fédération  est  venu 
assister  au  premier  congrès  de  la  Chambre 
syndicale  de  la  Vallée  de  la  Loire,  qui  se  tenait 
à Tours,  les  14  et  15  courant. 

Au  cours  de  ces  journées,  le  Congrès  adopta 
les  statuts  de  la  Chambre  syndicale  de  la  Vallée 
de  la  Loire,  puis  procéda  à l’élection  du  bureau 
définitif  : 

Président  : M.  Fernand  Soulèze. 
Vice-Présidents  : Mmes  Delfosse,  Cabon,  M. 
Pont. 


Cocktail  organisé  à « La  Redoute  » à Asnières 
pour  BLANC  COMME  NEIGE, 
premier  film  de  la  sélection  de  Héraut-Film 
pour  la  saison  prochaine  du  Format  Réduit. 


trées  et  il  est  peu  probable  que  l'industrie  ciné- 
matographique, de  la  production  à l’exploita- 
tion, retire  le  moindre  bénéfice  de  la  taxe  de 
5 francs. 


Secrétaire  général  : M.  Constantin. 
Secrétaire  adjoint  : M.  Compagnon. 
Trésorier  : M.  Marius  Poirier. 


VICHY 


“ L’Aigle  à 
deux  Têtes  ” 


et  “ Grève  d’Amour  ” 
en  tête  des  recettes 


Vichy,  qui  a passé  durant  la  saison  des  films 
en  première  vision  avant  Paris,  a réalisé  des 
recettes  diverses.  La  semaine  du  15  au  21  sep- 
tembre a vu  partir  les  « curistes  » et  le  beau 
temps  incitait  les  baigneurs  restants  à profiter 
des  bons  rayons  du  soleil. 

L’Aigle  à deux  Têtes  qui  passait  dans  deux 
salles  : Vichy-Ciné  et  le  Pax  a réalisé  la  meil- 
leure recette. 

Vint  ensuite  Grève  d’Amour  qui  a réalisé  aux 
Fleurs  283.750  fr.,  ce  qui  est  une  belle  recette 
pour  la  saison. 

Le  Secret  de  Monte-Cristo , à l’A.B.C.  : 
237.000  fr. 

La  Fille  et  le  Garçon,  au  Royal  : 233.000  fr. 

Les  Passagers  de  la  Nuit,  au  Lux  : 217.700  fr. 

L’Assassin  ne  pardonne  pas,  au  Tivoli  : 130.000 
francs. 


AIX-les-BAINS 


Réouverture  du  “ REX  ” 

Malgré  le  mauvais  temps,  la  saison  d’Aix-les- 
Bains  a été  très  brillante. 

Le  Rex  (800  places.  M.  BEUTCHEN,  proprié- 
taire), sinistré  en  1944,  a réouvert  récemment. 
Il  a,  dans  un  cadre  moderne,  élégant,  violine, 
rose  et  or,  et  doté  de  tout  le  confort  et  de  la 
technique  moderne  aménagé  par  M.  Scob,  déco- 
rateur, présenté  les  plus  grandes  productions, 
principalement  françaises  : La  Chartreuse  de 
Parme  (2  semaines)  ; Le  Comédien,  Une  Grande 
Fille  toute  simple.  Figure  de  Proue,  La  Révoltée 
(en  première  mondiale).  Sept  Ans  de  malheurs, 
Dédée  d’Anvers.  L’Aigle  à deux  têtes  passe  en 
ce  moment,  puis,  sitôt  que  possible,  D’Homme 
à Hommes. 


ANGOULÊME 

Recettes  moyennes 

Il  faut  signaler  que  pendant  l’été  deux  de  nos 
cinémas  ont  programmé  deux  films  par  semaine, 
et  que  le  Français,  certains  jours,  ne  présenta 
pas  de  matinée. 

Quoiqu’il  en  soit,  les  recettes  restèrent  moyen- 
nes ou  faibles. 

La  saison  d'hiver  sera-t-elle  meilleure  que 
celle  de  l'année  dernière?  En  tout  cas,  le  direc- 
teur des  salles,  M.  DESCHAMPS,  fera  tout  ce 
qu’il  pourra.  Il  s’agit  d’abord  de  tirer  les  leçons 
de  la  dernière  saison;  le  public  ne  semble  plus 
s’intéresser  qu’aux  grands  lancements,  aux 
grandes  premières,  aux  films  bénéficiant  d’une 
grande  publicité.  Par  contre,  il  délaisse  com- 
plètement le  genre  de  « film  moyen  ».  Il  n’y  a 
qu’à  regarder  la  liste  des  films  ayant  atteint 
la  recette  record  (entre  600  et  700.000  fr.,  sui- 
vant le  prix  des  places)  : Après  l’Amour,  Mon- 
sieur Vincent,  La  Bataille  de  l’Eau  Lourde,  la 
première  mondiale  de  Blanc  comme  Neige,  Clo- 
chemerle. 

M.  Deschamps  voudrait  donc  faire  le  plus 
possible  de  beaux  lancements  pour  attirer  le 
public,  faire  des  soirées  de  gala  avec  venue 
de  vedettes.  — Jean  Sénard. 


UN  GRAND  FILM 


CANNES 

Le  cinéma  en  plein  air 
a connu  un  très  grand  succès 

Il  convient  de  revenir  sur  le  gros  succès  rem- 
porté durant  cet  été  par  l’initiative  de  l'Entente 
des  Directeurs  cannois  qui,  surmontant  de  nom- 
breuses et  importantes  difficultés,  ont  réussi 
non  seulement  à établir  en  un  temps  record  une 
salle  de  plein  air  de  tout  premier  ordre.  Les 
places  confortables,  la  bonne  visibilité  de  tous 
les  fauteuils,  l’excellente  projection  assurée  par 
M.  GIORDANO  qui  équipa  la  cabine  avec  des 
appareils  Hortson  en  un  temps  record,  la  qua- 
lité des  programmes  soigneusement  sélection- 
nés par  MM.  BOYER,  MICHEL,  TESTAGRESSA, 
VARRAUD  ont  fait  des  spectacles  du  Cinéma 
aux  Etoiles  la  distraction  la  plus  prisée. 

De  très  nombreuses  vedettes  assistèrent  aux 
séances  tant  américaines  que  françaises  ainsi 
que  les  personnalités  les  plus  représentatives 
séjourant  à Cannes  et  aux  environs.  De  nom- 
breux producteurs  et  réalisateurs  conscients  du 
goût  du  public  pour  ce  Festival  Indépendant 
offrirent  des  films  inédits  que  malheureusement 
les  obligations  antérieures  ne  permirent  pas 
toujours  de  projeter. 

Il  est  sincèrement  souhaitable  que  cette  loua- 
ble initiative,  engagée  à leurs  risques  et  périls 
par  des  exploitants  cannois  ayant  vraiment  foi 
dans  le  cinéma,  puisse  se  reproduire  l’an  pro- 
chain et  servir  au  mieux  la  propagande  du 
Cinéma  français. 

La  sortie  sur  Cannes  de  La  Chartreuse  de 
Parme,  début  septembre,  a été  un  très  gros  suc- 
cès. Le  record  des  recettes  a été  porté  à un 
nouveau  plafond  avec,  en  sept  jours,  un  total 
de  1.460.000  fr.  soit  1.080  fr.  au  Star  et  380.000 
francs  au  Rex.  Le  nombre  des  entrées  a dépassé 
12.000,  ce  qui  est  remarquable  pour  une  ville 
dont  la  population  ne  dépasse  pas  40.000  habi- 
tants. — P.-A.  Buisine. 


LAEININEC 

UN  FILM  DE 

MAURICE  CLOCHE 

Production  : FILMS  M.  CLOCHE  & INTERFRANCE  FILMS 

DISTRIBUTION  : ASSOCIATION  INTERNATIONALE  CINÉMATOGRAPHIQUE,  25,  Rue  QUENTIN-BAUCHART 

Téléphone  ; ELY,  75-53  & 80-21 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CI1NE 


R A PHIE 

SE 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


UN  EVENEMENT  DANS  LE  16  mU 


Exploitants  du  format  réduit 

UNIVERSAL  vous  offre  dès  maintenant  le  film  sensationnel  du 


MATCH 


CERDAN-ZALE 

et  vous  rappelle  ses  précédents  succès  en  1 6 m/m 

le  chef-d'œuvre  du  Cinéma  Français 

" LE  DIABLE  AU  CORPS  " 

et  ses  magnifiques  TECHNICOLOR 

"LA  SAUVAGESSE  BLANCHE" 

et  prochainement 

" LES  MILLE  ET  UNE  NUITS",  etc... 


André  Cayatte  a inauguré 
les  nouveaux  plateaux  de  Boulogne 

avec  LES  AMANTS  DE  VÉRONE 


Bien  qu’ils  ne  soient  pas  totalement 
terminés,  les  nouveaux  plateaux  des 
studios  de  Boulogne  abritent  l’équipe 
d’André  Cayatte  qui  y poursuit  la  réa- 
lisation de  la  production  C.I.C.C.  : 
Les  Amants  de  Vérone.  André 
Cayatte  a profité  en  effet  du  congé 
annuel  des  ouvriers  pour  y faire  ins- 
taller un  des  beaux  décors  de  Mou- 
laërt,  celui  du  palais  Maglia.  Le 


Anouk  Aimée  parmi  les  décors 
de  René  Moulaërt  conçus 
pour  LES  AMANTS  DE  VERONE. 

(Cliché  C.I.C.C.-Borderie.) 

réalisateur  nous  a dit  toute  sa  joie 
de  travailler  sur  un  tel  plateau  dont 
les  vastes  dimensions  permettent  les 
décors  les  plus  importants  et  les  re- 
culs de  caméra  comparables  à ceux 
que  l’on  peut  faire  en  extérieurs. 
C’est  ainsi  que  deux  des  trois  nou- 
veaux plateaux  qui  formeront  le 
Groupe  Bellevue,  accolés,  offrent,  en 
diagonale,  une  longueur  de  105 
mètres. 

Çertes,  nous  dit  Cayatte,  il  est 


sans  doute  très  original  de  travailler 
comme  trop  souvent  en  France,  avec 
des  clous  et  des  morceaux  de  ficelle. 
Il  n’en  est  pas  moins  vrai  que  nous 
autres  réalisateurs  préféront  avoir 
sous  la  main  le  minimum  de  moyens 
nécessaires,  qui  nous  permet  de  nous 
consacrer  entièrement  à notre  film. 
Par  exemple,  quand  Jacques  Pré- 
vert et  moi  avons  adapté  le  scé- 
nario des  Amants  de  Vérone,  nous 
ne  nous  sommes  pas  inquiétés 
des  contingences  matérielles,  nous 


avons  écrit  tous  les  détails  de 
l’histoire,  tels  qu’ils  se  présentaient 
à nous  et  tels  qu’ils  devaient 
être.  Et  quand  la  réalisation  fut  ar- 
rivée dans  sa  phase  active,  je  me  suis 
appliqué  à en  résoudre  toutes  les 
difficultés.  Car,  ajoute  André  Cayatte, 
s’il  est  passionnant  de  s’attaquer  à 
des  problèmes  difficiles,  il  est  pré- 
férable que  ce  soit  au  profit  du  film 
et  non  pour  remédier  à tel  manque 
de  matériel  le  plus  élémentaire.  » 

Au  bord  de  la  piscine  qui,  ornée 


de  pilotis,  figure  un  canal  de  Venise, 
Moulaërt  a construit  le  hall  du  pa- 
lais Maglia;  ce  décor  très  caractéris- 
tique est  la  reproduction  exacte  du 
décor  véritable  où  des  raccords  se- 
ront bientôt  effectués.  Les  nouveaux 
plateaux  comportent,  en  effet,  deux 
piscines  et  parmi  ses  aménagements 
nous  signalerons  le  conditionnement 
d’air  qui  maintiendra  une  tempéra- 
ture constante  de  18°  et  permettra  la 
réalisation  de  films  en  couleurs. 

Ainsi  les  studios  de  Boulogne  met- 
tront-ils à la  disposition  des  cinéas- 
tes français  des  plateaux  de  grande 
envergure  bien  équipés  et,  sans  par- 
ler plus  avant  de  l’énorme  intérêt 
matériel  qu’il  présente,  ce  fait,  qui 
démontre  une  telle  confiance  dans 
l’avenir  de  notre  cinéma,  est  parfai- 
tement réconfortant.  — J.  Houssaye. 

-f 

ODÉON  36-7  2 prochain 
film  de  Henri  Decoin 
.J.  Après  Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde,  qui  triomphe  actuellement  à 
Paris,  Henri  Decoin  va  mettre  en 
ccène  — dès  le  2 novembre  — une 
comédie  policière  sous  le  titre  Odéon 
36-72. 

Le  scénario  de  ce  film  est  dû  à 
Henri  Jeanson,  Marcel  Rivet  et  Henri 
Decoin,  d’après  un  roman  de  Luxel. 

Louis  Jouvet,  Madeleine  Robinson, 
Gisèle  Casadesus,  Robert  Arnoux, 
Alfred  Adam  et  Léo  Lapara  en  sont 
les  principaux  interprètes. 

L’équipe  technique  semblable,  dans 
l’ensemble  à,  celle  des  Amoureux, 
comprendra  Constantin  Geftman,  di- 
recteur de  production  ; Nicolas  Hayer, 
chef-opérateur  ; Alex,  décorateur  ; 
Guillot,  régisseur  général  ; Sivel,  in- 
génieur du  son,  etc. 

Extérieurs  à Paris,  studios  à Billan- 
court, co-production  J.  Roitfeld-Fran- 
cinex, 


LANTERNES , MIROIRS 

TRANSFOS  D'ARCS,  SURVOLTEURS 
REDRESSEURS,  BOBINES 

OBJECTIFS,  ÉCRANS 

AMPLIS,  HAUT-PARLEURS,  etc. 


/ / 


Cl  NEQUIPEMENT 

APPAREILS 


/ / 


5,  Rue  d'Alsace 
PARIS  (X°) 

L'EXCIBLOC  " 
ALIMENTATION  EN 
CONTINU  DES 
EXCITATRICES 


9 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


CINE 


RÂPMIE 

SSE 


♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


TRIBUNE  LIBRE  DES  DIRECTEURS  F. R. 

A PROPOS  beVinauguration 

DU  FOYER  RURAL  D’ANNEVILLE 


M.  A.  Crette,  'délégué  à la  propagande  du 
Syndicat  des  Cinémas  Substandards,  nous 
adresse  la  lettre  suivante  : 

En  rentrant  à Paris,  j’ai  lu  dans  le  train  l’ar- 
ticle des  « Informations  Dieppoises  » du  6 juil- 
let relatif  à l’inauguration  du  Foyer  Rural 
d’Anneville  (275  habitants). 

Je  n’ai  pas  été  surpris  d’apprendre  que  le 
Sous-Préfet  de  Dieppe,  le  Professeur  Cepede,  du 
Ministère  de  l’Agriculture;  M.  Leroux,  Chargé 
de  mission  au  Ministère,  et  seize  personnalités 
officielles  assistaient  à cette  cérémonie;  mais 
pourquoi  d’aussi  nombreuses  personnalités 
s’étaient-elles  déplacées  pour  cette  manifesta- 
tion? 

C’est  sans  doute,  comme  l’a  dit  M.  le  Sous- 
Préfet,  parce  que  « ce  bâtiment  n'est  que  le 
produit  de  la  solidarité  humaine  et  un  exemple 
de  ce  que  peut  faire  l’Etat  ». 

En  effet,  on  peut  être  surpris  de  voir  s'édifier 
un  foyer  rural  dans  un  village  de  moins  de 
300  habitants,  alors  que  de  nombreux  sinistrés 
attendent  pour  faire  reconstruire  et  que  l’Etat 
manque  toujours  d’argent.  Jusqu’ici,  l’Etat  n’a 
connu  le  Cinéma  que  pour  l’écraser  d’impôts  et 
pour  freiner  son  effort  par  des  règlements  tous 
plus  compliqués  les  uns  que  les  autres. 

Cependant  nous  devons  reconnaître  que  cer- 
tains politiciens,  doublés  d’hommes  d’affaires, 
songent  depuis  longtemps  à doter  toutes  les 
communes  de  France  de  cinémas.  Il  y a des 
combinaisons  merveilleuses,  construction  de 

40.000  salles  de  fêtes,  fourniture  d’appareils, 
de  fauteuils,  d’écrans,  etc.,  etc. 

Mais  jusqu’en  1939  tous  ces  projets  n’ont  pas 
pû  être  réalisés  car  la  dépense  était  astrono- 
mique et  faisait  reculer  les  plus  hardis  (40.000 
salles  à 150.000  francs  chacune  au  minimum 
— actuellement  il  faut  au  moins  1.000.000  de 
francs  pour  construire  et  aménager  une  salle 
de  ce  genre.  — Peut-on  avoir  des  précisions 
au  sujet  du  Foyer  d'Anneville?) . 

Mais  ce  que  l’Etat  ne  pouvait  pas  faire,  des 
particuliers  ne  demandant  aucune  subvention 


et  payant  au  contraire  de  lourds  impôts,  l’ont 
réalisé. 

Pendant  que  nos  parlementaires  discutaient, 
une  importante  société  française  étudiait,  cons- 
truisait, perfectionnait  un  matériel  spécialement 
conçu  pour  la  petite  exploitation. 

Il  est  évident  que  le  Cinéma  n’a  pas  pénétré 
dans  les  40.000  communes  de  France,  mais  sait-on 
que  sur  ces  40.000  communes  22.500  ont  moins 
de  500  habitants,  8.500  de  500  à 1.000  habitants, 

3.000  de  1.000  à 1.500  habitants,  soit  un  total  de 

34.000  ayant  moins  de  1.500  habitants. 

Les  communes  de  plus  de  1.500  habitants  sont 
assez  souvent  installées  en  standard,  les  pion- 
niers du  format  réduit  ont  cherché  dans  les 

34.000  villages  restant  disponibles  ceux  qui  pou- 
vaient assurer  des  recettes  suffisantes  et  sont 
arrivés  ainsi  à donner  des  séances  dans  plus 
de  10.000  localités. 

J’aimerais  connaître  la  méthode  adoptée  par 
le  Ministère  de  l’Agriculture  pour  déterminer 
les  localités  à doter  d'un  foyer  rural. 

Pourquoi  a-t-on  choisi,  par  exemple,  Anne- 
ville  qui  ne  compte  que  275  habitants? 

Il  y a eu  des  précédents,  le  Ministère  a éga- 
lement équipé  l'année  dernière  Saint- Jean-du- 
Doigt,  en  Bretagne,  très  petite  localité  égale- 
ment, mais  qui  a pour  maire  M.  Tanguy-Prigent. 

En  opérant  de  la  sorte,  l’Etat  va  gaspiller  des 
centaines  de  millions  pour  équiper  des  petites 
localités  alors  que  d’autres  plus  importantes 
resteront  sans  cinéma. 

Il  est  évident  que  les  habitants  d’un  tout  petit 
village  peuvent  avoir  le  droit  d’avoir  un  cinéma 
aussi  bien  que  ceux  des  grands  centres. 

On  dit  que  les  campagnes  se  dépeuplent, 
qu’elles  sont  privées  de  distractions,  d’accord. 
Il  y a aussi  d'autres  motifs,  et  en  particulier  : 
le  manque  de  confort  de  l’habitation,  les  mau- 
vaises conditions  de  travail  et  souvent  aussi  le 
fermier  qui  exige  beaucoup  de  travail  et  ne 
paie  pas  bien  cher. 

Donc,  si  le  but  poursuivi  par  l’Etat  est  de 
maintenir  les  paysans  à la  terre,  voici  une  solu- 
tion moins  onéreuse  pour  les  contribuables  : Au 
lieu  de  vouloir  remplacer  le  professionnel  en 
le  concurrençant  illégalement  et  en  dépensant 
beaucoup,  l’Etat  aurait  plus  d’avantage  à aider 
le  petit  exploitant  en  le  dégrevant  au  besoin 
et  en  lui  facilitant  sa  tâche  au  lieu  de  le  brimer. 

A.  Crette, 


Irène  Dunne  fait  sa  plus  belle  et  plus  émouvante 
création  dans  TENDRESSE. 

C’est  une  production  RKO  1948-1949. 


LA  COOPERATIVE 
DU  CINÉMA  RURAL 
AIDE  LES  DIRECTEURS  F JR. 

Après  le  vote,  par  l’Assemblée  Nationale,  de 
la  loi  d’aide  au  cinéma,  nous  constatons  une 
fois  de  plus  que  le  16  mm.  est  traité  en  parent 
pauvre,  puisque  la  petite  exploitation  n’a  pas 
droit  au  fonds  d’entr’aide. 

Il  est  inutile  d’épiloguer  sur  cette  carence 
des  pouvoirs  publics.  Nous  y sommes  habitués. 

Cependant,  il  nous  faut  construire  quand  même 
et  les  difficultés  rencontrées  par  les  exploitants 
en  16  mm.  doivent  être  surmontées. 

C’est  pourquoi  la  Coopérative  du  Cinéma  ru- 
ral (22,  boul.  de  Latour-Maubourg),  a décidé 
de  leur  venir  en  aide  pour  l’aménagement  de 
leurs  cabines  et  de  leurs  salles  par  des  facilités 
de  paiement  à long  terme. 

Cet  effort  intéressant  mérite  d’être  signalé.  Il 
peut  permettre  à de  nombreux  exploitants  de 
réaliser  leurs  projets  restés  en  suspens  par  suite 
des  difficultés  de  trésorerie, 


INFORMATIONS 


<2ÛC)t> 


LE  SECRET 

DE 

MAYERLING 


G I G I 


LANGE 

ROUGE 

sont  actuellement 

en  tournage 

Studios  Éclair 

ÉPSNÂY 


CINEMA 

73,  CHAMPS-ÉLYSÉES  - ÉLY.  85-81 


10 


CUVE 


RAPIUE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


# ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  (Mr«)  ** 


LE  TEMOIN  (G.) 

(II  Testimone) 

Drame  psychologique  (92  min.) 

d>) 

CINE-SELECTION 


Origine  : Italienne. 

Prod.  : Orbis  Films,  1945. 

Réal.  : Pietro  Germi. 

Supervisé  par  : Blasetti. 

Auteur  : Scén.  orig.  de  Pietro  Germi. 
Chef-Opérateur  : Aldo  Tonti. 
Interprètes  : Almirante,  Roldano  Lupi, 
Marina  Berti,  S.  Ruffini. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 28 
septembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Film  italien 
dans  la  tradition  de  la  nouvelle  et  très 
féconde  école  réaliste  avec  cependant 
quelques  concessions  à la  morale  et 
aux  normes  cinématographiques.  Ces 
deux  éléments  différents  présentent 
de  l'intérêt  pour  des  publics  divers. 

SCENARIO.  — Pierre  Seotti  (R. 
Lupi)  est  jugé  pour  meurtre.  Un 
témoin  à charge  le  reconnaît  for- 
mellement en  précisant  l’heure,  le 
lieu  de  la  rencontre.  Sur  ce  témoi- 
gnage décisif,  Pierre  est  condamné 
à mort.  Mais  son  avocat  avait  eu 
le  temps  et  l’habileté,  lors  de  sa 
péroraison,  de  se  faire  remettre  la 
montre  du  témoin  et  de  la  détraquer. 
Poursuivi  par  l’idée  que  sa  montre 
ne  marchait  peut-être  pas  le  soir 
du  crime,  Marchi,  le  témoin,  ré- 
tracte ses  dires  et  Pierre  est  ac- 
quitté. Il  rencontre  une  jeune  ser- 
veuse, Linda  (M.  Berti)  et  il  va 
l’épouser.  Il  retrouve  de  nouveau 
Marchi  qui,  longtemps  hésitant, 
comprend  que  Pierre  est  le  cou- 
pable et  que  l’avocat  l’a  trompé. 
Mais  quand  Pierre  veut  s’expliquer 
avec  le  vieux  Marchi,  celui-ci  est 
mort.  Il  ira  se  livrer  à la  police. 

REALISATION.  — Sujet  et  réali- 
sation sont  un  curieux  mélange  d'un 
réalisme  très  efficient  : décors  et 
costumes  sordides  ou  banaux,  fragi- 
lité des  témoignages,  simplicité  des 
personnages  et  de  leur  langage,  et 
de  l’affabulation  la  plus  romantique  : 
impossibilité  d’établir  son  bonheur 
sur  un  crime,  remords  tardif  com- 
pliqué de  sentimentalité.  La  photo- 
graphie est  belle  mais  la  lenteur  de 
la  deuxième  partie  du  film  est  par 
trop  accentuée. 

INTERPRETATION.  — Interpréta- 
tion très  solide  de  Roldano  Lupi. 
Celle  de  Marina  Berti  est  moins  heu- 
reuse mais  le  responsable  en  est 
moins  l'actrice,  dont  les  qualités  sont 
indéniables  que  le  dialoguiste  qui  lui 
a donné  un  texte  plutôt  laconique. 
Ernesto  Almirante  fait  une  très  in- 
téressante composition.  — J.  H. 


Robert  Taylor  et  Audrey  Totter 
interprètes  du  MUR  DES  TENEBRES. 

(Cliché  M.G.M.) 


Une  scène  du  film  LA  TERRE  TREMBLE  réalisé  par  Luchino  Visconti. 

(Cliché  Universalia.) 


PAS  D'ORCHIDEES  POUR  MISS 
BLANDISH  (A.) 

(No  Orchids  for  Miss  Blandish) 
Drame  policier  (106  min.) 

( V.O.-D.) 

ARTISTES  ASSOCIES 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : A.  R.  Shipman  et  George  Mili- 
ter, 1948. 

Réal.  : John  Clowes. 

Auteur  : Scén.  de  John  Clowes. 

Chef-Opérateur  : Gerald  Gibbs. 

Musique  : Melachrino. 

Décors  : Bernie  Lewis. 

Interprètes  : Jack  La  Rue.  M.  McDer- 
mott,  Linden  Travers,  Walter  Cris- 
ham,  Leslie  Bradley. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 27 
septembre  1948,  « Biarritz  ». 


EXPLOITATION.  — Film  policier 
très  violent,  qui  paraît  être  une  su- 
renchère sur  les  films  américains  du 
même  genre.  Malgré  sa  lenteur  ty- 
piquement anglaise,  il  pourra  être  ap- 
précié des  spectateurs  aimant  les  ba- 
garres sans  pitié  et  les  tueries  mas- 
sives. 

SCENARIO.  — La  très  riche  Miss 
Blandish  est  sur  le  point  de  se  ma- 
rier. Elle  et  son  fiancé  sont  enle- 
vés un,  soir  par  des  bandits  et  le 
jeune  homme  est  tué  par  l’un  d’eux. 
Deux  autres  s’entretuent  et  le  der- 
nier fuit  avec  la  jeune  fille.  Mais 
ils  tombent  dans  l’embuscade  ten- 
due par  une  bande  adverse  et  le 
bandit  est  tué.  Miss  Blandish  est 
faite  prisonnière  par  ces  nouveaux 
venus.  Elle  est  délivrée  par  le  chef. 
Slim.  Ils  vivent  des  jours  heureux 
jusqu’au  moment  où  les  hommes  de 
Slim  s’inquiètent  de  leur  part  de 
la  rançon.  Des  fusillades  mettent 
aux  prises  les  bandits  entre  eux, 
puis  avec  la  police.  Slim  est  abattu 
et  miss  Blandish  se  suicide. 

REALISATION.  — Honnête,  mais 
un  peu  mathématique.  Les  deux  élé- 
ments qui  constituent  le  film,  l’un 
sentimental  et  psychologique,  l’au- 
tre policier  et  brutal,  sont  tous  deux 
accentués,  le  premier  dans  le  sens 
de  la  lenteur,  l’autre  dans  celui  de 
la  violence  et  du  rythme.  La  photo- 
graphie est  bonne,  sans  plus. 

INTERPRETATION.  — Jack  La  Rue 
joue  avec  une  habileté  un  peu  com- 
passée un  personnage  tourmenté  d’un 
curieux  néo-romantisme.  Linda  Tra- 
vers est  avec  conviction  une  femme 
passionnée.  — J.  H, 


SURPRISE-PARTIE  (A.) 
(Johnny  does  not  live  here  any  more) 
Comédie  (81  min.) 

(D.) 

CINEFI 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Monogram,  1944 

Réal.  : Joe  May. 

Auteurs  : Scén.  de  Philip  Yordan  et 
John  H.  Kafka,  d’après  Alice  Means 
Reeve. 

Musique  : Frank  W.  Harling. 

Interprètes  : Robert  Mitchum,  Simone 
Simon,  William  Terry,  Minnia  Gom- 
bell,  Chick  Chandler,  Alain  Diné- 
hart,  James  Ellison. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 1er 
octobre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Film  humoris- 
tique ayant  pour  thème  principal  la 
crise  du  logement  aux  U. S. A.  La  par- 
ticipation de  Simone  Simon  bien 
connue  du  grand  public  et  de  Robert 
Mitchum  dont  on  a beaucoup  parlé 
à propos  d’un  scandale  à Hollywood 
constitue  un  intérêt  attractif  évident. 
La  présence  de  nombreux  gags  et  de 
bagarres  destine  cette  production  au 
public  le  plus  large. 

SCENARIO.  — Simone  Simon, 
orpheline,  s’engage  dans  une  usine 
d’aviation.  Son  gagne-pain  assuré, 
il  lui  faut  trouver  un  logement. 
Tous  les  hôtels  sont  occupés.  Elle 
aborde  un  jeune  homme,  William 
Terry,  sur  le  point  de  partir  pour 
l’armée  qui  lui  sous-loue  sa  cham- 
bre. Mais  William  a de  nombreux 
amis  à qui  il  a donné  la  clef  de  sa 
chambre...  Il  s’ensuit  une  série  de 
quiproquos  cocasses  qui,  finalement, 
déchaînent  une  bagarre  générale. 
Simone  Simon  épouse  le  juge  à 
qui  l’affaire  est  soumise. 

REALISATION.  — Film  de  qualité 
courante  utilisant  un  nombre  réduit 
de  décors,  mais  réalisé  avec  beaucoup 
de  soin  sur  un  rythme  rapide  et  sou- 
vent endiablé.  Certains  gags  sont  très 
drôles  et  les  trouvailles  se  poursui- 
vent jusqu’à  la  fin. 

INTERPRETATION.  — Simone  Si- 
mon reste  fidèle  à son  rôle  de  femme- 
enfant  et  sa  stylisation  convient  bien 
aux  nécessités  de  son  personnage. 
Robert  Mitchum  est  très  à son  aise 
dans  un  rôle  épisodique.  Les  seconds 
rôles  sont  heureusement  choisis. 

J.  L. 


UN  FOU 

S EN  VA-T-EN  GUERRE  (A.) 

(Up  in  Arms) 

Film  burlesque  (108  min.) 

Technicolor 

(V.O.) 

ARTISTES  ASSOCIES 
Origine  : Américaine. 

Prod.  : Samuel  Goldwyn,  1944. 

Réal.  : Elliott  Nugent. 

Auteurs  : Scén.  de  Don  Hartman, 
Allen  Boretez  et  Robert  Pirosh. 
Chef-Opérateur  : Ray  Rannahan. 
Musique  : Ray  Reindorf. 

Décors  : Howard  Bristol. 

Interprètes  : Danny  Kaye,  Dana  An- 
drews, Constance  Dowling,  Dinah 
Shore. 

Première  représentation  (Paris)  : 17 
septembre  1948,  « Ermitage  »,  « Le 
Français  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 22 
septembre  1948.  « Biarritz  ». \ 

EXPLOITATION.  — Film  comique 
avec  scènes  de  revues  et  chansons. 
Produit  en  1944  sur  un  thème  de  pro- 
pagande « Engagez-vous  dans  l’ar- 
mée »,  le  scénario  date.  Cependant, 
le  talent  de  Danny  Kaye  auquel  on 
doit  plusieurs  scènes  d’une  grande 
cocasserie  attirera  certainement  le  pu- 
blic avide  de  distraction. 

SCENARIO.  — Danny  (Danny 
Kaye)  est  un  malade  imaginaire. 
Peur  obtenir  des  consultations  gra- 
tuites, il  s’est  engagé  comme  gar- 
çon d’ascenseur  dans  un  hôpital, 
dont  une  infirmière,  Virginia  (Di- 
nah Shore),  éprouve  un  tendre  sen- 
timent pour  lui.  Mais  il  croit  aimer 
Mary,  une  autre  infirmière,  qui. 
elle,  aime  son  camarade  Joë  (Dana 
Andrews).  Ils  sont  reconnus  bons 
pour  le  service  et  les  infirmières 
vont,  elles  aussi,  dans  une  forma- 
tion militaire.  Au  moment  de  s’em- 
barquer sur  un  transport  pour  le 
front  du  Pacifique,  Danny,  à la 
suite  d’un  quiproquo,  fait  embarquer 
Mary.  Virginia  est  elle-même  à 
bord.  De  nombreuses  aventures  les 
attendent  à bord.  Finalement,  Danny 
est  puni  de  prison  et  reste  enfermé 
sur  un  îlot  du  Pacifique.  Enlevé 
alors  par  les  Japonais,  il  parvient 
à les  faire  prisonnier  et  devient 
ainsi  un  héros. 

REALISATION.  — Comme  toujours, 
dans  l’état  de  la  technique  actuelle 
du  Technicolor,  les  couleurs  sont 
beaucoup  plus  agréables  dans  les  scè- 
nes de  studio  et  surtout  dans  les 
scènes  de  music-hall  plutôt  que  dans 
les  scènes  d’extérieur.  De  nombreuses 
séquences  à gags  dérident  les  spec- 
tateurs. Les  chansons  et  les  danses 
rompent  le  rythme  mais  apportent 
un  élément  spectaculaire  de  valeur  à 
cette  production. 

INTERPRETATION.  — Danny  Kaye 
à mi-chemin  entre  les  Max  Brothers 
et  Charles  Trénet,  est  un  mime  de 
grand  talent.  Dinah  Shore,  dont  le 
sens  caricatural  est  très  développé, 
lui  donne  avantageusement  la  répli- 
que. Danna  Andrews  et  Constance 
Dowling,  chargés  des  scènes  roman- 
tiques s’en  tirent  à leur  honneur. 

J.  L. 


“LIONNIÈRE 
TERRE  CAPTIVE” 

•fr  La  société  Les  Films  Lallier  et  le 
Comité  de  patronage  du  film  Lion- 
nière  terre  captive,  présenteront  ce 
film  le  29  à la  salle  Pleyel.  Ce  gala 
aura  lieu  sous  le  haut  patronage  du 
Président  de  la  République  et  des 
Ministres  intéressés  en  présence  des 
personnalités  de  l’Agronomie.  Le  film, 
dont  la  réalisation  a demandé  près 
d’un  an,  retrace  les  difficultés  aux- 
quelles se  sont  heurtées  les  popula- 
tions paysannes  pendant  l’occupation. 


m*:-  ■ 


JÊt 

FR^J^â&SaSE 


ciime^hscraphie  mrnmiixxiimiiim 

CENTRE  NATIONAL  DE  LA  CINÉMATOGRAPHIE 


L’ENVOI  DES  BORDEREAUX  EST 
OBLIGATOIRE  DANS  LES  48  HEURES 


Le  Sous-Directeur  de  l’Exploitation-Distribution 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie  commu- 
nique : 

Il  est  rappelé  à MM.  les  Exploitants  que  les 
bordereaux  d’exploitation  doivent  être  adressés  au 
Centre  National  de  la  Cinématographie,  dans  les 
48  heures  qui  suivent  la  fin  de  chaque  programme. 

Après  avertissement  et  établissement  d'un  pro- 
cès-verbal pour  « non-envoi  de  bordereaux  au 
Centre  National  de  la  Cinématographie  »,  des  dé- 
cisions de  sanctions  ont  été  prises  contre  plusieurs 
exploitants. 

L’attention  de  MM.  les  exploitants  est  attirée 
sur  le  fait  qu’aucune  réclamation  ne  sera  admise, 


et  aucune  mesure  de  bienveillance  ne  sera  prise, 
lorsque  la  décision  de  sanction  leur  aura  été  no- 
tifiée. 

Les  exploitants  qui  auraient  reçu  des  lettres 
d’avertissement  ou  des  procès-verbaux  pour  non- 
envoi  de  bordereaux  voudront  bien  se  mettre  en 
règle  auprès  du  Centre  National  de  la  Cinémato- 
graphie ou,  éventuellement,  faire  connaître  les 
raisons  de  leur  retard  avant  le  30  octobre  pour 
éviter  d’être  frappés  d’une  sanction.  Ces  lettres, 
comme  d’ailleurs  toutes  réponses  à des  notifications 
de  procès-verbaux,  doivent  être  adressées  par  lettre 
recommandée  avec  accusé  de  réception. 


L’APPLICATION  DU 
NOUVEAU  QUOTA  5-13 


AUTORISATIONS  DE 
FONCTIONNER 


Franchot  Tone  et  Charles  Laughton  interprètes 

du  film  L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL. 

(Cliché  Gray-Film.) 


Le  Centre  National  de  la  Cinématographie,  Sous- 
Direction  de  la  Distribution  et  de  l'Exploitation, 
communique  : 

Les  accords  du  25  mai  1946  prévoyaient  pour  les 
exploitants,  l’obligation  de  projeter  sur  leurs  écrans 
des  films  français  bénéficiant  du  privilège  du  Quota 
pendant  quatre  semaines  sur  treize  par  trimestre. 

Ces  accords  ont  été  remplacés  par  une  nouvelle 
convention  franco-américaine  qui  eu,  en  particu- 
lier, pour  objet  de  porter  le  nombre  des  semaines 
réservées  aux  films  français  à cinq  par  trimestre 
à partir  du  l"  juillet  1948. 

Il  est  important  de  rappeler  que  les  exploitants 
qui  projettent  plusieurs  programmes  par  semaine 
sont  tenus  de  respecter  ces  accords  proportionnel- 
lement au  nombre  de  films  projetés  sur  leurs 
écrans. 

♦ 

BUDGET  DU  CENTRE 

Le  J.  O.,  du  15  octobre  1948,  publie  un  arrêté, 
en  date  du  9 octobre  1948,  selon  lequel  les  pré- 
visions de  recettes  du  budget  du  Centre  natio- 
nal de  la  Cinématographie,  pour  l’exercice  1948, 
sont  arrêtées  à la  somme  globale  de  177.236.800 


Samedi  6 Novembre 
de  minuit  à l’aube  à l’EMPIRE, 
Avenue  de  Wagram 

L'ENTR'AIDE  DU  CINÉMA 
présente 

NUIT  DE  FRANCE 

"LE  CINÉMA  FRANÇAIS 
REÇOIT 

LES  NATIONS  UNIES" 

GRAND  GALA  Orga  nisé  au  profit  de 
sa  Caisse  de  secours  et  des  Œuvres  Sociales 
de  la  S.  N.  Pathé  Cinéma 

UN  SPECTACLE  EXCEPTIONNEL 

Avec  le  concours  assuré  de 
toutes  vos  Vedettes  préférées 
qui  font  le  renom  de  la  France 

GRAND  BAL 
à partir  de  3 h.  30 
jusqu'à  l’Aube 

Avec  le  grand  orchestre  de  François  Babault 
(avec  l’autorisation  de  la 
Radiodiffusion  française). 

Places  de  150  è 600  francs 
Location  à partir  du  Lundi  25  Octob  e à 
l’EMPIRE  de. 12  à 19  h.  et  è l’ENTR’AiDE  DU 
CINÉMA,  62,  rue  François-1' 


Le  Service  de  délivrance  des  autorisations  de 
fonctionner  aux  distributeurs  et  exploitants,  an- 
ciennement : 12  rue  de  Lubeck,  a été  transféré  : 
7,  rue  Cimarosa.  Tél.  : PASsy  75-48  depuis  le 
1"  octobre  1948. 

Toutefois,  la  correspondance  devra  être  adressée, 
comme  par  le  passé,  à : M.  le  Directeur  Général 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie,  12,  rue 
de  Lubeck,  Paris  (16e). 

♦ 

ÉCOLE  PRÉPARATOIRE  A 
L’IDHEC  AU  LYCÉE  VOLTAIRE 

Une  classe  de  préparation  au  concours  d’en- 
trée à IDHEC  (section  réalisation,  direction  et 
production)  est  ouverte  au  lycée  Voltaire  pour 
l’année  scolaire  1948-1949. 

Les  élèves,  jeunes  gens  et  jeunes  filles,  sont 
recrutés  parmi  les  bacheliers  (première  et 
deuxième  partie),  de  nationalité  française,  âgés 
de  21  ans  au  plus  au  31  décembre  1948. 

Les  inscriptions  sont  reçues  dès  maintenant 
par  le  Proviseur  du  Lycée  Voltaire,  tous  les 
jours  de  10  h.  à 11  h.,  sauf  le  jeudi  et  le  di- 
manche. 

Le  concours  d’entrée  aura  lieu  au  Lycée  Vol- 
taire, le  vendredi  5 novembre  1948. 

Les  épreuves  comportent  : 

1°  Une  composition  de  littérature  française 
(programme  du  baccalauréat  llc  et  2r  parties), 
durée  : 3 heures. 

2°  Une  composition  portant  sur  des  questions 
cinématographiques,  durée  : 3 heures. 

+ 

"Mon  Père  et  Nous*’ 
connaît  un  grand  succès  à 
Londres 

Rarement  film  américain  a reçu  accueil  plus 
chaleureux  de  la  part  de  la  presse  anglaise  que 
Mon  Père  et  Nous  ( Life  with  Father) , dont  l’ex- 
clusivité au  Warner  Theatre,  de  Londres,  est 
commencée  depuis  le  3 septembre.  Les  critiques 
anglais  considèrent  ce  film  comme  « l’événe- 
ment de  la  nouvelle  saison  cinématographique 
et  soulignent  la  perfection  de  cette  réalisation 
de  Michaël  Curtiz,  interprétée  par  William 
Powell  et  Irène  Dunne.  Et  le  public  londonien 
de  ratifier  ce  jugement  puisque  les  records  de 
recettes  du  Warner  Theatre  se  trouvent  large- 
ment battus  par  ce  Technicolor.  Mon  Père  et 
Nous  (Life  with  Father),  est  inscrit  au  pro- 
gramme de  l’année  prochaine  de  la  Warner 
Bros. 


Saint-Lunaire 
possède  une  salie 
des  plus  modernes 

La  salle  du  Cinéma  Familial  à Saint-Lunaire 
vient  d’être  complètement  transformée,  sous 
l’impulsion  de  M.  l’Abbé  RIVIERE,  recteur  de 
Saint-Lunaire,  animateur  de  cette  salle.  Huit 
cent  places  confortables  et  luxueuses  sont 
maintenant  offertes  aux  spectateurs;  le  balcon, 
entièrement  transformé,  satisfait  aux  plus  rigou- 
reuses exigences  des  commissions  de  sécurité. 

La  cabine  de  projection  vient  d’être  entière- 
ment rééquipée  et  des  appareils  Philips-Cinéma 
du  dernier  modèle  assurent  maintenant  des  spec- 
tacles d’une  qualité  exceptionnelle. 

♦ 

Ali-Baba 

connaît  un  grand  succès 
en  province 

Après  la  brillante  exclusivité  du  Gaumont  et 
du  Rex,  nous  sommes  heureux  d’apprendre  que 
le  technicolor  Universal,  Ali-Baba  et  les  40  Vo- 
leurs avec  Maria  Montez,  Jon  Hall  et  Turhan  Bey 
connaît  maintenant  en  province  un  très  grand 
succès  sans  précédent.  C’est  ainsi  que  la  direc- 
tion d’Universal  vient  de  recevoir  les  deux  télé- 
grammes suivants  qui  parlent  d’eux-mêmes  : 

Lyon.  — Ali-Baba  premier  jour  Scala  Lyon 
243.000  fr.  avec  3.058  entrées.  A dû  refuser  des 
spectateurs  pour  soirée  de  22  heures.  Démarrage 
exceptionnel. 

Alger.  — Recettes  Ali-Baba  3.837.720  tous  re- 
cords battus. 


Avez-vous  vu 


OSCAR? 


12 


CINE 


RAPHIE 


ISE 


f ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  („r,.)  f 


SEPT  ANS  DE  MALHEUR  (G.) 
(Corne  persi  la  guerra) 
Comédie  satirique  (90  min.) 

(V.O.-D.) 

GRAY  FILM 


Origine  : Italienne. 

Prod.  : Luigi  Rovere-Lux,  1947. 
Réal.  : Carlo  Borghesio. 

Auteurs  : Scén.  de  C.  Borghesio,  L. 
Benvenutti  et  M.  Giannini;  adapt. 
de  M.  Amendola,  L.  Benvenutti,  M. 
Manicelli.  T.  Pinelli  et  Sténo. 
Chef-Opérateur  : Aldo  Tonti. 
Musique  : Nino  Rota. 

Interprètes  : Macario,  Vera  Carmi, 
Nando  Bruno.  Carlo  Campanini, 
Fritz  Marlat,  Folco  Lulli. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 27 
septembre  1948,  c Marignan 


EXPLOITATION.  — Un  film  co- 
mique italien,  à idée  philosophique, 
sur  la  vanité  de  la  guerre  et  les  tri- 
bulations d’un  Italien  moyen  depuis 
une  dizaine  d’années  à travers  ses 
obligations  militaires.  De  nombreuses 
scènes  d'aspect  comique  font  rire  le 
public  populaire,  autant  que  les  mi- 
mique du  Fernandel  italien  Macario. 

SCENARIO.  — Passé  directe- 
ment du  lycée  à la  caserne,  le  sol- 
dat italien  Léo  (Macario)  s’apprête 
à retrouver  la  vie  civile  lorsqu’il 
est  rappelé  pour  combattre  en  Ethio- 
pie. Ce  fut  ensuite  l’Espagne,  puis 
l’Albanie,  puis  la  guerre  mondiale. 
Léo  est  toujours  sous  l’uniforme 
lorsqu’il  est  fait  prisonnier  par  les 
Américains.  Engagé  d’office  dans 
l’armée  italienne  alliée,  il  combat 
les  Allemands,  puis,  fait  prisonnier 
par  eux,  il  combat  les  Américains. 
D’inénarrables  aventures  lui  sur- 
viennent tandis  que  dans  son  pa- 
quetage s’amoncellent  toutes  les 
coiffures  dont  il  fut  gratifié,  sans 
compter  un  feutre  gris  qu’il  avait 
acheté  avant  la  guerre.  Fait  à nou- 
veau prisonnier  par  les  Américains, 
il  reçoit  la  visite  de  sa  marraine 
de  guerre,  obtient  une  permission, 
tombe  amoureux  d’elle,  mais  les  Al- 
lemands reviennent  et...  c’est  à nou- 
veau le  camp  de  prisonnier.  Mais 
la  fin  de  la  guerre  arrive  et  Léo 
démobilisé  ne  pouvant  trouver  de 
travail,  s’enaaae  dans  les  pompiers. 

REALISATION.  — Ce  film  est  cer- 
tainement pavé  des  meilleures  in- 
tentions. L’idée  maîtresse  du  sujet 
et  là  conception  du  scénario  sont 
bonnes  et  amusantes,  et  la  mise  en 
scène,  simple  et  directe.  Certaines 
des  scènes,  comme  la  pose  du  télé- 
phone. le  combat  de  jiu-jitsu  et 
d’autres  provoquent  les  rires. 

INTERPRETATION.  — Macario,  sur- 
nommé le  Fei’nandel  italien,  possède 
effectivement  une  ressemblance  phv- 
sique  et  de  genre  assez  proche  de 
notre  célèbre  comique.  Si  ses  effets 
sont  parfois  un  peu  « gros  »,  son  jeu. 
dans  l’ensemble,  est  plus  sobre  que 
celui  de  Fernandel.  Il  mérite  d’être 
suivi.  — P.  R. 


C'est  le  lundi  25  octobre,  que  Guil- 
laume Radot  commencera  les  prises 
de  vues  de  Cartouche,  grand  film  his- 
torique d’aventures,  qu’il  produit  et 
met  en  scène  d’après  un  scénario  de 
Léopold  Marchand,  dialogué  par 
Pierre  Lestringuez. 

Les  interprètes  sont  : Roger  Pigaut, 
Renée  Devillers,  Jean  Davy,  Jacques 
Castellot,  Pierre  Stephen,  Pierre  Ber- 
tin,  Denis  d’Inès,  Lucien  Nat,  Marcel 
Pérès,  Palau,  Jacky  Flint,  etc. 

Directeur  de  production,  Paul  Olive; 
chef-opérateur,  Paul  Cotteret  ; déco- 
rateur Marcel  Magniez  ; monteurs, 
Pierre  Caillet  et  Suzanne  Lafaye  ; 
script-girl,  Paulette  Miran. 

Studios  des  Buttes-Chaumont  ; ex- 
térieurs Paris  et  La  Roche-Guyon. 


Edward  G.  Robinson  et  Humphrey  Bogart  dans  KEY  LARGO. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


LA  REINE  DE  L’ARGENT  (A.) 
(Silver  Queen) 

Comédie  dramatique  (90  min.) 

(V.O.-D.) 

LES  FILMS  TRIOMPHE 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Harry  Sherman,  1942 

Réal.  : Lloyd  Bacon. 

Auteurs  : Scén.  de  Bernard  Schu- 
bert et  Cecile  Kramer. 

Chef-Opérateur  ; Russell  Harlan. 

Désors  ; Ralph  Berger. 

Interprètes  : George  Brent,  Priscilla 
Lane,  Bruce  Cabot,  Lynne  Over- 
man,  Eugene  Pallette,  Janet  Bee- 
cher,  Guinn  « Bic  Boy  » Williams. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 29 
septembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Bals  mondains, 
boîtes  de  jeux,  bagarre  finale  et  épi- 
logue heureux  sont  les  caractéristi- 
ques dominantes  de  ce  film.  Il  ne  con- 
tient donc  aucun  apport  inhabituel 
qui  pourrait  effaroucher  le  public. 

SCENARIO.  — Ruiné  par  le  jeu, 
le  père  de  Carolie  meurt.  Celle-ci 
(P.  Lane)  part  à San-Francisco 
après  s’être  engagée  à rembourser 
les  dettes  paternelles.  James  (G. 
Brent),  joueur  professionnel,  rend 
au  fiancé  de  Coralie,  Gerald  (B. 
Cabot),  la  propriété  de  la  mine  qu’il 
avait  gagné  au  père  de  la  jeune 
fille.  Gerald  s’engage  à mettre  la 
mine  au  nom  de  Coralie.  James  la 
retrouve  gagnant  sa  vie  au  jeu.  Les 
jeunes  gens  s’aiment  mais  un  ma- 
lentendu les  sépare.  James  découvre 
que  Gerald,  non  seulement  a mis 
la  mine  à son  nom.  mais  encore  a 
utilisé  les  fonds  que  lui  envoyait 
Coralie  pour  solder  ses  créanciers. 
Il  corrigera  Gerald  et  épousera  Co- 
ralie. 

REALISATION.  — Les  costumes  et 
les  décors  sont  très  fastueux  aussi 
les  a-t-on  employés  très  largement 
dans  la  longue  séquence  du  bal,  ainsi 
que  par  la  suite  dans  une  cascade  de 
surimpressions.  La  bagarre  spectacu- 
laire de  la  fin  possède  beaucoup  de 
dynamisme. 

INTERPRETATION.  — George  Brent 
joue  avec  facilité  son  rôle  de  joueur 
professionnel-homme  du  monde.  Pris- 
cilla Lane  met  beaucoup  de  convic- 
tion dans  le  sien.  Bruce  Cabot  a un 
masque  souriant  absolument  impéné- 
trable. — J.  H. 


PAN!  DANS  LA  LUNE  (G.) 

(El  moderno  Barba-Azul) 
Comédie  burlesque  (90  min.) 
(D.) 

CINEFI 


Origine  : Mexicaine. 

Prod.  : Alexander  Salkind-Alsas 
Films,  1943, 

Réal.  : Jaime  Salvador. 

Auteurs  : Scén.  de  Victor  Trivas  ; 
adapt.  de  Ernesto  Varquez. 

Chef-Opérateur  : Jimenez. 

Musique  : Cardona. 

Décors  : Fernandez. 

Dir.  de  Prod.  : Robin. 

Montage  : Ceballos. 

Interprètes  : Buster  Keaton,  Angel 
Garasa,  Virginia  Serret,  Luis  Ba- 
reiro,  Fernando  Sotto,  Jorge  Mon- 
dragon,  Oscar  Polido,  Sorgo  Mon- 
dragon,  José  Elias  Moreno. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 28 
septembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Un  film  bur- 
lesque d’origine  mexicaine,  interprété 
par  Buster  Keaton,  l’un  des  plus  cé- 
lèbres acteurs  comiques  de  l’époque 
« Mac  Sennett  ».  Les  gags  classiques 
font  toujours  rire  le  public  popu- 
laire. 

SCENARIO.  — Buster  Keaton 
qui  faisait  croisière  sur  un  voilier, 
se  croit  au  Japon  et  est  fait  pri- 
sonnier par...  des  Mexicains.  Un 
savant  du  pays  vient  de  mettre  au 
point  une  fusée  interplanétaire  et 
il  recherche  un  homme  susceptible 
de  s’y  introduire.  Il  offre  à Buster 
la  possibilité  d’échapper  à la  chaise 
électrique  en  servant  de  cobaye.  Il 
accepte  et,  à la  suite  d’une  fausse 
manœuvre,  part  avec  la  nièce  du 
savant.  Les  passagers  se  croient 
dans  la  lune,  mais  ils  sont  revenus 
à leur  point  de  départ  et  les  Mexi- 
cains qu’ils  rencontrent  les  prennent 
pour  des  fous.  Ils  sont  internés  mais 
le  savant  vient  les  délivrer. 

REALISATION.  — Bonne  mais  sim- 
ple, toute  entière  au  service  de  la 
vedette.  La  technique  rappelle  assez 
celle  de  l’époque  héroïque;  d’autant 
plus- que  la  majeure  partie  du  film  est 
sans  dialogue  et  seulement  sonorisée. 

INTERPRETATION.  — Buster  Kea- 
ton, physiquement,  n’a  pas  changé. 
Son  sens  du  comique  direct  et  ciné- 
matographique non  plus,  mais  l’atmos- 
phère « Mac  Sennett  » n’est  plus  là 
pour  le  soutenir  dans  son  jeu.  — P.  R. 


UN  JOUR  AU  CIRQUE  (G.) 
(Marx  Bros,  at  the  Circus) 
Comédie  burlesque  musicale  (87  min.) 
(V.O.-D.) 

M.G.M. 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M.,  1945. 

Réal.  ; Edward  Buzzell. 

Auteur  : Dial.  d’Irving  Brecher. 

Chef-Opérateur  : Leonard  M.  Smith. 

Dir.  musical  : Franz  Waxman. 

Musique  : H.  Arien.  Arrang.  pour 
voix  et  orchestre  : M.  Cutter,  G. 
Bassman  et  K.  Darby.  Chorégraphie 
de  B.  Connolly. 

Dir.  artistique  : Cedric  Gibbons. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Mervyn  Le  Roy. 

Montage  ; William  H.  Terhune. 

Interprètes  : Groucho  Marx,  Chico 
Marx,  Harpo  Marx,  Kenny  Baker, 
Florence  Rice,  Eve  Arden,  Marga- 
ret Dumont,  N.  Pendleton,  F.  Feld, 
J.  Burke,  J.  Marenghi,  B.  Parker. 

Première  représentation  (Monte-Car- 
lo) : 17  août  1948,  « Roof  Garden 
Cinéma  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  ; 23 
septembre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Le  nom  des 
Marx  Brothers  est  un  gage  certain 
de  bonnes  recettes.  Les  gags,  du 
style  particulier  aux  Marx  Brothers, 
sont  nombreux,  inédits  et  l’on  rit 
souvent  et  de  bon  cœur.  C’est  un 
film  pour  tous  les  publics  amateurs 
de  films  gais. 

SCENARIO.  — Jeff  Wilson  (Ken- 
ny Baker) , directeur  d’un  cirque, 
est  fiancé  à Judy  Randolph  (Flo- 
rence Rice),  une  écuyère.  L’argent 
qui  le  rendra  définitivement  pro- 
priétaire du  cirque  lui  est  volé. 
Antonio  Forelli  (Chico  Marx)  fait 
appel  à son  ami  l’avocat  Cheever  1 
Leophole  (Groucho  Marx) . Aidés  de 
Musico  (Marco  Marx),  ils  démas- 
quent le  coupable  au  cours  d’une 
soirée  mondaine  loufoque.  Jeff 
pourra  épouser  Judy  et  gardera 
son  cirque. 

REALISATION.  — Tout  prépare  ou 
amène  les  sketches  comiques  où  les 
Marx  Brothers  donnent  libre  cours 
à leur  fantaisie  échevelée.  Le  scé- 


nario est  logique  dans  sa  loufoque- 
rie. Les  scènes  burlesques  abondent 
dans  un  rythme  qui  va  crescendo. 


INTERPRETATION.  — Les  Marx 
Brothers  sont  eux-mêmes  : Groucho 
chante  avec  humour.  Chico  est  un 
pianiste  hors  pair,  Harpo  un  « far- 
felu » musical  inénarrable.  Ils  don- 
nent ici  toute  leur  mesure  sachant 
se  renouveler.  Florence  Rice  fort 
jolie.  Kenny  Baker  lui  donne  la  ré- 
plique avec  humour.  — P. -A.  B. 


Buster  Keaton 

dans  PAN  DANS  LA  LUNE. 

(Cliché  Cinéfi.) 


•J»  C’est  en  décembre  que  Robert 
Bresson  commencera  l’adaptation  du 
roman  de  Georges  Bernanos,  Le  Jour- 
nal d’un  Curé  de  Campagne. 


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Les  « TARZAN  » 

avec  Johnny  Weissmuller 
le  légendaire  Roi  de  la  Jungle 


Un  «Tarzan»  fait  toujours 
salle  comble  ! Cette  affirma- 
tion est  à ce  point  indiscutable 
qu’il  serait  vain  d’y  insister.  Et 
c’est  pourquoi  MM.  les  Exploi- 
tants se  réjouiront  sans  réser- 
ves d’apprendre  que  RKO  leur 
offre  pour  cette  saison  deux 
nouveaux  «Tarzan»  : TAR- 
ZAN ET  LA  CHASSERESSE 
et  TARZAN  ET  LA  FEMME 
LÉOPARD,  l’un  et  l’autre 
d’une  qualité  exceptionnelle 


et  propres  à plaire  à tous  les 
publics. 

Dans  ces  deux  films,  Johnny 
Weissmuller  se  montre  une 
fois  de  plus  le  légendaire  Roi 
de  la  Jungle  qui  compte  des 
milliers  et  des  milliers  d’ad- 
mirateurs à travers  le  monde. 
Jamais  il  n’a  paru  plus  presti- 
gieux dans  ses  extraordinaires 
prouesses  acrobatiques  et 
nautiques;  jamais  il  n’a  fait 


montre  de  plus  de  puissance 
et  de  force  qu’au  cours  de  ces 
deux  fabuleuses  aventures. 

Auprès  de  lui,  il  convient 
de  citer  la  blonde  Brenda 
Joyce  qui  incarne  Jane,  la 
fidèle  et  courageuse  compagne 
de  Tarzan,  et  le  jeune  et 
athlétique  Johnny  Sheffield 
dans  le  rôle  de  Boy,  le  fils 
adoptif,  sans  oublier  Cheeta, 
le  chimpanzé  dont  les  inimi- 
tables facéties  mettent  les 
spectateurs  en  joie. 

Avec  TARZAN  ET  LA 
CHASSERESSE  et  TARZAN 
ET  LA  FEMME  LÉOPARD, 
MM.  les  Exploitants  feront 
des  recettes-records. 

Le  premier  de  ces  films  met 
aux  prises  Tarzan  avec  une  expé- 
dition de  chasseurs  venus  dans  la 
jungle  pour  y capturer  des  fauves 
qu’ils  destinent  à des  jardins  zoo- 
logiques. Cette  expédition  est 
commandée  par  une  jeune  femme 
(Patricia  Morison)  qui  ne  recule 
devant  rien  pour  arriver  au  but 
assigné.  C’est  ainsi  que  le  roi,  sur 
le  domaine  de  qui  se  trouvent 
les  chasseurs,  s’étant  violemment 
opposé  à ce  qu’ils  posent  des 
pièges,  ceux-ci  n’hésiteront  pas  à 
le  faire  assassiner  pour  mettre 
sur  le  trône  un  prince  qui  auto- 
rise la  chasse...  contre  une  forte 
rémunération. 

Mais  il  reste  Tarzan,  le  grand 
protecteur  des  fauves,  et  qui  tout 
de  suite,  avec  Jane  et  Boy,  entre 
en  lutte  contre  la  Chasseresse  et 
ses  hommes.  Il  pénètre  dans  le 
camp  des  chasseurs,  s’empare  de 
toutes  leurs  armes  et  ouvre  les 
cages  où  sont  prisonniers  les 
fauves.  Les  chasseurs  ayant  réussi, 
grâce  à une  indiscrétion  involon- 
taire du  chimpanzé,  à récupérer 
leurs  armes,  Tarzan  fait  appel  à 
sa  horde  d’éléphants  sauvages  et 
les  gigantesques  pachydermes 
envahissent  le  camp,  le  saccagent 
de  fond  en  comble,  obligeant  la 
Chasseresse  et  sa  troupe  à s’enfuir 
par  avion.  Et  la  grande  paix 
retombe  sur  la  jungle... 


TARZAN  ET  LA  FEMM 
LÉOPARD  est  peut-être  encor 
plus  dramatique,  sans  doute 
cause  de  l’étrange  mystère  qi 
l’enveloppe.  Tarzan  appren 
qu’une  caravane  a été  massacré 
par  des  léopards  d’une  rare  férc 
cité.  Il  demande  au  Chef  de  ! 
police  d’ouvrir  une  enquêta 
Celui-ci,  sans  être  convaincu,  er 
voie  quelques  chasseurs  sur  le 
lieux  du  massacre  qui  abatten 
deux  ou  trois  léopards. 

Tarzan,  qui  a ses  raisons,  souf 
çonne  ces  soi-disant  fauves  d’êtr 
des  hommes  maquillés  et  revêtu 
de  peaux  de  léopards.  Il  souf 
çonne  également  le  docteur  ind 
gène  (Edgard  Barrier)  d’être  leu 
chef.  Ce  qui  est  exact. 

Le  médecin  dirige  une  sect 
de  fanatiques,  littéralement  er 
voûtés  par  une  jeune  femme,  trè 
belle  et  très  cruelle,  la  Femm 
Léopard  (Acquanetta),  qui  on 
juré  de  tuer  tous  les  Blancs  qi 
leur  tomberont  sous  la  mair 

Sur  ces  entrefaites,  Tarza 
apprend  qu’une  caravane  est 
nouveau  attaquée;  il  vole  à so 
secours,  mais  il  est  capturé  ai n: 
que  Boy  et  Jane  et  tous  tro 
condamnés  à mort  par  l’imp 
toyable  Femme  Léopard  et  par  I 
docteur  dans  son  personnage  d 
Grand  Prêtre. 

Et  c'est  Cheeta,  le  fidèle  chin 
panzé  qui  va  sauver  son  gran 
ami  et  les  siens,  en  pénétrar 
nuitamment  dans  la  taverne  o 
ils  sont  enchaînés  et  en  arrachar 
leurs  liens.  Tarzan,  fort  comm 
un  Titan,  provoquera  un  terribl 
éboulement  qui  bloquera  l’entré 
de  la  caverne  ce  qui  permettra 
la  police,  enfin  convaincue  qu 
Tarzan  avait  vu  juste,  d’exterm 
ner  jusqu’au  dernier  la  secte  d« 
fanatiques  indigènes. 

A cause  de  sa  légendaire  ai 
dace  et  de  son  indomptable  coi 
rage,  Tarzan,  une  fois  encon 
sera  venu  à bout  des  mécham 
et  aura  rétabli  l’ordre  dans 
forêt  profonde. 


NAZZAR I 


MICHI 


G I R OTTI 


cwmS 


mhji  e/n  Mèm£  die, 

G BIANCHI 


LE  BAISER 


FATAL 


B APRES"  L'AN  IELL0  A F F EBE"  LE  F.  GAUDIEi 


FRANCE  : Les  films  Fernand  RIVERS  92,  Av.  des  Ternes,  PARIS 
BELGIQUE  : ARDENIA  FILMS  CORPORATION  67,  Rue  Dupont,  BRUXELLES 
AFRIQUE  DU  NORD  : DISTRIMA  25,  Av.  du  Général  Moinier,  CASABLAN( 
UNION  FRANÇAISE  : CO.MA.CI.CO.  25.  Av.  du  Gén.Moinier.  CASABLAN(I 


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LA  PRC  DUCTION  RANÇAISE 

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Fernand  RIVERS  réalise 
une  nouvelle  version  de 


21  FILMS  EN  COURS 


2=  SEMAINE 

MA  TANTE  D’HONFLEUR  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : Art  et  Industrie  Cque. 
Réal.  : R.  Jayet. 

3‘  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (St- 
Maurice). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

JEAN  DE  LA  LUNE  (Francœur). 
Prod.  : R.  Richebé. 

Réal.  : M.  Achard. 

LE  MYSTERE  BARTON  (Saint- 
Maurice). 

Prod.  : Alkam-Radio-Cinéma. 
Réal.  : Ch.  Spaak. 

GIGI  (extér.  Paris). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

4-  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 
(extér.  Saint-Cloud. 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

; Réal.  : J.  Delannoy. 

5-  SEMAINE 

BAL  CUPIDON  (Photosonor). 

Prod.  : Ariane. 

Real.  : M.-G.  Sauvajon. 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (La  Victorine-Nice). 

Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

6»  SEMAINE 
MODELES  DE  PARIS. 

(Boulogne). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

LES  EAUX  TROUBLES  (Mont- 
Saint-Michel). 

Prod.  : Euzko-Films. 

Réal.  : H.  Calef. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 
(Billancourt). 

Prod.  : I.  Allen. 

Réal.  : I.  Allen. 

8 11  SEMAINE 

L’ECOLE  BUISSONNIERE  (La 
Victorine-Nice  ) . 

Prod.  : Coop.  Gle  du  Cinéma. 
Réal.  : J. -P.  Le  Chanois. 
BARRY  (François-ïcr). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

BUFFALO  BILL  ET  LA  BERGERE 
(La  Victorine-Nice)  (momenta- 
nément arrêté). 

Prod.  : P.I.C. 

Réal.  : S.T.  de  Laroche. 

9e  SEMAINE 

I HANS  LE  MARIN  (Joinville). 
Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Gênes). 
Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 

15=  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

16e  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 

(Boulogne). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

17e  SEMAINE 

DU  GUESCLIN  (extér.  Porte  de 
Versailles). 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 


CES  DAMES  AUX 


C’est  fort  discrètement  comme  à 
son  habitude  et  sans  tapage  publi- 
citaire préalable  que  Fernand  Rivers 
a entrepris  la  réalisation  du  célèbre 
roman  de  Germaine  Acremant,  Ces 


Dames  aux  Chapeaux  Verts,  dont  ce 
sera  la  troisième  adaptation  à l’écran, 
la  précédente  datant  d'il  y a un  peu 
plus  de  dix  ans  et  la  première  de 
presque  vingt  ans.  Toujours  très  oc- 
cupé, Fernand  Rivers  ne  cesse  de 
diriger  scènes  sur  scènes,  car  la  prise 
de  vues  subit  peu  d’arrêts. 

Cette  production  des  Films  Fer- 
nand Rivers,  qui  en  assurent  égale- 
ment la  distribution  en  France,  ainsi 
que  la  vente  à l’étranger,  est  mise 
en  scène  par  Fernand  Rivers  qui  en 
a fait  l’adaptation.  Les  dialogues  ont 
été  écrits  par  Yves  Mirande.  Ces 
Dames  aux  Chapeaux  Verts  sont  qua- 
tre vieilles  filles,  provinciales  au  pos- 
sible, dont  chacune  est  le  reflet  de 
l’autre.  Ce  sont  Telcide,  Rosalie,  Ma- 
rie, Jeanne  qu’incarnent  respective- 
ment Marguerite  Pierry,  Jeanne  Mar- 
ken,  Elisa  Ruis,  Mag  Avril.  Une 
cousine  ruinée  par  la  mort  de  son 
père  vient  chercher  chez  elles  un 
ultime  refuge.  C’est  Arlette  dont 
Colette  Richard  restitue  toute  la 
grâce,  la  beauté  et  la  jeunesse.  Le 
professeur  Ulysse  qui  n’est  autre 
qu’un  Henry  Guisol,  barbu  et  Dor-i 
tant  lunettes,  aime  en  secret  l’une 
des  « Demoiselles  ».  Grâce  à Arlette, 
les  deux  amoureux  seront  réunis  et 
elle  y gagnera  aussi  un  cœur,  celui 
de  acques  de  Fleurville,  le  sympa- 
thi  je  Christian  Bertola.  Et  j’allais 
ov  ier  de  mentionner  Jean  Tissier, 
qi  . ici,  interprète  le  rôle  de  Benoît. 

Cette  peinture  humoristique  des 

ceurs  de  province  a pris  pour  cadre 
la  calme  petite  ville  de  Salon-de- 


CHAPEAUX  VERTS 

Provence,  que  la  venue  des  cinéastes 
a réveillée  de  sa  sieste  estivale. 
Quinze  jours  de  travail  sont  prévus 
pour  ces  extérieurs  avant  que  ne 
soient  entrepris  à Epinay  les  nom- 


breux intérieurs  du  film.  Toute 
l’équipe  technique  a rallié  Salon  où 
Fernand  Rivers  possède  d’ailleurs 
une  propriété.  Aussi,  derrière  la  ca- 
méra, nous  retrouvons  Jean  Bachelet, 
chef-opérateur;  Pierre  Bachelet,  An- 
dré Bernard,  Henri  Janvier,  opéra- 
teurs. Le  son  est  enregistré  sur 
Optiphone  par  Le  Baut  qu’assiste 
René  Kibler.  Gustave  Jif,  directeur 
de  production,  veille  aux  multiples 
détails  de  ses  fonctions.  L’équipe 
technique  est  complétée  par  le  dé- 
corateur René  Renoux,  ses  assistants 
Tyberghien  et  Le  Neveu,  Marguerite 
Beaugé,  monteuse  du  film;  Henry 
Verdun,  qui  en  compose  la  musique. 
Les  costumes  sont  de  Traounez.  Lala 
Janvier  a la  responsabilité  des  ma- 
quillages. — Paul-A.  Buisine. 


ON  ANNONCE 


•g»  Sous  peu,  doit  être  entrepris.  Vieux 
Villages  de  la  Côte  d’Azur,  mis  en 
scène  par  Jean-Paul  Sassi,  scénario 
et  découpages  de  J. -P.  Sassi  et  André 
Verdet,  commentaires  de  Jacques  Pré- 
vert et  André  Verdet.  Ce  court  mé- 
trage montrera  l’activité  artistique 
des  peintres,  écrivains,  sculpteurs,  cé- 
ramistes, qui  œuvrent  en  silence  dans 
les  pittoresques  villages  de  Cagnes, 
Sant-Paul-de-Vence,  Biot,  Vallauris, 
et  dont  Picasso  est  le  représentant  le 
plus  célèbre.  Cette  production,  qui 
sera  tournée  début  novembre,  aura 
un  métrage  d'environ  900  mètres. 


| 21  FILMS  EN  COURS 

'suite) 

21~SEMAINE 

MANON. 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 

2 FILMS  COMMENCÉS 

CARTOUCHE  (25-10-48)  (Buttes- 
Chaumont). 

Prod.  : G.  Radot. 

Réal.  : G.  Radot. 

L’ANGE  ROUGE  (21-10-48)  (extér. 
Orly). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

I FILM  TERMINÉ 

LE  BOUT  DE  LA  ROUTE, 
j Prod.  : Burgus-Films. 

| Réal.  : E.  Couzinet. 


FICHE  TECHNIQUE 


CES  DAMES 

AUX  CHAPEAUX  VERTS 

Titre  : CES  DAMES  AUX  CHA- 
PEAUX VERTS. 

Prod.  : FILMS  FERNAND  RIVERS. 
Dist.  : FILMS  FERNAND  RIVERS. 
Vente  à l’étranger  : FILMS  FER- 
NAND RIVERS. 

Réal.  : Fernand  Rivers. 
Assistants-réal.  : Irma  Rivers  et  Re- 
né Delacroix. 

Auteurs  : Adapt.  de  F.  Rivers;  dial. 
d'Yves  Mirande,  d’après  le  roman 
de  Germaine  Acremant. 
Chef-Opérateur  ; Jean  Bachelet. 
Opérateur  : Pierre  Bachelet. 
Deuxièmes  Opérateurs  : André  Ber- 
nard et  Henri  Janvier. 

Musique  ; Henry  Verdun. 

Décors  : René  Renoux. 
Assistants-décorateurs  : Thiberghien 
et  Louis  Le  Neveu. 

Dir.  de  Prod.  : Gustave  Jif. 

Montage  ; Marguerite  Beaugé. 
Photographe  ; Igor  Kalinine. 
Script-Girl  : Simone  Thomas. 

Régie  générale  : Georges  Mahaut. 
Régie  adjoint  : André  Roy. 

Régie  extérieurs  : Marcel  Rouhette. 
Costumes  : Traounez. 

Maquilleur  : Janvier. 
fhef-Opérateur  du  Son  : Le  Baut. 
Assistant  du  Son  : René  Kuibler. 
Enregistrement  : Optiphone. 

Studios  : Eclair-Epinay. 

Extérieurs  : Salon-de-Provence. 
Commencé  le  : 30  août  1948. 

Terminé  le  : 1er  octobre  1948. 
Interprètes  : Colette  Richard,  Henri 
Guisol,  Marguerite  Pierry,  Jane 
Marken,  Elisa  Ruis,  Jean  Tissier, 
Christian  Bertola,  Mag  Avril. 

Sujet  (genre)  ; Comédie. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Arlette  (C. 
Richard),  sans  ressources  à la  mort 
de  son  père,  se  retire,  en  province, 
chez  ses  cousines.  Ces  dernières  (M. 
Pierry,  J.  Marken,  E.  Ruis),  vieilles 
demoiselles,  sont  tout  d’abord  scan- 
dalisées par  les  habitudes  modernes 
d’Arlette.  Mais  bientôt,  Arlette  épou- 
sera le  fils  du  propriétaire  de  « Ces 
Dames  aux  Chapeaux  verts  « (Ch. 
Bertola)  et  la  joie  régnera  dans  l’aus- 
tère demeure. 

4 

•g>  René  Jolivet,  scénariste,  et  Marcel 
Blistène,  réalisateur  de  Rapide  de 
Nuit,  se  retrouvent  pour  la  réalisa- 
tion de  Le  Sorcier  du  Ciel  qui  retra- 
cera la  vie  du  Curé  d'Ars.  C’est  Geor- 
ges Rollin  qui  interprétera  le  rôle 
principal  de  ce  film  qui  commencera 
le  25.  Marcel  Blistène  sera  le  réa- 
lisateur technique  de  ce  film. 


Colette  Richard  et  Henri  Guisol,  deux  des  interprètes  de 

CES  DAMES  AUX  CHAPEAUX  VERTS. 

(Cliché  Films  F.  Rivers.) 


18 


n ciiMÉ^mRi 

f ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  C 


GRAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦■ 


Suite  ' 
page  20, 


Une  scène  de  L’ETRANGE  INCIDENT 
avec  Dana  Andrews  et  Henry  Fonda. 

(Cliché  Fox.) 


MANEGE  TRAGIQUE  (G.) 

(Confessione) 

Film  policier  (80  min.) 

(V.O.-D.) 

C.F.D.F. 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Rex  Films,  Rome,  1941. 

Réal.  : F.  Calzavara. 

Auteurs  : Scén.  et  découpage  de  Pio 
Vanzi,  M.  Pagliero  et  P.  L.  Melani. 

Chef-Opérateur  : G.  Pogani. 

Musique  : Georges  Tzipine. 

Décors  : I.  Cremona. 

Dir.  de  Prod.  : A.  Vergano. 

Interprètes  : Paola  Barbara,  Federico 
Benfer,  Aldo  Silvani,  Vanna  Mar- 
tines,  Nico  Pepe,  Giovanna  Scotto, 
Guglielmo  Sinaz. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 21 
septembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Un  bon  film 
policier,  réservant  un  effet  de  sur- 
prise à la  dernière  minute,  le  public 
croyant  connaître  depuis  le  début  le 
meurtrier  recherché  par  la  police.  Un 
policier  poète,  d’un  genre  nouveau, 
met  une  note  originale  dans  une  œu- 
vre qui  risquerait,  sans  cela,  de  som- 
brer dans  la  banalité. 

SCENARIO.  — Au  cours  d’une 
dispute  avec  son  amie,  le  proprié- 
taire d’un  manège  est  tué;  Mario, 
venu  au  secours  de  Louisa,  ayant 
tiré,  croit  être  le  meurtrier.  La  po- 
lice enquête.  Louisa,  qui  est  amou- 
reuse de  Mario,  s’éloigne  quelque 
temps.  Pendant  son  absence,  ce  der- 
nier se  fiance  avec  la  jeune  Grazia, 
qui  est  sa  partenaire  dans  un  nu- 
méro où  il  lance  des  couteaux.  Ap- 
prenant cette  nouvelle  à son  retour. 
Louisa  est  désespérée  et  sur  le  point 
de  s’empoisonner.  Le  policier  inter- 
vient alors,  confronte  Mario  et 
Louisa,  et  fait  avouer  à cette  femme 
la  vérité  qu’il  a déjà  découverte. 
C’est  Louisa  qui  a tué,  tirant  en 
même  temps  que  Mario,  qui  était 
en  état  de  légitime  défense. 

REALISATION.  - — La  mise  en  scène 
est  assez  banale,  sans  grande  recher- 
che d’originalité.  Le  sujet  est  bien 
traité,  avec  quelques  longueurs,  mais 
l'intrigue  reste  cohérente  et  l’intérêt 
ne  se  relâche  pas  un  seul  instant. 
Belle  photographie  et  demi-teinte. 

INTERPRETATION.  — Les  inter- 
prètes italiens  savent  toujours  ren- 
dre intensément  les  scènes  tragiques 
et  en  communiquer  l’émotion  au  pu- 
blic. Néanmoins,  l’ensemble  des  créa- 
teurs reste  de  qualité  irrégulière. 

G.  T. 


4>  King  Vidor,  le  metteur  en  scène 
des  films  classiques  que  sont  La  Foule, 
Halleluyah,  Notre  Pain  quotidien, 
vient  de  commencer  la  réalisation  de 
The  Fountaïnhead,  le  roman  d’Ayn 
Rand  déjà  traduit  en  14  langues. 
Cette  production,  interprétée  par 
Gary  Cooper,  Kent  Smith,  Raymond 
Massey  et  Patricia  Neal,  a demandé 
quatre  ans  de  préparation  et  d’essais. 


L HOMME  AU  MASQUE  DE  FER  (G.) 
Drame  d’aventures  historiques  (83  m.) 

(V.O.-D.) 

ARTISTES  ASSOCIES 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Edward  Small,  1939. 

Réal.  : James  Whale. 

Auteurs  : Scén.  de  George  Bruce, 
d'après  l’œuvre  immortelle  d'Alexan- 
dre Dumas. 

Chef-Opérateur  : Robert  Planck. 

Musique  : Lud  Guskin. 

Interprètes  : Louis  Hayward,  Joan 
Bennett,  Warren  William.  Joseph 
Schildkraut,  Alan  Haie,  Miles  Man- 
der, Bert  Roach,  Walter  Kingsford. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 23 
septembre  1948,  « Biarritz  ». 


EXPLOITATION.  — C'est  l’histoire, 
plusi  ou  moins  authentique  du  frère 
jumeau  de  Louis  XIV,  né  — peut-être 
— de  l’imagination  fertile  d'Alexandre 
Dumas  et  racontée  par  lui  dans  un  ro- 
man riche  en  aventureuses  émotions, 
si  chères  aux  Américains.  Ceux-ci  en 
ont  tiré  un  film  fort  attrayant  — si- 
non conforme  à l’œuvre  originale  et 
à l’Histoire  — qui  plaira  à tous  les 
publics. 

SCENARIO.  — Louis  XIV  (Louis 
Hayward)  a un  frère  jumeau,  Phi- 
lippe, recueilli  et  protégé  depuis  son 
enfance  par  D’Artagnan  (Warren 
William)  et  ses  amis  les  mousque- 
taires. Louis  se  sert  de  Philippe 
pour  le  remplacer  parfois.  C’est 
ainsi  que  Philippe  rencontre  Marie- 
Thérèse  (Joan  Bennett)  infante 
d’Espagne  et  promise  de  Louis.  Il 
en  tombe  aussitôt  amoureux.  Mais 
celle-ci,  courroucée  par  l’attitude 
changeante  du  Roi  — dont  elle 
ignore  la  double  personnalité  — 
s’enfuit  dans  son  pays.  Conjuré  par 
Colbert  (Walter  Kingsford),  Phi- 
lippe part  rechercher  la  belle  prin- 
cesse et  y parvient.  Louis  fait  alors 
arrêter  son  frère  et  le  fait  enfer- 
mer à la  Bastille  après  lui  avoir 
fait  confectionner  un  masque  en  fer 
qui  cachera  pour  toujours  son  vi- 
sage. D’Artagnan  et  ses  amis  jurent 
de  sauver  Philippe.  Ils  le  libèrent 
se  saisissant  de  Louis  et  font  un 
échange  de  personnalité.  A quelque 
temps  de  là,  le  Roi  parvient  à pré- 
venir Fouquet  (Joseph  Schildkraut) 
de  l’imposture,  mais  un  combat  met 
aux  prises  celui-ci  et  ses  policiers 
avec  les  mousquetaires.  Tous  seront 
tués  et  Philippe,  ayant  épousé  Ma- 
rie-Thérèse, demeurera  Roi  de 
France  sous  le  nom  usurpé  de 
Louis  XIV. 

REALISATION.  — Les  libertés  pri- 
ses avec  l’Histoire  mises  à part,  il 
faut  considérer  que  ce  film  est  fort 
bien  mis  en  scène,  dans  le  ton  très 
caractéristique  que  les  Américains  sa- 
vent si  bien  adapter  les  sujets  qui 
les  touchent  peu.  A signaler  de  nom- 
breuses scènes  de  duels  et  de  ba- 
garres. 

INTERPRETATION.  — Louis  Hay- 
ward tient  deux  rôles  avec  beaucoup 
d’aisance  et  de  psychologie.  Joan  Ben- 
nett est  semblable  à elle-même,  c’est- 
à-dire  qu’elle  a beaucoup  de  charme. 
Les  autres  acteurs  ont  des  physiques 
bien  adaptés  à leurs  emplois  et  « fer- 
raillent » avec  énergie.  — P.  R. 


•J»  Le  Lion,  premier  dessin  animé  en 
technicolor  de  l’Organisation  Rank, 
est  sorti  le  30  à Londres.  Le  directeur 
de  la  section  dessins  animés  de  l’Or- 
ganisation est  David  Hand,  qui  fut 
quinze  ans  collaborateur  de  Walt  Dis- 
ney et  qui  a sous  ses  ordres  deux 
cents  spécialistes.  D’autres  dessins 
animés  sont  en  cours  de  réalisation  : 
Le  Chat,  Le  Coucou,  La  Tamise,  Le 
Pays  de  Galles,  etc. 


JODY  ET  LE  FAON  (G.) 

(The  Yearling) 

Tragédie  champêtre  en  technicolor 
(128  min.) 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Clarence  Brown-M.G.M.,  1940. 

Réal.  : Clarence  Brown. 

Auteurs  : Scén.  de  Paul  Osborn, 
d'après  le  roman  de  Marjorie  Kin- 
nan  Rawlings. 

Chefs-Opérateurs  : Ch.  Rosher,  L. 
Smith  et  A.  Arling. 

Effets  spéciaux  : Warren  Newcombe. 

Musique  : H.  Stothart  sur  des  thè- 
mes de  F.  Delius  exécutée  par 
l’Orchestre  Symphonique  de  M.G.M. 

Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons  et 
Paul  Groesse. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Sidney  Franklin. 

Interprètes  : Gregory  Peck,  Jane 
Wyman,  Claude  Jarman  Jr.,  Donn 
Gift,  Margaret  Wycherly,  Clem  Be- 
dans,  F.  Tucker,  J.  York.  J. 
Lockhart,  Ch.  Wills,  H.  Travers. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 16 
septembre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  très  joli 
film  en  couleurs  a pour  cadre  la 
brousse  américaine,  avec  ses  bois,  ses 
rivières  et  ses  rares  champs.  Un  char- 
mant enfant,  libre  en  pleine  nature, 
fraternisant  tendrement  avec  les  ani- 
maux est  un  spectacle  délicieux  qui 
charme  les  grandes  personnes  et  pas- 
sionne les  enfants.  Voilà  un  excellent 
spectacle  de  famille,  comme  on  sou- 
haiterait en  voir  plus  souvent  et  dont 
le  succès  est  assuré. 

SCENARIO.  — Jody,  fils  unique 
d’un  fermier  isolé  dans  la  brousse, 
rêve  d’appivoiser  un  animal  qui  lui 
servira  de  frère.  Sa  mère  s’y  op- 
pose, mais  finit  enfin  par  autoriser 
Jody  à élever  un  jeune  faon  dont 
la  mère  a été  tuée.  Le  faon  grandit 
et  dévore  à plusieurs  reprises  les 
plantations  de  maïs,  menaçant  la 
famille  de  famine.  Il  faut  aue  Jody 
supprime  son  cher  animal;  man- 
quant de  courage,  sa  mère  se  char- 
ge de  la  triste  besogne,  tandis  que 
l’enfant,  outré,  s’enfuit  maudissant 
ses  parents.  Après  une  longue  esca- 
pade, Jody  reviendra  repentant 
prendre  sa  place  au  foyer  paternel. 

REALISATION.  — Ce  sujet  est 
traité  avec  beaucoup  de  poésie  et 
un  grand  sens  artistique  par  Cla- 
rence Brown.  L’amour  de  la  nature 
sauvage  et  des  animaux  la  peuplant 
est  très  bien  rendu.  Des  scènes  pas- 
sionnantes comme  la  chasse  à Tours, 
la  poursuite  d’une  horde  à travers 
les  clairières  sont  réalisées  avec  une 
maîtrise  exceptionnelle,  tandis  que 
les  confidences  et  la  mort  d’un  en- 
fant infirme  sont  traduites  avec  une 
émotion  intense. 

INTERPRETATION.  — Le  rôle  de 

Jody  est  interprété  avec  une  finesse 
et  une  sensibilité  étonnantes  par  un 
délicieux  enfant  de  onze  ans,  qui 
supporte  tout  le  poids  du  film.  Son 
père  fait  une  excellente  création. 

G.  T. 


Les  Parents  Terribles,  de  Jean  Coc- 
teau, et  Les  Aventures  des  Pieds 
Nickelés,  de  Marcel  Aboulker,  ont 
été,  par  autorisation  spéciale,  pré- 
sentés hors  compétition,  au  cours  de 
la  Biennale  de  Venise,  dans  le  cadre 
du  Festival  Cinématographique  qui 
vient  de  se  terminer.  Ces  deux  films 
français,  l’un  inédit,  l’autre  qui  pour- 
suit sur  les  Boulevards  une  brillante 
carrière,  ont  été  très  favorablement 
accueillis  par  le  public  et  la  presse 
internationale  réunie  à Venise. 


LES  ROBINSONS  DE  LA  MER  (G.) 

(Piccoli  Naufraghi) 

Film  d’aventures  (75  min  ) 

(D.) 

LES  FILMS  TRIOMPHE 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Alfa  Méditerranea,  1933. 

Réal.  : Flavio  Calzavara. 

Auteur  : Scén.  de  Guiseppe  Zucca. 

Musique  : Jean  Yatove. 

Interprètes  : Giovanni  Grasso,  San- 
telmi  Ricardo,  Felice  Minotti,  Carlo 
Duse,  Mario  Terchetti,  Galaor,  S. 
Cufïaro,  P.  Beldi,  Aglietti,  Angelini, 
Artese,  Brunetti,  Castagnoli,  De 
Rossi,  Lucifora,  Malchiarre,  Pironti, 
Sidali. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 20 
septembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Un  groupe  de 
garçons,  perdus  en  mer,  est  le  thème 
de  ce  film  charmant,  propre  à pas- 
sionner la  jeunesse.  De  très  belles 
vues  d’extérieurs  prises  sur  des  fa- 
laises ou  dans  des  criques  escarpées, 
sont  un  des  attraits  de  cette  produc- 
tion-type du  spectacle  de  famille,  sus- 
ceptible d’intéresser  également  grands 
et  petits.  Fait  assez  rare,  pas  une 
seule  interprète  féminine  ne  fait  partie 
de  la  distribution,  ce  qui  dispense  de 
ces  intrigues  amoureuses  plus  ou 
moins  bien  amenées,  lorsqu’elles  n’ont 
rien  à voir  avec  le  sujet. 

SCENARIO.  — Un  professeur 
partant  faire  un  voyaqe  en  Océanie, 
ses  élèves  décident  de  le  suivre  et 
s’embarquent  clandestinement  sur 
son  bateau.  Le  bateau  fait  naufrage 
et  les  enfants  atterrissent  sur  un 
îlot  désert.  Leur  professeur,  blessé, 
meurt  à l’arrivée,  et  ils  se  trouvent 
en  proie  aux  pires  difficultés  pour 
assurer  leur  subsistance.  Un  voilier 
est  enfin _ signalé  et  jette  l’ancre 
devant  l’île.  Il  est  occupé  par  des 
contrebandiers,  bien  embarrassés 
de  ces  jeunes  garçons.  Les  enfants, 
la  nuit,  pénètrent  dans  le  bateau, 
et  réussissent  à mettre  hors  d’état 
de  nuire  l’équipage.  Un  marin  prend 
leur  parti  et  décide  d’appareiller, 
avec  l’aide  de  ces  petits  mousses 
improvisés. 

REALISATION.  — Ce  film  italien, 
réalisé  par  Flavio  Calzavara,  possède 
de  nombreuses  qualités  techniques, 
tant  par  la  beauté  de  la  photographie 
que  par  l’enchaînement  heureux  des 
scènes  et  par  l’intérêt  constant  qu’il 
suscite. 

INTERPRETATION.  — Les  jeunes 
interprètes  sont  tous  excellents,  ils 
jouent  avec  naturel  et  simplicité,  sa- 
chant être  émouvants  dans  les  pas- 
sages tragiques,  tout  en  reprenant 
rapidement  la  spontanéité  et  la  gaieté 
propres  à leur  âge.  — G.  T. 

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céder 

votre 

CINÉMA 


La  Première  Maison  Française 

112,  Bd  Rochechouart 
Mon.  86-66  et  86-67 


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L’ECOLE  BUISSONNIERE 

nouveau  film  que 

J.-P.  LE  CHANOIS 

réalise  dans  de  petits  villages  de  Provence 


Quand  il  affirme  faire  L’Ecole 
Buissonnière,  J.-P.  Le  Chanois  dit 
vraiment  la  vérité,  car  qui  penserait 
venir  le  trouver  là  où  il  tourne,  au 
bord  des  torrents  connus  des  seuls 
pêcheurs  de  truites. 

Ce  film,  production  de  la  Coopé- 
rative Générale  du  Cinéma  Français 
et  que  distribuera  l'A.G.D.C.,  a pour 
thème  un  sujet  vraiment  original. 
C’est  l’histoire  d’un  instituteur  re- 
tour de  la  guerre  1914-1918  qui,  nom- 
mé dans  un  village  de  montagne,  veut 
y mettre  en  pratique  les  nouvelles 
méthodes  pédagogiques.  La  commune 
se  trouve  scindée  en  deux  clans. 
Après  bien  des  efforts,  il  conciliera 
les  rivaux  et  épousera  l’élue  de  son 
cœur. 

L'Ecole  Buissonnière  nécessite  une 
très  importante  distribution.  Il  n’y  a 
pas  moins  de  80  rôles  et  une  nom- 
breuse figuration.  En  effet,  J.-P.  Le 
Chanois  a voulu  faire  vivre  tout  le 
village,  le  faire  intimement  partici- 
per à l’action.  Pour  faire  plus  vrai, 
la  plus  grande  partie  des  intérieurs 
se  fera  dans  les  locaux  et  sur  les 
lieux  mêmes  où  il  a situé  l’action. 


FICHE  TECHNIQUE 


L’ÉCOLE 

BUISSONNIÈRE 


Cela  entraine  de  nombreuses  com- 
plications techniques  mais  le  résultat 
obtenu  récompense  des  efforts  entre- 
pris et  des  difficultés  surmontées. 

Les  principaux  interprètes  sont 
autour  de  Bernard  Blier,  pivot  cen- 
tral du  film,  Juliette  Faber,  E.  Del- 


RAPHIE  rr  yTTTiixxxxjitrrirxrirxi 


ARLETTY  reparaît  avec  P.  DUDAN 

dans  un  film  de  T.  DE  LAROCHE 

BUFFAie  BILL  ET  LA  BERBÈRE 


C’est  au  fond  d’un  bois  que  je 
trouve  l’équipe  de  Buffalo  Bill  et  la 
Bergère  en  plein  travail. 

Le  metteur  en  scène,  Serge  T.  de 
Laroche,  nous  entretient  du  film  : 

« Buffalo  Bill  et  la  Bergère,  que 
nous  avions  tout  d’abord  intitulé 


Titre  : L’ECOLE  BUISSONNIERE. 
Prod.  : COOPERATIVE  GENERALE 
DU  CINEMA  FRANÇAIS. 

Dist.  : A.G.D.C. 

Réal.  : Jean-Paul  Le  Chanois. 
Assistant-Réal.  : Louis-Albert  Pascal. 
Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial. 

de  Jean-Paul  Le  Chanois. 
Chef-Opérateur  : A.  Dumaître. 
Opérateur  : Jacques  Natteau. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Roland  Pon- 
toiseau  et  Mauchois. 

Décors  : Claude  Bouxin. 
Assistant-Décorateur  : Bianchini. 

Dir.  de  Prod.  : Pierre  Laurent. 
Montage  : Emma  Le  Chanois. 
Photographe  : Léo  Mirkine. 

Script-Girl  : Alma  Bélard. 

Régie  générale  : Charles  Albertos. 
Régie  adjoint  : Manella. 

Régie  extérieurs  : Heynraet. 

Costumes  : L.  Bonin. 

Maquilleur  : Louis  Bonnemaison. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Constantin 
Evangelou. 

Assistant  du  Son  : Pierre  Zann. 
Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : La  Victorine-Nice. 
Extérieurs  : Saint-Janet,  Vence,  Gat- 
tières,  Région  niçoise. 

Commencé  le  : 1er  septembre  1948. 
Interprètes  : Bernard  Blier,  Juliette 
Faber,  Edouard  Delmont,  Arius, 
Aquistapace,  Ardisson,  Chamarat, 
Dany  Caron,  Cahuzac,  Jean-Louis 
Alibert,  Maupi,  Rauzéna. 

Sujet  (genre)  : Film  social. 
Cadre-Epoque  : Un  village  en  1920. 

Résumé  du  scénario.  — Pascal  (B. 
Blier),  un  instituteur,  tente  de  mo- 
difier les  méthodes  d’éducation  dans 
un  village  isolé.  Combattu  par  les 
uns,  soutenu  par  les  autres,  le  vil- 
lage se  trouve  bientôt  divisé  en  deux 
clans,  à cause  de  lui.  Après  bien  des 
efforts,  il  réussit  à ramener  l’harmo- 
nie tout  en  faisant  triompher  ses 
idées  et  épouse  Lise  (J.  Faber),  la 
fille  de  l’ancien  directeur  d’école  (E. 
Delmont). 


Delmont,  Bernard  Blier,  Juliette  Faber 
et  Jean-Louis  Alibert  dans  une  scène 

de  L’ECOLE  BUISSONNIERE. 
(Cliché  Coopérative  Générale  du  Ci- 
néma Français.) 

mont,  Arius,  Aquistapace,  Ardisson,  ! 
Chamarat.  Dany  Caron,  etc.  J.-P.  Le 
Chanois  me  parle  de  son  équipe  et 
des  inévitables  incidents  généralement 
comiques  qui  marquent  une  produc- 
tion. 

« Nous  travaillons  tous  dans  la 
meilleure  atmosphère  de  camaraderie 
et  le  travail  suit  régulièrement  le 
plan  de  tournage,  ce  qui  remplit  de 
joie  notre  directeur  de  production, 
M.  Pierre  Laurent,  qui  maudit  les 
jours  de  pluie  tout  autant  que  nous. 
Heureusement,  nous  en  avons  eu  fort 
peu  jusqu’à  présent  et  cette  région 
niçoise  se  prête  à toutes  les  poss:- 
bilités  de  travail.  Temps  gris,  nous 
allons  à La  Victorine  travailler  en 
intérieurs,  ou  dans  quelque  décor 
vrai,  boutique,  appartement,  école. 
Pour  créer  le  village  idéal,  j’ai  choisi 
une  place  à Vence,  une  rue  à Gat- 
tières,  un  chemin  à Saint-Jeannet. 
Mon  assistant  Pascal  connait  le  pays 
comme  personne  et  cela  nous  aide 
considérablement.  Les  décors  sont  de 
Bouxin  assisté  de  Bianchini.  Mais 
voici  l’heure  de  la  reprise  et  tout 
le  monde  se  met  au  travail  sans  es- 
sayer de  faire  l’école  buissonnière.  » 
P. -A.  Buisine. 
+ 

°î«  Parmi  les  films  qui  vont,  sous  peu, 
être'  entrepris,  citons  : N’écoutez  pas, 
Mesdames,  puis  Benjamin  Franklin, 
réalisés  et  interprétés  par  Sacha  Gui- 
try, qui  en  prépare  actuellement  le 
découpage  dans  sa  villa  de  Cap  d’Ail. 

Piere  Galante  vient  de  réaliser  en 
Anscocolor  un  court  métrage  16  mm. 
spécialement  destiné  aux  U. S. A.  : A 
dream  in  the  south  of  France.  A ce 
film,  interprété  par  Alexander  d’Ar- 
cy,  ont  prêté  leur  concours  de  nom- 
bre ses  vedettes  de  passage  sur  la 
Ri’  era  : Sonja  Henie,  Rita  Hay- 
w th,  Maurice  Chevalier,  Linda 
Christian,  Tyrone  Power,  Stewart 
Oranger,  Buddy  Roger  et  la  célèbre 
urnaliste  Eisa  Maxwell. 


comme  vedette,  une  adaptation,  de 
Madame  Bovary  que  je  tournerai  en 
Normandie  et  à Paris. 

« Mon  équipe  technique  est  compo- 
sée de  jeunes  ayant  tous  dynamisme 
et  foi  en  leur  travail.  Le  chef-opéra- 
teur est  Maurice  Pecqueux,  les  opé- 
rateurs sont  Lalier  et  Roger  Del- 
puech.  La  musique  sera  de  Marcel 
Delannoy,  les  chansons  sont  de  Pierre 
Dudan.  N’oublions  pas  notre  direc- 
teur de  production  Albert  Loisel,  ni 
notre  décorateur  Douarinou  et  son 
assistant  Ursin.  Vous  connaissez  les 
noms  de  nos  principaux  interprètes 
qui  sont  Arletty,  Pieri'e  Dudan,  Gi- 
nette Baudin,  Lucien  Gallas,  Ray- 
mond Gall,  Florencie,  Annie  Rouvre 
et  le  petit  Cri-Cri.  Notre  film  est 
une  production  de  l’Internationale 
Cinématographique  et  c’est  Raymond 
Segard  qui  est  notre  producteur  et 
Jack  Cohen  qui  s’occupe  de  la  vente 
à l’étranger.  » — Paul-A.  Buisine. 


FICHE  TECHNIQUE 


Arletty  dans 

BUFFALO  BILL  ET  LA  BERGERE. 

(Cliché  P.I.C.) 


Madame  et  ses  Gosses,  est  une  co- 
médie parodique,  une  joyeuse  cari- 
cature. Nous  voulons  dans  ce  film 
mettre  le  plus  d’humour  possible. 
Notre  scénario  relate  l’histoire  d’une 
jeune  femme  qu’incarne  Arletty,  qui 
recueille  dans  son  château  une  troupe 
de  gosses  abandonnés.  Pierre  Dudan, 
transfuge  d’un  cirque,  échoue  éga- 
lement au  château,  où  il  pense  pou- 
voir retrouver  son  fils.  Après  bien 
des  aventures,  ils  s’avoueront  leur 
amour,  l’enfant  sera  retrouvé  et  tout 
finira  par  un  mariage. 

« Le  roman  de  Pierre  Véry  dont  est 
extrait  notre  film  s'intitule  « Mon- 
sieur Buffalo  Bill  ».  Henry  Jacques 
et  moi  l’avons  adapté  pour  l’écran 
et  écrit  les  dialogues.  Nous  comptons 
utiliser  au  maximum  les  extérieurs 
si  variés  que  nous  offre  la  Côte 
d’Azur,  ainsi  que  les  décors  vrais  qui 
ont  été  aimablement  mis  à notre  dis- 
oosition.  Tous  nos  intérieurs  se  feront 
à Nice  aux  Studios  de  La  Victorine 
où  nous  avons  fait  construire  quel- 
ques décors  de  secours  afin  de  ne  pas 
subir  de  retard  en  cas,  improbable, 
de  mauvais  temps.  D’après  notre  pro- 
gramme de  travail,  Buffalo  Bill  doit 
être  achevé  de  tourner  pour  la  fin 
septembre.  Presque  aussitôt  après,  je 
dois  mettre  en  scène  avec  Arletty 


■î»  Courant  octobre  sera  commencé 
Crime  à l’Initiale,  que  mettra  en 
scène  Paul  Blondy  et  dont  le  princi- 
pal interprète  sera  probablement  Paul 
Bernard.  Les  extérieurs  de  ce  film 
policier  se  feront  dans  le  pittoresque 
quartier  du  vieux  Nice  et  les  inté- 
rieurs aux  studios  de  La  Victorine. 

<§>  En  octobre.  André  Hugcn  compte 
entreprendre  une  grande  production 
dont  intérieurs  et  extérieurs  se  fe- 
ront à Nice  et  dans  la  région  niçoise. 


BUFFALO  BILL 

ET  LA  BERGÈRE 

Titre  : BUFFALO  BILL  ET  LA  BER- 
GERE. 

Prod.  : P. I.C. -RAYMOND  SEGARD. 
Vente  à l'Etranger  : P. I.C. 

Réal.  : Serge  T.  de  Laroche. 
Assistant-Réal.  : Payen. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Serge 
T.  de  Laroche  et  Henry  Jacques, 
d’après  le  roman  de  Pierre  Véry 
« Monsieur  Buffalo  Bill  ». 
Chef-Opérateur  : Maurice  Pecqueux. 
Opérateur  : Jean  Lalier. 

Deuxième  Opérateur  : Roger  Del- 
puech. 

Musique  : Marcel  Delannoy. 

Lyrics  : Pierre  Dudan. 

Décors  : Jean  Douarinou. 
Assistant-Décorateur  : André  Ursin. 
Dir.  de  Prod.  : Albert  Loisel. 
Montage  : Arnstam. 

Photographe  : Dennery. 

Script-Girl  : Régine  Hernoux. 

Régie  générale  : Pignier. 

Régie  intérieurs  : Simi. 

Régie  extérieurs  : Bernardi. 
Couturier  : Pierre  Balmain. 
Maquilleur  : Boris  Karabanoff. 
Coiffeur  : Jean  Clément. 

Accessoiriste  : Aldo. 

Habilleuse  : Mme  Ramoin. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Gernolle. 
Assistant  du  Son  : Courmes. 
Enregistrement  : Laval-Procédé  : 
S.E.F.A.C. 

Studios  : La  Victorine-Nice. 
Extérieurs  : Grasse,  Mouans-Sartoux 
( Alpes-Maritimes  ) . 

Commencé  le  : 23  août  1948. 
Interprètes  : Arletty,  Pierre  Dudan, 
Ginette  Baudin,  Lucien  Gallas,  Ray- 
mond Gall,  Florencie,  Annie  Rou- 
vre, le  petit  Cri-Cri. 

Sujet  (genre)  : Comédie  dramatique. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Pascale  (Ar- 
letty) abrite,  pendant  l’exode  1940, 
une  troupe  de  gosses  dans  son  châ- 
teau. Georges  (P.  Dudan)  échoue  éga- 
lement au  château,  recherchant  son 
enfant  disparu.  Bientôt,  un  tendre 
sentiment  naît  entre  Pascale  et  Geor- 
ges. Lorsque  le  fils  de  ce  dernier.  Ni- 
colas (le  petit  Cri-Cri),  est  retrouvé. 
Pascale  épouse  Georges  et  se  con- 
sacre à aider  la  jeunesse. 


20 

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«T  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  sT 


Une  des  scènes  du  film  d’André  Zwobada  LES  NOCES  DE  SABLE 
présenté  à la  Biennale  de  Venise  1948.  Le  commentaire  a été  écrit  et  dit 

par  Jean  Cocteau. 

(Cliché  F. O. G.) 


DU  BURLESQUE  A L’OPERA  (G) 
(Two  Sisters  from  Boston) 
Comédie  musicale  (110  min.) 
(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M.,  1945. 

Réal.  : Henry  Koster. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Myles  Con- 
nolly;  dial,  de  James  O'Hanlon  et 

H.  Crâne. 

Chef-Opérateur  : Robert  Sutees. 
Musique  : Charles  Previn.  Chansons 
de  S.  Fain  et  R.  Freed.  Chorégra- 
phie de  J.  Donohue. 

Dir.  artistiques  : C.  Gibbons  et  D.B. 
Cathcart. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Joe  Pasternak. 
Interprètes  : Kathryn  Grayson,  June 
Allyson,  Lauritz  Melchior,  Jimmy 
Durante,  Peter  Lawford,  Ben  Blue, 

I.  Elsom,  H.  Hayden,  Th.  Hall,  N. 
Walker,  G.  Corrado. 

Première  représentation  (Nice)  : 20 
janvier  1948,  « Cinéma  Eiysées  ». 
(Paris)  : 29  septembre  1948,  « Ciné- 
Etoile  »,  « Ritz  »,  « Studio  Univer- 
sel ». 


EXPLOITATION.  — Peinture  de 
mœurs  de  province  s’opposant  à 
l’esprit  plus  large  de  la  grande  ville 
font  de  cette  amusante  satire  une 
comédie  gaie,  alerte,  agréable,  à la 
musique  de  qualité  et  aux  airs  en- 
traînants. Une  mise  en  scènei  fort  vi- 
vante et  souvent  fastueuse  donne  au 
film  un  caractère  dépassant  nettement 
le  niveau  courant. 

SCENARIO.  — Abigail  Chandler 
(Kathryn  Grayson),  à l’insu  de  sa 
famille,  rigides  provinciaux  de  Bos- 
ton, est  devenue  vedette  d'un  ca- 
baret de  New  York.  Ses  parents 
surviennent.  Grâce  à Spike  (Jimmy 
Durante),  elle  parvient  à leur  faire 
croire  qu’elle  chante  à l’Opéra.  Sa 
sœur,  Marthe  (June  Allyson),  dé- 
couvre la  supercherie.  Elle  aide 
Abigail  à devenir  la  vedette  de 
l’Opéra  et  elle  épouse  Patterson 
(Peter  Lawford),  fils  du  directeur 
tandis  qu’Abigail  vole  vers  le  suc- 
cès après  des  mésaventures  avec 
le  grand  ténor  (Lauritz  Melchior). 

REALISATION.  — Suivant  la  for- 
mule habituelle  des  comédies  musi- 
cales américaines,  les  gags  alternant 
avec  les  séquences  de  chants  et  de 
danses.  Les  scènes  de  l'Opéra,  l’en- 
registrement du  premier  disque  de 
phonographe  sont  des  chefs-d’œuvre 
d’humour.  Le  son  est  excellent  sur- 
tout pour  la  partie  chantée  et  les 
orchestres.  Images  bien  éclairées, 
luxueux  décors  et  costumes. 

INTERPRETATION.  — Kathryn 
Grayson,  jeune,  jolie,  a une  fort 
belle  voix.  June  Allyson,  comédienne 
pleine  d’humour,  danse  et  chante. 
Jimmy  Durante  confirme  ses  qualités 
de  grand  artiste  comique.  Ben  Blue 
est  inénarrable.  Peter  Lawford  jeune 
premier  classique  est  sympathique  et 
joue  sobrement.  — P. -A.  B. 


<î*  M.  André  Hunebelle,  producteur 
averti  de  tant  de  films  à succès  et 
réalisateur  de  Métier  de  Fous,  qui  sor- 
tira prochainement,  prépare  deux 
films  : Millionnaire  d’un  jour,  film  à 
sketches,  que  Noël-Noël  interprétera 
vraisemblablement  — tournage  prévu 
pour  mars  1949  — et  L’Affaire  de  Tan- 
ger. M.  Hunebelle  mettra  en  scène 
lui-même  ce  film  en  décembre  pro- 
chain. Raymond  Rouleau  paraît  en- 
visager favorablement  sa  participa- 
tion à cette  œuvre  en  tant  que  prin- 
cipal interprète,  le  scénario  de  Michel 
Audriard,  basé  sur  une  affaire  d'es- 
pionnage vécue  pendant  la  dernière 
guerre,  l'ayant  séduit. 


L’AVENTURE  EN  ELDORADO  (G.) 
(Doomed  Caravan) 

Film  d’aventures  (85  min.) 

(D.) 

CINEFI 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Continental  Optima  Corpora- 
tion, 1941. 

Réal.  : Lesley  Selander. 

Chef-Opérateur  : Russel  Harlan. 

Dir.  artistique  : Marcel  Raine. 

Montage  : Cari  Nobel. 

Interprètes  : William  Boyd.  Russell 
Hayden,  Andy  Clyde,  Minnia  Gom- 
bell,  Morris  Ankrum,  Georgia  Haw- 
kins. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 27 
septembre  1948,  « Colisée  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 29 
septembre  1948,  « California  ». 


EXPLOITATION.  — Encore  un  film 
aux  aventures  multiples  se  déroulant 
au  Mexique  entre  Américains  et 
Mexicains  et  comportant  des  attaques 
entre  cow-boys,  chevauchant  de  ra- 
pides coursiers.  C’est  un  genre  qu’ap- 
précie un  certain  public. 

SCENARIO.  — Les  convois  qui 
font  route  vers  Eldorado  sont  cons- 
tamment attaqués  et  pillés.  Une 
femme,  Jane  Travers,  qui  doit  me- 
ner un  convoi  de  Crescent  City  à 
Eldorado,  a fait  appel  au  secours 
de  la  milice.  Les  soldats  se  rendant 
à son  ranch  sont  attaqués  par  les 
hommes  de  Martin,  qui  s’emparent 
des  vêtements  des  militaires  pour 
tromper  Jane.  Un  garçon  cheva- 
leresque, Cassidy,  venu  au  secours 
ds  la  jeune  femme,  s’aperçoit  de 
la  supercherie  et  vient  au  secours 
du  convoi  lorsqu’il  est  attaqué.  A 
Eldorado,  où  le  Gouvernement  re- 
cherche les  bandits,  ceux-ci  seront 
enfin  arrêtés,  après  une  série  d’at- 
taques où  la  chance  favorisera  les 
hommes  de  Cassidy. 

REALISATION.  — Ce  film  comporte 
de  fort  jolis  extérieurs,  bien  pho- 
tographiés, avec  de  belles  poursuites 
équestres.  Le  scénario  est  assez  moyen 
et  rendait  difficile  le  travail  du  met- 
teur en  scène. 

INTERPRETATION.  — Il  n’y  a, 
dans  cette  production,  qu'un  seul 
rôle  important  : celui  de  Cassidy.  Il 
est  tenu  avec  autorité  par  l'excellent 
artiste  William  Boyd.  — G.  T. 


LA  CHANSON  DU  BONHEUR  (G.) 
(Danny  Boy) 

Comédie  musicale  (81  min.) 

(D.) 

CINEFI 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : Butcher’s-Films  Service. 

Réal.  : Oswald  Mitchell. 

Auteur  : Scén.  de  Vera  Allinson. 
Chef-Opérateur  : Stephen  Dave. 
Musique  : Percinal  Mac  Key. 

Dir.  artistique  : G. -P.  Norman. 
Interprètes  : Ann  Todd,  David  Farrar. 
John  Warwick,  Wilfrid  Lawson, 
Grant  Tyler. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 30 

septembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Conte  bleu  ci- 
nématographique vraisemblablement 
destiné  aux  enfants.  C’est  l’histoire 
d’un  musicien  et  de  son  jeune  fils, 
lesquels,  après  avoir  connu  la  pau- 
vreté, retrouveront  finalement,  avec 
la  fortune  et  la  gloire,  l’un  sa  femme, 
la’utre  sa  mère. 

SCENARIO.  — Nick  (W.  Lawson) 
est  un  violoniste  sensible  que  des 
revers  ont  conduit  à la  misère.  Avec 
son  enfant,  Dany,  il  va  jouer  dans 
les  rues.  De  son  côté,  une  chan- 
teuse connue  et  fêtée,  Jane  Kaye 
(A.  Todd),  recherche  le  mari  qu’elle 
a abandonné.  Un  imprésario  qui 
n’est  autre  que  celui  de  Jane  entend 
Nick  par  hasard  et  l’engage  pour 
une  soirée.  Il  découvre  soudain  que 
Nick  est  l’homme  que  recherche 
Jane  et  il  veut  empêcher  une  ren- 
contre qui  nuirait  à ses  intérêts. 
Cependant  le  destin  et  des  bons 
sentiments  conjugués  font  se  retrou- 
ver Nick  et  Jane  dont  le  bonheur 
se  renouera  autour  de  leur  enfant. 

REALISATION.  — Elle  a suivi  le 
style  du  scénario  et  est  restée  très 
simple,  naïve  même.  On  ne  peut  trou- 
ver de  recherches  particulières. 

INTERPRETATION.  — Lawson  inter- 
prète avec  cœur  et  une  touchante 
simplicité  son  personnage.  Les  effets 
d’Ann  Todd,  tout  en  restant  confor- 
mes à son  rôle,  sont  plus  étudiés.  J.  H. 


Le  dernier  film  Warner  Bros,  de 
John  Huston,  Key  Largo  obtient  un 
très  gros  succès  en  Suisse.  Il  est  in- 
terprété par  Edward  G.  Robinson, 
Humphrey  Bogart,  Lauren  Bacall, 
Claire  Trevor  et  Lionel  Barrymore. 


LE  MUR  DES  TENEBRES  (A.) 

(High  Wall) 

Drame  psychologique  et  d’atmosphère 
(90  min.) 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M.,  1947. 

Réal.  : Curtis  Bernhardt. 

Auteurs  : Scén.  de  Sydney  Boehm  et 
Lester  Cole,  d'après  une  nouvelle 
de  Alan  R.  Clark  et  Bradbury  Foote. 
Chef-Opérateur  : Paul  Vogel. 

Effets  spéciaux  : W.  Newcombe  et 
A.  A.  Gillespie. 

Musique  : Bronislau  Kaper. 

Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons  et 
Leonid  Vasian. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Robert  Lord. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Douglas 
Shearer. 

Interprètes  : Robert  Taylor,  Audrey 
Totter,  Herbert  Marshall,  Dorothy 
Patrick,  H.  B.  Warner,  W.  Ander- 
son, M.  Olsen,  J.  Ridgeley,  M.  An- 
krum. E.  Risdom,  V.  Barnett. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 24 
septembre  1948,  « Le  Français  ». 

EXPLOITATION.  — Un  bon  film 
américain  traitant  un  cas  psycholo- 
gique. L’action,  fort  bien  menée,  est 
illustrée  de  scènes  mouvementées  et 
angoissantes,  toutes  pleines  d’attraits. 
Robert  Taylor  tient  la  vedette  avec 
talent  et  Audrey  Totter,  que  nous 
avons  vue  dans  La  Dame  du  Lac,  lui 
donne  la  réplique. 

SCENARIO.  — Steven  Kenet  (Ro- 
bert Taylor)  est  arrêté  sous  l’in- 
culpation du  meurtre  de  sa  femme 
Helen  (Dorothy  Patrick).  Reconnu 
amnésique,  il  est  hospitalisé  et  la 
jeune  doctoresse  Ann  Corrison  (Au- 
drey Totter)  apprend  comment  se 
sont  déroulés  les  faits  reprochés. 
Démobilisé  après  la  guerre,  Steven 
apprend  que  sa  femme  le  trompe. 
Il  se  rend  chez  Whitcombe  (Herbert 
Marshall),  où  il  trouve  sa  femme, 
seule,  et  l’étrangle,  puis  il  s’éva- 
nouit. Ayant  ainsi  raconté  son  his- 
toire sous  l’effet  du  sérum  de  vé- 
rité, Steven  s’enfuit  et  oblige  Ann 
à le  suivre  chez  Withcombe  pour 
reconstituer  le  drame.  Il  a la  certi- 
tude de  ne  pas  être  l’assassin.  Ren- 
tré à l’hôpital,  Steven  reçoit  la  vi- 
site de  Withcombe  qui  avoue  être 
l’assasin  de  la  jeune  femme  et  de 
l’unique  témoin  du  crime.  Steven 
saute  sur  lui,  mais  il  est  aussitôt  en- 
fermé en  cellule.  Il  parvient  à s’é- 
chapper avec  Ann,  la  convainct  de 
son  innocence  et  Withcombe  sou- 
met à l’épreuve  du  sérum  qui  avoue 
P es  crimes  Steven  recommencera 
sa  vie  avec  Ann. 

REALISATION.  — Très  bonne.  Le 
réalisateur  a su  habilement  surmon- 
ter l’écueil  du  « film  psychologique  » 
en  insérant  dans  l’action  quelques 
scènes  mouvementées  et  d’autres  cap- 
tivantes par  leur  côté  policier  et 
mystérieux.  Technique  bien  adaptée 
au  sujet. 

INTERPRETATION.  — Robert  Tay- 
lor est  devenu  un  acteur  de  talent, 
soucieux  de  son  personnage  et  de 
son  comportement  naturel  dans  l’ac- 
tion. Son  physique  est  toujours  fort 
sympathique,  ce  qui  plaira  toujours 
à ses  nombreuses  admiratrices.  Audrey 
Totter,  comme  dans  La  Dame  du  Lac, 
est  juste,  mais  on  peut  lui  reprocher 
dans  toutes  ses  créations  de  rendre 
trop  sévère  son  visage  pourtant  fort 
agréable.  — P.  R. 


Feu  Rouge,  co-production  Sigma  et 
Ciné-Reportage,  réalisation  de  Robert 
Vernay  ; pour  février  1949. 

•î*  Mademoiselle  Mouchoir,  production 
Sirius,  réalisation  Jean  Stelli. 


txxxxxxx 


□ CIME 


RAPHIE 

ISE 


21 


Un  jeune  technicien  français 

WILLIAM  NOVIK 

ressuscite  la  vie  du  Moyen  Âge 
en  photographiant  des  enluminures 

dans  IMAGES  MEDIEVALES 


Afin.  Jack  COHIV  et 
Mc  CONVILLE  à Paris 

MM.  Jack  Cohn,  vice-président  de 
la  Columbia  Pictures  Corporation,  et 
Joseph  Mc  Conville,  président  de  la 
Columbia  Pictures  International  Cor- 


M.  Jack  Cohn 


poration,  sont  arrivés  au  Bourget  le 
mardi  19  octobre. 

Le  voyage  de  ces  personnalités  a 
pour  but  l'étude  des  conditions  dans 
lesquelles  pourrait  être  entreprise, 
dans  toute  l’Europe,  la  production  de 
films. 


M.  Joseph  Mc  Conville. 


Après  leur  séjour  à Paris,  les  diri- 
geants de  la  Columbia  se  rendront  à 
Rome  où  déjà  Mr.  Rabinovitch  a pro- 
duit pour  leur  firme  La  Traviata  et 
La  Vie  de  Bohême. 

— 1 N 

COPIE  DE  DECOUPAGES 

Toujours  les  prix  les  plus  bas 


LIVRAISON  ULTRA-RAPIDE 


Un  jeune  technicien,  William  No- 
vik, tourne  actuellement  son  premier 
film  : Images  Médiévales,  documen- 
taire que  produit  la  Coopérative  Gé- 
nérale du  Cinéma  Français. 

William  Novik  se  propose  de  re- 
constituer la  vie  au  Moyen  Age  en 
utilisant  les  enluminures  des  manus- 
crits des  XIVe  et  XVIe  siècles  de  la 
Bibliothèque  Nationale. 

C'est  une  innovation,  car  il  ne 
s'agit  pas  seulement  de  photographier 
les  merveilleuses  images,  mais  encore 
leur  dopner  la  vie,  leur  faire  raconter 
l’histoirç  de  leur  temps  par  des  pro- 
cédés purement  cinématographiques. 

Tout  le  film  est  encadré  par  deux 
séquences  majeures  qui  étaient  aussi 
les  deux  ^ préoccupations  dominantes 
du  Moyen  Age,  « La  Genèse  » et 
« L’Enfer  » : le  Paradis  terrestre, 

l histoire  d’Adam  et  Eve,  l'Expulsion 
et  ensuite  la  Vie  et  tout  ce  qui  cons- 
tituait le  quotidien  de  l'époque,  les 
travaux  et  les  jeux,  les  tournois, 
l’amour  courtois,  le  développement 
de  la  classe  bourgeoise,  tout  ceci 
aboutissant  pour  finir  à la  damnation 
et  à l’Enfer. 

Ce  travail,  fort  délicat,  a nécessité 
de  la  part  de  Novik  et  de  son  conseil- 
ler historique  Jacques  Yvon,  des  re- 
cherches approfondies  sur  des  mil- 
liers de  documents,  d'un  choix  judi- 


cieux de  quelques  centaines  de  pein- 
tures. 

Installé  dans  un  laboratoire  de  la 
Bibliothèque  Nationale  avec  son  opé- 
rateur Guy  Pelecluse,  Novik  utilise 
un  appareil  Caméréc\air  120  ordi- 
naire qu’il  a transformé  et  modifié 
de  manière  à filmer  sur  pellicule 
panchro,  ordinaire  également,  mais 
avec  la  possibilité  d'obtenir  en  la- 
boratoires des  tirages  sur  Techni- 
color. 

Il  serait  fort  long  d'expliquer  en 
détail  le  mécanisme  de  l’appareil  : 
qu’il  soit  dit,  toutefois,  que  les  prises 
de  vues  s’opèrent  image  par  image. 
Ceci  afin  d’obtenir  les  trois  photo- 
grammes nécessités  par  le  procédé 
Technicolor  et  aussi  pour  permettre 
une  certaine  « animation  » en  jux- 
taposant des  peintures  de  conceptions 
semblables  mais  dont  les  attitudes 
des  personnages  sont  différentes. 

Novik  se  défend  de  réaliser  un 
documentaire  sur  |les  enluminures; 
il  « fait  » une  étude  sur  une  époque 
donnée.  Grâce  aux  soins  qu'il  reporte 
à son  travail,  à la  couleur,  grâce  aussi 
à la  remarquable  installation  techni- 
que qu’il  emploie,  ce  jeune  réalisa- 
teur permettra  une  intelligente  dif- 
fusion des  merveilles  peu  connues 
que  notre  Bibliothèque  Nationale 
possède.  — P.  Robin. 

4 


Court  métrage 
“A  LA  DÉCOUVERTE 

DE  MONACO  ” 

•J»  Un  très  important  reportage  filmé 
vient  d’être  réalisé  pour  les  produc- 
tions cinématographiques  Europa  Pic- 
tures, de  Monte-Carlo,  à l’occasion 
du  centenaire  du  prince  Albert  Ier 
de  Monaco,  A la  Découverte  de  Mo- 
naco, qui  a été  mis  en  scène  par  Bo- 
ris Kovalenko,  sur  un  scénario  de 
Robert  Austin;  les  prises  de  vues  sont 
de  Marcel  Lucien  et  E.  de  Rocherol- 
les.  La  sonorisation  a été  faite  par 
Radio-Monte-Carlo  et  les  commentai- 
res sont  de  Roger  Austin.  Les  prin- 
cipaux interprètes  sont  Roger  Austin, 
Henri  Luizet,  la  danseuse  Renée  Mas- 
sina  de  l'Opéra  de  Nice  ; la  canta- 
trice Mado  Klebart,  ainsi  que  les  pe- 
tits chanteurs  de  la  Maîtrise  de  Mo- 
naco, sous  la  direction  de  1 abbé  Car- 
rol.  La  musique  est  de  Marc-César 
Scotto,  exécutée  par  le  grand  orches- 
tre de  l’Opéra  de  Monte-Carlo,  sous 
la  direction  de  l’auteur.  Cette  impor- 
tante production  de  M.  Victor  Spa- 
doni  sera  présentée  le  13  novembre 
prochain  lors  des  fêtes  du  Centenaire. 

♦ 

•J»  C’est  début  novembre  que  seront 
commencées  les  prises  de  vues  de  la 
production  Azur  Films  et  Paris-Nice 
Productions,  que  mettra  en  scène 
C.-F.  Tavano.  Ce  film  de  long  mé- 
trage, intitulé  Les  Comédiens  errants, 
d'après  un  scénario  de  Maurice  Hilero 
et  M.  Vitet,  arrangement  de  Jean 
Pariny,  a été  adapté  et  dialogué  par 
Jean  Faurez.  Le  directeur  de  pro- 
duction en  sera  M.  Bianco.  Les  prin- 
cipaux interprètes  en  seront  Fran- 
çoise Rosay  et  Pierre  Larquey. 


PARAMOUNT  réunit  ses  directeurs  d’agences 


A l’occasion  du  début  de  la  campagne  de  vente  de  la  Production  Paramount  1948-1949  qui,  cette  saison,  s’annonce 
exceptionnellement  brillante  et  mérite  plus  que  jamais  l’entière  confiance  des  Exploitants,  M.  John  B.  Nathan,  direc- 
teur général  pour  l’Europe  Continentale,  et  M.  Henri  Klarsfeld,  président-directeur  général,  ont  tenu  à réunir  à Paris 
les  directeurs  de  leurs  agences  de  province. 

Au  cours  de  cette  Convention,  qiu  a duré  trois  jours,  ceux-ci  ont  assisté  à la  projection  de  trois  films  absolument 
nsationnels  : LES  TUNIQUES  ECARLATES,  superproduction  en  Technicolor  de  Cecil  B.  De  Mille  ; L’HOMME  AUX 
BOIS  et  LES  YEUX  DE  LA  NUIT,  qui  seront  appelés  à faire  partout  des  recettes-records. 

De  gauche  à droite  : MM.  Legrand,  directeur  de  l’agence  de  Paris  ; Quennepoix,  directeur  de  l'agence  de  Lille  ; 
Æichaud,  directeur-adjoint  pour  l’Europe  Continentale  ; Michel,  directeur  de  l’agence  de  Marseille  ; Lebon,  caissier 
principal;  John  B.  Nathan;  Maillet,  directeur  divisionnaire;  Papouin,  directeur  de  l'Agence  de  Strasbourg  ■ Ba- 
chasson,  directeur  de  l’agence  de  Bordeaux;  Plunkett,  directeur  de  la  Publicité;  Henri  Klarsfeld  et  Demol,  direc- 
teur divisionnaire. 


COPY-BOURSE 

130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-1 1 
Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


22 


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Tino  Rossi  dans  DEUX  AMOURS  qui  sera  présenté  corporativement 
le  9 novembre  au  « Marivaux  ».  Les  invitations  envoyées  pour  le  12  octobre 
restent  valables  et  seront  exigées  à l'entrée. 


(Cliché  C.C.F.C.) 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  20  au  26  OCTOBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


2"  SEMAINE 

Sergyl  et  le  Dictateur  (Films 
Constellation),  Aubert-Palace. 
Gaumont-Théâtre.  Portiques  (13- 
10-48). 

4e  SEMAINE 

D'Homme  à Hommes  (R.A.C.). 
Gaumont-Palace,  Rex  (1-10-48). 

Le  Diable  Boiteux  (S.N.E.G.),  Ma- 
rignan,  Marivaux  (29-9-48). 

5'  SEMAINE 

L’Aigle  à deux  Têtes  (Sirius),  Co- 
lisée. Madeleine  (22-9-48). 

6e  SEMAINE 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  (Francinex),  Balzac,  Hel- 
der,  Scala,  Vivienne  (15-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 


1™  SEMAINE 

BONNE  A TOUT  FAIRE  (Fox),  Le 
Paris,  Ritz  (20-10-48). 

TUMAK,  FILS  DE  LA  JUNGLE 

(Films  Marceau),  Impérial,  Midi- 
Minuit-Poissonnière  (20-10-48). 

ENGENIE  GRANDET  (U.F.P.C.), 
La  Royale,  Royal-Haussmann- 
Club  (20-10-48). 

2e  SEMAINE 

La  Vallée  de  la  Peur  (Warner 
Bros),  Astor,  Triomphe  (13-10- 
48). 

Casbah  (Universal),  Avenue,  Club 
des  Vedettes  (13-10-48). 

Swing-Circus  Sensations  (Films 
Vog),  Cinépresse-Champs-Ely- 
sées.  Les  Images,  Radio-Cité- 
Opéra,  Les  Reflets  (13-10-48). 

Meurtres  à Calcutta  (Paramount), 
Eldorado,  Elysées-Cinéma,  Le 
Lynx,  Paramount  (13-10-48). 

Olivier  Twist  ( Victory-Films),  Er- 
mitage, Français,  Agriculteurs 
(15-10-48). 

Escale  à Hollywood  (M.G.M.), 
Max-Linder,  Moulin-Rouge,  Nor- 
mandie (15-10-48). 

La  Reine  de  l’Argent  (Films 
Triomphe),  Napoléon,  Delambre' 
(15-10-48). 

Hamlet  (Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 

Le  Lys  de  Broocklyn  (Fox),  Broad- 
way, Cinémonde-Opéra  (13-10- 
48). 

3'  SEMAINE 

Passeurs  d'Or  (Pathé-Consortium- 
Cinéma),  Caméo,  Empire  ( 6-10- 
48). 

4e  SEMAINE 

La  Porte  du  Ciel  (C.F.F.),  Ciné- 
Opéra  (1-10-48). 

Le  Chant  de  mon  Cœur  (A.I.C.), 
Studio  de  l'Etoile  (29-9-48). 

5e  SEMAINE 

Le  Mur  Invisible  (Fox),  Olympia 
(24-9-48). 


OSCAR 


BIJCJARGAL  ET  L’AMITIÉ 
FRANCO-HAÏTIENNE 

Le  Comité  du  film  Bug-Jargal  a 
organisé,  à l’occasion  de  la  venue  à 
Paris  des  délégués  haïtiens  à l'O.N.U, 
un  déjeuner  présidé  par  M.  Devinât, 
Secrétaire  d’Etat  à la  Présidence  du 
Conseil  et  Président  du  Comité  par- 
lementaire France-Haïti. 

Rappelons  que  le  roman  de  Victor 
Hugo,  Bug-Jargal,  sera  réalisé  par 
Max  de  Vaucorbeil  pour  commémorer 
le  centenaire  de  l’abolition  de  l’es- 
clavage. 


DANS  LA  DISTRIBUTION 

•J»  La  Mondiale  Production,  dont  le 
directeur  est  M.  D’Amato  César,  pré- 
pare un  court  métrage  d'après  un 
scénario  de  M.  Saltel  Roger,  qui  sera 
réalisé  par  M.  Vicky  Yvernel  : Le 
Renard  mène  l’Enquête,  un  docu- 
mentaire ayant  pour  base  la  four- 
rure. 

D’autre  part,  elle  annonce  une  grand 
film  tiré  de  la  pièce  de  Saltel  Roger 
Des  Hommes  viendront  (Dakota  327), 
prix  Lugné-Poë  19438.  L'adaptation  est 
de  Roger  Saltel  et  Vicky  Yvernel  en 
assurera  la  mise  en  scène. 


PRODUCTEURS  ET 

DISTRIBUTEURS 

Productions  Vendôme,  S.A.R.L.  Cap. 
500.000  fr.  : nouvelle  dénomination 
Plazza  Films  Production,  et  siège 
transféré  du  7 bis,  rue  de  Téhéran, 
au  91,  Champs-Elysées,  Paris  (1-10- 
48). 

Charfilms,  S.A.R.L.,  12,  r.  Piccini,  Pa- 
ris. Cap.  porté  à 2.000.000.  M.  Ar- 
mand Fauvet,  gér.  (29-9-48). 

Les  Productions  cinématographiques 
Friedland  (L.P.C.F.),  formation,  S. 
A.R.L.  150.000,  19,  av.  de  Friedland, 
Paris.  M.  André  Trufit,  gérant  (15-9- 
48). 

Les  Productions  Tino  Rossi,  27,  r. 
Adolphe-Thiers,  Cassis.  S A.  R.  L. 
4.650.000.  M.  Trives,  gérant  (Entre- 
prises théâtr.  cinématographiques, 
radio,  etc.). 

Roy  Film,  112,  bd  de  la  Chapelle,  Paris, 
formation  S.A.R.L.  5.000.000.  Gérants: 
M.  Peroche,  dit  André  Roy,  et  M. 
André  Leroux  (9-10-48). 

EXPLOITANTS 

Cinés  Mykke,  269,  r.  Roger-Salengro, 
Hellemmes  (Nord).  M.  André  Mylle 
est  nommé  gérant  en  remplacement 
de  M.  Camille  Mylle,  démissionnaire 
(23-9-48). 

Exploitation  des  Cinémas  associés 
(50.000  fr.),  19,  r.  de  la  Néva,  Paris. 
Dissolution  (21-9-48). 

Cinéma  Luna,  9,  cours  de  Vincennes, 
Paris.  Cap.  porté  à 1.000.000  (24-9- 
48). 

DIVERS 

Société  marseillaise  de  Transports  de 
Films,  S.A.R.L.,  32,  La  Canebière, 

Marseille.  M.  Bonardo  est  nommé 
gérant  (8-10-48). 

VENTES  DE  FONDS 
Exploitation  cinéma  ambulant,  à Pier- 
refort  (Cantal),  et  communes  envi- 
ronnantes, f.  v.  par  J.  Rouches,  à 
M.  J.-M.  Gros  (2-10-48). 

Les  Variétés,  à Chantilly  (Oise),  f.  v. 
par  Mme  Lefebvre  à M.  Jean  Ga- 
bet (29-9-48). 

Tournées  de  cinéma,  avec  siège  à 
Blangy-sur-Bresle  (S.-I.),  f.  v.  par 
M.  Dolique  à Mlle  Dubos  (2-10-48). 
Entreprises  de  spect.,  Cques  Ciné  Lux, 
expi.  à Ornelac-Ussat-les-Bains,  As- 
ton, Les  Cabannes,  Luzensac,  Taras- 
con-sur-Ariège  (Ariège),  f.  v.  par 
M.  André  Pigeot  à M.  Latour  (10-10- 
48). 

Tournée  Ciné  Seize,  à Montpellier 
(Hérault),  f.  v.  par  M.  Marcerou  à 
M.  Hugues  (5-10-48). 

Tournées  foraines,  expi.  à Auteuil-le- 
Roi  (S.-et-Oise),  f.  v.  par  M.  Honec- 
ker  à Mme  Maucorps  (6-10-48). 
Cinéma  Pax  (part  quart  indiv.),  à 
Toulon  (Var),  f.  v.  par  M.  Casa- 
becchi  à MM.  Orsini  et  Girard  (25- 
9-48). 

Cinéma  Montpensier,  à Alger,  f.  v. 
Sté  Cque  Seiberras  à Sté  d’Exploi- 
tation Cque  franco-musulmanne  (8- 
9-48). 



DE  L’ÉTRANGER 

•J.  Le  film  soviétique  en  couleurs. 
Premier  Mai,  tourné  par  35  opéra- 
teurs lors  de  la  fête  du  1er  Mai  1948. 
doublé  en  anglais,  français,  tchèque, 
chinois  et  hongrois,  a été  distribué 
dans  18  pays. 

•J.  Une  nouvelle  compagnie  de  distri- 
bution de  films  étrangers  vient  d’être 
créée  à New  Haven  aux  U. SA.  Cette 
société,  La  Continental  Films  distri- 
buera dans  le  Connecticut,  le  Massa- 
chusetts et  Rhode  Island. 

4*  La  Nouvelle-Zélande  a importé  Tan 
dernier  vingt  films  britanniques  en 
plus  et  vingt  et  un  films  étrangers 
en  moins  que  Tannée  précédente.  Les 
films  anglais  étaient  au  nombre  de 
54  longs  métrages  et  578  courts  mé- 
trages, les  productions  étrangères  : 
298  longs  métrages,  599  courts  mé- 
trages. 


OPINIONS  DE  TECHNICIENS... 

A la  fois  producteur  et  réalisateur,  ce  que  pense  Ernest  Neubach  des 
Studios  de  La  Victorine,  à Nice,  se  présente  donc  sous  un  double  aspect  : 
« Au  point  de  vue  du  metteur  en  scène,  il  est  incontestable  que  le  travail 
dans  les  Studios  de  La  Victorine,  à Nice,  est  un  plaisir.  La  compréhension 
des  Directeurs,  MM.  Clair  et  Boët,  et  la  bonne  volonté  de  tous  les  ouvriers, 
sont  hors  de  doute.  La  bonne  humeur  et  le  soleil  de  la  Côte  d’Azur  favo- 
risent beaucoup  le  travail  de  production...  Au  point  de  vue  du  producteur, 
c’est  une  charge  écrasante  pour  lui  que  d’être  obligé  de  supporter  l’entre- 
tien d’une  équipe  de  trente  personnes  environ,  pendant  des  semaines  et  des 
semaines...  Dès  qu’il  y aura  une  balance  entre  ces  avantages  et  ces  désa- 
vantages, je  ne  doute  pas  que  les  Studios  de  La  Victorine  auront  à se 
plaindre  d’un  manque  de  travail.  » 

Ernest  Neubach,  producteur-réalisateur  de  : « Le  Signal  Rouge  ». 

...SUR  UES  STUDIOS  DE  LA  VICTORINE 


mteïN  : 


■ • - 

' LETdüQ  UET  PARIS  Pt  AS  E IgV  IV  T? , 1 6-1  f;  ' 


' - _j  AU  v 0 IT . D U R E>  E P A ai  S P U ü£  . mtfSSjT.fc  /FUJI  ! c _ 
EÇIÊ  PART  I CUl  If  REMENT  1U  NEE  S T;C  Y i?  --'S  U€  C I:  S FM.  H 
feOURiVl  R - 


l®  Jül.„ 


Télégramme  adressé  par  M.  Bourbier,  Directeur  du  « Rex  » du  Touquet 
Paris-Plage  à M.  Desmettre,  Directeur  de  l’Agence  Ciné-Sélection  à Lille 
après  la  soirée  de  gala  du  film  LA  VOIX  RU  REVE.  Cette  soirée  a été  donnée 
au  profit  de  l’Œuvre  des  Aveugles  du  Nord  et  du  Pas-de-Calais  et  présidée 
par  M.  Pouget,  maire  de  Paris-Plage  qui  félicita  M.  Mesay,  de  Ciné-Sélection, 
de  son  heureuse  initiative. 

(Cliché  Ciné-Sélection.) 


23 


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FR 


RAPHIE 

SE 


Sortie  de 

3 GARÇONS,  I FILLE 


René  Jayef  tourne 
MA  TANTE  D'HQNFLEUR 


DISTINCTION 

4,  M.  René  Devaux,  directeur  de 
« Limoges  Spectacles  »,  vient  d’être 
nommé  Commandeur  de  la  Légion 
d’Honneur  au  titre  de  la  guerre 
1914-1918  qu'il  fit  comme  officier. 

CHANGEMENT  D’ADRESSE 

4 M.  Michel  Ferry,  chef  du  service 
publicité-presse  d’Universalia,  nous 
informe  de  la  nouvelle  adresse  de 
ce  service  : 65,  rue  Galilée.  Tél. 
ELY.  50-82. 

NOUVELLE  SOCIÉTÉ 
DE  PRODUCTION 

Une  nouvelle  société  « Les  Pro- 
ductions de  Monte-Carlo  » vient 
d’être  fondée  par  Marcel  Pagnol.  Elle 
a pour  but,  dans  la  Principauté 
comme  à l’étranger,  la  production,  la 
distribution,  l’importation,  l’exporta- 
tion, l’exploitation  de  films  et  même 
l’achat  de  brevets,  l’exploitation  de 
studios,  d’ateliers  et,  en  général,  de 
toutes  affaires  se  rapportant  au  ci- 
néma. 

MESSE  DU  CINÉMA 

•î»  La  prochaine  messe  de  l’Union  Ca- 
tholique du  Cinéma  sera  célébrée  le 
7 novembre,  à 10  heures,  par  le  R. P. 
Doncœur,  aumônier  de  l’U.C.C.,  en  la 
chapelle  des  Catéchismes  de  Saint- 
Pierre  de  Chaillot,  28  bis,  avenue 
George-V. 

Le  programme  des  réunions  à venir 
sera  mis  en  discussion  à l’issue  de 
cette  réunion. 


M.  George  WELTNER 
à Paris 

»J>  M.  George  Weltner,  président  de 
Paramount  International  Films,  Inc., 
est  attendu  à Paris  le  26  octobre. 

M.  Weltner,  venant  de  Londres,  ne 
sera  notre  hôte  qu’une  huitaine  de 


jours.  Il  profitera  de  son  passage  pour 
avoir  d’importants  entretiens  avec  les 
dirigeants  de  l’Organisation  française 
et  européenne  de  Paramount.  Il  se 
rendra  ensuite,  en  compagnie  de 
M.  John  B.  Nathan,  directeur  géné- 
ral de  cette  société  pour  l’Europe 
Continentale,  en  Suisse,  en  Italie,  puis 
en  Espagne,  avant  de  retourner  aux 
Etats-Unis. 

♦ 

•i»  C’est  le  27  octobre  que  sortira  au 
« Colisée  »,  en  v.o.,  aux  « Gaumont- 
Théâtre  » et  « Aubert-Palace  » le 
film  RKO  de  John  Ford,  Dieu  est 
mort  (The  Fugitive),  avec  Henry 
Fonda,  Dolorès  del  Rio,  Pedro  Ar- 
mandariz;  chef-opérateur  ; Gabriel 
Figueroa. 

4»  Le  cercle  « Ecrans  du  Monde  » et 
« La  Revue  du  Cinéma  » ont  orga- 
nisé à la  Maison  de  la  Chimie  trois 
galas  où  ont  été  présentés  : Amore, 
de  Rossellini  (le  18),  Le  Procès,  de 
Pabst  (le  20)  et  Macbeth,  d'Orson 
Welles  le  22. 


4»  L’excellent  film  de  Roger-Ferdi- 
nand et  Maurice  Labro,  Trois  Gar- 
çons, une  Fille,  qui  a obtenu  un  si 
vif  succès  lors  des  présentations  cor- 
poratives dans  toute  la  France,  va 
sortir  très  prochainement  en  exclu- 
sivité au  « Rialto  » de  Nice  et  don- 
nera lieu  à un  magnifique  gala  en 
présence  de  toutes  les  notabilités, 
des  journalistes  et  des  hautes  per- 
sonnalités de  la  région  niçoise.  Radio- 
Monte-Carlo  donnera  une  diffusion 
différée  de  cette  soirée  qui  aura  lieu 
le  2 novembre  prochain.  De  son  côté, 
la  ville  de  Biarritz  aura  l’occasion 
de  montrer  aux  spectateurs  de  la 
côte  basque  cette  charmante  comédie 
qui  semble  promise  au  succès  et  qui 
vient  d’être  acquise  par  le  « Cinéma 
Royal  » pour  l’un  de  ses  prochains 
programmes. 


4»  René  Jayet  a commencé,  la  semaine 
dernière,  les  prises  de  vues  de  Ma 
Tante  d’Honfleur  pour  les  Productions 
Art  et  Industrie  cinématographiques 
et  Optimax-Film  (E.  Flavin).  Les  pre- 
miers tours  de  manivelle  ont  été  don- 
nés en  extérieurs  à Louveciennes.  Là 
furent  tournées  quelques-unes  des 
scènes  pleines  de  drôleries  qui  émail- 
leront  ce  film  de  bonne  humeur,  qu’in- 
terprètent Jean  Parédès,  Suzanne  De- 
helly,  Jean  Fusier-Gir,  Mona  Goya, 
Paulette  Dubost,  Charles  Dechamps, 
les  chansonniers  Grello  et  Rocca  et  le 
célèbre  fantaisiste  du  music-hall  et  de 
la  radio,  Roger  Nicolas,  qui  effectue 
ainsi  ses  débuts  au  cinéma.  Depuis 
mercredi  dernier  le  tournage  de  Ma 
Tante  d’Honfleur  se  poursuit  au  stu- 
dio de  Billancourt. 


ODILE  VERSOIS 
reçoit  1©  Prix 
Suzanne  Bianchetti 


4*  Le  18,  au  siège  de  l’Association  des 
Auteurs  de  Films,  Odile  Versois  a 
reçu  des  mains  de  Léon  Poirier,  le 


Odile  Versois  et  Michel  François 
dans  DERNIERES  VACANCES. 

(Cliché  Constellation.) 


prix  Suzanne  Bianchetti  pour  son  in- 
terprétation des  Dernières  Vacances. 
Des  metteurs  en  scène  et  de  nom- 
breuses personnalités  du  cinéma 
étaient  présents  à cette  manifestation. 

♦ 

EN  QUELQUES  LIGNES 

4»  A Lyon,  au  pied  de  la  colline  de 
Fourvières,  sera  installé  prochaine- 
ment un  émetteur  de  télévision. 

4«  Pour  l’année  1948-1949  est  ouvërte, 
au  Lycée  Voltaire,  une  classe  de  pré- 
paration au  concours  d’entrée  de 
l’I.D.H.E.C.,  section  réalisation,  direc- 
tion, production.  Les  candidats  doi- 
vent être  bacheliers  (2  parties),  de 
nationalité  française  et  avoir  moins 
de  21  ans  au  31  décembre  1948.  Les 
inscriptions  sont  reçues  tous  les  jours 
de  10  h.  à 11  h.,  sauf  jeudis  et  di- 
manches au  Lycée  Voltaire. 

4»  Joe  Seidelman,  directeur  d'Uni- 
versal  International,  est  à Rome  pour 
dix  jours. 

4*  En  raison  de  la  situation  écono- 
mique, le  Portugal  a suspendu  toutes 
importations,  sauf  celles  de  produits 
alimentaires;  les  films  sont  donc  com- 
pris dans  cette  décision. 

4»  Jacques  Grinieff,  en  visite  à Lon- 
dres et  à Rome,  rentrera  à New  York 
à la  fin  du  mois. 

41  O.C.I.C.  vient  de  publier  Les  Ca- 
tholiques parlent  du  Cinéma,  un  vo- 
lume de  400  pages  sur  les  travaux  du 
Congrès  de  l’Office  Catholique  Inter- 
national du  Cinéma. 

4*  Le  Congrès  Norvégien  vient  de 
réduire  de  5 % les  taxes  d’exploita- 
tion sur  les  films  étrangers,  taxes  qui 
passent  de  40  à 35  %.  Cela  signifie 
un  revenu  supplémentaire  d’environ 
2.500.000  couronnes  par  an  pour  les 
salles  norvégiennes. 

4*  Le  dernier  tour  de  manivelle  de 
Guarany,  de  Ricarda  Freda,  vient 
d’être  donné  au  Brésil.  Les  vedettes 
de  cette  production  Universalia  sont 
Mariella  Lotti  et  Antonio  Villar. 

4»  L’Inconnu  n"  13,  un  scénario  inédit 
de  Jean  Choux,  adapté  et  dialogué 
par  Albert  Husson.  Cette  production 
Francinalp,  sera  réalisée  par  Jean- 
Paul  Paulin,  suivant  les  mêmes  métho- 
des qui  ont  permis  la  réalisation  de 
La  Voix  du  Rêve,  c'est-à-dire  en  dé- 
cors naturels,  extérieurs  et  intérieurs. 
Il  y a une  vedette  engagée,  René 
Dary;  l’administrateur  est  Pascal  Pau- 
lin. 


LISTE  COMPLETE 
DES  FILMS  ANALYSÉS 
ET  CRITIQUÉS 

du  15  Août  au  15  Octobre  1948 


Amour  est  une  Mélodie  (L)  (V.O.),  Warner  Bros..  112’  1276,  11  septembre  48 

Apôtre  du  Désert  (L’),  C.F.F 82’  1275,  4 septembre  48 

Assassin  est  à l’Ecoute  (L’),  Cinémas  de  France..  88’  1277,  18  septembre  48 

Aventures  de  Tarzan  à New  York  (Les)  (D.),  M.G.M.  71,  1272-1273,  21  août  48 

Bagarres,  C.C.F.C 95’  1277,  18  septembre  48 

Billy  l’intrépide  (D.),  Héraut-Film 80'  1276,  11  septembre  48 

Boule  de  Feu  (V.O.),  Artistes  Associés 110’  1272-1273,  21  août  48 

Carrefour  des  Passions,  Corona 108’  1272-1273,  21  août  48 

Casbah  (V.O.-D.),  Universal 93’  1276,  11  septembre  48 

Chanteur  de  Léningrad  (Le)  (V.O.  ),  O. CI 70’  1275,  4 septembre  48 

Chemin  du  Péché  (Le)  (D  ),  Films  A.  Lauzin 100'  1276,  11  septembre  48 

Colonel  Durand  (Le),  Dis-pa 110'  1274,  28  août  48 

Créature  du  Diable  (D.),  Héraut-Film 64’  1273-1274,  21  août  48 

Dédée  d’Anvers,  Discina 100’  1276,  11  septembre  48 

Deux  Tigres  (Les)  (V.O.-D.),  U.P.F 80’  1276,  11  septembre  48 

Diable  Boiteux  (Le),  S.N.E.G 120’  1279-1280,  9 octob.  48 

Etrange  Incident  (L’)  (V.O.-D  ),  Fox 80’  1277,  18  septembre  48 

Femme  de  l’ Autre  (La)  (V.O.-D  ),  M.G.M 96’  1277,  18  septembre  48 

Femme  ou  Maîtresse  (V.O.-D.),  Fox 103’  1277,  18  septembre  48 

Femme  sans  Passé,  Corona 95’  1275,  4 septembre  48 

Filles  des  Iles  (V.O.),  Fox,  Technicolor 76’  1272-1273,  21  août  48 

Flamme  Sacrée  (La)  (V.O.),  M.G.M 98'  1272-1273,  21  août  48 

Frayeur  (D.),  A.I.C 60’  1272-1273,  21  août  48 

Furie  du  Désert(La)  (V.O.),  Paramount,  Technicolor.  95’  1272-1273,  21  août  48 

Gang  des  Tueurs  (Le)  (V.O.-D.),  Artistes  Associés..  95’  1281,  16  octobre  48 

Grand  Boum  (Le)  (V.O.),  Fox 74’  1275,  4 septembre  48 

Homme  aux  Lunettes  d’Ecaille  (L')  (V.O.-D.),  Ar- 
tistes Associés 100’  1279-1280,  9 octob.  48 

Ils  étaient  tous  mes  Fils  (V.O.-D.),  Universal 93’  1276,  11  septembre  48 

Impeccable  Henri  (L’),  Ciné  Sélection 90’  1272-1273,  21  août  48 

Je  suis  un  Fugitif  (V.O.),  Artistes  Associés 103’  1277,  18  septembre  48 

Jusqu’à  ce  que  Mort  s'ensuive  (V.O.-D.),  Pathé-Con- 

sortium-Cinéma 109’  1277,  18  septembre  48 

Lettre  d’une  Inconnue  (V.O.-D.),  Universal 102’  1276,  11  septembre  48 

Massacre  de  Fort-Apache  (Le)  (V.O.-D.),  RKO 128’  1275,  4 septembre  48 

Mardi-Gras  (V.O.),  RKO 98’  1272-1273,  21  août  48 

Mésailliance  (V.O.),  Filmsonor 110’  1275,  4 septembre  48 

Métier  de  Fous,  U.F.P.C 90’  1279-1280,  9 octob.  48 

Meurtre  en  Musique  (V.O.-D),  M.G.M 88’  1274,  28  août  48 

Né  pour  tuer  (V.O  ),  RKO 92’  1274,  28  août  48 

Nuit  Blanche  (La),  C.C.F.C 100’  1276,  11  septembre  48 

Nyla  le  Lapon  (V.O.-D.),  Films  Robert  Bastardie..  55’  1276.  11  septembre  48 

Opium  (V.O.-D.),  Columbia 105’  1275,  4 septembre  48 

Othello  (V.O.),  Universal 102’  1274,  28  août  48 

Passeurs  d’Or,  Pathé-Consortium-Cinéma 80’  1277,  18  septembre  48 

Perle  Noire  (La)  (V.O.),  Sirius 90’  1276,  11  septembre  48 

Pic  de  la  Mort  (Le)  (V.O.-D  ),  RKO 45’  1276,  11  septembre  48 

Quand  vient  l’Hiver  (V.O.-D.),  M.G.M 99’  1279-1280,  9 octob.  48 

Retour  (Le)  (V.O.-D.),  M.G.M 113’  1281,  16  octobre  48 

Roi  du  Rire  (Le)  (D.),  National  Film  Distribution..  86'  1272-1273,  21  août  48 

Secret  de  Monte-Cristo  (Le),  D.I.F 85’  1279-1280.  9 octob.  48 

Secret  derrière  la  Porte  (Le)  (V.O.-D.),  Universal..  100’  1274,  28  août  48 

Septième  Croix  (La)  (V.O.),  M.G.M 110’  1272-1273,  21  août  48 

Souvenirs  ne  sont  pas  à vendre  (Les),  R.A.C 87’  1281.  16  octobre  48 

Tarzan  et  la  Chasseresse  (V.O.-D.),  RKO 72’  1274.  28  août  48 

Tempête  sur  le  Bengale  (V.O.-D.),  C.F.D.F 65’  1279-1280,  9 octob.  48 

Touri  (Outrage  à l’Amour)  (V.O.-D  ),  Consortium 

du  Film 103’  1279-1280,  9 octob.  48 

Tout  le  monde  chante  (V.O.-D.),  M.G.M 105’  1272-1273,  21  août  48 

Vo  âge  au  Pays  de  la  Peur  (V.O  ),  RKO 65’  1272-1273,  21  août  48 

\u  est  Belle  (La)  (V.O.-D.),  RKO 130’  1272-1273,  21  août  48 

Week-End  à La  Havane  (V.O.-D.),  Fox,  Technico- 

or ■ 77’  1279-1280.  9 octob.  48 

"orro  le  Vengeur  masqué  (lre  époque)  (D.),  Fil- 

monde  82’  1272-1273,  21  août  48 

Xotto  et  la  Femme  au  Masque  noir  (2e  époque)  (D.), 

Filmonde 78’  1272-1273,  21  août  48 


24 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦+ 


CI1VE 


RAPHIE 

ISE 


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PETITES  ANNONCES 


Demandes  et  oflres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  I,'admfnls- 
tration  du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  70fi-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 

ACHATS  DE  NUMEROS j 

Nous  sommes  toujours  ache-  ■ 

teurs  des  numéros  suivants  de  ) 

notre  Revue  : ) 

Tous  les  numéros  des  années  ) 

1918  à 1928. 

1929  : N»'  531.  535  à 537,  555,  576. 

1930  : Noe  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N°*  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  : N»»  687.  688  699,  702,  712, 
715,  716,  725.  738. 


1933 

: N"' 

746,  751,  755,  764, 

774, 

773. 

778  à 

782,  790,  791. 

1934  : 

N"» 

795,  796,  801.  817. 

1935  : 

N°  882. 

1235, 

1238, 

1242.  1243.  1245. 

1247. 

1248, 

1249, 

1251,  1253.  1260, 

1264, 

1266, 

1267, 

1263,  1272,  1273, 

1274, 

1275, 

1277, 

1279.  1280. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l'ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


OFFRE 


D’EMPLOI 


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service  expéd.  vérifi.  déjà  au  cou- 
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Etudiant,  18  ans,  niveau  bacc.,  sans 
conn.  part,  parle  anglais,  cherche 
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Opérateur,  25  ans  métier,  bon.  réf. 
Paris,  cherche  place  ciné  permanent 
ou  ciné  ne  faisant  pas  matinée  tous 
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titre  de  Brevet  Opér.,  conn.  dépan- 
nage. Place  caissière,  sér.  réf. 

Ecrire  à la  revue,  case  B.L.C. 

Agé  de  45  ans,  conn.  tous  les  expi. 
de  France  depuis  l’âge  de  18  ans,  pari, 
dialecte  alsacien,  cherche  situation 
dans  l’expl.  ou  location  de  films  ou 
vente  mat.,  possède  voiture. 

Ecrire  à la  revue,  case  D.L.H. 

Opérateur,  30  ans  métier,  ancien 
dir.,  meil.  réf.  Paris,  présentant  bien, 
allure  jeune,  énergique,  cherche 
place  directeur  ou  chef  de  poste  dans 
ciné  Paris. 

Ecrire  à la  revue,  case  P.G.L. 


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lement à salle  à remonter. 

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pouv.  500  pl.  bals,  théât.  en  instance 
d’accept.,  cabine  35  av.  app.  ou  assoc. 
au  courant. 

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500-400  pl.,  spécial,  étudié  pour  bal- 
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4.  Documentaires  français  présentés  aux  délé- 

gués de  l'O.N.U. 

Le  gala  d'Hamlet. 

Communiqués  du  C.N.C. 

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9.  et  12.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

10.- 11.  REGION  DU  SUD-EST. 

Marseille,  Toulon,  Nice P. -A.  Buisine. 

Montpellier  M.  Accariès. 

Biarritz,  Pau  J. -A.  Castets. 

13  à 16.  TECHNIQUE  ET  MATERIEL. 

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çaise   A. -P.  Richard. 

17.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE. 

Micheline  Presle  et  Gérard  Philipe  dans 

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18. -19.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

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Chef  : M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 

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nies : 700  fr.  — Pays  Etrangers  : 1.800  fr.  — 
Etats-Unis  : $ 9,50.  — Pour  tous  change- 
ments d'adresse,  nous  envoyer  l'ancienne 
bande  et  25  francs  en  timbres-poste. 


INDEX 


DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 

1947 


Sophie  Desmarets  et  Maurice  Teynae  dans  le  film 
de  Marcel  Blistène,  RAPIDE  DE  NUIT. 

(Cliché  Sirius.) 


Un  Volume  de  600  pages,  21  X 13.5  Illustré 
sous  couverture  souple. 

Pris  à nos  Bureaux  : 500  francs. 

Envol  recommandé  : France,  Outre-Mer 
et  Etranger  : 540  francs. 


de  durée... 

ÜL&O^O  D'AFFLUENCI 
^ECOfyP  DE  RECETTES 


Après  une  lre  double  exclusivité 
au  CALIFORNIA  et  au  CINÉMONDE 

LE  DÉFILÉ 
DE  LA  MORT 

a terminé  récemment  la 

NEUVIÈME  SEMAINE  DE  SA  2e  EXCLUSIVITÉ 

iu  NEW-YORK,  sur  les  boulevards,  ce  qui  constit] 

LE  RECORD  DE  DURÉE 

pour  un  film  dans  cette  salle 


TRIOMPHE  DE  MARLÈNE 
ET  DE  RAY  MILLAND 


LES  ANNEAUX  D’OR 

passant  en  lre  exclusivité  au  Théâtre  PARAMOUNT  (V.  F.)  et  au  CINÉPRESSE 
CHAMPS-ELYSÉES  (V.  O.)  a enregistré  le  dimanche  19  septembre,  au  PARAMOUNT, 

UN  CHIFFRE-RECORD  d’entrées  pour  cette  salle  : 

9.000  SPECTATEURS 


et,  pour  sa  première  semaine  au  CINÉPRESSE 
CH AMPS-ÉLYSÉES  (du  17  au  23  septembj 

UNE  RECETTE-RECORD 


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Trentième  Année 
N°  1283 

30  OCTOBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LE  REGLEMENT 


REVUE  HEBDOMADAIRE 

D’APPLICATION 


gzxzzrinrrxxxxxxxxxTx: 


Suzy  Delair  \ dans  PATTES  BLANCHES,  film 
de  Jean  Grémillon. 

(Production  Majestic  Film.) 
(Distribution  Discina.) 


MORT  DE  LOUIS  SALOU 

L'excellent  acteur  de  composition  Louis  Salou 
vient  de  mourir  à l'âge  de  quarante-six  ans, 
après  une  courte  maladie. 

Acteur  de  théâtre  apprécié,  il  commença  sa 
carrière  cinématographique  en  1941  dans  Pre- 
mier Bal.  Il  se  consacra  alors  au  cinéma  et  on 
le  voit  dans  de  nombreux  films,  interprétant  des 
rôles  secondaires,  mais  toujours  parfaitement 
campés.  Citons  : Symphonie  Fantastique,  Made- 
moiselle Bonaparte,  La  Vie  de  Bohême,  Voyage 
sans  Espoir,  Sylvie  et  le  Fantôme,  etc. 

C'e.st  sa  création  dans  Les  Enfants  du  Paradis 
qui  le  fait  connaître  du  grand  public.  Il  tourne 
alors  des  rôles  importants  dans  Boule  de  Suif, 
Contre-Enquête,  Requins  de  Gibraltar,  La  Char- 
treuse de  Parme.  Son  rôle  majeur  restera  vrai- 
semblablement dans  l’un  de  ses  derniers  films 
présentés,  le  double  personnage  de  La  Vie  en 
Rose  où  il  fit  preuve  d'une  grande  virtuosité. 

Deux  films  qu'il  termina  récemment  sont  en- 
core inédits,  ce  sont  Les  Amants  de  Vérone  et 
Fabiola,  qui  nous  permettront  de  retrouver  bien- 
tôt celui  qui  fut,  malheureusement  pendant  trop 
peu  d’années  un  de  nos  meilleurs  acteurs  de  com- 
position. — J.  H. 


Contingentement  d’électricité 

Le  « Bulletin  Municipal  »,  du  27  octobre,  a 
publié  un  avis  du  répartiteur  de  l’électricité 
avisant  les  usagers  industriels  et  artisanaux 
que  le  contingent  d’électricité  pour  octobre  était 
réduit  de  23  % et  de  33  % pour  les  mois  sui- 
vants. 


DE  LA  LOI  D’AIDE 

SERA  BIENTOT  SIGNÉ 

Plus  d’un  milliard  serait  partagé  à peu  près  également 
entre  producteurs  et  directeurs.  Les  frais  de  gestion 
ne  devraient  pas  atteindre  1 0/0. 


Nous  pensions  la  semaine  dernière  pouvoir  publier 
in  extenso  dans  ce  numéro  le  texte  du  décret 
portant  règlement  d’administration  publique  relatif 
aux  modalités  générales  d’applica'.ion  de  la  loi 
d'aide  temporaire  à l’industrie.  Ncus  avons  dit  que 
le  projet  établi  par  le  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie, soumis  aux  organisations  profession- 
nelles avait  dû  être  sérieusement  remanié.  Toute 
cette  semaine,  les  représentants  des  syndicats  et 
du  Centre  National  ont  travaillé  sur  le  projet  qui 
finalement  est,  à l’heure  où  nous  mettons  sous 
presse,  étudié  par  les  membres  du  Cabinet  de 
M.  Lacoste,  Ministre  de  l’Industrie  et  du  Com- 
merce. Nous  croyons  savoir  que  le  Ministre  ne 
signera  ce  décret  que  le  vendredi  29  octobre. 

D’ores  et  déjà,  nous  croyons  pouvoir  dire  que 
les  producteurs  français  ainsi  que  les  exploitants 
recevront  du  fonds  d'aide  une  somme  de  6 à 
700  millions.  Il  est  vraisemblable  que  ce  fonds 
disposera  d'une  somme  légèrement  supérieure  à 
ces  1.200  ou  1.400  millions,  mais  il  faut  évidemment 
prévoir  les  frais  de  gestion  qui,  toutefois,  ne 


+ 


« La  naissance  du  Cinéma  » 
à la  Cinémathèque 

Mardi  dernier  a été  inaugurée,  par  MM.  La- 
coste, Ministre  de  l'Industrie  et  du  Commerce, 
et  Fourré-Cormeray,  Directeur  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie,  une  exposition 
de  la  Cinémathèque  Française  consacrée  à 
la  Naissance  du  Cinéma  et  à Georges  Méliès. 
Cette  exposition  comprend  des  appareils  désor- 
mais classiques  de  Plateau  (phénakisticope) , de 
de  Horner  (Zootrope),  de  Reynaud  (praxinos- 
cope),  de  Marey  (chronophotographe) , d’Edison 
(kinétoscope) , de  Lumière,  etc.  Des  photos  des 
fantasmagories  de  Méliès  sont  apposées  aux 
murs.  René  Clair,  Jean  Grémillon,  Nicole  Vé- 
drès  et  autres  personnalités  assistaient  à cette 
inauguration. 

♦ 

LE  NOUVEAU  PRÉSIDENT  DU 
SYNDICAT  des  EXPORTATEURS 

Le  Comité  Directeur  du  Syndicat  de  l’Expor- 
tation a,  dans  sa  dernière  réunion,  procédé  à 
l’élection  de  son  Président.  M.  Raymond  Artus, 
qui  assurait  l’intérim  depuis  la  mort  du  regretté 
Roger  Metzger,  a été  appelé  par  ses  collègues 
à la  présidence  du  Syndicat,  dont  le  bureau  se 
trouve  ainsi  constitué  : M.  Raymond  Artus, 
Président;  MM.  Octave  Jacquemin  et  Marcel 
Roux,  Vice-Présidents;  M.  Edmond  Ratisbonne, 
Trésorier;  M.  Carlos  Vasseur,  Secrétaire. 


semblent  pas  devoir  atteindre  1 % des  sommes 
encaissées,  le  Centre  National  étant  déjà,  avec  le 
Service  de  contrôle  des  recettes,  outillé  pour  cette 
gestion.  D’autre  part,  la  presse  filmée  bénéficiera 
également  de  laide  et  il  est  vraisemblable  qu'un 
organisme  de  propagande  de  nos  films  à l’étranger 
sera  créé. 

Il  serait  imprudent  de  présumer  des  détails  de 
recouvrement  de  la  taxe  à la  sortie  des  films.  Il 
stmble  pourtant  que  ce  recouvrement,  tout  au 
moins  pendant  les  premiers  temps  de  l’application 
de  la  loi,  sera  opéré  le  plus  souplement  possible, 
tant  pour  les  distributeurs  que  pour  les  pro- 
ducteurs. 

Enfin  le  texte  du  décret  s'attache  à rendre  à 
l’exploitation  la  moitié  à peu  près  des  sommes 
perçues  par  elle  avec  la  taxe  additionnelle  au  prix 
des  places.  Ces  sommes  lui  seront  reversées  pour 
des  travaux  de  sécurité,  d’amélioration  et  de  mo- 
dernisation, à l’exception  de  petits  travaux  d’en- 
tretien. — Laurent  Ollivier. 


GALA  DE  L’ENTR’AIDE 
LE  6 NOVEMBRE 

On  sait  que  l’Entr'aide  du  Cinéma  organise 
le  samedi  6 novembre,  de  minuit  à l’aube,  à 
I’Empire,  un  grand  gala  au  profit  de  ses  œuvres 
sociales  et  de  celle  des  Œuvres  Pathé.  Cette 
Nuit  de  France  aura  lieu  sous  la  présidence 
de  M.  Vincent  Auriol  et  en  présence  de  nom- 
breuses personnalités  gouvernementales  ainsi 
que  de  celles  des  Nations  Unies.  Le  prix  des 
places  est  fixé  de  150  à 600  francs  et  la  loca- 
tion a lieu  à I’Empjre,  de  12  à 19  heures  et  à 
l’Entr’aide,  62,  rue  François-lt’r,  de  10  à 17  h. 

Le  manque  de  place  nous  oblige  à ne  citer 
aucun  des  noms,  trop  nombreux,  des  artistes 
qui  participeront  à cette  manifestation.  Disons 
que  tous  les  spectacles,  y compris  largement 
le  Cinéma,  seront  brillamment  représentés. 
Ajoutons  qu’aussi  bien  la  salle  que  les  ouvriers, 
employés,  ouvreuses  que  tous  les  artistes  prê- 
tent leur  concours  absolument  gracieux  à cette 
œuvre.  Bel  exemple  de  solidarité  que  suggère 
une  fois  de  plus  l’Entr’aide  du  Cinéma  qui  ac- 
complit de  tels  efforts  pour  aider  ceux  que  le 
malheur  vient  frapper. 


Nos  lecteurs  recevront  prochainement  notre  numéro  spécial  trimestriel, 
retardé  par  la  grève  et  les  coupures  de  courant. 


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CINE 


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RAPHIE 

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LE  GALA  D’HAMLET 

Attendu  avec  impatience,  le  film  Hamlet  a été 
présenté  au  Biarritz  au  cours  d'un  gala  orga- 
nisé par  l’Ambassade  d’Angleterre  au  profit  du 
Hertford  British  hospital  et  de  l’Entr’aide  fran- 
çaise. 

Placé  sous  le  haut  patronage  du  Président  de 
la  République  et  de  l’Ambassadeur  d’Angleterre, 


PRESENTATION  DE  COURTS  METRAGES 
AUX  DELEGUES  DE  L’O.N.U. 


Le  Syndicat  des  Producteurs  Français  de 
Films  éducatifs,  documentaires  et  de  courts  mé- 
trages, a organisé  lundi  dernier  25  octobre,  en 
soirée  une  présentation  de  films  à laquelle 
avaient  été  conviés  les  délégués  des  différents 
pays  siégeant  à l’Organisation  des  Nations 
Unies. 

Furent  projetés  Ombres  et  Lumières,  de 
Pierre  Dumonteil,  production  des  Films  Spécia- 
lisés Eclair;  Conquêtes,  de  Pierre  Lafont,  pro- 
duction des  Films  Robert  Mariaud;  Goémons, 
de  Yannick  Bellon,  production  des  Films 
Etienne  Lallier,  et  Combourg,  visage  de  pierre, 
de  Jacques  de  Casembroot,  production  des  Films 
Rhodaniens. 

Le  programme  était  complété  par  deux  films 
présentés  pour  la  première  fois  et  produits  pour 
les  Nations  Unies  : Les  Feux  de  la  Mer,  de  Jean 
Epstein,  production  des  Films  Etienne  Lallier, 
et  Défense  de  la  Paix,  d’André  Gillet,  produc- 
tion Atlantic-Film-Marcel  de  Hubsch. 

M.  de  Hubsch,  Président  du  Syndicat,  dans 
une  courte  allocution,  avait  tenu  à remercier  les 


personnalités  présentes  et  à les  assurer  de  la 
volonté  des  producteurs  français  de  réaliser  des 
courts  métrages  qui  servent  les  connaissances 
et  la  condition  humaines. 

M.  Fourré-Cormeray,  Directeur  général  du 
C.N.C.,  souligna  ensuite  que  le  documentaire 
est  l’école  de  la  réalisation  de  grands  films  et 
que  l’élite  des  réalisateurs  s’est  penchée  sur 
le  court  métrage  dont  chacun  comprend  la  né- 
cessité et  la  grande  utilité  pour  la  connaissance 
du  monde  auprès  de  spectateurs  dont  le  docu- 
mentaire éveille  l’esprit. 

M.  Jean  Benoit-Lévy,  Directeur  du  Cinéma 
et  des  Moyens  visuels  d'information  aux  Na- 
tions Unies,  précisa  que  l’O.N.U.  savait  toute 
la  valeur  éducative,  dans  le  sens  le  plus  large 
du  mot,  des  films  de  court  métrage  et  que,  pre- 
miers pas  dans  un  vaste  domaine,  elle  avait 
commandé  d’ores  et  déjà  quatorze  films  dans 
quatorze  pays  différents,  étant  bien  entendu  que 
ces  films  seront  projetés  dans  le  monde  entier 
et  qu’ainsi  ils  feront  comprendre  et  aimer  leur 
pays  d’origine  et  serviront  la  Paix. 


l'effondrement  d'une  famille 
par  un  crime  incônaamnable 


Sir  Harvey,  Ambassadeur  de  Grand-Bretagne, 
écoutant  les  hymnes  anglais  et  français 
lors  du  gala  organisé  pour  HAMLET  au  « Biarritz  ». 

(Cliché  Victory  Films.) 

ce  gala  fut  présidé  par  Sir  Harvey,  ambassa- 
deur de  Grande-Bretagne,  qu’accompagnait  lady 
Harvey,  et  qui  avait  à ses  côtés  le  général  Van- 
nier, ambassadeur  du  Canada  et  le  colonel  Hodg- 
son, ambassadeur  d’Australie.  De  nombreux  dé- 
légués de  l’O.N.U.  assistaient  à cette  soirée. 

L’œuvre  de  Laurence  Olivier  est  un  pur 
chef-d’œuvre  et  donne  de  la  tragédie  de  Shakes- 
peare la  représentation  la  plus  parfaite.  C’est 
comme  tel  d’ailleurs  que  fut  accueillie  la  pro- 
jection de  ce  film  au  cours  de  ce  gala,  où  l’on 
pouvait  encore  noter  la  présence  des  personna- 
lités du  monde  cinématographique,  telles  que 
MM.  Remaugé,  président  de  la  Confédération, 
Richard,  de  la  SOGEC  et  des  principaux  col- 
laborateurs de  la  Victory  Film  et  d’Eagle  Lion. 

Le  lendemain  matin,  le  film  était  projeté  de- 
vant les  « professionnels  » du  cinéma  : met- 
teurs en  scène  et  acteurs,  et  les  membres  de 
la  presse  parisienne. 

M.  René  Lalou,  en  quelques  mots,  présenta 
le  film  et  fit  applaudir  le  général  West  (Victo- 
ria Cross) , administrateur-délégué  de  la  J.  Ar- 
thur Rank  Organisation  pour  les  territoires  ex- 
térieurs, qui  tint  à dire  quelques  mots  à la  presse 
et  aux  artistes  réunis  à cette  occasion. 

D’une  façon  unanime,  chacun  reconnut  que 
l’œuvre  de  Laurence  Olivier  méritait  amplement 
la  décision  de  la  Biennale  de  Venise,  récom- 
pensant Hamlet  de  quatre  grands  prix  interna- 
tionaux. 

Le  film  de  la  Victory  continue  au  Biarritz 
une  carrière  triomphale  et  chaque  jour  une  foule 
se  presse  aux  guichets  de  location. 


f- 

CENTRE  NATIONAL 


LE  TARIF  DES  BILLETS 

A partir  du  1er  octobre  voici  les  nouveaux  prix  : 


Rouleaux  30x58  et  accordéons  28x51,  le 
mille 96  fr. 

Rouleaux  30x116  et  accordéons  28x102, 

le  mille 192  fr. 

Mise  en  route  par  série  inférieure  à 
100.000  tickets 260  fr. 

Souches  50x  150,  le  mille 96  fr. 

Mise  en  route  par  commande  inférieure 

à 100.000  tickets 260  fr. 

Changement  de  texte  par  série  inférieure 
à 10.000  billets 59  fr. 


LA  LEÇON  D'UN  ACCIDENT 

L’attention  de  MM.  les  Exploitants  est  attirée 
de  façon  très  pressante  sur  les  graves  dangers 
que  pourrait  présenter  l’utilisation  d’appareils 
de  projection  en  35  mm.,  s’ils  étaient  employés 
dans  des  salles  non  conformes  aux  prescriptions 
de  sécurité. 

C’est  ainsi  que,  le  25  septembre  1948,  un  ex- 
ploitant autorisé  en  format  substandard,  ayant 
utilisé  pour  sa  tournée  un  appareil  du  format 
de  35  mm.,  un  incendie  s’est  déclaré,  au  cours 
duquel  l’opérateur  a trouvé  la  mort. 

Il  est  rappelé  que  les  autorisations  délivrées 
en  substandard,  ne  sont  valables  que  dans  ce 
format,  et  qu’il  est  tenu  compte  de  ce  fait,  dans 
l’examen  des  salles  où  l’autorisation  est  accor- 
dée. 

La  projection  à l’aide  d’appareils  de  35  mm. 
demande  des  conditions  très  différente^  et  des 
mesures  de  protection  beaucoup  plus  sévères 
qui  font  de  son  utilisation  au  lieu  et  place  des 
appareils  de  16  mm.,  non  seulement  une  faute 
professionnelle,  mais  un  acte  susceptible  d’en- 
traîner des  homicides  par  imprudence. 

+ 

Succès  à Vichy  de 
**  L’AIGLE  A DEUX  TtTES  •• 

Nous  avions  signalé  la  semaine  dernière  le 
succès  de  L’Aigle  à deux  Têtes  auprès  du 
public  de  Vichy.  Nous  sommes  en  mesure  de 
préciser  que  ce  film  fit  au  Vichy-Ciné  et  au 
Pax  674.000  francs  de  recette. 


Eric  von  STR0HEIM  et  Denise  VERNAC 

dans 

LE  SIGNAL  ROUGE 

UN  FILM  D’ERNEST  NEUBACH 


VENTE  EXCLUSIVE  POUR  LE  MONDE  ENTIER 

RENOVA  - CINEXFILM 
PARIS  - MARSEILLE 

6,  RUE  LAMENNAIS  - PARIS 

TEL.:  BAL.  50-45  CABLES  : LEMAFUTELE 


Avez-vous  vu 


OSCAR? 


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CIME 


RAPHIE 

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EN  BIZONE  NOS  FILMS  ONT 
UN  TRÈS  GRAND  SUCCÈS 


La  première  semaine  d’exploitation  des  films 
français  en  bizone  a vu  le  triomphe  du  Cinéma 
français  puisque,  pour  la  seule  zone  anglaise, 
pas  moins  de  100.000  spectateurs  ont  vu  et 
applaudi  les  principales  créations  de  nos  tech- 
niciens. 

Cette  exploitation,  que  nous  avions  déjà 
annoncée  dans  notre  dernier  numéro  a eu  un 
départ  foudroyant,  car  dès  la  première  semaine, 
les  records  de  recettes  depuis  la  réforme  mo- 
nétaire, établis  soit  par  les  films  américains, 
soit  par  les  films  allemands,  ont  été  réduits  à 
néant  à Hambourg  par  Martin  Roumagnac  qui, 
au  Waterloo  Theatre  a réalisé  36.000  marks 
de  recette  brute,  avec  22.000  spectateurs. 

C’est  aussi  dans  l’ancienne  capitale  hanséa- 
tique  que  14.654  spectateurs,  laissant  18.000  D. 
inarks  de  recette  ont  envahi  la  salle  du  Har- 
vestschulde  où  était  donné  pour  la  première 
fois  Un  Revenant. 

L’intérêt  suscité  par  les  autres  films  français 
n’a  pas  été  moindre  dans  les  autres  grands  cen- 
tres de  la  bizone  : La  Symphonie  Pastorale,  à 
Düsseldorf  et  à Duisbourg;  L’Eternel  Retour,  à 
Essen;  Martin  Roumagnac,  à Bielefeld. 

La  seconde  semaine  d’exploitation,  commen- 
cée le  22  octobre,  a vu  la  sortie  en  zone  amé- 
ricaine de  Carmen  qui  bat  également  tous  les 
records  de  recettes  à Munich,  Flensburg  et 
Lubeck.  D’autres  films  se  sont  également  impo- 

Importantes  modifications 
aux  studios  de  La  Victorine 
à Nice 

A la  suite  d’une  conférence  qui  vient  de  se 
tenir  à Nice,  il  est  maintenant  officiel  que  les 
studios  de  La  Victorine  seront  dorénavant  gérés 
par  une  société  entièrement  nouvelle.  A la  tête 
de  celle-ci  se  trouvent  d’une  part  MM.  Desfon- 
taines et  Puet,  représentant  l’U.G.C.,  qui  re- 
prend dans  cette  affaire  la  part  actuellement 
dévolue  aux  Domaines,  soit  60  %.  De  son  côté, 
M.  André  Paulvé,  représentant  la  Discina, 
conserve  sa  participation  qui  s’élève  à 40  %. 
La  Société  Cimex,  qui  gère  actuellement  les 
Studios  de  La  Victorine,  sera,  lorsque  toutes 
les  formalités  auprès  de  l’Administration  des 
Domaines  auront  été  accomplies  et  l’agrément 
définitif  du  Trésor  obtenu,  dissoute  et  rempla- 
cée par  une  nouvelle  société. 

Il  a été  également  décidé  qu’un  minimum  de 
quatre  grands  films  par  an  seront  réalisés  aux 
Studios  de  La  Victorine,  soit  deux  par  l’U.G.C. 
et  deux  par  Discina.  Cela  représentera  un  mi- 
nimum d’occupation  des  plateaux  de  six  mois. 
Comme  chaque  année,  de  nombreux  films  se 
font  sur  la  Côte  d’Azur,  il  est  à peu  près  certain 
que  les  Studios  de  La  Victorine  seront  en  acti- 
vité constante  d’un  bout  de  l’année  à l’autre. 
De  nombreux  techniciens  étant  déjà  à demeure 
à Nice,  tout  le  personnel  spécialisé  pourra  donc 
se  recruter  sur  place.  — P. -A.  Buisine. 


le  film  que  personne  n'aitu, 
mais  qui  est  cléja  retenu  par 
'de  nombreux  directeurs. 


sés  dès  la  première  semaine  : Monte-Cristo,  à 
Stuttgart,  par  exemple,  a réalisé  le  premier  pour 
1-ï.OOO  marks  de  recette  brute,  tandis  que  La 
Symphonie  Pastorale  établissait  dès  le  deuxiè- 
me jour,  à Hambourg,  le  record  de  recette  brute 
avec  3.500  D.  marks  à I’Esplanade  Theatre. 

La  place  nous  manque  pour  pouvoir  donner 
tous  les  résultats.  Nous  vous  signalons  cependant 
les  sorties  suivantes  depuis  le  22  octobre  : Sym- 
phonie Pastorale  à Braunschweig,  Narcisse  à 
Osnabruch,  Adieu  Chérie  à Brême,  La  Cage  aux 
Rossignols  à Kassel,  Symphonie  Pastorale  et 
Martin  Roumagnac  à Ulm  et,  le  29  octobre,  à 
Munich,  La  Symphonie  Pastorale,  en  soirée 
extraordinaire. 

En  résumé,  l’intérêt  suscité  par  les  films 
français  est  considérable;  le  public  est  surpris 
souvent  agréablement  d’ailleurs,  bien  que  la 
psychologie  de  nos  films  soit  assez  différente  de 
celle  des  films  américains  ou  allemands.  Il  est 
aussi  enthousiasmé  par  le  jeu  de  nos  acteurs, 
le  soin  apporté  à la  mise  en  scène,  la  qualité  des 
dialogues  et  de  la  postsynchronisation. 

On  attend  maintenant  avec  impatience  les 
impressions  et  les  réactions  du  public  des  gran- 
des cités  ouvrières  pour  qui  le  Cinéma  français 
est  quelque  chose  de  tout  à fait  nouveau.  Mais, 
d’ores  et  déjà,  on  peut  escompter  une  réussite 
intéressante,  si  en  en  croit  les  premiers  résul- 
tats. — Ph.  Martel. 


M.  Simon  Schiffrin  produira 
à nouveau  en  France 

M.  Simon  Schiffrin,  dont  on  n’a  pas  oublié 
l’activité  avant  la  guerre,  tant  comme  produc- 
teur que  comme  directeur  de  production  de 
films,  tels  que  Michel  Strogoff,  Quai  des  Bru- 
mes, Les  Nouveaux  Messieurs,  avec  M.  Kamenka, 
Les  Deux  Timides,  de  René  Clair,  Cette  Vieille 
Canaille,  etc.,  est  de  passage  à Paris,  venant  de 
New  York.  Il  est  venu  en  France  étudier  les 
possibilités  de  production  et  satisfait  de  son 
enquête,  il  a bien  voulu  nous  déclarer  qu'il 
sera  de  retour  parmi  nous  au  début  de  l’année 
prochaine  pour  tourner  ici  deux  films  en  co- 
production franco-américaine  et  par  conséquent 
en  deux  versions  française  et  anglaise.  M.  Schif- 
frin a précisé  que  tous  les  techniciens  seront 
français  ainsi  que  les  artistes,  à l’exception  d’une 
vedette  masculine,  qui  sera  choisie  parmi  les 
grands  noms  du  cinéma  américain  et  peut-être 
d’une  vedette  féminine.  — L.  O. 

+ 

Un  Festival  international 
du  Film  aura  lieu  à Londres 
en  1951 

Londres  — En  1951,  la  Grande-Bretagne  or- 
ganisera à Londres  un  « Festival  des  Arts  », 
qui  durera  huit  semaines  et  auquel  le  Cinéma 
participera  de  façon  importante.  A cette  occa- 
sion, en  effet,  aura  lieu  un  festival  internatio- 
nal du  film.  C’est  le  British  Film  Institue  qui 
a été  chargé  de  mettre  sur  pied  cette  grande 
manifestation  cinématographique,  qui  groupera 
tous  les  pays  producteurs  de  films. 

. Ted  Porter 

y- 

756  DRIVE-IN  AUX  U.S.A. 

La  M.P.A.A.  vient  de  révéler  que  les  cinémas 
en  plein  air  pour  automobilistes,  appelés  Drive- 
ln-Theaters,  sont  756  aux  Etats-Unis,  d’une  ca- 
pacité d'admission  de  313.378  voitures.  86  nou- 
veaux Drive-In  sont  en  construction. 

Sur  ces  756  écrans.  137  sont  ouverts  toute 
l’année.  Les  autres  ne  fonctionnent  qu’en  saison. 


ROBERTO  ROSSELLINI 

a expliqué 

« Allemagne  Année  Zéro  » 

De  passage  à Paris,  le  célèbre  metteur  en 
scène  italien  de  Rome  Ville  Ouverte,  Roberto 
Rossellini,  a reçu  quelques  membres  de  la 
presse  spécialisée  à qui  il  a expliqué  le  film 


Anna  Magnani  et  Roberto  Rossellini  interwievés 
par  l’un  de  nos  collaborateurs  lors  du  cocktail 
organisé  en  leur  honneur. 


qu’il  a réalisé  dans  les  ruines  de  Berlin  et  qui 
sera  prochainement  présenté  à Paris  par  l'Al- 
liance Générale  de  Distribution  Cinématogra- 
phique, Allemagne  Année  Zéro. 

Quoique  tourné  dans  des  conditions  extrême- 
ment difficiles,  ce  film,  qui  ne  comprend  aucun 
interprète  professionnel  dans  sa  distribution,  a 
été  réalisé  en  moins  de  trois  semaines  et  pres- 
que totalement  en  extérieurs. 

Rossellini  a déploré  que  ce  film  soit  présenté 
un  peu  tardivement  en  ce  sens  que  le  sujet  n’est 
plus  aussi  « actuel  » et  que,  d’autre  part,  le 
titre  devrait  être  maintenant  « Allemagne  An 
trois  » et  traiter  un  autre  sujet. 


PARIS , SIÈGE  D’UN 
CONGRÈS  INTERNATIONAL 
DE  CINÉMA  ÉDUCATIF 

Du  11  au  16  octobre  s’est  tenu  à Paris  un 
Congrès  universel  de  Cinéma  éducatif,  convoqué 
par  la  C.I.D.A.L.C.  (Comité  international  pour  la 
Diffusion  des  Arts,  des  Lettres  et  des  Sciences 
par  le  Cinéma) , sous  les  auspices  des  autorités 
françaises  de  l'Education  et  du  Cinéma,  et  avec 
la  participation  reconnue  de  l’UNESCO  et  de 
l’O.N.U.  Vingt-cinq  nations  étaient  représentées. 

L'ordre  du  jour,  qui  embrassait  la  totalité  du 
problème,  n’a  pas  permis  une  étude  réellement 
approfondie  des  deux  ou  trois  questions  posées 
sur  le  plan  international  réellement  urgentes. 
On  les  retrouve  mentionnées  parmi  les  vœux 
émis  par  le  Congrès,  mêlées  malheureusement 
à d'autres  résolutions  plus  vagues  et  générales. 

De  la  liste  des  vœux,  faisons  ressortir,  plus 
spjéqialement,  .ceux  concernait  l’établissement 
d’un  fichier  et  d’un  catalogue  internationaux  des 
films  d'enseignement  et  d’éducation  : 

La  détaxation  sur  le  plan  national  des  séances 
éducatives  et  sur  le  plan  international  libre  cir- 
culation douanière  de  ces  films.  Sur  ce  point, 
absolument  fondamental,  l'UNESCO  est  invitée  à 
faire  réussir  la  décision  prise  antérieurement  par 
la  S.D.N.  ; 

L'initiation  du  corps  enseignant  à une  forma- 
; tion  théorique  et  pratique  exigée  par  l’utilisa- 
j tion  du  cinéma  comme  instrument  pédagogique. 
I D’autres  vœux  concernant  le  problème  de 
l’accès  des  mineurs  dans  les  salles  et  la  création, 
parallèlement,  de  salles  réservées  aux  moins 
de  seize  ans; 

Le  problème  de  la  responsabilité  sociale  du 
cinéma  « auprès  des  publics  dépourvus  de  dé- 
| fense  sur  le  plan  moral  et  culturel  ». 


6 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ciiMÉi^fmR 

FR^ClS! 


RAPHIE 

SE 


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INFORMATIONS 


c^dtlCb 


LE  SECRET 
DE 

MAYERLING 


GIGi 


L'ANGE 

ROUGE 


sont  actuellement 

en  tournage 

Studios  Éclair 
ÉPINAY 


Cddt)fc> 


CINEMA 

73,  CHAMPS-ÉLYSÉES  - ÉLY.  85-81 


TRIBUNE  LIBRE 


QUI  DOIT  SUPPORTER 
LA  TAXE  de  TRANSACTION? 


Il  n’est  pas  trop  tard  pour  revenir  sur  le 
jugement  du  2 mars  1948  par  lequel  le  Tribunal 
de  Commerce  de  la  Seine  a tranché  le  différend 
existant  entre  distributeurs  et  exploitants  au 
sujet  de  l’imputation  de  la  taxe  de  transaction 
et  de  la  taxe  locale  en  mettant  celles-ci  à la 
charge  des  directeurs  de  salles. 

Ce  jugement  n’est  pas  définitif,  puisqu'il  a 
été  frappé  d’appel  par  le  syndicat  qui  est  inter- 
venu dans  l’instance  à côté  du  directeur  inté- 
ressé. 

Mais  il  faut  reconnaître  qu’il  est  assez  sérieu- 
sement motivé  pour  que  sa  confirmation  puisse 
être  envisagée. 

La  préoccupation  du  Tribunal  devait  être  de 
se  reporter  à l’intention  des  parties,  telle  qu’elle 
est  exprimée  dans  l’article  6 des  conditions  géné- 
rales de  location  de  films  qui  définit  la  recette 
nette  et  énumère  les  impôts  à déduire  de  la 
recette  brute  pour  la  déterminer. 

Le  Tribunal  a,  d'autre  part,  constaté  que  les 
législateurs,  par  l’article  3 du  titre  2 de  la  loi 
du  26  octobre  1940,  reproduit  les  termes  de 
l’article  6 des  conditions  générales  de  location. 

Il  apparaît  que  l’énumération  des  taxes  à dé- 
duire ne  comprend  pas  la  taxe  d’armement. 

Il  est  constant,  d'autre  part,  que  celle-ci,  par 
un  simple  changement  de  nom,  est  devenu  la 
taxe  de  transaction. 

Quant  à la  taxe  locale,  qui  a été  instituée  par 
la  loi  du  6 novembre  1941,  celle-ci  a la  même 
assiette  que  la  taxe  de  transaction,  mais  est 
perçue  au  profit  des  villes  de  plus  de  cinquante 
mille  habitants. 

Les  exploitants  considèrent  que  l'intention  des 
parties,  quand  les  conditions  générales  de  loca- 

Avertissement  officiel 
aux  producteurs  américains 

Un  rapport  de  Mr.  Nathan  D.  Golden,  du 
Département  du  Commerce  des  U. S. A.,  rappelle 
aux  producteurs  américains  l’intérêt  et  l’im- 
portance des  marchés  belge  et  luxembourgeois. 
C'est  ainsi  que  la  Belgique  seule  a rapporté, 
en  1946,  aux  huit  major  company  : 7 millions 
300.000  dollars,  dont  plus  de  six  millions  ont 
été  convertis  en  dollars. 

Mr.  Golden  engage  donc  les  producteurs  amé- 
ricains à porter  leurs  efforts  à ravitailler  ces 
marchés  de  leurs  meilleures  productions.  Des 
critiques,  précise-t-il,  se  sont,  en  effet,  élevées 
dans  ces  deux  pays  sur  les  récents  films  améri- 
cains. 

Cet  avis  d’un  observateur  officiel  américain, 
spécialisé  dans  les  questions  cinématographiques 
à l’étranger,  semble  assez  en  contradiction  avec 
les  déclarations  optimistes  de  certains  dirigeants 
du  cinéma  américain.  — J.  H. 


A HOLLYWOOD,  L’A.B.C. 

TELEVISION  ACHÈTE 
LES  STUDIOS  VITAGRAPM 

Hollywood.  — La  nouvelle  organisation  de 
télévision  américaine  A.B.C.  vient  d’acheter  à 
Warner  Bros,  les  anciens  studios  Vitagraph  pour 
en  faire  son  quartier  général  et  y filmer  des 
spectacles  destinés  à la  télévision. 

La  même  société  est  en  train  de  traiter  avec 
le  Général  Eisenhower  et  20th  Century  Fox 
pour  réaliser  26  films  de  deux  bobines,  basés 
sur  le  nouveau  livre  du  général  J.  Williams. 


tion  ont  été  débattues,  était  de  déduire  de  la 
recette  brute  l'ensemble  des  taxes  à percevoir, 
existantes  ou  futures. 

Mais,  contre  cette  thèse,  on  peut  valable- 
ment soutenir,  et  le  Tribunal  a admis  cette  ar- 
gumentation, que  la  loi  de  1941,  validée  après 
rétablissement  de  la  législation  républicaine,  a 
énuméré  les  taxes  à déduire,  sans  y comprendre 
la  taxe  d’armement,  aujourd’hui  de  transaction. 

Un  argument  non  moins  fort  est  donné,  en 
ce  qui  concerne  la  taxe  locale  : on  peut  diffici- 
lement l’assimiler  aux  anciennes  taxes  munici- 
pales dont  la  déduction  avait  été  admise  par 
les  parties  en  cause  et  confirmée  par  la  loi.  En 
effet,  la  taxe  locale  a été  instituée  par  la  loi 
du  6 novembre  1941,  alors  que  les  taxes  muni- 
cipales ont  été  supprimées  deux  mois  après  seu- 
lement par  la  loi  de  finance  du  31  décembre  1941. 
qui  a remplacé  le  Droit  des  Pauvres,  la  Taxe 
d'Etat  et  la  Taxe  Municipale  par  l'unique  Taxe 
sur  les  Spectacles. 

Etant  données  ces  considérations,  le  Tribunal 
a conclu  que  l’énumération  des  impôts  à déduire 
selon  la  loi  était  limitativement  et  non  simple- 
ment énonciative  et  qu'il  n’était  pas  possible 
d’interpréter  les  dispositions  légales  autrement 
que  comme  excluant  des  taxes  à déduire  la  Taxe 
de  Transaction  et  la  Taxe  Locale. 

La  Cour  trouvera-t-elle  les  motifs  juridi- 
ques pour  infirmer  le  jugement  rendu  en  l’ab- 
sence de  considérations  de  fait  venant  à l’appui 
de  la  thèse  de  l’Exploitation? 

J.  Martin-Lavallée, 

Avocat  à la  Cour. 

ERIC  JOHNSTON 
en  Europe  au  printemps 

Londres.  — Avant  de  quitter  Londres,  le  16 
octobre,  M.  Eric  Johnston,  président  de  la  Mo- 
tion Picture  Association  of  America,  a annoncé 
qu’il  reviendrait  en  Europe  au  mois  de  mars 
prochain,  notamment  en  Grande-Bretagne,  pour 
se  rendre  compte  comment  marche  le  nouveau 
quota  (45  % de  films  britanniques  de  fond  de 
programme  dans  toutes  les  salles)  et  aussi  afin 
de  discuter  avec  les  officiels  anglais  les  chiffres 
du  quota  1949-1950.  — Ted  Porter. 


De  gauche  à droite  : MM.  Jack  Cohn,  Vice-Pré- 
sident de  Columbia  Pictures  Corporation;  Froge- 
rais;  G.  Rabinovitch.  producteur;  Joseph  McCon- 
ville,  Président  de  Columbia  Pictures  International 
Corporation,  et  Stein,  Président-Directeur  général 
de  Columbia  Films  S.  A. 


SYNDICAT  DES  PRODUCTEURS  FRANÇAIS 
DE  FILMS  ÉDUCATIFS,  DOCUMENTAIRES 
AtV  . kfc  ^ Pr  DE  COURT  MÉTRAGE 


Y 


& 


IV1 


GRAND  PRIX  INTERNATIONAL  DU  DOCUMENTAIRE 

GOEMONS 

de  YANNICK  BELLON  Production  Étienne  LALUER 


GRAND  PRIX  INTERNATIONAL  DU  DESSIN  ANIMÉ 

LE  PETIT  SOLDAT 

de  PAUL  GRIMAULT  Production  LES  GÉMEAUX 


GRAND  PRIX  INTERNATIONAL  DU  COURT  MÉTRAGE 

VENTE  AUX  ENCHÈRES 


de  JEAN  MOUSSELLE 


Production  CADY-FILMS 


SECTIONS  SPECIALES 

Médaille  d'Or  (Groupe  Médecine  Sciences  Naturelles) 

TRAITEMENT  CHIRURGICAL  DE  LA  SCIATIQUE 


de  Dr  SEZE,  J.  SCHILTZ,  J. -J.  MEHU 


Production  S.D.A.C. 


Médaille  d'Argent  (Groupe  Physique  Mathématiques) 

FAMILLES  DE  DROITES,  FAMILLES  DE  PARABOLES 


de  MARC  CANTAGREL 


Production  Jean  MINEUR 


Médaille  d'Argent  (Groupe  Films  pour  Enfants  de  moins  de  7 ans) 

JACKY,  JACOTTE  & LES  SORTILÈGES 


d'ANTOINE  PAYEN 

Supervision  d' ALBERT  GUYOT 


Production  René  RISACHER 


ïËSsS? 

KCIMIfT  pour  |94ft, 


'«g-- 


«ir, 

^ v/ 
xf^//y 


F 


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PAR' 


S-s 


BLANC  COMME  NEIG 

le  dernier  Bourvil 

CAFÉ  DU  CADRAN 

Bernard  B lier  • 1 B/anche/fe  Brunoif 

js. 


CHARCUTIER  DE  MACHONVILLI 

BACH 


COPIE  CONFORME 

Louis  Jouvet  • 5k/zy  De/air 


INSPECTEUR  SEBGIL 

M eu  risse  • Liliane  Bert 


MAISON  SOUS  LA  MER 

Viviane  Romance  • Clément  Duhour 


DERNIÈRE  CHEVAUCHÉE 

Jaccfues  Dumesnil  • Mireille  Bal  in 

LA  RENÉGATE 

Louise  CarleHi  • Maurice  Escande  • Æ Larquetj 

ERREUR  JUDICIAIRE 

Michèle  AlFa  • Jimmif  Gaillard 

DERNIÈRES  VACANCES 

Æ?/7é*e  Devillers  • Pierre  Eux  • Berihe  Bovy  • Miche!  François 


héraut- film 
vous  rappelle 


LE  GARDIAN  Tino  Possi 
DERNIÈRE  CHANCE 
MARIE  'LOUISE 

Et  bientôt  : 

Une  sélection  de  nouvelles  ei  importantes  production!. 


■ 


9 


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ciNÉRffljn^R  I 

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RAPHIE 

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ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  Uf.z)  iT 


OLIVIER  TWIST  (A.) 

(Oliver  Twist) 
Mélodrame  (110  min.) 
(V.O.-D.) 

VICTORY  FILMS 


Origine  : Britannique. 

Prod.  : Guineguild,  1948. 

Réal.  : David  Lean. 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de  D. 

Leanet  Stanley  Haymes. 
Chef-Opérateur  : Guy  Green. 

Musique  : Arnold  Bax. 

Décors  : John  Bryant. 

Interprètes  : Robert  Newton,  John 
Howard  Davies,  Francis  L.  Sulli- 
van, Mary  Clare,  Kay  Walsk,  Alec 
Guinness,  Henry  Stephenson,  J. 
Stuart,  H.  Edouards. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 5 
octobre  1948,  « Le  Français  ». 
Première  représentation  (Paris)  : 15 
octobre  1948,  « Ermitage  »,  « Le 
Français  »,  « Les  Agriculteurs  ». 
Prix  international  du  meilleur  dé- 
cor à la  Biennale  de  Venise  1948. 


EXPLOITATION.  — L’excellent  réa- 
lisateur anglais  David  Lean  a maintes 
fois  donné  des  preuves  de  son  talent  : 
L’Esprit  s’amuse,  Brève  Rencontre, 
Grandes  Espérances.  Aujourd’hui,  il 
affirme  encore  ses  qualités  par  cette 
transposition  du  célèbre  roman  de 
Charles  Dickens.  Ce  film,  excellent 
en  tous  points,  ne  manquera  de  rem- 
porter, en  France  comme  partout  ail- 
leurs, un  succès  bien  mérité  auprès 
de  tous  les  publics. 

SCENARIO.  — 1830,  Oliver  Twist 
(J.-H.  Davies),  enfant  bâtard,  est  né 
dans  un  hospice.  Sa  mère  morte, 
il  est  élevé  avec  brutalité  par  la 
directrice,  Mrs.  Corney  (Mary  Cla- 
re) et  le  bedeau  (Francis  L.  Sul- 
livan), qui  le  place  chez  un  fa- 
bricant de  cercueils.  Là,  toujours 
en  proie  aux  méchancetés  de  ses 
maîtres,  il  se  révolte  et  s’enfuit. 
Arrivé  à Londres  et  sans  le  sou. 
il  accepte  l’accueil  d’un  homme 
affreusement  laid,  Fagin  (Alec 
Guinness),  voleur  et  recéleur,  qui 
apprend  le  « métier  » à une  bande 
de  jeunes  voyous.  Au  cours  d’un 
vol  commis  dans  la  rue  par  deux 
d’entre  eux,  Oliver,  qui  surveillait, 
est  arrêté  par  la  police,  puis  re- 
connu innocent  et  recueilli  par  la 
victime  du  vol,  M.  Brownlow  (Hen- 
ri Stephenson),  bourgeois  sympa- 
thique, très  « bon  grand-papa  », 
dont  la  fille  s’est  enfuie  onze  ans 
auparavant.  Kidnappé,  Oliver  est 
retrouvé  grâce  à un  crime  crapu- 
leux commis  par  l’un  des  amis  de 
Fagin,  Sikes  (Robert  Newton),  qui 
est  abattu  après  une  dramatique 
chasse  à l’homme.  Enfin,  il  est  à 
ce  moment  prouvé  qu’Oliver  est  le 
propre  petit-fils  du  « bon  grand- 
papa  ». 

REALISATION.  — David  Lean  se 
classe,  par  ce  film,  parmi  les  plus 
grands  metteurs  en  scène  du  monde. 
Il  semble  qu’il  ait  suivi  à la  lettre 
le  roman  de  Dickens  en  accentuant 
encore  l’atmosphère  « noire  » dé- 
crite par  le  romancier.  Tout  est  par- 
fait, chaque  image  a son  importance, 
la  musique  est  juste,  sans  prédomi- 
nance outrée,  la  photographie  splen- 
dide. 

INTERPRETATION.  — Très  homo- 
gène et  très  sobre.  Le  grand  triom- 
phateur est  sans  conteste  Alec  Guin- 
ness dont  la  composition  qu’il  a faite 
de  Fagin  mérite  tous  les  éloges.  Le 
jeune  Howard  Davies  n’a  rien  de 
l’enfant  prodige,  sa  sûreté  de  jeu  est 
! assez  étonnante  et  mérite  d’être  sou- 
lignée. Francis  L.  Sullivan,  Mary 
Clare,  Henri  Stephenson  et  Robert 
Newton  sont  tous  parfaits,  — P.  R. 


RAPT  A L’OUEST  (G.) 

(Western  Skies) 

Western  (66  min.) 

(V.O.-D.) 

HERAUT  FILM 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : American  Film. 

Réal.  : J.  Weeks. 

Auteur  : Scén.  de  Milton  Raison. 
Musique  : Frank  Fanucci. 

Dir.  de  Prod.  : William  L.  Nolte. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Glen  Glenn. 
Interprètes  : Ray  Corrigan,  Rangters 
Buster,  John  King,  Max  Perhune. 
Première  représentation  (Paris)  : 29 
septembre  1948,  « Cinéphone-Roche- 
chouart  ». 


EXPLOITATION.  — Le  western 
classique,  bagarres,  poursuites,  ba- 
tailles, a été  renouvelé  par  la  pré- 
sence d’un  cow-boy  ventriloque  ac- 
compagné de  sa  poupée  partenaire. 
L'effet  humoristique  est  certain,  sur- 
tout sur  les  jeunes. 

SCENARIO.  — Ray  Corrigan  et 
ses  amis  sont  en  quête  d’aventures. 
Ils  assistent  à un  assassinat  et  sau- 
vent un  bébé  que  les  bandits  vou- 
laient enlever.  Malgré  les  compli- 
cations que  sa  présence  leur  pro- 
cure, ils  partent  à la  recherche  des 
instigateurs  du  meurtre  qu’ils  par- 
viennent à découvrir  grâce  aux 
dernières  paroles  du  mourant. 

REALISATION.  — Ce  film  récent 
bénéficie  d’une  photographie  excel- 
lente et  d’une  mise  en  scène  soignée 
bien  que  de  qualité  courante.  Des 
gags  parsèment  l’ensemble  et  portent 
souvent. 

INTERPRETATION.  — Ray  Corri- 
gan et  ses  amis  sont  des  athlètes  bien 
entraînés.  — J.  L. 


LE  DERNIER 

DES  PEAUX-ROUGES  (G.) 

(The  Last  of  the  Redmen) 
Western  historique  (80  min.) 

En  Technicolor 
(V.O.-D.) 

COLUMBIA  FILMS 

Origine  : Américaine,  1947. 

Prod.  : Sam  Katzman -Columbia. 

Réal.  : George  Sherman. 

Auteurs  : Scén.  de  Herbert  Dalmas 
et  George  Plympton  d’après  « Le 
dernier  des  Mohicans  »,  de  James 
Fenimore  Cooper. 

Chefs-Opérateurs  : R.  Fernstrom  et 
I.  Morgan. 

Dir.  musical  : M.  Bakaleinikoff. 

Dir.  artistique  : Paul  Palmentola. 
Interprètes  : Jon  Hall,  Michael  O’Shea, 
Evelyn  Ankers,  Julie  Bishop,  Bus- 
ter Crabbe,  Rick  Vallin,  B.  Henry, 

G.  Hedlund,  F.  Worlock,  A.  Vogan. 
Première  représentation  (Paris)  : l01’ 
octobre  1948,  « Napoléon  »,  « De- 
lambre  »,  « Club  des  Vedettes  ». 

EXPLOITATION.  — Ce  film” est  la 
troisième  ou  quatrième  version  du 
célèbre  roman  de  Fenimore  Cooper, 

« Le  Dernier  des  Mohicans  ».  Moins 
que  ses  prédécesseurs  il  a suivi  l’his- 
toire du  romancier,  mais  il  contient 
des  chevauchées  et  des  combats  ca- 
pables d’être  goûtés  des  jeunes. 

SCENARIO.  — Sur  la  foi  de  Ma-  ] 
gua  (B.  Crabbe),  un  guide  iroquois, 
un  général  anglais  dirige  ses  trou-  i 
pes  dans  une  mauvaise  direction.  \ 
Magua  a été  chargé  de  conduire  les  ! 
trois  enfants  du  général  Munro,  \ 
Alice  (E.  Ankers),  Cora  et  David  \ 
à leur  père.  L’intervention  d’un  ! 
trappeur,  Hawkeye  (M.  O’Shea)  et 
du  dernier  membre  de  la  tribu  des 


Mohicans  Unca  (R.  Vallin)  permet 
aux  jeunes  gens  et  au  major  Dun- 
can  (J.  Hall)  d’échapper  à tous 
les  pièges  tendus  par  Magua  et 
de  rejoindre  la  colonne  de  Munro. 
Celle-ci,  battue  et  désarmée  par  les 
troupes  françaises,  est  attaquée  par 
les  Indiens.  Unca,  parti  à la  re- 
cherche de  secours,  tue  son  pour- 
suivant, Magua,  et  parvient  à son 
but.  Il  meurt  ainsi  qu’Alice. 

REALISATION.  — Film  réalisé  sui- 
vant les  normes  habituelles  du  ciné- 
ma américain.  Les  morceaux  de 
bravoure  : attaque  de  la  colonne 
anglaise,  combat  singulier  entre  les 
deux  Indiens  ont  été  enregistrés  avec 
habileté.  Il  manque  une  mise  en  re- 
lief des  personnages,  d’Unca  en  par- 
ticulier, qui,  bien  que  personnage 
central  puisque  « dernier  des  Mohi- 
cans »,  passe  au  second  plan. 

INTERPRETATION.  — Jon  Hall  joue 
avec  conscience  son  rôle  de  grand 
garçon  sportif.  Michael  O’Shea  con- 
serve un  sourire  ravi  dans  les  situa- 
tions les  plus  dramatiques.  R.  Vallin 
donne  assez  de  personnalité  au  rôle 
secondaire  d'Unca.  Les  jeunes  filles 
sont  charmantes.  La  meilleure  com- 
position est  sans  conteste  celle  de 
Magua  par  Buster  Crabbe  qui  est 
le  plus  indien  des  Iroquois  présents. 

J.  H. 


LE  MYSTERE 
DE  LA  JUNGLE  (G.) 

(Tiger  Fangs) 

Film  d’aventures  (79  min.) 

(D.) 

FILMS  GEORGES  MULLER 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Jack  Schwartz,  1943. 
i Réal.  : Sam  Neufeld. 

Auteurs  : Scén.  d’Arthur  Saint- 
Claire;  dial.  d’Andy  Jordan  et  B. 
Bothas. 

Musique  : Lee  Zahler. 

Dir.  artistique  : Andy  Jordan. 

Montage  : Guy  Michaël-Ange. 

Interprètes  : Frank  Buck,  June  Du- 
prez,  Decan  Rinaldo,  Howard 
Banks,  Arno  Frey,  J.  Farrel  Mac 
Donald,  Dan  Seymour. 

Première  représentation  (Paris)  : 29 
septembre  1948,  « New  York  ». 


EXPLOITATION.  — C’est  le  film 
le  plus  récent  de  Frank  Buek,  célèbre 
chasseur  d’animaux  sauvages  et  ca- 
meraman explorateur,  auteur  de  Ra- 
menez-les  vivants.  Beaucoup  de  fau- 
ves en  liberté,  des  Malais  mystérieux, 
des  espions  japonais  et  allemands. 
L’intrigue  un  peu  sommaire  le  destine 
aux  salles  populaires. 

SCENARIO.  — Des  fauves  mys- 
térieux déciment  les  plantations  de 
caoutchouc  au  début  de  la  dernière 
guerre.  Le  célèbre  chasseur  de  fau- 
ves, Frank  Buck,  est  appelé  par  le 
gouvernement  pour  résoudre  l’énig- 
me. Il  s’aperçoit  bientôt  qu’il  a 
affaire  à des  fauves  drogués  par  un 
espion  allemand.  Il  parvient  à dé- 
jouer ses  plans  et  les  agents  de 
l’ennemi  seront  victimes  de  leur 
machiavélisme. 

REALISATION.  — Presque  toutes 
les  scènes  sont  tournées  en  exté- 
rieurs, dans  une  plantation  d'hévéas 
ou  dans  la  forêt  clairière  de  Malai- 
sie. L’atmosphère  coloniale  est  bien 
rendue  et  les  fauves  savamment 
photographiés. 

INTERPRETATION.  — Les  acteurs 
jouent  avec  un  naturel  qui  tient  plus 
du  documentaire  que  du  film  de  fic- 
tion. Frank  Buck  a bien  choisi  la 
figuration  indigène.  — J.  L. 


•I»  Le  film  Sirius  de  Jean  Stelli,  La 
Cité  de  l’Espérance,  avec  René  Dary, 
J.  Parédès,  J.  Tissier,  est  sorti  le  27 
à l’Empire. 


10 


CIME 


RAPHIE  tXlUXIIXZIÏHTXXXITTTTI 


REGION  DU  SUD 


William  Powell, 

interprète  de  MON  PERE  ET  NOUS. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


BIARRITZ 


Succès 


du  Festival  d’Été 

MM.  GRENIE  et  GUIDO,  directeurs  de  la 
Société  des  Cinémas  de  la  Côte  basque,  nous 
communiquent  les  résultats  de  la  saison  d’été 
1948  à Biarritz.  Premières  en  France  : 26  films 
français  et  internationaux.  Galas  au  Casino  mu- 
nicipal, 9 films  : Aladin  et  la  Lampe  merveil- 
leuse, Jody  et  le  Faon,  Les  Amoureux  sont  seuls 
au  Monde,  Sinbad-le-Marin,  Féerie  à Mexico, 
La  Révoltée,  L’Aigle  à deux  Têtes,  Etoile  des 
Etoiles,  Dédée  d’Anvers.  Tous  ces  films  sont 
passés  ensuite  une  semaine  régulière  en  saison. 
La  recette-record  de  la  saison  d’été  a été  obte- 
nue par  L’Aigle  à deux  Têtes,  qui  a réalisé 
630.000  fr.  au  Royal. 

Suivent  : La  Chartreuse  de  Parme  (Colisée) 
avec  575.000  fr.  ; Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  (Royal),  547.000  fr  ; Jody  et  le  Faon 
(Royal)  , 520.000  fr.  ; Le  Diable  boiteux  (Le  Pa- 
ris), 410.000  fr.  ; Ziegfeld-Folies  (Colisée),  410.000 
francs  ; La  Belle  Esclave  (Royal)  ; Sept  Ajis  de 
Malheurs  (Royal),  352.000  fr. 

La  dernière  réalisation  de  Berthomieu,  Le  Bal 
des  Pompiers,  a été  présentée  en  grande  pre- 
mière de  gala,  le  jeudi  28  octobre,  à I'Olympia 
de  Tarbes,  au  profit  de  l’U.N.A.C. — J. -A.  Castets. 


UN  TITRE  A RETENIR,  UN  FILM  A PROGRAMMER 

LA  LUX  FILMS  vous  présente 

VICTOR  FRANCEN  et  JOSETTE  DAY 

Dans  un  Film  de 

MARCEL  L'HERBIER 

LA  RÉVOLTÉE 


26,  rue  de  la 
Bienfaisance 

PARIS 

LAB.  75-61  à 75-63 


K A A D C C | | | C Nette  reprise.  LE  FRANÇAIS 

IVIAI\>Jl.l  LLL  devient  salle  d’exclusivité. 


La  saison  cinématographique  a repris  rapi- 
dement son  essor  et  les  perspectives  pour  la 
saison  semblent  se  présenter  sous  un  aspect 
meilleur  que  l’on  pouvait,  il  y a peu  de  temps, 
le  supposer.  L’augmentation  du  prix  des  places 
paraît  avoir  eu  peu  d’influence  sur  la  fréquen- 
tation des  salles  et  le  nombre  des  entrées  en  fait 
foi. 

Plusieurs  événements  ont  marqué  ces  der- 
nières semaines. 

Tout  d’abord  le  mouvement  de  réaction  con- 
tre les  « 5 francs  » a tout  de  suite  produit 
une  décision  de  la  petite  et  moyenne  exploita- 
tion de  ramener  le  prix  des  entrées  au  tarif 
unique  de  34  fr.  50.  De  nombreuses  affiches 
furent  apposées  expliquant  la  situation  au  pu- 
blic. Si,  dans  le  principe,  tout  le  monde  était 
d’accord,  dans  l’application  l’union  ne  se  fit  pas. 
Une  quinzaine  de  salles  de  la  banlieue  marseil- 
laise ou  des  quartiers  mirent  en  vigueur  le  tarif 
de  34  fr.  50.  Aussi,  au  bout  de  quelques  jours, 
ceux-ci  même  revinrent  sur  leur  décision  et 
affichèrent  les  nouveaux  prix.  Lors  du  déclan- 
chement de  ce  mouvement  de  protestation,  les 
firmes  distributrices  syndiquées  envoyèrent  à 
leurs  clients  des  lettres  recommandées  les  avi- 
sant que  les  films  ne  seraient  pas  fournis  si 
la  réglementation  légale  n’était  pas  appliquée, 
Seuls,  les  distributeurs  ne  faisant  pas  partie  du 
syndicat  ne  mirent  aucune  condition  à la  livrai- 
son des  copies. 

Le  Français,  la  dernière  née  des  salles  de 
La  Canebière,  est  depuis  le  29  octobre  devenue 
une  salle  d’exclusivité  ne  fonctionnant  plus  en 
tandem  et  sa  programmation  est  assurée  par  la 
S.N.E.G.  De  ce  fait,  d’autres  salles  vont  peut- 
être  se  grouper  pour  former  un  troisième  cir- 
cuit en  face  de  ceux  de  la  S.O.G.E.C.  et  Gar- 
nier, un  proche  avenir  permettra  de  connaître 
cette  nouvelle  répartition  des  salles. 

Les  coupures  de  courant  causent  une  grave 
perturbation  dans  l’exploitation,  réduisant  le 
nombre  des  séances,  dans  chaque  secteur  touché 
les  séances  ne  pouvant  commencer  avant  18 
heures  au  plus  tôt.  De  nombreux  exploitants 
ont  mis  en  route  des  groupes  électrogènes  ou 
alimentent  leurs  appareils  avec  des  batteries 
d’accumulateurs. 

Parmi  les  recettes  et  les  entrées  des  prin- 
cipales salles,  pour  la  période  du  15  septembre 
au  12  octobre  1948.  relevons  les  quelques  résul- 
tats ci-après,  qui  donnent  une  nette  idée  de  la 
reprise  qui  vient  de  se  manifester.  Il  faut,  tou- 
tefois, tenir  compte  que,  depuis  le  1er  octobre, 
les  prix  des  places  ont  été  majorés. 

Rex  (2.000  places)  : Deux  Nigauds  Aviateurs, 
1.271.300  fr.  et  16.202  entrées  ; La  Chartreuse 
de  Parme,  2.551.070  fr.  et  24.555  entrées  ; Si  ça 
peut  vous  faire  plaisir,  1.362.515  fr.  et  16.529  en- 
trées ; Les  Anneaux  d’Or,  1.010.790  fr.  et  11.980 
entrées. 

Odéon  (1.800  places)  : Colomba,  1.262.680  fr. 
et  14.679  entrées  ; Nuit  et  Jour,  1.361.240  fr.  et 
16.965  entrées.  Les  deux  autres  semaines  furent 
consacrées  à des  spectacles  sur  scène. 

Pathé-Palace  (1.780  places)  : L’Assassin  est  à 
l’Ecoute,  966.610  fr.  et  12.870  entrées  ; La  Char- 
treuse de  Parme,  2.470.540  fr.  et  23.373  entrées;  Si 
ça  peut  vous  faire  plaisir,  1.626.910  fr.  et  19.334 
entrées  ; Figure  de  Proue,  1.081.695  fr.  et  12.804 
entrées. 

Capitole  (1.172  places)  : Le  Dernier  des  Peaux- 
Rouges,  1.351.130  fr.  et  18.097  entrées  ; Le  Car- 
refour de  la  Mort,  1.428.940  fr.  et  19.022  entrées  ; 
Au  Cœur  de  l’Orage  et  Match  Cerdan-Zale, 


2.011.365  fr.  et  24.124  entrées  ; La  Piste  de  Santa- 
Fé,  1.724.980  fr.  et  20.195  entrées. 

Hollywood  (1.043  places)  : L’Assassin  est  à 
l’Ecoute,  650.250  fr.  et  8.822  entrées  ; Les  Amants 
du  Pont  Saint-Jean,  704.585  fr.  et  9.434  entrées  ; 
Lame  de  Fond,  1.214.735  fr.  et  14.199  entrées  ; 
Figure  de  Proue,  891.372  fr.  et  11.000  entrées. 

Majestic  (1.000  places)  : La  Voleuse,  1.332.110 
francs  et  17.857  entrées  ; Erreur  Judiciaire, 
465.350  fr.  et  6.295  entrées  ; Au  Cœur  de  l’Orage, 
et  Match  Cerdan-Zale,  1.269.680  fr.  et  15.177  en- 
trées : La  Piste  de  Santa-Fé,  1.213.400  fr.  et 
14.490  entrées. 

Rialto  (986  places)  : Le  Dernier  des  Peaux- 
Rouges,  885.715  fr  ; Le  Carrefour  de  la  Mort, 

1.050.565  fr.  ; Colomba,  1.200.045  fr  ; Nuit  et  Jour, 
1.236.650  fr.  Les  entrées  n’ont  pas  été  communi- 
quées. 

Studio  (698  places)  : La  Voleuse,  789.020  fr.  et 
12.173  entrées  ; Erreur  Judiciaire,  368.760  fr.  et 

5.565  entrées  ; Le  Roi  du  Rire,  507.840  fr.  et 
6.916  entrées  ; Quelque  part  dans  la  Nuit,  385.440 
francs  et  5.300  entrées. 

Le  Français  (500  places)  : Deux  Nigauds  Avia- 
teurs, 818.450  fr.  et  11.187  entrées  ; Les  Amants 
du  Pont  Saint-Jean,  538.740  fr.  et  7.363  entrées  : 
Lame  de  Fond,  753.070  fr.  et  9.042  entrées  ; Les 
Anneaux  d’Or,  572.140  fr.  et  6.860  entrées. 

Le  Noailles  (490  places)  : La  Flamme  sacrée 
( 2 e semaine)  (V.O.),  276.420  fr.  et  4.607  entrées; 
La  Bête  aux  cinq  Doigts  (lrc  semaine),  660.480  fr. 
et  11.008  entrées.  (Deuxième  semaine),  351.205  fr. 
et  5.331  entrées  ; Femmes  enchaînées  (lrc  se- 
maine), (V.O.),  685.510  fr.  et  9.793  entrées. 

Terminons  ce  rapide  tour  d’horizon  avec  le 
résultat  obtenu,  en  une  semaine,  par  le  tan- 
dem Pathé-Palace-Rex,  qui  a établi,  avec  La 
Chartreuse  de  Parme,  le  nouveau  record  de 
recettes  sur  Marseille,  en  totalisant  5.021.610  fr. 
avec  47.928  entrées,  soit  2.551.070  fr.  au  Rex  et 
2.4270.540  fr.  au  Pathé-Palace.  Ce  film  doit,  sous 
peu,  repasser  sur  l’écran  du  Hollywood.  Le 
nombre  de  représentations  fut  de  21  par  salle 
avec  un  prix  de  places  de  80,  100,  130,  150  fr.  Les 
précédents  records  sur  Marseille  avaient  été 
établis,  sur  la  base  de  35  représentations  par 
Clochemerle,  avec  4.780.000  fr.  et  par  Monsieur 
Vincent,  avec  4.375.000  fr.  avec  un  prix  de  pla 
ces  de  60,  80,  100,  120  fr.  — P. -A.  Buisine. 


TOULON 

Recettes  en  reprise 

Voici  quelques  recettes  des  principales  salles 
durant  ces  dernières  semaines  : 

Au  Casino  : Les  Aventures  de  Tarzan  à New 
York,  708.518  fr.  ; Brigade  criminelle,  673.500  fr  ; 
Cape  et  Poignard,  649.354  fr.  ; L’Etoile  du  Nord, 
606.115  fr.  ; Tumak,  fils  de  Jungle,  578.804  fr. 

Au  Fémina:  La  Seconde  Madame  Caroll,  624.349 
francs  ; Le  Retour  de  Frank  James,  506.234  fr.  ; 
Voyage  sentimental,  433.262  fr. 

Au  Rex  : Colomba.  1.188.580  fr.  ; L’Exilé, 
652.000  fr.  ; Mac  Coy  aux  Poings  d’Or,  626.400  fr.  ; 
Le  Dessous  des  Cartes,  639.000  fr.  ; Le  Roman 
d’un  Jeune  Homme  pauvre,  684.740  fr.  ; Tragique 
Destin,  700.060  fr.  ; Pas  de  Congé,  pas  d’ Amour, 
722.060  fr.  ; Deux  Sœurs  vivaient  en  Paix,  769.310 
francs  : Emile  l’Africain,  803.730  fr.  ; La  Vallée 
du  Jugement,  769.620  fr.  ; Pavillon  Noir,  807.800 
francs.  — P. -A.  Buisine. 


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-EST 

MONTPELLIER 


RAPHIE 

ISE 


t tttxxxxxxxxxxxxxxxx: 


POUR  TOUS  RENSEIGNEMENTS,  S’ADRESSER 
A M.  P.-A.  BUISINE,  38,  Bd  CIMIEZ,  NICE 


T.  818-66 


Le  REX  ouvrira 
à la  fin  de  novembre 


Une  nouvelle  salle  va  porter  à neuf  les  salles 
de  la  ville. 

Située  sur  le  boulevard  Victor-Hugo,  face  à 
l’cpéra  municipal.  Le  Lynx,  salle  de  400  places, 
attirera  les  amateurs  de  beaux  films. 

Nous  avons  pu  voir  son  directeur,  M.  POU- 
PIAN,  qui  a bien  voulu  nous  donner  quelques 
renseignements. 

Tout  d’abord  un  grand  hall  demi-circulaire 
ouvrira  ses  portes  sur  le  boulevard  Victor-Hugo 
et  sur  la  rue  d’Obillon.  Dès  leur  entrée  dans 
la  salle  les  spectateurs  trouveront  des  fauteuils 
confortables  en  velours  de  laine  cerise.  Des  ta- 
pis moelleux  assortis  et  une  tapisserie  de  drap 
de  même  couleur  donneront  une  impression  de 
bien-être.  Les  plafonds  couleur  saumon  porte- 
ront des  motifs  en  staff  où  un  éclairage  indi- 
rect sous  moulures  jettera  une  clarté  tamisée. 

La  cabine  de  projection  a été  construite  en 
dehors  de  la  salle  et  est  complètement  isolée 
des  spectateurs,  une  entrée  ayant  été  faite  spé- 
cialement pour  le  passage  des  opérateurs.  Les 
appareils  sont  des  Brockliss-Simplex  S-7,  der- 
nier modèle  35.  Tout  à côté,  une  salle  de  bobi- 
nage et  de  réparations. 

L’écran  a 4 m.  15  sur  3 m.  50.  Au  fond  de 
la  salle  à gauche  se  trouve  les  lavabos  et  la 
salle  de  climatisation,  dont  les  appareils  de 
ventilation  et  de  chauffage  sortent  de  la  maison 
Strok  et  Mauny.  Les  portes  permettront  le  dé- 
gagement rapide  en  cas  de  panique.  Sur  la  fa- 
çade extérieure,  de  grands  panneaux  de  publi- 
cité avec  vitrine  et  enseigne  lumineuse  au  néon 
en  compléteront  la  structure. 

M.  Poupian,  qui  s’est  toujours  occupé  de  ci- 


néma, a l’intention  de  faire  du  Lynx  un  per- 
manent, où  il  présentera  des  films  de  première 
vision,  ainsi  que  des  actualités  et  reportages  sur 
la  région. 

L’ouverture  officielle  aura  lieu  le  15  novem- 
bre. Ajoutons  que  les  plans  de  cette  salle  sont 
l’œuvre  de  l’architecte  Edouard  Lardillier. 

A la  suite  de  la  réunion  de  la  Commission  de 
sécurité,  l’autorisation  a été  donnée  à M.  FA- 
VIER,  directeur  du  Rex,  de  procéder  aux  tra- 
vaux du  balcon,  qui  avait  été  interdit  au  public, 
durant  près  d'un  an. 

A I’Odéon.  — Le  grand  hall  d’entrée  est  ter- 
miné. D’autre  part,  tous  les  fauteuils  de  balcon 
ont  été  changés  et  remplacés  par  des  fauteuils 
en  velours  orange.  Le  clocher  historique,  qui 
surmontait  ce  cinéma,  a été  aussi  démoli  et  la 
façade  de  I’Odéon  complètement  restaurée. 

L’exploitation  dans  les  salles  a permis  de  cons- 
tater une  certaine  réticence  du  public  à la  suite 
de  Inapplication  de  la  nouvelle  taxe.  Les  recettes 
sont  moyennes  et  la  situation  générale  est  assez 
confuse.  Parmi  les  productions  qui  furent  pré- 
sentées ces  dernières  semaines,  signalons  : Au 
Capitole,  Le  Massacre  de  Fort-Apache;  au  Pa- 
lace, L’Echajaud  peut  attendre;  au  Rex,  La 
Femme  de  Monte-Cristo  et  Le  Retour  de  l’Hom- 
me Invisible;  au  Pathé,  Le  Dessous  des  Cartes; 
à I’Odéon,  Le  Cocu  magnifique  et  Quel  Pétard; 
à l’A.B.C.,  L’Or  et  les  Femmes;  au  Rabelais, 
Opium  et  La  Chanson  qui  tue. 

Signalons  le  succès  obtenu  par  le  Signe  de  la 
Croix  au  Rabelais,  Figure  de  Proue  au  Capitole 
et  le  Dessous  des  Cartes  au  Pathé. 

Maurice  Accariès. 


Henri  Fonda  et  Pedro  Armendariz  dans  une  scène 
du  film  de  John  Ford  : DIEU  EST  MORT  (The 
Fugitive),  qui  vient  de  sortir  à Paris,  avec  un  grand 
succès  au  « Colisée  » en  v.  o.,  à l’«  Aubert-Palace  » 
et  au  « Gaumont-Théâtre  » en  version  française. 

(Cliché  RKO.) 


PAU 


Gala  pour 


Maintenant  on  peut  le  dire 

A l’occasion  de  la  sortie  au  nouveau  tandem 
Aragon-Henry-IV,  à Pau,  du  film  de  la  R.A.F.  : 
Maintenant  on  peut  le  dire.  M.  Benx.  vice-consul 
de  Grande-Bretagne  à Bordeaux,  a présidé,  en- 
touré de  toutes  les  personnalités  paloises,  une 
brillante  soirée  de  gala  à I’Aragon. 

J. -A.  Castets. 


AVIGNON 


Réouverture  du  CLUB 

Notre  compatriote  René  Char,  originaire  de 
l’Isle-sur-Sorgues,  entouré  d’une  équipe  de  tech- 
niciens, dont  la  directrice  des  productions  S.P. 
E.D.I.C.-Film,  Mme  Yvonne  Zervos,  le  metteur 
en  scène  Bernard  Deschamps,  et  le  chef-opé- 
rateur Marc  Fossard,  a tourné,  ces  jours  der- 
niers, dans  la  région  : Sur  les  Hauteurs. 

Après  deux  mois  de  fermeture,  le  Club  a 
réouvert  ses  portes  le  30  septembre. 

Après  les  détériorations  consécutives  au  bom- 
bardement du  27  mai  1944,  qui  fit  plus  d’un 
millier  de  victimes  dans  le  quartier  où  se  trouve 
installé  ce  cinéma,  une  remise  en  état  s’im- 
posait. Actuellement,  le  confort  ne  le  cède  en 
rien  à la  sécurité,  ainsi  qu’a  la  décoration  sobre 
et  de  bon  goût,  avec  éclairage  au  néon.  En  ce 
qui  concerne  la  vision,  l’installation  d’un  écran 
lurrtineux  apporte  un  attrait  de  plus. 

Voici  les  nouveaux  tarifs  des  cinémas  d’Avi- 
gnon : 

Capitole  : orchestre  et  loges,  85  fr.  , balcons, 
75  fr.  ; galeries,  60  fr.  — Palace  : loges,  85  fr.  ; 
orchestre,  75  fr.  ; balcons,  65  fr.  ; galeries,  50  fr. 
— # VoX'.’  orchestre,  65  fr.  ; balcons,  45  fr.  — Pal- 
labium  : orchestre,  55  fr.  ; balcons,  45  fr.  — Rex  : 
orchestre,  55  fr.  ; balcons,  30  fr.  — Club  : fau- 
teuils, 55  fr.  ; balcons,  40  fr. 

Tous  les  cinémas  d’Avignon,  sauf  le  Club,  qui 
se  trouve  en  banlieue,  sont  situés  à l’intérieur 
des  remparts,  dans  la  principale  artère  de  notre 
ville.  — L.  Jullian. 


|\|  I L Un  nouveau  circuit,  le  Circuit  Garnier 
1 ^ ■—  groupe  déjà  trois  salles.  Ouverture  du  Royal 


Le  début  de  saison  a été  marqué  par  l'appli- 
cation, au  1e"'  octobre,  d’un  nouveau  tarif  des 
prix  des  places  qui,  pour  les  salles  de  première 
vision,  s’établit  comme  suit  (majoration  de  5 et 
10  fr.  pour  l’Aide  temporaire  comprise)  : 80. 
100,  125  fr.,  les  anciens  prix  étaient  de  60.  70  et 
80  fr.  La  catégorie  de  places  à 60  fr.  précédem- 
ment est  maintenant  supprimée.  Ces  prix  res- 
tent encore  inférieurs  aux  tarifs  qui  pourraient 
être  appliqués.  Dans  la  Petite  Exploitation,  le 
tarif  de  34  fr.  50  n’a  été  appliqué  que  durant 
quelques  jours,  tout  comme  il  en  a été  partout 
ailleurs. 

Les  salles  d’exclusivité  se  trouvent  maintenant 
divisées  en  trois  groupes  au  lieu  de  deux  comme 
auparavant.  Ce  sont  : le  groupe  S.O.G.E.C.,  qui 
réunit  Paris,  Palace,  Forum,  Variétés,  Studio-34, 
qui  existait  déjà  ainsi.  Le  groupe  programmé 
par  M.  Garnier,  de  Marseille,  comprenant  pour 
le  moment  I’Escurial,  I’Excelsior,  I’Esplanade, 
auquel  d’autres  salles  doivent  venir  se  joindre. 
Le  groupe  programmé  par  S.N.E.G.,  unissant 
Mondial,  Rialto,  Casino,  Femina,  Central,  ainsi 
que,  sans  aucun  doute,  d’autres  établissements 
dans  un  proche  avenir.  Cette  nouvelle  division 


des  salles  d'exclusivité  va  sans  doute  animer 
la  compétition  fort  active  qui  existait  déjà  à 
Nice. 

Début  de  décembre  doit  s'ouvrir  une  nouvelle 
salle  : le  Royal,  que  dirige  M.  BOUVET.  Cet 
établissement  est  l'ancien  Malausséna,  qui  est 
en  cours  de  complète  reconstruction.  Il  compor- 
tera environ  900  places  et  son  équipement, 
comme  son  installation  en  feront  une  des  plus 
belles  salles  de  cette  ville. 

Le  record  de  recettes  sur  Nice  vient  d’être 
établi  par  La  Chartreuse  de  Parme,  avec  un 
total  de  3.340.000  fr.,  soit  2.250.000  fr.  en  lre  se- 
maine au  tandem  Escurial-Rialto  et  1.140.000  fr. 
en  deux  semaines  au  Fémina.  Le  nombre  de 
séances  a été  de  20  par  semaine.  Pour  ce  qui 
est  de  cette  salle,  les  semaines  précédentes 
firent  : 300.445  fr.  avec  Les  Assassins  sont  parmi 
Nous,  398.850  fr.,  avec  Le  Défilé  de  la  Mort, 
402.995  fr.,  avec  Casbah,  404.545  fr.,  avec  Ali 
Baba  et  les  40  Voleurs.  Avec  9.500  entrées,  Le 
Retour  de  Monte-Cristo  a réalisé  à I’Excelsior 
plus  de  630.000  fr.  Meurtre  en  Musique,  au  Mon- 
dial, atteint  692.000  fr.,  Esclave  dti  Désir  dépasse 
715.000  fr.  — P.-A.  Buisine. 


12 


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RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» 


^ ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  * 


HAMLET  (A.) 

Drame  historique  (170  min.) 

(V.O.) 

VICTORY  FILMS 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : Two  Cities  Films,  1948. 

Réal.  : Laurence  Olivier. 

Auteur:  D'après  William  Shakespeare.  | 

Chef-Opérateur  : Desmond  Dickinson. 

Effets  spéciaux  : Paul  Sheriff,  Henry  i 
Harris  et  Jack  Whitehead. 

Dir.  artistique  : Carmen  Dillon. 

Décors  : Roger  Ramsdell. 

Musique  : W.  Walton  exécutée  par  j 
le  Philarmonic  orchestra  sous  la  di- 
rection de  Muir  Mathieson. 

Interprètes  : Laurence  Olivier,  Jean 
Simmons,  Eileen  Herlie,  Basil  Syd-  j 
ney,  Norman  Wooland,  Félix  Ayl- 
mer,  Terence  Morgan,  P.  Cushing, 

S.  Holloway,  R.  Thorndike,  J.  Laurie, 

E.  Knight,  A.  Quayle,  N.  Mac  Gin- 
nio,  H.  Williams,  P.  Troughton,  T. 
Tarver. 

Première  représentation  (Paris)  : 14  j 
octobre  1948,  « Biarritz  ». 

Grand  Prix  international  de  Venise 
1948. 

Prix  international  de  la  meilleure 
actrice  à Jean  Simmons. 

Prix  international  de  la  meilleure 
photographie  à Desmond  Dickinson. 


EXPLOITATION.  — Laurence  Oli- 
vier, l’un  des  plus  grands  acteurs  bri- 
tanniques, est  également  un  metteur 
en  scène  de  talent.  Shakespearien  en- 
thousiaste, il  se  spécialise,  semble-t-il, 
dans  la  transposition  à l’écran  des 
œuvres  du  grand  auteur  élisabethain. 
Déjà,  nous  avions  pu  hautement  ap- 
précier Henry  V,  considéré  comme 
l’un  des  meilleurs  films  tournés  en 
Angleterre  ; aujourd'hui,  voici  Hamlet. 
C’est  un  des  « monuments  » du  ciné- 
ma, réservé  toutefois  à un  public 
évolué,  puisqu'il  ne  sera  pas  doublé. 

SCENARIO.  — Le  Prince  Hamlet 
(Laurence  Olivier) , de  Danemark, 
voit  apparaître  une  nuit,  le  spectre 
de  son  père  qui  a été  assassiné  par 
son  frère  Claudius  (Basil  Sydney), 
qui  convoitait  son  trône  et  sa 
femme,  la  reine  Gertrude  (Eileen 
Herlie).  Il  demande  à son  fils  d ? 
le  venger.  Hamlet  simule  alors  la 
folie  pour  confondre  son  oncle  et, 
avec  l’appui  de  son  fidèle  ami  Ho- 
ratio  (Norman  Wooland),  parvient 
à le  démasquer.  Un  soir,  alors  qu’il 
reproche  son  attitude  à sa  mère, 
Hamlet  tue  Polonius  (Félix  Ayl- 
mer),  confident  du  roi,  qui  les  es- 
pionnait. Le  roi  profite  de  cette 
occasion  pour  envoyer  son  neveu  en 
Angleterre  où  il  espère  le  faire  as- 
sassiner. Mais  déjouant  ses  plans, 
Hamlet  rentre  au  Danemark  le  jour 
de  l’enterrement  d’Ophélie  (Jean 
Simmons),  fille  de  Polonius  qui, 
très  affectée  par  la  mort  de  son 
père  et  le  départ  d’Hamlet,  dont 
elle  était  amoureuse,  a perdu  la 
raison  et  s’est  noyée  volontaire- 
ment. Laerte  (Terence  Morgan) , 
son  frère,  jure  de  la  venger  et,  avec 
la  complicité  du  roi,  provoque 
Hamlet  en  un  assaut  d’escrime. 
Seule  l’épée  du  prince  doit  être 
mouchetée,  l’autre,  celle  de  Laerte, 
sera  nue  et  la  pointe  enduite  d’un 
poison  violent.  Au  cas  où  Hamlet 
s craie  vainqueur,  le  Roi  lui  offri- 
rait une  coupe  de  vin  empoisonné. 
Le  combat  a lieu.  Hamlet  esquive 
toutes  les  passes,  mais  Laerte  par- 
vient à le  piquer  à l’épaule.  La 
Reine  boit  à la  coupe,  chancelle  et 
tombe.  Hamlet  comprend  le  com- 
plot, reprend  le  combat,  se  saisit 
de  l’épée  de  son  adversaire  et  le 
transperce,  puis  il  frappe  par  trois 
fois  Claudius  et  tombe  sur  les  mar- 
ches du  trône. 


UN  DROLE  DE  FLIC  (G.) 

(Spare  a Copper) 

Comédie  de  situations  (80  min.) 

(D.) 

CONSORTIUM  DU  FILM  

Origine  : Britannique,  1941. 

Prod.  : Associated  Talking  Pictures. 

Réal.  : John  Paddy  Carstairs. 

Auteur  : Scén.  de  Roger  Mac  Dou- 
gall. 

Chef-Opérateur  : Vryan  Langley. 

Musique  : Basil  Dearden. 

Décors  : Douglas  Woosley. 

Dir.  de  Prod.  : Michael  Balcon. 

Interprètes  : George  Formby  Do- 
rothy  Hyson. 

Première  représentation  (Paris)  : 29 
septembre  1948,  « Studio-Parnasse  ». 


EXPLOITATION.  — Le  scénario 
raconte  une  histoire  dramatique  met- 
tant aux  prises  espions  et  policiers, 
mais  il  s’agit  d’un  film  comique  s’ap- 
parentant au  genre  loufoque.  Le 
héros  de  l’histoire,  George  Formby, 
est  un  fantaisiste  de  la  B.B.C.  connu 
des  auditeurs  anglais  comme,  paraît-il. 
notre  Bourvil  national. 

SCENARIO.  — La  police  anglaise 
crée  une  brigade  spéciale  moto- 
cycliste afin  de  rechercher  une 
bande  d’espions  qui  menace  de 
faire  sauter  la  plus  belle  unité  de 
la  flotte.  George  Carter  demande 
à entrer  dans  ce  corps  d’élite  et  est 
reçu  premier  du  concours.  Le  chef 
des  espions  projette  de  détruire  le 
navire  le  jour  de  son  lancement. 
Mais  la  date  de  celui-ci  est  avancée. 
Les  espions  substituent  le  camion 
contenant  les  hélices  du  bateau, 
avec  le  concours  involontaire  de 
Carter.  Pour  se  réhabiliter,  il  ar- 
rête la  bande  et  épouse  celle  qui 
n’a  jamais  douté  de  lui. 

REALISATION.  — Traitée  en  pa- 
rodie des  films  d’espionnage,  cette 
bande  prévaut  par  le  rythme  de  son 
action  illustrée  de  situations  comi- 
ques et  de  deux  ou  trois  gags  ori- 
rignaux.  Mais  tout  le  film  ne  sert 
qu'à  permettre  à George  Formby  de 
faire  valoir  ses  talents. 

INTERPRETATION.  — George 
Formby  mène  toute  l’action  avec 
bonne  humeur  et  dynamisme.  Il 
chante  quelques  chansons  en  s’ac- 
compagnant sur  un  « ukulele  ».  Do- 
rothy  Hyson  est  toute  charmante. 

P.  R. 


REALISATION.  — La  tâche  que 
Laurence  Olivier  s’était  assignée  était 
lourde  et  délicate.  Il  a triomphé  de 
toutes  les  difficultés  avec  aisance  et 
virtuosité.  Le  résultat  est  digne  du 
plus  grand  intérêt;  Laurence  Olivier 
est  parvenu,  par  la  seule  utilisation 
d'une  caméra  à conférer  à l’action 
théâtrale,  statique  et  verbale  dans 
l’ensemble,  un  rythme  purement  ci- 
nématographique. La  technique  est 
parfaite;  éclairages,  recherche  de  ca- 
dres et  composition  des  images, 
mouvements  d’appareil,  décors  sobres 
mais  caractéristiques,  tout  concourt  à 
faire  d’Hamlet,  chef-d’œuvre  du 
théâtre,  un  chef-d’œuvre  du  cinéma. 

INTERPRETATION.  — Très  homo- 
gène. Sir  Laurence  Olivier,  en  grand- 
acteur,  tient  le  rôle  principal  et  ne 
quitte  pratiquement  pas  l’écran,  mais 
il  ne  s’impose  jamais  et  évite  les 
grands  effets  trop  aisés.  Certains  lui 
reprochent  d'être  trop  mâle  et  trop 
viril  pour  incarner  le  juvénile  et 
chétif  Hamlet,  mais  cette  composi- 
tion demeure  dans  la  tradition  d’où 
est  née  l’optique  du  théâtre.  Ses  par- 
tenaires si  bien  entraînés  se  sentent 
très  à l’aise  et  lui  donnent  la  répli- 
que avec  une  sobriété  pleine  de  mé- 
rite. Jean  Simmons  est  une  adorable 
Ophélie.  — P.  R. 


Une  scène  de  LIONNIERE,  TERRE 
CAPTIVE,  réalisé  par  Michel  Zimbacea 
pour  les  Films  Etienne  Lallier. 


BROADWAY  EN  FOLIE  (G.) 

(Diamond  Horseshoe) 

Comédie  musicale  (104  min.) 
Technicolor 
(V.O.) 

20TH  CENTURY  FOX 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : William  Perlberg-Fox,  1947. 
Réal.  : George  Seaton. 

Auteurs  : John  Kenyon  Nicholson; 
scén.  de  G.  Seaton;  adapt.  de  Ch. 
L.  Wagner. 

Chef-Opérateur  : Ernest  Palmer. 
Effets  photographiques  spéciaux  : 
Fred  Sersen. 

Dir.  musicaux  : A.  Newman  et  Ch. 
Henderson. 

Dir.  artistiques  : L.  Wheeler  et  J.C. 
Wright. 

Décors  : Thomas  Little. 

Montage  : Robert  Simpson. 

Interprètes  : Betty  Grable,  Dick  Hay- 
mes,  Phil  Silvers,  William  Gaxton, 
Béatrice  Kay,  Margaret  Dumont. 
Première  représentation  (Nice)  : 1er 
septembre  1948,  « Edouard-VII  ». 
Première  représentation  (Paris)  : 29 
septembre  1948,  « Avenue  », 


EXPLOITATION.  — Rien  n’a  été 
épargné  pour  donner  à ce  film  un 
maximum  de  luxe,  de  décors,  de  cos- 
tumes, une  agréable  imusique,  des 
chansons  bien  rythmées,  des  « girls  » 
déshabillées  au  maximum.  Cette  re- 
vue à grand  spectacle  dans  un  cabaret 
new-yorkais,  bénéficiant  d’un  tech- 
nicolor au  point,  sert  de  cadre  à une 
intrigue  amoureuse  qui  amusera  tous 
les  publics. 

SCENARIO.  — Joe  Davis  (Dick 
Haymes)  abandonne  ses  études  de 
médecine  pour  tenter  sa  chance 
comme  chanteur.  Son  père  tente  de 
l’en  dissuader.  Pour  faire  plaisir  à 
son  amie  Claire  (Béatrice  Kay),  la 
star  de  la  boîte  de  nuit  « Diamond 
Horseshoe  »,  Bonnie  Collins  (Betty 
Grable)  accepte  de  détourner  Joe 
de  son  intention.  Elle  se  prend  à 
son  propre  jeu  et  ils  s’épousent. 
Bonnie  parvient  à décider  Joe  à 
reprendre  ses  études  médicales,  tan- 
dis qu’elle  retourne  au  music-hall. 
Grâce  à Blimkie,  tout  s’arrangera 
au  mieux  de  tous. 

REALISATION.  — La  mise  en 
scène  de  George  Seaton  est  fort  bien 
réglée.  Les  nombreux  tableaux  de 
revue  sont  habilement  présentés.  La 
couleur  augmente  la  somptuosité  de 
la  réalisation.  Un  rythme  très  vivant 
donne  du  dynamisme  au  film.  Costu- 
mes et  décors  sont  des  plus  luxueux. 
Chansons  et  ballets  excellents. 

INTERPRETATION.  — Betty  Gra- 
ble en  progrès  danse,  chante  et  fait 
admirer  sa  plastique  parfaite.  Dick 
Haymes,  jeune  premier  sympathique, 
a une  belle  voix.  Le  reste  de  la  dis- 
tribution est  homogène  et  le  comi- 
que Phil  Silvers  s’en  détache  nette- 
ment. — P.-A.  B. 


SERGIL 

ET  LE  DICTATEUR  (A.) 

Comédie  policière  (95  min.) 

FILMS  CONSTELLATION 


Origine  : Française. 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de  Prod., 
1948. 

Réal.  : Jacques  Daroy. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  J.  Rey. 

Chef-Opérateur  : J.  Le  Hérissey. 

Musique  : Van  Horebecke. 

Décors  : G.  Garcin. 

Dir.  de  Prod.  : L.  Gérard. 

Montage  : G.  et  J.  Rongier. 

Chef-Opérateur  du  Son  : R.  Biard. 

Interprètes  : Paul  Meurisse,  Liliane 
Bert,  René  Blancard,  Jérôme  Goul- 
ven.  Ch.  Sertillanges,  G.  Bruyère, 
Arius,  P.  Clarel,  A.  Merry. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
octobre  1948,  « Aubert-Palace  », 

« Gaumont-Théâtre  »,  « Les  Por- 
tiques ». 


EXPLOITATION.  — La  réussite  de 
l’Inspecteur  Sergil,  campé  par  Paul 
Meurisse,  a provoqué  cette  suite  des 
aventures  de  ce  personnage  policier. 
Le  film  est  facile  à suivre,  sans  sur- 
prises, et  joué  par  la  majorité  des 
interprètes  de  son  précédesseur. 

SCENARIO.  — Accompagné  de 
son  fidèle  Goujon  (R.  Blancard), 
l’inspecteur  Sergil  a été  chargé  de 
veiller  sur  la  vie  du  dictateur  de 
Santa  Juanita.  Malgré  la  vigilance 
des  deux  policiers,  celui-ci  disparaît 
sans  laisser  de  traces.  La  fiancée  de 
Sergil  (L.  Bert)  est  kidnappée  par 
des  terroristes  dirigés  par  une  fem- 
me (A.  Merry).  Sergil  est  averti 
que  sa  fiancée  lui  sera  rendue  en 
échange  de  la  cachette  du  dictateur. 
Ce  qui  prouve  à Sergil  que  ce  der- 
nier n’a  pas  été  enlevé  par  les 
bandits.  Après  une  bagarre  avec 
ceux-ci,  il  délivre  sa  fiancée.  Plus 
tard,  il  apprendra  que  le  dictateur 
s’était  escamoté  lui-même  pour  vi- 
vre une  existence  plus  calme,  sous 
un  nom  d’emprunt. 

REALISATION.  — Réalisation  cor- 
recte d’un  scénario  où  l’invraisem- 
blable, pourtant  constante,  ne  conduit 
pas  toujours  à l’imprévu.  Les  ba- 
garres surtout  sont  bien  enregistrées 
et  les  photos  d’extérieurs  bénéficient 
du  soleil  et  des  paysages  méditer- 
ranéens. 

INTERPRETATION.  — Paul  Meu- 
risse interprète  son  rôle  avec  aisance, 
mais  son  jeu  aurait  pu  avoir  un  peu 
plus  de  variété.  Liliane  Bert  est  dy- 
namique et  René  Blancard  très  intel- 
ligent. Jérôme  Goulven  et  Arlette 
Merry  mettent  tout  leur  talent  au 
service  de  l’accent  supposé  du  pays 
imaginaire  de  Santa  Juanita.  J.  H. 


Michèle  Morgan 
dans  PREMIERE  DESILLUSION 


réalisé  par  Carol  Reed. 
(Cliché  London  Film  Productions.) 


Où  en  est  l’Allemagne  au  point  de  vue  ciné- 
matographique. C’est  une  question  qu'on  se  pose 
souvent  entre  gens  de  métier,  et  cette  question 
reste  obscure,  sinon  pour  la  Commission  supé- 
rieure Technique  qui,  par  les  renseignements 
apportés  à elle  seule,  sait  à quoi  s’en  tenir  sur 
ce  que  devient  outre-Rhin  l’industrie  technique 
allemande. 

Invité  récemment,  à deux  reprises,  par  l’ani- 
mateur du  cinéma  en  zone  française,  Marcel 
Colin-Reval,  nous  avons  de  ces  visites  retiré 
l’impression  que  si  une  impulsion  extérieure 
n’avait  pas  été  donnée  par  la  personne  préci- 
tée, rien  ne  serait  encore  fait. 

La  même  remarque  est  valable  dans  les  au- 
tres zones  ; les  occupants  étant  tous  intéressés 
à ce  que  leurs  films  importés  aient  un  rende- 
ment efficace. 

Pour  que  les  films  aient  un  rendement,  il 
faut  : 

— Des  salles  en  état  de  fonctionner. 

— Du  matériel. 

— Des  ateliers  de  doublage. 

— Du  personnel  de  métier. 

— Une  presse  corporative. 

C’est  ce  processus  qui  a été  adopté  en  zone 
française. 

De  nombreuses  salles  étaient  incapables  d’ou- 
vrir faute  de  matériaux,  de  sièges  mêmes,  et 
bien  que  la  clientèle  ait  témoigné  de  son  désir 
de  reprendre  le  chemin  de  ces  salles,  rien  n’au- 
rait pu  être  fait  sans  les  autorisations  de  tra- 
vaux, sans  la  fourniture  de  matériaux.  Ce  stade 
franchi,  il  fallait  réviser  le  matériel  de  pro- 
jection, parfois  même  le  remettre  complète- 
ment en  état. 

De  nombreux  appareils  installés  dans  des  sal- 
les bombardées  durent  être  modifiés. 

La  firme  « Unitek  »,  installée  à Baden-Baden, 
se  charge  des  réparations  et  construit  des  piè- 
ces de  rechange  pour  l’Ernemann  VII.  Ce  mo- 
dèle a été  choisi  parce  que  le  plus  répandu  des 
appareils  installés  en  Allemagne.  C’est  un  ap- 
pareil robuste  qui  mérite  la  renommée  acquise, 
mais  qui  date  comme  date  le  Bauer,  dont  son 
constructeur  recommence  la  fabrication. 

Quand  on  parle  à un  Allemand,  qui  n'était 
pas  inscrit  au  parti,  et  qu’on  s’étonne  de  voir 
tout  le  matériel  aussi  fatigué,  aussi  loin  des 


conceptions  modernes  adoptées  en  France  et  en 
Amérique,  la  réponse  arrive  précise  : « Nous 
avons  fait  la  guerre,  les  recherches,  les  fabri- 
cations nouvelles  étaient  abandonnées.  » 

A cela,  il  faut  ajouter  que  nombre  de  firmes, 
et  non  des  moindres,  sont  installées  en  zone 
orientale,  ce  qui  ne  facilite  pas  les  transactions. 

Le  matériel  de  montage,  tables,  enrouleuses, 
sont  construites  en  zone  française  par  la  firme 
« Unitek  ».  On  trouve  aussi  du  matériel  « Ly- 
tax  »,  fabriqué  dans  une  autre  zone,  cette  firme 
est  restée  fidèle  au  modèle  de  table  de  mon- 
tage sonore  horizontal,  vision  agrandie  sous 
verre  dépoli. 


M.  Marcel  Colin-Reval  (à  gauche)  s'entretient 
avec  une  personnalité  du  Cinéma  allemand. 


Le  problème  de  modernisation  des  salles  de 
projection  est  donc  capital  et  les  nombreux  ex- 
ploitants ou  techniciens  qui  ont  visité  la  foire 
de  Neustadt  ont  été  émerveillés  par  les  pro- 
jecteurs français,  tous  ont  été  remarqués,  mais 
deux  marques  ont  fait  sensation,  ce  sont  : 
« Charlin  » et  « Radio-Cinéma  »,  qui  apportent 
des  solutions  inconnues  dans  la  technique  alle- 
mande. 

Nous  croyons  pour  notre  part,  vi  la  pénurie 
de  projecteurs  que  le  marché  est  grand  ouvert 
aux  constructeurs  français  pour  peu  que  ceux-ci 
daignent  s’y  intéresser. 

Nous  avons  eu  à écouter  un  film  fiançais  dans 
une  salle,  et  bien  que  sachant  l’image  et  le  son 
excellents,  nous  nous  sommes  par  politesse 
cramponnés  à notre  siège,  ce  qui  n’était  pas  un 


mince  mérite,  les  neuf  dixièmes  des  assistants 
s’étant  discrètement  esquivés. 

Quant  au  personnel,  surtout  composé  de  jeu- 
nes projectionnistes,  il  a été  décimé  et  il  doit 
être  reconstitué. 

Dans  ce  but,  une  école  a été  fondée  près  de 
Mayence.  Les  projectionnistes  des  zones  occi- 
dentales doivent  y prendre  leur  diplôme. 

Le  chef  de  l'école  est  un  Français,  qui  a sous 
ses  ordres  des  professeurs  allemands.  Les  élèves 
reçoivent  une  instruction  théorique  et  une  ins- 
truction pratique,  complétée  par  l’exercice  du 
métier  dans  une  salle  publique  de  300  places, 
qui  appartient  à l’école. 

Les  recettes  vont  à l’école  des  opérateurs,  et 
aident  à administrer  l’ensemble  des  installations, 
notamment  le  restaurant  des  élèves.  Ceux-ci 
couchent  chez  l’habitant.  Le  village,  qui  était 
quelconque  à l’arrivée  de  l’école,  a changé  d’al- 
lure et  a été  contraint  à certains  travaux  d’em- 
bellissement. 

Comme  il  ne  saurait  être  question  de  passer 
drns  la  majorité  des  salles  du  film  ne  parlant 
pas  allemand,  il  a été  indispensable  de  créer 
un  atelier  de  doublage.  Celui-ci  a été  installé 
dans  une  ancienne  brasserie  à Teningen  et  ce 
parce  qu’il  était  nécessaire  d’être  près  de  la 
firme  fournisseur  do  l’appareil  de  son  en  l’oc- 
curence la  Klang-film  bien  connue  en  France 
et  repliée  à Emmendingen.  Ces  deux  bourgs  sont 
situés  à 15  km.  au  nord  de  Fribourg-en-Brisgau. 

Le  studio  de  doublage  de  Teningen  est  doté 
d’un  système  d’enregistrement  Eurocord,  Klang, 
et  possède  le  dernier  modèle  de  magnétophone 
construit  par  A.E.G.  d’Hambourg.  Les  résultats 
fournis  par  ce  dernier  appareil  sont  excellents. 
La  bande  magnétique  est  fabriquée  à Ludwishaf- 
fen.  Le  studio  possède  une  petite  installation 
de  doublag'e,  et  reporte  sur  film  le  son  enre- 
gistré sur  film  magnétique.  Le  technicien  alle- 
mand, l’enregistreur  Pohl  qui  le  fait  fonction- 
ner pour  la  prise  de  son  du  film  Quand  les 
Trains  partent,  tourné  en  extérieurs  à Fribourg, 
en  est  très  satisfait,  d’après  ses  déclarations 
« bien  que  la  bande  ne  soit  pas  perforée  »,  le 
synchronisme  est  satisfaisant. 

A noter  que  le  modèle  de  magnétophone  uti- 
lisé, le  K8,  possède  un  stroboscope  de  contrôle 
de  régularité  d’enroulement. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


RAPHIE 

ISC 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Le  studio  de  Teningen,  relativement  petit, 
possède*  une  particularité,  l’ignénieur  de  son  a 
sa  cabine  placée  derrière  l’écran  et  voit  l'image 
par  transparence. 

Si  toute  l’organisation  est  de  proportions  mo- 
destes, par  contre  elle  est  parfaitement  agencée, 
les  locaux  en  sont  décorés  avec  goût. 

Le  studio  possède  un  début  de  laboratoire 
qui  disposera  en  janvier  de  deux  développeuses 
de  fabrication  allemande.  Le  service  de  dou- 
blage est  dirigé  par  M.  Merly,  bien  connu  en 
France. 

Ce  studio  étant  tout  de  même  un  peu  loin 
du  centre  de  l’Allemagne,  un  second  studio  a 
été  installé  à Remagen,  près  de  Bonn.  Remagen, 
petite  ville  sur  le  Rhin,  est  maintenant  histo- 
rique du  fait  que  les  Américains  y trouvèrent 
un  pont  intact  par  lequel  ils  se  ruèrent  sur  la 
rive  droite  du  fleuve. 

On  s’est  étonné  que  Colin-Reval  se  soit  ins- 
tallé là.  La  raison  en  est  fort  simple  : c'est  dans 
une  propriété  confisquée  au  parti  nazi  que  les 
autorités  militaires  avaient  eu  l’idée  d’installer 
un  embryon  de  service  cinématographique.  Mais 
l'armée  se  rendit  vite  compte  que  la  technique 
cinématographique  avait  besoin  de  conseils  et 
d'aide.  Le  représentant  de  l’industrie  cinémato- 
graphique française  fut  donc  appelé,  puis  se 
vit  seul  en  possession  d’une  idée,  d’une  idée 
à réaliser. 

Quand  on  voit  les  photographies  du  Val 
<•  Calmuth  »,  où  est  maintenant  installé  le  stu- 
dio de  doublage,  avant  les  travaux,  on  reste 
confondu. 

Pour  arriver  au  but,  il  a fallu  entamer  une 
montagne  de  glaise,  créer  des  routes,  créer  des 
adductions  d’eau  et  capter  des  sources. 

Avec  la  glaise  retirée,  une  vallée  fut  en 
partie  rehaussée,  et  la  terre  arable  remise  en 
place  pour  la  création  d'une  prairie. 

Une  voie  de  chemin  de  fer  fut  installée  pour 
le  rejet  des  terres. 

Mais  il  fallait  nourrir  le  personnel  (environ 


150  personnes)  et  ce  sans  attribution  réglemen- 
taire de  vivres.  Pour  y parvenir,  des  jardins 
furent  ouverts  dans  la  propriété,  une  ferme 
remise  en  état  et  les  champs  ensemencés. 

Il  y eût  aussi  au  début  une  chasse  aux  den- 
rées pour  trouver  les  marchandises,  introu- 
vables dans  le  commerce. 

Enfin,  le  26  septembre,  en  présence  de 
M.  Fourré-Cormeray,  Directeur  général  du 
C.N.C.;  de  M.  Cravenne,  des  Services  Expor- 
tations; des  autorités  militaires  françaises,  des 
autorités  civiles  de  l’Etat  Rhéno-Palatin,  le 
studio  Calmuth  a été  inauguré. 

Il  dispose  actuellement  : 

D'un  service  complet  de  doublage  avec  salles 
de  montage. 

D’une  petite  salle  de  vision  avec  poste  double 
de  projection. 

D’un  vaste  auditorium  pouvant  être  utilisé 
pour  des  orchestres  allant  jusqu’à  35  musiciens 
environ. 

Cet  auditorium  possède  une  particularité  : le 
mur  supportant  l’écran  est  mobile,  une  seule 
personne  peut  faire  avancer  ou  reculer  le  mur. 

Le  petit  volume  de  la  salle  d’après  les  tech- 
niciens de  Klangfilm  à qui  est  due  l’idée,  l’ont 
calculé  pour  l’acoustique  de  demi  gros  plans  à 
plans  américains.  Avec  un  technicien  français 
présent  à l’inauguration,  nous  croyons  le  temps 
de  réverbération  un  peu  long.  Cependant,  ce 
temps  peut  être  artificiellement  réduit  et  cet 
auditorium,  le  premier  du  genre,  constitue  une 
nouveauté  originale  dont  il  convient  de  sur- 
veiller le  fonctionnement. 

Les  murs  de  l’auditorium  sont  doubles,  et  il 
est  climatisé  et  chauffé. 

L’ingénieur  du  son  dispose  d’une  cabine 
luxueuse  et  spacieuse.  Il  a,  à sa  droite,  une  pièce 
où  il  voit  les  acteurs.  Cette  pièce,  du  type  sourd, 
est  destinée  aux  effets  acoustiques,  de  même 
existe  aussi  une  chambre  de  réverbération  aux 
murs  revêtus  de  mosaïque.  Les  assistants  d’en- 
registrement placés  dans  une  pièce  derrière  la 


cabine  de  l’ingénieur,  ont  également  vue  sur 
l'écran  de  l’auditorium. 

Le  système  d’enregistrement  est  le  nouveaü 
Klang  à densité  fixe.  Il  se  distingue  de  l’Euro- 
cord  d’avant-guerre  par  sa  construction  plus 
légère.  Les  magasins  sont,  dans  ce  modèle,  pla- 
cés à • l’extérieur.  La  table  de  mixage  est  à 
quatre  entrées,  chaque  voie  dispose  de  filtres 
sur  les  graves,  le  médium  et  les  aiguës.  Nous 
reviendrons  ultérieurement  sur  la  question  du 
filtre  médium. 

La  table  a été  construite  à l’atelier  Klang  de 
Berlin,  qui  fait  également  un  modèle  à huit  voies. 

Dans  la  salle  de  l’enregistrement  est  installé 
un  magnétophone  du  modèle  B2.  Ce  magnéto- 
phone n’est  que  provisoire,  il  sera  ultérieure- 
ment remplacé  par  un  modèle  plus  récent. 

A noter  que  le  studio  possède  un  camion  dans 
lequel  est  également  monté  un  magnétophone. 
Un  spécialiste  qui  a son  laboratoire  à Unitek  à 
Baden-Baden  est  chargé  des  recherches  concer- 
nant l’inscription  du  film  magnétique  pour  le 
compte  des  Studios  de  Teningen  et  de  Rema- 
gen. Au-dessus  de  l’ensemble  cabine  d’écoute 
et  d’enregistrement,  se  trouve  une  vaste  salle 
de  projection  à poste  double  et  quatre  dérou- 
leurs Klang  verticaux  (le  mélangeur  d’avant- 
guerre  était  horizontal) . 

Ces  mélangeurs  très  simples  sont  essentielle- 
ment constitués  par  le  lecteur  bien  connu  qui 
est,  reconnaissons-le,  une  machine  robuste  et 
indéréglable.  Les  bobines  sans  carters  sont  pla- 
cées au-dessous  du  lecteur.  Ne  disposant  pas  de 
moteurs  interlocks,  la  liaison  avec  le  projecteur 
est  électro-mécanique. 

Le  service  son  est  doté  d’un  bel  atelier  de 
contrôle  et  de  réparations. 

Les  salles  de  travail  sont  liées  par  un  inter- 
phone. 

Une  petite  salle  de  projection  pour  vérifica- 
tion du  travail  du  laboratoire  « en  cours  d’ins- 
(Voir  suite  page  IV.) 


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les  salles  petites  et  moyennes 

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TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


IV 


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CIME 


RAPIIIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LE  NOUVEL  EQUIPEMENT  SONORE 

WESTERN  ELECTRIC 

DES  STUDIOS  DE  LA  VICTORINE 


tallation  »,  est  prévue  dans  ce  corps  de  bâtiment. 

Le  personnel  de  la  production  dispose  d’un 
foyer  élégant  où  il  peut  se  reposer  lorsqu'il  n a 
pas  à être  sur  le  plateau.  Ce  petit  point  négligé 
en  France  permet  de  n’avoir  dans  la  salle  de 
travail  que  le  personnel  indispensable. 

Le  studio  possède  plusieurs  entrées  réparties 
de  manière  à ce  que  les  visiteurs  soient  dirigés 
sur  les  bureaux  intéressés  sans  gêner  les  ser- 
vices. Une  cour  intérieure  charmante  dans  sa 
décoration  assure  en  partie  cette  répartition  des 
allées  et  venues.  Tout  le  sol  du  studio,  hormis 


A la  suite  de  l’accord  intervenu  entre  la  direction 
des  Studios  de  La  Victorine  à Nice  et  la  Société 
Nouvelle  Cinématographique  « Recording  »,  62,  rue 
de  Rome  à Paris,  les  grands  studios  de  la  Côte 
d’Azur  disposent  maintenant  en  permanence  du 


breuses  prises  de  vues  en  décor  réel  dans  des  condi- 
tions particulièrement  délicates. 

Une  camionnette  de  1.000  kgs,  équipée  en  camion 
de  son,  permet  le  transport  rapide  en  tous  lieux. 
Sous  la  direction  de  M.  Constantin  Evangelou,  in- 


M.  Constantin  Evangelou. 
chef  ingénieur  du  son,  aux 
commandes  de  l’équipement 
sonore  Western  Electric 
635  D Post  War,  des  studios 
de  La  Victorine,  remonté 
dans  une  ferme  pour  les 
prises  de  vues  du  film  de 
Jean  Faurez  V1RE-VENT. 


les  salles  de  projection,  est  en  carreaux  de  mo- 
saïque pour  en  faéiliter  l’entretien.  Un 
blockhaus  aux  murs  très  épais  est  adjoint  au 
studio  à une  distance  inférieure  cependant  au 
règlement  français,  car  en  Allemagne  le  règle- 
ment semble  sur  ce  point  moins  rigide  que  le 
nôtre.  Par  contre,  les  dégagements  de  certaines 
salles  où  un  personnel  travaille  de  façon  per- 
manente, est  plus  stricte  qu’en  France.  Ainsi 
que  nous  l’avons  dit,  l’ensemble  est  climatisé. 

A cent  cinquante  mètres,  est  installée  l’ad- 
ministration et,  dans  le  même  bâtiment,  un 
restaurant,  un  bar,  un  salon  et  un  jardin  d’hiver 
sont  à la  disposition  des  artistes  et  du  personnel. 
Là  encore,  les  architectes  ont  recherché  une 
note  décorative  agréable,  tenant  compte  du  fait 
qu’il  est  préférable  de  maintenir  sur  place 
artistes  et  personnel  plutôt  que  de  le  laisser 
aller  en  ville. 

Le  personnel  de  la  production  loge  au  château 
Ernic  où  a été  installé  un  hôtel  luxueux  qui 
domine  le  Rhin  et  qui  est,  en  raison  de  son 
cadre  et  de  sa  situation,  un  lieu  très  fréquenté. 

Il  n’y  a pas  de  laboratoire  dans  les  trois 
zones,  capable  de  donner  la  qualité  d’avant- 
guerre.  Celui  de  la  Bavaria  (Munich)  est  le 
mieux  équipé.  En  raison  de  l’éloignement  de 
te  ut  centre  de  développement,  il  a été  décidé 
de  construire  un  petit  laboratoire  doté  de  déve- 
loppeuses  Debrie.  Ce  laboratoire  sera  dirigé  par 
un  spécialiste  connu,  Walldraf,  qui  était  chef 
du  laboratoire  de  Kœpenik  (Berlin). 

Le  studio  de  doublage  et  les  futurs  studios 
de  direct  sont  sous  la  direction  de  Hack,  an- 
ciennement ingénieur  à Klangfilm  spécialisé 
dans  l’enregistrement  sonore.  La  direction  géné- 
rale est  assurée  par  M.  Neel;  la  direction  admi- 
nistrative par  M.  Kehl. 

Les  deux  studios  jumelés  qui  doivent  être 
construits  courant  1949  auront  comme  dimen- 
sions environ  35  m.  x 25  m.  sur  12  m.  de  hauteur. 

La  charpente  métallique  est  prête  à être  mon- 
tée; cette  charpente,  qui  a une  hauteur  de 
dix  mètres,  sera  surélevée  de  2 m.  grâce  à des 
fondations  en  béton. 

Ces  deux  studios  seront  construits  dans  le 
Val,  près  du  studio  de  doublage;  il  en  sera  de 
même  des  dépendances. 

Si  les  événements  le  permettent,  six  studios 
pourront  être  construits-  sur  un  plateau  voisin 
d'une  centaine  de  mètres,  une  route  en  cours 
de  construction  mènera  à ce  plateau. 

La  force  électrique  disponible  est  de  1.500  kw. 
C’est  plus  qu’il  n’en  faut  pour  ce  qui  existe 
cette  année  et  ce  qui  sera  sans  doute  créé  Tan- 
née prochaine. 

L’installation  de  l’ensemble  a été  étudiée  et 
mise  en  route  par  des  ingénieurs  et  techniciens 
français,  la  partie  technique,  son  et  développe- 
ment, sera  dorénavant  sous  la  direction  de  tech- 
niciens allemands  supervisés  par  des  français. 

CONCLUSION 

Le  groupement  Film-Union  qui  dirige  effecti- 
vement les  studios  et  laboratoires  de  Teningen 
et  Remagen,  les  ateliers  et  laboratoires  d’étu- 
des Unitek,  est  outillé  pour  fournir  un  travail 
de  très  bonne  qualité. 

La  direction  du  groupement  est  assumée  par  j 
M.  Colin-Reval,  son  adjoint  est  M.  Cossevin. 

A noter  que  la  filiale  en  zone  française  des 
Actualités  Françaises  est  installée  au  siège 
social  de  Film-Union. 


matériel  d’enregistrement  sonore  le  plus  moderne 
qui  soit  en  France,  le  « Western  Electric  635  D 
Post  War  ».  Cet  équipement,  dont  la  description 
détaillée  a parue  dans  le  numéro  1244  du  31  jan- 
vier 1948  de  « La  Cinématographie  Française  » est 
muni  de  tous  les  derniers  perfectionnements  réa- 
lisés à ce  jour  par  « Western  Electric  »,  la  plus 
importante  firme  spécialisée  d’Amérique  (valve 
scellée  magnétiquement,  standard  ou  push-pull, 
hydroflutter,  limiteur  à effet  rapide  et  sans  distor- 
sion. super-noiseless),  est  effectivement  en  service 
depuis  juillet  1948.  Il  a été  notamment  utilisé  pour 
l’enregistrement  de  Vire-Vent  (Production  Fran- 
cinex),  qui  a nécessité  son  démontage  et  son 
transport  à dos  d’hommes  dans  une  ferme 
isolée  dépourvue  de  toutes  voies  d’accès,  et 
pour  celui  de  L’Ecole  Buissonnière  (Prod.  Coop 
G' 8 du  Cinéma  Français),  qui  comportera  de  nom- 


Prévue  pour  se  monter  avec  la  plus  grande  faci- 
lité sur  les  projecteurs  Simplex  (un  simple  échange 
de  la  pièce  C.  157  C.  contre  une  pièce  percée,  cette 


pièce  peut  au  besoin  être  percée  sur  place).  L’in- 
jection d’huile  est  déterminée  par  la  pression  d’un 
doigt  sur  un  bouton  pressoir. 

— Capacité  d’injection  : 1 centimètre  cube  25. 


genieur  E.S.E.M.,  une  équipe  de  techniciens  de 
premier  ordre  assure  les  enregistrements  sonores. 

Un  second  appareil  sera  mis  en  service  en  jan- 
vier 1949  aux  Studios  de  La  Victorine.  Il  sera  du 
type  3 « Western  Electric  série  500  Post  War  »,  de 
modèle  portable.  De  plus,  il  est  prévu  pour  le 
courant  de  1949  la  mise  à la  disposition  des  pro- 
ducteurs et  réalisateurs,  par  les  Studios  de  La  Vic- 
torine, d’un  auditorium  pourvu  d’une  cabine 
« Western  Electric  » du  tout  dernier  modèle  et 
d'un  équipement  le  plus  moderne  de  France,  ainsi 
que  d’une  salle  de  mixage. 

Pour  tous  renseignements  et  conditions,  les 
producteurs  peuvent  s’adresser  soit  à Nice,  à 
M.  Clair,  aux  Studios  de  La  Victorine;  soit  à 
Paris,  à la  Société  Discina  ou  à la  Sté  Nouvelle 
Cinématographique  « Recording  »,  62,  rue  de 
Rome.  Tél.  ; LABorde  00-98. 


soit  30  gouttes  d’huile  (alors  que  la  pompe  du  E.7 
ne  débite  que  0 centimètre  cube  80).  Cette  aug- 
mentation de  cylindrée  a été  prévue  car  les  pro- 
jecteurs Simplex  standard  sont  des  appareils  moins 
précis  et  un  peu  plus  d’huile  est  nécessaire. 

— Pression  d’huile  à la  sortie  de  la  pompe  : 
0 kg.  750.  Ces  pompes  sont  munies  de  doubles 
soupapes  à billes  d’acier  assurant  l’injection  abso- 
lue de  la  quantité  d’huile  précitée.  Filtrage  rigou- 
reux à l’aspiration,  par  deux  filtres  métalliques  et 
un  filtre  en  tissus.  Détente  souple  et  continue  de 
l’huile  après  appui  sur  le  bouton  pressoir. 

Toute  la  pompe  est  en  bronze  moulé  et  usiné. 
Les  éléments  de  mouvement,  biellettes,  axes,  pis- 
ton, etc...  sont  usinés  avec  le  plus  grand  soin.  Le 
piston  en  acier  très  dur  a été  ajusté  au  centième 
de  millimètre  dans  le  corps  de  pompe  (également 
en  bronze).  Le  tube  du  voyant  d’huile  assure  la 
fixation  sur  la  plaque  C.  157  C.  Un  enjoliveur  spé- 
cial est  la  seule  partie  extérieure  à l’appareil  de 
proj  ection. 

Le  voyant  d’huile  en  plexïglass  est  de  grand  dia- 
mètre, avec  trait  rouge  de  niveau  de  sécurité.  Le 
bouchon  de  remplissage  est  facilement  accessible 
et  à fermeture  à ressort.  L’ensemble  de  la  pompe 
est  émaillé  blanc,  toutes  les  parties  mécaniques 
intérieures  et  extérieures  sont  chromées  et  polies, 
assurant  une  présentation  sobre  et  très  élégante. 

L’étanchéité  de  cette  pompe  est  absolue,  même 
dans  les  plus  fortes  inclinations. 


4 

UES  CARACTÉRISTIQUES 
DE  UA  POMPE 

RROCKLISS-SIMPLEX 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


17 


fYXXXXXXXXXXXXXXXXXXXIXS  CINE 


FRP®>5 


RAPHIE 

SE 


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LA  PRC  DUCTION  FRANÇAISE 


Micheline  Presle  et  Gérard  Phiiipe 
à nouveau  réunis  dans 


22  FILMS  EN  COURS 

2e  SEMAINE 

CARTOUCHE  (Buttes- Chaumont). 
Prod.  : G.  Radot. 

Réal.  : G.  Radot. 

L’ANGE  ROUGE  (Eclair-Epinay  ). 
Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

3'  SEMAINE 

MA  TANTE  D’HONFLEUR  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : Art  et  Industrie  Cque. 
Réal.  : R.  Jayet. 

4'  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Real.  : J.  Daroy. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (St- 
Maurice). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

JEAN  DE  LA  LUNE  (Francœur). 
Prod.  : R.  Richebé. 

Réal.  : M.  Achard. 

LE  MYSTERE  BARTON  (Saint- 
Maurice  ) . 

Prod.  : Alkam-Radio-Cinéma. 
Réal.  : Ch.  Spaak. 

GIGI  (Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

5»  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 

(extér.  Paris). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

O'  SEMAINE 

BAL  CUPIDON  (Photosonor). 
Prod.  : Ariane. 

Réal.  : M.-G.  Sauvajon. 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (La  Victorine-Niee). 
Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

7'  SEMAINE 
MODELES  DE  PARIS. 

(Boulogne). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

LES  EAUX  TROUBLES  (Mont- 
Saint-Michel). 

Prod.  : Euzko-Films. 

Réal.  : H.  Calef. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 

(Billancourt). 

Prod.  : I.  Allen. 

Réal.  : I.  Allen. 

9'  SEMAINE 

L’ECOLE  BUISSONNIERE  (La 
Victorine-Nice). 

Prod.  : Coop.  Gle  du  Cinéma. 
Réal.  : J. -P.  Le  Chanois. 
BARRY  (François-Icr). 

Prod.  S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

10»  SEMAINE 

HANS  LE  MARIN  (Joinville). 
Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Studios 
Rome). 

Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 

16'  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

17'  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 

(Billancourt). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

18'  SEMAINE 

DU  GUESCLIN  (extér.  Porte  de 
Versailles). 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 


TOUS  LES 
MÈNENT 

Une  activité  fébrile  règne  sur  le 
plateau  4 des  Studios  de  La  Victorine 
à Nice  où  l’on  se  hâte  d’édifier  les 
décors  de  la  nouvelle  production  de, 
la  Spéva-Films  : Tous  les  Chemins 
mènent  à Rome  que  distribuera  Dis- 
cina.  Parlant  de  ce  film,  M.  Henri 
Baum,  directeur  de  production  me 
dit  : 

« Nous  avons  commencé  par  tour- 
ner en  extérieurs  afin  de  profiter  du 
temps  magnifique  de  la  Côte  d'Azur 


Micheline  Presle  et  Gérard  Phiiipe, 
interprètes  de  TOUS  LES  CHEMINS 
MENENT  A ROME. 

(Cliché  Spéva-Film.) 

en  ce  moment.  Les  premières  scènes 
que  nous  avons  choisies  parmi  les 
plus  délicates  à réaliser,  scènes 
d’ambiance  aux  éclairages  clair- 
obscurs  de  la  tombée  du  jour  se 
font  en  ce  moment  à Agay,  dans  le 
pittoresque  et  grandiose  cadre  de 
l’Estérel.  Les  décors  qui  occuperont 
l’ensemble  des  plateaux  de  La  Vic- 
torine se  font  sous  la  direction  de 
Robert  Clavel,  architecte-décorateur, 
qu'assiste  Jodelay,  d’après  des  ma- 
quettes de  Léon  Barsacq. 

« C'est  à Jean  Boyer  qu’est  confiée 
la  mise  en  scène.  Tous  les  Chemins 
mènent  à Rome  est  un  scénario  ori- 
ginal de  Jacques  Sigurd  qui  en  a 
fait  l’adaptation  et  écrit  les  dialo- 
gues. Les  principaux  interprètes  sont 
Micheline  Presle,  Gérard  Phiiipe,  M. 
Delbo  et  Albert  Rémy.  Ainsi  que  vous 
le  savez,  tous  les  intérieurs  se  feront 
aux  Studios  de  La  Victorine  à Nice. 
Les  extérieurs  nous  mèneront  tout 
le  long  de  la  Côte  d’Azur,  de  Saint- 
Tropez  à Menton.  Nous  en  tourne- 
rons aussi  en  Italie,  à Rome. 

« Cette  comédie  est  absolument 
fantaisiste  et  gaie.  Elle  se  déroule 
dans  un  cadre  moderne,  dans  une 
ambiance  agréable. 

« La  France,  pays  le  plus  spirituel 
du  monde,  se  doit  de  faire  des  films 
humoristiques  de  qualité,  d’amusantes 
comédies  interprétées  par  nos  meil- 
leurs artistes.  C’est  ce  que  nous  vou- 
lons faire  avec  Tous  les  Chemins 
mènent  à Rome,  film  de  classe  inter- 


CHEMINS 
A ROME 

nationale  qui,  nous  ferons  tout  pour 
y parvenir,  portera  avec  succès  les 
couleurs  du  Cinéma  français  sur  les 
écrans  étrangers.  Notre  production 
comporte  trop  de  films  noirs,  il  faut 
qu’enfin  le  spectateur  puisse  se  dé- 
tendre en  voyant  un  film  français  gai 
et  fantaisiste,  la  meilleure  des  ré- 
ponses à la  concurrence  étrangère.  » 
Paul-A.  Buisine. 


FICHE  TECHNIQUE 

TOUS  LES  CHEMINS 
MÈNENT  A ROME 

Titre  : TOUS  LES  CHEMINS  ME- 
NENT A ROME. 

Prod.  : SPEVA-FILMS. 

Dist.  : DISCINA. 

Vente  à l’Etranger  : SPEVA-FILMS. 
Réal.  : Jean  Boyer. 

Assistants-Réal.  : Serge  Tessareck  et 
Picard. 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
Jacques  Sigurd. 

Chef-Opérateur  : Christian  Matras. 
Opérateur  : Alain  Douarinou. 
Deuxième  Opérateur  : Ernest  Bour- 
reaud. 

Musique  : Paul  Misraki. 

Décorateurs  : Robert  Clavel  d’après 
des  maquettes  de  Léon  Barsacq. 
Assistant-Décorateur  : Jodelay. 

Dir.  de  Prod.  : Henri  Baum. 
Monteur  : Jacques  Desagneaux. 
Photographe  : Lucienne  Chevert. 
Script-Girl  : Cécilia  Malbois. 

Régie  générale  : /\ndre  Hoss. 

Régie  adjoint  : Testard. 

Régie  extérieurs  : Barnathan. 
Costumes  : Escoffier. 

Maquilleuse  : Carmen  Brell. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Pierre  Cal- 
vet. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : La  Victorine-Nice. 
Extérieurs  : Nice,  Rome,  Pise. 
Commencé  le  : 17  septembre  1948. 
Interprètes  : Micheline  Presle,  Gé- 
rard Phiiipe,  Marcelle  Arnold,  Al- 
bert Rémy,  Marion  Delbo,  Louvi- 
gny,  Rochina-Insarova. 

Sujet  (genre)  : Comédie  fantaisiste. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Une  vedette 
de  cinéma,  Laura  (M.  Presle),  débar- 
quée à Bordeaux,  veut  gagner  Rome 
incognito.  Deux  journalistes,  Mady 
(M.-J.  Delbo)  et  Edgard  (A.  Rémy), 
la  pourchassent.  Un  géomètre,  M. 
Pégase  (G.  Phiiipe),  se  rendant  à 
Rome  à un  congrès,  la  croyant  pour- 
suivie par  des  gangsters,  prend  sa 
défense.  Après  de  nombreux  quipro- 
quos et  des  aventures  comiques,  la 
situation  est  enfin  éclaircie. 

* 

4»  pierre  Brasseur  deviendrait  le  par- 
tenaire de  Marlène  Dietrich  dans  un 
film  prochain  du  producteur  anglais 
Anatole  de  Grunwald.  Il  s’agit  de 
World  Première,  un  scénario  de  Té- 
rence  Rattigan,  qui  serait  tourné  en 
Angleterre. 

4*  Les  costumes  de  Du  Guesclin  ont 
été  exécutés  par  Olga  Pokrovsky, 
d’après  les  maquettes  de  Jean  Janin. 


22  FILMS  EN  COURS 

(suite) 

22'  SEMAINE 

MANON  (Afrique  du  Nord). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 


I FILM  COMMENCÉ 


LE  SORCIER  DU  CIEL  (2-11-48) 

(extér.  Pontoise). 

Prod.  : Ydex  Film. 

Réal,  technique  : M.  Blistène. 
Scén.,  adapt.  et  dial,  de  R.  Joli- 
vet. 


I FILM  TERMINÉ 


BUFFALO  BILL  ET  LA  BERGERE 

(27-10-48). 

Prod.  : P.I.C.-R.  Segard. 

Réal.  : S. -T.  de  Laroche. 


PARADIS 

DES  PILOTES  PERDUS 

4»  C’est  vers  le  15  novembre  que 
Georges  Lampin  commencera  Le  Pa- 
radis des  Pilotes  Perdus  pour  B.U.P.- 
Française,  Midi-Cinéma-Location.  Le 
scénario  est  l’œuvre  du  Colonel  Garde, 
l’adaptation  et  les  dialogues  sont 
d'André  Haguet.  Les  interprètes  déjà 
engagés  sont  : Paul  Bernard,  Henri 
Vidal,  Noël  Roquevert,  Daniel  Gélin, 
Michel  Auclair,  Arlette  Thomas  et 
Andrée  Debar.  Directeur  de  produc- 
tion Tucherer  ; administrateur,  Paul 
Hartwig  ; chef-opérateur,  Thirard  ; 
photographe,  Corbeau  ; décorateur, 
Adrien  d’Eaubonne;  monteur,  Godin. 
Studios  et  extérieurs  au  Maroc. 
♦ 

“MODÈLES  DE  PARIS” 

Mardi  dernier,  la  Société  Général 
iFlm  S. A.  avait  invité  la  presse  à une 
amicale  réception  au  studio  de  Bou- 
logne pour  fêter  le  « nouveau  » 
jeune  premier,  Jacques  Fath,  inter- 
prète comme  l’on  sait,  de  Modèles 
de  Paris,  film  que  cette  société  pro- 
duit et  que  réalise  le  jeune  metteur 
en  scène  Roger  Blanc. 

Cette  réception,  qui  s’est  déroulée 
dans  le  très  beau  décor  d'Aguettand, 
reconstituant  le  hall  d’une  maison 
de  couture,  réunissait  autour  des  pro- 
ducteurs .des  techniciens  et  des  jour- 
nalistes, les  acteurs  du  film  : Pierre 
Renoir,  Françoise  Christophe,  Jean 
Parédès,  Guy  Decomble,  Gabriello, 
Anouk  Ferjak  et  naturellement  Jac- 
ques Fath  dont  chacun  admira  les  mo- 
dèles de  haute  couture  présentés  par 
ses  mannequins. 

Jacques  Fath  va  partir  incessam- 
ment pour  les  Etats-Unis  afin  d’y  pré- 
senter sa  collection.  — P.  R. 


COPIE  DE  DECOUPAGES 

Toujours  les  prix  les  plus  bas 


LIVRAISON  UL1  RA~ RAPIDE 


130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-11 
Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


18 


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La  Convention  Universal-International  a eu  lieu  à Paris,  sous  la  pré- 
sidence de  M1V[.  Harry  Novak,  directeur  pour  l’Europe;  Etienne  Descombey, 
président-directeur  général  pour  la  France;  Goldman,  directeur  du  service 
de  la  Location;  Delcourt  et  Hoskier,  directeurs  divisionnaires.  Cette  convention 
dura  plusieurs  jours,  au  cours  desquels  ont  été  visionnés  les  nouveaux  films 
comptant  peur  la  saison  1948-1949.  Un  banquet  clôtura  cette  manifestation. 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  27  OCTOBRE 
AU  2 NOVEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


l>e  SEMAINE 

L’ARMOIRE  VOLANTE  (Films 
Corona),  Eldorado,  Lynx.  Napo- 
léon, Paramount  (29-10-48). 

LA  CITE  DE  L’ESPERANCE  (Si- 
rius),  Empire  (27-10-48). 

5'  SEMAINE 

Le  Diable  Boiteux  (S.N.E.G.),  Ma- 
rignan,  Marivaux  (29-9-48). 

6e  SEMAINE 

L’Aigle  à deux  Têtes  (Sirius), 
Madeleine  (22-9-48). 

7e  SEMAINE  ; 

Les  Amoureux  sont  seuls  au  J 
Monde  (Francinex),  Balzac,  Hel-  1 1 
der,  Scala,  Vivienne  (15-9-48).  j 


FILMS  ETRANGERS 


l'-c  SEMAINE 

i AMBRE  (Fox),  Gaumont-Palace,  | 

[ Rex  (29-10-48). 

GREVE  D’AMOUR  ( Inter -Films).  S 
Les  Images,  Les  Reflets  (27-10-  ! 
48)  ; Palace  (29-10-48). 

DIEU  EST  MORT  (RKO),  Aubert- 
Palace,  Colisée,  Gaumont-Théâ- 
tre (27-10-48). 

YOLANDA  ET  LE  VOLEUR  (M- 

G.M.),  Les  Portiques  (27-10-48). 

TOURMENTE  (Columbia),  Broad- 
way, Cinémonde-Opéra,  Gaîté- 
Clichy,  New  York  (27-10-48). 

CŒUR  SECRET  (M.G.M.),  Avenue, 
Club  des  Vedettes  (27-10-48). 

\ CORRESPONDANT  17  (Films  Mar- 
ceau). Marbeuf  (27-10-48). 

LE  CABARET  DES  ETOILES 
(Films  Triomphe),  Delambre 
(29-10-48). 

NIKITA  (Sovexport  Films),  Stu- 
dio de  l'Etoile  (27-10-48). 

2'  SEMAINE 

Bonne  à tout  faire  (Fox),  Le  Pa- 
ris, Ritz  (20-10-48). 

Tumak,  Fils  de  la  Jungle  (Films 
Marceau),  Impérial,  Midi-Minuit- 
Poissonnière  (20-10-48). 

Eugénie  Grandet  (U.F.P.C.).  La 
Royale,  Royal-Haussmann-Club 
(20-10-48). 

3'  SEMAINE 

La  Vallée  de  la  Peur  (Warner 
Bros),  Astor,  Triomphe  (13-10- 
48). 

Swing-Circus  Sensations  (Films 
Vog),  Cinépresse-Champs-Ely- 
sées,  Radio-Cité-Opéra  (13-10-48). 

Meurtres  à Calcutta  (Paramount), 
Elysées-Cinéma  (13-10-48). 

Olivier  Twist  (Victory -Films),  Er- 
mitage, Français,  Agriculteurs 
(15-10-48). 

Escale  à Hollywood  (M.G.M.), 
Max-Linder,  Moulin-Rouge,  Nor- 
mandie (15-10-48). 

Hamlet  (Victory -Films),  Biarritz 
(14-10-48). 

4e  SEMAINE 

Passeurs  d’Or  (Pathé-Consortium- 
Cinéma),  Caméo  (6-10-48). 

5'  SEMAINE 

La  Porte  du  Ciel  (C.F.F.),  Ciné- 
Opéra  (1-10-48). 

6»  SEMAINE 

Le  Mur  Invisible  (Fox),  Olympia 
(24-9-48). 


NAISSANCE 

4»  Mme  et  M.  Condroyer,  directeurs 
du  Vox  à Epinay,  sont  heureux  de 
faire  part  de  la  naissance,  le  2 cou- 
rant, de  leur  cinquième  enfant,  la 
petite  Françoise-Marie-Madeleine. 

DEUIL 

4»  Elissa  Landi  qui  fut,  dans  Kœnigs- 
mark,  la  partenaire  de  Pierre  Fres- 
nay,  vient  de  mourir  à New  York  à 
l'âge  de  quarante-quatre  ans. 

Star  internationale,  Elissa  Landi 
avait  tourné  en  Angleterre,  en  Amé- 
rique. Parmi  ses  films  aux  U.S.A., 
citons  Le  Comte  de  Monte-Cristo, 
After  the  Thin  Man,  La  13''  Chaise  et 
Gemfeman  Aviateur. 

MUTATIONS 

4*  Astra-Paris  Films  ayant  cessé  son 
activité  de  distribution  pour  se  con- 
sacrer à la  production,  M.  Robert 
Moussard  est  entré  au  Consortium  du 
Film,  au  titre  de  représentant  pour 
la  grande  région  parisienne. 

4*  Les  Films  G.  Muller  informent 
leur  clientèle  que  M.  Pierre  Berthier 
de  Cazaunau  est  remplacé  dans  ses 
fonctions  comme  représentant  par 
M.  Charles  Miot. 

4»  Nous  apprenons  que,  pour  des  rai- 
sons personnelles,  M.  Raymond  Vin- 
cent vient  de  se  démettre  volontaire- 
ment de  ses  fonctions  de  directeur  de 
la  Société  de  gérance  des  cinémas 
Vox  et  de  la  Société  des  Films  Vox 
(exploitation  et  distribution  de  films 
en  Alsace-Lorraine),  dont  les  gérants 
sont  Mme  Veuve  Louis  Roubach  et 
M.  Jacques  Bloch. 

ASPIRANTS  ARTISTES 

4*  Les  aspirants  artistes,  profession- 
nels ou  amateurs,  désirant  être  admis 
aux  cours  gratuits  de  l’Université 
libre  d’Art  théâtral  et  cinématogra- 
phique, doivent  poser  leur  candida- 
ture par  écrit  à l’Académie  Ansaldi, 
75,  rue  Lafayette,  en  joignant  une 
enveloppe  timbrée.  Les  élèves  sont 
reçus  sans  limite  d’âge  et  à tous  les 
degrés. 


VISITES  A PARIS 

4*  Le  président  de  la  Paramount, 
George  Weltner,  est  arrivé  le  26,  à 
Paris,  où  il  restera  une  semaine.  Il 
se  rendra  ensuite,  avec  John  B.  Na- 
than, directeur  de  la  Paramount  pour 
l Europe  continentale,  en  Suisse,  Ita- 
lie et  Espagne. 

4*  La  célèbre  romancière  hongroise, 
Jolan  Foldès  est  venue  à Paris.  La 
Paramount  a tiré  deux  films  de  deux 
de  ses  romans  ; Les  Anneaux  d’Or, 
qui  vient  de  sortir  en  France  et  My’ 
own  true  love,  que  Compton  Bennett 
vient  de  réaliser  avec  Melvyn  Dou- 
glas et  Phyllis  Calvert. 

4*  Nous  avons  annoncé  la  semaine 
dernière  l’arrivée  à Paris  de  MM. 
Jack  Cohn,  Vice-Président  de  la  Co- 
lumbia Picture  Corporation,  et  Joseph 
Mac  Conville,  Président  de  la  Colum- 
bia Pictures  International  Corpora- 
tion. A l’occasion  de  leur  séjour  dans 
notre  capitale,  la  filiale  française  de 
la  Columbia  et  notre  ami  Dubois, 
Directeur  de  la  Publicité  de  cette 
maison,  ont  organisé  une  réception  en 
leur  honneur. 

A cette  très  brillante  manifesta- 
tion, on  remarquait  de  nombreux 
producteurs  français,  dont  Frogerais, 
Marcel  Pagnol  et  Mme  Jacqueline 
Pagnol,  Edouard,  François  et  Ber- 
nard Harispuru,  Alexandre  Kamenka, 
etc.  On  sait  en  effet  que  la  raison 
du  voyage  des  dirigeants  de  la  Co- 
lumbia est  d’étudier  les  conditions 
dans  lesquelles  pourrait  être  entre- 
prise dans  toute  l’Europe  la  produc- 
tion de  films. 

Après  leur  séjour  à Paris,  MM. 
Jack  Cohn  et  Joseph  Mac  Conville 
se  rendront  à Rome  où  déjà  M.  Ra- 
binovitch  a produit  pour  leur  firme 
La  Traviata  et  La  Vie  de  Bohême. 
4 

4*  Au  Salon  nautique  international, 
la  société  Brockliss-Simplex  a réussi 
à équiper,  en  vingt-quatre  heures, 
une  péniche  entièrement  métallique, 
avec  un  appareil  de  projection  so- 
nore. 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEURS- 

DISTRIBUTEURS 

Cinésol.  S.A.R.L.,  formation,  16,  ave- 
nue Hoche,  Paris  (100.000).  MM.  Ro- 
dolphe Solmsen  et  Boris  Eisens- 
tein,  gérants  (9-10-48). 

Comptoir  des  Techniciens  du  Film, 
3,  rue  des  Goncourt,  Paris,  forma- 
tion (50.000)  (28-9-48). 

Société  Marseillaise  de  Films  Gau- 
mont, S. A.,  3,  rue  Caulaincourt, 

Paris.  Absorption  de  la  Compagnie 
Parisienne  de  Location  de  Films 
(Gaumont)  (Cap.  porté  à 7.000.000 
de  francs)  (28-9-48). 

Comptoir  Commercial  Cinégraphique, 

14,  rue  Lincoln,  Paris,  dissolution 

(100.000)  (9-10-48). 

C.P.L.F.  (Gaumont),  S.A.R.L.  (300.000) 
49,  avenue  de  Villiers,  Paris,  disso- 
lution (29-9-48). 

EXPLOITANTS 

Sté  Bouvy-Hadjeby,  S.A.R.L.,  forma- 
tion, 28,  rue  Pajol,  Paris  (18e).  M. 
Jahia  Hadjeby,  gérant  (200.000)  ( 1 - 
10-48). 

Ste  Nog  a donné  en  gérance  libre  à 
la  Sté  Bouvy-Hadjeby,  le  fonds  de 
cinéma  25,  rue  de  Meaux,  Paris 
(19e). 

Trianon  - Cinéma  du  Petit  - Clamart, 
S.A.R.L.,  3,  rue  Charles-Debry,  Le 
Petit-Clamart  (Seine)  (800.000).  M. 
René-Georges  Quedeville  est  nom- 
mé gérant  en  remplacement  de  M. 
André  Fauve,  démissionnaire  (12- 
10-48). 

Sté  Fermière  pour  l’exploitation  du 
Cinéma  Boyer,  S.A.R.L.,  25,  rue 

Boyer,  Paris  (300.000).  M.  Raymond 
Torcheux  est  nommé  co-gérant. 

Ch.  Vandamme-Drancy,  S.A.R.L.,  for- 
mation, 49,  avenue  Marceau,  Drancy 

(550.000)  (7-10-48). 

Ch.  Vandamme-Montreuil,  S.A.R.L., 
formation,  104,  rue  du  Général  - 
Galliéni,  Montreuil  (450.000)  (7- 

10-48). 

Sté  du  Théâtre  de  Paris,  Léon  Vol- 
terra  et  Cie,  Sté  en  nom  collectif, 
formation,  15,  rue  Blanche,  Paris 
(6.000.000).  M.  Léon  Volterra,  gér. 

DIVERS 

Sté  L.O.M.A.C.I.,  S.A.R.L.,  formation, 

15,  rue  Forest,  Paris  ( 18e) . MM. 
Léon  Marfeuil  et  Emile  Buhot,  gé- 
rants (100.000)  (7-10-48). 

Construction  d’Appareils  Radioélectri- 
ques et  Cinématographiques  (Sté 
de)  (S.C.A.R.E.C.),  formation,  21, 
bd  Montmartre,  Paris  (50.000)  (27- 
9-48). 

Filmatitre,  formation,  9,  rue  Lincoln, 
Paris  (800.000)  (1-10-48). 

Sté  pour  la  fourniture  de  Tapis  aux 
Industries  Hôtelières,  Cinématogra- 
phiques et  du  Spectacle,  4,  pl.  des 
Saussaies,  Paris.  Cap.  porté  à 
675.000  fr.  (30-9-48). 

A.D.I.C.  (Agence  de  Diffusion  et 
d'informations  Cinématographiques), 
S.A.R.L.,  91,  Champs-Elysées,  Paris 
(8e).  M.  Emile  Darbon,  gérant 

(50.000)  (11-10-48). 

Ateliers  de  Travaux  Photographiques 

(A. T. P.),  S.A.R.L.,  formation,  4 ter, 
avenue  René-Samuel,  Clamart  (Sei- 
ne). M.  Sesboué  de  la  Brosse,  gé- 
rant (100.000). 


' A.  GALLET  ~1 

cie4>  TRjxLecujuoc  ~lR*éc£ourrie 

JEAN  GALLET,  Gérant  responsable 
BUREAUX  ETATEÜ ERS  : I7&I9  RUE  PAU L SOUDAY  LE  HAVRE  TEL-'  2 ÜGNEs(go-ô9 


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rxx? 


19 


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LA  TERRE  TREMBLE 


FILM  UNIVERSALIA 

Grand  Prix  International  à la  Biennale  de  Venise  1948. 

Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film  Export. 


LA  DISTRIBUTION  DE 
“ FA  BIOL, A ” 

La  Société  Universalia  de  Rome,  pro- 
ductrice du  film  Fabiola,  informe  que 
la  distribution  de  ce  film  en  France 
et  Union  Française  est  assurée  ex- 
clusivement par  Filmsonor  S. A.,  44, 
avenue  des  Champs-Elysées  à Paris. 

Universalia  tient  à le  faire  connaî- 
tre à toutes  personnes  intéressées  et 
à qui  de  droit. 

Universalia  se  réserve  de  revenir 
sur  les  circonstances  qui  ont  motivé 
la  présente  publication,  mais  réitère 
qu  elle  ne  reconnaît  comme  seule  dis- 
tributrice de  son  film  que  Filmsonor 
S. A.,  comme  il  vient  d’être  indiqué, 
déclinant  toute  responsabilité  des  of- 
fres qui  pourraient  être  faites  par 
toute  autre  personne  ou  société. 

Cette  notification  est  faite  pour  évi- 
ter tout  malentendu  et  pour  mettre 
en  garde  tous  distributeurs  et  direc- 
teurs des  théâtres  cinématographiques. 
♦ 

UES  FILMS 

EN  EXCLUSIVITÉ 

«F  Olivier  Twist  que  distribue  en 
France  « Victory  Films  » bat  les  re- 
cords de  recettes  aux  cinémas  « Le 
Français  »,  « L’Ermitage  »,  « Les 
Agriculteurs  ». 

Le  jeune  John  Howard  Davies,  la 
révélation  de  l’année,  contribue  lar- 
gement à ce  succès.  Il  est  prouvé, 
d'ores  et  déjà,  que  cette  production 
Grand  Prix  de  la  Biennale  de  Ve- 
nise, connaîtra  une  merveilleuse  car- 
rière. 

<i>  Le  20  est  sortie  aux  cinémas  « Le 
Paris  » et  « Ritz  »,  une  charmante 
comédie  de  Walter  Lang  Bonne  à 
tout  faire  (Sitting  Pretty).  Ce  film 
Fox  est  interprété  par  Maureen 
O’Hara,  Robert  Young  et  Clifton 
Webb. 

•F  Le  film  de  Jean  Cocteau,  produit 
par  Sirius,  L'Aigle  à deux  Têtes,  est 
entré  dans  sa  sixième  semaine  d'ex- 
clusivité au  « Madeleine  ». 

•F  C'est  le  29  qu'est  sorti  au  « Gau- 
mont » et  « Rex  »,  le  film  en  techni- 
color de  la  20th  Fox,  Ambre. 

♦ 

EXPÉRIENCE 

CONCLUANTE 

Les  films  étrangers  en  v.  o.  sont- 
ils  acceptés  par  le  public  des  quar- 
tiers ? L’expérience  tentée  par  le 
directeur  du  « Sèvres-Palace  »,  80  bis, 
rue  de  Sèvres,  avec  la  production  1 
Rank  Henry  V,  répond  affirmative- 
ment. Ce  film,  présenté  du  6 au  12 
octobre,  vient  en  troisième  place 
dans  le  classement  des  recettes  des  ~ 
douze  derniers  mois,  après  Monsieur 
Vincent,  projeté  pendant  la  semaine 
de  Pâques,  et  Les  plus  belles  Années 
de  notre  Vie,  projeté  pendant  celle 
du  Nouvel  An. 


CINÉMA  POUR 

LA  JEUNESSE 

& Le  Comité  français  du  Cinéma  pour 
la  jeunesse  et  Ciné-Jeunes  organisent, 
pour  les  enfants  de  10  à 16  ans,  des 
séances  tous  les  jeudis  matins,  de 
9 h.  15  à 11  h.  30,  dans  les  salles  : 
Lyon-Pathé,  Saint-Marcel-Pathé,  Ma- 
gique-Pathé,  Mozart-Pathé. 

Conditions  d’admission  : enfants  en 
groupe  : inscription  annuelle  de  20  fr. 
et  15  fr.  par  séance  par  enfant.  En- 
fants isolés  : inscription  annuelle  50 
francs  et  15  fr.  par  séance  par  enfant. 
Adultes  accompagnant  un  ou  des  en- 
fants : cotisation  annuelle  100  fr.  et 
15  fr.  par  séance  par  personne. 

♦ 

CINÉMA  ET  TÉLÉVISION 

•I»  Le  26,  à 20  h.  35,  la  Radiodiffusion 
française,  en  collaboration  avec  la 
Société  des  Radio-Electriciens,  a pré- 
senté un  grand  gala  télévisé  et  radio- 
diffusé, à l'occasion  du  Congrès  de  la 
.Télévision.  Présenté  par  Claude  Dau- 
phin, le  programme  réunissait  de 
nombreuses  vedettes  de  l’écran  : J. -P. 
Aumont,  Joséphine  Baker,  Suzy  De- 
lair,  Georges  Guétary,  Jacques  Pills. 
etc. 


UN  COURT  MÉTRAGE 
LUXEMBOURGEOIS 

M.  Philippe  Schneider,  cinéaste 
luxembourgeois,  vient  de  terminer 
un  documentaire  sur  le  Luxembourg 
sous  l’occupation.  Ce  documentaire  de 
900  mètres,  intitulé  Pour  la  Liberté, 
est  un  montage  très  habile  et  très 
rythmé  de  vues  prises  pendant  la 
guerre,  complété  de  prises  de  vues 
réalisées  par  Philippe  Schneider  . 

Ce  moyen  métrage  constitue  un  ex- 
cellent départ  pour  le  Luxembourg 
qui,  au  point  de  vue  cinématographi- 
que, ne  possède  ni  studios,  ni  tech- 
niciens, ni  laboratoires.  Dans  ce  der- 
nier domaine,  il  convient  de  signaler 
la  confiance  qu'a  prouvée  M.  Schnei- 
der pour  les  techniciens  français. 
C’est,  en  effet,  aux  laboratoires  G.T.C. 
qu’il  a confié  le  soin,  non  seulement 
de  développer  et  tirer  sa  pellicule, 
mais  aussi  de  transformer  des  vues 
16  mm.  en  35  mm.  Les  documents 
cinématographiques  qu’il  avait  pu 
réunir,  provenant  d’actualités  alle- 
mandes, françaises  ou  luxembour- 
geoises étaient  toutes  en  16  mm.,  cet 
agrandissement  était  donc  nécessaire. 
Il  a été  réalisé  avec  le  maximum  de 


EN  QUELQUES  LIGNES 

Le  dimanche  24,  a été  procédé, 
au  « Gaumont-Palace  »,  à l’élection 
de  Mademoiselle  Ambre,  au  cours 
d’un  grand  gala  gratuit  organisé  par 
« Samedi -Soir  »,  et  la  20th  Century 
Fox. 

•I»  Après  dix  ans  d’absence,  Ramon 
Novarro  fera  sa  rentrée  dans  le  film 

Bough  Sketch. 

Yves  Allégret,  le  metteur  en  scène 
de  Dédée  d’Anvers,  prépare  actuelle- 
ment avec  la  même  équipe  que  son 
dernier  film,  dont  Simone  Signoret  et 
Bernard  Blier,  Manège. 

<$»  Il  serait  question  de  tourner  à Hol- 
lywood les  « Mémoires  » de  Churchill. 
La  M.G.M.  aurait  refusé  de  payer  le 
million  de  dollars  que  demande  l’an- 
cien ministre  britannique  pour  la  ces- 
sion des  droits  de  son  livre. 


Oscar  Blando  dans 

SOUS  LE  SOLEIL  DE  ROME. 

(Cliché  Dania-Films.) 


soin  et  de  perfection  et  la  projection 
ne  se  ressent  nullement  de  ce  report. 

M.  Schneider  compte  d’ailleurs  uti- 
liser nos  studios  et  nos  laboratoires 
pour  la  réalisation  d’un  film  qui  se- 
rait entrepris  en  collaboration  par  la 
France  et  le  Luxembourg.  Le  docu- 
mentaire Pour  la  Liberté,  qui  est  pour 
le  Luxembourg  d’un  si  grand  intérêt, 
est  également  pour  nous  un  témoi- 
gnage de  sympathie  et  peut-être  le 
point  de  départ  d’une  entente  cinéma- 
tographique fructueuse  pour  nos  deux 
pays.  — J.  II. 


Véronica  Lake  et  Joël  Mac  Créa,  clochards  pour  les  besoins  du  film 
de  Preston  Sturges  : LES  VOYAGES  DE  SULLIVAN. 
Production  Paramount  1948-1949. 


OPINIONS  OE  TECHNICIENS  SCR... 

Je  viens  de  finir  aux  Studios  de  La  Victorine  à Nice  mon  deuxième  film 
et  vraiment  j’ai  été  satisfait  sous  tous  les  rapports.  Je  me  dois  en  premier 
lieu  de  mentionner  le  personnel  machiniste  et  électricien  qui  n a cessé  un 
seul  instant  de  travailler  avec  cœur.  La  bonne  humeur  générale  rend  les 
rapports  avec  la  direction  et  les  services  des  Studios  de  La  Victorine  facile, 
et  rend  aisé  l’exécution  et  la  compréhension  des  exigences  du  metteur  en 
scène.  L’équipement  et  le  matériel  sont  en  tous  points  équivalents  et  com- 
parables à ceux  des  studios  les  mieux  équipés  ou  j’ai  eu  l’occasion  de 
travailler.  Aussi  j’ai  pu  réaliser  aux  Studios  de  La  Victorine  mes  films  en 
toute  quiétude  et  dans  les  meilleures  conditions.  La  qualité  et  le  fini  de 
la  construction  des  décors  est  tout  à l’honneur  de  la  grande  capacité 
technique,  des  méthodes  d'exécution  du  personnel  spécialisé.  De  plus,  la 
région  environnant  les  Studios  de  La  Victorine  et  Nice  réunit  les  extérieurs 
les  plus  variés  dans  un  rayon  de  quelques  dizaines  de  kilomètres,  d’où 
aucune  perte  de  temps  ou  frais  supplémentaires.  En  cas  de  mauvais  temps, 
fort  rare  en  cette  belle  région,  l’on  peut  immédiatement  travailler  en 
intérieurs. 

E.-E.  REINERT,  metteur  en  scène  de  « Fandango  ». 

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Demandes  et  oflres  d'emploi  : 10  t r. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  lr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l’annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N°“  531.  535  à 537,  555,  576. 

1930  : NOB  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610.  612.  615.  616,  620  à 632. 

1931  : N°“  635  à 653.  656.  660  à 

673,  678.  681. 

1932  : N°"  687.  688  699,  702,  712. 
715,  716.  725.  738. 

1933  : N°*  746,  751.  755.  764.  774. 
776.  778  à 782,  790.  791. 

1934  : N°‘  795.  796.  801.  817. 

1935  : N"  882. 

1235,  1238.  1242.  1243.  1245.  1247. 

1248,  1249,  1251.  1253.  1260,  1264, 

1266,  1267,  1268,  1272,  1273,  1274, 

1275,  1277,  1279.  1280. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l'ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


DEMANDE  S D EM  PL  OJ 

Représentant,  23  ans,  eonn.  clien- 
tèle gde  rég.  paris.,  banl.,  province, 
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MARDI  2 NOVEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Francinex 
Amants  en  fuite 
JEUDI  4 NOVEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Francinex 
Le  Diable  blanc 
LUNDI  8 NOVEMBRE 
PARAMOUNT,  10  h.  - Paramount 
Les  Voyages  de  Sullivan 
MARDI  9 NOVEMBRE 
PARAMOUNT,  10  h.  - Paramount 
Les  Yeux  de  la  Nuit 
JEUDI  18  NOVEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Filmsonor 
Un  Mari  Idéal 
VENDREDI  19  NOVEMBRE 
MADELEINE,  10  h.  - Filmsonor 
Anna  Karénine 
VENDREDI  26  NOVEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 
Black  Gold 


MARDI  30  NOVEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 

Un  Gangster 

JEUDI  2 DECEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 

Justicier  de  la  Sierra 


Présentations  annoncées 
par  les  Distributeurs 


LUNDI  8 NOVEMBRE 
COLISEE,  10  h. 
Transunivers  Films 
Nuit  merveilleuse 

MARDI  9 NOVEMBRE 
COLISEE  10  h. 
Transunivers  Films 
La  Veuve  jalouse 

MARIVAUX,  10  h.  - C.C  F.C. 

Deux  Amours 

MARIGNAN,  10  h. -Films  Marceau 
Une  Femme  par  Jour 


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ché et  susceptibles  de  composer 
les  programmes  des  Directeurs  de 
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LACIFRAL,  Paris.  Tél.  : DID.  85-35,  85-36, 
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du  Com.,  Seine  n°  216-468  B.  Membre  du 
Syndicat  National  de  la  Presse  Périodique. 
Technique  et  Professionnelle.  Directeur 
(1924-1948)  : f Valéry  ROGER.  Rédacteur  en 
Chef  : M.  COLIN-REVAL.  Secrétaire  général  : 
I a il  u n I OLLI  VIER. 

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5.  La  loi  d’aide 

Le  Congrès  international  des  films  scien- 
tifiques à Londres 

6.  Tribune  libre. 

7.  Le  palais  des  festivals  sera-t-il  achevé  au 

printemps  1949 

8. -9.  L'EXPLOITATION  REGIONALE  : 

Rouen 

Nîmes 

Strasbourg 

10.-14.-16.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

15.-17.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Jean  de  la  Lune 

Suzanne  et  ses  Brigands 

Le  Crime  des  Justes. 

18.-19.  ECHOS  DE  PARTOUT. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 

20.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  à Paris. 


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Laurent  Ollivier. 
Ted  Porter. 


P. -A.  Buisine. 

M.  Lenoir. 

M.  Accariès. 

P.  Schock. 


J.  Houssaye. 

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INDEX 


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^ CINEMATOGRAPHIE 


. française 


1948-1949 


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Les  films  français  n’ayant 
tation  avant  le  vote  de  la 

d’aide  à la 

La  loi  d’aide  temporaire  à l'industrie  cinémato- 
graphique a été  votée  définitivement  le  23  sep- 
tembre dernier.  II  nous  semblait,  depuis  deux  se- 
maines, pouvoir  espérer  que  le  décret  d’application 
de  cette  loi  serait  enfin  établi.  Il  n’en  est  encore 
rien,  ou  plus  exactement  le  texte  n’en  est  pas  encore 
définitivement  établi. 

En  effet,  si  rétablissement  du  texte  de  la  loi  a 
suscité  de  nombreuses  discussions,  tant  au  sein 
de  la  profession  qu’à  l'Assemblée  Nationale  ou  au 
Conseil  de  la  République,  les  détails  de  son  appli- 
cation pratique  suscitent  de  non  moins  nombreuses 
démarches,  conversations,  visites,  convocations,  étu- 
des, explications. 

Ce  décret  est  pourtant  impatiemment  attendu  par 
l'ensemble  de  l’industrie  cinématographique. 

Il  nous  faudra  cependant  attendre  encore  plu- 
sieurs jours  que  les  services  du  ministère  des  Fi- 
nances étudient  les  textes  proposés,  que  les  ser- 
vice du  ministère  de  l’Industrie  et  du  Commerce, 
après  avoir  pris  conseils  de  la  profession  qu’ils  ré- 


Le  Cinéma  américain 
et  les  marchés  étrangers 

L'industrie  du  film  américaine  espère,  pour 
1949,  une  rentrée  de  45  millions  de  dollars  de 
l’étranger.  Plus  de  la  moitié  de  cette  somme 
proviendrait  de  l’Angleterre  et  de  la  France, 
qui  sont  les  deux  plus  importants  marchés  pour 
les  films  américains.  Avec  le  nouvel  accord 
franco-américain,  les  sommes  à revenir  aux 
U.S.A.  de  notre  pays  se  montent  à 14.500.000 
dollars. 

Cette  importante  rentrée  de  fonds  serait  évi- 
demment bien  accueillie  de  la  production  améri- 
caine qui  subit,  dans  une  certaine  mesure,  les 
contre-chocs  des  difficultés  monétaires  que  con- 
naissent presque  toutes  les  nations.  Les  prévi- 
sions américaines  concernant  la  stabilisation  ac- 
tuelle du  marché  mondial  nous  paraissent  d’ail- 
leurs un  peu  optimistes. 


Mr.  GEORGE  WELTNER 
A PARES 

A l’occasion  du  séjour  à Paris  de  M.  George 
Weltner,  Président  de  Paramount  Internatio- 
nal Film  Inc.,  M.  John  B.  Nathan,  directeur 
général  de  cette  société  pour  l’Europe  continen- 
tale, a convié  dernièrement  quelques  membres 
de  la  presse  ainsi  que  des  personnalités  du  Ci- 
néma et  du  Théâtre  français  à une  réception. 

M.  Weltner  nous  a dit  n’être  à Paris  que  pour 
quelques  jours.  Puis  il  se  rendra  dans  divers 
pays  d’Europe. 

A notre  question  concernant  d’éventuelles 
productions  dans  notre  pays,  M.  Weltner  a ré- 
pondu que  cette  affaire  était  envisagée,  mais 
que  rien  n’était  encore  décidé. 

« Il  faut  d’abord  régler  la  question  du  dollar  », 
nous  a-t-il  dit. 


giximniimimYT 


LA  LOI  D’AIDE 


pas  reçu  leur  visa  cTexploi- 
loi  bénéficieraient  du  fonds 
production. 

gissent,  soumettent  les  textes  à la  signature  du 
Ministre,  enfin  que  le  Conseil  d’Etat  examinent  juri- 
diquement le  décret,  et  nous  en  oublions  peut-être... 

Nous  avons,  dans  nos  derniers  numéros,  donné 
les  grandes  lignes  du  décret.  Disons  que  la  créa- 
tion d'un  organisme  de  propagande  de  nos  films 
à l’étranger  rencontre  de  sérieuses  critiques  de 
la  part  même  des  bénéficiaires  directs  éventuels 
de  cette  propagande,  aussi  étonnant  que  cela  puisse 
paraître. 

Nous  croyons  savoir,  d’autre  part,  que  non  seu- 
lement la  taxe  à la  sortie  des  films  sera  recouvrée 
d’une  façon  très  souple,  mais  encore  que  les  films 
français  qui  n’auraient  pas  demandé  leur  visa  d’ex- 
ploitation avant  la  date  d’application  de  la  loi  pour- 
raient bénéficier  du  fonds  d'aide  à la  production. 
C’est  un  point  extrêmement  important,  puisque 
vingt  à trente  films  commencés  et  terminés  avant 
cette  date  et  n'ayant  pu  ainsi,  dans  leur  devis, 
piévoir  le  million  nécessaire  à leur  sortie  pourront 
vraisemblablement  être  aidés.  — Laurent  Ollivier. 


PREMIÈRE  MONDIALE  DE 
TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE 
AU  » RIALTO  ” DE  NICE 

C'est  devant  une  salle  comble  qu'a  eu  lieu  le 
mardi  2 novembre  au  Rialto  la  première  mon- 
diale de  Trois  Garçons,  une  Fille.  Cette  pro- 
duction F. A. O.,  distribuée  par  Ciné-Sélection, 
a été  mise  en  scène  par  Maurice  Labro  d’après 
la  comédie  à succès  de  Roger  Ferdinand. 

Cette  agréable  comédie  d’une  formule  et  d'un 
esprit  vraiment  français,  a tout  autant  fait  fuser 
les  rires  par  ses  situations  comiques  qu’elle  a 
mouillé  les  yeux  par  son  intensité  dramatique. 
Des  applaudissements  unanimes  saluèrent  la  fin 
du  film. 

Parmi  les  personnalités  présentes,  outre  les 
représentants  du  Préfet  et  du  Maire,  on  remar- 
quait MM.  Corbesas,  directeur  commercial  de 
« Ciné-Sélection  »;  Olivieri,  directeur  de  l’agen- 
ce de  Marseille;  Fred  d'Orengiani,  directeur  de 
production  de  Trois  Garçons,  une  Fille  ; M.  Mo- 
retti,  directeur  des  Théâtres  Gaumont  de  Nice, 
ainsi  que  de  nombreuses  vedettes  et  exploitants 
de  Nice,  Cannes,  Grasse,  Monte-Carlo  et  Menton. 

Paul-A.  Buisine. 


CINÉMA  NATIONALISÉ  EN 
ROUMANIE 

Un  décret  du  gouvernement  de  Bucarest  vient 
de  procéder  à la  nationalisation  du  Cinéma  en 
Roumanie.  Studios  et  salles  de  cinéma  sont  en- 
levés ainsi  à leurs  propriétaires  pour  être  admi- 
nistrés par  l’Etat. 


Jennifer  Jones  et  Gregory  Peck 
dans  DUEL  AU  SOLEIL,  film  en  technicolor 
de  David  O.  Selznick,  qui  sortira  prochainement 
à Paris. 

(Cliché  Selznick  International.) 


Congrès  International 
du  Film  Scientifique 
à Londres 

Londres.  — Les  délégués  de  vingt-cinq  na- 
tions, auxquels  il  faut  ajouter  ceux  de  l’UNES- 
CO,  assistaient  au  Congrès  international  du  Film 
scientifique,  qui  s’est  tenu  à Londres  du  18  au 
23  octobre. 

Voici  les  principales  décisions  prises  au  cours 
du  Congrès  ; 

— Etablissement  d’un  fichier  international 
donnant  la  liste  complète  avec  tous  les  détails 
et  les  appréciations  des  films  scientifiques. 

— Production  en  commun  par  un  certain 
nombre  de  pays  des  films  d’intérêt  général. 

— Elargissement  de  l’échange  et  la  distribu- 
tion des  films  scientifiques  avec  facilités  doua- 
nières pour  leur  circulation  internationale. 

— Organisation  d’une  cinémathèque. 

— Echange  des  informations  entre  les  pays 
par  la  création  d'une  revue  paraissant  réguliè- 
rement. 

Le  Congrès,  enfin,  a élu  son  bureau  pour  l’an- 
née 1949  : 

Président  : M.  Jean  Korngold  (Pologne). 

Vice-Présidents  : MM.  John  Maddison  (Grande- 
Bretagne),  C.  A.  Burmester  (Australie). 

Secrétaire  : M.  Jean  Painlevé  (France). 

Trésorier  : M.  Luc  Haesaerts  (Belgique). 

Au  cours  du  Congrès,  les  délégués  ont  assisté 
à la  projection  d’une  soixantaine  de  films  pro- 
venant de  quinze  pays.  — Ted  Porter. 


Retardé  par  une  suite  d’incidents  indépendants  de  notre  volonté,  notre  NUMÉRO 
SPÉCIAL  trimestriel  est  actuellement  au  brochage.  Nous  nous  excusons  auprès  de  nos 
abonnés  de  ce  retard.  Us  recevront  ce  numéro  dans  quelques  jours. 


6 


■ 


CIME' 


RAPHIE 

I SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


I 


Le  concours  organisé  par  M.  Blumberg,  président 
d’Universal,  entre  toutes  les  agences  de  cette  firme, 
a lieu  du  1er  novembre  1948  au  29  janvier  1949. 


MODERNISATION  DE  SALLES 
EN  TUNISIE 

Les  directeurs  de  nos  grandes  salles  d’exclu- 
sivité ont,  durant  la  fermeture  de  congé  annuel, 
fait  procéder  à la  réfection  et  à l’enjolivement 
de  leurs  cinémas. 

Le  Colisee  (R.  BOUBLIL,  directeur),  recons- 
truit, vient  d’ouvrir  ses  portes.  De  teinte  ivoire 
et  émeraude,  il  est  devenu  très  luxueux.  Tout 
a été  aménagé  (staff,  peinture  ignifugée,  sièges 
en  tissu  d’amiante)  pour  éviter  que  ne  se  re- 
nouvelle l’accident  qui  l’avait  détruit  par  le 
feu.  Programme  d’ouverture  : Bichon. 

Le  4 octobre,  M.  SITRUK,  directeur  du  Mon- 
dial, avait  organisé  une  réception  pour  l’inau- 
guration de  sa  salle.  Rénové,  le  Mondial  pos- 
sède un  plafond  formant  un  ciel  complété  d’étoi- 
les blanches  et  de  nuages  produits  par  une  ma- 
chinerie. A l’occasion  de  cette  manifestation 
qui  avait  lieu  en  présence  des  personnalités 
tunisiennes,  fut  présenté  Colomba. 

Le  Royal,  qui  fait  partie  du  Circuit  Seiberras 
et  est  dirigé  par  MM.  LEGLISE  et  FERMON, 
a été  repeint  et  possède  de  nouveaux  fauteuils 
et  une  installation  électrique  sous  tubes  d’acier. 

Le  Cine-Soir  (MM.  CHABINI  et  MANSOUR) 
a été  agrandi  de  79  places;  sa  cabine  a été  trans- 
formée et  ses  fauteuils  changés 

L’Alhambra,  salle  de  deuxième  vision  dirigée 
par  MM.  CASUBLO,  a été  repeint  et  possède 
nouveaux  fauteuils  et  aménagements. 

L'A.B.C.,  que  dirige  MM.  BORALEVI,  a bé- 
néficié également  de  transformations. 

Slouma  Abderrazak. 


Melvyn  Douglas,  Cary  Grant  et  Myrna  Loy  sont 
les  brillants  interprètes  d’UN  MILLION  CLEFS  EN 
MAIN.  Production  RKO  1948-1949. 


TRIBUNE  LIBRE  DES  DIRECTEURS 

ORGANISATION^  SYNDICALE 


Au  moment  où  une  large  fraction  de  l’Exploitation  cherche  sa  majorité,  il  nous  a semblé  intéres- 
sant d’ouvrir  largement  notre  « Tribune  libre  » aux  directeurs  afin  qu’ils  puissent  y exposer  leurs 
idées  et  que  se  dégagent  ainsi  les  grandes  lignes  de  la  politique  que  devront  suivre  les  organisations 
syndicales.  Nous  tenons  à préciser  que  les  idées  exposées  dans  cette  « Tribune  libre  » n’engagent  que 
leurs  auteurs. 


L’Exploitation  est  depuis  quelques  mois  as- 
saillie de  problèmes  très  importants  dont  le 
plus  grave,  à mon  avis,  fut  celui  du  vote  de  la 
loi  d’aide  à l’industrie  appelée  loi  Géraud-Jouve, 
giave  pour  l’immédiat  et  plus  encore  pour 
l’avenir.  On  a tout  dit  et  tout  écrit  sur  cette 
loi.  Mais  ce  dont  on  n’a  pas  beaucoup  parlé 
c’est  des  origines  de  cette  loi  qui,  contrairement 
à ce  que  beaucoup  de  directeurs  croient  n’est 
pas  une  initiative  gouvernementale.  Elle  émane, 
au  contraire,  de  certaines  personnalités  de  l’in- 
dustrie, qui  n’ont  pas  hésité  à sacrifier  une 
branche  (.toujours  la  même ) pour  des  intérêts 
contraires  même  au  prestige  du  film  français. 

Au  reste,  quand  on  pourra  relater  par  le  dé- 
tail tous  les  dessous  de  cette  loi  d’aide  à l’in- 
dustrie. on  s’apercevra  que  tout  a été  fait  par 
quelques  intéressés,  aidés  en  cela  par  quelques 
naïfs.  Ceci  dit,  une  idée  me  vient  à l’esprit. 
L’industrie  cinématographique  est  groupée  dans 
une  Confédération  réunissant  les  quatre  bran- 
ches d’icelle  : Production,  Distribution,  Indus- 
tries techniques  et  Exploitation,  formant  en 
quelque  sorte  la  grande  famille  cinématographi- 
que. A sa  création,  nous  lui  avions  accordé  le 
préjugé  favorable,  malgré  le  lourd  handicap 
dans  lequel  se  trouvait  l’Exploitation  qui  était 
seule  en  face  des  trois  autres  branches. 

Néanmoins,  les  représentants  de  l’Exploitation 
ont  continué  à siéger  à la  Confédération  espé- 
rant que  de  cette  collaboration  l’industrie  tout 
entière  serait  bénéficiaire.  Hélas,  la  Confédé- 
ration, au  lieu  de  jouer  le  rôle  d’arbitre,  au 
lieu  d’essayer  d’aplanir  les  divergences  inévi- 
tables qui  se  produisent  fréquemment,  a subi 
l’influence  d’une  majorité  automatique  au  dé- 
triment des  intérêts  de  la  minorité  et  en  cela 
n’a  pas  rempli  son  mandat..  La  loi  d’aide  à l’in- 
dustrie que  la  Confédération  a contribué  à faire 
voter  est  un  privilège  accordé  aux  producteurs  au 
détriment  de  l’Exploitation.  Si  cette  politique 
n’est  pas  immédiatement  modifiée,  il  est  impossi- 
ble de  laisser  plus  longtemps  la  Confédération 
parler  au  nom  de  toute  la  profession.  L’Exploita- 
tion sc  verra  obligée  de  quitter  au  plus  vite  un 
organisme  où  elle  n’a  plus  rien  à faire.  La  loi 
Géraud-Jouve  a été  la  goutte  d’eau  qui  a fait 
déborder  le  vase.  Je  voudrais  d\re  encore  quel- 
ques mots  au  sujet  d’une  rumeur  persistante  qui 
court  dans  la  profession.  On  chuchote  que  le 
Centre  du  Cinéma  est  définitivement  condamné 
et  qu’une  direction  générale  le  remplacerait 
bientôt,  et  j’entends  déjà  tous  mes  collègues  se 
féliciter  de  la  disparition  d’un  organisme  diri- 
giste dont  l’Exploitation,  il  faut  bien  le  dire, 
n’a  pas  eu  beaucoup  à se  louer.  Cette  Direction 
générale  déléguerait  la  plupart  de  ses  pouvoirs 
à la  Confédération  qui  deviendrait  libre  de  régir 
l’industrie  cinématographique  toute  entière.  Si 
cette  nouvelle  est  vraie  — et  elle  paraît  sé- 

♦ 


rieuse  — je  dois  dire  sans  ambage  que  je  ne 
suis  pas  d’accord.  Je  le  dis  à titre  personnel, 
bien  entendu.  Si  la  Confédération  devait,  en 
fait,  remplacer  le  Centre  du  Cinéma,  je  ne  crois 
pas  que  l’Exploitation  y gagnerait  quelque  chose; 
je  suis  persuadé,  au  contraire,  qu'on  a tout  à 
perdre,  car  avec  le  Centre  on  a à faire  à des 
fonctionnaires  conservant  encore  une  certaine 
neutralité,  tandis  qu’avec  nos  fournisseurs  qui, 
partant,  ont  des  intérêts  absolument  opposés  aux 
nôtres  dans  bien  des  cas,  nous  ne  serions  pas 
assurés  d’une  même  objectivité. 

Alors  si  vraiment  une  telle  opération  devait 
se  faire  je  crie  tout  de  suite  : « Vive  le  Centre 
du  Cinéma  »,  aussi  paradoxal  que  cela  paraisse, 
car  en  effet  je  n'oublie  pas  que  le  jour  de  la 
création  du  Centre,  devant  toute  la  profession 
réunie  dans  le  cabinet  de  M.  Bichet,  alors  mem- 
bre de  l’Information,  j’ai  été  le  seul  à déclarer 
que  je  n’étais  pas  d’accord  sur  ce  Centre  du 
Cincma. 

Félix  Mollard, 
Cinéma  Escurial,  Paris. 

1 

VENTE  ANNUELLE  AU  PROFIT 
DES  A.  C.  DU  SPECTACLE 

Comme  chaque  année  une  vente  d’insignes 
au  profit  de  la  Fédération  des  Combattants  du 
Spectacle  aura  lieu,  du  10  au  16  novembre  1948. 

La  Fédération  des  A.C.  fait  donc  appel  à la 
solidarité  et  à la  bienveillance  de  tous  les  di- 
recteurs de  cinéma  pour  que  des  résultats  favo- 
rables soient  obtenus. 

MM.  les  Directeurs  qui  ne  seraient  pas  tou- 
chés directement  par  les  délégués  de  la  Fédé- 
ration pourront  s’adresser  : 30,  rue  Montpensier, 
Paris  (1er).  Tél.  : RIC.  73-72. 


Belles  recettes  de 
Maintenant  an  peut  le  dire 

La  production  « R. A. F.  Film  Unit  »,  Mainte- 
nant on  peut  le  dire,  distribuée  par  Astoria- 
, Films,  connaît  un  grand  succès  auprès  du  pu- 
blic. Ces  chiffres  en  sont  la  preuve  ; à Lille, 
au  tandem  Cine-Chic-Lille-Actualites  : 2.073.044 
francs  en  2 semaines;  à Dijon,  au  tandem  Dar- 
cy-Palace-Grangier  : 840.698  fr.;  à Besançon,  au 
Vox  : 463.702  fr.;  à Lyon,  à la  Scala  : 1.533.155  fr. 
malgré  deux  jours  de  coupures  de  courant. 


7 


c 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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CINEM^imRAPHIE 

FR&SmâsE 


Le  PALAIS  DES  festivals 

SERA-T-IL  ACHEVÉ 
POUR  LE  PRINTEMPS  1949  ? 


A la  suite  de  récents  entretiens  entre  le  re- 
présentant de  la  municipalité  de  Cannes,  M.  Ver- 
det,  qui  fut  reçu  en  compagnie  de  M.  Fourré- 
Cormeray  par  le  Ministre  de  l’Intérieur,  l’au- 
torisation a été  donnée  à Cannes  de  contracter 
un  emprunt  de  100  millions  pour  l'achèvement 
du  Palais  des  Festivals. 

Mais  comme  les  formalités  administratives  de- 
manderont un  délai  de  six  mois,  la  municipalité 
cannoise  a décidé  de  s’adresser  en  attendant  au 
crédit  privé  pour  50  millions  et  pour  le  reste 
de  demander  un  délai  aux  entrepreneurs. 

Mais  sur  la  question  du  coût  des  travaux,  di- 
verses opinions  s’affrontent.  D’après  les  chiffres 
fournis  par  M.  Giidaine,  extraits  de  documents 
soumis  à l’administration,  contrôlés  et  ratifiés 
par  elle,  la  situation  est  la  suivante  : 

Le  devis  initial  de  février  1947  s'élevait  à 


103.400.000  fr.,  réajusté  en  février  1948,  il  a été 
porté  à 184.950.382  fr.,  total  qui  fut  ramené  par 
décision  du  Conseil  municipal  de  Cannes  à 
140.685.447  francs.  Le  montant  des  travaux  ache- 
vés au '30  septembre  dernier  atteint  63.420.070  fr., 
sur  lesquels  des  acomptes,  pour  un  total  de 
56.582.451  fr.  ont  été  versés. 

En  tenant  compte,  d'une  part,  du  coefficient 
des  prix,  qui  est  passé  de  1.82  à 2.04,  et,  d'au- 
tre part,  des  indemnités  à verser  à la  société 
Antin-Joubert  et  aux  commerçants  évincés,  il 
faut  envisager  un  total  de  153.000.000  pour  les 
travaux  et  de  22.500.000  fr.  pour  les  indemnités, 
soit  en  tout  175.000.000  de  fr. 

Une  première  tranche  de  75.000.000  de  fr.  ayant 
été  réalisée  précédemment,  la  somme  de  100  mil- 
lions de  francs  qui  vient  d’être  autorisée  doit  en 
principe  largement  suffire..  — P. -A.  Buisine. 


Le  procès  anti-trust  contre 
5 grandes  compagnies 
américaines  va  commencer 
à New  York 

New  York.  — Si  la  Cour  de  New  York  adopte 
les  conclusions  du  Ministère  de  la  Justice,  les 
cinq  grandes  compagnies  poursuivies  dans  le 
procès  anti-trust  intenté  à Paramount,  se  ver- 
ront dans  l’obligation  de  vendre  1.400  de  leurs 
salles. 

Telle  est  la  situation,  à la  suite  du  jugement 
de  Washington  dans  le  procès  qui  dure  depuis 
plus  de  dix  années. 

Les  cinq  compagnies  touchées  par  cette  af- 
faire sont  Paramount,  20th  Century  Fox  (Natio- 
nal Theaters),  RKO,  Loew’s  (M.G.M.),  et  War- 
ner Brothers. 

C'est  après  avoir  fait  appel  à la  désignation 
de  la  Cour  Suprême  que  le  procès  va  repren- 
dre ces  jours-ci  à New  York.  — Joe  Williams. 

4. 

Grève  des  studios 
en  Angleterre 

Vendredi  29  octobre,  les  travailleurs  et  tech- 
niciens des  studios  Denham  en  Grande-Breta- 
gne ont  arrêté  le  travail.  Actuellement,  les  1.700 
employés  de  ces  studios  sont  en  grève.  Us  ont 
pris  cette  décision  à la  suite  du  renvoi,  par  la 
direction,  de  92  de  leurs  camarades.  Les  studios 
Denham,  les  plus  . grands  d’Angleterre,  avaient 
quatre  films  en  cours  de  production. 


A NANTES,  LE  CINÉMA 
RÉCLAME  ÉGALITÉ 
AVEC  LE  THÉÂTRE 

Au  moment  où  l’augmentation  des  charges 
de  toute  sorte  commence  à peser  lourdement 
sur  le  Cinéma  et  alors  que  les  municipalités 
tentent  d’imposer  aux  salles  le  tarif  4,  il  est 
piquant  de  signaler  l'effort  accompli  par  la 
mairie  de  Nantes  en  faveur  de  son  théâtre  mu- 
nicipal. 

Pour  la  saison  1947-1948,  le  théâtre  municipal 
de  Nantes  a reçu  à titre  du  « programme  de 
décentralisation  artistique  »,  39  millions  de  sub- 
ventions, 27  de  la  ville  et  12  de  l’Etat,  ce  qui 
a permis  de  prolonger  la  saison  jusqu’en  juillet 
malgré  l’absence  de  public. 

Le  Cinéma  qui,  lui,  est  un  spectacle  beau- 
coup plus  « décentralisé  » que  le  Théâtre  et 
partant  beaucoup  plus  populaire,  serait  bien 
venu  de  demander  au  moins  l’égalité  de  trai- 
tement. 

Mais,  sans  aller  jusque-là,  les  directeurs  ac- 
cepteraient volontiers,  que  par  réciprocité,  l’im- 
pôt sur  les  spectacles,  qui  est  perçu  au  profit  de 
la  municipalité,  soit  ramené  au  tarif  n°  1. 

Ch.  Lefeuvre. 
► 

4 films  français  sur  la  liste  des  14 
meilleurs  films  projetés  en  Angleterre 

Londres.  — Un  grand  quotidien  britannique 
vient  de  publier  une  liste  de  14  films  choisis 
parmi  les  productions  projetées  à Londres  de- 
puis le  début  de  l'année  susceptibles  de  gagner 
le  prix  de  1.000  livres  décerné  par  un  « tribu- 
nal » composé  de  ses  lecteurs. 

Ces  14  films  sont  composés  de  5 productions 
anglaises,  3 américaines,  2 italiennes  et  4 fran- 
çaises, ces  dernières  étant  : L'Ange  de  la  Nuit, 
Monsieur  Vincent,  L’Idiot  et  Le  Diable  au  Corps. 


MM.  Weill-Lorac,  Fourré-Cormeray  et  le  Gouver- 
neur Militaire  du  Palatinat -Rhénanie  devant  le 
Caméflex  des  Etablissements  Eclair 
à l'Exposition  Cinématographique  de  Neustadt. 


TARIF  DES  TECHNICIENS 

U est  décidé  qu’à  partir  du  1er  novembre  1948, 
le  tarif  minimum  de  facturation  de  la  journée 
d'un  technicien  pour  les  travaux  exécutés  chez 
un  client  est  fixé  à 4.000  francs. 

Ne  sont  pas  compris  dans  ce  prix  : 

— Les  frais  de  déplacement  pour  les  travaux 
exécutés  hors  Paris  ou  de  la  ville  de  base 
du  technicien.  Ceux-ci  seront  facturés  d’après 
les  accords  passés  entre  le  Syndicat  des  Cons- 
tructeurs et  le  Syndicat  des  Ingénieurs  et 
Techniciens. 

— Les  frais  de  transport  décomptés  comme 
prévu  par  la  Convention  Collective. 

— Les  fournitures  qui  seront  facturées  aux 
prix  courants. 

— - Toutes  les  taxes. 

Tout  travail  d’une  durée  de  moins  de  4 heu- 
res sera  décompté  pour  une  demi-journée.  De 
4 à 8 heures  pour  une  journée. 

Les  heures  supplémentaires  au-delà  de  huit 
seront  facturées  sur  la  base  du  prix  de  la  jour- 
née divisé  par  8 et  majoré  de  25  %. 

Les  heures  de  nuit  (de  23  heures  à 7 heures) 
seront  majorées  de  60  %.  Celles  des  dimanches 
et  jours  fériés  de  25  %. 

Les  temps  seront  comptés  du  départ  de  la 
résidence  au  retour  à cette  résidence.  Toute- 
fois, les  heures  de  nuit  passées  en  chemin  de 
fer  ne  seront  pas  décomptées  et  de  jour  il  ne 
pourra  pas  être  décompté  plus  de  8 heures  de 
voyage. 

Ce  tarif  est  applicable  à tout  travail  exécuté 
chez  un  client  à la  demande  de  celui-ci  pour 
les  travaux  d’installation,  d’entretien,  de  dé- 
pannage, de  réparation  ou  de  mise  au  point. 

Entretien  à l’abonnement  : Le  tarif  ci-dessus 
constitue  un  minimum  pour  le  tarif  d’entretien 
forfaitaire  faisant  ou  non  l’objet  d’un  contrat 
prévoyant  des  inspections  périodiques  d’une 
journée  chacune.  Le  fournisseur  prenant  à sa 
charge  le  risque  que  la  durée  du  travail  pour 
une  inspection  soit  supérieure  à une  journée 
sans  majoration  du  forfait. 


8 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


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INFORMATIONS 


c^dlDt» 


M.  ANDRÉ  COLLIGNON 

GÉRANT 

de  la  SOCIÉTÉ  CODO-CINÉMA 

a i'honneur  de  vous  présenter  : 

MARCEL 
CERD 


dans 


un  film  de  CLAUDE  DOLBERT 

L’HOMME  AUX 
MAINS  D’ARGILE 

Scénario  de  MARCEL  RIVET 
Dial,  de  PIERRE  LAROCHE 
MISE  EN  SCÈNE  DE  LÉON  MATHOT 


LIVRAISON  15  FÉVRIER  1949 


CINEMA 

73,  CHAMPS-ELYSÉES  - ÉLY.  85  81 


L ’ E X P L O 


ROUEN 


Aménagement  du  SELECT. 
Transformation  du  NORMANDY. 


Après  une  période  d’été  aux  recettes  hono- 
rables, l’exploitation  rouennaise  aborde  la  sai- 
son avec  confiance. 

Au  Normandy,  Les  plus  belles  Années  de 
notre  Vie  a remporté  le  plus  beau  succès  d’ex- 
ploitation au  cours  de  ces  trois  derniers  mois. 
Un  très  grand  nombre  de  séances  ont  été  don- 
nées à bureaux  fermés. 

Le  18  octobre  en  soirée,  l’écran  du  Normandy 
s’est  effacé  pour  permettre  de  recevoir  sur 
scène  Maurice  Chevalier.  C'était  la  première  fois 
que  cet  artiste  venait  à Rouen  et  il  a reçu  un 


fection  totale  de  son  plafond  endommagé  en 
1944.  Ce  travail  est  exécuté  par  la  Maison  Van- 
ner de  Paris,  à l’aide  d'un  échafaudage  tubu- 
laire qui  est  déplacé  d une  extrémité  de  la  salle 
à l’autre  suivant  les  besoins  et  repoussé  pendant 
les  séances  sur  un  côté  de  la  salle  ne  paralysant 
ainsi  que  quelques  fauteuils.  Les  500  mètres 
carrés  de  plafond  sont  ainsi  remis  à neuf  sans 
la  moindre  perturbation  dans  le  spectacle. 

M,  PREVOST,  directeur  du  Select,  vient  de 
procéder  à des  travaux  de  peinture  de  l’inté- 
rieur et  de  l’extérieur  de  son  établissement. 


De  droite  à gauche  : Maurice 
Chevalier,  M Clément  Leroy, 
Directeur  du  « Normandy  »; 
Mme  et  M.  Paul  Douai,  Di- 
recteurs du  « Théâtre-Cirque  », 
et  M.  Chastellain,  Maire  de 
Rouen,  à la  réception  organi- 
sée à l’Hôtel  de  Ville  pour  la 
venue  de  Maurice  Chevalier. 

(Cliché  Paris-Normandie.) 


accueil  chaleureux.  Cette  soirée  que  Ton  doit 
à M.  CLEMENT  LEROY,  directeur  de  la  salle, 
était  honorée  de  la  présence  du  Préfet  de  la 
Seine-Inférieure,  du  Maire  de  Rouen  et  des  plus 
hautes  notabilités. 

Le  Normandy  procède  actuellement  à la  ré- 
♦ 


NIMES 


Situation 

critique 


Depuis  quelque  temps,  la  situation  des  salles 
est  très  critique  Déjà,  les  directeurs  avaient  ma- 
nifesté leur  intention  de  fermer  : les  lourdes 
charges  ne  leur  permettant  plus  de  pouvoir 
travailler 


i 


Nous  avons  appris,  il  y a quelques  jours,  que 
les  directeurs  s’étaient  préparés  à une  fermeture 
collective  de  leurs  salles  le  3 novembre. 

Ce  mouvement  n'était  pas  sans  poser  de  graves 
problèmes  pour  les  employés  des  salles  à qui 
des  préavis  de  congédiement  avaient  été  envoyés. 

Mais  au  dernier  moment,  les  directeurs  ont 
décidé  d’ajourner  la  fermeture. 

Malgré  la  saison  et  l’effort  des  directeurs,  les 
recettes  se  sont  ressenties  des  nouvelles  taxes. 
Pourtant  les  films  qui  furent  présentés  auraient 
dû  attiré  un  bon  public.  — Maurice  Accariès. 


Dans  cette  salle  de  400  places,  L’Aigle  Noir  a 
réalisé  500.000  fr.;  Le  Commando  frappe  à 
l’Aube,  550.000  fr.;  Le  Chant  de  Bernadette. 
450.000  fr.;  Monte -Cassino,  400.000  fr.;  Le  Mys- 
tère de  Tarzan,  500.000  fr.;  L’Amour  vient  en 
Dansant,  450.000  fr.;  La  Chartreuse  de  Parme, 
retenu  pour  quinze  jours,  passe  actuellement. 

Monsieur  Vincent  a remporté  un  grand  suc- 
cès au  Cine-France  (500  places)  avec  25.290  en- 
trées pour  15  jours  de  projection.  Viennent  en- 
suite parmi  les  films  projetés  une  semaine  : 
Les  Clandestins,  11.330  entrées;  Un  Drôle  de 
Flic  (aidé  par  le  match  Cerdan-Zale),  10.586  en- 
trées ; une  reprise  de  Symphonie  Inachevée, 
10.371  entrées  ; En  êtes-vous  bien  sûr?,  10.224 
entrées;  Deux  bons  Copains,  9.255  entrées;  Ru- 
meurs, 9.245  entrées,  et  Service  Secret  contre 
Bombe  Atomique,  9.098  entrées. — Michel  Lenoir. 

ANNECY 

Réfection  du  CASINO 

Sous  la  direction  de  M.  Paul  Jacquet,  archi- 
tecte, une  complète  transformation  du  Casino 
d’Annecy  est  en  cours.  La  salle  de  cinéma  com- 
prendra 980  places  dont  350  au  balcon  qui  sera 
construit  en  ciment  armé.  Elle  sera  précédée 
d'un  hall  d’une  centaine  de  mètres  carrés  de 
dallage  en  marbre. 

La  façade,  qui  aura  10  m.  de  haut  sur  13  m. 
de  large,  comportera  une  énorme  colonne  en 
matière  plastique  lumineuse  où  seront  situés 
les  guichets. 

Cette  salle  de  cinéma  sera,  bien  entendu, 
complétée  d’une  salle  des  fêtes  et  d’une  salle 
de  jeux. 

Les  entrepreneurs  en  sont  les  Entreprises 
Faletto  pour  la  menuiserie  et  Seguet  pour  la 
charpente. 


9 


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(T  A T I O N 

CT  D A C D A MD/''  BeIIe  exposition  de 

j | |\r\  J D\/  U r\\J  matériel  de  cabine 


à la  Foire 


Les  maisons  exposant  du  matériel  cinémato- 
graphique à la  Foire-Exposition  de  cette  année- 
ci  étaient  au  nombre  de  quatre.  Il  y avait  d’abord 
les  deux  exposants  de  l’année  dernière,  c'est-à- 
dire 

I.  — Le  stand  des  Etablissements  A.  CHARLIN 
avec  son  groupe  de  projecteurs  Actua-Color  et 
dont  nos  lecteurs  ont  trouvé  la  description  déjà 
à différentes  reprises  dans  nos  pages.  Plus  de 
1.200  installations  ont  été  fournies  par  cette 
maison.  Parmi  elles,  nous  citons  deux  des  der- 
nières, celles  du  Theatre  Municipal  de  Hague- 
nau  dans  le  Bas-Rhin  et  du  Cinéma  Odeon  à 
Sainte-Marie-aux-Mines  dans  le  Haut-Rhin 
constituant  la  meilleure  preuve  du  succès  obtenu 
par  ce  matériel. 

II.  — Le  stand  des  Etablissements  R.  HOLZ, 
126,  Grand’Rue  à Strasbourg  qui,  cette  année, 
nous  a présenté  quelques  nouveautés. 

En  effet,  à part  son  nouveau  projecteur 
M.I.P.  XVII,  poste  de  grande  classe  35  mm.  et 
son  projecteur  professionnel  « Cinéric  »,  type 


Un  stand  très  remarqué  à la  Foire  de  Strasbourg. 

SC  16  mm.,  nous  avons  trouvé  dans  ce  stand 
un  spécimen  du  groupe  de  projecteur  Fiat,  sorti 
de  l’usine  Microtecnica  de  Turin,  dit  Micron  XI 
qui  a suscité  la  curiosité  des  visiteurs  par  ses  di- 
mensions et  sa  construction  peu  ordinaires. 

Dans  le  même  stand,  nous  avons  trouvé  en- 
core le  projecteur  parlant  16  ^mm.  S. A. F. A. R., 
le  plus  petit  portable  complet  dans  ce  format, 
contenu  dans  deux  coffrets  dont  le  poids  ne 
dépasse  pas  20  kgs,  marchant  avec  lumière  or- 
dinaire donnant  un  écran  de  2 m.  sur  1 m.  50 
à 12  m.,  amplificateur  7 watts  suffisant  pour 
salle  de  250  places.  Enfin  dans  le  même  stand 


un  modèle  du  premier  appareil  français  d’enre- 
gistrement sur  film  magnétique,  dit  « Oli- 
phone  ». 

III.  • — • C'est  M.  BIEBER,  représentant,  qui  nous 
a présenté  le  stand  de  la  S. A.  Philips,  agence 
régionale,  28,  faubourg  de  Saverne,  Strasbourg, 
avec  un  poste  complet  de  leur  projecteur  FP  7 
dont  la  ligne  élégante  et  la  fine  exécution  a 
retenu  l’attention  de  tous  les  intéressés. 

IV.  — Pour  terminer,  venons  enfin  au  « Pa- 
villon du  Cinéma  >\  dont  l’organisation  est  due 
aux  mérites  de  M.  MOCHEL  L.,  des  Etablisse- 
ments Electracoustic,  22,  rue  du  Hannong  à 
Strasbourg.  Pavillon  exécuté  avec  beaucoup  de 
goût  et  d’élégance,  il  comportait  trois  sections. 

La  première  comprenait  le  matériel  de  pro- 
jection et  de  sonorisation  de  la  Maison  « Elec- 
tracoustic » avec  les  marques  françaises  Hortson. 
Debrie  et  Juliat,  les  caméras  Eclair  et  E.T.M., 
fauteuils  de  cinéma  et  spécimens  des  accessoi- 
res et  pièces  de  rechange. 

La  deuxième  section,  celle  de  la  Société  Ci- 
nest,  s’occupait  de  la  construction  de  salles  stan- 
dardisées pré-étudiées,  construites  en  matériel 
dur,  fer  et  briques,  dont  les  caractéristiques 
sont  : Charpente  métallique,  toiture  en  Eter- 
nit,  plafond  en  staff,  murs  en  briques  ou  pierres, 
socles  en  ciment  et  crépis  extérieur.  Intérieur 
des  murs  enduits  de  Faserite  colorée,  sol  en 
Unidalle,  portes  et  chaises  basculantes  en  bois. 
Chauffage  à air  chaud,  ventilation  électrique 
avec  possibilité  de  tempérer  en  été  par  souf- 
flerie d’air  frais,  aération  par  le  plafond.  Amé- 
nagement technique  adapté  strictement  au  der- 
nier règlement  ministériel  prévoyant  une  cabine 
complète  en  double  poste  35  mm.  à arc  avec 
rideau  de  scène  automatique. 

La  troisième  section  — S.E.C.  — Société 
d’Etudes  Cinématographiques,  y a présenté  des 
appareils  de  sa  création,  dont  le  Filmoprisme 
permettant  le  mouvement  continu  de  la  bande 
avec  10.000  passages  sans  détérioration,  alors 
qu'avec  75  passages  (au  maximum)  au  système 
à griffes,  la  bande  était  inutilisable.  — P.  Schock. 
♦ 

Nouvelle  salle  de  vision 
à Lyon 

Lyon,  berceau  du  cinéma,  possède  mainte- 
nant une  salle  de  vision  moderne. 

Au  274  du  cours  Emile-Zola  à Villeurbanne 
(tramway  n”  7,  arrêt  Flachet),  la  Compagnie 
Lyonnaise  de  Cinéma  vient  d’ouvrir  une  salle 
très  confortable  qui  possède  une  acoustique  et 
une  projection  parfaites.  Elle  a été  équipée  par 
la  Société  Philips  avec  des  appareils  P. H.  60  et 
un  projecteur  double  interlcck. 

C’est  le  20  septembre  que  ces  locaux  ont  été 
inaugurés  : le  tout  Lyon  du  Cinéma  était  pré- 
sent, accueilli  par  M.  Giraud  qui  fit  les  hon- 
neurs de  cette  installation  qui  compte  une  ving- 
taine de  fauteuils  confortables  (tél.  Villeur- 
banne 87-88). 


CANNES 

Dans  l’article  paru  dans  notre  numéro  1282, 
du  23  octobre,  une  erreur  s’est  produite.  L’ins- 
tallateur de  la  cabine  de  projection  qui  fut  uti- 
lisée pour  les  galas  du  « Cinéma  aux  Etoiles  », 
est  M.  E.  Durand,  « Le  Matériel  cinématogra- 
phique moderne  »,  de  Cannes,  qui  assura,  à la 
satisfaction  générale,  cette  installation,  ainsi  que 
les  projections.  Le  matériel  utilisé  comportait 
des  appareils  Hortson  35  mm.,  type  grande  ex- 
ploitation, pour  une  distance  de  projection  de 
45  mètres,  sur  un  écran  de  42  mètres  carrés. 
L’enceinte  pouvait  contenir  environ  2.600  spec- 
tateurs. Ses  dimensions  étaient  de  50  mètres  de 
long  sur  30  de  large.  — P. -A.  Buisine. 


LE  MAGE  DE  PARIS 


Mesdames.  Messieurs,  personnes  de  tous  sexes, 
qu'il  soit  masculin,  féminin  ou  NEUTRE, 
approchez  tous...  Je  ne  prétends  pas,  moi, 
guérir  les  maladies,  car  vous  n’aurez  plus  de 
maladies,  si  vous  employez  ma  poudre 
miraculeuse... 


Je  ne  veux  pas  vous  faire  croire  que  ce  carré 
est  un  cercle.  NI  QUE  CE  CERCLE  EST  UN 
CARRE,  mais  j’entends  vous  démontrer  que 


mon  produit  est  miraculeux... 


Il  n’a  NI  GOUT  NI  SAVEUR,  NI  ODEUR,  NE 
SE  BOIT  PAS,  NE  SE  PRISE  PAS,  NE  SE 
MANGE  PAS,  il  s’absorbe...  Vous  mettez  un 
peu  de  poudre  dans  un  peu  d’eau,  et  vous  vous 
videz  tout  simplement  le  produit  sur  la  tête... 
Vous  êtes  instantanément  guéris  de  tous  rhumes 
des  maladies  les  plus  graves,  des  plus  malignes 
aux  plus  bénignes!... 

C'fZCl  par  ce  boniment 
I des  plus  fantaisistes 
que  commence  le  film  de 

MAURICE  CLOCHE 

DOCTEUR  LAËNNEC 

Distribué  par  l’A.f.C. 


10 


CINE 


JÉÉ^ 

fr££E?8&isi 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


af  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  U1^)  f 


FANDANGO  (G.) 

Comédie  musicale  (90  min.) 

DIS-PA 

Origine  : Française. 

Prod.  : Gloria-Films-Films  Olympia, 
1948. 

Réal.  : E.-E.  Reinert. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  G.  Carlier, 
adapt.  et  dial,  de  G.  Carlier,  J. -P. 
Le  Chanois  et  A.  Tabet. 

Chef-Opérateur  : R.  Dormoy. 

Musique  : F.  Lopez.  Lyrics  d'André 
Tabet. 

Décors  : J.  Douarinou. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Lacour. 

Montage  : V.  Mercanton. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Teisseire. 

Interprètes  : Luis  Mariano,  Ludmilla 
Tchérina,  Raymond  Bussières,  An- 
nette  Poivre,  P.  Sergeol,  J.  Tissier. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 18 
octobre  1948,  « Marignan. 


EXPLOITATION.  — Comédie  sou- 
riante et  chantante,  baignant  dans  le 
grand  air  et  le  soleil  du  Midi,  inter- 
prétée par  Luis  Mariano  avec  pon 
charme  physique  et  sa  voix  d’or.  A 
ses  côtés,  Ludmilla  Tchérina  fait  des 
pointes,  parfois,  mais  charme  tou- 
jours par  son  incontestable  beauté. 
Raymond  Bussières  et  Annette  Poivre 
leur  donne  la  réplique  avec  talent. 

SCENARIO.  — Luis  (L.  Mariano) 
et  François  (R.  Bussières)  perdent 
leurs  emplois  parce  que  Luis  chante 
tout  le  temps.  Le  hasard  leur  ayant 
fait  déplacer  un  poteau  indicateur, 
une  route  défoncée  leur  assure  du 
travail  en  réparant  les  voitures  abî- 
mées. Les  voyageurs  descendent  à 
l’auberge  de  Saint-Christophe  dont 
Angelita  (L.  Tchérina),  fille  de  la 
patronne, , est  aimée  par  Luis.  Leur 
ruse  découverte,  les  deux  amis  doi- 
ves t s’en  aller  et  sont  engagés  dans 
une  boite  de  nuit.  La  voix  de  Luis 
le  fait  remarquer  du  directeur  et 
c’est  le  succès.  Mais  il  aime  trop 
Angelita  pour  la  quitter  et  il  reste 
à l’auberge.  François  épouse  An- 
nette  (A.  Poivre) . 

REALISATION.  — Le  scénario  n'est 
qu’un  prétexte  à situations  amusan- 
tes. La  mise  en  scène  est  bonne  pour 
le  genre,  mais  le  film,  dans  son  en- 
semble, manque  un  peu  de  rythme. 
La  photo  est  très  belle  et  met  en  va- 
leur de  très  nombreux  extérieurs. 

INTERPRETATION.  — Luis  Ma- 
riano, beau  garçon,  aux  dents  d’écla- 
tante  blancheur,  est  un  chanteur  en 
renom.  Le  film  utilise  ses  dons  au 
maximum.  Ludmilla  Tchérina  donne 
par  instants  un  aperçu  de  son  talent 
chorégraphique.  Annette  et  « Bubu  », 
comme  toujours  très  « nature  », 
jouent  ensemble  pour  la  première  fois 
au  cinéma.  On  espère  les  y retrouver 
souvent.  — P.  R. 


Un  nouvel  appareil  de 
télécommun  i cation 
l’UUTKAFAX 

•ÿ  De  Washington,  on  apprend  qu’un 
appareil  de  transmission  rapide  d’ima- 
ges à grande  distance  a été  expéri- 
menté avec  succès.  Cet  appareil,  dé- 
nommé Ultrafax,  aurait  transmis,  en 
moins  de  deux  minutes  et  demie,  le 
roman  « Autant  en  emporte  le  Vent  »; 
les  pages  ont  été  reçues  à cinq  kilo- 
mètres du  point  d’émission  et  filmées. 

Au  point  de  vue  cinématographique, 
l’Ultrafax  permettrait  entre  autres 
choses  : 1°  de  filmer  sur  l’écran  de 
réception  les  images  transmises,  ce 
qui  est  impossible  sur  l'écran  récep- 
teur de  télévision  par  suite  du  man- 
que de  luminosité  ; 2°  de  réaliser,  par 
ce  moyen,  autant  de  copies  positives 
que  d'écrans  récepteurs  captant  les 
images  du  film  négatif  transmis  par 
l’émetteur. 


Saturnin  Fabre  et  Janine  Viennot 
dans  DOCTEUR  LAENNEC. 

( C liché  U.G.P.  Photo  Roger  Poutrel.) 


CONFESSSON 
DANS  LA  NUIT  (A.) 

(Vanita) 

Drame  (90  min.) 

(D.) 

FILMS  GEORGES  MULLER 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Fauno-Films,  1946. 

Réal.  : Giorgio  Pastina. 

Auteur  : Scén.  de  Bertolazzi. 

Chef-Opérateur  : G.  La  Torre. 

Musique  : Nino  Rota. 

Décors  : Richard  Heinz. 

Dir.  de  Prod.  : César  Seccia. 

Montage  : Mario  Serandrei. 

Interprètes  : Liliane  Laine,  Walter 
Chiari,  Dina  Galli,  Otello  Toso,  Rug- 
gero  Ruggeri,  Mario  Ferrari,  L.  Al- 
mirante,  L.  Padovani,  N.  Besozzi,  G. 
lvfolteni,  A.  Gandusio. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 12 
octobre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Un  film  dra- 
matique italien,  dont  l’action  se  dé- 
roule au  début  de  ce  siècle.  Il  s’agit 
d'une  histoire  d’amour  illustrée  de 
faits  « galants  »,  propres  à satisfaire 
le  public  populaire  qui  affectionne  les 
complications  sentimentales. 

SCENARIO.  — 1900  à Milan.  Un 
prêtre  est  réveillé  par  un  méde- 
cin, qui  prétend  que  dans  l’église 
gît  une  jeune  femme  blessée.  Elle 
raconte  sa  vie  au  prêtre.  Elle,  Bian- 
ca  (Liliane  Laine)  et  son  amant, 
Erico  (Walter  Chiari),  vivaient  en- 
semble et  s’aimaient  bien,  Bianca 
devient  un  jour  la  maîtresse  d’un 
riche  industriel,  qui  procure  à Erico 
une  place  intéressante.  Ce  dernier 
apprend  son  infortune,  et  chasse  sa 
fiancée.  Celle-ci  alors,  poussée  par 
la  misère,  commence  une  vie  de  dé- 
bauche. Jusqu’au  jour  où  Erico  la 
retrouve  dans  une  église,  lui  de- 
mandé de  reprendre  la  vie  com- 
mune, et  devant  son  refus,  la  poi- 
gnarde. Le  prêtre  donne  l’absolution 
à Bianca,  prévient  le  docteur,  qui 
retrouve  Erico,  et  celui-ci  demande 
à épouser  sa  maîtresse  sur  l’heure  : 
grande  amélioration  de  l’état  de  la 
malade,  qui  vivra  désormais  heu- 
reuse. 

REALISATION.  — Le  film  tout  en- 
tier repose  sur  son  sujet  et  sur  les 
acteurs  qui  l’interprètent.  Le  met- 
teur en  scène  s’est  donc  contenté 
d’enregistrer  l'action,  le  plus  simple- 
ment qu’il  l’a  pu.  Atmosphère  1900 
agréable. 

INTERPRETATION.  — Liliane  Laine 
est  une  très  bonne  comédienne.  Elle 
reflète  successivement  deux  caractè- 
res : celui  d'une  jeune  fille  superfi- 
cielle tout  d’abord,  puis  ensuite  celui 
d'une  femme  ayant  subi  bien  des  vi- 
cissitudes. Son  jeu  est  sobre,  mais  se 
ressent  d'une  éducation  théâtrale. 
Walter  Chiari  charge  un  peu.  — P.  R. 
♦ 

<î>  Claude  Dauphin  serait  la  vedette 
masculine  du  prochain  film  que  réali- 
serait, à Londres.  Edmond-T.  Gré- 
ville. 


NOËL  AU  CAMP  119  (G.) 

(Natale  al  Campo  119) 

Comédie  dramatique  (83  min.) 

(V.O.-D.) 

OMNIUM  INTERNATIONAL  DU  FILM 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Amato  de  Siea-Fabrizi-Mi- 
nerva,  1947. 

Réal.  : Pietro  Francisci. 

Auteur  : Scén.  de  Galdieri. 

Chef-Opérateur  : M.  Bava. 

Musique  : Francisco  Lavaccini. 

Dir.  de  Prod.  : Mariani. 

Interprètes  : V.  de  Sica,  A.  Fabrizi, 
M.  Mercader,  A.  Rabagliati,  P.  de 
Filippo,  M.  Girotti,  C.  Campanini, 
Aldo  Fiorelli,  Adolfo  Celi,  G.  Ron- 
dinella,  Vera  Carmi,  A.  Ninchi, 
Olga  Villi,  Beniamino  Maggio,  Pie- 
tro de  Vico. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 14 
octobre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Film  compre- 
nant des  sketches  dont  parfois  le  bur- 
lesque tranche  curieusement  avec  le 
sérieux  du  point  de  départ.  Les  spec- 
tateurs français  y verront  surtout  un 
reportage  très  intéressant  sur  les  prin- 
cipales villes  italiennes  et  sur  leurs 
chansons  folkloriques. 

SCENARIO.  — Noël  dans  un 
camp  américain  de  prisonniers  ita- 
liens. La  solennité  de  ce  jour  pro- 
voque, chez  les  occupants  d’une 
baraque  de  ce  camp,  le  besoin 
d’échanger  des  confidences  sur  leur 
vie  d’autrefois.  Un  Romain  raconte 
ses  promenades  dominicales  avec 
ses  nombreux  enfants,  la  faconde 
autoritaire  de  sa  femme.  Le  lieu- 
tenant évoque  sa  vie  de  noble  dé- 
cavé et  de  joueur  impénitent  et  la 
fidélité  naïve  de  son  cocher  devenu 
depuis  la  guerre  son  ordonnance. 
Le  gondolier  vénitien,  le  paysan  si- 
cilien, le  jeune  florentin  qui  s’est 
marié  par  procuration,  racontent 
leur  histoire  tout  en  écoutant  les 
disques  que  leur  a prêtés  un  officier 
anglais.  Quelque  temps,  après,  les 
prisonniers  sont  libérés  et  retour- 
nent chez  eux. 

REALISATION.  — Souvent  bonne 
malgré  cette  formule  somme  toute 
délicate  des  retours  en  arrière.  Les 
photographies  sont  surtout  fort  réus- 
sies et  leur  cadrage,  leur  plastique, 
permettent  d’apprécier  la  beauté  de 
nombreux  monuments  italiens. 

INTERPRETATION.  — Aldo  Fabrizi 
joue  en  demi-teinte  avec  beaucoup 
d'humour.  Les  autres  rôles  sont  éga- 
lement très  bien  tenus,  particuliè- 
rement ceux  du  gondolier  (Massimo 
Girotti),  de  l’officier  italien  et  de  son 
ordonnance.  — J.  H. 

1 

«I*  La  S.N.C.F.  va  présenter  prochai- 
nement à Paris  un  court  film  de 
montage  consacré  à la  renaissance  du 
rail,  réalisé  par  Georges  Chaperot. 


LA  VOIX  DU  REVE  (G.) 

Drame  (94  min.) 
CINE-SELECTION 


Origine  : Française. 

Prod.  : Francinalp,  1948. 

Réal.  : J. -P.  Paulin. 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Maret;  dial. 
d'Albert  Husson;  adapt.  de  J.  Ma- 
ret et  P.  Paulin. 

Chef-Opérateur  : Jean  Bourgoin. 

Musique  : Georges  Van  Parys. 

Dir.  de  Prod.  : Robert  Prévôt. 

Administrateur  : Pascal  Paulin. 

Montage  : Renée  Guérin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Jean  Rieul. 

Interprètes  : Renée  Saint-Cyr,  Jean 
Chevrier.  Marcel  Pagliéro,  France 
Descaut,  Marina  de  Berg,  Jeanne 
Fusier-Gir. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 1er 
octobre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  mélodrame, 
qui  d’ailleurs  ne  contient  aucune  exa- 
gération théâtrale  et  qui  a été  très 
bien  réalisé,  plaira  à une  grande  par- 
tie du  public,  féminin  surtout,  n est 
interprété  par  des  acteurs  appréciés  : 
Renée  Saint-Cyr,  Jean  Chevrier,  Mar- 
cel Pagliéro  et  Jeanne  Fusier-Gir. 

SCENARIO.  — Une  jeune  fille, 
Laure  (F.  Descaut)  pleure  son 
fiancé,  Marc.  Un  accident  lui  fait 
perdre  la  vue.  Sa  sœur  aînée,  Eve 
(R.  Saint-Cyr)  et  son  ami,  le  doc- 
teur Rameau  (J.  Chevrier)  désespè- 
rent de  la  sauver.  Un  hasard  leur 
fait  rencontrer  Marcel  (M.  Paglié- 
ro) dont  la  voix  ressemble  étran- 
gement à celle  du  disparu.  Marcel 
consent  à jouer  le  rôle  de  Marc 
auprès  de  Laure,  qui  semble  re- 
naître à la  vie.  Mais  c’est  d’Eve  que- 
Marcel  s’éprend.  Le  drame  se  dé- 
nouera par  la  mort  brutale  de  Laure. 
Marcel  et  Eve  partiront  ensemble. 

REALISATION.  — J. -P.  Paulin  a 
très  bien  animé  cette  histoire  qui 
se  déroule  presque  exclusivement 
dans  une  villa.  Il  convient  de  noter 
que  tout  ou  presque  a été  tourné 
en  intérieurs  et  extérieurs  réels  et 
les  photos,  réussies,  bénéficient  de  très 
belles  découvertes  naturelles.  Le  son, 
qui  a enregistré  d’inhabituels  chants 
d'oiseaux,  a cependant  été  le  moins 
favorisé. 

INTERPRETATION.  — Toujours 
d’une  simplicité  extraordinaire,  Mar- 
cel Pagliéro  est,  avec  aisance  et  une 
légère  ironie,  son  personnage.  Renée 
Saint-Cyr  joue  dans  le  style  de  son 
rôle.  Jean  Chevrier  a une  diction 
parfaite.  Jeanne  Fusier-Gir  met  dans 
le  film  la  note  de  gaîté  nécessaire. 

J.  H. 

1 

•î*  30  films  français,  dont  Le  Silence 
est  d’Or,  seront  importés  en  Tchéco- 
slovaquie avant  juin  1949,  suivant  un 
accord  franco  - tchécoslovaque  qui 
vient  d'être  signé. 


Palissades  réalisées  à Alger  pour  la  sortie  du  film  Universal  en  technicolor 
ALI-BABA  ET  LES  40  VOLEURS  dont  le  succès  s’affirme  de  jour  en  jour. 


RÉATEUR 


m 


m 


CONSORTIUM  CINEMA 

DE  LA  PETITE  EXPLOITATION  EN  FORMAT  RÉDUIT 

16 

PRÉSENTE  POUR  LA  SAISON  1948-1949 

une  incomparable  Sélection 

DE  FILMS  FRANÇAIS 

^Ozane/fo  J2  : 

LA  SYMPHONIE  PASTORALE 

LES  ENFANTS  DU  PARADIS  * B A C C A R A 
AVENTURE  A PARIS  * AU  PETIT  BONHEUR 
MALHEUR  AUX  VAINCUS  * VOYAGE  SURPRISE 

Q5ccmc(}e  Qftl  : 

BATAILLON  DU  CIEL 

(FILM  EN  DEUX  ÉPOQUES) 

GRINGALET  * LA  CITADELLE  DU  SILENCE 
FILLE  DU  DIABLE  * FAISONS  UN  RÊVE 


et  iwu£  audez  interet  à faite  une 
deuxième  ni£ien  de  : 

DERNIER  ATOUT  * MONSIEUR  DES  LOURDINES 
LES  MISÉRABLES  * PÉPÉ  LE  MOKO 
J’AI  17  ANS  * MARTHE  RICHARD 
LES  NUITS  MOSCOVITES  * LES  GAÎTÉS  DE  L’ESCADRON 
L’AVENTURE  EST  AU  COIN  DE  LA  RUE 
LA  PORTE  DU  LARGE  * SEUL  DANS  LA  NUIT 
LS  ÉTAIENT  NEUF  CÉLIBATAIRES 


Danny  Kaye 


dans 


LE  LAITIER 
DE  BROOKLYN 


Un  film  de  Samuel  Goldwyn 
En  Technicolor 


Une  avalanche  de  gags  ! 
Une  pluie  d’ahurissantes  trou- 
vailles ! Un  déluge  d’allé- 
gresse, de  musique,  de  danses 
et  de  chansons  ! Et  au  milieu 
de  ce  tourbillon  de  folle 
gaîté,  voici  à nouveau  le  plus 


extravagant  fantaisiste 
de  l’écran,  l’inimitable  Danny 
Kaye  ! 

LE  LAITIER  DE  BROOK- 
LYN, grande  production  en 
Technicolor  de  Samuel  Gold- 
wyn, permet  à Danny  Kaye 


de  faire  valoir  son  registre 
d’artiste  complet  et  de  mon- 
trer toute  la  gamme  de  ses 
dons  de  mime,  d’acrobate,  de 
danseur  excentrique  et  de 
chanteur  polyglotte,  jamais 
encore  ce  prodigieux  anima- 
teur n’avait  réussi  une  compo- 
sition plus  étourdissante,  plus 
fertile  en  effets  irrésistibles, 
plus  propre  à déchaîner  les 
rires. 


A ses  côtés,  il  convient  de 
citer  la  ravissante  Virginia 
Mayo  dont  le  charme,  le  Jeu 
personnes  et  la  jolie  voix 
constituent  autant  d’atouts  de 
succès,  et  la  gracieuse  Vera- 
Ellen,  absolument  éblouis- 
sante dans  ses  extraordinaires 
danses  à claquettes,  sans 
omettre  l’escadron  trépidant 
des  Goldwyn  Girls. 


Avec  LE  LAITIER  DE 
BROOKLYN,  intarissable 
source  de  joie,  vous  déchaî- 
nerez dans  votre  Salle  des 
rires  dont  l’écho  se  réper- 
cutera longtemps  encore... 


Les  chefs  de  service  des 
“ Laiteries  Sunflower  ” réu- 
nissent le  personnel,  y compris 
livreurs  et  chauffeurs,  dans  un 
vaste  hangar  afin  d’y  écouter 
une  allocution  du  Directeur- 
Général.  A l’issue  de  ce  dis- 
cours, on  leur  projette  un  film 
qui  représente  les  fameuses 
Goldwyn  Girls  dans  une  cré- 
merie ultra-moderne,  et  qui 
dansent  au  son  d’une  langou- 
reuse valse  viennoise  et 
chantent  un  hymne  de  louanges 
à la  gloire  des  produits  lai- 
tiers. 


L’action  se  déroule  ensuite 
dans  un  cabaret  de  nuit  où  Susie 
( Vera-Ellen),  sœur  du  livreur 
Sullivan  (Danny  Kaye)  fait  chaque 
soir  son  numéro  de  danse  acro- 


batique. Lorsqu’elle  a terminé 
comme  elle  quitte  l’établissemi 
elle  est  accostée  par  le  champ 
de  boxe  Speed  (Steve  Cocht 
Sullivan  qui  est  venu  à la  rencor 
de  sa  sœur  se  précipite  à sa 
cousse  et,  au  cours  de  la  baga! 
qui  s’ensuit,  met  le  boxeur  knc 
out.  Par  ce  coup  de  maître 
livreur  devient  du  jour  au  len 
main  un  héros. 


Le  manager  du  boxeur  v 
exploiter  ce  nouvel  espoir  du  i 
et  le  persuade  de  renoncer  à 
modeste  métier  pour  dev< 
champion  de  boxe.  Après 
série  de  combats  plus  ou  me 
truqués,  Sullivan  commence  ; 
prendre  au  sérieux  et  à se  cr< 
vraiment  un  grand  boxeur. 


Tout  celà  déplaît  infmimen 
sa  fiancée  Polly  (Virginia  Ma 
qui  chante  dans  cette  même  bc 
de  nuit  où  danse  Susie.  Mais 
match  qui  doit  valoir  à Suili 
le  titre  de  champion  approche 
celui-ci  est  l’attraction  d’i 
somptueuse  soirée  donnée  en 
honneur.  Durant  la  soirée,  F< 
essaie  de  faire  entendre  raiso 
son  fiancé  ; elle  lui  explique  I 
guement  que  la  boxe  est  t 
souvent  un  métier  immoral  I 
que,  s’il  persiste,  il  perdra  \j 
tout  sens  d’honnêteté.  Pris 
remords,  notre  héros  décl 
alors  qu’il  renonce  à la  bo 
mais  son  manager  parvient  à 
faire  revenir  sur  sa  décision 
lui  donnant  à entendre  que 
recette  de  ce  match  sensation 
ira  à des  œuvres  de  bienfaisan 


Le  combat  a donc  lieu  et  Suili' 
gagne.  Toutefois,  aussitôt  apt 
il  abandonnera  la  boxe,  épous 
Polly  et  deviendra  associé  i 
“Laiteries  Sunflower”.  Sur 
noires  machinations  du  ring,  c’ 
le  lait  immaculé  qui  l’emporte 
son  cœur... 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR 


RAPHIE 


SC 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


# ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  Ute16)  * 


L'HOMME  D'OCTOBRE 

que  nous  verrons  prochainement 
avec  John  Mills  et  Joan  Greenwood. 

(Cliché  Vietory-Film  s.  ) 


MIRANDA  (G.) 

(Miranda) 

Comédie  (80  min.) 

(V.O.-D.) 

VICTORY  FILMS 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : J.  Arthur  Rank.  1948. 

Prod.  : Sydney  Box-Gainsborough. 

Réal.  : Ken  Annakin. 

Auteur  : Scén.  de  Peter  Blaekmore. 

Chef-Opérateur  : Ray  Elton. 

Musique  : Temple  Abady. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Brian  Se- 
well. 

Interprètes  : Glynis  Johns,  Griffith 
Jones,  Googie  Whiters,  John  Mac 
Callum,  David  Tomlinson,  Sonia 
Hilm,  Yvonne  Owen,  M.  Rutherford. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 8 
octobre  1948,  « Le  Français. 

Film  présenté  au  Festival  de  Lo- 

carno  1948. 


EXPLOITATION.  — Miranda  est  le 
nom  d une  charmante  sirène  qui  vient 
échouer  à Londres.  Cette  idée  origi- 
nale a été  bien  exploitée,  surtout  dans 
les  dialogues,  qui  sont  très  amusants. 
L’imprévu  de  l’histoire,  l’esprit  des 
réparties  feront  le  succès  de  cet  ai- 
mable divertissement. 

SCENARIO.  — Le  docteur  Paul 
Marten  (G.  Jones),  féru  de  pêche, 
est  lui-même  pêché  par  une  ado- 
rable sirène,  Miranda  (G.  Johns), 
qui  ne  consent  à le  libérer  que  sous 
la  promesse  de  l’emmener  à Lon- 
dres. Paul  tient  son  serment  et  ins- 
talle Miranda  chez  lui.  Pour  sa 
femme  et  pour  tous,  Miranda  est 
une  malade,  paralysée  des  jambes; 
elle  peut  ainsi  dissimuler  son  corps 
de  poisson  sous  des  couvertures. 
Les  complications  cependant  ne 
manquent  pas,  car  Miranda  séduit 
successivement  le  docteur , son 
chauffeur  et  un  de  ses  amis.  In- 
quiète et  perspicace,  la  femme  de 
Paul  découvrira  enfin  la  vérité.  Mi- 
randa retournera  dans  son  élément, 
la  mer. 

REALISATION.  — La  présence  du 
personnage  mythologique  de  la  sirène 
dans  la  grand'ville  n’a,  certes,  pas 
été  exploité  au  maximum  et  ne  donne 
qu’une  seule  scène  en  extérieurs,  d’ail- 
leurs courte,  du  zoo.  Cependant  l'a- 
daptation cinématographique  de  la 
pièce  est  bonne. 

INTERPRETATION.  — Excellente. 
Glynis  Johns,  la  sirène,  est  très  gra- 
cieuse et  joue  spirituellement.  Grif- 
fith Jones,  le  gangster  de  Je  suis  un 
Fugitif,  joue  aussi  avec  humour.  Il 
en  est  de  même  de  David  Tomlinson, 
le  chauffeur,  de  John  Mc  Callum  le 
peintre,  Googie  Whiters,  la  femme 
du  docteur  et  Margaret  Rutherford 
joyeusement  « excentrique  ».  - — J.  H. 

•S»  Grève  d’Amour  ou  « La  Guerre 
des  Sexes  ».  d’après  Lysistrata,  con- 
naît actuellement  un  grand  succès 
en  exclusivité  à Paris,  aux  Palace, 
Reflets  et  aux  Images. 


LA  CITE 

DE  L’ESPERANCE  (A.) 

Comédie  dramatique  réaliste  (92  min.) 

SIRIUS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Sirius,  1948. 

Réal.  : Jean  Stelli. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  C Rim. 

Chef-Opérateur  : M.  Grignon. 

Musique  : Louiguy. 

Décors  : J.  Colombier. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Bernier. 

Montage  : M.  Baron. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Lacharmoise. 

Interprètes  : René  Dary,  Anouk  Fer- 
jac.  Jean  Tissier,  A.  Bervil,  P.  Sou- 
plex,  N.  Myral.  Dinan,  J.  Parédès, 
L Barry,  R.  Lebas. 

Première  représentation  (Nice)  : 29 
septembre  1948,  « Les  Variétés  » ; 
(Paris)  : 27  octobre  1948,  « Empire  ». 


EXPLOITATION.  — Film  réaliste 
ce  déroulant  dans  le  milieu  des  ar- 
tistes à qui  la  chance  ne  sourit  plus. 
Le  sujet,  profondément  humain,  est 
traité  avec  sensibilité,  habileté  et 
aussi  violence  quand  l’action  l’exige. 
La  sportivité  de  René  Dary  est  bien 
mise  en  valeur  au  cours  de  bagarres. 
S'adresse  principalement  au  public 
populaire. 

SCENARIO.  — Pierre  Maufranc 
(René  Dary),  qui  met  au  point  une 
invention,  vit  pauvrement,  mais 
honnêtement  dans  la  sordide  « Cité 
de  l’Espérance  »,  que  régit  la  con- 
cierge Mme  Euripide  (Nina  Myral). 
Louise  (Anouk  Ferjac),  fille  du 
vieux  trapéziste  Williams  (Léon 
Barry)  aime  Pierre,  mais  le  chan- 
teur Reqqio  (André  Bervil)  la 
guette.  L’invention  de  Pierre  lui 


le  film  le  plus 
commercial  de  l'année 


est  en  distribution  à 

HERAUT  FILMS 

81,  BouL  Haussmann 
PARIS 

Téléphone  : ANJOU  53-01 


est  volée  et  Williams  meurt.  Pierre 
défend  Louise  contre  Reggio.  Celui- 
ci  est  assassiné  par  Mattéo,  que  la 
misère  et  le  désespoir  ont  déséquili- 
bré. Tout  accuse  Pierre,  qui  doit 
s’enfuir.  Ses  amis  de  la  Cité  de 
l’Espérance  retrouveront  Mattéo 
qui  innocentera  Pierre  avant  de 
mourir.  Pierre  épouse  Louise. 

REALISATION.  — Fort  soignée, 
cherchant  le  détail  exact,  la  mise  en 
scène  de  Jean  Stelli  prouve  ses  con- 
naissances techniques,  son  sens  de 
l’effet  dramatique.  Le  montage  est 
fort  souple,  donnant  au  film  un  sur- 
croit de  vigueur  et  de  mouvement 
Bonne  photographie.  Le  décor  fort 
réaliste  de  la  « cité  » sordide  est 
bien  reconstitué.  Les  chansons  sont 
agréables. 

INTERPRETATION.  — René  Dary, 
par  son  jeu  d'une  extrême  sobriété, 
affirme  son  talent.  Comme  bagarreur, 
il  est  le  plus  vrai  du  genre  en  France. 
Anouk  Ferjac  est  toute  sensibilité, 
gentillesse,  mais  semble  par  moment 
manquer  d'assurance.  Le  reste  de  la 
distribution  groupant  Jean  Parédès, 
Jean  Tissier,  André  Bervil,  Dinan, 
Nina  Myral,  Léon  Barry,  etc.,  forme 
un  ensemble  homogène.  Perrette  Sou- 
plex,  pour  sa  première  apparition, 
fait  une  création  pleine  de  person- 
nalité. — P. -A.  B. 


•£>  C’est  le  2 que  toute  la  troupe  tech- 
nique et  artistique  de  L’Escadron 
blanc  est  partie  d'Orly,  par  avion, 
pour  Alger  ; de  là,  elle  gagnera  Adrar 
et  les  territoires  du  Sud.  Ce  film, 
réalisé  par  René  Chanas,  sera  inter- 
prété par  Jean  Chevrier,  René  Lefè- 
vre et  François  Patrice. 


OSCAR 


AVEC 


NILS  POPPE 


Bobby  Henrey  vient  de  signer  uri 
contrat  pour  quatre  productions 
d'Alexander  Korda  à la  suite  de  sa 
composition  dans  le  film  de  Carol  Reed 

PREMIERE  DESILLUSION. 

(Cliché  London-Film -Productions.) 


TROIS  GARÇONS 
UNE  FILLE  (G.) 

Comédie  dramatique  (90  min.) 
CINE-SELECTION 
Origine  : Française. 

Prod.  : F A. O..  1948. 

Réal.  : Maurice  Labro. 

Auteurs  : Adapt.  de  M.  Labro,  Bois- 
sol,  R. -P.  Dagan:  dial,  de  Roger 
Ferdinand,  d’après  sa  pièce. 
Chef-Opérateur  : Riccioni. 

Musique  : Maurice  Yvain. 

Décors  : Raymond  Nègre,  Carré. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  d'Orengiani. 
Montage  : Isnardon. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Raymond 
Gaugier. 

Interprètes  : Gaby  Morlay,  Suzy 
Carrier,  Jean  Marchât,  Bernard  La- 
jarrige, François  Patrice,  Maurice 
Favières. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 4 

octobre  1948,  « Marignan  ». 


t.vfLOITATION.  — Grave  pro- 
blème celui  du  divorce,  traité  à la 
fois  sérieusement  et  avec  gaîté.  Sen- 
timentalité, fantaisie  et  jeunesse,  tout 
cela  remportera  un  très  gros  succès 
auprès  du  public  français. 

SCENARIO.  — Christine  »S.  Car- 
rier), Bernard  (M.  Favières),  Mi- 
chel (B.  Lajarrige),  Gilbert  (F. 
Patrice)  sont  les  quatre  enfants  du 
ménage  apparemment  modèle  de 
Georges  (J.  Marchât)  et  Hélène  (G. 
Morlay).  Par  hasard,  Gilbert,  l’aîné, 
découvre  une  lettre  qui  lui  révèle 
que  son  père  a une  liaison  et  qu’il 
va  bientôt  divorcer,  donc  les  quit- 
ter. Il  met  au  courant  ses  frères 
et  sœur  de  la  situation  et  tous  qua- 
tre s’emploient  à créer  autour  de 
leur  père,  un  climat  de  confiance  et 
de  bonheur.  Leurs  efforts  sont  vains 
et  Georges  va  partir.  Au  dernier 
moment,  Christine  en  pleurs  veut 
dire  au  revoir  à son  père  et  tombe. 
Georges,  inquiet,  revient  et  la  fa- 
mille se  reconstituera  autour  de 
cette  preuve  d’amour  réciproque. 

REALISATION.  — Bonne  adapta- 
tion de  la  pièce  de  Roger-Ferdinand. 
Le  rythme  est  toujours  soutenu  et  la 
mise  en  scène  faite  avec  goût.  Une 
prise  de  vue  en  plongée  verticale 
est  à remarquer  car  cette  recherche 
se  double  d’un  intérêt  certain. 

INTERPRETATION.  — Gaby  Mor- 
lay, semblable  à elle-même,  et  Jean 
Marchât,  à la  fois  autoritaire  et  très 
paternel,  forment  avec  beaucoup 
d’intégrité,  quant  à l'âge  de  leurs 
rôles,  un  couple  cinématographique 
réussi.  Ils  sont  très  bien  entourés  de 
François  Patrice,  Bernard  Lajarrige 
toujours  très  amusant  ; Maurice  Fa- 
vières et  Suzy  Carrier.  — P. -A.  B. 


15 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 

Eu.'',  v ^—1 IMIliH  I — — — mi  '■  ■■—  l"l'  ■ — — 


Auteur  dramatique  et  scénariste  MARCEL 
ACHARD  réalise  avec  Danielle  DARRIEUX , 
Claude  DAUPHIN  et  François  PERIER 


22  FILMS  EN  COURS 

2'  SEMAINE 

LE  SORCIER  DU  CIEL  {Studios 
Clichy). 

Prod.  : Ydex  Film. 

Réal,  technique  : M.  Blistène. 
Scén.,  adapt,  et  dial,  de  R.  Jo- 
livet. 

3'  SEMAINE 

CARTOUCHE  (Buttes-Chaumont). 
Prod.  : G.  Radot-Midi-Cinéma- 
Location. 

Réal.  : G.  Radot. 

L’ANGE  ROUGE  (Eclair-Epinay  ). 
Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

4'  SEMAINE 

MA  TANTE  D’ISONFLEUR  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : Art  et  Industrie  Cque- 
Optimax-Film. 

Réal.  : R.  Jayet. 

5'  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (St- 
Maurice). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

JEAN  DE  LA  LUNE  (Francœur). 
Prod.  : R.  Richebé. 

Réal.  : M.  Achard. 

LE  MYSTERE  BARTON  (Saint- 
Maurice). 

Prod.  : Alkam-Radio-Cinéma. 
Réal.  : Ch.  Spaak. 

GIGI  (Eclair-Epinay). 

Prod.  ; Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

6»  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 
(extér.  Paris). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

7'  SEMAINE 

BAL  CUPIDON  (Photosonor). 
Prod.  : Ariane-Sirius. 

Réal.  : M.-G.  Sauvajon. 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (La  Victorine-Nice). 
Prod.  7 Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

8«  SEMAINE 
MODELES  DE  PARIS. 

(Boulogne). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

LES  EAUX  TROUBLES  (Mont- 
Saint-Michel). 

Prod.  : Euzko-Films. 

Réal.  : H.  Calef. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 

(Billancourt,  Joinville). 

Prod.  : A.  et  T.  Prod.-Gray- 
Film. 

Réal.  : B.  Meredith  et  M.  Allen. 
10»  SEMAINE 
BARRY  (François-I'r). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

11“  SEMAINE 

HANS  LE  MARIN  (Joinville). 
Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Studios 
Rome). 

Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 

17'  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 
Prod.  : Majestic-Films. 

Réal.  : J.  Grémillon. 

18»  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 
(Billancourt). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 


JEAN  DE 


Auteur  dramatique  de  talent  et  au- 
teur heureux,  Marcel  Achard  a rem- 
porté maints  succès  à la  scène,  et  sa 
dernière  pièce,  Nous  irons  à Valpa- 
raiso,  n’a  pas  été  la  moins  bien  ac- 
cueillie de  ses  œuvres.  Cependant, 
c’est  peut-être  son  Jean  de  la  Lune, 
en  partie  parce  que  popularisé  par  le 
cinéma,  qui  est  sa  pièce  la  plus  con- 
nue, la  plus  appréciée,  et  Marcel 
Achard  restera  sans  doute  « l’auteur 
de  Jean  de  la  Lune  ».  Et  ceci  est 
déjà  une  excellente  raison  pour  que 
ce  soit  justement  cette  pièce  que  Mar- 
cel Achard  ait  choisie  pour  sa  pre- 
mière réalisation. 

Aux  studios  Francœur,  où  Marcel 
Achard  réalise  son  film  pour  les  pro- 
ductions Roger  Richebé,  nous  avons 
questionné  l’auteur-metteur  en  scène 
sur  quelques  points  importants. 

On  sait  que  le  rôle  de  Clo-Clo,  un 
jeune  compositeur  un  peu  bohème, 
un  peu  brouillon,  avait  été  créé  à la 
scène  par  Michel  Simon.  Et  que  c’est 
le  même  Michel  Simon  qui  avait  re- 
pris son  rôle  dans  la  première  ver- 
sion cinématographique.  Or,  dans  le 
film  que  réalise  Marcel  Achard,  ce 
personnage  est  interprété  par  Fran- 
çois Périer,  dont  les  qualités  de  co- 
médien sont  aussi  évidentes  que  celles 
de  Michel  Simon,  mais  aussi  de  na- 
ture fort  différente.  Comment  pou- 
vait-on confier  le  même  rôle  à deux 
comédiens  si  opposés? 

Marcel  Achard  répond  très  simple- 
et  très  justement  à cette  question. 
« Même,  nous  dit-il,  en  mettant  à part 
le  fait  qu’un  comédien  digne  de  ce 
nom  doit  pouvoir  s’identifier  à des 
personnages  très  dissemblables,  il  est 
à remarquer  que  le  rôle  convient 
beaucoup  mieux  à François  Périer 
qu’à  Michel  Simon.  En  Allemagne, 
par  exemple,  où  la  pièce  fut  jouée, 
Clo-Clo  a été  interprété  par  Heinz 
Rühman  qui,  comédien  de  grand  ta- 
lent, est  lui  aussi  beaucoup  plus  près 
de  Périer  que  de  Simon.  Si  donc,  ce 
dernier  a pu  interpréter  ce  person- 
nage, c’est  grâce  à ses  qualités  de  co- 
médien et  il  faut  bien  dire  qu’il 
l’avait  assimilé  et  rendu  suivant  sa 
personnalité,  c’est-à-dire  un  peu  dif- 
féremment de  ce  qu’il  avait  été  pré- 
vu. » 

Les  autres  rôles  principaux,  ceux 
de  Jef  et  de  Marceline,  sont  tenus 
par  Claude  Dauphin  et  Danielle  Dar- 
rieux.  Rappelons  que  Jef  a été  joué 
successivement  à la  scène  par  Jou- 
vet  et  par  Paul  Bernard  et  à l’écran 
par  René  Lefèvre.  Et  que  Danielle 
Darrieux  reprend  un  rôle  créé  par 
Valentine  Tessier  à la  scène  et  Ma- 
deleine Renaud  à l’écran. 

Sur  le  plateau,  dans  un  décor  de 
la  serre  dépendant  du  magasin  de 
Jef,  qui  est  fleuriste,  Michel  Kelber 
règle,  au  milieu  des  fleurs  et  des 
plantes  vertes,  les  éclairages.  Puis  la 
caméra,  en  légère  contre-plongée,  en- 
registre un  plan  américain  de  Claude 
Dauphin- Jef  qui  s’apprête  à fêter  les 
deux  ans  de  mariage  avec  Marceline- 
Danielle  Darrieux  qui,  elle,  est  sur 


LA  LUNE 


le  point  de  le  quitter  avec  Alexandre, 
qui  est  le  nouveau  jeune  premier  Jac- 
ques Sernaz. 

Entourant  la  serre,  se  dresse  un 
luxueux  complexe  représentant  les 
appartements  de  Marceline  et  qui  est 
dû,  comme  tous  les  décors  du  film, 
à Raymond  Gabutti. 

D’aucuns  pourraient  craindre  que  le 
cinéma  nous  donne  une  nouvelle  fois 
ce  que  nous  avons  malheureusement 
trop  coutume  de  voir  : du  théâtre 


Claude  Dauphin  et  François  Périer, 
joyeux  interprètes 

de  JEAN  DE  LA  LUNE. 

(Cliché  Films  Roger  Richebé.) 

filmé.  Il  n’en  sera  assurément  rien. 
Homme  de  théâtre,  Marcel  Achard 
connaît  également  le  cinéma  à fond. 
Soit  comme  auteur,  soit  comme  scé- 
nariste, adaptateur  ou  dialoguiste,  il 
a collaboré  à 73  films.  D’autre  part, 
pour  Jean  de  la  Lune,  il  ne  s’est  pas 
contenté  d’écrire  quelques  scènes  com- 
plémentaires à sa  pièce.  Il  a repris 
l’histoire  et  l’a  réécrite  entièrement 
comme  s’il  s'agissait  d’un  scénario 
original.  Toutes  conditions  qui  s’accor- 
dent pour  faire  de  Jean  de  la  Lune 
un  vrai  film  et  un  bon  film.  Et  sans 
doute,  dans  quelque  temps,  verrons- 
nous  Marcel  Achard  commencer  sa 
deuxième  mise  en  scène  cinématogra- 
phique, vraisemblement  sur  un  scé- 
nario qu’il  écrira  directement  pour 
le  cinéma.  — Jean  Houssaye. 


Michel  Auclair  vient  d’être  enga- 
gé par  Eugène  Tucherer  pour  tenir 
l’un  aes  principaux  rôles  du  film  Le 
Paradis  des  Pilotes  Perdus,  que  Geor- 
ges Lampin  va  réaliser  pour  la 
B. U. P -Française  avec  le  concours  du 
Ministère  de  l'Air  et  dont  voici  la 
distribution  complète  : Henri  Vidal, 
Michel  Auclair,  Paul  Bernard.  An- 
drée Debar.  Daniel  Gelin,  Arlette 
Thomas  et  Noël  Roquevert.  Scénario 
original  de  Georges  Garde,  adapta- 
tion ei  dialogues  de  Pierre  Véry  et 
André  Haguet.  Extérieurs  au  Maroc. 


22  FILMS  EN  COURS 

(suite) 

19'  SEMAINE 

DU  GUESCLIN  (extér.  Porte  de 
Versailles). 

Prod.  : Films  du  Verseau. 

Réal.  : B.  de  Latour. 

Sup.  : P.  Billon. 

23“  SEMAINE 

MANON  (Afrique  du  Nord). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Çlouzot. 


I FILM  COMMENCE 

ODEON  36-72  (6-11-48)  (Extér.  Pa- 
ris). 

Prod.  : J.  Roitfeld-Francinex. 
Réal.  : H.  Decoin. 

I FILM  TERMINÉ 


L’ECOLE  BUISSONNIERE  (6-11- 
48). 

Prod.  : Coop.  Gle  du  Cinéma 
français. 

Réal.  : J. -P.  Le  Chanois. 


FICHE  TECHNIQUE 


JEAN  DE  LA  LUNE 

Titre  : JEAN  DE  LA  LUNE. 

Prod.  : FILMS  ROGER  RICHEBE. 
Réal.  : Marcel  Achard. 
Assistant-Réal.  : Paul  Feyder. 

Auteur  : Pièce  de  théâtre,  adapt.  et 
dial,  de  Marcel  Achard. 
Chef-Opérateur  : Michel  Kelber. 
Opérateur  : Walter  Wottitz. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Wladimir 
Ivanoff  et  Jacques  Duhamel. 
Musique  : Georges  Van  Parys. 

Décors  : Raymond  Gabutti. 
Assistant-Décorateur  : Paul  Gaillard. 
Dir.  de  Prod.  : Jean-François  Méhu. 
Montage  : Yvonne  Martin,  assistée 
d'Yvette  Boulogne. 

Photographe  : Sam  Lévin. 

Script-Girl  : Marcelle  Hochet. 

Régie  générale  : Hugo  Bénédek. 
Régie  adjoint  : Jacques  Levron. 
Régie  extérieurs  : Robert  Christides. 
Maquilleur  : Marcel  Bordenave. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Antoine  Ar- 
chimbaud. 

Assistant  du  Son  : Fernand  Sartin. 
Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Francœur. 

Extérieurs  : Paris. 

Commencé  le  : 27  septembre  1948. 
Interprètes:  Danielle  Darrieux,  Claude 
Dauphin,  François  Périer,  Pierre 
Dux,  Jacques  Sernaz,  Jeannette 
Batti,  J.  Dinam,  Van  Parys,  Lavialle 
Albert  Michel,  Lucienne  Granier, 
Paul  Barge,  Yves  Massard,  Les 
Amentag,  Prévost. 

Sujet  (genre)  : Comédie. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  Scénario.  — Marceline 
(D.  Darrieux),  est  la  maîtresse  de 
Richard  (P.  Dux).  Son  frère  Clo-Clo 
(F.  Périer)  lui  facilite  ses  rendez-vous 
amoureux.  Richard  la  surprend  avec 
Jef  (Cl.  Dauphin),  grand  rêveur,  sur- 
nommé « Jean  de  la  Lune  » et  rompt 
avec  elle.  Marceline  accepte  d’épou- 
ser Jef  qui  l’aime  sincèrement.  Après 
deux  ans  de  bonheur  conjugal,  elle 
s’éprend  d’Alexandre  (J.  Sernaz)  et 
part  avec  lui.  Mais  bientôt,  Marceline 
retournera  définitivement  à son  mari. 


•ï»  La  nouvelle  Société  de  Production 
de  Films  Izarra  réalisera  un  film  avec 
Viviane  Romance,  début  janvier  1949 
au  studio  François-Ie! , mise  en  scène 
de  Raymond  Bernard,  sujet  original 
de  Ralph  Baum,  adaptation  d’André 
Paul  Antoine  et  Ralph  Baum. 


16 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


* ANALYSE  CRITIQUE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


DES  FILMS  sT 


BONNE  A TOUT  FAIRE  (G.)  I 

(Sitting  Pretty) 

Comédie  de  mœurs  (85  min.) 

(V.O.-D.) 

20th  CENTURY  FOX 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Samuel  G.  Engel-Fox,  1948. 

Keal.  : Walter  Lang. 

Auteurs  : Scén.  de  F.  Hugh  Herbert, 
d'après  une  nouvelle  de  G.  Daven- 
port. 

Chef-Opérateur  : N.  Brodine. 

Effets  photographiques  spéciaux  : F. 
Sersen. 

Musique  : Alfred  Newman.  Arrange- 
ments orchestraux  d'Ed.  Powell. 

Dir.  artistiques  : L.  Wheeler  et  L.  Ful- 
ler. 

Décors  : Th.  Little  et  E.  Lansing. 

Montage  : Harmon  Jones. 

Interprètes  : Robert  Young,  Maureen 
O’Hara,  Clifton  Webb,  R.  Haydn, 

L.  Allbritton,  R.  Stuart,  Ed.  Begley, 

L.  Olsen,  J.  Russell,  B.  A.  Lynn, 
W.  Robertson,  A.  Sydes,  R.  Mac 
Caskill,  G.  Hampton. 

Première  représentation  (Paris)  : 20 
octobre  1948,  « Le  Paris  »,  « Ritz  ». 


EXPLOITATION.  — Charmante  co- 
médie de  mœurs,  pleine  d’esprit,  au 
scénario  fort  original.  Les  nombreux 
gags  qui  émaillent  l’action  déchaînent 
les  rires,  tout  autant  que  les  jeux  de 
physionomie  de  l’excellent  comédien 
Clifton  Webb.  Robert  Young  et  Mau- 
reen O'Hara  sont  également  en  ve- 
dette. Pour  tous  les  publics. 

SCENARIO.  — Tacey  (Maureen 
O’Hara)  et  Harry  King  (Robert 
Young)  ont  trois  enfants  et  une 
bonne.  La  bonne  s’en  va.  Impos- 
sible d’en  trouver  une  et  la  néces- 
sité s’en  fait  de  plus  en  plus  sentir. 
Tacey  passe  une  annonce  dans  les 
journaux  et  reçoit  une  réponse  fa- 
vorable d’une  certaine  Lynn  Belve- 
derie.  Cette  personne  arrive  et  per- 
sonne n’en  croit  ses  yeux.  C’est  un 
homme  (Clifton  Webb),  qui  reven- 
dique la  place  de  la  bonne,  malgré 
les  objections  de  Harry  et  de  Ta- 
cey. Bref,  ceux-ci  acceptent  et  s’en 
réjouissent  vite.  Lynn  parvient  à 
calmer  les  tempétueux  garnements 
et  dirige  la  maison  avec  compé- 
tence. Mais  Harry  devient  jaloux  de 
Lynn.  Celui-ci  refuse  de  partir,  les 
enfants  le  soutiennent,  Tacey  le  dé- 
fend. Harry  capitule,  mais  sa  femme 
a été  vue  dans  un  thé  dansant  avec 
Lynn.  Tacey  retourne  chez  sa  mère. 
C’est  alors  que  paraît  un  livre  qui 
est  une  peinture  satirique  de  tous 
les  habitants  de  la  petite  ville.  Son 
auteur  : Lynn  Belvederie.  Scandale  ! 
Grâce  à celui-ci,  Tacey  réintègre 
le  domicile  conjugal. 

REALISATION.  — Excellente  et 
pleine  d’entrain.  Nous  avons  résumé 
le  scénario  et  tracé  seulement  les 
grandes  lignes  de  l’action.  Mais  celle- 
ci  est  émaillée  de  gags  et  de  situa- 
tions du  plus  haut  comique.  On  ne 
peut  les  décrire  ; il  faut  les  voir. 

INTERPRETATION—  Clifton  Webb, 
calme,  majestueux,  impassible  est,  de 
par  son  rôle  et  les  situations  aux- 
quelles il  se  trouve  mêlé,  un  excel- 
lent acteur  comique  insoupçonné. 
Maureen  O’Hara  est  charmante,  com- 
me toujours  et  forme,  avec  Robert 
Young,  toujours  jeune  et  souriant,  un 
couple  très  américain  qui  appelle  la 
sympathie.  — P.  R. 


4*  Le  Bureau  national  du  Film,  orga- 
nisme officiel  du  Gouvernement  hon- 
grois, a nommé  Cavalcade  Pictures 
comme  seul  acheteur  autorisé  de  films 
américains.  Cette  mesure,  qui  consa- 
crera surtout  l’achat  de  films  indé- 
pendants, est  considéré  aux  U.S.A. 
comme  une  mise  à l’index  de  la 
M.P.E.A. 


Teresa  Wright,  Judith  Anderson 
et  Robert  Mitchum 
dans  LA*  VALLEE  DE  LA  PEUR. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


MORT  PARMI  LES  VIVANTS 

(G.) 

(Mrtvy  mezi  Zivvmi) 

Drame  psychologique  (77  min.) 

(D.) 

C.F.D.F. 


Origine  : Tchécoslovaque. 

Prod.  : Association  des  Films  tchéco- 
slovaques. 

Réal.  : O.  Novotny. 

Auteurs  : Scén.  de  Elmar  Klos  et  Bo- 
rivoj  Zeman. 

Chefs-Opérateurs  : P.  Rovny  et  P. 
Hrdlicka. 

Musique  : J.  Sust. 

Interprètes  : Z.  Prochazkova,  K.  Hô- 
ger,  E.  Dubsky,  V.  Irmanov,  L.  Ma- 
touskova,  J.  Hrdlickova,  R.  Niko- 
dem. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 23 
septembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Autour  d’un 
fait  divers  assez  banal,  le  cambrio- 
lage d’une  poste,  les  auteurs  de  ce 
film  ont  tenté  de  dégager  la  notion 
du  véritable  courage.  Assez  lent,  le 
grand  intérêt  du  film  réside  dans  le 
fait  qu’il  a été  réalisé  dans  un  pays 
dont  nous  connaissons  peu  le  cinéma  : 
la  Tchécoslovaquie. 

SCENARIO.  — Un  soir  d’orage, 
deux  bandits  masqués  cambriolent 
une  poste  villageoise.  Un  employé, 
Emile,  est  tué  en  voulant  s’opposer 
au  vol,  un  autre,  Marc,  blessé  et 
fanfaron , est  considéré  comme  un 
héros.  Georges,  qui  s’est  tiré  in- 
demne de  l’aventure,  est  tenu  pour 
un  lâche.  Il  est  raillé  par  ses  ca- 
marades, mal  noté  par  ses  chefs, 
abandonné  par  sa  fiancée,  Hélène. 
Il  est  hébergé  par  un  musicien- 
chanteur,  Cyril  Popov.  Il  croit  de 
son  devoir  d’épouser  la  veuve  d’E- 
mile, Maria,  et  d’adopter  sa  petite 
fille,  mais  Maria  lui  prouve  qu’il 
aime  toujours  Hélène  et  réunit  les 
jeunes  gens.  Obsédé  par  le  remords, 
Cyril  avoue  à Georges  qu’il  est  l’un 
des  auteurs  de  l’agression  et  va  se 
constituer  prisonnier.  Après  avoir 
fait  la  preuve  de  la  couardise  de 
Marc  et  supprimé  ainsi  son  com- 
plexe d’infériorité,  Georges  refait 
sa  vie  avec  Hélène. 

REALISATION.  — En  général,  très 
appliquée  et  sa  lenteur  est  encore 
accentuée  par  le  doublage,  habile 
certes,  mais  qui  a dû  ralentir  le  dé- 
bit du  texte  français  pour  qu’il  s’a- 
dapte au  mouvement  des  lèvres  des 
acteurs.  Certains  effets,  pourtant  in- 
trinsèquement réussis,  comme  le  tra- 
velling sur  le  blessé,  sentent  malheu- 
reusement la  recherche. 

INTERPRETATION.  — Assez  insi- 
gnifiante à l’exception  de  l'acteur 
principal  qui  donne  un  certain  relief 
à son  personnage  — ■ J.  H. 


LE  SIGNAL  ROUGE  (A.) 

Drame  psychologique  (105  min.) 

FILMS  GEORGES  MULLER 

Origine  : Française. 

Prod.  : Peu  Film-E.  Neubach,  1948. 

Réal.  : Ernest  Neubach. 

Auteurs  : Adapt.  d’Ernest  Neubach 
et  H.  W.  Victor,  dial.  d'André  Cerf 
d’après  le  roman  suédois  de  Schutz 
et  Baudisch. 

Chef-Opérateur  : R.  Clunie. 

Musique  : Lewineck. 

Décors  : L.  Le  Barbenchon. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Rosen. 

Montage  : L.  Devaivre. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Gernol. 

Interprètes  : E.  von  Stroheim,  D.  Ver- 
nac,  F.  Villard,  Y.  Deniaud,  Ser- 
geol,  Cl.  Chenard,  Maupi,  Cl.  Gé- 
rard, J.  Dorp,  G.  Gabert. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 20 
octobre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film,  où  la 
poésie  des  voies  ferrées  est  exprimée 
en  belles  images  violentes  et  sombres, 
possède  une  atmosphère  et  une  action 
extrêmement  prenantes.  Interprété  par 
Eric  von  Stroheim  et  Denise  Vernac, 
protagonistes  du  drame,  et  Yves  De- 
niaud, dont  l’amusante  silhouette 
égaie  l’ensemble,  il  connaîtra  une  ex- 
cellente carrière. 

SCENARIO.  — Au  cours  d’un 
accident  de  chemin  de  fer,  le  doc- 
teur Berthold  (E.  von  Stroheim)  a 
perdu  sa  femme  et  une  partie  de 
la  raison.  Pour  soigner  son  fils. 
Peter,  il  fait  appel  à un  spécialiste 
de  Vienne,  Irène  Dreser  (D.  Ver- 
nac). Des  attentats  sur  la  voie  fer- 
rée sont  commis,  à l’heure  de  pas- 
sage de  l’Arlberg  express,  et  Irène 
découvre  que  l’auteur  en  est  Ber- 
thold en  des  instants  de  folie.  Avec 
son  consentement,  elle  l’envoie  faire 
une  cure  de  plusieurs  mois  dans 
uns  maison  de  santé.  Elle  devient 
la  maîtresse  de  Nicolas  (F.  Villard) 
mais  refuse  de  l’épouser.  Pour  faire 
disparaître  Berthold,  qui  est  revenu, 
Nicolas  provoque  un  accident.  Ber- 
thold se  croit  coupable  et  va  à la 
rencontre  de  l’express.  Il  meurt, 
alors  que  le  témoignage  d’un  clo- 
chard (Y.  Deniaud)  venait  de  l’in- 
nocenter. 

REALISATION.  — Très  bonne.  Le 
climat  est  parfaitement  rendu  grâce 
à de  nombreuses  photos  aux  contras- 
tes violents.  Rythme  constant,  tech- 
nique souple,  on  ne  peut  guère  lui 
reprocher  qu’un  certain  manque  d’in- 
terpénétration du  personnage  du  clo- 
chard dans  l’histoire.  A signaler  la 
séquence  originale  de  la  trépanation. 

INTERPRETATION.  — Eric  von 
Stroheim  a trouvé  là  un  rôle  excel- 
lent qu’il  tient  avec  une  maestria  in- 
comparable. Denise  Vernac  montre 
beaucoup  de  talent  dans  le  sien. 
Frank  Villard  joue  finement  mais 
surtout  dans  le  registre  fantaisie  et 
ironie.  Claude  Chenard  possède  de 
l’allant  mais  aurait  intérêt  à assurer 
sa  personnalité.  Yves  Deniaud  est 
parfait  de  drôlerie  et  de  naturel. 

J.  H. 


«g»  M.G.M.  qui,  autrefois,  produisit  le 
gigantesque  Ben  Hur,  s’apprête  à por- 
ter à l’écran  une  œuvre  d’une  am- 
pleur aussi  importante.  Il  s’agit  du 
célèbre  Quo  Vadis,  qui  fut  déjà  porté 
plusieurs  fois  à l’écran,  en  Italie  no- 
tamment. 

C’est  également  en  Italie  que  M.G.M. 
a l’intention  de  réaliser  les  extérieurs 
de  la  nouvelle  version,  qui  sera  en 
Technicolor.  Les  scènes  de  studio  se- 
raient tournées  dans  les  studios  an- 
glais de  M.G.M.  à Elstree,  près  de 
Londres. 

Arthur  Hornblow  sera  producteur 
du  film.  — J.  W. 


A gauche,  M.  Joseph  H.  Seidelman, 
Président  d'Universai  International 
pour  l’étranger,  accueilli,  à sa  des- 
cente de  la  « Flèche  d’Or  » à la 
Gare  du  Nord,  par  M.  Harry  Novak, 
Directeur  d’Universai  pour  l'Europe. 


SERENADE  ESPAGNOLE  (A.) 

(Albeniz) 

Biographie  musicale  (106  min.) 

(D.) 

NATIONAL  FILM  DISTRIBUTION 


Origine  : Argentine. 

Prod.  : Eduardo  Togni-Argentina  Se- 
nofilm,  1946. 

Réal.  : Luis  César  Amadori. 

Auteur  : Scén.  de  Pedro  Miguel 
Obligado. 

Chef-Opérateur  : Antonio  Merayio. 

Musique  : Isaac  Albeniz. 

Dir.  musical  : G.  Cases. 

Décors  : Raul  Soldi. 

Montage  : Jorge  Garate. 

Interprètes  : Pedro  Lopez  Laguar, 
Sabina  Olmos,  Amédéo  Novoa, 
Eduardo  Otéro,  Maria  Esther  Po- 
desta,  Fédérico  Mausilla. 

Première  représentation  (Digne)  : 2 
août  1948,  « Théâtre  de  la  Nature  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 18 
octobre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — La  vie  d’un 
grand  compositeur  donne  l'occasion 
d’entendre  une  sélection  de  ses  œu- 
vres. Tout  l'intérêt  du  film  est  centré 
sur  la  musique  et,  par  ailleurs,  l’exis- 
tence mouvementée  d’Albeniz  donne 
de  la  vie  à cette  production.  Film 
pouvant  intéresser  particulièrement 
les  mélomanes. 

SCENARIO.  — Albeniz  (Pedro 
Loper  Laguar)  qui  a fui  la  discipli- 
ne de  la  maison  paternelle,  gagne 
sa  vie  en  jouant  ses  œuvres  dans 
des  beuglants  de  Buenos  Ayres. 
Atteint  de  la  fièvre  jaune,  il  'rega- 
gne l’Espagne.  Rosina  (Sabina  Ol- 
mos), sa  fiancée,  l’aide  à se  faire 
connaître.  Reçu  à la  Cour,  le  Roi 
lui  accorde  une  bourse  au  Conser- 
vatoire de  Bruxelles.  Grisé  par  son 
succès,  il  se  lance  dans  une  vie  de 
plaisir.  Redevenu  lui-même,  il 
épouse  Rosina  et  voit  son  talent 
consacré  à l’Opéra  de  Paris.  En 
plein  triomphe,  il  est  atteint  du  mal 
qui  l’emportera.  Comblé  d’honneurs, 
il  meurt  à Cambo  auprès  de  Rosina 
après  avoir  reçu  la  Légion  d’Hon- 

TL  CUT. 

REALISATION.  — Cette  production 
argentine  fait  preuve  de  qualité,  al- 
liant la  technique  américaine  à l’es- 
prit latin.  Les  décors  sont  vastes  et 
imposants.  La  photographie  est  soi- 
gnée et  la  musique  fort  bien  enre- 
gistrée. Un  style  sobre,  un  montage 
intéressant. 

INTERPRETATION.  — Les  deux 
principaux  interprètes,  Pedro  Lopez 
Laguar  et  Sabina  Olmos,  jouent  intel- 
ligemment. — P. -A.  B. 


rxxxxxxxxxxxxxxxxxTixxxi  cime 


RAPHIE 

ISE 


Trois  nouvelles  de  Pierre  VERY  deviennent  un 
grand  film  réalisé  par  Yves  CI  A MPI  avec 
René  DARY 

SUZANNE  ET  SES  BRIGANDS 


Au  pied  du  Mont  Aigouol 

Jean  GEHRET  a tourné 


LE  CRIME 


Nous  avons  annoncé,  dans  un  pré- 
cédent numéro,  que  Yves  Ciampi,  qui 
fut  premier  assistant  de  Jean  Dré- 
ville,  allait  réaliser  trois  moyens 
métrages  d'après  des  nouvelles  poli- 
cières écrites  spécialement  pour 
l’écran  par  Pierre  Véry,  l’auteur  de 
L’Assassinat  du  Père  Noël,  Madame 
et  le  Mort,  L’Assassin  a peur  la  Nuit, 
Les  Disparus  de  Saint-Agil,  Goupi 
Mains-Rouges,  Le  Pays  sans  Etoiles, 


Suzanne  Flon  et  René  Dary  dans 

SUZANNE  ET  SES  BRIGANDS. 


(Cliché  Ciné-Iteportages.) 

pour  ne  citer  que  ses  romans  deve- 
nus films.  Mais  lorsque  Yves  Ciampi 
et  son  équipe  commencèrent  à réali- 
ser les  trois  nouvelles,  l’excellence 
des  résultats  obtenus,  constatée  aux 
projections  quotidiennes,  incita  au- 
teur, réalisateur  et  producteur  à 
viser  plus  haut.  Que  manquait-il,  en 
effet,  pour  que  Le  Jour  et  la  Nuit, 
Le  Mystère  des  Ballons  rouges  et  La 
Dame  blanche  deviennent  un  grand 
film?  Rien,  sinon  une  histoire  qui 
les  unirait  entre  elles.  Pierre  Véry 
l'a  écrite  et  aujourd’hui,  sous  le  titre 
de  Suzanne  et  ses  Brigands,  cette 
production  Ciné-Reportages  est  deve- 
nue un  film  de  long  métrage. 

Le  personnage  principal  de  l'his- 
toire, Suzanne,  qui  unit  les  trois 
nouvelles,  est  une  jeune  avocate  qui 
consacre  son  temps  à des  enquêtes 
pour  trouver  les  auteurs  de  vols,  as- 
sassinats particulièrement  mystérieux. 
Et  ces  enquêtes  la  conduisent  des 
rues  mal  famées  de  Paris  à la  Haute- 
Savoie,  en  passant  par  la  Bretagne. 
Policier,  le  film  contiendra  plusieurs 
morts  violentes  dont  celles,  entre 
autres,  de  Balpêtré  et  de  Charles 
Vissières.  Mais  viendront  s’y  incor- 
porer ces  touches  légères  d'humour 
et  de  fantaisie  qui  sont  la  caracté- 
ristique même  du  style  « véryste  ». 

Interprète  gai  et  dynamique,  René 
Dary  tient  dans  ce  film  le  principal 
rôle  masculin,  celui  d’un  inspecteur 
de  police  qui,  mari  de  l’avocate,  a 
fort  à faire  à réprimer,  ou  tout  au 
moins  à freiner,  les  ardeurs  policières 
de  celle-ci. 

Suzanne  Flon  interprète  le  rôle 
de  l’avocate,  détective  amateur  d’un 
nouveau  genre,  puisque  ses  en- 


quêtes ont  pour  but  de  se  trouver 
d’éventuels  clients. 

Cette  jeune  artiste,  qu’on  a vu  peu 
à l’écran,  est  surtout  connue  par  ses 
interprétations  sur  la  scène.  La 
scène,  d’ailleurs,  sous  ses  formes  les 
plus  diverses  : théâtre,  music-hall  et 
même  cabaret  de  chansonniers  est 
très  bien  représentée  dans  la  distri- 
bution de  Suzanne  et  ses  Brigands. 
Nous  trouvons,  en  effet,  avec  Suzanne 
Flon,  Balpêtré,  Spinelly,  dont  c’est  la 
rentrée  à l’écran,  Louis  Arbessier  et 
les  chansonniers  Pierre  Destailles, 
Robert  Dinel,  Lucien  Fregis  et  Clé- 
rouc. 

Après  avoir  tourné  aux  studios 
Saint-Maurice  dans  des  décors  de 
Carré  et  dans  Paris,  notamment  rue 
Xavier-Privat  où  Marcel  Grignon,  le 
chef-opérateur,  a réalisé  de  belles 
photos  en  clair-obscur,  Yves  Ciampi, 
ses  techniciens  et  ses  acteurs  ont  ter- 
miné en  Haute-Savoie  et  en  Breta- 
gne Suzanne  et  ses  Brigands. 

| FICHE  TECHNIQUE  | 


SUZANNE  ET 

SES  BRIGANDS 


Titre  : SUZANNE  ET  SES  BRI- 
GANDS. 

Prod.  : CINE-REPORTAGES-FILMS 
OLYMPIA. 

Dist.  : DISPA. 

Réal.  : Yves  Ciampi. 

Assistants-Réal.  : Jacques  Garcia  et 
J.  Simonnet. 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
Pierre  Véry. 

Chef-Opérateur  : Marcel  Grignon. 
Opérateur  : Billy  Villerbue. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Raymond 
Lemoigne  et  Marcel  Gilot. 

Décors  : Carré. 

Assistant-Décorateur  : Gallaud. 
Dessinateur  : Sydney  Bettex. 

Dir.  de  Prod.  : Hervé  Missir. 
Monteur  : Jean  Feyte  assisté  de 
Mme  Richard. 

Photographe  : Henry  Thibault. 
Script-Girl  : Denise  Gaillard. 

Régie  générale  : Pierre  Leriche. 

Régie  extérieurs  : Roger  Bar. 
Accessoiriste  : Joseph  Bouladoux. 
Maquilleuse  : Yvonne  Barrié. 
Habilleuse  : Paulette  Bryaut. 
Chef-Opérateur  du  Son  : René  Louge. 
Assistant  du  Son  : Cheidemaille. 
Enregistrement  : S.I.S. 

Studios  : Place  Clichy. 

Extérieurs  : Paris,  Haute-Savoie,  Tré- 
guier  (C.-du-N.). 

Commencé  le  : 5 juillet  1948. 

Terminé  le  : 5 octobre  1948. 
Interprètes  : René  Dary,  Suzanne 
Flon,  Spinelly,  Balpêtré,  Louis  Ar- 
bessier, Charles  Vissières,  Ray- 
mond Pélissier,  Marie  Leduc,  Jac- 
ques Sommet,  Destailles,  Dinel, 
J. -F.  Laley,  Catherine  Damet,  Clé- 
rouc,  Trégis,  Gromoff,  Tytys,  Clau- 
de Castaing. 

Sujet  (genre)  : Fantaisie  policière 
et  comique. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Une  jeune 
avocate,  M»  Seguin  (S.  Flon),  recher- 
che les  criminels  en  liberté,  non  pour 
les  dénoncer,  mais  pour  les  persuader, 
le  jour  où  ils  se  feront  arrêter,  de 
lui  confier  leur  défense.  Ces  enquê- 
tes la  conduisent  à découvrir  l’assas- 
sin de  l’antiquaire  Bévardel  (Balpê- 
tré), celui  du  météorologue  Beaure- 
gard  (Ch.  Vissières)  et  une  voleuse 
audacieuse,  Lydia  (Spinelly). 


Après  avoir  terminé  Tabusse,  qui 
a permis  à Rellys  une  création  re- 
marquable dans  un  genre  qu’il 
n’avait  pas  encore  abordé.  Jean  Geh- 
ret  réalise  Le  Crime  des  Justes, 


Une  scène  du  film  de  Jean  Gehret, 
LE  CRIME  DES  JUSTES,  avec  Clau- 
dine Dupuis  et  Jean  Debucourt  de  la 
Comédje-Française.  (Production  Les 
Gémeaux- A.  Sarrut.  Distribution  Films 
Fernand  Rivers). 

d’après  un  roman  de  l’auteur  cévenol 
André  Chamson,  qui  connut  un  très 
beau  succès  de  librairie  et  notam- 
I ment  dans  le  Gard. 

C’est  dans  un  site  pittoresque,  au 
pied  du  Mont  Aigoual,  dans  le  Massif 
des  Cévennes.  que  Jean  Gehret  dirige 
cette  production  des  Gémeaux.  Les 


DÉPART  DE  E’ÉQUIPE  DE 
L’ÉPOPÉE  DU  DÉSERT 

4»  Le  28  octobre,  dans  les  salons  du 
Pavillon  de  France,  la  Société  des 
Films  Ibis  donnait  une  réception  à 
l’occasion  du  départ  prochain  des 
techniciens  et  acteurs  de  L'Epopée  du 
Désert.  Georges  Rouquier,  le  réali- 
sateur, partira,  en  effet,  avec  son 
équipe  pour  le  Sud-Marocain  où  sera 
reconstituée  la  glorieuse  épopée  de 
Leclerc  et  de  ses  hommes.  La  géné- 
rale Leclerc  fit  une  apparition  au 
cours  de  cette  réunion  et  s’entretint 
avec  le  réalisateur  des  conditions 
dans  lesquelles  sera  tourné  le  film. 

Rappelons  que  ce  film,  produit  par 
Ibis  et  S.I.M.E.C.,  a été  écrit  par 
Georges  Rouquier  et  Jacques  Remy, 
dialogué  par  Jacques-Laurent  Bost, 
sera  interprété  par  Georges  Hubert, 
Louis  Arbessier,  Chandeau,  Morrin  et 
Ruet  et  distribué  par  les  Films  Ro- 
bert Bastardie. 

PRÉSENTATION  DE 
EIONNIÈRE,  TERRE 
CAPTIVE 

4»  Le  film  de  Michel  Zimbacca,  Lion- 
nière,  terre  Captive,  produit  par  les 
Films  Etienne  Lallier  sur  un  thème  de 
Jean  Carbonel,  a été  présenté  au 
public  le  29  octobre  à la  Salle  Pleyel, 
ainsi  qu'un  court  métrage  du  même 
auteur  et  du  même  producteur  : Le 
Phosphore  et  la  Vie. 

« 

❖ Terre  inhumaine,  la  pièce  de  Fran- 
çois de  Curel,  serait  portée  à l’écran 
par  Pierre  Billon. 

«î»  Le  procès  qui  met  aux  prises  les 
héritiers  Massenet  d'une  part  et  la 
Société  Alcina  et  H. -G.  Clouzot  d’au- 
tre part,  a été  reporté  au  22  dé- 
cembre. 


DES  JUSTES 


vedettes  de  ce  film,  qui  met  en  valeur 
les  vertus  des  paysans  attachés  à 
leur  terre,  sont  Claudine  Dupuis  et 
Jean  Debucourt  à qui  le  cinéma  a en- 
fin confié  un  rôle  de  premier  plan 
digne  de  son  talent. 


FICHE  TECHNIQUE 


EE  CRIME  DES  JUSTES 

Titre  : LE  CRIME  DES  JUSTES. 
Prod.  : LES  GEMAUX-A.  SARRUT. 
Dist.  : FILMS  FERNAND  RIVERS. 
Vente  à l’Etranger  : SAFIA. 

Réal.  : Jean  Gehret. 

Assistants-Réal.  : Emile  Roussel,  J.-L. 
Levi  Alvarez. 

Auteurs  : Scén.  et  dial.  d’André 
Chamson,  d’après  son  roman. 
Chef-Opérateur  : Georges  Million. 
Opérateurs  : Marcel  Franchi,  Roger 
Cleyze. 

Musique  : Dutilleux. 

Dir.  de  Prod.  : Maurice  Saurel. 
Monteur  : Myriam  Boursoutsky. 
Photographe  : Henry  Thibault. 
Script-Girl  : Marie-Thérèse  Cabon. 
Régie  générale  : Marc  Helin. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Fernand 
Janisse. 

Extérieurs  et  intérieurs  à Vallerau- 
gue  (Gard). 

Commencé  le  : 9 juillet  1948. 
Terminé  le  : 4 septembre  1948. 
Interprètes  : Claudine  Dupuis,  Jean 
Debucourt  (de  la  Comédie-Fran- 
çaise)', Robert  Seller,  G.  Vital,  Nane 
Germon,  Daniel  Mendaille,  J.-M. 
Lambert,  Ed.  Guiraud,  Julienne  Pa- 
roli,  Janine  Press,  André  Besse, 
Jean  Gosselin,  Lydie  Berck,  Fré- 
dérique Hébrard,  Jane  Morlet. 
Sujet  (genre)  : Drame  paysan. 
Cadre-Epoque  : Contemporaine. 

Résumé  du  scénario.  — Une  vie 
droite  et  honnête  vaut  à la  famille 
patriarcale  des  Arnal  le  respect  des 
habitants  de  tout  un  village  des  Cé- 
vennes. Son  chef  « conseiller  » est 
choisi  comme  arbitre  dans  tous  les 
conflits  et  chacun  lui  demande  con- 
seil. Nul  n’oserait  soupçonner,  qu’afin 
de  maintenir  une  telle  réputation,  un 
crime  involontaire,  qui  sera  tu,  a été 
commis  au  sein  de  cette  famille,  sans 
tache  jusqu’ici,  pour  cacher  la  faute 
d’un  de  ses  membres. 


COPIE  DE  DECOUPAGES 

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130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

Tel.  GUT.  15-11 

Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


•i*  Nous  avons  publié,  dans  notre  nu- 
méro 1281,  la  fiche  technique  de  la 
production  Azur,  Les  Souvenirs  ne 
sont  pas  à Vendre.  Rappelons  que 
l’adaptation  et  les  dialogues  du  qua- 
trième sketch,  interprété  par  Mau- 
rice Baquet  et  Martine  Carol,  sont  de 
Maurice  Henry  et  Arthur  Harfaux. 


!8 


IXXJJ 


PROGRAMMES  de  PARIS 


SEMAINE  DU  3 AU  9 NOVEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


Ire  SEMAINE 

BAGARRES  (C.C.F.C.),  Marignan, 
Marivaux  (5-11-48). 

L’IMPASSE  DES  DEUX  ANGES 
(Sirius),  Astor,  Cinécran,  Em- 
pire, Ritz  (3-11-48). 

LA  REVOLTEE  (Lux  Film),  Fran- 
çais, Normandie  (5-11-48). 

2'  SEMAINE 

L’Armoire  volante  (Films  Corona), 
Eldorado,  Lynx,  Napoléon,  Pa- 
ramount  (29-10-48). 

La  Cité  de  l’Espérance  (Sirius), 
Caméo  (3-11-48). 

7e  SEMAINE 

L'Aigle  à deux  Têtes  (Sirius), 
Madeleine  (22-9-48). 

8»  SEMAINE 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  (Francinex),  Balzac,  Hel- 
der,  Scala,  Vi vienne  (15-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 


ire  SEMAINE 

L’HOMME  DE  MES  REVES  (Co- 
lumbia), Elysées-Cinéma  (3-11- 
48). 

LETTRE  D’UNE  INCONNUE  (Uni- 
versal), Lord-Byron,  Olympia 
(5-11-48). 

NE  DITES  JAMAIS  ADIEU  (War- 
ner Bros).  Triomphe  (3-11-48) 

2”  SEMAINE 

Ambre  (Fox),  Gaumont-Palace, 
Rex  (29-10-48). 

Grève  d'Amour  (Inter -Films),  Les 
Images,  Les  Reflets  (27-10-48)  ; 
Palace  (29-10-48). 

Dieu  est  Mort  (RKO),  Aubert- 
Palace,  Colisée,  Gaumont-Théâ- 
tre (27-10-48). 

Yolanda  et  le  Voleur  (M.G.M.), 
Les  Portiques  (27-10-48). 

Tourmente  (Columbia),  Broadway, 
Cinémonde-Opéra,  Gaîté-Clichy, 
New  York  (27-10-48). 

Cœur  secret  (M.G.M.),  Avenue, 
Club  des  Vedettes  (27-10-48). 

Correspondant  17  (Films  Marceau), 
Marbeuf  (27-10-48)  ; Max-Linder, 
Moulin-Rouge  (5-11-48). 

Nikita  (Sovexport  Films),  Studio 
de  l’Etoile  (27-10-48). 

3e  SEMAINE 

Bonne  à tout  faire  (Fox),  Le  Pa- 
ris (20-10-48). 

Tumak,  Fils  de  la  Jungle  (Films 
Marceau),  Impérial,  Midi-Minuit- 
Poissonnière  (20-10-48). 

Eugénie  Grandet  (U. F. P C.),  Royal- 
Haussmann-Club  (20-10-48). 

4'  SEMAINE 

Swing-Circus  Sensations  (Films 
Vog),  Cinépresse-Champs-Ely- 
sées,  Radio-Cité-Opéra  (13-10-48). 

Olivier  Twist  ( Victory-Films),  Er- 
mitage, Agriculteurs  (15-10-48). 

Hamlet  (Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 

6e  SEMAINE 

La  Porte  du  Ciel  (C.F.F.),  Ciné- 
Opéra  (1-10-48). 


•î*  Après  une  semaine  de  prise  de 
vues  en  extérieurs,  le  tournage  de 
Ma  Tante  d’Honfleur  (Production  Art 
et  Industrie  cinématographique  et 
Optimax  Film),  se  poursuit  au  studio 
de  Billancourt  dans  de  très  jolis  dé- 
cors de  Louis  Le  Barbenchon,  recons- 
tituant un  appartement  de  l’époque 
1900.  Rappelons  que  Suzanne  Dehelly 
et  Jean  Parédès  sont  avec  Mona  Goya 
les  vedettes  de  ce  film,  dans  lequel 
Roger  Nicolas,  le  grand  fantaisiste  de 
la  radio  et  du  music-hall,  se  voit  con- 
fier un  rôle  important.  Ma  Tante 
d’Honfleur,  réalisé  par  René  Jayet, 
sera  distribué  par  Lutetia  dans  la 
grande  région  parisienne. 


Production  Soviétique... 

U y a douze  ans,  les  dirigeants  de 
la  cinématographie  soviétique  ont  créé 
des  studios  spéciaux,  destinés  à réa- 
liser des  films  à l’intention  des  40 
millions  d’enfants  qui  vivent  en 
U. R. S. S.  Les  films  sortis  des  studios 
Soyouzdetfilm  ont  révélé  la  variété 
des  thèmes  pouvant  s'adresser  à la 
jeunesse.  Les  sujets  les  plus  divers 
ont  été  traités  : films  historiques  ro- 
mancés : Au  Loin,  une  Voile,  films 
biographiques  : L’Enfant  de  Gorki, 
contes  populaires  : La  Fleur  de  Pierre, 
Cendrilion,  bandes  tirées  de  romans  : 
Un  Capitaine  de  Quinze  Ans,  d’après 
Jules  Verne  ; L’Ile  au  Trésor,  d'après 
Stevenson.  Certains  films  présentent 
des  enfants  mêlés  à des  événements 
contemporains  : Il  était  une  Petite 
Fille.  Un  ciné-journal  d’actualités  : 
Les  Pionniers,  sort  même  régulière- 
ment depuis  plus  de  quinze  ans.  En 
outre,  de  grands  documentaires  sont 
consacrés  à la  vie  scolaire,  aux  sports, 
aux  voyages,  aux  questions  touchant 
le  choix  d'un  métier 


Deux  principaux  interprètes  de  BAISER  FATAL 
et  Maria  Michi. 


Amédéo  Nazzari 

(Cliché  Dania-Films.) 


MARIAGES 

•J.  Nous  apprenons  le  mariage  de 
Mlle  Kissa  Chabert,  fille  de  M.  Ro- 
bert Chabert,  gérant  de  la  Société 
Francinex,  et  de  Mme,  avec  M.  Al- 
berto Pugliese.  La  bénédiction  nup- 
tiale leur  a été  donnée  le  jeudi  28 
octobre  en  l’église  Saint-Philippe- 
du-Roule. 

Nous  apprenons  avec  plaisir  le 
mariag<  de  M.  André  Valensi,  direc- 
teur des  Films  Paramount  à Tunis, 
avec  Mlle  Yvonne  Sitbon. 

•J.  Nous  sommes  heureux  d’annoncer 
le  mariage  de  M.  Lucien  Cohen,  fils 
de  M.  Félix  Cohen,  co-propriétaire 
du  « Cinéma  des  Champs-Elysées  », 
de  Tunis,  avec  Mlle  Denise  Dana. 
* 

DEUIL 

•fr  L'inhumation  de  Louis  Salou  a eu 
lieu  le  27  au  cimetière  de  Bagneux. 
De  nombreuses  personnalités  du  ci- 
néma avaient  tenu  à assister  aux  ob- 
sèques de  l’acteur  disparu.  Nous  avons 
reconnu  les  représentants  des  princi- 
pales maisons  de  production  et,  en- 
tre autres  de  C.I.C.C.,  pour  laquelle 
Louis  Salou  composa  son  dernier  per- 
sonnage, ainsi  qu'un  grand  nombre 
de  ses  camarades  comédiens,  parmi 
lesquels  : Michel  Auclair,  Brochard. 
Aimé  Clariond,  Serge  Emrich.  Jacques 
Dumesnil,  O’Brady  et  François  Périer. 


VENTES  DE  FONDS 

Royal  Cinéma,  à Pont-Audemer 
(Eure),  f.  v.  par  Sté  Royal  Cinéma 
à M.  Swertvaegher  (24-10-48). 

Cinéma  Jeanne-d’Arc,  à Colmar  (Ht- 
Rhin),  f.  v.  par  M.  l'Abbé  J.  Schuh- 
ler  à S.A.R.L.  Ciné  d'Are-Cinéma 
Jeanne-d’Arc  (16-10-48). 

Cinéma,  expi.  à Pucheville  et  Creil- 
sur-Mer  (S.-I. ),  f.  v.  par  M Decorde 
à M.  Lega.v  (15-10-48). 

Cinéma,  à Brunoy  (S  -et-Oise),  apport 
fait  par  les  Ets  A.  Barrière  à Sté 
Imageson  (23-10-48). 

Cinéma  expi.  à Dargnies  (Somme), 
f.  v.  par  M.  Decorde  à M.  Legay 
(17-10-48). 

Tournées  cinématographiques,  expi.  à 
Michery  (Yonne),  f v.  par  A.  Petit 
à L.  Dupré  (23-10-48). 

Cinéma,  à Magalas  (Hérault),  f.  v. 
par  MM.  Le  Fournier  et  Barthe,  à 
M.  Mioch  (20-10-48). 

Tournées  cinématographiques,  expi.  à 
Orchamps,  Rochefort,  Amange,  An- 
thume,  Montbarrey,  Ranchot,  Frai- 
sans,  St-Laurent  (Jura),  f.  v.  par 
Mme  David  à M.  Raoul  François 
(23-10-48). 


=2*  Les  studios  de  Kiev  viennent  de 
réaliser  Les  Mineurs  du  Donetz,  film 
de  M.  Youdine,  à la  gloire  des  tra- 
vailleurs du  sous-sol. 

»?•  124  nouveaux  étudiants  ont  été  ad- 
mis à l’Institut  Cinématographique 
d'Etat,  à Moscou. 

«2»  Les  studios  d'Odessr  effectuent  ac- 
: tuellement  le  doublage,  en  langue 
S moldave,  des  meilleures  productions 
soviétiques. 

j *2*  Les  studios  de  Khaborovsk  (Ex- 
trême-Orient soviétique)  sortent  leur 
premier  film  de  long  métrage  : Terre 
j Natale,  dont  l’action  se  déroule  dans 
les  Iles  Sakhaline  et  Kouriles. 

•î»  45  nouveaux  cinémas  ambulants 
ont  été  mis  en  service  dans  les  dis- 
tricts de  Tachkent,  Ferghana,  Andid- 
j jan  et  Kachka-Darine  en  Ouzbékistan. 

...et  Italienne 

■I»  Le  metteur  en  scène  Pietro  Germi 
a donné,  à Sciacca,  en  Sicile,  le  pre- 
mier tour  de  manivelle  d’Au  nom  de 
la  Loi,  tiré  du  roman  de  Giuseppe 
i Guido  Loschiavo.  C’est  le  onzième 
| film  produit  par  la  Lux  Films  cette 
! année.  Charles  Vanel  et  Massimo  Gi- 
j rotti  se  partagent  la  vedette  mascu- 
line de  ce  film.  Ils  onl  comme  parte- 
naires, la  ravissante  Ione  Salinas  et 
Camillo  Mastrocinque,  qui  est  aussi 
un  metteur  en  scène  apprécié  en 
Italie. 


SORTIES  A PARIS 

«J»  Colomba,  avec  José  Luccioni  et 
Catherine  Damet,  sortira  prochaine- 
ment à Paris  aux  « Moulin-Rouge  » 
et  « Max-Linder  ». 
if.  Sept  Ans  de  Malheur,  le  film  ita- 
lien interprété  par  l'excellent  co- 
mique Macario,  passera  sur  les  écrans 
des  « Balzac  »,  « Helder  »,  « Scala  » 
et  « Vivienne  » après  les  Amoureux 
sont  seuls  au  Monde. 

•f.  Deux  des  films  distribués  par  Fer- 
nand Rivers  : Prisonniers  du  Destin, 
avec  Pedro  Armendariz,  et  Piège  à 
Hommes,  sortiront  dans  le  courant  du 
mois  de  décembre  dans  les  salles 
Weinberg  : « Les  Images  »,  « Les 
Reflets  » et  « Cinépresse  ». 

•F  Le  film  Sirius  de  Maurice  Tour- 
neur L'Impasse  des  Deux  Anges  est 
sorti  le  3 dans  quatre  salles  : « Em- 
pire »,  « Cinécran  »,  « Astor  » et 
« Ritz  ».  Les  interprètes  en  sont  : 
Paul  Meurisse,  Simone  Signoret  et 
Marcel  Herrand. 

•f»  Le  5 est  sorti  à 1’  « Olympia  » et 


au  « Lord-Byron  »,  en  V.O.,  le  film 
Universal  Lettre  d’une  Femme  incon- 
nue. Les  vedettes  en  sont  Joan  Fon- 
taine et  Louis  Jourdan. 


Impitoyable,  le  destin  poursuit  la  caravane.  Le  point  d’eau,  tant  attendu. 

est  à sec.  Sous  l’implacable  soleil,  le  dernier  survivant  agonise. 

C’est  une  très  belle  scène  du  film  LES  NOCES  DE  SABLE  d’André  Zwobada. 

(Production  Studio  Magrheb.  Photo  Besancenot.  Cliché  F. O. G.) 


■ ; 


19 


rrYXYXYTTXXTYYTTTYYYTXIi  CINE 


RAPII1E 

ISE 


rOXTTX-TXTTTrXXXiXrS 


♦♦♦♦ 


EN  QUELQUES  LIGNES 

•}•  La  direction  du  « Studio  Parnasse  » 
a l’ambition  d'en  faire  la  salle  « spé- 
cialisée » la  plus  cotée  de  Paris. 

Son  effort  s’exerce  sur  deux  points  : 

1»  Une  « programmation  » de  haute 
tenue  ; ceci  en  sélectionnant  sévère- 
ment les  films  sur  le  plan  de  la  qua- 
lité et  de  la  non-facilité  (en  ex- 
clusivité R.  G.,  et  en  V.  O.  en  ce 
qui  concerne  les  productions  étran- 
gères). 

2°  Tous  les  soirs  (sauf  dimanches  et 
fêtes),  à la  suite  de  la  projection,  le 
public  est  prié  de  participer  cordia- 
lement à un  amusant  « Jeu  des  ques- 
tions cinématographiques  »,  doté  de 
prix  ; à faire  une  « cotation  » du 
film,  et,  enfin,  à un  débat  public. 

C’est  une  création  exclusive  J.  L. 
Cheray,  du  « Studio  Parnasse  ». 

Tous  les  techniciens  et  acteurs  sont 
cordalement  conviés  à ces  séances. 

Des  avantages  seront  consentis  aux 
membres  des  ciné-clubs  de  l’I.D.H.E.C. 
sur  présentation  de  leur  carte. 

4*  Après  changement  de  propriétaire, 
le  « Moderne  » de  Montrouge  réou- 
vrira ses  portes  dans  le  courant  de 
décembre.  Le  nouveau  directeur  de 
cette  salle  est  M.  OSOUF. 

4»  Une  nouvelle  salle  consacrée  aux 
films  français  sera  inaugurée  le  16 
à Québec.  Propriété  de  la  Société 
France-Films,  le  « Cinéma  de  Pa- 
ris » projettera  pour  son  premier 
spectacle  La  Symphonie  Pastorale. 

4»  Le  dernier  reportage  de  la  « Mar- 
che du  Temps  »,  Le  Cas  de  Mrs  Con- 
rad, est  consacré  aux  ressources  et 
technique  de  l’hôpital  moderne,  à la 
compétence  des  anesthésistes,  à l’ha- 
bileté des  chirurgiens. 

4*  On  vient  de  présenter  à Hollywood 
une  nouvelle  version  filmée  des  Trois 
Mousquetaires,  produite  par  M.G.M. 
à Hollywood  et  réalisée  en  Technico- 
lor par  George  Sydney  avec  Gene 
Kelly,  dans  le  rôle  de  d’Artagnan,  et 
Lana  Turner  dans  celui  de  Milady 
4*  Pour  le  film  Warner  Bros.,  Johnny 
Belinda,  des  panoramiques  ont  été 
réalisés  à bord  d’un  hélicoptère.  Cet 
appareil  permet,  en  effet,  des  prises 
de  vues  à plus  basse  altitude  et  un 
déplacement  moins  rapide  et  moins 
saccadé  que  l’avion. 

4»  C’est  le  film  Rank,  Scott  of  the 
Antartic  qui  a été  choisi  pour  être 
présenté  à la  « Royal  Command  Per- 
formance » qui,  cette  année,  se  dé- 
roulera le  29  novembre. 

Scott  of  the  Antartic  est  une  pro- 
duction de  Sir  Michaël  Balcon  (Eal- 
ing  Studios),  réalisé  en  technicolor 
par  Charles  Frend  et  interprété  par 
John  Mills,  Derek  Bonds,  Diana  Chur- 
chill.   x 


ERRATUM 

4*  Nous  avons  annoncé,  dans  notre 
dernier  numéro,  la  réalisation  d’un 
court  métrage  en  Anscocolor  : A 
dream  in  the  South  of  France.  Nous 
tenons  à préciser  que  le  réalisateur 
en  est  Alain  Pol  et  que  Pierre  Ga- 
lante et  Alexandre  d'Arcy  sont,  eux, 
producteurs  de  ce  film  qui  réunit 
les  plus  célèbres  vedettes  étrangères. 


Georges  MARCHAI,  et 

Âdriana  SEMIïïl  dans 


LIS  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI 

Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 

Distribution  Pathé-Consortium-Cinéma. 

Diffusion  dans  le  monde  entier  Franco-London-Film-Export. 


4»  Des  réactions  très  variées  ont  ac- 
cueilli Macadam  (Back  Streets  of  Pa- 
ris) à New  York.  Cette  production, 
considérée  comme  le  dernier  ouvrage 
de  Jacques  Feyder,  est  rapprochée 
souvent  défavorablement  des  autres 
œuvres  du  réalisateur  disparu.  Le 
critique  du  New  York  Herald  Tri- 
bune, cependant,  y trouve  des  décors 
et  dialogues  d’un  piquant  réalisme. 
L’interprétation,  et  principalement 
celle  de  Françoise  Rosay,  provoque, 
par  contre  les  éloges  unanimes  de 
toute  la  presse  new  yorkaise. 

-f 

VIENT  DE  PARAITRE 

INFORMATION  AL  FILM  YEAR 
BOOK  1948  (Educational,  Industrial, 
documentary,  instructional).  Lon- 
dres : The  Albyn  Press  (200  pages, 
illustré). 

A la  fois  Annuaire  et  Agenda,  ce 
volume  contient  toute  la  documenta- 
tion désirable  sur  l’activité  du  Ciné- 
ma « culturel  » en  Angleterre  au  cours 
de  l’année  écoulée  : production  et 
liste  des  films  ; distribution  et  socié- 
tés spécialisées  ; constructeurs  ou 
agences  d’appareils;  services  officiels, 
administrations  et  organismes  divers. 

Particulièrement  importante  est  la 
liste  des  Organisations  et  des  Clubs 
de  cinéma  en  Grande-Bretagne.  Un 
« Who’s  Who  »,  ou  dictionnaire  des 
Personnalités  du  cinéma  culturel,  est 
un  moyen  d’information  remarquable. 


fi 


OPINIONS  DE  TECHNICIENS  SUR.  . . 

En  plus  des  avantages  présentés  par  des  studios  tels  que  ceux  de  La 
Victorine,  situés  dans  une  région  essentiellement  propice  aux  extérieurs, 
il  convient  de  signaler  un  matériel  bien  entretenu  comparable  à celui  des 
studios  parisiens  et  d’une  qualité  équivalente.  A leur  actif  également,  un 
personnel,  notamment  électriciens  et  machinistes,  digne  de  tous  éloges, 
compétent  et  parfaitement  dévoué.  Il  est  évident  qu’il  y aurait  avantage 
à ce  que  les  plateaux  soient  encore  plus  nombreux,  qu'il  y en  ait  de 
plus  grande  dimension,  et  que,  dans  ce  cas,  le  matériel  soit  encore 
augmenté. 

Par  ailleurs,  le  laboratoire,  s’il  veut  bien  se  contenter  d'accepter  un 
nombre  limité  de  productions,  fonctionne  de  façon  entièrement  satisfaisante. 

CHRISTIAN  MATRAS,  directeur  de  la  photographie  d’«  Homme 
à Hommes  » et  « Tous  les  Chemins  mènent  à Rome  ». 

. . . UES  STUDIOS  DE  LA  VICTORINE 


CHANGEMENTS  D’ADRESSE 

4»  Les  Sociétés  Films  Vendôme,  S. A. 
R.O.C.,  Plazza-Films  Productions  et 
Adolphe  Osso  ont  désormais  leurs 
bureaux  au  91,  avenue  des  Champs- 
Elysées.  Tél.  : Elysées  88-66.  M.  Adol- 
phe Osso  est  président-directeur  gé- 
néral des  Sociétés  Vendôme  et  S. A. 
R.O.C.  et  gérant  avec  M Cl.  Pessis, 
de  la  Société  Plazza-Films. 

4*  Notre  ami  Pierre  Hani,  le  très 
sympathique  agent  de  publicité  des 
Productions  Ariane  et  des  Films  Si- 
rius,  nous  informe  de  sa  nouvelle 
adresse  : 188  bis,  avenue  de  Neuilly, 
à Neuilly-sur-Seine.  Téléphone  in- 
changé : SAB.  64-24. 


MUSÉE  PERMANENT  DE 
LA  CINÉMATHÈQUE 

Nous  avons  rendu  compte  dans  no- 
tre dernier  numéro  du  vernissage  des 
expositions  : « Naissance  du  Cinéma  » 
et  « Georges  Méliès  »,  premières  ma- 
nifestations du  Musée  du  Cinéma,  or- 
ganisées par  la  Cinémathèque  Fran- 
çaise, avec  le  concours  de  l'Institut 
Marey  et  la  Société  Française  de  Pho- 
tographie, des  familles  Plateau.  Rey- 
naud,  Marey,  Baron,  Lumière,  de 
Mme  veuve  Méliès  et  de  la  Société 
Pathé. 

Ces  expositions  sont  ouvertes  au 
public  de  13  à 20  heures,  chaque 
jour,  dimanches  et  jours  de  fêtes  com- 
pris, à l’exception  des  mercredis  et 
jeudis  (manque  d'électricité). 


SUR  EA  COTE  D’AZUR 

4»  C’est  le  8 novembre  qu'est  attendue 
sur  la  Côte  la  production  Ydex  Sor- 
cier du  Ciel,  film  sur  la  vie  du  Curé 
d’Ars,  que  met  en  scène  René  Jol- 
livet,  supervisé  par  Marcel  Blistène. 
Les  extérieurs  se  tourneront  dans  le 
petit  village  du  Castellet,  dans  la 
chaîne  du  Faron,  qui  domine  Toulon. 
Outre  le  château,  qui  servira  pour  ces 
nombreux  intérieurs,  c’est  à cet  en- 
droit que  sera  reconstruit  l’église  et 
le  village  d’Ars.  Les  importants  dé- 
cors, dont  la  construction  est  en  cours, 
sont  l’œuvre  de  Claude  Rouxin,  as- 
sisté de  Bianchini.  Les  quelques  in- 
térieurs, peu  nombreux,  se  feront  aux 
studios  de  Billancourt.  La  vedette  en 
est  Georges  Rollin. 

4»  Serge  T.  de  la  Roche  a donné,  le 
4 novembre  dernier,  le  dernier  tour 
de  manivelle  de  Buffalo  Bill  et  la  Ber- 
gère, aux  studios  de  La  Victorine. 

4-  C 'est  vers  le  6 novembre  que  sera 
terminé  L’Ecole  Buissonnière,  qu'a 
mis  en  scène  J. -P.  Le  Chanois,  et  dont 
Bernard  Blier  est  la  vedette.  Les  der- 
niers extérieurs  ont  été  tournés  à 
Aspremont  ,et  cette  production  s’est 
achevée  sur  des  intérieurs  dans  le 
décor  de  la  salle  d’école. 

4»  Tous  les  Chemins  mènent  à Rome 
se  tourne  en  intérieurs  dans  de  très 
luxueux  décors  représentant  le  com- 
plexe d’une  villa  surplombant  la  mer. 
Une  immense  découverte  occupe  tout 
le  fond  du  plateau  3 des  studios  de 
La  Victorine,  où  a été  bâti  ce  décor. 
4»  A Marseille,  Jacques  Daroy,  du 
fait  du  mauvais  temps,  poursuit  les 
prises  de  vues  en  intérieurs  de  La 
Passagère,  aux  Franstudios,  avec 
comme  principaux  interprètes  Georges 
Marchai,  Dany  Robin,  Marfa  Dher- 
villy,  Claude  Jourdan.  — P.-A.  B. 


Arlette  Thomas  dans  PATTES  BLANCHES,  réalisé  par  Jean  Grémillon. 

(Production  Majestic-Film.  Distribution  Discina.) 


20 


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la  ligne. 

Ponr  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 


PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N»8  531.  535  à 537.  555.  576. 

1930  : N°»  584.  583,  590,  594,  598, 

609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N°'  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678,  681. 

1932  : N»8  687,  688  699,  702,  712, 

715,  716,  725,  738. 

1933  : N°"  746,  751,  755,  764,  774, 

776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°8  795,  796,  801,  817. 

1935  : N°  882. 

1235,  1238,  1242,  1243,  1245,  1247. 

1248,  1249,  1251,  1253.  1260,  1264, 

1266,  1267,  1268,  1272,  1273,  1274, 

1275,  1277,  1279,  1280. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentés  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


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dir.,  meil.  réf.  Paris,  présentant  bien, 
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les  films  DISPA,  sur  l’initiative  de  M.  André  Robert,  Chef  de  Publicité,  ont 
offert  une  matinée  gratuite  aux  Grands  Invalides  de  la  Guerre,  aux  Gueules 
Cassées,  aux  Pensionnaires  du  Musée  de  l’Armée  et  de  l’Institution  Nationale 
des  Invalides,  ainsi  qu'aux  blessés  d’Indochine  en  traitement  dans  les  hôpitaux 
militaires  de  Paris  et  de  la  région  parisienne.  Cette  manifestation 
était  placée  sous  l’égide  du  Gouverneur  Militaire  de  Paris  et  organisée 
en  collaboration  avec  le  Service  de  Santé. 


Secrétaire  sténo-dactylo,  sér.  réf., 
cherche  place  stable  dans  prod. 

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COLISEE,  10  h.  - Filmsonor 
Un  Mari  Idéal 


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MADELEINE,  10  h.  - Filmsonor 
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LUNDI  8 NOVEMBRE 
COLISEE,  10  h. 
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Nuit  merveilleuse 


MARDI  9 NOVEMBRE 
COLISEE  10  h. 
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La  Veuve  jalouse 
MARIVAUX,  10  h.  - C.C.F.C. 
Deux  Amours 

MARIGNAN,  10  h. -Films  Marceau 
Une  Femme  par  Jour 


VENDREDI  12  NOVEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Lux 
Chasse  Tragique 


LUNDI  15  NOVEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Lux 
L'Ombre  du  Passé 


MARDI  16  NOVEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Lux 
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LUNDI  22  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Universal 
Le  Mangeur  d’Hommes 
MARDI  23  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Universal 
La  Cité  sans  Voiles 


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Paris.  Adresse  télégraphique  : Lacifral-Paris. 
Registre  du  Commerce  : Seine  216-468  B. 
Membre  du  Syndicat  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle. 
REDACTION.  ADMINISTRATION 
Directeur  t 1948  : Valéry  Roger. 
Directeur  : Paul-Auguste  Harlé. 
Directeur  commercial  Antonin  Eytard. 
Rédacteur  en  chef  : Marcel  Colin-Reval. 
Secrétaire  général  : Laurent  Ollivier. 
ABONNEMENTS  ANNUELS  : 

France  et  Colonies  : 700  fr.  — Pays  étran- 
gers : 1.800  fr.  — Etats-Unis  : $ 9,50.  — Pour 
tous  changements  d'adresse,  nous  envoyer 
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5.  La  Confédération  adresse  une  lettre  aux 

Exploitants. 

Ouverture  du  Royal-Monceau. 

6.  Perception  de  la  taxe  additionnelle. 

7.  Pas  de  négociations  entre  la  France  et  la 

Grande-Bretagne  Ted  Porter 

Accord  de  l'Office  des  Changes  pour  l'em- 
ploi des  bénéfices  étrangers. 

8. -9.  REGION  DU  SUD-OUEST. 

Bordeaux  G.  Cournau 

Agen  Ch.  Pujos 

Toulouse  Y.  Bruguière 

Nantes  Ch.  Lefeuvre 

12. -14.-16.-18.  ANALYSE  CRITIQUE  DES 

FILMS. 

13.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE. 

Pierre  Fresnay  devient  moine  dans  Barry.  Jean  Houssaye 

15.  Le  Cœur  sur  la  Main,  procure  un  joli  rôle 

à Bourvil  Gilberte  Turquan 

Jacques  Fath  dans  Modèles  de  Paris Pierre  Robin 

17.-19.  ECHOS  DE  LA  PROFESSION. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 

20.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  à Paris. 


PEDRO  ARMENDARIZ 
et  MARIA  FELIX 

le  couple  merveilleux  du  film 
mexicain 


Prisonniers  du  Destin 


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Comme  nous  vous  l’avons  déjà  indiqué, 
chaque  quinzaine,  vous  trouverez  à cet 
emplacement  nos  Informations. 

Elles  vous  documenteront  sur  notre  ac- 
tivité et  sur  nos  projets,  aussi  bien  à 
Paris  qu’en  Province. 

Nous  vous  demandons  aussi  de  nous 
adresser  vos  suggestions,  vos  critiques, 
et  aussi  vos  encouragements,  que  nous 
publierons  dans  cette  rubrique. 

Elles  seront  ainsi  le  trait-d'union  qui 
nous  permettra  d'être  en  contact  perma- 
nent avec  vous.  C’est  pourquoi,  nous  es- 
pérons que  vous  voudrez  bien  les  suivre 
régulièrement  avec  toute  votre  attention, 
et,  par  avance,  nous  vous  en  remercions. 


L’exclusivité  à Paris  de  "LA  FORTERESSE’’ 


Ce  film  tant  attendu  est,  nous  le  rap- 
pelons, le  premier  film  Français  réalisé 
au  Canada,  par  Fedor  Ozep. 

Il  sort  en  double  exclusivité  à partir  du 
17  Novembre,  aux  Portiques  et  au  Ciné- 
Opéra. 

La  sortie  générale,  dans  le  circuit  Pa- 
thé  et  les  grandes  salles  de  quartiers 
de  Paris,  demeure  fixée  au  12  janvier  1949. 

La  distribution  de  La  Forteresse  est  as- 
surée à Paris,  par  les  Films  Triomphe, 
23,  rue  Lavoisier  (Tél.  ANJou  41-03  et  04) 
et  à Lyon,  par  Sélecta-Film-Location,  81, 
rue  de  la  République  (Tél.  Franklin 
47-68). 


NOTRE 

DÉPARTEMENT 

D'EXPLOITATION 


Les  Films  Triomphe  contrô- 
lent maintenant  : 


LE  PARIS,  à LILLE. 

LES  VARIETES  et 
l’ALCAZAR,  de  MARSEILLE. 


Messieurs  les  Distributeurs 
doivent  donc  adresser  à no- 
tre Société  toutes  propositions 
concernant  ces  trois  établisse- 
ments. 


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qui  distribue  pour  la  saison  1948-49  les  films 


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L’IMPASSE 

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LE  CŒUR 

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LA  MAIN 

PARIS  1900 

, etc...,  etc... 

demande  à MM.  les  Producteurs  qui  seraient  intéressés  pour  le  placement  de  leurs  films  en 
Suisse  (Vente  ou  Distribution)  de  se  mettre  en  rapport  avec  son  représentant  à Paris 


3,  rue  du  Colisée  M.  FELIX  DE  VIDAS  Tél.  : ÉLYsées  44-00 


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TOUS  LES  FILMS 
PROJETÉS  EN  FRANCE  DE  JUILLET  1947  A 
SEPTEMBRE  1948 


Les  souscriptions  sont  reçues  par  mandat  ou  chèque-postal  706-90  Paris 

Prix  de  souscription  400  frs  franco 


L’INDEX,  qui  paraîtra  dans  quelques  jours, 
contient  en  outre  tous  les  films  en  distribution  pour 
la  saison  1948-1949  et  la  liste  des  réalisateurs  et  des 
chefs-opérateurs  tant  français  qu’étrangers. 

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LETTRE  DE  LA  CONFEDERATION 
AUX  DIRECTEURS  POUR  SERVIR 
A L'HISTOIRE  DE  LA  LOI  D'AIDE 


Au  moment  où  la  loi  d’Aide  temporaire  à l’in- 
dustrie cinématographique  ayant  été  promulguée 
la  rédaction  de  son  décret  d’application  est  en 
cours,  il  paraît  souhaitable  de  faire  le  point  et 
de  rectifier  ou  clarifier  les  commentaires  qui 
sont  émis,  ici  ou  là. 

La  nécessité  d’apporter  une  aide  à l’industrie 
a été  le  souci  majeur  de  la  Confédération  depuis 
plus  d’un  an.  Fin  1947,  elle  était  parvenue  à ga- 
gner à cette  conception  la  Commission  intermi- 
nistérielle qui,  toutefois,  dans  son  rapport  final, 
se  contentait  de  préconiser  comme  premiers  re- 
mèdes à la  crise  du  cinéma  : un  nouveau  régime 
du  prix  des  places,  un  allègement  fiscal,  un  ren- 
forcement dit  contrôle  des  recettes. 

C’est  alors  que  M.  Géraud-Jouve,  député  et 
membre  de  la  Commission  interministérielle,  prit 
l’initiative  de  déposer  sur  le  bureau  de  l’Assem- 
blée Nationale  un  rapport  n°  3283,  daté  du  6 fé- 
vrier 1948  où,  entre  autres  mesures,  il  suggérait 
une  aide  à la  Production  sous  forme  d’une  élé- 
vation des  plafonds  fixés  pour  les  avances  du 
Crédit  National  ou  pour  l’ouverture  de  crédits. 

Dans  une  note  datée  du  l‘‘r  mars,  la  Confédé- 
ration exposait  ses  observations  sur  le  projet 
Géraud-Jouve  et  s’exprimait  ainsi  : « ...  Il  est 
essentiel  de  noter  que  l’aide  à la  production  n’est 
plus  la  seule  mesure  de  soutien  financier  dont 
l’urgence  soit  patente.  Le  développement  de  la 
crise  du  cinéma  fait  ap paraître  aujourd’hui  la 
nécessité  absolue  d’apporter  un  secours  notable 
à l’exploitation  dont  la  situation  s’est  sensible- 
ment aggravée  depuis  quelques  mois  en  raison 

♦ 

THE  FUGITIVE  A ÉTÉ 
PRÉSENTÉ  AU  VATICAN 

Le  samedi  6 novembre,  au  cours  d'une  pré- 
sentation spéciale  et  sans  précédent  dans  les 
annales  du  Vatican,  le  film  RKO.  de  John  Ford, 
The  Fugitive,  a été  projeté  devant  les  cardinaux 
de  la  Curie  romaine,  les  plus  éminents  digni- 
taires du  monde  ecclésiastique  et  des  professeurs 
et  élèves  des  Universités  et  Collèges  catholiques. 

On  rappelle  que  ce  film,  qui  passe  actuelle- 
ment dans  trois  salles  parisiennes,  aux  Colisée, 
Aubert-Palace  et  Gaumont-Théatre,  a obtenu 
le  premier  des  trois  grands  prix  internationaux 
à la  Biennale  de  Venise  et  reçu  un  prix  spécial 
décerné  par  l'Office  catholique  international  du 
Cinéma. 

♦ 

Le  nouveau  quota  est  paru 

Le  Journal  Officiel,  du  5 novembre  1948,  pu- 
blie deux  décrets  concernant  le  cinéma. 

Le  premier  n"  48-1705  détermine  de  nouveau 
quota  5/13  au  lieu  de  4/13.  Le  quota  est  appli- 
cable depuis  le  1er  juillet.  Les  10  semaines  ré- 
servées au  film  français  du  1er  juillet  au  31  dé- 
cembre pourront  être  réparties  sur  le  semestre. 

Le  second  n°  48-1706  réserve  5 salles  de  la 
Seine  et  10  de  province  pour  les  V.  O.  des  films 
exploités  en  V.  O.  D.  et  10  salles  de  la  Seine 
et  20  salles  de  province  pour  les  films  exploités 
en  V.  O.  seulement. 


des  charges  nouvelles  qu’elle  doit  supporter  et 
par  suite  de  la  baisse  dans  la  fréquentation  de 
ses  salles.  » 

Néanmoins,  le  Gouvernement  préparait  un 
projet  de  loi  ( qui  devait  être  déposé  le  17  mars 
sous  le  n“  3826),  instituant  un  fonds  d’aide  ex- 
clusivement destiné  à la  production  — et  à l’ex- 
portation — et  alimenté  par  le  produit  net  d’un 
prélèvement  de  5 francs  sur  toutes  les  entrées. 

Dès  le  25  février,  la  Confédération  — informée 
de  ce  projet  — avait  adressé  au  ministre  de  Vln- 
dustrie  et  du  Commerce  une  longue  lettre  où 
elle  manifestait  son  inquiétude  de  voir  l’atten- 
tion des  Pouvoirs  publics  s’orienter  uniquement 
vers  un  secours  à la  production.  Elle  y disait 
notamment  : « L’aide  initialement  prévue  pour 
la  seule  production  s’avère  insuffisante  et  ne 
petit  plus  être  limitée  à cette  dernière  puisqu’elle 
laisserait  sans  remède  la  crise  qui  atteint  dans 
leur  substance  les  autres  activités  parallèles... 
L’aide  apportée  au  cinéma  doit  s’étendre  à tou- 
tes les  activités  gravement  éprouvées...  elle  doit 
être  suffisante  pour  assurer  temporairement  leur 
existence  en  équilibrant  leur  situation  de  tré- 
sorerie tant  que  les  conditions  économiques  gé- 
nérales n’auront  pas  varié.  » 

« Si  l’on  prétend  obtenir  les  ressources  envi- 
sagées exclusivement  par  une  majoration  des  ta- 
rifs, il  est  nécessaire  que  la  distribution  du  pro- 
duit net  de  cette  majoration  soit  réglée,  quel 
que  soit  son  caractère,  suivant  les  coutumes  ac- 
tuelles de  la  profession,  entre  les  salles,  les  dis- 
tributeurs et  les  producteurs.  On  ne  saurait,  en 
effet,  disposer  d’une  marge  de  hausse  qui.  au  sur- 
plus, peut  accuser  une  légère  évasion  de  clien- 
tèle, sans  tenir  compte  des  droits  que  détiennent 
en  puissance,  sur  cette  marge,  toutes  les  parties 
en  cause.  » 

Et  elle  concluait  : « Les  principes  exposés  ci- 
dessus  nous  paraissent  absolument  essentiels... 
Il  ne  nous  semble  pas  que  ces  principes  puissent 
être  écartés  sous  peine  d’inefficacité  de  toute 
autre  solution  qui  pourrait  être  adoptée.  » 

Cette  position  n’a  jamais  cessé  d’être  défendue 
par  la  Confédération.  Et  ce,  avec  une  obstina- 
tion qui  cherchait  avant  tout  à être  efficace  plu- 
tôt que  spectaculaire,  et  qui  finalement  provo- 

+ 

INAUGURATION  DU  ROYALMONCEAU 

Le  Royal-Monceau-Palace,  une  des  plus 
belles  salles  de  France,  ouvre  ses  portes  lundi 
prochain  15  novembre. 

Au  programme,  Claude  Dauphin  et  Jean 
Nohain  dans  leur  émission  « Que  personne  ne 
sorte  » et  Le  Bal  des  Pompiers,  le  dernier  film 
de  Claude  Dauphin. 

Cette  inauguration  aura  lieu  en  présence  de 
M.  Fourré-Cormeray,  Directeur  général  du 
Centre,  et  du  représentant  du  Ministre  de  l’In- 
dustrie et  du  Commerce. 

+ 

DISTINCTIONS 

Le  J.  O.  du  11  novembre  a publié  une  im- 
portante promotion  dans  la  Légion  d’Honneur 
au  titre  du  Ministère  de  l'Education  Nationale. 

Parmi  les  nouveaux  Officiers,  nous  relevons 
le  nom  du  comédien  André  Luguet  et.  parmi 
les  Chevaliers,  celui  de  l'auteur  Jean  de  Létraz 
dont  plusieurs  pièces  furent  portées  à l’écran. 


Maria  Casarès  et  Roger  Pigaut, 
couple  du  film  d'Henri  Calef,  BAGARRES, 
sorti  depuis  le  5 novembre  aux  « Marignan  » 
et  « Marivaux  ». 

(Cliché  C.C.F.C.) 

quait.  après  des  péripéties  diverses,  la  substi- 
tution au  projet  gouvernemental  d’un  nouveau 
texte  ( annexé  au  rapport  n°  4374  du  28  mai, 
revu  et  corrigé  le  6 juin ) où  figuraient  : d’une 
part,  l’institution  des  taxes  additionnelles  de 
5 fr.  et  10  fr.  (à  partir  de  35  fr.  et  de  100  fr.) 
et  de  la  taxe  à la  sortie  de  films  ; d’autre  part, 
l’institution  de  deux  fonds  d’aide,  l’un  destiné 
à la  production,  l’autre  à l’exploitation. 

Les  doléances  de  la  Confédération  étaient  donc, 
sur  le  principe  fondamental  tout  au  moins,  en- 
tendues. Il  est  juste  de  rappeler  ici  que  dans 
toutes  les  démarches  faites  pour  obtenir  l’ins- 
tauration d’une  aide  à l’exploitation,  les  pro- 
ducteurs, par  le  truchement  de  leur  organisa- 
tion syndicale,  ont  apporté  un  appui  constant  à 
la  défense  de  cette  thèse  et  ont  témoigné  d’un 
esprit  confraternel  très  objectif  qui  s’est  avéré 
fructueux. 

Les  principes  posés  par  le  nouveau  projet 
donnaient  satisfaction  sans  doute,  mais  les  moda- 
lités d’application  suscitaient  de  la  part  de  la 
profession  des  critiques  profondes.  L’attribution 
prévue  des  deux  taxes  négligeait  la  nécessité 
de  maintenir  sur  toute  somme  perçue  aux  gui- 
chets des  salles  une  répartition  conforme  aux 
usages  professionnels.  Les  5 fr.  et  10  fr.  n’étaient 
pas,  pour  employer  une  formule  imagée  qui  a 
fait  fortune,  « répartis  selon  les  canaux  habi- 
tuels ». 

La  Confédération  réclamait  qu’un  amende- 
ment radical  fut  apporté  au  projet,  que  l’idée 
de  deux  fonds  distincts  avec  leurs  recettes  pro- 
pres fut  abandonnée  et  que  les  deux  taxes  vins- 
sent tomber  dans  une  masse  commune  qui  puisse 
être  partagée,  selon  les  règles  traditionnelles, 
entre  la  production  et  l’exploitation.  Là  encore, 
par  des  efforts  de  persuasion  où  la  cohésion  des 
organisations  confédérées  ne  s’est  pas  démentie, 
la  Confédération  parvenait  à convaincre  les  Pou- 
voirs publics  et  à obtenir  une  nouvelle  rédac- 
tion du  texte  qui  devait  venir  en  discussion  de- 
vant le  Parlement. 

Il  est  nécessaire  de  demander  qu’on  veuille 
bien  mesurer  le  chemin  difficilement  parcouru 
en  quelques  mois  : au,  début  de  la  présente  an- 
née, les  milieux  officiels  — parlementaires  et 


6 


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\ 


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Randolph  Scott  dans  une  scène  du  film 
FAR-WEST  89.  Production  RKO  1948-1949. 


gouvernementaux  — ne  voulaient  envisager 
qu’une  aide  à la  production  et  se  déclaraient 
cpposés  à toute  mesure  d’appui  financier  en  fa- 
veur de  V exploitation.  Grâce  à un  travail  patient, 
convaincant  et  à une  conjonction  constante  des 
démarches  entreprises  et  renouvelées  par  nos 
organisations  unies  sous  l’égide  de  la  Confédéra- 
tion, le  climat  avait  pu  progressivement  évoluer 
et  la  nécessité  était  enfin  reconnue  d’apporter 
un  secours  aux  directeurs  de  salles  en  même 
temps  qu’aux  producteurs.  Il  faut  avoir  eu  bien 
peu  de  contacts  avec  le  Parlement  ou  manquer 
d’une  élémentaire  bonne  foi.  pour  nier  l'hostilité 
de  principe  qui,  axi  départ,  accueillait,  dans  les 
couloirs  du  Palais-Bourbon  notamment,  les  justes 
revendications  d’une  exploitation  dont  les  dif- 
ficultés étaient  trop  souvent  négligées. 

Pourquoi  a-t-il  fallu  qu’au  moment  où  cette 
hostilité  était  à peu  près  vaincue,  des  manœu- 
vres aient  pu  être  entreprises  qui  tendaient  à 
'rompre  l’unité  de  la  profession  et  ne  devaient 
aboutir  qu’à  compromettre  l’audience  favorable 
si  difficilement  acquise  au  Parlement?  Au  cours 
des  débats  de  l’Assemblée  Nationale  sur  le  pro- 
jet d’aide  à l’industrie,  le  rapporteur,  puis  le 
ministre  se  sont  fait  l’écho  de  la  fâcheuse  im- 
pression que  produisaient  ces  manœuvres,  aussi 
stériles  dans  le  fond  qu’elles  étaient  parfois  dé- 
placées dans  la  forme.  Et  si,  dans  les  disposi- 
tions qui  ont  été  finalement  promulguées,  ■ — no- 
tamment parmi  celles  qui  concernent  l’exploi- 
tation, ■ — certaines  nous  paraissent  défectueuses, 
critiquables  ou  dangereuses,  la  responsabilité  en 
incombe  sans  doute  en  grande  part  à ceux  qui. 
par  leurs  polémiques  et  leurs  outrances,  ont 
indisposé  les  milieux  officiels. 

Aujourd’hui,  la  loi  d’Aide  est  acquise  ! Elle  est 
imparfaite,  mais  elle  apporte  dans  ses  grandes 
lignes  des  possibilités  favorables.  Par  son  texte 
d’application,  actuellement  en  cours  de  rédaction, 
elle  peut  recevoir  des  interprétations  qui  ap- 
portent les  apaisements  ou  les  mises  au  point 
que  nous  réclamons.  Là  encore,  le  succès  dé- 
pend de  la  sagesse  et  de  la  cohésion  de  nos 
groupements  professionnels.  C’est  par  un  effort 
permanent  d’union  confraternelle  que  nous  pour- 
rons faire  prévaloir  les  thèses  qui  nous  parais- 
sent justes.  Dans  les  graves  soucis  de  l’heure 
présente,  cherchons  ce  qui  nous  unit  et  poursui- 
vons tous  ensemble  des  tâches  constructives  et 
prospères. 

La  Confédération  Nationale  du  Cinéma. 

+ 

Quai  des  Orfèvres 
£ait  une  belle  carrière 
en  Allemagne 

Quai  des  Orfèvres,  la  production  Majestic  Film, 
dont  le  succès  est  partout  étincelant,  vient  de 
sortir  au  Marmorhaus,  de  Berlin,  en  version 
française  sous-titrée.  Il  est  intéressant  de  souli- 
gner que  dans  cette  salle  d’environ  300  places, 
la  première  semaine  d'exploitation  a vu  11.000 
entrées. 

« 

PRÉCISION 

A la  suite  de  notre  article  sur  la  salle  de 
vision  à Lyon  paru  dans  notre  numéro  1284,  la 
Compagnie  Lyonnaise  de  Cinéma  nous  demande 
de  préciser  que  son  numéro  de  téléphone  est  : 
Villeurbanne  87-98. 


PERCEPTION  DANS  LES  SALLES 
DE  LA  TAXE  ADDITIONNELLE 


Comme  suite  au  communiqué  du  8 octobre  1948, 
précisant  les  modalités  provisoires  d’application  de 
la  taxe  additionnelle  « Loi  d’Aide  temporaire  à 
l'Industrie  cinématographique,  du  23  septembre 
1948  »,  le  Centre  National  de  la  Cinématographie 
communique  les  instructions  prises  en  accord  avec 
la  Direction  générale  des  Impôts,  Contributions 
indirectes. 

En  attendant  la  publication  du  décret  portant 
règlement  d’administration  publique,  prévu  pour 
l’application  de  la  loi  susvisée.  MM.  les  Directeurs 
voudront  bien  trouver,  ci  dessous,  communication 
des  réponses  à diverses  questions  posées  au  sujet 
de  la  taxe  additionnelle  au  prix  des  places  dans 
les  salles  de  spectacles  cinématographiques. 

Critère  d'imposition  : De  35  à 99  fr.,  les  places 
sont  passibles  de  la  taxe  additionnelle  de  5 francs. 

A partir  de  100  fr.  et  au-dessus,  le  montant  de 
la  taxe  additionnelle  est  porté  à 10  francs. 

Le  prix  de  la  place  est  déterminé  par  le  mon- 
tant du  billet,  timbre  compris,  sans  faire  état 
de  la  taxe  additionnelle. 


Prix  du  billet 

timbre  compris 

Taxe 

additionnelle 

Somme  due 
par  le 
spectateur 

35  fr. 

5 fr. 

40  fr. 

99  fr. 

5 fr. 

104  fr. 

Le  critère  ne  devant  pas  varier  selon  que  la 
place  a fait  ou  non  l'objet  d’une  location,  les  sup- 
pléments n’entrent  pas  en  ligne  de  compte  pour 
la  détermination  du  prix  des  places.  Bien  entendu, 
le  droit  de  location  demeure  imposable  à la  taxe 
sur  les  spectacles  selon  les  règles  habituelles. 

Par  contre,  l'Administration  estime  qu’en  l’état 
ûctuel  des  textes,  il  n'est  pas  possible  de  déduire 
les  majorations  de  prix  imposées  aux  spectateurs 
soit  pour  couvrir  les  frais  d'une  attraction  donnée 
au  cours  du  programme,  soit  pour  les  faire  parti- 
ciper à une  collecte  en  faveur  d’une  œuvre  de 
bienfaisance. 


Ces  majorations  constituent,  en  effet,  un  élément 
du  prix  exigé  pour  l’accès  au  spectacle  cinémato- 
graphique. 

TIMBRES  QUITTANCES  DES  BILLETS 

Le  coût  du  timbre  proportionnel  est  calculé  sur 
le  prix  des  billets,  taxe  additionnelle  non  comprise. 

EXPLOITATIONS  NON  COMMERCIALES 
ET  TOURNEES 

De  la  combinaison  des  articles  1 et  5 de  la  loi, 
il  résulte  que  le  bénéfice  de  l’Aide  temporaire  est 
réservé  aux  Producteurs  de  films  français  et  aux 
Exploitants  commerciaux  disposant  de  salles  de 
spectacles  cinématographiques  aux  guichets  des- 
quelles la  taxe  aura  été  perçue. 

Les  associations  ncn  commerciales  et  les  Exploi- 
tants de  tournées  ne  donnant  jamais  de  représen- 
tations dans  des  postes  fixes  considèrent  que  leur 
exclusion  du  bénéfice  de  la  loi  les  dispense  de  col- 
lecter la  taxe  additionnelle  de  5 et  10  fr.  par  place. 

Toutes  réserves  devant  être  faite  sur  cette  inter- 
prétation, il  convient,  pour  le  moment,  d’assurer, 
à tout  le  moins,  en  ce  qui  concerne  ces  Exploitants, 
la  constatation  de  la  taxe  selon  les  règles  de  droit 
commun,  les  agents  des  Contributions  indirectes 
prendront,  le  cas  échéant,  les  mesures  conservatoi- 
res nécessaires. 

Les  agents  des  Contributions  indirectes  ont  reçu 
directement  ces  instructions  par  circulaire  en  date 
du  27  octobre  1948. 

Afin  de  permettre  le  calcul  de  l’Aide  attribuée 
à l’Exploitant,  celui-ci  est  tenu  de  récapituler,  au 
verso  du  bordereau  de  recettes,  adressé  chaque 
semaine  au  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
le  nombre  de  places  sur  lesquelles  ont  été  perçues 
les  taxes  de  5 et  10  fr.  et  le  montant  global  perçu 
à ses  guichets  au  titre  de  la  taxe  additionnelle. 

Les  bordereaux  de  recettes  doivent  parvenir  au 
Centre  National  de  la  Cinématographie  dans  les 
48  heures  au  plus  tard,  après  chaque  changement 
de  programme. 


Denise  VERNAC  et  Franck  VILLARD 

dans 

LE  SIGNAL  ROUGE 


UN  FILM  D’ERNEST  NEUBACH 


VENTE  EXCLUSIVE  POUR  LE  MONDE  ENTIER 

RENOVA  - CINEXFILM 
PARIS  - MARSEILLE 

6,  RUE  LAMENNAIS  - PARIS 

TEL.  : BAL  50-4»;  CABLES  : LEMAFUTELE 


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7 


Ü+ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦ 


“ PAS  DE  NEGOCIATIONS  ENTRE 
LA  FRANCE  ET  LA  GRANDE-BRETAGNE  ” 

déclare  M.  Harold  Wilson 


Londres.  — On  sait  que  M.  Arthur  Rank. 
au  nom  des  producteurs  de  films  britanniques, 
dont  il  est  le  président,  avait  adressé,  voici 
quelque  temps,  une  lettre  officielle  au  ministre 
du  Commerce,  M.  Harold  Wilson,  pour  lui  de- 
mander d’aider  ces  producteurs  à obtenir  une 
augmentation  du  nombre  de  leurs  films  exploi- 
tés en  France  en  version  doublée. 

M.  Rank  avait  notamment  insisté  sur  la  néces- 
sité d’entamer  d'urgence  des  négociations  ciné- 
matographiques avec  le  Gouvernement  français. 

Le  ministre  vient  de  répondre  qu'il  sympathi- 
sait complètement  avec  les  producteurs  britan- 
niques dans  l’affaire  en  question,  mais  qu’il  lui 

Fermeture 
des  studios  anglais 
de  Warner  Bros . 

Londres.  — Les  studios  de  Warner  Bros,  de 
Teddington,  près  de  Londres,  ont  fermé  leurs 
portes  « sine  die  »,  le  vendredi  5 novembre, 
mettant  140  personnes  au  chômage.  Les  studios 
qui  avaient  été  détruits  en  1944  par  une  bombe 
volante  avaient  été  entièrement  reconstruits  et 
réouverts  au  début  de  cette  année. 

La  production  américaine  en  Grande-Breta- 
gne ayant  été  interrompue  par  suite  des  désac- 
cords cinématographiques  entre  les  deux  pays, 
la  direction  des  studios  de  Teddington  avait 
compté  sur  les  producteurs  britanniques  indé- 
pendants pour  utiliser  les  plateaux.  Or.  deux 
films  seulement  y ont  été  tournés  depuis  la 
réouverture.  Déjà,  en  juillet  dernier,  Warner 
avait  procédé  au  licenciement  de  150  personnes. 
Le  maintien  des  studios,  ouverts,  mais  inoccupés, 
coûtait  1.500  livres  par  semaine  (un  million  de 
francs)  à la  Warner,  lourde  dépense  à laquelle 
cette  société  a décidé  de  mettre  fin. 

Ted  Porter. 

4 

La  grève 

des  studios  anglais 
de  Denham  est  terminée 

Londres.  — Après  six  jours  de  grève,  le  per- 
sonnel des  studios  de  Denham  a repris  le  tra- 
vail jeudi  4 novembre.  Les  représentants,  au 
nombre  de  1.700  personnes,  des  trois  syndicats 
de  techniciens,  machinistes  et  employés  conti- 
nuent les  négociations  avec  l’organisation  Rank, 
propriétaire  des  studios,  pour  que  les  92  tra- 
vailleurs « en  surnombre  » puissent  garder  leur 
« job  ».  En  attendant  que  l’accord  soit  fait,  ces 
derniers  ne  quitteront  pas  leur  emploi.  — T.  P. 


était  impossible  de  leur  promettre  une  amélio- 
ration immédiate  de  la  situation  qui  leur  était 
faite  en  France. 

Dans  les  milieux  bien  informés,  on  pense  que 
seul  un  échange  de  films  entre  les  deux  pays 
avec  réciprocité  d’exploitation  apporterait  une 
solution  à ce  problème.  Pour  le  moment,  les 
films  français  n’étant  projetés  en  Angleterre 
qu'en  très  petite  quantité  et  dans  nombre  in- 
fime de  salles  — une  dizaine  au  plus  — il  ne  faut 
donc  pas  s'attendre  à ce  que  les  desiderata  des 
producteurs  britanniques  reçoivent  un  accueil 
très  enthousiaste  en  France  où  les  films  anglais 
sont  projetés  sur  une  échelle  beaucoup  plus 
grande.  — Ted  Porter. 


POUR  LES  EXPORTATEURS 
AU  PORTUGAL 

Contrairement  à ce  qui  avait  été  annoncé,  le 
Portugal  n'a  pas  suspendu  toutes  importations. 
Le  Gouvernement  portugais  n’accorde  plus  de 
permis  d'importation  pour  les  marchandises 
payables  en  dollars,  décision  qui  affecte  surtout 
les  produits  (donc  les  films)  américains.  Par 
contre,  bien  qu’il  y ait  quelques  difficultés  dans 
les  échanges  avec  la  France,  le  marché  portu- 
gais n’est  pas  fermé  aux  films  français  et  ceux- 
ci  peuvent  même  bénéficier  de  la  situation  dé- 
sormais délicate  des  productions  américaines. 

4 

ACCORD  DE  L’OFFICE  DES 
CHANGES  POUR  L’EMPLOI 
DES  BÉNÉFICES  ÉTRANGERS 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
Sous-Direction  des  Relations  avec  l’étranger, 
communique  : 

L’Office  des  Changes  fait  connaître  qu’à  la 
suite  des  enquêtes  effectuées  par  un  de  ses  ins- 
pecteurs, il  a été  remarqué  que  des  sociétés 
françaises,  détentrices  de  fonds  appartenant  à 
des  producteurs  étrangers,  avaient  utilisé  ces 
fonds  sans  l’accord  de  l'Office  des  Changes. 

L’Office  des  Changes  rappelle  aux  distribu- 
teurs français  que  les  recettes  appartenant  aux 
producteurs  étrangers,  lorsqu'elles  ne  sont  pas 
immédiatement  transférées  à destination  des 
pays  en  faveur  desquels  les  transferts  sont  pos- 
sibles, doivent  être  bloquées  et  ne  peuvent  être 
utilisées  sans  l’accord  de  l'Office  des  Changes. 

+ 

Châteauroux 

Comme  suite  à l’article  de  notre  correspon- 
dant Maurice  Doireau,  paru  dans  notre  n"  1274, 
M.  PETIT,  directeur  du  Rialto,  nous  fait  savoir 
qu  il  n a pas  reçu  d’avis  officiel  de  la  Commis- 
sion de  Sécurité  et  que  sa  salle  de  331  places, 
qui  comporte  plus  de  12  mètres  de  sorties  est 
évacuable  en  17  secondes. 

Les  prétendus  griefs  de  la  Commission  de 
Sécurité  à son  égard  ne  sont  donc  nullement 
fondés. 


* Le  film  suédois  Tourmente  ( Hets ) a obtenu 
un  grand  succès  en  Argentine.  A la  suite  de 
cette  réussite,  un  importateur  argentin,  M.  An- 
zuola,  a visité  la  Suède  pour  rechercher  les  meil- 
leures productions  de  ce  pays.  M.  Anzuola  est 
une  des  plus  importantes  personnalités  du  ci- 
néma argentin;  il  contrôle  80  % de  l’industrie 
du  film  en  Argentine. 


SUCCÈS  DE  L’EXCLUSIVITÉ 
DE  NE  DITES  JAMAIS  ADIEU 

Un  succès  très  vif  a marqué  la  première  se- 
maine d’exclusivité  de  Ne  dites  jamais  Adieu, 
au  Triomphe.  Un  sujet  excellent,  aux  mille  re- 
bondissements, une  mise  en  scène  au  rythme 
rapide,  soutenu  de  la  première  à la  dernière 


Eleanor  Parker  dans  NE  DITES  JAMAIS  ADIEU 
que  nous  pouvons  voir  au  « Triomphe  » 
depuis  le  3 novembre. 

(Cliché  Warner  Bros.) 

image,  enfin,  une  interprétation  hors  de  pair, 
constituent  les  principaux  facteurs  de  réussite 
de  Ne  dites  jamais  Adieu,  réalisation  de  James 
V.  Kern.  Errol  Flynn  a fait  dans  ce  film  une 
création  remarquable  et  Eléanor  Parker,  plus 
capiteuse  et  plus  fine  que  jamais,  lui  donne  la 
réplique  avec  autant  d’esprit  que  de  talent.  Un 
film  qui  a pour  vedette  Errol  Flynn  est  tou- 
jours assuré  d’un  franc  succès,  mais  il  est  bon 
de  souligner  la  réussite  particulière  de  cette 
production  Warner  Bros. 

4 

SALLES  RÉNOVÉES 
A PÊRIGUEUX 

Un  heureux  mouvement  de  transformation  se 
poursuit  à Périgueux.  Après  le  Paris,  le  Rex 
va  bientôt  ouvrir,  complètement  rénové. 

Un  tambour  donnera  de  plain-pied  sur  une 
salle  complètement  modifiée.  Plus  de  balcon,  la 
scène  a été  recentrée  et  donnera  sur  des  rangées 
de  fauteuils  modernes  dont  l'espacement  a été 
augmenté.  Une  plus  grande  visibilité  de  tous 
les  points  de  la  salle  a été  obtenue. 

Un  éclairage  moderne  par  tubes  fluorescents 
répandra  une  lumière  douce.  La  sonorité,  quoi- 
que bonne,  a été  améliorée  par  la  modernisation 
de  l’appareillage  de  projection. 

P.  Brouillaud. 


8 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


REGION  D 


U SUD  - 


BORDEAUX 


La  nouvelle  saison  a débuté  au  début  de  la 
deuxième  quinzaine  de  septembre,  dans  la  plu- 
part de  nos  salles  de  première  vision.  Si  les 
recettes  se  maintiennent  par  rapport  à l’année 
dernière,  le  nombre  des  spectateurs  semble  être 
en  baisse,  sous  réserve  de  statistiques  précises 
qui  feront  l’objet  d'un  prochain  numéro. 

Les  majorations  de  5 fr.  et  10  fr.  appliquées 
conformément  à la  loi  d’aide  au  Cinéma  ne 
paraissent  pas  néanmoins  avoir  eu  une  influence 
sur  le  nombre  des  entrées,  ce  supplément  étant, 
au  fond,  minime  par  rapport  aux  prix  actuels. 

Au  cours  de  ces  dernières  semaines,  les  meil- 
leurs résultats  d’exploitation  ont  été  : 

Olympia  (Gaumont),  1.600  places.  Le  Des- 
sous des  Cartes  : 1.034.842  fr.  et  13.098  entrées; 
Au  Cœur  de  l’Orage  : 1.103.156  fr.  et  14.029  en- 
trées; La  Piste  de  Santa-Fé  : 1.099.414  fr.  et 
13.796  entrées;  La  Chartreuse  de  Parme  (pre- 
mière semaine)  : 2.258.410  fr.  avec  20.531  en- 
trées. A noter  que  pour  ce  film  le  prix  des 
places  a été  fixé  à 120  fr.  La  deuxième  semaine, 
très  en  baisse,  a donné  905.630  fr.  et  8.233  en- 
trées. Le  Carrefour  des  Passions  a obtenu  un 
rendement  moyen  pour  cette  salle  : 975.017  fr. 
et  11.537  entrées.  Par  contre,  Le  Diable  Boiteux 
a fait  une  excellente  semaine  avec  1.506.880  fr. 
et  17.728  entrées.  Egalement  Les  Amoureux  sont 
seuls  au  Monde  qui  a obtenu  1.577.600  fr.  et 
18.560  spectateurs. 

Femina  (Sedard),  1.100  places.  — Le  Comé- 
dien : 643.135  fr.  et  8.141  entrées;  Ali-Baba  et 
les  quarante  Voleurs,  deux  semaines  : 1.323.960 
francs  et  16.077  entrées;  L’Aigle  à deux  Têtes, 
deux  semaines  ; 1.663.415  fr.  et  19.593  entrées. 
Une  reprise  du  film  Les  Aventures  des  Pieds 
Nickelés  a donné  593.640  fr.  et  6.984  entrées. 
Une  Femme  par  Jour  lancé  à Bordeaux  pour 
la  première  fois  en  France  et  en  raison  d’une 
grosse  concurrence  a réalisé  au  cours  de  sa 
première  semaine  une  recette  de  772.905  fr.  avec 
9.093  entrées.  Le  succès  de  la  deuxième  semaine 
semble  être  aussi  fort  que  celui  de  la  première. 

Français  (S.O.G.E.C.),  1.380  places.  — C’est 
avec  Bambi  que  débuta  fort  bien  la  saison  dans 
cet  établissement  avec  1.304.369  fr.  et  11.511  en- 
trées. La  Figure  de  Proue  réalisa  également 
une  bonne  recette  : 1.020.603  fr.  et  13.237  en- 
trées; Honni  soit  qui  mal  y pense  : 964.985  fr. 
et  12.215  entrées;  Le  Pays  du  Dauphin  Vert  : 
751.270  fr.  et  9.010  entrées;  L’Impeccable  Henri  : 
948.940  fr.  et  11.297  entrées;  La  Dernière  Etape 
obtient  la  plus  forte  recette  de  cet  établissement 
aü  cours  de  ces  huit  semaines  avec  1.365.956  fr. 
et  16.069  entrées.  Le  Colonel  Durand  obtient 
1.043.612  fr.  et  12.418  entrées. 

Apollo  (S.O.G.E.C.),  1.250  places.  — Début 
de  saison  avec  Le  Massacre  de  Fort  Apache  qui 
réalise  883.330  fr.  et  11.350  entrées;  Blanc  comme 
Neige  : 666.220  fr.  et  8.530  entrées;  Les  Passa- 
gers de  la  Nuit  : 1.229.510  fr.  et  15.150  entrées; 
Jody  et  le  Faon,  deux  semaines,  totalise  1.166.368 
francs  et  13.220  entrées;  Le  Banni  : 1.150.100  fr. 
et  13.820  entrées;  enfin  Si  ça  peut  vous  faire 
plaisir  : 1.107.815  fr.  et  13.323  entrées. 

Capitole  (Bonneterre),  1.100  places.  — Depuis 
son  exploitation  par  la  Société  Bonneterre,  cette 
salle  connait  un  essor  nouveau,  grâce  à une 
programmation  meilleure  et  à des  lancements 
publicitaires  importants.  Tarzan  et  la  Chasse- 
resse : 614.558  fr.  et  8.420  entrées;  Les  Assassins 
sont  parmi  nous,  en  reprise  ; 266.366  fr.  et  3.462 
entrées;  Johnny,  Roi  des  Gangsters  : 486.056  fr. 
et  6.192  entrées;  Le  Dahlia  Bleu  : 332.464  fr.  et 


Baisse  des  entrées. 

Le  nouveau  Bureau  du 
Syndicat  des  Distributeurs 

4.202  entrées.  Enfin  en  tandem  avec  le  Mari- 
vaux : L’Assassin  est  à l’Ecoute  réalise  dans  ces 
deux  salles  : 548.359  fr.  et  6.602  entrées,  malgré 
une  très  forte  concurrence. 

Intendance  (Couzinet),  400  places.  — Cette 
salle  parait  vouloir  à nouveau  se  destiner  aux 
premières  visions  avec  A chacun  son  Destin 
(deux  semaines);  Traquée  : 1 semaine;  La  Gloire 
est  à eux  : 2 semaines;  La  Dame  en  Bleu  : 
1 semaine,  et  La  Perle  de  Cadix  : 2 semaines. 

Le  26  octobre,  au  Marivaux,  a été  présenté 
à la  presse  par  les  soins  de  MM.  Bonneterre 
et  De  Boissière  ; Maintenant  on  peut  le  dire. 

A l’issue  de  cette  présentation,  un  déjeuner 
intime  réunit  autour  de  M.  Perry,  représentant 
cinématographique  du  Gouvernement  britanni- 
que. nos  confrères  de  la  presse,  aimablement 
conviés  par  MM.  Bonneterre  et  De  Boissière. 

Ce  film  vient  de  sortir  en  tandem  au  Capi- 
tole et  au  Marivaux,  il  y remporte  actuelle- 
ment un  très  vif  succès.  Précisons  qu’une  cam- 
pagne publicitaire  des  plus  heureuses,  précéda 
sa  sortie  en  exclusivité. 

•ï*  M.  TRIBOULET  vient  d’occuper  le  poste  de 
représentant  aux  Films  Jupiter  que  dirige  notre 
ami  MARC  BLANCHET. 

4*  La  Société  Bonneterre  qui,  on  le  sait,  exploite 
à Bordeaux  le  Mondial  et  I'Etoile,  actuelle- 
ment en  pleine  transformation,  ainsi  que  dix 
salles  à Toulouse  et  dans  sa  région,  vient  de 
prendre  en  gérance  les  trois  salles  de  M.  GA- 
MARD  : I’Eden,  le  Marivaux  à Bordeaux  et 
I’Eden  à Arcachon.  Le  circuit  de  M.  Bonneterre 
devient  le  plus  important  circuit  régional  dans 
le  Sud-Ouest. 

4*  Le  Syndicat  des  Distributeurs  de  Films  de 
Bordeaux  et  du  Sud-Ouest  communique  : 

1°  Visas  de  censure  : MM.  les  Exploitants 
sont  priés  de  s’assurer  que  le  film  qu’ils  re- 
çoivent est  accompagné  du  visa  de  censure. 
Toute  réclamation  faite  24  heures  après  la  ré- 
ception du  programme  n’engagera  que  leur  pro- 
pre responsabilité  vis-à-vis  du  manque  de  visa, 
constaté  par  l’autorité  du  contrôle. 

2°  Election  du  Bureau  : Au  cours  de  sa  réu- 
nion du  11  octobre,  le  Syndicat  des  Distributeurs 
de  Films  de  Bordeaux  et  du  Sud-Ouest  a pro- 
cédé à l’élection  de  son  bureau.  Président  : 
M.  FARAUD  (Gaumont)  ; Vice-Présidents  : MM. 
CLEMENT  (Pathé)  et  LEDUC  (Discina);  Secré- 
taire : M.  FALGUIERE  (A.G.D.C.)  ; Trésorier  : 
M.  CORRIEZ  (Filmsonor)  ; Conseillers  techni- 
ques : MM.  ROUSSEAU  (Artistes  Associés)  et 
ZERMATTY  (Ciné-Sélection).  — G.  Coumau. 


Une  scène  particulièrement  saisissante  de  MANON, 
avec  Cécile  Aubry  et  Michel  Auclair. 

(Cliché  Alcina.) 


AGEN 

Le  public  choisit  ses  films 

Pour  M.  BONNAT.  le  mois  d’octobre  n’a  pas 
amorcé  la  reprise  franche  de  l’activité.  Le 
nombre  d’entrées,  par  rapport  à l’an  dernier, 
a baissé  de  30  à 35  % au  Florida,  ce  qui  paraît 
imputable  dans  une  certaine  mesure  à la  con- 
currence du  Paris.  Cette  salle  toute  récente  qui 
n'a  pas  encore  doublé  le  cap  de  la  première 
année,  talonne  sa  sœur  aînée  et  quelquefois  la 
surclasse  sous  l'angle  du  nombre  de  spectateurs. 

Au  Florida,  un  film  curieux  et  difficile,  mais 
magistral,  domine  sans  conteste,  et  c’est  un  bon 
point  pour  le  public,  puisqu'il  s’agit  de  La 
Maison  du  Docteur  Edwardes.  Parmi  les  films 
qui  ont  excellemment  travaillé,  il  faut  citer  La 
Vie  en  Rose  et  Une  Jeune  Fille  savait. 

Mme  ENOUCHY,  directrice  de  l’agence  tou- 
lousaine des  Films  Corona,  a organisé  avec  suc- 
cès le  20  octobre,  au  Florida,  une  présentation 
corporative  du  Bal  des  Pompiers. 

Le  Paris  se  spécialise  de  plus  en  plus  avec 
raison  dans  les  « technicolors  ».  C’est  Aloma, 
Princesse  des  Iles,  qui  remporte  tout  naturel- 
lement la  palme,  ce  qui  n’a  pas  empêché  Les 
Dernières  Vacances  de  plaire  beaucoup. 

M.  KARMOX  est  satisfait  du  mois  d’octobre 
qu’il  juge,  pour  sa  part,  supérieur  à celui  de 
l’an  dernier.  C’est  Emile  l'Africain  qui  s’inscrit 
en  numéro  1,  très  au-dessus  des  autres;  Les 
Démons  de  la  Liberté  ont  fait  bonne  figure. 

Le  Select  se  maintient  dans  sa  formule  qui 
est  excellente  : deux  programmes  par  semaine, 
films  d’action  et  prix  très  bas;  il  n’a  qu’à  s’en 
féliciter.  A signaler  L’Aventurière  de  San  Fran- 
cisco et  La  Dernière  Enquête  de  M.  Topper. 

Pendant  tout  l’été,  M.  Karmox,  toujours  actif, 
a couru  tout  le  Sud-Ouest  pour  visiter  les  ex- 
ploitants et  leur  offrir  les  dernières  produc- 
tions Gallia-Cinéi  avec  Colomba  comme  tête 
de  liste;  partout  le  meilleur  accueil  lui  a été 
réservé.  Il  a eu  aussi  le  plaisir  de  diriger  la  sai- 
son artistique  à Royan  et  de  seconder  M.  Cou- 
sinet  pour  Le  Bout  de  la  Route  qui  sera 
présenté  à Agen  après  son  lancement  à Tarbes. 

Royal.  Pour  M.  LORE.  le  mois  d’octobre  n’a 
pas  tenu  ses  promesses;  il  est  habituellement  le 
meilleur  mois  avec  mars-avril.  Il  faut  souligner 
le  gros  succès  de  La  Vallée  du  Jugement  dont 
le  rendement  est  à peu  près  égal  à La  Caravane 
Héroïque.  — Ch.  Pujos. 


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CÎNÉI^Kr  i 

fr£&9&isi 


RAPHIE 

SE 


OUEST 


POUR  LA  RÉDACTION  ET  LA  PUBLICITÉ,  S’ADRESSER  A 
Gérard  COUMAU,  10- Rue  de  la  Gare,  BORDEAUX -T,  SU.  it 


TOULOUSE 


Belle  programmation,  mais 
les  entrées  dans  les  salles 
sont  en  baisse. 


La  saison  d'hiver  a repris  à Toulouse,  la 
clientèle  semble  fidèle  et  ne  se  plaint  pas  ae 
la  qualité  des  programmes  présentés. 

Les  directeurs  ont  ete  dans  1 oongauon  a aug- 
menter les  prix  des  places  a la  suite  ue  i ap- 
plication de  la  taxe  additionnelle. 

Nous  ne  pouvons  encore  nous  iaire  une  opi- 
nion très  nette  sur  1 ettet  de  cette  nouvene  ie- 
giementation  auprès  du  puonc  de  nos  saneo, 
car  de  nombreux  lacteurs  semblent  avoir  joue 
contre  les  spectacles  : 

1“  Période  de  beau  temps  exceptionnel. 

2°  Quatrième  noire  commerciale,  snuee  en 
plein  centre  de  Toulouse,  qui  a aune  énormé- 
ment de  monde. 

La  Chartreuse  de  Parme  (Gaumont)  , bien  lancé 
par  1VI.  Pierre  .Besson,  a eu  un  rendement 
appréciable,  ce  qui  prouve  qu’il  y a encore 
une  clientèle,  sacnant  goûter  les  productions 
serieuses  sortant  oe  1 ordinaire.  Ne  total  des 
deux  semaines  a été  de  3.5«U.91U  tr.  avec  38.oiZ 
entrées  (prix  des  places  majore  par  autorisa- 
tion othcieile) . L’ Aigle  a deux  'l'etes  (Gaumont)  . 
Beau  succès,  durant  la  première  semaine  d ex- 
clusivité, en  totalisant  I.3u3.84;j  tr.  avec  18.282 
entrées.  Le  Carrefour  des  Passions  (Irianonj, 
malgré  la  présence  de  V îviane  Komance,  n a 
pas  été  aussi  satisfaisant  qu’on  pouvait  l'espé- 
rer. Le  total  des  deux  semaines  a été  de  989.(180 
francs  avec  14.472  entrées.  Une  Jeune  Fille  sa- 
vait (Gaumont)  : i. (tou. 525  fr.  avec  14.778  en- 
trées. Le  Dessous  des  Cartes  (Trîanon)  : 607.570 
francs  avec  7.587  entrées.  Cargaison  clandestine 
(Plaza),  total  des  deux  semaines  : 1.237.040  fr. 
avec  17.880  entrées.  Dix  de  Der  (Plaza)  : 385.125 
francs  avec  5.548  entrées.  Li  ça  peut  vous  faire 
plaisir  (Variétés)  : 963.040  fr.  avec  13.978  en- 
trées. Les  Maris  de  Léontine,  qui,  malgré  la 
i|  période  des  vacances  avait  remporté  un  écla- 
tant succès  au  Trîanon,  est  passé  de  nouveau 
sur  l’écran  du  Club  et  a connu  le  même  succès. 

Les  films  étrangers  ont  été  représentés  sur  nos 
écrans  par  : Le  Retour  de  Frank  James  (Varié- 
tés) : 889.795  fr.  avec  13.920  entrées.  Bambi 
(Variétés)  : 1.558.735  fr.  avec  22.739  entrées,  belle 
façade  du  décorateur  Azaïs.  Au  même  pro- 
gramme Le  Match  Cerdan-Zale.  Le  Banni  (Va- 
riétés), attendu  avec  curiosité,  a bien  travaillé  : 
1.145.260  fr.  avec  16.617  entrées.  Mac  Coy  aux 
Poings  d’Or  (Plaza)  : 575.860  fr.  avec  8.479  en- 
trées. 

Au  tandem  Nouveautés-Vox  (Jean  Galia),  gé- 
rant M.  Christian  BONNETERRE  (programmé 
par  la  S.O.G.E.C.),  programmation  de  choix  de- 
puis quelques  semaines,  nous  avons  pu  voir  : 
Sérénade  Espagnole  : 677.160  fr.  Maintenant  on 
peut  le  dire  : 864.605  fr.  avec  13.212  entrées.  Ali 
Baba  : 1.170.153  fr.  avec  18.249  entrées. 

Au  Zig-Zag  (350  places,  dir.  : Alex  BAZOLA), 
Soudan  (deux  semaines)  : 924.300  fr.  avec  15.405 


entrées.  L’Aventurière  de  San-Francisco  : 407.240 
francs  avec  6.044  entrées.  Le  Roman  d’une 
Femme  de  Chambre  : 366.940  fr.  avec  5.156  en- 
trée. Variety  Girls  (V.O.)  : 340.665  fr.  avec  5.241 
entrées. 

❖ Les  présentations  corporatives  de  Filmsonor 
auront  lieu  le  23  novembre  au  Trîanon  de  Tou- 
louse à 10  h.  : Anna  Karénine  ; à 18  h.  : Un  Mari 
idéal. 

•î»  « Les  Films  Capitole  » ont  réalisé  une  entente 
avec  « Les  Films  Jimmy  Berliet  »,  de  Bordeaux. 

La  réunion  des  moyens  dont  disposent  ces 
deux  firmes  constitue  un  instrument  au  service 
d’une  vaste  région  pour  son  rayonnement  en 
France  et  à l’étranger. 

❖ Au  cours  de  la  nouvelle  saison  cinématogra- 
phique, les  « Films  Robert  Bastardie  »,  44,  rue 
Gambetta,  distribueront,  pour  Toulouse  et  la 
région  : Eternel  Mirage;  Dernier  Amour,  avec 
Jacqueline  Laurent  ; Histoire  d’un  Grand  Amour; 
La  Sorcière;  Résurrection;  Vive  Marthe;  L'Epo- 
pée du  Désert,  à la  gloire  du  Général  Leclerc. 

Y.  Bruguière. 


NANTES 


Les  fins 


de  mois  sont  difficiles. 


Les  films  qui  sont  venus  nettement  en  tête  au 
cours  de  ces  dernières  semaines  sont  : La  Der- 
nière Etape,  passé  d’abord  en  tandem  à I'Olym- 
pia-Studio,  puis  une  deuxième  semaine  dans 
ce  dernier  établissement,  et,  dans  un  genre  tota- 
lement différent,  Dédée  d’Anvers,  à I’Apollo, 
qui  a présenté,  en  outre,  Si  ça  peut  vous  faire 
plaisir  (bon  rendement)  et  L’Assassin  est  à 
l’Ecoute  (rendement  moyen) . 

A I’Olympia,  La  Piste  de  Santa-Fé  a remporté 
un  gros  succès  ; Le  Diable  boiteux,  qui  a tenu 
l'affiche  deux  semaines,  a(  attiré  un  public 
sélect,  mais  non  la  masse,  comme  la  plupart  des 
films  de  Sacha  Guitry. 

Au  Palace,  Carré  de  Valets  a bien  marché  ; 
Ali  Baba  et  les  Quarante  Voleurs  a obtenu  un 
excellent  rendement  et  Les  Amants  du  Pont 
Saint-Jean  a réalisé  de  bonnes  recettes. 

Le  Rex  a connu  une  bonne  période  avec  Le 
Silence  est  d’Or,  Tanger  (reprises)  ; Le  Banni, 
dont  le  rendement  a été  bon,  mais  qui  a un  peu 
déçu  les  spectateurs,  et  Une  Belle  Garce,  qui  a 
remporté  un  très  gros  succès. 

Il  convient  de  signaler  la  publicité  originale 
faite  par  le  Majestic  à l’occasion  du  passage 
en  première  vision  de  L’Œuf  et  Moi,  film  qui  a 
beaucoup  plu  par  son  humour. 

La  dernière  semaine  d'octobre  a accusé  un 
net  fléchissement  des  recettes.  La  cause  en  est 
attribuée  par  les  directeurs  à la  gêne  qui  sévit 
dans  beaucoup  de  foyers  aux  fins  de  mois  et 
qui  se  fait  de  plus  en  plus  durement  sentir. 

Depuis  la  mise  en  application  des  restric- 
tions du  courant  électrique,  les  établissements 
du  Centre  ne  donnent  plus  qu’une  seule  mati- 
née en  semaine,  sauf  le  samedi  et  le  lundi,  où 
ils  continuent  d’en  donner  deux.  Souhaitons  que 
ce  régime  ne  soit  pas  aggravé  au  cours  de 
l’hiver. 

La  Compagnie  des  Tramways  a doublé  depuis 
peu  son  tarif  de  nuit,  qui  était  jusqu’alors  le 
même  que  le  jour.  Cette  mesure  ne  peut  que 
faire  du  tort  aux  cinémas  du  Centre  et  favoriser 
les  salles  de  quartier.  — Ch.  Lefeuvre. 


25,  rue  Quentin-Bauchart,  PARIS 

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annonce  des  productions 
réalisées  parles  Jus  grands 
metteurs  en  scène  internatio  - 
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plus  célèbres  fedettes  mondiales. 


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distribués  par 

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» ANALYSE  CRITIQUE  DES  !, FILMS  Ç^Q  # 


Alerme,  Marguerite  Pierry  et  Jacque- 
line Roman  dans  TOUTE  LA  FA- 
MILLE ETAIT  LA. 

(Cliché  Consortium  du  Film.) 


TOUTE  LA  FAMILLE  ETAIT  LA 

(A.) 

Comédie  de  situations  (90  min.) 
CONSORTIUM  DU  FILM 
Origine  : Française. 

Prod.  : Simoun  Film.  1948. 

Réal.  : Jean  de  Marguenat. 

Auteurs  : Adapt.  de  Ch.  de  Grenier 
et  P.  Léaud.  d'après  le  roman  d'H. 
Falk,  dial,  de  P.  Léaud. 
Chef-Opérateur  : R.  Agnel. 

Musique  : H.  Verdun.  Chanson  de 
J.  Larue. 

Décors  : R.  Quignon. 

Dir.  de  Prod.  : Ch.  de  Grenier. 
Montage  : Bonin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Le  Baut. 
Interprètes  : Jean  Parédès,  Jean  Tis- 
sier,  Alerme,  Marguerite  Pierry,  K. 
Kath,  Louvigny,  M.  Vallée.  Pas- 
quali,  Sinoël,  Dynam,  J.  Dunot. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 26 
octobre  1948,  « Marignan  s>. 


EXPLOITATION.  — Petite  comédie 
sans  prétention,  appelant  les  rires  par 
des  situations  et  des  dialogues  vau- 
devillesques,  propre  à distraire  le  pu- 
blic populaire.  D’excellents  comédiens, 
qui  ont  déjà  fait  leurs  preuves,  con- 
fèrent à l’action  son  caractère  typi- 
que de  « comique  » français. 

SCENARIO.  — Victor  Catignac 
(J.  Parédès)  compose  des  chansons. 
Il  abandonne  sa  province  et  vient 
tenter  sa  chance  à Paris.  Engagé 
dans  un  cabaret  montmartrois,  il 
atteint  le  succès  au  moment  où  son 
père  (Alerme) , qui  le  croyait  em- 
ployé dans  une  banque,  apprend  la 
vérité.  Victor  revient  prendre  sa 
place  dans  la  charcuterie  paternelle 
et  découvre  l’amour  de  sa  fiancée 
qu’il  avait  dédaignée. 

REALISATION.  — Très  simple.  La 
caméra  s’est  surtout  attachée  à bien 
présenter,  sans  fioritures,  les  situa- 
tions drôles  et  le  micro  a capté  tous 
les  effets  d’un  dialogue  quelquefois 
trop  nourri. 

INTERPRETATION.  — Jean  Parédès 
possède  un  indéniable  tempérament 
de  comique.  Ici,  il  donne  au  film 
tout  son  attrait.  Jean  Tissier,  Alerme, 
Marcel  Vallée,  Louvigny,  etc.,  de- 
meurent eux-mêmes  dans  des  rôles 
assez  faibles.  Marguerite  Pierry  est 
excellente  comme  toujours,  mais  on 
la  voit  trop  peu.  — P.  R. 


•f»  La  Vie  aventureuse  de  Jack  Lon- 
don, que  distribuent  les  films  Robert 
Bastardie,  sortira,  le  24  novembre, 
aux  cinémas  « Les  Images  »,  « Les 
Reflets  » et  « Midi-Minuit-Poisson- 
nière ». 


LE  LYS  DE  BROOKLYN  (A.) 

(A  tree  grows  in  Brooklyn) 

Mélodrame  (128  min.) 

(V.O.) 

29th  CENTURY  FOX 
Origine  : Américaine. 

Prod.  : Louis  D.  Lighton-Fox,  1945. 
Réal.  : Elia  Kazan. 

Auteurs  : Scén.  de  T.  Slessinger  et 
F.  Davis,  d’après  le  roman  de  B. 
Smith. 

Chef-Opérateur  : Leon  Shamroy. 
Musique  : Alfred  Newman. 

Dir.  artistique  : Lyle  Wheeler. 

Décors  : Thomas  Little. 

Montage  : Dorothy  Spencer. 
Interprètes  : Dorothy  Mac  Guire,  Joan 
Blondell,  James  Dunn,  Lloyd  No- 
lan,  Peggy  Ann  Garner,  T.  Donald- 
son,  J.  Gleason,  R.  Nelson,  J. 
Alexander,  F.  Boros,  J.  F.  Mac  Do- 
nald. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 

octobre  1948,  « Broadway  »,  « Ciné- 
monde-Opéra  ». 


EXPLOITATION.  — Un  drame  hu- 
main et  social,  nuancé  de  philosophie 
et  de  poésie  ; celles  qu’engendrent, 
parfois,  la  misère  contre  laquelle  cer- 
tains se  sentent  incapables  de  lut- 
ter. Un  long  film,  dur  et  émouvant, 
qui  plaira  aux  publics  affectionnant 
le  mélodrame. 

SCENARIO.  — La  famille  Nolan 
vit  pauvrement.  Katie  (Dorothy 
Mac  Guire)  accomplit  de  durs  tra- 
vaux ménagers,  son  fils,  Neeley 
(Ted  Donaldson)  et  sa  fille  Francie 
(Peggy  Ann  Garner)  ramassent 
de  vieux  chiffons  qu’ils  vendent 


ensuite,  son  mari  Johnny  (James 
Dunn)  fait  des  « extras  » dans  des 
restaurants  et  se  laisse  prendre  par 
l’alcool,  la  sœur  de  Katie,  Sissy 
(Joan  Blondell)  mène  une  vie  agi- 
tée qui  déplaît  fort  à Katie.  Mais 
les  deux  jeunes  femmes  attendant 
un  enfant,  les  liens  se  renouent  à 
l’occasion  de  Noël.  Francie  devra 
quitter  l’école  — qui  la  passionne 
— pour  travailler.  Johnny  disparaît 
quelques  jours  plus  tard,  il  meurt 
dans  un  hôpital.  Une  petite  fille 
naît  et  Francie  se  rapproche  de  sa 
mère  au  moment  où  un  policeman, 
Mc  Shane  (Lloyd  Nolan),  demande 
à celle-ci  de  l’épouser.  Les  beaux 
jours  vont  enfin  revenir. 

REALISATION.  — Ce  film  est  le 
premier  qu’a  réalisé  Elia  Kazan  (Boo- 
merang, Le  Mur  invisible).  A cette 
époque,  il  semblait  chercher  sa  voie 
et  s'embarrassait  de  principes  litté- 
raires et  théâtraux.  Dans  quelques 
scènes  du  début,  on  apprécie  son  sens 
aigu  du  réalisme  et  du  rythme  ciné- 
matographique. Mais  au  cœur  de  l'ac- 
tion, son  appareil  s’immobilise  par- 
fois pour  donner  plus  de  poids  aux 
dialogues  particulièrement  abondants. 
Le  rythme  alors  se  ralentit. 

INTERPRETATION.  — La  jeune 
Peggy  Ann  Garner,  tient  le  rôle 
central  du  film  avec  intelligence  et 
émotion.  Dorothy  Mac  Guire,  excel- 
lente actrice  fait  là  une  création  di- 
gne de  son  talent,  mais  on  la  pré- 
fère dans  des  rôles  plus  directs,  plus 
actifs.  Lloyd  Nolan  fait  quelques  ap- 
paritions qui  ne  marquent  pas  assez 
son  personnage.  — P.  R. 


Une  scène  de  L’ARMOIRE  VOLANTE 
avec  Fernandel  et  Pauline  Carton. 

(Cliché  C.I.C.C.) 


L’ARMOIRE  VOLANTE  (G.) 

Farce  tragique  (90  min.) 

CORONA 

Origine  : Française. 

Prod.  : C.I.C.C.,  1948. 

Réal.  : Carlo  Rim. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  C.  Rim. 

Chef-Opérateur  : N.  Hayer. 

Musique  : G.  Van  Parys. 

Décors  : Emile  Alex. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Darvey. 

Montage  : Taverna. 

Chef-Opérateur  du  Son  : J.  Bertrand. 

Interprètes  : Fernandel,  Berthe  Bovy, 
Florencie,  A.  Poivre,  P.  Démangé, 
Y.  Deniaud,  P.  Carton,  M.  Monthil, 
G.  Modot,  M.  Pérès,  Charrett. 

Première  représentation  (Paris)  : 29 
octobre  1948,  « Eldorado  »,  « Le 
Lynx  »,  « Napoléon  »,  « Para- 

mount  ». 


EXPLOITATION.  — Le  but  pour- 
suivi par  Carlo  Rim  en  écrivant,  puis 
en  réalisant  ce  film,  a été  de  faire 
rire  à l’aide  de  moyens  nouveaux,  de 
situations  ahurissantes,  plausibles, 
mais  imprévues.  Cette  tentative  pré- 
sente un  intérêt  certain  que  le  pu- 
blic appréciera,  sans  doute,  en  ve- 
nant voir  Fernandel,  vedette  du  film. 

SCENARIO.  — • La  vieille  tante 
acariâtre  d’Alfred  Pue  (Fernandel) 
est  morte,  dans  un  camion,  pendant 
un  voyage.  Les  camionneurs,  affo- 
lés de  ce  décès  subit,  enferment  le 
cadavre  dans  une  armoire.  Pour 
toucher  l’héritage,  Alfred  doit  re- 
trouver cette  armoire.  Or,  le  ca- 
mion a été  volé.  Pue  se  lance  sur  la 
piste  de  l’armoire  insaisissable,  j 
Quand  il  la  voit  enfin  sur  une  ca- 
mionnette, celle-ci  tombe  dans  une 
rivière.  Alfred  se  lance  à sa  pour- 
suite, mais  il  est  réveillé,  brutale- 
ment, par  la  tante  qui,  hélas,  est 
bien  vivante. 

REALISATION.  — Carlo  Rim,  an-  ] 
cien  journaliste  et  scénariste,  a,  pour 
la  première  fois,  réalisé  un  film  sui- 
vant sa  propre  conception.  Elle  est  in-  ï 
téressante  à bien  des  points  de  vue,  i j 
côté  scénario  par  exemple.  Mais  il 
aurait  eu  intérêt,  comme  metteur  en 
scène,  à accentuer  encore  l’aspect 
tragique  de  certaines  scènes  qui,  par 
opposition,  seraient  devenues  plus 
drôles.  Cette  impression  aurait  été  g 

également  mieux  ressentie  si  le 
rythme  avait  été  plus  rapide. 

INTERPRETATION.  — Tout  le  film 
repose  sur  Fernandel.  Ce  sont  ses  ex-  j 
pressions  de  visage,  ses  balbutiements, 
son  comportement  face  aux  situations  j 

tragiques  qui  font  rire.  Là,  certes,  |jf 

sa  présence  s'imposait.  Les  autres  ac- 
teurs, trop  nombreux  pour  être  énu-  j '. 
mérés,  sont  tous  parfaits.  — P.  R. 


PRC  MICTION 


FRANÇAISE 


23  FILMS  EN  COURS 

2'  SEMAINE 

UNE  DROLE  D’HISTOIRE-  (Billan- 
j court). 

Prod.  : J.  Roitfeld-Francinex. 
Réal.  : H.  Decoin. 

L’ESCADRON  BLANC  (Extér. 
Adrar-Maroc). 

Prod.  : Acteurs  et  Techniciens 
Français. 

Réal.  : R.  Chanas. 

3»  SEMAINE 

LE  SORCIER  DU  CIEL  (Extér. 

; Var). 

Prod.  : Ydex  Film. 

Réal,  technique  : M.  Blistène. 
Scén.,  adapt,  et  dial,  de  R.  Jo- 
livet. 

4'  SEMAINE 

CARTOUCHE  (Buttes-Chaumont). 
Prod.  : G.  Radot-Midi-Cinéma- 
Location. 

Réal.  : G.  Radot. 

L’ANGE  ROUGE  (Eclair-Epinay ). 

: Prod.  : Codo-Cinéma. 

î Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

5»  SEMAINE 

MA  TANTE  D’UONFLEUU  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : Art  et  Industrie  Cque- 
Optimax-Film. 

Réal.  : R.  Jayet. 

| 6»  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 

Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (St- 
jj  Maurice). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

JEAN  DE  LA  LUNE  (Francœur). 
Prod.  : R.  Richebé. 

Réal.  : M.  Achard. 

;!  LE  MYSTERE  BARTON  (Saint- 
Maurice  ) . 

Prod.  : Alkam-Radio-Cinéma. 
Réal.  : Ch.  Spaak. 

GIGI  (Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

7'  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 
(extér.  Paris). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

8»  SEMAINE 

BAL  CUPIDON  (Photosonor). 
i Prod.  : Ariane-Sirius. 

Réal.  : M.-G.  Sauvajon. 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (La  Victorine-Nice). 
Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

9®  SEMAINE 
MODELES  DE  PARIS. 

(Boulogne). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

LES  EAUX  TROUBLES  (Mont- 
Saint-Michel). 

Prod.  : Euzko-Films. 

I Réal.  : H.  Calef. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 
(Billancourt,  Joinville). 

Prod.  : A.  et  T.  Prod.-Gray- 
Film. 

Réal.  : B.  Meredith  et  M.  Allen. 
11'  SEMAINE 
! BARRY  (François-Ier). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

12'  SEMAINE 

HANS  LE  MARIN  (Joinville). 
Prod.  : Safia, 

Réal.  : F.  Villiers. 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Studios 
Rome). 

Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 


PIERRE  FRESNÂY 

devient  moine  dans  un  film  de  Richard  POTTIER 

BARRY 


Juste  après  Dédée  d'Anvers  dont 
on  connait  le  succès,  Sacha  Gordine 
vient  d’entreprendre  une  nouvelle 
production,  Barry. 

Barry,  et  sans  doute  le  film  révé- 
lera à de  nombreuses  personnes  ce 
qu'il  fut,  était  un  chien  du  monas- 
tère du  Grand  Saint-Bernard  qui, 


Gérard  Landry  dans  BARRY. 


(Cliché  S.  Gordine.) 

au  cours  de  son  existence,  sauva  la 
vie  d’un  nombre  important  de  voya- 
geurs égarés  dans  la  montagne.  Ainsi 
que  le  feront  voir  quelques  plans  au 
début  du  film,  Barry  possède  sa  sta- 
tue au  cimetière  des  chiens  d’As- 
nières, statue  qui  commémore  son 
dévouement. 

Après  plusieurs  semaines  d’exté- 
rieurs en  Suisse,  où  l’action  se  passe 
presque  exclusivement,  la  production 
est  venue  s’installer  aux  studios 
François-Ier.  Là,  le  metteur  en  scène 
Richard  Pottier  poursuit  la  réalisa- 
tion de  ce  scénario  original  de  Cari 
Anton  et  Benno  Vigny. 

Le  décor  présent,  dû  à Quignon, 
représente  l’intérieur  de  la  cantine 
de  Proz.  Au  milieu  de  la  pièce,  meu- 
blée de  quelques  tables  grossières  et 
de  bancs,  brûle  un  feu  de  bois  véri- 
table dans  une  grande  cheminée.  Un 
cuisinier,  replet  comme  le  veut  son 
office,  s’occupe,  auprès  du  feu.  de  la 
marmite  qui  pend  à la  crémaillère. 
Sur  les  bancs,  buvant  ferme,  sont 
assis  des  soldats  de  la  Grande  Armée, 
aux  costumes  disparates  et  riches  en 
couleurs.  Sous  la  direction  du  chef- 
opérateur  Charles  Suin,  et  maniée  par 
Roethelly,  la  caméra  effectue  un  tra- 
velling avant  sur  rail  courbe. 

Il  n’y  a là  aucun  des  interprètes 
principaux  et  pourtant  une  vedette, 
fugitive  mais  importante,  est  pré- 
sente : une  lettre.  C’est  une  missive 
qu'a  écrit  un  jeune  soldat  (G.  Lan- 
dry) à sa  fiancée  (S.  Valère)  pour 
lui  demander  de  l’attendre.  Comme 
la  lettre  ne  parviendra  pas  à sa  des- 
tinataire, celle-ci  se  mariera  et  deux 
vies  seront  gâchées. 

Et  la  scène,  justement,  décrit  pour 
quelle  raison  le  billet  n’arrivera  point. 
Le  mesager  l’a  posée  sur  la  table  et, 
pris  dans  le  feu  d’une  partie  de  cartes 
animée,  ne  voit  pas  qu’un  grenadier 
plus  qu’ivre  lui  a subtilisé  le  mor- 
ceau de  papier  pour  allumer  sa  pipe. 
Et  quand  Rafut,  le  messager,  s’aper- 
çoit de  cette  disparition,  il  est  trop 


tard,  la  lettre  est  consumée.  Le  tout 
se  termine  par  une  bagarre  entre 
Rafut  et  le  grenadier  bientôt  suivie 
d’une  mêlée  générale  bien  dirigée  par 
Richard  Pottier. 

Les  rôles  principaux  sont  tenus  par 
Pierre  Fresnay  et  Barry,  le  moine 
et  son  chien.  Ce  rôle  tout  de  bonté,  de 
piété,  de  courage  ne  pouvait  mieux 
convenir  à celui  qui  fut,  avec  quelle 
vérité,  ce  Monsieur  Vincent  emblème 
de  ceux  qui  aident  et  secourent  les 
hommes.  La  vedette  féminine  est 
Simone  Valère  dont  la  beauté  et  la 
gentillesse  ont  conquis  les  cœurs  de 
Théotime-Pierre  Fresnay,  de  Gérard 
Landry  et  de  Marc  Valbel. 

Ainsi  ce  film,  tout  en  développant 
une  histoire  sentimentale  dans  le 
cadre  merveilleux  des  Alpes,  possé- 
dera encore  comme  atouts  les  reflets 
tantôt  brillants,  tantôt  tragiques  de 
l’épopée  napoléonienne,  ainsi  que  les 
incidences  originales  qu'aura  ce  té- 
moignage de  reconnaissance  de  l’hom- 
me envers  son  fidèle  compagnon 
qu’est  le  chien.  — Jean  Houssaye. 

FICHE  TECHNIQUE  ! 

BARRY 

Titre  : BARRY. 

Prod.  : SACHA  GORDINE. 

Dist.  : JEANNIC  FILMS. 

Réal.  : Richard  Pottier. 
Assistant-Réal.  : Mavel. 

Auteurs  : Scén.  de  Cari  Anton  et 
Benno  Vigny. 

Chef-Opérateur  : Charles  Suin. 
Opérateur  : Roethelly. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Castagnier  et 
Chotel. 

Décorateur  : Quignon. 
Assistant-Décorateur  : Moreau. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Pessis. 
Monteuse  : Madeleine  Gug. 
Photographe  : Limot. 

Script-Girl  : Madeleine  Lefèvre. 
Régisseur  général  : Fred  Hérold. 
Régisseur  adjoint  : Roger  Rosen. 
Régisseur  d’extérieurs  : Georges 
Fluet. 

Costumier  : Mayot. 

Maquilleur  : Georges  Bouban. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Robert  Teis- 
seire. 

Assistant  du  Son  : Haller. 
Enregistrement  : Western  et  Opti- 
phone. 

Studios  : François-Ier. 

Extérieurs  : Suisse  (Saint-Bernard). 
Commencé  le  : 1er  septembre  1948. 
Interprètes  : Pierre  Fresnay,  Jean 
Brochard,  Simone  Valère,  Gérard 
Landry,  Marc  Valbel,  Pauline  Car- 
ton, Yves  Deniaud. 

Sujet  (genre)  : Drame. 

Cadre-Epoque  : 1800  et  1814. 

Résumé  du  scénario.  — Angélîna 
(S.  Valère)  est  aimée  de  trois  jeunes 
gens  : un  séminariste.  Théotime  (P. 
Fresnay),  Sylvain  (G.  Landry)  et 
Jean-Marie  (M.  Valbel).  Elle  aime 
Sylvain  et  Théotime  se  fait  moine. 
Mais  Sylvain,  enrôlé  par  surprise 
dans  l’armée  napoléonienne,  part. 
Des  concours  de  circonstances  font 
qu’Angélina  croit  Sylvain  mort  et 
épouse  Jean-Marie.  Plus  tard,  Théo- 
time et  son  chien  Barry  II  sauvent 
de  la  tourmente  de  neige  la  petite 
Evelyne,  fille  de  Jean-Marie  et  d’An- 
gélina.  Victime  de  son  dévouement, 
Théotime  meurt. 


23  FILMS  EN  COURS 

isuite) 

18'  SEMAINE 

PATTES  BLANCHES  (Neuilly). 

Prod. 

: Majestie-Films. 

Réal. 

: J.  Grémillon. 

LES  AMANTS  DE  VERONE. 

Prod. 

: C.I.C.C.-Borderie. 

Réal. 

: A.  Cayatte. 

24'  SEMAINE 

MANON  (Afrique  du  Nord). 

Prod. 

: Alcina. 

Réal. 

: H.-G.  Clouzot. 

S 

FILM  TERMINÉ 

DU  GUESCLIN  (3-11-48). 

Prod. 

: Films  du  Verseau. 

Réal. 

: B.  de  Latour. 

Sup. 

: P.  Billon. 

SUJKi  IL  A CC6TE  »’AZUft 

egs  C’est  aux  studios  de  La  Victorine, 
à Nice,  que  sera  tourné  en  intérieurs 
et  extérieurs,  Manège,  que  mettra  en 
scène  Yves  Allégret,  d'après  un  scé- 
nario original  de  Sigurd,  avec  Ber- 
nard Blier  et  Simone  Signoret.  De 
très  importants  décors  d’extérieur, 
représentant  des  rues  de  Neuilly,  se- 
ront construits  sur  les  terrains  des 
studios. 

La  Danseuse  de  Marrakech,  que  va 
réaliser,  en  janvier,  Léon  Mathot,  se 
tournera  pour  les  intérieurs  aux  stu- 
dios de  La  Victorine,  à Nice,  et  à 
Marrakech  et  au  Maroc  pour  les  ex- 
térieurs. 

<$>  La  mise  en  œuvre  des  restrictions 
de  courant  oblige  les  studios  du  Midi 
à modifier  les  horaires  de  travail.  Ce- 
lui adopté  comporte  le  tournage  de 
8 heures  du  matin  à 12  h.  30  et  de 
13  h.  30  à 17  heures. 

Le  chef-opérateur  Bill  Marshall 
termine  à Nice,  aux  studios  de  La 
Victorine,  un  important  court  sujet 
de  1.000  mètres,  sur  le  rôle  de  l’ar- 
mée américaine  durant  les  guerres  de 
1914-1918  et  1942-1945.  Outre  les  ima- 
ges recueillies  par  lui  sur  les  divers 
champs  de  bataille,  de  nombreux  do- 
cuments d’archives  seront  utilisés. 

En  dix  mois,  25  films  ont  été  tour- 
nés dans  le  Sud-Est.  Ce  sont  aux 
studios  de  La  Victorine,  à Nice  (in- 
térieurs et  extérieurs)  : Trois  Morts 
dans  un  Dolmen,  Alice  au  Pays  des 
Merveilles,  Bagarres,  Le  Signal  Rouge, 
Fandango,  Vire-Vent,  Buffalo  Bill  et 
la  Bergère,  D’Homme  à Hommes,  Tous 
les  Chemins  mènent  à Rome,  L’Ecole 
Buissonnière,  Manon.  Aux  Franstudios 
de  Marseille  (intérieurs  et  extérieurs): 
Si  ça  peut  vous  faire  Plaisir,  Deux 
Amours,  Sergil  et  le  Dictateur,  Le 
Droit  de  l’Enfant,  La  Passagère,  Hans 
le  Marin.  En  intérieurs  et  extérieurs 
dans  la  région  niçoise  La  Belle  Meu- 
nière. 56  rue  Pigalle.  Uniquement  en 
extérieurs  en  Provence'-;,  Les  Amants 
de  Vérone,  Ces  Dames  aux  Chapeaux 
verts,  Le  Chevalier  de  la  Marine, 
L’Aigle  à Deux  Têtes,  Colomba.  En- 
fin. Le  Sorcier  du  Ciel,  qui  se  fera 
en  intérieurs  et  extérieurs  près  de 
Toulon.  L’année  1948  aura  établi  un 
nouveau  record  de  production  pour  la 
Côte  d’Azur.  — P. -A.  Buisine. 
* 

**e*sé  flaira  csn«inî»nte  ans 
nl’àtfü*  et  2"  ans  de  riném» 

Jeudi-”'!!  novembre.  René  Clair  a 
fêté  son  cinquantième  anniversaire 
et  ses  vinet-cino  ans  de  Cinéma.  Né 
en  1898,  il  fut  jeune  premier  en  1923-, 
avant  de  réaliser  la  même  année  son 
premier  film  : Paris  qui  dort, 

René  Clair  est  l’auteur  de  21  films 
dont  certains  sont  devenus  des  clas- 
siques de  l’écran. 


♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦»■  il  LWAT0(1!M!J  !!!»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


fr^Avisc 

# ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  (“«)  iT 

m.  WELTNËR  à PARIS 


M.  George  Weltner,  Président  de  Paramount  International  Films  Inc.,  fait 
en  ce  moment  un  important  voyage  d’études  en  Europe.  Pendant  son  séjour 
à Paris,  il  s’est  longuement  entretenu  avec  M.  John  B.  Nathan,  Directeur 
général  de  Paramount  pour  l’Europe  Continentale,  des  nombreux  problèmes 
que  soulève  la  situation  européenne  actuelle.  Problèmes  auxquels  un  proche 
avenir  apportera,  nous  n’en  doutons  pas,  une  solution  satisfaisante  pour  tout 
le  monde.  De  gauche  à droite  : MM  Henry  Michaud,  Directeur  adjoint  de 
Paramount  pour  l’Europe  Continentale;  John  B.  Nathan,  George  Weltner  et 
Henri  Kiarsfeld,  Président-Directeur  Général  de  l’Organisation  Française. 


CORRESPONDANT  17 

(Foreign  Correspondent) 

Film  d'aventures  et  d’espionnage 
(108  min.) 

(D.) 

LES  FILMS  MARCEAU 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Walter  Wanger,  1940. 

Réal.  : Alfred  Hitchcock.  _ 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Charles  Pen- 
net  et  Joan  Harrison. 

Chef-Opérateur  : Rudolph  Mate. 

Effets  spéciaux  : W.  C.  Menzies. 

Musique  : Alfred  Newman. 

Montage  : Otto  Lovering  et  Dorothy 
Spencer. 

Interprètes  : Joël  Mac  Créa,  Herbert 
Marshall.  Laraine  Day,  George  San- 
ders,  Albert  Basserman,  Robert 
Benchley,  Edmund  Gwenn,  Eduardo 
Cianelli,  Harry  Davenport. 

Première  représentation  (Marseille)  . 
9 juin  1948,  « Odéon  »,  « Rialto  » ; 
(Paris)  : 27  octobre  1948,  « Mar- 
beuf  ). 


EXPLOITATION.  — Le  nom  d Al- 
fred Hitchcock  est  lié  aux  succès  de 
ces  derniers  mois.  Habilement  mis  en 
scène  avec  une  grande  ampleur  de 
moyens,  fort  bien  interprété,  ce  film, 
par  son  scénario,  s’adresse  au  grand 
public,  mais  recueillera  surtout  les 
suffrages  des  amateurs  de  films  d’a- 
ventures et  d’espionnage. 

SCENARIO.  — Un  journaliste 
américain  Johnny  Jones  (Joël  Mac 
Créa)  est  envoyé  en  1940  en  Europe 
sous  le  pseudonyme  de  Huntley 
Haverstoc.  A Amsterdam,  il  démas- 
que un  nazi,  Stephen  Fischer  (Her- 
bert Marshall),  qui  dirige  un  vaste 
réseau  d’espionnage.  Huntley  tombe 
amoureux  de  sa  fille  Carol  Fischer 
(Laraine  Day).  Un  diplomate,  Van 
Meer  (Albert  Basserman)  est  enlevé 
par  Fischer,  qui  tente  à plusieurs  re- 
prises de  supprimer  Huntley  qui  est 
à ses  trousses.  Aidé  par  Foliot 
(George  Sanders),  Huntley  brouille 
l’organisation.  Fischer  s’enfuit  à 
bord  du  clipper  avec  sa  fille  Carol. 
Huntley  et  Foliot  s’y  trouvent  éga- 
lement. L’avion  abattu  par  les  Nazis 
tombe  en  mer.  Fischer  se  laisse 
couler.  Sauvés,  Huntley  épousera 
Carol. 

REALISATION.  — Toute  la  virtuo- 
sité d’Alfred  Hitchcock  apparaît  dans 
ce  film,  réalisé  avec  une  maîtrise 
étonnante.  La  qualité  de  la  photogra- 
phie mérite  une  mention  spéciale. 

INTERPRETATION.  — Joël  Mac 
Créa  joue  avec  humour,  se  refusant 
à se  prendre  au  sérieux.  Son  inter- 
prétation y gagne,  évitant  ainsi  de 
nombreux  poncifs.  Larraine  Day  est 
charmante.  Herbert  Marshall,  sobre 
comme  à l’accoutumé.  Albert  Basser- 
man et  Robert  Benchley  sont  des  ar- 
tistes de  classe.  — P.-A.  B. 


Douglas  Fairbanks  Jr.  et  Maria  Montez 
dans  L’EXILE, 

(Cliché  Universal.) 


OSCAR  (G.) 

(Tappa  inte  Sugen) 

Comédie  (90  min.) 

(D.) 

HERAUT  FILM 

Origine  : Suédoise. 

Prod.  : Svensk  Filmindustrie,  1948. 
Réal.  : Lars  Eric  Kjellgren. 

Auteur  : Nils  Poppe. 

Chef-Opérateur  : Gunnar  Fisher. 
Interprètes  : Nills  Poppe,  Sigge  Furst, 
Stig  Jarrel,  Gaby  Stenberg,  Ulla 
Sallett,  Karl-Arne  Holmsten. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 19 
octobre  1948,  « Marignan. 


EXPLOITATION.  — Nills  Poppe, 
qui  triompha  dans  Sirènes  et  Cols 
bleus,  est  l’auteur  et  la  vedette  de  ce 
film  musical  à prétention  comique. 
Les  scènes  qui  appellent  les  rires  ne 
manquent  pas.  Le  public  populaire 
y trouvera  matière  à réflexion. 

SCENARIO.  — Oscar  est  un  figu- 
rant affilié  à une  importante  so- 
ciété de  production  de  films.  Afin 
de  satisfaire  sa  jeune  femme  Anna, 
Oscar  cherche  par  tous  les  moyens 
à se  faire  un  nom.  Mais  ses  excen- 
tricités sont  fort  peu  goûtées  du 
directeur.  Anna  attire  bien  des  re- 
gards. Un  gangster  a traversé 
l’Océan  pour  récupérer  sa  bien- 
aimée  Anna.  Malgré  sa  force,  le 
gangster  doit  fuir  devant  Oscar, 
première  victoire  à laquelle  vien- 
dra s’ajouter  celle  qu’il  remporte 
comme  metteur  en  scène. 

REALISATION.  — Très  simple.  Il 
semble  que  l’on  ne  pouvait  guère 
faire  mieux  dans  le  genre,  puisque 
les  scènes  de  music-hall  comiques  et 
les  gags  paraissaient  se  suffire  à eux- 
mêmes.  Il  est  certain  qu’une  scène 
comme  la  dernière  (Etre  ou  ne  pas 
être),  nécessitait  un  plan  fixe,  mais 
aussi  se  devait  d’être  plus  courte. 

INTERPRETATION.  — Il  n’y  a 
que  Nills  Poppe  qui  retienne  l’at- 
tention et  qui  occupe  l’écran  du  dé- 
but à la  fin.  Ce  comédien  possède 
des  dons  comiques  indéniables. — P.  R. 


LA  PATROUILLE  DU  CRIME 

(G.) 

(The  Crime  Patrol) 

Film  d’aventures  (58  min.) 

(D.) 

LIBERAL  FILMS 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Harry  S.  Knight,  1936. 

Réal.  : Eugene  Cummings. 

Auteurs  : Arthur  T.  Horman,  scén. 
de  Betty  Burbridge. 

Chef-Opérateur  : Bern  Longnecker. 

Interprètes  : Ray  Walker,  Geneva 
Mitchell,  Herbert  Corthell,  Hooper 
Atchley,  Wilbur  Mack,  Russ  Clark. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
octobre  1948,  « Cinéphone-Roche- 

chouart  ». 


EXPLOITATION.  — Film  de  mou- 
vement d’un  type  désormais  classi- 
que ; combat  de  boxe,  poursuite,  ba- 
garres, coups  de  feu.  La  valeur  de 
l’intrigue,  la  vraisemblance  psycholo- 
gique, ainsi  que  l’ancienneté  de  cette 
production  la  font  surtout  convenir 
au  public  jeune  des  salles  populaires. 
En  première  partie,  un  film  de  mé- 
trage à peu  près  équivalent  et  de 
même  genre  « Mademoiselle  Casse- 
Cou  » (Ladies  Crave  Excitement). 
Production  Mascot  1935. 

SCENARIO.  — Bob,  un  jeune 
boxeur  des  faubourgs,  est  patronné 
par  un  groupe  de  gangsters,  mais 
reste  honnête.  Ne  pouvant  accepter 
de  truquer  un  combat,  il  rompt 
avec  ses  amis  et  entre  dans  la  po- 
lice. Il  éprouve  un  tendre  sentiment 
pour  une  jeune  infirmière.  Un  vol 
le  met  face  à face  avec  ses  anciens 
amis  et  sa  présence  d’esprit  lui 
permet  de  sauver  ses  camarades  et 
la  jeune  infirmière. 

REALISATION.  — La  technique  est 
simple.  La  caméra,  peu  mobile,  enre- 
gistre des  séquences  que  les  acteurs 
se  chargent  par  contre  d’animer  avec 
conviction.  Le  doublage  est  correct. 

INTERPRETATION.  — Ray  Walker 
est  le  bon  garçon  bagarreur  et  franc 
que  réclamait  le  film.  — J.  L. 


L’HOMME  DE  MES  REVES 

'(G.) 

(It  had  to  be  you) 

Comédie  de  situations  (95  min.) 

(V.O.) 

COLUMBIA 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Don  Hartman-Columbia,  1947. 

Réal.  : D.  Hartman  et  Rudolph  Mate, 

Auteurs  : D.  Hartman  et  Allen  Bo- 
retz.  Scén.  de  Norman  Panama  et 
Melvin  Frank. 

Chefs-Opérateurs  ; R.  Mate  et  Vincent 

Farrar. 

Musique  : M.  W.  Stoloff. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
Rudolph  Sternad. 

Interprètes  : Ginger  Rogers,  Cornel 
Wilde,  Percy  Waram,  S.  Byington, 
R.  Randell,  Th.  Hall,  Ch.  Evans, 
W.  Bevan,  F.  Orth,  H.  Hays  Mor- 
gan, D.  Wood,  M.  Forbes. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 25 
octobre  1948,  « Colisée  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 3 
novembre  1948,  « Elysées-Cinéma  ». 


EXPLOITATION.  — Comédie  amé- 
ricaine au  scénario  fort  curieux,  fa- 
vorisant des  situations  qui  ne  man- 
quent pas  d'attraits.  L’ensemble  est 
assez  loufoque  et  toute  autre  co- 
médienne que  Ginger  Rogers  y au- 
rait perdu  la  tête  et  la  face.  Mais  les 
spectateurs  seront  ravis  de  retrouver 
l’ex-partenaire  de  Fred  Astaire  qui  est, 
dans  ce  film,  celle  de  Cornel  Wilde. 

SCENARIO.  — Victoria  Stafford 
(Ginger  Rogers),  fille  d’un  multi- 
millionnaire (Percy  Waram),  a trois 
fois  déjà  refusé  au  pied  de  l’autel 
d’intéressants  partis.  Prête  à se  ma- 
rier à nouveau  elle  sommeille  dans 
le  train  qui  la  mène  à New  York  et 
rêve  qu’un  Indien  se  dresse  entre 
elle  et  son  fiancé  Olivier  Harrington 
(R.  Randell)  au  moment  du  « oui  » 
sacramentel  et  prétend  que  c’est  lui 
qu’elle  aime.  Très  surexcitée,  Vic- 
toria se  réveille  et  constate  que  l’In- 
dien est  là,  dans  son  compartiment. 
Cet  Indien  ne  veut  pas  la  quitter 
et  parvient,  après  s’être  habillé  dé- 
cemment, à pénétrer  chez  les  Statt- 
ford.  A cause  de  ses  chaussures, 
Victoria  le  nomme  Mac  Cassin 
(Cornel  Wilde)  et  ce  dernier  s’in- 
génie à faire  échouer  le  mariage 
prévu,  malgré  l’opposition  de  la 
jeune  fille.  Il  prétend  être  la  ma- 
térialisation d’un  personnage  né  dans 
ses  rêves  et  lui  recommande  de  re- 
trouver un  nommé  Johnny  Blaine, 
qui  est  un  être  bien  vivant,  ami 
d’enfance  de  Victoria.  Bref,  après 
une  série  d’aventures,  celle-ci  épou- 
sera Johnny,  qui  ne  fait  peut-être 
qu’un  avec  Mac  Cassin. 

REALISATION.  — Par  ce  scénario 
ambigu,  les  auteurs  ont  sans  doute 
cherché  à créer  la  confusion.  Ils  y 
sont  parvenus  sans  peine,  d’autant 
plus  que  l’action  est  menée  assez  ron- 
dement, ce  qui  ne  laisse  pas  de  temps 
pour  la  réflexion.  Ceci  admis,  on  peut 
aimer  certaines  situations  et  en  rire. 

INTERPRETATION.  — Ginger  Ro- 
gers a toujours  son  délicieux  visage 
aux  expressions  enfantines,  mais 
peut-être  aura-t-on  eu  tort  de  nous 
la  présenter  comme  une  assez  jeune 
fille.  Elle  n’en  demeure  pas  moins  fort 
attrayante.  Cornel  Wilde  est  tour  à 
tour  d’une  fatuité  très  désagréable 
(Mac  Cassin)  et  un  jeune  homme 
bien  ennuyé  de  se  trouver  dans  une 
action  aussi  compliquée  (Johnny). 

P.  R. 


•ï»  M.  Maurice  Cloche  donnera  à 
l’Institut  Catholique,  21,  rue  d’Assas, 
mercredi  17  novembre,  à 18  h.  30, 
une  conférence  intitulée  : « Les  Lois 
dramatiques  du  film  spiritualiste 
chrétien  ». 


15 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


cilMÉl^fmR/l 

FRftRBESisE 


RAPH1E  L 


Le  film  d'André  Berthomieu 


Le  couturier  Ç^acmieâ  (Jîa/f; 


"LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN" 

procure  un  joli  rôle  à Bourvil 


débute  au  cinéma  comme  acteur 

DANS 

"MODÈLES  DE  PARIS" 


Sur  un  plateau  des  studios  de  Bil- 
lancourt, une  salle  des  fêtes  d’aspect 
modeste  a été  érigée.  Nous  sommes 
en  Normandie,  ainsi  que  nous  l'ex- 
pliquent des  affiches  sur  lesquelles 
on  peut  lire  : « Prochainement  à 
Yvetot  »,  précédant  l’annonce  d’un 
spectacle  de  variétés.  Le  décor,  dû 
à Raymond  Nègre,  avec  ses  guir- 
landes de  papier  multicolore  courant 
d’une  poutre  à l’autre,  son  bar  mi- 
niature, sa  scène  étroite  et  nue  est 
pris  sur  le  vif.  La  nombreuse  assis- 
tance, aux  toilettes  chamarées,  à l’as- 


FICHE  TECHNIQUE 


LE  CŒUR  SUR  LA  MAB\ 

Titre  : LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN. 
Prod.  : UNION  CINEMATOGRAPHI- 
QUE LYONNAISE  (U.C.I.L.). 

Dist.  : FILMS  CONSTELLATION. 
Vente  à l’Etranger  : UNION  CINE- 
MATOGRAPHIQUE LYONNAISE 
(U.C.I.L.). 

Réal.  : André  Berthomieu. 
Assistant-Réal.  : Raymond  Bailly. 
Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt.  de 
Berthomieu;  dial,  de  Paul  Van- 
denberghe. 

Chef-Opérateur  : Fred  Langenfeld. 
Opérateur  : Marcel  Franchi. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Max  Dulac 
et  J.  Chotel. 

Musique  : Georges  Van  Parys,  chan- 
sons d’Etienne  Lorin. 

Décorateur  : Raymond  Nègre. 
Assistants-Décorateurs  : Sonois  et  O. 
Girard. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Mugeli. 
Monteuse  : Jeanne  Berton. 
Photographe  : Thonnart. 

Script-Girl  : Andrée  François. 

Régie  générale  : Fred  Genty. 

Régie  extérieurs  : Basile. 
Accessoiristes  : R.  Jumeau  et  Valtin. 
Costumes  : Griffe. 

Maquilleur  : Nicole  Courtot. 
Chef-Opérateur  du  Son  : P.  Bertrand. 
Habilleuse  : Marie  Stuber. 
Enregistrement  Son  : Billancourt. 
Studios  : Boulogne. 

Extérieurs  : Paris  et  les  environs. 
Commencé  le  ; 3 septembre  1948. 
Terminé  le  ; 12  octobre  1948. 
Interprètes  : Bourvil,  Michèle  Phi- 
lippe, Robert  Berri,  Louvigny,  Ch. 
Bouillaud,  Paul  Faivre,  Blanche 
Denège,  Lolita  de  Silva. 

Sujet  (genre)  : Comédie  gaie. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Léon  Mé- 
nard,  sacristain  et  organiste,  est 
obligé,  un  jour,  vd’accompagner  à 
l’accordéon  une  artiste  en  tournée, 
Mary  Pinson.  Les  chansons  étaient 
légères,  ce  qui  décide  le  curé  à le 
congédier,  Léon  part  avec  la  vedette, 
connaît  le  succès  comme  accompa- 
gnateur et  devient  amoureux  de 
Mary,  qu’il  veut  épouser.  Celle-ci 
lui  fera  comprendre  qu’elle  n’est  pas 
faite  pour  le  mariage  et  Ménard  re- 
nonçant à Mary,  deviendra  célèbre 
comme  clown  dans  un  cirque. 
♦ 

Abel  Gance  poursuit  la  préparation 
de  son  importante  production,  qui 
sera  réalisée  dans  le  courant  de  1949, 
dans  la  région  provençale,  particu- 
lièrement aux  environs  de  Grasse  et 
de  Vence.  Les  intérieurs  se  feraient 
aux  studios  de  La  Victorine.  La  du- 
rée prévue  pour  le  tournage  est  de 
sept  mois. 


pect  guindé  typiquement  provincial, 
est  très  couleur  locale. 

Sur  la  scène,  la  jolie  Michèle  Phi- 
lippe, vêtue  d’une  robe  de  velours 
noir  exécutée  par  Griffe,  les  épaules 
drapées  dans  un  long  boa  de  plumes 
d’autruche  blanches,  s’apprête  à 
chanter,  lorsque  son  accompagnateur 
improvisé,  sous  les  traits  de  Bourvil, 
entre  précédé  d’un  accordéon  et  dé- 
chaîne les  rires  par  sa  gaucherie  et 
ses  maladresses.  La  chanson  termi- 
née, Bourvil,  qui  cumule  habitueile- 


LE  CŒUR  SUR  LA  MAIN, 
avec  Bourvil. 

(Cliché  : U.C.I.L.) 

ment  les  fonctions  de  sacristain  et 
d’organiste,  timide  et  admiratif,  s'ap- 
proche de  la  vedette  qui  le  remercie 
d’un  baiser  aux  applaudissements  de 
l’assistance. 

Les  chansons  étaient  légères  et  le 
curé,  indigné,  chasse  son  précieux 
auxiliaire  qui  part  avec  l’artiste  pour 
Paris,  commençant  une  vie  nouvelle 
qui  lui  apportera  tour  à tour  amour, 
déceptions  et  succès. 

André  Berthomieu,  qui  met  en 
scène  Le  Cœur  sur  la  main  pour 
l’U.C.I.L.,  est  l’auteur  de  ce  scénario 
agréable  et  gai,  agrémenté  de  chan- 
sons d’Etienne  Lorin  et  d’une  mu- 
sique de  Van  Parys.  Contrairement 
aux  dénouements  classiques,  nous 
verrons  le  héros  du  film  accepter 
philosophiquement  une  déception 
amoureuse  et  trouver  consolation  et 
succès  dans  l’emploi  de  clown. 

Cette  production,  dirigée  par  Jean 
Mugeli,  dont  le  chef-opérateur  est 
Fred  Langenfeld,  fournit  à Bourvil 
un  très  joli  rôle,  lui  permettant  d’al- 
lier à sa  drôlerie  coutumière  une 
note  sensible  et  humaine  dont  il 
saura  tirer  un  excellent  parti.  Il  ma- 
nie l’accordéon  avec  talent  tout  le  long 
du  film. 

Les  autres  interprètes  sont  Robert 
Berri,  Louvigny,  Paul  Faivre,  Blan- 
che Dènège  et  Lolita  de  Silva. 

L’enregistrement  des  scènes  ter- 
minées, il  nous  a été  donné,  avant  de 
quitter  le  plateau,  d’assister  à une 
amusante  prise  de  son.  André  Bertho- 
mieu, monté  sur  la  scène,  dirigeait 
avec  autorité,  les  murmures,  les  rires 
et  les  applaudissements  de  la  nom- 
breuse figuration  composant  l’assis- 
tance. Tel  un  chef  d’orchestre,  il 
conduisait  cette  chorale  d’un  genre 
inédit  indiquant  tour  à tour  cres- 
cendos  et  decrescendos,  forte  et  pia- 
nissimo. 

Gilberte  Turquan. 


La  Haute  Couture  parisienne  a de 
tous  temps  jouit  d'un  incontestable 
prestige  partout,  en  France  et  dans 
le  monde. 

Forts  de  cette  universelle  appré- 
ciation, Robert  Siegfried  a conçu  et 
écrit  le  scénario  d’un  film  propre  à 
satisfaire  tous  les  publics.  Robert 
Beauvais,  le  spirituel  animateur  de 
tant  d’émissions  radiophoniques,  et 
Jean  Celhay  ont,  eux,  illustrés  le  sujet 
de  dialogues  fort  plaisants. 


Françoise  Christophe  dans 

MODELES  DE  PARIS. 

(Cliché  Général  Films.) 

Enfin,  la  réalisation  de  ce  film  a été 
confiée  à un  jeune  metteur  en  scène 
plein  d’avenir,  Roger  Blanc,  qui  fut 
assistant  de  Jean  Grémillon,  H. -G. 
Clouzot,  Marcel  Carné  et  J.-D.  Nor- 
man; c’est  tout  dire. 

Précisons  tout  de  suite  que  Modèles 
de  Paris,  au  titre  rempli  de  promesses, 
ne  sera  pas  une  sorte  de  documen- 
taire romancé  sur  la  Haute  Couture. 
Les  ateliers,  les  salons,  le  bureau 
d’un  grand  couturier  parisien  ne  ser- 
vent que  de  cadre  à une  action  très 
dramatique. 

Jacques  Fath,  le  célèbre  couturier 
parisien,  lui-même,  a accepté  avec 
joie  la  proposition  de  Roger  Blanc 
de  tenir  dans  Modèles  de  Paris,  un 
rôle  qu’il  connaît  bien,  celui  de  mo- 
déliste. 

A ce  sujet,  Jacques  Fath,  que  nous 
avons  rencontré  sur  le  plateau  du 
studio  de  Boulogne,  dans  le  luxueux 
complexe  construit  par  Aguettand, 
nous  a dit  : 

« Je  ne  me  suis  décidé  à être  cou- 
turier qu’en  1937.  Auparavant,  et 
sur  les  conseils  de  Léonide  Moguy, 
j’avais  suivi  des  cours  d’art  drama- 
tique avec  Eve  Francis  et  tenu  quel- 
ques petits  rôles  au  théâtre.  En  réa- 
lité et  pour  tout  vous  dire,  mon  désir 
était  de  gagner  un  peu  d’argent  de 
la  sorte,  afin  de  pouvoir  m’établir 
couturier.  C’est  avec  beaucoup  de 
plaisir  que  je  débute  aujourd’hui  au 
cinéma  et  je  souhaiterais,  d’ailleurs, 
avoir  à tourner  un  film  par  an,  des 
rôles  dramatiques  de  préférence,  car 
je  les  « sens  » mieux.  » 

Mais  Jacques  Fath  ne  se  contente 
pas  d’être  acteur  dans  Modèles  de 
Paris,  comme  on  s’en  doute,  il  a aussi 
fourni  toutes  les  robes  portées  dans 
le  film  et  dont  certaines  furent 
crées  spécialement  à cette  intention. 
Notre  rôle  n’est  pas  ici  de  les  dé- 
crire; d’autres  le  feront  avec  beau- 
coup plus  de  compétence.  Disons  seu- 


lement qu’elles  sont  magnifiques  et 
ne  manqueront  pas  de  passionner  le 
public  féminin. 

Roger  Blanc,  lui,  nous  a dit  ; 

« L’atmosphère  de  ce  film  sera  très 
lourde,  très  réaliste,  afin  de  bien  de- 
meurer dans  cette  ambiance  parti- 
culière aux  sujets  policiers,  ambiance 
que  l’excellent  chef-opérateur  Marcel 
Weiss  (Bataille  de  l’Eau  Lourde)  res- 
titue également  par  une  judicieuse 
disposition  des  éclairages.  Seul,  Ga- 
briello,  grâce  à son  rôle  et  aussi  par 
sa  personnalité,  apparaîtra  dans  cer- 
taines séquences  de  détente,  en  quel- 
que sorte.  Le  rythme  du  film  suivra 
l’action  : rapide  pour  les  scènes  ty- 
piquement « couture  »;  lent  pour 
celles  de  l’enquête.  » 

P.  Robin. 

1 FICHE  TECHNIQUE  j 

MODÈLES  PE  PARIS 

Titre  : MODELES  DE  PARIS. 

Prod.  : GENERAL  FILMS  S A. 

Réal.  : Roger  Blanc. 

Assistants-Réal.  : Henri  Lorand  et 
Jacques  Vilfrid. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt.  de 
Robert  Siegfried;  dial,  de  Robert 
Beauvais  et  Jacques  Cehlay. 
Chef-Opérateur  : Marcel  Weiss. 
Opérateur  : Gustave  Roulet. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Luc  Mirot, 
Charvin. 

Musique  ; Paul  Durand  et  Henri 
Contet. 

Décorateur  : Aguettand. 
Assistant-Décorateur  : Hinckis. 
Dessinateur  : Jacques  Villet. 

Dir.  de  Prod.  : Rivière. 

Administ.  de  Prod.  : André  Deroual. 
Monteur  : Pierre  Delannoy  assisté 
de  Mlle  N.  Petit-Roux. 

Photographe  : André  Dino. 

Script-Girl  : Andrée  Ruze. 

Régie  générale  : Jean  Mottet. 

Régie  adjoint  : Willy  Pease. 

Régie  extérieurs  : Louis  Germain. 
Secrétaire  de  prod.  : Paulette  Bau- 
drillart. 

Maquilleur  : Ralph,  assisté  de  Mlle 
M.  Verhadet. 

Accessoiriste  : Ronsin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Raymond 
Gauguier. 

Assistants  du  Son  : Paul  Durand  et 
Ernest  Senèze. 

Habilleuse  : Gilberte  Spondet. 
Coiffeuse  : Mme  Sarnelli. 
Enregistrement  : Optiphone  (Système 
Picot). 

Studios  : Boulogne. 

Extérieurs  : Paris. 

Commencé  le  : 10  septembre  1948. 
Interprètes  : Guy  Decomble,  Fran- 
çoise Christophe,  Pierre  Renoir,  An- 
nouk  Ferjac,  Gabriello,  Christine 
Barry,  J.  Parédès.  A.  Delattre,  J. 
Fath,  Janine  Marsay,  Joux,  H.  Ro- 
ques, L.  Blondeau,  G.  Stainval, 
Forget,  Catherine  Fath,  Lise  Bour- 
din, J.  Huet. 

Sujet  (genre)  : Drame  policier. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Les  trois 
plus  jolis  mannequins  du  couturier 
parisien  Dominique  Airelle  (P.  Re- 
noir), ont  été  assassinés.  Le  jeune 
inspecteur  Pascaud  (G.  Decomble)  et 
son  adjoint,  Vincent  (Gabriello)  mè- 
nent leur  enquête  et  fréquentent  les 
maisons  de  couture.  L’inspecteur  n’est 
d’ailleurs  pas  indifférent  aux  char- 
mes de  la  première,  Françoise  (F. 
Christophe).  Après  bien  des  aventu- 
res, il  dénouera  ce  mystère. 


!6 


♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦ ♦ 


af  ANALYSE 


frê5$Ï?vvis 

CRITIQUE  DES  FILMS 


CINEf 


GRAPHIE 

ISS 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


(Suite  \ 
page  \Qj 


Michèle  Morgan  et  Henri  Vidal  pen- 
dant une  pause  dans  les  arènes  de 
Vérone,  lors  des  prises  de  vues  du 
film  d’Alexandre  Blasetti,  FABIOLA. 
Production  Universalia,  de  Salvo 
d’Angelo.  Vente  pour  le  monde  en- 
tier : Franco-London-Film-Export. 


FAMORO  LE  TYRAN 

(Ex-Les  Paysans  Noirs) 

Drame  africain  (99  min.) 

A.G.D.C. 

Origine  : Française. 

Prod.  : S.D.A.C.-U.G.C.,  1947. 

Réal.  : Georges  Régnier. 

Auteurs  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de  R. 
Barjavel  et  G.  Régnier,  d'après  le 
roman  de  R.  Delavignette. 
Chef-Opérateur  : R.  Arrignon. 
Conseiller  technique  : P.  Voisin. 
Chef  de  Mission  : A.  Lemaire. 
Montage  : M.  Poncin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : A.  Didier. 
Interprètes  : Louis  Arbessier,  Antoine 
Balpêtré,  Georges  Hubert. 

Film  présenté  à la  Biennale  de  Ve- 
nise 1948.  Médaille  de  l’E.N.I.C. 


EXPLOITATION.  — Ce  film  fort 
intéressant  ne  doit  pas  être  considéré 
comme  un  documentaire  sur  la  vie 
des  paysans  noirs.  C’est  un  film  so- 
lidement bâti  sur  un  scénario  mi-po- 
licier, mi-social  et  fort  prenant.  Il 
doit  plaire  à un  public  nombreux  qui 
ne  manquera  pas  d’admirer  de  très 
belles  images  et  d’intéressantes  scènes 
sur  la  vie  tant  des  coloniaux  que  des 
indigènes  de  l'Afrique  noire. 

SCENARIO.  — • Un  jeune  admi- 
nistrateur (Louis  Arbessier)  est  dé- 
signé pour  remplacer  un  de  ses  col- 
lègues assassiné  quelque  temps  au- 
paravant. Dès  son  arrivée  dans  la 
brousse,  il  se  heurte  à une  caste 
qui  opprime  les  paysans.  Ceux-ci 

souffrant  de  cette  oppression  ne  tra- 
vaillent plus.  Aidé  par  le  médecin 
(A.  Balpêtré)  et  par  un  ingénieur 

(G.  Hubert),  qui  monte  en  pleine 

brousse  une  importante  usine,  il 

réussit  à leur  rendre  confiance.  Les 
oppresseurs  ne  désarment  pas.  Ils 
tentent  de  régner  par  la  terreur, 
mais  grâce  à sa  volonté  et  aux  pay- 
sans noirs,  le  jeune  administrateur 
pourra  rendre  justice  et  venger  son 
infortuné  prédécesseur. 

REALISATION.  — Georges  Régnier 
a tourné  toutes  les  scènes  de  ce  film 
au  cœur  de  la  brousse,  dans  la  ré- 
gion de  Banfora,  en  Côte  d’ivoire. 
Il  a su  rendre  parfaitement  l’am- 
biance de  ces  territoires  et  il  faut 
particulièrement  souligner  l’important 
travail  d’enregistrement  réalisé  par 
l’ingénieur  du  son  André  Didier. 

INTERPRETATION.  — Trois  inter- 
prètes enropéens  seulement  : Arbes- 
sier, Balpêtré,  Hubert.  Tous  trois  sont 
remarquables.  Les  interprètes  noirs, 
qui  sont  nombreux,  ne  leur  cèdent  en 
rien  quant  à la  sobriété,  la  sensibilité, 
la  spontanéité  de  leur  jeu.  — L.  O. 


MEURTRE  A L’ASILE  (G.) 

(Matto  Regiert) 

Drame  policier  (115  min.) 

(D.) 

DIS-PA 

Origine  : Suisse. 

Prod.  : Praesens  Films,  1947. 

Réal.  : Léopold  Lindtberg. 

Auteur  : Scén.  de  Frédéric  Glauser, 
d’après  une  nouvelle  policière. 

Chef-Opérateur  : Emil  Berna. 

Musique  : Robert  Blum. 

Décors  : Robert  Furrer. 

Dir.  de  Prod.  : Dr.  Oscar  Duby. 

Montage  : Erman  Halleur. 

Interprètes  : Heinrich  Grettler,  Heinz 
Woestern,  Otto  Brefin,  Irene  Maef, 
Adolph  Manz,  Olaf  Kubler,  J.  Stei- 
ner,  Elisabeth  Muller. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 21 
octobre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Un  film  suisse 
réalisé  par  la  même  excellente  équipe 
à laquelle  nous  devons  La  Dernière 
Chance  et  Marie-Louise.  On  retrouve 
la  sobriété  d’expression  et  la  perfec- 
tion habituelle  de  Lindtberg,  mises 
cette  fois  au  service  d'un  sujet  po- 
licier et  psychologique. 

SCENARIO.  — En  l’absence  du 
docteur  Borstli,  médecin-chef  de 
l’Asile  psychiatrique  de  Randlun- 
gen,  le  docteur  Ladumer  soigne 
Herbert  Kaplaum,  fils  d'un  richis- 
sime parvenu.  Son  jeune  patient 
n’étant  pas  malade,  il  lui  promet  de 
le  faire  sortir  de  l’asile.  Mais  le 
docteur  Borstli  revient  et  entre  en 
conflit  avec  Ladumer  et  Kaplaum. 
Il  a reçu,  du  père  de  ce  dernier, 
une  forte  somme  pour  garder  Her- 
bert. Une  nuit,  Borstli  disparait  et 
l’inspecteur  Studer  (Heinrich  Gret- 
ler),  chargé  de  l’enquête,  le  trouve 
assassiné.  Studer  découvre  l’assas- 
sin, le  portier  de  l’asile,  qui  avait 
profité  des  dissentiments  entre  les 
divers  protagonistes  et  de  l’influence 
que  « Matto  » (la  Folie),  faisait 
peser  sur  eux  pour  commettre  son 
crime.  Herbert  quittera  l’asile  au 
bras  de  son  infirmière,  la  char- 
mante Irma. 

REALISATION.  — On  retrouve, 
comme  nous  l'avons  dit  plus  haut, 
toutes  les  qualités  de  Lindtberg,  qui 
a évité  lçs  écueils  et,  s'aidant  au  con- 
traire des  possibilités  du  scénario,  est 
parvenu  à réaliser  un  film  solide, 
plein  d'attraits. 

INTERPRETATION.  — Très  sobre 
et  homogène.  Presque  tous  les  ac- 
teurs sont  inconnus,  sauf  Heinrich 
Grettler,  que  nous  avons  déjà  vu  dans 
Marie-Louise.  Tous  sont  à féliciter. 

P.  R. 


Claude  Dauphin  et  Mlle  Woog  fêtent, 
à la  gare  Montparnasse,  l’anniversaire 
d’Anne  Vernon,  révélation  d’AINSI 
FINIT  LA  NUIT,  le  dernier  film  de 
E.-E.  Reinert. 

(Cliché  Metzger  et  Woog.) 


LE  CORBEAU  NOIR  (G.) 

(The  black  Raven) 

Film  policier  (80  min.) 

(D.) 

HERAUT  FILM 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Sigmund  Neufeld,  1943. 

Réal.  : Sam  Newfield. 

Auteur  : Fred  Myton. 

Chef-Opérateur  : Robert  Cline. 

Musique  : David  Chudnow. 

! Dir.  de  Prod.  : B.  Sternbach. 

Interprètes  : George  Zucco,  Wanda 
Mac  Kay,  Robert  Middlemas,  I. 
Stanford  Jolley,  Glenn  Strange,  Noël 
Madison,  Byron  Foulger,  Bob  Ran- 
dall,  Ch.  Middleton. 

Première  représentation  (Paris)  : 13 
octobre  1948,  « California. 


EXPLOITATION.  — Film  policier 
de  série  et  correctement  interprété. 
Son  titre  exprime  bien  le  caractère 
sombre  de  l’intrigue  et  les  recherches 
du  metteur  en  scène  pour  se  rappro- 
cher des  films  d’épouvante.  Il  plaira 
au  public  populaire. 

SCENARIO.  — A la  frontière  ca- 
nadienne, une  auberge,  « Le  Cor- 
beau noir  »,  est  tenue  par  un  an- 
cien gangster,  Bradford  (George 
Zucco).  Un  de  ses  anciens  amis 
veut  l’assassiner.  Il  est  surpris 
et  arrêté  par  Andy  (Gleen  Strange). 
Mais  il  s’évadera. 

Arrivent  successivement  dans  l’au- 
berge, Mike,  gangster  poursuivi, 
Weathberbee,  comptable  qui  a fui 
avec  la  caisse  de  sa  banque,  Lee  et 
Allen  un  couple  d’amoureux  en 
butte  à la  vindicte  paternelle  de 
Tim  Winfield  un  politicien  marron. 

Au  milieu  de  la  tempête,  qui  a 
coupé  les  routes,  ces  caractères  se 
heurtent  et  des  bagarres  éclatent. 
Winfield  est  assassiné,  puis  Mike. 
Le  shériff  survient,  mais  ne  par- 
vient pas  à résoudre  l’énigme.  C’est 
finalement  Bradford  qui  arrêtera  le 
meurtrier,  mais  sera  tué  par  son  an- 
cien ennemi  qui  meurt  aussi. 

REALISATION.  — La  mise  en  scène 
a porté  tous  ses  soins  sur  des  éclai- 
rages contrastés  et  sur  des  gros  plans 
de  visage  selon  les  données  classi- 
ques des  films  d’epouvante.  Mais  la 
recherche  n’aboutit  pas  toujours.  Fu- 
sillades et  batailles  sont  menées  sur 
un  rythme  rapide.  Bon  découpage. 

INTERPRETATION.—  George  Zucco 
est  un  très  digne  gangster  repenti. 
Son  valet,  Glenn  Strange  a des 
frayeurs  photogéniques.  Le  shériff, 
Charlie  Middleton,  est  un  ahuri  de 
la  bonne  tradition.  — J.  L. 


CHAMPION  SANS  COURONNE 

(G.) 

(Campeon  sin  Corona) 
Comédie  dramatique  (109  min.) 
(V.O.-D.) 

DIS-PA 

Origine  : Mexicaine. 

Prod.  : Raul  de  Anda,  1946. 

Réal.  : Alejandro  Galindo. 

Auteur  : Scén.  de  A.  Galindo. 
Musique  : G.  Tzipine. 

Interprètes  : Amanda  del  Lano,  Car- 
los Lopez,  Moczezuna,  Fernando  So- 
to,  Nely  Montil. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 22 

octobre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Film  d origine 
mexicaine,  fortement  inspiré  des  ban- 
des nord-américaines  du  genre 
<i  boxe  ».  Grandeur  et  décadence  d’un 
champion,  tel  pourrait  être  aussi  le 
titre  de  ce  film,  qui  s’apparente,  par 
le  thème,  à L’Idole.  Attirera  le  pu- 
blic populaire,  fervent  du  « noble  art  ». 

SCENARIO.  — Kid  Terranova 
(David  Silva)  se  fait  remarquer  par 
sa  force  sur  des  rings  d’amateurs. 


LES  AILES  BRULEES  (A.) 

(Good  Time  Girl) 
Mélodrame  (90  min.); 
(V.O.-D.) 

VICTORY  FILMS 


Origine  : Britannique. 

Prod.  : J.  Arthur  Rank. 

Prod.  : Sydney  Box,  1947. 

Réal.  : David  Mac  Donald. 

Auteurs  : Scén.  de  Muriel,  S.  Box  et 
T.  Willis. 

Interprètes  : Jean  Kent,  Dennis  Price, 
Griffith  Jones,  Flora  Robson,  Her- 
bert Lom. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 7 
octobre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Film  moralisa- 
teur destiné  aux  jeunes  filles.  L’ac-  I 
tion  se  déroule  dans  le  milieu  trou- 
ble des  gangsters  de  boîtes  de  nuit, 
ainsi  que  dans  une  maison  de  redres- 
sement pour  jeunes  filles.  Plaira  au 
public  amateur  de  mélodrame. 

SCENARIO.  — Une  jeune  fille  de 
quinze  ans  (Diana  Dors),  « ramas- 
sée » dans  la  rue  en  pleine  nuit, 
explique  qu’elle  s’est  enfuie  de  chez 
ses  parents.  Le  magistrat  lui  ra- 
conte alors  l’histoire  d’une  jeune 
fille  de  dix-sept  ans  (Jean  Kent) 
qui  agit  comme  elle.  Elle  parvint  à 
trouver  une  chambre  dans  un  hôtel  i 
louche.  Elle  fait  la  connaissance 
d’un  gangster  qui  la  présente  à son 
« patron  »,  ce  dernier  l’engage 
comme  demoiselle  de  vestiaire. 
Mais,  à la  suite  d’une  rixe  et  d’un 
vol  de  bijoux,  la  jeune  fille  com- 
parait devant  le  tribunal  qui  l’en- 
voie dans  une  maison  de  rééduca- 
tion, d’où  elle  s’enfuit.  Elle  devient 
la  maîtresse  d’un  trafiquant  de 
marché  noir  qui  un  soir  veut  la 
tuer.  Elle  s’enfuit  à nouveau  et 
« s’acoquine  » avec  deux  soldats 
déserteurs.  Enfin,  elle  est  arrêtée 
par  la  police  qui  ne  la  relâchera  pas 
de  sitôt.  La  jeune  fille  de  quinze 
ans  retournera  chez  ses  parents  la 
tête  basse. 

REALISATION.  — Le  film  tout  en- 
tier est  plein  de  poncifs  que  le  pu- 
blic apprécie.  Le  metteur  en  scène 
s’est  appliqué  à « charger  » encore 
les  faits  en  créant  un  climat  très  par- 
ticulier. 

INTERPRETATION.  — La  photo- 
graphie ou  le  maquillage  ou  les  deux 
réunis  ne  concourent  guère  à rendre 
Jean  Kent  aussi  jeune  qu’elle  devrait 
l’être.  Ses  nombreux  partenaires  mas- 
culins sont  des  « types  » à fuir  par- 
faits. — P.  R. 


Un  jour,  que  dans  un  café  il  dé- 
fend l’honneur  de  la  belle  serveuse 
Lupita  (Amanda  del  Lano),  le  cé- 
lèbre manager  Tio  Rosas  (Carlos 
Lopez  Moczezuna)  l’engage.  Kid  de- 
vient un  grand  champion,  mais 
ayant  fait  la  connaissance  de  Susana 
(Nelly  Montill),  il  néglige  le  sport. 
Son  manager  a signé  pour  un  match 
important.  Kid  refuse  de  boxer.  A 
ce  moment,  il  s’aperçoit  que  Su- 
zanna  envoie  des  baisers  à son  ad- 
versaire. Il  reprend  goût  au  match 
et  gagne.  Puis  il  quitte  l’arène  ’ et 
disparaît.  Quelques  années  plus  tard, 
pauvre  et  déchu,  il  rencontre  sa 
mère  et  Lupita  et  part  vers  le 
bonheur  avec  elles. 

REALISATION.  — Très  simple.  Les 
auteurs  ont  écrit  un  scénario  très 
complexe.  Ils  semblent  avoir  hésiter 
entre  un  film  de  boxe  et  un  film 
d’amour.  L’ensemble  est  curieux. 

INTERPRETATION.  — Très  homo- 
gène et  peu  convaincue.  Les  deux 
jeunes  femmes  sont  jolies  et  les  in- 
terprètes masculins  sympathiques. 

P.  R. 


17 


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Important  accord  entre 

EIGLE-LI6N  HOLLYWOOD  et  SAIÜA-flLM 

Nous  apprenons  qu’un  accord  de  la  plus  grande  importance,  concernant  la 
distribution  et  la  co-production  en  France,  vient  d'ètre  signé  à New  York 
entre  EAGLE-LION  FILM  INCORPORATED  HOLLYWOOD  et  GAMMA  FILM 
(Lausanne),  dont  la  filiale  française  est  sise  au  95,  Champs-Llysées. 

Cet  accord  fera  de  la  GAMMA  FILM  le  représentant  exclusif  tour  la  France, 
l’Espagne,  la  Suisse,  l’Autriche,  l’Allemagne  et  l'Italie,  de  Eagle-Lion  Film 


Sur  la  photo  prise  à New  York  on  reconnaît,  de  gauche  à droite  : 
MM.  W.  Auten,  A.  Zappelli,  Ben  Barkay,  P.  Chavannes. 


Incorporated  Hollywood.  GAMMA  FILM  sera  d’autre  part  chargé  de  la  réa- 
lisation en  Europe  des  co-productions  décidées  par  les  deux  sociétés. 

C’est  à la  suite  du  voyage  en  Europe  de  M.  William  H.  Auten,  représentant 
à l'étranger  de  Eagle-Lion  Film  Incorporated  Hollywood  que  l'élaboration  de 
ces  accords  fut  envisagée. 

Ils  ont  été  signés  à New  York  le  3 novembre  1948,  entre  MM.  Krim,  Purcelle, 
Mac  Nillan,  etc.,  représentant  Eagle-Lion  Film  Incorporated  Hollywood,  et 
MM.  Alfred  Zappelli,  Ben  Barkay  et  Chavannes  pour  la  Gamma  Film. 


4»  Jean-Pierre  Melville,  le  sympathi- 
que producteur-réalisateur  du  film, 
Le  Silence  de  la  Mer,  d’après  l’œuvre 
de  Vercor,  film  que  nous  souhaitons 
ardemment  applaudir  bientôt,  entre- 
prendra bientôt  une  seconde  produc- 
tion, Fraulein  Christa,  d’après  un  scé- 
nario original  de  Maurice  Boutel.  Les 
principaux  interprètes  de  ce  film  se- 
ront Howard  Vernon,  Ami  Aroe,  ado- 
rable artiste  suédoise,  Robert  Hébert, 
Jean-Marie  Robain,  etc.  Henri  Decae 
sera  le  directeur  de  la  Photographie, 
Eddie  Warner,  le  compositeur  de  la  ! 
musique,  Edmond  Vaxelaine,  le  direc- 
teur de  production  et  Marcel  Cartier, 
le  producteur  délégué. 

4*  Après  Ma  Tante  d’Honfleur,  qu’il 
réalise  actuellement  pour  Art  et  In- 
dustrie Cinématographique  et  Opti- 
max  Film,  René  Jayet  tournera  Une 
Nuit  de  Noce,  d’après  la  pièce  de 
Maurice  Keroul  et  Barré,  adaptée 
par  Robert  Bibal.  Roger  Nicolas,  ve- 
dette de  Ma  Tante  d’Honfleur,  aux 
côtés  de  Suzanne  Dehelly  et  de  Jean 
Parédès,  sera  le  principal  interprète 
d’Une  Nuit  de  Noce. 

4*  Dans  une  quinzaine  de  jours,  Louis 
Daquin  donnera  le  premier  tour  de 
manivelle  pour  les  productions  Alcina 
d’un  « remake  »,  Le  Mystère  de  la 
Chambre  jaune,  dont  on  se  souvient 
et  qui  fut  un  magnifique  succès.  Il 
tournera  ensuite  Le  Parfum  de  la 
Dame  en  noir,  autre  très  grand  suc- 
cès. 

Il  semble  que  Serge  Reggiani  et 
Hélène  Perdrière  seront  les  vedettes 
de  ces  deux  films. 

4»  Après  les  enfants,  Henri  Diamant- 
Berger  entreprend  de  mettre  sur  pied 
un  film  tiré  du  fameux  succès  de  Ro- 
bert Dhéry  : Branquignol.  C’est  peut- 
être  une  création  de  nouveaux  co- 
miques burlesques  dans  le  style  des 
Max  Brothers,  de  Hellzapoppin,  trans- 
posée et  adaptée  par  l’esprit  fran- 
çais. 

Robert  Dhéry,  qui  a écrit  scénario 
et  dialogue,  réalisera  le  film  et  sera 
un  des  principaux  interprètes. 

La  distribution  n’est  pas  encore 
arrêtée,  mais  on  sait  qu’on  y trou- 
vera en  tous  cas  : 

La  fille  d’André  Luguet  : Rosine 
Luguet. 

La  fille  de  Tino  Rossi  : Pierrette 
Rossi. 

Bien  d’autres  noms  ont  été  pronon- 
cés, mais  ne  sont  pas  encore  con- 
firmés. 

Henri  Diamant-Berger  déclare  : 

« Le  premier  tour  de  manivelle  sera 
donné  après  les  restrictions  d’électri- 
cité »,  ne  voulant  pas  livrer  une  pro- 
duction à des  aléas  de  coupures  de 
courant. 

4*  Il  est  presque  certain  que  le  pro- 
chain film  de  Jacques  Becker  se  tour- 
nera en  mars  1949  aux  studios  de  La 
Victorine,  ainsi  qu’un  film  actuelle- 
ment en  préparation  de  Pierre  Billon. 
4*  Le  prochain  film  de  Serge  T.  de 
la  Roche,  qui  vient  de  terminer  Buf- 
falo Bill  et  la  Bergère,  aura  pour  ve- 
dette Pierre  Dudan.  Ce  sera  un  drame 
d’atmosphère  « noir  »,  s’inspirant  de 
« Typhus  »,  de  J. -P.  Sartre.  Les  ex- 
térieurs se  feront  en  Afrique  du  Nord 
et  les  intérieurs  à Nice.  Le  film  serait 
commencé  vers  la  fin  novembre. 

P.-A.  Buisine. 

♦ 

GRANDE-BRETAGNE 
4*  Le  ministre  britannique  de  l’Edu- 
cation se  prépare  à équiper  avec  des 
projecteurs  sonores  16  mm.  un  tiers 
des  écoles  anglaises,  ceci  dans  une 
période  de  trois  ans. 

4*  Un  accord  cinématographique  an- 
glo-polonais pour  l’échange  des  films 
est  en  préparation.  Une  mission  bri- 
tannique se  rendra  à cet  effet  en 
Pologne  à la  fin  de  novembre. 


VIENT  UE  PARAITRE 

« CINEMA  DE  FRANCE  » 

4»  Les  Editions  Bellefaye  présentent 
un  livre  de  notre  excellent  confrère 
Roger  Régent,  Cinéma  de  France  : 
« De  la  Fille  du  Puisatier  aux  Enfants 
du  Paradis  »,  qui  est  un  panorama 
critique  et  anecdotique  du  cinéma 
français  de  1940  à 1944. 

Présenté  sous  une  très  élégante 
couverture,  trois  couleurs,  et  conte- 
nant 16  hors-texte  en  héliogravure, 
tirés  des  principaux  films  produits 
pendant  l’occupation,  Cinéma  de 
France  est  la  « petite  histoire  » du 
cinéma  pendant  cette  dure  période  de 
quatre  ans. 

Nous  reviendrons  sur  cet  intéressant 
ouvrage. 

♦ 

ŒUVRE  SOCIALES  DU 
SUD-EST 

4>  Les  Œuvres  sociales  du  Cinéma  du 
Sud-Est  viennent  de  se  reconstituer 
sous  une  forme  autonome.  Le  bureau 
provisoire  est  ainsi  constitué  : Pré- 
sident, M.  Henri  Raehet;  vice-prési- 
dents, MM.  Beauchamp  et  Darmon; 
secrétaire  général,  M.  Peysson;  tréso- 
rier, M.  Vassas.  De  plus,  le  bureau  a 
été  élargi  à tous  les  responsables  des 
diverses  organisations  syndicales  de 
l’exploitation  et  de  la  distribution, 
des  cadres  et  salariés.  L’un  des  pre- 
miers objectifs  de  l’association  est  la 
mise  en  règle  de  la  corporation  avec 
la  loi  du  11  octobre  1946  instituant  la 
médecine  du  travail. 

♦ 

MONTAGE 

4>  Marc  Allégret  réalise  actuellement 
un  film  de  montage,  intitulé  Le  Temps 
Perdu,  qui  est  une  suite  à Paris  1900. 
Ce  film  « raconte  » l’histoire  de  la 
période  1914-1934.  C’est  une  produc- 
tion Pierre  Braunberger. 


“LES  FACHEUX  MODERNES” 
DEVIENT 

“PARADE  DU  TEMPS  PERDU" 

Le  film  de  Noël-Noël,  réalisé  par 
Jean  Dréville,  Les  Fâcheux  Moder- 
nes, vient  de  prendre  son  titre  défi- 
nitif, Parade  du  temps  perdu. 

Pour  ce  film,  réalisé  en  grande  par- 
tie en  extérieurs,  c’est-à-dire  dans 
des  conditions  matérielles  difficiles, 
les  collaborateurs  de  Jean  Dréville 
ont  accompli  des  tours  de  force  tech- 
niques pour  effectuer  et  réussir  leur 
travail.  C’est  ainsi  que  le  chef-opé- 
rateur du  son,  R.-C.  Forget,  est  par- 
venu à enregistrer,  à l’intérieur  d’une 
voiture  roulant  à travers  les  rues 
de  la  capitale,  une  conversation,  ayant 
bien  entendu  pour  bruit  de  fond  tous 
ceux  que  peuvent  entendre  les  au- 
tomobilistes parisiens. 

Il  est  certain  que  le  film  atteindra 
ainsi  une  vérité  et  une  originalité 
tout  à fait  exceptionnelles.  L’origina- 
lité est  d’ailleurs  la  qualité  maîtresse 
de  ce  film,  dont  Noël-Noël  a écrit 
scénario  et  dialogues  et  est  aussi  l’in- 
terprète principal. 

— — f 

4*  Nous  apprenons  que  M.  Georges 
Carrière  est  depuis  quelques  mois  le 
correspondant  exclusif  sur  la  région 
de  Toulouse  de  la  Compagnie  Médi- 
terranéenne de  Financement,  société 
monégasque  de  Financement  de  Pro- 
ductions Cinématographiques. 

M.  Carrière  est  habilité  pour  traiter 
au  nom  de  cette  société  tous  contrats 
concernant  des  parts  de  production. 

On  peut  lui  écrire  à son  adresse  à 
Toulouse,  56,  chemin  de  Lapujade. 
♦ 

4*  Annie  Cazalis  et  Jean  Can  réalisent 
actuellement  en  16  mm.,  L’Odyssée, 
avec  des  vedettes  de  l’écran  : Gaby 
Sylvia,  Simone  Signoret,  Daniel  Ge- 
lin  et  Jean  Cocteau,  qui  en  sera  le 
| commentateur. 


DANNY  RAYE  à Paris 

4*  Danny  Kaye,  le  sympathique  et  dy- 
namique fantaisiste  américain,  que 
l’on  a pu  applaudir  dans  Le  Joyeux 
Phénomène  et  dans  Un  Fou  s’en  va- 
t-en  Guerre,  est  venu  à Paris  pour 
y passer  un  week-end. 

Danny  Kaye  a signé  dernièrement 
un  contrat  de  longue  durée  avec  War- 
ner Bros  pour  qui  il  tournera  cinq 
films  au  cours  des  sept  prochaines 
années. 

Actuellement,  il  tourne  The  Happy 
Time,  premier  de  la  série,  qu’interprè- 
tent à ses  côtés  Eisa  Lanchester,  Bar- 
bara Bâtes,  Alan  Haie,  Walter  Elezak, 
Gene  Lochart,  Benny  Baker  et  Byron 
Foulger. 

Les  prises  de  vues  de  ce  film  furent 
momentanément  interrompues  pour 
permettre  à Danny  Kaye  de  partici- 
per, à Londres,  à la  « Royal  Com- 
mand  Performance  ».  C’est  donc  de 
la  capitale  britannique  que  ce  sym- 
pathique « fou  » nous  est  venu,  ac- 
compagné de  sa  femme  Sylvia  Fine, 
auteur  de  ses  meilleures  chansons, 
à qui  il  a voulu  présenter  Paris.  Une 
réception  intime  organisée  par  notre 
ami  Jean  Redon,  chef  des  services  de 
publicité  de  la  Warner  Bros,  a permis 
à la  presse  spécialisée  de  faire  con- 
naissance avec  le  très  sympathique 
fantaisiste  qu’est  Dany  Kay. 


BETTE  DAVIS  dans  “LA 
VOLEUSE"  an  Cînépresse- 
Claanaps-ESysées  Radio- 
Ciraé-Opéra 

4*  C’est  mercredi  dernier,  10  novem- 
bre, qu’est  sorti,  à Paris,  en  triple 
exclusivité  aux  « Ciné-Presse-Champs- 
Elysées  »,  « Radio-Ciné-Opéra  » et 
« Les  Images  »,  le  dernier  film  de 
Curtis  Bernhardt,  La  Voleuse  (Stolen 
Life).  Cette  production  Warner  Bros 
a pour  principale  interprète  Bette 
Davis,  qui  tient  ici  un  double  rôle  : 
celui  de  Kate  Bosworth  et  de  sa 
propre  sœur  Patricia,  l’une  doulou- 
reuse et  résignée,  l’autre  aussi  désin- 
volte que  futile.  Il  fallait  l’immense 
talent  de  Bette  Davis  pour  tenir  une 
telle  gageure.  Mais,  une  fois  encore, 
elle  sort  grandie  de  cette  épreuve 
et  La  Voleuse  compte  parmi  ses  plus 
attachantes  créations. 

Glenn  Ford,  Dane  Clark,  Walter 
Brennan  et  Charlie  Ruggles  complè- 
tent la  distribution  de  ce  film  excep- 
tionnel, tant  par  la  qualité  de  sa  réa- 
lisation que  par  celle  de  son  inter- 
prétation. 

« 

JUGEMENT  D’APPEL 

4*  Sur  appel  à minima  du  parquet, 
M.  Siritzki  a été  condamné  par  la 
Cour  d’Appel  à un  an  de  prison  et 
10.000  francs  d’amende.  Il  avait  vendu, 
en  1940,  son  important  circuit  à la 
S.O-G.E.C.  et  a été,  de  ce  fait,  in- 
culpé de  commerce  avec  l’ennemi.  Il 
avait  été  acquitté,  quelque  temps  au- 
paravant, de  ce  chef  d’accusation  par 
le  tribunal  correctionnel. 

» 

“UNE  FOIS  DANS  LA  VIE” 
Documentaire  romancé 

4*  Hugues  Nonn  réalise  pour  les 
Productions  L.-R.  Brunet  distribuées 
par  Constellation,  un  documentaire 
romancé  sur  les  ateliers  de  la  haute 
couture  parisienne.  Tourné  dans  les 
salons  et  ateliers  du  couturier  Pierre 
Clarence,  ce  film  nous  permettra  de 
voir  évoluer  Hélène  Sauvaneix,  Li- 
sette Jambel,  Denise  Prévost,  Nicole 
Peck,  Robert  Darène,  Rudy  Hiri- 
goyen,  Danny  Kane,  Jil  et  Jan,  et 
d’entendre  la  musique  de  Louis 
Casté.  — G.  T. 


18 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINÉffôSmRAPHiE 

FRMÎE\!SF. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


iT  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  f 


Une  scène  de  GREVE  D’AMOUR  dont  le  succès  se  poursuit 
au  cinéma  « Palace  » à Paris. 

(Cliché  Interfilm.) 


LE  CABARET  DES  ETOILES 

(G.) 

(Stage  door  Canteen) 

Revue  (92  min.) 

( V.O.-D.) 

LES  FILMS  TRIOMPHE 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Sol  Lesser,  1943. 

Réal.  : Frank  Borzage. 

Auteur  : Scén.  orig.  de  D.  Daves. 
Chef-Opérateur  : Harry  Wild. 

Dir.  artistique  : Hans  Peters. 
Interprètes  : Cheryl  Walker,  William 
Terry,  Marjorie  Riordan,  L.  Mc 
Callister,  M.  Early,  M.  Harrison, 

D.  Kent,  F.  Brady,  M.  Shockley, 
P.  O'Moore  avec  le  concours  de  J. 
Anderson,  H.  Armetta,  B.  Baker, 
K.  Baker,  T.  Bankhead,  R.  Bel- 
lamy, Ed.  Bergen  et  Ch.  McCarthy, 

R.  Bolger,  H.  Broderick,  K.  Cor- 
nell,  L.  Corrigan,  I.  Claire,  J.  Dar- 
well,  W.  Demarest,  V.  Field,  D. 
Fields,  G.  Fields,  L.  Fontanne,  A. 
Francis,  V.  Freedley,  L.  Gleason, 
V.  Gordon,  V.  Grey,  H.  Hayes,  K. 
Hepburn,  H.  Herbert,  J.  Hersholt, 

S.  Jaffe,  A.  Jenkins,  G.  Jessel,  R. 
Karns,  V.  Kaye,  T.  Kennedy,  O 
Kruger,  J.  Lang,  B.  Lawford,.  G. 
Rose  Lee,  A.  Lunt,  B.  Lytell,  H. 
Marx,  A.  Mac  Mahon,  E.  Maxwell, 

E.  Wynn,  H.  Menken,  Y.  Menuhin, 
E.  Merman,  R.  Morgan,  A.  Mow- 
bray,  P.  Muni,  E.  Nugent,  M.  Obe- 
ron,  F.  Pangborn,  H.  Parrish,  B. 
Pemberton,  G.  Raft,  L.  Ross,  S. 
Royle,  M.  Scott,  C.  Otis  Skinner. 
N.  Sparks,  B.  Stern,  E.  Waters,  J. 
Weissmuller,  A.  Whelan,  Dame  May 
Whitty  et  les  orchestres  de  Count 
Basie,  Xavier  Cugat,  Kay  Kyser, 
Benny  Goodman,  Freddv  Martin. 

Première  représentation  (Paris)  : 29 
octobre  1948,  « Delambre  ». 


EXPLOITATION.  — Film  senti- 
mental et  musical  destiné  à la  dis- 
traction des  G.I.’s  pendant  la  guerre. 
La  plupart  des  vedettes  de  l’écran, 
du  music-hall  et  de  la  radio  des 
U. S. A.  ont  prêté  leur  concours. 

SCENARIO.  — Les  G.I.'s  prêts 
à partir  pour  l’Europe  sont  rassem- 
blés dans  un  camp.  A côté,  une 
cantine  où  les  vedettes  viennent 
leur  tenir  compagnie  pour  adoucir 
leurs  dernières  heures  sur  la  terre 
natale.  Trois  soldats  : Texas,  Cali- 
fornie et  Dakota  font  la  connais- 
sance de  jeunes  artistes.  Dakota, 
en  particulier,  tombe  amoureux 
d’Hélène,  une  serveuse  bénévole, 
qui  était  venue  pour  essayer  de 
trouver  un  contrat  dans  un  théâtre. 
Elle  « snobe  » tout  d’abord  Dakota 
mais  en  tombe  amoureuse.  Au  mo- 
ment où  elle  vient  pour  l’épouser, 
elle  apprend  qu’il  est  déjà  parti  en 
convoi.  Elle  attendra  son  - retour, 
consolée  par  Katharine  Hepburn. 

REALISATION.  — Tourné  dans 
une  atmosphère  de  music-hall,  en- 
trecoupé de  nombreuses  scènes  de 
revue,  le  ton  général  de  l'ensemble 
est  sentimental  et  même  larmoyant 
La  mise  en  scène  est  excellente. 

INTERPRETATION.  — Cheryl  Wal- 
ker se  révèle  une  excellente  comé- 
dienne, fine  et  nuancée.  Marjorie 
Riolan  et  Margaret  Early  l'entourent 
avec  bonheur.  Bonnes  interprétations 
de  William  Terry,  Leon  Mac  Cal- 
lister, Michael  Harrisson.  — J.  L. 


FILMS  BRITANNIQUES 
POUR  ENFANTS 

•g>  En  quatre  ans,  l’Organisation  Rank 
a produit  108  films  pour  enfants. 
Quatre  d'entre  eux  ont  été  exploités 
normalement  dans  le  circuit  Rank  ; 
ce  sont  : La  Petite  Ballerine,  The 
Circus  Boy,  Fortune  Lane  et  Bush 
Christmas,  premier  de  la  série  et 
qui  fut  réalisé  en  septembre  1944  en 
Australie. 


NIKITA  (G.) 

(Le  Retour) 

Comédie  (91  min.) 

(V.O.) 

S.I.D.E.C. 

Origine  : Russe. 

Prod.  : Studios  Lenfilm,  1940. 

Réal.  : Yan  Frid. 

Auteurs  : Scén.  de  Tchirokov  et  Mou- 
zikant. 

Chef-Opérateur  : Ksenofontov. 

Musique  : Poustylnik. 

Dir.  artistique  : Ptchelnikova. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Elbert. 

Interprètes  : Vova  Toumalarian,  N. 
Simonov,  T.  Gouretzkaia,  Zarta- 
cheva,  Fedetov. 

Première  représentation  (Paris)  : 27 
octobre  1948,  « Studio  de  l’Etoile  ». 


EXPLOITATION.  — Charmante  co- 
médie russe  où  le  rôle  principal, 
comme  dans  Vania  ou  Au  Loin  une 
Voile,  est  tenu  par  un  enfant.  Ac- 
compagné d'un  intéressant  documen- 
taire sur  des  Jeunes  Musiciens  pro- 
diges, Nikita  est  un  très  bon  spec- 
tacle pour  tous. 

SCENARIO.  — Après  huit  ans 
d’absence,  l’explorateur  polaire  Iva- 
nov  (N.  Simonov)  revient  et  ren- 
contre sa  femme,  Anna  (T.  Gouretz- 
haia) . Elle  lui  reproche  de  l’avoir 
laissée,  elle  et  leur  enfant,  Nikita 
(V.  Toumalarian),  et  refuse  de  re- 
prendre la  vie  commune.  De  son 
côté,  le  jeune  Nikita,  qui  est  âgé 
de  neuf  ans,  veut  retrouver  son 
père.  Il  part  à Leningrad  et,  à 
l’Institut  Polaire,  un  homme  le 
prend,  l’emmène  chez  lui  et  essaie 
de  retrouver  les  parents  de  cet  en- 
fant qui  se  refuse  à dire  d’où  il 
vient.  L’homme  n’est  autre  que  le 
père  de  Nikita,  mais  il  a si  peu 
connu  son  fils  qu’il  ne  le  recon- 
naît pas.  Après  bien  des  aventures, 
la  famille  se  reconstituera  autour 
de  Nikita. 

REALISATION.  — Le  scénario  est 
certes  simpliste,  mais  tous  ses  élé- 
ments en  sont  alertes,  enjoués.  La 
réalisation  en  est  aussi  très  sobre  et 
toujours  de  qualité. 

INTERPRETATION.  — Tous  les 
personnages  sont  remarquablement 
campés.  Vova  Toumalarian  est  natu- 
rel, vivant  et  malicieux  comme  tous 
ses  petits  prédécesseurs.  Simonov 
joue  également  avec  simplicité  et  hu- 
mour Douce  et  sympathique,  non  ma- 
quillée, T.  Gouretzkaia  est  dans  le 
même  ton  de  jeu  direct  et  non  fac- 
tice. Les  autres  rôles  sont  souvent 
savoureux  et  particulièrement  la 
grand-mère.  — J.  H. 


TOURMENTE  (A.) 

(Hets) 

Drame  (85  min.) 

(V.O.-D.) 

COLUMBIA 


Origine  : Suédoise. 

Prod.  : S.  F. 

Réal.  : Alf  Sjôberg. 

Auteur  : Scén.  d'Ingmar  Bergman. 

Chef-Opérateur  : Martin  Bodin. 

Dir.  musical  : Erik  Tuxen. 

Musique  : Hilding  Rosenberg. 

Dir.  de  Prod.  : Harald  Molander. 

Interprètes  : Stig  Jârrel,  Alf  Kjellin, 
Mai  Zetterling,  Olof  Winnerstrand, 
Gôsta  Cederland,  S.  Olin,  J.  Molan- 
der, O.  Riego,  M.  Arbin,  H.  Bjôrne, 
A.  Nystrôm,  N.  Dahlgren,  G.  Bjôrn- 
strand. 

Première  représentation  (Paris)  : 27 
octobre  1948,  « Broadway  »,  Ciné- 
monde-Opéra  »,  « Gaîté-Clichy  », 
« New  York  ». 


EXPLOITATION.  — Film  de  jeunes 
à thème  psychologique  et  érotico-sa- 
dique.  Son  ton  moralisateur  et  son 
rythme  nordique  en  font  un  ensemble 
curieux.  Les  thèses  débattues  intéres- 
seront un  public  évolué  et  averti. 

SCENARIO.  - — Dans  un  collège 
suédois,  un  professeur,  Caligula 
(Stig  Jârrel),  se  venge  de  son  com- 
plexe d’infériorité  sur  Berthe,  une 
vendeuse,  dont  il  a fait  sa  maîtresse 
(Mai  Zetterling).  Celle-ci,  pour  s’é- 
vader de  son  emprise,  le  trompe 
avec  un  de  ses  élèves,  Jan  (Alf 
Kjellin),  mais  le  professeur  les  sur- 
prend et  dénonce  le  jeune  homme 
au  proviseur.  Berthe  meurt  dans 
une  crise  d’éthylisme  et  Jan  est 
renvoyé. 

Caligula  reste  seul  avec  son  re- 
mords et  son  complexe. 

REALISATION.  — Tourné  en  dé- 
cors réalistes,  ce  film  à l’atmosphère 
dramatique  utilise  de  nombreux  gros 
plans  admirablement  photographiés, 
mais  qui  ralentissent  le  rythme  de 
l’action.  Le  découpage  et  le  doublage 
sont  corrects. 

INTERPRETATION.  — Mai  Zetter- 
ling est  très  photogénique.  Son  regard 
est  particulièrement  expressif.  Stig 
Jârrel,  typiquement  nordique,  est  un 
bon  tragédien.  Alf  Kjellin  est  un 
jeune  premier  qui  promet.  Trop 
courte  apparition  de  Stig  Olin,  la  ve- 
dette de  « Rôtaag  »,  un  des  acteurs 
les  plus  prenants  du  cinéma  suédois. 

J.  L. 


GREVE  D'AMOUR  (A.) 

(Triomph  der  Liebe) 
Vaudeville  (80  min.) 

(V.O.-D.) 

INTERFILM 

Origine  : Autrichienne. 

Prod.  : Mondus-Film  de  Vienne. 

Réal.  : Alfred  Stôeger. 

Auteur  : D’après  « Lysistrata  », 
d’Aristophane. 

Chefs-Opérateurs  : Oscar  Schnirch  et 
Helmuth  Fischer. 

Musique  : Alois  Mélichar. 

Interprètes  : J.M.  Holzmeister,  O.V. 
Fischer,  Hilde  Bernt,  M.  Kramer, 
J.  Meinrad,  G.  Buschebk,  P.  Kemp, 
P.  Pfluger,  J.  Menschik,  W.  Laden- 
gast,  L.  Konradi,  M.  Shorp,  Th.  Da- 
negger,  E.  Ziegler. 

Première  représentation  (Paris)  : 29 
octobre  1948,  « Les  Images  »,  « Pa- 
lace »,  « Les  Reflets  ». 


EXPLOITATION.  — Marivaudage 
assez  appuyé  gravitant  autour  d’un 
problème  grave  et  particulièrement 
actuel,  celui  de  la  guerre.  Ce  film 
convient  parfaitement  aux  salles  spé- 
cialisées dans  les  œuvres  légères  et 
vaudevillesques. 

SCENARIO.  — Au  temps  de  la 
Grèce  Antique,  la  jeune  Lysistrata 
vient  d’épouser  Agathos,  général 
athénien,  La  nuit  même  de  ses 
noces,  Agathos  doit  rejoindre  ses 
troupes  qui  combattent  celles  de 
Sparte.  Lysistrata  se  révolte  à la 
pensée  que,  toute  sa  vie,  elle  at- 
tendra son  époux  qui  passera  plus 
ou  moins  son  temps  à faire  la  guer- 
re. Elle  réunit  toutes  les  femmes 
d’Athènes  et  les  persuade  de  se  re- 
fuser à leurs  maris  tant  que  ceux-ci 
ne  se  décideront  pas  à conclure  la 
paix.  Les  femmes  de  Sparte  sont 
prévenues  et  approuvent  le  projet 
de  Lysistrata.  Quand  les  guerriers 
athéniens  reviennent,  à l’occasion 
d’une  trêve  de  trois  jours,  ils  se 
heurtent  à la  résistance  de  leurs 
femmes.  Après  une  lutte  difficile 
et...  imprévue,  guerriers  athéniens 
et  Spartiates  se  hâteront  de  faire  la 
paix  entre  eux  pour  la  ramener 
dans  leurs  foyers. 

REALISATION.  — Aussi  peu  ciné- 
matographique que  possible.  La  pièce 
d’Aristophane  semble  avoir  été  peu 
remaniée  et  aussi  bien  décors  qu’in- 
terprétation  et  figuration  confirment 
cette  impression  de  théâtre.  Le  dou- 
blage est  bien  fait,  quoique  certains 
mots,  très  néologiques,  aient  été 
employés  sans  raison  apparente. 

INTERPRETATION.  — Les  deux  ac- 
teurs principaux  jouent  sobrement 
dans  le  style  cinématographique.  Tous 
les  autres  interprètes  semblent  être 
doués  pour  les  comédies  et  farces 
moliéresques.  — J.  H. 


PECHE  EN  ARCTIQUE  (G.) 

Documentaire  (25  min.) 

FRANFILMDIS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Franfilmdis,  1948. 

Real.-:  E.  Logereau. 

Chef-Opérateur  : Roger  Moride. 
Musique  : Yves  Baudrier. 

Montage  : M.  Logereau. 

Présentation  (Paris)  : 29  septembre 
1948,  « Marbeuf  ». 

La  vie  rude  des  pêcheurs  norvé- 
giens habitant  l’extrême  Nord,  est 
décrite  d’une  manière  très  vivante 
dans  ce  documentaire  montrant  les 
procédés  de  pêche  employés  par  ces 
courageux  marins.  De  très  jolies  vues 
de  mer,  des  vols  de  mouettes,  des 
paysages  pittoresques  donnent  une 
note  artistique  à la  réalisation.  G.  T. 


19 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE  DU  10 
AU  16  NOVEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


2-  SEMAINE 

Bagarres  (C.C.F.C.),  Marignan, 
Marivaux  (5-11-48). 

L’Impasse  des  deux  Anges  (Sinus), 
Astor,  Cinécran,  Empire.  Ritz 
(3-11-48). 

La  Révoltée  (Lux-Film),  Français, 
Normandie  (5-11-48). 

31'  SEMAINE 

L’Armoire  volante  (Films  Corona). 
Eldorado,  Lynx,  Paramount  (29- 
10-48). 

La  Cité  de  l’Espérance  (Sirius), 
Caméo  (3-11-48).  Gaîté-Clichy  | 
(10-11-48). 

8”  SEMAINE 

: L’Aigle  à deux  Têtes  (Sirius), 
Madeleine  (22-9-48). 

9"  SEMAINE 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 
Monde  (Francinex),  Balzac,  Hel- 
der,  Scala,  Vivienne  (15-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 


1™  SEMAINE 

LA  VOLEUSE  (Warner  Bros),  Ci- 
népresse-Champs-Elysées,  Les 
Images,  Radio-Cité-Opéra  (10- 
11-48). 

2'  SEMAINE 

L’Homme  de  mes  Rêves  (Colum- 
bia), Elysées-Cinéma  (3-11-48). 

Lettre  d'une  Inconnue  (Universal), 
Lord-Byron,  Olympia  (5-11-48). 

Ne  dites  jamais  Adieu  (Warner 
Bros),  Triomphe  (3-11-48). 

3e  SEMAINE 

Ambre  (Fox),  Gaumont-Palace, 
Rex  (29-10-48). 

Grève  d’Amour  (Inter-Films),  Pa- 
lace (29-10-48). 

Dieu  est  Mort  (RKO),  Aubert- 
Palace,  Colisée,  Gaumont-Théâ- 
tre (27-10-48). 

Yolanda  et  le  Voleur  (M.G.M.), 
Les  Portiques  (27-10-48). 

Tourmente  (Columbia),  Broadway, 
Cinémonde-Opéra,  New  York 
(27-10-48). 

Correspondant  17  (Films  Marceau), 
Marbeuf  (27-10-48)  ; Max-Linder, 
Moulin-Rouge  (5-11-48). 

Nikita  (Sovexport  Films),  Studio 
de  l’Etoile  (27-10-48). 

4®  SEMAINE 

Bonne  à tout  faire  (Fox),  Le  Pa- 
ris (20-10-48). 

Tumak,  Fils  de  la  Jungle  (Films 
Marceau),  Midi-Minuit-Poisson- 
nière (20-10-48). 

5»  SEMAINE 

Olivier  Twist  (Victory  -Films), 

Agriculteurs  (15-10-48). 

Hamlet  ( Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


ATTENTION  ! 

Glacier  disposant  de  quelques  conser- 
vateurs électriques  fournirait,  avec 
conservateurs,  glace  de  première  qua- 
lité, départements  Seine,  Seine-et-Oise, 
Seine-et- Marne  et  grande  région  pari- 
sienne. 

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♦♦♦♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


naissance: 

•J.  Nous  avons  appris  la  naissance  de 
Patrick  Lorriaux,  fils  de  M.  Paul  Lor- 
riaux,  directeur  des  salles  « Le  Club  » 
et  l’«  A.B.C.  »,  de  Toulouse. 

NOCES  D’ARGENT 

•î»  M.  Georges  Boucoiran,  représentant 
de  films,  à Marseille,  vient  de  fêter 
ses  vingt-cinq  ans  de  mariage. 

DÉCÈS 

❖ Nous  venons  d’apprendre  la  mort 
de  Mme  veuve  Stibbe,  mère  de  M. 
Marcel  Stibbe,  directeur  des  ciné- 
mas « Le  Phénix  » et  « Perchoir  ». 

OBSÈQUES 

Le  3 novembre,  en  présence  d'une 
nombreuse  assistance,  ont  eu  lieu  les 
obsèques  de  Gilbert  Gaillard,  ancien 
directeur  du  Cinéma  de  la  Bourse  de 
Saint -Junien.  Résistant  actif,  Gilbert 
Gaillard  avait  été  déporté  au  camp 
de  Dora  où  il  devait  décéder  en  sep- 
tembre 1944. 

DISTINCTIONS 

•î*  M.  René  Devaux,  directeur  de  « Li- 
moges-Spectacles »,  vient  d’être  pro- 
mu commandeur  de  la  Légion  d’Hon- 
neur  au  titre  de  la  guerre  1914-1918. 

* Le  « Journal  Officiel  » du  21  oc- 
tobre 1948  nous  apprend  la  promotion 
au  grade  de  commandeur  du  Mérite 
Social  de  M.  Jean  Mariani. 

Cette  rare  distinction  accordée  à un 
des  doyens  de  notre  industrie  est  la 
récompense  de  vingt-sept  ans  de  dé- 
vouement, de  probité  et  de  haute 
conscience  apportés  aux  Œuvres  So- 
ciales du  Cinéma  de  1921  à 1948. 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

World  Video  (France),  S.A.R.L.  For- 
mation, 1,  rue  du  Fg-Saint-Honoré, 
Paris  (8-).  500.000.  M.  Jean-Pierre 
Fresne,  gér.  (8-10-48). 

Les  Gémeaux,  S A.  Transfert  de  siège 
du  112  bis,  rue  Cardinet,  Paris  (17e) 
au  16-18,  rue  Delabordère,  Neuilly 
(Seine).  5.000.000  (24-6-48). 

Films  Triomphe,  S.A.R.L.,  23,  rue  La- 
voisier, Paris  (81).  M.  Jean  George 
a démissionné  de  ses  fonctions  de 
gérant.  MM.  Jacques  Boris  et  Maxi- 
me Cacaud,  co-gérants.  500.000  (22- 
9-48). 

Films  Champion,  S.A.R.L.  Formation. 
76,  boul.  Longchamp,  Marseille  (B.- 
du-Rh.).  1.500.000.  MM.  Léon  Biasini 
et  Guy  Pelletier,  gérants. 

Procinex,  S.A.R.L.,  14,  rue  du  Doc- 
teur-Decorce,  Saint-Maurice  (Seine). 
Changement  de  dénomination  so- 
ciale : Société  Industrielle  de  Pro- 
duction et  d'Edition  Cinématogra- 
phique (S.I.P.E.C.).  400.000  (21-10- 
48). 

Images  et  Sons  pour  l’Industrie  et  la 
Science,  S.A.R.L.  Formation,  28,  rue 
Serpente,  Paris  ( 6e) . Mme  Renée 
Henry  et  M.  Witold  Klimowicz,  gé- 
rants. 50.000  (24-9-48). 

Sté  de  Réalisations  Cinématographi- 
ques S.R.C.),  4,  av.  de  Gravelle,  à 
Charenton  (Seine).  Changement 
d'objet  social  et  de  raison  sociale  : 
Sté  de  Réalisations  Commerciales  et 
Agricoles  (S.R.C.A.).  M.  Adréani, 
gér.  démissionnaire  remplacé  par 
M.  Charles  Guebels. 


Une  caravane  s’oppose  au  sable  qui  la  guette.  La  moindre  maille  qui  cède  et 
tout  se  défait.  Photo  extraite  du  film  LES  NOCES  DE  SABLE,  d’André  Zwobada 
qui  vient  d’obtenir,  à la  Biennale  de  Venise,  une  haute  récompense. 

(Cliché  F. O. G.) 


OPINIONS  DE  TECHNICIENS  SCR... 

A mon  avis,  les  Studios  de  La  Victorine  jouissent  d’un  privilège  qui 
doit  me  les  faire  préférer  aux  autres,  même  mieux  équipés  : c’est  d’être 
situés  sur  la  Côte  d’Azur,  au  soleil.  Quand  on  a connu  cette  admirable 
impression  de  détente  qui  suit  le  travail,  on  ne  peut  plus  aimer  la  ville 
et  ses  brouillards...  Au  point  de  vue  technique,  tout  en  regrettant  que  les 
plateaux  ne  soient  pas  plus  nombreux  et  plus  grands,  tous  les  services 
fonctionnent  fort  bien  : décor,  laboratoires,  staff,  etc...  C'est  un  plaisir 
de  faire  un  film  aux  Studios  de  La  Victorine  à Nice  avec  ces  ouvriers  au 
merveilleux  esprit  d’équipe,  électriciens  et  machinistes  qui  aiment  vraiment 
leur  travail  et  dont  la  capacité  professionnelle  égale  celle  des  meilleures 
équipes  parisiennes...  Un  autre  élément  que  l’on  ne  trouve  pratiquement 
pas  ailleurs  est  la  juxtaposition  du  « terrain  » aux  studios  ce  qui  permet 
de  monter  des  décors  allant  de  l’extérieur  avec  vue  sur  la  mer  ou  la 
montagne  et  se  terminant  en  intérieur. 

MAURICE  LABRO,  metteur  en  scène  de  « Les  Gosses  mènent  l’Enquête  ». 

...LES  STUDIOS  DE  CA  VICTORINE 


EN  QUELQUES  LIGNES 

■î»  M.  Jacques  Boris,  gérant  de  la  So- 
ciété des  Films  Triomphe,  avise  MM. 
les  Distributeurs  qu’à  la  suite  de  l’ac- 
cord passé  avec  M.  Franck,  adminis- 
trateur des  cinémas  « Les  Variétés  » 
et  l’«  Alcazar  »,  de  Marseille,  c’est 
à lui  que  devront  être  faites  toutes 
les  offres  concernant  la  programma- 
tion de  ces  deux  salles,  et  les  prie 
de  bien  vouloir  se  mettre  en  rapport 
avec  lui,  à la  Société  des  Films  Triom- 
phe, 23,  rue  Lavoisier,  à Paris,  télé- 
phone ANJou  41-03  et  41-04,  pour 
tout  ce  qui  se  rapporte  à la  program- 
mation de  ces  deux  salles. 
sJ»  Au  théâtre  de  l’Atelier,  dans  L’In- 
vitation au  Château,  André  Barsac 
révèle  une  nouvelle  ingénue,  Claire 
Muriel,  saisissante  de  sensibilité,  de 
charme  et  de  révolte. 

<%>  Macbeth,  d’Orson  Welles,  a été  pré- 
senté en  première  mondiale,  le  5,  à 
la  Maison  de  la  Chimie,  sous  l’égide 
du  cercle  Ecrans  du  Monde. 

•%>  Une  charmante  salle  parisienne  a 
été  inaugurée  lundi  dernier  à Passy. 
Il  s’agit  de  l’«  Alexandra-Passy  »,  si- 
tuée, 33,  rue  de  Passy,  à Paris  (16“). 

VENTES  DE  FONDS 

Tournées  cinématographiques,  expi. 
à Oraison,  Valensole.  Villeneuve, 
La  Brillanne,  Puimichel,  Les  Mées 
(Basses-Alpes),  f.  v.  par  M.  Arnoux 
à M.  André  Robert  (21-10-48). 
Cinéma,  à Varzy  (Nièvre),  f.  v.  par 
M.  Rychner  à Mme  Bue  (30-10-18). 
Tournée  cinématographique,  expi.  â 
Annot,  Barrème,  Allos,  Méailles, 
Beauvezer,  Thorame  (Basses- Alpes), 
f.  v.  par  M.  L.-J.  Michel  à M.  Ivan 
Koslowski  (23-10-48). 

Tournées  cinématographiques,  expi. 
à Gorze,  Novéant,  Corny,  Chambley 
(M.-et-Moselle),  f.  v.  par  MM.  Neu- 
ensen-Munsch  à M.  Roger  Ruderic 
(31-10-48). 

Cinéma,  à Chambois  (Orne),  f.  v.  par 
Cie  Française  des  Cinémas  à M. 
Grandin  (20-10-48). 

Cinéma,  à Ranspach  (Ht-Rhin),  f.  v. 
par  M.  Merklen  à M.  Charles  Andrei 
(31-10-48). 

Padovani  (Dominique),  cinéaste,  3. 
traverse  Fontaine-de-Caylus,  Mar- 
seille (B.-du-Rh.).  Juge-commis- 
saire : M.  Régnier.  Syndic  : M.  H. 
Astier  (jugement  de  faillite  du  28- 
10-48). 

[ Aschero  dit  Léo  Valli,  entrepreneur 
de  spectacles  « France  Produc- 
tions »,  160,  rue  Paradis,  Marseille 
(B.-du-Rh.).  Syndic  : M.  Jean  Be- 
nazeth  (28-10-48). 

Chic-Cinéma  à Marseille,  f.  v.  par 
M.  E.  Viviant  à Sté  R.L.  Chic- 
Cinéma  (15-10-48). 

Circuit  Lagadec  expi.  à Saint-André- 
des-Eaux,  La  Madeleine,  commu- 
nes de  Guérande  et  Assérac  (Loi- 
re-Inférieure), f.  v.  par  M.  Lagadec 
à J.  Hubert  de  Villers  (16-10-48). 

CHANGEMENT  D’ADRESSE 

& Nous  apprenons  que  P.E.N.  Films, 
Ernest  Neubach,  a installé  ses  bu- 
reaux à sa  nouvelle  adresse  : 6,  rue 

Lamennais,  Paris  (8e).  Tél.  ELY.  90-74. 


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Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  ir. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’lit  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS  j 

Nous  sommes  toujours  ache-  ) 
teurs  des  numéros  suivants  de  ) 
notre  Revue  : ) 

Tous  les  numéros  des  années  j 
1918  à 1328. 

1929  : N°“  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N»*  584,  583.  590,  594,  598,  \ 
609,  610.  612,  615,  616,  620  à 632.  ( 

1931  : N°*  635  à 653.  656,  660  à l 

673,  678.  681.  ( 

1932  : N°*  687.  688  699,  702,  712,  j 
715,  716,  725,  738. 

1933  : N°*  746.  751,  755.  764.  774, 

776.  778  à 782.  790,  791.  ( 

1934  : N°*  795,  796.  801.  817.  1 

1335  : N»  832  ( 


1235, 

1238. 

1242. 

1243, 

1245. 

1247, 

1248, 

1249, 

1251, 

1253. 

1260, 

1264, 

1266, 

1267, 

1268, 

1272, 

1273, 

1274, 

1275, 

1277, 

1279, 

1280. 

Ces 

numéros  sont  repris  à 

10  fr. 

(augmentes  des  frais  d'envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l'adresse  de  l'ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


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che gérance,  affermage  ou  participa- 
tion dans  Sté,  dispose  1 unité. 

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de  dir.,  pari,  ang.,  ayant  long.  réf. 
plus,  branches,  ind.,  cherche  emploi 
direction,  administration  ds  firme  ci- 
nématog.  Peut  seconder  et  rempi.  di- 
recteur. 

Ecrire  à la  revue,  case  U.D.R. 

Agé  de  45  ans,  conn.  tous  les  expi. 
de  France,  depuis  l’âge  de  18  ans, 
parlant  dialecte  alsacien,  cherche  si- 
tuation dans  l’expl.  ou  location  de 
films  ou  vente  matériel,  possède  voi- 
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Présentations  à Paris 


Présentations  annoncées 
par  le  Syndicat  Français 
des  Distributeurs  de  Films 


LUNDI  15  NOVEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Lux 
L’Ombre  du  Passé 

MARDI  16  NOVEMBRE 
LE  FRANÇAIS,  10  h.  - Lux 
La  Révoltée 

JEUDI  18  NOVEMBRE 
COLISEE,  10  h.  - Filmsonor 
Un  Mari  Idéal 
VENDREDI  19  NOVEMBRE 
MADELEINE,  10  h.  - Filmsonor 
Anna  Karénine 
LUNDI  22  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Universal 
Le  Mangeur  d’Hommes 


MARDI  23  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Universal 
La  Cité  sans  Voiles 

MERCREDI  24  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - RKO 
Tendresse 

JEUDI  25  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - RKO 
Les  Trois  Caballeros 

MARDI  30  NOVEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 
Black  Gold 

JEUDI  2 DECEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 
Un  Gangster 
MARDI  7 DECEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.  I.  C. 
Le  Justicier  de  la  Sierra 


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300  pl.,  rec.  20.000,  café,  log.  A dé- 
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92,  av.  Champs-Elysées,  Paris  (8e). 

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Registre  du  Commerce  : Seine  216-468  B. 
Membre  du  Syndicat  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle. 
REDACTION,  ADMINISTRATION 
Directeur  t 1948  : Valéry  Roger. 
Directeur  : Paul-Auguste  Harlé. 
Directeur  commercial  Antonin  Eytard. 
Rédacteur  en  chef  : Marcel  Colin-Reval. 
Secrétaire  général  : Laurent  Ollivier. 
ABONNEMENTS  ANNUELS  : 

France  et  Colonies  : 700  fr.  — Pays  étran- 
gers : 1.800  fr.  ■ — Etats-Unis  : .$  9,50.  — Pour 
tous  changements  d'adresse,  nous  envoyer 
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0.  La  loi  d’aide  et  les  sinistrés Laurent  Ollivier 

Le  nouveau  Conseil  d’administration  du 
Syndicat  français  Jacques  Lamasse 


10.  Vers  uns  rationalisation  ds  la  Production, . L.  O. 

Bug-Jargal  J.  L. 

Une  Mort  sans  importance Charles  Forci 


11.  Le  film  non-flam  pas  encore  prêt  pour  les 

copies  d’exploitadon  A. -P.  Richard 


12.-16.-22.-24.  ANALYSE  CRITIQUE  DES 
FILMS. 


13.  Ouverture  de  I’Henry  iv  à Pau J. -A.  Castets 


14.-15.  L’EXPLOITATION. 

Les  Alpes  N.  Noille. 

Sotteville-les-Roucn  M.  Lencir 


21.-23.-25.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE. 


Le  Mystère  Barton  P-  Robin 

La  Passagère  P. -A.  Buisine 

Ma  Tante  d'Honfleur  J-  Houssaye 

Bal  Cupidon  P-  Robin 

Hans  le  Marin  J-  Houssaye 


INDEX 


DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


Une  des  scènes 
du  film  de  Rossellini 


CE  NUMÉRO  CONTIENT  : 


ALLEMAGNE  ANNÉE  ZÉRO 

qui  sortira  prochainement  à Paris. 

(Cliché  A.G.D.C.) 


26.-27.  NOUVELLES  DE  LA  PROFESSION. 
Programmes  des  exclusivités  à Paris. 

28.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  corporatives  à Paris. 


Lenore  Aubert  et  John  Loder  sont  les  principaux 
interprètes  de  LA  FEMME  DE  MONTE-CRISTO. 

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“ Lionnière  ” est  cette  image  qu’un  film  émou, 
vaut  et  extraordinairement  poétique  ne  permettra 
pas  d’oublier  : la  ferme  bressanne  représente 
toutes  les  fermes  d’un  pays  où  se  joua , pendant 
5 années  d’occupation , inséparable  du  drame 
humain , le  drame  de  la  terre  captive ... 


UN  FILM  DE  MICHEL  ZIMBACCA 


IMAGES  DE  JEAN  LEHERISSEY  MUSIQUE  DE  MARCEL  L 

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LA  LOI  D’AIDE 

ET  LES  SINISTRÉS 


L’impatience  grandit  dans  l’industrie  tout  entière. 
On  attend,  en  effet,  depuis  plusieurs  semaines,  la 
signature,  par  le  Ministre  de  l’Industrie  et  du  Com- 
merce, du  règlement  d’administration  publique  qui 
fixera  les  modalités  d'application  de  la  loi  d'Aide. 
Les  plus  impatients  sont  les  directeurs  sinistrés 
et  ‘ceux,  bien  entendu,  dont  la  salle  est  fermée 
pour  transformations  par  décision  de  la  Commis- 
sion de  sécurité.  Les  plus  nombreux  sont  évidem- 
ment les  premiers.  Parmi  ceux-ci  sont  ceux  qui 
nous  demandent  ce  qu’ils  peuvent  attendre  du 
fonds  d’aide  à l’Exploitation. 

Il  semble  que,  juridiquement,  il  n’y  a pas  lieu  de 
les  faire  bénéficier  du  fonds  d’aide.  Il  est,  en  effet, 
bien  spécifié,  au  paragraphe  5 de  la  loi  que,  seules, 
peuvent  bénéficier  de  l’aide  à l’exploitation  les 
salles  aux  guichets  desquelles  est  perçue  la  taxe 
additionnelle.  Ce  n’est  hélas  pas  leur  cas,  puisque 
certaines  salles  sont  détruites  depuis  juin  1940. 

Trouvera-t-on  un  biais  afin  de  financer  les  re- 
constructions de  salles  sinistrées  que  l’Etat  ne 


veut  aider  que  jusqu’à  70  % du  montant  des  dé- 
penses? Il  serait  grand  temps  de  songer  à procurer 
aux  directeurs  sinistrés  les  30  % qu’ils  ne  peuvent 
plus  couvrir  par  des  emprunts. 

Un  autre  sujet  d’inquiétude  est  la  création  d'un 
organisme  de  propagande  de  nos  films  à l’étranger. 
Nous  croyons  pouvoir  rassurer  l'exploitation  : le 
budget  qui  sera  attribué  à cet  organisme  sera  pris 
sur  le  fonds  d’aide  à la  production  puisqu’en  effet 
c’est  elle  qui  bénéficiera  éventuellement  des  efforts 
faits  pour  vendre  ses  films.  Au  demeurant,  un 
arrêté  fixera  ultérieurement  le  fonctionnement  de 
cet  organisme.  De  plus,  cet  arrêté  n’interviendra 
qu'au  moment  où  les  professionnels,  s’étant  mis 
d’accord  sur  les  mesures  à prendre,  auront  établi 
un  programme.  L’application  de  ce  programme  et 
les  réalisations  concrètes  qu’il  engendrera  seront 
d’ailleurs  contrôlées  par  un  organisme  officiel  puis- 
qu’il s’agit,  là  comme  ailleurs,  des  deniers  publics. 

Laurent  OLLIVIER. 


Fernand  Ledoux  dans  PATTES  BLANCHES, 
de  Jean  Grémillon. 

(Production  Majestic-Film.  Distribution  Discina.) 


LE  SYNDICAT  FRANÇAIS  RÉCLAME  UNE 
AUGMENTATION  DU  PRIX  DES  PLACES 

Le  nouveau  bureau  est  présidé  par  M.  Barrière 


VERS  UNE  RATIONALISATION 
DE  LA  PRODUCTION 
FRANÇAISE? 

Vendredi  dernier,  une  réception  réunissait 
aux  studios  de  Saint-Maurice  de  nombreuses 
personnalités  de  l’industrie  cinématographique 
française.  On  célébrait  une  association  de  pro- 
ducteurs. MM.  Gérin,  Kamenka,  Ploquin  et  Sar- 
rut  annonçaient  en  effet  qu’ils  venaient  de  met- 
tre sur  pieds  des  accords  entre  eux  et  la  direc- 
tion des  studios  de  Saint-Maurice,  accords  qui 
garantissent  pendant  une  période  d’un  an  un 
minimum  de  location  des  plateaux.  Des  enga- 
gements similaires  ont  été  pris  avec  les  labo- 
ratoires G.T.C.  à qui  nos  quatre  producteurs 
garantissent  également  une  certaine  somme  de 
travaux  pendant  cette  même  période  d’un  an. 

Grâce  à ces  accords,  studios  et  laboratoires 
pourront  ainsi  compter  sur  un  minimum  de  tra- 
vaux qui  leur  permettront,  dans  l’hypothèse  la 
plus  pessimiste,  de  garder  une  certaine  activité. 

M.  Martet,  chef  de  cabinet,  représentant 
M.  Lacoste,  ministre  de  l’Industrie  et  du  Com- 
merce, et  M.  Fourré-Cormeray,  directeur  géné- 
ral du  C.N.C.,  avaient  tenu  à féliciter  et  à 
encourager  les  producteurs  dans  la  voie  qu’ils 
ont  tracée.  Il  y a là,  en  effet,  un  effort  vers 
la  rationalisation  de  la  production.  MM.  Gérin, 
des  Productions  L.P.C.,  Kamenka,  des  Produc- 
tions Alkam,  Ploquin  et  Sarrut,  qui  tournent 
respectivement  La  Veuve  et  l’Innocent,  Le  Mys- 
tère Barton  et  Hans  le  Marin  pour  M.  Sarrut, 
espèrent,  en  effet,  pouvoir  s’aider  mutuellement 
pour  des  décors,  des  accessoires  et  peut-être 
s’attacher  par  contrat  des  interprètes.  Il  est 
également  possible  que  leur  association  s'étende 
à d’autres  producteurs.  — L.  O. 


On  sait  qu’à  la  suite  des  remous  provoqués 
dans  l’Exploitation  par  la  loi  d'Aide  tempo- 
raire au  cinéma,  le  Syndicat  Français  décida 
de  nouvelles  élections.  En  voici  les  résultats  : 

CONSEIL  D’ADMINISTRATION  DU  SYNDICAT 

Ont  été  élus  pour  Paris  : MM.  Bussoz,  Cla- 
vers,  Van  Joie,  Parent,  Morel,  Mollard,  Voirgard. 
Viguier,  Stibbe. 

Pour  la  Seine  : MM.  Douvin,  Barrière,  Dif 
Pitau,  Joron,  Judas. 

Pour  l’Ile-de-France  : MM.  Brunneval,  Con- 
droyer,  Dam,  Edeline,  Guisez,  Hurel. 

Pour  les  pays  de  la  Loire  : MM.  Barbot,  Chi- 
rouze. 

Pour  la  Champagne  : M.  Bernard. 

Pour  la  Bretagne  : M.  Rous. 

Pour  la  Normandie  : M.  de  Fesquet. 

BUREAU-DIRECTEUR  DU  SYNDICAT  FRANÇAIS 

Président  : M.  Barrière  ; premier  vice-prési- 
dent : M.  Douvin  ; vice-présidents  : MM.  Morel, 
de  Fesquet,  Mollard  ; secrétaire  général  : M. 
Voirgard  ; secrétaire  adjoint  : M.  Van  Joie  ; 
secrétaire  à la  propagande  : M.  Edeline  ; tréso- 
rier général  : reste  à pourvoir  ; trésorier  ad- 
joint : M.  Bussoz. 

Commission  des  finances  : rapporteur  : M.  Pi- 
ton. 

Commission  des  matières  premières  : M.  Morel. 
Commission  d’ouverture  de  salles  : M.  Morel. 


Commission  technique  et  matériel  : M.  Koz- 
lowski. 

Questions  sociales  : M.  Barrière. 

Commission  paritaire  : M.  Bussoz. 

Cartes  professionnelles  : M.  Dif  Pitau. 

Commission  des  rapports  avec  les  distribu- 
teurs : M.  Douvin. 

Commission  des  fautes  professionnelles  : M. 

Van  Joie. 

Classification  des  salles  et  prix  des  places  : 

M.  Clavers. 

Au  cours  de  la  réunion  générale  extraordi- 
naire, tenue  mardi  dernier,  au  Cinéma  des  Ba- 
tignolles,  plusieurs  modifications  aux  statuts  du 
Syndicat  furent  adoptées. 

Ces  modifications  tendent  à renforcer  les  pou- 
voirs du  bureau-directeur,  à réorganiser  les  dif- 
férents services  du  Syndicat,  précisent  et  don- 
nent de  nouveaux  avantages  aux  adhérents. 

Dans  l’Assemblée  générale  ordinaire  qui  lui 
succéda  fut  adopté  un  régime  plus  équitable 
de  cotisations  permettant  au  Syndicat  de  faire 
face  à toutes  ses  obligations.  Puis  le  président 
Barrière  mit  l’Assemblée  au  courant  des  déci- 
sions prises  par  le  bureau  du  Syndicat  au  sujet 
de  la  prime  de  transport. 

Ensuite,  le  président  mit  l’Assemblée  au  courant 
d’une  proposition  d’augmentation  du  prix  des 
places  faite  aux  Pouvoirs  publics  par  la  Con- 
fédération, sans  que  les  chiffres  proposés  aient 


10 


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CIME 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


. 


été  discutés  en  Fédération  ou  en  Syndicat.  Le 
nouveau  barème  porte  de  6 à 8 l’indice  de 
l’augmentation  du  prix  des  places  par  rapport 
à 1938,  alors  que  les  fournitures  sont  à 15  et 
le  commerce  en  général  à 10. 


Les  chiffres  proposés  sont  les  suivants  : 


Catégorie 

A 

. 100  à 250  fr. 

— 

B 

80  à 180  fr. 

— 

C 

60  à 130  fr. 

— 

D 

50  à 100  fr. 

— 

E 

35  à 75  fr. 

— 

F 

30  à 60  fr. 

Le  Syndicat  a 

décidé  de  protester  contre  cette 

initiative  et  de 

réclamer 

que  les  prix  soient 

portés  à l’indice 

12,  soit  : 

Catégorie 

A 

140  à 300  fr. 

— 

B 

120  à 260  fr. 

— 

C 

90  à 200  fr. 

— 

D 

80  à 170  fr. 

— 

E — 

- 60  à 130  fr. 

— 

F 

50  à 110  fr. 

Ensuite  l’Assemblée  fut  prévenue  que  le  per- 
sonnel de  l’Exploitation  appartenant  à tous  les 
syndicats  réclame  une  augmentation  de  salaires, 
faisant  porter  la  valeur  du  point  de  65,15  à 103, 
ce  qui  donne  en  fait  une  augmentation  de  56  %. 
En  attendant  l’ouverture  des  négociations,  le 
personnel  demande  le  versement  d'un  acompte 
provisionnel  de  1.250  fr.  par  semaine,  déjà  ac- 
cordé aux  employés  de  studios. 

Enfin,  le  président  Barrière  donna  quelques 
précisions  sur  le  règlement  d’application  de  la 
loi  d’Aide,  actuellement  en  discussion  et  an- 
nonça avoir  demandé  que  le  Syndicat  Français 
fasse  partie  des  commissions  de  répartition  de 
l’Aide  temporaire.  — Jacques  Lamasse. 
♦ 

Scandale 

aux  Champs-Elysées 
est  distribué 
par  National-Film 

Jeudi  dernier  a été  signé,  dans  les  bureaux 
de  National-Film,  52,  avenue  Hoche,  entre 
MM.  Rienne  et  Daoust,  Président  et  Directeur 
général  de  National-Film  Distribution,  et  MM. 
Berthot,  Directeur  général,  et  Bessel,  Ingénieur - 


MM.  Rienne,  Président  de  National-Film;  Daoust, 
Directeur  général;  Berthot,  Directeur  général  de 
Général-Film,  et  Bessel,  Ingénieur-Conseil,  sont 
entourés  par  les  interprètes  de  SCANDALE  AUX 
CHAMPS-ELYSEES  et  quelques  journalistes,  lors 
de  la  signature  du  contrat  de  distribution. 

(Cliché  National-Film.) 


Conseil  de  Général-Film  Production,  le  contrat 
de  distribution  du  film  de  R.  Blanc,  Scandale 
aux  Champs-Elysées  qui  fut  tourné  sous  le  titre 
Modèles  de  Paris. 

Ce  film  dont  les  vedettes  sont  Pierre  Renoir, 
Françoise  Christophe,  Guy  Decomble,  Jean  Pa- 
rédès,  Gabriello,  Anouk  Ferjac,  etc.,  a vu  les 
débuts  de  comédien  du  couturier  Jacques  Fath 
qui  a habillé  toutes  les  interprètes  du  film, 
tenant  dans  cette  production  le  rôle  qu’il  exerce 
dans  la  vie. 


MiX  DE  VAUCORBEIL 
PRÉPARE  “BUG-J ARGAL”  EN  COULEURS 


A l’occasion  du  centenaire  de  l’abolition  de 
l’esclavage,  S.F.C.C.  prépare,  en  accord  avec  le 
gouvernement  haïtien,  un  important  program- 
me de  production  comprenant  des  courts  mé- 
trages et  un  grand  film  Bug-Jargal,  d’après  le 
roman  de  Victor  Hugo,  dont  la  réalisation  est 
confiée  à Max  de  Vaucorbeil. 

Le  metteur  en  scène  du  Mariage  de  Ramuntcho 
tournera  Bug-Jargal  à Haïti  en  Agfacolor.  Ce 
sera  ainsi  le  second  film  français  réalisé  en 
couleurs  par  ce  metteur  en  scène. 

On  connaît  les  difficultés  matérielles  que  ren- 
contra Max  de  Vaucorbeil  pour  réaliser  Le 
Mariage  de  Ramuntcho  : pellicule  ancienne  et 
d'âge  différent,  émulsions  dissemblables.  Cette 
fois-ci,  la  pellicule  stockée  est  récente  et  les 
émulsions  homogènes. 

Son  équipe  est,  par  ailleurs,  bien  au  point, 
elle  vient  de  réaliser  cinq  courts  métrages  en 
couleurs  en  Afrique  du  Nord  et  se  fera  la  main 
à Haïti  avec  un  documentaire  en  Anscocolor 
et  un  autre  en  Kodachrome. 

La  réalisation  de  Bug-Jargal  est  patronnée  par 
un  comité  comprenant  de  hautes  personnalités  : 


Le  droit  du  spectateur 

Beaucoup  d'exploitants  ruraux  en  16  mm.  se 
plaignent  amèrement  de  l’instabilité  de  leur 
clientèle,  ceci  même  dans  des  communes  im- 
portantes où  un  poste  fixe  est  installé,  les  spec- 
tateurs préférant  se  rendre  par  n’importe  quel 
moyen  dans  les  grandes  salles  de  la  ville  voi- 
sine, quelquefois  située  à 15  km.  et  plus. 

La  raison  de  cette  désertion  est  pourtant  très 
simple  : pour  un  prix  de  place  similaire  ou  lé- 
gèrement supérieur,  les  spectateurs  trouvent 
dans  ces  salles  un  confort  et  une  qualité  de 
spectacle  nettement  supérieurs  à ceux  qui  leur 
sont  offerts  habituellement. 

Il  est  donc  tout  à fait  normal  que  la  clien- 
tèle délaisse  la  salle  où  elle  est  mal  assise, 
voit  mal  et  n’entend  guère.  C’est  son  droit  ! 
Et  l’on  ne  peut  incriminer  le  16  mm.  d’être  res- 
ponsable de  cette  situation  puisque,  actuelle- 
ment, de  nombreuses  salles  de  16  mm.,  instal- 
lées confortablement  et  avec  une  cabine  bien 
équipée,  rivalisent  avec  le  standard  dans  des 
grands  centres  urbains. 

Il  est  évident  que  bien  des  exploitants  pleins 
de  bonne  volonté  pour  réaliser  de  telles  ins- 
tallations, hésitent  devant  les  difficultés  finan- 
cières rencontrées  actuellement  pour  mener  à 
bien  une  telle  entreprise. 

Pourtant,  la  question  n’est  pas  insoluble  puis- 
que, grâce  à la  formule  de  vente  à long  terme, 
adoptée  par  la  Coopérative  du  Cinéma  rural, 
22,  boulevard  de  Latour-Maubourg,  déjà  plus 
de  110  salles  se  sont  transformées  depuis  deux 
ans  et  leur  exploitation  donne  pleine  satis- 
faction à leurs  propriétaires  par  la  qualité  du 
matériel  fourni,  qui  leur  a permis  de  faire  le 
plein  à chaque  séance.  (Communiqué.) 

♦ 

Présentation 

de  The  Guinea  Pig 

M.  Filipo  Del  Guidice,  Administrateur  de 
Pilgrim  Pictures  Limited,  a présenté,  dans  la 
coquette  salle  du  Ranelag,  le  film  britannique 
en  version  originale  The  Guinea  Pig.  Si  le  dia- 
logue tient  une  place  très  grande  dans  cette 
réalisation,  on  doit  cependant  admirer  le  jeu 
des  interprètes,  l’humour  discret  de  certaines 
situations  et  le  sentiment  nuancé  qui  se  dégage 
de  certaines  scènes. 

* Le  Royal-Monceau,  dont  nous  avions  annoncé 
la  transformation,  a été  réouvert  lundi  dernier 
en  présence  d’une  très  grande  foule  d’invités. 


Présidents  d’Honneur  : M.  Gaston  Monnerville, 
Président  du  Conseil  de  la  République;  M.  Pla- 
cide David,  Ministre  d’Haïti  à Paris.  Président  : 
le  Général  Bouscat,  Grand-Croix  de  la  Légion 
d’Honneur. 

Le  film  Bug-Jargal,  qui  doit  commencer  en 
février,  sera  une  production  uniquement  fran- 
çaise. L’aide  du  gouvernement . haïtien  se  limi- 
tera à des  questions  matérielles  de  transport  et 
de  figuration  locale,  la  plus  grande  partie  du 
film  devant  être  tournée  à Haïti  avec  des  ac- 
teurs noirs.  Quelques  scènes  seront  tournées 
en  France  avec  un  couple  de  jeunes  premiers 
t un  grand  rôle  de  composition. 

Une  mission  officielle  va  d’ailleurs  partir  pour 
Haïti  conclure  les  accords  définitifs  avec  le  gou- 
vernement haïtien. 

Le  programme  de  production  mis  sur  pied 
par  Max  de  Vaucorbeil,  secondé  par  René 
Saint-Marc,  comprend  un  second  grand  film,  qui 
sera  tourné  par  la  même  troupe,  en  bateau, 
au  cours  des  traversées  d’aller  et  de  retour,  et 
d’après  un  scénario  policier,  dont  l’action  se 
situe  entièrement  en  mer.  — J.  L. 


UNE  MORT 
SANS  IMPORTANCE 


De  nombreux  deuils  successifs,  dernièrement, 
ont  frappé  le  cinéma,  et  la  presse  a réservé  à 
chacun  des  disparus  le  chiffre  modeste  ou  im- 
posant de  lignes  qu’ils  méritaient.  Mais  per- 
sonne n’a  parlé  de  la  mort  de  Paul  Wegener, 
un  des  acteurs  et  des  metteurs  en  scène  les 
plus  représentatifs  de  l’école  allemande. 

Parmi  la  phalange  des  hommes  de  théâtre 
berlinois,  cet  originaire  de  la  Prusse  Orientale 
fut  un  des  premiers  à avoir  saisi  la  significa- 
tion profonde  du  nouveau  moyen  d’expression. 
Dès  1912,  il  mettait  sur  pied  un  Etudiant  de 
Prague,  dont  il  interprétait  le  rôle  principal, 
puis  réalisait  deux  versions  du  Golem  (1914 
et  1920),  sans  oublier  Le  Charmeur  de  Rats  de 
Hameln  et  Les  Noces  de  Rübezahl.  On  voit  que 
Wegener  attribuait  au  cinéma  une  puissance  de 
rêve  et  qu’il  désirait,  contrairement  à la  .majo- 
rité de  ses  compatriotes  à cette  époque,  écarter 
la  caméra  du  réalisme. 

Abandonnant  ensuite  la  réalisation  de  films, 
car  son  activité  théâtrale  l’absorbait  constam- 
ment, il  fut  néanmoins  l’interprète  truculent 
d'une  belle  série  de  films  à grand  spectacle, 
dont  les  plus  fameux  furent  La  Femme  du  Pha- 
raon, Lucrèce  Borgia  et  Monna  Vanna.  Pro- 
tagoniste du  film  social,  Les  Tisserands,  d’après 
l’œuvre  fameuse  de  Gerhard  Hauptmann  et  du 
film  pacifiste,  Le  Monde  sans  Armes,  de  Gernst- 
Bock  Stieber,  le  grand  comédien  se  fit  encore 
remarquer  dans  Mandragore,  qui  fut  réalisé 
d’après  un  roman  morbide  de  Hans  Heinz  Ewers 
et  dans  Le  Magicien,  que  Wegener  vint  tour- 
ner à Nice  sous  la  direction  de  Rex  Ingram. 

Par  un  de  ces  caprices  du  sort,  Paul  Wegener, 
homme  de  théâtre  et  comédien  de  race,  déserta 
presque  les  studios  lorsque  le  film  se  mit  à 
parler.  Amoureux  du  théâtre,  il  l’était  également 
du  cinéma,  mais  pour  lui  le  cinéma  c’était  le 
cinéma  muet.  Il  interpréta  quelques  rôles  par- 
lants et  fit  de  la  mise  en  scène,  mais  les  suc- 
cès qu’il  remporta  dans  ce  domaine  ne  peuvent 
se  comparer  avec  ceux  de  sa  belle  époque.  Il 
vient  de  mourir  à l’âge  de  73  ans,  il  fut  non 
seulement  une  des  personnalités  les  plus  mar- 
quantes de  l’art  théâtral  et  cinématographique 
allemand,  mais  aussi  un  collectionneur  averti 
et  un  connaisseur  parfait  de  l’art  asiatique. 
Ajoutons  que  Wegener  n’a  jamais  fait  de  poli- 
tique et  qu’il  n’avait  pas  eu  besoin  de  se  faire 
« dénazifier  ».  — Charles  Ford. 


1 1 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦ 


LE  FILM  “NON-FLAM" 

PAS  ENCORE  UTILISABLE  POUR 
LES  COPIES  D’EXPLOITATION 


Nous  avons  reçu  d’exploitants  diverses  de- 
mandes de  renseignements  concernant  un  nou- 
veau film  ininflammable  dont  s’entretiennent 
fort  la  presse  anglaise  et  la  presse  américaine. 

Soucieux,  à l’habitude  de  ce  journal,  de  ne 
donner  à nos  lecteurs  que  des  nouvelles  pré- 
cises et  vérifiées,  nous  avons  attendu  de  plus 
amples  informations  pour  les  entretenir  de 
cette  nouveauté. 

Ces  informations  sont  venues  avec  l’arrivée 
en  France  du  numéro  d’octobre  du  Journal  of 
the  Society  of  Motion  Picture  Engineers. 

Y a-t-il  réellement  nouveauté?  Nous  ne  le 
croyons  pas,  voici  pourquoi  : 

Tout  pas  en  avant  dans  le  domaine  de  la  chi- 
mie est  le  fruit  de  longues  recherches,  car  nous 
avons  depuis  longtemps  dépassé  le  stade  de  la 
découverte  instantanée  qui  sort  armée  de  pied 
en  cap  du  cerveau  d’un  inventeur. 

La  réalité  est  toujours  plus  prosaïque. 

Le  film  ininflammable,  comme  de  tout  autre 
progrès,  n’est  que  l’aboutissement  de  recherches 
progressives  qui  ont  exigé  des  années  d’efforts, 
de  multiples  chercheurs  et  des  capitaux  très 
importants. 

La  question  du  film  dit  non-flam  a tou- 
jours suscité,  des  firmes  qui  s’en  occupent,  une 
continuité  dans  l’effort  jamais  démentie.  Peu 
à peu,  l’on  constate  une  amélioration  progres- 
sive d’une  matière  que  chacun  attend  avec  im- 
patience pour  se  libérer  d’une  partie  des  con- 
traintes imposées  par  la  sécurité  du  spectateur, 
et  l'exploitation  rationnelle  de  la  distribution 
des  films. 

Le  nouveau  produit  fabriqué  par  la  Société 
Kodak  Rochester  est  depuis  plusieurs  années 
à l’étude  dans  ses  laboratoires.  Il  est  depuis 
peu  lancé  avec  circonspection  dans  l’industrie 
pour  certains  usages  : films  de  16  mm.,  de  32 
mm,  (2  fois  16),  de  35  mm.,  pour  l’enregistre- 
ment du  son  « pellicule  n°  5373  »,  le  dupli- 
catage  positif  5365  et  enfin  la  négative. 

Il  n’est  pas;  et  c’est  là  la  seule  chose  qui 
intéresse  la  grande  exploitation,  question  de 
doter  les  copies  commerciales  du  nouveau  sup- 
port qui  porte  le  nom  de  : High-acetyl  safety; 
ce  qui  donne  en  traduction  libre  : film  de  sûreté 
haute  acétylisation,  par  opposition  à divers 
films  Kodak  de  la  chaîne  acétate. 

Dans  la  suite  des  recherches  et  des  réalisa- 
tions industrielles,  on  distingue  : 

— Le  film  acétate  sûreté  (ininflammable)  type 
1937; 

— Le  film  acétate  propionate  (base  acide  pro- 
pionique)  type  1937; 

— Le  film  High-Acétyl  et  enfin  le  terme  de  com- 
paraison, le  film  nitrate  de  cellulose  dit  film 
celluloïd  (inflammable) . 

Pour  l’exploitant,  le  terme  de  comparaison 
ne  peut  être  que  la  résistance  à la  rupture  au 
bout  d’un  certain  nombre  de  passages  dans  un 


projecteur.  Ce  n’est  cependant  pas  tout  à fait 
exact,  on  verra  pourquoi,  mais  c’est  tout  de 
même  le  critère  le  plus  important. 

Voici  les  chiffres  comparatifs  de  cette  résis- 


tance à la  rupture  : 

Acétate  propionate  (5302) 380  passages 

High-Acétate  (5302)  520  » 

Nitrate  (pellicule  positive  grain 
fin)  (1302)  644  » 


Grosso-modo,  la  résistance  peut  se  chiffrer  à : 

Film  nitrate  : 1; 

Film  High-Acétyl  : 0,8; 

Film  Acétate  propionate  : 0,6. 

Signalons  qu’un  film  européen  Acétate  buty- 
rate  (Acide  butyrique)  était  à peu  près  sem- 
blable au  film  acétate  propionate  américain. 

Bien  des  problèmes  se  posent  au  chimiste  et 
au  physicien  lorsqu’il  s’agit  de  fabriquer  et  de 
lancer  sur  le  marché  un  nouveau  support,  car 
les  utilisateurs  sont  nombreux  et  tous  les  cas 
doivent  être  minutieusement  étudiés  jusqu’au 
terme  final  : l’exploitation. 

Ainsi  le  laboratoire  exige  des  qualités  défi- 
nies en  ce  qui  concerne  : 

A)  La  résistance,  la  flexibilité,  le  retrait  à 
la  chaleur  et  à l’humidité  (tirage,  développe- 
ment, séchage)  ; 

B)  La  rapidité  d’assemblage  des  bandes  (col- 
lage) ; 

C)  La  possibilité  de  dépolir  ou  repolir  faci- 
lement; 

D)  La  résistance  à la  rupture. 

Il  faut  aussi  tenir  compte  du  fait  qu’un  nou- 
veau type  de  support  doit  autant  que  possible 
donner  de  bonnes  collures  avec  les  formules 
usuelles  de  céments  qu’on  trouve  couramment 
dans  le  commerce. 

La  Société  Kodak  Rochester  emploie  le  nou- 
veau support  pour  les  usages  où  le  support  n’a 
pas  à subir  de  traitements  qui  risquent  de  le 
détériorer  rapidement.  C’est-à-dire  qu’il  n’est 
encore  appliqué  qu’à  de  la  pellicule  strictement 
utilisée  et  manipulée  seulement  par  les  labo- 
ratoires et  les  studios. 

Ainsi  le  nouveau  produit  est  employé  pour 
la  fabrication  des  films  négatifs  image  et  son, 
ce  qui  va  supprimer  le  risque  d’incendie  des 
négatifs  originaux  et  duplicatés. 

L’exploitation  en  35  mm.  ne  va  donc  pas 
(immédiatement  du  moins),  bénéficier  des  avan- 
tages du  nouveau  produit,  car  celui-ci  semble 
encore  handicapé  par  la  projection  à haute 
intensité  où  la  chaleur  dégagée  et  absorbée  par 
le  sel  argentique  est  considérable. 

De  plus,  ainsi  que  nous  l’avons  vu,  le  nom- 
bre de  passages  est  encore  par  trop  inférieur 
à celui  fourni  par  le  film  nitrate. 

Il  nous  semble  cependant  que  le  problème 
pourrait  être  considéré  comme  résolu  si  : 

1°  Tous  les  projecteurs  étaient  en  bon  état; 

2°  Les  projecteurs  à croix  de  Malte  ordinaire 
étaient  supprimés; 

3°  Le  corrolaire  de  la  condition  2 étant  une 
plus  grande  luminosité  et  une  pression  moindre 
dans  les  couloirs,  donc  moins  de  chaleur  absor- 
bée et  risque  de  détérioration  moins  grand. 

CONCLUSION 

Très  gros  progrès  réalisé,  solution  définitive 
du  problème  du  film  de  sécurité  en  vue,  impos- 
sibilité étant  donné  l’état  du  matériel  dans  la 
moyenne  et  la  petite  exploitation  dans  le  monde 
(surtout  en  Europe)  de  mettre  le  nouveau  sup- 
port à la  disposition  de  celles-ci. 

A. -P.  Richard. 


Après  avoir  réalisé  de 
magnifiques  extérieurs 

Jeun  DELANNOY 

tourne  aux 

Studios  “Éclair" 

d'EPINAY 

LE  SECRET 
DE 

MAYERLING 

La  plus  importante 
production 
de  l'année  1949  ! 


CINÉMA 

73,  CHAMPS-ELYSÉES  - ÉLY.  85-81 


12 


»♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


1 


RAPIDE 

ISE 


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± ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  Utie)  ^ 


L'IMPASSE 

DES  DEUX  ANGES  (A.) 

Drame  policier  (84  min.) 

SIRIUS 

Origine  : Française. 

Prod.  : B. UP. -Française-Eugène  Tu- 
cherer,  1948. 

Réal.  : Maurice  Tourneur. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial, 
de  J. -P.  Le  Chanois. 

Chef-Opérateur  : Claude  Renoir. 

Musique  : Yves  Baudrier. 

Décors  : D’Eaubonne. 

Montage  : Gaudin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : A.  Leblond. 

Interprètes  : Paul  Meurisse,  Simone 
Signoret,  Marcel  Herrand,  Marcelle 
Praince,  J.  Castelot,  Lucas-Gridoux, 
F.  Patrice,  D.  Delorme,  P.  Déman- 
gé, J.  Baumer,  Ch.  Ecard. 

Première  représentation  (Paris)  : 3 
novembre  1948,  « Astor  ».  « Ciné- 
cran  »,  « Empire  »,  « Ritz  ». 


EXPLOITATION.  — Film  dont  les 
éléments  à la  fois  psychologiques  et 
policiers  se  mêlent  pour  former  une 
œuvre  assez  lente  dont  l’atmosphère 
est  la  principale  caractéristique.  Il 
est  interprété  par  les  vedettes  de  Ma- 
cadam Paul  Meurisse  et  Simone 
Signoret. 

SCENARIO.  — Marianne  (S.  Si- 
gnoret) va  épouser  le  marquis  de 
Fontaine  (M.  Herrand)  et,  pour 
lui,  abandonner  le  théâtre.  Des 
bandits  ont  décidé  de  ravir  à la 
future  marquise  le  collier  que  lui 
a donné  Fontaine.  Ils  chargent  de 
cette  besogne  Jean,  le  spécialiste. 
Celui-ci  reconnaît  Marianne  qu’il  a 
aimée  et  qui  l’a  aimé.  Ils  partent 
tous  deux  tandis  que  les  bandits 
les  poursuivent.  Leur  amour  étant 
impossible,  Marianne  retourne  à son 
marquis  et  Jean  se  laisse  abattre. 

REALISATION.  — N'a  pas  su  se 
dégager  des  deux  tendances  d'un  scé- 
nario, hâtivement  écrit  semble-t-il. 
Il  est  lent  pour  un  film  policier  et 
peu  étudié  s’il  s’agit  d'une  étude 
psychologique.  Le  décorateur  d’Eau- 
bonne  et  le  chef-opérat.  Claude  Re- 
noir l’un  en  réalisant  l’impasse,  l’autre 
en  la  photographiant,  ont  donné  au 
film  ses  valeurs  les  plus  sûres. 

INTERPRETATION.  — Simone  Si- 
gnoret est  vivante  et  sincère.  Paul 
Meurisse  interprète  de  nouveau  son 
personnage  de  Macadam.  Marcel  Her- 
rand est  sinistre  sans  raison  vérita- 
ble. François  Patrice  et  Danielle  De- 
lorme tirent,  avec  fougue,  leur  épin  • 
gle  du  jeu  en  des  rôles  épisodiques. 
Paul  Démangé  et  ses  acolytes,  sont 
excellents.  — J.  H. 

* 

SPITZBERG, 

TERRE  SANS  JOIE  (G.) 

Documentaire  (22  min.) 

FRANFILMDIS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Franfilmdis,  1948. 

Réal.  : E.  Logereau. 

Chef-Opérateur  : Roger  Moride. 
Musique  : A.  Jolivet. 

Montage  : M.  Logereau. 

Présentation  (Paris)  : 29  septembre 
1948,  « Marbeuf  ». 


On  voit  dans  ce  film  très  intéres- 
sant les  îles  du  Spitzberg  où,  en 
dehors  des  trappeurs,  vivent  quel- 
ques centaines  d’hommes  chargés  de 
l'extraction  du  charbon.  Les  mines 
ont  été  bombardées  en  1943  par  le 
croiseur  allemand  : « Tirpitz  » et, 
depuis  lors,  le  charbon  brûle,  malgré 
les  efforts  tentés  par  les  mineurs  nor- 
végiens pour  éteindre  l’incendie.  La 
rude  vie  des  mineurs,  l’impression  de 
désolation  du  village  minier  et  de  la 
nature  aride,  sont  rendus  avec  un 
réalisme  saisissant.  — G.  T, 


LA  FLECHE  NOIRE  (G.) 

(The  Black  Arrow) 

Drame  d’aventures  (75  min.) 

(V.O.-D.) 

COLUMBIA 
Origine  : Américaine. 

Prod.  : Edward  Small  et  Grant 
Whytock,  1948. 

Réal.  : Gordon  Douglas. 

Auteurs  : Scén.  de  Richard  Schayer, 
David  P.  Sheppard  et  T.  Seller. 
Chef-Opérateur  : Charles  Lawton. 
Musique  : Paul  Sawtell. 

Dir.  artistiques  : S.  Goosson  et  A. 
Leslie  Thomas. 

Interprètes  : Louis  Hayward,  Janet 
Blair,  George  Macready,  Edgar  Bu- 
chanan, R.  Williams,  W.  Kingsford. 
L.  Gilmore,  H.  Hobbes,  P.  Cava- 
nagh,  R.  Teal,  R.  Hicks,  L.  Denison, 
B Fairfax,  W.  Bevan. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 29 
octobre  1948,  « Madeleine  ». 

EXPLOITATION.  — Film  américain 
contant  une  aventure  historique  du 
genre  Robin  des  Bois,  agrémentée 
d’une  intrigue  un  peu  lente,  de  quel- 
ques assauts  d’épée  et  d’une  jolie 
fille. 

SCENARIO.  — En  Angleterre, 
la  Guerre  des  Deux  Roses  vient  de 
prendre  fin.  Sir  Richard  Shelton 
(Louis  Hayward)  apprend  que  son 
père  Harry  (Russel  Hicks)  a été 
lâchement  assassiné  par  Sir  John 
Sedley  (Paul  Cavanagh).  C’est 
alors  que  Joanna  (Janet  Blair),  fille 
de  Sir  John,  est  confiée  à la  garde 
de  son  tuteur.  Celle-ci  convainct 
Richard  que  son  père  a été  assas- 
siné par  son  tuteur.  Richard  la  croit 
d’autant  plus  volontiers  qu’il  reçoit 
fréquemment  des  messages  lui  di- 
sant la  même  chose,  enroulés  sur 
des  flèches  noires.  Celles-ci  sont 
envoyées  par  des  partisans  de  Sir 
Sedley  qui,  avec  lui,  se  cachent 
dans  la  forêt  proche.  Richard  et 
Joanna  cherchent  à s’enfuir,  mais 
la  jeune  fille  est  faite  prisonnière 
et  Richard,  blessé,  parvient  seul  au 
repaire  des  renégats.  Il  délivre  la 
jeune  fille  et  son  père  et  épousera 
la  charmante  Joanna. 

REALISATION.  — Film  assez  lent 
soutenu  par  un  abondant  dialogue,  au 
scénario  assez  conventionnel,  qui  ne 
semble  pas  avoir  été  réalisé  avec 
toute  l’ampleur  désirable.  Quelques 
beaux  extérieurs  bien  photographiés, 
un  ou  deux  combats  à l’épée  assez 
courts,  mais  un  tournoi  final  bien 
réglé. 

INTERPRETATION.  — John  Hay- 
ward a l’habitude  d’incarner  des  per- 
sonnages de  cette  époque  et  de  ce 
genre,  mais  il  est  habitué  également 
à plus  d’action.  Il  est  donc  un  peu 
dérouté  ici.  Janet  Blair  est  char- 
mante, gracieuse,  bien  vêtue.  — P.  R. 


AMANTS  EN  FUITE  , (A.) 

(Amanti  in  Fuga) 

Drame  d’amour  et  d’aventures 
(95  min.) 

(D.) 

FRANCINEX 


Origine  : Italienne. 

Prod.  : Manenti  Film,  1946. 

Réal.  : Giacomo  Gentilomo. 

Auteurs  : Scén.  de  Cataldo,  Genti- 
lomo et  Sarazani. 

Chef-Opérateur  : Anthise  Brizzi. 

Musique  : A.  Stadella  et  Ezio  Cavella. 

Décors  : Mario  Rappini. 

Dir.  de  Prod.  : Paolo  Frasda. 

Interprètes  : Gino  Bechi,  Annette 
Bach,  Carlo  Ninchi,  G.  Tumiati,  W. 
Capodaglio,  L.  Picasso,  E.  Cigoli, 
N.  Marchetti. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 2 
novembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Film  dramati- 
que italien  d’aventures,  d’amour  et 
d’Histoire,  tout  à fait  dans  la  tradi- 
tion du  genre.  C’est  le  récit  de  la 
vie  du  musicien  italien  Stradella. 
Plaira  aux  amateurs  de  musique  et 
de  mélodrame. 

SCENARIO.  — Rome  1680.  Stra- 
della (Gino  Bechi),  musicien  célè- 
bre, s’est  vu  et  entendu  prédire, 
par  un  astrologue  (Lamberto  Pi- 
casso), qu’une  femme  voilée  lui 
causera  une  fin  tragique.  A Venise 
où  il  s’est  rendu  pour  un  concert 
il  rencontre  cette  femme  qui,  dé- 
voilée, laisse  apparaître  un  déli- 
cieux visage,  elle  est  Hortense  ( An- 
nette  Bach),  fille  du  puissant  In- 
quisiteur Foscarini  (Gualtiero  Tu- 
miati). Les  sbires  de  ce  dernier  l’in- 
forme bientôt  de  la  liaison  de  sa 
fille  et  celui-ci  les  lance  à la  pour- 
suite des  amants  qui  ont  fui  à Rome. 
Là,  émus  par  le  miserere  « Pitié 
Seigneur  »,  ils  passent  à son  service. 
Leur  retraite  est  bientôt  découverte 
et,  sur  la  promesse  du  pardon  de 
Foscarini,  les  deux  amants  déci- 
dent de  rentrer  à Venise,  mais  sur 
la  route  une  embuscade  et  Stra- 
della est  assassiné  sous  les  yeux 
horrifiés  d’Hortense  et  sous  ceux 
satisfaits  de  son  père. 

REALISATION.  — Conforme  à la 
tradition  italienne  des  films  à cos- 
tumes : sbires,  courtisanes,  moines, 
orgies,  religion,  passion,  décors  somp- 
tueux et  chargés,  beaux  extérieurs, 
duels,  attaques  brusquées,  etc.,  etc. 
Action  bavarde  et  lente. 

INTERPRETATION.  — Annette 
Bach  est  ravissante  et  joue  sobre- 
ment. Gino  Bechi  est  emphatique, 
joli  garçon,  un  peu  fat,  très  Italien 
du  XVIIe  siècle,  si  Ton  confère  les 
films  précédents  dans  le  genre.  P.  R. 


L’AIGLE  A DEUX  TETES  (A.) 

Drame  d’époque  (95  min.) 

SIRIUS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Ariane-Sirius,  1947. 

Réal.  : Jean  Cocteau. 

Auteur  : Pièce  de  théâtre,  adapt. 
et  dial,  de  J.  Cocteau. 

Chef-Opérateur  : Ch.  Matras. 

Musique  : G.  Auric. 

Décors  : G.  Wakhévitch  et  E.  Alex, 
d'après  des  maquettes  de  Ch.  Bé- 
rard. 

Dir.  de  Prod.  : G.  Danciger. 

Montage  : Cl.  Vériat. 

Chef-Opérateur  du  Son  : R.  Longuet. 

Interprètes  : Edwige  Feuillère,  Jean 
Marais,  Jean  Debucourt,  Sylvia 
Montfort,  Jacques  Varenne,  Ed- 
ward Stirling,  Maurice  Nasil,  Gilles 
Quéant,  Ahmed  Abdallah. 

Première  représentation  (Paris)  : 22 
septembre  1948,  « Colisée  »,  « Ma- 
deleine ». 

Film  présenté  à la  Biennale  de  Ve- 
nise 1948. 


EXPLOITATION.  — Bien  que  tiré 
de  la  pièce  de  Jean  Cocteau  qui  a 
connu  un  très  grand  succès  au  théâ- 
tre, l’auteur-réalisateur  a su  donner 
un  rythme  cinématographique  à cette 
œuvre  un  peu  intellectuelle  qui  ne 
laisse  pas  indifférent.  L’interpréta- 
tion de  Jean  Marais  et  surtout  celle 
d’Edwige  Feuillère  assure  auprès  de 
tous  les  publics  un  très  bon  succès 
d’exploitation. 

SCENARIO.  — La  Reine  (Ed- 
wige Feuillère)  accompagnée  de  sa 
lectrice  (Sylvia  Montfort)  et  de  son 
aide  de  camp  (Jean  Debucourt) 
arrive  au  château  de  Kranz  où  elle  \ 
doit  donner  un  bal.  Les  invités  ar- 
rivent mais  elle  ne  parait  pas,  trop  i 
occupée  à célébrer,  seule,  l’anni-  | 
versaire  de  son  'mariage,  le  roi 
ayant  été  assassiné  le  jour  de  ses 
noces.  Au  cours  de  la  soirée,  Sta- 
nislas, pourchassé  par  la  police, 
s’introduit  dans  le  boudoir  de  la 
Reine.  Elle  cache  ce  jeune  homme 
blessé  et  elle  apprend  que  c’est  un 
anarchiste  qui  veut  la  tuer.  La  res- 
semblance de  Stanislas  avec  le  roi 
est  frappante.  Quand  il  voit  la 
Reine,  Stanislas  l’aime.  Il  devient 
son  confident  et  son  amant.  Il  con- 
seille à la  Reine  de  briser  les  in- 
trigues qui  fleurissent  à la  Cour 
et  de  se  présenter  au  peuple.  Elle 
doit  partir.  Stanislas  s’empoisonne 
pour  ne  pas  la  gêner.  Devant  cet 
acte  qu’elle  considère  comme  lâche, 
la  Reine  le  soufflète.  Il  la  poi- 
gnarde. Avant  de  mourir  ils 

s’avouent  leur  amour. 

REALISATION.  — On  peut  repro- 
cher les  décors  trop  recherchés  de 
Christian  Bérard,  les  extérieurs  à 
peine  entrevus.  Il  n’en  reste  pas 
moins  que  grâce  à la  mobilité  de  la 
caméra  dans  certaines  séquences,  le 
rythme  du  film  est  bon. 

INTERPRETATION.  — Il  faut  sou- 
ligner la  composition  absolument  re- 
marquable du  personnage  de  la  Reine 
par  Edwige  Feuillère.  Elle  sait  être 
altière,  mutine,  autoritaire,  amou- 
reuse, avec  un  art  consommé.  Jean 
Marais  auprès  d’elle  ne  semble  pas 
toujours  être  très  à Taise.  Jean  De- 
bucourt, Sylvia  Montfort,  Jacques 
Varenne,  dans  des  rôles  épisodiques, 
ont  su  en  tirer  le  maximum.  — L.  O. 
♦ 

•î»  Le  dernier  documentaire  de  La 
Marche  du  Temp,  Bataille  pour  l'Al- 
lemagne, est  consacré  au  problème 
si  important  de  cette  grave  ques- 
tion internationale.  En  même  temps 
que  la  crise  berlinoise,  le  film  mon- 
tre la  vie  quotidienne  d’une  famille 
d’Allemands  moyens. 


P.  E.  N. -FILMS 

ERNEST  NEUBACH 


vous  prie  de  bien  vouloir  noter  sa 

NOUVELLE  ADRESSE 


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13 

EXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


Arc  de  Triomphe 
présenté  à Nancy 

Le  film  de  Lewis  Milestone,  Arc  de  Triomphe, 
tiré  du  roman  de  E.-M.  Remarque,  vient  d’être 
donné  à Nancy  en  première  européenne  et  en 
exclusivité  simultanée  sur  les  écrans  du  Ma- 
jestic  et  de  I’Eden.  Son  passage  dura  une  se- 
maine. La  veille  d’être  présenté  au  public, 
Mme  Comti,  directrice  de  I’Eden,  et  M.  Ruer, 
directeur  du  Majestic,  avaient  convié  toute  la 
presse  nancéenne  à une  vision  d’Arc  de  Triom- 
phe donnée  à son  intention.  — M.-J.  K. 
♦ 

INAUGURATION 
DE  V “ HENRY  IV  ” A PAU 

Sur  l’emplacement  du  Luxor,  rive  gauche, 
la  nouvelle  salle  de  M.  J.  Barat,  I’Henry  iv,  a 
été  construite  durant  la  période  estivale. 

' Le  plafond  surélevé  a été  refait  en  vagues, 
selon  la  nouvelle  formule  américaine.  Les  murs 
recouverts  de  panneaux  vieil  or  en  tissus  igni- 
fugés, sont  séparés  par  des  piliers  blancs,  avec 
soubassement  vieil  or.  La  scène  possède  un 
splendide  rideau  vieil  or.  Le  nombre  de  places 
est  de  500  à l’orchestre  et  100  au  balcon.  Les 
fauteuils  sont  des  demi-pullmans  confortables, 
couleur  rouge-grenat  en  bas  et  rouge  cerise 
au  balcon.  L’espace  entre  chaque  rangée  est  de 
un  mètre,  assurant  ainsi  le  maximum  d’aise 
aux  spectateurs.  Un  somptueux  tapis  ignifugé 
recouvre  tout  le  parquet.  L’éclairage  s’obtient 
par  des  fontaines  lumineuses  et  des  rampes  au 
néon.  Une  belle  vasque  au  néon  fait  ressortir 
la  couleur  rosée  du  hall  d’entrée.  M.  Barat  a 
surveillé  particulièrement  l’équipement  de  la 
cabine  confiée  à la  toute  récente  nouveauté 
Brockliss-Simplex.  — J. -A.  Castets. 


D’HOMME  A HOMMES 
en  tête  partout 

Après  sa  très  brillante  exclusivité  du  Gau- 
mont-Palace et  du  Rex,  D’Homme  à Hommes 
poursuit  sa  carrière  dans  lea  trois  salles  : 
I’Ermitage,  la  Royale  et  le  Royal-Haussmann 
avec  un  succès  qui  croît  de  jour  en  jour. 

Mais  là  ne  se  borne  pas  la  réussite  du  nou- 
veau film  de  Christian-Jaque;  en  province, 
D’Homme  à Hommes  fait  partout  de  sensation- 
nelles sorties.  Aux  dernières  nouvelles,  après 
Lyon  où  le  film  a largement  battu  ses  devan- 
ciers sous  le  double  rapport  du  nombre  d’en- 
trées et  des  recettes  dans  les  deux  salles  du 
tandem  Pathe-Palace-Eldorado,  Lille  annonce 
la  même  victoire  (Rexy,  Bellevue),  ainsi  que 
Toulouse  (Trianon-Palace)  ; Rennes  (records 
battus  au  Royal)  ; Tours  (records  battus  au 
Majestic)  ; Saint-Etienne  (records  battus  au 
Royal)  . 

De  nombreuses  sorties  sont  prévues,  qui  con- 
sacreront sans  aucun  doute  les  magnifiques  ré- 
sultats obtenus  par  ce  grand  film  français, 
d’une  portée  internationale  de  P.  Albert,  à qui 
nous  devions  déjà  La  Grande  Illusion. 

— ♦ 

Soirée  de  l’Ambassade 
des  Vins  de  France 

Le  12,  au  Musée  du  Louvre,  spécialement  illu- 
miné, a eu  lieu  une  réception  en  l’honnneur 
des  Vins  de  France.  A cette  soirée  étaient  pré- 
sentes de  nombreuses  personnalités  de  la  Diplo- 
matie, des  Lettres,  des  Arts,  du  Cinéma,  parmi 
lesquelles  les  délégations  des  Nations  Unies. 
Elle  était  présidée  par  M.  Roger  Duchet,  maire 
de  Beaune  et  rapporteur  de  la  Commission 
Cinéma  au  Conseil  de  la  République. 


Edward  G.  Robinson,  John  Lund 
et  Gail  Russell  les  principaux  interprètes 
du  film  LES  YEUX  DE  LA  NUIT. 

(Cliché  Paramount.) 

Nantes  avant  Paris 
a applaudi 

Le  Bal  des  Pompiers 

C’est  devant  une  salle  comble  que  Jean 
Nohain  et  Paulette  Dubost  ont  présenté,  à 
I’Apollo,  le  mardi  9 novembre,  le  film  que  Ber- 
thomieu  a réalisé  d’après  la  pièce  qui  compte 
un  nombre  imposant  de  représentations. 

Ce  gala,  donné  au  profit  du  C.O.S.O.R.  et  de 
la  2f  D.B.,  a été  parfaitement  réussi.  — Ch.  L. 


$écntité 


pour  tous  axes  de  projecteurs 


BOBINE  FIL  D’ACIER  TYPE  AMÉRICAIN, 
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à qui  traite 

LES  AMOUREUX 
SONT  SEULS  AU  MONDE 


ON 

PRÉVOYAIT 

6 

SEMAINES 

ON 

ESPÉRAIT 

7 

SEMAINES 

ON 

A FAIT 

9 

SEMAINES 

dans  les  quatre  salles 

BALZAC  - HELDER  - SCALA  - VIVIENNE 

ON  AURAIT  FAIT  DAVANTAGE  SI  LA 
SORTIE  GÉNÉRALE  FIXÉE  DEPUIS 
LONGTEMPS  AU  17  NOVEMBRE 
N'AVAIT  OBLIGÉ  A LE  RETIRER 

EN  PLEIN  SUCCÈS 


44,  Champs-Elysées  - PARIS 


:xxx? 


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L'EXPLOI 


THONONÉté  b°n 

dans 


l’ensemble  des  salles 


SOTTEVILLE 


Le  VOLTAIRE  est  reconstruit 


Depuis  le  changement  de  propriétaire,  le  ci- 
néma de  I’Etoile  va  de  succès  en  succès  et 
son  directeur,  M.  BRIERE,  ne  cache  pas  sa 
satisfaction.  Le  public,  assez  froid  au  début  de 
son  exploitation,  vient  de  plus  en  plus  dans  cet 
établissement  dont  les  récentes  transformations 
en  font  une  des  meilleures  salles  de  la  région. 

Les  programmes  n'ont  pu,  hélas,  satisfaire 
les  spectateurs  dès  la  prise  de  possession. 

Cependant  il  faut  noter  un  net  redressement 
des  recettes  et  le  passage  de  On  demande  un 
Ménage  fut  un  véritable  succès.  M.  Brière,  qui 
vient  du  Nord  où  il  possédait  une  salle  de 
450  places,  a programmé  pour  cet  hiver  quel- 
ques gros  morceaux,  en  tête  desquels  il  faut 
citer  : D’Homme  à Hommes,  Les  Souvenirs 
ne  sont  pas  à Vendre,  Ruy  Blas,  La  Chartreuse 
de  Parme,  Dédée  d’Anvers,  Monte -Cassino. 

Par  ailleurs,  M.  Brière  organise  pendant  l’en- 
tr’acte  des  séances  de  danse  dans  la  partie  ar- 
rière du  bar,  ce  qui  attire  la  jeunesse. 

A I’Excelsior,  la  coquette  salle  de  la  rue 
Pasteur,  M.  BOURDEAUX  a enregistré  un  grand 
succès  avec  Le  Chant  de  Bernadette.  Pour  cet 
hiver,  les  cinémas  de  Thonon  ont  supprimé 
leurs  séances  du  lundi,  mardi  et  mercredi  pour 
économiser  le  chauffage  qui  devient  de  saison 
en  saison  plus  difficile.  Ils  reprendront  les  deux 
programmes  par  semaine  au  printemps. 

A remarquer  l’indifférence  du  public  envers 
Les  Raisins  de  la  Colère  qui  n’a  pas  obtenu  le 
résultat  escompté.  Par  ailleurs,  le  Foyer  n’a 
rien  de  daté  pour  l’instant  et  passe  cette  se- 
maine Pastor  Angelicus. 

La  saison  écoulée,  sans  être  exceptionnelle, 
a été  bonne  dans  l’ensemble.  Mais  les  premières 
visions  n’ont  pas  rendu  le  maximum  car  le 
public  régional  n’a  pas  eu  le  temps  de  lire  dans 
la  presse  locale  les  commentaires  et  les  criti- 
ques qui  ont  une  répercussion  très  nette  sur 
les  entrées  et  les  recettes.  — Noël  Moille. 


L'extravagant  fantaisiste  Danny  Kaye  et  Virginia 
Mayo  dans  LE  LAITIER  DE  BROOKLYN,  film  en 
Technicolor  de  Samuel  Goldwyn. 
Production  RKO  1948-1949. 


Le  Voltaire  a été  détruit  en  1943. 

Cinq  ans  ont  passé  et  le  4 novembre  1948, 
M.  et  Mme  LORITZ,  les  aimables  directeurs, 
accueillaient  en  séance  privée  les  notabilités 
sottevillaises  et  rouennaises,  ainsi  que  la  presse 
à l’inauguration  de  leur  nouvelle  salle. 

Celle-ci,  de  1.300  places,  est  confortable, 
luxueuse,  élégante;  elle  est  munie  de  tous  les 
derniers  perfectionnements  techniques  et  ferait 
bonne  figure  sur  les  grands  boulevards. 

M.  Lenoir. 


Etude  de  M°  Xavier  Devaux,  Avoué  à Béthune 
EXTRAITS 

1°  D'un  jugement  rendu  par  le  Tribunal  correc- 
tionnel de  Béthune,  le  23  avril  1948,  enregistré, 

— Contradictoirement,  à l'encontre  de  M.  Le- 
maire André,  exploitant  de  cinéma  à Thérouanne, 

— Par  défaut,  à l’encontre  de  M.  Blary  Robert, 
exploitant  de  cinéma  à Aire-sur -la-Lys. 

Il  a été  extrait  ce  qui  suit  : 

Attendu  qu'il  résulte  des  débats  la  preuve  que 
les  prévenus  ont  : 

a)  Lemaire  André  à Estrée-Blanche,  le  dix  juil- 
let 1947,  1"  représenté  dans  son  cinéma  le  film 
« Bataan  » sans  le  consentement  des  auteurs  ; 
2°  sciemment  recélé  le  film  « Bataan  » frauduleu- 
sement détourné  par  Blary  au  préjudice  de  la  So- 
ciété « Métro-Goldwyn-Mayer  ». 

b)  Blary  Robert  à Estrée-Blanche,  le  dix  juil- 
let 1947,  1"  participé  comme  complice  au  délit  de 
projection  du  film  « Bataan  » en  fraude  des  droits 
d'auteurs  commis  par  Lemaire,  en  ayant  avec  con- 
naissance procuré  ce  film  audit  Lemaire;  2°  frau- 
duleusement détourné  ou  dissipé  au  préjudice  de 
la  Société  « Métro-Goldwyn-Mayer  » qui  en  était 
propriétaire,  le  film  « Bataan  » qui  ne  lui  avait  été 
remis  qu’à  titre  de  louage  à charge  de  le  rendre. 

Le  Tribunal  déclare  les  inculpés  convaincus  : 

Blary  : des  délits  d’abus  de  confiance  et  com- 
plicité d'infraction  à la  loi  sur  la  propriété  des 
auteurs  qui  lui  sont  imputés; 

Lemaire  ; des  délits  d’infraction  à la  loi  sur  la 
propriété  des  auteurs  et  recel. 

En  conséquence,  les  condamne  : Blary  à une 
amende  de  25.000  fr.;  Lemaire  à une  amende  de 
5.000  fr.  . 

Et  statuant  sur  les  conclusions  des  parties  civiles  : 

Condamne  solidairement  Blary  et  Lemaire  à 
payer  à la  partie  civile  (Métro-Goldwyn-Mayer)  à 
titre  de  dommages-intérêts  la  somme  de  10.000  fr. 
avec  les  intérêts  judiciaires. 

Ordonne  l’insertion  d’un  extrait  du  présent  juge- 
ment dans  : « Le  Film  Français  »,  « La  Cinémato- 
graphie Française  »,  et  « Huit  Seize  ». 

Dit  que  le  coût  de  chaque  insertion  ne  pourra 
dépasser  2.000  fr. 

2°  D’un  jugement  rendu  par  le  meme  Tribunal, 
le  30  juillet  1948,  enregistré,  sur  opposition,  à l’en- 
contre du  sieur  Blary  Robert,  il  a été  extrait  ce 
qui  suit  : 

Le  Tribunal  reçoit  Blary  en  son  opposition;  le 
déclare  convaincu  des  délits  de  complicité  d’in- 
fraction à la  loi  sur  la  propriété  des  auteurs  et 
abus  de  confiance  qui  lui  sont  imputés. 

En  conséquence,  réduit  à une  amende  de  10.000 
francs  la  peine  de  25.000  fr.  d’amende  prononcée 
par  le  jugement  dont  est  opposition. 

Reçoit  la  Société  anonyme  Métro-Goldwyn-Mayer 
et  la  Fédération  Nationale  des  Distributeurs  de 
Films,  en  leur  constitution  de  partie  civile;  le 
Tribunal  maintient  le  jugement  du  23  avril  1948 
en  toutes  ses  dispositions;  dit  qu’il  sortira  son  plein 
et  entier  effet. 

Pour  extraits,  X.  Devaux. 


LE  HAVRE 


Les  Directeurs 

sont  mécontents  des  Actualités 


Malgré  la  crise  qui  sévit  au  Havre  comme 
ailleurs,  les  recettes  et  le  nombre  d'entrées  sont 
dans  l’ensemble  assez  soutenues. 

En  tête  des  salles  d’exploitation,  nous  cite- 
rons le  Select,  qui  réalise  une  moyenne  de 

620.000  fr.  de  recettes  lors  du  dernier  trimestre. 
Voici  quelques  chiffres  : Bambi,  712.496  fr.  ; 
Bethsabée,  785.000  fr  ; Cinquième  Bureau,  744.390 
francs  ; L’Eventail,  704.037  fr.  ; Blanc  comme 
Neige,  1.310.697  fr. 

Au  Rex,  signalons  la  belle  reprise  du  Bal 
des  Sirènes,  736.000  fr.  ; La  Vie  en  Rose,  521.725 
francs  ; La  Dame  de  Shanghaï,  474.925  fr.  ; Tar- 
zan à New  York,  548.000  fr.  ; Chevaliers  du  Ciel, 

510.000  fr.;  Carnegie  Hall,  248.000  fr. 

Au  Palace  ; Ralph  le  Vengeur  (deux  époques), 

554.000  fr.  plus  393.984  fr.  ; Poste  Frontière, 

510.000  fr  ; L’Aigle  Noir,  495.000  fr  ; Le  Fils  de 
Monte-Cristo,  289.000  fr.  ; Collège  Swing,  347.000 
francs. 

A I’Eden  : O Sole  Mio!,  471.000  fr.  ; L’Hono- 

UN  BON  CONSEIL! 

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¥ 


UN  BON  CONSEIL! 

V 


rable  Monsieur  Sans-Gêne,  402.000  fr.  ; Les  In- 
connus dans  la  Maison,  461.000  fr.  ; Tumak, 

468.000  fr.  ; Vaisseau  Fantôme,  311.000  fr.  ; Der- 
nier Refuge,  542.000  fr. 

Au  Normandy  : La  Bataille  de  l’Eau  Lourde, 

484.000  fr.  ; L’Aigle  des  Mers,  338.000  fr.  ; Heure 
du  Crime,  330.000  fr. 

Parmi  les  autres  salles,  signalons  le  Vox,  qui 
réalise  120.000  fr.  avec  la  Brigade  Criminelle. 
La  Dame  de  Shanghaï,  98.000  fr.,  tandis  qu’au 
Royal,  Fanny  faisait  107.000  fr.  et  La  Brigade 
Criminelle,  97.000  fr. 

N’oublions  pas  de  mentionner  la  nouvelle  salle, 
Le  Montgeon,  inaugurée  en  mai  dernier.  Au 
milieu  d’une  cité  provisoire,  installée  dans  les 
bois  et  groupant  3.500  habitants,  la  salle  de 
M.  CARTIER,  ex-propriétaire  du  Kursaal  (en- 
tièrement sinistré,  réalise  des  recettes  moyen- 
nes de  80.000  fr.  Pour  huit  séances,  2.700  entrées 
furent  enregistrées  avec  L’Odyssée  du  Docteur 
Wassel. 

La  critique  générale  des  exploitants  s’exerce 
sur  les  bandes  d’actualités  « vraiment  trop 
courtes  et  pas  assez  intéressantes  »,  de  même 
que  les  films  de  complément  trop  souvent  quel- 
conques. — René  Vauclin. 


OISE 


Réunion 


du  Syndicat  Substandard 

La  réunion  du  mercredi  3 novembre  1948  a 
commencé  à 10  h.  15,  sous  la  présidence  de 
M.  FOUACHE,  Délégué  départemental. 

Etaient  présents  ; MM.  FOUACHE,  BOGEY, 
BERLY,  BRICOUT,  MARTIN,  HERTOUT,  BEL- 
LEMERE,  DAMPERON,  MOZER,  PERROT, 
Mme  NEZELOF.  MM.  BATICLE,  GROSBOIS, 
CUELHO,  DUBARLE  et  FAIVRE. 

Se  sont  excusés  : MM.  RATELET,  VANOUD- 
HEUSDEN,  CAVALLIN,  BERNARD,  DEVAU- 
CHELLE  et  BLOND. 

M.  Fouache  a fait  connaître  l’avantage  que  le 
Président  Lembert  a pu  obtenir,  concernant 
l’exonération  de  la  nouvelle  taxe  de  5 francs 
pour  les  tournées.  Il  a regretté  ensuite  que  de 
nombreux  membres  aient  été  absents,  ce  qui 
peut  leur  nuire  par  la  suite,  n’ayant  pas  renou- 
velé leur  demande  de  carburant. 

Il  a été  procédé  à la  distribution,  aux  mem- 
bres présents,  des  cartes  de  chauffage  pour  la 
saison  1948-1949. 

Quelques  membres  présents  se  sont  plaints 
des  conditions  exagérées  que  demandent  cer- 
tains distributeurs.  M.  Fouache  estime  que 
c’est  là  une  question  commerciale  qui  se  débat 
entre  les  deux  parties,  puisque  la  décision  ré- 
glementaire n°  15  du  7 octobre  1948  nous  pro- 
tège sur  le  pourcentage. 

La  séance  est  levée  à 12  heures. 


ALES  Le  CAPITOLE 

______  va  rouvrir 

Après  près  de  quatre  mois  de  travaux  et  de 
difficultés  de  tous  ordres,  les  750  sièges  confor- 
tables du  Capitole  vont  être  remis  bientôt  en 
exploitation. 

Bien  située,  puisqu’en  plein  centre,  place  de 
la  Mairie,  cette  salle  a de  tous  temps  été  la 
plus  fréquentée.  Nul  doute  qu’après  sa  transfor- 
mation elle  ne  retrouve  sa  nombreuse  clientèle. 


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25,  rue  Quentin-Bauchart,  PARIS 

PRÉSENTE 

LE  MARDI  7 DÉCEMBRE 

au  PARIS  à 10  h. 


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CINÉ 


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C ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS 


DIEU  EST  MORT  (G.) 

(The  Fugitive) 

Drame  ( 104  min.  ) 
(V.O.-D.) 

RKO  RADIO  FILMS 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : John  Ford  et  Merian  C.  Coo- 
per-RKO  1947. 

Prod.  associé  : Emilio  Fernandez. 
Réal.  : John  Ford. 

Auteurs  : Scén.  de  Dudley  Nichols, 
basé  d'après  la  nouvelle  de  Gra- 
ham  Greene. 

Chef-Opérateur  : Gabriel  Figueroa. 
Musique  : Richard  Hageman. 

Dir.  artistique  : Alfred  Ybarra. 
Décors  : Manuel  Parra. 

Interprètes  : Henry  Fonda,  Dolorès 
del  Rio,  Pedro  Armendariz,  J.  Car- 
roi  Naish,  L.  Carrillo,  W.  Bond,  R. 
Armstrong,  J.  Qualen,  M.  Inclan. 
Première  représentation  (Paris)  : 27 
octobre  1948,  « Aubert-Palace  », 
« Colisée  »,  « Gaumont-Théâtre  ». 
Prix  International  à la  Biennale  de 
Venise  1948. 

Prix  de  l’Office  Catholique  Inter- 
national du  Cinéma. 


EXPLOITATION.  — Bénéficiant 
d'une  interprétation  absolument  ex- 
cellente, d'un  thème  profondément 
humain,  d’une  mise  en  scène  remar- 
quablement étudiée  dans  ses  moin- 
dres détails,  d’une  photographie  d’une 
qualité  irréprochable,  et  enfin  de 
deux  distinctions  importantes  tant  sur 
le  plan  cinématographique  interna- 
tional que  sur  le  plan  plus  spécifi- 
quement spirituel,  ce  film  doit  faire 
une  carrière  importante  et  ce  dans 
des  salles  fréquentées  par  des  pu- 
blics très  divers. 

SCENARIO.  — Dans  un  pays 
d’Amérique  latine,  le  gouvernement 
traque  les  prêtres.  L’un  d’eux  (Hen- 
ry Fonda)  a échappé  aux  massa- 
cres et  revient  dans  sa  paroisse. 
Les  paysans  l’aiment,  l’aident  et  il 
baptise  leurs  enfants  ainsi  que  celui 
d’une  prostituée,  Maria  (Dolorès 
del  Rio).  Un  lieutenant  de  police 
(Pedro  Armendariz)  cherche  le  prê- 
tre et  un  bandit  américain.  Grâce 
à Maria,  le  prêtre  parvient  à 
s’échapper  et  à gagner  la  frontière. 
Pourtant  quelques  jours  plus  tard, 
un  métis  vient  le  chercher  dans 
son  refuge  sous  le  prétexte  que  le 
bandit  blessé  demande  les  derniers 
sacrements.  Il  se  rend  près  du  mori- 
bond. Arrêté,  il  va  être  fusillé  mais 
Maria  lui  procure  un  crucifix.  Il 
pardonne  au  métis  et  marche  à la 
mort.  Un  étranger  arrive  au  vil- 
lage. C’est  le  nouveau  prêtre. 

REALISATION.  — John  Ford,  une 
fois  de  plus,  donne  la  preuve  de 
toute  sa  maîtrise.  Qu’il  dirige  d’im- 
portants mouvements  de  foule  ou  un 
ou  deux  interprètes,  il  trouve  tou- 
jours le  ton  juste,  le  détail  qui  donne 
toute  sa  valeur  à la  scène.  La  ca- 
méra exécute  sous  sa  direction  les 
mouvements  les  plus  divers,  les  plus 
difficiles,  les  angles  les  plus  originaux 
sans  que  jamais  on  en  sente  la  tech- 
nique. Les  photographies  de  Gabriel 
Figueroa  témoignent,  par  contre, 
quelquefois  d’un  peu  trop  de  re- 
cherches, mais  elles  sont  toujours 
très  belles. 

INTERPRETATION.  — Trois  ac- 
teurs dominent  le  film  : Henry  Fon- 
da étonnant  prêtre  tantôt  lâche,  tan- 
tôt héroïque,  toujours  d’une  justesse 
d’expression  et  d’une  sobriété  re- 
marquables; Dolorès  del  Rio,  émou- 
vante et  belle,  et  Pedro  Armendariz, 
homme  d’action,  révolutionnaire  con- 
vaincu, parfois  simple  mortel  indé- 
cis,' inquiet  de  justice.  Les  autres 
rôles  sont  tous  tenus  avec  une  par- 
faite homogénéité.  — L.  O. 


LA  VEUVE  JALOUSE  (G.) 

(La  Vuida  Celosa) 

Opérette  (88  min.) 

(D.) 

TRANSUNIVERS  FILMS 
Origine  : Mexicaine. 

Prod.  : Sinymex,  1947. 

Réal.  : Fernando  Cortès. 

Auteur  : D’après  Lope  de  Vega. 
Musique  ; Verdi  et  Donizetti. 

Dir.  de  Prod.  : Miguel  Salkind. 
Interprètes  : Armanda  Ledesma,  Sal- 
vatore  Baccolini,  Luis  Aidas,  Lu- 
cinda  Lopez. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 9 
novembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Opérette  mexi- 
caine, tournée  d’après  une  pièce  clas- 
sique du  théâtre  espagnol,  avec  le 
concours  de  Salvatore  Baccolini,  de  la 
Scala  de  Milan.  Du  « bel  canto  » sur 
une  musique  de  Verdi,  des  sérénades 
espagnoles,  des  tangos  mexicains.  En 
résumé,  un  véritable  festival  de  mu- 
sique légère. 

SCENARIO.  — Une  veuve  (Ar- 
manda Ledesma)  s’affirme  incon- 
solable de  la  mort  de  son  mari  et 
passe  ses  journées  en  compagnie  du 
tableau  du  disparu. 

La  venue  du  carnaval  l’incite 
pourtant  à sortir  masquée  et  elle 
fait  la  conquête  d’un  jeune  marquis 
(Luis  Aidas),  que  tentera  de  lui  dis- 
puter sa  cousine  (Lucinda  Lopez) . 

Pendant  toute  la  durée  du  car- 
naval, elle  se  joue  de  son  soupirant 
pour  finalement  succomber  au  der- 
nier bal. 

REALISATION.  — Nombreux  décors 
et  figuration,  mais  la  nécessité  de 
laisser  le  temps  aux  chanteurs  de 
finir  leur  morceau  et  le  jeu  trop 
appuyé  de  Salvatore  Baccolini,  font 
de  cette  réalisation  du  théâtre  filmé, 
malgré  de  grands  travellings  plon- 
geants et  des  déplacements  fréquents 
d’appareil. 

INTERPRETATION.—  Armanda  Le- 
desma a beaucoup  d'autorité  et  un 
timbre  de  voix  particulièrement  heu- 
reux dans  des  tangos.  Salvatore  Bac- 
colini  joue  dans  la  tradition  de 
l’opéra  italien.  Il  est  doublé  par  un 
artiste  français  de  l’Opéra.  Luis  Ali- 
das  et  Lucinda  Lopez  sont  de  bons 
seconds  rôles.  — J.  L. 


•î*  Le  12,  au  « Radio-Ciné-Montmar- 
tre ».  la  United  World  Films  a pré- 
senté neuf  courts  sujets  de  dix  mi- 
nutes, en  format  16  mm.  Ces  excel- 
lents films  sont  destinés  à la  propa- 
gande sportive  et  comprennent  : foot- 
ball : Contrôle  de  la  balle;  natation  : 
Le  Crawl,  La  Nage  sur  le  Dos;  athlé- 
tisme : La  Course,  Le  Saut  en  Hau- 
teur, Le  Disque,  etc. 


YOLANDA 

ET  LE  VOLEUR  (G). 

(Yolanda  and  the  Thief) 

Comédie  musicale  en  couleurs 
(89  min.) 

(V.O.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : M.G.M. , 1945. 

Réal.  : Vincente  Minnelli. 

Auteurs  : Dial,  de  Irving  Brecher, 
d’après  une  histoire  de  J.  Thery  et 
L.  Bemelmans. 

Chef-Opérateur  : Charles  Rosher. 

Dir.  musical  : Lennie  Hayton.  Danses 
réglées  par  Eugene  Loring. 

Dir.  artistiques  : C.  Gibbons  et  J. 
Martin  Smith. 

Décors  : Ed.  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Arthur  Freed. 

Interprètes  : Fred  Astaire,  Lucille 
Bremer,  Frank  Morgan,  M.  Nat- 
wick.  M.  Nash,  L.  Ames. 

Première  représentation  (Paris)  ; 27 
octobre  1948,  « Les  Portiques  ». 


EXPLOITATION.  — Film  américain 
du  genre  comédie  musicale,  en  Tech- 
nicolor, illustré  de  quelques  scènes 
de  danse  artistique  avec  Fred  Astaire 
et  Lucille  Bremer. 

SCENARIO.  — Yolanda  Agua- 
viva  (Lucille  Bremer),  riche  héri- 
tière, sort  du  couvent  pour  pren- 
dre la  direction  de  ses  affaires. 
Johnny  Riggs  (Fred  Astaire)  et  son 
co-équipier,  Victor  Trout  (Frank 
Morgan),  arrivent  dans  le  pays  et 
Johnny,  se  faisant  passer  pour  l’ange 
gardien  de  Yolanda,  lui  fait  signer 
un  gros  chèque  et  gère  sa  fortune. 
Biens  des  situations  se  greffent  sur 
cette  aventure  et  le  véritable  ange 
gardien  de  Yolanda,  un  nommé 
Candie  (Léon  Amer),  la  marie  à 
Johnny. 

REALISATION.  — Le  principal 
souci  du  metteur  en  scène  semble 
avoir  été  de  tourner  un  film  en  cou- 
leurs. Celles-ci  ne  manquent  pas,  tant 
sur  les  costumes  des  acteurs  que  sur 
les  décors,  bien  qu’elles  ne  soient  pas 
toujours  très  bien  venues.  Ce  réalisa- 
teur semble  affectionner  la  teinte 
rouge. 

INTERPRETATION.  — Fred  Astaire 
jouit  toujours  du  préjugé  favorable 
auprès  d’un  certain  public,  qui  n’a 
pas  oublié  ses  excellents  films  musi- 
caux d’avant  guerre.  Il  danse  ici  deux 
ou  trois  fois  et  l’on  retrouve  parfois 
sa  technique  qu’amplifiait,  jadis,  cel- 
les de  certains  metteurs  en  scène. 


•I»  En  collaboration  avec  la  station  de 
télévision  W.P.I.X.,  le  théâtre  Para- 
mount  de  New  York  a assuré  la 
transmission  des  élections  présiden- 
tielles le  2 novembre  dernier. 


LE  DESTIN  EXECRABLE 
DE  GUILLEMETTE  BABIN 

(A.) 

Chronique  dramatique  (97  min.) 
A.G.D.C. 

Origine  : Française. 

Prod.  : Guillaume  Radot-U.G.C.,  1947. 
Réal.  : Guillaume  Radot. 

Auteurs  : Adapt.  de  G.  Radot  et  Y. 
Brainville,  d’après  le  roman  de 
M'  M.  Garçon  « La  Vie  exécrable 
de  Guillemette  Babin  ». 
Chef-Opérateur  : P.  Coteret. 

Musique  : M.  Thiriet. 

Décors  : M.  Magniez. 

Dir.  de  Prod.  : P.  Olive. 

Montage  : P.  Caillet. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Perrin. 
Interprètes  : Héléna  Bossis,  Jean 
Davy,  de  la  Comédie-Française,  E. 
Delmont,  J.  Flynt,  G.  Kerjean,  de 
la  Comédie-Française,  M.  Barbey, 
R.  Mary,  R.  Seller,  C.  Fleuriot,  L. 
Nogarède,  Dufilho,  Gromoff,  J. 
Heuzé,  J.  Torrens,  J.  Carmet. 
Première  représentation  (Tours)  : 15 
octobre  1948,  « Le  Caméo  ». 

Film  présenté  au  Festival  de  Lo- 
carno  1948. 


EXPLOITATION.  — Adapté  d’un 
roman  de  M'  Maurice  Garçon,  ce  film 
dont  l'action  se  situe  à la  fin  du 
XVP  siècle  comporte  de  nombreux 
et  beaux  extérieurs  et  retrace  la  tru- 
culence de  l’époque  avec  ses  passions 
farouches  et  ses  superstitions. 

SCENARIO.  — Guillemette  Ba- 
bin est  née  soies  d’étranges  présages. 
Fillette  elle  voit  ou  croit  voir  dans 
des  ruines  une  sorcière.  Sa  mère 
s’adonne  elle-même  à la  sorcellerie 
mais  convaincue  d’être  aux  mains  j 
de  Satan  elle  est  brûlée.  Jeune  J 
fille  (Héléna  Bossis)  Guillemette 
est  exorcisée  et  devient  servante. 

Le  maître  la  poursuit  de  ses  assi- 
duités. Dédaignée  par  le  fils,  elle 
se  venge.  Celui-ci  se  suicide.  Sa 
mère  meurt  à son  tour.  Devenu 
veuf,  le  maître  épouse  Guillemette. 
Mais  le  démon  qui  est  en  elle  la 
pousse  au  mal.  Elle  assiste  au  Sab- 
bat. Dénoncée  comme  sorcière,  elle 
périt  à son  tour  dans  les  flammes, 
non  sans  qu’un  jeune  chroniqueur 
ait  essayé  de  lutter  contre  ces  su- 

rïPvçtiti riY)  ç 

REALISATION.  — Guillaume  Radot 
a montré  une  scène  de  sabbat  qui, 
dans  l’esprit  de  l’œuvre,  est  remar- 
quable. Il  a tenu  à lutter  contre  les 
superstitions  avec  force.  De  très 
belles  photos  d’extérieurs  éclairent  le 
film,  la  musique  est  excellente  et 
les  décors  particulièrement  étudiés. 

INTERPRETATION.  — Héléna  Bos- 
sis fait  une  création  intéressante  qui 
lui  promet  une  carrière  dans  un 
genre  bien  typé.  Delmont,  en  amou- 
reux âgé  et  transi,  est  touchant.  Jean 
Davy  est  un  juge  austère.  Renaud 
Mary  en  jeune  chroniqueur  à l’es- 
prit évolué  est  des  interprètes  celui 
qui  marque  le  mieux  son  personnage. 

L.  O. 

♦ — 

UN  SECONDE  EXCLUSIVITE  DU 
« SILENCE  EST  D’OR  » A LONDRES 

Londres.  — La  petite  salle  de  Tot- 
tenham  Court  Road,  le  « Berkeley  »,  j; 
passe  depuis  dimanche  5 novembre, 
en  seconde  vision,  le  film  de  René 
Clair  : Le  Silence  est  d’Or,  qui  avait  j 
été  projeté,  voici  quelques  mois,  en  ; 
première  exclusivité  dans  le  cinéma 
d’Alexandre  Korda,  le  « Rialto  ».  ; 

Les  autres  films  européens  conti-  j 
nentaux  actuellement  projetés  à Lon-  J 
dres  sont  Païsa,  à « Academy  » ; Mon-  I 
sieur  Vincent,  au  « Curzon  » et  Le  I 
Diable  au  Corps,  au  « Studio  One  »,  J 
où  la  réalisation  d’Autant-Lara  est  • 
donnée  avec  une  reprise  de  l’œuvre  j 
de  Flaherty  : Nanouk.  — T.  P. 


AGENCEMENT  GÉNÉRAL 
DE  THEATRE  ET  DE  CINEMA 


Société  de  Représentation  de  l’Industrie  Moderne 


R.  C.  Sain*  2S6.B43  B 


R.  GALLAY 

GÉRANT 

22  bis,  rue  Lantiez,  Paris  (17*) 

Téléphone  i HARcedel  49-48 


FAUTEUILS,  STRAPONTINS. 
CHAISES  DE  LOGE,  RIDEAUX, 
TRANSFORMATIONS 

RÉPARATIONS 
ENTRETIEN  DE  SALLES 


Pub»  M . Ch evall icr 


avec 


DANIEL 

ARLETTE  THOMAS 

. 

et  NOËL  ROCQUEVERT 


SCENARIO  ORIGINAL  DE  GEORGES  GARDE 

ADAPTATION  ET  DIALOGUES  DE 

PIERRE  VERY  et  ANDRE  HAGUET 


' -:.r: 

• . ' - '■£ 

.i>:  Z* 


AVEC  LA  COLLABORATION  TECHNIQUE 

Distributeurs  : Paris  - Alsace-Lorraine  : Sté  FILMS,  FERNAND  RIVERS.  Marseille  - Bordeaux  - Toulouse 


il 


- ' 


4l' 


MINISTERE  DE  L'AI  R 


■ 

IÉMA- LOCATION,  étranger  : FRANCO  LONDON  FILM. 


Enfkt  le  ckef-d’œmre 


,LE  FIGARO 


26  AOUT 


ENFIN 


DE  VENISE 


Là  CMffi-ÂlUlI  ifttM 


LE  CHEF-D’ŒUVRE 


COMBAT 


liai  Lo»U  OÏ.U  VET) 

'tt-i  tnrersm.  trie  «tuvre  dyttamajui*. 
rndüaidéé  dans  truite  s*  première  par- 
tie h «tort  te  réalisateur  steppe»  >« 
iftensii»  {j»sle!l»»;i  ; $m*  fs 

/tome,  lisse  fraàelic  4e  vie.  Iles  «II»-** 
eues  réalistes  crèpilestt  comme  des  nu- 
Irâillruses,  dette  pfodaetiea.  site  !«- 


L’AURORE  26-9-4S 


îraî  ! iru-S^ïa*  i.ÆM«  ; ***»  * 

■l  .|uelle  je  eoospi*  ^bïeti  «venfr.^.^ 


„„„  grand  effet.  Boftnnsge  simplement 
iau’etle  stecfaève  en  Sa*!". 

Louis  Chauvet. 


L'AURORE  FRANCE  LIBRE  te 


Sous  le  soleil 
de  Rome” 

est  la  révélation  du  festival 

de  Venise  ^Æg  CMélM 


Sur  l’écran 
delà  Biennale 


D*  aotw 


— n îast  Wen  Se  constate»  : « Soi»  le  «rfetS  êe 
_ w i*  uni  filas  "sTr»i!»«n  révoîitiottwaîï-»  aa*U  nom  a 

Eoœe  » te  àtéseal,  »<*  c«wrs  âe  e*  festival  dont 

été  àonr,«  Se  ^SuL...  £»„*»«••  Uni>«u>Rt  en  récital 


• «OSE,  M&t- 


oa  pourrait  dire  qtf 


;ce  a se 


Cm«*kïte»eït  £aré^n  (De  notre  jnvoyé  spécial  Domigjfue  PADO  (par  îéîêph.) 


On  eomprtnd  le  oéstr  qui  Vv-  tSS 
vient  d’accomplir  an  av  v»  , jus- 
qu'alors « tabou  »,  et  «e  se  diver- 
tir i massacre?  les  idoles.  Aussi, 
après  avoir  supprimé  te.rôîe  de 
,1a,  star,  voici  ans  I on  rend  venste 
Se  baiser  lui-même.  Plus  de  subli- 
mation : ces  Jeunes  amants,  at 
« Sous  le  soleil  de  Borne  * se 
grattent  lor^u’ils  s embrassent, 
opération  ïfU’fls  ne  parviennent 
pL«,  dans,  Sur  timidité  maladroite, 
à réaliser  convenablement.  Devant  , 

ce*  rjg*-â-n«*  esguimeau,  le  public,  : 
libéré  «Je  trente  ans  de  baisers  ; 
% ■ gl&mourous  * à long  métrage,  i 
.laisse  exploser  sa  joie  atomique-  j 
me^t. 

Destructeur,  anarchiste,  ©'oser-  j 
vateur.  Casteîlani.  dernier  venu  j 
de  la  nouvelle  école,  dépasse  <s«  j 
Sica  lui-même.  * Sous  1*  scieiï  j 
de  Rome  * est  presque  plus  hu-  : 
main  que  « Seiùseia  ».  Son  îum 
sur  les  adolescente,  qui  joignent 
à la  poésie  de  l'enfance  sa  gros- 
sièreté, qui  savent  si  bien  mentir 
en  croyant  ' à leurs  mensonges, 
qui  deviennent  des  hommes  sous 
nos  veux,  miraculeusement  ex- 
pliqués psychologiquement  et  pli?- 
.slquessent  par  la  caméra  et  qm 
continuent  de  vivre  leur  vie  pro- 
pre art  marge  de  l'écroulement" 
d'une  soci  été.  üüfc  ceci  bu  rte  un 
art,  une  vérité  qui  déchaîne  l'en- 
thousiasme. 


Biennale  de  Venise 
1948 

PRIX 


FÉDÉRATION 
INTERNATIONALE 
DE  LA  PRESSE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 


PRIX 


PRÉSIDENCE  DU  CONSEIL 
DES  MINISTRES 
POUR  LE  MEILLEUR 
FILM  ITALIEN 


.Hors  que  tout  le  courant  réac- 
tionnaire italien  déchaîne  à coups 
de  milliards  une  psfeHctté  préven- 
tive, insensée 

qui  doit  perpétuer  te  genre  dé- 
clamatoire du  t>i»  « ■ fit— mMiWiii 
jT".  voici  avec  le  simple  - aouf 
soleil  de  Borne  » une  réussite 
totale-  à peu  de  frais,  obtenue 
en  peu  de  temps  avec  des  maté- 
riaux simplement  humains. 


COUPE 


L'  A.  N.  I.  C.  A. 
POUR  LE  MEILLEUR 
METTEUR  EN  SCENE 
ITALIEN 


4|Fraac*fir®iir 

D#  notre  envoyé  spécial  Jean  WbRY 


v'cp!rnrr»  mn  complêniéht  Car  !»  fHm 
! de  CfitelSsal  est.  au  moins  «*ns  m 
première  moitié.  &«  la  veiae  d« 
Sduteias  et.  'per  son  rythme  et  «t 
trépidante  borme  humeur,  mérite 
î d'être  inscrit  parmi  1e*  meu > -res 
tenvres  présentées  - jasqu 


COMMET 
JE  LES  NQT 


Hamîæi  (Angleterre),  1S  m 
Sotlo  H ài  Bomn  < Italie) 
1?  f.ur  $Ù t CA 




Sotte)  & Si 


ti» Lorsqu'à  SS  beutea  »ot» 
présenté  un  s cheîte'tomwe  »,  , 

Vn  ma  tteHa»  rpteadk»,  teu ^ 
dlalomee  êrànceiànts,  au  - seénartoi 
limpide  eVi  lioterprétatiao  mfi* 
trele  , 

' tMJSutàit  de  2a  péninsule  est  j 
teasSaormeltensent  attiré  bar  deux  | 
'**eïTaurs  monurneritôtes  ; la  mise  «fl  , 
s cens  à grand  spectacle  et  le  rupqr-  if 
réalisme.  * - 

Mai®,  Wt«w  ses  metteurs  es  «C#»i( 
ne  se  contentent  de  tourner  la  yj«  1 1 
de  leur  peuple,  la  %’te  d una-jtami'le 
de  nobles  eu  da  yiorence,  ou  de  s 
Milan,  alors  tîs  atteignent  vralsceat 
quelque  chose  d iriestemabîe  : ta  V%-  | 
.rite  c«t  le  cas  autcsufd'hH!  avec,| 
Sous  (9  soleil  de  f.bnte,  réalisé  p«|j 

T Les W Sears:  ï Pas  fessai a de  dè-p 
cors.  Il  y a tes  rues  de  te  'ViUêi 
Eternelle,  ^ > 

L'intecprétetlon  ? Pas  be«»fe  de, 
vedettes.  Il  y «.  des  soeses,  des  gos-  j 
ses  splendides  qui  « crèvent  » j 
2 ‘écran,  qui,  rient  et  qui  pleureut.  j; 

Des  gosses  qui.  dans  finir  t®**  de» 
meurent  ce  gu  i’s  soat.  ' 1 


prtoete  5o>i*  te  soleil  de  Rime- 


Signée  Renate  Castellioi, 


œuvre  lumirmuae,  cSaude,  vivantèt 
cro4|'u4<g  i plane  rae,  sans  y<aé&t~ 
, ^ «^6»  lf®S- 


’AUROEE  FRANCE  LIBRE 


Â'  Soit®  il  scie  ii  Roma 
se  prix  de  la  critique 
internationale 


TGARO  LITTÉRAIRE 

btea  èncoite  celiî?  des 


tUml  italiens  •'  So«o  il  sols  4i  Hama;:,  ^ 

et  Lft  terre  tremble,  V ta  joué  psar||  fajasftewmrt 

des  fosses  gai-  ne  «masosssî*9Btv*w'-‘ ' * 

de  ï«  caméra  quelques  jours  phte  ; j 
tôt,  l'autre  par  d'anihesîigues  pè- ; : J 
.cfee^s 


U y a te  Primée  la  Bter.nate, 
ït  y a également  le  Pris,  de 
rüssbclaftor.  Ir.t«fnatioaate  4*  te 
Ct'îtique.  qui  «*t  devenu  tradîUot*»' 
ne!,  , .. 

Avec  vingt -quatre  d te.ouvcc  èur 
le  Jury  ofHeieL  neui  3otU‘»isii?t*s 
repréaenl  ant  neut  nattons  dtffè- 
rnttes  ont  t&ifeit  hier,  à Vienne, 
leur  lauréat, 

fis  o»t  ebofcù  le-  film  I tsMen, 
t ’Soito  il  mie  ûi  Borna  *. 

Ce»  «Vi  est  «ne  preuve  d*  fi» 
'Hgoua  *von«  sbuliiraé  tel. 

fallait,  la*  fawnteî- 
‘ e«tfe  production, 

avoü^toujoura  placés 
.ni  ds^SS»»  BamUît,  si 
symbole  fin- 

ùtalité  du  ci 


Siciie. 


D3u 

./MF) 


C C I O 
RVfl: 


Réalisation  de  Renato  CASTELLANI  — Production  UNIVERSALCINE  - SANDRA  GHENZ 


Droits  exclusifs  - FRANCE  - BELGIQUE  - LUXEMBOURG  : 

CO. MA. Cl. CO.  c o DANIA  FILMS,  1,  Rue  de  Berri,  Paris-8e  — ELY.  97-12 
UNION  FRANÇAISE  : CO. MA. CI. CO.  3,  Rue  Bergère,  Paris-9e  — PRO.  32-73 


LA  PRODUCTION 


FRANÇAISE 


Charles  SPAAK  réalisateur  du 

MYSTERE  BARTON 

avec  Françoise  ROSAY 

dans  une  production  ALKAM-RADIO-CIN ÉM A 


2 FILMS  TERMINÉS 


LES  EAUX  TROUBLES  (22-11- 
48). 

Prod.  : Euzko-Films. 

Réal.  : H.  Calef. 

BAL  CUPIDON  (18-11-48). 

Prod.  : Ariane-Sirius. 

Réal.  : M.-G.  Sauvajon. 


21  FILMS  EN  COURS 

3"  SEMAINE 

UNE  DROLE  D’HISTOIRE  (Billan- 
court). 

Prod.  : J.  Roitfeld-Francinex. 
Réal.  : H.  Decoin. 

L’ESCADRON  BLANC  (Extér. 
Adrar-Maroc). 

Prod.  : Acteurs  et  Techniciens 
Français. 

Réal.  : R.  Chanas. 

4r  SEMAINE 

LE  SORCIER  DU  CIEL  (Extér. 
Var). 

Prod.  : Ydex  Film. 

Réal,  technique  : M.  Blistène. 
Scén.,  adapt,  et  dial,  de  R.  Jo- 
livet. 

5"  SEMAINE 

CARTOUCHE  (Buttes-Chaumont). 
Prod.  : G.  Radot-Midi-Cinéma- 
Location. 

Réal.  : G.  Radot. 

L’ANGE  ROUGE  (Eclair-Epinay  ). 
Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

6e  SEMAINE 

MA  TANTE  D’HONFLEUR  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : Art  et  Industrie  Cque- 
Optimax-Film. 

Réal.  : R.  Jayet. 

7»  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (St- 
Maurice). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

JEAN  DE  LA  LUNE  (Francœur). 
Prod.  : R.  Richebé. 

Réal.  : M.  Achard. 

LE  MYSTERE  BARTON  (Saint- 
Maurice). 

Prod.  : Alkam-Radio-Cinéma. 
Réal.  : Ch.  Spaak. 

GIGI  (Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

81'  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 

(extér.  Paris). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

9»  SEMAINE 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (La  Victorine-Nice). 
Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

10»  SEMAINE 

SCANDALES  AUX  CHAMPS- 
ELYSEES  (Ex-Modèles  de  Pa- 
ris). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 
(Billancourt,  Joinville). 

Prod.  : A.  et  T.  Prod. -Gray- 
Film. 

Réal.  : B.  Meredith  et  M.  Allen. 
12»  SEMAINE 
BARRY  (François-Ier). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

13»  SEMAINE 

i HANS  LE  MARIN  (Joinville). 
Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 


La  grave  question  : « Qui  est  l'au- 
teur d'un  film?  » a,  de  tous  temps, 
suscité  maintes  polémiques  entre  les 
metteurs  en  scène  et  les  scénaristes. 
Tout  récemment,  il  semble  qu'une  so- 
lution ait  été  apportée  au  conflit  : les 
scénaristes  sont  devenus  metteurs  en 
scène.  Quelques  francs-tireurs  avaient 


ouvert  la  voie  : Sacha  Guitry,  H. -G. 
Clouzot,  J. -P.  Le  Chanois,  puis  Jac- 
ques Becker  et  Jean  Cocteau  et  main- 
tenant, c’est  la  ruée  vers  l’indépen- 
dance : Carlo  Rim,  Marcel  Achard, 
M.-G.  Sauvajon,  Charles  Spaak,  de- 
main, peut-être,  Henri  Jeanson. 

Charles  Spaak,  puisque  c’est  lui 
qui,  aujourd’hui,  nous  préoccupe, 
compte  parmi  les  scénaristes  les  plus 
célèbres.  On  lui  doit,  entre  autres, 
La  Grande  Illusion,  La  Kermesse  Hé- 
roïque, Jéricho,  Panique,  D’Homme 
à Hommes,  etc.,  dont  il  a écrit,  soit 
le  sujet,  soit  les  dialogues,  parfois 
les  deux.  Il  avoue  trente  et  un  « ma- 
riages » avec  des  metteurs  en  scène, 
et  parmi  ceux-ci  on  relève  les  noms 
de  Jacques  Feyder,  Marcel  Carné, 
Jean  Renoir,  Christian  Jaque,  Henri 
Calef,  Georges  Lampin,  Julien  Duvi- 
vier,  etc.  Il  a donc  quelques  droits 
à venir  les  rejoindre. 

Son  premier  film,  comme  réalisa- 
teur, s'intitule  Le  Mystère  Barton.  Si 
le  sujet  ne  lui  est  pas  propre,  puisque 
c’est  celui  d’une  pièce  anglaise,  de 
Walter  Hackett,  il  l’a  suffisamment 
adapté,  transformé  et  dialogué  pour 
être  considéré  comme  auteur  du  scé- 
nario. 

« Je  cherche  à réaliser  ce  film 
comme  une  comédie  américaine,  nous 
a dit  Charles  Spaak,  assez  entraî- 
nante et  mouvementée,  avec  des  re- 
bondissements comiques  dans  des  si- 
tuation dramatiques,  mais  dépourvus 
de  toute  charge  ou  de  satire.  » 

L'action  se  déroule  en  Angleterre, 
dans  le  cadre  et  l’esprit  favorables 
aux  désirs  du  metteur  en  scène.  Le 
cadre  est  restitué  par  l’excellent  dé- 
corateur Paul  Bertrand  (Les  Maudits, 
Le  Point  du  Jour)  et  l'esprit  est  in- 
sufflé par  l’auteur  aux  excellents  in- 
terprètes du  film,  qui  lui  apporte 
l’appui  et  la  marque  de  leur  talent. 


Citons  les  acteurs  et  situons  leurs 
personnages  : Fernand  Ledoux  (un 
professeur  en  sciences  spirites,  plein 
d’humour  et  de  philosophie),  Fran- 
çoise Rosay  (une  charmante  lady  ex- 
centrique et  un  peu  folle),  Madeleine 
Robinson  (une  jeune  femme  toute 
dévouée  à sa  belle-fille),  Loleh  Bel- 


lon  (cette  belle-fille),  Jean  Marchât 
(avocat  célèbre,  père  de  la  précé- 
dente et  mari  de  la  « jeune  femme  »), 
Maurice  Teynac  (Barton,  homme  d’af- 
faires peu  scrupuleux),  Georges  Lan- 
nes  (aimable  « coureur  »,  époux  de  la 
« charmante  lady),  Jacques  Torrens 
(associé  de  Barton,  neveu  du  « cou- 
reur » et  fiancé  de  la  « belle-fille  »), 
enfin  Nathalie  Nattier  (secrétaire  de 
Barton). 

Si,  d’autre  part,  on  considère  qu’A- 
lexandre  Kamenka,  le  producteur 
avisé  de  tant  de  succès,  est  directeur 
artistique  du  Mystère  Barton,  qu’il 
co-produit  avec  Radio-Cinéma,  on  est 
en  droit  d'espérer  de  ce  film  que, 
fort  de  tous  ces  atouts,  il  marquera 
dans  la  production  française  de  cette 
année. 

Les  prises  de  vues,  commencées  il 
y a un  mois,  en  extérieurs,  dans  un 
temple  protestant  désaffecté,  à Neuil- 
ly,  se  poursuivent  aux  studios  de 
Saint-Maurice,  où.  bien  secondé  par 
ses  assistants  Stany  Cordier  et  An- 
dré Kamenka,  Charles  Spaaty  s’efforce 
de  pallier  les  difficultés  qui  gênent 
son  travail  : grèves,  coupures  de  cou- 
rant, ennuis  matériels  divers,  etc. 

Ces  difficultés,  loin  d’être  insurmon- 
tables, n'en  sont  pas  moins  des  entra- 
ves à la  régularité  de  Spaak. 

« Ah!  être  son  maître  devant  une 
feuille  de  papier  »,  nous  a-t-il  dit. 

Il  ne  faut  pas  en  conclure  qu’il 
regrette  d’être  devenu  metteur  en 
scène,  il  déplore  seulement  d’avoir  à 
lutter  contre  la  matière  et  les  impon- 
dérables. 

Ses  collaborateurs  de  plateau  ren- 
contrent eux  aussi,  naturellement,  les 
mêmes  obstacles,  mais  ils  sont  deve- 
nus philosophes.  Et  c’est  le  sourire 
aux  lèvres  que  L.-H.  Burel  règle  ses 
éclairages,  que  Witta  note  ses  rap- 
ports, que  Paviot  opère.  — P.  Robin. 


21  FILMS  EN  COURS 

suite) 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Studios 

Rome). 

Prod. 

Itala  Films. 

Réal.  : 

R.  Clément. 

18»  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE. 

Prod. 

: C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : 

A.  Cayatte. 

19»  SEMAINE 

PATTES 

BLANCHES  (Neuilly). 

Prod. 

Majestic-Films. 

Réal. 

J.  Grémillon. 

25»  SEMAINE 

MANON 

(Afrique  du  Nord). 

Prod. 

Alcina. 

Réal.  : 

H. -G.  Clouzot. 

1 FICHE  TECHNIQUE  1 

LG  MYSTÈRE  BARTON 

Titre  : LE  MYSTERE  BARTON. 

Prod.  : Sté  DES  FILMS  ALKAM-RA- 
DIO-CINEMA. 

Dist.  : RADIO-CINEMA. 

Vente  à l’étranger  : ALKAM. 

Réal.  : Charles  Spaak. 

Découpage  technique  : Jean  Badié. 
Assistants-Réal.  : Stany  Cordier  et 
André  Kamenka. 

Deuxièmes  Assistants-Réal.  : Jacques 
Plante  et  Jacques  Nahum. 

Auteurs  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
Charles  Spaak. 

Chef-Opérateur  : Léonce  Burel. 
Cameraman  : Robert  Juillard. 
Assistants-Opérateurs  : Michel  Guil- 
lois  et  Jean  Penzer. 

Musique  : Daniel  Lesur. 

Décors  : Paul  Bertrand. 
Assistant-Décorateur  : Aug.  Capelier. 
Dessinateur  : Georges  Petitot. 

Dir.  de  Prod.  : Alexandre  Kamenka. 
Montage  : Léonide  Azar,  assistée  de 
Suzanne  Rondeau  et  H.  Caire. 
Photographe  : Paul  Paviot. 

Script-Girl  : Jeanne  Witta. 

Régie  générale  : Basile  Koura. 

Régie  adjoint  : Henri  Servet. 

Régie  ensemblier  : Robert  Turlure. 
Régie  extérieurs  : Pierre  Vouillon. 
Accessoiriste  : René  Albouze. 
Couturier  : Jacques  Fath. 
Chef-Opérateur  du  Son  : René  Louge. 
Assistants  du  Son  : Roland  Boucher 
et  Marcel  Corvaisier. 

Maquilleur  : Igor  Keldisch,  assisté  de 
Mme  Charbonnier. 

Coiffeur  : Joseph  Palazzolo. 
Habilleuses  : S.  Gerber  et  T.  Comte. 
Tapissiers  : Jean  Charpentier  et  Fran- 
cine Coureau. 

Enregistrement  : Klangfilm. 

Studios  : Saint-Maurice. 

Extérieurs  : Neuilly. 

Commencé  le  : 27  septembre  1948. 
Interprètes  : Françoise  Rosay,  Fer- 
nand Ledoux,  Madeleine  Robinson, 
Georges  Lannes,  Nathalie  Nattier, 
Loleh  Bellon,  Jacques  Torrens,  Mau- 
rice Teynac,  Jean  Marchât,  Mlle 
Serval,  Eric  Roine,  Robert  Moor, 
Geneviève  Morel,  Frédéric  Munie, 
Régine  Dancourt,  Mattler,  Jules  Vi- 
bert,  Tréjean,  Desagneau,  Lucien 
d’Antony,  Alex  Favier. 

Sujet  (genre)  : Comédie  policière. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  M.  Barton 
est  assassiné.  La  police  arrête  son  as- 
socié Frank  Maitland.  La  fiancée  de 
ce  dernier.  Cathy  Standish,  aidée  de 
Lady  et  Sir  Marshall,  tante  et  oncle 
de  Maitland,  cherche  à obtenir  une 
accusation  du  mort.  Elle  fait  appel 
au  professeur  Beverley,  spécialiste  des 
sciences  occultes  et  celui-ci,  au  cours 
d’une  séance  de  nécromancie,  dévoile 
l’auteur  du  crime. 


Une  scène  de  MYSTERE  BARTON  interprétée  par  Jean  Marchât.  Loleh  Bellon, 
Françoise  Rosay  et  Georges  Lannes. 

(Cliché  Alkam-Radio-Cinéma.) 


21 

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XXXX3  CINE 


RAPHIE 

se 


sT  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  (Æ*)  # 


D’HOMME  A HOMMES  (G.) 

Biographie  historique  (96  min.) 

R.A.C. 

Origine  : Française. 

Prod.  : R.I.C.,  1948. 

Réal.  : Christian-Jaque. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Ch.  Spaak 
et  Christian-Jaque;  dial,  de  Ch. 
Spaak. 

Chef-Opérateur  : Christian  Matras. 

Musique  : Joseph  Kosma. 

Décors  : Robert  Gys. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Erard. 

Montage  : Jacques  Desagneaux. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Joseph  de 
Bretagne. 

Interprètes  : Jean-Louis  Barrault, 
Bernard  Blier,  Louis  Seigner,  Denis 
d’Inès,  Maurice  Escande,  Jean  De- 
bucourt,  Abel  Jacqum,  Hélène  Per- 
drière,  Berthe  Bovy.  Carmen  Boni. 

Première  mondiale  (Stockholm)  : 28 
août  1948.  « Royal  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 1er 
octobre  1948,  « Gaumont-Palace  », 
« Rex  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 8 
octobre  1948,  « Gaumont-Palace  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  de 
Christian-Jaque  sur  un  scénario  de 
Charles  Spaak,  est  à la  fois  une  bio- 
graphie fidèle  et  une  épopée.  Le  réa- 
lisateur a su  brosser  de  véritables 
fresques  historiques  auxquelles  le  pu- 
blic fait  un  - accueil  enthousiaste.  La 
magnifique  idée  de  Dunant  de  fonder 
un  organisme  international  de  se- 
cours, « La  Croix-Rouge  » ne  peut 
laisser  personne  indifférent,  et  blessés 
ou  prisonniers  de  guerre  notamment 
ne  peuvent  qu’être  émus  par  ce  film 
aux  résonnances  actuelles  et  profon- 
dément humaines. 

SCENARIO.  — Henry  Dunant 
(Jean-Louis  Barrault)  et  son  fidèle 
ami  (Bernard  Blier)  œuvrent  en 
Algérie.  Dunant  veut  obtenir  de 
l’Empereur  des  cessions  de  terrain. 
Il  suit  les  armées  impériales  jus- 
qu’à Solférino  afin  de  joindre  l’Em- 
pereur. Il  assiste  à la  bataille.  Il  a 
devant  les  blessés  de  tous  grades 
et  de  toutes  nationalités , la  révéla- 
tion des  souffrances  qu’ils  endurent. 
Il  organise  les  premiers  secours  et 
n’a  plus  qu’une  pensée  : créer  une 
organisation  qui  viendrait  en  aide 
aux  déshérités.  Aidé  de  son  ami  et 
de  Mme  Kastner  (Hélène  Per- 
drière),  il  parvient  à créer  cette 
organisation  : La  Croix-Rouge. 
Mais  miné,  malade,  il  se  réfugie  à 
Paris  pour  fuir  ses  créanciers.  Au 
cours  du  siège  de  Paris  pourtant, 
il  aura  la  joie  de  sauver  grâce  au 
drapeau  de  la  Croix-Rouge,  des 
vieillards,  des  femmes  et  des  en- 
fants. Pauvre,  il  apprendra  dans  sa 
retraite  qu’il  est  lauréat  du  Prix 
Nobel  de  la  Paix  et  il  fera  don  de 
cette  fortune  à l’organisation  à la- 
quelle il  a voué  sa  vie. 

REALISATION.  — Christian- Jaque 
a su  animer  étonnamment  les  scènes 
à figuration  nombreuse  que  sont  cel- 
les de  la  bataille  de  Solférino,  du 
siège  de  Paris,  d’autres  encore  telles 
que  les  rues  de  Paris,  le  bal  des 
grisettes,  etc.  Il  a su  animer  sa  ca- 
méra, noter  le  détail  intéressant,  le 
geste  humain  et  vrai.  Les  nombreux 
extérieurs  tournés  en  Provence,  en 
Algérie  ou  en  Suisse  toujours  remar- 
quablement photographiés  par  Chris- 
tian Matras,  ainsi  que  les  costumes, 
prouvent  abondamment  que  rien  n’a 
été  épargné  pour  que  D’Homme  à 
Hommes  soit  un  grand  film. 

INTERPRETATION.  — Jean-Louis 
Barrault,  plus  sobre  qu’à  l’ordinaire, 
est  excellent.  Bernard  Blier  et  Hé- 
lène Perdrière  sont  les  deux  vain- 
queurs de  ce  film.  Si  le  premier  a su 
trouver  toujours  le  ton  juste,  le  geste 
exact,  la  mimique  spirituelle,  la  se- 


BIEN  FAIRE... 

ET  LA  SEDUIRE  (G.) 

(That  Mad  Mr.  Jones) 
Comédie  fantaisiste  (85  min.) 

( V.O.-D.) 

COLUMBIA 

Origine  : Américaine,  1947. 

Prod  : Edward  Small-Columbia. 

Réal.  : S.  Sylvan  Simon. 

Auteurs  : Scén.  de  Frank  Tashlin 
et  Devery  Freeman,  d’après  une 
nouvelle  de  Roy  Huggins. 

Chef-Opérateur  : Lester  White. 

Musique  : Heinz  Roemheld. 

Dir.  artistiques  : Stephen  Goosson  et 
Cari  Anderson. 

Interprètes  : Red  Skelton,  Janet  Blair, 
Don  McGuire,  H.  Brooke,  A.  Jer- 
gens,  R.  Ford,  T.  Marshall,  N.  Joy, 
D Curtis,  A.  Space,  S.  Jackson,  R. 
Moore,  S.  Andrews. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 28 
octobre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  est 
d’une  drôlerie  irrésistible.  Les  gags 
sonores  et  visuels,  les  situations  co- 
miques s’enchaînent  sans  disconti- 
nuer avec  une  logique  déconcertante. 
Regrettons  qu’il  y en  ait  tant  car 
on  n’a  pas  fini  de  rire  d’un  gag  qu’un 
autre  prend  sa  place.  Pour  tous  les 
publics. 

SCENARIO.  — Red  Jones  (Red 
Skelton),  balayeur  des  rues,  dé- 
sire épouser  la  ravissante  Ann  Fil- 
liot  (Janet  Blair),  mais  celle-ci 
balance  entre  Red  et  Keenan  Wal- 
lich  (Don  McGuire)  t-  Un  pari  est 
ouvert  entre  les  jeunes  gens.  Celui 
qui  réussira  le  mieux  dans  le  com- 
merce des  brosses  aura  sa  main. 
Vendeur  stylé,  Red  conclut  une 
vente  avec  Mme  Trist  (Hillary 
Brooke)  mais  dans  sa  joie  oublie 
de  se  faire  payer  et  revient  chez 
elle.  Ce  soir-là,  M.  Trist  (Nicholas 
Jory)  est  assassiné  et  les  soupçons 
se  portent  sur  Red.  Alors  que  ce 
dernier  et  Ann  soupçonnent  Mme 
Trist,  ils  sont  attirés  dans  un  guet- 
apens  par  Cruckston  (Donald  Cur- 
tis), l’associé  de  Trist.  Celui-ci  se 
révèle  le  véritable  meurtrier  et 
une  chasse  à l’homme  s’ensuit  à 
laquelle  prennent  part  finalement 
policiers  et  pompiers,  au  milieu 
d’un  feu  d’artifice  de  gags  et  de 
fusées  de  signalisation.  Tout  se  ter- 
mine fort  bien  et  Red  épousera 
Ann. 

REALISATION.  — Excellente.  Tech- 
nique conforme,  c’est-à-dire  très 
mouvementée  facilitant  à merveille 
la  cascade  de  gags.  Certes,  le  dé- 
marrage est  assez  lent,  mais  très  vite 
le  rythme  atteint  son  point  culmi- 
nant et  s’y  maintient  jusqu’à  la  fin. 
La  série  de  situations  provoquées  par 
l’entrepôt  de  surplus  militaire  compte 
parmi  les  plus  comiques  du  cinéma. 
Elles  deviendront  certainement  clas- 
siques. 

INTERPRETATION.  — Red  Skelton 
n’avait  jamais  été  en  aussi  bonne 
forme.  Sans  doute  n’avait-il  jamais 
eu  la  possibilité  d’être  utilisé  com- 
me il  l’est  ici.  Janet  Blair  est  pleine 
de  charmes  bien  mis  en  valeur;  son 
dynamisme  et  son  entrain  sont  tout 
à fait  dans  le  ton  du  film.  — P.  R. 
— 

•5>  La  société  de  production  britan- 
nique, Ealing  Studios  vient  d'acheter 
les  plus  grands  studios  d’Australie  : 
les  Pagewood  Studios  à Sydney. 


conde,  dans  un  rôle  effacé,  difficile, 
a montré  la  délicatesse  de  son  talent, 
de  ses  sentiments.  Tous  les  autres 
interprètes,  parmi  lesquels  il  faut 
faire  une  place  à part  à Fernand  Rau- 
zéna  qu’on  s’étonne  de  ne  pas  voir 
plus  souvent,  grands  noms  de  la  scène 
et  de  l’écran,  créent  des  rôles  épi- 
sodiques du  plus  haut  intérêt.  L.  O. 


CHASSE  TRAGIQUE  (A.) 

(Caccia  Tragica) 

Drame  social  (85  min.) 

(V.O.-D.) 

LUX  FILMS 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : A.N.PJ.  Films.  1947. 

Réal.  : Giuseppe  de  Santis. 

Auteurs  : Scén.  de  G.  de  Santis  et 
Carlo  Lizzani;  adapt.  et  dial,  de 
G.  de  Santis,  R.  Picci,  C.  Lizzani, 
U.  Barbatto,  C.  Zavattini. 

Chef-Opérateur  : Otello  Martelli. 

Musique  : M.  Rosati. 

Décors  ; Giuseppe  Egidi. 

Dir.  de  Prod.  : Geo  Agliani. 

Montage  : Mario  Serandrei. 

Interprètes  : Vivi  Gioi,  Andrea  Chec- 
chi,  Carlo  del  Poggio.  V.  Duse,  M. 
Girotti,  U.  Sacripante,  P.  Lulli. 

/ Première  représentation  (Nice)  : 10 
novembre  1948,  « Cinéma  du  Ca- 
sino ». 

Présentation  corporative  (Paris)  ; 12 
novembre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Peignant  un 
milieu  social  en  pleine  évolution,  ce 
document  romancé,  d’une  rare  qua- 
lité technique,  envisage  divers  pro- 
blèmes posés,  par  l’après-guerre,  psy- 
chologiques et  matériels.  Le  boule- 
versement des  âmes  et  des  conditions 
de  vie,  la  lutte  pour  l’existence  quo- 
tidienne sont  exposés  en  des  images 
saisissantes.  Apre,  rude,  violent,  cruel, 
ce  film  a aussi  ses  moments  de  ten- 
dresse, d’amour,  de  bonté  et  d’hu- 
mour. Cette  production  qui  a rem- 
porté le  Grand  Prix  du  meilleur  film 
italien  au  Festival  de  Venise  1947,  se 
classe  au  premier  rang  des  réalisa- 
tions de  la  nouvelle  école  italienne 
par  sa  qualité,  sa  vérité,  sa  sincérité. 
Cette  œuvre  s’adresse  à un  public 
évolué,  mais  il  plaira  également  aux 
amateurs  de  films  d’action.  Certaines 
scènes  sont  fort  dévêtues. 

SCENARIO.  - — En  Romagne. 
après  la  guerre,  une  aventurière, 
Danièle  (Vivi  Gioi)  dirige  un  grou- 
pe de  bandits.  Michel  (Massimo 
Girotti)  reconnaît  un  ancien  cama- 
rade de  déportation,  Albert  (An- 
drea Checchi)  parmi  les  bandits 
qui  attaquent  un  camion  où  il  se 
trouve  avec  sa  femme  Jeanne  em- 
menée comme  otage.  Les  paysans, 
devant  l’impuissance  de  la  police, 
traquent  les  bandits.  Michel  par- 
vient à obliger  Albert  à révéler  où 
se  trouve  leur  refuge.  Danièle  est 
abattue  par  Albert  qui  fut  son 
amant.  Il  obtient  le  pardon  des 
paysans  et  pourra  se  refaire  une 
nouvelle  vie  de  travail.  Michel  et. 
Jeanne,  réunis,  rejoignent  la  coo- 
pérative agricole. 

REALISATION.  — Giuseppe  de 
Santis,  par  sa  mise  en  scène,  se 
classe  parmi  les  meilleurs  réalisa- 
teurs italiens  actuels.  Avec  une  rare 
intelligence,  une  extrême  souplesse, 
il  mène  de  front  le  problème  psycho- 
logique et  social,  celui  qui  étreint 
l’individu  et  celui  qui  entraîne  la 
foule.  Le  montage  est  fort  souple, 
maintenant  le  rythme  sans  aucun  ra- 
lentissement. Le  dialogue  original  est 
incisif  et  violent.  Le  doublage  fran- 
çais est  bien  fait,  mais  plus  mesuré. 
Photographie  inégale,  comme  dans 
toutes  les  nouvelles  productions  ita- 
liennes. 

INTERPRETATION.  — Joué  avec 
fougue  et  sincérité,  mais  sans  gran- 
diloquence, ce  film' mérite  des  éloges 
pour  son  interprétation.  La  foule 
anonyme  des  paysans  est  d’une  vérité 
criante.  Vivi  Gioi  a un  tempérament 
et  sait  donner  à son  rôle  tout  ce 
ou’il  faut  de  feu  et  de  violence.  Mas- 
rimo  Girotti  est  sympathique  et  bon 
artiste.  Andrea  Checchi  donne  beau- 
coup d’autorité  à son  personnage. 

P.-A.  B. 


L'ETOILE  DES  ETOILES  (G.) 

(Down  to  Earth) 

Comédie  musicale  à grand  spectacle 
(100  min.) 

Technicolor 

(V.O.-D.) 

COLUMBIA 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Don  Hartman-Columbia,  1946. 
Réal.  : Alexander  Hall. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Edwin  Blum 
et  D.  Hartman. 

Chef-Opérateur  : Rudolph  Mate. 

Dir.  musical  : M.-W.  Stoloff.  Danses 
réglées  par  Jack  Cole.  Chansons 
d’A.  Roberts  et  D.  Fisher. 

Dir.  artistiques  : S.  Goosson  et  R. 
Sternard. 

Décors  : William  Kiernan. 

Interprètes  : Rita  Hayworth,  Larry 
Parks.  Marc  Platt,  R.  Culver,  J. 
Gleason,  Ed.  Everett  Horton,  A. 
Jergens,  G.  Macready,  W.  Frawley, 
J.  Donahue,  K.  O’Malley,  W.  Haade. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 30 
octobre  1948,  « Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Comédie  mu- 
sicale américaine,  en  technicolor,  au 
scénario  fantaisiste,  à mise  en  scène 
grandiose  présentant  des  numéros 
de  revue  à grand  spectacle,  dans  les- 
quels Rita  Hayworth  chante  et  danse 
avec  Larry  Parks  pour  partenaire. 

SCENARIO.  — Danny  Miller 
(Larry  Parks)  met  au  point  sa  nou- 
velle revue  musicale  dont  le  thè- 
me évoque  la  Grèce  antique.  N’étant 
pas  satisfait  de  son  ouvrage,  il  la 
modernise.  Mais  Terpsichore  (Rita 
Hayworth),  dans  l’Olympe,  obtient 
de  M.  Jordan  (Roland  Culver)  de 
descendre  sur  terre.  Elle  parvient 
à se  faire  engager  sous  le  nom  de 
Kitty  dans  son  propre  rôle  et  rend 
au  spectacle  son  aspect  classique. 
Première  et  four  noir.  Danny,  cou- 
vert de  dettes,  songe  à faire  jouer 
la  version  jazz  et  Terpsichore  ac- 
cepte. Première  et  succès  triomphal. 
Des  promesses  sont  échangées  entre 
Dany  et  celle  qu’il  croit  être  Kitty. 
Mais  M.  Jordan  veille  et  ramène  la 
muse  à l’Olympe  en  lui  promettant 
qu’elle  retrouvera  celui  qu’elle  aime. 

REALISATION.  — On  se  doit  de 
considérer  le  scénario  comme  un 
prétexte  et,  négligeant  l’idée  origi- 
nale qu’il  renferme,  ne  S’attacher 
qu’à  regarder  les  scènes  à grand 
spectacle  qui  ne  manquent  pas  d’at- 
traits, prises  séparément.  L’emploi  du 
Technicolor  donne  d’assez  jolis  effets. 

INTERPRETATION.  — Rita  Hay- 
worth demeure  elle-même  dans  tous 
ses  films.  Elle  est  donc  très  agréable 
à voir  et  à entendre,  parfois.  Larry 
Parks  est  très  sympathique.  Il  chante 
et  danse  agréablement.  — P.  R. 


FENAISON  EN  MONTAGNE 

(G.) 

Documentaire  (15  min.) 
FRANFILMDIS 
Origine  : Suisse. 

Sélection  : Franfilmdis,  1948. 

Réal.  : Edouard  Probst. 
Chef-Opérateur  : L.  Wullimann. 
Musique  : E.  Flament. 

Montage  ; Alfred  Chaumel. 
Présentation  (Paris)  : 29  septembre 
1948,  « Marbeuf  ». 


Ce  documentaire  montre  comment 
les  montagnards  récoltent  le  foin  sur 
les  hauts  sommets  des  Alpes,  au  prix 
de  multiples  difficultés.  On  voit  tour 
à tour  hommes  et  femmes  faucher 
l’herbe  des  pentes  les  plus  escarpées, 
faner  puis,  enfin,  ramener  le  foin 
dans  les  greniers.  Ce  transport,  à dos 
d’hommes  représente  un  effort  très 
pénible  pour  toute  la  population.  Les 
images  sont  très  belles  et  les  vues 
magnifiques.  — G.  T. 


JACQUES  DAROY  tourne  à Marseille 

LA  PASSAGÈRE 

avec  GEORGES  MARCHAL  et  DANY  ROBIN 


Sous  la  conduite  de  René  JAYET 

MA  TANTE  D’HONFLEUR 


rend  visite  à 


Dans  le  décor  luxueux  et  moderne 
d’un  bar,  qui  rappelle  celui  du  casino 
d’Aix-en-Provence,  Jacques  Daroy 
tourne  les  premières  scènes  de  son 
nouveau  film,  La  Passagère. 

Accoudé  au  bar,  Georges  Marchai 
converse  sous  l’œil  de  la  caméra,  avec 
Michel  Jourdan.  Tandis  qu’il  n’a  qu’à 
bourrer  sa  pipe  et  à en  firer  quelques 
bouffées  entre  les  répliques,  son 
interlocuteur,  victime  des  exigences 
du  scénario,  doit  manger  force  merin- 
gues. A la  quatrième  prise  il  n'en 
peut  plus  ayant  absorbé  près  de  dix 
de  ces  gâteaux  et  même  si  l'on  a un 
faible  pour  la  pâtisserie,  l'estomac  a 
des  limites. 

Aussi,  profitant  d’une  interruption, 
je  demande  à Jacques  Daroy  quel- 
ques renseignements  sur  cette  produc- 
tion, la  troisième  qu’il  entreprend  à 
la  suite  aux  Franstudios  de  Marseille, 
pour  le  compte  de  la  Société  Méditer- 
ranéenne de  Production  et  que  doit 
distribuer  Midi-Cinéma-Location. 

Ce  film,  par  son  sujet,  est  tout  à 
fait  différent  des  deux  premiers,  dont 
l'un,  Sergil  et  le  Dictateur,  est  du 
genre  policier,  l’autre.  Le  Droit  de 
l’Enfant,  du  genre  mélodramatique. 
Celui-ci  est  une  histoire  d’amour,  ins- 
pirée de  l’œuvre  de  Guy  Chante- 


FICHE  TECHNIQUE 


LA  PASSAGÈRE 

Titre  : LA  PASSAGERE. 

Prod.  : Sté  MEDITERRANEENNE  DE 
PRODUCTION. 

Dist.  : MIDI-CINEMA -LOCATION. 
Réal.  : Jacques' Daroy. 
Assistants-Réal..  : Jean  Berdou.  Max 
Pecas. 

Auteurs  : Adapt.  de  Jean  Reynac  et 
de  Tervole,  dial.  d’André  Haguet, 
d'après  le  roman  de  Guy  Chante- 
pleure. 

Chef-Opérateur  : Jean  Le-  Hérissey. 
Opérateur  : Pierre  Petit. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Raimondo, 
Clément  Maure. 
i|  Musique  : Van  Horrebeck. 

Décors  : Gilbert  Garcin. 
Assistant-Décorateur  : Paul  Laurenti. 
Dir.  de  Prod.  : Louis  Gérard. 
Montage  : Gabriel  et  Jeannett7  Ron- 
gier. 

Photographe  : André  Giran. 
Script-Girl  : Régine  Badia. 

Régie  générale  : Georges  Baze. 

' Régie  adjoint  : Bonnefond. 

Régie  extérieurs  : Dominique  Pado- 
vani. 

Maquilleur  : Chakatouny. 
Chef-Opérateur  du  Son:  Robert  Biard. 
Assistants  du  Son  : Georges  Girard, 
Victor  Revelli. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Franstudios-Marseille. 
Extérieurs  : Aix-en-Provence  et  en- 
virons de  Marseille. 

Commencé  le  : 7 octobre  1948. 
Interprètes  : Georges  Marchai,  Dany 
Robin,  Marfa  Dhervilly,  Mme  Ger- 
lata,  Arius,  Michel  Marsay. 

Sujet  (genre)  : Comédie  sentimentale 
et  humoristique. 

Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Nicole  (D. 
Robin)  est  élevée  par  la  riche  Mme 
Davrançay  (M.  Dhervilly),  sa  mar- 
raine. A la  mort  de  cette  dernière, 
Nicole  est  abandonnée  par  son  fiancé, 
le  prince  Grégor  (M.  Marsay).  Elle 
se  place  comme  dame  de  compagnie 
mais,  bientôt,  s’enfuit  et  se  réfugie 
chez  un  ami  d’enfance,  Kerjean  (G. 
Marchai).  Ils  font  un  mariage  blanc, 
mais  une  séparation  leur  révèle  leur 
mutuel  amour. 


pleure.  L’adaptation  a été  faite  par 
Jean  Reynac  et  de  Tervole,  tandis 
que  les  dialogues  sont  d’André  Ha- 
guet. Si  j'ai  conservé  presque  toute 
mon  équipe  technique,  quelques  chan- 
gements sont  pourtant  intervenus.  Ils 
sont  notés  dans  la  fiche  technique  ci- 


Georges  Marchai 
dans  LA  PASSAGERE. 

(Cliché  Midi-Cinéma-Location.) 


contre.  Les  décors  de  Gilbert  Garcin, 
assisté  de  Paul  Laurenti,  ont  été 
modifiés  et  transformés  pour  s’adap- 
ter aux  exigences  de  ce  nouveau  scé- 
nario, mais  leurs  principales  assises 
servent  de  point  de  départ  aux  nou- 
velles constructions,  car  elles  ont  été 
bâties  en  '«  dur  »,  permettant  toutes 
les  modifications  nécessaires  sans  avoir 
à remonter  l’ensemble  des  décors.  Les 
extérieurs  se  feront  aux  environs  de 
Marseille  et  à Aix-en-Provence. 

Se  joignant  à nous,  Georges  Mar- 
chai me  parle  alors  du  scénario  et  des 
principaux  artistes  qui  interprètent  à 
ses  côtés  cette  production. 

« La  Passagère,  me  dit-il,  est  une 
comédie  sentimentale  et  humoristique 
dont  l’action  se  situe  de  nos  jours 
dans  une  grande  ville.  Nicole,  c’est-à- 
dire  Dany  Robin,  orpheline  de  bonne 
heure,  a été  élevée  luxueusement  par 
sa  parente  Mme  Davrancey,  qu’in- 
carne Marfa  Dhervilly.  Fort  joueuse, 
elle  a dilapidé  sa  fortune  et  à sa 
mort  laisse  Nicole  sans  le  sou.  Celle- 
ci  se  voit  obligée  de  se  placer  comme 
dame  de  compagnie  chez  les  Char- 
don, rôles  interprétés  par  Arius  et 
Mme  Gerlata.  Ne  pouvant  supporter 
cette  déchéance,  elle  s’enfuit  et  vient 
retrouver  un  ami  d’enfance,  Kerjean, 
rôle  qui  m’est  confié.  Les  circonstan- 
ces l’obligent,  pour  sauver  la  réputa- 
tion de  la  jeune  fille,  à l’épouser. 
Mais  ce  sera  d’un  commun  accord  un 
mariage  blanc.  Un  héritage  permet  à 
Nicole  de  trouver  l’aisance.  Pour  lui 
rendre  sa  liberté,  Kerjean  divorce. 
Aviateur  en  renom,  il  doit  partir  pour 
un  raid  autour  du  monde.  Au  mo- 
ment du  départ,  il  trouve  à bord, 
comme  passagère.  Nicole  qui  a com- 
pris qu’elle  l’aimait  et  que  lui  aussi 
l'aimait  en  silence.  Us  partiront  tous 
deux  vers  le  bonheur  et  la  gloire.  » 
Paul-A.  Buisine. 
« 

•ï*  Le  22,  Henri  Aisner  donnera  le 
premier  tour  de  manivelle  d’une  ver- 
sion entièrement  rénovée  par  Wla- 
dimir  Pozner,  du  Mystère  de  la  Cham- 
bre jaune.  Le  directeur  de  cette  pro- 
duction Alcina  est  Paul  Joly,  le  chef- 
opérateur  André  Bac  et  le  décora- 
teur Max  Dcuy. 


Agée  de  près  de  soixante  ans,  la 
vaillante  Tour  Eiffel  vient  de  revoir 
les  élégants  et  élégantes  qui,  autre- 
fois, ascensionnaient  ses  innombrables 
marches. 

En  effet,  Robert  Bibal  et  Jean  Guit- 
ton,  en  adaptant  et  dialoguant,  pour 
la  production  Art  et  Industrie  Ciné- 


MA  TANTE  D'HONFLEUR 

interprété  par  Jean  Parédès,  Charles 

Deschamp  et  Jeanne  Fusier-Gir. 

(Cliché  Art  et  Industrie  Cque.) 

matographique-Optimax  Film,  la  piè- 
ce célèbre  de  Pierre  Gavault  et  G. 
Berr,  l’ont  laissé  dans  son  cadre  1900 
et  se  sont  servis  des  différences  pro- 
fondes entre  ce  début  du  siècle  et 
notre  époque  pour  accentuer  encore 
le  caractère  burlesque  des  personna- 
ges. 

Au  deuxième  étage  de  la  Tour, 
dans  le  grand  escalier,  René  Jayet 
et  son  équipe  technique  ont  installé 
leurs  appareils.  Sous  la  direction  de 
René  Colas,  le  chef-opérateur,  Ma- 
rius  Roger  et  ses  assistants  Buccaille 
et  Fontenelle  cadrent  dans  leur  ca- 
méra de  120,  le  petit  escalier  en  coli- 
maçon que  vont  escalader  une 
joyeuse  bande  d’acteurs  de  complé- 
ment. C’est  dans  ce  même  escalier 
que,  tout  à l’heure,  Jean  Parédès 
et  Roger  Nicolas  vont  se  livrer  à des 
exercices  périlleux  qui  donneront  le 
vertige  à...  Mona  Goya. 

Roger  Nicolas  s’est  imposé  au  mu- 
sic-hall par  des  histoires  amusantes 
racontées  avec  un  luxe  de  détails 
♦ 

PRÉCISION 

•î»  Nous  avons,  dans  notre  numéro 
du  18  septembre  dernier,  attribué  les 
costumes  du  film  Du  Guesclin  à M. 
Jean  Zay  et  tenons  à préciser  que 
l’auteur  des  maquettes  des  costumes 
exécutés  par  Mme  Pokrowski  est  M. 
Jean  Janin. 

♦ 

“SPORT  ET  PARAPLUIE” 
court  ukétrage  sportif 

Sur  un  scénario  d'André  Netter, 
André  Michel  a réalisé,  pour  les 
Films  du  Griffon,  un  court  mé- 
trage, Sport  et  Parapluie,  sur  le  pro- 
blème de  l’éducation  sportive.  Le 
film  commence  par  un  critique  très 
amusante  des  gens  trop  prudents  et 
timorés  et  se  poursuit  par  une  étude 
convaincue  de  la  nécessité  du  sport. 
Il  est  toujours  intéressant  et  sympa- 
thique et  l’on  ne  peut  guère  lui  re- 
procher qu’un  dangereux  rapproche- 
ment entre  le  sport  et  le  service 
armé.  — J.  !î. 


la  Tour  Eiffel 

loufoques  ou  satiriques.  Il  tient  d’ail- 
leurs à conserver  cette  renommée  et, 
quand  il  ne  tourne  pas,  passe  son 
temps  le  plus  simplement  du  monde 
à distraire  et  faire  rire  aux  éclats 
ses  camarades  et  les  visiteurs.  Son 
acolyte  est  Jean  Parédès  qui,  lui, 
est  déjà  une  vedette  consacrée  du 
comique  cinématographique.  Il  en  est 
de'  même  de  Suzanne  Dehelly,  la  dy- 
namique et  très  subtile  Tante  d’Hon- 
fleur,  Jeanne  Fusier-Gir,  Mona  Goya, 
Paulette  Dubost,  Raymond  Cordy  et 
Charles  Deschamps. 

Avec  une  telle  équipe  « d’amu- 
seurs »,  il  est  certain  que  le  vaude- 
ville de  Gavault  et  Berr  retrouvera 
au  cinéma  l’accueil  qu’il  avait  eu  au 
théâtre  et  donnera  aux  spectateurs, 
qui  ne  l’ont  pas  si  souvent,  l'occasion 
de  rire  franchement.  — J.  Houssaye. 


FICHE  TECHNIQUE 


MA  TANTE 

D’HONFLEUR 

Titre  : MA  TANTE  D'HONFLEUR. 
Prod.  : ART  ET  INDUSTRIE  Cque- 
OPTIMAX  FILM. 

Dist.  : LES  FILMS  LUTETIA. 

Vente  à l’étranger  : OPTIMAX-FILM. 
Réal.  : René  Jayet. 

Assistants-Réal.  : Lucienne  Gérassi  et 
Pierre  Cardinal. 

Auteurs  : Adapt.  de  Robert  Bibal  et 
R.  Jayet,  dial,  de  Jean  Guitton, 
d’après  la  pièce  de  théâtre  de  Paul 
Gavault  et  Georges  Berr. 
Chef-Opérateur  : René  Colas. 
Opérateur  : Marius  Roger. 

Deuxièmes  Opérateurs  : René  Bue  - 
caille  et  Jean  Fontenelle. 

Musique  : Vincent  Scotto. 

Décors  : Louis  Le  Barbenehon. 
Assistant-Décorateur  : Ernest  Bordas. 
Dir.  de  Prod.  : Georges  Jaffé. 
Administrateur  : Taillebout. 

Montage  : Franchette  Mazin. 
Photographe  : Henry  Caruel. 
Script-Girl  : Janine  Nouvellon-Fale- 
tans. 

Régie  générale  : Marcel  Jaffé. 

Régie  adjoint  : Pierre  Caudrelier. 
Régie  extérieurs  : Georges  Kougout- 
cheff. 

Costumes  : Noepel. 

Maquilleur  : Raphaël  Raffels. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Le  Baut. 
Assistants  du  Son  : Maumont  et  Ro- 
bert Paris. 

Enregistrement  : Optiphone. 

Studios  : Billancourt. 

Extérieurs  : Paris,  Louveciennes, 
Honfieur. 

Commencé  le  : 11  octobre  1948. 
Interprètes  : Suzanne  Dehelly,  Jean 
Parédès,  Mona  Goya,  Roger  Nicolas, 
Jeanne  Fusier-Gir,  Paulette  Dubost, 
Dorette  Ardenne,  Raymond  Cordy, 
Charles  Deschamps,  Roger  Bon- 
temps,  Nicole  Rozan,  Emile  Renet. 
Robert  Rocca,  Jacques  Grello. 

Sujet  (genre)  : Comédie-vaudeville. 
Cadre-époque  : 1900. 

Résumé  du  scénario.  — Adolphe 
Dorlange  (J.  Parédès)  abandonne  Al- 
hertine  (M.  Goya)  pour  aller  retrou- 
ver, en  province,  la  riche  fiancée  que 
lui  destinent  ses  parents.  Albertine 
confie  sa  peine  à leur  ami  Charles 
(R.  Nicolas)  et  tous  deux  partent  à 
la  cherche  d’Adolphe.  Aux  yeux  des 
parents  de  ce  dernier,  Albertine  est 
la  femme  de  Charles.  Grâce  à la  tante 
de  Charles,  Mme  Raymond.  d’Hoh- 
fleur  (S.  Dehelly)  tout  rentre  dans 
l’ordre  et  les  Dorlange  acceptent  Al- 
bertine comme  bru. 


24 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


± ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  + 


LA  REVOLTEE  (G.) 

Drame  psychologique  (95  min.) 

LUX 

Origine  : Française. 

Prod.  : Prod.  Cque  Fémina.  1947. 

Réal.  : Marcel  L'Herbier. 

Auteurs  : Adapt.  de  M.  L'Herbier; 
diaL  de  J.  Sarment,  d après  le 
roman  de  Pierre  Sabatier. 

Chef-Opérateur  : Ch.  Matras. 

Musique  ; Marius-François  Gaillard. 

Décors  : Robert  Gys. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Rossi. 

Montage  : Nélissen. 

Chef-Opérateur  du  Son  : J.  Bertrand. 

Interprètes  : Victor  Francen,  Josette 
Day,  Jacques  Catelain,  Jacques 
Berthier,  Daniel  Mendaille,  Syiv.e, 
S.  de  Pedrelli,  J.  Sernaz,  M.  Mar. y, 
O Len  Monty,  Ch.  Deschamps. 

Première  représentation  (Paris)  : 5 
novembre  1948,  « Le  Français  », 

« Normandie  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 16 
novembre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  titre  ex- 
cellent désigne  le  triste  roman  d’une 
femme,  déçue  par  son  mari,  qui  la 
quitte,  et  définitivement  marquée  par 
la  mort  de  son  enfant.  Ce  drame  très 
sentimental  est  interprété  par  un  spé- 
cialiste du  genre  dont  c’est  la  rentrée 
dans  un  film  français,  Victor  Francen. 
et  par  Josette  Day. 

SCENARIO.  — Dans  une  église 
italienne,  une  femme  (J.  Day) 
s’abat  aux  pieds  de  son  confesseur 
après  s’être  accusée  d’avoir  com- 
mis un  crime.  Transportée  à l’hô- 
pital, on  trouve,  dans  son  sac,  une 
adresse,  cellê  d’un  docteur  parisien. 
Prévenu,  le  docteur  (V.  Francen) 
accourt  au  chevet  de  la  malade. 
C’est  lui  qui  racontera  l’histoire  de 
cette  femme.  Lorsque  son  mari  l’a 
quittée,  elle  a reporté  toute  son  af- 
fection sur  son  fils.  Malgré  son  dé- 
vouement et  les  soins  du  docteur, 
l’enfant  meurt.  Désespérée,  elle 
mène  une  vie  facticement  joyeuse. 
Son  mari  revient  et  elle  lui  laisse 
entendre  qu’il  ne  lui  reste  guère 
qu’une  solution,  celle  de  se  suici- 
der. Ce  qu’il  fait.  Puis  elle  fait  la 
connaissance  d’un  jeune  écrivain 
(J.  Berthier)  qui  lui  promet  le  ma- 
riage. Et  elle  apprend  qu’il  est  déjà 
marié.  Rien  désormais  ne  la  retien- 
dra plus  à la  vie. 

REALISATION.  — Marcel  L’Her- 
bier semble  avoir  reculé  jusqu'à  ses 
extrêmes  limites  le  procédé  du  retour 
en  arrière.  La  photographie  est  bon- 
he,  la  technique  sans  défauts  mais 
l’ensemble,  et  le  scénario  y a sa  part, 
manque  de  souplesse  et  de  rythme. 

INTERPRETATION.  — Josette  Day 
interprète  avec  beaucoup  de  convic- 
tion son  rôle.  Victor  Francen  est 
Sobre  et  son  personnage  de  docteur 
est  parfaitement  campé.  Il  est  dif- 
ficile de  juger  les  autres  acteurs,  très 
épisodiques.  Jacques  Berthier  man- 
que de  nuances  et  l’on  aperçoit  seu- 
lement Jacques  Sernaz  et  Jaque  Ca- 
telain.  — J.  H. 


WILLIAM  WYLER 
TOURNERA  UN  REMAKE 
AMERICAIN  DR  LA  TRILOGIE 
DF  MARCEL  PAGNBL 

iJ<New  York.  — Le  metteur  en  scène 
des  Hauts  de  Hurle-Vent,  William 
Wyler,  aurait  acquis  les  droits  de 
« remake  » des  très  célèbres  pièces 
et  films  de  Marcel  Pagnol  : Marius, 
Fanny  et  César.  Wyler.  qui  est  ac- 
tuellement sous  contrat  avec  Para- 
mount,  a l’intention  de  produire  et 
réaliser  ces  trois  films  pour  une  so- 
ciété indépendante. 

Signalons  que  sous  le  titre.  Le  Port 
des  Sept  Mers,  M.G.M.  avait  déjà 
tourné,  voici  une  dizaine  d’années, 
une  version  américaine  de  Fanny. 


LE  DIABLE  BLANC  (G.) 

(Il  Diavolo  Bianco) 

Drame  d'aventures  (92  min.) 

(D.) 

FRANCINEX 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Manenti  Film,  1947. 

Réal.  : Nunzio  Malasomma. 

Auteur  : Scén.  de  G.  Cataldo. 
Chef-Opérateur  : Rudolfo  Lombardi. 
Musique  : Ezio  Cavella. 

Décors  : Arrigo  Equini  et  M.  Rappini. 
Dir.  de  Prod.  ; R.  Laurenti. 
Interprètes  : Rossano  Brazzi,  Annette 
Bach,  Roldano  Lupi,  L.  Padovani, 
M.  Ferrari. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 4 
novembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Film  italien 
d’aventures  et  d’amour,  empreint  de 
romantisme.  L’action  se  déroule  en 
Russie  aux  temps  des  Tzars,  ce  qui 
procura  au  réalisateur  l'occasion  de 
faire  construire  et  de  joliment  pho- 
tographier de  beaux  décors. 

SCENARIO.  - — 1850.  Les  popu- 
lations du  Caucase  luttent  sourde- 
ment contre  l’envahisseur  russe  qui 
les  courbe  sous  son  joug.  Les  ré- 
bellions sont  cruellement  matées 
par  le  Gouverneur  Alexis  Ignatief 
(Roldano  Lupi).  Olga  Kutusoff  (An- 
nette  Bach),  sœur  du  jeune  comte 
Wassili  emprisonné  par  le  Gouver- 
neur, n’a  qu’un  seul  espoir  : son 
fiancé,  le  prince  André j Mdivani 
(Rossano  Brazzi).  Celui-ci  rentre  de 
Londres  et  sa  soumission  au  Gou- 
verneur appelle  le  dégoût  des  pay- 
sans et  la  déception  d’Olga.  Soudain 
apparaît  un  mystérieux  Diable 
Blanc,  toujours  voilé,  qui  défend 
audacieusement  les  opprimés  et 
menace  le  Prince  et  le  Gouver- 
neur. Celui-ci  ordonne  qu’on  arrête 
le  rebelle.  Or,  lui  et  Andrej  ne 
font  qu’un.  Une  violente  bataille  les 
met  tous  deux  aux  prises  mais  le 
Gouverneur  devra  bientôt  céder  et 
Olga  pourra  épouser  l’homme  qu’el- 
le admirait,  le  Diable  Blanc. 

REALISATION.  — Film  d'aventu- 
res et  traité  comme  tel,  il  plait  par 
le  cadre  de  son  action,  par  cette  der- 
nière aussi.  Nombreux  et  jolis  décors 
bien  filmés,  mouvements  de  foules, 
combats  à l’épée  et  chevauchées  bien 
réglés. 

INTERPRETATION.  — Rossano 
Brazzi  est  un  homme  jeune  et  phy- 
siquement bien.  Les  deux  caractères 
qu'il  doit  refléter  sont  fort  bien  ex- 
primés. Annette  Bach  est  toujours 
aussi  ravissante.  — P.  R. 


DEUX  AMOURS  (G.) 

Drame  musical  (90  min.) 
C.C.F.C. 


Origine  : Française. 

Prod.  : C.C.F.C.,  1948. 

Réal.  ; Richard  Pottier. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt.  et  dial. 

de  Jean-Pierre  Feydeau. 
Chef-Opérateur  : A.  Germain. 
Musique  : H.  Bourtayre,  Fibich,  R. 

Legrand  et  L.  Potrat. 

Décors  : Paul  Boutié. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Harispuru. 
Montage  : Martine  Velle. 
Chef-Opérateur  du  Son  : R.  Biard. 
Interprètes  ; Tino  Rossi,  Delmont, 
Sylvie,  Simone  Valère,  Gabriello,  J. 
Fusier-Gir,  A.  Brunot,  Florencie,  G. 
Morel.  C.  Barry.  R.  Patorny. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 9 
novembre  1948,  « Marivaux  ». 


EXPLOITATION.  — Production  mu- 
sicale ayant  pour  vedette  Tino  Rossi, 
en  double  tête  d'affiche  pourrait-on 
dire,  puisque  interprétant  deux  rôles. 
Les  admirateurs  de  ce  chanteur  de 
charme  et  tous  les  spectateurs  aimant 
les  histoires  sentimentalement  tristes 
apprécieront  beaucoup  ce  film. 

SCENARIO.  — Sylvain  (T.  Ros- 
si), beau  secrétaire  de  mairie  et 
chanteur  amateur,  est  la  coqueluche 
des  femmes  de  son  village.  Tandis 
que  son  frère  Désiré  (T.  Rossi), 
laid  et  boiteux,  connaît  la  solitude 
et  l’indifférence.  Désiré  aime  en 
secret  Antoinette  (S.  Valère),  mais 
celle-ci  tombe  amoureuse  de  Syl- 
vain. Ce  dernier  va  partir  avec  un 
cirque  ambulant  pour  faire  une  car- 
rière de  chanteuir.  Il  apprend  qu’ An- 
toinette va  lui  donner  un  enfant. 
Il  abandonne  ses  projets  et  retourne 
à Antoinette.  Et  c’est  Désiré,  en 
lamentable  paillasse,  que  le  cirque 
emmènera. 

REALISATION.  — Le  scénario  dans 
ses  grandes  lignes  ne  provoque  certes 
aucune  surprise  mais  il  bénéficie  par 
contre  d'une  adaptation  assez  étof- 
fée. La  réalisation  est  adroite  et  le 
trucage,  bien  réussi,  qui  double  Tino 
Rossi  sur  la  même  image,  est  fort 
apprécié. 

INTERPRETATION.  — Tino  Rossi 
interprète  avec  conviction  ses  deux 
rôles  d’un  Don  Juan  villageois  et 
d'un  malheureux  estropié;  c'est  évi- 
demment dans  un  troisième  rôle,  celui 
de  Tino  Rossi  dans  son  tour  de  chant, 
qu’il  est  le  plus  à son  aise.  Simone 
Valère  est  charmante  et  bonne  co- 
médienne. Florencie  est  parfait.  Ga- 
briello, Jeanne  Fusier-Gir  sont,  bien 
entendu,  amusants.  — J.  H. 


LA  DERNIERE  ETAPE  (G.) 

(Auchwitz) 

Drame  de  guerre  (90  min.) 

( V.O.-D.) 

FILMSONOR 

Origine  : Polonaise. 

Prod.  : Film  Polski,  1947. 

Réal  : Wanda  Jakubowska. 

Auteurs  : Scén.  et  dial,  de  W.  Jaku- 
bowska et  G.  Schneider. 

Chef-Opérateur  : B.  Monastyrski. 

Musique  : R.  Palester. 

Dir.  artistique  : J.  Rybkowski. 

Décors  ; R.  Mann  et  C.  Piaskowski. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Wainberger. 

Montage  : R.  Pstrokowska. 

Interprètes  ; Huguette  Faget,  W. 
Bartowna,  T.  Gorecka,  A.  Go- 
recka,  M.  Winogradowa,  B.  Dra- 
pinska,  B.  Fijewska,  A.  Slaska,  B. 
Rachwalska,  H.  Drohocka. 

Première  représentation  (Paris)  : 24 
septembre  1948,  « Max-Linder  », 

« Moulin-Rouge  ».  « Normandie  ». 

Grand  Prix  du  Meilleur  Film  de  long 
métrage  au  Festival  de  Marianské- 
Lazné  1948. 

Présenté  à la  Biennale  de  Venise 
1948. 


EXPLOITATION.  — Présenté  en 
France  sous  le  patronage  de  la  Fé- 
dération Nationale  des  Déportés  et 
Internés  Résistants  et  Patriotes,  ce 
film  doit  être  vu  par  tous  les  spec- 
tateurs. Témoignage  étonnant  sur  la 
vie  des  camps  de  la  mort  et  plus 
précisément  du  camp  d’Auchwitz- 
Birkenau,  réalisé  par  une  déportée 
sur  un  scénario  qui  est  la  schéma- 
tisation de  la  vie  que  des  millions  de 
femmes  ont  menée,  ce  film,  dont  la 
technique  est  d’un  grand  art,  sait 
ne  pas  être  horrible  mais  demeurer 
un  document. 

SCENARIO.  — Des  dizaines  de 
milliers  de  femmes  coupables  de 
résistance  à l’oppression  nazie  sont 
internées  au  camp  d’ Auchwitz.  Une 
jeune  fille,  Martha  Weiss,  arrêtée 
à Varsovie,  arrive  au  camp  avec 
d’autres  malheureuses.  Choisie  pour 
être  interprète,  elle  assiste  impuis- 
sante à la  barbarie  des  gardiens 
allemands.  Avec  les  détenues  qui  se 
dévouent  à l’infirmerie  pour  sou- 
lager un  peu  les  misères  des  déte- 
nues, elle  organise  la  résistance  à 
l’intérieur  du  camp,  malgré  les 
sélections  rapides  qui  envoient  au 
four  crématoire  des  milliers  de 
femmes.  Martha  parvient  à s’en- 
fuir; reprise  par  la  Gestapo,  elle 
va  être  pendue  quand  des  avions 
alliés  sillonnent  le  ciel  apportant 
à ces  martyres  la  délivrance. 

REALISATION.  — Le  film  a été 
tourné  dans  le  camp  même.  Wanda 
Jakubowska  a su  photographier  avec 
i un  réalisme  saisissant  les  scènes  de 
foule  comme  celles  d'intimité,  les 
extérieurs  comme  les  intérieurs  et 
j on  ne  peut  qu’admirer  sa  maîtrise 
I technique  qui  s'apparente  au  réa- 
I lisme  de  l’école  italienne  de  ces  der- 
nières années. 

INTERPRETATION.  — Toutes  les 

interprètes  sont  d’anciennes  détenues. 
Elles  ont  toujours  su  garder  une 
maîtrise  étonnante,  une  vérité  dans 
les  expressions  qui  donne  toute  sa 
valeur  humaine  à ce  témoignage  de 
résistance  à l’avilissement.  — L.  O. 


VOL 

La  Columbia  Films  S. A.  signale 
que  la  copie  F de  La  Reine  de 
Broadway  en  technicolor  16  mm.,  a 
été  volée  dans  les  bureaux  de  ladite 
Société,  20,  rue  Troyon  à Paris.  Elle 
prie  toute  personne  pouvant  donner 
un  renseignement  concernant  le  vol 
de  cette  copie,  de  bien  vouloir  écrire 
au  siège  de  la  Columbia  Films  S. A., 
20,  rue  Troyon,  Paris. 


•î*  La  presse  avait  relaté  la  naissance 
d’un  système  de  projection  en  relief, 
le  Cinépidiascope.  Son  inventeur,  M. 


Dariès,  vient  de  quitter  Limoges  avec 
les  fonds  qu’il  avait  recueillis  et  est 
activement  recherché  par  la  police. 


25 


1 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


HANS  LE  MARIN 

a fait  escale  à Saint-Maurice 


SIMONE  RENANT  et  PIERRE  BLANCHAR 

sont  dirigés  par  Marc-Gilbert  SAUVAJON 

dans  BAL  CUPIDON 


Marc-Gilbert  Sauvajon,  dans  un 
lécent  article,  se  posait  vainemenr 
cette  question  : « Comment  diable 
l'idée  m’est-elle  venue  de  faire  d<. 
la  mise  en  scène?  » fl  n'en  sait  rien, 
dit-il.  C'est  la  destinée  qui  l’a  poussé 
là,  à s’asseoir  dans  le  traditionnel 
fauteuil  en  toile,  pour  y diriger  des 
jeux  de  scène  et  de  cambra. 

Le  nom  de  M.-G.  Sauvajon  pour- 
tant est  loin  d'être  inconnu.  Auteur 
dramatique,  mis  en  vue  par  le  suc- 
cès de  L’Amant  de  Paille,  il  obtint 
très  rapidement  une  brillante  réus- 
site au  cinéma  pour  lequel  il  écrivit 
de  nombreux  scénarii  et  dialogues  : 
Au  Petit  Bonheur,  La  Tentation  de 
Baibizon,  La  Grande  Maguet,  Tierce 


FICHE  TECHNIQUE 


BAC  CUPIDON 

Titre  : BAL  CUPIDON. 

Prod.  : ARIANE-SIRIUS. 

Dist.  : SIRIUS. 

Réal.  : Mar-Gilbert  Sauvajon. 
Collaboration  technique  : Hervé 
Bromberger. 

Assistant-Réal.  : Claude  Pinoteau. 
Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
M.-G.  Sauvajon. 

Chef-Opérateur  : René  Gaveau. 
Opérateur  : René  Ribault. 

Deuxième  Opérateur  : J.  Ledoux. 
Musique  : Jean  Marion. 

Décors  : Eugène  Delfau. 
Assistant-Décorateur  : Cl.  Fouché. 
Montage  : Raymond  Leboursier,  as- 
sisté de  Janine  Boisselier. 
Photographe  : Roger  Poutrel. 
Script-Girl  : Claude  Vériat. 

Régie  générale  : Maurice  Hartwig. 
Régie  ensemblier  : Pierre  Charron. 
Régie  adjoint  : Harry  Cello. 
Accessoiristes  : Henri  Berger  et  Ray- 
mond Lemarchand. 

Maquilleur  : Alex  Marcus,  assisté 
de  Pierre  Gauthier. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Lucien  La- 
charmoise. 

Assistant  du  Son  : Pierre-Henry  Gou- 
my. 

Habilleuses  : Irène  Pawloff  et  Ger- 
maine Lebrun. 

Coiffeur  : Alex  Archimbault. 
Tapissier  : Thiébault. 

Enregistrement  : Discofilm. 

Studios  : Photosonor. 

Extérieurs  : Rueil-Malmaison  et 
Dreux. 

Commencé  le  : 20  septembre  1948. 
Terminé  le  : 18  novembre  1948. 
Interprètes.  — Pierre  Blanchar,  Yves 
Vincent,  René  Blancard,  François 
Joux,  Henri  Crémieux,  André  Ber- 
vil,  Henri  Bosc,  Pierre  Juvenet,  Si- 
mone Renant,  Maria  Mauban,  Su- 
zanne Dantès,  Germaine  Michel. 
Marcelle  Praince,  Marion  Tourrès, 
Christiane  Direz,  Tania  Soucault. 
Sujet  (genre)  : Comédie  policière. 
Cadre-époque  : Contemporaine. 

Résumé  du  scénario.  — Le  plus  cé- 
lèbre des  reporters  criminels,  Domi- 
nique-Philippe Arnaud,  dit  « Flip  » 
(P.  Blanchar),  se  trouve,  mêlé  à la 
vie  tranquille  de  Cheranzy.  A la  suite 
de  l’assassinat  d'un  vieux  citoyen  de 
la  ville,  sa  jeune  femme,  Anne-Ma- 
rie CM.  Mauban)  est  gravement  com- 
promise. La  brillante  avocate  M''  Isa- 
belle Plessis  (S.  Renant)  fait  l’impos- 
sible pour  la  sauver.  Flip  provoque 
un  coup  de  théâtre  et  l’assassin 
est  démasqué.  Isabelle  abandonne  le 
barreau  pour  se  consacrer  à la  vie 
conjugale  de  ce  redoutable  fantai- 
siste qu'est  Flip. 


à Cœur,  Non  Coupable,  Femme  sans 
passé,  etc. 

Aujourd’hui,  le  voici  devenu  réalisa- 
teur. Il  porte  à l’écran  un  sujet,  dont 
il  est  l'auteur  bien  entendu,  qui  s in- 
titule Bal  Cupidon.  C'est  une  comé- 


Simone  Renant  et  Pierre  Blanchar, 
principaux  interprètes  de  BAL  CUPI- 
DON, aux  côtés  de  Marc-Gilbert 
Sauvajon,  leur  metteur  en  scène. 

(Cliché  Ariane-Sirius.) 


die  policière,  humoristique  et  spiri- 
tuelle. 

« Ce  métier  est  merveilleux,  pas- 
sionnant, dit-il  avec  son  calme  cou- 
tumier. On  se  heurte  à des  difficul- 
tés, certes,  mais  on  parvient  toujours 
à les  surmonter,  d’autant  plus  que 
certaines  d'entre  elles  qui.  d’ordi- 
naire, naissent  entre  le  scénariste  et 
le  metteur  en  scène,  se  trouvent  ici 
automatiquement  résolues.  Ces  heurts 
amicaux  d’ailleurs,  je  les  comp.end 
et  les  admet  parfaitement  mainte- 
nant. Ma  conception  du  cinéma?  Pour 
moi,  la  caméra  est  un  stylo  que  l’on 
utilise  comme  tel.  Il  est  des  images 
« pleins  » et  des  images  « déliés  », 
exactement  comme  en  écriture.  J’agis 
donc  au  studio  en  appliquant  ce  prin- 
cipe. Le  scénario  de  Bal  Cupidon  re- 
pose sur  des  situations  ; chacune 
d'elle  est  mise  en  valeur  suivant  son 
importance.  L’action  sera  mouvemen  - 
tée  certes,  mais  l’appareil  ne  « bou- 
gera » qu’avec  raison,  c’est-à-dire 
pour  soutenir  les  évolutions  des  ac- 
teurs. Voyez,  on  inctalle  'en  ce  mo- 
ment le  nouvel  « auto-travelling  » 
permettant  de  fane  circuler  un  cha- 
riot dans  deux  directions  perpendicu- 
laires, grâce  à un  ingénieux  sys- 
tème d’aiguillage.  Il  sera  utilisé  dans 
un  but  bien  défini.  Nous  sommes  ac- 
tuellement, vous  le  constatez  vous- 
même,  dans  une  boîte  de  nuit,  le 
Bal  Cupidon.  Mes  deux  interprètes, 
Pierre  Blanchar  et  Simone  Renant, 
entreront  par  la  porte  située  sur  cette 
petite  estrade.  Ils  traverseront  la 
salle,  passeront  devant  la  petite  scène 
où,  aux  sons  d’un  orchestre  de  jazz, 
dansera  une  jolie  fille  en  tenue  lé- 
gère et  iront  s’asseoir,  là-bas,  à la 
table  placée  dans  l’angle  opposé.  La 
caméra  les  suivra  donc  et  pour  don- 
ner au  décor  de  Delfau  toute  son 
importance,  le  filmera  sous  différents 
points  de  vue.  Par  la  suite,  les  deux 
protagonistes  converseront  et  l'appa- 
reil alors,  demeurera  fixe.  C’est  clas- 


Après  de  nombreux  extérieurs  à 
Marseille,  qui  composeront  la  plus 
grande  partie  du  film,  l’équipe  d’Hans 
le  Marin  est  venue  s'installer  dans 
les  studios  de  Saint-Maurice,  où  sont 
réalisés  les  intérieurs. 

Sur  le  plateau,  on  tourne,  dans  un 
décor  de  bar-dancing,  qui  restitue 


HANS  LE  MARIN,  avec  Lili  Palmer 
et  Jean-Pierre  Aumont. 

(Cliché  S.A.F.I.A.) 

l’atmosphère  des  « boîtes  » enfu- 
mées et  pittoresques  des  ports.  Nous 
pouvons  apprécier  le  travail  du  dé- 
corateur d’Eaubonne,  non  seulement 
dans  la  réalisation  de  l’intérieur  du 
bar  mais  aussi  pour  la  découverte, 


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130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 


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Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


sique  peut-être,  mais  c'est  logique.  » 

M.-G.  Sauvajon  utilisera  donc  tou- 
tes les  ressources  d’un  métier  qu’il 
connaît  bien.  René  Gaveau  aussi 
d’ailleurs,  mais  lui  n’effectue  pas 
ses  débuts  ; il  poursuit  sa  bril- 
lante carrière,  en  dirigeant  pour  l’ins- 
tant la  lumière  des  projecteurs  afin 
d’en  régler  l'intensité,  tandis  qu'Her- 
vé  Bromberger,  le  collaborateur  tech- 
nique du  metteur  en  scène  s’approche 
de  lui  pour  mettre  définitivement  au 
point  le  plan  à tourner.  De  son  côté, 
le  cameraman  René  Ribaut  étudie  des 
angles  et  transmet  ses  indications  à 
la  charmante  script-girl  Claude  Vé- 
riat. 

Derrière  un  portant,  masquée  par 
deux  habilleuses,  une  ravissante  jeune 
femme,  que  l’on  identifierait  à Eve, 
essaye  de  bien  placer  un  « bikini  » 
et  André  Bervil,  interprète  du  film, 
qui  passe  par  là,  fait  semblant  de 
détourner  les  yeux  Yves  Vincent  ba- 
varde à la  régie  avec  le  directeur 
de  production  F.  Cosne  et  le  régis- 
seur Hartwig.  Sa  partenaire  Maria 
Mauban,  n'est  pas  là  aujourd’hui. 

P.  Robin. 


très  réussie,  qui  le  précède  et  qui 
représente,  à l’aide  de  maisons  mi- 
niature en  trompe-l’œil  et  de  petites 
grues,  une  partie  de  Marseille. 

Sous  la  supervision  de  Marcel  Cra- 
venne,  François  Villiers  poursuit  ainsi 
a réalisation  de  son  premier  film  de 
long  métrage.  Il  a 'pour  interprètes 

an-Pierre  Aumont,  Maria  Montez. 
Lili  Palmer,  Roger  Blin  qui,  tous, 
parlent  anglais  et  français,  ce  qui 
est  nécessaire,  puisque  le  film  est  joué 
dans  les  deux  versions  par  les  mêmes 
acteurs. 

Le  plan  que  l’on  tourne  est  inter- 
prété par  Dalio  et  Lita  Reccio,  qui 
sont  respectivement  le  patron  et  la 
caissière  du  bar.  La  scène  est  d’abord 
jouée  en  anglais  et  nous  pouvons 
constater  que  cette  complication 
semble  gêner  fort  peu  les  deux  ac- 
teurs. Pendant  la  courte  pause  qui 
suivra,  Dalio  nous  dira,  et  nous  le 
croyons  sans  peine,  combien  est  fa- 
tigant ce  doublage  inhabituel  d'un 
acteur  par  lui-même,  surtout  en  des 
langues  si  différentes  matériellement 
et  psychologiquement. 

Il  est  certain,  cependant,  que  la 
formule  est  excellente  puisque  ce 
film,  en  partie  français  (co-produc- 
tion Caravelle-Safia-Christina),  réa- 
lisé par  des  techniciens  et  avec  des 
acteurs  français,  d’après  un  auteur 
français  (Edouard  Peisson),  s’ouvrira 
les  portes  d.e  la  grande  exploitation 
aux  US  A.  Grâce  à ses  acteurs,  à 
son  cadre,  grâce  aussi  au  fait  qu'il 
parle  aussi  bien  anglais  que  fran- 
çais « de  naissance  »,  c’est-à-dire 
sans  le  secours  toujours  discuté  et 
.discutable  de  la  post-synchronisa- 
tion. — J.  Hcussaye. 

♦ 

LA  PRODUCTION 
DANS  LE  SUD-EST 

^•Profitant  du  très  beau  temps  qui 
règne  en  ce  moment  sur  la  Côte 
d’Azur,  les  extérieurs  des  divers  films 
en  cours  de  réalisation  se  poursuivent 
ou  s’achèvent.  A Nice,  Jean  Boyer 
a tourné  de  nombreuses  scènes  en 
plein  centre  de  la  ville  pour  Tous 
les  Chemins  mènent  à Rome,  ainsi 
que  dans  les' décors  qui  ont  été  édi- 
fiés sur  les  terrains  des  studios  de 
La  Victorine. 

•$■  Au  village  du  Castelet,  près  de 
Toulon,  les  prises  de  vues  du  Sor- 
cier du  Ciel  se  poursuivent  avec  ra- 
pidité, sous  la  direction  de  Marcel 
Blistène. 

•î*  A Marseille,  Jacques  Daroy  a tour- 
né de  nombreux  extérieurs  à Aix-en- 
Provence,  ainsi  qu’aux  environs  de 
Marseille  pour  La  Passagère,  dont  les 
vedettes  sont  Georges  Marchai  et 
Dany  Robin. 

•i»  Bill  Marshall  a terminé  les  prises 
de  vues  de  son  court  métrage  sur  le 
débarquement  d’Anzio  et  la  guerre  en 
Italie.  Le  chef-opérateur  en  est  Mar- 
cel Lucien.  Les  dernières  séquences 
furent  tournées  au  fond  d’une  tombe, 
dans  le  décor  d’un  cimetière  mili- 
taire .reconstitué  aux  studios  de  La 
Victorine.  — Paul-A.  Buisine. 


•§•  Après  s'être  appelé  Le  Greluchon 
Sentimental,  puis  Le  Séducteur  In- 
génu, le  film  réalisé  par  Jean  de 
Marguenat  et  dont  Charles  de  Gre- 
nier est  l’adaptateur,  aura  définiti- 
vement pour  titre  : Tonte  la  Famille 
était  là!.  Charles  de  Grenier  prépare 
actuellement  L’Auberge  du  Péché, 
nouvelle  production  qu’il  compte 
tourner  cet  hiver.  Ce  nouveau  scé- 
nario est  tiré  du  roman  à succès  de 
Georges  André-Cuel,  Café  Noir  ». 


t 


26 


♦♦♦♦♦♦ 


CIIME 


FR 


RAPHIE  EXXXXX^IIXXXXXTTXTTTYYin 


Ayant  abandonné,  momentanément,  les  prises  de  vues  de  THE  HAPPY  TIMES, 
de  Henry  Koster  pour  Warner  Bros.,  le  grand  fantaisiste  Danny  Kaye 
accompagné  de  Sylvia  Fine,  sa  femme,  est  venu  passer  quelques  jours  à 
Paris.  Les  voici  à leur  arrivée  au  Bourget  aux  côtés  de  M.  J.  Westreich, 
de  la  Direction  Européenne  de  Warner  Bros. 


OPINIONS  DE  TECHNICIENS  SCR... 

•î»  J'ai  tourné  cette  année  dans  différents  studios  européens,  entre  autres 
aux  studios  autrichiens  de  Rosenhugel,  mais  je  n’ai  nulle  part  ailleurs 
trouvé  une  aussi  grande  facilité  de  travail  qu'aux  Studios  de  La  Victorine 
à Nice.  Le  matériel  en  général  et  électrique  en  particulier,  y est  maintenant 
absolument  complet  et  l’on  trouve  là  tout  ce  qu’un  chef-opérateur  peut 
désirer  pour  la  réalisation  dé  ses  éclairages  et  de  ses  prises  de  vues.  En 
outre,  les  équipes  de  machinistes  et  d’électriciens  sont  d'un  entier  dévoue- 
ment et  l'ambiance  que  l’on  rencontre  sur  les  plateaux  des  Studios  de  La 
Victorine  est  toujours  gaie  et  extrêmement  agréable.  Ces  équipes  sont  très 
bien  entraînées  et,  partant,  très  rapides  dans  l’exécution  du  travail 
demandé.  Les  excellents  laboratoires  se  trouvant  sur  place  permettent  de 
suivre  et  de  contrôler  les  prises  de  vues  au  fur  et  à mesure  de  leurs 
réalisations,  ce  qui  est  également  un  très  grand  avantage  pour  le  chef- 
opérateur.  De  plus,  les  Studios  de  La  Victorine  sont  situés  dans  une  région 
où  il  fait  pratiquement  beau  temps  toute  l’année,  ce  qui  permet  le  tournage 
de  nombreux  extérieurs  des  films  les  plus  variés  même  en  hiver,  à proxi- 
mité de  ses  plateaux. 

RAYMOND  CLUNIE,  chef-opérateur  du  film  « Le  Signal  Rouge  ». 

...LES  STUDIOS  DE  EA  VICTORINE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦< 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE 

DU  17  AU  23  NOVEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


1"  SEMAINE 

METIER  DE  FOUS  (U.F.P.C.), 
Eldorado,  Marbeuf,  Paramount 
(19-11-48). 

3”  SEMAINE 

Bagarres  (C.C.F.C.),  Marignan. 

Marivaux  (5-11-48). 

L’Impasse  des  deux  Anges  (Sirius), 
Astor,  Cinécran,  Empire,  Ritz 
(3-11-48). 

La  Révoltée  (Lux-Film),  Français 
(5-11-48). 

4-  SEMAINE 

La  Cité  de  l’Espérance  (Sirius). 
Caméo  (3-11-48).  Gaîté-Clichy 
(10-11-48). 

9»  SEMAINE 

L’Aigle  à deux  Têtes  (Sirius), 
Madeleine  (22-9-48). 


FILMS  ETRANGERS 


1"  SEMAINE 

ILS  ETAIENT  TOUS  MES  FILS 

(Universal),  Aubert  - Palace, 
Gaumont-Théâtre  (17-11-48). 
ARC  DE  TRIOMPHE  (M.G.M.), 
Max-Linder,  Moulin-Rouge,  Nor- 
mandie (19-11-48). 

DEUX  NIGAUDS  DANS  LE  MA- 
NOIR HANTE  (Universal),  Ave- 
nue (17-11-48). 

SEPT  ANS  DE  MALHEUR  (Gray 
Films),  Balzac,  Helder,  Scala, 
Vivienne  (17-11-48). 

LE  MIRACLE  DE  LA  34'  RUE 
(Fox),  Broadway,  Cinémonde- 
Opéra  (17-11-48). 

VOULEZ-VOUS  M’AIMER  (Fox), 
Lynx,  Napoléon  (19-11-48). 

LA  FORTERESSE  (Films  Triom- 
phe). Ciné-Opéra,  Les  Portiques 
(17-11-48). 

LE  RAPT  DU  RAPIDE  5 (Films 
Lauzin),  New  York  (17-11-48). 

2e  SEMAINE 

La  Voleuse  (Warner  Bros.),  Ci- 
népresse-Champs-Elysées,  Les 
Images,  Radio-Cité-Opéra  (10- 
11-48). 

3e  SEMAINE 

L’Homme  de  mes  Rêves  (Colum- 
bia), Elysées-Cinéma  (3-11-48). 
Lettre  d’une  Inconnue  (Universal), 
Lord-Byron,  Olympia  (5-11-48). 

Ne  dites  jamais  Adieu  (Warner 
Bros),  Triomphe  (3-11-48). 

4"  SEMAINE 

Ambre  (Fox),  Gaumont-Palace, 
Rex  (29-10-48). 

Grève  d’Amour  (Inter-Films),  Pa- 
lace (29-10-48). 

Dieu  est  mort  (RKO),  Colisée 
(27-10-48). 

Nikita  (Sidec),  Studio  de  l’Etoile 
(27-10-48). 

5'-  SEMAINE 

Bonne  à tout  faire  (Fox),  Le  Pa- 
ris (20-10-48). 

6"  SEMAINE 

Olivier  Twist  ( Victory-Films), 
Agriculteurs  (15-10-48). 

Hamlet  (Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


4e  Harold  Lloyd  vient  de  traiter  avec 
le  circuit  de  Télévision  Interstate 
pour  un  certain  nombre  de  ses  an- 
ciens films  muets.  Parmi  ceux-ci, 
Safety  Last  (Monte  là-dessus),  The 
Freshman  (Vive  le  Sport!),  Grand- 
mas  boy  et  Girl  Shy. 


TROIS  PRÉSENTATIONS 
A NICE 

Le  13  novembre,  à 10  h.  du  matin, 
a été  présenté,  au  cinéma  du  Casino, 
la  production  RKO,  Dieu  est  mort. 

A cette  séance  assistaient  Mgr  Rey- 
mond, évêque  de  Nice,  entouré  de 
nombreux  membres  du  clergé  et  des 
congrégations  religieuses. 

Ce  film  passe,  à partir  du  18  no- 
vembre dans  les  salles  du  circuit 
Gaumont,  le  « Rialto  » et  le  « Ca- 
sino ». 

Le  même  jour,  à 18  h.,  l’«  Olym- 
pia » a projeté  en  séance  spéciale, 
La  Dernière  Etape,  en  présence  des 
autorités  civiles  et  militaires,  des  re- 
présentants de  la  presse  et  des  diri- 
geants de  la  Fédération  Nationale 
des  Déportés.  Ce  film  a produit  une 
vive  impression  qu’heureusement  a 
dissipée  le  cocktail  offert  après  la 
représentation.  Ce  film  a eu  sa  pre- 
mière de  gala  le  18  novembre  aux 
« Variétés  ». 

Dans  le  cadre  des  fêtes  du  Cente- 
naire du  Prince  Albert  Ier  de  Monaco 
a été  présenté  le  dimanche  14  no- 
vembre, au  cinéma  des  « Beaux- 
Arts  » de  Monte-Carlo,  l’intéressant 
court  métrage  : A la  Découverte  de 
Monaco.  Devant  une  salle  comble, 
ce  film  a obtenu  le  plus  vif  succès 
et  a été  salué  de  nombreux  applau- 
dissements. Dans  la  loge  princière 
se  trouvaient  la  princesse  Ghislaine, 
le  prince  Rénier,  entourés  de  nom- 


VIENT  DE  PARAITRE 

4*  Dans  la  collection  « Le  Monde  Il- 
lustré, Théâtral  et  Littéraire  » vient 
de  paraître  une  jolie  brochure  (27  X 
18,5),  renfermant  le  scénario  dialo- 
gué et  découpé  du  film,  La  Vie  en 
Rose,  quelques  photos  et  une  criti- 
que de  notre  excellent  confrère  Lo 
Duca  complète  cette  intéressante  do- 
cumentation vendue  au  prix  de  50  fr. 

D'autres  brochures  publiées  précé- 
demment étaient  consacrées  au  Cor- 
beau, à La  Symphonie  Pastorale,  aux 
Dernières  Vacances. 


4»  Mondia  Film  Distribution  sortira 
bientôt  à Paris  et  diffusera  dans  la 
grande  région  parisienne,  un  grand 
film  comique  américain,  Changeons  de 
Sexe,  avec  Adolphe  Menjou,  Carole 
Landis  et  John  Hubbard  et  un  ex- 
cellent film  suisse.  Manouche,  avec 
Yva  Bella,  Pierre  Dudan,  Pauline 
Carton,  etc.  Le  premier  de  ces  films 
sera  projeté  pour  les  fêtes  de  Noël 
dans  les  salles  » Broadway  » et  « New 
York  ».  Le  second  sortira  en  exclu- 
sivité sur  les  Grands  Boulevards. 


breuses  autres  personnalités.  Un 
cocktail,  offert  par  M.  Spadoni,  pro- 
ducteur du  film,  termina  cette  pré- 
sentation dans  une  atmosphère  de  la 
plus  cordiale  sympathie. 

Paul-A.  Buisine. 


LA  VIE  DES  SQCIËTÉS 

PRODUCTEURS- 

DISTRIBUTEURS 

Omnium  Cinématographique  Lyon- 
nais, S.A.R.L.  (formation),  56,  boul 
Brotteaux,  Lyon  (Rhône).  M.  Per- 
ron, gérant.  305.000  (12-11-48). 
Midi-Cinéma-Location  Paris,  transfert  ' 
du  siège  social,  17,  rue  de  Mari- 
gnan, Paris  (80-  1.200.000  (29-10-48). 
Saga  Films,  S.A.R.L.,  4,  pl.  Léon-Deu- 
bel,  Paris  (16e).  300.000.  M.  René- 
Paul  Sion,  gérant  en  remplacement 
de  M.  Adolphe  Fruhinsholz,  démis- 
sionnaire. 

France-Est  Films.  Transfert  de  siège  : 

1,  rue  Lord-Byron,  Paris  (8e). 
1.000.000  (27-10-48). 

Publicolor,  4,  rue  Georges-de-Porto- 
Riche,  Paris  (14e).  Cap.  porté  à 
1.500.000  (23-10-48) 

Réalisation  Artistique  Française  (R. 
A.F.).  Transfert  de  siège  au  3,  rue 
Troyon,  Paris.  500.000  (6-10-48). 
Synimex,  79,  av.  des  Champs-Elysées, 
Paris  (8e).  Cap.  porté  à 5.000.000 
(23-10-48). 

Sté  Union  des  Techniciens  du  Film. 
Transfert  de  siège  au  65,  rue  Gali- 
lée, Paris  (8e)  (26-10-48). 

EXPLOITATION 

Odéon  Cinéma  (Sté),  cinéma,  route  de 
Marseille,  Saint-Victoret,  donné  en 
gérance  à M.  Gourdes  (23-10-48). 

Sté  pour  l’exploitation  du  Cinéma 
Boyer,  S.A.R.L.,  25,  rue  Boyer,  Paris. 
M.  Robert  Amourelle,  gér.  en  rem- 
placement de  MM.  Darrou  et  Uizo- 
rovici,  dit  Jacquemoriss.  300.000  (29- 
10-48). 

Kursaal  Cinéma  de  Suresnes,  S.A.R.L., 
38,  av.  Jean-Jaurès,  Suresnes  (Sei- 
ne). M.  J.  Papinet,  gér.  en  rempla- 
cement de  Boudeveille.  400.000  (20- 
10-48). 

Sté  Française  des  Cinémas  de  Shan- 
ghaï, S.A.R.L.,  1186,  rue  Lafayette, 
Shanghaï.  Création  d’une  succur- 
sale à Paris,  40  bis,  rue  Fabert. 
Cinévog,  S.A.R.L.  Formation,  43,  rue 
de  la  Gare,  Haubourdin  (Nord). 
50.000  (29-9-48).  MM.  Robert  Cuve- 
lier  et  Hubert  Brabant,  gérants. 

Sté  d’Exploitation  de  Cinéma,  à Plan- 
de-Cuques  (B.-du-Rh.).  Mme  Vve 
Gras,  gérante  en  remplacement  de 
M.  Jayne  (16-10-48). 

Eden  Cinéma,  S.A.R.L.,  58,  boul.  Si- 
card,  Marseille  (B.-du-Rh.).  500.000. 

M.  Bruschini,  gérant  (15-10-48). 

Chic  Cinéma,  S.A.R.L.,  78-80,  r.  Belle- 
de-Mai,  Marseille  (B.-du-Rhône). 
1.500.000.  M.  Durbec,  gérant  (15- 
10-48). 

Sté  Majestic,  S.A.R.L.,  31,  boul.  du 
Temple,  Paris  (3e).  2.000.000.  M.  Ed. 
Voirgard,  gérant  en  remplacement 
de  Mme  Alphonsine  Blandin  (29- 
10-48). 

Véran,  Café-Cinéma,  Eygalières  (B.- 
du-Rh.),  donné  en  gérance  à Mme 
Vve  Vivès  (27-10-48). 

DIVERS 

Cinéa  Théâtral  Variety  Agency,  S. A. 
R.L.,  5,  rue  Curiol,  Marseille  (B.-du- 
Rhône).  Cap.  porté  à 250.000  (10- 
10-48). 

Photosonor,  17  ter,  quai  du  Président- 
Doumer,  Courbevoie  (Seine).  Cap. 
porté  à 3.150.000  (5-11-48). 

Rodgers  International  Pictures,  S. A. 
R.L.,  formation,  15,  av.  Montaigne, 
Paris.  50.000.  (Prise  de  vues)  (29- 
10-48). 

S.  A.  Brockliss-Simplex,  r.  Guillaume- 
Tell,  à Paris,  est  autorisée  à trans- 
férer sa  succursale  de  Nîmes  à Mar- 
seille. 102,  La  Canebière  (3-11-48). 
Cinématelec,  29,  boul.  Longchamp, 
Marseille  (B.-du-Rh.).  Cap.  porté  à 

1.000. 000  (5-10-48). 

Radio-Electricité  Mécanique  Cinéma- 
Optique  (R.E.M.C.O.),  S.A.R.L.,  for- 
mation, 16,  r.  Malar,  Paris  (7e). 

500.000.  M.  René  Denoux,  gérant 
(29-10-48), 


27 


rXXXXXXXXXXIlIITTXTXXXXI  CINE 


Jt 


RAPHIE 

SE 


NAISSANCE 


XXXXXXXXXXXXXXXXX3 

EN  QUELQUES  LIGNFS 


Mme  et  M.  Jojot,  directeurs  du 
« Casino  » de  Noisy-le-Sec,  sont 
heureux  de  faire  part  de  la  naissance 
de  leur  petite-fille  Martine. 

DISTINCTIONS 

•î*  M.  Bressange,  directeur  de  l’agence 
de  Marseille  de  Fox-Film,  vient  de 
se  voir  attribuer  la  Croix  de  guerre 
avec  étoile  de  bronze  pour  faits 
d’armes  lors  de  la  campagne  1939-40. 
•£  M.  Paul  Marciano,  administrateur 
de  la  Caisse  „d’Epargne,  directeur 
artistique  de  l’Association  des  Pri- 
sonniers de  Guerre  de  Marseille, 
vient  de  recevoir  la  Croix  de  Che- 
valier du  Mérite  social. 

DEUILS 

Nous  apprenons  le  décès,  le  29  oc- 
tobre, de  Mme  Méric,  mère  de 
M.  Fernand  Méric,  le  sympathique 
distributeur  de  Marseille. 

4»  M.  Antoine  Tarizzo,  directeur  du 
« Mondial-Cinéma  » à Marseille,  est 
décédé  ces  jours  derniers  à l’âge 
i de  42  ans. 


DU  GUESCLIN 
se  termine  par  un  tournoi 

Un  plateau  de  100  mètres  a été 
construit  dans  des  stands  du  Palais 
des  Expositions  de  la  Porte  de  Ver- 
sailles pour  une  des  dernières  et  des 


Fernand  Gravey  tel  qu'il  apparaîtra 
dans  une  scène  de  DU  GUESCLIN. 

(Cliché  Films  du  Verseau.) 

plus  importantes  séquences  de  la  pro- 
duction du  Verseau,  Du  Guesclin. 
Dans  le  décor  représentant  une  lice 
et  des  tribunes,  évoluaient  six  cents 
figurants  en  costumes  d’époque,  ainsi 
que  des  cavaliers  harnachés. 

C’est  dans  la  lice  de  ce  décor  que 
s’est  déroulé  le  combat  singulier  à 
cheval  qui  met  aux  prises  Du  Gues- 
clin et  Cantorbery.  Ce  • sont,  bien 
entendu,  des  spécialistes  qui  ont  pris 
place  dans  les  armures  qui,  à défaut 
de  commodité,  permettent  très  aisé- 
ment aux  casse-cous  professionnels 
de  remplacer  les  acteurs.  Cette  scène 
difficile,  réglée  avec  maîtrise  par 
Pierre  Billon,  devra  être  recommen- 
cée plusieurs  fois,  les  chevaux  éner- 
vés et  peu  habitués  à ce  genre  d'exer- 
cice médiéval,  se  montrant,  malgré 
leur  patience  habituelle,  difficiles  à 
manier.  Enfin,  la  lance  de  tournoi  de 
Du  Guesclin  frappe  Cantorbery  qui 
tombe  de  cheval.  Il  faut  reconnaître 
que,  si  se  laisser  désarçonner  n’est 
pas  certes  agréable,  le  faire  en  ayant 
sur  le  dos  la  pesante  et  gênante  ar- 
mure des  chevaliers  d’autrefois,  est 
un  sport  particulièrement  dangereux. 
Et  le  cavalier  Troubade,  qui  joue  le 
rôle  de  Cantorbery,  a,  certes,  beau- 
coup de  mérite,  après  avoir  été  ren- 
versé une  première  fois  et  légèrement 
blessé  à la  lèvre  par  son  heaume,  à 
recommencer  la  scène  pour  les  besoins 
de  la  cause.  Mais  il  aura  participé 
ainsi  au  film  original  et  spectaculaire 
que  sera  Du  Guesclin.  — J.  H. 


ej.  René  Jayet,  avant  de  porter  à 
l’écran,  Ma  Tante  d’Honfleur,  qu’il 
tourne  actuellement,  avait  réalisé  un 
court  métrage  policier,  Le  Dernier 
Quart-d’Heure,  avec  Raymond  Cor- 
dy,  Charles  Lemontier,  Dorette  Ar~ 
denne,  Léon  Larive  et  Léo  Campion, 
pour  interprètes.  C’est  une  produc- 
tion Art  et  Industrie  Cinématogra- 
phique. 

«|»  Jean  Cocteau  tournera  — et  pro- 
duira peut-être  — au  printemps  pro- 
chain, Orphée,  avec  Jean  Marais,  Gé- 
rard Philipe  et  Andrée  Debar. 

«J»  Aux  « Broadway  » et  « Ciné- 
monde  »,  en  version  originale,  est 
projeté,  depuis  le  17,  Le  Miracle  de 
la  34e  Rue,  film  Fox  de  George  Sea-' 
ton.  Les  interprètes  en  sont  Maureen 
O’Hara,  John  Payne  et  Edmund 
Gwenn.  Il  remporta  à Locarno  le 
grand  prix  de  la  critique  indépen- 
dante et,  en  Amérique,  celui  du 
scénario. 

•£>  A la  fin  de  1948,  la  moitié  de  la 
population  des  Etats-Unis  sera  des- 
servie par  des  stations  émettrices  de 
télévision. 


NOMINATION 

•î»  Mme  Goudard,  de  l’Agence  RKO 
de  Lyon,  vient  de  quitter  son  em- 
ploi pour  des  raisons  personnelles. 
Elle  est  remplacée  par  M.  Laudijois. 


ACCIDENT 

•î»  Mme  Vve  Cannasse,  directrice  du 
« Royal  » de  Mâcon,  vient  d’avoir 
un  accident  qui  a nécessité  son  hos- 
pitalisation. 

CHANGEMENT  D’ADRESSR 

•fi  City  Films,  anciennement  rue 
Lord-Byron,  nous  communique  sa 
nouvelle  adresse  : 16,  rue  Louis- 

Blanc  à Levallois-Perret  (Seine). 
Tél.  : Per.  28-60  et  28-61. 

f- 

NOUVELLE  SOCIÉTÉ 

•ï»  Une  nouvelle  société  de  produc- 
tion vient  de  se  créer  : Max  Glass 
Films,  185,  rue  de  la  Pompe,  Paris 
(16e).  Tél.  : Copernic  28-80. 

♦ 

VENTES  DE  FONDS 

Spectacles  cinématographiques  à Dax 

(Landes),  f.  v.  par  M.  Pfister  à 
M.  Bertrand  Florent  (30-10-48). 
Cinéma  Star  à Chamalières  (Puy-de- 
Dôme),  f.  v.  par  Mme  Relier  à 
M.  Constant  (4-11-48). 

Sté  à R.L.  Guillot  et  Cie  fait  apport 
à Omnium  Cinématographique  Lyon- 
nais, un  fond  de  cinéma  à Ste- 
Foy-l’Argentière  (Rhône)  (3-11-48). 
Caméo  à Niort  (Deux-Sèvres),  f.  v. 
par  M.  Etienne  à M.  Maraval  (2- 
11-48). 

Cinéma  (en  partie)  à La  Mothe- 
Saint-Heray  (Deux-Sèvres),  f.  v. 
par  M.  Cadu  à M.  Pechebrin  (2- 
11-48).  , 


Admissions  à l’Université 
Libre  «l’Art  Théâtral 

<i>  Quelques  places  étant  encore  va- 
cantes dans  la  classe  de  Comédie  de 
l’Université  Libre  d'Art  Théâtral,  les 
intéressés  sont  informés  que  les 
candidatures  doivent  être  envoyées 
à l’Académie  Ansaldi,  75,  rue  La 
Fayette,  Paris,  en  joignant  une  en- 
veloppe timbrée. 

Les  élèves  sont  reçus  sans  limite 
d'âge  et  à tous  les  degrés.  Les  cours 
sont  gratuits  et  ont  lieu  le  soir  dans 
les  écoles  de  la  ville  de  Paris. 


Clouzot  et  Jouvet 
se  retrouvent  dans 
“RETOUR  A LA  VIE” 

Au  mois  de  janvier  le  réalisateur 
de  Quai  des  Orfèvres,  Henri-Geor- 
ges Clouzot  et  l’un  des  principaux 
interprètes  du  même  film,  Louis  Jou- 
vet, se  retrouveront  pour  le  tournage 
de  la  cinquième  et  dernière  partie 
de  la  production  Hoche-Productions- 
| Jacques  Roitfeld,  Retour  à la  Vie. 

En  parfait  accord  avec  Charles 
Spaak,  auteur  de  Retour  à la  Vie, 
Henri-Georges  Clouzot  et  Jean  Ferry 
ont  longuement  travaillé  l’adaptation 
et  les  dialogues  de  cette  cinquième 
partie. 


JEAN  DE  LA  LUNE 

<%•  Marcel  Achard  poursuit  la  réali- 
sation de  la  production  des  Films 
Roger  Richebé  Jean  de  la  Lune. 
Nous  avons  omis  de  mentionner,  et 
nous  nous  en  excusons,  que  Mme  De- 
nise Tuai  est  la  directrice  technique 
et  artistique  de  ce  film  dont  les  ve- 
dettes sont  Danielle  Darrieux,  Claude 
Dauphin,  François  Périer,  Pierre 
Dux,  etc. 


•*»  On  annonce  l’entrée  de  l’Aga  Khan 
dans  l’industrie  cinématographique. 
Un  accord  a été  conclu  par  le  tru- 
chement du  Lichtenstein  Trust  et  de 
la  société  filiale  suisse  Gamma  Films 
pour  la  co-production  par  Gamma 
Films  et  Eagle  Lion  en  Allemagne 
et  en  Autriche  de  films  dont  la  dis- 
tribution sur  le  continent  sera  as- 
surée par  la  première  société,  et  en 
Grande-Bretagne  et  en  Amérique  du 
Nord  par  Eagle  Lion. 

•ï»  Fidèle  à la  politique  qu’elle  vient 
d’inaugurer,  la  direction  du  « Studio 
Parnasse  » annonce  un  Festival  du 
Surréalisme  et  du  Film  d’avant- 
garde.  Ce  festival,  prévu  pour  une 
quinzaine  de  jours,  débutera  le 
24  courant. 

•î»  Amédée,  un  scénario  de  Nicol 
adapté  par  Gilles  Grangier  et  Ro- 
bert Beauvais,  dialogué  par  Robert 
Beauvais  sous  la  supervision  d'Henri 
Jeanson,  sera  réalisé  en  janvier  par 
Gilles  Grangier.  Cette  production 
des  Films  Carnot  sera  interprétée 
par  Rellys. 

Le  film  musical  réalisé  par  Borah 
Minnevitch,  en  septembre,  à Cannes, 
et  dont  le  chef-opérateur  a été  Ray- 
mond Clunie,  vient  de  remporter  un 
vif  succès  aux  U.S.A.  et  il  en  a été 
tiré  400  copies  uniquement  pour  ré- 
pondre aux  demandes  des  postes  de 
télévision. 


•î»  L’Omnium  International  Film  (Fer- 
nand Weill),  15,  avenue  Franklin- 
Roosevelt,  agent  exclusif  de  Minerva 
Films  de  Rome  vient  de  s’assurer  la 
distribution  pour  la  grande  région  pa- 
risienne des  films  Roger  Richebé. 


Denise  Cardi,  la  merveilleuse  interprète  du  beau  film  d’André  Zwobada  : 
LES  NOCES  DE  SABLE,  qui  vient  de  remporter  une  haute  récompense  au 
Festival  de  Venise.  (Production  Studio  Maghreb.) 


Michèle  Morgan,  interprète  du  film  d’Alexandre  Blasetti,  FABIOLA.  Production 
Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 

Vente  pour  le  Monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


28 


,♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PETITES 


ANNONCES 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

!a  ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 

ACHATS  DE  NUMEROS  l 

Nous  sommes  toujours  ache-  / 
teurs  des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928.  , 

1929  : N°*  531,  535  à 537.  555.  576. 

1930  : N»1  584.  583.  590.  594,  598, 
609.  610,  612.  615,  616,  620  à 632. 

1931  ; Nos  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  : N°"  687,  688  699,  702,  712, 
715,  716,  725,  73Ô. 

1933  : N°*  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°»  795,  796,  801,  817. 

1935  : N»  882. 

1242,  1243,  1245,  1247,  1249,  1260, 

1264,  1266,  1267,  1268,  1272,  1273, 

1274,  1275,  1277,  1279,  1280. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l'adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
! effectué  par  mandat-carte. 

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tant Massif  Central,  désirant  s’ad- 
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Villeurbanne  (Rhône). 

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branches,  cherche  gérance  de  ciné- 
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la  République,  Puteaux  (Seine).  LON. 
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très  sér.  réf.,  7 ans  cinéma,  cher- 
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- J 81  Ÿ t C H Y 0 1 1 8 2 1 2 1 8 1 7 0 2 

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0 y ? L t r .CHAS  UI  SEANCE  = 8 A!  I L V s L_.;~ IL L 


Télégramme  de  félicitations  pour  la  sortie  du  DIABLE  BOITEUX 
au  cinéma  « Lux  » de  Vichy. 


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de  gérant  ou  directeur  dans  salle  de 
cinéma  Paris  ou  province  avec  lo- 
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de  France,  depuis  l’âge  de  18  ans, 
parlant  dialecte  alsacien,  cherche  si- 
tuation dans  l’expl.  ou  location  de 
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ter. Interm.  s’abstenir. 

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lions. 

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Biarritz  (Basses-Pyrénées). 


Présentations  à Paris 


Présentations  annoncées 
par  les  Distributeurs 


LUNDI  6 DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium-Cinéma 
Jusqu'à  ce  que  Mort  s'ensuive 
MARDI  7 DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium -Cinéma 
Scandale 

JEUDI  9 DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium  Cinéma 
L’Homme  d’Octobre 
VENDREDI  10  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium-Cinéma 
Aux  Yeux  du  Souvenir 
LUNDI  20  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium-Cinéma 
Fantômas  contre  Fantômas 
JEUDI  23  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium-Cinéma 
Le  Pain  des  Pauvres 


VENDREDI  24  DECEMBRE 

MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium-Cinéma 

L’Inconnu  d'un  Soir 

Présentations  annoncées  — 
par  le  Syndicat  Français 
des  Distributeurs  de  Films 
LUNDI  22  NOVEMBRE  _ 
MARIGNAN,  10  h.  - Universal 
Le  Mangeur  d’Hommes 
MARDI  23  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - Universal 
La  Cité  sans  Voiles 
MERCREDI  24  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - RKO 
Tendresse 

JEUDI  25  NOVEMBRE 
MARIGNAN,  10  h.  - RKO 
Les  Trois  Caballeros 
MARDI  30  NOVEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 

Black  Gold 

JEUDI  2 DECEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 

Un  Gangster 
MARDI  7 DECEMBRE 
LE  PARIS.  10  h.  - A.  I.  C. 

Le  Justicier  de  la  Sierra 


Ciné  banl.  800  pl.  excell.  affaire 
prix  8,5.  Prov.  700  pl.  av.  villa,  très 
sér.  6,5. 

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Paris 

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région  côtière,  av.  ou  ss.  app.  et  au  h 
7 salles,  log.,  garage. 

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fort, garage.  Marne.  400  pl.  Refait  a 
neuf.  Prix  intéressant,  à saisir. 

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Technique  et  Professionnelle. 
REDACTION,  ADMINISTRATION 
Directeur  t 1948  : Valéry  Roger. 
Directeur  : Paul-Auguste  Harlé. 
Directeur  commercial  Antonin  Eytard. 
Rédacteur  en  chef  Marcel  Colin-Reval. 
Secrétaire  général  : Laurent  Ollivier. 
ABONNEMENTS  ANNUELS  : 

France  et  Colonies  : 700  fr.  — Pays  étran- 
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5.  Le  Centre  National  propose  la  liberté  des 

prix  des  places Jacques  Lamasse. 

Pourparlers  Franco- Anglais Ted  Porter. 

6.  Première  mondiale  au  Vox,  de  Strasbourg, 

du  film  de  la  2e  D.  B.  « Leclerc  » Laurent  Ollivier. 

7.  La  Belle  Meunière,  premier  film  en  Roux- 

color  a été  projeté  au  Madeleine P.  Robin. 

8. -9.  LA  REGION  DU  SUD-EST  : 

Marseille P. -A.  Buisine. 

Montpellier Maurice  Accariès. 

Digne Pageo. 

Toulon P. -A.  Buisine. 

12.  La  Cinémathèque  va  projeter  cent  classi- 

ques  Jean  Houssaye. 

13. -23.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Roger  Pigaut  est  devenu  « Cartouche  » Jean  Houssaye. 
Codo-Cinéma  réalise  Gigi  et  l'Ange 
Rouge p.  Robin. 

14. -18.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

19.  TECHNIQUE  ET  MATERIEL a.-P.  Richard. 

24.-25.  ECHOS. 

26.  PETITES  ANNONCES. 


MARIA  FELIX 

l'émouvante  interprète  du  film 


Prisonniers 
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NOS  DATES  DE  SORTIES. 

Pour  Messieurs  les  Exploitants  qui 
n’auraient  pas  reçu  nos  circulaires 
conernant  ces  dates,  nous  les  indiquons 
à nouveau  ci-après  : 

15  décembre  1948. 

CITE  SANS  HOMMES. 

12  janvier  1949. 

LA  FORTERESSE. 

2 février  1949. 

L’ESCLAVE  DU  SOUVENIR. 

23  février  1949. 

LA  REINE  DE  L’ARGENT. 

6 avril  1949. 

LES  ROBINSONS  DE  LA  MER. 

20  avril  1949. 

SABOTAGE. 


Le  mercredi  17  novembre,  à l'issue  de  la 
présentation  à la  presse  de  .LA  FORTE- 
RESSE, un  cocktail  a réuni  les  journalistes 
parisiens  au  cours  duquel  ce  grand  film  fut 
très  favorablement  commenté.  De  très  nom- 
breuses palissades  jalonnent  les  grandes 
artères  de  la  capitale.  Un  grand  nombre 
d’échos  et  de  placards  sont  remarqués  dans 
les  grands  quotidiens. 

D’autre  part,  le  « Concerto  de  Québec  », 
écrit  spécialement  pour  le  film,  devenu 
célèbre  dès  maintenant,  a été  largement  dif- 
fusé par  la  Radio.  Une  émission  spéciale  lui 
a été  consacrée  sur  « Paris-Inter  »,  mardi 
21  novembre,  à 18  heures.  Un  disque  du 
— — « Concerto  » se  trouve,  à nos  bureaux,  à la 

rILMb  KIOMPHE  à l'occasion  de  la  sortie  ( disposition  de  MM.  les  Exploitants  qui  dési- 
en exclusivité  de  "LA  FORTERESSE"  aux  rent  l’utiliser  pour  un  lancement  préventif 
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CONSTELLATION 


Trentième  Année 
N°  1287 

27  NOVEMBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 


CINÉ 

F 


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REVUE  HEBDOMADAIRE 


LE  CENTRE  NATIONAL 
A PROPOSÉ  LA  LIBERTÉ 
DES  PRIX  DES  PLACES 


D’après  des  renseignements  de  bonne  source,  nous 
avons  appris  que  Je  Centre  National  vient  de  pro- 
i poser  au  Comité  de  surveillance  des  prix  la  liberté 
I des  prix  de  places  dans  les  salles  de  cinéma. 

Le  Centre  National  estime,  en  effet,  qu’une  aug- 
mentation est  inévitable  mais  que  le  gouvernement, 
en  raison  même  de  sa  politique,  ne  pouvant  auto- 
riser un  relèvement  des  prix,  toute  demande  trans- 
1 use  au  Ministère  des  Finances  va  au  devant  d’un 
efus. 

Par  contre,  l’abandon  par  le  gouvernement  uu 
contrôle  sur  les  prix  d’entrée  dans  les  cinémas, 
lui  enlève  toute  responsabilité  dans  une  augmen- 
tation éventuelle. 

1 Si  cette  réforme  est  acceptée  — et  il  semble 
qu'elle  ait  été  accueillie  favorablement  — les  prix 
; seraient  fixés  par  accord  entre  le  Centre  National 
et  la  profession. 

En  même  temps,  la  classification  des  salles  serait 
remaniée.  Elle  ne  serait  plus  édifiée  sur  les  bases 
actuelles  trop  compliquées  mais  sur  l'ordre  de 
•’sion  : Premières  exclusivités,  secondes  exclu- 
sivités, avant-premières  quinze  jours,  etc... 

Cette  classification  plus  logique  doit  permettre 
plusieurs  simplifications  dans  l’organisation  géné- 
rale de  l’Exploitation. 

LA  LOI  D’AIDE 

* Le  règlement  d’application  de  la  loi  d’Aide  tem- 
iporaire  prend  peu  à peu  sa  forme  définitive. 

! Aux  dernières  nouvelles,  les  articles  relatifs  à 
la  composition  des  Commissions  régionales  ou  natio- 
inales  chargés  d’analyser  les  demandes  des  exploi- 
tants ont  été  disjoints.  Leur  composition  sera  fixée 
ultérieurement  par  arrêté  ministériel. 

D’autre  part,  l’aide  consentie  à chaque  produc- 

« LE  PRÉSIDENT  » 
(Roosevelt  Story) 

EN  GALA  SALLE  PLEYEL 

Le  film  Roosevelt  Story  (Le  Président) , mon- 
tage d’actualités  à la  gloire  de  l’ancien  Président 
des  U.S.A.,  sera  présenté  en  gala  à la  Salle 
,Pleye],  le  30  novembre  prochain,  à 20  h.  45,  au 
profit  de  l’U.N.A.C.  et  de  l’Association  des  Au- 
'teurs  de  Films. 

Le  Président  de  la  République  et  Mme  Roose- 
velt assisteront  effectivement  à cette  soirée. 

L’adaptation  et  le  commentaire  du  film  sont 
de  Jean  Marin.  Cette  œuvre  est  un  vibrant 
témoignage  sur  la  vie  d’un  homme  qui  a consa- 
cré son  existence  à l’amélioration  de  la  condition 
humaine. 

En  première  partie,  l’Orchestre  des  Concerts 
Colonne.  + 

HOMMAGE  A JACQUES  FEYDER 

La  Radiodiffusion  française  a rendu  un  hom- 
mage solennel  à Jacques  Feyder. 

Au  cours  d’une  émission  qui  dura  une  heure 
et  demie,  quelques-uns  de  ceux  qui  furent  les 
i collaborateurs  et  les  amis  de  Feyder  apportè- 
rent leur  témoignage  ému  à cette  commémo- 
ration : Alexandre  Arnoux,  Marcel  Carné,  René 
Clair,  Jean  Grémillon,  Charles  Spaak,  Bernard 
Zimmer,  Françoise  Rosay,  Michèle  Morgan, 
Gaby  Morlay,  Charles  Vanel,  etc. 


leur  ne  serait  plus  obligatoirement  répartie  entre 
plusieurs  films  (40  % au  maximumu  pouvant  être 
inclus  dans  le  budget  d’un  film). 

Désormais,  le  producteur  aurait  la  faculté  d’em- 
ployer à la  réalisation  d’un  seul  film  la  totalité  du 
montant  de  l’aide  accordée. 

Les  dossiers  de  demandes  d'aide  pourront  être 
adressés  soit  directement,  soit  par  l'intermédiaire 
des  syndicats. 

Enfin,  un  article  d'attente  fixe  le  financement 
et  le  contrôle  d’un  organisme  de  propagande  à 
l’étranger.  Trois  représentants  de  l’Administration 
ayant  veto  suspensif  feront  obligatoirement  partie 
de  son  Conseil  d’administration  et  un  contrôleur 
cl’Etat  vérifiera  l’emploi  de  la  subvention  forfai- 
taire accordée  qui  s’élèvera  vraisemblablement  à 
une  cinquantaine  de  millions. 

LA  REFORME  FISCALE 

L’Assemblée  Nationale  aura  bientôt  l’occasion 
d’étudier  un  plan  de  réforme  fiscale  mis  actuelle- 
lement  au  point  par  le  Ministère  des  Finances. 

Le  régime  financier  des  municipalités  sera  vrai- 
semblablement profondément  remanié. 

Or,  on  s’en  souvient,  lors  d'une  des  premières 
discussions  de  la  loi  d'Aide,  le  30  juillet,  au  Par- 
lement, M.  Buron  (M.R.P.)  avait  déclaré  qu'une 
détaxation  importante  était  souhaitable  mais  que 
cette  réforme  demandait  une  refonte  des  finances 
communales. 

Le  moment  semble  donc  venu  pour  la  profes- 
sion de  demander  un  allègement  de  ses  charges 
et  principalement  l’instauration  d’un  dégrèvement 
à la  base  pour  les  petites  salles.  Ce  serait  l’occasion 
pour  la  Petite  Exploitation  d'obtenir  une  compen- 
sation pour  sa  mise  à l’écart  du  bénéfice  de  la 
T oi  d’Aide.  — Jacques  LAMASSE. 


LES  PRODUCTEURS 
ANGLAIS  VONT  ENTAMER 
DES  NÉGOCIATIONS 
A PARIS 

Londres.  — Nous  avons  dit,  il  y a quelque 
temps,  comment  le  Ministre  britannique  du 
Commerce,  M.  Harold  Wilson,  avait  négative- 
ment répondu  à M.  Rank  qui  lui  demandait 
d’intervenir  auprès  du  Gouvernement  français 
pour  obtenir  une  augmentation  du  nombre  de 
films  anglais  doubléd  pour  l’exploitation  en 
France. 

N’ayant  pu  obtenir  l’aide  de  leur  Gouverne- 
ment dans  cette  affaire,  l’Association  des  Pro- 
ducteurs de  films  britanniques  a décidé  d'en- 
voyer trois  représentants  à Paris  pour  traiter 
directement  avec  le  Gouvernement  français.  Ce 
sont  Sir  David  Cunynghame  (British  Lion), 
MM.  F.M.F.  West  (Eagle  Lion)  et  Reginald  P. 
Baker  (Ealing). 

Les  producteurs  anglais  s’efforceront  d’ob- 
tenir l’importation  et  le  doublage  en  France 
d’un  nombre  annuel  de  films  anglais  supérieur 
à celui  actuellement  admis  qui  est  d’une  ving- 
taine. — Ted  Porter. 

N.D.L.R.  — Nous  espérons  que  le  Gouverne- 
ment français  fera  état  des  difficultés  rencon- 
trées par  notre  production  pour  pénétrer  dans 
les  grands  circuits  britanniques. 


Orson  Welles  et  Claudette  Colbert 
dans  DEMAIN  VIENDRA  TOUJOURS 
qu’Astoria  Films  a inscrit  à son  programme 
pour  la  saison  1948-1949. 


VISITE  ROYALE 
A MONSIEUR  VINCENT 

Il  semble  que  la  Princesse  Margaret-Rose  ait 
décidé  d’élargir  les  barrières  strictes  du  protocole 
de  la  Cour  d’Angleterre.  Elle  vient,  en  effet, 
tout  comme  l’un  quelconque  de  ses  sujets, 
d'emmener  sa  grand’mère,  Sa  Majesté  la  Reine 
Mary,  au  cinéma  à une  séance  publique  ordi- 
naire. 

Le  film  qui  a provoqué  cette  petite  révolu- 
tion était  Monsieur  Vincent,  de  Maurice  Cloche. 

La  Reine  a tenu  ensuite  à exprirrter  le  vif 
plaisir  qu'elle  a éprouvé  à ce  spectacle,  mais 
comme  tout  ceci  n’avait  rien  d’officiel  et  gardait 
son  caractère  strictement  privé,  la  presse  an- 
glaise n’a  pas  eu  l’autorisation  d’en  faire 
mention. 

+ 

Fusion 

Selznick-Unifed  Artists 

New  York.  — L’incertitude  de  l’avenir  pour 
l’industrie  cinématographique  américaine  est 
de  plus  en  plus  marquée  par  des  réductions  de 
budget  dans  les  programmes  de  production  des 
grandes  compagnies,  tandis  que  les  sociétés  in- 
dépendantes ralentissent  considérablement  et 
même  arrêtent  complètement  leur  activité. 
C’est  ainsi  que  la  société  productrice  d’Arc  de 
Triomphe,  Enterprise  Pictures,  vient  de  liquider 
ses  affaires. 

On  apprend  maintenant  qu’à  la  suite  de  né- 
gociations en  cours,  la  nouvelle  organisation 
de  distribution  de  David  O.  Selznick,  « S. R. O.  » 
(Selznic  Releasing  Organization)  serait  à la 
veille  d’être  Absorbée  par  United  Artists. 

« S. R. O.  » avait  été  créé  par  Selznick  pour 
distribuer  lui-même  ses  films  quand  il  quitta 
United  Artists,  voici  un  peu  plus  de  deux  ans. 
Mais,  même  en  distribuant  également  les  films 
d’autres  producteurs  indépendants,  il  s’est 
trouvé  que  les  circonstances  n’étaient  pas  suf- 
fisamment favorables  pour  développer  cette 
organisation.  A l’heure  actuelle,  Selznick  n’a 
aucun  film  en  cours  de  production  et  ne  pos- 
sède qu’une  seule  production,  Portrait  de  Jen- 
nie. 

C’est  pourquoi  le  producteur  de  Duel  au  So- 
leil a envisagé  de  faire  fusionner  son  organisme 
de  distribution  avec  celui  de  United  Artists. 
L’annonce  officielle  de  cette  fusion  est  attendue 
d'un  jour  à l’autre.  — Joe  Williams. 


I 


! 


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RAPHIE 

ISE 


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PREMIERE  MONDIALE  AU 
de  Strasbourg  du  film  de  la 

«LECLERC» 


"VOX" 
2e  D.B. 


LA  PRIME  DE  TRANSPORT 

La  Fédération  Syndicaliste  des  Spectacles 
(F. O.)  proteste  énergiquement  contre  les  ins- 
tructions données  aux  exploitants  par  le  Syn- 
dicat Français  des  Directeurs  de  Théâtres  ci- 
nématographiques et  le  conseil  donné  par  son 
Président,  lors  de  l’assemblée  de  cette  organi- 
sation, le  18  novembre  courant. 

Elle  attire  l'attention  de  MM.  les  Exploitants 
de  la  région  parisienne  sur  les  sanctions  qui 
peuvent  leur  être  applicables  en  cas  de  non 
application  de  l’arrêté  du  28  septembre  1948. 

Elle  indique  que  conformément  à l’article  2 
de  l’arrêté  précité,  cette  prime  doit  être  payée 
à l’ensemble  du  personnel,  y compris  celui  ré- 
munéré au  pourboire,  qu’il  emploie  ou  non  un 
moyen  de  transport. 

Elle  regrette  que  la  position  prise  par  le  Syn- 
dicat patronal  l’oblige  à demander  l’application 
de  l’article  7 de  l’arrêté  prévoyant  des  sanc- 
tions à l’égard  des  contrevenants  (articles  100 
et  suivants  du  Livre  premier  du  Code  du 
Travail) . 

* 

“Maintenant  on  peut  le  dire” 
à Bordeaux 

Ce  film  assure  des  recettes  record  aux  salles 
qui  l’ont  programmé. 

En  première  semaine,  au  tandem  Capitole- 
Marivaux  : 900.000  fr. 

En  deuxième  semaine  au  Marivaux  seule- 
ment : 254.893  fr. 

Le  Capitole  a fait  l’une  des  meilleures  re- 
cettes depuis  des  années. 

Le  Marivaux  a battu  de  130.000  francs  le  re- 
cord de  ses  recettes. 

♦ 

M.  de  Vidas , exportateur 
de  films  français 

Récemment,  M.  Félix  de  Vidas  a fondé  sa  pro- 
pre société  d’exportation  et  de  diffusion  de  films 
français  à l’étranger.  Nous  avons  pu,  au  cours 
d’un  entretien  fort  sympathique,  nous  entrete- 
nir avec  des  personnalités  de  la  distribution  et 
de  l’exploitation  en'  Suisse  française  : MM.  Henri 
Albert,  président  du  groupement  des  exploitants 
de  Genève,  directeur  du  Mondez,  Wiswald,  di- 
recteur du  Mollard  et  du  Studio-10,  de  Genève, 
et  qui  ouvre  une  nouvelle  salle  à Lausanne, 


A l’occasion  de  la  commémoration  de  la  déli- 
vrance de  Strasbourg  par  le  général  Leclerc  et 
les  troupes  de  la  deuxième  division  blindée, 
M.  Thiébault,  directeur  de  Filmât,  éditeur  du 
film,  a présenté  au  Vox,  de  Strasbourg,  le  film 
de  la  2e  D.  B.  Leclerc. 

Conçu  et  commenté  par  le  général  lui-même, 
qui  voulait  retracer,  à l’honneur  et  au  bénéfice 
de  ses  anciens  compagnons  d’armes,  l'épopée 


de  la  2e  D.  B.,  le  film  est  authentique.  Le.clerc 
et  de  hautes  personnalités  politiques  se  sont 
prêtés  aux  reconstitutions  qui  s’avéraient  né- 
cessaires. Il  n’eh  reste  pas  moins  que  ce  film, 
qui  n’a  pas  de  générique,  tous  les  collabora- 
teurs de  ce  montage  d’une  heure  trente  ayant 
voulu  demeurer  anonymes,  est  un  document 
historique  qui  retrace  en  une  longue  fresque 
les  victoires  de  la  2e  D.  B.  et  de  son  chef. 


Mme  Leclerc  de  Hautelocque,  qui  s’était  ren- 
due à Strasbourg  pour  assister  aux  journées 
de  la  libération  (célébrées  très  intimement  d’ail- 
leurs), honorait  de  sa  présence  la  première  pro- 
jection publique  du  film  à la  gloire  du  héros 
qui  a conduit  victorieusement  ses  compagnons 
d’armes  du  Tchad  à Berchtesgaden,  en  passant 
par  la  campagne  de  Normandie,  Alençon  et 
Paris. 


Il  faut  signaler  que,  grâce  à M.  Thiébault, 
le  film  Leclerc,  qui  constitue  un  programme  de 
long  métrage  d'un  extrême  intérêt  et  que  tous 
les  Français  devront  voir,  la  première  représen- 
tation  de  gala,  au  Vox,  de  Strasbourg,  mise 
sur  pied  par  Mme  Goetz  à la  demande  de  la 
2e  D.  B.,  était  donnée  au  bénéfice  exclusif  des 
œuvres  de  la  glorieuse  division.  — L.  O. 


Le  programme 
de  Mondia  Films 

A l’occasion  d’un  cocktail,  qui  réunissait  quel- 
ques amis  de  Mondia  Films  Distribution,  jour- 
nalistes spécialisés  et  de  quotidiens  du  soir,  M. 
Barrière  a fait  part  des  différents  projets  de 
cette  nouvelle  société. 

Tout  d’abord,  un  film  américain,  Changeons 
de  Sexe,  qui  va  sortir  pour  Noël  au  Broadway, 
et  au  New  York. 

Mondia  Films  Distribution  s’est  assurée,  en 
outre,  la  distribution  d’un  film  anglais  de  classe 
internationale.  Appelez  le  Docteur  Marscham, 
avec  James  Mason,  Margaret  Lockwood,  qui  sor- 
tira prochainement  en  exclusivité. 

Le  film  suisse  de  Ford  Surville,  Manouche, 
sortira  au  début  de  l’année  sur  les  boulevards 
et  complétera  la  première  tranche  1948-49. 

Un  projet  de  film  français  est  à l’étude  et 
sera  réalisé  dans  le  courant  de  l’année  prochaine. 


ASSEMBLÉE  GÉNÉRALE 
DU  SYNDICAT  FRANÇAIS 
DES  DISTRIBUTEURS 
DE  FILMS 

Au  cours  de  la  dernière  assemblée  du  Syn- 
dicat des  Distributeurs,  le  président,  M.  Jif, 
a fait  un  exposé  de  la  situation  créée  par  les 
accords  franco-américains,  les  décisions  15  et 
16  du  C.N.C.  et  la  rédaction  du  projet  de  décret 
d’application  de  la  loi  d’Aide  temporaire. 

M.  Jif  a informé  l’assemblée  de  l’accord  passé 
entre  la  Fédération  Nationale  et  le  C.N.C. , au 
sujet  du  contrôle  des  recettes,  afin  de  pour- 
suivre l’assainissement  du  marché.  Enfin,  le 
Syndicat  a décidé  de  créer  un  service  conten- 
tieux destiné  à régler  les  cas  d’exploitants  ayant 
négligé  d’envoyer  leurs  bordereaux  de  recettes. 


MM.  de  Vidas.  Henri  Albert,  Wiswald  et  Dubois, 
entourés  de  M.  Raguis  et  des  représentants  de 
la  presse  corporative. 

Le  Plastic,  et  Roger  Dubois,  directeur  du  Comp- 
toir Cinématographique  S.  A.,  de  Genève,  qui 
distribue  uniquement  des  films  français. 

D’importants  accords  ont  été  passés  entre  ces 
personnalités  suisses  et  M.  de  Vidas  et  un  nou- 
vel et  très  réel  effort  est  commencé  pour  dé- 
velopper l’exploitation  de  nos  productions  sur 
ce  marché  devenu  difficile. 

Nous  reviendrons  sur  les  possibilités  de  pé- 
nétration de  nos  films  en  Suisse  alémanique, 
possibilités  que  nous  devons  développer.  — L.  O. 


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“LA  BELLE  MEUNIÈRE 1 

le  premier  film  en  Rouxcolor 
A ÉTÉ  PRÉSENTÉ  AU  «MADELEINE» 


Par  la  projection  publique  de  La  Belle  Meu- 
nière, au  Madeleine,  mardi  dernier,  le  procédé 
Rouxcolor  a pris  contact  avec  les  spectateurs. 

L’accueil  fut  chaleureux.  A plusieurs  reprises, 
des  scènes  furent  applaudies  fort  justement  car 
jusqu’alors  on  n’avait  pas  encore  eu  l’occasion 
d’assister  à la  projection  de  tableaux  animés 
aux  teintes  aussi  harmonieuses  et  aussi  délica- 
tement interprétées.  Certains  gros  plans  de 
Jacqueline  Pagnol,  des  contre-jours  sur  un  pay- 
sage de  verdure,  le  moulin  au  clair  de  lune,  le 
galop  des  chasseurs  sur  la  sente,  le  reflet  du 
soleil  sur  les  eaux  vives,  et  surtout  la  lumière 
froide  du  soleil  levant,  sont  dignes  d’un  peintre. 

Mais  à côté  de  ces  beautés,  il  faut  constater 
des  faiblesses  étranges  : çà_  et  là  des  franges 
d’interférence,  des  baisses  subites  de  lumino- 
sité et  des  surcharges  passagères  de  rouge  ou 
de  bleu. 

Il  semble  que  le  procédé  Roux,  en  dehors  de 
toute  question  relative  à la  mise  au  point  de 
l’objeçtif  spécial,  du  rôle  du  support  et  du  choix 
des  filtres  colorés,  doive  faire  l’objet  d’une  étude 
approfondie  de  la  part  du  cameraman.  Car  l’ob- 
jectif interprète  la  nature  et;  comme  aux  pre- 
miers temps  du  microphone,  on  a la  surprise  de 
le  voir  grossir  des  effets  que  l’on  avait  pu 
considérer  jusqu’alors  comme  négligeables. 

C’est  le  cas  notamment  de  la  lumière  diffusée 
par  le  décor  ambiant  qui  en  arrive  à transfor- 
mer parfois  complètement  la  tonalité  des  chairs. 

En  résumé,  le  procédé  Roux  tel  qu’il  est 
apparu  sur  l’écran  du  Madeleine  se  présente 
comme  un  nouveau  procédé  de  couleurs  nette- 
ment supérieur  dans  l’ensemble  aux  autres  pro- 
cédés. Après  l’élimination  des  quelques  défauts 
signalés,  il  doit  se  révéler  comme  le  meilleur 
mis  à la  disposition  des  cinéastes. 

Ceci  dit,  on  doit  attendre  les  résultats  de 
l'exploitation  de  La  Belle  Meunière  en  province 
et  dans  les  salles  de  quartier  pour  se  rendre 
compte  de  la  valeur  industrielle  du  Rouxcolor 
et  en  tirer  des  enseignements  pratiques. 

Jacques  Lamasse. 

N.-B.  — L’appareil  de  projection  du  Made- 
leine est  équipé  de  lanternes  Magnarc  qui  four- 
nissent une  intensité  de  50  ampères.  Celle  don- 
née pour  les  films  en  noir  et  blanc  étant  de 
32  ampères,  le  procédé  Roux  demande  à la  pro- 
jection une  intensité  lumineuse  de  moins  du 
double.  Ces  lanternes  sont  alimentées  par  des 
groupes  électro-machines  spéciaux. 

La  plus  grande  transformation  opérée  reste 
évidemment  le  simple  changement  des  objectifs 
ordinaires  par  ceux  conçus  par  les  frères  Roux. 

L’écran  du  Madeleine  a été  changé  et  rem- 
placé par  un  écran  métallisé  de  la  Maison  Ave- 
nard,  de  4 mètres  sur  3.  Cependant,  cette  subs- 
titution n’est  qu’accessoire  et  n’a  été  effectuée 
que  pour  donner  au  premier  film  en  Rouxcolor 
ses  meilleures  chances  de  réussite.  — J.  H. 

UN  MINISTRE  ET  DES  MEMBRES  DE  L’INSTITUT 
ETAIENT  DANS  LA  SALLE 

Tout  Paris  était  curieux  et  la  foule  des  pri- 
vilégiés fut  particulièrement  nombreuse  mardi 
dernier,  au  Madeleine,  pour  assister  à la  pre- 
mière de  La  Belle  Meunière. 

Dans  la  salle  rénovée,  couleur  bleue,  abon- 
damment fleurie  d’hortensias  roses  et  de  plantes 
vertes,  le  public  attendait  de  voir  « le  Monde 
en  Couleurs  et  la  Couleur  du  Monde  ». 

Il  y avait  là  M.  Yvon  Delbos,  ministre  de 
l’Education  Nationale;  François  Mauriac,  Jé- 
rôme . et  Jean  Tharaud,  le  Prince  de  Broglie, 


Jules  Romains,  Mc  Maurice  Garçon,  André 
Siegfried,  Claude  Farrère,  tous  de  l’Académie 
Française  ; Vincent  Scotto,  Yves  Mirande,  Leduc, 
Mourrier,  Guattary,  Célerin  de  chez  Gaumont, 
etc. 

Marcel  et  Jacqueline  Pagnol  et  Tino  Rossi 
n’étaient  pas  venus;  mais  MM.  Lucien  et  Armand 
Roux  étaient  là. 

Le  public,  pour  sa  plus  grande  partie,  com- 
posé de  journalistes  et  de  cinéastes,  fut  décon- 
tenancé par  les  premières  images  de  décors, 
mais  il  applaudit  chaleureusement  à huit  re- 
prises les  scènes  d’extérieurs.  — P.  Robin. 
♦ 

TAXE  DE  DOUBLAGE 
EN  ITALIE  ? 

D’après  l’Ambassade  britannique  à Rome,  le 
gouvernement  italien  imposerait  une  taxe  nou- 
velle de  doublage  pour  les  films  étrangers.  Cette 
taxe  se  monterait  à 2.000  lires  par  mètre  de 
film.  On  ne  sait  pas  si  cette  mesure  est  destinée 
à protéger  la  production  nationale  ou  un 
moyen  d’accroître  les  revenus. 

-f_ 

SURTAXE  DE  5 FRANCS 
POUR  LA  MAISON 
DE  RETRAITE  DU  CINÉMA 

La  Maison  de  Retraite  du  Cinéma  au  domaine 
de  Rouvres  à Vigneux  est  une  très  belle  réali- 
sation. Malheureusement,  sa  situation  financière 
est  fort  critique. 

C’est  pour  préserver  cette  œuvre  que  la  Cham- 
bre Syndicale  du  Cinéma  de  la  région  pari- 
sienne a décidé  d'augmenter  le  prix  de  ses  salles 
de  5 francs.  Elle  a demandé  que  cette  majora- 
tion soit  exonérée  dq  tous  droits  et  impôts.  Le 
Syndicat  Français  des  Directeurs  appliquera, 
lui  aussi,  cette  mesure  de  solidarité.  C'est  du 
1er  au  7 décembre  que  sera  recueillie  cette  con- 
tribution à l'œuvre  de  la  Maison  du  Cinéma. 
+ 

Lille  a voté  la  £m  heureuse 
pour  Les  Amoureux 
sont  seuls  au  Monde 

Comme  à Paris,  le  film  Les  Amoureux  sont 
seuls  au  Monde,  d’Henry  Decoin  et  Henri  Jean- 
son,  vient  d’être  présenté  au  Cineac  de  Lille 
avec  ses  deux  fins  ; triste  et  heureuse.  A cette 
occasion,  la  firme  Bruitte  et  Délémar  avait  or- 
ganisé un  référendum  auprès  des  spectateurs, 
leur  demandant  d’opter  pour  l’une  ou  l’autre  fin. 
Le  résultat  a été  l’occasion  d’une  écrasante  vic- 
toire des  « optimistes  »,  96  % des  participants 
s’étant  prononcés  pour  la  fin  heureuse,  et  s’il 
ne  doit  pas  être  pris  à la  lettre,  ce  vote  semble 
toutefois  marquer  une  véritable  prédilection  du 
public  pour  des  sujets  susceptibles  de  lui  faire 
oublier  les  trop  nombreuses  vicissitudes  de  la 
vie  quotidienne. 

+ 

SUCCÈS  DE  “SEPT  ANS  DE  MALHEUR’’ 

Sept  Ans  de  Malheur  connaît  un  grand  suc- 
cès dès  sa  sortie  en  province.  A Lyon,  au  Pa- 
thé-Palace,  Eldorado,  première  semaine,  3.800.000 
francs  ; A Marseille,  Odéon,  Majestic,  première 
semaine,  4.600.000  fr. 

Ce  film  italien  doublé  bénéficie  du  comique 
certain  des  situations. 


Un  aperçu  de  la  foule  devant  le  Victoria  Theatre 
de  New  York  où  a eu  lieu  la  triomphale  première 
du  film  RKO  en  Technicolor  JEANNE  D’ARC, 
avec  Ingrid  Bergman.  Les  personnalités  new  yor- 
kaises  les  plus  connues  ainsi  que  les  plus  célèbres 
étoiles  de  la  scène  et  de  l’écran  assistaient  à 
cette  soirée. 


Gala  à Bruxelles 
pour  D’Homme  à Hommes 
est  présence 
de  la  Reine  Elisabeth 

La  Croix-Rouge  Belge  a organisé  un  gala 
pour  la  sortie  d 'Homme  à Hommes  à Bruxelles. 

Cette  présentation  s’est  faite  au  cours  d’un 
brillant  gala  auquel  assistaient  la  reine  Elisabeth, 
le  prince  de  Mérode,  président  de  la  Croix- 
Rouge  de  Belgique,  M.  Dronsart,  directeur  gé- 
néral de  la  Croix-Rouge,  le  comte  de  Crouy 
Chanel,  représentant  l’ambassadeur  de  France, 
et  de  nombreuses  personnalités  du  monde  diplo- 
matique et  politique. 

♦ 

Mon  Père  et  Nous 
bat  les  records 

Mon  Père  et  Nous,  le  nouveau  film  de  Mi- 
chaël Curtiz,  interprété  par  le  couple  Irène 
Dunne-William  Powell,  s'affirme  partout  comme 
l'événement  de  l’année.  Le  succès  des  deux 
principaux  interprètes  évoque  les  jours  les  plus 
brillants  de  la  comédie  américaine. 

Après  un  véritable  triomphe  à New  York  et 
à Londres,  Life  With  Father  vient  d’être  pré- 
senté en  Belgique.  A Bruxelles,  le  Churchill 
et  le  Roosevelt  ont  pulvérisé  en  trois  semaines 
tous  les  records  de  recettes  précédemment  at- 
teints. A Anvers,  même  succès  d’affluence  au 
Palace  où  les  records  d’entrées  établis  depuis 
octobre  1947  ont  été  largement  dépassés. 


' - : A 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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FR 


RAPH1E 

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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Claude  CHENARD 


dans 


LE  SIGNAL  ROUGE 


REGION  D 


£ | £ Les  films  vedettes  attirent 

^ tous  les  spectateurs 


UN  FILM  D’ERNEST  NEUBACH 


avec 

Eric  von  STROHEIM 

VENTE  EXCLUSIVE  POUR  LE  MONDE  ENTIER 

RENOVA  - CINEXFILM 
PARIS  - MARSEILLE 

6,  RUE  LAMENNAIS  - PARIS 

TEL.  : BAL.  50-45  CABLES  : LEMAFUTELE 


Après  une  très  belle  période  de  démarrage 
en  septembre,  la  fréquentation  des  salles  a 
subi  ces  dernières  semaines  un  sévère  ralen- 
tissement. 

Des  recettes  record  ont  été  établies,  ce  qui 
prouve  que  chaque  semaine  il  y a un,  deux  ou 
trois  « films-vedettes  » parmi  les  exclusivités  et 
que,  de  plus  en  plus,  le  public  va  voir  un  film, 
mais  ne  va  plus  au  cinéma  comme  il  le  faisait 
auparavant.  Ceci  est  aussi  vrai  pour  toutes  les 
grandes  villes  du  Sud-Est  qu’il  l’est  pour 
la  métropole  phocéenne.  C’est  pour  cela  qu’il 
serait  désirable  de  pouvoir  publier  régulière- 
ment les  résultats  de  « salles-témoins  » dans 
les  cinq  ou  six  « villes-clefs  » de  la  région 
marseillaise.  La  réalisation  d’une  telle  documen- 
tation en  tenant  compte  bien  entendu  des  ques- 
tions annexes  : temps,  difficultés  diverses,  cou- 
pures de  courant,  concurrence,  etc.,  permettrait 
par  la  lecture  de  quelques  chiffres  de  voir  le 
rendement  réel  d’un  film. 

Les  divers  distributeurs  auxquels  cette  idée 
a été  soumise  l’ont  approuvée  et,  très  prochai- 
nement ces  pages  mensuelles  vous  offriront  un 
reflet  exact  de  la  carrière  d’une  production 

Tous  les  records  de  recettes  sur  Marseille  ont 
été  largement  battus  par  Sept  ans  de  malheur 
qui,  en  double  exclusivité  à I’Odeon  et  au  Ma- 
jestic,  a atteint  4.700.000  fr.,  dont  plus  de 

2.600.000  fr.  à I’Odeon  et  2.100.000  fr.  au  Ma- 
jestic.  Il  poursuit  sa  carrière  avec  un  égal  suc- 
cès au  tandem  Majestic-Studio.  Cette  production 
Gray-Film  distribué  par  les  Films  Hélios,  est 
sortie  en  première  française  au  Capitole  de 
Beausoleil  réalisant  en  six  jours  plus  de  430.000 
francs.  A Toulon,  au  Casino,  la  recette  a atteint 
1.311.460  fr.,  approchant  ici  comme  à Beausoleil 
des  chiffres  records  de  Monsieur  Vincent  et 
Clochemerle. 

Signalons  également  pour  Marseille  le  beau 
résultat  de  Une  femme  par  Jour  au  tridem  Capi- 
ïole-Majestic-Studio,  qui  s’est  prouvé  avec 

3.200.000  fr.  de  recette. 

Précédé  d’une  importante  publicité,  Ambre  en 
ses  deux  premières  d’exploitation,  Capitole 
(1  semaine),  Majestic  (2  semaines),  a totalisé 
5.818.700  fr.  et  68.775  entrées. 

Un  brillant  résultat  est  celui  de  L’Armoire 
Volante  qui  a inauguré  la  carrière  en  tant  que 
salle  d’exclusivité  indépendante  sous  l’égide  du 
Circuit  Gaumont  du  Français.  Cette  agréable 
salle  de  La  Canebière  a établi  son  record  de 
recettes  et  d’entrées  avec,  en  deux  semaines, 


Panneau  d’affichage  créé  par  G.  de  Boissière 
d’après  une  maquette  de  C.  Finel  et  apposé  avenue 
des  Champs-Elysées  pour  le  lancement 

de  SEPT  ANS  DE  MALHEUR. 

(Cliché  Gray-Films.) 


24.684  entrées  et  2.083.440  fr.  de  recette,  résultat  : 
d’autant  plus  remarquable  que  cet  établisse-  ] 
ment  ne  comporte  quenviron  500  places. 

Terminons  ce  trop  rapide  et  incomplet  tour 
d’horizon  avec  Dédée  d’Anvers  qui  atteint  au 
Pathe-Palace-Rex  (1  semaine)  et  au  Hollywood 
il  semaine)  5.264.270  fr.  avec  62.258  entrées.  Il 
faut  tenir  compte  qu’une  grève  inattendue  des  j 
tramways  et  un  violent  orage  ont  rendu  les  j 
résultats  de  deux  journées  presque  nuis. 

Voici,  brièvement  résumés,  les  résultats  pour  ] 
la  période  du  13  octobre  au.  9 novembre  des  \ 
principales  salles  d’exclusivité  ou  spécialisées 
de  Marseille.  Les  films  passant  en  tandem  sont 
suivis  de  l’indication  (T.). 

Rex  (2.000  places)  : Dédée  d’Anvers  (T.), 
2.149.435  fr.  et  25.423  entrées;  Le  Diable  boiteux 
(T.),  1.488.680  fr.  et  17.434  entrées;  Parade  aux 
Etoiles,  2.572.675  fr.  et  30.831  entrées;  Les  Dé- 
mons de  la  Liberté  (T.),  1.418.875  fr.  et  16.934 
entrées. 

Odeon  (1.800  places)  : Carrefour  des  Pas- 
sions (T.),  840.000  fr.  et  9.815  entrées;  Les  Pas- 
sagers de  la  Nuit  (T.)  : 1.309.320  fr.  et  14.335  en-  | 
trées;  Ambre  (T.),  2.121.280  fr.  et  24.461  entrées;  ; 
Double  Destinée,  1.273.040  fr.  et  14.857  entrées. 

Pathe-Palace  (1.780  places)  : Dédée  d’Anvers 
(T.),  2.289.120  fr.  et  27.070  entrées  ; Le  Diable 
Boiteux  (T.),  1.437.840  fr.  et  16.822  entrées;  Car- 
refour du  Crime  (T.)  : 1.157.965  fr.  et  13.623  en- 
trées;  Les  Démons  de  la  Liberté  (T.),  1.511.905 
francs  et  17.924  entrées. 

Capitole  (1.172  places)  : Escale  à Hollywood 
(T.),  : 1.873.140  fr.  et  21.836  entrées;  L’Aigle  à 
deux  Têtes  (T.),  1.728.960  fr.  et  20.101  entrées;  \ 
Impasse  des  Deux  Anges  (T.),  1.372.180  fr.  et 
15.938  entrées;  Une  Femme  par  Jour  (T.). 

I. 567.140  fr.  et  18.213  entrées. 

Hollywood  (1.043  places)  : L’Homme  d’Octo- 
bre  (T.),  485.255  fr.  et  5.718  entrées;  Dédée 
d’Anvers,  825.615  fr.  et  9.765  entrées;  Carrefour 
du  Crime  (T.),  864.920  fr.  et  10.085  entrées;  Pa- 
rades aux  Etoiles,  1.100.740  fr.  et  12.880  entrées. 

Majestic  (1.000  places)  : Escale  à Hollywood 
(T.),  1.376.780  fr.  et  16.260  entrées;  L’Aigle  à 
deux  têtes  (T.),  1.324.160  fr.  et  15.633  entrées; 
Ambre  (T.),  2.008.860  fr.  et  23.321  entrées  (pre- 
mière semaine),  1.204.160  fr.  et  14.073  entrées 
(deuxième  semaine). 

Rialto  (986  places)  : Carrefour  des  Passions 
(T.),  834.780  fr.  et  9.933  entrées;  Les  Passagers 
de  la  Nuit  (T.),  1.201.345  fr.  et  14.218  entrées; 
Impasse  des  Deux  Anges  (T.),  976.075  fr.  et 

II. 514  entrées;  Une  Femme  par  Jour  (T.), 
1.070.945  fr.  et  12.666  entrées. 

Studio  (698  places)  : La  Vengeance  du  Doc- 
teur Joyce,  392.190  fr.  et  5.335  entrées;  Les  Qua- 
tre Justiciers  (T.),  411.850  fr.  et  5.623  entrées; 
L’Aigle  à deux  têtes,  514.180  fr.  et  6.824  entrées; 
Tarzan  et  la  Chasseresse,  732.520  fr.  et  9.844  en- 
trées. 

Le  Français  (500  places)  : L’Homme  d’Oc- 
tobre  (T.),  331.000  fr.  et  3.974  entrées;  Un  Cœur 
pris  au  piège,  566.760  fr.  et  6.806  entrées;  L’Ar- 
moire volante,  1.180.240  fr.  et  13.933  entrées 
(première  semaine),  903.200  fr.  et  10.751  entrées 
(deuxième  semaine) . 

Le  Noailles  (490  places)  : Femmes  enchaî- 
nées, 685.510  fr.  et  9.793  entrées  (première  se- 
maine), 362.530  fr.  et  5.170  entrées  (deuxième 
semaine)  ; Les  Assassins  sont  parmi  nous 
540.890  fr.  et  7.727  entrées  (première  semaine), 
402.080  fr.  et  5.744  entrées  (deuxième  semaine); 
Sérénade  Espagnole,  330.330  fr.  et  4.719  entrées. 

P.-A.  Buisine. 


9 


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>UD«EST 


RAPflIE 

I SE 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3 


POUR  TOUS  RENSEIGNEMENTS 
S'ADRESSER  A M.  P .-A.  BUlSINE 
38,  BOULEVARD  DE  CIMIEZ,  NICE 
TELEPHONE  818-66 


MONTPELLIER  La  saison  commence 


Comme  nous  l’avons  annoncé,  les  directeurs 
nous  avaient  promis  de  passer  de  belles  pro- 
ductions au  cours  de  la  saison  1948-49.  Il  vien- 
nent de  tenir  parole  et  nous  pouvons  dire  que 
les  débuts  sont  prometteurs.  C’est  ainsi  que  le 
Capitole  a obtenu  un  brillant  succès  avec  La 
Chartreuse  de  Parme,  dont  la  recette  a atteint 
1.100.000  fr.  ; Les  Forçats  de  la  Gloire  ont  fait 
une  recette  moyenne. 

Au  Pathé  le  public  a été  enthousiaste  pour  Le 
Bal  des  Pompiers  (très  bonne  recette),  Le  Dia- 
ble Boiteux  (très  bonne  recette),  L’Aigle  à deux 
Têtes  (très  bonne  recette) , Le  Pays  du  Dauphin 
vert  (recette  moyenne),  Le  Dessous  des  Cartes 
(recette  moyenne). 

Au  Palace,  Le  Banni  (très  bonne  recette), 
L’Echafaud  peut  attendre  (recette  moyenne), 
Chasse  Tragique  (recette  moyenne),  Fandango 
(très  bonne  recette) . 

Au  Rex,  le  grand  succès  de  début  de  saison 
fut  Ali  Baba  et  les  Quarante  Voleurs,  qui  fit 
une  recette  de  650.000  fr. 

M.  FA  VIER,  qui  fait  actuellement  de  grosses 
réparations  à son  établissement  (construction 
d’un  grand  escalier  menant  aux  balcons),  ne 
nous  cache  pas  son  mécontentement  de  falloir 
faire  ces  travaux  en  pleine  saison,  alors  qu’il 
lui  aurait  été  facile  de  les  effectuer  pendant 
les  vacances  s’il  avait  eu  les  autorisations  à ce 


avec  de  très  bons  films 

moment-là.  Les  demandes  avaient  été  faites  de- 
puis plusieurs  mois  et  ce  n’est  que  ces  temps 
derniers  que  la  Commission  de  sécurité  a donné 
son  visa  et  son  accord  à l’entreprise  des  tra- 
vaux. 

Parmi  les  films  qui  ont  obtenu  un  brillant 
succès,  en  ce  début  de  saison  au  Rabelais,  si- 
gnalons : Les  Amoureux  sont  seuls  au  Monde, 
550.000  fr  ; Opium,  450.000  fr.  ; Meurtres  à Cal- 
cutta, environ  400.000  fr.  ; Sergil  et  le  Dicta- 
teur, 350.000  fr. 

A I’Odéon,  malgré  des  films  tels  que  Le  Mé- 
daillon, Le  Dernier  des  Peaux-Rouges  et  La 
Fière  Créole,  les  recettes  furent  moyennes.  Le 
hall  de  cet  établissement  est  complètement  ter- 
miné. La  nouvelle  entrée,  très  spacieuse  et  vaste, 
donne  un  cachet  particulier  à la  salle,  ses  en- 
seignes au  néon  sont  de  très  bon  goût.  De  très 
grands  panneaux  publicitaires  pourront  suppor- 
ter de  belles  affiches,  visibles  de  toute  la  rue. 

Au  Royal,  Le  Fantôme  de  l’Opéra,  Blanc 
comme  Neige  et  Mademoiselle  s’amuse,  ont  fait 
de  bonnes  recettes.  Comme  prochaines  projec- 
tions on  nous  signale  L’Homme  Fatal,  Far-West 
et  Monsieur  Vincent. 

A l’A.B.C.,  Le  Signe  de  Zorro  et  Cargaison 
Clandestine  ont  été  appréciés  du  public  des  per- 
manents. — Maurice  Accariès. 


DIGNE  Bon  début 

de  saison 

Grâce  à un  effort  sans  précédent  de  program- 
mation, qui  a permis  de  constater,  une  fois  de 
plus,  que  les  bons  films  attirent  toujours  un 
nombreux  public,  la  nouvelle  saison  cinémato- 
graphique semble  se  présenter  sous  de  meilleurs 
augures,  malgré  la  majoration  de  5 fr.  par  place. 

Au  Régent,  Monsieur  Vincent  a remporté  un 
gros  succès  d’affluence,  suivi  de  près  par  L’Odys- 
sée du  Docteur  Wassell,  Rebecca,  Le  Corbeau. 

Rex.  — Cette  coquette  salle  a présenté  quel- 
ques grandes  productions,  principalement  fran- 
çaises : Ruy  Blas,  La  Vie  en  Rose. 

Palace.  — Salle  sinistrée.  Les  démarches  pour 
sa  reconstruction  se  heurtent  encore  à la  priorité 
et  à la  Commission  du  Remembrement,  qui  éla- 
bore des  plans...  sans  relâche  ! — Pageo. 


Sonja  Henie  et  Michael  O'Shea  dans  une  scène 
du  film  RKO  LA  FEE  BLANCHE 
en  Technicolor, 

que  l’on  verra  prochainement  à Paris. 


/'histôire  c/i/n  crime  (fu  ‘On 
ne  fiûutfait' fias  coHao/ftHCr.. 


informations 


cSÜtlLi 


PROVENCE 


Recettes  des  films 

Au  Casino,  de  Toulon  : Le  Dernier  des  Peaux- 
Rouges,  1.047.000  fr.  ; Johnny,  Roi  des  Gangsters, 

752.000  fr.  ; Si  ça  peut  vous  faire  plaisir,  843.000 
francs  ; La  Piste  de  Santa-Fé,  1.090.000  fr.  ; Sept 
Ans  de  Malheur,  1.205.000  fr. 

Au  Femina  : La  Figure  de  Proue,  513.000  fr.; 
L’Aigle  à deux  Têtes,  747.000  fr.  ; La  Chartreuse 
de  Parme,  1.510.555  fr.  ; Une  Grande  Fille  toute 
simple,  749.000  fr. 

Au  Royal  : Le  Colonel  Durand,  522.000  fr.  ; 
Opium,  608.000  fr  ; Escale  ci  Hollywood,  777.000 
francs  ; Le  Diable  Boiteux,  610.000  fr. 

Au  Rex  : Ils  étaient  tous  mes  Fils,  765.000  fr.; 
Le  Dahlia  Bleu,  826.000  fr.  ; La  Fée  Blanche. 

720.000  fr.  ; Ruy  Blas,  801.000  fr.  ; Colomba, 
1.188.580  fr.  et  15.462  entrées. 

A Béziers,  les  principaux  succès  récents  ont 
été  : au  Vox,  Lumière  d’Eté,  154.000  fr.  ; La 
Perle  de  Cadix,  154.000  fr.  ; Les  Hauts  de  Hur- 
levent,  166.000  fr.  ; Rose  Blanche,  190.000  fr.  ; 
au  Trianon.  Les  Amours  d’un  Torero  (en  es- 
pagnol), 110.000  fr.;  au  Palace,  La  Taverne  du 
Cheval  Rouge,  310.000  fr.  ; Les  Enchaînés,  400. 0C0 
francs.  — P. -A.  Buisine. 


Les  deux  premiers  films 
de  la 11  franche  de  luxe  ” 1949 


GIGI 


et 


L’ANGE 

ROUGE 

sont  sur  le  point  d'être  achevés 


Le  Super-Luxe 

SECRET 

DE 

NIAYERUNG 

s'installe  à Epinay  dans  le 
somptueux  décor  de  plus  d'un 
hectare  de  superficie  représen- 
tant la  Cour  d'honneur  de  la 
Hofburg 


CINEMA 

73,  CHAMPS-ELYSÉES  - ÉLY.  85  81 


I 


■ ■■•■■■■■■  ■ à é'm  ■ ■ ■ •■■■■! 


FAR-WiST  89 


Un  « Western  » de  classe  ! 


Tant  qu’existera  le  Cinéma, 
les  “ Westerns  ” auront  tou- 
jours leurs  fanatiques.  Pour 
tous  ceux  qui  sont  épris 
d’aventures,  comment  ne  pas 
aimer  passionnément  ces  che- 
vauchées fantastiques  dans  le 
décor  grandiose  et  sauvage 
des  Montagnes  Rocheuses,  ces 
charges  furieuses  dans  les  rues 
bordées  de  maisons  en  bois, 
ces  rixes  dans  les  “ saloons  ” 
où  dansent  de  jolies  filles  peu 
farouches,  toute  cette  vie  dan- 
gereuse vécue  si  longtemps 
par  les  hommes  rudes  du 


désert  et  par  leurs  compagnes. 

FAR-WEST  89,  qui  a été 
réalisé  par  Ray  Enright, 
lequel  est  un  spécialiste  des 
“ Westerns  ”,  est  le  type 
même  de  ces  films  d’action  où 
les  bagarres  succèdent  aux 
bagarres,  les  rapts  aux  enlè- 
vements, les  coups  de  feu  aux 
coups  de  feu.  Toute  l’action 
est  menée  à un  rythme  violent 
qui  s’accorde  avec  ce  qu’elle 
comporte  d’éléments  drama- 
tiques. Le  spectateur  est  em- 
porté dansces  poursuites  mou- 
vementéesau  cours  desquelles, 


la  plupart  du  temps,  des 
hommes  vont  laisser  leur  vie. 

L’interprétation  est  excel- 
lente : Robert  Ryan  et  Anne 
Jeffreys  personnifient  à mer- 
veille le  couple  de  bandits  qui, 
à la  tête  d’une  bande  orga- 
nisée, rançonne  la  région, 
tandis  que  Randolph  Scott, 
Jacqueline  White  et  George 
“ Gabby  ” Hayes  incarnent 
ceux  qui  entendent  que  la  loi 
soit  respectée. 

Les  Exploitants  qui  pro- 
grammeront FAR-WEST  89 
sont  assurés  d’attirer  dans 
leurs  Salles  les  spectateurs  — 
et  ils  seront  nombreux  ! 

Le  gouvernement  des  Etats- 
Unis  ayant  annexé,  en  1 889,  des 
territoires  nouveaux  dans  l’Okla- 
homa,  les  citoyens  de  la  petite 
ville  de  Braxton  se  préparent  à 
émigrer  en  ces  lieux.  Parmi  les 
pionniers  se  trouvent  Vance 


Cardell  (Randolph  Scott),  riche 
propriétaire  de  bétail,  et  le  vieux 
John  Pettit  (George  “ Gaby  ” 
Hayes),  Président  de  la  Banque 
de  Braxton,  et  dont  la  fille,  Madge 
(Jacqueline  White),  une  jeune  et 
jolie  veuve,  est  fiancée  à l’éleveur. 

Des  hors-la-loi,  sous  les  ordres 
de  Sundance  Kit  (Robert  Ryan) 
et  de  Cheyenne  Mac  Bride  (Anne 
Jeffreys)  profitent  de  la  confusion 
générale  que  suscite  le  départ  de 
la  caravane,  pour  cambrioler  la 
banque  de  Brixton.  La  farouche 
cow-girl  qui  emporte  l’argent  est 
blessée  cependant  qu’elle  s’en- 
fuyait et  capturée  par  Vance  qui 
tente  de  la  persuader  de  changer 
d’existence,  mais  les  compagnons 
de  la  jeune  fille  viennent  la  déli- 
vrer et  s’emparent  à nouveau  de 
l’argent.  Cependant  la  brutalité 
de  Kit,  d’une  part,  et  les  conseils 
que  lui  a donnés  Vance  font  pren- 
dre à Cheyenne  une  décision  inat- 
tendue : elle  s’empare  de  la  somme 


dérobée  et  va  se  livrer  à la  poli 

La  ville  nouvelle  est  fond 
mais  le  mariage  de  Madge  et 
Vance  est  retardé,  ce  demi 
ayant  accepté  temporairement 
poste  de  Shérif  jusqu’à  ce  qi 
ait  réussi  à purger  la  contrée  c 
bandits.  Pourtant,  malgré 
efforts  incessants  les  bandits 
échappent,  et  leurs  raids  me 
triers  sèment  une  vraie  terre 
Cheyenne,  libérée  sur  parole 
raison  de  sa  reddition  volontai 
travaille  aux  côtés  du  Shérif 
qualité  de  télégraphiste. 

Celle  qui,  quelques  semai 
auparavant,  était  encore  une  co 
girl  sauvage,  maniant  son 
comme  un  homme,  est  soud 
transformée  grâce  à la  préser 
quotidienne  du  Shérif  qui 
plein  d’attentions  pour  elle 
lui  fait  connaître  une  doue 
qu’elle  avait  ignorée  jusque 
Et,  si  elle  s’en  éprend,  du  mo 
aura-t-elle  la  force  de  n’en 
laisser  voir  car  elle  sait  combi 
il  aime  sa  fiancée. 

Or,  voilà  qu’un  jour,  certa 
renseignements  qu’il  a obter 
vont  lui  permettre  de  découv 
le  quartier  général  des  hors-la- 
de  le  cerner  et  de  s’empai 
d’une  partie  de  la  bande.  Mai 
plus  redoutable,  Kit,  une 
encore  s’échappe,  après  avoir 
vengeance  abattu  Cheyenne 
refusait  de  lui  faire  connaître 
se  trouve  le  Shérif. 

Son  forfait  accompli,  il  s’enf 
dans  la  montagne  poursuivi 
triple  galop  par  le  Shérif  i 
parvient  à le  rejoindre  : après 
dramatique  combat  singulier, 
chef  des  hors-la-loi  va  trou’ 
enfin  la  mort. 

La  région  tout  entière  ét; 
désormais  pacifiée,  Vance  ren 
à un  successeur  ses  insignes 
magistrat,  épouse  sa  douce  Ma< 


et  part  avec  elle  en  Californie 


les  scènes  les  plus  dramatiques  de  “ FAR-WEST  89  ” où  cependant  elles  abondent.  Le  redoutable  chef  des  hors-la-loi  que  personnifie  Robert  Ryan  avec  une 
fique  autorité,  donne  ses  dernières  instructions  à ses  hommes  avant  de  soutenir  l’assaut  des  forces  de  police  du  Shérif  qui  a juré  de  mettre  fin  aux  meurtres  et 
,llages  de  la  bande.  “ FAR-WEST  89  ”,  dans  la  plus  authentique  tradition  des  Westerns,  est  tout  empli  d'impressionnantes  chevauchées,  de  combats  sanglants,  de 
‘u  rieuses.  On  y voit  ces  hommes  farouches  du  désert  qui  ne  connaissent  pas  la  pitié  et  n’ont  jamais  peur  de  la  mort.  Et  cependant,  au  milieu  de  passions  si  fortes, 
st  point  surpris  que  vienne  rayonner  le  doux  sourire  de  l’amour... 


12 


cino95xî&r/\piiïe 


LES  FILMS  LAUZIN 

présentent 

en  exclusivité 

au  NEW-YORK 

LE  RAPT  DU 
RAPIDE  5 

avec  Victor  Mac  Laglen 


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au  CALIFORNIA 

ALERTE  A 
LA  GESTAPO 

La  lutte  des  services  secrets 
allemands  contre  le  Guepeou 


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PROCHAINEMENT 

LE  CHEMIN 
DU  PÉCHÉ 

un  film  audacieux 
avec  Jccquelin.e  LAURENT 


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Téléphone  : CARnol  21  85 


LA  CINÉMATHÈQUE 

VA  PROJETER  CENT  CLASSIQUES 


Le  18,  à l’occasion  de  ses  expositions  Nais- 
sance du  Cinéma  et  Georges  Méliès,  qui  cons- 
tituent son  Musée  permanent  du  Cinéma,  la 
Cinémathèque  Française  organisait  une  confé- 
rence de  presse. 

En  préambule  à cette  conférence,  fut  pré- 
sentés des  films  courts  des  pionniers  du  cinéma  : 
Lumière,  Méliès  et  Emile  Cohl.  Entre  autres  : 
Le  Tunnel  sous  la  Manche,  Les  Dernières  Car- 
touches; Le  Magicien,  de  Georges  Méliès,  et  Le 
Binetoscope,  d’Emile  Cohl  qui,  tous  deux,  l'un 
dans  le  domaine  du  trucage,  l’autre  dans  celui 
du  dessin  animé,  sont  remarquables  de  matu- 
rité, de  perfection  technique. 

Ensuite,  ce  fut  la  visite  de  l’Exposition.  Les 
pièces  consacrées  aux  précurseurs  Plateau,  Rey- 
naud,  Marey.  Demeny  avec  les  appareils  et  des 
photographies  se  rapportant  à leurs  inventions 
ou  perfectionnements  : phénakisticope,  zootrope, 
praxinoscope,  etc.  Parmi  tous  ces  documents, 
notons  les  photographiques  prises  par  le  fusil 
de  Marey. 

Dans  la  salle  Lumière  est  exposé  le  premier 
cinématographe  ainsi  que  plusieurs  autres  ap- 
pareils de  projection  sortis  des  usines  Lumière. 

Les  salles  du  premier  étage,  emplies  de  nom-  ! 
breuses  pièces  de  collection,  prouvent  le  souci 
constant  des  hommes,  à travers  les  siècles,  pour 
recréer  le  mouvement.  Ombres  chinoises,  lanter- 
nes magiques  avec  sujets  mobiles  en  sont  autant 
de  témoignages.  Dans  la  salle  des  lanternes,  les 
visiteurs  peuvent  voir,  sur  un  écran,  les  vues 
naïvement  et,  malgré  tout,  ingénieusement  ani- 
mées qui  faisaient  sans  doute  les  délices  de  nos 
ancêtres. 

Enfin,  toute  une  série  de  pièces  sont  consa- 
crées à Georges  Méliès.  Là  encore,  les  docu- 
ments sont  nombreux,  intéressants  et  précieux. 
Des  dessins  de  Méliès,  une  maquette  de  son 
studio,  des  lettres  autographes,  des  photogra- 
phies, un  personnage  du  Voyage  dans  la  Lune, 
marquent  ce  que  fut  la  vie  et  l’œuvre  de  ce 
créateur  de  l’Art  cinématographique. 

A l’issue  de  cette  visite,  trop  hâtive  au  gré 
des  invités,  car  il  faudrait  des  heures  pour  pou- 
voir en  apprécier  tous  les  détails,  Jean  Grémil- 
lon,  Président  de  la  Cinémathèque,  prononça 
une  courte  allocution  dans  laquelle  il  rappela 
les  efforts  de  la  Cinémathèque  pour  rechercher 
les  documents,  les  films,  organiser  des  exposi- 
tions en  France  et  à l'étranger  et  annonça  un 
cycle  de  projections  de  chefs-d’œuvre  du  cinéma 
réalisés  entre  1895  et  1934. 

Ces  efforts,  il  suffit  de  visiter  l’Exposition  pour 
s’en  rendre  compte.  Elle  offre  à ses  visiteurs 
une  somme  de  documents  que  tous  ceux  qui 
s’intéressent  au  cinéma  auront  à cœur  de  voir 
de  près. 

Quand  il  prit  la  parole  pour  remercier  les 
cinémathèques  étrangères  qui  avaient  aidé  à 
la  réussite  de  cette  Exposition,  M.  Langlois 
précisa  que,  si,  jusqu’ici,  il  n’avait  pas  présenté 
les  films  qu'il  avait  recueillis,  c’est  qu’il  avait 
estimé  ces  projections  prématurées.  Aujour- 
d’hui, il  n’en  est  pas  de  même,  et  la  Cinéma- 
thèque, de  novembre  de  cette  année  à juillet 
1949,  va  projeter,  au  cours  de  deux  ou  trois 
séances  pour  chaque  programme,  cent  films 
classiques  que  personne,  sans  la  Cinémathèque, 
ne  pouvait  espérer  voir. 

L’énumération  du  programme  des  projections 
serait  fort  longue.  Extrayons  seulement  quel- 
ques titres  : 

Cabiria  (18  novembre,  8 février  et  29  avril). 

La  Naissance  d’une  Nation  (24  novembre, 

10  février,  1er  mai). 

Intolérance  (26  novembre,  12  février,  3 mai). 


Les  Proscrits  (28  novembre,  14  février,  5 mai). 

La  Charrette  Fantôme  (3  décembre,  19  fé- 
vrier, 10  mai). 

The  Kid  (5  décembre,  21  février,  12  mai). 

Folies  de  Femmes  (10  décembre,  28  février, 
19  mai). 

L’Eventail  de  Lady  Windermee  (17  décembre, 
9 mars,  28  mai). 

Feu  Mathias  Pascal  (23  décembre,  15  mars, 
3 juin). 

La  Mère  (28  décembre,  20  mars,  6 juin). 

Dura  Lex  (8  janvier,  31  mars). 

La  Terre  (17  janvier,  9 avril,  23  juin). 

L’Ange  Bleu  (22  janvier,  14  avril,  28  juin). 

La  Tragédie  de  la  Mine  (28  janvier),  19  avril, 
2 juillet),  etc. 

Expositions  et  projections,  les  unes  complé- 
tant les  autres,  sont  donc  bien  d’une  extrême 
importance  et,  pour  ces  indéniables  résultats,  il 
convient  de  remercier  la  Cinémathèque  Fran- 
çaise. — J.  Houssaye. 

4 

« LE  SIGNAL  ROUGE  » 

A BRUXELLES 
ET  MARSEILLE 

Le  film  d’Ernest  Neubach,  Le  Signal  Rouge, 
vient  de  sortir  en  tandem  aux  Pathe-Palace 
et  Rex  à Marseille,  et  a obtenu,  auprès  du  pu- 
blic et  de  la  presse,  un  succès  extraordinaire. 

Pendant  le  gala  qui  a précédé  la  sortie  du 
film,  une  foule  remplissait  la  vaste  salle  du 
Pathe-Palace,  et  l’on  prédit  à ce  film  une  car- 
rière sensationnelle. 

A Bruxelles,  le  film  est  sorti  en  tandem  aux 
Marivaux  et  Pathe-Palace,  en  présence  d'Eric 
von  Stroheim  et  de  Denise  Vernac. 

4 

Rectificatif 

A l’article  « Tchécoslovaquie  » de  notre  col- 
laborateur Pierre  Michaut  (numéro  spécial  1278, 
du  25  septembre,  page  37,  avant-dernier  para- 
graphe), il  faut  lire  : « Ajoutons  que  le  gou- 
vernement tchécoslovaque  participe,  avec  les 
autres  pays  de  l'Est,  à une  sorte  de  « prise  de 
conscience  » d’une  communauté  slave...  » (et 
non  « crise  »,  qui  n’avait  aucun  sens,  mais  pou- 
vait laisser  sous-entendre  une  intention  péjo- 
rative...) . 


L'Esplanade  Theater,  nouveau  cinéma  à Ham- 
bourg, compte  se  spécialiser  dans  la  présentation 
de  films  français  en  version  originale  sous-titrée. 
LA  SYMPHONIE  PASTORALE  est  le  premier  film 
qui  vient  d’y  sortir  en  exclusivité. 

(Cliché  I.F.A.) 


li  S ■ 


c nm: 


♦♦♦♦♦♦♦♦ 


[nuixir  cive 


RAPHIE 

ISE 


LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 


Roger  PIGAUT  devient  CARTOUCHE 


4 FILMS  TERMINÉS 


JEAN  DE  LA  LUNE  (27-11-48). 

Prod. 

R.  Richebé. 

Réal.  : 

M.  Achard. 

MA  TANTE  D’HONFLEUR  (27- 

11-48). 

Prod. 

Art  et  Industrie  Cque- 

Optimax-Film. 

Réal.  : 

R.  Jayet. 

LE  MYSTERE  BARTON  (22-11- 

48). 

Prod. 

Alkam-Radio-Cinéma. 

Réal.  : 

Ch.  Spaak. 

PATTES 

BLANCHES  (20-11-48). 

Prod. 

Majestic-Films. 

Réal. 

J.  Grémillon. 

17  FILMS  EN  COURS 

41'  SEMAINE 

ENTRE  11  HEURES  ET  MINUIT 
(ex-Une  drôle  d’Histoire)  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : J.  Roitfeld-Francinex. 
Réal.  : H.  Decoin. 

L’ESCADRON  BLANC  (Extér. 
i Adrar-Maroc). 

i1  Prod.  : Acteurs  et  Techniciens 

Français. 

Réal.  : R.  Chanas. 

5"  SEMAINE 

LE  SORCIER  DU  CIEL  (Extér 
Var). 

Prod.  : Ydex  Film. 

Réal,  technique  : M.  Blistène. 
Scén.,  adapt.  et  dial,  de  R.  Jo- 
livet. 

6"  SEMAINE 

CARTOUCHE  (Buttes-Chaumont). 
Prod.  : G.  Radot-Midi-Cinéma- 
Location. 

Réal.  : G.  Radot. 

L’ANGE  ROUGE  (Eclair-Epinay  ) . 
Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

8"  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (St- 
Maurice). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

GIGI  (Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma 
Réal.  : J.  Audry. 

9"  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 

(Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

10-  SEMAINE 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (La  Victorine-Nice). 

Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 

11"  SEMAINE 

SCANDALES  AUX  CHAMPS- 
ELYSEES  (Ex-Modèles  de  Pa- 
ris) (Ext.  Paris). 

! Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 
(Joinville). 

Prod.  A.  et  T.  Prod. -Gray- 
Film. 

Réal.  : B.  Meredith  et  M.  Allen. 
13"  SEMAINE 
BARRY  (François-Ier). 

! Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

14"  SEMAINE 

. HANS  LE  MARIN  (Joinville). 
Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Studios 
Rome). 

Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 


dans  le  film  que  réalise 

Bandit  de  grand  chemin  dont  le 
souvenir  est  venu  jusqu'à  nous.  Car- 
touche devait  intéresser  tôt  ou  tard 
le  cinéma.  Avec  cette  production 
Guillaume  Radot-Midi-Cinéma-Loca- 
tion,  c’est  maintenant  chose  faite. 

Il  est  à noter  cependant  que  c’est 
d’abord  au  théâtre  que  Léopold  Mar- 
chand et  Pierre  Lestringuez  avaient 
destiné  cette  petite  histoire  de  la 
Grande.  Us  avaient  voulu,  avec  ce 
personnage,  restituer  et  relancer  le 
mélodrame  mais  cette  pièce,  qui 
comportait  douze  tableaux  et  de  nom- 
breux costumes,  n’a  pas  été  représen- 


Roger  Pigaut 

dans  une  scène  de  CARTOUCHE. 
(Cliché  G.  Radot-Midi-Cinéma-Lo- 
cation.) 

tée  sur  scène  en  raison  principale- 
ment de  la  dépense  élevée  que  cela 
aurait  nécessitée. 

Les  deux  auteurs  ont  adapté  leur 
pièce  et  c’est  Guillaume  Radot  qui 
réalise  le  film. 

Pour  Cartouche,  les  studios  des 
Buttes-Chaumont,  restés  inactifs  de 
longs  mois,  ont  été  loués  entière- 
ment. Sur  un  plateau,  nous  avons 
pu  voir  un  décor  représentant  tout 
un  marché  de  l’époque,  c’est-à-dire 
avec  de  nombreuses  baraques  de 
forains  et  attrape-nigauds.  Sur  un 
autre,  on  construisait  le  décor  du 
Palais-Royal  où  une  des  multiples 
aventures  de  Cartouche  aura  lieu. 
Sur  un  autre  enfin,  on  tournait. 

Là,  Marcel  Magniez  a réalisé  un 
décor  d’auberge  très  pittoresque 
Sous  la  direction  de  Paul  Cotteret, 
la  caméra  va  enregistrer  l’arrivée 
d’un  acolyte  de  Cartouche,  venu 
avertir  ce  dernier  d’une  conspira- 
nt contre  le  Régent.  La  scène  est 


toril  K KONTMIS 

Toujours  les  prix  les  plus  bas 


LIVRAISON  ULTRA-RAPIDE 


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130,  rue  Montmartre,  PARIS  (2e) 

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Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


Guillaume  RADOT 

vraisemblablement  difficile  et  Guil- 
laume Radot  la  modifie  profondément 
sur  le  plateau. 

L’action  est,  bien  entendu,  centrée 
autour  de  Cartouche,  c’est-à-dire  de 
Roger  Pigaut  qui  est  certainement, 
et  ses  nombreuses  et  diverses  inter- 
prétations récentes  le  prouvent,  une 
des  révélations  les  plus  sûres  de  ces 
dernières  années.  Pour  les  jeunes 
premières,  Guillaume  Radot  a fait 
appel  à deux  nouvelles,  Claire  Du- 
hamel et  Jackie  Flynt.  La  distribu- 
tion comprend  encore  des  acteurs 
chevronnés  comme  Renée  Devillers, 
Jean  Davy,  Pierre  Stephen,  Palau  et 
Lucien  Nat. 

Il  est  hors  de  doute  que  Cartouche 
et  par  les  caractéristiques  du  person- 
nage évoqué  et  par  l’importance  des 
moyens  mis  en  œuvre,  devienne  un 
excellent  film  d’action.  — J.  H. 


1 FICHE  TECHNIQUE 

CARTOUCHE 

Titre  : CARTOUCHE. 

Prod.  : GUILLAUME  RADOT-MIDI- 
CINEM  A-LOCATION. 

Réal.  : Guillaume  Radot. 
Assistant-réal.  : Pierre  Coureau. 
Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Pierre 
Lestringuez,  d’après  la  pièce  de 
théâtre  de  Léopold  Marchand  et 
P.  Lestringuez. 

Chef-Opérateur  : Paul  Cotteret. 
Opérateur  : René  Schneider. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Roger  Le- 
iru  et  Guy  Suzuki. 

Musique  : Maurice  Thiriet. 

Décors  : Marcel  Magniez. 
Assistant-décorateur  : Gaston  Dumes- 
nil. 

Dir.  de  Prod.  : Paul  Olive. 

Montage  : Pierre  Caillet  assisté  de 
Suzanne  Lafaye. 

Photographe  : Marcel  Bouguereau. 
Seript-Girl  : Paulette  Lirand. 

Régie  générale  : Louis  Théron  et 
Marie-Louise  Capelle. 

Régie  adjoint  : Pierre  Thiercelin. 
Régie  extérieurs  : Roger  Bar. 
Accessoiristes  : Etienne  Sergent  et 
Eugène  Lecointre. 

Costumes  : Rosine  Delamare  et  Geor- 
gette  Fillon. 

Habilleuses  : Colette  Durand  et  Lu- 
cienne Magot. 

Maquilleurs  : Louis  Bonnemaison  et 
Anatole  Paris  assistés  de  Jules 
Rivet. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Charollais. 
Assistant  du  Son  : Arditi. 
Enregistrement  : Son  et  Lumière. 
Studios  : Buttes-Chaumont. 

Extérieurs  : Paris. 

Commencé  le  : 25  octobre  1948. 
Interprètes  : Renée  Devillers,  Roger 
Pigaut,  Jean  Davy,  Claire  Duhamel, 
Jackie  Flynt,  Pierre  Stephen,  Pa- 
lau, Lucien  Nat,  J.  Castellot. 

Sujet  (genre)  : Film  d’action. 
Cadre-époque  : XVIII"  siècle. 

Résumé  du  scénario.  • — Cartouche 
(R.  Pigaut),  voleur  de  grands  che- 
mins, est  au  service  du  Duc  du  Mai- 
ne (J.  Castellot).  Ayant  surpris  sa 
fiancée  avec  le  Duc,  il  disparaît  et  dé- 
cide de  se  venger.  Cartouche  com- 
met de  nombreux  méfaits  et  sa  tête 
est  mise  à prix.  Démasqué  au  cours 
d’un  bal  au  Palais-Royal,  il  peut  se 
sauver  grâce  à la  Comtesse  de  Pa- 
rabère  (R.  Devillers).  Après  avolr 
fait  échouer  une  conspiration  contre 
le  Régent,  Cartouche,  avec  sa  fiancée, 
refera  sa  vie  en  Amérique. 


17  FILMS  EN  COURS 

(suite) 

18"  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE. 
Prod.  : C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

26"  SEMAINE 

MANON  (Afrique  du  Nord). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H. -G.  Clouzot. 

I FILM  COMMENCÉ 

LE  MYSTERE  DE  LA  CHAMBRE 
JAUNE  (Boulogne)  (22-11-48). 
Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H.  Aisner. 


LÉONIDE  MOGÜY  VA  ENFIN 
RÉALISER  SON  FILM 
sur  L’EDUCATION  SEXUELLE 

Lconide  Moguy  va  enfin  pouvoir 
réaliser  un  projet  qu’il  mûrit  depuis 
dix  ans  après  la  lecture  de  « L’Epo- 
pée du  Faubourg  »,  d’Alfred  Ma- 
char  d,  projet  auquel  il  a consacré, 
ces  derniers  temps,  la  plus  large  part 
de  son  activité  cinématographique. 

Il  s’agit,  en  effet,  d’un  film  sur 
l’éducation  sexuelle  et,  si  les  produc- 
teurs ne  contestaient  point  la  néces- 
sité sociale  d’un  tel  sujet,  iis  s'ef- 
frayaient à priori  des  difficultés  que 
semblait  impliquer  sa  mise  à 1 écran. 

En  collaboration  avec  Alfred  Ma- 
chard,  Léonide  Moguy  a cependant 
écrit  un  scénario  dont  l’habileté  et 
ia  délicatesse  de  touche  de  l’affabu- 
lation permettront  de  traiter  ledit 
sujet  avec  une  saine  et  profitable 
vérité  et  sans  que  la  moindre  im- 
pression de  gène  se  glisse  dans  l’in- 
térêt des  spectateurs,  petits  ou  grands. 

Le  film,  dont  le  titre  provisoire  est 
Jeunesse  Innocente,  sera  tourné  au 
début  de  mars  par  la  « Novella 
Film  » de  Milan,  que  dirige  M.  Ama- 
to  et  qui  produisit  notamment 
Quatre  Pas  dans  les  Nuages.  Le  co- 
producteur sera  Léonide  Moguy  lui- 
même  qui  fera  aussi,  bien  entendu, 
la  mise  en  scène  en  versions  ita- 
lienne et  française. 

Ainsi  Léonide  Moguy  qui,  avec 
Prison  sans  Barreaux,  se  fit  déjà 
l'avocat  de  la  jeunesse  malheureuse, 
s’en  fera,  avec  Jeunesse  Innocente, 
le  pré-défenseur  en  l’éclairant  sur 
un  problème  dont  l’expérience  a 
tant  de  fois  prouve  qu’elle  avait  be- 
soin d’être  instruite  avec  la  compré- 
hension et  le  discernement  du  cœur 
et  de  l’esprit  conjugués. 

♦ 

“MANON” 

SORTIRAIT  EN  DÉCEMBRE 

Henri-Georges  Clouzot,  parti  pour 
le  Maroc  la  semaine  dernière,  y ter- 
mine actuellement  Manon. 

Il  s’agit  des  dernières  images  du 
film,  et  ces  scènes  sont  particulière- 
ment délicates. 

Le  retour  de  l’équipe  est  prévu 
pour  la  fin  novembre  et  cette  grande 
production  française,  retardée  suc- 
cessivement par  la  grève  des  studios, 
par  les  « mauvaises  conditions  atmos- 
phériques » et,  en  dernier  lieu,  par 
la  maladie  de  Cécile  Aubry,  sortira 
peu  après  en  exclusivité  dans  deux 
des  meilleures  salles  de  Paris. 

On  sait  que  les  héritiers  de  Mas- 
senet  prétendent  interdire  à la  Manon 
de  Clouzot  de  paraître  sous  ce  pré- 
nom à l’écran  : c'est  le  22  décembre 
que  M®  Etienne  Caen,  représentant 
la  Société  Alcina  et  H.-G.  Clouzot, 
défendra  la  Manon  moderne  devant 
la  troisième  chambre  du  tribunal 
civil. 


XXXXXXXX2 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


FR, 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


e ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  U?,8)  # 


ARC  DE  TRIOMPHE  (A.) 

(Arch  of  Triumph) 

Comédie  dramatique  (116  min.) 

(V.O.-D.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Enterprise  Studios.  1946. 

Réal.  : Lewis  Milestone. 

Auteurs  : Scén.  de  L.  Milestone  et 
Harry  Brown,  d'après  le  roman 
d’Erich  Maria  Remarque. 

Chef-Opérateur  : Russell  Metty. 

Effets  spéciaux  : Robert  M.  Moreland. 

Musique  : L.  Gruenberg  et  M.  StolofF. 

Décors  : Edward  E.  Boyle. 

Dir.  de  Prod.  : Davis  Lewis. 

Conseiller  technique  : M.  Bernheim. 

Interprètes  : Ingrid  Bergman,  Char- 
les Boyer,  Charles  Laughton,  L.  Cal- 
hern,  R.  Warrick,  R.  Bohnen,  St. 
Bekassy.  R.  Nelson,  C.  Bois,  J.  E. 
Bromberg,  M.  Romanofï,  A.  Smith. 
J.  Laurenz,  L.  Lenoir,  F.  Corsaro, 
A.  Hammer,  J.  Gilpin,  I.  Khmara, 
A.  Marsauden,  H.  Brooks,  B.  Foul- 
ger,  B.  Conrad,  P.  Virgo,  F.  Cha- 
liapin. 

Première  représentation  (Nice)  : 9 

novembre  1948,  « Paris-Palace  », 

« Variétés  ».  (Paris)  : 19  novem- 
bre 1948,  « Max-Linder  »,  « Mou- 
lin-Rouge »,  « Normandie  ». 


EXPLOITATION.  — Aussi  impo- 
sant que  le  monument  dont  il  em- 
prunte le  nom,  ce  film  possède  de 
nombreux  éléments  de  lancement  et 
principalement  son  titre,  le  succès 
du  roman  dont  il  est  tiré  et  les  ve- 
dettes, Ingrid  Bergman  et  Charles 
Boyer.  Cette  production  de  qualité 
plaira  surtout  à l'élément  féminin 
par  les  situations  poignantes  et  pre- 
nantes du  drame  d’amour  et  de  ven- 
geance qu’elle  comporte. 

SCENARIO.  — Ravie  (Charles 
Boyer),  chirurgien  de  talent,  tor- 
turé par  Von  Haage  (Charles  Laugh- 
ton) et  la  Gestapo,  a pu  fuir  son 
pays.  Réfugié  à Paris,  il  y vit  illé- 
galement et  sans  papiers.  Il  y ren- 
contre Jeanne  Madou  (Ingrid  Berg- 
man), alors  qu’elle  veut  se  suici- 
der. Aussitôt  un  grand  amour  les 
unit.  Une  série  d’opérations  clan- 
destines permet  à Ravie  d’ame- 
ner Jeanne  sur  la  Côte  d’Azur. 
Eblouie  par  le  luxe,  elle  s’éloigne 
de  lui  sans  cesser  de  l’aimer.  Dé- 
couvert par  la  police.  Ravie  est  ex- 
tradé... Après  de  longs  mois,  Ravie, 
revenu  en  France  en  fraude,  re- 
trouve Jeanne  richement  entrete- 
nue et  rompt  avec  elle  malgré  son 
amour.  Le  hasard  le  met  en  pré- 
sence de  Von  Haage  qu’il  attire 
dans  un  guet-apens  et  l’abat.  A 
son  retour,  il  apprend  que  Jeanne 

été  mortellement  blessée  par  son 
amant  qu’elle  voulait  quitter  pour 
venir  retrouver  Ravie.  Il  tente  en 
vain  de  la  sauver,  mais  elle  meurt 
dans  ses  bras.  Ravie  retrouve  son 
vieil  ami  Morosow  (Louis  Calhern) 
et,  las  de  lutter  contre  son  destin, 
së  laisse  emmener  par  la  police,  le 
jour  même  où  la  guerre  éclate, 
pour  être  interné. 

REALISATION.  — Malgré  sa  lon- 
gueur, ce  film  conserve  un  rythme 
agréable.  L’histoire  est  narrée  visuel- 
lement avec  adresse.  La  mise  en 
scène  de  Lewis  Milestone  ne  man- 
que pas  de  qualités,  ni  de  recher- 
ches techniques.  La  photographie  est 
évocatrice.  Le  doublage  est  bon  et 
fort  habilement  fait  grâce  à la  pré- 
sence de  Charles  Boyer.  Les  moyens 
mis  en  œuvre  pour  cette  réalisation 
sont  forts  importants. 

INTERPRETATION.  — Ingrid  Berg- 
man est  profondément  émouvante  et 
sensible  dans  un  rôle  poignant  vrai- 
ment à la  mesure  de  son  talent.  Char- 
les Boyer  trouve  ici  un  de  ses  meil- 


UN  MARI  IDEAL  (A.) 

(An  idéal  Husband) 

Comédie  dramatique  en  couleurs 
(95  min.) 

(».) 

FILMSONOR 

Origine  : Britannique. 

Prod.  : Alexander  Korda  - London 
Film  Productions,  1947. 

Réal.  : A.  Korda. 

Auteur  : Adapt.  de  Lajos  Biro.  d'a- 
près le  roman  d'Oscar  Wilde. 

Chefs-Opérateurs  : G.  Perinal  et  D 
Coop. 

Technicolor  : N.  Kalmus. 

Musique  : Arthur  Benjamin. 

Dir.  artistique  : Joseph  Bato. 

Interprètes  : Paulette  Goddard,  Mi- 
chael Wilding,  Diana  Wynyard.  Gly- 
nis  Johns,  Sir  Aubrey  Smith,  C. 
Collier.  H.  Williams,  H.  Johns.  Ch. 
Norden,  M.  Anthony.  F.  Groves, 
M.  Hedwin,  J.  Clifford.  G.  Lefeu- 
vre,  P.  Hobbes. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 18 
novembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Grande  pro- 
duction en  couleurs,  d’Alexandre 
Korda,  d’après  un  roman  d'Oscar 
Wilde.  Le  grand  attrait  du  film  est 
Paulette  Goddard,  qui  paraît  dans  de 
somptueux  atours  au  milieu  de  magni- 
fiques décors  mis  en  valeur  par  le 
grand  opérateur  français  Georges  Pé- 
rinal. 

SCENARIO.  — Londres  1895.  Sir 
Robert  Chïltern  (Hugh  Williams) 
est  une  personnalité  politique  très 
en  vue  et  son  honorabilité  ne  sau- 
rait être  mise  en  doute.  Au  cours 
d’une  soirée,  il  reçoit  la  visite  de 
Mrs.  Cheveley  (Paulette  Goddard) 
aventurière  intelligente  et  belle,  qui 
lui  demande  de  favoriser  une  vaste 
escroquerie  en  l’informant  qu’elle 
détient  la  preuve  d’une  grande  in- 
délicatesse qui  fut  à l’origine  de  sa 
brillante  carrière  politique.  Robert 
refuse,  bien  que  Mrs.  Cheveley 
mette  au  courant  lady  Chiltern 
(Diana  Wynyard)  du  passé  de  son 
mari.  Celui-ci  demande  conseil  à 
son  ami  Lord  Goring  (Michael 
Wilding)  qui,  connaissant  la  répu- 
tation de  Mrs.  Cheveley,  renverse 
les  rôles.  Sir  Robert,  alors,  atta- 
que, au  Parlement,  le  projet  que 
la  belle  aventurière  semblait  tant 
voir  réussir  et  obtient  un  succès 
considérable  qui  lui  procure  une 
place  intéressante  dans  le  ministère. 
Lord  Goring  pourra  ainsi  épouser 
la  fille  des  Chiltern  (G.  Johns). 

REALISATION.  — Tout  a été  mis 
en  œuvre  pour  faire  de  ce  film  une 
superproduction  internationale,  en  dé- 
pit du  scénario  un  peu  sommaire. 
Mais  les  nombreux  décors  qui  enca- 
drent l'action  sont  d’une  richesse, 
d'une  somptuosité,  d’une  importance 
peu  communes.  Ils  sont  admirable- 
ment mis  en  valeur  par  d’intelligents 
cadrages  et  des  photographies  excel- 
lentes de  Georges  Périnal,  chef-opé- 
rateur. Il  est  parvenu,  parfois,  à 
utiliser  le  technicolor  avec  bonheur. 

INTERPRETATION.  — Paulette 
Goddard,  très  jolie  comme  toujours, 
possède  dans  ce  film  de  nombreuses 
robes  fort  riches  et  très  seyantes  aux 
couleurs  voyantes.  Elle  tient  avec  in- 
telligence son  rôle  d’aventurière.  Mi- 
chael Wilding  a grande  allure,  Hugh 
Williams  est  un  peu  guindée  et  Gly- 
nis  Johns  est  bien  charmante.  P.  R. 


leurs  rôles.  Charles  Laughton  incarne 
un  tortionnaire  nazi  avec  une  rare 
puissance.  Louis  Calhern  joue  avec 
désinvolture  un  colonel  russe  devenu 
portier.  Les  autres  interprètes,  fort 
nombreux,  dans  les  rôles  épisodiques, 
jouent  tous  avec  sincérité  et  con- 
viction. — P.-A.  B. 


Cornel  Wilde  et  Ginger  Roggers 
dans  L HOMME  DE  MES  REVES. 

(Cliché  Columbia.) 


LA  NUIT  MERVEILLEUSE  (G.) 

Comédie  dramatique  (70  min.) 

TRANSUNIVERS  FILMS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Barthès,  1940. 

Réal.  : Jean-Paul  Paulin. 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial.  d'An- 
dré-Paul Antoine. 

Chef-Opérateur  : Ch.  Matras. 

Décors  : Gilbert  Grassin. 

Dir.  de  Prod.  : Boussald. 

Montage  : Taverna. 

Interprètes  : Fernandel,  Charles  Va- 
nel,  Charpin,  Jean  Daurand,  Del- 
mont.  Aquistapace,  J.  Erwin, 
Fleur,  Wanny,  J.  Darcey.  M.  Ma- 
this,  M.  Robinson,  Ch.  Classis,  J. 
Marken,  C.  Bonneval. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 8 
novembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Film  tourné  en 
1940,  à Marseille,  destiné  à faire  « re- 
démarrer » la  production  française. 
Le  thème  crée  une  similitude  entre 
un  couple  de  réfugiés  et  le  saint 
couple  Joseph  et  Marie.  Fernandel, 
Charles  Vanel,  Madeleine  Robinson 
et  Janine  Darcey  sont  en  vedettes 
dans  cette  production,  qui  peut  atti- 
rer le  public  populaire. 

SCENARIO.  — Le  soir  de  Noël 
1940.  Deux  réfugiés  poussent  une 
petite  carriole  sur  une  route  du 
midi  de  la  France.  Lui  (Jean  Dau- 
rand), est  ébéniste.  Elle  (Janine 
Darcey) , attend  un  enfant.  Chassés 
de  tous  les  hôtels  bondés  de  monde, 
ils  échouent  dans  une  étable  appar- 
tenant à un  brave  fermier  (Charles 
Vanel),  menés  là  par  une  brave 
paysanne  (Milly  Mathis).  La  jeune 
femme  accouche  à minuit,  entre  un 
âne  et  un  bœuf,  veillée  par  un  ber- 
ger (Fernandel).  Bientôt  arrive  un 
autre  berger  (Delmont)  avec  ses 
moutons  et  trois  voyageurs  qui 
viennent  offrir  au  nouveau-né  quel- 
ques souvenirs  personnels.  Tout  le 
monde  enfin  se  rend  à la  messe  de 
de  minuit. 

REALISATION.  — Ce  scénario  de 
circonstance  a été  tourné  dans  des 
conditions  peu  favorables,  il  en  ré- 
sulte un  film  très  honorable,  mais  qui 
doit  être  replacé  dans  son  cadre  de 
1940  pour  être  apprécié  à sa  juste 
valeur  cinématographique. 

INTERPRETATION.  — Janine  Dar- 
cey, gentille  comme  toujours,  Jean 
Daurand  sympathique  et  ne  deman- 
dant qu’à  s'exprimer,  sont  les  deux 
principaux  interprètes  du  film.  Fer- 
nandel, semblable  à lui-même.  Char- 
les Vanel,  en  excellente  forme,  et 
Madeleine  Robinson  complètent  la 
distribution.  — P.  R. 


LES  YEUX  DE  LA  NUIT  (A.) 

(Night  has  a Thousand  Eyes) 
Drame  psychologique  (80  min.) 

(V.O.-D.) 

PARAMOUNT 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Endre  Bohem-Paramount. 

Real.  : John  Farrow,  1948. 

Auteurs  : Scén.  ae  Barre  Lyndon 
et  Jonathan  Ea  tuner,  d apres  une 
nouvelle  de  Corneii  Wooirich. 

Chef-Operateur  : John  F.  Seiiz. 

Procède  photographique  : Farciot 
Edouard. 

Musique  : Victor  Young. 

Dir.  artistiques  : Hans  Dreier  et  Franz 
Bachelin. 

Décors  : Sam  Corner  et  Ray  Moyei . 

Interprètes  : Edward  G.  Robinson, 
Gaii  Russell,  John  Lund,  Virginia 
Bruce,  William  Demarest. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 9 
novembre  1948,  « Paramount  ». 


EXPLOITATION.  — Intéressante 
étude  d un  curieux  cas  d’occultisme, 
traitée  avec  une  grande  sobriété  par 
un  metteur  en  scène  de  talent  et 
magistralement  interprète  par  Ed.  G. 
Robinson.  L’action,  dramatique,  est 
très  prenante  et  la  logique  des  faits 
présentés  est  fort  troublante.  Des- 
tiné à un  public  affectionnant  les 
œuvres  psycho.ogiques  et  d atmos- 
phère. 

SCENARIO.  — Alex  Garson 
(John  Lund)  arrive  chez  sa  Jiancee. 
Jeanne  Courtland  (Gaii  Kusseli) 
pour  l’empêcher  de  se  suicider. 
Celle-ci  est  obsédée  par  les  pro- 
phéties menaçâmes  d’un  étrange 
ermite  nomme  Triton  (Ed.  G.  Ro- 
binson). Celui-ci  leur  raconte  que 
vingt-cinq  ans  auparavant  il  avait 
monté  avec  Courtland  (Jerome  Co- 
wan)  et  Jenny  (Virginia  Bruce) 
père  et  mère  de  Jeanne,  un  nu- 
méro de  « sorcellerie  » naturelle- 
ment truqué.  Mais  un  jour  Triton 
eut  des  visions  et  prédit  des  faits 
qui  se  révélèrent  exacts,  tels  la  mort 
de  ses  deux  partenaires.  Aujour- 
d'hui, il  « voit  » celle  de  Jeanne 
et  la  sienne  propre.  Il  prédit  même 
le  jour  et  l’heure.  Alex,  bien  que 
considérant  Triton  comme  un  fou  1 
dangereux,  prévient  le  lieutenant 
Shorji  (William  Demarest)  qui  sur- 
veille alors  de  près  Jeanne.  Il  ne 
pourra  pas  empêcher  les  prédic- 
tions de  se  réaliser,  mais  par  une 
subtilité  logique  de  l’action,  Jean- 
ne ne  mourra  pas.  Triton  est  tué  au 
même  instant.  Il  ne  pouvait  pas 
prévoir  ce  qui  se  déroulerait  une 
seconde  après. 

REALISATION.  — Le  scénario  est 
fort  intelligemment  construit,  à une 
ou  deux  scènes  près.  John  Farrow  a 
parfaitement  créé  l’atmosphère  qui 
s’imposait  avec  sobriété,  sans  lon- 
gueurs apparentes,  avec  une  grande 
souplesse.  La  technique  est  excel- 
lente.  On  admire  un  très  joli  pano- 
ramique en  extérieur  pour  situer 
Los  Angelès. 

INTERPRETATION.  — On  ne  fait 
plus  l’éloge  d’Ed.  G.  Robinson  : on 
l’apprécie  à chacune  de  ses  créations 
et  demeure  l’acteur  numéro  1 de 
Hollywood.  Gaii  Russell  est  char- 
mante. Son  jeu,  quoique  plein  d’in- 
térêt est  en  partie  masqué  par  son 
grand  partenaire.  John  Lund  est 
sympathique  et  bon  comédien.  P.  R. 


■î»  Nous  avons  parlé,  dans  notre  nu- 
méro 1286,  de  la  fin  de  tournage  de 
Du  Guesclin.  Nous  tenons  à rappeler 
que  cette  production  du  Verseau  a 
été  réalisée  par  Bernard  de  Latour 
sous,  une  supervision  de  Pierre 
Billon. 


LE  COMMANDO  FRAPPE  A L'AUBE 

PAUL  MUNI  - ANNA  LEE  - LILIAN  GISH 

LA  FILLE  DU  LOUP-GAROU 

NINA  FOCH  - STEPHEN  CRANE  - OSA  MASSEN 

L'APPRENTIE  AMOUREUSE 

SHIRLEY  TEMPLE  - JEROME  COURTLAND  - WALTER  ABEL 

LES  SABOTEURS 

PAT  O'BRIEN  - CAROLE  LANDIS  - CHESTER  MORRIS 


JEAN  ARTHUR 


ARIZONA 

WILLIAM  HOLDEN  - WARREN  WILLIAM 


GILDA 

RITA  HAYWORTH  - GLENN  FORD  - GEORGE  MACREADY 

TEXAS 

WILLIAM  HOLDEN  - CLAIRE  TREVOR  - GLENN  FORD 

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e ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  ft 


ANNA  KAR£NINE  (A.) 

Drame  d amour  (128  min.) 

(V.O.-D.) 

FILMSONOR 
Or.gine  : Britannique. 

Prod.  : Alexand.r  Korda-London  Film 
Productions.  1947. 

Réal.  : Julien  Duvivier. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  J. 
Anouilh,  J.  Duvivier  et  Guy  Mor- 
gan d après  ie  roman  de  Leon  Tol- 
stoï. 

Chef-Opérateur  : Henri  Alekan. 

Dir.  artistique  : A.  Andrejew. 
Conseiller  technique  russe  : V.  Wia- 
zemski. 

Interprètes  : Vivien  Leigh,  Ralph  Ri- 
chardson, Kieron  Moore,  Hugn 
Dempster.  Niall  Mac  Gmnis,  Mi- 
chael Gough,  Saily  Ann  Howes, 
Mary  Kerridge,  F.  Tickle,  M.  Lohr, 
M.  Hunt. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 19 
novembre  1948,  « Madeleine  ». 

EXPLOITATION.  — C’est  1 excel- 
lent réalisateur  français  Julien  Duvi- 
vier qui,  avec  le  concours  de  l’excel- 
lent chef-opérateur  Alekan  (Bataille 
du  Rail,  La  Belle  et  la  Bête,  Les 
Maudits),  est  l’auteur  de  cette  nou- 
velle version  filmée  du  célèbre  ro- 
man de  Tolstoï.  L’émouvante  histoire 
d’amour  demeure  — pour  la  plus 
grande  satisfaction  d'un  vaste  public 
sans  aucun  doute  — soutenue  par  une 
excellente  technique.  Anna  Karénine, 
c’est  Vivien  Leigh. 

SCENARIO.  — 1875.  Anna  Karé- 
nine (Vivien  Leigh)  devient  la 
maîtresse  du  capitaine  Alexei  Vron- 
sky  (Kieron  Moore).  Certes,  elle 
est  la  mère  d'un  garçonnet  de 
sept  ans  et  mariée  à un  haut  fonc- 
tionnaire de  l’Empire  (Ralph  Ri- 
chardson), mais  celui-ci  la  délaisse. 
L'aventure  d’Anna  et  d’Alexei  est 
colportée  dans  la  société  mondaine 
et  Karénine,  rapidement  mis  au 
courant,  demande  la  rupture  de 
cette  liaison.  Anna  s’enfuit  en  Ita- 
lie avec  Alexei  où  ils  passent  un 
séjour  charmant.  A leur  retour  en 
Russie,  Anna  essaie  d’obtenir  de  son 
mari  qu’il  divorce,  mais  il  refuse 
par  conviction  religieuse,  lui  fait 
interdire  sa  porte  et  dit  à leur  fils 
qu’elle  est  morte.  Ce  refus  provo- 
que des  discussions  entre  Vronsky 
et  Anna.  Celle-ci  croit  que  son 
amant  va  l’abandonner  et  lorsqu’il 
part  pour  affaire,  pour  Moscou,  elle 
se  jette  sous  les  roues  du  train. 

REALISATION.  — On  peut  compter 
Anna  Karénine  parmi  les  meil- 
leurs films  de  Duvivier.  Peu  aidé  par 
un  sujet  mélodramatique  et  un  peu 
désuet,  il  a su  cependant  le  mettre 
en  scène  avec  goût  et  avec  art,  gran- 
dement aidé  par  Henri  Alekan. 

INTERPRETATION.  — Vivien 
Leigh,  charmante  et  grande  actrice, 
nous  apparaît,  pour  une  fois,  sous  les 
traits  d’une  mère,  d'une  femme,  dé- 
çue dans  son  foyer,  mais  amoureuse 
et  aimée,  ailleurs.  Rôle  sérieux  d’un 
personnage  sérieux  qui  contraste  as- 
sez avec  ses  créations  antérieures  de 
« femme-enfant  gâtée  ».  Ralph  Ri- 
charson  fait  une  intéressante  compo- 
sition. — P.  R. 


Maureen  O'Hara,  John  Payne 
et  Edmund  Gwenn,  interprètes  de 

LE  MIRACLE  DE  LA  34“  RUE. 

(Cliché  Fox.) 


UNE  FEMME  PAR  JOUR  (G.) 

Opérette  (98  min.) 

LES  FILMS  MARCEAU 

Origine  : Française. 

Prod.  : Hoche-Productions,  1948. 

Réal.  : Jean  Boyer. 

Auteurs  : Adapt.  de  J.  Boyer  et  S. 

Weber;  dial,  de  S.  Weber. 
Chef-Opérateur  : Ch.  Suin. 

Musique  : G.  Van  Parys. 

Décors  : G.  de  Gastyne. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Jeannin. 

Montage  : F.  Mazin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Carrère. 
Interprètes  : J.  Pills,  D.  Grey,  Du- 
vallès,  R.  Burnier,  D.  Godet,  G. 
Baudin,  D.  Daix,  M.-R.  Kergal,  G. 
Muriel,  C.  Georges,  Fortunia,  W. 
Monty. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 9 
novembre  1948.  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Cette  opérette 
qui  tint  fort  longtemps  l'affiche  au 
Théâtre  des  Capucines,  connaîtra  cer- 
tainement un  nouveau  succès  à 
l'écran.  C’est  un  genre  gai  et  agréa- 
ble qui  plaît  toujours  au  public.  Une 
excellente  interprétation,  comprenant 
p’usieurs  créateurs  de  la  pièce,  con- 
tribue à créer  l’entrain  et  la  bonne 
humeur  voulue  par  le  metteur  en 
scène  et  adaptateur  Jean  Boyer. 

SCENARIO.  — Le  prince  Ali  Bey, 
qui  possède  un  harem  de  sept  fem- 
mes, ayant  perdu  au  baccara,  don- 
ne ses  épouses  en  nage  à Gnu.  au- 
quel il  est  dans  l’impossibilité  de 
régler  sa  dette.  La  jeune  Sabin°, 
que  la  Duchesse  de  Kérautrec  dé- 
sire faire  épouser  à son  neveu  Guy, 
réussit  à prendre  la  place  d’une  des 
jeunes  personnes  composant  le  ha- 
rem. Guy  en  deviendra  amoureux 
°t  leurs  fiançailles  termineront  le 
film  après  bien  des  péripéties,  tan- 
dis que  le  prince  rentrera  en  pos- 
session de  ses  épouses. 

REALISATION.  — La  mise  en 
scène  est  bien  réalisée  dans  de  jolis 
décors.  La  photographie  est  excel- 
iente  et  les  toilettes  des  interprètes 
nombreuses  et  élégantes,  contribuent 
à donner  une  impression  de  luxe  à 
l’ensemble  de  la  production.  Mu- 
sique bien  enregistrée,  ae  Van  Parys. 

INTERPRETATION.  — Jacques 
Pills,  Denise  Grey,  Duvallès  et  Ro- 
bert Burnier  sont  d’excellents  me- 


lE  MIRACLE  DE  LA  34  RUE 

(G.) 

(Miracle  on  34*h  Street) 
Comédie  (97  min.) 

(V.O.) 

20th  CENTURY  FOX 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : William  Perlberg-Fox,  1947. 

Réal.  : George  Seaton. 

Auteurs  : Scén.  de  G.  Seaton,  d'après 
une  histoire  de  Valentme  Davies.  | 

Chefs-Opérateurs  : Ch.  Clarke  et  L. 
Aherne. 

Effets  spéc’aux  : Fred  Sersen. 

Dir.  musical  : Alfred  Newman. 

Musique  : Cyril  Mockridge. 

D:r.  artistiques  : R.  Day  et  R.  Ir- 
vine. 

Décors  : Th.  Little  et  E.  Lansing. 

Montage  : Robert  Simpson. 

Interprètes  : Maureen  O Hara,  John 
Payne,  Edmund  Gwenn.  N.  Wood, 

G.  Lockhart,  P.  Hall,  W.  Frawley, 

J.  Cowan,  Ph.  Tonge,  J.  Seay,  H. 
Antrim. 

Première  représentation  (Paris)  : 17 
novembre  1948,  « Broadway  »,  « Ci- 
némonde-Opéra  ». 


EXPLOITATION.  — Comédie  à la 
fois  charmante  et  gaie.  Le  scénario 
a obtenu  un  Oscar  et  c’est  justice, 
car  il  est  remarquablement  original 
et  ingénieux.  L’histoire  de  ce  sym- 
pathique Père  Noël  amusera  tous  les 
publics,  grands  et  petits. 

SCENARIO.  — Chef  de  publicité 
des  Magasins  Macy,  Doris  <M.  O’Ha- 
ra)  a engagé  un  vieillard  souriant 
pour  jouer  le  rôle  du  Père  Noël, 
dans  le  défilé  de  fin  d’année  or- 
ganisé par  les  Magasins.  Celui-ci 
<E.  Gwenn)  prétend  s’appeler  Kris 
Kingle  et  croit  être  réellement  le 
Père  Noël.  Ses  naïvetés  obtiennent 
beaucoup  de  succès  auprès  du  pu- 
blic. Fred  (J.  Payne),  qui  aime  Do- 
ris, va  se  faire  aider  par  Kris  pour 
redonner  à Suzanne,  la  fille  de 
Doris,  une  âme  d’enfant.  Déçue  par 
la  vie,  divorcée,  Doris  a donné  à 
Suzanne  le  mépris  de  tous  les  con- 
tes et  du  merveilleux.  Suzanne  veut 
bien  croire  au  Père  Noël  à condi- 
tion qu’il  lui  donne  une  vraie  mai- 
son qui  ressemble  à une  photo 
qu’elle  possède.  Le  hasard  met 
Fred  et  Doris  en  face  d’une  villa 
semblable  à vendre,  et  ils  l’achè- 
tent. A l’intérieur,  il  y a une  canne; 
n’est-ce  pas  celle  du  Père  Noël? 

REALISATION.  — Elle  est  du  mê- 
me style  que  le  scénario  et  le  sert 
au  maximum.  Déplacements  d’appa- 
reil nombreux  et  variés;  toujours  so- 
bre, la  technique  n’est  jamais  appa- 
rente ni  gratuite.  Photos  bonnes, 
rythme  excellent. 

INTERPRETATION.  — John  Payne 
joue  avec  humour  et  a trouvé  là  un 
de  ses  meilleurs  rôles.  Maureen 
O'Hara  est  charmante  et  joue  sim- 
plement. Edwund  Gwenn  se  taille 
un  beau  succès  dans  le  rôle  de  Santa 
Claus,  il  y est  parfait  de  rondeur, 
de  bonhommie,  de  finesse.  — J.  H. 


neurs  de  jeu,  pleins  d'entrain.  La 
jeune  Danielle  Godet  a beaucoup  de 
gentillesse.  — G.  T. 


L’CMBRE  DU  PASSE  (A.) 

(Una  Storia  d’Amore) 
Comédie  dramatique  (87  min.) 

(D.) 

LUX  FILMS 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Lux  Films,  1946. 

Réal.  : Mario  Camerini. 

Auteurs  : Scén.  de  M.  Camerini,  Gas- 
pare  Cataldo,  Giulia  Morelli,  Mario 
Pannunzio,  Gino  Visentini. 

Chef-Opérateur  : Arturo  Gallea. 

Musique  : Fernando  Previtali. 

Décors  : Gastone  Medin. 

Dir.  de  Prod.  : Gian  Paolo  Bigazzi. 

Montage  : Tusnelda  Risso. 

Interprètes  ; Assia  Noris,  Piero  Lulli, 
Carlo  Campanini,  Guido  Notari, 
Celeste  Almieri,  Emma  Baron,  En- 
rico  Battistella,  Giorgi  Capecchi, 
Ernesto  Cigoli,  D.  Cristiani,  O. 
Cristina.  O.  Genazzani,  L.  Giova- 
nella,  A.  Marcacci,  C.  Micheluzzi,  E. 
Olivieri,  A.  Piranti,  G.  Rissone. 

Première  représentation  (Nice)  : 3 
novembre  1948,  « Fémina  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 15 
novembre  1948,  « Le  Français  ». 


EXPLOITATION.  — Sur  un  thème 
poignant,  ce  film  est  joué  avec  beau- 
coup de  sincérité  et  réalisé  avec 
goût.  Une  femme  meurt  pour  que 
vive  son  enfant.  Bien  que  quelque 
peu  mélodramatique,  ce  sujet  pos- 
sède une  puissance  d’émotion  in- 
tense. 

SCENARIO.  — Jean  Castelli 
(Piero  Lulli)  et  son  ami  Agostino 
(Carlo  Campanini),  deux  honnêtes 
ouvriers,  recueillent  une  inconnue. 
Anna  (Assia  Noris).  Jean  s’éprend 
d’elle  et  l’épouse.  Une  dispute  au 
sujet  d’Anna  avec  le  fils  du  direc- 
teur de  l’usine  fait  perdre  sa  place 
à Jean.  Pour  le  faire  réintégrer, 
Anna  accepte  de  rencontrer  un  ami 
d’autrefois  (Guido  Notari).  Comme 
il  veut  abuser  d’elle,  Anna  le  tue. 
Arrêtée,  elle  est  condamnée  à dix 
ans  de  prison.  Anna  meurt,  sacri- 
fiant sa  vie  pour  que  vive  son  en- 
fant innocent.  Jean  recommencera 
la  lutte  pour  la  vie. 

REALISATION.  — Fidèle  à la  doc- 
trine italienne  du  « réalisme  »,  Ma- 
rio Camerini  fait  évoluer  ses  per- 
sonnages dans  des  décors  vrais,  mê- 
lant leurs  aventures  à la  vie  quoti- 
dienne d’une  grande  ville.  La  mise 
en  scène  est  fort  habile,  malgré 
l'abondance  du  dialogue.  Le  mon- 
tage, par  son  habileté,  donne  un 
mouvement  rapide  à l’action.  Bon 
doublage  qui  « colle  » au  texte  ori- 
ginal. 

INTERPRETATION.  — Assia  Noris, 
émouvante  dans  la  simplicité  d’un 
jeu  sincère,  nuance  ses  effets  avec 
un  talent  de  grande  comédienne.  Sa 
mort  durant  l’accouchement  est  pro- 
fondément émouvante.  Piero  Lulli, 
jeune,  sympathique,  spontané,  joue 
avec  émotion  un  rôle  fort  délicat  et 
son  interprétation  est  riche  de  pro- 
messes. Carlo  Campanini  est  le  type 
même  du  camarade  serviable.  Les 
nombreux  autres  rôles  sont  interpré- 
tés dans  la  note  qui  convient. 

P.-A.  B. 


PRODUCTION  FEMINA-LUX,  DISTRIBUEE  PAR  LUX-FILMS,  26,  rue  de  la  Bienfaisance,  PARIS 


ï 


E 


\«  128  7 

du  27  Novembre  1948 

publié  sous  la  direction  technique  de 

A.-P.  RICHARD 


TELEVISION 


■ 

On  peut  lire  dans  la  presse  quotidienne  le 
panégyrique  de  la  technique  de  la  Télévision 
française,  articles  dans  lesquels  il  est  démontré 
qu’avec  un  peu  de  chance,  nous  seront  les  rois 
de  la  Télévision. 

Pour  notre  part,  nous  avons  la  plus  vive  ad- 
miration pour  MM.  Barthélemy,  Defrance  et 
leurs  collaborateurs,  qui  travaillent  à l’orga- 
nisme officiel.  Il  y a là,  en  effet,  une  pléiade 
d’ingénieurs  remarquables,  mais  quels  que  soient 
leurs  efforts,  mieux  vaut  reconnaître  qu’ils 
n’aboutiront  à rien  de  tangible  tant  que  la  Télé- 
vision française  sera  organisme  d’Etat. 

La  télévision  et  la  radio  devraient  être  non 
seulement  gratuites,  mais  encore  rapporter  à 
l'Etat,  au  lieu  de  lui  coûter.  Il  faudrait  pour 
cela  que  les  fonctionnaires  veuillent  bien  ad- 
mettre la  publicité,  au  lieu  d’appliquer  une 
politique  qui  fait  que  notre  bon  argent  va  aider 
les  postes  étrangers. 

On  se  demande  qui  peut  gêner  l’annonce  : 

I«  la  transmission  de  telle  symphonie  vous  est 
offerte  par  telle  ou  telle  société  »,  par  exemple. 

Le  purisme  outraneier  de  ceux  qui  dirigent 
la  télévision  fait  qu’il  n’y  a et  ne  saurait  y 
avoir  de  télévision,  puisque  la  caisse  de  cet  or- 
ganisme est  vide,  et  qu’il  n’y  aura  pas  plus 
d’argent  dans  dix  ans  qu’il  n’y  en  a mainte- 
nant, puisque  l’Etat  entend,  dans  la  société 
qu’on  offre  aux  industriels,  être  majoritaire. 

ILa  chose  est  normale,  mais,  hélas,  les  Fran- 
çais ont  compris  que  majorité  d’Etat  signifie 
politique  variable  et  fonctionnarisme  irrespon- 
sable. 

Les  industriels  pressentis  se  sont  donc  récu- 
sés et  notre  malheureuse  télévision  nationale, 
qui  comprend  dans  son  sein  tant  d’éléments  in- 
téressants, restera  riche  en  technique  théorique 

Iet  pauvre  en  applications  pratiques. 

D’ailleurs,  ce  qui  se  passe  dans  la  radio  n’est 

Ipas  fait  pour  inspirer  confiance  et  la  télévision 
se  ressent,  à coup  sûr,  de  cette  méfiance.  En 
admettant  même  que  la  télévision  puisse  émet- 
tre, on  se  demande  qui  pourra  s’offrir  le  luxe, 
hormis  bien  entendu  quelques  rares  privilégiés, 
de  posséder  un  poste  que  l’administration  des 
finances  se  fera  un  jour  où  l’autre  le  malin- 
plaisir  de  classer  parmi  les  signes  extérieurs 
de  la  richesse. 

Avant  de  parler  développement  de  la  télévi- 
sion, il  serait  plus  sage  de  chercher  à créer  des 
postes  bon  marché. 

Pour  bien  situer  la  question,  il  suffit  d’établir 
le  rapprochement  entre  le  nombre  de  postes  en 


service  en  France  et  le  nombre  de  postes  par- 
ticuliers installés  aux  U.S.A.  et  de  comparer 
le  nombre  de  postes  transmetteurs  ou  relayeurs 
des  deux  côtés  de  l’Atlantique. 

Pour  mieux  saisir  le  navrant  de  la  situation, 
chez  nous,  les  pionniers,  il  convient  de  mesurer 
l’étendue  de  notre  retard  sur  : la  fabrication 
des  postes,  le  nombre  de  firmes,  d’artisans,  de 
producteurs  de  programmes  télévisés,  sur  le 
nombre  d’annonceurs,  sur  la  formidable  publi- 
cité qui  découle  de  l’ensemble. 

A la  vérité,  nous  clamons  notre  supériorité, 
alors  que  nous  devrions  rougir  de  notre  inca- 
pacité à lancer  une  affaire  qui  est,  au  pas  dont 
vont  les  choses,  en  passe  de  révolutionner  le 
monde. 

Le  progrès  se  mesurera  bientôt  au  pourcen- 
tage d’autos,  de  frigidaires,  de  salles  de  bains 
et  de  postes  de  télévision. 

En  face  du  développement  foudroyant  de  la 
télévision  aux  Etats-Unis,  les  Etats  européens 
ne  peuvent  rien  citer.  En  Amérique,  la  multi- 
plication des  stations  desservies  soit  par  câble 
coaxial,  soit  par  relais  aériens,  prend  une  ex- 
tension chaque  jour  plus  grande.  Les  sociétés 
disposent  de  plusieurs  postes,  ainsi  le  réseau 
A.B.C.-TV,  qui  s’intitule  l’image  vivante  de 
l’Amérique,  dispose  de  : 

A.B.C.  qui  dessert  New  York,  Chicago,  Los 
Angeles,  Detroit,  San-Francisco,  soit  un  groupe- 
ment de  25.243.000  habitants. 

Network  X,  qui  dessert  New  York  et  une  par- 
tie de  Los  Angeles,  soit  15.347.000  habitants. 

Network  Y,  qui  dessert  New  York,  Pittsburg, 
Washington,  soit  15.331.000  habitants. 

Network  Z,  qui  dessert  New  York,  Chicago, 
Los  Angeles,  Cleveland,  Washington,  soit  23  mil- 
lions 56.000  habitants. 

La  publicité  d’A.B.C.-TV  spécifie  cette  capa- 
cité de  clients  à l’attention  de  ses  annonceurs 
possibles. 

Les  prix  varient  selon  que  l’on  fait  de  la  télé- 
vision directe  ou  de  la  transmission  d’après  le 
film,  et  la  réalisation  des  films,  surtout  de  ceux 
en  16  mm.,  prend  une  extension  rapide. 

Les  prix  d’une  minute  d’annonce  directe  va- 
rient selon  les  postes  et  vont  de  375  dollars 
pour  le  plus  cher  à 30  dollars  environ. 

Le  poste  WNBT  demande  375  dollars  pour 
rémission  directe  et  175  dollars  pour  le  film. 

WTMJ-TV,  respectivement  45  dollars  et  30 
dollars. 

WBAL-TV,  respectivement  50  dollars  et  35 
dollars. 


par  A.-P.  RICHARD 

Ces  chiffres,  qui  nous  paraissent  élevés,  sont 
fort  bien  acceptés  des  firmes  qui  font  de  la  pu- 
blicité télévisée.  On  peut  en  déduire  que  la  pu- 
blicité de  ce  genre  est  parfaitement  payée  par 
le  rendement.  D’ailleurs,  de  fréquents  concours 
offerts  aux  possesseurs  de  postes  de  réception, 
permet  aux  annonceurs  de  se  rendre  compte  de 
l’efficacité  de  leur  publicité. 

C’est  ainsi  que  dans  un  concours  récent,  la 
palme  a été  remportée  par  « Camels  »,  qui 
faisait  transmettre  un  court  métrage  réalisé  par 
Fox  Movietone. 

« Chesterfields  » serrait  le  vainqueur  d’assez 
près. 

Dans  ce  concours,  « Ford  » n’arrivait  qu’en 
huitième  position  et  « Gillette  » à la  dixième. 

Il  faut  convenir  qu’hormis  certains  program- 
mes offerts,  la  publicité  est  en  général  assez 
naïve,  et  on  a l’impression  que  l’amateur  qui 
écoute  et  voit  en  est  encore  au  stade  où  il  se 
satisfait  de  peu,  heureux  d’avoir  une  boîte  ma- 
gique avec  laquelle  il  suffit  de  tourner  un  bou- 
ton pour  avoir  une  fenêtre  ouverte  sur  le 
monde. 

Les  programmes  ne  sont  cependant  pas  uni- 
quement publicitaires  et  sur  dix-sept  catégories 
d’attractions,  certaines  d’entre  elles  sont  consa- 
crées aux  nouvelles  sportives  qui  tiennent  une 
grande  place  dans  la  vie  américaine,  à la  reli- 
gion, aux  nouvelles  politiques,  littéraires,  etc. 

Nous  avons  déjà,  dans  de  précédents  articles, 
tenu  le  lecteur  au  courant  des  nouveautés  en 
matière  de  postes  récepteurs.  Un  nouveau  poste, 
dit  Protelgram,  présenté  par  la  Philips  Améri- 
que du  Nord,  permet  de  projeter  sur  un  écran 
de  30X40  centimètres.  On  relève  le  nom  de 
firmes  qui  nous  sont  presque  toutes  inconnues 
et  qui  se  lancent  dans  la  fabrication  de  postes 
récepteurs,  dont  les  prix  oscillent  en  moyenne 
entre  200  et  100  dollars. 

A noter  que  les  prix  prévus  en  France  de- 
vaient se  placer  aux  environs  de  40.000  fr.,  mais 
les  circonstances  actuelles  nous  font  craindre 
des  prix  beaucoup  plus  élevés. 

La  mode  américaine  use  de  la  télévision  et  des 
démonstrations  de  coupe  et  de  modèles  sont 
faites  par  dessin  animé,  le  modèle  exécuté  sur 
mannequin  vivant  étant  finalement  présenté 
grâce  à un  enchaîné. 

Il  n’est  jusqu'à  l’astrologie  qui  ne  vienne  ten- 
ter le  chaland  en  usant  de  la  télévision. 

A.-P  R. 

Cet  article  était  écrit  lorsque  nous  avons  lu 
avec  surprise,  dans  notre  confrère  « Ce  Matin  », 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


II 


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♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


MAGNETOPHONE 


du  2 courant,  une  déclaration  de  M.  Barthélemy, 
affirmant  que  la  télévision  est  supérieure  en 
qualité  au  cinéma.  La  vive  admiration  que  nous 
avons  pour  les  travaux  de  M.  Barthélemy  ne 
nous  permet  cependant  pas  de  le  suivre  en 
cette  voie.  Toutefois,  nous  sommes  d’accord  que 
la  télévision  a,  par  exemple,  des  possibilités  de 
trucages  et  de  facilité  d’inscription  supérieures 
à celles  de  la  voie  photographique.  Mais,  ce  ne 
sont  pas  les  seuls  critères  de  la  qualité  d’un 
film  et  il  importe  de  ne  pas  vouloir,  pour  le 
moment,  trop  prouver  avant  surtout  qu’on  ait 
pu  dégager  du  nouvel  art  des  données  précises. 

A.-P.  R. 


Une  récente  présentation  — d’un  nouveau  ru- 
ban magnétique  — a récemment  eu  lieu  à Paris, 
sous  les  auspices  de  la  maison  Pyral,  le  spécia- 
liste du  disque  souple,  et  des  Etablissement  Oli- 
vères,  qui  présentèrent  à la  dernière  Foire  de 
Paris,  un  enregistreur,  type  amateur,  sur  ruban 
magnétique. 

La  question  de  l’enregistrement  sur  film  ma- 
gnétique a franchi  un  grand  pas  cette  année, 
et  autant  il  convenait  fin  1947  de  se  montrer 
prudent  autant  on  peut,  fin  1948,  considérer 
la  question  du  point  de  vue  qualité,  comme  ré- 
solue. 

Reste  celle  du  synchronisme  par  bande  per- 
forée, tel  le  film.  Un  appareil  synchrone  à 
bande  perforée  a été  construit  en  Allemagne 
par  l’ingénieur  Wobrab,  la  bande  a 35  mm.  de 
large  et  6 centièmes  d'épaisseur.  Cet  ingénieur, 
récemment  revenu  à Klang  |klm,  d'où  il  était 
parti,  considère  que  la  bande  doit  avoir  pour 
cette  largeur  10  centièmes,  rappelons  que  le 
film  35  mm.  mesure  environ  12  centièmes. 

C’est  probablement  à cette  solution  que  se 
ralliera  Klang  Film. 

En  France,  les  largeurs  demandées  par  les 
expérimentateurs,  qui  ont  pour  but  de  créer  des 
appareils  à bande  perforée,  varient,  35,  17,5, 
16  mm. 

Il  serait  cependant  souhaitable  qu'un  accord 
intervienne.  Pour  notre  part,  nous  estimons  que 
la  largeur  16  mm.  est  suffisante  puisqu'elle  per- 
met d'enregistrer  assez  loin  des  perforations  et 
qu’on  peut  facilement  sur  cette  largeur  porter 
les  inscriptions  de  montage. 

Des  résultats,  qui  apparaissent  très  probants, 
sont  ceux  obtenus  sur  Magnétophone  A.  E 6-T  8, 
construit  à Hambourg  et  qui  emploie  le  film 
magnétique  fabriqué  à Ludwigshaffen.  Avec  du 
film  préalablement  choisi,  « le  déchet  est  en- 
core grand  dans  la  fabrication,  notamment  en 
ce  qui  concerne  l’écho  »,  on  obtient  des  résultats 
supérieurs  au  film. 

Pas  de  bruit  de  fond,  une  dynamique  consi- 
dérable par  rapport  au  film,  60  décibels  au  lieu 
de  35  à 45  selon  les  procédés  et  les  pellicules 
employés. 

Le  magnétophone  A E 6 utilise  la  bande  cou- 
rante du  commerce. 

Avec  la  dynamique  considérée,  on  peut  dire 
que  l'appareil  agit  seul,  enregistrant  le  plus 
petit  bruit  à des  bruits  d’un  niveau  très  élevé, 
sans  qu’il  soit  besoin  d’agir  sur  le  potentio- 
mètre. 

Le  travail  réel  de  l’ingénieur  'commence  seu- 
lement lors  du  report  sur  film,  puisqu’on  est 
obligé  d’écraser  la  dynamique  pour  l’adapter 
à celle  du  film.  D’autre  part,  dans  le  magnéto- 
phone actuel,  qui  déroule  la  bande  à 760  mm.- 
seconde,  il  faut  faire  une  transcription  à la  vi- 
tesse de  452  mm.  par  seconde  (vitesse  du  film), 
à l’aide  d'un  engrenage  de  rapport  approprié. 

Cette  question,  qui  peut  ne  paraître  que  se- 
condaire, est  cependant  importante,  puisqu’il 


s’agit,  en  fait,  de  remplacer  le  film  dans  ses 
divers  emplois  et  qu’il  vaut  mieux  que  les  vi- 
tesses soient  identiques. 

Le  Magnétophone  inscrit  facilement  à la  vi- 
tesse de  760  mm.  par  minute  jusqu'à  11.500-12.000, 
mais  ceci  est  tout  à fait  superflu,  puisque  « vieil 
argument  »,  le  tirage  industriel  du  film  ne  per- 
met guère  d’aller  avec  sécurité  au  delà  de  7.500 
à 8.000  et  que  nombre  de  spectateurs  n’enten- 
dent pas  les  fréquences  au-dessus  de  8.000. 

Ce  n’est  pourtant  pas  un  argument  irréfu- 
table et  dans  la  voie  de  progrès  vieux  d’un  an, 
citons  la  bande  de  la  Société  Armour  Research 
Department  qui  a créé  un  ruban  magnétique 
enregistrant  10.000  à la  vitesse  de  452  mm. -se- 
conde. 

Pour  le  moment,  les  praticiens  qui,  à Film 
Union,  à Teningen  et  Remagen,  utilisent  le 
Magnétophone,  sont  d’accord  pour  constater  que 
la  variation  possible  de  métrage  sur  une  lon- 
gueur de  30  mètres,  n’excède  jamais,  « avec 
la  bande  perforée  »,  plus  d’une  image,  soit  en- 
viron 19  millimètres,  ce  qui  est  d’autant  plus 
négligeable  qu’on  peut  toujours  assurer  le  syn- 
chronisme en  coupant  dans  un  silence. 

Dans  le  but  de  contrôler  la  constance  du  dé- 
roulement, le  Magnétophone  A.  E 6 est  doté 
d'un  contrôle  stroboscopique  par  lampe  à néon. 
L'assistant-opérateur  peut  donc,  lors  d’une  prise 
de  son,  constater  toute  variation  de  vitesse  et 
en  aviser  l’ingénieur. 

Cette  question  de  synchronisme  est,  nous 
l’avons  vu  au  début  de  cet  article,  en  voie  de 
résolution. 

Reste  la  question  de  report  sur  film  d’après 
les  scènes  choisies,  qui  peut  avoir  lieu  le  soir, 
après  l’enregistrement  direct  en  apportant  les 
corrections  rendues  nécessaires  par  le  fait  de 
la  compression,  et  celles  jugées  indispensables 
pour  des  corrections  électriques  ou  acoustiques. 

Pour  qu’il  y ait  le  moins  de  différence  entre 
le  direct  sur  film  magnétique  et  film  photogra- 
phique, il  importe  que  les  deux  dynamiques 
soient  aussi  rapprochés  que  possible. 

Dans  ce  but,  il  faut  que  l’enregistreur  photo- 
graphique soit  doué  d’au  moins  deux  qualités  : 
n’avoir  aucune  diffusion  et  une  définition  par- 
faite. 

Dans  le  but  d’augmenter  la  possibilité  d’une 
dynamique  supérieure,  l’emploi  de  la  pellicule 
grain  fin  anti-halo  est  obligatoire,  elle  élimine 
la  distorsion  d’ordre  photographique  et  autorise 
de  ce  fait  un  taux  de  modulation  supérieur. 

Il  semble  donc  bien  qu’on  peut  envisager  sans 
plus  attendre  l’introduction  du  Magnétophone 
dans  l’industrie  cinématographique. 

L’emploi  du  mot  Magnétophone  est  breveté. 
Qu’on  s’en  serve  présentement  ne  tire  pas  à 
conséquence.  Il  pourra  en  être  autrement  lors- 
que le  traité  de  paix  aura  été  signé.  Il  serait 
donc,  croyons-nous,  prudent  de  ne  pas  s’en 
servir. 

A.-P.  R. 


ELECTRO-ACOUSTIQUE 


A l’occasion  de  la  sortie  du  film  Universal 
OTHELLO,  au  Théâtre  des  Champs-Elysées,  cet 
établissement  avait  transformé  sa  façade  d’une 
façon  originale  (photo  1).  Panneaux  publicitaires 
réalisés  d’après  des  maquettes  du  dessinateur 
Cerutti  apposés  place  Clichy,  avenue  des  Champs- 
Elysées  et  place  de  la  Madeleine  (photos  2,  3 et  4). 


f 

... 

M VOTRE 

ROBLÉME  d' INSTALLATION 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


ni 


RAPHIE 


ISE 


ECLAIRAGIjlSECOURS 

ECLAIRAGE  SUR  COURANT  ALTERNATIF 


L’emploi  d’un  éclairage  de  secours  est  obli- 
gatoire dans  les  salles  de  spectacle  et  les  ex- 
ploitants soucieux  de  leurs  intérêts  savent  que 
l'entretien  de  l'éclairage  de  ce  type  est  rela- 
tivement onéreux. 

Nous  résumons  ci-après  la  question  en  ex- 
trayant de  la  revue  technique  Philips,  tome  9, 
n"  8,  un  résumé  sur  l’alimentation  de  systèmes 
de  secours  à batteries  d’accumulateurs. 

Le  système  le  plus  simple  qu’on  puisse  con- 
cevoir d’un  système  d’éclairage  de  secours  est 
une  batterie  d’accumulateurs. 


îNHh 


Fig-  1-  Système  à une  seule  batterie;  l’installation  à 
alimenter  et  la  batterie  B sont  branchées  en  parallèle,  d’une 
manière  permanente,  sur  un  ,, redresseur  conservateur”  G. 

Dans  certains  cas  et  pour  éviter  toute  cause 
de  pannes,  on  fait  appel  à deux  batteries  d’ac- 
cus, pour  répondre  à plusieurs  préoccupations. 

Premièrement  avoir  sous  la  main  deux  moyens 
au -lieu  d’un  de  remédier  à une  panne  de  sec- 
teur. 


Vous  adressera  un  extrait  du  Décret  du 
7 Février  1941,  concernant  l’emploi  et  l’utilisation 
des  divers  appareils  réglementaires  de  sécurité 
exigés  par  ce  règlement. 

C.  I.  P.  L.  R. 

Livre  à lettre  vue  tout  le  matériel  concernant 
les  éclairages  de  “Panique”  et  “Secours”. 

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101,  Rue  de  Prony  — - PARIS  17me 

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Secondement,  avoir  une  batterie  toujours 
prête,  même  si  l’autre  ne  peut  être  utilisée. 

Troisièmement  faciliter  le  travail  d’entretien. 

D’autre  part,  les  praticiens  ont  longtemps  été 
persuadés,  et  nombreux  sont  parmi  eux  ceux  qui 
le  sont  encore,  qu’une  batterie  pour  être  de  lon- 
gue durée  doit  obligatoirement  travailler. 

Pour  ces  derniers,  le  processus  de  surveillance 
d'une  batterie  d’accumulateurs  est  le  suivant  : 

a)  Batterie  déchargée  à fond, 

b)  Chargement  à une  tension  élevée, 

faute  de  quoi,  à leur  avis,  les  plaques  se'  sul- 
fatent et  se  durcissent,  ce  qui  amène  une  forte 
diminution  de  la  surface  utile  des  plaques  et 
ce  qui,  en  définitive,  diminue  la  capacité  de  la 
batterie. 

Or,  cette  conception  du  processus  de  fonc- 
tionnement, chère  à la  plupart  des  techniciens, 
s’est  avérée  fausse. 

De  longs  et  minutieux  essais  ont  démontré  que 
la  plus  grande  longévité  qu’on  peut  obtenir 
d’une  batterie  s'obtient  d'une  toute  autre  ma- 
nière. 

Les  techniciens  appellent  cette  méthode  : le 
régime  de  conservation. 

Dans  ce  régime,  la  batterie  est  maintenue  à 
pleine  charge  par  un  courant  d’une  intensité 
telle  qu’il  y ait  tout  juste  compensation  des  per- 
tes internes. 

Pour  ce  faire,  il  faut 
que  la  tension  aux 
bornes  de  la  batterie 
soit  en  permanence  de 
2,1  à 2,2  volts  par 
élément. 

L'explication  élé- 
mentaire des  phéno- 
mènes en  jeu  est  la 
suivante  : 

Dans  une  batterie 
qui  débite  du  courant, 
il  se  forme  de  petits 
cristaux  de  sulfate  de 
plomb,  ces  cristaux 
grossissent  lentement, 
c’est  alors  qu’il  est 
convenu  de  dire  que 
les  plaques  de  plomb 
durcissent.  Par  des  dé- 
charges fréquentes  de 


^écunité  [ 

Sur  simple  demande 

C.  I.  P.  L.  R. 


la  batterie  et  faites  à fond,  que  l'on  fait 
suivre  de  surcharges,  on  peut  ramener  les  gros 
cristaux  à l’état  de  petits  cristaux.  Pour  ce  faire, 
la  batterie  bouillonne,  ce  qui  est  préjudiciable 
à la  bonne  conservation  des  plaques.  Il  se  re- 
forme évidemment  une  autre  mince  pellicule, 
mais  c’est  au  détriment  du  métal  de  la  plaque 
et  celui-ci  devient  plus  spongieux,  ce  qui  pro- 
voque le  vieillissement  de  la  batterie. 

Il  n’en  est  pas  de  même  si  on  évite  le  phéno- 
mène du  bouillonnement,  en  évitant  de  la  faire 
travailler  par  décharges  et  surcharges  et  en  la 
maintenant  sous  tension  constante  de  2.1  à 2,2 
volts. 

Dans  ce  cas  la  durée  pratique  de  la  batterie 
est  illimitée. 

La  figure  n°  1 fixe  les  idées  sur  le  montage 
d’une  installation  de  ce  genre,  dont  les  avan- 
tages sont  : 

a)  Capacité  totale  de  la  batterie  et  non  demi- 
capacité,  comme  dans  le  cas  du  système  à deux 
batteries. 

b)  Si  l'expérience  montre  qu’une  demi-capa- 
cité est  suffisante,  la  durée  d'éclairage  en 
secours  étant  limitée  dans  le  temps  à une  va- 
leur connue,  les  frais  d’installation  sont  alors 
moins  élevés,  et  l'on  supprime  certains  acces- 
soires du  tableau  de  commande. 

c)  Il  est  démontré  que  le  rendement  à une 
seule  batterie  est  plus  élevé  que  celui  d’une 
installation  à deux  batteries. 

d)  Avec  le  système  à une  seule  batterie,  il 
ne  se  dégage  pas  de  gaz  et  vapeurs  nocifs,  puis- 
que la  batterie  ne  bouillonne  pas. 

e)  Comme  nous  l’avons  dit  précédemment,  la 
durée  de  vie  de  la  batterie  est  illimitée. 

f)  Avantage  notable,  l’entretien  est  pour  ainsi 
dire  nul,  et  se  limite  à un  contrôle  par  mois. 

Ainsi  que  nous  l’avons  mentionné,  la  tension 
aux  bornes  de  la  batterie  doit  être  maintenue 
constante  à 2,1  à 2,2  volts.  Pour  ce  faire,  le 
redresseur  du  courant  alternatif  doit  répondre  à 
la  condition  suivante  : 

Sa  tension  de  sortie  doit  être  indépendante 
des  variations  de  la  charge. 

Le  redresseur  conservateur  indispensable  doit 
maintenir  la  tension  de  la  batterie  entre  les 
limites  définies,  et  ce  indépendamment  de  la 
tension  du  réseau  et  de  l’intensité  du  courant 
débité. 


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IV 


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CINE 


RAPHIE 


ISE 


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:xxxx3 


Pour  de  nombreuses  raisons  techniques,  qui 
ne  peuvent  être  développées  dans  ce  résumé,  le 
redresseur  conservateur  « Philips  » est  d’un 
type  spécial  et  utilise  un  transformateur  forte- 
ment saturé  dans  un  montage  adéquat.  (Voir 
figure  et  légende  2,) 

La  figure  2 a donne  le  montage  d’un  redres- 
seur normal,  la  figure  2 b,  celui  d’un  redresseur 
transformateur. 


T 


b 

Fig.  2 a)  Montage  d’un  redresseur  normal,  avec  trans- 
formateur T,  quatre  soupapes  au  sélénium  V en  montage 
Graetz  et  une  bobine  d’uniformisation  S. 
b ) Montage  d’un  redresseur  conservateur  suivant  un 
principe  déjà  décrit  B).  T,  est  un  transformateur  à noyau 
de  fer  fortement  saturé,  C est  un  condensateur,  T.,  un 
petit  transformateur  normal.  V sont  des  soupapes  au 
sélénium  et  5 est  une  bobine  de  self. 

La  tension  continue  fournie  est  pratiquement 
indépendante  des  variations  de  la  charge  et  des 
fluctuations  de  la  tension  du  réseau.  Ce  fait  res- 
sort nettement  des  fig.  3 et  4.  La  fig.  3 donne  la 
caractéristique,  c’est-à-dire  la  tension  continue  en 
fonction  de  l'intensité  du  courant  débité,  pour  la 
tension  de  réseau  nominale.  On  voit  que,  dans  une 
grande  gamme  d’intensités  de  courant  — à savoir 
entre  0,3  et  3 ampères  environ  — la  tension  ne 
varie  que  de  quelques  pourcents  (de  63  à 60  volts). 
La  fig.  4 donne  la  caractéristique  pour  trois  valeurs 
de  la  tension  du  réseau.  Cette  figure  montre  que 
la  tension  continue  fournie  reste  pratiquement 
constante,  par  exemple,  à moins  de  3 % près,  pour 
une  variation  de  10  % de  la  tension  du  réseau  (1). 

Bien  que  l’appareil  se  soit  ainsi  déjà  légitimé 


3000) 


Fig.  3.  Caractéristique  d’un  redresseur  tel  que  celui  repré- 
senté sur  la  fig.  4 b.  La  tension  est  pratiquement  con- 
stante dans  une  grande  zone  d’intensités  de  courant 
(d’envriron  0,3  à 3 A).  La  caractéristique  comporte  deux 
branches.  Lorsque  la  tension  croît  jusqu’au  point  a,  le 
point  de  fonctionnement  saute  sur  la  branche  fortement 
inclinée  ( a > b),  de  sorte  que  l’intensité  du  courant  débité 
est  limitée.  Par  contre,  lorsque  l’intensité  du  courant 
débité  diminue,  le  point  de  fonctionnement  ne  resaute 
sur  la  branche  en  palier  que  lorsque  la  tension  aux  bornes 
de  la  batterie,  qui  est  raccordée  en  permanence,  s’est 
élevée  jusqu’au  point  c (c  > d). 


(1)  Il  y a lieu  de  noter  que  ces  caractéristiques 
s’obtiennent  pour  la  fréquence  nominale.  Si  la  fré- 
quence du  réseau  est  sujette  à des  fluctuations 
- — comme  c’est  le  cas,  dans  cette  période  d’après- 
guerre,  dans  de  nombreux  pays  — les  propriétés 
du  système  redresseur  décrit  sont  moins  favora- 
bles; la  tension  de  sortie  n’est  alors  pas  suffisam- 
ment constante. 


comme  redresseur  conservateur,  et  que,  de  plus, 
grâce  à l’absence  de  parties  mobiles,  il  soit  exempt 
d’inertie  et  d’usure,  une  étude  plus  poussée  fait 
encore  ressortir  une  autre  propriété  qui  élimine 
sans  détours  le  dernier  inconvénient  inhérent  aux 
solutions  précédentes,  à savoir  la  nécessité  d’inter- 
vention du  personnel  après  chaque  panne.  Comme 
le  montre  la  fig.  3,  la  caractéristique  du  redresseur 
comporte  deux  branches  distinctes  qui  se  coupent, 
une  branche  en  palier  et  une  branche  fortement 
inclinée.  Le  redresseur  est  dimensionné  de  manière 
que,  pour  les  intensités  de  courant  normales 
utilisées  dans  l’installation,  le  point  de  fonctionne- 
ment se  trouve  toujours  sur  la  branche  en  palier. 
Les  variations  dans  l’état  de  charge  de  la  batterie 
sont  donc  fortement  limitées. 

Lorsqu’il  se  produit  une  pointe  de  charge  si 
grande  que  la  plus  forte  intensité  du  courant  de  la 
branche  horizontale  est  insuffisante,  le  redresseur 
« s’inverse  ».  c’est-à-dire  que  le  point  de  fonction- 
nement saute,  suivant  l’horizontale  en  pointillés  in- 
férieure (voir  fig.  3),  de  a en  b sur  la  branche 
fortement  inclinée.  La  batterie  fournit  alors  la 
partie  manquante  du  courant  total.  Dès  que  la 
pointe  est  passée,  le  point  de  fonctionnement  reste 
d’abord  sur  la  branche  inclinée  de  la  caractéris- 
tique; le  redresseur  débite  donc  un  courant  de  plus 
forte  intensité  que  celui  utilisé  dans  l’installation; 
cet  excès  sert  à charger  la  batterie.  Par  suite  de 
l’accroissement  de  tension  qui  en  résulte  aux  bor- 
nes de  la  batterie,  le  point  de  fonctionnement 
grimpe  sur  la  branche  inclinée  jusqu'au  point  c. 
En  ce  point,  le  redresseur  s’inverse  de  nouveau  ; 
le  point  de  fonctionnement  saute  le  long  de  l’ho- 
rizontale en  pointillés  supérieure  vers  la  branche 
en  palier,  au  point  d. 

V 


Fig.  4.  Caractéristiques  analogues  à celles  représentées 
sur  la  fig.  5 pour  trois  valeurs  de  la  tension  du  réseau 
(tension  nominale  220  V).  Seule  la  branche  en  palier  a 
été  représentée.  Fait  remarquable,  à tension  de  réseau 
décroissante,  la  tension  du  redresseur  augmente,  et  in- 
versement. Les  variations  sont  très  faibles,  à savoir  environ 
3 %,  pour  des  fluctuations  de  10  % de  la  tension  du 
réseau 

l orsqu’il  se  produit  une  panne,  la  batterie  as- 
sume ‘ alimentation  de  toute  l'installation  et  elle 
se  décharge  donc  plus  ou  moins,  suivant  la  durée 
de  la  panne.  Même  lorsque  celle-ci  est  si  longue 
que  la  tension  de  la  batterie  baisse  notablement, 
lors  du  retour  de  la  tension  du  réseau  il  n’y  a pas 
lieu  de  craindre  qu’il  se  produise  ces  courants  de 
très  forte  intensité.  En  effet,  le  point  de  fonction- 
nement du  redresseur  parvient  alors  directement 
sur  la  branche  inclinée  de  la  caractéristique,  à 
une  hauteur  qui  correspond  à la  tension  régnant  à 
ce  moment  aux  bornes  de  la  batterie.  L’intensit 
du  courant  est  donc  limitée  et  n’atteindra  jamais 
une  valeur  dangereuse,  et  cela  sans  l’intervention 
de  personnel.  Pendant  le  fonctionnement  normal, 
la  batterie  se  charge  de  nouveau  jusqu’au  moment 
à sa  tension  aux  bornes  atteint  la  crête  de  la 
branche  inclinée  (point  c). 

A ce  moment,  la  batterie  n’est  évidemment  pas 
encore  entièrement  chargée;  pour  atteindre  ce 
résultat,  il  faut  poursuivre  la  charge  pendant  un 
certain  temps  à une  tension  plus  élevée  encore.  A 
cet  effet,  l’appareil  comporte  un  petit  redresseur 
excitateur  qui  se  monte,  automatiquement  ou  non, 
en  série  avec  le  redresseur  proprement  dit,  pour 
assurer  une  charge  rapide;  ce  petit  redresseur  est 
automatiquement  mis  hors  circuit  dès  que  la  sur- 
tension désirée  de  la  batterie  est  atteinte.  Même 
lorsque  le  redresseur  excitateur  n’agit  pas  automa- 
tiquement, il  n’en  résulte  pas  de  travail  supplémen- 
taire notable  pour  la  manœuvre  : comme  il  s’agit 
ici  uniquement  d’une  charge  complémentaire,  la 
surexcitation  ne  doit  pas  s'effectuer  directement 
après  une  panne;  il  suffit  qu’à  l’occasion  (le  jour 
- la  panne  ou  le  lendemain)  quelqu’un  se  rende 
auprès  de  l’appareil  pour  mettre  en  circuit  le 
redresseur  excitateur.  Si  l’excitateur  est  un  petit 
redresseur  conservateur,  on  jouit  encore  de  l’avan- 


tage que,  même  pendant  ia  charge  rapide,  l’appa- 
reil ne  nécessite  aucune  surveillance. 

La  fig.  3 montre  qu’à  son  extrême  gauche,  la 
caractéristique  comporte  un  petit  tronçon  forte- 
ment incliné.  Dans  cette  zone,  la  tension  appliquée 
à la  batterie  atteindrait  donc  une  valeur  plus  éle-  ’ 
vée  que  celle  normalement  désirée.  Cependant, 
dans  la  plupart  des  cas  de  fonctionnement  normal 
on  ne  travaille  jamais  dans  cette  zone.  Le  point  de 
fonctionnement  n’y  parvient  que  lorsque  l’instal- 
lation est  restée  à vide  pendant  un  ou  deux  jours. 
Mais  même  si  le  point  de  fonctionnement  parve- 
nait dans  cette  zone,  il  n’en  résulterait  aucun 
dommage  pour  la  batterie,  car  l’intensité  du  cou- 
rant de  charge  de  la  batterie  est  alors  extrêmement 
faible.  D’ailleurs,  on  peut  faire  disparaître  ce  tron- 
çon de  la  caractéristique  par  la  mise  en  circuit 
d’une  petite  charge  de  repos. 

Les  propriétés  décrites  de  ce  redresseur  conser- 
vateur permettent  de  laisser  la  batterie  d’accumu- 
lateurs sans  surveillance  — abstraction  faite  du 
contrôle  mensuel.  On  peut  ainsi  tirer  parti  de 
tous  les  avantages  du  système  à une  seule  batterie; 
la  très  longue  durée  de  vie  de  la  batterie,  la  dis- 
position de  sa  capacité  totale  en  cas  de  besoin,  la 
simplicité  du  montage,  le  fonctionnement  de  l’ins- 
tallation pendant  les  pannes  du  réseau,  sans  pro- 
céder à des  manœuvres  de  commutation  et  sans 
la  moindre  interruption  et  pratiquement  sans  sur- 
v eillance. 

Dans  certains  cas,  il  est  avantageux,  « cas 
d'une  grande  puissance  nécessaire  » de  monter 
en  série  un  redresseur  ordinaire  et  un  redres-  \ 
seur  conservateur.  Cette  disposition  offre  l’avan- 
tage de  limiter  au  maximum  l’influence  des  j 
fluctuations  de  la  tension  du  réseau.  On  a cons-  I 
taté  que  la  tension  de  sortie  d’un  redresseur  j 
ordinaire  diminue  avec  la  tension  du  réseau, 
tandis  qu’elle  augmente  dans  le  redresseur 
conservateur  lorsque  la  tension  du  réseau  d’ali- 
mentation baisse. 

Avec  le  montage  en  série  des  deux  types  de  \ 
ces  redresseurs,  ces  deux  effets  se  compensent 
en  partie. 

Les  trois  quarts  de  la  puissance  utile  sont 
fournis  par  le  redresseur  conservateur,  le  quart 
restant  par  le  redresseur  ordinaire. 

Le  rendement  d'une  installation  de  ce  dernier  ; 
type  11e  provoque  qu'une  variation  de  1 % pour 
le  courant  continu  de  sortie,  pour  des  variations  j 
de  l'ordre  de  10  c/<  du  courant  alternatif  d’ali- 
menlation. 

Nous  pensons  que, les  salles  de  moyenne  im-  j 
portance  doivent  s’intéresser  à la  première  pro- 
position de  l'auteur  H.  A.  W.  Klinkhamer.  Les  1 
très  grandes  salles  à la  seconde. 

Résumé  par  A. -P.  Richard. 


Après  transformations,  le  « Max-Linder  » de  Paris  : 
a fait  sa  réouverture  avec  LA  NUIT  BLANCHE.  * 


(Cliché  C.C.F.C.)  » 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


23 


LA  NOUVELLE  TRANCHE  DE  CODO- 

CINÊMA  COMPREND 
«GIGI”  ET  «L’ANGE  ROUGE” 


La  société  Codo-Cinéma  vient  d’en- 
treprendre, suivant  sa  méthode,  une 
troisième  tranche  de  trois  films,  ce 
qui  porte  à neuf  le  nombre  de  ses 
productions  pour  l’année  1948.  Cette 
nouvelle  série,  dite  « tranche  de 
luxe  »,  comprend  le  fameux  Secret 
de  Mayerling,  dont  nous  parlerons 
plus  tard,  Gigi  et  L’Ange  Rouge. 

Gigi,  c’est  le  titre  d’une  nouvelle 
de  notre  grande  Colette,  membre  de 
l’Académie  Goncourt  ; une  histoire  de 
mœurs  comme  seule  elle  sait  conter, 

Jacqueline  Audry.  depuis  le  jour 
où  elle  lut  Gigi,  éprouva  l’ardent  dé- 
sir d’en  tirer  un  film.  A cette  épo- 
que, elle  achevait  la  réalisation  de  sa 
première  œuvre,  Les  Malheurs  de 
Sophie,  et  espérait  pouvoir  « enchaî- 
ner ».  Elle  dut  attendre  trois  ans.  Au- 
jourd’hui, au  studio  d’Epinay,  elle 
exulte. 

L’adaptation  du  sujet,  pour  l’écran, 
est  de  Pierre  Laroche  et  les  dialo- 
gues sont  de  Mme  Colette,  elle- 
même. 

Gigi  est  une  petite  bonne  femme 
de  quinze  ans,  vraie  jeune  fille  à 
l’esprit  éveillé,  assez  délurée.  Le 
choix  de  l’interprète  s'avérait  déli- 
cat lorsque  dans  un  théâtre  pari- 
sien se  révélait  enfin  la  jeune,  ado- 
rable et  excellent  comédienne  Da- 
nièle Delorme. 

Et,  séance  tenante,  elle  fut  engagée. 
Maintenant,  au  studio,  elle  s’efforce 


FICHE  TECHNIQUE 


GIGI 

Titre  : GIGI. 

Prod.  : CODO-CINEMA. 

Réal.  : Jacqueline  Audry. 
Assistant-Réal.  : Jean  Bastia. 

Auteurs  : Adapt.  de  Pierre  Laroche. 

dial,  et  nouvelle  de  Mme  Colette. 
Chef-Opérateur  : Gérard  Perrin. 
Opérateur  : Paul  Soulignac. 
Assistant-Opérateur  : Michel  Proyer. 
Musique  : Marcel  Landowski. 

Décors  : Raymond  Druard. 
Assistant-Décorateur  : Henri  Schmidt. 
Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 

Dir.  adjoint  : Jean  Velter. 
Photographe  : André  Garimond. 
Script-Girl  : Suzanne  Durrenberger. 
Régie  générale  : Sylvain  Harris. 
Régie  extérieurs  : Charles  Auvergne. 
Accessoiriste  : Louis  Charpeau. 

: Costumes  : Marie-Louise  Bataille. 
Maquilleur  : Jean-Jacques  Chanteâu. 
Habilleuse  : Angèle  Genty. 

Coiffeur  : Jean  Lalaurette. 
Chef-Opérateur  du  Son  : René  Lon- 
guet. 

Assistants  du  §on  : Roger  Boisselier 
et  Raphaël  Delouvrier. 
Enregistrement  : Klangfilm. 

Studios  : Eclair-Epinay. 

Extérieurs  : Blonville,  Tour  Eiffel, 
Parc  Monceau,  Palais  de  Glaces. 
Commencé  le  : 9 octobre  1948. 
Interprètes  : Gaby  Morlay,  Jean  Tis- 
sier,  Yvonne  de  Bray,  Danièle  De- 
lorme, Frank  Villard.  Paul  Déman- 
gé, Hélène  Pépée. 

Sujet  (genre)  : Comédie  de  mœurs. 
CadrerEpoque  : Paris,  1900. 

Résumé  du  scénario.  — Gigi  (D.  De- 
lorme), jeune  fille  de  seize  ans,  est 
élevée  par  Mme  Alvarez  (Y.  de  Bray) 
sa  grand-mère  et  par  sa  tante  Alicia 
(G.  Morlay).  On  veut  faire  d’elle  la 
maîtresse  du  beau  Gaston  (F.  Vil- 
lard).  Après  bien  des  aventures  où 
sera  mêlée  la  famille  du  jeune  hom- 
me, Gigi  épousera  Gaston. 


d’incarner  son  personnage  comme  l’a 
conçu  l’auteur 

Si  Gigi  est  fort  mal  entourée,  les 
membres  de  sa  famille  étant  pour 
beaucoup  répréhensibles,  Danièle  De- 
lorme, elle,  est  très  fière  d’avoir  pour 
partenaire  Gaby  Morlay  (tante  Ali- 
cia), Yvonne  de  Bray  (grand-mère 
Alvarez),  Jean  Tissier  (oncle  Honoré) 
et  Frank  Villar  («  cousin  » Gaston). 
Nous  la  comprenons  et  sommes  heu- 
reux de  l’homogénéité  de  cette  distri- 
bution. Nous  sommes  heureux  aussi 
— c'est  là  une  parenthèse  — de  voir 
le  cinéma  s’intéresser  enfin  à l’une 
des  plus  grandes  comédiennes  de  no- 
tre époque,  Yvonne  de  Bray,  que  l’on 
entrevit  dans  L’Eternel  Retour  et 
dans  L’Aigle  à deux  Têtes,  que  l’on 
admire  sans  réserve  dans  Les  Parents 
Terribles  et  qui,  n’en  doutons  pas, 
fera  notre  joie  dans  Gigi. 

Raymond  Druard,  le  décorateur 
maison,  a construit  pour  ce  film  de 
fort  jolis  complexes,  comme  l’apparte- 
ment de  Mme  Alvarez  : intérieur 
« petit  bourgeois  ».  chargé  en  bibe- 
lots, meubles  sans  style,  tentures  et 
sol  parqueté.  Les  autres  décors  sont 
dans  le  même  esprit,  début  de  siècle. 
Certaines  prises  de  vues  sont  pré- 
vues, en  extérieurs,  au  Palais  de 
Glace  reconstitué  tel  qu’il  était  à 
l’époque,  à la  Tour  Eiffel  — vedette 


Une  scène  de  GIGI  interprétée  par 
Danièle  Delorme  et  Frank  Villard. 

(Cliché  Codo-Cinéma.) 

très  cotée  de  cette  saison  — à Deau- 
ville,  sur  la  plage,  au  Parc  Monceau, 
etc. 

Gigi,  malgré  son  cadre  et  son  ac- 
tion. sera  un  film  jeune,  gai  et  aéré. 

L’Ange  Rouge  est  un  drame  du 
« milieu  » qui  se  déroule  entre  trois 
fameux  gangsters  et  une  jeune 
femme.  L’action,  pour  sa  plus  grande 
partie,  a pour  cadre  un  cabaret  dont 
le  nom  a donné  son  titre  au  film. 

L'histoire  — scénario  original  et 
dialogues  — est  l'œuvre  de  Pierre 
Laroche.  L’adaptation  et  la  mise  en 
scène  sont  de  J.  Daniel-Norman. 

Ce  film  marque  les  débuts  en 
France  de  la  « Bombe  atomique  ar- 
gentine » Tilda  Thamar,  qui  a pour 
partenaire  Paul  Meurisse,  Berval, 
Alex  Roy,  Arcy,  Armontel,  Dinan, 
Ketty  Kerviel. 

Aux  studios  d’Epinay,  groupe  Tobis, 
J.-D.  Norman  tourne  actuellement, 
dans  un  vaste  décor  de  Raymond 
Duard,  représentant  la  salle  du  caba- 
ret. Il  « attaquera  » bientôt  des  prises 
de  vues  en  extérieurs  sur  le  terrain 
où  est  construite  une  rue  fort  joli- 
ment reconstituée.  — P.  Robin. 


Une  nouvelle  personnalité  de  Paul 
Meurisse  dans  L’ANGE  ROUGE. 

(Cliché  Codo-Cinéma.) 


FICHE  TECHNIQUE 

L’ANGE  ROUGE 

Titre  : L’ANGE  ROUGE. 

Prod.  : CODO-CINEMA. 

Réal.  : Jacques  Daniel-Norman. 
Assistant-Réal.  : Jacques  Vilfrid. 
Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial,  de  Pierre 
Laroche,  adapt.  de  Jacques  Daniel- 
Norman. 

Chef-Opérateur  : Marc  Fossard. 
Opérateur  : Recco  Vignier. 

Deuxième  Opérateur  : Raymond 
Sclovarz. 

Musique  : Francis  Lopez. 

Décors  : Raymond  Druard. 
Assistant-Décorateur  : Schmidt. 

Dir.  de  Prod.  : Claude  Dolbert. 

Dir.  Adjoint  : Jean  Velter. 

Montage  : Hélène  Battini. 
Photographe  : François  Lamy. 
Script-Girl  : Jacqueline  Loir. 

Régie  générale  : Marc  Hélin. 

Réeie  extérieurs  : Charles  Auvergne. 
Accessoiriste  : Robert  Testard. 
Maquilleur  : Georges  Gauchat. 
Habilleuse  : Annette  Crand. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Lucien  Le- 
grand. 

Enregistrement  : Son  Eclair. 

Studios  : Eclair,  Epinay. 

Extérieurs  : Aérodrome  d'Orly,  Rues 
de  Paris. 

Commencé  le  : 21  octobre  1948. 
Interprètes  : Paul  Meurisse,  Tilda 
Thamar.  Berval,  Alexandre  Roy 
d’Arcy,  Armontel.  Dinan,  Ketty 
Kerviel,  Paul  Démangé,  Nana  de 
Herera. 

Sujet  (Genre)  : Drame  du  milieu. 
Cadre-Epoque  : Paris  (Montmartre). 

Résumé  du  scénario.  — Antonin 
Breval,  revient  d’Argentine  avec  la 
vedette  Rita  Tyndar  (Tilda  Thamar). 
Il  ouvre  pour  elle  une  boîte  de  nuit  : 
« L’Ange  Rouge  » et  y reçoit  la  visite 
de  Pierre  (P.  Meurisse),  recher- 
ché par  la  police.  Une  tendre 
amitié  se  noue  entre  lui  et  Rita, 
mais  Pierre  ne  veut  pas  trahir 
son  ami.  Ils  décident  de  partir 
tous  trois  pour  l'Argentine,  mais  Rita 
s'arrange  pour  que  Bréval  soit  tué. 
Pierre,  mis  au  courant  du  complot, 
essaie  d’intervenir,  mais  en  vain.  Il 
abat  la  jeune  femme,  cause  du 
drame. 


ODÉON  36-72  DEVIENT 
“ENTRE  ONZE  MEURES 
ET  MINUIT” 

Entre  onze  heures  et  minuit  de- 
vient le  titre  définitif  du  nouveau 
film  que  réalise  actuellement  Henri 
Decoin  aux  studios  de  Billancourt,  et 
qui  était  intitulé  provisoirement 
Odéon  36-72.  On  sait  que  cette  co- 
médie policière  est  tirée  d’un  roman 
de  Claude  Luxel  et  que  Louis  Jouvet, 
Madeleine  Robinson,  Robert  Arnoux, 
Léo  Lapara,  Jean  Meyer,  Yvette  Etié- 
vant  en  sont  les  principaux  inter- 
prètes (Production  J.  Roitfeld-Fran- 
cinez,  distribuée  par  Francinex). 


LE  FILM  “1848”  ARRÊTÉ 
PAR  LE  MINISTRE  DE 
L’INTÉRIEUR 

Dans  le  cadre  des  manifestations 
commémoratives  de  la  Révolution  de 
1848,  le  gouvernement  avait  autorisé 
et  largement  subventionné  un  film 
documentaire. 

Ce  mouvement  populaire  y est  sug- 
géré par  l'emploi  judicieux  et  ha- 
bile de  documents  statiques. 

La  commission  de  censure  a donné 
son  avis  : il  est  favorable.  Mais  sur 
l’intervention  du  représentant  du  mi- 
nistre de  l’Intérieur,  la  délivrance 
du  visa  a été  « suspendue  ». 
♦ 


PRÉSENTATIONS  OFFI- 
CIELLES DE  Dr  LAENNEC 

Docteur  Laennec,  le  dernier  film 
de  Maurice  Cloche,  a été  présenté 
dernièrement  sur  leur  demande  à 
M.  Pierre  Schneiter,  ministre  de  la 
Santé  Publique,  entouré  des  mem- 


Pierre  Blanchar, 
tel  que  nous  le  verrons 
dans  DOCTEUR  LAENNEC. 


(Cliché  A.I.C.) 

bres  de  son  cabinet  et  de  professeurs 
à la  Faculté  de  Médecine,  dont  le 
professeur  Bernard. 

Mardi  dernier,  c’étaient  MM.  Ro- 
bert Schumann,  ministre  des  Affai- 
res Etrangères,  et  Mitterand,  sous- 
secrétaire  à l'Information,  qui,  à leur 
tour,  visionnaient  le  film. 

Le  film  sortira  prochainement  en 
grand  gala  sous  le  patronage  de 
l’O.N.U.  et  du  Ministère  de  la  Santé 
Publique. 

* 

UN  FILM  DE 

JEAN  TEDESCO 

aj»  Jean  Tedesco  vient  de  réaliser, 
pour  le  Commissariat  du  Tourisme, 
un  court  métrage  en  couleurs.  Di- 
manche en  Alsace. 


24 


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♦♦♦♦♦♦ 


CIME 


RAPHIE 

ISE 


♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PROGRAMMES  de  PARIS 


SEMAINE 

DU  24  AU  30  NOVEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


U»  SEMAINE 

AUX  YEUX  DU  SOUVENIR  (Pa- 
thé-Consortium-Cinéma),  Mari- 
gnan,  Marivaux  (24-11-48). 

LA  BELLE  MEUNIERE  (S.N.E.G.- 
Dist.),  Madeleine  (24-11-48). 

LA  FEMME  QUE  J’AI  ASSASSI- 
NEE (Films  Cristal),  Olympia 
(26-11-48). 

SCANDALES  (Pathé-Consortium- 
Cinéma),  Astor  (24-11-48). 

PARADE  DU  TEMPS  PERDU 
(S.N.E.G.-Dist.),  Gaumont-Pala- 
ce, Rex  (26-11-48). 

2'  SEMAINE 

Métier  de  Fous  (U.F.P.C.),  Eldo- 
rado, Marbeuf,  Paramount  (19- 
11-48). 

4”  SEMAINE 

La  Révoltée  (Lux-Film),  Français 
(5-11-48). 

5»  SEMAINE 

La  Cité  de  l’Espérance  (Sirius), 
Caméo  (3-11-48). 


FILMS  ETRANGERS 


pe  SEMAINE 

LES  JEUX  OLYMPIQUES  (Vic- 
tory  Films),  Apollo,  Empire,  Le 
Plazza  (24-11-48). 

LA  VIE  AVENTUREUSE  DE 
JACK  LONDON  (Films  Bas- 
tardie),  Les  Images,  Les  Re- 
flets (24-11-48). 

SANG  ET  VOLUPTE  (Films  Arc 
de  Triomphe),  Palace  (24-11- 
48). 

LE  PROCES  (Filmax),  Studio  de 
l’Etoile  (24-11-48). 


2e  SEMAINE 


Ils  étaient  tous  mes  Fils  (Univer- 
sal), Aubert-Palace,  Gaumont- 
Théâtre  (17-11-48).  Elysées-Ciné- 
ma,  Ritz  (24-11-48). 

Arc  de  Triomphe  (M.  G.  M.), 
Max-Linder,  Moulin-Rouge,  Nor- 
mandie (19-11-48). 

Deux  Nigauds  dans  le  Manoir 
hanté  (Universal).  Avenue  (17- 
11-48). 

Sept  ans  de  malheur  (Gray- 
Films),  Balzac,  Helder,  Scala, 
Vivienne  (17-11-48). 

Le  Miracle  de  la  34e  Rue  (Fox), 
Broadway,  Cinémonde  - Opéra 
(17-11-48). 

Voulez-vous  m’aimer  (Fox),  Lynx, 
Napoléon  : ( 19-11-48) . 

La  Forteresse  (Films  Triomphe), 
Ciné-Opéra,  Les  Portiques  (17- 
11-48). 

Le  Rapt  du  Rapide  5 (Films 
Lauzin),  New  York  (17-11-48). 


dio-Cité-Opéra  (10-11-48). 


3'  SEMAINE 

La  Voleuse  (Warner  Bros.),  Ci- 
népresse  - Champs  - Elysées,  Ra- 


4«  SEMAINE 

Lettre  d'une  Inconnue  (Universal), 
Lord-Byron  (5-11-48). 

Ne  dites  jamais  Adieu  (Warner 
Bros),  Triomphe  (3-11-48). 

5°  SEMAINE 

Dieu  est  mort  (RKO),  Colisée 
(27-10-48). 

6»  SEMAINE 

Bonne  à tout  faire  (Fox),  Le  Pa- 
ris (20-10-48). 

7»  SEMAINE 

Hamlet  (Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


Une  caravane...  pas  d’eau...  le  drame  commence,  et  toujours  le  sable  fin... 
une  caravane  en  perdition  qui  va  bientôt  se  fondre  et  se  mêler  au  sable 
qui  le  guette.  Photo  extraite  du  beau  film  d’André  Zwobada 
LES  NOCES  DE  SABLE  (production  Studio  Maghreb) 

(Cliché  Fog.) 


A ft»AtlTfilt  UD  Ier  UËLE.MB. 
LES  FAKbHi»  TLlthlbLL» 
»Ua  TnUl»  LLKAA» 
PAKiSIlA» 

Mercredi  1er  décembre,  sortira  en 
première  exclusivité  a Pans,  sur  les 
trois  écrans  « Colisée  »,  « Aubert- 
Paiace  ».  « Gaumont-Théâtre  »,  une 
œuvre  qui  fait  grand  honneur  à la 
production  française  cinematographi- 

_,e  1948  : Les  Parents  terribles, 

dont  Jean  Cocteau  est  à la  fois  au- 
teur-reaiisateur  (production  Ariane, 
distribuée  par  Sirius). 

Ce  film  offre  un  véritable  festival 
d’interprétation  avec  cinq  comédiens 
étonnants  : Jean  Marais,  Josette  Day, 
Yvonne  de  Bray,  Marcel  André  et 
Gabrielle  Dorziat. 

Direction  artistique  de  Christian 
Berard,  images  de  Michel  Kelber  et 
musique  de  Georges  Auric. 


LE  PRÉSIDENT  DE 
20tti  Cfc.N  l U KY  FOX 
A PARIS 

<£•  Murray  Silverstone,  président  de 
la  20th  Century-Fox,  est  arrivé  à 
Paris  où  il  restera  une  dizaine  de 
jours.  Il  aura  d'importants  entretiens 
avec  les  dirigeants  de  la  société  de 
Paris  et  de  ceux  des  principaux  pays 
européens. 


ACTUALITÉS  TÉLÉVISÉES 
POUR  L’AMÉRIQUE 

# M.  Constantin  Kaiser,  president  de 
la  Maraton  Télévision  Company,  est 
arrivé  à Paris  venant  de  Suisse.  Il  est 
en  train  d’organiser  en  Europe  le 
premier  service  d’actualités  télévi- 
sées pour  le  réseau  américain.  II  a 
reçu,  le  17,  les  opérateurs  d'actuali- 
tés français  intéressés  par  ses  projets. 


UNE  CONFÉRENCE  DE 
MAURICE  CLOCHE 

Le  mercredi  17  novembre,  Maurice 
Cloche,  réalisateur  de  Monsieur  Vin- 
cent, a fait  une  conférence,  à l’Ins- 
titut Catholique  de  Paris,  sur  le 
thème  « Les  lois  dramatiques  du  film 
spiritualiste  chrétien  ».  Maurice 
Cloche  étudia  brièvement  et  tour  à 
tour  les  différentes  « écoles  » mon- 
diales du  cinéma,  puis  il  expliqua 
« comment  on  fait  un  film  » et  ter- 
mina en  demandant  aux  catholiques 
de  ne  plus  « bouder  » le  cinéma  et, 
au  contraire,  de  lui  envoyer  des 
techniciens,  des  auteurs,  des  artistes 
qui  puissent  concevoir  et  réaliser  des 
films  d’esprit  chrétien. 


VIENT  DE  PARAITRE 


Le  numéro  17  de  « La  Revue  du 
Cinéma  » est  en  partie  consacré  à 
l’œuvre  et  à la  personnalité  de  Lu- 
bitsch  : Lotte  Eisner  donne  des  sou- 
venirs sur  la  période  « muette  » de 
Berlin;  Jean-George  Auriol  fait  un 
portrait  de  ce  moderne  conteur 
oriental;  Mario  Verdone  fait  une 
analyse  très  fouillée  de  toute  la  pro- 
duction de  Lubitsch,  « idéal  de 
l’homme  moyen  ». 

Le  débat  sur  le  réalisme  s’ouvre 
de  façon  impromptue  par  une  atta- 
que violente  contre  les  nouveaux 
films  de  Rossellini.  Non  moins  vi- 
goureuse la  contre-attaque  de  Her- 
man Weinberg  à l’offensive  de 
Richter. 


CERCLE  DU  FILM 

Le  samedi  13  novembre  1948  a eu 
lieu  au  Studio  des  Champs-Elysées 
la  séance  inaugurale  du  « Cercle  du 
Film  »,  placée  sous  la  présidence  de 
M.  Fourré-Cormeray,  Directeur  du 
C.N.C.  De  nombreuses  personnalités 
étaient  présentes  dont  MM.  Basdevant 
et  G.  Beauchamp,  délégués  des  mi- 
nistères de  l’Education  Nationale  et 
de  l’Information;  Mmes  Françoise 
Rosay,  Simone  Signoret,  Dominique 
Blanchar.  MM.  Jacques  Becker,  Léon 
Barsacq,  Nicolas  Hayer,  etc. 

Mais,  qu’est-ce  que  le  « Cercle  du 
Film  »? 

C’est  l’association  de  quatre  grands 
ciné-clubs  de  la  Fédération  (Ciné- 
Club  Universitaire,  Club  Français  du 
Cinéma,  Cinéum  et  Ciné-46)  afin 
« d'organiser  de  grandes  conférences 
exceptionnelles  faites  par  d’éminentes 
personnalités  du  Cinéma  ». 

Ainsi  la  première  était  consacrée 
à une  conférence  du  metteur  en 
scène  Yves  Allégret,  sur  le  thème  , 
Réalisme  et  Réalité  au  Cinéma  ». 
La  prochaine  réunion  du  « Cercle 
du  Film  » aura  lieu  le  11  décembre 
c la  conférence  sera  prononcée  par 
M.  Raymond  Rouleau. 

Le  bureau  du  Cercle  du  Films  est 
ainsi  composé  : , 

Président  ; Paul  Chwat;  Vice-Pré- 
sidents : Raymond  Bardonnet,  A- 
mand  Cauliez;  Secrétaire  général  : 
Michel  Croizé;  Secrétaire  général  ad- 
joint : Paul-Louis  Pamelard;  Con- 
seiller technique  ; Jean  Dewever; 
Trésorier  : Jean  Malherbaud. 


PRÉSENTATION 
DU  FILM  CANADIEN 
“LA  FORTERESSE” 

* Le  17,  à la  salle  de  la  projection 
du  92,  Les  Films  Triomphe  ont  pré- 
senté à la  presse  le  film  qu’a  réa- 
lisé Fédor  Ozep  au  Canada,  La  For- 
teresse. Ce  film  interprété  par  Jac- 
ques Auger  sortait  le  même  jour 
aux  « Ciné-Opéra  » et  « Portiques  ». 


RECTIFICATeON 

% Nous  avons  donné,  dans  notre  nu- 
méro 1285,  la  fiche  technique  de 
Scandale  aux  Champs-Elysées  (ex- 
Modèles  de  Paris).  Nous  tenons  à si- 
gnaler que  l’enregistrement  est  fait 
non  sur  « Optiphone  » (Système  Pi- 
cot) mais  bien  sur 
(Système  Picot). 


Son  et  Lumière 


OPINIONS  DK  TECHNICIENS  SLR... 


*2“  De  tous  les  cinéastes  qui  ont  tourné  sur  la  Côte  d'Azur,  je  suis  certai- 
nement celui  qui  affectionne  le  plus  cette  région...  J’ai  tourné  à Nice  de 
nombreux  films  et  tout  dernièrement  encore  j’ai  eu  l’occasion  d’y  réaliser 
pour  D’Homme  à Hommes  des  scènes  extrêmement  importantes  en  studio 
et  en  extérieurs...  Il  est  de  toute  évidence  que  les  studios  de  La  Victo- 
rine,  à Nice,  offrent  de  merveilleuses  facilités  de  travail  : des  studios  bien 
équipés,  un  personnel  intelligent,  dévoué,  courageux  ; d’immenses  ateliers 
de  menuiserie,  peinture  et  staff  ; un  laboratoire  pour  travaux  de  dévelop- 
pement et  tirage  ; une  immense  piscine  extérieure  pour  prises  de  vues 
sous-marines...  Le  tout  placé  dans  le  paradis  des  arbres  et  des  fleurs, 
dans  un  ensemble  de  mer  bleue,  de  soleil  éblouissant,  de  végétation  exo- 
tique, de  collines  verdoyantes,  ce  qui  permet  de  tourner  tour  à tour  en 
studios  ou  en  extérieurs  suivant  l’humeur  du  temps...  Un  vrai  « Hollywood 
en  miniature  » où  le  ciel  bleu  rend  aimable  et  où  le  soleil  permet  aux 
cinéastes  de  travailler  avec  le  sourire,  ce  qui  n’est  pas  si  mal... 

Christian-Jaque,  metteur  en  scène  D’Homme  à Hommes 


...LES  STUDIOS  DE  LA  VICTORINE 


ASSOCIATION  DU 
FILM-CLUR  D’AVIGNON 

Le  Film-Club  organise  une  séance 
de  cinéma  au  « Club  ». 

Le  but  de  cette  société  est  de  per- 
mettre à ses  adhérents  de  revoir  les 
classiques  du  cinéma,  d’étudier  l’évo- 
lution des  techniques  et  de  discuter 
les  œuvres  présentées.  — L.  Jullian. 
♦ 


Georges  LAMPIN  va  com- 
mencer LE  PARADIS  DES 
PILOTES  PERDUS 

«|«  Georges  Lampin  commencera,  dé- 
but décembre,  les  prises  de  vues  du 
Paradis  des  Pilotes  Perdus,  film  d’ac- 
tion dramatique  basé  sur  un  scénario 
de  Georges  Prade.  adapté  et  dialo- 
gué par  Pierre  Véry  et  André  Ha- 
guet.  La  plus  grande  partie  du  tour- 
nage s’effectuera  au  Maroc,  à Meknès 
et  dans  le  Désert  du  Sud.  Armand 
Thirard  est  le  chef-opérateur. 

Les  interprètes  du  film  seront  : 
Henri  Vidal,  Paul  Bernard,  Michel 
Auclair,  Andrée  Debar,  Daniel  Gé- 
lin,  Arlette  Thomas,  Noël  Roquevert, 
Jean-Pierre  Mocky,  Robert  Dalban, 
René  Blancard.  Jean  Daurand,  Clau- 
de Vernier,  Momar  Baye. 

Le  Paradis  des  Pilotes  Perdus  sera 
produit  par  la  B. U. P.  Française  (Eu- 
gène Tucherer). 


aes. 

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25 


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CINEF 


F Ri 


.RAPHIE 

ISE 


# ♦ ♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦ ♦ 


Micheline  Presle  et  Georges  Marchai  dans  LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI 
réalisé  par  Marcel  L'Herbier.  Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 
Distribution  pour  la  France  : Pathé-Consortium-Cinéma. 

Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


DBS  FILMS  SURRÉALISTES 
AU  STUDIO  PARNASSE 

A partir  du  24  novembre,  le  « Stu- 
dio-Parnasse »,  21,  rue  Bréa  <mé- 
j tro  Vavin)  (la  meilleure  salle  spé- 
cialisée de  Paris)  donne  en  grande 

■clusivité  un  Festival  du  Surréa- 
lisme et  du  Film  d'avant-garde.  Pro- 
gramme d’exception  (Nuit  sur  le 
Mont  Chauve,  d'Alexeieff,  etc.).  Films 
« hors-série  » et...  comme  d’habi- 
tude, tous  les  soirs  (sauf  sam.-dim.) 
fonctionne  la  fameuse  nouvelle  et 
originale  formule  avec  le  « Jeu  des 
Questions  » doté  de  prix,  et  la  « Tri- 
bune libre  » du  « Parnasse  » avec 
les  grands  Débats  publics. 

4 

WALLACE  B5EfY 
GRAVEMENT  MALADE 

Wallace  Beery  qui,  depuis  la  se- 
maine dernière,  souffre  d’une  violente 
crise  cardiaque,  a été  transporté 
dans  un  hôpital  de  Los-Angelès. 

Des  ballons  d'oxygène  lui  sont  ad- 
ministrés toutes  les  deux  heures. 

Les  médecins  traitants  estiment 
que  l’état  de  leur  client  est  très  sé- 
rieux. 

Wallace  Beery  est  âgé  de  65  ans. 
* 

UN  SCÉNARIO  SUÉDOIS 
POUR  SELZNIOK 

4*  Le  réalisateur  suédois  Alf  Sjô- 
berg  a traduit  en  anglais  un  roman 
<'  célèbre  de  Eyvind  Johnson  Stran- 
dernas  svall  et  tente  d’intéresser  le 
producteur  américain  David  O.  Selz- 
nick  pour  le  réaliser.  Le  film  serait 
fait  en  Suède  par  Sjôberg  avec  des 
acteurs  américains.  Ceci  viendrait  en 
compensation  d'un  film  que  devait 
faire  Selznick  et  Sjôberg  d’après 
Maison  de  Poupée,  d'Ibsen,  projet  qui 
est  momentanément  abandonné. 
* 

UNE  NOUVELLE  SALLE 
SPECIALISEE 
A EDIMBOURG 

Londres.  — Après  complète  trans- 
formation, MM.  Poole,  père  et  fils, 
i rouvriront  en  janvier  prochain,  sous 
le  nom  du  « Cameo  »,  la  salle  d’Edim- 
bourg, présentement  intitulée  « The 
;■  King’s  »,  et  dont  ils  viennent  de  pren- 
dre possession.  Ce  cinéma  sera  con- 
sacré à la  projection  en  version  ori- 
ginale des  meilleures  oeuvres  cinéma- 
tographiques continentales,  notam- 
ment des  films  français.  — X.  P. 


Montgomery  Clift,  le  nouveau  jeune 
premier  américain,  est  actuellement 
à Paris.  C’est  le  metteur  en  scène 
William  Wyler  qui  lui  a donné  l’oc- 
casion de  tourner  son  premier  grand 
rôle  dans  THE  HEIRESS.  Montgo- 
mery Clift  compte  rester  en  Europe 
deux  ou  trois  mois. 

(Cliché  Paramount.) 


HENRY  V 
PROGRAMME  AU 
“RÉUAM1ER” 

•i»  Devant  le  succès  remporté  par 
Henry  V,  en  version  originale,  dans 
une  salle  de  la  rive  gauche,  le  « Ré- 
camier  » va  reprendre  l’expérience 
en  projetant  de  nouveau  en  v.o.,  du 
17  au  23,  le  film  de  Laurence  Olivier. 


UNE  NOUVELLE 
SOCIETE  de  PUBLICITE 

Nous  informons  nos  abonnés  et 
lecteurs  qu’une  nouvelle  Société 
de  Publicité  vient  de  voir  le  jour. 

Les  éléments  qui  composent  la 
direction  de  cette  organisation 
sont  de  premier  ordre  : 

Nous  y trouvons  des  TECHNI- 
CIENS de  pubUcité  CINEMATO- 
GRAPHIQUE, COMMERCIALE, 
PRESSE,  RADIO,  etc...,  etc... 

EXPLOITANTS, 

DISTRIBUTEURS,  PRODUCTEURS 
confiez  votre  publicité  et  vos  lan- 
cements à cette  nouvelle  Société 
dont  les  idées  inspirées  de  la 
PUBLICITE  AMERICAINE  VOUS 
donneront  entière  satisfaction. 

Ecrivez  ou  téléphonez  pour  un 
rendez-vous  à 

« RAPID’  PUBLICITE  » 

25,  boulevard  de  Strasbourg 
PARIS 

Tél  : PRO.  90-00 


“RETOUR  A LA  VIE” 
DISTRIBUÉ  PAR 
LES  FILMS  MARCEAU 

❖ Le  film  Retour  à la  Vie,  que  pro- 
duisent actuellement  Hoche-Produc- 
tions  et  Jacques  Roitfeld,  sera  dis- 
tribué pour  la  grande  région  pari- 
sienne, Lille  et  Strasbourg,  par  les 
Films  Marceau  et  les  ventes  pour 
l’étranger  seront  faites  par  Kleberfilm 
(7.  rue  de  Presbourg.  Cop.  24-53). 

♦ 

POLOGNE 

4*  Un  film  français,  Félicie  Nanteuil, 
passe  actuellement  sur  les  écrans 
de  Pologne. 

Rêves  d’Amour  vient  d’être  pré- 
senté en  exclusivité  à Varsovie. 


nouveau  scénario 

D’EUGENE  IlEaLAW 

■Ï*  Eugene  Desiaw,  dont  le  scénario 
Douze  Guitaristes  sera  réalisé  au, 
printemps,  apres  avoir  repris  con- 
tact avec  le  cinéma  parisien,  va  partir 
à Nice  pour  y terminer  son  nouveau 
scénario,  qui  s'appellera  L’Assassin 
joue  au  Casino.  Voici  l’adresse  ni- 
çoise de  Desiaw  : 6 bis,  avenue  Du- 
rante, Nice. 

♦ 

“DUEL  AU  SOLEIL” 

Duel  au  Soleil,  le  film  de  David  O. 
Selznick,  sera  projeté  au  « Gaumont- 
Palace  » et  au  « Rex  » pendant  les 
fêtes  de  Noël  et  du  jour  de  l’An.  Il 
sortira  ensuite  dans  les  grandes  villes 
de  province  avant  de  retourner  à Pa- 
ris en  sortie  générale  dans  un  nom- 
bre de  salles  record. 

Duel  au  Soleil  débutera  à Rome 
(dans  cinq  salles  à la  fois),  à Milan 
(dans  trois  salies  à la  fois),  à Naples 
(dans  quatre  salles  à la  fois)  et  dans 
d’autres  villes  de  province  pour  Noël 
et  la  nouvelle  Année.  De  telles  con- 
ditions de  présentation  n'avaient  ja- 
mais été  réalisées  en  Italie. 

Duel  au  Soleil  commencera  égale- 
ment sa  carrière  aux  mêmes  dates  à 
Stockholm,  dans  sept  villes  suédoises 
et  en  Suisse  dans  les  cinq  plus  gran- 
des villes  helvétiques. 

En  résumé.  Duel  au  Soleil  sera  pré- 
senté simultanément  pour  la  première 
fois  en  décembre  et  en  janvier  dans 
quarante  villes  d’Europe. 

1 

L’LXPL  otTATION 
A TüL-AViV 

•i*  Malgré  la  grave  crise  que  traverse 
la  Palestine,  les  salles  de  Tel-Aviv 
sont  régulièrement  fréquentées.  Ce 
sont  surtout  les  films  américains  et 
russes  qui  sont  appréciés  du  public. 
Quelques  films  italiens  ont  aussi  été 
goûtés.  La  sélection  française,  mal 
étudiée,  a eu  moins  de  succès. 
4 

TCHECOSLOVAQUIE 

=1»  181  films  ont  été  présentés  dans 
les  cinémas  de  Prague  pendant  l'an- 
née 1947.  Le  film  tchèque  Le  Dernier 
des  Mohicans,  a obtenu  le  plus  grand 
succès  (quatorze  semaines  d'exclusi- 
vité). 

4»  On  va  réaliser  à Bratislava  un 
film  parlant  slovaque,  qui  portera 
le  titre  : La  Terre  et  la  Machine. 

•S*  Un  dessin  animé  tchèque,  en  cou- 
leurs, qui  s’appellera  : A.B.C.  sera 
bientôt  terminé. 


VIE  DES  SOCIËTÉS 

PRODUCTEURS- 

DISTRIBUTEURS 

Sté  de  Production  des  Films  Vendô-  i 

me  (S.A.R.L.)  (formation),  10,  pl. 
Vendôme,  Paris  (500.000)  (9-11-48).  ? 

Agence  Générale  Cinématographique,  ; 

transfert  de  siège,  4,  rue  du  i 

Faubourg-Montmartre,  Paris  (9e)  i 

(500.000)  (9-11-48). 

Saga  Films,  transfert  de  siège,  71, 
boulevard  de  Clichy,  Paris  (300.000) 
12-11-48). 

Arfa-Films,  16,  rue  Vézelay,  Paris 
(dissolution)  (500.000)  (9-11-48). 

Cinésol  (S.A.R.L.),  16,  avenue  Hoche, 

Paris.  Mme  Graindorge  a été  nom- 
mée co-gérante  aux  lieu  et  place 
de  M.  Solmsen  (100.000)  (9-11-48). 

Films  Constellation  (S.A.R.L.),  trans- 
fert du  siège  social  du  20,  rue  de 
la  Paix,  au  12,  rue  de  Lübeck,  Pa- 
ris (16e).  MM.  Pierre  Béteille  et 
Pierre  Sastre,  gérants  (500.000)  (15- 

10- 48). 

EXPLOITATION 

Kursaai-Cinema  de  Suresnes.  Mme 
Papinec  a résilié  purement  et  sim- 
plement a dater  au  29-10-48  la  gé- 
rance du  fonds  de  cinéma  qui  lui 
avait  ete  consentie  par  Ta  S.A.R.L. 
ivursaai-Cmema  de  suresnes  qui, 
de  ce  fait,  reprend  possession  au- 
dit fonds. 

La  Ste  Novelty-Cinéma  reprend  le 
fonds  de  cinéma  26,  quai  du  Port 
a Marseille,  la  gérance  consentie 
a Mme  Bonomo  ayant  pris  hn  (12- 

11- 48). 

DIVERS 

Générai  Photo  Cine  (S.A.R.L.),  for- 
mation, 91,  rue  Lafayette,  Paris 
(j.ouu.UOO)  (21-10-48). 

Fum  Oince,  transiert  de  siégé,  4,  rue 
de  la  Paix,  paris  (Î.OOO.UUU)  (12- 
11-48). 

4 

LIQUIDATION-FAILLITES 

Cie  commerciale  Cinématographique, 

S. A-,  en  liquidation,  40,  rue  Kene- 
Bouianger,  Dans  (10e).  300.000.  M. 
Lamona  Bougaud,  nomme  liquida- 
teur (28-7-48). 

Tranche  (André).  Production  de  titres, 

3,  rue  T’royon,  Pans  (lie). Syndic  : 

M Lenoir,  o,  quai  de  Gesvres,  Pa- 
ris (N°  60665  du  Greit'e). 

4 

CHANGEMENTS  B’ADKLSSE 

•S»  La  correspondance  destinée  à 
i Annuaire  du  Cinéma  Beige  doit 
être  adressée  à M.  H.  Den  Broeder, 

29,  rue  de  la  Grande-Ile,  Bruxel- 
les-C. 

»!•  Le  siège  du  Syndicat  National  du 
Personnel  de  l’Industrie  Cinémato- 
graphique (C.F.T.C.)  est  transféré  à 
la  Maison  des  Travailleurs  Chrétiens, 

26,  rue  de  Montholon,  Paris  (9e), 

1er  étage,  bureau  110  (tél.  : TRU. 

91-03,  poste  110). 

Permanence  : Lundi,  mardi,  jeudi, 
samedi,  de  10  h.  à 12  h. 


LES  FILMS  ARIANE 

(44,  Champs-Elysées,  Paris-8e) 
vous  prient  de  vouloir  bien  noter 
leurs  nouveaux  numéros  d’appel 
téléphonique  : 

BAL.  05-63 
et 

BAL.  05-64 


BULGARIE 

^ Un  grand  studio  va  être  construit 
près  de  Sofia  pour  tourner  des  films 
en  différentes  langues  slaves. 

•i*  Trois  films  documentaires  bulgares 
passeront  prochainement  sur  les 
écrans  de  T « Est  Européen  » : Che- 
min de  Bulgarie,  Une  Journée  à Sofia 
et  Les  Jours  ensoleillés. 


26 


►♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PETITES 


ANNONCES 


Demandes  et  oflres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr.  j 

la  ligne. 

Ponr  les  annonces  domiciliées  an 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  Journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N°*  531,  535  à 537,  555,  576. 
1030  : N»»  584,  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N°"  635  à 653,  656,  660  à 

673,  678,  681. 

1932  : N"‘  687,  688  699,  702,  712, 

715,  716,  725,  738. 

1933  : N°‘  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°‘  795,  796,  801,  817. 

1935  : N»  882. 

1242,  1243,  1247,  1249,  1260,  1264, 

1266,  1267,  1268,  1279,  1280. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentes  des  frais  d'envoi ). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l'ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
l effectué  par  mandat-carte. 


DEMANDES  D’EMPLOI^ 

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cour.  expi.  (caisse  et  comptabilité,  et 
progr.  depuis  3 ans),  cherche  place 
dans  cinéma  ou  maison  de  dist.  de 
films,  région  indif.  Désire  place  sta- 
ble, prendrait  après  mise  au  courant. 
Direction  d’ Agence.  Sér.  réf.  Libéré 
obligations  militaires,  célibataire. 

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allure  jeune,  énergique,  cherche  place 
directeur  ou  chef  de  poste  dans  ciné 
Paris. 

Ecrire  à la  revue,  case  P.G.L. 

Jeune  homme,  dactylo,  27  ans,  li- 
béré oblig.  militaires,  célibataire, 
cherche  place  stable  dans  agence  de 
films.  Au  courant  expi.  (caisse,  compt. 
et  progr.  depuis  plus  de  3 ans). 
Prendrait  cinéma  en  gérance  ap- 
pointée, ou  place  de  représentant  de 
maison  de  films.  Sér.  réf. 

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de  France,  depuis  l’âge  de  18  ans, 
parlant  dialecte  alsacien,  cherche  si- 
tuation dans  l’expl.  ou  location  de 
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réf.  Paris,  cherche  place  ciné  per- 
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Ecrire  à la  revue,  case  R.C.T. 


Présentations  à Paris 


Présentations  annoncées 
par  le  Syndicat  Français 
des  Distributeurs  de  Films 


MARDI  30  NOVEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 
Black  Gold 

JEUDI  2 DECEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.I.C. 
Un  Gangster 
MARDI  7 DECEMBRE 
LE  PARIS,  10  h.  - A.  I.  C. 
Le  Justicier  de  la  Sierra 
MARDI  21  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Omnium  Intern.  Films 
Les  Forçats  de  la  Gloire 


Présentations  annoncées 
par  les  Distributeurs 


LUNDI  6 DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 
Pathé-Consortium-Cinéma 
Jusqu’à  ce  que  Mort  s’ensuive 


MARDI  7 DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Scandale 

JEUDI  9 DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Pathé-Consortium-Cinéma 
L’Homme  d’Octobre 

VENDREDI  10  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Aux  Yeux  du  Souvenir 

LUNDI  20  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Fantômas  contre  Fantômas 

JEUDI  23  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Le  Pain  des  Pauvres 

VENDREDI  24  DECEMBRE 
MARIGNAN,  10  h. 

Pathé-Consortium-Cinéma 
L’Inconnu  d’un  Soir 


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Saint-Fiacre,  La  Varenne  (Seine). 

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co casse,  inattendu...  Une  histoire  émail- 
lée de  gags  auxquels  le  public  ne 
résistera  pas.  Un  rythme  excellent,  ra- 
pide et  même  de  plus  en  plus  rapide. 
Une  atmosphère  de  loufoquerie,  de 
crazy  show.  Une  mise  en  scène  d’André 
Hunebelle  qui  sert  les  trouvailles  de 
l'auteur-dialoguiste  Jean  Halain.» 

J. -J.  Gauthier. 

C1NÉVIE-CINÉVOGUE 

« Film  conduit  sur  le  rythme  des  plus  étincelantes  comédies  américaines. 
Les  dialogues  de  Jean  Halain  ne  se  contentent  pas  de  faire  rire.  Ils  sont 
spirituels.»  J.  Potier. 

L'ÉCRAN  FRANÇAIS 

« L'intérêt  ne  faiblit  jamais.  Les  gags  sont  irrésistibles.  Mise  en  scène 
rapide  et  adroile.  Dialogues  spirituels.»  Jean  Quévai. 

FRANCE  SOIR 

« Une  nouvelle  preuve  que  nous  ne  le  cédons  en  rien  aux  Américains 
et  que  nous  savons  aussi...  faire  rire  le  public  aux  éclats  sans  mauvais 
goût  et  sans  trivialité...  Scénario  et  dialogues...  ingénieux  et  vivants  de  Jean 

Halain...»  André  Lang. 

LIBÉRATION 

La  salle  rit  et  s'esclaffe.  Le  public  s'amuse  comme  un  fou.» 

Jeander. 

L'AUBE 

« Un  film  qui  se  souvient  que  le  cinéma  a pour  métier...  de  faire  rire.» 

J.  M. 

LE  DAUPHINÉ  LIBÉRÉ 

« On  rit  presque  sans  arrêt  et  souvent  aux  larmes.  C'est  une  comédie 
d'une  loufoquerie  irrésistible.  Je  défie  quiconque  de  ne  pas  rire  à Métier 
de  FOUS.»  Charles  Ford 


IREUR 


« ...  Rendons  grâce  à Gaby  Sylvia,  Guisol,  Robert  Dhéry,  Jean  Tissier, 
Lisette  Lanvin  et  Gabriello  d'avoir  su  nous  entraîner  joyeusement  dans  cette 
fantaisie  si  bien  menée.»  Jean  Néry. 

CARREFOUR 


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Technique  et  Professionnelle. 
REDACTION,  ADMINISTRATION 
Directeur  t 1948  : Valéry  Roger. 
Directeur  : Paul-Auguste  Harlé. 
Directeur  commercial  Antonin  Eytard. 
Rédacteur  en  chef  Marcel  Colin-Reval. 
Secrétaire  général  : Laurent  Ollivier. 
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La  semaine  pour  Rouvres  est  reportée. 

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4.  Rémunération  du  Conservateur  du  Registre 

public  de  la  Cinématographie 

Procès  Keller-Dorian  contre  Kodak-Roches- 
ter  et  Technicolor 

5.  Le  cinéma  américain  fait  face  à la  crise.  . . . 

Le  q uarantenaire  du  Gaumont-Palace 

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12. -14.-16.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

13.  Le  Festival  de  Cannes  prévu  du  1er  au 

15  septembre 

15.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Auteur-réalisateur,  André  Cerf  dirige  La 
Veuve  et  l'Innocent 

17.  Les  films  en  cours  de  tournage. 

18. -19.  ECHOS  ET  NOUVELLES. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 

20.  PETITES  ANNONCES. 


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du  Destin 

que  distribue  les 

FILMS  FERNAND  RIVERS 


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JTXX 


2 


CALLOWAY 

E T 

SON  ORCHESTRE 


RADIO  CINE  OPERA 


CINEPRESSE 
CHAMPS  - E LYSEES 


Recettes 


WOODY 

HERMANN 


ms  voi 

bis,  Av.  nui 
PARIS  J 


; ' x 


Trentième  Année 

N°  1288 

4 DÉCEMBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 


cuve 


RAPHIE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


REVUE  HEBDOMADAIRE 


LA  PROPAGANDE  A L’ETRANGER 
DANS  LE  CADRE  DE 


LA  LOI 

Quand  verra-t-on  le  décret  d’application  de  la  loi 
d’Aide  à l’industrie? 

C’est  la  question  que  nous  posent  de  nombreux 
lecteurs. 

Il  semble  enfin  que  le  règlement  d’administration 
sera  rendu  public  avant  le  15  décembre.  Cha- 
cun déplore  le  temps  ainsi  perdu  depuis  l'adop- 
tion, le  23  septembre  dernier,  par  l’Assemblée  Na- 
tionale, de  la  loi  instituant  une  aide  temporaire. 

Pour  notre  part,  nous  nous  efforçons,  depuis  deux 
mois,  de  lutter  contre  les  bruits  plus  ou  moins 
fantaisistes  qui  circulent  et  s’accréditent,  n’étant 
pas  démentis  par  les  textes  officiels. 

AIDE  A L’EXPLOITATION 

Cette  semaine  encore,  nous  croyons  pouvoir  dire, 
notamment,  que  les  commissions  d’examen  des  dos- 
siers présentés  par  les  exploitants  ayant  un  droit 
au  bénéfice  de  l’Aide  temporaire,  tant  régionales 
que  nationales,  ne  sont  pas  encore  constituées. 

DIFFUSION  DE  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 
A L’ETRANGER 

L’une  des  questions  qui  provoquent  également 
beaucoup  d’intérêt  dans  l’esprit  des  membres  de 


TRANSFORMATION 
DU  “ PALLADIUM  99 

Fermé  en  1940,  le  Palladium,  83,  rue  Chardon- 
Lagache,  à Paris,  vient,  après  complètes  trans- 
formations intérieures,  d’effectuer  sa  réouver- 
ture. 

Si  les  éléments  essentiels  de  cette  salle  : en- 
trée, murs,  plafond,  nombre  de  places,  n’ont  pas 
été  modifiés,  par  contre  de  profonds  aménage- 
ments ont  été  réalisés.  Les  fauteuils,  au  nombre 
de  1.100,  ont  été  changés,  les  tapis  et  rideaux 
de  scène  remplacés,  un  nouvel  éclairage,  par  ap- 
pliques, a été  installé.  Le  proscénium,  de  cette 
ancienne  salle  de  théâtre,  a été  supprimé. 

Les  anciens  appareils  de  projection  et  de  son 
ont  cédé  la  place  à un  équipement  complet  de 
la  « Micro technica  ». 

Au  point  de  vue  sécurité,  la  salle  n’avait  à 
subir  que  peu  d’améliorations.  En  effet,  elle  pos- 
sédait déjà  des  dégagements  rapides.  Deux  es- 
caliers desservent  le  balcon,  qui  contient  500 
places,  et  des  sorties  boulevard  Exelmans  per- 
mettent d’évacuer  rapidement  l'orchestre.  Mal- 
gré tout,  signalons  le  revêtement  spécial  en  fa- 
sérite,  matière  ignifuge  et  le  remplacement  de 
l’installation  électrique,  maintenant  entièrement 
sous  tubes  d’acier. 

Les  directeurs  de  cette  salle  moderne,  classée 
dans  la  catégorie  C,  sont  MM.  Gagnepain.  Les 
travaux  ont  été  réalisés  sous  la  direction  de 
M.  Bourgeois,  architecte,  par  les  maisons  sui- 
vantes : 

Fauteuils  et  rideau  de  scène  : Quinette  ; ca- 
bine : Microtechnica  ; staffs  : Bisceglia  ; revête- 
ment : Nourrissat  ; éclairage  : Lumilux  ; électri- 
cité . G.E.N.E.L.E.C.  ; tapis  : Pinton.  — J.  H. 


s 


D’AIDE 

l’industrie,  est  la  création  d’un  organisme  de  pro- 
pagande de  nos  films  à l’étranger.  Le  montant  de 
la  subvention,  prélevée  forfaitairement  sur  les  res- 
sources du  fonds  d’Aide,  sera  fixé  par  un  arrêté 
des  ministres  de  l’Industrie  et  du  Commerce,  des 
Finances  et  des  Affaires  économiques,  et  le  Secré- 
taire d’Etat  à la  Présidence  du  Conseil  chargé  de 
l’Information.  Cette  subvention  sera  allouée  à une 
organisation  professionnelle,  dont  le  Conseil  d'ad- 
ministration sera  contrôlé  par  trois  représentants 
de  l’Administration  qui  pourront  exercer  un  droit 
de  veto  à l’égard  des  décisions  prises  par  ce  Conseil. 

On  a parlé  d’un  budget  annuel  de  30  à 35  millions 
de  francs.  On  parle  actuellement  d’un  budget  de 
50  à 55  millions  de  francs.  Il  semble  qu'il  n'est 
pas  possible  de  prévoir  le  montant  de  ce  budget, 
puisque  l’organisme,  totalement  inexistant  présen- 
tement, devra  d’abord  établir  un  programme,  éva- 
luer ses  frais.  A première  vue,  les  chiffres  avancés 
sont  ou  trop  élevés  ou  pas  assez.  Ils  sont  trop 
élevés  si  l’on  se  contente  d’organiser  quelques  galas 
à travers  le  monde,  ils  sont  trop  bas  si  l’on  veut 
affecter  à chaque  pays  un  délégué  des  producteurs 
français  qui  devra,  sur  place,  diriger  la  propagande 
vers  le  grand  public,  organiser  des  services  publi- 
citaires, faire  venir  des  vedettes  françaises,  etc.,  etc., 
les  taux  de  changes  de  la  plupart  des  devises  étran- 
gères nous  étant  par  trop  défavorables.  De  toutes 
façons,  le  problème  de  la  diffusion  des  productions 
françaises  à l’étranger  est  fort  difficile  à résoudre. 
L’organisme  futur  pourra  en  tous  cas  utiliser  les 
relations  déjà  existantes  et  vraisemblablement  s’ap- 
puyer sur  les  attachés  commerciaux  ou  culturels 
auprès  des  consulats.  — Laurent  Ollivier. 

— f- 

A BERLIN, 

LA  I.F.  A.  PRÉSENTE 
15  NOUVEAUX  FILMS 

FRANÇAIS 

L’extension  de  la  distribution  des  films  fran- 
çais à la  bizone  a permis  également  aux  Ber- 
linois des  secteurs  anglais  et  américains  de 
faire  connaissance  avec  nos  films  depuis  le 
15  octobre  dernier. 

C’est  le  film  Messieurs  Ludovic  qui  a inau- 
guré le  programme  d’une  série  de  32  films, 
suivi  peu  après  par  Quai  des  Orfèvres , film 
attendu  avec  impatience  par  le  public  de  l'an- 
cienne capitale  allemande.  Il  a été  présenté  au 
Marmorhaus,  un  des  plus  grands  et  des  plus 
chics  cinémas  de  Berlin,  miraculeusement  épar- 
gné par  les  bombardements.  On  annonce  aussi 
la  sortie  de  Battement  de  Cœur,  L’Affaire  du 
Collier  de  la  Reine,  Antoine  et  Antoinette, 
Adieu  Chérie,  Roger-la-Honte  et  La  Revanche 
de  Roger-la-Honte.  Suivront  : Les  Misérables 
(2  époques),  Le  Grand  Elan,  Narcisse,  La  Fille 
aux  Yeux  Gris,  Copie  Conforme,  Non  Coupable, 
Pour  une  Nuit  d’Amour  et  L’Inévitable  Mon- 
sieur Dubois.  — Philippe  Martel. 


■'XXXXXXXXXXXIXXYTTra 


Suzy  Delair  et  Paul  Bernard  dans  une  scène 
de  PATTES  BLANCHES,  de  Jean  Grémillon. 


(Cliché  Majestic  Film.) 


LA  SEMAINE  POUR 

ROUVRES  EST  REPORTÉE 

La  Maison  de  Retraite  du  Cinéma  ( Domaine 
de  Rouvres)  communique  : 

Devant  l'impossibilité  d’obtenir  auprès  des 
imprimeurs  la  livraison  d’un  million  de  billets, 
destinés  à la  perception  de  5 francs  au  bénéfice 
de  la  Maison  de  Retraite  du  Cinéma,  il  a été 
décidé  que  cette  semaine  de  solidarité  cinéma- 
tographique serait  reportée  au  début  du  mois  de 
février  1949. 

Il  est,  en  effet,  obligatoire  que  cette  percep- 
tion de  5 francs  soit  seulement  facultative  et 
ne  soit  pas  concrétisée  par  une  majoration  du 
prix  des  places. 

La  Direction  Générale  des  Impôts  a fait  con- 
naître, il  y a 48  heures  seulement,  que  seule 
cette  formule  permet  d'obtenir  la  franchise  de 
toutes  taxes,  mais  nécessite,  par  contre,  l'obli- 
gation de  délivrer  à chaque  cotisant  bénévole 
un  billet  spécial  pris  sur  un  carnet  à souche. 

Les  imprimeurs  ayant  fait  savoir  que  les 
délais  demandés  étaient  trop  courts,  il  a paru 
plus  sage  au  Conseil  d’administration  de  re- 
porter cette  mesure  à une  date  ultérieure. 
♦ 

DAVID  O.  SELZNICK 

précise 

Certains  journaux  ayant  annoncé  la  fusion  des 
deux  firmes  américaines  : « Selznick  Releasing 
Organisation  » et  « United  Artists  » (Les  Ar- 
tistes Associés),  David  O.  Selznick  a tenu  à 
préciser  qu’il  n’a  jamais  été,  et  ne  saurait  ja- 
mais être  question  d'une  telle  fusion,  que  des 
accords  très  limités  sont  en  négociation  entre 
les  deux  sociétés  pour  la  réorganisation  d'une 
partie  de  leurs  services  de  distribution  dans 
certains  secteurs  difficiles  des  Etats-Unis  et 
qu’ils  ne  touchent  nullement  la  distribution  à 
l’étranger. 


4 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Les  prises  de  vues 
du 

SECRET 

DE 

MAYERLING 

aux  STUDIOS  D’EPINAY 

) 

confirment 
de  jour  en  jour 
l’exceptionnelle 
qualité  de  cette 
production 
qui  s’avère  lej 

“Monument  de  1949” 


CINÉMA 

73,  CHAMPS-ÉLYSÉES  - ÉLY.  85-81 


Claude  Rains  et  Joan  Caulfield 
dans  LE  CRIME  ETAIT  PRESQUE  PARFAIT. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


RÉMUNÉRATION  DU 
CONSERVATEUR  DU  REGISTRE 
PUBLIC  DE  LA 
CINÉMATOGRAPHIE 


Nous  relevons  dans  le  « Journal  Officiel  ». 
du  19  novembre  dernier,  le  décret  n°  48.1750. 
du  12  novembre  1948,  fixant  la  rémunération  du 
conservateur  du  registre  public  de  la  cinémato- 
graphie. 


Le  président  du  Conseil,  ministre  des  Finances 
et  des  Affaires  économiques, 

Décrète  : 

Art.  1er.  — Les  articles  2 et  4 du  décret  n°  628 
du  29  février  1944,  fixant  le  régime  de  rémunération 
et  la  position  du  conservateur  du  registre  public 
de  la  cinématographie,  sont  modifiés  comme  suit  : 


« Art.  2.  — Les  salaires  perçus  par  le  conserva- 
teur du  registre  public  de  la  cinématographie  lui 
sont  attribués  à titre  de  rémunération  sous  réserve 
d'un  prélèvement  effectué  au  profit  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie  et  dont  le  taux  est 


fixé  de  la  manière  suivante  : 

« De  0 à 250.000  fr.  : Néant. 

« De  250.001  à 300.000  fr.  : 30  p.  100 

« De  300.001  à 400.000  fr.  : 40  — 

« De  400.001  à 500.000  fr.  : 50  — 

« De  500.001  à 700.000  fr.  : 62  — 

« De  700.001  à 1.000.000  fr.  : 68  — 

« De  1.000.001  à 1.400.000  fr.  : 72  — 

« De  1.400.001  à 1.800.000  fr.  : 75  — 

« De  1.800.001  à 2.200.000  fr.  : 78  — 

« De  2.200.001  à 2.500.000  fr.  : 80  — 

« Au  delà  de  2.501.000  fr.  : 88  — 


« Art.  4.  — Le  conservateur  du  registre  public 
de  la  cinématographie  subit  les  retenues  légales 
pour  pension  civile  sur  les  salaires  qu'il  perçoit 
dans  les  conditions  fixées  par  l'article  1er  du  décret 
du  19  mars  1948  portant  modification  des  droits  et 
taxes  perçus  par  le  Centre  National  de  la  Cinéma- 
tographie, déduction  faite  du  prélèvement  opéré 
conformément  aux  prescriptions  de  l’article  2 et 
de  30  p.  100  du  surplus  considérés  comme  représen- 
tatifs de  frais  de  bureau. 

« Il  reversera  au  Centre  National  de  la  Cinéma- 
tographie. après  l’évaluation  faite  par  le  directeur 
général,  le  montant  des  frais  de  bureau  lui  in- 
combant, avancés  par  cet  établisssement.  » 

Art.  2.  — Le  ministre  des  Finances  et  des  Affaires 
économiques  et  le  ministre  de  l’Industrie  et  du 
Commerce  sont  chargés,  chacun  en  ce  qui  le  con- 
cerne, de  l’exécution  du  présent  décret,  qui  sera 
publié  au  « Journal  Officiel  » de  la  République 
française. 

Il  est  permis  de  trouver  très  élevés  les  taux 


des  perceptions  du  conservateur  du  registre  pu- 
blic puisqu’en  effet  il  y a lieu  de  tenir  compte 
que  le  devis  d’un  film,  par  exemple,  est  passé 
de  1 à 6 ou  8.  Les  inscriptions  ayant  automatique- 
ment suivi  en  importance,  il  est  ainsi  perçu  une 
dîme  représentant  environ  20  fois  le  taux  initial. 

On  sait  toutes  les  difficultés  que  rencontre  pré- 
sentement le  financement  de  l'industrie  cinéma- 


tographique. Il  y aurait  intérêt  donc  à réviser 
les  taux  décrétés  et  surtout  à ne  faire  payer 
qu’un  droit  forfaitaire  pour  les  renouvellements 
d’inscriptions  ou  les  subrogations,  ou  les  cessions 
d’antériorité  ou  toutes  autres  écritures  ayant 
déjà  subi  une  première  dîme. 

Il  est  indiscutable,  en  effet,  que  les  intérêts 
demandés  par  les  financiers  s'en  trouveraient 
très  sérieusement  abaissés.  — L.  R. 


A NEW  YORK,  PROCÈS 
KELLER-DORIAN  CONTRE 
KODAK-ROCHESTER  ET  TECHNICOLOR 

La  presse  américaine  du  20  novembre , notam- 
ment The  New  York  Times  et  The  New  York 
Herald  Tribune,  annonce  le  début  d’un  procès 
sensationnel  entre  la  société  Keller-Dorian  Co- 
lor  Film  Corporation,  la  Société  Eastman  Kodak 
de  Rochester  et  la  Société  Technicolor.  Le  pro- 
cès intenté  par  la  Color  Film  Corporation  tend, 
s'appuyant  sur  la  loi  anti-trust,  à réclamer  aux 
deux  sociétés  précitées  : 

1°  250  millions  de  dollars  de  dommages-inté- 
rêts. 

2°  50  millions  de  dollars  pour  royalties  non 
perçues,  soit  la  coquette  somme  de  300  millions 
de  dollars. 

Le  Président  de  la  Keller  Dorian  Corporation 
370,  5'  Avenue  à New  York,  M.  W.-E.  Célestin, 
bien  connu  pour  ses  attaches  françaises,  se  base 
sur  différents  faits,  dont  l’exposé  sort  du  cadre 
de  cet  article,  et  qui  tendent  à démontrer  que 
les  Sociétés  Kodak  et  Technicolor,  d’accord 
entre  elles  auraient,  selon  lui,  étouffé  le  pro- 
cédé Keller-Dorian,  au  profit  des  leurs  et  ce 
d’accord  entre  elles. 

M.  Thomas  J.  Hargrave,  Président  de  East- 
man Kodak,  répliqua  en  qualifiant  le  procès 
et  les  prétentions  de  la  Color  Film  d’absurdes  et 
il  ajoute  que  le  procédé  a été  abandonné  en 
raison  des  difficultés  rencontrées  à la  projection. 

W.-E.  Célestin,  à son  tour,  invoque  le  témoi- 
gnage des  techniciens  américains  et  français  et 
controuve  cette  opinion. 

De  fait,  la  dernière  tentative  faite  par  lui, 
en  petit  comité,  en  1947,  au  Laboratoire  Mo- 
derne de  Montreuil,  a montré,  sans  aucune  pré- 
paration préalable,  que  la  pr&jection  était  par- 
faite à la  seule  condition  d’augmenter  la 
lumière  de  l’arc  d’un  plot. 

D’ailleurs,  et  sans  vouloir  entrer  dans  des 
considérations  scientifiques,  il  est  avéré  que  le 
procédé  Keller-Dorian  admet  à la  projection 
une  large  tolérance  d’éclaircissement  du  filtre, 
ce  qui  correspond  à dire  qu’en  admettant  une 
perte  de  saturation  d’ailleurs  artistiquement 
souhaitable,  l’augmentation  de  flux  avec  les  arcs 
modernes  en  service  est  parfaitement  admissible. 

La  presse  américaine  ne  manque  pas  de  si- 
gnaler  que  le  procédé  de  la  Color  Film  aurait 
permis  une  vulgarisation  très  bon  marché  à 
peine  supérieure  au  noir  et  blanc,  tandis  que 
les  Sociétés  Kodak  et  Technicolor  insistent  sur 
la  valeur  de  leurs  procédés  respectifs. 

A remarquer  que  si  la  Société  Kodak  n’a  pas 
mis  le  procédé  en  exploitation,  elle  n’en  a pas 
moins  continué  dans  le  laboratoire  du  photo-chi- 
miste Capstaff,  à travailler  et  à parachever  la 
mise  au  point  du  procédé. 

Impartialement,  nous  ne  manquerons  pas  d’en 
suivre  attentivement  l’évolution,  car  il  ne  faut 
pas  oublier  que  de  nombreux  actionnaires  ont 
été  ruinés  du  fait  de  la  déconfiture  de  la  Société 
Keller-Dorian  Française  en  corrélation  avec 
l’inactivité  de  la  Colorfilm.  — A. -P.  R. 

4 

Le  “ Médicis  ” au  Vésinet 

Le  mardi,  30  novembre,  avait  lieu  la  soirée 
de  réouverture  du  Médicis,  au  Vésinet. 

A cette  occasion  fut  projeté,  en  première  mon- 
diale, et  grâce  à l’amabilité  des  producteurs 
MM.  Borderie  et  Dorfman,  le  film  d’Yves  Allé- 
gret.  Une  si  jolie  petite  Plage. 

Les  transformations  effectuées  ont  été  réali- 
sées sous  la  direction  des  architectes  de  Montaut 
et  Gorska.  Notamment,  le  balcon  a été  agrandi, 
et  visibilité  et  acoustique  de  cette  charmante 
salle  sont  excellentes. 

Distribué  par  Corona,  Une  si  jolie  petite  Plage 
sortira  au  Madeleine  après  la  fin  d’exclusivité, 
dans  cette  salle  de  La  Belle  Meunière. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


5 


!♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LE  CINEMA 
FAIT  FACE 

New  York.  — Présidée  par  M.  Eric  Johnston, 
une  importante  conférence,  qui  a duré  trois 
jours,  et  qui  réunissait  tous  les  grands  diri- 
geants de  l’Industrie  cinématographique  améri- 
caine, s’est  tenue  à New  York,  au  siège  de  la 
Motion  Picture  Association  of  America. 

C’est  sur  une  convocation  du  président  de  la 
M.P.A.A.  qu’a  eu  lieu  cette  conférence,  dont  le 
but  était  d’examiner  la  position  de  l'industrie 
devant  la  baisse  des  revenus  des  films,  aussi  bien 
sur  le  marché  intérieur  des  U. S. A.  qu’à  l’ex- 
portation. 

Voici,  dans  leurs  grandes  lignes,  les  mesures 
qui  ont  été  préconisées  : 

1°  Nouvelles  réductions  sur  les  budgets  de 
productions 

2°  Application  d’un  plan  d’économies  strict  et 
à toutes  les  échelles  à l’intérieur  des  compagnies 
cinématographiques 

3°  Pénétration  intensive  de  l'industrie  cinéma- 
tographique dans  le  domaine  de  la  télévision. 

4°  Mise  en  .œuvre  d’un  programme  de  pro- 
pagande directe  auprès  du  public  pour  faire 
remonter  la  fréquentation  des  cinémas. 

Les  dirigeants  des  grandes  compagnies  qui 
|i  assistaient  à cette  conférence,  ont  annoncé  que 
l’on  constatait  une  baisse  continue  du  nombre 
! des  spectateurs  des  cinémas  aux  Etats-Unis. 


“ LES  MOULINS  D’OR” 
seuls  concessionnaires  en  France 
du  PROCÈS  de  Pabst 

Nous  apprenons  qu’un  distributeur  de 
films  à Zurich  (Suisse)  propose  indûment  à 
des  distributeurs  en  France  et  pays  de 
l’Union  Française,  la  distribution  du  film 
autrichien  Le  Procès,  de  G.-W.  Pabst. 

La  Société  « Les  Moulins  d’Or  »,  6,  rue 
de  La  Trémoille,  Paris  (8'')  (Elysées  02-67), 
informe  ses  confrères  et  tous  membres  de 
la  profession  cinématographique,  qu’elle  est 
seule  concessionnaire  de  l’exploitation  de  ce 
film  pour  la  France  et  pays  de  l’Union  Fran- 
çaise, la  Belgique  et  ses  colonies,  la  Hol- 
lande et  ses  colonies,  l’Angleterre,  ses  Domi- 
nions (sauf  le  Canada)  et  ses  colonies,  en 
vertu  d’une  convention  intervenue  entre  les 
producteurs-distributeurs  à Vienne  et  la 
Société  « Les  Moulins  d’Or  »,  accords  dû- 
ment inscrits  au  Registre  Public  de  la  Ciné- 
matographie sous  le  numéro  8.205/0.  Le 
permis  d’importation  en  France  lui  a été 
délivré  le  23  juin  sous  le  n"  1.256.301,  et 
l’autorisation  de  censure  sous  le  n°  8.205/0. 

Ajoutons  que  Le  Procès  est  distribué  par 
la  Société  Filmax,  dirigée  par  M.  Thébault, 
qui  est  également  distributrice  du  film 
Leclerc  dont  nous  avons  annoncé  la  première 
mondiale  au  Vox  de  Strasbourg  dans  notre 
dernier  numéro. 


Quêta  en  Afrique  du  Nard 

Par  décision  de  la  Résidence  Générale  de  Tu- 
nisie, le  nombre  des  films  (quota)  français  à 
passer  sur  les  écrans  tunisiens  est  fixé  à six  par 
semestre. 

Par  contre,  à la  demande  du  Syndicat  des 
Exploitants  d'Algérie,  les  Services  du  Cinéma 
du  Gouvernement  Général  fixent  à cinq  films 
par  trimestre  le  nombre  obligatoire  de  pro- 
ductions françaises  à passer  dans  chaque  éta- 
blissement. Pour  les  mois  d’été,  des  dérogations 
seront  accordées  sur  demande  des  intéressés. 


AMERICAIN 
A LA  CRISE 

Seuls  les  films  exceptionnels  réalisent  des  recet- 
tes que  l'industrie  du  film  considérait  comme 
normales  voici  deux  ans. 

Bien  que  déjà  fort  réduits  en  1947  et  en  1948, 
les  budgets  'de  production  sont  encore  trop  éle- 
vés eu  égard  aux  revenus  des  films  qui,  de 
plus  en  plus,  doivent  s’amortir  avec  le  seul 
marché  intérieur  des  U.S.A.  et  celui  du  Canada. 

De  ce  fait,  le  chômage  à Hollywood  n’a  jamais 
atteint  encore  un  chiffre  aussi  élevé  qu’en  ce  mo- 
ment. C’est  ainsi  que  M.G.M.  a annoncé  un  pro- 
gramme de  production  de  21  films  seulement  — 
dont  12  en  Technicolor  — à réaliser  pendant 
l’exercice  1948-49,  tandis  que  les  studios  Warner 
Bros,  le  programme  de  cette  firme  étant  actuel- 
lement terminé,  ont  fermé,  mettant  1.000  per- 
sonnes en  chômage. 

Dans  les  laboratoires  des  grandes  firmes,  les 
techniciens  recherchent  des  procédés  qui  per- 
mettraient de  réduire  les  frais  de  production. 

Au  cours  de  la  conférence,  un  examen  détaillé 
des  marchés  étrangers  fut  accompli.  Pour  la  pre- 
mière fois,  l'union  presque  complète  des  parti- 
cipants a été  réalisée  au  sujet  des  mesures  à 
prendre.  La  possibilité  de  la  fusion  des  compa- 
gnies en  un  « pool  »,  effectuant  en  commun  à 
l’étranger  les  opérations  de  distribution,  n’a  pas 
été  exclue.  — Joe  Williams. 


LE  QUARANTRNAIRE 

DU  GAUMONT-PALACE 

Le  vendredi  26  novembre,  la  Société  Gau- 
mont fêtait  le  quarantième  anniversaire  du 
Gaumont-Palace.  A cette  occasion,  elle  avait 
invité  un  grand  nombre  de  personnalités  pari- 
siennes du  Cinéma  et  des  journalistes  à assister 
à la  première  mondiale  de  La  Parade  du  Temps 
Perdu  ( Les  Casse-Pieds) , le  nouveau  film  de 
Noël-Noël,  qui  commençait  à cette  date  son  ex- 
clusivité au  Gaumont  en  tandem  avec  le  Rex. 

Pour  fêter  leur  Président,  Noël-Noël,  un 
grand  nombre  de  chansonniers  parisiens  avait 
tenu  à participer  au  spectacle.  Etaient  là  Jean 
Marsac,  Jean  Rieux,  Raymond  Souplex,  Jacques 
Grello,  Robert  Rocca  et  beaucoup  d’autres.  Us 
vendirent  des  programmes  au  bénéfice  de  leur 
association  et  improvisèrent  chacun  un  petit 
quatrain  sur  le  thème  1908-1948. 

Avant  le  grand  film,  on  projeta  quelques 
bandes  de  l’époque  du  muet  : Colonel,  racontez 
la  Bataille.  La  première  sortie  du  Collégien, 
avec  Max  Linder,  Dans  les  Rues,  Ah!  la  barbe, 
avec  Maurice  Chevalier,  et  une  féerie  de  Zecca. 
Thommy  Desseire.  aux  grandes  orgues.  « sono- 
risait » ces  films  qui  avaient  été  prêtés  par  notre 
excellent  confrère  Maurice  Bessy.  — P.  Robin. 

♦ 

Succès  au  PARIS  de  Perpignan 

Les  femmes  sont  sensibles...  Le  Paris  de  Per- 
pignan vient  d’en  faire  la  constatation. 

Alors  qu’elles  dominaient  largement  lors  de 
la  représentation  de  Cargaison  Clandestine  (ce 
film  a atteint  507.755  fr.)  la  semaine  suivante 
c’est  le  sexe  fort  qui  avait  nettement  le  dessus 
pour  la  projection  de  La  Dernière  Etape  qui 
a atteint  398.950  fr. 


IMPOT  SUR  LES  B.I.C. 

La  Confédération  Nationale  du  Cinéma  rap- 
pelle que  les  contribuables  qui  veulent  dé- 
noncer leurs  forfaits  doivent  le  faire  avant 
le  31  décembre  1948. 


GRAND  GALA  POUR 
“AUX  YEUX  DU  SOUVENIR” 

Le  gala  organisé  mardi  dernier  23  novembre 
au  Marignan,  à l’occasion  de  la  rentrée  de  Mi- 
chèle Morgan  sur  l’écran  français  a été  un 
véritable  événement. 

Jamais  assistance  aussi  élégante,  et  autant  de 
personnalités  parisiennes  ne  s’étaient  encore 


Le  sourire  de  Michèle  Morgan,  du  producteur  et 
de  Mme  Berscholtz,  laisse  deviner  leur  joie  de 
voir  leur  film  si  bien  accueilli. 


rencontrées  pour  assister  à la  première  d'un 
film.  Il  est  vrai  que  ce  film  Aux  Yeux  du  Sou- 
venir, par  Jean  Delannoy,  constituait  en  lui- 
même  une  réalisation  de  qualité  et  que  la  pré- 
sence de  Michèle  Morgan  et  de  Jean  Marais 
apportait  par  ailleurs  une  certitude  de  succès. 

Tout  ce  que  compte  de  personnalités  à Paris 
le  monde  du  Cinéma  était  présent  à ce  gala 
et  l’on  pouvait  remarquer  aux  côtés  de  M.  Re- 
maugé,  Président  de  la  Confédération,  et  de 
M.  Berscholtz,  producteur  du  film,  les  membres 
du  Conseil  d’administration  de  Pathé,  les  direc- 
teurs des  différents  services  de  Pathé-Consor- 
tium  et  d’autres  maisons  de  production,  ainsi  que 
Georges  Auric,  Germaine  Lecomte,  un  certain 
nombre  d’artistes  connus  tels  que  Henri  Vidal, 
Dalio,  Danielle  Darrieux,  Suzy  Delair.  Colette 
Mars,  etc. 

M.  Jules  Moch,  Ministre  de  l’Intérieur,  était 
au  premier  rang,  entouré  de  quelques  hommes 
politiques  tels  que  MM.  Max  Hymans,  Laurent- 
Eynac,  Christian  Pineau,  Closterman,  etc. 

Le  programme  de  ce  gala  débutait  par  Car- 
men Amaya,  venue  spécialement  à Paris  par 
avion.  Venait  ensuite  Katherine  Dunham  dont 
la.  présentation  souleva  maints  bravos. 

Tout  de  suite  après,  les  premières  images 
des  Yeux  du  Souvenir  se  déroulèrent  dans  un 
silence  profond,  presque  religieux. 

Le  mot  « fin  » fut  couvert  de  milliers  d’ap- 
plaudissements. 

f 

ANDRÉ  PAULVÉ 
ouvre  des  agences 
en  Amérique  du  Sud 

Après  un  voyage  d’études  dans  le  monde  en- 
tier, André  Paulvé  a décidé  d’intensifier  la  dif- 
fusion de  ses  films  à l’étranger. 

Après  M.  Robert  Beauchamps,  qui  vient  d’ar- 
river au  Mexique,  M.  Pierre  Tremellat,  direc- 
teur du  département  « Exportation  » de  la 
Société  Discina,  vient  de  s’embarquer  pour 
l'Amérique  du  Sud,  afin  de  mettre  au  point,  sur 
place,  le  plan  d’organisation  d’André  Paulvé. 

M.  Roger  Goimbault  a été  choisi  pour  rem- 
placer dans  ses  fonctions  Pierre  Tremelat.  titu- 
laire de  ce  poste  depuis  la  Libération. 


6 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CHVEIK 

Fi 


RAPIDE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LETTRE  D’HOLLYWOOD 


LE  METTEUR  EN  SCÈNE 
LA  PRODUCTION  AUX 


DANS 

U.S.A. 


Depuis  bientôt  trois  décades,  je  reçois  régulière- 
ment les  principaux  journaux  et  magazines  fran- 
çais et  m’empresse,  bien  entendu,  de  lire  tout 
d’abord  la  critique  des  films  américains  présentés 
à Paris. 

On  sait  que,  quelques  réalisateurs-auteurs  mis 
à part,  les  metteurs  en  scène  américains  ne  sont 
que  fort  rarement  responsables  du  scénario  qu’ils 
sont  chargés  de  mettre  en  images.  Avant  de  com- 
mencer à tourner,  le  réalisateur  travaille  pendant 
un  temps  plus  ou  moins  limité  au  découpage  de 
l’histoire  qu’il  dit  porter  à l’écran  en  une  période 
de  temps  minutieusement  établie.  Cela  ne  veut  pas 
dire  qu’il  se  porte  garant  du  choix  du  sujet  qu’il 
doit  diriger. 

La  réalisation  d'un  film  américain  est  un  travail 
d’équipe  et  le  metteur  en  scène  n’est  qu’une  des 
roués  de  cette  puissante  machine,  inégalable  au 
point  de  vue  technique.  Les  Sturges,  Wilder,  Wyler, 
Capra,  Welles,  Stevens,  De  Mille,  Mac  Carey,  Cukor, 
Vidor,  qui  peuvent  choisir  ou  écrire  leurs  scénarios 
ne  sont  guère  nombreux  ; le  Screen  Director’s 
Guild,  comptant  plus  de  deux  cent  cinquante  mem- 
bres. Les  films  sont  « fabriqués  » selon  des  données 
ayant,  maintes  fois,  fait  leurs  preuves  et  il  n’est 
pas  toujours  juste  d’en  attribuer  les  défauts,  uni- 
quement à leurs  réalisateurs.  Les  critiques  en  toute 
bonne  foi,  jugent  le  film  bien  souvent  sans  tenir 
particulièrement  compte  de  l’âge  du  produit,  pas 
plus  que  de  son  coût,  ni  surtout  des  conditions 
dans  lesquelles  il  a été  fait.  Une  bande  produite 
en  quatorze  jours  pour  150.000  dollars,  en  1939, 
est  souvent  placée  sur  le  même  niveau  qu’un  film 
relativement  nouveau  et  ayant  coûté  dix  fois  plus. 
Or,  dans  les  critiques  parisiennes,  le  producteur 
du  film,  c’est-à-dire  l’homme  qui  a imposé  le  su- 
jet au  réalisateur,  n’est  jamais  blâmé  ; le  nom 
du  scénariste  n'est  presque  jamais  mentionné  et 
le  malheureux  metteur  en  scène  « encaisse  » pres- 
que toujours  la  responsabilité  de  tout  ce  que  l’on 
n à reprocher  au  film.  Il  devient  la  tête  de  turc 
des  critiques,  qui  oublient  les  affres  par  lesquelles 
il  a passé,  non  seulement  tandis  qu’il  préparait 
son  découpage,  mais  alors  qu’il  tournait  le  film 
qu'il  était  obligé  de  faire.  Il  est  évident  que  per- 
sonne n’est  « obligé  » de  faire  un  film,  les  pro- 
ducteurs ne  peuvent,  bien  entendu,  forcer  un  réa- 
lisateur à exécuter  un  travail  auquel  il  ne  croit  pas, 
mais  examinons  la  situation  dans  laquelle  se  trou- 
vent la  plupart  des  metteurs  en  scène.  Us  sont, 
ou  bien  engagés  par  un  studio  sous  contrat  à l'an- 
née, ou  bien  encore,  en  tant  qu’indépendants,  ap- 
pelés par  un  producteur  pour  faire  un  film.  Sous 


Cary  Grant,  Myrna  Loy  et  Melvyn  Douglas 
sont  les  interprètes  de  la  comédie 

* UN  MILLION  CLEFS  EN  MAIN. 
Production  RHO  1948-1949. 


contrat,  aucune  discussion  n'est  possible,  car  en 
cas  de  refus  d’un  scénario  ils  sont  immédiatement 
et  automatiquement  « mis  en  congé  » pour  un 
temps  indéterminé  et  parfois  assez  long,  durant 
lequel  ils  ne  sont  pas  payés.  Nous  sommes  tous 
passés  par  là,  et  bien  souvent,  désireux  de  recom- 
mencer à travailler,  sommes  obligés  de  nous  at- 
teler à l’histoire  refusée  plusieurs  mois  aupara- 
vant ; puis  en  cas  de  récidive,  le  réalisateur  ac- 
quiert une  réputation  d’empêcheur  de  danser  en 
rond,  d’où  arrêt  de  contrat  à la  fin  de  l’année  et, 
le  mot  passant  de  studio  en  studio,  impossibilité 
de  trouver  un  autre  film. 

Le  metteur  en  scène  indépendant  peut  se  per- 
mettre le  luxe  de  refuser  de  tourner  une  histoire 
dont  le  sujet  lui  semble  par  trop  primaire,  mais 
combien  de  fois  lui  est-il  possible  de  renouveler 
cet  exploit,  à moins  d’être  dans  l’aisance  et  d’avoir 
les  moyens  d’attendre?  Les  producteurs  aiment, 
aujourd’hui,  à répéter  qu’ils  peuvent  trouver  des 
réalisateurs  au  prix  de  « dix  sous  la  douzaine  » 
et  ils  ont  raison.  Au  début  de  ce  mois  de  sep- 
tembre vingt-sept  productions  seulement  étaient 
en  chantier,  plusieurs  studios  chômaient,  l’Universal 
International,  par  exemple,  avait  fermé  ses  portes 
pour  une  période  de  six  semaines,  le  travail  ne 
devant  y reprendre  qu’au  début  du  mois  d’octobre. 
Alors  qu’avant  1940,  Hollywood  produisait  encore 
près  de  700  films  chaque  année  et  que  le  nombre 
des  metteurs  en  scène  n’atteignait  pas  encore  la 
moitié  de  ce  qu’il  est  aujourd’hui,  la  quantité  des 
films  tournés  de  nos  jours  ne  dépasse  pas  le  nom- 
bre de  trois  cents.  Pour  vivre  de  son  métier,  un 
réalisateur  de  films  de  catégorie  moyenne  doit  en 
diriger  annuellement  entre  deux  et  trois;  un  « di- 
rector  » de  petits  films  doit,  lui,  en  réaliser  cinq 
ou  six  ; la  situation  présente  étant  que  deux  cent 
cinquante  metteurs  en  scène  doivent  se  partager 
trois  cents  films  ; peu,  s’ils  veulent  continuer  à 
exercer  ce  métier,  peuvent  se  permettre  de  refu- 
ser les  scénarios  qui  leur  sont  offerts. 

Alors  que  j’étais  engagé,  en  contrat,  il  n'y  a pas 
bien  longtemps  encore,  dans  un  de  nos  grands 
studios,  il  m’arrivait  de  rendre  visite  à certains 
de  mes  collègues,  dont  les  bureaux  étaient  voi- 
sins du  mien,  et  je  me  souviens  avoir,  un  soir, 
remonté  le  moral  à l’un  de  mes  camarades  qui 
venait  de  se  voir  distribuer  un  scénario  aux  si- 
tuations surannées  et  comprenant  tous  les  poncifs 
et  clichés  habituels  des  ténébreuses  histoires  d’es- 
pionnage. Chose  curieuse,  les  critiques  des  jour- 
naux américains  ne  nous  atteignent  pas  autant  que 
celles  de  certains  journaux  de  Paris,  qui  nous 
touchent  plus  durement,  du  fait  sans  doute  que 
nous  avons  vécu  à Paris  et  nous  sentons  attachés 
à tout  ce  qui  arrive  en  France.  Mon  confrère  ter- 
mina la  mise  en  scène  de  son  film  et  les  aristar- 
ques  américains  se  montrèrent  assez  sévères  pour 
l’histoire  tout  en  louangeant  cependant  la  mise 
en  scène  technique  et  le  jeu  des  protagonistes.  Il 
y a quelques  mois,  ce  film  fut  présenté  à Paris  et 
l'un  des  articles  écrits  à son  sujet  disait  quelque 
chose  dans  ce  genre  : « Ce  navet  mis  en  scène 
par  une  espèce  de  Roumain  naturalisé  Yankee...  » 
L’ancienne  nationalité  du  réalisateur  prenait  ainsi 
un  sens  péjoratif,  on  sentait  d'emblée  le  parti-pris, 
non  pas  de  faire  rire,  mais  de  faire  mal,  car 
qu’est-ce  que  le  changement  de  nationalité  d'un 
metteur  en  scène  peut  bien  avoir  à faire  avec  son 
travail  de  réalisation?  Les  critiques  américaines 
sont  extrêmement  constructives,  ce  qui  est  en 
somme  ce  que  la  critique  devrait  être  et  nous  sen- 
tons, à leur  lecture,  que  leurs  auteurs  sont  par- 
faitement au  courant  des  conditions  dans  lesquelles 
les  films  sont  tournés  et  qu’ils  sympathisent  avec 
les  réalisateurs.  Il  est  facile  de  blâmer  le  metteur 
en  scène,  mais,  personnellement,  j’aimerais  voir 
un  critique  réaliser  lui-même  la  plus  simple  des 
séquences  d’un  film  et  faire  face,  à 8 h.  30  du 
matin,  non  seulement  à toute  une  armée  de  tech- 
niciens, mais  encore  à une  troupe  d’acteurs  et  de 


par  Robert  Florey 


vedettes,  à un  « superviser  »,  à un  « producteur  en 
chef  »,  à un  « chef  de  production  » et  à un  pro- 
ducteur associé  »,  chacun  de  ces  messieurs  ayant 
souvent  une  idée  différente  sur  la  façon  dont  une 
scène  devrait  être  jouée  et  photographiée,  car, 
dans  nos  studios,  le  réalisateur  doit,  non  seulement 
satisfaire  le  « grand  patron  »,  mais  encore  ses 
satellites,  ne  sachant  plus,  de  la  sorte,  comment 
plaire  à l’un  comme  aux  autres  et  risquant  de  se 
les  mettre  tous  à dos. 

Chose  nouvelle,  le  Screen  Director’s  Guild  vient 
de  décider  de  créer  son  « Oscar  ».  Tous  les  trois 
mois,  les  metteurs  en  scène  choisissent  le  film  qui 
leur  semble  le  meilleur,  faisant  ainsi  une  sélec- 
tion de  quatre  finalistes  à la  fin  de  l’année,  un  des 
quatre  remportant  éventuellement  la  palme.  Le 
premier  lauréat  a été  The  Search  (product.  M.G.M,. 
tournée  en  zone  américaine  de  l’Allemagne  occu- 
pée et  également  à Zurich).  Le  choix  est  excellent, 
ce  film  est  bien  certainement  le  meilleur  que  nous 
ayons  vu  depuis  le  début  de  1948.  De  toute  la  dis- 
tribution, l’actrice  américaine  Aline  McMahon  est 
la  seule  connue  aux  Etats-Unis  et  il  ne  s’agit  pas 
là  d’un  film  « commercial  ». 

Darryl  Zanuck,  de  retour  d’Europe,  a annoncé, 
le  5 septembre,  qu’il  avait  l’idée  de  produire  trois 
grands  films  en  France  en  1949,  si  la  Fox  Twentieth 
Century  arrivait  à s’entendre,  au  point  de  vue 
finances,  avec  le  Gouvernement  français.  Jusqu’à 
présent,  les  studios  ont  surtout  annoncé  leur  in- 
tention de  produire,  en  Angleterre,  en  Italie,  en 
Suisse  et  en  Suède.  Darryl  Zanuck  est  le  premier 
producteur  ayant  pris  l’intéressante  décision  de 
tourner  à Paris.  Il  est,  on  le  sait,  un  grand  ami  de 
la  France. 

Le  Corbeau,  et  c’est  pour  moi  un  plaisir  de 
l’écrire,  a fait  salles  combles  au  « Laurel  »,  à Hol- 
lywood et  ceci  pendant  plusieurs  semaines.  Pour 
la  première  fois,  on  a pu  voir  de  longues  queues 
à la  porte  d’un  théâtre  spécialisé.  Les  recettes  ont 
été  les  plus  fortes  réalisées  jusqu’à  ce  jour  par  un 
film  français.  Un  Revenant  a également  très  bien 
marché,  mais  ce  ne  fut  pas  le  cas  pour  Le  Collier 
de  la  Reine,  présenté  dans  un  nouveau  cinéma  sur  | 
l’avenue  Melrose.  Bonnes  critiques  pour  Fric-Frac, 
avec  Arletty,  Michel  Simon  et  Fernandel,  dont 
la  première  a eu  lieu  à F « Esquire  » avec  La 
Surprise  de  la  Mariée  (The  Bride’s  Surprise)  en 
complément  de  programme.  Yves  Montand  et  Edith 
Piaf  ont  tenu  l’affiche  pendant  deux  semaines  dans 
Star  without  Light,  au  « Studio  Theater  ».  Nous 
venons  d’apprendre  que  Le  Diable  au  Corps  était 
enfin  autorisé  aux  Etats-Unis. 

L’idée  de  tourner  Mayerling  à Hollywood  semble 
être  abandonnée,  tout  au  moins  pour  le  moment. 

On  dit  que  Jean  Delannoy,  dont  La  Symphonie 
Pastorale  vient  d’être  présenté  avec  un  éclatant 
succès  à New  York,  et  qui  sortira  durant  les  pro- 
chaines semaines  dans  toutes  les  grandes  villes  des 
Etats-Unis,  serait  le  prochain  réalisateur  du  grand 
producteur  David  O.  Selznick,  et  qu’il  dirigerait 
pour  lui  une  superproduction,  à Paris,  au  début  de 
l’année  1949.  A ce  sujet,  L’Eternel  Retour  vient 
d’être  montré  à nouveau  au  « Theatre  Uclan  » à 
Westwood,  quartier  chic  de  Los  Angeles,  avec 
beaucoup  de  succès.  On  annonce  également  la  sor- 
tie prochaine  de  Pontcarral. 


8 

LXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXTI 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Macario  interprète  du  film  italien 

SEPT  ANS  DE  MALHEUR. 

(Cliché  Gray-Film.) 

BELLE  CARRIÈRE 
“D’HOMME  A HOMMES” 

En  Suisse,  le  film  de  Christian-Jaque  a fait 
une  très  brillante  exclusivité  dans  trois  salles 
de  Genève  ; en  Belgique,  après  une  soirée  de 
gala  à Bruxelles,  à laquelle  assistaient  la  Reine 
Elizabeth  et  de  nombreux  membres  du  corps 
diplomatique,  D’Homme  à Hommes,  programmé 
au  Marivaux,  a recueilli  tous  les  suffrages;  d’au- 
tre part,  à Liège,  tous  les  records  antérieurs  ont 
été  pulvérisés  et  c’est  devant  des  salles  pleines 
que  se  poursuivent  les  représentations. 

Notons  au  passage  que  de  nombreux  pays  mul- 
tiplient les  demandes  pour  distribuer  D'Homme 
à Hommes  qui  sera  bientôt  exploité  en  Alle- 
magne, en  Italie,  en  Grèce. 

Le  producteur  P.  Albert  vient  de  partir  en 
avion  aux  U. S. A.,  afin  de  mettre  au  point  l’ac- 
cord définitif  concernant  la  distribution  de  cette 
production  dans  les  pays  anglo-saxons. 


REGIME  OBLIGATOIRE  DE  PREVOYANCE 
ET  DE  RETRAITE  DES  CADRES 


La  Confédération  Nationale  du  Cinéma  Français 
communique  : 

Il  semble  nécessaire  de  rappeler  aux  chefs  d'en- 
treprises ainsi  qu'aux  « cadres  et  assimilés  » que 
la  Convention  nationale  collective  de  prévoyance 
et  de  retraites  des  cadres  du  14  mars  1947,  fait 
une  obligation  à tout  employeur  d'affilier  les  mem- 
bres de  son  personnel  ayant  une  cote  hiérarchique 
brute  égale  ou  supérieure  à 300,  à un  régime  par- 
ticulier de  prévoyance,  et  ceci  à compter  du 
1er  avril  1947. 

Cette  Convention  a reçu  l’agrément  du  Ministre 
du  Travail  et  de  la  Sécurité  Sociale  par  arrêté  en 
date  du  31  mars  1947,  et  son  caractère  obligatoire 
découle  de  l’article  31  H de  la  loi  n°  46-2924  du 
23  décembre  1946,  sur  l’application  des  Conventions 
collectives  du  travail. 

La  non-application  des  prescriptions  de  la  Con- 
vention du  14  mars  1947  peut  avoir  pour  les  chefs 

entreprises  de  graves  conséquences,  à savoir  : 

1°  En  cas  de  décès  d’un  « cadre  » en  activité 
de  service,  l’employeur  est  tenu  de  verser  lui- 
même  au  bénéficiaire  de  son  employé  décédé  un 
capital  décès; 

2°  A la  liquidation  de  la  retraite  d’un  « cadre 
ou  assimilé  »,  l’employeur  est  tenu  au  versement 
de  toutes  ses  cotisations  avec  rétroactivité  du 
1er  avril  1947; 

3°  Les  « cadres  ou  assimilés  » ayant  cessé  toute 
activité,  ou  leur  veuve,  ne  peuvent  faire  valoir 
leurs  droits  à la  retraite  que  si  le  dernier  em- 
ployeur a satisfait  aux  obligations  de  la  Conven- 
tion du  14  mars  1947.  Dans  le  cas  contraire,  les 
anciens  « cadres  » ou  leur  veuve,  sont  en  droit  de 
réclamer,  à l'employeur  lui-même,  le  versement 
de  leurs  allocations  de  retraite  qui  peuvent  attein- 
dre annuellement,  d’après  les  bases  actuelles, 
280.000  fr.  (les  veuves  ont  droit  à 50  % de  la 
retraite  acquise  par  le  mari). 


Les  cotisations  fixées  par  la  Convention  natio- 
nale collective  de  prévoyance  et  de  retraites  des 
cadres  sont  : 

Employeur  : 1,50  % sur  la  tranche  de  traitement 
assujettie  aux  Assurances  sociales;  6 % sur  la 
tranche  de  traitement  supérieure  au  plafond  d’as- 
sujettissement des  Assurances  sociales. 

Cadre  : 2 % sur  cette  dernière  tranche  de  trai- 
tement. 

La  Caisse  Autonome  de  Prévoyance  et  de  Retrai- 
tes de  l'Industrie  Cinématographique  (C.A.P.R.I.C.), 
5 bis,  rue  du  Cirque  à Paris  (8<),  tél  ; ELYsées 
60-56,  se  tient  à la  disposition  des  membres  de 
l'industrie  cinématographique  pour  leur  donner 
tous  renseignements  utiles  sur  la  Convention 
nationale  collective  et  de  retraites  des  cadres  du 
14  mars  1947. 


UN  BON  CONSEIL  ! 


greve  d'amour:  OU  LA  GUERRE  DES  SEXES 


réalise  partout  les  meilleures  recettes 


L”  Sem,aine  ^iss.ooo  MALGRÉ  LES  COUPURES  DE  COURANT  l™  Semaine  804.000 

Record  d'affluence  ' du'  Dimanche  MALGRÉ  LES  PREMIERS  FROIDS  * l 6™ 

3.340  entrées  avec  750  places  MALGRE  LES  GREVES  4.  > ! ' ! [ uoiooo 

L'EXCLUSIVITÉ  A PARIS  EST  UN  TRIOMPHE 

Après  plusieurs  semaines  dans  les  3 salles  ci-dessus;  GRÈVE  D'AMOUR  continue  au  "CORSO"  où  il  obtient  depuis 
2 semaines  des  recettes  records.  Les  principaux  cinémas  indépendants  de  Paris  ont  programmé  GRÈVE  D'AMOUR. 

Les  grandes  salles  de  province  = CINÉAC  (Lille),  HOLLYWOOD-VARIÉTÉS  (Marseille),  VOG  (Strasbourg),  NORMANDY 
(Rouen),  CIRQUE  (Amiens),  LE  PARIS  (reprise  pour  Perpignan),  VARIÉTÉS  (Angers),  Nîmes,  Alès,  Montpellier,  Dijon,  etc...  etc... 
sont  déjà  traitées. 

Directeurs  retenez  dès  maintenant  une  bonne  date  pour  LE  FILM  QUI  REMPLIRA  VOS  SALLES 

REGION  PARISIENNE  REGION  MARSEILLE  REGION  LILLE 

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DE  PARIS 
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10 


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CUVE 


RAPHIE 

ISE 


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L* EXPLOITAT  ION 

ALGERIE 


Malgré  certains  films, 
forte  baisse  des  entrées 


L'exploitation  vit  actuellement  des  moments 
pénibles.  Le  coût  de  la  vie  montant  en  flèche 
explique  en  partie  la  désaffection  du  public 
pour  le  cinéma.  Nous  assistons,  en  effet,  à la 
ruée  des  spectateurs  vers  la  salle  où  l’on  donne 
un  film  important  tandis  que  les  films  moyens 
sont  délaissés,  ce  qui  provoque  un  déséquilibre 
des  recettes  lesquelles  vont  d’un  maximum  à 
un  minimum  et  vice-versa. 

Cependant  les  charges  de  l’exploitation  ne  di- 
minuent pas,  loin  de  là,  bien  au  contraire,  les 
impôts  ne  cessent  de  grossir.  Les  frais  généraux 
également.  La  situation  est  critique,  et  d’ici  peu, 
nombreux  seront  les  exploitants  qui  découragés 
abandonneront. 

Du  côté  distributeurs,  le  danger  est  aussi 
grand.  L’Afrique  du  Nord  ne  compte  que  qua- 
tre villes-clés  (Alger-Tunis-Casablanca-Oran) , 
pouvant  donner  des  recettes  importantes.  Lors- 
que pour  une  raison  quelconque,  le  rendement 
d'un  film  faiblit  dans  l'une  de  ces  villes,  son 
amortissement  est  sérieusement  compromis. 
Lorsqu’il  s’agit  de  films  d’action  étrangers,  le 
mal  est  moindre,  car  les  petites  villes  sont 
friandes  de  ce  genre;  mais,  s’il  est  question 
d’un  film  français,  même  de  classe,  c’est  alors 
déficit  et  perte  d’argent. 

C’est  ce  qui  explique  le  peu  d'empressement 
des  loueurs  nord-africains  à investir  de  grosses 
sommes  pour  s’assurer  l’exclusivité  de  grands 
films  français.  Ils  sont  à peu  près  sûrs  de  ne 
pas  rentrer  dans  leurs  frais.  Devant  ce  danger, 
nombreuses  sont  les  maisons  françaises  adop- 
tant la  tactique  de  la  « Locomotive  française  » 
pour  imposer  des  films  étrangers.  On  ne  peut 
le  leur  reprocher,  le  film  français  étant  devenu, 
en  Afrique  du  Nord,  un  objet  de  luxe,  inacces- 
sible aux  loueurs  indépendants.  Vu  ainsi,  le 
problème  semble  insoluble.  Il  l'est,  en  effet,  les 
producteurs  subissant  également  les  hausses. 

Reste  évidemment  la  question  des  impôts. 

❖ Avec  la  nouvelle  saison,  de  nombreux  ciné- 
mas d’Alger  ont  ouvert  leurs  portes  avec  des 
salles  rénovées  et  confortables. 

4*  Le  Select  d'Alger,  complètement  transformé 
par  les  soins  de  M.  N.  BARBIER,  vient  d’ef- 
fectuer sa  réouverture  après  plusieurs  mois  de 
fermeture. 


u*//WtgEAN  GEHRtT 

le  réalisateur  de 

"CAFÉ  DU  CAÛDAN" 


Une  nouvelle  cabine,  des  fauteuils  neufs  font 
du  Select  un  des  plus  modernes  cinémas  du 
quartier  Belcourt  d’Alger. 

4*  Le  nouveau  journal  sportif  mensuel  distribué 
par  « Discina  » est  sorti  à Alger  dans  les  trois 
salles  Splendid,  Cameo,  Suffren. 

4*  Record  des  records,  Clochemerle  vient  de 
sortir  avec  un  succès  considérable  dans  le  cir- 
cuit des  quatre  salles  (Paris,  A.B.C.,  Musset,  La 
Perle).  Près  de  quatre  millions  de  recettes. 

Ce  film  a été  suivi  par  l’élément  européen  de 
la  population,  à l’exception  de  la  masse  indi- 
gène. ce  qui  rend  les  résultats  très  intéressants. 
4*  L’Olympia-Trianon  qui  vient  d’être  pris  en 
fermage  par  la  Société  Cinésoma  que  dirige 
M.  TONY  GUAITELLA,  a fait  sa  réouverture. 
4*  Le  Splendid  a terminé  la  réfection  complète 
de  ses  fauteuils  et  la  peinture;  il  a été  doté  d’un 
éclairages  au  néon  du  plus  heureux  effet. 

4*  Le  Colisee  (Circuit  Isly-Théâtre)  a été  éga- 
lement aux  mains  des  entrepreneurs,  des  pein- 
tres et  des  tapissiers. 

4*  La  cabine  du  Suffren  a été  transformée.  Ce 
sont  des  appareils  de  la  Western-Electric  qui  ont 
été  installés. 

4*  Le  Lux  a également  été  rajeuni  par  de  nou- 
veaux fauteuils  et  la  peinture  a été  refaite.  Sa 
cabine  a reçu  des  appareils  MIP  XIV. 

François  Mari. 


Quelques  jolis  mannequins 
dans  SCANDALES  AUX  CHAMPS-ELYSEES. 

(Cliché  Cinéma  Prod.) 


CANNES  _ 


Belles 

ecettes 


de  La  Chartreuse  de  Parme 

Un  des  gros  succès  de  ces  dernières  semaines 
a été  la  sortie  en  première  exclusivité  de  La 
Chartreuse  de  Parme  dont  voici  quelques  résul- 
tats : Nice  (Escurial,  Rialto,  Femina),  3.406.150 
francs,  dont  à I’Escurial  1.450.000  f r. ; au  Rialto, 
363.000  fr.,  avec  chacun  20  représentations;  au 
Femina,  601.970  fr.  (première  semaine),  536.040 
fr.  (deuxième  semaine),  avec  38  représentations. 
A Cannes,  au  Star  et  au  Rex  : 1.435.338  fr.;  à 
Monte-Carlo,  au  Cinéma  des  Beaux-Arts  ; 507.210 
francs;  à Antibes,  à I'Antipolis  ; 425.560  fr.;  à 
Menton,  au  Nouveau  Casino  : 299.120  fr. 


A ^1  [ V Manque  d’argent  et  programmation 
■ ^ **  * ^ ^ 1 incertaine  £ont  baisser  les  entrées 


La  saison  hivernale  1948-1949  avec  son  pré- 
lude automnal  beau  et  doux  qui  ne  fit  pas 
monter  beaucoup  les  recettes,  est  loin  de  satis- 
faire le  milieu  cinématographique. 

Mais  la  question  des  saisons  n’est  plus  le  prin- 
cipal souci  du  directeur  nancéien,  qui  doit 
diagnostiquer  bien  des  malaises  dans  le  fonc- 
tionnement de  l’exploitation  de  la  capitale  lor- 
raine. 

Il  est  évident  que  celle-ci  subit,  comme  par- 
tout, les  vissicitudes  consécutives,  en  tout  pre- 
mier chef,  à la  hausse  de  la  vie.  Et  puisque  le 
cinéma  a dû  suivre  cette  hausse  en  plus  des 
5 fr.  additionnels  qui  ne  rentrent  pas  dans  ses 
caisses,  il  s’aperçoit  que  si  son  chiffre  d'affaires 
ne  varie  guère  sur  celui  de  l’an  dernier  — quand 
il  n’est  pas  inférieur  — par  contre,  le  nombre 
de  clients  s’est  encore  réduit,  n’apportant  ainsi 
aucun  soulagement  à l’exploitation.  Devant  cet 
état  de  choses,  on  boude  sur  la  publicité  — qui, 
elle  aussi,  a gonflé  ses  prix  — et  les  programmes 
ali  lieu  d’être  lancés  à fond  passent  leur  petit 
bonhomme  de  chemin. 

Le  directeur  sait  bien  qu’il  faut  tenir  les 
spectateurs  dans  un  chaud  climat  publicitaire  ; 
cependant  comme  il  ne  tient  pas  à amener  sa 
salle  à la  catastrophe,  il  choisit  le  moindre 
risque  et  attend  des  jours  meilleurs. 

Le  même  directeur  s’élève  à raison  contre 
les  mauvaises  réactions  du  public,  qu’il  consi- 
dère différent  des  autres  villes. 

C’est  ainsi  que,  pour  affirmer  une  fois  de 
plus  son  opinion,  un  très  bon  film  Famoro  le 
Tyran  ( Les  Paysans  Noirs),  donné  au  tandem 
S.O.G.E.C.  n’a  pas  reçu  l’accueil  prévu  basé  sur 
les  résultats  enregistrés  dans  d’autres  centres 
de  province. 


S’il  est  vrai  que  le  public  de  notre  ville  est 
souvent  impossible  à traiter,  il  est  vrai  aussi 
qu’on  a tort  de  surestimer  la  formule  de  la 
double  exclusivité.  Nous  savons  que  le  distri- 
buteur s’inquiète  spécialement  de  la  quantité  de 
fauteuils  devant  lesquels  son  film  sera  projeté. 
Il  oublie  que  deux  salles  ont  une  clientèle  dis- 
tincte : tel  film  qui  plaira  à la  salle  X...  se 
heurtera  à un  échec  à la  salle  Z...  Au  surplus, 
Nancy,  à part  de  rares  réussites,  ne  paraît  pas 
très  désignée  pour  être  choisie  comme  ville 
« cobaye  ».  Famoro  le  Tyran  fut  présenté  jus- 
tement en  « première  mondiale  ».  Cette  déno- 
mination ne  semble  pas  influencer  outre  mesure 
nos  citadins,  moutonniers  comme  pas  un,  donc 
tout  oreilles  et  tout  yeux  à la  publicité  de  la 
presse  et  de  la  Radio  parisiennes.  Et  comment 
pourrait-il  en  être  autrement,  puisque  la  presse 
et  la  radio  de  son  fief  restent  à peu  près  sour- 
des et  aveugles  à l’égard  du  Cinéma.  Ces  deux 
postes  de  commande  sont  restés  complètement 
indifférents,  d’abord  à Famoro  le  Tyran,  puis 
à Arc  de  Triomphe,  que  le  Majestic  et  I’Eden 
affichaient  les  premiers  en  Europe.  Cette  réa- 
lisation ne  déplaça  pas  plus  de  monde  qu’un 
film  ordinaire.  Mme  COMTI  et  M.  RUER 
s’étaient  pourtant  dépensés  pour  faire  ressortir 
cette  « première  ». 

Je  suis  persuadé  pourtant  que  si  le  même 
film  était  redonné  immédiatement  à la  suite 
de  son  lancement  à Paris,  il  obtiendrait  un 
autre  succès. 

Pour  terminer,  disons  que  la  saison  actuelle 
est  certainement  touchée  par  le  manque  d’ar- 
gent, mais  une  programmation  incertaine,  pas 
normalement  suivie  dans  sa  valeur  et  sa  nou- 
veauté, n’est  pas  non  plus  étrangère  au  ma- 
rasme. — M.-J.  Keller. 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX3  CIME 


RAPHIE 

ISE 


11 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


A.G.D.C.  DISTRIBUE  UNE  BELLE  SELECTION 


L’A.G.D.C.  a une  méthode  qui  a fait  ses  preu- 
ves : peu  de  coups  de  clairon,  le  moins  de 
vent  possible,  mais  une  « série  » s’adressant 
aux  publics  les  plus  opposés  avec  des  films  de 
genres  divers,  dont  chacun  représente  un  effort 
particulier  et  le  maximum  de  ce  qui  peut  être 
fait  dans  son  genre. 

L’A.G.D.C.  refusant  de  se  spécialiser,  rejette 
le  principe  d’une  locomotive  en  or  traînant  un 
train  de  carton.  Chacun  de  ses  films  réunit  assez 
d’éléments  maîtres  pour  n’avoir  pas  à s’appuyer 
sur  le  succès  d’un  autre. 

Alice  au  Pays  des  Merveilles,  dont  on  a tant 
dit,  qu’il  n’y  a plus  rien  à en  dire.  Le  mélange 
du  rêve  et  de  la  réalité,  de  l'humour  et  de  l’émo- 
tion, du  trucage  et  de  l’audace  technique,  un 
des  sujets  les  plus  immortels  qui  soient,  imagé 
en  Anscocolor,  le  plus  moderne  des  procédés 
de  couleurs.  Feu  d’artifice  annoncé  comme  il 
se  doit,  pour  Noël.  Production  Lou  Bunin-U.G. 
C.  Réalisation  Lou  Bunin. 

Le  Destin  exécrable  de  Guillemette  Babin  qui, 
bien  avant  sa  sortie,  a déjà  largement  défrayé 
la  chronique  et  dont  l’exclusivité  en  province 
— à Tours  — a prouvé  la  prodigieuse  valeur 
commerciale.  Il  faut  avouer  qu’il  était  assez  osé 
de  porter  à l’écran  le  scabreux  roman  de  Maître 
Maurice  Garçon.  Seule  Hélena  Bossis,  qui  fut 
sur  scène  la  Putain  respectueuse,  pouvait  fixer 
les  traits  de  l’aguichante  sorcière,  aux  côtés  de 
Delmont,  Jean  Davy  et  Renaud  Mary.  Produc- 
tion Guillaume  Radot-U.G.C. 

Clayr  Fait  confirme  le  goût  de  Guillaume  Radot 
pour  le  mystère,  un  drame,  un  crime,  deux 
amours  dans  une  atmosphère  d'étrangeté.  Claude 
Géniat,  satanique  ; Hélena  Bossis,  tendre  ; Re- 
naud Mary,  inquiet,  dominés  par  la  haute  créa- 
tion de  Jean  Davy  animent  l’action.  Production 
Guillaume  Radot-U.G.C. 


Famoro  le  Tyran  (Les  Paysans  Noirs)  fut  un 
des  deux  seuls  films  français  récompensés  à Ve- 
nise cette  année.  Cette  production,  choisie  à 
l’unanimité  par  le  Comité  de  sélection  de  la 
Biennale,  nécessita,  pour  sa  réalisation  une  pé- 
rilleuse expédition  en  Afrique  noire,  il  répond 
à ce  goût  de  l’aventure  qui  sommeille  en  cha- 
que spectateur  et  jamais,  peut-être,  la  caméra 
n’avait  mieux  traduit  l'envoûtement  colonial. 
Production  S. D. A.C. -U.G.C. 

Allemagne  Année  Zéro.  L'œuvre  de  Rossellini 
fit  à Locarno  une  impression  telle  que  le  jury 
la  couronna  deux  fois  : meilleur  film  présenté 
et  meilleur  scénario.  Cette  évocation  continuant 
le  tragique  tour  d’horizon  commencé  avec  Rome 
Ville  Ouverte,  s’attache  particulièrement  au  pro- 
blème sensible  entre  tous  de  l'enfant  égaré  dans 
le  chaos  matériel  et  moral  créé  par  la  guerre. 
Production  U.G.C. 

Le  Point  du  Jour.  Jamais  un  film  de  Daquin 
ne  fut  indifférent.  Certes,  cette  production  heur- 
tera certaines  opinions  et  provoquera  de  vio- 
lentes controverses  car,  plus  encore  maintenant 
que  lors  de  sa  conception,  elle  heurte  de  front 
des  problèmes  douloureusement  actuels.  Il 
n’existe  pas  un  public  qui  restera  calme  devant 
Le  Point  du  Jour,  n’est-ce  pas  là  le  propre  de 
toute  expression  vivante  ? Production  U.G.C. 

On  peut  en  dire  autant  de  L’Ecole  Buisson- 
nière, que  Jean-Paul  Le  Chanois  vient  de  ter- 
miner avec  Bernard  Blier,  Delmont,  Juliette 
Fabert,  Ardisson  et  Maupi.  Le  scénario,  tiré 
d'une  histoire  vraie,  qui,  naguère,  eut  un  grand 
retentissement,  évolue  au  milieu  des  gosses. 
Rien  qu’à  cause  des  gosses,  ce  serait  gagné 
d’avance,  mais  Le  Chanois  veut  non  seulement 
que  son  film  soit  commercial,  mais  il  tient  à 
dire  quelque  chose,  à renverser  des  routines 


et  chacun  devant  ces  images  se  sent  un  peu  per- 
sonnellement vengé.  Production  Coopérative 
Générale  du  Cinéma  Français-U.G.C. 

Enfin,  il  est  presque  inutile  de  rappeler  L’Om- 
bre, que  Berthomieu  tira  du  roman  de  Carco. 
Rien  que  ces  deux  noms  assuraient  des  qualités 
bien  connues.  Ledoux,  Renée  Faure,  et  Pierre 
Louis  évoluent  dans  une  intrigue  policière  aux 
effets  formels.  Du  reste  ce  film,  depuis  des  mois, 
poursuit  une  carrière  qui  rassurerait  les  plus 
prudents  des  exploitants.  Production  M.A.I.C.- 
U.G.C. 

L’A.G.D.C.  assure  pour  chacun  de  ses  films 
un  matériel  et  des  éléments  publicitaires  parti- 
culièrement étudiés. 

Avec  une  telle  sélection,  on  doit  reconnaître 
que  cette  firme  contribue  particulièrement  à la 
progression  du  cinéma  français. 


illl  BON  CONSEIL  ! 


. . . Mais  c est  dans 

FABIOLA 


MICHÈLE 

MORGAN 

aura  trouvé 

le  plus  grand  rôle 
de  sa  carrière 


PRODUCTION  UNIVERSALIA  DISTRIBUTION  DIFFUSION  MONDE  ENTIER 

DE  SALVO  D’ANGELO  # FILMSONOR  # FRANCO-LONDON  FILM  EXPORT 


12 


cilNÉimmRAPHÎE 

rRjJrjRMSE 

sT  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  Utg  # 


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LE  PROCES  (G.) 

(Der  Prozess) 

Drame  (108  min.) 

(V.o.) 

FILMAX 

Origine  : Autrichienne,  1947. 

Prod.  : J. -A.  Huebler-Kahla. 

Réal.  : G.W.  Pabst. 

Auteurs  : Scén.  de  Rudolf  Brunn- 
graber,  Kurt  Heuser  et  Emeric 
Roboz. 

Chef-Opérateur  : Oskar  Schnirch. 

Musique  : Aloys  Melichar.  Orchestre 
symphonique  de  Vienne. 

Décors  : Werner  Schlichting. 

Montage  : Anna  Hoellering. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Rudolf 
Ohlschmidt. 

Interprètes  : Ewald  Baiser,  Ernst 
Deutsch,  Albert  Truby,  Maria  Eis, 
Heinz  Moog,  M.  Schonauer,  R.  Ha- 
fenbrôdl,  A.  Schmid,  I.  Russka,  I. 
Petrovich,  G.  Diessl. 

Première  représentation  (Paris)  : 24 
novembre  1948,  « Studio  de 

l’Etoile  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  a ob- 
tenu deux  grands  prix  au  dernier 
festival  de  Venise  : celui  du  meil- 
leur réalisateur  et  celui  du  meilleur 
acteur.  Ce  Procès,  qui  est  en  vérité 
moins  celui  de  l'antisémitisme  que 
celui  des  égarements  de  la  justice, 
doit  plaire  au  public  par  sa  violence, 
ses  belles  images  et  par  l'habileté 
de  son  dénouement. 

SCENARIO.  — Maltraitée  par  la 
Batori,  la  riche  fermière  qui  l’em- 
ploie, la  jeune  Esther  s’est  suicidée. 
Sa  mère  et  la  Batori  et,  bientôt,  tout 
le  village,  accusent  les  Juifs  d’avoir 
commis  un  crime  rituel.  Menés  par 
le  baron  Onody,  les  nationalistes 
font  arrêter  toute  la  communauté 
juive  du  village.  Bary,  le  juge  d’ins- 
truction et,  Peczely,  le  commissaire, 
ont  réussi,  par  les  menaces  et  la 
contrainte,  à obtenir  une  déclara- 
tion signée  d’un  jeune  juif,  Moritz 
Scharf.  Suivant  celle-ci,  Moritz  a 
vu^  s’accomplir  le  sacrifice  humain. 
Même  la  découverte  du  corps  d’Es- 
ther,  noyée,  n’amène  rien  pour  les 
accusés,  car  sa  propre  mère,  ap- 
puyé par  les  villageois,  ne  la  recon- 
naît pas.  Au  procès,  Moritz,  terro- 
risé par  Peczely  et  envoûté  par  la 
fille  de  celui-ci,  charge  les  juifs  et 
même  son  père  (E.  Deutsch).  Ce- 
pendant, l’habileté  et  l’humanité  du 
Dr  Eôtvôs  (E.  Baiser),  qui  s’est  char- 
gé de  la  défense,  réduiront  à néant 
ces  accusations.  Scharf  pardonnera 
à son  fils  son  égarement. 

REALISATION.  — De  magnifiques 
photos  en  est  la  caractéristique  do- 
minante. La  réalisation  est  souple, 
quelquefois  même  très  prenante 
comme  dans  la  scène  du  rêve  hallu- 
ciné de  la  mère  d’Esther  ; cependant 
la  séquence  du  procès  est  lourde,  per- 
sonnages et  incidences  du  récit  y 
étant  trop  appuyés.  En  définitive,  un 
bon  film,  qui  eût  été  un  chef-d’œu- 
vre si  Pabst  n’avait  pas  pris  pour 
prétexte  le  problème  racial,  qui  ne 
reste,  en  effet,  qu’un  prétexte,  puisque 
antisémites  et  antiracistes  peuvent 
retrouver  là  tous  leurs  arguments. 

INTERPRETATION.  — Excellent  de 
la  part  d’Ernst  Deutsch  (prix  de  Ve- 
nise), Ewald  Balzer,  remarquable  de 
finesse  dans  le  rôle  de  l’avocat,  Al- 
bert Truby,  l’enfant,  et  Aglaja 
Schmid  dans  le  personnage  épisodique 
d Esther.  En  général,  les  autres  ac- 
teurs ont  appuyé  un  peu  trop  leurs 
effets.  — J.  h. 


•ï»  Un  film  français.  Mission  Spé- 
ciale, sera  présenté  prochainement  à 
Prague. 

* 21  films  de  grand  métrage  ont  été 
réalisés  en  Tchécoslovaquie  en  1947. 


LA  FEMME 

QUE  J’Ai  ASSASSINEE  (G.) 

Comédie  dramatique  (91  min.) 

LES  FILMS  CRISTAL 

Origine  : Française. 

Prod.  : Codo-Cinéma,  1948. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

Auteurs  : Scén.  de  Ch.  Exbrayat;  dial, 
de  P.  Laroche. 

Chef-Opérateur  : R.  Colas. 

Musique  : M.  Landowsky. 

Décors  : Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Cl.  Dolbert. 

Montage  : P.  Delannoy. 

Chef-Opérateur  du  Son  : R.  Longuet. 

Interprètes  : Charles  Vanel,  Armand 
Bernard,  Pierre  Larquey,  Miche- 
line Francey,  Jane  Marken,  Margo 
Lion,  P.  Stéphen,  R.  Pizani.  Rivers 
Cadet,  P.  Labry. 

Présentation  corporative  (Marseille): 
9 septembre  1948,  « Capitole  ». 

Première  représentation  (Paris)  : 26 
novembre  1948,  « Olympia  ». 


EXPLOITATION.  — Le  sujet  nou- 
veau bénéficiant  d'un  dialogue  vif, 
forme  la  trame  d'un  film  qui  s’adresse 
à tous  les  publics.  L'élément  féminin 
voit  son  absence  compensé  par  une 
intrigue  intelligente.  Le  lancement  de 
ce  film  est  facilité  par  la  présence 
de  nombreuses  vedettes  françaises. 

SCENARIO.  — A un  coup  de  télé- 
phone d’une  nommée  Lucienne, 
François  Bachelin  (Charles  Vanel) 
répond  que  l’homme  qu’elle  cher- 
che est  parti.  Le  lendemain,  on 
retrouve  une  noyée.  François  dé- 
couvre que  Lucienne  s’est  donnée 
la  mort.  Dufleuve  (Larquey)  crée 
un  doute  dans  son  esprit.  François 
souffre,  torturé  par  le  remords.  Il 
apprend  que  le  responsable  est  un 
viveur,  Raoul  Le  Hardouin  (Pierre 
Stéphen)  et  il  adopte  la  fille  de 
Lucienne  (Micheline  Francey) . 
Quand  elle  a grandi  et  s’est  mariée, 
il  dit  la  vérité  à ses  amis  et  re- 
trouve sa  tranquillité. 

REALISATION.  — J.  D. -Norman  a, 
sur  un  sujet  statique,  réalisé  un 
film  vivant  et  alerte  dont  l’intérêt 
ne  faiblit  pas  un  instant.  De  nom- 
breux extérieurs,  des  intérieurs  vrais 
donnent  un  caractère  de  vérité.  Les 
dialogues  de  Pierre  Laroche  sont  in- 
cisifs et  d’un  humour  parfois  amer. 
Bonnes  photographies  de  Perrin. 

INTERPRETATION.  — Avec  son 
talent  habituel,  Charles  Vanel  porte 
presque  tout  le  poids  du  film.  Lar- 
quey, en  ami  faux  et  acerbe,  prouve 
que  les  rôles  de  composition  drama- 
tique trouvent  en  lui  un  aussi  bon 
interprète  que  les  rôles  de  fantaisie. 
Armand  Bernard  est  un  amusant 
procureur  de  la  République.  Les 
autres  rôles  sont  fort  bien  tenus. 

P.-A.  B. 


LA  CITE  SANS  VOILES  (A.) 

(Naked  City) 

Comédie  dramatique  policière 
(95  min.) 

(V.O.-I).) 

UNIVERSAL 

Origine  : Américaine,  1948. 

Prod.  : Mark  Hellinger-Universal. 

Prod.  associé  : Jules  Buck. 

Réal.  : Jules  Dassin. 

Auteurs  : Scén.  d'Albert  Maltz  et  Mal- 
vin Wald,  d’après  son  roman. 

Chef-Opérateur  : William  Daniels. 

Dir.  musical  : M.  Schwarzwald. 

Musique  : M.  Rosza  et  F.  Skinner. 

Dir.  artistiques  : B.  Herzbrun  et  John 
F.  de  Cuir. 

Décors  : R.  A.  Gausman  et  O.  Emert. 

Montage  : Paul  Weatherwax. 

Interprètes  : Barry  Fitzgerald,  Ho- 
ward Duff,  Dorothy  Hart.  Don  Tay- 
lor, Ted  de  Corsia,  H.  Jameson,  A. 
Sargent,  A.  Klein,  G.  Burgess,  T. 
Pedi,  E.  Markey,  F.  Conroy. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 23 
novembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — L’originalité  de 
ce  film  policier  réside  dans  le  fait 
qu’il  a été  presque  entièrement 
tourné  en  extérieurs  à New  York.  Le 
sujet,  prenant,  est  du  type  classique. 
Mais  les  évolutions  de  l'action,  favo- 
risant la  réalisation  d’une  sorte  de 
documentaire  sur  la  célèbre  ville 
américaine,  accentuent  encore  l’inté- 
rêt que  l’on  peut  porter  au  film. 

SCENARIO.  — New  York.  Une 
jeune  femme  est  morte.  Les  inspec- 
teurs Dan  Muldoon  (Barry  Fitzge- 
rald) et  James  Halloran  (Don  Tay- 
lor) enquêtent.  Ruth  Marrisson  (Do- 
rothy Hart)  et  son  fiancé  Robert 
Niles  (Howard  Dut'f)  sont  tous  deux 
soupçonnés.  Ce  dernier,  l’enquête  le 
démontre,  était  avec  la  jeune 
femme  assassinée,  à la  tête  d’une 
bande  de  voleurs  de  bijoux  qui 
« s’intéressaient  » à la  haute  so- 
ciété new  yorkaise.  Les  deux  ins- 
pecteurs parcourent  la  ville  en  tous 
sens,  des  bas  quartiers  aux  rues 
élégantes  et  découvrent  l’assassin 
qui,  après  une  poursuite  acharnée, 
se  tuera  lui-même. 

REALISATION.  — Attrayante,  cap- 
tivante. Le  sujet  demeure  dans  la 
bonne  tradition  du  genre,  mais  le  dé- 
roulement de  l'action  dans  les  rues 
de  New  York  est  d’un  grand  intérêt. 
Très  jolies  photos,  cadres  recherchés. 

INTERPRETATION.  — Barry  Fitz- 
gerald est  toujours  ce  petit  bonhom- 
me sympathique,  excellent  comé- 
dien. mais  en  inspecteur  il  inspire 
peu  confiance...  dans  le  sérieux  de  ses 
enquêtes.  Même  reproche  pour  ses 
partenaires  qui  semblent  peu  con- 
vaincus de  leurs  rôles.  — P.  R. 


Jean  Carmet  et  Jean  Gaven, 
deux  interprètes 

de  LA  BATAILLE  DU  FEU. 

(Cliché  Sirius.) 


LE  MANGEUR  D’HOMMES 

(G.) 

(Man  eater  of  Kumaon) 

Drame  d'aventures  (79  min.) 

(V.O.-D.) 

UNIVERSAL 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Monty  Shaff-Universal,  1947. 

Prod.  associé  : Frank  P.  Rosenberg. 

Réal.  : Byron  Haskin. 

Auteurs  : Scén.  de  Jeanne  Bartlett 
et  Lewis  Meltzer,  adapt.  de  Richard 
G.  Hubler  et  Alden  Nash,  d’après 
le  roman  de  Jim  Corbett,  dial,  de 
Joan  Hathaway. 

Chef-Opérateur  : William  C.  Mellor. 

Musique  : Hans  J.  Salter. 

Dir.  artistique  : Arthur  Lonergan. 

Décors  : Robert  Priestley. 

Montage  : George  Arthur. 

Interprètes  : Sabu.  Wendell  Corey, 
Joanne  Page,  M.  Carnovsky.  A.  Bru- 
netti,  J.  Moss,  Ted  Hecht,  Ch.  Wa- 
genheim,  E.  Dodge. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 22 
novembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — L’action  de  ce 
film  d’aventures  se  déroule  aux  In- 
des. « Le  Mangeur  d’Hommes  » est  un 
tigre  royal,  blessé,  que  l’on  pour- 
chasse afin  de  lui  faire  cesser  ses 
méfaits.  Enhousiasmera  les  enfants 
des  salles  populaires  et,  par  publicité 
parlée,  attirera  leurs  parents. 

SCENARIO.  — Le  docteur  John 
Collins  (Wendell  Corey),  au  cours 
d’une  chasse,  blesse  un  tigre  et  le 
poursuit.  Au  village,  la  jeune  Lali 
(Joanne  Page),  enceinte,  a failli 
être  la  victime  du  fauve.  Les  suites 
de  cet  accident  la  prive  de  sa  pro- 
géniture et  Collins  lui  annonce 
qu’elle  ne  pourra  jamais  enfanter. 
Son  mari,  Nardin  (Sabu)  est  déses- 
péré. La  tradition  de  sa  tribu  est 
formelle  : il  lui  faut  un  héritier 
ou  bien  se  séparer  de  sa  femme. 
Cependant,  lui  et  Collins  poursui- 
vent le  tigre  qui,  méfiant,  déjoue 
leurs  ruses.  Un  jour,  désespérée, 
Lali  s’offre  en  proie  et  part  seule, 
mais  Collins,  prévenu,  arrivera  à 
temps  pour  éviter  le  drame.  Il  tue 
le  tigre.  Lali,  grâce  à son  courage, 
obtient  l’autorisation  de  rester  au 
village.  Elle  et  son  mari  adopte- 
ront un  jeune  orphelin. 

REALISATION.  — Ce  film  renferme 
quelques  moments  de  belle  émotion, 
lorsque,  par  exemple,  on  voit  le  ti- 
gre se  précipiter  sur  ses  proies  hu- 
maines. D’autres  scènes  paraissent 
« chargées  »,  mais  le  public  ne  verra 
que  leur  attrait  dramatique. 

INTERPRETATION.  — Sabu  n’est 
plus  l’enfant  de  la  jungle.  C’est  main- 
tenant un  chef  de  famille,  toujours 
jeune  et  sympathique.  Joanne  Page  a 
du  charme,  mais  elle  doit  encore  ap- 
prendre à jouer.  Wendell  Corey,  l’im- 
passible, ne  semble  pas  à sa  place 
ici.  — P.  R. 


AGENCEMENT  GÉNÉRAL 
DE  THEATRE  ET  DE  CINEMA 

Société  de  Représentation  de  l’Industrie  Moderne 

R.  GALLAY 

GÉRANT 

22  bis,  rue  Lantiez,  Paris  (17  ) 

Téléphone  i QARcadel  49-40 

FAUTEUILS,  STRAPONTINS. 
CHAISES  DE  LOGE,  RIDEAUX, 
TRANSFORMATIONS 

RÉPARATIONS 
ENTRETIEN  DE  SALLES 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


XXXXXXX3 


CIME 


RAPHIE 

ISE 


LE  FESTIVAL  DE  CANNES 
PRÉVU  DU  I"  AU  15  SEPTEMBRE 


IJ  est  maintenant  presque  certain  que  le  Fes- 
tival International  du  Film  aura  lieu  à Cannes 
l'an  prochain. 

D’après  les  derniers  renseignements  obtenus 
de  sources  autorisées  et  clignes  de  foi,  la  situa- 
tion se  présente  de  la  manière  suivante.  Un 
accord  a été  signé  entre  la  Municipalité  de 
Cannes  et  la  Société  Antin-Joubert.  représentée 
par  M.  Mayer,  le  29  novembre.  La  question  des 
terrains  et  de  leur  propriété  par  la  ville  se 
trouve  enfin  tranchée.  De  plus,  ces  accords  ont 
été  négociés  avec  les  divers  locataires  des  ma- 
gasins, à l’exception  d’un  seul. 

Aucune  opposition  ne  subsiste  donc  et  les 
autorisations  officielles  d'emprunt  pourront  être 
accordées  définitivement.  Ce  n’est  plus  qu'une 
question  de  jours.  Les  travaux  d’achèvement 
du  Palais  des  Festivals  vont  pouvoir  reprendre 
en  décembre.  La  Municipalité  exige  que  les 
travaux  soient  effectués  exclusivement  en  heu- 
res normales  à l’exclusion  de  travail  en  heures 
supplémentaires  et  les  jours  non  ouvrables.  Un 
contrôle  strict  des  dépenses  sera  constamment 
exercé. 

La  date  prévue  pour  le  Festival  sera  le  llr 
ou  le  2 septembre;  celui-ci  durera  quinze  jours. 
Le  Palais  des  Festivals,  qui  s’avère  déjà  trop 
petit  avec  ses  1.200  places,  sera  réservé  aux  pro- 


jections pour  les  invités  du  Festival,  la  Presse 
et  les  techniciens.  Il  comprendra,  outre  le  par- 
terre, un  large  balcon  et  tous  les  aménage- 
ments nécessaires  pour  les  transmissions  et  les 
réunions. 

Simultanément,  les  films  seront  projetés  pour 
le  public  payant  dans  la  grande  salle  du  Casino 
Municipal,  celle  où  se  tint  le  premier  Festival. 

Un  accord  est  intervenu  avec  les  exploitants 
cannois  afin  que  ceux-ci  ne  se  trouvent  pas 
lésés  par  l’exploitation  commerciale  des  films 
du  Festival. 

Pour  les  années  suivantes,  le  Festival  devant 
dorénavant  avoir  lieu  annuellement,  les  séances 
officielles  se  feront  au  Palais  des  Festivals  et 
les  séances  publiques  dans  une  grande  salle  en 
plein  air  aménagée  derrière  le  Casino  Muni- 
cipal et  pouvant  contenir  plus  de  2.000  places. 
En  effet,  à partir  de  1950.  le  Festival  du  Film 
aura  lieu  au  mois  de  juin  et,  de  toutes  manières, 
avant  le  15  juillet.  La  douceur  du  climat  à \ 
cette  époque  permet  des  manifestations  en  plein 
air  plus  délicates  à réaliser  en  septembre. 

Comme  tout  semble  offrir  maintenant  les  plus 
heureuses  perspectives  pour  le  Festival  1949, 
espérons  que  de  nouvelles  difficultés  ne  vien- 
dront pas  in  extremis  tout  remettre  en  question. 

Paul-A.  Buisine. 


13 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Vivien  Leigli  et  Mary  Kerridge  dans  une  scène 
du  film  de  Julien  Duvivier  ANNA  KARENINE. 

(Cliché  Filmsonor.) 


CENSURE  POUR  L’ALLEMAGNE 

La  Délégation  du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie Française  pour  les  Territoires  alle- 
mands communique  : 

Les  producteurs  français  sont  informés  qu’un 
accord  interallié  est  intervenu  entre  les  trois 
zones  occidentales,  d’après  lequel  : 

Tout  film  interdit  par  la  Commission  de  Cen- 
sure de  Paris,  fonctionnant  dans  le  cadre  des 
Affaires  allemandes  et  autrichiennes,  ou  tout 
film  non  autorisé  régulièrement,  est  automati- 
quement interdit  dans  les  trois  zones. 

Toute  tentative  d’importation  irrégulière  aura 
pour  suite  la  saisie  du  film  en  Allemagne. 


9 

M.  FILIPPO  DEL  GIUDICE 

producteur  de  film 


Aux  Y eux  du  Souvenir 
bat  les  féconds 
du  “ Marignan  ” 
et  du  “ Marivaux  ” 

Aux  Yeux  du  Souvenir,  première  production 
tournée  en  France  par  Michèle  Morgan  depuis 
La  Symphonie  Pastorale  et  dont  la  première 
| séance  publique  a eu  lieu  le  mercredi  24  no- 
vembre, est  en  train  de  remporter  un  immense 
succès  dans  le  tandem  Marignan-Marivaux. 

Les  chiffres  prouvent  que  les  records  actuels 
de  ces  deux  salles  vont  être  largement  battus. 
Du  mercredi  au  dimanche  (5  jours),  26.194  spec- 
tateurs sont  entrés  au  Marignan  qui  a totalisé 
3.577.960  fr.  de  recettes,  tandis  que  le  Marivaux 
[,  avec  17.964  entrées  enregistrait  le  chiffre  de 

1 2.528.028  francs. 

Les  critiques  sont  unanimes  à vanter  les  mé- 
rites du  film  et  la  publicité  parlée  étant  excel- 
lente également,  une  journée  de  record  a été 
enregistrée  par  le  Marignan  dimanche  28  no- 
vembre, puisque  cette,  salle  de  1.650  places  a 
clos  la  journée  avec  plus  d’un  million  de  re- 
cettes. 

_+ 

NOUVEAU  PERMANENT 
A LYON 

Un  nouveau  cinéma  construit  sur  remplace- 
ment du  Café  Royal,  rue  de  la  République, 
s’est  ouvert  le  26  novembre  à Lyon. 

Cette  coquette  petite  salle  de  300  places, 
agencée  avec  beaucoup  de  goût,  tient  les  pro- 
messes que  sa  direction  avait  faites  au  public 
lyonnais. 

Avec  son  architecture  très  simple  mais  har- 
monieuse, ses  tièdes  coloris,  ses  fauteuils  fort 
i bien  disposés,  le  Capitole  dont  les  séances  sont 
permanentes  de  10  h.  à 23  h.,  présente  un  par- 
fait confort. 

Les  appareils  de  projection  ont  été  fournis 
par  « Etoile  Film  » et  les  amplificateurs  par 
M.  Beliefin  dont  nous  avons  remarqué  le  ma- 
tériel « Super  Belson 


Nous  avons  parlé  brièvement,  dans  notre  nu- 
méro 1286,  de  la  présentation,  au  Ranelagh,  de 
The  Guinea  Pig. 

Nous  tenons  à revenir  aujourd’hui  sur  la  per- 
sonnalité du  directeur  général  de  la  firme  qui  a 
produit  le  film  : M.  Filippo  del  Giudice. 

Avocat  en  renom,  M.  del  Giudice  fit  connais- 
sance avec  le  cinéma  au  cours  d’un  procès  qui 
opposait  Bette  Davis  et  la  Warner  Bros.  L’an- 
nee  suivante,  il  fondait,  avec  celui  qui  l’avait 
appelé,  Ludovico  Tœplitz,  la  « Two  Cities 
Films  »,  qui  contribua  largement  à l’essor  du 
cinéma  anglais.  Par  la  suite,  cette  société  fu- 
sionna avec  l’Organisation  Rank  et  M.  del  Giu- 
dice reprit  sa  liberté.  Il  fonda  alors,  en  juin 
1947,  la  « Pilgrim  Pictures  » qui  vient  dè  pro- 
duire The  Guinea  Pig. 

M.  del  Giudice  a toujours  porté  ses  efforts  vers 
le  film  de  qualité  et  on  lui  doit  entre  autres  : 
This  Happy  Breed  < Heureux  Mortels ),  Blithe 
Spirit  ( L’esprit  s’amuse ),  The  Way  to  the  Stars 
(Le  Chemin  des  Etoiles),  Henry  V,  Odd  Man  Out 
< Huit  Heures  de  Sursis ),  October  Man  ( L’Homme 
d’Octobi'e) , Hamlet  et  bien  d’autres  encore. 

Ses  idées  en  matière  production  aussi  bien 
qu’en  matière  distribution  sont  à la  fois  origi- 
nales et  fort  intéressantes. 

C’est  ainsi  qu’il  considère  l’industrie  du  film 
comme  étant  séparée  en  trois  catégories  bien 
distinctes  : 1)  l’administration,  2)  la  création, 
et  la  technique,  3)  la  vente.  Et  selon  lui 
ces  trois  activités  ne  peuvent  être  assurées  j 
avec  succès  par  le  même  homme.  Lui-même 
se  place  dans  la  première  catégorie  et 

c’est  pourquoi  il  tient  à se  faire  appeler 
Administrateur  et  non  Producteur.  Ladmi- 
ristrateur  doit  avoir  le  flair  nécessaire  pour 
découvrir  les  bons  scénarii  et  être  capable  de 
créer  une  atmosphère  qui  puisse  amener  la  nais- 
sance d’une  production  artistique. 

Le  côté  création  doit  être  entièrement  laissé 
aux  soins  du  metteur  en  scène. 

U y a dans  le  monde  un  grand  nombre  de  ' 


pour  exclusivités 

gens  qui  ne  vont  pas  au  cinéma.  Non  pas  parce 
qu’ils  ont  une  aversion  quelconque  de  ce  nou- 
veau moyen  d’expression,  mais  le  cinéma  ne 
leur  apporte  que  trop  rarement  ce  qu’ils  aime- 
raient y trouver. 

Dans  le  domaine  « vente  »,  les  innovations 
de  M.  del  Giudice  sont  liées  à ses  conceptions 
dans  le  domaine  création,  c’est-à-dire  la  produc- 
tion de  films  non-commerciaux,  le  mot  « com- 
merciaux » ayant  la  signification  de  : destiné 
à n’importe  quel  public. 

Les  films  qu’il  produit  ne  sont  pas  destinés,  en 
effet,  à parcourir  de  grands  circuits.  Se  repor- 
tant à l’exemple  du  théâtre,  où  une  pièce  à suc- 
cès reste  de  longs  mois,  voire  deux  ou  trois  ans 
dans  la  même  salle,  del  Giudice  est  persuadé 
que  des  films  réalisés  pour  une  certaine  clien- 
tèle doivent  être  présentés  dans  quelques  villes 
seulement,  choisies  pour  desservir  cette  clien- 
tèle,, et  demeurer  à l’affiche  aussi  longtemps  que 
leur  succès  ne  sera  pas  épuisé. 

Ainsi  s’exprime  la  politique  de  M.  del  Giudice 
qui,  appliquée  aux  films  français  exploités  à 
l’étranger,  pourrait  vraisemblablement  s’avérer 
efficace. 

En  un  mot  le  « divorce  » de  la  production  et 
de  la  vente  doit  être  complet  d’après  M.  del  Giu- 
dice. Il  semble  qu’il  y parvienne  et,  d’autre  part, 
il  apparaît  qu’il  traitera  en  France  avec  M.  An- 
dré Paulvé,  non  pas  tellement  en  tant  que  pro- 
ducteur, mais  surtout  en  tant  que  distributeurs 
de  films  originaux.  — L.  R. 


14 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


e ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  GSS.)  * 


LA  BELLE  MEUNIERE  (G.) 

Film  musical  en  couleurs  (120  min.) 

GAUMONT  DISTRIBUTION 


Origine  : Française. 

Prod.  : Sté  du  Film  « La  Belle  Meu- 
nière ».  1948. 

Réal.  : Marcel  Pagnol. 

Auteur  : Scén.  orig.,  adapt..  dial,  et 
découpage  de  M.  Pagnol. 

Dir.  de  la  couleur  : Armand  Roux 
Procédé  Rouxcolor. 

Chef- Opérateur  : Willy. 

Musique  : Schubert  adaptée  par  Tony 
Aubin,  exécutée  par  l'Orchestre 
des  Concerts  Pasdeloup 

Décors  : Robert  Giordani. 

Dir.  de  Prod.  : Jo  Martinetti. 

Montage  : Raymond  Lamy  et  Made- 
leine Tapie. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Marcel 
Royne. 

Interprètes  : Tino  Rossi.  Jacqueline 
Pagnol,  Raoul  Marco,  Raphaël  Pa- 
torni,  Lilia  Vetti,  P.  Rossi,  Fabry, 
S.  Desprès,  Th.  Dorny. 

Première  représentation  (Paris)  : 24 
novembre  1948  Madeleine  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  dernier 
film  de  Pagnol  est  également  le  pre- 
mier film  français  en  couleurs  selon 
le  procédé  Rouxcolor.  L'abondante 
publicité  qui  a précédé  le  lancement 
du  film  ainsi  que  les  commentaires 
de  la  presse  sur  la  première  au  « Ma- 
deleine » font  de  la  projection  du 
film  un  événement  qui,  à lui  seul, 
suffira  à attirer  tous  les  spectateurs. 
A noter  que  la  projection  du  film 
nécessite  40  ampères,  un  objectif  spé- 
cial cédé  par  « location  vente  » et 
que  les  prix  d'entrée  peuvent  être 
augmentés. 

SCENARIO.  — Frantz  Schubert 
(Tino  Rossi)  doute  de  son  génie 
et  part  à la  campagne  à la  recher- 
che de  l’inspiration.  Il  y fait  lu 
connaissance  d’une  belle  meunière 
(Jacqueline  Pagnol)  et  sert  d’aide 
au  meunier  (Raoul  Marco) . Les 
deux  jeunes  gens  s’aiment  mais  le 
seigneur  du  lieu  remarque  la  beauté 
de  la  fille  et  en  fait  sa  maîtresse 
officielle.  Schubert  retourne  vers 
ses  amis  ayant  composé  de  nou- 
veaux « lieder  ». 

REALISATION.  Agrémenté  de 

chansons  de  Tino  Rossi,  paroles  de 
Marcel  Pagnol  et  musique  de  Schu- 
bert adaptée  par  Tony  Aubin,  le  film 
vaut  surtout  par  l'application  du 
procédé  Roux  qui,  étant  quadrichro- 
me,  permet  d'obtenir  souvent  des 
couleurs  aux  teintes  très  agréables. 
Certaines  scènes  sont  remarquables  : 
la  sérénade  au  clair  de  lune,  la 
chasse,  les  contre-jours  dans  le  feuil- 
lage et  surtout  les  vues  du  torrent. 
D'autres  réclament  une  adaptation  de 
la  technique  de  prise  de  vues  aux 
impératifs  du  nouveau  procédé,  La 
caméra  assez  statique  comme  dan- 
tous  les  films  de  Pagnol,  s'attarde  à 
enregistrer  des  tableaux  colorés  au 
détriment  du  rythme  général  du  film. 
Pourtant  des  cadrages  particulière- 
ment audacieux  prouvent  la  recher- 
che technique  proprement  cinémato- 
graphique du  réalisateur.  Dialogues 
abondants  comme  d’habitude.  Le 
montage  révèle  des  raccords  sim- 
plistes. 

INTERPRETATION.  — Jacqueline 
Pagnol  fait  une  création  très  re- 
marquée. Tour  à tour  simple-  ou  co- 
quette. toujours  enjouée,  elle  s’af- 
firme comme  une  de  nos  meilleures 
ingénues  de  l’écran.  Raoul  Marco, 
plein  d'assurance,  se  tire  avec  ron- 
deur de  monologues  délicats.  Tino 
Rossi  prête  sa  voix  chaude  à de  nom- 
breux • lieder  » de  Schubert  et  joue 
selon  sa  technique  habituelle.  — J.  L. 


LE  RAPT  DU  RAPIDE  5 (G.) 

(Broadway  Limited) 

Comédie  de  situations  (80  min.) 

( V.O.-D.  ) 

LES  FILMS  LAUZIN 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Hal  Roach  Jr.,  1941. 

Réal.  : Gordon  Douglas. 

Auteur  : Scén.  orig.  de  R.  James. 
Chef-Opérateur  : Henry  Sharp. 
Musique  : Marvin  Hatley. 

Dir.  artistique  : N.  Remisoft 
Interprètes  : Victor  Mac  Laglen,  Den- 
nis O'Keefe,  Marjorie  Woodworth, 
Zazu  Pitts,  Leonid  Kinskey. 
Première  représentation  (Paris)  : 17 
novembre  1948,  « New  York  ». 


EXPLOITATION.  — Le  titre  laisse 
prévoir  un  film  d'aventures  « péta- 
radant »,  mais  il  s'agit  d'une  comédie 
américaine  de  style  classique  avec 
situations  à rebondissements  et  gags. 

SCENARIO.  — Pour  lancer  une 
star,  un  metteur  en  scène  d’Holly- 
wood décide  de  la  faire  voyager 
avec  un  bébé  « loué  » par  la  secré- 
taire de  la  vedette.  Dans  le  train, 
cette  dernière  rencontre  un  jeune 
docteur,  dont  elle  était  amoureuse 
à l'âge  de  seize  ans.  Pour  couper 
court  à l’idylle  renaissante,  le  met- 
teur en  scène  fait  croire  au  docteur 
que  le  bébé  est.  bien  à la  vedette. 
La  secrétaire  rencontre  son  fiancé 
qui  croit  que  le  bébé  a été  kidnappé 
et  lui  propose  de  l’abandonner  dans 
une  gare,  mais  un  homme  mysté- 
rieux  ramène  l’enfant  dans  le  com- 
partiment. Entre  temps,  la  vedette 
s’est  réconciliée  avec  le  docteur,  qui 
reçoit  une  subvention  du  metteur 
en  scène  pour  ouvrir  une  clinique 
à Hollywood.  On  apprend  à la  fin- 
que  le  bébé  est  le  fils  de  l’homme 
mystérieux  qui  l’a  ramené  dans  le 
compartiment. 

REALISATION.  — Petite  comédie 
traitée  comme  telle,  c’est-à-dire  avec 
entrain.  Le  scénario  est  un  prétexte  à 
situations  et  à gags  dont  certains  sont 
très  drôles. 

INTERPRETATION.  — Victor  Mac 
Laglen  réapparaît  dans  un  rôle  co- 
mique plein  de  fantaisie,  celui  du 
fiancé  de  la  secrétaire.  Il  est  très 
drôle.  Marjorie  Woodworth.  la  star, 
est  charmante.  Dennis  O'Keefe,  le 
docteur,  est  jeune  et  sympathique. 


P.  R 


Alan  Ladd,  l’une  des  vedettes  les 
plus  populaires  de  Paramount,  est 
venu  passer  quelques  jours  à Paris, 
en  compagnie  de  sa  femme.  Ils  ve- 
naient d’assister,  à Londres,  au 
Command  Performance 


LES  TROIS  CABALLEROS 

(G.) 

(The  (hree  Caballeros) 

Film  de  dessins  animés  (72  min.) 

(V.O.-D.) 

RKO  RADIO  FILMS 
Origine  : Américaine. 

Prod.  : Walt  Disney-RKO.  1944. 

Réal.  : Walt  Disney. 

Auteur  : Walt  Disney 
Chef-Opérateur  : Ray  Rennahan. 
Couleurs  : Technicolor. 

Dir.  musicale  : Charles  Woicott,  Paul 
Smith.  Edward  Plumb 
Musique  . Dorival  Caymi,  Benedicto 
Lacerda,  Ary  Barriso,  Joao  de 
Barro,  Manuel  Esperon,  Ch.  Wol- 
cott,  Charro  Gil.  Augustin  Lara. 
Dir.  artistique  : Richard  F.  Irvine. 
Chorégraphie  : Billy  Daniels,  Allysio 
Olivera,  Carmelita  Maraeci. 
Interprètes  : Panchito,  José  Carioca, 
Donald  Duck,  Aurora  Miranda  ( Bré- 
sil), Carmen  Molina  (Mexique), 
Dora  Luz  (Mexique),  Carlos  Rami- 
rez,  Cl.  Nash,  J.  Garay,  J.  Oliveira, 
F.  Graham,  S.  Holloway,  F.  Shield, 
N.  Amaral,  Almiranto,  le  Trio  des 
Calaveras,  Ascencion  del  Rio  Trio. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 25 
novembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  nouveau  et 
excellent  film  de  Walt  Disney  comp- 
tera certainement  parmi  ses  meil- 
leures œuvres.  Tourné  pendant  la 
guerre,  il  était  destiné  à révéler  aux 
Américains  du  Nord  les  caractéris- 
tiques de  l’Amérique  latine.  C’est 
donc  une  sorte  de  suite  à Saludos 
Am’gos  et  aux  aventures  de  Donald 
Duck.  Plein  de  fantaisie,  de  drôlerie, 
de  rythme  et  de  musique.  Les  Trois 
Caballeros  ne  peuvent  qu’attirer  et 
enthousiasmer  tous  les  publics. 

SCENARIO.  — Pour  son  anniver- 
saire, Donald  reçoit  trois  paquets 
de  ses  aniis  de  l’Amérique  du  Sud. 
Le  premier  contient  un  appareil 
de  projection  et  un  petit  film  ra- 
contant les  aventures  du  pingouin 
Pablo  qui  cherche  à gagner  les 
pays  chauds.  Le  second  renferme 
un  livre  sur  le  Brésil  où  José  Ca- 
rioca,  le  perroquet,  fait  visiter  à son 
ami  la  ville  du  rêve  et  de  la  mu- 
sique, Bahia.  Le  troisième  cadeau 
est  un  vase  du  Mexique  renfermant 
Panchito  le  Gaucho  et  son  tapis 
volant  qui  emmène  Donald  et  José 
parcourir  son  pays  pour  leur  mon- 
trer de  jolies  filles  du  cru  et  leur 
apprendre  ci  danser  la  Samba  des 
Cactus.  Le  tout  se  termine  par  une 
apothéose  de  feux  d’artifice,  de  mu- 
sique, de  danses  et  de  chants. 

REALISATION.  — Plus  n'est  be- 
soin de  vanter  la  technique  des  stu- 
dios Walt  Disney.  Ils  sont  parvenus 
à une  telle  perfection,  à une  telle 
virtuosité  dans  la  création  et  l’ani- 
mation des  « çartoons  que  l’on 
peut  souvent  oublier  en  voyant  ce 
film  qu’il  s’agit  d'une  bande  de  des- 
sins animés.  Cet  effet  est  d’autant 
plus  marquant  que.  grâce  à d’ingé- 
nieux trucages,  sont  mêlés  dans  cer- 
taines images,  des  personnages  réels 
et  des  personnages  fictifs  qui  agissent 
en  synchronisme  et  souvent  avec  une 
parfaite  concordance.  Cette  magni- 
fique technique  confère  au  film  un 
rythme  extraordinaire  du  début  à la 
fin.  Mais  Les  Trois  Caballeros  doit 
aussi  sa  réussite  à la  grande  fantai- 
sie qui  règne  dans  l’improvisation  et 
dans  l’enchainement  logique  des  ima- 
ges. Nombre  de  celles-ci,  toutes  en 
jeu  de  forme  et  de  couleurs,  sont  du 
plus  bel  effet.  — P.  R. 


•î»  Quatre  films  Lux  sont  partis  au 
Mexique.  Ce  sont  : La  Fille  du  Capi- 
taine, L’Aigle  Noir,  Chasse  Tragique 
et  Le  Juif  Errant. 


TENDRESSE  (G.) 

(I  remember  Marna) 

Comédie  dramatique  (134  min.) 

(V.O.-D.) 

RKO  RADIO  FILMS 
Origine  : Américaine. 

Prod.  : George  Stevens-Harriet  Par- 
sons-RKO,  1947. 

Réal.  : George  Stevens. 

Auteur  : D'après  le  roman  de  Ka- 
thryn  Forbes. 

Chef-Opérateur  : Nicholas  Musuraca. 
Effets  spéciaux  : Russell  A.  Culiy 
Dir.  musical  : C.  Bakaleinikoff. 
Musique  : Roy  Webb. 

Dir.  artistiques  : A.  d'Agostino  et  C. 
Clark. 

Décors  : D.  Siivera,  E.  Kuri. 

Montage  : Robert  Swink. 

Interprètes  : Irene  Dunne,  Barbara 
Bel  Geddes,  Oscar  Homolka,  Philip 
Dorn,  Sir  Cedric  Hardwicke,  Ed. 
Bergen,  R.  Vallee,  B.  O’Neil,  P.  Mae 
Intyre,  J.  Hedin,  St.  Brown,  E. 
Corby. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 24 
novembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  retrace 
la  vie,  pleine  de  vicissitudes,  dune 
famille  de  modeste  condition  et  exalte 
son  amour  pour  ses  quatre  enfants. 
Souvent  émouvant,  parfois  distrayant, 
Tendresse  plaira  aux  publics  affec- 
tionnant les  mélodrames.  Irene  Dunne 
en  vedette. 

SCENARIO.  — Maman  Mansoii 
(Irene  Dunne),  patiente,  travail- 
leuse, guide  son  mari  « Papa  >■ 
(Philip  Dorn)  dans  l’accomplisse- 
ment de  son  dur  labeur  pour  faire 
vivre  sa  femme  et  ses  quatre  en- 
fants, Katrin  (Barbara  Bel_Geddes). 
oui  veut  devenir  écrivain,  Nels 
(Steve  Brown),  Christine  (Peggy 
Mac  Intyre),  et  Dagmar  (June  He- 
din). Les  petits  malheurs  s’accumu- 
lent sur  cette  famille,  mais  maman 
est  toujours  là  pour  créer  la  bonne 
humeur,  bien  que  ce  soit  elle  qui 
subisse  la  plus  lourde  charge.  Elle 
arrange  un  mariage  entre  sa  sœur 
la  timide  Trina  (Ellen  Corby)  et 
l’effacé  M.  Thorkalsen  (Edgar  Ber- 
gen), malgré  l’opposition  de  la  fa- 
mille, et  parvient  à joindre  la 
grande  romancière  Sessie  Brown 
(Barbara  O’Neil)  qui  donne  con- 
fiance à Katrin.  Un  des  romans  de 
cette  dernière  est  publié.  C’est  l’his- 
toire que  nous  venons  de  raconter. 

REALISATION.  — Scénario  en  si- 
tuations, assez  faible  quant  au  fond, 
mis  en  scène  avec  goût,  mais  sans 
effets,  avec  des  scènes  assez  mélodra- 
matiques. 

INTERPRETATION.  — Irene  Dunne 
joue  avec  sobriété,  mais  l’impassibi- 
lité. presque  continuelle,  de  son  vi- 
sage est  parfois  crispante,  car  il  sem- 
ble vouloir  plus  attirer  que  provo- 
quer la  compassion.  Barbara  Geddes 
a du  charme  lorsqu’elle  incarne  une 
adolescente.  Excellente  composition 
d’Oscar  Homolka.  — P.  R. 


•£■  M.  Baudon  Saint-Lô,  directeur  de 
l'U.P.F.,  vient  de  signer,  avec  M.  Spa- 
doni,,  producteur  et  directeur  d’Eu- 
ropa  Pietures,  le  contrat  de  distribu- 
tion de  A la  découverte  de  Monaco. 
Ce  film,  réalisé  par  B.  Kovalenko,  a 
été  présenté  le  14  novembre  au  gala, 
pour  le  cinéma  des  « Beaux-Arts  », 
à Monte-Carlo. 

•f  La  nouvelle  de  l’écrivain  suédois 
Selma  Lagerlôf,  Nils  holgerssons 
underbara  resa  deviendrait  un  dessin 
animé  par  les  soins  de  l’Organisation 
Rank.  Il  est  à noter  que  cette  même 
histoire  avait  déjà  tenté  Walt  Disney. 

La  vedette  tchèque  Maria  Vasova 
connue  par  le  film  La  Sirène,  tour- 
nera dans  Je  film  La  Carrière. 


15 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


RAPÏIIL 

ISE 


LA  PRODUCTION 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


FRANÇAISE 


LE  PUBLIC  VERRA 
“ LE  SILENCE 

DE  LA  MER  ” 

Melville-Productions  et  la  Société 
cinématographique  du  Panthéon  ont 
invité,  lundi  29  courant,  leurs  amis  à 
assister  à la  projection  du  film  Le 
Silence  de  la  Mer,  au  « Studio  des 
Champs-Elysées  ».  Cette  projection 
a eu  lieu  devant  le  jury  appelé  à dé- 
cider si  ce  film  devait  ou  non  être 
rendu  public. 

On  sait  que  le  réalisateur,  J. -P. 
Melville,  avait  accepté,  avant  le  tour- 
nage, cette  condition  posée  par  l'au- 
teur de  la  nouvelle  « Le  Silence  de 
la  Mer  »,  Vercors. 

A l'unanimité,  moins  une  voix,  le 
jury  a décidé  que  le  film  ayant  res- 
pecté l’ouvrage  littéraire,  pouvait  être 
projeté  devant  le  public. 

Au  moment  de  la  réalisation  du 
film,  tourné  dans  la  maison  même  de 
l’auteur,  nous  avions  dit  quels  soins 
étaient  apportés  au  tournage.  Nous 
pouvons  préciser  aujourd’hui  que 
l’adaptation  de  Melville  respecte  le 
texte  de  Vercors,  à une  virgule  près 
pourrait-on  dire,  que  la  technique  est 
absolument  remarquable  et  que  les 
photos  intérieures  et  extérieures 
d'Henri  Decaë  atteignent  vraiment  le 
grand  art. 

L’auteur,  au  cours  de  cette  réunion, 
a cru  devoir  porter  le  débat  sur  le 
problème  « auteur-adaptateur-réalisa- 
teur  »,  et  ce,  devant  des  journalistes 
« qu’il  avait  eu  la  faiblesse  d’inviter  ». 
Bien  que  cette  faiblesse  n’ait  pas  eu 
lieu  pour  nous,  nous  croyons  devoir 
faire  remarquer  que  les  producteurs 
ne  pourraient  réaliser  aucun  sujet 
s’ils  se  trouvaient  toujours  devant 
une  intransigeance  et  des  exigences 
aussi  grandes  que  celles  imposées  et 
acceptées  d’ailleurs  très  sportivement 
par  J. -P.  Melville.  — L.  O. 


Dernier  tour  de  manivelle  du 

“MYSTÈRE  BARTON  ” 

Charles  Spaak  a donné,  la  semaine 
dernière,  le  dernier  tour  de  mani- 
velle de  son  film  Mystère  Barton, 
adapté  d’une  pièce  anglaise  de  Wal- 
ter Hackett. 

Nous  rappelons  que  la  distribution 
de  ce  film,  le  premier  réalisé  par 
M.  Spaak,  comporte  les  noms  de 
Françoise  Rosay,  Fernand  Ledoux. 
Madeleine  Robinson,  Loleh  Bellon, 
Nathalie  Nattier,  Jean  Marchât,  Geor- 
ges Lannes,  Maurice  Teynac,  Jacques 
Torrens. 

C'est  Daniel  Lesur  qui  est  charge 
de  la  musique  de  ce  film. 


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Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


André  CERF,  auteur-réalisateur,  dirige 
Sophie  Desmarets  et  Jean  Desailly  dans 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT 


André  Cerf,  à qui  l'on  doit  l'inté- 
ressant. Si  Jeunesse  savait  dont  il  était 
l'auteur,  l’adaptateur  et  le  dialoguis- 
te avec  M.-G.  Sauvajon,  s’est,  cette 
lois,  nrfvé  du  concours  d’un  Jialo- 


Bussières,  Duvaieix,  etc.,  tous  artistes 
qui  n’ont  pas  la  réputation  d'engen- 
drer la  mélancolie. 

A notre  entrée  sur  le  plateau,  nous 
nous  trouvons  dans  les  bureaux  d’un 


Le  réalisateur  André  Cerf  et  ses  interprètes 
Jean  Desailly  et  Sophie 


de  LA  VEUVE  ET  L INNOCENT, 

Desmarets. 

(Cliché  L.P.C.) 


guiste  et  a seul  signé  La  Veuve  et 
l’Innocent  qu’il  tourne  à Saint-Mau- 
rice pour  le  producteur  Pierre  Gé- 
rin  des  « Productions  Cinématogra- 
phiques ». 

Comme  son  précèdent  film,  La 
Veuve  et  l'Innocent  est  une  comédie 
policière  et  humoristique.  D’ailleurs, 
un  coup  d’œil  sur  la  distribution 
c onvainct  dès  l’abord  puisqu’on  trouve 
Sophie  Desmarets,  Jean  Desailly,  Sa- 
turnin Fabre,  Jean  Tissier,  Raymond 


LA  FORET  DE  L’ADIEU 
sera  tourné  en  Mars 

Par  suite  d’importants  retards  sur- 
venus dans  le  tournage  de  certains 
films,  rendant  de  ce  fait  indisponi- 
bles les  studios  à la  date  prévue. 
M.  Grazi,  directeur  de  Cinema-Film 
Production,  en  plein  accord  avec  le 
metteur  en  scène,  René  Le  HénafT 
et  le  distributeur,  le  Consortium  du 
Film,  a pris  la  décision  de  reporter 
la  réalisation  de  La  Forêt  de  l’Adieu. 
Le  premier  tour  de  manivelle  sera 
donné  aux  studios  de  Neuilly  le  1er 
mars  1949. 


LA  RENAISSANCE  DU 
RAIL 

•J»  Un  documentaire  de  long  métrage 
de  Georges  Chapenot,  La  Renaissance 
du  Rail,  va  bientôt  être  présenté  au 
cours  d’une  soirée  de  gala.  Ce  film, 
sur  la  reconstruction  du  réseau  ferré 
français,  a été  réalisé  en  collaboration 
avec  l’ingénieur  en  chef  Leduc, 
chargé  de  la  reconstruction  à la 
S.N.C.F, 

La  partition  musicale  a été  écrite 
par  Maurice  Frank,  le  commentaire 
est  dit  par  Claude  Dauphin. 


journal  de  province.  Une  discussion  | 
met  aux  prises  Sophie  Desmarets,  J 
jeune  avocate,  et  Jean  Desailly.  re- 
porter et  fiancé.  Elle  rompt  avec  lui. 
Pour  retrouver  l’amour  de  sa  belle,  le 
journaliste  procurera  à la  jeune  fille 
un  procès  absolument  sensationnel  que, 
d'ailleurs,  elle  perdra  puisque  son 
client  sera  condamné  à mort.  Le 
client  est  Saturnin  Fabre  dont  le 
rôle  d’inventeur  victime  d'une  er- 
reur judiciaire  lui  procure  l’occasion, 
une  fois  de  plus,  de  montrer  toute 
sa  fantaisie.  Raymond  Bussières,  ici, 
est  un  gangster.  Grâce  à lui,  Sa- 
turnin Fabre  ne  sera  pas  exécuté, 
car  il  a volé  la  caisse  qui  contient  : 
« la  Veuve  » et  le  bourreau  ne  peut  I 
faire  son  office.  « L’Innocent  . d'ail- 
leurs, sera  innocenté  et  le  coupable 
découvert  comme  bien  on  pense,  et 
naturellement  les  deux  amoureux 
s’épouseront,  la  macabre  machine  ne 
donnant,  fort  heureusement,  que 
l’occasion  de  quiproquos  amusants. 

Pendant  que  Thomas  dispose  ses 
projecteurs,  nous  avons  la  chance  de 
pouvoir  bavarder  avec  M.  Pierre  Gé- 
rin  et  Robert  Prévôt,  le  directeur  de 
production.  Nous  apprenons  ainsi  que 
fidèles  à la  politique  qui  a si  bien 
réussi  Tannée  dernière.  Les  Produc- 
tions Cinématographiques  réaliseront 
après  cette  comédie,  L’Homme  qui 
revient  dr  loin,  adaptation  de  Cha- 
vance.  d’après  Gaston  Leroux  et  qui  I 
sera  mis  en  scène  par  un  jeune  réa-  I 
lisateur  qui  a déjà  de  fort  bons  courts  j 
métrages  à son  actif,  et  le  Journal 
d’un  Curé  de  campagne,  dont  on  parle 
depuis  longtemps  mais  qui,  dans  les 
mois  à venir,  verra  enfin  le  jour. 

Deux  films  indubitablement  publies 
et  une  œuvre  demandant  un  effort  ; 
plus  grand,  tel  est  le  programme  de 
L.P.C.  Il  est  bon  de  souligner  la  for- 
mule. — L.  R. 


FICHE  TECHNIQUE 


L,A  VEUVE  bl 

Titre  : LA  VEUVE  ET  L'INNOCENT. 
Prod.  : L.P.C. 

Dist.  : CINE-SELECTION. 

Réal.  : André  Cerf. 

Assistants-Réal.  : Emile  Roussel  et 
Jean  Leduc. 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial.  d'An- 
dré Cerf. 

Chef-Opérateur  : André  Thomas. 
Opérateur  : Ripouroux. 

Deuxièmes  Operateurs  : Pachard  et 
Maurice  Kaminsky. 

Musique  : Lopez. 

Décors  : Jules  Garnier. 
Assistants-Décorateurs  : Rino  Mon- 
dellini  et  Jean  Forestier. 

Dir.  de  Prod.  : Robert  Prévôt. 
Montage  : Andrée  Sélignac,  assistée 
de  Derouet. 

Photographe  : Gaston  Thonnart. 
Script-Girl  : Odette  Lemarchand. 
Régie  générale  : Jean  Desmonceaux. 
Régie  adjoint  : Pieuchot. 

Régie  extérieurs  : Louis  Seuret. 
Accessoiristes  : François  Suné  et  Louis 
Plazanet. 

Couturier  : Balmain. 

Costumes  : D'après  les  maquettes 
d’Yvette  Joriot. 

Maquilleurs  : Nicole  Courtot,  assistée 
de  Jacqueline  Coulant. 
Chef-Opérateur  du  Son  : R.-C.  For- 
get. 

Assistant  du  Son  : Guilbauld. 
Habilleuses  : Marthe  Gaudin  et  Louise 
Bessières. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Saint-Maurice. 

Extérieurs  : Région  parisienne. 
Commencé  le  : 4 octobre  1948. 
Terminé  le  : 30  novembre  1948. 
Interprètes  : Sophie  Desmarets,  Jean 
Desailly,  Saturnin  Fabre,  Jean  Tis- 
sier, Raymond  Bussières,  Betty 
Daussmond,  Duvaieix,  Argentin, 
Munnié,  Charles  Bouillaud,  Versi- 
gny. 

Sujet  (genre)  : Comédie  policière  hu- 
moristique. 

Cadre-époque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario. — Nicole,  jeune 
avocate,  rompt  avec  son  fiancé, 
Claude,  craignant  de  ne  pouvoir 
poursuivre  sa  carrière.  Claude  lui 
procure  un  procès  sensationnel,  mais 
malgré  son  éloquente  plaidoirie,  l’as- 
sassin est  condamné  à mort.  Con- 
vaincus de  son  innocence,  les  deux 
jeunes  gens  tentent  de  le  sauver  et 
pour  ce...  font  voler  la  guillotine. 
II  en  résulte  une  série  d’aventures  qui 
aboutit  à la  découverte  du  vrai  cou- 
pable et  à la  réhabilitation  de  l'in- 
nocent. 


I FILM  COMMENCÉ 


L’INCONNUE  N°  13  (Paris)  (2-12- 
48). 

Prod.  : Francinalp. 

Réal.  : J. -P.  Paulin. 


3 FILMS  TERMINÉS 

IANS  LE  MARIN  (4-12-48). 

Prod.  : Safia. 

Réal.  : F.  Villiers. 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT  (30- 
11-48). 

Prod.  : L.P.C. 

Réal.  : A Cerf. 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT  A 
ROME  (30-11-48). 

Prod.  : Spéva-Film. 

Réal.  : J.  Boyer. 


16 


CXXXXXXmXTTTrXXXXXXXXI 


CXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXXX1  CIMEK^naSRAPHIE 

Ht  ANALYSE  CRITIQUE 


DES  FILMS  Ht 


AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 

(A.) 

Drame  psychologique  ( 100  min.  » 

PATHE  CONSORTIUM  CINEMA 


Origine  : Française. 

Prod.  : Les  Films  Gibé.  1948. 

Réal.  : Jean  Delannoy. 

Auteurs  : Scén.  d'Henri  Jeanson, 
adapt.  de  J.  Delannoy,  dial,  de  G. 
Neveux. 

Chef-Opérateur  : R.  Le  Febvre. 

Musique  : Georges  Auric. 

Décors  : René  Renoux. 

Dir.  de  Prod.  : Mme  L.  Goulian. 

Montage  : James  Cuenet. 

Chef-Opérateur  du  Son  : A.  Archim- 
baud. 

Interprètes  : Michèle  Morgan.  Jean  j 
Marais,  Jean  Chevrier,  Robert  Mur- 
zeau,  Colette  Mars,  J.  Batti,  G.  Mi- 
chel, S.  Barillier,  D.  Prêcheur,  J 
Vienot,  Y.  Ducas,  Carol,  Arvel,  P. 
Roussel,  avec  le  concours  de  René 
Simon  et  ses  élèves  et  d’Air-France 

Première  représentation  (Paris)  : 24 
novembre  1948,  « Marignan  »,  « Ma- 
rivaux ». 


EXPLOITATION.  — Un  très  bon 
film  avec  deux  vedettes  aimées  du  pu- 
blic : Michèle  Morgan  et  Jean  Ma- 
rais. Le  savant  mélange  d’histoire 
d’amour  et  de  reportage  sur  la  vie  des 
équipages  d’Air-France  attirera  tous 
les  publics  : ceux  qui  aiment  les 
amours  romantiques  et  ceux  qtii  vont 
voir  les  films  d’action. 

SCENARIO.  — Jacques  Forestier 
(Jean  Marais),  est  un  pilote  aven- 
tureux. Il  postule  un  commande- 
ment à Air-France,  où  il  retrouve 
un  camarade  de  guerre,  Pierre 
Aubry  (Jean  Chevrier) . Une  brève 
aventure,  jadis,  lui  a fait  connaî- 
tre Claire  (Michèle  Morgan) , il  la 
retrouve  comme  hôtesse  et  cher- 
che à renouer  avec  elle.  Mais 
Claire  n’ayant  plus  confiance  en 
lui  accepte  d’épouser  Aubry,  qui 
représente  pour  elle  la  sécurité. 
Mais  un  accident  en  vol  et  l’hé- 
roïsme de  Jacques  vaincront  ses 
résistances.  Aubry  partira  pour 
l’Indochine. 

REALISATION.  — Jean  Delannoy 
qui,  en  équipe  avec  Michèle  Morgan, 
avait  connu  un  triomphe  au  Festival 
de  Cannes,  a centré  toute  l’action  sur 
Claire,  ce  qui  implique  des  recherches 
psychologiques  : retour  en  arrière, 
caméra  « à la  première  personne  » 
et  difficultés  de  toutes  sortes,  dont  il 
est  venu  à bout  en  grand  technicien 
qu’il  est.  La  photographie  est  toujours 
expressive,  souvent  même  remarqua- 
ble. La  caméra  très  mobile  se  déplace 
toujours  avec  intérêt  pour  enregistrer 
le  détail  nécessaire  sous  l’angle  ca- 
ractéristique. 

Regrettons  pourtant  que  le  côté 
descriptif  et  les  possibilités  de  scènes 
à grand  spectacle  n’aient  pas  pu  être 
exploitées  à fond.  La  scène  de  l’acci- 
dent en  particulier  n’est  pas  tout  à 
fait  le  « clou  » qu’on  attendait,  faute 
sans  doute  de  techniciens  « d’effets 
spéciaux  ». 

INTERPRETATION.—  Michèle  Mor- 
gan trouve  là  un  personnage  à sa 
taille,  un  rôle  lui  permettant  de  faire 
jouer  les  faces  multiples  de  son  très 
grand  talent.  Tour  à tour  enjouée, 
réservée,  tendre  ou  dramatique,  elle 
impose  sa  présence  à tous  les  specta- 
teurs avec  cette  sobriété  qui  est  l’a- 
panage des  très  grandes  artistes. 

Jean  Marais,  en  aviateur  fantaisiste 
et  casse-cou.  se  tire  à son  honneur 
d’un  rôle  qui  paraissait,  à première 
vue,  un  peu  sacrifié.  Il  parvient  même 
souvent  à prendre  la  grande  ve- 
dette. Jean  Chevrier  est  le  garçon 
solide  et  consciencieux  que  son  per- 
sonnage  exigeait  — J.  L. 


Noël-Noël 

dans  PARADE  DU  TEMPS  PERDU. 

(Cliché  Gaumont-Dist.) 


PARADE  DU  TEMPS  PERDU 

(G.) 

Fantaisie  cinématographique  (90  min.) 

GAUMONT  DISTRIBUTION 


Origine  : Française. 

Prod.  : Cinéphonic,  1948. 

Réal.  : Jean  Dréville. 

Auteur  : Scén.,  adapt.  et  dial,  de 
Noël-Noël. 

Chef-Opérateur  : L.  H.  Burel 

Musique  : René  Cloérec. 

Décors  : Lucien  Carré. 

Dir.  de  Prod.  : Paul  Cadeac. 

Montage  : Jean  Feyte. 

Chef-Opérateur  du  Son  : R.  C.  Forget. 

Interprètes  : Noël-Noël,  Bernard  Blier, 
Jean  Tissier,  R.  Blancard,  H.  Cré- 
mieux,  P.  Frankeur,  P.  Destailles, 
J.  Mattler,  Questiau,  Clérouc,  Re- 
mongin,  M.  Deval,  Cl.  Olivier,  A. 
Andrée. 

Première  représentation  (Paris)  : 26 
novembre  1948,  « Gaumont-Palace  », 
« Rex  ». 


EXPLOITATION.  — Noël-Noël  a 
écrit  et  interprété  ce  film  avec  sa 
verve  satirique  appréciée  de  chan- 
sonnier. C’est  la  première  fois, 
croyons-nous,  que  l'un  des  rois  de 
l’esprit  montmartrois  — bien  connu 
par  ailleurs  comme  comédien  — a 
su,  pour  s'exprimer,  utiliser  le  ciné- 
ma, avec  autant  d’à-propos  et  de  bon- 
heur. Les  sketches  qui  composent  ce 
film  sont  pleins  de  drôleries,  de  fi- 
nesses et  déchainent  les  rires,  à la 
fois  par  la  situation  qu’ils  exposent 
et  par  leur  réalisation.  Pour  tous  les 
publics. 

SCENARIO.  — Noël-Noël  pro- 
nonce une  conférence  contre  les  ra- 
seurs les  plus  typiques,  chacun 
d’eux  étant  prétexte  à un  sketch 
le  mettant  en  valeur.  Le  raseur 
qu’on  ne  peut  éviter  dans  la  rue. 
celui  que  l’on  ne  reconnaît  pas,  mais 
qui,  lui  vous  connaît  bien,  celui  qui 
vient  vous  encombrer  chez  vous, 
celui  qui  téléphone  aux  heures  des 
repas...  A la  fin  de  cette  conférence 
qui  lie  les  scènes  entre  elles,  Noël- 
Noël  devient  le  raseur  d’un  de  ses 
amis.  D’où  sa  conclusion  : nous  som- 
mes tous  les  raseurs  des  autres. 

REALISATION.  — C’est  la  première 
fois  qu’un  chansonnier  utilise  le  ci- 
néma pour  faire  une  oeuvre  de  chan- 
sonnier, c’est-à-dire  débordante  d’es- 
prit satirique  et  anti-conventionnelle. 
On  hésite  à parler  du  scénario  car, 
à la  projection,  il  semble  moins  s’a- 
gir là  d’un  film  que  d’une  confé- 
rence, d’une  série  d’anecdotes  con- 
tées avec  subtilité,  dans  un  salon,  par 
un  sympathique  pince-sans-rire.  Scé- 
nario, donc,  et  réalisation  forment  un 
tout  parfait,  tout  à la  gloire  de  Noël- 
Noël  et  de  Jean  Dréville.  Tous  les 
sketches  sont  excellents,  d’un  comique 
irrésistible  et  certains  rappellent  le 
style  Mac  Sennett.  Les  trucages, 
nombreux  sont  réalisés  avec  soin. 

INTERPRETATION.  — Pas  plus  que 
l’on  ne  peut  parler  de  scénario,  on 


DEUX  NIGAUDS 
DANS  LE  MANOIR  HANTE  ( G.  ) 

(The  Time  of  their  Lives) 

Comédie  loufoque  (80  min  i 
(V.O.) 

UNIVERSAL 

Origine  : Américaine,  1946. 

Prod.  : Val  Burton-Universal. 

Réal.  : Charles  Barton. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  V.  Burton, 
Walter  de  Leon,  Bradford  Ropes, 
: al . de  John  Grandt. 

Chef-Opérateur  : Charles  Van  Enger. 

Effets  spéciaux  : D.  S Horsley  et  Je- 
rome Ash. 

Musique  : Milton  Rosen. 

Dir.  artistiques  : Jack  Otterson  et 
Richard  H.  Riedel. 

Dir.  de  Prod.  : Joe  Gershenson. 

Montage  : Philip  Cahn. 

Interprètes  : Lou  Costello,  Bud  Ab- 
bott, Marjorie  Reynolds,  Binnie 
Barnes,  John  Shelton,  G.  Sonder- 
gaard,  J.  Barker,  R.  H.  Barrat,  D. 
Mc  Bride,  A.  Gillis,  L.  Baggett,  W. 
Hall,  R.  Lease,  H.  Woolman. 

Première  représentation  (Paris)  : 17 
novembre  1948,  « Avenue  ». 


EXPLOITATION.  — Mis  à part 

Fantômas  en  vadrouille,  Abbott  et 
Costello  n'ont  fait  que  de  timides 
incursions  dans  le  burlesque.  Le  pu- 
blic semble  pourtant  s’amuser  aux 
fantaisies  éprouvées  d’une  paire  de 
fantômes  du  XVIII'  siècle,  évoluant 
dans  notre  époque 
SCENARIO.  — 1780.  Pris  par  er- 
reur pour  des  traîtres.  Horatio  (Cos- 
tello), l’étameur,  et  Melody  (M. 
Reynolds),  la  jeune  comtesse,  ont 
été  tués  et  leurs  âmes  vouées  à la 
malédiction  éternelle.  A moins 
qu’ils  ne  puissent  prouver  leur  in- 
nocence. Arrivés  à notre  temps,  ils 
sont  toujours  fantômes  et  prison- 
niers dans  le  domaine  des  Dan- 
burry.  Horatio  retrouve,  sous  les 
traits  de  Ralph  (Abbott),  un  gre- 
din qui  lui  a joué  maints  mauvais 
tours.  Il  se  venge  sur  Ralph,  mais 
celui-ci  prouve  qu’il  n’a  pas  hérité 
des  mauvais  instincts  de  son  an- 
cêlre.  Grâce  à un  médium  (G.  Son- 
dergaard),  Horatio  et  Melody,  invi- 
sibles, font  connaître  aux  habitants 
du  château,  qu’une  lettre,  cachée 
ils  ne  savent  où,  prouvera  leur 
bonne  foi.  Après  bien  des  diffi- 
cultés, Ralph  retrouvera  la  lettre. 
Libérés,  Horatio  et  Melody  iront 
au  ciel  où  ils  rejoindront  ceux  qui 
les  attendent. 

REALISATION.  — Large  emploi  de 
surimpressions  et  de  trucages,  mais 
ce  n’est  pas  toujours  pour  amener 
les  gags.  Le  réalisateur  a matérialisé 
ou  désincarné  ses  fantômes  au  gré 
des  situations,  ce  qui  fait  que  la 
confusion  est,  à ce  sujet,  assez  grande. 
La  dernière  scène  surtout,  celle  de 
l’auto  au  conducteur  invisible,  est 
drôle. 

INTERPRETATION.  — Lou  Costello 
est  amusant,  mais  n’a  pas  renouvelé 
ou  affirmé  sa  personnalité.  Mieux  ; 
favorisé  que  dans  ses  autres  films,  ! 
Bud  Abbott  est  en  progrès  et 
devient  plus  qu’un  comparse.  Gale 
Sondergaard,  le  médium,  et  Mar- 
jorie Reynolds,  la  jeune  première, 
jouent  honorablement.  Le  plus  bur- 
lesque est  sans  doute  cet  éternel 
policeman  des  films  d’Abbott-Cos- 
tello.  — J.  H. 


ne  peut  dire  que  Noël-Noël  tient  un 
rôle.  Il  est  lui-même  à l’état  s na- 
turel »,  dépouillé  de  son  style  Adé- 
maï,  avec  un  rien  de  mondanité,  mais 
avec  une  grande  richesse  d’expres- 
sion, malgré  son  désir  évident  de  de- 
meurer impassible.  Jean  Tissier,  Ber- 
nard Blier,  Marguerite  Deval,  René 
Blancard.  Henri  Crémieux.  sont  tous 
parfaits.  — P.  IL 


VOULEZ-VOUS  M’AIMER  ? 

(G,) 

(Do  you  love  me) 

Comédie  musicale  (91  min.) 
Technicolor 
(V.O.) 

20th  CENTURY  FOX 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : George  Jessel-Fox.  1946. 

Réal.  : Gregory  Ratoff. 

Auteurs  : Scén.  de  Robert  Ellis  et 
Helen  Logan,  d’après  une  histoire 
de  Bert  Granet. 

Chef-Opérateur  : Edward  Cronjager 

Effets  spéciaux  : Fred  Sersen. 

Technicolor  : N.  Kalmus. 

Musique  : E.  Newman  et  Ch.  Hen- 
derson. 

Dir.  artistiques  : L.  Wheeler  et  J.  C. 
Wright. 

Décors  : Thomas  Little. 

Montage  : Robert  Simpson. 

Interprètes  : Maureen  O’Hara,  Dick 
Haymes,  Herry  James,  Reginald 
Gardiner,  Richard  Gaines,  S.  Pra-  : ! 
ger  et  l’orchestre  de  Harry  James. 

| Première  représentation  (Marseille)  : 

16  juin  1948,  « Noailles  »;  (Paris)  : 

19  novembre  1948,  » Le  Lynx  ». 

« Napoléon  ». 


EXPLOITATION.  — Une  des  plus 
agréables  parmi  les  nombreuses  co- 
médies musicales  présentées  récem- 
ment Le  ton,  l’atmosphère,  le  rythme, 
e dialogue  plein  d’humour,  les  chan- 
sons à succès,  la  musique  trépidante 
ou  classique  en  font  un  succès  cer- 
tain auprès  de  tous  les  publics.  En 
période  creuse  d’été,  ce  film  a donné 
dans  le  Sud-Est  d’excellents  résul- 
tats et  des  recettes  records  à Mar- 
seille et  Nice. 

SCENARIO.  — Katherine  Hil- 
liard  (Maureen  O’Hara)  dirige  avec 
Ralph  Wainwright  iRichard  Gai- 
nes), son  fiancé,  une  grande  école 
de  musique  consacrée  au  classique. 
Au  cours  d’un  voyage  à New  York, 
elle  rencontre  Harry  Clayton  (Har- 
ry James),  qui  lui  reproche  son  al- 
lure « Miss  America  1889  ».  Sur  ’ 
les  conseils  de  Herbert  Bentham 
(Reginald  Gardiner),  Katherine  de- 
vient une  ravissante  jeune  fille. 
Barry  tombe  follement  amoureux, 
mais  elle  lui  préfère  Jimmy  Hall 
'Dick  Haymes).  Katherine  rompt 
avec  Ralph,  manque  de  perdre  sa 
situation,  mais  grâce  à Bentham, 
aidé  de  Jimmy  et  Barry,  la  musi- 
que moderne  est  admise  au  collège. 
Katherine  pourra  épouser  Jimmy. 

REALISATION.  — La  mise  en  scène 
de  Gregory  Ratoff,  par  son  style  sou- 
ple, alliant  le  rythme  musical  à ce- 
lui du  montage,  donne  à ce  film 
jeune  et  optimiste,  un  ton  plaisant. 

La  couleur  est  fort  bonne,  chatoyante 
et  douce.  L’enregistrement  sonore  est 
d’une  qualité  rare,  donnant  toutes  les 
nuances  de  la  musique.  Les  nom- 
breuses chansons  nouvelles  seront 
bientôt  sur  toutes  les  lèvres  et  prin- 
cipalement « Do  you  love  me  ». 

INTERPRETATION.  — Maureen 
O’Hara  est  une  révélation  par  sa 
beauté,  par  sa  grâce  et  ses  dons  d’ex- 
cellente comédienne.  Dick  Haymes  ! 
confirme  ses  qualités  de  chanteur  de 
charme  et  de  fantaisiste.  Quant  à 
Harry  James,  il  est  aussi  bon  artiste 
que  bon  trompette  ; son  interpréta- 
tion prouve  ses  qualités  artistiques 
dans  un  domaine  où  les  vedettes  de 
musique  ou  du  chant  sont  géné- 
ralement décevantes.  Betty  Grable 
est  la  surprise  finale.  — P.-A.  B. 


•î>  Nous  tenons  à signaler  que  le 
scénario  de  Bug-Jargal,  qui  va  être 
réalisé  par  Max  de  Vaucorbeil,  a été 
écrit  par  André  Legrand  et  René 
Guyot.  d’après  le  roman  de  Victor 
Hugo 


h 


I 7 


CXXXXXXrXXXXXXXXXXXXXX13 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


te  FILMS  EM  COURS  PE  TOURNAGE 

II"  Chef-Opérateur  STUDIOS  OU  EXTERIEURS 


TITRE  DU  FILM 

PRODUCTEUR 

ARTISTES 

METTEURS  EN  SCENE 

AUTEURS  ET  DIALOGUES 

!"  Chef-Opérateur 

2"  Décorateur 

3°  Ingénieur  du  Son 

4°  Montage 

STUDIOS  OU  EXTERIEURS 
Date  de  commencement 

1"  Directeur  de  Production 

2"  Régie  générale 

L’INCONNUE 

N"  13 
Francinalp 

RENE  DARY  - MARCELLE  DERRIEN  - 
P.  Louis  - M.  Berry  - R.  Génin  - J.  Miller. 

JEAN-PAUL  PAULIN 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Choux; 
adapt.  et  dial.  d’Albert  Hus- 
son. 

I"  M.  Grignon 

2U 

3"  R.  Louge 

1"  R.  Guérin 

PARIS 

le  2 décembre  1948 

1"  H.  Missir 

2"  I.  Leriche 

LE  MYSTERE 
DE  LA 
CHAMBRE 
JAUNE 
Alcina 

SERGE  REGGIANI  - HELENE  PERDRIERE 

- MARCEL  HERRAND  - L.  Nat  - P.  Renoir 

- A.  Devaivre  - F.  Loris  - J.  Darcey  - 
R.  Le  Fort  - M.  Üarbulie  - G.  Michel. 

HENRI  AISNER 

Auteurs  : Adapt.  et  décou- 
page de  V.  Pozner  et  H.  Ais- 
ner;  découp,  techn.  de  H. 
Aisner  et  M.  Douy;  dial,  de 
V.  Pozner. 

1°  A.  Bac 

2"  M.  Douy 
!"  F.  Janisse 

0 D.  Baby 

BOULOGNE 

le  22  novembre  1848 

1"  P.  Joly 

2"  F.  Châix 

ENTRE 

11  HEURES 

ET  MINUIT 
(ex-Une  drôle 
d’Histoire  et 
Odéon  36-72). 

J.  Roitfeld-Fran- 
cinex 

LOUIS  JOUVET  - MADELEINE  ROBIN- 
SON - R.  Arnoux  - J.  Meyer  - L.  Lapara 

- Y.  Etievant  - M.  Hardy  - G.  François 

- J Mansard  - P Barge 

HENRI  DECOIN 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
M.  Rivet  et  H.  Decoin. 

" N.  Hayer 

2"  E.  Alex 
■ W.  Sivel 
’ A.  Millet 

BILLANCOURT 
le  6 novembre  1948 

1"  C.  Geftman 

2°  A.  Guillot 

! Itescadron 
BLANC 

Acteurs  et  Tech- 
jniciens  Français 

JEAN  CHEVRIER  - RENE  LEFEVRE  - 
François  Patrice  - Des  Méharistes  et  une 
nombreuse  figuration  indigène. 

RENE  CHANAS 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Peyre; 
adapt  .et  dial  de  R.  Chanas 
et  J.  Peyré. 

l"  N.  Toporkoff 

2" 

!"  Bertrand 
!"  L.  Barache 

ALGERIE 

le  4 novembre  1948 

1"  J.  Ch.  Carlus 

2"  A.  Labussière 

LE  SORCIER 
DU  CIEL 
Ydex  Film 

GEORGES  ROLLIN  - ALFRED  ADAM  - 
Cl.  Gérard  - A.  Rignault  - Jandeline  - 
D.  Doll  - M.  Daems  - L.  Bélières  - R 
Loyer  - J.  Pérez  - Armontel  - J.  Robin  - 
P.  Faivre  - D.  Ivernel  - G Alcée. 

MARCEL  BLISTENE 

Auteurs,  adapt.  et  dial,  de  R. 
Jolivet;  découp,  de  M.  Blis- 
tène. 

1»  Ch.  Bauer 

2"  Cl.  Bouxin 

3°  Carrouet 

4"  R.  Louveau 

CASTELET 

le  2 novembre  1948 

1"  A.  Plumet 

2"  R.  Lecou 

CARTOUCHE 

G Radot-Midi- 
Cinéma -Location 

RENEE  DEVILLERS  - ROGER  PIGAUT  - 
JEAN  DAVY  - Cl.  Duhamel  - J.  Flynt  - 
P.  Stéphen  - Palau  - L.  Nat  - J.  Castellot. 

GUILLAUME  RADOT 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de 
P.  Lestringuez,  d’après  la 
pièce  de  L.  Marchand  et  P. 
Lestringuez. 

1°  P.  Cotteret 

2"  M.  Magniez 

3"  Charollais 

4"  P.  Caillet 

BUTTES -CHAUMONT 
le  25  octobre  1948 

1 P.  Olive 

2"  L.  Théron  et  M.-L.  Capelle 

L’ANGE  ROUGE 
Codo-Cinéma 

PAUL  MEURISSE  - TILDA  THAMAR 
Berval  - A.  Roy  d’Arcy  - Armontel  - 
Dinan  - K.  Kerviel  - P.  Démangé  - N.  de 
Herera. 

JACQUES  DANIEL-NORMAN 
Auteurs  : Scén.  orig.  et  dial, 
de  P Laroche;  adapt.  de 
J.  Daniel-Norman. 

1"  M.  Fossard 

2"  R.  Druard 

3"  L.  Legrand 

4"  H.  Battini 

ECLAIR-EPINAY 
le  21  octobre  1948 

1»  Cl.  Dolbert  et  J.  Velter  i 

2"  M.  Hélin 

GIGI 

Codo-Cinéma 

GABY  MORLAY  - YVONNE  DE  BRAY  - 
JEAN  TISSIER  - DANIELE  DELORME  - 
F.  Vlllard  - P.  Démangé  - H.  Pépée. 

JACQUELINE  AUDRY 

Auteurs  Adapt.  de  P.  La- 

roche ; dial,  et  nouvelle  de 
Mme  Colette. 

1°  G.  Perrin 

2°  R.  Druard 

3°  R.  Longuet 

4" 

ECLAIR-EPINAY 
le  9 octobre  1948 

1"  Cl.  Dolbert  et  J.  Velter 

2"  S.  Harris 

'LA  PASSAGERE 
Sté  Méditerra- 
jnéenne  de  Prod. 

GEORGES  MARCHAI,  - DANY  ROBIN  - 
M.  Dhervilly  - Mme  Gerlata  - Arius  - 
M.  Marsay. 

JACQUES  DAROY 

Auteurs  Adapt.  de  J.  Rey- 

nac  et  de  Tervole  ; dial. 
d’André  Haguet,  d’après  le 
roman  de  G.  Chantepleure. 

1°  J.  Le  Hérissey 

2°  G.  Garcin 

3°  R.  Biard 

4°  G.  et  J Rongier 

FRANSTUDIOS 
le  7 octobre  1948 

1"  L.  Gérard 

2"  G.  Bazé 

LE  SECRET  DE 
MAYERLING 
Codo-Cincma 

JEAN  MARAIS  - DOMINIQUE  BLANCHAE 
- Sylvia  Montfort  - C.  Farrell  - Jean 
Debucourt  - Jacques  Dacqmine 

JEAN  DELANNOY 

Auteurs  : Scén.  de  J Rémy; 
adapt.  de  J.  Rémy  et  J.  De- 
lannoy;  dial,  de  Ph.  Hériat. 

1°  R.  Le  Febvre 

2°  R.  Druard 

3" 

4°  P.  Delannoy 

ECLAIR-EPINAY 
le  29  septembre  1948 

1"  Cl.  Dolbert,  J.  Velter 

2"  M.  Hélin 

L’HOMME  DE  LA 
TOUR  EIFFEL 
A.  et  T,  Prod. 
Gray-Film 

BURGESS  MEREDITH  - CHARLES  LAUGH- 
TON  - FRANCHOT  TONE  - PATRICIA 
ROC  - J.  Wallace  - Belita  - B.  Hutton  - 
B.  Phibbs. 

B.  MEREDITH  et  I.  ALLEN 
Auteurs,  adapt.  et  dial,  de 
Brow,  d’après  le  roman  de 
Simenon. 

1"  A.  Germain,  St-Cortez 

2°  R.  Renoux 

3"  J.  Lebreton  et  J.  Westmo- 
relnnd 

4"  E.  Levin.  L.  Sackin 

JOINVILLE 

le  13  septembre  1948 

1°  Mme  Goulian,  R.  Rosenberg.  [ 
2"  H.  Jaquillard 

i SCANDALE 
; AUX  CHAMPS - 
! ELYSEES 

General  Films 

FRANÇOISE  CHRISTOPHE  - PIERRE  RE- 
NOIR - JEAN  PAREDES  - Guy  Decomble 
- Gabriello  - J.  Fath  - A.  Ferjac  - L. 
Bourdin  - J.  Marsay. 

ROGER  BLANC 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt. 
de  R.  Siegfried,  dial,  de  R. 
Beauvais  et  J.  Celhay. 

1"  M.  Weiss 

2"  A.guettand 

3"  R.  Gauguier 

4"  P.  Del  an  noy 

PARIS 

le  10  septembre  1948. 

1"  Rivière 

2"  J.  Mottet 

BARRY 

i Sacha  Gordine 

PIERRE  FRESNAY  - Gérard  Landry  - Si- 
mone Valère  - J Brochard  - P.  Carton  - 
M.  Valbel. 

RICHARD  POTTIER 

Auteurs  : Benno  Vigny  et  C. 
Anton. 

1"  Ch.  Suin 

2°  J.  Quignon 

3"  R.  Teisseire 

4°  M.  Gug 

FRANÇOIS-1'" 

le  l"r  septembre  1948 

1"  Cl.  Pessis 

2"  F.  Hérold 

TROIS  JOURS 
D'AMOUR 
Itala  Film 

JEAN  GABIN  - ISA  MIRANDA. 

RENE  CLEMENT 

Auteurs  : Adapt.  de  J.  Au- 
renche;  dial,  de  P Bost. 

1°  L.'  Page 

2" 

3°  J.  de  Bretagne 

4° 

ROME 

le  25  août  1948 

1"  J.  Jeannin 

2" 

LES  AMANTS 

1 DE  VERONE 
jC.I.C.C.  -Borderie 

PIERRE  BRASSEUR  - DALIO  - SERGE 
REGGIANI  - L.  Salou  - Anouk  Aimé  - 
M.  Carol  - M.  Oswald  - S.  Sicard  - Yves 
Deniaud 

ANDRE  CAYATTE 

Auteurs  : Scén.  orig.  d’André 
C’ayatte,  adapt,  et  dial,  de 
Jacques  Prévert. 

1"  H.  Alekan  et  Bourgoin 

2°  Moulaërt 

3°  Petitjean 

4"  Gaudin 

NEUILLY 
le  7 juillet  1948 

1°  J.  Clerc 

2"  .Michaud 

MANON 

Alcina 

SERGE  REGGIANI  - CECILE  AUBRY  - 
MICHEL  AUCLAIR  - GABRIELLE  DOR- 
ZIAT  - RAYMOND  SQUPLEX. 

H.-G.  CLOUZOT 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
H. -G.  Clouzot  et  Ferry, 
d’après  « Manon  Lescaut  » 

1"  A.Thirard 

2°  M.Douy 

3"  W.  Sivel 

4"  Mme  Kirsanoff 

AFRIQUE  DU  NORD 
le  29  avril  1948 

1"  L.  Wipf 

2°  Lippens.  Lautrel  et  Rosen 

SUR  LA  COTE  D’AZIJR 


•fa  Le  dernier  tour  de  manivelle  du 
film  de  Jean  Boyer,  Tous  les  Chemins 
mènent  à Rome,  dont  les  vedettes 
sont  Gérard  Philipe  et  Micheline 
Presle,  a été  donné  le  30  novembre 
i aux  Studios  de  la  Victorine  à Nice. 

Les  derniers  jours  de  tournage  ont 
; été  marqués  par  un  travail  acharné 
! de  dix  heures  par  jour,  la  date  du 
départ  de  Micheline  Presle  pour  les 
I Etats-Unis  exigeant  que  le  film  soit 
achevé  avant  son  embarquement. 
Quelques  transparences  et  raccords 
seront  faits  à Paris. 


•i*  A Marseille,  La  Passagère  se  pour- 
suit sous  la  direction  de  Jacques  Da- 
roy  tant  en  extérieurs  qu’en  inté- 
rieurs avec  les  vedettes  Georges 
Marchai  et  Dany  Robin.  Ce  film  sera 
vraisemblablement  terminé  comme 
prévu  pour  le  15  décembre. 

■j*  En  extérieurs  au  Castelet,  près 
de  Toulon,  les  prises  de  vues  de  Le 
Sorcier  du  Ciel  se  déroulent  norma- 
lement dans  ce  pittoresque  village  où 
d'importants  décors  ont  été  édifiés 
pour  ressusciter  la  petite  ville  d’Ars. 


SCANDALE 

AUX 

CHAMPS-ELYSÉES 

❖ Roger  Blanc  termine  cette  semaine 
les  dernières  prises  de  vues  d'exté- 
rieurs de  Scandale  aux  Champs-Ely- 
sées (ex-IVIodèles  de  Paris)  pour  le 
compte  de  la  Général  Film. 

Nous  rappelons  que  la  distribution 
de  ce  film  comprend  les  noms  de  : 
Pierre  Renoir,  Françoise  Christophe, 
Gabriello,  Jacques  Fath,  Guy  Decom- 
ble,  Parédès,  Anouk  Ferjac,  Chris- 
tiane Barri,  Agnès  Lory,  ainsi  que 
quelques  mannequins  et  notamment 
Sophie,  de  la  Maison  Jacques  Fath. 


4*  On  annonce  plusieurs  films  de  Gil- 
bert Dupé  pour  l'an  prochain  : 

Le  Centre  du  Cinéma  a « réservé  » 
son  autorisation  en  ce  qui  concerne 
La  Foire  aux  Femmes,  dont  le  cas  a 
été  soumis  à nouveau  à la  censure. 

E.-E.  Reinert  tournera,  le  l"1'  mars, 
Le  Lit  à deux  Places,  drame  d'une 
formule  nouvelle.  Les  dialogues  « hu- 
moristiques » seront  de  J.  Natanson. 

En  Italie,  l'auteur  doit  tourner,  en 
collaboration  avec  Charles  Vanel,  Les 
Mauvents,  tragédie  paysanne,  adapta- 
tion d'André-Paul  Antoine. 

Enfin,  son  dernier  roman  « La  Mal- 
Aimée  »,  vient  d'être  adapté  par  Jac- 
ques Viot  et  Claude  Accursî.  Jean 
Sarment  écrit  les  dialogues. 


18 


xxxxxx: 


2T»RAPfIIF 

USE 


PROGRAMMES  ot  PARIS  j 

SEMAINE 

DU  1"  au  7 DECEMBRE 
FILMS  FRANÇAIS 


D"  SEMAINE 

LES  PARENTS  TERRIBLES  (Si- 
rius),  Aubert-Palace,  Colisée, 
Gaumont-Théâtre  (1-12-48). 

SCANDALE  ( Pathé-Consortium» 
Cinéma).  Astor.  Ermitage  (1-12- 
48). 

2"  SEMAINE 

Aux  Yeux  du  Souvenir  (Pathé- 
Consortium-Cinéma),  Marignan. 
Marivaux  (24-11-48). 

La  Belle  Meunière  (Gaumont- 
Dist.),  Madeleine  (24-11-48). 

La  Femme  que  j’ai  assassinée 
(Films  Cristal),  Olympia  (26- 
11-48). 

Paiade  du  Temps  perdu  (Gau- 
mcnt-Dist.),  Gaumont-Palace, 
Rex  (26-11-48). 

3'  SEMAINE 

Métier  de  Fous  (U.F.P.C.),  Mar- 
beuf.  Paramount  (19-11-48). 


FILMS  ETRANGERS 


l'-s  SEMAINE 

LA  FEE  BLANCHE  ( RKO  ) , Le 
Paris  (3-12-48). 

LE  CRIME  ETAIT  PRESQUE 
PARFAIT  (Warner  Bros).  Triom- 
phe (1-12-48). 

SANG  ET  OR  (M.G.M.),  Caméo, 
Napoléon,  Le  Lynx  (3  -12-48). 

OSCAR  (Héraut  Film),  Midi-Mi- 
nuit-Poissonnière (1-12-48). 

CONFESSION  DANS  LA  NUIT 
(Films  G.  Muller),  Français, 
Gaîté-Clichy,  Les  Portiques  (3- 
12-48). 

2e  SEMAINE 

Les  Jeux  Olympiques  1948  (Vic- 
tory-  Films).  Apollo,  Empire,  Le 
Plazza  (24-11-48). 

La  Vie  aventureuse  de  Jack  Lon- 
don (Films  Bastardie),  Les  Ima- 
ges, Les  Reflets  (24-11-48). 

Sang  et  Volupté  (Films  Arc  de 
Triomphe),  Palace  (24-11-48). 

Le  Procès  (Filmax),  Studio  de 
l’Etoile  (24-11-48). 

3®  SEMAINE 

Ils  étaient  tous  mes  Fils  (Univer- 
sal), Elysées-Cinéma.  Ritz  (24- 
11-48). 

Arc  de  Triomphe  (M.  G.M.), 
Max-Linder,  Moulin-Rouge,  Nor- 
mandie (19-11-48). 

Sept  ans  de  malheur  (Gray- 
Films),  Balzac,  Helder,  Scala, 
Vivienne  (17-11-48). 

Le  Miracle  de  la  34e  Rue  (Fox), 
Broadway  (17-11-48). 

La  Forteresse  (Films  Triomphe), 
Ciné-Opéra  (17-11-48). 

8"  SEMAINE 

Hamlet  ( Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


LA  VIE  DE  RACHEL 
à l'écran 

Gamma  Film  (Lausanne)  et  Apollo 
Film  Production  Ltd.  (London)  vien- 
nent de  signer  un  accord  pour  une 
co-production  en  couleurs  sur  la  vie 
de  la  grande  tragédienne  française 
que  fut  Rachel. 

La  mise  en  scène  de  ce  film  sera 
assurée  par  un  des  plus  grands  met- 
teurs en  scène  américains,  tandis  que 
tous  les  autres  techniciens,  y compris 
scénariste,  adaptateur,  opérateurs,  dé- 
corateur, etc.,  seront  européens. 

Cette  super-production  qui  sera 
photographiée  en  couleurs,  compren- 
dra des  noms  célèbres  d’acteurs  an- 
glais et  américains. 


Denise  Cardi  a créé  un  personnage  d'une  rare  et  puissante  vérité 
dans  LES  NOCES  DE  SABLE,  le  très  beau  film  d'André  Zwobada 
qui  a remporté  un  succès  mérité  au  Festival  de  Venise  (Prod.  Studio  Maghreb). 


(Cliché  Fog.) 


OPINIONS  DE  TECHNICIENS  SCR... 

•î*  Ayant  récemment  travaillé,  dans  les  studios  de  La  Victorine,  à Nice, 
j'ai  pu  apprécier  les  possibilités  très  grandes  que  ces  studios  offrent  à la 
production.  Non  seulement  leur  situation  permet  de  réaliser,  tant  en 
intérieur  qu'en  extérieur,  des  décors  très  importants,  mais  aussi  son  équi- 
pement moderne  et  un  personnel  qualifié  facilitent  sensiblement  le  travail... 
J'ai  gardé  un  excellent  souvenir  des  studios  de  La  Victorine  et  c’est  avec 
plaisir  que  j’en  fais  part. 

Michel  Kelber,  directeur  de  la  photographie  du  film  Bagarres. 

...LES  STUDIOS  DE  CA  VICTORINE 


Sur  simple  demande 

C.  I.  P.  L.  A. 

Vous  adressera  un  extrait  du  Décret  du 
7 Février  1941,  concernant  l’emploi  et  l’utilisation 
des  divers  appareils  réglementaires  de  sécurité 
exigés  par  ce  règlement. 

C.  I.  P.  L.  A. 

Livre  à lettre  vue  tout  le  matériel  concernant 
les  éclairages  de  “Panique”  et  “Secours”. 

★ 

Exposition  et  démonstration  à : 

C.  I.  P.  L.  A. 

101,  Rue  de  Prony  — - PARIS  17me 

Métro  Pereire  Tel.  Car.  60.36 

( VOIR  CI-CONTRE  ) 


Qécunité  / 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEUR  S- 

D I STR  I BUTEURS 

Industrie  Cinématographique  et  Théâ- 
trale (Sté),  I.C.E.T.,  S.A.R.L.  For- 
mation, 8,  rue  Euler,  Paris.  2.000.000 
( 19-11-48). 

Les  Films  Modernes,  104,  av.  des 
Champs-Elysées,  Paris.  Cap.  porté  à 
1.000.000  (16-11-48). 

General  Films  S.  A.  Changement  de 
siège,  11,  rue  de  Vienne.  Paris  (19- 
11-48). 

Francc-Indochinoise  de  Commission 
et  d’Achat  de  Films  cinématographi- 
ques (Sté),  S.O.F.I.C.A.F.,  44.  rue 
La  Boétie,  Paris.  Dissolution,  50.000 
(19-11-48). 

EXPLOITATION 

Le  Star,  41.  r.  des  Boulets,  Paris. 
S.A.R.L.  M.  Pic  André,  gérant  en 
remplacement  de  M,  Henry  Gouriet, 
démissionnaire.  850.000  (4-9-48). 

Sté  d’Exploitation  de  Cinéma,  127,  av. 
de  la  Libération,  Plan-de-Cuques 
(B.-du-Rh.).  Cinéma  donné  en  gé- 
rance à M.  Tollet  (19-11-48). 

Valette-Pizzo,  Cinéma,  29,  rue  Fran- 
cis-Davso,  Marseille  (B.-du-Rh.), 
fait  apport  à la  Sté  Star  Cinéma 
(19-11-48). 

DIVERS 

Lianofilm,  S. A.,  12.  r.  Danicourt,  Ma- 
lakoft  (Seine).  Cap.  porté  à 9.675.000 
(26-10-48). 

Cintract  et  Cie  (photographie  industr. 
et  scientif.  ),  S.A.R.L.  Formation,  5. 
r.  Daubenton,  Paris.  M.  Henri  Serre, 
gér.  300.000  (2-11-48). 

S. R. O.  (Sté  de  Répartition  et  d'Orga- 
nisation Cinématographique),  84,  av. 
Kléber,  Paris.  Prorogation  de  société. 
50.000  (12-11-48). 

* 

VENTES  DE  FONDS 

M.  Turini  fait  apport  à la  S.A.R.L. 
Compan  et  Cie  de  deux  cinémas 
Vox  et  Rex.  à Mézé  (Hérault)  (9- 
11-48). 

Cinéma,  à Plouezec,  avec  exploit,  à 
Plouha  Plehedel,  Ploubazlanec,  Ple- 
rin  (Côtes-du-Nord),  f.  v.  par  M. 
Le  Cavorzin  à Sté  Plouezee-Cinéma. 
(19-11-48). 

Cinéma  Colisée,  a Batna  (Algérie),  f. 
v.  par  MM.  Manzini  et  Lunghetti  à 
M.  Manzini  (6-11-48). 

Casino-Théâtre-Cinéma,  à Luc-sur- 
Mer  (Calvados),  f.  v.  par  Sté  Tou- 
ristique de  la  Côte  de  Nacre,  à 
Commune  de  Luc-sur-Mer  (11-11- 


MISE  EN  GAPDE 

Au  cas  où  vous  recevriez  la  Visite 
d’un  M.  R.  S.,  de  S...,  se  disant  re- 
présentant d’éditions  publicitaires, 
nous  vous  recommandons  do  ne  pas 
le  recevoir  car  il  s'agit  tout  bonne- 
ment d’un  escroc,  qui  fait  actuelle- 
ment l’objet  de  nombreuses  plaintes; 
il  serait  même  utile  que  vous  le  si- 
gnaliez au  commissariat  de  police  le 
plus  proche  de  votre  domicile. 
♦ 

SÉCURITÉ 

Nous  extrayons  du  journal  L’Au- 
rore-France-Libre  » du  19-11-48,  l'en- 
trefilet suivant 

Attend-on  un  nouveau  Rueil?  » 

« L'effroyable  incendie  de  Rueil 
semble  déjà  oublié.  On  recommence 
à fermer  les  yeux  sur  les  dégage- 
ments comme  sur  les  lumières 
veilleuses... 

« ...Qu’en  pense  la  fameuse  com- 
mission mixte? 

Il  ne  faudrait  tout  de  même  pas 
exagérer.  Nous  avons  lieu  de  penser 
que  nombreuses  sont  les  salles  qui. 
à la  suite  du  tragique  incendie  évo- 
qué plus  haut,  se  sont  mis  en  règle. 
Toutefois,  l’exemple  cité  par  « L’Au- 
rore » (que,  volontairement,  nous 
n’avons  pas  reproduit,  nous  montre 
qu’il  y a beaucoup  à faire  au  point 
de  vue  de  la  « sécurité  ». 


! 


i 


: 

• ; c 


19 


LA  TERRE  TREMBLE  réalisé  par  Luchino  Visconti.  Production  Universalia 
de  Salvo  d’Angelo.  Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


MARIAGES 

4»  Nous  apprenons  avec  plaisir  le 
récent  mariage  de  M.  Robert  Te- 
noudji,  directeur  de  l'Agence  Maroc- 
Films.  et  frère  de  MM.  Edmond  et 
: Gaston  Tenoudji,  avec  Mlle  Kar- 
I senty,  fille-  du  bâtonnier  de  l’Ordre 
des  Avocats  d’Oran. 

4»  Le  jeudi  21  octobre  a été  célébré 
en  l’église  Saint-Augustin  d’Alger,  le 
mariage  de  Mlle  Andrée  Loiseau, 
fille  de  Mme  et  M.  Robert  Loiseau, 
distributeur  de  films  avec  M.  Guy 
' P.idorini.  étudiant  en  pharmacie. 


NAISSANCES 

4>  M.  R. -J.  Julian,  directeur  de  l’a- 
gence de  Marseille  d'Universal  Film, 
nous  fait  part  de  la  venue  en  ce 
monde  de  son  fils,  Gérard. 

•£•  M.  Boniface,  représentant  des  Films 
i Méric,  nous  annonce  la  naissance 
d’une  fillette. 

4*  M.  Jacques  Bouvet,  chef  de  publi- 
cité de  la  M.G.M.,  et  Mme,  sont  heu- 
reux de  faire  part  de  la  naissance  de 
leur  fille  Catherine. 

, 

DÉCÈS 

4*  La  Société  Pathé-Cinéma  a le  re- 
gret de  faire  part  du  décès,  à Lon- 
dres, le  27  novembre,  de  M.  Chris- 
tian Cabirol,  directeur  de  la  fiiliale 
anglaise  « Pathescope  Ltd  ».  Il  jouis- 
sait dans  la  colonie  française  de  Lon- 
dres d’une  très  grande  considération 
et  avait  d’ailleurs  été  élu  président 
de  la  Chambre  de  Commerce  de  Lon- 
dres. 

4*  Dernièrement  a eu  lieu,  à Nîmes, 
la  cérémonie  du  transfert  de  la  dé- 
pouille d’Alphonse  Jullian,  mort  pour 
la  France  le  13  juin  1940,  à Troyes. 

Alphonse  Jullian  était  bien  connu  à 
Marseille,  ainsi  qu’à  Lyon,  puisqu’il 
dirigea  dans  ces  deux  villes  les  agen- 
ces Forrester-Parant,  avant  de  deve- 
nir directeur  général  de  cette  firme. 
Son  fils,  R.  Jullian,  est  régisseur  de 
production  aux  studios  de  Marseille. 
4 

NOMINATIONS 

Nous  adres- 
sons nos  très 
sincères  félicita- 
tions à M.  Hu- 
bert Balland 
qui,  à partir  du 
1 ’’  ''  décembre, 
assurera  les 
fonctions  de  Di- 
recteur de  l’A- 
gence de  Lyon 
de  la  Columbia.  Cette  nomination 
sera  certainement  accueillie  avec- 
sympathie  par  les  Exploitants  de 
la  région  lyonnaise  où  M.  Balland 
compte  de  très  nombreuses  amitiés. 
f 

4»  M.  Bizot,  qui  vient  de  reprendre  la 
direction  du  Rex-Cinéma  d’Avignon, 
informe  MM.  les  Distributeurs  que 
! toute  la  correspondance  concernant 
tant  le  Rex  d'Avignon  que  le  Moderne 
^ de  La  Grand’Combe,  doit  désormais 
; être  adressée  au  Rex  d’Avignon. 

Bien  entendu,  colis  et  films  conti- 
ï nuent  à être  expédiés  à l’adresse  res- 
I pective  de  chacune  de  ces  deux  salles. 
♦ 

4*  Le  sympathique  acteur  Henri  Vidal 
de  retour  d’Italie  où  il  vient  de  tour- 
ner dans  Fabiola.  est  pour  quelques 
jours  à Paris.  Il  a réuni  chez  lui,  la 
I semaine  dernière,  quelques  amis  et 
, journalistes.  Il  a exprimé  à tous  sa 
:i  joie  de  les  revoir  après  dix  mois 
d’absence  et  ses  regrets  de  les  quit- 
ter bientôt  encore.  Henri  Vidal  doit, 
en  effet,  partir  très  prochainement 
pour  le  Maroc  afin  de  tenir  un  rôle 
important  dans  Le  Paradis  des  Pi- 
lotes Perdus  que  Georges  Lampin 
réalisera  là-bas.  Après  ce  film,  dans 
deux  mois  environ,  il  retournera  en 
Italie  pour  un  temps  indéterminé. 


R.  FLOREY  DIRIGE 
« THE  CROOKED  WA  Y » 
POUR 

LES  UNITED  ARTISTS 

Notre  ami  Robert  Florey  a com- 
mencé à tourner  The  Crooked  Way, 
film  policier,  d après  l’œuvre  de  Nor- 
man Relily  Raines,  pour  les  Artists 
Associés,  le  27  novembre.  Deux  de 
ses  principales  vedettes  sont  John 
Payne  et  Sunny  Tufts.  Le  fameux 

homicide  squad  » de  la  brigade  de 
police  spéciale  de  Los  Angeles  est 
à la  disposition  de  Robert  Florey. 
qui  tourne  tous  ses  extérieurs  non  pas 
en  studio,  mais  dans  les  principales 
artères  de  la  ville  de  Los  Angeles. 

On  va  présenter  en  « preview  » vers 
mi -décembre,  le  dernier  film  de  R 
Florey,  Avant-Poste  au  Maroc,  pro- 
duction Artists  Associés  et  son  film 
précédent.  Le  Bataillon  des  Durs 
(Universal)  bat  actuellement  tous  les 
records  de  recettes. 

R.  Florey  terminera  The  Crooked 
Way  à la  fin  décembre  et  commen- 
cera la  réalisation  d’une  autre  bande 
policière  pour  le  producteur  Sam 
Bischofif,  aux  studios  de  Samuel  Gold- 
wyn.  La  critique  a déclaré  que  Tar- 
zan et  les  Sirènes,  mis  en  scène  en 
automne  dernier,  par  Robert  Florey, 
avec  Jack  Draper  et  Gabriel  Figue- 
roa  derrière  les  caméras,  était  le  meil- 
leur de  la  série. 


COURS  DE  FILMOLOGIE 
A LA  SORBONNE 

Ainsi  que  nous  l’avons  déjà  an- 
noncé, la  Filmologie,  science  nouvelle, 
est  entrée  à la  Sorbonne. 

C’est  le  29  novembre  que  s’est  ou- 
| vert  le  cycle  de  conférences  qui  com- 
j posent  les  cours  de  l’Institut  de  Fil- 
mologie. 

Ces  cours  ont  lieu  tous  les  lundis 
et  marais  à 16  h.  dans  l’Amphithéâtre 
Quinet.  Ils  sont  ouverts  aux  étudiants 
inscrits  à l’une  des  facultés  de  l’Uni- 
versité de  Paris  et  admis  par  le  Con- 
seil de  l’Institut.  Au  début  de  l’an 
prochain,  ces  cours  seront  complétés 
de  séances  pratiques  de  travail. 

M.  Mario  Roques,  membre  de  l’Ins- 
titut et  président  de  l’Institut  de  Fil- 
mologie, a présenté,  le  29,  La  Recher- 
che filinologique.  Il  a exposé  le  but 
des  cours  et  mentionné  les  différents 
problèmes  qui  seraient  développés 
| dans  chaque  conférence. 

Le  lendemain,  M.  Cohen-Seat  par- 
lait des  Problèmes  d’une  Génétique 
du  Cinéma. 

Les  conférences  ont  été  divisées  en 
quatre  groupes  correspondant  chacun 
à des  études  définies  : 1"  Etudes  psy- 
chologiques, directeurs  d’études  : M. 
Henri  Wallon  ; 2"  Etudes  techniques, 
directeur  d'études  M.  Cohen-Seat. 
3"  Filmologie  générale  et  Philosophie, 
directeur  d’études  M.  Raymond 
Bayer.  4U  Etudes  comparatives,  direc- 
teur d’études,  M.  Mario  Roques.  J.  H. 


PREMIERE  MONDIALE  A 
METZ  DU  DR  LAENNEC 

Le  dernier  film  de  Maurice  Cloche, 
Docteur  Laënnec,  a été  présenté,  le 
29  novembre,  à Metz,  en  première 
mondiale,  aux  profits  des  œuvres  so- 
ciales de  l'Armée. 

Le  réalisateur  présenta  lui-même' 
son  film  devant  un  nombreux  public, 
parmi  lequel  on  remarquait  MM.  Pe- 
rillier,  inspecteur  général  de  l’Admi- 
nistration, Mondon,  député-maire  de 
Metz,  le  Général  Giliot,  gouverneur 
militaire  de  Metz,  et  Mgr  Heintz.  évê- 
que de  cette  ville. 

Le  film  et  le  jeu  de  Pierre  Blanchar 
et  de  ses  camarades  furent  chaleureu- 
sement applaudis.  Rappelons  que  ce 
film,  produit  par  Maurice  Cloche,  est 
distribué  par  A.I.C. 


LE  CALENDRIER  DU  CINEMA 
Nous  portons  à la  connaissance 
de  MM.  leS  Directeurs-Proprié- 
taires de  salles  qu'un  « Calendrier 
du  Cinéma  » doit  être  mis  en 
vente  dans  les  salles  à partir  du 
15  décembre  prochain. 

Ce  calendrier,  d’une  très  jolie 
présentation,  contiendra  de  nom- 
breux portraits  artistiques  de 
grandes  vedettes  de  l’écran. 

Son  prix  de  vente  est  de  50  fr., 
et  le  bénéfice  en  résultant  ira  ali- 
menter la  « Caisse  de  Secours  » 
de  l’Entr’aide  du  Cinéma 
Un  pourcentage  est  réservé  aux 
Directeurs  salariés  et  Ouvreuses 
qui  se  chargeront  de  la  vente. 

Directeurs  de  province,  com- 
mandez sans  tarder  la  quantité 
dont  vous  aurez  besoin  au  Calen- 
drier du  Cinéma.  34,  rue  Taitbout, 
Paris  (9  ) (PRO.  19-08). 


Le  Ciné-Presse  Champs- 
Elysées  devient  le 
MONTE-CARLO 

4*  Le  Ciné-Presse-Champs-Elysées,  en- 
tièrement transformé  s’appellera  « le 
Monte-Carlo  » à partir  du  8 décem- 
bre. A cette  date  commencera,  dans 
cette  salle,  l’exclusivité  du  film  War- 
ner Bros,  La  Bète  aux  Cinq  Doigts, 
réalisé  par  Robert  Florey. 

...et  PARISIANA  devient 
salle  d’exclusivité 

4*  Le  15  décembre,  sortira  au  « Cé- 
sar » en  V.O.,  et  au  « Parisiana  » en 
français,  le  film  Rank  en  technicolor 
de  Bernard  Knowles,  Les  Pirates  de 
la  Manche  (The  Man  Whithin),,  avec 
Michael  Redgrave  et  Jean  Kent.  Le 
« Parisiana  » devient,  en  effet,  salle 
de  première  exclusivité. 


4«  La  Société  Brockliss-Simplex 
avise  que  M.  William  P.  Saftar, 
demeurant  rue  de  Réon,  à Beaune 
(Côte-d’Or)  et  12.  rue  de  Long- 
champ,  à Vichy  (Allier),  n’est  ha- 
bilité en  aucune  façon  pour  traiter 
au  nom  de  notre  société.  Les  en- 
gagements qu’il  peut  prendre  ne 
lui  sont  donc  que  strictement  per- 
sonnels. 


ETATS-UNIS 

4»  La  compagnie  Republic  Pictures 
vient  de  donner  son  adhésion  à la 
M.P.E.A.  (Motion  Picture  Export 
Association),  filiale  d’exportation  de 
la  M P. A. A. 

4”  On  vient  de  présenter  aux  Etats- 
Unis  le  film  allemand  d’avant- 
guerre  sur  la  vie  de  Tchaïkovsky 
Pages  Immortelles.  La  critique  trouve 
le  film  vieux,  ennuyeux  et  sans  ins- 
piration 

4*  Bing  Crosby  sera  la  vedette  du 
prochain  film  de  Frank  Capra.  Pro- 
duction Paramount. 

4*  Depuis  le  29  septembre,  cinquante 
salles  parisiennes  d’exclusivité  et  de 
quartier,  ont  projeté  le  reportage  ex- 
clusif du  match  de  boxe  Cerdan-Zale 
que  distribue  Discina. 


Cornel  Wilde  qui  tient  le  rôle  de  Chopin  dans  LA  CHANSON  DU  SOUVENIR. 
Production  en  Technicolor  dont  on  annonce  la  prochaine  sortie  générale, 
était  récemment  de  passage  à Paris.  Rappelons  ses  autres  films  Columbia 


LE  FILS  DE  ROBIN  DES  BOIS,  L’HOMME  DE  MES  REVES, 
ALADIN  OU  LA  LAMPE  MERVEILLEUSE  et  THE  LOWERS 


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ANNONCES 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

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la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


| ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache-  . 

\ teurs  des  numéros  suivants  de 
J notre  Revue  : 

\ Tous  les  numéros  des  années 

11918  à 1928. 

1929  : Nos  531,  535  à 537,  555.  576. 

1930  : Nu"  584  . 583,  590,  594.  598,  i 

609.  610.  612,  615,  616,  620  à 632 
1931  : N°“  635  à 653.  656.  660  à 

673,  678.  681. 

1932  : N»*  687,  688  699.  702,  712. 

) 715,  716,  725,  738. 

( 1933  : N»»  746.  751,  755,  764.  774, 

1 776.  778  à 782.  790,  791. 

1934  : NOB  795.  796,  801,  817. 

1935  : N"  882. 

1242,  1243,  1247,  1249,  1260,  1264,  ( 

1266,  1267,  1268,  1279,  1280.  , 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr.  ' 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l'adresse  de  l'ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
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AUX  YEUX  DU  SOUVENIR,  qui  connaît  un  succès  sans  précédent. 


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Les  Forçats  de  la  Gloire 

MARDI  7 DECEMBRE 

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Présentations  annoncées 

Le  Justicier  de  la  Sierra 

par  les  Distributeurs 

LUNDI  13  DECEMBRE 

LUNDI  6 DECEMBRE 

MARIGNAN,  10  h.  - Corona 

MARIGNAN,  10  h. 

Cinq  Tulipes  Rouges 

Pathé-Consortium-Cinéma 

MARDI  14  DECEMBRE 

Jusqu’à  ce  que  Mort  s'ensuive 

MARIGNAN,  10  h. 

MARDI  7 DECEMBRE 

Films  F.  Hivers 

MARIGNAN,  10  h. 

Piège  à Hommes 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Scandale 

JEUDI  16  DECEMBRE 

JEUDI  9 DECEMBRE 

MARIGNAN,  10  h. 

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Films  F.  Rivers 

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Prisonniers  du  Destin 

L’Homme  d’Octobre 

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Tél.  : ELYsées  52-60 


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Tél.  : BAL.  37-23 


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Tél.  : ELY.  57-36 
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65,  rue  Galilée 
Tél.  : ELY.  50-82 


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Tél.  : BAL.  44-04 

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Sté  MEDITERRANEENNE 
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et 

MIDI  - CINÉMA- LOCATION 
présentent 


dans  un  film  de  JACQUES  DAROY 


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LE  O 


avec 


L'ENFANT 


scénario,  adaptation 
d'ANDRÉ  HAGUET  et 
du  célèbre  roman  de 


et  dialogues 
JACQUES  REY 
GEORGES  OHNET 


HENRI  CREMIEUX 

CLAIRE  DUHAMEL  et  HENRI  VALBEL 

e,  MARC  VALBEL 

PRS:  GoeIrEGION  PARISIENNE:  FILMS  FERNAND  RIVERS  - 92,  Avenue  des  Ternes,  PARIS 
LILLE  : M'  HUMBERT  AMAR,  2,  Av.  Charles-St-Venant,  LILLE  • Région  de  LYON  : Distribution  Lyonnaise 
K PIMules  Fe|ry,  LYON  • Rég.  MARSEILLE  : MIDI-CINEMA-LOCATION,  17,  Bd  Longchamp,  MARSEILLE 
RDEAUX  : MIDI-CINEMA-LOCATION,  75,  Rue  Lataurie-de-Monbadon,  BORDEAUX  • Rég.  de  TOULOUSE  : 
^MA-LOCATIÔfJ,  51,  Rue  d'Alsace-Lorraine,  TOULOUSE. 

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LE  CINÉMA  FRANÇAIS 

LABORATOIRES  DE  TRAVAUX 
CINÉMATOGRAPHIQUES 


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ISE 


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I N°  1289  | 

| 11  DÉCEMBRE  1948| 

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Capital  550.000  fr. 


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Lyonnaise 
Cinéma 

SIÈGE  SOCIAL  : 

71,  rue  delà  République,  LYON  (Rhône) 

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274,  Cours  Emile-Zola,  VILLEURBANNE  (RL.) 

Téléph.  : Villeurbanne  87-98 


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85-35,  85-36  et  85-37.  Chèques  postaux  : 706-90 
Paris.  Adresse  télégraphique  : Lacifral-Paris. 
Registre  du  Commerce  : Seine  216-468  B. 
Membre  du  Syndicat  de  la  Presse  Périodique, 
Technique  et  Professionnelle. 
REDACTION,  ADMINISTRATION 
Directeur  t 1948  : Valéry  Roger. 
Directeur  : Paul-Auguste  Harlé. 
Directeur  commercial  Antonin  Eytard. 
Rédacteur  en  chef  Marcel  Colin-Reval. 
Secrétaire  général  : Laurent  Ollivier. 
ABONNEMENTS  ANNUELS  : 

France  et  Colonies  : 700  fr.  — Pays  étran- 
gers : 1.800  fr.  — Etats-Unis  : $ 9,50.  — Pour 
tous  changements  d’adresse,  nous  envoyer 
l’ancienne  bande  et  25  fr.  en  timbres-poste. 


INDEX 


DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE 


FRANÇAISE 


1947 


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Le  Comptoir  Général  du  Format  Réduit 

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vous  annonce  sa  nouvelle  sélection  : 

LES  J 3 

LE  FESTIVAL  CHARLIE  CHAPLIN 
ÉTOILE  SANS  LUMIÈRE 
JOURS  HEUREUX 

PRISONS  DE  FEMMES 
LAUREL  ET  HARDY  AU  FAR  WEST 
JIM  LA  HOULETTE 

FOIRE  AUX  CHIMÈRES 

LES  DEUX  LÉGIONNAIRES 
et  vous  rappelle 
LA  BATAILLE  DU  RAIL 

ROME  VILLE  OUVERTE,  etc. 


Un  Volume  de  600  pages,  21  X 13,5  illustré 
sous  couverture  souple. 

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Une  expression  de 
DANIEL  MENDAILLE 
dans  le  film  de  René  Ginet 


La  Maison  Grise 


(Cliché  : Tadié-Cinéma) 


CE  NUMERO  CONTIENT  : 


3.  La  répartition  du  fonds  d’Aide  aux  Produc- 

teurs  

4.  Interview  d'Eric  Pommer 

5.  La  crise  sévit  aussi  dans  la  production  bri- 

tannique  

Fermeture  des  studios  de  La  Victorine 

6.  Les  cadres  et  la  Convention  collective  des 

retraites. 

A Dijon,  réouverture  de  ('Etoile 

8 et  12.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

9.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Emile  Couzinet  a réalisé  Au  Bout  de  la 

Route  

Après  D'Homme  à Hommes  : Panama. 

10.-11.  REGION  DU  SUD-OUEST  : 

Bordeaux 

Nantes 

Agen 

Toulouse 

Poitiers 

14,-15.  ECHOS  DE  PARTOUT. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 

16.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  corporatives  à Paris. 


Laurent  Ollivier. 
Jacques  Lamasse. 

Ted  Porter. 

P. -A.  Buisine. 

A.  Bouldour. 


J.  Houssaye. 


G.  Coumau.  * 
Ch.  Lefeuvre. 
Ch.  Pujos. 

Y.  Bruguière. 
R.  Plumereau. 


Prisonniers 
du  Destin 


que  distribue  les 

FILMS  FERNAND  RIVERS 


5ERVICE 

EXPLOITATION 

Messieurs  les  Distribu- 
teurs sont  priés  de  bien 
vouloir  adresser  à la  Société 
des  Films  Triomphe,  23, 
rue  Lavoisier,  à Paris  (81), 
leurs  cartes  de  présentation, 
afin  que  nous  puissions 

I1  suivre  les  sorties  de  leurs 
films,  pour  nos  salles  « Le 
Paris  »,  à Lille,  et  « Les 
Variétés  » et  T « Alcazar  » 
de  Marseille. 


I Distribution  de 

"LA  FORTERESSE" 

en  province 

I Dans  nos  dernières  informations, 
) nous  avions  indiqué  que  ce  film  était 
i distribué  dans  la  région  de  Lyon  par 
) Sélecta-Film-Location.  Nous  infor- 
j mons  Messieurs  les  Exploitants  des 
> régions  de  Marseille  et  de  Bordeaux 
f que  nous  venons  de  conclure  un 
j accord,  pour  la  distribution  de  ce 
) film  dans  ces  régions,  avec  la  Société 
j Marseillaise  de  Films,  68,  boulevard 
( Longchamp  à Marseille,  téléphone  Na- 
( tional  13-72  et  114,  rue  Judaïque  à 
I Bordeaux,  téléphone  32-06. 


L’opinion  de  la  presse  après  I exclusivité  de  «La  Forteresse» 

LE  POPULAIRE  (Monique  Berger).  — La  progres- 
sion dramatique  est  habilement  menée  et  la 
curiosité  du  public  soigneusement  tenue  en  éveil. 

CINEMONDE  (René  Leprohon).  — Jacques  Auger 
joue  le  héros  avec  intelligence.  Paul  Dupuis  a de 
la  puissance,  Nicole  Germain  du  charme. 

LE  FIGARO  (Louis  Chaumet).  — Le  Cinéma 
canadien  mérite  un  brevet  d’estime  et  des  encou- 
ragements sympathiques. 

FRANCE-SOIR  (André  Lang).  — De  beaux  exté- 
rieurs canadiens,  un  heureux  accompagnement 
musical,  une  excellente  technique. 

CETTE  SEMAINE.  — Ce  film,  le  premier  film  cana- 
dien parlé  français  mérite  une  attention  parti- 
culière. L’histoire  est  bien  contée  et  bien  jouée. 

FRANC-TIREUR  (Jean  Néry).  — M.  Paul  Auger. 
la  grande  vedette,  il  rappelle  en  effet,  comme  il 
est  dit  sur  les  affiches,  Charles  Boyer,  Edward 
Robinson  et  Oison  Welles. 


pG/iaibia,  dans  auelaues  jou/is 

INDEX 


DE  LA 

^ CÎNÉMATOGRAPHiE 


, française 


1940-1949 


DEUXIÈME  ANNÉE 


ANALYSE-CRITIQUES  COMPLÈTES  DE 

TOUS  LES  FILMS 

PROJETÉS  EN  FRANCE  DE  JUILLET  1947  A SEPTEMBRE  1948 


Indispensable  aux  Directeurs,  Programmateurs,  Journalistes, 

et  à tous  les  professionnels. 

Contient  en  outre  divers  renseignements  utiles,  notamment  les  films  en 
distribution  générale  depuis  1939  et  les  films  qui  seront  distribués 

en  1948  - 1949. 


600  pages  illustrées  sous  reliure  pratique  in-8  carré  beau  papier 
Prix  de  souscription  400  francs  franco 

Souscrivez  dès  à présent  par  mandat  ou  chèque  postal  706,90  Paris 


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Au  service  de  l’Industrie  du  Cinéma  Français 

29,  rue  Marsoulan,  Paris  ( 12e) 


Trentième  Année 
N°  1289 

11  DÉCEMBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 


CINE 

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REVUE  HEBDOMADAIRE 


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LA  REPARTITION  DU  FONDS 
D’AIDE  AUX  PRODUCTEURS 


Si  le  texte  définitif  du  règlement  d’administration 
publique  de  la  loi  d'aide  temporaire  au  Cinéma  n’est 
pas  encore  signé,  le  Journal  Officiel  a publié  deux 
décrets  fixant  d’une  part  « les  modalités  de  paie- 
ment de  la  taxe  de  sortie  des  films  » et,  d’autre 
part,  la  « délivrance  du  visa  d’exploitation  des 
films  publicitaires  et  des  films  destinés  à des  repré- 
sentations non  commerciales  >v. 

On  trouvera  ces  textes,  rectifiés,  à la  page  sui- 
vante. 

* 

* * 

Nous  ne  pouvons  que  déplorer  le  retard  apporté 
à la  rédaction  des  textes  que  toute  la  profession 
attend,  n est  permis  de  se  demander  quels  intérêts 
on  peut  trouver  à remanier  constamment  les  dis- 
positions prises  par  les  Administrations  publiques 
en  accord  avec  la  profession.  En  effet,  la  loi  d’aide 
a été  votée,  comme  son  nom  l'indique,  pour  aider 
l’industrie.  Pour  autant  qu’elle  soit  critiquable, 
il  n’en  est  pas  moins  vrai  que,  dans  son  esprit, 
elle  doit  permettre  une  reprise  de  la  production 
qui,  ces  dernières  semaines,  retombe  dans  le  ma- 
rasme. Les  studios  ferment  leurs  portes,  licencient 
leur  personnel.  Il  est,  par  conséquent,  d’extrême 
urgence  que  des  crédits  soient  dégelés  afin  de 
permettre  une  reprise. 

NUMÉRO  SPÉCIAL 

+ 

Créée  en  1918,  notre  revue  profes- 
sionnelle comptera  à Noël  trente  ans 
d’existence. 

Trente  ans  au  service  de  la  plus 
vivante  des  industries  cinématog.ra- 
i phiques  dans  le  monde. 

A l’occasion  du  trentenaire  de  la 
CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE,  que 
tous  nos  amis  veulent  célébrer  digne- 
ment, nous  préparons  pour  la  fin  de 
décembre  notre 

NUMERO  DU  TRENTENAIRE 
AVENIR  1949 

I auquel  nous  donnerons  l’importance 
des  textes,  la  présentation  typogra- 
phique et  la  diffusion  (8.000  exem- 
plaires FRANCE  ET  ETRANGER),  que 
mérite  cette  date  dans  la  marche  en 
avant  de  notre  journal.  i 

C’est  avec  la  foi  de  trente  années 
au  service  de  notre  Industrie  que  nous 
pouvons  aujourd’hui  regarder  avec 
confiance  l’avenir  du  Cinéma  Français, 
et  même  l’avenir,  plus  proche,  de  la 
vie  professionnelle  en  1949. 

Nous  espérons  que  cette  initiative 
trouvera  l’approbation  de  tous  et  que 
chacun  voudra  nous  apporter  son 
appui  en  axant  sur  cette  édition  spé- 
ciale de  Noël  la  publicité  de  la  saison 
1949. 

Nous  prions  nos  correspondants 
et  annonciers  de  nous  envoyer  leurs 
textes  et  leurs  documents  avant  le 
20  décembre  dernier  délai. 


Si  l’on  en  croit  la  rumeur,  les  fonds  remis  aux 
producteurs,  calculés  sur  les  recettes  des  films 
antérieurement  produits  par  eux,  seraient  de  2 % 
sur  les  recettes  de  1946,  3 % sur  les  recettes  de 
1947,  4 % sur  les  recettes  de  1948  et  du  premier 
trimestre  1949.  D’autre  part,  les  recettes  de  leurs 
productions  à l’étranger  fourniraient  également  une 
base  de  calcul  et  le  fond  d’aide  leur  remettrait 
10  % de  ces  recettes. 

On  voit  quels  capitaux  importants  seraient  ainsi 
remis  dans  le  circuit. 

Ce  qui  est  valable  pour  les  films  de  long  métrage 
l’est  également  pour  les  documentaires  ou  courts 
métrages,  puisque  leurs  producteurs  recevraient 
0,2  % des  recettes  sur  la  France  et  0.8  % des 
recettes  à l’étranger. 

Il  est  de  toute  urgence  que  nous  soyions  fixés 
rapidement. 

* 

* * 

Afin  de  faciliter  à nos  abonnés  désirant  bénéficier 
de  la  loi  d’aide,  l’établissement  de  leur  dossier, 
nous  mettons  à leur  disposition  un  service  qui  leur 
donnera  tous  renseignements.  Ce  service  spécialisé 
fonctionnera  dès  la  parution  des  textes  officiels, 
parution  qui  ne  peut  et  ne  doit  p-us  tarder. 

LAURENT  OLLIVIER. 


Art.  1er.  . . En  application  de  l’article  3 (alinéa  2) 
du  décret  du  23  septembre  1948  portant  fixation  des 
taux  de  la  taxe  de  sortie  de  films  instituée  par  la 
loi  du  23  septembre  1948,  le  conservateur  du  regis- 
tre public  de  la  cinématographie,  constitué  régis- 
seur de  recettes  pour  l’encaissement  de  la  taxe, 
pourra  accorder  aux  débiteurs  de  cette  taxe  un 
délai  de  payement  maximum  fixé  comme  suit  : 

a)  Deux  mois  à compter  de  la  date  de  la  déli- 
vrance du  visa  de  censure,  lorsque  le  montant  de 
la  taxe  de  sortie  sera  égal  ou  inférieur  à 500.000  fr. 

b)  Quatre  mois,  lorsque  le  montant  de  la  taxe 
sera  supérieur  à 500.000  fr.  et  inférieur  à 1 million 
de  francs. 

c)  Six  mois,  lorsque  le  montant  de  la  taxe  sera 
égal  ou  supérieur  à 1 million  de  francs,  sous  réserve 
du  payement,  lors  de  la  délivrance  des  duplicata  de 
visa,  d'une  somme  minimum  égale  aux  trois  cin- 
quièmes de  la  taxe,  si  celle-ci  est  comprise  entre 
500.000  fr.  et  1 million  de  francs,  comme  il  a été 
précisé  ci-dessus,  et  à la  moitié  de  la  taxe,  si  celle- 
ci  est  d’un  montant  égal  ou  supérieur  à 1 million 
de  francs. 

Art.  2.  — La  taxe  4e  sortie  de  films  est  perçue 
sur  la  déclaration  du  redevable,  sous  réserve  de 
contrôle,  en  ce  qui  concerne  le  métrage  du  film. 

Art.  3.  — Le  versement  des  sommes  liquidées 
conformément  aux  dispositions  de  l’article  l(,r  ci- 
dessus  sera  effectué  le  5 ou  le  20  de  chaaue  mois 
avant  midi,  suivant  la  décision  du  régisseur  de 
recettes  fixant  les  échéances  et  le  montant  de  cel- 
les-ci. 

Au  cas  où  le  versement  des  sommes  ainsi  fixées 
devrait  être  effectué  un  jour  férié,  il  sera  reporté 
au  premier  jour  ouvrable  suivant  cette  date. 


LA  BELLE  MEUNIERE  fait  salle  comble  et  le 
« Madeleine  » bat  son  record  d'entrées  : 

3.700  spectateurs  en  un  seul  jour  (5  séances  dans 
une  salle  de  700  places). 

(Cliché  Gaumont-Dist.) 

Un  Festival  mondial  du  film 
en  Belgique  pour  1949? 

D'après  l 'Informateur  de  Knocke,  le  Festival 
mondial  du  Film  et  des  Beaux-Arts  de  Belgique 
aurait  lieu  en  1949  au  littoral  belge.  Le  journal 
précise  que  des  négociations  sont  actuellement 
en  cours  entre  l'administration  communale  de 
Knocke.  la  Société  Immobilière  Knocke  Bal- 
néaire et  l'A.S.B.L.  du  Festival  du  Cinéma. 

Des  conversations  ont  eu  lieu  à Bruxelles  ces 
derniers  jours.  Aucun  communiqué  n'a  été  publié. 


Art.  4.  — Les  chèques  présentés  au  payement  ne 
seront  libératoires  que  dans  la  mesure  où  ils  auront 
été  visés  par  la  banque  intéressée. 

Le  conservateur  du  registre  public  de  la  cinéma- 
tographie, régisseur  de  recettes  pour  l’encaissement 
de  la  taxe,  devra  subordonner  la  faveur  de  paye- 
ment différé  à l’octroi  de  garanties  bancaires  ac- 
ceptées par  lui. 

Art.  5.  — La  faculté  d’accorder  des  échéances 
de  paiement  ne  sera,  en  aucun  cas,  applicable  aux 
films  étrangers  exploités  en  version  originale  et 
aux  films  de  court  métrage. 

Art.  6.  — En  cas  d'infraction  aux  dispositions 
ci-dessus,  le  contrevenant  s’expose  à l’application 
des  sanctions  prévues  par  l'article  7 de  la  loi  du 
23  septembre  1948,  instituant  l’Aide  temporaire  à 
l’industrie  cinématographique. 

Art.  7.  — Le  présent  arrêté  sera  publié  au  « Jour- 
nal officiel  » de  la  République  française. 

1 

VISAS  D'EXPLOITATION  DES 
FILMS  PUBLICITAIRES 
ET  NON-COMMERCIAUX 

(J.  O.  du  7 Décembre  1948,  page  11.894) 

Art.  ltr.  — La  représentation  et  l’exportation  der 
films  publicitaires  et  des  films  destinés  à des  re- 
présentations non  commerciales  sont  subordonnées 
à l’obtention  d’un  visa  délivré  par  le  président  du 
Conseil  dans  les  conditions  fixées  aux  articles  ci- 
dessous. 


— * 

MODALITÉS  DE  PAYEMENT 
DE  LA  TAXE  DE  SORTIE  DES  FILMS 

(Journal  Officiel  du  7 Décembre  1948,  page  I 1909) 


4 


[lIIIIHHTIIiriIIIIIITl 


Art.  ?..  — Sont  réputés  films  publicitaires,  les 
films  remplissant  les  conditions  suivantes  : 

1"  Etre  réaliés  par  une  société  de  production  de 
films  de  court  métrage  ou  par  une  entreprise  spé- 
cialisée dans  la  production  de  films  publicitaires; 

2"  Etre  projetés  hors  programme,  notamment  pen- 
dant les  entr’actes; 

3"  Etre  exploités  sans  rémunération  de  la  personne 
pour  le  compte  de  qui  ils  sont  projetés  et  moyen- 
nant la  location  de  l’écran  à l'entreprise  distribuant 
ces  films; 

4>  Etre  destinés  à recommander  au  public  rem- 
ploi d'un  produit  ou  l’utilisation  d'un  service  pla- 
cés dans  le  commerce. 

Art.  3.  — Sont  réputés  films  destinés  à des  repré- 
sentations non  commerciales,  les  films  présentés 
comme  tels  à la  commission  de  contrôle  et  faisant 
l'objet  d’une  exploitation  non  commerciale.  Echap- 
pent, toutefois,  aux  dispositions  du  présent  arrêté 
les  films  projetés  dans  des  réunions  privées  au  do- 
micile des  particuliers. 

Art.  4.  — Le  visa  est  délivré  aux  films  entrant 
dans  les  catégories  définies  aux  articles  2 et  3 du 
présent  arrêté  sur  l avis  de  la  commission  de  con- 
trôle des  films  cinématographiques  instituée  par  l'ar- 
ticle l?r  du  décret  nr  45-1472  du  3 juillet  1945  sous 
réserve  des  dispositions  prévues  à l'article  8 (ali- 
néa 2)  dudit  décret. 

Le  directeur  général  du  Centre  national  de  la 
Cinématographie  peut  assister  en  personne  ou  se 
faire  représenter  à toutes  les  séances  de  la  com- 
mission. 

Art.  5.  — Pour  la  délivrance  du  visa  aux  films 
publicitaires,  les  pouvoirs  conférés  au  président 
du  Conseil  par  l'article  l r du  présent  arrêté  peu- 
vent être  exercés  par  le  préfet  lorsque  le  film  dont 
il  s’agit  ne  doit  être  projeté  que  dans  un  seul  dé- 
partement. L'avis  prévu  à l’article  4 est,  en  ce  cas, 
supprimé.  Toutefois,  la  procédure  prévue  aux  ar- 
liele  1 r et  4 ci-dessus  est  appliquée  de  droit  si  les 
intéressés  le  demandent. 

Art.  6.  — Un  cachet  spécial  est  apposé  sur  les 
visa  et  duplicata  délivrés  aux  films  entrant  dans 
les  catégories  définies  ci-dessus. 

Art.  7.  — Il  ne  peut  être  délivré  pour  l'exploi- 
tation des  films  destinés  exclusivement  à des  re- 
présentations  non  commerciales  que  cinq  duplicata 
de  visa  sauf  dérogation  spéciale  accordée  sur  avis 
de  la  commission. 

Ait.  8.  — La  délivrance  du  visa  aux  films  pu- 
blicitaires et  aux  fiims  destinés  à des  représenta- 
tions non  commerciales  donne  lieu  au  payement  de 
la  taxe  proportionnelle  instituée  par  l’article  7 du 
décret  du  3 juillet  1945  susvisé. 

Art.  9.  — Les  films  destinés  à des  représentations 
non  commerciales  sont  astreints  à l'imatriculation 
au  regitre  public  de  la  cinématographie. 

Art.  10.  — Les  dispositions  du  présent  arrêté  ne 
sont  pas  applicables  aux  bandes-annonces  utilisées 
peur  Sa  publicité  de  films  composant  les  program- 
mes de  spectacles  cinématographiques. 

Art.  1.1.  — Toute  infraction  aux  dispositions  du 
présent  arrêté  est  passible  de  l'application  des  sanc- 
tions prévues  à l’article  3 de  l'ordonnance  du  3 
juillet  1945  visée  en  tête  du  présent  règlement. 

Art.  12.  — Le  secrétaire  d’Etat  à la  présidence 
du  Conseil,  chargé  de  l’Information,  est  chargé  de 
l'exécution  du  présent  arrêté,  qui  sera  publié  au 
« Journal  Officiel  » de  la  République  française. 


1Æ  PUBLIC  ALLEMAND  EST 
FRIAND  DE  CINÉMA 

nous  déclare  Eric  Pommer  de  passage  à Paris 


Dernièrement,  dans  les 
bureaux  de  Filmsonor, 
Erice  Pommer,  le  célèbre 
producteur  allemand  de 
L'Ange  Bleu , depuis  na- 
turalisé américain,  a reçu 
quelques  journalistes  spé- 
cialisés. 

On  sait  que  le  gouver- 
nement des  Etats-Unis 
avait  envoyé  Eric  Pom- 
mer avec  le  grade  de  co- 
lonel pour  réorganiser  le 
Cinéma  allemand  dans  la 
zone  d'occupation  américaine. 

La  base  générale  de  sa  politique  fut  de  décar- 
teliser  et  dénationaliser  le  Cinéma  allemand 
pour  en  faire  une  industrie  soumise  au  droit 
commun  et  à l’abri  du  contrôle  des  « Laender  ». 
Ainsi  les  licences  de  producteurs  dépendent  du 
gouvernement  militaire  ainsi  que  d’ailleurs  la 
censure.  Pourtant  un  régime  de  self-control  tend 
à s’instaurer  sur  le  modèle  américain  et  il  est 
vraisemblable  que  le  gouvernement  allemand, 
qui  doit  se  former  un  jour,  ne  rétablira  pas 
la  censure  officielle. 

PRODUCTION.  — Les  studios  de  la  zone  ont 
été  reconstruits.  A Tempelhof,  où  les  installa- 
tions avaient  été  détruites,  trois  plateaux  ont  été 
mis  en  service  ainsi  qu’un  laboratoire.  A Mu- 
nich, cinq  plateaux  fonctionnent  maintenant 


OFFENSIVE  DELA  FÉDÉRATION 
NATIONALE  POUR  UNE 
RÉFORME  FISCALE 

Grâce  à l’action  entreprise  par  la  Fédération 
Nationale  de  l'Exploitation  et  son  président,  M. 
Trichet.  il  semble  qu’une  réforme  fiscale  im- 
portante aura  lieu  prochainement.  En  effet,  avec 
l’appui  des  Chambres  de  Commerce  de  Paris 
et  des  principales  villes  de  France,  de  la  Fédé- 
ration des  petites  et  moyennes  Entreprises,  du 
Conseil  national  du  Patronat  français,  une  of- 
fensive a été  lancée,  afin  que  le  droit  de  timbre 
sait  reporté  à 100  francs,  ce  qui  allégerait  d’une 
façon  appréciable  la  fiscalité  supportée  par  l’Ex- 
i ploitation.  Nous  croyons  pouvoir  dire  que  cette 
réforme  a de  grandes  chances  d’être  acceptée 
par  l’administration  des  Finances. 

Il  est  évident  que  l’action  ne  se  borne  pas 
! à ce  report  du  droit  de  timbre.  L’exploitation  de- 
i mande  la  suppression  pure  et  simple  du  tarif  4, 
appliqué  par  de  nombreuses  municipalités,  et  sur- 
! tout  s’efforce  d’obtenir  une  révision  des  projets 
I fiscaux  concernant  les  patentes.  En  effet,  une 
i salle  de  1.000  places  à Paris,  qui  paie  déjà  une 
| patente  de  l'ordre  de  2 à 300.000  fr.  par  an,  verra 
augmenter  cet  impôt  de  100  % ou  presque.  Il 
est  inadmissible  que  le  cinéma  paie  quatre  fois 
j plus  qu’un  autre  commerce  pour  une  surface 
de  même  ordre.  Cette  question,  agitée  depuis  la 
j fin  de  l’autre  guerre,  c’est-à-dire  depuis  trente 
j ans,  devrait  présentement  trouver  une  solution. 

4 

Festival  de  courts  métrages 

Mardi  14  décembre  1948,  à 20  h.  45,  au  cinéma 
Oeligado,  42,  avenue  de  la  Grande-Armée,  sera 
présenté  au  cours  du  Festival  du  Film  de  court 
! métrage,  organisé  par  Jacques  Enfer,  le  film 
5 polonais  : Varsovie  accuse,  ainsi  que  les  techni- 
colors  anglais  Steel  et,  pour  la  première  fois  un 
film  chirurgical  inédit  : Accouchement. 

Réduction  de  50  % aux  techniciens  et  mem- 
bres de  la  corporation  sur  présentation  de  leur 
carte  professionnelle. 


Eric  Pommer 


et  deux  sont  en  construction.  Quarante  firmes 
productrices  ont  reçu  leur  licence,  quinze  films 
ont  été  tournés  en  1948  en  zone  occidentale. 

EXPLOITATION.  — Trente-cinq  salles  étaient 
encore  debout  en  1945  dans  la  zone  américaine, 
1.600  fonctionnent  actuellement,  reconstruites 
par  les  capitaux  privés  mais  avec  l’appui  du 
gouvernement  militaire.  Leur  programmation 
est  libre  mais  les  circuits  sont  limités  à dix 
salies.  Les  deux  records  sont  actuellement  : 
pour  la  durée,  Les  Enfants  du  Paradis,  qua- 
torze semaines  à Munich;  pour  les  recettes,  Song 
of  Bernadette.  La  fréquentation  est  très  satis- 
faisante. La  réforme  monétaire  n’a  produit 
qu’une  baisse  de  40  U avec  un  pouvoir  d’achat 
amputé  de  90  %. 

IMPORTATION.  — Les  besoins  de  la  zone  sont 
d’environ  200  films  par  an  et  les  importations 
prévues  sont  les  suivantes  : films  américains, 
50;  films  français,  36  (1);  films  anglais,  35,  le 
reste  de  la  programmation  étant  assuré  par  des 
films  allemands.  Les  films  sont  exploités  en  ver- 
sion doublée. 

Des  négociations  sont  en  cours  avec  la  zone 
russe  sur  la  base  de  la  réciprocité. 

Eric  Pommer,  qui  reprendra  sa  liberté  le 
F’1'  avril  prochain,  compte  produire  des  films 
internationaux,  en  Allemagne  notamment,  dès 
que  le  moratoire  qui  interdit  le  travail  aux  pro- 
ducteurs étrangers  sera  aboli.  : — , J.  Lumasse. 

( 1 ) Voir  notre  iv  1282. 


3e  semaine  à Strasbourg 

de  44  Leclerc  ” 

Au  moment  de  mettre  sous  presse,  nous  ap- 
prenons que  le  film  de  la  2'  D.  B.  Leclerc,  dis- 
tribué par  Dis-pa,  dont  la  première  mondiale  a 
eu  lieu  au  Vox,  de  Strasbourg,  lors  de  la  com- 
mémoration de  la  délivrance  de  la  ville,  entame 
sa  troisième  semaine  d’exclusivité  ! 

Si  l’on  sait  que  seuls  trois  films  ont  pu  demeu- 
rer trois  semaines  à l'affiche  à Strasbourg,  on 
mesure  ainsi  tout  le  succès  que  remporte  le  film 
Leclerc.  . 


L’EXPLOITATION  Di  «LA  BELLE  MEUNIÈRE» 

Gaumont-Distribution  a fait  parvenir  derniè- 
rement aux  directeurs  ayant  loué  La  Belle  Meu- 
nière, une  lettre  apportant  certaines  modifica- 
tions au  bon  de  commande.  Une  réunion  du 
Syndicat  Français  s’est  tenue  mardi  dernier  pour 
décider  de  la  réponse  à y donner. 

Le  président  Barrière  a été  mandaté  pour  né- 
gocier un  compromis.  Aux  dernières  nouvelles 
un  accord  serait  envisagé  à bref  délai. 


Maurice  Favières,  François  Patrice  et  Suzy  Carrier 
dans  TROIS  GARÇONS,  UNE  FILLE. 

(Cliché  Ciné-Sélection.) 


exxxxxxxxx: 


ISE 


LA  CRISE  SÉVIT  AUSSI  DANS 
LA  PRODUCTION  BRITANNIQUE 


Une  aide  temporaire  à la  production  va  être  instaurée 


Londres.  — A la  séance  de  la  Chambre  des 
Communes  du  jeudi  2 décembre,  le  Ministre  du 
Commerce,  M.  Harold  Wilson,  présentant  en 
seconde  lecture  le  projet  de  loi  instituant  une 
avance  à la  production  cinématographique  an- 
glaise, a fait  une  importante  déclaration  sur  la 
situation  actuelle  de  cette  industrie. 


Il  termina  en  déplorant  que  les  Américains  se 
refusent  à une  coopération  qui,  en  leur  permet- 
tant de  transférer  aux  ^tats-Unis  une  plus 
grande  part  de  leurs  recettes  faites  en  Grande- 
Bretagne,  permettrait  aux  films  anglais  de  com- 
pléter leur  amortissement  sur  les  écrans  des 
U.S.A.  — Ted  Porter. 


Le  Ministre  exprima  tout  d'abord  ses  regrets 
que  les  nécessités  de  l’heure  aient  contraint  la 
production  cinématographique  à demander 
l’aide  financière  de  l’Etat.  « Il  s’agit  d’une  me- 
sure tout  à fait  temporaire  et  il  faut  espérer 
que,  dès  que  les  circonstances  le  permettront, 
l'industrie  du  film  pourra  revenir  à un  finan- 
cement normal  ».  M.  Wilson  précisa  bien  qu’il 
s’agissait  uniquement  d 'avances  et  non  de  sub- 
ventions pour  réaliser  des  films. 

« Le  Gouvernement  de  Sa  Majesté,  au  cours 
des  précédentes  années,  a fait  tout  ce  qui  était 
en  son  pouvoir  pour  favoriser  l’essor  de  la  pro- 
duction cinématographique  britannique,  notam- 
ment en  ce  qui  concerne  la  réparation  ou  la 
construction  des  studios.  Il  a fait  voter  par  le 
Parlement,  en  1947,  une  nouvelle  loi  du  quota 
qui  est  entrée  en  vigueur  le  1er  juillet  dernier. 

« Grâce  à ces  mesures,  le  nombre  des  films 
anglais  de  plus  de  2.000  mètres  visés  qui  avait 
été  de  39  en  1946  comme  en  1945  est  passé  à 47 
en  1947.  Il  sera  d’environ  70  cette  année.  » j 

Le  projet  de  loi  d’aide  temporaire  à la  pro- 
duction cinématographique  est  la  conséquence 
du  nouveau  quota.  Le  Gouvernement  considère 
comme  essentiel  qu’un  « capital  de  travail  » 
soit  mis  notamment  à la  disposition  des  pro- 
ducteurs indépendants  de  films  pour  réaliser 
les  programmes  nécessaires. 

Le  plafond  de  ces  avances  sera  limité  à cinq 
millions  de  livres  (plus  de  5 milliards  de  francs). 
Tous  les  prêts  devront  être  remboursés  dans  les 
cinq  ans  qui  suivront  la  promulgation  de  la  loi. 

« Mais,  si  le  Gouvernement  britannique  est 
prêt  à stimuler  et  aider  la  production  cinéma- 
tographique, il  entend  que  ce  soit  à bon  escient. 
Il  est  indispensable  que  celle-ci  diminue  ses 
prix  de  revient,  qui  sont  beaucoup  trop  élevés, 
sans  pour  cela  baisser  la  qualité. 

« A l’heure  actuelle,  la  production  connaît 
de  très  graves  difficultés  et  15  % de  l’espace 
des  studios  est  inutilisé. 

« L’aide  financière  de  l’Etat  doit  servir  uni- 
quement à faire  démarrer  la  production  et  à lui 
permettre  de  profiter  des  avantages  que  lui 
apporte  le  nouveau  quota.  C’est  à l'industrie 
elle-même  à s’organiser  et  à se  remettre  sur 
pied.  Le  premier  travail  sera  de  rééquilibrer  les 
devis  de  production.  Il  est  absolument  néces- 
saire que  les  films  rapportent  de  l’argent,  car 
sans  cela  il  n’est  pas  de  possibilité  de  finan- 
cement normal.  » 

Les  déclarations  de  M.  Wilson  furent  suivies 
de  plusieurs  interventions,  notamment  de  la 
part  du  député  travailliste  Tom  O’Brien,  Secré- 
taire général  de  l’Association  Nationale  des 
Employés  du  Spectacle,  qui  qualifia  de  « lamen- 
table et  honteux  » le  fait  que  les  5.000  cinémas 
anglais,  qui  encaissent  annuellement  un  total  de 
cent  millions  de  livres,  sont,  à l’exception  de 
l’Organisation,  Rank  et  d’une  autre  société,  in- 
capables de  fournir  l’argent  nécessaire  à la  pro- 
duction. » 

Répondant  aux  interpellateurs.  M.  Wilson 
précisa  que  seulement  25  % du  devis  des  films 
seraient  avancés  par  la  « Finance  Film  Corpo- 
ration »,  le  reste  devant  être  fourni  par  les 
banques  et  les  moyens  de  financement  habituels. 


• ♦ 

Nomination 
de  M.  Cérald  Mayer 

M.  Gérald  Mayer  vient  d’être  nommé  direc- 
teur du  bureau  de  Paris  de  la  M.P.A.A.  en 
remplacement  de  M.  Mac  Carthy  qui  retourne 
à Hollywood  pour  devenir  un  des  collabora- 
teurs directs  de  M.  Darryl  F.  Zanuck.  Avec 
M.  Mac  Carthy,  M.  Rupert  Allan,  son  assistant, 
quitte  également  notre  capitale. 


PRÉCISION 

Comme  suite  à l’article  paru  dans  notre  nu-  [ 
méro  1284  du  6 novembre,  la  Société  Nationale  I 
Hongroise  du  Commerce  Cinématographique 
nous  précise  qu’elle  a autorisé  la  Société  Ca- 
valcade Pictures  à entamer  des  négociations  i 
pour  l’achat  éventuel  de  quelques  films  de  la 
M.P.E.A..  Cette  autorisation  se  référait  exclu- 
sivement aux  films  de  la  M.P.E.A.  et  non  en  ce 
qui  concerne  tous  les  films  américains. 


Record 

aux  “ Marignan-Marîvaux  ” 
pour  Aux  Yeux  du  Souvenir 

On  nous  communique  que  le  Marignan  et  le 
Marivaux  ont  battu,  avec  Aux  Yeux  du  Sou-  j 
venir,  tous  les  records  d’entrées  et  de  recettes  : 
16.110.000  fr.  avec  116.559  spectateurs,  en  deux 
semaines  d’exclusivité. 

-+ 

LA  RÉMUNÉRATION 
DU  CONSERVATEUR  DU 
REGISTRE  PUBLIC  DU  C.N.C. 

A la  suite  de  la  note  parue  dans  notre  numéro 
du  4 décembre  concernant  la  rémunération  pré- 
levée par  le  Registre  Public  de  la  Cinématogra-  j 
phie,  un  de  nos  abonnés,  producteur  important, 
nous  a fait  remarquer  que  le  taux  perçu  par  J 
le  Conservateur  est  passé  de  0,05  % à l'origine 
à 0,15  % actuellement,  soit  de  1 à 3. 

Cette  augmentation  semblerait  raisonnable  si  ! 
le  devis  des  films  et  par  suite,  l'importance  des  1 
inscriptions,  n'était  passée  dans  la  même  pé-  1 
riode  de  1 à 6 ou  8. 

Le  Registre  Public  de  la  Cinématographie  pré- 
lève ainsi  sur  chaque  film  une  somme  environ 
20  fois  plus  élevée  qu’en  1944. 

D’autre  part,  les  subrogations  d’inscriptions, 
cessions  d’antériorité  ou  toute  écriture  modifiant 
une  inscription  sur  laquelle  le  Registre  a déjà 
perçu,  entraîne  de  nouveau  la  perception  des 
droits  au  tarif  plein  alors  qu’il  semblerait  nor- 
mal de  ne  prélever  pour  ces  cas  qu’un  droit 
forfaitaire  très  inférieur. 

C’est  la  conclusion  à laquelle  nous  arrivions, 
mais  il  était  utile  de  préciser  davantage  la  ré- 
percussion de  la  hausse  des  prix  de  revient  de 
la  production,  hausse  dont  il  n’est  pas  tenu 
compte  dans  les  barèmes  appliqués  par  le  Re- 
gistre Public  de  la  Cinématographie. 


Une  scène  du  film  de  George  Stevens,  TENDRESSE, 
avec  Irene  Dunne  et  Barbara  Bel  Geddes. 

(Cliché  RKO.) 


FERMETURE  DES  STUDIOS 
DE  LA  VI CTORINE 

Après  l’achèvement  du  film  de  Jean  Boyer, 
Tous  les  Chemins  mènent  à Rome,  les  Studios 
de  La  Victorine  ont,  le  4 décembre,  fermé  leurs 
portes  pour  une  durée  indéterminée.  Cette  fer- 
meture qui,  espérons-le,  sera  brève  est  motivée 
par  les  changements  intervenant  dans  la  gestion 
et  la  forme  sociale  de  ces  établissements.  L'Ad- 
ministration des  Domaines  ayant  rétrocédé  au 
Trésor  les  actions  qu’elle  détenait,  il  faut  at- 
tendre que  les  formalités  de  rétrocession  de  ces 
parts  à l’U.G.C.  ait  été  effectuées.  La  ferme- 
ture est  mise  à profit  pour  établir  l’inventaire 
et  l’actif  de  la  Cimex  à la  demande  du  Trésor. 
Une  fois  toutes  les  formalités  administratives 
achevées,  la  nouvelle  société  < U.  G.  C.- André 
Paulvé)  prendra  en  mains  les  destinées  des  Stu- 
dios de  La  Victorine. 

Pour  le  moment,  tout  le  personnel  a été  licen- 
cié. Seule  une  équipe  de  sécurité  de  quatorze 
personnes  assure  la  surveillance  des  bâtiments 
et  administre  la  liquidation  des  affaires  cou- 
rantes. D’ores  et  déjà,  plusieurs  films  impor- 
tants sont  prévus  et  seront  mis  en  chantier  dès 
que  la  nouvelle  société  sera  définitivement  cons- 
tituée. — Paul-A.  Buisine. 

♦ 

Les  Délégués 
des  Fr©dsicten^s  anglais 
peu  satisfaits 

de  lessr  visite  à Paris 

Londres.  — Les  délégués  de  la  British  Film 
Producers  Association  qui  étaient  venus  s’entre- 
tenir à Paris  avec  les  représentants  officiels  du 
Cinéma  français  pour  obtenir  un  élargissement 
du  nombre  d’autorisations  de  doublage  des 
productions  anglaises,  sont  rentrés  assez  désap- 
pointés de  leur  visite  en  France. 

« Des  points  importants  ont  été  soulevés  et 
clarifiés,  mais  nous  n'avons  fait  aucun  progrès 
en  ce  qui  concerne  notre  position  »,  a déclaré 
à son  retour  l’un  des  délégués. 

« D’autres  entretiens  seront  nécessaires  dans 
un  avenir  prochain  »,  fut  sa  conclusion. 


Ted  Porter. 


6 


CÎNÉlÆKfàRAPHIE 

F®B[,SE 


LES  CADRES  DU  CINEMA  DEVANT  LA 
CONVENTION  COLLECTIVE  NATIONALE 
DE  RETRAITE  ET  DE  PRÉVOYANCE 


M.  J.  Villet,  délégué  syndical  des  Cadres 
C.G.C.,  nous  fait  parvenir  la  lettre  suivante, 
signée  de  MM.  Furth,  Laborde,  Lefèvre  et  vingt- 
deux  agents  des  cadres  et  maîtrise  de  C.T.M. 
Cette  lettre,  datée  du  25  novembre  1948,  a été 
adressée  à M.  Ducros,  président  de  la  Confédé- 
ration générale  des  Cadres,  30,  rue  de  Gram- 
mont,  à Paris. 

Monsieur  le  Président  et  cher  Collègue, 

Au  cours  de  votre  lettre  du  15  juin  1948,  réfé- 
rencée M/cm,  à M.  Laborde,  vous  avez  bien 
voulu  lui  exposer  les  raisons  qui,  à votre  avis, 
motivaient,  provisoirement  du  moins,  le  main- 
tient du  statut  quo  sur  les  conditions  d’applica- 
tion de  l’article  6 de  la  Convention  collective 
nationale  de  Retraite  et  de  Prévoyance  des  Ca- 
dres, fixant  à 65  ans  l’âge  normal  de  la  retraite. 

Depuis  lors,  quelques  faits  nouveaux  sont  in- 
tervenus, qui  nous  conduisent  à vous  demander 
de  reconsidérer  la  question  en  cause. 

C’est  d’abord  la  loi  n°  48-1306,  du  23  aoiit  1948, 
portant  modification  de  l’assurance-vieillesse , 
précisant  dans  son  chapitre  V,  article  n°  63,  que 

MODERNISATION 
DU  “ SEVERINE  ” A PARIS 

Mardi  30  novembre,  le  Severine,  entièrement 
rénové  par  les  soins  de  son  directeur,  M.  Mont- 
chovet,  a fait  sa  réouverture. 

La  plupart  des  fauteuils  avaient  été  rempla- 
cés par  Canoine.  De  nouveaux  rideaux  en  ve- 
lours rouge  de  Canoine  et  en  tissus  de  verre  or 
de  Lalu  décoraient  très  harmonieusement  la 
scène.  Les  tapis  sont  de  Pinson. 

La  nouvelle  salle,  aux  murs  ocre  clair  avec 
soubassements  marron  foncé  et  chauffée  par 
pulseur  à air  chaud,  offre  maintenant  aux  spec- 
tateurs du  20”  arrondissement  une  ambiance 
confortable  alliée  à une  excellente  projection. 


Gregory  Peck,  Jennifer  Jones  et  Joseph  Cotten 
dans  DUEL  AU  SOLEIL  qui  sortira  prochainement 
au  « Gaumont-Palace  » et  au  « Rex  ». 

(Cliché  Films  Constellation.) 


l 'effondrement  d'une  famille . 
par  un  crime  incondamnable 


« V assurance-vieillesse  garantit  une  pension  de 
retraite  à l’assuré  qui  atteint  l’âge  de  60  ans  ». 

Dans  un  autre  chapitre  de  la  même  loi,  il  est 
stipulé  que  si  la  demande  de  liquidation  n’in- 
tervient qu’après  l’âge  de  60  ans  et  jusqu’à  65 
ans,  l’assuré  a droit  à une  majoration  de  rente 
égale  à 4 % par  année  d’ajournement. 

C’est  encore  la  loi  n°  48-150  du  20  septembre 
1948,  portant  réforme  des  pensions  civiles  et  mi- 
litaires, disposant  dans  son  chapitre  1er,  titre  II, 
qu’il  suffit  de  55  ans  d’âge  et  de  25  années  de 
service  pour  les  fonctionnaires  ayant  accompli 
effectivement  15  années  au  moins  dans  un  emploi 
actif. 

Enfin,  vous  êtes  probablement  au  courant  que 
les  régimes  de  capitalisation  préexistants,  ainsi 
que  le  régime  complémentaire  à la  convention 
sus-visée,  fixent  généralement  à 60  ans  l’âge  nor- 
mal de  la  retraite. 

Nous  connaissons,  et  les  pouvoirs  publics  ne 
l’ignorent  pas  davantage,  la  situation  satisfai- 
sante de  la  plupart  des  caisses  de  répartition. 
Une  telle  constatation  ne  risque-t-elle  pas  de 
susciter  la  convoitise  du  Trésor  généralement  be- 
sogneux? 

Aussi,  nous  pensons  que  l’adoption  de  la  pro- 
position que  nous  vous  présentons,  dans  un  but 
que  nous  jugeons  équitable  et  humain,  serait  de 
nature  à résorber  tout  ou  partie  des  excédents 
qui  échapperaient  ainsi  à toute  tentation  et,  d’au- 
tre part,  à restituer  à la  notion  de  retraite  son 
caractère  propre,  car  nous  ne  vous  apprendrons 
rien  en  vous  assurant  que  la  première  de  ses 
conditions  d’attribution,  en  vigueur,  la  fait  con- 
sidérer, par  la  majorité  des  Cadres,  comme  le 
pendant  de  celle  des  Vieux  Travailleurs. 

En  conséquence,  les  soussignés,  cadres  supé- 
rieurs, cadres  et  agents  de  maîtrise,  tous  affiliés 
à votre  Confédération,  exerçant  la  plupart  un 
emploi  actif,  persuadés  quel  que  soit  leur  âge 
de  n’être  pas  incités  à cesser  de  sitôt  leurs  fonc- 
tions, par  suite  des  difficultés  croissantes  des 
conditions  d’existence,  vous  prient  d’intervenir, 
tant  auprès  de  l’A.G.I.R.  que  de  la  C.N.P.F., 
ainsi  que  des  ministères  intéressés,  en  vue  d’ob- 
tenir que  l’âge  de  la  retraite  prévu  par  la  Con- 
vention nationale,  soit  ramené  de  65  à 60  ans. 

Veuillez  agréer.  Monsieur  le  Président,  etc. 


A Dijon,  réouverture 
de  T “ Étoile  ” 

Nous  apprenons  la  rentrée  dans  le  circuit  de 
la  « Société  Bourguignonne  d’Etablissements 
de  Spectacles  » du  cinéma  le  Casino  de  Dijon. 

Mme  M.  Léoni,  la  Présidente  de  cette  Société, 
et  Directrice  générale  du  cinéma  Olympia,  la 
plus  importante  salle  de  spectacles  de  la  région, 
dirigera  également  le  Casino  de  Dijon,  établis- 
sement moderne  de  700  places.  Toute  la  corres- 
pondance et  les  propositions  concernant  ce  nou- 
vel établissement  devront  être  adressées  au 
siège  social  de  la  « Société  Bourguignonne 
d’Etablissements  de  Spectacles  »,  rue  des  Per- 
rières,  n°  15  bis,  à Dijon  (téléphone  15-57). 

D’autre  part,  nous  apprenons  également  que 
le  coquet  cinéma  de  quartier  Etoile,  après  une 
fermeture  de  plusieurs  mois,  va  faire  sa  réou- 
verture courant  décembre,  entièrement  trans- 
formé. En  effet.  M.  Marcel  Massu,  le  nou- 
veau gérant  de  cette  salle,  très  connu  puisqu’il 
est  le  délégué  du  Syndicat  substandard  de  la 
Côte-d’Or,  a équipé  cette  salle  en  16  mm.  avec 
un  équipement  complet  « Hortson  » avec  lampe 
à arc.  L’Etoile  s’appellera  désormais  le  Select. 

A.  Bouldour. 


wmmm 


PRODUCTION 

LES  FILMS  GIBÉ 

DISTRIBUTION 

PATHE-CONSORTIUM 

CINEMA 


CAP 


FILM  DE  JEAN  D E L A N N 0 Y 

VIENT  DE  BATTRE  TOUS  LES  RECORDS 

M A R I G N A N et'du  MARIVAUX 


M A R I G N A N <1ÈBE  SEMAINE) 
34.542  ENTRÉES  - RECETTE 

MARIVAUX  <1ERE  SEMAINE) 

2 5.2  7 3 ENTRÉES  - RECETTE 


TOTAL 


ET  LE  SUCCES  CONTINUE. 


AUX  YEUX  DU  SOUVENIR 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


çjCfXXXXXIX  1Z11.1XÏXXXXÏXÎ  CIME 

4t  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  ( 


Suite 
page  12 


) 


LE  CRIME  ETAIT 
PRESQUE  PARFAIT  (A.) 

(The  Unsuspected) 

Drame  psychologique  (104  min.) 
(V.O.-D.) 

WARNER  BROS 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Michael  Curtiz-Charles  Hoff- 
man, 1947. 

Réal.  : Michael  Curtiz. 

Auteurs  : Scén.  de  Ronald  Mac  Dou-  i 
gall,  adapt.  de  Bess  Meredyth,  d’a- 
près le  roman  de  Charlotte  Arm- 
strong, dial,  de  Jack  Meredyth  Lu- 
cas. 

Chef-Opérateur  : Woody  Bredell. 

Composition  photographique  : Frede- 
rick Richards. 

Effets  spéciaux  : David  C.  Kertesz, 
Harry  Barndollar  et  Robert  Burks. 

Musique  : Franz  Waxman. 

liir.  artistique  : Anton  Grot. 

Décors  : Howard  Winterbottom. 

Interprètes  : Claude  Rains,  Joan  Caul- 
field,  Audrey  Totter,  Michael  North, 
Constance  Bennett.  Hurd  Hatfield, 

F.  Clark,  H.  Lewis,  J.  Lambert,  R. 
Walker,  N.  Bryant. 

Première  représentation  (Paris)  : 1"' 
décembre  1948,  « Le  Triomphe  ». 


EXPLOITATION.  — Un  fdm  amé- 
ricain de  la  série  « crime  parfait  ». 

Le  « presque  » restrictif  du  titre  s’ap- 
plique sans  doute  au  scénario,  dont 
le  conventionnel  n’a  pourtant  pas 
empêché  le  célèbre  metteur  en  scène 
Michael  Curtiz  (Robin  des  Bois,  Les 
Conquérants  I , de  réaliser  quelques 
belles  scènes.  Les  poursuites  d’auto- 
mobiles, principalement,  sont  fort  pre- 
nantes. Pour  publics  moyens. 

SCENARIO.  — Victor  Grandison 
(Claude  Rains),  célèbre  romancier, 
gère  la  fortune  de  sa  pupille, 
Mathilda  Frazier  (Joan  Caulfield). 

La  secrétaire  de  « Grandi  »,  Roslyn, 
se  suicide  dans  des  conditions  mys- 
térieuses. Son  fiancé,  Steven  Ho- 
ward (Michael  North)  s’introduit 
chez  le  romancier  en  prétendant 
être  le  mari  de  Mathilda,  que  l’on 
croit  à ce  moment  noyée  dans  un 
naufrage,  afin  d’élucider  le  mystère 
de  la  mort  de  Roslyn.  Mais  Ma- 
thilda a été  sauvée  et  survient.  Elle 
brouille  un  peu  les  cartes  en  ne  sa- 
chant pas  très  bien  si  elle  a été  ma- 
riée à Steven,  Lui,  en  tout  cas,  a 
découvert  la  culpabilité  de  Victor 
qui,  en  plus  du  crime  de  sa  secré- 
taire, tue  sa  nièce  Althea  en  fai- 
sant croire  que  son  mari  l’a  tuée  et 
s’arrange  pour  provoquer  la  mort 
de  ce  dernier  dans  un  accident  de 
voiture.  Il  prépare  ensuite  « un 
suicide  » de  Mathilda  et  fait  enle- 
ver Steven,  Mais  celui-ci  a pré- 
venu la  police  qui  arrive  à temps 
pour  sauver  la  vie  des  deux  jeunes 
gens  et  pour  arrêter  Victor. 

REALISATION.  — Robert  Florey 
dit  qu’il  ne  faut  pas  toujours  « ti- 
rer » sur  le  metteur  en  scène,  lequel 
est  souvent  victime  des  scénarios  fai- 
bles ou  stupides  imposés  à lui  par 
les  producteurs  Ici,  metteur  en  scène 
et  producteur  ne  font  qu’un  ; ce  qui 
ne  change  rien  quant  au  scénario. 
Pourtant,  la  technique  est  parfaite, 
mais  le  conventionnel  et  la  puérilité 
du  sujet  et  des  caractères  font  sou- 
vent sourire. 

INTERPRETATION.—  Claude  Rains, 
grand  acteur  comme  toujours  par- 
vient à sauver  un  personnage  sans  ! 
psychologie  profonde.  Joan  Caufield  i 
est  une  adorable  pin-up.  Audrey  Tôt-  [ 
ter  (Althea)  confirme  son  talent  mal-  | 
gré  la  faiblesse  de  son  rôle.  Michael  ! 
North  est  sympathique  mais  un  peu  | 
mou.  Constance  Bennett  tient  le  rôle 
d’une  jeune  femme  fantaisiste.  On 
regrette  de  la  voir  si  peu.  — P.  R.  i 


SLACK  GOLD  (G.) 

(Le  Gagnant  du  Kentucky) 

Comédie  dramatique  (90  min.) 
Cinécolor 
(V.O.-D.) 

A.  I.  C. 


Origine  : Américaine,  1947. 

Prod.  : Jeffrye  Bernard-Allied  Artists. 

Réal.  : Phil  Karlson. 

Auteurs  : Caryl  Coleman,  scén.  d’A- 
gnes Christine  Johnston. 

Chef-Opérateur  : Harry  Neumann. 

Musique  : Edward  J.  Kay. 

üir.  artistique  : E.  R.  Hickson. 

Montage  : Ortho  Lovering  et  Roy  Li- 
vington. 

Interprètes  : Anthony  Quinn,  Kathe- 
rine de  Mille,  Elyse  Knox,  Ducky 
Louie.  Kane  Richmond,  Moroni  Ol- 
sen,  R.  Hatton,  Th.  Hall,  Ch.  Strow- 
bridge,  D.  Hickman. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 30 
novembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Film  d’aven- 
tures, en  couleurs,  dont  l’action,  si- 
tuée au  Kentucky,  a permis  la  réa- 
lisation de  belles  images  d’extérieurs, 
parmi  lesquelles  une  course  de  che- 
vaux. Pour  public  populaire. 

SCENARIO.  — L’Indien  Charley 
Eagle  (Anthony  Quinn)  et  sa  femme 
Sarah  (Katherine  de  Mille)  recueil- 
lent Davey  (Ducky  Louie).  Pour  se 
procurer  l’argent  nécessaire  pour 
faire  couvrir  « Black  Hope  »,  sa 
jument,  Charley  loue  sa  terre  à 
une  compagnie  pétrolifère.  Le  jour 
où  la  première  fontaine  jaillit  du 
sol,  un  poulain  tout  noir  naît.  Il 
est  pour  cette  raison  nommé 
« Black  Gold  ».  Davey  et  Charley 
entraînent  la  bête  pour  le  Derby. 
Mais  l'Indien,  blessé  dans  un  acci- 
dent, meurt.  Davey  monte  le  che- 
val et  lui  fait  gagner  la  célèbre  i 
course.  Fière  de  son  fils  adoptif,  ! 
Sarah  reçoit,  au  nom  de  Charley, 
les  trophées  de  la  victoire. 

REALISATION.  — Quelques  scènes 
d'aspect  comique,  d'autres  cherchant 
à exprimer  l’attendrissement,  de 
beaux  extérieurs,  une  course  de  che- 
vaux, sont  les  éléments  de  ce  film 
en  couleurs  (procédé  Cinécolor). 

INTERPRETATION.  — Anthony 
Quinn,  que  l’on  n’avait  pas  vu  depuis 
longtemps,  réapparaît  sous  les  traits 
d'un  Indien  évolué.  Katherine  de 
Mille  a du  caractère.  Ducky  Louie 
monte  bien  à cheval.  — P.  R. 


C'est  le  3 décembre  qu'est  sorti 
au  « Paris  »,  en  v.o.,  le  film  RKO 
en  technicolor,  La  Fée  Blanche  (It’s 
a pleasure).  La  vedette  en  est  Sonja 
Henie.  entourée  de  Michael  O'Shea 
et  Marie  McDonald. 


LE  JUSTICIER 
DE  LA  SIERRA  (G.) 
(Panhandle) 

Drame  d'aventures  (88  min.) 
(V.O.-D.) 

A.  I.  C. 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : John  C.  Champion-Allied  Ar- 
tists, 1948. 

Réal.  : Lesley  Selander. 

Auteur  : Scén.  de  Blake  Edwards. 
Chef-Opérateur  : Harry  Neumann. 
Musique  : Rex  Dunn. 

Dir.  artistique  : Ray  Boltz. 

Montage  : Ortho  Lovering. 
Interprètes  : Rod  Cameron,  Cathy 
Downs,  Reed  Hatley,  Ann  Gwynne, 
Dick  Rock. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 7 
décembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Un  titre  qui 
« accroche  »,  des  affiches  et  des  pho- 
tographies représentant  un  cow-boy 
revolvers  aux  poings  et  des  chevaux 
en  pleins  efforts,  favorisera  l’accès  des 
salles  populaires  à ce  film  émaillé 
de  bagarres  bien  réglées. 

SCENARIO.  — John  Sands  (Rod 
Cameron),  ancien  shérif,  apprend 
que  son  frère  Billy  a été  « des- 
cendu ».  Malgré  la  mise  à prix 
de  sa  tête,  il  se  rend  dans  la  ville 
où  eut  lieu  le  crime,  et  ses  soup- 
çons se  portent  sur  un  certain  Matt 
Garson  (Reed  Hadley),  chef  de 
bande.  Ses  soupçons  se  trouvent  con- 
firmés par  l'attitude  étrange  de 
Matt,  qui  envoie  à sa  poursuite  l’un 
de  ses  meilleurs  tireurs.  John 
obtient  la  preuve  de  la  culpabilité 
de  Garson,  et  réussit  à tuer  l’as- 
sassin. Il  part  ensuite  se  constituer 
prisonnier  pour  être  plus  vite  li- 
béré, afin  d’épouser  la  ravissante 
J une  (Anne  Gwynne),  ex-secré- 
taire de  Matt. 

REALISATION.  — Bonne  technique, 
dans  le  style  du  genre.  Une  belle  che- 
vauchée, une  jolie  et  violente  bagarre, 
des  scènes  qui  se  veulent  angoissan- 
tes, tels  sont  les  éléments  de  l'action. 
Le  sépiacolor  donne  d’assez  belles 
images  avec  une  impression  de  relief, 
mais  il  assombrit  les  éclairages. 

INTERPRETATION.  — Rod  Came- 
ron, spécialiste  de  westerns,  se  trouve 
très  à l'aise  dans  son  rôle.  Sa  force 
et  ses  réflexes  prompts  soutiennent 
l’action.  Cathy  Downs  et  Anne 
Gwynne  sont  fort  jolies.  — P.  R. 

♦ Un  film  sur  l’épopée  de  Stalingrad 
sera  réalisé  prochainement;  Teher- 
kasolf  y tiendra  le  rôle  du  Président 
Roosevelt.  Le  metteur  en  scène  Mi- 
chaël Romm  recevrait  la  tâche  de  ter- 
miner la  21'  partie  de  Ivan  le  Terrible, 
commencé  par  l’illustre  cinéaste  Pou- 
dovkine,  avant  qu’il  ne  soit  interdit. 


CINÉ-SIÈGES 


Vous  offro 
toute 

une  gamme 
de 

Fauteuils 

& 

Strapontins 


45,  rue  Henri-Barbusse,  AUBERVILLIERS 

FLANDRE  01-08 


SANG  ET  VOLUPTE  (A.) 

(Santa) 

Drame  (102  min.) 

(V.O.-D.) 

FILMS  ARC  DE  TRIOMPHE 


Origine  : Mexicaine. 

Prod.  : Minerva,  1946. 

Réal.  : Norman  Foster. 

Auteurs  : Adapt.  de  Francisco  de  P. 
Cabrera,  d'après  le  roman  de  Don 
Federico  Gamboa  « Santa  ». 

Chef-Opérateur  : Agustin  Martinez 
Solares. 

Dir.  musical  : Gonzales  Curiel. 

Musique  ; Agustin  Lara.  Pomar, 
Cazvan,  Garcia  de  Aralano,  Maria 
Luis  Suarez. 

Décors  : Elvira  Olvera. 

Dir.  de  Prod.  : Enrique  Morfin. 

Montage  : Charles  Luis  Kemball. 

Interprètes  : Ricardo  Montalban,  Es- 
ther  Fernandez,  José  Cibrian,  Vic- 
tor Mendoza,  Stella  Inda,  Fanny 
Schiller,  Emma  Roldan,  Manuel  Ar- 
vide. 

Première  représentation  (Paris)  : 24 
novembre  1948,  « Palace»;  (Nice)  : 
24  novembre  1948,  « Variétés  ». 


EXPLOITATION.  — Le  titre  qui 
attire,  le  milieu  où  se  déroule  l’ac- 
tion, l’ambiance  colorée,  sont  des  élé- 
ments permettant  d’assurer  à ce  film 
un  succès  auprès  du  public  popu- 
laire. L’action  dramatique  et  senti- 
mentale agira  sur  la  sensibilité  du 
public  féminin,  tandis  que  la  superbe 
course  de  taureaux  plaira  aux  « af- 
ficionados  ». 

SCENARIO.  — Vers  1850  au 
Mexique,  Santa  (Esther  Fernandez) 
séduite,  chassée  de  sa  famille,  se 
réfugie  à Mexico  et  échoue  dans 
une  maison  close  dont  elle  ne  tarde 
pas  à devenir  la  vedette.  Le  pia- 
niste aveugle.  Hippolyto  (José  Ci- 
brian) en  devient  follement  amou- 
i eux.  Santa,  devenue  la  maîtresse 
du  matador  Jaramedo  (Ricardo 
Montalban),  est  victime  d’une  ma- 
chination de  Rubio  (Victor  Men- 
doza) qu’elle  a abandonné  pour 
Joramedo.  Elle  s’enfuit  et  c’est  la 
déchéance.  Hippolyto  la  retrouve 
dans  les  bas-fonds.  Il  la  recueille 
mais  Santa  meurt  après  lui  avoir 
dit  son  amour. 

REALISATION.  — C'est  le  metteur 
en  scène  américain  Norman  Foster 
qui  a réalisé  ce  film  lui  donnant  un 
équilibre  et  un  rythme  assez  vivant. 
Les  bas-fonds  et  lieux  de  plaisir  de 
Mexico  sont  fort  réalistes.  La  course 
de  taureaux  est  une  des  plus  inté- 
ressantes présentées  à ce  jour.  Les 
photographies  d’extérieurs  sont  par 
moment  d'une  rare  beauté. 

INTERPRETATION.  — Esther  Fer- 
nandez, d'une  beauté  typiquement 
espagnole,  est  fort  émouvante.  Elle 
joue  avec  sensibilité  et  finesse.  Ri- 
cardo Montalban,  jeune  premier 
sympathique  et  fougueux,  est  un 
matador  absolument  dans  la  note. 
José  Cibrian,  en  musicien  aveugle, 
donne  à son  personnage  une  haute 
dignité.  Bonne  interprétation  des  très 
nombreux  autres  rôles.  — P. -A.  B. 


•fr  La  Légion  de  la  Décence  améri- 
caine vient  de  placer  le  film  français 
Martin  Roumagnac  (The  Room  ups- 
tairs)  dans  la  catégorie  C.  Elle 
condamne  le  film  parce  que,  dit-elle, 
il  justifie  une  conduite  immorale  et 
contient  des  séquences  suggestives 
et  un  suicide  comme  conclusion.  Le 
film  anglais  Blanche  Fury  a été  placé 
dans  la  catégorie  B,  c’est-à-dire  à 
déconseiller,  également  pour  « sé- 
quences suggestives  ». 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


LA  PRODUCTION 


FRANÇAISE 


Émile  Couzinet  a réalisé  d'après  J.  Giono 

AU  BOUT  DE  LA  ROUTE 

avec  José  Luccioni  et  Mona  Do! 


3 FILMS  TERMINÉS 


L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 

(10-12-48) 

Prod.  : A.  et  T.  Prod.-Gray- 
Film. 

Réal.  : B.  Meredith. 
CARTOUCHE  (10-12-48). 

Prod.  : G.  Radot-Midi-Cinéma- 
Location. 

Réal.  : G.  Radot. 

SCANDALES  AUX  CHAMPS- 
ELYSEES  (4-12-48). 

Prod.  : Général-Films. 

Réal.  : R.  Blanc. 


14  FILMS  EN  COURS 

ire  SEMAINE 

L’INCONNUE  N°  13  (Paris). 
Prod.  : Francinalp. 

Réal.  : J. -P.  Paulin. 

LE  PARADIS  DES  PILOTES 
PERDUS  (Maroc). 

Prod.  : B.U.P.-Française-E.  Tu- 
cherer. 

Réal.  : G.  Lampin. 

3"  SEMAINE 

LE  MYSTERE  DE  LA  CHAMBRE 
JAUNE  (Boulogne). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H.  Aisner. 

6'  SEMAINE 

ENTRE  11  HEURES  ET  MINUIT 
(ex-Une  drôle  d’Histoire)  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : J.  Roitfeld-Francinex. 
Réal.  : H.  Decoin. 

L’ESCADRON  BLANC  (Extér. 
Algérie). 

Prod.  : Acteurs  et  Techniciens 
Français. 

Réal.  : R.  Chanas. 

7e  SEMAINE 

LE  SORCIER  DU  CIEL  (Extér. 
Castelet). 

Prod.  : Ydex  Film. 

Réal,  technique  : M.  Blistène. 
Scén.,  adapt,  et  dial,  de  R.  Jo- 
livet. 

8e  SEMAINE 

L’ANGE  ROUGE  (Eclair-Epinay). 
Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

10e  SEMAINE 

LA  PASSAGERE  (Franstudios- 
Marseille). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 

Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 

GIGI  (Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

Ile  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 

(Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

15»  SEMAINE 
BARRY  (François-Ier). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

16»  SEMAINE 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Studios 
Rome). 

Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 

20»  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 

(Neuilly  ). 

Prod.  : C.I.C.C.-Borderle. 

Réal.  : A.  Cayatte. 

28»  SEMAINE 

MANON  (Afrique  du  Nord). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H.-G.  Clouzot. 


Giono  est  vraisemblablement  l'un 
des  plus  grands  romancier-poètes  de 
notre  temps.  Le  cinéma  lui  a déjà 
emprunté  quelques  œuvres  : Regain, 
Un  de  Beaumugnes;  et  une  page  d'un 
de  ses  romans  a fourni  à Pagnol  le 
sujet  de  La  Femme  du  Boulanger. 


Il  est  cependant  curieux  que  le  ci- 
néma se  soit  arrêté  là  et  que  des 
œuvres  comme  Bataille  dans  la  Mon- 
tagne, Colline,  et  combien  d'autres, 
n’aient  pas  encore  tenté  les  cinéastes. 

Emile  Couzinet,  lui,  a senti  toute 
la  poésie  et  toute  la  puissance  de 
Giono  et  vient  de  réaliser  Le  Bout 
de  la  Route  pour  sa  société  de  pro- 
duction, Burgus-Film. 

Dès  sa  création  par  la  Compagnie 
des  Quatre-Chemins,  la  pièce  du 
poète  de  Manosque  avait  conquis 
Paris.  Depuis,  de  nombreuses  repri- 
ses ont  consacré  définitivement  sa 
réussite. 

En  adaptant  la  pièce,  Robert  Ey- 
quem  et  Emile  Couzinet  lui  ont  laissé 
son  caractère  et  les  principales  lignes 
de  son  intrigue.  La  plus  grande  mo- 
dification qui  y ait  été  apportée,  est 
dans  le  cadre  où  elle  se  situe,  qui, 
d'alpin  devient  pyrénéen. 

C’est,  en  effet,  dans  les  Pyrénées 
qu’Emile  Couzinet  a réalisé  les  exté- 
rieurs qui  occupent  la  moitié  du  film. 
Installée  à Luz-Saint-Sauveur,  la 
production  se  déplaçait  dans  un 
rayon  de  trente  kilomètres  en  mon- 
tagne où  Armenise,  le  chef-opéra- 
teur, avait  à sa  disposition  de  mer- 
veilleux sites  pour  réussir  de  belles 
photos. 

Le  personnage  central  du  drame 
c'est  Jean,  le  mort-vivant.  Il  parait 
exister  mais,  en  réalité,  sa  vie  a cessé 
le  jour  où  il  a perdu  la  femme  qu'il 
aimait.  Ce  rôle  a été  confié  à José 
Luccioni  qui  avait  déjà  été  Orso  dans 
Colomba.  Ce  chanteur  interprétera, 
bien  entendu,  plusieurs  chansons 
écrites  spécialement  par  Vincent 
Scotto. 


Autour  de  Jean  gravitent  : Mina 
qu’interprète  France  Descaut;  Albert, 
Georges  Salley;  Mariette  : Micheline 
Labourot;  Barnabé  : Guy  Poni. 

Après  la  première  année  de  sa  re- 
présentation par  la  Compagnie,  la 
pièce  avait  été  reprise  par  des  co- 


médiens indépendants  dans  une  mise 
en  scène  de  Mona-Dol.  Celle-ci  in- 
terprétait le  rôle  de  Rosine,  la  mère, 
et  Marie  Kalff  celui  de  la  grand'mè- 
re.  Ce  sont  ces  deux  artistes  qui  ont 
repris  leur  personnage  dans  le  film. 

Parmi  les  transpositions  de  la 
pièce  sur  le  plan  cinématographique, 
nous  citerons  l’évocation  de  la  fem- 
me de  Jean  qui,  au  théâtre,  n’était 
réalisée  que  par  un  jeu  de  scène  et 
par  des  effets  de  diction  de  l'inter- 
prète du  rôle  de  Jean.  Au  cinéma, 
une  surimpression  permettra  au  spec- 
tateur de  partager  son  rêve. 

D’autre  part,  la  disparition  de  la 
femme  de  Jean  sera  expliquée,  dans 
le  film,  par  sa  mort  violente  lors  de 
l’explosion  d’une  mine.  Pour  cela, 
les  cinéastes  ont  réalisé  effectivement 
la  dangereuse  explosion  et  trois  ca- 
méras ont  filmé  en  même  temps  l’ac- 
cident. 

Actuellement,  le  film  est  au  mon- 
tage et  nous  aurons  sans  doute  l’oc- 
casion bientôt  de  voir  si  le  sujet  dé- 
veloppé par  Giono,  parfait  au  théâ- 
tre, possède,  au  point  de  vue  ciné- 
matographique, le  même  intérêt  et 
obtiendra  le  même  succès.  Il  n’y  a 
aucune  raison  valable  qui  s’y  oppo- 
se. — Jean  Houssaye. 


Aucun  film  n’est  prévu  d’ici  le 
mois  de  janvier  prochain  pour  être 
tourné  à Nice.  Toutefois,  à Aix-en- 
Provence  et  à Saint-Tropez,  se  pour- 
suivent les  prises  de  vues  des  exté- 
rieurs du  film  anglais,  Madness  of 
Heart,  une  production  Richard  Wain- 
Wringht,  pour  l’Organisation  Rank, 
mise  en  scène  par  Charles  Bennett, 
avec,  pour  vedette,  Margaret  Lock- 
wood. 


I FILM  COMMENCÉ 

LA  PORTE  D’OR  (10-12-48)  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : U.D.I.F. 

Réal.  : P.  de  Hérain. 


APRÈS  “ D’HOMME  A 

HOMMES  ” “ PANAMA  ” 

MM.  P.  Albert  et  P.  de  Perregaux, 
dès  leur  retour  des  Etats-Unis,  où  ils 
sont  allés  pour  la  mise  au  point  des 
accords  de  distribution  ou  de  « re- 
make »,  concernant  leur  film  D’Hom- 
me à Hommes,  continueront  la  pré- 
paration d’une  autre  superproduction 
intitulée  (titre  provisoire),  Panama. 

Ce  film,  qui  sera  réalisé  par  Chris- 
tian-Jaque. d’après  un  scénario  de 
Christian-Jaque  et  Pierre  Véry  (dia- 
logues de  Pierre  Véry),  s’inspire  d’un 
thème  de  Marcel  Achard  (Mademoi- 
selle de  Panama),  mais  dépassera  le 
cadre  du  scandale  de  Panama  qu’il 
n’évoquera  que  de  très  loin. 

Panama  sera  entièrement  réalisé  en 
extérieurs  — sur  place  — et  l’on  ima- 
gine la  minutieuse  préparation  qui 
s'impose  pour  traiter  une  épopée  de 
cette  envergure.  Ce  n’est  que  le  l»r 
septembre  1949  que  sera  donné  le 
premier  tour  de  manivelle. 

S’il  est  prématuré  de  parler  déjà 
des  interprètes,  nous  croyons  pour- 
tant pouvoir  annoncer  qu’une  distri- 
bution éclatante  sera  mise  sur  pied  : 
Jean  Gabin,  Renée  Faure,  Bernard 
Blier,  Louis  Seigner,  Fernand  Rau- 
zena,  ayant  déjà  été  pressentis  pour 
les  principaux  rôles  du  film. 


FICHE  TECHNIQUE 


AU  BOUT  DE  EA  ROUTE 

Titre  : AU  BOUT  DE  LA  ROUTE. 
Prod.  : BURGUS  FILM. 

Dist.  : GALLIA-CINEI. 

Réal.  : Emile  Couzinet. 

Assistant-Réal.  : Paul  Barbellion. 
Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Robert 
Eyquem,  d’après  la  pièce  de  théâ- 
tre de  Jean  Giono. 

Chef-Opérateur  : Victor  Armenise. 
Opérateur  : Fellous. 

Deuxième  Opérateur  : Ribot. 

Musique  : Vincent  Scotto. 

Décors  : René  Renneteau. 

Dir.  de  Prod.  : Jean  Cavaillès. 
Montage  : André  Sarthou. 

Script-Girl  : Suzanne  Faye. 

Régie  générale  : Sautet. 

Maquilleurs  : J.  Revelly  et  Simone 
Le  Gall. 

Chef-Opér.  du  Son  : J.  Coutellier  . 
Assistant  du  Son  : Roger  Tavernier. 
Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Côte  d'Argent-Bordeaux. 
Extérieurs  : Pyrénées. 

Commencé  le  : 15  août  1948. 

Terminé  le  : 21  octobre  1948. 
Interprètes  : José  Luccioni,  Mona  Dol, 
Marie  Kalf,  France  Descaut,  Miche- 
line Labourot,  Georges  Gallev,  Guy 
Poni,  Frouhins,  Louise  Fouquet. 
Sujet  (genre)  : Comédie  dramatique. 
Cadre-Epoque  : La  montagne.  Mo- 
derne. 

Résumé  du  Scénario.  — Un  homme 
marche  depuis  longtemps.  Il  s’arrête 
dans  une  famille  de  montagnards  et 
gagne,  bientôt,  l'amitié  de  tous.  Mais 
il  garde  le  souvenir  d’un  amour 
perdu  et  ayant  causé,  involontaire- 
ment, du  malheur  dans  son  entou- 
rage, il  repart.  Ce  n’était  pas  là,  le 
bout  de  sa  route. 


Le  tournage  de  La  Passagère  se 
poursuit  à Marseille  et  celui  des  ex- 
térieurs du  Sorcier  du  Ciel  au  Cas- 
telet, près  de  Toulon,  suivant  le 
rythme  prévu.  — Paul-A.  Buisine. 


José  Luccioni  et  Mona  Dol  dans  AU  BOUT  DE  LA  ROUTE. 

(Cliché  Burgus  Film.) 


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CINE 


RAPHIE 

SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


REGION  DU  SUD 


Situation 

passable 


NANTES 


A l'occasion  de  la  sortie  en  première  exclusivité  à 
1'  « Olympia  » et  au  « Lord-Byron  » de  LETTRE 
D'UNE  INCONNUE,  avec  Joan  Fontaine  et  Louis 
Jourdan,  le  Service  Publicité  d'Universal,  dirigé 
par  Raphaël  Bernard,  avait  fait  réaliser  dans  les 
librairies  parisiennes,  avec  la  collaboration  de 
M.  Thiébault,  l'actif  animateur  des  Editions  Stock, 
éditrices  de  l’émouvant  roman  de  Stefan  Zweig, 
des  étalages  particulièrement  attractifs  au  moyen 
du  livre,  de  photos  du  film  et  de  la  plaquette  de 
luxe  éditée  par  Universal. 


L'événement  marquant  a été  la  présentation, 
à I'Apollo,  D’Homme  à Hommes.  La  première 
a fait  l'objet  d’un  grand  gala  donné  au  bénéfice 
de  la  Croix-Rouge,  en  la  présence  de  Christian- 
Jaque.  Il  est  encore  trop  tôt  pour  présager  de 
la  carrière  D’Homme  à Hommes  dans  notre  ville, 
mais  il  est  probable  qu’elle  sera  des  plus  bril- 
lantes. Par  ailleurs,  I’Apollo  a passé  successive- 
ment, Carrefour  des  Passions,  La  Figure  de 
Proue,  Le  Bal  des  Pompiers  et  L’Armoire  Vo- 
lante, qui  ont  tous  réalisé  de  bonnes  recettes. 

L’Olympia  nous  a présenté  La  Révoltée  (bon 
rendement).  Madame  Parkington  (très  bons  ré- 
sultats), Le  Trésor  de  la  Sierra-Madre  (assez 
bon  rendement).  Correspondant  17  (très  bon). 

Au  Palace,  Il  était  une  fois...  a obtenu  un  ren- 
dement moyen.  Femme  sans  passé  a bien  mar- 
ché, Sombre  Dimanche  a peu  attiré  et  le  succès 
du  Bal  des  Pompiers  ne  s’est  pas  démenti. 

Le  Rex,  grâce  à sa  programmation,  a connu 
une  très  bonne  période.  Le  Maître  de  Forges 
(reprise).  Bataillon  du  Ciel  (reprise),  Voyage 
Surprise  et  Tarzan  et  les  Amazones,  ont  tous  très 
bien  marché,  ainsi  que  La  Dame  du  Lac. 

Signalons,  d’autre  part,  le  vif  succès  remporté 
au  Studio  par  Tumak,  Fils  de  ta  Jungle,  dont 
le  passage  a dû  être  prolongé.  La  Parade  du 
Rire  n’a  obtenu  qu’un  rendement  moyen. 

Dans  l’ensemble,  les  recettes  des  établisse- 
ments du  Centre  ont  été  plutôt  satisfaisantes, 
compte  tenu  de  la  situation  actuelle.  Quant  aux 
nombreuses  salles  de  quartier,  si  certains  de 
leurs  directeurs  n’enregistrent  pas  de  ralentis- 
sement, d’autres,  par  contre,  se  plaignent  d’une 
diminution  assez  sensible  du  nombre  des  en- 
trées. Nous  estimons,  pour  notre  part,  qu’en 
cette  occurence,  la  programmation  joue  un  grand 
rôle,  leur  clientèle  délaissant  les  films  moyens 
et  se  réservant  pour  les  grands  films. 

Ch.  Lefeuvre. 


D P)  jj—  A I J Y La  crise  de  1’Exploitation 
■-J  ^ ^ ^ ■—  ''  ^ ' se  précise  dangereusement 


D’une  façon  générale,  le  nombre  des  entrées 
a baissé  cette  année  encore  pour  les  mois  d’oc- 
tobre et  novembre.  Sur  six  programmes  nou- 
veaux, un  ou  deux  ont  marché,  les  autres  ne 
donnant  que  des  résultats  souvent  médiocres. 

Si  cette  situation  persiste,  il  est  à craindre 
que  notre  industrie  se  trouve  dans  une  situa- 
tion délicate.  Il  serait  insensé  actuellement 
d’augmenter  le  prix  des  places,  car  nous  assis- 
terions à une  diminution  massive  du  nombre 
des  spectateurs  et  même  peut-être  des  recettes. 

Voici  les  derniers  résultats  obtenus  : 

Olympia  (Gaumont,  1.600  places)  : L’Impasse 
des  Deux  Anges,  1.148.350  fr.  et  13.510  entrées; 
Femme  sans  Passé,  1.423.240  fr.  et  16.744  en- 
1 trées  ; Dédée  d’Anvers  (deux  semaines),  3.001.360 
francs  et  33.936  entrées. 

Femina  (Bonneterre  et  Sédard,  1.100  places)  : 
Une  Femme  par  Jour  (deux  semaines),  donne 
1.414.910  fr.  et  16.646  entrées.  La  deuxième  se- 
maine a donné  des  résultats  semblables  à ceux 
de  la  première.  Croisière  pour  l’Inconnu, 
829.530  fr.  et  9.738  entrées;  La  Cité  de  l’Espé- 
rance, 469.170  fr.  et  5.213  entrées.  La  première 
semaine  du  film  Ambre  donne  l’excellent  résul- 
tat suivant  : 1.440.490  fr.  et  16.994  entrées. 

Français  (S.O.G.E.C.,  1.380  places)  ; La  Ré- 
voltée, 1.002.660  fr.  et  11.796  entrées;  Arc  de 
Triomphe,  en  tandem  avec  I’Apollo,  donne  un 
total  de  2.126.375  fr.  et  25.195  entrées;  Ne  dites 
jamais  Adieu,  1.000.450  fr.  et  11.770  entrées  : 
Désir  de  Femme,  834.246  fr.  et  9.904  entrées. 

Apollo  (S.O.G.E.C..  1.250  places)  : Passeurs 
d’Or,  996.550  fr.  et  12.010  entrées;  Arc  de  Triom- 
phe (voir  résultat  global  au  Français)  ; La  Fille 
du  Capitaine,  598.690  fr.  et  7.220  entrées;  Les 
Rcbinsons  de  la  Mer,  478.190  fr.  et  5.780  entrées. 

Capitole  (Bonneterre,  1.100  places)  : Cette 
salle  semble  vouloir  reprendre  grâce  aux  ef- 
forts répétés  de  son  nouveau  directeur.  Main- 
tenant on  peut  le  dire,  lancé  magistralement, 
donne  504.084  fr.  et  6.452  entrées;  La  Dame  du 
'Lac,  438.536  fr.  et  5.556  entrées;  Meurtre  à Cal- 
cutta, 341.871  fr.  et  4.355  entrées;  enfin  Corres- 
pondant 17  réalise  430.517  fr.  et  5.463  entrées. 

Marivaux  (Bonneterre,  350  places)  : Cette 
salle,  également  sous  l’impulsion  de  sa  nou- 
velle direction,  donne  des  résultats  intéressants  : 
Maintenant  on  peut  le  dire,  359.766  fr.  et  4.571 
entrées;  la  deuxième  semaine,  254.893  fr.  et 
3.229  entrées;  La  Dubarry  était  une  Dame  tota- 
'lise,  en  deux  semaines,  484.500  fr.  et  6.166  en- 
trées. 

Intendance  (Couzinet,  400  places)  : J’avais  dit 
dans  ma  dernière  chronique  que  'Cette  salle  pa- 
raissait se  destiner  à nouveau  à la  première 
vision.  Or,  depuis  deux  semaines,  c’est  à nou- 
veau des  reprises  de  films  français  avec  Une 
Jeune  Fille  savait  et  L’Impeccable  Henri. 

4*  M.  MARC  BLANCHET,  directeur  des  Films 
Jupiter,  nous  informe  qu’il  vient  de  traiter  pour 
la  région  de  Bordeaux-Toulouse  : Le  Secret  de 
Mayerling,  qui  s’annonce  comme  l’une  des  plus 
importantes  productions  de  la  saison.  Cette  mai- 
son distribue  également  : Piège  à Hommes,  Le 
Secret  de  Monte-Cristo,  La  Femme  que  j’ai  as- 
sassinée et  Sombre  Dimanche. 

4*  L’ouverture  du  Mondial  est  fixée  au  8 dé- 
cembre. Cette  salle  sera  l’une  des  plus  belles 
de  France. 

4*  M.  René  Weiss,  directeur  de  la  publicité 
D’Homme  à Hommes,  est  venu  passer  24  heures 
à Bordeaux,  à l’occasion  de  la  présentation  de 
ce  film  à la  presse  et  afin  d’étudier  et  mettre  au 
point  le  lancement  publicitaire  de  cette  impor- 
tante production.  M.  CARLI,  directeur  de  la 


R.A.C.  à Bordeaux,  avait  convié  à cette  occasion 
les  journalistes  à un  cocktail.  Ce  film  va  débuter 
à I’Olympia  le  7 décembre,  en  grande  soirée 
de  gala  au  profit  de  la  Croix-Rouge. 

G.  Coumau. 
♦ 


AGEN 


Novembre 

médiocre 


La  reprise  de  l’activité  s’effectue  mal  à Agen. 
Novembre  qui,  habituellement,  l’amorce,  n’a  pas 
amené  de  foule  devant  les  guichets.  On  a la 
conviction  que  les  spectateurs,  de  plus  en  plus, 
choisissent  leurs  films  ; malheureusement,  ce 
choix  est  quelquefois  discutable.  Même  de  très 
gros  « morceaux  » semblent  laisser  le  public 
de  glace. 

Au  Florida,  on  était  en  droit  d’espérer  un 
rendement  remarquable  avec  La  Chartreuse  de 
Parme  ; la  recette  est  considérable  à cause  de 
la  majoration  des  prix  des  places  (768.000  fr.), 
mais  le  nombre  d’entrées  ne  s’est  élevé  qu’à 
6.100,  alors  que  Monsieur  Vincent  en  avait 
donné  11.000.  L’Aigle  à Deux  Têtes  fut  très 
discuté,  mais  assez  couru. 

M.  BONNAT  continue  à être  plus  satisfait  de 
son  Paris.  Cette  salle  infiniment  agréable,  la 
plus  moderne  de  la  ville,  a connu  ses  deux  plus 
grosses  recettes  avec  Shéhérazade  (260.000  fr., 
presque  autant  que  Jane  Eyre ) et  Fort  Apache, 
de  John  Ford. 

M.  KARMOX  a inauguré  une  nouvelle  for- 
mule au  Gallia,  celle  des  deux  programmes  par 
semaine.  Elle  le  satisfait  pleinement  et  il  la 
continuera  pendant  tout  l’hiver,  sauf  exceptions 
pour  de  très  gros  titres.  L’Assassin  est  à l’écoute, 
Les  Vertes  Années,  Le  Dessous  des  Cartes  et 
Démon  de  la  Chair  furent  les  meilleurs  rende- 
ments avec  une  bonne  reprise  du  Voleur  de 
Bagdad. 

Le  Select  se  défend  admirablement.  Il  enre- 
gistre en  moyenne  4.000  entrées  par  semaine, 
chiffre  étonnant  pour  cette  petite  salle.  Il  n’a 
jamais  abandonné  depuis  1940  la  pratique  des 
matinées  quotidiennes. 

A signaler  Le  Masque  aux  Yeux  Verts,  La 
Couleur  qui  Tue,  La  Gloire  est  à eux. 

M.  LORE  tient  le  mois  de  novembre  pour  un 
assez  bon  mois  au  Royal.  Il  faut  reconnaître 
que  ce  directeur  a fait  pendant  toute  l’année 
de  gros  efforts  de  programmation  dont  il  re- 
cueille les  fruits,  ce  dont  je  me  réjouis. 

Parade  aux  Etoiles  domine.  — Ch.  Pujos. 


Une  scène  de  PARADE  DU  TEMPS  PERDU 
avec  Noël-Noël. 

(Cliché  Gaumont-Dist.) 


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)UEST 


CUVEi 


RAPHIE 

ISE 


1 1 


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POUR  LA  RÉDACTION  ET  IA  PUBLICITÉ,  S'ADRESSER  A 
GÉRARD  COUMAU,  10,  RUE  DE  LA  GARE,  BORDEAUX  - Tél.  913-55 


TOULOUSE 


La  saison  d’hiver  entre  déjà  dans  son  troi- 
sième mois,  les  recettes  subissent  des  hauts  et 
des  bas,  on  sent  que  le  public  restreint  de  plus 
en  plus  son  pouvoir  d’achat  et  ne  se  déplace 
que  pour  voir  un  spectacle  qui  répond  bien  à 
son  goût. 

L’augmentation  du  tarif  des  tramways  qui, 
de  10  fr„  sont  passés  à 15  fr.  dans  la  journée 
et  à 30  fr.  dès  21  heures,  est  loin  d'avoir  arran- 
gés les  affaires  de  nos  exploitants. 

Autre  facteur  important  lui  aussi  qui  nuit  sé- 
rieusement à nos  salles,  l’organisation  d'une 
nouvelle  foire  commerciale,  dite  : « Noël  Com- 
mercial de  Toulouse  »,  au  profit  de  l’Enfance 
malheureuse,  en  plein  centre  de  la  ville  qui,  du 
1er  au  10  décembre,  a fait  participer  le  public 
toulousain  à une  grande  tombola  gratuite 
(1  billet  pour  50  fr.  d’achat),  qui  donnait  droit 
au  tirage  du  gros  lot  composé  de  pièces  d’or, 
d’une  valeur  d’un  million. 

Le  théâtre,  lui  non  plus,  n’a  pas  chômé  et  a 
fait  une  forte  concurrence  en  présentant  à grand 
« renfort  » de  publicité  : André  Dassary,  dans 
Chanson  Gitane.  Ce  spectacle  est  resté  quinze 
jours  à l’affiche  de  notre  scène  municipale. 

Les  productions  qui  ont  été  à l’affiche,  pen- 
dant la  période  du  20  octobre  au  30  novembre 
inclus  : 

VARIETES  (S.O.G.E.C.,  2.100  places)  : Les  As- 
sassins sont  parmi  nous,  869.850  fr.  et  12.544  en- 
trées; Le  Colonel  Durand,  882.450  fr.  et  12.506 
entrées;  Carrefour  de  la  Mort  a plu  au  public, 
1.105.740  fr.  avec  15.967  entrées;  Famoro  le  Ty- 
ran, lancé  à Toulouse  pour  la  première  fois  en 
France  a,  malgré  son  caractère  un  peu  spécial 
s’apparentant  au  reportage  romancé,  réalisé  une 
bonne  semaine,  837.515  fr.  avec  12.166  entrées  ; 
Le  Massacre  de  Fort  Apache,  1.172.710  fr.  et 
16.924  entrées;  L’Impeccable  Henri,  1.001.580  fr. 
avec  14.198  entrées. 

Gaumont  (S.N.E.G.,  1.678  places).  Cet  établis- 
sement fait  cette  saison  un  effort  méritoire  en 
faveur  du  film  français,  effort  qu’il  nous  est 
agréable  de  souligner  dans  ces  colonnes;  L’Ai- 
gle à deux  Têtes  a totalisé  en  deux  semaines 
1.839.985  fr.  avec  25.824  entrées;  Une  Femme 
sans  Passé,  1.092.475  fr.  avec  15.292  entrées  ; Le 
Diable  Boiteux,  1.267.130  fr.  et  17.637  entrées  ; 
Les  Amoureux  sont  seuls  au  Monde  a obtenu 
1.243.850  fr.  avec  17.329  entrées;  La  Blonde  In- 
cendiaire, 762.865  fr.  et  10.770  entrées;  Rapide 
de  Nuit,  538.970  fr.  avec  7.620  entrées. 

Trianon  (Mme  GEORGES  LAFABRIER,  1.353 
places)  : D’Homme  à Hommes,  magnifiquement 
lancé,  avec  une  soirée  de  gala  au  profit  de  la 
Croix-Rouge  Française  ,à  laquelle  participaient 
de  nombreuses  vedettes,  a réalisé  en  deux  se- 
maines, 1.848.650  fr.  avec  26.047  entrées  ; La 
Grande  Bagarre,  540.555  fr.  avec  7.695  entrées; 
Le  Bal  des  Pompiers  a totalisé  en  deux  semai- 
nes, 1.708.798  fr.  et  24.174  entrées  ; Ambre  a, 
comme  il  fallait  s’y  attendre,  débuté  d'une  façon 
I éclatante;  la  première  semaine  d’exclusivité  a 
! donné  1.560.510  fr.  et  21.638  entrées. 

Plaza  (Cinémobilia,  1.800  places)  : Cœur  Se- 
cret, 608.865  fr.  et  8.609  entrées;  Escale  à Hol- 
lywood, 1.546.748  fr.  et  22.009  entrées  en  deux 
semaines  ; Arc  de  Triomphe,  1.593.075  fr.  et 
22.318  entrées  en  deux  semaines;  Le  Mur  des 
Ténèbres,  590.025  fr.  et  8.386  entrées. 

Zig-Zag  (350  places)  ; Les  Dés  Sanglants, 
327.535  fr.  avec  5.039  entrées;  Halte  Police,  pre- 
mière semaine,  361.675  fr.  et  7.760  entrées  ; 


L’augmentation  des 
tramways  nuit  aux  recettes 
des  salles 

deuxième  semaine,  192.280  fr.  et  2.984  entrées  ; 
Vive  la  Compagnie  (reprise),  408.255  fr.  et  6.287 
entrées;  Désert  Fury  (en  V.O.),  293.675  fr.  et 
4.531  entrées;  Les  Voyages  de  Sullivan,  314.925 
francs  et  4.869  entrées. 

Nouveautés  (Jean  Galia,  Christian  Bonneterre, 
gérants)  : La  Fille  du  Capitaine,  514.625  fr.  et 
7.740  entrées;  Dernière  Etape  (en  tandem  avec 
le  Vox),  bon  lancement,  avec  soirée  de  gala,  en 
présence  des  autorités  civiles  et  militaires  de 
la  ville,  841.360  fr.  avec  12.530  entrées;  La  Fée 
Blanche,  pour  la  première  fois  en  France,  616.160 
francs  et  9.167  entrées;  Casbah  (en  tandem  avec 
le  Vox),  591.200  fr.  et  8.715  entrées;  La  Confes- 
sion dans  la  Nuit,  389.460  fr.  et  5.753  entrées  ; 
Sang  et  Volupté,  493.810  fr.  avec  7.326  entrées. 

Vox  (Jean  Galia,  Christian  Bonneterre,  gé- 
rants) : Ali-Baba  (deuxième  semaine),  330.180 
francs  et  5.220  entrées;  Dernière  Etape  (en  tan- 
dem avec  Les  Nouveautés),  472.370  fr.  et  7.366 
entrées;  Le  Signe  du  Bélier,  261.400  fr.  et  4.082 
entrées;  Casbah  (en  tandem  avec  Les  Nouveau- 
tés), 237.735  fr.  et  3.687  entrées;  Tarzan  et  la 
Chasseresse,  première  semaine,  454.750  fr.  et 
7.286  entrées. 

Français  (Jean  Galia,  Delbos;  gérant,  Chris- 
tian Bonneterre)  : Shéhérazade,  257.140  fr.  et 
5.748  entrées;  Tragique  Destin  (en  première  vi- 
sion), 207.550  fr.  et  4.630  entrées;  Sérénade  Es- 
pagnole, 173.880  fr.  et  3.880  entrées;  Deux  Ni- 
gauds démobilisés,  238.035  fr.  avec  5.311  entrées; 
Soudan,  193.460  fr.  et  4.332  entrées. 

Gallia  (MAX  GAZAGNE,  directeur)  : Ma- 
riage de  Minuit  (en  première  vision),  127.294  fr. 
et  2.456  entrées;  Une  Femme  cherche  son  Des- 
tin, 84.770  fr.  et  1.792  entrées;  Colomba,  en  re- 
prise, a tenu  avec  succès  l’écran  pendant  deux 
semaines;  Ville  Conquise,  133.346  fr.;  Des  Souris 
et  des  Hommes,  présenté  en  première  vision; 
L’Aigle  des  Mers,  129.377  fr. 

4*  Le  Cine-Club  vient  de  présenter  en  première 
vision  deux  films  : Henry  V et  Une  Question 
de  Vie  ou  de  Mort. 

4*  Nous  apprenons  la  nomination  de  M.  R.  NI- 
COULAU,  en  qualité  de  représentant  du 
« Comptoir  Français  du  Film  »,  pour  les  régions 
de  Bordeaux-Toulouse.  Le  siège  du  « Comptoir 
Français  du  Film  » à Bordeaux  est  : 220.  cours 
de  la  Marne.  Tél.  : 954-75. 


Y.  Bruguière. 


Façade  du  « Marmor  Haus  » de  Berlin 
pour  la  sortie  de  QUAI  DES  ORFEVRES 
qui  remporte  un  beau  succès. 

(Cliché  Majestic-Films.) 


POITIERS 


Le  “ Castille  ” ouvert  à Noël 

Après  cinq  mois  de  travaux,  menés  de  front 
par  neuf  entreprises,  le  Castille  complètement 
rénové,  ouvrira  ses  portes  pour  les  fêtes  de 
Noël. 

Nombre  d’améliorations  auront  été  apportées, 
parmi  lesquelles  une  façade,  un  hall  agréables 
avec  entrée  et  caisse  centrales. 

Une  seule  allée  — également  centrale  — 
remplacera  les  deux  allées  primitives  et  deux 
escaliers  conduiront  au  balcon,  lui-même  com- 
plètement transformé. 

La  cabine  a disparu  du  balcon  de  jadis,  ce 
qui  fait  gagner  un  nombre  intéressant  de  places. 

Au  total,  on  compte  sur  une  centaine  de  places 
supplémentaires,  ce  qui  portera  à 550  le  nombre 
de  sièges  utilisables. 

Mais  la  chose  la  plus  intéressante  à notre  sens 
est  le  système  de  projection.  Très  moderne,  il 
n’existe  que  dans  quelques  salles  parisiennes, 
et  bénéficie,  pour  son  utilisation  à Poitiers,  de 
ces  premières  expériences. 

La  ville  de  Poitiers  est  propriétaire  du 
Theatre  Municipal-Cine  Comœdia  — deux  cho- 
ses en  une  seule  — qu’exploite,  grâce  à un  bail, 
M.  BREMOND. 

S’appuyant  sur  les  conclusions  de  la  Com- 
mission de  Sécurité,  le  Préfet  prit  un  arrêté 
signifiant  la  fermeture  de  l’établissement  : le 
danger  venait  en  premier  lieu  de  la  scène  et  on 
ne  pouvait  plus  exploiter  le  théâtre.  Par  contre, 
on  pouvait  envisager  l'exploitation  du  cinéma 
sous  certaines  conditions. 

Les  « conditions  » spécifiées  par  la  Commis- 
sion de  Sécurité  ayant  été  remplies,  le  Préfet 
de  la  Vienne  a pris  un  autre  arrêté,  modifiant 
le  précédent. 

Aux  termes  de  cet  arrêté,  l'exploitation  du 
cinéma  est  seule  permise,  mais  jusqu'au  31  dé- 
cembre seulement.  Passée  cette  date,  Comœdia 
ne  sera  plus  ouvert  au  public. 

Conjointement,  le  Conseil  municipal  de  Poi- 
tiers étudie  la  transformation  de  la  salle.  Le 
principe  de  l’exécution  des  travaux  a été  adopté, 
tandis  qu’un  concours  pour  architectes  spécia- 
lisés vient  d'être  ouvert.  — R.  Plumereau. 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rixrxr:  C,VF, 


RAPH1E 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


# ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  e 


Anthony  Quinn,  Katherine  de  Mille 
et  Ducky  Louie  dans  BLACK  GOLD. 

(Cliché  A.IC.) 


SCANDALE  (A.) 

Comédie  (90  min.) 
PATHE-CONSORTIUM-CINEMA 

Origine  : Française. 

Prod.  : S.U.F.,  1948. 

Réal.  : René  Le  Hénaff. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt.  de 
Pierre  Léaud;  dial.  d'Henri  Jean- 
son. 

Chef-Opérateur  : M.  Fossard. 
Musique  : G.  Van  Parys. 

Décors  : R.  Dumesnil. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Clerc. 

Montage  : Hélène  Battini 
Chef-Opérateur  du  Son  : R.-C.  For- 
get. 

Interprètes  : Odette  Joyeux,  Paul 
Meurisse.  Dinan,  Ph.  Lemaire,  J. 
Pierreux,  Ph.  Olive,  M.  Pérès,  H. 
Charrett,  J.  Clarieux,  J.  Clément, 
E.  Crisa.  Ch.  Ecard,  A.  Freignac, 
G.  Géniat,  Lupovici. 

Première  représentation  (Paris)  : V 
décembre  1948,  « Astor  »,  « Em- 
pire ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 7 

décembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Sur  une  his- 
toire de  gangsters,  René  Le  Hénaff 
a réalisé  une  agréable  comédie  aux 
personnages  soigneusement  typés,  au 
jeu  alerte.  Sans  rechercher  la  vrai- 
semblance psychologique,  ni  s'atten- 
dre aux  prouesses  techniques,  le  grand 
public  trouvera  dans  cette  aimable 
production  une  bonne  occasion  de  se 
divertir  sans  aucune  arrière-pensée. 

SCENARIO.  — Cécilia  (Odette 
Joyeux) , jeune  fille  énergique  et 
mythomane,  hérite  d’une  boîte  de 
nuit  léguée  par  son  oncle  Joé-le- 
Balafré.  Elle  parvient  difficilement 
à s’imposer  au  personnel  de  l’éta- 
blissement, quand  elle  songe  à se 
faire  passer  pour  la  femme  de 
Steeve  Richardson  (Paul  Meurisse), 
grand  patron  du  rackett  internatio- 
nal des  boîtes  de  nuit.  Sa  ruse  réus- 
sit jusqu’à  l’arrivée  de  Steeve,  qui 
entend  faire  usage  de  ses  droits 
conjugaux...  Des  concurrents  sont 
assassinés,  la  police  intervient,  le 
meurtrier  est  arrêté  et  Cécilia  part 
avec  Steeve,  aventurier  au  grand 
cœur. 

REALISATION.  — Le  scénario  ne 
cherche  pas  la  vraisemblance,  la 
mise  en  scène  non  plus.  Traitées  sur 
un  ton  de  fantaisie  et  servies  par  une 
photo  très  claire,  les  scènes  se  suc- 
cèdent les  unes  aux  autres  sur  un 
rythme  agréable  et  rapide.  Le  dialo- 
gue sans  grandes  recherches  fait  rire 
mais  sans  grossièretés.  C'est  le  prin- 
cipal. 

INTERPRETATION.  — Odette 
Joyeux,  dans  un  rôle  à sa  taille, 
donne  libre  cours  à sa  fantaisie  et 
à son  sens  de  l’humour.  Elle  paraît 
s’amuser  autant  que  les  spectateurs. 
Paul  Meurisse  donne  toute  la  mesure 
de  son  impassibilité.  Dinan  fait  une 
création  réussie.  Jacqueline  Pierreux 
en  pin-up-entraîneuse,  ne  passera  pas 
inaperçue.  — J.  L. 


UN  GANGSTER  (A.) 

(The  Gangster) 

Drame  psychologique  (86  min.) 

(V.O.-D.) 

A.I.C. 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Maurice  et  Frank  King-Al- 
lied  Artists,  1947. 

Réal.  : Gordon  Wiles. 

Auteurs  : Scén.  de  Daniel  Fuchs  ; 
dial,  de  Leon  Charles  d'après  « Low 
Company  ». 

Chef-Opérateur  : Paul  Ivano. 

Musique  : Irvin  Talbot. 

Dir.  artistique  : F.  Paul  Sylos. 

Décors  : Sydney  Moore. 

Montage  : Walter  Thompson. 

Interprètes  : Barry  Sullivan,  Belita, 
Joan  Lorring,  Akim  Tamiroff. 
Henry  Morgan,  J.  Ireland,  Sh.  Leo- 
nard, F.  D'Orsay,  V.  Christine,  E. 
Cook  Jr..  Th.  Hecht,  L.  Erickson, 
Ch.  McGraw,  J.  Kellogg,  E.  Max- 
well. D Robinson,  G.  Barnett,  M. 
Alper,  Sh.  Winters,  L.  Steers. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 2 
décembre  1948,  « Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Le  titre  de  ce 
film  et  son  slogan  publicitaire  « pas 
comme  les  autres  » attirera  certaine- 
ment dans  les  salles  populaires  les 
amateurs  du  genre.  Ils  assisteront 
ainsi  au  drame  intérieur  qui  se  joue 
dans  l'esprit  du  héros  de  cette  his- 
toire, Barry  Sullivan  et  apprécieront 
à nouveau  le  charme  étrange  de  Be- 
lita. 

SCENARIO.  — Shubtinka  (Bar- 
ry Sullivan),  né  de  parents  pau- 
vres, regardait  avec  envie  les  en- 
fants, puis  les  jeunes  gens,  puis 
les  hommes  plus  chanceux  que  lui. 
Il  sc  mit  en  ménage  avec  une  jolie 
chanteuse  au  corps  splendide  et 
aux  jambes  parfaites,  Nancy  (Be- 
lita) et  exploita  avec  un  associé. 
Nid c Jammey  (Akim  Tamiroff)  un 
nombre  important  d’appareils  à 
sous.  Mais  son  concurrent,  Cornell 
(Sheldon  Léonard)  parvint  bientôt 
à le  supplanter  et  même  à lui  pren- 
dre Nancy  et  Nick.  Ce  dernier  fut 
assassiné  par  un  jeune  gangster  in- 
téressé. Karty  (John  Ireland)  et 
Cornell  croyant  qu’il  s’agit  là  d'une 
vengeance  de  Shubunka,  l'a  fait 
abattre  après  une  dramatique  chasse 
à l’homme.  Cornell  et  sa  bande  se- 
ront arrêtés. 

REALISATION.  — Dans  de  nom- 
breux décors,  le  metteur  en  scène  a 
fait  évoluer  de  nombreux  personna- 
ges qui  s’efforcent  de  faire  valoir  leur 
qualité  de  gangsters.  Assez  bonne 
technique. 

INTERPRETATION.  — Barry  Sul- 
livan est  un  gangster-mou,  tel  que 
le  veut  son  rôle.  Belita,  plus  vamp, 
plus  aventurière  que  jamais,  est  tou- 
jours pleine  de  charmes.  Akim  Tami- 
roff incarne  un  gangister  peureux, 
avec  talent,  comme  toujours.  — P.  R. 


LA  FEE  BLANCHE  (G.) 

(It’s  a pleasure) 
Comédie  (90  min.) 

Technicolor 

(V.O.-D.) 

RKO  RADIO  FILM 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : David  Lewis-RKO,  1945. 

Prod.  associé  : Don  Loper. 

Réal.  : William  A.  Seiter. 

Auteurs  : Scén.  et  dial,  de  Lynn  Star- 
ling  et  Elliot  Paul. 

Chef-Opérateur  : Ray  Rennahan. 

Technicolor  : N.  Kalmus  et  Norman 
Padelford. 

Musique  : Arthur  Lange.  Lyrics  de 
Edward  Leslie. 

Dir.  artistique  : Wiard  B.  Ihnen. 

Décors  : Julia  Héron. 

Montage  : Ernest  Nims. 

Interprètes  : Sonja  Henie,  Michael 
O'Shea,  Marie  McDonald,  G.  Schil- 
ling, I.  Adrian,  Ch.  Walker,  P. 
O'Neill,  A.  Loft,  A.  Fleming,  B. 
Johnson,  G.  Brown,  J.  Chefe,  D. 
Loper,  T.  Hanlon,  L.  Watson. 

Première  représentation  (Nice)  : 15 
septembre  1948,  « Escurial  »,  « Ca- 
sino ».  (Paris)  : 3 décembre  1948, 
« Le  Paris  ». 


EXPLOITATION.  — Le  nom  de 
Sonja  Henie,  reine  incontestée  du  pa- 
tinage, la  mise  en  scène,  la  somptuo- 
sité des  ballets,  la  douceur  et  le  fondu 
de  la  couleur,  sont  les  principaux 
éléments  de  ce  film.  Pour  les  sportifs, 
les  matches  de  hockey  sur  glace  au- 
ront un  retentissement.  Ce  film,  fort 
soigné,  à l'aimable  intrigue  sentimen- 
tale, s'adresse  à l’ensemble  du  public 
et  doit  donner  de  bons  résultats  d’ex- 
ploitation. 

SCENARIO.  — Chris  Linden 
(Sonja  Henie),  vedette  du  patinage, 
a épousé  Don  Martin  (Michael 
O’Shea),  champion  de  hockey  sur 
glace.  Son  manque  de  calme  le  fait 
radier  à vie.  Chris  lui  propose  de 
partager  avec  elle  la  vedette  des 
spectacles  sur  glace.  Sentant  qu’il 
est  un  obstacle  à sa  carrière,  il  la 
quitte.  Chris,  fortement  peinée,  tra- 
vaille de  plus  en  plus  pour  oublier. 
Devenue  très  grande  vedette,  Chris 
apprend  que  Don  s’est  amendé  et 
forme  des  jeunes  pour  des  équipes 
de  hockey  sur  glace.  Elle  lui  par- 
donne et  ils  partent  ensemble  cette 
fois  vers  de  nouveaux  succès. 

REALISATION.  — William  A.  Sei- 
ter a réussi  des  scènes  fort  vivantes 
de  matches  de  hockey  sur  glace  et 
animé  de  somptueux  ballets,  tout 
particulièrement  celui  du  final.  La 
photographie  et  la  couleur  met  en 
valeur  les  costumes,  les  décors  et 
crée  une  ambiance  de  luxe.  La  mu- 
sique est  agréable  et  les  chansons 
bien  rythmées.  Les  fort  habiles  mou- 
vements d'appareils  permettent  de 
suivre  les  évolutions  surprenantes  de 
Sonja  Henie. 

INTERPRETATION.  — L'incompa- 
rable virtuosité  de  Sonja  Henie  qui, 
sur  ses  patins,  semble  défier  toutes 
les  lois  de  l’équilibre,  s'affirme  une 
fois  de  plus.  Michael  O'Shea  est  un 
nouveau  venu,  sportif,  sympathique, 
au  jeu  direct.  Le  ballet  fait  évoluer 
avec  une  science  consommée  un  ba- 
taillon de  jolies  filles  légèrement 
vêtues.  — P. -A.  B. 


De  retour  aux  Etats-Unis,  après 
un  voyage  en  Grande-Bretagne  et  sur 
le  continent,  M.  Joseph  H.  Seidelman, 
directeur  du  département  étranger 
d'Universal,  a déclaré  que  les  nou- 
veaux accords  franco-américains  ne 
permettraient  pas  aux  compagnies  ci- 
nématographiques américaines  de  ti- 
rer un  bénéfice  de  leur  activité  sur 
le  marché  français. 


LES  JEUX  OLYMPIQUES  1948 

(G.) 

Reportage  sportif  (95  min.) 
Technicolor 
(P. F.) 

VICTORY  FILMS 


Origine  : Britannique. 

Prod.  : Castleton  Knight,  1948. 

Réal.  : Comité  d’Organisation  de  la 
14e  Olympiade. 

Chef-Opérateur  : Stanley  Sayer. 

Musique  : Guy  Warrack  exécutée  par 
le  Royal  Philarmonic  Orchestra 
sous  la  direction  de  Muir  Mathie- 
son. 

Dir.  de  Prod.  associés  : H. -T.  Brc- 
mige  (Grèce),  J.  Swain  (Sports 
d'Hiver),  N.  Candy  (Natation),  F. 
Watts  (Equitation). 

Montage  : Roy  Drew. 

Texte  français  de  Georges  Briquet, 
commenté  par  G.  Briquet,  R.  Mar- 
sillac  et  L.  Van  Lee. 

Première  représentation  (Paris)  : 24 
novembre  1948,  « Apollo  »,  « Em- 
pire »,  « Plazza  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  montage 
de  prises  de  vues  effectuées  lors  des 
épreuves  des  Jeux  Olympiques  de 
Londres  peut  attirer  un  public  s’in- 
téressant aux  sports  et  aux  athlètes 
internationaux.  Les  spectateurs  fran- 
çais seront  un  peu  déçus  de  ne  pas 
pouvoir  admirer  plus  longuement  nos 
représentants. 

REALISATION.  — Les  Jeux  Olym- 
piques n’ayant  pas  bénéficié  tout  au 
long  des  épreuves  d'un  temps  parti- 
culièrement radieux,  las  prises  de 
vues  en  technicolor  semblent  parfois 
manquer  de  lumière.  Filmer  toutes 
les  épreuves  était  une  tâche  difficile 
et  n’a  pu  être  que  partiellement 
réalisée.  — L.  O. 


LA  FRAISEUSE  UNIVERSELLE 

Film  d’enseignement  technique  (750  m.) 
Origine  : Française. 

Prcd.  : Films  La  Hulotte  (Brunet). 
Réal.  : Motard. 

Auteur  : Scén.  et  commentaires  de 

Motard. 

Chef-Opérateur  : Ramette. 

Tirage  en  16  et  35  mm. 

Versions  française,  anglaise  et  espa- 
gnole. 

Le  film  La  Fraiseuse  Universelle 
est  l’étude  cinématique  et  technologi- 
que de  la  tête  orientable  qui  est  la 
caractéristique  essentielle  de  cette 
machine. 

Présenté,  déjà,  avec  un  succès 
considérable,  au  Congrès  Internatio- 
nal de  la  Mécanique  appliquée  de 
Londres  (dans  sa  version  anglaise), 
ce  film  de  M.  Motard  est  un  remar- 
quable film  d'enseignement  technique 
et  qui  compte  parmi  les  meilleurs 
qui  aient  été  produits.  Il  est  destiné 
aux  écoles  d'élèves  ingénieurs,  aux 
agents  de  maîtrise  et  aux  ouvriers 
spécialisés.  Réalisé  avec  un  soin  ir- 
réprochable, avec  un  souci  de  per- 
fection partout  visible,  il  mêle  les 
vues  directes  prises  sur  une  machine 
Huré  et  les  schémas  animés.  Il  ex- 
plique la  conception  mécanique  de 
l'outil  qui  permet  à la  fraiseuse  de 
travailler  dans  toutes  les  directions. 
Les  figures  qui  se  développent  à 
l'intérieur  d’une  sphère,  représentent 
une  remarquable  démonstration  de 
« géométrie  dans  l’espace  ».  Chaque 
mouvement,  chaque  détail,  analysé 
en  schéma  est  vu,  ensuite,  sur  la 
machine  elle-même.  Commentaires 
techniques  sobres  et  directs.  Très 
belle  qualité  de  photo  et  schéma. 


41  André  Lelarge,  directeur  d’Euro- 
pean  Copyrights  and  Distribution,  so- 
ciété de  distribution  de  films  euro- 
péens aux  U. S. A.,  vient  d'acheter 
Guillemette  Babin. 


rXXXXXXXTTXTTTIYTTTTTm 


13 


♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦  ♦ ♦ ♦ ♦ 


LISTE  DES  FILMS 
ANALYSÉS  ET  CRITIQUÉS 


Henri  Calef  a tourné  au  Mont  St-Michel 

LES  EAUX  TROUBLES 

d’après  une  nouvelle  de  Roger  Vercel 


du  15  Octobre  au  15  Décembre  1948 


Aigle  à Deux  Têtes  (L’),  Sirius 95’  1286,  20  nov,  48 

Ailes  Brûlées  (Les)  (V.O.-D.),  Victory  Films 90’  1285,  13  nov.  48 

Amants  en  Fuite  (D.),  Francinex 95’  1286,  20  nov.  48 

Anna  Karénine  (V.O.-D,),  Filmsonor 128’  1287,  27  nov.  48 

Arc  de  Triomphe  (V.O.-D.),  M.G.M 116’  1287,  27  nov.  48 

Armoire  Volante  (L’),  Corona 90’  1285,  13  nov.  48 

Aux  Yeux  du  Souvenir,  Pathé-Consortium-Cinema 100’  1288,  4 dec.  48 

Aventure  en  Eldorado  (L’)  (D.),  Cinéfi 85’  1282,  23  oct.  48 

Belle  Meunière  (La),  Gaumont-Distribution 120’  1288,  4 dec.  48 

Bien  faire...  et  la  séduire  (V.O.-D.),  Columbia  ... 85'  1286,  20  nov.  48 

Black  Gold  (V.O.-D.)  (C.),  A.I.C 90’  1289,  11  dec.  48 

Bonne  à tout  faire  (V.O.-D.),  Fox 85’  1284,  6 nov.  48 

Broadway  en  Folie  (V.O.)  (C.),  Fox 104’  1283,  30  oct.  48 

Cabaret  des  Etoiles  (Le)  (V.O.-D.),  Films  Triomphe 92’  1285,  13  nov.  48 

Champion  sans  Couronne  (V.O.-D.),  Dis-pa 109’  1285,  13  nov.  48 

Chanson  du  Bonheur  (La)  (D.),  Cinéfi 81’  1282,  23  oct.  48 

Chasse  Tragique  (V.O.-D.),  Lux  Films 85’  1286,  20  nov.  48 

Cité  de  l’Espérance  (La),  Sirius 92,  1284,  6 nov.  48 

Cité  sans  Voiles  (La)  (V.O.-D.),  Universal 95’  1288,  4 dec.  48 

Confession  dans  la  Nuit  (D.),  Films  G.  Muller 90’  1284,  6 nov.  48 

Corbeau  Noir  (Le)  (D.),  Héraut  Film 80’  1285,  13  nov.  48 

Correspondant  17  (D.),  Films  Marceau 108’  1285,  13  nov.  48 

Crime  était  presque  parfait  (Le)  (V.O.),  Warner  Bros....  104’  1289,  11  déc.  48 

Dernier  des  Peaux-Rouges  (Le)  (V.O.-D.)  (C.),  Columbia.  80’  1283,  30  oct.  48 

Dernière  Etape  (La)  (V.O.-D.),  Filmsonor 90’  1286,  20  nov.  48 

Destin  exécrable  de  Guillemette  Babin  (Le),  A.G.D.C...  97’  1286,  20  nov.  48 

Deux  Amours,  C.C.F.C 90’  1286,  20  nov.  48 

Deux  Nigauds  dans  le  Manoir  hanté  (V.O.),  Universal....  80’  1288,  4 déc.  48 

D’Homme  a Hommes,  R.A.C 96’  1286,  20  nov.  48 

Diable  Blanc  (Le)  (D.),  Francinex 92’  1286,  20  nov.  48 

Dieu  est  Mort  (V.O.-D  ),  RKO 104’  1286,  20  nov.  48 

Du  Burlesque  à l’Opéra  (V.O.-D.),  M.G.M 110’  1282,  23  oct.  48 

Etoile  des  EtoUes  (L’)  (V.O.-D.)  (C.j,  Columbia 100’  1286,  20  nov.  48 

Famoro  le  Tyran,  A.G.D.C 99'  1285.  13  nov.  48 

Fandango,  Dis-pa 90’  1284,  6 nov.  48 

Fée  Blanche  (La)  V.O.-D.)  (C.),  RKO 90’  1289,  11  déc.  48 

Femme  que  j’ai  assassinée  (La),  Films  Cristal 91'  1288,  4 déc.  48 

Fenaison  en  Montagne,  Franfilmdis 15’  1286,  20  nov.  48 

Flèche  Noire  (La)  (V.O.-D.),  Columbia 75’  1286,  20  nov.  48 

Grève  d’Amour  (V.O.-D.),  Interfilm 80'  1285,  13  nov.  48 

Hamlet  (V.O.),  Victory  Films 170’  1283,  30  oct.  48 

Homme  au  Masque  de  Fer  (L’)(V.O.-D.),  Artistes  Associés.  83’  1282,  23  oct.  48 

Homme  de  mes  Rêves  (L’)  (V.O.),  Columbia 95’  1285,  13  nov.  48 

Impasse  des  deux  Anges  (L’),  Sirius 84’  1286,  20  nov.  48 

Jeux  Olympiques  1948  (Les)  (P.F.)  (C.)  Victory  Films..  95'  1289,  11  déc.  48 

Jody  et  le  Faon  (V.O.-D.)  (C.),  M.G.M 128'  1282,  23  oct.  48 

Justicier  de  la  Sierra  (Le)  (V.O.-D.),  A.I.'C 88’  1289,  11  déc.  48 

Lys  de  Brooklyn  (Le)  (V.O.),  Fox 128’  1285,  13  nov.  48 

Manège  Tragique  (V.O.-D.),  C.F.D.F 80’  1282,  23  oct.  48 

Mangeur  d’Hommes  (Le)  (V.O.-D  ),  Universal 79’  1288,  4 déc.  48 

Meurtre  à l’Asile  (D.),  Dis-pa 115’  1285,  13  nov.  48 

Miracle  de  la  34»  Rue  (Le)  (V.O.),  Fox 97’  1287,  27  nov.  48 

Miranda  (V.O.-D.),  Victory  Films 80’  1284,  6 nov.  48 

Mur  des  Ténèbres  (Le)  (V.O.-D.)  M.G.M 90,  1282,  23  oct.  48 

Mystère  de  la  Jungle  (Le)  (D.),  Films  G.  Muller 79’  1283,  30  oct.  48 

Nikita  (V.O.),  S.I.D.E.C 91’  1285,  13  nov.  48 

Noël  au  Camp  119  (V.O.-D.),  Omnium  International  du 

Film 83’  1284,  6 nov.  48 

Nuit  Merveilleuse  (La),  Transunivers  Films 70’  1287,  27  nov.  48 

Olivier  Twist  (V.O.-D.),  Victory  Films 110’  1283,  30  oct.  48 

Ombre  du  Passé  (L’)  (D.),  Lux  Films 87’  1287,  27  nov.  48 

Oscar  (D.),  Héraut  Film. 90’  1285,  13  nov.  48 

Pan!  dans  la  Lune  (D.),  Cinéfi 90,  1282,  23  oct.  48 

Parade  du  Temps  perdu,  Gaumont-Distribution 90’  1288,  4 déc.  48 

Pas  d’Orchidées  pour  Miss  Blandish  (V.O.-D.),  Artistes 

Associés 106’  1282,  23  oct.  48 

Patrouille  du  Crime  (La)  (D.),  Libéral  Films 58’  1285,  13  nov.  48 

Pêche  en  Arctique,  Franfilmdis 25,  1285,  13  nov.  48 

Procès  (Le)  (V.O.),  Filmax 108, .1288,  4 déc.  48 

Rapt  à l’Ouest  (V.O.-D.).  Héraut  Film 66’  1283,  30  oct.  48 

Rapt  du  Rapide  5 (Le)  (V.O.-D.),  Films  Lauzin..... 80’  1288,  4 déc.  48 

Reine  de  l’Argent  (La)  (V.O.-D.),  Films  Triomphe.. 90’  1282,  23  oct.  48 

Révoltée  (La),  Lux  Films 95’  1286,  20  nov.  48 

Robinsons  de  la  Mer  (Les)  (D.),  Films  Triomphe 75’  1282,  23  oct.  48 

Sang  et  Volupté  (V.O.-D.),  Arc  de  Triomphe 102’  1289,  11  déc.  48 

Scandale,  Pathé-Consortium-Cinéma 90’  1289,  11  déc.  48 

Sept  Ans  de  Malheurs  (V.O.-D.),  Gray  Films 90’  1282,  23  oct.  48 

Sérénade  Espagnole  (D.),  National  Film  Dist. 106’  1284,  6 nov.  48 

Sergil  et  le  Dictateur,  Films  Constellation 95’  1283,  30  oct.  48 

Signal  Rouge  (Le),  Films  G.  Muller 105’  1284.  6 nov.  48 

Spitzberg  Terre  sans  Joie,  Franfilmdis 22’  1286,  20  nov.  48 

Surprise  Partie  (D,),  Cinéfi 81’  1282,  23  oct.  48 

Témoin  (Le)  (D  ),  Ciné  Sélection 92’  1282,  23  oct.  48 

Tendresse  (V.O.-D.),  RKO 134’  1288,  4 déc.  48 

Tourmente  (V.O.-D.),  Columbia 85’  1285.  13  nov.  48 

Toute  la  Famille  était  là,  Consortium  du  Film.... 90’  1285,  13  nov.  48 

Trois  Caballeros  (Les)  (V.O.-D.)  (C.),  RKO 72’  1288,  4 déc.  48 

Trois  Garçons,  une  Fille,  Ciné  Sélection 90’  1284,  6 nov.  48 

Un  Drôle  de  Flic  (D.),  Consortium  du  Film 80’  1283,  30  oct.  48 

Une  Femme  par  Jour,  Films  Marceau 98’  1287,  27  nov.  48 

Un  Fou  s’en  va-t-en  Guerre  (V.O.)  (C.),  Artistes  Associés.  108’  1282,  23  oct.  48 

Un  Gangster  (V.O.D.),  A.I.C 86’  1289,  11  déc.  48 

Un  Jour  au  Cirque  (V.O.-D.),  M.G.M 87’  1282,  23  oct.  48 

Un  Lâche  (Mort  parmi  les  Vivants)  (D.),  C.F.D.F.... 77’  1284,  6 nov.  48 

Un  Mari  Idéal  (D.),  Filmsonor 95’  1287,  27  nov.  48 

Veuve  Jalouse  (La)  (D.),  Transunivers  Films 88’  1286,  20  nov.  48 

Voix  du  Rêve  (La),  Ciné  Sélection 94’  1284,  6 nov.  48 

Voulez-vous  m’aimer  (V.O.)  (C.),  Fox 91’  1288,  4 déc.  48 

Yeux  de  la  Nuit  (Les)  (V.O.-D.),  Paramount 80’  1287,  27  nov.  48 

Yolanda  et  le  Voleur  (V.O.)  (C.).  M.G.M 89’  1286,  20  nov.  48 


Après  Du  Guesclin,  le  cinéma  em- 
prunte au  romancier  Roger  Vercel 
une  autre  de  ses  œuvres,  Lames  sour- 
des. Devenue  Les  Eaux  Troubles, 


André  Valmv  et  Mouloudji 
dans  LES  EAUX  TROUBLES. 

(Cliché  Euzko-Films.) 

cette  nouvelle  est  réalisée  par  Henri 
Calef  pour  la  Société  Euzko-Films. 
L’adaptation  et  les  dialogues  de  cette 
production  ont  été  écrits  par  Henri 
Calef  et  Pierre  Apesteguy. 

Le  drame,  que  conte  cette  histoire 
sombre,  commence  au  Mont  Saint- 
Michel  et  se  déroule  dans  la  région. 
C’est  pour  cette  raison  que  Calef  et 
son  équipe  sont  partis  là-bas  pour 
tourner,  autour  du  village  de  Beau- 
voir, dans  la  région  de  Pontorson. 

Le  film  est  réalisé  entièrement  sur 
place.  C’est-à-dire  au  bord  de  la 
mer,  dans  la  campagne  et  comporte 
bien  entendu  de  nombreux  extérieurs. 
Les  intérieurs  sont  également  réels 
et  pris  dans  des  fermes,  une  cabane, 
etc. 

Un  important  matériel  a été  amené 
et  un  groupe  électrogène  puissant 
de  la  Société  Ciné-Service-Location 
alimente  les  appareils. 

♦ 

L’ÉCOLE  BUISSONNIÈRE 

Après  avoir  tourné,  pendant  plus 
de  deux  mois,  sur  la  Côte  d’Azur  - — 
extérieurs  à Saint-Janet,  studios  à 
La  Victorine  — Jean-Paul  Le  Cha- 
nois  est  rentré  à Paris,  où  il  achève 
le  montage  de  L’Ecole  Buissonnière. 

On  sait  que  ce  film  retrace  la  lutte 
d’un  jeune  instituteur  qui  veut  « ré- 
volutionner » les  méthodes  d'ensei- 
gnement et  qui  se  heurte  à l’incom- 
préhension de  tout  le  village. 

Bernard  Blier  interprète  ce  rôle 
avec  sa  maîtrise  coutumière  et  sa  par- 
tenaire, la  charmante  Juliette  Fabert 
lui  donne  la  réplique  avec  talent. 

De  nombreux  comédiens  entourent 
ce  couple  vedette.  Edouard  Delmont, 
Arius,  Aquistapace  et  l’excellent  Ar- 
disson,  révélation  de  La  Marseillaise, 
de  Jean  Renoir. 

Il  contribue,  avec  ses  camarades, 
à conférer  au  film  ce  cachet  de  bonne 
humeur  si  nécessaire  au  cinéma. 

P.  R. 

» 

4"  La  société  Herakles  Films,  de 
Monte-Carlo,  va  commencer,  le  6 
décembre,  un  film  de  court  métrage, 
qui  sera  réalisé  par  M.  Guiguet.  Cette 
firme  a dernièrement  produit  un  do- 
cumentaire sur  le  circuit  de  Monte- 
Carlo.  Roues  Folles. 


Les  personnages  sont  interprétés 
par  : Ginette  Leclerc  dans  un  rôle 
plus  humain  que  ceux  qu’on  lui  don- 
ne en  général;  Delmont,  un  vieux 
paysan  obsédé  par  la  mort  de  son 
fils;  Jean  Vilar,  un  être  primitif 
n’agissant  guère  que  par  instincts; 
Mouloudji  et  André  Valmy,  deux 
être  louches,  l’un  aigri  par  une  in- 
firmité, l’autre  qui  convoite  à la  fois 
les  biens  du  père  Sauvart  (Delmont) 
et  la  belle  Augusta  (G.  Leclerc). 

Comme  on  le  voit,  c’est  un  film 
psychologique  aux  personnages  très 
caractéristiques  que  met  en  scène 
Henri  Calef.  La  sortie  récente  de 
Bagarres  a prouvé  que  ce  réalisateur 
savait  rendre  les  atmosphères  dra- 
matiques et  psychologiques. 

Il  est  certain  qu'avec  Les  Eaux 
Troubles,  où  les  personnages  se  heur- 
tent sans  cesse  et  se  débattent  au 
milieu  d'un  drame  qui  les  a tous 
marqués,  il  réalisera  de  nouveau  une 
œuvre  excellente.  — Jean  Iloussaye. 

* 


FICHE  TECHNIQUE 


UES  EAUX  TROUBLES 

Titre  : LES  EAUX  TROUBLES. 

Prod.  : EUZKO-FILMS. 

Dist.  : CONSORTIUM  DU  FILM: 
Réal.  : Henri  Calef. 

Assistant-Réal.  : J.  de  Casembroot. 
Auteurs  : Adapt.  de  Henri  Calef  et 
Pierre  Apesteguy;  dial.  de  P. 
Apesteguy  d’après  la  nouvelle  de 
Roger  Vercel  « Lames  sourdes  ». 
Chef-Opérateur  : Roger  Dormoy. 
Opérateur  : Robert  Foucard. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Francis  Ni- 
voix  et  Felouze  Jr. 

Musique  : Joseph  Kosma. 

Dir.  de  Prod.  : Pierre  Apesteguy  et 
Bécuë. 

Montage  ; Marguerite  Renoir. 
Photographe  : Jean  Klissak. 
Script-Girl  ; Lucie  Lichtig. 

Régie  générale  : René  Bardon. 

Régie  adjoint  : Guy  Maugin. 

Régie  extérieurs  : Léo  Frémery. 
Maquilleur  : Eugène  Fialkovsky. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Roger  Cos- 
son. 

Assistant  du  Son  : Dodin. 
Enregistrement  : Blue-Seal-E.M.A.C. 
Extérieurs  : Mont  Saint-Michel. 
Commencé  le  ; 13  septembre  1948. 
Terminé  le  : 22  novembre  1948. 
Interprètes  : Ginette  Leclerc,  Del- 
mont, Mouloudji,  Jean  Vilar,  Pau- 
lette Andrieux,  Jean-Pierre  Ke- 
rien,  Ludmilla  Pitoëfï,  André 
Valmy,  Belly. 

Sujet  (genre)  : Drame. 

Cadre-époque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Jean  Sau- 
vart (Belly)  disparaît  mystérieuse- 
ment dans  les  eaux  du  Mont  Saint- 
Michel.  Son  père  (Delmont)  et  le 
sonneur  de  cloches,  Ulysse  (J.  Vilar) 
sont  les  seuls  témoins  du  drame. 
Augusta  (G.  Leclerc),  la  sœur  de 
Jean,  veut  savoir  la  vérité,  et  devient 
la  maîtresse  d'Ulysse.  Après  la  mort 
de  ce  dernier,  le  père  de  Jean  dira 
enfin  comment  est  mort  son  fils. 
Cette  confession  le  rapprochera  d’Au- 
gusta. 


gXXXXXXXXXYXXXXrXXYXXXXS 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


EXXXllXirXXXXXXXIIXXTTTl 


Ricardo  Montalban,  le  nouveau  Ramon  Novarro,  aux  côtés  d’Esther  Fernandez 
dans  SANG  ET  VOLUPTE. 

(Cliché  Arc  de  Triomphe.) 


DÉCÈS 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE 

DU  8 AU  14  DECEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


1"  SEMAINE 

LA  DANSE  DE  MORT  (Corona), 
Apollo,  Empire.  Le  Plazza  (8- 
12-48). 

21'  SEMAINE 

Les  Parents  Terribles  (Sïrius),  Au- 
bert-Palace, Colisée.  Gaumont- 
Théâtre  (1-12-48). 

Scandale  ( Pathé-Consortium-Ci- 
némal,  Astor,  Ermitage  (1-12-48). 

31,  SEMAINE 

Aux  Yeux  du  Souvenir  (Pathé- 
Consortium-Cinéma),  Marignan, 
Marivaux  (24-11-48). 

La  Belle  Meunière  (Gaumont- 
Dist.),  Madeleine  (24-11-48). 

La  Femme  que  j’ai  assassinée 
(Films  Cristal),  Olympia  (26- 
11-48). 

Parade  du  Temps  perdu  (Gau- 
mont-Dist.),  Gaumont-Palace, 
Rex  (26-11-48). 

4e  SEMAINE 

Métier  de  Fous  (U.F.P.C.).  Mar- 
beuf  (19-11-48). 


FILMS  ETRANGERS 


1"-  SEMAINE 

LA  BETE  AUX  CINQ  DOIGTS 
(Warner  Bros.),  Le  Monte-Car- 
lo, Les  Images,  Les  Reflets,  Ra- 
dio-Cité-Opéra  (8-12-48). 

J ESPIONS  SUR  LA  TAMISE  (Pa- 
ramount),  Eldorado.  Elysées-Ci- 
néma,  Paramount  (10-12-48). 

AU  CARREFOUR  DU  SIECLE 
(M.G.M.),  Normandie  (10-12-48). 

LE  GRAND  JOHN  (National  Film 
Dist.),  Max-Linder,  Moulin-Rou- 
ge, Ermitage  (10-12-48). 

LE  CHEMIN  DU  PECHE  (Films 
A.  Lauzin),  California  (8-12-48). 

2e  SEMAINE 

La  Fée  Blanche  (RKO),  Le  Pa- 
ris (3-12-48). 

Le  Crime  était  presque  parfait 
(Warner  Bros.),  Triomphe  (1- 
12-48). 

Sang  et  Or  (M.G.M.),  Caméo 
Napoléon,  Le  Lynx  (3-12-48). 

Oscar  (Héraut  Film),  Midi-Mi- 
nuit-Poissonnière (1-12-48). 

Confession  dans  la  Nuit  (Films 
G.  Muller),  Français,  Gaîté- 
Clichy,  Les  Portiques  (3-12-48). 

3e  SEMAINE 

Sang  et  Volupté  (Films  Arc  de 
Triomphe),  Palace  (24-11-48). 

Le  Procès  (Filmax),  Studio  de 
l’Etoile  (24-11-48). 

4-  SEMAINE 

Sept  ans  de  malheur  (Gray- 
Films),  Balzac,  Helder,  Scala, 
Vivienne  (17-11-48). 

Le  Miracle  de  la  34°  Rue  (Fox), 
Broadway  (17-11-48). 

9«  SEMAINE 

Hamlet  (Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


GALA  EXCEPTIONNEL, 

A LA  SALLE  PLEYEL 

«î»  Sous  la  présidence  du  ministre  de 
Suisse  en  France,  l’association  « Tra- 
vail et  Culture  »,  a été  présenté  mer- 
credi, salle  Pleyel,  pour  la  première 
fois  en  France,  le  film  Combats  sans 
Haine,  réalisateur  André  Michel,  sur 
les  olympiades  d’hiver. 


INNOVATION 
EN  PUBLICITÉ 

Les  passants  du  boulevard  de  la  Ma- 
deleine considèrent  avec  surprise,  de- 
puis plusieurs  soirs,  un  panneau  pu- 
blicitaire concernant  le  film  Métier 
de  Fous,  où  s’inscrivent  en  traits  lu- 


mineux le  titre  du  film  et  les  sil- 
houettes des  principaux  interprètes 
de  cette  production. 


Ces  traits  ont  l’éclat  du  néon,  mais 
il  s’agit  pourtant  de  tout  autre  chose, 
ce  qui  ajoute  un  élément  de  curiosité. 

C’est  la  première  utilisation  en 
France  d'un  procédé  breveté,  Néo- 
fluor-Fluolux,  d’une  formule  entière- 
rfient  nouvelle.  Il  est  réalisé  par  l’em- 
ploi d’un  rhodoïde  américain  qui, 
absorbant  la  lumière  par  le  côté,  la 
rejette  par  la  tranche  et  forme  ainsi 
une  fluorescence  très  vive,  qui  peut 
d’ailleurs  être  augmentée  ou  atténuée, 
suivant  l’intensité  du  foyer  lumineux. 

La  simplicité  du  procédé,  son  éco- 
nomie et  son  rendement,  l’appellent 
à un  succès  rapide. 

Au  moment  où  il  devient  si  difficile 
d’attirer  l'attention  du  public,  Fluolux 
apporte,  en  tout  cas,  un  élément  d’ori- 
ginalité très  appréciable  et  prouve 
une  fois  de  plus  que  l’on  peut  tou- 
jours trouver  du  nouveau  en  publi- 
cité. 

C’est  l’amusant  film  d’André  Hunne- 
belle.  Métier  de  Fous,  qui  bénéficie 
aujourd’hui  de  la  primeur  de  Néo- 
fluor-FluoIux,  l’enseigne  lumineuse  de 
demain  ! C’est  notre  confrère  Chal- 
mandrier  qui  vient  de  s’assurer  l'ex- 
clusivité d’exploitation  de  ce  brevet. 


4*  Le  R. P.  Danion,  qui  fut  un  des 
pionniers  du  cinéma  catholique,  vient 
de  mourir  à Domrémy.  Il  avait  réa- 
lisé de  nombreux  documentaires, 
entre  autres  : Les  Religieux,  anciens 
Combattants. 

♦ 

NOMINATIONS 
❖ M.  Gabriel  Armand  vient  d’être 
nommé  directeur,  pour  la  région  de 
Bordeaux,  de  la  Société  Marseillaise 
de  Films.  Parmi  les  films  que  dis- 
tribuera la  Société,  citons  : Ma  Tante 
d’Hcnfleur,  Le  Signal  Rouge  et  Jean 
de  la  Lune. 

•i*  Nous  apprenons  la  nomination  de 
M.  Furth  comme  directeur  général 
adjoint  des  Etablissements  C.T.M. 


LE  POITOU  - CAMERA  - CLUB 
EST  NÉ 

Sous  l’impulsion  de  quelques  « mor- 
dus »,  le  Poitou-Caméra-Club  est 

né.  Il  groupe  tous  les  amateurs  ci- 
néastes de  la  région,  dans  le  sens 
le  plus  large  du  mot. 

Boyer  a présidé  la  séance  inaugu- 
rale au  cours  de  laquelle  il  projeta 
quelques-uns  des  meilleurs  courts 
métrages  français  et  étrangers. 

Un  concours  est  ouvert  à tous  les 
membres  qui  ont  à réaliser  un  court 
métrage  sur  le  thème  : « Midi  ». 
♦ 

Le  Cercle  d’Etudes  Techniques  de 
l’Exploitation  Cinématographique  a 
repris  ses  cours  au  145,  boulevard 
Ney  (téléphone  MARcadet  59-87),  les 
mardis  et  vendredis,  de  9 h.  à 11  h.  30. 
Deux  cours  seront  professés  : prépa- 
ration au  C.A.P.  des  opérateurs-pro- 
jectionnistes et  préparation  aux  tech- 
niciens du  télé-cinéma  (3e  année). 

La  Société  1’  « Ecran  des  Jeunes  » 
informe  MM.  les  Techniciens  ayant 
participé  à la  réalisation  du  film 
Raphaël,  Homme  des  Bois,  qu'elle  ne 
peut  être  tenue  pour  responsable 
des  sommes  qui  leur  sont  dues  par 
le  réalisateur  de  ce  film  à forfait. 
Il  a été  réglé  intégralement  du  mon- 
tant du  devis  établi,  ainsi  qu'en  fait 
foi  le  solde  de  tous  comptes  qu’il  a 
donné  à la  Société,  en  date  du 
30  avril  1948. 

Les  films  yougoslaves  sont  bannis 
des  écrans  polonais  a déclaré  le  parti 
communiste  yougoslave.  Trois  films 
yougoslaves  : Jeunesses  Immortelles, 
Slavitsa  et  Ce  Peuple  vivra  ont,  en 
effet,  été  mal  accueillis  en  Pologne. 
D'autre  part,  six  documentaires  you- 
goslaves, envoyés  en  Pologne,  selon 
l'accord  du  5 mai,  n’ont  pas  encore 
été  projetés  et  aucune  nouvelle  n’a 
pu  être  obtenue  à leur  sujet. 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEURS- 

DISTRIBUTEURS 

Film  en  Couleurs  (Sté  Industrielle  et 
Commerciale  du),  S.A.R.L.  Forma- 
tion, 102,  rue  de  l’Université,  Paris. 

200.000  (19-11-48). 

Productions  Industrielles  et  Artisti- 
ques (Sté  de)  S. P. I.A.,  S.A.R.L.  For- 
mation, 14  bis,  avenue  Rachel,  Paris 

520.000  (19-11-48). 

Sté  d’Expansion  Cinématographique 
Rurale.  Transfert  du  siège,  23,  rue 
Gutenberg,  Boulogne-sur-Seine  (S.). 

500.000  (19-11-48). 

Sélections  Cinématographiques  Mau- 
rice Rouhier.  Transfert  de  siège,  26, 
av.  des  Champs-Elysées,  Paris  (19- 
11-48). 

Vox  Films,  3,  rue  Troyon,  Paris.  Cap. 
porté  à 5.000.000  (23-11-48). 

EXPLOITATION 

Ets  Vox,  58,  boul.  de  la  Marne,  La  Va- 
renne-Saint-Hilaire  (Seine).  Cap. 
porté  à 2.400.000  (24-11-48). 

Sté  du  Vanves  Cinéma,  53,  rue  de 
Vanves,  Paris.  Cap.  porté  à 2.000.000 
(26-11-48). 

Sté  Rémoise  de  Spectacles,  108,  boul. 
Haussmann,  Paris.  Formation,  50.000 
(29-11-48). 

Rex  Colonie,  74,  rue  de  la  Colonie, 
Paris.  Cap.  porté  à 1.000.000  (23-11- 
48). 

Saint-Denis  Cinéma,  8,  boul.  Bonne- 
Nouvelle,  Paris.  Cap.  porté  à 3.000.000 
(19-11-48). 

DIVERS 

Cie  Française  du  Radiocinéphone,  11. 
rue  Royale,  , Paris.  Cap.  porté  à 
10.000.000  (29-11-48). 

Sono  Ciné  Service,  S.A.R.L.,  10,  rue 
de  Civrÿ,  Paris.  Changement  de  dé- 
nomination sociale  Applications 
Générales  de  l’Electricité  et  de  la 
Réfrigération  (A.G.E.R.).  Transfert 
du  siège.  10,  place  de  la  Bourse, 
Paris  et  changement  d'objet  social 
(24-11-48). 

VENTES  DE  FONDS 

Cinéma,  à Nuits-Saint-Georges  (Côte- 
d'Or),  f.  v.  par  M.  Vallade  à M. 
Rouille  (20-11-48). 

Entreprises  de  Spect.  Cques,  expi.  à 
Bellevue-la-Montagne  et  St-Paulien 
(Hte-Loire),  f.  v.  par  M.  Dufieux 
à M.  Garnier  (11-11-48). 

Cinéma  Le  Celtic,  à Ploermel  (Mor- 
bihan), f.  v.  par  M.  Henri  Thibault 
à Sté  d’Exploit.  Cinéma  Le  Celtic 
(12-11-48). 

Circuit  Cinéma  Régional,  à Morgny 
(Eure),  f.  v.  par  M.  Daniel  à S. A. 
R.L.  Circuit  Cinéma  Régional  (27- 
11-48). 

Cinéma,  à Bourgneuf-Val-d’Or  (Saône- 
et-Loire),  f.  v.  par  M.  Philippon,  à 
M.  Girardin  (19-11-48). 

Familia  Cinéma,  à Evaux-les-Bains 
(Creuse),  f.  v.  par  M.  René  Galland 
à M.  Roger  Laugel  (18-11-48). 

Cinéma  Rex,  à Villedieu  (Manche), 
f.  v.  par  M.  Legemble  à M.  Louis 
Clouet  (20-11-48). 

Cinéma  ambulant,  à Pertuis  (Vau- 
cluse), f.  v.  par  M.  Noël  Borgiallo 
à M.  François  Borgiallo  (20-11-48). 


•î»  L’excellente  actrice  américaine, 
Virginia  Mayo  est  arrivée  au  Bour- 
get venant  de  Londres. 

On  se  souvient  de  ses  créations 
dans  Up  in  Arms,  aux  côtés  de  Dan- 
ny  Kaye;  dans  The  Princess  and  the 
Pirate,  avec  Bob  Hope;  enfin,  dans 
Les  meilleures  Années  de  notre  Vie. 

Depuis  février  1948,  Virginia  Mayo 
est  sous  contrat  avec  Warner  Bros. 
Ses  derniers  films  sont  The  Girl  from 
Jones  Beach,  où  elle  a Ronald  Reagan 
pour  partenaire,  Somewhere  in  the 
City,  avec  Viveca  Lindfors  et  Dane 
Clark,  Smart  Girls  don’t  talk,  avec 
Bruce  Bennett  et  Robert  Hutton,  en- 
fin, Flaxy  Martin,  avec  Zachary  Scott 
et  Dorothy  Malone. 


♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ 


15 


George  Marchai  et  Laure  Alex  dans  LES  DERNIERS  JOURS  DE  POMPEI, 
film  de  Marcel  L'Herbier.  Production  Universalia  de  Salvo  d’Angelo. 
Distribution  pour  la  France  : Pathé-Consortium-Cinéma. 

Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film. 


CORNËL  WILDE 

•}»  Cornel  Wilde,  principal  interprète 
des  films  Columbia  en  technicolor  : 


La  Chanson  du  Souvenir,  Le  Fils  de 
Robin  des  Bois,  Aladin  ou  la  Lampe 


Merveilleuse,  et  du  film  en  noir  et 
' blanc  L’Homme  de  mes  Rêves,  était 
1 la  semaine  dernière  l'hôte  de  Paris. 
! La  Société  Columbia  a organisé  une 
; réception  en  son  honneur.  Cornel 
; Wilde  était  accompagné  de  sa  femme 
Patricia  Knight,  qui  vient  de  tourner 
| à ses  côtés,  également  pour  Colum- 
bia, The  Lovers. 

et  ALAN  LA  DD  sont 
à Paris 

•ï*  Vendredi  dernier,  M.  John  B.  Na- 
than et  Henri  Klarsfeld  et  la  Société 
Paramount  ont  organisé  une  récep- 
tion en  l’honneur  d’Alan  Ladd,  de 
passage  à Paris. 

Alan  Ladd,  vedette  de  nombreux 
films  à succès,  comme  Tueur  à Gages, 
Les  Héros  dans  l’Ombre,  Révolte  à 
Bord,  Le  Défilé  de  la  Mort,  Le 
Dahlia  Bleu,  Meurtres  à Calcutta  et 
La  Clé  de  Verre,  est  l'un  des  artistes 
les  plus  populaires  de  notre  époque 
et  la  nouvelle  de  son  arrivée  à Pa- 
ris, où  il  vient  pour  la  première  fois, 
a été  très  sympathiquement  ac- 
cueillie. 


“ La  Terre  tremble  ” 
devient 

Les  SEIGNEURS  de  la  MER 

Le  film  Universalia,  de  Luchino 
Visconti,  La  Terre  tremble,  qui  a ob- 
tenu un  des  trois  prix  internationaux 
à la  Biennale  de  Venise,  doit  com- 
prendre trois  parties  et,  dans  l’esprit 
du  réalisateur,  constituer  ainsi  un 
triptyque.  Le  premier  épisode  ter- 
miné, qui  relate  la  vie  des  pêcheurs 
et  forme  à lui  seul  un  film  complet, 
portera  le  titre,  Les  Seigneurs  de  la 
Mer. 

COURTS  MÉTRAGES 

•J»  L’Equipe  technique  des  Productions 
cinématographiques  a présenté  à de 
très  nombreux  amis  son  premier  film 
de  court  métrage,  réalisé  sous  la  di- 
rection artistique  de  Christian  Sten- 
gel.  Un  Dimanche  à Paris.  Ce  film 
promène  le  spectateur  à travers  le 
Paris  du  dimanche  et  surtout  le  Pa- 
ris de  l’été.  Un  commentaire  du  chan- 
sonnier Robert  Rocca  accompagne  de 
très  belles  images  et  apporte  un  hu- 
mour que  chacun  connaît. 

•g*  Hugues  Nonn  vient  de  réaliser 
deux  courts  métrages.  Le  premier, 
Les  Grands  Cavaliers,  avec  Jean 
Paqui,  passera  avec  Trois  Garçons  et 
une  Fille.  Le  deuxième,  Une  Fois 
dans  la  Vie,  qui  a été  surnommé 
« un  petit  grand  film  »,  sera  distribué 
par  Constellation  et  comporte  une 
distribution  étincelante  : Robert  Da- 
rène,  Hélène  Sauvaneix,  Rudy  Hiri- 
goyen,  Lisette  Jambel,  Dany  Kane, 
Perette  Souplex,  Jil  et  Jan,  Nicole 
Peck  et  Yves  Gladine.  La  musique 
est  de  Louis  Gasté.  Les  salons  du 
grand  couturier  Pierre  Clarence  ont 
servi  de  décor. 

A présent,  Hugues  Nonn  prépare 
un  grand  film  international,  Villa 
Médicis,  dont  il  a écrit  le  scénario 
et  assurera  la  mise  en  scène.  De 
grandes  vedettes  ont  donné  leur  ac- 
cord pour  cette  super-production 
franco-italienne. 

3 GARÇONS,  A FILLE 

Le  film,  Trois  Garçons,  une  Fille, 
qui  est  distribué  par  Ciné-Sélection, 
a été  présenté  à Saint-Lô  par  Roger 
Ferdinand,  auteur  de  la  pièce,  et  ori- 
ginaire de  cette  ville.  Réalisé  par 
Maurice  Labro,  il  est  interprété  par 
Gaby  Morlay,  Jean  Marchât,  Suzy 
Carrier.  Il  sortira  dans  la  première 
quinzaine  de  janvier  aux  « Para- 
mount »,  « Eldorado  » et  « Lynx  ». 


H.-G.  Clouzot  et  L.  .louvct 
se  retrouveront  dans 
RETOUR  A LA  VIE 

H.-G.  Clouzot  est  rentré  du  Maroc, 
où  il  a tourné  les  derniers  extérieurs 
de  Manon.  Dès  son  arrivée  à Paris, 
il  a repris  le  chemin  du  studio,  où 
il  dirige  les  ultimes  prises  de  vues  : 
dans  quelques  jours  son  film  sera 
complètement  terminé. 

Une  dépêche  récente  avait  alarmé 
les  milieux  cinématographiques  : on 
donnait  Clouzot  comme  gravement 
malade  et  soigné  à l'hôpital  de  Mar- 
rakech. 

Cette  information  était  dénuée  de 
tout  fondement. 

Au  mois  de  janvier  le  réalisateur 
de  Quai  des  Orfèvres,  Henri-Geor- 
ges Clouzot  et  l'un  des  principaux 
interprètes  du  même  film,  Louis  Jou- 
vet,  se  retrouveront  pour  le  tournage 
de  la  cinquième  et  dernière  partie 
de  la  production  Hoche-Productions- 
Jacques  Roitfeld,  Retour  à la  Vie. 

En  parfait  accord  avec  Charles 
Spaak,  auteur  de  Retour  à la  Vie. 
Henri-Georges  Clouzot  et  Jean  Ferry 
ont  longuement  travaillé  l'adaptation 
et  les  dialogues  de  cette  cinquième 
partie. 


VOL  DE  COPIES 

C.C.F.C.  nous  informe  que  dif- 
férentes copies  16  mm.  ont  été  vo- 
lées dans  ses  locaux.  En  voici  la 
liste  : 

Tombé  du  Ciel  (2  copies),  Des- 
tins (1  copie),  Sérénade  aux  Nua- 
ges (1  copie),  Colonel  Chabert 
(1  copie),  Amants  de  Bornéo  (2 
copies),  Abus  de  Confiance  (1  co- 
pie), Adémaï  (1  copie),  Circons- 
tance atténuantes  (1  copie). 

C.C.F.C.  met  en  garde  MM.  les 
Exploitants  à qui  pourraient  être 
proposées  ces  copies  et  leur  de- 
mande de  le  signaler  à leurs  dis- 
tributeurs. 


•j»  Le  Comité  du  Festival  International 
du  Film  vient  d’ouvrir  un  concours 
pour  l’affiche  et  l'affichette  du  Fes- 
tival de  Cannes  1949. 

La  composition  de  ces  affiches  doit 
évoquer  à la  fois  le  Cinéma,  Cannes 
et  le  caractère  international  de  la 
manifestation. 

Les  renseignements  sont  fournis 
au  Secrétariat  Général  du  Festival, 
103,  rue  de  l’Université,  Paris  (7e). 
Le  concours  sera  clos  le  15  jan- 
vier 1949. 


René  Chanas tourne 
“ L’ESCADRON  BLANC  ” 
de  Joseph  Peyré 

En  route  pour  le  désert,  le  metteur 
en  scène  René  Chanas  et  M.  Jean 
Carlus,  directeur  de  production,  re- 
cevaient la  presse  au  Cercle  franco- 
musulman. 

L’ambition  de  René  Chanas  est 
plus  que  de  filmer  la  vie  matérielle 


Jean  Chevrier  et  René  Lefèvre  dans 
L'ESCADRON  BLANC,  tourné,  actuel- 
lement, en  Algérie. 

(Cliché  Ciné-Sélection-Acteurs 
et  Techniciens  Français.) 


de  nos  méharistes,  d'exprimer  par 
l’image  l’état  d'âme  et  la  personnalité 
des  héros. 

Le  choix  des  interprètes  facilitera 
le  travail  du  metteur  en  scène.  Jean 
Chevrier,  René  Lefèvre  et  François 
Patrice  seront  les  principaux  person- 
nages. Ils  évolueront  en  tête  de  véri- 
tables compagnies  sahariennes,  obli- 
geamment mises  à la  disposition  des 
réalisateurs  par  l'autorité  militaire  et 
le  Gouvernement  Général. 

René  Chanas  se  propose  donc  de 
faire  suivre  à sa  troupe  le  chemin 
parcouru  par  1’  « Escadron  Blanc  ». 
Pour  cela,  il  a fallu  prévoir  le  sé- 
jour d’une  quinzaine  de  techniciens 
et  le  transport  d'un  matériel  impor- 
tant et  notamment  d’appareils  d’en- 
registrement du  son.  Le  film  sera 
entièrement  réalisé  dans  les  régions 
d'Adrar  et  Timimoun.  Les  prises  de 
vues  ont  commencées  le  1er  novem- 
bre et  dureront  trois  mois  environ. 

F.  Mari. 


Ray  Milland  et  Marjorie  Reynolds  sont  les  interprètes  du  film 
ESPIONS  SUR  LA  TAMISE  réalisé  par  Fritz  Lang.  Cette  production  Paramount 
sort,  depuis  le  10  décembre,  à 1’  « Eldorado  »,  à 1'  « Elysées-Cinéma  » 
et  au  « Paramount  », 


16 


gxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxi 


CINE 


1I5RAPHIE 

^ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PETITES 


ANNONCES 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 

PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu'ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 


Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 

1918  à 1928. 

1929  : Nos  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N»*  584.  583,  590,  594,  598, 
609,  610,  612,  615.  616,  620  à 632. 

1931  : N°*  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678.  681. 

1932  : N»'  687,  688  699,  702,  712, 
715,  716,  725,  738. 

1933  : N°*  746.  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N°*  795,  796,  801,  817. 

1935  : N°  882. 

1242,  1243,  1247,  1249,  1260,  1264. 
1266,  1267,  1268,  1279,  1280. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


DEMANDES  D'EMPLOI 

Agé  de  45  ans,  conn.  tous  les  expi. 
de  France,  depuis  l’âge  de  18  ans, 
parlant  dialecte  alsacien,  cherche  si- 
tuation dans  l’expl.  ou  location  de 
films  ou  vente  matériel,  possède  voi- 
ture. 

Ecrire  à la  revue,  case  D.L.H. 

Voyageur  (anc.  directeur  agence  à 
Bordeaux),  très  actif,  conn.  bien  expi. 
secteurs  Bordeaux  et  Toulouse,  cher- 
che situation.  Réf.  techn.  et  morales 
de  ltr  ordre. 

Ecrire  à la  revue,  case  V.H.C. 

Secrétaire  de  direction,  sténo-dac- 
tylo, rédigeant  parf.,  longues  réf.  ci- 
néma, cherche  place. 

Ecrire  à la  revue,  case  T.P.L. 

ACHAT  CINÉMA 

Recherche  belle  salle,  même  pro- 
vince. 

Faire  offres  à Fleury,  2,  av.  de  la 
Portc-Brancion,  Paris  (15e). 


Une  attitude  de  Rellys 
dans  TABUSSE. 

(Cliché  Films  F.  Rivers.) 


Denise  Cardi  et  Larbi  Tounsi,  le  couple  d’amour  du  très  beau  film 
d'André  Zwobada  LES  NOCES  DE  SABLE  (Production  Studio  Maghreb). 

(Cliché  Fog.) 


Présentations  à Paris 

Présentations  annoncées 

Présentations  annoncées 

par  le  Syndicat  Français 

par  les  Distributeurs 

des  Distributeurs  de  Films 

LUNDI  13  DECEMBRE 

JEUDI  16  DECEMBRE 

MARIGNAN,  10  h.  - Corona 

COLISEE,  10  h. 

Cinq  Tulipes  Rouges 

Transunivers  Films 

MARDI  14  DECEMBRE 

Les  Surprises  du  Wagon-Lits 

MARIGNAN,  10  h. 

Films  F.  Rivers 

LUNDI  20  DECEMBRE 

Piège  à Hommes 

MARIGNAN,  10  h. 

JEUDI  16  DECEMBRE 

Pathé-Consortium-Cinéma 

MARIGNAN,  10  h. 

Fantômas  contre  Fantômas 

Films  F.  Rivers 

Prisonniers  du  Destin 

JEUDI  23  DECEMBRE 

VENDREDI  17  DECEMBRE 

MARIGNAN,  10  h.  ! 

MARIGNAN,  10  h. 

Pathé-Consortium-Cinéma  j 

Films  F.  Rivers 

Le  Pain  des  Pauvres 

Les  Dieux  du  Dimanche 

MARDI  21  DECEMBRE 

VENDREDI  24  DECEMBRE 

MARIGNAN,  10  h. 

MARIGNAN,  10  h.  j 

Omnium  Intern.  Films 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Les  Forçats  de  la  Gloire 

L’Inconnu  d'un  Soir 

Une  scène  du  film  Columbia  LE  DERNIER  DES  PEAUX-ROUGES, 
en  couleurs  naturelles. 


VENTES  C I N EM AS 


A V.  salle  coquette  300  pl.,  25  km. 
Paris,  cabine  neuve,  pour  raison  santé. 

Ecrire  à la  revue,  case  R.L.Y. 

Vends  ciné  35  mm.,  seul  pays  usine, 
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ayant  reçu  des  lettres  anonymes 
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leur  confier,  afin  de  compléter  le 
dossier  de  l’enquête  en  cours.  Elles 
leur  présentent  à l’avance  leurs 
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Rédacteur  en  chef  : Marcel  Colin-Reval. 
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5.  La  Fédération  dénonce  les  contrats  d’actua- 
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Franstudio  réorganise  ses  méthodes  de 

travail  J.  Lamasse 

7.  Entrevue  Truman-J ohnston  J.  Williams 

8 et  9.  L’EXPLOITATION  REGIONALE. 

Nice  P. -A.  Buisine 

Lyon  Jean  Clère 

Périgueux. 

Bordeaux  G.  Coumau 

12.  Organisation  régionale  interprofessionnelle.  Georges  Villiers 

13.  Tribune  libre  des  directeurs M.-V.  Aubert 

16.  Nouveaux  tarifs  des  travaux  de  laboratoire. 

17.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

Georges  Rollin  est  le  curé  d’Ars  dans  Le 

Sorcier  du  Ciel  Jean  Houssaye 

18  et  20.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 

19.  Serge  Reggiani  et  Hélène  Perdrière  sont 

les  nouveaux  interprètes  du  Mystère  de 

la  Chambre  Jaune  P.  Robin 

Henri  Decoin,  Henri  Jeanson  et  Louis  Jou- 
vet  se  retrouvent  dans  Entre  11  heures 
et  Minuit  P.  Robin 

21.  Bùrgess  Mérédith  dirige  Charles  Laughton, 

Franchot  Tone  et  Patricia  Roc  dans 

L’Homme  de  la  Tour  Eiffel  L.  Ollivier. 

22  et  23.  ECHOS  DE  LA  PROFESSION. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 

24  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  corporatives  à Paris. 


MARIA  FELIX 

l’émouvante  interprète  du  film 


Prisonniers 
du  Destin 

que  distribue  les 

FILMS  FERNAND  RIVERS 


wwckaqi 


DE  LA 

CiNÉMATOGRAPHiE 

ÇAiSE 


sousouaeq 
d wiûmce 

400  francs  franco 

Chèques  postaux  406.90  Paris 


Trentième  Année 
N"  1290 

18  DÉCEMBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 


C ME 


RAPHIE 


Z'ZTXTXTXXTXXTXXXXXTX:  revue  hebdomadaire 

LA  FÉDÉRATION  DÉNONCE  LES 

CONTRATS  D’ACTUALITÉS 

mais  les  négociations  ne  sont  pas  rompues 


Nos  lecteurs  ont  été  tenus  au  courant  (Voir 
notre  numéro  1247  du  21  février  1948)  des  dif- 
ficultés rencontrées  par  la  Presse  filmée,  diffi- 
cultés qui  avaient  conduit  les  journaux  d'ac- 
tualités à réduire  leur  métrage  de  300  à 200  m., 
sans  diminution  correspondante  du  pourcentage 
de  location. 

La  projection  de  ces  éditions  tronquées  pro- 
voqua le  désappointement  du  public  et  surtout 
le  mécontentement  des  directeurs  de  salles  qui 
se  voyaient  facturer  au  même  prix  une  livraison 
de  volume  réduit. 

Cependant,  vu  les  difficultés  de  l'heure,  les 
directeurs  firent  preuve  de  compréhension. 

Le  vote  de  la  loi  d’Aide  temporaire,  dont 
doit  bénéficier  la  Presse  filmée  a fait  rebondir 
le  conflit. 

M.  Trichet,  président  de  la  Fédération,  vient, 
en  effet,  de  demander  à la  Presse  filmée  de 


Conflit,  désaccord,  malentendu  ou  même  sim- 
ple malaise,  comment  faut-il  qualifier  la  situa- 
tion dans  laquelle  se  trouvent  engagés  les  di- 
recteurs de  salles  et  les  éditeurs  d’actualités 
cinématographiques?  Il  semble  qu’une  mise  au 
point  objective  doive  permettre  de  ramener  à 
de  justes  proportions  ce  qui  a,  un  peu  arbitrai- 
rement, pris  l’importance  d’une  véritable  polé- 
mique. 

Il  est  parfaitement  exact  que  T exploitation 
cinématographique,  dans  son  ensemble,  déplore 
la  réduction  d’un  tiers  — de  300  à 200  m.  — 
des  bobines  d’actualités.  Cette  réaction  est  flat- 
teuse pour  les  éditeurs,  puisqu'elle  équivaut,  en 
fait,  à souligner  la  valeur  de  programmation  de 
l’actualité.  Cependant,  il  s’est  révélé,  parmi  les 
exploitants  un  courant  d’opinion  tendant  à refu- 
ser d’admettre  cette  réduction  du  métrage  des 
actualités.  On  a donc  posé  à la  presse  filmée 
le  dilemme  suivant  : « Revenez  à votre  métrage 
initial  de  300  mètres,  ou  du  moins  à un  chiffre 
très  supérieur  à 200  mètres,  sinon  réduisez  le 
pourcentage  qui  vous  est  alloué  par  contrat 
pour  votre  rémunération.  » Les  maisons  édi- 
trices d’actualités  se  trouvant  dans  l’impossibilité 
matérielle  de  souscrire  à l’un  comme  à l’autre 
des  termes  de  cette  alternative,  la  Fédération 
des  Cinémas  français  a demandé  à tous  ses 
adhérents  de  dénoncer  les  contrats  qui  régissent 
leurs  rapports  avec  les  journaux  d’actualités. 

La  Presse  filmée  ne  peut-elle  donc  pas  envi- 
sager l’augmentation  du  métrage  de  ses  bobines 
hebdomadaires  ? Elle  ne  le  déplore  pas  moins 
que  les  directeurs  de  salles  pour  des  raisons 
évidentes,  mais  elle  se  heurte  à une  impossibi- 
lité absolue.  Quelques  chiffres  le  démontrent 
de  façon  irréfutable. 

Dans  le  budget  des  maisons  d’actualités,  le 
poste  « pellicule  » absorbe  32,5  % des  dépenses 
générales  et  le  poste  « travaux  de  laboratoire  » 
représente  27,6  % de  ces  dépenses.  Or,  en  un 
an,  soit  de  décembre  1947  à décembre  1948,  la 
hausse  sur  le  premier  de  ces  postes  s’est  élevé 
à 149  % et  sur  le  second  a dépassé  85  %.  Ce 
qui  signifie  en  chiffres  absolus  que,  pour  60  % 


♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ♦ 


revenir  à son  métrage  de  300  m.  Sur  le  refus 
de  cette  dernière,  il  a demandé  aux  directeurs 
adhérents  aux  syndicats  affiliés  à la  Fédération 
de  dénoncer  sans  délais  les  contrats  les  liant 
aux  journaux  d'actualités,  quelle  que  soit  la 
date  à laquelle  ces  contrats  prennent  fin. 

Cette  décision  peut  être  lourde  de  conséquen- 
ces. tant  pour  l’avenir  de  nos  journaux  d'actua- 
lités que  pour  les  directeurs  de  salles. 

Actuellement  les  négociations  continuent.  Nous 
avons  le  bon  espoir  qu’elles  pourront  aboutir 
a un  compromis  satisfaisant. 

C’est  dans  le  but  de  faciliter  ce  rapproche- 
ment que,  sans  pour  cela  méconnaître  le  bien- 
fondé  de  la  position  des  directeurs,  nous  avons 
demandé  à M.  A.-M.  Dreyfus,  de  nous  exposer 
les  arguments  de  la  Chambre  Syndicale  de  la 
Presse  filmée.  — J.  L. 

de  nos  dépenses,  ce  qui  coûtait  191  millions 
quand  nous  éditions  une  bobine  de  300  mètres, 
revient  à 295  millions  pour  une  bobine  de  200 
mètres.  Dans  le  même  temps,  nos  recettes  sont 
passées  de  250  à 300  millions,  soit  20  % d’amél- 
lioration.  S’il  fallait  revenir  à 300  mètres,  l’en- 
semble des  postes  « pellicule  et  laboratoires  » 
passerait  de  295  à 404  millions... 

La  Presse  filmée  se  trouve  dans  la  situation 
où  serait  la  Presse  imprimée  si  les  seules  dé- 
penses de  papier  et  de  tirage  des  journaux 
étaient  égales  ou  même  supérieure  à leur  prix 
de  vente  et  si  on  lui  demandait  de  tirer  régu- 
lièrement à 8 pages.  Mais  les  journaux  sont 
passés,  de  1939  à 1948,  de  0,50  à 8 francs.  Leurs 
recettes  de  vente  se  trouvent  au  coefficient  16. 
tandis  que  celles  de  la  Presse  filmée  sont  basées 
sur  le  prix  des  places  qui  n’est  qu’au  coeffi- 
cient 8. 

Les  firmes  d’actualités  sont  les  seules  entre- 
prises françaises  à qui  il  soit  interdit  de  réper- 
cuter, même  partiellement,  sur  leurs  tarifs  de 
vente  les  hausses  que  subissent  leurs  prix  de 
revient.  Or  ces  hausses  sont  incessantes  et  pren- 
nent même  maintenant  une  périodicité  men- 
suelle. Depuis  que  les  Exploitants  ont  exprimé 


PATTES  BLANCHES  avec  Suzy  Delair 
et  Fernand  Ledoux,  un  film  de  Jean  Grémillon. 

(Prod.  Majestic-Film.  Dist.  Discina.) 


formellement  leur  point  de  vue,  la  pellicule  po- 
sitive a augmenté  de  2 francs  par  mètre.  Ce 
simple  chiffre  représente,  d’un  mois  sur  l’autre, 
pour  l'ensemble  de  la  presse  filmée  une  augmen- 
tation de  dépenses  annuelles  de  21  millions. 

C'est  dire  que  le  fonds  de  soutien,  institué 
par  la  loi  d’Aide  au  cinéma,  dont  les  exploi- 
tants voudraient  mesurer  parcimonieusement  le 
bénéfice  à la  Presse  filmée,  ne  peut  plus  servir 
qu’à  amortir  en  partie  le  déficit  des  maisons 
d'actualités,  alors  que,  dans  l’esprit  du  législa- 
teur, il  devait  leur  permettre  d’augmenter  l’im- 
portance des  journaux  filmés. 

Nous  n’en  sommes  malheureusement  plus  là. 
Il  ne  se  pose  désormais  qu’un  seul  problème, 
celui  de  la  survie  de  la  Presse  filmée.  Or,  la 
France  ne  peut  pas  être  le  seul  pays  du  monde 
sans  actualités  cinématographiques  nationales. 
En  fait,  il  y aura  toujours  une  presse  filmée 
française.  Reste  à savoir  seulement  si  l’intérêt 
bien  compris  des  exploitants  veut  que  cette 
presse  subsiste,  sous  sa  forme  et  dans  sa  struc- 
ture actuelles,  avec  la  pluralité  des  journaux, 
la  liberté  de  la  concurrence,  le  bénéfice  de  l'ému- 
lation et  l’indépendance  de  chacun. 

Si  les  directeurs  de  salles  croient,  comme  nous= 
mêmes,  qu’en  répondant  par  l’affirmative  à cette 
question  ils  évitent  d’affronter  les  aventures 
d’un  inquiétant  inconnu,  il  est  infiniment  pro- 
bable que  grâce  à un  minimum  de  bonne  vo- 
lonté réciproque,  le  malentendu  actuel  sera  fa- 
cilement disipé. 

A.-M.  Dreyfus. 

Président  de  la  Chambre  Syndicale 
de  la  Presse  filmée. 


FRANSTUDIO  REORGANISE 
SES  METHODES  DE  TRAVAIL 

Cette  réforme  laisse  prévoir  une  rationalisation  de  la  production 


Dernièrement,  le  Comité  central  d’Entreprise 
de  la  Société  Franstudio  a fait  diffuser  un  com- 
muniqué faisant  part  de  son  émotion  en  face 
d’un  débauchage  éventuel  du  personnel  ouvrier 
de  cette  société  qui  groupe  les  plus  grands  stu- 
dios de  France  (13  plateaux) . 

B.écemment,  une  dépêche  A.F.P.  faisait  état 
du  licenciement  de  400  salariés  sur  500  aux 
studios  Joinville.  Francœur  et  Saint-Maurice. 

Or,  tous  nos  lecteurs  savent  qu’ actuellement 


la  loi  d’aide  temporaire  au  Cinéma  va  distribuer 
incessamment  des  sommes  importantes  aux  pro- 
ducteurs et  que,  l’exploitation  des  films  étran- 
gers étant  strictement  contingentée,  la  produc- 
tion française  déjà  supérieure  à celle  de  l’an- 
née dernière,  doit  normalement  connaître  à 
brève  échéance  une  grande  activité. 

Le  licenciement  d,es  équipes  des  meilleurs  stu- 
dios de  France,  à la  veille  même  du  moment' 
où  la  production  française  doit  s’accroître,  né- 


6 


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cessitciit  une  enquête  que  l’amabilité  de  Fr  an- 
studio  a permis  de  mener  à bien 

« Les  méthodes  actuelles,  nous  a-t-on  déclaré, 
conduisent  inévitablement  les  directeurs  de 
studios  à consentir  à leur  clientèle  du  crédit 
sous  trois  formes  : participation,  traites  garan- 
ties sur  les  recettes  futures  du  film,  traites  non 
garanties,  ce  qui  revient  à hypothéquer  un  ou- 
til de  travail  pour  pouvoir  travailler!  C’est 
une  véritable  hérésie  économique  qui  ne  peut 
être  poursuivie  plus  longtemps  pour  des  raisons 
de  trésorerie. 

« D’autre  part,  la  modicité  des  prix  de  loca- 
tion des  plateaux  et  des  instruments  de  travail 
exigerait,  pour  que  l’exploitation  de  studios  fut 
rentable,  de  pouvoir  travailler  25  jours  par  mois 
pendant  toute  l’année.  Or  les  treize  plateaux  de 
Franstudio,  s’ils  travaillent  à plein  en  été,  con- 
naissent des  trous  importants  dans  leur  rythme 
de  travail  pendant  l'hiver.  » 

— Est-ce  là  un  phénomène  saisonnier? 

« Déjà  avant  guerre  la  production  ralentis- 
sait en  hiver,  car  la  saison  -dans  les  salles  dure 
de  septembre  à juin.  Depuis  la  guerre  existent 
des  difficultés  de  chauffage  et  des  coupures  ‘de 
courant. 

« Quoiqu’il  en  soit,  il  est  souhaitable  d’obte- 
nir un  rythme  de  travail  continu  pour  éviter 
soit  des  frais  trop  considérables  en  maintenant 
en  service  les  équipes  nombreuses  nécessaires 
en  période  d'activité  mais  superflues  pendant 
les  trous  de  la  production,  soit  un  chômage  sai- 
sonnier de  nos  employés.  » 

— Ne  pouvez-vous  pas  augmenter  vos  prix? 

« L’augmentation  des  tarifs  pose  des  pro- 
blèmes très  délicats  dont  la  solution  est  diffi- 
cile à trouver  bien  qu’en  fait,  nous  soyons  au 
coefficient  1,5  par  rapport  à 1938.  Les  factures 
de  studios  avant  guerre  atteignaient  souvent  la 
moitié  du  devis  global  d'un  film,  alors  que  main- 
tenant elles  représentent  au  maximum  le  quart 
et  souvent  le  cinquième  et  cela  au  moment  où 
la  main-d’œuvre  est  au  coefficient  12  et  les 
matières  premières  au  coefficient  18. 

« C'est  pourquoi  nous  avons  préféré  le  chan- 
gement de  méthode.  » 

— Nous  en  sommes  donc  enfin  arrivés  à cette 
fameuse  rationalisation  qui  a déjà  fait  tant  cou- 
ler d’encre! 

« Pas  exactement.  Pour  le  moment,  nous 
changeons  nos  méthodes;  la  rationalisation  sera 
pour  plus  tard,  pour  très  bientôt  vraisemblable- 
ment. 

« Tout  d’abord,  nos  studios  de  Marseille,  trop 
excentriques,  sont  fermés  et  seront  bientôt  cédés 
en  gérance  à une  société  locale  formée  de  pro- 
ducteurs et  de  distributeurs  régionaux. 

« Pour  Paris,  nous  mettons  nos  emplacements, 
notre  matériel  et  nos  installations  à la  dispo- 
sition des  producteurs  qui  devront  engager  leurs 
équipes  : décorateurs,  électriciens,  peintres, 
etc.,  les  cadres  et  les  chefs  d’ateliers  étant  four- 
nis par  les  studios.  Cette  réforme  se  traduit  par 
une  nouvelle  méthode  de  facturation  qui  ne 
compte  plus  que  la  location  des  emplace- 
ments, du  matériel,  des  installations,  y compris 
les  cadres  et  chefs  d’ateliers  ; le  personnel  en 
plus  et  les  matières  premières  fournies  par  la 
société  n’étant  cédés  qu’au  prix  de  revient. 
C’est  d'ailleurs  la  méthode  déjà  utilisée  en  Ita- 
lie et  aux  Buttes-Chaumont. 

« Cette  innovation  malheureusement  s’est  tra- 
duite par  le  licenciement  de  la  majeure  partie 
du  personnel  : 400  salariés  sur  500.  C’est  là  le 
côté  infiniment  regrettable  de  la  réforme.  Mais 
croyez  bien  que  pour  assurer  la  continuité  de 
l’activité  de  Franstudio,  il  n’y  avait  pas  d’autre 
solution  étant  donné  l’important  volume  de  cré- 
dits consentis  aux  producteurs. 

« D’ailleurs,  nous  avons  incité  le  personnel 
licencié  à se  constituer  en  équipes  que  nous  met- 
tons toutes  prêtes  à la  disposition  des  produc- 
teurs. Certaines  sont  déjà  engagées  et  fonc- 
tionneront sous  ce  nouveau  régime  dès  le  jeudi 
16  décembre. 

« De  ’ toutes  façons,  même  sans  changer  de 
méthodes,  il  n’était  pas  possible  de  garder  un 
nombreux  personnel.  » 


— Cette  réforme  n’est  sans  doute  qu'une 
étape  vers  la  rationalisation  de  la  production? 

« Parfaitement.  Mais  avant  tout  changement 
important,  il  nous  fallait  d’abord  garder  nos  ins- 
tallations en  bon  état  et  conserver  notre  per- 
sonnel très  spécialisé.  C’est  chose  faite.  Main- 
tenant, d’accord  avec  les  producteurs,  nous 
étudions  de  nouvelles  méthodes  plus  ration- 
nelles de  production.  Un  rapport  doit  être  dé- 
posé sous  peu. 

En  premier  lieu,  il  faut  que  les  producteurs 
sachent  qu’il  ne  nous  est  plus  possible  de  leur 
consentir  des  crédits  et  deuxièmement  que  nous 
cherchons  des  contrats  à long  terme  avec  large 
minimum  garanti  pour  répartir  le  travail  et 
éviter  les  à-coups. 

« Déjà  nous  avons  signé  des  accords  avec 
MM  Gérin,  Kamenka,  Ploquin  et  Sarrut  nous 
garantissant  pendant  un  an  un  minimum  de 
location  des  studios. 

« C'est  le  début  d'un  effort  vers  la  ratio- 
nalisation de  la  production  car  ces  quatre  pro- 
ducteurs espèrent  s’aider  mutuellement  pour  les 
décors,  accessoires  et  peut-être  s’attacher  par 
contrat  des  interprètes. 

« D’autres  innovations  seront  certainement 
réalisées  bientôt.  En  attendant,  nous  espérons 
reprendre  le  travail  au  début  de  janvier. 

Le  plus  important  groupement  de  studios  de 


La  première  mondiale  de  "VIRE-VENT” 

C’est  le  4 janvier  1949  qu’aura  lieu  à Nice 
la  première  mondiale  du  film  de  Jean  Faurez, 
Vire-Vent,  d'après  la  pièce  de  Pierre  Rocher, 
interprété  par  Roger  Pigaut  et  Sophie  Desma- 
rets.  Cette  soirée  de  gala  à laquelle  assisteront 
vedettes,  réalisateur  et  auteur  se  fera  au  béné- 
fice des  Œuvres  de  la  Presse. 

Au  préalable,  une  séance  spéciale  réunira  tous 
les  habitants  du  village  de  La  Gaude  où  fut 
tourné  ce  film  et  qui  prêteront  leur  concours 
bénévole.  Vire-Vent  passera  ensuite  en  double 
exclusivité  au  tandem  Escurial-Excelsior. 

P.-A.  B. 


LE  SABOT  DE  NOËL 

Cette  année,  comme  depuis  longtemps  déjà, 
les  administrateurs  des  maisons  de  retraite 
de  Pont-aux-Dames,  Ris-Orangis  et  Rouvres, 
vous  demandent  de  vendre  dans  vos  salles  le 
sabot  de  Noël. 

Il  faut  que  vous  sachiez  que  toutes  les  som-  ( 
mes  recueillies  dans  les  cinémas  seront  ver-  < 
sées  à l’œuvre  de  la  maison  de  Retraite  du  \ 
Cinéma  (Rouvres). 

Chacun  doit  avoir  à cœur  de  faire  le  maxi-  J 
mum  d’efforts  pour  les  déshérités  de  notre  ) 
corporation,  mais  il  faut  que  vous  sachiez  ( 
comment  sont  utilisées  les  sommes  recueillies  j 
ou  versées  par  vos  soins.  ( 

Du  1er  janvier  au  30  septembre  1948,  12.500 
repas  ont  été  servis  à Rouvres,  soit  aux  \ 
« Vieux  » qui  sont  hébergés  gratuitement,  j 
soit  aux  convalescents.  J 

En  effet,  Rouvres  reçoit  les  convalescents 
de  toute  la  corporation  envoyés  par  la  Sécu- 
rité sociale.  Le  nombre  des  convalescents  re- 
çus est  de  20  par  jour  en  moyenne;  plus  de 
250  convalescents  venus  de  toute  la  France 
y ont  déjà  été  reçus  en  18  mois.  I 

Il  faut  aussi  que  vous  sachiez  que  cette  J 
œuvre  est  dirigée  par  des  personnalités  bien  J 
connues,  qui  travaillent  bénévolement,  ne 
reçoivent  aucune  indemnité  de  quelque  na-  I 
ture  que  ce  soit,  et  dont  la  seule  récompense  ^ 
pour  plus  de  8 heures  passées  chaque  se- 
maine à la  gestion  de  l’œuvre,  est  la  satis- 
faction du  devoir  accompli.  ) 

Vous  ne  pouvez  donc  vous  dérober  à cet  J 
exemple  et  vous  vous  devez  de  les  seconder.  ) 
Une  occasion  vous  est  offerte  par  la  vente  du  i 
Sabot  de  Noël,  nous  savons  que  vous  ferez 
tout  ce  qui  est  en  votre  pouvoir  pour  que  les 
résultats  obtenus  soient  magnifiques.  j 


France  adapte  ses  méthodes  de  travail  aux  dures 
nécessités  de  l’après-guerre , la  réforme  était 
obligatoire. 

Elle  semble  surtout  avoir  été  provoquée  par 
les  pratiques  financières  des  sociétés  produc- 
trices qui,  par  le  jeu  des  participations,  garan- 
ties et  autres  formules  de  crédit,  en  sont  venues 
à immobiliser  une  grande  part  de  la  trésorerie 
des  studios  et  même  des  laboratoires. 

Ainsi  des  sociétés  importantes  ont  vu,  à 
cause  des  avances  consenties  à leur  clientèle, 
leurs  disponibilités  financières  immédiates 
s’amoindrir  considérablement,  au  moment  même 
où  les  augmentations  de  salaires  s’avéraient 
inévitables.  D'où  un  débauchage  inévitable  et 
un  changement  nécessaire  des  méthodes  actuel- 
les de  production. 

Cependant,  il  faut  souhaiter  que  le  licencie- 
ment infiniment  regrettable  de  400  salariés 
trouve  sa  contre-partie  'dans  un  accroissement 
de  la  production,  accroissement  qui  permette 
Itur  réembauchage  à bref  délai. 

La  mise  en  application  de  la  loi  d’aide,  l’aug- 
mentation du  quota,  la  limitation  des  films  étran- 
gers doublés  et  la  rationalisation  promise  des 
méthodes  de  production  doivent  permettre  la 
mise  en  chantier  de  nombreux  films.  1949  re- 
verra-t-il les  113  films  français  produits  en 
1938  ? — Jacques  Lamasse. 


NOUVEAUX  TARIFS 
DE  LA  PUBLICITÉ 
A PARTIR  DU  1er  DÉCEMBRE 


PRIX  DES  AFFICHES 

60  X 80  60  » 

80  X 120  80  » 

120  X 160  100  » 

PRIX  DE  LOCATION  DES  PHOTOGRAPHIES 

Pour  les  Etablissements  jouant  : 

toute  la  semaine  24  » 

MERCREDI  et  SAMEDI  18  » 

SAMEDI  et  DIMANCHE  12  » 

Prix  de  remplacement  en  cas  de  perte 

et  détérioration  60  » 


et  détérioration  60  » 


Reproduction  d'une  des  affichettes  RKO,  en  hélio- 
litho  60  x 80.  pour  le  film  DIEU  EST  MORT  qui. 
par  la  simplicité  de  leur  présentation  artistique  et 
leur  efficacité  publicitaire,  remportent  le  plus  grand 
succès  auprès  de  la  clentèle.  Ces  affichettes  sont 
imprimées  par  La  Cinématographie  Française. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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7 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


ENTREVUE  TRUMAN-JOHNSTON 


pour  résoudre  la  crise 

New  York.  — - A la  suite  de  la  réunion  tenue 
à New  York,  au  siège  de  la  M.P.A.A.,  et  à la- 
quelle assistaient  tous  les  dirigeants  des  grandes 
compagnies  cinématographiques,  M.  Eric  John- 
ston s’est  rendu  à Washington  où  il  a eu  un  long 
entretien  avec  le  Président  Truman. 

Le  Président  de  la  M.P.A.A.  a exposé  au  Pré- 
sident des  U. S. A.  les  problèmes  urgents  que 
l’industrie  du  Film  avait  à surmonter,  notam- 
ment la  question  des  quotas  et  des  restrictions 
à l’étranger. 

« Le  Président  m’a  dit,  a déclaré  Eric  John- 
ston, qu’il  considérait  comme  primordiale  que 
les  films  américains  fussent  projetés  partout  dans 
le  monde.  » 

M.  Johnston  a aussi  révélé  que  les  compagnies 
américaines  avaient  soumis  aux  représentants 
russes  une  liste  de  100  titres  de  films  pour  faire 
une  première  sélection  conséquemment  aux  ac- 
cords signés  en  septembre  à Moscou. 

Une  autre  réunion  du  Conseil  de  la  M.P.A.A. 
est  prévue  pour  se  tenir  à Hollywood  après  les 
fêtes.  On  y étudiera  en  particulier  les  méthodes 
à employer  pour  sortir  de  la  crise  actuelle  et 
des  économies  à apporter  aux  budgets  de  pro- 
duction. 

On  compte  beaucoup,  d'autre  part,  sur  une 
série  de  films  de  court  métrage  terminés,  qui 
montreront  au  public  le  fonctionnement  de  l’in- 
dustrie cinématographique  depuis  la  préparation 
et  la  réalisation  des  films  jusqu'à  la  façon  dont 
ils  sont  exploités.  Une  grande  campagne  est  éga- 
lement envisagée  pour  ramener  dans  les  salles 
ceux  des  spectateurs  qui  ont  cessé  d’aller  au 
cinéma  et  aussi  pour  contrecarrer  la  mauvaise 
presse  à laquelle  l'industrie  du  film  est  sujette 
actuellement. 


NUMÉRO  SPÉCIAL 

♦ 

Créée  en  1918,  notre  revue  profes- 
sionnelle comptera  à Noël  trente  ans 
d’existence. 

Trente  ans  au  service  de  la  plus 
vivante  des  industries  cinématogra- 
phiques dans  le  monde. 

A l’occasion  du  trentenaire  de  la 
CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE,  que 
tous  nos  amis  veulent  célébrer  digne- 
ment, nous  préparons  pour  la  fin  de 
décembre  notre 

NUMÉRO  DU  TRENTENAIRE 
AVENIR  1949 

auquel  nous  donnerons  l’importance 
des  textes,  la  présentation  typogra- 
phique et  la  diffusion  (8.000  exem- 
plaires FRANCE  ET  ETRANGER),  que 
mérite  cette  date  dans  la  marche  en 
avant  de  notre  journal.  i 

C’est  avec  la  foi  de  trente  années 
au  service  de  notre  Industrie  que  nous 
pouvons  aujourd’hui  regarder  avec 
confiance  l’avenir  du  Cinéma  Français, 
et  même  l’avenir,  plus  proche,  de  la 
vie  professionnelle  en  1949. 

Nous  espérons  que  cette  initiative 
trouvera  l’approbation  de  tous  et  que 
chacun  voudra  nous  apporter  son  ! 
appui  en  axant  sur  cette  édition  spé- 
ciale de  Noël  la  publicité  de  la  saison 
1949. 

Nous  prions  nos  correspondants 
et  annonciers  de  nous  envoyer  leurs 
textes  et  leurs  documents  avant  le  J 
20  décembre  dernier  délai. 


du  Cinéma  Américain 

Sur  le  plan  financier,  le  Département  du  Com- 
merce des  U.S.A.  annonce  une  baisse  de  20  % 
des  dividendes  payés  par  les  compagnies  ciné- 
matographiques par  rapport  à 1947. 

Du  côté  de  la  production,  le  nombre  des  films 
en  cours  de  réalisation  est  descendu  à 34,  contre  43 
voici  un  an  et  48  en  1944.  Bien  que  nombre  de 
films  tournés  au  cours  de  la  saison  1947-48  ne 
soient  pas  encore  sortis,  ce'  qui  explique  en  par- 
tie la  réduction  du  rythme  de  tournage,  il  est 
certain  que  les  grandes  compagnies  rééditeront 
beaucoup  d’anciens  succès  en  1949. 

Jack  L.  Warher,  au  cours  d’une  conférence  de 
presse,  a bien  précisé  que  le  licenciement  de 
mille  personnes  ne  signifiait  pas  une  fermeture 
de  ses  studios.  « A l’heure  actuelle,  a-t-il  dé- 
claré, de  nombreux  films  sont  en  préparation 
et  ils  seront  entrepris  dès  que  les  manuscrits 
seront  absolument  au  point  et  l’interprétation 
choisie...  Il  s'agit  d'une  pause  pour  permettre 
de  faire  des  plans  pour  les  mois  à venir.  » 

Une  note  plus  optimiste  est  donnée  par  le 
bureau  américain  des  revenus  intérieurs,  qui 
annonce  que  le  nombre  des  entrées  dans  les 
cinémas,  contrairement  à ce  qu’on  a dit,  n’a 
baissé  que  de  2 1/2  pendant  les  neuf  premiers 
mois  de  1948.  — Joe  Williams. 

i 

CLUB  PARLEMENTAIRE 
DU  CINÉMA 

A l’instigation  de  M.  Géraud-Jouve,  rappor- 
teur de  la  Commission  Presse-Radio-Cinéma 
de  l’Assemblée  Nationale,  s’est  constitué  le 
Club  parlementaire  du  Cinéma. 

La  première  séance  du  Club  a eu  lieu  mer- 
credi 8 décembre,  salle  du  Ministère  de  l’Infor- 
mation, 34,  avenue  de  Friedland. 

Cette  première  séance  a été  marquée  par  la 
présentation  du  film  de  Maurice  Cloche.  Docteur 
Laënnec,  avec  Pierre  Blanchar. 

Cette  présentation  a été  suivie  d’un  échange 
de  vues  entre  un  certain  nombre  de  parlemen- 
taires et  le  producteur  du  film,  M.  Daniloff,  ainsi 
que  le  réalisateur.  Les  conditions  de  finance- 
ment d’un  film,  la  réalisation  technique,  l’aide 
temporaire  au  Cinéma  et  nombre  d’autres  ques- 
tions techniques  ont  été  traitées  dans  une 
atmosphère  de  sympathie. 

♦ 

LES  VISAS  SONT 

OBLIGATOIRES 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
Sous-Direction  de  la  Distribution  et  de  l’Exploi- 
tation, communique  : 

L'attention  de  MM.  les  Distributeurs  de  Films 
est  à nouveau  attirée  sur  l’obligation  suivante  : 
Tout  film  loué  à un  entrepreneur  de  spectacles 
cinématographiques  publics,  doit  être  accompa- 
gné d’un  visa. 

En  application  de  la  Circulaire  N"  145/CI  2 
du  2 avril  1948,  de  M.  le  Ministre  de  l'Inté- 
rieur, des  contrôles  ont  été  effectués  dans  les 
salles  de  cinéma  par  les  Services  de  Police  des 
Préfectures.  Des  procès-verbaux  de  saisie  de 
films  ont  été  adressés  au  Centre  National  de 
la  Cinématographie. 

Les  infractions  à la  règlementation  sur  les 
visas  de  la  Commission  de  Contrôle  des  Films 
peuvent  entraîner  les  sanctions  pénales  prévues 
par  l’article  3 de  l’ordonnance  du  3 juillet  1945. 
Ces  infractions  sont  punissables,  indépendam- 
ment de  la  saisie  administrative  des  films,  d'une 
amende  de  1.000  à 1.000.000  de  francs. 


A l’occasion  de  la  venue  à Paris  du  jeune  premier 
Alan  Lad,  M.  John  B.  Nathan,  Directeur  général 
de  Paramount  pour  l’Europe  continentale,  a donné 
une  brillante  réception  à laquelle  assistaient  de 
nombreuses  personnalités.  De  gauche  à droite  : 
Alan  Ladd.  Sue  Carol,  M.  Gray,  Consul  général 
des  Etats-Unis,  M.  Gray  et  M.  John  B.  Nathan. 

(Cliché  Paramount.) 

Les  Casse-Pieds  emportent 
le  Prix  Louis  Delluc 

Le  prix  Louis  Delluc  a été  décerné,  cette  an- 
née. au  film  de  Noël-Noël,  réalisé  par  Jean  Dré- 
ville  : La  Parade  du  Temps  perdu.  Ce  dernier 
l’emporta  par  dix  voix  contre  cinq  au  Point  du 
Jour,  de  Louis  Daquin,  et  deux  aux  Parents 
terribles,  de  Jean  Cocteau.  Au  premier  tour  du 
scrutin,  des  voix  allèrent  aux  Noces  de  Sable, 
d’André  Zwobada  et  à Paysans  Noirs,  de  Geor- 
ges Régnier. 

ATTENTION 

AU  CONTINGENTEMENT 
D’ÉLECTRICITÉ 
EN  DÉCEMBRE 

Nous  avions  déjà  annoncé  qu’en  vertu  de  la 
Décision  41  du  30  novembre  1948,  les  consomma- 
tions autorisées  d’énergie  électrique  des  usagers 
domestiques  et  des  usagers  administratifs,  com- 
merciaux, publics  ou  privés,  fixées  par  les  ar- 
ticles 1"  et  2“  de  la  Décision  N°  31  du  31-1-48, 
sont  réduites  de  20  % pour  le  mois  de  décembre. 
1948. 

La  lre  Circonscription  Electrique  fait  connaî- 
tre que  les  dépassements  de  contingent  seront 
désormais  sanctionnés  par  la  suppression  totale 
de  fourniture  de  courant  pendant  une  semaine. 

♦ 

L’Interdiffusion  ( I . L.  A.  C.) 
sous  la  direction 
de  M . Bau-Bonaplata 
installe  ses  bureaux 
au  Mexique 

Dans  un  hôtel  particulier,  56,  « Paseo  de  la 
Reforma  »,  à Mexico,  M.  Laurent  Bau-Bona- 
plata vient  d’installer  les  bureaux,  avec  un 
goût  tout  parisien,  de  l'Interdiffusion  Latine 
Artistique  et  Commerciale  (I.L.A.C.). 

Les  magasins  sont  extrêmement  vastes.  Sur 
les  murs,  on  peut  admirer  de  très  belles  photos 
de  nos  artistes,  car  la  I.L.A.C.  (Ediciones  Ani- 
madas)  présentera  en  Amérique  latine  de 
grands  films  français  comme  Pontcarral,  Nuit 
Blanche,  L’Idiot,  Guillemette  Babin,  etc. 

Les  campagnes  de  « Ediciones  Animadas  » 
(seul  ce  nom  sera  lancé  au  public),  ont  un 
cachet,  d’originalité  et  de  personnalité. 

A Hollywood  sera  ouvert  un  bureau  techni- 
que pour  la  préparation  des  copies,  des  adapta- 
tions littéraires,  des  commentaires,  etc. 


CE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


chE 


FR 


RAPHIE 

SE 


L ’ E X P 


Virginia  Mayo  est  venue  passer  quelques  jours  à 
Paris.  La  voici,  à son  arrivée  au  Bourget,  aux 
côtés  de  son  mari,  l’acteur  Michael  O’Shea  et  de 
M.  J.  Westreich  de  la  direction  européenne  de 
Warner  Bros. 


M I ^ E Résultats 
S N I L.  d’exploitation 


Au  Paris-Palace  de  Nice  : Si  ça  peut  vous 
jaire  plaisir  (T.),  897.000  fr.;  Le  Criviinel  (T.), 

837.000  fr.;  L’Aigle  à deux  têtes  (T.),  952.000  fr.; 
Nuit  et  Jour  (T.),  1.086.000  fr. 

Au  Forum  : Si  ça  peut  vous  jaire  plaisir  (T.), 

245.000  fr.;  Le  Retour  de  Frank  James  (T.), 

190.000  fr.;  Le  Grand  John  (T.),  150.000  fr.;  Nuit 
et  Jour  (T.),  351.000  fr. 

Au  Studio-34  : Johnny,  Roi  des  Gangsters 
(T.),  315.000  fr.  ; Le  Massacre  de  Fort-Apache 
(T.),  230.000  (première  semaine),  145.0000  fr. 
(deuxième  semaine);  Escale  à Hollywood  <T.), 

302.000  fr.  (première  semaine),  195.000  fr. 
(deuxième  semaine);  Le  Grand  John  (T.),  196.000 
francs;  Le  Criminel  (T.),  202.0000  fr. 

Aux  Variétés  : Erreur  Judiciaire , 363.000  fr.; 
Le  Retour  de  Frank  James  (T.),  860.000  fr.  L’At- 
gle  à deux  têtes  (T.),  700.000  fr.;  Je  suis  un 
Fugitif,  612.000  fr. 


LYON 


Après  une  Sorte  baisse,  les  entrées 
marquent  une  légère  reprise 


A la  suite  des  troubles  sociaux  qui  se  sont 
produits  dans  la  région  lyonnaise  et  du  marasme 
croissant  des  affaires,:  on  a constaté  une  dimi- 
nution très  sensible  des  recettes  dans  un  grand 
nombre  d’établissements  lyonnais  de  première 
et  de  seconde  vision.  Cette  baisse  a été,  pendant 
un  certain  temps,  de  25  à 30  pour  cent.  Il  semble 
que  le  nombre  des  entrées  soit  plus  élevé  depuis 
quelques  semaines. 

Depuis  le  1er  septembre,  le  Pathé-Palace  pré- 
sente des  films  en  tandem  avec  I’Eldorado,  l’une 
des  salles  les  plus  importantes  de  la  rive  gau- 
che et  située  dans  un  quartier  extrêmement  po- 
puleux de  la  ville.  Cet  accord  entre  les  direc- 
tions de  ces  deux  établissements  a donné  d'ex- 
cellents résultats  financiers.  Après  Bambi,  La 
Carcasse  et  le  Tord-Cou,  le  Pathé  et  I’Eldorado 
ont  projeté  Dédée  d’Anvers  qui,  en  deux  semai- 
nes, a réalisé  une  recette  de  4.805.988  fr.  Ce  fut 
ensuite  La  Nuit  Blanche,  puis  D’Homme  à Hom- 
mes, dont  la  « première  » a été  donnée  au  béné- 
fice de  la  Croix-Rouge,  au  cours  d’un  gala  au- 
quel assistaient  le  metteur  en  scène  Christian- 
Jaque  et  l’un  des  principaux  interprètes  du  film, 
l’acteur  Louis  Seigner,  qui  est  d’origine  lyon- 
naise. D’Homme  à Hommes  a totalisé  une  recette 
de  5.085.926  fr.  En  deux  semaines,  Sept  Ans  de 
Malheur  a réalisé  5.677.418  fr.  Citons  encore 
Honni  soit  qui  mal  y pense  (2.086.000  fr.  ; Pas- 
seurs d’Or  (2.396.658  fr. 

L’une  des  plus  fortes  recettes  enregistrées  par 
la  Scala  a été  celle  de  La  Dernière  Etape  : 
3.656.737  fr.  Ce  film  a bénéficié  d’une  publicité 
exceptionnelle  de  la  presse  et  de  la  radio. 

Parmi  les  films  projetés  par  la  Scala,  citons  : 
Le  Maître  de  la  Prairie  (1.123.980  fr.),  La  Grande 
Maguet  (1.250.460  fr.),  La  Vie  en  Rose  (2.028.560 
francs),  Ali  Baba  et  les  Quarante  Voleurs 
(2.817.075  fr.),  Maintenant  on  peut  le  dire 
(1.533.155  fr.).  Péché  Mortel  (1.388.755  fr.).  Arc 
de  Triomphe  <2.644.710  fr.),  L’Impeccable  Henri 
(1.304.470  fr.).  Le  Criminel  (1.067.485  fr.). 

Au  Royal,  La  Chartreuse  de  Parme  a tenu 
l’affiche  pendant  six  semaines  ; sa  recette  a été 
de  5.600.000  fr.  ; 1.600.000  fr.  ont  été  atteints  par 
Les  Forçats  de  la  Gloire,  projetés  pendant  deux 
semaines  dans  cet  établissement  où  L’Aigle  à 
deux  Têtes  a obtenu  un  très  vif  succès. 

Le  Tivoli  et  le  Français  ont  présenté,  en  tan- 
dem : La  Piste  de  Santa-Fé  (1.600.000  fr.),  Le 
Banni  (1.400.000  fr.),  La  Fière  Tzigane  (1.500.000 
francs),  L’Impasse  des  Deux  Anges,  Le  Bal  des 
Pompiers,  Les  Démons  de  la  Liberté,  Cinq  Tu- 
lipes Rouges.  Opium,  Rapide  de  Nuit. 


(Studio  de  la  Fourmi).  Griffes  jaunes,  L’Introu- 
vable rentre  chez  lui , Deanna  mène  l’Enquête 
(Aiglon)  . 

Le  Pathé-Palace  et  TEldorado  présenteront, 
le  22  décembre,  en  « première  mondiale  »,  le 
nouveau  film  de  Bourvil,  Le  Cœur  sur  la  Main, 
qui  a été  réalisé  par  une  firme  lyonnaise.  Le 
film  de  Walt  Disney.  Mélodie  du  Sud,  sera  pro- 
jeté au  Ciné-Journal  pendant  les  fêtes  de  Noël. 

Jean  Clère. 


PERIGUEUX 


Le  nouveau  REX 

Le  Rex  de  Périgueux,  salle  de  500  places, 
entièrement  transformée,  une  des  plus  luxueu- 
ses du  Centre,  s’est  ouvert  le  16  décembre. 

Les  sièges  fournis  par  « Ciné-Sièges  » sont 
en  velours  cerise  avec  accoudoirs  crème. 

Le  rideau  de  scène  a été  supprimé  et  rem- 
placé par  un  portail  ouvrant. 

La  cabine  installée  par  les  Etablissements 
Electro  Mécanique  du  Centre  de  Limoges,  est 
dotée  des  derniers  perfectionnements  : Lanter- 
nes « Fersing  VF  125  »,  projecteurs  « Sim- 
plex »,  têtes  sonores  « Super  Stabyl  »,  rack 
« High  Key  MC  25  » (fabrication  E.M.C.)  équipé 
d’amplificateurs  tropicalisés. 

Ces  amplificateurs  sont  appelés  à avoir  un 
très  gros  succès  dans  l'exploitation  cinémato- 
graphique car  l’expérience  a montré  que  cette 
tropicalisation  qui  consiste  en  une  imprégnation 
avec  un  vernis  spécial  des  conducteurs  des 
enroulements,  des  transformataurs  ainsi  que 
de  toutes  les  pièces  métalliques,  les  empêche  de 
se  corroder,  les  met  à l’abri  d’une  atmosphère 
humide,  condensation  ou  autre,  et  les  rend  ré- 
sistants même  à l’air  marin. 

Les  pannes  sont  pratiquement  inexistantes, 
les  condensateurs  au  papier  résistant  à une 
température  de  moins  40"  à plus  70". 

NOUVELLE  SALLE  EN  ISÈRE 

La  Verpillère,  dans  l'Isère,  vient  d’être  dotée 
d’une  jolie  petite  salle  de  300  places,  Le  Dau- 
phin. D’un  style  très  moderne,  cette  salle  pos- 
sède une  excellente  acoustique.  Le  propriétaire 
en  est  M.  Perrichon. 


Au  Mondial  : Honni  soit  qui  mal  y pense 
(T.),  715.000  fr.;  Le  Diable  Boiteux  <T.),  913.000 
francs;  Ziegfeld  Follies,  705.000  fr.;  Les  Incon- 
nus dans  la  Maison,  778.000  fr.;  L’Ile  des  Lou- 
foques, 688.000  fr. 

Au  Cinéma  du  Casino  municipal  : Le  Trésor 
de  la  Sierra  Madré  (T.),  800.000  fr.;  Trois  Gar- 
çons, une  Fille  (T.),  850.000  fr. 

Au  Rialto  : Troix  Garçons,  une  Fille  (T.), 

600.000  fr.;  Le  Trésor  de  la  Sierra  Madré  (T.), 

400.000  fr.;  Le  Diable  Boiteux  (T.),  640.000  fr. 
(première  semaine),  450.000  fr.  (deuxième  se- 
maine); Honni  soit  qui  mal  y pense  (T.),  400.000 
francs. 

Au  Fémina  : Le  Trésor  de  la  Sierra  Madré 
(T.),  460.000  fr. 

A I’Escurial  : Les  Démons  de  la  Liberté 
(T.),  450.000  fr. 

A I’Excelsior  : Les  Démons  de  la  Liberté 
(T.),  532.000  fr.  — P. -A.  Buisine. 


Parmi  les  films  en  première  vision,  signalons 
plus  particulièrement  : Les  Amoureux  sont  seuls 
au  Monde,  qui  obtient,  depuis  plusieurs  semai- 
nes, un  succès  considérable  au  Grolée,  Le  Colo- 
nel Durand,  qui  continue  une  brillante  carrière 
sur  l’écran  du  nouveau  cinéma  Le  Capitole.  Pam- 
pa barbare,  Le  Destin  exécrable  de  Guillemette 
Babin,  projetés  au  Bellecour,  qui  vient  d’être 
entièrement  rénové.  Casbah,  Home  in  Indiana, 
La  Belle  Esclave,  Othello  (Coucou).  Dahlia  bleu, 
Légitime  Défense,  Un  Gangster  (a.b.c.).  L’Homme 
aux  Lunettes  d’Ecaille,  Broadway  en  Folie,  Qui 
l’embrasse  maintenant?  (Moderne).  Cette  Nuit  et 
toujours,  Surprise-Partie,  Une  Femme  sans 
Amour  (Ambiance)  . Pièges  à Hommes,  Le  Secret 
de  Monte-Cristo,  Métier  de  Fous,  dont  il  faut  sou- 
ligner l’excellente  publicité  de  lancement,  réalisée 
par  des  dessinateurs-humoristes  de  talent,  dont 
Teyvard  (Majestic).  L’Apôtre  du  Désert,  Passion 
Immortelle,  Jeux  Olympiques  1948  (Ciné-Jour- 
nal). Mon  Amie  Sally,  Rendez-Vous  à Minuit 


mu  bau  mucni  i 


9 


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CIME 


H5RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


BORDEAUX 


Sur  l’invitation  de  la  Municipalité  bordelaise 
et  de  M.  Christian  Bonneterre,  en  présence  des 
notabilités  de  la  ville,  tant  civiles  que  militaires, 
de  plusieurs  vedettes  venues  tout  spécialement, 
et  du  Tout-Bordeaux,  a eu  lieu,  le  jeudi  9 dé- 
cembre, l’inauguration  du  nouveau  Mondial. 

En  quelques  semaines,  l’architecte  parisien, 
M.  A.  Kolensky,  et  le  décorateur  M.  Rigal,  ont 
réalisé,  dans  un  style  tout  à fait  nouveau,  une 
des  plus  belles  salles  de  France.  Rien  n’a  été 
négligé  pour  offrir  aux  spectateurs  dans  un 
cadre  élégant,  tout  ce  qui  peut  satisfaire  ses 
goûts  de  confort,  d’agrément  et  de  sécurité. 

La  décoration  de  la  salle  est  parfaite;  le  ton 
dominant  est  rouge,  les  murs,  de  tonalité  gris 
pierre,  sont  ornés  de  bandes  de  cuivre  du  plu  -, 
heureux  effet. 

La  salle  comprend  350  places  au  rez-de-chaussée 
en  tout  600  avec  un  mezzanine  et  un  balcon. 
Les  fauteuils  spacieux  sont  en  velours  rouge. 
La  cabine  de  projection  est  équipée  par  des 
appareils  sonores  Western-Electric  avec  pro- 
jecteurs Brockliss-Simplex. 

Le  rideau  de  scène  est  supprimé  et  est  rem- 
placé par  une  magnifique  grille  lumineuse  en 
fer  forgé. 

Innovation,  pour  la  première  fois  en  France  : 
l’écran  atmosphérique.  Le  cadre  noir  qui  en- 
toure l’écran  est  ici  remplacé  par  un  cadre  lu- 
mineux qui  se  nuance  à volonté  pendant  la  pro- 
jection, donne  une  impression  de  relief  remar- 
quable. Cette  « ambiance  lumineuse  » a été 
réalisée  avec  le  concours  des  Ets  Clémençon  et 
de  son  ingénieur,  M.  Courrèges. 

Au  cours  de  la  première  de  gala  fût  présenté 
le  technicolor  : Ziegfeld  Folies.  M.  Chaban-Del- 
mas,  député,  maire  de  Bordeaux,  avait  convié 
les  spectateurs  à apporter  un  colis  de  vêtements 
ou  de  victuailles  destinés  aux  œuvres  sociales 
de  la  ville. 

Dans  le  hall  décoré  de  plantes  vertes,  les  in- 
vités furent  accueillis  par  les  vedettes  Maria 
Mauban,  Simone  Michel  et  Sophie  Botening. 

Le  Mondial  sera  une  salle  de  « grande  ex- 
clusivité »,  nous  y verrons  au  cours  de  la  sai- 
son ; Hamlet,  Docteur  Laënnec,  Le  Criminel, 
Ivy,  Dieu  est  Mort  et  Vire-Vent. 

M.  Christian  Bonneterre  et  ses  collaborateurs 
immédiats,  MM.  Lescouzères  et  Becker  ont  doté 
Bordeaux  d’une  salle  « chic  » et  moderne. 

UNE  CITE  DE  LA  DISTRIBUTION 

La  préfecture  de  la  Gironde  a pris,  il  y a quel- 
que temps,  des  mesures  en  vue  de  l’évacuation 
des  distributeurs  du  local  qu’ils  occupaient  à 
Talence  pour  l’emmagasinage  des  copies  de  films. 

La  situation  de  ces  distributeurs  pouvait  se 
trouver,  du  jour  au  lendemain,  tragique.  Or. 
depuis  quelque  temps,  M.  Marasse,  propriétaire 
du  domaine  Guillot,  situé  à Bordeaux,  99,  bou- 
levard Albert-Xer,  a décidé  de  construire  sur  son 
vaste  terrain,  une  cité  modèle  du  cinéma,  com- 
prenant des  salles  de  vérification  modernes, 
ainsi  que  des  pavillons  de  sécurité  distincts 
devant  servir  de  dépôt  de  films. 

Tous  ces  bâtiments  seront  conçus  sous  l’angle 
le^  plus  moderne  avec  chauffage,  éclairage  au 
néon,  téléphone  particulier  et  standard  ; il  y 
aura  un  bar,  un  salon  de  réception  et  un  ves- 
tiaire, le  tout  répondant  à toutes  les  exigences 
I des  services  de  sécurité  et  d’hygiène. 

Ce  projet  serait  réalisé  avec  l’appui  des  ser- 
vices de  la  préfecture  de  la  Gironde  et  de  la 
mairie  de  Bordeaux. 

M.  Marasse  nous  demande  de  faire  connaître 
qu’il  a habilité  M.  Labat,  directeur  de  Ciné- 


Inauguration  du  MONDIAL 
Le  Tarif  4 appliqué 
le  Ier  janvier 

Diffusion,  33,  place  Gambetta,  à Bordeaux,  pour 
fournir  tous  renseignements  à la  corporation. 

TARIF  4 

Le  Conseil  municipal,  dans  une  récente  séance, 
vient  de  voter  l’application  du  tarif  n°  4 pour 
toutes  les  salles  de  Bordeaux  à partir  du 
1er  janvier  1949. 

Cette  mesure  a été  prise  en  raison  des  besoins 
Dressants  de  la  ville. 

Inutile  de  dire  que  l’exploitation  bordelaise  a 
accueilli  la  nouvelle  avec  mauvaise  humeur. 
Plusieurs  démarches  ont  été  faites  auprès  du 
maire  de  Bordeaux,  sans  résultat,  semble-t-il, 
en  vue  de  faire  rapporter  cette  mesure. 

G.  Coumau. 

♦ 

ALGER  La  première 
d’Hamlet 

Attendu  avec  impatience  par  les  Algérois, 
Hamlet  a été  présenté  vendredi  à I’Empire,  au 
cours  d’un  gala  organisé  par  Perlak-Film  et  les 
cinématographes  J.  Seiberras. 

Placé  sous  le  haut  patronage  du  Ministre  Ed. 
Naegelen  et  du  Consul  d’Angleterre,  ce  gala  fut 
présidé  par  le  Gouverneur  Général  de  l’Algérie. 
De  nombreuses  personnalités  des  Lettres  et  des 
Arts  ainsi  que  les  membres  de  la  corporation 
du  cinéma  étaient  présents. 

Mme  Vve  J.  Seiberras  entourée  de  ses  col- 
laborateurs, M.  Boneff,  représentant  de  M.  Ar- 
thur Rank,  producteur  du  film,  et  M.  R.  Aknin, 
directeur  de  Perlak-Film,  distributeur  de  Vic- 
tory-Films  pour  l’Afrique  du  Nord,  recevaient 
la  foule  nombreuse  et  brillante  de  leurs  invités. 

Précisons  que  jamais  dans  le  passé  un  gala 
cinématographique  n’avait  atteint  la  suprême 
élégance  de  celui-ci.  — François  Mari. 


Donald  Duek  et  Carmen  Molina  dans  le  grand  film 
de  Walt  Disney,  en  Technicolor, 

LES  TROIS  CABALLEROS,  qui  sortira  au 
« Gaumont-Palace  » et  au  « Rex  ». 


BLANCHETTE  BRUNOY 
ALFRED  ADAM 
JIMMY  GAILLARD 

et  la  rentrée  de 

IRÈNE  CORDA  Y 

dans  un  film  de 

CLAUDE  DOLBERT 

réalisé  par 

LÉON  MATHOT 

L’INNE 


A U K 


Scénario  de  M.  RIVET 
Dialogues  de  CH.  EXBRAYAT 

avec 

JACQUES  DACQMINE 
DINAN 

Marie-Thérèse  LEBEAU 

MARCEL 

CERDAN 


csdtîlà 

C I N ÉM A 


73.  CHAMPS-ELYSEES  - ELY.  85  8 


I 


Un  film  d’une  étourdissante  gaieté 


SERENADE 
A MEXICO 


avec  Shirley  Temple  et  Franchot  Tone 


Contrairement  à ce  que  son 
titre  pourrait  laisser  sup- 
poser, SÉRÉNADE  A MEXICO 
n’est  pas  un  film  musical,  et  si 
le  fond  sonore  est  effective- 
ment emprunté  aux  plus 
voluptueuses  rumbas  mexi- 
caines, c’estd’abord  etsurtout 
une  comédie,  émaillée  de  gags 
bien  venus,  toute  emplie  de 


situations  abracadabrantes 
qui  se  succèdent  à un  rythme 
foudroyant  et  qui  suscitent  de 
véritables  rafales  de  rires  par- 
mi le  public. 

Ce  film  de  la  plus  étourdis- 
sante gaieté,  et  qui  a tous  les 
atouts  pour  plaire,  est  mené 
tambour  battant  par  un  trio 
d’un  entrain  endiablé  et  d’un 


espritfou  : Shirley  Temple  qui 
s’affirme  chaque  fois  davan- 
tage comme  une  excellente 
comédienne,  pleine  de  charme 
et  de  jeunesse  et  qu’on  aura 
le  plaisir  d’entendre  chanter 
defaçon  délicieuse  d’adorables 
romances  mexicaines;  Fran- 
chot T one,  artiste  sans  défauts, 
dont  le  flegme  nonchalant  au 
milieu  des  situations  les  plus 
périlleuses  est  irrésistible,  et 
enfin  Guy  Madison,  un  jeune 
premier  qui  ravira  les  spec- 
tatrices. 


On  ne  saurait  mieux  résu- 
mer SÉRÉNADE  A MEXICO 
qu’en  disant  qu’un  tel  film, 
par  ses  rebondissements 
imprévus  et  cocasses,  est  sans 
doute  un  des  plus  divertissants 
que  vous  puissiez  présenter 
et  qu’il  sera  à coup  sûr  le  bien- 
venu auprès  de  votre  public. 

Une  fort  jolie  jeune  fille  (Shirley 
Temple)  et  un  jeune  militaire 
(Guy  Madison)se  sontfîxé  rendez- 
vous  à Mexico.  Elle  vient  des 
Etats-Unis,  lui  est  attaché  à la 
base  navale  de  Panama.  Ils  ont 
'intention  de  se  marier  au 
Mexique.  Mais  à la  dernière  minute 
le  départ  du  garçon  a été  retardé 
et  sa  fiancée,  ne  le  voyant  pas  à 
la  gare,  s’adresse  au  Consul  amé- 
ricain pour  le  retrouver. 


Elle  tombe  mal,  car  non  seule- 
ment le  Consul  (Franchot  Tone) 
est  pressé  de  rejoindre  sa  fiancée, 
une  charmante  mexicaine  (Lina 
Romay)  mais  de  plus  il  n’y  a pas 
une  seule  chambre  de  libre  dans 
la  ville  et  la  pauvre  fille  ne  sait 
où  aller. 


Le  Consul  se  sent  responsable 
du  sort  de  cette  jeune  compa- 
triote égarée  et,  tout  en  essayant 
de  retrouver  son  fiancé,  passe  la 
journée  en  sa  compagnie,  ce  qui 


lui  attire  les  foudres  de  sa  M< 
caine  au  sang  chaud.  Mais  le  rr 
taire  survient  et  le  Consul  ci 
enfin  terminés  ses  ennuis  une 
qu’ayant  logé  le  couple  chez 
il  leur  arrange  un  rendez-v* 
avec  le  juge  de  paix  qui  doit 
marier  sur  l’heure.  Puis  il  co 
chez  sa  fiancée  qui  consent  à 
pardonner. 


Mais,  lorsqu’en  possession 
pièces  indispensables,  les  de 
promis  se  présentent  souria 
chez  le  juge,  c’est  une  catastrof 
qui  va  fondre  sur  eux.  La  jet 
fille  est  mineure.  Pour  pénét 
au  Mexique  sans  l’autorisat 
de  ses  parents,  elle  s’est  fait  fat 
quer  un  faux  passeport  au  nj 
d’une  soi-disant  femme  mariée 
le  juge  refuse  à sanctionner 
qu’il  considère  comme  un  acte 
bigamie.  Indigné,  il  veut  mê 
faire  arrêter  le  couple  qui  n’a  c 
le  temps  de  s’enfuir... 


Que  vont  faire  nos  deux  am 
reux  ? On  le  devine  sans  pei 
Ils  se  rendent  à nouveau  cheî 
Consul  qui  comptait  bien  ne  p 
les  revoir  et  ils  font  encc 
appel  à sa  gentillesse  et  à : 
pouvoir  pour  les  protéger, 
qui  va  tout  de  suite  lui  atti 
les  plus  grands  ennuis  de  la  ter 


Au  risque  de  compromettr 
jamais  sa  carrière  diplomatiq 
au  risque  de  briser  définitivemi 
son  futur  mariage  et  même  lit 
râlement  de  se  rompre  le  o 
le  Consul  parvientàaplanirtou 
les  difficultés  que  les  jeunes 
imprudents  amoureux  ont  semi 
sous  leurs  pas,  et  c’est  avec 
soulagement  évident  qu’il  va  pc 
voir  se  défaire  de  ce  ménage  au 
charmant  qu’encombrant 
retrouver  sa  tranquillité  perd 
et  sa  fiancée  qui  ne  connaî 
plus  la  jalousie... 


12 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


L’ORGANISATION  RÉGIONALE 
INTER-PROFESSIONNELLE 


LA 

SUPER  PRODUCTION 
ITALIENNE 

LE  Slltll 

SEltlEUEIKH 

de  G.  Agliani 

passera 

AU  MIDI-MINUIT 

Grands  Boulevards 


La  Confédération  Nationale  du  Cinéma  Fran- 
çais nous  demande  d’insérer  l’article  suivant  : 

L'Organisation  patronale  française  est  double  : 

Elle  comporte  d'une  part  les  fédérations  pro- 
fessionnelles nationales  dont  chacune  groupe 
les  industriels  et  les  commerçants  d’une  branche 
déterminée  et  où  voisinent,  par  exemple,  telle 
grande  société  de  produits  chimiques  de  la  ré- 
gion parisienne  et  telle  petite  usine  chimique 
d’une  lointaine  vallée  des  Alpes  ; mais  il  existe 
d’autre  part,  à côté  de  cette  organisation  ver- 
ticale, une  organisation  dite  horizontale,  c’est-à- 
dire  un  réseau  d’associations  régionales  inter- 
professionnelles qui  couvre  pratiquement  tout 
le  territoire  français,  et  où  la  petite  usine  chi- 
mique de  tout  à l’heure  se  retrouve  à côté  de  la 
brasserie  et  de  la  fonderie  de  la  région. 

Que  cette  double  organisation  entraîne  parfois 
des  chevauchements  et  des  doubles  emplois, 
c'est  inévitable.  Mais  si  essentielle,  si  détermi- 
nante que  soit  l’action  des  fédérations  verti- 
cales sur  le  plan  de  la  profession,  elles  doivent 
comprendre  l’utilité  des  organismes  régionaux. 
La  région  française  est  un  être  vivant,  et  beau- 
coup de  nos  provinces  disposent  d’une  organi- 
sation interprofessionnelle  parfaitement  au 
point.  Or  la  région  joue  déjà  et  jouera  de  plus 
en  plus  un  rôle  déterminant  pour  assurer 
l’équilibre  social.  Toute  mesure  sociale  prise 
dans  une  industrie  ou  un  commerce  a aussitôt 
des  répercussions  sur  toutes  les  autres  indus- 


tries voisines  de  la  région  et  tous  les  commer- 
çants, quelle  que  soit  leur  diversité  profession- 
nelle. Les  chefs  d’entreprise  doivent  avoir  le 
sentiment  de  cette  solidarité  de  fait  et  en  tirer 
la  conséqunce  logique  : à savoir  le  constant  ren- 
forcement de  leur  organisation  régionale. 

Nous  allons  vers  des  temps  où  les  régions 
auront  de  plus  en  plus  de  responsabilité  sur  le 
plan  social.  Il  faut  donc  que  tous  comprennent 
la  nécessité  de  doter  le  secrétariat  de  leur  orga- 
nisme régional  des  moyens  d’action  nécessaires. 
Et  pour  les  régions  qui  ne  disposent  encore 
d’aucun  organisme  de  cet  ordre,  il  est  indispen- 
sable de  le  créer. 

Sans  doute  cette  dualité  d’organismes  impose 
aux  industriels  et  commerçants  un  effort  com- 
plémentaire, et  d’aucuns  s’en  plaignent.  Ils  doi- 
vent l'accepter  de  bonne  grâce.  Qu’ils  se  disent 
que  les  moyens  qu’ils  donnent  aux  groupements 
chargés  de  leur  représentation  sont  bien  peu  de 
chose  quand  on  les  compare  aux  moyens  dont 
disposent  les  organisations  correspondantes  des 
pays  étrangers.  Et  qu’ils  se  pénètrent  de  cette 
vérité  qu'il  n’y  aura  point  de  redressement  du- 
rable de  l’économie  française  sans  le  puissant 
soutien  d’une  forte  organisation  professionnelle 
et  interprofessionnelle,  capable  de  concilier  l’or- 
dre et  la  liberté. 

Georges  VILLIERS, 
Président  du  Conseil  National 
du  Patronat  Français. 


à partir  du 

29  DÉCEMBRE  1948 

★ 

(ptachainematit 


Sa  vie,  ses  œuvres, 
de  Fart,  de  l'amour. 

Une  mise  en  scène  fastueuse 

★ 

Ôt  hicnlêl 


UN  TECHNICOLOR 


Union  des  Producteurs  de  films 

I I,  Bd.  de  Strasbourg,  PARIS 

Tél.  Prov.  63-10  et  63-1  I 


LE  PLACEMENT 
DES  ÉLÈVES  DE  L’I.D.H.E.C. 

M.  Léon  Moussinac,  directeur  de  l’Institut 
des  Hautes  Etudes  Cinématographiques,  nous 
prie  d’insérer  la  lettre  suivante  adressée  à toutes 
les  personnalités  de  l’industrie  cinématogra- 
phique : 

Nous  n’ignorons  pas  qu’il  vous  arrive  parfois 
d’être  sollicité  par  des  étudiants  de  l’Institut 
des  Hautes  Etudes  Cinématographiques  n’ayant 
pas  encore  terminé  leurs  études.  Nous  nous 
permettons  donc  de  vous  mettre  en  garde  contre 
ces  demandes  d'étudiants  encore  insuffisam- 
ment préparés  pour  les  tâches  qu’ils  sollicitent. 

La  Direction  de  l’Institut  des  Hautes  Etudes 
Cinématographiques  tient  à bien  préciser  que 
les  étudiants  ayant  terminé  leurs  deux  pre- 
mières années  d’études  sont  détenteurs  d'un 
certificat  d’aptitude  au  stage  qui  confirme  que 
leur  temps  de  scolarité  est  terminé  et  qu’ayant 
| satisfait  aux  examens,  ils  ont  été  reconnus 
aptes  à entrer  dans  la  profession  en  vue  d’ob- 
tenir, si  leur  stage  donne  satisfaction,  leur 
diplôme  de  fin  d’études. 

Je  me  permets  de  vous  rappeler  que  la  Di- 
rection de  l’I.D.H.E.C.  est  à votre  disposition 
pour  vous  préciser  exactement  la  situation  des 
élèves  et  vous  fournir  les  appréciations  qui 
vous  permettraient  d’obtenir  d’eux  une  collabo- 
ration utile  et  efficace. 


« QUAI  DES  ORFEVRES  ))  devient  JENNY  LAMOUR 
grâce  à Sonoréai  Bi'ingue 

« The  New  York  World  Télégramme  » du  30 
novembre  1948  et  « The  New  York  Post  Hcme 
News  »,  etc.,  annoncent  : Grâce  à la  version 
bilingue  américaine,  le  film  Quai  des  Orfèvres 
trouvera  son  chemin  dans  les  salles  de  specta- 
cles américaines,  où  les  films  étrangers  n’ont 
jamais  eu  accès. 

Cette  version  américaine  a été  réalisée  à Paris 
par  le  procédé  « Sonoreal  Bilingue  ». 

Rappelons  qu'une  projection  privée  de  Jenny 
Lamour  (titre  américain  du  Quai  des  Orfèvres) , 
a eu  lieu  récemment  à Paris,  devant  la  Presse 
et  que  chacun  loua  l’excellence  du  procédé. 


Les  reprises  à Nancy 
d’«  Antoine  et  Antoinette  » 

Dans  le  bilan  estival  de  l’exploitation  nan- 
céienne,  paru  dans  le  dernier  numéro  trimes- 
triel de  La  Cinématographie  Française,  le  chif- 
fre de  recette  d'Anna  et  le  Roi  de  Siam  à I’Em- 
pire,  s’est  trouvé  confondu  avec  celui  de  la 
reprise,  au  Thiers,  d'Antoine  et  Antoinette.  Cet 
excellent  film  s’est,  en  effet,  adjugé  un  nouveau 
succès  par  une  recette  de  408.210  francs,  et 
non  282.325  francs,  comme  il  a été  annoncé  par 
erreur.  Ajoutons  que  pour  le  même  film  le 
nombre  d’entrées  se  monta  à 5.950.  Nous  avons 
rendu  à Antoine  et  Antoinette  ce  qui  leur  ap- 
partenait. - — M.-J.  K. 

♦ 

CINEMA  NATIONALISÉ 
EN  THURINGE 

Le  Landtag  de  Thuringe  vient  de  décider  la 
nationalisation  des  salles  de  cinéma  de  ce  pays. 
La  loi  a effet  rétroactif  du  1er  novembre. 


13 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


TRIBUNE  LIBRE  DES  DIRECTEURS 


LA  TAXE  DE  TRANSACTION 


M.  V.  Aubert,  Président  de  la  Fédération  des 
Directeurs  de  Nice  et  du  Sud-Est,  nous  fait  par- 
venir la  très  longue  lettre  qui  suit,  en  réponse 
à un  article  paru  dans  notre  numéro  1283  du 
30  octobre  dernier  : 

Qui  doit  supporter  la  taxe  de  transaction  ? 
Mais  la  réponse  est  nette.  C’est  le  client  et  c’est 
ce  qui  se  passe. 

Si  nous  prenons  quelques  attendus  extraits 
du  jugement  du  Tribunal  de  Commerce  de  la 
Seine,  du  2 mars  1948,  nous  relevons  textuelle- 
ment : 

Taxes  de  transaction  : 

« Attendu  que  la  taxe  de  transaction  est  ré- 
« cupérable  par  l’exploitant  sur  la  clientèle 
« et  que  si,  pour  des  raisons  pratiques,  l’ex- 
« ploitant  ne  l’a  pas  récupérée  sur  elle  il  n'ap- 
« paraît  pas  qu’elle  doive,  par  compensation, 
« être  récupérée  sur  les  distributeurs.  » 

Cela  est  faux  parce  que  cela  n’est  pas. 

Taxe  locale  : 

« Attendu  que  cette  taxe  constitue,  en  réalité, 
« une  taxe  supplémentaire  sur  les  transactions... 
« même  régime  que  la  taxe  de  transaction... 
« récupérable.  » 

Mais  c’est  parfait.  Le  Tribunal  n’a  pas  mis 
ces  taxes  à la  charge  de  l’exploitant.  Il  dit  que 
l’on  ne  doit  pas  les  faire  supporter  aux  distri- 
buteurs parce  qu’elles  sont  à la  charge  du  client 
et  récupérables. 

Tout  cela  est  très  clair  et  nous  sommes  en- 
tièrement d’accord.  C’est  ce  que  nous  faisons. 
Ainsi  le  Tribunal  a solutionné  nettement  le 
problème.  Seulement  ce  que  l’on  a oublié  de 
dire  au  Tribunal  c’est  que  ces  taxes  sont  com- 
prises dans  le  prix  total  des  billets  imposé  tou- 
tes taxes  comprises. 

Voilà  la  première  erreur,  car  alors  le  Tri- 
bunal aurait  défini  autrement. 

Deuxième  erreur  : C’est  que  l’exploitant  a 
commis  la  faute  de  faire  rentrer  en  recette  le 
produit  de  ces  taxes,  payées  en  plus  du  prix 
de  la  place  pour  ensuite  les  déduire.  Voilà 
le  drame. 

Voici  comment  l’Exploitation  aurait  dû  trai- 
ter le  problème  pour  qu’il  fût  compris  et  ac- 
cepté : 

Etant  donné  que  ces  taxes  sont  comprises  dans 
le  prix  total  des  places  et  que  le  prix  de  la 
place  payée  100  fr.,  par  exemple,  est  en  réalité 
décompté  de  la  façon  suivante  : 

Prix  maximum  autorisé. . . 96  » 

T.  trans.  et  t.  loc.  (3%)..  3 » en  chiff.  ronds 

Timbre  quittance 1 » 


Prix  total  de  la  place.  100  » 

Autre  exemple  sur  la  place  payée  50  fr.,  tou- 
tes taxes  comprises. 

Prix  maximum  autorisé.  . . 48  » 

T.  trans.  et  t.  loc.  (3%)..  1 50  en  chiff.  ronds 

Timbre  quittance 0.50 


Prix  tôt.  payé  de  la  place.  . 50  » 

Partant  de  ce  principe  nettement  déterminant, 
l’exploitant  doit  alors  installer  ses  bordereaux 
de  la  manière  suivante,  en  prenant,  par  exem- 
ple, places  à 100  fr.  et  50  fr.,  prix  imposé  tou- 


tes taxes  comprises  : 

1.000  places  à 96  fr 96.000  » 

1.000  places  à 48  fr 48.000  » 


144.000  » 

puis  déduire  taxe  production  auto- 
risée (3,50) 5.040  » 


Solde 138.960  » 

ensuite  déduire  taxe  spectacle  (tarif 

n"  3) 18.263  » 


Solde  120.697  » 


et  après  avoir  déduit  auteurs  et  actualités,  on 
arrive  enfin  à cette  fameuse  recette  nette  réelle. 

Il  est  évident  que  posée  ainsi  la  question  est 
résolue,  mais  en  quoi  cela  change-t-il  de  ce 
que  nous  pratiquons  pour  simplifier  le  dé- 
compte? 

Dans  le  cas  de  ce  que  l’on  fait  actuellement, 
si  on  compte,  au  départ,  du  bordereau  le  prix 
de  ces  mêmes  places  payées  100  ou  50  fr.  tou- 
tes taxes  comprises  au  lieu  de  96  ou  48  fr.  prix 
exacts  et  si  ensuite  on  ne  déduit  pas  taxes  et 
timbres  : on  arrive  alors  à payer  un  % à la 
marchandise  film,  sur  des  recettes  taxes  et  en 
même  temps  à payer  seul  la  totalité  de  ces  der- 
nières. 

C’est  cela  que  l’Exploitation  ne  veut  plus  et 
n’acceptera  jamais  plus. 

D’ailleurs,  cela  est  si  juste  que  les  distribu- 
teurs eux-mêmes  l’ont  reconnu  et  accepté  pen- 
dant un  certain  temps.  Pourquoi  y revenir? 

Timbres  de  quittance  : 

On  nous  dit  que  si,  à l’heure  actuelle,  la  dé- 
duction des  timbres  est  acceptée,  c’est  d’un 
commun  accord.  Moi  je  veux  bien,  mais  je  ne 
connais  pas  cet  accord. 

Avant  guerre  le  timbre  était  compté  au  client 
en  plus  du  prix  du  billet.  Il  n’en  a donc  jamais 
été  question  au  contrat-type. 

Les  lois  d’octobre  1940  et  novembre  1941  : le 
timbre  n’a  jamais  été  mentionné  comme  déduc- 
tible, que  je  sache.  Pourquoi  les  distributeurs 
les  acceptent-ils  en  déduction?  Par  bonté  d’âme 
peut-être,  je  ne  le  crois  pas,  mais  alors  pour- 
quoi pas  les  autres  taxes? 

En  d’autres  termes,  si  les  timbres  et  les  taxes 
locales  et  transaction  n’ont  jamais  été  mention- 
nées, c’est  qu’elles  sont  à la  charge  de  la  clien- 
tèle. C’est  tout  et  c’est  pourquoi,  étant  com- 
prises dans  le  prix  total  imposé  du  ticket,  on 
les  déduit,  puisqu’on  les  a rentrées  en  recette 
brute.  C’est  enfantin. 

Quoi  qu’il  en  soit,  ce  n’est  pas  une  raison  si 
les  exploitants  se  sont  aperçus,  un  peu  tard,  il 
est  vrai,  de  leur  erreur,  en  payant  un  pour- 
centage au  film  sur  ces  taxes  pendant  un  cer- 
tain temps  pour  que  cela  devienne  un  droit  ac- 
quis par  l’usage.  D’ailleurs  voir,  plus  haut,  ac- 
cord des  distributeurs  d’accepter  ces  taxes  pro- 
visoirement. 

Et  il  est  fort  possible  et  même  certain  que 
nous  reviendrons  sur  la  question  pour  récla- 
mer la  restitution  de  toutes  les  sommes  payées 
en  trop  sur  ces  taxes  depuis  leurs  origines. 

Et  c’est  pour  éviter  tous  ces  nouveaux  en- 
nuis que  je  dis  : allons,  messieurs  les  produc- 
teurs et  distributeurs,  un  peu  de  bonne  vo- 
lonté. 

Les  places  de  100  et  de  50  fr.,  par  exemple,  se- 
raient portées  à leurs  prix  réels  de  96  et  48  fr... 
et  ainsi  de  suite. 

Ce  qui  est  d’ailleurs  l’exacte  vérité  et  procédé 
on  ne  peut  plus  légal.  Ainsi  nous  n’aurions  plus 
besoin,  comme  actuellement,  de  déduire  taxes 
locales  et  timbres  pour  avoir  la  véritable  re- 
cette nette. 

C’est  ce  que  nous  allons  faire  si  la  Distribu- 
tion n’arrête  pas  cette  ridicule  querelle  et  si 
elle  ne  nous  donne  pas  son  accord  sur  le  sys- 
tème actuel  de  déduction  de  ces  taxes  et  ce  tant 
que  les  prix  qui  nous  serons  imposés  le  seront 
toutes  taxes  comprises. 

Mais  quel  travail  pour  nous  tous.  Essayez  un 
peu  pour  voir  et  avec  des  places  dont  le  pro- 
duit ne  s’arrondit  pas,  vous  verrez  si  vous  n’y 
serez  pas  noyés. 

Les  distributeurs  savent  très  bien  que  nous 
avons  raison.  Alors? 


Pour  être  forts,  la  Confédération  réclame 
l’union  totale  du  Cinéma.  D’accord  ! Mais  l’union 
ne  peut  exister  qu’en  discutant  et  en  réglant, 
honnêtement,  entre  nous  les  choses  du  cinéma. 

Alors  seulement  un  grand  pas  sera  fait  pour 
notre  prospérité  commune.  Le  miracle  peut  se 
produire.  Mais  en  définitive,  le  veut-on  vrai- 
ment ? 

M.-V.  Aubert, 

Président  de  la  Fédération  des  Directeurs 
de  Nice  et  du  Sud-Est. 

♦ 

LES  PROGRAMMES 
DOIVENT  ÊTRE  COMPLETS 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
Sous-Direction  de  la  Distribution  et  de  l’Exploi- 
tation, communique  : 

Certaines  salles  de  cinémas  présentent  un 
programme  incomplet  ; le  film  de  complément 
se  trouve  souvent  omis,  le  grand  film  et  parfois 
les  Actualités  sont  seuls  projetés. 

Aux  termes  de  l'article  5 de  la  décision  vali- 
dée n°  3 du  14  juin  1946,  tout  programme  doit 
être  obligatoirement,  et  sauf  dérogation  excep- 
tionnelle, composé  d’une  première  partie  (un 
ou  plusieurs  dessins  animés,  documentaires, 
sketches  au  choix)  et  d’un  grand  film. 

Outre  qu’elle  constitue  une  infraction  à la 
réglementation  professionnelle,  la  non-observa- 
tion de  cette  prescription  entraîne  un  manque- 
ment aux  obligations  nées  des  conventions  de 
location  et  aboutit  à priver  les  spectateurs 
d’une  partie  du  spectacle  pour  lequel  ils  ont 
payé  un  droit  d’entrée. 

D’autre  part,  l'attention  de  MM.  les  Exploi- 
tants est  attirée  sur  l’obligation  édictée  par  la 
décision  réglementaire  n"  5 du  26  juin  1947 
« que  tout  film  français  bénéficiant  du  privilège 
du  « quota  »,  soit  accompagné  d'un  film  de 
court  métrage  bénéficiant  du  même  privilège  ». 

Le  Centre  National  de  la  Cinématographie 
invite  MM.  les  Exploitants  à respecter  ces  pres- 
criptions concernant  la  composition  des  pro- 
grammes et  les  informe  qu'il  se  voit  désormais 
dans  l’obligation  d’en  sanctionner  l'inobser- 
vation. 

— ♦ 

BILLETERIE 

Le  Centre  National  de  Cinématographie,  Sous- 
Directicn  de  la  Distribution  et  de  l’Exploitation, 
communique  : 

En  raison  de  l’inventaire  de  fin  d'année,  le 
service  des  billets  sera  fermé  le  vendredi  31  dé- 
cembre 1948  toute  la  journée. 

MM.  les  Directeurs  de  Cinéma  sont  invités 
à faire  retirer,  avant  cette  date,  les  commandes 
de  billets  qui  seraient  à leur  disposition. 


Une  scène  du  film  LIONNIERE  TERRE  CAPTIVE, 
dont  la  première  mondiale  aura  lieu  prochainement 
à Pari.s. 

(Cliché  Films  E.  Lallier.) 


WÊBÊ^à  • W ^Sf\  singer 

/^'ASSASSIN  \èv°GERS 

■ 1^#  NE  PARDONNE  PAS  |É^ 

a George  Joan  JÊSW^ 
^\BRENT  BLONDELL  W 

LE  RETOUR^.  ° P 

DE  MONTE-CRISTO  Dick 

Louis  Barbara  / . . \ POWELL 

HAYWARD  BRITT0N/ ofs  VOLEURS  V M 

^Ék  Jon  Patricia 
. '^SÉÉËm.  HALL  MORISON  J ^ 


LA  VALLEE 
MAUDITE 

Randolph  Barbara 
SCOTT  BRITTON 


LA  FLECHE 
NOIRE 


Grand  Prix  du  Festival  de  Cannes 


COLUMBIA  FILMS  S.  A 


UNE  FEMME 

SANS  AMOUR 

Evelyn  Glenn 

KEYES  FORD 


LES  LIENS 
DU  PASSE 

Franchot  Janet 

TONE  BLAIR 


BIEN  FAIRE 


VOUS  PRESENTE 
SA  PRODUCTION 


1948-1949 


A 

G E N C E S 

■ 

■ 

MARSEILLE  LYON 

BORDEAUX 

LILLE  STRASBOURG 

-42-  * -12- 

* -1  - * 

-144-  * -4- 

Boul.  Longchamp  Rue  Constantine 

Rue  Castillon 

Rue  du Molinel  Rue  du  Puits 

Téléph.  NAT  31-08  Tél.  Burdeou  09-65 

Téléph.  878-96 

Téléph.  305-73  Téléph.  : 310-35 

l a 


DES 


ETOILES 


HAYWORTH 


PARKS 


ET  LA  SEDUIRE 

\ Red 

Janet 

\SKELT0N 

' f\ 

BLAIR 

# 

Troyon  ( 1! 

7e)  * 

Téléphone  : GALvani  41-80  à 83 


l 


. 


rrXXTTTTTTTTTXXXXXXrrXXl  «NE 


RAPHIE  CXXXXX3 


♦ ♦♦♦ 


FÉDÉRATION  DES  SYNDICATS  DES  INDUSTRIES  TECHNIQUES 

NOUVEAU  TARIF  DES  LABORATOIRES 


I.  - FORMAT  [STANDARD 

1°  Ce  nouveau  tarif  de  travaux 
à façon  est  applicable  à partir  du 
1er  janvier  1949. 

Dans  ces  prix  est  incorporée  la 
taxe  à la  production  de  3.50  %, 
mais  non  les  taxes  de  transaction 
et  locales  qui  sont  ajoutées  à la 
facture. 

Pour  les  clients  ayant  pris  la 
position  de  producteur  fiscal,  la 
taxe  à la  production  de  3,50  % est 
déduite  sur  la  facture  des  travaux 
qui  ne  supportent  que  la  taxe  de 
transaction.  Cependant,  pour  toutes 
les  locations  et  prestations  de  ser- 
vices, les  factures  sont,  dans  tous 
les  cas,  assujetties  à la  taxe  de 
transaction. 

2°  Le  pourcentage  de  perte  de 
pellicule  autorisée  et  facturée  est 
de  6 % sur  tous  les  travaux  de 
tirage  de  série,  ce  pourcentage  est 
porté  à 10  % pour  les  premiers 
positifs  et  à 12  % pour  les  contre- 
types et  les  réenregistrements. 

Cependant,  pour  tous  les  petits 
travaux  nécessitant  des  manipula- 
tions nombreuses  et  occasionnant 
des  pertes  importantes  de  temps  et 
de  pellicule,  il  ne  sera  jamais 
compté  de  perte  inférieure  à deux 
mètres  pour  chaque  petit  métrage 
tiré,  ces  deux  mètres  étant  ajoutés 
au  métrage  livré.  De  plus,  le  façon- 
nage sera  compté  pour  un  mini- 
mum de  25  mètres  pour  tout  tirage 
ou  développement,  format  35  mm, 
inférieur  à ce  métrage  et  pour 
10  mètres  en  cas  de  tirage  en  for- 
mat 10  mm.  et  ce,  au  prix  de  la 
première  copie  standard. 

3°  Les  livraisons  pour  les  pro- 
ductions, enregistrements,  doubla- 
ges, mélanges,  etc.,  sont  facturées 
forfaitairement  400  fr.  par  jour. 

4°  Les  laboratoires  se  réserve- 
ront le  droit  de  détruire  les  chutes 
où  doubles  positifs  ou  négatifs 
déposés  dans  leur  établissement  à 
l’expiration  d’un  délai  de  six  mois 
au  delà  du  tirage  de  la  première 
copie  standard,  après  simple  mise 
en  demeure  d’enlèvement  par  leur 
propriétaire,  notifiée  par  lettre  re- 
commandée. 

5°  Les  tarifs  et  prix  de  travaux 
n’étant  nullement  proportionnels  à 
la  valeur  des  négatifs  et  autres 
documents  de  tous  ordres  qui  leur 
sont  confiés,  les  laboratoires  n’en- 
tendent assumer  aucune  responsa- 
bilité en  cas  de  détérioration  ou 
de  perte  même  totale  de  ces  néga- 
tifs ou  documents  pour  quelque 
cause  que  ce  soit  : vol,  incendie, 
accidents  ou  dommages  matériels 
en  cours  de  transport  ou  de  mani- 
pulation, etc.,  et  ce  à quelque 
endroit  qu’ils  se  produisent. 


le  mètre 


Négatifs  : 

Développement  image  ....  12 

» son  9 

Premiers  positifs  : 

Tirage  et  développement  : 

— image  seule  10 

— - son  seul  10 

— image  et  son  combinés  15 

- son  double  piste  ....  15 

Copies  positives  de  série: 

Tirage  et  développement 

(pour  copie  complète)  . . 12,50 


Copies  sous  titres  par 
procédé  optique  : 

Tirage  et  développement 

première  copie  17 

Supplément  pour  l’établis- 
sement de  la  première 
copie,  d’après  la  liste  des 
titres  fournis  : 

1 langue  par  titre,  car- 
ton compris,  le  carton.  100 
Copies  suivantes  du  même 
film  : 

Tirage  et  développement  . . 15 

Positifs  pour  contre- 
types : 

Tirage  et  développement  : 

image  sur  dup.  pos.  ord.  14 

image  et  son  sur  dup. 


pos.  ord 16 

image  s.  dup.  pos.  grain 
fin  23 


image  et  son  sur  dup. 

pos.  grain  fin  25 

Contre-types  : 

Tirage  et  développement  : 

image  sur  dup.  nég.  ord.  28 
image  et  son  s.  dup.  nég. 


ord 30 

image  s.  dup.  nég.  grain 

fin  38 

image  et  son  dup.  nég. 

grain  fin  40 

son  s.  pellicule  pos.  ord.  13 


Imprimerie  : 

Impression  de  carton  pour 
sous-titres  cinq  lignes 
maximum  : 
le  carton  français 
» étranger 

» bilingue 

Impression  de  cartons, 
génériques,  titres  ac- 
tualités panorami- 
ques, inserts,  jour- 
naux, dépêches,  etc. 

Imprimés  en  t.  genres 

Dessin  : 

Etablissements  de  car- 
tons destinés  pour  ti- 
tres. Inserts,  généri- 
ques, films  annonces. 

Prises  de  vues  spéciales,  tru- 

cages à la  prises  de  vues  : 

Etablissement  de  négatif  ti- 
tres ou  sous-titres  24 

Truca  : 

Fondu  chimique.,  la  pièce.  ■ 170 

Enchaînés,  volets,  fondus  le 
m.  passé  à la  truca  800 

Trucages  spéciaux  sur  j 

impressions,  le  m.  i 

truqué.  Tous  travaux  ( suivant 

pour  l’établissement  i devis 

de  génériques  et  films  \ 

annonces  I 


suivant 

devis 


( suivant 
{ devis 


Travaux  spéciaux  : 

Polissage  3 

Dépolissage  4 

Relavage  2 

Main-d’œuvre  : 

Synchronisation  et  montage  : 

l’heure  250 

(variable  avec  salaire). 

Mise  à disposition  de  matériels 
divers  : 

Table  d’écoute  et  petit  matériel  de 


montage  : 

- la  journée 1,200 

la  semaine 5.000 

Salle  de  projection  : 

l’heure 

A)  Projection  simple  700 

B)  Double  interlock  900 


(Majoration  pour  projection  en 
dehors  des  heures  normales  de 
travail  : 50  %.) 

II.  - FORMAT  RÉDUIT 

Travaux  de  réduction  en  16  mm 
(Pellicule  non  compris) 

Les  tirages  en  16  mm  se  font  sur 
pellicule  32  mm  qui  est  ensuite 
coupée  en  deux  copies  de  16  mm, 
ce  qui  implique  le  tirage  d’un 
nombre  pair  de  copies. 

Le  tarif  ci-dessous  met  fin  à la  re- 
mise temporaire  de  10  % accordée  sur 
le  tarif  antérieur  pour  les  tirages 
contact-contact  des  copies  (série). 

Toutefois  il  a été  décidé  de  main- 
tenir à titre  provisoire  jusqu’à  la  fin 
janvier  1949,  le  tarif  du  1er  janvier 
1948. 

Le  présent  tarif  ne  sera  donc  effec- 
tivement appliqué  qu'à  dater  du  1er 
février  1949. 

Nous  sommes  persuadés  que  cette 
mesure  en  faveur  du  « Format  Ré- 
duit » sera  particulièrement  appré- 
ciée. 


1°  TIRAGES  MUETS 


réenregistrement  du  son  35  mm 
en  son  32  mm 

Pour  ce  tirage  il  y a lieu  de 
procéder  au  préalable  à l’établisse- 
ment d’un  négatif  son  32  mm 
comportant  deux  pistes  sonores. 
Ce  négatif  son  32  mm  est  obtenu 
par  réenregistrement  complet  du 
son  d’après  une  copie  ou  une 
bande  son  35  mm  conforme  au 
négatif  image  du  film,  tant  au 
point  de  vue  montage  que  du  syn- 
chronisme. 

le 

mètre 

Réenregistrement  électrique  et 


développement  compris  en 

32  mm  25 

Tirage  des  deux  premières 
copies  (en  16  mm)  ......  13 

Tirage  série  10 


C.  — Tirage  par  contact  : 

le 

mètre 

D’après  contretype  image  muet 
32  mm  et  négatif  son 

32  mm  

Etablissement  du  contretype 

image  muet  32  mm  

Sur  dup.  nég.  ordinaire  (en 


32  mm)  25 

Sur  dup.  nég.  grain  fin  (en 

32  mm)  30 

Etablissement  du  négatif 
son  32  mm  : 

Réenregistrement  électrique 
et  développement  (32  mm).  25 

Tirage  des  deux  premières 

copies  (en  16  mm)  11 

Tirage  série  (en  16  mm)  ....  8 


3 AGRANDISSEMENT  MUET 
16  mm  en  35  mm 

En  35  mm  50 

TARIFS  DES  TRAVAUX 
DE  SERIE 
EN  16  mm  DIRECT 


A.  — Tirage  par  réduction 

d’après  un  négatif  muet  35  mm  : 

le 

mètre 


Tirage  des  deux  premières 


copies  (en  16  mm)  12 

Tirage  .série  (en  16  mm)  . . 9 


E.  — Tirage  par  contact  ; 


Etablissement  d’un  contretype 
muet  par  réduction  d’un 
lavande  35  mm 
Sur  dupli.  nég.  ordinaire  (en 

32  mm)  25 

Sur  dupli.  nég.  grain  fin  (en 

32  mm)  30 

Tirage  des  deux  premières 

copies  (en  16  mm)  11 

Tirage  série  (en  16  mm)  ....  8 


2°  TIRAGES  SONORES 

A.  — Tirage  par  réduction  optique 
d’après  les  négatifs  images 


et  son  35  mm 

Les  premières  copies  (16  mm)  15 
Tirage  série  12 


B.  — Tirage  par  réduction  optique 
I du  négatif  image  35  mm  après 


Négatifs  : 


le 

mètre 


Développement  image  (en 

16  mm)  8 

Développement  son  (16mm).  8 

Premiers  positifs  : 

Tirage  et  développem.  image 

ou  sons  seuls  (en  16  mm).  12 

Tirage  et  développem.  image 

et  son  combinés  14 


Copies  positives  de  série: 
Tirage  et  développem.  image 

ou  son  seuls  (en  16mm)..  10 

Tirage  et  développem.  image 

et  son  combinés  (16  mm).  12 

Contretypes  négatifs  d’après 


positifs  16  mm  : 

Tirage  et  développem.  image 
ou  son  seuls  sur  duplicating 

négative  (16  mm)  20 

Tirage  et  développem.  image 
et  son  sur  duplicating  né- 
gative (en  16  mm)  28 


Réenregistrement  son  de 
35  mm  en  16  mm: 

Réenregistrement  électrique 
sur  négatif  16  mm  en  par- 
tant d’un  positif  son  35  mm 
(en  16  mm)  25 


rTTïigxrtxxgxxigïxxixrn  ciNÉ^mRAPHœ 

LA  PRODUCTION 


17 


♦♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦♦♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ 


FRANÇAISE 


Georges  ROLLIN  est  le  Curé  d’ARS 

dans 

LE  SORCIER  DU  CIEL 

que  réalise  Marcel  Blistène 


2 FILMS  TERMINÉS 


L’ANGE  ROUGE  (17-12-48). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Daniel-Norman. 

LA  PASSAGERE  (11-12-48). 

Prod.  : Sté  Méditerranéenne  de 
Prod. 

Réal.  : J.  Daroy. 


14  FILMS  EN  COURS 


l»»  SEMAINE 

LA  PORTE  D’OR  (Billancourt). 
Prod.  : U.D.I.F. 

Réal.  : P.  de  Hérain. 

2'  SEMAINE 

L’INCONNUE  N"  13  (Paris). 
Prod.  : Francinalp. 

Réal.  : J-P.  Paulin. 

LE  PARADIS  DES  PILOTES 
PERDUS  (Maroc). 

Prod.  : B.U.P.-Française-E.  Tu- 
cherer. 

Réal.  : G.  Lampin. 

3"  SEMAINE 

L'ESPRIT  DE  FAMILLE  (Photo- 
sonor). 

Prod.  : Industrielle  Franç.  du 
Film. 

Réal.  : J.  Wall. 

4»  SEMAINE 

! LE  MYSTERE  DE  LA  CHAMBRE 
JAUNE  (Boulogne). 

Prod.  : Alcina. 

Réal.  : H.  Aisner. 

7»  SEMAINE 

ENTRE  11  HEURES  ET  MINUIT 
(ex-Une  drôle  d’Histoire)  (Bil- 
lancourt). 

Prod.  : J.  Roitfeld-Francinex. 
Réal.  : H.  Decoin. 

L’ESCADRON  BLANC  (Extér. 
Algérie). 

Prod.  : Acteurs  et  Techniciens 
Français. 

Réal.  : R.  Chanas. 

8'  SEMAINE 

LE  SORCIER  DU  CIEL  (Extér. 
Castelet). 

Prod.  : Ydex  Film. 

Réal,  technique  : M.  Blistène. 
Scén.,  adapt,  et  dial,  de  R.  Jo- 
livet. 

11»  SEMAINE 
i GIGI  (Palais  de  Glace). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Audry. 

12»  SEMAINE 

LE  SECRET  DE  MAYERLING 

(Eclair-Epinay). 

Prod.  : Codo-Cinéma. 

Réal.  : J.  Delannoy. 

16'  SEMAINE 
BARRY  (François-Ier). 

Prod.  : S.  Gordine. 

Réal.  : R.  Pottier. 

17"  SEMAINE 

TROIS  JOURS  D’AMOUR  (Studios 
Rome). 

Prod.  : Itala  Films. 

Réal.  : R.  Clément. 

21»  SEMAINE 

LES  AMANTS  DE  VERONE 


( Neuilly  ). 

Prod. 

: C.I.C.C.-Borderie. 

Réal.  : 

A.  Cayatte. 

29"  SEMAINE 

MANON 

(Afrique  du  Nord). 

Prod. 

Alcina. 

Réal.  : 

H. -G.  Clouzot. 

❖ La  production  Azur  distribuée  par 
R.A.C.,  Les  Souvenirs  ne  sont  pas  à 
Vendre,  est  sortie  le  15  à 1’  « Impé- 
rial ».  Ce  film  à sketches  est  inter- 
prété par  Blanchette  Brunoy,  Sophie 
Desmarets.  Colette  Darfeuil,  Alexan- 
dre Rignault  et  de  nombreuses  autres 
vedettes. 


Si  la  vie  des  saints,  laïques  ou  non. 
est  fort  cinématographique  (et  Du- 
nant et  saint  Vincent  de  Paul  l'ont 
prouvé),  celle  du  curé  d’Ars  parais- 
sait se  prêter  particulièrement  à la 
réalisation  d’un  film. 

D'humble  condition,  J.-M.  Vianney 
avait  eu  tard  la  révélation  de  sa 
vocation.  Il  avait  eu  beaucoup  de 


mal  à apprendre  le  latin  et  c’est  pres- 
que par  pitié  qu'on  l’avait  ordonné 
prêtre.  Puis,  on  l’avait  envoyé  à Ars, 
village  retiré  et  impie,  dont  aucun 
curé  ne  voulait.  C'est  là  qu'il  accom- 
plira sa  vie  exemplaire,  partagé  en- 
tre les  jeûnes,  les  miracles,  les  mor- 
tifications et  les  luttes  avec  le  démon. 

C’est  Le  Sorcier  du  Ciel,  une  pro- 
duction des  Films  Ydex  que  dirige 
M.  Alexis  Plumet,  qui  a entrepris  de 
nous  restituer  la  vie  de  cet  extra- 
ordinaire personnage.  Le  réalisateur 
en  est  Marcel  Blistène,  le  jeune  met- 
teur en  scène  de  Macadam  et  de  Ra- 
pide de  Nuit.  Le  scénario  a été  écrit, 
adapté  et  dialogué  par  René  Jolivet, 
d’après,  bien  entendu,  des  documents 
historiques  incontestables,  et  en  par- 
fait accord  avec  les  historiographes 
habituels  du  curé  d’Ars  et  particu- 
lièrement Mgr.  Trochu. 

Dans  un  décor  très  sobre  de  Claude 
Bouxin  représentant  la  chambre  mo- 
deste de  la  cure  d’Ars,  Charlie  Bauer, 
le  chef-opérateur,  a fait  installer  les 
projecteurs  sur  Georges  Rollin,  en 
soutane,  agenouillé  sur  un  prie-dieu. 
Avec  une  extrême  émotion,  Georges 
Rollin  qui  interprète  avec  maîtrise  le 
rôle  du  Curé,  écoute  une  voix,  celle 
de  Raymond  Loyer,  qui  « parle  » le 
rôle  de  Satan,  puisqu'à  aucun  mo- 
ment celui-ci  ne  sera  visible. 

Cette  présence  du  diable  a d’ail- 
leurs été  un  des  problèmes  difficiles 
qu’a  eu  à résoudre  Marcel  Blistène. 
Il  est  bien  entendu  absolument  im- 
possible de  matérialiser  Satan  sur 
l’écran.  Comment  alors  signaler  sa 


venue?  Le  procédé  d’une  ombre  se  | 
profilant  dans  la  pièce  s’était  révélé 
un  peu  naïf.  Des  moyens  auditifs 
entreront  donc  uniquement  en  jeu 
et  Satan  signalera  son  arrivée  par 
une  sorte  de  craquement,  suivi  bien- 
tôt de  sa  voix...  démoniaque.  Et 
c’est  donc  Carrouet,  qui  dirige  le  son,  [ 
qui  aura  à son  actif  tous  les  antago-  j 


nismes  supra-terrestres  du  malheu- 
reux curé. 

Après  ces  quelques  intérieurs  de 
studios  réalisés  à celui  de  la  place 
Clichy,  toute  l’équipe  se  rend  à Ars 
ou  plus  exactement  au  Castelet 
transformé  pour  la  circonstance.  En 
effet.  Ars  étant  devenu  un  lieu  de 
pèlerinage,  il  ne  reste  plus  rien  de 
la  simplicité  d’autrefois.  La  produc- 
tion a donc  choisi  le  petit  village 
méridional  du  Castelet  qui.  après 
quelques  modifications  que  réalise 
Bouxin.  va  devenir  celui  d’Ars  tel 
qu’il  était  en  1820.  Là.  Georges  Rol- 
lin, qui  pour  se  mettre  dans  la  peau 
de  son  rôle,  a passé  il  y a quelque 
temps  huit  jours  chez  les  jésuites  de 
Nancy,  va  poursuivre,  sous  la  direc- 
tion de  Marcel  Blistène,  la  sainte 
vie  du  bienheureux  curé  d'Ars. 

J.  Houssaye. 

•i»  Nous  tenons  à préciser  que  pour 
la  production  Ydex,  Le  Sorcier  du 
Ciel  c’est  la  Maison  Ciné-Caravane 
qui  a fourni  tout  le  matériel,  aussi 
bien  électrique  que  d'enregistrement 
sonore.  Le  film  comprend  en  effet 
une  majorité  d’extérieurs  et  les  ap- 
pareils fournis  par  Ciné-Caravane, 
spécialisée  dans  ce  domaine  cinéma- 
tographique, en  permettent  la  réali- 
sation.   

•î*  Le  film  de  marionnettes  de  Lou 
Bunin,  Alice  au  Pays  des  Merveilles, 
distribué  par  A.G.D.C.,  sortira  bien- 
tôt et  simultanément  dans  quinze 
salles  de  France  : à Paris,  Strasbourg, 
Lille,  Nancy,  Lyon,  Marseille,  Bor- 
deaux, Toulouse,  Toulon  et  Cannes. 


| FICHE  TECHNIQUE 

LE  SORCIER  DU  CIEL, 

Titre  : LE  SORCIER  DU  CIEL. 

Prod.  : FILMS  YDEX. 

Dist.  : FRANCINEX. 

Vente  à l’Etranger  : FRANCINEX. 
Réal,  techn.  : Marcel  Blistène. 
Assistants-Réal.  : Jacques  Poitrenaud 
et  Gilles  A.  de  Turenne. 

Auteurs  : Scén..  adapt.  et  dial,  de 
René  Jolivet,  découpage  de  Marcel 
Blistène. 

Chef-Opérateur  : Charlie  Bauer. 
Opérateur  : Charles-Henri  Montel. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Henri  Raichi 
et  Bob  Pater. 

Musique  : Tony  Aubin. 

Décors  : Claude  Bouxin. 
Assistant-Décorateur  : Bianchini. 

Bir.  de  Prod.  : Alexis  Plumet. 
Montage  : Raymond  Louveau,  assisté 
de  Jallaud. 

Photographe  : Raymond  Voinquel. 
Script-Girl  : Denise  Morlot. 

Régie  générale  : Robert  Lecou. 

Régie  adjoint  : Louis  Salignat. 

Régie  extérieurs  : Garzia. 
Accessoiriste  : Manella. 

Costumes  : René  Decrais. 

Maquilleur  : Igor  Keldich.  assisté 
d’Alexandre  Ranesky. 

Habilleuse  : Tina  Comte. 
Chef-Opérateur  du  Son:  Maurice  Car- 
rouet. 

Enregistrement  : S.E.C.A. 

Studios  : Clichy-Rue  Forest. 
Extérieurs  : Castelet -Var. 

Commencé  le  : 2 novembre  1948. 
Interprètes  : Georges  Rollin,  Alfred 
Adam.  Claire  Gérard,  Alexandre 
Rignault,  Jandeline,  Dora  Doll,  Ma- 
rie Daems,  Léon  Bélières,  Raymond 
Loyer,  Jeanne  Pérez,  Armontel, 
Joëlle  Robin,  Paul  Faivre,  Daniel 
Ivernel,  Gisèle  Alcée,  Paul  Higo- 
nenc,  Pierre  Stephen,  Jean  Topart. 
Sujet  (genre)  : Drame  mystique. 
'Cadre-époque  : XIX"  siècle. 

Résumé  du  scénario.  — J.-M.  Vian1 
ney  (G.  Rollin)  a été  ordonné  prêtre 
et  envoyé  à Ars,  où  il  se  heurte  à 
l’hostilité  des  habitants.  Appelé  au 
chevet  du  fils  d’un  fermier  (A.  Ri- 
gnault), il  ne  peut  empêcher  l’enfant 
de  mourir.  Il  est  accusé  de  meurtre. 
Finalement,  une  série  de  miracles  se 
réalisent  et  le  curé  meurt,  épuisé. 

+ 

•î*  La  nouvelle  société  de  produc- 
tion « Roy -Film  » (Directeur  André 
Roy)  vient  de  signer  avec  Jacques 
Hélian,  un  contrat  d'exclusivité,  pour 
le  monde  entier,  pour  le  prochain 
programme  musical  de  ce  sympathi- 
I que  orchestre. 

De  plus,  « Roy-Film  » donnera 
très  prochainement  le  premier  tour 
de  manivelle  à une  série  de  sketches 
de  court  métrage  de  Max  Régnier  et 
Raymond  Souplex.  Ces  sketches  se- 
ront interprétés  par  Pauline  Carton, 
Odette  Barancey,  Paul  Démangé,  FIo- 
rencie,  etc. 

C’est  Henri  Verneuil  qui  en  sera 
le  réalisateur. 

Pierre  de  Hérain  donnera  ven- 
dredi 10  décembre,  aux  studios  de 
Billancourt,  le  premier  tour  de  ma- 
nivelle d’un  nouveau  film  La  Porte 
d’Or  (titre  provisoire),  tiré  d’un  scé- 
nario original  de  Le  Chanois  et  dont 
les  principaux  interprètes  sont  : Tino 
Rossi,  Micheline  Francey,  Bussières, 
Lily  Fayol  et  Lilia  Rossi. 

•S*  Feux  d’Automne,  un  scénario  ori- 
ginal de  René  Jolivet,  adapté  et  dia- 
logué par  l’auteur,  sera  réalisé  à 
partir  de  fin  janvier  1949  par  Geor- 
ges Lacombe  pour  les  Productions 
Ydex.  Chef-Opérateur  : Charlie  Bauer. 


Georges  Rollin,  Paul  Faivre  et  Armontel  dans  une  scène  du  film 

LE  SORCIER  DU  CIEL.  (Cliché  Ydex  Film.) 


RAPHIE 

I SE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


rTYTimrTTtiimiinii]  ci\É 

# ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  Ufz°)  ^ 


LES  PARENTS  TERRIBLES 

(A.) 

Comédie  dramatique  de  mœurs 
(100  min.) 

SIRIU S 

Origine  : Française. 

Prod.  : Ariane,  1948. 

Réal.  : Jean  Cocteau. 

Auteur  : Scén.,  adapt.,  dial,  et  dé- 
coupage de  J.  Cocteau. 
Chef-Opérateur  : M.  Kelber. 

Musique  : Georges  Auric. 

Décors  : G.  de  Gastyne. 

Dir.  de  Prod.  : F.  Cosne. 

Montage  : Mme  Douarinou. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Archimbault. 
Interprètes  : Jean  Marais,  Josette 
Day,  Yvonne  de  Bray,  Gabrielle 
Dorziat,  Marcel  André. 

Première  représentation  (Paris)  : 1er 
décembre  1948,  « Aubert-Palace  », 
« Colisée  »,  « Gaumont-Théâtre  ». 


EXPLOITATION.  — Pièce  célèbre 
et  partout  appréciée,  Les  Parents  Ter- 
ribles, adaptée  par  son  auteur,  Jean 
Cocteau,  est  devenu  un  chef-d’œu- 
vre de  l’écran.  Le  sujet,  comédie  dra- 
matique de  mœurs,  est  de  ceux  qui 
plaisent  à tous.  Les  grandes  qualités 
des  interprètes,  pour  la  plupart  créa- 
teurs de  la  pièce,  mis  encore  en  va- 
leur par  une  intelligente  utilisation 
des  ressources  de  la  technique  ciné- 
matographique, complètent  ce  film  qui 
doit  effectuer  une  magnifique  car- 
rière. 

SCENARIO.  — Michel  (J.  Ma- 
rais) adore  Madeleine  (J.  Day) . Il 
l’avoue  à sa  mère,  Yvonne  (Y.  de 
Bray) , qui  en  est  furieuse,  ainsi 
qu’à  son  père  Georges  (M.  André), 
qui  se  trouve  être  le  vieux  mon- 
sieur amoureux  de  Madeleine.  Sur 
les  conseils  de  tante  Léonie  (G.  Dor- 
ziat), Yvonne  et  Georges  se  ren- 
dent chez  la  jeune  femme.  Sur  la 
demande  du  père,  Madeleine  s’ac- 
cuse d’être  la  maîtresse  d’un  troi- 
sième inconnu.  Effondrement  de  Mi- 
chel. Tante  Léo  se  révolte  et  oblige 
Madeleine  à venir  chez  eux.  Made- 
leine a menti  pour  délivrer  Michel. 
Tout  à son  bonheur,  le  jeune  couple 
oublie  Yvonne  qui,  seule,  dans  sa 
chambre,  s’empoisonne . 

REALISATION.  — Jean  Cocteau, 
dans  ses  précédents  films,  semblait 
rechercher  une  esthétique  nouvelle 
qui,  il  faut  le  reconnaître,  ne  donnait 
pas  entière  satisfaction  aux  cinéphiles. 
Or,  ce  nouveau  film  remporta  tout 
d’abord  un  grand  succès  auprès  des 
amateurs  de  vrai  cinéma.  Non  pas, 
comme  certains  le  prétendent,  qu’il 
s’agisse-là  d’une  œuvre  d’avant-garde, 
loin  de  là.  Tout  est  très  simple  et  très 
juste.  La  pièce,  sujet  et  dialogues, 
est  excellente  en  soi,  mais  le  grand 
art  de  Cocteau  fut  de  porter  l’accent 
sur  certaines  situations,  sur  certaines 
phrases  du  texte,  par  l’utilisation  de 
cadrages  recherchés  et  combien  sug- 
gestifs. Le  plan  où  seuls  n’apparais- 
sent que  la  bouche  de  Michel  et  les 
yeux  de  sa  mère,  pour  expliquer  que 
l’un  parle  et  l’autre  écoute,  est  un 
morceau  d’anthologie  cinématographi- 
que. 

INTERPRETATION.  — Presque  tous 
les  acteurs  de  ce  film  ont  créé  leur 
rôle  à la  scène  et  l’ont  interprété  près 
de  cinq  cent  fois,  ils  sont  donc  « en- 
trés » dans  la  peau  de  leur  person- 
nage. On  n’a  que  des  louanges  à leur 
adresser,  à Yvonne  de  Bray,  à Ga- 
brielle Dorziat  et  à Jean  Marais,  qui 
apparaît  en  grand  comédien.  Josette 
Day  a sans  doute  moins  d’entraîne- 
ment que  ses  camarades,  mais  elle  est 
étonnante  de  jeunesse,  de  charme  et 
de  sincérité.  Marcel  André  ne  sem- 
ble pas  encore  assez  familiarisé  avec 
la  caméra  et  la  sobriété  qu’elle  im- 
plique. — P.  R. 


LA  DANSE  DE  MORT  (A.) 

Drame  psychologique  (88  min.) 

CORONA 


Origine  : Franco-italienne. 

Prod.  : Alcina,  1946. 

Réal.  : Marcel  Cravenne 

Auteurs  : Auguste  Strindberg,  adapt. 
d’Eric  von  Stroheim  et  M.  Arnaud, 
dial,  de  Jacques-Laurent  3ost,  dé- 
coup.  d’E.  von  Stroheim  et  M.  Cra- 
venne. 

Chef-Opérateur  : R.  Le  Febvre. 

Musique  : Guy  Bernard. 

Décors  : Maquettes  de  G.  Wakhé- 
vitch  réalisées  par  Odet  James  Al- 
lan. 

Dir.  de  Prod.  : J.  Loubignac. 

Montage  : Madeleine  Bagiau. 

Interprètes  : Eric  von  Stroheim,  De- 
nise Vernac,  Jean  Servais,  Maria 
Denis,  Palau,  M.  Serato,  P.  Oetly, 
M.  Olivier-Pons,  R.  Vila-Renti  M. 
Lion. 

Première  représentation  (Cannes)  : 
24  novembre  1948,  « Rex  »;  (Paris)  : 
8 décembre  1948,  « Apollo  »,  « Em- 
pire »,  « Plaza  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  se  doit 
de  prendre  une  place  à part  dans  la 
production  française,  car  c’est  un  ou- 
vrage d’esthète  mais  courageux,  plein 
de  qualités  techniques.  L’œuvre  dra- 
matique de  A.  Strindberg  a été  trans- 
posée sur  le  ton  rude  qui  lui  convient. 
Il  s’adresse  à un  public  évolué  s’at- 
tachant à l’étude  psychologique  pro- 
fondément fouillée  de  personnages 
exceptionnels.  Eric  von  Stroheim, 
dans  un  rôle  à sa  mesure,  le  meil- 
leur depuis  La  Grande  Illusion. 

SCENARIO.  — Edgar  (Eric  von 
Stroheim),  vers  1870,  est  nommé 
gouverneur  d’un  pénitencier  sur  une 
île  isolée.  Sa  femme,  Théa  (Denise 
Vernac),  liée  à lui  plus  par  la  haine 
que  par  l’amour,  y vit  comme  tous 
les  autres  dans  la  terreur  d’Edgar. 
Vingt-cinq  ans  se  passent  ainsi. 
Kurt  (Jean  Servais),  ancien  fiancé 
de  Théa,  est  nommé  médecin  du 
pénitencier.  Il  courtise  à nouveau 
Théa.  Pour  célébrer  ses  noces  d’ar- 
gent, Edgar  commet  un  détourne- 
ment; il  oblige  Kurt  à en  prendre 
la  responsabilité.  Edith  (Maria  De- 
nis), fille  d’Edgar,  s’enfuit  avec  un 
prisonnier  politique.  En  l’apprenant 
au  matin  d’une  nuit  d’orgie,  Edgar 
meurt.  Théa  refuse  la  liberté  et 
vivra  dans  le  souvenir  d’Edgar. 

REALISATION.  — L’atmosphère 
tendue  de  l’œuvre  du  romancier  sué- 
dois a bien  été  restituée.  Les  décors 
complètent  l’ambiance.  Les  dialogues 
portent  et  sont  fidèles  à l’esprit  de  la 
pièce  de  Strindberg.  Certains  con- 
trastes photographiques,  par  de 
beaux  effets,  aident  au  climat  du 
drame.  Marcel  Cravenne  a su  trouver 
les  accents  nécessaires  pour  mettre 
en  valeur  les  mentalités  étudiées.  Ce 
sujet  fait  apparaître  toute  la  misan- 
thropie de  Strindberg. 

INTERPRETATION.  — Dans  des 
rôles  sombres  ou  brutaux,  tous  les 
interprètes  sont  excellents.  Eric  von 
Stroheim  domine  le  film  de  sa  per- 
sonnalité. Sa  création  est,  par  mo- 
ments, hallucinante.  Denise  Vernac 
est  émouvante  et  joue  avec  une  pas- 
sion contenue.  Maria  Denis  est  jeune, 
jolie  et  fait  preuve  de  talent.  Jean 
Servais  et  les  autres  interprètes  sont 
bien  menés  par  le  metteur  en  scène. 

P.-A.  B. 

♦ 

A propos  de  SOUS  LE  SOLEIL  DE  ROME 

Nous  tenons  à préciser  que  le  film 
de  Renato  Castellani,  Sous  le  Soleil 
de  Rome,  a été  produit  par  Univer- 
salciné-Sandro  Ghenzi.  Il  est  distribué 
en  France  par  Dania-Films  et  en 
Amérique  du  Nord  par  United  Artists. 


l CINQ  TULIPES  ROUGES  (G.) 

Film  sportif  et  policier  (90  mm.) 

CORONA 

Origine  : Française. 

Prod.  : C.I.C.C.,  1948. 

Réal.  : Jean  Stelli. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  M.  Rivet, 
adapt.  et  dial,  de  M.  Rivet  et  Ch. 
Exbrayat. 

Chef-Opérateur  : M.  Grignon. 

Musique  : René  Sylviano. 

Décors  : J.  Colombier. 

Dir.  de  Prod.  : R.  Bossis. 

Montage  : Mme  Laurent. 

Chef-Opérateur  du  Son  : A.  Van  Den 
Meeren. 

Interprètes  : René  Dary,  Suzanne  De- 
helly,  Annette  Poivre,  Raymond 
Bussières,  Pierre  Louis,  R.  Berry, 
L.  Andrieux,  Brochard,  J.  Nosserau, 
Degrey,  Carrer,  Brome,  Le  Fort, 
Bontemps. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 13 
décembre  1948  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Comédie  dra- 
matique, policière  et  sportive,  sus- 
ceptible, par  ce  double  fait,  d’attirer 
les  amateurs  de  l’un  et  l’autre  genre. 
L’action  se  déroule  pendant  le  Tour 
de  France  cycliste  et  l’appareil,  sou- 
vent mobile,  a enregistré  de  fort 
agréables  images  de  nos  routes  enso- 
leillées. René  Dary  en  vedette,  avec 
Suzanne  Dehelly  et  Pierre  Louis. 

SCENARIO.  — L’inspecteur  Ri- 
coul  (Brochard)  est  chargé  d’enquê- 
ter sur  les  morts  mystérieuses  qui 
ont  endeuillé  le  Tour  de  France. 
Une  journaliste  (S.  Dehelly),  qui 
suit  le  Tour,  fait  remarquer  à l’ins- 
pecteur que  sur  chaque  corps  on  a 
trouvé  une  tulipe  rouge.  Après 
avoir  soupçonné  et  arrêté  le  méca- 
nicien de  l’équipe  française,  Albert 
Jacquin  (R.  Bussières),  deux  autres 
morts  sont  à déplorer.  Le  mystère 
ne  sera  éclairci  qu’à  l’arrivée  du 
Tour  de  France  au  Parc  des  Prin- 
ces. C’est  le  directeur  sportif  de 
l’équipe  de  France  (R.  Dary),  qui 
est  le  coupable.  Il  a' agit  sous  l’em- 
prise de  la  folie. 

REALISATION.  — L’originalité  de 
ce  film  réside  dans  le  fait  qu’il  fut 
tourné  en  extérieur,  sur  les  routes  et 
pendant  les  étapes  du  Tour  de  France. 
Souvent  la  caméra,  placée  dans  une 
auto,  permit  la  réalisation  de  prises 
de  vues,  attrayantes  mais  peu  variées  : 
cyclistes  en  plein  effort  et  caravanes 
de  voitures  dans  des  sites  qui  au- 
raient gagnés  à être  mis  en  valeur 
par  des  cadrages  appropriés.  Les  scè- 
nes d’angoisse  et  de  mystère,  tournées 
en  studio,  ainsi  que  la  dernière  du 
film  « détonne  » un  peu  dans  un 
sujet  de  conception  sportive. 

INTERPRETATION.  — Excellente. 
René  Dary  en  pleine  forme,  fait  là 
une  de  ses  meilleures  créations,  jeu 
sobre  et  puissant,  mais  le  caractère 
qu’il  exprime  tout  au  long  du  film 
ne  semble  pas  être  en  rapport  avec 
celui  de  son  personnage,  tel  que  la 
dernière  scène  le  dépeint.  Suzanne 
Dehelly,  en  journaliste  sportive  d’al- 
lure masculine  est  parfaite  comme 
toujours.  Annette  et  « Bubu  » sont 
semblables  à eux-mêmes.  Intéressan- 
tes silhouettes  de  Jean  Debrey  et  Ro- 
ger Bontemps.  — P.  R. 

* 

La  société  américaine  de  production 
Republic  va  augmenter  le  nombre  de 
ses  films  qui,  de  40  l’année  dernière, 
passe  à 54  cette  année.  Ce  programme 
comprend  34  grands  films,  16  wes- 
terns et  films  d’aventures  et  4 « sé- 
riais ».  D’autre  part,  la  société  accen- 
tuera son  effort  dans  les  domaines  de 
l'interprétation,  du  scénario  et  du 
procédé  Trucolor  qui,  introduit  il  y 
a deux  ans,  n’a  cessé  de  bénéficier 
de  recherches  et  d’amélioration. 


LE  GRAND  JOHN  (A.) 

(The  great  John) 

Drame  musical  et  sportif  (95  min.) 
(V.O.-D.) 

NATIONAL  FILMS 


Origine  : Américaine. 

Prod.  : Bing  Crosby,  1945. 

Prod.  associés  : Frank  R.  Mastroly, 
James  Edward  Grant,  Milton  Carter. 

Réal.  : Frank  Tuttle. 

Auteur  : Scén.  de  J.  Edward  Grant. 

Chef-Opérateur  : James  Van  Trees. 

Musique  : Victor  Young. 

Montage  : Théodore  Bellinger. 

Interprètes  : Linda  Darnell,  Greg  Mc 
Clure,  Barbara  Britton,  Lee  Sulli- 
van, Otto  Kruger,  Wallace  Ford, 
G.  Matthews,  R.  Barrat,  J.  M.  Ker- 
rigan,  J.  Friedkin,  H.  Crocker,  H. 
Landin,  F.  Feld,  S.  Semenoff,  F. 
Mac  Cown. 

Première  représentation  (Paris)  : 10 
décembre  1948,  « Ermitage  »,  « Max- 
Linder  »,  « Moulin-Rouge  ». 


EXPLOITATION.  — Un  garçon  so- 
lide, de  modeste  extraction,  qui  con- 
quiert la  fortune  à la  force  de  ses 
poings,  a le  monde  à ses  pieds,  puis 
sombre  dans  l’alcoolisme  et,  après  un 
dernier  rétablissement,  retrouve  la 
santé  et  le  bonheur  grâce  à la  so- 
briété, voilà  une  histoire  qui  ne  peut 
surprendre  ou  troubler  un  public 
non  averti.  Il  y a aussi  un  peu  de  mu- 
sic-hall avec  Linda  Darnell. 

SCENARIO.  — Malgré  son  père 
et  les  conventions,  John  (G.  Mac 
Clure),  originaire  de  Boston,  de- 
vient boxeur.  Pour  cette  raison,  sa 
fiancée,  Ketty  (B.  Britton),  refuse 
de  l’épouser.  Il  va  à New  York,  dé- 
fait plusieurs  adversaires  et,  opposé 
au  champion  du  monde,  lui  ravit  le 
titre.  Mais  il  n’est  pas  heureux,  car 
Ketty  persiste  dans  son  refus.  Dé- 
sespéré, il  accepte  les  avances  d’une 
chanteuse,  Anne  (L.  Darnell)  et 
l’épouse.  Anne  aime  beaucoup  John, 
mais  lui  ne  pense  qu’à  Ketty  et 
demande  à l’alcool  l’oubli  de  cet 
amour  malheureux.  Anne,  qui  a 
compris  qu’elle  ne  pouvait  lui  don- 
ner le  bonheur,  le  quitte.  Alcooli- 
que, il  perd  son  titre;  malade,  Anne 
meurt.  John  se  rend  compte  de  sa 
déchéance  et  se  jure  d’être  sobre. 
Il  tiendra  promesse,  fera  des  dis- 
cours sur  le  sport  et  la  tempérance 
conjugués  et  épousera  Ketty. 

REALISATION.  — Très  honnête, 
certes,  mais  a adopté  toutes  les  so- 
lutions de  facilité.  Toutes  les  astu- 
ces classiques  de  titrage  : manchettes 
de  journaux,  petites  annonces,  menu, 
programme  de  théâtre,  ont  été  em- 
ployées. De  même,  les  non  moins 
classiques  surimpressions  successives 
pour  conter  « en  raccourci  » une 
triomphale  tranche  de  vie.  Une  scène 
excellente  : le  combat  parfaitement 
réglé  entre  le  boxeur  style  anglais 
et  le  spécialiste  de  la  « savate  »,  com- 
bat qui  est  une  sorte  de  ballet  bur- 
lesque des  plus  divertissants. 

INTERPRETATION.  — Greg  Mac 
Clure  a des  épaules  d’une  largeur 
étonnante,  mais  elles  doivent  suppor- 
ter tout  le  poids  du  film,  c’est  beau- 
coup. Les  rôles  féminins  sont  secon- 
daires : Linda  Darnell  n’est  pas  tou- 
jours dans  le  ton  du  sien  et  Barbara 
Britton  est  discrètement  insignifiante. 

J.  H. 


Un  ingénieur  allemand,  Dr.  Ru- 
dolf Steinbech,  aurait  mis  au  point 
une  caméra-bracelet,  capable  de 
prendre  400  images  sur  un  film  nor- 
mal de  35  mm.  Cette  invention  serait 
une  révolution  dans  le  domaine  de 
la  photographie.  La  lentille  est  une 
lentille  de  2,5  spéciale,  capable  de 
prendre  les  photos  sans  mise  au  point. 


rTXXXTTXXXXXXXXXXXTIXXn  cilMÉ 

SERGE  REGGIANI  ET  HfLÈNE  PERDRIÈRE 
sont  les  nouveaux  interprètes  du 


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RAPÜIE 

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19 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


HENRI  DECOIN,  HENRI  JEANSON  ET 
LOUIS  JOUVET  se  retrouvent  dans 


MYSTERE  DE  LA 

Le  Cinéma  français  revient  à sa 
source  — ou  presque.  Il  semble  de- 
puis deux  ans,  avec  quelques  films 
comme  Fantômas,  Rocambole  et  Rou- 
letabille, qu’il  veuille  (ou  plus  exac- 
tement que  certains  producteurs 
veuillent)  retrouver  ces  grands  suc- 
cès qui  firent  la  joie  du  public  d’il 
y a trente  ans.  Ils  sont  loin  d’avoir 
tort,  car  ce  genre  d’action  mysté- 
rieuse, aventureuse,  angoissante,  e 
encore  ses  amateurs,  avec  cette  dif- 
férence toutefois  qu'à  l’époque,  les 
spectateurs  s’attachaient  au  sujet 
alors  qu’au jourd’hui  leurs  successeurs 
— ou  les  mêmes  parfois  — trépignent 
de  contentement  et  s’exclament  aux 
« effets  »,  aux  situations,  qui  les  dis- 
traient plus  qu’ils  ne  les  émeuvent. 
Il  suffit  aux  metteurs  en  scène  de 
faire  en  sorte  que  leurs  films  ne  puis- 
sent être  pris  au  sérieux. 

C’est  dans  cet  esprit  qu’Henri  Ais- 
ner  réalise  son  premier  grand  film, 
Le  Mystère  de  la  Chambre  Jaune, 
où  les  aventures  de  Rouletabille 
sont  adaptées  et  mises  au  goût  du 
jour. 


FICHE  TECHNIQUE 

LE  MYSTÈRE  DE  LA 
CHAMBRE  JAUNE 

Titre  : LE  MYSTERE  DE  LA  CHAM- 
BRE JAUNE. 

Prod.  : ALCINA. 

Dist.  : CORONA. 

Réal.  : Henri  Aisner. 

Assistants-Réal.  : Stellio  Lorenzi,  Jo- 
sette Lebrun. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Wladimir 
Pozner,  d’après  le  roman  de  Gaston 
Leroux. 

Chef-Opérateur  : André  Bac. 
Opérateur  : Jacques  Natteau. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Roland  Pail- 
las, Daniel  Diot. 

Décors  : Max  Douy. 
Assistants-Décorateurs  : Jean  André, 
Georges  Lévy. 

Dir.  de  Prod.  : Paul  Joly. 

Montage  : Claude  Nicole,  assistée  de 
Denise  Baby. 

Photographe  : Henri  Thibault. 
Script-Girl  : Colette  Crochot. 

Régie  générale  : Fernand  Chaix. 

Régie  adjoint  : André  Chabrol. 

Régie  extérieurs  : Basile  Zriatchikoff, 
Jean  Alexandre. 

Accessoiristes  : Marcel  Protat,  René 
Albouze. 

Maquilleur  : Louis  Cari,  assisté  de  G. 
Jacquin. 

Habilleuse  : Fréda  Debacker. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Fernand  Ja- 
nisse. 

Assistants  du  Son  : Jacques  Legras, 
Edmond  Barthélemy. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Boulogne. 

Extérieurs  : Versailles. 

Commencé  le  : 22  novembre  1948. 
Interprètes  : Serge  Reggiani.  Hélène 
Perdrière,  Marcel  Herrand,  Pierre 
Renoir,  Lucien  Nat,  Janine  Darcey, 
Gaston  Modot,  Fabien  Loris,  Arthur 
Devère. 

Sujet  (genre)  . Film  policier  d'aven- 
tures. 

Cadre-époque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Mathilde  (H. 
Perdrière),  fille  de  l’illustre  profes- 
seur Stangerson  (P.  Renoir),  est  as- 
saillie dans  la  chambre  jaune  où  tra- 
vaille son  père.  Le  capitaine  Larsan 
(M.  Herrand)  enquête.  Un  journaliste, 
Rouletabille  (S.  Reggiani)  fait  de 
même.  Après  de  nombreuses  aventu- 
res, ce  dernier  parvient  à démasquer 
le  coupable. 


CHAMBRE  JAUNE 

par  Wladimir  Pozner,  d’après  le  cé- 
lèbre roman  de  Gaston  Leroux. 

A vrai  dire,  ce  film  n’est  pas  le 
premier  que  tourne  Aisner.  En  1939, 
après  avoir  été  assistant  de  Max 
Ophüls  et  de  Pierre  Billon,  Aisner 
avait  commencé  un  film  que  la  guerre 
laissa  inachevé.  Puis  il  partit  pour 
Hollywood  où  il  devint  assistant-mon- 
teur, puis  monteur,  puis  réalisateur 


LE  MYSTERE  DE  LA  CHAMBRE 
JAUNE,  avec  Serge  Reggiani 
et  Gaston  Modot. 

(Cliché  Alcina.) 

« d’effets  spéciaux  » dont  ceux  de 
Docteur  Jekyll  et  Mr.  Hyde,  enfin, 
directeur  de  production,  scénariste  ou 
metteur  en  scène  de  films  policiers 
et  d’aventures.  On  peut  en  tous  cas 
considérer  Le  Mystère  de  la  Cham- 
bre Jaune  comme  sa  première  œu- 
vre d’importance. 

Le  cadre  de  l'action  est  un  château, 
un  triste  château,  d’aspect  bourgeois, 
un  peu  abandonné,  avec  ses  pièces  et 
ses  couloirs,  nombreux  et  sombres, 
avec  la  chambre  jaune  et  un  parc. 
Le  domaine  de  la  Table,  près  de 
Rambouillet,  accueillera  bientôt  les 
cinéastes  qui  y tourneront  les  rac- 
cords d’extérieurs.  Mais  les  princi- 
pales scènes  sont  et  seront  tournées 
au  studio  de  Boulogne,  soit  au  groupe 
Clément,  soit  au  nouveau  groupe  Bel- 
levue  encore  en  construction  dont 
les  plateaux,  bien  qu'ayant  déjà  abri- 
té quelques  films,  n’avaient  jamais 
été  utilisés  sur  toute  leur  surface  ; 
c’est  l’excellent  décorateur  Max  Douy 
qui  eut  ce  privilège  pour  les  besoins 
de  ce  film.  Il  a construit  ou  plus 
exactement  aménagé  là  un  angle  de 
parc,  avec  ses  touffes  d’herbe,  dis- 
séminées sur  le  sol  ensablé,  avec  ses 
murs  de  clôtures,  ses  arbres,  son 
fouillis  artistique. 

Samedi  dernier,  on  tournait  dans 
ce  décor  la  scène  finale  du  film,  celle 
où  l’assaillant  de  la  charmante  Ma- 
thilde (Hélène  Perdrière),  pourchassé, 
sera  pris  dans  les  faisceaux  d’un 
phare  d’auto  manœuvré  par  Roule- 
tabille (Serge  Reggiani).  André  Bac, 
le  nouveau  chef-opérateur  qui  fit  ses 
premières  armes  — dans  ce  nouvel 
emploi  — avec  Daquin  pour  Le  Point 
du  Jour  manœuvre  un  puissant  pro- 
jecteur d’arc,  tandis  que  le  premier 
assistant,  Stellio  Lorenzi,  actionne 
calmement  un  colt  frontière  45  dont 
le  bruit  formidable  n’impressionne 
personne  sur  le  plateau,  pas  même 
la  script-girl  Colette  Crochot. 

Après  Le  Mystère  de  la  Chambre 
Jaune,  la  Société  Alcina  produira  Le 
Parfum  de  la  Dame  en  Noir,  sorte  de 
suite  au  précédent  film  que  réalisera 
la  même  équipe,  mais  alors  sous  la 
direction  de  Louis  Daquin.  — P.  R. 


ENTRE  II  h. 

Le  metteur  en  scène,  la  vedette 
et  le  dialoguiste  de  Les  Amoureux 
sont  seuls  au  Monde  — Henri  Decoin, 
Louis  Jouvet  et  Henri  Jeanson  — se 
retrouvent  dans  un  film  que  Ton 
tourne  actuellement  aux  Studios  de 
Billancourt. 


ENTRE  11  HEURES  ET  MINUIT, 

interprété  par  Louis  Jouvet 
et  Léo  Lapara. 

(Cliché  J.  Roitfeld-Francinex.) 

Ce  film,  primitivement  intitulé 
Odéon  36-72,  puis  Une  Drôle  d’His- 
toire,  s’appellera  Entre  11  heures  et 
Minuit. 

L’explication  de  ces  différents 
titres  est  fort  simple.  Le  scénario, 
adapté  par  Henri  Decoin  et  Marcel 
Rivet,  d’après  un  roman  de  Claude 
Luxel,  raconte  l’histoire,  di'ôle,  d’un 
inspecteur  de  la  Police  Judiciaire 
(tél.  Odéon  36-72)  qui,  chargé  de 
l’enquête  afférente  à un  crime  com- 
mis entre  onze  heures  et  minuit, 
tombe  amoureux  de  l’assassin,  la  pro- 
pre maîtresse  du  mort. 

« Je  cherche  à réaliser  un  film 
gai,  nous  dit  Henri  Decoin.  Le  scé- 
nario est  un  peu  faible,  les  dialo- 
gues abondants,  mais  il  y a place, 
quand  même,  pour  quelques  situa- 
tions qui,  j’espère,  porteront.  » 

Le  décor  où  nous  sommes  est  la 
classique  pièce  des  « aveux  spon- 
tanés »,  tel  qu’il  en  existe  Quai  des 
Orfèvres,  assez  « crasseuse  » et  en 
fouillis.  Louis  Jouvet  incarne  à nou- 
veau un  inspecteur  de  la  P. J.,  mais 
contrairement  à celui  du  film  de 
H. -G.  Clouzot  : 

« ...Celui-là,  nous  dit-il,  est  un  ins- 
pecteur mondain;  il  aime  la  vie  et 
le  whisky...  il  est  bien  habillé.  Je  suis 
monté  en  grade...  mais  le  boulot  est 
le  même.  » 

Le  fait  est...  Nous  sommes  dans  le 
grand  monde,  ou  presque  et  les  né- 
cessités d’économie  ou  l’exiguité  du 
plateau  F font  qu’une  simple  porte 
sépare  le  triste  décor  de  la  P. J.  d’un 
luxueux  complexe  d’appartement  de 
Passy,  celui  de  la  meurtrière,  Ma- 
deleine Robinson,  directrice  d’une 
maison  de  couture. 

« Ce  qui  m’intéresse  dans  ce  film, 
nous  confie  Nicolas  Hayer,  le  direc- 
teur de  la  photographie,  c’est  jus- 
tement ces  oppositions  : éclairages 
tantôt  violents,  réalistes,  tantôt  adou- 
cis et  enveloppants,  pour  les  défilés 
de  mannequins,  par  exemple.  » 

Car  la  haute  couture,  au  cinéma, 
sous-entend  mannequins  et  robes,  et 
celles-ci,  bien  souvent  dans  les  films 
français,  viennent  de  chez  Jacques 
Fath;  c’est  le  cas  ici. 

Hayer  ne  crée  pas  seulement  à la 
P. J.  ses  éclairages  réalistes.  Il  a dû, 
auparavant,  les  improviser  dans  un 
souterrain,  près  de  la  place  des  Ter- 


ET  MINUIT 

nés,  pendant  cinq  nuits  consécutives, 
celles  au  cours  desquelles  sévit  l’épais 
brouillard.  Joie  sans  mélange.  Mais 
il  est  sorti  vainqueur  de  la  lutte  con- 
tre l’obscurité  et  les  intempéries. 

Heureusement,  la  température  et  les 
éléments  furent  plus  cléments  la  nuit 
où  l’on  tourna  à la  station  de  métro 
Passy.  Souhaitons  qu’il  en  soit  de 
même  p.our  les  prises  de  vues  à 
venir,  sur  un  quai  de  la  gare  de  Lyon. 
Ce  sera  tout  pour  les  extérieurs.  En- 
suite, on  terminera  le  film  dans  les 
décors  d’Alex,  au  studio  : les  salons 
de  la  maison  de  couture  et  un  bistro. 
Dans  chadun  d’eux  évolueront  les 
personnages  qu'ils  nécessitent,  natu- 
rellement : Léo  Lapara,  inspecteur  en 
second,  Robert  Arnoux,  gangster,  et; 
Robert  Vattier. 

Puis  le  tournage  sera  terminé  et 
Anik  Millet  assistée  de  Paulette  Ro- 
bert, pourra  parachever  le  montage. 

P.  Robin. 


FICHE  TECHNIQUE  [ 


ENTRE  ONZE 
HEURES  ET  MINUIT 

(Ex-Odéon  36-72-Une  Drôle  d’Histoire) 
Titre  : ENTRE  ONZE  HEURES  ET 
MINUIT. 

Prod.  : J.  ROITFELD-FRANCINEX. 
Dist.  ; FRANCINEX. 

Réal.  : Henri  Decoin. 

Assistants-Réal.  : Wladimir  Roitfeld 
et  Jacques  Collin. 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de  Marcel 
Rivet  et  Henri  Decoin,  d’après  le 
roman  de  Claude  Luxel. 
Chef-Opérateur  : Nicolas  Hayer. 
Opérateur  : Noël  Martin. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Paul  Sou- 
vestre  et  Pierre  Charvan. 

Musique  : Henri  Sauguet. 

Décors  : Emile  Alex. 
Assistant-Décorateur  : Marin. 
Dessinateur  : Camille  Demangeot. 

Dir.  de  Prod.  : Constantin  Geftman. 
Montage  : Annik  Millet,  assistée  de 
Paulette  Robert. 

Photographe  : Raymond  Bécué, 
Script-Girl  : Nicole  Bénard. 

Régie  générale  : André  Guillot. 

Régie  adjoint  : Alexandre  Laurier. 
Régie  extérieurs  : Maurice  Jumeau. 
Accessoiristes  : Roger  Jumeau  et  René 
Villecoq. 

Maquilleur  : Serge  Gléboff. 

Habilleuse  : Marie-Yvonne  Le  Dantec. 
Tapissier  : Thiébault. 

Chef-Opérateur  du  Son  : William  Si- 
vel. 

Assistant  du  Son  : Laroche. 
Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Billancourt. 

Extérieurs  : Paris. 

Commencé  le  : 6 novembre  1948. 
Interprètes  : Louis  Jouvet,  Madeleine 
Robinson,  Robert  Arnoux,  Jean 
Meyer,  Léo  Lapara,  Yvette  Etiévant, 
Marianne  Hardy,  Gisèle  François, 
Jacqueline  Mansard,  Paul  Barge. 
Sujet  (genre)  : Comédie  policière. 
Cadre-Epoque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Un  crime 
a été  commis  entre  11  heures  et  mi- 
nuit. L'inspecteur  Perpignan  (L.  La- 
para), chargé  de  l’enquête,  est 
frappé  de  la  ressemblance  qui  existe 
entre  la  victime  et  son  supérieur, 
l’inspecteur  principal  Carrel  (L.  Jou- 
vet). Cette  ressemblance  facilite  la 
tâche  de  l’inspecteur  et  lui  permet 
de  découvrir  l’assassin,  qui  n’est  au- 
tre que  l’ex-maîtresse  du  mort,  la 
grande  couturière  Lucienne  (M.  Ro- 
binson). Eperdûment  amoureux  d’elle, 
Carrel  fera  tout  pour  adoucir  sa  peine. 


20 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


# ANALYSE  CRITIQUE 


; * ' - 


DES  FILMS  # 


PSEfSE  A HOMMES  (A.) 

Drame  policier  <85  min.) 

FILMS  FERNAND  HIVERS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Codo-Cinéma,  1948. 

Réal.  : Jean  Loubignac. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Jaffé,  adapt. 
de  J.  Loubignac,  dial.  d’André  Ha- 
guet. 

Chef-Opérateur  : Lucas. 

Musique  : Vincent  Scotto. 

Décors  : R.  Druard. 

Dir.  de  Prod.  : Cl.  Dolbert. 

Montage  : Delannoy. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Frankiel. 

Interprètes  : Albert  Préjean,  Miche- 
line Francey,  Junie  Astor,  Luce 
Feyrer,  Georges  Vitray,  Abel  Jac- 
quin,  Jean  Didier,  René  Hell,  J. 
Debrey. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 14 
décembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Film  policier 
classique,  avec  rebondissement  final, 
produit  par  Claude  Dolbert.  Scènes 
d’actions,  ambiance  du  « milieu  »,  ins- 
pecteurs-gangsters, Albert  Préjean, 
Micheline  Francey  et  Junie  Astor 
sont  les  éléments  d’exploitation  de  ce 
film  pour  public  populaire. 

SCENARIO.  — Le  gangster  Paul 
Kraemer  (J.  Didier)  s’évade  pen- 
dant son  transfert  de  Lyon  à Paris. 
Le  commissaire  Chevrel  (A.  Jac- 
quin)  se  lance  sur  sa  piste.  Jo-la- 
Pincette  (R.  Hell),  ancien  complice 
de  Kraemer,  aide  de  Bobby  (A.  Pré- 
jean) et  Bastien  (G.  Vitray)  com- 
mettent de  nombreux  méfaits  sous 
le  nom  de  Kraemer.  Ce  dernier  et 
sa  maîtresse  Fernande  (L.  Feyrer), 
retirés  à la  campagne  sont  déroutés 
ainsi  que  la  police.  Enfin,  après  une 
idylle  sentimentale  venue  se  greffer 
sur  ce  drame,  le  film  se  termine  par 
un  coup  de  théâtre. 

REALISATION.  — Le  thème  du  su- 
jet est  intéressant,  mais  les  dévelop- 
pements du  scénario  sont  monotones, 
classiques,  poncifs.  La  mise  en  scène 
est  très  simple,  appuyée  sur  d’abon- 
dants dialogues.  Assez  belles  photo- 
graphies. 

INTERPRETATION.  — Albert  Pré- 
jean est  semblable  à lui-même.  Mi- 
cheline Francey,  jolie,  manque  de  di- 
rection. Junie  Astor,  charmante,  in- 
terprète sobrement  un  rôle  assez  fai- 
ble. Abel  Jacquin  joue  au  policier. 


SPORT  ET  PARAPLUIE 

Documentaire  (17  min.) 

CORONA 

Origine  : Française. 

Prod.  : Les  Films  du  Griffon,  1947. 
Réal.  : André  Michel. 

Auteurs  : Scén.  et  commentaires 
d’André  Netter  et  A.  Michel. 
Musique  : Barbaud. 

André  Michel  (auteur  de  La  Rose 
et  le  Réséda,  Grand  Prix  du  Docu- 
mentaire à Venise  1947)  vient  de  pré- 
senter Sport  et  Parapluie,  aperçu  sur 
le  problème  de  l’éducation  sportive. 


C’est  une  critique  parfois  très  mor- 
dante et  spirituelle  de  la  façon  toute 
« administrative  » dont  les  services 
officiels  comprennent  et  « encoura- 
gent » le  sport...  Après  de  très  beaux 
discours,  trop  souvent  on  rogne  les 
maigres  crédits  et  l’on  détruit  des 
stades,  tout  en  préparant  d’autres 
discours...  Le  problème,  cependant, 
est  absolument  capital  et  la  sauve- 
garde de  la  nation  est  après  tout, 
celle  des  Français  eux-mêmes.  Le 
mouvement  est  animé  et  rapide.  Les 
images,  souvent  très  belles.  Le  com- 
mentaire amusant. 


AU  CARREFOUR  DU  SIECLE 

(G.) 

(Beginning  or  the  End) 

Documentaire  romancé  (113  min.) 

(V.O.) 

M.G.M. 

Origine  : Américaine,  1947. 

Prod.  : M.G.M. , 

Réal.  : Norman  Taurog. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Robert  Consi- 
dine,  dial,  de  Frank  Wead. 
Chef-Opérateur  : Ray  June. 

Effets  spéciaux  : W.  Newcombe,  A. 

Arnold  Gillespie. 

Musique  : Daniele  Amfitheatrof. 

Dir.  artistiques  : Cedric  Gibbons,  Hans 
Peters. 

Décors  : Edwin  B.  Willis. 

Dir.  de  Prod.  : Samuel  Marx. 
Conseillers  techniques  scientifiques  : 
Dr.  Edward  R.  Tompkins,  Dr.  David 
Hawkins  et  W.  Bradford  Shank. 
Conseillers  techniques  militaires  : Wil- 
liam A.  Consoline  Col.  A.U.S.,  Char- 
les W.  Sweeney,  Lt.  Col.  A.C. 
Chef-Opérateur  du  Son  : D.  Shearer. 
Interprètes  : Brian  Donlevy,  Robert 
Walker,  Tom  Drake,  Beverly  Tyler, 
Audrey  Totter,  Hume  Cronyn,  H. 
Hatfield,  J.  Calleia,  G.  Tearle,  V. 
Francen,  R.  Haydn,  J.  Haie,  J.  Litel, 
H.  O’Neill,  W.  Anderson,  B.  Nelson, 
A.  Baker,  L.  Stossel,  J.  Hamilton, 
F.  Fergusson. 

Première  représentation  (Paris)  : 10 
décembre  1948,  « Normandie  ». 


EXPLOITATION.  — • Documentaire 
romancé  sur  la  fabrication  de  la  pre- 
mière bombe  atomique.  Ce  film  est 
tourné  dans  un  style  réaliste  et  com- 
prend de  « reels  » d'actualités  tirés 
des  archives  secrètes  américaines. 
Cette  tentative  de  vulgarisation  prend 
un  très  grand  intérêt.  Agrémentée  de 
vues  particulièrement  poignantes  sur 
le  bombardement  d’Hiroshima  et  d’une 
intrigue  amoureuse,  elle  intéressera 
le  public  surtout  évolué. 

SCENARIO.  — Dans  un  labora- 
toire de  Chicago  le  savant  italien 
Enrico  Fermi  (Joseph  Calleia)  arrive 
à provoquer  la  fission  de  l’atome 
d’uranium.  Le  président  Roosevelt 
(Godfery  Tearle) , après  bien  des 
hésitations,  décide  de  faire  cons- 
truire une  bombe  atomique.  Les 
travaux  sont  surveillés  par  le  géné- 
ral Groves  (Brian  Donlevy)  et  le 
colonel  Nixon  (Robert  Walker).  Tout 
d’abord  une  pile  est  essayée,  puis  la 
première  bombe  est  expérimentée 
dans  le  désert  du  Nouveau  Mexi- 
que. Le  président  Truman  donne 
l’ordre  de  l’employer  contre  le  Ja- 
pon... L’ère  atomique  commence. 

REALISATION.  — La  mise  en  scène 
de  Norman  Taurog  a un  style  très 
direct,  rappelant  celui  des  reportages. 
Laboratoires  scientifiques,  pile  atomi- 
que, usines  de  l’atome,  fournissent  des 
cadres  très  particuliers  à une  action 
pourvue  de  dialogues  abondants  et 
souvent  moralisateurs.  Les  scènes 
d’explosion  atomique,  le  montage  de 
la  bombe  en  vue  des  côtes  japonaises 
et  le  bombardement  d’Hiroshima  for- 
ment des  séquences  inoubliables. 

INTERPRETATION.  — La  princi- 
pale interprète  n’a  pas  à être  jugée 
ici,  c'est  la  « bombe  atomique  ».  Brian 
Donlevy,  Robert  Walker,  Tom  Drake 
et  Victor  Francen  jouent  avec  cons- 
cience et  naturel  dans  un  style  vériste. 

+■ J.  L. 

MICHELINE  PRESLE  TOURNERA  POUR 
LA  20th  CENTURY  FOX 

C’est  maintenant  officiel. 

Micheline  Presle,  la  grande  ve- 
dette française  qui  vient  de  recevoir 
la  « Victoire  » du  Cinéma  français 
pour  sa  création  du  Diable  au  Corps, 
a été  engagée  par  la  20th  Century 
Fox.  Elle  est  partie  jeudi  matin  pour 
Hollywood. 


L’HOMME  D’OCTOBRE  (A.) 

(The  october  Man) 

Drame  psychologique  et  d’atmosphère 
( 95  min.  ) 

(V.O.-D.) 

PATHE-CONSORTIUM-CINEMA 

Origine  : Britannique,  1947. 

Prod.  : Eric  Abler-J.  Arthur  Rank. 

Prod.  associé  : Phil  C.  Samuel. 

Réal.  : Roy  Baker. 

Auteur  : Scén.  d’Eric  Abler. 

Chef-Opérateur  : Erwin  Hillier. 

Musique  : William  Alwayn,  exécutée 
par  le  London  Symphony  Orchestra, 
sous  la  direction  de  Muir  Mathieson. 

Décors  : Vetchnsky. 

Dir.  de  Prod.  : Filippo  del  Giudice. 

Montage  : Allan  L.  Jaggs. 

Interprètes  : John  Mills,  Joan  Green- 
wood, Edward  Chapman,  Kay  Walsh, 
Joyce  Carey,  Katherine  Lacey,  Fre- 
derick Piper,  Félix  Aylmer,  Adriann 
Allen. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 9 
décembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Film  britan- 
nique de  bonne  qualité,  au  caractère 
de  drame  psychologique,  baignant 
dans  une  atmosphère  policière  pre- 
nante. L’excellent  acteur  John  Mills 
est  en  vedette. 

SCENARIO. — Jim  Ackland  (John 
Mills)  est  blessé  dans  un  accident 
d’autobus,  qui  cause  la  mort  d’une 
petite  fille  qu’il  avait  à charge  ce 
jour-là.  Conduit  dans  un  hôpital,  il 
en  sort  un  an  après,  et  pense  au 
suicide.  Il  loue  une  chambre  et  fait 
la  connaissance  de  Molly,  déjà  cour- 
tisée par  un  homme  d’allure  étran- 
ge, M.  Peachey,  locataire  de  l’hô- 
tel. Un  soir,  on  trouve  Molly  assas- 
sinée ayant  à ses  côtés  un  chèque 
signé  Ackland.  Les  soupçons  de  la 
police  se  portent  sur  Jim.  Seule 
Jenny,  jeune  fille  dont  il  est  amou- 
reux, croit  en  son  innocence.  Elle 
l’aidera  à démasquer  le  vrai  coupa- 
ble et  le  fera  triompher  de  son  com- 
plexe du  suicide. 

REALISATION.  — Le  scénario,  un 
peu  confus  et  conventionnel  dans  son 
déroulement,  est  d’une  conception  as- 
sez littéraire.  Certaines  scènes  pour- 
tant ne  manquent  pas  d’attraits.  La 
technique  est  simple  mais  juste,  les 
cadrages  sont  choisis.  Belles  photogra- 
phie. 

INTERPRETATION.  — Homogène. 
John  Mills,  excellent  acteur  souvent 
apprécié,  joue  avec  intelligence  et  so- 
briété. Ses  partenaires,  peu  connus 
ou  inconnus,  tiennent  leur  rôle  avec 
conviction.  Mais  tous  les  interprètes 
de  ce  film  sont  trahis  par  le  doublage. 

« P.  R. 

UN  JOUR  D’ETE 
EN  LAPONIE  (G.) 

Documentaire  ( 17  min.  ) 

FRANFILMDIS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Franfilmdis,  1948. 

Réal.  : E.  Logereau. 

Chef-Opérateur  : Roger  Moride. 
Musique  : Marius-François  Gaillard. 
Montage  : M.  Logereau. 

Présentation  (Paris)  : 29  septembre 

1948,  « Marbeuf  ». 


Cinq  jeunes  techniciens  ont  rap- 
porté d’un  voyage  en  Laponie  une 
intéressante  étude  sur  la  vie  et  les 
mœurs  des  Lapons.  Ils  montrent  les 
difficultés  auxquelles  ces  peuplades 
nomades  ont  à faire  face  pour  assu- 
rer leur  subsistance.  Le  renne  est  la 
richesse  principale  du  pays,  utilisé 
comme  bête  de  somme  de  son  vi- 
vant, sa  chair  nourrira  ensuite  les 
Lapons,  tandis  que  sa  peau  servira 
à faire  des  vêtements,  des  tentes  et 
des  chaussures.  On  assiste  à la  diffi- 
cile capture  d'un  renne  dans  la 
Tundra  désertique.  — G.  T. 


OYAPOC  (G.) 

Reportage  (25  min.) 

FRANFILMDIS 


Origine  : Française. 

Prod.  : Franfilmdis,  1948. 

Réal.  : Jean  Hurault. 

Chef-Opérateur  : Jean  Hurault. 
Musique  : Marius-François  Gaillard. 
Montage  : Alfred  Chaumel. 
Présentation  (Paris)  : 30  septembre 
1948,  « Marbeuf  ». 


Pour  la  première  fois  ont  été  fil- 
mées les  rives  de  l’Oyapoc,  fleuve 
qui  sépare  la  Guyane  française  du 
Brésil.  Les  cinéastes  ont  remonté  le 
fleuve,  et  ont  visité  les  tribus  d’in- 
diens Oyampis,  vivant  à l’état  sau- 
vage en  pleine  forêt  vierge.  Certains 
indigènes  s’épuisent  en  une  peu  fruc- 
tueuse recherche  de  l’or;  ils  souf- 
frent des  fièvres  et  leur  vie  est  misé- 
rable. Ils  reçoivent  les  Français  avec 
joie  et  les  accompagnent  dans  leur 
expédition.  La  réalisation  du  film  est 
très  réussie  malgré  les  immenses  dif- 
ficultés qu’eurent  à surmonter  les 
techniciens.  — G.  T. 


■î»  M.  André  Morice,  secrétaire  d’Etat 
à l’Enseignement  technique,  à la  Jeu- 
nesse et  aux  Sports,  a organisé,  le 
14  décembre  1948,  à 20  h.  45,  à la  Mai- 
son de  la  Chimie,  un  gala  cinémato- 
graphique « Jeunesse  et  Sports  ». 

Au  cours  de  ce  Gala  ont  été  notam- 
ment présentés  pour  la  première  fois 
les  films  Entrez  dans  la  Danse,  réalisé 
par  Roger  Leenhardt  ; M.  Durand  re- 
vient au  Sport,  réalisé  par  Albert 
Mahuzier,  ainsi  que  Le  Reportage  en 
Itouxcolor  de  la  réception  des  athlètes 
olympiques  par  M.  le  Président  de  la 
République. 

♦ 


RD.PERRY 

REPRÉSENTANT  POUR  LA 
DIFFUSION  COMMERCIALE 
DES  FhMS  DU 

GOUVERNEMENT  BRITANNIQUE 

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21 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CUVE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Burgess  Meredith,  adaptateur  et  réalisateur  de 

L'HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL 

dirige  Charles  Laughton,  Franchot  Tone,  Belita, 
Patricia  Roc,  Bob  Hutton  et...  lui-même 


Sur  un  plateau  des  studios  de  Join- 
ville, on  parle  anglais  ou,  plus  exac- 
tement, américain.  C’est,  en  effet,  là 
que  l’acteur  d’outre-Atlantique,  Bur- 
gess Meredith,  réalise  un  film,  d’après 
un  roman  de  Simenon,  pour  une 


Burgess  Meredith,  l’innocent 

de  L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL. 

(Cliché  Gray-Film.) 

co-production  américano-française  A. 
et  T.  Productions  et  Gray-Film. 

Le  roman  de  Simenon,  c'est  « La 
Tête  d’un  homme  » qui  eut  déjà  les 
honneurs  de  l’adaptation  cinémato- 
graphique avec  Harry  Baur  dans  le 
rôle  du  célèbre  commissaire  Maigret 
et  Alexandre  Rignault  dans  celui  dont 
la  tête  est  menacée.  Dans  cette  ver- 
sion américaine,  c’est  l’acteur  an- 
glais Charles  Laughton  qui  a repris 
le  rôle  d’Harry  Baur,  Burgess  Me- 
redith, lui,  étant  l’innocent  con- 
damné à tort  et  Franchot  Tone  est 
devenu  l’assassin  tandis  que  Patricia 
Roc,  Joan  Wallace  et  Belita  tiennent 
les  principaux  rôles  féminins. 

S’il  a conservé,  en  général,  les  ca- 
ractéristiques des  personnages  du  ro- 
man. Burgess  Mérédith  a donné  un  rôle 
important  à une  vedette  dont  le  char- 
me, pour  les  Américains,  est  indé- 
niable : Paris.  Car  le  film  promènera 
le  spectateur  un  peu  partout  dans 
la  capitale  et,  noblesse  obüge,  la 
Tour  Eiffel,  qui  a un  rôle  de  pre- 


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Service  Urgence  : MONtmartre  75-73 


mier  gros  plan,  donne  même  au  film 
son  titre  L’Homme  de  la  Tour 
Eiffel.  C’est  au  sommet  de  cette 
gracieuse  personne,  dans  ses  dentelles 
de  fer,  que  se  déroulera  la  pour- 
suite mouvementée  et  finale  dans  le 
style  connu  et  apprécié  des  produc- 
tions américaines  de  ce  genre. 

C’est,  cette  fois,  Saint-Germain - 
des-Prés  que  l’homme  de  la  Tour 
Eiffel  a convoqué  au  studio.  Renoux 
y a reconstitué,  avec  ampleur,  le  cé- 
lèbre café  des  « Deux  Magots  ». 

L’aspect  du  plateau  est  profondé- 
ment différent  de  celui  auquel  on  est 
habitué.  D’abord  la  lumière.  Elle  est 
intense.  Car  on  tourne  en  Anscocolor 
et  la  pellicule  de  ce  procédé  exige 
trois  fois  plus  d’intensité  lumineuse. 
Quand  on  songe  que  la  lumière  or- 
dinaire du  studio  est  déjà  gênante 
on  peut  se  rendre  compte  de  la  fati- 
gue que  représente  cet  accroissement 
considérable  de  luminosité.  Le  réali- 
sateur, Burgess  Meredith,  a d’ailleurs 
doté  tous  ses  techniciens  d’une  su- 
perbe casquette  dont  la  longue  visière, 
semblable  à celle  des  joueurs  de 
base-bail,  les  protège  un  peu  des  pro- 
jecteurs. D’autre  part,  la  découverte 


Charles  Laughton,  inspecteur  Maigret 

de  L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL. 

(Cliché  Gray-Film.) 

est  particulière  puisque,  bien  enten- 
du, elle  est  en  couleurs. 

Les  projecteurs  spéciaux  viennent, 
comme  la  majorité  du  matériel,  d’An- 
gleterre. On  remarque  également  une 
perche  de  son  merveilleusement  per- 
fectionnée se  déplaçant  mécanique- 
ment et  demandant  donc  au  perchman 
un  minimum  de  fatigue. 

Si  le  matériel  est  anglais,  la  pel- 
licule, elle,  est  américaine.  Et 
chaque  soir,  soit  par  bateau,  soit 
par  avion,  elle  s’achemine  vers  les 
lointains  U.S.A.  pour  y être  déve- 
loppée. Puis  elle  retourne  au  studio 
où  l’on  ne  détruit  un  décor  que  lors- 
que les  scènes  tournées  à l’intérieur 
sont  revenues. 

Le  film  n’est  réalisé  qu’en  une  ver- 
sion, l’américaine.  Du  point  de  vue 
français,  il  n’est  cependant  pas  sans 
intérêt.  Auteurs  et  réalisateurs  se 
sont,  en  effet,  fixés  pour  mission  de 
donner  aux  spectateurs  américains. 


par  le  truchement  d’une  histoire  po- 
licière, le  reflet  fidèle  de  Paris.  Et 
ils  mettent  à cette  tâche  le  meilleur 
d’eux-mêmes.  — Jean  Houssaye. 


Franchot  Tone  dans 

L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL. 

(Cliché  Gray-Film.) 

Avant  de  terminer  les  intérieurs, 
Burgess  Meredith  a promené  sa  ca- 
méra dans  tout  Paris  puisque  l’en- 
registrement des  extérieurs  commencé 
le  20  septembre  ne  s’est  terminé  que 
fin  octobre.  Très  artiste,  ayant  un 
œil  de  peintre,  le  réalisateur  a pu 
donner  à ce  film  plein  d’action  une 
ambiance  d’art  qui  ravira  les  spec- 
tateurs tant  français  qu'étrangers. 
Burgess  Meredith,  en  effet,  a utilisé 
Paris  au  maximum  et  aux  dires  des 
rares  privilégiés  qui  ont  pu  voir  des 
« rushes  »,  il  ne  nous  a jamais  été 
donné  de  vues  aussi  littéralement 
ravissantes  que  celles  fournies  par 
l’Anscocolor. 

On  s'est  étonné  qu’une  co-produc- 
tion franco-américaine  ne  comporte 
pas  de  version  française.  Nous  avons 
pu  joindre  M.  d'Aguiar,  de  Gray-Film, 
qui  a bien  voulu  nous  expliquer  pour- 
quoi il  s’est  intéressé  à ce  film  dont 
l'équipe  technique  est  française,  à 
l’exception  des  vedettes  : 

« Il  faut  préciser  tout  d’abord  que 
lorsque  nous  nous  sommes  intéressés 
à cette  production,  Burgess  Méré- 
dith avait  déjà  commencé  à tourner 
la  version  américaine.  Il  était  donc 
impossible  de  monter  une  version 
française  aussi  rapidement  qu’il  au- 
rait été  désirable  pour  ne  pas  perdre 
trop  de  temps. 

« D’autre  part,  ce  film  est  la  pre- 
mière réalisation  américaine  tournée 
en  France  qui  réunisse  tant  de  ve- 
dettes internationales,  de  même  que 
c’est  le  premier  film  américain,  qui 
prenne  pour  principale  vedette  la 
Tour  Eiffel  et  notre  capitale,  Paris. 
Enfin  c’est  encore  la  première  fois 
que  la  ville  de  Paris,  photographiée 
en  couleurs,  parait  dans  un  grand 
film. 

« Toutes  ces  raisons  nous  ont 
incité  à aider  les  producteurs  amé- 
ricains, d’autant  que  nombre  de 
techniciens  français  sans  travail  ac- 
tuellement ont  pu  non  seulement 
travailler,  mais  encore  se  familiariser 
avec  l’emploi  de  la  pellicule  en  cou- 
leurs; de  même  que  les  studios  tant 
de  Joinville  que  de  Billancourt  ont 
eu  ainsi  plusieurs  plateaux  utilisés 
alors  qu’aucun  décor  d’une  produc- 
tion française  ne  devait  les  occuper 


avant  plusieurs  mois.  Le  côté  pit- 
toresque du  film  qui  est,  on  en 
conviendra,  une  merveilleuse  pro- 
pagande pour  notre  capitale,  et  les 
effets  de  la  couleur  qui  n’ont  jamais 
été  tentés  dans  un  grand  film  se  dé- 
roulant à Paris,  donnent  à cette 
réalisation  un  caractère  spécial  qui 
est  une  tentative  vers  la  production 
internationale.  — L.  O. 


FICHE  TECHNIQUE 


DE  LA  TOUR  EIFFEL 
L’HOMME 

Titre  : L’HOMME  DE  LA  TOUR 
EIFFEL. 

Prod.  : A.  et  T.  PRODUCTIONS- 
GRAY  FILM.  . 

Réal.-Dist.  : Burgess  Mérédith. 
Assistant-réal.  : Michel  Rittner,  Gé- 
rard Cogan  et  Marc  Evans. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Brow, 
d’après  le  roman  de  Georges  Si- 
menon. 

Chefs-Opérateurs  : André  Germain 
et  Stanley  Cortez. 

Opérateur  : Léon  Bellet. 

Deuxièmes  Opérateurs  : Jean  Bouvet, 
Michel  Bouyer  et  Georges  Lepage. 
Chef-Opérateur  pour  les  prises  de 
vues  de  la  Tour  Eiffel  : T.  Braun. 
Décors  : René  Renoux. 
Assistants-décorateurs  : Gaston  Du- 
mesnil.  R.  André  et  Thiberghien. 

Dir.  de  Prod.  : Mme  Goulian  et  Ruby 
Rosenberg. 

Montage  ; Emma  Levin  et  I.  Sackin. 
Photographe  : Sacha  Masour. 
Script-Girls  : Rosie  Jégou  et  Joan 
Barry. 

Régie  générale  : Henri  Jacquillard. 
Régie  adjoint  : Raymond  Favre. 

Régie  ensembliers  : Albert  Volper. 
Régie  extérieurs  : Jean  Chaplain 
Accessoiristes  : Louis  Girons,  Ray- 
mond Lemoigne  et  René  Veltin. 
Chefs-Opérateurs  du  Son  : Jacques 
Lebreton  et  J.  Westmoreland. 
Assistants  du  Son  : Henri  Girbal  et 
Paul  Gabciiau. 

Enregistrement  : Western  Electric. 
Studios  : Billancourt  et  Joinville. 
Extérieurs  : Paris. 

Commencé  le  : 13  septembre  1948. 
Interprètes  : Burgess  Meredith,  Char- 
les Laughton,  Franchot  Tone,  Bob 
Hutton,  Bill  Phibbs,  Joan  Wallace. 
Patricia  Roc,  Belita. 

Sujet  (genre)  . Film  policier. 
Cadre-époque  : Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Le  commis- 
saire Maigret  (Ch.  Laughton)  pense 
que  l'homme  qu’il  vient  d’arrêter, 
Heurtin  (B.  Meredith)  est  soit  fou, 
soit  innocent.  Pour  connaître  les  rai- 
sons de  son  inexplicable  crime,  Mai- 
gret laisse  échapper  Heurtin  afin  de 
le  filer.  Maigret  joue  sa  carrière, 
mais  patiemment,  retrouve  toutes  les 
pièces  du  puzzle  de  ce  qu’on  peut 
appeler  un  crime  parfait.  Après  une 
poursuite  infernale  dans  la  Tour 
Eiffel,  le  véritable  coupable  sera  ar- 
rêté et  guillotiné. 


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LES  TRANSPORTS 

R.  MICHAUX  et 

2,  Rue  de  Rocroy,  PARIS 
informent  leur  clientèle  qu'ils 
sont  courtiers  agréés 

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LA  BOURSE  DE  FRET  AÉRIEN 

et  qu'ils  se  tiennent  à sa 
disposition  pour  tous  affrè- 
tements d'avions  spéciaux 

(TROUPE  ET  MATÉRIEL  POUR 
TOUTES  DESTINATIONS) 


22 


PROGRAMMES  de  PARIS 

SEMAINE 

DU  15  AU  21  DECEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 


1«  SEMAINE 

LES  SOUVENIRS  NE  SONT  PAS 
A VENDRE  (R.A.C.),  Impérial 
(15-12-48). 

TOUTE  LA  FAMILLE  ETAIT  LA 

(Consortium  du  Film).  Olympia 
(17-12-48). 

2'  SEMAINE 

La  Danse  de  Mort  (Corona), 
Apollo,  Empire,  Le  Plazza  (8- 
12-48). 

3'  SEMAINE 

Les  Parents  Terribles  (Sirius),  Au- 
bert-Palace, Colisée,  Gaumont- 
Théâtre  (1-12-48). 

Scandale  (Pathé-Consortium-Ci- 
néma),  Astor  (1-12-48). 

4'  SEMAINE 

Aux  Yeux  du  Souvenir  (Pathé- 
Consortium-Cinéma),  Marignan, 
Marivaux  (24-11-48). 

La  Belle  Meunière  (Gaumont- 
Dist.),  Madeleine  (24-11-48). 

Parade  du  Temps  perdu  (Gau- 
mont-Dist.),  Gaumont-Palace, 
Rex  (26-11-48). 

5'  SEMAINE 

Métier  de  Fous  (U.F.P.C.),  Mar- 
beuf  (19-11-48). 


FILMS  ETRANGERS 

l'=  SEMAINE 

LES  PIRATES  DE  LA  MANCHE 

(Gaumont-Distribution),  César, 
Gaîté-Clichy,  Parisiana  (15-12- 
48). 

LE  MARIAGE  EST  UNE  AFFAIRE 
PRIVEE  (Metro-Golawyn-Mayer  ) 
Napoléon  (17-12-48). 

HOMMES  DU  MONDE  (Universal), 
Lord-Byron  (13-12-48). 

LA  ROUTE  EST  LONGUE,  Par- 
mentier (15-12-48). 

2«  SEMAINE 

La  Bête  aux  cinq  Doigts  (Warner  - 
Bros),  Le  Monte-Carlo,  Les  Ima- 
ges, Les  Reflets,  Radio-Cite- 
Opéra  (8-12-48). 

Espions  sur  la  Tamise  (Para-  / 
mount),  Eldorado,  Elysées-Ci- 
néma,  Paramount  (10-12-48). 

Au  Carrefour  du  Siècle  (M.G.M.), 
Normandie  (10-12-48). 

Le  Grand  John.  (National  Film 
Dist.),  Max-Linder,  Moulin-Rou- 
ge, Ermitage  (10-12-48). 

3'  SEMAINE 

La  Fée  Blanche  (RKO),  Le  Pa- 
ris (3-12-48). 

Le  Crime  était  presque  parfait 
(Warner  Bros.),  Triomphe  (1- 
12-48). 

Sang  et  Or  (M.G.M.),  Caméo 
(3-12-48). 

Confession  dans  la  Nuit  (Films 
G.  Muller),  Français,  Les  Porti- 
ques (3-12-48). 

4»  SEMAINE 

Sang  et  Volupté  (Films  Arc  de 
Triomphe),  Palace  (24-11-48). 

Le  Procès  (Filmax),  Studio  de 
l’Etoile  (24-11-48). 

5»  SEMAINE 

Sept  ans  de  malheur  (Gray- 
Films),  Balzac,  Helder,  Scala, 
Vivienne  (17-11-48). 

Le  Miracle  de  la  34e  Rue  (Fox), 
Broadway  (17-11-48). 

10'  SEMAINE 

H ami  et  (Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


ZXXXXXXX3  c,l\E^^®RAPHiE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


LA  VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PRODUCTEURS- 

DISTRIBUTEURS 

Tadié  Cinéma  Production,  S.A.R.L. 
(formation),  19,  rue  Galilée,  Pa- 
ris (800.000)  (1-12-48). 

Les  Productions  Parisiennes,  22,  rue 
d'Athènes,  Paris  (dissolution) 

(100.000)  (2-12-48). 

Festival  Films,  22,  rue  Saint-Augus- 
tin, Paris  (suspension  d’activité  et 
transfert  du  siège),  4,  chaussée  de 
la  Muette,  Paris  (500.000)  (31- 

10- 48). 

Sté  Marseillaise  des  Films  Gaumont, 
3,  rue  Caulaincourt,  Paris  (cap.  por- 
té à 7.000.000)  (9-11-48). 

Production  des  Films  « Izarra  » (Sté 
de),  S.A.R.L.  (formation),  54,  rue 
de  Ponthieu,  Paris  (1.000.000)  (24- 

11- 48). 

EXPLOITATION 

Sté  du  Vanves-Cinéma,  53,  rue  de 
Vanves,  Paris  (cap.  porté  à 50.000) 
(26-11-48). 

Cinéma  Marbeuf,  34,  rue  Marbeuf, 
Paris  (cap.  porté  à 2.000.000)  (30- 

11-48). 

Cinescola,  S.A.R.L.  (formation),  36, 
rue  Laffitte,  Paris  (300.000)  (30- 

11-48). 

Le  Capitole-Cinéma  (2.000  places), 
48,  bd  Gambetta,  Roubaix,  S.A.R.L. 

(4.500.000) .  M.  Dubois,  Directeur- 
Gérant. 

DIVERS 

Centre  d’Enregistrement  des  Champs- 
Elysées,  S.A.R.L.  (formation),  15, 
av.  Montaigne,  Paris.  MM.  Charlin 
et  Partiot,  gérants  (5.000.000)  (26- 

11-48). 

Champion  Ciné  Matériel,  S.A.R.L.,  1, 
bd  Longchamp,  Marseille  (B.-du- 
Rhône).  MM.  Biasini  et  Pelletier, 
gérants  (500.000)  (29-10-48). 

VENTES  DE  FONDS 

Cinéma  à Sees  (Orne),  f.  v.  par  M. 

Fluteaux  à M.  Le  Sourd  (2-12-48). 
Cinéma  au  Pouzin  (Ardèche),  f.  v. 
par  A.-F.  Berne  à Mme  Robert 
(27-11-48). 

Cinéma  à l’Ue  Bréhat  (Côtes-du- 
Nord),  f.  v.  par  M.  Auffret  à MM. 
Chantereau-Le  Chevanton  (27-11-48). 
Etoile-Ciné  à La  Royale  (Gard),  f.  v. 
par  M.  Pascal  à M.  Hillereau  (27- 
11-48). 

♦ 

La  Fédération  des  Syndicats  d’ini- 
tiative de  la  Côte  d’Azur  et  de  la 
Corse  a créé  une  commission  de 
techniciens  en  vue  d'examiner  dans 
quelle  mesure  il  serait  possible  d’uti- 
liser le  film  pour  la  propagande  tou- 
ristique. Cette  commission  comprend 
M.  Santiaggi  (Tourisme),  président; 
M.  Astric  (Cinéma  exploitation),  Ba- 
douaille  (délégué  du  Centre  Natio- 
nal du  Cinéma),  G.  Clément  (tech- 
nicien du  son),  Grec  (Comité  Régio- 
nal du  Tourisme),  Buisine  (Presse). 
Il  a été  décidé  de  mettre  à l’étude 
en  vue  d’une  rapide  réalisation  ; 
1J  des  films  de  court  métrage  de 
trois  minutes  destinés  aux  salles  de 
la  région  du  Sud-Est  pour  faire  mieux 
connaître  les  beautés  de  l’arrière 
pays,  son  histoire  et  son  folklore; 
2°  des  films  pour  illustrer  les  con- 
férences de  propagande  pour  la  Côte 
d’Azur  en  France  comme  à l’étran- 
ger; 3°  Création  d’un  répertoire  sur 
les  caractéristiques  physiques  et  na- 
turelles de  cette  région.  M.  Astric 
a été  nommé  Président  de  cette  Com- 
mission qui  a déjà  mis  sur  pied  la 
réalisation  de  plusieurs  courts  mé- 
trages dont  les  prises  de  vues  assu- 
rées par  des  techniciens  locaux  vont 
être  incessamment  entreprises. 

Paul-A.  Buisine. 
♦ 

Trois  films  tchécoslovaques  ont  ete 
présentés  par  le  Syndicat  de  l’Expor- 
tation des  Films  Français  au  « Stu- 
dio des  Champs-Elysées  ».  Ce  sont  ; 
Le  Signe  de  l’Ancre,  Le  Savetier, 
Mathias  et  Pressentiment. 


En  gage  d’amour,  le  Prince  a donné  son  cheval  à la  jeune  fille,  et  celle-ci  va 
retrouver  son  futur  maître.  Photo  extraite  du  très  beau  'film  d’André  Zwobada 
LES  NOCES  DE  SABLE  (production  Studio  Maghreb). 

(Cliché  Fog.) 


VISITES  DE  CABINE 

<i>  Le  Comité  de  Coordination  des 
Syndicats  d’opérateurs  de  la  région 
parisienne  nous  prie  d'avertir  les  di- 
recteurs de  salles  que  seul  M.  Gran- 
din  est  habilité  par  l’administration 
préfectorale  pour  représenter  les  or- 
ganisations syndicales  d’opérateurs, 
pour  visiter  les  cabines  de  projection, 
à l’exclusion  de  toute  autre  personne. 

La  Sous-Direction  des  Services  So- 
ciaux du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie communique  : 

A la  suite  de  nombreuses  réclama- 
tions qui  lui  ont  été  transmises,  nous 
précisons  que  seuls  sont  qualifiés 
pour  pénétrer  dans  les  cabines  de 
cinéma  en  vue  d’un  contrôle  : les 
agents  assermentés  du  Centre  Natio- 
nal de  la  Cinématographie,  d’une 
part,  et  les  membres  dûment  accré- 
dités de  la  Commission  départemen- 
tale de  sécurité  (et,  bien  entendu 
aussi,  les  agents  de  police  munici- 
pale). 

» 

<t>  M.  Richman,  un  des  dirigeants  de 
la  firme  London  Films  Productions, 
est  de  passage  à Alger,  ainsi  que 
M.  de  Praingy,  directeur  des  services 
commerciaux  des  Artistes  Associés. 


Les  studios  Columbia  ont  suspendu 
Rita  Hayworth  parce  qu’elle  ne  s’est 
pas  présentée  pour  tourner. 

Rita,  qui  vient  de  faire  un  long 
voyage  en  Europe,  au  Mexique  et  à 
Cuba  avec  le  prince  Ali  Khan,  fils  de 
l’Aga  Khan,  est  rentrée  seule  à Holly- 
wood, d’où  elle  vient  de  repartir  pour 
l’Europe. 

Nous  avons  publié  dans  notre  der- 
nier numéro,  à cette  même  place,  un 
communiqué  concernant  la  réalisation 
du  court  métrage  Raphaël  Homme  des 
Bois.  Nous  tenons  à préciser  que  nous 
nous  refusons  à nous  immiscer  dans 
les  différends  qui  peuvent  surgir  en- 
tre producteurs  et  techniciens,  consi- 
dérant qu’il  n'est  nullement  dans  no- 
tre rôle  de  donner  à ces  différends 
une  publicité  intempestive.  Nous  nous 
excusons  auprès  des  parties  mises  en 
cause. 

4»  Le  22  sortira,  à l’Empire,  Plazza, 
Apollo,  le  film  de  Malasomma,  Le 
Diable  blanc,  avec  Rossano  Brazzi 
et  Annette  Bach.  Ce  film  est  distribué 
par  Francinex. 

<i»  Le  film  Universal,  La  Belle  Esclave 
(Slave  Girl),  en  Technicolor,  avec 
Yvonne  de  Carlo  et  George  Brent, 
sortira  le  24  à l’Elysées-Cinéma  en 
V.  O. 


Marcelle  Chantal  (Mme  de  Charras)  et  Aimé  Clariond  (le  chirurgien  de  Bréval) 
sont  les  merveilleux  interprètes  du  film  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS 
que  vient  de  terminer  Latino  Consortium  Cinéma  (Fog). 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


23 


Une  scène  de  FABIOLA,  film  d'Alexandre  Blasetti.  Production  Universalia, 
de  Salvo  d’Angelo.  Vente  pour  le  monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


Andrée  Debar 

et  le  producteur  Eugène  Tucherer. 


PARADIS»  DES  PILOTES 
PERDES 

4*  Henri  Vidal,  Paul  Bernard,  Andrée 
Debar,  Daniel  Gélin,  Arlette  Thomas, 
Noël  Roquevert,  Jean-Pierre  Mocky, 
René  Blancard,  Robert  Dalban,  Jean 
Daurand,  Momar  Baye,  le  chef-opéra- 
teur Armand  Thirard  et  le  produc- 
teur Eugène  Tucherer  ont  quitté 
Paris  pour  le  Maroc  où  ils  vont  tour- 
ner Le  Paradis  des  Pilotes  Perdus. 
Ils  retrouvèrent  à Meknès  le  met- 
teur en  scène  Georges  Lampin  et 
Michel  Auclair.  Les  prises  de  vues 
ont  commencé  aussitôt  à la  base  aé- 
rienne de  Meknès  et  se  poursuivront 
dans  le  désert,  au  sud  du  Tafilalet, 
pendant  trois  semaines  environ. 

Un  cocktail  avait  réuni  la  semaine 
dernière  dans  un  bar  fréquenté  par 
les  pilotes,  les  principaux  interprètes, 
l’auteur  du  scénario  — le  Colonel 
Georges  Garde  — Pierre  Véry,  res- 
ponsable de  l'adaptation  et  des  dia- 
logues, avec  la  collaboration  d’An- 
dré Haguet  et  de  nombreux  repré- 
sentants de  la  Presse  cinématogra- 
phique. On  y remarquait  la  présence 
de  Michèle  Morgan,  hôtesse  de  l’air 
dans  le  film  de  Jean  Delannoy,  Aux 
Yeux  du  Souvenir;  elle  avait  tenu  à 
apporter  ses  vœux  à ses  camarades, 
membres  de  l'équipage  ou  passagers 
dans  Le  Paradis  des  Pilotes  Perdus, 
une  réalisation  de  Georges  Lampin 
pour  la  B. U. P.  Française-Eugène  Tu- 
cherer. 


NAISSANCES' 

M.  Jacques  Durupty,  Directeur  de 
France-Distribution  à Bordeaux,  est 
l'heureux  papa  d’un  troisième  enfant, 
un  garçon  prénommé  Dominique. 

❖ Nous  apprenons  avec  plaisir  la  nais- 
sance de  Simone-Marie-France,  fille 
de  M.  Fred  Roet,  Directeur  technique 
des  Studios  de  La  Victorine  à Nice. 
4*  Nous  apprenons  avec  joie  la  nais- 
sance de  Gilles  Baillet,  fils  du  sympa- 
thique directeur  de  salles  Lucien 
Baillet,  à Paris,  le  6 décembre. 

FIANÇAILLES 

4°  Nous  apprenons  les  fiançailles  de 
Mlle  Jacqueline  Dam,  fille  de  M.  Dam, 
Directeur  du  « Conflans-Palace  »,  à 
Conflans-Sainte-Honorine,  avec  M. 
Jean  Busnel,  petit-fils  de  M.  et  Mme 
Dupont,  Directeurs  du  « Lutétia  » 
d’Argenteuil. 

DEUIL 

4*  Le  cinéaste  soviétique  Ilya  Trau- 
berg  vient  de  mourir  à Berlin.  Il 
avait  été  l’élève  du  célèbre  Eisenstein. 

S O F E T 

Société  de  Financement 
de  Théâtres  Cinématographiques 

S O F I D I 

Société  de  Financement 
de  la  Distribution  de  Films 
Cinématographiques 
Ces  deux  sociétés  nous  informent 
du  transfert  de  leurs  bureaux  à 
partir  du  17  courant  : 130,  boule- 
vard Haussmann,  Paris  (8") 

Tél.  : LABorde  61-60. 


COURTS  MÉTRAGES 

4»  Le  Syndicat  des  Producteurs  fran- 
çais de  Films  éducatifs  documentai- 
res et  de  court  métrage  présente,  le 
20,  à la  salle  Pleyel,  quatre  films 
documentaires  : La  Meije,  production 
Toni  Films,  réalisateur  Alain  Pol  ; 
Deux  Petits  Anges,  production  Armor 
Films,  réalisateur  Henri  Marquet,  su- 
pervision Fred  Orain  ; Côte  d’Azur, 
production  Films  du  Compas,  réali- 
sateur Roger  Leenhardt  ; Génissiat, 
production  Atlantic-Film-Marcel  de 
Hubsch,  réalisateur  André  Gillet.  Sur 
scène,  le  chansonnier  Jean  Rigaux. 


LE  TRIPLE 

ANNIVERSAIRE 
DE  LEWIS  STONE 

4»  Fêter  simultanément  trois  anni- 
versaires n’est  pas  chose  commune, 
c’est  pourtant  ce  qui  vient  d’arriver 
à l’acteur  américain  Lewis  Stone  qui 
a fêté  ses  soixante-dix  ans  en  même 
temps  que  le  cinquantième  anniver- 
saire de  sa  carrière  théâtrale  et  ciné- 
matographique et  que  les  vingt-cinq 
ans  de  son  appartenance  à -la  même 
société  de  production!  Lewis  Stone 
représente  le  type  même  de  l’acteur 
« sérieux  ».  Aucun  scandale,  aucun 
caprice  n’est  jamais  venu  ternir  son 
blason  ; sa  vie  professionnelle  est 
exempte  de  toute  rayure,  sa  vie  pri- 
vée n’a  jamais  donné  lieu  au  moindre 
écho  désobligeant.  On  aimerait  pou- 
voir en  dire  autant  de  tous  ses  ca- 
marades... 


EN  QUELQUES  LIGNES 

Londres.  — Au  cours  des  douze  mois 
de  l'année  1948,  les  studios  anglais 
auront  réalisé  63  films  de  long  mé- 
trage au  lieu  de  59  en  1947.  Sur  ces 
63  films,  36  auront  été  produits  par 
l'Organisation  Rank,  13  par  des  com- 
pagnies indépendantes,  5 par  des  fir- 
mes américaines,  3 à l’étranger. 

4«  La  Société  A.P.B.C.  annonce 
qu’elle  réalisera  12  films  de  long  mé- 
trage annuellement  qui  seront  tournés 
dans  ses  studios  de  Welwyn  et  d’Els- 
tree.  Sur  ce  nombre,  deux  seront 
réalisés  en  co-production  avec  War- 
ner ef  distribués  aux  Etats-Unis  par 
cette  compagnie. 

4»  Michèle  Morgan  sera  bientôt,  en 
Angleterre,  la  vedette  d’une  nouvelle 
version  de  Maria  Chapdelaine  qui 
sera  réalisé  en  français  et  en  anglais. 
Elle  termine  actuellement  le  dou- 
blage en  français  de  Fallen  Idol. 


Un  cocktail,  organisé  par  Columbia  en  l’honneur  de  Cornel  Wilde  et  de  sa 
femme  Patricia  Knight,  réunissait,  dans  les  salons  de  l’Hôtel  George  V,  les 
membres  de  l’industrie.  Ci-dessus  : MM.  Stein,  président-directeur  général  de 
Columbia  Films  S.  A.,  Marcel  Achard,  Mme  Marcel  Achard,  Patricia  Knight, 
Cornel  Wilde  et  Roger  Weil-Lorac,  secrétaire  général  de  la  Confédération 
Nationale  du  Cinéma. 


C’est  en  1898  que  Lewis  Stone  a 
débuté  au  théâtre,  dans  une  pièce 
jouée  sur  la  Troisième  Avenue  à 
New  York.  Vingt  ans  plus  tard  il 
se  faisait  brusquement  connaître  au 
cinéma  avec  le  double  rôle  du  roi 
et  de  Rupert  de  Hantzau  dans  Le 
Roman  d’un  Roi  tiré  par  Rex  In- 
gram du  populaire  roman  Le  Prison- 
nier de  Zenda.  Après  de  très  nom- 
breuses créations  dans  les  films 
muets,  Stone  passa  avec  aisance  au 
cinéma  parlant.  Ne  bénéficiant  ja- 
mais de  la  publicité  tapageuse  que 
l’on  réserve  à des  comédiens  plus 
jeunes  et  souvent  éphémères,  il  n’en 
continua  pas  moins  une  carrière 
plus  qu'honorable.  Pour  beaucoup  de 
spectateurs  du  monde  entier,  Louis 
Stone  représente  l’aristocrate  de  Hol- 
lywood, le  grand  seigneur  de  la  pro- 
duction américaine.  On  ne  peut  citer 
de  lui  aucune  création  « sensation- 
nelle »,  mais  plusieurs  de  ses  rôles 
(Vanessa,  Grand-Hôtel,  La  Reine 
Christine,  etc.)  furent  marqués  d’une 
personnalité  attachante.  Son  talent 
n’est  pas  fait  de  puissance,  mais  de 
sobriété  qui  n’exclut  pourtant  pas  la 
force  émotive.  Sa  popularité  fut  dé- 
finitivement consacrée  lorsqu’il  inter- 
préta la  série  des  « André  Hardy  » 
dans  laquelle  il  composa  à l’usage  de 
Mickey  Rooney  un  père  austère, 
honnête  et  sensible.  Le  Juge  Hardy 
est  un  des  personnages  les  plus  sym- 
pathiques de  la  légende  cinématogra- 
phique hollywoodienne,  il  le  doit  à 
son  interprète,  véritable  « monsieur  » 
des  studios  californiens. 

Charles  Ford. 


4*  Giacomo  Gentilomo  réalise  actuel- 
lement en  Italie,  pour  la  Lux,  Le 
Lieutenant  Craig  mon  Mari,  d’après 
une  anecdote  authentique.  Les  inter- 
prètes en  sont  ; Enrico  Varisio,  Dé- 
lia Scala,  Val  du  Bois  et  John  Kitz- 
miller,  le  noir  de  Vivre  en  Paix. 


Denise  Vernac  et  Eric  von  Stroheim 
devant  le  « Studio  des  Champs-Ely- 
sées » où  ils  vont  assister  à la  présen- 
tation privée  de  LA  DANSE  DE  MORT. 

(Cliché  Alcina.) 


24 


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CUVE 


RAPHIE 

ISE 


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PETITES  A WOVCES 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  f r. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Pour  les  annonces  domiciliées  an 
Journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 
PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N»'  531,  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N°"  584,  583,  590,  594,  598, 
609.  610,  612,  615,  616,  620  à 632. 

1931  : N°*  635  à 653,  656,  660  à 
673,  678,  681. 

1932  : N°»  687,  688  699,  702,  712, 
715.  716,  725,  738. 

1933  : N»*  746,  751,  755,  764,  774, 
776,  778  à 782,  790,  791. 

1934  : N»1  795,  796.  801.  817. 

1935  : N»  882. 

1242,  1243,  1247,  1249,  1260,  1264, 
1266,  1267,  1268,  1279,  1280. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l’adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


OFFRES  D’EMPLOI 

On  demande  sténo-dactylo  comp- 

table expér. 

Ecrire  seulement  : Devaux,  44, 
Champs-Elysées,  Paris  (8e). 

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laborateurs. 

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pian,  Paris  (13"). 

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banlieue,  province. 

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Euler,  Paris. 


DEMANDES  D’EMPLOI 

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rection. Présentation  parf.  Bons  ven- 
deurs, 20  ans  métier,  conn.  parf.  Ré- 
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posant 2 voitures.  Pouvant  procurer 
local  commercial  bien  situé,  libre  à 
1 achat  et  libre  de  location  avec  re- 
gistre commerce  et  téléphone,  cher- 
chent prod.  important  ou  maison  dist., 
voulant  créer  agence  Marseille. 

Ecrire  à la  revue,  case  C.F.O. 


•I*  Le  Club  de  la  Fublicité  a reçu  ces 
jours  derniers  André  Hunebelle,  réa- 
lisateur du  film  Métier  de  Fous,  qui 
a présenté  ses  interprètes  aux  mem- 
bres du  Club  qui  leur  ont  réservé  un 
accueil  des  plus  chaleureux. 


Dick  Powell,  Signe  Hasso  et  Maylia  dans  une  scène  du  film  Columbia  OPIUM 
approuvé  par  M.  Trygve  Lie,  Secrétaire  général  de  l’O.N.U. 


Présentations  à Paris 

Présentations  annoncées 

Présentations  annoncées 

par  le  Syndicat  Français 

par  les  Distributeurs 

des  Distributeurs  de  Films 

. 

MARDI  21  DECEMBRE 

LUNDI  20  DECEMBRE 

MARIGNAN,  10  h. 

MARIGNAN,  10  h. 

Omnium  Intern.  Film 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Les  Forçats  de  la  Gloire 

Fantômas  contre  Fantômas 

JEUDI  23  DECEMBRE 

MARDI  4 JANVIER 

MARIGNAN,  10  h. 

Marignan,  10  h.  - Films  F.  Rivers 

Pathé-Consortium-Cinéma 

Ces  Dames  aux  Chapeaux  verts 

Le  Pain  des  Pauvres 

MARDI  11  JANVIER 

VENDREDI  24  DECEMBRE 

Colisée,  10  h.  - Sél.  M.  Rouhier 

MARIGNAN,  10  h. 

Le  Danseur  Pirate 

Pathé-Consortium-Cinéma 

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port avec  distributeurs  pour  vérifi- 
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en  16  mm.,  exploitant  lui-même  en 
16  mm.  connait  les  inconvénients  de 
ois  films.  Travail  à forfait. 

Ecrire  à la  revue,  case  H.L.A. 


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voy.  films,  cherche  place  voy.  Std  ou 
F. R.,  préf.  province,  accept.  place 
stagiaire  ou  tout  poste  intéres.  distri- 
bution. Excel,  réf. 

Henri  Voirriot,  9,  rue  Denfert-Ro- 
chereau,  Le  Perreux  (Seine). 


Michèle  Morgan,  Ralph  Richardson  et  Bobby  Henrey 
dans  PREMIERE  DESILLUSION,  film  de  Carol  Reed. 

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interprètes  de 
T, A BATAILLE  DU  FEU. 

(Cliché  Sirius.) 


CE  NUMERO  CONTIENT  : 

5.  Financement  et  Production Laurent  Ollivier. 

La  grève  générale  des  opérateurs  n’aura 

pas  lieu. 

Contingentement  d’électricité. 

6.  Essai  aux  U. S. A.  d’une  nouvelle  formule  de 

doublage  des  films  français. 

7.  Les  conditions  d’exploitation  de  La  Belle 

Meunière  sont  fixées Jacques  Lamasse. 

8.  Une  déclaration  de  Jack  L.  Warner. 

Le  bureau  du  Syndicat  des  Publicitaires. 

13.  La  Résidence  de  Tunis  contrôle  la  publicité 
cinématographique. 

Remise  solennelle  des  Médailles  du  Travail 


à G.T.C P-  Robin 

Le  programme  1948-49  de  « Ciné-Sélection  ». 

14.-15.  L’EXPLOITATION  : 

Avignon  L.  Jullian 

.Nice  P. -A.  Buisine 

Auch  H.  Gibert. 

16.  La  réforme  du  Registre  du  Commerce. 

17.  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  : 

J. -P.  Paulin  réalise  L’Inconnue  n°  18 J.  Houssaye. 

Sur  la  Côte  d’Azur P. -A.  Buisine. 


18  et  20.  ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS. 
19.  Les  films  en  cours  de  tournage. 

23  à 25.  NOUVELLES  DE  LA  PROFESSION. 

Programmes  des  exclusivités  à Paris. 
26.  PETITES  ANNONCES. 

Présentations  corporatives  à Paris 


INDEX 


DE  LA 

CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


Une  scène  du  film  LE  BAISER  FATAL 
avec  Maria  Michi. 

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Paris.  Adresse  télégraphique  : Lacifral-Paris. 
Registre  du  Commerce  : Seine  216-468  B. 
Membre  du  Syndicat  de  la  Presse  Périodique. 
Technique  et  Professionnelle. 
REDACTION,  ADMINISTRATION 
Directeur  t 1948  : Valéry  Roger. 
Directeur  : Paul-Auguste  Ilarlé. 
Directeur  commercial  Antonin  Eytard. 
Rédacteur  en  chef  Marcel  Colin-Reval. 
Secrétaire  général  : Laurent  Ollivier. 


ABONNEMENTS  ANNUELS  : 

France  et  Colonies  : 700  fr.  — Pays  étran- 
gers : 1.800  fr.  — Etats-Unis  : $ 9,50.  — Pour 
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L’Étoile  des  Étoiles 

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MISE  EN  S Ct NE  DB 

ROBERT  SIODMAK 


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MISE  en  SCÈNE  UE  at 

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fil/se  e/vs>c£Mc  oe  et 

CLAUDE  BINYON  CLAUDETTE  COLBERT 


ÛN  r/iM  oe  Cf/pe  eroépee 
érouPD/ssPur  / 


DOUGLAS  FAIRBANKS 

Ai/se  en  scène  a/p  et 

ARTHUR  PIERSON  HELENA  CARTER 


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française 


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Nous  avons  le  plaisir  d’informer  nos  souscripteurs  que  l’INDEX  1948-49  est  achevé. 

Il  comporte  700  pages,  sous  couverture  souple,  21  x 13,5,  commode  à consulter. 

La  première  partie  contient  1 analyse  illustrée  de  tous  les  grands  films  présentés  en  France  du 
31  Juillet  1947  au  30  Septembre  1948. 

La  seconde  partie  donne  la  notation  de  plus  de  150  courts  métrages  et  rappelle  des  films  docu- 
mentaires scientifiques  ou  d’enseignement,  etc. 

La  troisième  partie  donne  les  titres  des  films  nouveaux  et  des  films  en  stock  dans  les  Maisons 
de  Distribution  de  Paris  et  chez  les  Distributeurs  des  différentes  régions  de  France  et  d’Afrique  du  Nord. 

Nous  avons  tenu  à séparer  nettement  les  distributeurs  Standard  des  distributeurs  en  Format  Réduit. 

Nous  avons  ajouté  pour  cette  seconde  parution  de  notre  INDEX,  deux  “ Annexes  ” qui  permet- 
tront: l’une  de  trouver  rapidement  les  films  de  ces  dernières  années  mis  en  scène  et  photographiés 
par  les  réalisateurs  et  chefs  opérateurs  tant  français  qu’étrangers,  l’autre  d’avoir  constamment  sous  la 
main  des  adresses  utiles  ainsi  qu’un  certain  nombre  de  renseignements  pratiques. 

Les  souscripteurs  qui  ont  payé  à l’avance  leur  exemplaire  le  recevront  franco  par  poste. 

Les  personnes  qui  se  sont  seulement  inscrites  en  commande  sont  priées  de  nous  couvrir  du 
mentant  de  la  souscription.  Leur  exemplaire  sera  expédié  franco  dès  réception  de  leur  versement. 


L’INDEX  1948-49  est  vendu  700  francs 


Nous  en  effectuons  l’envoi  sous  emballage  recommandé  contre  le  versement  par  mandat  ou  chèque- 
postal  à notre  compte  Chèques  Postaux  Z06-90,  Paris,  port  compris  : pour  la  France  et  Territoires 
d’cutre-Mer,  de  780  fr.  et  tous  Pays  Étrangers  de  850  fr. 


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Au  service  de  l’Industrie  du  Cinéma  Français 


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Trentième  Année 
N°  1291 

25  DÉCEMBRE  1948 
Prix  : 30  Francs 

tirmmmiimrrr  revue  hebdomadaire 


CIME 

F 


FINANCEMENT 
ET  PRODUCTION 


Trois  mois  se  sont  écoulés  depuis  le  vote,  par 
l’Assemblee  Nationale,  de  la  loi  d’Aide  temporaire 
à l’Industrie  cinématographique. 

Une  nouvelle  crise  menace  de  cinéma  français  : 
des  studios  licencient  leur  personnel;  les  produc- 
teurs ne  mettent  plus  de  films  en  chantier  ; les 
journaux  filmés  ont  dû  réduire  leur  métrage  et  se 
voient  menacés  de  résiliation  des  contrats  qui  les 
lient  aux  directeurs  de  salles  ; le  Crédit  National 
lui-même  ne  dispose  plus  de  capitaux,  le  plafond 
d’avances  d'un  milliard  ayant  été  atteint,  sans 
qu'il  puisse  compter  sur  des  rentrées  substantielles 
avant  plusieurs  mois. 

Autant  de  constatations  pénibles. 

Toutes  les  branches  de  l’industrie  avaient  pensé, 
— et  notamment  les  producteurs,  — que  la  loi 
d’Aide,  par  une  application  rapide,  permettrait 
une  vigoureuse  reprise  d’activité.  L’attente  a été 
déçue.  Nous  ne  pensons  pas,  toutefois,  que  ce  soit 
très  grave. 

En  réalité,  dès  cette  application,  le  financement 
retrouvera  automatiquement,  — tout  permet  de 
l’espérer  encore,  — des  possibilités  inconnues  jus- 
qu’à ce  jour,  puisque  certains  producteurs  n’auront 
que  très  peu  d’argent  à investir  pour  tourner  de 
nouveaux  films.  D’autre  part,  à l’occasion  de  la  loi 


NUMÉRO  SPÉCIAL 

+ 

Créée  en  1918,  notre  revue  profes- 
sionnelle comptera  à Noël  trente  ans 
d’existence. 

Trente  ans  au  service  de  la  plus 
vivante  des  industries  cinématogra- 
phiques dans  le  monde. 

A l’occasion  du  trentenaire  de  la 
CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE,  que 
tous  nos  amis  veulent  célébrer  digne- 
ment, nous  préparons  pour  la  fin  de 
décembre  notre 

NUMÉRO  DU  TRENTENAIRE 
AVENIR  1949 

auquel  nous  donnerons  l’importance 
des  textes,  la  présentation  typogra- 
phique et  la  diffusion  (8,000  exem- 
plaires FRANCE  ET  ETRANGER),  que 
mérite  cette  date  dans  la  marche  en 
avant  de  notre  journal. 

C’est  avec  la  foi  de  trente  années 
au  service  de  notre  Industrie  que  nous 
pouvons  aujourd’hui  regarder  avec 
confiance  l’avenir  du  Cinéma  Français, 
et  même  l’avenir,  plus  proche,  de  la 
vie  professionnelle  en  1949. 

Nous  espérons  oue  cette  initiative 
trouvera  l’approbation  de  tous  et  que 
chacun  voudra  nous  apporter  son 
appui  en  axant  sur  cette  édition  spé- 
ciale la  publicité  de  la  saison  I 949. 

Nous  prions  nos  correspondants 
et  annonciers  de  nous  envoyer  leurs 
textes  et  leurs  documents  avant  le 
30  décembre  dernier  délai. 


de  Finances,  en  discussion  à 1 Assemblée  Nationale. 
i.1  ne  parait  pas  impossible  que  les  avances  du 
Crédit  National  soient  portées  à 1 milliard  400  mil- 
lions. 

Il  n’en  est  pas  moins  vrai  que  l’une  dçs  causes 
les  plus  graves  des  actuelles  difficultés  de  finance- 
ment est  le  temps  trop  long  du  retour  dans  le 
circuit  des  capitaux  investis. 

Il  est  évident  que  les  rentrées  ne  sont  pas  parti- 
culièrement brillantes  ; toutefois  là  n’est  pas  la 
question. 

Ce  qu’il  faut  admettre  présentement,  en  dehors 
du  temps  de  tournage  très  long  de  presque  tous 
les  films,  c’est  un  décalage  de  trois  à quatre  mois 
de  délai  entre  la  fin  des  prises  de  vues  et  la  livrai- 
son de  la  copie  standard  pour  une  première  exclu- 
sivité. Avant  la  guerre  on  employait  d'autres  mé- 
thodes, puisque  ee  délai  ne  passait  guère  un  mois. 
Nous  devons  constater  que  montages,  enregistre- 
ments, mixages,  trucages,  prennent  davantage  de 
temps. 

En  dehors  de  la  congestion  du  marché  en  films  de 
tous  genres,  ces  opérations  immobilisent  trop  long- 
temps les  capitaux.  Les  financiers  se  sont  penchés 
sur  la  question  et  étudient  les  possibilités  d’utiliser 
une  autre  valeur  que  la  copie  standard  pour  les 
prêts  d’argent,  celle,  par  exemple,  de  la  valeur 
d’un  film  encore  en  double  bande  image  et  son. 
Elle  permettrait  de  gagner  trois  mois  au  moins  sur 
les  méthodes  actuelles  de  financement. 

Dans  les  semaines  qui  viennent  ce  serait  rendre 
à la  production  française,  et  nous  entendons  par  là 
tous  les  collaborateurs  d’un  film,  un  très  grand 
service.  — L.  O. 

— é 

LA  GRÈVE  GÉNÉRALE 
DES  OPÉRATEURS 
DE  LA  RÉGION  PARISIENNE 
N’AURA  PAS  LIEU 

MAIS  DES  MOUVEMENTS  PARTIELS 
SONT  A CRAINDRE 

Mardi  dernier,  au  Marbeuf,  le  Comité  d’En- 
tente  des  Opérateurs,  groupant  tous  les  syndicats 
d’opérateurs  F.O.,  C.G.T..  C.F.T.C.  a tenu  un 
meeting  pour  examiner  la  réponse  à donner  au 
refus  patronal  d’accepter  les  revendications  dé- 
posées depuis  le  15  octobre  : 

Application  des  salaires  moyens  maxima  ; 
Prime  d'ancienneté;  Prime  d’insalubrité;  Jours 
fériés  payés  double  ; Congés  annuels  : un  mois  ; 
Application  intégrale  des  décrets  de  sécurité. 

Après  de  nombreuses  interventions,  les  votes 
ont  donné  les  résultats  suivants.  Sur  204  votants 
représentant  environ  190  salles,  ont  voté  pour 
la  grève  : 89,  contre  74,  abstentions  : 38,  nuis  : 3. 

Comme  il  existe  environ  500  salles  dans  la 
région  parisienne,  le  Comité  d’entente  a jugé  que 
la  majorité  n’était  pas  assez  forte  pour  justi- 
fier une  grève  générale,  mais  a décidé  de  don- 
ner son  appui  à tous  les  mouvements  d’entre- 
prise qui  pourraient  se  déclencher. 

En  fin  de  réunion,  un  vote  unanime  habilita 
le  Comité  d’Entente  pour  continuer  les  négocia- 
tions avec  les  propriétaires  de  salles. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦+++ 


Elisa  Lamotte,  nouvel  espoir  du  cinéma  français, 
a été  révélée  par  l’un  des  meilleurs  sketches  du 
film  LA  PARADE  DU  TEMPS  PERDU  (La  Dame 
qui  conduit  mal). 

(Ciché  Deb.) 


La  réduction  d’électricité  : 
20  0/0  et  non  33  0/0 

Le  Centre  National  communique  : 

Nous  attirons  l’attention  de  MM.  les  Directeurs 
sur  le  fait  qu’un  certain  nombre  de  secteurs- 
distributeurs  de  courant  électrique  de  l’Electri- 
cité de  France,  interprétant  mal  les  décisions 
du  répartiteur-directeur  de  l’électricité,  appli- 
quent. depuis  octobre  1948,  une  réduction  de 
33  % sur  le  contingent  mensuel  de  courant  élec- 
trique alloué. 

Cette  réduction  de  33  % n’est  applicable 

qu’aux  usagers  industriels  et  artisanaux,  tandis 
que  les  usagers  commerciaux  ne  subissent  qu’une 
réduction  de  20  % des  allocations  mensuelles, 
exception  faite  pour  le  mois  d’octobre  1948  où 
le  taux  de  réduction  est  ramené  à 13  %. 

C’est  dans  cette  dernière  catégorie  que  sont 
classées  les  salles  d’exploitation  cinématographi- 
que. 

Nous  conseillons  donc  aux  directeurs  de  véri- 
fier leurs  quittances  et  d’adresser  leurs  réclama- 
tions éventuelles  à leur  secteur-distributeur  de 
courant. 


Le  “ Murat  ” nouvelle  salle 
parisienne  de  2.000  places 

Situé  porte  de  Saint-Cloud,  le  Murat,  nou- 
velle salle  de  2.000  places,  a été  inauguré,  mardi 
dernier,  avec  le  dernier  Bourvil,  en  première 
mondiale  ; Le  Cœur  sur  la  Main. 

Cette  salle  de  quartier,  remarquable  par  ses 
dimensions  et  sa  décoration,  a été  bâtie  sur  les 
plans  de  M.  Depaux,  architecte  spécialisé.  La 
tonalité  générale  est  ocre  foncé,  avec  éclairage 
par  appliques  de  staff  blanc,  de  Delamarre.  L’en- 
cadrement de  l’écran,  ainsi  que  le  hall  sont  éclai- 
rés au  néon. 

Les  fauteuils  de  velours  rouge  sont  de  Ciné- 
Sièges. 


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RAPHIE 

ISE 


♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PHIL  REISMAN 

Officier  de  la  Légion  d’Honneur 

M.  Phil  Reisman,  vice-président  de  RKO  Ra- 
dio Pictures  Inc.,  directeur  de  la  distribution 


ESSAI  AUX  U.S.A.  D'UNE  NOUVELLE 
FORMULE  DE  DOUBLAGE  DES  FILMS 

FRANÇAIS 


pour  l’étranger,  vient  d’être  élevé  à la  dignité 
d’officier  de  la  Légion  d’Honneur. 


Cette  promotion  consacre  les  efforts  incessants 
que,  depuis  de  nombreuses  années,  M.  Reisman, 
grand  ami  de  la  France,  a multipliés  pour  dé- 
velopper la  coopération  franco-américaine  sur 
le  plan  cinématographique. 

La  Direction  et  la  Rédaction  de  La  Cinémato- 
graphie Française  sont  heureuses  d’exprimer  à 
M.  Reisman  leurs  félicitations  les  plus  chaleu- 
reuses. 

f 

Mr.  HAROLD  WILSON  VEUT 

RÉGLER  LES  PROBLÈMES  ENTRE 
LES  CINÉMAS  ANGLAIS  ET 
AMÉRICAINS 

Londres.  — On  annonce  que  M.  Harold  Wil- 
son, président  du  Board  of  Trade  (ministre  du 
Commerce),  se  rendrait  aux  Etats-Unis  vers  le 
milieu  de  janvier,  afin  d’essayer  de  résoudre  les 
problèmes  qui  existent  entre  les  industries  ciné- 
matographiques américaine  et  britannique. 

L’un  des  buts  essentiels  du  voyage  de  M.  Wil- 
son serait  de  s’entretenir  avec  le  président  de 
la  Motion  Picture  Association  of  America,  M. 
Eric  Johnston,  avant  la  première  réunion  de 
l’Anglo-American  Film  Council,  qui  doit  se  tenir 
en  mars. 

Les  principaux  points  sur  lesquels  porteront  les 
entretiens  de  M.  Wilson  avec  M.  Johnston  et 
aussi  avec  les  « executifs  » des  grandes  compa- 
gnies américaines  de  cinéma  sont  : 

— Questions  du  quota  et  de  ses  effets  sur  les 
relations  cinématographiques  anglo-américaines; 

— L’utilisation  par  les  Américains  de  leurs 
crédits  « gelés  » en  Grande-Bretagne  ; 

— L’utilisation  partielle  par  les  Américains 
des  studios  anglais.  — Ted  Porter. 


LA  LOI  D'AIDE 

Nous  avons  annoncé,  dans  notre  numéro  1289, 
du  11  décembre  1948,  que  nous  allions  créer 
un  service  de  renseignements,  afin  de  faciliter 
à nos  abonnés  désirant  bénéficier  de  la  loi 
d’Aide  temporaire  à l’Industrie  cinématogra- 
phique, rétablissement  de  leurs  dossiers. 

Cette  annonce  nous  a valu  un  volumineux 
courrier.  Nous  tenons  d’abord  à remercier  nos 
lecteurs  de  la  confiance  qu’ils  nous  témoignent. 
Cé  service  est  maintenant  créé  et  nous  répon- 
drons dès  la  parution  du  texte  du  règlement 
d’administration  publique,  parution  qui  ne  sau- 
rait tarder  puisque  enfin  le  Conseil  d’Etat  en 
prendra  connaisance  mardi  prochain.  — L.  O. 


Vog  Film  C°  va  sortir  au  Little  Cine  Met  de 
New  York  L'Aigle  à deua  Têtes,  le  29  décem 
bre  prochain. 

A cette  occasion,  Jean  Cocteau  se  rendra,  avec 
M.  Garner,  de  Vog  Film  C°,  à la  première  du 
film  dont  le  succès  est  déjà  assuré  par  l’accueil 
très  chaleureux  de  la  presse  professionnelle  et 
de  la  presse  quotidienne  de  New  York. 

En  même  temps,  Vog  Film  C°  est  en  train 
de  faire"  passer  la  censure  de  New  York  à Dédée 
d’Anvers  et  espère  pouvoir  sortir  ce  film  au 
début  de  l’année  prochaine. 

Jenny  Lamour  ( Quai  des  Orfèvres)  poursuit 
sa  carrière  à travers  tous  les  Etats-Unis  et  vient 
d’obtenir  un  éclatant  succès  aussi  bien  dans  les 
grandes  villes  que  dans  les  villes  de  moindre 
importance,  comme  Cleveland  (Ohio),  Phila- 
delphie, Kansas  City,  Détroit,  Cincinnati,  Ro- 
chester,  Buffalo,  etc... 

Vog  Film  C°,  avec  l’aide  de  Sonoreal,  a mis 
au  point  une  version  commentée  qui,  sans  avoir 
l’inconvénient  du  sous-titrage,  supprime  la  né- 
cessité de  lire  les  sous-titres  et  permet  ainsi 
de  faire  accepter  les  films  étrangers  dans  les 
salles  de  quartier  des  petites  villes.  Le  rayon 
d’action  des  films  français  est  ainsi  étendu  et 


Le  film  Paramount,  LE  JOYEUX  BARBIER,  parodie 
de  « Monsieur  Beaucaire  »,  avec  Bob  Hope  et  Joan 
Caufield,  passe,  depuis  vendredi  24  décembre,  au 
« Paramount  » et  « Eldorado  »,  et  il  remporte  un 
éclatant  succès. 

Vers  un  quota  de  60  0/G 
en  Grande-Bretagne 

Londres.  — Bien  que  la  nouvelle  ne  soit  pas 
officielle,  on  parle  beaucoup  dans  les  milieux 
du  Board  of  Trade  du  fait  que  M.  Harold  Wilson 
aurait  l’intention  de  proposer,  pour  l’année  du 
1er  octobre  1949  ou  30  septembre  1950,  une  élé- 
vation du  taux  du  quota,  actuellement  à 45  % 
pour  les  grands  films  britanniques,  à 60  %.  Sur 
10  films  de  seconde  partie,  les  cinémas  devraient 
projeter  6 films  anglais.  Cette  nouvelle  est  fort 
discutée  dans  la  profession. 

Au  sujet  du  quota,  on  vient  de  publier  ici  la 
liste  des  salles  qui  ont  obtenu,  pour  des  raisons 
diverses,  une  exemption  totale  ou  partielle  du 
quota. 

Sur  un  total  de  4.708  cinémas  officiellement 
enregistrés  : 

221  n’observeront  qu’un  quota  de  grands  films 
de  10  % ; 161  : 15  % ; 17  : 17,5  % ; 341  ; 20  % ; 
30  : 22,5  % ; 46  : 25  % ; 412  : 30  % ; 17  : 35  % : 
82  : 40  %. 

Les  autres  devront  satisfaire  au  quota  de  45  % 
pour  les  grands  films  britanniques  de  fond  de 
programme,  — Ted  Porter. 


h nombre  de  salles  auxquelles  un  film  français 
pouvait  prétendre  (50  à 100  salles)  est  porté  à 
un  nombre  beaucoup  supérieur  (1.000  salles). 

Cette  expérience  permet,  pour  la  première 
fois,  de  donner  à un  film  français  ce  qu’on 
appelle  en  Amérique  « Nation  wide  distribu- 
tion ».  Cette  expérience,  si  elle  réussit,  aura 
une  répercussion  sur  les  possibilités  d’expor- 
tation des  films  français  en  Amérique  et  pourra 
peut-être  transformer  ce  pays  d’une  petite 
potentialité  de  rendement  en  une  source  d’ex- 
ploitation importante. 

Vog  Film  C°  annonce  également  sa  partici- 
pation au  financement  de  plusieurs  films-  qui 
sont  actuellement  en  cours  de  tournage,  comme 
Manon  et  Pattes  Blanches  et  est  actuellement 
en  négociations  pour  d’autres  films  importants 
à venir. 

L’inauguration  de  plusieurs  salles  nouvelles 
d’exclusivité,  à New  Yo-rk,  telles  que  Le  Paris, 
Little  Cine  Met  ouvre  de  nouvelles  possibilité.; 
aux  films  français.  D’ailleurs,  le  succès  écla- 
tant de  Symphonie  Pastorale  et  de  César  qui 
passent  en  ce  moment  sur  les  écrans  de  New 
York  donne  une  preuve  de  l’activité  croissante 
du  petit  nombre  de  distributeurs  qui  s’occupent 
des  films  français  en  Amérique. 


AGENCE  W ESTREX 
EN  BRETAGNE 

Westrex  Electric  a maintenant  une  agence 
régionale  pour  la  Bretagne, 

Bretagne  Films 
13,  rue  Copernic,  Nantes 
dirigée  par  M.  Fonmarty  et  son  fils,  et  dont 
l’activité  est  fort  remarquée. 


«AU  BOUT  DE  LA  ROUTE» 

C’est  au  studio  Francœur  que  nous  avons  pu 
assister  à l’enregistrement  des  chansons  qu’in- 
terprète le  grand  ténor  José  Luccioni,  dans  le 
dernier  film  d’Emile  Couzinet,  Au  bout  de  la 
Route.  Accompagné  par  l’orchestre  des  concerts 
Colonne,  sous  la  direction  du  maître  Tomasi, 
José  Luccioni,  qui  a interprété  récemment  sous 
la  direction  du  même  réalisateur  le  célèbre  per- 
sonnage d’Orso  dans  Colomba,  chante  plusieurs 
chansons  orchestrées  par  Vincent  Scotto  et  quel- 
ques airs  classiques. 

Avant  ces  enregistrements,  un  déjeuner  in- 
time avait  réuni  quelques  membres  de  la  presse 
et  les  interprètes  d’Aw  bout  de  la  Route,  notam- 
ment l’excellente  Mona  Dol,  qu’on  s’étonne  dé 
ne  pas  voir  plus  souvent  à l’écran,  et  Marie 
Kalf,  France  Descaut.  Micheline  Sabourot,  • ètc. 


José  Luccioni  enregistre  une  chanson  pour 


AU  BOUT  DE  LA  ROUTE. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


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RAPHIE 

ISE 


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Les  deux  plus  importantes 
salles  de  Paris,  le  Gau- 
mont-Palace et  le  Rex, 
viennent  de  signer  avec 
RKO  le  grand  film  en 
Technicolor,  de  Walt  Dis- 
ney, LES  TROIS  CABAL- 
LEROS,  où  le  célèbre  réa- 
lisateur a mêlé,  sur  l’écran, 
personnages  vivants  et  des- 
sins animés  et  qui  a connu 
dans  le  monde  entier  un 
succès  sans  égal. 

Ci-contre,  Donald  Duck 
prend  des  leçons  de  samba 
avec  la  ballerine  mexicaine 
Carmen  Molina. 


phique  de  la  S.N.C.F.,  sous  la  supervision  de 
M.  O.  Leduc,  ingénieur  en  chef  de  la  recons- 
truction S.N.C.F.,  présente  un  intérêt  particuliè- 
rement prenant.  Presque  toutes  les  scènes  sont 
des  documents  authentiques  et  quand  il  fallut 
reconstituer  quelques  séquences,  les  scènes  fu- 
rent tournées  sur  l’emplacement  de  l’action  et 
avec  leurs  protagonistes. 

Ce  film,  commenté  par  Claude  Dauphin,  cons- 
titue une  suite  à La  Bataille  du  Rail.  Elle  est 
ainsi  susceptible  de  remporter  un  accueil  cha- 
leureux dans  les  salles  commerciales.  — J.  L. 


« D’HOMME  A HOMMES  » 
débute  bleu  aisx  U.S„A0 

Le  journal  coopératif  du  Cinéma  américain 
« Variety  »,  dans  son  dernier  numéro,  laisse 
pressentir  que  D’Homme  à Hommes  va  con- 
naître un  très  grand  succès  aux  U. S. A.  Il  écrit 
en  effet  : 

« La  France  peut  être  fière  de  ce  film.  D’Hom- 
me à Hommes  est  offert  pour  l’exportation  aux 
IJ.S. A.  et  doit  bien  marcher  comme  film  étran- 
ger, car  c'est  un  des  plus  beaux  efforts  des 
Français.  M.  Albert,  qui  a produit  La  Grande 
Illusion , s’est  entouré  des  meilleurs  talents 
français  et  les  résultats  sont  très  appréciables. 

« Bien  que  ce  film  soit  à la  gloire  de  Henri 
Dunant,  fondateur  de  la  Croix-Rouge  Interna- 
tionale, il  est  aussi  à la  gloire  de  l’acteur  Jean- 
Louis  Barrault. 

« Le  jeu  de  Barrault  dans  ce  film  est  de  loin 
supérieur  à n’importe  quel  autre  acteur  fran- 
çais. Cette  année,  Bernard  Blier,  l'ami  de  Du- 
nant, montre  une  grande  capacité  pour  un  grand 

rôle...  » 

L’objectivité  et  parfois  même  la  dureté  des 
critiques  de  notre  confrère  américain  donnent 
à ces  lignes  une  valeur  particulière. 


LES  CONDITIONS  D'EXPLOITATION 
DE  “ LA  BELLE  MEUNIÈRE"  SONT  FIXÉES 


On  sait  que  l’exploitation  de  La  Belle  Meu- 
nière, tourné  en  Rouxcolor,  nécessite  la  pose 
d'un  objectif  spécial  sur  les  appareils  de  projec- 
tion. Les  conditions  de  fourniture  de  cet  objec- 
tif aux  directeurs  déterminent,  on  s’en  rend 
facilement  compte,  les  possibilités  et  les  moda- 
lités d’exploitation  du  film  de  Marcel  Pagnol  et 
par  conséquent  de  tous  les  autres  films  tournés 
en  Rouxcolor. 

A la  suite  de  pourparlers  engagés  entre,  d’une 
part,  M.  Barrière,  président  du  Syndicat  Français 
et,  d’autre  part,  la  société  Gaumont,  distributrice 
de  La  Belle  Meunière,  et  les  frères  Roux,  inven- 
teurs du  procédé,  les  conditions  de  location  des 
objectifs  ont  été  déterminées  comme  suit  : 

10.000  francs  par  semaine  de  projection  pour 
les  salles  passant  les  actualités  en  première  se- 
maine. 

5.000  francs  par  semaine  pour  les  salles  pas- 
sant les  actualités  à partir  de  la  deuxième  se- 
maine. 

Par  contre,  les  frais  de  déplacement  et  de  sé- 
jour de  l’ingénieur  chargé  de  la  mise  au  point 
des  appareils  de  la  salle  sont  fixés  forfaitaire- 
ment, quel  que  soit  le  temps  passé,  à 10.000  fr. 

D’autre  part,  la  Direction  des  Prix  a donné 
l’autorisation  d’augmenter  le  prix  des  places 
dam  une  limite  n’excédant  pas  100  %.  La  majo- 
ration du  prix  des  places  est  laissé  au  libre-ar- 
bitre  des  directeurs,  avec,  toutefois,  un  minimum 
de  10  francs  par  place  et  un  maximum  de  100  %. 

Le  montant  de  cette  majoration  fera  l’objet, 
aptes  déduction  des  taxes,  d’une  compte  spécial. 
Le  directeur  déduira,  par  priorité,  les  frais  de 
location  et  d’installation  des  objectifs,  ainsi  qu’il 
est  dit  plus  haut. 

Trois  cas  peuvent,  par  conséquent,  se  présen- 
ter : 


A.  — Le  montant  de  la  majoration,  après  dé- 
duction des  taxes,  couvre  exactement  les  frais 
de  location  et  d’installation  de  l’objectif  exposés 
ci-dessus  : l’intégralité  de  cette  somme  sera 
versée  par  le  directeur  au  distributeur  et  trans- 
mise par  ses  soins  à la  société  Rouxcolor. 

B.  — Le  montant  de  cette  majoration,  après  I 
déduction  des  taxes,  est  plus  élevé  que  les  frais 
précisés  ci-dessus  : 

1°  Le  total  des  frais  sera  versé  par  le  direc-  J 
teur  au  distributeur  et  transmis  par  ses  soins  j 
à la  Sté  Rouxcolor. 

2°  L’excédent  sera  décompté  entre  le  direc- 
teur et  le  distributeur  au  même  pourcentage  \ 
que  le  bon  de  commande. 

C.  — Le  montant  de  cette  majoration,  après 
déduction  des  taxes,  ne  couvre  que  partiellement 
les  frais  indiqués  ci-dessus  : Dans  ce  cas,  MM. 
Roux,  inventeurs  du  procédé  Rouxcolor,  sont 
d'accord  pour  supporter  seuls  la  perte  occasion- 
née par  cette  insuffisance  du  montant  de  la  ma- 
joration. Le  distributeur  ne  leur  transmettra 
donc  que  le  montant  encaissé  par  le  directeur 
au  titre  de  la  majoration  du  prix  des  places. 

Cette  question  étant  réglée  à la  satisfaction 
des  intéressés,  reste  à équiper  les  salles  de  ci- 
néma en  objectifs  spéciaux. 

M.  Lucien  Roux,  lors  d’une  présentation  de 
deux  courts  métrages  en  Rouxcolor,  nous  a dé- 
claré pouvoir  équiper  8 salles  par  mois,  de  jan- 
vier 1949  à mai,  et  80  à partir  de  ce  mois. 

De  son  côté,  M.  Saiard,  directeur  général  de 
la  S.N.E.G.,  lors  d’une  émission  de  la  « Tribune 
de  Paris  »,  à la  radio,  a déclaré,  la  semaine 
dernière,  envisager  l’équipement  de  600  salles. 

Jacques  Lamasse. 


« La  Renaissance  <âu  Rmï  » 
en  Cala  ®aïi@  Pieyeî 

Mercredi  dernier,  sous  la  présidence  de  M. 
Queuille,  président  du  Conseil,  assisté  de  nom- 
breux ministres  de  son  cabinet,  a été  projeté 
en  grand  gala  le  film,  La  Renaissance  du  Rail, 
produit  par  la  S.N.C.F. 

Cette  réalisation  de  Georges  Chaperot,  utili- 
sant des  documents  de  la  Section  cinématogra- 


I Le  pont  d'Orléans  avant  et  après  sa  reconstruction 
par  la  S.N.C.F. 


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CINE 


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UNE  DÉCLARATION 
DE  JACK  L.  WARNER 
sur  la  fermeture  de  ses  studios 


A la  suite  de  diverses  informations  parues 
dans  la  presse  américaine  — et  dont  certains 
journaux  français  se  sont  faits  l’écho  — M.  Jack 
L.  Warner,  Directeur  de  la  production,  a pré- 
cisé les  raisons  exactes  d'un  arrêt  momentané 
du  travail  aux  studios  Warner  Bros,  de  Burbank. 

« Il  ne  s'agit  nullement,  a dit  M.  Jack  L. 
Warner,  d'une  fermeture,  même  provisoire,  de 
nos  studios.  La  production  de  cette  année  étant 
terminée,  nous  avons  seulement  entrepris  une 
réorganisation  technique  dont  bénéficieront  les 
films  à venir.  Cette  période  d’étude  et  d’analyse 
a pour  objet  d’assurer  à nos  prochains  pro- 
grammes des  conditions  de  réalisation  toujouio 
meilleures,  un  choix  encore  plus  strict  dans  les 
sujets. 

« Tandis  que  nos  films  les  plus  récents  rem- 
portent partout  la  faveur  du  public  Key 
Largo,  Rope,  Johnny  Belinda,  J une  Bride  — 
la  production  1949-50  s’impose  déjà  à l atten- 
tion par  l’ampleur  de  ses  réalisations,  dont  plu- 
sieurs sont  en  technicolor.  Parmi  celles-ci,  il 
faut  citer  une  somptueuse  évocation  de  Vincent 
Sherman  ; Les  Aventures  de  Don  Juan,  avec 
Errol  Flynn  et  Viveca  Lindfors;  Under  Capri- 
corn,  du  célèbre  metteur  en  scène  Alfred 


Hitchcock,  avec  Ingrid  Bergman  et  Joseph 
Cotten;  My  Dream  is  Y ours,  de  Michael  Curtiz, 
avec  Jack  Carson  et  Doris  Day;  South  of  Saint- 
Louis,  avec  Joël  McCrea,  Alexis  Smith  et  Doio- 
thy  Malone;  It’s  a Great  Peeling,  de  David 
Butler,  avec  Dennis  Morgan  et  Doris  Day;  One 
Sunday  Afternoon,  de  Raoul  Walsh,  avec  Den- 
nis Morgan,  Dorothy  Malone  et  Janis  Paige  ; 
Happy  Times,  avec  l'incomparable  Danny  Kaye; 
sept  films  en  couleurs  tournés  dans  l’année  ! 

« D’autres  œuvres  de  grande  envergure  ver- 
ront le  jour  ; Task  Force,  la  plus  importante 
production  sur  l’aviation  navale,  avec  Gai  y 
Cooper;  un  film  de  King  Vidor,  The  Foun- 
tainhead,  avec  Gary  Cooper  et  Patricia  Nëal, 
une  « révélation  »;  Flamingo  Road,  le  dernier 
« Joan  Crawford  »;  Colorado  Territory,  de 
Raoul  Walsh,  avec  Joël  McCrea  et  Virginia 
Mayo;  John  Loves  Mary,  Whiplash,  Night  TJnto 
Night,  etc...  » 

Et  M.  Jack  L.  Warner  de  conclure  : 

« Un  tel  programme  nous  impose  de  main- 
tenir la  qualité  et  l'intérêt  de  nos  films  dans 
les  années  à venir.  C’est  à l’étude  de  ce  pro- 
blème que  nous  nous  attachons  actuellement.  » 


MP.  BANK  ET  LE  MARCHE 
FRANCO-CANADIEN 

Une  partie  importante  de  la  population  du 
Canada  parle  français.  Aussi  notre  Cinéma 
trouvait-il  là  un  débouché  substantiel.  Mais  la 
guerre  compromît  cette  situation  et  Hollywood 
envoya  au  Canada  un  grand  nombre  de  films 
doublés  en  français. 

L’Organisation  Rank,  qui  avait  compris  les 
possibilités  immenses  du  marché  cahadien- 
français,  créa  un  circuit  de  langue  française, 
qui  est  dirigé  par  M.  Philippe  Brais. 

Elle  fit  construire  des  salles  et  s’intéressa  à 
la  production.  C’est  ainsi  qu’elle  encouragea  la 
réalisation  d'un  film  canadien  parlant  français, 
La  Forteresse,  film  qui  vient  de  sortir  à Paris 
distribué  par  les  Films  Triomphe, 

Actuellement,  l’Organisation  poursuit  ses  réa- 
lisations et  passe  même  dans  certaines  de  ses 
salles  du  circuit  anglais  des  films  parlant  fran- 
çais avec  sous-titres  anglais.  Tandis  que  la  plu- 
part des  films  Rank  sont  présentés  au  Canada 
français  en  version  doublée.  — Jean  Houssaye. 

350  INSTALLATIONS  DE  F.R. 
AV  MEXIQUE 

Mexico.  — L’exploitation  en  16  mm.  est  en 
train  de  prendre  un  important  développement 
au  Mexique.  A l’heure  actuelle,  il  existe  envi- 
ron 350  postes  de  format  réduit  fonctionnant 
dans  le  pays.  Tous  les  films  mexicains  sont  dé- 
sormais édités  concurremment  en  35  et  en 
16  mm.  60  % des  programmes  projetés  en 
16  mm.  sont  mexicains. 


Au  Syndicat  National 
des  Publicitaires 

Au  cours  de  son  assemblée  générale  du  samedi 
11  décembre,  le  Syndicat  National  des  Chefs 
de  Publicité  et  Annonceurs  a désigné  son- 
bureau  : 

Président  d’Honneur-Fondateur  : M.  Henri 
Ruze  (Foire  de  Lyon);  Vice-Président  hono- 
raire ; M.  Maurice  Bertault  (Dux  Publicité); 
Vice-Président  honoraire  : M.  Martial  Buisson 
(Sodico);  Président  : M.  Michel  Janin  (Produits 
Liebig)  ; Premier  Vice-Président  : M.  André  Ol- 
lagnier  (Philips)  ; Deuxième  Vice-Président  : 
M.  Claude  Chauvet  (Pompes  Guinard);  Secré- 
taire général  ; M.  Maurice  Laurenceau  (Pro- 
duits Vitor,  Eponges  Spontex)  ; Secrétaire  gé- 
néral adjoint  ; M.  Henri  Depeux  (Lion  Noir)  ; 
Trésorier  : M.  Georges  Zimmer  (Vacuum  Oil 
Company)  Administrateurs  : MM.  André  La- 
musse  (Forges  de  Jeumont),  Henri  Le  Masson 
(S.N.C.F.) , Henri  Verdier  (Jupiter  Shell),  Jac- 
ques Plunkett  (Paramount). 

D’autre  part,  le  groupement  intersyndical  des 
Publicitaires  du  Spectacle  a réélu  son  bureau 
de  la  façon  suivante  : 

Président  : M.  Georges  Moirinat  ; Vice-Prési- 
dent, délégué  général  ; M.  André  Faugère;  Vice- 
Président  (Publicité  cinéma)  : M.  Marcel  Ol- 
lier; Vice-Président  (publicité  théâtres  et  caba- 
rets) ; M.  Jacques  Benoit;  Secrétaire  général  : 
M.  Félix  Vitry;  Secrétaire  général  adjoint  ; M. 
Gay-Lussac;  Trésorière  : Mme  Yvonne  Tin- 
chant;  Trésorier  adjoint  ; M.  Henri  Fribourg; 
Administrateurs  : MM.  Henri  Bouveîot,  Gaétan 
de  Boissière,  Jean  Dusseris  et  Larivière. 


VOTRE 


Problème  d’installation 


Margarita  Audrey  et  Luis  Calvo  dans  une  scène 
du  film  espagnol  LE  BOURREAU,  d'après  la  célèbre 
nouvelle  de  Balzac. 

(Cliché  Films  Olympia.) 


LES  ŒUVRES  SOCIALES 
CHANGENT  D9  ADRESSE 

Les  Œuvres  Sociales  du  Cinéma  informent 
qu’elles  ont  quitté  les  locaux  du  1.  avenue  Ho- 
che et  qu’elles  continuent  à s'occuper  notam- 
ment du  placement  des  malades,  des  enfants  et 
des  futures  mères,  ceci  dans  les  locaux  du  Cen- 
tre Médico-Social  Interentreprises  du  Cinéma, 
52.  rue  Taitbout,  Paris  (9e). 

A ce  propos,  l’attention  des  entreprises  ciné- 
matographiques est  attifée  sur  le  fait,  qu  elles 
doivent  se  trouver  en  règle  avec  la  législation 
en  vigueur  (loi  du  11  octobre  et  décret  du 
24  novembre  1946),  concernant  la  médecine  pré- 
ventive du  travail,  les  délais  impartis  pour  s’as- 
surer un  service  médico-social  étant  expirés. 

Les  examens  obligatoires  sont  les  suivants  : 
d'embauche,  de  dépistage  pour  l’ensemble  du 
personnel,  de  reprise  du  travail. 

Médecins  et  conseillère  chef  du  travail  du 
Centre  Médico-Social  du  Cinéma  se  tiennent 
en  liaison  constante  avec  les  directions  d’en- 
treprises (décret  du  2 novembre  1945). 

Pour  tous  renseignements,  s’adresser  au  Cen- 
tre Médico-Social  Interentreprises  du  Cinéma, 
M.  Lesprit,  52,  rue  Taitbout.  Paris  (9e).  Télé- 
phone : TRInité  95-62. 

Il  est  rappelé  par  ailleurs  que  les  examens 
prénuptiaux  ont  lieu  gratuitement  au  Centre 
Médico-Social  de  Sécurité  Sociale.  28,  rue  de 
Châteaudun,  Paris  (9“). 


Grand  Prix 

du  Cinéma  Français  1948 

Le  « Grand  Prix  du  Cinéma  Français  » sera 
attribué,  pour  1948,  avant  fin  décembre. 

Le  jury,  présidé  par  M.  Paul  Léon,  de  1 Ins- 
titut, Président  de  la  Société  d’Encouragement 
à l’Art  et  à l'Industrie,  visionne  actuellement 
les  films  sélectionnés  par  la  Commission  d’Or- 
ganisation, présidée  par  M.  Gérard  Sandoz. 


A travers  toute  la 


France 


MM.  HELLMANN  et  LÉON-DUFOUR,  assisté  de  M.  WIBAUX, 
signent,  comme  l'année  dernière,  plusieurs  grands  films  pour  le 
Gaumont-Palace  et  le  Rex  : « Le  Massacre  de  Fort- Apache  », 
« Tendresse  »,  « Les  Trois  Caballeros  » et  « Sindbad  le  Marin  », 
en  présence  de  MM.  Gentel  et  Cartier. 


M.  HAIK,  Directeur  de  l'Olympia,  s'assure  la  délicieuse  comédie 
* Un  million  Clefs  en  Main  »,  jouée  par  Cary  Grant,  Myrna  Loy 
et  Melvyn  Douglas.  A sa  droite,  M.  Deschamps,  Assistant  du 
Directeur  des  Ventes  de  RKO. 


M.  THEVENOT,  Directeur  des  Théâtres  Pathé,  signe  « Honni 
soit  qui  mal  y pense  » pour  le  Marignan,  ainsi  que  de  nombreux 
autres  films  RKO  pour  ses  Circuits  de  Paris  et  de  Province. 


MM.  LÉON-DUFOUR  et  WIBAUX  signent  « Dieu  est  mort  » 
de  John  Ford  pour  le  Colisée  et  le  Gaumont-Théâtre,  « La  Vie 
est  belle  » de  Frank  Capra  pour  le  Madeleine,  et  maints  autres 
films  pour  le  Circuit  de  la  S.  N.  E.  G.  de  Paris  et  de  Province. 


M.  DEUTSCH,  Directeur  Général  de  la  Société  Marivaux, 
signe  avec  M.  Cartier,  Directeur  des  Ventes  de  RKO,  « Honni 
soit  qui  mal  y pense  »,  le  chef-d’œuvre  de  Samuel  Goldwyn, 
interprété  par  Cary  Grant,  Loretta  Young  et  David  Niven. 


M.  WEINBERG  signe  comme  chaque  année  de  nombreux  films 
RKO  pour  le  Cinéma  Monte-Carlo,  Les  Images  et  Les  Reflets. 
A ses  côtés,  M.  Deschamps. 


On  signe... 

Les  Exploitants 


On  signe... 

ont  marqué  de  nouveau 


M.  BERNHEIM,  Directeur  du  Cinéma  Le  Paris,  s'assure  les 
versions  originales  des  grands  films  RKO  : « Le  Massacre  de 
Fort-Apache  »,  « Tendresse  »,  « Un  Million  Clefs  en  Main  », 
« La  Fée  Blanche  ».  Auprès  de  lui,  M.  Cartier. 


Mme  SEIBERRAS  et  M.  G.  SEIBERRAS  qui  dirigent  l’important 
Circuit  de  l’Afrique  du  Nord  signent  la  Production  RKO.  A leurs 
côtés,  M.  Goutmann  ef  M.  de  Valmonte,  Directeur  de  RKO 
pour  l’Afrique  du  Nord. 


MM.  RICHARD  et  BUCAMP  qu’entourent  MM.  Goutmann, 
Deschamps  et  Lévy,  signent  pour  les  grandes  salles  Sogec  de 
Province  une  part  considérable  des  films  RKO  1948-49. 


M.  LEDUC  signe  à nouveau  avec  RKO  la  totalité  de  sa 
Production  1948-49  pour  les  salles  de  M.  SOULEZE  à 
Orléans,  Angers,  Blois  et  Bourges.  Avec  lui,  M.  Deschamps. 


M.  JEAN,  Directeur-Propriétaire  des  plus  importantes  salles  de 
Nantes  : l'Apollo,  le  Palace,  le  Rex  ef  le  Royal,  signe  comme 
chaque  année  avec  RKO. 


MM.  GUERIN  et  HUCHET  n'hésitent  pas  une  fois  encore 
à s'assurer  les  films  RKO  pour  le  Royal  et  le  Français  qu'ils 
dirigent  à Rennes. 


M.  VINCENT  retient,  pour  l'importante  Société  Vox  qui  rayonne 
sur  Strasbourg,  Metz  et  Mulhouse,  un  grand  nombre  de  films 
RKO.  A ses  côtés,  M.  Japiot,  de  l'Agence  de  Paris. 


M.  POURADIER  DUTEIL,  Directeur  de  la  Société  ABC  de 
Dijon  signe  une  importante  sélection  de  films  RKO  en  présence 
de  M.  Gentelf  Président-Directeur  Général  de  RKO. 


M.  BONNAT,  Directeur  de  deux  importantes  salles  d’Agen,  le 
Florida  et  le  Paris,  retient  la  Production  RKO  1948-49. 
Auprès  de  lui,  M.  Lévy,  de  la  RKO  et  M.  Philipponat,  Directeur 
de  l'Agence  de  Bordeaux. 


On  re-signe  avec  R KO 

leur  confiance  dans  la  Production  R KO 


M.  GUTHMAN,  Directeur-Propriétaire  du  Capitole,  du  Palace, 
du  Broglie  et  de  l'Eldorado  à Strasbourg,  a traité  plusieurs  films 
RKO  parmi  lesquels  « Mélodie  du  Sud  » et  « Honni  soit  qui 
mal  y pense  ».  A ses  côtés,  M.  Japiof. 


M.  DECONNINCK,  Directeur-Propriétaire  du  Colisée  à Roubaix, 
a retenu  la  Production  de  la  RKO  avec  qui  il  avait  déjà  signé 
l'an  dernier. 


M,  BAILLY,  entouré  de  MM.  Cartier  et  Goutmann,  s’assure  pour 
son  important  Circuit  de  la  Région  du  Centre  la  Production 
RKO  1948-49. 


MM.  FERAUD  et  COURTINE  qui  dirigent  à Lille  le  Capitole  et 
le  Bellevue  signent  avec  RKO  de  très  nombreux  films  dont 
« Sindbad  le  Marin  »,  « Le  Massacre  de  Fort- Apache  »,  « Dieu 
est  mort  »,  « Mélodie  du  Sud  ».  Auprès  d’eux,  M.  Lévy. 


M.  BURGER,  qui  préside  aux  destinées  du  Circuit  de  Strasbourg, 
signe  en  présence  de  M.  Japiot  de  nombreux  films  de  la  Produc- 
tion RKO  1948-49. 


M.  MAILLARD  qui  dirige  avec  compétence  la  Grande  Taverne 
de  Dijon  signe  avec  RKO  en  présence  de  M.  Goutmann,  Assis*- 
tant  du  Directeur  des  Ventes. 


MM.  FONT,  Père  et  fils,  qui  dirigent  quatre  grandes  salles  de 
Perpignan,  ont  comme  chaque  année  signé  avec  RKO,  montrant 
ainsi  une  fois  de  plus  leur  confiance  dans  sa  Production.  Auprès 
d’oux,  M.  Gentel. 


M.  THIRRIOT,  Président-Directeur  Général  du  Circuit  Nord-Est, 
signe  la  totalité  de  la  Production  RKO  1948-49  en  présence 
de  M.  Deschamps. 


M.  GODARD  qui  dirige  le  Cinéma  le  Paris  à Périgueux  signe 
plusieurs  films  de  la  Production  RKO  1948-49  en  présence  de 
MM.  Lévy  et  Philipponot. 


M.  GAUTHIER,  Directeur  du  Cinéma  Rialto  à Casablanca, 
sait  qu'il  vient  de  se  garantir  des  recettes-records  en  signant 
à nouveau  avec  RKO. 


M.  SITRUK,  Propriétaire  du  Mondial  de  Tunis  signe  plusieurs 
tilms  de  la  Production  RKO  1948-49.  A ses  côtés,  M.  de 
Valmonte  et  M.  Boujnah,  Représentant  de  RKO  à Tunis. 


M.  GUAITELLA,  Directeur  de  l'Olympia  d’Alger,  qu'entourent 
M.  de  Valmonte  et  M.  Jourdan,  Représentant  de  RKO,  a signé 
sans  hésitation  une  sélection  de  la  Production  RKO  1948-49. 


M.  ARGENCE  d'Oran,  sachant  quels  succès  ils  remportent 
auprès  de  son  public,  à traité  de  nombreux  films  RKO. 


MM.  BORALEVI  Frères,  Directeurs  du  Cinéma  ABC  à Tunis, 
témoignent  de  leur  confiance  à RKO  en  signant  plusieurs  films 
de  sa  Production  1948-49. 


M.  FOGACCI  qui  dirige  à Tunis  le  Cinéma  Le  Paris  signe 
avec  optimisme  plusieurs  films  de  la  Producfion  RKO. 


Ci-dessus  quelques-unes  des  photographies, 
prises  parmi  des  centaines,  de  nos  clients  et  amis. 


FILMS 


v 


13 


La  Résidence  de  Tunis  contrôle 
la  publicité  cinématographique 


La  Résidence  générale  de  Tunisie  communi- 
que : 

Récemment,  un  importateur  étranger,  outrepas- 
sant du  reste  ses  prérogatives,  a fait  apposer  des 
affiches  et  distribué  des  tracts  de  publicité  pour 
un  film  égyptien,  dans  une  grande  salle  de  la 
régence.  Ces  affiches  et  ces  tracts  contenaient  une 
phrasé  inopportune,  dont  le  Souverain  de  ce  pays 
aurait  pu  légitimement  prendre  ombrage. 

La  Résidence  rappelle  que  sur  le  territoire  de  la 
Régence,  la  publicité  cinématographique  est  placée 
sous  la  responsabilité  des  distributeurs  et  des  ex- 
ploitants munis  d'une  carte  proiessionnelle  déli- 
vrée par  les  services  du  cinéma  en  Tunisie. 

En  outre,  pour  éviter  ces  incidents  éventuels,  il 
est  dans  l’intérêt  de  la  corporation  de  se  confor- 
mer aux  dispositions  du  décret,  du  6 août  1936. 
(Journal  Officiel  Tunisien,  du  P.  août  1936.) 

Art.  3.  — La  publication  de  tout  imprimé  exé- 
cuté en  Tunisie  entraînera  pour  l'imprimeur,  sous 
peine  d'une  amende  de  16  à 300  francs,  l’obliga- 
tion d’effectuer  un  dépôt  de  deux  exemplaires  com- 
plets et  dans  l’état  ordinaire  de  vente,  l’un  de  ces 
exemplaires  étant  destiné  à la  Direction  générale 
de  l’Enseignement  (Bibliothèque  Publique).  Ce  dé- 
pôt devra  être  effectué  vingt-quatre  heures  avant 
la  publication  pour  tout  écrit  périodique  parais- 
sant pour  la  première  fois  ou  tout  autre  écrit  non 
périodique.  Il  devra  être  accompagné  d'une  décla- 
ration mentionnant  le  titre  de  l’imprimé  et  le  chif- 
fre du  tirage. 


L’imprimé  sera  déposé  contre  récépissé  au  Se- 
crétariat général  du  Gouvernement  Tunisien  (Ser- 
vice de  la  Sécurité  générale),  et  lorsque  l’impri- 
merie sera  située  hors  de  Tunis,  au  Commissariat 
ou  au  poste  de  police  de  le  plus  voisin,  qui  trans- 
mettra au  service  de  la  Sécurité  générale. 

Sont  exceptés  de  cette  disposition  les  bulletins 
de  vote,  les  circulaires  commerciales  ou  indus- 
trielles, les  annonces  et  lettres  de  faire-part  de 
naissance,  de  mariage  ou  de  décès  et,  généralement, 
les  ouvrages  dits  de  ville  ou  bilboquets. 

Art.  4.  — Les  dispositions  qui  précèdent  sont, 
applicables  à tous  les  genres  de  publications  im- 
primées, gravées,  lithographiées  ou  reproduites  par 
un  procédé  quelconque,  y compris  les  photogra 
phies  destinées  au  commerce. 

Art.  14.  — La  circulation  en  Tunisie  de  journaux, 
écrits  ou  périodiques,  publiés  en  dehors  du  terri- 
toire de  la  Régence,  pourra  être  interdite  par 
arrêté  de  Notre  Premier  Ministre,  contresigné  par 
le  Résident  général  de  la  République  française  à 
Tunis  ou  son  Délégué. 

La  mise  en  vente  ou  la  distribution  faite  sciem- 
ment au  mépris  de  l’interdiction  sera  punie  d’une 
amende  de  50  à 500  francs  et,  en  cas  de  récidive, 
d'un  emprisonnement  de  six  jours  à trois  mois. 

Art.  51.  — L’article  463  du  Code  pénal  français 
et  l’article  53  du  Code  pénal  tunisien  sont  appli- 
cables dans  tous  les  cas  prévus  par  le  présent 
décret. 


Remise  solennelle 
de  Médailles  du  Travail 
à G.T,C* 

La  Société  Générale  de  Travaux  Cinématogra- 
phiques a décerné  lundi  dernier,  au  laboratoire 
de  Joinville,  un  certain  nombre  de  médailles 
du  Travail  à quelques-uns  de  ses  employés. 

Ces  médailles,  au  nombre  de  seize,  se  dépar- 
tageaient ainsi  : 

Huit  médailles  de  vermeil  à MM.  Ballay,  chef 
d’entretien,  43  ans  de  service;  René  Bruneau, 
aide-comptable,  42  ans  de  service;  Marius  Gué- 
rin, aide-comptable,  41  ans  de  service;  Pierre 
Jossic,  chef  de  chauffe,  42  ans  de  service;  Henri 
Moulin,  surveillant,  40  ans  de  service;  Louis 
Plébeau,  stockiste  négatif,  42  ans  de  service  ; 
Mlle  Mélanie  Goepp,  tireuse,  42  ans  de  service; 
Mme  Collet,  chef  du  service  montage  négatif, 
40  ans  de  service. 

Huit  médailles  d’argent  à MM.  Adolphe  Blan- 
chard, rondeur,  39  ans  de  service;  Désiré  Pa- 
toureau,  chef-imprimeur,  32  ans  de  service;  Pi- 
rard,  mécanicien,  35  ans  de  service;  Mme  Marie 


DÉPART  DE  L’AGENCE 
GAUMONT-DISTRIBUTION 
DE  TOULOUSE 

L'Agence  de  Toulouse  de  « Gaumont-Distri- 
bution » fermera  ses  portes  définitivement  le 
l51-  janvier  1949. 

Toutes  les  affaires  de  cette  maison  sont  dé- 
sormais concentrées  à Bordeaux,  16,  rue  du 
Palais-Gallien,  chèques  postaux  n"  341-75,  li- 
bellés à l'adresse  de  Sté  Fiduciaire  et  de  Con- 
trôle cinématographique,  ainsi  que  les  chèques 
bancaires. 

M.  Gilbert  Ulrich,  le  sympathique  directeur 
de  l’agence  toulousaine,  quittera  notre  ville, 
pour  prendre  possession  de  l'agence  de  Stras- 
bourg, cela  dès  le  début  de  janvier. 

Il  est  dommage  de  voir  une  aussi  importante 
maison  disparaître  de  notre  ville  où  l'on  avait 
pu  apprécier  son  utilité  et  nous  regrettons 
qu’il  n’ait  pu  être  envisagé  le  maintien  d’un 
bureau  à frais  strictement  réduits,  qui  aurait 
facité  les  relations  avec  toute  la  corporation 
régionale.  — Y.  Bruguière. 

■ 4 


LE  PROGRAMME  194S*1949 
DE  CINÉ-SÉLECTION 

Sous  l’impulsion  de  MM.  Michel  Lesay,  Jules 
Desurmont,  Charles  Corbessas,  Ciné-Sélection  a 
pris  sur  le  marché  cinématographique  français 
une  importance  de  tout  premier  plan,  grâce  au 
travail  acharné  de  sa  vaillante 
équipe,  à son  sens  de  la  me- 
sure, au  choix  judicieux  de 
ses  programmes. 

Après  avoir  inauguré  le  lan- 
cement de  sa  première  tranche 
de  production  avec  L’Impec- 
cable Henri  dont  le  succès 
en  exclusivité  au  Normandie- 
Français-Cesar  fut  très  grand, 
Ciné-Sélection  va  sortir  début 
janvier  au  Paramount-Eldo- 
rado-Lynx  l’un  des  meilleurs 
films  gais  de  la  saison  : Trois 
Garçons,  une  Fille.  Cette  co- 
médie typiquement  française 
de  Roger-Ferdinand,  démon- 
tre qu'on  peut  faire  rire  sans  être  vulgaire.  C’est 
un  magnifique  témoignage  en  faveur  d’un  genre 
de  spectacle  susceptible  de  plaire  à tous  les 
publics  sans  choquer  personne. 

D’autres  films  sont  terminés  et  vont  bientôt 
connaître  les  feux  de  l’exclusivité  : La  Voix 
du  Rêve  qui  fera  verser  bien  des  larmes;  Le 
Témoin,  une  des  œuvres  les  plus  puissantes  de 
la  nouvelle  école  italienne,  qui  pose  un  cas  de 
conscience  jamais  porté  à l’écran;  La  Veuve  et 
l’Innocent,  un  film  d’un  comique  nouveau,  à 
base  d’intrigues  policières  et  sentimentales, 
avec  une  distribution  étonnante  : Sophie  Des- 
marets,  Jean  Desailly,  Saturnin  Fabre,  Jean 
Tissier,  Duvaleix,  BussièreS,  etc.  ; L’Escadron 
Blanc,  que  René  Chanas  tourne  actuellement 
en  plein  désert,  d'après  le  roman  de  Joseph 
Peyré,  avec  Jean  Chevrier,  René  Lefèvre, 
François-Patrice,  Michèle  Martin  et  une  im- 
portante figuration  indigène.  J.-P.  Paulin  vient 
de  commencer  L’Inconnu  N°.  13,  avec  René  Dary, 
Pierre  Louis,  Marcelle  Derrien,  etc.,  d’après  un 
scénario  du  regretté  Jean  Choux.  Enfin,  au 
printemps,  René  Chanas  commencera  Un  Sou- 
rire dans  la  Tempête,  d’après  le  roman  de  Cons- 
tantin Weyer. 

Cet  effort  de  programmation  a été  accompli 
parallèlement  à un  effort  d’organisation  inté- 
rieur. Trop  à l’étroit  dans  ses  anciens  locaux, 
Ciné-Sélection  vient  de  réaliser  au  17,  rue  Ma- 
rignan,  une  installation  moderne  qui  lui  a per- 
mis de  grouper  dans  un  seul  immeuble  son 
siège  social,  son  agence  de  Paris  et  son  dépar- 
tement format  réduit. 

Grâce  à la  ténacité  et  aux  efforts  de  son 
Comité  Directeur  et  à une  saine  compréhension 
de  tous  les  problèmes  cinématographiques,  Ciné- 
Sélection  affirme  chaque  jour  la  qualité  de  son 
organisation  et  de  ses  programmes. 


Giard,  chef  de  service  au  montage  négatif,  38 
ans  de  service;  Mme  Luitz,  monteuse,  32  ans 
de  service;  Mlle  Martin,  monteuse  négatif,  35  ans 
de  service;  M.  Georges  Mareschal,  directeur 
‘ochnique,  35  ans  de  service;  Mme  Jeanne  Ta- 
ravellà,  monteuse  négatif,  36  ans  de  service. 

Les  panégyriques  étaient  lus  par  M.  Monot. 
Président-Directeur  général  de  la  S.G.T.C.;  les 
médailles,  diplômes  et  enveloppes  de  la  société 
étaient  remis  à leurs  bénéficiaires  par  MM.  Le- 
duc. Président  de  Gaumont,  et  Liffran,  Prési- 
dent de  Pathé. 

Assistaient  à cette  cérémonie  MM.  Weill-Lo- 
rac,  Bezard,  André  Colling,  Ething,  Le  Hebel, 
Malgouzou,  Marette,  Proteau,  Sallard  ,etc. 

Cette  promotion  du  travail  étant  la  seconde, 
la  S.G.T.C.  a la  fierté  de  compter  au  total 
30  médaillés  pour  services  rendus  à sa  société 
qui,  rappelons-le,  groupe  les  anciens  laboratoires 
Gaumont  (G.M.)  et  Pathé. 


Le  succès  à Paris  de 
« Les  Souvenirs  ne  sont  pas 
à vendre  » 

C’est  à I’Imperial  que  ce  film  aux  incessants 
rebondissements,  dont  Robert  Hennion  a signé 
]a  réalisation  d'après  un  scénario  de  Pierre 
Apesteguy,  vient  de  commencer  une  carrière 
qui  s’annonce  fort  brillante. 

Le  public  parisien  s’amuse  beaucoup  au  spec- 
tacle des  fantaisies  acrobatiques  de  Maurice 
Baquet,  dont  le  sens  du  comique  fait  ici  mer- 
veille, et  Sophie  Desmarets,  Colette  Darfeuil, 
Jean-Jacques  Delbo,  Alexandre  Rignault,  Mar- 
tine Carol,  ainsi  que  de  nombreux  artistes  très 
bien  employés  dans  ce  film,  contribuent  large- 
ment à son  succès. 

Les  Souvenirs  ne  sont  pas  à Vendre  sont  une 
production  des  Films  Azur  (René  Bianco),  dis- 
tribuée par  la  R.A.C. 


Une  scène  caractéristique  du  film  SERMENT 
SOLENNEL  que  vient  de  tourner  George  Raft  et 
qui  retrace  la  rude  vie  des  légionnaires. 

(Cliché  Pathé-Consortium-Cinéma.) 


. 


/! 


14 

i i xi^mcr^xxxxxxxxxxx 


LES  FILMS  G.  MULLER 

VOUS  ANNONCENT 
QU’ILS  VIENNENT  DE 
S’ASSURER 

LA  DISTRIBUTION  POUR  LA 

GRANDE  RÉGION 
PARISIENNE 

de 

l'ANGE 

ROUGE 

réalisé  par 

J.  DANIEL  NORMAN 

avec 

PÂUL  MEURISSE 

" LA  BOMBE  ATOMIQUE  ARGENTINE  " 

TILDÂ  THAMAR 


BERVAL 

0 

LA  PRÉSENTATION 

CORPORATIVE 
AURA  LIEU 

le  27  JANVIER  1949 

A 10  HEURES  AU  MARIGNAN 


XX3  tifMÉ^raffiRAPHÎE 


Jlfr 

MRA 


L ’ E X P L O I 

AVIGNON  La  ville  compte  6 


salles 
et  5.270  fauteuils 


Malgré  que  les  possibilités  budgétaires  soient 
parfois  assez  réduites  dans  beaucoup  de  fa- 
milles, nos  salles  de  cinéma  continuent  à faire 
d’assez  bonnes  recettes,  ou  encore  salle  comble 
les  samedis  ou  les  dimanches,  en  soirée.  Il  est 
évident  que  le  public  en  a très  souvent  plus 
que  pour  son  argent,  avec  des  films  de  premier 
ordre  ou  de  première  vision,  dont  la  publicité 
a été  faite  en  temps  voulu. 

Enfin,  l'on  nous  réserve  aussi  de  très  beaux 
films  pendant  toutes  ces  fêtes  de  la  Noël  et  du 
Jour  de  l'An.  D’autre  part,  la  programmation 
pour  le  mois  de  janvier  prochain  aurait  ten- 
dance également  à s'améliorer.  Le  public,  par 
conséquent,  ne  peut  pas  rester  indifférent  aux 
sacrifices  qu’on  ne  cesse  de  faire  ici. 

Quant  à la  contenance  et  la  modalité  des  prix 
concernant  les  six  salles  de  spectacle  de  notre 
ville,  en  voici  un  résumé  : 

Palace  (ancienne  Brasserie  du  Palmier.  — 
Très  belle  salle  pouvant  contenir  1.218  person- 
nes assises.  Prix  des  places  : loges,  95  fr.;  fau- 


teuils d’orchestre,  85  fr.;  balcons,  75  fr.;  gale- 
ries, 60  fr. 

Capitole.  — Très  belle  salle  (reconstruite 
pendant  l’occupation)  pouvant  contenir  1.312  per- 
sonnes. Prix  des  places  : loges  et  fauteuils 
d'orchestre,  85  fr.;  balcons,  75  fr.;  galeries,  60  fr. 

Vox  (ancienne  Brasserie  de  l’Horloge).  — 
Salle  modernisée,  pouvant  contenir  578  person- 
nes assises.  Prix  des  places  : fauteuils  d’or- 
chestre, 65  fr.;  balcons,  45  fr. 

Palladium.  — Salle  déjà  ancienne,  mais  très 
bien  comprise  dans  l’ensemble,  pouvant  conte- 
nir 732  personnes,  au  minimum.  Prix  des  pla- 
ces : fauteuils  d'orchestre.  65  fr.;  balcons,  50  fr. 

Rex  (ancien  Pathé-Journal) . — Plusieurs  fois 
réaménagée,  cette  salle  peut  contenir  730  per- 
sonnes assises.  Prix  des  places  : fauteuils  d'or- 
chestre, 65  fr.;  balcons,  50  fr. 

Club  (cinéma  de  banlieue,  ancien  « Odéon  »). 
— Peut  contenir  environ  700  personnes.  Prix 
des  places  : fauteuils  d’orchestre,  55  fr.;  bal- 
cons, 34  fr.  50.  — L.  Jullian. 


CHERBOURG 


Transformation 
du  CENTRAL 

M.  GROUT  qui  exploite  un  grand  nombre  de 
salles  en  Normandie,  vient  de  profiter  des  tra- 
vaux importants  que  la  sécurité  lui  a imposés 
pour  construire  au  Central  de  Cherbourg  une 
cabine  qui  est  maintenant  l une  des  plus  belles 
de  la  région. 

La  qualité  de  reproduction  sonore  est  restée 
cette  fois  encore  son  plus  grand  souci.  En  équi- 
pant cette  cabine  de  deux  appareils  Philips 
PH  60,  M.  Grout  s’est  assuré,  en  même  temps 
qu’une  projection  impeccable,  une  reproduction 
sonore  parfaite. 


RENNES  A,Tr; 

Distribution 

a présenté  « Oliver  Twist  » 


Armor-Distribution,  dirigé  par  M.  Gheleyns- 
La voilée,  a présenté  un  film  de  sa  tranche  1948- 
1949,  Olivier  Twist,  grand  prix  international  de 
la  Biennale  de  Venise  1948,  au  cinéma  Celtic, 
de  Rennes  (rue  Saint-Louis),  le  mardi  14  décem- 
bre, à 10  h.  du  matin. 

Y assistèrent  : M.  le  Préfet  régional  et  d'Ille- 
et-Vilaine,  le  Préfet  des  Côtes-du-Nord,  de  nom- 
breuses personnalités  civiles,  militaires,  univer- 
sitaires et  religieuses,  la  presse  régionale  et  cor- 
porative. ainsi  que  de  nombreux  directeurs  de 
la  région. 


ORLEANS 

1 11  nBI  i 

Sortie 

d’«  Antoine,  Chef  de  Bande  » 
tourné  en  16  mm. 

Pour  la  première  fois  en  France,  un  film  par- 
lant 16  mm.  de  long  métrage  a été  réalisé  direc- 
tement sans  réduction  d’une  copie  standard. 

C’est  à Orléans  que  cet  événement  a eu  lieu. 
Ce  film  a été  réalisé  par  MM.  Pierre  Sellier, 
producteur;  Roger  Foucauld,  opérateur-metteur 
en  scène;  Pierre  Villiaume,  ingénieur  du  son: 
André  Turbat,  directeur  de  l’interprétation,  et 
Hans  Alberto  pour  la  musique. 

Le  film,  Antoine,  Chef  de  Bande,  film  sur  le 
scoutisme,  de  1.200  mètres,  tourné  avec  des 
moyens  tout  à fait  rudimentaires,  représente 
pourtant  un  excellent  résultat  technique. 

Lors  des  deux  présentations,  les  22  et  29  no- 
vembre, dans  la  salle  de  I'Artistic-Cinema  ap- 
partenant à M.  Soulèze,  projection  sur  un  écran 
de  4 m.  60  de  base  par  les  soins  de  la  Coo- 
pérative du  Cinéma  Rural,  l’ensemble  des  spec- 
tateurs fut  unanime  à applaudir  cette  belle 
réalisation  en  16  mm.  qui  apporte,  une  fois  de 
plus,  la  preuve  de  la  vitalité  de  ce  format  et 
de  ses  possibilités. 


JALOUSIE,  interprété  par  Bette  Davis 
et  Paul  Henreid. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


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15 


CXXTJIXTTl^rrrgTTTTTTXTTl  CINE 


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RAPHBF 

SE 


r A T I O 


NICE  ©ala  franco-italien  de  courts  métrages 

::  Denx  premières  mondiales  pour  Noël 


Le  13  décembre,  M.  Mario  Nardi,  Consul  gé- 
néral d’Italie  à Nice,  a inauguré  la  salle  de  pro- 
jection du  Consulat  Général  de  Nice  au  cours 
d’une  soirée  de  gala  sous  le  signe  de  l’union 
artistique  franco-italienne.  Une  série  de  courts 
métrages  de  la  Lux  furent  projetés  ainsi  que 
Rodin,  court  métrage  français  offert  par  M.  Ma- 
rie Lévy,  représentant  pour  le  Sud-Est  de  la 
C.C.F.C.  Les  films  italiens  étaient  Le  Chemin 
de  Damas,  Le  Château  Saint-Ange,  La  Béatifi- 
cation de  Thérèse  Cabrini.  Au  cours  d'une  cau- 
serie de  présentation,  M.  P. -A.  Buisine  fit.  res- 
sortir les  liens  étroits  unissant  les  cinémas 
français  et  italiens  depuis  la  fin  des  hostilités. 
Toute  une  série  de  séances  de  caractère  cul- 
turel sont  prévues  dans  lé  courant  de  cet  hiver 


ur  le  plan  du  rapprochement  franco-italien, 
dans  le  domaine  artistique  et  touristique. 


C’est  le  22  décembre  qu'a  eu  lieu  aux  Rialto 
et  Casino  la  première  mondiale  du  dernier  film 
du  fantaisiste  Bo.urvil  Le  Cœur  sur  la  Main, 
que  distribuent  les  Films  Constellation,  réalisé 
par  André  Berthomieu,  auteur  du  scénario  ori- 
ginal de  cette  agréable  comédie. 


Et  le  29  décembre,  au  tandem  Casino-Femina, 
aura  lieu  la  première  mondiale  de  La  Mater- 
nelle, production  de  Henri  Diamant-Berger, 
distribuée  par  les  Films  Astoria,  d’après  l’œu- 
vre célèbre  de  Léon  Frapié  qui  obtint  le  Prix 
Concourt,  interprété  par  Blanchette  Brunoy, 
Marie  Déa,  Annette  Poivre,  Yves  Vincént. 


AUCH  Modernisation 

du  FAMILIA 


La  saison  a bien  débuté  et  le  public  ne  boude 
pas  devant  les  nouveaux  prix  des  places.  Après 
le  différend  qui  opposa  Municipalité  et  Ex- 
ploitants, ces  derniers  ont  appliqué  le  tarif 
maximum  de  la  catégorie  F : balcons  55,  fau- 
teuils 45. 

La  Commission  de  Sécurité  a exigé  au  Familia 
un  escalier  de  secours  pour  le  dégagement  des 
150  places  du  balcon  ; la  date  limite  du  31  oc- 
tobre avait  été  fixée  à cette  salle  pour  terminer 
les  travaux  en  cours,  avant  la  fermeture  du 
balcon  ; mais  des  difficultés  nouvelles  survenant 
entre  directeurs  et  propriétaire,  cette  décision 
n’a  pas  encore  été  appliquée. 

Cette  même  salle  vient  de  transformer  entiè- 
rement son  équipement  sonore  ; grâce  à de  nou- 
veaux lecteurs  de  son  et  à un  ampli  Charlin, 
la  reproduction  est  particulièrement  satisfai- 
sante. Nous  avons  vu  sur  son  écran  : Monsieur 
Verdoux,  Les  Pieds  Nickelés  et  Le  Fils  de  Ro- 
bin des  Bois,  qui  ont  dépassé  les  recettes  maxi- 
ma  de  la  salle.  Clochemerle  est  annoncé  pour 
15  séances. 

Au  Rex  tous  les  records  de  recettes  et  d’en- 
trées ont  été  battus  avec  Monsieur  Vincent,  pro- 
jeté en  12  séances  dans  une  semaine. 

Ces  deux  salles  donnent  deux  programmes  par 
semaine. 

A I’Eden,  les  westerns  et  films  d'aventures 
obtiennent  toujours  un  très  gros  succès,  devant 
un  public  désormais  attitré  à cette  salle. 

Au  Kursaal,  de  Condom,  bonnes  recettes  pour 
Overlanders,  Le  Visiteur,  Après  l’Amour,  Au 
Ciné-Theatre,  Les  Jeux  sont  faits,  L'Evadé  de 
l’Enfer,  Un  Jour  dans  la  Vie.  Enfin,  énorme  suc- 
cès de  Monsieur  Vincent,  présenté  en  quatre 
séances  pour  la  Toussaint,  au  Novelty.  de  Lec- 
toure  1450  places,  4.200  habitants).  — H.  Gibert. 


TARBES 


v*(fV« 


le  film  que  personne  n 'a  Ou , 
mais  qui  esP  déjà  retenu  tiar 
de  nombreux  directeurs . 


Le  PARIS  se  construit 


Les  travaux  du  cinéma  Le  Paris  ont  été  com- 
mencé durant  le  mois  dernier.  Cette  nouvelle 
salle  du  Circuit  Barat,  contiendra  815  places. 
Un  délai  de  trois  mois  est  prévu  pour  la  cons- 
truction de  la  salle  et  d’un  mois,  pour  les  divers 
aménagements  qui  répondront  aux  exigences 
de  la  technique  moderne.  Comme  la  salle 
Henry  rv  du  même  circuit,  le  plafond  de  la 
salle  et  du  hall  sera  décoré  en  vagues.  Une 
ventilation  à air  chaud  fonctionnera  pendant 
la  saison  hivernale.  Les  plans  sont  dus  à 
M.  Foureaud. 


ALÈS 


Réouverture 
du  CAPITOLE 


La  réouverture  du  Capitole,  entièrement  ré- 
nové, vient  d’être  soulignée  par  une  affluence 
record. 

Les  sièges  sont  en  simili  cuir  rouge  de  la 
Maison  Quinette  de  Paris  pour  le  rez-de-chaus- 
sée, et  en  velours  froissé  rouge  pour  le  balcon. 

Le  son,  remarquable,  est  de  Philips. 

Les  peintures  sont  plastic  rouge  sombre  doré 
pour  les  soubassements,  ocre  moucheté  pour 
les  tentures,  coq  de  roche  en  dégradé  pour  la 
scène;  portes  et  couvre-joints  acajou:  pourtour 
supérieur  en  Isoplac  rouge  vif  très  patiné  or. 

L'éclairage  est  indirect  sur  rhéostat  pour  cor- 
niches et  rampe  de  scène;  néon  rouge  pour  le 
tour  de  scène.  Ecran  verre,  rideau  commandé 
de  la  cabine  en  reps  grenat  foncé. 

I/ensemble  a été  très  heureusement  réalisé  en 
quatre  mois  par  des  professionnels  de  la  région. 


Reconstruction 
du  “CASINO”  d’Étretat 


M.  BAUDARD,  propriétaire  des  Casinos  du 
Havre  et  d'Etretat.  a voulu  offrir  à sa  clientèle 
estivale  une  salle  dotée  des  derniers  perfection- 
nements. 

Au  cadre  luxueux,  de  celle-ci,  il  convenait 
d’associer  les  plus  grandes  qualités  techniques 
de  projection.  La  cabine  fut  équipée  du  plus 
récent  modèle  de  projecteur  Philips-Cinéma, 
ainsi  que  de  redresseurs  à haut  rendement  et 
à faible  consommation. 

La  séance  inaugurale  obtint,  avec  Monsieur 
Vincent,  le  succès  qu’on  devait  attendre  d'un 
bon  film  et  d’une  excellente  projection! 


Une  scène  de  MELODIE  DU  SUD,  le  grand  film  de 
Walt  Disney,  en  Technicolor,  qui  vient  de  sortir 
à Lyon  avec  un  éclatant  succès. 
Production  RKO  1948-1949. 


LIMOGES  «e“«es 

en  baisse 


Des  toutes  dernières  semaines  d’exploitation 
dans  notre  ville,  il  se  confirme  que  les  recettes 
se  ressentent  de  la  situation  pécuniaire  de 
l'heure. 

La  clientèle  dés  salles  de  projection  de  la 
ville  se  raréfie  de  plus  en  plus.  Les  difficultés 
de  la  vie  courante  rencontrées  par  les  specta- 
teurs sont  certainement  pour  une  part  dans  cet 
état  de  choses,  mais  il  faut  aussi  dire,  et  nous 
ne  le  répéterons  jamais  assez,  que  les  bons  titres 
font  recette  et.  les  moins  bons  n'ont,  pas  la  faveur 
d’un  public  pointilleux. 

Les  films  français  moyens  ne  font  plus  re- 
cette. Des  productions  américaines,  seuls  les 
films  en  couleurs  remportent  quelque  crédit. 

Des  derniers  titres  qui  ont  tenu  l’écran,  nous 
retiendrons  : 

A I'Union  : Péché  Mortel,  Salonique  nid  d’Es- 
pions  et  Bonne  à tout  faire  qui,  tous  les  trois, 
ont  dépassé  400.000  francs. 

A la  Société  Centrale  d’Exploitation  Cinéma- 
tographique : Enamorada,  film  mexicain  dont 
on  attendait  mieux,  Le  Diable  Boiteux  et  La 
Dernière  Etape,  les  deux  premiers  passés  sur 
l’écran  du  Rex  et  le  troisième  sur  celui  du 
Capitole,  ont  remporté  un  franc  succès. 


MONTLUÇON 


PALACE  et  CIMÊMONDE 
rénovés 


M.  Duboug'noux,  actif  directeur  de  deux 
salles  : le  Palace  et  le  Cinemonde  à Montluçon, 
vient  d’apporter  des  modifications  importantes 
à l’équipement  des  cabines  de  ces  deux  salles. 

Désireux  de  toujours  satisfaire  sa  fidèle  clien- 
tèle, M.  Dubougnoux  a fait  appel  à Philips- 
Cinéma  pour  équiper  ces  cabines  de  projec- 
teurs PH  60. 

Les  travaux  sont  en  cours  et  doivent  être  ter- 
minés au  moment  de  la  reprise  de  la  saison 
cinématographique, 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


■■ÆM 


INFORMATIONS 


Les  deux  premiers  “ Luxe  ” 

GIGI 


et 


L’ANGE  ROUGE 


son!  terminés 


Les  merveilleuses  images  du 
“ Super-luxe  ” 

LE  SECRET 

DE 

MAYERLING 

s'amoncellent  à 
un  rythme  accéléré 


CINE 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦» 


FEDERATION  NATIONALE  DU  CINÉMA  FRANÇAIS 

La  réforme  du  Registre  du  Commerce 


La  Fédération  communique  : 

L’Assemblée  Nationale,  avant  de  se  séparer  pour 
les  vacances  parlementaires,  a adopté,  dans  sa 
séance  du  17  septembre  1948,  un  projet  de  loi  rela- 
tif au  Bulletin  officiel  du  Registre  du  Commerce  et 
du  Registre  des  Métiers. 

Ce  projet  n°  989,  qui  est  actuellement  en  ins- 
tance devant  le  Conseil  de  la  République,  a pour 
but  essentiel  de  renforcer  la  publicité  des  indica- 
tions inscrites  au  Registre  du  Commerce  ou  au 
Registre  des  Métiers. 

A cet  effet,  le  texte  prévoit  que  le  Bulletin 
officiel  des  Ventes  et  Cessions  de  fonds  de  com- 
merce, qui  prendra  désormais  le  titre  de  Bulletin 
officiel  du  Registre  du  Commerce  et  du  Registre 
des  Métiers,  devra  publier  à la  diligence  des  inté- 
ressés des  extraits  des  déclarations  aux  fins  d’im- 
matriculation ou  de  radiation  au  Registre  du  Com- 
merce ou  au  Registre  des  Métiers. 

Toutes  modifications  apportées  à ces  déclarations 
devront  également  faire  l’objet  de  la  publication 
par  extraits  dans  le  Bulletin  officiel  du  Registre 
du  Commerce  et  du  Registre  des  Métiers. 

Si,  pour  l’assainissement  des  professions,  il  est 
sruhaitable  de  voir  renforcer  une  telle  publicité, 
il  convient  néanmoins  d’observer  que  cette  publi- 
cation peut,  dans  certains  cas.  faire  un  double  em- 
ploi avec  d’autres  publicités  déjà  organisées  par 
la  loi. 

Tel  est  le  cas  notamment  des  cessions  de  fonds 
de  commerce,  des  contrats  de  gérance  libre,  ainsi 
que  des  constitutions  de  sociétés  qui  doivent,  en 
vertu  de  la  législation  en  vigueur,  faire  l’objet 
de  publications  diverses. 

Il  serait  donc  souhaitable,  dans  ces  cas  particu- 
liers, d’unifier  les  mesures  de  publicité,  afin  de  les 
rendre  le  plus  efficace  possible  tout  en  n’occasion- 
nant qu’un  minimum  d’inconvénients  matériels. 

Par  ailleurs,  le  Gouvernement  a déposé  sur  le 
bureau  de  l’Assemblée  Nationale,  le  19  mai  1948, 
sous  le  n»  4.228,  un  projet  de  loi  tendant  à réfor- 
mer le  Registre  du  Commerce.  Ce  texte  présente 
pour  les  commerçants  et  industriels  une  importance 
capitale,  car  il  remanie  complètement  le  système 
actuel. 

Le  projet  s’assigne  deux  buts  principaux  : le 
premier  consiste  à perfectionner  le  fonctionnement 
actuel  du  Registre  du  Commerce,  afin  de  lui  con- 
férer une  utilité  non  seulement  juridique,  mais 
encore  économique.  Ainsi  que  le  stipule  l’exposé 
des  motifs,  le  Registre  du  Commerce  devrait  deve- 
nir un  « Casier  Commercial  ». 

Le  second  objectif  du  projet  s’inspire  de  dispo- 
sitions analogues  des  codes  de  commerce  étrangers, 
et  notamment  du  Code  de  commerce  suisse. 

Cette  seconde  série  de  dispositions  tend  à ren- 
dre l’inscription  au  Registre  du  Commerce  attri- 
butive de  la  qualité  de  commerçant  à ceux  qui 
y sont  immatriculés. 

Articles  47  et  48.  — Ces  articles  énumèrent  les 
personnes  qui  doivent  être  inscrites  au  Registre 
du  Commerce.  Il  en  résulte  une  liste  très  large, 
qui,  pratiquement,  ne  laisse  échapper  à cette  obli- 
gation aucune  personne  commerçante  ; il  est  même 
précisé  (article  48,  alinéa  premier)  que  les  arti- 
sans déjà  inscrits  au  Registre  des  Métiers  devront 
également  être  immatriculés  au  Registre  de  Com- 
merce, ce  qui  constitue  une  innovation,  puisque 
le  Registre  des  Métiers  avait  été  créé  afin  de  sup- 
pléer, à l’égard  des  artisans,  le  Registre  du  Com- 
merce. 

Articles  52,  53,  54,  55.  — Le  Greffier,  actuelle- 
ment, se  borne  à enregistrer  ces  déclarations  et 
à délivrer  aux  intéressés  un  numéro  d’immatricu- 
lat.on. 

Le  projet  tend  à confier  au  Greffier  un  rôle 
beaucoup  plus  important.  Il  n’aurait  plus  doréna- 
vant à enregistrer  de  déclarations,  mais  à rece- 
voir des  demandes  d’immatriculation  qu’il  serait 
lui -même  chargé  d’effectuer  sur  le  Registre  et 
dont  il  devrait  au  préalable  vérifier  l’exactitude 
à l'aide  de  tous  moyens  de  preuves  appropriées. 
A cet  effet,  les  articles  53  et  54  lui  donnent  les  pou- 
voirs nécessaires  pour  exiger  la  production  de  tous 
documents  convenables. 


L’article  55,  qui  reprend  les  dispositions  actuelles 
concernant  l’impression  du  numéro  d’immatricu- 
lation au  Registre  du  Commerce  sur  tous  les  docu- 
ments commerciaux,  étend  cette  obligation  à la 
mention  du  siège  du  Tribunal  où  l’entreprise  est 
immatriculée,  ainsi  que  l’indication  des  numéros 
d’immatriculation  et  d’identification  attribués  à 
1 entreprise  par  l’Institut  national  de  la  Statistique. 

C’est  par  ce  moyen  que  le  législateur  compte  con- 
férer au  Registre  du  Commerce  son  caractère  de 
« Casier  Commercial  »,  auquel  nous  faisions  allu- 
sion plus  haut. 

Article  58,  59,  60.  - — Ces  articles  traitent  de  l'im- 
matriculation ou  de  la  radiation  d’office  des  ins- 
criptions. Faute  par  l’assujetti  de  requérir  dans 
les  délais  son  immatriculation  d’office. 

De  même,  lorsqu’une  juridiction  aura  directe- 
ment ou  indirectement  reconnu  qu’une  personne 
non  inscrite  au  Registre  du  Commerce  a fait  acte 
de  commerce,  le  Greffier  devra  adresser  une  ex- 
pédition du  jugement  au  Tribunal  de  Commerce 
compétent  qui  pourra,  au  vu  de  cette  décision, 
prescrire  l’immatriculation  d’office.  Inversement, 
chaque  fois  qu’une  juridiction  rendra  une  décision 
entraînant  l’incapacité  de  faire  le  commerce,  le 
Greffier  de  cette  juridiction  devra  adresser  une 
expédition  de  ce  jugement  au  Tribunal  de  Com- 
merce intéressé  aux  fins  de  radiation  au  Registre 
du  Commerce. 

Articles  61  et  62.  — Ces  articles  prévoient  que 
« toute  personne  physique  ou  morale  inscrite  au 
Registre  est  présumée,  sauf  preuve  contraire,  avoir 
la  qualité  de  commerçante,  aux  termes  des  lois 
en  vigueur  ».  L’inscription  au  Registre  du  Com- 
merce devient  attributive  de  la  qualité  de  com- 
merçant d'une  manière  d’ailleurs  non  absolue  puis- 
qu’il ne  s’agit  que  d’une  présomption,  c’est-à-dire 
que  toute  personne  inscrite  au  Registre  du  Com- 
merce est  présumée  être  commerçante,  mais  qu’elle 
peut  en  apporter  la  preuve  contraire. 

L’incidence  de  l’inscription  au  Registre  du  Com- 
merce sur  la  capacité  juridique  des  personnes  ins- 
crites constitue  la  grande  innovation  du  projet 
gouvernemental.  Cette  incidence  est  d’autant  plus 
importante  qu’elle  entraîne  pour  les  personnes  ins- 
crites les  conséquences  juridiques  attachées  à la 
qualité  de  commerçant.  Ainsi,  toute  personne  im- 
matriculée au  Registre  peut-être  déclarée  en  fail- 
lite, est  justiciable  des  Tribunaux  de  Commerce  et 
est  tenue  aux  obligations  fiscales  des  commerçants. 

De  plus,  l’article  62  stipule  que  les  commerçants 
restent  tenus  de  la  responsabilité  civile  ou  com- 
merciale de  leurs  fonds  de  commerce,  tant  que 
ceux-ci  restent  inscrits  au  Registre  sous  leur  nom, 
et  ce,  même  en  cas  de  cession. 

Articles  63,  64,  65.  — Corrélativement  aux  dis- 
positions qui  précèdent,  ces  articles  prévoient  qu’un 
certain  nombre  de  situations  juridiques  ne  seront 
opposables  aux  tiers  que  si  elles  sont  inscrites 
au  Registre  du  Commerce. 


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4. 


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ISE 


LA  PRODUCTION 


FRANÇAISE 

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Jean-Paul  PAULIN  réalise 

L'INCONNUE  N°  13 

avec 

René  DARY  et  Marcelle  DERRIEN 


SUR  LA  COTE  D’AZUR 

La  première  partie  du  plan  de  pro- 
duction des  Studios  de  La  Victorine 
est  maintenant  établie,  sauf  modifi- 
cations ultérieures.  De  janvier  à 
juin,  trois  films  au  moins  seront  réa- 
lisés. Tout  d’abord,  un  film  de  Léon 
Mathot  pour  la  Société  Africaine 
Cinématographique,  La  Danseuse  de 
Marrakech,  d’après  une  nouvelle  de 
Léopold  Gomez  qui  en  a fait  l’adap- 
tation. Le  directeur  de  production 
est  M.  Florat.  La  construction  des 
décors  commencera  le  15  janvier,  et 
les  prises  de  vues  vers  le  7 février. 

Ensuite,  ce  sera  au  mois  d'avril 
une  production  Spéva  Films  distri- 
buée par  Discina,  Le  Roi,  mise  en 
scène  probable  de  Pierre  Billon,  di- 
recteur de  production  M.  Baum.  La 
vedette  de  cette  importante  produc- 
tion due  à l’initiative  de  M.  Safra, 
sera  le  grand  fantaisiste  Maurice 
Chevalier.  Le  troisième  film  sera  une 
production  André  Hugon,  d’après 
une  nouvelle  de  Philippe  Oppenheim, 
Peter  Crabb.  Cette  réalisation  sera 
mise  en  chantier  fort  vraisemblable- 
ment en  mars. 

Plusieurs  autres  films  sont  égale- 
ment prévus  pour  le  premier  semes 
tre  de  1949,  tant  aux  Studios  de  La 
Victorine  qu’en  extérieurs  mais 
comme  il  n’y  a encore  rien  de  défi- 
nitif à leur  sujet,  il  est  quelque  peu 
prématuré  d’en  parler. 

C’est  définitivement  le  17  janvier 
que  sera  donné  le  premier  tour  de 
manivelle  de  la  Production  Océan 
Films-Paris-Nice  Productions,  Les  Co- 
médiens Errants,  que  mettra  en  scène 
C.-F.  Tavano  et  dont  la  vedette  sera 
Françoise  Rosay,  d’après  un  scénario 
original  de  MM.  L.  Vittet  et  M. 
Hillero,  arrangements  de  Jean  Pa- 
riny,  adaptation  de  Jean  Faurez,  dia- 
logue de  M.  Clavel. 

•î»  Pour  ce  qui  est  des  Studios  de  Mar- 
seille, il  est  fortement  question  d’une 
reprise  de  ceux-ci  par  un  groupe 
comprenant,  outre  des  producteurs  et 
distributeurs,  une  vedette  fort  con- 
nue et  un  metteur  en  scène  y ayant 
fort  souvent  travaillé.  La  réalisation 
rapide  de  ce  projet  donnerait  du 
travail  au  personnel  actuellement  en 
chômage.  — P.-A.  Buisine. 


Avec  son  dernier  film,  La  Voix  du 
Rêve,  J. -P.  Paulin  avait  tenté  une 
expérience,  celle  de  le  réaliser  uni- 
quement en  décors  naturels.  Cette  ex- 
périence ayant  parfaitement  réussie, 
il  reprend  la  même  formule  pour  ce- 
lui qu’il  tourne  actuellement,  L’In- 
connue n»  13. 

Cette  production  Francinalp,  qui  se- 
ra distribuée  par  Ciné-Sélection,  est 
bâtie  autour  d’un  scénario  original 
du  regretté  Jean  Choux.  J. -P.  Paulin 
et  Albert  Husson  en  ont  écrit  l’adap- 
tation et  le  dernier  nommé  les  dialo- 
gues. 

Paris,  ses  rues,  les  quais  de  la 
Seine,  les  Halles,  les  fêtes  foraines 
sont  largement  mis  à contribution.  On 
tournera  également  à l’intérieur  de 
certains  immeubles  de  la  capitale 
comme  : maisons  de  couture,  asile 
d'aliénés,  bureau  de  journal,  etc.  Le 
film  y trouvera  une  vie,  une  authen- 
ticité, une  atmosphère  que  ne  peuvent 
toujours  donner  des  reconstitutions. 

C’est  près  du  Châtelet,  à l’angle  du 
quai  de  la  Mégisserie  et  de  la  rue 
Edouard-Colonne  que  J.-P.  Paulin  et 
son  équipe  se  sont  installés.  Près 
de  la  caméra  qui  vient  d’être  placée, 
suivant  les  indications  du  chef-opé- 
rateur Marcel  Grignon,  un  clochard 
parle  au  metteur  en  scène.  Malgré  sa 
barbe  de  huit  jours,  son  chapeau  in- 
forme, son  pardessus  plus  qu’usagé, 
serré  à la  taille  par  un  morceau  de 
ficelle,  les  spectateurs  qui  se  sont 
groupés  rapidement  autour  des  ci- 
néastes ont  reconnu  René  Dary. 

Le  spectacle  est  d’ailleurs  aussi  bien 
derrière  la  caméra  que  devant.  Les 
badauds  s’interrogent  sans  se  connaî- 
tre, demandent  même  des  précisions  à 
J.-P.  Paulin  qui  répond  simplement, 
s’amusant  beaucoup  de  l’intérêt  qu’il 


suscite  en  ayant  placé  sa  caméra  dans 
la  rue.  Il  y a les  spectateurs  qui  sont 
au  courant  et  qui  renseignent  béné- 


René  Dary,  clochard, 
pour  L’INCONNUE  N»  13. 

(Cliché  Ciné-Sélection.) 

volement  les  ignorants.  Il  y a les 
abonnés,  ceux  qui  ont  vu  tourner  la 
veille  et  qui  sont  revenus  aujour- 
d’hui. Mais  la  demande  la  plus  sym- 
pathique est  sans  doute  celle-ci  que 
nous  avons  entendue  : « Comment 
s’appelle  le  film?  Et  quand  est-ce 
qu’on  le  verra?  » Car  on  peut  être 
sûr  que  tous  ceux  qui  ont  vu  tourner 
ces  scènes  auront  à cœur  de  voir  le 
film  dès  sa  sortie  et  d’y  emmener  pa- 
rents et  amis,  par  curiosité  certes, 
mais  aussi  pour  avoir  la  fierté  de  dire, 
en  reconnaissant  tel  passage  à l’écran: 

« J’y  étais  !» 

Les  apparences  sont  trompeuses  : 
René  Dary,  qui  est  si  parfaitement 
grimé,  ne  joue  pas  le  rôle  d’un  clo- 
chard dans  l’histoire,  mais  celui  d’un 
journaliste  qui,  pour  les  besoins  d’une 
enquête,  a pris  ce  déguisement.  Au 
cours  de  ce  reportage,  il  rencontre 
un  enfant,  rôle  tenu  par  le  petit  Guy 
Fournier,  dont  l’allure  l’intrigue. 
Avec  Pierre  Louis,  qui  est  son  pho-  > 
tographe,  il  trouvera  la  mère  de  l’en- 
fant, personnage  interprété  par  Ja- 
nine Miller  et  l’amour  sous  les  traits 
de  Marcelle  Derrien. 

Cependant,  si  l’enquête  de  ce  jour- 
naliste le  mène  du  monde  des  clo- 
chards à l’hôpital  Sainte-Anne,  elle 
le  conduit  aussi  dans  des  maisons 
de  couture  et  ces  oppositions  si  di- 
verses produiront  certainement  un  cu- 
rieux et  agréable  contraste.  Qui, 
ajouté  à la  qualité  du  film  et  à la 
popularité  des  interprètes,  provoque- 
ra sans  aucun  doute  le  même  intérêt 
que  soulève  déjà  sa  réalisation. 

Jean  Houssaye. 

- « 

^EN-FILMS 

va  tourner 

•J»  On  demande  un  Assassin,  un  scé- 
nario sur  une  pièce  policière  gaie 
d’Ernest  Neubach,  sera  réalisé  en 
1949  par  l’auteur  pour  Pen-Films.  Ce 
film  sera  vraisemblablement  le  pre- 
mier d’une  série  de  trois  productions 
qui  comprend  également  Les  Violons 
du  Ciel  et  Le  Miracle. 


FICHE  TECHNIQUE 


L.’lACOAAUI£  A"  13 

Titre  : L’INCONNUE  N»  13. 

Prod.  : FRANCINALP. 

Dist.  : CINE-SELECTION. 

Réal.  : Jean-Paul  Paulin. 
Assistants-Réal.  : F.  Gir  et  P.  Biro. 
Auteurs  : Scén.  de  Jean  Choux,  adapt, 
d’A.  Husson  et  J.-P.  Paulin,  dial. 
d’Albert  Husson. 

Chef-Opérateur  : Marcel  Grignon. 
Opérateur  : Emile  Villerbue. 

Musique  : Georges  Van  Parys. 

Dir.  de  Prod.  : Hervé  Missir. 

Montage  : Renée  Guérin. 
Photographe  : Raymond  Heil. 
Script-Girl  : Andrée  Rusé. 

Régie  générale  : J.  Leriche. 

Régie  adjoint  : Robert  Guilbert. 

Régie  extérieurs  : Robert  Christidès. 
Accessoiriste  : Jean  Catala. 

Maquilleur  : Arakélian. 

Habilleuse  : Paulette  Bi-yau. 
Chef-Opérateur  du  Son  : René  Louge. 
Assistant  du  Son  : Marcel  Corvaisier. 
Enregistrement  : F.I. F..  Système  Picot. 
Studios  : Tourné  en  décors  naturels. 
Extérieurs  : Paris,  Garches. 
Commencé  le  : 2 décembre  1948. 

Interprètes  : René  Dary,  Marcelle 

Derrien,  Pierre  Louis,  Marc  Lussac, 
Mady  Berry,  Janine  Miller. 

Sujet  (genre)  : Film  réaliste. 

Cadre-époque  : Paris  et  les  environs. 

Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Au  cours 
d’une  enquête,  un  journaliste  (R.  Da- 
ry) rencontre  un  enfant  qui,  seul, 
s’est  lancé  à la  recherche  de  sa  mère. 
L’enquête  les  conduit  dans  divers  mi- 
lieux et  finalement  dans  un  asile 
d’aliénés.  Là,  une  jeune  femme,  qui 
a failli  perdre  la  raison  à la  suite 
d’un  accident,  pourrait  être  la  maman 
du  bambin.  Les  dernières  heures  de 
son  passé,  avant  l’accident,  sont  pro- 
jetées devant  la  malade.  Celle-ci  re- 
trouve brusquement  la  mémoire. 
L’enfant  connaîtra  enfin  la  douceur 
d’un  foyer  et  le  journaliste  peut- 
être  l’amour  d’une  charmante  interne 
(M.  Derrien). 


Juliette  Fabert  et  Ardisson 
dans  L’ECOLE  BUISSONNIERE. 
(Cliché  Coopérative  Générale  du  Ci- 
néma Français.) 


'Idée  amusante,  publicité  originale 
que  cet  envoi  de  cartes-lettres  qui. 
à première  vue,  ressemblent  à des 
quelconques  missives  écrites  hâtive- 
ment. Elles  vantent  en  réalité  la  drô- 
lerie de  Métier  de  Fous  et  rappel- 
lent que  le  film  passe  actuellement 
au  « Cinécran-Caumartin  ». 


Une  scène  de  PATTES  BLANCHES  interprétée  par  Fernand  Ledoux 
et  Michel  Bouquet  et  réalisée  par  Jean  Grémillon. 

(Production  Majesttc-Film.  Distribution  Discina.) 


18 


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ISE 


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ANALYSE  CRITIQUE  DES  FILMS  (Pasguf20)  # 


Une  scène  du  film 
LES  DIEUX  DU  DIMANCHE, 
avec  Marc  Cassot. 


(Cliché  Films  F.  Hivers.) 


LES  DIEUX  DU  DIMANCHE 

Comédie  dramatique  (95  min.) 

FILMS  FERNAND  RIVERS 

Origine  : Française. 

Prod.  : Bervia-Films,  1948. 

Réal.  : René  Lucot. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Pierre  Jarry 
et  R.  Lucot,  adapt.  et  dial,  de  P. 
Jarry. 

Chef-Opérateur  ; René  Gaveau. 

Musique  : Jean  Yatove. 

Décors  : Robert  Hubert. 

Dir.  de  Prod  : Lucien  Viard. 

Montage  : Germaine  Artus. 

Chef-Opérateur  du  Son  : R.  Rampil- 
lon. 

Interprètes  : Claire  Mafféi,  Marc  Cas- 
sot,  Alexandre  Rignault,  René  Gé- 
nin,  Chamarat,  de  la  Comédie-Fran- 
çaise, G.  Deibat,  O.  Hussenot,  J. 
Daurand,  Y.  Robert,  M.  Retaux,  E. 
Genevoix,  J.  Carry. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 17 
décembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Les  d;eux  du 
dimanche  sont  les  vedettes  du  sport. 
Cependant,  ce  film  n’est  pas  essentiel- 
lement « sportif  »,  car  son  scénario 
raconte  une  histoire  huma’ne,  popu- 
laire, prenante.  Mais  celle-ci  a pour 
causes  et  pour  cadre,  le  foot-ball  et 
son  milieu.  Rentrée  à l’écran  de  Claire 
Mafféi  (Antoinette)  et  révélation  de 
Marc  Cassot,  jeune  acteur  de  talent. 

SCENARIO.—  Martin  (Marc  Cas- 
sot) a commencé  dans  sa  ville  na- 
tale, à disputer  des  match  es  de 
foot-ball.  Il  devient  joueur  profes- 
sionnel.  La  guerre  le  surprend  en 
pleine  gloire.  Il  est  blessé  à la 
jambe  et  fait  prisonnier.  Après  la 
Libération,  il  veut  reprendre  sa 
place  au  stade.  Hélas,  au  cours  d’un 
match  au  Parc  des  Princes,  il  tombe 
et  ne  peut  plus  se  relever.  L’amour 
de  Jeanne  (Claire  Mafféi),  sa  jeune 
femme,  aura  raison  de  son  déses- 
poir. 

REALISATION.  — René  Lucot,  qui 
s’est  fait  connaître  et  apprécier  par 
des  documentaires,  a réalisé  là  son 
premier  grand  film,  où  il  affirme  ses 
qualités  de  techniciens  L’action,  pour- 
tant, manque  un  peu  de  nervosité, 
mais  certaines  scènes,  prenantes,  sont 
bien  menées.  Belles  photos  de  Gaveau. 

INTERPRETATION.  — Claire  Mafféi 
réapparaît  avec  son  charmant  visage 
et  son  talent  certain,  tous  deux  déjà 
appréciés  dans  Antoine  et  Antoinette, 
mais  ici  son  jeu  semble  moins  « di- 
rigé » que  dans  son  premier  film. 
Marc  Cassot,  entrevu  dans  Les  Amants 
du  Pont  Saint-Jean,  révèle  dans  ce 
nouveau  film,  de  sûrs  talents  de  co- 
médien qui  s’affirmeront  certainement 
dans  de  prochains  rôles.  Alexandre 
Rignault  est  excellent,  comme  tou- 
jours. — P.  R. 


LES  SURPRISES 
DU  WAGON-LIT  (A.) 

(Le  Sorprese  del  Vagone  Letto) 
Comédie  (80  min.) 

(V.O.-D.) 

TRANSUNIVERS  FILMS 

Origine  : Italienne. 

Prod.  : Néo  Films,  1939. 

Réal.  : G.  P.  Rosmino. 

Auteurs  : Scén.  de  C.  Moratti  et  M. 
Costa. 

Chef-Opérateur  : Renato  del  Frate. 
Musique  : Ezio  Carabella. 

Décors  : P.  Maioletti. 

Dir.  de  Prod.  : Torello  Lenzi. 
Interprètes  : Clara  Calamai,  Henrico 
Viarisio,  Luigui  Almirante,  Paolo 
Stoppa. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 16 
décembre  1948,  « Colisée  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  titre  pro- 
metteur attirera  une  certaine  catégo- 
rie du  public  popu'aire  aimant  les 
situations  de  vaudeville  qui  appellent 
les  rires  faciles. 

SCENARIO.  — Le  marquis  An- 
selmi  présente  sa  maîtresse,  Tilly 
Roger,  à son  ami  l’avocat  Marini, 
en  la  faisant  passer  pour  sa  cousine, 
la  comtesse  Anna.  La  véritable 
Anna,  comme  par  hasard,  se 
trouve  dans  le  même  train,  ren- 
contre Marini  et  en  tombe  amou- 
reuse. Mais  lui  s’éprend  de  Tilly. 
A l’arrivée,  son  ami  Ferrero  provo- 
que une  série  de  quiproquos  qui  se 
doublent  du  fait  qu’Anna  ressemble 
à Tilly.  Bref,  à la  fin,  Marini  de- 
viendra l’amant  de  Tilly  et  Anselmi 
épousera  Anna. 

REALISATION.  — Le  scénario  se 
passe  de  tous  commentaires.  C’est  un 
vaudeville  d’esprit  classique  réalisé 
dans  un  style  classique.  Situations  et 
dialogues  sont  souvent  d'un  comique 
qui  fait  rire  sans  arrière-pensée. 

INTERPRETATION.  — Clara  Cala- 
maï,  au  physique  de  vamp,  est  plus 
convaincante  dans  le  rôle  de  Tilly 
que  dans  celui  d’Anna,  où  la  diffé- 
rence d'âge  entre  l'actrice  et  le  per- 
sonnage qu'elle  est  sensée  interpré- 
ter est  un  peu  visible.  — P.  R. 


Un  court  métrage  a été  réalisé  par 
les  Actualités  Cinématographiques 
Hongroises,  au  cours  du  récent  con- 
cours international  de  musique  mo- 
derne Bêla  Bartok. 


MERS  BOREALES  (G.) 

Reportage  (17  min.) 
FRANFILMDIS 
Origine  : Française. 

Prod.  : Franfilmdis,  1948. 

Réal.  : E.  Logereau. 

Chef-Opérateur  : Roger  Moride. 
Musique  : Marius-François  Gaillard. 
Montage  : M.  Logereau. 

Présentation  (Paris)  : 30  septembre 
1948,  « Marbeuf  ». 

Présenté  à la  Biennale  de  Venise  1948. 


Ce  film,  qui  a été  primé  à la  Bien- 
nale de  Venise  1948,  est  réalisé  avec 
un  sens  artistique  qui  en  fait  la  va- 
leur. Les  photos  en  demi-teinte, 
dans  une  lumière  brumeuse  sont 
belles  et  contribuent  à faire  saisir 
la  désolation  et  la  tristesse  des  îles 
Lofoten  .situées  à l'extrême  Nord  de 
la  Norvège.  Un  commentaire  d’une 
recherche  poétique  étudiée  et  une 
partition  originale  très  moderne  de 
Marius-François  Gaillard  complètent 
ce  joli  travail  très  soigné.  — G.  T. 


GRENIERS  DES  NEIGES  (G.) 

Documentaire  (12  min.) 
FRANFILMDIS 
Origine  : Suisse. 

Sélection  : Franfilmdis,  1948. 

Réal.  : Edouard  Probst. 
Chef-Opérateur  : L.  Wullimann. 
Musique  : E.  Flament. 

Montage  : Alfred  Chaumel. 
Présentation  (Paris)  : 30  septembre 
1948,  « Marbeuf  ». 


En  Suisse,  dans  le  plus  haut  vil- 
lage d'Europe  habité  en  hiver.  Avers 
Cresta,  les  habitants  restent  isolés 
du  monde  tout  l’hiver.  Le  bois  est 
rare  et  le  fumier  séché  sert  de  com- 
bustible. Mais  la  grosse  difficulté 
consiste  à amener  sur  des  traîneaux 
le  foin  conservé  dans  des  greniers 
situés  au-dessus  du  village.  Les  mon- 
tagnards, partis  sur  leurs  skis,  se  li- 
vrent, sur  des  traîneaux  lourdement 
chargés,  à des  descentes  vertigineuses 

G.  T. 


■î»  Où  vont  les  Trains,  premier  film 
allemand  tourné  en  zone  française,  se 
termine  à Fribourg.  Réalisé  par  Ba- 
leslaw  Barlog,  d’après  un  scénario 
de  Walter  Ulbrich.  Il  est  interprété 
par  Karl  Raddatz,  Heidemarie  Hat- 
heyer  et  Hanna  Rucker. 


FANTOMAS 
CONTRE  FANTOMAS 

Comédie  dramatique  d'aventures 
(95  min.) 

PATHE-CONSORTIUM-CINEMA 

Origine  : Française. 

Prod.  : Latino-Consortium-Cinéma. 
1948. 

Réal.  : Robert  Vernay. 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  S.  Térac  et 
R.  Vernay,  dial,  de  P.  Laroche,  d’a- 
près les  œuvres  de  M.  Allain. 
Chef-Opérateur  : Barry. 

Musique  : Hajos. 

Décors  : R.  Gabutti. 

Dir.  de  Prod.  : D.  Drouin. 

Montage  : M.  Poncin. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Legrand. 
Interprètes  : Maurice  Teynac,  Mar- 
celle Chantal,  Aimé  Clariond, 
Alexandre  Rignault,  Yves  Furet,  N. 
Coste,  Y.  Deniaud,  R.  Arnoux,  B. 
Bovy,  Balpêtré,  Sinoël,  Temerson, 
Azaïs,  Seldow,  M.  Siame,  M.  Pérès, 
J.  Tarride,  O.  Versois,  J.  Charrier, 
Pasquali,  H.  Coutet,  A.  Engelmann. 
Présentation  corporative  (Paris)  : 20 
décembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — L’immortel  hé- 
ros de  Marcel  Allain  a toujours  en- 
thousiasmé les  foules  populaires.  Le 
titre  de  ce  film  suffirait  seul  à lui 
faire  son  succès,  mais  les  qualités  de 
l’œuvre  contribueront  également  à lui 
assurer  un  très  bon  accueil  auprès 
de  tous  les  publics. 

SCENARIO.  — Dans  Paris,  as- 
sassinats et  enlèvements  se  multi- 
plient. Les  meurtriers  sont  arrêtés, 
mais  incapables  d’expliquer  leurs 
actes,  sont  déclarés  irresponsables. 
L’inspecteur  Juve  (A.  Rignault)  dé- 
livre le  journaliste  Fandor  (Y.  Fu- 
ret), qui  allait  être  opéré  et  serait 
devenu  incapable  de  volonté.  Le 
chirurgien  n’est  cependant  pas  Fan- 
tômas,  mais  De  Bréval,  un  docteur 
que  l’on  croyait  mort  depuis  long- 
temps. De  Bréval  disparaît  et  de- 
vient le  collaborateur  involontaire 
de  Fantômas,  dont  il  avait  usurpé 
le  nom.  Mme  de  Charras  (M.  Chan- 
tal), que  Bréval  aime,  est  tuée  par 
Fantômas.  On  retrouvera  un  cada- 
vre dans  une  cuve  d’acide  sulfuri- 
que. Mais  est-ce  bien  Fantômas  ? 

REALISATION.  — - Bonne  utilisation 
des  ressources  d'un  bon  scénario,  aux 
dialogues  agréables  et  bien  dosés.  Ac- 
tion assez  rapide,  soutenue  par  de 
belles  images.  Extérieurs  nombreux, 
très  jolis  décors,  très  bonne  techni- 
que. On  regrette,  un  peu,  la  scène  du 
corbillard  qui,  bien  qu'amusante,  rap- 
pelle trop  Entr’acte  de  René  Clair. 

INTERPRETATION.  — Tous  les  rô- 
les grands  et  petits  ont  été  confiés  à 
d’excellents  comédiens  et  chacun 
a'eux  a su  conférer  à son  personnage 
une  part  importante  de  sa  person- 
nalité sans  que  l’homogénéité  de  l’in- 
terprétation en  souffre.  — P.  R. 


Après  avoir  passé  trois  jours  à 
Monte-Carlo,  Carv  Grant  est  reparti, 
par  la  route,  enchanté  de  son  séjour 
sur  la  Côte  d’Azur,  où  il  a réussi 
à maintenir  le  plus  strict  incognito. 
4»  International  Alliance  Films  Com- 
pany nous  informe  que  Rapsodie  de 
Saturne,  dessin  animé  de  Jean  Image, 
a été  vendu  pour  les  Etats-Unis. 

•f»  Deux  personnalités  britanniques, 
Ronald  Neame,  réalisateur,  et  le 
D1  Alexander  Galperson,  producteur, 
sont  à Paris,  où  ils  préparent,  pou’’ 
l'Organisation  Rank,  une  co-produc- 
tion franco-anglaise. 

•Ji  M.  Saltiel,  directeur  général  de 
Warner  Bros.,  est  actuellement  en 
Afrique  du  Nord,  accompagné  de 
M.  Bernard  Kopel,  inspecteur  divi- 
sionnaire, et  de  M.  Baranes,  directeur 
des  agences  nord-africaines. 


Les  fous  échappés  de  leurs  cellules  vont  se  précipiter  sur  Fantômas  (Maurice 
Teynac)  tandis  que  le  chirurgien  de  Bréval  (Aimé  Clariond),  devenu  fou 
lui-même,  démolit  à coups  de  hache  toute  une  machine  infernale.  Photo 
extraite  de  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS 
Production  Latino  Consortium  Cinéma-Fog. 


!9 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CM 


RAPIIIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


1 2 FILMS  EN  COURS  DE  TOURNAGE 


TITRE  DU  FILM 
PRODUCTEUR 

ARTISTES 

METTEURS  EN  SCENE 

AUTEURS  ET  DIALOGUES 

1°  Chef-Opérateur 

2"  Décorateur 

3°  Ingénieur  du  Son 

4°  Montage 

STUDIOS  OU  EXTERIEURS 
Date  de  commencement 

1°  Directeur  de  Production 

2°  Régie  générale 

DERNIER 
AMOUR 
Consortium  de 
Prod.  de  Film 

ANNABELLA  - GEORGES  MARCHAL  - 
JEAN  DEBUCOURT  - Jeanne  Moreau,  de 
la  Comédie-Française  - S.  Flon  - J.-P. 
Kérien. 

JEAN  STELLI 

Auteur  : Adapt.  et  dial,  de 
F.  Giroux. 

1°  R.  Gaveau 

2»  Hubert 

3“ 

4°  Mme  Laurent 

BOULOGNE 

le  27  décembre  1948 

1°  Frapin 

2°  L.  Pinoteau 

1 LA  PORTE  D'OR 
U.D.I.F. 

TINO  ROSSI  - RAYMOND  BUSSIERES  - 
M.  Francey  - J.  Castelot  - Azais  - J.  Mer 
cure  - M.  Barbey  - Valmy  - R.  Patorni  - 
L.  Fayol  - L.  Vetti  - M.  Casadesus  - 
P.  Carton. 

PIERRE  DE  HERAIN 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  Le 
Chanois  ; dial,  de  Carbon- 
neaux. 

1°  A.  Germain 

2"  P.  Boutié 

3°  A.  Petitjean 

4°  Mme  Wurtzer 

BILLANCOURT 
le  10  décembre  1948 

1"  F.  Harispuru 

2°  A.  Brachet 

L’ESPRIT 

DE  FAMILLE 
[ Indust.  Française 
du  Film 

ANDRE  LUGUET  - DENISE  GREY  - Miche- 
line Bourdet,  de  la  Comédie-Française  - 
Gabaroche  - Caussimon  - J.  Carmet  - I. 
Desny  - Ph.  Lemaire  - Johnson  - Miha- 
lesco  - L.  Corne  - Sergeol  - A.  Bervil  - 
N.  Wyck. 

JEAN  WALL 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt. 
de  J Companeez  ; dial,  de 
J.  Wall. 

1°  R.  Juillard 

2°  R.  Bouladoux 

3°  L.  Lacharmoise 

4°  Ch.  Guilbert 

PHOTOSONOR 
le  6"  décembre  1948 

1°  Y.  Ducygne 

2°  R.  Knabe 

LE  PARADIS 
DES  PILOTES 
PERDUS 

B.U.P.  Française- 
Eugène  Tucherer 

HENRI  VIDAL  - MICHEL  AUCLAIR  - 
PAUL  BERNARD  - ANDREE  DEBAR  - 
D.  Gélin  - A.  Thomas  - N.  Roquevert  - 
J.-P.  Mocky  - R.  Dalban  - R.  Blancard  - 
J.  Daurand  - Cl.  Vernier  - M.  Baye. 

GEORGES  LAMPIN 

Auteurs  : Scén.  orig.  de  G. 
Garde;  adapt.  et  dial,  de  P. 
Véry  et  A.  Haguet. 

lu  A.  Thirard 

2°  A.  D'Eaubonne 

3"  R.  Teisseire 

4"  L.  Azar 

MAROC 

le  2 décembre  1948 

1°  E.  Tucherer 

2°  P.  Hartwig 

j L’INCONNUE 

N»  13 
Francinalp 

RENE  DARY  - MARCELLE  DERRIEN  - 
P.  Louis  - M.  Berry  - R.  Génin  - J.  Miller. 

JEAN-PAUL  PAULIN 

Auteurs  : Scén  de  J.  Choux' 
adapt.  d’Albert  Husson  et 
J.-P.  Paulin;  dial.  d’A.  Hus- 
son. 

1°  M.  Grignon 

2° 

3°  R.  Louge 

1°  R.  Guérin 

GARCHES 

le  2 décembre  1948 

1°  H.  Missir 

2°  I.  Leriche 

LE  MYSTERE 
DE  LA 
CHAMBRE 
JAUNE 
Alcina 

SERGE  REGGIANI  - HELENE  PERDRIEFE 
- MARCEL  HERRAND  - P.  Renoir  - L 
Nat  - J.  Darcey  - G.  Modot  - F.  Loris  - 
A.  Devère. 

HENRI  AISNER 

Auteurs  : Adapt.  et  décou- 
page de  V.  Pozner  et  H.  Ais- 
ner;  découp,  techn.  de  H. 
Aisner  et  M.  Douy;  dial,  de 
V.  Pozner. 

1°  A.  Bac 

2°  M.  Douy 

0 F.  Janisse 

4»  Cl.  Nicole 

BOULOGNE 

le  22  novembre  1948 

1°  P.  Joly 

2»  F.  Chaix 

ENTRE 

11  HEURES 

ET  MINUIT 
(ex-Une  drôle 
d’Histoire  et 
Odéon  36-72). 

J.  Roitfeld-Fran- 
cinex 

LOUIS  JOUVET  - MADELEINE  ROBIN- 
SON - R.  Arnoux  - J.  Meyer  - L.  Lapara 

- Y Etievant  - M.  Hardy  - G.  François 

- J.  Mansard  - P.  Barge. 

HENRI  DECOIN 

Auteurs  : Scén.  et  adapt.  de 
M.  Rivet  et  H.  Decoin, 
d'après  le  roman  de  Cl. 
Luxel. 

.°  N.  Hayer 

2°  E.  Alex 
■ W.  Sivel 
« A.  Millet 

BILLANCOURT 
le  6 novembre  1948 

1°  C.  Geftman 

2°  A.  Guillot 

L’ESCADRON 

BLANC 

Acteurs  et  Tech- 
niciens Français 

JEAN  CHEVRIER  - RENE  LEFEVRE  - 
François  Patrice  - Des  Méharistes  et  une 
nombreuse  figuration  indigène. 

RENE  CHANAS 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Peyré; 
adapt  .et  dial,  de  R.  Chanas 
et  J.  Peyré. 

l"  N.  Toporkofï 

2° 

1°  Bertrand 

1°  L.  Barache 

ALGERIE 

le  4 novembre  1948 

1°  J.  Ch.  Carlus 

2°  A.  Labussière 

LE  SORCIER 
DU  CIEL 
Ydex  Film 

GEORGES  ROLLIN  - ALFRED  ADAM  - 
R1’  T?1î'ard  * A-  Rignault  - Jandelme  - 
D.  Doll  - M.  Daems  - L.  Bélières  - R. 
Loyer  - J.  Pérez  - Armontel  - J.  Robin  - 
P.  Faivre  - D.  Ivernel  - G.  Alcée 

MARCEL  BLISTENE 

Auteurs,  adapt.  et  dial,  de  R. 
Jolivet;  découp,  de  M.  Blis- 
tène. 

1°  Ch.  Bauer 

2°  Cl.  Bouxin 

3"  Carrouet 

4"  R.  Louveau 

CASTELET 

le  2 novembre  1948 

1°  A.  Plumet 

2°  R.  Lecou 

LE  SECRET  DE 
MAYERLING 
Codo-Cinéma 

JEAN  MARAIS  - DOMINIQUE  BLANCHAR 
- Sylvia  Montfort  - C.  Farrell  - Jean 
Debucourt  - Jacques  Dacqmine. 

JEAN  DELANNÔŸ 

Auteurs  : Scén.  de  J.  Rémy; 
adapt.  de  J.  Rémy  et  J.  De- 
lannoy;  dial,  de  Ph.  Hériat. 

1°  R.  Le  Febvre 

2°  R.  Druard 

3° 

4°  P.  Delannoy 

ECLAIR-EPINAY 
le  29  septembre  1948 

1°  Cl.  Dolbert,  J.  Velter 

2°  M.  Hélin 

BARRY 

I Sacha  Gordine 

PIERRE  FRESNAY  - Gérard  Landry  - Si- 
M0nValbllf re  ‘ J Brochard  ’ p-  Carton  - 

RICHARD  POTTIER 

Auteurs  : Benno  Vigny  et  C. 
Anton. 

1"  Ch.  Suin 

2°  J.  Quignon 

3»  R.  Teisseire 

4°  M.  Gug 

FRANÇOIS-pr 

le  1er  septembre  1948 

1°  Cl.  Pessis 

2°  F.  Hérold 

LES  AMANTS 
DE  VERONE 
C.I.C.C.  -Borderie 

PRFrrTAmASSTEUc  DALI°  - SERGE 

GGIANI  ' L-  Salou  * Anouk  Aimé  - 

M.  Carol  - M.  Oswald  - S.  Sicard  - Yves 
Demaud  ù 

ANDRE  CAYATTE 

Auteurs  : Scén.  orig.  d’André 
Cayatte,  adapt.  et  dial,  de 
Jacques  Prévert. 

1°  H.  Alekan  et  Bourgoin 

2°  Moulaërt 

3°  Pe  titjean 

4°  Gaudin 

le  7 juillet  1948 

1°  J.  Clerc 

2°  Michaud 

I FILM  COMMENCÉ 


DERNIER  AMOUR  (27  - 12  -48) 

(Boulogne). 

Prod. 

: Cons.  de  Prod.  de  Film. 

Réal. 

J.  Stelli. 

3FIIM  S m MINÉS 

GIGI  (30-12-48). 

Prod. 

; Codo-Cinéma. 

Réal. 

J.  Audry. 

TROIS 

JOURS  D’AMOUR  (15- 

12-48). 

Prod. 

: Ttala  Films. 

Réal. 

R.  Clément. 

MANON 

(9-12-48). 

Prod. 

Alcma. 

Réal. 

H. -G.  Clouzot. 

Ȕ>  Pour  les  productions  L.-R.  Bru- 
net (Films  La  Hulotte),  on  vient  de 
donner  à Orly  le  premier  tour  de 
manivelle  de  A Tire  d’Ailes,  un 
grand  reportage  sur  la  ligne  Mermoz. 

Les  extérieurs  seront  tournés  à 
Madrid,  Dakar,  Rio  de  Janeiro  et 
Buenos-Aires. 

M.  Jacques  Berr  en  est  le  réalisa- 
teur et  Noël  Ramevtro,  Forestier  et 
Felous  les  opérateurs. 


Odette  Joyeux  dans  une  création  amusante  de  son  dernier  film  SCANDALE.  ^ 

(Prod.  S. U. F.  Dist.  Pathé-Consortium-Cinéma.) 


^ïsiuia  F|»jç  von 

SU  H O H*  IM  tourneront 
“LE  PORTRAIT  DTIV 

Maria  Montez  qui  vient  de  termi- 
ner son  premier  film  français,  Hans 
le  Marin,  tournera  bientôt,  en  fé- 
vrier prochain  exactement,  Le  Por- 
trait d'un  Assass’n,  avec  pour  parte- 
naire Eric  von  Stroheim.  C’est  Ber- 
nard Ro’and,  l'excellent  réalisateur 
du  Couple  Idéal,  qui  mettra  en  scè- 
ne ce  nouveau  film.  Le  scénario  ori- 
ginal de  Marcel  Rivet  est  adapté  par 
lui  et  Henri  Decoin.  Charles  Spaak 
écrit  les  dialogues. 

A l’heure  actuelle,  il  n’est  prévu 
qu’une  version  française.  Mais  il  est 
probable  qu’une  version  anglaise  sera 
tournée,  simultanément,  avec  les 
mêmes  interprètes.  Marcel  Carné  se- 
rait alors  le  superviseur  du  Portrait 
d'un  Assassin.  Cependant,  pressenti, 
il  a réservé  sa  réponse. 

Ce  film,  un  drame  psychologique, 
aura  pour  cadre  les  milieux  du  cir- 
cue  et  du  music-hall.  La  Société 
S.E.C  A.,  dont  le  premier  film  La 
Grande  Volière  sortira  bientôt  à Pa- 
ris, en  effectuera  la  production 


20 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINE 


# ANALYSE  CRITIQUE  DES 


DOCTEUR  LAENNEC  (G.) 

Drame  (100  min.) 

A.I.C. 

Origine  : Française. 

Prod.  : Films  Maurice  Cloche.  1948. 

Réal.  : Maurice  Cloche. 

Auteurs  : Adapt.  et  dial,  de  Jean- 
Bernard  Luc,  d’après  une  idée  de 
M.  Cloche. 

Chef-Opérateur  : Cl.  Renoir. 

Musique  : J.  Grunenwald. 

Décors  : R. -J.  Garnier. 

Dir.  de  Prod.  : M.  Bertrou. 

Montage  : Mme  Gary. 

Chef-Opérateur  du  Son  : Bertrand. 

Interprètes  : Pierre  Blanchar,  Satur- 
nin Fabre,  Mireille  Perrey,  Jany 
Holt,  Pierre  Dux,  Vital,  J.  Viennot, 
F.  Descaut,  J.  Toulout,  J.  Dynam, 
Lanier,  Antony,  la  petite  F.  Ver- 
millat. 

Présentation  corporative  (Paris)  : 15 
décembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Ce  film  qui  a 
déjà  bénéficié  d’une  large  publicité, 
a été  réalisé  par  Maurice  Cloche, 
l’excellent  metteur  en  scène  du  re- 
marquable Monsieur  Vincent.  Ses 
qualités,  tant  techniques  qu’artisti- 
ques, s'apparentent  à son  prédéces- 
seur et  son  intérêt  est  sensiblement 
identique.  On  peut  prédire  une  ex- 
cellente carrière  commerciale  au 
Docteur  Laënnec  qui  doit  toucher  les 
mêmes  couches  du  public. 

SCENARIO.  — Le  jeune  docteur 
Laënnec  (P.  Blanchar)  est  impuis- 
sant, non  seulement  à soigner,  mais 
à discerner  la  phtisie.  Soudain, 
c’est  la  grande  découverte.  Laën- 
nec multiplie  ses  expériences  avec 
de  primitifs  stéthoscopes  de  bois, 
puis,  malade  à son  tour,  part  pour 
son  pays  natal,  la  Bretagne. 

REALISATION.  — Le  scénario  et 
le  découpage  sont  bien  construits  et 
les  dialogues,  importants  par  leur 
portée,  sont  bien  dosés.  La  technique 
est  simple,  classique,  sans  effets.  Les 
décors  ne  s’imposent  jamais,  mais  ils 
sont  très  réalistes.  La  photographie 
est  très  belle. 

INTERPRETATION.  — Très  homo- 
gène. Pierre  Blanchar,  par  son  rôle, 
domine  ses  camarades,  mais  il  ne 
s’impose  pas.  Sobre,  émouvant  dans 
ün  jeu,  il  fait  là  une  de  ses  meil- 
leures créations.  Jany  Holt,  Mireille 
Perrey,  Janine  Viennot  sont  sembla- 
bles à elles-mêmes  avec  leur  talent 
coutumier.  Saturnin  Fabre  et  les  au- 
tres interprètes  sont  justes  dans  l’es- 
prit voulu  par  le  metteur  en  scène. 


P.  R. 


Jean-Pierre  Aumont  et  Maria  Montez 
dans  HANS  LE  MARIN. 

(Cliché  S. A.F.I.A.) 


LES  PIRATES 
DE  LA  MANCHE  <A  ) 

(The  Man  Within) 

Film  psychologique  (100  min.) 

Technicolor 

(V.O.-D.) 

GAUMONT-DISTRIBUTION 

Origine  : Britannique,  1946. 

Prod.  : Sydney  Box-J.  Arthur  Rank 
Organisation. 

Réal.  : Bernard  Knowles. 

Auteurs  : Scén.  de  Muriel  et  S.  Box, 
d’après  le  roman  « The  Man  Wi- 
thin »,  de  Graham  Greene. 

Chef-Opérateur  : Geoffroy  Unsworth. 

Décors  : Andrew  Mazzei. 

Dir.  de  Prod.  : Fred  Gunn. 

Montage  : Alfred  Roome. 

Chef-Opérateur  du  Son  : B.  C.  Sewell. 

Interprètes  : Michael  Redgrave,  Jean  | 
Kent,  Joan  Greenwood,  Richard  ! 
Attenborough,  Francis  L.  Sullivan.  | 
Félix  Aylmer,  Ronald  Shiner,  Basil  j 
Sydney. 

Première  représentation  (Paris)  : 15  | 
décembre  1948,  « César  »,  « Gaîté- 
Clichy  »,-  « Parisiana  ». 


EXPLOITATION.  — Technicolor 
bâti  sur  un  thème  essentiellement  bri- 
tannique : la  formation  du  caractère 
d’un  jeune  homme.  Il  est  très  peu 
question  de  piraterie.  Les  couleurs 
sont  excellentes.  L’orientation  générale 
du  film  le  destine  à un  public  assez 
averti. 

SCENARIO.  — Un  jeune  orphelin 
(Richard  Attenborough)  est  ac- 
cueilli par  son  tuteur  (Michael  Red- 
grave), capitaine  contrebandier. 
Une  injustice  le  pousse  à dénoncer 
l’activité  coupable  de  ses  compa- 
gnons aux  autorités.  Une  partie  de 
l’équipage  est  arrêtée  et  il  s’enfuit. 
Il  se  réfugie  chez  une  jeune  fille, 
Elisabeth  (Joan  Greenwood),  qui 
l’oblige  à témoigner  contre  les  con- 
trebandiers. Son  témoignage  est  dé- 
truit par  les  avocats.  Il  revient  vers 
Elisabeth,  mais  son  tuteur  et  le 
bosco  le  surprennent.  Le  bosco  est 
tué.  Tous  sont  arrêtés.  Le  jeune 
prend  la  responsabilité  du  meurtre 
et  sauve  la  vie  de  son  tuteur.  Relâ- 
ché, il  retourne  à Elisabeth. 

REALISATION.  — Le  Technicolor 
est  très  agréable,  surtout  dans  les 
scènes  d'intérieur.  Quelques  scènes  à 
grand  spectacle,  d’autres  dramatiques 
marquent  les  sommets  de  l’intrigue. 
Le  travail  de  la  caméra  est  adroit. 
Le  découpage  implique  de  nombreux 
retours  en  arrière.  Mais  le  rythme  est 
souvent  lent.  Par  contre,  photographie 
excellente. 

INTERPRETATION.—  Michael  Red- 
grave interprète  avec  autorité  un  rôle 
de  gentleman-contrebandier.  Richard 
Attenborough  joue  avec  conviction. 
Jean  Kent  est  très  troublante  en  dés- 
habillé directoire  et  Joan  Greenwood, 
touchante.  — J.  L. 


Après  l’arrêt  des  négociations  en- 
tre la  Selznick  Releasing  Organisa- 
tion et  United  Artists,  on  parle  d’un 
accord  possible  entre  David  O.  Selz- 
nick et  Eagle  Lion  (U.S.A.). 

<%>  Hamlet,  de  Laurence  Olivier,  fi- 
gure parmi  les  dix  films  qui  font  ac- 
tuellement le  plus  de  recettes  aux 
Etats-Unis. 

•g»  20th  Century  Fox  qui  s’intéresse 
de  plus  en  plus  à la  télévision,  cher- 
che à acquérir  le  contrôle  de  l’Ame- 
rican  Broadcasting  Company  (A.B.C.), 
l’une  des  quatre  grandes  chaînes  de 
radio  des  U.S.A. 

•gt  Le  film  Universalia  réalisé  par  Ri- 
cardo  Freda  au  Brésil  et  en  Italie, 
qui  portait  le  titre  de  Guarany,  pren- 
dra celui,  définitif,  de  La  Samba 
Fantastique.  Il  est  interprété  par  Ma- 
riella Lotti  et  Antanio  Villar. 


HOMMES  DU  MONDE  (G.) 

(In  Society) 

Comédie  loufoque  (70  min.) 

(V.O.-D.) 

UNIVERSAL  FILMS 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Edmund  L.  Hartmann,  1944. 

Réal.  : Jean  Yarbrough. 

Auteurs  : Scén.  de  John  Grant,  Ed. 
L.  Hartmann  et  Hal  Fimberg,  d’a- 
près une  histoire  orig.  de  Hugh 
Wedlock  Jr.  et  Howard  Snyder,  dial, 
de  Carter  de  Haven. 

Chef-Opérateur  : Jerome  Ash. 

Effets  spéciaux  : John  P.  Fulton. 

Dir.  musical  : Edgar  Fairchild.  Nu- 
méros musicaux  de  George  Dobbs. 

Dir.  artistiques  : John  B.  Goodman  et 
Eugene  Lourie. 

Décors  : R.  A.  Gausman  et  Leigh 
Smith. 

Montage  : Philip  Cahn. 

Interprètes  : Bud  Abbott,  Lou  Cos- 
tello,  Marion  Hutton,  Kirby  Grant, 
A.  Gillis,  A.  Treacher,  Th.  Gomez, 
G.  Dolenz,  St.  Geray,  M.  Irving,  M. 
Leonard,  Th.  Hall,  N.  Walker,  W.  B. 
Davidson. 

Première  représentation  (Paris)  : 15 
décembre  1948,  « Lord-Byron  ». 


EXPLOITATION.  — Sur  un  thème 
emprunté  à de  vieux  films  burlesques 
courts,  Abbot,  et  surtout  Costello,  se 
dépensent  pour  faire  rire  et  y par- 
viennent à plusieurs  reprises.  Le  su- 
jet, assez  mince  pour  un  long  métrage, 
a été  complété  de  chansons  interpré- 
tées par  d’agréables  ensembles  vocaux 
féminins. 

SCENARIO.  — Plombiers,  Albert 
(Costello)  et  Eddy  (Abbot)  ont  été 
appelés  chez  les  Whintrop  pour  une 
légère  fuite.  Ils  arrivent  accompa- 
gnés de  leur  amie  Elsie  (M.  Hutton) , 
de  son  métier  chauffeur  de  taxi. 
Il  y a bal  masqué  chez  les  Whin- 
trop et  Elsie  est  prise,  pour  une 
femme  du  monde  déguisée  en  chauf- 
feur, par  le  riche  et  séduisant  Pierre 
Evans  (K.  Grant).  Pendant  ce  temps 
les  deux  plombiers  amateurs  pro- 
voquent les  pires  dégâts.  Plus  tard. 
Elsie  est  invitée  par  Pierre  à un 
week-end  chez  les  Whintrop.  Par 
erreur,  Albert  et  Eddy  reçoivent 
également  une  invitation.  Là,  ils 
commettront  des  sottises,  les  rachè- 
teront en  rattrappant  des  voleurs 
qui  s’étaient  emparés  d’un  tableau 
précieux.  Cependant,  la  malchance 
s’en  mêlant,  ils  seront,  en  définitive, 
chassés  de  la  haute  société. 

REALISATION.  — Elle  n’est  pas 
toujours  venue  au  secours  du  scéna- 
rio. Pourtant,  des  moyens  et  de  l’in- 
géniosité ont  été  employés  dans  cer- 
tains gags  comme  celui  de  la  bai- 
gnoire navigant  au  milieu  d’un  décor. 
Nombreux  trucages  bien  faits,  prin- 
cipalement des  transparences.  Celles- 
ci  ont  été  utilisées  pour  la  course 
échevelée,  désormais  classique  dans 
les  films  avec  Abbot  et  Costello  et 
qui,  dans  celui-ci,  a même  été  réa- 
lisée à deux  reprises. 

INTERPRETATION.  — Le  film  est 
de  1944.  Abbot  et  Costello  forment  en- 
core ce  couple  composé  d’une  brave 
garçon  bien  nourri  aux  mimiques 
drôles  et  de  ce  personnage  presque 
sinistre  dont  les  roueries  peu  ami- 
cales ne  réussissent  pas  toujours.  Ma- 
rion Hutton  est  charmante  et  Kirky 
Grant  assez  terne.  — J.  H. 


• Le  film  Universal  d’Irving  Reis, 
~ étaient  tous  mes  fils,  avec  Ed- 
ward G.  Robinson  et  Burt  Lancaster, 
nasse,  depuis  le  17,  à T « Aubert- 
Palace  » et  au  « Gaumont-Théâtre  » 
le  24  au  « Ritz  » en  version  fran- 
çaise. A partir  du  24  également, 
T « Elysées-Cinéma  » le  présentera 
n version  originale. 


FILMS 


LES  FORÇATS 
DE  LA  GLOIRE  (G.) 

(The  Story  of  G.  I.  Joe) 

Récits  de  guerre  (100  min.) 

(V.O.-D.) 

OMNIUM  INTERNATIONAL  FILM 

Origine  : Américaine. 

Prod.  : Lester-Cowan,  1945. 

Prod.  associé  : Davil  Hall. 

Réal.  : William  A.  Wellman. 

Auteurs  : Ernie  Pyle,  scén.  de  Léo- 
pold Atlas,  Guy  Endore,  Philip 
Stevenson. 

Chef-Opérateur  : Russell  Metty. 

Dir.  musical  : Louis  Forbes. 

Musique  : Ann  Ronell,  Louise  Apple- 
baum. 

Dir.  artistique  : James  Sullivan. 

Montage  : Otho  Lovering. 

Interprètes  : Burgess  Meredith,  Robert 
Mitchum,  Freddie  Steele,  Wally  Cas- 
sell,  Jimmy  Lloyd,  Jack  Reilly,  Bill 
Murphy. 

Première  représentation  (Nice)  : 20 
avril  1948,  « Rialto  »,  « Casino  ». 

Présentation  corporative  (Paris)  : 21 
décembre  1948,  « Marignan  ». 


EXPLOITATION.  — Un  des  films 

les  plus  vrais  sur  la  vie  du  combat- 
tant. Suite  de  courts  récits  où  tou- 
jours une  pointe  d’humour  apparaît. 
Ce  film,  d’une  réalisation  impeccable, 
doit  obtenir  un  très  gros  succès  au- 
près de  tous  les  publics.  C’est  sans 
conteste  ce  que  la  guerre  a pu  inspirer 
de  plus  réel  aux  producteurs  d’Hol- 
lywood. 

SCENARIO.  — - La  vie  d’un  grou- 
pe d’hommes  de  la  compagnie  C du 
34e  régiment  d’infanterie  américain. 
Tout  d’abord  en  Tunisie,  puis  en 
Italie,  en  Sicile,  à Salerne,  à Monte 
Cassino,  s’achevant  aux  approches 
de  Rome.  Inspirée  des  récits  du 
journaliste  Ernie  Pyle,  cette  suite 
d’anecdotes,  prises  sur  le  vif,  nous 
montre  les  grandeurs  et  surtout  les 
servitudes  du  soldat  dans  le  cadre 
de  sa  vraie  vie  quotidienne  dépouil- 
lée de  tout  faux  romantisme. 

REALISATION.  — William  A.  Well- 
man, par  sa  mise  en  scène,  a réalisé 
une  oeuvre  de  très  grande  classe. 
Nous  vivons  l’exaltation  de  la  lutte, 
la  crainte  instinctive  de  la  mort,  la 
nostalgie  du  pays  natal,  les  respon- 
sabilités des  chefs,  les  scrupules,  les 
désirs,  le  laisser-aller  des  hommes. 
De  nombreuses  scènes,  tournées  sur 
place  en  Italie,  donnent  un  caractère 
d’authenticité  aux  événements  décrits. 
Excellente  photographie  d’une  rare 
finesse,  se  modelant  au  drame  des 
hommes  et  des  consciences.  Le  dou- 
blage est  bien  fait. 

INTERPRETATION.  — Burgess  Me- 
redih,  dans  le  rôle  d’Ernie  Pyle,  joue 
avec  sobriété  le  personnage  de  ce 
reporter  qui  tomba  lui  aussi  sous  le 
feu  de  l’ennemi.  Robert  Mitchum. 
Freddie  Steele,  Wally  Cassel  font  du 
capitaine,  du  sergent,  d'un  soldat,  une 
parfaite  personnification  profondé- 
ment humaine.  — P. -A.  B. 


Robert  Burnier  et  une  des  interprètes 
du  film  UNE  FEMME  PAR  JOUR. 

(Cliché  Films  Marceau.) 


FESTIVAL 

DE  CANNES 

BIENNALE 

DE  VENISE 

BATAILLE  DU  RAIL 

PRODUCTION  COOPÉRATIVE  GÉNÉRALE  DU  CINÉMA  FRANÇAIS 

1”  GRAND  PRIX  INTERNATIONAL 

GRAND  PRIX  DE  LA  MISE  EN  SCÈNE 

( RENÉ  CLÉMENT) 

★ 

MONSIEUR  VINCENT 

PRODUCTION  E.  D 1.  C.  et  U.  G.  C. 

GRAND  PRIX  de  L'INTERPRÉTATION  MASCULINE 

(PIERRE  FRESNAY) 

L’ALLIA 

GÉNÉRALE 

DISTRIBU 

CINÉMATOGRAI 

FESTIVAL 

DE  LOCARNO 

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LA  VIE  EN  ROSE 

PRODUCTION  RAOUL  PLOQUIN  et  U.  G C 

PRIX  DU  MEILLEUR  SCÉNARIO 
ORIGINAL 

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FESTIVAL 

DE  PRAGUE 

LES  FRERES  BOUQUINQUANT 

PRODUCTION  ALKAM-RADIO-CINÉMA  et  U.  G.  C. 

GRAND  PRIX  DE  L’INTERPRÉTATION 

(MADELEINE  ROBINSON) 

FESTIVAL 

DE  LOCARNO 

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ALLEMAGNE  ANNÉE  ZÉRO 

PRODUCTION  U.  G.  C. 

GRAND  PRIX  DU  MEILLEUR  FILM 

ET  DU  MEILLEUR  SCÉNARIO  ORIGINAL 

FESTIVAL 

DE  LOCARNO 

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GUILLEMETTE  BABIN 

PRODUCTION  GUILLAUME  RADOT  et  U.  G.  C. 

SÉLECTIONNÉ  POUR  LE  FESTIVAL 

DE  LOCARNO 

FESTIVAL 

DE  VENISE 

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FAMORO  LE  TYRAN 

(PAYSANS  NOIRS) 

PRODUCTION  S.  D A.  C.  et  U.  G.  C 

MÉDAILLE  DE  L’INSTITUT  NATIONAL 

DU  CINÉMA  ITALIEN 

EX-ÆQUO  AVEC 

LA  BATAILLE  DE  L'EAU  LOURDE 


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GENERALE  DE 
DISTRIBUTION 
CINEMATOGRAPHIQUE 


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GRANDES  COMPETITION 
INTERNATIONALE 
DE  LA  NOUVELLE  SAISO 


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PARIS 

10,  RUE  DE  BASSANO  - KlÉ  87  54 

RENNES 

U,  QUAI  DUGUAY-TROUIN— Tél  : 56-43 

LILLE 

41,  RUE  DE  BETHUNE  — Tél.:  722.38 

NANCY 

19,  RUE  HERMITE  - Tél.  : 42-99 


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LYON 


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MARSEILLE 

52,  Bd  LONGCHAMP— Tél.  : National  1715 

TOULOUSE 

22,  RUE  GABRIEL  PERI— Tél.  ; 231  70 

BORDEAUX 

94,  RUE  JUDAÏQUE  - Tél.  : 832  37 


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Présentation  Corporative 

"DOCTEUR*  LAËNNEC” 


Jean  Wall  fait  ses  débuts  de  réalisateur 


avec 


" L'ESPRIT  DE  FAMILLE 


// 


La  présentation  corporative  du 
nouveau  grand  film  de  Maurice  Clo- 
che Docteur  Laënnec  a eu  lieu  au 
« Marignan  » et  Maurice  Cloche  avait 
tenu  à assister  lui-même  à cette 
séance.  Il  prit  d’ailleurs  la  parole, 
avant  la  projection,  pour  exposer 
ses  idées  sur  les  nouvelles  possibilités 
qu’il  essaie  d’apporter  au  cinéma. 


Après  les  scénaristes  qui,  en  rangs 
serrés,  sont  venus  diriger  les  acteurs 
au  studio  pour  n’être  plus  trahis,  les 
acteurs,  à leur  tour,  sont  descendus 
de  la  scène. 

A l’avant-garde  de  cette  nouvelle 
promotion,  Jean  Wall  est  déjà  à l’oeu- 


« Je  ne  suis  pas  venu  au  cinéma 
pour  tout  révolutionner,  mais  pour  y 
rechercher  des  éléments  dramatiques 
différents  de  ceux  du  théâtre.  Ce 
film,  d’ailleurs,  n’a  d’autres  préten- 
tions que  de  faire  rire.  » 

Autour  d’André  Luguet,  person- 


André Luguet  et  Caussimon  interprètent  une  scène  du  film 

L’ESPRIT  DE  FAMILLE. 

(Cliché  Indust.  Française  du  Film.) 


vre  avec  L’Esprit  de  Famille,  dont  il  a 
écrit  les  dialogues  sur  un  scénario 
de  Jacques  Companeez. 

Point  n’est  besoin  de  présenter 
Jean  Wall.  Cet  excellent  comédien 
est  fort  connu  et,  depuis  1934,  il  règle 
les  évolutions  de  ses  camarades  sur 
les  scènes  parisiennes.  Mais  c’est  la 
première  fois,  cette  année,  qu’il  fait 
de  même  au  studio. 

« Je  ne  pense  pas,  nous  dit-il,  qu’il 
y ait  un  très  grand  divorce  entre  la 
mise  en  scène  de  théâtre  et  la  mise 
en  scène  de  cinéma.  Certes,  il  y a 
une  sorte  de  scission  psychologique 
provoquée  par  le  travail  haché  du 
découpage  en  plans  et  par  consé- 
quent une  plus  grande  difficulté  pour 
créer  une  unité  d’expression. 


nage  central  gravitent  Denise  Grey, 
Micheline  Bourdet,  de  la  Comédie- 
Française,  et  bien  d’autres. 

Pour  mener  à bien  son  entreprise, 
Jean  Wall  s’est  entouré  d’une  équipe 
éprouvée  : Robert  Juillard,  directeur 
des  prises  de  vues;  Marie-Thérèse 
Cabon,  script-girl;  R.  Bouladoux,  dé- 
corateur; Ch.  Guilbert,  monteuse,  etc. 

N’oublions  pas  Yves  Ducygne,  di- 
recteur de  production,  et  Roger 
Knabe  qui,  pour  la  première  fois 
dans  un  film,  est  régisseur  général. 
A son  sujet,  signalons  que,  outre  les 
deux  tableaux  de  travail  habituels, 
il  a conçu  un  tableau  graphique  qui, 
tel  un  manomètre  enregistreur,  le  ren- 
seigne utilement  sur  l’état  du  tour- 
nage. — P.  Robin. 


Maurice  Cloche,  réalisateur  de 

DOCTEUR  LAENNEC 


Chaque  film  devrait,  selon  lui,  ame- 
ner toujours  plus  de  spectateurs  vers 
les  salles  obscures.  Un  vrai  grand 
film  est  celui  qui  attire  non  seule- 
ment les  habitués  du  cinéma,  mais 
aussi  les  gens  qui  ne  vont  que  peu 
ou  pas  du  tout  dans  les  salles.  Pour 
cela,  il  faut  un  film  de  qualité,  un 
film  que  tout  le  monde  peut  voir  et 
doit  désirer  voir.  Monsieur  Vincent 
est  l’illustration  vivante  de  ces  idées 
intéressantes.  Le  film  a été  chaleu- 
reusement applaudi  par  tous  les 
spectateurs  et  nous  souhaitons  une 
carrière  brillante  à cette  nouvelle 
production  du  Cinéma  français.  No- 
tons, au  passage,  un  magnifique  do- 
cumentaire, qui  constitue  la  première 
partie  du  programme  et  qui  est  aussi 
de  Maurice  Cloche.  Mme  Mireille 
Perrey,  MM.  Pierre  Blanchar,  Pierre 
Dux,  Claude  Renoir,  Jean  Toulout, 
Jacques  Dynam,  etc.,  assistaient  à la 
projection. 


FICHE  TECHNIQUE 


L’FM’M'l  lIFFAmilLK 

Titre  : L’ESPRIT  DE  FAMILLE. 
Prod.  : INDUSTRIELLE  FRANÇAISE 
DU  FILM. 

Dist.  : GAUMONT-DISTRIBUTION. 
Vente  à l’Etranger  : GAUMONT- 
DISTRIBUTION. 

Réal.  : Jean  Wall. 

Assistants-Réal.  : Guy  Lefranc,  Mau- 
rice Delbez. 

Auteurs  : Scén.  orig.  et  adapt.  de 
Jacques  Companeez;  dial,  de  Jean 
Wall. 

Chef-Opéiateur  : Robert  Juillard. 
Opérateur  : Jacques  Robin. 
Deuxièmes  Opérateurs  : Pierre  Lu- 
guet, Pierre  Brard. 

Musique  : Levineck. 

Décors  ; Robert  Bouladoux. 
Assistant-Décorateur  : Pierre  Du- 
quesne. 

Dessinateur  : Jacques  Délayé. 

Dir.  de  Prod.  : Yves  Ducygne. 
Secrétaire  de  Prod.  : Andrée  Charrel. 
Montage  : Charlotte  Guilbert. 
Photographe  : Alexandre  Sova. 
Script-Girl  : Marie-Thérèse  Cabon. 
Régie  générale  : Roger  Knabe. 

Régie  adjoint  : Michel  Choquet. 

Régie  Ensembliers  : Emile  Genty. 
Accessoiristes  : René  Veltin,  Roger 
Dubouilh. 

Maquilleur  : Marcel  Rey  assisté 
d'Odette  Carouge. 

Habilleuses  : Lucie  Dauphin,  Angèle 
Genty. 

Tapissier  : Marius  Martin. 
Chef-Opérateur  du  Son  : Lucien  La- 
charmoise. 

Iftecorder  : Pierre  Goumy. 

^Assistant  du  Son  : Guy  Villette. 

f Enregistrement  : Discofilm. 

Studios  : Photosonor. 

Extérieurs  ; Paris,  Versailles. 
Commencé  le  : 6 décembre  1948. 
Interprètes  : André  Luguet,  Denise 
Grey,  Micheline  Bourdet,  de  la  Co- 
médie-Française, Gabaroche,  Caus- 
simon, Jean  Carmet,  Ivan  Desny, 
Philippe  Lemaire,  Johnson,  Miha- 
lesco,  Léonce  Corne,  Sergeol,  An- 
dré Bervil,  Nelly  Wyck. 

Sujet  (genre)  : Comédie  fantaisiste. 
Cadre-époque  : Paris.  Moderne. 

Résumé  du  scénario.  — Pour  réus- 
sir une  affaire,  il  lui  faut  redorer 
son  blason  et  pour  ce,  le  Comte  Gé- 
rard de  Saint- Agnan  (A.  Luguet)  se 
cherche  une  famille.  Il  engage  diffé- 
rentes personnes  et  donne  à chacune 
un  rôle  familial.  Le  pot  aux  roses 
est  découvert,  mais  tout  s’arrange 
pour  le  mieux. 


Un  déjeuner  intime  et  amical  a réuni,  samedi  18  décembre,  dans  un  restau- 
rant de  la  rive  gauche,  autour  de  MM.  Robert  Chabert  et  Marcel  Roux,  co-gé- 
rants ,de  Francinex,  les  cadres  et  le  personnel  de  cette  société.  Cette  petite 
fête  se  prolongea  fort  avant  dans  la  soirée  et  se  déroula  dans  une  ambiance 
sympathique  et  joyeuse.  Il  n’y  eut  pas  de  discours,  mais  on  but  à la  prospérité 
de  Francinex,  dont  c’est  justement  cette  année  le  dixième  anniversaire,  et 
dont  l’activité  ne  cesse  de  s’accroître  d’année  en  année,  tant  dans  le  domaine 
de  la  production  et  de  la  distribution,  que  dans  la  branche  exportation  ; au 
seuil  de  1949,  Francinex  ne  se  trouve-t-il  pas  à la  tête  de  quatre  grands  films 


français,  dont  deux,  Vire-Vent  et  Trois  Jours  d’Amour,  sont  terminés,  et  les 
deux  autres.  Entre  Onze  heures  et  Minuit  et  Le  Sorcier  du  Ciel,  le  seront  dans 
quelques  jours  Cette  belle  réussite  est  due  aux  inlassables  efforts  de  M.  Robert 
Chabert  qui,  par  son  esprit  social,  d’une  part,  a su  créer  parmi  son  personnel 
un  climat  de  mutuelle  estime  et  d'étroite  et  fructueuse  collaboration,  et  par 
sa  profonde  connaissance  des  affaires  et  sa  parfaite  courtoisie,  d’autre  part, 
a réussi  à faire  de  Francinex  l’une  des  premières  firmes  françaises  et  « la 
maison  chez  laquelle  et  avec  laquelle  on  se  plait  à travailler  ». 


RÎ  / 


24 


Filmé  sur  les  lieux  mêmes  de  l’action,  dans  le  cadre  grandiose  du  Sud  Marocain, 
LES  NOCES  DE  SABLE,  d’André  Zwobada,  s’affirme  comme  une  des  grandes 
réalisation  de  notre  époque.  Production  Studio  Maghreb.  (Cliché  Fog.) 


PROCMMMFS  of  PARIS 

SEMAINE 

DU  22  AU  28  DECEMBRE 


FILMS  FRANÇAIS 

U»  SEMAINE 

LA  NUIT  MERVEILLEUSE  (Trans- 
univers Film),  Palace  (22-12-48). 

2°  SEMAINE 

Les  Souvenirs  ne  sont  pas  à ven- 
dre (R.A.C.),  Impérial  (15-12-48). 

Toute  la  Famille  était  là  (Consor- 
tium du  Film),  Olympia  (17-12- 
48). 

4e  SEMAINE 

Les  Parents  Terribles  (Sirius),  Au- 
bert-Palace, Colisée,  Gaumont- 
Théâtre  (1-12-48). 

5e  SEMAINE 

Aux  Yeux  du  Souvenir  (Pathé- 
Consortium-Cinéma),  Marignan, 
Marivaux  (24-11-48). 

La  Belle  Meunière  (Gaumont- 
Dlst.),  Madeleine  (24-11-48),  As- 
tor  (22-12-48). 

Parade  du  Temps  perdu  (Gau- 
mont-Dist.),  Gaumont -Palace, 

Rex  (26-11-48). 


FILMS  ETRANGERS 


1"  SEMAINE 

JALOUSIE  (Warner  Bros),  Le 
Triomphe  (22-12-48). 

L’AS  DU  CINEMA  (M.G.M.),  Ca- 
méo  (22-12-48). 

LE  DIABLE  BLANC  (Francinex), 

Le  Plazza,  Apollo,  Empire  (22- 
12-48). 

NARCISSE  NOIR  (Victory  Film), 
Ermitage,  Lynx,  Français  (24- 
12-48). 

BELLE  JEUNESSE  (M.G.M.),  Les 
Portiques  (22-12-48). 

MAITRES  DE  BALLET  (Fox),  Le 
Paris  (22-12-48). 

LE  JOYEUX  BARBIER  (Para- 
mount).  Eldorado,  Paramount 
(24-12-48). 

FRISSON  D’AMOUR  (M.G.M.), 
Normandie,  Moulin-Rouge,  Max- 
Linder  (24-12-48). 

I. 'HOMME  D OCTOBRE  (Pathé- 
Consortium-Cinéma),  Marbeuf 
(22-12-48). 

LA  BELLE  ESCLAVE  (Universal), 
Elysées-Cinéma  (24-12-48). 

CHANGEONS  DE  SEXE  (Mondia- 
Films),  California  (18-12-48). 

LES  TOREADORS  (Fox),  Ciné- 
Opéra  (22-12-48). 

JUPITER  (Fox). Avenue  (22-12-48).  j 

2'  SEMAINE 

Les  Pirates  de  la  Manche  (Gau- 
mont-Distribution), César,  Gaîté- 
Clichy,  Parisiana  (15-12-48). 

Le  Mariage  est  une  Affaire  privée 
(Metro-Goldwyn-Mayer),  Napo- 
léon 17-12-48). 

Hommes  du  Monde  (Universal), 
Lord-Byron  (13-12-48). 

La  Route  est  longue,  Parmentier 
(15-12-48). 

3e  SEMAINE 

La  Bête  aux  cinq  Doigts  ( Warner  - 
Bros),  Le  Monte-Carlo.  Les  Ima- 
ges. Les  Reflets.  Radio-Cité- 
Opéra  (8-12-48). 

5'  SEMAINE 

Le  Procès  (Filmax),  Studio  de 
l’Etoile  (24-11-48). 

6'  SEMAINE 

Sept  ans  de  malheur  (Gray- 
Films),  Balzac,  Helder,  Scala. 
Vivienne  (17-11-48). 

Le  Miracle  de  la  34e  Rue  (Fox), 
Broadway  (17-11-48). 

Il-  SEMAINE 

Hamlet  (Victory -Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


ULCÈS 

•J»  Nous  apprenons  le  décès,  à l’âge 
de  huit  mois,  de  la  petite  Martine 
Fauchet,  fille  de  M.  et  Mme  Jean 
Fauchet. 

•F  L’acteur  américain  Edgar  Kennedy 
est  mort  à Hollywood  à l’âge  de 
58  ans.  Il  avait  débuté  dans  le  ci- 
néma en  1911  sous  la  direction  de 
Mac  Seflnett.  On  i’a  vu  récemment 
dans  Symphonie  Loufoque,  C’est  ar- 
rive dema.n  et  Escale  à Hollywood. 

♦ 

VIENT  I9E  IUKA11KE 
Les  Etablissements  S é vile,  8,  rue 
des  Saussaies,  viennent  de  publier  un 
Catalogue  de  leur  Cinémathèque  en 
8,  9,5  et  16  mm.  Cette  brochure,  dans 
laquelle  les  films  sont  classés  par 
genre,  permet  à l'amateur  de  trouver 
rapidement  ce  dont  il  a besoin. 

* 

SOKTIL  üb  Mil  L 
•£•  Pour  Noël,  la  20th  Century  Fox 
sort  deux  films  burlesques  avec  les 
célèbres  Laurel  et  Hardy  : Les  Maî- 
tres de  Ballet  (Dancing  Masters)  au 
« Paris  » en  V.O.,  et  Les  Toréadors 
(Bulifighters)  également  en  V.  O.  au 
« Ciné-Opéra  ». 


NOMi.XATiONI 

•î»  C’est  à Lucien 
Hubert,  bien  con- 
nu et  apprécié 
de  tous  les  di- 
recteurs de  la 
région  de  l’Est, 
depuis  1928,  que 
Cine  - Sélection 
vient  de  confier 
la  direction  de 
son  agence  de 
Nancy.  Lucien 
Huoert  a,  tour  à 
tour,  occupé  des 
postes  importants 
dans  les  agences 
A.  C.  E.,  Para- 
mount, Eclair- 
J ournal  et,  tout  récemment  encore 
dirigeait  l’Agence  Vedis  à Nancy. 


«i*  M.  Albrecht,  directeur  général  de 
« Film  Polski  »,  a deciaré  a la  presse 
que  l’année  1949  verra  la  réalisation 
ae  25  films  de  long  métrage  et  i ac- 
croissement à 50  % de  la  production 
des  films  documentaires  et  scientifi- 
ques. Des  crédits  spéciaux  ont  été  nus 
à la  disposition  de  « Film  Polski  » 
pour  la  construction  de  nouveaux  stu- 
dios dans  la  banlieue  de  Varsovie. 


U VIE  DES  SOCIÉTÉS 

PKODL'OEIKJi- 

KISTKIBUTFURS 

DISTRIBUTION,  PRODUCTION 
Sté  Cinématographique  Japa,  S.  A., 
transfert  du  siège  social  au  12,  rue 
de  Rambouillet,  Paris.  3.850.000  (29- 
10-48). 

Indusfilm,  S A.,  6,  rue  de  Lisbonne,  Pa- 
ris. M.  Berard,  prés.-dir.  général. 
Autorisation  de  production,  co-pro- 
duction, distribution,  exportation  de 
films. 

Riss  et  Cie,  68,  Champs-Elysées,  Paris 
(8'),  S. A.  M.  Risacher,  présid.-dir. 
général.  Extension  à l’objet  social  : 
édition,  production  et  exploitation 
de  toutes  œuvres  cinématographi- 
ques 

Sté  Diffusion  Cinématographique  Mo- 
derne, transfert  du  siège  : 60,  rue 
des  Grands-Champs,  Paris  (3-12-48). 
Films  A.L.,  transfert  de  siège,  52,  av. 

Hoche.  Paris.  500  000  (3-12-48). 

Sté  Industrielle  et  Commerciale  du 
Film  en  Couleurs,  102  rue  de  l’Uni- 
versité. Paris.  Cap.  porté  à 1.000.000 
(3-12-48). 

Films  Triomphe,  23,  rue  Lavoisier, 
Paris  ( 8e  ) . Cap.  porté  à 2.000.000 
(8-12-48). 

F.XPEOITATIOIV 

Casino  d’Armentières,  S.A.R.L.,  61,  rue 
Deceunink,  Armentières  (Nord). 
Cap.  porté  à 1.425.000  (13-12-48). 

DIVERS 

Ets  Devineau,  26.  rue  Lafayette,  Pa- 
ris (9e).  Cap.  porté  à 25.000.000;  <7- 
12-48). 

World  Video  (France),  transfert  de 
siège.  37,  rue  Galilée,  Paris.  500.000 
(20-12-48). 

Sté  Nouvelle  Général  Film  Ham,  S A., 
40,  av.  de  la  République  Paris.  Cap. 
porté  à 7.500.000  (14-12-48). 

Verivit  Films.  S A.R.L.,  formation,  13, 
cours  de  la  Liberté,  Lyon  (Rhône). 
M.  Paul  Dupré,  gér.  50.000  (9-12-48). 
Foldex,  S.A.R.L.,  111-113,  rue  Legen- 
dre, Paris.  Extension  de  l’objet 
social  à publicité  en  général  par 
cinéma,  radio,  etc,  50.000  (8-12-48). 
Sté  Starling,  S.A.R.L.,  formation,  6, 
rue  Pierre-Ginier,  Paris.  51.000 
(7-12-48). 

VENTES  DE  FONDS 

Entreprise  de  cinéma  ambulant,  ex- 
ploitée à Argenton-l’Eglise,  Bouille- 
Loretz.  St-Martin-de-Sanzay  (Deux- 
Sèvres),  f.  v.  par  M.  Servant  à Pa- 
tronage Saint-Laurent  (4-12-48). 
Tournées  cinématograplrques  expi.  à 
Bellignies,  St-Vaast-la-Vallée,  War- 
gnies-le-Petit  (Nord),  f.  v.  par  Mme 
Lacaze  à M.  Audegond  (5-12-48). 
Cinéma,  à Sées  (Orne),  f.  v.  par  M. 

Fluteaux  à M,  Le  Sourd  (2-12-48). 
Cinéma,  à Bourg-Argental  (Loire), 
f.  v.  par  M Barraud  .à  Sté  Royal- 
Cinéma  (11-12-48). 

Cinéma  de  !a  Vallée  noire,  à Ardentes 
(Indre),  f v.  par  M.  Berges  à M. 
Thibault  (11-12-48). 

Empire-Cinéma,  à Saint-Denis-du-Sig 
(Algérie),  f.  v.  par  M.  René  Lopez 
à M.  S.  Sanchez  (27-11-48). 

Cinéma  Alhambra,  à Constantine  (Al- 
gérie), f.  v.  par  Mme  Leporaty  à 
Sté  Cane  Seiberras  (4-11-48). 

Cinéma  Idéal,  à Dreux  (Eure-et-Loir), 
f.  v.  par  Sté  commerciale  du  Cinéma 
Idéal  à Sté  Leroy-Goujet  (11-12- 
48). 

Cinéma  Salle  tfes  Fêtes,  à Crépieux- 
la-Pape  (Ain),  f.  v.  par  M.  Gabriel 
Mourgues  à M.  Marcel  Albertini 
(10-12-48). 

♦ 

«5»  Le  film  po'ona'S  sur  le  ghetto  var- 
sovien,  La  Vérité  n’a  pas  de  Fron- 
tières, mis  en  scène  par  Alexandre 
Ford,  première  médaille  décernée  par 
le  Conseil  des  Ministres  d’Italie  à la 
Biennale  de  Venise,  sera  incessam- 
ment projeté  en  France. 


Joan  Greenwood  et  John  Mills  dans  une  scène  émouvante 
de  L’HOMME  D’OCTOBRE  qui  triomphe  actuellement  à Paris  au  « Marbeuf  ». 
Sélection  Victorv  Film-J  Arthur  Rank  Organisation. 
Distribution  : Pathé-Consortium-Cinéma. 


♦♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦  ♦ ♦♦  ♦ ♦♦♦♦♦♦. 


25 


>»*♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Marie  Lohr.  Sir  C.  Hardwicke,  Basil  Radford,  Neil  North  dans 

THE  WINSLOW  BOY 

< Cliché  Lundon  Film  Prod.) 


IÆ  XOUVEAÜ  COUPLE  IDÉAL. 
Michèle  MOROaM  et  Henri  VIDAL  dans  FÀ  BIGLA 


Micheline  Presle 
entourte  des  membres 
de  la  presse  cinématographique. 

(Cliché  Fox.) 


Quelques  minutes  de  Danses  espa- 
gnoles, avec  José  Torrès.  Produc- 
tion Cinéson-Bruxelles,  300  m. 

Le  Petit  travers  de  la  Duchesse,  de 
Miarka  Laparcerie.  300  m.  Sketch  co- 
i mique  avec  Modeste  et  Ferdy.  Pro- 
duction Cinéson. 

Folie  Montmartre,  chant,  danse,  avec 
Liane  Marlène,  Lucette  Méryl.  300  m. 
Cinéson. 

Pin-up  Wooggie,  300  m.  Sketch, 
chant,  danse,  avec  Mona  Goya,  Varel 
et  Bailly  Georgette  Plana.  Production 
Cinéson. 


PRÉSFmTlOl»  DE 
“GLNISSIAT” 

Le  20  décembre  eut  lieu,  salle 
Pleyel,  un  brillant  Gala  du  Syndicat 
des  Producteurs  de  Films  éducatifs 
et  documentaires.  Au  programme  : La 
Meije,  de  Alain  Pol  ; L’Aventure  est 
au  Coin  d’un  Bois,  d’Henri  Marquet, 
supervision  de  Fred  Orain  ; Côte 
d’Azur  (Agfacolor),  de  Roger  Leen- 
hardt, et  Génissiat,  le  grand  repor- 
tage d’Atlantic  Film,  sur  la  construc- 
tion du  grand  barage  du  Rhône,  réa- 
lisé par  André  Gillet. 

De  très  nombreuses  personnalités 
de  l’industrie,  du  parlement  et  des 
milieux  cinématographiques  étaient 
présentes,  citons  : MM.  Jacques  Ma- 
gne, chef  de  cabinet  du  Ministre  de 
l’Education  nationale  ; Gaston  Mon- 
nerville,  président  du  Conseil  de  la 
République  ; Guernier,  rapporteur  de 
la  Commision  interministérielle  du 
Cinéma  ; Robert  Bichet,  H.  Lespès, 
députés  ; Bonnefous,  président  de  la 
Commision  des  Affaires  étrangères 
de  la  Chambre  des  Députés  ; Ziwès, 
préfet  de  la  Seine  ; le  Général  Brisac, 
directeur  de  l’Ecole  Polytechnique  ; 
les  membres  du  Conseil  de  direction 
de  la  Compagnie  nationale  du  Rhône  ; 
M.  Chanson,  représentant  M.  Ingrand, 
commissaire  général  cju  Tourisme  ; 
Lebesnerais,  directeur  général  de  la 
S N.C  F.  ; Mourre,  délégué  général  du 
Centre  national  du  Commerce  exté- 
rieur ; les  Présidents  des  Chambres 
syndicales  ou  des  Confédérations  na- 
tionales du  Bois,  de  l’Automobile,  de 
l’Habillement,  des  Métiers  d'art  et  de 
création,  de  l’Electro-Métaliurgie,  de 
la  Motoculture,  de  la  Manutention  des 
ports  français,  des  Producteurs  de 
Papier,  du  Commerce  charbonnier,  des 
Transports,  des  Industries  chimiques, 
des  Pétroles,  des  Industries  mécani- 
ques de  la  région  parisienne,  des 
Textiles,  etc.  M.  Maus,  président  de 
la  Fédération  nationale  des  Commer- 
çants-Détaillants de  France...,  ainsi 
que  MM.  Fourré-Cormeray,  directeur 
du  Centre  National  du  Cinéma,  Joxe, 
Erlanger,  Huisman. 

Il  est  important  que  de  semblables 
occasions  soient  fournies  aux  diri- 
geants des  grandes  industries  fran- 
çaises, pour  constater  de  visu  l’im- 
portance véritable  du  cinéma  comme 
organe  d’éducation  et  de  propagande 
nationale,  aussi  qu’extérieure. 

4 

Après  avoir  produit  deux  films 
pour  Eagle-Lion  (US  A.),  le  produc- 
teur Walter  Wanger  a repris  sa  li- 
berté. 

•$>  Les  firmes  américaines  vont  in- 
tensifier l’exploitation  de  leurs  films 
en  16  mm.  au  Canada. 


FOX  a engagé 
Micheline  PjsKSLE 

La  20th  Century  Fox  a engagé  Mi- 
cheline Presle,  qui  est  partie  à Holly- 
wood. Elle  s'est  embarquée  ces  jours 
derniers  à Cherbourg. 

La  durée  de  son  premier  séjour 
en  Californie  sera  d'environ  un  an. 


COURTS  MJ.IKTS 
I7.  ï».  F."  \ 

L’Union  des  Producteurs  de  Films 
annonce  une  belle  série  de  courts  su- 
jets : 

La  Découverte  de  Monaco,  600  m., 
musique  de  César  Scotto,  le  faste  de 
la  côte  idéale.  Réalisation  de  B.  Ko- 
valenko.  Production  Spadoni. 

Philatélie,  600  m.  Musique  de  Mo- 
zart. Production  Willy  Balasse.  Court 
historique  de  la  poste  et  des  origines 
de  la  philatélie. 

Les  Roseaux  de  Provence,  produc- 
tion Film  Triomphe-Nice.  Réalisation 
de  B.  Kovalenko,  350  m.  La  fabrica- 
tion des  anches  avec  le  concours  de 
l’orchestre  Rossatti. 


IVAI’GI  DATION  du  SIÈGE 
SOCHI,  de  la  C.A.P.R.I.C. 

Au  cours  d’une  réception,  donnée  le 
17,  a été  inauguré  le  nouveau  siège 
social  de  la  Caisse  autonome  de  Pré- 
voyance et  de  Retraites  de  l’Indus- 
trie cinématographique  (C.A  P.R.I  C.), 
5 bis,  rue  du  Cirque,  Paris-8e  (tél. 
ELY.  60-53).  Cette  manifestation  a eu 
lieu  en  présence  de  M.  Martet.  chef  du 
cabinet  du  Ministre  du  Commerce  et 
de  l’Industrie,  et  de  M.  Fourré-Cor- 
meray, directeur  général  du  C.N.C. 


LTV  KOUVÈAU  EOIIIQUE 

Le  jeune  et  excellent  comédien 
Albert  Rémy  que  nous  avons  pu  ap- 
précier récemment  dans  Croisière 
pour  l’Inconnu  et  L’Impeccable  Henri, 
vient  de  rentrer  à Paris  après  avoir 
tourné  dans  Tous  les  Chemins  mè- 
nent à Rome  et  dans  Ali  en  est  Baba. 
Ce  dernier  film  est  — on  s’en  doute  - — 
un  « comique  » de  moyen  métrage 
(1  200  m ).  Il  fut  produit  à Marrakech 
par  « La  Croix  du  Sud  » (A.  Zwo- 
bada)  et  les  Studios  Magreb  et  réa- 
lisé en  décors  naturels  par  l’ancien 
chef-monteur  Charlie  Bretonneiche, 
en  collaboration  avec  Albert  Rémy, 
auteur  du  scénario.  Rappelons  que  ce 
dernier  réalisa  il  y a trois  ans  un 
très  bon  court  métrage  comique  in- 
titulé Transports  Rapides  Bientôt,  il 
retournera  au  Maroc  avec  Breton- 
nciche  pour  mettre  en  chantier  un 
’-ngj  métrage  comique  er.  deux  ver- 
sions, Mohammed  le  Vic  orieux. 


Production  Universalia,  de  Salvo  d’Angelo.  Distribution  France  : Filmsonor. 
Vente  pour  le  Monde  entier  : Franco-London-Film-Export. 


3 GAKÇONS  T FIE. EF 

•J»  Bientôt  nous  verrons  à Paris  en 
quadruple  exclusivité  l’excellent  film 
de  Maurice  Labro,  Trois  Garçons  et 
une  Fille,  produit  par  F.A.O.  et  dis- 
tribué par  Ciné-Sélection.  Traité  en 
comédie,  ce  film  raconte  une  his- 
toire de  mœurs  très  prenante  et  très 
morale.  D excellents  comédiens  l’ani- 
ment : Gaby  Morlay,  Jean  Marchât, 
Suzy  Carrier,  Bernard  Lajarrige. 
François  Patrice  et  Maurice  Favières 
Déjà,  Trois  Garçons  et  une  Fille  est 
vendu  pour  le  Canada  et  la  Belgique. 
C’est  un  appréciable  atout,  présage 
d’une  belle  caxrière. 

— 1 


VIVIAN*  KO  MANCE 
PKOnUl  Th  ice 

Viviane  Romance,  dont  le  dernier 
film  fut  Le  Carrefour  des  Passions, 
va  bientôt  tourner  dans  Maya,  d'après 
la  pièce  célèbre  de  Simon  Gantillon. 
C'est  Raymond  Bernard  qui  en  ef- 
fectuera la  mise  en  scène. 

Maya  sera  une  production  Isara, 
nouvelle  société  fondée  par  Viviane 
Romance  elle-même. 


On  pense  qu’elle  y tournera  au  moins 
deux  films. 

La  veille  de  son  départ,  une  récep- 
tion intime  a été  donnée  dans  les  bu- 
reaux de  la  Fox,  où  se  trouvaient  reu- 
nis quelques  journalistes  et  les  diri- 
geants de  la  20th  Century-Fox. 


DERNIÈRE  HEURE 


OLIVIA  DF  HtVILW» 
Ci  WALTER  HUllSOK 
« ON  CA  h 11)411  » 

Olivia  de  Haviland  vient  de 
recevoir  l’Oscar  1948  et  le  titre 
de  meilleure  actrice  de  l’année 
pour  son  interprétation  dans  le 
film  The  Snake  Pit. 

Walter  Hudson  a été  déclaré  le 
meilleur  acteur  pour  son  rôle 
dans  Le  Trésor  de  la  Sierra  Madré. 

Meilleurs  films  de  l’année  : 
Hamlet,  suivi  de  Païsa,  sur  la 
base  du  mérite  artistique  et  de 
l’importance. 


Les  Dupont  sont  en  Vacances,  600  m. 
Sketch  comique  avec  Raymond  Sou- 
plex. 

Transport  Rapide,  comique  français 
de  600  m. 

Moto-Ball,  sportif,  commenté  par 
G.  Briquet,  300  m. 

L’U.P.F.  distribue  également  trois 
grandes  productions  : 

Le  Soleil  se  lèvera  encore,  qui  sort 
à partir  du  29  décembre  à « Midi- 
M;nuit  »;  London  Town,  en  techni- 
color, et  Rossini. 

♦ 

DENS  EN  S ANIMES 
•S  La  production  Les  Gémeaux  a 
organisé  le  23  une  grande  séance  pu- 
blique et  gratuite  patronnée  par 
l’hebdomadaire  « Marie-France  ».  Ce 
spectacle  spécialement  destiné  aux 
enfants  comportait  cinq  dessins  ani- 
més en  technicolor  de~"  Paul  Gri- 
mault  : Les  Passagers  de  la  Grande 
Ourse,  L’Epouvantail,  Le  Voleur  de 
Paratonnerres,  La  Flûte  Magique  et 
Le  Petit  Soldat. 


26 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


CINEft 

FI 


RAPHIE 

ISE 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


PETITES 


ANNONCES 


Demandes  et  offres  d’emploi  : 10  fr. 

la  ligne.  — Autres  annonces  : 100  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  salles  : 150  fr. 

la  ligne.  — Vente  de  films  : 500  fr. 

la  ligne. 

Ponr  les  annonces  domiciliées  au 
journal,  12  fr.  de  supplément  pour 
France  et  Empire  Français.  L’adminis- 
tration du  journal  décline  toute  res- 
ponsabilité quant  à leur  teneur. 
PAIEMENT  DES  ANNONCES 

Afin  d’éviter  les  frais  excessifs  de 
correspondance,  nous  prions  nos  an- 
nonciers de  vouloir  bien  nous  cou- 
vrir du  montant  de  leurs  petites  an- 
nonces par  mandat  postal  à notre 
compte  Ch.  Px  706-90  Paris,  en  mê- 
me temps  qu’ils  nous  adressent 
l'annonce. 


ACHATS  DE  NUMEROS 

Nous  sommes  toujours  ache- 
teurs des  numéros  suivants  de 
notre  Revue  : 

Tous  les  numéros  des  années 
1918  à 1928. 

1929  : N»*  531.  535  à 537,  555,  576. 

1930  : N°*  584.  583.  590.  594.  598, 
609.  610.  612.  615.  616.  620  à 632. 

1931  : N®*  635  à 653,  656.  660  à 
673,  678.  681. 

1932  : N»*  687.  688  699,  702.  712. 
715.  716.  725.  738. 

1933  : N®*  746,  751.  755.  764,  774. 
776,  778  à 782.  790.  791. 

1934  : N°*  795.  796,  801.  817. 

1935  : N®  882. 

1243,  1249,  1264,  1279,  1280,  1288. 

Ces  numéros  sont  repris  à 10  fr. 
(augmentés  des  frais  d’envoi). 

Prière  de  libeller  très  lisible- 
ment le  nom  et  l'adresse  de  l’ex- 
péditeur. Le  remboursement  sera 
effectué  par  mandat-carte. 


DEMANDES  D'EMPLOI 

Agé  de  45  ans,  conn.  tous  les  expi. 
de  France,  depuis  l’âge  de  18  ans, 
parlant  dialecte  alsacien,  cherche  si- 
tuation dans  l’expl.  ou  location  de 
films  ou  vente  mat.,  possède  voiture. 

Ecrire  à la  revue,  case  D.L.H. 

Secrétaire  sténo-dactylo,  bonnes  réf. 
cinéma,  cherche  remplacement. 

Ecrire  à la  revue,  case  J.R.N. 

Libre  de  suite,  dame  secrétaire  sté- 
no-dactvlo,  longue  expér.  aff.  cinémat. 
pouv.  prendre  initiative  et  seconder 
direction,  cherche  emploi  pour  après- 
midi  seulement. 

Ecrire  à la  revue,  E.E.E. 


ACHAT  CIN  ÉMA 

Urgent,  prof,  cherche  salle  35  à 
40.000  de  recette  ou  salle  faisant  65 
à 80.000  à prendre  à moitié  avec 
direction. 

Ecrire  à la  revue,  case  A.T.M. 


Après  camions  publicitaires  et  affiches 
lumineuses,  une  caravane  d’ânes  por- 
tant des  panneaux  avec  le  texte  sui- 
vant : « Je  n’irai  pas  voir  METIER 
DE  FOUS,  au  Marbeuf,  car  je  suis 
un  âne  »,  a été  très  remarquée. 

(Publicité  Chalmandrier.) 


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appartements  sis  à Clamecy  (Nièvre), 
dénommé  Casino  de  Clamecy,  com- 
prenant, au  rez-de-chaussée  : entrée, 
salle  de  cinéma  de  300  pl.  avec  ca- 
bine réglementaire,  buvette-bar,  la- 
verie, cuisine.  Au  1er  étage  : 4 appar- 
tements de  3 et  4 pièces,  cour  et  dé- 
pendances. Expiration  du  bail  com- 
mercial : lt!r  juillet  1950. 

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Directeur  : Paul-Auguste  Harlé. 
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Rédacteur  en  chef  : Marcel  Colin-Reval. 
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avec 


par  Paul-Auguste  HARLÉ 


N datant  du  31  décembre  1948 
ce  numéro  de  La  Cinématogra- 
phie Française  qui  confirme 
que  notre  journal  profession- 
nel a maintenant  plus  de  trente 
ans  d’existence,  nous  avons  plaisir  à 
rappeler  qu’il  parût  en  un  temps  où, 
dans  une  première  paix  retrouvée,  com- 
mençait pour  le  Cinéma  français  une 
sorte  de  grand  combat  avec  lui-même. 

Pathé,  Gaumont,  pour  ne  citer  que 
ce»  deux  grands  industriels  symboles 
de  l’activité  française,  dominaient  encore 
dans  toutes  les  parties  du  monde. 

En  répartissant  dans  les  capitales 
leurs  agences  commerciales,  leurs  salles 
de  spectacle,  leurs  usines,  leurs  labo- 
ratoires, ils  avaient  déjà  généralisé  la 
fréquentation  du  Cinéma  et  créé  la  tech- 
nique industrielle  très  précise  qui  per- 
mettait de  l’alimenter. 

Ils  furent  alors  suivis  par  beaucoup 
de  « pionniers  »,  dont  les  succès  locaux 
amplifièrent  leur  succès  et  même  les 
dépassèrent  chacun  dans  son  pays. 

Devons-nous  considérer  cette  évolu- 
tion mondiale  du  Cinéma  à partir  de 
1918  comme  un  abaissement  agaçant  de 
notre  monopole  d’avant  la  première 
guerre,  ou  au  contraire  comme  le  brillant 
résultat  de  cette  forte  initiative  des 
Français  ? 

Je  pense  qu’on  peut  dès  maintenant 
tracer  l’historique  du  Cinéma  dans  le 
monde  d’après  ce  second  point  de  vue. 
On  doit  admettre  le  très  rapide  dévelop- 
pement des  Théâtres  cinématographi- 
ques pendant  les  années  suivantes,  de 
même  que  le  perfectionnement  du  Spec- 
tacle en  Amérique  depuis  1915  et  en 


Europe  depuis  1920,  comme  un  hom- 
mage à l’effort  antérieur  des  grands 
industriels  parisiens,  qui  avaient  montré 
une  audace  et  un  sens  des  affaires  à la 
dimension  du  nouveau  moyen  d’amuse- 
ment, et  suivant  la  méthode  que  néces- 
sitait sa  diffusion  internationale. 

Nous  avions  semé  la  graine  du  Cinéma 
dans  chaque  partie  du  monde,  et  ces  acti- 
vités commerciales  montaient  prodigieu- 
sement et  nous  couvraient  de  leur  ombre. 
Dans  le  combat  que  nous  avions  coura- 
geusement engagé,  nous  étions  à la  fois 
les  victimes  et  les  vainqueurs. 


Un  autre  effort  sur  nous-mêmes  qui 
se  dégage  de  l’écoulement  du  temps  est 
l’introduction  de  la  recherche  artistique 
dans  la  technique  et  la  composition  d’un 
film.  Ce  qu’on  a appelé  tout  d’abord 
« avant-garde  » et  qui  date  de  1920 
environ. 

Cette  lutte  n’était  plus  cette  fois  le 
fait  des  grands  industriels  mais  elle 
était  plutôt  engagée  malgré  eux.  Elle 
venait  de  gens  sans  fortune  et  vivement 
passionnés.  Ils  puisaient  à toutes  les 
sources,  cherchaient  en  tous  sens  des 
sujets  pour  leurs  filnrçs  et  se  jetaient 
avec  joie  sur  tous  procédés  nouveaux 
d’une  technique  expressive. 

Le  journalisme  critique  tînt  alors  un 
rôle  efficace  dans  l’orientation  du  Ci- 
néma. A la  suite  de  Louis  Deïluc,  pres- 
que tous  les  metteurs  en  scène  de  cette 
époque  publièrent  leur  opinion  par  écrit 
avant  d’empoig/ier  une  caméra.  Les  pre- 
mières projections  de  leurs  audaces 
furent  souvent  aussi  turbulentes  que 
celles  du  Théâtre  français  en  d’autres 
siècles. 


, 


En  vérité,  le  combat  pour  la  qualité 
des  films,  pour  une  qualité  artistique 
passant  avant  toute  considération  de 
succès  commercial,  est  encore  livré  en 
France  chaque  année  pour  un  nombre 
important  de  productions. 

Ce  goût  créateur  anime  toute  l’évo 
lution  du  Cinéma;  comme  il  en  est,  par 
exemple,  pour  la  peinture,  où  toute 
conception  nouvelle  est  d’abord  rejetée, 
puis  tolérée  comme  une  mode  intéres- 
sante, et  enfin  reconnue  et  classée 
comme  un  nouveau  degré  dans  la  lente 
ascension  de  l’art. 

En  1930,  les  sons  furent  mis  à la 
disposition  des  metteurs  en  sc^ne. 
Nulle  part  autant  qu’en  France  l’usage 
de  la  parole  dans  les  films  ne  fut  aussi 
critiqué. 

Elle  fut  cependant  d’un  éclatant  em- 
ploi, car  en  quelques  années,  la  plupart 
des  écrivains  et  des  dramaturges  fran- 
çais — le  plus  décidé  fut  Marcel  Pa- 
gnol  — donnèrent  non  plus  seulement 
la  permission  d’adapter  leurs  œuvres, 
mais  apportèrent  au  Cinéma  le  travail 
direct  de  leur  plume  pour  les  scénarios 
ou  les  dialogues,  et  même  leur  partici- 
pation comme  réalisateurs  et  metteurs 
en  scène. 

Ainsi  se  consacre  cette  conquête  très 
importante.  Le  plus  ancien  et  le  plus 
vivace  exercice  de  l’esprit  français  re- 
connaît dans  l’écran  l’un  de  ses  moyens 
d’expression  les  plus  sensibles,  et  du 
plus  sûr  contact  avec  le  public. 


. 


Si  l’on  s’écarte  de  ce  découpage  heb- 
domadaire auquel  la  publication  d’une 
revue  professionnelle  nous  oblige,  si  l’on 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


MESSAGES 

Une  Industrie  cinématographique 
puissante  doit  avoir  ses  organes  de 
renseignements  et  d’informations  où 
chaque  intéressé  peut  trouver  les 
renseignements  et  les  informations 
nécessaires  pour  orienter  son  acti- 
vité et  inspirer  son  choix. 

Le  Cinéma  a quelque  cinquante  ans. 
Depuis  le  moment  où  il  est  sorti  de 
l’enfance,  il  a trouvé  en  La  Cinéma- 
tographie Française  la  publication 
utile  à tous. 

Au  cours  de  trente  années,  La  Ci- 
nématographie Française  n’a  cessé  de 
servir.  Elle  continuera  dans  l’avenir. 

Michel  Fourré-Cormeray, 
Directeur  Général 
du  Centre  National 
de  la  Cinématographie. 

te 

Comment  pourrait-on  concevoir  l’or- 
ganisation de  la  profession  cinémato- 
graphique, qui  se  rassemble  sous  la 
trilogie  de  l’art,  de  l’industrie  et  du 
Commerce,  sans  une  presse  corpora- 
tive remplissant  à la  fois  une  mission 
d’information  professionnelle  et  une 
mission  de  critique  économique? 

La  Cinématographie  Française,  re- 
vue trentenaire  d’une  profession  vieille 
à peine  de  cinquante  ans,  a toujours 
contribué,  par  ses  articles  documen- 
tés, à donner  aux  ressortissants  du 
cinéma  l’information  qui  leur  est  in- 
dispensable. 

Ses  analyses  pénétrantes  des  pro- 
blèmes cinématographiques  ont  tou- 
jours été  suivies  avec  attention  par 
les  professionnels. 

Aujourd’hui,  ses  pages  apportent  à 
ma  sous-direction  le  reflet  de  la  vie 
corporative  et  expriment  les  réactions 
ou  les  aspirations  légitimes  des  dis- 
tributeurs et  des  exploitants.  Les  in- 
térêts de  chacun  des  ressortissants 
de  la  trilogie  cinématographique  sont 
en  effet  inévitablement  divergents.  Le 
Centre  National  de  la  Cinématographie 
se  doit  de  rechercher  l’équilibre  entre 
les  diverses  branches  de  la  profession. 
Il  se  doit  d’écouter  les  critiques  de  la 
presse  corporative.  Sans  doute,  se- 
rait-il juste,  et  d’à  propos,  de  rappe- 
ler ce  vœu  de  Platon,  « le  père  spiri- 
tuel du  cinéma  »,  comme  certains  ci- 
néastes se  plaisent  à le  nommer,  dans 
le  passage  même  qui  traite  de  cette 
caverne  messagère  de  l’ère  cinéma- 
tographique : « Tu  oublies  encore  une 
fois,  mon  cher  ami,  que  le  législateur 
ne  doit  point  se  proposer  comme  but 
la  félicité  d’un  certain  ordre  de  ci- 
toyens. à l’exclusion  des  autres,  mais 
la  félicité  de  tous.  » 

Les  pages  de  La  Cinématographie 
Française  permettent  justement  au 
Centre  National  de  la  Cinématographie 
de  réaliser  au  mieux  ce  désir  et 
d’orienter  sans  cesse  l’action  de  ses 
services  vers  l’intérêt  général  de  la 
grande  famille  du  cinéma  français. 

Léo  Vogelweith, 
Sous-Directeur 
chargé  des  Services 
Exploitation-Distribution 
du  Centre  National 
de  la  Cinématographie. 


prend  le  mouvement  du  métier  dans  sa 
généralité,  on  voit  se  dégager,  non  plus 
par  saccades  mais  avec  le  lent  dévelop- 
pement d’un  fleuve  qui  s’éloigjne  de  ses 
sources,  la  magnifique  évolution  de  ce 
qu’on  a appelé  septième  art  et  deuxième 
industrie. 

En  réalité,  le  Cinéma  n’est  pas  isolé- 
ment l’un  des  arts;  mais  un  moyen  d’ex- 
pression qui  les  intéresse  tous.  Il  n’est 
pas  la  deuxième  industrie  par  le  poids 
de  ses  activités;  mais  après  la  feuille 
imprimée  le  second  instrument  pour  la 
vaste  diffusion  des  connaissances. 

Si  l’on  veut  vérifier  cette  valeur  de 
spectacle  éternel,  on  fera  bien  de  suivre 
les  projections  de  « Cent  chefs-d’œuvre 
du  Cinéma  » que  vient  de  commencer 
avenue  de  Messine,  la  « Cinémathèque 
Française  ». 

L’instrument  de  connaissance  peut  se 
mesurer  en  surface  par  les  centaines 
de  millions  de  fauteuils  disposés  pour  la 
projection  des  films  ou  par  les  milliards 
de  mètres  de  leurs  copies  positives.  Je 
^référerais  prendre  sa  mesure  en  pro- 
fondeur, en  observant  son  emploi  dans 
les  sciences,  ou  dans  ces  vivantes  chro- 
niques des  dernières  années  que  sont 
les  journaux  filmés  et  les  grands  docu- 
ments de  la  seconde  guerre  mondiale. 

Comme  c’est  le  détail  même  de  cette 
progression  du  Cinéma  que  l’on  retrouve 
dans  notre  publication,  nous  avons  plai- 
sir à regarder  vers  le  passé  et  à mesurer 
cette  forte  étape. 

! * 

* * 

Cependant  les  espaces  qui  s’ouvrent 
en  l’an  1949  sont  à peu  près  aussi  vastes 
que  l’étaient  ceux  du  Cinéma  français 
de  1919. 

La  Télévision  est  présente.  Elle  est 
retardée  en  France  par  un  fâcheux  mono- 
pole d’émission;  mais,  aux  Etats-Unis 
où  elle  est  libre,  elle  est  entrée  dans 
les  mœurs  publiques. 

L’usage  courant  des  procédés  de  cou- 
leur va  se  généraliser  dans  les  grands 
films  comme  dans  les  petites  bandes 
inversées  des  amateurs,  car  la  multipli- 
cation des  copies  possède  maintenant 
ses  laboratoires. 

A la  suite  de  ces  deux  nouveautés 
techniques,  révolutionnaires  chacune 
dans  un  sens  différent,  nous  allons  par- 
ticiper à un  mouvement  des  esprits  et 
assister,  venant  des  cinéastes  créateurs, 
à des  apports  aussi  fondamentaux  que 
celui  de  notre  vieille  « avant-garde  » 
de  1920. 


28 


Suivant  le  chapitre  « Cinéma  » du 
plan  Monnet,  nous  savons  qu’un  remanie- 
ment profond  de  toute  la  mécanique  de 
production,  ainsi  que  la  reconstruction 
de  toutes  nos  salles  de  spectacle  ont 
été  jugés  indispensables  par  les  techni- 
ciens les  plus  avertis. 


Il  ne  semble  pas,  à moins  d’un  chan- 
gement du  régime  social,  que  cette  trans- 
formation radicale  qui  se  chiffre  par 
dizaines  de  milliards  puisse  se  faire  au- 
trement que  par  les  méthodes  financières 
usuelles,  c’est-à-dire  avec  prudence  et 
lenteur,  et  passablement  au  hasard  des 
initiatives  privées. 


Cependant  une  évolution  se  produit, 
ici  également.  Tandis  qu’avant  1940  les 
capitaux  nécessaires  à la  réalisation 
4’un  film  de  3.500  mètres  ne  dépassaient 
pas  quelques  millions  et  pouvaient  pro- 
venir de  la  fortune  privée  de  comman- 
ditaires, on  doit  prévoir  que  les  chiffres 
prochains  des  devis  de  production,  pour 
un  film  de  bonne  classe  internationale 
atteindront  une  centaine  de  millions  et 
nécessiteront  l’appui  de  groupements 
financiers  de  vaste  envergure. 

L’originalité  individuelle  ne  pourra 
être  sauvegardée  que  si  les  réalisateurs 
parviennent  à se  maintenir  hors  de 
portée  de  la  raideur  administrative  et 
des  contrôles  officiels  que  cet  appui 
comporte.  Et  cependant  il  leur  faudra  un 
personnel,  un  équipement  de  studios  et 
des  laboratoires  d’étude  de  plus  en  plus 
importants  et  de  constante  valeur  tech- 
nique. 

Une  diffusion  mondiale  effective  est  la 
conséquence  des  fortes  dépenses.  Il  ne 
semble  pas  que  les  Français,  si  indivi- 
dualistes qu’ils  soient,  puissent  y par- 
venir sans  constituer  auparavant  des 
groupements  commerciaux  massifs.  C’est 
l’opinion  britannique  à la  suite  de  Arthur 
Rank,  lequel  conquiert  méthodiquement 
sa  place  mondiale.  C’est  aussi  celle  des 
grandes  maisons  américaines  qui,  agen- 
cées déjà  chacune  à l’échelon  mondial, 
se  concentrent  cependant  pour  l’expor- 
tation en  une  association  unique,  la 
M.P.E.A. 


1949  verra  pour  la  France  un  premier 
pas  dans  cette  voie.  La  Loi  et’ Aide  récem- 
ment votée  réserve  une  partie  des  fonds 
corporatifs  à l’organisation  des  exporta- 
tions, et  pour  l’appliquer  la  Direction 
du  Cinéma  a heureusement  obtenu 
l’Union  de  tous  les  producteurs  et  distri- 
buteurs français. 

P.-A.  HARLÉ. 


CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


ETATS-UNIS 

Pessimisme  citez  les  Producteurs. 

Réductions  massives  du  nombre  de 
films  réalisés. 

par  Chester  B.  BAHN 


Les  circonstances  dans  lesquelles  a été  pla- 
cée l’industrie  américaine  du  film  fait,  en 
1949,  nettement  établir  que  la  période  des 
douze  mois  à venir  se  montrera  ausi  critique 
que  jamais  dans  les  annales  du  Cinéma. 

Vraiment,  en  tenant  compte  de  l’aspect  des 
choses  à venir,  la  nouvelle  année  peut  éclipser 
en  difficultés  toutes  les  autres,  y compris  celle 
de  la  deuxième  guerre  mondiale. 

Les  forces  au  travail  sont  nombreuses.  La  re- 
grettable et  malheureuse  impasse  anglo-amé- 
ricaine, les  incertitudes  et  incidents  dans  la  dis- 
tribution à l’extérieur  d’autre  part,  le  fait  que 
la  paix  mondiale  marque  le  pas,  tout  ceci  pèse 
lourdement  sur  l’industrie,  au  seuil  même  de 
l’année  1949.  , 

Inévitablement  il  en  résulte  de  sérieuses  ré- 
percussions natiçnales.  Le  rétrécissement  des 
barrières  des  pays  étrangers,  qui  se  sont  éle- 
vées contre  la  libre  transmission  des  gains  de 
films,  la  nécessité,  la  réévaluation  du  potientiel 
de  distribution.  Les  changements  dans  l’éco- 
nomie nationale,  reflétés  dans  l'exploitation, 
prouvent  l’urgence. 

C’est  pourquoi  le  meeting  des  26-28  janvier 
à Hollywood,  auquel  ont  été  invités  les  repré- 
sentants des  syndicats  des  studios,  peut  être  de 
la  plus  grande  importance. 

Ces  derniers  mois,  Hollywood  s’est  aperçue 
que,  non  seulement  de  bons,  mais  de  meilleurs 
films  peuvent  être  produits  à meilleur  prix.  Ceci 
cependant  a été  largement  accompli  en  suppri- 
mant les  excès  et  en  surveillant  sévèrement  les 
coûts  de  studio. 

Egalement  dans  l’air,  la  première  réunion  du 
Conseil  anglo-américain  attendu  maintenant 
pour  les  23-25  mars.  Les  représentants  des  deux 
grandes  industries  se  rencontreront  pour  essayer 
de  trouver  un  terrain  d’entente  entre  elles.  Tôt 
ou  tard,  de  toute  façon,  il  faut  qu’elles  arrivent 
à un  accord. 

Parmi  les  autres  forces  qui  marqueront  puis- 
samment l’année  1949  est  la  télévision.  Le  décret, 
qui  a mis  d’accord  le  Département  de  la  Jus-- 
tice  et  la  RKO,  dans  le  procès  contre  les  prin- 
cipales compagnies,  ne  constitue  peut-être  pas 
un  changement  radical.  Mais  il  n’y  a aucun 
doute  sur  sa  signification  et  l’exploitation  amé- 
ricaine, en  bien  ou  en  mal,  s’en  ressentira  obli- 
gatoirement. 

Dans  le  domaine  de  la  production,  on  pense 
qu’en  général,  en  1949,  les  studios  s’orienteront 
vers  le  marché  national  bien  que,  dans  quelques 
points  de  l’industrie,  il  y ait  un  sentiment  opti- 
miste en  l’amélioration  des  marchés  étrangers. 

Les  documentaires  romancés  deviennent  de 
plus  en  plus  populaires  et  M.G.M.  et  Universal 
-font  des  plans  pour  en  produire.  Fox  et  Eagle 
Lion  ont  connu,  en  effet,  des  succès  avec  ce 
genre  de  production. 

Les  producteurs  d’Hollywood  auront  de  quoi 
s’occuper  avec  les  crédits  gelés  qu’ils  possèdent 
à l’étranger.  En  Angleterre  et  en  Italie,  seront 
réalisés  plusieurs  films  américains  en  1949. 

Paramount  produira  vraisemblablement  de  16 
à 18  films  avec  ceux  d’Hal  Wallis  et  de  Pine 
Thomas.  Wallis  commencera  Thelma  Jordan  et 
Rope  of  Sand  en  janvier.  Le  premier  est  inter- 
prété par  Barbara  Stanwyck  et  Wendell  Corey 
et  le  second  par  Burt  Lancaster  et  Corinne  Cal- 


vet.  My  Friand  Irma,  adapté  d'une  émission  de 
Cy  Howard,  commencera  en  février  avec  Dean 
Martin  et  Jerry  Lewis. 

L’organisation  Pine-Thomas  a éliminé  ses  pro- 
ductions à budget  réduit  et  fournira  à Para- 
mount trois  films  A annuellement. 

L’accord  Bing  Crosby-Paramount  provoquera 
la  participation  de  Crosby  dans  sept  des  films  à 
venir.  Hope  Enterprises  a un  accord  avec  Para- 
mount pour  un  film  par  an. 


Une  scène  d’ALICE  AU  PAYS  DES  MERVEILLES 
avec  les  poupées  animées. 

(Cliché  U. G. P.) 


Paramount  a placé  le  plafond  du  coût  de  ses 
films  A à 1.500.000  dollars,  mais  certains,  et  en 
particulier  Samson  et  Dalila,  de  Cecil  B.  de  Mille, 
dépasseront  ce  devis. 

William  Wyler,  Frank  Capra,  George  Stevens 
et  Samuel  J.  Briskin,  tous  de  Liberty  Pictures, 
sont  maintenant  avec  Paramount.  Wyler  vient 
de  terminer  The  Heiress  à son  nouveau  studio 
tandis  que  Capra  va  commencer  une  nouvelle 
version  de  Broadway  Bill  avec  Bing  Crosby  en 
vedette.  Stevens,  qui  a dirigé  I Remember  Marna 
à RKO,  a deux  scénarii  en  préparation,  tandis 
que  Briskin  est  un  des  dirigeants  de  Marathon. 

Universal-International  se  propose  de  faire 
24  films  en  1949  dont  six  en  technicolor.  Uni- 
versal a supprimé  la  plupart  de  ses  accords 
avec  des  producteurs  indépendants.  Cependant, 
il  reste  un  film  de  Michael  Kanin  qui  a produit 
A double  life  (Othello). 

Robert  Montgomery  a foqdé  la  Neptune  Pro- 
ductions et  il  commencera  en  février  Corne  be 
my  love.  Rampart  Productions  (William  Dozier 
et  sa  femme,  Joan  Fontaine)  feront  A very  re- 
markable  follow,  avec  Joan  Fontaine. 

Maxwell  Shane  et  Maxwell  Geffen  feront  The 
Salem  Frigate  pour  Universal.  Irving  Brecher, 
qui  a produit  The  life  of  Riley,  fera  un  film 
d’après  son  émission  de  radio. 

Universal  a un  accord  avec  Scalera  Films  de 
Rome  pour  produire  un  film,  en  mai,  en  Italie, 
avec  Deanna  Durbin. 

20th  Fox  a un  plan  de  30  films  dont  six  seront 
faits  en  Angleterre.  Elle  termine  actuellement 
I Was  a male  war  bride,  avec  Cary  Grant  et 
Ann  Sheridan,  film  que  dirige  Howard  Hawks 
et  qui  est  terminé  en  Angleterre. 

La  Société  Westwood  réalise  Impulse  en  An- 
gleterre, avec  Jean  Negulesco  comme  réalisateur 
et  Dana  Andrews  et  Maureen  O’Hara. 


A {'occasion  du  Trentenaire  de  La 
Cinématsgraphie  Française,  j’ai  le 
plaisir  de  vous  adresser  toutes  mes 
félicitations  pour  la  contribution  que 
vous  apportez  par  votre  soutien  à 
toutes  les  Œuvres  Sociales  de  l’In- 
dustrie cinématographique. 

D'autre  part,  la  large  diffusion  dans 
votre  hebdomadaire  des  textes  rela- 
tifs à la  formation  professionnelle 
apporte  un  concours  précieux  à l'en- 
semble de  la  Profession. 

Raymond  Le  Bourre, 

Sous-Directeur 

des  Services  Sociaux  du  C.N.C. 

e 

A Stockholm  et  à Prague,  à Copen- 
hague ainsi  qu’à  Londres,  à Budapest 
aussi  bien  qu'à  Madrid,  à Rome  ou  à 
Oslo,  à Berne,  à Vienne,  à Bruxelles, 
à La  Haye,  partout  où  j’ai  eu  l’occa- 
sion de  rendre  visite  à des  person- 
nalités touchant  de  près  ou  de  loin  à 
l’Industrie  cinématographique,  partout 
j’ai  vu,  sur  leur  bureau,  le  numéro  le 
plus  fraîchement  arrivé  de  La  Ciné- 
matographie Française. 

Robert  Cravenne, 
Sous-Directeur  chargé  des  rela- 
tions avec  l’étranger  du  C.N.C. 

Il  est  agréable  de  constater  que, 
malgré  toutes  les  difficultés  de  la 
profession,  La  Cinématographie  Fran- 
çaise compte  maintenant  trente  an- 
nées d’existence. 

Nous  savons,  les  uns  et  les  autres, 
les  services  que  cette  revue  profes- 
sionnelle a rendu  au  cinéma  : nous 
avons  été  les  témoins  des  efforts  ré- 
guliers de  son  directeur  et  de  ses 
rédacteurs  pour  obtenir  toujours  les 
résultats  les  plus  conformes  aux  inté- 
rêts supérieurs  du  cinéma. 

Dans  ce  « Trentenaire  »,  j’exprime 
à La.  Cinématsgraphie  Française  tou- 
tes mes  félicitations  les  plus  cordiales 
et  je  lui  adresse  mes  vœux  confiants 
pour  l’avenir. 

Georges  Huisman, 
Conseiller  d’Etat, 
Président  de  la  Commission 
de  Contrôle  des  Films. 

Le  trentième  anniversaire  de  La 
Cinématographe  Française  m’offre 
l'occasion  de  lui  adresser  toutes  mes 
félicitations  et  mes  vœux  de  pros- 
périté. 

Ce  journal  a su  grouper,  de  façon 
claire  et  détaillée,  tout  ce  qui  con- 
cerne le  Cinéma;  c’est  une  sorte  de 
documentation  de  la  vie  même  de 
cette  Industrie. 

J'apprécie  les  relations  cordiales 
que  mon  Service  entretient  avec  La 
Cinématographie  Française  et  sou- 
haite que  nos  efforts  communs,  tendus 
vers  le  même  idéal,  servent  efficace- 
ment la  cause  du  Cinéma  français. 

Jeanne  Mazac, 
Secrétariat 

de  la  Direction  générale  du  C.N.C. 


CINÊMATOGR 


30 


MESSAGES 

»J«e  existence  aussi  longue  apporte 
à : le  seule  la  preuve  plus  certaine 
a'iin  grand  travail  et  du  but  accompli. 

La  Cinématographie  Française  est 
toujours  présente  et  s’est  rendue 
, indispensable  dans  le  travail  de  tous 
ceux  qui  ont  fait  du  Cinéma  leur 
profession. 

En  France  et  à l’Etranger,  elle  a su 
apporter  les  informations  précises 
qui  sont  les  seules  valables.  Elle  a 
su  peser  et  discuter  impartialement 
les  problèmes  qui  sont  rattachés  à la 
vie  propre  et  au  développement  du 
Cinéma  français. 

Je  suis  heureux  de  la  féliciter  de 
ses  efforts  constants  pour  mieux 
faire  connaître  la  valeur  et  la  grande 
qualité  du  court  métrage  français. 

J.  Chausserïe-Laprée, 

Chef  du  Service 
des  Courts  Métrages  du  C.N.C. 

Le  Cinéma  peut  devenir  une  des 
premières  industries  françaises.  La 
presse  corporative  est  donc  d’une 
grande  importance  pour  les  connais- 
sances qu’elle  apporte.  La  Cinémato- 
graphie Française  est  à la  pointe  de 
cette  presse  depuis  trente  ans  et 
nous  a,  tout  récemment  encore,  beau- 
coup aidé. 

En  effet,  quelles  que  soient  les  im- 
perfections de  la  loi  d’aide  dont  j’ai 
été  le  rapporteur,  elle  a manifesté  la 
sollicitude  du  Parlement  pour  cette 
industrie.  Il  reste  aux  intéressés  à 
faire  la  preuve  qu’ils  savent  s’organi- 
ser et  s’entendre. 

A partir  d’un  contrôle  plus  strict 
des  recettes  chez  les  exploitants, 
d’une  réorganisation  de  la  Distribu- 
tion, j’estime  possible  de  créer  un 
organisme  central  de  financement  des 
films  et  de  réduire  très  notablement 
la  réglementation  actuelle. 

En  ce  qui  concerne  la  loi  d’aide 
elle-même,  il  convient  d’observer  pen- 
dant quelques  mois  son  application 
avant  de  se  prononcer  sur  ses  effets 
et  de  la  corriger  s’il  y a lieu. 

Géraud-Jouve, 

Membre  de  l’Assemblée  Nationale. 

sT 

Trente  ans  d’existence,  quel  bel 
âge...  Notre  jeune  association  ne  peut 
en  dire  autant,  mais  elle  se  sent  mal- 
gré tout  rattachée  à la  période  glo- 
rieuse qui  a vu  le  développement  de 
votre  revue,  par  la  présence  en  son 
sein  des  vieux  techniciens  du  Cinéma, 

C’est  donc  en  toute  sincérité  que 
nous  vous  adressons  toutes  nos  féli- 
citations, sans  oublier  les  efforts  que 
vous  avez  soutenus  pour  le  dévelop- 
pement technique  de  notre  industrie. 

Nous  formons  les  vœux  les  plus 
sincères  pour  la  prospérité  de  cette 
Cïnémato,  si  connue  et  appréciée  que 
chacun  d’entre  nous  ne  la  désigne  plus 
depuis  longtemps  que  par  cet  amical 
sobriquet... 


Jean  Vivié, 

Secrétaire  de  l’A.F.I.T.E.C. 


Parmi  les  films  que  réalisera  20th  Fox  en 
Angleterre,  citons  : The  gay  pursuit,  InsicLe  Scot- 
land  Yard,  Unseen  Harbor,  No  Highway  et  The 
black  rose. 

La  compagnie  termine  The  Prince  of  foxes 
en  Italie,  avec  Tyrone  Power,  Orson  Welles. 
Wanda  Hendrix.  réalisation  Henry  King. 

United  Artists  fera  30  films  en  1949  dont  3 avec 
James  Nasser  de  General  Service  et  6 avec 
Harry  Poplein  de  Cardinal  Pictures.  Les  frères 
Cagney,  James  et  William,  en  feront  deux,  tan- 
dis que  Mary  Pickford  utilisera  les  fonds  gelés 
en  Italie  pour  en  produire  trois. 

Lester  Cowan,  qui  a produit  Love  Happy  avec 
les  Marx,  fera  deux  films  et  Sam  Bischofï  éga- 
lement. Seymour  Nebenzal  qui  a fait  Siren  of 
Atlantic  avec  Maria  Montez,  J.-P.  Aumont  et 
Dennis  O'Keefe,  se  propose  de  réaliser  une  nou- 
velle version  de  M. 

Edwai'd  et  William  Nassour  terminent  Africa 
Screarns,  avec  Abbott  et  Costello,  distribution 
Universal.  Samuel  Goldwyn  Jr.  et  Martin  Moo- 
ney  feront  Criminals.  Un  exploitant  du  Minne- 
ota,  W.R.  Frank,  termine  The  Story  of  Dan 
Patch. 

Edward  Small,  un  des  plus  actifs  produc- 
teurs de  la  Côte,  fournira  deux  films  à Uni- 
versal. 

M.G.M.  prépare  22  films  pour  1949,  mais  ce 
chiffre  sera  certainement  grossi  avant  la  fin  de 
l’année.  M.G.M.  battra  un  record  en  en  réalisant 
12  en  technicolor.  7 de  ces  films  seront  musi- 
caux. 

Les  studios  Cuiver  City  prévoient  Quo  Vadis 
en  Italie  et  le  producteur  Arthur  Hornblow  Jr. 
a été  à l’étranger  pour  préparer  des  films. 
M.G.M.  produit  en  Angleterre  Conspirator,  avec 
Robert  Taylor  et  Elisabeth  Taylor,  et  Edward 
my  son,  avec  Spencer  Tracy  et  Deborah  Kerr. 

M.G.M.  fera  Zapata  au  Mexique  avec  Robert 
Taylor. 

Columbia  fera  50  films  cette  année  et  a un 
nombre  record  d’accords  avec  des  producteurs 
indépendants. 

Santana  Productions,  formé  par  Robert  Lord 
et  Humphrey  Bogart,  a fait  Knock  on  any  door 
avec  Bogart,  pour  Columbia  et  commence  Tokyo 
également  avec  Bogart.  Horizon  Pictures,  de 
John  Huston  et  Sam  Spiegel,  produit  Rough 
Sketch,  avec  Jennifer  Jones  et  John  Garfield. 

Le  premier  accord  indépendant  de  Joan  Craw- 
l’ord  la  fera  interpréter  le  rôle  principal  de  Miss 
O’Brien.  Rita  Hayworth  possède  Beckworth  Pic- 
lures  qui  a fait  Loves  of  Carmen,  mais  la  firme 
>e  trouve  dans  une  impasse  avec  les  studios, 
l’actrice  ayant  refusé  de  jouer  dans  Lola 
Henson. 

Sidney  Buchman  produit  Jolson  sings  again. 
Robert  Rossen,  qui  a fait  The  Under  cover  man 
avec  Glenn  Ford,  réalise  Ail  the  king’s  men. 
Anna  Lucasta  commence  en  janvier  avec  Pau- 
lette Goddard,  production  Security  Pictures. 


Jacques  Dumesnil  et  Jacques  Dufilho  interprètent 
une  scène  de  LA  FERME  DES  SEPT  PECHES 

(Cliché  Sirius.) 


Gene  Autry  produit  six  films  par  an  pour  Co- 
lumbia et  la  Producers-Actors  Corp.  (Harry  Joe 
Brown  et  Randolph  Scott)  a aussi  un  accord 
avec  la  compagnie.  Sam  Katzman  produit  à la 
fois  des  grands  films  et  des  « sériais  » pour 
Gower. 

Gregor  Rabinovitch  produit  en  Italie  et  a un 
record  de  quatre  films  avec  Columbia.  Il  va 
réaliser  The  eternal  melody,  basé -sur  La  Bohê- 
me, avec  Jean  Kiepura,  Martha  Eggerth  et  Janis 
Carter.  Ainsi  que  Faxist  et  Les  Contes  d’Hoff- 
mann. 

Eagle  Lion  fera  de  dix  à douze  films  plus 
douze  avec  des  producteurs  indépendants.  La 
Cavalier  Pictures  (Robert  Joung  et  Eugene  Rod- 
ney)  fera  deux  films  en  1949. 

Le  programme  de  RKO  est  encore  indéterminé 
mais  Howard  Hughes  le  mettra  au  point  vers 
le  milieu  de  janvier.  I married  a communist 
commencera  en  janvier  suivi  de  The  big  Steal, 
avec  George  Raft,  et  qui  sera  tourné  en  partie 
au  Mexique.  Sid  Rogell,  C.  Tevlin  et  Kickson 
Lockhart  font  partie  des  dirigeants  de  RKO. 

Glenn  McCarthy  réalisera  The  Green  promise 
pour  RKO. 

Le  programme  de  Warner  n'est  pas  encore 
arrêté.  Cependant,  aux  vingt  films  A produits 
annuellement,  viendront  s’ajouter  six  grandes 
productions  réalisées  sous  la  direction  de  Saul 
Elkins. 

Les  films  de  United  States  Pictures  (Milton 
Sperling)  Michael  Curtiz  Prod.  et  Transatlantic 
Pictures  (Alfred  Hitchcock  et  Sidney  Bernstein) 
sont  toujours  distribués  par  Warner.  Transatlan- 
tic a fait  récemment  Under  Capricorn  avec  In- 
grid Bergman  et  Joseph  Cotten. 

Curtiz  est  représenté  par  My  dream  is  Yours 
avec  Jack  Carson  et  Doris  Day  et  Flamingo 
Road  avec  Joan  Crawford  et  Zachary  Scott  et 
Sparling  par  South  of  St  Louis  avec  Joël  McCrea 
et  Alexis  Smith. 

Warner  fait  Tash  Force,  histoire  de  l’avia- 
tion navale  depuis  1926,  avec  Gary  Cooper.  En 
1948,  le  personnel  de  Warner  s’est  augmenté  de 
Gary  Cooper,  Danny  Kaye,  Virginia  Mayo,  Ed- 
mond O’Brien,  Gordon  McCrea  et  Patricia  Neal. 

Selznick  Releasing  Organisation  fait  The 
third  man  en  Angleterre  et  à Vienne,  avec 
Joseph  Cotten,  Alida  Valli  et  Orson  Welles,  réa- 
lisateur : Carol  Reed.  S. R. O.  fera  Gone  to  earth 
en  technicolor  en  Angleterre  avec  Jennifer 
Jones. 

Allied  Artists  projette  12  films  en  1949  et  Mo- 
nogram  50.  Roy  del  Ruth  fera  Red  Light  pour 
Allied  Artists.  Paul  Short  qui  a produit  Bad 
Boy  sera  parrainé  par  Variety  Clubs.  King  Bros 
continuera  à être  distribué  par  Allied  Artists. 

En  plus  des  séries  Junny  Wakely  et  Johnny 
Mack  Brown,  Monogram  a acquis  une  nouvelle 
série  de  westerns  avec  Whip  Wilson.  Les  Charlie 
Chan,  Joe  Palooka,  Bringing  up  Father  et  Bo- 
wery  Boys  seront  continués. 

Robert  Lippert  se  propose  de  faire  26  films 
en  1949,  distribués  par  Sreen  Guild.  Cette  der- 
nière compte  beaucoup  sur  I shot  Jesse  James 
interprété  par  Preston  Foster,  Barbara  Britton 

t John  Ireland.  Rimfire,  Omoo,  Grand  Canyon 
entreront  bientôt  en  production. 

Le  programme  Films  Classics  n’est  pas  prévu 
mais  parmi  sa  distribution  1949  il  y aura  : Flie 
469  State  department  en  Cinécolor  par  Sigmund 
Neufeld,  Daughter  of  Ramona  en  Cinécolor  par 
Martin  Mooney,  The  Judge  produit  par  Erne- 
rald  Prods  d’Anson  Bond.  Max  Alexander,  un 
vétéran  de  la  production,  est  membre  de  Agay 
Prods.  qui  fait  Amazon  Quest. 

Republic  fera  sans  doute  45  films  dont  un 
quart  en  Trucolor.  John  Wayne,  qui  participera 
à la  production,  fera  Eagle  In  Exile  pour  Repu- 
blic sous  la  direction  de  George  Waggner. 

Fedelity  Pictures  fondée  par  Howard  Welsch, 
anciennement  à Universal,  et  Robert  Peters, 
produit  Montana  Belle,  en  Trucolor,  qui  sera 
distribué  par  Republic.  — Chester  B.  Bahn. 


■■ 


31 


COÛT  TROP  ÉLEVÉ  DES  PRODUCTIONS 
D'HOLLYWOOD. 

RÉVISION  INDISPENSABLE  DES 
MÉTHODES  ACTUELLES. 

LES  PROBLÈMES  CRÉÉS  PAR  LA 
TÉLÉVISION. 

par  Robert  FLOREY 


La  production  cinématographique  américaine 
continue  à marcher  au  ralenti.  En  voici  les 
raisons  : 1)  Coût  des  matières  premières, 
prix  de  la  main-d’œuvre,  salaires  des  techniciens 
spécialisés  et  des  vedettes  allant  sans  cesse 
grandissants;  2)  Diminution  progressive  des  ren- 
trées de  l’étranger  ; 3)  Moins  de  spectateurs 
dans  les  cinémas  ; 4)  Re-sortie  de  vieux  films 
dont  l’abondance  encombre  les  théâtres;  5)  L’in- 
quiétude dans  laquelle  se  trouvent  les  produc- 
teurs-distributeurs-propriétaires de  chaîne  de 
cinéma  devant  l’imminence  d’une  décision  de 
la  Cour  Suprême  d’interdire,  à la  même  société 
de  produire  des  films  et  de  les  distribuer  dans 
ses  propres  théâtres  (loi  anti-trusts) . 

On  se  rend  compte  de  l’énormité  de  la  catas- 
trophe qui  se  produirait  si,  par  exemple,  on 
défendait  aux  sociétés  Warner,  20th  Century- 
Fox  ou  Paramount  de  produire  leurs  films  et 
de  les  montrer  dans  leurs  propres  cinémas,  elles 
seraient  alors  obligées,  si  elles  veulent  continuer 
à faire  des  films,  de  vendre  les  théâtres  de  leurs 
puissantes  organisations. 

De  tout  ceci  il  résulte  que  depuis  déjà  pas 
mal  de  temps,  plus  de  la  moitié  des  artisans  du 
cinéma  se  trouve  sans  travail.  Le  « boom  » des 
années  de  guerre  est  terminé.  Depuis  la  fin  des 
hostilités,  les  gens  n’ont  plus  les  moyens  d'aller 
au  cinéma  aussi  souvent  qu’ils  le  faisaient  alors. 
L’augmentation  du  prix  des  places  (grevé  d’im- 
pôts) y est  aussi  pour  quelque  chose.  On  payait 
un  fauteuil  dans  un  théâtre  de  quartier,  il  n’y 
a pas  si  longtemps,  de  30  à 50  cents,  le  même 
fauteuil  coûte  aujourd’hui  de  60  à 80  cents.  Une 
famille  de  cinq  personnes  pouvait  autrefois, 
moyennant  deux  dollars,  se  permettre  d’aller 
au  cinéma  au  moins  une  fois  par  semaine  ; à 
quatre  dollars  par  visite,  aujourd’hui  il  n’en  est 
plus  question.  Les  petits  établissements  de  Main 
Street,  ouverts  toute  la  nuit,  montraient  trois 
grands  films  pour  10  cents,  ils  en  demandent 
aujourd’hui  cinquante.  Un  film  de  catégorie 
« B » dont  le  coût  de  production  s’élevait  voici 
une  décade  à 150.000  dollars,  ne  peut  être 
tourné,  de  nos  jours,  pour  moins  de  400.000  dol- 
lars. Les  « grandes  machines  » dont  le  devis, 
naguère,  s’élevait  à un  million  ne  peuvent  plus 
être  produites  à moins  d’en  dépenser  deux, 
voire  davantage.  Il  est  devenu  impossible  d’en- 
gager un  jeune  premier  d'envergure  moyenne 
pour  moins  de  100.000  dollars  par  film  et  ceci 
pour  une  période  de  tournage  n’excédant  pas 
huit  semaines.  Une  star  touche  facilement 
200.000  dollars  par  film  et,  dans  certains  cas,  est, 
en  plus,  intéressée  aux  bénéfices.  Les  salaires 
des  techniciens  ont  beaucoup  augmenté  depuis 
1939,  mais  la  production  ayant  diminué  de  moi- 
tié, ils  ne  travaillent  plus  autant.  Le  prix  des 
décors  atteint  des  proportions  fantastiques,  le 
coût  de  certains  matériaux  nécessaires  à leur 
construction  ayant  quadruplé.  Il  n’est  plus  pos- 
sible de  produire  des  films  à « grands  noms  » 
à un  prix  raisonnable,  de  sorte  que  dans  cer- 
tains cas  les  rentrées  n’égalisent  plus  les  dé- 
bours. Il  est  devenu  difficile  pour  les  nombreux 


producteurs  indépendants  de  trouver  des  com- 
mandites et  certains  d’entre  eux  n’ont  pas 
tourné  un  film  depuis  plus  d’un  an.  Telles  sont 
les  raisons  du  marasme  actuel. 

Lorsqu’un  de  mes  films  est  en  chantier,  j’en 
examine  quotidiennement  le  budget  avec  mon 
directeur  de  production.  Nous  calculions,  der- 
nièrement, le  devis  d’une  séquence  devant  être 
photographiée  en  extérieurs  ; voici  un  exem- 
ple de  la  situation  dans  laquelle  nous  nous 
trouvons.  Un  figurant  ordinaire,  faisant  simple- 


Notre  ami  Robert  Florey  le  sympathique  metteur 
en  scène  de  nombreux  films  parmi  lesquels 
TARZAN  ET  LES  SIRENES,  LE  BATAILLON  DES 
DURS  et  AVANT-POSTE  AU  MAROC. 

ses  dernières  réalisations. 

ment  acte  de  présence  et  n’ayant  pas  à réagir, 
à exprimer  des  émotions  variées,  à être  pris  en 
un  gros  plan  individuel,  ni  surtout  à parler, 
c’est-à-dire  un  figurant  costumé  duquel  rien 
d’autre  n’est  exigé  que  de  marcher  ou  de  s’as- 
seoir dans  un  décor,  touche  un  cachet  de  12  dol- 
lars 50  pour  huit  heures  de  travail  (équivalent 
à 3.750  francs  au  change  à 300  francs).  Mais  si 
le  metteur  en  scène  lui  demande,  pour  les  be- 
soins de  la  scène,  de  prononcer  la  phrase  la 
- plus  brève,  « Yes  Sir  ».  par  exemple,  son 
salaire  s’élève  automatiquement  à 55  dollars 
(16.500  francs)  et  demeurera  tel  pour  chaque 
jour  où  il  sera  rappelé  sur  le  même  « set  », 
même  s’il  n’a  plus  jamais  rien  à dire.  Les  as- 
sistants font  naturellement  de  leur  mieux  pour 
éliminer  ces  « parleurs  accidentels  » et  s’éver- 
tuent à les  perdre  dans  la  foule  avant  la  fin 
de  la  journée,  ils  se  trouvent  cependant  quelque- 
fois attachés  à l’action  et  il  est  aloi's  nécessaire 
de  les  faire  revenir  jusqu’à  la  fin  du  tournage 
de  la  séquence  et  si  elle  dure  huit  jours  en- 
core, leur  salaire  pour  un  simple  « Yes  Sir  », 
bien  souvent  mal  lu,  s’élève  à 148.500  francs  ! 
La  chose  est  également  rétroactive  ; si  le  figu- 
rant prononce  un  .«  Good  Morning  » quelconque 
le  dernier  jour  d’une  séquence  durant  laquelle 
il  n’a  pas  encore  dit  un  mot,  on  est  obligé  de 
lui  payer  ses  1&500  francs  pour  chaque  journée 
ayant  précédé  celle  durant  laquelle  il  a « parlé  ». 


MESSAGES 

Trente  ans.  C’est  encore  la  jeu- 
nesse, même  au  cinéma. 

Mais  une  revue  ne  s’embarrasse  pas 
de  ce  souci,  puisque  pour  elle  il  ne 
s’agit  pas  d’âge,  mais  d’ancienneté 
et  qu’elle  en  tire  gloire  et  vanité  : 
ainsi  La  Cinématographie  Française 
qui,  après  avoir  guidé  les  premiers 
pas  du  Cinéma,  continue  de  l’assister 
dans  une  adolescence  difficile. 

Puissions-nous,  dans  vingt  ans,  fê- 
ter, jeunes  encore,  les  noces  et  l’âg^ 
d’or  du  Cinéma  et  de  La  Cinématogra- 
phie Française. 

André  Remaugé, 
Président  de  la  Confédération 
Nationale  du  Cinéma, 
Directeur  Général 
de  la  S.  N.  Pathé-Cinéma. 


Depuis  mon  entrée  dans  la  profes- 
sion, en  1921,  je  connais  et  j’appré- 
cie votre  journal  qui,  tout  au  long  de 
sa  carrière,  a>  aidé  dans  la  mesure 
de  ses  possibilités  l’Art  et  l’Industrie 
cinématographiques. 

Au  poste  qui  m’a  été  confié  par 
mes  collègues,  l’utilité  d’une  presse 
sérieuse  et  d’un  organe  de  diffusion 
bien  fait  m’apparaît  comme  une  né- 
cessité. Je  suis  heureux  de  vous  sa- 
luer à l’occasion  de  ce  Trentenaire. 

Roger  Weil-Lorac, 

Délégué  Général  de  la  Confédération 
Nationale  du  Cinéma  Français. 

La  Cinématographie  Française  fête 
aujourd’hui  ses  trente  ans. 

Tout  au  cours  de  cette  période,  si 
riche  d’histoire  pour  le  Cinéma,  elle 
a été  le  témoin  et  le  chroniqueur  fi- 
dèle d’une  évolution  qui  a conduit 
notre  métier  au  premier  rang  des  ac- 
tivités artistiques  et  industrielles 
modernes.  Je  lui  souhaite  de  poursui- 
vre longtemps,  avec  bonheur,  sa  mis- 
sion d’informatrice  et  de  convier  tous 
ses  amis  aux  noces  d’or  de  la  Presse 
et  du  Cinéma. 

H.  Hamelin, 

Secrétaire  Général  de  la  C.N.C.F. 

Je  suis  heureux  de  saluer  aujour- 
d’hui le  trentième  anniversaire  de  La 
Cinématographie  Française  et  de  lui 
présenter  mes  félicitations  et  mes 
vœux  sincères  de  succès  et  de  pros- 
périté. 

C’est  aussi  l’occasion  de  la  remer- 
cier du  rôle  important  qu’elle  n’a 
cessé  de  jouer  dans  le  développe- 
ment de  l’Industrie  cinématographi- 
que. Trente  années  d’incessants  ef- 
forts en  faveur  du  film  français,  non 
seulement  en  France,  mais  aussi  à 
l’Etranger,  sont  de  brillants  états  de 
service  dont  vous  pouvez  être  fiers 
et  qui  justifient  notre  estime  et  notre 
reconnaisance. 

G.  J if, 

Président  de  la  Fédération 
Nationale  des  Distributeurs 
de  Films. 


ANÇA 


MESSAGES 

C’est  vraiment  un  plaisir  pour  moi 
de  faire  parvenir  à La  Cinémato,  à 
l’occasion  de  son  Trentenaire,  ce  té- 
moignage de  toute  la  sympathie  que 
lui  porte  l’Exploitation  et  en  meme 
temps  ses  remerciements  pour  les 
services  éminents  qu’elle  nous  a ren- 
dus et  qu’elle  continue  à rendre  au 
cinéma  tout  entier. 

Longue  vie  donc  à La  Cinémato. 

A.  Trichet, 

Président  de  la  Fédération 
Nationale  des  Cinémas  Français. 

Trente  années  au  service  de  notre 
profession  sont  les  plus  belles  lettres 
de  noblesse  dont  puisse  s’enorgueillir 
votre  revue. 

Aucun  autre  témoignage  ne  peut 
mieux  démontrer  l’importance  que  La 
Cinématographie  Française  n’a  cessé 
d’acquérir  depuis  près  d’un  tiers  de 
siècle. 

La  Chambre  Syndicale  de  la  Presse 
Filmée  tient  à vous  remercier  de  vos 
efforts  et  de  votre  dévouement  à la 
cause  du  Cinéma  français. 

Jean  Jay, 

Président  de  la  Chambre  Syndicale 
de  la  Presse  Filmée. 

c 

Le  Cinéma  sans  journal  corporatif 
serait  tel  un  corps  sans  poumons. 

C’est  ce  qu’il  y a trente  ans  les  fon- 
dateurs de  La  Cinématographie 
Française  ont  compris  et  le  succès 
de  celle-ci  en  fait  la  preuve. 

J.  Jenger, 
Administrateur 

de  la  Croix-Rouge  Française. 

ft 

A l’occasion  du  Trentenaire  de  La 
Cinématographie  Française,  tout  en 
louant  sa  constante  objectivité,  je 
souhaite  qu’elle  devienne  toujours 
plus  un  moyen  de  liaison  entre  les 
professionnels  et  surtout  un  outil  au 
service  d’une  cause  qui  nous  est  par- 
ticulièrement chère  : l’indépendance 
et  la  grandeur  de  notre  Cinéma  na- 
tional. 

Charles  Chézeau, 

Secrétaire 

de  la  Fédération  Nationale 
du  Spectacle  (Branche  Cinéma). 

* 

Grand  merci  à La  Cinémato,  non 
seulement  pour  l’aimable  accueil 
qu’elle  fait  dans  ses  colonnes  aux  in- 
formations que  nous  lui  communi- 
quons, mais  aussi  pour  l'intérêt  que 
nous  prenons  à sa  lecture. 

Nous  lui  souhaitons  de  servir  en- 
core pendant  de  longues  années  la 
cause  du  Cinéma  français  et  de  tra- 
vailler hardiment  à son  progrès  tech- 
nique, esthétique  et  moral. 

Abbé  Jean  Dewavrin, 
Secrétaire  Général 
de  la  Centrale  Catholique 

du  Cinéma. 


32 


J’avais  besoin  pour  une  séquence  de  bataille 
dans  la  jungle,  d’une  centaine  de  soldats  devant 
réagir,  tirer,  courir,  hurler,  être  blessés  ou  tués. 
Ils  ne  touchaient  pas  le  salaire  d’un  « parleur  » 
car  leurs  hurlements  ad  libitum  étaient  consi- 
dérés en  tant  que  « bruits  généraux  »,  aucun 
texte  défini  ne  leur  ayant  été  distribué,  mais 
comme  ils  devaient  tous  « exprimer  des  senti- 
ments divers  »,  le  minimum  de  12  dollars  50 
se  trouvait  sensiblement  augmenté.  Les  privilé- 
giés auxquels  il  me  fut  nécessaire  de  donner 
du  texte  touchèrent  d’office  16.500  francs  pour 
chaque  jour  de  travail  même  si,  ayant  été 
« tués  »,  ils  ne  figuraient  plus  dans  l’action 
qu’à  l’état  de  cadavres.  Les  extérieurs  se 
trouvant  à une  heure  de  distance  du  studio, 
nos  autobus  partaient  à 7 h.  30.  Les  figurants 
étaient  donc  convoqués  à 7 heures  précises  pour 
leur  donner  le  temps  de  s’habiller  et  de  se  faire 
maquiller.  Leur  temps  de  travail  commençait 
à l’instant  même  où  ils  franchissaient  l’entrée 
du  studio  qui  leur  est  réservée. 

Après  huit  heures  de  présence  — l’heure  du 
repas  non  comprise  — le  salaire  des  figurants 
augmente  toutes  les  deux  heures,  c’est-à-dire 
qu’à  partir  de  quatre  heures  de  l’après-midi  ils 
touchent  un  chèque  supplémentaire,  puis  un 
autre  encore,  à partir  de  six  heures  et  comme 
il  ne  retournent  au  studio  que  vers  6 h.  30,  le 
soir,  ils  se  font  ainsi  d’excellentes  journées. 

Je  répète  que  le  salaire  minima  d'un  figurant 
costumé  et  auquel  on  ne  demande  rien  d’autre 
que  de  se  trouver  sur  le  décor  est  de  12  dol- 
lars 50.  Tout  ceci  sous  le  contrôle  du  « Central 
Casting  ».  Les  boîtes-lunch  offertes  par  le  studio 
qui  coûtaient  autrefois  50  cents,  sont  aujourd’hui 
trois  fois  plus  chères.  Les  chauffeurs  d’autobus 
touchent  2 dollars  l’heure,  ils  ne  roulent  que 
pendant  deux  heures  mais  comme  le  reste  du 
temps  ils  demeurent  là  où  les  extérieurs  sont 
tournés,  chacun  d’eux  touche  22  dollars.  Quatre 
autobus  à 40  dollars  chaque  sont  nécessaires 
pour  transporter  les  figurants.  Mon  chef  de  pro- 
duction avait  donc  totalisé  — et  ceci  sans  comp- 
ter les  salaires  et  frais  des  étoiles,  artistes  et 
techniciens,  plus  les  moyens  de  transport  — 
pour  la  figuration  seule  et  les  dépenses  qu’elle 
entraînait,  une  somme  équivalente  à plus  d’un 
million  de  francs  par  journée  ! Cette  séquence 
m’ayant  pris  une  dizaine  de  jours  à réaliser 
les  frais  de  figuration  seuls  s’élevaient  donc  à 
plus  de  10.000.000  de  francs  ! Et  pourtant  les 
figurants  sont  les  artistes  les  moins  payés.  Ils 
ne  travaillent,  bien  entendu,  pas  chaque  jour 
de  l’année  et  s’estiment  heureux  lorsqu’ils  « se 
font  » une  moyenne  de  dix  cachets  mensuels, 
ce  qui,  au  prix  actuel  de  la.  vie,  est  relative- 
ment peu,  leur  nombre  total  est  maintenu  à un 
niveau  limité  par  les  dirigeants  du  « Central 
Casting  » et  aucune  nouvelle  candidature  à ce 
métier  n’est  admise  à moins  que  le  « chiffre 
total  limite  » ne  baisse. 

Le  Ministère  du  Commerce  des  Etats-Unis, 
totalisait,  l'année  dernière,  le  nombre  des  ci- 
némas du  territoire  à 18.765  (83.668  pour  le 
monde  entier).  Pour  les  U.S.A.,  le  nombre  de 
places  dans  les  cinémas  s’élève  à 11.400.000  et 
ne  comprend  pas  l’espace  réservé  aux  specta- 
teurs assidus  des  établissements  nommés  « Dri- 
ve In  »,  cinémas  en  plein  air  d’où  Ton  assiste 
au  spectacle  de  l’intérieur  de  son  automobile, 
mais  contre  lesquels  certaines  ligues  de  « dé- 
cence et  de  morale  » commencent  à s’élever, 
tentant  de  les  faire  supprimer,  en  les  accusant 
d’être  responsables  du  nombre  sans  cesse  gran- 
dissant de  « délinquants  juvéniles  » du  fait  que 
dans  l’isolement  et  l’obscurité  de  leurs  voitures, 
les  jeunes  couples  ne  sont  pas  nécessairement 
obligés  de  s’intéresser  au  spectacle  mais  peu- 
vent se  livrer  à d’autres  jeux  ! 

En  1947,  il  existait  160  « Drive  in  Theaters  » 
aux  Etats-Unis,  mais  leur  nombre  va  en  augmen- 
tant. Us  peuvent  abriter  jusqu’à  sept  cents 
voitures. 


Les  seuls  établissements  dans  lesquels  il  est 
encore  possible  de  voir  des  films  à un  prix 
d’avant-guerre  sont  de  minuscules  salles  ne 
comptant  guère  plus  de  100  places  chacune  mon- 
trant d’antiques  bandes  muettes  accompagnées 


Robert  Florey  aux  côtés  de  Dick  Powell.  Vincent 
Price  et  Stephen  Mac  Nelly,  principaux  interprètes 
de  son  film  LE  BATAILLON  DES  DURS 

réalisé  pour  Universal. 

d’airs  nostalgiques  joués  par  un  unique  pia- 
niste. Il  en  existe  quatre  à Los  Angelès  où  les 
« purs  » se  rendent  en  pèlerinage,  d’autres  y 
vont,  malheureusement  pour  « rigoler  ».  Je 
fais  parfois  ce  voyage  au  pays  des  ombres  pour 
revoir  certains  films  auxquels  j’avais  collaboré 
et,  sautant  ainsi  dans  le  passé,  je  retrouve  les 
« géants  » d’autrefois,  Wallace  Reid,  Larry  Se- 
mon,  Fatty,  Mabel  Normand,  John  Barrymore, 
Valentino,  Lou  Tellegen,  Lon  Chaney,  Douglas 
Fairbanks.  William  S.  Hart,  Charles  Ray,  Bar- 
bara La  Marr,  John  Gilbert,  Renée  Adorée  et 
tant  d’autres  amis  disparus.  Ces  visages  et  ces 
scènes  me  rappellent  bien  des  souvenirs  ou- 
bliés. J’ai  revu  ainsi  dernièrement  Wallace  Reid 
au  volant  d’une  nouvelle  automobile  qu’il 
m’avait,  juste  avant  la  scène  que  Ton  voyait 
projetée  à l’écran,  invité  à essayer  avec  lui, 
cela  se  passait  quelques  mois  avant  sa  mort  en 
1922  ! J’ai  revu  aussi  Valentino  dans  une  scène 
immédiatement  avant  le  tournage  de  laquelle 
nous  nous  étions  régalés  d’un  aïoli,  raison  des 
grimaces  à l’écran  d’Agnes  Ayres  que  j’étais 
maintenant  seul  à comprendre  dans  la  petite 
salle  ! 

Un  capital  de  2.604.476.406  dollars  est  investi 
dans  l’industrie  cinématographique  américaine 
(production,  théâtres  et  exploitation)  représen- 
tant une  paye  annuelle  aux  employés  de 

760.000. 000  de  dollars  dont  299.361.610  dollars  pour 
les  salaires  des  studios.  Ces  studios  et  leur  ma- 
tériel complet  coûtent  131.750.000  dollars.  On 
sait  que  trente-quatre  pays,  suivant  l’exemple 
de  l’Angleterre,  ont  adopté  une  clause  restric- 
tive, en  ce  qui  concerne  l’exportation  de  devises 
provenant  des  recettes  faites  par  lés  films  amé- 
ricains. De  sorte  que  les  revenus  pour  1949  ne 
seront  plus  que  la  moitié  de  ce  qu’ils  étaient 
en  1947  et  sans  doute  inférieurs  de  plus  de 

5.000. 000  de  dollars  de  ce  qu’on  les  espère  être 
pour  1948.  Ces  revenus  se  stabiliseront  en  1949 
(pour  l’Angleterre  et  la  France)  à 25.000.000  de 
dollars,  tandis  que  les  quelques  autres  pays 
exploitant  encore  les  films  américains  (Belgique, 
Amérique  du  Sud.  Mexique,  Australie  et  cer- 
tains territoires  d’Extrême-Orient)  ne  totalise- 
ront guère  plus  d’une  vingtaine  de  millions  de 
dollars.  Les  recettes  des  cinémas  des  Etats-Unis 
s’élèveront  pour  1948  à approximativement 

410.000. 000  de  dollars,  tandis  que  le  marché 
étranger  réduit,  tel  qu’il  est,  ne  rapportera  pas 
plus  de  50.000.000  de  dollars.  On  a toujours 
considéré,  ici,  qu’un  film  pouvait  s’amortir  et 
bénéficier  sur  territoire  américain  et  que  tous 
les  revenus  de  l’étranger  étaient  bénéfices  cer- 
tains, mais  ces  50  millions  de  dollars  (partagés 
entre  les  différentes  sociétés  productrices)  ne 
représentent  plus  grand  chose  si  Ton  considère 


33 


LA 


MA 


P 


que  le  prix  d’un  film  moyen  s’élève  aujourd’hui 
à 750.000  dollars  et  qu’un  grand  nombre  en  coû- 
tent plusieurs  millions.  Et  lorsque  les  produc- 
teurs parlent  d’utiliser  leurs  « fonds  gelés  » 
et  d’aller  tourner  en  Chine,  au  Mexique,  au 
Canada,  en  Suède,  en  Italie,  en  France  et  sur- 
tout en  Angleterre,  près  d’une  centaine  de  films 
en  1949  (un  tiers  de  la  production)  les  techni- 
ciens et  artisans  d’Hollywood  estiment  que  le 
temps  est  venu  d’agir  pour  empêcher  cet  exode, 
Les  films  qui  seront  tournés  à Hollywood 
devront  être  faits  plus  rapidement  et  pour 
meilleur  marché.  Je  me  souviens  encore  de 
l’émotion  qui  accueillit,  vers  la  fin  de  l’année 
1921,  la  nouvelle  que  l’Universal  venait,  pour 
la  première  fois,  de  produire  un  film  dont  le 
budget  s’élevait  à un  milion  de  dollars  ! Tout 
le  monde  répétait  que  Foolish  Wives  allait  rui- 
ner Cari  Laëmle.  Le  nombre  de  films  produits 
annuellement  à Hollywood  n’étant  plus  que  la 
moitié  de  ce  qu’il  était  avant  la  guerre,  il  est 
devenu  nécessaire  d’exhumer  les  productions 
tournées  entre  les  années  1936-1946,  certaines 
semaines  un  tiers  au  moins  de  nos  cinémas 
les  montrent,  mais  comment,  autrement,  ali- 
menter les  18.765  théâtres  des  Etats-Unis 
avec  nos  300  films  annuels  en  plus  des  pro- 
ductions anglaises  ? Dans  chaque  ville,  des 
salles  spécialisées  montrent  des  bandes  d’ori- 
gine étrangère,  surtout  françaises  et  mexi- 
caines. Les  cinémas  de  quartier  changent  de 
programme  deux  fois  par  semaine,  montrant 
deux  grands  films  à chaque  spectacle.  Le  spec- 
tre si  longtemps  agité  de  la  télévision  n’in- 
quiète pas  trop  les  acteurs,  au  contraire,  des 
centaines  d’entre  eux  désireux  de  s’adapter  au 
nouveau  médium  offrent  leurs  services  aux  prix 
les  plus  bas.  La  télévision  et  le  cinéma  marche- 
ront ensemble,  ils  sont  un  peu  parents  car,  si 
à l’heure  actuelle  le  choix  des  sujets  est  encore 
limité,  le  moment  n’est  plus  loin  où  des  cen- 
taines de  « shorts  » devront  être  cinématogra- 
phiés  pour  être  télévisés.  Que  voyons-nous  ac- 
tuellement, à la  maison,  sur  nos  petits  écrans  ? 
Des  fragments  de  réunions  sportives  ou  politi- 
ques, des  « sketchs  » de  20  minutes  comiques 
ou  dramatiques  télévisés  directement,  des  spea- 
kers, des  chanteurs,  des  musiciens,  des  vieux 
films  et  des  épisodes  de  sériais,  c’est-à-dire,  en 
ces  deux  derniers  cas,  des  produits  cinématogra- 
phiques télévisés.  Voici  un  exemple  du  genre 
de  programme  qui  nous  est  actuellement 
montré.  6 h.  30  (du  soir)  : Lectures  des 
nouvelles  par  un  speaker  ; 6 h.  45  : Inter- 
mède musical,  un  violoniste  ; 7 h.  : Episode  d’un 
vieux  serial  ; 7 h.  15  : Speaker  publicitaire  ; 


Robert  Florey  dirige  George  Raft, 
son  principal  interprète  de  LEGION  ETRANGERE 
réalisé  pour  United  Artists. 


7 h.  30  : Film,  voyage  au  Mexique  ; 7 h.  45  à 

8 h.  15  : Drame  détective  télévisé  directement 
du  studio  avec  interruptions  publicitaires;  8 h.  15 
à 8 h.  45  : Match  de  lutte  télévisé  au  stadium  ; 
8 h.  45  à 10  h.  : Film  Over  the  Moon,  avec  Rex 
Harrison  et  Merle  Oberon.  Fin  du  programme. 


Les  films  sont  très  souvent  d'origine  anglaise, 
mais  quelque  soit  leur  provenance  les  longs 
plans  perdent  toujours  leur  qualité  et  se  télé- 
visent en  images  floues.  On  estime  le  nombre 
de  postes  receveurs  en  Californie  à environ 
30.000  et  à près  de  400.000  pour  les  Etats-Unis. 
On  pense  qu’avant  cinq  années  plus  d’un  mil- 
lion de  postes  seront  installés  en  Californie.  Ils 
coûtent  actuellement  relativement  cher  (entre 
100  et  300.000  francs),  mais  fabriqués  en  grosses 
quantités,  leur  prix  diminuera.  Lorsqu’au  lieu 
de  nos  quatre  postes  d’émissions  (KFI-TV. 
KLAC-TV,  KTLA  et  KTSL)  nous  en  aurons  une 
vingtaine,  comme  c’est  le  cas  pour  les  stations 
radiophoniques  dans  la  région  de  Los  Angelès, 
on  s’imagine  le  nombre  de  films  de  court  mé- 
trage: qui  devront  être  produits  pour  alimenter 
tous  ces  programmes.  La  télévision  ira  de 
l’avant  parallèlement  avec,  le  cinéma,  la  pre- 
mière diffusant  les  produits  fabriqués  pour  elle 
par  le  deuxième.  Dans  l’Est,  65/100*  du  contenu 
des  programmes  télévisés  est  constitué  par  des 
films,  presque  tous  en  16  mm.  75/100=  des  gens 
ayant  acheté  des  postes  de  réception  l’ont  fait 
parce  qu’ils  s’intéressaient  aux  réunions  spor- 
tives et  plus  spécialement  au  « baseball  » : 
mais  comme  le  fait  d’avoir  un  poste  chez  eux 
les  éloignaient  de  ces  meetings  et  qu’ils  n’ache- 
taient plus  de  billets,  les  mêmes  organisations 
sportives  ne  se  laissent  plus  téléviser.  Le  tra- 
vail d’un  metteur  en  scène  de  télévision  est 
très  compliqué  car  il  doit  diriger  son  action 
sans  interruption  et  d’une  manière  continue  à 
l’aide  de  deux  ou  trois  caméras,  passant  de  l’une 
à l’autre,  mais  ne  pouvant  leur  donner  des  or- 
dres directs.  Il  a,  en  effet,  été  décidé  par  les 
syndicats  de  télévision  qu’un  directeur  techni- 
que serait  placé  sous  les  ordres  du  metteur  en 
scène  (une  sorte  de  régisseur)  et  chargé  de  com- 
muniquer ses  ordres  aux  opérateurs,  mais 
qu’en  aucun  cas  le  réalisateur  ne  pourrait  le 
faire  lui-même,  pendant  que  ses  ordres  sont 
ainsi  transmis,  de  précieuses  secondes  s’écoulent 
d’où  quelquefois  arrêt  de  l’action  pendant  quel- 
ques images  et  confusion  dans  la  synchronisa- 
tion de  transmission.  Naturellement,  le  metteur 
en  scène  répète  pendant  plusieurs  jours  Faction 
du  drame  qui  doit  être  télévisé,  afin  que  chaque 
technicien  soit  au  courant  des  mouvements  pré- 
cis que  l’on  attend,  soit  de  sa  caméra,  soit  en- 
core de  son  microphone,  ou  des  changements  de 
décors  ultra-rapides  qui  doivent  être  effectués 
en  pleine  action.  Chaque  position  est  marquée 
à l’avance,  sur  le  plancher,  à l’aide  de  craies 
de  couleurs  variées,  l’opérateur  répète  tous  ses 
panoramiques  et  changement  de  lentilles,  mais 
il  peut  arriver  qu’au  dernier  instant  un  des  opé- 
rateurs, malade,  se  fasse  remplacer  et  celui  qui 
vient  à sa  place,  n’ayant  jamais  répété  et  ne 
sachant  pas  les  mouvements  exacts  attendus  de 
son  appareil,  peut  tout  flanquer  par  terre.  La 
continuité  photographique  passe  d’un  appareil 
à l’autre  et  puis  subitement  le  troisième  entre 
en  jeu,  ceci  lorsqu’il  s’agit  de  montrer  un  exté- 
rieur. Comme  il  n’est  pas  possible,  en  studio, 
de  montrer  une  auto  roulant  sur  une  route  à 
toute  allure,  le  metteur  en  scène,  quelques  jours 
avant  l’émission,  va  cinématographier  (presque 
toujours  en  16  mm.)  les  scènes  de  la  voiture  en 
extérieurs  et,  plus  tard,  durant  l’émission  de 
télévision,  alors  que  la  jeune  première  se  de- 
mande si  le  héros  arrivera  en  temps  utile,  le 
metteur  en  scène  faisant  arrêter  la  caméra 
télévisant  le  premier  plan  de  l’ingénue  fait  im- 
médiatement téléviser  le  plan  suivant,  celui  de 
l’auto  sur  la  route,  que  la  caméra  de  télévision 
photographie  sur  un  Kinoscope,  c’est-à-dire  sur 
un  petit  écran  de  poste  de  télévision,  sorte  de 
moviola,  mais  un  peu  plus  large,  qui  est  placé 
dans  le  studio,  et  dès  que  l’extérieur  a été  mon- 
tré (pendant  ce  temps,  des  accessoiristes  ultra- 
rapides  changent  un  décor  sur  le  minuscule  pla- 
teau) la  première  caméra  commence  à téléviser 
directement  le  plan  moyen  de  la  scène  suivante. 


MESSAGES 

C*«st  bien  volontiers  que  ie  viens 
vous  exprimer  toute  la  sympathie,  je 
dirai  même  l’amitié  que  ma  Maison 
et  moi-même  ressentons  pour  ta  Ci- 
nématographie Française,  journal  pion- 
nier de  notre  Industrie  qu’il  a toujours 
défendue  aussi  bien  dans  les  bons 
que  dans  les  mauvais  moments. 

Je  suis  certain,  d’autre  part,  que 
votre  journal  agit  d’une  façon  plus 
efficace  pour  les  Producteurs  et  Dis- 
tributeurs que  tous  les  discours  qu’on 
a coutume  d’entendre. 

J.  de  Cavaignac, 
des  Films  de  Cavaignac. 

ft 

A La  Cinématographie  Française, 
l’actif  supporter  de  la  production 
française,  pour  ses  trente  premières 
années  qui  seront,  j’en  suis  sûr,  sui- 
vies de  beaucoup  d’autres. 

Louis  Cuny, 

sT 

Les  efforts  que  vous  ne  cessez  de 
faire  depuis  trente  ans  pour  informer 
objectivement  la  Corporation  cinéma- 
tographique, qui  en  a toujours  tant 
besoin,  sont  vivement  appréciés  de 
tous  les  membres  de  notre  organisa- 
tion dont  certains,  eux  aussi,  comp- 
tent parmi  les  « chevronnés  » du  Ci- 
néma. 

Pour  ma  part,  je  conçois  mal  le 
travail  du  directeur,  du  distributeur 
ou  du  technicien  sans  cette  moisson 
hebdomadaire  d’informations  qui  nous 
est  fournie  par  des  journaux  de  la 
qualité  du  vôtre  et  je  tiens  à vous 
remercier  du  souci  que  vous  avez  tou- 
jours eu  de  nous  donner  satisfaction. 

Je  souhaite  que  vous  connaissiez 
la  même  réussite  au  cours  des  pro- 
chaines années  **t  nue  le  numéro  du 
Cinquantenaire  témoigne  de  la  vitalité 
du  Cinéma  de  France. 

J.  Desurmont, 
de  Ciné-Sélection. 

# 

Les  années  passent...  La  Cinémato- 
graph’e  Française  reste.  Alors  que 
tant  d’organes  corporatifs  ont  sombré 
depuis  longtemps  dans  l’oubli,  c’est  là 
la  preuve  indiscutable  de  son  utilité 
et  de  son  éclatante  vitalité.  Ou’il  me 
soit  permis  de  la  féliciter  de  l’ardeur 
qu’elle  apporte  à la  défense  des  in- 
térêts de  notre  Industrie. 

Robert  Chahert, 
de  Francinex. 

Nous  sommes  heureux  de  profiter 
de  la  parution  du  numéro  du  Trente- 
naîre  de  votre  revue  pour  vous  remer- 
cier de  tous  les  efforts  nue  vous  avez 
touîours  faits  pour  la  défense  de  notre 
profession  et  pour  l’excellente  œuvre 
de  propagande  et  d’information  dont 
vous  faites  bénéficier  toutes  les  bran- 
ches du  Cinéma  français,  tant  en 
France  qu’à  l’Etranger. 

Claude  Clert, 
Films  Caravelle. 


34 


A CINÊMATOGRA 


MESSAGES 

C’est  avec  un  plaisir  particulier  que 
je  salue  le  Trentenaire  de  La  Cinémato, 
le  plus  ancien  corporatif  français. 

Mais  « ancien  » ne  veut  pas  dire 

vieux  » et,  malgré  sa  longévité  ex- 
ceptionnelle pour  une  revue  de  ci- 
itéma,  elle  garde,  grâce  à l’esprit  mo- 
derne et  créateur  de  ses  animateurs, 
une  jeunesse  toujours  vivante  qui  est 
la  raison  et  le  gage  de  son  succès. 

Bonne  route  donc  pour  le  deuxième 
Trentenaire. 

Alexandre  Kainenka, 

Société  des  Films  Alkam. 

# 

Depuis  vingt-cinq  ans,  je  lis  et 
j'aime  votre  revue.  Fidèle  aux  inté- 
rêts des  exploitants  et  du  public,  elle 
est  entre  eux  et  nous,  producteurs 
ou  distributeurs,  un  amical  intermé- 
diaire qui  ne  se  contente  pas  de  jouer 
honnêtement  ce  rôle,  elle  est  tou- 
jours aussi  à la  tête  de  toute  cam- 
pagne destinée  à défendre  les  inté- 
rêts généraux  de  notre  Corporation 
avec  intelligence,  compréhension  et 
efficacité. 

La  Cinématographie  Française,  un 
titre,  un  effort  constant,  et  aussi  une 
amitié  de  vingt-cinq  ans.  Quand  on 
célèbre  l’anniversaire  d’un  vieil  ami 
c’est  presque  touiours  avec  une 
pointe  d'émotion  qu’on  lui  dit  du  fond 
du  cœur  : A dans  dix  ans,  mon  vieux. 

R.  Lafuite, 

S.N.  des  Films  Constellation. 

e 

Il  m’est  difficile,  en  quelques  li- 
gnes, de  vous  exprimer  mon  témoi- 
gnag.e  d’amïtié  pour  le  Trentenaire 
de  votre  revue  professionnelle. 

11  y aurait  tant  à dire  pour  vous 
remercier  des  efforts  toujours  cou- 
ronnés de  succès  que  La  Cinémato- 
graphie Française,  sous  votre  habile 
et  judicieuse  direction,  a toujours 
effectués  pour  servir  la  cause  du 
Cinéma. 

En  ce  qui  me  concerne,  vous 
m’avez  conseillé,  souvent  guidé  et 
touiours  aidé.  C’est  vous  dire  si  je 
saisis  avec  joie  l’occasion  qui  m’est 
aujourd’hui  offerte  pour  vous  expri- 
mer ma  reconnaissance. 

Fred  d’Orengiani, 

Gérant  des  Films  F.A.O. 

J’ai  toujours  trouvé  auprès  de  La 
Cinématoeraph'e  Française  le  soutien 
le  plus  compréhensif,  le  plus  efficace 
pour  la  propagande  et  la  diffusion  de 
mes  films  en  France  et  à l’Etranger. 

Je  salue  avec  p’aisir  le  Trentième 
Anniversaire  de  La  Cinématographie 
Française,  le  journal  officiel  de  l’in- 
■îsîue  e*  lut  souhaite  tout  le  succès 
qu’elle  mérite  . 

Ro^er  De  Venloo, 
Directeur  de  Majestic-Film. 


Les  vitesses  de  projection  de  films  sonores 
et  de  télévision  sont  différentes  d’où  autres 
difficultés.  Le  côté  mise  en  scène  de  la 
télévision  n’en  n’est  pas  à l’heure  actuelle 
le  facteur  le  plus  important.  Si  quelques 
grands  postes  new  yorkais  peuvent  se  per- 
mettre de  payer  plusieurs  milliers  de  dollars  à 
des  artistes  connus  pour  un  programme  d’une 
vingtaine  de  minutes,  les  pionniers  de  cette 
science  nouvelle  qui  opèrent  actuellement  dans 
l’Ouest  ne  peuvent  guère  dépasser  un  budget 
de  150  à 200  dollars  pour  un  programme  de 
même  durée,  car  les  publicistes  des  grosses 
industries  américaines,  dont  certains  dépensent 
plusieurs  millions  de  dollars  par  an  pour  des 
programmes  radiophoniques,  ne  commanditent 
pas  encore,  ou  tout  au  moins  ne  le  font  que 
sur  une  petite  échelle,  les  compagnies  de  télé- 
vision. Alors  qu’une  émission  radiophonique 
touche  100.000.000  d’écouteurs,  qui  tous,  en  l’es- 
pace de  trente  minutes,  entendront  le  nom  de 
la  célèbre  marque  de  cigarettes  « X.Y.Z.  » ré- 
pétée dix  fois  au  cours  du  programme,  une  émis- 
sion de  télévision,  pour  le  moment  tout  au 
moins,  n’atteint  que  quelques  milliers  de  per- 
sonnes ; le  budget  publicitaire  d’un  fabricant 
de  pâte  dentifrice  peut  se  permettre  de  payer 
des  milliers  de  dollars  à une  station  radiopho- 
nique puisqu’atteignant  ICC  millions  de  per- 
sonnes, mais  ne  peut  encore  le  faire  pour  un 
auditoire  si  restreint  que  celui  de  la  télévision. 
En  somme,  les  sociétés  d’émission  de  télévision 
ont,  jusqu'à  présent,  engagé  de  gros  capitaux 
à la  fabrication  de  leurs  appareils,  à l’agence- 
ment de  studios,  mais  cela  ne  leur  rapporte 
encore  rien  et  avant  qu’ils  ne  commencent  à 
pouvoir  bénéficier  de  la  nouvelle  invention 
plusieurs  années  seront  nécessaires  pour  qu’el- 
les soient  remboursées  de  leurs  dépenses  ini- 
tiales. Un  sketch  télévisé  directement  se  nomme 
un  « live  show  » (spectacle  vivant).  N’importe 
qui  possédant  un  appareil  de  réception,  peut 
cinématographier  le  spectacle  complet  avec 
une  caméra  de  16  mm.  sur  le  petit  écran  récep- 
tionnaire, c’est  d’ailleurs  ce  que  les  « envoyeurs 
de  spectacles  vivants  » ne  manquent  pas  de 
faire  eux-mêmes.  Au  studio,  tandis  qu’ils  télé- 
visent, un  autre  opérateur  muni  d’une  caméra 
16  mm.  photographie  sur  le  Kinoscope  lui- 
même,  le  spectacle  actuellement  envoyé  dans 
les  airs,  cette  pellicule  pourra  ainsi  elle-même 
être  utilisée  plus  tard,  par  une  autre  station  et 
dans  un  autre  Etat.  Un  metteur  en  scène  de 
télévision  me  disait  dernièrement  qu’il  réalisait 
parfois  trois  spectacles  de  20  minutes  dans  sa 
journée,  travail  correspondant  en  somme  à celui 
qu’un  metteur  en  scène  de  cinéma  devrait  ac- 
complir en  un  jour  pour  tourner  un  film  d’une 
durée  de  60  minutes  ! Car  la  mise  en  scène, 
le  montage,  les  passages  de  plans  à un  autre, 
voire  même  les  fondus  enchaînés  et  les  fer- 
metures à l’iris,  tout  cela  est  instantané  et  si- 
multané. Le  public  qui  ne  tolère  pas  que 
l’on  interrompt  un  grand  film  pour  y in- 
tercaler de  la  publicité,  ne  proteste  pas  lors- 
que la  chose  est  faite  durant  la  projection 
d’un  « spectacle  vivant  »,  pas  plus  qu’il  ne 
proteste  au  cours  d’un  programme  radiophoni- 
que .alors  que  la  continuité  en  est  interrompue 
dix  fois  par  l’annonceur  publicitaire.  Tant  que 
la  télévision  dépendra  du  bon  vouloir  des  pu- 
blicistes, il  ne  sera  guère  possible  de  téléviser 
des  œuvres  à la  fois  artistiques  et  ininterrom- 
pues. La  solution  serait  de  faire  payer  les 
auditeurs  pour  la  réception  de  spectacles  télé- 
visés, ceci  un  peu  à la  manière  des  postes  télé- 
phoniques ; on  pourrait  contrôler  d’un  bureau 
central  durant  combien  d’heures  mensuelles  un 
poste  de  réception  est  utilisé  par  les  auditeurs 
et  leur  faire  payer  une  certaine  somme  pour 
chaque  heure.  L’argent  ainsi  reçu  servirait  aux 
sociétés  de  télévision  à produire  de  meilleurs 
programmes  sans  aucune  aide  publicitaire.  La 
Société  radiophonique  N.B.C..  qui  est  extrê- 


mement riche  et  qui  s’occupe  aussi  de  télévision, 
a commandé,  il  n’y  a pas  si  longtemps,  au  pro- 
ducteur de  films  J.  Fairbanks  à Hollywood. 
26  shorts  d’une  série  intitulée  : « Avocat  pour 
l’Accusation  » ayant  pour  étoiles  John  Howard. 
Anne  Gwynne  et  Walter  Sande.  Cette  expé- 
rience mérite  d’être  -étudiée.  Le  metteur  en 
scène  de  cinéma  Lew  Landers  prit  douze  se- 
maines pour  diriger  vingt-six  films,  coûtant  à 
peu  près  5.000  dollars  chaque.  Ils  pourront  non 
seulement  être  télévisés  dans  l’Etat  de  New 
York  mais  la  N.B.C.  pourra  s’en  servir  partout 
ailleurs.  Reste  à savoir  quel  commanditaire  ac- 
ceptera de  rembourser  plus  de  100.000  dollars 
pour  lancer  sa  publicité  à un  public  aussi  res- 
treint. Non.  les  acteurs  n’ont  pas  à s’inquiéter, 
bien  au  contraire,  leur  nombre  ira  en  augmen- 
tant et  la  télévision  créera  de  nouvelles  étoiles: 
elle  n’éloignera  pas  non  plus  les  spectateurs  des 
cinémas,  pas  plus  que  la  radio  n’empêche  les 
gens  d’acheter  de  nouveaux  disques  de  phono- 
graphe, l’humanité  aimant  à prendre  ses  plai- 
sirs en  commun. 

J’ai  reçu,  durant  l’année  écoulée,  de  nom- 
breuses lettres  de  demandes  et  conseils  qui 
m’obligent  à répéter,  une  fois  de  plus,  qu’à 
l’heure  actuelle,  il  est  impossible  pour  des  tech- 
niciens étrangers  de  se  faire  engager  dans  les 
studios  américains.  Seuls  les  grandes  vedettes, 
auteurs  ou  metteurs  en  scène  internationaux 
sont  acceptés,  mais  les  syndicats  de  techniciens 
des  différents  corps  de  métier  du  cinéma  n’ac- 
ceptent plus  de  nouveaux  membres,  même  de 
nationalité  américaine  ; il  est  donc  inutile  de 
venir  « tenter  sa  chance  » en  ce  moment  dans 
nos  studios.  Trop  de  nos  artisans  sont  sans  tra- 
vail. Il  en  est  de  même  à Mexico-City. 

Différents  lecteurs  m’ont  demandé  s’il  existait 
des  studios  en  dehors  de  la  péréphérie  de  Los 
Angelès  et  plus  particulièrement  à Palm  Springs, 
Arrowhead,  Laguna  Beach  et  Santa-Barbara. 
Non,  les  seuls  studios  de  la  Californie  sont  tous 
situés  dans  la  région  de  Los  Angelès,  c’est-à-dire 
à Hollywood,  North  Hollywood,  Burbank,  Uni- 
versal City  et  Culver-City,  il  en  existe  vingt. 

Les  principales  sociétés  productrices  possèdent 
également  des  ranchs  dans  la  grande  banlieue 
où  beaucoup  de  rues-décors  sont  établies  à de- 
meure. 

On  tourne  également,  en  effet,  les  extérieurs 
de  certains  films  à Pal  Springs,  Arrowhead,  Big 
Bear,  Santa-Barbara,  Monterey,  Laguna  Beach, 
Capistrano,  etc.  Ces  endroits  sont  également  les 
grands  centres  de  récréation  et  de  vacance  non 
seulement  des  Californiens  mais  des  habitants 
de  tous  les  Etats.  C’est  à Palm  Springs  durant 
la  saison  (novembre-mai)  que  les  touristes  ont 
le  plus  de  chance  de  rencontrer  des  stars.  La 
vogue  dont  jouit  cet  éden  situé  au  milieu  du 
désert,  à 160  kilomètres  de  Los  Angelès,  est 
assez  récente.  Les  premiers  habitants  de  Palm 
Springs  se  composaient  d’une  centaine  d’indiens 
Cahuilla  qui  s’étaient  établis  dans  la  région 
parce  qu’ils  y avaient  trouvé  des  sources  d’eau 
minérale  dans  lesquelles  ils  se  baignaient,  leur 
attribuant  un  grand  pouvoir  de  longévité  ; vers 
la  fin  du  siècle  dernier,  un  certain  M.  Murray 
construisit  une  sorte  de  petit  hôtel  près  de 
plusieurs  marais  de  boue  sulfureuse  déclarant 
que  des  immersions  prolongées  en  cette  matière 
guérissaient  bien  des  maladies.  Les  Indiens 
Cahuilla.  petit  à petit,  vendirent  une  gi-ande 
partie  de  leur  réservation  n’en  gax'dant  qu’une 
quinzaine  de  kilomètres  carrés  pour  leur 
usage,  soit  à peu  près  la  moitié  de  ce  qui 
compose  aujourd’hui  Palm  Springs.  Le  premier 
hôtel  digne  de  ce  nom  fut  fondé  par  Mme  Nel- 
lie  N.  Coffman  vers  1910,  mais  jusqu’en  1922, 
Palm  Springs  n’attira  que  fort  peu  de  monde. 
Je  commençais  à m’y  rendre  en  compagnie  de 
mon  camarade  Rudolph  Valentino  vei's  1921  et 
souvent  nous  appoi’tions  une  tente  pliante  pour 


'35 


passer  la  nuit  au  milieu  du  désert.  Les  routes 
y menant  étaient  assez  impraticables  et,  sur  un 
espace  de  plus  de  vingt  kilomètres,  on  ne 
voyait  guère  plus  de  trois  douzaines  de  bunga- 
lows. Aujourd’hui,  Palm  Springs  est  le  Palm 
Beach  de  l’Ouest,  trois  mille  personnes  y restent 
à demeure,  même  pendant  les  mois  estivaux. 
En  hiver,  plus  de  175  hôtels  abritent  jusqu’à 
30.000  visiteurs.  Beaucoup  de  scènes  censées  se 
dérouler  en  Afrique  du  Nord  sont  tournées  dans 
le  magnifique  Palm  Canyon,  extraordinaire  oa- 
sis à quelques  kilomètres  à l’ouest  de  la  ville  ; 
une  route  directe  mène  de  Palm  Springs  à 
Calexico-Mexicali,  frontière  mexicaine  à 150  ki- 
lomètres au  sud. 

Laguna  Beach,  Santa-Barbara  et  Monterey 
sont  des  villes  côtières  possédant  chacune  de 
très  belles  plages  où  sont  photographiés  les 
extérieurs  de  films  dont  l’action  se  déroule  près 
de  la  mer.  Arrowhead  et  Big  Bear,  respective- 
ment à 120  et  160  kilomètres  de  Los  Angelès, 
servent  aux  cinéastes  pour  leurs  extérieurs  de 
montagne  et  de  neige.  On  tourne  enfin  égale- 
ment sur  les  côtes  de  l’Ile  Catalina,  à quarante 
kilomètres  en  face  de  Long  Beach  et  de  San 
Pedro,  certains  extérieurs  de  batailles  navales 
et  d’aventures  de  pirates.  Il  existe  enfin  dans 
les  montagnes  de  la  région  de  Chatsworth,  à 
cinquante  kilomètres  d’Hollywood,  deux  grands 
ranchs  de  plus  de  cent  acres,  où  les  compagnies 
indépendantes  peuvent  photographier  leurs  ex- 
térieurs moyennant  une  redevance  de  100  dol- 
lars par  jour  aux  propriétaires  de  ces  immenses 
terrains.  C’est  dans  un  de  ceux-ci,  le  Corrigan’s 
Ranch  que  John  Ford  fit  construire  ses  décors 
de  Fort  Apache.  Les  grands  Westerns  sont 
tournés  dans  l’Utah,  au  Nouveau  Mexique  et  sur- 


tout en  Arizona.  Lorsque  les  premières  com- 
pagnies cinématographiques  vinrent  s’établir  en 
Californie,  différents  studios  furent  créés  à 
San  Francisco  et  à Santa  Barbara  mais  ont 
aujourd’hui  disparu  de  même  que  ceux  qui 
avaient  été  construits  au  centre  de  la  ville  de 
Los  Angelès. 

Les  studios  new  yorkais  qui  connurent  une 
très  grande  activité  vers  la  fin  du  muet  et  au 
début  du  parlant,  sont  à peu  près  inactifs  de 
nos  jours,  on  y tourne  encore  des  « shorts  » 
commerciaux,  mais  plus  de  grandes  productions. 
Et  les  cinéastes  ont  complètement  renoncé  à 
l’idée  d’établir  des  studios  en  Floride. 

Au  cours  de  l’année  1948,  de  nombreux  films 
français  sont  sortis  aux  Etats-Unis,  Un  Reve- 
nant et  Le  Corbeau  montrés  en  double  program- 
mation ont  fait  salles  combles  pendant  plusieurs 
semaines  au  Theatre  Laurel,  à Los  Angelès, 
passant  ensuite  au  Studio-Theatre  puis  au  ciné- 
ma Uclan,  totalisant  deux  mois  de  succès  en 
notre  ville.  La  critique  a été  particulièrement 
enthousiaste  pour  La  Symphonie  Pastorale  et 
pour  Jenny  Lamour,  mais  mes  articles  au  sujet 
de  la  publicité  à être  donnée  aux  noms  des  met- 
teurs en  scène  français  n’ont  pas  servi  à grand 
chose.  Alors  que  les  noms  de  leurs  collègues 
mexicains  sont  en  grosses  lettres  sur  les  af- 
fiches et  annonces  dans  les  journaux,  ceux  des 
réalisateurs  français  ne  sont  toujours  pas  ex- 
ploités et  la  chose  est  extrêmement  regrettable; 
le  syndicat  des  metteurs  en  scène  français  de- 
vrait exiger  des  sociétés  exportant  leurs  films 
qu’une  publicité  semblable  à celle  faite  sur  les 
noms  des  réalisateurs  anglais,  mexicains  et 
américains  soit  faite  sur  les  leurs. 

Robert  Florey. 


GRANDE-BRETAGNE 


1948  a apporté  un  progrès  dans  la 
production  britannique. 

Nombreuses  coopérations  franco- 
britanniques. 


Si  l’on  jette  un  coup  d’œil  rapide  sur  la  pro- 
duction anglaise  de  l’année  qui  vient  de 
s’écouler,  1948  n’a  pas  tout  à fait  tenu  ses 
promesses,  ni  satisfait  les  aspirations  de  l’in- 
dustrie. 

En  effet,  le  rapport  fort  optimiste  de  la  « Bri- 
tish  Film  Producers  Association  »,  publié  fin 
1947,  prévoyait  pour  1948  la  production  de  140 
à 150  longs  métrages.  En  avril  1948,  la  presse 
corporative,  d’une  manière  prudente  et  se  ba- 
sant sur  le  nombre  des  sujets  « sur  le  plateau  », 
exprimait  l’espoir  de  voir  au  moins  100  bandes 
accomplies  avant  la  Saint-Sylvestre. 

Or,  en  réalité,  on  n’a  montré  en  vision  cor- 
porative que  67  films  britanniques  en  1948  (bien 
qu’on  peut  y ajouter  une  douzaine  de  bandes 
actuellement  au  montage). 

Et  voilà  l’analyse  de  ce  chiffre  selon  les  mai- 
sons de  production  : le  groupe  Rank  : 32  films  ; 
Producteurs  indépendants  : 18  ; groupe  « British 
Lion  » (Alexandre  Korda)  : 9 ; groupe  « Asso- 
ciated British  » : 8. 

En  comparaison  avec  la  production  1947  (58 
longs  métrages),  l’année  1948  a certainement 
apporté  un  progrès.  Mais  le  fait  est  qu’au  début 
de  l’an  les  dirigeants  de  l’industrie  attendaient; 
de  la  totalité  des  studios  britanniques,  un  ren- 
dement moyen  de  2 films  par  semaine  (d’ail- 


par  François  KO  VAL 

leurs  justifié  par  le  travail  intensif  des  pre- 
miers mois),  tandis  qu’on  constate  que  ce  ren- 
dement a été  réduit  presque  à la  moitié. 

* 

* * 


Comme  on  s’en  souvient,  le  nouveau  « Film- 
Act  »,  régissant  le  cinéma  en  Grande-Bretagne 


Simone  Renant  et  Pierre  Blanchar 
principaux  interprètes  de  BAL  CUPIDON. 

(Cliché  Sirius.) 


MESSAGES 


Quand  on  sait,  en  effet,  tout  ce 
qu’a  fait  La  Cinématographie  Fran- 
çaise pour  servir  la  cause  du  Cinéma 
et  quand  on  a été  comme  moi-même 
plus  particulièrement  à même  de  juger 
les  efforts  que  vous  avez  personnel- 
lement déployés  en  des  temps  diffi- 
ciles, on  ne  peut  que  se  réjouir  de 
vous  apporter  à cette  occasion  son 
« témoignage  d’amitié  ». 

Philippe  Acoulon, 

Gérant  de  la  S.O.G.E.C. 


* 

Je  suis  heureux  de  vous  adresser 
ces  quelques  lignes  à l’occasion  du 
Trentième  Anniversaire  de  La  Cinéma- 
tographie Française. 

C’est  une  revue  qui  a- beaucoup  con- 
tribué et  continue  de  contribuer  à 
l’essor  de  l’Industrie  cinématogra- 
phique. 

Je  suis  avec  intérêt  et  admiration 
les  efforts  qu’elle  poursuit  pour  faire 
connaître  et  aimer  le  film  français  dans 
le  monde,  tout  en  aidant  à faire  con- 
naître le  Cinéma  international,  et  en 
particulier  britannique,  en  France. 

Je  lui  souhaite  donc  bon  anniver- 
saire et  longue  vie  et  adresse  mes 
meilleurs  vœux  à ses  animateurs. 

J.  Weening, 
Eagle-Lion  France. 


Pour  son  Trentenaire  : 

Vive  La  Cinémato  qui  a fait  et  fait 
tellement  de  bien  à l’Industrie  ciné- 
matographique en  France  et  dans  le 
Monde.  p Q Gurgo  Sa|icer 

Directeur  de  Lux  Cie  Cque. 


Nous  sommes  heureux  d’avoir  l’oc- 
casion d’exprimer  notre  appréciation 
de  votre  publication,  qui  sait  viser 
tous  les  buts  que  l’on  pourrait  espé- 
rer d’une  telle  revue,  et  les  atteint 
très  exactement. 

Elle  constitue  la  réponse  à nos 
questions,  peut-être  même  avant 
qu’elles  ne  se  posent  encore. 

Nous  ne  pouvons  que  vous  adresser 
nos  félicitations  pour  l’Anniversaire 
de  vos  efforts.  j.  Mauger, 

Victory  Films. 


Trente  ans  déjà.  Je  me  vois  encore 
signant,  en  1917,  au  nom  des  Eta- 
blissements Aubert,  mon  premier 
abonnement  à La  Cinématographie 
Française. 

Puis,  en  1930,  celui  de  la  M.Ï.P., 
que  je  venais  de  fonder  avec  mon  ami 
Continsouza.  Enfin,  celui  de  C.I.P.L.A. 
il  y a une  dizaine  d’années. 

Je  ne  puis  séparer  le  nom  de  votre 
belle  revue  de  ceux  des  entreprises 
que  je  viens  de  citer  et  au  succès  des- 
quelles La  Cinématographie  Française 
n’a  certainement  pas  été  étrangère. 

J.  Barré, 

Fondé  de  pouvoirs  de  C.I.P.L.A. 


MESSAGES 

. A l’occasion  du  Trentenaire  de  La 
nous  sommes  heureux  de 
vous  féliciter  et  de  vous  remercier  de 

contribution  que  votre  revue  n’a 
cessé  d’apporter  à l’Industrie  cinéma- 
graphique  française.  La  Cinémato 
est  non  seulement  un  instrument  de 
propagande  de  grande  valeur,  mais  re- 
présente pour  nous  un  outil  de  tra- 
vail, qui  nous  donne  une  documenta- 
tion précieuse  de  toute  l’activité  ciné- 
matographique : questions  légales, 
vie  syndicale,  production,  articles 
scientifiques. 

C’est  donc  de  tout  cœur  que  nous 
adressons  nos  vœux  à nos  amis  de  La 
Cinématographie  Française. 

A.  Cilling, 

Directeur  Général  Adjoint  de  Ç.T.C. 

Je  suis  heureux  que  l’occasion  me 
soit  offerte  de  témoigner  ma  sympa- 
thie à votre  intéressante  revue  qui, 
depuis  sa  création,  a toujours  travaillé 
efficacement  au  développement  et  à 
Hia  prospérité  de  l’Industrie  cinémato- 
graphique française. 

Je  ne  doute  pas  que  vos  efforts  fu- 
turs soient  couronnés  du  même  suc- 
cès. 

André  Debrie, 

sT 

Je  suis  heureux  de  vous  envoyer 
mes  vœux  à l’occasion  dm  Trentième 
Anniversaire  de  votre  revU'8,' 

Depuis  vingt  ans,  La  Cinémato 
m’apporte  personnellement  une  aide 
précieuse  par  son  obiectivité  et  ses 
Informations  claires  et  précises. 

Ses  colonnes,  touiours  largement 
ouvertes  aux  techniciens  permettent 
les  échanges  de  Vues  et  tiennent  tout 
le  monde  au  courant  des  progrès  réa- 
lisés dans  notre  industrie. 

Elle  a bien  mérité  du  Cinéma  fran- 
çais et  vous  pouvez  être  fiers  des  ré- 
sultats acquis. 

Charles  Olivères. 

sT 

Abonnés  à votre  intéressante  revue 
depuis  1933,  nous  avons  touiours  été 
satisfaits  des  renseignements  trou- 
vés dans  votre  revue  hebdomadaire 
et  en  particulier  de  la  rubrique 
« Technique  et  Matériel  » pour  ses 
très  intéressantes  informations  tech- 
nioues  s’étendant  au  domaine  inter- 
national. Albert  Th’euzard, 

Fonda 'eur-Gérant 
de  Chimicolor. 

ST 

Chère  petite  Cinémato, 

C’est  avec  ioie  et  surprise  que  je 
-souhaite  ton  Trentième  Anniversaire. 
Surprise,  car  t’ayant  vu  naître,  tu  me 
rappelles  que  j’ai  quarante  ans  de  ci- 
néma. Joie,  car  tu  fus  touiours,  pour 
moi,  une  incomparable  collaboratrice 
que  je  me  souhaite  de  conserver. 

René  Dary. 


pour  dix  ans,  est  entré  en  vigueur  le  1er  avril 
1948.  , Puisque  les  nouveaux  pourcentages  du 
quota  établissant  pour  les  exploitants  l’obliga- 
tion de  projeter  45  % de  grands  films  britan- 
niques, sont  appliqués  seulement  depuis  le  1er 
octobre,  il  est  beaucoup  trop  tôt  pour  dire  quoi 
que  ce  soit  au  sujet  de  l’application  de  cette 
loi  fort  contestable.  Néanmoins,  les  partisans 
de  cette  mesure  législative  se  sentiront  proba- 
blement mal  à l’aise,  regardant  d’un  côté  le 
chiffre  de  production  annuelle  : 67,  et  de  l’autre 
le  chiffre  total  des  bandes  projetées  en  vision 
corporative  en  Angleterre  en  1948  : 712.  Dans 
ce  nombre  se  trouvaient  230  films  anglais  (dont 
157  seulement  étaient  neufs).  Ces  chiffres,  bien 
entendu,  comprennent  un  grand  nombre  de 
« Featurettes  »■  ou  « films  de  première  partie  » 
sans  grande  importance.  Pour  ce  genre-là,  d’ail- 
leurs, le  « Film  Act  » a établi  un  quota  de  25  %, 
plus  facilement  réalisable. 

Cependant  un  progrès  remarquable  doit  être 
constaté  dans  le  domaine  des  documentaires  et 
des  films  spécialisés,  dont  le  nombre  et  la  qua- 
lité ont  augmenté.  Il  faut  particulièrement  sou- 
ligner ici  les  efforts  de  l’Organisation  Rank  qui 
a créé  une  compagnie  affiliée  à la  Gaumont 
British  avec  la  tâche  spécifique  de  tourner  des 
films  pour  enfants.  Cette  société,  la  « Children’s 
Entertainment  Films  »,  présidée  par  Miss  Mary 
Fifeld  a prouvé  sa  valeur  en  produisant  chaque 
année  une  quarantaine  de  bandes  très  soigneu- 
sement faites  et  appréciées  également  par  les 
enfants  de  7 à 14  ans  et  par  leurs  parents 
et  professeurs.  C’est  principalement  grâce  à 
cette  initiative  que  les  « Children’s  Cinéma 
Clubs  » sont  en  train  de  se  répandre  partout  en 
Angleterre  et  ont  déjà  dépassé  le  nombre  de 
400.000  membres.  M.  Rank  d’ailleurs  se  rend 
très  bi^n  compte  que  ces  petits  cinéphiles  atti- 
rés chaque  samedi  matin  aux  portes  de  ses 
cinémas  forment  les  cadres  des  spectateurs  ré- 
guliers de  demain. 

Une  autre  réussite  de  1 Organisation  Rank, 
c’est  la  revue  mensuelle  This  Modem  Age.  De- 
puis deux  ans  maintenant,  chaque  mois,  un 
intéressant  problème  national  ou  mondial  a été 
porté  à l’écran  sous  la  forme  d’un  documentaire 
de- 20  minutes,  bien  monté,  très  bien  informé. 

Si,  du  point  de  vue  « quantité  »,  il  y a de  quoi 
se  plaindre,  il  n’en  est  pas  de  même  pour  la 
qualité  des  films  anglais  qui,  en  général,  ont 
montré  au  cours  de  l’année  passée,  une  amé- 
lioration appréciable. 

Evidemment,  il  vaut  mieux  passer  sous  si- 
lence un  grand  nombre  de  comédies  « légères  » 
(sans  légèreté  !)  et  de  drames  « émotionnels  » 
(sans  émotions  !)  qui  sont  produits  régulière- 
ment pour  le  marché  intérieur  dans  le  seul  but 
d’encaisser  des  sommes  les  plus  fortes  possibles 
en  satisfaisant  le  goût  du  public  plutôt  primitif 
et  si  nombreux.  Fort  heureusement,  de  tels 
« navets  » ne  dépassent  que  rarement  les  fron- 
tières des  pays  de  langue  anglaise.  Pourtant  ils 
ont  une  fonction  importante,  parce  que  les  re- 
cettes qu’ils  rapportent  sont  très  souvent  em- 
plovées  dans  la  production  de  grands  films  « de 
prestige  »,  toujours  coûteux  et  parfois  défi- 
citaires. / 

Mais  cette  année-ci  ces  derniers  ont  remporté 
des  succès  fabuleux  pour  l’industrie  cinémato- 
graphique anglaise.  II  suffit  de  rappeler  à titre 
d’exemple  les  prix  décernés  à Venise  à Oliver 
Twist  et  Hamlet.  Ce  dernier,  d’ailleurs,  jouit  à 
présent  d*un  tel  succès  aux  Etats-Unis  qu’il 
rapporte  net  à ses  producteurs  50.000  dollars 
par  semaine  ; il  tient  aussi  la  première  place 
dans  la  liste  des  dix  meilleurs  films  artistiques 
de  l’année,  établie  par  le  « National  Board  of 
Reviewers  » (Etats-Unis).  Un  autre  film  anglais 
figurant  sur  cette  liste  est  The  Red  Shoes  ( Les 
Chaussons  Rouges ),  une  œuvre  remarquable  en 
Technicolor  produit  par  Powell  and  Pressburger 
pour  l’Organisation  Rank. 

Cependant,  en  parlant  de  l’amélioration  gé- 


Une  expression  d’André  Luguet 
dans  TOUS  LES  DEUX. 

(Cliché  Sirius.) 


nérale,  on  ne  pense  pas  seulement  à ces 
« géants  de  l’écran  »,  mais  aussi  à ces  nombreux 
« petits  films  » à budget  modeste  et  sans  gran- 
des prétentions,  qui  devrait  plaire  au  grand 
public  un  peu  partout  sans  faire  appel  à la 
vulgarité. 

Dans  cette  catégorie-là,  les  producteurs  réu- 
nis dans  l’Organisation  Rank,  par  exemple,  ont 
sorti  : Against  the  Wind,  Mr.  Perrin  and 
Mr.  Traill,  Miranda,  Quartet  (quatre  épisodes 
d’après  W.  Somerset  Maugahm),  London  Belongs 
to  me.  Portrait  jrom  Life.  Au  groupe  de  Sir 
Alexandre  Korda,  on  doit  des  bandes  remar- 
quables comme  The  Fallen  Idol  (réalisé  par 
Carol  Reed),  The  Winslow  Boy,  The  Small 
Voice  et  Spring  in  Park  Lane,  une  comédie  ro- 
mantique avec  Anna  Neagle  qui  est  en  train  de 
battre  tous  les  records  de  recettes.  La  troisième 
grande  maison,  enfin,  1’  « Associated  British  » 
a produit  : Bond  Street,  Brighton  Rock,  Noose 
et  No  Room  at  the  Inn,  tous  d’une  qualité  au- 
dessus  de  la  moyenne. 

Il  y a certainement  plusieurs  raisons  à ce  dé- 
veloppement favorable,  parmi  elles,  citons 
d’abord  le  perfectionnement  technique  des  ca- 
dres et  du  matériel,  et  peut-être  aussi  la  con- 
currence de  plus  en  plus  accentuée  entre  les  dif- 
férentes compagnies  anglaises  et  étrangères. 

Mais  à part  cela,  il  nous  semble  que  derniè- 
rement la  cinématographie  britannique  a pro- 
fité beaucouo  de  la  participation  de  techniciens 
et  acteurs  étrangers,  et  en  particulier  de  ceux 
provenant  de  l’Amérique  et  de  la  France. 

Ce  n’est  pas  seulement  leur  contribution  di- 
recte, à laquelle  nous  pensons,  bien  que  beau- 
coup d’entre  eux  aient  remporté  un  succès  per- 
sonnel remarquable.  C’était  plutôt  l’atmosphère 
créée  par  leur  présence  aux  studios  anglais  qui 
a peut-être  influencé  un  peu  les  méthodes  an- 
glaises traditionnelles.  Un  libre  échange  de  vues 
a peut-être  provoqué  la  naissance  d’idées  nou- 
velles. Un  courant  d’air  frais  semble  avoir 
balayé  les  couloirs  de  Denham  et  de  Shepper- 
ton,  ce  qui  est  toujours  bénéficiaire  dans  un 
endroit  où  règne  l’effort  créateur. 

Regardons  d’abord  la  participation  améri- 
caine. Puisque  les  accords  anglo-américains  du 
12  mars  1948  limitent  le  transfert  de  profits  amé- 
ricains à 17  millions  de  dollars  annuellement  et 
en  même  temos  offrent  aux  producteurs  amé- 
ricains la  possibilité  d’utiliser  leurs  revenus  blo- 
qués en  Angleterre,  plusieurs  sociétés  ont  dé- 
cidé d’en  profiter. 

Ainsi  Escape,  avec  Rex  Harrison,  fut  produit 
par  Fox  à Denham  avec  un  metteur  en  scène 
américain.  Hal  Wallis  produisit  pour  Paramount 


également  à Denham  So  Evil  ray  Love,  avec 
Ray  Milland  en  vedette  et  Géraldine  Fitzgerald 
(Américaine,  elle  aussi)  et  Ann  Todd  à ses  côtés. 
Columbia  fit  venir  à Londres  Jean-Pierre  Au- 
mont  pour  lui  donner  le  rôle  du  Prince  Léopold 
dans  The  First  Gentleman.  Alfred  Hitchcook 
tourna  Under  Capricorn,  avec  Ingrid  Bergman 
comme  interprète  principale. 

A présent  Fox,  en  collaboration  avec  Korda, 
a sur  le  plateau  I was  a male  war  Bride,  avec 
Cary  Grant  et  Ann  Sheridan,  tandis  qu’à  Elstree 
la  Metro-Goldwyn-Mayer  tourne  Conspiration 
avec  Robert  Taylor  et  Elizabeth  Taylor  (pas  de 
parenté  !) . 

Un  grand  nombre  d’Américains  ont  aussi  été 
engagés  par  les  sociétés  anglaises.  Frédéric 
March  vient  de  finir  son  Christophe  Colomb  aux 
studios  de  Shepherds  Bush.  Myrna  Loy  tient  le 
rôle  principal  dans  la  production  Korda  That 
Dangerous  Age  et  un  autre  film  important  de 
la  même  maison  The  Third  Man  aura  Orson 
Welles,  Joseph  Cotten  et  Alida  Valli  pour  inter- 
prètes. 

Le  fameux  metteur  en  scène  américain  Ed- 
ward Dmytryk  est  en  train  de  réaliser  à Pi- 
newood  Obsession  tandis  que  son  collègue  Vin- 
cent Shermam  dirige  à Elstree  Hasty  Heart  avec 
deux  autres  acteurs  américains,  Par  Neal  et 
Ronald  Reagan. 

Actuellement,  les  projets  sont  si  nombreux  et 
les  arrivées  des  personnalités  d’outre-Atlan- 
tique  si  fréquentes  que  cette  énumération  est 
certainement  loin  d’être  complète. 

Quant  à la  contribution  française,  il  faut 
d’abord  évoquer  le  travail  splendide  de  Julien 
Duvivier  et  de  son  cameraman  Alekan  qui  ont 
tourné  Anna  Karénine  à Shepperton  pour  Sir 
Alexandre  Korda.  Shepperton,  d’ailleurs,  ne 
semble  jamais  manquer  de  Français.  George  K. 
Benda  y travaille  comme  chef-dessinateur  de 
costumes  et  son  ami  Georges  Perinal  est  le 
chef-cameraman.  Ce  dernier  est  responsable 
pour  la  photographie  du  nouveau  film  magni- 
fique The  Fallen  Idol  dont  les  interprètes  prin- 
cipaux sont  Rir  Ralph  Richardons,  Michèle 
Morgan  et  le  petit  Bobby  Henrey  qui  est  à 
demi-français  et  prononce  l’anglais  avec  un  ac- 
cent de  Normandie.  (A  son  propos,  le  Sunday 
Chronicle  écrit  qu’il  serait  « un  digne  compa- 
gnon du  Po’I  de  Carotte,  de  Duvivier  et  du  Kid 
de  Charlie  Chaplin  »). 

Puis  on  a eu  à Londres  Marcel  Dalio  et  Mila 
Parély  qui  remportèrent  tous  deux  un  succès 
personnel  dans  le  film  d’aventures  Snowbound. 
Tandis  qu’à  Pinewood  Marc  Allégret  réalisa 
Blanche  Fury  au  studio  de  Ealing,  Simone  Si- 
gnoret  et  Gisèle  Préville  s’exerçaient  dans  l’art 
de  sauter  en  parachute  pour  le  film  Against  the 
Wind.  Ludmilla  Tchérina  se  fit  admirer  dans 
le  rôle  de  la  danseuse  Irina  Boronskaja  dans 
Les  Chaussons  Rouges.  Françoise  Rosay  vint  à 
Londres  deux  fois  au  cours  de  l’année  : une 


Une  scène  du  film  de  Jean-Pierre  Melville, 


LE  SILENCE  DE  LA  MER. 

(Cliché  Panthéon-Dist. -Melville  Prod.) 


fois  pour  interpréter  la  Reine  Sophie  de  Ha 
nover  dans  Saraband  for  Dead  Lovers,  et  plus 
tard  pour  buriner  la  fameuse  pianiste  Lea 
Makart  dans  Quartet,  de  Somerset  Maugham. 

Cette  brève  revue  de  la  participation  française 
dans  la  production  britannique  ne  serait  point 
complète  sans  une  mention  de  la  grande  popu- 
larité de  Georges  Auric  qui,  depuis  César  et 
Cléopâtre  est  considéré  dans  les  cercles  cinéas- 
tes de  Londres  comme  un  des  musiciens  les  plus 
doués  du  cinéma.  Pendant  l'année  passée,  il  a 
fourni  des  partitions  pour  Corridor  of  Mirrors 
et  Another  Shore  produits  par  l’Organisation 
Rank,  ainsi  que  pour  Silent  Dust  et  The  Queen 
of  Spades,  deux  films  importants  de  l’ Associated 
British,  se  trouvant  au  moment  actuel  dans  leur 
dernière  phase  du  montage. 

Bien  que  les  artistes  français  semblent  tenir 
la  première  place,  aussi  des  acteurs  d’autres 
pays  européens  font  souvent  leur  apparition 
dans  les  films  anglais.  La  mignonne  actrice 
tchèque  Paula  Valenska  fit  un  début  très  réussi 
dans  Bond  Street.  La  vedette  suédoise  Mai 
Zetterling,  après  ses  grands  succès  dans  Frieda 
et  Portrait  from  Life  tient  à présent  un  rôle 
important  dans  Cockpit  (ayant  pour  sujet  le 
problème  des  « personnes  déplacées  »),  et  à 
ses  côtés  on  trouvera  Mila  Parély  et  un  de  ses 
compatriotes  habitant  Londres  depuis  long- 
temps : Marcel  Poncin  qui  a bien  établi  sa  répu- 
tation après  avoir  joué  dans  Johnny  Frenchman, 
Dual  Alibi  et  The  Red  Shoes. 

Du  côté  « techniciens  »,  il  ne  faut  pas  ou- 
blier Edmond  T.  Greville  qui  a été  chargé  par 
« Associated  British  » avec  la  mise  en  scène  de 
Noose  (Le  Nœud  coulant ),  dont  la  distribution 
comnrenait  les  Américains  Carole  Landis,  José 
Calleia  et  Carola  Van  Derman,  une  nouvelle 
découverte  de  notre  ami  Gréville.  Bien  que  son 
œuvre  n’ait  pas  été  beaucoup  appréciée  par  la 
presse  londonienne,  principalement  en  raison 
de  son  sujet  (le  Underworld,  de  Soho),  le  film 
montre  un  rythme  rarement  trouvé  dans  les 
bandes  anglaises  et  une  brillance  remarquable 
dans  le  traitement  des  détails. 

D’ailleurs,  le  trafic  des  cinéastes  se  déroulait 
un  peu  en  deux  directions,  puisqu’il  y avait 
en  1948  plusieurs  équipes  anglaises  travaillant 
en  France.  L’effort  le  plus  notable  fut  fait  par 
le  jeune  directeur  Terence  Young  qui  tourna 
The  Corridor  of  Mirrors  (L’Etrange  Rendez- 
vous)  au  studio  des  Buttes-Chaumont.  A cette 
occasion,  il  « découvrit  » (pour  l’Angleterre  au 
moins)  le  cameraman  André  Thomas  et  la  très 
grande  Edwige  Feuillère,  trop  peu  connue  en- 
core à l'étranger.  Ensuite,  il  les  emmena  à Lon- 
dres tous  les  deux.  Ainsi  Thomas  dirigea  les 
caméras  dans  le  film  gai  One  Night  With  You. 
avec  Patricia  Roc  et,  plus  tard,  dans  The  Wo- 
man-Hater  (Le  Misogyne ),  avec  Edwige  Feuil- 
lère. 

En  dépit  du  talent  universellement  reconnu 
de  l’actrice  française,  cette  bande  ne  compte  pas 
parmi  les  réussites  de  l’Organisation  Rank.  Le 
critique  du  Evening  Standard  écrit  à ce  sujet  : 
« Mlle  Feuillère  fait  de  son  mieux.  Mais  je  ne 
peut  m’empêcher  de  craindre  que  de  donner 
à une  actrice  aussi  adroite  un  rôle  aussi  mièvre 
risque  de  provoquer  une  tension  inutile  dans  les 
relations  franco-britanniques  ». 

Or,  s’il  y avait  ^u  moment  donné  un  danger 
d’un  telle  « tension  »,  elle  semble  être  élimi- 
née par  une  alliance  très  étroite  qui  a lié  la 
vedette  anglaise  Patricia  Roc  au  chef-opérateur 
français  André  Thomas.  Ainsi  il  ne  nous  reste 
que  présenter  avec  le  plus  grand  plaisir  nos 
félicitations  les  plus  sincères  au  couple  qui  sem- 
ble personnifier  d’une  manière  parfaite  la  col- 
laboration franco-britannique,  tout  en  souhaitant 
que  la  collaboration  internationale  dans  le  do- 
maine du  cinéma  se  développe  plus  encore  et 
au  bénéfice  mutuel  pendant  l’année  1949  ! 

François  Koval 


MESSAGES 

La  lecture  de  La  Cinématographie 
Française  nous  tient  bien  au  courant 
des  textes  et  lois,  nous  fournit  des 
nouvelles  récentes  sur  les  exploit 
tants;  leurs  projets  nous  fait  con- 
naître les  films  qui  sortent,  les  films 
qui  sont  tournés  dans  les  studios  et 
votre  rubrique  « Technique  » nous 
permet  de  savoir  ce  qui  se  fait  de 
nouveau,  d’apprendre  et  nous  stimule 
à mieux  faire. 

Le  souhait  que  je  formule  c’est 
qu’il  y ait  plus  de  pages  encore. 

Avec  mes  compliments  et  félicita- 
tions pour  le  Trentenaire  de  La  Ciné- 
matographie Française  et  lui  souhai- 
tant longue  vie  et  prospérité. 

R.-A.  Chaillot, 
de  la  Sté  Marocaine 
de  Constructions  Mécaniques. 

J'apprécie  grandement  l’occasion 
qui  m’est  donné  de  vous  féliciter  pour 
votre  numéro  spécial  de  La  Cinéma- 
tographie Française. 

Bien  que  j'ai  pris  seulement  en 
charge  les  devoirs  de  mon  service 
le  1er  décembre  dernier,  j’ai,  depuis 
de  nombreuses  années,  été  témoin  du 
travail  diligent  et  de  l’effort  construc- 
tif excellent  qui  a touîours  été  appa- 
rent dans  votre  journal.  Ceci  est 
particulièrement  vrai  de  vos  efforts 
en  faveur  de  l’amité  franco-américai- 
ne. Nécessairement,  la  fin  de  la  guerre 
a amené  de  nombreux  réajustements 
dans  le  monde  du  fi'm  français  aussi 
bien  que  dan$  sa  participation  amé- 
ricaine. Vous  avez  toujours  favorisé 
la  modération  et  les  solutions  sensées 
pour  le  plus  grand  bénéfice  à la  fois 
de  l'Industrie  américaine  et  de  l'In- 
dustrie française. 

Puissiez-vous  continuer  à aiouter 
à ce  résultat  pour  les  années  passées, 
un  travail  futur  constructif  dans  l’in- 
térêt de  nos  deux  Industries. 

Gérald  M.  Maver, 
Représentant  en  France 
de  la  M.P.A.A. 

A l’occasion  du  Trentenaire  de  La 
Cinématographie  Française,  laissez- 
moi  vous  féliciter  d’avoir  su,  pendant 
cette  longue  période,  garder  votre 
magazine  dans  les  plus  cotés  de  la 
presse  corporative  et  d’avoir  toujours 
eu  comme  ligne  de  conduite  la  seule 
défense  de  l’Industrie  cinématogra- 
phique en  général. 

Je  souhaite  encore  très  longue  vie 
et  prospérité  à La  Cinématographie 
Française.  Il  ne  peut  en  être  autre- 
ment sous  votre  direction.- 
A.  Stein, 

de  Columbia  Films  S.A. 

+ 

La  Cinématographie  Française,  re- 
vue professionnelle  fait  partie  de  la 
vie  du  Cinéma.  Ne  pas  la  lire,  c’est  se 
désintéresser  de  la  profession. 

" ' Jacques  Daniel-Norman, 
Réalisateur  de  films. 


MESSAGES 

Contemporaine  de»  premiers  pas 
du  Cinéma,  La  Cinématographie  Fran- 
çaise en  a subi  non  seulement  l'évo- 
lution avec  fidélité,  mais  elle  a su, 
sous  l’impulsion  toujours  renouvelée 
de  ses  dirigeants,  aller,  lorsqu’il  le 
fallait,  au-devant  de  ['originalité,  de 
la  science,  du  génie,  non  encore  dé- 
voilés. 

Aussi,  cet  Anniversaire,  que  de  lui- 
même  le  succès  couronne,  nous  don- 
ne-t-îl  l’occasion  d’exprimer  haute- 
ment l’amitié  que  nous  éprouvons 
pour  La  Cinématographie  Française. 

R.  Lacoste, 

Directeur  de  M.G.M. 

sT 


C’est  avec  joie  que  je  saisis  l’oc- 
casion du  Trentième  Anniversaire  de 
La  Cinématographie  Française  pour  la 
remercier  de  ses  efforts  constants  afin 
de  convaincre  ses  lecteurs  de  l’impor- 
tance d’une  modernisation  rationnelle 
de  l’équipement  cinématographique. 

Je  souhaite  vivement  qu’elle  conti- 
nue à nous  aider  et  lui  présente  mes 
meilleurs  vœux  de  longévité  et  de 
prospérité. 

A>  Gillet, 
Directeur  Général 
de  Brockliss-Simplex. 


Nous  sommes  heureux  de  l’occa- 
sion qui  nous  est  offerte  de  rappeler 
ici  les  excellentes  relations  qui  ont 
toujours  existé  entre  nos  deux  mai- 
sons et  ce,  depuis  1929,  date  de  fon- 
dation de  notre  Société  et  vous  re- 
mercions des  efforts  que  vous  n’avez 
cessé  de  prodiguer  en  faveur  de  l’In- 
dustrie cinématographique  et  de  l’aide 
précieuse  que  vous  nous  apportez  à 
plusieurs  occasions. 

Nous  nous  permettons  de  vous 
adresser  nos  très  sincères  félicita- 
tions à l’occasion  du  Trentenaire  de 
votre  revue  et  nos  vœux  de  réussite 
pleine  et  entière  dans  l’avenir. 

J.-L.  Monnerif-Dumaine 
Western  Electric  Company 
(France) . 


Dois-je  rappeler  que  la  Cinémathè- 
que Française  n’existerait  pas  sans 
votre  journal?  N'est-il  pas  remarqua- 
ble de  le  trouver  à la  source  d’une 
activité  désintéressée? 

Quel  journal  aurait  pu,  en  s’en 
portant  garant,  réunir  à l'unanimité 
des  concours  qui  ont  permis  la  fon- 
dation de  la  Cinémathèque  Fran- 
çaise? 

Dois-je  également  rappeler  qu’une 
collection  de  La  Cinématographie 
Française  est  indispensable  au  tra- 
vail de  toute  personne  qui  se  pas- 
sionne pour  l’Histoire  du  Cinéma  et 
que  sa  présence  est  indispensable 
dans  toutes  les  bibliothèques  qui 
veulent  véritablement  permettre  l'étu- 
de du  Cinéma  français? 

Henri  Langlois, 
Secrétaire  Général 
de  la  Cinémathèque  Française. 


ITALIE 

Vers  l’unification  du  marché  franco- 
italien. 

Renouveau  du  film  français. 

par  Pierre  MICHAUT 


L’Italie  est  un  des  principaux  marchés  ciné- 
matographiques du  monde  ; le  nombre  des 
salles  est  élevé,  et  le  système  du  double 
changement  hebdomadaire  de  programme  en 
fait  un  gros  consommateur.  Le  régime  d’impor- 
tation est  celui  de  la  liberté  absolue,  et  ce  libé- 
ralisme a eu,  à l’égard  du  film  américain,  les 
mêmes  conséquences  qu’en  France  : une  entrée 
massive  de  films  « B » et  « C »,  qui  ont  sub- 
mergé les  salles.  La  production  nationale,  ce- 
pendant, est  encore  assez  peu  abondante  ; aussi 
le  recours  à l’importation  est  considérable. 

Le  public  italien,  en  outre,  aime  énormément 
le  spectacle  ; il  rafïolle  réellement  de  cinéma  ; 
il  a le  goût  des  vedettes  et  les  grands  déploie- 
ments de  la  publicité  américaine  donnent  un 
rendement  élevé.  Comme  en  France,  on  observe 
que  les  illustrés  italiens  secondent  ardemment 
cette  publicité,  sans  avoir  assez  de  souci  des 
vedettes  nationales. 

Actuellement,  l’Italie  révise  ou  négocie  ses 
accords  cinématographiques  avec  divers  pays  : 
les  Etats-Unis  (M.  Eric  Johnston  vient  de  faire 
un  séjour  à Rome,  en  rentrant  de  Moscou),  la 
Grande-Bretagne,  la  France.  Chaque  fois,  l’en- 
tretien porte  sur  l’importation  des  films,  le 
transfert  des  recettes  et  les  co-productions. 

Négociation  avec  la  France  : 
Une  déclaration 
de  M.  Monaco 

La  négociation  pour  la  France  est  conduite 
principalement  par  M.  Drouin,  secondé  par  les 
collaborateurs  économiques  et  financiers  de 
l’Ambassade,  et  plus  spécialement  par  M.  Walter 
Borg,  notre  représentant  cinématographique  à 
Rome.  Du  côté  italien,  l’interlocuteur  principal 
est  M.  Monaco,  Président  du  groupement  des 
Producteurs  de  films,  et  personnalité  de  premier 
plan  de  la  Cinématographie  italienne. 

Au  cours  d’un  bref  entretien  qü’il  a bien 
voulu  nous  accorder  pour  La  Cinématographie 
Française,  M.  Monaco  nous  a dit  sa  confiance 
dans  un  prochain  statut  positif  et  profitable  des 
relations  cinématographiques  entre  nos  deux 
pays. 

Il  entrevoit  l’unification  des  marchés  français 
et  italien,  largement  ouverts  aux  productions  de 
l’un  et  l’autre  partenaire  selon  le  plan  d’union 
douanière.  Ainsi,  il  deviendrait  possible  d’envi- 
sager une  certaine  modification  de  l’engouement 
du  public  pour  les  films  américains,  même  les 
plus  secondaires  et  les  plus  étrangers  à tout 
souci  d’art  ou  d’esprit. 

Toutes  les  dispositions  ont  été  prises,  du  côté 
italien,  en  vue  d’un  accord  avec  la  France,  et 
certaines  clauses  restrictives  de  la  loi  italienne 
viennent  d’être  écartées. 

Co-production 
franco-italienne  : 

Deux  avis  ••• 

Sur  la  base  de  l’ancien  accord  (octobre  1946), 
il  a été  tourné  en  co -production  10  films  en 
Italie  et  2 en  France.  M.  Monaco  estime  que  les 
révisions  nécessaires  ne  doivent  pas  toucher  au 
principe  : il  pense  même  que  le  nombre  de  ces 


films  pourrait  être  accru.  En  fait,  le  programme 
de  travail  du  Cinéma  italien  compte  plusieurs 
dizaines  de  co-productions  — de  droit  ou  de 
fait  — avec  divers  pays  producteurs.  Mais,  en 
particulier  avec  la  France,  l’orientation  de  cette 
activité  mixte  devrait  être  mise  au  point.  « Il 
y a eu  cette  année,  nous  dit  M.  Monaco,  des 
erreurs  ».  Il  lui  était  difficile,  certes,  de  dire 
lesquelles...;  du  moins,  nous  précise-t-il  que, 


Une  vue  de  la  salle  du  cinéma  Arcobaleno,  de 
Rome,  dont  l’originalité  du  plafond  est  à remarquer. 


dans  son  esprit,  elles  portaient  surtout  sur  le 
choix  des  sujets.  Il  peut,  en  effet,  paraître 
absurde  de  mettre  en  mouvement  le  mécanisme 
important  et  compliqué  des  co-productions  pour 
réaliser  des  films  simplement  « commerciaux  ». 

Sur  ce  même  problème  important,  nous  avons 
voulu  interroger  un  jeune  metteur  en  scène  de 
belle  réputation  : il  nous  rapportait,  visible- 
ment, l’opinion  de  ses  camarades  sur  ce  sujet. 
Son  avis  — leur  avis  — est  que  le  système  actuel 
donne  trop  ouvertement  la  prépondérance  aux 
intérêts  financiers  sur  les  intérêts  cinématogra- 
phiques (il  n’aurait  pas  fallu  insister  beaucoup 
pour  lui  faire  dire  que  certains  éléments  de 
spéculation  et  de  manipulations  de  devises  s’im- 
posaient trop  !) . Il  voudrait  — ils  voudraient  — 
que  les  moyens  considérables,  techniques,  finan- 
ciers, artistiques,  offerts  par  ce  système,  soient 
réservés  uniquement  aux  meilleurs  metteurs  en 
scène,  aux  talents  fort  originaux  : ceux  qui, 
précisément,  en  France,  ont  cessé  de  travailler, 
et  qui  en  Italie  connaissent  les  pires  difficultés 
ou  qui  sont  confinés  dans  des  situations  mé- 
diocres. Notre  interlocuteur  et  ses  camarades 
voudraient  voir  arriver  en  Italie  nos  Becker, 
nos  Bresson,  nos  René  Clément  ; ils  voudraient 
que  soient  désignés  pour  venir  travailler  en 
France  les  Rossellini  ( Rome  Ville  Ouverte, 
Paisa,  Berlin  An  Zéro),  de  Sica  (Sciuscia) , Vis- 
conti  ( Obsession , La  Terre  tremble),  Comencini 
l Défense  de  Voler!),  par  priorité  absolue. 


39 


Le  hall  du  cinéma  Capitole  de  Rome. 


Négociation 
avec  les  Etats  Unis 

La  négociation  avec  les  Etats-Unis  prend  l’as- 
pect d’une  opération  de  « nettoyage  ».  En  effet, 
le  marché  italien  est  littéralement  submergé 
de  film  américains  de  toutes  catégories,  jus- 
qu’aux plus  faibles. 

Il  n’y  a sans  doute  aucune  indiscrétion  à citer 
un  article  important  d’un  organe  américain, 
reproduit  par  le  Bulletin  Officiel  du  Centre 
d’information  du  Cinéma  italien.  Cet  article 
américain  signale  qu’au  cours  des  mois  qui  ont 
précédé  les  dernières  élections  générales  ita- 
liennes, fort  disputées,  les  principales  firmes 
ont  vendu,  en  bloc,  à des  distributeurs  italiens 
des  lots  considérables  de  films.  Des  sociétés  ita- 
liennes se  sont  improvisées  pour  traiter  ces 
affaires.  Les  prix  de  ces  ventes  étaient  très 
faibles,  jusqu’à  1.000  dollars  mais  comptant  ! 
pour  des  films  de  catégorie  « B »,  qui  pro- 
duisent ordinairement  à l’exploitation  200.000 
dollars.  Ont  été  cédés  de  cette  façon,  d’après 
le  journal  américain,  des  films  comme  Les 
Meilleures  Années  de  notre  Vie,  Monsieur  Ver- 
doux,  Capitaine  de  Castille,  Scarface,  Thunder 
Head,  Body  and  Soûl,  Belle  Star,  Coney  Island. 

La  raison  de  cette  espèce  de  panique  était 
l'incertitude  sur  le  résultat  des  élections  ; en 
cas  de  victoire  des  Gauches  avancées  on  pou- 
vait redouter  la  limitation  ou  la  fermeture  de 
l’importation,  comme  il  se  pratique  au-delà  du 
Rideau  de  fer,  pour  favoriser  la  production 
nationale  ou  absorber  la  production  déjà  « orien- 
tée » des  pays  de  l’Est. 

Étonnantes  surenchères 
américaines 

L’Italie  est  devenue  un  champ  d’action  pré- 
féré de  certains  spéculateurs  d’outre-Atlantique. 
L’histoire  est  désormais  légendaire  de  Rome 
Ville  Ouverte  vendue  pour  les  Etats-Unis 

24.000  dollars  par  son  producteur  Venturini 
(pressé  par  ses  vedettes  Fabrizzi  et  Anna  Ma- 
gnani)  au  sergent  Rod.  E.  Geiger  de  l’armée 
américaine  ; cédé  ensuite  à M.  Burstin  pour 

40.000  dollars,  lequel  tira  du  film  une  recette 
de  1.125.000  dollars  qui  lui  laissent  un  profit  net 
de  400.000  dollars.  Une  aventure  analogue  s’est 
produite  avec  Sciuscia,  acheté  par  M.  Lopert. 

Aux  co-productions,  les  Américains  préfèrent 
les  réalisations  en  Italie  même  ; tel  Orson  Welles 
qui  a tourné  deux  films  sur  place  ; ou  Rabino- 
vitch  occupé  à tourner  tout  le  répertoire  de 
l’Opéra  italien  (La  Traviata,  vu  au  Festival  de 
Locarno,  fort  adroitement  réalisé,  sera  suivi  de 
Faust)-,  la  Fox  annonce  un  film  de  Harry  King 
qui  aura  pour  interprète  Tyrone  Power  ; elle 
en  prépare  un  autre  dont  le  metteur  en  scène 
séra  Goffredo  Alessandrini. 

Ces  réalisations  sont  un  moyen  direct  de  réem- 


ployer les  recettes  bloquées,  préférable,  nous 
dit-on,  aux  achats  de  salles  ou  aux  combinaisons 
compliquées  portant  sur  des  cargaisons  d’oran- 
ges ou  d’huile... 

Une  année  du  film  français  : 
le  tandem 

« Capitole-Arcobaleno  » 
à Rome 

Le  film  français,  depuis  un  an,  réduit  en 
nombre  mais  de  belle  qualité,  connaît  un  renou- 
veau. La  Symphonie  Pastorale  a eu  un  bon 
succès  ; Quai  des  Orfèvres  a battu  les  records 
en  version  originale  puis  en  doublé  : c’est  jus- 
qu’ici le  seul  film  qui  ait  supporté  l’épreuve 
d’une  seconde  sortie  en  v.  o.  ; suivent  Le  Cor- 
beau, Bethsabée  (rebaptisé  Sous  le  Signe  d’Al- 
lah ! dont  le  succès  égalera,  pense-t-on,  celui 
du  Quai  des  Orfèvres),  Monsieur  Vincent,  La 
Belle  et  la  Bête. 

A noter  que  le  succès  du  Quai  a été  soutenu 
certainement  par  le  succès  non  moins  vif  de  la 
tournée  théâtrale  de  Louis  Jouvet  au  même 
moment  ; on  nous  dit  aussi  que  le  sort  de  Mon- 
sieur Vincent  aurait  pu  être  meilleur  encore 
et  le  distributeur  (Sangraf)  avait  songé  à l’in- 
tituler par  exemple  La  Vie  de  Saint  Vincent- 
de-Paul,  plus  significatif  en  ce  pays,  au  lieu  de 
garder  le  titre  d’origine  qui,  pour  de  larges 
portions  du  public,  évoqua  simplement  un  récit 
à la  Maupassant.  Viennent  ensuite  Copie  Con- 
forme (dont  le  dialogue  est  un  peu  fin  pour  un 
public  étranger).  Le  Père  Tranquille  (film  de 
qualité  qui  plaît  vivement  à certain  public). 

L’état  actuel  du  marché  permet  d’envisager 
pour  un  film  français  qui  réussit  (Quai  des  Or- 
fèvres, La  Symphonie  Pastorale,  Bethsabée)  un 
profit  part-Producteur  de  25  à 30  millions  de 
lires. 

Une  part  importante  de  ce  renouveau  est  dû, 
certainement,  à l’initiative  de  M.  Antonio  Mar- 
ziale,  Directeur  de  deux  nouvelles  salles  d’ex- 
clusivité, qui  a accepté  de  courir  un  risque  en 
prenant  des  versions  doublées.  C’est  chez  lui 
que  Le  Corbeau  tint  27  jours  l’affiche  et  Quai 
des  Orfèvres  21  jours.  Il  est  l’animateur  de  deux 
très  belles  salles  installées  dans  son  magasin, 
genre  Uniprix,  de  Rome  : le  Capitole  et 
I’Arcobaleno  (arc-en-ciel)  : l’une  en  sous-sol 
et  l’autre  au  dernier  étage  de  l’immeuble. 
L’Arcobaleno  (300  places) , salle  de  versions 
originales,  offre  un  confort  poussé  jusqu’au  luxe, 
avec  conditionnement  d’air,  cabine  équipée  en 
35  mm.  et  en  16  mm.;  elle  est  voisine  du  salon 
de  thé,  du  bar  de  l’exposition  de  peintures  ; un 
double  ascenseur  de  30  places  peut  l’évacuer  en 
trois  minutes.  Le  Capitole  (1.200  places),  avec 
balcon,  en  sous-sol,  est  décoré  avec  un  goût 
parfait  ; le  son  (Western  ultra  moderne)  est 
réputé.  Sans  être  consacré  au  film  français,  le 
pourcentage  de  nos  films  l’emporte  nettement, 
avec  20  titres  en  six  mois. 

Cependant  l’ancienne  salle  des  Exclusivités 
romaines  en  v.  o.,  la  Quirinetta,  poursuit  son 
exploitation  ; devenue  fidèle  aux  Technicolors, 
sa  directrice,  cependant,  a donné  des  dates  pour 
quelques  films  français,  notamment  Le  Silence 
est  d’Or  et  Le  Diable  au  Corps. 

Cette  année,  on  fonde  des  espoirs  sur  Eternel 
Conflit,  avec  Annab.ella  qui  reste  connue  en  Ita- 
lie ; Le  Bataillon  du  Ciel,  Les  Condamnés,  L’Ai- 
gle à deux  Têtes  (sans  se  soucier,  ainsi,  du 
demi-échec  de  Venise),  Les  Amoureux  sont  seuls 
au  Monde  (avec  Jouvet),  Une  si  Jolie  Petite 
Plage,  Les  Cinq  Tulipes  Rouges,  L’Armoire  Vo- 
lante (avec  Fernandel),  Les  Amants  de  Vérone. 

La  reprise  en  faveur  du  film  français  n’est 
point  une  question  de  public,  mais  uniquement 
une  question  de  directeurs.  L’année  dernière, 
les  salles  étaient  tellement  submergées  de  films 


MESSAGES 

Une  grande  dame  La  Cinémato. 

Elle  vient  d’avoir  trente  ans.  Un  bel 
âge. 

Elle  a toujours  beaucoup  d’allure. 
Et  avec  ça  une  coquette  qui  connaît 
l’art  de  plaire  et  a toujours  mis  beau- 
coup de  rouge  sur  le  visag,e  de  sa 
couverture. 

A ses  trente  ans  de  parution,  je  suis 
heureux  d’avoir  apporté  mon  concours 
en  1946,  pendant  douze  mois,  de  suis 
de  sa  famille  et  me  réjouis  donc  de 
fêter  cet  anniversaire. 

Une  ombre  passe  sur  cette  fête, 
celle  de  notre  grand  ami  disparu  Va- 
léry Roger  qui  aimait  tant  « sa  » Ciné- 
mafo. 

Aujourd’hui,  directeur  invisible  et 
silencieux,  i|  pense  qu’elle  lui  doit  ses 
trente  ans.  Elle  ne  l’oublie  pas.  Aucun 
de  nous  ne  l’oubliera. 

A.  Toé. 

C’est  à l’occasion  du  lancement  en 
France  de  Western  Electric,  en  1929, 
que  j’ai  fait  la  connaissance  de  La 
Cinématographie  Française.  Depuis, 
je  n’ai  pas  cessé  de  penser  que  La  Ci- 
némato est  à la  base  de  toute  publi- 
cité corporative. 

Trente  années  au  service  d’une  in- 
dustrie aussi  instable  que  le  Cinéma, 
est  une  prouesse  dont  vous  pouvez 
être  fiers. 

Avec  toutes  mes  félicitations  et 
mes  meilleurs  souhaits  de  bonne  et 
longue  continuation. 

Gaëtan  de  Boissière, 
Conseil  en  publicité. 

s r 

Lors  de  mon  entrée  dans  notre  in- 
dustrie en  1926,  c’est  La  Cinémato- 
graphie Française  qui  me  permit  de 
mieux  réaliser  ce  qu’était  la  vie  ciné- 
matographique. En  feuilletant  ses 
collections,  je  fis  connaissance  avec 
ceux  qui  avaient  créé  les  différentes 
branches  du  Septième  Art,  et  grâce  à 
La  Cinématographie  Française,  j’ai  pu 
prendre  un  contact  plus  intime  avec 
le  cinéma,  fout  nouveau  pour  moi. 

C’est  pourquoi  je  garde  à notre  plus 
ancien  corporatif  un  attachement 
rendu  plus  fidèle  encore  par  les  an- 
nées qui  passent  et  qui,  malheureu- 
sement, ont  enlevé  à notre  estime 
quelques-uns  de  ceux  qui  furent  pour 
moi  des  guides  parfaits. 

Ving,t-deux  ans  ont  passé...  Je  sou- 
haite à notre  vieille  Cinémato  une  vie 
toujours  plus  longue  et  une  prospérité 
sans  cesse  accrue,  car  elle  reste  pour 
moi  un  vivant  exemple  d’un  organe 
corporatif  qui  sut  nous  donner  con- 
fiance et  nous  aider  à nos  débuts. 

Des  hommes  nouveaux  entrent  sans 
cesse  dans  nos  industries  dont  la  pu- 
blicité est  la  clé  de  voûte. 

Je  me  permets  de  leur  conseiller  à 
eux  aussi  de  feuilleter  les  exemplai- 
res jaunis  par  le  temps  des  collections 
de  La  Cinémato,  car  ils  y trouveront 
les  bases  d’un  solide  optimisme  dans 
les  destinées  du  Cinéma  français. 

Marcel  Ollier. 

du  Consortium  des  Arts  Publicitaires. 


MESSAGES 

s '^rmettez-moi,  à l’occasion  du 
Trentenaire  de  La  Cinématographie 
a içaîse  de  vous  adresser  mes  très 
sincères  félicitations. 

(Bt  maintenant,  tous  mes  vœux  pour 
*e  futur  Cinquantenaire. 

Louis  Seigner, 
Sociétaire 

de  la  Comédie-Française. 


II  m’est  particulièrement  agréable 
de  me  joindre  à l’hommage  rendu  par 
toute  la  corporation  en  faveur  de  La 
Cinématographie  Française,  « Notre 
CLiémato  »,  dont  la  vaillante  équipe 
défend  avec  tant  de  dynamisme  une 
industrie  qui  nous  est  si  chère. 

C’est  avec  fierté  justifiée  que  vous 
pouvez  vous  pencher  sur  ces  trente 
ans  de  Cinémato,  preuve  éclatante  du 
rayonnement  de  votre  revue  et  de  la 
haute  estime  que  lui  témoignent  tous 
les  professionnels  du  Cinéma. 

Raphaël  Bernard, 
d’Universal  Film  S.  A. 

tt 

A l’occasion  de  ses  trente  ans,  je 
suis  heureux  d’adresser  mes  vœux  de 
prospérité  à La  Cinémato  et  mes  ami- 
cales félicitations  à son  « équipe^  », 
sans  oublier  celle  qui  a contribué  à 
la  faire  ce  qu’elle  est  aujourd'hui. 

Henri  Blique, 

Etabl.  cinématogr.  Eclair. 

sf* 

Certains  diront,  en  voyant  ce  ma- 
gnifique numéro  de  La  Cinémato  : 
c’est  pourtant  vrai,  déjà  trente  ans, 
c’était  alors  la  belle  époque... 

Les  jeunes  penseront  : malgré  ses 
trente  ans,  on  la  croirait  de  notre 
époque... 

Et  j’ajouterai  en  guise  de  conclu- 
sion : nous  en  reparlerons  dans  trente 
ans,  soyons  optimistes,  que  diable, 
nous  verrons  bien  à cette  époque... 

Maurice  Chevallier, 

Chef  de  Publicité  de  L.P.C. 
et  Ciné-Sélection 

n 

A l’occasion  du  Trentenaire  de  vo- 
tre journal,  nous  tenons  à vous  ex- 
primer notre  sympathie  et  tout  l’in- 
térêt que  nous  portons  à votre  publi- 
cation. 

Fidèle  défenseur  de  la  cause  du 
Cinéma  français  et  de  son  prestige, 
vous  contribuez  par  vos  renseigne- 
ments et  vos  initiatives  à maintenir 
la  vitalité  d'une  Industrie  et  d’un  Art 
en  butte,  plus  que  nul  autre  peut-être, 
aux  difficultés  croissantes  du  moment. 

La  Cinématographie  Française  est 
depuis  trente  ans  le  symbole  de  la 
solidarité  de  tous  les  techniciens  du 
film,  c’est  au  nom  de  cette  solidarité 
que  nous  vous  remercions  pour  votre 
dévouement  à la  cause  de  notre  cor- 
poration. 

i.  Fourastié, 

Chef  de  Publicité  de  F.O.G. 


américains  à recettes  faciles  que  pour  les  meil- 
leurs films  français  on  ne  pouvait  obtenir  de 
date  avant  août  ! Au  cours  de  la  saison  qui 
s’achève,  cette  situation  désastreuse  s’améliora 
nettement,  et  l’on  put  obtenir  des  dates  à partir 
de  mars.  C’est  donc  un  revirement.  Tel  exploi- 
tant qui,  l’année  dernière,  avait  hésité,  puis  re- 
noncé, à prendre  Quai  des  Orfèvres,  a décidé, 
devant  le  succès  de  ce  film  au  Capitole,  de  de- 
mander « un  autre  Jouvet  » : ce  sera  Copie 
Conforme.  Ce  sont  des  faits  significatifs. 

L’activité  de  lTtal-Franco-Films  a sa  part 
dans  ce  revirement  ; installée  à présent  avec 
douze  agences  permanentes  dans  les  grandes 
villes  d’Italie,  elle  peut  établir  une  véritable 
politique  de  la  distribution,  soutenir  un  effort 
de  propagande,  conduire  une  activité  persis- 
tante sur  les  directeurs  rétifs  ou  hésitants,  ex- 
ploiter les  succès  obtenus,  élargir  ses  marges 
d’action  et  d’influence. 

M.  Walter  Borg,  l’un  des  dirigeants  effectifs 
et  très  agissants  de  lltal-Franco-Films,  nous 
confirme  la  plupart  de  ces  indications  et  de  ces 
détails.  Agissant,  en  outre,  comme  conseiller 
auprès  de  l’Ambassade  de  France,  et  comme 
agent  de  liaison  auprès  des  autorités  italiennes, 
il  est  à même  de  définir  une  politique  du  film 
français  et  d’en  marquer  les  étapes. 

En  deux  années,  grâce  en  très  grande  partie 
à ses  efforts  (et  chaque  fois,  de  toute  façon,  avec 
sa  coopération) , 50  films  français  ont  été  exploi- 
tés, après  avoir  satisfait  aux  formalités  d’intro- 
duction, de  censure,  d’autorisation,  d’importer  dé- 
finitive et  de  présentation'  corporative.  Ces 
50  films  représentent  dans  l’ensemble  pour  la 
Production  française  une  entrée  d’au  moins 
250  millions  de  lires. 

Position  dominante 
du  film  américain 

Il  reste,  cependant,  que  le  film  américain  oc- 
cupe une  position  dominante.  Les  plus  gros  suc- 
cès d’exploitation  lui  appartiennent.  Cette  sai- 
son a été  marquée  par  les  résultats  des  Meil- 
leures Années  de  notre  Vie,  qui  totalise  250  mil- 
lions de  lires  (citons  notre  confrère  Cinémun- 


Michèle  Morgan  et  Henri  Vidal,  nouveau  couple 
du  film  d’Alexandre  Blasetti,  FABIOLA.  Production 
.Universalia  de  Salvo  d’Angelo.  Vente  pour  le  monde 
entier  : Franco-London-Film-Export.  Distribution  : 
Filsonor. 


dus)  ; sans  les  quatre  premiers  mois,  le  film 
avait  produit  : 

Naples  : 8.500.000  ; Florence  : 11.750.000  ; Mi- 
lan 13.500.000  ; Turin  : 7.750.000  ; Catane  : 
3.200.000,  etc.). 

A Bologne,  ville  considérée  comme  difficile. 
Les  Meilleures  Années  ont  tenu  4 semaines  et 
rapporté  12.500.000  lires  ( Quai  des  Orfèvres,  dans 
cette  ville,  a donné  un  million,  ce  qui  est  con- 
sidéré comme  splendide  par  les  connaisseurs  !) . 

Deux  salles  se  sont  spécialisées  à Rome  dans 
l’exclusivité  américaine  : La  Fontaine  de  Trevi 
(1.000  places)  a tenu  à l’affiche  Pour  qui  sonne 
le  Glas  pendant  six  mois  ; le  Rivoli  (450  places) 
a maintenu  Good  b y M.  Cheeps  trois  mois;  Ma- 
dame Parkington  le  remplace  à présent.  Devant 
cette  position  extrêmement  forte,  le  film  italien 
reste  « faible  » ; pratiquement,  il  atteint  à peine 
les  niveaux  d’un  film  moyen  américain.  Pa'isa, 
que  tous  les  amateurs  de  cinéma  admirent  fort, 
a eu  un  succès  très  modeste  ; Le  Bandit,  de 
même  ; Sciuscia,  à Milan,  a dû  être  retiré  de 
l'affiche  au  bout  de  deux  jours  ; Sous  le  Soleil 
de  Rome,  qui  a été  remarqué  à la  dernière 
Biennale  de  Venise,  ne  sera  pas  mieux  reçu  par 
le  public.  A ces  films  « réalistes  » et  sévères, 
le  public  italien  préfère  les  comédies  sentimen- 
tales et  les  films  de  grande  aventure  joués  pâl- 
ies prestigieuses  et  splendides  vedettes  d’Hol- 
lywood. 

La  situation  à Milan 

Après  Rome,  Milan  est  spécialement  inté- 
ressant à étudier.  Dans  cette  métropole  de  l’Ita- 
lie du  Nord  — grande  cité  industrielle  et  ban- 
caire, populeuse,  très  active,  très  riche  (et  qui, 
avec  une  sorte  de  hâte  fébrile,  répare  les  vastes 
destructions  des  terribles  raids  aériens  de  1944) 
— Le  Silence  est  d’Or  présenté  en  gala  semi- 
privé,  un  référendum  auprès  de  l’assistance  l’a 
immédiatement  désigné  comme  le  meilleur  film 
avec  98  % des  votants. 

L’afflux  des  films  ici,  comme  nous  l’avons  vu 
à Rome,  bloque  les  dates  en  bonne  saison,  si 
bien  que  les  amateurs  de  films  français  (qui 
sont  nombreux  à Milan,  où  l’on  parle  beaucoup 
notre  langue  et  où  les  contacts  avec  la  France 
sont  très  fréquents),  ont  l’impression  que  le  film 
français  sort  par  hasard...!  C’est  ainsi  que  La 
Chartreuse  de  Parme  n’a  pu  trouver  d’autre 
date  que  le  1er  septembre  ; Le  Corbeau  et  Le 
Quai  des  Orfèvres  sont  sortis  tardivement  en 
juillet  ; le  remarquable  film  suédois,  Haets  n’a 
trouvé  de  place  qu’en  août  dans  une  salle  mé- 
diocre ; l’anglais  Pygmalion  a été  « brûlé  » 
également  hors  saison  et  de  même  l’américain 
Le  Baiser  de  la  Mort,  car  le  film  des  Etats- 
Unis,  dans  l’excès  même  de  son  abondance,  se 
nuit  à lui-même.  Ajoutons  que  La  Grande  Illu- 
sion (inédite  jusqu’à  présent)  et  La  Marseillaise 
ont  corrigé  en  version  populaire  leur  premier 
insuccès  en  première  vision. 

Sur  100  films  on  peut  dire  que  90  sont  amé- 
ricains ; les  autres  sont  italiens  (en  vertu  de  la 
loi  de  quota)  ; parfois  un  français  ou  un  anglais 
se  faufile  ; du  cinéma  mexicain  Milan  ne  con- 
naît que  Maria  Candelaria. 

Cependant  Milan  (1.300.000  habitants),  compte 
100  salles,  offrant  un  nombre  suffisant  de  fau- 
teuils. Le  public  est  assidu.  Par  une  évolution 
intéressante  à noter,  il  donne  désormais  sa  pré- 
férence aux  salles  de  première  vision,  instal- 
lées avec  confort  et  avec  goût.  Les  salles  de 
seconde  vision  ont  baissé  et  marchent  vers  une 
crise.  On  compte  une  douzaine  de  salles  de  pre- 
mière vision  ; une  (500  places)  donne  les  ver- 
sions originales  ; une  autre  (350  places)  les  Tech- 
nicolors  ; deux  autres,  très  élégantes  (500  pla- 
ces) passent  les  doublés  ; viennent  ensuite  7 
ou  8 salles  plus  grandes  (1.000  à 2.000  places). 

Le  rétablissement  de  la  position  française  dans 
une  ville  aussi  importante  que  Milan  dépend 


Georges  Grey  et  Claude  G'" nia  dans 

LA  FERME  DES  SEPT  PECHES. 

(Cliché  Sirius.) 


d’abord,  incontestablement,  de  la  présence  per- 
matente  d’une  agence  : l’Ital-Franco-  Films  vient 
de  résoudre  ce  problème.  Mais  il  existe,  en  de- 
hors de  son  action  directe,  un  certain  nombre 
de  films  français  qui  ont  été  vendus  par  leurs 
producteurs  à des  distributeurs  italiens  : ceux- 
ci,  assez  souvent,  les  rejettent  en  second  plan. 

En  second  lieu,  il  persiste  une  assez  forte 
défiance  dans  l’esprit  de  ceux  qui  avaient  aimé 
le  film  français  d’avant-guerre,  créé  par  le  flot 
des  productions  secondaires  qui  a encombré  les 
écrans  tout  de  suite  après  la  Libération. 

Ils  souhaitent  également  que  la  France  orga- 
nise une  forte  manifestation  de  propagande,  une 
« Semaine  du  Film  français  »,  qui  serait  une 
affirmation  de  présence  et  de  prestige. 

Car  la  publicité  agit  beaucoup  sur  le  public 
italien,  qui  vit  beaucoup  dans  la  rue  et  que 
l’image  frappe  vivement.  Le  moindre  film  « B » 
américain  est  soutenu  par  un  déploiement  de 
200  à 300  affiches  en  couleurs  deux  morceaux. 

Le  plus  grand  succès  de  l’année,  à Milan,  a 
été  celui  de  Pour  qui  sonne  le  Glas,  qui  tint 
l’exclusivité  dans  deux  salles  pendant  plusieurs 
mois  (la  publicité  annonçait  d’ailleurs  que  le 
film  ne  serait  pas  repris  pendant  toute  l’année). 
Le  film  a fait  à Milan,  32  millions  ! (on  nous 
rappelle  que  la  Paramount  demandait  excep- 
tionnellement pour  ce  film  un  contrat  à 60  % au 
lieu  des  30  % habituels.  L’association  des  Direc- 
teurs avait  décidé  de  refuser  le  film,  mais  il 
s’est  trouvé  des  « rebelles  » pour  s’incliner). 
Viennent  ensuite  Les  Meilleures  Années  de 
notre  Vie,  Gilda,  Notorious,  Arènes  sanglantes  : 
tous  américains.  Le  film  anglais  tient  une  cer- 
taine place  à Milan,  car  la  Eagle-Lion  a passé 
un  contrat  avec  un  circuit  milanais  ; il  a en 
réalité  peu  de  succès  mais  il  occupe  l’affiche  : 
on  a vu  ainsi  Les  Grandes  Espérances,  Le  Nar- 
cisse Noir,  Henry  V (d'abord  en  V.  O.  à la 
Quirinette  milanaise,  puis  en  doublé,  mais  dans 
une  petite  salle  seulement).  César  et  Cléopâtre 
qui,  après  une  brillante  « première  »,  a vu  ses 
recettes  tomber  aussitôt. 

Le  film-  italien  fait  figure  d’enfant  pauvre. 
Généralement  la  publicité  lui  est  étroitement 
mesurée  ; on  a mentionné  le  cas  assez  typique 
de  Chasse  tragique,  qui  avait  été  une  des  « sen- 
sations » de  la  Biennale  47,  qui  n’a  tenu  que 
deux  ou  trois  jours,  en  version  tronquée  : d’où 
plainte  de  l’auteur  V.  de  Santis.  L’enquête  a 
révélé  que  pour  ce  film  il  avait  été  prévu  seu- 
lement 200  affiches  noir  et  blanc,  dont  à peine 
20  ont  été  exnosées  dans  le  hall  de  la  salle,  le 
reste  avait  été  détruit  ! 

Le  prochain  exercice 
de  la  production  italienne 

Le  programme  de  la  production  est  de  60  films. 
Entre  autres  nouvelles  de  la  Production,  signa- 
lons la  résurrection  prochaine  de  la  Cinès  qui  se- 
ra reconstituée  avec  participation  de  Ciné-Citta 


(centre  de  production  de  films)  et  de  l’E.N.I.C. 
(organisme  de  distribution).  Cet  organisme  of- 
frira aux  producteurs  privés  une  sorte  d’asso- 
ciation à 50  % : cet  apport  consistant,  d’une 
part,  dans  l’usage  des  installations  techniques 
de  Cinecitta  et  en  une  avance  d’un  million 
consentie  par  l’E.N.I.C.  La  Cinès  compte  pro- 
duire 6 à 8 films  cette  année. 

La  Scalera,  qui  va  intensifier  son  activité, 
se  propose  de  tourner  8 à 10  films  ; elle  reste 
fidèle,  en  grande  partie,  à ses  co-productions. 

La  Minerva  compte  dans  ses  projets  une  co- 
production avec  l’Angleterre  (elle  est,  d’autre 
part,  distributrice  de  la  London-Films).  Divers 
Indépendants  (Manonti,  etc.),  feront  chacun  2 
ou  3 films.  L’Universalia  a abordé  sa  deuxième 
tranche,  réduite  en  nombre  mais  considérable 
par  l’importance  des  œuvres  : après  Fabiola, 
Guarany  (Riccardo  Fredda),  Les  Derniers  Jours 
de  Pompéi  (Marcel  L’Herbier)  et  La  Machine 
à tuer  les  Méchants  (Rossellini)  ; L’Espace  d’un 
Matin  (retiré  à Marcel  Carné  et  offert  à Jean 
Renoir) , Saint  François  (Rossellini) , Le  Petit 
Dagrello  (J.  Becker)  et  le  film  de  René  Clair, 
sur  le  sujet  de  L’Homme  qui  vendit  son  âme 
au  Diable. 

Enfin,  le  Consortium  des  Directeurs,  grou- 
pés en  forme  de  coopérative,  vient  d’achever 
son  second  film  : Fantômes  de  la  Mer,  du  com- 
mandant  de  Robertis  ; un  Guillaume  Tell  est  en 
préparation. 

Le  programme 
de  la  Lux  Films 

La  Lux  Fims  est  actuellement  la  plus  impor- 
tante société  de  production  italienne.  Son  plan 
de  production  est  de  12  films  ; trois  films  im- 
portants sont  achevés  : Le  Moulin  sur  le  Pô, 
de  Lattuada  (avec  l’acteur  français  Jacques 
Sernas  et  Caria  del  Poggio)  : le  thème  a été 
fourni  par  le  roman  de  Riccardo  Bacchelli;  Riz 
amer,  de  Guiseppe  se  Santis  (auteur  déjà  de 
Chasse  tragique). 

Le  troisième  est  Mon  Mari  est  le  Lieutenant 
Craig,  que  tourne  Giacomo  Gentilomo  (direc- 
teur de  production  : Valentino  Brosio),  d’après 
un  fait-divers  authentique. 

Il  est  intéressant  de  signaler  la  vitalité  de 
cette  firme  déjà  ancienne  — sa  fondation  re- 
monte à 1933  — le  sens  du  renouvellement  et 
le  souci  de  qualité  toujours  allié  au  sens  du 
public.  On  relève  dans  son  répertoire  nombre 
d’œuvres  marquantes  du  cinéma  italien  : avec 
Deux  Millions  pour  un  Sourire.  Soldati  fit  son 
début,  avant  de  tourner  Malombra  et  Les  Mi- 
sères de  M.  Travet  ; voici  Zaza  et  Un  Coup  de 
Pistolet  (Castellani) , Les  Fiancés  et  Deux  Let- 
tres anonymes  (Camerini),  Un  Américain  en 
Vacances  (Zampa),  Le  Bandit  (Lattuada)  ; elle 
assure  la  diffusion  de  Rome  Ville  ouverte  (Ros- 
sellini), La  Belle  endormie  (Chiarini),  La  Porte 
du  Ciel  (V.  de  Sica)... 

Son  programme  récent,  outre  les  films  déjà 
cités  comptait  Défense  de  voler  ! de  Luigi  Co- 
mencini,  Beaucoup  de  Rêves  dans  la  Rue  (Ca- 
merini), Le  Tocsin  (Zampa),  Au  Nom  de  la 
Loi  (Germi)  qui  sont  au  nombre  des  metteurs 
en  scène  les  plus  « prometteurs  » d’Italie. 

Ses  films  sont  réalisés  soit  par  ses  soins  directs, 
par  des  Directeurs  de  production  choisis  par 
elle,  soit  par  des  Producteurs  indépendants,  dont 
elle  a agréé  le  projet,  se  réservant  la  distribu- 
tion. Parfois  la  Lux  achète  des  films  réalisés 
en  dehors  d’elle,  mais  seulement  pour  l’étranger. 

Il  est  intéressant  de  signaler  que  cette  société 
cherche  systématiquement  et  constamment  à at- 
tirer vers  le  cinéma  des  nouveaux  venus,  étran- 
gers aux  « anciens  du  Muet  »,  et  découverts 
dans  les  milieux  intellestuels  ou  artistiques  : 
des  journalistes,  des  professeurs  (tel  M.  Brosio, 
directeur  de  production  de  Monsieur  Craig,  ci- 
devant  historien  de  l’art).  Soldati  était  écrivain, 
critique  d’art  et  il  est  bon  musicien  : Castellani, 


MESSAGES 

Lorsque  les  Français  adoptent  ami- 
calement une  de  leurs  institutions,  ils 
s’empressent  de  lui  trouver  un  dimi- 
nutif. Le  métropolitain  est  devenu  le 
métro,  le  boulevard  Saint-Michel,  le 
bouI’Mich*,  La  Cinématographie  Fran- 
çaise, La  Cinémato. 

C’est  un  signe  qui  ne  trompe  pas. 

Quant  à la  réussite,  d’abord. 

Quant  à l’amitié,  surtout. 

De  cette  amitié  qu’elle  a si  bien  su 
mériter,  comme  de  la  jeune  maturité 
de  ses  trente  ans,  La  Cinémato  peut 
être  fière. 

Michel  Ferry, 
Directeur  de  la  Publicité 
des  Films  Universalia  S.  À. 

Ht 

L’année  1949  marque,  avec  le  Tren- 
tième Anniversaire  de  votre  grande 
revue,  une  date  dans  la  vie  du  Cinéma. 

A La  Ci/iémato,  qui  sert  utilement 
et  fidèlement  la  cause  de  notre  Indus- 
trie et  à son  équipe  si  pleine  de  qua- 
lités et  si  sympathique,  je  présente, 
en  cette  occasion,  mes  vœux  sincères, 
de  prospérité...  et  je  donne  rendez- 
vous,  dans  trente  ans  et  sur  ces  pages, 
à mes  amis  de  La  Cinémato  pour  un 
nouvel  anniversaire  de  leur  revue,  plus 
jeune  et  plus  vivante  que  jamais. 

Ch.  W.  Dubois, 

Chef  de  Publicité 
de  Columbia  Films  S.  A. 

tt 

La  Cinématographie  Française  est 
pour  nous  tous,  déjà,  une  vieille  amie. 

Une  vieille  amie  qui  n’a  que  trente 
ans. 

Trente  années  d’efforts  et  de  lutte 
en  faveur  du  Cinéma. 

Ce  dont  nous  devons,  de  tout  cœur 
aujourd’hui,  la  remercier. 

Jean  Redon, 

Chef  de  Publicité  de  Warner  Bros. 

Trente  ans  déjà.  Comme  le  temps 
passe. 

Je  souhaite  longue  vie  et  prospé- 
rité à notre  vieille  Cinémato  et  à la 
sympathique  équipe  en  espérant  bien 
que  nous  nous  retrouverons  tous  au... 
Cinquantenaire. 

Et  laissez-moi  adresser  ici  un  sou- 
venir ému  à notre  pauvre  Roger  enlevé 
si  prématurément  à notre  amitié. 

René  Gay-Lussac, 

Chef  de  Publicité  de  Francinex. 


Trente  ans;  la  fleur  de  l’âge,  mais 
les  choses  vont  si  vite  dans  le  cinéma 
qu’à  cet  âge,  un  journal  corporatif  fait 
figure  de  pair.  « Eclair-Journal  »,  vé- 
nérable patriarche,  est  heureux,  à 
l’occasion  de  cet  anniversaire,  d’of- 
frir à La  Cinémato  ses  vœux  de  lon- 
gue vie  et  de  prospérité. 

Robert  Grandjean, 

Chef  du  service  Publicité 
d’Eclair-Joumal. 


42 


3 


MESSAGES 

Dans  mes  relations  avec  La  Ciné- 
mato (et  ce  depuis  plus  de  quinze 
sus) , j’ai  toujours  particulièrement 
apprécié  une  absence  totale  de 
« bluff  »,  une  parfaite  probité  com- 
merciale, une  façon  de  placer  toutes 
choses  sur  le  plan  de  la  sincère  con- 
raternité,  voire  même  de  l’amitié. 

Roger  Pelleray, 

Chef  de  Publicité. 

if 

1918-1948... 

A l’occasion  du  Trentenaire  de  sa 
fondation,  la  photogravure  Paris-Cli- 
chés est  heureuse  d’adresser  à La  Ci- 
nématographie Française  et  à ses  dis- 
tingués collaborateurs  toutes  ses  fé- 
licitations pour  leur  action  et  leur 
dévouement  à la  cause  de  l’Industrie 
cinématographique  en  France.  Elle 
leur  souhaite  prospérité  et  longue 
vie... 

Grimard, 

Directeur  Général 
de  Paris-Clichés. 

Tous  les  Membres  de  la  corpora- 
tion se  font  un  plaisir,  aujourd’hui,  de 
célébrer  le  Trentenaire  de  La  Ciné- 
matographie Française. 

Cet  événement  consacre  trente  ans 
d’efforts  constants.  Trente  ans  d’im- 
partialité. Trente  ans  de  services  don- 
nés ou  rendus  sans  compter.  Trente 
ans  de  droiture  et  d’amitié  : Cela, 
c’est  quelque  chose. 

La  naissance  de  l’organisation  fran- 
çaise Paramount  a suivi  de  près  celle 
de  La  Cinématographie  Française. 
C’est  dire  que  nous  sommes  contem- 
porains ou  presque.  Et  comme  tous  les 
gens  du  même  âge,  nous  aimons  à 
évoquer  des  souvenirs  communs. 

Paramount  a trouvé,  de  tout  temps, 
un  appui  sincère  et  désintéressé  au- 
près de  La  Cinémato  où  nous  ne  comp- 
tions que  des  amis.  Nous  avons  long- 
temps bataillé  côte  à côte  et  nous 
continuerons  de  le  faire  longtemps. 

Et  nous  ne  voulons  pas  finir  ces 
lignes,  ce  sera  la  seule  ombre  au  ta- 
bleau, sans  dire  la  profonde  tristesse 
que  nous  éprouvons  à la  pensée  que 
notre  vieux  camarade  Valéry  Roger, 
qui  fut  un  de  vos  collaborateurs  de  la 
première  heure,  ne  sera  pas  de  la  fête. 

Jacques  de  Plunkett, 
Directeur  de  la  Publicité 
des  Films  Paramount. 

« La  Cinematographia  Italiana  » 
salue  avec  une  admiration  sincère  les 
six  lustres  et  les  8.000  exemplaires 
de  la  glorieuse  Cinémato,  dont  l’ac- 
tion éclairée  et  infatigable  a puis- 
samment contribué,  en  Europe  et  dans 
le  monde  entier,  au  progrès  incessant 
du  Cinéma.  En  avant,  vers  le  Cinquan- 
tenaire. C’est  notre  souhait  et  celui 
de  tous  les  cinéastes  passionnés. 

Renato  Bonanni, 
de  « La  Cinematografia 
Italiana  ». 


avant  de  débuter  très  jeune  avec  Soldati,  avait 
achevé  des  études  d’ingénieur  ; Gentilomo,  avant 
de  devenir  un  des  experts  du  métier  et  de  la 
technique  cinématographique,  était  docteur  en 
droit  et  sciences  sociales...  Et  c’est  dans  le  tu- 
multe même  de  l’accueil  fait  l’an  dernier  à Ve- 
nise au  premier  film  de  G.  de  Santis  : Chasse 
tragique  (d’une  tonalité  assez  ardente...)  que 
M.  Gatti,  l’un  des  directeurs  de  la  Lux,  offrit 
hardiment  au  jeune  triomphateur  un  contrat 
pour  deux  films,  qui  seront  Riz  amer  et  Amour 
Mort. 

C’est  cette  société  qui  va  inaugurer,  semble- 
t-il,  une  nouvelle  orientation  du  cinéma  italien. 
Il  semble  avéré  (les  résultats  de  la  récente 
Biennale  le  confirment)  que  la  formule  du  réa- 
lisme — née  en  France,  on  nous  le  rappelle,  il 
y a dix  ans  — et  reparue  en  Italie  avec  la 
« série  » Rome  Ville  ouverte,  a épuisé  pour  le 
moment  ses  ressources.  L’idée  qui  va  prévaloir 
consistera  en  gardant  du  réalisme  la  vérité  des 
caractères  et  des  types,  à animer  les  thèmes 
dramatiques  d'une  note  de  romantisme  ou  d’un 
souffle  d’ironie,  qui  en  tempéreront  la  sombre 
et  dure  tendance.  En  un  mot  on  traitera  ces 
sujets  d’une  main  plus  légère...  La  production 
envisagée  pour  l’exercice  1950  sera  résolument 
« romantique  »,  nous  dit-on,  elle  sera  toujours 
d’essence  psychologique,  mais  douce...  la  ten- 
dance sera  d’exclure  la  mitraillette  comme 
moyen  usuel  de  résoudre  les  problèmes  de  la 
famille  et  de  la  société.  « On  voudra  » remettre 
en  place  les  sentiments  et  les  valeurs  de  la  bonté, 
du  cœur,  que  la  guerre  avait  rejeté  au  second 
plan  ». 

Visite 

au  Centre  expérimental 

Un  autre  lieu  où  s’élabore  le  destin  du  Cinéma 
italien  est  le  Centre  expérimental  de  Rome, 
dont  M.  Luigi  Chiarini  a repris  la  direction  (en 
novembre  dernier).  Auprès  de  lui,  M.  Francesco 
Pasinetti  a repris  place  également,  avec  la 
charge  de  directeur  des  études.  Immédiatement, 
une  réforme  intervint.  L’enseignement,  alors  trop 
théorique,  fut  ramené  vers  les  voies  pratiques  ; 
et  surtout  toute  ingérance  politique  fut  exclue. 
Le  principe  de  la  réforme  fut  la  « réévalua- 
tion des  activités  appliquées  ».  Songeant  à l’ave- 
nir, M.  Chiarini  a pensé  qu’un  problème  urgent 
était  le  recrutement  des  acteurs.  Une  réaction 
se  dessine,  en  effet,  actuellement,  dans  la  Pro- 
duction, contre  le  recours  systématique  aux  ac- 
teurs non  professionnels  ; également  l’appel 
fréquemment  répété  aux  « découvertes  » du 
hasard  : prix  de  beauté  ou  lauréats  de  concours 
de  journaux,  s’est  avéré  trop  souvent  précaire. 
Le  « réalisme  » ne  doit  pas  dériver  vers  le 
dilettantisme. 

La  préparation  de  nouveaux  acteurs  s’impose  ; 


Scène  mouvementée  de  BAL  CUPIDON,  où  nous 
reconnaissons  Simone  Renant  et  Pierre  Blanchar. 


(Cliché  Sirius.) 


seule,  en  fait,  dans  le  nouveau  cinéma  italien, 
Anna  Magnani  garde  son  prestige  par  son  ca- 
ractère populaire. 

L’enseignement  du  Centre  expérimental  se 
développe  sur  deux  plans  : universitaire  et  théo- 
rique. Le  premier  cycle  d’études  complète,  en 
somme,  les  études  préalables  déjà  poussées  : le 
baccalauréat  est  obligatoire  à l’entrée  au  Centre; 
les  élèves  suivent  à l’Université  des  cours  com- 
plémentaires d’histoire  de  l’art,  d’esthétique,  etc. 

La  partie  théorique  conduit  les  élèves  vers 
les  diverses  spécialisations  : optique,  électricité, 
acoustique,  sensitométrie,  décoration. 

Cette  année,  l'enseignement  tout  entier  va 
converger  vers  la  réalisation  d’un  film.  Chaque 
section  y prendra  sa  part  effective  : régisseurs 
et  scénaristes,  acteurs  et  opérateurs,  décora- 
teurs, etc.  Puis,  dans  le  cours  de  l’été  prochain, 
le  Centre  entier  réalisera  le  film  ainsi  préparé 
et  mis  au  point. 

Un  contrat  a été  passé  avec  Universalia, 
d’après  lequel,  pour  chaque  production  de  cette 
société,  un  élève  de  chaque  branche  est  engagé 
comme  assistant. 

L’installation  du  Centre  va  être  reprise  et 
complétée  : un  studio  spécial  est  en  construc- 
tion, dont  l’insonorisation  sera  assurée  par  un 
procédé  nouveau,  utilisant  un  revêtement  à 
l’aluminium,  dosable  selon  le  pouvoir  plus  ou 
moins  absorbant  du  décor  planté.  Ce  procédé 
a été  mis  au  point  à l’Institut  électro-acoustique 
de  Rome.  Les  études  de  sensitométrie,  enfin, 
sont  poussées  de  façon  particulière. 

Il  n’est  pas  indifférent  de  mentionner  que 
M.  Chiarini  s’apprête  à reprendre  son  activité 
de  réalisateur  ; on  lui  doit  déjà  deux  films  qui 
avaient  été  fort  remarqués  : La  Rue  des  Cinq 
Lunes  et  La  Belle  Endormie  : il  s’apprête  à 
commencer,  en  Calabre,  un  film  d’après  un  ro- 
man connu  d’Abarco,  parmi  des  paysans  et  des 
gardeurs  de  troupeaux.  — Pierre  Michaut. 


DECLARATIONS  DE  M.  WALTER  RORG, 
DELEGUE  DU  CINEMA 


FRANÇAIS 


Au  cours  d’une  interview  que  M.  Walter  Borg, 
délégué  du  Cinéma  français  en  Italie,  m’a  gen- 
timent donnée,  je  lui  ai  posé  trois  questions 
qui  sont  de  la  plus  grande  importance  pour  le 
Cinéma  français  en  Italie  et  auxquelles  il  m’a 
répondu  de  la  façon  suivante  : 

Q.  — Quelle  est  la  situation  actuelle  de  la 
production  française  sur  le  marché  italien  ? 

R.  — Les  difficultés  rencontrées  par  le  film 
français  sont  dues  à la  saturation  presque  totale 
du  marché  italien,  qui  dispose  d’environ  900  films 


EN  ITALIE 

Recueillies  par  Zoé  MORI 

de  toutes  nationalités,  alors  que  sa  capacité 
d’absorption  est  à peine  évaluée  à 400  films  an- 
nuellement, moyenne  qui  a été  légèrement  amé- 
liorée ces  derniers  mois  par  l’inauguration  de 
nombreuses  nouvelles  salles  de  première  vision 
dans  les  différentes  villes  d’Italie. 

Les  conséquences  de  cet  état  de  choses  sont 
facilement  imaginables  : ce  marché,  saturé  par 
les  films  américains,  ne  permet  guère  de  placer 
les  autres  productions,  même  si  elles  sont  sus- 
ceptibles d’obtenir  l’adhésion  du  grand  public. 


Gérard  Philipe  a fait  une  remarquable  composition 
dans  UNE  SI  JOLIE  PETITE  PLAGE. 

(Cliché  C.I.C.C.) 


En  effet,  les  réalisations  d’ordinaire  adminis- 
tration n’ont  aucune  chance  d’être  programmées, 
et  si,  par  extraordinaire,  elles  y parviennent, 
risquent  d’augmenter  le  discrédit  envers  l’en- 
semble de  notre  production,  même  si  elle  est 
épaulée  par  des  films  d’une  réelle  valeur. 

Devant  le  choix  d’un  film  américain  doté  d’un 
titre  et  de  quelques  vedettes  connues  et  très 
populaires,  et  un  film  français  qui  se  présente 
avec  le  seul  renom  de  sa  notoriété,  l’exploitant 
n’hésite  pas  un  seul  instant,  même  s’il  devra 
le  regretter  plus  tard,  lorsque  ce  même  film 
réussira  à forcer  ce  barrage,  et  effectuer  des 
recettes  supérieures  bien  souvent  à ce  même 
film  américain,  comme  ce  fut  le  cas  de  nom- 
breuses fois  pour  des  films  tels  que  Panique , 
Quai  des  Orfèvres,  Le  Corbeau  et  La  Sympho- 
nie Pastorale. 

Q.  — Quelles  seraient  les  mesures  qui  pour- 
raient favoriser  une  meilleure  diffusion  du 
film  français  ? 

R.  — Une  précaution  majeure  et  indispensa- 
ble est  celle  du  choix  des  films  autorisés  à l’ex- 
ploitation. 

Il  faut  assurer  à tout  prix  une  production 
nationale  de  qualité,  si  nous  voulons  concur- 
rencer avec  le  maximum  de  chance  et  de  suc- 
cès, les  productions  étrangères. 

Les  Américains  connaissent  fort  bien  la  va- 
leur de  la  publicité,  et  quoique  leurs  films  n’en 
aient  point  une  grande  nécessité,  leur  lance- 
ment est  effectué  dans  un  style  très  coûteux, 
mais  d’une  efficacité  certaine. 

Un  tel  budget  publicitaire  ne  peut  être  sup- 
porté par  les  distributeurs  français,  ces  der- 
niers ne  réalisant  pas  les  recettes  suffisantes 
qui  leur  permettraient  d’accentuer  leurs  efforts 
dans  ce  sens. 

Une  distribution  efficace  et  judicieuse,  ainsi 
qu’un  lancement  particulier,  sont  également  des 
éléments  indispensables  de  succès. 

La  France  doit  pouvoir  soutenir  sa  produc- 
tion par  des  films  possédant  une  qualité  indis- 
cutable, tant  par  l’originalité  des  sujets  traités, 
que  par  la  valeur  des  réalisateurs. 

Nos  nouvelles  vedettes  et  nos  réalisateurs  ga- 
gneraient à être  mieux  connus.  L’intérêt  de  la 
propagande  du  film  français  à l’étranger  est  par 
trop  négligé  ; un  programme  précis  et  des 
moyens  matériels  suffisants  sont  nécessaires. 

La  documentation  photographique  et  techni- 
que de  nos  réalisations  est  pratiquement  inexis- 
tante. Malgré  cette  lacune,  le  Cinéma  français 


est  constamment  appelé  à prêter  son  concours 
dans  tous  les  domaines  de  l’activité  cinémato- 
graphique italienne. 

La  prestation  des  principaux  technicines  et 
scénaristes  français  pour  la  réalisation  et  la 
préparation  de  grands  films  italiens,  est  une 
vérité  édifiante. 

Le  film  français  a un  vital  besoin  de  se  refaire 
un  visage  auprès  du  grand  public  italien,  et 
cette  lente  asphyxie  doit  être  arrêtée  d'urgence: 
mais  l’état  de  pauvreté  de  nos  moyens  de  dif- 
fusion et  de  propagande  ne  le  permettent  guère 
actuellement. 

Les  Biennales  de  Venise  1946  et  1947  per- 
mirent au  Cinéma  français  de  remporter  les 
premières  places,  grâce  aux  films  tels  que  Pa- 
nique, de  Julien  Duvivier,  Quai  des  Orfèvres, 
de  G. -H.  Clouzot,  et  Monsieur  Vincent,  de  Mau- 
rice Cloche. 

La  France  a perdu  le  rang  qu’ele  avait  su 
conserver  avant  la  guerre,  mais  elle  peut  et 
doit  le  retrouver  dans  la  crise  actuelle  qui  af- 
fecte les  principaux  pays  producteurs  de  films. 

Q.  — Quel  est  l’accueil  réservé  aux  films  fran- 
çais par  les  exploitants  italiens  en  général  ? 

R.  — Sur  ce  chapitre,  je  me  vois  dans  l’obli- 
gation de  dire  toute  mon  amertume  pour  le 
peu  d’enthousiasme  et  de  sympathie  manifestés 
par  les  exploitants  italiens  en  général  — - à quel- 
ques exceptions  près  — pour  tenter  de  donner 
une  chance  de  programmation  aux  films  fran- 
çais possédant  une  certaine  qualité.  Car  il  n’en 
est  pas  moins  vrai  que  le  grand  public  ne  peut 
voir  et  apprécier  nos  films,  que  si  les  salles 
veulent  bien  tenter  de  les  programmer,  et  je 
précise  cela  pour  bien  faire  situer  ia  différence 
entre  la  sympathie  du  public  italien  pour  le 
bon  film  français,  et  la  prévention  des  exploi- 
tants. 

Il  est  indéniable  que  la  situation  du  marché 
italien  n’est  guère  des  plus  favorables  ; elle  est 
même  loin  d’égaler  la  période  où  le  film  fran- 
çais jouissait  d’une  assez  vive  sympathie  au- 
près du  public,  ainsi  que  d’un  certain  succès 
dans  le  cycle  des  programmations. 

Je  ne  puis  m’empêcher  de  dire  tout  de  même 
que  le  Cinéma  italien  d'après-guerre  a été  ré- 
vélé au  monde  par  la  France,  grâce  à la  com- 
préhension et  à la  sympathie  des  exploitants 
français. 

Les  grands  succès  obtenus  par  les  films  ita- 
liens en  France  ont  dépassé  toutes  les  frontières, 
et  firent  augmenter  en  premier  lieu  la  vente  à 
l’étranger  de  ces  films,  dont  les  succès  parisiens 
en  constituaient  le  meilleur  « test  ». 

Je  ne  citerais  que  deux  exemples,  bien  signi- 
ficatifs parmi  tant  d’autres,  celui  de  la  Société 
Francinex  (M.  Robert  Chabert),  qui  a tout 
d’abord  révélé  le  film  Rome  Ville  Ouverte,  et 
qui  a obtenu  des  exploitants  français,  qu’un  au- 
tre film  italien,  Le  Diable  Blanc,  soit  pro- 
grammé, en  pleine  période  de  fêtes  de  fin  d’an- 
née. et  simultanément  dans  trois  salles  de  pre- 
mière vision,  assurant  immédiatement  après  la 
sortie  générale,  et  celui  de  la  Gray  Film  (M. 
d’Aguiar)  qui  a fait  programmer  une  autre  pro- 
duction italienne,  Sept  Ans  de  Malheurs,  dans 
plusieurs  salles  parisiennes  avec  un  effort  de 
lancement,  largement  récompensé  par  les  suc- 
cès obtenus. 

Je  ne  puis  m’imaginer,  dans  l’état  actuel  des 
choses,  qu’un  grand  film  français  puisse  obtenir 
une  pareille  sortie,  ne  serait-ce  que  dans  une 
seule  salle  à Rome,  pendant  cette  même  pé- 
riode. 

C’est  ainsi  bien  mal  reconnaître  l’effort  des 
distributeurs  et  exploitants  français  en  faveur 
du  film  italien,  en  ne  réservant  pas  un  accueil 
semblable  aux  films  français,  même  s'ils  sont 
dotés  de  toutes  les  qualités  requises  pour  une 
bonne  exploitation  commerciale. 

Pour  ce  qui  est  de  la  nouvelle  taxe  de  sortie 
instituée  en  France,  je  tiens  à préciser  que  cette 


MESSAGES 

Ne  serait-ce  que  par  les  services 
rendus  depuis  de  si  longues  années 
à l’Industrie  cinématographique  fran- 
çaise, l’équipe  tout  entière  de  La 
Cirtémato  mérite  de  grands  éloges, 
auxquels  il  faut  ajouter  le  sens  de 
l’amitié  agissante  et  compréhensive. 

Et  l’ensemble  de  ces  qualités  a 
quelque  chose  de  bien  sympathique 
dans  l’époque.  Impitoyable  qui  est  la 
nôtre. 

René  Weiss, 

Chef  de  Publicité. 

Ht 

La  Rédaction  de  « Ciné  Suisse  » 
présente  à La  Cinématographie  Fran- 
çaise ses  plus  sincères  félicitations  à 
l’occasion  de  ses  trente  ans  d’exis- 
tence en  la  remerciant  des  services 
dont  elle  redevable  à son  expérience 
éclairée  et  en  souhaitant  que,  durant 
de  nombreuses  années  encore,  elle 
défende,  avec  un  égal  bonheur,  la 
cause  de  l’Art  cinématographique. 

Ernest-R.  Berner, 
de  « Ciné-Suisse  ». 

* 

A l’occasion  du  Trentième  Anniver- 
saire de-  votre  distinguée  publication 
La  Cinématographie  Française,  je 
vous  envoie  de  cordiaux  compliments 
et  de  bons  souhaits  pour  l’avenir. 

Votre  journal  est  tenu  en  Angle- 
terre comme  la  revue  principale  de 
l’Industrie  française  du  film  et  ia  ri- 
chesse d’informations  qu’il  donne  sur 
les  excellents  films  français,  que 
beaucoup  de  nos  publics  apprécient, 
le  fait  d’une  inestimable  valeur  pour 
les  producteurs  britanniques. 

Votre  journal  a déjà  un  splendide 
passé.  Qu’il  puisse  poursuivre  long- 
temps son  cours  plein  de  succès. 

Ernest  W.  Fredman, 
de  « Daily  Film  Renter  », 

fT 

Je  suis  heureux  d’apporter  mes 
souhaits  cordiaux  et  congratulations 
sincères  à La  Cinématographie  Fran- 
çaise à l’importante  occasion  de  son 
Trentième  Anniversaire. 

La  Cinématographie  Française  est 
depuis  longtemps  une  voix  construc- 
tive , et  autorisée  de  l’Industrie  du 
film  en  France  et  dans  les  nombreux 
marchés  à travers  le  monde  où  les 
productions  françaises  jouissent  d’un 
grand  respect. 

Je  souhaite  sincèrement  que  votre 
splendide  journal  grandisse  et  pros- 
père dans  lés  années  à venir. 

Martin  Quigley, 
de  Motion  Picture  Herald, 

La  Cinématographie  Française  a 
trente  ans.  Comme  le  temps  passe  vite 
en  bonne  compagnie. 

Il  m’est  agréable  de  féliciter  ici 
M.  Harlé  et  ses  collaborateurs  pour 
!a^  part  active  qu’ils  ont  pris  dans  le 
développement  du  Cinéma  français. 

M.  Mauge, 

Ecole  Technique 


44 


MESSAGES 

C’est  vraiment  un  plaisir  et  un 
privilège  d’apporter  à La  Cinémata- 
yraphie  Française  mes  chaleureuses 
congratulations  pour  son  Trentième 
Anniversaire. 

Sur  son  propre  terrain,  La  Ciné* 
mato?raphie  Française  a été  depuis 
longtemps  prééminente  et  à l’Etran» 
îjer,  spécialement  aux  Etats-Unis,  ses 
services  fidèles  et  distingués  à l’In- 
dustrie française  lui  ont  gagné  dans 
une  très  large  mesure  le  respect  et 
la  considération. 

Le  « Film  Daily  » salue  le  plus 
grand  journal  de  France  et  lui  sou- 
haite l’avenir  prospère  qu’il  mérite 
si  bien. 

Chester  B.  Bahn, 

Editor  de  « The  Film  Daily  », 

ft 

La  Cinématographie  Française,  La 
Cinémato,  comme  nous  l’appelons  fa- 
milièrement, est  incontestablement 
l’une  des  plus  importantes  revues  du 
cinéma  professionnel  existant  dans 
le  monde.  Bien-informée,  bien  présen- 
tée,  vivante,  combattive  et  sincère, 
La  Cinémato  ne  peut  manquer  de  jouir 
de  l’estime  et  de  la  considération  de 
la  vaste  corporation  mondiale  du  film. 

Trente  années  d’existence.  Que  de 
soucis,  que  de  durs  combats  menés, 
que  de  chemin  parcouru.  Mais  aussi 
quelle  belle  victoire  que  la  vôtre. 
Avoir  su  résister,  durant  trente  ans, 
aux  vents  et  marées.  Quel  superbe  ré* 
sultat. 

Bravo,  Confrères  et  que  vive  long- 
temps, très  longtemps,  toujours  La 
Cinématographie  Française  pour  le 
plus  grand  profit  des  films  de  France. 

Hermant  Dumoit  (Herdu), 
Membre  de  l’Union  Professionnelle 
de  la  Presse  Etrangère 
Membre  de  l’A.P.P.C. 

Trente  années  d’existence  au  ser- 
vice de  l’Industrie  du  Cinéma...  Quel 
brevet  de  patience,  de  constance, 
d’opiniâtreté  et  presque  d’héroïsme, 
il  conviendrait  de  vous  décerner,  chers 
confrères  qui  présidez  aux  destinées 
de  La  Cinématographie  Française. 
Cependant  vous'  trouvez  aujourd’hui 
la  récompense  de  vos  efforts  et  de 
vos  travaux  dans  les  sentiments 
d’amitié  et  de  confraternité  qui  vien- 
nent jusqu’à  vous  des  quatre  points 
cardinaux. 

Soyez  fiers  de  votre  œuvre,  car 
votre  revue  corporative  est  certaine- 
ment une  des  plus  complètes  et  des 
plus  intéressantes  publiées  en  Eu- 
rope. 

Maurice  Widy, 

Rédacteur  en  Chef 
de  « La  Cinégraphie  Belge  ». 

S? 

Tous  mes  vœux  pour  ce  brillant  an- 
niversaire. 

' Et...  rendez-vous  pour  le  Cinquan- 

tenaire. 

Pierre  Hani, 
Publicitaire  de  Cinéma. 


taxe  est  appliquée  à tous  les  films  projetés  en 
France  dans  la  langue  nationale,  et  que  la  pro- 
duction française  la  subit  au  même  titre  que 
la  production  étrangère. 

Je  dois  toutefois  signaler  l’accueil  réservé  à 
la  production  française  par  certaines  salles  de 
la  capitale  italienne,  et  je  citerais  le  cinéma 
Capitole  qui  a osé  — si  j’ose  m’exprimer  ainsi  ! 
— programmer  à plusieurs  reprises  des  films 
français  tels  que  Quai  des  Orfèvres  et  Le  Cor- 
beau, obtenant  des  résultats  égalant  bien  sou- 
vent ceux  obtenus  par  un  grand  film  américain. 

Plus  spécialement  dans  la  version  originale, 
les  deux  salles  romaines  Quirinetta  et  Arccba- 
leno  ont  programmé  un  grand  nombre  de  films 
français,  qui  peut  s’évaluer,  pour  cette  saison 
cinématographique,  à environ  30  films. 

Un  détail  digne  d’être  cité  est  la  program- 
mation, en  deuxième  sortie,  en  version  origi- 
nale, du  film  Quai  des  Orfèvres  au  cinéma  Ar- 
cobaleno,  qui  avait  obtenu,  quelques  mois  au- 
paravant à la  Quirinetta,  un  succès  sans  pré- 
cédent. 

J’ajouterais  que  l’E.N.I.C.,  qui  est  proprié- 
taire du  plus  important  circuit  de  salles  en  Ita- 
lie, a également  programmé  nos  films,  principa- 
lement dans  le  nord  de  l’Italie. 

Je  dois  honnêtement  reconnaître  que  la  pro- 
duction nationale  est  également  peu  appréciée 
par  le  grand  public  de  la  péninsule,  et  les  quel- 
ques pourcentages  de  programmations  cités  ci- 
dessous  sont  d’une  éloquence  implacable. 


Pour  les  six  premiers  mois  de  l’année  1948, 
les  pourcentages  des  films  programmés  sur  le 
territoire  italien  s’établissent  comme  suit  : 


France  

4,3 

% 

Italie  

. . . . 7,9 

% 

Angleterre  .... 

. . . . 3,4 

% 

U.S.A 

. . . . 84 

% 

Divers  

0,4 

% 

Je  souhaite  qu’une  concentration  des  meil- 
leurs films  français,  telle  qu’elle  existe  déjà  ac- 
tuellement en  Italie  — et  je  veux  parler  de  la 
Société  Italfrancofilm  qui  s’est  spécialisée  dans 
l’édition  et  la  distribution  des  films  français,  et 
qui  a obtenu  à ce  jour  les  meilleurs  résultats 
d’exploitation  malgré  les  conditions  difficiles  du 
marché  — soit  mieux  épaulée  afin  de  rendre 
plus  efficace  la  masse  cohérente  de  bons  films 
français  appelés  à concurrencer  les  autres  pro- 
ductions avec  le  maximum  d’efficacité. 

Je  terminerai  par  un  détail  très  important  en 
précisant  qu’au  cours  de  l’année  1948,  environ 
20  films  italiens  doublés  furent  programmés  en 
France,  contre  15  films  français  doublés  en 
Italie. 

Je  souhaite  et  suis  persuadé  que  les  exploitants 
italiens  réserveront,  dans  un  avenir  prochain, 
un  meilleur  accueil  et  un  peu  plus  de  compré- 
hension envers  notre  nouvelle  production,  dont 
les  nombreuses  qualités  sont  déjà  connues. 

Zoé  Mori. 


ESPAGNE 


Nous  devons  repartir  a zéro 

Encouragement  officiel  à la  produc» 
tion  nationale. 

par  Pierre  Mâchant 


L’Espagne  est  relativement  bien  équipée  ci- 
nématographiquement. Elle  compte  3.300 
salles  ; la  population  étant  de  plus  de 
27  millions  d’habitants,  c’est  donc  une  salle  par 
8.000  habitants  : à peine  moins  que  les  Etats- 
Unis.  Les  autorisations  de  construire  de  nouvel- 
les salles  sont  données  par  l’administration  ; or 
la  population  de  l’Espagne  croît  régulièrement 
et  vite...  En  cent  ans,  le  chiffre  est  passé  de 
15  à 27  millions  d’habitants  ; on  comptait 
21  millions  en  1920,  23.600.000  en  1930,  26  en 
1940.  Avec  son  agriculture  étroitement  limitée, 
et  les  entraves  naturelles  au  développement  de 
son  industrie,  c’est  là  probablement  la  cause 
essentielle  de  ses  problèmes  et  de  ses  diffi- 
cultés. 

Ajoutons,  pour  apprécier  la  statistique  des 
salles,  un  élément  « qualitatif  » : 640  salles 
comptent  plus  de  1.000  places.  Les  villes  sont 
bien  pourvues  : les  installations  luxueuses  et 
modernes  sont  fréquentes  dans  les  grandes 
villes.  Madrid  compte  12  théâtres  cinématogra- 
phiques d’exclusivité  ; une  ville  secondaire 
comme  Cordoue  offre  10  salles.  Le  cinéma  est 
répandu  jusque  dans  les  campagnes  et  les  vil- 
lages : ce  sont  parfois  des  écrans  tendus  en 
plein  air. 

Le  prix  des  places,  dans  ce  pays  où  la  richesse 
ou  l’aisance  sont  assez  peu  répandues,  est  net- 
tement élevé  : les  salles  d’exclusivité  de  la 
Gran  Via  à Madrid  demandent  14  pesetas  ; ce 
prix  monte  à 17  ou  18  pesetas  les  jours  de  fête. 
Le  cours  de  la  peseta  s’établit  à 16  ou  19  francs. 
Dans  les  quartiers,  les  prix  sont  encore  à 7 pe- 


Deux  des  interprètes  du  film  espagnol  : JEANNE 
LA  FOLLE,  avec  Sarita  Montiel  et  Fernando  Rey. 

(Cliché  Cifesa.) 


setas  ; mais  dans  les  faubourgs,  on  trouve  de 
petites  salles,  assez  hasardeuses,  où  pour  1 ou 
1 et  demi  peseta,  on  peut  voir  deux  films. 

En  Espagne,  le  théâtre  n’existe  guère,  et  les 
courses  de  taureaux  n’ont  lieu  que  pendant  six 
mois.  Le  cinéma  reste  la  distraction  essentielle 
du  grand  public,  et  il  partage  avec  le  « futbol  » 
le  goût  de  la  jeunesse. 

Les  séances  ont  lieu  en  continu  à partir  de 
18  heures  seulement,  tant  sont  draconiennes 
les  restrictions  d’électricité  dues  à l’extraordi- 
naire période  de  sécheresse  qui  se  prolonge 
depuis  plus  d’un  an.  La  fréquentation  cinéma- 





45 


TOUS  LES  DEUX  : Renée  Saint-Cyr 
et  André  Luguet. 

(Cliché  Sirius.) 


tographique  est  élevée  : on  l’évalue  à 6 millions 
de  spectateurs  hebdomadaires. 

L’Espagne  a besoin  de  250  films  par  an.  La 
production  nationale  représente  environ  50  films. 
Le  film  américain  domine  de  haut  le  marché, 
avec  au  moins  80  %.  Le  public  le  recherche 
bien  plus  que  les  productions  nationales. 

La  programmation  en  1946  a été  la  suivante  : 

Etats-Unis  : 59. 

Mexique  : 13. 

Espagne  : 9. 

Grande-Bretagne  : 6. 

Argentine  : 4. 

Italie  : 2. 

France  : 1. 

Au  cours  du  dernier  semestre  de  1948.  il  a été 
projeté  à Madrid  : 

Etats-Unis  : 54  films. 

Argentine  : 4. 

Mexique  : 6. 

Suède  : 6. 

France  : 5 (ce  sont  L’Inévitable  M.  Dubois. 
Le  Voile  Bleu,  Le  Mystère  de  l’Automobile, 
avec  Raimu). 

Les  chiffres  de  l’importation  vont  à présent 
baisser,  l’octroi  des  licences  a été  suspendu 
pour  le  trimestre  en  cours.  Cette  décision  a visi- 
blement pour  but  un  nouvel  encouragement  à 
ta  production  nationale.  De  même,  la  prescrip- 
tion du  doublage  obligatoire  va  être  levée,  afin 
de  détourner  le  public  des  films  étrangers  : seuls 
seront  post-synchronisés  les  films  de  grande 
valeur,  sur  avis  d’une  commission  spéciale. 

La  production  nationale  se  développe  ; elle 
s’appuie  sur  quelques  grandes  firmes,  dont  la 
Cifess  et  la  Suevia  sont  les  plus  fortes,  suivies 
de  Cea  Films,  Ballesteros,  à Madrid,  et  de  Bal- 
letty  Blay,  Huet,  Floralva,  Emisora  Films  à 
Barcelone. 

L’aide  de  l’Etat,  par  l’intermédiaire  du  Syn- 
dicat National  du  Spectacle  et  du  Ministère  de 
l’Industrie,  est  importante  et,  en  fait,  décisive. 
Ces  avances  sont  remboursables  par  prélève- 
ment d’une  part  assez  légère  de  la  recette. 

Pour  citer  un  exemple,  la  Cifess,  qui  a pro- 


duit 4 films  l'année  dernière,  va  en  tourner  8 
cette  année.  Deux  de  ses  super-productions  de 
1948  : Don  Quichotte,  de  Rafael  Gil,  et  Jeanne 
la  Folle,  de  Juan  de  Orduna  (d’après  la  vie  dra- 
matique de  la  mère  de  Charles-Quint)  sont  sur 
le  point  de  sortir  à New  York  en  version  sous- 
titrée.  Don  Quichotte  paraîtra  également  à Lon- 
dres, sous  les  auspices  d’Alexandre  Korda  et  de 
la  London  Films.  Currito  de  la  Cruz  ou  Le  Petit 
François  de  la  Croix  (Luis  Lucia)  est  un  film  de 
taureaux,  avec  le  torero  Pépin  Martin  Vasquez. 

Au  programme  de  cette  année,  mentionnons 
La  Duchesse  de  Bensmeji,  romanesque  aven- 
ture dans  le  genre  de  Carmen  dans  le  cadre  de 
l’Andalousie  ; Sainte  Thérèse  de  Jésus,  dont 
l’héroïne  sera  incarnée  par  la  vedette  Aurora 
Bautista  (qu’on  voit  aussi  dans  Jeanne  la  Folle 
et  maints  autres  films)  : Le  Meilleur  Homme 
( TEspagne , avec  Jorge  Mistral  et  Aurora  Bau- 
tista, évoquera  la  rencontre  et  l’amour  de  Fer- 
dinand et  Isabelle,  les  Rois  catholiques,  avant 
qu’ils  entreprennent  la  grande  œuvre  de  la 
reconquête  sur  les  Maures.  Deux  autres  films, 
encore  en  préparation,  sont  consacrés  au  fol- 
klore de  chant  et  de  danses,  et  auront  pour  ve- 
dette la  danseuse  Juanita  Reina. 

La  Cifesa  s’est  attaché  le  metteur  en  scène 
Luis  Lucia  (auteur  de  Currito  de  la  Cruz,  de 
La  Princesse  des  Ursins,  de  La  Nuit  des  Rois, 
etc.);  elle  fait  également  appel  à tous  les  autres 
réalisateurs  espagnols  par  contrat  particulier. 

La  Suevia,  que  dirige  M.  Fesario  Gonzales, 
a un  programme  de  production  équivalent  ; sa 
dernière  réalisation,  Mare  Nostrum,  d’après  le 
roman  de  Blasco  Ibanez,  vient  de  sortir  à 
Madrid. 

La  plupart  des  films  réalisés  au  cours  des  an- 
nées récentes  sont  l’adaptation  de  romans  et  de 
pièces,  depuis  Cervantès  et  Lope  de  Veea  jus- 
qu’à Palacio  ValHès  (La  Foi,  Les  Eaux  Noires) 
et  Alarcon  (Le  Clou). 

On  note  une  prédilection  pour  les  grands  su- 
jets historiques,  susceptibles  de  se  prêter  à des 
œuvres  de  grand  prestige  à la  fois  national  et 
« spectaculaire  ».  Mais  les  devis  rigoureuse- 
ment maintenus  à des  étiages  modérés,  la  fai- 
blesse des  ressources  en  acteurs  et  la  défiance 
à l’égard  de  la  « technique  » maintiennent  les 
films  au-dessous  de  la  « classe  internationale  ». 

Les  principaux  metteurs  en  scène  espagnols 
sont,  auprès  de  Florian  Rey  (qui  touche  à la 
cinquantaine)  : Rafael  Gil  (La  Foi,  La  Reine 
Sainte,  Don  Quichotte),  Juan  de  Orduna  (Jeanne 
la  Folle),  S.  Saenz  de  Heredia. 

La  technique,  en  fait,  reste  assez  sommaire  ; 
sans  envisager  même  les  possibilités  et  les  pou- 
voirs du  cinéma  comme  moyen  d’expression,  le 
film  se  borne  à enregistrer,  le  plus  simplement 
du  monde,  une  succession  d’éléments,  de  dia- 
logues, « regardés  » et  « écoutés  » devant  des 
éléments  de  décor,  et  presque  toujours  compo- 
sés sur  un  seul  plan.  Les  plus  belles  garde-robes, 
les  hermines  et  les  velours,  les  armures  et  les 
épées  ne  peuvent  évidemment  point  donner  un 
semblant  de  vie  à ces  scènes  composées  comme 
sur  un  théâtre  qui  même  ne  serait  pas  très 
moderne.  Le  sens  du  rythme  semble  manquer 
gravement 

Ces  films  coûtent  bon  marché  : les  plus  chers 
ne  dépassent  pas  4 millions  de  pesetas  (60  mil- 
lions de  francs);  les  films  usuels,  — tel  L’Hom- 
mage à Manolette  — se  limitent  à 1 million  ou 
1.200.000  pesetas. 

Prix  nationaux 

Chaque  année,  des  Grands  Prix  nationaux  du 
Cinéma  récompensent  quelques  œuvres  mar- 
quantes de  la  production  nationale,  comportant 
des  dotations  considérables  : 400.000  pesetas  aux 
deux  Premiers  Prix  ; 250.000  pesetas  aux  quatre 


MESSVGES 

A M.  Harlé. 

C’est  avec  un  réel  plaisir  que  j’ai 
appris  que  ta  revue  hebdomadaire  La 
Cinématographie  Française,  qui  jouit 
d’une  si  g,rande  faveur  tant  à l’Etran- 
ger qu’en  France,  fête  son  trentième 
anniversaire. 

Je  me  joins  à ceux  qui,  avec  en- 
thousiasme, te  combleront  certaine- 
ment de  leurs  sincères  félicitations. 

J’exprime  le  vœu  que  La  Cinémato- 
graphie Française  puisse  se  trouver 
encore  longtemps  à la  tête  de  la 
presse  cinématographique  internatio- 
nale et  y continuer  de  poursuivre  son 
but  principal,  celui  de  propager  à 
l’Etranger  le  film  français,  afin  que 
celui-ci  reprenne  bientôt  la  place  qui 
lui  revient  historiquement,  c’est-à-dire 
la  toute  première. 

Marc  Turfkruyer, 
de  Weekblad  Cinéma,  Anvers. 

C’est  avec  grand  plaisir  que  j’ai 
appris  que  La  Cinématographie  Fran- 
çaise a terminé  sa  trentième  année 
de  précieux  office,  non  seulement 
pour  l’Industrie  française  du  film, 
mais  aussi  pour  tous  ceux  intéressés 
par  cette  industrie  en  dehors  des 
frontières  de  la  France. 

Durant  les  années  de  guerre,  quand 
les  échanges  entre  la  Grande-Breta- 
gne et  la  France  étaient  interrompus, 
il  y eut  une  perte  sensible  de  ne  pou- 
voir garder  contact  avec  les  problè- 
mes français  du  film  à travers  le 
canal  de  ses  colonnes  et  sa  réappa- 
rition à la  fin  des  hostilités  fut  par- 
ticulièrement appréciée. 

En  tant  que  frère  aîné  ( « Le  Kine- 
matograph  Weekly  » prit  la  suite 
d’une  publication  plus  ancienne  da- 
tant de  1907),  j’offre  des  congratu- 
lations à La  Cinématographie  Fran- 
çaise et  lui  souhaite  beaucoup  d’au- 
tres années  d’utilité  et  de  prospérité. 

A.L.  Carter, 

de  « Kinematograph  Weekly  ». 


Je  me  fais  un  devoir,  un  devoir 
qui  se  double  d’un  plaisir,  de  vous 
présenter,  tant  au  nom  de  « Ciné- 
Revue  » qu’en  mon  nom  personnel, 
nos  plus  sincères  sentiments  de  vive 
et  confraternelle  sympathie. 

Je  suis  particulièrement  bien  placé 
pour  çavoir  combien  il  vous  a fallu, 
pendant  une  aussi  longue  période  et 
des  temps  aussi  difficiles,  de  persé- 
vérance dans  l’effort  et  de  volonté  de 
faire  œuvre  utile.  Je  vous  dis  « bravo  » 
de  tout  cœur. 

J.  van  Cottom, 
de  Ciné-Revue,  Bruxelles. 

tt 

Trente  ans  de  Cinémato? 

C’est  un  bail  que  je  vous  renouvel- 
lerai de  tout  cœur  par  tacite  sympa- 
thie. Amicalement. 

J.-M.  Mounier. 

Discina. 


MESSAGES 

La  Cinématographie  Française  est 
l’orgueil  de  la  presse  périodique  pro- 
fessionnelle mondiale. 

Pour  ceux  qui  font  de  la  critique 
un  moyen,  une  raison  de  vivre,  elle 
constitue  un  collaborateur  extrême- 
ment précieux.  On  voit  La  Cinémato- 
graphie Française  sur  la  table  de  tra- 
vail des  critiques,  producteurs,  direc- 
teurs, acteurs,  écrivains,  techniciens, 
etc.,  de  mon  pays,  de  Hollywood. 
d’Angleterre,  dans  tous  les  pays  enfin 
où  l’on  a besoin  d’une  information  sur 
l’état  de  l’Industrie  ou  de  l’Art  ciné- 
matographiques en  France. 

A l’occasion  de  son  trentième  an- 
niversaire, j’ai  l’honneur  de  lui  faire 
parvenir  mes  félicitations  et  mes 
meilleurs  vœux. 

Chas  de  Cruz, 
Directeur  de  « Heraldo  del 
Cinematografista  »,  Bue- 
nos-Aires; Vice-Président 
de  l’Association  des  Cri- 
tiques Cinématographi- 
ques d’Argentine. 

A l'occasion  du  trentième  anniver- 
saire de  La  Cinématographie  Fran- 
çaise si  brillamment  rédigée,  nous 
vous  adressons  nos  souhaits  les  plus 
cordiaux. 

La  valeur  des  articles  et  la  per- 
fection de  votre  revue  ont  toujours 
fait  l’objet  de  notre  admiration. 

A une  époque  où  les  portes  du 
monde  ne  s’ouvrent  que  lentement 
devant  l’Autriche,  votre  revue  vient 
pour  nous  au  premier  rang  des  pro- 
ductions étrangères  et  constitue  le 
meilleur  ambassadeur  des  films  fran- 
çais. 

Avec  nos  meilleurs  souhaits  pour 
les  années  à venir. 

Hardy  Worm, 
Rédacteur  en  Chef 
de  « Mein  Film  »,  Vienne. 

e 

L’Association  des  Directeurs  de 
Théâtres  Cinématographiques  de  Bel- 
gique et  la  Rédaction  de  son  Bulletin 
d’information  ont  à cœur,  à l'occasion 
du  Trentenaire  d’existence  de  la  re- 
vue hebdomadaire  La  Cinématographie 
Française,  d’adresser  à la  direction  de 
cet  estimé  journal,  leurs  plus  vives  et 
leurs  plus  sincères  félicitations. 

Durant  ces  trente  années  d’exis- 
tence, l’Exploitation  cinématographi- 
que belge  a,  avec  un  intérêt  sans 
cesse  accru,  pu  puiser  un  enseigne- 
ment de  la  plus  haute  valeur  dans  la 
lecture  de  La  Cinématographie  Fran- 
çaise. 

Nous  ne  pouvons  manquer  de  ren- 
dre hommage  à tous  les  collabora- 
teurs de  l’organe  de  l’Industrie  de  ci- 
néma français  pour  la  valeur  des  in- 
formations qui  y sont  publiées  et  à la 
direction  pour  la  tenue  impeccable 
de  sa  présentation. 

M.  Degraeve, 

Secrétaire  Général  de  PA.D.T.C.B. 


films  suivants.  Trois  prix  de  20.000  pesetas  et 
fi  de  10.000  récompensent  les  courts  sujets. 

A la  fin  de  1947,  ces  prix  avaient  été  attribués 
à La  Foi,  de  Gil  et  Marionna  Rehull,  de  Here- 
dia  (évoquant  l’histoire  de  Barcelone  au 
xix°  siècle)  pour  les  bourses  de  400.000  pesetas; 
et  pour  celles  de  250.000  à La  Reine  Sainte,  de 
Gil,  Confidence,  de  Mihura,  Rien,  de  Neville,  et 
Nuit  sans  Ciel,  de  Tquino. 

En  1948,  le  concours  a été  étendu  à la  pro- 
duction des  pays  d’Amérique  latine;  trois  pre- 
miers prix  ont  été  attribués  ainsi  : 

Argentine  : Dieu  le  paiera, 

Mexique  : Rio  Eseondido. 

Espagne  : Jeanne  la  Folle. 

L’Espagne  n’a  pas  figuré  au  Festival  interna- 
tional du  Film  de  Venise  ni  à celui  de  Ma- 
rianské-Lazné  ; elle  avait  envoyé  Le  Clou  au 
Festival  de  Locarno. 

Pellicule 

L’Espagne  ne  produit  pas  de  pellicule  : elle 
se  fournit  auprès  de  Kodak-Paris  ou  Kodak- 
Amérique,  de  Gevaert,  de  Dupont  de  Nemours 
(U.S.A.),  de  Ferania  (Italie);  des  essais  sont 
faits  pour  essayer  de  mettre  au  point  une  fa- 
brication. 

Ciné-Clubs 

Il  existe  quelques  ciné-clubs,  mais  dispersés 
et  tous  liés  à l’activité  individuelle  d’un  pro- 
moteur. Il  n’existe  pas  de  Fédération  nationale. 
On  compte  deux  ciné-clubs  à Madrid,  un  à Sa- 
ragosse,  un  à Barcelone,  un  à Grenade;  l’Am- 
bassade de  France  et  ses  services  culturels  leur 
prêtent  volontiers  des  documentaires  et  courts 
sujets.  Ce  mouvement  visiblement  n'est  pas 
soutenu. 

Cinéma  scolaire 

La  production  de  films  pédagogiques,  aussi 
bien  que  l’équipement  des  écoles,  est  tout  à fait 
à l’état  embryonnaire.  Les  documentaires  réalisés 
n’ont  pas  le  caractère  scolaire.  Très  peu  d’éco- 
les possèdent  une  installation  cinématographi- 
que ; on  cite  quelques  grands  instituts  des  Jé- 
suites, des  Maristes,  de  J. -B.  de  la  Salle,  qui 
utilisent  le  cinéma... 

Mais  les  chefs  de  l’Action  Catholique  com- 
mencent à se  soucier  de  ce  problème;  ils  envisa- 
gent l’importation  d’un  nombre  appréciable  de 
Debrie  16  mm.,  destiné  aux  Ecoles  et  aux  Uni- 
versités et  aussi  à la  diffusion  privée...  Une 
société  pour  l’exploitation  du  format  réduit  a 
été  constituée;  un  département  pour  les  établisse- 
ments scolaires  est  en  formation.  Deux  ateliers 
existent  (un  à Madrid  et  un  à Barcelone),  pour 
la  réduction  du  35  mm.  en  16  mm. 

La  censure 

La  censure  est  évidemment  très  stricte  et  poin- 
tilleuse ; elle  est  formée  de  fonctionnaires  et 
comprend  un  membre  du  Clergé.  Tout  autant 
que  les  scènes  licencieuses  et  même  les  atti- 
tudes « légères  »,  ce  sont  les  intentions  morales 
qui  sont  considérées  de  fort  près...  On  l’a  vu 
quand,  de  France,  arriva  La  Femme  du  Bou- 
langer... D’abord  le  film  passa  dans  une  salle 
de  Madrid  avec  succès  ; puis  les  milieux  de 
défense  morale  s’émurent  et  intervinrent...;  une 
protestation  se  couvrit  de  signatures  et  elle  fut 
déposée  à l’Ambassade  de  France.  On  y lisait 
des  louanges  pour  la  technique  du  film  fran- 
çais et  l’interprétation  de  nos  acteurs,  mais  on 
déplorait  l’absence  de  tout  souci  moral  (ou  mo- 
ralisateur ?)  du  film  français  en  général  et  de 
l’œuvre  de  Pagnol  en  particulier... 

La  presse 

Tous  les  quotidiens  — ils  ne  sont  pas  fort 
nombreux  — possèdent  une  rubrique  de  criti- 
que de  films.  Les  plus  en  vue  sont  celles  de 


René  Lefèvre,  tel  que  nous  le  verrons  dans 

LE  POINT  DU  JOUR. 

(Cliché  A.G.D.C.) 


MM.  Luis  Gomes  Mesa  («  Ya  »),  Carlos  Fernan- 
dez Quenca  («  Radio  Nationale  »),  Luis  Gomez 
Tello  («  Premier  Piano  »),  revue  populaire  de 
cinéma,  Juanes  («  Arriba  »),  la  chronique  du 
journal  « A.B.C.  » est  rédigée  par  un  groupe 
anonyme.  La  revue  « Camara  »,  plus  profession- 
nelle, est  d’une  très  bonne  tenue. 

Spécialement  importante  est  la  revue  catho- 
lique « Ecclesia  »,  dont  la  chronique  de  cinéma 
est  tenue  par  M.  José  M.  Cano  ; cette  publica- 
tion, la  plus  considérable  de  toute  l’organisa- 
tion catholique  dans  le  pays,  est  l’organe  cen- 
tral de  la  hiérarchie  ecclésiastique  et  de  l’Action 
catholique.  « Signo  »,  revue  de  Jeunes  catholi- 
ques, tient  une  rubrique  de  films.  L’Action  ca- 
tholique publie  chaque  semaine  une  fiche  des 
films,  avec  analyse  et  cote  morale. 

La  défaveur  prononcée  par  ces  organes  coûte 
en  moyenne  à un  film  25  à 30  % de  sa  recette 
possible. 

Institut  de  recherche 

Un  Institut  de  recherches  cinématographiques 
a été  créé  sur  le  modèle  du  Centre  expérimen- 
tal de  Rome  et  de  l’I.D.H.E.C.  française.  Il  se 
propose  la  formation  du  personnel  du  cinéma  : 
metteurs  en  scène,  acteurs,  auxiliaires  divers. 
Les  cours  durent  deux  ans.  D’abord  théoriques, 
ils  visent  à étendre  et  à spécialiser  la  culture 
générale  des  sujets  ; la  seconde  année  comporte 
la  participation  à la  réalisation  d’un  film  dans 
les  studios  et  les  laboratoires. 

Le  problème  de  la  formation  des  acteurs  est 
très  sérieux  : la  vie  théâtrale  à Madrid  et  en 
Espagne  est  extrêmement  réduite,  malgré  la  ri- 
chesse et  la  valeur  du  répertoire  du  théâtre  na- 
tional. La  tradition  ainsi  manque  et  la  conti- 
nuité, qui  constituent  « l’école  »,  et  qui  pour- 
rait assurer  de  façon  -permanente,  à la  pro- 
fession théâtrale,  ses  cadres  et  son  personnel. 

Studios 

Les  principaux  studios  sont  Sevilia  Films,  Cea 
Films,  San  Martin,  Balesteros... 

Les  laboratoires  sont  ceux  de  Madrid.  Arroyo, 


— 


Serge  Reggiani  et  Anne  Campion  dans 

RETOUR  A LA  VIE. 

(Cliché  Films  Marceau.) 


Jera  da  Roma  ; parmi  les  ateliers  de  doublage, 
citons  ceux  de  Fono  Espagna  et  de  Sevilia  Films. 
Ajoutons  à Barcelone  les  studios  et  laboratoires 
de  Trilla  Films,  Orfes  Films,  ainsi  que  deux 
autres  moins  importants. 

Le  film  américain 

Le  film  américain,  seul,  connaît  véritablement 
le  succès.  A lui  seul  viennent  les  grosses  re- 
cettes. Les  plus  grands  succès  ont  été,  récem- 
ment, Rebecca  (1943),  suivi  du  Bal  des  Sirènes. 
La  Maison  du  Dr  Edwardes,  présenté  ici  il  y a 
deux  ans,  a beaucoup  plu  ; mais  on  avait  coupé 
les  scènes  du  rêve,  d’après  le  peintre  surréaliste 
Salvador  Dali...  Gilda  compte  également  parmi 
les  forts  succès  : non  sans  mal,  car  les  sug- 
gestives scènes  de  bas  et  de  gants  noirs,  ac- 
ceptéès  par  la  censure,  émurent  très  fort  les 
jeunesses  catholiques,  qui  vinrent  briser  les  car- 
reaux et  lacérer  des  affiches  ; l’archevêque  de 
Séville  excommunia  les  membres  de  la  commis- 
sion de  censure  pour  leur  aveuglement  ou  leur 
excès  d’indulgence.  Partout  le  film  déchaîna 
des  remous  ; finalement,  il  arriva  jusque  dans 
les  quartiers  où,  de  coupures  en  coupures,  il  était 
devenu  anodin.  Tous  les  films  d’Ingrid  Bergman 
réussissent  bien,  et  cette  vedette  est  aimée  du 
public. 

Il  arrive  parfois  que  le  doublage  prenne  des 
libertés  un  peu  étonnantes  avec  l’original  ; la 
maîtresse  peut  devenir  une  nièce  un  peu  ten- 
dre, ou  simplement  la  gouvernante.  Tous  les  cas 
un  peu  délicats,  ainsi,  peuvent  être  réglés  au 
mieux,  et  l’on  peut  apaiser  tous  les  scrupules 
et  toutes  les  hésitations.  On  devine  cependant 
qu’Ambre  ne  passera  jamais...  Le  succès  de  Re- 
becca fixe  un  niveau  maximum  de  recettes  : 13 
millions  de  pes. 

Le  public  populaire  espagnol  aime  le  déploie- 
ment spectaculaire,  ou  bien  il  goûte  l’histoire. 
L’abondance  du  Technicolor  ne  lui  déplait  pas. 
A la  différence  des  Italiens,  il  n’est  pas  senti- 
mental : un  drame  dur  et  cruel  ne  l’effraie 
point.  Sa  prédilection  pour  les  courses  de  tau- 
reaux et  le  football,  et  son  indifférence  pour 
le  théâtre,  sont  des  faits  significatifs.  Mais  sur- 
tout, il  veut  se  distraire,  sortir  de  sa  condition 
assez  étroitement  limitée.  Avant  tout,  en  allant 
au  cinéma,  il  veut  s’amuser. 

Position  du  film  français 

« Actuellement,  nous  dit  M.  de  Farango  Sal- 
sez,  chef  du  département  étranger  de  la  Cifesa 
(distribution),  seuls  le  film  américain  et  le  film 
français  ont  un  espoir  en  Espagne  »...  Nous  rap- 
portons fidèlement  cette  invitation  à l’optimisme, 
encore  que  les  résultats  qu’on  peut  enregistrer 
soient  passablement  décevants.  Il  est  vrai,  qu’en 


fait,  l’expérience  n’est  pas  commencée.  L’accord 
cinématographique,  prévu  par  le  traité  de  com- 
merce négocié  l’année  dernière,  n’est  pas  encore 
signé.  Démarches,  visites,  rapports,  propositions, 
suggestions  et  contre-propositions  se  succèdent 
à Madrid  sans  trêve  depuis  un  an,  sans  induire 
le  ministre  à signer.  Les  services  commerciaux 
de  l’Ambassade  de  France  prodiguent,  mais  en 
vain,  leur  insistance.  Il  semble  que  le  Ministre 
espagnol  redoute  les  sorties  excessives  de  pe- 
setas en  cas  de  succès  de  nos  films...  La  pro- 
tection de  la  monnaie  est  à l’ordre  du  jour,  en 
Espagne  comme  en  tous  les  pays.  Paris  offre 
de  fixer  un  plafond,  au  delà  duquel  les  excé- 
dents de  recettes  resteraient  en  Espagne,  uti- 
lisables sur  place.  Cette  garantie  suffira-t-elle  ? 

Il  faudrait  aussi  savoir  se  plier  à certaines 
habitudes  traditionnelles  en  matière  de  trans- 
ferts administratifs  d’argent  à l’étranger.  Il  sem- 
ble que  les  Américains,  notamment,  aient  trouvé 
une  solution  efficace. 

Dans  l’attente  de  la  signature  de  l’arrange- 
ment avec  la  France,  toute  opération  d’impor- 
tation de  films  français  est  suspendue  ; même 
les  voyages  d’importateurs  à Paris  sont  différés. 
Les  choix  s'envisagent  plus  ou  moins  à l’aveugle, 
et  même  de  la  part  de  personnalités  suscepti- 
bles d’être  informées  sur  la  production  fran- 
çaise, on  recueille  d’étonnants  jugements,  on 
entend  citer  des  noms  de  personnes  qui  déjà, 
il  y a dix  ou  douze  ans,  étaient  « à la  retraite  »... 

Aussi  faut-il  insister  sur  cette  idée  qu’on,  ne 
peut  pas  juger  aujourd’hui  des  possibilités  du 
film  français  en  Espagne  ; répétons  que  l’ex- 
périence n’est  pas  commencée.  Les  seuls  films 
introduits  jusqu’à  présent,  nettement  vieux  et 
d’un  choix  peu  concluant,  ne  sont  pas  ceux  qui 
auraient  pu  s’imposer. 

Mentionnons  aussi  que,  si  le  film  français  est 
à peu  près  absent  des  écrans,  le  livre  français, 
nos  revues  et  nos  journaux  ne  le  sont  pas  moins 
des  vitrines  et  des  rayons  des  librairies.  Là  éga- 
lement un  arrangement  particulier  doit  complé- 
ter le  Traité  de  commerce  ; il  n’est  pas  encore 
signé...  et  cette  absence  quasi-totale  fait  un 
étonnant  contraste  avec  l’activité  brillante  de 
nos  écoles,  de  nos  instituts  (laïques  et  religieux), 
qui  donnent  un  enseignement  en  Français  à des 
milliers  de  jeunes  gens  et  jeunes  filles  espa- 
gnols... Un  « complexe  de  défiance  » n’est  pas 
exclu,  après  douze  ou  quinze  ans  de  rapports 
mauvais  ou  médiocres. 

Quels  films  français  sont  venus  en  Espagne  ? 
On  cite  Katia,  sorti  en  1941  (reliquat  d’impor- 
tations antérieures  à 1939);  L’Inévitable  M.  Du- 
bois, qui  fut  un  échec  : L’Honorable  Catherine, 
qui  plut  asez  ; La  Citadelle  du  Silence,  interdit 
en  1941  (une  sédition  dans  une  forteresse)  et 
autorisé  en  1947  après  quelques  coupures  de-ci, 
de-là...  ; trop  vieux,  le  film  a plus  ou  moins 
marché.  Faible  fut  encore  le  Balzac  Presle-Blan- 
char  ; Le  Bossu  réussit  mieux,  ainsi  que  La  Du- 
chesse de  Langeais  ; L’Idiot  a bien  réussi,  ainsi 
que  Le  Revenant,  par  contre,  Martin  Roumagnac 
a échoué. 

Un  chiffre  fixera  les  idées  : La  Duchesse  de 
Langeais,  dont  la  réussite  est  considérée  comme 
satisfaisante,  a donné  700.000  pes.  ; L’Idiot  peut- 
être  un  peu  plus. 

Sont  populaires  encore  — après  la  longue  rup- 
ture de  la  guerre  civile,  de  la  guerre  mondiale, 
puis  de  la  fermeture  de  la  frontière  — nos  ve- 
dettes Edwige  Feuillère,  Viviane  Romance  et 
Danielle  Darrieux  : de  celle-ci  on  se  rappelle 
avoir  vu  Abus  de  Confiance,  Battement  de  Cœur. 
et  aussi  Caprices  (un  peu  faible,  toutefois  !) ... 

Le  spectateur  moyen  veut  dire,  s’amuser,  se 
consoler  par  un  bain  d’optimisme  même  puéril... 
Il  fuit  la  tristesse,  les  sermons,  les  larmes...  Il 
y a l’anecdote  du  distributeur  espagnol,  homme 
d’expérience,  appartenant  aux  générations 
d’avant  la  guerre  : il  s’enthousiasme  pour  Le 
Voile  Bleu  ; il  l’achète,  il  s’épuise  à le  placer 


MESSAGES 

A l’occasion  du  trentième  anniver- 
saire de  la  création  de  votre  revue, 
nous  sommes  vraiment  heureux  de 
vous  féliciter  et  de  vous  adresser  nos 
chaleureux  remerciements  pour  la 
compréhension  dont  vous  avez  tou- 
jours fait  preuve  à l’égard  de  notre 
Œuvre,  ainsi  que  pour  l’appui  que 
nous  avons  toujours  trouvé  auprès  de 
vous,  à l’occasion  du  lancement  de 
toutes  nos  manifestations. 

Henri  Dessent, 
Président 

de  l’Entr’aide  du  Cinéma. 

Dans  ma  qualité  de  directeur  de 
la  plus  ancienne  publication  italienne 
( « Cinémundus  » aussi  va  célébrer, 
l’an  prochain,  sa  trentième  année  de 
vie),  je  suis  heureux  d’envoyer  à La 
Cinématographie  Française  mes  sin- 
cères félicitations  et  souhaits. 

J’ai  toujours  suivi,  avec  un  vif  in- 
térêt, votre  belle  et  glorieuse  revue 
en  appréciant  dans  toute  sa  valeur 
l’action  déployée  par  elle,  soit  dans 
le  domaine  national,  soit  dans  celui, 
plus  vaste,  des  relations  internatio- 
nales. 

Ayant  toujours  affirmé  avec  toute 
conviction  la  nécessité  de  plus  solides 
liens  de  solidarité  entre  les  industries 
cinématographiques  italienne  et  fran- 
çaise (parce  que  seulement  par  un 
effort  commun,  elles  pourront  se  sau- 
ver), j’espère  que  l’action  de  notre 
presse  pourra  servir  comme  stimulant 
pour  porter  au  plus  tôt  la  collabora- 
tion cinématographique  italo-française 
sur  le  plan  des  réalisations  concrètes 
et  fécondes. 

Ugo  Ugoletti, 

Directeur  de  « Cinémundus  » 
Rome. 

e 

Un  homme  d’esprit  a dit  que  « cel- 
les qui  ont  trente  ans  ont  longtemps 
vingt-neuf  ans  »... 

La  Cinématographie  Française,  elle, 
avoue  ses  trente  ans.  Non  sans 
fierté...  Et  elle  a bien  raison,  car 
trente  ans  ça  compte,  aujourd’hui, 
dans  la  vie  d’un  journal. 

Alors,  heureux  Trentenaire... 

En  attendant  un  heureux  Quaran- 
tenaire  et  un  non  moins  heureux  Cin- 
quantenaire. 

Telle  est  la  grâce  que,  très  sympa- 
thiquement, je  lui  souhaite,  en  même 
temps  qu’à  ses  collaborateurs  celle 
de  participer  à ses  flatteurs  anniver- 
saires. 

René  Jeanne. 

Président  de  l’A.F.C.C. 

* 

A l’occasion  du  Trentième  Anni- 
versaire de  La  Cinématographie  Fran- 
çaise, je  vous  adresse  mes  bien  vives 
félicitations  pour  le  bel  effort  accom- 
pli par  votre  revue  en  faveur  du 
Cinéma. 

André  Paulvé, 

Directeur  de  Discina. 


48 


I A 


MESSAGES 

Hâtons-nous,  le  temps  fuit  et  nous 
traîne  avec  soi... 

Trente  années,  mon  cher  Harlé. 
Trente  années,  chère  Cinémato.  Hier 
est  donc  si  loin? 

On  parle,  on  remue,  on  s'agite,  on 
se  querelle  et  l’on  se  retrouve  un 
matin  d’automne  dans  une  petite  égli- 
se de  la  rue  Saint-Antoine  pour  ap- 
porter un  dernier  salut  à un  cama- 
rade de  travail.  Alors,  soudain,  on 
s'aperçoit  que  la  vie  vaut  peut-être 
mieux  que  l’usage  qu’on  en  fait. 

Soyez  fiers  de  vos  trente  années 
d’efforts,  ils  n’auront  pas  été  vains 
et  La  Cinémato  occupera  longtemps 
encore  une  place  de  choix  sur  nos 
tables  et...  dans  nos  cœurs. 

Maurice  Bessy, 
Directeur 

du  « Film  Français  ». 

e 

Pour  nous  tous  qui  aimons  ce  mé- 
tier, La  Cinématographie  Fra’içaise 
fait  partie  du  mobilier  du  cinéma.  Elle 
est  le  meuble  de  plus  familier  de  cette 
maison,  ce’ui  eue  notre  regard,  notre 
proximité  quotidienne  ont  usé,  poli, 
arrondi  aux  angles.  Il  a un  peu  dimi- 
nué de  volume  comme  la  commode 
ou  la  table  frôlées  cent  fois  par  jour  : 
il  est  devenu  La  Cinémato. 

Tous  ceux  qui,  comme  moi,  n’écri- 
vent pas  d’hier,  ont  olus  ou  moins 
coHahoré  à La  Cinématographie  Fran- 
çaise. File  e«t  donc  la  maison  de  tous 
les  iournalistes  de  cinéma.  Cette  fête 
de  famil'e  que  représente  son  tren- 
tième anniversaire  est  un  peu  notre 
fê*e  à tous  comme  elle  est  celle  de 
ri”d"slrie  cinématographique  qui  lui 
doit  tant. 

Roper  Régent, 
Secrétaire  de  l’A.F.C.C. 

Soit  comme  lecteur,  soit  comme 
correspondant  à Varsovie,  de  1934  à 
1939,  soit  comme  collaborateur  oc- 
cas*onnel,  depuis  que  je  donne  le 
meilleur  de  mon  temps  à l’Office  Ca- 
tholique du  Cinéma  et  à la  nouvelle 
« Revue  Internationale  du  Cinéma  » 
qu’il  vient  de  puMier.  je  n’ai  jamais 
rencontré,  dans  l'équipe  de  la  Ciné- 
mat's  avec  son  animateur  P.-A.  Harlé 
en  i^te,  au’re  chose  ou’amitié,  sym- 
pathie et  haute  compétence. 

Si  »e  commence  à connaître  quel- 
que chose  de  la  Corporation  du  Ci- 
néma et  surtout  du  Cinéma  français, 
c’est  à elle  que  je  le  dois  en  très 
grande  partie.  Aussi  bien  avant  la 
f<u»rre.  quand  je  suivais  son  effort  en 
Pologne,  que  maintenant,  quand  je 
le  suis  sur  le  plan  international,  je 
peux  affirmer  que  le  film  français  n’a 
pas  de  meilleur  ambassadeur  dans  le 
monde,  auprès  des  éléments  les  plus 
sérieux  de  la  Profession. 

Oue  les  trente  années  de  son  ma- 
gn?««ue  effort  puissent  se  prolonger 
i-définimeut  pour  notre  grande  satis- 
faction et  pour  l’essor  du  prestige 
français  dans  le  monde  du  Cinéma. 


André  Ruszkowskl. 


parmi  ses  clients.  Pourtant,  chaque  fois  qu'il 
voyait  « son  film  »,  ses  yeux  se  mouillaient 
d’émotion.  Il  s’entête.  Finalement  il  loue  une 
salle  à Madrid  et  a perdu  gros...  Le  public  ne 
veut  pas  pleurer  ni  compatir. 

Il  y eut  un  grand  gala  de  présentation  de 
Monsieur  Vincent,  au  Callao,  sur  la  « Gran 
Via  »,  le  quartier  le  plus  animé  et  le  plus  bril- 
lant de  Madrid.  Ce  fut  une  réussite  : ministres, 
corps  diplomatique,  intellectuels,  gens  du  monde 
firent  au  film  un  vif  succès.  Non  sans  quelques 
lenteurs  le  film  a été  acheté  ; longuement  la  cen- 
sure l’a  examiné.  Ce  saint  français  parle  d’un 
ton  un  peu  haut  devant  son  évêque  ! Le  Général 
Franco  a exprimé  le  désir  de  le  voir  : l’Am- 
bassade de  France  a envoyé  une  copie.  Finale- 
ment, après  doublage,  le  film  est  accepté.  Il 
attend  encore  sa  sortie  ; elle  serait  à présent  pro- 
chaine. 

« Se  vendent  bièn,  ont  une  valeur  commer- 
ciale, nous  dit  notre  interlocuteur  au  Départe- 
ment Etranger  de  la  Cifesa,  M.  de  Farango  Sal- 
sez,  soit  les  grandes  productions,  ou  bien  les 
policiers  et  les  films  d’aventures  »...  Pour  sa  part, 
il  a inclus  dans  son  programme  de  distribution 
pour  1949,  quatre  films  français  : ce  sont  Le 
Capitan,  Les  Chouans,  Cyrano  de  Bergerac... 

Cependant,  aux  soirées  cinématographiques  de 
l’Ambassade  de  France,  sont  données  assez  fré- 
quemment et  depuis  des  années,  des  présenta- 
tions de  films  français  : la  salle,  qui  compte 
150  places,  s’emplit  d’invités  empressés  et  cu- 
rieux avec  sympathie.  On  y vit  Les  Visiteurs 
du  Soir,  Le  Puritain.  L’Eternel  Retour.  Sortilège, 
Sylvie  et  le  Fantôme,  Premier  Bal...  Visiblement 
une  élite,  réduite  en  nombre,  apprécie  ces  films 
et  en  goûte  le  souci  de  psychologie,  de  vérité 
humaine  : la  masse  est  étrangère  à toute  recher- 
che artistique  ou  intellectuelle  : elle  aime  Re- 
b°cca  et  Le  Bal  des  Sirènes.  Les  Visiteurs  du 
Soir,  notamment,  n’ont  pas  trouvé  de  distribu- 
teurs, mais  la  copie  a été  prêtée  à tous  les  ciné- 
clubs. 

Il  y a donc  un  immense  travail  à accomplir, 
rendu  plus  difficile  par  la  longue  absence  de 
fait  de  la  France,  à laou°lle  nous  avons  renoncé 
seulement  l’année  dernière. 

« Le  film  français  est  très  intéressant  ; le 
public  l’aime,  nous  dit  encore  le  haut  person- 
nage de  la  Cifesa  qui  nous  reçoit...  Rien  d’utile 
ne  p~ut  être  fait  tant  que  l’arrangement  ciné- 
mat.oqraphiaue  n’est  pas  signé.  Quels  sont  vos 
meilleurs  films  ? Quels  sont  vos  metteurs  en 
scène  ? Vos  vedettes  nouvelles  ?...  Et  puis  la 
censure  restera  un  problème  délicat  : car  on  a 
l’impression  en  Espagne  que  le  film  français  n’est 
pas  moral.  » 

Malgré  ces  difficultés,  disons  que  l’on  ne  peut 
pas  juger  des  possibilités  présentes  du  film  fran- 
çais en  Espagne  ; les  films  introduits  étaient 
vieux  : en  fait  notre  grande  production  n’est 
pas  venue. 

Parmi  les  autres  contingents  importés,  les  films 
argentins  et  mexicains  sont  aidés  par  l’identité 
de  langue,  le  même  caractère  un  peu  simpliste 
de  la  technique,  la  communauté  de  la  culture... 
La  vogue  des  films  italiens  de  l’école  « réaliste  » 
et  surtout  les  films  de  guerre  et  d’exploits  de 
partisans,  a été  finalement  assez  brève  : Sciuscia, 
décrit  des  misères  bien  connues  ici  ; Païsa,  Un 
Jour  de  la  Vie,  sont  des  anecdotes  de  guérillas 
qui  eurent  en  Espagne  leurs  équivalents  cruels 
et  dont  on  ne  souhaite  pas  le  retour. 

La  partie  à jouer  est  difficile  et  le  succès 
dépendra  de  nous,  de  la  souplesse  de  notre  com- 
préhension, de  la  clairvoyance  et  de  la  netteté 
de  notre  attitude.  La  partie  est  importante  : 
outre  ses  3.300  salles  et  les  13  millions  de  pesetas 
qu’elle  peut  donner  à Rebecca,  l’Espagne  est 
aussi  le  tremplin  le  meilleur  vers  l’Amérique  du 
Sud.  — Pierre  Michaut. 


Deux  jeunes  interprètes  du  film 
LA  VERITE  N’A  PAS  DE  FRONTIERE. 

(Cliché  Films  Marceau.) 


LETTRE  OUVERTE 
D’AMÉRIQUE  LATINE 

Monsieur  le  Directeur, 

Je  lis  dans  votre  numéro  spécial  du  25  sep- 
tembre, sous  la  signature  de  M.  André 
Ruszkowski,  à la  rubrique  « Amérique  latine  », 
page  33,  un  article  qui  me  surprend  et  me 
peine. 

D’après  cet  article,  les  producteurs  français 
ont  eu  grand  tort  d’offrir  leurs  films  à d’au- 
tres éléments  qu’à  un  certain  organisme  pro- 
tégé. 

Je  croyais,  au  contraire,  que  tout  élément 
dévoué  à la  production  cinématographique 
française  — comme  moi  — devait  être  bien  vu 
en  France,  surtout  quand  il  achète  des  films 
français  en  dollars  sonnants  et  trébuchants. 

Vous  dites  que  les  acheteurs  — sauf  quel- 
ques rares  exceptions  qui  confirment  la  règle  — 
ne  viendront  plus  à Paris. 

Je  crois  devoir  vous  faire  remarquer  que  je 
suis  de  ces  exceptions,  et  il  en  existe  d’autres, 
puisque  ayant  fondé  ma  société  en  juin  1948,  j’ai 
déjà  acheté  L’Idiot,  Pontcarral,  Gringalet,  La 
Nuit  Blanche,  Le  Destin  exécrable  de  Guille- 
mette  Babin  et  La  Fiancée  des  Ténèbres  qui 
émanent  de  Pathé-Cinéma.  de  Tellus-Film,  de 
Zénith-Film,  de  l’Up.ion  Générale  d’Exportation 
et  de  tant  d’autres. 

Je  ne  pense  pas  que  ces  producteurs  aient 
fait  acte  de  mauvais  français  en  s’adressant  à 
des  éléments  indépendants,  lesquels,  d’ailleurs, 
auraient  été  encore  plus  assidus  si  on  avait  ac- 
cordé à leurs  représentants  le  visa  de  leurs  pas- 
seports d’une  façon  plus  empressée,  car  tandis 
qu’ils  poiroteient,  eux.  devant  les  guichets  des 
consulats  français  à l’étranger,  l’élément  pro- 
tégé allait  et  venait  aisément  grâce  à un  pas- 
seport diplomatiaue,  cela  uni  à d’autres  avan- 
tages propres  à décourager  toute  bonne  volonté 
qui  ne  fut  solidement  accrochée  par  un  dévoue- 
ment de  trente  ans  au  Cinéma  français. 

Laissez-moi,  enfin,  vous  dire  que  vous  enfon- 
cez une  porte  ouverte  en  disant  que  la  France 
et  l’Italie  devraient  s’unir  davantage  pour  faire 
face  à la  puissance  économique  de  leurs  con- 
currents en  Amérique  latine. 

En  effet,  l’Int^rdiffusion  Latina  Artistica  y 
Comercial  (I.L.A.C.)  lance,  sous  sa  marque  Edi- 
ciones  Animadas  aussi  bien  les  films  français 
cités  plus  haut  oue  des  films  italiens  et  notam- 
ment ceux  de  Gli  Artisti  Associati. 

Veuillez  agréer.  Monsieur  le  Directeur,  mes 
salutations  empressées. 

Laurent  Bau-Bonaplata, 
Directeur-Président 
de  l’Interdiffusion  Latina  Artistica 
y Comercial  (I.L.A.C.), 
Ediciones  Animadas. 


L’UNION 

FAIT 

LA  FORCE 


C’est  un  gjand  plaisir  pour  moi  que 
de  féliciter  de  son  trentième  anniver- 
saire cette  Cinématographie  Française 
dans  laquelle  mon  vieil  ami  P. -A.  Harlé  a 
fait  passer,  il  y a un  quart  de  siècle,  le 
premier  article  du  journaliste  débutant 
que  j’étais  alors. 

Aujourd’hui,  représentant  de  Variety, 
c’est  bien  volontiers  que  je  réponds  à 
son  appel  pour  donner  aux  lecteurs  de 
La  Cinémato,  c’est-à-dire  à tous  ceux 
que  concerne  le  film,  une  appréciation 
qui  n’engage  d’ailleurs  que  moi  sur  la 
situation  actuelle  du  Cinéma  français 
dans  le  monde. 

II  est  inexact  de  dire,  comme  on 
l’entend  souvent  exprimer,  que  le  Cinéma 
français  souffre  d’une  crise.  Il  souffre 
d’une  maladie  chronique,  inhérente  au 
caractère  individualiste  déjà  noté  par 
Jules  César  chez  les  Gaulois,  c’est-à- 
dire  de  leur  incapacité  de  se  grouper 
sous  la  bannière  d’un  chef  dont,  une  fois 
qu’ils  l’ont  élu,  ils  sont  prêts  à accepter 
les  directives  pour  le  bien  commun.  Il 
existe  bien  en  France  un  Centre  Natio- 
nal du  Cinéma,  mais  il  représente  l’Etat 
vis-à-vis  du  Cinéma  et  des  tiers,  et  non 
pas  le  Cinéma  vis-à-vis  des  tiers,  gou- 
vernements français  et  étrangers  com- 
pris. 

Ouatre  ordres  de  gens  sont  du 
Cinéma  : d’abord  le  public,  qu’on  est  trop 
souvent  porté  à oublier  dans  cette  af- 
faire, puis  les  exploitants  qui  lui  mon- 
trent les  films,  les  d!stributeurs  oui  ren- 
dent possib'e  l’exploitation,  et  les  pro- 
ducteurs qui  sont  la  source  même  du 
film. 

De  ces  derniers,  il  y a environ  120  en 
France  de  reconnus  alors  que  la  produc- 
tion nationale  est  d’environ  100  films 
par  an.  C’est  dire  combien  certains 
d’entre  eux  sont  peu  actifs. 

Malgré  la  concurrence  étrangère,  les 
films  français,  sur  leur  marché  national, 
font  prime  à égalité  de  qualité.  Mais 
sans  revenu  suffisant  d’un  marché  mon- 
dial  mal  travaillé,  comment  peuvent-ils 
espérer  rapporter  suffisamment  pour 
devenir  une  opération  véritablement 
rentab'e?  Or  c’est  précisément  sur  le 
marché  français,  au’ils  tentent  de  récu- 
pérer ce  mannue  à gagner  par  le  moyen 
d’une  protection,  contingentement  à 
l’admission  et  à l’écran  ou  taxes  à l’im- 
portation, oui  ne  peut  avoir  pour  effet 
que  d’affaiblir  une  industrie  ainsi  tentée 
d’opter  pour  des  solutions  de  facilité. 
Rares  sont  les  films  français  qui  peu- 


(1)  En  demandant  à notre  ami  Maxime  de  Beix, 
correspondant  du  grand  hebdomadaire  de  spec- 
tacle Variety,  un  exposé  du  Cinéma  français 
considéré  du  point  de  vue  international,  nous 
lui  laissons,  avec  son  entière  liberté  d’expression, 
la  pleine  paternité  de  ses  idées.  — N.D.L.R. 


par  Maxime  de  BEIX(1> 

vent,  de  par  leur  conception,  affronter 
le  marché  mondial  avec  des  chances  de 
succès  réel.  Il  ne  s’agit  nullement  ici, 
vu  les  moyens  modestes  dont  dispose 
la  production  en  France,  de  tenter  de 
battre  l’étranger  par  le  faste,  mais  bien 
de  rechercher  des  solutions  originales, 
dont  le  Français,  lorsqu’il  s'y  met,  n’est 
jamais  à court. 

Actuellement,  en  France,  la  produc- 
tion est  un  sport,  une  spéculation, 
une  passion,  un  jeu,  mais  ne  peut  être 
considérée  comme  une  industrie. 

Si  le  Cinéma  français  doit  trouver 
son  salut,  c’est  au  contraire  dans  une 
politique  toujours  plus  large  d’échang.es 
internationaux  qu’il  lui  faut  s’engager. 

Et  dans  l’industrie  même,  quel'es 
divisions  sur  les  avantages  à attribuer 
à chacun.  Rien  que  sur  le  partage  du 
butin  constitué  par  les  taxes  nouvelles, 
on  vend  la  peau*  de  l’ours  avant  qu'il 
soit  tué. 

Un  élément,  s’il  arrive  à conquérir  le 
marché,  a une  chance  de  donner  au  film 
français  un  coup  de  fouet  : la  couleur. 
La  Belle  Meunière,  de  Marcel  Pagnol, 
est  le  premier  film  en  couleurs  réalisé 
avec  un  procédé  purement  français,  en- 
core que  depuis  plusieurs  années 
Eastman  Kodak  ait  travaillé  sur  des 
principes  analogues  au  Roux-Color.  Mais 
en  admettant  même  que  le  procédé  de- 
vienne d’usage  courant,  la  véritable 
planche  de  salut  du  Cinéma  français, 
c’est  bien  plus  qu’une  concurrence  fé- 
roce entre  producteurs  et  une  lutte  âpre 
entre  les  différentes  branches  du  Cinéma, 
u”e  coopération  dont  dépend  le  salut 
de  tous.  Sans  elle,  tous  ceux  qui,  de 
près  ou  de  loin,  touchent  au  Cinéma 
devront  de  plus  en  plus  demander  à un 
Ftat,  qui  lui-même  est  à bout  de  souffle, 
a!de  et  protection,  jusqu’au  jour  où 
l’Etat  lui-même  sera  devenu  impuissant 
à leur  donner  satisfaction  ou  les  annexera 
purement  et  simplement.  comm<e  il  a 
annexé  la  radio  et  la  télévision. 

Cette  dernière  doit,  dès  à présent, 
retenir  l’attention  des  producteurs  fran. 
çais. 

D'aucuns  d’ront  : La  télévision  tuera 
le  cinéma.  Rien  ne  tue  rien.  La  radio  n’a 
pas  tué  la  presse.  La  télévision  ne  tuera 
pas  les  exp'oitants,  qui  sont,  dans  le 
cinéma,  ce  que  l’infanterie  est  à une 
armée  : l’arme  indispensable.  Tout  ce 
qui  pourra  être  fait  pour  les  aider  à 
montrer  les  films  dans  des  salles  plus 
attrayantes,  rendra  service  à la  commu- 
nauté. Ce  sont  eux  qui  sont  en  contact 
direct  avec  le  public. 

Il  en  est  temps  encore,  mais  il  n’est 
que  temps  pour  le  Cinéma  français 
d’adopter  nour  devise  s L'union  fait  la 
force.  — Maxime  de  Beix. 


MESSAGES 

C’est  avec  joie  que  je  salue  le 
trentième  anniversaire  de  La  Cinéma- 
tographie Française. 

Il  me  rappelle'  une  longue  période 
de  travail  en  faveur  du  Cinéma,  auquel 
j’ai  participé  avec  mon  beau-père 
G.  Coissac.  Nous  avions  alors,  aux 
temps  du  Cinéma  muet,  une  presse 
corporative  pleine  d’activité  et  oui  n’a 
pas  été  pour  rien  dans  le  développe- 
ment de  l’Industrie  cinématographique 
et  dans  l’épanouissement  de  l’Art. 

La  Cinématographie  Française  te- 
nait sa  belle  place  dans  ce  chœur  des 
hebdomadaires  et  elle  a réussi  à s’y 
imposer.  Disons-le,  ce  fût  par  son 
travail  attentif  et  soutenu  et  par 
l’abondance  de  ses  informations. 
Quand  le  Cinéma  parlant  survint,  ap- 
portant dans  la  Production  et  l’Ex- 
ploitation des  transformations  consi- 
dérables. La  Cinématographie  Fran- 
çaise avait  étendu  son  ravon  et  pou- 
vait donner  à un  Art-Industrie  en  plein 
développement  toute  l’aide  et  tout 
l’appui  désirables. 

Je  souhaite  à La  C;nématorr?ph:e 
Française,  à ses  directeurs  et  à ses 
rédacteurs,  de  nouveaux  lustres  bril- 
lants d’actîvDé. 

Il  est  légitime  et  Juste  de  recon- 
naître que  La  ClnématcmTaDlre  Fran- 
çaise aura  do-né  et  do-ne  toti;ours 
pour  l’Art  et  l’Industrie  de  l’ér-an  un 
effort  laborieux,  écia'ré  et  continu. 

Paul  SouPac, 

Directeur  du  « Cinéopse.  ». 


Des  deux  mains  je  prends  la  plume, 
mon  cher  Harlé,  pour  vous  dire  com- 
bien je  suis  heureux  de  ce  Trente- 
naire  de  La  Cinématographie  Fran- 
çaise. 

Dès  1922,  date  de  la  parution  de 
« Ciné-Miroir  »,  j’ai  apprécié  la  sûreté 
de  vos  informations  et  utilisé  la  source 
précieuse  de  renseignements  que 
constitue  votre  Cinémato.  Vous  avez 
bien  servi  la  Corporation  et  vous  con- 
tinuez. Je  vous  en  félicite,  vous  re- 
mercie et  vous  prie  de  croire  à ma 
fidèle  amitié. 

René  Manevy, 
de  « Ciné-Miroir  ». 

* 

Je  viens  d’avoir  l’occasion  de  pas- 
ser plusieurs  semaines  à dépouiller 
les  premières  années  de  La'  C:némato- 
graphie  Française,  conservées  à-  la 
Bibliothèque  de  l’Arsenal.  J’y  ai  trouvé 
pour  travaux  de  véritables  trésors.  Je 
suis  certain  que  les  historiens  de  de- 
main trouveront  une  documentation 
aussi  précieuse  dans  les  numéros  que 
vous  publiez  actuellement,  et  vos 
Index  des  films  projetés  en  France  ces 
dernières  années  leur  seront  en  tout 
cas  indispensables,  puisqu’i’s  y trou- 
veront avec  le  nom  des  réalisateurs 
et  des  interprètes  toute  l’éouipe  tech- 
nique des  productions.  Et  je  regrette 
que  de  telles  publicatiors  annuelles 
n’existent  pas  depuis  l’origine  du 
cinéma. 

tKÊKB  Georges  SadouL 


5G 


QUE  DE  SOUVENIRS 


! 

■ ■ ■ ■ 

par  Lucie  DERAIN 

nique  l’ironie  la  plus  française.  Et  Ni* 
colas  Liez,  avec  ses  bonnes  histoires. 
Et  tant  d’autres,  également  familiers  et 
maintenant  disparus!... 

Certains  de  nos  camarades  ont  quitté 
La  Cinémato  pour  le  Cinéma  tout  court, 
tel  Raymond  Villette  devenu  habile  as- 
sistant et  collaborateur  de  Christian- 
Jaque;  Dominique,  aux  Archives  du  Film; 
Henri  Langlois,  Secrétaire  général  de  la 
Cinémathèque  fondée  sous  l’impulsion 
de  P.-A.  Harlé  et  de  La  Cinématographie 
Française... 

Mes  meilleurs  souvenirs,  je  les  pla- 
cerai peut-être  aux  années  1924-1930, 
avec  La  Cinémato  encore  jeune,  sous  sa 
nouvelle  direction  qui,  d’un  coup  d’essai, 
fit  un  coup  de  maître,  et  de  La  Cinémato 
le  plus  grand  corporatif  français.  Nous 
avons  bien  bataillé  tous  ensemble.  Mar- 
cel Colin-Reval,  peu  de  temps  après 
son  entrée  parmi  nous,  devenait  l’actif 
et  compétent  rédacteur  en  chef  de  La 


Cinématographie  Française  qu’il  menait 
brillamment  sous  la  direction  aussi 
ferme  que  courtoise  de  M.  Harlé. 

Certes,  il  y a eu  quelques  « engueu- 
lades ».  Entre  membres  d’une  même  fa- 
mille, c’est  classique.  Mais  ce  qui  res- 
sort de  ces  années  de  travail,  serrés 
les  uns  contre  les  autres,  et  en  dépit 
de  divergences  de  vues,  au  delà  de  quel- 
conques déceptions,  c’est  un  esprit  col- 
lectif, un  état  d’âmes  commun  à tous, 
un  sentiment  d’équipe  et  d’amour  de  son 
travail  que  je  n’ai  plus  retrouvé.  Hélas  ! 

Les  temps  actuels  sont  proches  de 
l’inhumain.  Pour  moi  les  seize  années 
ininterrompues  passées  à La  Cinémato 
resteront  comme  le  témoignage  même 
de  cette  « Douceur  de  vivre  » que  nos 
pères  ou  grands-pères  situaient  entre 
1900  et  1912.  Ces  années  1924-1940 
ont,  elles-mêmes,  coïncidé  avec  ma  pro- 
pre jeunesse,  avec  l’agonie  d’une  épo- 
que maintenant  révolue.  Nous  avons  con- 
fondu nos  efforts  et  nos  espoirs  autour 
d’un  même  journal,  réalisant  une  belle 
revue  dans  un  temps  qui  fut  — quoi- 
qu’on dise  — très  prospère  et  très  heu- 
reux. Cela  ne  s’oublie  pas. 

Et  je  garde  en  mon  cœur,  à La  Ciné- 
mato, la  plus  belle  part. 


VINGT  ANS  DE 

“CINÉMATO” 


LA  Cinématographie  Française,  cette 
bonne  vieille  Cinémato,  a trente 
ans.  C’est  un  âge  encore  tendre, 
pour  une  femme  comme  pour  une  revue. 

Mais  trente  ans,  à notre  époque,  cela 
date  quand  même. 

1918.  La  création  de  La  Cinémato- 
graphie Française  par  Louchet  me  laisse 
insensible.  Et  pour  cause!  Je  ne  suis 
pas  encore  entrée  dans  le  monde  du 
Cinéma.  Cela  ne  tardera  pas...  à quelques 
mois  près.  II  faudra  pourtant  six  ans 
avant  que  j’oblique  du  Cinéma  (sous- 
titres,  montage,  location,  etc.)  au  jour- 
nalisme cinématographique. 

1924.  A ce  moment-là  commence  pour 
moi  la  grande  histoire  de  La  Cinémato 
puisque  je  débute,  à peu  près,  avec  elle, 
ma  carrière  de  journaliste,  sous  la  nou- 
velle direction,  celle  de  Paul-Auguste 
Harlé,  avec  V.  Roger,  continuant  la 
revue  qu’il  couvait  depuis  ses  premiers 
pas.  Et  déjà,  je  trouve  en  y entrant  une 
équipe  fraternelle. 

Que  de  souvenirs  se  lèvent  à ces 
dates  : 1924-1925-1926.  La  grande 

époque  du  Cinéma  français,  et  l’écla- 
tante réussite  de  La  Cinémato  nouvelle 
formule.  On  travaillait  alors  rue  Saul- 
nier,  rue  étroite,  appartement  sombre  et 
minuscule.  On  y faisait  le  journal  au 
chaud,  en  se  tenant  les  coudes.  Je  me 
rappelle  les  premiers  numéros,  la  refonte 
du  canard  dans  une  formule  plus  élé- 
gante, plus  moderne.  Harlé  choisissant, 
avec  l’élégance  et  le  raffinement  qui 
sont  ses  caractéristiques,  le  format,  les 
rubriques,  et  de  beaux  « Cochin  » pour 
les  titres.  On  y croyait.  On  pensait  tous 
que  La  Cinémato  deviendrait  quelaue 
chose  de  très  bien.  Elle  avait  résisté  à 
des  coups  durs,  elle  irait  loin! 

C’est  fait,  elle  est  allée  loin,  elle  a 
franchi  ces  vingt-cinq  années.  Et  elle 
est  toujours  là,  solide  au  poste,  en  avant- 
garde  de  la  Profession.  Mais  moi,  je  n’y 
suis  plus! 

Cela  veut  dire  qu’à  nous  tous  on 
avait  construit  un  journal  assez  bien, 
assez  robuste,  assez  propre  pour  tenir 
Je  coup.  Ses  promoteurs  et  ceux  qui  l’ont 
fait  durant  tant  d’années  lui  ont  insufflé 
leur  foi,  leur  élan,  leur  expérience  et 
leur  jeunesse.  Maintenant  l’ouvrage  a 
formé  d’autres  équipes,  excellentes.  Et 
si  nous,  les  vieux  de  La  Cinémato,  nous 
en  conservons  un  peu  de  mélancolie 
— alors  que  nous  avons  pu  nous  croire 
indispensables,  irremplaçables  — nous 
n’en  sommes  pas  moins  fiers  d’avoir 
créé,  porté,  soutenu,  rendu  indestruc- 
tible un  outil  de  qualité,  notre  vieux 
journal.  Nous  lui  devons,  il  nous  doit. 
C’est  un  courant  familier  qui  soude  le 
journaliste  à l’organe  qu’il  a vu  naître, 
auquel  il  a donné  ses  années,  et  le  meil- 
leur de  lui-même,  s’il  est  un  journaliste 
de  race. 

Depuis  la  rue  Saulnier  et  la  rue  de  la 
Cour-des-Noues,  que  de  changements 
avant  cette  année  1948!  Nous  avons  vu 
entrer  et  partir  tant  d’amis,  pour  un 
voyage  sans  retour.  Cher  Doublon  ! 
Cher  Raymond  Berner,  disparu  dans  la 
dernière  tourmente.  Mon  vieux  Clarrière, 
qui  dissimulait  sous  son  flegme  britan- 


MON  premier  contact  avec  la  Ciné- 
mato remonte  à 1919.  Je  n’ai  pas 
oublié  cette  couverture  dessinée 
en  couleurs,  exposée  à l’extérieur  d’un 
kiosque  de  la  place  de  la  République  et 
qui  représentait  Ruth  Rolland,  l’héroïne 
de  Hands  Up,  dont,  alors  jeune  lycéen, 
je  suivais  fidèlement  tous  les  épisodes  à 
l’Omnia-Pathé.  J’achetais  ce  numéro  de 
La  Cinématographie  Française  qui  n’avait 
pas  encore  une  année  d’existence.  Je  le 
possède  encore  dans  mes  archives. 

Plus  tard,  je  devais  entrer  en  rela- 
tions avec  La  Cinémato  g,râce  à mon 
vieux  Pierre  Braunberger,  mon  condis- 
ciple de  dix  années  au  Lycée  Voltaire, 
où  nous  nous  étions  connus  sur  les  bancs 
de  « l’enfantine  »,  et  qui  m’inocula  le 
vius  du  cinéma. 

Comme  tout  étudiant  de  faculté, 
j’avais  alors  quelques  loisirs  et  j’en  pro- 
fitais pour  satisfaire  ma  passion  du  ciné- 
ma. Je  m’étais  débrouillé  pour  obtenir 
des  cartes  me  permettant  d’assister  aux 
présentations  corporatives. 

Esprit  pratique.  Pierre  Braunberger 
me  dit  un  jour  s « Puisque  tu  passes  tant 
de  temps  à l’Artistic  et  à l’Empire,  pour- 
quoi ne  pas  en  profiter  pour  faire  des 
critiques  de  tous  ces  films  que  tu  vois? 
J’ai  justement  un  ami  qui  vient  de  re- 
prendre un  important  corporatif. 

Et  c’est  ainsi  qu’un  beau  matin  enso- 
leillé de  mai  1925  — exactement  le  jour 
de  l’Ascension,  — je  me  rendis  5,  rue 
Saulnier,  où  La  Cinématographie  Fran- 
çaise venait  de  s’installer.  Au  fond  d’une 
cour,  et  au  premier  étage  d’un  escalier 
tout  noir,  je  fus  reçu  par  un  monsieur 
à l’allure  fort  vive,  en  manches  de  che- 
mise et  n’avait  qu’un  bras.  Je  lui  expli- 


par  Pierre  AUTRE 


quai  ma  démarche.  A ce  moment,  un 
homme  fort  jeune,  au  visage  fin  et  sou- 
riant mais  un  peu  ironique,  apparut  sur 
le  seuil  du  bureau  du  fond  : « Faites 
entrer  ce  jeune  homme,  Roger.  » 

Avec  l’affabilité  et  la  cordialité  bien 
connues  qu’il  a toujours  témoignées  aux 
jeunes  solliciteurs  en  mal  de  copie, 
P.-A.  Harlé  m’écouta  fort  patiemment. 
Je  lui  exposai  mes  idées  et  mon  enthou- 
siasme pour  le  cinéma.  Propriétaire  de- 
puis un  an  de  la  Cinémato,  il  me  ramena 
gentiment  sur  terre  et  me  proposa  sur- 
le-champ  d’écrire  des  comptes  rendus 
de  films. 

Huit  jours  plus  tard,  j’avais  la  joie 
immense  de  voir  mon  nom  imprimé  pour 
la  première  fois  sur  un  journal  en  bas 
des  analyses  de  Cœur  de  Père  (Films 
Erka),  Du  Sang  sur  le  Sable  et  Knock 
Out  (E.F.G.).  Et  puis  je  possédais  une 
belle  carte  de  presse  à couverture  en 
maroquin  — je  l’ai  précieusement  con- 
servée — que  je  montrais  tout  fier. 


Près  d’un  quart  de  siècle  a passé... 
La  suite?  Etudes  terminées,  examens 
passés,  service  militaire  accompli,  je  de- 
vais bien  souvent  retourner  à La  Ciné- 
mato. 

Aujourd’hui,  des  hommes  nouveaux, 
apportant  leur  jeune  dynamisme,  ont 
remplacé  l’ancienne  équipe.  Mais  l’ani- 
mateur de  La  Cinématographie  Française 
est  là  pour  les  guider  et  les  éclairer 
comme  il  l’a  toujours  fait  avec  ses  colla- 
borateurs. C’est  à lui,  à mon  ami  P.-A. 
Harlé,  auprès  de  qui  j’ai  travaillé  pen- 
dant vingt  ans,  que  je  tiens  à dire  toute 
mon  affection  à l’occasion  de  ce  trente- 
naire  de  son  œuvre. 


ANNÉES 

SUCCÈS 
* PRESTICE 
QUALITE 


AU  SERVICE  DU  CINÉMA  FRANÇAIS 


\VvvJVt  ^CUi£v^ 


wï/.s  annonce 


Une  évocation  magnifique 
de  la  vie  exaltante  du 
Connétable  Du  Guesclin. 
Sa  jeunesse,  ses  combats, 
ses  amours.  Cette  histoire 
d'un  grand  soldat  et  d'un 
batailleur  infatigable 
permet  à Fernand  Gravey 
une  composition  saisis- 
sante. De  l'action,  du 
mouvement,  du  " pana- 
che ",  un  véritable  " wes- 
tern " médiéval. 


Prod.  LES  FILMS  DU  VERSEAU 


I 


FERNAND  GRAVEY 


DANS 


Thi  Gucscim 


Adaptation  de  ROGER  VERCEL  et  BERNARD  DE  LATOUR 
Réalisation  de 

BERNARD  DE  LATOUR 


Dialogues  de  ROGER  VERCEL 
Supervisé  par 

PIERRE  BILLON 


avec  JUNIE  ASTOR  et  NOËL  ROQUEVERT 

GÉRARD  OURY  - MICHEL  SALINA  - MARCEL  DELA1TRE  - LÉON  BARRY 

avec  GISÈLE  CASADESUS  - KETTI  GALLIAN  - HOWARD  VERNON 


Au  cours  d'une  nuit  d'es- 
cale à Marseille,  un  marin 
canadien  s'éprend  d'une 
fille  rencontrée  dans  un 
bar.  Attaqué  et  dévalisé 
par  deux  "nervis",  Hans 
erre  dans  la  ville  à la 
recherche  de  celle  qu'il 
aime.  Il  ne  la  retrouve 
que  pour  comprendre  son 
indifférence,  la  tue  et  se 
donne  à la  police  qui  le 
guette. 


MISE  EN  SCÈNE  DE 

FRANÇOIS  VILLIERS 

SUPERVISION  DE 

MARCEL  CRAVENNE 

AVEC 


MARIA  MONTEZ 
JEAN-PIERRE  AUMONT 
LILLI  PALMER 

DANS 


Prod.  SAFI A-CARAVELLE 


MARCEL  DALIO 


Le  couple  incomparable 
du  Diable  au  Corps,  réuni 
dans  une  fantaisie  burles- 
que ! Les  aventures  d'un 
jeune  géomètre  qui  s'é- 
prend d'une  belle  vedette 
voyageant  incognito. 
Des  péripéties  étourdis- 
santes, une  drôlerie  plei- 
ne d'esprit,  un  rythme 
prodigieux. 


I 


MICHELINE  PRESLE 
GÉRARD  PHILIPE 


DANS 


SCÉNARIO,  ADAPTATION  ET  DIALOGUES  DE 

JACQUES  SIGURD 

UN  FILM  DE 

JEAN  BOYER 

avec  MARCELLE  ARNOLD  - FERNAND  RAUZÉNA 
ALBERT  REMY  - MARION  J.  DELBO 


L O U V I G N Y 


Prod.  MICHEL  SAFRA  SPEVA-FILMS 


Dans  un  coin  perdu  de 
Bretagne,  un  hobereau 
devient  i'amant  de  la 
femme  d'un  aubergiste. 
Mais  celle-ci  qui  n'avait 
écouté  que  son  ambition, 
le  délaisse  pour  son  demi- 
frère...  Un  drame  poi- 
gnant de  l'amour  et  de 
la  jalousie,  imaginé  par 
Jean  Anouilh,  réalisé  par 
Grémillon,  le  célèbre  met- 
teur en  scène  de  Remor- 
ques et  Lumière  d'Eté... 


Prod.  MAJESTIC-FILM 


JEAN  ANOUILH ..  JEAN-BERNARD  LUC  , , JEAN  ANOUILH 

RÉALISÉ  PAR 

JEAN  GREMILLON 

avec  ARLETTE  THOMAS  - MICHEL  BOUQUET 
avec  SYLVIE  et  DEBUCOURT 


S U Z Y DELAIR 
FERNAND  LEDOUX 
PAUL  BERNARD 

DANS 


Au  chevet  de  sa  femme 
qui  vient  d'être  victime 
d'un  accident  alors  qu'elle 
s'apprêtait  à le  quitter, 
un  homme  apprend  ce 
que  fut  en  réalité  celle 
qu'il  aimait.  Cette  confes- 
sion est  pour  le  malheu- 
reux l'écroulement  d'un 
bonheur  qui  ne  fut  que 
duperie.  Mais  le  destin  le 
vengera  plus  cruellement 
qu'il  n'eut  jamais  pu  le 
faire. 


Scénario,  adaptation  et  dialogues  de  Un  film  de 

JACQUES  SIGURD  YVES  ALLEGRET 
AVEc  JACQUES  BAUMER 

Prod.  LES  FILMS  MODERNES  ET  DISCINA  - Producteur  EMILE  NATAN 


BERNARD  BL1ER 
SIMONE  SIGNORET 

DANS 


53 


CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


PRODUCTION 
FRANÇAISE  1948 


94  FILMS  DE 
RÉALISÉS 


LONG 

CETTE 


METRAGE 

ANNÉE 


AU  terme  de  l'année  1948,  le  Ci- 
néma français  a la  fierté  de  pré- 
senter une  liste  de  94  films,  en- 
trepris ou  réalisés  au  cours  des 
douze  derniers  mois,  soit  au- 
tant qu'en  1946,  année  qui,  jus- 
qu'ici, était  considérée  comme  la  plus 
productive  depuis  la  guerre. 

Nous  nous  réjouissons  d'autant  plus 
de  ce  résultat  que  les  difficultés  éco- 
nomiques dans  lesquelles  se  débat 
notre  pays  ne  permettaient  pas,  au 
début  de  cette  année,  d’envisager  une 
aussi  florissante  activité. 

Cependant,  dès  la  fin  du  premier 
trimestre,  la  « reprise  » s’annonçait. 
Les  projets  étaient  plus  nombreux, 
un  espoir  venait  de  poindre  : la  Loi 
d’aide  temporaire  à l'Industrie  ciné- 
matographique. 

Les  producteurs,  alors,  anticipèrent 
sur  les  effets  éventuels  de  cette  loi. 
Ils  groupèrent  des  capitaux  et  les 
investirent  aussitôt  dans  des  films, 


avec  l’espoir  de  voir  se  réaliser  bien- 
tôt les  promesses  gouvernementales. 
Des  changements  de  gouvernements 
et  des  mésententes  entre  le  Centre 
National  du  Cinéma  et  le  Syndicat 


des  Producteurs  retardèrent  un  temps 
la  mise  au  point  des  modalités  d’ap- 
plication de  la  loi.  Elles  sont  mainte- 
nant effectives.  Mais  le  temps  pas- 
sant, et  le  coût  de  la  vie  augmentant 


LA  PRODUCTION  FRANÇAISE  DE  1938  A 1948 

TABLEAU  NUMERIQUE  DES  FILMS  DE  LONG  METRAGE 
ENTREPRIS  MENSUELLEMENT 


< 

Tôt 

Fév 

S > 

S < 

Mai 

F-3 

F-3 

< 

1938. . 

113 

ii 

7 

9 10 

13 

14 

13 

16 

1939.  . 

83 

14 

10 

6 7 

12 

11 

5 

1940. . 

28 

5 

3 

7 5 

3 

» 

1 

1941 . . 

60 

» 

4 

2 2 

3 

7 

8 

10 

1942. . 

78 

3 

6 

5 9 

5 

3 

6 

14 

1943 . . 

60 

5 

7 

5 8 

9 

7 

1 

6 

1944 . . 

21 

2 

4 

4 1 

6 

1 

1945- 

72 

5 

5- 

3 G 

6 

15 

9 

9 

1946. . 

94 

7 

10 

2 10 

10 

7 

13 

10 

1947. . 

(a)74 

G 

9 

3 7 

7 

8 

4 

12 

1948. . 

94 

7 

6 

7 5 

11 

13 

11 

9 

a) 

Non  compris 

4 films  réalisés 

en 

co-production 

à 

11 


10 

11 

5 

3 

10 

5 

10 


4 

11 

7 

6 


interrompu. 


par  Pierre  ROBIN 


sans  cesse,  les  capitaux  se  raréfièrent 
et,  aujourd'hui,  le  travail  dans  les 
studios  est  très  réduit. 

Les  producteurs.  pourtant,  ont 
fourni  un  gros  effort.  Mais,  déçus  dans 
leur  attente,  ils  n’ont  pu  le  pour- 
suivre jusqu’à  la  fin  de  l’année. 

Certes,  nous  subissons  actuellement 
la  crise  saisonnière,  mais  elle  aurait 
pu  ne  pas  être  aussi  grave.  On  sait 
que  le  Groupe  Franstudio  (Joinville, 
Saint-Maurice,  Francœur,  Marseille, 
Clichy)  vient  de  licencier  les  4/5p  de 
son  personnel,  que  les  Studios  de  La 
Victorine  à Nice  ont  fait  de  même  et 
que  ceux  des  Buttes-Chaumont  avaient 
déjà  clos  leurs  portes  dès  mars.  Seuls, 
donc,  fonctionnent  maintenant,  au 
ralenti,  les  studios  de  Billancourt,  de 
Boulogne,  d’Epinay  et  Photosonor. 

A cela,  les  directeurs  de  studios  op- 
posent le  fait  qüe  la  production  ne  fut 
pas  « étalée  ».  Us  regrettent  que  trop 
de  films  se  soient  tournés  en  même 


TABLEAU  COMPARATIF  DU  FINANCEMENT  DE  LA  PRODUCTION  AU  COURS  DE  L'ANNEE  1947  ET  DU 

Premier  semestre  1947  : 44  films  (dont  4 en  eo-production  étrangère) 



1 r SEMESTRE  1948 

5 à 10  millions 

10  à 20  millions 

20  à 30  millions 

30  à 40 

millions 

40  à 50  millions 

50  millions  et  plus 

3 (pour  223.000.000) 

Néant 

6 (pour  96.000.000) 

19  (pour  456.000.000) 

10  (pour 

328.000.000) 

2 (pour  86.000.000) 

(y  compris  le  coût  1 

de  La 

S'eut’  de  l’Age, 

film 

interrompu 

Coût  global  

1.189.000.000  fr. 

Coût  moyen  d’un  film 

29.720.000  » 

Plus  4 iiims  en  co-production  étrangère  pour  100.000.000  de  francs  de  participation  française  : 2 films  franco-italien:  1 film  franco-anglais;  1 film  franco-norvég 

Second  semestre  1947  : 31 

films 

5 à 10  millions 

10  à 20  millions 

20  à 30  millions 

30  à 40 

millions 

40  à 50  millions 

50  millions  et  plus 

Néant 

5 (pour  77.000.000) 

15  (pour  345.600.000) 

5 (pour  173.500.000) 

5 (pour  226.000.000) 

1 (pour  55.500.000) 

Coût  global  

877.600.000  fr. 

Coût  moyen  d’un  film 

28.300.000  » 

Premier  semestre  1948  : 

48  films 

L . I 

i 

1 

1 , 

100  millions 

5 a 10  millions  10  à , 

Î0  millions.20  à 30  millions 

30  à 40  millions  40 

à 50  millions 

50  à 60  millions  60  à 70  millions  10  à 100  million: 

! 1 _ 

et  plus 

1 

8 14 

15 

4 

2 

1 1 

1 

2 

(pour  7.300.000)  .(pour 

157. 300. 000)  .(pour  360.700.000) 

(pour  518.400.000)  (pour  162.000.000 ) (pour  108.000.000)1  (pour  60.000.000)  (pour 

92.000.000) 

.pour  283.000.000) 

Coût  global  

1.728.700.000  fr. 

Coût  moyen  d’un  film 

36.700.000 

» s-*" 

m„ 

TRE 

i 2 

54 


A CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


Corps,  tient  le  principal  rôle  de  ce 
film  avec  pour  partenaire  l’admirable 
interprète  de  Julie  des  Frères  Bou- 
quinquant,  Madeleine  Robinson. 

Le  Point  du  Jour,  de  Louis  Daquin 
(Nous,  les  Gosses,  Patrie,  Les  Frères 
Bouquinquant),  dont  l’action,  semi- 
documentaire,  révèle  la  dure  vie  de 
mineurs.  Ce  film,  qui  fut  tourné  dans 
une  véritable  mine,  a pour  interprè- 
tes Renée  Lefèvre  et  Jean  Desailly. 

Duguesclin,  première  réalisation  de 
Bernard  de  Latour,  supervisée  par 
Pierre  Billon  (Ruy  Blas),  est  une  œu- 
vre somptueuse,  tournée  dans  des  ca- 
dres réels  en  extérieurs  et  dans  de 
magnifiques  décors  en  studios,  qui  4 
relate  l’épopée  du  grand  connétable 
français,  réincarné  ici  par  Fernand 
Gravey. 

Docteur  Laënnec,  biographie  du  cé- 
lèbre médecin  français,  inventeur  de 
l'auscultation,  dont  l’œuvre  est  à la 
base  des  recherches  pour  la  guérison 
de  la  tuberculose.  Ce  film  a été  mis 
en  scène  par  Maurice  Cloche,  dont  le 
précédent  film,  Monsieur  Vincent, 
poursuit  encore  sa  triomphale  car- 
rière de  par  le  monde.  C’est  Pierre 
Blanchar  qui  fait  revivre  l’illustre 
médecin. 

Les  Casse-Pieds,  film  satirique  à 
sketches  humoristiques,  réalisé  par 
Jean  Dréville,  avec  Noël-Noël,  dont 
on  n'a  pas  oublié  les  précédentes  œu- 
vres. La  Cage  aux  Rossignols  et  Le 
Père  Tranquille,  pour  ne  mentionner 
que  les  plus  récentes.  Ce  nouveau  film, 
plein  de  finesse  et  d'esprit,  repose 
tout  ehtier  sur  lui.  Les  Casse-Pieds  a 
obtenu  le  prix  Louis  Delluc  et  le 
Grand  Prix  du  Cinéma  français  1948. 

Pattes  blanches,  scénario  et  dialo- 
gue de  Jean  Anouilh  (Le  Voyageur 
sans  Bagage,  Monsieur  Vincent),  réa- 
lisé par  Jean  Grémillon,  dont  ce  film 
marque  la  rentrée  après  cinq  ans 
d'inactivité,  est  une  œuvre  d’atmos- 
phère tournée  pour  les  trois-quarts  en 
extérieurs,  sur  une  petite  plage  bre- 
tonne. Histoire  âpre,  dramatique,  an- 
goissante, interprétée  par  Fernand  Le- 
doux,  Paul  Bernard,  Michel  Bouquet, 
Suzy  Delair  et  Arlette  Thomas. 

Les  Amants  de  Vérone,  scénario  et 
réalisation  d'André  Cayatte,  adapta- 
tion et  dia’ogues  de  Jacques  Prévert  : 


temps,  ce  qui  les  obligea  à embaucher 
des  ouvriers  pour  le  « coup  de  feu  » 
(mai  à août),  ouvriers  en  surplus, 
disent-ils,  qu’ils  se  virent  contraints 
de  renvoyer  dès  que  le  travail  vint 
à faire  défaut.  Soit.  Cependant,  il  est 
certain  que  si  la  loi  avait  été  appli- 
quée plus  tôt,  les  nombreux  projets 
dont  on  parle  maintenant  pour  l’an- 
née prochaine,  auraient  vu  le  jour 
avant  la  fin  décembre. 

Au  fond,  la  cause  véritable  de  ce 
malaise  est  l’actuelle  instabilité  éco- 
nomique de  l’Etat.  L’Industrie  ciné- 
matographique en  subit  les  fluctua- 
tions au  même  titre  que  toutes  les 
autres  industries  et  même,  parfois, 
se  trouve  défavorisée  par  rapport  à 
elles. 

Sur  le  marché  intérieur,  le  film 
français  subit  cette  situation  para- 
doxale : être  produit  au  coefficient 
13  (le  prix  de  revient  moyen  de  1938 
étant  pris  comme  chiffre  de  base)  et 
« vendu  » au  coefficient  7.  Les  prix 
des  places  pourtant  élevés  (comparés 
au  pouvoir  d’achat  moyen)  ne  l’est 
pas  suffisamment  pour  amortir  dans 
un  délai  raisonnable,  les  frais  d'une 
production. 

Nous  l’avons  dit  cent  fois,  les  taxes 


Claudine  Dupuis  et  Jean-Marc  Lambert  dans  une  scène  du  film 

LE  CRIME  DES  JUSTES. 

(Cliché  Les  Gémeaux- A.  Sarrut-Films  Fernand  Rivers.) 


tuent  cette  industrie.  C’est  un  autre 
aspect  du  problème  économique  dont 
pâtit  le  Cinéma  français,  aspect  que 
nous  avons  trop  souvent  exposé  pour 
qu’il  soit  utile  d’en  reparler. 

Compte  tenu  de  tous  ces  éléments 
défavorables,  nous  ne  pouvons  donc 
que  nous  montrer  satisfait  des  résul- 
tats obtenus  cette  année  dans  le  do- 
maine de  la  production.  Nous  aurions 
pu  faire  mieux,  mais  comme  disent 
les  sportifs,  ce  sera  pour  la  prochaine 
fois. 

* 

* * 

Nous  avons  souvent  écrit  qu’en  ma- 
tière de  production  cinématographi- 
que, la  qualité  naissait  de  la  quantité. 
Cette  constatation  peut  être,  une  fois 
encore,  prouvée  cette  année. 

En  tête  de  notre  production  1948, 
à notre  tableau  d’honneur,  brillent  : 

Alice  au  Pays  des  Merveilles,  une 


super-production  en  Anscocolor,  de 
Lou  Bunin  et  U.G.C.,  réalisée  en  deux 
versions  (anglaise  et  française),  par 
Dallas  Bower  et  Marc  Maurette,  d’a- 
près le  célèbre  roman  de  Lewis  Ca- 
roll.  Ce  film,  qui  mêle  harmonieuse- 
ment des  personnages  vivants  et  des 
poupées  animées,  est  l'un  des  plus 
considérables  qui  aient  été  tournés 
en  France. 

D’Homme  à Hommes,  film  interna- 
tional par  excellence,  racontant  la  vie 
et  l’œuvre  d’Henri  Dunan,  le  fonda- 
teur de  la  Croix-Rouge.  Le  scénario 
a été  écrit  par  Charles  Spaalr,  la  réa- 
lisation en  a été  effectuée  par  Chris- 
tian-Jaque (La  Symphonie  Fantasti- 
que, Carmen,  La  Chartreuse  de  Par- 
me) et  l’interprétation,  magistrale,  du 
grand  bienfaiteur  de  l’humanité,  a été 
confiée  à Jean-Louis  Barrault  (Les  En- 
fants du  Paradis). 


Jean  Chevrier  et  Renée  Devillers  interprètes  du  film  LE  DROIT  DE  L’ENFANT. 

(Cliché  Sté  Méditerranéenne  de  Prod.-Midi-Clnéma-Location.) 


ACTIVITE  DES  STUDIOS  FRANÇAIS  EN  1948  <> 


STUDIOS 

NOMBRE 

DE  FILMS 
TOURNES 

EN  1948 

NOMBRE 

DE  JOURS 
D'INACTI- 
VITE 

EN  1948 

LICENCIE- 

MENT 

EN  1948 

Billancourt  

16 

Néant 

Néant  (2) 

Boulogne  

11 

Néant 

1/8 

Buttes-Chaumont  

3 

153 

4/5  (3) 

Eclair  

16 

Néant 

Néant  (2) 

François-I  

4 

92 

Néant 

Neuilly  

4 

45 

Total  (4) 

Photosonor  

10 

20 

Néant 

Forest  

3 

148 

4/5  (6) 

Francœur  

4 

157 

4/5 

Joinville  

5 

117 

4/5 

Saint-Maurice  

9 

139 

4/5 

Marseille  

5 

112 

4/5 

La  Victorine 

18  (5) 

93 

4/5 

(1)  Certains  films  ayant  été  réalisés  dans  plusieurs  studios,  nous  donnons 
dans  la  colonne  : « Nombre  de  Films  »,  le  chiffre  total  des  films  tournés 
en  entier  ou  en  partie  dans  chacun  des  studios.  Il  est  évident  que  les  films 
tournés  « en  partie  » ont  immobilisés  les  plateaux  pendant  un  temps  X 
qui  compte  dans  le  nombre  de  jours  d’activité. 

(2)  Ces  studios  avaient  embauché  du  personnel  « extra  » pendant  les 
mois  de  pointe.  Aujourd’hui  leur  effectif  est  redevenu  normal. 

(3)  Ces  studios  sont  fermés  depuis  mars  1948,  en  instance  de  vente. 

(4)  Embauchage  en  janvier. 

(5)  Ce  chiffre  comprend  des  films  tournés  en  extérieurs  sur  la  Côte 
d’Azur,  ayant  utilisé  le  matériel  et  employé  le  personnel  du  studio. 

(6)  Les  cinq  groupes  de  la  société  « Franstudio  » ont  licencié  leur  per- 
sonnel, ne  conservant  qu’un  groupe  d’entretien.  Les  producteurs  doivent, 
à l'avenir,  embaucher  eux-mëmes  les  ouvriers  dont  ils  ont  besoin. 


Les  Parents  terribles,  chef-d’œuvre 
théâtral  de  Jean  Cocteau,  devenu  sous 
sa  direction  chef-d’œuvre  cinémato- 
graphique, avec  le  concours  de  Jean 
Marais,  Josette  Day,  Gabrielle  Dorziat, 
Yvonne  de  Bray  et  Marcel  André. 

Manon,  le  nouveau  chef-d’œuvre 
d'Henri-Georges  Clouzot,  dont  le  seul 
nom  et  le  seul  énoncé  de  ses  précé- 
dentes réalisations  (Le  Corbeau,  Le 
Quai  des  Orfèvres),  suffisent  pour  con- 
vaincre de  la  qualité  de  sa  dernière 
œuvre.  Elle  révélera  Cecile  Aubry, 
dont  le  visage  et  le  talent  seront  bien- 
tôt connus  et  appréciés  de  tous.  Ses 
partenaires,  Serge  Reggiani,  Michel 
Auclair  et  Gabrielle  Dorziat  ne  peu- 
vent que  contribuer  à assurer  au  film 
une  réputation  solide. 

Une  si  jolie  petite  Plage,  qui  con- 
sacre le  talent  du  metteur  en  scène 
Yves  Allégret,  si  brillamment  révélé 
par  Les  Démons  de  l’Aube  et  affirmé 
dans  Dédée  d’Anvers.  Gérard  Philipe, 
le  magnifique  François  du  Diable  au 


55 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


Duvaleix,  Sophie  Desmarets,  Raymond  Bussieres  (de  dos),  Yvette  Andreyor, 
André  Versini  et  Jean  Desailly  interprètent  une  scène  du  film 
LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT.  (Cliché  L.P.C. -Ciné-Sélection.) 


tourner  leurs  films  en  extérieurs  ou 
en  décors  naturels.  Ainsi  fut  fait  en- 
tièrement pour  Le  Silence  de  la  Mer, 
Les  Orphelins  de  Saint- Vaast,  Ta- 
busse,  Le  Crime  des  Justes,  Clayr- 
Fait,  Les  Eaux  Troubles,  Les  Sou- 
venirs ne  sont  pas  à vendre,  Suzanne 
et  ses  Brigands.  D’autre  part,  une 
grande  partie  des  films  suivants  fut 
réalisée  en  extérieurs  : Les  Dieux  du 
Dimanche,  Les  Amants  de  Vérone 
(Italie),  La  Bataille  du  Feu,  Cinq  Tu- 
lipes Rouges  (Tour  de  France  cy- 
cliste), Hans  le  Marin,  Vire-Vent,  La 
Belle  Meunière,  Si  ça  peut  vous  faire 
plaisir,  L’Ecole  Buissonnière,  Fan- 
dango, Buffalo  Bill  et  la  Bergère, 
Tous  les  Chemins  mènent  à Rome 
(ces  huit  films  sur  la  Côte  d’Azur), 
Du  Guesclin  et  Pattes  Blanches  (Bre- 
tagne), D’Homme  à Hommes  (Suisse, 
Côte  d'Azur,  Afrique  du  Nord),  Ma- 
non (Normandie,  Afrique  du  Nord), 
L’Escadron  Blanc,  Rezzou,  Le  Para- 
dis des  Pilotes  Perdus  (Maroc),  Barry 
(Suisse),  Le  Point  du  Jour  (mines 


vant,  nous  tenons  à signaler  que  sur 
94  films  : 

46  scénarii  sont  originaux;  21  sont 
adaptés  de  romans;  10  sont  des  trans- 
positions de  pièces  de  théâtre. 

On  compte  aussi  cette  année  6 « re- 
makes » : 

Jean  de  la  Lune,  La  Maternelle, 
Ces  Dames  aux  Chapeaux  Verts, 
L’Escadron  Blanc,  Ma  Tante  d’Hon- 
fleur,  La  Belle  Meunière  (remake  en 
Rouxcolor  du  film  inédit  tourné  l’an- 
née dernière  en  noir  et  blanc). 

Nous  ne  voulons  pas  jeter  l'ana- 
thème sur  les  adaptations  de  romans 
ou  de  pièces,  elles  nous  procurent 
souvent  de  belles  réussites.  Mais  il 
nous  semble  particulièrement  intéres- 
sant de  remarquer  que  producteurs 
et  metteurs  en  scène  se  sont  attachés, 
cette  année,  à réaliser  des  œuvres 
originales,  spécialement  conçues  pour 
l’écran. 

11  est  bon  de  mentionner  également 
le  souci  de  réalisme  des  metteurs  en 
scène  qui  ont  tenu,  cette  année,  à 


Gérard  Philipe  et  Madeleine  Robinson  ont  fait  de  remarquables  créations 
dans  UNE  SI  JOLIE  PETITE  PLAGE.  c.i.c..c..) 


une  histoire  pleine  de  charme,  de 
fantaisie,  de  poésie;  l’histoire  mo- 
dernisée de  Roméo  et  Juliette.  Pierre 
Brasseur,  Dalio,  Serge  Reggiani, 
Louis  Salou,  Anouk  Aimée,  Martine 
Carol,  Marianne  Oswald  interprètent 
ce  film  qui  sera  certainement  l’un 
des  gros  événements  de  l’année. 

Le  Secret  de  Mayerling,  super- 
production historique  de  Jean  Delan- 
noy  où  paraissent  dans  les  princi- 
paux rôles  Jean  Marais  et  Dominique 
Blanchar,  la  fille  de  Pierre  Blanchar, 
qui  revient  d’une  grande  tournée 
théâtrale  en  Europe  avec  Louis 
Jouvet. 

Aux  Yeux  du  Souvenir,  très  grand 
film  réalisé  à la  gloire  de  l’aviation 
commerciale  française  par  Jean  De- 
lannoy,  qui  a retrouvé  là  son  inter- 
prète de  La  Symphonie  Pastorale,  Mi- 
chèle Morgan.  Elle  a pour  partenai- 
res Jean  Marais  et  Jean  Chevrier. 

Hans  le  Marin,  une  belle  histoire 
d’aventures  et  d'amour  réalisée  par 
François  Villiers,  avec  Jean-Pierre  Au- 
mcnt,  dont  c’est  le  premier  film  en 
France  depuis  la  guerre,  avec  sa 
femme  Maria  Montez  qui,  ainsi  dé- 
bute dans  un  film  français  avec,  aussi, 
Liîli  Palmer. 

Retour  à la  Vie,  scénario  original 
de  Charles  Spaak  (La  Kermesse  Hé- 
roïque, La  Grande  Illusion),  com- 
posé de  cinq  sketches  au  caractère 
dramatique,  ayant  pour  thème  le  re- 
tour des  prisonniers.  Deux  de  ces 
sketches  ont  été  réalisés  par  Jean 
Dréville,  un  autre  le  fut  par  Georges 
Lampin.  André  Cayatte  mit  en  scène 
le  quatrième  et  H. -G.  Clouzot  entre- 
prendra bientôt  le  cinquième.  L’in- 
terprétation est  digne  de  cette  bril- 
lante équipe  : Louis  Jouvet,  Noël- 
Noël,  Patricia  Roc,  François  Périer, 
Bernard  Blier,  Anne  Campion,  Lu- 
cien Nat,  François  Patrice,  etc.  Voilà 
un  film  qui  ne  peut  manquer  d’avoir 
un  grand  retentissement. 

La  place  nous  manque  pour  les  dé- 
tailler tous. 

Dans  l’ensemble,  cette  production 
se  décompose  ainsi  : 

31  comédies,  28  comédies  dramati- 
ques et  35  drames. 

Nous  les  citons  plus  loin;  aupara- 


de Liévin),  Une  si  jolie  petite  Plage 
(Manche),  etc. 

Mais  voici  à présent  la  liste  com- 
plète des  94  films  de  la  production 
française  1948  ; 

COMEDIES 

Situations  : L’Impeccable  Henri, 
production  L.P.C.,  mise  en  scè- 
ne de  C.-F.  Tavano,  interprètes 
Claude  Dauphin,  Marcelle  Derrien, 
Armand  Bernard,  Félix  Oudart;  Si 
ça  peut  vous  faire  plaisir,  film  Pathé, 
de  J.  Daniel-Norman,  avec  Fernan- 
del;  Toute  la  Famille  était  là,  film 
de  Jean  de  Marguenat  produit  par 
Simoun  Film,  avec  Jean  Parédès, 
Jean  Tissier,  Alerme,  Jacqueline  Ro- 
man, Marguerite  Pierry;  La  Vie  est 
un  Rêve,  co-production  Athéna-So- 
come,  mise  en  scène  de  Jacques  Sé- 
verac,  avec  Suzy  Carrier  et  Georges 
Rollin;  Ma  Tante  d’Honfleur,  co-pro- 
duction A.E.I.C.  et  Optimax  Film, 
réalisation  de  René  Jayet  avec  Su- 
zanne Dehelly,  Jean  Parédès,  Mena 
Goya,  Roger  Nicolas,  Raymond  Cordy, 
Jeanne  Fusier-Gir,  Paulette  Dubost; 
Ces  Dames  aux  Chapeaux  Verts,  un 
film  produit  et  réalisé  par  Fernand 
Hivers,  avec  Colette  Richard,  Henri 
Guisol,  Marguerite  Pierry,  Jeanne 
Marken,  Elisa  Ruis  et  Jean  Tissier; 
Le  Cœur  sur  la  Main,  prod.  U.C.I.L. 
réalisé  par  André  Berthomieu,  avec 
Bourvil,  Michèle  Philippe,  Louvigny; 
La  Passagère,  de  la  Société  Méditer- 
ranéenne de  Production,  mise  en 
scène  de  Jacques  Daroy,  avec  Geor- 
ges Marchai  et  Dany  Robin;  L’Esprit 
de  Famille,  production  I.F. F.,  mise 
en  scène  de  Jean  Wall,  interpréta- 
tion : André  Luguet,  Denise  Grey, 
Philippe  Lemaire,  Micheline  Boudet, 
de  la  Comédie-Française;  Métier  de 
Fous,  un  film  P.A.C.  réalisé  par  A. 
Hunebelle,  avec  Gaby  Sylvia,  Ii.  Gui- 
sol, R.  Dhéry,  Gabriello,  Jean  Tissier, 
Lisette  Lanvin. 

Humoristiques  : Les  Casse-Pieds  (La 
Parade  du  Temps  perdu),,  un  film  à 
sketches  satiriques  de  Noël-Noël 
réalisé  par  Jean  Dréville  pour  Ciné- 
phonic,  avec  Noël-Noël,  Bernard 
Blier,  Jean  Tissier,  Marguerite  De- 
val,  etc.  ; Une  Femme  sans  Passé, 
production  Codo-Cinéma,  réalisation 
de  Gilles  Grangier,  interprétation  de 


Marie  Déa  et  Jacques  Dumesnil  dans  56,  RUE  PIGALLE.  (Cliché  U.G.P.) 


i 

: 


56 


Une  scène  du  film  de  René  Chanas.  LE  COLONEL  DURAND  avec  Paul  Meurisse. 

(Clich  > Dispa-Fog.) 


Sophie  Desmarets,  François  Périer, 
Alired  Adam;  L’Armoire  Volante, 
farce  tragique  de  Carlo  Kim,  produite 
par  C.I.C.C.,  avec  Fernandel  à la 
tére  d'une  nombreuse  distribution  : 
Scandales,  une  production  S.U.F., 
réalisée  par  René  Le  Hénalï,  avec 
Odette  Joyeux,  Paul  Meurisse,  Dinan, 
Philippe  Lemaire,  Jacqueline  Pier- 
reux; Buffalo  Bill  et  la  Bergère,  une 
fantaisie  P.I.C.  de  S. -T.  Laroche,  avec 
Aiietty,  Pierre  Dudan  et  Lucien  Gai- 
las;  Tous  les  Chemins  mènent  à Rome, 
une  lantaisie  de  Jean  Boyer,  produite 
par  Spéva  avec  Micheline  Presle  et 
Gérard  Philipe. 

Policière  : Le  Mystère  Barton,  co- 
production Alkam-Radio-Cinéma,  mi- 
se en  scène  par  Charles  Spaak,  avec 
Fernand  Ledoux.  Françoise  îlosay. 
Madeleine  Robinson,  Georges  Lannes, 
Maurice  Teynac,  Nathalie  Nattier. 
Lolleh  Bellon  ; L’Assassin  est  à 
l'Ecoute , une  production  André  Ku- 


gon,  mise  en  scène  par  Raoul  An- 
dré, interprétée  par  Louise  Carletti, 
Marguerite  Moréno,  Pierre  Cour  et 
Francis  Blanche;  Sergil  et  le  Dicta- 
teur, film  S.M.P.,  mise  en  scène  de 
Jacques  Daroy,  avec  Paul  Meurisse, 
Liliane  Rert  et  Arlette  Méry  ; La 
Veuve  et  l’Innocent,  un  film  d’André 
Cerf,  produit  par  L.P.C.,  avec  Sophie 
Oc-smarets,  Jean  Desailly,  Saturnin 
Fabre,  Jean  Tjssier,  Raymond  Bus- 
sières;  Suzanne  et  ses  Brigands,  co- 
production Ciné  - Reportage  - Films 
Olympia,  réalisation  d'Yves  Ciampi, 
avec  René  Dary;  Le  Bal  Cupidon,  v.o 
film  de  M.-G.  Sauvajon,  productif 
Ariane  interprétation  : Pierre  Blan- 
char,  Simone  Renant,  Yves  Vincent, 
Maria  Mauban,  Suzanne  Dantès;  En- 
tre Onze  Heures  et  Minuit,  co-pro- 
duction J.  Roitfeld-Francinex,  mise 
en  scène  d’Henri  Decoin,  interprétée 
par  Louis  Jouvet  et  Madeleine  Ro- 
binson. 


Ludmilln  Tchérina,  Luis  Mariano  et  Jean  Tissier  dans  FANDANGO, 
le  très  beau  film  de  E.-E.  Reinert. 

(Distribution  Films  Dis-Pa.  Cliché  Fog.) 


Mœurs  : Trois  Garçons  et  une 
Fille,  production  F. A. O.,  réalisation 
de  Maurice  I.abto,  interprétation 
Giby  Morlay,  Slizv  Carrier,  Jean 
Marchai,  Bernard  Lajarrige,  François 
Patrice  ; Tous  les  Deux,  film  de 
Louis  Cuny  produit  par  Célia-Film, 
avec  André  Luguet,  Renée  Saint- 
Cyr,  Annette  I*oivre,  Sylvie;  Gigi, 
réalisé  par  Jacqueline  Audry,  pour 
Codo-Cinéma,  d'après  le  célèbre  ro- 
man de  Colette,  avec  Gaby  Morlay, 
Danielle  Delorme,  Yvonne  de  Bray, 
Jean  Tissier,  Paul  Démangé,  Frank 
Villars,  Madeleine  Rousset,  Yolande 
Laffont. 

Jeunesse  : Vire-Vent,  co-production 
Francinex-Fred  Orain,  réalisée  par 
Jean  Faurez,  avec  Roger  Pigaut,  So- 
phie Desmarets,  Paulette  Elambert, 
Louis  Seigner,  Guy  Decomble. 

Musicale  : Une  Femme  par  Jour, 
opérette  de  Jean  Boyer,  produit  par 
Hoche,  jouée  et  chantée  par  Jacques 
Pills,  Denise  Grey,  Duvallès,  Robert 
Burnier  et  un  essaim  de  jolies  filles; 
Jo-la-Romanee,  film  Sirius  réalisé  par 


Onvald;  Aux  Yeux  du  Souvenir,  pro- 
duction Gibé,  réalisée  par  Jean  De- 
lannoy,  avec  Jean  Marais,  Michèle 
Morgan,  Jean  Chevrier  cl  Colette 
Mars;  Ainsi  finit  la  Nuit,  production 
Metzger  et  Woog,  réalisation  de  E.-E. 
Reinert,  interprétation  : Claude  Dau- 
phin, Anne  Vernon,  Henri  Guisol: 
Hans  le  Marin,  film  d’aventures  pro- 
duit par  S.A.F.I.A.,  réalisation  de 
François  Villiers,  avec  Maria  Montez. 
Jean-Pierre  Aumont,  Lilli  Palmer, 
Dalio,  Jacques  Aslan,  Roger  Blin  et 
Roland  Toutain;  Retour  à la  Vie,  co- 
production J.  Roitfeld-Hoche,  suite 
de  sketches  réalisés  par  A.  Cayatte. 
H. -G.  Clouzot,  J.  Dréville,  G.  Lam- 
pin  et  interprété  par  Louis  Jouvet, 
Bernard  Blicr,  François  Périer,  Noël- 
Noël,  Patricia  Roc,  Anne  Canipion, 
Janine  Ilareey,  Tanis  Chandler,  Gi- 
sèle Préville,  François  Patrice,  Lu- 
cien Nat,  Nane  Germon,  etc.;  Jean 
de  la  Lune,  film  sentimental  de  Mar- 
cel Achard,  produit  par  Roger  Ri- 
ehebé  et  interprété  par  Danielle  Dar- 
rieux,  François  Périer  et  Claude 


Suzy  Delair,  rieuse,  et  Paul  Eernard,  soucieux,  tels  que  nous  les  verrons 
dans  une  scène  de  PATTES  BLANCHES,  de  Jean  Grémillon. 

(Production  Majestic-Film.  Distribution  Discina.) 


Gilles  Grangier,  avec  Georges  Gué- 
tary,  Ginette  Leclerc,  Oudart,  Alfred 
Adam,  Noëlle  Norman;  Fandango,  co- 
production Gloria-Film-Olympia,  réa- 
lisée par  E.-E.  Reinert,  interprétée  par 
Luis  Mariano,  Ludmilla  Tchérina, 
Raymond  Bussières,  Annette  Poivre, 
Jean  Tissier. 

Féerique  : Alice  au  Pays  des  Mer- 
veilles, co-production  en  Anscocolor 
U.G.C.-Lou  Bunin,  version  française 
réalisée  par  Dallas  Bower  et  Marc 
Maurette,  avec  Carol  Marsh  et  Bus- 
sières  au  milieu  d'une  troupe  de  pou- 
pées animées. 

COMEDIES  DRAMATIQUES 

Psychologiques  : Les  Parents  Ter- 
ribles, film  de  Jean  Ccctcau  produit 
par  Ariane,  interprété  par  Jean  Ma- 
rais, Josette  Day,  Yvonne  de  Bray, 
Gabrielle  Dorziat  et  Marcel  André; 
Les  Amants  de  Vérone,  production 
C.I.C.C.,  réalisation  d'André  Cayatte, 
interprétation  : Pierre  Brasseur,  Da- 
lio, Serge  Reggiani,  Louis  Salon, 
Anouk  Aimée,  Martine  Carol,  Mariane 


Dauphin;  Les  Dieux  du  Dimanche, 
tih.a  sur  le  monde  du  sport  réalisé  par 
René  Lucot  pour  Bervia,  avec  Claire 
Maffeï,  Marc  C'assot,  Alexandre  Ri- 
gnanll,  René  Génin. 

Policière  ; Scandale  aux  Champs- 
Elysées,  production  Général  Film, 
réalisation  de  Roger  Blanc,  interpré- 
tation : Pierre  Renoir,  Françoise 
Christophe,  Jean  Parédès,  Guy  De- 
comble,  Gabriello,  Anouk  Ferjae, 
Jacques  Fath;  Cinq  Tulipes  Rouges, 
film  C.I.C.C.,  se  déroulant  dans  les 
milieux  sportifs,  réalisé  par  Jean 
Stelli,  avec  René  Dary,  Suzanne  De- 
heliy,  Annette  Poivre,  Raymond  Bus- 
sières,  Pierre  Louis;  Marlène,  pro- 
duction U.D.I.F.,  réalisation  Pierre 
de  Hérain.  interprétation  : Tino  Rossi. 
M chcline  Francey,  Raymond  Bus- 
sières  ; Halte  Police,  co-production 
Alhéna-Socome,  mise  en  scène  par 
J.  Séverac  avec  Roland  Toutain  et 
Suzy  Carrier. 

Aventures  : Le  Colonel  Durand, 
production  A. T. F.,  mise  en  scène  de 
René  Chanas.  interprétation  : Paul 


57 


Meurisse,  Michèle  Martin,  Frédérique 
Nadar,  Liliane  Itert,  Georges  Grey, 
Louis  Seigner;  56,  Rue  Pigalle,  mise 
eu  scène  de  Willy  Rozier  pour  Sport 
Film,  avec  Jacques  Dumesnil.  Marie 
l)éa,  Aimé  Clariond,  Raymond  Cordy; 
Fantômas  contre  Fantômas,  produc- 
tion Latino  Consortium  Cinéma  réa- 
lisée par  Robert  Vernay,  avec  Mau- 
rice Teynac,  Marcelle  Chantal,  Aimé 
Clariond,  Alexandre  Rignault,  Odile 
Versois,  Yves  Furet,  Yves  Deniaud; 
Témerson;  L’Inconnu  n°  13,  film 
Francinalp  de  Jean-Paul  Paulin,  in- 
terprété par  René  Dary,  Marcelle 
üerrien,  Pierre-Louis,  Mady  Berry, 
René  Génin;  Le  Mystère  de  la  Cham- 
bre Jaune,  réalisation  d Henri  Aisner 
pour  Alcina,  avec  Serge  Reggiani, 
Hélène  Perdrière,  Pierre  Renoir.  Mar 
col  Herrand. 


interprété  par  Tino  Rossi  et  Jacque- 
line Pagnol;  Deux  Amours,  film  sen- 
timental, réalisé  par  Richard  Pottier, 
pour  U.D.I.F.,  avec  Tino  Rossi,  Si- 
mone Valère,  Sylvie,  Gabriello,  Jeanne 
Fusier-Gir,  André  Brunot. 

Ajoutons  à cette  liste,  Le  Bal  des 
Pompiers,  film  familial  optimiste,  de 
Jean  Noltain,  réalisé  par  André  Ber- 
thomieu,  co-produit  par  M.A.I.C,  et 
Compagnie  Claude  Dauphin  et  inter- 
prété par  Claude  Dauphin,  Paulette 
Dubost,  Michèle  Philippe,  Pierre  Louis, 
etc.  ; Le  Diable  Boiteux,  film  histo- 
rique de  Sacha  Guitry,  produit  par 
U.C.I.L  et  interprété  par  l’auteur, 
Emile  Drain,  Georges  Grey,  José  No- 
guéro, Maurice  Escande,  Jacques  Va- 
renne,  Howard  Vernon,  Jean  Debu- 
court.  etc.;  Les  Souvenirs  ne  sont 
pas  à vendre,  fantaisie  à sketches, 


Un  ccuple  désormais  célèbre  à l'écran  : Michèle  Morgan  et  Jean  Marais 
dans  leur  dernier  film  AUX  YEUX  DU  SOUVENIR,  réalisé  par  Jean  Delannoy. 


(Distribution  Pathé-Consortium-Cinéma.  Production  Gibé.) 


Atmosphères  : La  Cité  de  l’Espé- 
rance, production  Sirius,  mise  en 
scène  de  Jean  Stelli.  avec  René  Dary, 
Anouk  Ferjac,  Jean  Tissier;  Rapide  de 
Nuit,  réalisé  par  Marcel  Blistène,  pour 
S.F.C.,  avec  Roger  Pigaut,  Sophie 
Desmarets,  Maurice  Teynac,  Jeanne 
Marken,  Jean  Brochard;  La  Mater- 
nelle, co-production  S.P.1.C.-F.I.D.E  S.- 
Cité-Film,  mise  en  scène  d’Henri  Dia- 
mant-Berger, interprété  par  Blanchette 
Brunoy,  Marie  Déa,  Annette  Poivre, 
Yves  Vincent.  Larquey;  La  Ferme  dis 
Sept  Péchés,  film  de  Jean  Devaivrc, 
pour  Neptune,  avec  Jacques  Dumes- 
nil,  Pierre  Renoir,  Claude  Génia,  Al- 
fred Adam,  Georges  Grey,  Aimé  Cla- 
riond; La  Bataille  du  Feu,  film  Sirius, 
mise  en  scène  par  Maurice  de  Ca- 
nonge,  o.vec  Larquey,  Florencie,  Noëlle 
Norman  et  Yves  Deniaud. 

Sociale  : L’Ecole  Buissonnière,  pro- 
duction Coopérative  Générale  du  Ci- 
néma, un  film  de  Jean-Paul  Le  Cha- 
nois,  interprété  par  Bernard  Blier,  Ju- 
liette Fabert,  Delmont,  Ardisson,  etc. 

Musicales  : La  Belle  Meunière,  un 
film  de  Marcel  Pagnol,  en  Rouxcolor, 


de  Robert  Hennion,  Cè-produit  par 
Azur  et  Euzko,  avec  Blanchette  Bru- 
noy,  Sophie  Desmarets.  Colette  I)ar- 
feuil,  Martine  C’arol,  Maurice  Baquet, 
Alexandre  Rignault,  Frank  Villars. 

DRAMES 

Psychologiques  et  atmosphères  . La 
Nuit  Blanche,  co-production  Tellus- 
Carlton.  réalisation  de  Richard  Pot- 
tier, avec  Pierre  Brasseur,  Claude  Fa- 
rel,  Larquey,  Jimmy  Gaillard;  Le  Si- 
lence de  la  Mer,  produit  et  réalisé 
par  Jean-Pierre  Melville,  d’après  la 
nouvelle  de  Vercors,  Howard  Vernon, 
Jean-Marie  Robain,  Nicole  Stéphane 
1 interprètent;  Bagarres,  film  d’Henri 
Calef,  produit  par  Georges  Legrand, 
avec  Maria  Casarès,  Roger  Pigaut  et 
Jean  Murat;  Les  Orphelins  de  Saint- 
Vaast , co-production  S.F.P.-Lutetia, 
mise  en  scène  de  Jean  Gourguet,  in- 
terprété par  des  acteurs  peu  ou  pas 
connus;  Manon,  film  de  H. -G.  CIou- 
zot,  produit  par  Alcina,  avec  Serge 
Reggiani,  Cécile  Aubry,  Michel  Au- 
clair,  Gabrielle  Dorziat,  Raymond  Sou- 
plex,  etc.;  La  Femme  que  j’ai  assas- 
sinée, production  Codo  Cinéma,  de 


Reilys  est  le  principal  interprète  du  film  TABUSSE. 

(Prod.  Les  Gémeaux-A.  Sarrut.  Dist.  Films  Fernand  Rivers.) 


J.-D.  jNorman,  interprétée  par  Char- 
les Vanel.  Armand  Bernard,  Larquey. 
Micheline  Francey,  Jeanne  Marken; 
Sombre  Dimanche,  film  Codo  Cinéma, 
réalisé  par  Jacqueline  Audry,  avec 
Michèle  Alfa,  Paul  Bernard,  Jacques 
Dacqmine,  Dalio,  Marcelle  Derrien; 
Une  si  Jolie  Petite  Plage,  production 
C.I.C.C.,  réalisation  d’Yves  Allégret, 
interprétation  : Gérard  Pliilipe,  Ma- 
deleine Robinson,  Jean  Servais,  An- 
dré Yalmy.  Carettc,  Jane  Marken, 
Mona  Dol;  L’Impasse  des  deux  Anges, 
film  B. U. P.,  réalisé  par  Maurice  Tour- 
neur, avec  Paul  Meurisse,  Simone  Si- 
gnoret  et  Marcel  Herrand;  Tabusse, 
drame  paysan,  produit  par  Les  Gé- 
meaux, réalisé  par  Jean  Gehret,  Reilys 
en  vedette;  Le  Point  du  Jour,  docu- 
mentaire romancé  sur  les  mineurs, 
production  Ciné-France,  réalisation 
de  Louis  Daquin,  avec  Jean  Desailly, 
René  Lefèvre  et  Lolleh  Bellon;  Clayr- 
Fait,  co-production  Guillaume  Radot- 
U.G.C..  réalisation  Guillaume  Radot, 


interprétation  : Claude  Génia,  Jean 
Davy,  Renaud  Mary  Hélèna  Bossis; 
Le  Signal  Rouge,  réalisé  par  Ernest 
Neubach,  pour  Pen  Film,  interprété 
par  Fric  von  Stroheim,  Denise  Vernac, 
Frank  Villars,  Yves  Deniaud;  Pattes 
Blanches,  un  film  de  Jean  Grémiljon, 
produit  par  Majestic,  avec  Fernand 
Ledoux  Paul  Bernard,  Michel  Bou- 
quet, Suzy  Delair,  Arlette  Thomas, 
Sylvie  : L’Ange  Rouge,  production 
Codo  Cinéma,  film  du  « milieu  »,  réa- 
lisé par  J.-D.  Norman  et  interprété 
par  Paul  Meurisse  et  Tilda  Thamar; 
Les  Eaux  troubles,  film  d’Henri  Calef, 
produit  par  Euzko,  avec  Ginette  Le- 
clerc, Jean  Vilar,  Ludmilla  Pitoëf, 
Marcel  Mouloudji  ; Dernier  Amour, 
production  Consortium  du  Film,  mise 
en  scène  de  Jean  Stelli,  interprètes  : 
Aimabella,  Georges  Marchai,  Jean  De- 
bucourt;  Le  Crime  des  Justes,  pro- 
duction Les  Gémeaux,  réalisée  par 
Jean  Gehret,  drame  paysan,  interprété 
par  Claudine  Dupuis  et  Jean  Debu- 


Aimé  Clariond  et  Maurice  Teynac  ne  semblent  pas  s'entendre  parfaitement 
dans  FANTOMAS  CONTRE  FANTOMAS 
qui  sortira  sur  nos  écrans  prochainement. 

(Prod.  Latino-Consortium-Cinéma.  Dist.  Pathé-Consortium-Cinéma.) 


FRANÇAISE 


)GF 


.PL 


58 


Marcel  Blistène,  avec  Georges  Rollin, 
Alfred  Adam,  Alexandre  Rignault. 

Historiques  et  aventures  : Le  Secret 
de  Mayerling,  production  Codo-Ciné- 
ma,  réalisée  par  Jean  Delannoy,  avec 
Jean  Marais,  Dominique  Blanchar, 
Sylvia  Montfort,  Claude  Farell,  Jean 
Debucourt,  Jacques  Dacqmine,  Bar- 
ry,  production  Sacha  Gordine,  réali- 
sation Richard  Pottier,  interprétation  : 
Pierre  Fresnay,  Simone  Valère,  Gérard 
Landry,  Jean  Brochard,  Pauline  Car- 
ton; Le  Secret  de  Monte-Cristo,  pro- 
duction Codo  Cinéma,  mise  en  scène 
d Albert  Valentin,  avec  Pierre  Bras- 
seur, Marcelle  Derrien,  Madeleine  Lc- 
beau,  Larquey. 

Aventures  modernes  et  africaines  : 
Rezzou,  film  C.P.C.,  d’Emile  Monniot, 
avec  Jean  Saunai;  L'Escadron  Blanc, 
film  A. T. F.,  de  René  Chanas,  avec 
Jean  Chevrier,  René  Lefèvre,  Fran- 
çois Patrice;  Le  Paradis  des  Pilotes 
perdus,  film  B. U. P.,  de  Georges  Lam- 
pin,  avec  Henri  Vidal,  Michel  Auclair, 
Paul  Bernard,  Andrée  Debar,  Daniel 
Gelin,  Arlette  Thomas,  Noël  Roque- 
vert. 


leur  permet  d’être  considéré,  sans  con- 
testation possible,  comme  oeuvres 
françaises. 

Tel  est  le  cas  de  : Alice  au  Pays 
des  Merveilles  (Lou  Bunin-U.G.C.), 
Hans-le-Marin  (S.  A.  F.  1.  A.  - Christina 
Film),  La  Nuit  Blanche  (Tellus-Carl- 
ton),  D’Homme  à Hommes  (R.A.C.- 
R.I.C.). 

Hormis  ces  films,  tous  les  autres 
(soit  90),  ont  été  produits  et  réalisés 
dans  les  conditions  normales  à toute 
œuvre  cinématographique  française. 

Dans  cette  dernière  catégorie,  il  est 
certains  films  qui  ont  été  co-produit 
par  des  sociétés  françaises.  Ce  sont  : 
L’Ombre  (M.A.I.C.-U.G.C.),  Le  Bal 
des  Pompiers  (M.  A. I.C. -Compagnie 
Claude  Dauphin),  Clayr-Fait  (Guil- 
laume Radot-U.G.C.),  Cartouche  (Guil- 
laume Radot-Midi-Cinéma-Location), 
Les  Souvenirs  ne  sont  pas  à vendre 
(Azur-Euzko),  Les  Orphelins  de  Saint- 
Vaast  (S.  F.  P.  - Lutetia),  Vire  - Vent 
(Francinex-Fred  Orain),  Retour  à la 
Vie  (J.  Roitfeld-Hoche  Production), 
Entre  onze  heures  et  minuit  (J.  Roit- 


Simone  Reliant  et  Maria  Mauban  dans  BAL  CUPIDON. 

(Cliché  Sirius.) 


court;  Le  Bout  de  la  Route,  film  pro- 
duit et  réalisé  par  Emile  Couzinet 
avec  la  collaboration  artistique  de 
José  Luccioni  et  Mona  Dol. 

Mélodrame  : La  Voix  du  Rêve,  pro- 
duction Francinalp,  mise  en  scène  de 
Jean-Paul  Paulin,  avec  Renée  Saint- 
Cyr,  Marcel  Pagliero,  Jean  Chevrier, 
Jeanne  Fusier-Gir;  Le  Droit  de  l’En- 
fant. co-prcduction  S. M. P. -Midi-Ciné- 
ma-Location, mise  en  scène  de  Jac- 
ques Daroy,  avec  Jean  Chevrier  et 
Renée  Devillers. 

Policiers  : L'Ombre,  co-production 
M.A.I.C.-U.G.C.,  mise  en  scène  d’An- 
dré Berthomieu,  avec  Fernand  Le- 
doux,  Renée  Faure,  Berthe  Bovy,  Pau- 
line Carton,  Pierre  Louis  Gérard  Né- 
ry;  deux  production  Codo  Cinéma  : 
L’Echafaud  peut  attendre,  d’Albert 
Valentin,  avec  Jany  Holt,  Paul  Ber- 
nard, Jean  Desailly,  Jean  Debucourt, 


J unie  Astor,  et  Piège  à Hommes,  de 
Jean  Loubignac,  avec  Albert  Préjean, 
Micheline  Francey  et  Junie  Astor. 

Historiques,  biographiques  et  aven- 
tures : D’Homme  à Hommes  (Henri 
Dunant),  production  R.I.C.,  réalisation 
de  Christian  Jaque,  interprétation  : 
Jean-Louis  Barrault,  Hélène  Perdrière, 
Bernard  Blier,  Louis  Seigner,  Jean 
Debucourt;  Du  Guesclin,  film  du  Ver- 
seau, mis  en  scène  par  Bernard  de 
Latour,  supervisé  par  Pierre  Billon 
et  interprété  par  Fernand  Gravey, 
Junie  Astor,  Noël  Roquevert  et  Howard 
Vernon;  Docteur  Laënnec,  un  film  de 
Maurice  Cloche,  avec  Pierre  Blanchar, 
Saturnin  Fabre,  Mireille  Perrey,  Jany 
Huit,  Pierre  Dux;  Cartouche,  un  film 
de  Guillaume  Radot,  avec  Roger  Pi- 
gant;  Le  Sorcier  du  Ciel  (le  curé 
d’Ars),  film  de  René  Jolivet,  produit 
par  Ydex,  réalisation  technique  de 


Claire  Mafïéi  et  Marc  Cassot  dans  LES  DIEUX  DU  DIMANCHE, 
réalisé  par  René  Lucot. 

(Cliché  Bervia  Film-Films  F.  Rivers.) 


Une  scène  de  LA  PASSAGERE,  avec  Georges  Marchai,  Dany  Robin 
et  René  Génin. 

(Cliché  Société  Méditerranéenne  de  Prod. -Midi-Cinéma-Location.) 


LES  PRODUCTEURS 

Nous  avions  signalé,  l’année  der- 
nière, qu'un  certain  nombre  de  films 
avait  été  co-produit  par  des  sociétés 
française  et  des  sociétés  étrangères, 
Ces  films,  alors,  ne  comptaient  pas 
comme  films  purement  français. 

Cette  année,  la  situation  pour  de 
telles  productions  se  présente  diffé- 
remment. Il  a été,  en  effet,  décidé, 
en  vertu  d’accords  internationaux, 
que  des  firmes  étrangères  pouvaient 
travailler  en  France  à la  condition 
que,  indépendamment  d'une  version 
en  langue  étrangère,  il  soit  réalisé  une 
version  en  langue  française,  avec  la 
participation  d'acteurs  et  de  techni- 
ciens français.  Certaines  compagnies 
étrangères,  désireuses  de  tourner  dans 
notre  pays,  se  sont  donc  efforcées 
d'appliquer  cet  accord  et  ont,  pour  ce 
faire,  recherché  l’appui  financier  d’une 
société  française. 

Les  versions  françaises  des  films 
ainsi  réalisés  ont  alors  bénéficié  d’une 
participation  nationale  très  solide,  qui 


feld-Francinex),  Fandango  (Gloria- 
Olympia),  Suzanne  et  ses  Brigands 
(Ciné-Reportage-Olympia),  Halte  Po- 
lice et  La  Vie  est  un  Rêve  (Athéna- 
S.O.C.O.M.E.),  La  Maternelle  (S.P.I.C.- 
F.I.D.E. S-Cité  Film),  Ma  Tante  d’Hon- 
fleur  (A.E.I.C.-Optimax-Film),  Le  Mys- 
tère Barton  ( Alkam-Radio-Cinéma). 

Les  sociétés  suivantes  ont  chacune 
produit  séparément  : 

Codo-Cinéma  (9  films),  C.I.C.C.  (4 
films),  Sirius  (3  films),  S.M.P.  (3  films), 
Acteurs  et  Techniciens  français  ('3 
films),  U. CIL.  (2  films),  L.P.C.  (2 
films),  Ariane  (2  films),  Alcina  (2 
films),  B. U. P.  (2  films).  Les  Gémeaux 
(2  films),  U.D.I.F.  (2  films),  Franci- 
nalp (2  films). 

Enfin,  38  firmes  ont  tourné  chacune 
un  film  : 

Cinéphonic,  Pathé-Cinéma,  Euzko 
Film,  Melville  Production,  Georges 
Legrand,  André  Hugon,  Comptoir  de 
Production  Cinématographique,  S.F.C., 
P.A.C.,  Sport  Film.  Hoche  Production, 
Bervia  Film,  Les  Films  du  Verseau, 


CINÉMATOGRAPHIE  f 


r 


59 

les  Films  Maurice  Cloche,  Ciné  France, 
S. U. F.,  F.A.O.,  Pen  Film,  Majestic 

Films,  Gibé,  Simoun  Film,  Latino 
Consortium  Cinéma,  Célia  Film,  Metz- 
ger  et  Woog,  Burgus  Films,  Fernand 
Hivers,  Coopérative  Générale  du  Ci- 
néma, P.I.C.,  S.P.E.V. A.  Films,  Gene- 
ral Film,  Roger  Richebé,  Sacha  Gor- 
dine,  Sté  du  Film  La  Belle  Meunière. 
Neptune,  Ydex,  I.F.F.,  Consortium 
de  Production  Cinématographique. 

Soit  au  total,  75  sociétés  françaises 
qui,  cette  année,  auront  produit  94 
films. 

LES  REALISATEURS 

L’année  1948  aura  permis  à 72  met- 
teurs en  scène  de  travailler. 

Parmi  ceux-ci,  quelques  « rentrées  » 
sensationnelles  sont  à signaler  : 

Celle  de  Jean  Grémillon,  l’excellent 
réalisateur  de  Remorques,  Lumière 
d’Eté,  Le  Ciel  est  à Vous,  qui,  après 
cinq  ans  d’inaction,  vient  de  porter 
à l’écran  le  scénario  de  Jean  Anouilh, 
Pattes  Blanches. 

Celles  d’Albert  Valentin,  avec  deux 
films,  Le  Secret  de  Monte-Cristo  et 
L'Echafaud  peut  attendre,  d’Henri 
Diamant-Berger  (La  Maternelle),  qui 
était  producteur  depuis  la  Libération, 
de  C.-F.  Tavano  (L’Impeccable  Henri), 
qui  s’était  consacré  depuis  de  nom- 
breuses années  à la  direction  de  pro- 
duction, de  Marcel  Pagnol  (La  Belle 
Meunière),  que  les  charges  officielles 
et  l’activité  littéraire  avait  tenu 
longtemps  écarté  des  studios. 

Puis  aussi  quelques  « débuts  » non 
moins  sensationnels. 

Quatre  scénaristes,  « lassés  d’être 
continuellement  trahis  par  les  met- 
teurs en  scène  » sont  devenus  eux- 
mêmes  réalisateurs  : Carlo  Rim  (L’Ar- 
mo>re  volante)  Charles  Spaak  (Le 
Mystère  Barton),  Marc-Gilbert  Sauva- 
jon  (Le  Bal  Cupidon),  Marcel  Achard 
(Jean  de  la  Lune). 

Mentionnons  enfin  les  débuts  dans 
la  mise  en  scène  de  film  de  Jean  Wall 
(L’Esprit  de  Famille),  comédien  et 
metteur  en  scène  de  théâtre  coté. 

Au  passage,  notons  l’activité  de  : 

K. -G.  Clouzot  (Manon),  Jean  Delan- 
noy  (Aux  Yeux  du  Souvenir,  Le 
Secret  de  Mayerling),  Louis  Daquin 
(Le  Point  du  Jour),  Christian  Jaque 
(D’Homme  à Hommes),  Jean  Cocteau 
(Les  Parents  terribles),  Yves  Allé- 
gret  (Une  si  Jolie  Petite  Plage),  Geor- 
ges Lampin  (Le  Paradis  des  Pilotes 
perdus.  Retour  à la  Vie),  André 
Cayatte  (Les  Amants  de  Vérone,  Re- 
tour à la  Vie),  Jean  Faurez 
(Vire-Vent),  Henri  Calef  (Bagar- 
res, Les  Eaux  troubles),  Maurice 
Cloche  (Docteur  Laënnec),  Henri  De- 
coin  (Entre  onze  heures  et  minuit). 
Jean  Gehret  (Tabusse,  Le  Crime  des 
Justes). 

Cinq  metteurs  en  scène  ont  tourné 
chacun  trois  films  cette  année  : André 
Berthomieu,  Jean  Stelli,  J.-Daniel 
Norman,  Richard  Pottier  et  Jacques 
Daroy. 

Seize  de  leurs  confrères  en  ont  réa- 
lisé deux  : 

Jean  Dréville,  René  Chanas,  Henri 
Calef,  Albert  Valentin,  Gilles  Grangier, 
Jacqueline  Audry,  Marcel  BUstène, 
Jean  Gehret,  Jean  Boyer,  Guillaume 


Radot,  E.-E.  Reiuert,  André  Cayatte, 
Jean-Paul  Paulin,  Jean  Delannoy,  Jac- 
ques Séverac,  Georges  Lampin. 

Enfin,  tous  ceux  dont  les  noms  sui- 
vent ont  mis  en  scène  un  seul  film  : 

Marc  Maurette,  Sacha  Guitry,  Jean 
Loubignac,  Raoul  André,  Jean  Gour- 
guet,  C.-F.  Tavano,  Robert  Hennion, 
Christian  Jaque,  Jean  Cocteau,  H.-G. 
Clouzot,  Maurice  Tourneur,  Yves  Al- 
légret,  Willy  Rozier,  Pierre  Billcn  et 
Bernard  de  Latour  (le  premier 
étant  superviseur  du  second  dans  Du 
Guesclin),  Maurice  Cloche,  Louis  Da- 
quin, René  Le  Hénalf,  Maurice  Labro, 
Ernest  Neubach,  Jean  Grémillon,  Jean 
de  Marguenat,  Jean  Faurez,  Robert 


Vernay,  Maurice  de  Canonge,  Louis 
Cuny,  Emile  Couzinet,  Henri  Diamant- 
Berger,  René  Jayet,  Fernand  Rivers, 
Jean-Paul  Le  Chanois,  André  Cerf, 
Marcel  Pagnol,  Jean  Devaivre,  Henri 
Decoin,  Pierre  de  Hérain,  Carlo  Rim, 
Charles  Spaak,  M.-G.  Sauvajon,  Mar- 
cel Achard,  Jean  Wall,  Jean-Pierre 
Melville,  André  Hunebelle,  Emile 
Monniot,  René  Lucot,  François  Vil- 
liers,  Serge  T.  Laroche,  Roger  Blanc, 
Yves  Ciampi,  Henri  Aisner. 


Parmi  ces  derniers  noms,  certains 
sont  nouveaux,  ou  presque.  Voici  les 
qualités  de  ceux  qui  les  porte  : 

Jean-Pierre  Melville  était  un  jeune 
producteur-réalisateur  de  courts  mé- 
trages. Sa  culture  cinématographique 
est  très  vaste.  Il  débute  dans  le  long 
métrage  par  un  film  à retentissement  : 
Le  Silence  de  la  Mer. 

André  Hunebelle  est  un  producteur. 
Homme  de  goût,  consciencieux,  cul- 
tivé et  ordonné,  on  lui  doit  un  certain 
nombre  de  très  bons  films,  dont  le 
succès  commercial  est  intimement  lié 
à leurs  qualités  artistiques  (Florence 
est  Folle,  L’Inévitable  M.  Dubois, 
Rendez-vous  à Paris,  Carrefour  du 


Crime,  etc.).  Après  avoir  été  direc- 
teur artistique  de  ses  productions,  il 
débute  brillamment  comme  metteur 
en  scène  de  Métier  de  Fous. 

Emile  Monniot,  ancien  colonial  et 
réalisateur  de  nombreux  documentai- 
res pour  le  Service  Cinématographi- 
que de  l’Armée  (Symphonie  malga- 
che, Chanson  créole,  Karma,  Route 
coloniale,  etc.),  débute  dans  le  grand 
film  romancé  avec  Rezzou,  film  d’ac- 
tion tourné  au  Maroc. 


René  Lucot  s’est  fait  connaître  et 
apprécier  par  d’excellents  documen- 
taires, dont  un  Rodin,  qui  obtint  le 
Grand  prix  du  Documentaire.  Grand 
sportif,  amateur  de  football,  il  était 
tout  indiqué  pour  tourner  Les  Dieux 
du  Dimanche. 

Ernest  Neubach,  producteur  et  scé- 
nariste de  films  français,  revient  à sa 
vraie  destination  artistique  : la  mise 
en  scène.  Il  fut  l’un  des  fondateurs 
du  Cinéma  autrichien  et  s’illustra  dans 
son  pays  natal  comme  scénariste  et 
réalisateur  de  plus  de  150  films  en 
différentes  langues.  Il  a réalisé,  cette 
année,  en  France,  Le  Signal  Rouge. 

François  Villiers  est  le  frère  de  Jean- 
Pierre  Aumont.  Assistant,  puis  réali- 
sateur de  fih..s  documentaires,  sur  la 
France  Libre  pendant  la  guerre,  puis 
tout  récemment  en  Grèce,  il  a dirigé 
son  frère  et  sa  belle-sœur,  Maria  Mon- 
tez, dans  Hans  le  Marin. 

Serge-T.  Laroche  assista  Abel  Ganee 
et  Edmond-T.  Gréville,  collabora  à la 
réalisation  du  film  britannique  Mark 
of  Caïn.  II  a tourné  Buffalo  Bill  et 
la  Bergère. 

Roger  Blanc  fut  tour  à tour  assis- 
tant de  Marcel  Carné,  H.-G.  Clou- 
zot et  J.-Daniel  Norman,  puis  produc- 
teur et  réalisateur  de  courts  métrages, 
avant  d'aborder  la  mise  en  scène  du 
grand  film  romancé  : Scandale  aux 
Champs-Elysées. 

Yves  Ciampi,  docteur  en  médecine 
« adorait  » le  cinéma.  Engagé  dans  la 
2-‘  D.  B.  (division  Leclerc),  il  fut  ame- 
né à réaliser  un  documentaire  d’ama- 
teur sur  la  marche  triomphale  de 
« l’armée  Leclerc  » qui,  sur  l’inter- 
vention personnelle  du  général,  devint 
Les  Compagnons  de  la  Gloire,  film 
d’exploitation  commerciale.  Démobi- 
lisé, Ciampi  tourna  un  documentaire. 
Les  Cadets  du  Conservatoire,  et  de- 
vint assistant  de  Jean  Dréville  et 
d’André  Hunnebelle,  avant  de  met- 
tre en  scène  Suzanne  et  ses  Brigands. 

Henri  Aisner  fut  assistant  de  Max 
Ophiils  et  de  Pierre  Billon  avant  la 
guerre.  Puis  il  partit  pour  Hollywood, 
où  il  réalisa  des  « effets  spéciaux  » 
pour  Docteur  Jekyll  et  Mr.  Hyde  en 
particulier.  Il  devint  ensuite  directeur 
de  production,  scénariste  et  metteur 
en  scène  de  petits  films  policiers  « B » 
et  revint  en  France  pour  tourner  Le 
Mystère  de  la  Chambre  jaune. 

LES  VEDETTES 

Parmi  les  interprètes,  il  est  curieux 
de  signaler,  qu’en  1948,  les  acteurs 
ont,  dans  l’ensemble,  beaucoup  plus 
travaillé  que  leurs  consœurs. 

Nous  ne  citerons,  bien  entendu,  que 
les  principaux. 

L’aimée  dernière,  nous  étions  heu- 
reux d’indiquer,  à cette  même  place, 
que  le  plus  grand  nombre  de  film 
tourné  par  un  acteur,  l’avait  été  par 
Louis  Salou. 

Cette  année,  hélas,  nous  avons  le 
regret  de  déplorer  la  mort  de  cet  ex- 
cellent comédien,  dont  les  créations 
cinématographiques  sont  encore  dans 
toutes  les  mémoires.  On  le  vit,  entre 
autres,  dans  La  Symphonie  Fantasti- 
que, Huit  Hommes  dans  un  Châteâu, 
Défense  d’ Aimer,  La  Vie  de  Bohême, 


Anouk  Aimée  et  Serge  Reggiani,  nouveaux  Roméo  et  Juliette  des  _ 

AMANTS  DE  VERONE. 

(Cliché  C.I.C.C.) 


60 


Adieu  Chérie.  Un  Ami  viendra  ce 
soir.  Roger-la-Honte,  Les  Enfants  du 
Par:  dis  et  Boule  de  Suif,  films  dans 
lesquels  il  fit  des  créations  particuliè- 
rement remarquées.  Contre-Enquête, 
La  Chartreuse  de  Parme,  Carrefour  du 
Crime,  La  Vie  en  Rose  — gros  suc- 
cès personnel  dans  un  rôle  écrasant,  — 
etc.  C’est  avec  émotion  qu'on  le  verra 
dans  Les  Amants  de  Vérone  et  dans 
Fabiola,  qu’il  tourna  en  Italie. 

Le  grand  triomphateur,  cette  an- 
née, pour  le  nombre  de  personnages 
interprétés  à l’écran,  est  sans  con- 
teste, Jean  Tissier,  avec  7 films  : La 
Cité  de  l’Espérance,  Fandango,  Toute 
la  Famille  était  là,  Ces  Dames  aux 
Chapeaux  verts,  La  Veuve  et  l’Inno- 
cent. Gigi,  La  Parade  du  Temps  perdu. 

Viennent  ensuite  Jean  Debucourt, 
avec  B films,  puis  Paul  Meurisse  (Le 
Colonel  Durand,  L'Impasse  des  deux 
Anges,  L'Ange  Rouge.  Sergil  et  le 
Dictateur,’  Scandale).  Raymond  Bus- 
sières,  Pierre  Larquey  et  Yves  De- 
niaud,  chacun  avec  5 fi'ms. 

Pierre  Louis,  René  Dary,  Bernard 
Blier,  Roger  Pigaut.  Frank  Villard, 
Paul  Bernard.  Claude  Dauphin,  Serge 
Reggiani.  Jean  Chevrier,  Jean  Parédès, 
Alfred  Adam.  Alexandre  Rignault, 
Maurice  Tcynac,  Jean  Brochard,  ont 
tourné  4 films. 

Fernand  Ledoux  a paru  dans  3 films, 
ainsi  que  Pierre  Brasseur,  Jacques 
Dacqmine,  Louis  Seigner,  Georges 
Grey,  Howard  Vernon,  Jean  Desailly. 
François  Périer,  Jean  Marais,  Marcel 
Dalio,  Henri  Guisol,  Aimé  Clariond, 
Tino  Rossi.  Pierre  Renoir,  Dinan.  Ga- 
briello,  Paul  Démangé,  François  Pa- 
trice. 

Puis,  avec  2 créations,  voici  Noël- 
Noël,  Louis  Jouvet,  Fernande!,  André 
Brunot,  Maurice  Escande,  Marcel  Her- 
rand,  Jacques  Dumesnil,  Pierre  Blan- 
chir, Jean  Davy,  Saturnin  Fabre,  René 
Lefèvre,  Jean  Marchât,  Roland  Tou- 
tain,  Gérard  Philipc.  André  Luguet, 
Georges  Rollin.  Marcel  Mouloudji, 
Yves  Vincent,  Georges  Marchai,  Lu- 
cien Nat,  Jean  Vilar,  Armand  Ber- 
nard, Félix  Oudart,  Raymond  Cordy, 
Noël  Roquevert,  René  Génin,  Delmont, 
Abel  Jacquin,  Gaston  Modot,  Piprre 
Stephen  et  trois  « jeunes  » qui  « mon- 
tent » : Michel  Auelair,  Guy  Decom- 
ble,  Philippe  Lemaire. 

Nous  verrons  enfin  dans  un  seul 
film  : Eric  von  Stroheim,  Albert  Pré- 
jean, Jean-Louis  Barrault,  Sacha  Gui- 
try, Jean-Pierre  Aumont,  Henri  Vidal, 
Pierre  Fresnay,  Bourvil.  Fernand  Gra- 
vey,  Georges  Guétary,  Jean  Murat, 
Marcel  Pagliero,  Rellys,  José  Noguéro, 
Emile  Drain,  Jimmy  Gaillard.  Louis 
Salou,  Denis  d’Inès,  Charles  Vanel, 
Pierre  Dudan,  Yves  Furet,  José  Luc- 
cioni,  Alerme,  Luis  Mariano,  Jean 
Servais,  Jacques  Pills,  Gérard  Landry, 
André  Valmy,  Duvallès,  Robert  Dhéry, 
Carette,  Georges  Lannes,  Roger  Blin. 
Jean-Jacques  Delbo,  Gérard  Néry, 
Bernard  Lajarrige,  Pierre  Dux,  Lucien 
Gnllas,  Ardisson,  Daniel  Gélin. 

Signalons  de  brillants  débuts  : Roger 
Nicolas,  le  célèbre  fantaisiste  du  mu- 
sic-hall et  de  la  radio  (Ma  Tante 
d’Honfleur),  Jacques  Fath,  le  grand 
couturier  parisien  (Scandale  aux 
Champs-Elysées.  Pierre  Cour  et  Fran- 
cis Bltnche,  spirituels  fantaisistes  bien 


connus  des  auditeurs  de  radio  (L'As- 
sassin est  à l'Ecoute),  Jean-Marie  Ro- 
bain,  artiste  peintre  (Le  Silence  de 
la  Mer),  et  ceux  de  4 jeunes  comé- 
diens fort  appréciés  au  théâtre,  Mi- 
chel Bouquet  (Pattes  Blanches),  Ro- 
bert Murzeau  (Aux  Yeux  du  Souve- 
nir), Renaud  Mary  (Clayr-Fait),  Marc 
Cassot  (Les  Dieux  du  Dimanche). 

Et  n’oublions  pas  trois  intéresantes 
« rentrées  » : celle  de  Jean-Pierre 

Aumont  (Hans-le-Marin),  de  Robert 
Burnier,  comédien  et  chanteur  d'opé- 
reite  (Une  Femme  par  jour)  et  celle 
de  Raymond  Souplex,  comédien  et 
chansonnier  (Manon). 

Du  côté  féminin,  il  convient  de  si- 
gnaler quelques  événements  impor- 
tants. 

Tout  d'abord,  hélas,  la  mort  de  l’ex- 


traordinaire comédienne  Marguerite 
Moreno.  Sa  carrière  fut  immense, 
pourtant  il  semble  qu’elle  demeurera 
dans  l’esprit  de  beaucoup,  dans  son 
inoubliable  composition  de  La  Folle 
de  Chaillot,  pièce  de  Jean  Giraudoux, 
qu’elle  créa  avec  Louis  Jouvet  en 
1946.  A l’écran  on  la  vit  — et  on  l’ad- 
mira — dans  un  grand  nombre  de 
films.  Pour  mémoire  : Le  Capitaine 
Fracasse  (version  muette  de  Caval- 
canti),  La  Dame  de  Pique,  Ces  Dames 
aux  Chapeaux  verts  (première  ver- 
sion parlante  réalisée  par  Maurice 
Cloche),  Douce  (Claude  Autan-Lara, 
1943),  Les  Malheurs  de  Sophie  (1945), 
Les  Jeux  sont  faits  (1947),  et  enfin, 
son  dernier  rôle  dans  L’Assassin  est 
à l’Ecoute  (1948). 

Puis  les  débuts  dans  les  studios  fran- 
çais de  Maria  Montez  qui,  pour  la 
première  fois,  paraîtra  en  noir  et 
blanc  sur  les  écrans  dans  Hans  le  Ma- 
rin, auprès  de  son  mari  Jean-Pierre 
Aumont,  sous  la  direction  de  son  beau- 
frère  François  Villiers.  Un  film  de  fa- 
mille pour  familles.  Dans  ce  même 
film  joue  également  Lilli  Palmer  qui, 
à notre  connaissance,  n’avait,  elle  non 
plus,  jamais  tourné  en  France. 

Patricia  Roc,  vedette  britannique, 
débuta  aussi  en  France  dans  Retour 
à la  Vie,  comme  Thilda  Tamar  « la 
bombe  atomique  argentine  » dans 
L’Ange  Rouge. 


Enfin,  quelques  noms  nouveaux  : 
Claude  Farell  (La  Nuit  Blanche),  Fré- 
dérique Nadar  (Le  Colonel  Durand), 
Nicole  Stéphane  (Le  Silence  de  la 
Mer),  Lolleli  Bellon  (Le  Point  du  Jour 
et  Le  Mystère  Barton),  Anne  Vernon 
(Ainsi  finit  la  Nuit),  Dominique  Blan- 
ehar  — fille  de  Pierre  Blanchar  — (Le 
Secret  de  Mayerling),  Micheline  Bou- 
det.  (L’Esprit  de  Famille),  Arlette  Tho- 
mas (Pattes  Blanches,  Le  Paradis  des 
Pilotes  perdus),  Anouk  Ferjac  (La 
Cité  de  l’Espérance,  Scandale  aux 
Champs-Elysées),  Perrette  Souplex 
(La  Cité  de  l’Espérance)  et  la  grande 
révélation  de  l'année,  Cécile  Aubry, 
choisie  par  II. -G.  Clouzot  pour  incar- 
ner Manon. 

Parm'  les  noms  qui  grandissent  sur 
les  génériques  : Annette  Poivre  (Cinq 
Tulipes  -Rouges.  Fandango,  Tous  les 


Deux,  L'Armoire  volante),  Danielle 
Delorme  (L'Impasse  des  deux  Anges, 
G'gi),  Anouk  Aimée  (Les  Amants  de 
Vérone). 

L'admirable  comédienne  Yvonne  de 
Bray  n’avait  encore  jamais  pu  don- 
ner, au  cinéma,  la  mesure  de  son  ta- 
lent : c’est  maintenant  chose  faite 
grâce  au  film  de  Jean  Cocteau,  Les 
Parents  terribles  et  à Gigi.  Marianne 
Oswald,  incomparable  interprète  des; 
poèmes  et  des  chansons  de  Jacques 
Prévert  et  de  Kosma,  a débuté  cette 
année  à l’écran  dans  Les  Amants  de 
Vérone. 

Ludmilla  Pitoëf  effectue  sa  rentrée 
au  cinéma  avec  Les  Eaux  Troubles, 
ainsi  que  Gisèle  Préville  ( Retour  à la 
Vie)  et  Marcelle  Chanlal  (Fantômas 
contre  Fantômas). 

Voici,  maintenant,  quelle  fut  l’acti- 
vité de  nos  grandes  vedettes  : Michèle 
Morgan  (Aux  Yeux  du  Souvenir),  An- 
nabella  (Dernier  Amour),  Danielle 
Darrieux  (Jean  de  la  Lune),  Micheline 
Presle  (Tous  les  Chemins  mènent  à 
Rome),  Françoise  Rosay  (Le  Mystère 
Barton),  Josette  Day  (Les  Parents 
terribles),  Marie  Déa  (La  Maternelle, 
56,  Rue  Pigalle),  Ginette  Leclerc  (Les 
Eaux  troubles  et  Jo-la-Romance),  Ar- 
letty  (Buffalo  Bill  et  la  Bergère), 
Gaby  Morlay  (Trois  Garçons,  une  Fille 
et  Gigi),  Renée  Saint-Cyr  (La  Voix 


du  Rêve  et  Tous  les  Deux),  Maria 
Casarès  (Bagarres),  Simone  Signoret 
(L’Impasse  des  deux  Anges),  Made- 
leine Robinson  (Une  si  Jolie  Petite 
Plage.  Le  Mystère  Barton,  Entre  onze 
heures  et  Minuit),  Odette  Joyeux 
(Scandale),  Jany  Ilolt  (Docteur  Laën- 
nec et  L’Echafaud  peut  attendre),  Si- 
mone Renant  (Le  Bal  Cupidon). 

Nous  n’avons  pas  encore  cité  Sophie 
Desmarets,  car  nous  avons  tenu  à la 
signaler  spécialement.  Elle  a,  en  effet, 
tourné  5 films  (Une  Femme  sans  Passé, 
Vire-Vent,  La  Veuve  et  l’Innocent, 
Rapide  de  Nuit,  Les  Souvenirs  ne 
sont  pas  à vendre).  Elle  détient  le 
record  de  la  « troupe  » féminine 
française  pour  cette  année  avec 
Jane  Marken  et  Annette  Poivre. 

Avec  4 films,  viennent  ensuite  Mar- 
celle Derrien  (L'Impeccable  Henri, 
Le  Secret  de  Monte-Cristo,  Sombre 
Dimanche,  L’Inconnue  n°  13),  Jeanne 
Fusier-Gir,  Mona  Dol.  Berlhe  Bovy, 

Puis  Madeleine  Robinson.  Suzy  Car- 
rier, Micheline  Francey,  Junic  Astor, 
Renée  Devillcrs.  Arlette  Mcrry.  Pau- 
line Carton  et  Sylvie  avec  3 films. 

F.lanchette  Brunoy.  Hélène  Per- 
drière,  Gabrielle  Dorziat,  Mona  Goya, 
Marie  Déa,  Jany  Ilolt,  Ginette  Leclerc, 
Yvonne  de  Bray,  Renée  Saint-Cyr. 
Martine  Carol,  Gaby  Morlay,  Noëlle 
Norman,  Claude  Génia,  Paulette  Du- 
bost,  Michèle  Philippe,  Marguerite 
Pierry,  Colette  Mars,  Denise  Grey, 
Suzanne  Dehelly,  Jeannette  Batti,  Da- 
nieile  Delorme,  Arlette  Thomas,  Lol- 
leh  Bellon,  Liliane  Bert,  Claude  Far- 
rell,  Simone  Valère,  Anouk  Ferjac.  ont 
tourné  2 films. 

Enfin,  dans  un  seul  film,  nous  re- 
trouverons cette  année  : Michèle  Mor- 
gan, Danielle  Darrieux,  Annabella, 
Micheline  Presle,  Arletty,  Maria  Ca- 
sarès, Odette  Joyeux,  Simone  Renant, 
Suzy  Dclair,  Maria  Montez,  Gaby  Syi- 
via,  Claire  Maffeï,  Simone  Signoret, 
Michèle  Alfa,  Françoise  Rosay,  Orane 
Demazis,  Dany  Robin,  Ludmilla  Pitoëlt, 
Janine  Darcey,  Renée  Faure,  Michèle 
Martin,  Colette  Darfeuil.  Lana  Mar- 
coni, Louise  Carletti,  Madeleine  Le- 
beau,  Lisette  Lanvin,  Jacqueline  Pier- 
reux, Mireille  Perrey,  Ludmilla  Tché- 
rina,  Héléna  Bossis,  Denise  Vernac, 
Paulette  Elambert.  Jacqueline  Roman. 
Juliette  Fabert,  Colette  Richard,  Fran- 
çoise Christophe,  Lilli  Palmer,  Clau- 
dine Dupuis,  Jacqueline  Pagnol  (ex 
Bouvier),  Maria  Mauban,  Gisèle  Pré- 
ville, Marcelle  Chantal,  Odile  Versois. 
Elisa  Rnis,  Nathalie  Nattier,  Sylvia 
Montfort,  Yolande  Laffont,  Suzanne 
Dantès,  Madeleine  Rousset,  Andrée 
Debar,  Anne  Campion,  Héléna  Man- 
son.  Nane  Germon.  Patricia  Roc,  et 
nous  verrons  Cécile  Aubry,  Frédérique 
Nadar,  Nicole  Stéphane,  Micheline 
Boudet,  Anne  Vernon,  Anouk  Aimée, 
Marianne  Oswald,  Dominique  Blan- 
chard, Thilda  Thamar,  Tanis  Chand- 
ler. 

Tel  est  l’état  récapitulatif  de  la 
Production  cinématographique  fran- 
çaise de  l'année  1918 

11  permet  de  constater  la  grande 
vitalité  de  notre  industrie,  malgré  les 
crises;  il  ne  manquera  pas  de  ména- 
ger des  surprises  et  des  joies,  il  ap- 
portera des  satisfactions  à tous  nos 
amis  étrangers,  n'en  doutons  pas. 

Pierre  Robin. 


Renée  Devillers  et  Roger  Pigaut  sont  les  interprètes  de  CARTOUCHE. 

(Cliché  G.  Radot-Midi-Cinéma-Location.) 


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TRENTE  ANS 
D’ÉLÉGANCE 

par  G1LBERTE  TURQU/fN 


EPUIS  trente  ans  que  La 
Cinématographie  Fran- 
çaise est  au  service  du 
septième  art,  elle  n’a 
cessé  d’encourager  les  efforts 
de  ceux  qui  ont  eu  à cœur 
d’améliorer,  dans  tous  les  do- 
maines, la  qualité  de  la  pro- 
duction française.  En  matière 
d’élégance,  elle  a toujours  été 
à l’avant-garde  du  progrès, 
critiquant  ou  encourageant, 
selon  les  circonstances,  les 
efforts  plus  ou  moins  heureux 
des  techniciens  et  des  cou- 
tu ri ers. 

En  feuilletant  les  premiers 
numéros  de  notre  journal,  on 
trouve,  tous  les  quinze  jours, 
des  articles  consacrés  à la 
mode  cinématographique,  si- 
gnés « Miss  Face-à-main  ». 
II  est  curieux  de  constater 
que,  dès  cette  époque,  les 
critiques  et  les  doléances  de 
cette  dévouée  rédactrice  sont 
à peu  près  les  mêmes  que 
celles,  souvent  répétées  de- 
puis à différentes  époques. 

En  1919,  lisons-nous,  les 
productions  américaines  sont, 
dans  le  domaine  de  l’élégance, 
déjà  beaucoup  plus  soig,nées 
que  les  productions  françaises 
et  la  conclusion,  si  souvent 
répétée  depuis  dans  ces  co- 
lonnes, est  que  tout  se  ré- 
sume à une  question  de  gros 
sous.  Les  gros  sous  ont  dis- 
paru aujourd’hui,  mais  les 
billets  de  banque,  qui  circu- 


abondant,  interviennent  sou- 
vent comme  objection,  lorsque 
nous  nous  adressons  aux 
producteurs,  qui  tentent  de 
limiter  leurs  budgets,  ou  aux 
couturiers,  qui  estiment  ne 
pas  pouvoir  faire  des  conces- 
sions excessives  pour  un  tra- 
vail qui  exige  de  leur  part 
temps  et  efforts. 


L'OUBLIEE, 
a résisté  aux  outrages  du  temps. 
(Archives  de  La  Cinématographie 
Française.) 

A gauche  : Coiffe  de  velours  et  plumes 
signée  Balmain,  portée  par  Arletty 
dans 

BUFFALO  BILL  ET  LA  BERGERE 


A cette  époque,  Gabrielle 
Robinne  était  considérée  com- 
me la  plus  élégante  des  ve- 
dettes françaises  et  le  public 
applaudissait  au  choix  de  ses 
toilettes,  dont  nos  élégantes 
s’inspiraient.  Et,  déjà,  la 
question  se  posait  de  savoir 
s’il  fallait  utiliser  le  cinéma 
pour  lancer  une  mode  capri- 


cieuse, aux  rapides  change- 
ments et  aux  excentricités 
d’un  goût  contestable,  ou 
s’il  valait  mieux  s’inspirer 
des  idées  américaines,  en 
tentant  de  créer  des  modes 
spéciales  pour  l’écran,  avec 
de  vaporeux  tissus  de  mous- 


Cette robe  de  style, 
portée  par  Edmonde  Guy,  en  1927, 
dans  un  film  de  Germaine  Dulae, 


Ce  sobre  tailleur  de  Balmain  est  porté 
par  Sophie  Desmarets  dans 
LA  VEUVE  ET  L'INNOCENT. 


seline  et  des  dentelles  rap- 
pelant une  époque  plus  an- 
cienne. 

Critiquant  certaines  négli- 
gences relatives  aux  détails, 
qui  contribuent  à donner  le 
ton  en  matière  d’élég.ance, 
nous  apprenons,  avec  quel- 
qu’étonnement,  que  nos  artis- 
tes étaient  souvent  mal  chaus- 
sées. Des  décors  d’intérieur 
étant  dressés  parfois  dehors, 
afin  de  bénéficier  d’un  meil- 
leur éclairage,  une  artiste 
n’avait  pas  hésité  à tourner 
une  scène  en  robe  du  soir, 
chaussée  de  bottines  à tiges 
de  drap,  la  cour  du  studio 
étant  détrempée  par  une  pluie 
récente. 

A cette  époque,  en  Italie 
ou  en  Amérique,  des  magasins 
de  costumiers  étaient  consti- 
tués dans  les  studios,  per- 
mettant pour  chaque  film  de 
vêtir  les  artistes  dans  les 
meilleures  conditions.  En 
France,  ce  n’est  que  vers 
1 925  qu’un  semblable  orga- 


Sophie  Desmarets,  la  jolie  mariée  de 

LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT, 
habillée  par  Balmain. 

La  Cinématographie  Fran- 
çaise, que  certaines  toilettes, 
judicieusement  choisies,  ne 
semblent  pas  ridicules  à notre 
époque,  étant  d’inspiration 
classique,  alors  que,  généra- 
lement, les  robes  des  vedet- 
tes sont  d’un  tel  mauvais 
goût,  que  l’on  est  en  mesure 
de  se  demander  quel  charme 
pouvaient  exercer  sur  le  pu- 
blic des  artistes,  enlaidies  à 
plaisir  par  une  des  modes  les 
plus  laides  qui  aient  jamais 
existé. 

Un  grand  effort  américain, 
tenté  pour  Cœur  de  Manne- 
quin en  1921,  ce  film  se  dé- 
roulant dans  une  maison  de 
couture,  n’est  pas  particuliè- 
rement heureux,  ainsi  qu’une 
photo  incluse  dans  cet  article 
vous  permettra  d’en  juger. 
Et  c’est  avec  plaisir  que, 
dans  les  années  suivantes, 
nous  trouvons  de  loin  en 
loin,  au  hasard  de  nos  publi- 
cations, quelques  modèles  de 
bon  goût,  nous  redonnant 
confiance  dans  l’inspiration 
des  créateurs  français. 

C’est  évidemment  la  robe 
du  soir  qui  a supporté  le  plus 
facilement  les  outrages  du 
temps,  certaines  d’entre  elles, 
nous  l’avons  même  constaté, 
ne  feraient  pas  sourire  au- 
jourd’hui; mettant  en  valeur 
le  galbe  de  la  ligne  féminine 
tout  en  tenant  compte  des 
qualités  requises  par  les  lois 
de  la  photogénie,  telles  qu’el- 

Sobriété  et  élégance  s’allient  dans 

cette  robe  de  Rouff,  portée  par 
Renée  Saint-Cyr  dans 

TOUS  LES  DEUX. 


Renée  Devillers  porte  cette  robe 
de  Maggy  Rouff  dans 

LE  DROIT  DE  L’ENFANT. 


Ci-dessous  : Renée  Saint-Cyr  dans 
TOUS  LES  DEUX, 
est  habillée  par  la  même  maison. 


nisme  sera  fondé  aux  Stu- 
dios Gaumont,  dirigé  par 
Mme  Léonard.  Cette  maison 
qui,  à notre  connaissance,  fut 
la  seule  de  ce  genre  ayant 
existé  en  France,  obtint  un 
grand  succès.  Non  seulement, 
elle  fut  chargée  d’habiller  tous 
les  films  réalisés  par  les  Eta- 
blissements Gaumont,  mais, 
de  plus,  elle  fut  en  rapport 
avec  Zukor,  installé  à Lon- 
dres, à qui  elle  fournit  des 
croquis  et  des  toilettes  dont 
une  partie,  d’Angleterre,  fut 
acheminée  vers  l’Amérique. 

Les  chapeaux  et  les  acces- 
soires, à une  époque  où  les 
uns  et  les  autres  occupaient 
une  grande  importance  dans 
la  toilette  féminine,  sont  sou- 
vent critiqués,  à juste  titre, 
et  le  souhait  de  voir  la  pro- 
duction française  estimer  ces 
détails  à leur  juste  valeur  est 
formulé  à maintes  reprises. 
Dans  une  ville  comme  Paris, 
nous  dit-on,  il  est  impardon- 
nable que  nos  artistes  ne 
soient  pas  les  plus  élégantes 
du  monde,  réflexion  qui  con- 
serve, trente  ans  plus  tard, 
toute  son  actualité. 

Néanmoins,  il  est  curieux 
de  constater,  en  feuilletant 
les  premiers  exemplaires  de 


Mme  Besançon  de  Wagner, 
l’animatrice  de  la  maison  Rouff. 


'ELEGANCE  ^ • ..  , 

les  ont  été  définitivement  éta- 
blies depuis  par  nos  techni- 
ciens. 

EN  1935, 

L’EFFORT  SE  PRECISE 


costumiers.  û.K.  Benda,  pour 
La  Kermesse  Héroïque,  s’ap- 
puyant sur  une  solide  docu- 
mentation historique  et  s’ins- 


pirant des  toiles  de  grands 
maîtres  de  l’école  hollandaise, 
avait  dessiné  un  très  grand 
nombre  de  costumes  d’une 


C’est  en  1935  que  fut 
publié,  pour  la  première  fois, 
un  article  important  consacré 
à la  mode  et  depuis,  réguliè- 
rement, tous  les  trois  mois, 
nous  avons  signalé  les  efforts 
et  les  nombreuses  réussites 
tentés  par  nos  producteurs  et 
nos  couturiers.  C’est  avec 
une  certaine  fierté  que  nous 
constatons  aujourd’hui  le  bien- 
fondé  de  nos  efforts  et  les 
magnifiques  résultats  obtenus 
au  cours  de  l’année  qui 
s’achève.  On  compte,  en  effet, 
une  cinquantaine  de  films, 
tant  modernes  qu’historiques, 
auxquels  ont  travaillé  les 
meilleurs  dessinateurs  et  les 
couturiers  les  plus  en  vogue 
de  notre  capitale.  Plusieurs 
sujets  se  déroulant  dans  des 
maisons  de  couture  ont  même 
donné  lieu  à des  défilés  de 
mannequins  et  à des  prises 
de  vues  dans  des  maisons  en 
renom  telles  que  IMaggy  Rouff, 
Germaine  Lecomte,  Raphaël, 
Clarence,  etc. 

En  1935,  Lucien  Lelong 
habillait  Nathalie  Paley  dans 
L’Epervier,  Rochas  la  jolie 
Conchita  Monténégro  dans 
La  Vie  Parisienne,  Philippe  et 
Gaston,  Joséphine  Baker  dans 
Princesse  Tam-Tam.  Pour  un 
film  américain,  Roberta,  de 
nombreuses  robes  avaient 
été  commandées  à Paris  par 
une  firme  d’Hollywood.  La 
même  année,  de  grands  films 
historiques  avaient  donné 
lieu  à un  très  bel  effort  de  la 
part  des  maquettistes  et  des 


Robe  de  satin  vert  au  corsage  rebrodé 
d’or,  exécutee  par  Jacques  Fath, 
pour  Françoise  Christophe  dans 

SCANDALE  AUX  CHAMPS-ELYSEES. 

Ci-dessous  Danielle  Darrieux  dans 
JEAN  DE  LA  LUNE. 

Robe  d’après-midi  de  Jacques  Fath. 


richesse  extrême.  Annenkoff, 
de  son  côté,  avait  interprété 
avec  talent  les  modes  du  siè- 
cle dernier  que  portaient  avec 
grâce  Danielle  Darrieux,  par- 
tenaire de  Charles  Boyer  et 
les  autres  interprètes  de 
Mayerling.  Bétout,  de  son 
côté,  dessinateur  des  costu- 
mes de  la  Comédie-Française, 
ressuscitait  les  modes  fas- 
tueuses de  la  Renaissance 
italienne  à l’intention  d’Ed- 
wig,e  Feuillère  et  des  prota- 
gonistes de  Lucrèce  Borgia. 
Depuis  lors,  la  presque  tota- 
lité des  grands  films  histo- 
riques a souvent  permis  des 
reconstitutions  d’une  richesse 
et  d’un  sens  artistique  qui 
ont  contribué,  pour  une  gran- 
de part,  au  succès  de  ce 
genre  de  productions.  Qui  ne 
se  souvient  des  magnifiques 
costumes  s’échelonnant  sur 
plusieurs  siècles  de  notre 
histoire,  portés  par  Sacha 
Guitry  et  ses  nombreux  inter- 
prètes dans  Les  Perles  de  la 
Couronne. 

Rappelons,  au  cours  des  an- 
nées heureuses  précédant  la 
grande  épreuve  de  la  guerre, 
les  toilettes  du  Vagabond 
Bienaimé  conçues  avec  le 
sens  de  l’originalité  qui  lui 
est  propre  par  Eisa  Schipa- 
relli.  Les  ravissantes  robes, 
d’un  style  propre  à chaque 
époque,  créées  par  la  regret- 
tée Jeanne  Lanvin  et  portées 
par  l’exquise  Yvonne  Prin- 
temps dans  les  Trois  Valses. 


Le  dynamique  Jacques  Fath. 


Micheline  Presle  porte  cette  robe 
à pois  de  Patou  dans 

TOUS  LES  CHEMINS  MENENT 
A ROME. 

Ci-dessous  : Un  joli  décolleté 
garni  de  Chantilly,  imaginé 
par  Jacques  Fath  pour  Maria  Montez 
dans  HANS  LE  MARIN. 


personnes,  comme  Maggy 
Rouff,  ont  décliné  l’offre  d’al- 
ler conseiller  les  Américains 
et  former  sur  place  des  spé- 
cialistes, estimant  qu’il  était 
préférable  pour  notre  pays 
que  les  étrangers  viennent  à 
Paris  solliciter  notre  collabo- 
ration. D’autres  couturiers, 
tels  Jacques  Fath,  dont  le 
point  de  vue  était  différent, 
se  sont  rendus  à Hollywood 
pour  dessiner  les  robes  de 
plusieurs  films. 


LES  TEMPS  DIFFICILES 

Le  fossé  de  la  guerre  nous 
ayant  séparés  pendant  plu- 
sieurs années  de  l’Amérique, 
des  modes  furent  créées  là- 
bas  en  dehors  de  toute  in- 
fluence française.  Les  résul- 


sayait  d’imposer  au  public 
américain,  en  reproduisant  les 
modèles  portés  par  les  artis- 
tes dans  les  journaux  et  dans 
des  magasins  de  confection 
de  luxe,  n’a  pas  empêché  les 
acheteurs  de  venir  en  foule 
chez  nos  couturiers,  dès  que 
les  déplacements  sont  deve- 
nus possibles.  Certains  créa- 
teurs, tels  Jacques  Fath  et 
Christian  Dior,  vont  même 
chaque  saison  à New  York 
créer,  sur  place,  une  collec- 
tion spécialement  adaptée  à 
la  silhouette  de  la  femme 
américaine. 

Pendant  l’occupation,  nous 
avons  pourtant  assisté  à la 
naissance  d’un  film  se  dérou- 
lant dans  le  cadre  de  la  Haute 
Couture  parisienne,  Falbalas, 
dont  les  robes  étaient  de 
Marcel  Rochas,  mais  les  dif- 
ficultés de  l’époque  ne  per- 


Douce,  exécutées  par  Ger- 
maine Lecomte,  avaient  éga- 
lement retenu  l’attention  des 
dilettantes. 

Le  cauchemar  de  l’occupa- 
tion et  de  la  guerre  dissipé, 
la  reprise  de  l’activité  ciné- 
matographique, bien  que  diffi- 
cile, n’a  pas  nui  à la  qualité 
de  nos  films  et,  malgré  une 
abondance  de  sujets  réalis- 
tes, où  |e  luxe  des  toilettes 
ne  trouvait  pas  sa  place,  cha- 
que fois  que  l’occasion  s’est 
présentée,  les  producteurs 
ont  fait  appel  à nos  grands 
faiseurs  et,  à l’heure  actuelle, 
personne  ne  conçoit  plus  une 
production  importante  sans 


Maquette  de  Balmain  pour 
LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT. 
Robe  de  Jersey  gris-bleu. 


Un  joli  manteau,  garni  de  fourrure, 
créé  par  Carven  pour  Cécile  Aubry 
dans  MANON. 

A gauche  : Une  jolie  robe  ne  se 
démode  pas,  témoin  cette  robe  de 
Rochas,  portée  en  1935  par  Conchita 
Monténégro  dans 

LA  VIE  PARISIENNE. 


tais  n’ont  pas  été  très  heu- 
reux et  il  semble  que,  d’outre 
Atlantique,  les  regards  se 
tournent  à nouveau  vers  nous. 

La  mode,  que  le  cinéma  es- 


mirent  pas  de  donner  toute 
l’ampleur  désirable  à cette 
création.  Ce  même  coutu- 
rier, à peu  près  dans  le 
même  temps,  fit,  pour  Ma- 
deleine Sologne,  les  robes 
d’une  exceptionnelle  beauté, 
encore  présentes  dans  bien 
des  mémoires,  de  L’Eternel 
Retour,  un  des  plus  jolis  films 
de  ces  dernières  années.  Les 
amusantes  toilettes  portées 
par  Odette  Joyeux,  dans 


que  figure  un  nom  de  coutu- 
rier en  vogue  sur  le  généri- 
que. 

En  1946,  La  Belle  et  la 
Bête  a donné  lieu  à l’exécu- 
tioni  de  costumes  somptueux 
exécutés  par  Paquin. 

Maggy  Rouff,  pour  un  Grand 
Amour,  créait  des  robes  tou- 
tes différentes  de  celle  dont 
elle  était  déjà  l’auteur,  pour 
la  pièce  du  même  nom  et  An- 
nie Ducaux  les  portait  avec 
une  gracieuse  aisance.  L’élé- 
gance de  cette  artiste  fut  éga- 
lement très  remarquée  dans 
Rendez-vous  à Paris.  Tous  les 
films  tournés  par  cette  ar- 
tiste, ainsi  que  ceux  dans  les- 
quels Renée  Saint-Cyr  ou  Re- 
née Devillers  ont  été  les  ve- 
dettes sont  également  habil- 
lés avec  la  sûreté  de  g.oût  et 
la  sobriété  qui  sont  le  propre 
de  cette  grande  créatrice. 

Lanvin  a créé,  en  1947,  des 
robes  d’une  ligne  hardie  pour 
Michèle  Martin  dans  Le  Pois- 
son couronné  et  pour  Suzy 
Carrier  dans  Désarroi.  Carven 
faisait  de  jolies  et  nombreu- 
ses toilettes  pour  Miroir.  Ger- 
maine Lecomte  pour  Michèle 


La  regrettée  Jeanne  Lanvin,  créatrice 

de  la  célèbre  maison  de  couture. 

Des  costumes  élégants  furent 
également  très  remarqués 
dans  Pièges,  conçus  par  Ro- 
bert Piguet,  Balenciaga  et 
Madeleine  de  Rauch  pour  Ma- 
rie Déa,  qui  faisait  alors  ses 
débuts  comme  partenaire  de 
Maurice  Chevalier. 

A cette  époque,  l’Amérique, 
désirant  faire  un  film  de 
grande  classe  sur  la  Haute 
Couture  parisienne,  nous  avait 
envoyé  en  ambassadrice  Li- 
lian  Fischer  pour  commander 
chez  Lanvin,  Lelong,  Rouff, 
Schiparelli,  Alix,  Paquin,  Patou 
et  Worth,  un  très  grand  nom- 
bre de  toilettes.  Ce  geste, 
hommage  à l’inégalable  répu- 
tation de  la  Haute  Couture  pa- 
risienne, nous  avait  permis 
d’espérer  que  les  puissants 
producteurs  d’Hollywood  com- 
prenaient enfin  l’intérêt  que 
représenterait  pour  eux  l’ap- 
port du  goût  parisien  dans 
leurs  films. 

Quelques  Français,  du  res- 
te, travaillent  dans  les  ate- 
liers de  couture  d’Hollywood, 
et  le  concours  de  grands  noms 
parisiens  est  périodiquement 
sollicité  là-bas,  mais  aucune 
formule  pratique  n’a  pu  en- 
core être  établie.  Certaines 


Morgan  dans  Symphonie  Pas- 
torale et  Rochas  pour  La  Foire 
aux  Chimères,  La  Grande  Mar- 
nière  et  Bethsabée. 

Jacques  Fath,  dont  on  con- 
naît les  innovations  audacieu- 
ses en  matière  d’élégance, 
obtenait  un  grand  succès  dans 
la  création  des  robes  de  ville 
et  de  théâtre  portées  par  Si- 
mone Renant  dans  Quai  des 
Orfèvres,  contribuant  certai- 
nement au  triomphe  de  cette 
production,  couronnée  à la 
Biennale  de  Venise  en  1947. 

Pour  la  plupart  de  ces  pro- 
ductions, des  modistes  en  re- 
nom ont  prêté  leur  concours 
et  les  chapeaux  ont  complété 
agréablement,  par  leur  origi- 
nalité et  leur  bon  goût,  les 
toilettes  modernes.  Caroline 
Reboux,  Gilbert  Orcel,  Fath, 
Lanvin,  Balmain  et  tant  d’au- 
tres, ont  imaginé  pour  l’écran 
des  formes  seyantes,  mettant 
en  valeur  la  beauté  des  vedet- 
tes, tout  en  égayant  leurs  vi- 
sages. 

Des  dessinateurs  spéciali- 
sés ont  secondé  les  coutu- 


mant de  futurs  dessinateurs 
spécialisés,  de  Rosine  Dela- 
mare,  qui  a acquis  un  grand 
renom  dans  tout  ce  qui  touche 
aux  films  historiques,  ou  de 
Christian  Bérard  qui  dessine 
aussi  bien  les  décors  que  les 
robes,  étendant  son  influence 
jusqu’à  la  coiffure  de  nos  ar- 
tistes. 

LA  MODE  ACTUELLE 
ET  LES  FILMS  DE  1948 

Après  les  très  amples  ro- 
bes aux  innombrables  godets 


montés  de  volants  disposés 
en  Z,  enroulés,  drapés  devant 
ou  sur  le  côté. 

Le  buste  a moins  évolué  et 
le  haut  des  robes  reste  très 
simple,  moulant  des  avanta- 
ges, remis  définitivement  à 
l’honneur.  Celles  que  la  na- 
ture a le  moins  bien  douées 
sous  ce  rapport,  font  appel  à 
tous  les  artifices  pour  cacher 
cette  lacune  et  ne  pas  faire 
remarquer  les  absents.  Les 
couturiers  les  aident,  tandis 
qu’ils  restent  inflexibles  sur 
la  finesse  de  la  taille  posant 


de  la  saison  passée,  il  sem- 
ble que,  cet  hiver,  la  jupe  très 
étroite  doive  triompher  à nou- 
veau, se  resserrant  tellement 
vers  le  bas,  que  la  démarche 
des  mannequins  en  est  gênée. 
Ces  robes  entravées,  obli- 
geant les  femmes  à trotter 
menu,  met  leur  silhouette  en 
valeur. 

Cependant,  les  robes  lar- 
ges n’ont  pas  dit  leur  dernier 
mot  et,  certaines  collections 
ont  défendu  ce  thème,  en  le 
variant  à l’infini.  Un  compromis 
entre  les  différents  adeptes 
de  ces  deux  silhouettes,  sem- 
ble être  la  jupe  cloche,  jolie 
surtout  en  lainage,  et  telle- 
ment pratique.  L’ampleur, 
disposée  avec  fantaisie,  est 
généralement  placée  sur  les 
hanches  ; mais  nous  voyons 
certains  fourreaux  soit  dra- 
pés aux  hanches,  soit  sur- 


un cruel  dilemme  ; car  com- 
ment engraisser  en  un  point 
précis  de  notre  individu,  sans 
que  tout  le  corps  n’en  subisse 
les  conséquences.  Nouveau 
martyr,  nouvelle  obsession 
pour  nos  élégantes.  On  reste 
surpris  et  rêveur  en  consta- 
tant avec  quelle  rapidité  les 
femmes  s’adaptent  aux  néces- 
sités du  moment;  leurs  corps 
ayant,  croirait-on,  changé  de 
forme  comme  frappés  par  une 
baguette  magique.  Etonnante 
pâte  humaine  que  la  nôtre, 
dont  le  caprice  de  la  mode 
réussit  à faire  n’importe  quoi. 

Les  corsages,  selon  les  col- 
lections, sont,  soit  très  mon- 
tants, soit  ouverts  en  pointe 
avec  de  larges  cols,  soit  abon- 
damment décolletés  pour  cer- 
taines robes  d’après-midi  ha- 
billées. Toutes  les  robes  ont 
des  manches  kimono,  le  plus 


Germaine  Lecomte  qui  a habillé 
Michèle  Morgan  dans  AUX  YEUX 
DU  SOUVENIR. 


souvent  longues,  avec  des  re- 
vers et  des  poignets  variés. 

La  longueur  a été  un  peu 
réduite  et  les  femmes  s’en  ré- 
jouiront, ramenée  très  sage- 
ment de  30  à 35  cm.  du  sol, 
suivant  la  robe  et  la  personne 
qui  la  porte. 

Pour  le  soir,  les  robes  très 
amples  sont  moins  nombreu- 
ses et  l’on  retrouve  certains 
fourreaux  très  étroits,  fendus 
devant  ou  sur  le  côté,  afin  de 
permettre  la  marche.  Drapés, 
nœuds  abondants,  volants  ir- 
réguliers et  en  forme  les 
agrémentent.  On  revoit  des 
épaulettes  et  des  décolletés 
en  corbeille.  La  taille,  remon- 
tée à la  mode  directoire,  part 
de  la  poitrine.  Quelques  jolis 
drapés  à l’antique  en  tissus 
légers,  le  plus  souvent  blancs, 
sont  devenus  classiques.  Ca- 
pes, longs  manteaux  amples 
et  touchant  terre  accompa- 
gnent ces  toilettes  nocturnes 
d’une  somptuosité  inouïe. 

Pour  le  jour,  deux  formules 
de  manteaux  : l’un  compre- 
nant des  vêtements  droits 

A gauche  : Anne  Vernon  porte  cet 
ensemble  de  Lucien  Lelong  dans 

AINSI  FINIT  LA  NUIT. 

Ci-dessous  : Robe  de  Pierre  Clarence. 
exécutée  pour  le  film  : 

UNE  FOIS  DANS  LA  VIF 


Marie  Déa  dans  PIEGES  en  1939. 
Sa  robe  n’a  pas  vieilli. 


riers  dans  la  plupart  des  cas, 
apportant  leurs  idées  et  leurs 
conceptions  personnelles,  ba- 
sées sur  une  connaissance 
approfondie  des  exigences  de 
l’écran,  qu’il  s’agisse  d’Escof- 
fier  ou  de  Jacques  Manuel, 
spécialisé  dans  la  question 
depuis  bien  des  années  et  qui 
dirige  maintenant  à l’Institut 
des  Hautes  Etudes  cinémato- 
graphiques, une  classe  for- 


féminité persiste,  ce  qui,  som- 
me toute,  est  un  retour  à la 
sagesse,  et  contribue  à re- 
mettre le  sexe  faible  à sa 
place  avec  toutes  les  qualités 
qui  en  font  le  charme.  Ceci 
est  un  excellent  atout  à ex- 
ploiter dans  les  films  car, 
dentelles,  bijoux  et  colifichets, 
toujours  très  photogéniques, 
mettent  en  valeur  la  g, race  et 
le  charme  féminin,  dont  nos 
vedettes  ne  manquent  certes 
pas,  mais  qu’il  ne  faut  jamais 
négliger  de  faire  ressortir. 

Voilà  les  bases  d’après  les- 
quelles ont  été  établies  les 
nombreuses  robes  de  nos  ré- 
cents films,  tendances  et  ins- 
pirations variant  à l’infini  sui- 
vant chaque  couturier.  La 


ter  dans  nos  productions  le 
goût  et  l’ambiance  parisiens 
qu’ils  étaient  avides  d’admi- 
rer. 

Félicitons  donc,  en  ce  tren- 
tième anniversaire  de  notre 
cher  journal,  tous  les  produc- 
teurs. metteurs  en  scène  et 
techniciens,  qui  ont  bien  voulu 
écouter  notre  voix  pour  le 
grand  succès  de  la  production 
française  et  de  notre  renom 
national  et  souhaitons  qu’en 
1949  le  Festival  de  Cannes, 
qui  est  en  préparation,  dé- 
cerne au  film  le  plus  élégant 
la  récompense  bien  méritée 
que  nous  demandons  depuis 
longtemps  dans  ces  colonnes. 

G.  TURQUAN. 


dont  l’ampleur  part  de  l’épau- 
le, avec  de  larges  cols 
formant  parfois  capuchon  ; 
l’autre  se  composant  de  re- 
dingotes très  ajustées  à la 
taille,  avec  de  nombreux  go- 
dets et  parfois,  sous  le  col, 
un  charmant  colet  formant 
carrick. 

Partout  c’est  l’époque  di- 
rectoire la  grande  inspiratrice, 
avec  ses  grands  revers  en 
pointe,  ses  cols  montant  dans 
le  cou,  ses  tailles  hautes  dans 
les  robes  du  soir  et  ses  petits 
vêtements  arrondis  devant  et 
plongeant  dans  le  dos. 


Jolie  reconstitution  d’époque  créée 
par  Rosine  Delamare 
pour  Lise  Delamare 
dans  DOCTEUR  LAENNEC. 

: EHuHefe  Foniiière  dans 
L’AIGLE  A DEUX  TETES,  d'après 
une  maquette  de  Christian  Bérard. 


Les  chapeaux,  pour  cette 
saison,  seront  le  plus  souvent 
petits.  Cloches  de  feutre  aux 
calottes  boules  et  aux  bords 
étroits,  parfois  relevés  de- 
vant, bérets  de  feutre  ou  de 
fourrure,  petits  chapeaux  de 
velours  dégageant  largement 
le  front  et  recouvrant  les 
oreilles  s’apparentant  aux  bé- 
guins et  aux  cabriolets,  bri- 
des en  moins,  Dieu  merci. 
Aigrettes,  paradis,  plumes  de 
toutes  sortes  servent  de  gar- 
niture. 

La  volonté  de  retour  à la 


grande  diversité  qui  a présidé 
cette  année  à l’élaboration 
des  différentes  collections,  a 
permis  de  choisir  des  modèles 
de  formes  et  de  proportions 
raisonnables  qui,  bien  que  très 
élégants,  survivront  facile- 
ment aux  caprices  éphémères 
d’une  saison,  tout  en  conser- 
vant une  personnalité  mar- 
quée. 

VŒUX  POUR  L’AN  NOUVEAU 

Nous  sommes  en  droit  d’ê- 
tre fiers,  dans  la  production  et 
la  presse  cinématographiques 
des  magnifiques  résultats  de 
ces  derniers  mois.  Après  un 
semblable  effort,  tous  les  es- 
poirs sont  permis  tant  pour 
la  Haute  Couture  que  pour  le 
cinéma.  Nous  sommes,  dès  à 
présent,  certains  que  cet  ef- 
fort ne  passera  pas  inaperçu, 
tant  auprès  du  public  fran- 
çais que  des  masses  étrangè- 
res, qui  nous  reprochaient  de- 
puis longtemps  de  pas  reflé- 


Ci-dessous : Une  présen- 
tation de  modèles  dans 
ENTRE  ONZE  HEURES 
ET  MINUIT,  film  habillé 
par  Jacques  Fath. 


CGiUR  de  MANNEQUIN 
un  film  sur  l’élégance 
tourné  en  Amérique 
en  1921. 

(Archives  de  La  Ciné- 
matographie Fran- 
çaise.) 


71 


BILAN 

ET  PERSPECTIVES 


TROIS  graves  problèmes  dominent 
la  situation  de  l’industrie  cinéma- 
tographique française  actuelle- 
ment. Ils  ne  sont,  d’ailleurs,  pas  pro 
près  au  cinéma  français  seul  : les 
autres  pays  producteurs  connaissent 


du  personnel,  du  charbon,  de  l'élec- 
tricite,  de  l’entretien  ,etc...! 

Cette  restriction  de  la  clientèle  se 
traduit  surtout  par  de  grandes  irré- 
gularités dans  les  niveaux  des  rec  t- 
tes  des  films.  Selon  que  le  film  st 


Jean-Pierre  Aumont  et  Maria  Montez  sont  les  interprètes  de  HANS  LE  MARIN 
réalisé  par  François  Villiers. 

(Cliché  S.A.F.I.A.) 


de  semblables  difficultés  et  de  sem- 
blables menaces. 

LE  PROBLEME 
DES  RECETTES 

ï.  a diminution  des  recettes  est  un 
problème  universel.  En  tous  pays,  le 
public  a cessé  d’être  un  « habitué 
fidèle  ».  Il  entend  se  réserver  pour 
les  films  exceptionnels,  — ou  qu’il 
a des  raisons  de  croire  tels  — . Aux 
Etats-Unis,  cette  diminution  est  con- 
sidérée comme  extrêmement  sérieuse. 
La  monotonie  conventionnelle  des 
productions  est  très  certainement  la 
cause  principale  de  cette  lassitude. 

En  France,  cette  cause  n’est  pas  ex- 
clue. Mais  il  en  est  d’autres  plus  spé- 
cifiquement « européennes  ».  Et  tout 
d'abord  l’appauvrissement  du  public, 
peur  qui  les  dernières  augmentations 
du  prix  des  places  n’ont  pas  été  in- 
différentes. Il  paraît  établi  qu’on  a 
atteint  le  plafond  et  que,  pour  res 
taurer  la  fidélité  de  naguère,  il  fau- 
drait même  revenir  en  arrière... 

Cependant,  le  prix  des  places  n’a 
augmenté  que  de  1 à 5,  alors  que  la 
Production  est  passée  de  1 à 18  ! 
Toute  l’industrie  du  spectacle  en  est 
au  même  point  ; et  l’on  a calculé 
que  le  prix  de  la  place  à l'Opéra,  qui 
est  fixée  à 400  fr.,  devrait  être  portée 
à 2.000  fr.,  au  taux  actuel  des  salaires 


considéré  au  non  comme  « exception- 
nel » par  le  public,  la  recette  de  la 
semaine  peut  passer  de  800.000  à 50.000! 
Il  n'y  a donc  plus  ainsi  de  catégorie 
intermédiaire,  et  le  nombre  de  films 
qui  obtiennent  à l’intérieur  un  amor- 
tissement convenable  est  très  limité. 

Il  y a là  un  élément  d’incertitude 
qui  agit  lourdement  sur  les  aspects 
financiers  de  la  Production. 

Pour  remédier  à cette  situation,  il 
est  diverses  solutions,  qui  consistent 
toutes,  finalement,  à accroître  les  va- 
leurs d’attrait  du  spectacle  offert. 
D’abord,  il  faudrait  rechercher  le  genre 
de  sujets  dans  lesquels  le  cinéma 
français  veut  persister,  convient  bien 
au  goût  du  public  : nous  voulons  dire 
le  public  jeune  actuel,  qui  forme  la 
majorité  de  la  clientèle  cinématogra- 
phique. 

Ensuite  une  des  valeurs  d’attraits  du 
spectacle  cinématographique  est  le 
confort  des  salles  : on  constate  par- 
tout que  le  public  fréquente  plus  vo- 
lontiers les  salles  les  plus  coquettes 
(décoration,  fauteuils,  équipement 
meilleur).  Il  faudrait  également  in- 
tensifier la  publicité  des  films  : c'est 
là  une  opération  très  importante  de 
l'action  sur  le  public.  Monter  deux 
affiches  à la  porte  d’une  salle  et  col- 
ler deux  panneaux  de  photos  : c’est 


autant  comme  rien  ! Il  faut  plus  t t 
mieux.  Et  c’est  la  publicité  de  tous 
les  films  qui  doit  être  abondante  et 
forte. 

L’étranger  devient,  également,  pas- 
sablement incertain.  Disons  d'abord 
que,  tandis  qu’avant  la  guerre  il  n’y 
avait  pratiquement  que  deux  four- 
nisseurs pour  le  marché  internatio- 
nal : les  Etats-Unis  et  la  France, 
voici  qu’un  nombre  appréciable  de 
pays  ont  développé  une  production, 
tels  l’Angleterre,  l’Italie,  la  Tchéco- 
slovaquie, l'Egypte,  l'Argentine,  le 
Mexique...  Ces  productions,  non  seu- 
lement occupent  sur  le  marché  inté- 
rieur de  chacun  de  ces  pays  une  po- 
sition bien  défendue,  mais  elles  s’ex- 
portent également.  A cette  concur- 
rence s'ajoute  la  régression  de  la  lan- 
gue française  dans  le  monde,  sensible 
pour  la  Librairie  comme  pour  le  Film. 

I’our  beaucoup  d’importateurs,  le 
film  français,  d’une  part,  est  trop  cher, 
et,  d'autre  part,  sa  force  d'attrait  sur 
le  public,  et  principalement  le  public 
jeune,  paraît  avoir  baissé.  Il  y a,  dans 
le  choix  des  sujets  incontestablement 
une  réadaptation  à faire.  Le  renou- 
vellement de  nos  vedetes  semble  pa- 
ralysé, et  l’on  compte,  en  effet,  bien 
peu  de  « tempéraments  » découverts 
depuis  la  fin  de  la  guerre. 


grés  »,  dont  l’apport  personnel  était 
important  et  dont  la  présence  agissait 
comme  un  ferment  d’émulation  et 
d'originalité. 

A l’extérieur,  la  reconquête  des  mar- 
chés est  un  problème  difficile.  Il  y 
faudrait  un  effort  prolongé  et  patient 
et  une  organisation.  Cet  effort  devrait 
comporter  un  travail  de  propagande 
vedettes,  réalisateurs,  art  et  esprit 
français.  Il  exige  également,  pour  cha- 
que pays,  un  choix  judicieux  des 
films. 

L’exemple  de  ce  qui  a été  entre- 
pris et  réussi  en  Allemagne  occupée 
pour  la  reconquête  d’un  grand  marché, 
d'où  nous  avions  été  écartés  entre 
1933  et  1945,  dit  assez  clairement  ce 
que  peut  un  effort  ordonné,  métho- 
d’que,  persévérant. 

La  Grande-Breagne,  les  Etats-Unis 
sont  pratiquement  « interdits  ».  En  fait, 
sur  les  lisières  de  ces  grands  et  ri- 
ches pays  cinématographiques,  nous 
ramassons  tout  juste  quelques  miet- 
tes, avec  certaines  Exclusivités  de  Ver- 
sions originales.  La  formule  du  dou- 
blage semble  découragée.  Il  est  en- 
core une  voie  d’accès  : elle  consiste- 
rait à réaliser  des  films  franco-anglo- 
américains,  qui  seraient  « mixtes  » 
par  le  choix  des  sujets,  les  vedettes 
et  même  éventuellement  le  finance- 


Charles  Vanel  et  Armand  Bernard  entourés  de  Jane  Marken,  Philippe  Richard, 
Pierre  Larquey  (de  dos)  et  Robert  Pizani  dans  cette  scène  du  film 


LA  FEMME  QUE 

Enfin,  à l'absence  de  Jean  Renoir, 
de  Julien  Duvivier,  s'ajoute  celle  de 
quelques-uns  de  ces  cinéastes  alle- 
mands, autrichiens  ou  russes  « émi- 


J’AI ASSASSINEE. 

(Cliché  Codo-Cinéma-Les  Films  Cristal.) 

ment.  Hans  le  Marin  (François  Vil- 
liers-Safia-Les  Gémeaux)  constitue  à 
cet  égard  une  initiative  importante. 
Précisément,  l’accumulation  en 


72 


René  Lefèvre  et  Jean  Chevrier  ont  campé  dans  L’ESCADRON  BLANC 
des  officiers  méharistes  qui  ont  belle  allure. 

(Cliché  Ciné-Sélection.) 


faitement  étudié  avait  fixé  alors  à 
800.000  dollars  sur  5 ans  les  achats 
à passer  à l'extérieur.  Les  dollars  pré- 
vus ont  reçu  d'autres  emplois,  sans 
doute  plus  pressants.  A peine  20.000 
dollars  ont  été  dépensés  pour  l’achat 
d'un  circuit  Western  Electric,  pour 
servir,  à la  fois,  de  modèle  et  de  ré- 
férence. Comme  modèle,  on  avait 
pensé  à faire  construire  en  France 
les  systèmes  Western,  ce  qui  s’est  ré- 
vélé irréalisable.  Comme  référence, 
en  vue  d'essais  comparatifs  avec  les 
matériels  français,  ces  essais  ont  porté 
leurs  fruits,  et  les  constructeurs  fran- 
çais produisent,  à l’heure  actuelle,  en 
série,  des  appareils  d'enregistrement 
valables. 

L'intervention  du  Plan  Marshall  mo- 
difie les  conceptions  antérieures,  et 
les  prévisions  du  P an  Monnet,  sem 
ble-t-il,  vont  être  absorbées  dans  les 
commandes  passées  au  titre  du  pro- 
gramme d'aide  à l’Europe.  D’ores  et 
déjà,  les  dossiers  de  demandes  de 
licences  sont  établis  pour  un  mon- 
tant de  500.000  dollars,  concernant  des 
matériels  d’équipement  de  son,  de 
mixage,  de  projection.  On  envisage 


cesse  d’être  si  souvent  une  de  ces 
opérations  hasardeuses  et  artificielles, 
qui  se  solde,  en  fin  de  comptes,  par 
la  perte  d'un  quart  ou  d'un  tiers  des 
sommes  réunies... 

Les  excès  de  fiscalité  qui,  déjà  avant 
guerre,  avaient  entièrement  paralysé, 
partout,  les  renouvellements  d’outilla- 
ges, par  le  jeu  normal  des  réemplois 
utiles  des  « réserves  »,  continuent  à 
peser  sur  l’ensemble  de  l’industrie 
française;  et  il  était  devenu  nécessaire 
de  considérer  la  modernisation  de 
l’outillage  comme  une  « affaire  d’E- 
tat »,  échappant  aux  possibilités  des 
particuliers  : le  Plan  Monnet  n’avait 
pas  d’autre  origine. 

RENOUVELLEMENT 
DE  L’OUTILLAGE  DU  CINEMA 

La  nécessité  de  moderniser  I équi- 
pement  cinématographique  français 
français  s'était  posé  avec  urgence  dès 
la  fin  de  la  guerre;  et  le  Cinéma  avait 
été  admis  au  bénéfice  du  Plan  Mon- 
net. Un  programme  très  précis  et  par- 


que l’exécution  commencerait  vers 
juin  prochain...  La  Couleur  n'est  pas 
oubliée  dans  ces  prévisions. 

Au  cours  des  années  récentes,  quel- 
ques sociétés  ont  pu  procéder  direc- 
tement à des  achats  de  matériel  d’im- 
portation, mais  seulement  sur  une 
échellé  très  réduite.  De  petites  som- 
mes en  dollars  pouvaient  être  obte- 
nues, de-ci,  de-là  : 10.000,  20.000  dol- 
lars, à titre  de  crédits  pour  pièces  dé- 
tachées, correspondant  à peine  aux  né- 
cessités de  l’entretien,  studios,  labo- 
ratoires, cabines,  et  il  fallait  attendre 
six  mois  avant  de  soumettre  une  nou- 
velle demande!  Pathé,  par  exemple, 
a acheté  une  Transparence  aux  Etats- 
Unis  pour  rééquiper  ses  studios  de 
Joinville,  payée  d’ailleurs  sur  ses  pro- 
pres dollars  disponibles  en  compte 
Efac,  qui  laisse  aux  Exportateurs 
10  % de  leurs  ventes  à l’étranger. 

D’ailleurs,  cette  politique  farouche 
d’économie  de  devises  est  universelle. 
Nos  propres  constructeurs  sont  aux 
prises  avec  des  difficultés  identiques 
lorsqu’ils  veulent  répondre  aux  de- 
mandes d’achats  venus  de  l’étranger. 
La  Grande-Bretagne,  l’Italie,  la  Suisse, 
l’Espagne,  sont  très  avares  de  leurs 
devises...,  et  nos  fabricants,  qui  ne 
sont  plus  guère  gênés  par  le  manque 
de  matières  premières,  le  sont  désor- 
mais par  les  mesures  restrictives  op- 
posées par  les  pays  étrangers. 

Lentement,  difficilement,  le  cinéma 
français  reprend  l'usage  de  son  outil 
technique  : le  succès  remporté  à l’Ex- 
position technique  de  Venise  par  le 
Cameflex  Eclair,  par  l’Enregistreur 
sonore  Charollais-Picot;  des  comman- 
des considérables  reçues  par  certains 
de  nos  constructeurs  de  divers  pays, 
Etats-Unis  compris,  sont  des  éléments 
d'optimisme. 

Un  travail  considérable  a été  réalisé 
également  dans  nos  Laboratoires  : 
disons  seulement  que  C.T.M.  a refait 
une  partie  de  son  installation;  que 
C.T.C.  a modernisé,  que  L.T.C.  a 
agrandi...  Ainsi,  parmi  les  tourbillons 
et  les  courants  hostiles,  le  navire 
maintient  sa  navigation  difficile. 

Pierre  Michaut. 


René  Dary  et  Suzanne  Flon  sont  les  joyeux  animateurs 
de  SUZANNE  ET  SES  BRIGANDS. 

(Cliché  Dispa-Fog.) 


.Clia'ude  Dauphin  et  Danielle  Darrieux  dans  JEAN  DE  LA  LUNE. 

(Cliché  Films  R.  Richebé.) 


France  des  recettes  des  films  amé- 
ricans  bloquées  va  peut-être  entraî- 
ner une  part  de  l'activité  du  cinéma 
français  vers  une  formule  de  coopé- 
ration. 

Les  formules  de  « participation  » de 
la  production  américaine  sur  les  stu- 
dios d’Italie  sont  utiles  à étudier  et  à 
méditer. 

„a  situation  de  la  production  aux 
Etats-Unis  préoccupe  vivement  les 
chefs  de  l’industrie  américaine;  un 
abaissement  sensible  des  prix  de  re- 
vient ne  peut  être  réalisé  là-bas.  Mais, 
en  travaillant  en  Europe,  ils  peuvent 
obtenir  des  prix  réellement  avanta- 
geux et  rompre  avec  la  ruineuse  pra- 
tique des  salaires  excessifs. 


LE  PROBLEME 
DU  FINANCEMENT 
DE  LA  PRODUCTION 

Comme  toutes  les  industries  fran- 
çaises, le  Cinéma  est  actuellement  à 
la  recherche  de  son  capital,  grave- 
ment atteint  pas  les  successives  déva- 
luations et  par  les  excès  de  la  fis- 
calité. Mais  alors  que  les  industries 
en  général  peuvent  établir  des  rééva- 
luations de  bilans  et  procéder  à des 
opérations  d’augmentation  de  capital 
garanties  par  des  actifs  véritables  ; 
usines,  machines,  stocks,  le  cinéma, 
lui,  ne  dispose  pas  de  ces  avantages. 
Etablir  un  bilan  consiste  à présent  à 
additionner  des  francs  de  valeurs  très 
différentes  et  peu  comparables. 

Dans  un  pays  cû  l’Etat  ne  parvient 
pas  à juguler  l’inflation,  il  est  difficile 
aux  entreprises  privées  d’avoir  des 
finances  saines. 

Les  dévaluations  et  l’inflation  en- 
semble ont  soutenu,  tant  bien  que 
mal,  la  production  en  1946  et  1947, 
grâce  aux  rentrées  de  l’étranger.  Le 
milliard  du  Crédit  National  date  du 
temps  où  le  devis  d'un  film  atteignait 
20  millions  : c’est  à présent  40  mil- 
lions qu’il  faut  compter,  et  souvent 
50  et  60.  Et  le  Crédit  National  ne  ré- 
cupère que  lentement  ses  avances.  Le 
problème  de  la  reconstitution  du  ca- 
pital du  cinéma  se  pose.  On  voudrait 
aussi  que  le  financement  des  films 


Ût 


L’OCCASION  DES  30  ANS  DE  "LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


vous  annoncer 


^ Johnny  Belinda 


LES 


ÉVÉNEMENTS  DE  L’ANNÉE  1949 


I 


l’occasion  d 


versaire 


// 


Française",  R K 


heureux 


félicitations 


meilleurs. 


trentième  anni- 
Cinémato  graphie 
Radio  Films  est 
adresser  ses  vi- 
et  ses  vœux  les 


CINEMATOGRAPHIE 

FRANÇAISE 

pour  son 

30?  ANNIVERSAIRE 


...et  pour  bien  commencer  l'Année 
vous  annonce  3 films  GAIS 

v////////////////////////////////////////////////////////////////////m 


LA  MARIEE  EST  FOLIE 

Van  Johnson.  JuneAllySOn 
Butch  Jenkins 

V////////////////////////M 

ABBOTT  et  COSTELLO 

à Hollywood 


'//////////////////////////J v/////////////////////////////////////m^ 

Red  Skelton 
L'AS  DU  CINEMA 


77 


CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAIS! 

AUGMENTATION  DES 
RECETTES  ET  BAISSE 
DES  ENTRÉES  TEL  EST 

LE  BILAN  DE  1948 

♦- 

Un  assouplissement  des  règlements  oSSiciels,  qui  limitent  la  liberté  de  manœuvre 
des  directeurs,  devient  indispensable  pour  améliorer  le  rendement  des  salles 

par  Jacques  Lamasse 


Les  recettes  de  1948  dans  les  ciné- 
mas de  Paris  s’élèvent,  selon  les  statis- 
tiques fournies  par  les  Contributions 
Indirectes,  à 5.742.449.000  francs.  C’est 
le  chiffre  le  plus  élevé  qui  ait  jamais 
été  enregistré.  En  effet,  nous  avons  eu 
pour  1946  : 2.855.636.000  francs  et, 
pour  1947,  4.021.506.000  francs.  La 
différence  entre  1947  et  1948  représente 
donc  un  accroissement  de  1,7  milliard 
de  francs.  Ce  qui  est,  de  prime  abord, 
satisfaisant. 

Les  raisons  de  cette  progression  des 
recettes  doivent  être  recherchées  : 

1 ) Dans  l’augmentation  générale  des 
prix  de  places  qui  ont  monté  d’environ 
40  % en  fin  d’année  1947; 

2)  Dans  une  certaine  diminution  des 
taxes,  diminution  ça  et  là  compensée 
d’ailleurs  par  un  passage  des  salles  au 
tarif  4 de  l’impôt  sur  les  spectacles; 

3)  Dans  un  reclassement  général  des 
salles  qui  donna  l’occasion  à certains 
directeurs  de  se  mettre  dans  la  catégo- 
rie supérieure; 

4)  Dans  l’application  de  la  loi  d’aide 
temporaire  qui  a incité  les  directeurs  à 
profiter  de  l’augmentation  des  prix  de 
places  de  5 et  10  francs,  pour  adopter 
les  tarifs  maxima  permis  dans  leur 
catégorie.  Ce  mouvement  se  reconnaît 
à partir  d’octobre  par  un  net  crochet 
en  hauteur  de  la  courbe  des  recettes. 

Une  étude  détaillée  de  la  courbe  nous 
révèle  que  seul  le  mois  d’avril  fut  infé- 
rieur à celui  de  l’année  dernière  344.721 
contre  383.946.  Par  contre,  tous  les 
autres  mois  sont  supérieurs,  le  record 
comme  chaque  année  appartenant  au 
mois  de  décembre  avec  618.875  contre 
515.204  pour  1947.  D’une  façon  géné- 
rale, chaque  mois  de  1948  voit  un  ac- 
croissement des  recettes  d’au  moins 
I OO  millions  sur  1947  et  quelquefois 
200  millions  (février,  mars) . 

La  courbe  de  1948  marque  deux  mi- 
nima  : avril  et  août.  Le  premier  ou’on 
ne  rencontre  que  cette  année  semble  dû 
aux  mesures  financières  de  M.  Mayer 
(prélèvement  et  échange  des  billets), 


le  second  est  un  phénomène  saisonnier 
dû  aux  départs  en  vacances.  Cette  baisse 
doit  pourtant  être  compensée  sur  le 
plan  national  par  un  accroissement  des 


heurtée  qu’en  1947.  Mis  à part  le  mi- 
nimum d’avril  et  les  deux  maxima  de  no- 
vembre et  décembre  dus  à une  augmen- 
tation des  prix  des  places,  on  doit  enre- 


Recettes  mensuelles  des  cinémas 
en  1946,  1947  et  1948 


à Paris 


Nous  avons  pris  pour  la  mesure  du  100  de  l'indice  des  prix  une  hauteur  égale  aux  45  millions  de  recette 
mensuelle  moyenne  des  cinémas  de  Paris  en  1938. 


recettes  des  salles  des  stations  bal- 
néaires. 

Les  maxima,  par  contre,  sont  comme 
d’habitude  en  novembre  et  décembre. 

Autre  remarque  qui  s’impose  : l’allure 
générale  de  la  courbe  1948  est  moins 


g.istrer  une  tendance  à la  stabilisation 
des  recettes. 

Cette  tendance  à la  stabilisation  doit 
être  dénoncée  comme  une  menace  grave 
pour  l’industrie  car  elle  se  manifeste 
en  période  inflationniste  au  moment  où 


Entrées  dans  55  salles  de  Paris 


CATEGORIES  DE  SALLES 

1947 

1948 

DIFFE- 

RENCES 

% 

Exclusivités  (12  salles)... 

2.144.798 

1.713.437 

431.361 

20  % 

| Quartier  (43  salles) 

4.402.696 

4.226.432 

1 76.264 

4 % 

TOTAL  1"  trim.  (55  salles) 

6.547.494 

5.939.869 

607.625 

9 % 

Exclusivités  (12  salles)... 

2.131.424 

1.832.564 

298.860 

14  % 

Quartier  (43  salles) 

4.552.1  1 1 

3.963.063 

589.048 

13  % 

TOTAL  2e  trim.  (55  salles) 

6.683.535 

5.795.627 

887.908 

1 3 % 

Exclusivités  (12  salles)... 

1.854.881 

1.813.715 

41.166 

2 % 

Quartier  (43  salles) 

3.681.558 

3.291.617 

389.941 

10  % 

TOTAL  3 trim.  (55  salles) 

5.536.439 

5.105.332 

— 431.107 

7,8  % 

Exclusivités  ( 1 2 salles)  . . . 

2.272.260 

2.032.571 

239.689 

U % 

Quartier  (43  salles) 

4.819.713 

3.013.506 

1.806.207 

45  % 

TOTAL  4 trim.  (55  salles) 

7.091.973 

5.046.07  7 

— 2.045.896 

29  % 

Total  des  Exclusivités 

8.403.363 

7.392.287 

1.01  1.076 

12  % 

Total  des  Quartiers 

17.456.078 

14.494.618 

2.961.460 

17  % 

Total  général  de  l’année... 

25.859.441 

21.886.905 

3.972.536 

1 5*8  c/o 

l’indice  des  prix  de  gros  passe  en  un 
an  de  1.348  à 2.145  (base  100  en  1938) 
et  celui  des  prix  de  détail  de  1.414  à 
1.928  (basse  100  en  1938). 

Cette  tendance  à la  stabilisation  serait 
donc,  en  fait,  une  régression  et  révéle- 
rait une  baisse  des  entrées. 

C’est  pourquoi  nous  avons  opéré  un 
sondage  dans  toute  la  France  sur  des 
salles  nombreuses  et  présentant  les 
situations  les  plus  diverses.  Certaines 
appartiennent  à des  circuits,  d’autres  à 
des  indépendants.  Nous  prions  les  per- 
sonnes qui  nous  ont  comnmuniqué  ces 
résultats  de  trouver  ici  l’expression  de 
notre  gratitude. 

Les  résultats  que  nous  avons  obtenus 
sont  consignés  dans  le  tableau  ci-contre. 

Nous  voyons  que  pour  les  55  salles 
considérées  le  chiffre  des  spectateurs 
est  en  baisse  de  15,8  % à Paris  par  rap- 
port à 1947. 

Les  exclusivités  sont  moins  touchées 
12  %,  les  salles  de  quartier,  par  contre, 
subissent  plus  lourdement  la  raréfac- 
tion des  spectateurs  : 17  %. 

Les  variations  sont  très  sensibles  de 
trimestre  à trimestre  ainsi  qu’il  ressort 
du  tableau  ci-contre. 

Analysons  ces  résultats. 

BAISSE  DE  12 °/0  DES  ENTRÉES 
DANS  LES  EXCLUSIVITÉS 

Le  pourcentage  de  baisse  le  plus  fai- 
ble par  rapport  à 1947  se  situe  au  troi- 
sième trimestre.  Les  raisons  en  sont 
tout  d’abord  un  été  moins  chaud  mais 
surtout  la  présence  à Paris  de  nombreux 
étrangers  : touristes  et  diplomates  ac- 
crédités à l’O.N.U.  Le  pourcentage  le 
plus  élevé  correspond  au  premier  tri- 
mestre. C’est  là  un  phénomène  habituel. 

Par  ailleurs,  si  nous  abandonnons  les 
pourcentages  pour  regarder  les  chiffres, 
nous  nous  apercevons  que  les  entrées 
trimestrielles  dans  les  salles  d’exclusi- 
vités. oue  nous  avons  étudiées,  oscillent 
pour  les  trois  premiers  trimestres  entre 
1.7  et  1.8  mi’Iîon.  En  1947,  elles  oscil- 
laient autour  de  2 millions. 

L’amolitudc  des  oscillations  est  faible 
surtout  en  1948,  comme  le  démontre  la 
courbe  ci-contre. 

Nous  trouvons  là  une  confirmation, 
pour  la  catégorie  des  exclusivités,  de 
l’hvrmthèse  que  nous  avions  formulée  en 
étudiant  la  courbe  des  recettes.  Une 
certaine  stabilisation  est  en  train  de  se 
produire,  f es  spectateurs  des  salles 
d’evelus!'*’ités  sont  moins  nombreux  mais 
restent  fidèles  à cette  formule  d’ex- 
ploitation : Le  grand  film  attire. 

BAISSE  DE  I 7 °/Q  DES  ENTRÉES 
DANS  LES 

SALLES  DE  QUARTIER 

Tout  autres  seront  les  enseignements 
à tirer  de  l’étude  des  variations  des  en- 
trées dans  les  salles  de  quartier  de 
Paris.  La  baisse  de  la  fréquentation  s’ac- 
centue régulièrement  de  trimestre  en 
trimestre  jusqu’à  atteindre  pour  les  der- 
niers mois  de  1948,  45  % de  baisse  par 
rapport  à 1 947,  le  chiffre  des  entrées 
baissant  de  4,2  millions  au  premier  tri- 
mestre 1948  pour  atteindre  3 millions  à 
la  fin  de  l’année,  malgré  l’augmentation 
habituelle  des  périodes  de  fêtes  (voir 
courbe  ci-contre). 


Cette  chute  du  standing  des  salles  de 
quartiers  paraît  due  à deux  causes  bien 
différentes. 

1 ) L’augmentation  du  coût  de  la  vie. 
— Le  graphique  de  la  page  77  est  suf- 
fisamment éloquent  pour  se  passer  de 
commentaires.  Le  pouvoir  d’achat  est 
réduit  dans  de  plus  grandes  proportions 


Courbe  des  entrées 
dans  les  55  salles  de  Paris 


En  grise,  les  entrées  de  1948. 

En  pointillé,  les  entrées  de  1947. 


dans  les  couches  modestes  de  la  popu- 
lation qui  forment  la  grande  masse  du 
public  des  salles  de  quartiers  et  de 
banlieue. 

Cette  diminution  du  pouvoir  d’achat 
de  la  clientèle  ne  touche  pas  seu- 
lement le  Cinéma  mais  le  commerce  tout 
entier.  1948  ayant  vu  presque  doubler 
le  nombre  de  faillites  (2.012  en  1948 


Recettes  mensuelles 
des  cinémas  à Paris 

(En  milliers  de  francs) 


1946 

1947 

1948 

Janv. 

178.155 

270.000 

437.992 

Fév. 

197.622 

230.000 

492.897 

Mars 

219.640 

282.448 

474.629 

4vriJ 

21  1.488 

383.946 

344.72! 

Mai 

219.721 

348.872 

469.929 

Juin 

221.032 

329.925 

495.094 

Juillet 

181.835 

310.197 

443.524 

Août 

201.772 

223.871 

384.761 

Sept. 

238.581 

316.243 

477.627 

Oct. 

321.762 

373.312 

519.463U' 

Nov. 

331.145 

437.488 

581.940 

Déc. 

332.883 

515.204 

619.872 

2.855.636 

4.021.506  5.742.449 

(1)  Il  ne  nous  a pas  été  possible  de  savoir  si 
ces  chiffres  contiennent  le  produit  de  la  sur- 
taxe spéciale  d’Aide  temporaire. 


contre  1.286  en  1947)  et  de  liquidations 
judiciaires  (552  contre  292). 

Il  eut  fallu  un  miracle  pour  que  le 
Cinéma  échappe  à la  règle  commune. 

2)  Ecrasement  de  l’éventail  des  prix 
de  places.  — Mais  la  conjoncture  éco- 
nomique ne  saurait  seule  expliquer  la 
baisse  continue  des  entrées  dans  les 
salles  de  quartier.  Elle  devrait  même 
normalement  provoquer  sinon  une  aug- 
mentation, du  moins  un  maintien  du  chif- 
fre des  entrées  dans  ces  salles  aux  prix 
d’entrées  modiques  et  attirer  une  partie 
de  la  clientèle  des  exclusivités. 

Or,  avec  une  baisse  du  pouvoir  d’achat 


79 


Entrées  dans  40  salles  de  Province 


1947 

1948 

DIFFE- 

RENCES 

% 

1er  trimestre 

5.217.31  ! 

4.465.584 

751.727 

14  % 

2'  trimestre 

4.879.545 

4.366.151 

513.394 

10  % 

3’  trimestre 

4.167.166 

3.767.689 

399.477 

9 % 

4”  trimestre 

4.853.362 

4.323.162 

530.200 

u % ; 

Total 

19.1  1 7.384 

16.922.586 

— 2.194.798 

1 1 % : 

des  salariés  de  13  £;<  par  rapport  à 1947 
(d’après  « La  Tribune  Economique  et 
Financière  » ) , on  assiste  à une  baisse 
des  entrées  de  17  % pour  toute  l’année. 

La  raison  doit  en  être  recherchée 
dans  l’écrasement  de  l’éventail  des  prix 
entre  les  différentes  catégories  de  sal- 
les, ce  qui  rend  impossible  la  mobili- 


Variations  des  prix 


de 

détail  à 

Paris 

(Base  100  en 

1938) 

1946 

1947 

1948 

Janvier 

481 

856 

1.414 

Février  . . 

482 

858 

1.519 

Mars  

490 

838 

1.499 

Avril  

491 

837 

1.499 

Mai  

547 

886 

1.51  1 

Juin  

577 

935 

1.529 

Juillet  

576 

965 

1.528 

Août 

730 

1.068 

1.670 

Septembre 

785 

1.157 

1.783 

Octobre  • . . 

858 

1.268 

1.844 

Novembre 

856 

1.336 

1.870 

Décembre 

865 

1.354 

1.928 

sation  rationnelle  des  possibilités  des 
films  et  du  public. 

A la  fin  de  1938  existaient  à Paris 
320  salles  dont  une  vingtaine  de  salles 
d’exclusivités  pour  un  marché  d’environ 
430  films.  Aujourd’hui,  nous  comptons 
pour  352  salles,  63  salles  d’exclusivités, 
pour  un  marché  de  350  films.  Nous  cons- 
tatons une  pléthore  des  salles  d’exclu- 
sivités dont  le  nombre  a été  multiplié 
par  3 alors  que  le  total  des  films,  donc 
des  possibilités  de  choix,  est  en  dimi- 
nution. 

La  première  conséquence  de  cette  ex- 
tension de  l’exclusivité  est  l’impossibi- 
lité pour  chaque  directeur  d’exclusivité 
de  programmer  toujours  ou  même  sou- 
vent des  films  exceptionnels,  d’où  la  né- 
cessité de  faire  des  prix  de  places  rela- 
tivement modiques. 

II  en  résulte  une  « dévaluation  » de 
l’exclusivité  qui  pèse  lourdement  sur 
l’exploitation  des  salles  de  quartier. 

En  effet,  avant-guerre,  les  prix  de  pla- 
ces moyens  des  exclusivités  — moins 
nombreuses  — étaient  d’au  moins  trois 
fo<s  les  prix  moyens  d’entrée  dans  les 
salles  de  quartier  (avant-premières  et 
autres),  chaque  catégorie  avait  son  pu- 
blic. Aujourd'hui  les  prix  autorisés  dans 
les  salles  d’exclusivités  sont  à peine 
doubles  de  ceux  des  salles  de  quartier. 
Quelquefois  même,  les  prix  les  plus 
chers  des  avant-premières  rejoignent  les 
moins  chers  dps  exclusivités.  La  grande 
majorité  du  public,  nui  faisait  la  masse 
des  spectateurs  habitués  aux  salles  de 
quartier  n’a  donc  plus  grand  intérêt  à 


attendre  les  deux  ou  trois  mois  qui 
séparent  aujourd’hui  la  plupart  des  sor- 
ties générales  des  exclusivités,  pour  voir 
le  film  attractif.  Elle  va  tout  de  suite  dans 
la  salle  d’exclusivité  d’autant  plus  faci- 
lement que  l’indice  des  prix  d’entrées  est 
à 7 alors  que  celui  des  salaires  est  à 12 
et  celui  des  prix  à 19.  La  différence 
compte  peu  contre  la  convoitise  éveillée 
par  une  savante  publicité  et  le  plaisir 
d’avoir  vu  le  « film-dont-on-parle  ». 

Ainsi  le  public  bourgeois  des  salles 
de  quartier  est  « pompé  » par  les  salles 
du  centre  passant  de  grands  films,  tan- 
dis que  le  public  populaire  voit  ses 
moyens  de  plus  en  plus  limités. 

Ceci  se  reflète  bien  dans  les  courbes 
des  entrées  dans  les  salles  d’exclusi- 
vités et  de  quartier  de  Paris. 

II  en  résulte  que,  pour  Paris,  cet  écra- 
sement de  l’éventail  des  prix  — joint 
d’ailleurs  aux  données  générales  de  la 
vie  économique  — provoque  une  baisse 
importante  des  entrées  dont  la  majeure 
partie  est  supportée  en  fait  par  les  salles 
de  quartier  plus  nombreuses  : 282  contre 
70.  Notre  croquis  (p.  78)  en  donne 
une  idée  assez  exacte  puisque  notre  son- 
dage a été  fait  sur  les  meilleures  salles 
d’exclusivités  et  les  meilleures  salles  de 
quartier  en  respectant  à peu  près  les 
proportions  relatives  des  catégories  pour 
Paris. 


Entrées  dans  55  salles 
de  Paris 


En  grisé,  les  entrées  de  1948. 

En  pointillé,  les  entrées  de  1947, 


IL  FAUT  DES 
SUPER-EXCLUSIVITÉS 

Cette  situation  peu  brillante  réclame 
une  réforme  de  l’exploitation  parisienne 
en  rapport  avec  un  retour  général  de 
l’économie  française  à un  régime  de  paix. 
Car  si  pour  le  moment  les  recettes  sont 
en  progression  grâce  à une  augmenta- 


Entrées  dans  40  salles 
de  Province 


En  grisé,  les  entrées  de  1948. 

En  pointillé,  les  entrées  de  1947. 


tion  périodique  du  prix  des  places,  il 
viendra  bien  un  moment  où  la  valeur  de 
la  monnaie  ne  variant  plus,  les  prix  d’en- 
trées dans  les  cinémas  resteront  fixes. 
Les  recettes  alors  refléteront  étroite- 
ment la  baisse  des  entrées. 

C’est  pourquoi  devant  cette  éventua- 
lité qui,  à l’heure  actuelle,  n’apparaît  plus 
irréalisable,  il  faut  chercher  à augmen- 
ter les  entrées  par  une  meilleure  clas- 
sification des  salles  et  une  plus  grande 
souplesse  des  prix. 

Plusieurs  directeurs  que  nous  avons 
interrogés  nous  disaient  après  les  fêtes 
de  fin  d’année  : « Cela  revient  comme 
avant-guerre  ». 

Cette  constatation  doit  guider  nos 
projets  de  réforme  en  tenant  compte 
pourtant  de  deux  faits  nouveaux  incon- 
nus en  1938  : l’écrasement  de  la  hié- 
rarchie des  salaires,  les  possibilités 
limitées  du  public  pour  les  dépenses 
superflues.  Nous  n’oublierons  pas  égale- 
ment de  tenir  compte  des  nouvelles  mé- 
thodes qui  prévalent  actuellement  pour 
le  lancement  et  la  distribution  des  films, 
de  la  nécessité  pour  les  producteurs  de 
récupérer  rapidement  leurs  capitaux  in- 
vestis et  des  raisons  financières  qui  ont 
incité  de  nombreux  directeurs  à se  faire 
classer  en  exclusivités. 

Un  coup  d’œil  sur  les  résultats  heb- 
domadaires des  exclusivités  à Paris  nous 
apporte  une  certitude  : Il  existe  à Paris 
une  certaine  fraction  du  public  qui  est 
orête  à payer  un  prix  d’entrée  même 
élevé  pour  voir  un  bon  film,  ou  le  film 
discuté. 

Les  chiffres  d’entrées  et  de  recettes 
au  « Madeleine-Astor  » pour  La  Belle 
Meunière,  au  « Biarritz  » pour  Harnlet, 
au  « Gaumont-Rex  » pour  La  Chartreuse 
de  Parme,  tous  films  qui  ont  passé  avec 


80 


Entrées  dans  95  salies  de  France 


1947 

1948 

DIFFERENCE 

% 

Ier  trimestre 

1 1.764.795 

10.405.453 

— 1.359.342 

12  % 

IIr  trimestre 

1 1.563.080 

10.161.778 

1.401.302 

12  % 

III  trimestre  

9.703.605 

8.873.021 

830.584 

9 % 

IVe  trimestre 

1 1.945.335 

9.369.239 

— 2.576.096 

23  % 

TOTAL  de  l’année 

44.976.821 

38.809.491 

167.324 

1 4 % 

des  prix  spécialement  augmentés,  sont, 
à cet  égard,  éloquents. 

U nous  apparaît  donc  possible  d’envi- 
sager la  création  d’une  catégorie  de  su- 
per-exclusivité à des  prix  très  élevés 
de  500  francs  par  exemple,  qui  com- 
prendrait certaines  salles  (4  ou  5 vrai- 
semblablement) fréquentées  habituel- 
lement par  une  clientèle  riche  ou  snob. 

Les  chiffres  d’entrées  dans  ces  salles 
baisseraient,  évidemment,  mais  les  re- 
cettes resteraient  sensiblement  ég.ales 
ou  seraient  même  en  augmentation. 

Cette  formule  préserverait  à la  fois 
les  intérêts  de  chaque  branche  de  la 
corporation.  Producteur,  distributeur  et 
directeur  d’exclusivité  effectueraient  les 
mêmes  encaissements  à la  sortie  du 
film.  Plus  tard,  les  directeurs  de  quar- 
tier qui  passeraient  les  mêmes  films 
verraient  leurs  spectateurs  augmenter, 
tandis  que  producteurs  et  distibuteurs 
amélioreraient  également  leurs  recettes. 

Cette  réforme  nous  paraît  donc  très 
favorable  aux  intérêt  du  Cinéma  parisien. 

BAISSE  DE  11  °/G  EN  MOYENNE 
POUR  LA  PROVINCE 

La  baisse  parait  moins  accentuée  en 
province  tout  au  moins  pour  les  salles 
sur  lesquelles  nous  avons  opéré  notre 
sondage,  c’est-à-dire  sur  les  salles  les 
plus  importantes,  celles  qui  passent  les 
meilleurs  films. 

II  est  possible  que  si  nous  avions  pu 
nous  procurer  les  entrées  de  salles  de 
catégories  E et  F,  la  baisse  se  soit 
révélée  plus  importante  bien  que  les 
modalités  de  l’exploitation  régionale  et 
la  situation  pécuniaire  des  habitants  des 
petites  villes  fortement  influencées  par 
l’économie  rurale,  soient  bien  différentes 
de  celles  que  nous  connaissons  à Paris. 

Quoiqu’il  en  soit,  les  chiffres  que  nous 
avons  pu  nous  procurer  révèlent  d’après 
la  courbe  et  le  tableau  ci-dessus,  un 
parallélisme  étroit  avec  ceux  de  l’année 
précédente. 

La  moyenne  de  la  baisse  est  de  1 1 % 
sur  1947  avec  un  premier  trimestre  1948 
plus  mauvais  que  celui  de  1947  (14  %) 
et  une  saison  d’été  meilleure  (9  %) . Les 
différences  d’entrées  annuelles  pour 
certaines  salles  peuvent  aller  de  2 % à 
53  %,  mais  les  recettes  sont  en  aug- 
mentation sur  l’année  dernière. 

IL  FAUT  ASSOUPLIR  LES  PRIX 
DES  PLACFS  ET  ÉLARGIR  LEUR 
ÉVENTAIL 

Un  tableau  récapitulatif  et  un  gra- 
phique donne  les  résultats  globaux  de 
notre  enquête  dans  95  salles  de  France. 
Les  trois  premiers  trimestres  reflètent 
la  baisse  moyenne  enregistrée  pour 
1948,  le  dernier  trimestre  manifeste  un 
fléchissement  important  que  reflète  par 


ailleurs  les  articles  de  tous  nos  corres- 
pondants de  banlieue  et  de  province. 

Une  part  importante  de  la  population 
française  se  trouve  donc  obligée  de 
s’abstenir  de  fréquenter  les  salles 
obscures  par  suite  de  l’augmentation  du 
coût  de  la  vie.  Nous  voici  loin  des  pré- 
visions du  plan  Monnet  du  Cinéma  ! 

Il  nous  faut  donc  envisager,  comme 
tout  à l’heure,  une  réforme  de  la  poli- 
tique générale  des  prix  de  places  mais 
dans  un  cadre  plus  large. 

Un  net  progrès  a déjà  été  accompli, 
Sors  de  la  dernière  augmentation  du 
prix  des  places  en  fixant  des  limites  à 
l’intérieur  desquelles  les  directeurs  peu- 
vent fixer  leurs  prix  d’entrées.  La 
prospection  rationnelle  de  la  clientèle  a 
été  facilitée.  Pourtant  la  réforme  n’était 
pas  suffisante. 

Il  faut,  c’est  l’avis  de  nombreux  di- 
recteurs, élarg,ir  les  limites  des  prix 
pour  chaque  catégorie  de  salle  et  per- 
mettre l’établissement  de  tarifs  plus 
nombreux,  comme  avant-guerre,  pour 
chaque  salle. 

Les  différentes  couches  sociales  du 
public  auraient  ainsi  plus  de  facilité 
pour  trouver  des  places  à un  prix  corres- 
pondant à leurs  moyens  financiers,  les 
directeurs  auraient  plus  de  latitude  pour 
fixer  leur  prix  en  fonction  de  leur 
clientèle  et  de  leur  effort  de  program- 
mation, les  distributeurs  verraient  ac- 
croître leur  possibilité  d’augmenter  leurs 
recettes  par  une  politique  de  distribution 
plus  nuancée  et  plus  rationnelle. 

Il  se  peut  que  cette  réforme  ne  soit 
pas  suffisante  pour  ramener  au  Cinéma 
les  foules  de  la  saison  1946-1947,  ce- 
pendant elle  peut  remédier  efficacement 
aux  difficultés  actuelles  et  surtout  per- 
mettre d’une  part  de  flatter  le  public 
chic  en  lui  permettant  d’utiliser  ses  pos- 
sibilités financières  en  occupant  les 
places  les  plus  chères,  d’autre  part  de 
permettre  aux  économiquement  faibles 

Variations  des  entrées 
et  des  recettes  dans 
les  5 salles  d*une  ville 
de  province  (1947-1948) 


SAL- 

LES 

BAISSE 

DES 

ENTREES 

AUG- 
MENTA- 
TION 
DES  RE- 
CETTES 

AUG- 

MENTA- 

TION 

DES 

PRIX  DE 
PLACES 

AUG- 

MENTA- 

TION 

DU  PRIX 
DE  LA 
VIE 

A 

— 23  % 

+ 11% 

B 

7% 

+ '37  + 

50  % 

35  </, 

c 

— 1 9 % 

+ 24  % 

envi- 

envi- 

D 

7 % + 44  % 

ron 

ron 

E 

— 33%  + 6,3  % 

• 

de  pratiquer  encore  leur  distraction  fa- 
vorite, tout  en  donnant  aux  directeurs 
l’occasion  d’affirmer  leurs  connaissances 
professionnelles. 

UN  RÉAMÉNAGEMENT  DE 
L’EXPLOITATION  S’IMFOSE 

La  baisse  des  entrées  enregistrée 
au  cours  de  1948  doit  être  considérée 
comme  un  signe  d’alarme.  Si  le  phéno- 
mène n’est  pas  particulier  à la  France, 
puisqu’on  le  constate  aux  U. S. A.,  en 
Grande-Bretagne,  en  Italie,  au  Mexique, 
etc.,  il  n’en  est  pas  moins  vrai  que  des 
réformes  s’imposent. 

La  modernisation  des  salles,  provo- 
voquée  par  la  mise  en  application  de 
la  loi  d’aide,  l’assouplissement  de  la 
législation  des  prix,  la  création  d’une 
classe  de  super-exclusivités  et  surtout 
l’effort  des  producteurs,  doivent  permet- 
tre à l’année  1949  de  connaître  des 
jours  meilleurs  que  ceux  de  1948. 

La  remise  en  ordre  générale  de  l’éco- 
nomie française,  qui  est  en  train  de  se 
produire,  doit  provoquer,  par  voie  de 


Entrées  dans  95  salles 
de  France 


En  grisé,  les  entrées  de  1948. 

En  pointillé,  les  entrées  de  1947. 


conséquence,  une  amélioration  à plus 
ou  moins  brève  échéance  de  la  situa- 
tion du  cinéma  français,  car  la  crise 
actuelle  n’est  pas  due  à une  désaffec- 
tion du  public. 

Encore  faut-il  que  les  dirigeants  de 
la  profession  fassent  un  effort  pour 
s’adapter  à la  conjoncture  nouvelle  qui 
s’élabore. 


LA  FOSSE  AUX  SERPENTS 


OLIVIA  DE  HAVILLAND  - MARK  STEVENS 

Une  production  DARRYL  F.  ZANUCK  - Une  réalisation  d'ANATOLE  LITVAK 

La  plus  audacieuse  réalisation  du  cinéma  à ce 
jour.  Un  voyage  atroce  au  pays  de  la  folie 
et  de  la  peur.  Le  drame  dantesque  d'une  femme 
à la  recherche  de  la  raison  et  de  l'amour.  Une 
création  extraordinaire  de  Olivia  de  Havilland.  Æ^ÊÊËÈ^^ 


CP/NëL-e 


1948 

QUAI  DES  ORFÈVRES 


n 


film  de  H.  G.  CLOUZOT 


1949 

PATTES  BLANCHES 

Un  film  de  JEAN  GREMILLON 


* 


MEILLEURS  VŒUX  DE  PROSPÉRITÉ 
A LA 

CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 

A L'OCCASION 
O A ®me 

DE  SON  OU  ANNIVERSAIRE 


* 


MAJESTIC- FILM 

dirigé  par  ROGER  DE  VENLOO 

36,  Avenue  HOCHE 
PARIS  8e 

Tél.  : CARNOT  30-21  et  2 2 
Câble  : JESTIC-FILM 


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:<s 


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27,  Rue  Dumont-d'Urville  - PARIS 
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(ptfl 


REMERCIEMENTS  A LA 

CINEMATOGRAPHIE 

FRANÇAISE 

POUR  SON  PRÉCIEUX 
APPUI  PENDANT  20 
ANNÉES  DE  PUBLICITE 
C I NÉ  MATO  GR  APH I QUE 
ET 

VŒUX  SINCÈRES  DE 
PROSPÉRITÉ  A 
L’CCCASIC  N DE 
SON  TRENTEN  AIRE 


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Conseil  en  Publicité 
15,  RUE  DE  DOUAI,  PARIS-9» 
Tél.  : TRInité  55-82 et 55-83 


♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦ ♦♦♦♦♦ ♦♦♦ ♦♦ ♦ ♦♦♦♦♦♦ 


c'wè$i$Èh 


RAPHIE 

se 


♦ ♦♦  ♦♦♦♦♦♦  ♦♦♦♦♦♦ 


TEXTE  OFFICIEL 


du 


REGLEMENT  D'ADMINISTRATION 
PUBLIQUE  POUR  L'APPLICATION  DE  LA 

LOI  D'AIDE  TEMPORAIRE 

(Décret  49-13  du  4 Janvier  1949  - J.  O.  du  6 Janvier  p.  283) 


Le  Président  du  Conseil  des  Ministres,  ministre 
des  Finances  et  des  Affaires  Economiques. 

Sur  le  rapport  du  ministre  de  l’Industrie  et  du 
Commerce  et  du  secrétaire  d’Etat  aux  Finances  et 
aux  Affaires  Economiques, 

Vu  la  loi  validée  du  19  mai  1941  relative  au 
régime  des  avances  à l’industrie  cinématographique, 
modifiée  par  la  loi  du  6 juin  1942,  par  l’ordon- 
nance du  27  avril  1946  et  par  les  lois  des  4 août 
1947,  21  mars  1948  et  25  septembre  1948, 

Vu  l’ordonnance  n°  45-1464  du  3 juillet  1945  ayant 
pour  objet  de  subordonner  à un  visa  la  représen- 
tation et  l’exportation  des  films  cinématographiques, 
ensemble  le  décret  du  3 juillet  1945  portant  règle- 
ment d’administration  publique  pour  l’application 
de  ladite  ordonnance,  modifié  par  les  décrets  des 
8 mars  et  19  mars  1948, 

Vu  la  loi  n»  46-2360  du  25  octobre  1946  portant 
création  d’un  Centre  national  de  la  cinématogra- 
phie, complétée  par  l’article  98  de  la  loi  du 
4 août  1947, 

Vu  le  décret  du  28  décembre  1946  portant  règle- 
ment d’administration  publique  relatif  aux  moda- 
lités générales  d’application  de  la  loi  du  25  octo- 
bre 1946  susvisée,  modifié  par  le  décret  du 
27  août  1948, 

Vu  la  loi  n"  48-1474  du  23  septembre  1948  insti- 
tuant une  aide  temporaire  à l’industrie  cinémato- 
graphique et  notamment  l’article  8 de  ladite  loi, 
ainsi  conçu  : « Le  taux  de  la  taxe  dite  de  sortie 
de  films,  le  mode  de  calcul  et  les  modalités  de  ver- 
sement des  sommes  accordées  aux  diverses  caté- 
gories de  producteurs,  d’éditeurs  de  journaux  fil- 
més et  d’exploitants  et,  d’une  manière  générale, 
les  mesures  générales  d’application  de  la  présente 
loi  seront  déterminées  par  un  décret  portant  règle- 
ment d’administration  publique  pris  sur  le  rapport 
du  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce  et  du 
ministre  des  Finances  et  des  Affaires  Economi- 
ques ». 

Vu  l’arrêté  interministériel  du  23  septembre  1948 
ouvrant  dans  les  écritures  du  Centre  National  de 
la  Cinématographie  un  compte  spécial  d’aide  tem- 
poraire à l’industrie  cinématographique. 

Le  Conseil  d’Etat  entendu, 

DECRETE  : 

TITRE  I 

DES  TAXES  EXCEPTIONNELLES 
ARTICLE  1er 

La  taxe  additionnelle  aux  prix  des  places  dans 
les  salles  de  spectacles  cinématographiques  com- 
merciaux, instituée  par  l’article  2 de  la  loi  du 
23  septembre  1948  susvisée,  est  acquittée  par  les 
commerçants  exploitant  iesdites  salles  en  entre- 
prise à poste  fixe.  Sont  considérées  comme  telles 
les  salles  où  régulièrement  sont  données  au  moins 
deux  séances  par  semaine. 

Le  montant  de  la  taxe  s’ajoute  à.  la  valeur  de 
chaque  billet,  déterminée  conformément  aux  arrêtés 
et  règlements  en  vigueur,  et  compte  non  tenu  des 
majorations  éventuelles  pour  la  location  des  places. 

Le  produit  global  de  la  taxe  est  viré  au  compte 
de  l’agent  comptable,  chef  de  la  comptabilité  géné- 
rale du  Centre  National  de  la  Cinématographie, 
qui  en  effectue  l’imputation  à une  ligne  du  compte 


spécial  d’aide  temporaire  à l’industrie  cinémato- 
graphique ouvert  dans  les  écritures  du  Centre  par 
l’arrêté  interministériel  susvisé. 

Les  commerçants  exploitants  doivent  indiquer,  au 
verso  de  la  déclaration  de  recettes  qu’ils  sont  tenus, 
en  vertu  de  l’article  15  (3°)  du  décret  du  28  dé- 
cembre 1946  susvisé,  d’adresser  au  Centre  lors  de 
chaque  changement  de  programme,  le  nombre  de 
places  sur  lesquelles  ont  été  perçues  les  taxes  de 
i francs  et  de  10  francs,  ainsi  que  le  montant 
global  perçu  à leurs  guichets  au  titre  de  la  taxe 
additionnelle. 

ARTICLE  2 

La  taxe  de  sortie  de  films  dont  le  montant  est 
fixé  chaque  année,  conformément  aux  dispositions 
de  l’article  2 de  la  loi  du  23  septembre  1948,  par 
le  décret  prévu  audit  article,  est  calculée  d’après 
la  longueur  totale  du  film,  son  ou  image,  exception 
faite  des  amorces.  Cette  longueur  doit  être  dé- 
clarée par  les  redevables,  sous  réserve  d’un 
contrôle  effectué  par  les  soins  du  Centre  Natio- 
nal de  la  Cinématographie. 

Elle  est  versée  entre  les  mains  du  conservateur 
du  registre  public  de  la  cinématographie,  constitué 
régisseur  de  recettes  à cet  effet. 

Elle  est  exigible  lors  de  la  délivrance  des  dupli- 
cata de  visa  d’exploitation;  toutefois,  en  accord 
avec  le  régisseur  de  recettes  chargé  de  l’encais- 
sement, elle  peut  faire  l’objet  de  versements  éche- 
lonnés dans  les  limites  d’un  délai  maximum  de 
six  mois  à compter  de  la  délivrance  du  visa  et 
sous  les  conditions  qui  seront  fixées  par  arrêté 
concerté  du  ministre  chargé  de  la  Cinématogra- 
phie et  du  ministre  des  Finances  et  des  Affaires 
Economiques. 

Le  produit  global  de  la  taxe  est  viré  au  compte 
de  l’agent-comptable,  chef  de  la  comptabilité 
générale  du  Centre  National  de  la  Cinématogra- 
phie qui  en  effectue  l’imputation  à une  ligne  du 
compte  spécial  d’aide  temporaire  dont  il  assume 
la  gestion. 

Un  cachet  spécial  est  apposé,  dans  les  condi- 
tions fixées  par  un  arrêté  ministériel,  sur  les 
visa  et  duplicata  de  visa  de  censure  délivrés  aux 
films  destinés  à une  exploitation  exclusivement 
non  commerciale,  exonérés  de  la  taxe  en  appli- 
cation de  l’article  2,  alinéa  11,  de  la  loi  du 
23  septembre  1948. 

TITRE  II 

AIDE  A LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 
A)  Dispositions  communes 
- ARTICLE  3 

Les  taux  proportionnels  et  coefficients  qui,  con- 

formément à l’article  4,  alinéas  5 et  6 de  la 
loi  du  23  septembre  1948,  doivent  être  appliqués 
aux  recettes  pour  la  détermination  du  montant 
de  l’aide  temporaire  à la  production  de  films 

français,  sont  fixés  par  arrêté  concerté  du  ministre 
chargé  de  la  Cinématographie  et  du  ministre  des 
-Finances  et  des  Affaires  Economiques,  compte 
tenu  des  ressources  du  fonds  spécial  d’aide  tem- 
poraire à l’industrie  cinématographique  et  de  la 

fraction  de  ces  ressources  qui  peut  être  affectée 
à l’aide  à la  production  en  vertu  de  l’article  3, 
alinéas  3 et  4 de  la  loi  du  23  septembre  1948. 


ARTICLE  4 

Lorsque  ie  montant  de  l’aide  doit  être  calculé 
d’après  les  recettes  d’un  film  réalisé  en  co-pro- 
duction, et  qu’un  seul  des  co-producteurs  dudit 
film  ou  certains  d’entre  eux  demandent  le  béné- 
fice de  l’aide,  celle-ci  n’est  attribuée  qu’au  pro- 
rata de  la  part  des  recettes  revenant  contractuel- 
lement aux  demandeurs. 

ARTICLE  5 

Lorsque  le  montant  de  l’aide  doit  être  calculé 
ci  après  les  recettes  d’un  film,  ayant  donné  lieu,  de 
la  part  du  distributeur,  à une  avance  ou  à la 
garantie  d'un  minimum  en  faveur  du  producteur, 
l’aide  peut  être  accordée  au  distributeur,  à con- 
currence de  la  différence  entre  la  somme  qu’il 
a dû  verser  au  producteur  en  vertu  du  contrat 
et  celle  qu’il  a encaissée  effectivement,  à condi- 
tion que  le  distributeur  fournisse  toutes  justifi- 
cations et  qu’il  s’engage  à réinvestir  le  montant 
de  l’aide  dans  la  production  d’un  film  agréé, 
sous  forme  de  co-production  ou  d’à  valoir  de  dis- 
tribution. 

Il  en  est  de  même  dans  le  cas  où  le  distributeur 
s’est  rendu  acquéreur  des  droits  d’un  film  dont 
la  recette  n’aurait  pas  atteint  le  prix  versé  au 
producteur  dans  le  délai  de  trois  ans. 

Le  représentant  des  distributeurs  de  films  aux 
commissions  visées  aux  articles  10  et  16  ci-dessous 
est  habilité  à attirer  l’attention  de  ces  commis- 
sions sur  l’importance  des  à valoir  et  des  mini- 
mums garantis  non  encore  couverts  par  l’exploi- 
tation des  films  devant  servir  de  base  de  calcul 
pour  l’aide. 

Les  commissions  peuvent  tenir  compte  de  ces 
indications  pour  la  fixation  du  montant  de  l’aide 
à accorder  aux  producteurs  bénéficiaires! 

ARTICLE  6 

Lorsque  plusieurs  producteurs  s’associent  en  vue 
de  la  production  d’un  nouveau  film,  l’aide  n’est 
accordée  que  sous  réserve  que  la  production  soit 
effectivement  réalisée  en  commun. 

ARTICLE  7 

Les  sommes  versées  au  titre  de  l’aide  temporaire 
ne  peuvent  être  affectées  qu’à  la  réalisation  de 
films  correspondant  à la  catégorie  pour  laquelle 
le  bénéficiaire  est  autorisé  à exercer  son  activité 
en  vertu  de  la  réglementation  professionnelle. 

B)  Aide  aux  producteurs  français  de  films 
de  long  métrage 

ARTICLE  8 

Four  pouvoir  bénéficier  de  l’aide  à la  produc- 
tion française  de  films  de  long  métrage,  les  pro- 
ducteurs doivent  justifier  avoir  réalisé  au  moins 
un  film  de  plus  de  1.300  mètres  dans  le  format 
de  35  min.,  dont  les  prises  de  vues  en  studio  ont 
été  tournées  dans  un  département  français  (sauf 
dérogation  exceptionnelle  accordée  par  le  direc- 
teur général  du  Centre  National  de  la  Cinémato- 
graphie sur  avis  de  la  commission  prévue  à l’ar- 
ticle 10  ci-dessous)  dont  la  première  projection 
publique  a eu  lieu  après  le  1»  janvier  1946  et 
avant  la  demande  d’admission  au  bénéfice  de  ïa 
loi,  et  appartenant  à ^l’une  des  deux  catégories 
suivantes  : 

a)  Films  réalisés  par  un  ou  plusieurs  producteurs 

à l'aide  de  capitaux  exclusivement  français; 


b)  Films  réalisés  avec  la  participation  de  capi- 
taux étrangers,  sous  réserve  du  calcul  de  l’aide 
au  prorata  des  seuls  investissements  français. 

ARTICLE  9 

Lés  producteurs  de  nationalité  française,  rem- 
plissant les  conditions  fixées  à l'article  précédent, 
peuvent  soumettre  à l'agrément,  pour  l’application 
de  l’article  4.  alinéa  2 de  la  loi  du  23  septem- 
bre 1948,  les  projets  de  films  français  devant  avoir 
au  moins  la  dimension  indiquée  à l’article  8 du 
présent  décret,  n’ayant  pas  encore  obtenu  le  visa 
d'exploitation  lors  de  la  publication  de  ladite  loi, 
et  dont  les  prises  de  vues  en  studio  doivent  être 
tournées  dans  un  département  français  (sauf  déro- 
gations exceptionnelles  dans  les  conditions  indi- 
quées à l’article  précédent). 

La  demande  d’agrément  est  adressée  au  Centre 
National  de  la  Cinématographie,  soit  directement, 
soit  par  l’intermediaire  du  syndicat  auquel  appar- 
tient le  demandeur,  en  même  temps  que  la  de- 
mande d'autorisation  provisoire  de  tournage  du 
'film.  Elle  mentionne  le  ou  les  films  dont  les  re- 
cettes peuvent  être  retenues  pour  le  calcul  du 
montant  de  l’aide,  ainsi  que  les  recettes  afférentes 
à ces  films,  dans  les  conditions  fixées  à l’article  4, 
alinéa  5,  de  la  loi  du  23  septembre  1948. 

La  déclaration  de  recettes  est  contrôlée  par  les 
soins  du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

ARTICLE  10 

L’agrément  et  l’autorisation  provisoire  de  tour- 
nage du  film  sont  accordés  par  le  Directeur  Général 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie,  sur 
avis  d’une  commission  dont  la  composition  est  fixée 
par  arrêté  du  ministre  chargé  de  la  Cinémato- 
graphie. 

L’agrément  doit  être  refusé  si  le  producteur  n’a 
pas  satisfait  aux  conditions  fixées  par  les  règlements 
en  vigueur  ou  s’il  n’a  pas  acquitté,  conformé- 
ment à l’article  2 ci-dessus,  la  taxe  'de  sortie  de 
films  afférente  à des  films  antérieurs. 

II  peut,  le  cas  échéant,  n’être  accordé  que  sous 
réserve  de  l’application  des  dispositions  de  l’ar- 
ticle 5 ci-dessus. 

ARTICLE  11 

Lorsque  l’agrément  est  accordé,  le  montant  de 

I aide  est  calculé  par  les  soins  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie,  en  appliquant  aux  recettes 
afférentes  aux  films  réalisés  dans  les  conditions 
indiquées  à l’article  8 ci-dessus,  les  taux  propor- 
tionnels et  les  coefficients  fixés  par  l’arrêté  visé 
à l’article  3 pour  les  films  de  long  métrage. 

Les  recettes  déjà  retenues  pour  le  calcul  de 
l’aide  à la  production  d'un  hlm  ne  peuvent  plus 
être  prises  en  compte  pour  le  calcul  de  l’aide  à 
la  production  d’un  film  ultérieur. 

Le  Directeur  Général  du  Centre  établit  le  titre 
de  dépense.  Au  vu  de  cette  pièce,  l’agent-comp- 
■able  chargé  de  la  gestion  du  fonds  spécial  d’aide 
temporaire  effectue  le  virement  à l’ordre  de  .l’in- 
téressé. 

Sans  préjudice  de  l’opposition  au  paiement  qui 
peut  être  faite  entre  les  mains  de  l’agent-comp- 
table.  le  Directeur  Général  du  Centre  peut  sur- 
seoir à l’ordonnancement  de  la  dépense,  en  cas 
de  production  par  lettre  recommandée  dune 
créance  afférente  au  paiement  de  salaires  ou  au 
règlement  de  travaux  de  studios  ou  de  labora- 
toires dus  pour  la  réalisation  des  films  pris  en 
compte  pour  le  calcul  de  l’aide,  jusqu’à  ce  que 
le  producteur  ait  justifié  de  l’apurement  de  ses 
comptes.  Les  titres  de  films  devant  servir  de 
base  au  calcul  de  l’aide  pourront  être  communi- 
qués aux  créanciers  éventuels. 

En  tout  état  de  cause,  l’aide  n’est  exigible  que 
si  le  film  fait  l’objet  d’une  autorisation  définitive 
cle  tournage  et  au  cours  de  la  deuxième  semaine 
de  tournage. 

ARTICLE  12 

Lorsque  le  ou  les  films  dont  les  recettes  doivent 
être  retenues  pour  le  calcul  du  montant  de  laide 
sont  encore  en  exploitation,  le  producteur  peut 
demander  que  l’aide  soit  accordée  en  fonction  no- 
tamment des  recettes  futures  du  ou  desdits  films. 

II  adresse  alors  une  demande  d’acompte  au  Comité 
des  avances  institué  auprès  du  Crédit  National 
par  la  loi  validée  du  19  mai  1941,  après  avoir 
obtenu  l'agrément  pour  son  nouveau  film  dans  les 
conditions  fixées  à l’article  10  ci-dessus. 

Le  Comité  des  avances  fixe  le  montant  de 
1 acompte  pouvant  être  consenti,  d'après  les  recettes 
déjà  connues  et  d’après  l’estimation  des  recettes 
à provenir  de  l’exploitation  du  ou  des  films  pen- 
dant la  fraction  des  trois  premières  années  d’ex- 
ploitation restant  à courir. 

Le  procès-verbal  définitif  indique  le  montant  de 
l’acompte  et,  s’il  y a lieu,  de  l’avance  rembour- 
sable consentie  au  titre  de  la  loi  validée  du 
19  mai  1941. 


ExrxxTXXxmxx  xxxxxxxxxa 


RAPHÏE 

ise 

Copie  de  ce  procès-verbal  est  transmise  au  Di- 
recteur Général  du  Centre  National  de  la  Cinéma- 
tographie qui  établit  l'ordre  de  dépense. 

Le  payement  de  l'acompte  est  effectué  directe- 
ment à l’intéressé  par  les  soins  du  comptable  du 
fonds  spécial  d'aide  temporaire  sous  réserve  de 
l'application  des  alinéas  4 et  5 de  l'article  11  ci- 
dessus.  ou  par  l'intermédiaire  du  Crédit  National 
dans  le  cas  où  le  producteur  bénéficiaire  de  l aide 
se  voit  également  attribuer  une  avance  rembour- 
sable au  titre  de  la  loi  validée  du  19  mai  1941. 
Dans  ce  dernier  cas,  l’acompte  est  versé  et  utilisé 
avant  paiement  de  l'avance  remboursable. 

ARTICLE  13 

Les  sommes  versées  au  titre  de  l’aide  temporaire 
pour  les  films  de  long  métrage  sont  sujettes  à ré- 
pétition, dans  les  conditions  fixées  par  l’article  2 
du  décret  du  30  octobre  1935  tendant  à améliorer 
et  à faciliter  le  fonctionnement  du  service  du  con- 
tentieux et  l’agence  judiciaire  du  Trésor,  si  le  film 
pour  lequel  elles  ont  été  attribuées  n’est  pas  achevé 
dans  le  délai  de  dix-huit  mois  à compter  du  pre- 
mier tour  de  manivelle,  sans  préjudice  de  l’appli- 
cation des  sanctions  prévues  à l’article  7 de  la 
loi  du  23  septembre  1948. 

Ce  délai  ne  peut  être  prorogé  qu'en  cas  de  force 
majeure  dûment  constatée  par  le  Directeur  Géné- 
rai du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

C)  Aide  aux  producteurs  français  de  films 
de  court  métrage 

ARTICLE  14 

Pour  pouvoir  bénéficier  de  l’aide  à la  production 
française  de  films  de  court  métrage,  les  producteurs 
doivent  justifier  avoir  réalisé  au  moins  un  film 
d'une  longueur  égaie  ou  inférieure  à 1.300  mètres 
dans  le  format  de  35  mm.  dont  la  première  pro- 
tection publique  a eu  lieu  après  le  l,  r janvier  1946 
et  avant  la  demande  d admission  au  bénéfice  de 
la  loi.  et  appartenant  à l’une  des  deux  catégories 
suivantes  : 

a ) films  réalisés  par  un  ou  plusieurs  producteurs  à 
l'aide  de  capitaux  exclusivement  français; 
b)  films  réalisés  avec  la  participation  de  capitaux 
étrangers,  sous  réserve  du  calcul  de  l’aide  au 
prorata  des  seuls  investissements  français. 

ARTICLE  15 

Les  producteurs  de  nationalité  française,  remplis- 
sant les  cpnditions  fixées  à l’article  précédent,  peu- 
vent soumettre  à l’agrément,  pour  l’application  de 
l’article  4,  alinéa  3 de  la  loi  du  23  septembre  1948, 
les  projets  de  films  français  devant  avoir  la  dimen- 
sion indiquée  à.  l’article  14  du  présent  décret,  n’ayant 
pas  encore  obtenu  le  visa  d’exploitation  lors  de  la 
publication  de  ladite  Iqi  et  dont  les  travaux  de  stu- 
dios et  de  laboratoires  doivent  être  effectués  par 
des  techniciens  français  dans  des  départements 
français,  sauf  dérogations  exceptionnelles  accordées 
par  le  directeur  général  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie  sur  avis  de  la  commission  prévue 
à l'article  16  ci-après. 

La  demande  d'agrément  est  adressée  au  Cen- 
tre National  de  la  Cinématographie,  soit  direc- 
tement, soit  par  l’intermédiaire  du  syndicat  au- 
quel appartient  le  demandeur,  en  même  temps 
que  la  demande  d'autorisation  de  tournage  du 
film.  Elle  mentionne  le  ou  les  films  dont  les  re- 
cettes peuvent  être  retenues  pour  le  calcul  du 
montant  de  i’aide,  ainsi  que  les  recettes  affé- 
rentes à ces  films,  dans  les  conditions  fixées  à 
l’article  4,  alinéa  6,  de  la  loi  du  23  septembre 
1948. 

La  déclaration  des  recettes  est  contrôlée  par  les 
soins  du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

ARTICLE  16 

L’agrément  et  l'autorisation  de  tournage  du  film 
sont  accordés  par  le  directeur  général  du  Centre 
National  de  la  Cinématographie,  sur  avis  d’une 
commission  dont  la  composition  est  fixée  par  ar- 
rêté du  ministre  chargé  de  la  Cinématographie. 

ARTICLE  17 

Lorsque  l’agrément  est  accordé,  le  montant  de 
l'aide  est  calculé  par  les  soins  du  Centre  Natio- 
nal de  la  Cinématographie,  en  appliquant  aux 
recettes  afférentes  aux  films  réalisés  dans  les 
conditions  indiquées  à l’article  14  ci-dessus,  les 
taux  proportionnels  et  coefficients  fixés  pour  les 
fiims  de  court  métrage,  par  l'arrêté  visé  à l’ar- 
ticle 3.  Si  deux  ou  plusieurs  films  de  court  mé- 
trage ont  été  exploités  dans  un  même  programme, 
l’aide  n’est  attribuée  aux  producteurs  de  chacun 
de  ces  films  que  proportionnellement  à son  mé- 
trage. 

Les  recettes  déjà  retenues  pour  le  calcul  de 
l’aide  à la  production  d’un  film  ne  peuvent  plus 
être  prises  en  compte  pour  le  calcul  de  l’aide  à 
la  production  d’un  film  ultérieur. 


Le  directeur  général  du  Centre  établit  le  titre 
de  dépense.  Au  vu  de  cette  pièce,  l’agent-comp- 
table  chargé  de  la  gestion  du  fonds  spécial  d’aide 
temporaire  effectue  le  virement  à l’ordre  du  pro- 
ducteur bénéficiaire. 

I, 'alinéa  4 de  l'article  11  ci-dessus  est  appli- 
cable aux  films  de  court  métrage.  Sous  réserve 
cle  l’application  de  cette  disposition,  l’aide  est 
versée  dans  les  conditions  suivantes  : 

a)  Deux  tiers  au  début  du  tournage  du  film 
agréé  ; 

b ) Le  solde  à l'achèvement  du  film. 

ARTICLE  18 

L'article  12  du  présent  décret  est  applicable 
aux  films  de  court  métrage. 

ARTICLE  19 

Les  sommes  versées  au  titre  de  l’aide  tempo- 
raire à la  production  de  films  de  court  métrage 
sont  sujettes  à répétition  si  le  film  pour  lequel 
elles  ont  été  attribuées  n’est  pas  achevé  dans  un 
délai  d’un  an  à compter  du  premier  tour  de 
manivelig,  sans  préjudice  de  l’application  des 
sanctions  prévues  à l’article  7 de  la  loi  dit  23  sep- 
tembre 1948. 

Ce  délai  ne  peut  être  prorogé  qu’en  cas  de  force 
majeure  dûment  constatée  par  le  directeur  géné- 
ral du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

TITRE  III 

DIFFUSION  DE  LA  PRODUCTION  FRANÇAISE 
A L’ETRANGER 

ARTICLE  20 

Des  subventions  pourront  être  accordées,  sur 
les  ressources  du  fonds  spécial  d’aide  temporaire, 
a une  ou  plusieurs  organisations  qui  se  consti- 
tueront en  vue  d’assurer  la  diffusion  de  la  pro- 
duction cinématographique  française  à l’étranger. 
L’octroi  de  ces  subventions  sera  subordonné  à 
là  condition  que  la  ou  les  dites  organisations 
seront  soumises  aux  directives  et  au  contrôle 
du  ministre  chargé  de  la  cinématographie,  du 
ministre  chargé  de  l’Information  et  du  ministre 
des  Affaires  étrangères. 

Un  arrêté  concerté  du  ministre  chargé  de  la 
Cinématographie,  du  ministre  des  Finances  et  des 
Affaires  économiques  et  du  ministre  chargé  de 
l'Information  fixe  annuellement  le  montant  de 
la  subvention  allouée  à l’organisation  ou  aux  or- 
ganisations constituées  dans  les  conditions  ci-des- 
sus indiquées.  Cette  subvention  est  prélevée  for- 
faitairement sur  les  ressources  du  fonds  spécial 
d'aide  temporaire. 

Le  contrôle  de  la  gestion  de  cette  subvention 
est  assuré  par  le  contrôleur  d’Etat  placé  auprès 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie. 

En  cas  de  carence  des  intéressés,  le  ministre 
chargée  de  la  Cinématographie  peut  faire  assurer 
cette  diffusion  par  les  services  compétents. 

TITRE  IV 

AIDE  A LA  PRESSE  FILMEE 

ARTICLE  21 

Un  arrêté  concerté  du  ministre  chargé  de  la 
Cinématographie,  du  ministre  des  Finances  et  des 
Affaires  économiques  et  du  ministre  chargé  de 
l’Information,  fixe  annuellement  le  montant  de 
l'aide  allouée  aux  journaux  filmés  français. 

fL’aide  est  prélevée  forfaitairement  sur  les  res- 
sources du  fonds  spécial  d'aide  temporaire. 

Pour  la  première  année,  l’arrêté  est  pris  sur 
l’estimation  des  ressources  du  fonds  spécial  faite 
par  le  Conseil  d’administration  du  fonds  et  le 
montant  définitif  de  la  subvention  est  arrêté  en 
fin  d’exercice. 

Pour  les  années  postérieures,  l’arrêté  est  pris 
compte  tenu  du  montant  des  ressources  du  fonds 
au  cours  de  l’exercice  écoulé  et  le  montant  défi- 
nitif est  arrêté  en  fin  d’exercice. 

ARTICLE  22 

Peuvent  entrer  en  compte  pour  le  calcul  de 
l'aide  et  peuvent  bénéficier  de  celle-ci,  les  jour- 
naux filmés  français  édités  en  France  et  dont 
la  diffusion  est  assurée  au  moyen  d’une  réparti- 
tion officielle  de  pellicule. 

ARTICLE  23 

Les  éditeurs  de  journaux  filmés  doivent  adres- 
ser leur  demande  au  Centre  National  de.  la  Ciné- 
matographie, en  indiquant  les  recettes  dont  ils 
peuvent  justifier  pour  l'application  du  dernier  ali- 
néa de  l’article  4 de  la  loi  du  23  septembre  1948. 

Cette  indication  est  contrôlée  par  les  soins  du 
Centre  National  de  la  Cinématographie. 

L’aide  est  attribuée  aux  bénéficiaires  par  tran- 
ches réparties  chaque  trimestre,  au  prorata  des 
recettes  réalisées  par  les  journaux  filmés. 

L’apurement  est  effectué  en  fin  d'exercice  après 
fixation  du  montant  définitif  de  la  subvention  an- 
nuelle allouée  à la  presse  filmée. 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


XXXXXXX3 


♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦ 


Au  vu  de  l’ordre  de  dépense  établi  par  le  direc- 
teur général  du  Centre  National  de  la  Cinémato- 
graphie, le  comptable  du  fonds  spécial  effectue 
le  virement  à l’ordre  des  intéressés. 

TITRE  V 

AIDE  A L’EXPLOITATION 

ARTICLE  24 

Sauf  dérogations  exceptionnelles  accordées  par 
la  Commission  nationale  d’ Attribution,  les  travaux 
pour  lesquels  l'aide  à l’exploitation  peut  être  at- 
tribuée. concernent  exclusivement  l'activité  ciné- 
matographique de  l’entreprise. 

Ils  sont  définis  comme  suit  : 

1"  Travaux  imposés  par  les  commissions  de  sé- 
curité et  revêtant  une  importance  suffisante  : 
3)  Tous  travaux  importants  de  gros  œuvre,  tels 
que  démolition  et  reconstruction  de  murs,  escaliers, 
ouvertures,  balcons,  planchers,  scènes,  plafonds, 
charpentes,  couverture,  carrelage,  etc. 

b)  Tous  travaux  d'ignifugation  (tissus,  bois,  tapis, 
écrans). 

c)  Tous  travaux  d’insonorisation  (tissus,  revête- 
ments. écrans). 

d)  Tous  travaux  concernant  les  installations  d’eau 
pour  services  d’incendie. 

e)  Travaux  d’installations  électriques  (éclairage, 
force,  secours,  panique)  revêtant  un  caractère  d’im- 
portance pour  l’ensemble. 

Les  travaux  restant  â la  charge  exclusive  de 
l’exploitant  sont  : les  modifications  peu  impor- 
tantes de  l’installation  électrique  (éclairage,  se- 
cours, panique,  force,  etc.),  les  accessoires  (am- 
poules. appliques,  boites  de  signalisation),  le  dé- 
placement des  rangées  de  fauteuils  et  les  travaux 
d'aménagement  de  peu  d’importance. 

2"  Travaux  d’amélioration,  de  réparation,  d’em- 
bellissement, d’aménagement  des  bâtiments,  de 
rem-placement  du  matériel  usagç,  d’achat  de 
nouveau  matériel  (à  condition  qu’il  ne  soit  pas 
destiné  à être  stocké). 

a)  Bâtiments.  — Tous  travaux  de  gros-œuvre 
importants  (murs,  cloisons,  charpentes,  couverture, 
chéneaux,  parquets,  carrelage,  crépissage,  ravale- 
ment plafonds,  aménagement  des  issues,  installa- 
tions de  chauffage,  ventilation,  réfrigération,  etc.). 

Décoration  de  la  salle,  des  entrées,  de  la  façade, 
des  dégagements,  électricité  ou  néon  extérieurs  ou 
intérieurs,  travaux  de  peinture  effectués  à l’occa- 
sion d une  transformation  générale  de  la  salle  ou 
du  renouvellement  de  la  décoration  ; ravalement 
et  peinture  de  la  façade,  etc. 

b)  Matériel,  Salles  et  Dépendances.  — Remplace- 
ment des  sièges  reconnus  usagés  ou  existant  depuis 
Pi  us  de  huit  ans;  fournitures  et  main-d’œuvre  poul- 
ie regarnissage  de  l’ensemhle  des  sièges  d'une  salle; 
toiles  d’insonorisation,  rideaux  de  scènes,  écrans, 
supports  d’écran,  remplacement  des  isolants  du  sol, 
etc. 

c)  Matériel  de  cabine.  — Remplacement  du  ma- 
tériel de  cabine  en  totalité  ou  en  partie  (projec- 
teurs ou  accessoires,  têtes  sonores,  amplificateurs, 
lanternes,  transformateurs,  moteurs,  groupes  trans- 
formateurs pour  courant  continu,  etc.) 

Restent  à la  charge  exclusive  de  l’exploitant,  la 
réparation  et  l’entretien  courant  des  fauteuils, 
la  réparation  et  l’entretien  du  matériel  de  scène, 
la  réparation  et  l’entretien  des  tapis,  des  tentures 
murales  et  d’insonorisation,  le  nettoyage  en  géné- 
ral, les  petits  travaux  de  rafraîchissement  des 
peintures  (portes,  VV.-C.,  dégagements,  halls,  let- 
tres, inscriptions,  etc.),  entretien  des  lignes  élec- 
triques et  appareils  d'éclairage  et  les  compléments 
d'installation  de  peu  d’importance,  le  matériel  de 
bureau,  l’entretien  du  chauffage  central  (à  l’ex- 
ception du  remplacement  d’une  chaudière),  le  ma- 
tériel de  bar.  etc. 

ARTICLE  25 

Les  dossiers  de  demandes  présentés  par  les  ex- 
ploitants ayant  un  droit  au  bénéfice  de  l aide  tem- 
poraire. doivent  comprendre  : 

— un  devis  descriptif, 

— un  devis  estimatif  détaillé, 

— un  ou  plusieurs  plans  à l’échelle  de  0,005  ou 

0.002,  s’il  y a lieu, 

— les  noms  et  adresses  des  fournisseurs, 

— l'indication  du  délai  approximatif  d'exécution 

des  travaux. 

ARTICLE  26 

Ces  dossiers  doivent  être  adressés  directement 
ou  par  l'intermédiaire  du  syndicat  auquel  l’exploi- 
tant est  affilié,  au  délégué  régional  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie,  qui  les  soumet  pour 
avis  à la  Commision  régionale  instituée  dans  cha- 
que région  cinématographique  et,  éventuellement, 
à une  sous-commission. 

La  composition  des  commissions  régionales  d’exa- 
men des  dossiers  de  demande  d’aide  est  fixée  par 
arrêté  du  ministre  chargé  de  la  Cinématographie. 

ARTICLE  27 

Les  commisions  régionales  sont  chargées  d'exami- 


ner le  bien-fondé  des  demandes  d’aide  et  de  classer 
les  dossiers  par  ordre  d’urgence. 

Elles  transmettent  les  dossiers,  accompagnés  d’im 
rapport  succinct,  dans  lequel  elles  consignent  leur 
avis,  à la  commission  nationale  d’attribution  insti- 
tuée auprès  du  Centre  National  de  la  Cinémato- 
graphie. 

Elles  proposent  le  montant  de  l’aide  qu  elles  es- 
timent devoir  être  attribuée  à l’exploitant  bénéfi- 
ciaire. 

. ARTICLE  28 

. .Le  montant  de  l’aide  accordée  à l’exploitant  est 
fixé  par  la  Commission  nationale  d’attribution  selon 
les  règles  fixées  à l’article  5 de  la  loi  du  23  septem- 
bre 1948  et  précisées  ci-après. 

La  composition  de  la  Commission  nationale  d'at- 
tribution de  l’aide  est  fixée  par  arrêté  du  ministre 
chargé  de  la  Cinématographie. 

Les  représentants  de  l'administration  à cette 
commission  peuvent  demander  qu’une  affaire  soit 
portée  pour  décision  au  Conseil  d’administration 
du  fonds.  Il  doit  être  déféré  à cette  demande. 

ARTICLE  29 

Il  doit  être  établi^  pour  attribution  de  l'aide  à 
l'exploitation,  un  ordre  d'urgence  arrêté  par  le 
Conseil  d’administration  du  fonds  spécial  d’aide 
temporaire;  cet  ordre  d'urgence  doit  comporter  une 
priorité  en  faveur  des  travaux  de  sécurité. 

ARTICLE  30 

Les  demandes  d’aide  concernant  des  travaux  réa- 
lisés depuis  le  T'r  janvier  1948  et  antérieurement 
à !a  publication  de  la  loi  instituant  l’aide  tempo- 
raire doivent  être  adressées  aux  délégués  régionaux 
du  Centre  National  de  la  Cinématographie  dans  un 
délai  de  deux  mois  à compter  de  la  publication  du 
présent  décret. 

Passé  ce  délai,  aucune  demande  d’aide  pour  des 
travaux  définis  ci-dessus  ne  sera  prise  en  consi- 
dération. 

ARTICLE  31 

Compte  tenu  des  dispositions  de  l’article  5 de  la 
loi  du  23  septembre  1948,  le  montant  de  l’aide, 
arrêté  par  la  Commission  nationale  d’attribution  ne 
peut,  en  principe,  dépasser  la  moitié  du  produit 
perçu  au  titre  de  la  taxe  additionnelle,  aux  gui- 
chets dé  la  salle  gérée  par  l’exploitant  bénéficiaire, 
suivant  le  décompte  établi  sur  les  bordereaux 
adressés  par  l’intéressé  au  Centre  National  de  la 
Cinématographie. 

ARTICLE  32 

Au  vu  du  procès-verbal  d’attribution,  le  directeur 
général  du  Centre  National  de  la  Cinématographie 
établit  le  titre  de  dépense.  Le  payement  est  effec- 
tué par  le  comptable  du  fonds  spécial  selon  les 
échéances  fixées  par  décision  de  la  Commission. 

ARTICLE  33 

Le  contrôle  de  l’exécution  et  de  l’achèvement  des 
travaux  est  assuré  dans  les  conditions  fixées  par 
arrêté  du  ministre  chargé  de  la  Cinématographie. 

TITRE  VI 

ADMINISTRATION  GENERALE 
DU  FONDS  SPECIAL 

ARTICLE  34 

.Les  représentants  des  organisations  professionnel- 
les visées  aux  alinéas  12,  13  et  15  de  l’article  3 de 
la  loi  du  23  septembre  1948  sont  nommés  par  arrêté 
du  ministre  chargé  de  la  Cinématographie,  sur 
proposition  desdites  organisations. 

ARTICLE  35 

. .Le  Conseil  d’administration  se  réunit  obligatoi- 
rement une  fois  par  trimestre  ou,  exceptionnelle- 


Le  ministre  de  l'Industrie  et  du  Commerce, 

Vu  la  loi  n»  46-2360,  du  25  octobre  1946,  portant 
création  d’un  centre  national  de  la  cinématogra- 
phie, 

Vu  le  décret  n»  47-2157,  du  13  novembre  1947,' 
transférant  au  ministre  de  l'Industrie  et  du  Com- 
merce les  attributions  concernant  ia  cinématogra- 
phie, 

Vu  la  loi  n»  48-1474,  du  23  septembre  1948,  ins- 
tituant une  aide  temporaire  à l’industrie  cinémato- 
graphique, 

. Vu  ie  décret  n™  49-13,  du  4 janvier  1949, 
portant  règlement  d'administration  publique  rela- 
tif aux  modalités  générales  d’application  de  la 
loi  du  23  septembre  1948  susvisée  et  notamment  les 
articles  26  et  28  dudit  décret. 


ment,  à la  demande  de  son  président  ou  de  trois  de 
ses  membres. 

Il  approuve  l’état  prévisionnel  de  recettes  et  de 
j dépenses  du  fonds  spécial  qui  lui  est  soumis  par 
le  directeur  général  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie. 

Il  propose  aux  ministres  intéressés  la  modifica- 
I tion  des  taux  de  calcul  de  l’aide  aux  producteurs, 
le  montant  de  l’aide  forfaitaire  à allouer  en.  vue 
de  la  diffusion  de  la  production  cinématographique 
française  à l’étranger  et  celui  de  l’aide  à,  la  presse 
filmée,  sous  réserve  des  dispositions  de  l’article  3, 
alinéas  3 et  4 de  la  loi  du  23  septembre  1948. 

Il  établit  le  règlement  des  travaux  de  la  Com- 
mission nationale  d’attribution  de  l’aide  à l’exploi- 
tation. 

Il  assure,  compte  tenu  des  dispositions  contenues 
dans  la  loi  du  23  septembre  1948,  la  répartition 
équitable  entre  la  production  et  l’exploitation  de 
la  partie  des  ressources  du  fonds  spécial  revenant 
à ces  deux  branches  de  l’industrie. 

Il  rend  compte,  en  fin  d’exercice,  au  ministre 
chargé  de  la  Cinématographie  et  au  ministre  des 
Finances  et  des  Affaires  économiques,  de  la  gestion 
du  fonds  au  cours  d’exercice  écoulé. 

Il  assure  la  liquidation  du  fonds  à l’expiration 
de  la  période  pendant  laquelle  peuvent  être  per- 
çues les  taxes  exceptionnelles  et  établit  un  rap- 
port général  sur  l’utilisation  des  ressources  du 
fonds. 

ARTICLE  36 

Le  directeur  général  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie,  président  du  Conseil  d’adminis- 
tration du  fonds  spécial,  engage  les  dépenses  inhé- 
rentes à la  gestion  du  fonds.  Il  tient  la  compta- 
bilité de  l’émission  des  titres  de  recettes,  de  l’en- 
gagement, de  la  liquidation  et  de  l’ordonnancement 
des  dépenses.  Il  inflige,  le  cas  échéant,  les  amendes 
prévues  à l'article  7,  premier  alinéa  de  la  loi  du 
23  septembre  1948. 

ARTICLE  37 

Les  opérations  effectuées  au  titre  du  fonds  spé- 
cial d’aide  temporaire  à l’industrie  cinématographi- 
que sont  retracées  par  l’agent-comptable,  chef  de 
la  comptabilité  générale  du  Centre  National  de  la 
Cinématographie,  dans  un  compte  de  services  hors 
budget  ouvert  dans  ses  écritures. 

L’agent-comptable  est  chargé  de  Rencaissement 
des  recettes,  de  la  perception  du  produit  des  amen- 
des prévues  à l’article  7,  alinéa  1er,  de  la  loi  du 
23  septembre  1948  ; à cet  effet,  il  prend  en  charge 
les  titres  de  recettes  qui  lui  sont  remis  par  le 
directeur  général  du  Centre  National  de  la  Ciné- 
matographie, 

Il  assure  le  payement  des  mandats  émis  par  le 
directeur  général  du  Centre. 

Le  contrôleur  d’Etat  placé  auprès  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie  exerce  son  contrôle 
sur  toutes  les  opérations  du  fonds  spécial. 

ARTICLE  38  , 

L’avance  de  trésorerie  prévue  à l'article  3,  ali- 
néa 5,  de  la  loi  du  23  septembre  1948,  est  attribuée 
en  vue  de  permettre  le  fonctionnement  immédiat 
de  i’aide  temporaire  à l’industrie  cinématographi- 
que. 

L’ensemble  des  ressources  du  fonds  spécial  est 
affecté  au  remboursement  de  cette  avance. 

ARTICLE  39 

Le  ministre  chargé  de  la  Cinématographie  et  le 
ministre  des  Finances  et  des  Affaires  économiques 
sont  chargés,  chacun  en  ce  qui  le  concerne,  de  l’exé- 
cution du  présent  décret  qui  sera  publié  au  Jour- 
nal Officiel  de  la  République  Française. 


Arrête  : 

Art.  1er.  — Les  commissions  régionales  d’examen 
des  demandes  d’aide  à l’exploitation  cinématogra- 
phique prévues  par  l’article  26  du  décret  du  4 jan- 
vier 1949  susvisé,  sont  composées  comme  suit  : 

— Le  délégué  régional  du  Centre  National  de  la 

Cinématographie,  président, 

— Un  représentant  du  ministre  de  l’Industrie  et 

du  Commerce, 

— Un  représentant  du  ministre  de  l’Intérieur  sié- 

geant à l’une  des  commissions  de  sécurité 
du  ressort  de  la.  région  cinématographique, 

— Deux  représentants  de  l’organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  sur  le  plan 
national  des  exploitants  de  cinémas  en  format 
standard. 


♦ 

COMPOSITION  DES  COMMISSIONS  CHARGÉES 
DE  PROPOSER  ET  DE  FIXER  LE  MONTANT  DE 
L’AIDE  ATTRIBUÉE  AUX  EXPLOITANTS  DE 

CINÉMAS 


— Un  représentant  de  l'organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  sur  le  plan 
national  des  exploitants  de  cinémas  sub- 
standard, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale  la 

plus  représentative  sur  le  plan  national  des 
salariés  de  l’exploitation  cinématographique. 

Art.  2.  — Les  délégués  régionaux  du  Centre  Na- 
tional de  la  Cinématographie,  présidents  des  com- 
missions d'examen  instituées  dans  les  régions  où 
ils  résident,  veillent  à ce  qu’en  aucun  cas  un  ex- 
ploitant ayant  un  intérêt  personnel  direct  ou  indi- 
rect dans  l’affaire  inscrite  à l’ordre  du  jour  des 
travaux  de  la  commission,  ne  puisse  prendre  part 
aux  débats. 

Ar.  3.  — La  commission  nationale  d’attribution  de 
l’aide  aux  exploitants  de  cinémas,  prévue  par  la’r- 
ticle  28  du  décret  du  4 janvier  1949  susvisé,  est 
composée  comme  suit  : 

— Le  directeur  général  du  Centre  National  de 

la  Cinématographie  ou  son  représentant,  pré- 
sident, 

— Un  représentant  du  ministre  de  l’industrie  et 

du  Commerce, 

— Un  représentant  du  Crédit  National, 

— Deux  représentants  de  l’organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  sur  le  plan 
national  des  exploitants  de  cinémas  en  for- 
mat standard, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale  pa- 

tronale la  plus  représentative  sur  le  plan 
national  des  exploitants  de  cinémas  en  for- 
mat substandard, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  sur  le  plan 
national  des  distributeurs  de  films, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale  la 

plus  représentative  sur  le  plan  national  des 
salariés  de  l’exploitation  cinématographique. 

Art.  4.  — Les  représentants  de  la  profession  aux 
commissions  régionales  d’examen  et  à la  commis- 
sion nationale  d’attribution  de  l’aide,  sont  dési- 
gnés par  le  conseil  d’administration  du  fonds  spé- 
cial d’aide  temporaire  sur  des  listes  de  noms  pro- 
posés par  les  organisations  syndicales  intéressées. 
Le  conseil  peut  décider  du  renouvellement  pério- 
dique de  ces  membres. 

Des  membres  suppléants  sont  prévus  pour  les  cas 
d’incompatibilité  de  fonctions  (intérêt  personnel 
direct  ou  indirect  d’un  représentant  de  la  profesr 
sion  dans  l’affaire  soumise  aux  débats). 

Art.  5.  — Le  directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie,  président  du  conseil  d’ad- 
ministration du  fonds  spécial  d’aide  temporaire, 
est  chargé  de  l’exécution  du  présent  arrêté,  qui 
sera  publié  au  Journal  Officiel  de  la  République 
Française. 

NOMINATION  DES 
REPRÉSENTANTS 
DE  L’INDUSTRIE 
CINÉMATOGRAPHIQUE 
AU  CONSEIL 
D’ADMINISTRATION 
DU  FONDS  SPÉCIAL 
D’AIDE  TEMPORAIRE 

Le  ministre  de  l’Industrie  et  du  Commerce, 

Vu  la  loi  n°  48-1474,  du  23  septembre  1948,  insti- 
tituant  une  aide  temporaire  à l’industrie  cinéma- 
tographique et  notamment  l’article  3 de  ladite  loi. 

Vu  le  décret  n»  49-13  du  4 janvier  1949  portant 
règlement  d’administration  publique,  relatif  aux 
modalités  générales  d’application  de  la  loi  du  23 
septembre  1948  susvisée  et  notamment  l’article  10 
dudit  décret. 

Vu  les  propositions  des  organisations  syndicales 
intéressées, 

Arrête  : 

Art.  1er.  — Sont  nommés  au  conseil  d’administra- 
tion du  fonds  spécial  d’aide  temporaire  à l’indus- 
trie cinématographique  en  qualité  de  représentants 
de  la  profession  : 

— M.  R.  Weil-Lorac,  délégué  général  de  la  Con- 

fédération Nationale  du  Cinéma  français, 

— M.  Ch.  Chézeau,  représentant  la  Fédération  Na- 

tionale du  Spectacle  (Branche  Nationale  du 
Cinéma), 


CINEi 


RAPIDE 

■se 


txxxxzxxxrxxxxxxxTxxxxxx 


— M.  J. -P.  Frogerais,  président  du  Syndicat  Fran- 

çais des  Producteurs  de  films, 

— M.  L.  Carré,  représentant  le  Syndicat  des  Tech- 

niciens de  la  Production  Cinématographique, 

— M.  A.  Trichet,  président  de  la  Fédération  Na- 

tionale des  Cinémas  Français, 

— M.  Pompon,  secrétaire  général  du  Syndicat 

Général  des  Employés  des  Spectacles. 

Art.  2.  — Le  directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie,  président  du  conseil  d’admi- 
nistration du  fonds  spécial  d’aide  temporaire  à l’in- 
dustrie cinématographique,  est  chargé  de  l’exécution 
du  présent  arrêté,  qui  sera  publié  au  Journal 
Officiel  de  la  République  Française. 


| COMPOSITION 
DES  COMMISSIONS 
D’AGRÉMENT  DES  FILMS 
CINEMATOGRAPHIQUES 
POUR  L’APPLICATION 
DE  LA  LOI 

D’AIDE  TEMPORAIRE 


Le  ministre  de  l'Industrie  et  du  Commerce. 

Vu  le  décret  du  3 juillet  1945  portant  règlement 
d’administration  publique  pour  l’application  de  l’or- 
donnance du  3 juillet  1945  ayant  pour  objet  de 
subordonner  à Un  visa  la  représentation  et  l’ex- 
portation des  films  cinématographiques, 

Vu  la  loi  n*  46-2360,  du  25  octobre  1946,  portant 
création  d'un  Centre  National  de  la  Cinématogra- 
phie, 

Vu  la  loi  n®  48-1474,  du  23  septembre  1948,  insti- 
tuant une  aide  temporaire  à l’industrie  cinémato- 
graphique et  notamment  l’article  4.  alinéa  2,  de 
ladite  loi, 

Vu  le  décret  n°  49-13,  du  4 janvier  1949,  portant 
règlement  d’administration  publique  pour  l’applica- 
tion de  la  loi  du  23  septembre  1948  susvisée  et 
notamment  les  articles  10  et  16  dudit  décret. 


Arrête  : 

Art.  1er.  — La  commission  prévue  à l’article  10  du 
décret  49-13,  du  4 janvier  1949  susvisé,  est  composée 
comme  suit  : 

— Le  président  de  la  commission  de  contrôle  des 

films  cinématographiques  ou  son  rep-ésen- 
tant, 

— Trois  représentants  de  l’organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  des  pro- 
ducteurs de  films  de  long  métrage, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  des  distri- 
buteurs de  films, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  sur  le  plan 
national  des  exploitants  de  cinémas, 

— Trois  représentants  des  organisations  syndica- 

les les  plus  représentatives  des  scénaristes  et 
techniciens  de  la  production  de  films  de 
long  métrage. 


Art.  2 — La  commission  prévue  à l’article  16  du 
décret  49-13,  du  4 janvier  1949  susvisé,  est  composée 
comme  suit  : 

— Le  président  de  la  commission  de  contrôle  des 

films  cinématographiques  ou  son  représen- 
tant, 

— Trois  représentants  des  organisations  syndicales 

patronales  les  plus  représentatives  des  pro- 
ducteurs de  films  de  court  métrage, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale 

patronale  la  plus  représentative  des  distri- 
buteurs de  films, 

— Un  représentant  de  l’organisation  syndicale  pa- 

tronale la  plus  représentative  sur  le  plan 
national  des  exploitants  de  cinémas, 

— Trois  représentants  de  l’organisation  syndicale 

la  plus  représentative  des  techniciens  de  la 
production  de  films  de  court  métrage. 


Art.  3.  — Les  membres  des  commisions  d’agré- 
ment sont  nommés  par  décision  du  directeur  gé- 
néral du  Centre  National  de  la  Cinématographie 
et  peuvent  être  renouvelés  à la  demande  des  or- 
ganisations qui  les  ont  proposés. 


Art.  4.  — Le  directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie  est  chargé  de  l’exécution 
du  présent  arrêté  qui  sera  publié  au  Journal  Offi- 
ciel de  la  Ré-publique  Française. 


FIXATION  DES  TAUX 
DE  CALCUL  DE  L’AIDE 
AUX  PRODUCTEURS 


Le  président  du  Conseil,  ministre  des  Finances 
et  des  Affaires  économiques  et  le  ministre  de  l’In- 
dustrie et  du  Commerce, 

Vu  la  loi  n»  48-1474,  du  23  septembre  1948,  insti- 
tuant une  aide  temporaire  à l’industrie  cinémato- 
graphique, 

Vu  le  décret  n»  49-13,  du  4 janvier  1949,  portant 
règlement  d’administration  publique  relatif  aux 
modalités  générales  d’application  de  la  loi  du  23 
septembre  1948  susvisée  et  notamment  l’article  3 
dudit  décret. 

Arrêtent  : 

Art.  l<îr.  — Les  taux  de  calcul  des  sommes  allouées 
aux  producteurs  français  de  films  agréés  au  titre 
de  l’aide  temporaire  à l’industrie  cinématographi- 
que, instituée  par  la  loi  du  23  septembre  1948  sus- 
visée,  sont  fixés  comme  suit  : 

1°  Films  de  long  métrage  : 

— Taux  applicable  aux  recettes  brutes,  timbres 

déduits,  réalisées  dans  les  salles  de  la  métro- 
pole au  cours  de  l’année  1946,  2 %, 

— Taux  applicable  aux  recettes  brutes,  timbres 

déduits,  réalisées  dans  les  salles  de  la  métro- 
pole au  cours  de  l’année  1947,  3 %, 

— Taux  applicable  aux  recettes  brutes,  timbres 

déduits,  réalisées  dans  les  salles  de  la  métro- 
pole au  cours  de  l’année  1948,  4 %, 

Taux  applicable  aux  recettes  brutes,  timbres 
déduits,  réalisées  dans  les  salles  de  la  métro- 
pole au  cours  du  premier  semestre  de  l’an- 
née 1949,  4 %. 

— Taux  applicable  aux  recettes  provenant  de 

l’exploitation  ou  de  la  vente  des  films  dans 
les  territoires  de  l’Union  Française  autres 
que  la  métropole  et  à l’étranger,  10  %. 

2°  Films  de  court  métrage  : 

— Taux  applicable  aux  recettes  brutes,  timbres 

déduits,  réalisées  dans  les  salles  de  la  métro- 
pole, 0,3  %, 

— Taux  applicable  aux  recettes  provenant  de 

l’exploitation  ou  de  la  vente  des  films  dans 
les  territoires  de  l’Union  Française  autres 
que  la  métropole  et  à l’étranger,  0,8  %. 

Art.  2.  — Conformément  aux  dispositions  de  l’ar- 
ticle 35,  alinéa  3,  du  décret  du  4 janvier  1949 
susvisé,  les  taux  prévus  à l’article  1er  du  présent 
arrêté  pourront  être  modifiés  sur  proposition  du 
conseil  d’administration  du  fonds  spécial  d’aide 
temporaire  à l’industrie  cinématographique. 

Art.  3.  — Le  directeur  général  du  Centre  National 
de  la  Cinématographie,  président  du  conseil  d’ad- 
ministration du  fonds  spécial  d’aide  temporaire,  est 
chargé  de  l’exécution  du  présent  arrêté,  qui  sera 
publié  au  Journal  Officiel  de  la  République  Fran- 
çaise. 


CENTRE  NATIONAL 


LE  REPORT  DE  LA  TAXE 
SUR  LES  BORDEREAUX 

Le  Service  du  contrôle  des  bordereaux  et  des 
films  a constaté  que,  depuis  l’entrée  en  vigueur 
de  la  perception  de  la  taxe  additionnelle  au 
titre  de  Taide  temporaire  à l’industrie  cinéma- 
tographique, uni  certain  nombre  de  déclara- 
tions hebdomadaires  de  recettes  se  trouve  er- 
roné car  le  produit  de  la  taxe  additionnelle  de 
5 ou  10  francs  par  place  est  inclus  dans  le  mon- 
tant de  la  recette  brute. 

Les  billets  vendus  doivent  figurer  au  borde- 
reau de  recettes  à leur  prix  réel,  non  comprise 
la  taxe  de  5 ou  10  francs  perçue  en  sus  du  prix 
du  billet. 

Il  doit  être  porté  « pour  mémoire  »,  au  verso 
du  bordereau  de  recettes,  la  récapitulation  des 
sommes  perçues  au  titre  de  l’aide  temporaire, 
par  catégorie  de  places,  en  s’inspirant  de 
l’exemple  suivant  : 


Récapitulation  du  nombre  de  places  sur  lesquelles 
la  taxe  additionnelle  d’aide  à la  profession 
a été  perçue 


NOMBRE 

DE  PLACES 

MONTANT 

SOMME  VERSÉE 
AUX  C.I. 

5 fr.  | 10  fr. 

5 fr. 

10  fr. 

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91 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


DANS  LA 

SUD-OUEST  DE  PARIS 

LES  ENTRÉES  SONT  EN 

BAISSE  DE  1 5 à 25 


Insuffisance  générale  des  programmes  moyens 
Résistance  des  salles  rénovées  ou  sans  concurrence 
La  petite  exploitation  individuelle  est  la  plus  touchée 


Après  avoir  vu  et  entendu  les  directeurs  de 
24  salles,  de  Boulogne-Billancourt  à Char- 
tres, de  Rambouillet  à Sceaux  et  Arpajon 
il  est  permis  de  dire  que,  pour  ce  Sud-Ouest  de 
Paris,  à part  deux  ou  trois  exceptions,  les  salles 
obscures  ont  reçu,  à la  fin  de  1948  surtout,  15 
à 25  % de  clients  de  moins  qu’en  1947.  Main- 
tiennent seules  leur  niveau  quelques  salles  sans 
concurrence  et,  parfois,  celles  qui,  reprises  par 
des  mains  nouvelles,  peuvent  offrir  un  pro- 
gramme relativement  exceptionnel. 


BOULOGNE- 

BILLANCOURT 


Baisse  de  20  à 25  0/0. 

Le  public  ne  vient 
que  pour  des  «locomotives» 

Après  la  Porte  de  Saint-Cloud  s’étend  Bou- 
logne-Billancourt, dont  la  population  a passé 
de  100.000  à 80.000  habitants  depuis  les  bom- 
bardements. 

Pour  ces  80.000  habitants,  sur  lesquels  s'exerce 
de  très  près  l’attraction  de  Paris,  la  ville  compte 
huit  salles,  totalisant  6.450  places,  soit  un  fau- 
teuil pour  environ  13  habitants. 

Deux  salles,  le  Kursaal,  avec  800  places,  sur 
Boulogne  et  le  Palace,  avec  1.500  places  sur 
Billancourt,  appartiennent  au  Circuit  Pathé  et 
peuvent  donc  offrir  la  sélection  de  films  réser- 
vée à leur  groupe. 

Deux  autres  salles  plus  petites,  le  Jean-Jau- 
rès, avec  354  places,  catégorie  F,  dirigé  par 
M.  BLOUIN,  et  le  Celtic,  avec  400  places,  di- 
rigé par  Mme  MATHIEU,  s’adressent  plus  par- 
ticulièrement à une  clientèle  modeste,  pour 
laquelle  les  fluctuations  économiques  sont  rudes. 

M.  Blouin,  en  particulier,  a eu  à déplorer, 
depuis  octobre  1947,  les  conséquences  d’une 
grève  des  blanchisseurs  qui  a,  en  six  semaines, 


mis  à mal  pour  plusieurs  mois  la  trésorerie  des 
clients.  Avec  quatre  ou  cinq  séances  hebdo- 
madaires, le  Jean-Jaurès  atteint  difficilement  25 
à 30.000  fr.  de  recettes,  quand  le  film  plaît  et, 


par  A.  Honoré 

par  conséquent,  n’a  pu  bénéficier  du  dernier 
abaissement  des  taxes  (toutes  les  petites  salles 
se  trouvent  sur  ce  point  défavorisées) . 

Deux  salles  de  850  places  chacune,  et  de 


VARIATION  DES  ENTRÉES 
DANS  4 SALLES  DE  BANLIEUE  EN  1947  ET  1948 


aogmshtatioji  m 1047  du  prix 

itës  PLACBS  DR  40  % - 


SftffiH  Trimestre 


4èae  Trimestre 


En  Doinuillé  les  entrées  de  1947  en  plein  celles  de  1948  ) 


Ce  couple  de  jeunes  mariés,  Sophie  Desmarets 
et  Jean  Desailly  connaîtra  les  plus  comiques 
mésaventures  dans  LA  VEUVE  ET  L’INNOCENT. 

(Cliché  Ciné-Sélection.) 


catégorie  D,  le  Paris,  boulevard  Jean-Jaurès, 
et  le  Sembat,  donnant  chacun  onze  séances,  sont 
dirigées  par  M.  JOUET. 

Deux  autres  enfin,  TArtistic  avec  1.000  places, 
et  le  Rond-Point,  avec  700,  sont  dirigées  dans 
les  mêmes  conditions,  par  M.  RABIN. 

MM.  Rabin  et  Jouet  se  trouvent  d’accord  pour 
constater  une  baisse  de  20  à 25  %,  en  1948,  sur- 
tout depuis  octobre.  Même  à l’occasion  des 
fêtes,  il  a été  pratiquement  impossible  de  comp- 
ter des  salles  complètes.  Le  public  ne  vient  en 
masse  que  pour  des  films  retentissants,  des 
« locomotives  »,  qui  permettent  de  vivre  les 
autres  semaines.  Ce  public,  quand  il  s’adresse 
aux  directeurs,  déplore  l’insuffisance  des  pro- 
grammes courants  (qu’il  faut  pourtant  louer 
aussi),  la  minceur  des  actualités,  l’insignifiance 
fréquente  des  premières  parties,  le  manque 
d’intérêt  de  nombreux  « grands  films  ». 

M.  Rabin,  en  particulier,  souhaiterait  vive- 
ment pouvoir  présenter  autre  chose  ; et  il 
ajoute  que  les  salles,  bien  souvent,  ont  besoin 
d’être  refaites. 

Ajoutons  cependant  que  les  salles  de  Boulo- 
gne sont  chauffées. 

SÈVRES 

Le  PALACE  a disparu 
aussi  le  MONDIAL  connaît 
un  accroissement 
de  30  à 40  0/0  sur  les  entrées 

En  passant  le  pont,  nous  arrivons  à Sèvres, 
qui,  pour  17.000  habitants,  ne  compte  plus  que 
deux  salles  contre  trois  en  1947.  Le  Palace,  en 
effet,  assez  mal  situé  et  d’exploitation  difficile, 
malgré  de  gros  efforts  de  programmation,  a dû 
fermer  ses  portes  en  1948. 

Restent  donc  le  Mondial,  rue  de  Ville-d’Avray, 
de  la  Société  Phonolux,  dirigé  par  M.  OPPETIT 
et  programmé  par  le  Circuit  Fournier,  avec 


1.100  places;  et  le  Pax,  rue  du  Théâtre,  rénové 
depuis  la  direction  de  M.  HUART,  avec  600  pla- 
ces. Soit  un  fauteuil  pour  dix  habitants  (dans 
deux  salles  de  catégorie  D,  avec  huit  séances 
hebdomadaires) . 

Le  Mondial  a connu  souvent  une  exploita- 
tion difficile  en  raison  d'un  chauffage  malaisé 
de  ce  grand  vaisseau.  Actuellement,  une  nou- 
velle installation  à air  pulsé,  réalisée  par  la 
Maison  Sapori,  de  Sèvres,  doit  procurer  des 
conditions  meilleures. 

Avec  deux  programmes  par  semaine  (trois  et 
cinq  séances)  et  deux  soirées  le  samedi,  les 
meilleures  recettes  du  Mondial  ont  été  enre- 
gistrées, nous  dit  aimablement  M.  PIC,  avec 
Les  Pieds  Nickelés  : 169.000  fr.;  Les  plus  Belles 
Années  de  notre  Vie  : 152.000  fr.;  Quai  des  Or- 
fèvres : 142.000  fr.;  L’Odyssée  du  Docteur  Was- 
sel  : 131.000  fr.;  Par  la  Fenêtre  : 130.000  fr.; 
Antoine  et  Antoinette  : 125.000  fr.,  bref  par  les 
œuvres  qui  réussissent  un  peu  partout. 

Ces  chiffres  accusent  une  amélioration  des 
recettes  de  30  à 40  %,  estime  M.  Pic.  Mais, 
comme  il  faut  tenir  compte  de  la  disparition 
des  500  places  du  Palace,  avec  lequel  le  Mondial 
marchait  en  tandem,  on  ne  peut  dire  qu’il  y 
existe  un  véritable  accroissement  du  nombre 
d’entrées. 

Rue  du  Théâtre,  M.  Huart,  qui  dirige  et  pro- 
gramme seul  une  salle  de  600  places  rééquipée 
par  lui,  avait  vu,  depuis  1945,  son  effort  récom- 
pensé, comme  La  Cinémato  l'avait  dit  déjà.  Mais, 
en  1948,  M.  Huart  estime  avoir  subi,  vers  la 
fin  de  l’année  surtout,  une  baisse  d’environ  un 
tiers  sur  les  entrées,  qui  sont  passées,  en  gros, 
de  2.600  à 1.500  par  semaine.  La  recette  moyenne 
depuis  les  augmentations,  s’établit  autour  de 

90.000  fr.  par  semaine  contre  75.000  en  1946-1947. 
Cela  ne  peut  donc  s’appeler  un  progrès,  estime 
M.  Huart,  surtout  si  l’on  tient  compte  de  l’aug- 
mentation des  frais  de  toutes  sortes  : le  kilo- 
watt a passé  de  8 à 17  fr.,  les  charbons  de 
cabine  de  860  à 2.500  fr.,  l’opérateur  de  1.860 
à 4.900  fr.,  etc.,  etc.  Certes,  le  Pax  est  bien 
chauffé,  mais  à quel  prix,  hors  de  proportions 
avec  l’accroissement  des  recettes  ! 

En  somme,  M.  Huart  conclut,  tous  comptes 
faits,  que  l’exploitation  d’une  salle  comme  la 
sienne  est  aujourd’hui  déficitaire  si,  pour  500 
à 600  places,  la  recette  n’atteint  pas  150  à 

200.000  fr.  par  semaine.  Car  le  pourcentage  de 
location,  pour  des  films  passés  ici  en  cinquième 
semaine  reste  compris  entre  43  et  50  %... 

Parmi  les  bons  films,  au  Pax,  la  recette  s’éta- 
blit ainsi  : Monsieur  Vincent  : 162.000  fr.  en 
11  séances;  La  Chartreuse  de  Parme  : 137.000  fr. 
en  8 séances;  Blanc  comme  Neige  : 133.000  fr. 
en  11  séances;  et  la  délicieuse  Vie  en  Rose  : 

55.000  fr.  en  5 séances.  Tout  cela  ne  donne 
qu’un  pourcentage  d’à  peine  50  % de  fréquen- 
tation des  fauteuils,  avec  les  meilleurs  pro- 
grammes. Pour  l’ensemble,  3 recettes  seulement 
en  8 mois,  ont  dépassé  100.000  fr.,  ce  qui  est 
loin  d’être  suffisant.  Ce  qui  prouve  aussi  que, 
l’euphorie  de  la  Libération  étant  passée,  le  pu- 
blic ne  se  dérange  vraiment  que  pour  un  pro- 
gramme très  prometteur,  même  si  la  salle  est 
coquette,  accueillante  et  bien  équipée. 


SAINT-CLOUD 

Le  RÉGENT  change 
de  propriétaire 
et  augmente  ses  prix 

A Saint-Cloud,  le  cinéma  Le  Rec-ent,  de  700 
places,  récemment  repris  par  M.  EDELINE.  a 
dû  pratiquer  presque  une  multiplication  par 
deux  du  prix  de  ses  places,  lequel  s’établissait 
autour  de  30  fr.  jusqu’en  1948.  La  programma- 
tion sera  dorénavant  tout  autre,  mais  M.  Ede- 
line  présume  néanmoins  que  le  public,  qui  va 
d’ailleurs  souvent  à Paris,  en  aura  pour  quel- 
ques mois  à digérer  cette  modification. 

A Viroflay,  le  cinéma  La  Cigale,  de  550  places, 
, également  dirigé  et  repris  en  mains  par  M.  Ede- 
line,  et  rééquipé  par  lui  en  1945  avec  cabine 
Radio-Cinéma,  poursuit  depuis  trois  ans  son 
ascension  due  à cette  rénovation.  Encore  20  % 
l’augmentation  en  1948,  qui  prouvent  que  l’ef- 
fort paie. 


VERSAILLES 

Les  recettes  sont  Sortes 
ou  Saibles  mais 
pas  de  recettes  moyennes 

Nous  arrivons  à Versailles,  qui  offre  à 

65.000  habitants  quelque  4.740  fauteuils  (soit  un 
seulement  pour  13  habitants)  répartis  en  5 salles 
d’exploitation  commerciale  et  un  Foyer  catho- 
lique du  Soldat. 

Le  nombre  des  séances,  cependant,  est  tel 
que,  pour  les  5 salles  commerciales,  33.000  pla- 
ces sont  offertes  chaque  semaine  en  hiver  et 
29.800  durant  la  saison  d’été. 

Le  Cyrano,  catégorie  C.,  1.800  places,  donne 
6 séances;  le  Dauphin,  catégorie  D.,  533  places, 
donne  11  séances;  de  même  le  Kursaal,  qui  a 
608  places;  la  petite  salle  du  Cercle,  en  caté- 
gorie E.,  offre  200  places  et  6 séances  ; enfin 
I’Alhambra,  avec  1.600  places,  en  catégorie  C.. 
donne  6 séances.  Cette  dernière  est  la  seule  des 
cinq  salles  qui  ne  soit  pas  rééquipée  depuis 
la  guerre. 

M.  EDELINE,  directeur,  a calculé  que,  en 
1947,  le  pourcentage  de  fréquentation  pour  ces 
salles  a été  de  58  % au  Cyrano,  de  57  % au 
Kursaal,  de  55  % au  Dauphin  et  au  Cercle,  de 
38,8  % à I’Alhambra,  salle  trop  vaste  pour  le 
quartier  où  elle  se  trouve. 

Pour  les  quatre  principales  salles,  la  moyenne 
hebdomadaire  d’entrées  au  quatrième  trimestre 
avait  été  de  16.121  en  1947;  pour  1948,  ce  chiffre 
s'établit  à 14.571  (sans  la  dernière  semaine).  En 
octobre,  novembre  et  décembre,  certaines  se- 


YARSATION  DES  MOYENNES  D'ENTRÉES 
DANS  UNE  SALLE  DE  BANLIEUE 


1943 

1944 

1945 

1946 

1947 

1948 

1er  trimestre.  . . 

5.096 

4.918 

5.096 

5.788 

4.639 

2e  trimestre .... 

4.370 

4.540 

4.525 

4.290 

4.994 

3e  trimestre .... 

5.200 

3.865 

5.609 

4.656 

3.770 

4e  trimestre .... 

5.543 

6 semaines 
5.220 

4.975 

6.830 

6.150 

5.385 

Moyenne  an- 

nuelle  

4.895 

4.540  1 

5.516 

5.221 

4.697 

93 


mairies  accusent  seulement  un  peu  plus  de 
11.000  entrées.  Finalement,  les  chiffres  de  l'an- 
née entière  donnent  14.839  entrées  hebdoma- 
daires en  1947  et  12.900  en  1948  pour  ces  mêmes 
quatre  salles,  soit  15  % de  baisse  sur  les  douze 
mois,  et  10  % seulement  au  dernier  trimestre. 

Pourquoi  ? L’argent  se  fait  rare,  disent  cer- 
tains... Mais  les  faits  montrent  que  le  public 
accepte  de  payer,  parfois  même  plus  cher,  pour 
un  bon  film. 

M.  Edeline  avance  qu'il  y a peut-être  là  seu- 
lement normalisation,  retour  à des  usages  con- 
nus, après  une  euphorie  passagère  née  en  1944... 
Et  puis,  il  faut  une  collaboration  du  distribu- 
teur et  de  l’exploitant  pour  écouler  avantageu- 
sement un  film.  Le  Cinéma  traverse  une  pé- 
riode de  neurasthénie;  il  ne  tente  pas  beau- 
coup, à Versailles,  les  gens  de  25  à 40  ans...  Et 
surtout,  le  film  commercial  « moyen  » déçoit  et 
ne  paie  pas.  La  recette  « moyenne  » est  théo- 
rique, jamais  réalisée  : au  Cybano,  un  film 


satisfaisant  fait  8.120  entrées  dans  la  semaine  ; 
le  moins  avantageux,  3.930...  La  « moyenne  », 
qui  serait  5.215,  ne  se  présente  jamais  ; les  re-  i 
cettes  sont  en  dents  de  scie. 

Pourtant  une  plus  vaste  partie  de  la  popula- 
tion qu’en  1939  a appris  le  chemin  du  cinéma  ; j 
mais  ce  sont  des  clients  qui  viennent  pour  les 
grandes  réussites  seulement,  et  ne  garantissent 
nullement  une  moyenne  confortable. 

Il  ne  faudrait  pas  croire,  d’ailleurs,  que  le 
public  préfère  toujours  et  partout  les  meilleures 
places  quand  il  paie  : à I’Alhambra,  les  places 
à 45  fr.  sont  deux  fois  plus  demandées  que 
celles  à 70;  au  Kursaal,  c’est  à équivalence. 

En  dépit  de  ces  remarques,  l’ensemble  de  l’ex- 
ploitation, à Versailles,  se  présente  mieux  qu’en 
mainte  autre  ville.  La  Chartreuse  de  Parme 
et  La  Bataille  de  l’Eau  Lourde  en  particulier 
ont  fort  bien  réussi,  puisque  chaque  film  fit 
12.000  entrées  dans  la  semaine,  étant  projeté 
dans  deux  salles. 


DÉTAIL  DES  VARIATIONS  DES  ENTRÉES 
DANS  QUATRE  SALLES  DE  BANLIEUE 


SCEAUX 


Baisse  de  1$  à 20  O/O 

Autre  cité  architecturale,  la  ville  de  Sceaux, 
qui  compte  plus  de  8.000  habitants,  ne  possède 
qu’une  salle  de  400  places,  le  Trianon,  rue  Mar- 
guerite-Renaudin,  que  dirige  M.  GUY  TROUBAT. 

Celui-ci  estime  que  son  exploitation  est  en 
baisse  de  15  à 20  % et,  après  avoir  fait  8 séances 
par  semaine  avec  2 programmes,  a résolu  de 
n’en  faire  plus  que  6 avec  un  seul  programme 
(comme  plusieurs  de  ses  confrères,  d’ailleurs) . 

Sur  la  cause  de  ce  marasme,  M.  Troubat  est 
aussi  net  que  les  directeurs  de  Boulogne  et 
accuse  la  qualité  des  films.  Le  public  se  dé- 
clare fatigué  des  fadaises  en  forme  de  mélo  et 
ne  veut  plus  lâcher  d'argent  pour  les  histoires 
connues  de  gangsters,  de  cow-boys  et  de  poli- 
ciers. Par  contre.  Monsieur  Vincent,  La  Bataille 
de  l’Eau  Lourde  ont  été  très  appréciés,  et  les 
jeunes  sont  venus  avec  leur  famille  pour  les 
dessins  de  W.  Disney.  Mais  quel  directeur  peut 
trouver  à louer  chaque  semaine  de  ces  mor- 
ceaux de  choix  ? 


ARPAJON 

Pas  de  concurrence 
Situation  prospère 

Exceptionnellement  heureux  nous  a paru,  à 
Arpajon,  M.  LAMORY,  qui  dirige  une  salle 
toute  neuve  de  640  places,  Le  Français,  dont 
notre  journal  a présenté  de  remarquables  vues 
en  1947. 

Il  faut  dire  qu’ Arpajon  a 4.000  habitants 
moins  drainés  que  d’autres  vers  Paris,  et  offre 
avec  ses  environs,  12  à 15.000  clients  possibles 
à une  salle  privilégiée  (qu’une  municipalité  fa- 
vorable soutient  et  laisse  au  tarif  1. 

Ajoutons  aussi  que  M.  Lamory  s’occupe  avec 
soin  et  discernement  de  son  exploitation,  et  fait, 
par  exemple,  beaucoup  de  publicité  sur  place. 

Le  résultat  de  tout  cela  : des  recettes  de  100 
à 120.000’  fr.  (en  8 séances,  avec  une  salle  caté- 
gorie E,  et  des  places  de  45  à 55  fr.),  en  parti- 
culier pour  Clochemerle,  Blanc  comme  Neige, 
D’Homme  à Hommes  (ce  dernier  passé  à Arpa- 
jon avant  Paris,  nous  dit  avec  satisfaction 
M.  Lamory) . 

RAMBOUILLET 


Une  seule  salle 

A Rambouillet  non  plus  la  concurrence  en 
standard  n’est  pas  à craindre,  I’Excelsior  étant 
la  seule  salle,  comme  à Arpajon,  pour  10  ou 
12.000  clients  possibles.  Cette  salle  de  600  places, 
dont  l’équipement  n’est  point  récent,  a vu  sen- 
siblement diminuer  ses  entrées  en  1948,  estime 
M.  LEUX,  son  directeur.  Cependant,  M.  GUI- 
SEZ,  qui  assure  la  programmation,  trouve  que 
les  résultats  de  Rambouillet  sont  fort  beaux,  à 
côté  des  autres  salles  qu'il  programme  où  la 
baisse  peut  s’évaluer  à 30  %. 

Au  Tivoli,  où  Mme  Vve  RIDEAU  a succédé 
à son  mari  pour  continuer  l’exploitation  en 
16  mm.  d’une  salle  de  160  places,  le  prix  maxi- 
mum est  de  40  fr.  ; et  l’on  a observé  une  nette 
diminution  des  entrées  depuis  les  hausses.  Ici, 
c’est  le  film  gai  ou  mélodramatique  qui  plaît  le 
mieux.  Mais  l’on  est  loin  des  salles  combles  de 


94 


Merle  Oberon  interprète  George  Sand 
dans  le  film  Columbia  en  technicolor 

LA  CHANSON  DU  SOUVENIR. 


1944,  malgré  le  plus  grand  choix  qui  s’offre  dans 
les  films  français  de  format  réduit. 

Quant  aux  tournées  que  poursuit  le  Tivoli 
dans  les  villages  autour  de  Rambouillet,  on  ne 
peut  pas  précisément  dire  que  ce  soit  une  mine 
d’or,  au  prix  où  sont  l’essence  et  les  pneus... 

CHARTRES 

25.000  habitants  : 4 salles 
totalisant  2.000  places 
soit  un  fauteuil 
pour  12  habitants 

Enfin  voici  Chartres  qui,  à 90  kilomètres 
de  Paris,  subit  cependant  de  façon  encore  très 
sensible  l'attraction  de  la  capitale,  à 70  minutes 
par  le  rail. 

Pour  25.000  habitants.  Chartres  possède  quatre 
salles,  qui  totalisent  un  peu  plus  de  2.000  places  : 
donc  un  fauteuil  pour  12  habitants. 

M.  LACASSAGNE  dirige  deux  salles  de  caté- 
gorie E équipées  de  façon  moderne  : I’Excel- 
sior,  au  centre  de  la  ville,  rue  Noël-Ballay,  qui 
compte  350  places,  et  le  Majestic,  rue  de  Cour- 
ville,  un  peu  plus  excentré,  avec  650  places. 

Pour  ces  1.000  fauteuils,  avec  8 séances  à 
I’Excelsior  et  7 au  Majestic,  soit  7.350  places 
offertes,  la  moyenne  hebdomadaire  d’entrées 
s’établit  autour  de  3.500,  ce  qui  correspond  à 
moins  de  50  % de  fréquentation  et  accuse  une 
baisse  que  M.  Lacassagne  estime  à 20  % par 
rapport  à 1947. 

Le  public  de  ces  deux  salles,  nous  dit-il  en- 
core, n’est  pas  spécialement  attiré  par  les  ban- 
des en  couleurs,  ni  par  les  choses  tapageuses. 
C'est  un  public  moyen  et  nuancé  qui  a fait  un 
grand  succès  à La  Symphonie  Pastorale  et  n’est 
guère  perméable  qu’à  la  publicité  de  bouche  à 
oreille.  Les  plus  Belles  Années  de  notre  Vie 
ont  fait  200.000  fr.  de  recettes,  mais  le  film  fran- 
çais « moyen  » n’en  fait  guère  que  50.000.  Par 
contre,  La  Bataille  de  l’Eau  Lourde  fut  très 
goûtée.  C’est  cette  qualité  de  film  qu’il  faut  pré- 
senter pour  faire  sortir  nombre  de  gens. 

Le  temps  est  passé  où  d’aucuns  allaient  voir 
chaque  semaine  les  trois  ou  quatre  programmes 
de  leur  ville  : le  client  de  1948  se  décide  pour 


un  seul  qu’il  croit  le  meilleur.  La  clientèle 
jeune,  en  particulier,  est  très  mobile,  d’un  bout 
de  la  ville  à l’autre  ; M.  Lacassagne  affirme 
même  que,  sur  les  quatre  salles  chartraines, 
deux  seulement  peuvent  travailler  comme  il 
faut  chaque  semaine,  les  deux  qui  ont  le  pro- 
gramme le  plus  attractif. 

Il  faut,  en  outre,  compter  avec  Paris...  Et  aveç 
les  contraintes  multiples  qui  ligotent  légalement 
tout  exploitant  régulier,  dit  M.  Lacassagne,  alors 
que  ne  sont  point  sévèrement  sanctionnées  les 
fraudes  éventuelles  de  certains  directeurs  de 
salles  (ceux  qui  offrent  si  facilement  50  % pour 
tout  film...). 

Le  prix  des  places  ? Bien  que  le  coefficient 
soit  si  faible  par  rapport  à 1939,  M.  Lacassagne 
ne  croit  pas  que  l’on  puisse  aller  couramment 
au  delà  de  50  ou  60  fr.,  car  on  sent  déjà  une 
résistance  de  la  clientèle.  Mieux  vaudrait,  et  de 
beaucoup,  ajoute-t-il,  rendre  un  peu  de  liberté 
élémentaire  aux  exploitants  et  produire  des 
films  à des  tarifs  raisonnables,  et  non  à partir 
de  devis  astronomiques. 

Rue  Nicolas,  non  loin  de  la  gare  de  Chartres, 
I’Alhambra,  salle  de  560  places,  catégorie  E,  que 
dirigent  depuis  1944  Mme  BOUCHER  et  M.  AN- 
TOINE, constitue  la  seconde  exception  heureuse 
rencontrée  dans  le  Sud-Ouest  de  Paris  : les 
entrées  y sont  en  augmentation. 

Ce  phénomène  semble  dû  d’abord  à une  pro- 
grammation souvent  brillante  que  peut  ici  as- 
surer la  nouvelle  direction,  ensuite  au  fait  que 
la  salle,  naguère  tombée,  partiellement  démolie 
en  1944,  a rouvert  ses  portes  en  1945  avec  un 
équipement  nouveau. 

Toujours  est-il  que,  pour  560  fauteuils  et 
8 séances,  soit  4.480  places  offertes,  la  moyenne 
hebdomadaire  d’entrées  est  passée,  depuis  sep- 
tembre 1948,  de  2.200  à 2.600,  soit  une  fréquen- 
tation nettement  supérieure  à 50  %. 

Monsieur  Vincent,  en  10  séances,  fit  234.000  fr.; 
L'Aigle  à deux  Têtes,  165.000  fr.,  et  La  Char- 
treuse de  Parme,  224.000  fr.  (en  8 séances,  avec 
majoration  de  30  %).  Le  film  de  Cocteau  fit 
d’ailleurs  400  entrées  de  plus  que  La  Char- 
treuse de  Parme,  ces  films  mobilisant  tous  deux 
une  élite  du  public  local.  D’autre  part,  le  mé- 
lodrame, les  œuvres  comiques  et  policières  as- 
surent une  clientèle  plus  populaire  et  assez 
stable  à cette  salle  fortunée. 


UN  MARI  IDEAL  avec  Michaël  Wilding 
et  Paulette  Goddard. 

(Cliché  London  Film  Prod.-Filmsonor.) 


Scène  sentimentale 

de 

HANS  LE 

MARIN 

entre  Maria  Montez 

et 

Jean-Pierre 

Aumont. 

(Cliché 

S.A.F.I.A.) 

La  quatrième  salle  de  Chartres,  dite  MAISON 
DU  PEUPLE  et  catholique,  se  cache  un  peu,  dans 
un  labyrinthe  de  ruelles  moyennageuses  qui 
dévalent  jusqu'aux  berges  de  l'Eure. 

Cette  salle  de  450  places,  que  dirige  M.  l’Abbé 
FOUSSET,  avec  programmation  du  Circuit  fa- 
milial de  la  C.C.C.,  concurrence  honorablement 
les  trois  autres,  avec  des  films  comme  D’Homme 
à Hommes  (seuls  se  trouvent  proscrits  les  20  % 
de  films  dont  la  cote  morale  atteint  4 bis  et  5). 

M.  l’ABBE  FOUSSET  a connu  les  2.000  entrées 
hebdomadaires  pour  un  grand  film,  contre 
1.300  d’ordinaire.  Mais  il  estime  à 20  % la 
baisse  en  1948  par  rapport  à 1947  (tombant  d’a- 
cord  en  cela  avec  M.  Lacassagne).  Il  croit  sentir 
aussi  une  désaffection  générale  du  public  pour 
les  spectacles  : le  théâtre  est  touché  depuis 
longtemps,  le  cirque  pas  encore,  le  cinéma  de- 
puis presque  un  an.  De  toute  évidence,  pour 
amener  le  public  il  faut  des  morceaux  comme 
Les  Vertes  Années,  Monsieur  Vincent,  D’Hom- 
me à Hommes  (que  passe  en  cette  fin  décembre 
la  Maison  du  Peuple).  On  est  blasé  sur  l’œuvre 
banale,  qui  risque  de  laisser  les  salles  aux  trois 
quarts  vides. 

Il  faudrait  aussi,  bien  entendu,  pouvoir  assu- 
rer partout  un  meilleur  chauffage  et  un  plus 
réel  confort  des  salles. 

Au  total,  Chartres  semble  connaître,  malgré 
tout,  7.000  à 7.500  entrées  par  semaine  pour  ses 
quatre  salles  : soit  1 entrée  pour  4 habitants, 
moyenne  honorable. 

CONCLUSION 

Au  terme  de  ce  périple,  il  faut  conclure  : 

1°  Nous  voyons  donc  qu’il  y a eu,  en  1948, 
dans  le  Sud-Ouest  de  Paris,  15  à 25  % de 
baisse  sur  les  entrées,  en  général; 

2°  Que  seules  des  salles  situées  assez  loin 
des  concurrents  et  d'autres  offrant  un  program- 
me supérieur  ont  pu  échapper  à cette  baisse  ; 

3°  Qu’une  salle  mal  située  ou  insuffisamment 
chauffée  est  en  grand  péril  ; 

4“  Que  les  difficultés  sont  plus  lourdes  pour 
la  petite  exploitation  individuelle  : les  groupes 
et  circuits  se  programment  mieux; 

5°  Que  les  directeurs  et  leur  public  déplorent 
la  qualité  de  nombreux  films.  Des  exploitants, 
qui  les  trouvent  désastreux,  se  plaignent  de 
devoir  cependant  les  louer  aussi  pour  obtenir 
les  meilleurs. 

Sur  ce  point  délicat,  l’Exploitation  et  la  Pro- 
duction semblent  souvent  s'accuser  mutuelle- 
ment dans  les  colonnes  des  organes  sérieux  et 
en  manchette  des  journaux  à sensation  : sou- 
haitons que  la  nouvelle  loi  d’aide  au  cinéma 
permette  la  réalisation  raisonnable  d’un  plus 
grand  nombre  de  « bons  films  »,  de  ceux  qui 
font  recette  et  encouragent  le  spectateur  à re- 
venir en  confiance. 


MICHEL  \ /ANDRE 
SA  FR  A V PÂULVÉ 


IL  TA 


ANS 


if»/'/' 


HW/ 

Iris»* 

: 


MICHELINE  PRESLE 
GERARD  PHILIPE 

UN  FILM  DE 

JEAN  BOYER. 

SCENARIO  ORIGINAL,  ADAPTATION  ET  DIALOGUE  DE 

JACQUES  S/GÜRD 


PRODUCTION  MICHEL  SAFRA 


ANDRÉ 

PAULVE 


MAURICE  CHEVALIER 


DANS 


D'APRES  LA  CELEBRE  PIECE  DE 


RJeFLERS,  C.  A Je  CAILLAVET  J E.  ARENE 

ADAPTATION  èt"  MISE  en  SCENE  DE 

MARC-GILBERT  SAUVAGEON 


■HM 


» 

- 


POUR  LA'fwFOIS  I 

IUNCONCU  ilRïôLiSÉ  I 

HENRI  JEANSON 


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CUfQXL 


LOUIS  JOUVET 
SUZY  DELAIR 


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E/sS-SEv  -i  . i - TMirr**  iHr  ■„  ' : . • 


J|§«. 

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PRODUCTIONS  MICHEL  SÂFRA  - ANDRÉ  PAULVÉ  - SPEVA  FILMS 

128,  RUE  DE  LA  BOÉTIE  - PARIS  (8e)  - Tél.  ÉLYSÉES  36.66  - 10.40 


L’EXPLOITATION 
EN  PROVINCE 


MARSEILLE 


Un  sondage  dans  cinq  salles  révèle 
240.000  entrées  en  moins 
mais  une  augmentation  de  22  millions 
de  francs  pour  les  recettes 


Faisant  suite  aux  indications  données  précé- 
demment, les  résultats  d’exploitation  ont 
été  maintenus,  sans  toutefois  atteindre  à 
nouveau  le  plafond  touché  en  octobre.  Les  en- 
trées ont  sensiblement  diminué  et,  par  voie 
de  conséquence,  les  recettes  sont  moins  impor- 
tantes. 

Toutefois,  les  résultats  les  plus  importants  ja- 
mais réalisés  se  centrent  sur  trois  films  que 
voici.  La  Chartreuse  de  Parme  maintient  et  con- 
firme son  record  de  recettes  avec  6.443.730  fr. 
sur  les  trois  salles  : Rex  (2.551.070  fr.),  Pathe- 
Palace  (2.470.540  fr.),  Hollywood  (1.422.120  fr.). 
Le  total  des  entrées  a été  de  59.473,  soit  respec- 
tivement de  24.555  (Rex),  23.373  (Pathé-Palace) , 
11.545  (Hollywood).  Toutefois,  le  record  pour 
un  seul  film  sur  une  seule  salle  durant  une  seule 
semaine  revient  à Parade  aux  Etoiles  (V.O.)  au 
Rex  avec  2.572.275  fr.  et  60.831  entrées. 

Le  record  de  première  exclusivité  pour  un 
seul  film  va  à Sept  Ans  de  Malheur,  qui  tota- 
lise, en  4 semaines,  7.260.720  et  88.388  entrées. 
Ce  résultat  se  décompose  comme  suit  : première 
semaine,  Odeon  : 2.552.880  et  29.439  entrées  : 
Majestic  : 2.084.620  et  24.437,  soit  un  total  de 
4.637.500  et  53.876  entrées.  Deuxième  semaine  : 
Majestic  : 946.560  et  11.214  entrées  ; Studio  : 
713.530  et  9.539  entrées,  soit  un  total  de  1.660.090 
et  20.753  entrées.  Troisième  semaine  : Caméra  : 
534.100  et  7.630  entrées.  Quatrième  semaine  : 
Caméra  : 429.030  et  6.129  entrées. 

Le  record  d’un  tandem,  pour  une  semaine, 
revient  au  Signal  Rouge,  au  Rex-Pathé-Palace, 
avec  2.891.125  et  34.088  entrées. 

De  son  côté,  le  Français,  qui  ne  compte  que 
500  places,  a réalisé,  avec  L’Armoire  Volante, 
3.176.020  et  36.507  entrées  en  4 semaines,  dont 
voici  le  détail.  Première  semaine  : 1.180.240  et 
13.933  entrées  ; deuxième  semaine  : 903.200  et 

(10.751  entrées  ; troisième  semaine  : 594.640  et 
7.073  entrées  ; quatrième  semaine  : 397.940  et 
4.750  entrées. 

Pour  les  principales  salles  d’exclusivité  ou 
salles  spécialisées  de  Marseille,  les  résultats  pour 
la  période  du  10  au  30  novembre,  s'établissent 
comme  suit.  Les  films  passant  en  tandem  sont 
précédés  du  signe  (T)  : 

■r  Cl 


Rex  (2.000  places),  La  Nuit  Blanche  : 1.108.465 
et  11.862  entrées  ; Le  Signal  Rouge  (T)  : 1.501.815 
et  17.752  entrées  ; Le  Retour  de  Monte-Cristo  : 
1.128.205  et  13.476  entrées. 

Odeon  (1.800  places).  Sept  Ans  de  Malheur 
(T.)  : 2.532.880  et  29.439  entrées;  Honni  soit  qui 
mal  y pense  : 1.801.180  et  20.836  entrées;  Boule 
de  Feu  (T.)  : 1.305.680  et  15.163  entrées. 

Pathe-Palace  (1.780  places),  Meurtres  à Cal- 
cutta (T.)  : 1.416.550  et  16.778  entrées;  Le  Signal 
Rouge  (T)  : 1.389.310  et  16.336  entrées;  Passeurs 
d’Or  (T.)  ; 1.273.735  et  15.053  entrées. 


Capitole  (1.172  places)  ; Arc  de  Triomphe 
i T. ) : 1.922.640  et  22.058  entrées;  Le  Trésor  de 
la  Sierra  Madré  (T.)  : 1.339.520  et  15.726  en- 
trées; Allemagne,  Année  Zéro  (T.)  : 1.390.260 
et  16.401  entrées. 

Hollywood  (1.043  places),  Meurtres  à Calcutta 
(T.)  ; 1.132.690  et  13.273  entrées;  Le  Défilé  de 
la  Mort  (T.)  ; 1.283.775  et  15.118  entrées;  Pas- 
seurs d’Or  (T.)  ; 1.017.250  et  12.025  entrées. 

Majestic  (1.000  places),  Sept  Ans  de  Malheur 
(T.)  : 2.084.620  et  24.437  entrées;  2“  semaine  : 


AU  PAYS  DES  MERVEILLES 


Maquette  160  x 240  de  Michel  Gérard  créée  par  l’Union  Générale  de  Publicité  pour  ALICE  AU  PAYS 
DES  MERVEILLES.  Distribution  A.G.D.C.  Cette  affiche  a été  imprimée  en  9 couleurs 

par  La  Cinématographie  Française. 


'’l 


NÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


>1‘  v 


Télégramme  du  « Vox  » de  Cannes  adressé  à la 
M.G.M.  pour  date  de  reprise  du  film 
LA  VALLEE  DU  JUGEMENT. 


945.560  et  11.214  entrées;  Allemagne,  Année 
Zéro  (T.)  : 944.520  et  11.236  entrées. 

Rialïo  <980  places),  Arc  de  Triomphe  (T.)  : 
1.627.595  et  19.003  entrées;  Le  Trésor  de  la  Sierra 
Madré  <T.)  : 1.087.115  et  12.986  entrées;  Boule 
de  Feu  (T.)  : 1.295.050  et  15.303  entrées. 

Studio  <698  places),  Une  Femme  par  Jour 
(continuation)  : 544.030  et  7.253  entrées;  Sept 
Ans  de  Malheur  (T.)  : 713.530  et  9.539  entrées; 


| Honni  soit  qui  mal  y pense  (continuation)  : 
407.210  et  5.421  entrées. 

Lu  Français  (500  places),  L'Armoire  Volante 
<3'  semaine)  : 594.640  et  7.073  entrées;  4'  semai- 
ne : 397.940  et  4.750  entrées:  Femme  sans  Passé  : 
766.020  et  9.067  entrées. 

Le  Noailles  (490  places),  Arc  de  Triomphe 
<T.)  ; 545.720  et  7.794  entrées;  2"  semaine  : 329.910 
et  4.713  entrées;  Rigoletto  : 548.100  et  7.830  en- 
trées. 

Au  Cinevog,  Cité  sans  Hommes  (T.)  : 554.960 
et  8.116  entrées;  Par  la  Fenêtre  : 326.290;  Lame 
de  Fond  : 381.820. 

Au  Phoceac,  Cité  sans  Hommes  (T.)  : 545.080 
et  8.021  entrées;  Enamorada  : 345.850;  L'Evadée  : 
400.730. 

Au  Caméra,  Double  Destinée  (continuation)  : 
264.810  et  3.783  entrées;  Un  Drôle  de  Flic  : 
178.430  et  2.549  entrées;  Sept  Ans  de  Malheur 
(continuation)  : 534.100  et  7.630  entrées. 

Au  Rulh,  Passion  Immortelle  : 355.590;  Séré- 
nade Espagnole  : 261.880:  Rébecca  : 436.670. 

A IEcran,  Les  Hauts  de  Hurlevent  : 311.020 
et  4.524  entrées;  Aventure  en  Eldorado  : 245.130 
et  3.681  entrées. 

Variétés,  Les  Anneaux  d’Or  : 452.300:  Le  Dé- 
Jilé  de  la  Mort  (T.)  : 855.500  et  12.525  entrées. 

A I’Alcazar,  Vertiges  v 176.490;  Alerte  aux 
Indes  : 229.880;  Tanger  : 227.680. 


Au  Cineac-Belzunce,  Le  Commando  frappe  à 
l’Aube  : 362.160;  Le  Démon  Noir  : 329.280  : Tra- 
gique Destin  : 327.990. 

Au  Cineac-Canebiere,  Chariot  Cambrioleur  et 
Actualités  : 499.770;  Terreur  au  Far-West  : 
448.155. 

Pour  les  salles  spécialisées,  les  résultats  sont, 
à I'Etoile  : Deux  Nigauds  dans  un  Manoir 
Hanté  : 790.360  et  11.558  entrées;  Une  Femme 
disparaît  : 368.900  et  5.493  entrées;  Le  Gang  des 
Tueurs  (T.)  : 448.520  et  6.620  entrées; 

Au  Star,  Pour  chaque  Fille,  une  Chance  : 
236.180  et  3.436  entrées;  2e  semaine  : 162.040  et 
2.357  entrées;  La  Perle  de  Cadix  : 213.140;  Le 
Gang  des  Tueurs  : 130.090  et  1.881  entrées. 

A I’Ecran,  Ma  Brunette  Favorite  : 297.830  et 
4.407  entrées. 


SITUATION  ET  ÉVOLUTION  DE 
L’EXPLOITATION  A FIN 
NOVEMBRE  1948  POUR  5 SALLES 
DE  MARSEILLE 

Faisant  suite  à l'étude  parue  dans  le  n”  1278 
du  25  septembre  dernier  les  quatre  tableaux 
ci-après  résumeront,  semaine  par  semaine,  les 
recettes  et  le  nombre  des  entrées  pour  la  pé- 
riode allant  du  21  août  1947  au  31  décembre 


ENTRÉES  DU  21  AOUT  AU  2 DÉCEMBRE  1947 


DATES 

Pathé-Palace|  Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odéon 

Rex 

Observations 

21  au  27  août 

28  août  au  2 septembre 

3 au  9 septembre 

10  au  16  septembre 

17  au  23  septembre 

• 24  au  30  septembre 

1er  au  7 octobre 

8 au  14  octobre 

15  au  21  octobre 

22  au  28  octobre 

29  octobre  au  4 novembre 

5 au  11  novembre 

12  au  18  novembre 

19  au  25  novembre 

26  novembre  au  2 décembre 

14.266 

14.563 

14.369 

16.076 

21.703 

21.673 

19.010 

15.642 

17.999 

14.874 

17.293 

18.302 

18.728 

11.807 

12.026 

27.990 

26.347 

17.958 

22.191 

22.863 

18.615 

25.252 

16.689 

16.486 

18.605 

13.743 

26.009 

15.313 

20.688 

9.694 

14.949 

7.529 

9.312 

11.998 

7.883 

23.314 

24.443 

16.835 

15.972 

19.519 

19.617 

13.382 

13.097 

19.280 

7.155 

10.444 

14.962 

14.632 

9.012 

20.222 

16.700 

15.618 

14.698 

13.644 

12.842 

14.479 

15.299 

16.509 

12.959 

10.335 

18.629 

16.011 

13.062 

22.268 

11.372 

28.236 

17.669 

20.695 

19.042 

23.000* 

23.000* 

23.000* 

16.000* 

14.655 

11.431 

32.851** 

32.470 

21.138 

21.945 

18.512 

*-sur  scène 
*sur  scène 
*■ ‘ouverture 
*sur  scène 
*sur  scène 

Totaux 

248.331 

298.443 

224.287  | 212.355 

278.070 

126.916 

Soit  pour  ces  cinq  salles  un  total  de  1.261.486  entrées  en  15  semaines.  Les  résultats  du  Rex  ne  figurent  qu'à  titre  indicatif,  cette  salle  n’ayant 
été  ouverte  qu’en  octobre  1947.  u 


ENTRÉES  DU  18  AOUT  AU  30  NOVEMBRE  1948 


DATES 

Pathé-Palace 

Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odéon 

Rex 

Observations 

18  au  24  août 

7.579 

7.464 

10.630 

8.722 

15.305 

25  au  31  août 

14.018 

15.103 

9.264 

5.123 

11.579 

1er  au  7 septembre 

14.962 

16.869 

4.553 

12.300 

18.438 

8 au  14  septembre 

14.006 

20.326 

13.333 

10.080 

19.683 

15  au  21  septembre 

12.870 

18.097 

17.857 

8.822 

11.000* 

*sur  scène 

22  au  28  septembre 

23.373 

19.022 

6.295 

9.434 

7.000* 

*sur  scène 

29  septembre  au  5 octobre 

19.334 

24.124 

15.177 

14.199 

14.679 

6 au  12  octobre 

12.804 

20.195 

14.490 

10.525 

16.965 

13  au  19  octobre 

27.070 

21.835 

16.260 

5.718 

9.815 

20  au  26  octobre 

16.822 

20.101 

15.633 

9.765 

14.335 

"pour  corres- 

27  octobre  au  2 novembre 

13.623 

15.938 

23.321 

10.085 

24.461 

30.831* 

pondre  à la 
dated’ouver- 

ture  en  1947. 

3 au  9 novembre 

17.924 

18.213 

14.073 

12.880 

14.857 

16.934 

10  au  16  novembre 

16.778 

22.058 

24.437 

13.273 

29.439 

11.862 

17  au  23  novembre 

16.378 

15.726 

11.214 

15.118 

20.836 

17.752 

24  au  30  novembre 

15.053 

16.401 

11.236 

12.025 

15.163 

13.467 

Totaux 

242.594 

271.472 

207.773 

158.069 

243.555 

90.845 

SoH  pour  ces  cinq  salles  un  total  de  1.023.463  entrées  en  15  semaines.  Les  résultats  du  Rex  ne  figurent  qu'à  titre  indicatif,  cette  salle  n'ayant 
été  ouverte  qu’en  octobre  1947,  mais  ayant  fonctionné  durant  toute  la  période  çi-dessus  en  1948. 


FRANÇAISE 


IA  I UVjK/> 


] 947  et  celles  du  25  août  1948  au  30  novembre 
1948.  La  principale  salle  de  Marseille,  le  Rex. 
n’ayant  ouvert  que  le  29  octobre  1947,  les  chif- 
fres pour  cette  salle  ne  porteront  que  sur  les 
semaines  correspondantes. 

Pour  chacune  de  ces  salles,  l'augmentation 
des  recettes  se  chiffre  comme  suit  : 

Pathe-Palace  : 6.998.496;  Capitole  : 5.541.854;; 
Majestic  : 5.127.762;  Odeon  : 3.163.023;  Holly- 
wood : 1.408.290.  soit  au  total  une  augmentation 
de  22.239.425  fr.,  c'est-à-dire  10.429.870  fr.  en 
1947  contre  92.669.295  en  1948. 

Pour  chacune  de  ces  salles,  la  diminution  du 
nombre  des  entrées  s’établit  comme  suit  : Hol- 
lywood : 54.286;  Odeon  : 34.515;  Capitole  : 26.971; 
Majestic  : 16.514;  Pathe-Palace  : 5.737,  soit  au 
total  une  diminution  de  138.023  entrées,  c’est-à- 
dire  1.261.486  entrées  en  1947  contre  1.023.463, 
en  1948. 

Pour  chaque  salle  envisagée,  les  résultats 
maxima  et  minima  ont  été  les  suivants,  pour  les 
films  français  et  les  films  étrangers,  en  1948 
pour  la  période  étudiée  : 

Pathe-Palace,  meilleurs  résultats  2.470.540 
(La  Chartreuse  de  Parme ) ; 23.373  entrées, 

1.511.905  (Les  Démons  de  la  Liberté)',  17.924  en- 
trées, 966.610  ( L’Assassin  est  àjJ’Egoute)  • 12.870 
entrées,  1.416.330  (Meurtre  à Calcutta)  16.778  en- 
trées. 

Le  résultat  le  plus  faible  : 555.120  et  7.579 
entrées. 


Cette  salle  conserve  le  record  du  nombre  des  - 
entrées  en  une  seule  semaine  avec  38.526  en- 
trées (Le  Bossu).  La  recette  à l’époque,  en  1945.  J 
fut  de  748.157  fr. 

Capitole,  meilleurs  résultats  ; 2.011.365  (Au 
Cœur  de  l’Orage  et  Match  Cerdan-Zale)  24.124  ! 
entrées,  1.922.640  fr.  (Arc  de  Triomphe)  22.058  ! 
entrées.  Moins  bons  résultats  : 543.380  fr. 

Majestic,  meilleurs  résultats  ; 1.384.160  (L’Ai-  ' 
gle  à deux  Têtes ) 15.633  entrées,  2.008.860  (Am- 
bre) 23.321  entrées.  Mais  le  record  de  recettes  ; 
appartient  au  film  italien  Sept  Ans  de  Malheur 
avec  2.084.620  fr.  et  24.437  entrées.  Les  moins  J 
bons  résultats  : 333.770,  4.553  entrées. 

Hollywood,  les  meilleurs  résultats  ; 1.017.250 
(Passeurs  d’Or)  12.025  entrées.  1.283.775  (Le  Dé- 
filé de  la  Mort)  15.118  entrées,  1.100.740  ( Parade 
aux  Etoiles  en  continuation)  12.880  entrées.  Le 
plus  faible  résultat  fut  372.750  avec  5.123  en- 
trées. 

Odeon,  meilleurs  résultats  : 1.262.680  (Colom- 
ba) 14.679  entrées,  2.121.280  (Ambre)  24.461  en- 
trées. Toutefois,  la  recette  la  plus  élevée  fut  ] 
établie  par  le  film  italien  Sept  Ans  de  Malheur  j 
avec  2.532.880  fr.  et  29.439  entrées.  Les  moins 
bons  résultats  : 840.000  avec  9.815  entrées. 

Rex,  meilleurs  résultats  : 2.551.070  (La  Char- 
treuse de  Parme)  24.555  entrées,  2.572.675  (Pa- 
ra de  aux  Etoiles  V.O.)  30.831  entrées.  Les  moins 
bons  résultats  : 693.360  avec  8.590  entrées. 

De  tout  cela,  il  ressort  nettement  que  les  films 
français,  lorsqu’ils  sont  de  qualité,  réalisent  des 


Burgess  Meredith 

dans  L’HOMME  DE  LA  TOUR  EIFFEL. 

(Cliché  A.  et  T. -Gray-Film.) 


résultats  d’exploitation  fort  intéressants  et  que, 
dans  l’ensemble,  ils  se  maintiennent  face  aux 
productions  américaines  ou  d’autres  pays  étran- 
gers. — Paul- A.  Buisine. 


RECETTES  DU  21  AOUT  AU  2 DÉCEMBRE  1947 


DATES 

Pathé-Palace 

Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odéon 

Rex 

Observations 

21  au  27  août 

28  août  au  2 septembre 

3 au  9 septembre 

10  au  16  septembre 

17  au  23  septembre 

24  au  30  septembre 

1er  au  7 octobre 

8 au  14  octobre 

15  au  21  octobre 

22  au  28  octobre 

29  octobre  au  4 novembre 

5 au  11  novembre 

12  au  18  novembre 

19  au  25  novembre 

26  novembre  au  2 décembre 

676.864 

691.443 

681.390 

780.659 

1.085.679 

1.077.262 

959.198 

768.341 

899.921 

750.386 

1.045.641 

1.194.220 

1.209.860 

755.740 

771.720 

1.428.390 

1.322.865 

881.014 

1.179.130 

1.210.581 

978.357 

1.359.754 

874.845 

867.711 

985.615 

826.579 

1.720.180 

1.006.680 

1.364.880 

624.080 

672.705 

338.805 

419.040 

569.905 

371.592 

1.107.415 

1.161.137 

799.662 

758.670 

927.152 

1.079.520 

860.160 

836.620 

1.252.455 

450.020 

503.282 

738.373 

718.366 

461.779 

1.054.558 

873.017 

729.266 

756.101 

707.852 

673.349 

835.352 

1.000.140 

1.080.530 

702.740 

589.760 

899.482 

776.785 

631.314 

1.136.811 

586.181 

1.476.670 

914.565 

1.067.747 

989.657 

2.342.430* 

2.378.540 ; 

2.378.540 

1.666.810* 

938.400 

738.630 

2. 33  5. 670** 

2.387.345 

1.558.850 

1.582.640 

1.305.990 

"sur  scène 
*sur  scène 
**  ouverture 
"sur  scène 
'::sur  scène 

Totaux 

13.348.324 

16.630.661 

11.604.858 

11.424.465 

17.421.562 

9.170.495 

Soit  pour  ces  cinq  salles  un  total  de  70.429.870  francs  de  recette  en  15  semaines.  Les  résultats  du  Rex  ne  figurent  qu’à  titre  indicatif,  cette 
salle  n’ayant  été  ouverte  qu’en  octobre  1947. 


RECETTES  DU  18  AOUT  AU  30  NOVEMBRE  1948 


DATES 

Pathé-Palace 

Capitole 

Majestic 

Hollywood 

Odéon 

Rex 

Observations  j 

18  au  24  août 

555.120 

543.380 

772.460 

636.740 

1.137.840 

25  au  31  août 

1.024.340 

1.115.610 

671.580 

372.750 

C66.4C0 

l"  au  7 septembre 

1.098.510 

1.270.890 

333.770 

905.690 

1. £94.845 

8 au  14  septembre 

1.046.670 

1.532.380 

984.610 

746.395 

1.470.430 

* 

15  au  21  septembre 

966.610 

1.351.130 

1.132.110 

650.250 

1.135.745* 

*sur  scène 

22  au  28  septembre 

2.470.540 

1.428.940 

465.350 

704.585 

765.945* 

"sur  scène 

29  septembre  au  5 octobre 

1.626.910 

2.011.365 

1.269.680 

1.214.735 

1.262.680 

6 au  12  octobre 

1.081.695 

1.724.980 

1.213.400 

891.375 

1.361.240 

13  au  19  octobre 

2.289.120 

1.873.140 

1.376.780 

485.255 

840.000 

20  au  26  octobre 

1.437.840 

1.728.960 

1.324.160 

825.615 

1.309.320 

j 27  octobre  au  2 novembre 

1.157.965 

1.372.180 

2.008.860 

864.920 

2.121.280 

2.572.675* 

:pour  corres- 

3 au  9 novembre 

1.511.905 

1.567.140 

1.204.160 

1.100.740 

1.273.040 

' 1.418.875-, 

pondre  à la 

10  au  16  novembre 

1.416.550 

1.922.640 

2.084.620 

1.132.680 

2.532.880 

1.108.465 

dated’ouver- 

17  au  23  novembre 

1.389.310 

1.339.520 

946.560 

1.283.775 

1.801.180 

1.501.815 

ture  en  1947. 

24  au  30  novembre 

1.273.735 

1.390.260 

944.520 

1.017.250 

1.305.680 

1.128.205 

Totaux 

20.346.820 

22.172.515 

16.732.620 

12.332.755 

20.584.585 

7.730.035 

Soit  pour  ces  cinq  salles  un  total  de  92.669.295  fr.  de  recette  en  15  semaines.  Les  résultats  du  Rex  ne  figurent  qu’à  titre  indicatif,  cette  salle 
n’ayant  été  ouverte  qu’en  octobre  1947,  mais  ayant  fonctionné  durant  toute  la  période  ci-dessus  en  1948. 


102 


NICE 


Une  nouvelle  salle  : LE  ROYAL 
de  900  places  ouverte  prochainement 
3 circuits  se  partagent  les  salles 


Le  début  de  la  saison  d’hiver  a été  marqué  par 
l’application,  depuis  le  l1'1  octobre,  du  nou- 
veau tarif  de  prix  des  places  pour  les  salles 
de  première  vision  (majoration  de  5 et  10  fr 
pour  l’Aide  temporaire  incorporée)  : 00  fr.. 
100  fr.,  125  fr.  Les  prix  pratiqués  auparavant 
étaient  de  60  fr.,  70  fr.,  80  Ur.  Dans  le  nouveau 
barème,  la  catégorie  correspondant  au  prix  de 
60  fr.  n’a  pas  été  maintenue.  Ces  nouveaux 
prix  restent  encore,  toutefois,  encore  inférieurs 
à ceux  que  les  exploitants  sont  en  droit  de  pra- 
tiquer en  cette  ville. 

Dans  la  répartition  des  circuits,  d'importantes 
modifications  sont  survenues.  Auparavant,  les 
salles  de  Nice  étaient  programmées  ou  se  rat- 
tachaient à seulement  deux  circuits.  C’était,  d’une 
part,  le  circuit  S.O.G.E.C..  groupant  Paris  Pa- 
lace, Forum,  Variétés,  Studio-34  et,  d’autre 
part,  le  groupe  Garnier,  réunissant  Escurial, 
Excelsior.  Fémina,  Casino.  Mondial,  Rialto.  Si 
le  circuit  S.O.G.E.C.  ne  subit  aucune  modifica- 
tion. le  groupe  Garnier  a éclaté  et  la  répartition 
des  salles  le  composant  s’établit  comme  suit  : 
Font  partie  ou  se  sont  rattachés  au  circuit 
S.N.E.G.,  le  Casino;  Rialto,  Mondial  et  Fémina. 
Le  groupe  Garnier  réunit  outre  I’Escurial  et  l’Ex- 
celsior,  le  Vog  et  le  Hollywood.  Cette  nouvelle 
division  des  salles  d’exclusivités  n'a  pas  man- 
qué d’amener  une  recrudescence  de  la  compé- 
tition, déjà  fort  active,  qui  régnait  dans  l’exploi- 
tation niçoise. 

Au  début  de  janvier  1949  s’ouvrira,  avenue 
Malausséna,  une  nouvelle  salle,  le  Royal,  qui 
comportera  plus  de  900  places.  Cet  établissement, 
aux  destinées  duquel  préside  M.  BOUVET, 
s'élève  sur  l’emplacement  de  l'ancien  Malaus- 
séna et  a été  entièrement  construit,  décoré  et 
équipé  de  neuf. 

Pour  se  faire  une  idée  des  résultats  de  l’ex- 
ploitation niçoise,  au  cours  de  ce  trimestre,  voici, 
par  salle,  les  principaux  résultats.  Les  films  pré- 
sentés en  tandem  sont  précédés  du  signe  (T). 

Pour  le  circuit  SOGEC,  Paris-Palace  (1.300  pla- 
ces), Si  ça  peut  vous  faire  plaisir  (T)  : 897.000  fr.; 
Le  Criminel  <T)  : 837.000  fr  ; L’Aigle  à deux 
Têtes  (T)  : 952.000  fr.  ; Nuit  et  Jour  (T.)  : 

1.086.000  fr.  ; Dédée  d’Anvers  (T)  : 1.150.000  fr.  ; 
Arc  de  Triomphe  (T)  : 1.180.000  fr.  — Forum 
(1.200  places).  Si  ça  peut  vous  faire  plaisir  (T)  : 

245.000  fr.  : Le  Retour  de  Frank  James  (T)  : 

190.000  fr.  ; Le  Grand  John  (T)  : 150.000  fr.  ; 
Nuit  et  Jour  (T)  : 351.000  fr.  ; Dédée  d’Anvers 
(T)  : 355.000  fr.  — Variétés  (830  places).  Erreur 
Judiciaire  : 363.000  fr.  ; La  Cité  de  l’Espérance  : 


Renée  Saint-Cyr  et  André  Luguet 
forment  un  couple  sympathique 
dans  TOUS  LES  DEUX. 

(Cliché  Sirius.) 


500.000  fr.  ; Le  Retour  de  Frank  James  (T)  ; 

660.000  fr.  ; L'Aigle  à deux  Têtes  (T)  . 700.000  fr.  ; 

Je  suis  un  Fugitif  : 612.000  fr.:  Arc  de  Triom- 
phe (T)  : 937.000  fr.  ; Une  Femme  cherche  son 
Destin  : 628.000  fr.  ; La  Dernière  Etape  : 1.447.910 
francs,  établissant  le  record  de  recettes  ; les  en- 
trées sont  de  15.724.  — Studio-34  (500  places). 
Johnny,  roi  des  Gangsters  (T)  : 315.000  fr.  ; 

Le  Massacre  de  Fort  Apache  (T)  : 375.000  (deux 
semaines)  : Escale  à Hollywood  (T)  : 497.000  fr. 
(deux  semaines)  ; Le  Grand  John  (T)  : 196.000 
francs.  ; Le  Criminel  (T)  : 202.000  fr.  ; Dédée 
d’Anvers  (T)  : 565.000  fr.  (deux  semaines)  : Nuit 
et  Jour  (T)  : 291.000  fr. 

Pour  le  groupe  S.N.E.G.  : Mondial  (800  places), 
Honni  soit  qui  mal  y pense  (T)  : 715.000  ; Le 
Diable  Boiteux  (T)  ; 913.000  ; Ziegfeld  Follies  : 

705.000  ; Les  Inconnus  dans  la  Maison  : 778.000; 
L’Ile  des  Loufoques  : 688.000  ; Femme  sans  passé 
(T)  : 555.000  ; Lettre  d’une  Inconnue  (T)  : 841.000 
francs.  — Rialto  (1.000  places)  : Dieu  est 
Mort  <T)  : 250.000  ; Femme  sans  Passé  (T)  : 

300.000  ; Honni  soit  qui  mal  y pense  (T)  : 350.000  ; 

Trois  Garçons,  une  Fille  (T)  : 600.00  ; Le  Trésor 
de  la  Sierra  Madré  (T)  : 400.000  ; Le  Diable  Boi- 
teux (T)  : 1.090.000  (en  12  jours)  ; La  Chartreuse 
de  Parme  (T)  : 850.000  ; Lettre  d’une  Incon- 

nue (T)  : 510.000.  ■ — Cinéma  du  Casino  (900  pla- 
ces) : Le  Trésor  de  la  Sierra  Madré  (T)  : 800.000  ; 
Dieu  est  Mort  (T)  ; 600.000;  Meurtres  à Cal- 
cutta (T)  : 650.000  ; Chasse  Tragique  : 610.000  ; j 
Trois  Garçons,  une  Fille  (T)  : 850.000;  La  Vallée 
de  la  Peur  (T)  ; 774.000  ; L’Armoire  volante  (T)  : 
600.000.  — Fémina  (500  places)  : Trois  Garçons,  ■ 
une  Fille  : 450.000  (continuation)  ; La  Chartreuse 
de  Parme  (continuation)  : 1.138.010  (deux  se- 
maines) ; Le  Trésor  de  la  Sierra  Madré  (T)  : 

460.000  : Casbah  (T)  : 410.000  ; L’Armoire  vo- 
lante (T)  : 360.000  ; Meurtres  à Calcutta  (T)  : 

350.000  ; La  Vallée  de  la  Peur  (T)  : 374.000. 

Pour  le  groupe  Garnier  : L'Escurial  (1.400  pla- 
ces), La  Chartreuse  de  Parme  (T)  : 1.400.000; 
Les  Démons  de  la  Liberté  (T)  : 450.000  ; Bam- 
bi  (T)  : 611.000;  La  Fée  Blanche  (T)  : 520.000. 
— L’Excelsior  (950  places),  La  Fille  et  le  Gar- 
çon : 480.000;  Les  Démons  de  la  Liberté  (T)  : 

535.000  .Deux  Nigauds  Aviateurs  (T)  : 474.000.  — 
Au  tandem  Vog  (490  places)  et  Hollywood  (300 
places)  : Sacramento  : 6.468  entrées;  Le  Démon 
Noir  : 5.760  ; Neiges  Sanglantes  : 6.612  ; Les  Dés 
Sanglants  : 5.618  ; La  Rapace  : 6.641  ; Le  Dra- 
gon Rouge  : 6.850  ; Jeunesse  Criminelle e:  5.876  ; 
Tragique  Rendez-Vous  : 6.119  : La  Fille  de  la 
Jungle  : 9.326  ; Le  Bal  des  Sirènes  (reprise)  ; 
5.500. 

Parmi  d’autres  salles  niçoises,  relevons  les 
intéressants  résultats  de  I’Olympia,  dont  M. 
DORFMAN,  de  Marseille,  vient  de  prendre  la 
gérance.  Cet  établissement  de  4-00  places  a réa- 
lisé 475.000  fr.  avec  O Sole  Mio,  en  deux  se- 
maines ; La  Dernière  Etape  (en  continuation)  : 
201.795.  Bons  résultats  avec  Une  Femme  sans 
passé  et  L’Armoire  volante,  également  en  con- 
tinuation. 

Le  Central  (750  places),  salle  de  seconde  vi- 
sion du  quartier  populaire  de  Riquier,  a fait 
avec  La  Fière  Tzigane  : 223.000  ; Buffalo  Bill  : 

215.000  ; Le  Cœur  Secret  : 195.000  ; Schéhéra- 
zade  : 213.000.  Dans  le  même  quartier,  I'Espla- 
nade  (600  places),  fait  une  recette  moyenne  os- 
cillant, suivant  les  films,  de  50.000  à 70.000  fr. 
par  semaine,  matinées  jeudi  et  dimanche  seu- 
lement. 

Dans  le  centre,  le  Cinémonde  (250  places),  spé- 
cialisé dans  les  reprises  de  films  français,  main- 
tient une  moyenne  annuelle  de  120.000  par  se- 
maine. Cette  salle  fonctionne  en  permanent. 

P.- A.  Buisine. 


Jean  Carmet  dans  LA  BATAILLE  DU  FEU. 

(Cliché  Sirius.) 


PROVENCE 

Rendement  des  £ilms 
dans  les  principales  villes 

Voici  un  rapide  aperçu  des  plus  importants 
résultats  réalisés  ces  dernières  semaines 
dans  les  villes  les  plus  importantes  du  Sud- 
Est,  dépendant  des  agences  de  Marseille. 

A Montpellier,  au  Capitole  (1.229  places), 
Bambi  : 647.000  ; Le  Joyeux  Phénomène  : 419.000  ; 
Le  Massacre  de  Fort-Apache  : 418.000  ; Le  Car- 
refour de  la  Mort  : 459.000  ; Si  ça  peut  vous 
faire  plaisir  : 570.000  ; La  Figure  de  Proue  : 
448.000  ; La  Chartreuse  de  Parme  : 1.100.000.  — 
Au  Rex  (850  places),  Ali  Baba  et  les  40  Voleurs  : 
670.000  ; Schéhérazade  : 626.000  ; Deux  Nigauds 
Aviateurs  : 400.000.  — A I’Odéon  (943  places), 
La  Fée  Blanche  : 423.000.  — Au  Palace  (872  pla- 
ces), Un  Jour  au  Cirque  : 431.240  ; Arc  de  Triom- 
phe : 557.550. 

En  Avignon,  au  Capitole  (1.650  places),  Ne 
dites  jamais  Adieu  : 763.315  ; Bambi  : 547.000  ; 
La  Femme  de  V Autre  : 527.695.  — Au  Palace 
(1.358  places),  La  Fée  Blanche  : 420.000;  Sché- 
hérazade : 630.000  ; Le  Joyeux  Phénomène  : 
371.000.  — Au  Rex  (850  places).  Feux  Croisés  : 
105.000. 

A Perpignan,  au  Familia  (1.097  places),  Gilda  : 
252.000  ; Le  Bal  des  Sirènes  : 246.000  ; Paris  1900  : 
217.000  ; Tarzan  et  la  Femme  Léopard  : 419.000 
Au  Nouveau  Théâtre  (1.300  places).  Aventures 
de  Tarzan  à New  York  : 539.000  ; Ali  Baba  et 
les  40  Voleurs  : 555.000  ; La  Chartreuse  de  Par- 
me : 918.000  ; Feux  Croisés  : 261.000;  Bambi  : 
593.000  ; Le  Massacre  de  Fort-Apache  : 401.000. 
— Au  Castillet  (1.414  places),  San- Antonio  : 
686.000  ; Les  Démons  de  la  Liberté  : 483.000  ; Le 
Banni  : 541.000  ; Le  Dernier  des  Peaux-Rouges  : 
548.000  ; Le  Carrefour  du  Crime  : 345.000.  — Au 
Paris  (1.150  places),  Cargaison  Clandestine  : 
507.755;  La  Fée  Blanche  : 383.000.  — Au  Capitole 
(820  places),  Pour  qui  sonne  le  Glas  : 248.000; 
Le  Cavalier  Miracle  : 287.000. 

Terminons  ce  rapide  tour  d’horizon  en  signa- 
lant les  recettes  réalisées  par  la  première  ex- 
clusivité de  La  Dernière  Etape,  qui  a fait,  à 
Marseille  : 3.140.000  et  37.257  entrées  au  tandem 
Odéon-Rialto  ; 1.447.910  et  15.724  entrées  aux 
Variétés,  à Nice  ; 398.950  au  Paris,  à Perpignan  ; 
693.000  au  Rabelais,  à Montpellier  ; 590.000  au 
Palace  d’Avignon.  — P. -A.  Buisine. 


BORDEAUX 


Spectateurs  moins 
nombreux  mais  recettes 
supérieures  à celles 


de  Tannée  précédente 


Il  est  encore  trop  tôt  pour  faire  le  bilan  de 
l'année  1948,  comparativement  aux  années 
écoulées. 

D'ores  et  déjà,  il  est  permis  de  dire  qu'en 
ce  qui  concerne  le  nombre  des  spectateurs,  il 
est  inférieur  aux  années  précédentes,  pour  l'en- 
semble de  nos  salles  de  première  vision.  Si  les 
recettes  paraissent  devoir  être  supérieures  à 
celles  enregistrées  au  cours  de  l'année  1947,  elles 
ne  sont  pas,  du  fait  de  la  baisse  des  entrées,  en 
rapport  avec  l'augmentation  du  prix  des  places 
qui  s’est  produite  au  cours  de  l'année. 

Les  causes  en  sont  multiples  : d’abord  et  com- 
me dans  toutes  les  villes  de  France,  les  diffi- 
cultés financières  de  la  clientèle,  dont  le  pouvoir 
d'achat  est  chaque  jour  diminué.  A cette  cause 
principale  et  générale  vient  aussi  s’ajouter  des 
raisons  locales.  Bordeaux  est  peut-être  la  seule 
ville  de  France  qui  n’a  rien  fait  depuis  la  gueire 
pour  aménager  et  rendre  propres  et  confortables 
ses  salles  de  cinéma. 

Mis  à part  le  Mondial  qui,  grâce  à l'activité 
de  M.  BONNETERRE,  lequel  aménage  actuel- 
lement I’Etoile  qui  va  devenir  une  salle  de 
première  vision,  rien  n'a  été  fait,  quant  à la 
modernisation  des  salles  bordelaises.  Gaumont 
avait  commencé  des  travaux  à I'Olympia  : le 
hall  et  la  façade  ont  été  refaits,  il  reste  la  salle 
qui  pourrait  être  la  plus  belle  de  notre  ville, 
si  elle  était  aménagée  et  modernisée. 

A Pau,  Marmande,  Niort,  Angoulême,  Poitiers, 
Agen,  Périgueux,  et  dans  bien  d’autres  villes 
du  Sud-Ouest,  la  plupart  des  salles  ont  été  re- 
faites, nous  ne  pouvons  que  formuler  le  vœu 
qu’il  en  soit  de  même  à Bordeaux,  dans  un  délai 
rapide. 

En  1947,  il  y a eu  43  films  qui  ont  enregistré 
plus  de  20.000  entrées  en  1948,  il  y en  a juste 
13,  c'est  dire  combien  l'exploitation  bordelaise 
a subi  la  crise  tout  particulièrement. 

Pour  nos  lecteurs,  nous  avons  dressé  un  ta- 



l 


Corne!  Wilde  et  Adèle  Jergens 
dans  ALADIN  OU  LA  LAMPE  MERVEILLEUSE 
en  technicolor. 


(Cliché  Columbia.) 


bleau  du  nombre  des  entrées  pour  les  principaux 
films  exploités  au  cours  de  l'année. 

13  FILMS  ONT  FAIT  PLUS  DE  20.000  Entrées 


Films  Semaines  Entrées 

Monsieur  Vincent  4 65.350 

Cloehemerle  4 57.133 

La  Bataille  de  l’Eau  Lourde  . . 2 37.620 

Dédée  d’Anvers  2 33.936 

La  Chartreuse  de  Parme  2 28.764 

Les  Pieds  Nickelés  2 28.246 

Après  l’Amour  2 27.815 

Ambre  2 27.441 

Monsieur  Ver  doux  2 27.281 

D'Homme  à Hommes  2 25.798 

La  Maison  du  Docteur  Edwardes.  2 25.397 

Arc  de  Triomphe  2 25.195 

San  Antonio  2 24.732 

27  FILMS  ONT  OBTENU  PLUS  DE  15.000 
ENTRÉES 

Films  Semaines  Entrées 

Fantômes  1 19.791 

L'Aigle  à deux  Têtes  2 19.593 

Une  Nuit  à Tabarin  1 18.617 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 

Monde  1 18.560 

Ruy-Blas  2 18.258 

Le  Grand  Bill  1 17.743 

Le  Diable  Boiteux  1 17.728 

Mademoiselle  s’amuse  1 17.488 

Le  Fils  de  Robin  des  Bois  1 17.276 

La  Vallée  du  Jugement  3 17.225 

Femme  sans  Passé  1 16.744 

Princesse  des  Faubourgs 1 16.670 

Une  Femme  pa?  Jour  2 16.646 

Une  Jeune  Fille  savait  2 16.560 

Bambi  1 16.511 

Ali-Baba  2 16.077 

La  Dernière  Etape  1 16.069 

Les  Assassins  sont  parmi  nous.  4 15.998 

Pavillon  Noir  1 15.976 

Un  Flic  1 15.685 

Dernier  Refuge  1 15.660 

Les  Maudits  1 15.442 

La  Grande  Maguet  1 15.321 

Colomba  (l1'8  sortie)  1 15.271 

Les  Passagers  de  la  Nuit  1 15.150 

Le  Commando  frappe  à l’Aube.  1 15.045 

Salonique,  Nid  d’Espions 1 15.003 


L'année  dernière,  les  43  films  ayant  obtenu 
plus  de  20.000  entrées  se  répartissaient  comme 
suit  : 22  français,  19  américains,  2 italiens.  En 
1948,  la  répartition  pour  les  40  films  ayant  réa- 
lisé plus  de  15.000  entrées  s’établit  comme  suit  : 
24  français,  14  américains,  1 allemand,  1 polo- 
nais. 

Il  est  agréable  de  constater  que  le  film  fran- 
çais prend  de  l’avance  dans  le  classement  sur 
l'année  précédente. 

L'année  dernière,  trois  films  avaient  eu  une 
carrière  particulièrement  brillante  : Le  Bal  des 
Sirènes  (avec  55.336  entrées),  Pour  qui  sonne 
le  Glas  (avec  47.570  entrées)  et  Le  Mariage  de 
Ramuntcho  (avec  45.485  entrées).  Il  s’agissait 
de  trois  films  en  couleurs,  dont  un  français. 
Cette  année,  c’est  également  trois  films  (tous 
français)  qui  se  signalent  par  leur  carrière  ex- 
ceptionnelle. Incontestablement,  Monsieur  Vin- 
cent a été  le  film  de  l'année. 

Dans  notre  prochain  numéro  spécial,  nous 
établirons,  comme  l’an  passé,  le  bilan  des  re- 
cettes et  des  entrées  avec  un  tableau  comparatif 
sur  les  années  1946  et  1947.  — G.  Coumau. 


Le  nouveau  « Mondial  » de  Bordeaux  après  sa 
transformation.  Vue  de  la  scène  avec  son  écran 
lumineux  et  sa  grille  en  fer  forgé. 


CANNES 

Baisse  des  entrées 

La  fréquentation  des  salles  se  trouve  nettement 
en  régression  dans  les  périodes  hors  sai- 
son, mais  malgré  cela,  les  résultats  restent 
intéressants.  Le  Star  (1.100  places),  dépendant 
du  circuit  S.O.G.E.C.,  a fait,  ces  dernières  se- 
maines, avec  Le  Massacre  de  Fort-Apache  : 
428.000;  La  Taverne  du  Cheval  Rouge  : 524.000; 
La  Cité  de  l'Espérance  : 370.000  ; Le  Grand 
John  : 286.000  ; Le  Criminel  : 416.000  ; L’Aigle 
à deux  Têtes  : 634.000;  Arc  de  Triomphe  : 540.000. 

Le  Riviera  (763  places)  : Le  Mur  Invisible  : 
230.000;  Tarzan  et  la  Femme  Léopard  : 257.000  ; 
La  Fière  Créole  : 245.000  ; Légitime  Défense  : 
214.0000. 

Le  Majestic  (900  places)  ; Bambi  : 500.000  ; 
Une  Jeune  Fille  savait  : 475.000  ; Si  ça  peut  vous 
faire  plaisir  : 476.000  ; La  Figure  de  Proue  : 
333.000;  Les  Amoureux  sont  seuls  au  monde  : 
351.000.  — P. -A.  B. 

TOULON 

La  saison  est  bonne 

L’activité  de  notre  grand  port  militaire  se 
maintient  toujours  à un  niveau  intéressant 
sans  subir  les  baisses  qui,  partout  ailleurs, 
se  font  sentir. 

Pour  les  salles  du  circuit  S.O.G.E.C.  : le  Ca- 
sino 1.565  places)  ; Johnny,  Roi  des  Gangsters  : 
752.000  ; Si  ça  peut  vous  faire  plaisir  : 843.000  ; 
Le  Dernier  des  Peaux-Rouges  : 1.047.000;  La  Piste 
de  Santa-Fé  : 1.090.000;  Sept  Ans  de  Malheur  : 
1.205.000. 

Le  Fémina  (1.293  places)  ; La  Figure  de  Proue  : 
513.000  ; L’Aigle  à deux  Têtes  : 747.000  ; La  Char- 
treuse de  Parme  : 1.510.000  ; Une  Grande  Fille 
toute  simple  : 749.000  ; Schéhérazade  : 891.000  : 
Le  Joyeux  Phénomène  : 764.000  ; Bambi  : 792.000. 

Le  Royal  (750  places),  Le  Colonel  Durand  : 
522.000  ; Opium  : 608.000  ; Le  Diable  Boiteux  : 
610.000  ; Escale  à Hollywood  : 777.000. 

La  plus  récente  salle  toulonnaise,  le  Rex  (900 
places)  figure  en  très  bonne  place  avec  Colom- 
ba : 1.188.580  et  15.462  entrées  ; Les  Démons  de 
la  Liberté  : 726.000  ; Deux  Nigauds  Aviateurs  : 
705.000  ; La  Fée  Blanche  : 720.000  ; Ils  étaient 
tous  mes  Fils  : 765.000  ; Le  Dahlia  Bleu  : 826.000  ; 
Ruy  Blas  : 801.000. 

Ne  quittons  pas  Toulon  sans  signaler  le  résul- 
tat splendide  du  Cinac  (420  places)  qui,  en  re- 
prise de  : Les  Plus  Belles  Années  de  notre  Vie, 
fit,  en  deux  semaines,  543.700,  dont  297.500  pour 
la  première  semaine.  • — P.- A.  B. 


E&BHHHRHR9M8nnËÎÉiïiiiElSSKMgnHBMBHMi 


DIJON 


Recrudescence  des  premières  visions. 
23  tandems  en  1948  contre  12  en  1947 


Comme  les  années  précédentes  et  pour  faire 
suite  aux  numéros  1202  et  1239  de  La  Ci- 
némato,  nous  donnons  ci-dessous  un  ta- 
bleau comparatif  des  films  projetés  d’octobre 
1946  à septembre  1947  et  du  1er  octobre  1947  à 
fin  septembre  1948. 

D’après  ce  tableau,  l'on  constatera  une  recru- 
descence de  « première  vision  » dans  les  salles 
de  la  catégorie  D (salles  de  quartier  et  de  deuxiè- 
me vision)  ceci  est  dû  à ce  que  les  « deuxième 
vision  »,  si  elles  sont  trop  récentes  (inconvénient 
du  quota)  n’attirent  plus  le  public  comme  d’ail- 
leurs nous  l'avions  déjà  fait  remarquer  dans 
notre  rubrique  du  n°  1278  de  La  Cinémato. 
Ainsi,  ces  salles,  pour  respecter  le  quota  et 
attirer  le  public  sont-elles  obligées  d’en  venir 
au  « tandem  » qui  a,  dans  la  majorité  des  cas, 
donné  de  bons  résultats  : c’est  la  raison  pour 
laquelle  on  trouve  23  tandems  dans  cette  der- 
nière saison,  contre  12  dans  la  précédente,  ces 
derniers  ayant  eu  lieu  presqu’exclusivement  en- 
tre salles  de  catégorie  C (première  vision)  et  D. 

On  remarquera  également  que  le  nombre  des 
films  en  couleurs  est  passé  de  27  à 44,  mais  par 
contre,  peu  de  films  tinrent  l’affiche  deux  semai- 
nes (5  au  lieu  de  19). 

Dans  les  films  qui  eurent  l’honneur  du  tandem, 
nous  devons  signaler  tout  d’aborcl  La  Bataille 
de  l’Eau  Lourde,  qui  passa  deux  semaines  à 
l’A.B.C.  et  une  au  Star.  Le  film  réalisa  pendant 
ces  trois  semaines  de  projection,  avec  30.080  en- 
trées, 1.796.525  fr.  de  recette  et  établit  de  ce 
fait  le  record  d’entrées  à Dijon  pour  une  pre- 
mière sortie. 

La  Chartreuse  de  Parme  (2  semaines  A.B.C., 


1 semaine  Star)  obtint  19.000  entrées  avec  seu- 
lement trois  séances  par  jour  au  lieu  de  5. 

Parmi  les  principaux  événements  survenus 
au  cours  de  la  saison  passée  dans  l’exploitation, 
signalons  la  réfection  complète  du  Darcy-Palace 
dont  nous  avons  déjà  parlé  et  l'installation  mo- 
derne de  sa  cabine  réalisée  par  « Western  Elec- 
tric » et  « Brockliss-Simplex  ». 

Western  Electric  fournit  son  équipement 
« Westrex  advanced  » (même  type  que  celui  du 
Festival  de  Cannes  46-47)  comprenant  detux 
amplificateurs  à contre-réaction  de  40  W.  et 
têtes  sonores  R. S.  équipées  de  l’hydro  flutter  sup- 
pressor,  groupe  de  h.-p.  type  H.  210  comprenant 
1 h.-p.  pour  les  hautes  fréquences  à chambre  de 
compression  multicellulaires  et  2 h.-p.  pour  les 
basses  fréquences.  Brockliss  fournit  les  projec- 
teurs « Simplex-Standard  » dans  l’attente  des 
« Super  Simplex  El  » à double  obturation  ; les 
lanternes  automatiques  « Perless  Magnarc  » et 
les  redresseurs  L.M.T.  de  70  ampères. 

L’Olympia,  après  avoir  effectué  quelques  tra- 
vaux, a gagné  50  places  (1.100  au  lieu  de  1.050) 
de  même  que  le  Casino,  qui  a été  repris  par  la 
direction  de  I’Olympia  et  aura  désormais  700  pla- 
ces au  lieu  de  500. 

Le  Paris  et  l’A.B.C.  ont  installé  des  grou- 
pes électrogènes. 

L'Etoile,  après  plusieurs  mois  de  fermeture, 
a été  réouvert  le  10  décembre  dernier,  par 
M.  Marcel  MASSU,  le  sympathique  délégué 
de  la  Côte-d’Or  du  Substandard,  qui  possède 
déjà  deux  salles  fixes  en  16  mm.  en  Côte-d’Or 
(Les  Laumes,  Alésia  et  Montbard). 

L'Etoile  s’appelle  désormais  le  Select-Cine- 
ma  et  a été  équipé  avec  un  appareil  de  16  mm. 


Dennis  Morgan  et  Martha  Vickers  dans  le  film 
de  David  Butler  LA  FILLE  ET  LE  GARÇON. 

(Cliché  Warner  Bros.) 


Hortson  avec  lampe  à arc.  Le  film  de  début  a 
été  Sahara. 

Malgré  des  augmentations  assez  sensibles,  le 
nombre  des  entrées  est  en  général  en  hausse, 
ceci  surtout  grâce  à l’excellente  programmation 
bien  suivie  des  salles  où  nous  enregistrons  de 
très  bonnes  recettes  du  29  septembre  à fin  oc- 
tobre à l’A.B.C. 

Pour  les  secondes  visions,  chutes  verticales  des 
recettes.  — • A.  Bouldour. 


PROGRAMMATION  DANS  LES  SALLES  DE  DIJON  EN  1947  ET  1498 


CINEMAS 

Séances 
par  semaine  ! 

Catégorie 

D <£ 

S cû 

p es  visions 

2<’s  Visions 
et  ultérieures 

Films 

Français 

Films 

Etrangers 

Films  en  couleurs 

Films  ayant  tenu 
deux  semaines 

1 * 

£ % 

Saisons 

1946-47, 1947-48 

Saisons 

1946-47  1947-43 

S 

4946-47 j 

aisons 

1947-48 

ç 

1946-47, 

>aisons 

1947-48 

1946-47 

Saisons 

1947-48 

1946-47 

saisons 

1947-48 

A.B.C.  Permanent 

35 

C 

587 

35 

40 

12 

9 

19 

23 

27 

26 

5 

3 (en  lre  vis.) 

5 

3 (Films  Fr.) 

DARCY-PALACE 

21 

C 

917 

43 

52 

7 

1 i 

29 

23 

23 

30 

0 

2 (en  lrc  vis.) 

2 

0 

Semi-perman. 

dont  1 en 

Gde  TAVERNE.. 

28 

c 

980 

47 

47 

3 i 

4 

21 

2 épisodes 

30 

22 

4 

5 (4,  en  l,c  v.  et 

2 

1 (Film  Fr.) 

Semi-perman. 

1 en  2P  v.) 

OLYMPIA 

28 

c 

1.100 

46 

50 

4 ! 

2 

28  1 

29 

21 

28 

4 

8 (en  lr"  visd 

1 

0 

Semi-perman. 

24 

STAR.  Permanent 

35 

c 

583 

35 

40 

10 

12 

22 

24 

31 

5 

4 (2  en  lre  v.  et 

3 

0 

21 

2 en  2°  v.) 

ALHAMBRA  .... 

13 

D 

650 

5 

20 

43 

29 

32 

25 

20 

24 

1 

4 (1  en  P - v.  et 

1 

0 . 

dont  1 en 

3 en  2'  v.) 

2 épisodes 

■ 

CASINO 

12 

D 

700 

8 

19 

36 

24 

24 

15 

20 

28 

2 

2 (en  1”  vis.) 

0 

0 

dont  1 en 

2 épisodes 

FAMILIA 

8 

D 

1.000 

4 

15 

39 

35 

24 

16 

19 

34 

1 

0 

0 

0 

GRANGIER  

35 

D 

500 

10 

18 

40 

33 

24 

21 

26 

30 

3 

6 (2  en  l'°  v.  et 

4 

1 (Film  Etr.) 

Permanent 

dont  1 en 

4 en  2'  v.) 

2 épisodes 

LE  PARIS 

35 

D 

300 

21 

29 

29 

22 

25 

20 

24 

31 

1 

2 (1  en  lrc  v.  et 

1 

0 

Permanent 

1 en  2e  v.) 

ELDORADO  

8 

E 

700 

2 

2 

50 

58 

37 

37 

15 

23 

0 

3 (en  2e  ou  vis. 

0 

0 

ETOILE 

dom  1 en 

ultérieures) 

(Sélect-Cinéma 

2 épisodes 

depuis  le  10-12- 

5 

E 

200 

0 

2 

39 

34 

23 

29 

16 

7 

1 

1 (en  vis  ultér.) 

0 

0 

1948) 

Totaux . . 

8.217 

256 

334 

1 312 

! 263 

308 

183 

| 265 

314 

i 27 

44 

19 

5 

1 

5 

7 

14 

9 

256 

1 

312 

303 

258 

27 

19 

Saisnn  1947-48 

' 263 

169 

305 

44 

5 

j 334 

1 

NANCY 


Gros  effort  de  programmation,  $8  films  ont  été  vus 
par  plus  de  8,000  spectateurs.  1948  fut  une  bonne  année 
malgré  un  mauvais  départ  de  la  saison  d’hiver 


Les  trois  premières  semaines  de  décembre  1948 
n’ayant,  nulle  part,  fait  monter  les  graphi- 
ques des  recettes  à un  niveau  réellement 
élevé,  je  crois  dès  maintenant  pouvoir  faire 
le  point  de  cette  année,  qui  aurait  été  excel- 
lente pour  l’exploitation  nancéenne  surtout  par 
son  été  inespéré,  si  les  débuts  de  cette  saison 
d’hiver  ne  s’étaient  tout  de  suite  révélés  assez 
fâcheusement  prometteurs. 

Il  est  vrai  que  peu  de  grands  films  n'ont 
pas  encore  alerté  le  public.  La  seconde  tranche 
de  la  saison  sera  vraisemblablement  plus  riche, 
quoiqu’on  ne  puisse  méconnaître  les  fortes  qua- 
lités des  films  comme  Maintenant  on  peut  le 
dire,  Dédée  d’Anvers,  Dernière  Etape,  Les  Assas- 
sins sont  parmi  nous,  La  Chartreuse  de  Parme, 
Avant  de  donner  le  bilan  annuel,  nous  allons 
donner  les  résultats  par  chiffres,  des  recettes 
et  d’entrées,  des  mois  de  septembre,  octobre  et 
novembre.  Seul  manquera  à ces  rendements, 
le  Majestic,  car  nous  n’avons  pu  rencontrer 
M.  RUER  qui  était  souffrant  au  moment  de  no- 
tre reportage. 


EDEN 

Recettes 

Entrées 

Septembre 

— 

— 

La  Renégate 

321.000 

5.423 

Le  Défilé  de  la  Mort 

554.000 

9.288 

La  Dame  du  Lac 

314.000 

5.104 

Marie-Christine  

219.000 

3.744 

Octobre 

Les  Anneaux  d’Or 

320.000 

5.016 

Cargaison  Clandestine 

360.000 

5.535 

Mabok  

525.000 

8.134 

Madame  Parkington 

402.000 

5.878 

Novembre 

Le  Dernier  des  Peaux-Rou- 

ges  

512.000 

8.016 

Arc  de  Triomphe  (en  tan- 
dem avec  le  Majestic  (1  r‘‘ 

européenne)  

362.000 

5.332 

Tarzan  à New  York 

606.000 

9.369 

César  et  Cléopâtre 

393.000 

5.882 

A chacun  son  Destin 

217.000 

3.220 

EMPIRE 

Septembre 

Passagers  de  la  Nuit 

468.640 

7.657 

Le  Dolmen  Tragique.... 

388.550 

6.335 

Le  Banni 

652.140 

10.626 

Carrefour  des  Passions 

579.645 

9.312 

Octobre 

Dédée  d’Anvers 

817.710 

12.165 

Carrefour  de  la  Mort ...  . 

402.625 

6.042 

Ruy  Blas  (reprise) 

442.182 

6.238 

Le  Grand  Boum 

472.125 

7.035 

Chartreuse  de  Parme 

1.201.260 

12.932 

Novembre 

La  Piste  de  Santa-Fé 

661.132 

9.714 

Deux  Nigauds  Aviateurs . . . 

811.000 

11.704 

Impasse  des  deux  Anges... 

588.650 

' 8.524 

La  Révoltée  

446.595 

6.431 

THIERS 

. 

Voici  d’abord  les  résultats 
d’août  non  encore  commu- 

niqués. 

Août 

3°  Cheminée  à Droite.  . . 

464.680 

6.737 

A Cor  et  à Cri 

416.120 

6.181 

La  Perle  Noire .... 

385.020 

5.611 

Mort  sans  importance . 

406.660 

5.860 

Septembre 

Maintenant  on  peut  le  dire. 

709.870 

10.262 

Une  Grande  Fille  toute 

simple  

598.470 

8.443 

Monsieur  Vincent  (reprise). 

579.860 

8.414 

La  Vie  est  Belle 

365.720 

5.247 

Cité  de  l’Espérance 

407.945 

5.586 

Films 

Recettes 

Entrées 

Octobre 

— 

— 

Croisière  pour  l’Inconnu... 

370.480 

4.885 

Diable  Boiteux 

739.495 

9.519 

Fiacre  13  

487.955 

6.378 

Aigle  à deux  Têtes 

901.790 

11.621 

Novembre 

Mur  Invisible 

463.560 

6.082 

Dieu  est  Mort 

Les  Souvenirs  ne  sont  pas  à 

495.985 

6.535 

vendre  

547.890 

7.130 

Casbah  

469.275 

6.230 

PATHE 

Septembre 

Bethsabée  (reprise) 

Les  Portes  de  la  Nuit  (re- 

450.000 

7.005 

prise)  

Les  Assassins  sont  parmi 

355.000 

6.000 

nous  (avec  le  Majestic)  . 

325.000 

5.600 

L'Homme  d’Octobre 

200.000 

3.400 

Octobre 

Le  Secret  de  Monte-Cristo. 

360.000 

5.400 

Figure  de  Proue 

405.000 

5.700 

La  Dernière  Etape 

765.000 

10.800 

Le  Sorcier  Noir 

335.000 

4.800 

La  Carcasse  et  le  Tord-Cou. 

420.000 

5.800 

Novembre 

Les  Amoureux  sont  seuls  au 

Monde  

470.000 

6.300 

Nuit  Blanche 

Ma  Femme  est  un  Grand 

625.000 

8.500 

Homme  

200.000 

2.700 

Si  ça  peut  vous  faire  plaisir. 

455.000 

6.400 

OLYMPIA 

Septembre 

Nuits  ensorcelées  (avec  Ma- 

JESTIC)  

129.310 

J'ai  dix-sept  ans  (reprise)  — 
Les  Enfants  du  Paradis  (re- 

267.225 

prise)  

313.920 

<Z) 

Colomba  (avec  Majestic)  . 

250.310 

p 

Octobre 

3 

Ne  dites  jamais  Adieu  (avec 

Vj 

Majestic)  

311.500 

La  Vie  en  Rose  (reprise)  . 

118.390 

£ 

Le  Fantôme  du  Cirque 

142.760 

Le  Maître  de  la  Prairie.  . . . 

153.000 

Hantise  

156.360 

Novembre 

Confession  dans  la  Nuit. 
Famoro  le  Tyran  (avec  le 

199.405 

2.733 

Majestic  lr0  européenne). 
Docteur  Jekyll  et  Monsieur 

161.000 

3.180 

Hyde  (reprise) 

119.855 

1.647 

Les  Orphelins  de  St-Vaast. 

106.170 

1.607 

BILAN  DE  LA  SAISON  1948 

Revenons,  pour  conclure,  sur  la  situation  de 
l’exploitation  cinématographique  à Nancy,  au 
cours  de  l’année  1948.  Pour  faire  ressortir  les 
productions  ayant  dérangé  le  plus  grand  nom- 
bre de  spectateurs,  nous  avons  pris  comme  base 
les  programmes  vus  par  au  moins  8.000  clients, 
en  une  semaine. 

PREMIERE  EXCLUSIVITE 
en  une  semaine  : 

Entrées 

Monsieur  Vincent  : Pathé,  avec  séances 


du  matin  avec  Majestic 22.293 

La  Bataille  de  VEaiL  Lourde  : Thiers.  . 17.914 

Le  Fils  de  Robin  des  Bois  : Empire  ....  14.974 

Clochemerle  : Majestic,  1"  semaine..  14.757 

Le  Maître  de  For  y es  : Pathé 14.405 

Les  Aventures  des  Pieds  Nickelés  : Em- 
pire   14.371 

Quai  des  Orfèvres  : Empire 14.138 

La  Chartreuse  de  Parme  : Empire 12.932 

Aloma,  Princesse  des  Iles  : Empire 12.615 


Dédée  d’Anvers  : Empire 12.165 

La  Fière  Tzigane  : Empire 12.028 

Les  Forçats  de  la  Gloire  : Empire 11.899 

Emile  l’Africain  : Empire 11.750 

Deux  Nigauds  Aviateurs  : Empire 11.704 

L’Aigle  à deux  Têtes  : Thiep.s 11.621 

Une  Belle  Garce  : Empire 11.494 

Bethsabée  : Pathé 11.491 

La  Vallée  du  Jugement  : Eden 11.171 

Ru  U Blas  : Thiers 10.951 

La  Dernière  Etape  : Pathé 10.740 

Esclaves  du  Désir  : Majestic 10.695 

Ali  Baba  et  les  40  Voleurs  : Empire 10.675 

Le  Banni  : Empire 10.626 

Blanc  comme  Neige  : Pathé 10.528 

L’Aventure  vient  de  la  Mer  : Eden 10.367 

Dumbo  : Thiers 10.325 

Le  Mariage  de  Ramuntcho  : Thiers 10.277 

Maintenant  on  peut  le  dire  : Thiers 10.262 

Clochemerle  : Olympia  avec  Majestic.  10.261 

Nuit  à Tabarin  : Empire 10.180 

Un  Flic  : Pathé 9.787 

Par  la  Fenêtre  : Majestic 9.777 

Une  Jeune  Fille  savait  : Pathé 9.733 

La  Vie  en  Rose  : Thiers 9.723 

La  Piste  de  Santa-Fé  : Empire 9.714 

Exilés  : Majestic 9.676 

Schéhérazade  : Majestic  avec  Olympia.  9.665 

Pavillon  Noir  : Eden 9.644 

Le  Diable  Boiteux  : Thiers.  . . 9.519 

L’Eventail  : Thiers 9.501 

Tarzan  et  la  Femme  Léopard  : Empire.  . . 9.410 

Tarzan  à New  York  : Eden 9.369 

Les  Condamnés  : Thiers 9.350 

Le  Carrefour  des  Passions  : Empire.  . . . 9.312 

Défilé  de  la  Mort  : Eden 9.288 

Si  Jeunesse  savait  : Empire 8.875 

La  Vie  Passionnée  des  Sœurs  Brouté  : 

Thiers  8.794 

Au  Cœur  de  l'Orage  : Eden 8.785 

Buffalo  Bill  : Eden 8.771 

Vivre  en  Paix  : Thiers 8.664 

Les  Frères  Bouquinquant  : Pathé 8.500 

Nuit  Blanche  : Pathé 8.460 

Une  Grande  Fille  toute  simple  : Thiers.  . 8.443 

Révolte  à Bord  : Empire 8.369 

Jalousie  : Empire 8.253 

Après  l’Amour  : Pathé 8.195 

Mabok  : Eden 8.134 

Carré  de  Valets  : Pathé 8.050 

Le  Dernier  des  Peaux-Rouges  : Eden 8.016 


Claude  Dauphin  et  François  Périer, 
joyeux  interprètes  de  JEAN  DE  LA  LUNE. 

(Cliché  Films  Roger  Richebé.) 


106 


REPRISES 

Quai  des  Orfèvres  : Thiers 13.212 

La  Bataille  de  l’Eau  Lourde  : Empire. 

Reprise  moins  de  6 semaines  après  sa  , 

première  exclusivité  au  Thiers 11.182 

Salonique,  nid  d’Espions  : Empire 9.908 

Pour  qui  sonne  le  Glas  : Eden 9.838 

Trois  Valses  : Thiers 8.813 

Bataillon  du  Ciel  : Pathé 8.752 

Monsieur  Vincent  : Thiers 8.414 


Les  gros  tandems  ont  donc  été  obtenu  avec 
Monsieur  Vincent  : Pathé-Majestic,  36.000  spec- 
tateurs en  une  semaine,  augmenté  par  des  séan- 
ces supplémentaires  du  matin  dans  les  deux 
salles.  Se  place  ensuite,  avec  25.018  entrées,  Clo- 
chemerle,  au  tandem  S.O.G.E.C.  (une  deuxième 
semaine  de  ce  film  au  Majestic,  fit  enregistrer 
6.419  entrées).  Enfin,  on  peut  réunir  la  première 
et,  la  deuxième  exclusivité  de  La  Bataille  de 
l’Eau  Lourde,  Thiers-Empire,  qui  apportent  alors 
un  total  de  29.096  spectateurs.  Les  salles  Gau- 
mont se  trouvent  nettement  avantagées,  vis-à- 
vis  du  Majestic  par  exemple,  par  leur  nombre 
de  places  ; au  surplus,  le  Thiers  bénéficie  du 
permanent,  allant  de  14  h.  à 0 h.  30.  De  plus, 
ces  deux  salles  ont  également  été  soutenues  par 
une  excellente  programmation.  Les  deux  ciné- 
mas S.O.G.E.C.  se  sont  manifestement  redressés 
au  cours  de  cette  année,  ce  bel  effort  est  aussi  à 
citer.  A I'Eden,  nous  assistâmes  encore  à un  af- 
fermissement des  recettes.  Le  Pathé  se  serait 
mieux  comporté  avec  une  programmation  comme 
nous  le  vîmes  triompher  dans  les  années  précé- 
dentes. 

NOUVELLES  BRÈVES 

4*  M.  HUBERT,  ex-directeur  de  l’agence  Védis, 
dissoute,  dirige  à présent  l’agence  Ciné-Sélection, 
en  remplacement  de  M.  PLOUCHARD. 

❖ Notons  le  départ,  au  Pathé,  de  M.  BERRAYER, 
remplacé  par  M.  CORDIER,  en  qualité  de  direc- 
teur intérimaire.  M.  Cordier  était  l’assistant  de 
M.  Berrayer. 

4*  Il  convient  de  rappeler  le  récent  mariage  de 
Mlle  BICHEL,  fille  des  directeurs  du  cinéma 
Pathé,  de  Toul. 

L’agence  Gaumont  de  Nancy  a plié  bagages 
pour  Strasbourg,  en  laissant  seulement  dans 
notre  ville  un  service  peu  important. 

4*  Le  manque  de  place  nous  contraint  aujour- 
d’hui à signaler  seulement  l’ouverture,  dans  la 
banlieue  nancéenne,  à Malzéville,  du  Lux,  di- 
rigé par  M.  et  Mme  BODDEZ,  très  sympathi- 
quement connus  dans  notre  exploitation  régio- 
nale. Ces  derniers  n’ont  pas  reculé  devant  la 
dépense  et  l’effort,  pour  créer  une  salle  de  500 
places  des  plus  modernes.  La  cabine  est  équi- 
pée avec  les  appareils  sonores  National  et  Syn- 
thèses sonores,  qui  donnent  d’excellents  résul- 
tats. — M.-J.  Keller. 


Pedro  Armandariz 
dans  PRISONNIERS  DU  DESTIN. 

(Cliché  Films  F.  Hivers.) 


AFRIQUE  DU  NORD 

1948  a été  celle  de  la  rénovation  des  salles 


1 948  aura  ete  pour  l'exploitation  nord-afri- 
caine l’année  de  la  refonte  des  salles.  Toutes, 
certes,  n'ont  pas  été  modernisées,  il  s’en  faut, 
mais  reconnaissons,  en  leur  rendant  hommage, 
que  de  nombreux  exploitants  ont  fait  d'impor- 
tants sacrifices  et  qu’ils  ont  doté  les  villes  où 
ils  professent  d’établissements,  sinon  de  grand 
luxe,  du  moins  confortables. 

Mais  un  trop  grand  nombre  de  salles  cinéma- 
tographiques, au  moins  80  % réparties  sur  l'en- 
semble du  territoire  nord-africain,  restent  ce 
qu’elles  étaient  il  y a vingt  ans.  Elles  ont  sou- 
vent été  repeintes,  les  fauteuils  révisés,  mais 
aucun  aménagement  dans  le  sens  du  confort 
n’y  a été  apporté. 

Nous  préciserons  que,  à part  quelques  rares 
exceptions,  et  ce  même  dans  certaines  salles 
reconstruites  dans  les  dix  dernières  années,  le 
souci  de  caser  le  plus  grand  nombre  de  fauteuils 
a primé  sur  le  confort. 

Ces  négligences,  ou  plutôt  cette  méconnais- 
sance des  règles  les  plus  élémentaires  du  spec- 
tacle. produisent  aujourd'hui,  ce  qu’il  était  fa- 
cile de  prévoir,  la  désaffection  du  public  pour 
ie  Cinéma. 

En  1948.  la  fréquentation  des  salles  obscures 
a baissé  de  près  de  quarante  pour  cent  sur  les 
entrées  de  1947.  Contrairement  au  passé,  la 
clientèle  n’est  plus  aussi  assidue  à fréquenter 
le  même  établissement,  elle  va  soit  au  meilleur 
film,  du  moins  à celui  dont,  la  publicité  l’aura 
frappé  ou  encore  dans  la  salle  remplissant  les 
meilleures  conditions  de  visibilité,  d’acoustique 
et  de  confort,  ce  qui  provoque  d’étonnantes  dif- 
férences dans  les  recettes  et  aussi  des  surprises 
désagréables  pour  les  distributeurs  et  les  ex- 
ploitants. 

Il  est  vrai,  et  c’est  l’excuse  valable  des  ex- 
ploitants, que  la  profession  n’est  plus  rentable. 

Les  taxes,  les  augmentations  des  salaires,  le 
coût  prohibitif  de  la  publicité  dans  la  presse 


NANTES 

Contrairement  à ce  qui  se  passe  dans  de 
nombreuses  villes,  la  saison  d’hiver  a été 
jusqu’à  présent  assez  satisfaisante  dans 
son  ensemble.  Oh  ! évidemment,  la  période  de 
facilité  pendant  laquelle  il  suffisait  à un  direc- 
teur d'afficher  n’importe  quel  film  et  d’ouvrir 
les  portes  de  son  établissement  pour  voir  la 
foule  s’y  engouffrer  est  révolue,  mais  nos  salles 
de  premières  visions,  grâce,  en  bonne  partie,  à 
leur  programmation,  n’ont  pas  trop  souffert  de 
la  crise  qui  se  fait  sentir  depuis  quelque  temps, 
non  seulement  dans  l’exploitation  cinématogra- 
phique, mais  aussi  dans  beaucoup  d’autres  en- 
treprises industrielles  et  commerciales  Toute- 
fois, le  chiffre  des  entrées,  pour  les  matinées 
de  semaine,  a baissé  assez  sensiblement. 

Il  faut  reconnaître  d’ailleurs  que  la  disparition 
du  Katorza,  important  établissement  de  1.100 
places,  sinistré  et  non  encore  reconstruit,  n’est 
pas  sans  favoriser  les  autres  salles  du  centre, 
car  il  tenait  une  large  place  dans  l’exploitation 
nantaise. 

Voici,  dans  l'ordre  de  leur  passage,  les  films 
qui  ont  obtenu  le  meilleur  rendement  au  cours 
du  trimestre  écoulé  : 

Apollo.  — Eternel  Conflit,  La  Chartreuse  de 
Parme,  Les  Condamnés,  Dédée  d’Anvers,  Si 
ça  peut  vous  faire  plaisir. 


quotidienne,  la  cherté  des  affiches,  photos,  etc., 
obèrent  singulièrement  les  recettes  et  il  est 
aujourd’hui  avéré  qu’une  exploitation  qui  réalise 
des  recettes  de  moins  de  250.000  francs  est  défi- 
citaire, à moins  qu’il  ne  s'agisse  d’une  exploi- 
tation à caractère  familial. 


- «r-KIU 


Une  des  nombreuses  palissades  publicitaires  réalisées 
pour  la  sortie,  à Alger,  du  film  HAMLET. 

(Cliché  Perlak-Victory  Films.) 


Aussi  est-ce  avec  impatience  que  les  exploi- 
tants d’Algérie  attendent  les  délibérations  de 
l’Assemblée  algérienne  sur  les  taxes  grevant  les 
spectacles. 

Plusieurs  projets  sont,  en  effet,  soumis  au 
vote  des  délégués  et  le  pire  qui  puisse  survenir 
serait  l’adoption  de  tarifs  nouveaux  en  dimi- 
nution de  6 à 8 pour  cent  sur  les  anciens.  Ceci 
serait  évidemment  insuffisant,  mais  dans  la  valse 
des  impôts,  il  est  intéressant  de  noter  la  bonne 
volonté  de  l’Administration  acceptant  de  réviser 
ses  conceptions  budgétaires  sur  le  Cinéma. 

Espérons-en  l’augure  pour  le  Cinéma  en  gé- 
néral et  souhaitons  1949  plus  favorable  à notre 
corporation.  — François  Mari. 


Saison  assez  satisfaisante 
La  crise  se  fait  peu  sentir 

Olympia.  — Le  Criminel,  La  Fille  du  Capi- 
taine, Neuf  Garçons...  un  Cœur. 

Palace.  — Le  Dernier  des  Peaux-Rouges. 
L’Idole,  Les  Frères  Bouauinquant,  Carré  de  Va- 
lets, Ali-Baba  et  les  40  Voleurs. 

Rex.  — Le  Commando  frappe  à l’Aube,  L ? 
Banni,  Une  Belle  Garce,  Voyage  Surprise. 

Studio.  — Cœur  Captif,  Hara-Kiri,  Le  Corsaire 
Noir,  Sang  et  Or,  Tumak  Fils  de  la  Jungle. 

La  Compagnie  des  Tramways,  ne  reculant 
devant  aucun  sacrifice...  à imposer  aux  usagers, 
vient  encore  d'augmenter  ses  tarifs.  L’habitant 
des  faubourgs  qui  veut  aller  le  soir  au  spectacle 
dans  le  centre,  doit  compter  une  moyenne  de 
35  francs  environ  de  transport,  ce  qui  augmente 
d’autant  le  prix  de  son  billet. 

Signalons,  pour  terminer  ce  tour  d’horizon, 
que  le  ciné-club  I’Ecran  nantais  a présenté  ré- 
cemment à ses  membres  Monsieur  Coccinelle. 
film  satirique  de  Bernard  Deschamps,  qui  fit 
scandale  lors  de  sa  sortie  à Paris,  en  1938,  et 
dont  les  représentations  durent  être  arrêtées  en- 
raison  des  manifestations  qu’il  suscitait.  Il  n’en 
serait  plus  de  même  aujourd’hui,  certainement, 
et  si  cette  production,  bien  d’actualité,  avait 
la  possibilité  de  rentrer  dans  le  circuit  com- 
mercial, nous  ne  croyons  pas  que  les  directeurs 
qui  la  programmeraient  auraient  à le  regretter. 

Ch.  Lefeuvre. 


Production  CODO  CINEMA 

73,  CHAMPS-ÉLYSÉES,  PARIS  - Tél.  : Ely.  85-81 

Vente  à l'Étranger  : DAVIS  FILMS 
33,  CHAMPS-ÉLYSÉES , PARIS  - Tél.  : Bal.  50-55 


L’HONQR  A BLE 

ANGELINA 


Ce  n’est  plus  un  mystère  pour  personne 
\nna  Magnani  fait  partie  des  quatre  ou  cinq 
plus  grandes  actrices  du  monde.  Dans  L'HONO- 
RABLE ANGELINA,  mis  en  scène  par  Luigi 
Zampa,  nous  la  verrons  émouvante  et  cocasse, 
véhémence  ou  rieuse,  correcte  bourgeoise  ou 
humblement  vêtue,  amoureuse,  souvent  colé- 
reuse... mais  toujours  incomparable  artiste. 

Photo  Lux  Film 


LE  MOULIN  DU  PO 


Vers  la  fin  du  siè- 
cle dernier  des  meu- 
niers, écrasés  — déjà 
— par  des  taxes  ex- 
cessives, fondent  un 
mouvement  paysan 
dont  le  chef  est  Ra- 
boilini.  Dans  cette 
atmosphère  orageuse, 
se  nouent  et  se  dé- 
nouent plusieurs 
idylles  qui  ont  pour 
cadre  un  calme  mou- 
l'n  bâti  sur  le  Pô. 
Un  traître  mettra  le 
feu  au  moulin,  le 
fleuve  sera  en  crue, 
il  y aura  de  drama- 
tiques sauvetages, 
donc,  de  grandioses 
prises  de  vues...  Tels 
sont  les  principaux 
épisodes  de  LE  MOU- 
LIN DU  PO  Ce  film 
pu’ssant,  réaliste,  si- 
gné par  Alberto  Lat- 
tuada.  est  interprété 
par  Caria  del  Poggio, 
Jacques  Cernas  (ci- 
dessus),  D’na  Sassoli 
Leda  Gloria  et  dix 
autres  excellents  ac- 
teurs. 

Photo  Lux  Film 


Le  Quinzièr 


LU 


:tai 


. a LUX,  fondée  à Turin,  fête  cette 
I deûut  d un  effort  qui  l a portée  a 
f italienne,  voire  continentale.  Ap 
rapidement  l’héritage  des  mul|to 
troubles  et  à compléter  une  organ 
département  de  production,  un  autre 
les  relations  extérieures. 

La  production  est  passée  de  cin 
pour  atteindre  12  films  pour  la  saisoi 
Le  palmarès  des  prix  remportés 
Le  « Ruban  d’Argent  » de  la  cr 
Un  Américain  en  Vacances. 

Pour  le  film  Vivre  en  Paix 
Prix  O.C.I.C.  au  Festival  Mondi 
Prix  pour  le  meilleur  sujet  au 
Le  « Ruban  d' Argent  » 1947 
réalisé  en  Italie. 

Les  critiques  cinématographique; 
Vivre  en  Paix  le  meilleur  mm  etran  •: 

Anna  Magnani,  pour  sa  réalisât! 
de  la  meilleure  actrice,  au  Festival 
Le  Crime  de  Giovanni  Lpiscopi 
techniquement  le  plus  réussi. 

Cette  année-ci,  presque  tous  les  n 
à sa  production  : Cano  rsorghesio,  R 
Guiseppe  de  Santis,  Riccarao  r red; 
Latiuada,  Mario  Soidati  et  Luigi  Za 
Les  films  qu’ils  ont  réalise  reiè 
néo-realisme  qui  a valu  au  cinéma 
pour  passer  au  genre  comique,  aux 
film  social,  véritable  témoignage  des 
au  genre  satirique. 

Les  noms  des  interprètes  fémini 
tional  : Anna  Magnani,  Vivi  Gioi,  Ca: 
Llli  Parvo,  Dîna  Sassoli,  Marina  Ber 
espoirs  sont  : Giuiietta  Masina,  De 
Gianna  Maria  Canale. 

Pour  les  acteurs,  nous  citerons 
Girotti,  Macario,  Folco  Lulli,  Luigi 
Celi. 

Voici  quelques  photographies 
LUX  FILM. 


LE  CHEVALIER  MYSTÉRIEUX 


Voici  la  nouvelle  réincarnation  du  fameux  aventurier  Casanova  de  Seingalt,  sous  les 
traits  de  Vittoric  Gassmann  grande  vedette  italienne  que  nous  avons  déjà  apprécié  dans 
LA  FILLE  DU  CAPITAINE. 

Dans  LE  CHEVALIER  MYSTERIEUX,  où  1 on  verra  reconstituées  les  fêtes  fastueuses 
données  par  la  Grande  Catherine  et  de  caracolantes  aventures,  Vittorio  Gassmann  est 
entouré  par  trente  des  plus  jolies  femmes  d’Italie.  Parmi  celle-ci,  on  remarque  les 
ravissantes  Elli  Parvo,  Gianna  Maria  Canale,  Alexandra  Namis,  Maria  Mercader  et  Yvonne 
Sanson,  la  vedette  qui  connaît  le  plus  de  langues  étrangères  puisqu’elle  en  parle  six  à la 
perfection.  Photo  Lux  Film 


LA  RÉPUBLIQUE  DES  ENFANTS 


On  se  souvient  de  cette  « République  » fondée  par  des  enfants  abandonnés  qui  s'administraient 
eux-mèmes  et  dont  parlèrent  à l’époque  tous  les  journaux.  Ce  film  réalisé  par  Luigi  Commencini 
exploite  cette  idée.  Aux  côtés  de  Adolfo  Celi,  on  voit  trente  « seugnizzi  » (lisez  : Sciuscia), 
qui  s’en  donnent  à cœur  joie  pour  égayer  ou  émouvoir  le  spectateur.  Photo  Lux  Film 


Anniversaire 


a 

FILM 


e 


i quinzième  anniversaire  de  sa  fondation, 
ir  rang  de  l’industrie  cinématographique 
erre,  la  LUX  FILM  a réussi  a liquider 
ifficultés  laissé  par  cette  période  de 
lomplexe  et  puissante,  comprenant  un 
ibution  en  Italie,  et  un  troisième  pour 

en  1945,  à 8 en  1946,  puis  à 10  en  1947 
rs  ; parmi  ceux-ci,  9 sont  déjà  terminés. 
LuX  FILM  est  éloquent  : 
lienne,  à Luigi  Zampa,  pour  son  film  : ( 

■uxelles  1947. 
de  Locarno  1947. 

itique  italienne  pour  le  meilleur  film  , 

!/  York  et  ceux  d’Argentine  proclament  ( 
année.  Décision  analogue  a StocKhoim. 
\L’Honorable  Angelina  a obtenu  le  prix 
e 1947. 

f,,  à ce  même  festival  le  prix  du  film 

metteurs  en  scène  italiens  ont  participé 
imerini,  Duilio  Coleti,  Luigi  Comencmi, 
!mo  Gentuomo,  Pietro  Germi,  Alberto 

tous  les  genres,  en  particulier  de  ce  ( 
ittention  du  grand  public  international,  { 
i romantiques,  aux  films  d aventures,  au  j 
ns  de  la  vie  italienne  moderne  et  enlin 

déjà  bien  connus  sur  le  plan  interna-  ( 
’oggio,  Doris  Dowling,  Maria  Mercader,  ( 
les  désormais  consacrées.  Les  nouveaux  \ 
la,  Yvonne  Sanson,  Silvana  Mangano,  ^ 

( 

i Gassmann,  Andrea  Checchi,  Massimo  ' 
cques  Sernas,  John  Kitzmifler,  Adolfo  i 

rs  films  réalisés  cette  année  par  la 


BEAUCOUP 
DE  RÊVES  PAR 

LES  CHEMINS 


Nous  retrouvons  dans  ce  film  Anna  Magnani 
dans  le  rôle  d'une  bonne  épouse.  Son  mari  est 
le  beau  Massimo  Girotti,  son  fils  le  petit  Giorgio 
Nimmo.  D'extravagantes  aventures  leur  arrivent, 
commençant  sur  les  grandes  routes  pour  s’ache- 
ver chez  le  commissaire  de  police...  ce  qui  donne 
encore  l'occasion  à Anna  Magnani  de  dire  à 
chacun  ses  quatre  vér'tés. 

Photo  Lux  Film 


RIZ  AMER 


Les  rizières  de 
Vercelli  prêtent  leurs 
immensités  maréca- 
geuses au  film  RIZ 
AMER  qui  se  déroule 
dans  le  milieu  des 
f<  mondine  »,  c’est-à- 
dire  des  femmes  qui 
sont  engagées  pen- 
dant une  saison  pour 
émonder  le  riz.  Com- 
me interprètes,  Giu- 
seppe de  Santis  a 
choisi  pour  RIZ 
AMER  : Vittorio 
Gassmann,  Doris 
Dowling,  la  ravissante 
Silvana  Mangano 
(Miss  Rome  1946), 
qui  est  la  vedette 
« pin  up  » de  l’Italie 
et  quantité  d'autres 
acteurs  bien  connus 
au  delà  des  Alpes. 

Les  prises  de  vues 
dans  les  rizières  fu- 
rent très  mouvemen- 
tées, parfois  drama- 
tiques, mais  il  y eut 
des  moments  de  dé- 
tente, par  exemple 
l’élection  de  « Miss 
Mondina  » à laquelle 
la  troupe  de  Giu- 
seppe de  Santis  fut 
invitée. 

Photo  Lux  Film 


Le  grand  mérite  du  metteur  en  scène  Soldati  est  d’avoir  choisi  pour  FUITE  EN  FRANCE  des 
interprètes  qui  soient  moralement  et  physiquement  leurs  personnages.  C’est-à-dire  qu’en  dehors 
d acteurs  éprouvés,  comme  Folco  Lulli,  il  a fait  jouer  Rosi  Mirafiore,  une  ouvrière  découverte 
dans  les  ateliers  de  la  Fiat,  un  étudiant  tunisien  ayant,  très  prononcé,  le  type  de  son  pays, 

un  maçon,  un  journaliste,  etc...  ' Photo  Lux  Film 


EXODUS 

EXODUS,  le  film  que  Duilio  Coletti  achève  pour  la  LUX  FILM,  s’inspire  d’une  histoire  vraie, 
palpitante  d’actualité,  retraçant  la  lutte  que  les  Juifs  mènent  en  Terre  Sainte  pour  conquérir 
leur  indépendance.  EXODUS  bénéficie  du  concours  des  plus  grandes  vedettes  transalpines, 
c'est-à-dire  : Vivi  Gioi,  Andrea  Checchi,  Marina  Berti,  Carlo  Ninchi. 

La  côte  des  Pouilles  a servi  de  décor  à ces  aventures  mouvementées  qui  mettent  aux  prises 
trafiquants  d armes  et  combattants,  montrent  des  passagers  clandestins  s’embarquant  sur  un 
bateau  vers  leur  imprévisible  destin.  Photo  Lux  Film 

< 


FUITE  EN  FRANCE 


INTERDIFUSION  LATINA  Y COMERCIAL  (I.L.A.C) 

Représentant  à Paris  Jeanne  Matignon,  2,  Av.  Dode  de  la  Brunerie  - XVIe  — AUT.  53-12 


EDICIONES  J^VANIMADAS 

Directeur  : Laurent  BAU-BONAPLATA 
Son  installation  à MEXICO  / Paséo  de  la  Reforma  56 


SALLE 
D'ATTENTE 
DE  DIRECTION 
GENERALE 


BUREAU  DIRECTORIAL 


AUTRE  ASPECT  DU  BUREAU  DIRECTORIAL 


HALL  DE 

DIRECTION 

GÉNÉRALE 


VOICI  LE  CADRE 
SOMPTUEUX 

OU  SONT  MAINTENANT 
PRÉSENTÉS 


FILMS  FRANÇAIS 


RIQUE  LATINE 


AUTRE  ASPECT  DU  BUREAU  DIRECTORIAL 


LA  MARQUE 

en  bois  sculpté  à la  main 


BUREAU  DU  CHEF  DE  DISTRIBUTION 


DISTRIBUTION 


SALLE  DU  CONSEIL 


HALL  D'ENTREE 


***■  CE  FILM  A ÉTÉ  RÉALISÉ  EN 

CO-PRODUCTION  AVEC  BERNA  DONAU  FILMS 
ET  PEUT  ÊTRE  LIVRÉ  POUR  L’ÉTRANGER 
EN  VERSION  FRANÇAISE  OU  ALLEMANDE 

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SUIVANTES  : 

L’OMBRE 
LE  CORBEAU 
MONSIEUR  VINCENT 
LES  INCONNUS  DANS  LA  MAISON  - LA  VIE  EN  ROSE 

D’HOMME  A HOMMES 

LA  VALSE  BRILLANTE  - L’ESCADRON  BLANC 

e t 

un  TECHNICOLOR 

SARABAND  FOR  DEAD  LOVERS  UVGC  Stewart  Granger 

dans  le  rôle  de  Kœnigsmark 


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113 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


LES  CINÉMAS 
“DRIVE  IN”  AUX  U. S. A. 


Le  cinéma  à l'usage  des  automobilistes,  qui  a 
vu  le  jour  avant  la  dernière  guerre,  est  ac- 
tuellement en  plein  développement  aux 
Etats-Unis.  A l'image  du  restaurant  « Drive-In  » 
et  de  l'église  « Drive-In  »,  il  a pour  but  de  faci- 


liter l'accès  de  l’écran  aux  personnes  ne  désirant 
pas  quitter  leur  voiture.  Le  nombre  de  ces  instal- 
lations est  voisin  de  1.000  et  c’est  dans  le  Far- 
West,  où  la  densité  en  est  la  plus  grande. 

Ses  caractéristiques  sont  variables.  La  descrip- 
tion qui  suit  est  celle  du  « Starlite  »,  qui  se 
situe  à Chicago.  La  superficie  du  cinéma  et  de 
ses  dépendances  est  de  34  hectares.  La  longueur 
de  l’espace  réservé  à la  projection  est  d’environ 
200  m.  de  long.  L’écran  est  en  acier  et  mesure 
22  m.  de  large  sur  17  m.  de  haut.  Ces  dernières 
constructions  sont  généralement  en  métal  afin 
d’augmenter  la  résistance  aux  intempéries,  et 
notamment  à l’action  du  vent.  Les  premiers 
écrans  étaient  montés  sur  des  charpentes  en 
bois,  et  leurs  prix  étaient  inférieurs,  bien  en- 
tendu, aux  installations  en  acier.  Toutefois,  il 
s’est  avéré  par  la  suite  que  leur  résistance  n’était 
pas  suffisante,  c’est  pourquoi  les  constructions 
actuelles  sont  sur  charpente  métallique. 

La  capacité  en  voitures  d’une  telle  installation 
est  de  l’ordre  de  1.400.  Si  l’on  admet  que  cha- 
que voiture  contient  en  moyenne  de  3 à 4 pla- 
ces, on  a ainsi  un  chiffre  voisin  de  5.000  specta- 
teurs. 

La  cabine  de  projection  est  située  à environ 
100  m.  de  l’écran,  c’est-à-dire,  dans  l’espace 
réservé  au  stationnement  des  voitures.  Les  pro- 
jecteurs fonctionnent  avec  des  arcs  dont  l’inten- 
sité est  de  l’ordre  de  300  ampères.  L’emplace- 
ment réservé  aux  voitures  est  divisé  en  séries 
de  rampes  formant  des  arcs  de  cercle,  afin  de 
faciliter  la  visibilité  sur  l'écran. 

Le  spectateur  qui  arrive  à l’entrée  d’un  tel 
cinéma  n’a  en  aucun  cas  à quitter  sa  voiture  : 
des  employés  lui  apportent  les  billets  ainsi  que 
les  programmes.  Quant  à la  distance  séparant 
l’entrée  du  cinéma  du  lieu  de  projection,  elle 
est  indiquée  par  des  ouvreuses  d'un  nouveau 
genre,  lesquelles,  au  moyen  d'un  signal  élec- 
trique, vous  dirigent  vers  le  lieu  de  « parking  ». 
La  voiture  arrivant  sur  la  rampe  de  stationne- 


ment, doit  se  situer  très  près  d’un  poteau  sur 
lequel  est  fixé  un  haut-parleur  « In-Car-Spea- 
ker  ».  Le  conducteur  de  l’automobile  n’aura  donc 
plus,  tout  en  restant  dans  la  voiture,  qu’à  s'em- 
parer du  H. P.  et  à le  fixer  à l’intérieur  du  véhi- 
cule. Ces  appareils  utilisés,  mesurent  générale- 
ment 25  X 13  cm.  et  sont  rendus  imperméables 
à l’eau  en  raison  de  leur  séjour  en  plein  air. 
Dans  ce  but,  leur  noyau  est  isolé  de  l'extérieur 
par  une  membrane  spéciale. 

Ce  genre  d'exploitation  n’a  lieu  que  pendant 
l'été,  quel  que  soit  le  temps.  En  effet,  si  la  pluie 
survient,  le  conducteur  du  véhicule  fera  fonc- 
tionner les  essuie-glaces  de  la  voiture.  Le  prix 
d’entrée  est  sensiblement  le  même  que  celui 
des  cinémas  habituels.  Au  « Starlite  »,  il  est 
de  70  cents  par  personne.  Les  enfants  au-des- 
sous de  12  ans  sont  admis  gratuitement. 

Un  des  faits  les  plus  marquants  de  ce  genre 
d'exploitation  est  la  sortie  ordonnée  et  impres- 
sionnante de  ce  parc  de  voitures  à la  fin  du 
programme.  Les  séances  sont  en  moyenne  de 
deux  à trois  par  jour. 

Le  bâtiment  voisin  de  la  cabine  de  projection 
est  celui  de  la  brasserie  où  l'on  consomme  à 
peu  près  toutes  les  boissons  courantes,  y com- 
pris bien  entendu  le  « Coca-Cola  ».  D’autre 
part,  on  peut  se  restaurer  aisément  avec  des 
sandwiches,  cakes,  etc.  Des  cabines  téléphoni- 
ques sont  également  à la  disposition  des  spec- 
tateurs. 

Par  ailleurs,  il  existe  quelques  rares  rangées 
de  places  assises.  Celles-ci  se  trouvent  à proxi- 
mité de  l’écran,  dans  la  partie  appelée  généra- 
lement stadium.  Nombreuses  sont  les  consignes 
qui  sont  faites  aux  spectateurs,  elles  peuvent 
se  résumer  de  la  façon  suivante  : conduire  avec 
attention,  veiller  aux  enfants,  garder  les  phares 
éteints,  ne  pas  klacsonner,  ne  pas  utiliser  la 
marche  arrière,  et  ne  pas  dépasser  le  15  km. 
à l’heure.  D’autre  part,  il  est  recommandé  qu'en 
quittant  le  stationnement  sur  la  rampe,  le  haut- 
parleur  soit  replacé  avant  que  les  freins  soient 
desserrés  et  que  le  moteur  de  la  voiture  soit 
remis  en  marche. 

Enfin,  il  est  aimablement  rappelé  à la  clientèle 
que  les  H. P.  de  voiture  ne  peuvent  être  utilisés 
ailleurs  que  dans  le  « drive-in  ». 

En  conclusion,  ce  genre  d'exploitation,  qui  con- 
vient parfaitement  aux  U. S. A.,  au  Canada  ou 
au  Mexique,  ne  semble  pas  réussir  en  France 
pour  des  raisons  d’ordre  matériel  et  psycholo- 
gique. — René  Ratelet. 


LES  ACTIVITÉS  DE 

SYNIMEX 

La  Société  Synimex  prépare  la  production 
d’un  grand  film  international  : La  Reine  r1e  Saba 
dont  le  sujet  retrace  la  vie  mouvementée  de  ce 
personnage  historique. 

Les  extérieurs  seront  tournés  en  Ethiopie  et 
en  Egypte. 

M.  Nat  Wachsberger  actuellement  en  Améri- 
que a conclu  un  accord  pour  une  production 
en  commun  de  ce  film. 

D'autre  part,  la  Société  Synimex  vient  de  s’as- 
surer l'exclusivité  pour  l’exploitation  en  France 
et  Union  Française  du  grand  film  Amour  de 
Clown  ( Paillasse ),  tiré  du  célèbre  opéra  de 
Leoncavallo. 

Ce  film  qui  a été  tourné  par  la  Société  « Itala 
Film  » à Rome  (directeur  M.  le  Dr.  Giacalone), 
est  maintenant  terminé. 


Pierre  BRAUNBERGER 

présente  ses  productions 

DE  COURTS  ET  MOYENS  MÉTRAGES 


L’HOMME 

j de  Gilles  Margaritis 

j PARTIE  DE  CAMPAGNE 

de  Jean  Renoir 

MONSIEUR  BADIN 

de  G.  Regnier 

LE  BATON 

de  Marcel  Gibaud 

SIX  SI  PETITS 

de  R.  Bertrand 

CHAMBRE  34 

de  Claude  Barma 

GITANS  D’ESPAGNE 

j de  J.  Castagnié 

| LES 

i TRANSPORTS  URBAINS 

de  Marcel  Gibaud 

VAN  GOGH 

de  A.  Resnais 

L’ILLUSION 

de  Rougeul 

LA  CATHÉDRALE 

de  J.  Béranger 

LES 

PETITES  ANNONCES 

de  Claude  Barna 

LES  ACTUALITÉS 
COMIQUES 

de  Gilles  Margaritis 

24  HEURES  DE  LA  VIE 
D’UN  CLOWN 

avec  Beby 

En  cours  de  réalisation 

VERSAILLES 

de  J.  Béranger 

PICASSO  (GUERNICA) 

de  A.  Resnais 

STATIONS  MONDAINES 

de  M.  Gibaud 


PANTHÉON-PRODUCTION 

95,  Avenue  des  Champs  Élysées  - PARIS  (8e] 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


! 14 


LA  SOCIÉTÉ 
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CINÉMATOGRAPHIQUE 

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ÉCRANS,  MIROIRS 
OBJECTIFS 


HANS  LE  MARIN 

parle  deux  langues 

La  Société  Française  S. A. F. I.A.  et  les  Films 
Caravelle  viennent  de  terminer  en  co-produc- 
tion avec  la  firme  américaine  Christina  «Hol- 
lywood), un  grand  film  en  deux  versions  (an- 
glaise, française),  Hans  le  Marin. 

Le  scénario  et  les  dialogues  sont  de  J. -P.  Au- 
mont  d’après  le  roman  d’Edouard  Peisson,  et 
la  mise  en  scène  de  F.  Villiers  supervisée  par 
Marcel  Cravenne.  L'action  se  situant  dans  le 


Une  scène  de  HANS  LE  MARIN  interprétée 
par  Jean-Pierre  Aumont  et  Maria  Montez. 

(Cliché  S. A. F. I.A.) 

vieux  port  de  Marseille  en  1938,  au  milieu  de  la 
rieurs  ont  été  tournés  sur  les  lieux  mêmes  de 
l’action. 

L’interprétation  groupe  autour  des  grandes 
vedettes  Maria  Montez  et  Jean-Pierre  Aumont 
des  acteurs  de  classe  : Lilli  Palmer.  Marcel  Da- 
lio,  Roland  Toutain,  Coco  Aslan,  Roger  Blin  et 
Catherine  Damet  qui,  pour  chaque  scène,  ont 
1 répété  leur  rôle  dans  les  deux  versions. 

Il  est  certain  que  Hans  le  Marin  voit  s’ou- 
vrir devant  lui  un  grand,  beau  voyage,  aussi 
bien  en  France  que  dans  les  pays  de  langue 
anglaise. 


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Distribue  les  meilleurs 
films  français 
aux  Etats-Unis 


ORFEVRES 

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DEUX  TÊTES 


DtDÊE  DIVERS 


PATTES  BLANCHES 


publié  sous  la  direction  technique  de 

A.-P.  RICHARD 


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TECHNIQUE 


LES  GRANDS  PROBLEMES 
DE  LA  PROJECTION 


SCINTILLEMENTS  - BATTEMENTS 
REDRESSEURS  MONO  OU  POLYPHASÉS 
LANTERNES  ALTERNATIVES 

par  M.  GENCE 


Nous  nous  proposons  d'étudier  un  domaine 
de  la  projection  cinématographique  qui 
donne  lieu,  bien  souvent,  à des  erreurs 
d’interprétation,  et  d’apporter,  au  moins  par- 
tiellement, la  solution  à certains  inconvénients 
bien  connus. 

Il  est  bon  tout  d’abord  de  définir  les  termes 
que  nous  allons  employer. 

1°  Scintillement.  — On  appelle  ainsi  une  va- 
riation rapide  de  lumière  ; cette  variation  peut 
être  périodique  ou  non,  ajoutons  qu’elle  doit 
être  perceptible  à l’œil. 

En  cinématographie,  le  scintillement  est  en 
principe  dû  au  passage  des  pales  d’obturateur 
devant  la  lumière  de  l’arc  supposée  parfaite- 
ment continue.  Ce  passage  imperceptible  dans 
les  conditions  normales  du  cinématographe  peut 
devenir  perceptible  dans  les  cas  suivants  : 

1)  Si  la  fréquence  du  passage  des  pales  tombe 
au  voisinage  de  30  par  seconde  ou  au-dessous  ; 
c’est  la  raison  pour  laquelle  les  projecteurs  de 
cinématographe  parlant  actuels  comportent  une 
pale  dite  de  scintillement,  dont  la  présence  porte 
à 48  le  nombre  des  passages  qui  ne  serait  autre- 
ment que  de  24  (2  pales  de  scintillement  dans 
le  cinéma  muet  qui  passait  à 16  images,  soit 
3 pales  en  tout,  donc  encore  48  passages). 

Il  y a également  scintillement  lorsque  les  deux 
pales  d’un  projecteur  ne  sont  pas  égales  (pale 
abîmée),  c’est  qu’en  effet  le  défaut  se  trouve 
reproduit  24  fois  par  seconde. 

2)  Si  la  luminosité  de  l’écran  dépasse  une  cer- 
taine valeur  pour  un  observateur  donné.  — Ce 
point  est  beaucoup  moins  connu  que  le  précé- 
dent, voyons-le  de  plus  près. 

La  persistance  de  l’impression  rétinienne 
n’existe  que  pour  la  portion  centrale  de  la  ré- 
tine appelée  « tache  jaune  ».  En  faible  lumière 
c’est  la  seule  utilisée  et  grâce  à la  pupille  qui 
a tendance  à diaphragmer  notre  œil  pour  éviter 
l’éblouissement,  celui-ci  cherche  à rester  dans 
cette  condition.  Toutefois,  cette  compensation 
n’est  que  partielle  et  une  lumière  intense  réus- 
sit quand  même  à éclairer  le  reste  de  la  ré- 
tine. Ce  fait,  sans  importance  dans  la  vision 

I 




d’objets  éclairés  en  lumière  continue,  devient 
grave  en  cinématographie  car  il  se  produit,  dans 
une  salle  de  dimension  moyenne,  pour  des  éclai- 
rements  de  l’ordre  de  200  lux  (avec  un  film 
dans  l’appareil) . Cet  éclairement  est  très  fré- 
quemment obtenu  aujourd’hui  avec  les  lanternes 
à haute  intensité  du  type  courant.  Le  phéno- 
mène peut  alors  facilement  être  observé  au  cours 
du  passage  d’un  film  très  clair  (scènes  d’exté- 
rieurs, en  plein  soleil  par  exemple). 

On  vérifiera  du  reste  sans  difficulté  que  le 
scintillement  disparaît  en  diaphragmant  artifi- 
ciellement l’œil,  par  exemple  en  fermant  légère- 
ment les  paupières. 

Ce  phénomène  diminuerait  d’importance  si, 
tout  en  gardant  la  même  fréquence  de  passage, 
les  pales  devenaient  partiellement  transparen- 
tes ou  diminuaient  d’importance,  augmentant 
ainsi  le  rapport  lumière-ombre  qui,  dans  un 
projecteur  ordinaire  est  voisin  de  1/1.  Nous  y 
reviendrons  au  paragraphe  suivant  et  plus  loin 
encore. 

C’est  un  scintillement  de  même  ordre  qui  se 
produit  lorsque  l’on  s’approche  très  près  d’un 
écran  éclairé  en  lumière  blanche,  l’obturateur 
de  l’appareil  étant  en  marche.  C’est  qu’en  effet, 
la  lumière  se  trouve  alors  entrer  dans  l’œil  sous 
un  angle  considérable  débordant  ainsi  la  « tache 
jaune  ». 

2°  Battement.  — On  appelle  ainsi  le  phéno- 
mène résultant  de  l’action  simultanée  de  deux 
phénomènes  périodiques. 

Dans  notre  cas,  le  battement  est  généralement 
dû  au  passage  des  pales  d’obturateur  devant 
une  lumière  non  continue.  Or,  nous  avons  jus- 
qu’ici supposé  la  lumière  parfaitement  continue. 
Envisageons  maintenant  le  cas  où  elle  se  trouve 
pulsée  sinusoïdalement  à une  cadence  de  100 
par  seconde,  par  exemple  (alimentation  par  un 
redresseur  monophasé  non  filtré) . 

Si  nous  éclairons  l’écran,  l’obturateur  étant 
arrêté,  nous  pouvons  considérer  que  nous  som- 
mes ramenés  à un  cas  particulier  du  paragra- 
phe précédent.  En  effet,  avec  une  lumière  pul- 
sée tout  se  passe  à peu  près  comme  si  devant 
une  lumière  continue  nous  faisions  passer  un 


obturateur  à raison  de  100  passages  de  pales 
par  seconde,  ces  pales  étant  de  largeur  réduite 
et  même  partiellement  transparentes. 

Nous  constatons  alors  que  l’écran  est  éclairé 
sans  aucun  scintillement  ; ceci  s’explique  puis- 
que, revenant  au  paragraphe  précédent  : (1°) 
la  fréquence  (100)  est  très  supérieure  à 30  ; 
(2°)  le  rapport  lumière-ombre  est  grand  (de  l’or- 
dre de  2/1). 

Faisons  maintenant  tourner  l’obturateur  de 
l’appareil  à sa  vitesse  de  48  passges  par  se- 
conde devant  cette  lumière  pulsée. 

Nous  faisons  une  véritable  analyse  strobos- 
copique  de  la  lumière  émise.  Nous  constatons, 
en  effet,  une  variation  de  lumière  4 fois  par 
seconde,  il  y a battement  ou,  plus  vulgairement, 
« pompage  ». 

Dans  quelle  mesure  et  de  quelle  façon  peut- 
on  remédier  à ce  battement,  c’est  ce  que  nous 
verrons  plus  loin. 

La  projection  cinématographique  avec  redres- 
seurs monophasés.  — Examinons  de  plus  près 
ce  qui  se  passe  lorsque  la  lumière  est  pulsée 
par  suite  de  l'alimentation  de  l’arc  par  redres- 
seur monophasé. 

Comme  on  le  sait,  un  tel  appareil  redresse 
toujours  les  deux  alternances.  Si  nous  exami- 
nons avec  une  cellule  et  à l’oscillographe,  la 
lumière  pulsée  sans  faire  intervenir  l’obtura- 
teur, elle  prend  l’allure  de  la  figure  1. 


Fig.  I. 


Comme  le  courant  alternatif  est  à 50  périodes 
par  seconde,  chaque  demi-alternance  dure  1/100' 
de  seconde.  Mettons  maintenant  l’obturateur  en 
marche  à la  vitesse  normale  et  supposons  l’an- 
gle des  pales  exactement  de  90°,  ce  qui  est  à 
peu  près  le  cas  classique. 

Il  y a 48  obturations,  donc  aussi  48  temps  de 
lumière,  soit  96  intervalles  égaux  par  seconde, 
chacun  représente  donc  1/96'  de  seconde. 

Représentons  le  phénomène  à la  même  échelle 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


que  le  précédent  (fig.  Il)  et  superposons  les 
figures  I et  II,  ce  qui  nous  donne  la  figure  III. 
examinons  alors  chacun  des  temps  de  lumière  suc- 
cessifs 1,  3 et  5,  etc.  Dans  le  temps  1,  nous  au- 
rons la  lumière  due  à une  1/2  alternance  com- 
plète a,  b„  plus  une  petite  quantité  bj  c,. 


Fig.  II. 


Dans  le  temps  3,  nous  aurons  encore  la  lu- 
mière due  à une  1/2  alternance  complète  a,  b, 
plus  une  petite  quantité  b.  c2.  Notons  que  la 
1/2  alternance  a2  b est  légèrement  décalée,  ce 
qui  ne  change  rien  à l’affaire,  et  ainsi  de  suite. 
Ainsi,  chacun  des  temps  de  lumière  comporte 
une  quantité  constante  due  à une  demi-alter- 
nance et  une  petite  quantité  qui  n’est  jamais  la 
même  car,  bien  que  de  durée  constante,  elle 
correspond  à des  points  de  la  courbe  de  hau- 
teurs différentes. 

Cette  petite  quantité  est  très  voisine  du  bas 
de  la  courbe  en  b,  c„  donc  très  faible,  et  très 
près  du  haut  en  b,;  cc  : c’est  cette  quantité  va- 
riable qui  cause  le  battement. 

Comme  on  le  vérifie  sur  la  figure,  entre  un 
minimum  et  un  maximum  de  la  petite  quantité, 
il  s’écoule  12,5/100  de  seconde,  donc  25/100  en- 
tre 2 maxima,  il  a donc  4 maxima  du  batte- 
ment par  seconde  (et  par  conséquent  4 minima 
également).  C’est  bien  la  différence  entre  100 
et  le  nombre  d’intervalles  (2x48=96). 

Voyons  maintenant  comment  on  peut  remé- 
dier à cet  inconvénient  pour  la  projection  ciné- 
matographique. 


Une  première  méthode  consiste  à accélérer  la 
machine  et  à faire  tourner  l’obturateur  à une 


Fig.  III. 


vitesse  correspondant  à 25  images  ; en  effet,  les 
temps  de  lumière  seront  juste  de  1/100  de  se- 
conde laissant  passer  exactement  la  lumière  due 
à une  demi-alternance,  cela  revient  à contrac- 
ter les  créneaux  de  la  figure  II  en  les  resser- 
rant vers  la  gauche  ; la  lumière  sera  alors  cons- 
tante. Il  convient  du  reste  d’observer  qu’il  n’est 
pas  nécessaire  de  tourner  juste  à 25  images, 
car  au  fur  et  à mesure  de  l’accélération  les 
petites  quantités  b!  ca-b2  c2,  etc.  diminuent  de 
longueur  et  l’importance  des  quantités  varia- 
bles correspondantes  devient  négligeable  devant 
la  1/2  alternance. 

Mais  il  existe  une  autre  méthode  qui  ne  sem- 
ble pas  avoir  été  clairement  exposée  jusqu’ici 
et  pourtant  le  hasard,  pour  une  fois,  a bien  fait 
les  choses  et  a généralement  permis  de  l’appli- 
quer sans  le  savoir. 

Considérons  la  figure  II  et  supposons  que  les 
temps  de  lumière  et  les  temps  d’ombre  ne  soient 
plus  égaux,  les  derniers  augmentant  d’une  quan- 
tité précisément  égale  à b2  c,,  etc.  (fig.  IV). 


Fig.  IV. 


Dans  ces  conditions  les  temps  de  lumière  de- 
viennent de  nouveau  égaux  à une  demi-alter- 
nance, et  la  lumière  redevient  constante. 

Or,  il  se  trouve  que  les  projecteurs  courants 
se  trouvent  précisément  dans  ce  cas,  leurs  ob- 
turateurs absorbant  un  peu  plus  de  50  % de 
lumière  utile 

la  lumière  (rendement = 47  %. 

lumière  totale 

Ce  rendement  n’est,  du  reste,  que  le  résultat 
d’un  compromis  car,  d’une  part,  la  dimension, 
non  négligeable,  de  l’image  cinématographique 
obligerait  à augmenter  l’obturateur,  mais,  d’au- 


tre part,  on  peut  se  permettre  en  pratique  de  re- 
couper un  peu  la  pale  d’obturation  (et  par  con- 
séquent aussi  la  pale  de  scintillement)  sans  voir 
apparaître  le  filage  d'une  façon  appréciable. 

Nous  avons  du  reste  résumé  par  une  courbe 
(fig.  V)  l'importance  prise  par  le  battement  avec 
l’angle  des  pales  de  l’obturateur  supposé  va- 
riable. 

En  absice  (axe  des  x)  portons  l’angle  des 
pales  et  en  ordonnée  (axe  des  y)  le  rapport  entre 


la  profondeur  du  battement  et  la  valeur  moyenne 
de  la  lumière  dans  les  mêmes  conditions  (c’est 
bien  là  ce  que  nous  voulons  savoir). 

Comme  on  le  voit,  il  n’y  a bien  entendu  pas 
de  battement  quand  les  pales  sont  nulles  (point 
O).  Le  battement  passe  en  A par  un  premier 
maximum  pour  une  valeur  de  pales  de  60°,  puis 
en  B par  un  minimum  pour  la  valeur  indiquée 
sur  la  figure  IV  (projecteurs  ordinaires,  pales 
de  92°  environ  — rendement  du  projecteur  47  % 
environ) . 

Enfin,  le  battement  devient  total  (100  % de 
la  lumière)  lorsque  l'obturation  est  presque  to- 
tale et  qu’il  ne  reste  plus  qu’une  faible  fente 
pour  le  passage  de  la  lumière.  Il  est  à remar- 
quer que  le  minimum  B devrait  théoriquement 
être  sur  l’axe  de  x.  En  pratique  cette  condi- 
tion n’est  jamais  parfaitement  remplie  en  rai- 
son des  temps  morts  nécessaires  pour  couper  le 
faisceau  lumineux  qui  n’est  pas  de  dimension 
négligeable.  Ceci  a comme  conséquence  de  ren- 
dre obliques  les  verticales  AM  BN  (fig.  II),  qui 
viennent  en  A’M’  B’N’. 

En  ce  qui  concerne  le  maximum  situé  en  A. 
il  est  assez  facile  de  l’évaluer  et  le  calcul,  comme 
expérience,  démontrent  qu’il  est  voisin  de  12  %. 

La  présence  de  ce  maximum  explique  pour- 
quoi le  redresseur  monophasé  ne  doit  pas  être 
employé  sans  discernement  avec  les  projecteurs 
à rendement  lumineux  accru. 

Ce  cas  est  de  plus  en  plus  fréquent  aujourd’hui, 
puisque  la  plupart  des  appareils  récents  reven- 
diquent des  améliorations  à ce  sujet,  soit  par 
des  obturateurs  doubles,  soit  par  des  obtura- 
teurs tournant  deux  fois  plus  vite,  soit  même 
par  des  systèmes  de  croix  de  Malte  accélérés, 
qui  permettent  d’approcher  les  60°  d’obturation. 

Dans  les  divers  cas,  avec  redresseurs  mono- 
phasés, il  y a lieu,  soit  de  faire  tourner  les  ma- 
chines à 25  images,  soit  de  filtrer  le  courant 
redressé,  soit  enfin  d’employer  de  nouveaux  sys- 
tèmes de  redresseurs  autopolyphaseurs  qui  sont 
actuellement  en  cours  d’essai  et  dont  la  sor- 
tie ne  saurait  être  très  lointaine. 

Redresseurs  polyphasés  : 

Ceux-ci  donnent  un  courant  qui  se  rapproche 
de  plus  en  plus  du  courant  continu  selon  le 
nombre  d’alternances  redressées. 

Le  redresseur  le  moins  favorisé  à ce  point  de 
vue  est  le  redresseur  triphasé  une  alternance, 
figure  VI. 

Le  même'  raisonnement  que  celui  tenu  pour 
le  monophasé  nous  montrerait  qu’avec  des  pales 
voisines  de  90"  il  y a,  à chaque  temps  de  lu- 
mière, une  quantité  variable  qui  est  précisément 
maximum  avec  cette  dimension  de  pales.  En 
pratique,  on  constate,  en  effet,  qu’il  y a un 
battement,  mais  celui-ci  n’est  pas  très  impor- 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


TRENTENAIRE 

tant  pour  une  autre  raison,  c’est  qu’en  effet,  les 
« creux  » de  la  courbe  de  la  figure  VI  ne  des- 
cendent plus  jusqu’en  bas  comme  dans  le  mo- 
nophasé, ce  qui  revient  à dire  que  le  phéno- 
mène dont  nous  faisons  l’analyse  stroboscopique 
est  un  phénomène  moins  important  que  dans  le 
cas  du  monophasé. 

Il  est  à noter  qu’avec  un  obturateur  de  60" 
on  se  trouverait  alors  dans  d’excellentes  condi- 
tions, le  temps  de  lumière  correspondant  à peu 
près  à deux  demi-alternances. 

En  somme,  entre  l’obturateur  90"  et  l’obtura- 
teur 60",  il  se  produit  l’inverse  de  ce  qui  se  pro- 
duisait avec  le  monophasé  deux  alternances, 
ainsi  que  le  résume  du  reste  la  courbe  figure  VII 
qu’il  faut  comparer  à la  courbe  figure  V.  A 
noter  que  les  maxima  et  minima  se  trouvent 
atténués  pour  la  raison  citée  plus  haut  ( « creux  » 
de  la  courbe  ne  descendant  pas  jusqu’à  l’axe 
des  x).  C’est  la  raison  pour  laquelle  le  maxi- 
mum final  n'est  pas  de  100  %, 

Avec  le  redreseur  diphasé  deux  alternances  le 
courant  se  rapproche  déjà  tellement  du  courant 
continu  que,  pratiquement,  on  peut  le  considé- 
rer comme  tel  pour  la  projection  cinématogra- 
phique. 

Même  observation  en  ce  qui  concerne  le  tri- 
phasé deux  alternances,  plus  souvent  appelé 
hexaphasé. 


Ce  type  de  redresseur  est  donc  le  type  idéal 
à utiliser  sur  le  courant  triphasé. 

Arc  alternatif.  — L’arc  alternatif  fonctionne 
au  même  rythme  que  l’arc  sur  redresseur  mo- 
nophasé (100  pulsations  seconde),  avec  cette 
différence  que  le  courant  change  de  sens  à 
chaque  pulsation. 

On  admet  souvent  que  l'arc  ne  sert  qu’une 
fois  sur  deux,  lorsque  le  charbon  qui  regarde 
le  miroir  est  positif.  En  fait,  analysée  sur  l’écran, 
la  lumière  prend  l’aspect  de  la  figure  VIII  et 
l'on  voit  que  la  1/2  alternance  en  sens  contraire 
n'est  pas  négligeable  et  de  l'ordre  des  4/5  de 
la  1/2  alternance  dans  le  bon  sens. 

Dans  ces  conditions,  voyons  ce  que  donne  le 
même  raisonnement  que  celui  tenu  pour  le  re- 
dresseur monophasé  (cas  de  la  figure  IV). 

Lorsque  l’appareil  tourne  à 24  images-seconde 
et  que  l’obturateur  correspond  au  cas  de  la 
figure  IV  (obturateur  de  92",  rendement  47  %).’ 
nous  savons  que  les  temps  de  lumière  corres- 
pondent à peu  près  à une  1/2  alternance,  mais 
le  « glissement  » par  rapport  aux  alternances, 
qui  était  sans  importance  avec  le  redresseur  mo- 
nophasé devient  ici  préjudiciable. 

En  effet,  puisque  les  1/2  alternances  paires 
ront  plus  grandes  que  les  demi-alternances  im- 
paires, la  lumière  variera  sensiblement  lorsque 
le  glissement  aura  été  de  1/2  alternance,  c’est-à- 
dire  en  1/4  de  seconde  ; elle  reviendra  à sa 
valeur  primitive  après  une  demi-seconde,  ce  qui 
produira  donc  cette  fois  deux  battements  com- 
plets par  seconde. 

Il  n’y  a plus  aucun  moyen  simple  de  com- 
penser le  défaut  par  les  pales  d’obturateur  et 
la  seule  solution  consiste  à faire  tourner  l’appa- 
reil au  rythme  de  25  images-seconde.  Il  convient 
du  reste  de  remarquer  que,  à moins  de  dispo- 
ser d’un  appareil  entraîné  par  un  moteur  syn- 
chrone (ce  qui  n’est  généralement  pas  le  cas), 
il  y aura  toujours  un  glissement  plus  moins 
lent,  l’appareil  utilisant  indifféremment  la  demi- 
alternance  forte  ou  la  faible  et  passant  de  l’une 
à l’autre  d'une  façon  lente  et  continue. 


II 


TRENTENAIRE  LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


UTILISATION 

DE 

L’INFRA-ROUGE 


En  fait,  cette  variation  est  peu  gênante  et 
1 arc  alternatif  ainsi  utilisé  donne  généralement 
un  résultat  suffisant. 

Il  est  à noter  que  les  Américains  dont  les  sec- 
teurs sont  généralement  à 60  périodes  n’ont  pas 

1 100?*  — ^ 


la  même  facilité  que  nous.  Il  faudrait,  en  effet, 
porter  dans  leur  cas  la  vitesse  au  chiffre  de 
30  images,  ce  qui  est  inacceptable. 

Revenons  maintenant  à 24  images,  il  ne  faut 
pas  oublier  que  si  l’obturateur  n'est  pas  à 92°, 
il  se  superpose  au  défaut  de  l’arc  alternatif  pro- 
prement dit  le  défaut  signalé  à propos  du  re- 
dresseur monophasé  (défaut  qui,  rappelons-le, 
se  produit  4 fois  par  seconde). 

En  particulier,  dans  le  cas  de  projecteur  à 
obturateur  60"  seul  ce  dernier  défaut  tend  à 
subsister.  En  effet,  la  variation  due  à l’inégalité 
des  phases  paires  et  impaires  se  trouve  par- 
tiellement compensée  puisqu’à  chaque  temps 
de  lumière  on  prend  un  peu  des  deux  phases, 
ce  qui  a tendance  à faire  une  moyenne.  Là  en- 
core, en  amenant  la  vitesse  à 25  images,  le 
défaut  devient  imperceptible. 

Signalons  enfin  que  dans  tous  les  défauts  men- 
tionnés dans  cet  article,  la  variation  d’intensité 
lumineuse  proprement  dite  serait  probablement 


négligeable  si-  elle  n’était  accompagnée  d’une 
variation  de  couleur  de  la  lumière  à l’écran, 
due  aux  modifications  d’émission  spectrale  de 
l’arc  suivant  l’intensité  et  le  sens  du  courant. 

Conclusion.  — Comme*  on  le  voit,  l’augmen- 
tation de  la  vitesse  de  rotation  des  appareils  à 
25  images  facilite  beaucoup  l’alimentation  des 
' arcs,  malheureusement,  comme  nous  l'avons  dit 
plus  haut,  ceci  n’intéresse  nullement  les  techni- 
ciens américains  et  c’est  probablement  la  raison 
pour  laquelle  le  chiffre  de  25  images-seconde 
n’a  pas  été  universellement  adopté,  pour  les 
enregistrements  de  films,  au  lieu  de  24. 

Quoiqu’il  en  soit,  il  ne  faut  pas  perdre  de  vue 
que  la  suppression  du  battement,  en  faisant 
tourner  les  appareils  à 25  images,  ne  serait  vrai- 
ment correcte  qu’en  utilisant  des  moteurs  syn- 
chrones et  un  « calage  » judicieux  des  pales 
d’obturateur  par  rapport  aux  alternances  du 
secteur,  afin  d’éviter  : 

1"  Le  passage  continuel  et  lent  de  la  lumière 

Idu  fort  au  faible,  avec  variation  de  couleur  ; 
2"  De  retrouver  le  battement  au  début  des 
séances  quand  l’appareil  est  froid  et  n’a  pas 
atteint  sa  vitesse  exacte. 

Compcrtemenl  des  charbons.  — Nous  ne  vou- 
drions pas  terminer  cet  article  sans  dire  quel- 
ques mots  d’une  question  connexe  et  qui  a donné 
également  lieu  à de  nombreuses  erreurs,  celle 
du  comportement  des  charbons  sur  redresseur 
monophasé. 

Tout  d’abord,  comment  convient-il  de  mesurer 
la  tension  aux  bornes  de  l’arc  et  l’intensité  avec 
des  redresseurs  monophasés  ? 

Si  nous  utilisons  des  appareils  à cadre,  nous 


Le  séchage  dans  l’industrie  du  film  s’effectue 
à peu  près  exclusivement  en  réchauffant  de 
l’air  insufflé  dans  les  sécheuses  à l’aide  de 
résistances  électriques.  Le  degré  hygrométrique 
étant  maintenu  à une  valeur  à peu  près  cons- 
tante. 

Nous  avons  ici  même,  il  y a quelques  années, 
signalé  des  études  des  laboratoires  spécialisés, 
sans  approfondir  la  question,  qui  ne  semblait 
pas  intéresser  à l'époque  les  usines  de  dévelop- 
pement. Depuis  ce  temps,  quelques  essais  pro- 
bants ont  été  tentés  et  c’est  en  raison  de  ce 
fait,  que  nous  extrayons  d’une  étude  parue  dans 
la  Revue  Technique  Philips  (1)  le  résumé  sui- 
vant : 

Lors  du  séchage  industriel,  la  chaleur  est 
transmise  au  corps  à chauffer  par  l’intermé- 
diaire, par  exemple,  de  l’air  (cas  des  sécheuses 
utilisées  dans  les  laboratoires  cinématographi- 
ques). La  chaleur  doit  ensuite  pénétrer  par  con- 
duction dans  les  couches  profondes  de  la  géla- 
tine. 

Or,  dans  le  cas  précité,  le  coefficient  de  trans- 
mission de  l’air  au  film  est  faible. 

D’autre  part,  il  y a lieu  de  tenir  compte  poul- 
ie film  cinématographique  de  deux  cas  distincts  : 
soit  qu’on  ait  à faire  sécher  une  image  argen- 
tique,  soit  qu’on  ait  à effectuer  la  même  opéra- 
tion pour  du  support  débromuré,  ou  du  film 
son  où  la  quantité  d’haloïde  argentique  est  très 
faible. 

Dans  le  premier  cas,  l’absorption  d’infra-rouge 
sera  beaucoup  plus  grande  que  dans  le  second 
et  le  séchage  en  sera,  de  ce  fait,  facilité. 

En  raison  du  fait  signalé  plus  haut  que  le 
coefficient  de  transmission  de  l’air  au  corps  à 
sécher  est  faible,  il  y a lieu  de  se  demander 


lirons  la  tension  moyenne  (I  moyen).  Ce  n’est 
pas  ce  qui  nous  intéresse.  Le  courant  a beau 
être  toujours  de  même  sens,  il  conserve  l’as- 
pect sinusoïdal  de  l’alternatif  et  seuls  des 
appareils  pour  alternatif  mesurant  E efficace 
et  I efficace  sont  à utiliser. 

2 V2 

Rappelons  que  I moyen  = I efficace  et 

TT 

2 V2  2 V2 

E moyen  = E efficace  comme est  peu 

TC  Tï 

différent  de  0,9.  il  faudrait  augmenter  de  10  % 
environ  les  valeurs  lues  sur  des  appareils  à 
cadre.  D'autre  part,  c’est  un  fait  connu  que  la 
tension  mesurée,  même  avec  un  voltmètre  pour 
alternatif,  aux  bornes  d’un  arc  alimenté  en 
monophasé  redressé  est  inférieure  d’au  moins 
10  % à celle  du  même  arc,  alimenté  en  continu. 

La  puissance,  à intensité  égale,  est  donc  in- 
férieure également  de  10  %. 

Or,  il  apparaît  bien  que  les  charbons  sont  sur- 
tout sensibles  à la  puissance  mise  en  jeu.  Il  en 
résulte  donc  qu’à  usure  égale  de  courant  et  de 
charbons,  on  peut  mettre  10  % d’intensité  de 
plus  en  monophasé  redressé  qu’en  continu. 

Dans  ces  conditions,  l’expérience  démontre 
que  la  lumière  est  sensiblement  la  même  dans 
les  deux  cas.  La  plupart  des  observations  con- 
traires sont  dues  à ce  que  ce  supplément  d’in- 
tensité n’a  pas  été  mis  en  jeu. 


par  A.  P.  RICHARD 

;i  une  autre  méthode  telle  celle  par  rayonne- 
ment ne  serait  pas  préférable. 

L’expérience  montre  qu’il  en  est  bien  ainsi, 
rais  que  le  résultat  optimum  ne  peut  être  at- 
teint qu’à  la  condition  expresse  que  l’énergie 
absorbée  le  sera  simultanément  par  tous  les 
points  de  l’objet  à sécher  jusqu’à  une  profon- 
deur déterminée  et  transformée  en  chaleur.  Si 
cette  condition  est  remplie,  la  température 
s’élève  rapidement  et  uniformément. 

Il  en  est  ainsi  avec  les  lampes  qui  rayonnent 
de  l’infra-rouge,  à condition  que  la  température 


du  filament  qui  conditionne  la  qualité  du  rayon- 
nement infra-rouge  soit  bien  adaptée  au  but 
poursuivi. 

On  sait  que  la  limite  du  spectre  visible  se 
situe  entre  7.500  à 7.600  unités  angstrôms  et  que 
l’infra-rouge  qui  commence  là,  s’étend  au  delà 
de  40.000  unités  A. 

La  figure  1 donne  une  idée  de  divers  rayon- 
nements dans  le  domaine  de  l’infra-rouge. 

La  courbe  1 est  celle  du  corps  noir  de  réfé- 
rence à la  température  de  6.000  degrés  K. 

La  courbe  2 celle  de  la  spirale  de  la  lampe 
« Photolita  » N portée  à la  température  de 
3.400  degrés  K. 

La  courbe  3 celle  de  la  spirale  d’une  lampe 
« Super-Arlita  •»  de  100  watts  portée  à la  tem- 
pérature de  2.850  degrés  K. 

La  courbe  4 concerne  la  lampe  de  séchage 
« Philips  » de  250  watts  portée  à la  tempéra- 
ture de  2.200  degrés  K. 

Sans  nous  étendre  sur  des  considérations 
d’ordre  scientifique,  nous  remarquons  que,  au 
fur  et  à mesure  que  la  température  du  filament 
baisse,  la  quantité  d’énergie  émise  dans  l’infra- 
rouge augmente. 

Que  se  passe-t-il  lorsqu’un  rayonnement  infra- 
rouge frappe  une  couche  d’eau  ? Si  l’eau  trans- 
met facilement  la  lumière  visible,  elle  est,  par 
contre,  peu  transparente  aux  rayons  infra- 
rouges. 


(1)  « Revue  Technique  Philips  »,  tome  9,  n°  8, 
article  de  J. -A.  Manders. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


TRENTENAIRE 


Pour  des  couches  d’eau  minces  de  0,6  mm., 
4,  8,  22  mm.,  on  trouve  que  les  principales 
bandes  d’absorption  dans  le  rayonnement  invi- 
sible infra-rouge  sont  aux  longueurs  d’onde 
15.000,  20.000,  30.000,  47.500,  60.000  unités  A. 

Pratiquement  comme  le  montre  la  figure  2,  le 
rayonnement  au  delà  de  14.000  A est  totalement 
absorbé. 

Cependant  (et  c'est  souvent  le  cas  dans  le 
séchage  cinématographique),  l’absorption  n’est 


pas  totale  dans  la  bande  précitée  pour  des  cou- 
ches d’eau  d’une  épaisseur  inférieure  à 0,5  mm. 

Comme  le  montre  la  figure  1,  les  lampes  utili- 
sées pour  le  séchage  émettent  un  spectre  continu, 
ce  qui  signifie  qu’elles  émettent  de  l’énergie  de 
longueurs  d’onde  très  différentes.  Il  est  démontré 
que  pour  une  lampe  de  séchage  dont  le  fila- 


ment est  porté  à 2.200  degrés  K,  la  première 
couche  d’eau  de  1 mm.  absorbe  50  % de  l’énergie 
infra-rouge,  la  seconde  13  % et  la  troisième 
5 %. 

Il  faut  aussi  tenir  compte  du  fait  que  l’émis- 
sion d’énergie  doit  être  soigneusement  dosée, 
car  si  l’absorption  n’est  que  superficielle,  les 
couches  internes  inférieures  absorbent  peu  et 
ne  sont  chauffées  que  par  conduction,  ce  qui 
est  indésirable.  L’inverse,  c’est-à-dire  un  échauf- 
fement  exagéré  des  couches  inférieures,  est  dan- 
gereuse et,  de  plus,  oblige  à une  consommation 
exagérée  d’énergie.  Pour  l’absorption  de  l’eau, 
il  a été  trouvé  que  la  température  du  filament 
doit  être  de  2.200  degrés  K. 

La  source  de  rayonnement  doit  être  placée 
dans  une  ampoule  fermée  et,  pour  réduire  l’éva- 
poration du  métal  du  filament,  l’ampoule  est 
remplie  avec  un  gaz  inerte.  Par  construction, 
l’ampoule  doit  avoir  la  forme  nécessaire  pour 

qqe  }ç  rayonnement  émis  tombe  entièrement 


ur  l’objet  à sécher.  Dans  ce  but,  la  lampe  com- 
porte un  réflecteur,  ce  réflecteur  peut  recevoir 
une  couche  métallique  : nickel,  chrome,  alumi- 
nium, argent,  or. 

Les  pouvoirs  réflecteurs  sont  : argent,  92  à 
98  % ; or,  84  à 98  %;  nickel,  65  à 80  % ; chrome, 
58  à 70  %.  D’autre  part,  l’aluminium  déposé 
par  sublimation  est  un  excellent  réflecteur.  L’ar- 
gent n'a  pas  été  retenu  pour  diverses  raisons  ; 
l'or  est  un  revêtement  trop  coûteux  et  l’on  s’est 
finalement  arrêté  à l’aluminium. 

En  Amérique,  on  préfère  le  revêtement  ex- 
térieur ; en  Europe,  on  préfère  celui  appliqué 
à l’intérieur,  car  avec  un  tel  réflecteur  on  est 
assuré  de  : 

1°  La  constance  de  réflexion  du  revêtement  ; 

2°  L’encombrement  est  minimum  ; 

3°  Le  rayonnement  ne  traverse  qu’une  fois 
le  verre  de  l’ampoule,  au  lieu  de  trois  traversées 
dans  le  cas  du  revêtement  extérieur. 


Fig.  4. 


La  lampe  de  séchage  « Philips  » répond  aux 
critères  exposés.  Ses  dimensions  (voir  gra- 
vure 3)  sont  de  : 125  mm.  de  large  pour  185  de 
haut. 

La  partie  de  l’ampoule  qui  reçoit  le  revête- 
ment intérieur  à la  forme  parabolique. 

Le  filament  de  tungstène  absorbe  250  watts, 
la  durée  de  la  lampe  est  de  5.000  heures. 

L'ampoule  est  légèrement  satinée,  et  le  fond 
a la  forme  convexe. 

Pour  résister  à des  températures  au  delà  de 
200  degrés,  on  utilise  un  ciment  spécial  pour  la 
fixation  de  l’ampoule  sur  le  culot. 

A titre  indicatif,  voici,  pour  une  distance  de 


50  cm., 
angles  : 

l’intensité  d’irradiation 

pour 

divers 

Degrés 

0 

5 10  20 

40 

60 

56 

53  43  17 

5 

2 

Les  lampes  sont  le  plus  généralement  montées 
en  batterie  (voir  figure  4)  et  disposées  de  l’objet 
à sécher  à une  distance  convenablement  choisie, 
tenant  compte  que  la  durée  du  séchage  dépend 
de  : 

1°  La  nature  du  matériau  à sécher  : 

2°  La  nature  de  la  couche  interne  de  ce  ma- 
tériau ; 

3°  De  la  distance  des  réflecteurs  lampes  à 
l'objet  et  de  leur  nombre. 

Le  séchage  par  lampes  réflecteurs  est  le  plus 
économique  des  modes  de  séchage  connus,  l’éco- 
nomie réalisée  étant,  dans  certaines  industries, 
de  l’ordre  de  75  %. 

Résumé  par  A, -P.  Richard. 


TECHNIQUE  A MATÉRIEL 


LE  PROGRAMME  1940 

DE 

C.I.P.L.A. 

Une  grande  activité  règne  chez  C.I.P.L.A.  où 
l'on  prépare  actuellement  « la  campagne  1949  ». 

Chacun  sait  que  depuis  sa  fondation,  en  1932, 
cette  société  s’est  spécialisée  dans  la  branche 
« Matériel  »,  et  nombreuses  sont  les  salles 
équipées  avec  des  appareils  ou  des  accessoires 
sortis  de  ses  magasins. 

Les  charbons  de  projections  « Ciplarc  »,  les 
célèbres  lanternes  américaines  « Strong  »,  les 
miroirs  de  toutes  espèces,  une  colle  à film  dont 
la  réputation  s’est  étendue  à l’étranger,  telle 
sont,  si  l’on  peut  dire,  les  spécialités  de  la  firme 
que  dirige,  avec  une  compétence  éprouvée,  son 
fondateur  M.  H.  Barré,  un  authentique  « an- 
cien » du  cinéma,  puisque  ses  débuts  parmi  nous 
remontent  à 1919. 

Nous  avons  pu  joindre  M.  Barré,  qui  a bien 
voulu  nous  déclarer  : 

« Je  crains  que  les  temps  difficiles  que  nous 
vivons  ne  contribuent  à ralentir  sensiblement 
les  affaires  en  « matériel  ».  Les  prix  astro- 
nomiques qu’atteignent  actuellement  les  instal- 
lations modernes  empêchent,  en  effet,  beaucoup 
d’exploitations  de  remplacer  leurs  appareils  ou 
de  transformer  leurs  cabines. 

« Et  pourtant,  combien  de  salles,  en  parti- 
culier dans  la  moyenne  ou  la  petite  exploita- 
tion, sont  encore  équipées  d'une  façon  désuète 
et  même  primitive. 

« J’ai  dû  renoncer  provisoirement  à importer 
les  lanternes  américaines  « Strong  » qui  valent 
aujourd'hui  plus  de  quatre  fois  le  prix  d’une 
automobile  d’avant-guerre. 

« Le  petit  exploitant,  écrasé  par  des  charges 
chaque  jour  croissantes,  ne  peut  plus  prétendre 
à l'acquisition  de  ces  engins  splendides,  mais 
nettement  au-dessus  de  ses  moyens. 

« Cette  considération  m’a  amené  à reprendre 
en  1949  une  fabrication  que  nous  avions  aban- 
donnée depuis  la  guerre  : celle  des  régulateurs 
automatiques  pour  les  arcs  à main  d’ancien 
modèle  encore  utilisés  dans  un  grand  nombre 
de  salles  de  province. 

« Le  prix  de  ces  régulateurs  sera  bien  en- 
tendu plus  élevé  que  naguère,  mais  il  n’attein- 
dra pas  le  quart  de  celui  d’une  lanterne  auto- 
matique moderne.  Les  premières  séries  sorti- 
ront vraisemblablement  en  mars  ; déjà,  nous 
sommes  sollicités  par  de  nombreux  acheteurs, 
mais  les  difficultés  actuelles  d’approvisionne- 
ment limiteront,  tout  au  moins  au  début,  nos 
possibilités  de  livraison.  J’ajoute  que  les  clients 
éventuels  ont  intérêt  à se  faire  connaître  et 
s’inscrire,  ceci  sans  aucun  engagement  de  leur 
part,  toute  latitude  leur  étant  laissée  pour  pren- 
dre livraison  de  leur  appareil  lorsque  leur  tour 
de  livraison  sera  venu.  » 

Questionné  au  sujet  des  autres  fabrications 
C.I.P.L.A.,  M.  Barré  nous  a dit  encore  : 

« Nos  efforts  se  porteront  également  sur  le 
contacteur  automatique  pour  éclairage  de  se- 
cours, que  nous  avons  créé  en  juin  dernier  et 
qui  connaît  un  succès  grandissant  chaque  jour.  » 

Avec  ces  réalisations,  C.I.P.L.A.  verra  très 
certainement  sa  clientèle  augmenter  encore  au 
cours  de  1949. 

+ 

TÉLÉVISION 

La  Société  des  Radio-Electriciens,  10,  avenue 
Pierre-Larousse,  Malakoff  (Seine). 

Cette  société  met  en  souscription  la  publica- 
tion des  textes  intégraux  des  communications 
et  des  comptes  rendus  des  discussions. 

L’ouvrage  comptera  300  pages  environ,  for- 
mat 21,5x30,5,  le  tirage  sera  de  1.000  exemplai- 
res, le  prix  de  ce  volume  sera  de  1.500  fr.  envi- 
ron. Trente-deux  communications  de  très  haut 
intérêt  scientifique  seront  publiées  in  extenso. 

Les  souscriptions  sont  reçues  au  siège  de  la 
Société  des  Radio-Electriciens , 


acoustique  pour  réduire 
l’ INTERMODULATION 
L'amplificateur  SE  54 
basé  sur  ce  principe,  se  caractérise  en  outre  par  : 

- l emploi  exclusif  de  TRIODES,  — l'élimination 
totale  de  capacités  ELECTROCHIMIQUES, 

- le  chauffage  en  courant 
REDRESSÉ  et*  FILTRÉ, 
des  préamplificateurs,  - 


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VICHY  - M.  FERDINAND,  1 1,  Place  de  l'Hôtel-de-Ville 

GRENOBLE  ~ M.  FRANÇOIS,  Rue  du  Rhin 

ALGER  - M.  F.  GERVAIS,  33,  Rue  Burdeau 

MARSEILLE  — CINÉMATELEC,  ^9,  Boulevard  Longchamp 

CASABLANCA  — M.  CASARINI,  45,  R e Lassale 

METZ  — LUMESQN,  4,  Rue  Pasteur 

ORAN  — MM  GARCIA  et  MARCHADO 

NANTES  - CINÉ-MATÉRIEL.  6,  Rue  Massillon 

TUNIS  -Sté  d'EXPANSION  CINÉMATOGRAPHIQUE  4 1 , r.  Es-Sadikia 

NICE  — M.  BALDASSAR,  29,  Rue  Alphonse  Karr 

DAKAR  — COMACICO,  4,  Avenue  Roume 

STRASBOURG  - CINÉ-SERVICE,  25,  Grandes  Arcades 

ANTILLES  — S.E.C.A.,  50,  Rue  Scheolcher,  FORT-de-FRANCE 

TARBES  — M.  RÉMY,  5,  Rue  Lamartine 

SAIGON  — CINÉ  RADIO,  63,  Boulevard  Charner 

LE  PROJECTEUR 


Service  Commercial  : 4,  Rue  du  Général  Foy,  Paris  - Tél.  : Lab.  78-90 


TRENTENAIRE  LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 

L’APPAREIL  A PRISES  DE  VUES  RAPIDES 

EASTMAN  KODAK  nrc  ■ 

par  Pierre  MICHAUT 


Un  certain  nombre  de  grandes  entreprises 
de  construction  mécanique  ( automobile , 
aviation,  etc.),  la  S.N.C.F.,  des  sociétés 
de  goudronnage  sur  routes,  des  fabricants 
de  lampes  électriques,  etc.,  ont  fait  procé- 
der, récemment,  pour  leurs  laboratoires,  à 
des  prises  de  vues  rapides,  à titre  de 
« consultation  » et  pour  étude,  à l’aide  de 
la  caméra  High  Speed  Eastman  Kodak.  La 
Société  Kodak,  à Paris,  a même  constitué 
un  service  spécial  de  prises  de  vues  à grande 
fréquence.  Quelques-unes  de  ces  bandes  ont  été 
projetées,  en  diverses  occasions,  au  cours  des 
mois  récents  ( Congrès  de  Cinéma  scientifique 
de  Jean  Painlevé,  notamment) . Il  est  intéressant 
de  signaler  les  caractéristiques  de  l’appareil 
Kodak  G.  V.  type  III. 

* 

* * 

L’évolution  constante  des  fabrications  indus- 
trielles porte  à la  fois  sur  l’accroissement  des 
vitesses  des  machines  pour  augmenter  le  rende- 
ment et  sur  l’économie  des  matières  employées 
à la  limite  de  la  solidité  (économie  de  dimen- 
sions et  de  poids,  économie  de  matières  pre- 
mières). Ce  perfectionnement  de  méthodes  de 
fabrication  entraîne  la  nécessité  de  pouvoir  exa- 
miner et  étudier  des  mouvements  que  l’œil  hu- 
main ne  peut  plus  saisir  ni  même  déceler.  Or, 
la  connaissance  précise  des  phénomènes  qui  se 
produisent  à un  instant  donné,  est  souvent  une 
condition  nécessaire  pour  l’étude  et  la  déter- 
mination pratique  de  procédés  de  fabrication 
réellement  efficaces.  Cette  étude  demande  des 
instruments  qui  n’exercent  aucune  influence 
mécanique  déformatrice  sur  le  phénomène  à 
étudier,  comme  le  font  parfois  les  dynamomè- 
tres, extensiomètres  ou  autres  appareils  de  me- 
sure... 

Dès  l’origine  du  Cinématographe,  nombreux 
furent  les  chercheurs  qui  ont  reconnu  dans  ce 
nouvel  appareil  le  moyen  d’étude  idéal  du 
mouvement.  C’est  pour  étudier  les  mouvements 
et  déplacements  de  mobiles  — homme  ou  ani- 
mal — que  les  Muybridge,  les  Marey,  ont  mis 
au  point  leurs  dispositifs  « pré-cinématographi- 
ques ».  Un  dispositif  de  « ralenti  » de  haute 
qualité  a été  réalisé  par  Labrély,  constructeur 
du  « G.  V.  Debrie  »,  qui  atteint,  en  35  mm.  la 
cadence  de  240  images-seconde,  et  qui  est  en 
usage  permanent  dans  tous  les  laboratoires 
d’étude  du  monde  — et  aussi  dans  les  studios  — 
c’est  à lui  qu’on  doit  ces  effets  de  « ralenti  » 
figurant  parfois  dans  les  films  de  spectacle,  et 
dont  l’enterrement  burlesque  du  film  Entr’acte 
cinématographique,  de  René  Clair  (1924),  est 
probablement  l’un  des  premiers  exemples.  Mais 
au  delà  de  l'Accéléré,  qui  plafonne  aux  alen- 
tours de  cette  cadence,  il  a fallu  bientôt  envi- 
sager les  Grandes  vitesses,  qui  sont  de  l’ordre  de 
plusieurs  milliers  d’images  par  seconde. 

METHODE  STROBOSCOPIQUE  : 

SEGUIN  ET  LIBESSART 

Les  procédés  fondés  sur  l’emploi,  au  cinéma, 
de  la  méthode  stroboscopique  ont  été  parmi  les 
olus  satisfaisants  ; ils  s’appliquent  aux  phéno- 
mènes et  aux  mouvements  périodiques.  Ils  ont 
été  développés  surtout  par  MM.  Séguin.  Perfec- 
tionnés, peu  avant  la  dernière  guerre,  par  le  co- 
lonel (depuis  général)  Libessart,  par  l’applica- 
tion de  sa  Méthode  des  ombres  et  de  son  Ecla- 
teur ponctuel,  ces  procédés  ont  permis  des  pri- 
ses d’images  à la  vitesse  d’un  millionnième,  un 
cent  millionnième  et  un  milliardième  de  seconde! 
Nous  avons  rendu  compte  de  ces  travaux,  na- 
guère, dans  « La  Cinématographie  Française  », 


Le  principe  repose  sur  l’éclairage  du  phénomène 
par  l’étincelle  électrique  : des  systèmes  spéciaux 
permettent  d’obtenir  des  séries  d’étincelles  très 
brèves  et  très  brillantes,  à des  instants  réglés. 
On  connaît  ces  photographies  de  balistique 
« extérieure  » de  Libessart,  qui  enregistrent 
avec  une  extrême  finesse,  en  même  temps  que 
le  projectile  saisi  sur  sa  trajectoire,  toutes  les 
ondes  de  compression  de  l’air  provoquées  par 
le  départ  ou  la  course  de  la  balle  ou  de  l’obus, 
et  également  l’onde  de  choc.  Par  le  calcul  des 
angles  de  ces  ondes,  il  est  possible  de  cal- 
culer, avec  une  extrême  précision,  non  seule- 
ment la  vitesse  de  propagation  du  projectile, 
mais  aussi  sa  vitesse  de  rotation  sur  lui-même 
et  tous  les  accidents  qui  viennent  modifier  sa 
vitesse. 

Tandis  que  des  temps  de  pose  de  100.000  par 
sec.  ne  demandent  que  des  équipements  élec- 
triques assez  simples  — une  lampe  Kodatron 


L’appareil  16  mm.  Kodak  ultra-rapide  en  ordre 
de  marche. 

(Cliché  Kodak.) 

par  exemple  — les  vitesses  supérieures  exigent 
des  installations  encombrantes  et  compliquées. 
Bien  entendu,  aussi,  la  caméra  de  prise  de  vues 
a subi  des  transformations  considérables  : aban- 
don de  l’obturation  périodique,  de  l’entraîne- 
ment intermittent  de  la  pellicule... 

En  outre,  la  photographie  par  éclairs  ultra- 
rapides  ne  s’applique  que  dans  une  mesure  limi- 
tée aux  phénomènes  lumineux  : étincelles,  flam- 
mes, mélanges  explosifs... 

LA  LIMITE  DES  BESOINS  INDUSTRIELS 

D’une  façon  générale,  la  fréquence  de  quelques 
milliers  d’images-sec.  suffit  aux  études  indus- 
trielles : par  exemple,  sur  un  film  pris  à 4/3.000 
images-sec.  et  projeté  à 16  images-sec.,  le  mou- 
vement enregistré  est  ralenti  environ  1/200  fois. 
Chaque  fois  qu’un  ralentissement  optique  de 
cet  ordre  suffit  à l’observation  et  à l’analyse 
du  mouvement  à étudier,  de  nombreux  argu- 
ments militent  en  faveur  de  l’emploi  d’un  ap- 
pareil cinématographique  à grande  fréquence, 
capable  de  régler  la  durée  de  chaque  pose  indé- 
pendamment des  sources  lumineuses.  Son  en- 
combrement et  son  poids  en  rendent  le  manie- 
ment facile,  et  si  l’on  dispose  d’un  éclairage 
suffisant  on  peut  opérer  à l’extérieur  aussi  bien 
qu’en  intérieur,  dans  les  conditions  réelles  d’em- 
ploi. 

La  caméra  à Grande  fréquence  Kodak  type  III 
répond  à ces  conditions. 

Cette  caméra  est  au  format  de  16  mm.  Ses 
dimensions,  sans  objectif,  sont  de  30  x 24  x 29 
centimètres.  Son  poids  est  de  14  kg. 

L’entraînement  de  la  pellicule  (qui  abandonne 


l’entraînement  intermittent),  se  fait  à vitesse 
uniforme;  le  film  est  entraîné  dans  le  couloir 
par  deux  tambours  dentés,  dont  l’un  tendu  par 
un  ressort,  la  mantient  dans  le  plan  d’image 
nette. 

La  netteté  de  l’image  exige  que  celle-ci  soit 
immobilisée  à la  prise  de  vues  sur  le  film  pen- 
dant la  durée  de  la  pose  : cette  condition  est 
remplie  par  compensation  optique.  Le  procédé 
employé,  qui  permet  de  déplacer  optiquement 
l’image  à la  même  vitesse  que  le  film,  consiste 
à intercaler  une  lame  à faces  parallèles  tournant 
entre  l’objectif  et  le  film,  de  telle  façon  que 
l’image  et  le  film  soient  immobiles  l’un  par  rap- 
port à l’autre  pendant,  le  temps  très  court  né- 
cessaire à la  pose.  La  synchronisation  de  l’image 
qui  se  déplace  et  du  film  qui  avance  d’un  mou- 
vement continu  est  réalisée  en  commandant  la 
rotation  de  la  lame  à faces  parallèles  par  le 
mécanisme  d’entraînement  du  film. 

Les  objectifs,  grâce  à un  adaptateur,  peuvent 
couvrir  un  champ  plus  ou  moins  étendu  à partir 
d’une  même  position  de  l’appareil  : objectif  f/ 
2,7,  de  63  mm.  de  focale,  couvre  à distance  mi- 
nimum de  mise  au  point  un  champ  de  3,1  cm. 
x2,5  cm.  (distance  du  sujet  à l’appareil  : 29,8  cm.). 
Le  f/  2,7  de  102  mm.,  toujours  à sa  distance 
minimum  de  mise  au  point,  couvre  un  champ 
de  4,3  cm.  x 3.4  cm.  Ces  objectifs  sont  des  anas- 
tigmats  Kodak  de  haute  qualité,  spécialement 
conçus  pour  la  Caméra  High  Speed,  type  III. 

Compensation  optique.  — Le  rayon  lumineux 
formant  l’image  venant  de  la  gauche  et  traver- 
sant l’objectif  ne  peut,  grâce  à une  partie  opa- 
que jouant  le  rôle  d’obturateur,  venir  impres- 
sionner le  film. 

L’obturateur  et  la  lame  à faces  parallèles  com- 
mençant à tourner,  la  lumière  traverse  cette 
dernière.  Par  suite  de  son  angle  d'incidence,  le 
rayon  lumineux  est  dévié  vers  le  haut;  il  subit 
ensuite  une  nouvelle  déviation  à la  sortie  de  la 
lame,  puis  atteint  le  haut  de  la  région  du  film 
découverte  par  la  fenêtre  de  pose. 

La  lame  continuant  à tourner,  les  angles  d’in- 
cidence et  de  réfraction  du  rayon  lumineux  et, 
par  suite,  l’importance  du  déplacement,  dimi- 
nuent jusqu’à  ce  que  la  lame  atteigne  sa  posi- 
tion verticale,  position  pour  laquelle  le  rayon 
lumineux  passe  sans  déviation. 

La  lame  continuant  son  mouvement  de  rota- 
tion, les  angles  d’incidence  et  de  réfraction  du 
rayon  lumineux  croissent;  l’image  est  donc  dé- 
placée vers  le  bas  jusqu’à  ce  que  l’obturateur 
vienne  intercepter  le  rayon  lumineux. 

L’image  se  déplaçant  d’un  mouvement  continu 
à la  même  vitesse  et  dans  la  même  direction 
que  le  film,  est  immobile  sur  le  film  pendant  un 
temps  très  court. 

Définition.  — Le  système  optique,  constitué 
par  l’objectif  et  la  lame  à faces  parallèles, 
donne  des  images  d’une  bonne  netteté.  Une 
mise  au  point  convenable  et  un  temps  de  pose 
correct  donnent  cependant  des  images  raison- 
nablement nettes  et  riches  en  détails. 

Mise  au  point  et  cadrage.  — Un  viseur  spé- 
cial permet  une  mise  au  point  précise  ainsi  que 
la  détermination  exacte  des  limites  du  champ. 
L’image  du  sujet  peut  être  mise  au  point  visuel- 
lement sur  un  morceau  de  film  dépoli  disposé 
dans  le  couloir  avant  que  le  film  sensible  ait 
été  chargé  dans  l’appareil. 

Film  à employer.  — L’appareil  emploie  in- 
différemment les  bobines  Ciné-Kodak  16  mm. 
de  15  et  30  mètres.  Ces  films  se  trouvent  prati- 
quement partout  dans  les  divers  types  d’émulsions 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


IX 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


tant  pour  images  en  noir  et  blanc  que  pour  images 
en  couleurs.  Le  prix  du  film  comprend  son  trai- 
tement. 

Mécanisme  d'entraînement.  — L'entrainement 
du  film,  de  la  lame  et  de  la  bobine  réceptrice 
est  assuré  par  un  moteur  universel  de  1/5°  CV. 
de  32  volts  soigneusement  équilibré.  En  survol- 
tant  le  moteur  jusqu’à  115  volts,  on  porte  la 
vitesse  au-dessus  du  régime  normal.  Le  moteur 
n’étant  survolté  que  pendant  quelques  secondes, 
il  n'y  a aucun  risque  d'employer  cette  méthode 
pour  obtenir  une  accélération  rapide  et  attein- 
dre la  vitesse  maximum. 

Pour  éviter  pratiquement  toute  vibration, 
même  à la  vitesse  maximum,  l’arbre  moteur, 
ainsi  que  les  principaux  axes  de  l’appareil,  sont 
montés  sur  des  roulements  à billes  de  haute 
qualité. 

Vitesse  et  réglage.  — Le  moteur  est  en  prise 
directe  avec  le  mécanisme  d'entraînement  du 
film;  le  nombre  d’images  par  seconde  est  donc 


L’appareil  Kodak  utilisé  aux  usines  Peugeot. 

réglé  par  la  tension  sous  laquelle  fonctionne  le 
moteur.  A 32  volts,  l'appareil  prend  environ 
500  images  par  seconde,  et  à 115  volts  environ 
3.000  après  accélération. 

Si  le  moteur  est  branché  sur  une  ligne  dont 
la  tension  est  supérieure  à 32  volts,  une  butée 
sur  le  cadran  du  rhéostat  monté  à l’intérieur 
de  l’appareil  permet  de  régler  la  résistance 
laissée  dans  le  circuit.  La  tension  du  courant 
et,  par  suite,  la  vitesse  de  rotation  du  moteur, 
peuvent  être  réglées  dans  un  intervalle  étroit. 

Accélération  du  film.  — En  raison  de  sa  fra- 
gilité, le  film  ne  supporterait  pas  une  accélé- 
ration brusque  ; une  résistance  variable  a été 
introduite  dans  le  circuit  du  moteur.  Le  rhéos- 
tat et  le  moteur  sont  couplés  mécaniquement, 
de  telle  sorte  qu'une  portion  déterminée  de  la 
résistance  soit  progressivement  éliminée,  ce 
qui  amène  le  moteur  au  régime  choisi  en  main- 
tenant l’accélération  au-dessous  de  la  tension 
de  rupture  du  film.  Aux  plus  grandes  vitesses, 
cette  accélération  peut  exiger  un  déroulement 
de  film  de  7 m.  50  avant  que  l'appareil  ait 
atteint  80  % de  la  vitesse  désirée. 

Arrêt.  — L'arrêt  brusque  entraînerait  évidem- 
ment des  avaries  : un  interrupteur  réglable, 
relié  au  mécanisme  d'entrainement,  coupe  auto- 
matiquement le  courant  en  fin  de  bobine,  per- 
mettant ainsi  le  ralentissement  du  moteur. 

Mesures  de  vitesses.  — La  vitesse  de  l’ap- 
pareil peut  être  calculée  avec  précision  en  no- 
tant le  nombre  d’images  par  seconde  et  en 
mesurant  le  déplacement  de  l’objet  d'une  image 
à l’autre  sur  plusieurs  vues.  On  peut  chronomé- 
trer le  mouvement  d'une  façon  plus  précise  en 
disposant  dans  le  champ  de  l’appareil  une  lampe 
à argon  branchée  sur  le  courant  alternatif.  En 


comptant  le  nombre  d'images  séparant  deux 
extinctions  successives  de  la  lampe,  il  est  pos- 
sible de  déterminer  avec  précision  la  durée  de 
la  scène  filmée. 

Projection  du  film.  — Le  film  peut  être  pro- 
jeté dans  n’importe  quelle  bon  projecteur  de 
16  mm.  du  type  Kodascope.  Une  lampe  à grande 
intensité  (750  watts),  la  possibilité  de  la  marche 
arrière  ou  de  l’arrêt  du  film,  rendent  plus 
faciles  l’étude  individuelle  des  images. 

Déjà  le  cinéma  ultra-rapide  a permis  des 
études  très  importantes.  Ces  recherches  ont 
porté  notamment  sur  les  points  suivants  : 

Défectuosités  intermittentes  de  pressage  dues 
aux  déformations  excessives  survenant  dans  les 
presses  à poinçonner,  presses  hydrauliques  et 
laminoirs. 

Sauts  dans  un  engrenage,  d'où  arrachages  et 
rupture  prématurés. 

Cause  du  flou  de  la  première  lettre  de  chaque 
ligne  tapée  par  une  machine  à écrire  donnée. 

Cause  des  bruits  et  chocs  excessifs"  qui  se 
produisent  dans  une  machine  à écrire  télécom- 
mandée. 

Causes  de  rupture  de  fil  survenant  dans  la 
couture  à la  machine  des  articles  de  cuir. 

Comment  la  vitesse  de  soudure  des  feuilles  et 
tubes  métalliques  peut  être  augmentée  plusieurs' 
fois  en  changeant  de  méthodes. 

Causes  de  mauvais  contacts  et  d'accidents 
dans  les  relais  électriques. 

Défauts  d’éjection  et  de  chargement  d'un  pis- 
tolet automatique. 

Causes  de  rupture  de  fil  dans  les  opérations 
de  filature  et  de  tissage. 

Comportement  de  la  cathode  dans  un  arc  à 
mercure. 

Fonctionnement  des  injecteurs  dans  les  mo- 
teurs Diesel. 

Phénomènes  qui  se  produisent  aux  différentes 
phases  d’usinage  sur  un  tour  automatique. 

Causes  de  bruit  et  d’erreurs  dans  les  machines 
à compter  les  pièces  de  monnaie. 

Défauts  de  fonctionnement  du  margeur  auto- 
matique des  machines  à imprimer. 

Déformations  des  ressorts  de  soupapes  dans 
les  moteurs  à explosions  tournant  à grande 
vitesse. 

Causes  de  vibrations  dans  les  moteurs. 

Turbulence  de  l'air  autour  de  certaines  sur- 
faces (ailes  d’avion,  par  exemple) . 

Défauts  de  synchronisme  entre  deux  méca- 
nismes reliés  par  organes  de  transmission 
flexibles. 

Renseignements  utiles  sur  la  formation  du 
copeau  dans  le  rabotage  ou  le  fraisage  des  mé- 
taux par  des  outils  différents. 

Causes  des  défauts  de  fabrication  dans  les 
machines  automatiques  tournant  à leur  vitesse 
maximum. 

La  cinématographie  à grande  fréquence  a été 
utilisée  pour  l’amélioration  de  la  fabrication 
des  mécanismes  de  grande  précision  (obtura- 
teurs photographiques,  appareils  et  projecteurs 
cinématographiques,  etc.),  notamment  : 

Etude  des  obturateurs  photographiques,  no- 
tamment aux  grandes  vitesses  de  fonctionne- 
ment. 

Etude  du  mécanisme  d’entrainement  des  ap- 
pareils de  prises  de  vues  et  projecteurs  ciné- 
matographiques. 

Etude  du  régulateur  de  vitesse  dans  ces  ap- 
pareils de  prises  de  vues  cinématographiques. 

Le  cinéma  à grandes  fréquences  permet,  et 
permettra  bientôt  davantage  encore,  de  décou- 
vrir dans  bien  des  cas  des  défauts  de  fonction- 
nements et  même  de  conception  dans  des  méca- 
nismes industriels,  par  exemple,  on  envisage 
qu'on  pourra,  grâce  à cette  méthode,  déceler 
des  imperfections,  telles  que  : 

Contact  non  permanent  entre  une  came  et 
l'élément  qu’elle  commande;  jeu  excessif;  re- 
bondissement des  ressorts. 

Effets  de  déphasage  entre  deux  points  asser- 
vis du  fait  de  flexions  excessives. 

Interférence  entre  des  pièces  en  mouvement 
due  à un  fléchissement  trop  grand. 

Bruits  et  chocs  dus  à l’inertie. 

Mauvais  réglage  d'une  soupape. 


TRENTENAIRE 

MATÉRIEL 

BRITANNIQUE 

« The  Kinenuitograph  Weekly  »,  l'organe  lon- 
donien, vient  de  lancer  son  numéro  d’exporta- 
tion qui  fait  la  preuve,  s’il  en  était  besoin,  de  la 
vitalité  du  cinéma  anglais. 

Ce  magnifique  numéro,  édité  sur  papier  de 
luxe,  est  rédigé  en  anglais,  espagnol,  français, 
il  est  donc  bien  destiné  à l’exportation. 

Il  est  à présumer  que  si  grande  que  soit  la 
valeur  de  cet  effort,  il  ne  puisse  intéresser  pre- 
mièrement les  pays  à faible  change  qui  n’ont 
pas  la  possibilité  de  se  procurer  des  devises, 
secondement,  les  pays  producteurs,  qui  jugent 
avec  quelque  logique  que  la  politique  qui  con- 
siste à exporter  au  maximum  et  à ne  rien  lais- 
ser entrer  ne  mérite  pas  d’être  soutenue.  Il  es! 
certain  que  dans  tous  les  domaines,  l’industrie 
anglaise  a réalisé  de  très  gros  progrès,  c’est 
ainsi  que  dans  diverses  branches,  on  peut  citer  : 

Caméras  35  de  prise  de  vues  : 

La  caméra  Everest  insonore  de  W.  Vinten,  ca- 
pacité 300  m.,  gamme  d’objectifs  de  28  à 100  mil- 
limètres. Télémètre  couplé.  Le  modèle  de  New- 
man-Sinclair automatique  par  ressort,  magasin f 
de  30  et  60  mètres.  La  maison  Newall  de  Peter- 
borough  fabrique  pour  l'Organisation  Rank  une 
nouvelle  caméra  entièrement  enfermée  dans  un 
caisson  insonore. 

Caméras  35  de  prise  de  son.  — Le  nouveau 
modèle  G B.  Kalee,  licence  British-Acoustic, 
enregistre  sur  piste  normale  ou  à volonté  sur 
push-pull  classe  A. B.  La  Société  Capco  fabrique 
une  caméra  à densité  fixe,  libre  de  licence. 

Eclairage  des  studios.  — La  General  Elec- 
tric C"  fabrique  : des  arcs  à 3 électrodes  plus 
silencieux,  plus  économiques  que  les  arcs  ordi- 
naires, des  lampes  à ampoules  de  quartz-cad- 
mium-mercure à haut  rendement. 

La  maison  R.  R.  Beard  fournit  du  matériel  à 
arc  et  à incandescence. 

En  optique  de  prise  de  vues  citons,  pour  la 
fabrication  de  verres  et  de  filtres  spéciaux,  la 
maison  Chance,  une  des  plus  anciennes  maisons 
du  monde,  qui  fabrique  notamment  le  verre 
ON  19  presque  incolore,  qui  absorbe  l’infra- 
rouge ( radiations  caloriques),  en  3 millimètres 
d’ épaisseur  il  absorbe  90  % de  la  chaleur. 

Le  verre  OB  19  absorbe  une  fraction  du  rouge- 
orangé  et  donne  un  meilleur  équilibre  de  le 
lumière  à incandescence,  qu’il  rapproche  de  la 
lumière  solaire. 

Taylor  et  Hobson,  objectifs  Cooke,  d’ouver- 
ture f 1:2,  a toujours  la  série  de  25  à 75  mm. 
et  un  modèle  de  100  mm.  f 1:2,5,  dit  Deepfield, 
ces  objectifs  sont  tous  traités,  la  série  Télékinics 
des  longs  foyers  de  152  à 508  mm.,  le  premier 
à ouverture  de  1:4.5.  les  autres  de  1:5,6.  La  même 
maison  fabrique  pour  la  projection  la  série 
Apermax  de  108  mm.  à 178  mm.,  ouvertures  de 
1:1,9  à 1:2,7. 

La  maison  Ross  fabrique  la  série  Rosslyte, 
ouverture  1:1,9. 

La  vieille  maison  Dallmeyer  lance  une  nou- 
velle série  1:2,9,  une  série  1:1,5,  une  série  1:1.9 
de  32  à 203  mm.  de  foyer  et  un  téléobjectif  de 
304  mm. 

L’industrie  du  projecteur  a,  en  Angleterre,  été 
aiguillée  vers  une  fabrication  très  industrielle, 
on  a vu,  à la  dernière  foire  de  Paris,  le  modèle 
bloc  de  Gaumont-Kalee,  citons  aussi  The  Kamm. 
le  Roos  Streemlite,  The  Walturday  Five. 

A.-P.  R. 


Tension  excessive. 

Irrégularités  de  fonctionnement. 

En  outre,  la  cinématographie  à grande  fré- 
quence s’est  révélée  excessivement  utile  dans 
la  résolution  de  nombreux  problèmes  complexes 
posés  par  les  fabrications  de  guerre. 

Il  nous  paraît  extrêmement  important  de 
mentionner  ces  activités  extra-cinématographi- 
ques; en  se  développant,  elles  apportent  à 
l’Industrie  du  Cinéma  des  « réserves  d’avenir  » 
pratiquement  illimitées.  — Pierre  Miclmut. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


LA  CINEMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


TRENTENAIRE 


MICROPHONES 
WESTERN  ELECTRIC 


De  renseignements  qui  nous  ont  été  récem- 
ment communiqués,  il  résulte  que  la 
Western  Electric  tient  à la  disposition  des 
spécialistes  du  son  une  gamme  complète  de 
microphones  portant  les  numéros  : 

633  A prix  53  dollars  55, 

639  A — 111  — 38, 

639  B — 135  — 38, 

640  AA  non  étalonné  : 132  dollars, 

640  AA  étalonné  : 243  — 

Le  microphone  633  A est  le  modèle  cylindri- 
que fonctionnant  avec  ou  sans  baffle.  Ce  mi- 
crophone dynamique  est  surtout  destiné  à la 
Radio. 

Bien  qu'utilisé  avec  succès  en  cinéma  pour 
la  prise  de  la  parole,  il  est  surtout  employé  dans 
le  public-address. 

Son  impédence  est  de  20  ohms  environ,  il  est 
généralement  employé  avec  des  amplificateurs 
de  30  ohms  d’impédance. 

Pour  un  son  arrivant  sous  un  angle  de  90 
degrés  à la  membrane,  la  réponse  est  uniforme 
de  50  à 10.000  fréquences  ; pour  d’autres  angles, 
.jusqu’à  0 degré,  la  réponse  croît  de  10  décibels 
de  1.500  à 8.000  fréquences. 

Le  pouvoir  directionnel  est  augmenté  par 
l’emploi  du  baffle  n"  8,  le  diamètre  de  celui-ci 
est  de  81  mm. 

Pour  les  sons  arrivant  sous  un  angle  de  0 de- 
gré, la  sensibilité  intéresse  les  fréquences  de 
l’ordre  de  1.000  à 5.000. 

La  bobine  mobile  de  ce  microphone  dynami- 
que est  peu  affectée  par  l’humidité  et  les  chan- 
gements de  température,  et  est  relativement  peu 


sensible  aux  effets  du  vent  pour  la  prise  de 
son  en  extérieurs.  Il  mesure  75  millimètres  de 
long,  son  diamètre  est  de  50  millimètres. 

Ses  variations  sur  la  courbe  de  réponse  sont 
de  plus  ou  moins  4 décibels  de  40  à 10.000  fré- 
quences. 

Notons  en  passant  que  ce  microphone  n’est 
plus  fabriqué  en  Europe  et  de  ce  fait  n’est  plus 
réparé  par  L.M.T..  concessionnaire  de  la  licence 
Western. 

Le  microphone  639  A,  dit  Cardioid  Micro- 
phone, est  une  combinaison  du  microphone  dy- 
namique et  d’une  adaptation  du  type  à ruban, 
dit  Vélocité. 

Lorsque  ces  deux  éléments  sont  conjugués, 
la  cardioid  est  représentée  par  la  figure  C. 

Les  figures  D se  reportent  à l'élément  dyna- 
mique seul  et  R à l'élément  ruban  seul. 

Entre  l'arrière  et  l'avant,  la  différence  est 
de  20  décibels  de  40  à 10.000.  Entre  70  et  7.000. 
le  minimum  est  de  15  db. 

Sa  longi/eur  est  de  110  mm.  pour  une  largeur 
de  87  mm.  environ. 

Le  microphone  639  B est  un  perfectionnement 
du  639  A,  dont  il  a l'aspect,  mais  il  est  muni 
de  perfectionnements  importants,  qui  permettent 
d’en  varier  les  effets  suivant  les  combinaisons 
et  les  proportions  de  celles-ci  entre  elles. 

La  photo  1 représentant  ce  microphone  et 
les  cardoïdes  résultantes  des  combinaisons  pos- 
sibles. 

La  réponse  est  absolument  uniforme  entre  40 
et  12.000. 

Les  combinaisons  sont  au  nombre  de  six  : 


R,  Ruban  ; D,  Dynamique  ; C.  Combinaison 
de  R et  C,  positions  1,  2,  3,  destinées  à atténuer 
dans  de  plus  ou  moins  grandes  proportions  les 
effets  de  la  réverbération. 


L'impédance  varie  suivant  la  fréquence,  à 
10.000  elle  est  de  40  ohms.  Des  microphones  de 
cette  série  sont  construits  pour  des  équipements 


L’aspect  extérieur  du  nouveau  microphone 
Western  Electric 


d’une  impédance  de  25  à 50  ohms.  Avec  40  ohms, 
le  niveau  est  de  — 56  d.b.m.  pour  10  dynes/.sq. 
cm.  ou  — 76  d.b.m.  pour  1 dyne/s. q.  cm.  (Ni- 
veau 0 fixé  à 1 milliwatt.) 

Les  dimensions  sont  : Hauteur  : 187  mm.  5 : 
largeur  : 118  mm.  7 ; épaisseur  : 95  mm. 

Nous  n'avons  pas  encore  les  notices  concer- 
nant les  autres  microphones. 

Nous  attirons  cependant  l'attention  du  lec- 
teur sur  le  fait  que  ce  microphone  est  cons- 
truit pour  la  méthode  de  travail  utilisée  aux 
Etats-Unis  et  en  Angleterre,  le  microphone  étant 
monté,  non  sur  une  perche,  mais  sur  une  girafe. 


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LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


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Sans  remonter  à l’antique  cuve  Anartica  de 
Frazier  qui  était  une  solution  efficace  de 
l'absorption  de  l’infra-rouge,  maintes  solu- 
tions mécaniques  ont  été  suggérées  et  appliquées 
pour  obvier  aux  inconvénients  que  présentent  les 
sources  d’éclairage  grandes  productrices  de  ra- 
diations caloriques  dans  la  projection  cinéma- 
tographique. 

La  ventilation  énergique  nécessaire  pour  ré- 
frigérer le  couloir  de  circulation  du  film  est 
fournie  soit  par  l’obturateur  lui-même,  cas  de  la 


Fig.  1. 


projection  en  35  mm.,  soit,  cas  fréquent,  pour  le 
format  IG  mm.,  par  des  ailettes  formant  venti- 
lateur montées  sur  le  moteur  d’entraînement. 

Les  filets  d’air  frais  doivent  suivre  des  che- 
mins déterminés  prévus  par  le  constructeur,  de 
manière  à éviter  réchauffement  de  la  masse 
métallique  que  constitue  le  projecteur.  Cette 
1 technique  s’applique  à la  projection  animée 
spectacle  et  transparence  de  studio  comme 
elle  s’applique  à la  projection  fixe  de  décors. 
Le  verre,  qui  était  jusqu’à  ces  dernières  années 
| le  plus  recommandé,  était  le  verre  Aklo  de  la 
Société  américaine  Corning  Glass  Works.  On 
dispose  maintenant  d’un  autre  verre  fabriqué 
en  Angleterre  par  la  célèbre  verrerie  Chance, 
de  Birmingham,  ce  verre  dit  Heat  absorbing 
Chance  ON  19,  a les  caractéristiques  ci-après  : 

Pour  une  lumière  correspondant  à 2.848  de- 
grés K,  le  verre  Chance  on  19.  laisse  passer 
pour  des  épaisseurs  croissantes  les  proportions 
suivantes  de  lumière  et  de  chaleur  : 


Epaisseur 

Lumière 

% 

Chaleur  % 

0,5 

91,3 

39 

1,0 

90,3 

23 

1,5 

89 

19 

2,0 

88 

14 

3,0 

87 

8.5 

4,0 

85 

6,5 

5,0 

83 

5,5 

6,0 

81 

4,5 

La  figure  1 

montre  ce 

que 

sont  les  courbes 

d’absorption  pour  des  épaisseurs  de  2 millimètres 
trait  plein,  3 mm.  trait  discontinu  simple,  5 mm. 
trait  discontinu  composé.  On  voit  que  l’épaisseur 
de  2 mm.  est  très  favorable,  car  elle  n’altère  que 
très  peu  l’extrême  rouge  visible,  et  on  peut 
considérer  que  le  spectre  dans  tout  le  visible 
du  violet  au  rouge  n’est  pas  affecté  par  l’inter- 
position du  filtre,  alors  que  l’absorption  de  lu- 


mière ne  dépasse  pas  12  % et  que  celle  de  la 
chaleur  est  d’environ  86  %. 

Ces  considérations  font  que  les  fabricants  de 
projecteurs  devraient  prévoir,  tant  pour  le 
16  mm.  que  pour  le  35  mm.,  l'interposition  dans 
le  faisceau  lumineux  de  glaces  de  ce  type. 

Le  tableau  2 donne  l’absorption  de  chaleur 
et  de  lumière  pour  la  température  de  2.848". 


Absorption 

Absorption 

Epaisseur 

chaleur 

lumière 

2 mm. 

86 

88 

3 mm. 

90,5 

87 

4 mm. 

93,5 

85 

Le  filtre  idéal  serait  celui  qui  laisserait  passer 
sans  rien  en  absorber  les  radiations  4.000  U.A.  à 
7.000  du  violet  au  rouge.  Si  on  admet  une  perte 
de  4 % par  réflection  par  surface  le  filtre  type 
devrait  laisser  passer  92  % de  la  lumière  et 
absorber  92  % des  radiations  caloriques. 

L’expérience  montre  que  pour  une  durée  de 
3 minutes  d’exposition  à la  lumière  un  film  en 
noir  et  blanc  est  endommagé  quand  l’énergie 
dissipée  sur  le  film  dépasse  0,3  watt  par  centi- 
mètre carré.  Pour  un  film  en  couleurs,  il  a été 
trouvé  environ  0,15  watt  par  cm2.  Les  essais 
ont  permis  de  constater  qu’entre  le  filtre  idéal 
et  un  filtre  Chance  ON  19  de  3 millimètres,  il 
y a très  peu  de  différence. 

Dans  le  cas  d’un  projecteur  où  la  lampe  à 
incandescence  est  une  750  watts  utilisée  sans 
miroir  avec  un  condensateur  d’ouverture  de 
F O : 2. 

Pratique.  — Le  filtre  interposé  entre  le  film 
et  la  source  d’éclairage  est  rapidement  porté  à 
haute  température  et,  de  ce  fait,  nécessite  quel- 
ques précautions. 

La  chaleur  doit  être  répartie  à sa  surface  aussi 
uniformément  que  possible,  et  le  pinceau  lumi- 
neux qui  traverse  le  film  doit  le  traverser  sur 
le  plus  grand  diamètre  que  le  permet  la  dispo- 
sition interne  de  la  lanterne.  De  même  doit-on 
placer  le  filtre  à un  endroit  où  la  ventilation 
est  efficace. 

Il  est  toujours  préférable  d’utiliser  un  filtre 
rond,  car  avec  un  filtre  carré  les  bords  ne  sont 
pas  éclairés  et  la  mauvaise  répartition  de  la 
chaleur  peut  être  cause  du  bris  du  filtre. 

Il  est  recommandé,  gravure  n°  3,  d’employer 
un  support  de  filtre  où  les  mâchoires  ne  puis- 
sent bloquer  le  verre.  Le  petit  ressort  laissant 
la  dilatation  du  filtre  se  faire  sans  obstacle  est 
indispensable  pour  empêcher  tout  accident. 


TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


XII 


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TECHNIQUE  & MATÉRIEL 


TRENTENAIRE 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


UNE  NOUVEAUTÉ 

L’ARC  VENTILÉ 


mètre  à contact  sensible  a été  remplacé  par  un 
nouveau  système  magnétique  d’une  précision 
égale,  de  construction  robuste,  sans  frottement 
ni  rémanence. 

Un  type  spécial  de  miroir  a été  établi,  as- 
surant à la  fois  l’illumination  maximum  et  l’ho- 
mogénéité optimum  sur  toute  la  surface  exposée 


VEMTARC 


Il  est  probable  que  le  IIP  Festival  cinéma- 
tographique de  Locarno  laissera  le  souve- 
nir d’avoir  été  le  premier  essai  public 
de  la  projection  par  la  lampe  Ventarc.  Dès 
le  premier  soir,  les  spécialistes  s’étonnèrent 
de  la  qualité  de  l’image  obtenue  sur  le  grand 
écran  en  plein  air.  Renseignement  pris,  la  pro- 
jection était  assurée  par  un  dispositif  nouveau, 
installé  par  une  firme  suisse  de  Zurich.  Une 
visite  à la  cabine  nous  a permis  de  constater 
qu’il  s’agissait,  en  effet,  d'une  innovation  impor- 
tante et  qui  constitue  probablement  un  progrès 
considérable. 


Les  conditions  étaient  les  suivantes  : distance 
de  projection  : 52  m.  ; surface  de  l’écran  : 55 
mètres  carrés  ; 50  ampères  ; éclairage  homogène, 


Arc  ventilé  Ventarc  en  ordre  de  marche. 


mesuré  sur  toute  la  surface  de  l’écran  : 130  lux. 

La  projection,  ainsi,  s’effectuait  sur  le  grand 
écran  en  plein  air,  avec  la  même  alimentation 
de  50  ampères  qu’au  cinéma  Pax,  de  dimensions 
réduites,  avec  un  résultat  sur  l’écran  en  lux 
trois  fois  plus  considérable.  Cette  puissance 
d’éclairement  peut,  bien  entendu,  être  réduite 
en  diminuant  l’alimentation  ; et  à Zurich  fonc- 
tionne une  salle  dont  l’écran  de  27  mètres  car- 
rés, placé  à 35  mètres  de  distance,  reçoit  60  lux. 

C’est  à l’occasion  de  recherches  conduites  par 
les  principaux  laboratoires,  depuis  plusieurs  an- 
nées, en  vue  dè  la  projection  des  films  en  cou- 
leurs, que  la  firme  suisse  a mis  au  point  son 
nouveau  système.  La  reproduction  des  films  en 
couleurs  exige  impérieusement,  en  effet,  la 
constance  absolue  de  la  lumière.  Les  change- 
ments de  teinte,  supportables  en  blanc  et  noir,, 
doivent  être,  ici,  éliminés.  L’emploi  du  film 
gaufré,  en  outre,  demande  beaucoup  de  lu- 
mière... Les  lanternes  à haute  intensité  en  usage 
vers  1935  ne  donnaient  plus  satisfaction,  tant 
au  point  de  vue  de  l’intensité  de  l’éclairage  que 
de  la  fixité  de  la  lumière.  Il  fallait  chercher 
dans  d’autres  directions... 

L’invention  de  l’arc  ventilé  : « Ventarc  », 
par  l’ingénieur  suisse  Edgar  Gretener,  apporte 
une  solution  au  problème.  Disons  que  l'arc  est 
concentré  dans  un  espace  cylindrique  devant 
le  cratère  par  le  moyen  d’un  courant  d’air  dirigé 
concentriquement  sur  le  manteau  du  charbon 
positif. 


Quelques  points  sont  à signaler  : l’arc  élec- 
trique ventilé  présente  une  résistance  électri- 
que positive,  ce  qui  est  dû  à la  concentration 
de  l’arc  par  la  soufflerie,  permettant  ainsi  de 
mettre  la  lanterne  en  service  avec  une  source 
de  courant  continu  quelconque.  Le  réglage  du 
c.atère  fut  d'abord  réalisé  par  un  système  de 
commande  à bi-métal,  et  le  charbon  négatif 
servait  alors  à maintenir  l’intensité  du  courant 
de  l’arc  à une  valeur  constante.  L’échauffement 
des  porte-charbons  exigeait,  au  début,  une  réfri- 
gération à eau. 

Dès  la  première  publication  de  ses  résultats 
par  M.  Gretener,  dans  les  revues  techniques 
suisses  et  américaines,  une  critique  fut  élevée, 
précisément  au  sujet  de  cette  réfrigération  è 
eau...  Pourtant,  il  est  à noter,  qu'aux  Etats-Unis, 
les  recherches  actuelles  restent  fidèles,  cepen- 
dant, à la  réfrigération  à eau... 

Poursuivant  ses  travaux  de  mise  au  point  de 
la  lampe  Ventarc,  M.  Gretener  a finalement 
abouti  à un  type  qui  lui  a donné  satisfaction  et 
dont  les  caractéristiques  sont  les  suivantes  : 

La  réfrigération  à air  a pu  être  substituée 
à la  circulation  d’eau. 

La  commande  par  bi-métal  a pu  être  rem- 
placée par  un  système  de  commande  photoélec- 
trique, évitant  tout  contact  de  relais.  Ce  système 
qui  produit  un  maximum  de  sûreté  et  de  pré- 
cision, est  d’une  construction  simple  et  évite 
toute  inertie.  Le  cratère  positif  est  fixé  auto- 
matiquement au  fo;m'  du  miroir,  indépendam- 
ment de  la  consommation  du  charbon  positif. 

Pour  le  réglage  du  charbon  négatif,  le  volt- 


Des  exemples  fréquents,  qui  se  traduisent 
par  de  graves  bilans,  se  renouvellent  trop 
souvent  dans  notre  exploitation,  et  il  est 
nécessaire  que  l’offensive  contre  le  feu  soit  dé- 
clenchée dès  ce  jour. 

Il  existe  dans  notre  corporation  des  spécia- 
listes de  matériels  modernes,  dont  les  résultats 
ont  donné  des  conclusions  stupéfiantes. 

A l’heure  actuelle,  quatre  moyens  efficaces 
sont  à votre  disposition  pour  lutter  contre  le 
feu  : 

1"  Protection  du  matériel  cinématographi- 
que. — Sur  vos  appareils  de  projection  ou  de 
laboratoire,  en  un  mot  sur  toute  machine  dérou- 
lant de  la  pellicule. 

Les  chefs  d’entreprise  ayant  conscience  de 
leur  responsabilité,  se  félicitent  d’avoir  sur  leur 
matériel  cinématographique  une  protection  au- 
tomatique à base  de  gaz  carbonique  liquéfié 
(C02).  qui  détecte  et  éteint  instantanément  le 
feu,  à l’endroit  et  au  moment  précis  où  il  prend. 

Il  est  utilisé  pour  la  détection,  un  cordon  fu- 
sant, dont  la  vitesse  de  combustion  est  supé- 
rieure à celle  du  film.  Ce  cordon  vient  enflam- 
mer un  bracelet  de  celluloïd  qui  envoie  par  sa 


1)  Charbon  positif  ; 2)  Charbon  négatif  ; 3)  Ré- 
flecteur ; 4)  Tuyère;  5)  Bobine;  6)  Moteur  d’atta- 
que ; 7)  Réglage  positif  ; 8)  Arbre  pour  l’avance- 
ment du  charbon  positif  ; 9)  Réglage  négatif  ; 10) 
Arbre  pour  l’avancement  du  charbon  négatif  ; 
11)  Shunt;  12)  Tube  aspirateur;  13)  Tube  pour  air 
sous  pression  ; 14)  Soufflerie  ; 15)  Moteur  de  la 
soufflerie  ; 16)  Dispositif  optique  produisant  une 
image  du  cratère  positif  sur  le  système  de  réglage 
positif;  17)  Cheminée;  18)  Bâti  en  fonte;  19)  Fe- 
nêtre du  projecteur;  ; 20)  Bornes  de  connexion. 

du  film.  (Le  dispositif  ainsi  développé  remédie 
aux  défectuosités  traditionnelles  des  systèmes 
en  usage,  avec  lesquels  il  faut,  par  retouches 
successives,  affaiblir  la  luminosité  au  centre  de 
l’écran.) 

Le  réglage  automatique  du  charbon  positif 
au  foyer  du  miroir,  ainsi  que  la  constance  du 
courant  d’arc  due  au  réglage  du  charbon  néga- 
tif, assure  une  projection  parfaite  et  invariable, 
indépendante  de  l’attention  de  l’opérateur.  Une 
fois  la  mise  au  point  effectuée,  selon  une  pres- 
cription définie,  aucune  correction  n’intervient 
plus  pendant  le  cours  de  la  projection. 

Pierre  Michaut. 


rupture  le  courant  sur  une  cartouche  électro- 
pyrotechnique,  dont  la  déflagration  percute  une 
bouteille  de  C02.  Le  C02  éteint  d’une  façon 
foudroyante  sans  rien  salir  ni  détériorer,  et  ne 
dégage  aucun  gaz  nocif.  Celui-ci  est  ajuté  par 
des  canalisations  très  fines,  convenablement  ré- 
parties sur  tous  les  points  du  film  en  feu,  ainsi 
que  dans  les  carters  des  projecteurs. 

Parallèlement  et  avec  la  même  rapidité,  un 
disjoncteur  coupe  les  arcs  ou  les  lampes  à in- 
condescence  et  arrête  le  déroulement  de  la  pel- 
licule. 

Ce  disjositif  protège  simultanément  deux  ap- 
pareils de  projection  et  par  sa  promptitude,  il 
n’aura  permis  au  feu  que  de  détruire  1 à 5 
images  seulement. 

La  remise  en  service  de  cet  appareil  se  fait 
immédiatement  et  l’opération  ne  dure  en  tout 
et  pour  tout  que  10  à 15  secondes. 

2"  Protection  du  local  de  rebobinage.  — Que 
faut-il  pour  protéger  les  films,  là  où  ils  doi- 
vent séjourner  et  où  le  danger  d’incendie  est 
toujours  permanent.  Il  faut  tout  simplement 
localiser  par  des  moyens  étanches  la  matière 
ïnflammaule.  C’est  à cet  effet  qu’un  blockhaus 


SOYEZ  PRÊTS  CONTRE 


LE  FEU 


XVII 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


TRENTENAIRE 


incombustible,  véritable  coffre-fort  à films  et  réglementaire,  a été  réalisé. 

Il  se  présente  sous  la  forme  d’un  bloc  sans  aspérité  ni  rivet  ni  boulon 
apparents.  Il  est  construit  à doubles  parois  métalliques  dans  lesquelles 
est  agglomérée  une  matière  isolante  de  4 cm.  d'épaisseur  sur  chacune  de 
ses  6 faces.  Il  comporte  des  compartiments  verticaux  également  étanches 
au  feu. 

Chaque  compartiment  est  obturé  par  une  porte  métallique,  doublée 
entièrement  de  matière  isolante.  Cette  dernière  est  articulée  à sa  partie 
inférieure  et  comporte  intérieurement  un  support  conformé  pour  recevoir 
une  bobine  de  G00  mètres  maximum. 

L’équilibre  de  ces  portes  est  tel  que  lorsqu'une  bobine  de  film  est  intro- 
duite dans  son  support,  son  poids  est  suffisant  pour  actionner  la  fermeture 
d?  la  porte.  De  cette  manière  aucun  compartiment  plein  ne  peut  rester 
ouvert.  Si.  malgré  tout,  le  feu  a été  involontairement  communiqué  dans 
un  compartiment,  ce  dernier  ne  peut  s’étendre  aux  voisins.  Le  contenu 
se  consumera  et  à aucun  moment  il  ne  se  dégagera  de  flamme  à l’extérieur. 
Les  autres  bobines  de  film  resteront  intactes  et  froides.  Cet  appareil 
comporte  à sa  partie  supérieure  un  plan  incliné  interdisant  tout  stockage 
de  bobines  ou  autres  objets,  qui  peut  dans  certains  cas  être  remplacé  par 
une  enrouleuse. 

Du  fait  de  son  poids,  il  est  présenté  pour  la  valeur  d'un  demi-programme 
en  4 compartiments,  sous  des  formes  sobres  et  peut  se  multiplier  en 
juxtaposant  ou  en  superposant  le  nombre  de  blockhaus  désiré. 

Le  tout  pèse  130  kg.,  mesure  40  cm.  de  largeur,  48  cm.  de  profondeur. 
102  cm.  de  hauteur  (compris  le  plan  incliné  de  22  cm.  de  hauteur). 

Un  modèle  pour  les  distributeurs  ou  cinémathèques  a été  spécialement 


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étudié.  Il  présente  les  mêmes  avantages  et  peut  recevoir  intérieurement 
un  stockage  de  60  galettes  de  300  m.  munies  de  leurs  boîtes  de  protection 
ou  de  4 sacs  de  15  bobines.  Pour  les  besoins  du  travail,  il  ne  comporte  pas 
de  cloison  intermédiaire  et  ne  forme  qu’un  seul  compartiment. 


3°  Protections  diverses.  — Il  ne  serait  trop  recommandé  une  fois  de 


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XVIII 


TRENTENAIRE 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE  1 


de  consulter  un  spécialiste  pour  le  besoin 
incteurs,  afin  que  ces  derniers  soient  conve- 
nablement répartis.  Nous  croyons  bon  de  rap- 
peler que  les  extincteurs  les  plus  efficaces,  sur 
les  feux  électriques,  essence  et  celluloïd,  sont 
ceux  à base  de  C02. 

4"  Revêtement  et  décoration.  — Lorsque  votre 
salle,  auditorium  ou  hall  nécessitent  un  revê- 
tement décoratif,  nous  vous  rappelons  qu’il  est 
obligatoire  d’employer  des  matériaux  ininflam- 
mables. 

A cet  effet,  les  tissus  de  verre  ont  pris  une 
place  considérable  dans  ce  genre  d’installation. 
Leur  solidité  linéaire  à la  traction  est  de  100  kg. 
au  mm.  carré  de  section,  contre  40  pour  la  soie 
et  80  pour  l’acier.  Leur  élasticité  est  nulle.  Ce 


tissu  est  inaltérable  aux  agents  chimiques  (sauf 
à l’acide  fluorhydrique) , aux  agents  atmosphé- 
riques, à l’humidité.  Il  est  inattaquable  aux 
insectes  et  rongeurs.  Sa  résistance  aux  hautes 
températures  est  d’environ  650",  sa  stabilité  est 
parfaite.  En  un  mot,  vous  réunissez  tous  ces 
avantages  avec  un  matériau  incombustible  et 
décoratif.  Les  coloris  et  imprimés  en  sont  mul- 


tiples et  les  tissus  de  verre  arrivent  à être 
traités,  à l’heure  actuelle,  pour  la  décoration, 
l’isolation,  la  filtration,  la  maroquinerie,  la  ca- 
rosserie  et  même  la  chausure.  Il  ne  s’agit  donc 
pas  d’un  matériau  de  remplacement,  mais  d’une 
application  nouvelle,  utilisée  d'une  façon  ra- 
tionnelle et,  d’autant  plus  avantageuse,  qu’elle 
est  une  réalisation  purement  française. 


SEANCE  SOLENNELLE  DE  L’A.F.I.T.E.C. 


Au  cours  d'une  séance  solennelle,  l'Association  Française  des  Ingénieurs  et  Techniciens  du  Cinéma, 
a ouvert  une  liste  de  membres  d'honneur,  afin  d e perpétuer  le  souvenir  des  travaux  des  techniciens 
et  ingénieurs  qui  ont  grandement  contribué  en  France  à l’essor  et  au  développement  du  Cinéma. 

Y sont  inscrits  : MM.  L.  Bull,  Docteur  Coman  don,  A.  Debrie,  Léon  Gaumont,  Ch.  Jourjon,  Lair, 
F.  Lallement,  G.  Laudet,  L.  Lobel,  Louis  Lumière,  G.  Marschal,  J.  Marette,  F.  Mesguich,  Ch.  Pathé 
et  G.  Zelger. 

Sur  notre  cliché,  de  gauche  à droite  : MM.  L.  Bull,  J.  Marette,  L.  Lobel,  Vivié,  Didiée  de  Kodak, 
Mathieu,  Debrie  et  Lallement. 


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I LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE  

LE  PROCEDE  BILINGUE 
SONOREAL 


Les  producteurs  se  plaignent,  à juste  titre, 
des  difficultés  rencontrées  pour  le  place- 
ment de  leurs  films  à l'étranger  et  du 
peu  de  rendement. 

La  lutte  pour  reconquérir  la  place  des  films 
français  sur  le  marché  international  est  très 
dure,  la  production  française  étant  surtout  con- 
currencée par  les  films  américains,  lesquels, 
de  par  leur  construction  et  la  langue  sont  plus 
assimilables  que  les  films  français;  et  si,  pour 
ces  films,  un  simple  sous-titrage  suffit  pour  les 
rendre  compréhensibles,  il  n’en  est  pas  de  même 
pour  les  films  français. 

S’il  y a plus  de  150  films  américains  et  40  à 
50  films  anglais,  qui  passent  en  France  dans 
1.000  ou  2.000  salles,  chaque  année,  c’est  parce 
qu'on  les  rend  compréhensibles  au  public  fran- 
çais. 

Les  pays  étrangers  n’acceptent  pas  le  dou- 
blage, ainsi,  les  essais  tentés  en  Amérique  du 
Sud  et  en  Angleterre  ont  été  négatifs;  et  le 
sous-titrage  ne  convenant  pas  aux  films  français, 
il  n’y  en  a que  quelques-uns  qui  passent  dans 
une  ou  quelques  salles  dans  les  pays  les  plus 
importants  du  monde,  d’autant  plus  que  lu 
public  étranger  n’aime  pas  non  plus  les  films 
sous-titrés. 

Le  procédé  « Sonoreal  Bilingue  » apporte  la 
solution  à ces  inconvénients.  Ce . procédé  qui 
conserve  l’ambiance  du  film  et  les  voix  origi- 
nales des  interprètes,  qui  explique  le  dérou- 
lement des  scènes  dans  la  langue  même  du  pays 
où  le  film  passe,  qui  crée  une  adaptation  parti-  1 


culière  à chaque  pays,  doit  pouvoir  satisfaire 
toutes  les  catégories  des  spectateurs. 

Ainsi  les  films  français  pourraient  toucher  la 
masse  des  spectateurs  étrangers,  et  leurs  ren- 
dements se  trouveraient  sensiblement  augmentés. 

Sonoréal  a déjà  réalisé  par  ce  procédé  la  ver- 
sion américaine  du  film  Quai  des  Orfèvres  et 
travaille  actuellement  sur  une  version  anglaise 
du  film  Parents  Terribles,  sur  des  versions  pour 
les  pays  de  langue  arabe  du  film  Les  Pieds 
Nickelés,  etc. 

Lors  d’une  présentation  d’un  premier  film 
traité  avec  ce  procédé,  plusieurs  journaux,  en- 
tre autres  Ciné-Miroir,  Cinépresse,  L’Aube,  Le 


Vue  générale  des  salles  d'enregistrement  et  de  mon- 
tage des  nouveaux  studios  de  Remagen,  sur  le  Rhin. 


TRENTENAIRE 

Peuple,  etc.,  ont  exprimé  leur  certitude  que  la 
version  bilingue  est  appelée  à stimuler  la  dif- 
fusion et  à augmenter  l’exploitation  du  film 
français  à l’étranger. 

Il  s’avère  donc  que  Sonoréal  apporte  à la 
production  française  le  moyen  de  reconquérir 
le  marché  international  et,  pour  cela  même,  à 
augmenter  la  quantité  et  la  qualité  de  la  pro- 
duction française. 

♦ 

PLATEFORME 

PANORAMIQUE 

Le  studio  de  Chamartin  (Madrid),  un  des  plus 
importants  studios  d’Espagne,  cherche  à lan- 
cer un  dispositif  de  plateforme  et  de  suspen- 
sion de  caméra  destiné  à simplifier  certains  pro- 
blèmes posés  par  l’emploi  des  maquettes  asso- 
ciées à des  décors  réels. 

Le  principe  appliqué  découle  de  la  rotation 
de  la  caméra  autour  du  point  nodal  d’émergence. 
Ce  principe  est,  d’ailleurs,  dans  le  domaine  pu- 
blic. 

L’oscillation  d’une  chambre  photographique 
autour  des  points  nodaux  est  appliquée  depuis 
longtemps  en  photographie,  et  divers  décora- 
teurs et  opérateurs  de  prises  de  vues  en  ont 
parfois  utilisé  le  principe,  qui  évite  les  défor- 
mations et  peut  les  corriger  à volonté. 

L'application  de  la  rotation  d’un  appareil  selon 
la  méthode  proposée  donne  d’excellents  résul- 
tats, surtout  lorsqu’il  s’agit  de  raccorder  une 
maquette  à un  décor: 

La  notice  jointe  à l’offre  des  studios  de  Cha- 
martin porte  photographie  d’une  caméra  Debrie 
montée  sur  la  plateforme  proposée. 

De  bonnes  photos  jointes  donnent  un  aperçu 
de  ce  que  l’on  peut  faire  avec  cette  plateforme. 


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Km  CINEMATO  GRAPHIE 

ï FRANÇAISE 


31  décembre  1948 


PALMARIUM 

DE  TUNIS 


Le  cas  que  nous  allons  étudier  est  un  peu 
spécial,  mais  n’en  est  pas  moins  intéressant, 
car  il  dépasse  le  cadra  général  d’une  simple 
modification  de  salle.  Qu'on  en  juge. 

Le  Palmarium  était  avant  la  dernière  guerre 
une  salle  de  1.500  places  environ,  c’était  un  vaste 
jardin  d'hiver  qui  servait  de  grande  salle  des 
fêtes  du  Casino  municipal.  Dans  ce  jardin  d’hi- 


ver on  avait  installé  un  balcon,  l’ensemble  était 
utilisé  comme  cinéma  occasionnel,  on  y don- 
nait également  des  fêtes,  des  spectacles. 

La  salle  fut  détruite,  en  1944,  par  bombarde- 
ment lors  du  débarquement  allié  en  Afrique  du 
Nord. 

Le  concessionnaire,  M.  Maurice  Sitruk,  con- 
fiant dans  les  possibilités  de  l’affaire,  demanda 


à la  Ville  de  Tunis  de  reconstruire  la  salle  du 
Palmarium,  en  faisant  appel  à des  techniciens 
français. 

Cette  suggestion  fut  retenue  et  des  spécia- 
listes : Montaut-Gorska  furent  appelés  à donner 
leur  avis  sur  l’opportunité  de  refaire  la  salle 
dans  le  sens  où  elle  existait,  mais  ceux-ci  firent 
remarquer  qu’il  y avait  autre  chose  à faire 


De' MONTAUT  4 CORSKA 


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id/’'  ■ ](y. 

1.  Hall  avenue  de  Carthage. 

2.  Foyer  du  « Palmarium  ». 

3.  Hall  rue  de  Grèce. 

4.  Le  Caveau. 

5.  Salle  « Petits  Chevaux  ». 

6.  Orchestre. 

7.  Balcon. 

8.  Galerie. 

9.  Scène. 


10.  Dessous  de  scène. 

11.  Loges. 

12.  Bureau  Direction. 

13.  Bureau  Administration. 

14.  Sanitaire. 

15.  Cabine. 

16.  Machinerie. 

17.  Vide  de  la  salle. 

18.  Salle  d'exposition 

19.  La  « Festa  ». 


BELLES  SALLES  MODERNES 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE TRENTENAIRE 

TRANSFORMATION 

DES  ARTS  ET 

Une  salle  de  vision  de  350  places! 


sur  le  vaste  terrain  et  que  cet  emplacement 
pouvait  être  utilisé  pour  y établir  un  ensemble 
comprenant  : 

Un  immeuble,  des  boutiques,  réparties  dans 
une  rue  intérieure,  genre  « Portiques  ».  et  au- 
dessus  de  la  rue,  une  salle  de  cinéma. 

La  rue  intérieure  reliera  l’avenue  de  Carthage 
à la  rue  de  Grèce. 

Cette  salle,  par  ses  dimensions  d’abord  et  ses 
conditions  futures  d’exploitation,  posera  certains 
problèmes  techniques  et  commerciaux,  solubles 
certes,  mais  tout  de  même  difficiles  à résoudre. 

En  effet,  nous  avons  vu  que  la  salle  est  somme 
toute  posée  sur  la  rue,  par  conséquent  l’orchestre 
se  trouve  déjà  à une  hauteur  telle  que  les  con- 
ditions d’évacuation  et  de  sécurité  se  posent 
impérieusement. 

D’autre  part,  une  distance  de  45  mètres  sépa- 
rera le  dernier  rang  des  spectateurs  du  prosce- 
nium, on  doit  donc  admettre  de  piano,  une  dis- 
tance d’environ  48  à 50  mètres,  ce  qui  implique 
une  surface  d’écran  de  grandes  dimensions. 

Il  a été  posé  au  départ  du  nouveau  projet 
que  la  salle  pourrait  être  utilisée  pour  des  revues 
à grand  spectacle,  des  galas  de  boxe,  des  réu- 
nions, ce  qui  signifie  que  l'acoustique  de  la 
salle  devra  répondre  à des  conditions  assez  con- 
tradictoires avec  les  nécessités  acoustiques  im- 
posées par  le  film  parlant. 

Une  condition  spéciale,  inhérente  à l’exploita- 
tion d’une  grande  salle  moderne  en  Afrique  du 
Nord,  exige  que  la  classification  de  la  clientèle 
puisse  se  faire  aisément  et  rapidement.  Ceci 
signifie  que  les  accès  d’entrée  et  de  sortie  doi- 
vent être  nombreux,  bien  étudiés  et  répondre  à 
des  règles  de  sécurité  définies. 

L'administration  de  la  salle  nécessite,  d'autre 
part,  que  l’on  puisse,  au  besoin,  pour  le  contrôle 
n’employer  qu’un  seul  contrôleur  (contrôle  lent), 
placé  à la  jonction  de  trois  escaliers,  ou  bien 
pour  le  contrôle  rapide  mettre  un  contrôleur 
au  pied  de  chacun  d’eux.  On  voit,  sur  les  figures 
2,  3 et  4 comment  les  dispositifs  ont  été  étudiés 
et  créés  pour  obtenir  ce  résultat.  Pour  toutes 
les  places,  les  sorties  se  font  à l’avant  de  la 
salle  et  elles  aboutissent  automatiquement  dans 
les  Portiques. 

Les  galeries  latérales,  la  première  et  la 
deuxième  sortiront  par  deux  escaliers,  dont  les 
volées  se  contrarient  dans  la  même  cage,  et 
ressortiront  sur  la  rue  de  Grèce.  La  salle, 
d’une  contenance  de  2.400  places,  peut  s’emplir 
ou  se  vider  en  dix  minutes  environ. 

L’examen  de  la  coupe  2 et  des  plans  4 et  5 
montrent  certaines  particularités  de  la  salle, 
claustras,  installation  des  jeux  de  lumière  éclai- 
rant la  scène,  gaines  de  ventilation,  etc. 

Les  nuits  africaines,  splendides  en  Afrique  du 
Nord,  permettent  d’avoir  un  toit  ouvrant. 

Ce  toit  est  constitué  par  un  système  de  sus- 
pension de  toiture  fait  par  des  arcs  en  acier. 
Le  toit  ouvert,  la  salle  ressemble  à une  im- 
mense pergola.  La  figure  5 donne  un  aperçu  du 
balcon  situé  au-dessous  de  l’axe  de  projection. 

Dans  l’édifice  on  a installé  des  annexes  : la 
salle  des  jeux,  la  salle  d'exposition,  en  dessous 
de  la  salle  principale  un  cabaret  et  de  nom- 
breuses boutiques  de  luxe  pourront  être  ins- 
tallés. 

La  façade  principale,  figure  1.  pose  le  prin- 
cipe d’une  façade  architecturale  de  conception 
hardie  et  artistique,  qui  n’exclue  pas  le  côté 
publicitaire.  En  effet,  derrière  chaque  claustras 
de  style  arabe,  constitué  par  des  plaques  en 
ciment  découpées,  il  a été  prévu  des  rampes 
lumineuses. 

Si  bien  que  la  façade  aura  la  nuit  un  aspect 
très  différent  de  celui  de  jour. 

Cette  décoration  de  style  arabe  s’allie  fort 
bien  avec  l’architecture  moderne  de  la  façade 
comme  en  fait  foi  la  figure  1 qui  la  représente. 

Cette  façade  (figure  2,  coupe  de  la  salle) , cache 
les  services  utilitaires  de  l’établissement  : 

Direction,  cabine  de  projection,  salle  des  ma- 
chines, etc.,  qu’il  aurait  été  difficile  de  masquer 
si  l’on  n’avait  pas  appliqué  le  principe  décrit, 
utilisé  pour  la  réalisation  de  la  façade. 

On  remarquera  sur  la  coupe  2 et  le  plan  5, 
les  vastes  proportions  de  la  cabine  de  projec- 
tion. L’axe  de  projection  n’est  incliné  que  de 
quelques  degrés,  grâce  à l’emplacement  qu’oc- 
cupe la  cabine  entre  le  balcon  et  la  galerie. 

Tel  qu’il  se  présente,  le  projet  du  Palmarium 
tend  à concilier  les  concepts  souvent  antago- 
nistes des  nécessités  commerciales  et  des  obli- 
gations artistiques. 

Enfin,  grâce  à son  emplacement,  à l’importance 
du  bloc  construit,  et  à sa  rue  commerçante,  il 
semble  que  la  nouvelle  salle  sera  placée  dans 
des  conditions  idéales  d’exploitation. 

A. -P.  Richard. 


La  Société  des  Ingénieurs  des  Arts  et  Me- 
tiers  vient  de  doter  notre  corporation 
d’une  salle  de  vision  qu'elle  s’est  efforcée 
de  mettre  en  conformité  avec  toutes  les  normes 
établies  par  la  Commission  Supérieure  Techni- 
que en  vue  de  se  rapprocher  des  conditions 
d’une  salle-étalon. 

C’est  dans  le  magni- 
fique hôtel  de  la  So- 
ciété, 9 bis,  avenue 
d’Iéna,  que  la  salle  La 
Rochefoucauld  a été 
transformée  en  vue  de 
cette  réalisation. 

De  dimensions  im- 
portantes, se  rappro- 
chant de  la  salle 
moyenne  d’exploitation, 
elle  comporte  350  fau- 
teuils. Notre  corpora- 
tion peut  se  réjouir 
d’avoir  enfin  à sa  dis- 
position une  salle  de 
vision  d’importance 
convenable  pour  la 
plupart  de  ses  mani- 
festations. 

L’esprit  « ingénieur  » 
qui  règne  dans  cette 
maison,  a inspiré  un 
cahier  des  charges  ex- 
trêmement sévère,  tant 
au  point  de  vue  de  la 
qualité  technique  de 
l’équipement  de  re- 
production sonore  que 
des  conditions  de  vi- 
sibilité et  d’acoustique 
de  la  salle. 

La  Compagnie  Ra- 
dio - Cinéma  étant  la 
seule  à avoir  accepté 
sans  restrictions  tou- 
tes les  conditions  du 
cahier  des  charges, 
s’est  vu  confier  la  fourniture  du  matériel  de 
projection. 

L'installation  comporte  : 

— Des  appareils  de  projection  type  « Radion  », 


seul  projecteur  qui,  par  son  haut  rendement  lu- 
mineux, pouvait  satisfaire  à la  clause  imposée  : 
minimum  d’éclairement  de  l’écran  170  lux. 
pour  35  ampères  maximum  dans  l’arc,  équipés 
avec  des  objectifs  Angénieux  à grande  ouver- 
ture. 


- Une  amplification  double  à « Présélection 
de  fréquence  ». 

— Un  ensemble  de  haut-parleurs  multidirec- 
tionnels « Système  Véracoustic  ». 

— Un  appareil  de 
projection  16  mm.  ty- 
pe P. 16  avec  lampe  à 
arc,  jeu  d’objectif  An- 
génieux, et  préampli- 
fication raccordée  sur 
la  « Présélection  de 
fréquence  ». 

Le  croquis  en  coupe 
de  la  salle,  visible  sur 
le  cliché  ci  - contre, 
montre  le  dispositif 
adopté  pour  que  la  vi- 
sibilité de  l’écran  soit 
conforme  à la  norme 
S.  27-001. 

Le  châssis  d’écran, 
supporté  par  la  tou- 
relle des  haut-parleurs, 
est  mobile  verticale- 
ment, ce  qui  permet 
de  le  placer  à la  hau- 
teur convenable,  après 
avoir  franchi  Tare  de 
proscénium. 


Co/sn-ROLE  CLCCTBO  . ACOUSTIQUE 

phones  octaves 

32  64  128  256  512  1024  204  8 4036  Q192 


L'Hôtel  de  la  Société  des  Ingénieurs  des  Arts  et  Métiers,  9 bis,  avenue  d'Iéna 


BELLES  SALLES  MODERNES 

I 


TRENTENAIRE 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


E LA  SALLE 

METIERS 

près  des  Champs-Elysées 

Cette  disposition  permet,  en  reportant  l'écran  au  fond  de  la  scène,  de 
projeter  des  films  de  16  mm.  éducatifs,  au  cours  desquels  le  conférencier 
peut  aisément  désigner  des  points  remarquables  sur  l’image. 

La  correction  acoustique  de  la  salle  a été  confiée  à la  Société  Marocaine 
qui  a employé  sur  le  mur  de  fond  ses  matériaux  spéciaux  : dalles  « Maroc  » 


et  tissus  d'amiante.  Des  mesures  par  enregistrement  de  temps  de  réverbé- 
ration ont  permis  de  vérifier  les  qualités  acoustiques  de  la  salle  après 
traitement. 

Les  conférenciers  disposent  d'une  installation  microphonique,  matériel 
Philips  réalisée  par  la  Maison  Fran-Mory. 

S'entourant  de  toutes  les  précautions  possibles,  la  Société  des  Arts  et 
Métiers  a imposé  pour  la  réception  du  matériel  les  mesures  du  Contrôle 


Vue  de  la  salle  des  « Arts  et  Métiers  » prise  de  l’écran. 

Technique  du  Cinéma  pour  vérifier  toutes  les  caractéristiques  optiques 
et  électro-acoustiques. 

Le  cliché  ci -contre  montre,  en  particulier,  la  courbe  de  réponse  acous- 
tique relevée  en  divers  points  de  la  salle  par  cet  organisme. 

Nous  sommes  heureux  de  saluer  ici  la  réussite  d'une  association  fran- 
çaise résultant  de  la  collaboration  d'une  grande  association  d'ingénieurs 
avec  les  maisons  les  plus  qualifiées  de  notre  industrie  cinématographique. 


MODERNISATION 
DE  LA  FAÇADE 

DU 

PARAMOUNT 


Eclairagiste-conseil  : J.  D'ORSAY. 
Architecte  : V.  SCOB,  D.P.L.G. 


DE  PARIS 


La  façade  du  « Paramount  » de  Paris 
avant  les  transformations. 


Le  Théâtre  Para- 
mount contient  une 
des  plus  vastes  et 
plus  confortables  salles 
de  cinéma  de  Paris. 

Son  équipement  et  sa 
construction  sont  éga- 
lement de  grande  clas- 
se. Mais  un  souci  de 
modernisation  a con- 
duit la  Direction  Pa- 
ramount à « remode- 
ler » une  partie  de  la 
façade  boulevard  des 
Capucines. 

Données  du  problè- 
me.— Le  projet  adopté 
a dû  tenir  compte  des 
considérations  suivan- 
tes : 

1“  La  proximité  de 
l'Opéra  imposant  des 
règles  particulières  de 
protection  des  sites 
(interdiction  notam- 
ment de  remanier  la 
façade  au-dessus  de  la 
marquise  d’entrée)  ; 

2"  Les  anciens  ali- 
gnements auxquels 
doivent  correspondre 
étroitement  les  nou- 
veaux : 

3"  La  nécessité  de 
poursuivre,  sans  un 
jour  d'interruption, 
l'exploitation  de  la 
salle. 

Parti  adopté.  — 

Contrairement  aux  rè- 
gles de  la  boxe,  c’est 
au-dessous  de  la  cein- 
ture (en  l'occurrence  la 
marquise)  que  l’archi- 
tecte a dû  frapper. 

Sous  son  ancien  as- 
pect, la  marquise  pré- 
sentait un  assemblage 
trilobé  de  verre  gravé 
et  de  fers  décoratifs, 
surmonté  d'une  ensei- 
gne horizontale,  aux 
lettres  piquetées  de 
lampes  à incandes- 
cence. 

L'adoption  d'un  parti 
publicitaire  au  premier 
chef  conduisit  (dans  le 
respect  général  de  l’ar- 
chitecture de  la  fa- 
çade) à remplacer  la 
marquise  condamnée 
par  une  marquise  « lamellaire  » formée  de  l’enseigne  même.  Les  lettres 
« Paramount  » devenues  base  de  composition,  ont  été  traitées  en  longues 
stries  métalliques  convergentes  et  étroitement  incorporées  à l’archi- 
tecture. 

Un  même  souci  de  discipliner  l’affichage  publicitaire  conduisit  à 
englober  les  panneaux  dans  une  composition  unique,  soulignée  par  deux 
bordures  de  perforation  « film  ».  Deux  vastes  panneaux  lumineux  à 
lettres-silhouettes  encadrant  les  éléments  standard  Adler  expédiés  spé- 


La  nouvelle  façade  du  « Paramount  » après  sa 
modernisation  par  MM.  Scob,  architecte  D.P.L.G., 
et  J.  d’Orsay,  éclairagiste-conseil. 


BELLES  SALLES  MODERNES 


141 


BELLES  SALLES  MODERNES 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


TRENTENAIRE 


cialement  des  Etats-Unis,  complètent  la  composition.  Ces  panneaux  sont  les  premiers  de  ce  genre 
réalisés  en  France. 

Les  vitrines  pour  photos  enfin  sont  considérablement  agrandies  pour  la  dépouille  des  revêtements 
des  piles. 

Effets  obtenus.  De  jour.  — La  nouvelle  façade  présente  une  marquise  faisant  jaillir  de  l’intérieur 
du  hall  l’enseigne  « Paramount  » allégée  par  l’aspect  strié  de  ses  lettres.  Les  larges  bandes 
publicitaires  s’étalent  sur  60  mètres  carrés.  Le  revêtement  de  marbre  de  la  façade  a été  conservé 

De  nuit.  — Toutes  les 
stries  convergentes  de- 
viennent lumineuses  par 
l’adjonction  de  lignes  de 
tubes  fluorescents  H.  T. 
dans  chaque  sillon.  L'ef- 
fet de  l’enseigne  se  pro- 
longe ainsi  dans  le  hall 
où  il  conduit  de  force  les 
regards  du  public. 


Le  hall,  lui-même,  obli- 
gatoirement respecté  dans 
son  ensemble,  a reçu 
comme  décoration  une  flè- 
che de  stries  lumineuses 
prolongeant  l'effet  de  la 
marquise. 

La  double  caisse  (cen- 
tre vital  d’une  exploita- 
tion de  salle  presque  au 
même  titre  que  la  cabine 
de  projection)  se  devait 
d'être  modernisée  par  un 
assemblage  de  glaces  gal- 
bées et  de  carrosserie 
laquées. 


DNE  CHARMANTE  SALLE  A SAOJON 

LE  FAMILIA 

M.  VAUGIRAUD,  qui  a acquis  le  Familia 
en  1936,  a réussi,  grâce  à de  gros  sacrifices, 
à installer  cette  salle  d’une  façon  moderne.  La 
commune  de  Saujon,  qui  ne  compte  que  3.000 
habitants,  a pu  cependant  voir  ou  verra,  au 
cours  de  l’année  1948--49  : 

Monsieur  Verdoux,  Quai  des  Orfèvres , Le 
Barbier  de  Séville.  Les  Plus  Belles  Années  de 


L’éclairage  des  pan- 
neaux publicitaires  des 
vitrines  et  des  attractions 
boards  se  joignent  à 
l’éclairage  de  la  marquise 
pour  donner  au  sol  exté- 
rieur un  éclairement  va-  ! 
riant  de  150  à 300  lux. 

Un  mouvement  d’allu- 
mage automatique,  lettre 
par  lettre,  un  serti  fuschia  j 
autour  de  chaque  lettre  j 
ajoutent  un  effet  attractif 
à l'effet  général. 


L'ensemble  de  cette  en- 
trée monumentale  est  donc 
conçu  et  réalisé  comme 
un  vaste  appareil  d'éclai- 
rage publicitaire,  destiné, 
le  jour,  à se  marier  avec 
l’architecture  ambiante, 
représentant  le  maximum 
de  surface  d'éclairage,  la 
nuit  à grouper  tous  ces 
éléments  publicitaires  en 
un  puissant  signal  lumi- 
neux. 

Pour  assurer  la  sécurité 
dans  l'exécution  de  ces 
différents  travaux,  la  So- 
ciété Entrepose  a réalisé 
un  échafaudage  tubu- 
laire dégageant  complète- 
ment les  accès,  ne  por- 
tant que  sur  4 piles  dis- 
tantes de  5 mètres  les 
unes  des  autres. 

Une  étanchéité  absolue 
des  planchers  de  travail 
et  du  bardage  de  protec- 
tion en  éventail  assurent 
la  sécurité  du  public. 

Cette  réalisation  de  fa- 
çade lumineuse  est,  de- 
puis la  guerre,  la  pre- 
mière de  Paris  d'une  telle 
envergure.  La  Société 
Films  Paramount  montre 
là  un  optimisme  raisonné 
et  réconfortant  dans  la 
résurrection  de  la  Ville- 
Lumière. 


Quelques  aspects  du  « Familia  ».  En  haut,  la  façade, 
au  milieu  le  hall  d'entrée,  en  bas  la  salle 
vue  du  fond. 

notre  Vie,  Colomba,  Cloehemerle,  Le  Fantôme 
de  l’Opéra.  Pas  si  Bête,  Capitaine  Blomst,  Les 
Jeux  sont  faits.  Rebecca,  La  Princesse  et  le 
Pirate,  Après  l’Amour,  Sept  Ans  de  Malheur, 
La  Belle  Meunière.  Lz  Diable  Boiteux,  D'Hom- 
me à Hommes,  Vertiges,  etc. 

Nous  ne  pouvons  manquer  de  souligner  les 
efforts  de  M.  Vaugiraud,  qui  non  seulement  a 
réussi  à s’assurer  une  programmation  que  lui 
envieraient  de  nombreuses  salles  plus  impor- 
tantes que  le  Familia,  mais  encore  a su  donner 
à ses  spectateurs  un  luxe  et  un  confort,  alliés  à 
une  sécurité  totale,  qu'il  est  remarquable  de 
trouver  dans  une  commune  au  nombre  d’habi- 
tants aussi  réduit. 

Entreprises  ayant  participé  aux  travaux  : 
FAÇADE  PARAMOUNT 
Béton  armé  : Balency-Schuhl. 

Armatures  et  constructions  métalliques  : Moisant, 
Laurent,  Savey. 

Ciment,  pierre  et  stuc  : Germain. 

Staff  : Bisceglia. 

Tubes  haute  tension  : Claude,  Paz  et  Silva. 
Miroiterie  : Guenne. 

Appliques  : Lumilux. 

Vitrines  : Serrurerie  du  Bourget. 


Les  très  beaux  effets  lumineux  du  hall  du  « Paramount  » de  Paris. 


Façade  du  « Paramount  »,  vu  de  nuit.  On  remarquera  la  convergence 
des  éclairages  qui  se  répercute  dans  le  hall  (photo  du  haut). 


142 


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Le  minimum  de  temps , 


Sans  fermeture,  s'il  s'agit  de 
moderniser  une  salle  fatiguée. 


En  gagnant  du  temps  et  de  l'argent, 
s'il  s'agit  d'une  salle  à construire. 


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LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


144 


A /'occasion  du  30e  Anniversaire 

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CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 
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a placé  “MONSIEUR  VINCENT”  en  Espagne 
et  fait  triompher  les 
DOCUMENTAIRES  FRANÇAIS 


A l’issue  de  sa  longue  session  de 
Paris,  tenue  au  Palais  de  Chaillotj 
l’Organisation  des  Nations  Unies  a 
décidé  de  confier  à Orbi-Films  la 
distribution,  en  France,  des  films 
qu’elle  fait  réaliser.  Sa  fondatrice, 
Mme  Gorce-Païano,  a fait  d'Orbi- 
Film  une  des  principales  firmes  de 
distribution  de  films,  et  principa- 
lement de  Documentaires.  Le  pro- 


LA  FRAISEUSE  UNIVERSELLE 

film- de  Lucien  Motard  réalisé  pour 
les  Films  La  Hulotte  et  que  distribue 
Orbi-Films. 


gramme  des  films  documentaires 
de  l’O.N.U.  portait,  pour  1948,  sur 
douze  films,  dont  la  réalisation 
avait  été  répartie  entre  les  diverses 
nations.  C’est  une  des  initiatives 
les  plus  importantes  dans  l’ordre  de 
l’Information  universelle,  et  c’est 
également  un  acte  de  confiance 
saisissant  dans  le  pouvoir  et  les 
moyens  d’action  du  Cinéma  sur  les 
idées  et  les  sentiments  des  peuples 
contemporains. 

Parmi  ces  films  « internatio- 
naux »,  les  versions  françaises  de 
quelques-uns  d’entre  eux  sont  dé- 
jà terminées  : tel,  par  exemple, 
Le  Droit  de  connaître  (réalisation  : 
U.S.A.),  passant  en  revue  les 
moyens  d’information  actuels  : 
presse,  radio,  cinéma,  télévision  ; 
tel  également  Profil  du  Monde  (réa- 
lisation : Canada),  consacré  à l’ac- 
tivité des  instituts  de  Cartographie 
dans  les  principaux  pays,  et  l’em- 
ploi des  cartes  terrestres,  marines, 
etc.  Les  prochains  films  du  pro- 
gramme 1948  à sortir  sont  ceux 
dont  la  réalisation  avait  été  con- 
fiée aux  Indes  ; les  autres  suivront, 
à bref  délai. 

Les  deux  films  constituant  la  part 
attribuée  au  cinéma  français  fu- 
rent, on  le  sait,  le  film  sur  Les 
Phares,  réalisé  par  Jean  Epstein, 
(Films  Etienne  Lallier)  et  dont  M. 
Lallier  remanie  actuellement  le 
montage  ; et  La  Charte  des  Nations 
Unies  (Atlantic-Films) , réalisé  par 
■M.  Gillet  (ces  deux  films  sont  dis- 


tribués, toutefois,  par  leur  propre 
producteur) . 

Créé  en  1935,  par  Mme  Gorce- 
Païano,  Orbi-Film  a repris,  en  1947. 
son  activité,  qui  porte  désormais 
sur  le  Grand  film  également.  C’est 
ainsi  qu’après  plusieurs  voyages 
en  Espagne  .et  au  Portugal,  elle 
vient  de  placer  à Madrid  le  film 
de  Maurice  Cloche,  Monsieur  Vin- 
cent, dont  la  sortie  en  Espagne  est 
maintenant  prochaine.  Notons  que 
c’est  par  une  politique  de  présence 
répétée  que  ces  résultats  ont  pu 
être  acquis. 

Dans  l’ordre  du  Documentaire,  la 
Orbi-Films  assure  la  diffusion  de 
la  production  des  Films  de  la  Hu- 
lotte : films  de  sport  comme  le  cy- 
clisme, le  water  polo  (dans  leur 
version  « sportive  » aussi  bien  que 
« commerciale  »),  ou  bien  films 
éducatifs,  comme  le  fameux  film 
d’enseignement  technique  de  Louis 
Motard  : La  Fraiseuse  universelle, 
réalisation  extrêmement  remarqua- 
ble, qui  sera  un  des  meilleurs  films 
pédagogiques  français  et  qui  est 
également,  partout  où  il  a passé  et 
passera,  un  élément  efficace  de  pro- 
pagande française.  D’autres  produc- 
teurs de  films  documentaires  ou 
spécialisés  lui  ont  également  con- 
fié la  diffusion  de  leurs  films  : pour 
ne  citer  que  trois  exemples,  men- 
tionnons M.  Robert  Mariaud  pour 
Conquêtes  (en  couleurs),  Raymond- 
Millet  pour  Paperasses  et  divers 
films  touristiques  de  J.-C.  Bernard, 
pour  certains  pays. 

Plus  particulièrement  en  Espagne 
et  au  Portugal,  Mme  Gorce-Païano, 
au  cours  de  ses  récents  séjours,  a 
présenté  un  choix  de  32  films  do- 
cumentaires français,  qui  ont  été 
traités,  en  partie,  par  échange.  En 
raison  de  la  qualité  remarquable 
de  cette  sélection,  l’échange  était 
le  plus  souvent  conclu  sur  la  base 
d’un  film  français  pour  deux  ou 
trois  films  étrangers;  Mais  le  Mont 
Saint-Michel,  de  Maurice  Cloche, 
— qui  reste  un  des  « classiques  » 
du  documentaire  français,  — vient 
d’être  traité  pour  l’Italie  par 
échange  avec  cinq  films  italiens. 
Beaucoup  de  nos  films  sont,  en  effet, 
propres  à un  usage  scolaire  et  post- 
scolaire, qui  peut  être  productif. 

Ce  système,  qui  est  asurément 
moins  « immédiat  » qu’une  simple 
cession  des  droits  au  forfait,  as- 
sure au  producteur  français  des 
rentrées  réellement  substantielles. 

Ayant  visité  déjà  les  pays  Scan- 
dinaves et  notamment  la  Suède  à 
plusieurs  reprises,  fait  divers  sé- 
jours en  Espagne  et  au  Portugal, 
prospecté  cet  automne  la  Belgique, 
la  Hollande  et  le  Luxembourg. 
Mme  Gorce-Païano  s’apprête  à par- 
tir pour  de  nouveaux  voyages.  Pré- 
parons-nous à enregistrer  de  nou- 
veaux succès. 


145 


CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


Couverture  de  la  plaquette  du  film 
LES;  ENFANTS  DU  PARADIS 
fioritures  repoussées  sur  fond  crème. 
Motif  central  en  imitation  dans 
un  cartouche. 

(Cliché  P.C.C.) 


UNE  PUBLICITE  QUI  PORTE 

LE  SCENARIO  DE  LUXE 


Motif  central  en  imitation  vieil  or, 
repoussé,  dé*  la  très  jolie  brochure 
consacrée  à LA  REINE  MORTE. 

(Cliché  Filinsonor.) 


York,  puisque  dans  chacun  des 
pays  étrangers  les  grandes  firmes 
disposent  d’une  filiale  possédant 
chacune  son  chef  de  publicité 
propre.  Celui-ci,  alors,  adapte  son 
travail  — dont  les  grandes  lignes 
lui  sont  suggérées  par  la  maison 
mère  — à la  psychologie,  aux  né- 
cessités du  pays  où  il  se  trouve. 

Ainsi  font,  en  France ,,  les  chefs 
de  publicité  des  grandes  maisons 
américaines.  Çeux-ci,  Français  sou- 
vent, sont  enclins  à réaliser  des 
brochures,  combinant  l’utile  et 
l’agréable.  Mais  ils  doivent,  parfois, 
se  plier  à la  politique  économique 
et  commerciale  de  la  société  qui 
les  emploie. 

L’intérêt  exclusif  des  compagnies 
étrangères,  en  France,  est  de  « tou- 
cher » l’exploitant.  Les  scénarii  et 
brochures  qu’elles  diffusent  visent 
uniquement  à ce  but  et  contiennent 
donc  tous  les  éléments  nécessaires 
à cette  utilisation. 

Parmi  les  plus  intéressantes  et 
les  plus  récentes  réalisations  du 
genre,  nous  retiendrons  celles  d’Uni- 
versal  pour  Les  Démons  de  la  Li- 


Couverture  du  scénario  de  JUSQU’A 
CE  QUE  MORT  S’ENSUIVE,  motifs 
repoussés  se  détachant  en  blanc  sur 
fond  carminé. 

(Cliché  P Ç.C.) 


fait,  d’ailleurs,  pas  défaut,  on  le 
sait. 

Depuis  plus  de  cinquante  ans, 
producteurs,  distributeurs,  exploi- 
tants sont  convaincus  de  son  utilité. 
Il  est  faux  de  croire  qu’elle  ne  sert 
à rien. 

On  peut  faire,  cette  année,  une 
constatation  probante.  De  l’avis  gé- 
néral, la  publicité  coûte  maintenant 
très  cher.  Beaucoup  l’ont  donc  né- 
gligée en  1948;  et  l’on  a,  d’autre 
vart,  enregistré  une  baisse  sensi- 
ble des  recettes. 

Tel  gros  film  américain  au  titre 


Tout  le  monde  connaît  les  « Press- 
books  »,  ces  grandes  brochures 
blanches  souvent,  au  grand  nombre 
de  pages  sur  papier  couché.  Que 
contiennent-elles,  en  somme  ? Un 
grand  dessin  illustrant  le  titre  du 
film  sur  la  couverture,  plusieurs 
pages  de  reproductions  d’affiches  et 
de  pavés  de  presse,  quelques  pho- 
tos, des  phrases  tapageuses  en  gros- 
caractères,  enfin  une  pléthore  de 
textes  pour  journaux  ou  de  jour- 
naux, comblent  les  vides.  Dans  un 
coin,  un  peu  perdu  dans  cette  abon- 
dance, on  découvre  la  fiche  tech- 


Ze Cinéma  n’existe  que  par  la 
publicité.  Qu’est  un  film,  en 
effet  ? De  la  pellicule  dans 
une  boîte. 

De  la  pellicule  impressionnée  que 
l’on  utilisera  comme  spectacle. 

Tout  spectacle  a besoin  de  « lan- 
cement »,  car  le  public,  qui  le  fait 
vivre,  s’attire  et  se  retient. 

La  publicité,  là  comme  dans  tous 
les  domaines  commerciaux,  prime, 
s’impose;  elle  est  nécessaire,  elle 
est  même  indispensable.  Sans  elle, 
des  produits,  des  marques  seraient 
inconnus.  Des  sociétés  périclite- 
raient, disparaitraient  des  marchés. 

' La  publicité  est  entrée  dans  les 
mœurs  d’aujourd’hui.  Elle  fait  par- 
tie intégrante  de  notre  vie  mo- 
derne, enfiévrée,  surmenée. 

Elle  nous  poursuit  partout,  elle 
est  là,  lancinante,  obsédante,  tou- 
jours... 

Son  immense  . utilisation,  l’abon- 
dance infinie  de  ce  qui  justifie  son 
existence,  oblige  ceux  qui  la  créent 
à la  modeler  finement,  à l’adapter, 
à lui  donner  une  forme  chaque  fois 
nouvelle,  chaque  fois  attirante,  cha- 
que fois  plus  captivante,  inoublia- 
ble. Sinon  elle  s’endigue,  s’étiole, 
se  ternit,  se  fond  dans  un  monde 
coloré  et  bavard  où  elle  ne  repré- 
sente plus  rien. 

Ces  jugements,  valables  pour 
toute  publicité  quelle  qu’elle  soit, 
sont  particulièrement  sensibles  pour 
le  Cinéma,  industrie,  art,  qui  lui 
doit  presque  tout  son  pouvoir  at- 
tractif, son  intérêt,  sa  présence, 
son  existence  même. 

Chaque  année,  trois  cents  à qua- 
tre cents  films  déferlent  sur  le 
marché  français,  huit  cents  sur  le 
marché  américain,  des  milliers  sur 
l’ensemble  du  globe. 

Comment  le  public,  de  qui  dé- 
pend le  fonctionnement  perpétuel 
du  système  « Cinéma  »,  pourrait-il 
fixer  son  choix  et,  par  là  même, 
apporter  à l’organisation  commer- 
ciale de  cette  industrie  sa  contribu- 
tion financière,  sinon  par  l’appel 
de  la  publicité.  Cette  dernière  ne 


Couverture  de  la  plaquette  réalisée  pour  LES  VISITEURS  DU  SOIR 
(motifs  repoussés,  coloré  au  pochoir  en  vert,  rouge  et  doré). 

(Cliché  Discina.) 


« parfumé  » et  « chaud  »,  tel  film 
français  au  titre  « souriant  » et 
« sifflant  »,  tous  deux  de  qualité 
médiocre,  ont  bénéficié  d’une  publi- 
cité colossale  : la  montée  de  leurs 
recettes  fut  vertigineuse. 

Mais  tout  cela  on  le  sait.  La  Pu- 
blicité n’a  plus  besoin  d’être  dé- 
fendue. Le  Cinéma  lui  a,  en  effet, 
consacré  des  millions  chaque  an- 
née : affiches,  prospectus,  presse, 
radio,  tous  les  moyens  sont  bons 
pour  toucher  les  futurs  spectateurs, 
même  les  plus  imprévus. 

Avant  eux,  cependant,  il  con- 
vient « d’accrocher  » le  revendeur 
en  quelque  sorte  qu’il  soit  : exploi- 
tant ou  acheteur  étranger. 

Le  bagoût  du  représentant,  véri- 
table camelot  de  la  pellicule,  fait 
beaucoup.  Mais  il  appuie  ses  argu- 
ments sur  des  photos,  des  scénarii, 
des  manuels  d’exploitation,  à défaut 
de  projection. 

La  documentation  écrite  est,  en 
tous  cas,  toujours  d’une  grande  aide 
à de  telles  tractations. 

Les  Américains,  d’ordinaire  très 
audacieux  en  publicité,  s’évertuent 
à rechercher  pour  chaque  film  des 
éléments  nouveaux  susceptibles 
d’attirer  l’attention  du  public,  mais 
ils  semblent  négliger  de  se  livrer 
à de  semblables  travaux  lorsqu’il 
s’agit  d’intéresser  leurs  clients  di- 
rects, ces  interm.édiaires  les  ex- 
ploitants. 


nique  et  ailleurs  un  court  résumé 
du  scénario  en  petits  caractères. 
L’ènsemble  est  imposant,  certes, 
mais  dénué  de  tout  aspect  artisti- 
que. Et  puis,  voyez  tour  à tour  les 
press-books  édités  pour  le  lance- 
ment des  superproductions  en  tech- 
nicolor et  ceux  vantant  les  mérites 
de  westerns  de  classe  B : tous  deux 
sont  de  conceptions  identiques. 

Hollywood  produit  environ  trois 
cents  films  par  an.  Trois  cents  fois 
donc,  durant  cette  même  période, 
les  chefs  de  publicité  des  grandes 
firmes  réalisent  la  même  brochure, 
sans  grand  souci  d’originalité  et  de 
sens  artistique  (1).  Cette  pratique 
provient  sans  doute  du  fait  que  les 
circuits  sont  rois  aux  U.S.A.,  que 
nombre  d’entre  eux  appartiennent 
aux  producteurs  même  des  films 
projetés  dans  les  salles  qui  les  com- 
posent, que  les  programmateurs 
desdits  circuits  ont  la  possibilité  de 
visionner  avant  de  traiter,  ou  bien 
que  des  contrats  de  longue  durée 
lient  certains  distributeurs  à cer- 
tains exploitants  indépendants. 

Hors  des  frontières  des  Etats- 
Unis,  cela  ne  les  intéresse  plus. 
Entendons  bien  que  cela  n’inté- 
resse plus  directement  le  chef  de 
publicité  d’Hollywood  ou  de  New 

(1)  Parfois  pour  certains  films  ex- 
ceptionnels, les  Américains  éditent 
des  brochures  d’aspect  moins  publici- 
taire ; mais  ces  • cas  sont  fort  rares. 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


1918  1948 


F 


FILMS 


(anno  1918) 


ACHATS 

DOUBLAGES 

PRODUCTIONS 

PARTICIPATIONS 


Ecrivez  ou  Téléphonez 

10,  Rue  Rodier,  PARIS-96 

TRUdaine  15-84 

Service  technique  : 

26,  Rue  du  42e  de  Ligne 
JOINVILLE  (Seine) 

GRAvelle  43-24 


berté  (originale  brochure  de  10  pa- 
ges sur  hélio,  couverture  avec  une 
découpe  en  jorme  de  barreaux  de 
cachot  laissant  apparaître  le  por- 
trait du  principal  protagoniste  du 
film  imprimé  sur  la  première  page 
Ultérieure;  au  centre,  un  dépliant 
représentant  des  lourdes  portes  de 
prison,  renferme  une  grande  photo 
synthétisant  l’atmosphère  particu- 
lièrement dramatique  dont  le  film 
est  empreint,  abondants  textes  et 
photos,  couleurs  de  l’ensemble  : 
jaune  et  rouge),  L'Œuf  et  Moi 
< brochure  jaune  et  verte,  très  il- 
lustrée, ayant  la  forme  d’un  œuf), 
Le  Diable  au  Corps  (brochure  semi- 
luxe.  30x34,  titre  du  film  en  lettres 
dorées  repoussées  sur  couverture, 
pages  intérieures  illustrées  de  pho- 
tos choisies  et  de  dessins  traits  de 
Jean  Boullet  extraits  d’une  édition 
demi-luxe  du  roman  de  Radiguet, 
belle  mise  en  page  de  l’ensemble) , 
celles  de  RKO  ( petits  manuels  d’ex- 
ploitation, identiques  pour  tous  les 
films  de  cette  société,  renfermant 
les  éléments  d’un  « press-book  », 
mais  d’une  présentation  plus  claire, 
plus  aérée,  plus  sobre),  celles  de 
Warner  Bros,  (brochure  de  huit 
nages  en  hélio,  rigoureusement  sem- 
blables pour  toutes  les  productions 
Warner  Bros,  destinées  tant  aux 
journalistes  qu’aux  exploitants,  avec 
les  éléments  utiles  aux  uns  comme 
aux  autres,  mise  en  page  et  pré- 
sentation pratique),  etc. 


Les  producteurs  et  les  distribu- 
teurs français  ont  un  autre  souci 
qui  s’ajoute  à celui,  légitime,  de 
satisfaire  les  exploitants,  c’est  de 
vendre  à l’étranger  leurs  films, 
car  ils  n’ont  pas  toujours  la  chance 
de  posséder  des  filiales  comme  leurs 
confrères  américains  oit  britan- 
niques. 

Etant  donné  le  grand  nombre 
d’œuvres  cinématographiques  qui, 
chaque  année,  inondent  les  mar- 
chés mondiaux,  ils  se  doivent  d’in- 
téresser leurs  clientèles  étrangères 
ci  l’aide  de  documents  choisis  re- 
flétant cette  caractéristique  si  par- 
ticulière de  notre  pays  : le  bon 


goût.  Ils  doivent  faire  de  celle  pe- 
tite chose  parisienne  le  représentante 
du  style  de  la  qualité  française. 

Certains  producteurs  ou  distribu- 
teurs, dont  l’effort  ne  peut  être 
qu’encouragé,  font  donc  confection- 
ner des  brochures  de  grand  luxe, 
tirées  à un  petit  nombre  d’exem- 
plaires ( parfois  même  numérotés ), 
semblables  à celles  éditées  par  des 
revues  d’art  et  qui  peuvent  être 
considérées  et  conservées  comme 
telles. 

Les  clients  ou  futurs  clients  aux- 
quels sont  remis  gracieusement  ces 
plaquettes  ne  peuvent  qu’apprécier 
leur  haute  tenue  artistique,  leur 
originalité  qui  laissent  bien  présa- 
ger des  qualités  du  film  dont  il  est 
question. 

Les  chefs  de  publicité  chargés  de 
la  composition  de  ces  documents, 
sont  tous  susceptibles  de  faire  des 
prouesses  dans  le  domaine  artisti- 
que, comme  ils  le  font  dans  le  do- 
maine strictement  commercial.  Mais 
ils  dépendent  de  leurs  « employeurs » 
et  — de  même  que  lexirs  confrères 
des  sociétés  américaines  — agissent 
sur  leurs  indications  qui  ne  sont, 
bien  souvent,  que  d’ordre  écono- 
mique. 1 , 

Les  brochures  de  luxe  coûtent, 
on  s’en  doute,  fort  cher  à l’heure 
actuelle.  Aussi,  beaucoup  hésitent 
à se  livrer  à de  telles  dépenses. 
Mais,  qu’ils  en  soient  assurés,  l’ar- 
gent ainsi  investi  ne  peut  être  que 
rentable.  Il  permet  de  « classer  '» 
le  film  avec  tous  les  avantages  que 
cela  peut  rapporter. 

Pour  Les  Visiteurs  du  Soir,  le 
service  de  publicité  de  Discina  a 
édité  une  magnifique  brochure  pré- 
sentée comme  un  manuscrit  du 
Moyen-Age,  sous  couverture  carte 
bristol  repoussée  et  colorée  au  po- 
choir en  teintes  dorée,  verte  et 
rouge.  Les  pages  intérieures  ren- 
ferment le  scénario,  en  lettres  go- 
thiques, encadrées  de  motifs  fleu- 
ris et  colorés,  des  gravures  vernies 
et  collées,  genre  « enluminures  » 
et  les  obligations  publicitaires  im- 
primées sur  feuilles  imitation  par- 
chemin. Cette  belle  réalisation  ar- 
tistique fut  suivie,  plus  tard,  d’une 
autre  très  jolie  plaquette  consa- 


crée à La  Belle  et  la  Bête,  dont 
les  douze  feuilles  indépendantes  sur 
papier  fort  sont  liées  à une  cou- 
verture noire  par  des  attaches  en 
matière  plastique  permettant  l’ou- 
verture à plat,  chaque  feuille  com- 
porte soit  une  ou  plusieurs  photos 
du  film  — signée  Aldo  — soit  le 
texte  surmonté  de  croqtiis  fusain 
illustrant  des  scènes  du  film,  soit 
des  dessins  hors-texte  de  Jacque- 
lin  symbolisant  les  principaux  per- 
sonnages de  l’action.  Toujours  pour 
La  Belle  et  la  Bête,  le  service  de 
publicité  de  Discina  a conçu  une 
sorte  de  petit  carnet,  format  agenda 
de  poche  présenté  sous  couverture 
rouge  ornée  de  motifs  dorés,  renfer- 
mant le  scénario  et  des  miniatures 
en  couleurs  de  Jacquelin,  imitation, 
en  format  réduit,  d’une  édition  de 
luxe  du  livre  de  Mme  Leprince 
de  Beaumont,  auteur  de  la  mer- 
veilleuse histoire  dont  Jean  Coc- 
teau s’inspira. 

Chez  Discina  encore,  on  a parti- 
culièrement apprécié  la  luxueuse 
plaquette  de  Ruy  Blas  dont  la  cou- 
verture en  cartoline  rembordée 
blanche  est  illustrée  d’un  grand 
croquis  à l’encre  de  Chine  de  Jac- 
quelin. L’intérieur,  sur  beau  papier 
couché,  renferme  de  judicieux  mon- 
tages de  photos,  une  agréable  dis- 
position du  texte  imprimé  et  d’au- 
tres « encre  de  Chine  ».  L’ensemble 
est  sobre,  fin,  élégant. 

Pour  Pathé-Consortium-Cinéma, 
le  Consortium  des  Arts  Publicitaires 
a réalisé  des  scénarii  de  luxe  très 
remarqués.  Tels  ceux  des  Enfants 
du  Paradis  (magnifique  couverture 
cartoline  rembordée  et  repoussée, 
de  couleur  crème  illustrée  d’un  pe- 
tit croquis  collé,  représentant  une 
des  scènes  allégoriques  du  film, 
pages  intérieures  en  papiers  de  dif- 
férentes qualités,  nombreuses  pho- 
tos artistiquement  présentées,  texte 
illustré  de  petites  gravures  bois  de 
style  Second  Empire,  imagerie 
abondante,  etc.),  des  Portes  de  la 
Nuit  (luxueuse  brochure  d’une  ving- 
taine de  pages  photo  du  canal  Saint- 
Martin  sur  couverture  cartonnée 
noire  mate,  texte  de  présentation 
de  Paul  Eluard  en  caractères  capi- 
tales très  aéré  comme  pour  le.  scé- 


1918  1948 


LA  COOPERATIVE 
DU  CINEMA  RURAL 


Vous  présente  ses  meilleurs  vœux 
pour  1949  et  reste  fidèle  à sa  formule.- 
Sélection  + Qualité  = SUCCÈS 


VENTE  A CREDIT 


22,  Bd  de  Latour-Maubourg 
PAR!S-7e  - INV.  81-19  - 86-19 


' SS  ‘ " « 


nario,  photos  imprimées  et  photos 
de  Brassai,  collées  en  hors-texte, 
très  belle  mise  en  pages),  de  La 
Symphonie  Pastorale  ( papier  ofset 
Jort  à grains,  couverture  repous- 
sée, deux  couleurs  d’ensemble  : 
blanc  et  mauve,  texte  typographi- 
que en  français,  anglais  et  espa- 
gnol, photos  choisies  dont  celles  de 
Gide  et  Delannoy  collées,  en  hors- 
texte,  dessins  de  David),  du  Silence 
est  d’Or  ( présentation  originale  en 
forme  d’album  de  photos  de  famille 
style  « belle  époque  »,  couverture 
blanche  repoussée  et  festonnée, 
scénario  très  détaillé  illustré  de 
croquis  à la  gouache,  photo  vernie 
hors-texte  de  René  Clair),  de  Rêve 
d’Amour,  de  Aux  Yeux  du  Souve- 
nir. de  Les  Jeux  sont  faits,  etc. 

L’Union  Générale  de  Publicité  a, 
elle  aussi,  conçu  de  fort  jolies  pla- 
quettes, très  adaptées  au  style  du 
film.  Pour  Monsieur  Vincent,  ses 
animateurs  en  ont  fait  confection- 
ner une,  de  très  grand  luxe,  entiè- 
rement illustrée  par  Henri  Faivre 
d’après  des  photos  du  film,  dessins 
ingénieusement  disposés  autour  du 
texte  en  caractères  typographiques, 
une  seule  photo,  au  centre,  celle 
de  Pierre  Fresnay  dans  le  rôle  du 
Saint  dont  le  portrait  est  reproduit 
en  face  afin  d’apprécier  l’admirable 
ressemblance  physique.  La  couver- 
ture, sur  cartoline  ocre  granitée, 
demie  une  impression  de  parche- 
min. Sur  celle-ci  est  collée  une 
photo  colorée  du  film,  en  forme  de 
reproduction  picturale.  C’est  une 
réalisation  de  très  grande  classe. 
Pour  Allemagne  Année  Zéro,  U.G.P. 
a fait  confectionner  une  belle  bro- 
chure sur  hélio  où  le  texte  et  les 
illustrations,  façon  sanguine,  s’har- 
monisent agréablement,  dans  un 
style  assez  allémanique.  Les  films 
Guillemette  Babin,  La  Vie  en 
Rose,  Si  Jeunesse  savait  ont  éga- 
lement fourni  à l’U.G.P.  les  moyens 
de  réaliser  des  scénarii  de  luxe  de 
présentation  originale.  Parmi  ces 
dernières,  on  doit  citer  aussi  le 
« manuel  » de  La  Maternelle,  ma- 
nuel si  l’on  peut  dire,  car  il  s’agit 
d’une  fort  ingénieuse  imitation  en 
cartoline  colorée  d’un  cartable 
d’écolier,  s’ouvrant  comme  tel  et 
contenant  une  imitation  d’ardoise 
sur  laquelle  est  écrite,  d’une  main 
enfantine,  le  résumé  du  scénario, 
ainsi  qu’un  petit  cahier  où  sont  im- 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


primées  quelques  photos  du  film  et 
des  annotations  amusantes. 

Enfin,  toute  dernière  réalisation 
de  cette  société,  la  plaquette  con- 
sacrée à Famoro  le  Tyran  ( gravures 
imitation  « bois  »,  texte  en  lettres 
« bois  » également  habillant  des 
photos  de  scènes,  etc.),  fait  déjà 
apprécier  l’esprit  de  ce  film. 

Une  des  plus  luxueuses  plaquet- 
tes éditées  dernièrement  fut  celle 
de  L’Aigle  à deux  Têtes,  réalisée 
par  le  chef  de  publicité  des  Films 
Sirius.  D’un  format  24  x 31,  la  cou- 
verture ofset  à grains,  noire,  est  il- 
lustrée de  l’armoirie  qui  donne 
son  titre  au  film,  repoussés  et  do- 
rée. Les  pages  intérieures  sont  soit 
garnies  de  motifs  de  couleurs  vives 
encadrant  les  noms  des  interprètes 
ou  des  techniciens,  soit  de  photos 
choisies  < Voinquel ) occupant  toute 
la  surface  de  la  page.  Le  scénario, 
publié  dans  des  cartouches  enca- 
drées d’allégories,  est  suivi  d’un 
fac-similé  de  la  signature  de  Jean 
Cocteau.  Enfin,  en  hors-texte,  sont 
reproduites  en  couleurs  quelques 
maquettes  de  décors  et  costumes 
signées  Christian  Bérard.  D'une 
très  belle  et  très  artistique  pré- 
sentation, cette  brochure  fut  tirée 


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ÿx.  f Le.  % cru*.r* i^vox.  . 


Manuel  » de  LA  MATERNELLE 
contenant  une  « ardoise 


Couvertures  des  plaquettes  de  GUILLEMETTE  BABIN  (dessin  de  Lechantre 
en  tons  vert,  bleu  et  rouge)  et  de  FAMORO  LE  TYRAN  (dessin  imitation 
gravure  sur  bois  en  tons  noirs,  gris  et  blanc). 

(Clichés  A.G.D.C.) 

à 1.000  exemplaires  numérotés. 

La  Société  Sirius  fait,  d’une  ma- 
nière générale,  confectionner  des 
brochures  pour  tous  les  films 
qu’elle  produit  eu  distribye.  Mais, 
outre  celle  de  L’Aigle  à deüx  Têtes, 
il  convient  de  signaler  celle  des 
Parents  Terribles  et  de  l’Impasse 
des  Deux  Anges,  de  conceptions 
similaires,  sur  hélio  granité  blanc, 
chaque  page  de  droite  comprenant 
une  belle  photographie  du  film  dans 
un  cartouche  et  chaque  page  de 
gauche  le  texte  du  scénario  et  le 
nom  des  interprètes  sur  fond  de 
couleur;  les  seize  pages  dont  elle 
se  compose  étant  indépendantes  et 
reliées  entre  elles  par  des  attaches 
métalliques  en  spirales. 

Les  sociétés  que  nous  venons  de 
citer  réalisent  des  albums  publici- 
taires d’une  manière  assez  suivie. 
Certains  autres  consacrent  leurs 
efforts  dans  ce  domaine  à quel- 
ques-uns de  leurs  gros  films.  Telle 
Filmsonor  pour  Patrie,  Macadam  et, 
La  Reine  Morte  (très  jolie  bro- 
chure sur  beau  papier,  illustrée 
d’aquarelles  représentant  des  scè- 
nes du  film).  A.I.C.  pour  Le  Doc- 
teur Laënnec,  Dis-Pa  pour  Le  Café 
du  Cadran,  Gaumont-Distribution 


cartable  d ecolier  de  couleur  brune 
et  un  petit  cahier  où  sont  insérés  des  textes 
et  des  photos.  (Cliché  Astoria.) 


Double  page  intérieure  de  la  très  jolie  plaquette  réalisée  pour  L'AIGLE  A 
DEUX  TETES  : fac-similé  d'un  texte  autographe  de  Jean  Cocteau  à gauche 
photo  de  l’auteur  à droite. 

(Cliché  Sirius.) 

peur  Antoine  et  Antoinette,  La 
Belle  Meunière,  Les  Casse-Pieds, 

plus  en  plus  cher  et  grèvent  lour- 
dement les  budgets  de  publicité;  dis- 
tribuées gracieusement,  leur  rapport 
est  incalculable,  c’est  d’ailleurs  le 
problème  de  toute  publicité.  Certains 
distributeurs,  d’autre  part,  estiment 
préférable  de  ne  pas  « pousser  » 
davantage  tel  film  plutôt  qu’un  au- 
tre et  n’ayant  pour  unique  intérêt 
que  de  satisfaire  l’exploitant,  ils 
mettent  à la  disposition  de  celui-ci 
des  scénarii  fort  simples  de  quatre 
pages,  en  bi-  tri  ou  quadrichromie, 
pouvant  faire  office  d’affichette. 
Les  chefs  de  publicité  de  ces  mai- 
sons parviennent,  d’ailleurs,  souvent, 
à d’heureux  résultats  par  une  in- 
génieuse utilisation  des  couleurs, 
des  photos  et...  de  la  place  dispo- 
nible. 

Le  directeur  \,de  salle  peut  se 
contenter  de  cette  modeste  présen- 
tation. L’acheteur  étranger  a besoin, 
pour  les  raisons  que  nous  avons 
énumérées  plus  haut,  d’éléments 
plus  complets,  plus  précis,  plus 
agréables. 

Aussi  regrettons-nous  que  l’effort 
nécessaire,  dans  ce  but,  n’ait  pas 
été  accompli  pour  des  films  de 
grande  classe,  comme  Les  Maudits, 
La  Chartreuse  de  Parme,  Dernières 
Vacances,  Dédée  d’Anvers,  Paris 
1900,  Farrebique,  Quai  des  Orfèvres 
pour  ne  citer  que  les  plus  récents. 

Mais,  hormis  ces  exceptions,  on  a 
pu  constater  que  les  initiatives, 
mêmes  hardies,  ne  faisaient  pas  dé- 
faut chez  nous. 

Que  tous  ceux  qui  en  furent  les 
promoteurs  et  les  animateurs  en 
soient  récompensés.  Puisse  la  Pro- 
duction française  leur  devoir  son 
essor.  — Pierre  Robin. 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


LaPRINCIPAUTE  DEMON ACO 

CENTRE  CINÉMATOGRAPHIQUE 


Monaco  est  une  ville  où  se  traitent,  se  prépa- 
rent, s'ébauchent,  se  nouent  bien  des  affaires 
d'importance  mondiale.  Aussi  le  cinéma  ne  de- 
vait pas  tarder  ni  manquer  d’y  trouver  droit 
de  cité. 

Je  ne  parlerai  pas  ici  des  nombreux  films  qui 
se  sont  servi  de  la  principauté  comme  thème  de 
leur  action,  ni  des  vedettes  qui  y séjournent.  Je 
me  contenterai  de  parler  des  possibilités  de  pro- 
duction en  cet  état  unique  au  monde  par  son 
régime  fiscal,  la  libesté  d’entreprise  qui  y est 
accordée,  ainsi  que  de  la  législation  qui  y régit 
en  particulier  le  cinéma.  Heureux  pays  où  les 
exploitants  ne  paient  aucune  taxe,  sauf  celle  du 
chiffre  d’affaires. 

Pour  être  Monégasque,  il  faut  être  inscrit  au 
« Sommier  de  la  Natalité  »,  qui  ne  comprend 
pas  plus  de  5.000  noms.  Tout  Monégasque  peut 
ouvrir  un  commerce,  créer  une  société  sans  au- 
cune formalité.  Une  simple  lettre  adressée  au 
ministre  d’Etat  suffit.  Pour  tous  les  autres  ha- 
bitants, qui  tous,  sans  exception,  sont  des  étran- 
gers, des  règlements  très  stricts  limitent  l’octroi 
des  licences. 

De  ce  fait,  peu  de  sociétés  à existence  légale 
et  en  règle  absolue  avec  les  stipulations  du 
Ministère  d’Etat  ont  été  autorisées  et  sont  acti- 
ves sur  le  terrain  monégasque,  à l'inverse  de 
ce  que  l’on  pourrait  supposer.  Elles  ne  sont 
officiellement  que  onze,  six  sont  consacrées  à la 
production  ou  à la  distribution,  une  à l’exploi- 
tation d’un  procédé  technique,  une  au  matériel 
cinématographique,  deux  à des  éditions  littérai- 
res cinématographiques,  une  à la  publicité  ciné- 
matographique. 

Certaines  autres  sociétés  peuvent  exister  et 
avoir  une  -activité  en  marge  du  cinéma,  mais 
rien  dans  leur  licence  s’y  rapportant,  n’est  offi- 
ciellement mentionné.  La  législation  monégasque 
n’autorisant  pas  la  publication  des  noms  des 
membres  des  conseils  d’administration,  je  m’en 
abstiendrai  donc,  me  bornant  à citer  ceux  des 
personnes  qui  m’ont  été  communiqués,  où  qui 
m'y  ont  autorisé.  Voici  donc  la  liste  des  sociétés 
se  rattachant  à l’industrie  cinématographique 
sous  une  forme  ou  une  autre. 

A.  — Production  et  distribution 

Société  Omnium  Cinéma,  fondée  en  1938,  mai- 
son française,  succursale  d’Entreprise  générale  de 
Films. 

Monaco  Films,  société  monégasque  de  vente 
et  de  distribution  de  films. 

Consortium  international  du  Film,  société  mo- 
négasque de  production  et  de  distribution. 

International  Films,  société  monégasque  de 
distribution. 

Monte-Carlo  Pictures,  société  de  production  et 
de  distribution. 

Monte-Carlo  Films,  société  monégasque  de 
production  et  de  distribution. 

B.  — Exploitation  de  procédé  technique 

Gaufrecolor,  société  monégasque  de  gaufrage 
de  films  et  de  procédé  couleur. 

C.  — Matériel  cinématographique 

Son  et  Lumière,  société  monégasque  d'entre- 
prise et  de  matériel. 

D.  — Editions  cinématographiques 

Diffusion  et  Editions  artistiques,  société  moné- 
gasque. 

Editions  Littéraires,  Scientifiques,  Artistiques 
et  Cinématographiques,  société  monégasque. 

E.  — Publicité,  cinématographique 

Publicité  Radiophonique  et  Cinématographique, 

société  monégasque. 


Par  ailleurs,  il  se  produit  souvent  que  le 
fondateur  est  un  Monégasque  ayant  inscrit  et 
déclaré  la  société  à son  nom,  s’associant  à un 
« étranger  »,  un  citoyen  français  en  l’occurence, 
qui  assure  la  gestion  administrative  et  techni- 
que de  l’affaire.  Cela  n'entache  en  rien  l'hono- 
rabilité et  l’intérêt  de  la  société,  cette  manière 
de  faire  étant  une  conséquence  de  la  législation 
en  cours. 

Avant  d’aborder  la  partie  légale,  je  tiens  à 
rendre  hommage  à M.  Noghes,  conseiller  de 
Gouvernement,  chargé  des  questions  cinémato- 
graphiques, qui  m’a  réservé  au  Ministère  d’Etat 
un  accueil  d’une  affabilité  sans  limite,  mettant  à 
ma  disposition  tous  les  renseignements  nécessai- 
res. Je  ne  puis  mieux  faire  que  de  résumer  le 
long  entretien  qu'il  m’a  accordé  et  dont  voici 
l’essentiel. 

« Le  cinéma  est  actuellement  régi  par  une  loi 
du  3 juillet  1944,  constituant  le  statut  de  l’Indus- 
trie cinématographique  dans  la  Principauté  de 
Monaco,  portant  le  numéro  392.  Cette  importante 
loi  est  sur  le  point  d’être  révisée  et  radicale- 
ment modifiée,  afin  de  l'adapter  aux  conditions 
nouvelles,  la  rendre  plus  souple  et  plus  effec- 
tive à la  fois.  Elle  doit,  sous  sa  nouvelle  forme, 
aider  réellement  au  développement  de  cette  in- 
dustrie en  territoire  monégasque,  mais  tout  en 
ce  faisant  éviter  toutes  fraudes  et  abus 

« L’absence  presque  complète  d’impôts,  le  taux 
minime  de  ceux  existant,  incitent  bien  des  affai- 
ristes à en  profiter  et  par  un  jeu  d’écriture, 
agissant  par  « triangulation  » ou  « quadrangula- 
tion  »,  réaliser  de  substantiels  bénéfices  sans  réel- 
lement produire  quoique  ce  soit,  et  c’est  ce  que 
nous  voulons  éviter... 

« La  « triangulation  » se  caractérise  par  le  pro- 
cessus suivant  : importation  de  France,  cession 
à une  société  monégasque,  qui,  à son  tour,  ex- 
porte en  France.  De  français,  le  produit  de- 
vient monégasque,  tout  se  fait  souvent  par  sim- 
ple jeu  d’écritures,  sans  que,  dans  bien  des  cas, 
la  marchandise  ait  même  à pénétrer  en  Prin- 
cipauté. 

« La  quadrangulation  » se  caractérise  par  l'im- 
portation de  France  en  faveur  d’une  société  mo- 
négasque d’importation  : celle-ci  cède  la  mar- 
chandise à une  autre  société  monégasque,  qui 
la  transforme  et  la  cède  à son  tour  à une  so- 
ciété monégasque  d’exportation.  Cette  dernière 
exportant  la  marchandise  transformée  en  France. 
Ces  sociétés  multiples  peuvent  réunir  en  leur 
sein  les  mêmes  administrateurs,  qui  ainsi  profi- 
tent des  bénéfices  réalisés  à chaque  échelon  des 
opérations  effectuées. 

« Nous  voulons  absolument  éviter  le  dévelop- 
pement de  telles  pratiques,  ne  faciliter,  permet- 
tre et  autoriser  que  des  activités  financières  et 
industrielles  honnêtes. 

« Le  nouveau  projet  de  loi  régissant  l’Indus- 
trie cinématographique  est  actuellement  à l’étude. 
Il  sera  soumis  ensuite  à des  experts  et  au  Par- 
lement. C’est  un  projet  mis  au  point  par  MM. 
Passât  et  Rey,  qui  servira  de  point  de  départ. 
Les  licences  octroyées  et  les  affaires  créées  par 
des  Monégasques  seront  soumises  également  au 
même  régime,  faisant  l’objet,  s'il  y a lieu,  de 
l’octroi  de  nouvelles  autorisations...  Tout  ce  qui 
concerne  les  mesures  de  sécurité  et  de  protec- 
tion contre  l’incendie  fera  l’objet  d’arrêtés  sé- 
parés, établis  après  consultation  de  spécialistes 
de  la  question,  en  accord  avec  les  règlements 
édictés  par  les  autorités  françaises  et  en  har- 
monie avec  les  règlements  déjà  existants  en 
France.  » 


Poursuivant  mon  enquête,  j 'a i rendu  visite  a 
diverses  personnalités  du  monde  cinématogra- 
phique monégasque,  qui  m’ont  exposé  leurs 
points  de  vues  sur  cette  question. 

M.  Balland.  qui  préside  aux  destinées  d'inter- 
national Film,  souligne  les  énormes  possibilités 
réservées  au  cinéma  par  Monaco,  possibilités 
qui  ne  pourront  qu’être  développées  par  l’union 
douanière  franco-italienne  qui  vient  d’être  para- 
phée. 

Les  projets  d’international  Film  prévoient  des 
courts  métrages  entièrement  faits  à Monaco,  soif 
musicaux  à caractère  moderne  ou  classiques, 
soit  de  music-hall,  soit  romancés. 

Je  n'ai  pu  joindre  M.  Dié,  de  Monaco  Films, 
mais  je  me  dois  de  signaler  que  cette  firme  est 
la  seule  à avoir  produit  un  film  monégasque  : 
Fou  d’Amour,  qui  a connu  une  jolie  carrière 
sur  les  écrans  français. 

Le  Consortium  International  du  Film,  dont  le 
président  est  M.  Destienne,  s’occupe  de  toutes 
opérations  se  rattachant  au  cinéma.  Elle  a par- 
ticipé en  co-production  à la  réalisation  de  Pour 
une  Nuit  d’Amour.  Elle  n’a  pour  le  moment 
aucun  projet  nettement  arrêté  de  production, 
mais  plusieurs  sont  envisagés. 

Monte-Carlo  Pictures.  que  dirige  M.  Passât, 
possède  une  licence  depuis  1947.  Elle  va  réali- 
ser, sous  peu,  un  film  de  long  métrage  : Aven- 
ture à Monte-Carlo,  d’après  un  scénario  de  Geor- 
ges Dolley  et  Gabriello,  dont  le  tournage  est 
prévu  pour  mai  prochain.  Une  autre  production 
sera  La  Patronne,  d’après  la  pièce  d’André  Lu- 
guet,  qui  en  serait  à la  fois  le  metteur  en  scène 
et  un  principal  interprète.  Ce  film  serait  réalisé 
en  deux  versions,  anglaise  et  française.  Tous  les 
extérieurs  se  feront  dans  le  Midi  de  la  France. 

Monte-Carlo  Film,  dont  l’administrateur  est 
M.  Caucanas,  est  une  société  de  production  de 
formation  récente.  Elle  prévoit  la  réalisation  de 
courts  métrages  en  couleurs,  d’actualités  régio- 
nales, de  films  publicitaires  en  35  mm.  et  16  mm. 
ainsi  que  la  location  de  matériel  d’enregistre- 
ment sonore.  Une  filiale  de  cette  firme  est  Monte- 
Carlo  Royalty,  société  spécialisée  dans  les  re- 
devances et  droits  littéraires  et  cinématogra- 
phiques. 

Passant  sur  le  plan  technique,  il  existe  plu- 
sieurs projets  de  construction  de  studios.  Deux 
sont  à retenir,  ayant  déjà  atteint  un  stade  assez 
avancé,  mais  restant  en  sommeil  par  suite  des 
difficultés  de  la  période  présente.  Les  plans  de 
M.  Fissore,  architecte,  permettent  la  construction 
au  ravin  de  Sainte-Dévote,  au  pied  de  la  mon- 
tée de  Monte-Carlo,  l’édification  de  plusieurs 
plateaux  contenus  dans  une  construction  inso- 
nore de  trois  étages.  Le  second  projet  prévoit 
au-dessus  du  boulevard  d’Italie,  la  construction 
de  cinq  plateaux  en  deux  rangées,  bâtis  en  am- 
phithéâtre, également  sur  des  plans  de  M.  Fis- 
sore. Ils  domineraient  la  Principauté  et  seraient 
à flanc  de  coteau,  dans  un  site  fort  agréable. 

Pour  conclure,  je  citerai  les  sept  salles  de  ci- 
némas de  la  Principauté  en  communes  adja- 
centes : Les  Beaux-Arts  (900  places.  Le  Prince 
(400  places),  Le  Régent  (400  places),  Ciné-Roc, 
(200  places),  situés  à Monaco.  Deux  sont  actuel- 
lement fermées  : Le  Prince  et  Ciné-Rog. 

A Beausoleil  se  trouvent  le  Capitole  (1.100 
places,  le  Casino  (700  places),  le  Riviera  (250 
places,  le  Rex  (200  places),  le  Lux  (200  places). 

Espérons  que  bientôt  l’industrie  cinématogra- 
phique reprendra  en  Principauté . de  Monaco  un 
nouvel  essor  que  bien  des  signes  avant  cou- 
reurs laissent  prévoir.  Ne  pourrait-il  en  être 
autrement  dans  un  pays  où  il  n’y  a pas  patente, 
pas  d’impôt  sur  le  revenu,  pas  de  taxes  sur  les 
spectacles,  pas  de  droits  de  succession,  et  ou 
bien  d’autres  impôts,  taxes  ou  droits  sont  incon- 
nus, ce  qui,  il  faut  le  reconnaître,  est  presque 
unique  au  monde  et  l’est  sans  aucun  doute  dans 
notre  vieille  Europe.  — P.- A.  Buisine. 


; .. 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


DES  FILMS  BRITANNIQUES 
SCIENTIFIQUES  ET  D’ENSEIGNEMENT 


PARLANT  FRANÇAIS 


ISous  le  nom  de  United  World 
Films,  la  Gaumont  British  Instruc- 
tional  a établi  une  agence  à Paris 
G20,  Champs-Elysées)  : elle  pro- 
pose aux  écoles,  aux  éducateurs,  aux 
œuvres  « péri-scolaires  » et  « post- 
scolaires »,  une  importante  collec- 
j tion  de  films  d’enseignement,  choi- 
sis parmi  l’abondante  production 
réalisée  en  Grande-Bretagne. 

Déjà  son  catalogue  comprend 
90  films  français,  traitant  des  sujets 
d’histoire  naturelle,  de  physique, 
de  géographie,  d’économie  politi- 
que, d’hygiène,  de  sport,  d’instruc- 
tion religieuse.  L’adaptation  d’une 
tranche  de  16  films  a été  terminée 
fin  novembre  ; une  autre  équiva- 
lente est  en  cours  d’adaptation. 
Tous  ces  films  seront  offerts  soit  en 
version  muette  avec  sous-titres 
français,  soit  en  version  sonore, 
avec  commentaire  en  français. 

En  Angleterre,  c’est  vers  1933 
que  la  Gaumont  British  s’est  en- 
gagée, avec  décision,  dans  la  voie 
du  cinéma  d’enseignement  : un  petit 
groupe  de  pionniers,  conduits  par 
Bruce  Woolfe  et  Mary  Field,  a en- 
trepris de  résoudre  le  dilemne  du 
cinéma  scolaire,  en  mettant  au  point 
simultanément  la  réalisation  d’un 
programme  abondant  de  films  et 
la  fabrication  d'un  appareil  de  pro- 
jection (16  mm.)  muet  et  sonore, 
pratique  et  résistant,  lancé  en 
grande  série.  Le  programme  por- 
tait sur  50  films  par  an  à réaliser 
pendant  cinq  ans. 

L’exécution  suivit  ce  plan.  Pen- 
dant la  guerre,  tout  ce  personnel 
spécialisé  fut  attaché  à la  réalisa- 
tion de  films  d’instruction  militaire 
ou  relevant  de  la  défense.  A partir 
de  1945.  le  travail  purement  sco- 
laire fut  repris,  avec  la  même  vo- 
lonté. 

I L'enseignement,  en  Angleterre, 

n'est  pas  centralisé  ou  uniformisé. 
Il  fallut,  par  enquêtes  minutieuses, 
établir  les  projets  de  films  en  con- 
sultant de  nombreux  professeurs 
dans  tous  les  ordres  d’institqtions. 

Récemment,  une  section  spéciale 
a été  créée  : la  « Gaumont  British 
animation  »,  dans  l’orbite  du 
Groupe  Rank,  dirigé  par  David 
Hand,  pour  la  réalisation  des  par- 
ties en  schémas  animés,  qui  sont 
très  nombreuses  dans  ce  genre  de 
films.  M.  Hand  avait  appartenu 
20  ans  aux  ateliers  de  Walt  Disney 
et  il  apporte  une  expérience  com- 
plète de  ce  genre  de  travail.  On  lui 
doit  les  films  en  couleurs  : Lati- 
tude et  Longitude,  Le  Jour  et  la 
Nuit , Les  Saisons,  qui  ont  été  pré- 
sentés déjà  dans  divers  festivals  in- 
ternationaux sur  le  Continent. 

Avec  les  bobines,  il  est  fourni 
aux  écoles  des  séries  de  photos  ex- 
traites du  film.  Ainsi  le  film,  les 


photos  et  le  manuel  forment  un  en- 
semble qui  compose  le  matériel  de 
l’éducation. 

Citons  comme  exemples  : BOTA- 
NIQUE : les  racines,  le  chou,  la  vie 
d’une  plante,  comment  se  nourris- 
sent les  plantes,  auto-défense  des 
plantes,  pollinisation,  sémination  : 
a)  par  l’action  du  vent;  b)  par  l’ac- 
tion des  insectes;  c)  par  explosion; 
d)  par  semis  de  la  graine.  La  fou- 
gère, le  pissenlit,  plantes  grimpan- 
tes. ZOOLOGIE  : les  amibes,  les 
paramécies,  l’hydre,  les  obélies, 
polypes  et  gelée  de  mer,  les  crus- 
tacés, le  papillon,  la  mouche  de  la 
viande,  l’hérédité  chez  l’homme  de 


génération  en  génération.  BIOLO- 
GIE ELEMENTAIRE  : la  vie  d’un 
animal  à cellule  unique,  la  vie  d’un 
têtard.  EMBRYOLOGIE  ; les  our- 
sins, la  vie  de  la  truite,  la  vie  de 
la  grenouille,  la  croissance  du  pous- 
sin. 

Suivent  les  séries  d'histoire  natu- 
relle, d’étude  géographique  des  di- 
verses régions  de  l’Angleterre, 
d’hygiène,  de  culture  physique,  de 
sports,  de  commerce  et  industrie, 
de  science  et  technologie,  d’instruc- 
tion religieuse  (cinq  films,  décrivant 
la  vie  en  Palestine  au  temps  de 
Jésus-Christ) , etc. 

Le  Ministère  de  l’Education  a 
formé  des  comités  destinés  à pous- 
ser la  réalisation  des  films  et  a 
émis  le  vœu  que  toutes  les  écoles 
achètent  un  appareil  de  projection. 

Enfin,  grâce  aux  accords  conclus 


entre  le  Group  Rank  et  l’Universal 
américaine,  le  catalogue  de  la  Gau- 
mont British  s’enrichit  de  séries 
de  films  réalisés  aux  Etats-Unis. 

Citons-en  quelques-uns  : Le  Ma- 
gasin des  Machines-outils  (136 
films),  Les  Problèmes  de  la  Sur- 
veillance (22  films),  Les  Matières 
Plastiques  (10  films),  La  Réfrigéra- 
tion (15  films),  L’Industrie  Electri- 
que (28  films),  Les  Travaux  à la 
Ferme  (18  films),  La  Fonderie  (14 
films),  Le  Travail  du  Bois  (20 
films),  Le  Moulage  Industriel  (21 
films).  La  Construction  des  Avions 
(35  films).  L’Infirmière  (14  films). 
Et  dans  d’autres  séries  : Les  Scien- 


ATOMIQUE. 

ces  Aéronautiques  (39  films),  Les 
Avions  et  leur  entretien  (65  films) , 
La  Navigation  et  le  Vol  (35  films), 
La  Radio  (32  films).  Les  Soins  Mé- 
dicaux d’urgence  (34  films),  Le  Tra- 
vail de  Bureau,  (16  films),  L’Entraî- 
nement Militaire  (29  films).  Ajou- 
tons encore  : Aventures  (12  films), 
Voyages  (13  films),  Musique  (17 
films).  Evénements  Historiques  (35 
films) . 

Nous  avons  assisté  à une  présen- 
tation d’un  certain  nombre  de  ces 
films,  tel  La  Natatiôn.  C’est  une 
série  de  neuf  films,  réalisés  avec 
la  Fédération  Amateur  de  Natation, 
des  chefs  d’équipes  réputés  et  des 
champions  internationaux.  Pour  les 
films  de  sports,  le  commentaire 
français  a été  établi  par  un  spé- 
cialiste reconnu.  M.  Roger  Dehaye, 
entraîneur  de  la  Fédération  fran- 
çaise d’athlétisme.  Le  Crawl  (une 
bobine)  étudie  les  divers  mouve- 


ments nécessaires  à la  perfection 
de  cette  nage. 

La  série  comprend  en  outre  les 
film  suivants  : La  Brasse  et  la 
Brasse  papillon.  L’ Accroissement  de 
la,  Vitesse,  la  Nage  sur  le  Dos,  Le 
Water-Polo,  La  Nage  artistique , Le 
Sauvetage,  Les  Plongeons. 

Une  série  de  sept  films  enseigne 
Le  Football,  Le  Coup  de  Pied  pré- 
sente, en  tous  ses  détails,  la  tech- 
nique du  coup  de  pied  sur  la  balle 
arrêtée  ou  déjà  en  mouvement  ; 
penalty,  coup  franc,  corner,  goal, 
sont  tour  à tour  décomposés.  Le 
film  illustre  le  principe  « gardez 
toujours  un  œil  sur  la  balle  ».  Les 
autres  films  de  la  série  sont  : Con- 
trôle de  la  Balle,  Le  Goal,  Atta- 
que et  Défense,  La  Défense,  L’Atta- 
que, La  Tactique,  Entraînement  et 
Conseils  Pratiques. 

Le  film  de  culture  physique.  Ecole 
Rurale  présente  les  divers  exerci- 
ces collectifs  constituant  la  leçon- 
type  en  plein  air.  Le  commentaire 
français  a été  révisé  par  un  pro- 
fesseur de  l’Ecole  de  Joinville. 

Le  film  de  géologie.  Formation 
v Géologique  du  Pétrole,  tout  en  sché- 
mas animés,  illustre  les  théories 
modernes  sur  la  formation  des  po- 
ches de  pétrole.  Le  film  d’embryo- 
génie, Fécondation  de  la  Grenouille, 
montre  successivement  la  féconda- 
tion, la  ponte,  le  développement 
de  l’œuf,  la  segmentation,  les  mou- 
vements de  l’embryon  dans  l’œuf, 
la  sortie  du  têtard,  sa  croissance  et 
sa  transformation  en  grenouille.  Le 
micro-cinéma,  les  forts  grossisse- 
ments ont  leur  part  dans  cet  ex- 
posé. Le  commentaire  a été  établi 
par  un  groupe  de  professeurs  spé- 
cialisés 

L’effort  déployé  en  Grande-Bre- 
tagne pour  la  réalisation  de  ce  pro- 
gramme. qui  atteint  actuellement 
environ  600  films,  entraîne  la  né- 
cessité de  chercher  à couvrir  ces 
investissements  par  une  extension 
de  la  vente  à l’étranger.  Ces  séries 
sont  donc  proposées  en  France, 
comme  en  d’autres  pays,  aux  ser- 
vices pédagogiques,  qui  sont  partout 
en  voie  de  développement. 

Les  films  projetés  offraient  les 
conditions  nécessaires  de  spéciali- 
sation pédagogique  (ils  sont  impro- 
pres à une  présentation  « publi- 
que »),  de  méthode,  de  simplicité 
et  de  clarté.  Ils  sont  dégagés,  pres- 
que complètement,  de  tout  élément 
« national  » d’origine. 

A l’heure  actuelle,  dans  l'impos- 
sibilité d’installer  up  service  com- 
plet de  circulation  des  copies,  d’en- 
tretien, etc.,  la  United  World  Films 
se  borne  à la  vente  des  films.  Le 
prix  unique  a été  fixé  à 7.000  fr. 
la  copie,  dont  la  longueur  moyenne 
est  de  120  mètres  (en  16  mm.). 


Uns  image'  du  film  Gaumont  British-United  World  Films 

PHYSIQUE 


LE  Xe  CONGRES  DE 


CINEMA 

SCIENTIFIQUE 


Comme  chaque  année,  M.  Jean  Painlevé  a 
ouvert  à Paris  le  Congrès  du  Film  scientifique 
et  technique.  Cette  manifestation  est  désormais 
distincte  de  celle  de  l'Association  Internationale 
de  Cinéma  scientifique  : celle-ci,  après  une 
transformation  récente,  a décidé  de  tenir  chaque 
année  ses  assemblées  tour  à tour  dans  une  ville 
différente  à l’invitation  des  nations  partici- 
pantes. Cette  association  vient  de  donner  ses 
séances  de  films  à Londres,  du  8 au  10  oc- 
tobre. 

Le  Congrès  de  Paris  s’est  tenu  au  cinéma,  du 
Palais  de  la  Decouverte.  Plus  de  40  films  re- 
présentaient douze  pays  ' participants.  Les  films 
de  chirurgie,  cette  année,  étaient  en  nombres 
réduits,  mais  choisis  parmi  les  réalisations  de' 
haute  qualité. 

D’Italie  est  venu  un  récent  film  de  F.  Pasi- 
netti  : Arthroplastie  du  genou,  par  la  méthode 
Putti,  excellent  par  la  méthode  d’éclairage  et 
la  continuité  de  la  prise  de  vues.  Le  Dr.  Judet 
(Paris)  présente  une  Arthroplastie  de  la  hanche 
(16  mm.)  comportant  la  substitution,  à la  tête 
du  fémur,  d'une  pièce  de  prothèse  en  matière 
plastique  (analogue  au  plexiglas),  tolérée  par 
les  tissus  humains.  Enfin,  le  Dr.  ’Rehoul  dé- 
montre sa  méthode  de  Désoblitération  artérielle 
par  chirurgie  de  l’artère. 

C’est  sans  doute  la  Biologie  qui  a fourni  les 
films  les  plus  considérables,  avec  les  enregis- 
trements de  Jean  Dragesco  (au  Collège  de 
France)  : Etudes  de  Ciliés,  de  Myxomycètes  ; 
avec  ceux,  non  moins  remarquables,  du  Dr. 
Obaton  (Station  d'étude  de  Bellevue) , notam- 
ment Floraison  et  Anthèse  (16  mm.  couleurs). 
Citons  les  enregistrements  du  Dr.  Thévenard 
sur  les  Métamorphoses  de  la  Mouche,  qui  cons- 
tituent un  remarquable  exemple  de  méthode 
d’application  du  cinéma  à la  Recherche. 

Les  Docteurs  Causse  et  Vallencien  (celui-ci 
déjà  connu  pour  d’importantes  réalisations  fil- 
mées antérieures)  ont  montré  une  méthode  de 
préparation  et  de  « coupe  » en  vue  de  l’étude 
de  l’oreille  interne  (en  couleurs)  et  une  Etude 
de  l’action  de  la  Streptomycine  sur  la  Souris, 
en  vue  de  l’étude  de  vertiges  causés  parfois  chez 
l’homme  par  l’emploi  de  ce  médicament  (avec 


Une  scène  de  L’ARMOIRE  "VOLANTE 
avec  Fernandel. 

(Cliché  C.I.C.C.) 


un  passage  au  grand  accéléré  réalisé  avec  l'ap- 
pareil G.  V.  16  mm.  Kodak). 

Fort  curieux  fut  le  film  américain  (Collège 
de  Pennsylvanie)  sur  des  Comportements  de 
Chats  devant  un  mécanisme  comportant  une 
mangeoire  à clapet  et  une  lampe-signal  aver- 
tisseuse, en  vue  d’études  psychiques  — qui  ne 
sont  pas  sans  quelques  rapports  avec  la  vogue, 
outre-Atlantique.  des  théories  psychanalystes.  — 

Il  faut  signaler  aussi  un  bon  spécimen  d’étude 
de  Division  cellulaire  du  prof.  Hughes  (Grande- 
Bretagne)  utilisant  le  procédé  de  microscopie 
dit  « contraste-phase  »,  qui  intensifie  certains 
effets  de  contraste,  révèle  dqs  dissemblances 
difficiles  à constater,  et  donne  d’étonnants  ef- 
fets de  relief. 


«> 


LE  BAISER  FATAL  avec  Maria  Miehi 
et  Massimo  Girotti. 

(Cliché  Dania  Film.) 


Le  film  de  P.  Mouchon  sur  La  Mante  reli- 
gieuse (16  mm.),  déjà  célèbre,  a remporté  un 
nouveau  succès;  le  film  autrichien  La  Vie  des 
Abeilles  fait  apparaître  un  curieux  phénomène 
de  « langage  » pantomimique  par  lequel  l'abeille 
rentrée  à la  ruche  indique  (peut-être!)  la  dis- 
tance et  la  direction  d'une  réserve  de  pollen 
qu'elle  a découvert...  (ce  film  a dû  être  substitué, 
au  dernier  moment,  au  film  La  Danse  des 
Abeilles  développant  spécialement  ce  point,  mais 
inexorablement  retenu  à la  Douane!).  Extrê- 
mement intéressant  fut  également  le  film  amé- 
ricain (16  mm.,  couleurs)  en  grande  vitesse, 
sur  des  Vols  d’oiseaux,  notamment  d’un  Colibri, 
et  démontrant  le  fonctionnement  de  l’aile,  les 
inflexions  des  rémiges,  les  torsions  des  pennes 
de  la  queue  dans  les  virages,  etc.;  l'image  était 
d’une  rare  beauté. 

Le  film  hollandais  La  Magie  des  Electrons 
(E.-J.  Vershueren).  réalisé  pour  la  Société 
Philips,  initie  le  grand  public  à certains  déve- 
loppements ' de  la  science  des  Atomes,  notam- 
ment les  emplois  de  l’oscilloscope  électronique 
sur  lequel  viennent  s’inscrire  divers  phénomènes 
vibratoires.  Harmonies  (Suisse,  Robert  Blum) 
est  une  démonstration  d’un  nouveau  procédé 
suisse  d’enregistrement  sonore  sur  film  : l’ins- 
cription s’étend  de  30  à 9.000  périodes;  surtout, 
il  supprime  entièrement  le  bruit  de  fond. 


150 


Renée  Devillers  et  Francette  Vernillat 
dans  LE  DROIT  DE  L’ENFANT. 

(Cliché  Midi-Cinéma-Location-Sté  Méditerranéenne 


de  Prod. -Films  F.  Hivers.) 


Le  Micromètre  Solex  (Didier  et  Motard)  pré- 
sente un  appareil  permettant  les  micro-mesures 
industrielles;  La  Méthode  Compomac  (Pierre 
Hirsch)  expose  le  principe  d’un  nouveau  pro- 
cédé de  revêtement  routier;  Le  Nitrate  (Chili, 
E.  Frois)  rappelle  la  découverte  fortuite  du 
Nitrate  chilien  et  montre  le  développement  de 
cette  industrie. 

Substance  active  de  notre  vie  (Suisse  : Au- 
gust  Kerr)  expose  l’importance  de  l’étude  des 
vitamines  dans  le  maintien  de  la  santé  de 
l’homme;  en  fait,  cette  découverte  égale  en  im- 
portance celle  des  microbes.  (Ce  film,  en  forme 
de  reportage,  avait  reçu  à la  Biennale  de  Ve- 
nise la  Médaille  d’Or  pour  le  Film  Educatif  le 
plus  efficace).  Les  Fours  solaires,  de  M.-L. 
Trombe  et  J.  Leclerc  (ce  dernier  est  le  colla- 
borateur de  M.  B.  Lyot  pour  ses  études  cinéma- 
tographiques d’Astronomie) , présente  les  pre- 
miers essais  d’utilisation  directe  du  rayonne- 
ment solaire,  permettant  par  concentration  des 
rayons  d’obtenir  des  températures  de  2.700'’. 
Les  utilisations  industrielles  prévues  donneront 
des  rendements  très  supérieurs  à l’utilisation 
mécanique  de  la  chaleur  solaire  (par  la  vapeur 
produite  par  l’ébullition  d’eau) . Citons  aussi 
Comment  volent  les  Avions  (prod.  Shell)  : 7e 
partie,  consacrée  à la  Stabilité  et  L’Araignée 
Rouge  (J.-V.  Durden,  prod.  Shell  en  couleurs), 
présenté  dans  un  état  trop  fragmentaire  toute- 
fois. 

Un  spécimen  de  Journal  d’actualités  scienti- 
fiques anglaises  comportait  trois  numéros  : 
amélioration  des  ressources  de  la  pêche  en 
étangs  par  immersion  d’engrais  ordinaires  qui 
enrichissent  la’  matière  alimentaire  à la  dispo- 
sition des  poissons  ; emploi  du  Radar  dans  la 
navigation  commerciale  ordinaire  ; écoute  des 
taches  du  Soleil  par  la  radio  captant  les  radia- 
tions courtes  émises. 

Le  film  norvégien  (prof.  Stormer)  sur  Les  Au- 
rores Boréales  (16  mm.)  par  enregistrement 
direct  était  accompagné  d’un  film  soviétique  sur 
le  même  sujet  (P.  Klouchantzev)  didactique  et 
réalisé  en  maquettes. 

Ajoutons  deux  films  plus  nettement  « docu- 
mentaires » : un  film  polonais  relatant  les  tra- 
vaux exécutés  sur  le  chantier  archéologique  de 
la  cité  lacustre  ancienné  de  Biskupin,  et  la 
reconstitution  des  conditions  de  vie  autrefois. 
Et  surtout  le  film  d’Arne  Sucksdorff  (Suède)  : 
Le  Monde  divisé,  dans  la  manière  de  ses  pré- 
cédents chefs-d’œuvre.  La  nuit,  dans  la  forêt 
couverte  de  neige,  un  renard  et  une  chouette 
guettent  un  lapin  qui  sera  leur  proie.  Une  her- 
mine, éperdue,  ne  sait  où  se  cacher.  Tout  près 
d’une  maison  de  bois  doucement  éclairée,  sort 
une  musique  de  Bach  jouée  à l’harmonium... 
Cette  paix,  ainsi,  rejoint  le  cruel  mystère  de  la 
vie  et  de  la  nature.  — Pierre  Michaut. 


151 


Le»  films  français  aux  U.  S.  A. 

LES  RECETTES  VONT  BAISSER  DISENT  LES 
DISTRIBUTEURS  A L’EXCEPTION  DE 
MM.  SIRITZKY  ET  GARNER  (VOG  FILM) 


Le  bureau  de  New  York  de  La  Cinématogra- 
phie Française,  qui  est  situé  15  East  40 th  Street, 
New  York  22  ( Murray-Hill  6.2.985)  et  qui  est 
dirigé  par  M.  André  Harley,  a adressé  un  ques- 
tionnaire aux  dirigeants  des  maison  de  loca- 
tion de  films  français  afin  de  situer  l’avenir  de 
ceux-ci  aux  U.S.A.,  renseignements  qui  intéres- 
sent tçute  l’industrie  cinématographique  fran- 
çaise. Voici  donc  quelques  renseignements  sur 
quelques  grandes  compagnies  new-yorkaises  et 
les  réponses  qu’elles  ont  fournies  : 

Hoffberg  Productions  Inc. 

Cette  maison  a été  fondée  en  1924.  Le  prési- 
dent est  J. H.  Hoffberg,  le  vice-président  M.  Hoff- 
berg, le,  secrétaire  général  Wolfe  Charney. 

Cette  compagnie  distribue  dans  toute  l’Amé- 
rique et  possède  26  productions  françaises,  parmi 
lesquelles  : Les  Clandestins.  Orage,  Tarakanova. 
Drame  de'  Shanghai. 

M.  Hoffberg  considère  qu’il  y a actuellement 
trop  de  films  français  sur  le  marché  américain 
et  croit  que  la  plupart  de  ceux-ci  ne  pourront 
couvrir  les  frais  de  copies  et  droits  d’impor- 
tation. 

Aucun  des  films  exploités  par  cette  compagnie 
n’a  dépassé  10.000  dollai's  de  recettes  brutes;  le 
nombre  de  locations,  obtenu  par  elle  pour  un 
film,  n’a  jamais  dépassé  cinquante.  Aucun  grand 
circuit  américain  ne  s’est  jamais  intéressé  aux 
films  Hoffberg;  il  y a eu  quelques  demandes  de 
circuits  indépendants.  Leurs  seuls  clients  sont 
les  petits  exploitants  indépendants. 

La  compagnie,  ces  dernières  années,  n’a  jamais 
demandé  le  cachet  du  Johnston  Office  qui  est 
une  sorte  de  censure  organisée  par  les  grands 
circuits. 

Cette  compagnie  n’a  jamais  passé  un  de  ses 
films  dans  une  des  grandes  salles  de  Broad- 
way ; elle  fait  des  locations  dans  toutes  les 
salles  spécialisées,  dans  quelques  petites  salles 
de  quartier  et  jamais  dans  les  grandes  salles 
de  quartiers. 

Mr.  Hoffberg  pense  que  le  marché  des  films 
baissera  probablement  dans  une  proportion  de 
40  à 50  %,  mais  cela  dépendra  évidemment  de 
de  la  qualité  des  films  et  de  l’intérêt  qu’ils 
susciteront  dans  le  public  américain.  Quant  à 
lui,  il  aimerait  acheter  des  films  d’une  valeur 
exceptionnelle  et  différents  de  ceux  produits 
à Hollywood. 

Il  estime  que  fa  plupart  des  vedettes  fran- 
çaises sont  connues  en  Amérique  et  qu’il  est 
préférable  d’avoir  de  grands  noms  sur  le  gé- 
nérique. Les  productions  ayant'  le  plus  de  chance 
d’avoir  du  succès  sont  les  sujets  à thèmes 
sexuels. 

D’après  lui,  il  est  absolument  inutile  de  dou- 
bler les  films  français,  le  public  américain 
n’ayant  pas  l’habitude  de  ce  procédé.  Il  ne  voit 
aucun  avenir  pour  nos  films  à la  télévision,  les 
dimensions  de  l’écran  ne  permettant  pas  des 
sous-titres  lisibles. 

A la  fin  du  questionnaire,  Mr.  Hoffberg  a 
ajouté  le  commentaire  suivant  : « Il  est  grand 
temps  qu’un  article  paraisse  dans  un  corpo- 
ratif français  pour  donner  la  véritable  situa- 
tion des  films  français  aux  U. S. A.  La  plupart 
des  producteurs  de  ce  pays  croient  qu’il  existe 
un  énorme  marché  pour  leurs  films  aux  Etats- 
Unis.  Cela  est  dû  principalement  à la  venue 
massive  sur  le  marché  de  gens  inexpérimentés 
depuis  la  fin  de  la  guerre  ; le  plus  grand  nom- 
bre d’entre  eux  se  retireront  avant  la  fin  de 


par  André  HARLEY 

l’année  prochaine.  Sur  dix  films  importés,  il 
est  probable  qu’un  fera  de  20.000  à 30.000  dol- 
lars de  recettes  brutes,  deux  couvriront  à peine 
leurs  frais  et  le  reste  ne  rapportera  jamais  assez 
d’argent  pour  rembourser  à l’importateur  les 
droit  qu’il  aura  avancés,  ainsi  que  toutes  les 
dépenses  nécessaires  au  lancement  d’un  film. 

« Un  film  sur  cinquante  court  une  chance 
de  faire  50.000  dollars  bruts.  Les  producteurs 
français  auraient  intérêt  à lire  les  critiques 
du  « New  York  Times  » et  voir  ce  qu’il  ad- 
vient de  la  plupart  des  films.  » Et  Mr.  Hoffberg 
termine  : « Notre  compagnie  est  la  plus  an- 
cienne organisation  de  films  importés  aux  U. S. A., 
nous  nous  sommes  occupés  de  centaines  de  films, 
ces  informations  sont  donc  basées  sur  une  ex- 
périence de  nombreuses  années.  » 

Léo  Cohen. 

Maison  fondée  en  1918.  Le  propriétaire  en 
est  Léo  Cohen,  la  directrice  générale  Regina 
Cohen,  le  directeur  des  ventes  Guy  Conston.  La 
distribution  directe  se  fait  dans  tous  les  Etats- 
Unis.  Films  français  en  stock  : La  Maison  du 
Maltais,  Falbalas,  Le  Voile  Bleu,  Club  de  Fem- 
mes ; films  nouveaux  pour  le  programme  1948- 
1949  : Donne-moi  tes  Yeux,  Le  Diable  souffle. 
La  plupart  des  locations  faites  par  Mr.  Léo 
Cohen  proviennent  des  salles  spécialisées  et  des 
petites  salles  de  quartier. 

Mr.  Cohen  estime  que  le  marché  des  films 
français  aux  U.S.A.  va  tomber  d’environ  un 
tiers  dans  l’année  qui  vient.  Pour  les  futurs 
films  qu’il  désirerait  acquérir,  sa  préférence  irait 
à ceux  ayant  trait  à la  vie  réelle  des  paysans 
de  France. 

Pour  lui,  la  vedette  n’est  pas  importante  pour 
le  marché  américain  si  le  film  attire  par  son 
sujet.  Des  vedettes  comme  Michel  Simon,  Louis 
Jouvet,  Jean  Marais,  Viviane  Romance,  Danielle 
Darrieux  peuvent  cependant  présenter  un  in- 
térêt commercial.  Le  doublage  n’est  pas  néces- 
saire et  il  ne  voit  pas  un  grand  avenir  pour 
les  films  français  à la  télévicion  américaine  à 
cause  de  cette  impossibilité  de  doubler  et  de 
l’illisibilité  des  sous-titres. 

Siritzky  International  Pictures  Corporation. 

Président  : Léon  Siritzky.  vice-président  : 
Sam  Siritzky,  trésorier  : Joseph  Siritzky.  Dis- 
tribution dans  tous  les  Etats-Unis.  Production 
française  au  programme  1947-1948  : 14  films, 
dont  6 de  Marcel  Pagnol,  Antoine  et  Antoinette, 
Le  Collier  de  la  Reine,  Farrebique.  Il  convient 
d’ajouter  pour  1949  : César,  Volpone,  Le  Comé- 
dien. La  saison  passée  c’est  La  Fille  du  Puisa- 
tier, de  Pagnol,  qui  a réalisé  les  plus  fortes 
recettes. 

Les  grands  circuits  américains  n’ont  témoi- 
gné aucun  intérêt  aux  films  Siritzky.  Il  en  est. 
en  général,  de  même  des  circuits  indépendants. 
Seuls,  les  petits  exploitants  indépendants  sont 
à la  base  du  marché  des  films  étrangers  à l’heure 
actuelle.  MM.  Siritzky  se  plaignent  d’avoir  tou- 
jours de  grosses  difficultés  à obtenir  le  cachet 
Johnston  pour  leurs  films  à succès  parce  que 
les  sujets,  trop  réalistes,  sont  contraires  aux 
lois  de  cette  censure  instituée  autrefois  par 
Hayes. 

Pas  de  clients  parmi  les  grandes  salles  de 
Broadway,  ni  les  grandes  salles  de  quartier. 
La  majorité  de  leur  clientèle  est  composée  de 
salles  spécialisées  et  le  reste  des  petites  salles 
de  quartier  dont  le  nombre  augmente  réguliè- 
rement. 


CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


Une  scène  de  56,  RUE  PIGALLE  interprétée 
par  Aimé  Clariond  et  Jacques  Dumesnil. 

(Cliché  Astoria  Film.) 


D’après  MM.  Siritzky,  le  marché  américain 
pour  les  films  français  sera  aussi  bon  l’année 
prochaine  qu’il  le  fut  la  saison  passée.  Ils  es- 
timent même  qu’il  pourra  augmenter  suivant 
la  qualité  des  films.  En  ce  qui  concerne  les 
films  qu’ils  aimeraient  acquérir,  MM.  Siritzky 
ont  répondu  qu’ils  désireraient  seulement  ceux 
qu’Hollywood  ne  peut  produire  avec  succès 
à condition,  bien  entendu,  qu’ils  soient  de  la 
plus  haute  qualité. 

Les  noms  des  vedettes  ne  sont  importants 
que  lorsque  les  films  sont  très  réussis.  Même 
des  noms  comme  celui  du  regretté  Raimu  ou 
de  Louis  Jouvet,  ne  peuvent  aucunement  venir 
en  aide  à un  mauvais  film. 

Il  est  actuellement  inutile  de  doubler  les  films 
français  aux  U.S.A.  Jusqu’à  ce  jour,  en  effet, 
ils  n’ont  atteint  qu’un  public  à la  recherche 
d’art,  donc  hostiles  au  doublage,  jamais  le  grand 
public  américain.  Pour  présenter  des  films  dou- 
blés au  grand  public,  il  faudrait  que  les  cir- 
cuits importants  aident  à leur  exploitation. 

Ils  pensent  que,  malgré  l’occasion  qui  pour- 
rait se  présenter  d’être  projetés  à la  télévision, 
les  films  français  n’ont  pas  un  grand  avenir 
dans  ce  domaine  au  nombre  limité  de  program- 
mes. D’autres  difficultés  viendraient  s’y  ajou- 
ter : la  nécessité  de  projeter  des  films  s’adres- 
sant à un  très  large  public  interdisant  les  pro- 
ductions réalistes  et  enfin  l’impossibilité  du  sous- 
titrage. 

D’autre  part,  nous  publions  les  informations 
qui  nous  sont  parvenues  de  Vog  Film  : 

La  chute  verticale  des  rentrées  des  films 
étrangers  aux  Etats-Unis  a donné  lieu  à de 
nombreuses  controverses,  mais  les  observateurs 
les  plus  compétents  sont  convaincus  que  l’une 
des  deux  causes  principales  de  cette  chute  est 
la  qualité  médiocre  de  la  plupart  des  films  im- 
portés... 

L’autre  cause  provient  des  conditions  géné- 
rales affectant,  à l’heure  actuelle,  toutes  les  bran- 
ches de  l’industrie  américaine  du  spectacle.  Les 
affaires  sont  mauvaises  partout,  tout  simplement. 

La  plupart  des  importateurs,  qui  ont  pu  tenir, 
réduisent  leurs  plans  d’importation  et  parmi  eux 
la  Vog  fait  un  effort  particulier. 

En  même  temps  qu’elle  remportait  un  gros 
succès  avec  Quai  des  Orfèvres,  la  Vog  s’assurait 
dans  le  pays  une  chaîne  de  salles  sur  laquelle 
elle  pourrait  compter. 

Parmi  la  demi-douzaine  de  films  nouveaux 
portés  sur  les  liste  ou  trouve  : L’Aigle  à deux 
Têtes, . Manon,  Dédée  d’Anvers. 

A côté  de  ces  importantes  têtes  de  liste,  Vog 
se  propose  également  de  distribuer  prochai- 
nement L’Homme  au  Chapeau  rond  et  Les  Aven- 
tures de  Casanova  et  elle  est  en  pourparlers  pour 
d’autres  grandes  productions  françaises. 

La  saison  qui  vient  verra  aussi  une  distribu- 
tion active  des  films  plus  anciens  avec,  en  tête. 
Qufii  des  Orfèvres,  qui  poursuit  sa  brillante 
carrière  à New  York  depuis  l’hiver  dernier  et 
a été  présenté  dans  la  plupart  des  grandes  villes 
tics  Etats-Unis. 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


152 


La  partie  essentielle  de  la  technique  de  dis- 
tribution de  Vog  Co  est  consacrée  à une  ex- 
ploitation et  une  publicité  intenses.  A New  York, 
Noël  Meadow  s'occupe  surtout  de  la  publicité 
et  de  l'exploitation,  et  en  l’absence  de  M.  Gar-- 
ner,  de  l’entreprise  complexe  de  distribution. 
C’est  lui  qui  tient  Vog  au  courant  de  la  « réac-  . 
tion  » du  public  américain  vis-à-vis  des  films,  j 
De  plus,  il  écrit  et  rédige  les  dialogues  anglais  ! 
pour  les  films  en  langue  étrangère. 

Signalons  pour  terminer  que  pour  le  lance- 
ment de  L’Aigle  à deux  Têtes  à New  York,  Vog 
Film  C°  avait  invité  M.  Jean  Cocteau  à venir 
présenter  lui-même  son  œuvre.  Vog  Film  C°  a 
organisé  une  grande  réception  en  son  honneur 
en  présence  de  hautes  personnalités  françaises 
ainsi  que  du  monde  littéraire  et  artistique  new 
yorkaise  (Greta  Garbo,  Maria  Montez,  J. -P.  Au- 
mont,  Charlie  Chaplin,  etc.).  Le  « Cocteau's 
charm  » a été  très  apprécié. 

La  présentation  de  L’Aigle  à deux  Têtes  au 
Little  Cinemet  a été  particulièrement  brillante. 

En  même  temps,  Vog  Film  C°  a présenté  un 
autre  film  français,  L’Homme  au  Chapeau  Rond, 
le  dernier  film  de  Raimu,  à I’Elysées-Cinéma. 

La  presse  a été  unanime  à louer  le  jeu  de 
Raimu. 

Bientôt  Vog  Film  C°  sortira  Dédée  d’Anvers 
qui  va  débuter  dans  une  grande  salle  de  New 
York  où  on  lui  prédit  un  très  long  « run  » car 
une  présentation  privée  a prouvé  le  très  bon 
accueil  réservé  à ce  film  plein  de  réalisme  et 
d’un  genre  que  le  public  américain  apprécie  et 
qui  rappelle  leurs  meilleurs  films. 

On  attend  avec  impatience  deux  autres  films 
que  Vog  va  bientôt  lancer  à New  York  et  qui 
sont  Manon  et  Pattes  Blanches. 

Petit  à petit,  le  public  américain  prend  goût 
aux  meilleures  productions  françaises  et  des 
salles  de  plus  en  plus  nombreuses  commencent 
à passer,  à New  York  et  en  province,  les  films 
français. 

Ainsi  à New  York  les  salles  suivantes  ont 
adopté  la  politique  du  film  français  : Little 
Cinemet,  Arcadia,  Plazza. 

En  province,  le  film  français  commence  à 
prendre  place  dans  des  endroits  comme  Kansas- 
City,  Hardford  (Connecticut).  Détroit,  Pittsburg, 
Providence,  etc.,'  et  les  demandes  pour  le  film 
français  dans  les  grandes  villes  universitaires 
sont  de  plus  en  plus  nombreuses. 

Nous  ajouterons  également  les  renseignements 
fournis  par  A. F.  Films,  qui  s’est  spécialisée  dans 
l’exploitation  des  films  français  de  court  mé- 
trage et  sans  doute  la  seule  des  U. S. A.  C’est 
une  filiale  des  Actualités  Françaises  de  Paris. 

A F.  Films. 

Président  : Nicolas  Bongard,  directrice  géné- 
rale Rosalind  Ifossoff.  Distribution  dans  tous  les 
Etats-Unis  et  dans  la  plupart  des  cas  au  Canada. 

A New  York,  les  courts  métrages  français 
distribués  sont  réadaptés,  remontés  pour  être 
bien  compris  du  public  américain  et,  bien  en- 
tendu. commentés  en  anglais. 

A.  F.  Films  avait  25  films  pour  son  programme 
1947-1948,  quatre  seront  ajoutés  jusqu’à  fin  1948 
et  celui  de  1949  n’est  pas  encore  arrêté. 

A.  F.  Films  n'a  jamais  traité  avec  les  grands 
circuits  pour  la  raison  simple  que  ceux-ci  ont 
un  gros  stock  de  courts  métrages  et  n’ont  donc 
pas  besoin  de  films  étrangers.  Par  contre,  les 
circuits  indépendants,  grands  et  petits,  louent 
des  films  A.  F.  et  le  nombre  de  ces  locations 
augmente  régulièrement,  en  particulier  dans  les> 
salles  qui  ne  passent  qu’un  seul  grand  film. 

Cette  compagnie  s’est  consacrée,  depuis  trois 
ans.  aux  courts  métrages  et  c’est  sans  doute 
la  première  tentative  de  ce  genre  faite  pour 
des  films  étrangers.  Les  renseignements  fournis 
par  A.  F.  sont  donc  d’une  très  grande  impor- 
tance. 

Ils  ont  obtenus  des  locations  dans  90  % des 
salles  spécialisées,  dans  95  % des  salles  d’ac- 
tualités et  pour  certains  films  dans  100  % de 
ces_  dernières  salles.  Le  nombre  des  locations 


QUELQUES  TRUQUAGES 
INSOUPÇONNÉS 


Il  arrive  souvent  que  pour  obtenir  photogra- 
phiquement la  réalité  ou  son  apparence,  le  réa- 
lisateur se  voit  dans  l'obligation  d’avoir  re- 
cours à des  produits  de  remplacement  ou  à des 
truquages.  Ainsi  vous  voulez  faire  lécher  par  un 
chat  la  main  d'un  artiste,  il  suffit  de  la  frotter 
avec  une  tranche  de  foie  cru.  Si  c’est  d’un  chien 
qu’il  s'agit,  une  légère  solution  sucrée  fera  l'af- 
faire. Une  mince  bande  de  caoutchouc  blanc 
fixée  sur  les  dents  d’un  animal  fait  supposer 
qu’il  rit. 

Les  scènes  de  bagarres  si  fréquentes  dans 
les  films  du  Far-West  gagnent  chaque  jour  en 
réalisme  et  en  sécurité  grâce  à l’emploi  de  ma- 
tériaux nouveaux.  Les  vitres  en  résine  synthé- 
tique peuvent  être  brisées  sans  risque  de  bles- 
sures. Les  balles  percutant  dans  les  murs  sont 
des  boulettes  en  matière  plastique  remplies  de 
poussière  lancées  avec  une  fronde  de  derrière- 
la  caméra.  Le  traître  reçoit  en  gros  plan  une 
balle  en  plein  front,  très  simple  : avec  une 
sarbacane  l’on  projette  un  œuf  de  saumon  Dion 
juteux.  Il  s’écrase  et  s’étale  sur  son  front.  L'ar- 
tiste, dans  sa  main,  tient  une  petite  capsule 
pleine  de  sirop  de  chocolat.  Portant  la  main 
à son  front,  il  y écrase  la  capsule.  Le  liquide 
se  répand,  créant  un  effet  d’un  réalisme  qui 
fera  frémir  d’horreur  et  aura  l’avantage  de 
rendre  très  bien  en  technicolor.  Tables  et  chai- 
ses sont  fabriquées  spécialement  en  bois  de 
balsamée  qui  a la  propriété  de  se  briser  très 
facilement,  sans  causer  la  moindre  contusion. 
Les  bouteilles  sont  en  plâtre  fin,  contenant  un 
peu  de  concentré  de  tomate  qui,  en  coulant,  crée 
l’illusion  d’une  blessure  saignante.  La  sueur 
peut  être  obtenue  soit  avec  de  fines  gouttes 
d’huile  minérale  ou  anrès  avoir  enduit  le  vi- 
sage ou  le  corps  de  graisse  en  y projetant  des 
gouttelettes  d’eau. 

Certains  détails  très  réalistes  de  la  vie  cou- 
rante que  l'on  voit  dans  presque  tous  les  film  ; 
sont  également  des  truquages.  Un  homme  se 
rase;  il  n’utilise  pas  de  savon  à barbe  dont  la 
mousse  sécherait  presque  immédiatement  sous 
la  chaleur  des  projecteurs.  La  crème  fouettée 
est  généralement  utilisée  en  remplacement,  car 
elle  fait  aussi  vraie  et  ne  sèche  pas  rapidement. 
Une  tache  de  sang,  rien  de  plus  simple  : un 
peu  de  crème  fouettée  préalablement  colorée,  à 
laquelle  est  mélangée  un  peu  de  mica  brové  ou 
des  paillettes  de  cuivre  très  fines...  Les  crocs  du 
fil  de  fer  barbelé  sont  de  minces  morceaux  de 
caoutchouc  noir,  découpés  en  forme,  glissés  dans 
les  torons  du  fil  de  fer. 

Rien  de  plus  sympathique  qu’une  table  bien 
garnie,  mais  gare  à la  chaleur  des  projecteurs, 
aux  surprises  de  l’éclairage,  aux  fantaisies  de 
la  caméra.  C’est  pourquoi  la  purée  de  pomme 
de  terre  remplace  la  crème  d’un  appétissant 
« ice-cream  »,  le  fromage  se  substitue  au 
beurre,  de  la  cellophane  froissée  remplit  l’office 
de  glace,  des  cubes  de  matière  plastique  trans- 
parente rafraîchissent  (?)  votre  cocktail  qui 


augmente  continuellement  et  les  films  sont  pré- 
sentés'^par  toutes  les  stations  de  télévision  des 
U.§.A.  Us  ont  également  reçu  une  forte  demande 
de  la  part  d’institutions  éducatives,  ainsi  que 
de  loueurs  de  films  16  mm.  Et  A.  F.  Films  est 
toujours  prêt  à importer  des  courts  métrages 
français  qui  poursuivent  des  buts  éducatifs  et 
instructifs. 

Dans  un  prochain  article,  nous  donnerons  les 
réponses  de  Lopert  International,  Flag  Films, 
etc.,  qui  nous  sont  parvenues  trop  tard  pour 
ce  numéro.  — André  Harley. 


n’est  autre  que  du  coca-cola  ou  un  sirop  quel- 
conque. La  buée  sur  le  bord  des  verres  est 
obtenue  avec  des  petites  gouttelettes  d’huile 
minérale.  Le  caviar  est  obtenu  avec  du  plomb 
de  chasse  mêlé  à de  la  graisse  consistante.  Le 
whisky  est  généralement  du  thé,  le  vin  rouge 
du  sirop  de  coca-Cola  allongé  d’eau,  le  vin  blanc 
du  jus  de  citron.  Pour  éviter  les  reflets,  la  ver- 
rerie est  faite  avec  de  la  matière  plastique  spé- 
ciale. Le  lait,  qui  ne  se  photographie  pas  bien, 
est  presque  toujours  remplacé  par  un  mélange 
d’eau  et  de  sel  de  magnésie.  Les  couteaux  et 
l’argenterie,  toujours  afin  d’éviter  les  reflets, 
sont  enduits  d’une  très  fine  couche  de  cire  li- 
quide et  de  carbonate. 

Les  phénomènes  atmosphériques  ne  sont  pas 
spécifiquement  photogéniques.  La  pluie  semble 
bien  plus  réelle  — en  gros  plan  — si  l’on  utilise 
du  lait  condensé  délayé  dans  très  peu  d’eau. 
Les  nuages  de  poussière  sont  obtenus  avec  du 
son  finement  moulu  ou  de  l’alfa  râpé.  La  grêle 
des  haricots  blancs  ou  des  pois  secs  peints  en 
blanc.  La  neige  : pour  cela  utilisons  des  cris- 
taux d’acide  borique,  ou  des  pommes  de  terre 
coupées  en  fines  lamelles,  comme  pour  des 
pommes  « chips  ».  Pour  obtenir  de  la  glace  sur 
l’eau,  il  suffit  uniquement  de  cire  versée  à la 
surface.  Les  stalactites  qui  pendent  en  hiver 
des  gouttières  se  font  avec  des  bandes  de  cel- 
lophane trempées  dans  une  solution  d’alcool  et 
de  paraffine.  L’on  peut  encore  les  obtenir  en 
faisant  égoutter  sur  un  moule  en  bois  une  solu- 
tion de  silicate  de  soude.  Vous  voulez  du  givré 
sur  votre  fenêtre?  Frottez  alors  la  vitre  avec 
un  mélange  de  bière  aigrie  et  de  sulfate  de 
magnésie  ou  soit  encore  avec  du  thiosulfate  de 
soude  (hyposulfite) , à moins  que  vous  ne  pré- 
fériez utiliser  de  l’essence  de  camphre.  Pour 
réaliser  des  gouttes  de  rosée,  vaporisez  légè  ■ 
rement  herbes  ou  fleurs  avec  de  l’huile  miné- 
rale. Le  brouillard  s’obtient  en  soufflant  de  la 
vapeur  sur  des  blocs  de  glace.  Les  couchers  de 
soleil,  pour  des  raisons  techniques,  sont  pres- 
que toujours  des  levers  de  soleil  — ceux-ci  se 
photographiant  bien  mieux  — mais  tournés  à 
l’envers. 

De  la  gaze  fine  se  met  généralement  à la 
place  des  vitres  des  fenêtres  et  devant  tableaux 
ou  peintures,  les  faisant  mieux  ressortir  et  évi- 
tant tous  reflets  inopportuns. 

Pour  les  films  en  couleurs,  le  réalisateur 
veut  que  l’eau  soit  plus  ou  moins  teintée 
— bleue  ou  verte.  — Fort  simple  : il  suffit  de 
jeter  dans  le  liquide  des  colorants  alimentaires 
tout  simplement...  Un  bel  incendie  doit  son 
maximum  d’effet  aux  teintes  des  flammes.  Pour 
y parvenir,  le  bois  du  pin  de  préférence  ou 
n’importe  quel  bois  tendre  sera  utilisé;  il  sera 
imbibé  d’un  des  mélanges  suivants  puis  laissé 
à sécher.  Pour  obtenir  des  flammes  vertes  : 
une  livre  d’acide  borique  pour  5 litres  d’eau; 
des  flammes  bleues  : une  livre  de  sulfate  de 
cuivre  pour  la  même  quantité  d’eau:  pour  des 
flammes  rouges  : une  livre  de  nitrate  de  tron- 
tium  dans  5 litres  d’eau. 

Les  effets  d’explosion  d’obus  dans  un  champ 
pour  une  scène  de  bataille  se  font  en  faisan!, 
avec  une  faible  charge  de  po  idre.  éclater  un 
récipient  d’air  comprimé  préalablement  enfoui 

Comme  quoi,  dans  les  studios  d’Hollywood, 
que  la  crise  n’a  pas  encore  touché,  l’illusion  est 
reine  même  pour  les  petits  à-côtés  de  la  vie  quo- 
tidienne et  ce  uniquement  pour  satisfaire  des 
exigences  techniques  : angles  de  prises  de  vues, 
éclairages  compliqués,  travellings  ou  panora- 
miques. ■ — P.-A.  Buisine. 


153 


LA  CINÉMATOGRAPHIE  FRANÇAISE 


PROGRAMMES  de  PARIS 


SEMAINE  DU  29  DECEMBRE 
AU  4 JANVIER 


FILMS  FRANÇAIS 
3®  SEMAINE 

Les  Souvenirs  ne  sont  pas  à ven- 
dre (R.A.C.),  Impérial  (15-12-48). 
5°  SEMAINE 

Les  Parents  Terribles  (Sirius),  Au- 
bert-Palace, Colisée,  Gaumont- 
Théâtre  (1-12-48). 

6"  SEMAINE 

Aux  Yeux  du  Souvenir  (Pathé- 
Consortium-Cinéma),  Marignan, 
Marivaux  (24-11-48). 

La  Belle  Meunière  (Gaumont- 
Dist.),  Madeleine  (24-11-48),  As- 
tor  (22-12-48). 


FILMS  ETRANGERS 

2°  SEMAINE 

Jalousie  (Warner  Bros),  Le 
Triomphe  (22-12-48). 

L’As  du  Cinéma  (M.G.M.),  Caméo 
(22-12-48). 

Le  Diable  Blanc  (Francinex),  Le 
Plazza,  Apollo,  Empire  (22-12-48). 

Narcisse  Noir  (Victory  Film),  Er- 
mitage, Lynx,  Français  (24-12-48). 

Belle  Jeunesse  (M.G.M.),  Les  Por- 
tiques (22-12-48). 

Le  Joyeux  Barbier  (Paramount), 
Eldorado,  Paramount,  (24-12-48). 

Frisson  d’Amour  (M.G.M.),  Nor- 
mandie, Moulin-Rouge,  Max- 
Linder  (24-12-48). 

L’Homme  d’Octobre  (Patlié-Con- 
sortium-Cinéma),  Marbeuf  (22- 
12-48). 

La  Belle  Esclave  (Universal),  Ely- 
sées-Cinéma  (24-12-48). 

Changeons  de  Sexe  (Mondia-Films), 
California  (18-12-48)  ; New  York, 
Gaîté-Clichÿ  (29-12-48). 

Les  Toréadors  (Fox),  Ciné-Opéra 
(22-12-48)  ; Napoléon  (31-12-48). 

Jupiter  (Fox),  Avenue  (22-12-48). 

3”  SEMAINE 

Les  Pirates  de  la  Manche  (Gau- 
mont-Distribution), César,  Pari- 
siana  (15-12-48). 

La  Route  est  longue,  Parmentier 
(15-12-48). 

6'  SEMAINE 

Le  Procès  (Filmax),  Studio  de 
l’Etoile  (24-11-48). 

7»  SEMAINE 

Sept  Ans  de  Malheur  (Gray- 
Films),  Balzac,  Helder,  Scala, 
Vivienne  (17-11-48). 

Le  Miracle  de  la  34e  Rue  (Fox), 
Broadway  (17-11-48). 

12u  SEMAINE 

Hamlet  ( Victory-Films),  Biarritz 
(14-10-48). 


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