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Full text of "La fluor et ses composés"

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IHPUIMBBIS A. -G. LBHÂLB, UÂVBIfi 



IHPBIMBBIS A. -G. LBMÂLB, UÂVBIfi 



LE FLUOR 

ET SES COMPOSÉS 



PAR 



M. Henri MOISSAN 

/ 

DE L'INSTITUT 



'y •• 



PARIS 
(i. STEINHEIL, ÉDITEUR 

i, RUB CASmiK-nBLAVIGMB, 2 

1900 



^nll5B 



r . 






L'UNIVERSITÉ DE PARIS 



Je dédie ce livre, 



Henri Moissan. 



PRÉFACE. 



fous avons réuni, dans ce volume, Tensemble de nos 
recherches sur le fluor et ses composés, recherches 
publiées dans différents recueils et dont certaines devaient 
être complétées. 

Pendant ce long travail, nous avons eu souvent Tocca- 
sîon de reconnaître combien l'élude des composés du fluor 
était incomplète. Nous savons peu de choses sur les fluo- 
rures de métalloïdes, peu de choses sur les fluorures 
métalliques et nos connaissances sur les composés 
organiques du fluor sont très limitées. Trop confiants dans 
le parallélisme des réactions, nous ne nous servons, le plus 
souvent, pour préparer de nouveaux composés du fluor, 
que de Tanalogie qu'ils doivent présenter avec les com- 
posés chlorés, bromes et iodés. Nous n'employons pas la 
méthode expérimentale dans toute sa rigueur. Le fluor 
possède des propriétés spéciales qui, tout en le laissant 
en tête de la famille des halogènes, le placent un peu à part 
et lui donnent un caractère particulier. Ce sont surtout les 
différences et non pas les analogies qui devraient nous 



Vltl 



PRIirACE 



attirer, A ce point de vue, l'éttide des composés fluorés 
réserve encore bien des surprises- 

Nos recherches sont devenues, du reste, plus faciles 
lorsque nous avons su manier le fluor en quantité un peu 
notable. 

Dans la première partie de ce travail, nous avions porté 
tous nos efforts sur l'isolement du fluor et ce n'est que par 
la suite, en reprenant ces expériences, que nous sommes 
arrivé à obtenir, dans la préparation de ce corps gazeux; 
un rendement plus satisfaisant. 

Dès lors, de nouvelles recherches s'imposaient : détermi- 
nation de quelques constantes physiques du fluor, combi- 
naisons avec les métalloïdes et les métaux, composés 
organiques fluorés. Toutes ces questions étaient intéres- 
santes et nous en avons poursuivi l'étude pendant plusieurs 
années. Elles ne présentaient pas toutes la même impor- 
tance, mais nous devions les approfondir pour compléter 
ce chapitre du fluor et de ses composés. * 

La recherche d'un nouveau corps simple est toujours 
très captivante. 

Si nous ajoutons qu'il s'agissait ici d'un élément d'une 
activité et d*une énergie de combinaison tout à fait excep- 
tionnelles, on comprendra que le plaisir de la recherche en 
ait encore été augmenté. 

En vérité, il était un peu honteux pour les Chimistes de 
notre époque de ne pas connaître ce puissant minérali- 



sûteur, ce cor|is simple si répandu dans la nature. 
Maintenant que le fluor se prépare avec facilité, on est 
surpris que son isolement ait été aussi long et aussi labo- 
rieux, 11 en est du reste toujours ainsi. Dans quelques 
années, sa préparation paraîtra toute simple, et pour 
peu qu'on lui trouve quelque application industrielle, on 
l'obtiendra en grande quantité et Ton oubliera les efforts 
qne son isolement a pu coûter. 

D'ailleurs, la grande découverte qu'il y aurait à réaliser 
aujourd'hui serait, non pas d'accroître d'une unité le nombre 
de nos éléments, mais au contraire de le diminuer, en 
passant, d'une façon méthodique, d'un corps simple à un 
autre corps simple. 

Resterons-nous toujours en présence des mêmes élé- 
ments augmentés encore par les découvertes futures, sans 
jamais pouvoir passer des uns aux autres ? Au contraire, 
arriverons-nous enfin à cette transformation des corps 
simples les uns dans les autres, qui jouerait en Chimie un 
rôle aussi important que Fidée de combustion, saisie par 
l'esprit pénétrant de Lavoisier ? 

Que ces différents corps élémentaires dérivent d'une 
matière primordiale unique ou de la combinaison de deux 
substances, peu importe encore aujourd'hui. Le point 
important serait de pouvoir transformer les corps simples 
d'une même famille naturelle comme nous le faisons main- 
tenant pour les variétés allotropiques d'un même élément. 



PRÉFACE 



^ensemble considérable des recherches entreprises 
depuis unsièclesurla chimie du carbone prouve rimporlance 
dé la polymérisation et le rôle immense qu'elle peut jouer. 

Nos différents éléments ne nous présentent-ils pas un 
phénomène analogue? On doit concevoir nos corps simples 
comme résultant des phénomènes astronomiques qui ont 
donné naissance à notre soleil et à ses planètes. A la sur- 
face de la terre, nous ne rencontrons qu'un certain nombre 
de ces éléments. Ils répondent aux conditions géologiques 
de la formation de la terre. Rien ne nous dit que le centre 
de notre planète et celui du soleil ne renferment pas 
des éléments inconnus polymères des premiers, produits 
dans des conditions de température et de pression qui nous 
échappent encore actuellement. 

Rappelons-nous que l'analyse spectrale du soleil nous 
fournit un très grand nombre de raies, dont un certain 
nombre, un tiers environ, n'ont pas été identifiées avec les 
corps simples que nous manions à la surface de la terre. 

Une température élevée ne donne pas toujours le corps le 
plus simple et si l'ozone se produit à froid, nous ne devons 
pas oublier qu'il peut se former aussi à une température 
de 800". Et ce n'est même qu'à cette dernière température 
qu'il peut subsister indélînîment en équilibre stable avec 
Foxygène. Nos recherches dans cette direction n'ont pas 
encore une grande étendue* 

Si nous savons en effet atteindre aujourd'hui des tempe- 



ratures très élevées^ nous ne pouvons ni les mesurer, ni 
les utiliser dans des conditions variées puisque le matériel 
expérimental nous fait défaut. Au four électrique, le gra- 
phite, qui est le corps le plus réfractaire que nous possé- 
dions, occupe l'état gazeux. Nous ne pouvons cependant ni 
le manier ni le recueillir sous forme de gaz. 

D'autre part Ja pression joue un rôle important et encore 
bien incomplètement étudié dans la combinaison en 
général^ et^ en particulier, dans la polymérisation. Or, cette 
pression, nous n'en sommes point maîtres. Lorsque nous 
avons atteint la pression de 10,000 atmosphères, nous 
avons dépassé la limite d'élasticité de l'acier ; ce métal se 
réduit en poussière et nous n'avons plus de corps résistant, 
nous permettant de pousser plus loin nos expériences. 

Du reste, bien avant cette pression limite, qui nous 
semble excessive, les expériences sont très dillîciles à 
conduire. 

Cependant, que sont de semblables pressions, en compa- 
raison de celles que les phénomènes géologiques et astro- 
nomiques peuvent fournir ? 

Enfin, dans ces polymérisations ou dans ces combi- 
naisons, les phénomènes électriques ont dû intervenir. Ici 
encore, la comparaison entre les forces mises en jeu dans 
le laboratoire, et celles que nous rencontrons dans les phé- 
nomènes naturels nous fait comprendre que nos essais ne 
sont qu'à leur début. 



XII PRéFACB 

De grandes questions restent à résoudre. Et cette chîmiç 
minérale, que Ton croyait épuisée, n*est encore qu'à son 
aurore. Mais je m'arrête, car, sur un sujet aussi délicat, 
comme l'a fait remarquer Dumas, on risque toujours d'en 
trop dire, quelque peu que Ton en dise. 

Paris, 24 février 1900. 



LE FLUOR 

ET SES OOMI=>OSÉS. 



CHAPITRE PREMIER. 

ISOLEMENT DU FLUOR. 



GENERALITES. 

Nous sommes parti dans ces recherches d'une idée précon- 
çue. Si l'on suppose, pour un instant, que le chlore n'ait pas 
encore été isolé, bien que nous sachions préparer les chlorures 
métalliques, l'acide chlorhydrique, les chlorures de phosphore 
et d'autres corps similaires, il est vraisemblable que les chances 
d'isoler cet élément seront augmentées, si nous nous adressons 
aux composés que le chlore peut former avec les métalloïdes. 

li nous semblait que l'on obtiendrait plutôt du chlore en 
essayant de décomposer le pentachlorure de phosphore ou 
l'acide chlorhydrique qu'en s'adressant à rélectrolyse du chlo- 
rure de calcium ou d'un chlorure alcalin. 

Ne doit-il pas en être de même pour le fluor ? 

Enfin le fluor étant, d'après les recherches antérieures et 
particulièrement c^îlles de Davy et de Fremy, un corps doué 

LE FLUOR. 1 



hK rttJOft 1£T SES COMPOSE B 



d'affinités éîïert,n{]nes, on devait, pour arriver à recueillir c€ 
éleinenl, opéirr ù des (empi**ralnres aussi basses «pie possible 

Telles suiil les eon si dé rat ions générales rjui nous ont amen 
à reprendre, d'une façon systématique, letude des combiiiaisoa 
formées par le fluor avec les métalloïdes. 

Nous nous sommes adressé tout d^abord au fluorure de sili 
cium, et nous avons été frappé^ dès nus pn^mières recberchei 
de la grande stabilité de ce composé. Sauf les métaux alcalins 
quij au muge sombre, le dédoublent avec facilité, peu de corp 
agissent sur le fluorure de silicium. Il est facile de se rendf 
compte de celte propriété, si Ton remarque que sa forniatioî 
est accompagnée d'un grand dégagement de chaleur. M. Bel 
thelol a démontré depuis longtemps que les corps composé 
sont d'autant plus stables qu'ils dégagent plus de chaleur ai 
moment de leur production. iVL Gnnlz a calculé cette chalet] 
de formation du fluorure de sïHcium et il Ta estimée éga 
à 4- i3/l'",7. M 

Nous pensions donc, à tort ou a raison, avant même d'avo 
isolé le fluor, que, si l'on parvenait jamais a préparer ce corp 
simple, il devrait, se combiner avec incandescence au silicîu» 
cristallisé. Et chaque fois que, dans (*es recherches, nous vspi 
rions avoir mis du fluor en liberté, nous n'avons pas manqii 
d'essayer cette réaction ; on verra plus loin qu'elle nous . 
parfaitement réussi* 

Après ces premières twpériences sur le fluorure de silicium; 
nous avons entrepris Fétude des composés du fluor et du phoS 
phore. Ces corps avaient été peu étudiés depuis Humpluy Davj 
qui regardait le fluorure de phosphore comme un corps litjuidj 
Cependant M. Thorpe avait, dans ces dernières années, indiqii 
un procédé de |)réparation du pentafluorure de phosphore qui 
d'après lui, était gazeux. Nous avons étudié, d'une façon ausj 



ISOLEMENT 0U FLUOR 



complète que possible, ces différents composés; nous avons 
d«^'Oouvert el analysé le trîfliiorure et roxyfliiorurp de phosphore 
cuisent R;azeux, pnis nous avons essayé, en modifiant de toutes 
façons les expériences, quelle était Kaclion de rétincclle d'in- 
duction sur ces corps. 

Le pentafluorure de phosphore put seul éfre dédoublé en 
fluor et triflnorure par Femploi de fortes étincelles d^induction. 
Len conditions mêmes de rexpérienre, qui se faisait dans une 
^^prouvetle de verre, fermée par dn mercure, ne permettaienl 
p33 d*isoler la petite quantité de Huor |)roduite, noyée d^ailleurs 
^ns un exc^s de Lri fluorure de phosphore. 

t>ans un autre ordre d'idées, l'action du platine au rouije sur 
'<^ fluorures de |dios[>hore nous a fourni des résultais intércs- 
s^lSj mais qui n'avairnt pas une netteté suffisante pour résou- 
^^ la questi<ui de risolemenl du tluur. 

Eu même temps que se poursuiviiient ces études, nous prépa- 
rons le triflnorure d*arsenie, c[ui avait été obtenu par Dumas 
^^s un çrand état de pureté ; nous clétermiîu'ons ses constantes 
Pysîques, ainsi que quelt[ues propriétés nouvelles, et nous 
apportions tous nos soins à étudier ractiou du r ou nuit élec- 
^'"i^iie sur ce composé. 

Le fluorure d'arsenic AsF*, corps li((uide à la température 

ordinaire, composé binaire formé d'un corps solide, Tarsenic, 

^^ dun corps vraisemblablement g*azeux, le fluor, paraissait 

*»*ï^oir st* prêter dans d'excellentes conditions à des t?xpériences 

JV^ectrolyse. 

Nous avons dùj a quatre reprises diflerentes, interrompre ces 
r^dierches sur le fluorure d'arsenie, rlont le ïuaniement est plus 
dangereux que celui de Tacide fluorliydricpie anhydre et d<mt 
les propriétés toxiques nous avaient mis dans Fimpossibilité de 
coKtiouer ces expériences. Nous sommes arrivé cependant à 



LE FLUOn ET SES COMPOSÉS 



iployanl 



prodi 



ëlectrolyser ce composé en 

90 ëlëmenis Buiisenj et l'on verra plus loin que, si celle 
rience ne nous a pas donné le fluor, elle nous a cependaui^ 
fourni de précieux renseignemenls sur rélectrolyse des eoiTil| 
posés fluorés liquides. C'csl elle qui nous a conduit à la décom- 
position de l'acide fluorhydrique anhydre, rendu conducteur ai 
moyen du fluorhydrate de fluorure de potassium. 

Celte dernière expérience nous a donné le résultat cherché,^ 
Au poli^ iiégatir nous avons obtenu de Thydrogene, et au pôl^_ 
posidf un corps gazeux doué de propriétés nouvelles, d\m^| 
activité chimique des plus puissanles, et que l'on doit considé- 
rer comme étant le radical des fluorures, comme étant le fli 



UïSTOKigUE. 

Dès 1768, Margrafl* (*) étudia l'action de Fhuile de vit 
sur la fluorine; mais ce fut Scheele (*) qui caraclérisa Pacide 
fluorhydrique, en 1771, sans arriver toutefois à Tobtenir à Tétai 
de pureté. En iSoQj Gay-Lussac et Thenard (^) repriren^ 
l'étude de celte préparatioïij qui aval! été le sujel d'une discus 
sion scienliFHjue entre Bcrgnianu, Wîeglcb, Bucliolz et Meyerf 
ils arrivèrent à produire un acide assez pur, très concentré, mais 
qui était encore loin d'être anhydre. L'action de l'acide fluuHiy- 
driquesur la silice et les silicates fut alors parfaitement élucidée. 

En 181 3 et i8i4, Sir Humphry Davy (*) publia plusieurs 
Mémoires imjTmianls sur ce sujet» 



(1) HABGBAFF. TramuH'wns de Berlin, ITtiH, 

(2) ScHEELïi, Rxiimen du apath fluor et de son nclde, Mêmmrrj^ de VAcaâémi 
Seienecit de SforkholiHy aanée J771,2* tnmeHtre, et Mt^imiirett dfnhhtit^^ t I, p. L 

(ai QAYJ.tJBdAC et Thesahd. Mémoire aur Taciile fluorîque, Annaîrjt de Ckimû' ^ 
de Phi/jiifHe, t. LXIX, ii. 204; KH09, 
(4} H. Davt. Soriiû expérimenta fitid observation» on thc suhatancea i)raduc€d ii 



Peu de temps auparavanlj Ampère^ dans deux lettres adres- 
sées à Humphry Davj, avait imis cette opinion cpie Facide 
nuorhydriqiie pouvait être considéré conimi' t'oniié par la coai' 
bîuaison de l'hydroifeiie avec un corps simple inconnu, le lluor; 
en un mol, que c'était un acide non oxygéné, un hydracide. 

Dav)', qui partageait cette idée, cherclia donc tout d'abord à 

démontrer que l'acide Huorliydrique ne renfermait j>as d'oxy- 

Çèiie. Pour cela, de Taciilt* fluoi'liydritjuc fut neutralisé par de 

ramiuoniafiue pure, et le Huorliyilrate obtenu tbrtement chaulVé 

dans un appareil de platine. On ne put recueillir dans la partie 

froide de l'appareil que du fluorhydrate d'ammouIa(|ue sublimé : 

aucune trace d'eau nes'étail formée, La même expérience, répé- 

UW avec un acide oxygéné, fournit une notable quantité d*eau, 

Hmaphry Davy agrandît alors la question et chercfia à isoler 

>e radical de cet acide nuorhydritpu*, qu'il considérait désor- 

lïiais comme Tanalogur de rrieiil** ehlnrliydrique, conqmsé résul- 

^nt de Tunion du chlore et de Thydrogène. 

On peut, d*uue façon générale, diviser les recherches entre- 
prises sur le fluor en deux grandes séries : 

I* Expériences ftiites jiar voie éleclrolytique s'adressant soit 
à Tacide, soit aux fluorures ; 
3" Expériences faites par voie sèche. 

Dès le début de ces études, je prévoyais que le fluor 
décomposerait Feau quand on pourrait l'isoler ; par conséquent, 
toutes les tentatives qui ont été faites par la voie humide, 
J<?puis les {>renu*ers travaux de Davy, le furent sans aucune 
^^mcè de succès. Je ne m y arrêterai pas dans cet historique, 

'*i'^*nnjt cbemical proceiees on Fluor spar, PhilosopAical TransacttoHâ i*/ thi- Uoijal 
^^f^y of J^tndon, t, cm, p, 263; 1813. — An account of fiome uew exp^rinruMits on the 
^uoric fotïipounds, Thid., t. CIV, p. 62^ 18H* — Mémoire sur la nature dé lacido 
*»on<|ue, lu à la ^^ociété Koyale de Londres, le « juUiet 1813, Annaltd de Chimie 
<« ^/'VîfHif, 1" Bérîe, t LXXXViTT. \k 271; 1813. 



LE FLUOR ET SES COMPOSES 



IhiiTipliry Davy a fait bt^aucoup dVxpérieiices éleclrolyli- 

qnrSj et «'es expériiMires, Il les a exerulëes flans des appareils en 
platine ou en elilorure LrargenI fondu, et au moyen de la iniis- _ 
safite pile de la Société royale. | 

Il a reconnu que Tacide fliiorhydrique se décomposait tant 
qu'il contenait de Peau, et qu'ensuite le courant semblait passer 
avec plus de difficulté. Il a essayé aussi de faire jaillir des étin- 
celles dans Tacide concentré et il a pu, dans quelques essais, 
obtenir par cette méthode une piiite quantité de gaz. Mais 
Tacidc, bien que refroidi^ ne tardait pas à se réduire en vapeurs: 
le laboratoire devenait rapidement inhabitable. 

IJavy fut même tre^s malade pour s'être exposé à respirei 
les vapeurs d'acide fluorliydriquCj et il conseille aux chiniistesl 
de pn*ndre de grandes précautions pour éviter l'action de cet 
acide sur la peau et sur les bronches. 

On sait que Gay-Lussac et Thenard avaient *ni égaleruent 
beaucoup à soufTrir de c«*s rnémes vapeurs acides. 

Les autres expériences de Davy (je ne puis les citer toulesjj 
ont été faites surtout en laisanl réagir le chlore sur les fluorures. 
Elles ftrésrîilaient de très grosses difficultés, car on ignorait à 
cette époque rexistencedes Huorhydrales de fluonirt^s, et Ton ne 
savait pas préparer un grand nondin* de fluorures anhydres. 

Ces recherches de Davy sont^ comme on pouvait s'y attendre, 
de la plus liante importance, et mw propriété remarquable du 
fluor a été mise en évidenct* par ce savant. Dans les recherches^ 
où il avait été possible de produire une pi^tite quantité de ce 
radical des Huornres, l'or ou le platine des vases, dans lesquels 
se faisait la réaction^ était [trofoudénient attaqué. 11 s'était forme 
dans ce cas des fluorures d'or et de platine. Li* verre avait et 
attaqué aussi, avec formation de fluorure de silicium et déga- 
gement d'oxygène. 



Davy a varié beaucoup les conditions de ses expériences. Il 
a répété ractîon du rhlore sur un fluorure métallique dans des 
vaa*s de soufrej de charbon, d'or, de platine, ele* ; il n'est 
jamais arrivé à un résultat satisfaisant. Il lut ainsi conduit à 
[MMiser que le fluor devait posséder une activité cliimique beau- 
coup plus gfrande que celle des corps simples déjà connus. 

El, en terminant son Mémoire, Hunipliry Davy conclut tjue 
ces expériences pourraient peut-être réussir si elles étaient exé- 
cutéi^s dans des vases vn Huorine* Nous alkuis voir que cette 
idée a été reprise par difFérents expériinentaleurs. 

En i833, Aimé (') soumit le fluorure d'argent à Faction du 
chlore dans un vase de verre enduit d'une mince couche de 
caoutchouc. Ce dernier fut charbonné, et Texpéricnce ne fournit 
pas Je meilleurs résultats que celle de Davy. 

G. Knox et Th. Knox, membres cK* l'Académie royale d'Ir* 
lande (^), reprirent cet essai et voulurent décomposer le tluo- 
rtirptl argent par le chlore dans un appareil en fluorure de cal- 
Hiim. La principale objection à faire à leurs expériences repose 
wce failj que le fluorure d'argent employé n'était pas sec* 
Il esl en effet très dilTicile de déshydniler complètement les 
fluorures de mercure et tTargent* De plus, nous verrons» par 
l^'-s recherches de Fremy, que l'actioTi du chlore sur les fluorures 
t^'nd plutôt à former des produits d'addition, des ttuochlorures, 
l^u'à chasser le fluor et à le mettre en liberté* 

En 1846, Louyet (^)y en opérant aussi dans des appareils en 



(t)AiliÉ. Kate sur le âuor, Ânnalâé de Chimie et de Phy tique, 2" série, t. LV, p. 443; 

m. 

(- G,-J. Ryox et Th. Kkox. On Fluorino, P/veredinçtof tke Royal Irish Avadt-my, 
■ '1 â4; 1841. Jhid., Limdofi and Edinhurtf PhiloMtiphii'al JUfttfazine and Jtmrntd 
' «rr. t. IX, p, 107; l^^i\. 

f*) LoFYET* Nouvelles reclierchea sur FiFolement da fluor» Cumptêt rendus dfi 
^'^dimit dr-ë St-imtitt^ l, XXHI, p. ÎWiO ; 1846. — De la véritiible nature do l'ncide 
llUûfh)T(lHcitje, OtmfitrJi r^ndun de V Àendémie des Sriâticf^*, t. XX IV, p. 434; 1^47. 



LE FLUOR ET SES COMPOSES 



t 



I 



fluorine, étudia une réaction analo^^ue : il fit réagir le chlore 
sur le fluonire de mercure. Les ulijections cjue Foii peut faire 
aux recliercijes des frères Knox s'aj))>liqueut aussi aux travaux 
de Louyel. Fremy a démontré que le fluorure de mercure, 
préparé |:^ar le procédé de Louyet, renfermait encore une notable 
tpiantilé d'eau; aussi les résullats obtenus furent-ils assez va-j 
riables. Le gaz recueilli élait un mélange d'air, de chlore el' 
d'acide nuorhydrique, douL les |iro[>riétés se modifiaient suivant 
la durée de la préparation, ^ 

Ces recherches de Luuye! cornjmrtaient d'ailleurs une errcurï 
qui a passé inaperçue jusrpi'ici. Pour avoir de Facide fluorhy 
drîqne anliydrcj Louyel traitait Tacide flnorhydrique hydralé el 
concentré, par l'anhydride phosphoritjue. Dans ces conditionSj 
il obtenait un gaz fumant et sans artiou sur le verre. Ce gaz, 
(juî n'a pas été analysé, n'était pas de Taeide Huorliydriqm^; il 
était formé en majeure parlie (Foxytluorure de phosphore, car i 
nous démontrerons plus loin, que l'acide tluorhydrlque réa&^itf 
sur Tanhydride phosphorique> a la température ordinaire jiour 
donner le conqiosé gazeux PF*0. M 

G^était ce soinlisant acide fiuorhydrique déshydraté qui ser- 
vait à Louyet à la préparation de ses Huorures. Il n y a <!onc 
pas lieu de nous étonner s'il est arrivé aux conclusions sui- 
vantes : i< Relativement a la nature du fluor, j'ai toul a fait 
rejeté Fhy]iothèse d*Ampère, c'est-à-dire que j'ai trouvé que 
ce corps présentait beaucoup plus d'analogies avec ToxygèneJ 
le soufre, corps amphigèneSj qu'avec le chlorCj le bromei 
riode, corps halogènes. » 

De même (jue Davy, les frères Knox se plaignirent beaucoup 
de l'action de Tacide fluorhydrique sur les voies respiratoires, 
et, a la suite de leurs travaux, Fuu d'eux rapporte qu'il a été | 
forcé de passer trois années à Naples el qu'il en est revenu 



à 



encore très soulFrant. Quant à Louyet, entraîné par ses recher- 
cshes, il ne prit pas assez de précautions pour éviter celte action 
irritante des vapeurs d'acide fluorhydrique, et il paya de sa vie 
son dévouement à la Science* 

Les publications de Looyel ont amené Fremy à reprendre, 
^ers i85o, cette question de risolemenl du fluor, Freray Q 
étudia d'abord les fluorures métalliques ; it démontra l'exis- 
tence de nombreux Huorhydrates de fluorures, indiqua leurs 
propriétés et leur composilum, Puis il lit réat^ir un grand 
nombre de corps gazeux sur ces ditréit^nls fluorures ; Tachon 
du chlore, de Toxy^^ène fut éludiée avec soin. Enfin loute 
«an attention fut attirée sur Félectrolyse des fluorures métal- 
liques. 

La plupart de ces expériences étaieni faites dans des vases 
de platine^ à des températures assez élevées. Lorsque, après 
œtte étude g-énérale des fluorures, Fremy reprit Faction du 
clilore sur les fluorures de plomb, d'anirmoine, de mercure et 
d'argent, il montra nettement la presque impossibilité d'obtenir 
à cetl^ époque ces fluorures absolument secs. Aussi Ton com- 
prend que, dans ses reclierches éli^clrolytiques, ce savant se 
soit adressé surtout au fluorure de calcium. 

Ayant vu avec quelle énergie les Huorures rctiemuMit reau, 
il revient toujours à cette fluorine f(uVn trouve partois daïis la 
nature dans un grand état de |»ureté et absolument anhydre* 
C*est ce fluorure d<* calcium, maiulenu liquide a une haute 
température, que Fremy va électrolyser flans un vase de pla- 
tine. Dans ces conditions, le calcium se porte au pôle négatif, 
> çl l'on voit, autour de la tige de platine f}ui constitue rélec- 
trôde positive et qui se ronge avec rapidité, un bouillonne- 



(1) Fbemt. Recherche» âur let tluorures, Anmilet de Chimie et de Pkyiifue, 3* série, 



10 



LK FLUOR ET 8BS COMPOSÉS 



ment indiquant la mise en liberté d'un nouveau corps gazeux,] 
Ce corps gazeux de|ïlace l'iode des iodures ; mais, aussîlôt que 
Ton lente fjuelqnes essais, le métal alcalino-terreuXj mis en 
liberté, perce la paroi de platine et tout est à recommencer ; 
Tapparcil a été mis hors d'usage en quelques instants. 

Loin de se décourager par les insuccès, Fremy apporte aï 
contraire^ dans ces recherches, une persévérance incroyable. I! 
varie ses expériences, modifie ses appareils et les <Iiffieultés nej 
lim( que rencnuragcr à poursuivre son élude- 

l>eux faits importants se dégagent tout d'abord de ses tra- 
vauîf : l'un qui est entré immédiatement dans le domaine de la 
Science ; l'autn* qui semble avoir frappé beaucoup moins h 
esprits. 

L(^ premier, c'est la préparation de l'acide fluorhydrique ' 
aniiyilre, de Taeide Huorhydri(pn> pur. Jusqu'aux recherches de 
Fremy, on avait ignoré Texistence de Tacide fluorhydrique vèri- 
talJemeut privé d'eau. ^ 

Ayant préparé et aualysé le fluorhydrate de fluorure de 
potassium, Fremy s'en sert aussilôl pour obtenir Tacide Huorhy- 
driepu* pur e1 anhydre, 

11 |)rr}ïare ainsi un corjïs, gazeux à la tenq>érature ordinaire 
qui se cundeuse dans un mélange réfrigérant en un liquide inc 
lore très avide d'eau. 

Voila donc un résultat d*une grande importance: préparation 
de Tacidt* tluorhydrifpie pur, * ^ 

l^e seeouti fait, qui a pass«'\je dirai presque inaperçu et qui 
m'a vivement iutér4^ss<\ surlout à la fm de mes recherches, c'est 
ipu* le tluor a la plus grande tendance à s'unir à presque tous 
les composés par voie d'addition (*). 



{V\ t^uyt'l avftil tiéfà in«ntî<uiii6 rt*tte téndftiici' du duor à fonner de* co 



En un mot, k; fluor forme avec facilité des composés ternai- 
res et qiiatenKiires. Faisons réagir le chlore sur un fluorure ; 
au lieu d'isoler le fluor, nous prépareruns un fluoclilorure. 
Employons roxygëne, nous ferons un oxyfluorure. Celte pro- 
priété nous explique riusuccès des tentatives de Louyet, des 
frères Knox et d'autres savants. Même en agissant sur des 
fluorures secs, dans une atmosphère de chlore, de brome ou 
d'iode, nous aurons plutôt des composés ternaires que du fluor 
libre. Ce point a été nettement mis en évidence par Fremy* Et 
le Mémoire de ce savant comportait un si grand nombre d'ex- 
périences, qu'il semble avoir découragé les chimistes, arrêté 
l'essor de nouvelles études. Depuis i856, date de la publication 
du Mémoire de Fremy, les recherches sur Tacide fluorhydrique 
et sur risolement du fluor sont peu nombreuses, La question 
paraît subir un temps d'arrêt* 

Cependant, en i86g, un chimiste anglais, M. Gore, reprend 

avec méthode Fétude de l'acide fluorhydrique. Il part de l'acide 

fluorhydrique anhydre préparé par la méthode de Fremy ; il 

détermine son point d*él>ullilion, sa tension de vapeur aux 

différentes températures, enfin ses principales propriétés. Il 

étudie ensuite IVIectrolyse de l'acide fluorhydrique, soit [>ur, 

soil additionné d'autres acides ; enfin, il cite un grand nombre 

d'observations relatives a l'action de l'acide fluorhydrique anhydre 

«ur les métalloïdes, les métaux et diff^érents sels* Son Mémoire 

est d'une exactitude remarquable. 

Je dois rappeler qu'antérieurement Faraday avait démontré, 
i\im façon très nette, (jue l'acide thiorhydrique absolument 
i«nbjdre ne conduisait pas le courant. Dans le cas où l'acide 
renrermail une petite quantité d'eau, la décomposition électro- 
7%ue de ce dernier liquide se produisait seule, et, lorsque 
I eau avait disparu, Tacide fluorhydrique anhydre arrêtait com- 



piètement le courant. Ces expériences avaient été reprises et 
vérifiées par M, Gare. 

Dans une deuxième série de recherches^ M. Gore (') étutho 
avec beaucoup de détails le fluorure d'argent^ rélectrolyse de 
ce fluorure fondu et ractîon que ce composé exerce sur diffé-» 
rents mélalloïdes. II indique aussi la fomialion d'un certain 
nombre de composés ternaires et quaternaires formés par voie 
d'addition. 

Enflîij Kammerer (^} a fait réagir Piode à Go** sur le fluorure 
d'argent dans un tube de verre scellé^ après avoir expulsé l'air 
par un courant de vapeur d'iode. Dans ces conditions on obtien- 
drait, après vingt-fjuatre heures, un gaz sans action sur Tiode, 
qu'il serait possible de recueillir et de manier sur la cuve à 
mercure (^), gaz fjuî n'altaqu<Tait pas le verre et qui serait 
iinmédiatemenl absorbé par une solution alcaline. Kammerer 
estimait que ce gaz pouvait être le fluor. 

Pfaundier {% qui a repris ces expériences, regarde le gaz 
obtenu comme un mélange de fluorure de silicium et d'oxygène. 

Pour terminer cet historique déjà bien long, je rappellerai 
aussi les publications si intéressantes de M, Gunlz (^) sur la 
ciialeur de neutralisation de T acide fluorliydrique par les bases, 
et sur la ciialeur de formation des fluorures. 



I 
I 

I 



(1) GOHIS» Oa iluoriti*; of Si 1 ver, Phihsophk'id 7'rttnmct im^t of îhe lîoftd Soeù:ttf of 
Londm, t. CLX. p. 227, et t CLXI, p. 321 ; 1870 et 1871. Ibid. Bulletin de la Si*ciété 
chimiçft^ de Paru, t. XIV, p, 38, t XV, p. 187» et t. XVII, p. 33. 

(2) Kammebeu. Kotizen ûber Bronn- uniî lodsafirc »owie ûber Fluor, Jourfial fur 
praktiM'hr thnttit\L LXXXV, p. 452; 1362. H 

(3) NûUB verrons jAus lom que le lluor e&t abdorbé par le merctire à la tampérature H 
ordinaire. 

(4) Pfaundler, Beitriige Kur KenntuiM einifor FhioneThmdungeiitSîttitngêherifkte 

drr Kàiicrtù'heti Akfuh^mie dtr Whëenacînïften^ Wien^ t, XLVI, p, 25ft; 18fi3. 

(5) GiTNTZ. Recberchea Ibermîqueg sur Im combÎDnisona du fluor avec les métaux^ 
AnnaU* de Chimie et de Phijfique, ô'flérie, t, III. p. fîj 1884. ' 




Nous diviserons l'exposé de nos recherches sur l'isolement 
du fluor en qualre parties : 

I** Aciîon de rélincelle d'induction sur quelques gaz fluorés; 

2" Aclluii du pltUine au rouge sur les fluorures de phosphore 
et le fluorure de si 1 ici uni ; 

3** Eleclroljse du fluorure d'araenic ; 

4" Electrolyse de Tacide fluorhydrique. Préparation du fluor. 



ACTION DE L ETINCELLE D I>T>UCTION SUR QUELQUES GAZ FLUORES. 

La haute lenipérature fournie par l'élincelle de la bobine de 
Rulimkorff, produisant souvent un dédoublement partiel des 
composés binaires, nous avons pensé qu'il était intéressant 
d'étudier c€tle action sur un certain nombre de gaz fluorés, 

Flnornre de siUcium. 

Nous avons eoi|*loyé, dans ces rechercheSj te dispositif si 
commode inditjué par M. Berthelol Q), Dans une éprouvettc 
de verre placée sur la cuve a mercure se trouve un cerlain 
volume de lluorure de silicium, ('e g^az^ qui a été desséclié au 
nioment de la préparation, est laissé pendant cinq à six heures 
en présence d'une bagut'tte de j)olâsse fondue au creuset d'ar- 
çt-nt, afin d'ôtre certain qu'il ne renferme plus d'humidité. 

beux tubes recourbés, remplis de mercurCj donnent pas* 
sage aux fils de platine conducteurs du courant (//f/. i). Nous 
"ous sommes servi dans ces exjiéricnces d'une bobine action- 
'i^epar trois éléments Grenet, pouvant donner facilement dans 
IWdes étincelles de o'",o4» 

On avait soin de bien faire jaillir Félincelle enlre les fils de 
platine maintenus au milieu d»^ Féprouvetle, de tellf sorte que 

niBESTHRLOT, Essai de Mécanique chimique, t. II, p. 34M* 



14 



LE FLUOR £T SBS COMPOSES 



celte élincelle ne pût s'étaler sur tine paroi de verre. Enfin le] 
mercure, reprouvettc elles tubes avaient «?té desséchés avec le] 
plus grand soin. 

Lorsque Tétincelle a passé pendant une heure, on arrête 
rexpérience et on laisse le ^^az reprendre la température dul 
lahoratoirc. Il ne s'est produit aucun dépôt de silicium, Féprou- 



¥ - 



o 



3' 

7 



Fio. 1. 



vette de verre n'a pas été dépohe, le volume, est resté constant 
el les propriétés du gaz n'ont pas varié* M 

La même expérience, répétée sur un méhuïge à volumes 
égaux de lluorure de silicium et d'oxygèncj a donné des résul-j 
tats identiques, 

TriJInorure de p/tofiphore. 

L'action de rétincelle d'induetion sur le tnfluorure de phc 
phore sera décrite avec détails dans la suite de cet ouvrage. 
Nous rappellerons donc ici seulement un certain nombre de — 
résultats d'une manière rapide. V 

Si le gaz tnfluorure de phosphore est absolument sec, 
le volume diminue, il se dépose du phosphore sur la paroi de 
Féprouvette et Ton obtient finalement un mélange gazeux de 




irifluorure non (Irrompos** et de pentafluonire de pliospliore. 

Connue il n'y a piKs ronnatioïi <le Huonire de silieiuiii (I eprou* 
îelte fj'est pas d/rpuiie), il faut admet Irc ([ue le tluur, mis en 
liberU*, se porte aussitôt sur le triHuorure en excès pour donner 
du pcntalluorure de pliosphore. 

Si le tri fluorure de phosphore contient une trace d'humidité, 
lemélançe gazeux peut renfermer, après rexpériencej-f de son 
voluriie de fluorure de silicium. Cela tient à ce tpie l'hydrogène 
Jt^b |>etîte quantité d*eau, contenue dans le gaz, fournit, avec 
le lluor du fluorure de phosphore, de Tacide Huorhydrii|ue ([ui 
ï'éafi^it sur le verre en produisant du fluorure de silicium et de 
Teaii. 

SiO^H- 4HF=SiF^-h 2H='0. 

Cette nouvelle quantité d'eau est décomposée à son tour et 
iBflion se continue. Une très petite quantité de vapeur d'eau 
p^ul ainsi^ sous l'action de rétincelle, transformer une quan- 
tité relativement très grande de fluorure de plios[)hore en 
fluorure de silicium. Après Fexpérience, la surface intérieure 
tïc I^éprouvette est complètement dé[Kilie. 

Si cette action de rétincelle dure plusieurs heures, la décom- 
position se ralentit. Le fluorure de silicium formé n'est pas 
détruit par rétincelle, il entrave Texpérience et vient la limiter. 

Nous avons réalisé aussi cette expérience à laquelle avait songé 
numphry Davy ; faire brûler un fluorure de pliosphore dans 
loxjçène. Un mélange de 4'"^ de trifluorure de p!ios|)hore et 
^ 2'" d'oxygène placé dans une éprouvette de verre sur la 
<îi*ve à mercure est soumis à Taction de Tétincelle d'induction, 
^ne violente détonation se produit; il n'y a pas formation d'acide 
Bphorique ni mise en liberté de fluor, comme l'espérait le 



16 



LE FLUOR ET BBS COMPOSÉS 



savant anglais, mais le trlfluorure et l'oxyg-ene s'unissent pour 
produire un nouveau corps gazeux, l'oxyfluorure de phosphore. 

PF^ + O = PF^O. 

C'est là un nouvel exemple de la facilité que possède 
fluor de fournir des produite d'addition. 

Pentajluorure de phosphore. 

M, Thorpe n'avait pas réussi à dédoubler le gaz pcntafluo- 
rure de phosphore, sous Faction de rélincelle d'induction- 
Nous avons répété celle expérience en prenant les plus 
grandes précautions [tour n'agir que sur un gaz bien privé^ 
diuimijîié. Nous avons vu précédemmenl que le penlafluo- 
rure de phosphore sec, produit dans la décomposition dun 
trifluorure par rétincellcj ir attaque pas le verre. " 

L^éprouvette graduée, dans laquelle doit se faire la décom- 
position, est portée à 200", puts refroidie vers 80" et remplie 
alors de mercure sec. On la retourne aussitôt sur la cuve aj 
mercure, en ayant bien soin de [irendre le métal j au moment 
même de r(\\pénence, dans un Hacon a robinel renfermanl 
de Taciile sulfurique» La cuve à mercure en porcelaine a été 
desséchée à Fétuvc, ainsi que les fils de platine et les tubes 
de verre. ^Ê 

Du pentafliiorure de plîosphore, entièrement absorbable 
par Teau el bieti exenipl de fluorure de silicium, est introduit 
dans Tappareil ; on dispose les fils de platine dans Taxe de 
Téprouvetle, de telle sorle (jue rélincelle ne puisse jaillir sur la- 
paroi du verre, puis, au moyen d*un fil de platine, on fait 
passer au milieu du gaz un morceau de potasse fondue au creu-| 
set d'argentj nHn d'enlever TlunTiidité provenant de la mani[)ula* 
tion de Fappan^il. La potasse est retirée plusieurs heures après; 



l50LËMBf«T DU FLUOIl 



17 



on note le niveau du mercure dans l'éprouvette, la [nessîon cl 

la IcmpéraUirc ; on fait alors [)asser une série dV*lîncelles 

d'induction entre les deux fils de plcitine. 

Lorsque Ton se sert d'une bobine foiirnissant dans Tair 

des i^tincelles de o^^oi? <^" n'oblienl aucune de^coniposilion. 

Après refroidissement, le volume est resl^ le même, les 
parois de réprouvette n'ont pas été attaquées, le mercure a 
conservé toute sa netteté et les propriétés du gaz ne sont en 
rien changées* C'est bien là le résultat obtenu par M.Thorpe ('). 
Il n'en est plus de même si tVm emploie une forte bobine 
pouvant donner dans Fair des étincrllcs de o'',2o. Dans ces 
conditions, Texpérience étant disposée comme précédemment, 
Oïl ne tarde pas à voir r**prouvette se dépolir, la surface du 

Iracrcure s'attaquer et perdre son bnilanl. Dans nos expé- 
riences^ nous faisions le pins souvent passer rétiiunOle pen- 
«laiil une heure. On altandoiinait i^nsiiite l'appareil de façon à 
laisser refroidir réprouyelte *pii s'était bt^aucoup échautFée* 

I notait enfin la température et la hauteur du mercure ; le 
volmnedu gaz avait dinn'nué. 

Si Ton fait Tanalyse de ce gaz après le passage des étîn- 
celltHj, on voit qu'il a subi une assez profonde modification. 
Mil m présence de Peau, il abandonne de la silice, ce qui 
indique la formation de fluorure de silicium ; enfin il reste un 
Ça2 (parfois jnsqu'à i5 pour loo) qui n'est plus absorl»ablc 
inimédiatement par l'eau, mais qui l'est par une solution alca- 
line r^l présente toutes les réactions du triflnorure de phosphore. 

^us Taction de puissantes étincelles d'induction, le pcnta- 
fluonire s'est donc dédoublé en trilluorure et en lluor : 

pp5 ^ pF3 ^ pî^ 

^ï)T»0»l»i!. On phoaphoruH pentafiuonde, Proûfcdit^g* of f ht Royal SoôiHf of 
^«^,tXXV. p, 122; 1877, 



18 



LE FLUOR ET SES COMPOSES 



Ce dernier corps a atlaqiu^ le mercure et le verre, il s'est pro- 
duit du fluorure de siliciuiri vi du fluorure de mercure. Eu même 
temps le valume du Hiiorure a k^g-èremeot dûuioué; cela irentj 
pensons-nous, à ce qn'une partie du pentafluorure de phosphore, 
sous l'action surtout de rélévation de température , s'est combi- 
née aux alcalis du verre. L'éprouvetle lavée avec de Feau dis- 
tillée donne une solution de fluorures et de phosphates alcaHns. 

Voici les résultats de deux expériences (^) : 

Volume initial du pentafluorure 98^6(1^ 

Volume final . . 95,25 

Volume du trifluorure 14,22 

Trifluorure formé, pour 100 14,62 

Volume initial du pentaOuorure 72,30 

Volume fioal 70,26 

Volume (lu trifluorure i0»06 

Trifluorure formé, pour 100 . 13,91 

En résumé^ le pentaHuorure de phosphore ne i>résen1e pas U 
facile dédoublemeo! du pentacldorure ijui permet d'employei 
avec succès ce composé à la chloruration des rorj>s organiques,! 
Il est beaucoup j>lus stiible et ne se dédouble que sous raciiou 
de très ibrtes étincelles d'induction. L'expérience, qui se ta^M 
dans des vases de verre, en présence du mercurcj ne peut 
pas servir à caracténser le fluor, car, dans ces conditions, il 
se produit immédialemeiit du fluorure de silicium et du fluorure 
de mercure. 

Fluorure de bore. ^^m 

Soumis à l'action de rétincelle d'inductiouj le fluorure dM 
bore n'a pas présenté de propriétés nouvelles. Le volume est 

(l) Tous les vol umeë ont M mmené» à 0" et 760»'^. 



IfiOLEMEflT DU FLOOB 



19 



itslé constant et la paroi de verre n'a pas été altaquée. Il ne 
sV^lail pas produit de fluonire de silicium* 

Fluorure (f arsenic* 

Le trifluorure d'arsenic AsF* a été préparé par Dumas, qui, 
après avoir été blessé en recueillant une certiune quantité de 
ce produit, a cependant étudié et décrit ses principales pro- 
priétés (*). 

Mac Ivor (^) a déterminé la densité, le point d'ébullition, et 
indiqué une nouvelle méthode de préparation de ce fluorure 
i arsenic, 

A la suite de nos recherches sur les fluorures de pliosphore^ 
nous avons été amené à reprendre rétude des propriétés de ce 
Composé. 

U trifluorure d'arsenic^ qui bout à + 63*, peut facilement être 
nuintenu à l*état gazeux et soumis, comme les corps précé* 
dénis, à raction de fortes étincelles d'induction. Le haut de 
Icprouvette de verre dans laquelle se fait l'expérience est 
alors entouré d'un manchon tju'on peut faire traverser par un 
courant de vapeur d'eau. Cette éprouvette est placée sur la cuve 
â mercure et Ton dispose les fils conducteurs dans des tubes 
de verre, courbés comme précédemment. On fait passer dans 
léproQvettc remplie de mercure sec une j>etite anq>uule de 
fluorure d'arsenic, dont un brise la pointe au moyen d'un 
*8*taleur, et l'on fait circuler ensuite le courant de vapeur 
a caiL Cet appareil a déjà été indiqué par M. Berthelot pour 
^liMlier Faction de rétincelle d'induction sur les corps liquides 

fli DuifAB. Note eur quelques compoaéa nouveaux, extraite d'une Lettre do M. Dumas 
*îf. Ai^iço, Anrtafeé de ChimÙ! et d*) PhyHque, 2* aérie, t XXXI, p. 433; m%. 

^\ Mac Ivor. On jimeiiiG fluoride, Vhcmiml Nena, t. XXX, p. 169, et t. XXXÏl, 
^»2;î87iet 1875. 



20 



LIi FLUOIl ET SES COMPOSES 



fiicileinent vaporîsables. On ne doit pas oublier dans celte 
expérience que le fluorure d'arsenic est un composé dan^e* 
reiix a manier et que, mis en conlael avec la peau, il y prodii^ 
des ulcéralions profondes et doulourenses. 

L'expérience dure une heure. On laisse ensuite refroidir Taj 
pareil ; on ferme arec soin les tubes qui ont permis Farrivée 
la sortie de la vapeur d'eau, puis on transvase sur la cuve à mer- 
cure le gaz produit. Ce dernier est formé, en grande partie, dteJ 
fluorure de silicium ; cependant quelques-unes de ses proprié- 
tés peuvent laisser croire qu'une trace de fluor a pu échapper à 
l'action du verre. Ce gaz atlaque, en effet, légèrement le mer-^ 
cure lorsqu'il vient d'être préparé. Il déplace Tiode d'une solu«^ 
tion d'iodure de potassium, de façon à colorer très nettement 
en rose quelques centimètres cubes de chloroforme. Ce sont la 
des réactions intéressantes, mais réalisées sur de trop petites 
({nantîtes de matière pour pouvoir âtre considérées comme 
tout à fait concluantes. 

Les fils de platine étaient recouverts, après l'expérience, d'uw 
couche noire d'arsenic; la paroi de Féprouvette avait été dépolie, 
mais ne présentait pas de dépôt d'arsenic. ^ 

L'étincelle d'induction se comporte bien dans ces condi- 
tions comme le ferait la chaleur. ^ 

Sous Faction de la chaleur^ dans une cloche de verre, le trï" 
fluorure de phosphore se dédouble en pliosphore, acide phos- 
phoritjue et fluorure de silicium. La (juantité d'oxygène aban- 
donnée par l'acide siJicique n'est pas suffisante, en effet, pour 
transformer la lolalité du phosphore en acide phosphoriquc- 

4PF^ + 3SiO^ = 3SiF* + 30> + 4P. 

Au contraire, dans les mômes conditions, le trifluorure d'ar- 
senic en présence de silicates alcalins ne produit pas de dépôt 



ISOLEMENT DU FLUOIl 



21 



d'arsenic ; ce corps est complètement transformé en acide arsé- 
nieux par l'oxygène de lu silice. 

4AsF3 + 3SiO^ = 3SiF^ -h 2As«0^ 



ACnON DU PLATINE AU ROUGE SUR LES FLUORURES DE PHOSPHORE 
ET LE FLUORURE DE SILICIUM. 

Depuis les recherches de Fremy, on sait que le fluorure de 
platine, produit accidenlelh'rnenl dans réiectrolysc des fluorures 
ilcaiinSi se décompose sous l'influence d'une température élevée, 
et qu'il ne reste finalement dans l'appareil que de la mousse de 
platine. Il était donc logique de penser que, si l'on pouvait 
caiabiiier, au rouge sombre, un fluorure gazeux à la mousse 
de plalîne, il serait possible d'en séparer le fluor en portant 
rapidement la masse au rouge vif. 

Afin de s'assurer par un premier essai si le platine au rouge 
exerçait une action sur les fluorures de phosphore^ nous avons 
fait rexpérience suivante : 

Trois éléments Bunsen aflliiblis ont été disposés de fa^on à 
ohleuir un courant aussi constant que possible et l'on a fermé 
«circuit. Grâce à une dérivation , on pouvait à volonté faire 
passer le courant, soit dans le fil de cuivre qui réunissait les 
pôles, soit dans un fil de platine d'un diamètre tel que, entouré 
*J*»ir, il était porté au rouge à une température bien inférieure 
à celle de son point de fusion. 

Le fil de plaline était ensiiile placé dans une atmosphère de 
Infliiorure de phosphore, et Fou y faisait passf^r à nouveau le 
"ï^nje courant. On voyait aussitôt le platine fondre rapidement. 
f^ite expérience, répétée dans le penfafluorure de phosphore, 
* doarié des résultats un peu dillérents. Au moment de la fusion 



I 



du platine, le volume a aiigmenlp bnisquemenl, puis i! a dimi- 
nué, et la surface du mercure esl devenue noire. ^ 

En résumé, le platine au roo^e délruit les fluorures de phos- ™ 
phore et un composé assez fusible se forme, probablement du 
phosplmre de platine* En même temps la paroi de l'éprouvelte 
dans laquelle se faisait rexpérience était dépolie et la surface d 
mercure s'était ternie. 

Le dispositif étiiit à peu près le même que celui employé par 
M. Berthelot pour Télectrolyse des gaz ; les fils de cuivre tra 
versant le mercure étaieiit entourés de gutta-percha* 

Nous avons alors repris celte expérience en employant un 
appareil qui permît de mettre eu réaction une ]>lus grande 
quantité de ces gaz fluorés. Ces recherches ne pouvaient être 
tentées que dans des vases ne conleriant pas de silice et dansa 
des conditions où il serait possible de faire varier la vitesse du" 
courant gazeux. 

Voici comment rexpérience était disposée. Dt* la mousse d^B 
platine préparée avec soin était lavée a Facide fluorhydrique, 
puis à Feau distillée, de façon à lui enlever toute trace de silice, 
et enfin calcinée. On plaçait cette matière sèche au milieu d'un 
tulïe de platine de 80"" de longueur et de i"'',5 de diamètre. m 

La partie de l'appareil ijui devait être maintienne au rouge" 
était placée dans un tube de porcelaine bien vernissé (Jig. 2). 
Deux tubes de verre passaient au travers des l)ouchons et per- 
mettaient de faire circuler un courant d^azote dans Fespace 
annulaire* Les extrémités du cylindre de platine portaient ui 
pas de vis dans l(*(piel s'engageait un tulx* de platine beancou[ 
plus |ïeiiL servani au d/*gagcnient du gaz. 

L'appareil étant chaullé, on commence par faire passer dans 
le tid>e intérieur un courant dliydrogène pur, de façon à 
entraîner tous les gaz étrangers. Une heure après, Fhydrogène 



1 

I 




ISOLBMKNT DtJ FLUOR 



33 



est remplacé par un courant d'azote et !a iiiuussc de platine se 
refroidît dans ce gaz inerte. 

Pendant toute la durée deTexpérience, de l'azote pnr et sec tra- 
verse l'espace annulaire. En eniployant cet artifice, on peut 
t hauffer le tube sans craindre que les gaz du foyer puissent 
pénétrer au travers de la paroi de platine. 

Enfin le gaz qui doit arriver dans le tube de platine est 




néptactî du flacon qui le renferuie au moyeu de uiercure sec, 
'^'i employant les précautions iudiqut^es par M, lîerihelol dans 
î^^ études de caloriniétrie. La figure montre nettement la dis- 
|H)sitiùn très simple qui permet a volonté irarréterou de réi^ler 
'*' <'onrantga7.eux. 

I^ans quelques expériences, faites avec le trittuornre de 
p'insphore et le fluorure de silicium, Tappareil producteur de 
?atpur et sec pouvait ôlre mis en communication directe avec 




le tube de platine; mais, dans ce cas, un robinet à trois voies 
placé sur le puîîsag'e du gaz pouvait servir à ua moment donné 
à isoler rappaicil de platine. Le courant gazeux de triHuorurc 
de plios[)Iiore ou de fluorure de silicium se rendait alors surfl 
une petite cuve à mercure qui n^est pas indiquée sur la figure 
précédente. 

Trijluurtire de phosphore. 

Lorsque l'appareil est monté, ainsi que nous l'avons indi( 
précédcmnientj on porte le tube de platine au rouge et 1 
déplace lentement, par le niercure, du gaz tritluorure de phos- 
phore, desséché au moyen de potasse caustique refondue âii^ 
creuset d'argent. L'appareil étant rempli de tri fluorure, si Ton 
arrête le courant gazeux, un vide partiel se produit; le fluo-^ 
rure pliospiioreux est absorbé par le platine. 1 

L'expérience est difiérente si Ton emploie un courant rapide 
de gaz ; Il se produit alors une petite quantité de pentafluorure 
de phosphore, instantanétnent absorbable par Teau, ce qui 
indique qu'une partie du fluor mis en liberté s'est reportée 
sur l'excès de trifluorure. La réaction semble donc tout 
d'abord être la même que celle produite par l'étincelle d'in- 
duction sur le trifluorure de phosphore. ^ 

Cependant le gaz que l'on obtient dans ces conditions pré- 
sente quelques réactions particuhères* 11 décompose de suite fl 
une soUitlon d'iodure de potassium et y met en liberté de l'iode, 
qui colore fortement le chloroforme ; il attaque le mercure. 
Enfin, recueilli dans une ampoule de verre desséchée, il la 
dépolit en peu de temps. Si Ton ouvrir ensuite cette ampoule, 
il se forme sur l'eau un léger dépôt de silice, indiquant l'exis- 
tence d'une petite quantité de fluorure de silicium. Le gaz 
emi»loyé, essuyé avant l'expérience, ne fournissait pas trace de 




sUtce en présence de Teau* Nous insisterons plus loin sur les 
précautions à prendre pour t^vlter les composés du silicium 
dans la préparation du triHuorure de phosphore. 

Si Ton fait passer le gaz qui a traversé le tube de platine 
dans une solution d'iodure de potassium additionnée d'empois 
d*amidon, il se produit une intense coloration bleue. Mais ici 
nous devons faire des réserves. La déconi|x>sition d^un sem- 
blable mélange est proiluile par un grand nombre de réactifs* 
11 fallait donc étudier tout d'abord l'action des deux fluorures 
de phosphore sur cet iodure de potassium. 

Le trifiuorure de phosphore, eu présence du mélange d'em- 
pois d^auiidon et d'iodure de potassium s'absorbe très lente- 
meDt; il ne donne une coloration qu'après quelques heures. 
Le penta fluorure fournit une teinte rouge lie de vin, qui finit 
par passer au violet. Enfin un mélange de ces deux gaz ren- 
fermant un excès de Irifluorure ne donne pas de colortition ins- 
laïUanée, ce quia lieu avec le gaz dont nous parlions plus haut. 
Malçré cela, je ne regarde pas cette expérience comme eon- 
cluantc : cette réaction colorée est produite si facilement, 
comme je le disais plus haut, qu'il est bon de s'en défier. 
Ce qui nous a semblé le plus net est encore l'attaque du mer- 
cure et du verre* 

le ne pense pas, du reste, (jue cette réaction puisse jamais 
fournir un dédoublement complet en fluor et en phosphore ; en 
voici la raison. Cette expérience sur l'action du platine m'a 
démontré que» non seulement le phosphore était fixé par le 
inétal et qu'il se formait un phosphore de plaliue, mais encore 
H^*e le fluor était retenu aussi, même à haute température. Si 
1 00 prend la mousse de platine, qui a été chauffée dans le tri- 
fluorure de phosphore, on voit qu'elle a cliangé d'aspect. Elle 
<îst lourde, en partie fondue ; vient-on à la chautfcr dans un vase 



26 



LB FLUOR ET SES COMPOSBS 



1 



de plomb, en présence de l'acide sulfuriquc, il se dégage de M 
Tacide fluorliydrirjiie. 

Il y a donc eu fixation, non seule ment du phosphore, mais 
aussi du fluor. C'est ce qui explique fpie, lorsqiu* rexpcrience 
marche lentemenlj la pression du gaz diminue dans Tappareil, | 
Si le courant gazeux est rapide, une petite quantité de fluor 
mise en liberté est entraînée, quitte la paroi eliauffée où est 
hi mousse de platine, et peut alors être déeelée. 

Le phosphure, ou plutôl le fluophosphnre de platine fondu, 
qui reste après Texpérience, reurernie environ de 70 à 80 pour 
100 de platine. 

Chaque expérience exige un nouveau tube de platine. Aussi- 
tôt qu'il s'est produit quelques giammes de phosphure, ra|>- 
pareil est perdu. Il arrive parfois^ si la température n'est pas 
1res élevée, (jue le métal se recouvre d'une matière cristal^ 
line; dès ({u'on le porte au rouge vil", il fond alors sur une lon- 
gueur de plusieurs centimètres- f 

L'action du triduorure de^ phosphore sur la mousse de pla- 
tine a été répétée trois Ibis dans un lube de môme métaL Le^ 
résultats out l*>ujours été identiques. Pour bien se rendre 
compte de la rormation du penlannorure de phosphore, on a 
repris celte expérience dans un tube de cuivre rouge coïite- 
nant, comme précéderauient, de la mousse de platine. Dans 
ce cas, le gaz recueilli n'aHaque plus le mercure, mais il est 
encore formé d'un mélange de trifluorure et de pentafloorure. 
Il est facile de doser ce dernier (X)r|)s en mettant le gaz^ recueilli 
sur le mercure, au coutact d*urn^ jielite ^piantité d'eau. Dans 
ces conditions» le penlalluorure de phospfiore est de suite alv 
sorbé et, si Von ajoule de la potasse, le Irifluorure disparaît 
à son tour. 

Voici deux analyses du gaz ainsi recueilli : 




Gax recueilli sur le mercure , . 45,0 48»0 

Après absorption par Feau 39,2 40, l 

Après action de la potasse 0,4 0,5 

Le résidu était lbrni«i d'azole et ne renfermait pas d'oxyg^ène. 
La petite quaolilé de ce dernier g*az qui pouvait se trouver 
dans Tappareil avait en effet été Iransfonuée en oxyUuoruie de 
phosphore PFH3 absorbable par Teau. 

On voit donc que, par son passage sur la mousse de platine, 
letrifluorure nous a fourni 12,80 pour 100 de pentafluorure de 
phosphore. 

Pentajïuorure de phosphore. 

Les résultais fournis par Taction du pentafluorure de phos- 
phore sur le platine au rouge sont beaucoup plus nets que ceux 
donnés par le trîfluorure. J'ai obtenu dans ces expériences un 
certain nombre de réactions importantes sur lesquelles tout 
d abord je n'ai rien publié, car leur explication ne pouvait être 
donnée avec certitude que lorsqu'on connaîtrait les propriétés 
du (luor. 

Le gaz pentafluorure de phosphore employé dans ces 
rt'cherches avait été préparé par Faction du brome sur le 
tnfluonire de phosphore. Ce gaz était absolument sec, car il 
ïi attaquait pas le verre des flacons dans lesquels il était con- 
»er?é. 

Il était pur, entièrement absorbable, sur la cuve à mercure, 
P^r Icau privée d'air, sauf un onglet prestjiie impeiTeplible ; 
<îtdîn, le liquide obtenu dans ces conditions ne contenait pas 
dp brome. 

L'appareil avait été disposé comme précédemment et Ton 
avajl eu soin de ne répartir la mousse de platine que sur une 
longueur de lo'"" environ, de façon que cette substance soit 



28 



LE FLUOR £T SBS COMPOSES 



plomb, 



I 



eotieremenl portée au roug-e. De plus, un serpentin en pio 
traversé par de Teau à o% refroidissait le tube de platine aussi- 
tôt sa sortie du fourneau* Ce dernier était fortement chautré 
par un feu de coke en menus morceauxj activé par un bon 
tirage. 

Voici les conditions dans lesquelles on a fait l'expérience. Le 
tube plein d'azote renferniant la mousse de platine était porté 
au rouç"e vif; on balayait Tappareil par un ra|)ide courant de 
peutafluorure de phosphore, puis on modérait rarrivée du gaz. 
Cinq uïinntes plus lard^ on faisait passer le pitntalluorure avec une 
vitesse plus grande et l'on étudiait alors les propriétés du gaz 
qui se dégageait à l'extrémité du tube de platine. Pour cela onfl 
avait placé au préalable plusieurs corps solides dans des tubes 
de verre portant un petit renflement sphérique à leur extré- 
mité. Ces tubes à essais avaient un diamètre tel que l'ajutage 
de platine qui terminait l*a|»pareil pouvait pénétrer avec facilité 
jusqu'à la sphère, c'est*à-dirc au contact même du corps solide f 
à étudier. Ces petits tubes, sèches d'abord à l'étuve à loo**, 
avaient été placés ensuite sous une cloche contenant de la po- 
tasse caustique. On en prenait un au moment même de faire 
chaque expérience. 

Si Ton phice un fragment d'iodure de potassium sec au con- 
tact du gaz qui se dégage parle petit tube de platine, il devient 
imméthatement noir : de Tiode est mis en liberté. ■ 

Le silicium cristallisé perd aussitôt son brillant, noircit nette- 
ment, sans [»résenter ctqïendant aucun pliénoniène d'incamles-M 
cence. Seulement le tube n essai retiré, bouché avec le doigt, ■ 
puis porté sur la cuve à eau^ intlique la présence du fluorure de 
silicium* Le pentafluorure de phosphore analysé précédemment 
ne donnait pas tic* dépôt de silice au contact de Feau. 

Du phosphore sec s'est cnttainmé au contact du gaz 





ISOLËMKNT DU 1-LUOH 



29 



Du mercure brillanl a noirci ; enfin le verre a été attaqué 
avec formation de fluorure de silicium. 

Celle expérience de la décomposition partiel!*" du peiilafluo- 
rure de phosphore a été réjïétée di^iix fuis dans im tube de pla- 
tine et les résultats ont été les mêmes. 

Tous ces caractères indiquent l*ii^n que le gaz obtenu pré- 
sente des réactions plus éner^i([ues que celles du pentaHuorure 
de phosphore. L'attaque lente du silicium, rinfiammabilité du 
phosphore, rattaqoe du nrercure flilTerencienl nellenieiil les 
propriétés de ce gaz de celles du j»enlafluorure. Mais, en réalité, 
le aouveau gaz actif dégat^-é dans cette décomposition est noyé 
dans un excès de pen ta fluorure, 

G*est d'ailleurs grâce à cela qu'il a pu échapper à l'action du 
plaliïie chaudj de telle sorte que, sî ces expériences étaient 
Wtes j)our nous encourager, elles étaient loiu cependant de 
i^udre la question de risoleinent du tluor. Elles semblaient 
démontrer plutôt Tinutilité des réactions entreprises à haute 
impérature. 

Fluorure de silicium , 

Il était à espérer qu'au rouge vif le fluorure de silicium 
[*<>urrait, en présence de la mousse de platine^ bïruirr du sili- 
fîurede platine facilement fusible et du fluorure de plaline qui, 
Çràce à la température élevée, se dédoublerait en platine et en 
flîior. 

Celle expérience a été réalisée avec le dispositif précédent et 
a fourni un gaz dont une seule propriété sendilait diflérente de 
celles du fluorure de silicium* Le mélange gazeux attaquait en 
effel légèrement le mercure ; loo*'*' mesurés dans une éprouvette 
de Terre ont diminué de 2*^"^ en douze heures au contact du mer- 
cure et la surface brillant** de ce dernier a été noircie et eou- 



m 



LE FLUOH ET SES COMPOSAS 



verte de crasse. En même temps la paroi de l'éprouvelle élaïf 
dcpolîe. 

Le fluorure de silicium employé dans ces expériences était 
préparé dans on vase de verre à parois épaisses, par l'action de 
Facide sulfurique pur sur un mélange de fluorure de calcium 
et de silice, cette dernière provenant de la préparation de 
Tacide fluosilic ique. Le gaz obtenu, qui renfermait encore 
deTacide fluorhydrupie, passait dans un lube rempli de coton de 
verre et maintenu au rouge sombre. Grâce à cette disposition, 
on peut obtenir avec facilité du fluorure de silicium exempt de 
vapeurs d'acide fluorliydricpie. 

Cette expérience a été variée de difrérentcs façons : on a fait 
passer, par exemple, sur de la mousse de platine portée au ruugei^ 
un mélange «le fluorure de silicium et d'oxygène préparé par 
le bioxyde de maugauèsc et l'acide sulfurique. Le gaz recueilli 
n'était pas doué de propriétés nouvelles. 

Nous avons alors reporté à nouveau nos efforts vers Taction 
du courant électrique sur quelques coni(>osés fluorés liquides, 
étude qui fait le sujet des paragraphes suivants. 

ÉLECTROLYSE DU FLUORURE D* ARSENIC. 

Ainsi que je le faisais remarquer dans les généralités de 
ouvrage, le fluorure d'arsenic^ corps liquide à la température 
ordinaire, composé binaire formé d'un corps solide, l'arsenic, et J 
d'un corps vraîsemblablcment gazeux j le fluor, paraissaîl devoir 
se prêter dans d'excellentes conditions à des expériences d*élec- 
trolyse. Aussi, des le début de mes recherches sur les combinai- 
sons du fluor et des métalloïdes, avais^je tenté cette expérience. H 

Du fluorure d'arsenic, bien pur, avait été placé dans un creuset de 
platine, qui servait d'électrode négative annulaire. Un h! de pla- 



I 





tine de petit diamètre, relié au pôle positif d'une pile, arrivait 
au milieu du creuset suivant sou axe el s'arrêtait à un demi- 
centimètre du fond» Si l'on fait agir dans ces conditions le cou- 
rant produit par 3 eleiueuts Grenet, on voit Tarsenic former 
une couche noire sur la surface dn creuset, mais aucun gaz ne 
se dégage au pôle positif. Cependant, si Ton trempe le fil de 
platine dans une solution d'iodnre de potassium additionnée 
d'empois d'amidon, on obtient des slries bleues qui lomhent 
lentement au fond du verre, indi*|uaut la décomposition du sel 
et la mise en liberté de Tiode. Vient-on à répéter cette expé- 
rience, en plaçant dans le mélange d'iodure de potassium et 
d'amidon, rélectrode négative ou un fil de platine trempé dans 
le fluorure d'arsenic, on n'obtient aucune coloration violetle. 
Cette expérience, répétée une quinzaine de ibisj et avec des 
éctiaiitillons différents de lluorure d'arsenic, a toujours fourni 
des résultais identiques* Il se Ibrme donc autour du fil de pla- 
tine une petite gaine gazeuse ayant la propriété de décomposer 
l'iodure de potassium. 

L'expérience étant disposée ainsi que nous venons de l'indi* 
quer, nous avons alors fait agir sur le fluorure d'arsenic le cou- 
rant fourni par 26 éléments Bunsen montés en série. L'arsenic 
se dépose rapidement sur le creuset, tandis qu'il se dégage 
bulle à bulle un corps gazeux autour du fil de platine. Malheu- 
reusement le fluorure d'arsenic conduit mal réieetrieité, la réac^ 
lion est assez lente ; de plus, rarsenic qui se dépose sur le pla- 
tine est un corps mauvais conducteur qui interrompt le courant 
et, par conséquent, la déconqiositiun. Apres quelques minutes, 
l*expérience s'arrête* La surface du tîl de platine formant le pôle 
positif est corrodée par le gaz qui se dégage. On sait qu'il en 
était de môme dans les expériences de Fremy, sur la décom- 
position des fluorures métallitpies par Télectricité. 



LE FtDOR BT SES COMPOSES 



Rnroiinifçé par ce preinîer résultat, j'ai porté aussitôt tous 
inrs rdorls sur ces essais tréle?etrolyse du fluoniro d^arsenîc. 
JaM\ssaje tout traljord de rendre ce liquide meilleur conduc- 
leur eu l'udditiunnaul soil d'acide (luorhjdrique anhydre, soit 
d'il 11 Hiiorure mélalli(pu\ Parmi les nonibreux essais tentés dans 
ri*Me voie, j'avais remarqué que le tluorhydrale de fluorure dl 
putusHiiuu tHait te eoniposé qui semblait donner les meilleurs 
résultats. 



^a-^^^W^'^^Js:^^ 



J^^YHÎï* %-Hrt*^ iMi n^mt* lemptla dispositian de Tappareil el je 
uio servaÎH «\ ivlte i^fHMjuc île vsisrs <îe plomb, fermés, porlaDi ^ 
\\\hc {dlnlucliHir* 5«r U fontie dt'Siiiu^s je nHiisâslerai pas. 

T%\ iiilerf\Hn|Hi p)ii$4tHirsi fois cts reckerciies sur le fluorure 
J'^rsuHiKN tivdtîi j'ftAÎ5i iv^^ihIaiiI toujours raïuené i celte ques- 
Ikm |>;iir l\>î«|^^mm^ tie ^-«iiiH'^fv 1rs difficultés et de scinder le 
ftiH^m^ d miwiMic en wwwe «dUb tft en fi«or* ^ 

^%ii^Mm^« f^ mm nftttf à I k fteot^Mj ce cooiposé d*an^ 
f^\^ WHUinue^ fïtJttf' iiik «\>«ifMil ^Mutii par 70 à 90 






en Ueire 



paraffiné portant deux tubes rie déçag:eiiienl en platine. Le pre- 
mier, simplement recourbe à ançlc droit, permettra de remplir 
Tapparcil d'azote pur ; il sera fermé ensuite pendant la durée 
de lVxpéric»nce. Le second met le tid»e a essai eu communiea- 
lîon avec uu petil réfriyërant en iilatine, de forme allongée, dans 
lequel se condenseront les vapeurs de trifiuonire d^arsenic. Ce 
réfrigférant porte un autre tube de platine^ deux fois recourbé à 
an^le droit, qxii peut ameuei^ le gaz sur une petite cuve rem- 
plie de mercure. Un anneau niéUîllique, isolé par une tige 
de verre, entoure le tube à essai et permet de le mettre en 
communication avec le pôle négatif de la pile. Enfin une tige 
de platine, traversant le bourlioii paraffiné et s*arrétant à 
i** environ du fond du tube à essaie servira d*électrodc po- 
sitive. 

Le fluorure d'arsenic était préparé en cliaufTant dans une 
cornue de verre, en présence d'un excès d'acide sulfurique, un 
mélange à poids égaux d acide arsénieux et de fluorure de 
calcium. On condensait les vapeurs dans un appareil de plomb 
et l'on rectifiait ensuite rapidement le liquide obtenu dans un 
alambic de platine, en iie rerueillant que ce qui distillait entre 
60* et 65^ 

Lorsque ce fluoj*ure était plaeé dans le tube a essai eu pla- 
tine, on entourait ce dernier, ainsi que le petit réfrigérant, de 
glace pilée- On faisait passer ensuite dans tout l'appareil un 
courant d'azote pur et sec, puis on fermait, en l'écrasant, le 
premier petit tube de platine, et l'appareil était alors prêt à 
fonctionner. 

En employant le courant fourni par 70 à 90 éléments Bunsen, 
la décomposition est continue. Un bruissement assez fort se fait 
entendre dans Tappareil ; Farsenic qui se dépose reste en 
fiti!}{>eii8Jon dans le liquide et n'adbère pas a la paroi du tube à 



J 

se 
un 



essai, de sorte qu'il nr fonne pas de couche mauvaise coridiic- 
irice capal>le d'irilerrorîipre le coiirani . J 

Les fvsullals de rexperience soiil rliUereiiLs, suivant *[ye le 
fluorure d^u'senic que Von enqiloie a Hé ou n'a pas été rectiUC| 
apri*s sa préparaliun. Nous nVivons pas besoin de rap|)eler qui 
Ir fluorure d'arseuic doit être conservé à Tabri de rhuniidîlé, 
que c'est uu cor|)s liyg-roscopitiue H misciblt* avec Teau 
toutes proportions. 

LorM|ue Ton soumet à un courant électrique intense le fluo-? 
riHT d'arsenic uon retjiiJîéj en niéuie lenqis que Tarsenic se 
ilépose, il se dégagée, d'une façon continue, un corps gazeua^ 
n'agissant pas sur le siliclnni amorphe ou cristallisé et ne d 
Conq>osant pas Tiodure Je potassium sec ou en solution. 
gaz présente toutes les [iropriétés de Toxygène ; il est combu- 
rant, s'absorbe [>ar le |*luKS|>lKïre a froid et à chaud et se cum- 
lune dans reudioinètre avec un volume double d'hjdrogeu 
pour Tonner de Tean. 

IjCS aiuilyses suivantes, exécutées sur des échantillons 
gaz recueillis a la tin de TexpérientH^ itémontivnl lutii ([ue V 
obtient dans ce cas ou dégagement leiil, mais régulier^ d^ox 
gtvrii* pur ; 

I ti 

lleeueilli sur Toau. . 17,2 24,6 

Après actiaii do la potasse. , .... 17,2 24,6 

Après action du pyrogallatc iln potassi» 0,3 0,6 

Le gaz restant élaît incombustilile. 

Il a été pnssilde, ilaus mu* semblable expérience, d'oblenî 
environ Woo^ a /|oo'*d*ux^gène, t^mme le g;iz recueilli ne ren* 
ferme pas dliydixigime, il est «i jK^iser qu'il existe, mélangé au 
Irifiui^rure^ uu oxjfluorure d*arsenic qui se décompose dans 
celle éleclruK"sc, 




Sij en effet, Ton répète l'expérience avec du trilUiorure 
J arsenic bien rectifié et dont le polny dV'hiilUlion soit exacle- 
nient de 63*, les résullals sont loul différents, 

La déconi[>osition dif fluorure se produit bien d'une faeon 
wntinue : nous Irouverons dans le tube à essais un dépôt pul- 
rérulent d'arseuic; mais il ne se dégaç^era aucun giiz. Un mano- 
mètre, placé à la suite de l'appareil, n'indiquera pas d*augmen- 
talion de pression. 

Pour nous rendre compte de cette expérience^ nous avons 
alors repris le dJsposilif du creuset île plafine que nous avons 
décrit au début de ce chapilre, et nous avons regardé ce qui 
se produisait. Aussitôt que le cuurtHit fourni [ïar les 70 élénieuis 
Iraverse le liquide, l'arsenic se dépose sur la paroi de platine et 
d'abondantes bulles galeuses se forment autour de la tige de 
platine. Seulement ou peut voir ces bulles diminuer de diamètre 
à mesure qu'elles Iraverseul le fluorure trarsenic, de sorte que, 
lorsqu'elles arrivent a la surface du liquide, elles n'ont plus 
f|u*uD volume presqui* impercei>lible. 

La décomposition du fluorure d'arsenic se produit donc bien, 
mats le gaz formé autour de rélectrode négative est absorbé 
aussitôt par le trifluorure qui, sans doute, passe à Fétat de 
pentafluorure. 

L^cxpérience pourrait-elle être continuée avec succès lorsque 
la majeure partie du trifluorure sera transformée en pentalluo- 
rure? Cela n'est pas probable Jl est à croire que ce pentafluorure, 
si Von pouvait ainsi le produire en assez grande quantité, réagi* 
rail à son tx)ur sur l'arsenic pulvérulent fpii est en suspension 
dans le liquide et l'attaquerail pour réi»érMTer du IriHuorurc. 

Nous étions arrivé dès lors a conijirendre et A expliquer l'ac- 
Uoii du courant sur le trifluorure (rrirsenic; ayant essayé vaine- 
ment de préparer par des procédés chimiques un pentafluorure 



se 



LE FLUOR ET SES COMPOSES 




d'arsenic, il ne nous restait plus qu'a continuer ces recherches 
sur un autre composé fluoré*. M 

J'ajouterai que, si cette /dude, poursuivie pendant long- 
temps, ne m'a pas donne le fluor, elle m'a fourni de précieux^ 
renseignements sur rélecttrolyse des composés fluorés liquides ;ï 
elle m*a habilué à ces expériences délicates et m'a conduit enfin 
à la décomposition de l'acide flnorhydrique anhydre. 

ÉLECTROLYSE DE l/AfllDE FLUORitYDRIQLTE. 
eRÉPARATIOX Di; FU^OR. 

Il était impossible d'utiliser, dans ces nouvelles recherches, 
Tappareil qui nous avait servi (Jig^ 3, />. 32) dans rélectrolyse du 
fluorure d'arsenic. L'acide fluorhydrique étant formé de deux 
corps g"azeuxj rhydrog'ène et le fluor, il fallait les séparer au 
moment même de leur production. Nous avons alors employé 
un tube en U, en platine, dont ciiac[ue l>ranclie était fermée par 
un bouchon de liège enduit de paraffine. Ces deux bouchons 
portaient, suivant leur axe, une tige de platine (jui amenait 1 
courant et qui s'arrêtait à environ + o^,5 de la partie arrondie du 
tube en U, Sur chaque branche et an-dessous du bouchon était 
soudé un petit tube abducteur en j>latine, qui devait permettre 
aux gaz produits de se dégager. Enfin, comme l'acide fluorhy- 
drique anhydre bout à 4- h/,5 et qu'il était très important de faire 
passer le courant dans un liquide dont la température fût aussîM 
éloignée que possible de son point d'ébullition, l'appareil était 
plongé dans un bain de cbturure de méthyle. On sait que cel^ 
élher se mainlient en ébollition tranquille à — aS" et qu'en" 
activant son évaporation par mi courant d'air sec, on peut 
l'amener avec facilité à — Th)'. Dans ces conditions, la difîé- 
rence *lr teuqtérature rentre H- ^\i\^ cl — So*" est telle, que l'o 



s 

I 




peut tenter l'ëlectrolyse sans craindre de noyer le gaz produit 
dans un ^rand excès de vapeurs d'acide Huorhydrique. 

De plus, si le fluor est on elrment ptissedaiit de jurandes 
afKniti^s eliioiicpies. Il est naturel di* therflier à les atténuer 
autant que possible par un notable abaissement de tempéra- 
ture. 

Lorsque Tacide fluorhydrique (et nous verrons plus loin 
quels soins demande sa préparation) renferme une petite 
quantité d'eau, soit par manque de précaution, snît qu'on Fait 
ajoutée avec intention, il se déjijage tout d'aboi'd, au pcMe posi- 
tif, de l'ozone qui n'exerce aucune action sur le silicium cris- 
tallisé. Au fur et à mesure qn** Teau contenue dans Tacide est 
ainsi décomposée, on remarque, i^nîre à un ampère-metre placé 
dans le circuit^ que la conductibilité du litpu'de décroît rapide- 
uient. Avec de racide tluorliydrique absolument anhydre, le 
courant ne passe plus* Dans plusieurs de nos expériences, nous 
sonunes arrivé à obtenir un acide anhydre tel, qu'un courant de 
35 ampères, fourni par 5o éléments Bunsen, était totalement 
arrêté. 

Ce fait avait été établi d'ailleurs par Faraday puis vérifié par 
M. Gore et par d'autres savants. 

En résumé, celte expérience nous démontre : 

I" Que l'acide fluorhydricpie anhydre ne conduit pas le cou- 
rant ; 

2* Que si Facide fluorhydrique contient une petite quantité 
d^eau, cette dernière est décomposée tout d'abord et qu'il ne 
TiTSle finalement dans Tappareil cpie de Facide anhydre. 

Nous souvenant alors des expériences tentées sur le fluorure 
d'arsenic, nous avons additionné l'acide fluorliydrîque de fluor- 
hydrale de fluorure de potassium bien sec. Nous rappellerons 
que les analyses de ce composé, faites par Bcrzélius, [jar 



Fremy, par M. Gore et par M* Guntz, conduîsenl exactement 
a la forniiile KF, II F, 

SI^ dans un creuset de plaliue contenant Facide anliydre, on 
ajoute des fragments de fluorhydrale, on les voit disparaître' 
avec rapidilé* I^e Huorhydrale de fluorure de potassium est en 
elfet très soluhle dans Tacide fluorliydrlcpK^ anhydre, fl 

r^Iaeons ce liquide dans le petit aj>pareil que nous avons 
d(^crit préci^demment et faisons passer le courant. On remarque 
de suite qu'un corps gazeux se produit à chaque électrode. Un 
manonietre, mis en communication avec le tube abducteur de 
la branche positive, démontre nettement que le dégagement de 
gaz est continu. Cepentiant, le silicium cristallisé j placé auprès] 
de l'ouverture du tnl>e, ne prend pas feu. 

Il se [>roilnit, par le |>elil tube de platine correspondant au 
pôlt* uégatifj un dégagement régulier (Fliydrogene pur, ne co- 
lorant pas une solution de pyrogallate de potasse. 

Ce (piî nous a frappé tout d'abord, dans cette expériencej 
c'est que, après quinze minutes, après soixante minutes, im 
courant de H 5 ampères passai l encore avec la même facilité ; la^ 
décumt»osihon **lait ronliiuie, îVous élinns loin déjà de nos prc-™ 
niières expérituices sur le fluorure d'arsenic, 

L*at»pareil fut démonté une heure plus tard; le bouchon 
de liège, enduit de paralHne, (Juï se trouvait fermer la branche 
négative et qui avait été en <x>ntact d'hydrogène saturé d^H 
vapeurs il'acide fluorliydrique, élaîl absolument intact. L'autre 
bouchon, au contraire, était carbonisé sur une profondeur de 
!*"• au moins. Celte expérience me parut très concluante; il 
s'était dégagts au pôle positif, un gaz qui avait agi sur le liège 
d*une façon beaucoup plus active que le chlore, qui rayait 
détruit [X)ur s'enq>arer de Tliydrogène. L'électrcKle positive de 
platine était fortement comnlée, mais la partie annulaire du 



ISOLEMENT BU FLUOB 



39 



>e de plaliîip, se trouvant au-dessus du iiiveau de l'acide 
fluorhvdritjue, or paraissait pas emloniniagée. La tri^e de 
platine du pnle néi^atif îravait pas été attaquée; on distinifuait 
ln>s bien à sa surface les stries parallèles dues à son passage 
à la filière* 

Evidemment un eorps gazeux, doué de propriétés énergiques, 
.avail été produit au pôle positif. J'arrivai ainsi, après trois 
années de reeherrhes, A la première expérienee iniportanle sur 
rîsolement du fluor* 

Je fis faire aussitôt des bouelions en fluorine, qui entraient 
à frottement doux dans les hranehcs du tube et qui laissaient 
passer, suivant leur axe, les électrodes de platine. Lorsque ces 
lK>uchons étaient ajustés^ on les enduisait de t»-utta-i>ere!ia fou* 
due- Après avoir rempli le tube eu Ud*aeide Huorhydritjue comme 
précédemment, rexjiériencc fut répétée. Le courant passa 
tout aussi bien; mais, après quelques minutes, la gutta-percha, 
qui se trouvait du côté de rélectrode positive, fut liquéfiée sur 
certains pointas et uiisi* hors de service. On fit rexjiérience à 
nouveau avec de la gomme laque : le résultai fut ideiititiue. 
On tenta différents essais, qui tous fureut inutiles; et, connue 
chacjue expérience exigeait la préparahou d'acifle fluorliydi'i- 
que anhydre pur et la mise eu inan lie d'une pile de 3o à 5o 
éléments, on comprendra aisément le temps perdu par ces 
exjïérîenccs [iréliminaires. L'acide tluorhydrique est en elTet un 
liquide qui attire riuuuidilé de Tair avec tani d'éneri**ie, qu'il 
est très (îifficile de le conserver à l'état anliydre dans un 
flar4>n de {ilatine. Comme nous avions besuiu ilaus ces expé- 
riences d'un acide absolumeut exempt d'eau, je m'étiiis donc 
arri^lé au seul prwédé possible, celui qui consiste a le pn-pii- 
rer au moment même de cliaqiu' expérience. 

N'espTant pas trouver d'isolant convenable, je pensai alors 



-i - JOHHOSI-S 



J J 



, •/! «isf ci à vissiM' les bDiicliDiis 

; . • !ii* «lu tulxï (Ml U. .r(»stiinais 

•^." l.ins le pas do vis, (Miij)èch(v 

' ■•• :M.sitir, (le S(* iviuln» jus(jirau 

^i •r»t(Miir une fennotniv licriné- 

- -.:••' iit*s (!(» fluoriiK» (*t (l(* platiiK*. 

— I/appaivil se (\)mp()S(^ (.l'un tiibr 

- -rourhi!^ à ani;"le (.Iroit, de i''''J) de 

, Sk Les deux exlr(Mnit('s sont 



Gomme laque ' Fluorine 




Fk;. r>. 



, ^ i \is lornii^s d'un evlindre de spath 

^ î evlindre ereux de platin(* portant 

\* pas de vis eonipte if\ spires sur 

• . r.lia(]U(» eylindn* d(* fluoriru* laiss(» 

. M i^^e eanve de platine de a""" de coU' 

. .,1 a environ ,*i'"' du lond du tuhe.C.ette 

V wus, (Mait (Ml |)lalin(* iiidié à lo pour 

.,• viaul un p(Mi moins altajpiahle (ju(* 

.^ ^i\u' siMi (\\tr(Mnil(» inr('M*i(Mir(\, dans le 

. ■■: deux l(d)es ahdueltMirs (mi platine, 

, :, /.;î IuIm* (Ml r, un |KMi au-dessous d(»s 



ISOLEMENT DU FLUOR 



41 



bouchons et au-dessus par conséquent du niveau du liquide, 
permettaient au gaz dégagé par l'action du courant de s'échap- 
per au dehors. 

Cet appareil de platine est maintenu au moyen d'un bouchon 
de liège dans un vase cylindrique de verre, rempli de chlorure 
de méthyle {Jîg. 6). Deux tubes permettent, l'un l'arrivée d'un 




FlO. 6. 



courant d'air sec, l'autre une aspiration plus ou moins rapide 
déterminée par une trompe. Lorsque le tube amenant l'air sec 
plonge dans le chlorure de méthyle, il est facile, en activant 
révaporation, d'obtenir un froid de — 5o®; lorsque, au con- 
traire, ce tube ne fait qu'affleurer le h'quide et que le courant 
d'air est modéré, on maintient l'éther à une température con- 
stante de — 23®. Aussitôt que le niveau du chlorure de méthyle 



«I 



LE FLUOR ET SBS COMPOSÉS 



baissait dans le cylindre de verre, on délarhaîl le tube de caouf-' 

rhoor amenant rair see et, an moyen dVin entonnoir, on rem- 
plissaii de nouveau rappareil. On peut aussi, et rehi est pbiî* 
commode, réunir le siphon à l'appareil, au moyen d'un tubef 
épais de caoutchouc, et le maniement de la vis du siphon permoi 
d'amener le chlorure de méthyle liquide dans le cylindre de 
verre. On évite dans ce qis de répandre dans Tair d*al»ondantês 
vapeurs de chlorure de méthyle, qui fim'ssent par încommoderj 
snrttint lorsque rexpérience doit durer plusieurs lieures. Nous 
ajouterons qu'il est indispensable de disposer Fappareil sous une 
liotte pourvue d'un bon tirage et dans une pièce suffisamment 
aérée. M 

Les deux tiges de platine iridié servant d/élect rodes étaient 
mises en communication, au moyen d'un gros fil de platine 
contourné en s|)irale, avec les pôles de la pile. Deux tiges 9 
de verre, disposées ainsi que l'indique la figure, supportaient 
deux petits cylindres de cuivre qui, au moyen de vis de pres-i| 
sion, réunissaient les fils conducteurs. Un commutateur Bertin 
pernieilait trinîtvrroinpre le ronrant a volonté, et un amperc-M 
mètre, jilacé dans le circuil, fournissait les indications néces-" 
saires sur l'intensité du courant et sur la conductibilité du 



Préparation du Jluorhi/f/rate de fluorure de potassium et 
racitie fluorhydrjque anhtjdre, - — Nous avons j>réparé l'acide 
fluorhydri(]ue \mv le [>rocédé de Freiny, en prenant les plus 
grandes précauiions pour i*l)lenir ee composé aïdiydre. 

On prend un volume cujuni tTacide fluorhydrique du cimi- 
merce, prépare avec soin, **t Fou eu neutralise le quart, au 
moyen d'une solution de potasse à Talcool, ou mieux de car* 
bonâte de potasse pur, ol>lenu par le bicarbonate. Les deux 



ISOLEMENT DD FLUOR 



«B 



parties sont ensuite m^lançées, et l'on distille le tout au 
bain dluiile à 120^ dans une cornue tle plomh. A cette teniperA- 
lure le fluosilicate de potassium n'est pas déromposé vi l'on 
rec4ieille un acide df*barrassé de la silice que l'acide Hiiorhydriquc 
du commerce renferme en notable quantiN^. 

Gel acide est alors divisé en deux parties, et Ton en sature 
exactement la moitié par du carbonate de potasse pur. La solu- 
itionde fluorure neutre de potassium ainsi obtenue est addilioimée 
de l'autre portion d'acide fluorliydnc|ue et transformée en fluor- 
hydrate de fluorure. Ce dernier sel est desséebé au baiu-maric 
à 100% et la capsule de platine qui le contient est placée ensuite 
dans le vide en présence d'acide sulfurique concentré et de deux 
au trois bâtons de potasse fondue au creuset d'argent. L'acide ci 
la potasse sont remplacés tons les matins pendant (piinze jours, 
et le vide est constamment mainleim dans les cluclies à û"*502 
de mercure environ. 

Il faut avoir soin, pendant cette dessiccation, de pulvériser de 
temps en temps le sel dans un mortier de fer, afin de renou- 
vider les surfaces; lorsque le flnorhydrate ne contient plus d'eau, 
t) tombe en poussière et peut alors servir à préparer racide 
Huorhydrique. Il est à remarquer c[ue le Huorhvdrate de fluorure 
de potassium bien préparé n'est pas déliquescent comme le 
fluonire. 

Ce fluorliydrate sec est introduit rajiidemeut dans un alambic 
en platine, que Ton a séché en le partant au rouge peu de 
temps auparavant* On le maintient à une douce tempt^rature 
pendant une heure ou une iieun^ et demie, de façon que la 
décomposition commence très lentement ; on perd celte 
premitre portion d'acide fluorhydrîque qui entraîne avec 
elle les petites traces d'eau absorbée par ce sel pendant la 
manipulation. Le récipient de platine est alors adapté à la 



L8 WtXam WT SB» OOMPOSÉK 



eAHnue^ et Von chauffe plus forieiDenl, tout en conduisant la 
tl^a}mfnmition du fluorbydrale avec une certaine lenteur (Jîg>'})* 
i)n enUiurc ensuite le récipient d'un mélange de çlace et 
tel, et, à partir de ce moment, tout Tacide fluorhydrique ea 
i!ondeniié el fournil un liquide limpide, bouillant à i9%5, trè 
hygTOHCopit|ue et produisant, c^mme Ton sait, d'abondantes 
fumécH en présence de Fhuniidité de l'air. ^H 

L'acide fluorhydrique obtenu avec cet appareil renferm^^ 



\ 



^ 



=£ 



FiG. 7. 



|>i»rft>is une j>etile qmintîté de fluorure alcalin qui a été entraî- 
née pur les vapeui*s acides au moment de la décomposition du 
sA. Nous n*HVoiis pas chen^hé à éviter la présence de ce fluorure 
puisc(u'il protêt de n^ndri* 1 acide conducteur. Lorsque Ton 
Yeul oblcnir l'acide fluorhydrique pur, il faut employer 
alambic eu |ilatine beaucoup plus grand, mis en communie 




ISOLEMENT DU FLUOR 



4S 



lion avec un long^ tube de platine que Ton ne refroidit pas et 
que i*on maintient incliné du côté de la cornue. Les vapeurs 
acides se rendent ensuite dans un flacon de plafîne dont la base 
seuleineni est enl4jurce de t^lace. 



Conduite de teœpérience. — Pendant la preparalion de Tacide 
fluorliydriquej le tube en U en platine et les électrodes ont été 
desséchés à Tétuve à la température de 120°. On introduit 
ensuite dans l'appareil environ 6 à 7^ de fluorhydrate de fluorure 
de potassium bien privé d'eau. Les bouchons sont vissés avec 
soin et recouverts d'une couclie de comme laque que Ton rend 
facilement uniforme en la cliaufrantavec une petite flamme effi- 
lée* Le tube en \} est fixé au moyen d'un bouchon de liège dans le 
vase de verre cylindrique et, jusqu'au momenl de Finlrodyetion 
de Tacide fluorhydrique, les tubes abducteurs sont reliés a des 
éprouvetles desséchantes contenanl de la (>otasse fondue. On 
fait enfin arriver le chlornre de nu'tbyle, que Ton maiulienl eu 
ébullitîon franquille, c'est-à-dire à — !i3". Vw^ tenqiérature 
plus élevée, de — 10*, par exemple, est insuffisante; les gaz 
dégagés à chaque {>ôle sont alors noyés dans un excès de vapeurs 
acides. 

Pour introduire lacide fluorliydriqu4* dans ce |)riit appareil, 
on peut le faire monter par un des tubes latéraux, au moyen de 
l'aspiration produite ]>ar une fontaine a mercure, soit dans 
le récipient même où il s*est condensé, soit dans un [)etit 
flacon de platine. Nous avons employé dans chaque expénence 
lie lo*" à t()'" d'acide. 

Dans cjuelques expérit^nces, nous avons condensé directe- 
ineni Tacide fltiorhydritpn.* dans le tube en U, enlonré de chlo- 
rure de mélhyle ; mais, dans ce cas, on doit veiller avec soin à 
rr rpip les tube^ ne s'obsJ ruent pas par de petites quantités de 



fluorhydrale entraîné, ce qui amène infailliblenienl une explo- 
sion ou des projections toujours très dangereuses avec un 
liquide aussi corrosîT 

Aijssitùt que Ton fait passer le courant dans Tappareil, un] 
d<*^açenient gazeux régulier se produit à ehaque pôle. Au pôle ' 
négatif, on obtient de rhydrogène brûlant avec une ilanime 
presque invisible, en fournissant de la vapeur d'eau, et dont les 
caracttîres peuvent être vérifiés avec facilité. Au pôle positif, 
il se dégage un gaz paraissant incolore, doué d'une très grande 
activité cliimique, dont nous éludierons les propriétés dans le ^ 
chapitre suivant (^), V 

Au début de ces recherches, nous avions employé le courant 
produit par 5o élémenls Bunsen grand modèle. Nous nous 
sommes apen;u bien vite ([ue des courants aussi forts étaient 
iiui(iles et même nuisibles par Télévation de température qu'ils 
déterminent. Lt* courant fourni par 20 éléments Bunsen est 
sufRsant. Je citerai comme exemple rexpérience suivante, qui 
a fourni de très bons résultats. Commencée à 1 1** 3o", le cou- 
rant donnait 2 ï ampères. En intercalant l'appareil dans le cir- 
cuit> on ne trouvait plus que 4*'"">5. A 2^ 30""^ le courant avait 
encore une inleosité de iG ampères et pendant la décomposition 
il s'abaissait à 3""% 5. 

Loi'stiue rexpérience a duré plusieurs heures et que la quan- 
tité d*acïde fluorhydrique liquide restant au fond du tube n'est 
plus suftisanle pour séparer les deux gaz, ils se recombinent à 
friïiti dans Taïq^areil avec une violente détonation. ^ 

Après rex|MMMence, si Ton déruoîîte l'appareil, on voit que 
l'acide ttuorh) driqut* contient en dissolution une petit^e quantité 
de fluorure de platine. De i>lus, une boue noire se trouve en 



(t| LVxfiéi'toiicv qui non» « penuU iTiaol^r le ditar 11 été ftite, pour la première foti 



suspension dans le liquide ; cette substance est formée d'un 
mélangée d*iridîum et de platine. LVMeclrode négative n'a pas 
été attiiquée, mais la tijE;;e de platine Ibruiani le piMe |)osilif est 
corrodée et se termine en pointe* En général, elle ne peut ser- 
vir plus de deux fois. 

Nous ajouterons aussi que, dans rélectroljse de l'acide fluor- 
hydi'ique, on peut obtenir à chaque pôle, en opérant dans de 
bonnes conditions, un rendement de i"'^5 à 2"* de gaz par heure. 
L'expérience peut durer facilement trois heures, en l'arrêtant 
de temps en temps, si l'on emploie une quantité suffisante 
d'acide fluorhydrique. 

Nous avons vu précédemment que le courant n'avait pas 
d'action sur l'acide fluorhydrique pur. Aussitôt, au cuutraire, 
que ce liquide contient du fluorure de potassium en dissolution, 
la décomposition se produit. 11 est probable que ce ih^rnier sel 
est dédouljlé en fluor qui se dégage au pôle positif, et en potas- 
sium qui se rend au pôle négatil"* Ce métid, aussitôt sa mise en 
liberté, décompose une portion de Tacidc fluorhydrique qui 
l^enloure, avec dégagement d'hydrogène et en régénérant du 
fluorure de potassium. C'est ainsi qu'un poids très faible de 
fluorhydrate de fluorure peut servir a décomposer une quantité 
relativement grande d'acide fluorhydrique. 

Cependant, pour que rélectrolyse se produise dans de bonnes 
conditions, il est préférable d'ajouter une assez grande quan- 
lilé de fluorhydrate de fluorure de potassium* Nous avons dit 
déjà que ce sel était très soluble dans l'acide fluorhydrique 

ihydre. Il se forme dans ce cas un composé cristallisé plus 
iche en acide fluorliyrlriqiie que le fluorhydrate de fluorure et 
qui n'abandonne pas d'acide à 4- i9**,5, température d^ébullition 
de Tacide anhydre. C'est cette combinaison que l'on doit tou- 
jours chercher à produire pour faire des expériences d'électro- 



IjTse ; elle etit trë» soluble dans l'acide fluorhydnque, et le liquide 
HÎnMi ohU'iiii c?8l bon c>onducleur de réiectricité. M 

Ou pens<^ lm*n qii';niHSÎlôt les faits précédents établis, nou^ 
avons essayé d*élfîc*trulysrr 1** fluorhydrate de fluorure de polas- 
sium. Ce sel, préparé avec soin^ ne renfermant pas de fluorure, 
mais contenant un peu de sel de sodium, peut fondre à une lera- 
pératnre nsnez basse, voisine de + liio*'. Il fournit alors un 
liquide incolore, un p*'n épaisj se prêtant très bien à des essais 
d'éiectrolyse. 

L'expérience |*eul se faire dans le lube en U que nous avot 
décrit plus haut, et l'on recueille au pôle posilif un gaz se cor 
binant au silicium avec incandescence* Seulement le fluorhy- 
drate fondu se Innirsoiitt** beaucoup sous Taction du courant, 
uoe iKirtie se dégat^t* pur lt*s tulîcs abducteurs. De plus, à celte 
température de ^ i/jO'\ le platine es>l très fortement attaqué, et 
nous avons dii arrêter la ile^roniposition, de peur de mettre hor^^ 
étwBÊ^ notre apjuinnl en platine. ^M 

Si Ton fait plonicer des fils de platine amenant le courant de 
10 éléments Bunsen dans du fluorhydrate de fluorure de potas- 
wêêsêj maintenu liquitle dans une capsule de platine^ on voit les 
gpKse déj^iM^r en abondance à chaque ptMe, et, lorsqu'ils sont 
ca CMtocly produire aussiitot« mi^iue à robscurité, une petite 
Les fils de {Jaline sont rongés en quelques 



) ta itts^Kiisitkm ui^tue de noire appareil en platine 

à réleelrolv^fae île Taciik ftiioflijénipieY fl éuil à pré- 

ir tom fiomrwmH hitt^ an fm^ et me pkvstqtte, lobjec- 

Tf««-i |ias à crtimirg ^«e le couraot, au lieu de 

Ir Eifiiég i éèectroh^jM*^ wtt pnst mIr la tiç;« et la 

tl fM^ tÉMift cl«|i»r hfMfk* éft taibe en U, il 



ISOLEMENT Dtl PLUOll 



49 



Pour répondre h relie objeclionj nous avons toujours eu soin 
fjiierexlrémité des liges de plaline soit à une distance du fond de 
l'appareil plus faîhle que la dislance de Taxe du luhe à la paroi de 
platiïir.Cependaiïlj lurnie lorsipie celle précanlion n'est pas prise, 
Fiilectrolyse de l'acide Hnorhydrirpie founiii toujours au pôle né- 
gatif de riiydrogène pur el au pôle positif un autre gaz dont les 
proprii^tés sont entièrement ditlV^rentes de celle de riiydrog-ène. 
Si Ton vient, pour se rendre compte de la marche de Tappa- 
reil^ à électrolyser, dans le tube en U, de Tean rendue con- 
ducirire du courant par de l'acide sulfuri(|ue, les nîsullats 
sont U)ut diflerents. On obtient alors à chaque pôle un mélange 
d^oxyçène et d'hydrogène, non pas dans le rapport des volumes 
qui correspondent à la composition de l'eau, mais tel que, du 
€Ôl(^ pusitif^ il y a excès d'oxygène, et, du côté négatif, excès 
nliydrogene, 

Celte diflerence entre les deux expériences électrolyliques 
^i<*nl, selon nous, à deux causes. Lorsque Ton électrolyse de 
'♦au, le mélange d'hydrogène et d'oxygène, formé à chaque 
p''»li\ ne se combine pas et se dégage tel quel. Nous verrons 
pmsloin que le gaz actif [produit au pôle positif possède la pro- 
priplé de se combiner à l'hydrogène à froid et à robscurité. Par 
œnsêquenl, dans un sendjlable mélange, il ne pourra être mis 
l'n liberté que l'excès de Tun des deux gaz. Si, du côté néga- 
tif, eu même temps que de Thydrogène, il se dégage un peu de 
fluor, ce dernier prendra aussitôt ce t|u'il lui faut d'hydrogène 
pour régénérer de Tacide Huorliydrirpic, et il ne sortira par le 
îuIk* ubducltMjr (|ue Texeès d'iiydrugèue. Cette action secon- 
àain^ diminuera alors le rendement, mais permettra d'obtenir 
des gaz purs à chaque pôle. 

La seconde cause qui rerid Télectrolyse possible est la 
aiuivante. 



LB FLCO». 



Quand on a soin d^ajonter dans Facide finorhydriqiie à 
éleclrolyser plusieurs jt^nuiiines de. fluorhydrate de fluorure do 
potassium, qui s'j dissolvent irès bien, il se produit sur la 
paroi de platine, qui se trouve à — 23 *, un dépôt cristallin d'tioe 
conil>inalsoii d'acide flnorhydrique et de fluorhydrate de fluo- 
rure, dépùt qui forme une gaine solide, à l'intérieur de laquelle 
rélectrolyse se produit. C'est ce qui explique que dans une 
seule expérience la tige de platine du j)i>le positif soit cooiplè- 
temenl corrodée, tandis qui^ le tube de platine ne perd de son 
poids qu'une quantité inaj>préeiable. Si, à la place de 6" à 7* 
de lluorbydrate, nous n'ajouf ons dans Facide à élcctrolyser qui 
0*^,1 de ce sel, la décomposition se produit encore, mais di 
petites détonations indiqueul pendant toute la durée de Texpë- ' 
rience que le fluor et Fliydrogène se reconibtnent dans Fappa- 
reil, et les rendements, dans ce cas, sont excessivement faibles* 

On se rend compte de l'existence de celte couche solide, 
déposée sur la paroi de platine, en démontant Faj>pareil au 
milieu d'une expérience, lorsqu'il est encore plongé dans le 
chlonue de méthyle. ^ 

A la suite de ces premières expériences, nous avons faitcren-^ 
ser un tube en forme de V dans un IjIoc de fluorine, et nous 
l'avons fermé, comme le petit tube en U de platine, au moyen 
de bouchons à vis portant les électrodes. Des tubes latéraux 
servaient aussi au dégagement des gaz. En électrolysant dans 
cet appareil, à la teuqiérature de -4- i5", de l'acide fluorhy- 
drique contenant du fluorure de potassium, les gaz produits 
à cliaque |>tjle étaient mélangés d'une telle quantité de v;q)eurs 
d'acide qu'aucune expérience nette n'était possible. Nous 
avons essayé alors Félectrolyse du Hnorhydrate de tluorure 
de potassium maintenu li{|uide a ih 180'', et en moins d'un 
quart d'heure b tige de platine du pôle positif était détniile et 



Tappareil mis hors de service^ seulement le dei^agemenl de 
fluar était beaucoup plus abondant que dans nos premiers essais. 



Propriétés du gaz recueilli an p/ile positif, — Ainsi que nous 
venons de le voir prée^^demment, la décojnposition de l'acide 
fluorhydrif jue renfermant du fluorhydrate de fluorure de potas- 
sium se produit d'une façon continue sous racliiin d'un courant 
.électrique. Il se déj^^age alors : au [xjle nei^alif, un gaz brûlant 
arec une flamme incolore, et présentant tous les caractères de 
lliydrogène ; au pôle positif, un gaz semblant incolore, d'une 
odfur pén«Hrante, très désagréable^ se rapprocliant de celle de 
l'anide hypochloreux et irritant rapidement la muqueuse de la 
Jorçe et les yeux. 
Ce gaz est doué tle propriétés très actives. 
Pour étudier son action sur les corps solides, il suffit de 
placer ceux-ci dans un petit tube de verre et th* l(*s approcher 
«e l'extrémité du tul)e de platine voisin de rélectrode positive. 
On peut aussi répéter ces expériences en metUmt de (>etits 
'raiifments des corps à étudier sur le couvercle d*un creuset de 
['latine maintenu auprès de l'orifice du tube abducteur. 

Le soufre fond vl s'enflamme de suite au contact de ce gaz. 
lien est de même du sélénium. Le tellure s^y combine avec 
mi!andescence, en produisant d'abondantes fumées. En même 
l^mps, ce dernier métalloïde se recouvre d'une couche de fluo^ 
nire solide qui modère la réaction. Ce fluorure est volatil et très 
hygroscopique* 

Le phosphore prend feu et le iube dans lerpiel se tait Texpé- 

rience, fermé avec le doigt, puis retourm? sur le meiTure> 

roumit un gaz absorljal)le par Feau, oxyfluorure ou pentafluo- 

>rure, et un gaz absorbable parla potasse seulement, trifluorure 

(de phosphore. 



L'arseûic et ranlimoine en poudre se combinent à ce corps 
gazeux avTC incandescence. Dans le cas de l'arsenic, en prolon- 
g*eant Te^icpérience quelques minutes, il sv condense sur la 
partie froide du tube un liquide fumant, incolore^ présentant 
les propri(5lés du Irifluorure d'arsenic. Ce liquide dissout Tiode 
alt^que le verre h chaud, est décomposé par Teau et Ton peui 
ensuite précipiter l'arsenic de cette dissolution par Thydrog-ène 
sulfuré. 

Un fragment d'iode mis en présence du gaz s'y combine avec 
une flamme pâle eu perdant sa couleur. Dans une atmosphère ^ 
de vapeurs d*iode, le gaz bnile avec flamme. La vapeur de^ 
brome perd aussi sa couleur foncée, et la combinaison se pro- 
duit parfois avec délonation. 

Le carbone amorjïhe non calciné prend feu à son contact, des 
la température ordinaire. 

Le silicium cristallisé, à froid, devient incandescent au contact ^ 
de ce gaz; il brûle alors avec beaucoup d'éclat, parfois avecV 
étincelles. Le tube bouché avec le doigt et porté sur la cuve à eau 
indique la formation d'un gaz absorbable par l'eau avec dépôt fl 
de silice. L^expérience peut être faite difrén^mmeut. Ou adapte 
à Textrémité du tube abducteur un petit tube de platine deux 
fois recourbé à angle droit et rempli de cristaux de silicium, ^ 
puis on recueille le gaz sur le mercure ; il fournit tous lesfl 
caractères du fluorure de silicium. Si l'on arrête la réaction 
avimtla disparition totale du silicium, on voit que les fragments 
qui restent sur la lame de platine ont été fondus. ^ 



i 

'm 

i 

1 

1 



Le l>ore pur préparé par Tacide borique v\ le mai^nésium 
devient rapidenieui incandescent, et le gaz produit fume forte- 
ment à l'air. 

Nous avons vu précédemment que, lorsque l'acide fluorhv- 
driqiîc n'était pas en assez grande quantité dans l'appareil en 



I 




ISOLEMENT DU FLUOIl 



53 



plalîne, les gaz isolés dans chaque branclio, hydrogène et gaz 
actif, se l'econibinaieni aussilul en produisant une violrnlc dé- 
tonation. L'expérience étant en marche, il suffit, du reste, 
d'intervertir le sens du courant pour amener de suite ttelte 
détonation. Aussitôt que Thydrogéne se trouve au contact du 
gai actif, la combinaison s'effectue. Comme, dans cette expé- 
rieûce, on pouvait craindre que la réaction ne fut duc à la pré- 
sence du platine, nous l'avons répétée en opérant de la façon 
suivante : un tube à entonnoir, tel que ceux que Ton enqïloie 
(Mjur la tubulure médiane d'un flacon de Woolf, était retourné 
Cl laissait échapper un courant continu d'hydrogène. La vitesse 
du courant dans la partie évasée du tube était donc assez faible. 
On approche, à la température ordinaire^ rorlKce de ce tube à 
enlonnoir, toujours retourné, de l'extrémité de l'ajutage en 
pialine du pôle positif. Aussitôt une légère détonation a lieu 
et rhydrogène s'enflamme. Il faut avoir soin, à ce uiomeul, de 
bien refroidir le tube en U de façon que le gaz actif nVntraîne 
pas un excès de vapeurs acides. Ou peut encore, un instant 
avant de faire rexpérience, chaufTer légèrement avec une 
flamme rextréiuité du petit tube de |)latine pour chasser Tacidc 
fluorhydrique qui a pu s'y condenser. 

Les métaux sont, en général^ attaqués avec beaucoup moins 
d'énergie qiie les métalloïdes; cela tient à la non-volatilité des 
combinaisons formées, la petite quantité de fluorure métallique 
produit empêchant l'attaque d'être plus profonde. 

Le potassium et le sodium froids deviennent incandescents 
el Fournissent les fluorures correspondants. Il en est de même 
do calcium pur qui s'entoure de suite d'une gaine blanche de 
Quorure insoluble. 

Le magnésium et raluminium sont attaqués surperfîcielle- 
nienl, mais Fattaque ne paraît pas être énergique. Si Ta lu mi- 



niuiri i*sl lïiaîntenu au rougpt! sombre, la ctiiiibinaison se produil 
avec une vive incandescence. Le résidu examiné ensuite au 
microscope est formé de |)eliis globules métalliques fondus 
recouverts d'une couche Iranspai eule de fluorure d'aluminium. 

Le fer el le manganèsoj rtkkuts en poudre et légèrement J 
chaufles, brûlent avec étincelles. S 

Le plomb est attaqué à froid avec formation de fluorure 
blanc, il eu est de même de Tétain bien décapé dont Fattaque 
est activée par une faible élévation de température. ^Ê 

En présence du mercure, absorption complète, à la lem-™ 
j>érature ordinain^, avec formation de protufluorure de mercure, 
de couleur jaune clair. Cette substance recueillie et chauffée 
dans un petit tube de vei re fournit du mercure et du fluorure 
de silicium. 

L'argent légèrement cliaulfé se recouvre d'une ^couche de 
fluorure, de couleur brune et d\is|>ecl satiné, soluble dans l'eau. 

A froid, l'ur et le platine ne sont |>as attaqués. Chaude àj 
une température de 3oo^ à l^oo*\ le platine se recouvre, ex 
présence de ce gaz, d'une poussière de couleur marron, 
composéi porté au rouge sombre, se détruit en laissant di 
noir de platine et régénérant un gaz capable de se combiner 
au silicium froid avec incandescence* L'or produit une réaction 
idenliipte. ^ 

L*iodure de potassium solide, mis au contact de ce gaz^Ê 
noircit aussitôt. L'iode mis en liberté peut être dissous par le 
chloroforme ou le sulfure de carbone, qui prennent de suite une 
coloration foncée. L'iodure de plond> et l'iodure de mercure son|S 
décomposés avec incandescence. Il se dégage d'aboiulanles 
vapeurs d'iode, qui sont aussitôt transformées en fluorure, en 
mcme ttinps (pj*il se [produit du fluorure de plomb blanc dans 
le jji'emicr cas, et du fluorui'e de mercure jaune dans le second. 



Un morceau de clilorore de potassium fondu est attaqué à 
Froid avec dégagement de cl dore. L'odeur de ce dernier gaz 
e%l 1res netle^ On peol déiuontrer sa présence de la farou sui- 
vante : on enlève avec précaution le IVaguient de chlorure 
solide, puis on décante leniemeat le gaz dans un lube à essai 
plus grand. Quelques centimttr**s cubes d'eau distillée sont 
Htpth dans ce sec-ond tube et le liquide obtenu décolore une 
solution étendue de sulfate d'indigo, dissout de minces lames 
d'or et donne, en présence d'azotate d'argent acide, on préci- 
piié blanc, cailleboté, noircissant a la lumière, soluble dans 
l'ammoniaque, les cyanures et les hyposulHtes alcalins. Ou sait 
que le fluoiure d'argent est très soluble dans l'eau et les acides. 
Le chlorure d'argent sec jaunit au contact de ce gaz. 
Le bromure de potassium est décomposé, avec dégagement 
abondant de vapeurs de brome. 

Le pentacldorure de phos|>hore est décompose avec llamme ; 
il se produit d'épaisses fumées blanches. 

Un cristal d'iodoforrae prend feu au contact du gaz ; dégage- 
inenl de vapeurs d'iode. 

Le sulfure de carbone en présence de ce corps gazeux s^en- 
flamme aussitôt. 

Tous les composés organiques hydrogénés sont violemment 
atUit|ués* Un morceau de liège, placé auprès de rextrémité du 
lube de platine par lequel le gaz se dégage, se carbonise aussi- 
lâl et s'enHamme. L'alcool, Tétlier, la benzine, Fessence de 
térébenthine, le pétrole prennent feu à son contact. 

L'eau est décomposée a froid en fournissant de Pacide Huor» 
hydrique et de l'ozone. Ftjur faire cette ex|>érienee, on place 
l'extrémité de chaque tube abducteur de notre appareil dans 
une capsule de platine à moitié remplie d'eau. Des tubes à essais 
retournés et contenant de l'eau permettent de recueillir les gaz 



66 



LE FLUOR BT SES COMPOSES 



qui se dégagent à chaque électrode. Il est très îmjiorlant que 
les deux petits tubes de platine plongent dans le liciuide de 
quantités égales; sans quoi les niveaux de Taeide Huorhydrique i 
dans l'appareil ne sont plus sut- un même plan horizontal, t-ifl 
les gaz produits à chaque pôle se recombinent avec explosion. 
Cette explosion, souvent assez forte, peut [>rojeler de Tacidei 
flnorhvdrique sur Topérateur^ et, d'une façon invariable, elle! 
réduisait en petits éelats les Lubes à essais que souvent nous 
tenions entre h»s doigts. 

Lorsque cette expérience est bien conduite, il se dégage au pôle 
négatif, comme nous Tavons dit plus haut, de l'hydrogène nel 
renfermant (]nr tics Iraces d'acide tliïorliydrique. Au pôle positif|{ 
on recueille un gaz n'ayant pas d'action bien seusible sur lej 
verre, n'agissant pas sur le silieimn, enllanimant une allu- 
mette qui ne présente plus qu'un point en ignition, absorbable 
entièrement par le pyrogallate de potasse, brunissant le papier! 
à l'oxyde de tlialHuni et colorant en bleu la solution d'iodure de] 
polassimn a mit tonné. Ce gaz est de l'ozone. Nous suninies en] 
présence frmie nouvelle réaction qui produit roxygène à froid, 
et, comme dans les décorn [positions faites à basse température 
(permanganate de potassium et bioxyde de baryum)^ cet oxygène 
est ozonisé. En même temps, si l'on examine l'eau de la capsule 
de platine, on reconnaît facilement qu'elle renferme de l'acide 
Huorhydrique. 

Ainsi, sous l'action dr ce nouveau corps gazeux, l'eau froide 
a été décomposée ; il s'est formé de Tacide Huorhydrique et^ 
il s'est dégagé de l'oxygène ozonisé. V 

Si nous répétons la inénu* expérience en renqilaçant l'eau de , 
la capsule de platine voisine du pôle positif par do tétrachlorure fl 
de carbone, et le tube de verre par une petite éprouvette en fluo^ 
rine, nous obtenons un dégagement régulier d'un gaz se com- 



ISOLEMENT DU FLUOR 



57 



binant au mercurcj lentement absorbable par l'eau, et qui pré- 
sente tous les caractères du chlore. Le chlorure de carbone nous 
présente donc un intéressant phénomène de snbstitution, le gaz 
produit au pôle positif déplaçant le clilore de ce composé. 

Discmshn de teccpériente, — Voyons maintenant quelles sont 
les conclusions que nous pouvons tirer de cette action du courant 
sur Pacide fluorhydnque additionné de fluorure de potassiuuu 
On peut faire, en effet, diverses liyjïotlièses sur la nature du 
gaz dégagé au pôle positif ; la plus simple serait que Ton se 
trouve en présence du fluor ; mais il serait possible, par exem- 
ple, que ce fût un perfluorure d'hydrogène ou mémo un mé- 
lange d'acide fluorhydrique et d'ozone assez actif pour expli* 
fjuer laction si énergique que ce gaz exerce sur le silicium 
cristallisé. 

Nous nous étions assuré, dès nos premières expériences sur 
l'éîectrolyse de Tacide fluorhydriquCjque lefluorhydrate de fluo- 
njJi; employé ne renfermait ni acide azotique j ni chlore. D'ail- 
w leurs, une petite quantité de chlorure eût-elle été mélangée au 
W fluorure de potassium, (]u'on aurait encore obtenu de Tacide 
I Huurhydriqne pur. La différence entre le point d'ébullition de 
'Wide chJorhydrique — 80- el celui de l'acide fluorhydrique 
+ J9%5 est trop grande pour qu'il puisse rester une trace d'a- 
cide chlorhydrique en présence d'un grand excès d'acide fluor- 
Jjydrique liquide. 

Pour démontrer que le gaz recueilli dans nos expériences 
n'est pas un mélange d^ozonc formé à basse température et de 
vapeurs d'acide fluorhydritpïe,on a préparé de l'oxygène ozonisé 
dans l'appareil de AL Uerthelot^ à une température de — iS'', 
L'effluve était produite au moyen d'une forte bobine, actionnée 
par 4 éléments Bunsen. L'ozone était amené ensuite dans un 



petit récipient de platine coiilenaiil de l'acide Uuorhyd 
li(jnide à — ^ 2o"\ Lt mélange gazeux que l'on obtient dan 
conditions n'agit pas sur Fiode, le suurre, le chlorure de p 
sium loudu ni sur le silicium cristallisé, 

Ainsi un mélange d'ozone préparé à — i8^ et de vapeurs 
d*acide Huorhjdrique ne donne aucune des réactions indiquées 
plus haut. 

Du reste, dans notre électrolyse de l'acide fluorhydrique, 
nous avons produit souvent un semblable mélange d'ozone et 
de vapeurs acides lorsque Facide employé renfermail encore 
une petite quantité d'eau* Dans ce cas^ an début de la décompo- 
sition, lorsque^ au pôle positif, il se dégageait de Fozone (ozone 
obtenu parfois à — 5o"), jamais le silicium n'a été attaqué. 

Dans une de nos expériences, nous avons ajouté une très 
pelite quantité (Feau à Facide ; aussitôt nous avons eu an pôle 
jïositil", à une température de — 45", un abondant dégagement 
d'ozone, ne ternissant pas le silicium, n'agissant a froid ni sur 
]*iode, ni sur le soufre, ni sur le chlorure de potiissium fondu 

L'hypothèse que le gaz actif serait un mélange d'ozone et de^ 
vapeurs d'acide fluorhydrique doit donc être écartée. 

Ce gaz (jourrait élre une coudunaison d'hydrogène et de fluor 
plus fluorée que Facide fluorhydrique» En un mot, ne se trouve-' 
raîl-ini pas en présence d'un perfluorure d'hydrogène* On peut 
démontrer que le gaz obtenu dans nos expériences n'est pas 
une combinaison d'hydrogène et de fluor de la façon suivante. 
Admettons pour un instant que, sous Faction du courant, Facide 
fluortiydrique s<^ dédouble en hydrogène et en fluor. 



I 



2HF 



a'vol. 



F. 

'2 vôi. 



à 



Si nous recueillons dans de Feau le gaz produite chaque pôle, 



ISOLEMENT DU FLUOR 



59 



ûôus pourrons mesurer IMijdrogèiie Ibriiié au pôle nëgatii. 
Nous n'obtiendrons pas le gaz actif au pCAe positif ; mais, 
comme nous Pavons vu précédemment, Teau sera décomposée 
el il se dégagera de l'oxygène. Or, la décoinjHisIlion sera diffé- 
rente suivant que nous ferons agir sur Teau le Hu<3r ou un per- 
Huunire de formule HF^ par exemple. 
Dans le cas du fluor, nous aurons ; 

2 vol. 2 voi. 4 vol. l^'oT. 

Dans riiypotlièse d'un peHluorure : 



2HF= 

4 vol. 



n^o = aiF 

2 voL 8 voL 



Le volume d*oxygène mis en liberté doit être le même dans 
les deux réactions, mais la quaniilé dVcide fluorhydriepie pro- 
duite est double dans la seconde, de telle sorte que si nous pou- 
vions titrer cet acide Huorhydrîquequi se dissout dans TeaUj au 
moment de la déconi|ïosition de ce liquide^ la proportion varie- 
rail du simple au double, suivant que nous serions en présence 
du fluor ou d*un billuorure d'hydrogène. 

Celle expérience était assez délicate à réaliser. Nous avons vu 
plus haut, à propos de la décomposition de Feau par le gaz i>ro- 
duil au pôle positif cjuelles étaient les préc^iutions à prendre pour 
malnienir les niveaux de l'acide fluorhydrique sur un même plan 
horizontal dans les deux branches du tube en U. 

On commençait par laisser fatiguer la pile, de façon à avoir 
un courant bien constant et ne dépassant pas i6 ampères- 
Lorsque l'appareil avait marché pendant environ une heure, on 
remplissait complètement le cylindre de verre dé chlorure de 
mélhyle, et Ton amenait la température à environ — ^o'^ en 

îvanl son évaporation. 



Deux tubes en verre, gradués en dixièmes de centimètre 
eulitv, avaient éiéy la veille, recouverlsd^ure couclie de vernis, à 
rinlérieiir et i Texlérieurj au inoyeii d'une solution alcoolique 
de gamme laque. Un courant d'air sec avait entraîné toute la 
vapeur d'alcool. 

Ces tubes étaient remplis d*eau distille^e et chacun d'eux] 
retourné sur une capsule de platine contenant de l'eau. A un 
monient donné, les deux tubes étaient disposés en menu* temps 
au-dessus des ajutages de platine. On recueillait les gaz se déga- 
geant à cha([uc pôle; puisj sans arrêter le courant, on enlevait 
simultanément les tnl>es gradués maintenus verticaux dans lesj 
capsules de platine. . 

On lisait le volume gazeux recueilli à chaque pôle, on levait] 
les tulïes de ïncon à laisser couler le liquide qu^ils contenaient ; 
on riîiraii ehaeuu ti*enx avec quelcpies centimètres cubes d'eau 
disUllre et, aj>res addition d'une goutte de plitaléine du pliénol, 
Tacide tluorhyiiritjue était titré dans chaque capsule de platine. 
Il n'y avait pas eu de contact entre le verre et Tacide fluor- 1 
hydrique, car apri's lavage à Talcool, les tubes n'élaient pas 
dépolis. 

Lliydrogène qui s'était déi^agé au pôle négatif s^était chargé' 
d'une certaine quantité de vajjeurs diacide lluorhydrique; on 
peut adniellre, la tenqjérature de Tappareil étant unitornie, que 
la quantité d'acide ainsi entraînée est la même à chaque pôle,J 
de sorte que, si nous relranclions le poids de l'acide entramé] 
par rhvdrogène de celui rornié au pùle positif, nous aurons très 
appixiximativeiueiit Tacide tluorhydrique produit par la décom- 
position de Tean. 

Voici le4î résultats de celte expérience: 

Au piAt 4-, g«i rtmeoé à 0» et à 760"*" 9,6 

Aupôle^, gai ramené à 0* et à 7$0~ 23.0 



mrWau. 



Au pùle -h, le liquide titrait. ..... 153 

Au pôle — j le liquide titrait. *t3 

Or 107 divisions de la lîcjatHir ulraline rorrespondenL à 0^,1 

«facide sulfuriquc, cVst-à-dire ào^^^o/joSilî d'acide Huarhydri- 

que;par suite, si nous cherchons quelle a été la quantité d'acide 

Wuorhydrique produite au pùlc positif par la décom[>osition de 

f'eau, nous voyous qu'à 

153 — 33 = 120 divisions, 

correspondent 

120 X ^.040816 _ ^j Q^g^ j.^^j^^ tluorhydrique. 

107 ^ 

Comparons maintenant les volumes gazeux recueillis êï chaque 
pôle. Nous voyons que les rliîtlVes 9*^,6 et 2 3" ne varient pas du 
simple au double. La moitié de 28 est de 1 1 ,5 ; nous avons donc 
«ne difTérence de 1 1 ,5 — 9,1» = 1 ,9. Gela tient à ce que, ainsi 
que nous Tavons démontré précédemment, le gaz recueilli au 
pôle positif est de l'oxygène ozonisé^ de ro.xygène condensé. Si 
nous prenons en eifet le volume 23"^ comme étant celui du fluor 
produit au pôle [lositif, volume qui sera alors égal à celui de 
riiydrogène, nous allons pouvoir calculer la quantité d'acide 
fluorfaydrique formé et voir si elle correspond à la quantité 
trouvée expérimentalement : 

23« de fluor pèseraient 0«',Û3948, 

ce qui correspondrait à 

0*%0415 d'acide fluorhydrique. 

Dans le cas où le gaz dégagé au pùle positif aurait pour for- 
mule HP, 2 3" de ce gaz produiraient 

0,0830 d'acide fluorhydrique. 



62 



LR FL0OR ET SBS COMPOSAS 



En tîlranl la solution du pôle posïiîf, nous avons trouvé qu'elle 
contenait 0,0467 d'acide (hiorhydriqu*', ce qui se rapproche 
beaucoup plus du premier cliifîre que du second. D'après cette 
expérience, le gaz actif serait bien le fluor et non un bîfluorure 
d'hydrogène. ■ 

D'ailleurs, nous pouvons démontrer d*une autre façon que le 
gaz obtenu ne renferme pas d'hydrogène. Faisons passer ce 
corps gazeux sur du fer maintenu au rouge. Dans le cas di 



r 



Fia. 8. 



ili //k/iflFTS 



ï^ 



fluor, le gaz doit s'absorber entièrement ; si nous avons pré- 
paré, au contraire, une combinaison de fluor et d'hydrogène, 
ce dernier gaz sera mis en liberlé et pourra être recueilli dans 
une atmosphère d'anhydride carbonique doii( on se débarrassera^ 
luujours facilement au moyen d'une solution de potasse, ™ 

Voici comment, sur le conseil de M. Berllielol, l'expérience 
a été disposée. A la suite du lube de plalîne (//y. 8), par lequel 
le gaz actif se dégage, on place un tube de même métal de o",2o 
de loni^ueur, réuni au précédent par un pas de vis, et rempli de 



petits fras!;mcnls de fluorure de potassfuTD absolument sec. Ce 
airaposé retient très bien les vapeurs d acide fluorhvdrîque^ 
qui produisent avec hii du Huorhydrate de fluorure de potas- 
sium. \]n autre tube de platine de même longueur, s'ajustant 
à frottement doux sur le prt^cédent et renfermant un faisceau 
de fils de fer, a été taré avant l'expérience. A ce dernier tube 
métallique se trouve réuni, au moyen d'une jointure en caout- 
chouc, un grand tube à essai en verre, puis un flacon, tous deux 
iTlournés et remplis d'anbvdride carbonique pur. Celle partie de 
lappareii a été traversée pendant cinq à six heures par un cou- 
nuil rapide d'anhydride carbonique pur et sec. Le g^az sortant a 
été analysé : lOO** ne donnaient, après absorption par une solu- 
Cion de potasse, qu'une très petite bulle d*air dont le volume 
était négligeable. 

Du côté de rhydrogène, on ariispos** un tube à essai et un fla- 
con de i"*^ réunis par des tubes de verre retournés et également 
pleins d^anhydride carbonique pur. Chaque extrémité de l'ajqïa- 
reil est en conununication avec Fair par un tube de caoulchooc 
de 2* dont Touverfure est relevée et placée au-dessus du niveau 
de l'anhydride carbonique dans h*s flacons. Grâce a ce dispositif, 
il est possible de recueillir sans pression et séparément les gaz 
qui se dégagent de l'appareil en platine, tant au pùle négatif 
qu'du pôle positif. 

Lorsque toutes ces précautions sont prises, on ùih passer le 
coumntde 20 éléments Bunsen dans l'acide fluorhydrique entouré 
de chlorure de mélhyle et refroidi à — 5o° par un rapide cou- 
rant d'air. Le tube de plaliiie cooleuanl le fer est chauffé aussi- 
lot au rouge sombre, et Ton remarc|ue, au travers du platine, 
par rincandescence qui se produit à rintérieur^ la forme des 
fils de fer brûlant dans le gaz. On laisse la décomposition électro- 
lyliqiie se produire pendant dix minutes, en remplaçant le chlo- 



rure do inélhyle s'il y a bcsoiiK Inexpérience est ensiiile arrêtée; 
on démonte l'appareil et ron pèse le liibe de platine renfermant le 
Huornre de fer. (le dernier se trou%'e à rétat de Huorure cristal- 
lisé d*un lïlane légèrement verdàtre à la surface des fils métal- 
liques ; Il s'est produil aussi une petite quantité de fluorure 
de platine. Ou transporte alors snr la cuve a eau les deux 
parties <Ie l'appareil remplies d'anhydride carbonique et l'on 
absorl>e ce gaz par une solution de potasse. Le gaz restant 
est mesuré et analysé. 

Pr&mihre expérience. 

Dans notre première expérience, le poids du fer avait augmenté de 
0*%130 ; le gaz venant du pôle négatif renfermait (ramené à D° et a 760™™) 
78** d'hydrogène, brillant avec une flamme pâle sans détonation. 

I/appareil rempli d anhydride carbonique placé au pôle positif n'a laissé 
comme résidu, après action de la potasse, que 1C,2 d'un gaz Incom- 
bustible renfermant etiviron un cinquième d*ûxygène. Ce volume d'air 
représente à peu près le vohime intérieur des deux tubes de platine 
employés qui out été adaptés, remplis d air, à Tappareil producteur de 
fluor. 

I /analyse de ce gaz a donné : 



Sur la cuve h eau ....,., 10,2 

Après action de la potasse , . 10, 2 

Après action du pyrogallate de potasse. 8, 

D*autre part, 78" d'hydrogène pèsent 0«^006942, ce qui, multiplié 
par le poids atomique du fluor 19, donnerait comme poids du fluor mis 
en liberté 0«%132. W 

L*expérience nous a donné 0,130. V 

Le tube à essai retourné qui se trouvait du côté du pôle positif ne ™ 
présentait pas trace dliumidité et n'a pas élé attaqué. 

En résumé, le ça2 actif privé dWîde fluorhydrique par le 



Buonire de potassium a été cnlièremeni absorbé par le fer 
jiorlc au rouge sombre, sans ilégfag'eineni d'hjflrog'enc, et il 
a fourai un poids de fluorure de fer eorrespondant très sensible- 
ment au poids du fluor, diaprés le volume d'hydrogène dëgag*é. 

Seconde expérience. 

gr. 

Poids du tube de platine -h faisceaux ûh de fer. . 29, 339 
Poids du tube après Texpérience , 29, 477 

0,138 

Après absorption deTacide carbonique par la potasse, oe a recueilli : 

Au pôle négaiir : 

Hydrogène ramené à 0** et à TOO""" . , . _ 80,01 

Au pôle positif : 

Gaz mesuré sur la cuve à eau. . , 11,40 

Après action de Tacide pyrogalîique 9,10 

Scy^^Ol d'hydrogène pèsent 0*^^00712, ce qui, multiplié par 19, poids 
atomique du fluor, nous fournît 0434. 

Comme dans l'expérience précédenlCj le poids du fluorure de 
fer obtenu correspond à celui de fluor calculé d'après le volume 
de rhydrogène produit et après passage tlu gaz sur le fer 
maïQtenu au rouge on n'a pas recueilli d'hjdrogène. 

Le gaz que nous avons produit au pote positif de notre 
appareil est donc bien le Jluor. 

En résumé, le fluor est un corps gazeux, possédant une aclî- 
Tité chimique supérieure à celle de tous les aulres corps sim- 
ples connus. A cause de ses puissantes affinités, il permettra 
é^'idenimenl erinijiortantês réaclions. S'il n'avait pas encore 
été isolé, il est assez curieux de reconnaître que, grâce à l'étude 
de ses composés, sa place était marquée depuis longtemps 

LE riitJOQ. 5 



66 LE FLUOR ET SES COMPOSÉS 

àans la classification naturelle des métalloïdes. Les essais ten- 
tés jusqu'ici pour l'obtenir avaient fait prévoir quelques-unes 
de ses principales propriétés. Le jour où, par l'expérience, nous 
arrivons enfin à le retirer d'une de ses combinaisons, on s'aper- 
çoit qu'il ne peut occuper que la place indiquée, en tête de la 
famille du chlore, et la classification des métalloïdes, établie par 
Dumas, se trouve encore une fois complètement justifiée. 



CHAPITRE IL 

NOUVEAUX APPAREILS PRODUCTEURS DE FLUOR, 



Dans de nouvelles recherches, nous avons tenu à étudier 
avec plus de délails l'action du fluor sur un cerUiîu nombre de 
fûrps simples et de corps composés. Pi>ur cela, uous avons 
àù modifier notre premier appareil, lui donner des diuieu- 
sions beaucoup plus grandes, et faire tous nos efforts pour 
pn*|>arer !e fluor k TéUt de pureté. 

Cett« préparation s^est toujours faite par voie éieclroly titpic ; 
t^usiios essais entrepris pour obtenir le fluor par un procédé 
<'himifjue ont échoué. Nous esliinons cependant tpu^ Fou ponr- 
f«U y arriver^ soit par la décomposition d'un îluorure d'or ou 
de platine, te jour où Ton saura préparer ces composés par voie 
rf^Houmée, soit par la dissociation d'un perfluorure suscep- 
tible d'être produit à basse température. L'étude complète des 
Wtionires de nians:anèsej de jilomb, de cuivre, de cérium, celle 
des fluonires doubles de platine et de pliosphore, analogues aux 
composés découverts par Schutzenberi^er {'), mériteraient d'être 
reprises à ce point de vue et fonriiiraieut peutH!tre d'importants 
résultats. Nous ajouterons aussi, à ce propos, qu'il serait facile 
il'électrolyser, dans un vase de Huorîue, le fluorure d'argent 

(U BonjrtzmXBJSSiQZU* Sur une nouveUe clanëe de compo^éi pUtinîques, Annales de 
(Mmié et de Pkf/^i^ue, 4* «érie, t XKI, p. 350 ; 1870. 



qui fond, d'après nos recherches, à la tenipéralure de 4-^^% (*^ 
rpii condiiil 1res bien le courant électrique* 

Nous tenions à modifier noire premier appareil afin d'oblenir 
'des rendements phis élevés^ dans k^ but de délerniiner d'abord 
les constantes pliysiques du fluor : densité, couleur, spectre, 
point d'ëbullition, etc., et nous donnerons, dans un autre cha- 
pitre, les résultats obtenus. 

De plus, dans de nouvelles expériences que nous exposerons 
plus loin, nous avons surtout cherché à obtenir des combi- 
naisons par voie directe, c'est-à-dire en fixant le fluor sur les 
corps simples et sur les corps composés, substances qu'il ayait 
été inqmssihie de pre^parer jusqu'ici. 

Nous nous sommes astreint à répéter souvent la même 
ex[iénence; aussi avons-nous eu Foccasion de manier, dans ces 
recherches, plusieurs centaines de htres de gaz fluor. Lorsque 
l\m opère avec des corps gazeux et qu'il s'agit d'obtenir des 
hfpiides ou des corps condensés, les rendements sont très fai- 
bles, et, ainsi que nous le verrons plus loin, la préparation du 
fluor, comme la plupart des expériences de physique, est tou- 
jours délicate et demande beaucoup de soins. 

Si cette deuxième série de recherches était peut-être moins 
entraînante que la première, nous avons pensé ([u'elle était 
fout aussi utile, et nous estimons qu'il était indispensable de 
compléter l'élude de ce nouveau corps simple, le plus actif de 
louf* ceux rjue nous possédons. 

Fij'OHUVDRATES DE FIA oHi HE î>E POTASsii M, — Avaut dc re- 
prendre cette étude, nous avons lenu à élalilir lout d'abord qtiels 
pouv.'u'ent être les composés que produisait le fluorure de potas- 
sium eu présence de quantités variables d'acide fluorhjdrique. 

Lorsque, dans de l'acide fluorhydritpn^ anhydre, on projette 



du fluorhydrale de fluorure de potassium bien sec ei en poudre, 
ce dernier disparaît avec rapidité et le liquide sV*chciufïe, En 
agitant le tout, on peut aisément dissoudre, en r|uelques ins- 
lants, 5 à G*' de fluorhydrale dans lo*" d'acide. Si Ton refroidit 
ensuite le mélange à — sS*", une partie cristallise* Les cristaux 
blancs, séparés de Facide, sont essorés rapidement, entre des 
feuilleta secs de papier à filtrer, et placés ensuite dans un tube 
de platine fermé par un bouchon de liège paraffiné. Un poids 
donné de ce composé, dissous dans l'eau distillée contenue dans 
une capsule de platine, fournit par titrage, en présence d^une 
g^ouiie de phtaléine du phénol^ la quantité d'acide que renferme 
la combinaison. 

On voit ainsi que ces cristaux correspondent à la formule 
KF, 3HF. D'ailleurs, il esl facile d'obtenir ce composé en pre- 
nant les poids de fluurliydrate et d'acide correspondant à la 
fonnule précédente. On les mélange avec précaution, de façon 
à éviter une élévation brusque de température, puis on porte 
le creuset de platine fermé dans un bain d'huile et Ton élève 
la température jusqu'à 4- 85*^, c'est-à-dire bien au-dessus 
du point d*ébullition de Taeide fluorliydrique. Il ne se dégage 
pas de vapeurs acides et Ton obtient alors un liquide absolu- 
ment limpide qui, par refroidissement, connnence à cristalliser 
vers 68* et se prend à froid en une masse très dure de cristaux 
enchevêtrés. 

L'analyse de ce produit de synthèse a conduit aussi à la for- 
mule KF, 3HF. Os cristaux attirent rhuinidité avec une grande 
énergie et émettent d'une fa<;on constante des vapeurs d'acide 
fluorhydrique dans Talr humide. Mis au contact de Feau, ils se 
dissolvent rapidement et, d'après M. Guntz ('), se décomposent 



|1) G0XT2. Sur les chaleurs de formation dea fluor urea de potasBium, G)mptet rendus 
es tAemdémie dei Soienecs, t XCVII, p. 256; ItïSS. 



« 



alors en acide et fluorure; cette dissolution produit un froid 
assez intense. Chaunés^ ils se dédoublent en acide fluorhydrique 
et fluorure de potassium. 

Maintenu en fusion à la température de loo'*, ce sel ne réagit 
pas sur le silicium cristallisé ; mais chauflc* brusquement, un 
semblable mélange devient incandescent et produit un violent 
dégagement de fluorure de silicium. 

Le sel fondu attaque énergirpiement la silice et décompose 
les carbonates. 

A froid, ce trifluorhydrate est dédoublé instantanément par 
Tacide sulfuritiue monobydraté, avec dégagement tumultueux 
d'acide fluorliydrique- Une réaction très énergique se produit 
loi^squ'on laisse tomber des cristaux de ce composé dans une 
solution concentrée d'ammoniaque ou de potasse, M 

En variant les proportions de fluorhydrate et déicide on peut ™ 
obtenir, de même, le composé KF, 2HF, qui est liquide à la 
température tie H- io5*^ et qui donne à froid une masse cristalline 
dont les propriétés sont analogues a celles du composé précédent. 

On a vérifîéj an nioyeu de fil rages, la fornuile énoncée ci- 
dessus. 

Nous estimons que ces combinaisons riches en acide fluorhy 
drique, pouvant être maintenues licjuides aux températures de 
+ 65''el + lof)'', permettront, dans certains c^s, de faire réagir 
racide fluorliydiique avec facilité sur un certain nombre de 
comjîosés minéraux et organiques. 

Ces diflerenls conq>osés doivent être considérés comme ana- 
logues aux elilorliydrates (le clilorures alcalins de M, Berthelot 
ou aux sels ammoniacaux à plusieurs molécules (rammoniatjue 
étudiés par M. Troost, Cependant nous ferons re^marquer que 
le trifluorhydrate possède une certaine stabilité. L'expérience fl 
suivante le démontre suffîsanunent. Si Ton vient à maintenir 




dans le vide le composé KF, 3HF, le iiiaiiomètre, dans Pespace 
de douze heures, ne baisse que de o^jOi. Dans l'air sec à là 
lempérature de iS^^la décomposition est doiin plus lente encore. 
Il n'en est plus de niéme en présence de l'humidité, ainsi que 
nous Pavons vu plus haut. 
Le fluorure de potassium se combine donc à l'acide fluorhy- 

drique en différentes porportions. On connaît maintenant les 

com|xisés suivants : 

KF, HF 
KF, 2HF 
KF, 311F 

LVxistence de ces deux derniers couq>osés solides à — 2 3'^j 
t*n présence d'un excès d'acide Huorhjdri({uej nous explique 
fKiurquor les tiges de platine servant d'électrodes sont usées 
luiaucoup plus vite que les cylindres verticaux qui forment 
l'it[ifmreiL Ces composés, très |)eu solubles dans l'acide fluor- 
ludnf|ue anhydre, se déposent sur le métal et lormentune gaine 
au milieu de latjnelle se trouve une solution li{|nide de fluorure 
dniis l'acide Huorhydrique. Cette dernière solution est seule 
<*lef.lris4k\ Au contraire, la tige de platine positive s'échaufle par 
'«^^ pssage du courant et s'attaque au contact du fluor en four* 
oissarit du Huorure de platine qui est ensuite décomposé. 



NOUVEL APPAREIL EN PLATINE, 



Ayant eu besoin, dans nos nouvelles recherches, de produire 
une quantité assez consid/^rable de fluor, nous avons donné à 
antre ancien appareil des dimensions beaucoup plus grandes. 
Le lube en U en platine, dans lequel se produit l'électrolyse, a 
onc capacité de iGo'% et peut contenir pendant la préparation 



72 



LE FLUÔIl IT SES COMPOSES 



environ loo** d'acide fluorhydrique. La disposition des bou- 
chons [Jîg* 9) restait à pt^u près la inéme que dans l'appareil 
employé dans nos précédentes recherches. Ils étaient formés 
d*un cylindre de fluorine entouré d'une feuille épaisse de pla- 
tine portant le pas de vis qui devait les fixer à rintérieur du 
tube. Lt*s tisçes de platine servant dV4ectrodes traversaient les 



FïG. 9 



cylindres de nuorîne qui les isolaient complètement de Tappa- 
reiL Le haut de chaque branche du lube en LT, ainsi que la partie 
supérieure des bouchons en fluorine, étaient munis d'écroiis en 
laiton^ au moyen desquels on [KJuvait ouvrir ou fermer rappa- 
reiL Une fermeUm^ hcrmcHque était obiemie en écrasant une ^ 
l»agpue de plomb enlrt* k\s deux n*bords métalliques supportés^ ^ 
l'un par le bouchon et l'autre par le lube* Les électrodes étaient 



en platine pur, bien que cr métal s'aliaque on peu plus vile que 
l'alliagfe plalîne et iridium emplojt; précétlemrueut ('), ]>'extnv 
mile de chaque tige avait la forme d'une massue pour résister 
plus longtemps à l'action du fluor. 

Comme ce nouvel appareil renferme une fiiumtilé assez 
notable d'acide fluorhydrique, on ne pouvait songer à utiliser 
tout cet acide dans une journée. Pour le conserver, on fermaîl 
chaque lube abducteur latéral au inoyeu d'un bouchon métal- 
lique à vis, el lappareil était placé ensuite dans uu grand vase 
de verre rempli d'air sec el conservé la nuit dans une cave ou 
dans une glacière à une température inférieure à 1 9*^,5, point 
d%ul]ition de Tacide ttuorliydrique (^), Il a été possible de 
garder ainsi pendant plusieurs semaines l'appareil rempli d'acide 
et prêt à fonctionner* 
Lappareil à éleclrolyse était placé, comme précédemment, 
du chlorure de méthyle (^), maintenu eu ébultition tran- 
quille à — 2 3'', Les vases contenant le chlorure de méthyle 
étaient disposés dans des cylindres de verre reu fermant quel- 
ques fragments de chlorure de calcium, afin de les entourer 
d'une couche d'air sec, mauvaise conductrice de la chaleur. 

Si Ton veut éviter qu'il ne se produise des détonations à 
rintérieiir de l'appareil, il faut avoir grand soin d'enq^écher 



(1) 0UII une de ncHt expérieDces, nouâ avani termîDÊ k tige par un petit cylindre 
^tlfdiam lenidé ftu platine au mojeD du chalumeau oxbydrique. Le âuor produit d^nê 
TtèuM iAj9t Attaque Tirid i um pur (Iridium do la maiiM^ri Mattbey, de Londre») beaucoup 
ploa mpidemeut que le pîatiae pur ou que l'alliage plâtiue-iridiûm . 

t% Ce cbi:0^re de 19°^ a été détermiiié avec un theriuoiuètre Baudin parfaitemeiit 

^itlfié, D e«t très voiain.de celui indiqua par M. Qora (19V) datià ses recherches sur 

Mde âuorbydnque. 

^iKousavotii^ pu, dans un certain nombre d^^ do» e xpâ lie neee, remplacer le cblontre 

fit par un mélange, fait avec soin, de glace pilée et de sel marin en poudre fine 

rtdi* On obtient ainsi facilement une température de — 2ô". U faut avoir soin 

cntr l'Appareil de ptatiue danîî une grande quantité de comélange réfrigérant et 

[il le iwoplacer de temps en terupâ. On évite ainKÎ Faction dvê vapeurs de cklt^rure 

> de aiéthi^Ie, action toxique «jui ]»rmiuit, à la longue, des céphalalgies intense». 



74 



LE FLOOn BT SES COMPOSES 



la 



des 



de clilor 



rure de mélhyle. Au moment 
l'on faîl arriver ce liquider dans le cylindre en verre, il se répand 
une couche ga^seuse de ce corps tout autour de l'appareil, et 
comme, en même lemps^ le Lube de platine est refroidi, il 
rentre des vapeurs de chlorure de niéthyle par les tubes 
abducteurs. Aussitôt que l'appareil t^st remis en marche, une 
détonation se produit. Pour éviter cet accident, dès que Ton 
arrête le courant éleclriqiie, au mouient de renouveler le chlo- 
rure de inéthyle, on fait pénétrer les tubes à hydrogène et à 
fluor dans des tubes de caoutchouc très longs. Ces tubes 
portent sur leur trajet un petit appareil à chlorure de calcium 
et amènent ainsi de Taîr sec pris à un mètre au-dessus de rai> 
pareil, en dehors de la cage à tirage, et ne contenant pas de 
vapeurs de chloi'ure de méthyle. 

11 était indispensable, diuis nos nouvelles expériences, d'avoir 
du fluor absolument pur, c'est-à-dire débarrassé des vapeurs 
d'acide fluorliydrit|ue qu'il entraîne au moment de sa formation. 

Pour obtenir ce résultat, nous avons dispK>sé à la suite de 
l'appareil à électrolyse un petit serpentin de platine d'un vohune 
de^o", servant de condensateur et niaiiilenu dans du chlorure 
de méthyle ùaussi basse tenq>érature (pu? possible, environ — 5o**. 
Comme Fucide fluorhydrique bout à u/jS, la presque totalité 
de ce composé sera retenue à l'état liquide au fond du serpentin. 
Le gaz fluor n'entraînera que la faible quantité d'acide cor- 
respondant à la tension de vapeur de Tacide fluorhydrique 
à — 5o", c'est-à-dire à une température inférieure de 70"^ 
son point d'ébullition* ■ 

A ta suite de ce petit serpentin on plaidait deux tubes de pla- 
tine remplis de fragments de fluorure de sodium fondu, sel qui 
n'attire pas l'humidité et *[ui doit être préféré au fluorure de 
potassium. Ce composé s'empare de l'acide fluorhydrique, à 




tempt^raUire ordinaire, avec une grande énergie en formant un 
Hiiorhjdrate de Hiiorure. 

LesdilTérenles parties de l'appareil (Jig* lojsonl réunies entre 
elles au moyen d'écrous et de vis de serrage, entre lesquelles 
sont écrasées des rondelles de plomb. Aussitôt que le fluor est en 
contact avec ce métal^ l'attaque se produit à froidjCtleplomb n^l 
larde pas à se recouvrir d'une couche blanche de fluorure de^ 
plomb. L*aspccL de ce fluorure de plomb rappelle celui de la 
céruse préparée par le procédé hollandais* Et comme la ron- 
delle augmente beaucoup de volume en se transformant en fluo- 
rure, on arrive facilement, surtout pour des tubes de petit dia- 
mètre, à avoir des fermetures heruiétiques, ^1 

Ce procédé ne [>ouvail plus être employé lorsqu'il s*agîs^ 
sait d\in appareil cjue l'on devait fermer et peser ensuite, oi 
lorscpie le platine pouvait s'échaufier, comme dans la prépara 
lion du fluorure de carbone. On utilisait alors des rondelles 
en mousse d*or agglomérée, mousse poreuse, obtenue par 
raction ménagée de Tacide sulfureux sur une solution de chlo- 
rure d'or, 

La pile employée était la pile Bunsen ; 26 à 28 élément 
étaient montés en série, et le courant^ avant d'arriver 
l'appareil, traversait un anq^èremètre et un connnutateur 
Berlin. ^^ 

Le courant électrique indiquait, dans une de nos expériences, 
25 ampères et Sa volts. Aussitôt que l'appareil était placé dans 
le circuit, Téléctrolyse se produisait, et nous n'avions plus aux. 
appareils de mesure que t\ ampères et 38 volts, " 

Nous ne reviendrons pas sur les précauUons à prendre pour la 
mise en marche de lappareiK Nous avons indiqué, précé- 
denunenl, comuient il convenait de préparer et de manier 
l'acide fluorbyiirique pur^ qui a toujours été obtenu par la 



decomposilion du fluorliydrale de Huorure de poUissiuni (^), 
La quantité d'acide employée chaque fois, dans ces nouvelles 
expériences, était deyo*^ à loo*^; on radditiorinail de so'^'à 25'" de 
fluorhydrate de niiorure. Ce mélange était versé dans l'appareil 
refroidi, puis l'on vissait les bouchons de fluorine ei Ton recou- 
vrait leur surface extérieure d'une couche de gomme laque 
fondue. 

Dans nos premières recherches, nous avons établi quelles 
étaient les conditions physiques dans lesquelles se laisait cette 
expérience. Cherchons maintenant à nous rendre compte de la 
façon dont se |)roduit cette électroljse au point de vue chi- 
mique* 

Nous avions pensé au début de ces recherches que, sous Tac* 
lion du courant, le fluorure de potassium en solution dans 
i'acîde fluurhydrique se dédoublait en donnant, au pôle positif 
du fluor gazeux, et au pôle négalifdu potassium. 

KF = K ^. F. 

En vertu d'une réaction secondaire, le potassium, rais en 
liberté au jiôle nég-atif, décomposait Tacide Huorhydrif[uc et 
dégageait un voluirie dliydrogène correspondant a celui du 
fluor. 

K-hlïF^KF-hlL 

Mais il suffit de suivre attentivement la décomposition, au 
moyen d'un voltmètre et d'un ampèremètre placés dans le cir- 
cuji, pour voir que cette réaction n'est pas aussi réi^'ulière que 
lâ formule précédente semble l'indiquer, En effet, avec notre 
nouvel appareil, au début de Télectrolyse, la décomposition est 

(1} Fbsicy. Recherche» sur les rhiorures, AntuileM de Chimie tt dû Phtj^ique, 3* série, 
t XLVlî.p. 13; IhML 



saccadée et elle n^acqiiiert une réi^ularîté relative qu'après ui 

ou deux heures de marche. 



Si r 



dors r 



iemonie alors 1 appareil, on voit très nettement 
la ûge de platine sur laquelle le fluor se dég^ag'e est fortement 
corrodée. On trouve aussi au fond du liquide une boue noire, 
que nous avons d'abord prise pour du platine métanique, mais 
qui est un composé complexe renfermant, d'après l'analyse, 
un atome de potassium pour un atome de platine et une notable 
proportion de fluor ou d'acide fluorhydrîque. 

De plus, il est facile de s'assurer que l'acide fluorhjdrîque 
contient, en solution, une petite quantité de fluorure de platine. 

En réalité, l'électrolyse est plus compliquée que nous ne 1^ 
jugions au début. Le mélange d'acide et de fluorure alcalin 
fournit bien^ tout d'abord, au pôle positif du lluor ; mais ce 
corps g^azeux attacpie le platine et produit du fluorure de pla- 
tine. Ce dernier composé s'unit vraisemblablement aux fluo- 
rures alcalins, et ce n'est que quand la solution renferme ce 
double que rélectrolyse prend une certaine régularité. 

Ainsi, Taride fluorliydrique contient, après un certain temfS7 
du fluorure de potassium et du fluorure de platine; Félectro- 
Ijse de ce niéhuig;e salin, ou de cette combinaison, donne alors 
au pôle négatif de lliydrogène et le composé complexe, dont 
nous avons parlé plus haut, renfermant tout a la fois du pla- 
tine, du potassium et du fluor, M 

On coniprenil que ces diirérentes actions secondaires retirent 
à rélectrolyse de Taeifle nuurhydrique une constance et une 
régularité qui se présentent dans d'autres décompositions élec*»- 
Irolytiques, 1 

Dans les conditions que nous venons d'indiquer, le rendement 
était d*enviion 2^" à 3^* de fluor par heure* J 

Le fluor, obtenu au moyen de ce nouvel appareil, possède 



fluo- 
ré sdl 




foules les Inactions indiquées précédemmeiil* Il ne produit pas 
de fumées au contact de Tair sec, vi il peut cire cx}nduit, au 
moyen de petits lubcs flexibles en platine, (ians les appareils 
destinés à le recevoir. 

PRÉP.UIATION DU FLUOR PAR ELECTROLYSE 
DANS UN APPAREU. DE CUIVRE. 

Nous avons obtenu jusqu'ici le Huor par électrolyse d*une 
solution ttuorhydrique de lluunire de |>o1assiuni dans un appa- 
reil m platine. Dès le ilébul de nos reclierclies, nous avons 
indiqué que le platine des électrodes et de l'appareil était atta- 
qué, qu'une certaine quantité de ce métal entrait en dissolution, et 
qw^à partir de ce moment Félectrolyse devenait plus régulière. 

L'iîmptoi du platine ainsi que T usure des électrodes et du réci- 
pienl, qui était assez rapide, rendaient donc cet appareil très 

Pour étudier s'il éUiit possible de remplacer le platine par un 
aatre métal, nous avons disposé divers écliantillous de fils métal- 
liques au fond de Tappareil à électrolyse, et ta préparation du 
fliîûr a été effectuée ainsi que nous en avons Phabitude. Nous 
^vons remarqué que, des différents métaux employés dans ces 
€ïpfrienc4?S) le cuivre était eelui qui s'attaquait le moins, à la 

'Condition toutefois que l'acide fût bien exempt d'eau. Ce fait 
ré()ond bien d'ailleurs aux propriétés du fluorure de cuivre 

étudié dans notre laboratoire par M* Poulenc (*). 
Partant de ces expériences préliminaires, nous avons fait 

construire un tulx^ en U, en cuivre, avant à peu près la même 

forme (^fig^ 1 1) que celle de notre électrolyseur en platine* Son 

<1) PouLBN'O. Recherches sur le» fluomrei mêtatliquefl, AumUét dé Chimie et de 



80 



LE FLUOn ET SBS COMPOSES 



volume était plus grand; il conlcjiaît environ Soc*"* et permeitaît 
facilement d'eleci roi jser 200'" d'acide fluorliydricjue rendu con- 
ducleur [)ar slo"'" de fluorhydrale de lluorure de potassium. La 
fermeture de rappareil restait la même ; l'isolement se faisait 
encore au moyen de bouchons en fluorine, seulement la dispo- 
sition des électrodes était chang-ée. Dans nos expériences précë- 
denieSj nous nous étions servi de tiges cylindricjues de platine 
dunt rextrcmité avait la forme d'une massue. Voulant avoir une 



*-^ 



Fm. 11. 



surface plus grande, nous avons pris comme électrodes des 
cylindres creux, ouverts suivant une de Ieiu*s génératrices ; nous 
avons augmenté la surface pour avoir un rendement supérieur. 
Les électrodes étalent toujours en platine; nous n'avons pu, 
pour cette partie de l'appareil, employer du cuivre, G^est qu'en 
eÛet, dans lesexpérienci^s faites avec des électrodes de cuivre, ce 
métal entre en dissolution dès le début de rélectrolyse et il se 
dé]>ose bientotj sur l'électrode positive, une couche de fluorure 
de cuivre, niauvais conducteurj qui arrête le courant. Si le 
mélange d'acide fluorhydrique et de fluorure de potassium est 



NOOVEÀUX API^ARlîlLS fHQDUGTEUns DE FLUOH 



81 



é dVaii, rélecirolyse se produira très bien avec des éleo 
îrodes de platine dans un vase de cuivre ; ce dernier^ dans ces 
conditions, ne sera pas aUaf[ué, Il est vraisemblable que le 
fluor, qui se trouve bicntol en solution dans Tacide lluorhy- 
drique, produit à la surface du cuivre une petite coucbe de ce 
fluorure isolant, insoluble dans l'acide fluorliydriquej dont nous 
iTons parlé précédemment. 

Le rendenu^^nt de ce nouvel aj>pareil a été établi en mesurant 
le volume d'Iiydroç^ne dégagé au pôle négatif dans un temps 
ijlétenniné. Dans une série d'expériences préliminaires, nous 
^noius sommes assuré que le volume d'oxygène produit par Tac- 
liùn du fluor sur l'eau répondait bien au volume d'hydrog'ène 
njisen liberté au pôle positif, si l'on tenait compte toutefois de 
b proportion d'ozone formé. 

Avec un courant de 5o volts et i5 ampères, iïous avons 
olilenn un rendcoicnt qui peut aller jusqu'à 5^'^ environ ptir heure 
lorsque rexpérience ne dure que six à dix minutes. Kn employant 
tin courant de 20 ainpëres sous le même voltage, le rendement 
piul s élever jusqu'à 8"'; mais, dans ce second cas, l'expérience 
ne saurait durer Iong;temps, car le liquide s'échauffe trop et 
UMilgré un refroidissement énrriyiipie, à — 5o", le g-az fluor 
**nlra{ne des vapeurs abondantes d'acitle fluorhydrique. 

Il est important aussi de ne pas trop abaisser la tempéra- 
tare, sans quoi la com lunaison d'acide fluorhydrique et de 
fluorurtî alcalin se prend en masse. 

Dans ces dernières recherches, nous avons utilisé, comme tué- 
MlïÇe réfrig;éranl, de l'acétone tenant en suspension de Fanbydride 
itrbonique solide. Ce mt*lange se manie avec beaucoup de facilité; 
il perrat^t de descendre à — 80*^ et fournit de meilleurs résultats 
(pie le chlorure de méthyle. 
Ce nouvel appareil en cuivre nous a donné de très bons rende- 




mcnls tlciiis des expi^rienres qui ont du ré pliisieufs heures ; 

nous a permis (l'alionier Téludo de fjuplqiu^s questions nouvelle! 
dans lesquelles nous aviuus besoin d'un courant continu de ttuor- 



DISPOSITION DES EXPERIENCES. 

Pour éviU^r des repéfiiiofis, ([ui s'étendraient sur plusieurs 
eliapilres, nous croyons devoir iiidîfjuer des maintenant le diâ<^ 
positif général que nous avons adopte'^ dans nos expériences. ™ 

Les corps sur lesquels nous voulions faire réagir le fluor peu- 
vent se diviser en corps solides, licjuîdes et gazeux. ■ 

Si Ton veut voir quelle est Taction du fluor sur un corps solide, 
on peut mettre un fragment de ce corps devant Text rémilé du tubcM 
abducteur de Taiipareil à électrolyse* Le plus souvent le corp^^ 
solide est placé sur un couvercle de creuset île platine, que rm i 
lient avec une pince et qui est approché ensuite du tube à flnor.M 

Mais, s'il s'agit de recueillir le corps liquide ou gazeux qui 
s'est formé, on doit employer un autre dispositif. 

Le corps solide, en menus fragments bien desséchés, est 
placé dans un tube de platine, sembirdïle à ceux que nous avons 
représentés (Jig. i o, />. 75), et qui, remplis de fluorure de sodium, 
servent à retenir les dernières traces de vapeur d'acide fluorhydri- 
que. Le fluor pur arrive alors au contact de la matière solide ; la 
réaction se produit et Von peut recueillir tes corps gazeux sur 
l'eau ou le uiercure, ou bien condenser tes corps liquides dans 
un [ïçlit cylindre de platiné refroidi. 11 est facil**, diuis ces con- 
ditions, de fair*' n'^agir le fluor, soit sur une petite tjuantité de 
corps solide, pour que le fluor se trouve en excès, soit, au con- 
traire, en présenic d'un grand excès de corps solide. 

C'est ainsi que nous avons étudié raclion du fluor sur l'iode, 
sur le soufre et sur le carbone, par exemple. 



KOtTEÀUX ÀPPAtiEtLS t>IIOt>UCTEt]nS DE FLUOtt 



83 



Mais il peut arriver que le corps solide (le phosphore par 
exemple) attaque le plaline, ou que la ti*m[iéraLure de la réac- 
tion soit assez élevée pour déterminer la eoiiibinaisou du fluor 
et du platine, qui se produit vers 5oo". Dans ce cas, on 
substitue au tube de platine un tuln* rie fluorine bien honiogiMie 
et ne contenant pas de siliec- Chafjue cylindre en fluorine, 
d'une longueur de 12*" à i/i*"^, est terminé à ses deux extrémités 
par deux ajuta^fes de plat in** sertis dans l'ouvrrtnrf^ du luhe, 
el (|ui sont réunis aux autres parlit's de Tappinvil j>ar des vis 
df pression, ainsi que nous Favoiis indiqué préeédt'inTueiit. CiC 
dispositif a été employé pour l'indier Tartion du fluor sur Tor, 
Ip platine, le phosphort* H snv un certain nombre de composés 
solides - 

Quand il s'agit de corps liquides, on peut simplement faire 
arriver le fluor dans un j*etit tube de verve contenant le corps 
liquide. C'est d'ailleurs le premier essai à faire pour voir si la 
réaction n'est pas trop énergique et ne se produit pas avec 
<*xp!osion. 

Lorsque les parois du tube ont été mouillées par le liquide, 
t^Ujue Faction du fluor est faillie 011 nulle, il nous est arrivé 
plusieurs Ibis d'euq)lir des tubes de verre de gaz fluor, J^e fluor, 
plus lourd que l'air, restait alors dans le tube et, dans ces 
t^onditions, le fluor n'attaquait le verre que très peu; la sur» 
fece était très légèrement dépolie. Ainsi, lorsque le verre est 
sec, l'attaque, ou bien est très lente, ou bien détermine à la sur- 
fil»*** lu production d'une faible couche de fluorure alcalin qui 
i'mptH'Iie une action plus profonde. 

Nous avons pu dans quelques cas, et en particulier (puuid 
us'ag^it de cotnposés organi([ues, saturer de fluor quelques corps 
liquides placés dans des tubes à essai en verre. 
Lorsque le liquide contient de l'eau, on lorsqu'il se fait dans 



• iiipliUMM* \os Inhrs 

r dos vastes en lluo- 

l'i'iil aussi placer les 

.le plalinc, tels que 

:'j>s solicitas. I^c lluor 

iioiiis l(*iil(Miii'n(, se 

• voc co (lisposilir, de 

.:ait. 

s i^az quand il s'ai>-it de 





•; :raz, s'il es( plus lourd (jut» 
.. riulérieiir le tube alxluc- 

. :h>lal)leinen! plus léijiM-tpie 
livdroifèiie, ou relourne le 

. mI'UO au-dessus de lui ra[)i- 

,'ic (lu ii;az à éludier. 

j^lus (*oni[)lè((» Taelion du 

a alors ra|)pareil suivant . 

;;il»e de plaliue d(* if)"' de 



NOUVEAUX APPAREILS PRODUCTEURS DE FLUOR S5 

longueur, fermé par deux plaques de fluorine bien trans- 
parente et portant latéralement trois petits tubes de pla- 
line. Deux de ces tubes, de petit diamètre, arrivent^ au milieu 
de l'appareil l'un en face de l'autre. L'un d'eux amène le fluor, 
l'autre le gaz à étudier. Le troisième petit tube de platine, d'un 
diamètre un peu plus grand, permet la sortie du mélange 
gazeux et peut se rendre soit sur la cuve à eau^ soit sur la cuve 
à mercure. On commence par remplir tout l'appareil du gaz, 
sur lequel on expérimente, puis l'on fait arriver le fluor. .On 
voit s'il y a inflammation, s'il se forme un corps solide ou 
li(}uide, et, après quelques instants de réaction, on peut 
recueillir les gaz sur l'eau ou sur le mercure. 

Chaque fois que, dans ces expériences, il s'agira de recueillir 
des corps gazeux sur le mercure, on devra apporter la plus 
grande attention à ce que le tube abducteur de platine ne 
plonge que de quelques millimètres (2 ou 3) dans le mercure. 
On ne doit pas oublier en effet que la pression produite par le 
mercure est équilibrée par l'acide fluorhydriquedutubeenUdans 
lequel se fait Télectrolyse ; de telle sorte que, si la pression 
devenait un peu plus grande, le fluor pourrait se mélanger à 
riiydrogène dans les deux branches du tube en U et une vio- 
lente détonation en résulterait. 



CHAPITRE ni. 

PROPaiÉTÉS PHYSIQUES DU FLUOR, 



Les appareils qui nous onl servi à la déterminalion des coii- 
slanies plvysicpies du fluor étant coiislruils entièrement en pla- 
liiie, nous avons t\ù loiil trahord déterminer dans cpielles ron- 
diiions de temperaLure rallafpie du |>latine pouvait se produire* 

Lorsque le Huor est bien exempt diacide fluorhydrîque, le pla- 
tine, sous forme de fils ou de lames, ne s'attaque pas à la tempé- 
rature de I oo^ Un fil de platine contourné sur lui-même, et pesant 
l'^^oaa, n'a ni aui^merilë ni diminué de poids après lavage a 
l'eau distillée et calcinatiun. Ce til avait cependant séjourné pen- 
dant vingl-einq minutes dans une atmosplière de Huor main- 
tenue à 1 00 '* Pour que la combinaison se forme avec netteté, 
la température doit être supérieure à 1^00"". Au rouge sombre, 
c est-à-dire aux environs de 600", elle se produit rapidement. 

Si le platine se trouve en présence d'un mélange gazeux de 
fluor et d'acide fluorhydrîque, l'attaque se fait avec plus de faci- 
lité. Il en est ilc inruic lujhqiie le jïlatine reste au contact d'acide 
Huorhydriipie bipiide saturé de Huor, eoirmie dans nos appareils 
àélectrolyse ; dans ce cas^la lige de platine qui sert d'électrode 
positive est très rapidement corrodée, même à une température 
voisine de o"". 

Il résulte donc de ces expérienceSj tpf il est possible de manier 
el de conserver le gaz Huor dans des appareils de platine. 




PROPRIETES PHYSIQUES DU FLUOR 



87 



DExNSITË DU FLUOR. 



Pour prendre la densité du fluor nous avions essayé, dans une 

première série de recherches, d'employer des vases de verre 

dorés ou platinés à l'intérieur ; mais les différents essais tentés 

dans cette voie ne nous ont pas fourni de bons résultats. Nous 

avons fait façonner ensuite de petits flacons en platine, aussi 




PIQ. 13. 

%ers que possible. Ces appareils étaient analogues à ceux que 
M. Berthelot a employés pour la détermination des chaleurs 
spi5cifiques des liquides (*) et leur forme rappelait celle de Tap- 
pareil à densité de Chancel (2). 

Ce flacon cylindrique en platine {fig^ i3) porte à la partie 
supérieure un petit ajutage g qui le fait communiquer directe- 
"^<^nt avec l'air extérieur. L'appareil est fermé par un bouchon 

H) Bekthblot. Appareil pour mesurer la chaleur spécifique des liquides, Annalet de 
^'^i-iieîf^ dr Physique, 5« série, t. XII. p. 550 ; 1877. 

(^i Chancel. Détermination de la deusité des gaz^ Comptes rendus <fe V Académie des 
^»<T«y*,t. XCIV, p. 626; 1882. 



légèrement conique^ portant une petite ouverture qui correspond 
à la tubulure latérale {i. IVii* un slm[4e niuavcment de rotation 
du !)ouchonj il esl doue facile de faire comuiuniqucr le gaz du 
tlacon avec ratmosphère. Entin un petit tube, soudé au bouchon 
et le traversant, plonge jusqu'au fond de Tappareil et est fermé 
à sa partie supérieure par un cylindre de platine mobile. Le 
bouchon de plaline, qui tourne sur lui-même et qui forme robinet, 
ainsi que le |>etiteylimlre supérieur, avaient été ajustés et polis 
avec beaucoup de soin. 

Lorsque les surfaces ont été suffisannuent polies^ on peut con- 
server le gaz dans cet appareil prudant quelques instants sans 
qu'il y ait de perte notable; mais ie plus souvent nous |*référions 
laisser enlre le liouchon et le goulol du flacon une petite quan- 
tité du coleothar qui a servi à donner le dernier poli et qui 
empêche la diffusion du gaz. Nous nous sommes assuré que 
rap|>areU bien disposé pouvait, dans ces conditions, supporter j 
un vide partiel de Su'^'" d'eau pendant uu temps très long. 

Après chaque expérieucCj il était indispensable de remettre 
le flacon sur un tour et tle polir a nouveau les surfaces des bou- 
chons. 

Ce petit appareil contient environ lou"^ et son poids est voisin! 
de 70*'. On voit donc qu'il nous était facile, dans ces conditions J 
d'obtenir des pesées très exactes. 

Le principe de rexpérience était très simple. Il suffisait, pour] 
déterminer la densité, dans les conditions données de tenq)éra- 
ture et de pression, de peser le Hacun jilein d'air, de le peser 
plein de fhior, puis de connaître le volume exact du fluor, 1 
Connue il était impossible d'emplir notre appareil de mercure,fl 
puisque le fluor attaque ce mêlai, nous ne pouvions songer 
qu'à un déplacement gazeux. a 

Pour déterminer directement la densité du fluor, nous avons 1 




empli noire flacon fi densité de s^hz azote ; puis, nous avons chassé 
cet azote par déplacement j an moyen d'un courant de Huor pur. 
On a pris le poids du flacon et aussitôt il a été retourne'^ sur 
Feau en le maintenant verticaL La décomposition de l'eau se 
produit de suite ; il se forme de l'acide fluorliydrique et il se 
dégage de l'oxygène. ' 

F=» -h H>0 = 2HF -I- O. 

Le gaz est recueilli avec soin ; on absorbe Toxygène par le 
pyrogallate de potasse et le volume d'azote restant est celui que le 
fluor n'a pas pu déplacer. On diminue alors le volume du llacou 
du nombre de centimètres cubes correspondant à cet azote. 

Avec les chi lires ainsi obtenus^ il est facile de calculer !a 
densité du fluor. 

Voici conmient rexpérience était conduite, A la suite de 
l'appreîl à fluor pur était vissé un tube bifurqué en platine^ 
assez longuet flexible; Tune des branches de ce tulie était mise 
encomujunication avec un appareil èiizote pur et sec, et l'autre 
8t" terminait par un ajutage bien poli pouvant entrer, à frotte- 
nient doux, dans Fcntonnoir supérieur a du petit flacon à densité, 
i*es écrous, semblables à ceux que nous avons décrits a propos 
de la préparation du fluor, penruHtaient de réunir ces différentes 
parties de TappareiL EnKn, un robinet à vis, placé sur le trajet 
Ju tube à azote, réglait la vitesse d'écoulement de ce gaz, 

L azote employé dans ces expériences était produit par le 
procédé de M. Berthelot {^). Un flacon laveur, contenant une 
notable quantité de protochlorure de chrome ; puis des tubes 
remplis de potasse fondue et d'anhydride phosphorique, per^ 
mettaient d'avoir un courant de gaz pur et sec. 

(1) B8&TBBU)T, Note sur 1» prépnraibn de l'wtoie à froid^ au moyen de Voit 
Atmofpbérique, BulUtinde la SiwiéU vhimiqys (le Parié, d« Bén% t. II, p. G43^ 1889, 



Les appareils prodaclcurs de fluur el d'azote étant bien 
réglés, deux Haeons à densité en platine, setriblables, sont équi- 
libres sur la halance au iiioyeii d'iuie tare* L'uu dVux est ensuite 
retiré de la balance et fixé a Textréoiité de FappareiL t3u le remplit 
d'azote pur et sec en le faisant traverser pendant quinze à vingt 
minutes par un courant rapide de ce gaz. Sans loucher aux robi- 
nets du flacon, ou ferme l'appareil à azote et Ton fait ensuite arriver 
le courant de Huor par ruriJice a. Ce gaz, ayant une densité plus fl 
grande que celle de l'azote, tombe au fond du Hacon^ i^emplit i>ro- ™ 
gressivemeut l'appareil el sort bientôt par rouverture ^, Loi's- 
que le silicium froid, placé auprès du petit ajutage^, s'eaflanuiie 
avec facilité, on laisse passer le courant gazeux pendant cinq 
minutes, pour balayer Tazote autant que possible ; puis l'on fait 
faire un demi-tour au bouchon de platine et Ton ferme a. 

Au moyen d'une pince en buis, le petit a[ï|>arei! est mis rapi- 
dement dans un dessîccateur pour le transporter de suite sur le' 
plateau de la balance. Cette dernière était placée dans la pièce 
même où se préparait le Jluurj de farou a obtenir une unifor- 
mité de température aussi grande que possible pendant toute la 
durée de l'expérience, ■ 

On note Taugmentation de poids, la pression et la température. 

Pour détei'miner le volume uccu}*é [îar le Huor, on retourne le^ 
llacon au-dessus d'une grande capsule renqjlie d'eau distillée etfl 
Ton enlève le bouchon z, L«* fluor décomposant Teau instantané- 
ment, il se lait de l'acide Huorhydrique qui entre de suite eofl 
solution, et il reste de l'oxygène mélangé de la petite quantité" 
d'azote qui n'a pas élédéphicée jiar le courant de fluor. Le volunte 
restant est recueilli, mesuré, analysé par le pyrogallate de po- 
tasse et ramené par le c*dcul à la température de la balance. Un 
détermine ainsi le volume de Fazote ft, par diflerence, connais* 
sant la ca[jaeité du flacon, le volume réel dn fluor* 



FHOPRlÉTfiA PttYSlQCES J>^ FLUOR 91 

Le volume iiilLTieur du Hacou a élc obtenu en pesant le flacon 
d'abord vide, puis plein dV*tUi ilislillée à la lenijïératiire de o". 

Dans une première expérience nous avons obtenu les chiirres 
suivants ; 

■»' 

Flacon de ptatine plein d air * -+- 1, 780 

Flacon de platine plein de fluor -h if 7S6 

Augmentation de poids due au fluor 0, 024 

Pression atmosphérique 748™"*, 5 

Température extérieure 16" 

Volume du llacon de plaline à 16* (/) TQ'^'jOS 

Volume de Tazote restant à 16*. 5, 00 

Volume du fluor a 16-^ 74, 89 

Le poids véelp du fluor, t*'est-à*dire la différence 0^yO2^ au^- 
nieiilée du poids d'un volume d'air égal à celui du fluor, pris 
à la température de i6^ et à la pression de 7/48'"*°, 5, sera 

p ^ 0,024 -h 74,89 X 0,001293 X -~-X -z ; *-^ — ir 

' ^ ' ^ 760 ^ 1 + 16 X 0,00367 

<*t Ih d**risilé œ du fluor sera donnée par la formule : 

p = 74,89 X 0,001293 x X-^— X ; 

*^ ^ ^ » "^ 760 ^ i + 16 X 0,00367 

d'où, tni ri*sitlvaut : 

X ^ 1,264. 

D'après celte première expérience, la densité du gaz fluor 
à o*el à 700"^°^ est donc 1,264. 

Trois autres déterminations, faites par la méthode que nous 
venons d'exposer, nous ont fourni les chiOres 1,262, i,2G5 et 

flj CV votome a été déduit du voluroe à Ô" en adoptant, pour le coellicient dv diln- 
taâîoa cubi<|ae du platine, la v&leur 0^000027. 



u 



LE FLUOll ET SES COMPOSÉS 



Les cylindres fie philine s'adaptaient à un pas de vis extérieur 
que portail cha(|ui* extrémité do tube de piatîne. 

L*apparell est trabord séché avec soin, puis légiTement 
incliné et rempli par déplacement de gaz fluor jusqu'à ce que le 
silicium froid prenne feu à rextrémité de l'autre ajutage. Avec 
notre appareil à fluor le lube, d'une longueur de i™, dont îa 
capacité intérieure était d^environ 200°% pouvait être rempli e^m 
quelques minutes. ^^ 

Les deux petits tubes d'arrivée et de sortie sont alors fermés 
par des cylindres de platine ajustés à frottement doux. 



Fia. IL 



Il est bon de faire Foudre un {>eu de jfluorhydrate de fluorure 
de potassium sur le cercle de jonction du petit ajutage pour qii& 
la fermeture soit plus complète. ^Ê 

Pour se rendre compte de la couleur du gaz, il suffit ensuite^ 
de regarder une surface blanche, en comparant la teinte à celle 
fournie par un tube de verre rempli d'air, de même longueur et 
de même diamètre, entouré de paj)ier noir et fermé par deux 
lames de verre à faces parallèles, H 

Sous une épaisseur de o'^jSo, le fluor possède une couleur 
jaune verdâtre très nette, plus faible que celle du chlore, 



PitOPRIBTES PHYSIQUES Dt FLiJOll 



9S 



SOUS la même épaisseur. La teinte* dillère d'ailleurs de celle du 
chlore en ce qu'elle approche davantage du jaune. 



Nous donnons ci-contre la teinte présentée : T par Tappa- 
ï^il rempli d'air ; 2° par le Hoor examiné dans un tube de pla- 
Unvik i"* ; et 3° par le clilore vu suus la même épaisseur. 

K'ifin, examiné au spectroscope, sous une épaisseur de i'"^ le 
fluor ne nous a pas présenté de bandes d'absorption . 



SPECTRE DIT FLUOR* 

Uàns un Mémoire sur les spectres des mélal!t»ïdes, Salet, 
*"« t'oruparant les spectres du chlorure et du fluorure de sili- 
^'*ini, a déterminé un certain nombre de raies appartenant au 
fluor ('). Voici les résultats obtenus par ce savant : 

Spectre de lignes. 

Il , 692 j 
2 . _ . 0K(> f environ. 
3 . (578 1 

Fp .... 640 

Fy, 023 

(I) G« tliLt.tT« Sut ]ei âpectre« dtfi niêtAlloûIes, Âh/ialt» d^ Chimir et dr Pkjfiiqug, 



I 



Nous avons cherché dans celte élude à déterminer les rai 
du flnoff en comparant le spectre fourni par Félincelle éclatant 
dans une atmosphère de gaz fluor, ou au milieu de dilTérents 
composés gazeux plus ou moins facilement dissociables par i 
une forte élévation de températare. ^| 

Lorsqu'il s'açissait du fluor, nous avons employé d'abord 
des électrodes de platine» puis des électrodes d'or, afin d'éli- 
miner les raies appartenant au métal ou au fluorure métallique. 

Enfin, comme nos recherches antérieures nous avaient per- 
mis de découvrir plusieurs composés fluorés gazeux, nous avons 
pu comparer le spectre précédent avec ceux que nous ont( 
fournis successivement Tacide fluorhydrique, le fluorure de sili 
cium» le tétrafluonire de carbone, le Irifluorure de phosphore 
et le pentafluorure de phosphore. 

Nous avons regardé cx>mme appartenant au fluor les raies 
communes fournies par ces diflerenls composés, lorsqu'elles 
s'identifiaient avec les raies produites par rétincelle dans . 
une atmosphère de fluor, ^M 

Le dispositif de ces expériences était très simple. Les gaz qui ' 
n'attaquaient pas les silicates étaient placés à la pression ordi- 
naire dans des tubes excitateurs en verre munis de fils de pla- 
tine, tels que ceux employés par Saki. Ou a étudié dans ces 
conditions le fluorure de silicium et le létrafluorure de c*arbone. , 
En opérant pendant un temps assez court on a même pu expé*H 
rimentersur les fluorures de phosphore dans cet appareil de verre* 

Les gaz, tels que le fluor ci l'acide fluorhydrique, étaient 
rontrnus dans un appareil en platine {Jiy* i5). Les tiges de 
platine très épaisses, qui servaient d'électrodes, étaient isolées 
au moyen de petits cylindres de fluorine. Un tube latéral très 
court, placé devant la partie où jaillissait rétincelle, était fermé 
par une lame transparente de fluorine. Cette dernière, aussi 



PROPBIBTES PHYSIQUES DU FLUOR 



97 



limpide qu'une glace, permettait de voir nettement l'étincelle 
dont l'éclat était encore augmenté par le brillant du tube de 
platine vertical qui formait miroir. Enfin deux petits tubes 
abducteurs, que l'on pouvait fermer par des bouchons à vis, 
permettaient l'entrée et la sortie du gaz. Le tube latéral, qui 
laissait voir l'étincelle, ainsi que les deux cylindres de fluorine. 




FlO. 15. 



^ïii isolaient les électrodes, étaient mobiles, et des garnitures 
niétalliques servaient à les visser sur l'appareil. Une petite 
couronne de plomb ou de mousse d'or, écrasée entre les rebords 
^cl'écrou et de la vis, assurait une fermeture hermétique. 

Cet appareil, entièrement en platine et en fluorine, était séché à 
'*éluve, puis rempli d'azote sec et l'on déplaçait ensuite ce dernier 
5^2 par un courant de fluor ou de vapeurs de composés fluorés. 



LB FLUOB. 



98 LE FLUOR ET SBS COMPOSES 



L'étincelle était fournie par une forte bobine de Ruhmkorff 
pouvant produire facilement dans Tair des étincelles de lo^"*. 
Outre son condensateur, on ajoutait à cette bobine une bou- 
teille de Leyde assez grande. Six éléments Bunsen fournissaient 
l'électricité nécessaire, et l'on avait bien soin de disposer les 
électrodes de façon à n'obtenir qu'une petite étincelle ne dépas- 
sant pas quelques millimètres. 

Le spectroscope qui nous a servi dans ces recherches était à 
trois prismes très denses, afin d'obtenir un spectre assez étendu. 

Nous donnons ci-dessous, exprimés en longueurs d'onde, les 
résultats obtenus sur l'azote, le fluor et les divers gaz fluorés 
que nous avons examinés. 

Azote. 



APPARIIL KN 


PLATIKE. 






Électrodes de platine. 






X = 660,2 azote 


> = 


660,2 


azote 


656,2 hydrogène 




656,2 


hydrogène 






648 


azote 






627,5 


or 






596 


or 






595,5 


or 






595 


azote 






594 


azote 






593 


azote 






583 


or 






571 


azote 






566 


azote 






568 


azote 






567,5 


azote 






566 


azote 






523 


or 



Les tiges d'or que l'on emploie comme électrodes dans cette 



PROPRléTÉS PHYSIQUES DU FLUOR 99 

expérience doivent être très pures et bien exemptes de cuivre, 
de plomb et d'arsenic. Pour arriver à ce résultat, du chlorure 
d'or a été réduit par l'acide sulfureux ; le métal obtenu a été traité 
à plusieurs reprises par l'acide chlorhydrique, puis lavé à 
grande eau, enfin repris par l'eau régale et précipité à nouveau 
par l'acide sulfureux. On a fondu cette mousse d'or et le lingot 
a élé ensuite passé à la filière. 

Fluor. 

APPAREIL KN PLATI.VK. 

Électrodes de platine. Électrode» d'or. 

l = 744 fluor 

740 fluor 

734 fluor X = 734 fluor 

714 fluor 714 fluor 

704 fluor 704 fluor 

691 fluor 691 fluor 

687,5 fluor 687,5 fluor 

685,5 fluor 685,5 fluor 

683,5 fluor 683,5 fluor 

677 fluor 677 fluor 

656,2 hydrogène 

640,5 fluor 640,5 fluor 

634 fluor 634 fluor 

623 fluor 623 fluor 

L'expérience est très brillante, surtout avec les tiges de pla- 
tine. Dans ce cas, les raies paraissent plus lumineuses qu'avec 
'^ électrodes d'or. Entre les longueurs d'onde 744 ^*^ 677, on 
"obtient aucune autre raie que celles indiquées sur notre tableau. 
En deçà, il existe différentes raies qui ne se retrouvent pas avec 
^^ autres composés du fluor et qui peuvent appartenir au fluo- 
'^re métallique. 



nAC\4A^^ 



100 LE FLUOR ET SES COMPOSES 



Acide fluorhydrique. 

APPAREIL BN PLATIKB. 

Électrodes de platine. Électrodes de plaUne. 

X = 704 fluor A = 623 fluor 

656,2 hydrogène 596,3 platine 

652,2 platine 585,5 platine 

640,0 fluor 583,7 platine 

634 fluor 580,6 platine 

Pour cette expérience, nous faisions circuler autour de notre 
appareil de platine un courant d'air chaud, de façon à maintenir 
l'acide fluorhydrique à l'état gazeux, à une température de 
+ 5o® environ. 

L'acide fluorhydrique se décompose difficilement sous l'action 
de l'étincelle : aussi les raies de l'extrême rouge font défaut. 
En plus des raies indiquées ci-dessus, il s'en présente un très 
grand nombre d'autres. On obtient, en effet, non seulement les 
raies de l'acide fluorhydrique, mais encore celles du fluor et 
de l'hydrogène, ainsi que celles du platine et du fluorure de 
platine. 

Dans cette expérience comme dans la précédente, toutes les 
raies du fluor apparaissent très brillantes. Sous l'action de i'étin" 
celle, l'acide fluorhydrique se dédouble en hydrogène et en fluor 
qui se recombinent aussitôt ; cependant une petite quantité du 
fluor attaque en même temps le métal des électrodes et fournit 
les raies brillantes du platine et celles du fluorure de platine, 
que nous ne connaissons pas. 

J'ajouterai qu'avec l'acide fluorhydrique on obtient plusieurs 
bandes, dans le jaune et dans le violet ; mais ces bandes peu 
nettes et très larges, ne nous ont pas permis d'en déterminer 
exactement la position. 



PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU FLUOR 101 





Fluorure de silicium. 






APPARSIL XK VKRRS. 






Éleetrodei de platine. 




d'aprèf 
noê «xpérleDeet. 


d'aprèfl 

Salet. 


X = 734 " 


fluor 




714 


fluor 




691 


fluor 


X = 692 


687,5 


fluor 




685,5 


fluor 


686 


683,5 


fluor 




677 


fluor 


678 


656,2 


hydrogène 




640,5 


fluor 


040 


634 


fluor 




623 


fluor 


623 


598 


fluorure de silicium d'après 
Hautefeuille. 


Troost et 



Le fluorure de silicium employé dans cette expérience était 
complètement exempt de vapeurs d'acide fluorhydrique ; il était 
absolument pur. 

Le nombre des raies visibles dans l'extrême rouge est 
moindre que pour le spectre obtenu avec une atmosphère 
de fluor. C'est là un fait qui tient à la stabilité du fluorure de 
silicium, qui ne se dédouble que difficilement sous l'action de 
rétincelle, ainsi que nous l'avons démontré dans le premier 
chapitre de cet ouvrage. Ceci explique pourquoi Salet n'a trouvé 
qu'un nombre assez faible de raies dans le rouge, en examinant 
le fluorure de'silicium. 

Lorsque le passage de Tétincelle dans les lul)es excitateurs 
fermés, remplis de fluorure de silicium à la pression atmos- 
phérique, a duré plusieurs heures, il se produit sur le verre un 
léger dépôt gris de silicium. 



Tri fluor are de phosphore. 





APPAREIL ES V 


KBRS, 




Âlectrodct 


<le pl*t1tï«. 


Électrodes 


dg pliitliie^ 


X = 740 


lluor 


l ^ 634 


lluor 


714 


lluor 


623 


Hiior 


704 


iluar 


604,6 


phosphore 


691 


lîuor 


603,5 


pïiosphore 


ë85,5 


fluor 


(j02,5 


pJio&phore 


677 


iluor 


549,8 


phosphore 


650,0 


pliosphore 


546,1 


phosphore 


646,3 


phosphore 


545,2 


platine 


640,5 


Ouor 







Les raies du phospliore apparaissent avec beaucoup d*éclal, 
tandis qu'il nous manque les raies les plus faibles du fluor. 
Sous raction de Fétincellej le trifluurure de phosphore esl en 
effet décomposé j comme nous l'avons dénionlré depuis lonç;* 
temps, en phosphore, qui devi<*nt libre, et en fluor^ qui se 
reconibhie aussitôt à l'excès de (rilluorure pour produire du 
pentalluururc, 

2PF^ = 2V -f- 3F^ 
3F^ -h 3PF^ ^ 3PF^ 

Pentâftuorure de phosphore, 

Al'fA&KlL US VCKKS. 



X ^=z 704 llyor 

691 tUior 

685.5 iîuor 

650.6 phosphore 



- 646,3 phosphore 

O40»5 iluor 

634 lluor 

623 fluor 



Avec le pentafluorure de phosphore, on obtient beaucoup 
moins de raies qu'avec le trifluoiiire, ce qui démontre une fois 




PROPRIBTBS PHYSIQUES DU FLUOR 103 

déplus que le pentafluorure possède une stabilité très grande. 
J avais déjà insisté sur ce fait, que Ton ne pouvait dédoubler le 
pentafluorure qu'avec des étincelles d'induction très chaudes. 
Les raies X = 6o4,6 et X = 602, 5, qui sont très fortes pour le 
phosphore, ne se voient pas ou ne se voient que difficilement 
avec le pentafluorure. Dans cette décomposition il n'y a, en 
effet, qu'un dédoublement tr^ faible en fluor et trifluorure. 

Nous n'avons rencontré la raie de l'hydrogène X = 656,2 dans 
le spectre de l'un ni de l'autre des deux fluorures de phosphore. 

Télrafluorure de carbone. 







APPAREIL EN VKURB. 




Élteixoitt de 


platine. 


Électrodes de platine. 


K = 744 


fluor 


X = 685,5 


fluor 


740 


fluor 


683,5 


fluor 


734 


fluor 


677 


fluor 


714 


fluor 


640,5 


fluor 


704 


fluor 


634 


fluor 


691 


fluor 


623 


fluor 


G87,5 


fluor 


596,3 


platine 



Ce spectre est le plus beau de tous ceux que nous avons 
obtenus. Le nombre des raies est très grand et celles du 
fluor sont très brillantes. On obtient en même temps dans le 
s/)eclre du carbone les raies 

À r= 569,4 très faible X = 515 nette 

566 très faible 514,4 nette 

564,6 plus visible 513,3 très faible 

537,9 très faible 

Enfin, à partir de la raie X = 564,6 le spectre est formé d'une 
multitude de petites raies vertes très fines et très voisines qui 



1C4 L£ nxoB ET 5ES oomfosis 

occupent le 5p?»:tnf jcEsqu'à 1 = 378. Parmi ces raies très fines, 
00 nHKontn?' un nerlain nN.4nbffy de raies plos brillantes. Des 
bandes apparaissent anssâ dans le TÎolet. 

En nésamë. dans la première expérience, on a déterminé les 
raies fournies par noire appareil monté arec des tigesde platine 
et rempli d*azote. La deuxième nous a donné les raies de l'ap- 
pareil plein de fluor arec tiges de platine. La troisième et la 
quatrième ont été faites avec des tiees d'or dans Fazote, puis 
dans le fluor. En comparant les résultats obtenus et en élimi- 
nant les raies appartenant au platine et à Tor, nous avons consi- 
déré les raies communes comme devant être attribuées au fluor. 

Nous avons ensuite déterminé les raies produites par l'acide 
fluoriivdrique. par le fluorure de silicium, letrifluorure de phos- 
phore, le pentafluonire de phosphore et le tétrafluorure de car- 
bone. Nous avons éliminé la raie rouge assez large apparte- 
nant à l'hydrogène, que nous avons retrouvée dans la plupart de 
nos expériences, et nous n'avons pris que les raies communes 
à la plupart de ces composés. 

Dans ces conditions, nous avons obtenu en longueurs d'onde, 
pour le fluor, les chiffres suivants: 



744 


très faible 


V = 685,5 


faible 


740 


très faible 


683,5 


faible 


734 


très faible 


677 


forte 


714 


faible 


640,5 


forte 


704 


faible 


634 


forte 


691 


faible 


623 


forte 


687,5 


faible 







Les distances de ces raies rouges ont été relevées plusieurs 
fois, et d'une façon très nette, (Fabord sur Téchelle d'un micro- 
mètre éclairé et ensuite au moyen d'un réticule mobile. Pour 



transformer ces distances en longueur d'onde^ nous n'avons pu 
enaployer ni la formnle de M, Cornu, ni celle de M. Glbbsj car, 
dans la partie du rouge où se rencontreut les raies du fluor, nous 
n'avions aucun point de repère entre la deuxième raie du potas- 
sium et la raie du lithium. Cette dislance assez grande de 99,2X5 
placée entre leslon£;^ueurs d*onde 769,7 et670,5j ne nous a per- 
mis que la construction d'une courbe sur laquelle out été relevés 
les résultats indiqués plus haut. 

On pourrait 3 à la vérité, repérer des points intermédiaires, 
grâce au spectre solaire; mais rinslallalion de notre laboratoire 
ne nous permettait pas une semblable mesure. 

Nous ajouterons que nous le regrettons beaucoup, car il est 
bien probable que le specire du fluor ne comporte pas seulement 
les raies rouges que nous venons d'indiquer. D'après nos expé- 
riences, faites avec le fluor et le iluorure de carbone, nous pen- 
sons que ce spectre est plus étendu et en partie comparable à 
celui du chlore. 

En résumé, les raies du iluor, connues jusqu'ici, s'élèvent au 
nombre de treize et se trouvent dans la partie rouge du spectre. 



LIQU^ACTION DU FLUOR, 

Les recherches sur la liquéfaction du fluor ont été faites en 
coHaboration avec IVL Dewar, 

Les propriétés physiques d'un grand nombre de composés 
fluorés minéraux et organiques faisaient prévoir que la liquéfac- 
tion du fluor ne serait susceptible de se produire qu'a très basse 
température. 

Tandis que les chlorures de bore et de silicium sont liquides 
à la température ordinaire, les fluorures sont galeux et très 
éloignés de leur point de liquéfaction. La diflerence est la même 



106 LE FLUOR ET SES COMPOSES 

pour les composés organiques : le chlorure d'éihyle bout à 
+ 12^, et le fluorure d'éihyle à — 32^ ; d'après nos expé- 
riences, le chlorure de propyle bout à + 45® et le fluorure de 
propyle à — 2® (*). Des remarques semblables avaient été 
indiquées antérieurement par Paterno et Oliveri ('), et par 
Wallach et Heusler (^). On peut rapprocher de ces faits les 
expériences de Gladstone sur la réfraction atomique. 

Enfin par certaines de ses propriétés, bien que le fluor reste 
nettement en tète de la famille du chlore, il se rapproche aussi 
de l'oxygène. 

L'ensemble de ces observations paraissait bien établir que le 
fluor ne pourrait que difficilement être amené à l'état liquide. 

L'un de nous avait démontré déjà qu'à — gS®, à la pression 
ordinaire, il ne changeait pas d'état. 

Dans les nouvelles expériences entreprises en collaboration 
avec M. Dewar, Iç fluor a été préparé par électrolyse du fluo- 
rure de potassium en solution dans l'acide fluorhydrique 
anhydre. Le gaz fluor était débarrassé des vapeurs d'acide 
fluorhydrique par son passage dans un petit serpentin de platine 
refroidi par un mélange d'acide carbonique solide et d'alcool. 
Deux tubes de platine remplis de fluorure de sodium bien sec 
permettaient d'achever cette purification. 

Le premier appareil à liquéfaction que nous avons employé 
se composait d'un petit cylindre de verre mince, à la partie 
supérieure duquel était soudé un tube de platine. Ce dernier 
contenait, suivant son axe, un autre tube plus petit, de même 

(1)Me8LANS. Préparation et propriétés du fluorure de propyle, Comptes rendus de 
l'Académie des Sciences, t. CVIII, p. 8:)2 ; 188i». 

(2) Paterno e Oliveri. Rieerche sui tre acidi fluobenzoici e sugli acidi fluotoluico 
e fluoanisico, Gazetta chimica italiana, t. XII, p. 8'), 1SS2 ; et t. XIII, p. 583; 1888. 

(8) Wallach und Hkusler. Ueber organische Fluorverbindungen, Liehig's AnHalcn 
der Chemie, t. C(^XLI1I, p. 219; 1887. 



PROPRIBTÉS PHYSIQUES DU FLUOR 107 

métal. Le gaz à liquéfier arrivait par l'espace annulaire, passait 
dans l'ampoule de verre, et ressortait par le tube intérieur. 

Cet appareil était réuni, par une soudure, au tube abducteur 
qui amenait le fluor. 

Dans ces expériences, nous avons employé l'oxygène liquide 
comme substance réfrigérante. Cet oxygène était préparé par 
les procédés décrits par l'un de nous ('), et ces recherches ont 
exigé la consommation de plusieurs litres de ce liquide. 

L'appareil étant refroidi à la température d'ébullition tran- 
quille de l'oxygène ( — i83®), le courant de gaz fluor passait dans 
l'ampoule de verre sans se liquéfier. Mais à cette basse tempé- 
rature le fluor avait perdu son activité chimique, il n'attaquait 
plus le verre. 

Si l'on vient alors à faire le vide au-dessus de l'oxygène 
liquide, on voit, aussitôt que l'ébullition rapide se produit, un 
liquide ruisseler à l'intérieur de la petite ampoule de verre, 
tandis qu'il ne sort plus de gaz de l'appareil. A ce moment, on 
bouche avec le doigt le tube de sortie du gaz pour éviter toute 
rentrée d'air. L'ampoule de verre ne tarde pas à se remplir d'un 
liquide jaune clair possédant une grande mobilité. La couleur 
de ce liquide rappelle bien la teinte du fluor vu sous une épais- 
seur d'un mètre. D'après cette première expérience, le fluor 
se liquéfie aux environs de — iSS"*. 

Aussitôt que le petit appareil de verre est retiré de l'oxygène 
liquide, la température s'élève et le liquide jaune entre en ébul- 
Won,en fournissant un abondant dégagement de gaz, présen- 
^nl bien les réactions énergiques du fluor. 

De nouveaux essais de liquéfaction ont été poursuivis au 

(1) J. Dewab. The liquéfaction of air and researches at low tenperaturet*, Prpceedinffit 
^ftke Chemiral Stwiety of London, t. XI, p. 231 ; 1895. — New researches on liqnid 
air, Pri)ce€diiigs of the Royal Society of London, t. LX, p. 57, 283, 358, 425 ; 18î>C. 



108 LE FLUOR ET SES COMPOSES 

moyen d'un appareil semblable à celui que nous venons de 
décrire, c'est-à-dire formé d'un réservoir de verre soudé à un 
tube de platine et en contenant un autre plus petit à l'intérieur; 
seulement chacun de ces tubes de platine portait un robinet à 
vis, de telle sorte qu'il était facile, à un moment donné, d'éviter 
la communication soit avec l'air atmosphérique, soit avec le 
courant de fluor. Ce petit appareil était disposé dans un récipient 
de verre à double paroi, de forme cylindrique, et contenant 
l'air liquide. Ce récipient était en communication avec une 
pompe à vide, d'une part, et avec un manomètre, d'autre part. 

Dans une série d'essais préliminaires, on avait déterminé 
exactement les températures d'ébullition de l'oxygène liquide, 
aux pressions indiquées par le tube manométrique. 

Dans nos expériences précédentes, nous avions établi que le 
fluor ne se liquéfiait pas à la température d'ébullition de 
l'oxygène, à la pression atmosphérique. 

Nous avons reconnu alors que, en reproduisant la même 
expérience avec de l'air liquide récemment préparé, le fluor se 
liquéfiait aussitôt que ce liquide entrait en ébuUition à la pres- 
sion ordinaire. 

Nous avons répété notre ancienne expérience, avec l'oxygène 
liquide comme réfrigérant, et en faisant le vide, nous avons cons- 
taté que la liquéfaction du fluor se produisait par l'évaporation 
de l'oxygène sous une pression de 43"°, 5 de mercure. 

Nous pouvons déduire de ces deux expériences que la tempé- 
rature d'ébullition du fluor est très voisine de — 187®. 

Essais de solidification. — Lorsque la petite ampoule de verre 
a été remplie aux trois quarts de fluor liquide, nous avons fermé 
les deux robinets à vis, et nous avons produit l'ébuUition rapide 
de l'air liquide qui servait de réfrigérant sous une pression 



de 3*",5* Dans ces conditions^ on a alteînl la lempéralore de 

— 2IO*'. Le fluor n^a pas préseiilé trace de solidification; il a 

conservé une oïchililé 1res ^ninde. 
Pour eompléler cette expérience, il eù\ fallu produire rébiilli- 

lion rapide du fluor li*piide ainsi obtenu ; nous espérons y arriver 
dans des recIie relies ultérieures. 

En répétant fréquemment cet essai, il est arrivé une fois un 
léçer accident à l'un de nos petits appareils contenant le fluor : la 
vis ayant été faussée, Tair almospliérique est rentré jusque dans 
Fampoulede verre. Cet air s'est immédiatement liquéfié et, en peu 
d'instants, nous avons obtenu deux couches liquides superposées ; 
la couclie supérieure, incolore, était formée d\iir liquide, et la 
couche inférieure, d'un jaune pâle, était du Hoor. 

Dans une autre expérience, afin d'être bien certain d'éviter 
toute rentrée d'air, le fluor a été amené, a Fétat liquide, dans un 
lube de verre; puis rextrémilé du tube a été ensuite scellée à 
la lanipe. Ce tube scellé, contenant le fluor liquide, maintenu 
lonçtemps à la température de — 210'' (ébullition rapide d'une 
grande quantité d'air atmosphérique liquide) n'a pas donné trace 
de corps solide. 

Densité approchée c/u jlnor liquide, — Pour déterminer la 
densité du fluor liquide nous avons mis en contact avec ce rorps 
an certain nombre de substances dont les densités étaient exacte- 
ment connues. En choisissant des parcelles de matières dont les 
densités sont assez voisines les une^s des autres^ il est farile de voir 
CAflles cpii surnatjent ou qui tundient dans le liquide. CV^tte 
niéiiiode détournée, comme depuis longtemps du reste, était la 
plus commode pour ces expériences délicates, 

Nous avons tout d*abord commencé par nous assurer que le fluor 
liquide n'agissait pas sur les substances employées. Pour cela 



nous avons plarf* un rristal île suirocyaniire d'ammonhirn 
(ilensitr : t,3i)(Jajis un liil»e de verre eiUoiire d'air li([nide en 
plenie éhulliliaTi. On a failarriviM* ensuite un etnirani de gaz fluor 
au fond du lube, an nioyrn d'tni ajutage de plaline. Le Huor 
s'est lii|u<*fié rajïideincnl t-l Iv snirucyanure d'ammonium n*a p; 
vïè aUaqne. 

Un a répëlé la même ex[N'rience avec un rraî^menf d'ébonît 
(D — iii3), de earnilelioue (U = o,c)f)Y^ de bois (D = 0,90), 
d'ambre (D - ^y^h)^ <** d'oxalate de inétfiyle (D = ïj1«^)' H **st 
important, dans «"es ex|>érienreSj que b*s diverses substances 
que nous venons d'iïidHjuer soient maintenues un certain lemps 
à la températuie de — 200*^ avant de les mettre au contaci du 
tluor. 

Diuis lui de nos essais un (Vai^ment de eaoutrliour^ avant Mé 
insultisauiment relVoidi, a pris feu a la surface licjuide et, a brûlé 
complètement avec un vif éclat, sans produire le moindre dépôt de 
carbone {^). 

Voici comment rexpérience a été conduite : dans un tube d 
verre, fermé à Tune de ses extrémilés (M ilont la partie inférieure 
a été légèrement étirée, on a placé des fragments des cinq subs- 
tances indiquées ci-de^ssus. Le tube a été plongé ensuite au tien? 
de sa hauteur dans Faîr liquide en pleine ébullition. Lorsque le 
lout n été porté à unr* température voisini* de — 200'', on a fait 
arriver lentement le courant de Huor gazeux. Ce dernier n*a pas 
tard*' a se lirpiéfîerj t^l Vun a vu le bois, le caoutchouc etTébonile 
nager n*M(enient a la surface du lirpiide jaune pale. Au contraire, 
Foxalate de métliyle est resté constamment au fond, tandis que 
l'ambre montait et descendait au milieu du liquide^ paraissant 
avoir la même densité qur lui. I^'appareil a été agité plusieurs 



or 

iteH 



c 

I 



(l) Le morc»^;iu de raoutchouij tn^ ilrptiK-e :\ ki surffice du Iliior liquide commo un 
morcenu deitodiutit Hur Fea^i fa pmdiiliit'i^iit uue lumière d'une grande vifacité. 




PROPRIÉTÉS PHYSIQUES OU FLUOR 111 



fois, on a augmenté la quantité de fluor liquide, les résultats ont 
toujours été les mêmes. 

Nous pouvons conclure de cette expérience que la densité du 
fluor liquide est voisine de i,i4- 

Un autre point qui nous semble intéressant est le suivant : 

Le petit fragment d'ambre qui nageait au milieu du fluor ne 
se distinguait plus qu'avec beaucoup de difficultés, ce qui semble 
indiquer pour le fluor liquide un indicé de réfraction très voisin 
de celui de ce corps solide. 

Dans une autre expérience, nous avons liquéfié du fluor dans 
un tube de verre gradué au préalable. On a alors scellé le tube 
qui avait été pesé avant l'expérience et on Ta abandonné à lui- 
même dans un vase rempli d'air liquide à la pression ordinaire. 
Une heure et demie après, le tube plongeant encore de i*"" dans 
l'air liquéfié, le fluor n'avait pas changé d'aspect. Mais, peu de 
temps après que l'air liquide se fut évaporé, une violente déto- 
nation s'est produite; le tube scellé et le récipient à double paroi 
qui le contenait ont été brisés et réduits en poussière. Ce tube 
scellé nous a démontré que le fluor liquide subissait, en passant 
de — 187** à — 210^, une diminution de volume de -^ . 

Spectre d'absorption. — On a examiné, au spectroscope, diffé- 
rents échantillons de fluor liquide, sous une épaisseur d'environ 
I**, soit au moyen de tubes scellés, soit au moyen de notre 
petit appareil à condensation. Nous n'avons jamais observé de 
bandes d'absorption. 

Magnétisme. — Le fluor liquide, placé entre les pôles d'un 
électro-aimant puissant, ne présente aucun phénomène magné- 
tique. Ces expériences, qui ont été répétées plusieurs fois, 
doivent être considérées comme d'autant plus probantes, (jue 



Dons avons placé un cristal de sulfocyaoure d^ammonium 
fdensilé : i,3i)dans un luhe de verre entouré d'air liquide en 
pleine ébullttiun. On a fait arriver ensuite un courant de gaz Hnur 
au fond du tube, au moyen d%»i ajutaçe de platine. Le fluor 
s*esi li([uéfié rapidement et le sulfoc^'anure d'ammonium n'apa; 
été attaqué. 

On a n*pété la méuie ex(>énenc^ avec un fraei^ment dVbonîie 
(D = i,i3), de caoutchouc (D =0,99^^ de bois (D — 0^96), 
d'ambre (D= 1,1 4)> tU d'o.valate de méthyle (D = 1,1 5). H est 
important 9 dans ces expérîence^s, que les diverses substances 
que nous venons d'indiquer soient maintenues un certain temps 
à la température de — 200** avant de les mettre au contact d 
fluor. 

Dans un de nos essais un fra**-menl de caoutchouc^ ayant éi 
insuftisamment refroidi, a pris feu a la surface liquide et, a brûl 
complètement avec un vif édat^ sans produire le moindre dépôt d 
carbone (*). 

Voici comment Texpérience a été conduite : dans un tube 
verre, fermé à l*une de ses extrémités et dont la partie inférieu 
a été légèrement étirée, on a plaré des fragments des cinq subi 
tances indiquées ci-dessus. Le tube a été plongé ensuite au tie 
de sa hauteur dans Tair liquide en pleine ébullition. Lorsque le 
tout a été porti'* à une température voisine de — 200'% on a fait 
arriver lentement le courant de fluor i^^azeux. Ce dernier n*a paSs 
tardé à se liquéfier, et Ton a vu le bois, le caoutchouc eti*ébonî 
nager nettement a la surface du liquide jaune i>iile. Au contraire; 
Toxalate de méthyle est resté cooslamment au fond, tandis qui 
Tambre montait et descendait au milieu du liquide, paraissai 
avoir la même densité que lui. L'appareil a été agité plusieu 



1 



(1) Ij« morcetiii de raoutchouc «<*i di^plaoû A {tt sorfaee du âuor l^nide comme 
inorceaiQ de Kodiain sur Ttnaa en prodaldant une lamière d'aa« gra&de Tivacité. 



112 



LK FLUOR ET SBS COMPOSES 



nous les avons faites comparativement avec de roxygfène li- 
qnkl»*, sur letjiiel les pliénomcnes aiagntUiques se sont mani- 
festes (l'nnc inanitTe tn?s netle. 

Capillariié. — La constante capillaire du fluor est plus faible 

que celle de roxyijene liquide. Un tube capillaire, plongé suc- 
cessivement dans le tluor, dans roxygène, dans Talcool et dansj 
Teau nous a donné les cliilIVes suivants : 



ttauteur du fluor liquids. 3,5 

» de loxygéne liquide 5,0 

» de 1 alcool 14,0 

n de l'eau 22,0 

Action de quelques suhstance s sur le fluor liquide. — Nous avoii 
profité de ces expériences pour étudier quelques réactions du 
fluor a très basse température. ; 

Hydrogène. — Du fluor lii|uide, maintenu dans un tube de 
verre, a été fortement refroidi par de Tair liquide amené à Té- 
bulliliou sous une faible pression. On a fait arriver alors à la sur- 
face du liquide jaune, au moyen d'un ajutage en platine, un 
courant lent de gaz liydrog^ene. Il y a eu combinaison innnédiate 
avec production d'une flainnie cpii a illuminé le tube. L expé- 
rience a été répétée en faisant tremper Tajutag-e de platine at^^ 
milieu du fluor liquide, A cette température de — 2 lo^ la combi- 
naison eotnj>lète se produit encore, avec un fjrand dég^agement 
de rlialeui' et de luniiere. 

Dans un autre essai, Fajqyareil a liyfb'ogene était terminé par 
un tul»e de verre eftilé, trenqjant dans le fluor liquide. Lorstjue 
la quantité de *(* dernier corps a été suffisante, on a fait arriver 
lentenierUle eounmtd'liydroge'nie, La combinaison s'est produite 
instantanément et avec violence. 




rROPRIBTBS PHYSIQUE» DU FLUOR 113 

Oxygène. — L'action de l'oxygène liquide a été étudiée avec 
l^eaucoup de soins. 

Si Ton fait arriver, dans un tube de verre, le courant de fluor 
à ia surface de l'oxygène liquide, le fluor se dissout en toutes 
proportions en donnant une coloration jaune, formant une 
teinte dégradée de la partie supérieure du liquide à la partie 
în/érieure. Le fond du tube est à peine coloré. Si, au contraire, 
on fait arriver le fluor gazeux au fond de l'oxygène liquide, la 
couche jaune se produit à la partie inférieure et se diffuse 
lentement dans le liquide supérieur. 

Ce phénomène tient à ce que les densités du fluor et de l'oxy- 
gène liquides sont très voisines. 

Lorsque l'on a obtenu un semblable mélange d'oxygène et de 
fluor liquides, si on laisse la température s'élever lentement, 
Toxygène s'évapore le premier. Le liquide se concentre de plus 
en plus en fluor; puis, ce dernier entre en ébullition à son 
tour. En effet, au début de cette ébullition, le gaz qui se 
dégage rallume une allumette ne présentant plus qu'un point 
en ignîtion et ne porte pas le noir de fumée ou le silicium à 
rincandescence. Au contraire, le gaz qui se dégage à la fin de 
rexpérience enflamme instantanément ces deux corps. Lorsque 
l'ampoule de verre est complètement vide et lorsque sa tempé- 
rature continue à s'élever, on perçoit tout à coup un dégage- 
ment brusque de chaleur et le verre se dépolit intérieurement. 
Cette élévation de température provient de l'attaque du verre 
par le fluor gazeux et par l'acide fluorhydrique résultant de 
l'action de la vapeur d'eau atmosphérique. 

Eau. — On a congelé et refroidi à — 210° une petite quantité 
d'eau au fond d'un tube de verre. Le fluor liquide a formé à la sur- 
face de la glace une couche mobile qui n'a pas réagi et qui a re- 

LX FLUOR. 8 



114 



Ll^ FLUOR ET SRS COMPOSES 



l'état 



piix ensmle par simple élévation de teiiiperature. 

Des que Tappareil s'est échaiilîej le fluor gazeux restant a attaqué 
la glace avec ëuerti^Ie et IVin a |>en;u une odeur 1res forte d'ozone, ^ 

Mercure. — On a solnlifié, au fond d'un Ud>e de verre, un^ 
globule de mereure dont la surface était très bri liante. Le fluor^^ 
a été ensuite liquéfié sur ce métal sans lui faire perdre sunH 
aspect et sou LrillanL Eu laissant la lenijiérature renioriteifl 
jusqu'à — 187** le fluor est entré en éhullition^ le liquide a dis- 
paru et Fatlaque du niélal [lar le gaz fluor ne sVsl produite que 
quand ra[)pareil est revenu à une ienipérature voisine de cellej 
du lal>oratoire. 



\ 



Esnencede lérébenUilne, — LVssenee de lérél»enllune congeléf 
(*l ndVoîdie à — 210^ est atlatpiée jiar le fluor litpiide. 

Pour réaliser cette expérience, on a placé une petite quantité 
d'essence de térébenlhine au fond d'un tube de verre entour^fl 
d'air litjuide en pleine éindiition. Aussitôt tpi'une [>ctite quantité 
de Huor s'est li^piéfiée à Ja surface du carbure d'hydrogène, la 
eondiinaisun se [jroiluit avec un vif dégagement de lumière, ^^ 
ex[>losion et dépôt de charf>on. V 

Après cha<jue explosion^ le courant de gaz fluor continuant 
à arriver lentement, une nouvelle quantité de fluor liquide se 
prodnisaitj et les détoïiations se succédaient à des intervalles de 
six à sept minutes* Finalement, après un intervalle un peu plus 
longj de neuf minutes, la quantité de fluor liquéfiée a été suffi* 
santé pour produire, au moment de la réaction, l'explosion vio- 
lente de Ta ppareil (*). ^1 

Le silicium, le bore, le carbone, le soufre, le pfiosphore et le 
fer réduit, refroidis dans l'oxygène liquide, puis [ïrojetés dans 
mie at mosphère de fluor, ne deviennent pas incandescents. ^ 

(1) Dans pluaieurs de nos expérieacee, uou» avons laissé tomber p*r mégnrde du 
tïuor lîrniide sur le parquet ; ïe boiu s'e^t eaflainuié auMitôt. 




PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU FLUOR 115 

A cette basse température, le fluor ne déplace pas riode des 
iodures. Cependant, son énergie chimique est encore assez 
§;ran(le pour décomposer avec incandescence la benzine ou l'es- 
sence de térébenthine. 11 semble que l'affinité puissante du fluor 
pour l'hydrogène soit la dernière à disparaître. 

Ces expériences établissent donc qu'à très basse température 
l'affinité du fluor est considérablement diminuée. Ce nouvel 
exemple de la variation des propriétés chimiques en fonction de 
la température s'ajoute à ceux qui sont déjà connus. 

Conclusions. — En résumé, les propriétés physiques du fluor 
sont les suivantes : 

Le gaz fluor se liquéfie avec facilité à la température d'ébulli- 
tion de l'air atmosphérique. Le point d'ébullition du fluor liquide 
^l voisin de — 187®. Ce fluor liquide est soluble en toutes propor- 
tions dans l'oxygène et dans l'air liquides. Il n'est pas solidifié 
à ^210^. Sa densité est de i,i4; sa constante capillaire est 
'ïioindre que celle de l'oxygène liquide ; il ne présente pas 
"C spectre d'absorption; il n'est point magnétique. Enfin, à 
""210®, il n'a pas d'action sur l'oxygène sec, l'eau et le mercure; 
^ais il réagit encore, avec incandescence, sur l'hydrogène et 
l'essence de térébenthine. 

Le fluor est un gaz coloré qui, examiné sous une épaisseur de 
5o'*ou de i", présente une teinte jaune vcrdàtre, un peu plus 
f^bleque celle du chlore vu sous la même épaisseur. 

Le fluor gazeux a une densité de i,265 ; la densité tliéorique, 
obtenue en multipliant la densité de l'hydrogène 0,06927 par 
le poids atomique du fluor 19, est de i,3i6. 

Enfin, lorsque l'étincelle éclate dans une atmosphère de fluor, 
elle fournit dans la partie rouge du spectre treize raies caracté- 
ristiques de ce corps simple. 



116 LE FLUOR ET SES COMPOSES 



CHALEUR DE COMBINAISON DU FLUOR AVEC L HYDROGENE. 

Ce travail a été fait en collaboration avec M. Berthelot. 

La chaleur de combinaison du fluor avec l'hydrogène permet 
de déduire, des valeurs actuellement connues, la chaleur de for- 
mation des autres composés fluorés. Sa détermination était donc 
importante. Nous avons pu, en collaboration avec M. Berthelot, 
mesurer cette chaleur de combinaison au moyen de quelques 
réactions assez délicates, que nous décrirons ici. 

Nous avions songé tout d'abord à déplacer, par le fluor, Tiode 
d'une solution d'iodure de potassium. En principe, l'iode devait 
être déplacé, avec formation de fluorure métallique, ainsi que 
cela se produit avec le chlore et avec le brome 

RI 4- F = RF + I. 

11 suffirait donc, semble-t-il, de doser, par les procédés con- 
nus, l'iode mis en liberté pour en déduire le poids du fluor 
absorbé, la chaleur correspondante étant mesurée dans le calo- 
rimètre . 

Malheureusement, la réaction est tout autre. Non seulement 
elle a fourni des résultats très irréguliers pour la chaleur 
dégagée par un même poids de fluor, évalué d'après ce même 
procédé de dosage ; mais le contrôle suivant a montré l'inexac- 
titude de riiypothèse. En efl*et, après la réaction, nous avons 
versé dans le calorimètre une solution titrée d'acide sulfureux, 
jusqu'à disparition de l'iode libre, en mesurant la chaleur 
dégagée; celle quantité (*) devrait être égale environ à -4- 10^^,9 
pour un atome d'iode transformé, par l'acide sulfureux, en 

(1) Berthelot. Quelques-unea des données fondamentales de la thermochimie, ^n- 
naleit de Chimie et de Phyxiqup, 5* série, t. XIII, p. 17; 1878. 



acide iodhyilnque. Or, nous avons Irouvé, aprrs la nVaclion du 
fluor : -+- 22^,3 et -(- 2/1^, i . 

Cela suffit pour prouver rjiH», dans la première action, il ne 
s%Uait pns forme de Fiode libre, mais r|nelqne côiiilihiaison non 
iscilëe encore, une romhinaison de lUior et d'iode par exemple, 
ou tout autre» En ouire, diverses cireonslane(*s nous ont pain 
indiquer qu'au moment de ia réaction du fluor il se dëgag^eait 
une certaine t[uanlilé d'oxyfl;ene produil jmr la décomposition 
de Teau. 

Nous avons donc renoncé à rem[)Ioi de celle réaction. 

L'action du fluor sur Feau ne donne pas de meilleurs résultats, 
parce qu'il se forme de l'ozone, ainsi que nous l'avons tlémontré 
pi*écédenimcnl, ozone qui se déi^'age à Tétat g^azeux cl dont 
la formation absorbe une notable quanUlé de chaleur. 

Après divers tâlonnementSj le seul procédé qui nous ait para 
satisfaisant n consisté à faire ahsorlrer le fluor [)ar une solu- 
tion titrée de suKite de potassium, renfermant un excès d'alcali- 
Dans ces conditions, il se forme du sulfate et du fluorure de 
|x>tassium. 

Pour estimer la quantité de fluor absorlnV, après l'expérience, 
on acidulé la liqueur [>ar l'aride clîlôrhydritjue,èt l'on litre l'acide 
sulfureux par Tiode : la diminulion de litre est proportionnelle 
au poids du fluor, et nous avons vérifié qu'il en était sensible- 
ment de même de la chaleur dégagée. 

La mesure caloriniélnque n'offre aucune difficulté* Elle a eu 
lieu sur ^loo"* d'une liqueur aqueuse, contenant 7'', i3G d'acide 
sulfureux par litre» et un piids de potasse double de celui qui 
répondrait it la neutralisation chimique de cet acide. Le tout 
^^lait renfermé dans un calorinièlrc de platirii*j où Ton taisait 
^^Brrirer le fluor, à Faide d'un tube de platine. Le thermomètre 
W était lui-même contenu dans un petit étui de platine, rempti de 



\iism 



pour les composés organiques : le chlorure d'etliyle bout à 
+ 12", et le fluorure tréiliyle à — 3:*"* ; d'après nos expé- 
riences, le chlorure de propyle bout à + 4*^** *^^ ^^ fluorure de 
propyle à — 2- ('). Des reniaiTjues seud>!ables avaient été 
indiquées autérieurenient |iar Fateruo et Oliveri ('), et par 
Wallacli H lleusler ("^). Oa peut rapprocher de ces faits k 
expériences de Gladstone sur la réfraction atontique. 

Enfin j>ar certaines de ses propriétés, bien que le fluor restai 
nettement en tête de la laniille du chlore, il se rapproche aussi 
de ruxyyène, h 

L'ensemble de ces obsei'vations paraissait bien établir que le™ 
fluor ne i>unrrait que difiicilement être amené à Fétat liquide- 

L'nn de nous avait démontré déjà qu'a — gS", à la pression 
ordinaire, il ne changeait pas d'état. ^M 

Dans les nouvelles exp^^rii^nces entreprises en collabo ration ' 
avec M. Dewar, Iç fluor a ét*'^ préparé pur électrolyse du fluo- 
rure de potassium en sohilion dans Tacide Huorliydrique 
anhydre. Le gaz flnor élaît déliarrassé des vapeurs d'acide 
fluorhydrique par si m passag'C dans un petit serpentin de platine 
refroidi par un mélange d'acide carbonique solide et d'alcool. 
Deux lubestle plaline renq>lis de fluorure de sodium bien sec 
permetLaienl d'ach<'ver celle |)nriticalioii. 

Le premier apjiareil a litpHHiniiun cjne nous avons employé 
se composait d'un petit cylindre de verre mince, a la partie' 
supérieure ducpn^ é(ait sondé un tube de jJla(in4^ Ce dernier 
conlenait, suivant son axe, un aulre tube plus petit, de niénie 



4 



(I)Mb9LâK8. PrL^pamtion et iimpriétés du Huorure de pmpyle, Compter rtnâué dr 
VAeaâèmw dt'â Scif^neeit. U CVIII, p, 'à:,2 ; im'J 

(2) Patebno e Or^irEBi. Ri<'en-be mû tre rtcidi Ûuuljentioicî e «ugli acîd» tïuotoluko 
G flmwdbico. Otiirtfa t^himif^a Ualiami, t. XII, p. 8:i, 18S2 ; et t XIII, p. 5S3: 1883. 
* (3) Wallaok ntid IlEesuER. Ui^brr ornranîsehe Flu'jrverbintiungon, IJehig'é Annalcêi 
' d0r Ckemuf, t. CCXÎJIl, p, 211» ; 1887. 




PROPRIÉTÉS PHYSIQUES DU FLUOR 119 

rableet elle ne saurait modifier notablement le phénomène total. 
La valeur obtenue H- 12,0, au lieu de -4- 10,9, peut donc être 
roijardée comme une vérification calorimétrique suffisante de la 
réaction fondamentale. 
Ceci étant admis, on déduit des nombres précédents : 

État initial. 

Cal 

S4-O* -h Aq. = SO» Aq. étendu -h 77,2 

2K0H étendue 4- SO» étendu — SO^, K^O dissous -+- IFO. . . -+- 31,8 

fl» + 0=H»0 4- 69,0 

2 KOH étendue, pour mémoire » 

-h 178,0 
Réaction X2 + 128,0 

H- 306,0 
État final. 

S ^ O' -f- Aq. = SO», H»0 étendu -+-141,0 

^KOHélendue4-SO^H20étendu=SO^K20dissousH-H20 -+- 31,6 

^ (M H- F -t- Aq.) = 2 HF étendu 2x 

^ IIF étendu -i- 2 KOH étendue — 2 KF dissous + H20. H- 32,6 

-H205,2-l-2x 

D'où l'on tire, en égalant ces deux quantités de ciialcur, 

X = -h 50^,4 

pour la chaleur de formation de l'acide fluorhydrique dissous à 
Psirtir des éléments. 

Et en retranchant la chaleur de dissolution du gaz fluorhy- 
^Irique, mesurée par M. Guntz, on obtient en définitive 
H gaz + F gaz = -f- 38^*\6 

Ces nombres l'emportent sur les chaleurs de formation do toutes 
^^s autres combinaisons hydrogénées, telles que l'eau et l'acide 
chlorhydrique. Ils nous font comprendre les puissantes affinités 
du fluor. 



CHAPITRE IV. 

COMBINAISONS DU FLUOR AVEC IiES METALLOÏDES. 
ÉTUDE DE QUELQUES FLUORURES. 



Nous avons exposé dans le premier chapitre les recherches 
qui nous ont amené à l'isolement du fluor et les propriétés les 
plus imporlantes de ce nouveau corps simple. Il nous a semblé 
(pi'il était indispensable de reprendre la plupart de ces réactions 
et de les éludier avec plus de détails afin de compléter ce chapitre 
(le la Chimie. 

Dans ces nouvelles recherches, nous avons utilisé soit le fluor 
libre, soit les fluorures (pii se prêtaient avec facilité à des doubles 
décom|)ositions. Quehjues-unes de ces études, telles que celle 
fK\s fluorures île phosphore par exemple, ont été faites avant 
iPavoir préparé le fluor; mais nous les avons complétées par la 
suite, v\ nous avons cru bien faire en les réunissant dans ce 
chapitre. 

K\\ soinnu*, rensembh* de nos recherches comprend, outre 
risoleuuMit du fluor, un l'-rand nombre d'études sur les composés 
flut>rés soit nn'néraux, soit ori^-anicpies. Nous savons qu'il reste 
eu<M)n» iMNuu'oup à faire sur ce sujet et (ju'il y a bien des lacunes 
i\ eouibh»r. Sur ce point, connue partout dans les sciences, un 
propres nouveau précise et fait mieux saisir l'étendue des décou- 
vertf*s (|ui n\stent A accomplir. En particulier l'étude des com- 



COMBINAISONS DU FLUOR AVEC LES METALLOÏDES 121 

posés oxygénés du fluor, des fluorures de soufre, d'iode^ de brome, 
c^Ue de nombreux fluorures et oxyflnorures métalliques mérite- 
raient de nouvelles recherches. Maintenant que le fluor peut être 
préparé avec une facilité relative et que nous avons appelé 
Tattention sur les doubles réactions produites par le fluorure d'ar- 
senic, ces recherches sont devenues plus faciles. 

Action du Jluor sur l'hydrogène. — L'hydrogène se combine 
à froid au fluor. C'est le premier exemple de deux corps 
simples gazeux, s'unissant directement, sans exiger l'interven- 
tion d'une énergie étrangère. 

Aussitôt que l'on fait arriver le fluor dans une atmosphère 
d'hydrogène, une flamme très chaude se produit à l'extrémité du 
petit tube abducteur et il se dégage des vapeurs d'acide fluor- 
hydrique. Pour faire cette expérience on peut se servir de 
l'appareil que nous avons décrit précédemment {fig* 12, p. 84). 

On peut encore réaliser cette expérience beaucoup plus 
simplement en relevant le tube abducteur de l'appareil à fluor, 
et en plaçant rapidement au-dessus une grande éprouvette de 
verre, retournée et remplie d'hydrogène. Tant que le fluor se 
dégage, une flamme bleue bordée de rouge se produit à l'ex- 
Wmité du tube de platine ; en même temps, il se fait de l'acide 
fluorhydrique qui attaque lentement l'éprouvettc de verre. 

Action sur l'oxygène et sur l'ozone. — A la température 
ordinaire, le fluor est sans action sur l'oxygène. Si l'on fait 
passer un mélange de fluor et d'oxygène dans un tube de fluo- 
nne, chauffé vers 5oo®, les gaz à la sortie ne présentent aucune 
propriété nouvelle. Il n'y a donc pas eu de combinaison. 

Il semble pourtant se produire une réaction lorsque Ton fait 
agir le fluor sur l'ozone très concentré. A ce propos nous cite- 
rons l'expérience suivante : 



122 LB FLUOE £T SES COMPOSES 

Nous avons indiqué précédemment que le fluor décomposait 
Teau en fournissant de l'acide fluorhydrique et de l'ozone (*). 
Lorsque Ton fait tomber dans un tube de platine horizontal, 
fermé par des plaquettes de fluorine transparentes {Jig- ^h^iP* 94)> 
quelques gouttes d'eau, de façon qu'il y ait un grand excès de fluor 
par rapport à cette eau, une décomposition instantanée se produit. 
On voit un nuage épais, de couleur foncée, se produire au-dessus 
de la goutte dVau. Ce brouillard ne tarde pas à diminuer d'in- 
tensité et Ton voit apparaître une belle teinte bleue, indiquant 
IVxistence d*ozone assez concentré, pour présenter la couleur 
bleue indiquée par MM. Hajatefeuille et Chappuis. Cette expé- 
rience, répétée plusieurs fois, nous a toujours fourni les mêmes 
résultats. Aussitôt que ces fumées foncées se sont produites, si 
l'on vient à chasser le mélange gazeux contenu dans le tube, 
par un rapide courant d'azote, on perçoit de suite une odeur 
très forte, différente de celle du fluor ; elle ne tarde pas à se 
modifier en produisant une odeur d'ozone véritablement insup- 
portable. Peut-être s'est-il tout d'abord formé un composé oxy- 
géné instable se dédoublant facilement par une élévation de 
température, ou se décomposant par une trace d'humidité. 

Nous verrons plus loin que l'action du fluor sur la potasse ne 
nous a pas fourni de meilleurs résultats. 

Action sur le soufre. — Aussitôt que le fluor arrive au 
conUict du soufre, ce dernier s'enflamme, il fond rapidement, 
et la température s'élève. Lorsque cette combinaison se fait dans 
un vase fermé, elle se produit encore avec flamme ; il se dé- 
gage, dès le début de la réaction, un corps gazeux à odeur 
pénétrante, rappelant celle du chlorure de soufre. On recueille 

(1) Noui donnerons plus loin de nouveaux détails sur cette expérience. 



COMBINAISONS DU FLUOR AVEC LES MéXALLOÎDES 123 



ainsi un mélange de deux fluorures de soufre, dont l'un est 
absorbable à froid par une solution alcaline. 

Additionné d'air ou d'oxygène, ce mélange des deux fluorures 
ne prend pas feu au contact d'une flamme. Chauffée dans une 
cloche courbe, il ne tarde pas à dépolir le verre en produisant 
une petite quantité de fluorure de silicium. 

Action sur le sélénium. — Au contact du fluor, le sélénium 
s'attaque à froid ; il se dégage d'abord des fumées blanches 
abondantes ; enfin le sélénium fond et prend feu. Autour du 
sélénium il se condense un composé blanc, cristallin, décompo- 
sablepar l'eau et soluble dans l'acide fluorhydrique. 

Action sur le tellure. — Le tellure en poudre, mis en présence 
du fluor, s'y combine avec incandescence, en dégageant d'abon- 
ïlantes fumées blanches. 

Toute la masse ne tarde pas à se recouvrir d'un fluorure 
^lide cristallisé, facilement volatil et très hygroscopique, ayant 
'aspect et les propriétés du fluorure de tellure décrit par 
ûerzelius (<). 

Action sur le chlore. — Lorsque l'on fait arriver du fluor 
^^ns une atmosphère de chlore, il n'y a pas de réaction sensible, 
^it qu'il n'existe pas de composé de chlore et de fluor, soit 
î^€ la combinaison ne se produise pas, par union directe, à la 
^^rnpérature ordinaire. 

Action sur le brome. — Le fluor se combine violemment à la 
^^peur de brome à froid avec une flamme éclairante. La réaction, 
'^ien que se produisant avec flamme, ne paraît pas dégager une 
Çi*ande quantité de chaleur. Si le gaz fluor arrive au milieu du 

(1) BERZELTUd. Untersaobang ûber die Eigenschaften des Tellure, PoggendorjgTt 
^'inaUH der PhyHh nnd Chemie, t. XXXII, p. 623; 1834. 



124 LE FLUOR BT SB8 COMPOSAS 



bnuDo liquide bien sec, la combinaison est immédiate et se 
proiiuit Sims flamme visible. 

Action sur Fiode. — Lorsque Ton fait arriver un courant de 
fluor sur un frag^ment d'iode bien sec, ce corps s'entoure d'une 
flanuno |v;îK\ et disparaît avec rapidité. Si l'iode est placé dans 
un tube de platine à l'abri de l'air, la combinaison se produit 
av«v un dêiTi^i^Mnent de chaleur très grand; mais on ne recueille 
|vis do corps gazeux. 

Il s<^ condense un liquide très dense, incolore quand il ne 
rtM^fenut^ jv^s d'ioiie en solution, et fumant abondamment à 
Tiur. r.o liquide se décomjx>se en présence de l'eau en produisant 
le bruissenuMU d'un fer n>ui»:e. 

r.t^s propriétés rappn>ohent ce composé du fluorure d'iode li- 
quide, déorif par M, (îon^ et préparé, par ce savant, en traitant 
rii><le \\\T le fluonirt^ il'ari^ent. Nous estimons que ce fluorure 
U)ériterail <le nouvelles nvherches. 

Kn nu>ditîauf les conditions de l'expérience et en employant 
NUC<VNsi>etnent. soit un excès d'iode, soit un excès de fluor, 
nouN n\'no!)s jamais obtenu de fluorure d'iode gazeux. 

Action snr /\icot(\ — Le fluor n'a pas d'action sur l'azote à 
(\\\u\. Nonsaurions été très désireux de soumettre un mélange de 
fluor et d*a/ote à Tact ion de rétincelle d'induction; mais nous 
ut^ eounaissoiïs |>;ïs de corps pouvant fournir, sans s'attaquer, 
les élt^et nulles luvt^ssain^s pour conduire le courant. 

Action s^ur /\;/\;o/i. — M. Ramsay ayant eu la complaisance 
lie nie eontiiM* une centaine de centimètres cubes d'argon, j'ai 
ONNaNc de le eond^iner au fluor. A la température ordinaire ou 
NOUS Taiiion d'une élineelleirimluelion, le fluor et l'argon neréa- 
Açishenl pas Tun sur Tautre. 



COMBINAISONS DU FLUOR AVBC LES METALLOÏDES 125 

Action sur le phosphore, — Aussitôt que le phosphore est au 
contact du fluor, une incandescence très vive se produit. Si Ton 
dépose un fragment de phosphore sec dans un tube en fluorine, 
iTAversé par un courant rapide de fluor, il se dégage un gaz 
fumant fortement à l'air et qui, recueilli sur la cuvera mer- 
cure, abandonne son excès de fluor à ce métal. Ce gaz donne 
à l'analyse les chiffres suivants : 

co 

Sur le mercure 12,1 

Après action de l'eau 0,5 

Après action de la potasse 0,5 

Ce gaz, absorbable par l'eau, est le pentafluorure de phos- 
phore PF*. 

Si, au contraire, le phosphore est en excès, il se dégage un 
mélange gazeux, dont une faible partie n'est pas décomposable 
par l'eau, mais est absorbable par une solution dépotasse. 

Analyse du mélange gazeux. 

ce ce 

Sur le mercure 8,2 10,3 

Après action de l'eau 4,1 1 ,4 

Après action de la potasse 4,0 1,2 

^ dernier gaz est le trifluorure de phosphore PF', et ce com- 
P^ ne se produit qu'en très petite quantité. L'action du fluor 
^^^ le phosphore n'est donc pas complètement comparable à 
^"e du chlore. Nous verrons plus loin que le fluor réagit sur 
*^ trifluorure de phosphore, pour le transformer en pentafluo- 
^^% exactement comme le chlore transforme le trichlorure en 
P^niachlorure. Cette transformation se produit avec un grand 
^^Çagement de chaleur, ce qui explique pourquoi il se fait si 
P^u de trifluorure dans l'action du fluor sur le phosphore. 

Le phosphore rouge est attaqué par le fluor, à la température 
ordinaire, avec la même énergie que le phosphore blanc. 




Action aar Parsenie. — L'arsenic se combini* au fluor à la 
tempérai un* onliuaire avec inrandescenre- Lorsque le roiirant 
de Huor esi rapide, cl que rexpérieiice dure queltjues inslaoLs, 
îi se condense sur la partie froîtle de Tappareil un lifpiide 
fumaul, iuculore, présenlaiii toutes les propriétés du triflnorure 
d'arsenic. Ce liquide dissont l'iode, atlatjne le verre à chaud, eslj 
décomposable par Feau, d'où Fou [)eul ensuite précipiter Farse-| 
nie au moyen de Fliydroi^piie sidfuré. La solution aqueuse de eel 
li([uide présente à la Ibis les caractères de Faeide arséniipie et de j 
Facidearsénieux; ceci semble indiquer que Fonse trouve en pré-i 
sence d'un mélange de trifluornre et de penlaHuorure. Nous ver- 
rons en effetj plus loin^ que le IriHuorure d'arsenic peut se com- j 
biner à une nouvelle (juaulité de fluoCj ce (jui parait indicpier 
Fexistence d'un nouveau tluorurt* (Farsenic contenant 5 atomes 
de Ihior* 

Action sur le carbone. — Dans nos j)reniii*res recherclies 
sur le fluor, nous avions donné j>eu de détails relalivcmeut^H 
à Faction qu'exerce le Huor sur le carbone. ^^ 

On sait, depuis lonjjtemps, qu'il est impossible d'unir le chlore 
au cai^jone d'une fVi<;on directe. Même sous l'acUon (Fun arc 
élecLnque puissant, ïbnnphry Davy n'avait pu obtenir aucune] 
combinaison. Le fluor^ au contraire, [>ent s'unir au carbonel 
directement, et je vais démontrer que cetU* n'*actioii est une de 
celles qui difîérencient le plus nettement les dilférentes variétéîij 
de carbone. 

Si l'on place^ dans un courant assez rapide cle çaz fluor pur,,! 
du noir de fumée sec et froid, il y a incandescence instantanée, 
La combinaison se produit avec énergie ; toute la masse est por-| 
tée au rouge. 

Cette variété de noir de fumée, qui s'attaque si facilement, a. 



COMBlNAtSOMft VV FLUOR JtVEC LES MéTALLOÎBBS 



127 



été purifiée des carbures qu'elle peut contenir par lV*llier de 
pétrole el par Talcool alisolu boudianf , puis séclu*e a 120** dans 
Ufi courani d'air ser. On a évrle dans cviU' jun^ilîfaliun fonte éle- 
Vâlion de température^ afin (Tobtenir une Vciriété de carl>one 
aus»i attaquable que possible. Cependant le noir de fumée, traité 
par le chlore au ruuge, puis letVuidi dans nn cunranL d azote, 
secooibîne aussi directement au fluor à froi*! et avec incandes- 
cence; mais^ pendant la porifiratiou, le carlïone semble s*Hve 
déjà poly merise el la réaction est moins vive. 

Ij". charbon de bois léj^ei', placé dans les mt^mes conditions, 
peut aussi prendre feu spoutanémeol* Ce carbone sendjle trabord 
coïiilenser du fluor; puis^ tout d'un coup, rincandescence sepro- 
tluit avec projection de I*riltantes étincelles. Si la densité du 
«"harlion est phïs grande, et s'il n'y a piis de poussier** à sa sur- 
face, il est nécessaire d*élever ta leuipératnre à 5o'' ou (Jo-* pour 
queFincandescence se produise. Une fois déterminée en un point, 
elle se propage alors avec rapidité. 

b<i jçraphite de la fonte a besoin, pour s'unir au fluor, d'être 
porli à une température voisine de celle du rouge sombre. 

L** çraphite de Ceylan, purifié par la potasse fondue, ne 
prend feu qu'à une température un peu supérieure. 
^ charbon de cornue ne brûle que lorsqu'il est porté au 

Enfin le diamant, maintenu au rouge queltjues instants dans hi 
Hi«iamt' d'un bec Bunsen, ne change pas de poids dans un cou- 
raiii 4. ^raz fluor. Il est vraisendilable cpi'à une température 
pmsclL*vée le carbone crislallisé serait atlaqué a son tour. 

^8 expériences établissent donc une démarcation bien nette 
cotre quelques-uns des dîfîéreirts étals de poly méprisât ion vn 
carbone, 

S* Von cherche maintenant è étudier les corps obtenus dans 



128 LE PLUOm BT 5BS C0MP08BS 

cette combinaison du carbone et du fluor, on reconnaît rapide- 
ment que les différentes Tariétés de carbone brûlées dans le fluor 
fournissent un corps g*azeux. 

Suivant les conditions dans lesquelles on opère, les proprié- 
tés du gaz peuvent se modifier. En réalité on se trouve, le plus 
souvent, en présence d'un mélange de fluorures, de compositions 
différentes. 

Ces composés présentent un ensemble de réactions parallèles : 
sous rinfluence d'une température élevée, ils se décomposent 
et se jKilymérisent avec facilité. Ces propriétés rendent leur 
préparation difficile et nous verrons plus loin dans quelles 
conditions il est possible d'obtenir le tétrafluonire de carbone. 

Action sur le bore. — Le bore amorphe pur s'enflamme 
iininé(liat(îment au contact du fluor. La réaction est excessive- 
iijtMjl viol(»nte; il se produit une vive incandescence, de brillantes 
éhii(t»!!es et il se dégage du fluorure de bore gazeux en ffrancJ^ 
ahoiulaïuT. 

L(irs<nn* Ton optTc la combustion de ce bore par le fluor ^ 
l'aliri k\v Pair, dans un vase de fluorine, on recueille sur le mer^ 
riiro un t'a/ iiiri>li)ro fumant fortement à l'air et instantanémen ^ 
dornuijuisalili* par Teau. 

.li//fi/i sur h .^ilirhun. — Le silicium cristallisé de Deville 
iloviohi do >\\\W inrautlesrciit au contact du fluor. Cette combi- 
luii.MMi M^ lail avtv uu v^vixwA dégagement de chaleur et le sili- 
riiuM liriUo on pn^jolanl autour de lui de brillantes éUncelles. Si 
|\ui arrtMt^ la n^a. lion avani la disparition totale du silicium, on 
Mul qno lo8 frajrnionLs «pii restent ont été fondus. On sait que 
lo mIh Mun n islallisé ne fond c,uVi une température très élevée 
ooilainoniont supénVure A laoo**. ' 



COMBINAISONS DU FLUOR AVEC LES MÉTALLOÏDES 129 

11 est facile de produire cette combinaison dans un tube en 
fluorine et de recueillir le gaz qui se dégage sur le mercure. Ce 
corps gazeux fume abondamment à l'air et se décompose entiè- 
rement au contact de l'eau, en donnant un dépôt de silice ; il 
présente donc bien tous les caractères du fluorure de silicium. 

Le silicium amorphe brûle de même dans le fluor avec une 
grande vivacité. 

ACTION DU FLUOR SUR QUELQUES COMPOSES DES METALLOÏDES. 

Eau. — Lorsque, dans une réaction, l'oxygène est mis en 
liberté à basse température, on sait que ce corps simple 
se polymérise avec la plus grande facilité et qu'il se forme de 
l'ozone. Nous citerons, comme exemple, l'action de l'acide sulfu- 
rique sur le bioxyde de baryum ou sur le permanganate de 
potassium. 11 ne faut pas oublier que si, dans ces réactions, on 
se place dans des conditions telles qu'il puisse se produire un 
grand dégagement de chaleur, l'ozone se détruit et l'on n'en 
retrouve plus que des traces. A cause même de l'instabilité de 
"ozone à la température ordinaire, sa destruction peut être 
totale. 

L'action du fluor sur l'eau vient apporter une nouvelle preuve 
^e cette facile poljTnérisalion de l'oxygène à basse tem|)érature. 

Nous avons démontré, en 1 891, que le fluor, mis en présence 

de l'eau à la température ordinaire, décomposait ce liquide avec 

formation d'acide fluorhydrique et d'ozone. Nous avons même 

fait remarquer qu'en laissant tomber quelques gouttes d'eau au 

milieu d'une atmosphère de fluor, l'ozone qui se produisait 

^tait assez concentré pour apparaître avec la belle couleur bleue 

indiquée par MM. Hautefeuille et Chappuis. 

Nous avons répété ces expériences au moyen d'un courant de 

LB FLUOB. 9 



130 



LE FLUOR ET SES COMPOSES 



fluor, projiaré dans noire appareil en cuivre. Nous avons pu 
ainsi faire passer un grand volume de fluor dans une petite 
(piantité dVau. 

Le fluor est amené par un petit lube de platine {^Jig^ i6) 
dans un barbotteur à eau maintenu à la température constante 
de o®. 11 passe ensuite dans un ballon de Ghancel à fond rond, 
tel que ceux qui sont utilisés pour prendre la densité des gaz. 

Lorsque l'appareil de Ghancel est rempli, par déplacement, 
d'oxygène ozonisé, on titre ce dernier au moyen d'une solution 
d'iodure de potassium, en présence d'un excès d'acide sulfu- 




^ ^> 



^ 



KlG. 10. 



riciue étendu, pour éviter la formation d'iodate. L'iode mis en 
liberté est enfin dosé par l'hyposulfite de sodium. 

Pour introduire la solution d'iode dans le ballon sans perdre 
d'ozone, on dispose sur la tubulure centrale un entonnoir effilé 
dans lequel on verse le liquide additionné d'acide sulfurique. 
On refroidit ensuite assez fortement le ballon, au moyen d'un 
mélange d'anhydride carboni(|ue solide et d'acétone. Le gaz se 
contracte, et en ouvrant le robinet le li(|uide pénètre dans l'in- 
térieur. 

La solution d'iodure de potassium légèrement acidulée par 
l'acide sulfurique est introduite ainsi en plusieurs fois, jusqu'au 
moment où le gaz ne colore plus l'iodure de potassium. On recon- 



COMBINAISONS DU FLUOR AVEC LES MÉTALLOÏDES 131 

naît Ja fin de la réaction en portant le ballon à la température du 
laboratoire et en laissant passer, par le robinet, une très petite 
bulle de gaz dans la solution d'iodure qui se trouve dans l'en- 
tonnoir; cette bulle ne doit produire aucune coloration. Après 
agitation, on débouche le ballon, et l'iode libre est dosé par 
rhj'posulfite de sodium. 

Nous citerons comme exemple les expériences suivantes qui 
ont été très régulières : 

DITRâx DB L*BXrilllKNCB. OZOXB PAU LITIIK 

'— En voluuie«. En poids. 

i'% cinq minutes 56,3 0^207 

2% dix minutes 90,7 0,1945 

3% trente minutes 143,9 0,3085 

D'après cela, la teneur en ozone du gaz produit était, en 
volumes, de lAj^g p. loo; à partir de ce moment la quantité 
dWne reste à peu près constante. Ainsi que ces chiffres 
'indiquent, c'est une proportion assez élevée. En réalité la 
concentration de l'ozone produit par le fluor au contact de 
1 eau est plus grande que celle qui est fournie par les analyses 
précédentes ; c'est qu'en effet, le déplacement de l'air du ballon 
par lozone exige un temps assez long, pendant lequel l'ozone 
<^ncentré se déconipose. 

D autre part, l'influence de la vitesse du courant de fluor est 
très grande. Dans nos expériences, cette vitesse était de trois 
"1res à l'heure. Plus le courant de fluor sera rapide, en ayant 
'^ien soin toutefois de refroidir l'eau à la température de o% et 
plus la concentration de l'ozone sera forte. Il se fait ici un éciui- 
'ibre entre les deux réactions suivantes : 

i^ Formation d'ozone bleu par décomposition de l'c^au sous 
I mfluence d'un excès de fluor ; 



132 LE FLCOm ET SES COMPOSES 



a'' IVslmolion de Tozone qui n'est pas stable à la tempe— 
niture de I'ex|HVience. 

Dans plusieurs séries d'expériences, lorsque la vitesse du cou- 
rant de Huor était inférieure à trois litres à l'heure, la teneur de 
roxvîTiMie en i^zone variait de lo à 12 p. 100. Dans d'autres 
ex|H^rienoes. où Ton ne refroidissait pas, à la température de o**, 
TamiKnde qui i\>ntienl Feau, la teneur en ozone était beaucoup 
moins élevét\ 

iVtte formation si facile de l'ozone concentré par l'action 
du fluor sur Teau, à la température de o®, pourrait peut-être 
devenir le jx>int de déjKirt de quelques applications. 

1^1 pn'*|Kiration du fluor par voie électrolytique est encore 
délicate, mais elle n\^t jH>inl coûteuse. De plus, l'ozone ainsi 
obtenu ne rtMi ferme pas tnice de composés oxygénés de l'azote. 
Nous évitons donc, ilans cette préparation de l'ozone, toute 
réaction secondain* et Ton siiil que cette particularité n'est pas 
négligeable. 

11 nous semble que l'industrie pourrait tirer parti de cette 
nouvelle préparation, qui n'est d'ailleurs qu'une conséquence de 
la grande activité chimique du gaz fluor. 

Hydrogène snifaré, — L'action du fluor sur l'hydrogène sul- 
furé a été étudiée, comme celle des autres corps gazeux, dans 
l'appareil de platine que nous avons décrit {Jig- i2,/>. 84). 
Le tube horizontal est d'abord rempli d'hydrogène sulfuré, 
pur et sec. Aussitôt que le fluor arrive à son contact par 
le petit tube de platine latéral, une flamme bleue se produit 
à rextréinité de ce tube et la décomposition se continue avec 
formation d'acide fluorhydrique et de fluorures de soufre. Les 
produits de la combustion sont entièrement gazeux. 

Anhydride milfureux. — Le gaz anhydride sulfureux est 



COMBINAISONS DU FLUOR AVBC LES MÉTALLOÏDES 133 

décomposé à froid par un courant de fluor ; il se produit une 
flamme jaune et la combustion se continue pendant tout le temps 
que dure le passage du gaz sulfureux. 

Acùie sul/urique. — Le fluor traverse l'acide sulfurique 
monohydraté en ne le décomposant que partiellement; une 
notable quantité de gaz est cependant retenue par l'acide 
sulfurique, et le liquide possède ensuite la propriété d'attaquer 
énergiquement le verre. Cet acide, placé dans un tube de verre, 
dégage d'une façon continue du gaz fluorure de silicium. 

Acide chlorhydrique gazeux. — Le fluor décompose le gaz 

^cide chlorhydrique à la température ordinaire avec flamme. 

S'il n'y a pas un grand excès d'acide chlorhydrique, il y a déto- 

'^^tion. 11 se produit de l'acide fluorhydrique et du chlore. Ce 

dernier gaz, en solution dans l'eau, a été caractérisé par son 

action sur l'indigo qu'il décolore, et sur une feuille d'or qu'il 

dissout rapidement, ainsi que par la précipitation de chlorure 

d argent dans une solution d'azotate de ce métal (*). 

^Solution aqueuse diacide fluorhydrique. — Lorsque l'on fait 

dég-ager le fluor dans une solution aqueuse d'acide fluorhydrique 

^ 5o p. loo, il se manifeste une réaction énergique; une 

"^inme sort de l'extrémité du tube de platine au milieu du 

"^viide et il se produit une série de détonations. 

-^cide iodhydrique gazeux. — Le fluor, arrivant dans un 
P"^nd excès de gaz acide iodhydrique, donne lieu à une décom- 

^^ i L'asotate d*argent n'est généralement utilisé que pour caractérieer l'acide chlorhy- 

*"^ue. Nous avons vérifié que c'était aussi un excellent réactif du chlore libre. Du 

c»^»ore^ préparé par l'action de l'acide chlorhydrique sur le bioxyde de manganèse et 

d«*>arni8êé de Tacide chlorhydrique entraîné, par son passage dans une série de flacons 

^^^Urt contenant uoe solution saturée de chlorate de sodium, précipite abondamment 

^'^^otate d'argeDt, avec mise en liberté d'une quantité correspondante d'oxygène. 



positioD arec flamme, farmaliari de fluorure dUode el d'acide 
fluoriiydrîque. ^ 

Solution aqtwase fTackte indhffdriqiie, — Lorsque l'on fait 
arriTer le çaz fluor dans une solution aqueuse d'adde iodhy* 
drique saturée à o**, chaque bulle gazeuse s'enflamme en montant 
dans le tulic, et, si le dé^gement de fluor est un peu rapide, 
îl peut se produire une détonation très forte* 



Acide hromhydrique ga^eitjo, — Le fluor décompose c>e gaz 
avec production d'une flamme pâle ; il se forme du fluorure de 
brome et de racide fluorhydrique. 



I 



Acide azotique quadrihyrlf*até. — Chaque bulle de fliior arri- 
vant dans Taciile produit une décomposition acconq>a£î;^née 
de flamme. Mélangé à la vapeur acide, le fluor produit une 
violente détonation. ■ 

Gas ammoniac^ — Le fluor, en présence d'un excès de gaz 
ammoniac, le décompose avec production d*onc flamme jaune, f 
Dans ia solution ammoniacale rliaqne bulle de fluor produit 
une flamme et parfois des détonations. ^ 

Anhijdride phosphoriqtit\ — Rien à froid; flamme paie 
au rouffe sombre avec déi^agcment gazeux de fluorure et d'oxy- 
fluorure de phosphore. 



I 



Peniach/ortire dr phoi^jdmre, — Le pcntachlorure de phos- 
phore, mis au coTitact du fluor, est décomposé de suite ; tonte 
la masse devient incandescente et il se produit un abondant 
dée^ai^rniçrit de gaz continuant du chlore et du prnta fluorure de 
phosptiore. 

Trirft for are de phosphore, — Ce composé fournit au contact 




COKBINAISOKS DU FLUOH AVEC LES MËTALLOllïËS 



1S5 



diif] 



de chic 



^t (k 



iRi 



un mélange çazeux 

pliosphore. La irartiiHi se produit avec Hainiue. 

PentaJIiiorure de phosphore. — Nia froid ni au roiig'esoiuhre, 
le pcntanuonire de j)lius|ihore ne réag*it sur le fluor. Le com- 
posé esl saturé, il ne s'unit plus au fluor el il ne semble pas 
qu'il puisse exisler de conibiiKiison jïins riche en Ihior que le 
perjfiifliiorure. 

Oxffjtiiorure f/e phosphore. — l^as de réaclion a froid. 

Trljlnorure de phosphore. — Aussitol fjue le gaz fluor 
«rrive au contact du Irinuorure dt* j>hosphôre, il se |)niduit 
Mnt' flamme jaune, dont la température ne semble pas 1res 
élevée. Si Ton recueille sur le mercure le gaz qui se dégau^e de 
Itipprireil, en continuant a faire arriver du fluor et dn Irifluo- 
nirr dr |ïhosj>ljore, on remarque de suite que le gaz fume 
'ilK)fi(lîunment a Tair, ce que m^ |*rodnif pas le rriflnornre. 

1-0 volume de ce gaz, traité par* Tean sur le mercure, nous 
» donné les ctiiflres suivants : 

Sur le mercure sec ^ . . 18,2 20 fi 

Après action de l'eau 0,4 4,3 

Après action de la potasse , 0,5 0,4 

Il en résulte doue qu'uru' grande [larlie du gaz est de 
suite absorbaltle (>ar IVau, ce (pii indi(jue la formalion d'une 
**^ïtaine quantité île |irntaHuorun^ *le phosplit>re. 

Le résicbi gazeux est alKsorbafde par une solnlion de potasse, 
^''yrtion que nous avons jïréeédemTur^nt inditpiér' comme carae- 
*^i*i5tique du trifluorure de [jbosjïhore, 

fin résumé, sous raetion du fluor, le triflnonn-e juisse à T^Mat 
"*^pentii fluorure- Celte action es I tout a fait comparable à celle 
uu rlilore sur le trichlorure de j>hos|dion'. 



136 LE FLUOm ET SES COSfPOSÉS 

Lorsque Ton fait arriver une petite quantité de trifluonire de 
phosphore en présence d'un excès de fluor, la transformation 
est complète et il ne reste que du pentafluorure de phosphore. 

Anhyfirifle arsênienœ. — Dès que le fluor se trouve en pré- 
sence de Fanhydride arsénieux, il se fait une réaction violente et 
une flamme livide enti»ure l'anhydride; dans ces conditions il se 
produit un corps liquide qui, repris par Teau, fournit, avec 
rhydrogène sulfuré, un précipité jaune de sulfure d'arsenic. 

Chlorure tTar.^enic, — Le fluor réaerit avec énergie sur le tri- 
chlorure d'arsenic : il se pnxluit du chlore et du fluorure d'arsenic. 

Fluorure ff arsenic. — Lorsque l'on fait arriver un courant 
de fluor dans du trittuorure d'arsenic As F'\ le liquide s'échauffe 
rapidement et une partit* du ttuorest absorbée. Celte expérience 
semble bien imliquer l'existence d'un pentafluorure d'arsenic 
AsF\ 

Du reste, dans nos recherches sur l'électrolyse du fluorure 
d'arsenic, nous avons indifjué au commencement de cet ouvrage 
(voir p. 3o') l'existence probable d'un pentafluorure d'arsenic 
et d'un oxyfluorure do formule AsF^O. 

Oœy (le de carbone. — Loi-sciuele fluor arrive dans une atmos- 
phère d'oxyde de carbone il n'y a pas, à froid, de combinaison 
apparente'; l'appareil de platine ne s'échaufle pas sensiblement. 

Anhydride carbonique. — Pas de réaction à froid. 

Sulfure (le carbone. — La vapeur du sulfure de carbone 
s'enflamme à froid au contact du fluor. Si Ton fait arriver le fluor 
au uïilieu <lu sulfure de carbone lirpiide, chaque bulle de gaz 
devient lumineuse. 11 se dégage un mélange gazeux de fluorures 
de soufre et de carbone, sans qu'il y ait dépôt de charbon. 



COMBIMAISONS DO FLUOR AVEC LES MBTALLOIDES 



137 



I 



Tétrachlorure de carbone. — Nous décrirons, en particulier, 
les expiTieuces suivantes. Une capsule de plaline a été remplie 
de tétraclilurnre Je c^rlione r<5cemmenl recLÎfié et Ton a disposé 
au milieu du liquide le tuhe ahclucleur de platine arnenanl le 
fluor, un lube à essai en verre, rempli lui aussi de lélrachlorure 
de carbone a été retourné au-dessus de l'orifice du tube abduc- 
leur; le liquide était à la teinpératun* de -H i5^. Dès que le 
dépiçeraenl de fluor comnience, on recueille dans le tube de 
verre un çaz paraissant îurolore : c'est du fUu3r (pri ne réagit 
pas ou ne réai»"it que lerHenienl sur le tétraehiorure de rarbone. 
Mais, a un moment donné, une vive réaction se produit, accom- 
pa^ée parfois de flamme et d'une violente ilétonation, amenant 
la rupture du tube à essai; il n'y a pas de dépôt de charbon, 
mais la surface du mercure se recouvre de suite d'une couche 
épaisse de crasse. 

(^lle coinliiuatson brustpn* [leul se produire après un temps 
pinson moins long, sans agitation, ou bien seulement, comme 
cela s*ëst présenté plusieurs fois, au moment même où l'on 
dierche à transvaser, sur la cuve à mercure, le gaz recueilli. 

La réaction, avant d'être violente, commence lentement et 
ceslçràce au dégagement de chaleur qui en résulte qu'elle peut 



"avenir tout a cou[* explosive. 

Cependant, lorsque l'on a saturé de fluor du tétrachlorure de 
c^fkonc maintenu à -h iS**, sans disposer d'éprouvette pour 
r^ueillir le gaz, il suffit de porter le liquide a rébullition pour 
^0 dégager un mélange gazeux, dont une partie possède bien 
l*>tites les propriétés du tétrafluorure de carbone. 

Voici deux analyses du gaz préparc dans ces conditions: 



Sur le mercure sec 4,6 3,8 

Après action de la potasse alcoolique. . 2,1 1,3 



lâd 



LE FLUOR ET SES COMPOSKS 



Le gaz absorbé par la potasse alcoolique est le tétrafluorurt* 
de carbone; le résidu est un autre fluorure de carbone dëcom- 

posable a chaud par li*s métaux alcalins et non absorbable pa» 
la potasse arjuçuse (ju alcool itpie. 

Si le courant de fluor qui travei*se le tétrachlorure de carbone 
est assez lent ctsi la température est supérieure à-hSo", il j a sub- 
stitution du fluor au chlore. Il se produit du gaz tétrafluornre de 
carbone, dont une partie reste en solution dans le tétrachlorure, 
et il se dé§"age du chlore. Ce dernier gaz a été nettement carac- 
térisé, après Tavoir dissous dans FeaUj par son aelion sur l'in- 

dig-o et sur une mince feuille (Tor, 

II 
Cfjanofjène, — Le cyanogène est décomposé, a la tempéra- 
ture ordinaire, parle fluor avec production d^me flamme blanclie. 
Si le tluorse trouve à une température de — 2.3^, il peut ne 
pas se produire de décomposition instantanée ; les deux gaz 
se mélangent] simplement. Mais à l'approche d'une flamme, ce 
mélange gazeux déloue, sans dépôt de charbon, - 

Anhydride borique, — Ce composé réagit très énergique- 
mcnt à la température ordinaire sur le fluor; il se produit un» 
vive incandescence et d*abondanles fumées blanches. \ 

Chlorure de bore, — Le lluor décompose le chlorure de bore 
gazeux avec flamme* Sous une couche de chlorure île bore 
litpiide, chaque bulle de flnor produit ime flamme et il se dé- 
gage du fluorure de bore. 

Silice, — La silice bien sèche est atlarpiée a froid par le fluor. 
Toute la masse devient lumineuse et rincandesccnce est très 
vive. 11 se produit en même tenqis un gaz qui fume aboiw 
damment au contact de Tair; Teau le décompose avec dépôt de 
silice. 




Chlorure de sUictum, — Le tlnor, arrivant dans le elilorure 
de sillcînm, refroidi à — !a3°, ne prudnit pas de réaction; mais, 

a + ^0% la tlecompnsîlioo se produit avec une Hamnie peu 
ecbiraiîte: il y a formalion de fluorure de silicium, suluhle en 
parlie dans le chlorure* 



ETUBE DE QUELQUES FLUORURES : 



FLroui'HMS DE pnosmoHE. 



Nous avions entrepris reludc fies fluorures de [>hosphore 
avarU nos exp4^riences sur la condiioaison directe du fluor et du 
piiosphore* Nous donnons ii^i l'ensemble de nos recherclH*s sur 

co sujet cl nous traiterons siiccessiveoieni du trifluorure, du 
p^'nfafluorure et de FoxyUnorure de phospliorc. 

Hiatonfjfne, — Les premières recherches sur les combinaisons 
'fe fluor et du phospliore sont dues à Huniphry Davy. r*ar la 
"fslillaiion, dans un vase de platine, d'nn mélanine de phos- 
jHiurt' et lie fluornn* de plorul» on de mercure, ce savant obtint 
"ïï liquide fumant, pouvant bnHer à Pair, qui fut regarde 
«"omme un trifluorure ayant pour fornmle PV^ ('). 

En 182O, dans une lettre adressée à Arag"o *^t puldiée aux 

tl) Voîci ce qu*écrit Beritéllua à ce sujet : h Le fluor &e combine avec le eoufre et le 
^'^^l'hore. On obtîpnt ces corabinaipori!* endîrttïllftnt cïu rluorure pîombîf|ue nu mercu- 
"1^6 âv«: dii sôafro ou du phosphore dAnn éeê vtiisfleîmx de platine . Il en réiulte un 
•*Wpe ou un plioaphuro de métal et un tluorure de soufre ou de pbo>-]jhore qui ^e 
'^Wilife^ D*ftprèfl Dftv%% qui le premier ;i produit c*?(^ coinhiuaisoriBf elles sont liquide? 
**^^iite«. Le fluorure d*3 phosphore e»4t suBceptible de prendre feu «t de brûler. On 
l'^^tUHti qu'il »e produit alor:» de Tïicide plioepboricpie et du fluorure gnzeux, qui se 
*jl*t><l d»n« Vftir. LVau le décompose en acide pbo.4phoreujc et en aeide lluorbydriqmi; 
•■* doac un fluorida pho-^phoreux uyaut pour fonnul© PF*. n Traité de ChîmWf 
*^fiét édition fr*nçaî«t*, t, I. p. 2*.;^ ; 1845. 



140 LE FLUOR BT 8B8 COMPOSÉS 

Annales de Chimie^ Dumas, reprenant Félude de quelques com- 
posés volatils à propos de recherches sur les densités de vapeur^ 
fournit les détails suivants sur le fluorure de phosphore : « G'est- 
un liquide blanc, très fumant, qui s'obtient aisément et enabon — 
dance en traitant le fluorure de plomb par le phosphore (*). » 

On comprend très bien qu'à une époque où les fluorhydrate^ 
de fluorures, étudiés seulement plus tard par Fremy (^), étaient- 
peu connus, il était difficile d'obtenir des fluorures métalliques- 
bien privés d'eau ou d'acide fluorhydrique et, par conséquent, 
de préparer à l'état de pureté les combinaisons du fluor et du 
phosphore. C'est là sans doute ce qui exphque comment le 
trifluorure de phosphore avait pu être regardé comme se pré- 
sentant sous l'état liquide. 

Nous ajouterons que M. Thorpe Q) a préparé par l'action 
du pentachlorure de phosphore sur le trifluorure d'arsenic, un 
nouveau corps gazeux dont il a déterminé la densité et qu'il a 
démontré être le pentafluorure de phosphore. 



Trifluorure de phosphore. 

Préparation, — Audébut de ces recherches, on plaçait au fond 
d'un tube de verre un morceau de phosphore que l'on recou- 
vrait de fluorure de plomb en poudre. On chauflait le mélange 
et il se produisait un gaz que l'on recueillait sur le mercure. 
Le volume gazeux ainsi obtenu diminuait rapidement en pré- 
sence de l'eau, en abandonnant de la silice gélatineuse, ce qui 

(1) Dumas. Note sur quelques composés nouveaux, extraite d'une lettre de M. Dumas à 
M. Arago, Aivialts de Chimie et de Physique^ 2® série, t. XXXI, p. 433; 1826. 

(2) Pbemt. Recherches sur les fluorures, Annale^t de Chimie et do Phy^ique^ 3« série, 
t. XLVII, p. 5 ; 1860. 

(3) TuoBPE. On phosphorus pentafluoride, Proceedings of the Royal Soelety of 
London, t, XXV, p. 122; 1877. 



ETUDE HE QUELQUES l-LUODUMES 



141 



iDdiquail la présence du fluorure de silicluiu. Le gaz restanl ne 
s*aJ)sorl)ail que 1res lenlemeiil par F**au et se décomposail 
de suite en présence de la potasse t>u des corps oxydantSj 
comme les solulious de l>ie(troinale ou de perniang:ariate de 
})olassïuni. De plus, comme le phos()hi>re n'ëUiil pas absi>liiment 
sec,ilsedégagfeaîien mtMiie leni]>s un peu d'acide Huorhydriepie. 

En poursuivant cette étude, nous avons découvert les trois 
procédés suivants : 

rPour ol»lenir le gîïz fluorure de ])hos|)tiore pur, on fait, réa- 




^m^ 



-'ï? 



^x 



_3. 



FlO. 17, 



?^'" le fluorure de plomb sur du |)liospliure de cuivre hien privé 
^Inîirnnijlé. On emploie j>roporUons ég*ales des deux cor|)s et le 
"it^laiii^e est chauflc à la température du ronge sombre, 
Voici comment doit être disposée l'expérience : 
^h\ preufl un tube de laiton (//V/. 1 7) fermé à l'une de ses exirétBi- 
^jiiyiuil o"',o2 de diamèire et environ o"',2r) de lonq-iieur. 1/ou- 
^«^l'iïjrf de ce tube à essai en métal est adoucie àlalimi^et reçoit 
^f* bouchon de Hèg-e, traversé par un tube abducteur en plombj 
^m conduit le g^az dans un petit ap[)areil laveur eu verre. Ce 
"^coii laveur ne doit renfermer que quelques c^întimètrcs cubes 



d'eau; il relient les traces d'acirle fluorhydrique ou de penUifluo 
rure qui peuvent se fornier. Le g*az se rend ensuite au moyen de 
tubes en verre dans un petit appareil a acide sulfiirîque, et enfin 
dans un tube a ponce suirurique, rpii doit être rempiaré à chaque 
préparation. On rrrueilln er)fin le fluorure de phosphore sur le 
mercure sec. 

11 esl utile d'entourer hi partie supérieure du tube de laiton 
d'un ser|)entin de plomb traversé par un couranl d'eau froide, 
On em|>éche ainsi le liège de brûler, et Ton évite, \rar suite, la 
formation d'une petile (juantité de vapeur d'eau qui décompose- 
rait le lluonire de pli*^s|>hore. 

Il faut avoir soin tpie le tube de laiton, son bouchon et le Uil>e 
de plomb soient idisc*hmaent secs. Les tubes en laiton sont ceux 
qui nous ont donné les meilleurs résultats. Nous avions essayé 
de décomposer le fluorure de plomb par le phosphure de cuivre 
dans des tubes en fer. Ces derniers ont Tinconvénient, aussiliM 
qu'ils sont chauffés^ de se laisser traverser par de IMiydroi^ène, 
quîj en présence du fluorure de plomb, fournit une notable 
(juantilé d'acide fluorhydrique. Nous devons même faire remar- 
quer que, malgré tout le soin apporté à nos expériences, il s'est 
toujours produit une très petite quantité d'acide fluorhydrique et 
de pentafluorure de phosphore, quia nécessilé Peuqiloi du flacon 
laveur, dout nous avons parlé plus liaut. 

On ne doit jamais chaufler le mélauge de fluorure de piomb 
et de phosphure de cuivre dans un tube de verre. Tous les com- 
posés renfermant de la silice doivent être exclus; sans quoi, il 
se forme toujours de grandes ([uaotités de tbiorure de siliciunh 

La préparation du fluorure de [ïlonib et celle du (ïhospluirc 
de cuivre exigent quebpies précautions que nous allons indiquer 
rapidement. 11 est impordiul il obtenir ces corps bien exempts 
de silice et de composés oxygénés. 




BTDÛË J>B QIIELQUES FLUORIÏRES 



143 



Ou comnienee par préparer de Paridc (luurliydrîque pur par 
le |>roeédé que nous avons déjà décrit. 

Cel acide fliiorhydriqueest idors [ilacr'' dans iiriecaj)siilede pla- 
line et additionné d'une qnantih' déterminée de cérnse préparée 
par le procédé hollandais et ne renfermant pas de silice. Il se 
dégag:e une grande quantité d'acide carbonique, et il faut avoir 

soin de conserver environ ~ d'acide lluorhydrif[oe en excès. 

Une fois reHi?rvescence terminée, on maintient an bain-marie 
pendant vini^t-quatre heures, puis on sèche au bain de sable, et 
la matière ij^ranuleuse ainsi obtenue est traitée a nonvt*an par un 
excès d'acide Huorhydrique. Après dessiccation, elle est fondue 
rapidement dans un creuset de platine, afin de chasser l'excès 
d'acide Huorhydrique et de décomposer le fluorbydrate de 
fluorure de plomb qui peut s'être formé- 

Le fluorure de plomb ne fond qu'au rouge vif ; il fournît alors 
une masse vitreuse qui est pulvérisée finement, encore cliaudcj 
dans un mortier de fer, puis [ilacée sous une cloche à acide sul- 
furifjue. 

Fremy avait déjà indiqué les précautions à [irendre pour 
ol>lenir le Ouorure de plomb à l'état de pureté 0). Ce savant 
^nseiile de ne jamais précipiter Tacétate ou l'azotate de plomb 
parle Huorure de ]>otassiuni, car \e fluorure de plomli [ïn*paré 
d^nsces conditions relient toujours une certaine quantité (t'aciiie 
azotique ou d'acide acétique. 

Le [ihospbure de cuivre s'obtient en cliauilant du cuivre dans 
la vapeur de phosphore. Pour cela, on prend un ballon (Jtf/, i8) 
^Hipli de tt)urnure de cuivrée! Ton adapte au cul un tube (*ftilé 
enfermant des hiitons de phosphore, j>Iacés sur des fragments 
<l<ï cblorure'de calcium fondu. L'appareil est traversé par un 

'il FitElir. Eech«rchee iur les tluorure«, Anrmtt^ de Chimie H de Pk^s^içvr, 3* série, 

*. Uni, p, 21 1 \mê. 



courant d'azote ou d'anliydride carbonîquc sec. On élève la tein- 
péralure du biillan jusqu'à i5o'', de façon à desseclier complète- 
nieiii TappareiL Le cuivre est ensuite porté au rouge sombre, 
puis Ton chauHe légèrement le phosphore; ce dernier fond, coule 



FiG. 18, 

au travers du chlorure de calcium, qui le prive coinplèlemenl 
d'humiditéj arrive en présence du cuivre et fournit du phosj>hure 

de cuivre* 

I 

De nouveaux bâtons de phosphore sont phicés dans l'appa- 
reil ; rexpérience se continue et, après que tout le cuivre a été 
transformé en phosphure, on mainlienl le courant de gaz inerte ^h 
jusqu'à ce que le ballon soit cumplètement refroidi, ^^ 

Le phosphure de cuivre est battu dans un mortier de fer pour 
séparer le mêlai (pii n'a pas été attaqué et qui est ulilisé dans 
une préparation ultérieure. Le phosphure, placé dans un flacon 
sec, est conservé sous la cloclie à acide sulfurique. 

Ce eam[)osé renferiuait : 

I it 

Phasptiore 27,080 26,864 

Cuivre 72,920 73,136 

Chauffé dans un lube à essai au rouge sombre, il fournit du 





KTUUfi DE l^UËLQUËS FLUORURES 



145 



[phosphore et laisse conimc résidu un piiusphure de cuivre 
moiDs riche en melalioïde. 

Ainsi que nous Fa vous fait remarquer plus haut, on doit 
prendre dans la préparation du trilluonire de phos|ilion% poids 
%aux de tluorure de plondi et fie phosphure Je cuivre. 
Cependant, si l'on diminue la quantité de [ïliosphure, ou obtient 
encore le même gaz ; mais le rendement est beaucoup moindre. 
Eu chau liant un mélange de 2*^ de phospluire et de liV'de fluo- 
nire de plomb, e'est-aHjire en employant un i^rand excès de 
fluorure mélalhquCj nous avons loujours oblenu un gaz qui, 
purifié par Feau et sécl»é à Facide snlfuri([ue, nous a pré- 
senté les propriétés du gaz trilluornre de phosphore. Le 
fiyHx, recueilli sans être lavé à l'eau, ne renfermait quNnie 
faible quanti té, moins de 2 pour 100, de pentafluorure de phos- 
phore- 

Eli résumé, dans ce mode de préparation, le phos[)hure de 
cuivre, maintenu au rouge sorul>re, se déeonq>ose lenlenH?nt, 
**liandonne d'une fa<;on continue rlu phos|»hore qui réagit sur le 
fluorure de plond> et fournit un courant régulier de gaz Irl- 
fliionire de phosphore. Après Fexpériencej il reste dans le tube 
*l«^lailon un mélange de phosphure de plomb et de phosphure 
'J"? cuivn* peu riche en phosphore. 

tx)rnnie variante du procédé précéilenl, on jjcul aussi prépa- 
^^^ le triHuornre de phosj>bore en cliauHant un méhuige de 
"uorure de plomb et de phosphore rouge bien sec- On doit, dans 
*'^-Ue préparation, éviter, comme précédenmient, la présence de 
''* silice et des silicates. Le dégagemeni de gaz est moins abon- 
'^^ul (M moins réi^ulier r[ue lorsqu'on emphïie le phosphure de 
^^ivre. La déconqmsilion se produit, en eflet, brnstpiement, 
Wjuele'pbosphorerougese translbruie en phosphore ordinaire; 
^^ vapeurs de ce dernier corps viennent alors se condenser dans 



146 



LE rLi;OR ET SES COHPOSUS 



les tubes de v(*rie, H n'ag'iSMMU plus, par conséquent, st 
l'excès de Huorurc de plomb. 

2" Le trIHuorure de pliospliore [jeiH eneun' s'oblenîr par Tac 
tiou du Influorure trai'seruc sur le triclilunire de pliosphore. 

Le fluorure d^arsenîc est placé dans un lube à brome (Jif/. ig)j 
et il tombe goutle à gonlle dans un petit ballon de verre reih 



i'LU. VJ, 



fermant du tricidorure de pliosphore, 11 faut avoir soin, dané| 
cette e\pf5rienee, dVviler toute trace d^huniidité. Le mélanj5:e 
s'écliauH'e et il se dégat;'e aussitôt uu gdz (jui traverse d'abord 
un long- tube, maintenu à — i5''j puis qui est recueilli sur le 



mercure. 



Ce g*a5c, qui contenait une petite quantité de vapeurs de chlo- 
rure de jiliosphore et de nuorure d'arsenic, altacjuait le mercure. 
Potir le purifier, nous Tavous maintenu eu présence de quel- 
ques cenhmetres <ud)es d'eaUj qui (létruisirent aussitôt ces deux 
composés et iragireut que lentement sur le triHuorure de phos- 
phore. Le gaz a été placé ensuite dans une éprouvette renfer- 
mant *Ie racide sulfurique; enfin il a été séj>aré de ce dernier 




fiTtII>E 0E QUELQUES FLUORUKES 



147 



corps et, dans ces conditions, il ne fumait plus à Tair et pré- 
sentait tous les caractères du irifliioriire de phosphore. 
Lorsque Ton veut ohlenîr du gaz pur, ou dispose rexpériencei 

ainsi (jue rintlique la fiijurej eu plai;ant a la suite du Imllon un 
petit appareil laveur euntenant de Teau, puis un flacon et un 
tube en IJ à acîde sulfurique pour dessérlier complètement le 
Le Intluorure de phosphore est recueilli sur la cuve à 
luercure dans des flacons de verre séchés à Tétuve. 

3'^ On peut obtenir un di*^i^at»*ement régulier de Irtfluorure de 
pWpliore en chaullant un uielauge de tribronuire de plios- 
l'iujre et de fluorure de zinc ('). Aussittjt que la température 
s'élève, la réaction devient très énergique et, en quelques ins- 
l^nls, il est facile de recueillir plusieurs litres de gaz. 

3 ZnF^ -1- 2 PBr^ = 2PF3 -h 3 ZnBr^ 

Le fluorure de zinc employé dans cette préparation a été 
^Ueau en attaquant du carbonate de zinc par Facide fluorhj- 
Wcioe pur. Le précipité est lavé à Teau distillée, puis séché à 
'<5tiive à 200"*. 11 faut éviter, dans la dessiccation de ce préci- 
|*itéj une trop grande élévation de température, car lors(|ue le 
fluorure de zinc a été porté au rouge sombre, il n'est plus atta- 
^ué que très difficilemenL par le bronuire de phosphore. 

La|*pareil est dis|)osé de la façon suivante : le fluorure de 
^'fic, bien sec, est placé dans un tube à essai en Union, portant 
^ïï bouchon de liège paraffiné, traversé par un tube à brome et 
l^r un tube abducteur en plomb. Le tube à brome permet de 
f^*rriomber lentenn^nt le broumre de phosj>hore sur le fluorure 



il^U tribromure de phosphore réagit ausat^ luaia plus leDiement, sur te âuorure de 
^^\ i>i lu préparation peut encore se faire avec le chlorure de phosphore et le fluo- 



de zînc légèrement chauffé- Pour séparer les vapeurs de bro- 
mure entraînées, il suffit de faire passer le gaz dans une pelile 
quantité d'eau; un le dessèche ensuite au moyen de ponce sul- 
furique contenant peu d'acide, car ce dernier corps absorbe une 
notable quantité de trifluorure de pljosjdiore. Le gaz est recueilli 
finalement sur le mercure. 

Le tri fluorure de phosphore peut encore se préparer par l'ac- 
tion du fluorure d'argent sur le trîchlorure de phosphore. Cette 
réaction doit élre elTecluée dans un appareil en métal que Ton 



chauffe légèrement- 



PCI» -h 3AgF = PF' H- 3Aga. 



I 

I 

ique«H 



Liquéfaction et solidification . — Ces expériences sur la lîq 
faction du trifluorure de phosphore ont été faites très facile* 
mentj grâce à Tiiigénieux appareil de M. Cailletet. h 

A la température de ~h 24^*5 le gaz trifluorure de phosphore,™ 
soumis à une pression de 180''™, ne s'est pas liquéfié. Mais 
aussitôt que Ton détend le gaz, en repassant brusquement à la 
pression de So""^, on voit se former des stries coulant rapide- 
ment le long du tube et formant sur le mercure une hauteur de^ 
liquidtMr*:nvIroo o^",oi. En très peu de temps, pres*|ue instanta- 
nément, le liquide repasse à Fétat gazeux sans que la pression^— 
varie sensiblement* ^ 

A la température de H- 3''j la marche de Texpérience est iden- 
tique. Le gaz ne se liquéfie qu'au moment de la détente; seule- 
ment la hauteur du litjuide est au moins triplée et le fluorure de 
jïhosphore hqniile reprend un [leu [>lns lenlement l'élal i^azeux. 

Knfin à — 10", et sous une pression de 40"^, k* fluorure de 
phosphore reste à l'état li*(in'de d'une façon permanente. C'est 
un fluide très mobile, tout à fait incolore, nVttaquant pas le 
verre. 





Si Fou mairilieni le fluorure de j>liuspliore liquide à une 
lempratnre de — 20** sous une pression de 200*^"*, puis qu^ori 
le détende hrusquementj on voit se produire un nuage opaque 
foumissani une neii^e blanehe de fluorure rie pliosphore solide 
qui fond très vite en rés^énérant. le lîquîfle prirnit,il\ 

Densité. — La densité du fluorure de phosphore a elé déler- 
minécj au moyen de Tappareil de Clianeel ('),sur un échantillon 
de çaz préparé nvec soin et jvarfaiteuient desséclié. On enijdis- 
sait le petit hallon de vei're, en utihsant la forte densité du Huo- 
nire de pliosphore. L^air était lentement déplaeé et Ton s'assu- 
rait, en absorbant ensuite le gaz par la potasse, que l'appareil 
»*lajl bien rempli de fluorure de phosphore* S'il restait une 
petite quantité d'air dans le ballon, on en pienait exactement le 
volitme et Fou en tenait eonipte dans fcs caleuls. 

Poids du ballon plein de gaz , 06,354 

Poids du ballon plein d'air. . , 65,954 

Augmentation de poids due au gaz 0,400 

Volume du gaz fluorure de phosphore 164*'* 

PressioTï 772™°»,5 

Température 22** 

D^après la formule V,» =^ — —; — ,, _,— le volume du e-az fluorure 

* (1 -4- af) ^fiO ^ 

^t^ phosphore, ramené à la température de o*' et à la |>ression de 
/fio"^, était de i5:f%24. 

Le j)oids du même volume d'air, dans les mêmes conditions, 
't^rilde o"j 19814, nous aurons pour densité du gaz 

V X 0jO01293 153,24 X 0,001293 ' 

^ï> CajLSCEL. Méthode expéditivo pour la détermination de la deiisité des gox, 
'^^pLa rendue de V Académie de« Scic/treM, t, XCIV» p. 626; 1882. 



Deux aulres ex[MTienrcs faites de la même façon nous ont 
fourni les chifFres 2,r)r|4 ^^ 3,o54- La moyenne de ces trois expi^ 
rieoees élant 3^o22, nous adopterons ce chilTre comme densité 
du IritlLioruiT de phosphore ; on sait que la densité tliéorique ,^ 
de ce composé est 3,o45, 



I 



Action (fe la chaleur, — Le trîflnorure de phosphore a été 
p!a('é dans une cloche courbe en ter, maintenue sur la cuve à 
mercure* La partie courbée a été chaufl'ée vers 5on" pendant 
trente minutes. Les propriétés du gaz n'ont pas élé modtliées^^ 
par cette expérience. ^| 

Il n'en est |>lus de même si Ton opère en présence de sili- 
cates* Si Ton fait passer dans une cloche courbe en verre, sur le 
mercure sec, un certain volume de fluorure de phosphore et^H 
cpiVm porle ensuite la partie courbée au rouvre somlu^e, le phos-^ 
phore et le fluor se séparent. Le volume diminue et Ton voit 
assez rapidement h^s vapeurs de phospliore se condenser sur la 
partie froide en petites fi^outlelettes. La décomposition est com- 
plète en quarante minoles environ. Le volume a diminué d'un 
quart et la paroi de verre chautrée a été fortement corrodée. Le 
gaz restant est formé entièrement de fluorure de silicium décom- 
posable par Teau, avec dé|>ot de silice* 

Ainsi, sous Faction de la chaleur, le fluorure de phosphore s'est' 
décomposé et le fluor a formé^ avec le silicium du verre, du gaz 
fluorure de silicium, Nous verrons plus loin rpie, d'après 
volume de fluorure de silicium formé, il est facile de délei 
miner la ((nanti té de fluor contenue dans le fluorure de [)hos 
phore. 

En étudiant le résidu qui se trouve sur les parois de la cloche, 
on voit qu'il est formé en grande partie de phosphore ordinaire, 
soluble dans le sulfure de carbone, d'une certaine quantité 



I 

1 






ETUDE DE QUELQUES rLUOtlUlIBS 



d'acide phospliorique et d\in peu He plinsphore rou£>;o. La 
<]iiariUlc il'oxy^èni? abiindoniif^e par l'arîd** silii'ie|ur n'rst pas 
Miffisante, en etlet, pour Iraiisiunncr la lolalilé du phnsphMro 
m acide phospliorique : 

4PF» -H 3SiO« = 3Sil^ * -H 30' -f- 4P. 

Pour siiyineltre le lliitinire de |ihosplîore à une lernprratiire 
pliisrlevée, nous avons iililist* la chaleur produite [Kir l'élineellc 
diiiduction. 

Action de l'étincelle (finr/ttcfion. — Comme la plupart des 
mmj»os/'S binaires sedednid>leut [>arlif*l!ejnenl en leurs éléments 
sons raclion de la haule leini>éra(nrr dévelo()pée par rétin- 
t*cllt'(Jela Irohiue tle RulunkorlV, nous avous |)ensé qu'il était 
luiéresisanl d'étudier cette action sur \v Irilluoruri* de plios- 
[>liare. 

Nous avons employé ilaris ces recherches le dispositif si com- 
mode décrit par M. rî(*rlhehîl (^). Dans une é[>rouvette de verre 
placée sur la cuve à mercure, se trouve un certain volume de Iri- 
liïoriire de phosphore. Ce i^nz, qui a été desséché au motuenl de 
'•'* pn^paralion, est laissé [lendani eincj à six heures en présence 
*> Une liaçuette de [Mitasse* fondue au creuset trarifenL alin (Tétre 
^'<*1ain qu'il ne renferme plus Jraee d'humidité. Le lluorure de» 
pliosphore, comme ranhydi'ide rarf>onique sec, n'est pas absorbé 
P**r la putasse. 

Deux tidres recourbés, remplis <le nier^'ure, donnent passasse 
^*ix tils de platine qui amenenl h* couraut. Nous nous sommes 
^Tij dans C4?s expériences^ d' une bobine actionnée par trois élé- 
'ï^i^nts Grenet pouvant donner facilement, dans l'air, des étin- 
Hlesde o«\o/^ 



(M BeftTMBLOT, Kmmî dm Mécanique cHiuiqu^, t, U, p. B40. 



152 



LE F LU on ET SBS COMPOSES 



On avait soin de bien faire jaillir rc^lincelle entre les fils de 

plaline maintenus au milieu de i'épronvette, de telle sorte que 
eelle étiueelle ne put s'étaler sur une paroi de verre. Enfin le 
mercure, l'éprouvette et les tubes avaient été desséchés avec le 
plus grand soin* 

Lorsque rétineelle a passé pendant une heure, on arrête l'ex- 
périence et on laisse le gaz re[)ren(b'e la ienij^érature du hibo- 
ralnire. Le volume a sensil>lement dimimié et les parois de 
réprouvette sont rceouverles d'une matière jaune, qui se détaehe i 
facilement lorstpi'on Tagite avec de l'eau. Examinée au micro- H 
scope, cette substance se présente sous la forme d'un enduit 
plus ou moins épaisj déposé régulièrement sur les parois de 
verre par la condensation lente il'ime vapeur. Ce corps se 
dissout dans le su I fore de carbone et présente tous les caractères 
du phosphore. 

Le gaz restant dans réprouvette, après l'action de Fétincelle 
d'induction, ne reiderine pas trace de (luorure de silicium. 
En présence de l'eau, il ne donne pas de dépôt de silice. Cepen- 
dant ses propriétés sont tlifl'érentes de celles du trifluorure de 
phosphore : il fume abondamment en présence de Tair* Mis au 
contarl d^une petite quaniité d'eau^ une partie est desuite absor- 
bée (environ G a 7 pour 100); la solution renferme de racide 
phosphorique et le gaz restant possède alors toutes les proprié- 
tés du trifluorure de phosphore, 

Conmie le volume gazeux a diminué sous Faction de Fétîn- 
ce\h d'induction, toute idée d'un dédouljlement en fluor et 
phosphore doit être écarlé^e, [juisque le trifluorure de phos|ihore 
renferme i volume de i»hosphore et volumes de Huor condensés 
en 4 volumes. De plus, comme il n'y a pas formation de fluo- 
rure de silicium, nous estimons qu'il fautadmeltre qu'une partie 
du fluor mis en lilierlé se porte sur le trifluorure de phosphore 



4 



en excès pour fonm^r le pe^ritiifluonire rjo phosphore £*"azeiix 
qui a été décrit par M. Thorpe ( '). 

10 vol, 6 vol. Ôvol. 

3î Ton continue l'action de réiincelle d*induction pendant 
plusieurs heures, le flrpût de phosphiire ïuii:»'niente lentement et 
le volume eontimie a (liiiiimier. Cependant, après qncl*|ues 
heures, il s*élalilit un écjnilibre et la deeoiupoî^itiou semble limi- 
tée. En examinant ri5prouvette, lorsque Tappareil est démonté, 
on voit que sa surface intérieure n'a pas été attaquée. 

Cette expérience, répétée plusieurs fois, nous a toujours donné 
les mêmes résultats. Mais si Ton ne prend pas les plus grands 
soins pour éviter toute Iraee d'humidité, il n'en est plus de 
même. Lorsque l'on ne dessèche pas le gaz Irifluorure de phos- 
jdiore au moyen de potasse fondue et que Ton se contente de le 
faire passer dans nu flacon à acide snifurique et dans un petit 
tube en V au monieuf de sa préparation, puis qu'on le soumet 
à ractîon de rétincelle, voici ce qui se produit : le pliosphore 
se dépose encore sur les parois de rê[)rouvctte, le volume dimi- 
nue, mais le gaz restant renferme une assez forte proportion de 
fluorure de silicium, et cette quantité de fluorure de silicium 
augmente lentement avec la durée de l'expérience. Apres une 
heure, le mélange gazeux peut renfermer un cinquième de fluo- 
rure de silicium. C«da lient à ce que riiydrogèue de la petite 
quantité d'eau contenue dans le gaz fournit ^ avec le fluor du 
fluorure de phospliorc, de l'acide iluorhydriqiie qui réagit sur 
le verre en produisant du fluorure de silicium et de l'eau, 

Si03H-411F = SiF^-f.2H»0. 

(îj Thobfe. On phoiphoruF îHinbtfiuorîde, Proeeedifujê ûf ihe R0yal Saei^y û/L4mditH, 
tXXV, p. 122 î 1877, 



Cette nouvelle quantité d'eau est dëcomposée à son toi 

ractîon se eoTitiruie. Une lrèî5 pelile quantité de vaj)eur dVau 
peut aiasij sous IViclion de rëlincelle, transformer uni*, qnantilé 
relalivenieut très grande de fluorure de phospliore en fluorure 
de silicium. Apres Fexpériencej la surface intérieure de l'ëprou- 
vette est complètenienr dépolie. H 

Si celte action de l'étincelle dure plusieui's heures, la décorn- 
pusillon se ralentit. Le Huorure de silicium forme n'est pas 
décomposé par Félincellej et il eiilrave rexpérlence par saj 
mauvaise conducliLilité. 

Nous devons ajouter que ce mélanine de gaz, fluorure dfl 
silicium et fluorure de phosphore, mis en présence d'une solution 
d'iodure de potassium, déplace Tiodi^ et fournit avec ranndon 
une juteuse coloration violetle* Cette action peut être altriliuée 
à une petite quantité d'ozoncj car, lurstiu\)M fail la même expé- 
rience avec le trffluorure de |)hospliore pnrnuteuient sec, en par- 
tie décomposé par réiinrelle d'induction, on iruhlieni plus 
aucune coloration, La réaction de Tiode sur l'amidon esi telfe- 
ment sensible qu'on ne doit remployer qu'avec les plus grandes 
réserves. Dans des essais où il peut se produire soit une trace 
d'ozone, soit de raclde plios()lioreux, elle doit être absolument y^j 
écartée. 



I 



I 



Action de reau. — On a disposé So'^de gaz fluorure de phos- 
phore sur le mercure en présence de ro'*" d'eau distillée, à une 
température voisine de vtif. L'absorjHion est très lente. Six heu- 
res après, il restait environ i5'' non décomposés. Le liqtn'dc 
recueilli, qui était très acide, a présenté les réactions suivantes: 

i*' Eu présence d'une solution d'acide sulfureux, à chaud, il 
s'est produit un dépôt de soufre, et il s'est formé de Tacide phos 
phorique. L'acide sulfureux a donc été réduit. 





2^ Inirodiiit flans un appareil de Marsh, ce liquide nous a 
fourni de riiydrog*ène pliosplioré earaclérisé par son odeur et 
par la réducliuri raj>ide dn nitrate d'argent. 

Ces rëaclions indiquent nelteineui la présence de Facide plios* 
phoreux on d'nn coinposi'* fluopliosphoreux ayant les mêmes 
propriétés réductrices. De plus, on [leut démontrer (jue cette 
solution renferme de l'acide lluorhydrique par Faclion qu'elle 
exerce sur le verre. 

On sait quf* le trichlorure de phosphore se décomj>ose immé- 
ilialenient en présence de Fean, en donnant de l'acide phospho- 
reux hydraté et de Tacide i^ilorhydrirjue : 

PCF 4- 3IP0 = PO^H^ ^ 3 HCl. 

Au conlaci d'une solution de soude on de polasse, le trichlo- 
rure de phosj*hore foin^nit un pliospliite et un chlorure alrahn* 

La décomposition du trifluornrede phosj>liorejen présence de 
leau, n'est done [>as enliercfuenl comparable à celle du irichlo- 
rure. D'abofdj t*lle est beaucotq) i>Ius lente; de plus, le triflno- 
nire de phosphore ne se dédouble pas en acide phosphoreux et 
acide fluorhjdrique en présence des solutions alcalines ; d fournit 
lui composé inlermédiaire, probablement un acirh* fluophos[>ho- 
reux, ainsi qu'il ressort des expériences thermiques de M. Ber* 
Ihelot (')- 

Nous ne pouvons mieux faire que de citer une partie du 
Mémoire résumant les recherches que ce savant a entreprises sur 
ce sujet: « Des doutes se sont élevés iout d'abord, à cet égard, 
dans mon esprit^ en comparant la chaleur dégagée avec celle 
que produit la réaction du chlorure phosphoreux liquide sur la 
potasse, soit + i33^*V4î même avec le bromure phosphoreux, 

(t) Bebthelot. Recherche» sur le fluorure phosphoreux, Annales de Chimie et de 
JRhf tique, 6- série, tVI, p, 358 j 1885, 





S8S COU 




on a + i3i/*^,6. Si la réaction était la même, on en conclurait 
que la décomposition du fluorure phosphoreux par Teau déga- 
gerait seulement + 3o^\5, c'esl^-dire moins de la moitié de 
celle du chlorure gazeux (+ 7o^\5), D'où résulterait une cha- ■ 
leur de formai îon heaucmip plus grande pour le premier corps à 
partir de ses élénienls I en admettant que la formation de l'acide 
flijurhjdrique dégage autant ou plus de chaleur que celle de 
l'acide chlurhydrique ; ce qui est très vraisemblable), f I 

« En réalilé, le fluorure phosphoreux ne se décompose pas 
siin[ïlenieni en fluorure el pliosphile; mais il donne naissance 
a un ;icîdf* fliinpliosphoreox, conqiarable sans doute aux acides 
fluosilicique el fluûborique: riudividualité du Huor se manifeste 
ici une fois de plus. C'est ce que j'ai vérifié, nolamment par les 
dosages alcalimétrlques, efTeetués au moyen des matières colo-* 
nuiti*s nouvelles, dont M. Joly a défini si élégamment les pn> 
priétés vis-à-vis de Facide phosphorique. » 

Et [)hj8 loin : 

<( Ouoi (ju'il en soit^ Tacidc floophosphoreux ainsi formé est 
assez stable : le sel de potasse, porté al ebulbtiou peiidanl quel- 
ques instants en présence d'un grand excès d^alcali, ne se change 
pas en phosphîteet fluorure. J'ai retrouvé, en efl'ct, après Fébul- 
litlon, le même degré de satiu^ation qu'auparavant- » 

Celle formation d'acide nuopliosjdioreux par la décomposition 
dutrifluorure de )tliosphore, en présence de Teau ou des solutions 
alcalineSj ne doit pas être ouliliée lursque Ton veut analyser le fluo- 
rure et doser le phospliore à Télat de phosphate ammoniaco^ 
magnésien. 11 nous esl arrivé, au début de ces recherches, de faire 
absorber aoo*^' de gaz par une solution de potasse, d'acidifier, puis 
de traiter le tout par un mélange de chlorure de magnésium et 
d'auunoniatjue, sans obtenir le lendemain trace de crislallisation. 
11^^ fait étalïlit bien que la décomposition du trifluorure de phos- 



I 



ixUDB DE QtJELQUKS FLL-UHl^HES 



157 



phore par l'eau ou les solutions alcalines ne fournit pas d'acide 
phosphoriquc, 

iVausavons vu plus lïaul*]m^le îrîHuunire de |>lios[ihorr élait 
1res Icnkvni en l absorbé |Kir Teau a la teinjiératiire urdinairc* Eu 
préisence de Teau bouillante ou de la vapeur d'eau^ la décom- 
position est plus rapiik% mais rlle n*e^t jamais instantanée. 

AmoN DES MtJTALLoÏDES. — Ilijflrofjène, — Si Ton (^haiifTe 
dans une cloche courbe un mélange de trjflnorure de [►liosjïhure 
el d'hydro£^ène, il se forme de Tacide thit>rlijdri(pie et de V\\}'^ 
drogène phosphore : 

PF3-h3IP:^PIF4-3llF, 

L acide fluorhydrifjue attaque l'épronvclte de verre, de telle 
s*^rte qu*après rexpérience il reste du lloorure de silicium al*sor- 
hable par l'eau avec dé*|>ôlde silice, |ïLiï,sde riiydrûi^ene jili»is|i!H>ré. 
'^^ dernier gaz a été caractérisé |>ar son odeur, par la façon dont 
il brille en présence de Tair, ainsi que j)ar l'action réductrice qu*il 
exerce sur les solutions de sulfate de cuivre et d'azotate d'argent. 

Oxygène, — Le trifîuorure de [)hus|>liore est un gaz incom* 
busiible en présence de fair, mais, addiUunné d'oxygène sec, il 
détone sous rinHiR*nce de rélîucelle éleclrique. C'est là une expé- 
rience assez curieuse, car Ton se souvient que Davy avait pensé à 
isoler le fluor en faisant brûler, au milieu d'un viise de nuorinCj 
le fluorure de phusphore dans \n\î^ atmosphère d'oxygène. Cette 
ex[)érience, si elle a été faite par le grand (*himiste arii,dais, n a 
jumais été publiée; du moins, nous ne r^ivonsïrouvrM* nulli* part. 
Si Ton fait un mélange de 4'' de fluorure de pliusphure et 
de 2'*'' d'oxygène, puis que Ton fasst jaillir dans le mélange une 
éUiicdle électrique, il se produit une violenle détonation. Le 



volume Llîiiiînuo H Tuii obtient un gaz, dont les projiriélés dille- 
reiil de celles du Iriflnonire de phosphore. 

En elTel l<* iriHuorure de phosphore est unçaz qui ne fume pas 
à rair,({ui s'idisorhe 1res lenteineui parFeau enuime nous l'avons 
déjà vu, et tjui fournit dans ce cas une combinaison d'acide Ouor- 
hydrifpie el d'acide phtisplioreux* Dans la déconijiosition par 
Peau du trdbiornre de pliosphore, on n'obtient jamais d'acide 
phosphorique. 

Ce nouveau L^az an contraire finnea l'air, il est absorbé instan- 
tanément par Peau en se détruisaiitj et le li([uide obleim ne ren- 
ferme pas trace d'un composé phos[)Iioreux. Ce liquide ne donne 
pas de dépôt de soufre dans une solution chaude d'acide sulfu- 
reux; il ni^ réduit pas les sels d'arg-eut, La solution fournît au 
contraire toutes les réactions de Tacide phospliorique. 

Le nouve^au £^az obtenu dans cette expérience est du fluorure 
de phosjjhure à moitié l>rnlé : c'esl roxyfluorurc de phosphore 
r*FH), analofjuc à l*oxychh>rnre PCPO, découvert par Wurtz. 

Mais s'il se produit Poxyfiuorure PF'O, il doit y avoir con- 
truclion du lîers du vulinuc total des com(>asants : 



pp 4. 0^ = PF'O. 



n 



Pour meltre ce fait en évidence, nous avons înlroduit ilans 
l'eudionielrede Bunsen un certain volume de trifluorure de phos- 
phore desséché par de la potasse fondue. Nous y avons ajouté U 
ensuite tie l'oxygène sec et, après lecture du nouveau volume, 
nous avons fait passer une éLincelle dans le mélange, 11 s'est 
produit une détonation accompa^;née d'une luenr, et lorsque le 
gaz avait rejiris la tem|>eraturc du laboratoire, nous avons cons- 
taté une dimiuulîou de volume égale à la moiliéilu volume du 
triHnorun^ enqtloyé. 



àTOOB ÙE I^CfiLQCES rUJOfICJRRS 



159 



Cetlu analyse eudioinelrique a éié faite en se servant de mer- 
cure et d'un eutliomctre absolument sec. Ces conditions étaient 
bien remplies, puisque renJiuniètre dans lequel on a fait cette 
analys4> n'a pas ele dépoli et que, parconséqueni, il ny a paseu 
fornjalion d'acide Huorhydrique. 

Comme cette analyse paraît établir Texislence d'un nouveau 
corps gazeux, ToxyÛnorure de phospohre PF^, nous la don- 
nons ici avec détails: 

Pression . 769™",3. Température 17*». 

Volume du fluorure de phosphore 92 

Après addition d oxygène. , , . , . 14B 

Après détonation 120 

L'euJiomètre employé portait 6oo divisions; lo" représen- 
*^eiil 57 divisions, 

A chaf)ue lecture la division 6oa se trouvait au niveau du 
ïHercure de la cuve et l'on notait la hauteur du mercure soulevé 
dans le tube. 

Les cliiUres précédents, ramenés à 0° et à 760""", nous ont 
fourni les nombres indiqués ci-dessous ; 

Volume du fluorure de phosphore * . . 5,1052 

Après addition d'oxygène ,.....,....,,. 10,2058 

Après détonation. 7,5440 

doù pour l'oxygène disparu : 

10»205H — 7,5440 ^ 2,6*318, 

^ fpii représente environ la moitié du s^az trifluorure de 
phosphore. 

^>t1le expérience a été variée de bien des façons. On a fait des 
inélançes de 20** de fluorure et de îo^ d'oxygène^ que l'on a 
plârés dans une éprouvelti* puis (pie Ton a fait traverser par une 
étincelle d'induction, La détonation est tellement violente que 



IM 



LB rLtSOft BT SES OOMPOSBS 



réprouvelle, oiatntcnue par un support, est parfois rejeiée b 
de la cuve à mercure el que le plus souvent une g-rande pa 
du gik2 est perdue. La diminution de volume du mélange gaze 
a toujours été de la moitié du volume de fluorure de phosphorl 
mis en expérience. 

L^oxvfluorure ainsi obtenu est un gaz fumant fortement à Tair, 
qui est de suite absorbé par i*eau; la solution donne alors avec 
le molyljdate d'ammoniaque la réaction de Facide phosphorlque* 

Dans les expériences précédentes, nous avons toujours fait 
agir rétincelle d'induction sur le mélange de i volume de tri- 
fluorure et d\m demi- volume d'oxygène. Si Ton augmente la 
quantité d'oxygène, dont Texcès agit alors comme un gaz 
inerte, IVxplosiou peut ne pas se produire, C*e.st ainsi que d 
I^eudiomèlre de Bunsen, sous une pression de 200"*°* de mer- 
cure, 1 volume de Irifluonirc de phosphore et i volume d'oxy- 
gbnv ne fournissent Foxytluorure que sous Taction d^une séri 
d'étincelles, et cela sans détonation ni inflammation. 

Un autre fait inléressant nous a été préseolé par le mélange 
de I volume de trifluorure et d un demi-volinne d'oxygène, U 
semblable mélange, qui détone violemment sous l'influence di 
rétiiiri*lle d'inibichon, ne prenil pas feu au conluct de 11 
flamme du nçixz d'éclairage, La lenq*éralure nVst pas assez^ 
élevée jiour déterminer la combinaison. En pla(;ant ToriHce 
d*une éprouvette remplie du même mélange devant la flamme 
du chalmneiiu a oxygène, la combustion se produit el la flamme 
descend rapidement jusqu'au fond de Téprouvette, sans ceper 
itani produire de délonalion. Ce sont des phénomèm^s rentrar 
dans Tivrdre de eeiix (joè M. Berthelol a si bien étudiés 
propos ilr II tiiHiKiisiînn des mélanges gazeux. 



1 



Soujre, — Le trifluorure de phosphore, chaulîé dans une 



floche coiirlK' on présence de vapeur dt^ soufre, ne change pas 
devoiuine» A la lenipérahin* de 44o'* el mftine un j)eu au-tlessus, 
ii n ja pas d^action. Le gaz possède après Texpérience les pro- 
priétés qu'il avait antérieurement ; il ne s*est pas produil de 
fluorure de soufre en quantité appréciable. 

Brome, — Bromojlnorure rie phosphore^. — Pour obtenir le 
produitd'addition fourni par le brome et le trittiiorure de phos- 
phore, on sèche d'abord le brome avec soin, au moyen d'acide 
sulfurique, puis on le place dans un tube dont In partie supérieure 
est étranglée et qni est disposé dans un mélange réfrigérant. 

Le gaz Huorure phosphoreux, amené par un tube cffdé, est 
entièrement absorbé et le bromr* ne tarde pas à se décolorer, si le 
fluorure est en excès. 

Oii obtient, dans ces conditions, un corps liquide 1res mobile, 
Junt' couleur légèrement ambrée, donnant, au contact de Tair, 
<les fomées plus abondantes que \v perchlorure de [>hosphore. 

En présence de Teau, il se iléeonqiose avec violence en four- 
nissant des acides bromhydric(ue, Huorhydricjue et phospho- 
rique. On comprend aisément que la vapeur de ce composé agisse 
avec énergie sur les orgaTH^s de la respiration et amené, en 
ïjuelqaes instants, une irrilation de la gorge et des bronches. 

Si Ton refroidit ce corps liquide au-dessous de — 20*", il fournit 
de petits cristaux d*un jaune pale (jui oc tardent pas à reprendre 
Tétat liquide aussitôt qu'on les sort du mélange réfrigérant. 

Le tube de vervi' dans lequel se fait cette |tréparation n'est 
pas altatpié, tant que le composé reste à l'abri de Phumidité. 

L'analyse de ce corps liquide^ dans lequel on a dosé le brome 
à Tëlal de bromure fl'argeut et le phosphore à Tétat de pyro- 
pfiosphate de magnésie, nous a conduit à la formule PF^Br^, 
Nous obtenons ainsi un compos*'* que nous pouvons cx>nsidérer 

Ll FLUOtt. 11 



162 L£ FLUOR ET SfiS COMPOSES 

comme (lu penlafliiunirc dv phosphore dans lequel dc?*-^ 
atomes de fluor seraient renijdaeés (lar du brome. C'est donc ^^^^ 
nouvel exemple des analogies du Hnor et du broîne. 

Les dosages elaienilails tle la façon suivante ; un poids coni^ ** 
de pentafluobromure de pliospliore était d«'*conipusé |>tir l\*^n* - 
Le volume de la solution acide était exactement mesuré^ et Tci*^ 
en prenait une quantité déterminée pour doser le brome. O** 
traitait le liquide par un excès d'acide azotique^ puis p^^ 
l'azoUite d*argent* Le Inoniure d'argent^ lavé longtemps à IVa»-* 
acidulée d'acide azotique, était ensuite séché et |>esé. 

Pour doser le pliospliore, on abandonnait la solution dans li^* 
ballon de verre pendant une quinzaine de jours, aHn<jue Tacici^^ 
lluorliydrique ou la combinaison de cet acide avec le pbospho*:'^' 
pût se transformer en acide fluosilicique, ^^M 

L'acido pliosphorique était (ensuite précipité à Fétat de pbo^^^ 
phate aoimoniaco-niagnésieu. Ce conij>osé, recueilli et lav^^ ^ 
était calciné. | 

Le pyropbosphale obtenu était dissous dans de l'acide azuticji -^^ 
étendu, puis reprécipité par Tammoniaque, lavé, calciné, eteuit *^ 
pesé. Cette double précipitation a pour but de séparer ur^*^ 
petite quantité de silice et de magnésie, qui se trouvent toujoui — ^ 
entraînées dans la première opération. 

Nous avons obtenu ainsi les chiflres suivants ; 

I n m IV V 

Brome p. 100 64,22 64,23 64,56 64,57 64,60 

Phosphore 12/20 12,27 12,56 » * 

La formule PF'Br^ exigerait tliéorifjuement : 

Brome 64, 51 

Phospliore . _ 12, 50 

Fluor , 22,99 

mu HA 



Quand on a ol>l(*nii n: pi^nlafliiobromure de phospluire 
PPBr' et qu'on lui laisse repri^ndre la teinp/'rafiire^ du laljora- 
loire, on voit vers i5* des bulles gazeuses se dégager en ahon- 
rfancp du iNjuide; en ni^rne temps des rrislaux s** produisent, 
*^l si la lempëralure s'élève leiilemeni, ees rrislaux sont (Tiuie 
oellf couleur jaune. Apre^s quelques lieun^Sj le liquide est enlie- 
^mont remplae<^ par nue niassv^ de i*es cristaux jaunes. Si la 
ï**m[xirature s'élfeve plus nipidement, on obtient parfois des 
*^rislaux transparents, d'un rouge de rubis, bnuani a l'air et 
^^Wiranl rhunvidilé pour tondier en déliqiiesri'nre. Chaque fois 
le la saturation du brome par le trilluoï"ure de phospliore n'a 
P^sété poussée à Fexces, on obtient les cristaux rouges. 

Les analyses de ces corps crislidlisés nous indiquant des ]>ro- 
Portions très fortes de liroine, nous avions pensé tout d'abord 
*ù^ en présence de composés formés par juxtaposition du 
"iXinie au pentafluobromure de |)lios|>liore. Ct;tte inter- 
prétation paraissait d'autant plus vraisemblable (jue le corjis 
*^iige, cbaulTé légèrement dans un coviraut de gaz inerte, nous 
•Ournissait les cristaux jaunes, qui se condensaient dans la partie 
■^■•oïde, et des vapeurs de brome qui étaient entraînées par \r 
<^uranl de gaz. Il nen était rien cependant ; une étude plus 
^approfondie nous a indiqué quelle était la véritabliî réaction. 
Si Ton pré|>are le conqKjsé li<iuide PF^Brà — ao", qu'on 
'enferme dans un tube scidlé, [»uis qu'on l'abandonne dans le 
laboratoire, les cristaux jaunes ne tardent pas à se produire, 
En quelques heures la transformation est complète. Le tube esl 
alors ouvert sous le mercure, et Ton recueille un gaz dont les 
pï'opriétés sont celles du pentaduornre de phosphore, gaz tl'une 
^l«ur piquante, fumant fortement à Fair, n'attaquant j»as le 
verre à froid, immédiatement décomposé par l'eau, et formant, 
««osce c^s, un mélange d'acides ttuorhydrique et phosphorique. 



164 LE FLUOR ET SES COMPOSÉS 



Le composé solide qui reste dans le tube, qu'il soit jaune ok — 
rouge, a toujours la même c<)mposition : c'est le pentabromur ^ 
de phosphore PBr*. 

Les analyses de ce bromure, faites ainsi qu'il a été dit plu^ 
haut, ont fourni les chiffres suivants : 

Corps jaune. 

I II in IV V 

Brome p. 100 92,54 92,56 92,87 92,82 92,69 

Phosphore » 6,90 7,31 6,98 • » 

Coi^)s rouge. 

I II III 

Brome p. 100 92,89 92,77 92,96 

Phosphore » 7,06 7,28 » 

Le pentabromure dt^ phosphore de formule PBr^ doit ren- 
fermer : 

Brome 92,808 

Phosphore 7,192 

Ainsi, sous TinHuence d'une faible élévation de tenij>éralure, 
le composé PF^Bi-* se dédouble et fournit du pentafluorure de 
phosphore. Nous pouvons représenter cette transformation au 
moyen de l'égalité suivante : 

5PF3Br2 z= 3 PF^^ + 2PBH. 

11 était indispensable de vérifier cette égalité. Pour cela, nous 
avons fait arriver un courant de trifluorure de phosphore pur et 
s(*(' dans un tube de verre étiré renfermant un jx)ids connu de 
l)r()me. A hi suite de ce petit appareil, se trouvait un tube à 
boules contenant une solution d'azotate d'argent, acidifiée par 
l'acide azotique, afin de retenir les vapeurs de brome qui pou- 
vaient être entraînées. Cette quantité était déduite du poids du 
brome mis en expérience. Après la siituration du brome, le 



tiil>ea ëlé fermé a la lampe et pesé. De son augmentation de 
poids, on a déduit la eomposilitm du eurps PP'Br'^. 

rSoiis avons trouve, en opérant sur 3*^,531) de brome, les eliir- 
fres suivants ra[>portés a loo : 

Brome ...,,,,.,,. 64,02 

Triilyanire de phosphore * , 35,00 

Celle synthèse vérilie Taualyse pri^eédente, puisque le peiita- 
fli^tobromure de phospliore devait reiirenner théoriquement : 

Brome. 64,31 

Tritluorure de phosphore 35,49 

L.e tube seellé a éfé hiissé à la lem|>érature du laboratoire, 
^^, deux jours après, ou Ta ouvert en cliauffant lég;èrement Fex- 
trémiié effilée à la lampe d'émailieur. Lorsque le dégag"craeul 
d^ lienlafluorure de pliosphore a été terminé, le tube a été fermé 
^^ pesé de nouveau. On obtenait ainsi les poids de penlaHuurure 
^^ de penlabroinure formés. 

La formule de la réaction donnée phis haut indiquerait 3o,47 
P^Ur loo de penlafluurure et 70, 53 pour loode peutabronmre ; 
ûOUs avons trouvé 2g, 4f] pour le [ireniier et 09,5i pour le 
seccnd. 

Ces ditlerences de i pour luo tiennent à ce que le tube a été 

p^si» successivement plein d'air, de trifluorure et enfin de pen- 

i^fltiorure. Comme les corrections que nous aurions \m faire 

^'ussent été qu'approchées, nous avons préféré donner les 

chiffres tels que nous les avons obtenus. 

Voici les détails de rexpérience : 

Tube vide -4- bouchon 20,229 

Tube -h brome -h bouchon 29,885 

Brome employé , 3,356 



184 



LB FLUOH fiT SES COMPOSES 



i 
i 



Le précipité recueilli j après avoir élé maintenu quatre Iieures A 
au bain-niarie est séparé au moyen d'un filtre dans un entonnoir " 
de gutta, enfin dissous j puis reprécipité a Tétat de phosphate ^ 
ammoniaco-magnésien. Du poids de pyrupliosphale de mag*né- V| 
sîe on déduit la quantité de phosphore contenu dans le gaz 
ramené à o** et à 760""*, 

2^ Le peniaUuorure de phosphore est mesuré dans un tube 
de verrCj sur la cuve à mercure; on absorbe le gaz ])ar une 
sohition de potasse pure et le hquide est ensuite décanté dans 
une capsule ; on y joint les eaux de lavage, on y ajoute une 
pincée de silice pure et Ton évapore a sec an bain^marie. La 
masse saline est traitée ensuite par l'acide sulfuricjue monoliy- 
dralé, maintenue une heure au bain-marie à 100^ et chauilee 
ensuite légèrement jusqu'à apparition de vapeurs blanelies ^ 
d'acide suiruritjue. Après rerroidissement, on reprend par une ^ 
petite quantité d'eau, on ajoute un excès d^aninioniaqiu^ concen- 
trée, on filtre et, dans le liquide, on dose le phosphore à Tétat 
de phosphate ammoniaco-magnésien. ^M 

Dans ce procédéj le fluor a été éliminé a Fétat de fluorure ^ 
de silicium et les nond)res obtenus par ces méthodes anaJy- 
ti<{ues concordeuL avec la tornnde FF\ 

En résuniéj le pentafluorure de phosphore ne présente donc 
pas le facile dédoublement du pentachlorure, qui permet 
d'employer avec succès ce composé à la cUloruration des 
corps organiques, ainsi que Font proposé MM. Colson et 
H. Gautier ('), Il est beaucoup plus stable et ne se dédou- 
ble que sous raction de très fortes étincelles d'induction. 
L'expérience qui se fait dans des vases de verre, en présence 
de mercurCj ne peut pas servir à isoler le fluor, car dans cedBl 



(1) A. Cqlbon et H. Gautikb. Nouveati mode de chlorurâtîoii des carbures, Antm- ^ 
lei 4e Chimie et de Phytique, 6« série, L XT, y. 19 ; 1887. 




ÉTtlDB DE QOKLQUES FLUORUIlBS 



167 



3 FF-' H- 2 PBvK 

Chlore, — ChhnpJIuonire de phosphore. — Ainsi qu'on 
(Ic^Tail s'y alleiidrc, d'après ce que iicms venons de dire sur 
I action du brome, le IriRuonire de phosphore se combine avec 
racnlilé au chlore en fixant 2 alomes de ce niélalloïde pour 
rotirnîr le composé PF'V*!*, Aussitôt que le trifluorure de jîlioS" 
pïiore et le chlore sont en présence, la combinaison se fait avec 
iii>e lég^ere élévation île lempéralure ; le pr'othiît obtenu est 
Ç^ajîeux à la température ordinaire. 

M. Camille Poulenc (*) a fait, dans mon laboratoire^ une élude 

mplète de ce nouveau gaz. 



La li3rmalîon de ce chlorofluorure tle phosphore a lieu suivant 
Inéquation : 



PF'-l- 


Cl» = 


:PF'Cl» 


.^^ ■mm,'»- 


■ ,-» "-^ ■ 


-• — ^ -*-' 


2 YOl. 


2 vol. 


2 vol. 



<V !*;az s<* pré|»are de la fa4;on suivante : deux Hacons 
d^éifale cajiai'ité (y/f/. 20), environ 5o*", sont munis d*un bouchon 
'* deux trous, laissant passer des tubes de verre à rol)inet, dont 
l^uri arrive jus4prau fond du Hacon, et l'autre afileure à la parlie 
^ïipérieure. L'un des flacons est rcin|»li de chlore, et Tautre de 
hifluorure de phosphore* On les réunit de telle fa(;on que le 
tniTcure provenant d'un récipient spécial déplace le trifluorure, 
^* le runq>rinu:' dans le flacon de chiure dont ratniosjJiere se 
J^^lore |>eu a peu. La coniraction étant de moitié, la réaction 
^^ lerminée lorsque le Haron àv Irîlluonn^e est ph^in de 
înercure. Tu rolunel, placé entre les deux flacons, permii de 



t^) CàMILLK POULEKC. Sur uii nouveau corp^ gaxeax, le peotatïuochlorure de 
pbûiphore, ÂnnalM de Chimie et de Phy^iqui^, 6» iérî«>, t. XXIV, p, 518; 1891. 



LE FLUOR ET SES COMPOSES 



teinps à autre d'iaterruiTipre l'arrivée du çaz iri fluorure, de façon 
à éviter une trop i*Tiinde élévation de tempéralnre, ^ 

Le trifluodiclilonire de phosphore esl un gaz incolore,™ 
répandant à lair d'ahondaiiles fuiaées blanches. Il est absorbé 
complètement par Teau bouillie, les solutions alcalines, Peau 
de baryl*' et Trau dv rliaiix, 11 n'attaque pas le verre, lorsqu'il 



^mt»»*ts$. 



FIG. 20. 



est sec* 11 se liquéfie vers — S*", à la |>ression ordinaire, 
densité est 5,4 1 (densité tbéurique 5j4'>J^ 

CliaullV* vers 200' dans une cloclie courbe, il se transfoniie" 
eu un mélange de pentafliiorure et de penlachlorure de phos- 
phore. Ce dernier composé forme un dépôt blauc jaunâtre 
les parois de la cloclie. 

L'action de Fétincclle fournit les mêmes produits. 

A aôo"', riiydrogène donne du trifluorme et de Tacide chlorby^ 



fait arriver rio l'acide fluorhydrirjue bien privé d'eau et iiiaiiitcim 
à une leiiipi^ralure inférieure à i«j'S5, sur ck* r;inliydride plios- 
phorique. Ce dernier s^ëeliaulTe et il se deg-ni^i'e anssitnl un corps 
I5teux ayant pour foiiniile PFO. 

Cette réaction intéressanle dénNîntre tpic Ton ne doil jamais 
employer ranliydridt* pliosplioi*ique jKuir desséelier Taeide 
fluorhydriijue. Il est vraiseinMaliie que, dans les expériences de 
Louyet, lorscpie ce savant a cherché à déshydrater l'acide fliiorhy- 
driquo au nioyen d'anhydride [^liosphurîqne, il a du obtenir une 
'lotable quanlilé d^oxyfliiornre de pliospliore. La | présence de ce 
flernier t^''az (*xjïh<pie la propriété* qn*' possédail son acide 
Huorbydricpie gazeux <le ne {luint allatpuT le verre. 

5** Le gaz oxytluoruré de phosphore peut encore se préparer 
par Paelion du fluorure d'argent sur roxychlorure de phosphore, 

PCl^O -h 3 AgF = PF^O -f 3 AgCl 

Cette réaclion se lail dans un luhe de verre scellé, vu eliiîuf- 
'^ni légcVrenient et en ayant bien soin d'éviter la présence de 
* <^au et des acides fluorliydritpie et chlorhydritpie. 

Propriétés. — L'oxyfluorure de phosphore est un gaz incn- 

*ore, |>ossédanl inie od«*nr pîqnarHe, absorbahie par l'eau, qui le 

^Wumpose, avec dégageinent de rhnleur. (Test un gaz rpii, en 

Jïrésence de Tair, fournit des fumées blanches, moins aijondantes 

^'^^pendanl que celles données par le jtentafbionired** phosphore. 

Oti reste, ce dernier gaz s'absorbe beaucoup plus rapidement 

par Teau que roxyfluonire. Le verre n*est[)as attaqué par Toxy- 

Hiiorure de |)hns(>hore desséché avec soin. 

Sa hquélaclion se fait plus facik^ineni cpie celle des fluorures 
^^ phosphore. Tandis que le trifluorure se liquéfie, sous une 
pï'cssion de 4o**"*, à — lo*'^ et le penlafluorure sous celle de 



dans une cloclie courbe contenant un volume mesuré de trifluo- 
rure «le pIios|>hore, |j'ars(*nic a été volalilisé et s'est déposé sur 
la partie froide de la cluche, sans fournir de fluorure d'arse.nic 
liquide. Après refroidissement, le volume avait légèrement dimi- 
nué par suite de la formation d'une petite quantité de fluorure 
de silicium provenant de l'action du fluorure de phosphore 
sur le verre de la cloche. Le gaz, débarrassé de ce fluorure de 
silicium, présentait toutes les propriétés du fluorure de phos* \ 
pbore. 

Cette expérience nous démontre que le trifluorure de plios- 
piiore est plus stable que le trifluorure d^ii^enic. Ce dernier, 
d'après les lois therniocln'miques énoncées par M, Berthelot, 
doit donc dégager moins de chaleur au moment de sa formation. 

Bore. — Le trifluorure de phosphore, chautré dans une cloche 
courbe en présence de bore amorphe, fournit du phosphore ci i 
du fluorure de l>ore. Il se forme en même temps une cerlaîne 
quantité de fluorure de silicium provenant de Tattiique du verre, 

Siifrifim. — En chauflant, au rouge sombre^ du silicium 
cristallisé dans une cloche courbe remplie de trifluorure de phos- 
phore, on voit le silicium perdre son brillant et du phos|>bore 
se déposer sur la partie froide. En laissant ensuite le gaz re- 
prendre la température du laboratoircj on remarque qu'il a 
diminué de volume. 

Si rexpérience dure une demi-heure,, la décomposition du 
fluorure de jdiosphore est complète, et il ne reste dans la cloche 
que du fluorure de silicium enlièrement absorbable jïar Feau 
avec dépôt de silice. Tout le pliosphore s'est condensé sur les 
parois de la cloche courbe. ^M 

Cette décomposition, qui se produit aussi en présence d'une 
paroi de verre, maintenue au rouge sombre^ nous a permis, 




Analyse, — Le dosag-e du pliosphore dans roxyfliioniie, pré- 
paré au moyen du fluorure de zinc, a été eneclué de la façon sui- 
vanle : on a alisorbé, par la potasse pure, tni volume déterminé 
du ii^az, vulinne qui a élé ramené à o" et à 7(jo'""\ Le iNpu'de, 
évaporé a ser dans une ea|>sule de platine^ esl traité par un mé- 
lange d^izolate de potassium et d'azotate de sodium eu fusion. 
Wfyn reprend par l'eau; on acidifie par raeideazoticpieel l'on pré- 
Icipîte par le nitro-niolyhdate d'amnioniatpie. Le [n éeipité obtenu 
l^st dissous dans rammoniaque et Lonl l'acide phosplioiique esl 
•ïnfin précipité à Tétat de |>hosj>hatc ammtjniaru>maii;*nésien. On 
calcine ce précipité^ on le redissout dans Tacide azoti(pje, [ïuis 
n le précipite à nouveau par ranimonîaquc pour éliminer Texees 
Oe magnésie entraîné , et de ce dernier poids de pyropliosphate on 
■éduilla quantité de phosphore contenue dans le volume gazeux. 
Nous avons obtenu ainsi les ehifTres suivants : 

Phosphore . 29.20 29.40 29.95 29.80 

Le gaz obtenu dans les conditions que nous avons indiquées 
^1 donc bien Fox y fluorure de phosphore. 

Sulfofluonire de phosphore. 

Enfin, pour compléter cette étude des combinaisons fluorées du 
phosphore, nous devons rap[>ek*rqueMM. Thorpe et Rodger('), 
en r8H8, ont préparé le suHbfluofure de pliosphore PF\S par 
laelion du sulfure de phosphore sur le fluorure de plomb. 

Ce composé se détruit en présence de Teau suivant Téquation : 

PF*S 4^ 4H>0 r- VOrn^ + H^S ^ 3HF. 

1) Thobfe and Rodgeh. Oq thiophoïiplioryl Fluoride, Journal of the Chemiétd 
\S0eift^ of LotUoh, t. LUI, p. 766 et t. LV, p. 306; \%^% et 188ÎÏ. 



172 



LE FLITOE BT SES COMPOSES 



cliroiiiû|iio 011 de permanijrinat*? de poUxssîuin, est immédiatement 
décomposé et le liquide reriFei'oïc alors de Tacide phosphoriquc 
qui peut elre |n'éei|>it/' par le elilonire de magnésltini t*l Tainmo- 
niaque. 



$ 



Acide chhrfujdriqm gazeux, — Un mélant^fc de g*az acide 
chlorhydrique et tritluorure de phospliorej chaiifle dans uiie ^J 
cloche courbe sur le mercure, se décompose parli(*llement e! V 
fournit de riiydrogène phusjiiioré, de Tacide iluorliydrique et du 
chlorure de pliusphore. 

Ammoniac. — Le gaz aiumouiac, mis en présence de Iri- 
(luorure de phosphore sec, s'y combine à la température ordi- 
naire en produisant une matière blanche laineuse, immédiate- 
ment déconiposable par Feau, Des conqiosés semblables ont été 
tléjà olïleuus avec le Huorure d'arsenic. 

Alcool, — L'alcool anliydre absorbe de suite le Irifluorure de 
phosphore. Cette absorption se produit avec élévation de tem- 
pérature. On obtient dans ces conditions un lic[uide d'une odeur 
piquante et éthérée qui, soumis à rébuUitioUj ne déijage point 
de gaz. 

Analyse du TmFLuoRURE de enosrnoiiE. — Dosage dit phos- 
phore. — Le dosage du phosphore dans ce composé présente 
des difficultés qui^ au débtit de ces recherches, nous ont arrêté 
pendant plusieurs mois. Nous avions commencé par faiie 
absorber le gaz dans une solution de potasse; cette solution 
était acidifiée par Facido azotique, maintenue plusieurs heures 
a Tébullition, et évaporée à sec, puis reprise par Tacide chlorliy- 
drique étendu ^ enfin additionnée de chlorure de magnésium, 
d'acide citrique et d'ammoniaque. Du pyrophosphate de ma- 
gnésie obtenu, on déduisait la quantité de phosphore. 




Ce procédé, qiie nous avons varié de bien des façons, ne nous 
a jamais fourni d** bons résultais. C'est inutil(*nient qnv nous 
avons essayé de re[>renthT le résidu see, provenant de l'absorp- 
tion du gaz par la potasse, par de Tazolale de polassiuui Ibiidu, 
en lerminanl l'analyse n\mme |>réeéfienirnenl. Nous n'avons (>as 
réussi davantiige en niainlenant plusit*urs heures a i'ébullilion 
la solution additionnée d'alcali. Nous devons cependant faire 
remarquer que cerlaînes analyses, dans lesquelles on laissait 
loni^temps le lirpiide acide en conlact avec les silicates du verre 
ou de la porcelaine, nous ont fourni, pour le pluispliore, des 
chiffres correspondant à la formule PFLNous donnerons cojuuiû 
exemple l'analyse suivante : 

^^^^K Analtjm 

■ Volume çazeux ramené à o*^ et 760"''' : i57*',oi- 

^^P P}TopIiûsphate Je magnésie .... O^'^^'^ 

I correspoîidant à 

^_ l^liospîiore O-^^/iaï) 

^^100*''' de gaz renfermeraient donc o'"*, ir»2 de pliosjjhore. 

En prenant 3,o4r>, pour la densili^* théoriijuc du composé 
PF^ on trouve que 100-^ de g^az doivent reidcrnier o^\it\^\ de 
phosphore. Cette analyse était tissez approchée. Ce chiffre de 
a,i5a est un maximum rpii n'a jamais été dépassé, ninis, le 
plus souvent, un trouvait un rendement I)eaurN>n|> moindre. Il 
étiiil donc impussil»!e de s'arrêter ii une inélhodc analytique 
doat la marche était aussi incertaine. 

Les recherches thermitpies que M. Berlhelot a bien voulu 
entpe(>rendre sur ce sujet sont venues, du reste, démon- 
tn*iP que la décomposition i\\i triHuorure <le phosphore*, en 



192 



tS FLOCHI ET SmS COMP05BS 



plus petite Irace dVaii suffit pour produire cet accident. Le mieux 
est de le conserver dans une bouteille de platine fernuV* par 
un bouchon de même métal. Le lout est placé sous une clorfit* 
de verre, en présence d^un cnstalHsoir à demi rempli d acide 
sulfuritiue. 

Prftpneié$ physiffue.^, — Le trifluorure d'arsenic est un corps 
liquide, incolore, trt's mobile* fumanl à l'air. 

Son point d'ébullilion^ (pie nous avons déterminé au moyen 
d'un petit appareil en platine chaufTé dans un bain d'huile^ a 
été trouvé de H- 63*» sous la pression de 750*""'. D'après Mac 
Ivor le point d'ébuUilion du fluorure d'arsenic était compris 
cuire + 63"^ et -h 6tJ^ 

La densité de ce composé a été prise par la métln)Jr du 
flacon, et deux déterminations nous ont donné le mémecluirre, 
2,73, qui correspond exactement au chiflre indiqué par Mac 
Ivor. 

Ce corps liquide n'avait pas encore été solidifié. C'était là 
ceiH*udanl une ex|)énencc très simple, a laquelle nous sommes 
arrivé eti rerroidissanl, au moyen de chlorure de niétliyle, le tri- 
fluorure (Farsrruc [ilacé dans un petit creuset de platine fermé. 
Le trifluorure tl'arsenic bien rectitié se solidifie à — S'^yB; il 
premi alors ra|ipareTiçe d'une masse de crislanx enchevêtrés. 
Ce fluorure solide, est mauvais conducteur de la clialeur. 

L'action du (*ourani sur le trifluorure liquide et l'action de 
l'étincelle irinthiclion sur ce int^^me fluorure maiotenn a Télat 
gazeux oui loumi des résultats qui ont éti'* décrits précédemment. 



Aclion fie la chaleur. — L'action de la chaleur sur le trifluo- 
rure d'arsenic a été étudiée de la façon suivante. I>ans une 
cloche courbe remplie de jnercure, ou fait passer une petite 



ETUDE DB QUBLQtieS PLUOEURBS 



193 



quanlilé de fluorure d'arsenic. On chaude It'g:eremeri(, de façon 
amener le lu]nide à Te lai. «gazeux ; puis la partie euiirliée est 
portée au ronge sombre [tendant environ trente minutes. L'ap- 
pareil reprend ensnîle la température du laboratoire. Dans ces 
conditions^ il ne se forme pas de dépôt d*arsenîc; mais une pous- 
sière blancbâtrej présenliint toutes les réactions de l'acide arsé- 
nieux, tapisse rintérienr de réprouvetle et il reste un corps 
çazeux qui est entièrement formé de fluorure de silicium. En 
présence du verre au roug^e sombre, le lluorure d'arsenic fournit 
donc de Tacide arsénieux et du (luuriire de silicium. L'arsenic a 
été complètement transfornié en acide arsénieux par l'oxygène 
de la silice. 

^ 4AsF3 4- 3Si03 = 3SiF* -h 2As*0^ 

Action sur les chiortires de méiaikiùJes. — Le niiorui-t^ d'ar- 
seoicj en présence de certains ehlorures de niélalloïdes [ïroduif, 
raêrae à froid, une réaction énergique (pii a |>ermis à 
M. Tfiorpe(') de préparer le pentafluorure de p(ios[>lïore et qui 
nous a fourni le gaz triflnorure de phosphore. Une doulile décom- 
position se produit et le corps gazeux est mis en libert^V. 

AsF' H- PCP = AsCF h PF^ 
5AsF' -f 3PCr" = 5AsCP H- 3PF^ 

Celle réaction se produit aussi avec facilité au contact du 
chlorure de silicium. Nous avons versé goutte à goutte <iu flurï- 
rcre d'arsenic sur du chlorure de silicium et nous avons oblenu 
de suite un violent dégagement de gaz fluorure de silicium : 

4AsF'' H- 3SiCI* ^ 4AsCl'' + 3SiF^ 

.Ces difTérentes réactions peuvent se faire dans un ballon en 

ttl) Thorpe. On pboapbnma (M*tit)ifluorid*i, Pntrrrdi/itfjf i\f tht Royal Sovwty of Lim* 

dm, t. 



t. XXV, p. 122; 1877 



13 



104 



LE FLUOR ET SES COMPOSÉS 



verre, dont le bouclioii purle un liibe à brotne contenant le fluo- 
rure d'arsenic et un tube abducteur servant au degafifetîlent diiM_ 
g-az. Le chlorure de raéulloïdo est [ilacé dans le ballon et roria^ 
fait tomber lentement le tluorure (rarsenic. Les dilVérenU^s par^ — 
ties de l'appareil doivent avoir été séchëes avec soin à Fétuve etJl 
le bouchon de lièi^e t^nduit de paraffine. 

Cette double déconiposition a permis en outre à MM. Thorpe et— 
Rodger d'obtenir en tube scelli^ a + i5o^, le sulfunuorure de5= 
pliosphorc par racliondu fluorure d'arsenic sur le sulfochlorure 
de phosphore (\). ^ 

Les clilomres de carbone et de soufre n'ont rien donné à 
froid avec le fluorure (rarsenic* ^ 



Analyse, — La présence de Facide Huorhj«b*icjue, soit à Tétai 
libre, soità l'état de combinaison, lendant toujours à ciHnpIiijuer 
les analyses, nous avons dû essayer diflerents procédés avant d'ar- 
river à doser exaclement rarsenic dans ce com|»osé. Les deux 
méthodes suivantes nous uni fourni de bons résultats. 

i*^ On a pesé environ o*"',;) de triHuornre d'arsenic bauillaat 
exaclement à + 63'' dans un tube taré en platine, fermé au moyen 
d'un bouchon de liège paraffiné. Ce liquide a été placé dans 
une grande capsule de platine, additionné de ioo'^à 5oo" d'eau 
distillée et traité à refus, à la température de + 60% par un courant 
d'hydrogène sulfuré. On laisse ensuite refroidir en présence 
d'un courant très lent de ce gaz. Comme il faut éviter le contact 
du verre, qui fournirait de Facide rtiiosilicique et des fluosili- 
cates, le tube abducteur par lequel se dégage l'acide sulfliy- 
drit|ue doit être terminé par un ajutage en platine. La (irécipi- 
tation coni[)lète est assez lente à se ]u^oduire. On jette le litpiide 

(1^ Thorpe and RooaER. On thiophosphoryl FluoHde, Journal of tkt! Chemical So- 
rlftij of Londm, t. LUI, p. 766 et t. LV, p. 30fi ; 18K8 ei 18S9, 





fi QL'ELQUES FLUORURES 



195 



f^'^ldsur un double filtre lare, placé dans un cntûunoiren g^ulLa- 
P^ircha ; ou lave à Teau chargée d'hydroijène sulfuré, jmîs à 
' ^4.iu dislillée. On sèche à iio" et l'on épuise la masse sur le 
*i* t^re par une petilequanlité de sulfure de carbone pur, defaron 
^ dissoudre les traces de soufre ^prelh^ peut contenir- Le Hltre 
^^1 abandonné à Fair^ puis placé à Tétuve à iio" et enfin pesé. 
*^*i a obtenu ainsi les chillVes suivants : 



II 
56,53 



m 
55,97 



Arsenic 56,10 

La coniposilion ihéorîque du Irilluoruro d*arsenic serait : 

Arsenic 56,82 

Fluor 43,18 

2** L'arsenic ayant été amené à Tétat de sulfure avec toutes les 
précautions indiquées précédemment, on Hllre sur un entonnoir 
ru tj^utla, on lave le précipilé, puis on le dissi>ut au moyen 
d'une petite tpjanlité d*îieide azotic|iie étendu, La litpieur est 
addilionnée d'acide azoiitjue monohjtlralé bien pur, puis d*unc 
pincée de chlorate de [>otassium. Le tout est porté à rél>idIition et 
lout le soufre est oxydé par de nouvelles doses de cidorate. 
Après disparition de toute odeur f^blorée, on étend d'eau^ un 
filtre et raeidearséni*|ueestdosé a Fétat d'arséniale ammoniaco- 
raag-nésîen. Le précipité, séché à Tetuve à hi teni()éraLure 
de loS**, est ensuite pesé, 

LTn assez ^rand nombre de dosa^çes fails par ce second procédé 
nous ont toujours fourni un résultat [ilus faible ([ue celui qui est 
indiqué [»ar la théorie. 

Nous rapporterons six de nos analyses (jui nous ont donné 
les chifVres suivants : 



II 
50,35 



ni 
56,15 



ÎV 

55,90 



V 

55,88 



VI 

56,60 



Ces chiffres sont assez voisins des précédents et corresponde 
à la formule Asf'^\ 



TKTRAFLmnrnE de f:ARfltl\K, 

Nous indiquerons ici les modes de formation et les propriélc 
du létrafinorure de carbone. 

Ce gaz peut se produire dans difTérenles circonstances ; 

1*' Par Taclion du fluor à basse tenipéraiure sur le carbone- 
Pour efîecluer cette synthèse, on purifie par le cidore aU 
rouge sombre du charbon de bois très léger ou du noir J^j 
fumée, que l'on refroidît ensuite dans un courant d'azote. Ce 
carbone est phicé dans un tube de pUitine traversé par un cou- 
rant de fluor pur assez rapide. Si le charbon est suffisamnieoM 
poreux, il s'enflamme de suite et Pincandescence se rnainlici^* 
[ïendaut toute hi durée de la combinaison. Le mélange gazeu?^' 
(jue Ton ol>tient dans ces conditions, renferme une certaii**^ 
quantité de létrafluorurc de carltone, 

2° Par Faction du fluor sur le tétrachlorure de carl)one* 
On saturcj pai' un courant de fluor, le tétrachlorure de caf 
bonCj placé dans un vase de platine h*gèrement chaulFé : il st 
d%agc un mélange de chlore et de tétrailuorure de carbone- 
Une partie de ce dernier corps gazeux reste en solution dans 
l'excès de tétrachlorure. Ce liquide est introduit dans un [letit 
appareil de verre et est porté à l'éliullition; il se dégage du 
tétrattuorure gazeux que Pou recueille sur \v lufrcure. 

3" Par Paction du fluor sur le chloroforme. 
A froid, le fluor est partiellement absorbé par le chloro- 
forme et il se produit diflérents composés, parmi lesquels le 



ETUDE l>e QUELQUES FLUOnURES 



167 



fluonirc de carbone, dont une partie reste en solnlîon dans 

le liquide. Si ron rhaulle le thior vers loo'*, au moment oii il 
rriire dans le ehloroforme liquide, la réaction se produit avec 
in grand dégagement de ehaleur ; une flamme entoure Fi^xln'- 

milé du tube de platine, il se dépose du cliarbon et il se produit 

eu tëtrafluornre de carbone, 

4*^ En faisant arriver^ au moyeu d*uii tube de platine^ un eon- 

ranl de fluor dans une atmosphère de formène. La réaction se 

produit avec tlanmie ; il se dépose du cbarlion et il se 

forme difierenls fluorures de earbone, parmi les<piels le tétra- 

fluorure, 

5* Par Taction a chaud du fluorure d'argent sur la vapeur de 
tt^traclilorure de carbone. Cette réaction est celle i|ui permet 
d oblenir le létrafluornre avec le plus de racilité. 

On place le fluorure d'argent dans un tube en U en laiton por- 
tent deux tubes métalliques latéraux, qui permettent Farrivée de 
la vapeur de tétrachlorure de carbone et la sortie du gaz obtenu- 
Lappareil étant rempli de vapems de tétrachlorure^ on porte le 
fluonire d'argent a une température comprise entre 4- iy;"j" et 
+ 220**, On continue alors à faire jMsser lentement la vapeur de 
l^cidorure de carbone et l'on recueille le gaz sur le mercure, 
'lest bon d'ajouter à cet appareil un petit serjxîntin métallique 
ftfroidi à — 23** pour condenser les vapeurs de tétrachlomre et 
Ips ramener dans le tube contenant le fluorure d'argent. Enfln, le 
?ïï2 est maintenu pendant vingt-cpiatre heures au contact de 
frapnenls de caoutchouc sec, qui absorbe les dernières traces de 
i^apeur de tétraclJorure de carbone. 

Le gaz ainsi obtenu ne contient ni fluorure de silicium, ni 
gaz absorbable par la potasse en solution aqueuse; cependant, 
il fiW pas complètement pur, il renferme toujom^ une quantité 




198 



L£ FLUOa ET SES COMPOSES 



notabk* tf un Hiioriire de carbone à densité plus élevt^e et, lors- 
qu'on veut obtenir le téirafluonire bien pur, il faut agiter ce 
mélanfi^e av4*r un peu d'alcool anliydre qui dissout 1res facile- 
ment le tétrafluorure de earlKin**. On peut ensuite séparer lo _ 
gaz pUFj soit par une addition d'eau bouillie, soit par l'ébullitioa V 
de la solution alcoolique. On se débarrasse ^ dans ce dernier cas» 
des vapeurs d'alcool au moyen d'acide sulfurîque monoliydrat^, 
ainsi qu^ Fa indiqué M, Berdielot. 

Il est très important d'exe'^cuter cette préparation dans un 
appareil en nuMab Eu elTet, si Ton opère au conlacl du verre, les 
résultats seront dillerenls. Lt^gaz que I on obliendra aura bien 
une densité voisine de celle du tétrafluorure de carbooe; mais 
on se trouvera, dans ce cas, en présence d'un mélange de quatre 
corps gazeux. Ces quatre gaz sont les suivants : M 

1'' Fluorure de silicium, absorbable par une goutte d'eau avec 
dép(3i de silice ; 

2" Anhydride carbonique, instantanément absorbable par une 
solution aqueuse de potasse ; f 

3*' Tétrafluorure de carbone, absorbable par une solutioa 
alcoolique de potasse; 

/(''Fluorure de carbone a densité plus élevée. 

Comme Fanbydride carbonique a une densité inférieure à celle 
du tétrafluorure, on comprend que la d**nsité (Fun semblable mé- 
lange puisse osciller entre des chiffres voisins de ceux qui repri* 
sentent la densité lhéon(|ne du tétrafluorure dt* carbone. Nous 
avons pris la densité de ces mélanges après traitement par Feau, 
par la potasse aqueuse, |)uis par la potasse alcoolique. On peut 
suivre, [>ar le dosage du carbone, la variation due a chacun de- 
ces di (h*mi ts gaz. ï 

L'anhydride cari>onif[ut» qui se produit dans ces con(!itions 
tient a Faction exercée par le tétrafloorure de carbone sur le 



verre cliaiifft*. Il scprodiill, vu dïviy le dédouhlemcnl suivant : 

Plus le cniitarl lin iV'Irannurnre avec le vern* est [ïroloiiiçrj et 
plus la quantité d'anhydride carbonique produit est grande. 

Propriétés. ~ Le tétra fluorure de carbone a une densité de 
3,og, La densité théorique serait de 3,03. Il est liquéfiable vers 
— 1 5*^5 à la pression ordinaire^ et à la température de -h 20^ dans 
l'appareil de M. Ciiilletet, sous une pression de 4"^"°- Peu soluble 
dans Feau, il se dissout en g:ninde quantité dans Féther ordinaire 
et surtout dans Falcool anhydre. Il n'est absorbé ni par Facide 
sulfuriqur monoliydralé, ni par une solution dépotasse, ni par 
Feau de baryte. 

Chauffé flans une cloche courbe, au contact du verre il fournit 
de Ftjnhydride carbonitjue et du tîuorure d(! silicium, ainsi que 
nous Favous indiqué précédeinmenl. 

Il est facile de caractériser Fanhydride carbonique, car ce gaz 
peut être séparé par Feau de baryte. Le précipité* obtenu est 
entièrement soluble dans Facide ac(^tîque. Le dusagfc du baryum 
correspond à la composition du carbonate de baryte, et le gk\z 
dégagé se lii[uéfie tlans Fappareil de Ckilletet, à la température 
de i4'S sous une pression de 57*^*", De plus, à Si*^, dans le 
même appareil, le ménisque ne devient plus visi!)le* Tous ces 
caractères soûl bien ceux de Fanhydride carbonique* 

Chauffé au contact du sotlium, le tétrafluorure de carbone 
s*absorbe coni[ïlètcment en dormant un (h'^[)ot de charbon cl du 
fluorure de sodium, Gnîce a sa grande solubilité dans Falcool, 
la potasse alcoolique Fabsorbe de suite et dans ce cas le tétra- 
fluorure ne tarde pas à se décomposer en fluorure et en car- 
bonate. Cette déconq>osition n'est pas instantanée, car une 



2Û0 LE FLUOIt fiT ÊKS COMPOSÉS 

heure après l'absorption du gaz une addition d'eau peut encore 

sépansr du liquide uac Jiuiablc quauliié de iéii^afluui lut^. 

Le dosage du carbone dans le tétrafluorure, après combustion 

par un mélange d'oxyde de cuivre et d'oxyde de plomb, nous a 

donné : 

I II m nr calculé. 

13.56 13.80 14.20 13.48 13.64. 

Ces chiffres correspondent bien à la composition du tétra- 
fluorure de carbone. 



CHAPITRE V. 

COliODtAISONS DU FLUOR AVEC LES METAUX. 



A ci ion nnr le potfLumm. — Le potassium dont la surface est 
bien privée d'oxyde se combine, à la température ordinairej au 
gaz fluor, II y a incandescence et formation de Huorure depotas- 
■ sîum que Ton peut faire cristalliser facilement en le reprenant 
par une petite quantité d'eau. Ces cristaux présentent bien la 
forme cristalline et toutes les propriétés du fluorure de potas- 
sium. 

En faisant passer un excès de fluor sur le potassium, nous 
n'avons pas constaté la formation d'autres composés. 

Action sur le sodium, — Le sodium nous a donné avec le 
fluor la même réaction que le potassium. Vive incandescence et 
pi'oduction de fluorure de sodium soluble dans Teau et cristal* 
lisant en cul)es. 

Action sur le îkatlium. — Mis au contact du fluor, à la tempé- 
rature ordinaire, le thallium s'attaque rapidement. La couche 
grise qui le recouvre, en général, devient de suite blanche; puis 
le métal fond, devient brillant et est porté au rouge. 11 se trans- 
forme en une masse liquide brune qui se solidifie rapidement 
par le refroidissement. 

Action sur le cakinm. — Le fluor attaque le calcium pur et 



crisiallisé (^) a la lempéraliire ordinaire* La réaction est inV] 
violente; elle produit une vive iiicaiulescenee et le fluorure qui 
en résulte est presque toujours fondu. Cepenflant, on reneontre 
au milieu du produit de la réaelioo quelques pelits cristaux 
cubiques blancs ou transparents présentant faspect de la fluorine. ' 
Cette production de fluorure de calcium cristallisé, ainsi que 
la préparation des fluorures de man«;anese, nous ont conduit 
à reprendre l^étude de Ici fluorine di* Quincié. 



mTUE Dlî I.A FLUORINE I>R OITINCIE. 

Ces reelierelies ont été faites en cn[lal>orati<>n avec M* Iteuri 
Becquerel. 

On sait depuis long;temps que certaines variétés de fluorine 
défifaçent, lorsqu'on les casse en fni!:fments, une odeur carac- 
téristique. Une variété bien connue des minéralogistes porlt* le, 
nom de fluorine antozonée. 

Cette propriété curieuse de certains échantiHons de fluorin 
avait, depuis lonsjtemps déjà, éveillé l'attention des chimistes 
Keun4>-ol( supposait que cette odeur pouvait [provenir «Fune petite 
quanlilé de fluor libre. Schaflliaull f ), «raprès ses expériences, 
crut démoiitrer, dans ces minéraux, l'existence d'aride bvpo* 
chloreux. Schitetter ('} élablit nettement que ces variétés 
fournissent de Tozone, Scfiœidiein (*) voulut voir dans ces 



I 



(1) R. M0I8SAN, li6cberùlie& aur la cal ci mu et i*c« composûji, AnHale* de Chiwiir rf 
de Phfj^itjur, T Ȏrie, t. XVI II, p. H(l3; imil 

(2) Shapfhautl. Analyse d«a blnuén Flussapathii von WeUendôrf, Annalrn dtf^^ 
Chrvik' tiHd PfmrmiuHc, t, XLVJ, p. AU; 1843. 

(3)HcUHŒrTKR. Uebèr da^Vurkoinnifiiiles Ozons im Minéral reîc ho, *Si/tMii^jrArr#>A 
der Â^aùurlichen Akadt'tn/e d^^r WUMt'n^chftfteït, IVùin, l XLl, p. 725; ISrtO, 
. (4) SCHŒNBEIN. Ueber deu iiiutbma^alichen ZiisaTrinit-nlianî; der Ânlor.ûDbalti|ek<' 
i/ dtîljWelgtiûdorfer Fitisaspathes mit de tu darin «Mthaltou<iii blaueu Fftrbstoffe, Jour h 
f fur praktuvhe Chimie, L LXXXIX, p. 7; 180, 




phénomènes une relation entre la couleur et Todeur dn nniné- 
ral, et y rencontrer une nouveUe preuve à l'appui de sa théorie 
Hf* l'a ni ozone* D'aj^n'^s lui, Tozone se serait eomhine an pig"- 
menl pour fournir les diverses teintes de la fluuriiiej ei ranto- 
zane aurait ^^te emprisonne dans la masse eristalline. Meissner (') 
a repris cette étude en i8(î3. Qnekpies années après, M. Wy- 
rouhofr (*), dans un travail élendu, insista sur la présence d'un 
carbure d'hydrogène dans certaim^s variétés de fluorines odo- 
rantes, EnHii, M. O. Lœw (') attribua l'odeur protlnite par la 
fluorine de Welsendorf à la dissociation d'un pertluorure de 
cérium, 

La fluorine qui a servie nos expériences provenait de Quîncié, 
près de Vîllefranche (Saône). Cet échantillon appartient à la 
collection du Muséum d'histoire naturelle. 

Cette fluorine st» |>résenle en masses d*un violet foncé, for- 
mées d'un amas de cristaux enchevétréset traversés par qneltpies 
veines roujçeâlres qui, sur certains points, présentent une ajipa- 
rence ocreuse. Sa densité est de 'Syi 17, A raualyse, elle a fourni 
les chiffres suivants : 

Perte au rouge * 2 . 10 

Calcium , * . . . , 30,14 

Oxyde de fer et alumine 3,95 

Silice 25,00 

La quantité de calcium iudi(juée ci-dessus correspondrait à 
70,47 V' i^^> dt* fluorure de calcium. Nous aioutcrons aussi que 
cotte suhstance ne contient pas de mang-anèse en quantité appré- 
ciable à l'analyse chimique. 

(1) MBtSglTEB. UniertM^'kHnffen ûh^r dur S(iuer*tt*Jf, Hanovre, 1863. 

(î) Wtboubopp. Sur \m »ub»tances colamo*^ des fluorines, Huîhtin de la Siteléti 
^kimiçKf de Paris, 2* iiérie, t, V, p. 3S4 ; 18«>6. 

(3) O. LoEW, FreieB Fluor iin Flus^spath von Welsimdort, Bi^rîehti' drr devttehen 
eh^miseken Gettdltchaft, t. XIV, p. 1H4 ; 1H81, 



il 



i 



Lorsque cette fluorine est coiicasseej elle dégage aussitôt uoe 
odeur pénétrante, qui rappelle celle de Tozone, mais qui se^ 
rapproche aussi de celle du fluor. Nous avons démontré que 
l'affinité du fluor pour l'hjdF0i5"éne est telle qne ce corps simple 
décompose l*eau à la température ordinaire, en donnant de la- 
cide fluorhydrique, et de Foxygène qui est ozonisé. Aussi, lors- 
qu'une petite quantité de fluor se trouve répandue dans un gaz»! 
légèrement humide, perçoit-on de suite l'odeur de Tozone, et en 
même temps une odeur parliculîère qui semble se rapprocher 
de celle de Facide h}j)ochlorenx. 

La fluorine de Quincié fournît une odeur tout à fait comj>a- 
rable à celle qui se dégage de l'appareil à électroljse danslapré- 
paration du fluor. Nous ajouterons que cette odeur de l'ozone 
est tellement sensible qu'elle peut facilement déceler l'existence 
d'un millionième de ce coniposé dans un fluorure gazeux. On 
comprend donc qu'une trace de fluor puisse être ainsi reconoue 
avec rapidité, et cette réaction organoleptique nous a amené à 
faire les expériences suivantes, • 

La fluorine de Quincié, broyée au mortier d'agate, au contact 
de l'air humide, fournit un gaz qui réagit immédiatement sur 
le papier ozonoscopique. 

Un petit fragment mouillé avec une solution très étendue 
d'iodure de potassium et d'empois d^amidon, et examiné ensuite 
sous le microscope, laisse dégager, lorsqu'on l'écrase, des 
bulles gazeuses. Autour de chaque bulle, il se forme une colo- 
ration bleue intense, due à l'action de l'iode mis en liberté sur 
l'empois d'amidon. 

Cette fluorine, broyée avec du chlorure de sodium bien sec. 
fournit un dégagement très net de cldorc. On peut condenseï 
une petite quantité de ce gaz dans l'eau qui mouille la surface 
d'un verre de montre servant à recouvrir le mortier. Cette eau, 



I 

I 

1 



I 




traitée ensuite par l'azotate d'arg-eiitj fourtill on i>récipitr hlanc 
insoluble dans l*aci(Je azaliqueet soluble clans rammoniarjoe* 
Un fragment de fluorine, broyé isolément au mortJei' d'agate, ne 
produit pas, dans les mômes conditions, dedégagement de chlore 
appréciable aux réactifs : c'est là un point décisif. 

L*iode et le brome de Fiodure et du bromure de potassium 
sont de même mis en liberté. 

Cette fluorine, cliauffée au rouge sombre, décrépite^ perd 
sa couleur, devient ocreuse, et refroidie, puis broyée au 
mortier d'agate, ne fournit plus aucune trace d'ozone. Mais 
si, au contraire, cette fluorine n'est porfée c[u'à 260^ pendant 
une heure, température largement suffisante pour détruire To- 
zone, elle produit encore par son broyage une réaction très nette 
sur le papier ozonoscopique. Ce fail nous sendile bien déni ou- 
trer que l'ozone n'est pas inclus dans le minéral, mais qu'il i^sl 
produit par une réaction secondaire. 

Cette fluorine, réduite en fragments et chauffée dans un petit 
tube à essai, rlépolit légèrement la surface interne de ce tube, 

La fluorine de Quincié, séchée a froid au préalable sur lanhy- 
drîde pliosplioritjue, puis broyée avec du siheM'uni porphjrisé, 
fournit une odeur piipiaiite. Légèrement chaulTé dans un tube à 
essai, ce mélange pulvérulent laissedégager un gaz qui, au contact 
d'une goutte d'eau, produit un léger dépôt de silice. Cette der- 
nière réaction semble bien étabbr, comme les précédentes, 
la pre?sence du fluor libre ou sa production par suite de la décom- 
position d'un [)erfluorure. 

Enfin, nous citerons encore l'expérience suivante ; de petits 
fragments de fluorine sont abandonnés dans leau distillée. Dès 
le début de rexpérience, l'eau était neutre; après plusieurs jours 
de contact, l'eau a fourni une réaction franchement acide, et le 
liquide, lenteiuenl éva|îoré imivv deux verres de montre, nous 




206 



LE FLUOH ET SES CaMPOSéS 



a donné des slries Indiquant nettement Tatlaque du verre 

Chacune des ex()érienees précédentes, faites sur la lluorine 
de Quîneiéj était répétée cuniparativementsur un bel échantillon 
de Hiiorinedes Pyrénées (*). Cette fluorine blanche ne donne pas 
d'ozone lorsqu'elle est broyée, ne déplace pas le chlore des chlo- 
ruresj ne donne pas de fluorure avec le silicium et ne produit 
pas d'acide fluorhydrique au contact de Feau. 

Des expériences que nous venons d'indiquer nous croyons 
pouvoir conclure : 

i" tlue la fluorine de Quincié produit un gaz, que Ton voit se 
dégager lorsqu'on en brise les fragments sous le microscope ; 

2^ Que toutes les réactions fournies par la fluorine de Quincié 
pourraient s'expliquer par la présence d'une petite quantité dâ 
fluor libre ou par Texistence d'un perfluorure facilement décora- 
posable. 

Depuis nos reclierches, M, Leheau a indiqué de même Texis» 
tence du fluor libre ou d'un perfluorure facilement décomposahle 
dans une variété d'émcraude de Limoges (*)- 

Action dfijltior sur le magnémim, — Lorsque le magnésium 
est en lingot ou en fils, il ne semble pas s'attaquer à froid. Cepen- 
dant sa surface se ternit. Si l'on porte le magnésium en poudre 
au rouge sombre, il brùle dans le fluor avec beaucoup d'éclat, et 
il Iburnit un fluorure de •uagnésium blanc* 



( 



Aclkm sur faiummmm. — L'aluminium bien décapé 
recouvre, en présence du fluor, d'une petite couche de fluoru 
d'alurniniuni qui rtnprclie une attaque plus profonde. Mais sï 
Ton porte raluininium au rouge sombre, il se produit alors une 



I 



(IJ Ce gigement a fité d^^couvert par Des Cloiseivux. 

(2) Lebkau. Sur r&niUyie île rêmemude» Qfmpteê rendu4t de l'Acaéétuie des Scis 
LOXJLl, p, 601; 18%. 




vive încantlescence et rîittaqiH'! Hevie^nl très energ^iV|U(\ Exa- 
miné au microsco[)e, !e n^sidu esl formé de sflobules d^ilumi- 
niuni recouverls d'une rouclie de Ihnjrure non rrislallisé. 

Action sur le glncinium. — M* Lehcau (^) a démontré, dans 
son împorlanle élude sur le gluciniiim, que ee métal pur et 
crislallisé est attaqué par le fiuor à la température ordinaire* 
Le g^lucinium devient rapidement incandeseent et se trausfurmc 
en fluorure qui fond, puis qui se volatilise eu partie. 

Action sur le fer. — Une tige de fer polie, placée dans une 
atmos|)lïere de fluor, se recouvre aussitôt d'une couche légère 
de fluorure. L'att^ique ne se continue que i rès lentement, 
, Le fer porphyrisé est attaqué de même à froid et d'une façon 
1res lente* Au rouge sombre, il se produit une vive incandes- 
cence et il se dégage des vapeurs très tienses. Le fer, réduit par 
riiydrogène employé en excès, se combine au fluor, à froid, 
avec une très grande énergie; il y a aussitôt inc^uidescence et 
lurmatton d*un fluorure de fer anhydre blanc, soluble dans 
l'eau. 

Action sur le chrome, — Le chrome pur porphyrisé ne 
«'attaque que très superticiellenieiil à froid par le fluor. Légère* 
meut chauffé, il s'y combine avec incandescence : il se produit 
lin Huorure de chrome blanc jaunâtre, fondu en petits globules. 

Le carbure de chrome est plus attaquable que le métal* 

Action sur le manganèse, — Le fluor attaque à froid le man- 
aèsc métallique pur et la foute de manganèse (-^j. Si le métal 

(1) Lebead. étudo du glucinriiiii, Tkè*ti de la Faculté deë Science* de Paris^ 

\Z) Nom ttvon» employé, dans ceé i^xp^^rieuces, du maD^anèse pur et de la fonte de 
**iiilg»iiè«6 préparée au four électrique par lea procédée que noua arouB indiqués, — 
^oiflAAjr^ Le fûur Heciriqw, p. 217 et 327. 



I<B FLUOR BT SBl COM^O&is 



est en iVagments, il se pradoil à la surface une couche de fluoiiirij^ "■ 
qui ne larde pas à limiter la réaction. Au contraire, s'il est fine— ^^ 
ment pulvérisé, la réaclion dégage, dès le début, assez de cha— _ 
leur pour volatiliser le fluorure formé el rincandescence * ^ — 1 
propad^e dans toute la masse. 

Si l'on fait cette expérience en pla<;ant du manganèse pulvé 

risé auprès du tube par lequt*l se dégage le fluor, ce métal devien M. 
incandescent puis est projeté dans l'air, où il brûle en doniian €. 
de brillantes étincelles. ^M 

Pour faire passer un courant de fluor sur du manganèse gros— 
sièremeut pulvérisé, on dispose ce corps dans une nacelle de pla— 
tiucj au milieu d'un tube de même métal. Il suffit de chauffcM* 
très légèrement l'extérieur du tube de platine pour déterminer 
la réaction qui se continue ensuite avec incandescence. 

Après rexpérience, loi"sque le fluor a passé à refus^ on trouvai 
la nacelle remplie d'un produit dont la couleur peut varier il ti 
rose au violet foncé. La teneur de ce produit en manganèse nVt»' 
pas constante, d'une expérien(.:e à l'autre. De plus, examiné a«^J 
microscope, le composé obtenu ne présente pas une grande i 
homogénéité. H 

1 



1 

11 I 



Gomme ce mélange nous avait fourni un certain nombre J * 
réactions intéressantes, nous avons poursuivi ces recherche^ï 
ou plutôt nous avons repris Tétude de Fensendile des» cou ** 
posés fluorés du manganèse, étude dont une partie ser"^ 
exposée plus loin, à propos de raclion du fluor sur Tiodure l»*' 
manganèse. 

Il nous suffira d'indiquer ici les résultats suivants : 
L'union directe du fluor et du manganèse se produit avec iï'^ 
dégagement de chaleur assez grand pour amener parfais 1*' 
fusion de la nacelle et du tube de platine. Ce grand dégagement 
de chaleur détruit alors le perfluorure de manganèse fpii peut st' 



«^ 



I 



I 

I 
I 

I 

I 

I 



former à température plus basse^ et rni^me une partie d'un nou- 
veau composé, le sesquiHuorure Mn^^F*%qui est ramené à Fétat 
de nuunue niançarieux iMn P\ 

Le mélange de fluorures obtenu j>ar Faction du fluor sur le 
manganèse niétallique présente, en particulierj une réacliun 
inléressaute quand il est mis au contact d'une petile quantité 
d^eau. Il se produit de suite un |)récipité noir et un liquide rouge 
foncé En augtuentaul. la propurlion d'eau la décum|ïOsitîon 
devient complète et Fou ubtieiU liuiilenientun liquide présentaïit 
la couleur rosée des sels de manganèse. Ce fait établit nettement 
rexistence d'un composé plus riche en fluor que le fluorure nian- 
ganeux; c'est le sesc[uittuorure que nous venons de mentionner. 

Action sur le zinc. — La limaille de zinc ne se combine pas 
à froid au fluor; mais, légèrement chauflee, la combinaison se 
produit avec une brillante încandescence : flamme très éclairante 
et production de fluorure de zinc blanc. Le zinc en poudre est 
attaqué dans les mômes conditions, mais à une température un 
peu plus basse. 

Action sur téîain. — A froid, Fétain ne semble se combiner 
que lentement au fluor; mais, chauffé a uîte température de 
iDO'*, il y a de suite incandescence et formation d'un fluorure 
blanc. Après quelques instants de réaction, le dégagement de 
chaleur devient très grand. Il est probable que cette réaction 
permettra d'obtenir le tétrafluorure d'étaîn anhydre, que Fon n'a 
pas encore préparé. 

Action sar taniimoine. — La limaille d'antimoine s'enflamme 
à la température ordinaire dans une atmosphère de fluor ; il 
se produit une flamme très éclairante et il reste un fluorure solide 
blanc. 

LE FLUOH. li 




Action sur le bkmnih. — Pas de combinaison à froid; au 

router stjinbre \c mrlal se recouvro d'un enduit de couleur bnio 

foncé el riUlatjue n'est que superiicieUe* 

Action sur le ptomb. — Le j>lomb est attaqué a froid par le 
fluor ; si l'acliou du i^az est assez jirolontï^ée, la transforniahoii 
du inélal est cooiplète. C'est ainsi que des lamelles de plomb, 
qui servaient dans nos expériences à réunir les différentes par- 
tics de raj>pareil producteur de fluor en platine^ étalent complè- 
tement transformées en vingt-quatre heures en une masse 
blanche de (luorure de plomb. 

Si Ton place une petite lame de ploinl) dans un vase de platine 
rempli de lluur, un voit, après quel«iues heures, (jue le ploniii 
s'est recouvert d'une couclie blanclie assez épaisse, craquelée, 
rappelant la céruse par son aspect; celle<"î peut être détachée 
facilemenl du uïélal (|ui, par une action prolongée du fluor, 
s'alttH[iie <omplètement. (^ette matière blanche nous a donné 
il l'analyse les clnllVes suivants: 



Plomb |*our 100 83,82 



84,10 



Si le plond) est légèrement chaude dans le fluor, la combuslioii 
devient alors très vive; il y a incandescence et formation de 
fluorure de plomb fondu. 



I 

i 

I 

ee 



Action sur le cuiot^. — La limaille de cuivre n'est attaquée 
a froid que très superficiellement ; il faut porter le cuivre au | 
rouge sombre pour que la combinaison se produise. Ellle ne 
semble même pas aussi énergifjue qu'on aurait pu le croire» 
L'incandescence est faible^ et il se produit un fluorure blanc h 
volaliL Ces funiées blanches ont paru se condjiner à un excès w 
de fluor, ce qui pourrait laire croire à rcxistcnce d*un perfluo- 
rure. 



L. 




Action sur le mercure* — Le mercure est attaque de suite 
par le fluor à la température ordinaire. Lorsque le gaz se dé- 
gage bulle à bulle à travers une masse de mercure de faible 
épaisseur, on voit nettemeut se formei", à la surface du métal, 
une couche jauue de lluorure de mercure anhydre. Ce com- 
posé, chauffé daiis un petit tube de verre, fournit des vapeurs 
de mercure et du gaz fluorure de silicium. 

La synthèse de ce fluorure m'a amené à reprendre, dans de 
nouvelles conditions, rexpérîence tentée par Fremy sur la 
décomposition du fluorure de mercure pïir le clilore. 

Action du chlore sur le Jhionire de mercure, — Les pro- 
priétés aujourd'hui connues du fluor, et en particulier son action 
énerg-ique sur le silicium cristallisé qu'il enflamme a la tempé- 
rature ordinaire, devaient permettre de conslaler facilement s'il 
y avait mise en liberté de cet élément* 

La difficulté de cette expérience consiste surtout à obtenir du 
fluorure de mercure anhydre* Fremy a démontré depuis lonj^- 
lenips(')^ que par la dessiccatioUjle fluorure de mercure hydraté, 
qui peut s'obtenir facilement cristallisé, se décompose en don- 
nant de l'acide fluorhydrique et de Toxy fluorure. 

J'ai préparé le fluorure de mercure hydraté en suivant le 
procédé de Fremy, c'est-à-dire en faisant dissoudre de l'oxyde 
rouge de mercure dans un excès d'une solution aqueuse d'acide 
lluorhydrique pur et en laissant évaporer lentement le lîtjuide en 
présence de la chaux. J'ai pensé ensuite à déshydrater ce fluo- 
rure de mercure en utilisant la grande affinité de Tacide fluor- 
- liyiirique pour Teau, Les erîsJanx de fluorure de mercni'e sont 
I additionnés d*un excès d'aridt^ (Inorhydiique anliydre et le tout 

^^^^1) FfiEUT, Eeoherchea sur te« tluorureé, Ammftn de Ckimit et de Phjf»iqKe^^* ^t 



312 



LE FLOOn ET SES COMPOSES 



1 



est chaiilïe leolcnioiit dans un tube de platine à la température 

de i3û", d'abord dans un courant de gaz acide fluorhydrique et 
ensuite dans un courant dVzote. 

Malt^ré ces précautions^ la matière pulvérulente obtenue dans 
cette préparation u'est pas d'une pureté absolue; elle ne contenait 
que 82^12 p, 100 de mercure, tandis que la théorie indique l 
chifFre de 84>o3. 

Ces fragments de fluorure ont été placés sur une grille en 
fluorine dans un tube de nieme matière cl l'appareil a été rem- 
pli de chlore sec. Au moyen d'un baiu-marie en alliage très 
fnsililc et *[ul enveloppait tout Tappareil en fluorine, il a été facile ^ 
d'élever lentemejil la lenq*érature jusqu'à 35o"^. Le courant de^| 
chlore ne passait que par petites bulles, et au moyen d'un ajutage 
en [platine fixé à rextréniilé du tube de sortie, il était facile de 
s'assurer si le gaz dégagé de Fappareil avait une aetioiisur le sili- 
cium cristallisé, Aaucuumomeut de rexpérience, le silicium n'a 
pris feu ou même ne sVst échauffé sensiblement : il n'a donc pu se 
dégager une quantité notable de fluor, du fluorure de mercure 

Eulin, l'appareil démonté nous a fourni, tout d'abord, une 
très petite quantité de cristaux blancs renfermant 7^,70 p, 100 
de mercure j c'esl-à-dire correspondant à la composition du 
sul)limé corrosif* tFattribue la formation de ce sublimé à des 
traces d'eau existant encore dans le tube de fluorine malgré 
tous les soins pris pour le dessécher au préalable. De plus, 
il restait sur la grille en fluorine une matière amorphe d'un 
jaune rougâtre dont la partie supérieure contenait du mercure, 
du clilore et du fluor, et dont la partie inférieure ne rcnfermaît 
que des traces de chlore , Sa composition se rapprochait de 
celle du fluorure de mercure. L^analyse nous a fourni en effet 
8i,()/^ et 80, 08 de mercure p. 100. 

En résumé, il ne s'est formé, dans cette expérience, qu'une 



I 




pelile quanlité do niioclilonire de mercure, bien qu\in tjrand 
c*xcès de chlore ait passé dans Tappareil; le iluor nu pas été 
mis en Uherlé. 

Action (fti Jliior sur l'argent. — A froidj l'argent ne s'attaque 
que très lentement parle fluor. Si Ton cliauire à ioo^\ le métal 
commence déjà à se recouvrir d'une couche jaune clair de fluo- 
rure d'argent anliydrc. Si Ton maintient de la limaille d'argent 
au rouge sombre dans un courant de fluor, la *M>iribinaisou se 
produit avec incandescence, et il se rorme un lluurure ri)ji<lu de 
couleur (ïiarron IVuicé et d'aspect satiné. Ce corps est soluble 
dans Feau et rournit une solution incolore présentant tous les 
caractères du fluorure d'argent AgF, 

Nous indiquerons ici les précautions à prendre pour préparer, 
à l'état de pureté, ce composé (pii se prête avec lacililé à des 
phénomènes de double décomposition^ aussi bien en chimie mi- 
nérale qu'en cliimie organi([ue. 



ETUDE DU FLUORURE D ARGENT. 



Freniy (^) en traitartt l'oxyde d'argent par Facide lluorhydri- 
que, a préparé le fluorure d'argent hydraté et a indiqué s**s princi- 
pales propriétés, M. Gorc (*) a re|iris avec beaucoup de soin 
l'étude de ce composé et en a indiqué les principales réaclions 
à l'état anhydre. Enfin M. Guntz (^), dans ses recherches llier- 
mifjues sur les composés du HuoCj a délermîné la chaleur de 
formation du fluorure d'argent ardiydre et la chaleur «.Fliydra- 
tatton de ce composé. 

(1) Freht. Recherches sur ]es fluorures, Ânmlet de Chimie et de Ph^êiçuê, 3« sêne, 
t. XLVII, p. £>j ISwfi. 

(2) Gobe. On FluoHde oE Silver, Chemïtal .Yewi, t, XXI It, p. T3 ; 1871. 

(3) Guntz. Recherches thi^rmiquea sur les comhÏQaîaons du iluor aveo les mâtaoKi 
Annalê4de Chimie et de Phy tique, ^"^ eérie, t. IIÏ, p. r,]; 1881 




214 




te FLtJaft ET SBS COMPOSÉS 



Lorsque l'on préparo le fluorure d'argent par la niêlliode de 
Gore (aeliou de l'acide flnorlïydri([ne sur le carbonate d'argeni) 
el avec les soins ([u'il indif|iie dans son premier mémoire, on 
ohlient lin produit noir auior|)lit% 1res hygroscopique, eont(^ 
nant toujours une petile quaulilé d'oxyde d'argent et d'argenl 
réduit. 

Pour olitenîr avec facilité du Ilnorure d'argent pur, on pré- 
pare (Faburd du cailmnate d'argent en précipitant en liqueur 
étendue de Fazolate d'argent bien pur par une solution de bicar^ 
bonale de soutle. 

On doit [ïréférer ce hicarbonale alcalin au sel correspondant 
de potassium, qui (end plus facilement a former un sel double. 
On lave ensiiile par décanlalion et avec un grand excès d'eau 
disiillee. Le mîïgma épais, qui reste a|*res décanlalion, est placé 
dans une cîq>srde de plaïine el additionné rl'acide flnorlijdriquc 
l>ien exeoqtt de silice. Le liquide clair est évaporé rapidement, 

à feu nu, puis, lorsque la crislallisation commence, la capsule , 

est placée sur un bain de sable et Fou agile constiimmenl li^ 
masse avec une spatule rie platine jusqu'à dessiccation complète. 
On obtient ainsij en j>eii de lenips, une matière noire, pulvérui^l 
lente ou léi^en^menl grenue et possédant l'aspect et les propriétés 
du Ilnorure «l'argent il/'crit par M. Gore. Ce corps, très liygro 
scopique, se dissout farileni<*nt dans Fean, en laissant déposer 
une petite rpiantit** d'iui produit noir insoluble. Cette solutioi^l 
filtrée, abandonnée sur une lame d'argent, fournit le sous- 
fluorure d'argent cristallisé, beau sel à refleis mordorés, décrit 
par M. GuTïtz {*). 

Si Fou veut obtenir rapitleinenl le fluorure d'argent pur, on plao 
cette solution filtrée dans une capsule de platine, et Ton évapore 



j 



(l) GuNTZ, Sur le ioue-iliionird d*argeDt| Chmptét tendue dtf rAesdémk âét Sciémc^t^ 
t,CX, ïï. 1337 ; 1890. 




COMEIMAISONS DU FLUOR JkYEC L£S MKTAUX 



SH5 



dans le vide, à l'abri de la lumière, au-dessus d'un grand excès 
d'acide sulfurique. 

I Propriétés. — On obtient ainsi une masse jaune clair, fHffîcile 
à casser, possédant rélasticité de la corne. Ce fluorure rsf solulïli* 
dans Teau sans aucun dépôt. 
Il fond facilement au roui^e sijnibre ; nous avons déterminé 
son point de rusion au moyen de la pin<:e dtei^mo-éleelrique ite 
IM. Le Cliatelier. La mt*yenne de quatre opénUions nous a donné, 
comme point de fusion du fluorure d'argenl, la température 
de 435\ 
Ce fluorure d'argent réagit avec une très grande énergie sur 
les clilorures des métalloïdes. Avec le pentaf*lil<irui'e de phos- 
phore il donne du <*hlonire d'argent H du (M'iilanuorure dr 
[diospliore. 

I PCF + 5 AgF = PF'^ -h 5 AgCL 

' Il sulïil de nu'langer les deux ror]tS(*l «h/eliauHer li'^gèrenieni 
pourqut* la masse devienne inrand<*s<"ente ; la réaction est Imiiul- 

I tueuse. 
Le trichlorure de phosphore donne, nver le fluorure d'argent 
Icgèremcnl chaude, un dégagement de gaz lriHuornr(^ de phos- 
phore. 

I PCl^ -h 3 Agl^ = PF^ ^ 3 AgCl, 

La réaction es! idenlif]ue eu lul»r' scellé avec roxyUuorure de 
phos|)hore, 

PChO -H 3 AgF -- V¥H} -h :î A.çrCÏ. 

■ Avec le rhiorure de silicium on ohlicnt, en eliaufTant a -h iuo" 
iMi hdïe scellé, un dégagemenï de fluorure dr* siliciurn. 

SiCl* -H 4 AgF ^ Si F^ 4- 4 AgCl, 



Le fluorure d'argent réagit aussi avec beaucoup d'énergie sur 
le chlorure de bore. Il se produit une vive incandescence aussi- 
tôt que le iriclilonire de bore tombe sur le fluorure d'argent et 
a se dégage du fluorure de bore en abondance. 

BCr -H 3AgF = BFi ■+- 3AgCL 

Action ffa Jluor a7//' /'of\ — L'or n'(\sl pas allaqué par 
fluor a la leinpéralurr onlniaire. Au rouge sombre, des fils tVi 
mainlcnus dans un eouraiii de fluor, se recouvrent d'une sufa- 
slance jaune chamois, qui attire Thumidit/* de Tair avec une 
grande énergie. Me fluorure (For est volatil et, à nue tempéra-, 
ture à peine plus élevée que celle à laquelle il a été obtenu, il sej 
dédouble en dégageant du fluor et laissant de Tor métallique, j 

Action sur ie pailadinm. — Pas de réaction à iVoid ; au rom 
sondjre, formation d'un fluorure cristallisé de couleur bnnie, se| 
décomposant au rouge en laissant le métal comme résidu. 

Action sur F iridium, — Kwn à froid ; Vatlaque se fait bien 
au-dessous du rouge sombre ; elle est très vive, el i! se dégage 
des vapeurs abondantes de fluorure d'iridium. 



Action sur le ruthénium. — Le ruthénium en poudre est alla- 
que de même au-dessous du rouge sombre et fournit un fluoru 
volatil dont la vapeur, fortement colorée, est très dense. 

Action sur le platine, — L'action du fluor sur le platine a été 
étudiée avec soin; nous avons obtenu les deux fluorures de pla- 
tine et le tétrafiuorure a été préparé en notable quanlité. 



Dans les recherches entreprises jusqu'ici pour isoler le fluor, 
plusicui^ savants ont cherché imitilement à préparer le fluorure 
de platine à Félat anhydre. 11 semblait, d'après les analogies 



i 



des fluorures et des cliloriiresj que le Hiiunire de jilaline pour* 
rail se dédoubler en platine et en fluor par une simple élévation 
de température, ITesl ainsi (pie Fremy écrivail, en 1856, les 
lig-oes suivantes : a Ouanl aux lhiui*ures d'or et de platine qui 
auraient probablement donné du fluor par la calcinatioUj si j'a- 
vais pu les obtenir à Télat anliydre, il m'a été impossible de les 
produire en unissant Facide fluorhydrique aux oxydes hydratés 
d'or el de platine ('). » 

Ce qui était inipossililcj et nous verrons plus loin pourquoi, 
en parlant de Facide lluorhyilrique et d'oxydes Iiydratés, est 
devenu relativement facile en se servant de platine et de fluor. 
Nous avons déjà eu Foccasion, dès le début de cet ouvrage, de 
dire que le platine était racilement attaqué à chaud par le iluor et 
aussi qu'à une tenqiéraiure de loo'* Fattaque du platine fondu 
ou laminé ne se produisait pas. 

Le fluor pur attaquant foiteiuent le platine à une température 
de 5oo'' à Goo^j il a suffi, pour obtenir la combinaison de ces 
deux corps, de chauffer au rouçe sombre du platine maintenu 
dans un courant de gaz fluor. Si le maniement du fluor à la 
température ordinaire présente déjà tles difticnltés,on,eomj>rend 
que notre ex[)érience exige quelques précautions. Pour la 
réaliser, on prend un faisceau de fils de platine que Von introduit 
dans un tube de platine épais ou dans un tnbt^ de fluorine 
traversé par un courant rapide de fluor et maintenu au rouge 
sombre. Aussitôt qu'il s'est formé une certaine quantité de fluorure 
de plaline, le faisceau de fils métalliques est retiré de Fappareil 
et placé dans un tube de verre bien sec. Si la préparation a été 
faite dans un tube de plaline, une assez grande quantité de 
fluorure fondu reste dans FappareiL 



(1) Fkemy. Rechercbet 0ttr lea fluorures^ Annaieê de Chimie H de Phynqvgf 3* série, 
U XLVII, p. 44; 1856. 



242 LE FLLOR ET SES COMPOSÉS 



AnthrtKTne. — Décomposition très vive à froid, flamine, 
dôpcM atK>ndaDt de charbon. 

Cohphène, — Aussitôt que le fluor arrive au contact de ce 
carbure liquide^ la décomposition se produit avec flamme et 
déjxM de charbon. 

Paraffine, — Lé^rement chauffée, la paraffine se décompose 
avtH" flamme, déj>ol de cliarbon, formation de fluorure de car- 
Ifcoue ol d'acide fluorliydrique. 

Rien à froid, ou du moins pas de réaction instantanée ; cepen- 
dant, dans nos [^n^miers essais sur Tisolement du fluor, les bou- 
clions do lièiTO enduits de paraffine ont été carbonisés par le 
fluor. L'attaque semble donc se produire à froid, mais elle est 
plus lente. 

Alcools. 

AlciKil et /il/ht/ tic. — Le fluor décompose, à la température 
ordinaire, la vapeur d'alcool éthvli(jue avec flamme. Si Ton fail 
arriver le fluor au milieu de l'alcool liquide, la combinaison est 
encore très violente ; il ne se forme pas de dépôt de charbon, 
et après lexpérience Talcool restant possède une odeur pro- 
noncée d'aKlélivde. 

Alcool nwi/iyli(jue. — Réaction analo§^ue, décomposition de la 
vapeur avec flannne ; dans le liquide chaque bulle devient 
lumineuse et il n\' a pas de dépôt de charbon. 

A/cool ami/lù/iie, — La vapeur s'enflamme au contact du fliioï"* 
Au milieu du licpiide, chaque bulle de fluor produit une luoiiï" 
avec dépôt de charbon. 

Saccharose. — Rien à froid ; chaufle jusqu'à son point ilc 



ACTION DU FLUOR SUR QUELQUES COMPOSES ORGANIQUES 243 

IbSûon, il commence à se décomposer dans le fluor, mais l'attaque 
est peu énergique. 

Mannite. — Pas de réaction à la température ordinaire. 
L^pèrement chaufTée, destruction complète. 

Éthers. 

Chlorure de méthijle. — Le chlorure de méthyle liquide 
est décomposé par le fluor à la température de — 28°; flamme 
Jaune, dépôt de charbon, formation -d'acide fluorhydrique et 
de fluorure de carbone. Avec le chlorure de méthyle gazeux, en 
présence d'un excès de fluor, détonation, flamme et mise en 
liberté de chlore. 

lodure d'éthyle. — La vapeur d'iodure d'éthyle brûle dans 
le fluor. Ce dernier gaz réagît très énergiquement sur l'iodure 
liquide, une flamme sort du tube et il se dépose de l'iode tant 
que le fluor n'est pas en excès; finalement tout disparaît à 
l'état de composé volatil. 

Acétate d^éthyle. — La vapeur d'éther acétique brûle au con- 
lact du fluor. Lorsque l'on fait réagir ce gaz sur l'éther liquide, 
1 ^absorption est si violente, que le liquide pénètre de suite dans 
l'appareil. 

Borate de méthyle. — Le fluor décompose la vapeur de borate 
de méthyle avec flamme. Dans le liquide, chaque bulle de fluor 
détermine la production d'une belle lueur verte. Pas de dépôt 
de charbon. 

Aldéhydes. 
Aldéhyde éthylique. — La vapeur d'aldéhyde éthylique brûle 



230 u nx4m et 

minéraloçiqoes de Henri SaiBle^^Haire DeTÎDe et de M. Haale- 
feuilie. 

Anatyse. — L'analyse do floorure de platine a été faite eo 
dissolvant ce sel dans une grande quantité d*ean distillée 
refroidie à o^, décantant rapidement pour séparer la petite 
quantité de protofluorure insoluble qui s*est produite au contact 
du métal, et décomposant ensuite le liquide à Fébullitioa. 
On évapore à sec, on calcine^ puis on laisse refroidir la capsule 
sous une cloche contenant des fraçments de chlorure de calcium 
fondu. Du poids de platine obtenu il est facile de déduire la 
composition du fluorure soluble dans Feau. 

Nous avons obtenu ainsi les chiffres suivants : 

Première analyse. 



fr- 



Poids da lobe de platine + flaorare 27,255 

» » » après lavage à l'eaa ' 26,650 

0,605 

Après décantation, il est resté un résidu insoluble formé de 
débris de fils de platine et de protofluorure insoluble. 

Ce résidu pesait o^'jSog; le poids du fluorure soluble était 
donc 

0,605 — 0,359 = 0,246 

On a évaporé, puis calciné : 



fr- 



Capsule -h résidu platine 20,852 

Capsule vide 20,675 

Platine 0,177 

d'où Ton déduit : 

Platine , . . 71,95 pour 100. 



Deuxième analyse. 

Poids du tube de plaline + fluorure 27,366 

>» » » après lavage à Teau. , .. 27,197 

0,169 

après décantation il est resté un résidu insoluble pesant 0^,027 ; 
le poids du Ouorure soluble était donc : 

0,169 — 0,027 == 0,142 

On a évaporé, puis calciné : 

Capsule + résidu platine. . , 21,344 

Capsule vide 21,242 



Platine 0,102 

d'où Ton déduit : 

Platîtie 71,83 pour 100. 

&s analyses sont concordantes et clks conduisent à la for- 
oiule d'un télrafluonire de platine- Le composé l*tF* devrait, 
en effetj donner les chilTres suivants : 

Platine 72,18 

Fluor 27,82 

Lorsqu'on épuise par l'eau froide les fils de platine qui ont été 
soumis à Faction du fluor, on remarque, à la surface du métal, 
une petite quantité d*Lin enduit jaune verdatre, de couleur pins 
pâle que le tétrafluorure et insoluble dans leau. Ce composé est 
Txaisemblablement le protofluorure de platine; par vme éléva- 
tion de tem[»éralure, il si* dédoid*b* înissi en lluor el en platine. 
Le poids de te IUn>i'uro, [iréparé dans nos di(lV*renles expé- 
riences, n'a pas été suffisant pour en établir la composition, 



IM 12 TLsam wr ^ 

tSftaimt^. L'ioiluit^ Itviaii^ '^x h^nmMDtxiêft aasBÎ fsar W fluor a^vc 

P'fn'tiby^. — Li v-^pifiir pn^ail feu ai rontact àa fioor. Cf 
-fctTx>r tnTp^rwnt !»► 'ii|riz«if protio une tenum» accompagnée 

CKlorkij'trni^ 'V ny^inSin^, — Rm à Ëroâd; léeêremenl 
ch-iri5r, •l*i:*:omp«>5itiija TinJ^mte ^rtc flamme. 



Sicofîn^, — \j^ flaor arrivant ao coolart de la Tapeur de 
nîrofine pr'>iriit rine flr^mme éf^lairante. Dans ]*aIcaIoîde liquide 
r\\iif\\\p' huile drviVnt. lumÎDeose en produisant one décomposi- 
tion /rnerjrique sans dép!>t de charbon. 

Morphine. — r>t alcaloïde est attaqué à froid par le fluor. H 
s^ pr^^yJf jit tout d'aliord une décomposition violente avec formation 
(ïnchU- fluorh ydrique et rlép«^t de charbon, puis ce dernier corps 
fWsithr'fiU, rapidement en f>résence d'un excès de fluor. 

(Juinine, — La quinine prend feu au contact du fluor; la 
d/reofUfKisition est très rapide. 

(jinclionine. — Même réaction que pour la quinine et la Ino^ 
phine. 

Siri/rhninp. — La strychnine n'est pas attaquée à froid p^^ 
le fluor, rr^îst un nouvel exemple à l'appui des observations 
déj;'i eorirnies sur la stabilité de cet alcaloïde. 

Snuf la strychnine, les alcaloïdes sont donc très facilement 
alhupiés par le fluor. Dans un excès de ce gaz, ces composés 



[de chlorure de sorliutn, fondu au prralabin, au contact du i^az 
[fluor^ il y a dcgagcincnt de ehlore et forniation dv. Iluoi'ure de 
sodîiini. Pour faire cette expéiience, on Hxe un morceau de 
chlorure de sodium fondu a un fi! de jilatine. On emplit ^ par 
deplacemenljUne petite éproiivettc en platine dt»t;i.iz fluor, et Ton 
place ensuite, sans toucher les parois, le chlorure de sodium au 
miUeu de l'alniusphi^re de fluor. Ouelques instants après, on 
enlève le frag'ment de cfiJorure de sodium et l'on décante le gaz 
restant dans une éprouvette de verre contenant une solution 
d'azotate d'arijent. On voit ce dernier fournir un abondant 
précipité de clilorure, insoluble dans Tacide azotique et soluble 
dans ranimoniaque. On sait que le fluorure d'argent est au con- 
Iraire un sel très soluble dans l'eau. 

Le fluor déplace donc, à froid, le eblore des chlorures alcalins. 
On peut disposer cette expérience plus sinqilenient, en faisant 
passer un courant de fluor dans un lube de platine contenant 
des fragments de chlorut'e de sodiLiui. Le gaz qui se de^'^ai^a*, 
ag-ité avec de Teau, fournit une solution qui dissout une feuille 
d'or et précipite en blanc une solution de nitrate d'argent. Ce 
précipité est insoluble dans l'acide azotique, soluble dans Taunno- 
niaque et les hyposultîtes. 

Chlorure de potassium. — Le fluor déplace de mémcj à froid, 
le chJorcdu chlorure de [X)tassium. 

Chlorure de calcium. — Le chlorure de calcium fondu est 
attaqué, à froid, par le fluor; il se dégage du chlore et il se pro- 
duit du fluorure de calcium, La réaction se Fait sans flamme et 
sans incandescence. 



Sesquichlornre de chrome. — A froid, il ne semble pas y 
avoir de réaction ; niais, si la température s'élève un peu, la 



248 LE FLUOR ET SES COMPOSES 



acides fluotoluique et fluoanisique. Ces savants préparèrent 
ces composés en partant de Tacide diazobenzoïque qu'ils dé* 
composaient par une solution aqueuse concentrée d'acide fliio> 
hydrique. Ils conclurent de leurs recherches que, contraire- 
ment à ce qui avait été indiqué par Schmitt et Gehren, les acides 
fluobenzoTques avaient des ]X»ints de fusion moins élevés qoe 
les acides chlorés correspondants. Ils insistent aussi sur les diffi- 
cultés de dosage (|ue ces différents composés leur ont présentées. 
Dans un nouveau Mémoire (*), paru en i883, les mêmes auteurs 
obtinrent le fluobcnzol et le fluotoluëne en chauffant en tubes 
scellés, en présence d'acide fluorhydrique, les acides diazoben- 
zolsulfoniquc et diazotoluolsulfonique. 

On sait que l'acide l>enzoïque introduit dans le tube digestif 
des animaux se transforme et fournit de l'acide hippurique. En 
i883, Goppola démontra que, dans les mêmes conditions, l'acide 
fluobenzoïque peut produire un acide fluohippurique (^). 

De nouvelles recherches sur les composés organiques fluorés 
furent entreprises par O. Wallach, en 1886 (^). Ce savant ob- 
tint avec facilité le fluobcnzol en faisant réagir la diazobenzolpi- 
péridine sur l'acide fluorhydrique ; ce procédé fournit de très 
bons remlements. 11 obtint d'une manière analogue le fluotoluol 
et, poursuivant ces recherches, il prépara et étudia le fluoni- 
trobenzol, la fluorauiline et ses sels. 

Dans un deuxième Mémoire, Wallach et Heusler (*) repri- 
rent un certain nombre de déterminations relatives au fluobenzol 



(1) Patekno Oliveri. Fluorobenzina e fluorotoluene, Gazetta chimiea italia^ 
t. XIII, p. 533; 1883. 

(2) CorpoLA. Transformazione degli acidi fluobenzoici nell' organiâmo animft^^» 
(rtizt'tta ch'nnirn ituliana, t. XIII, p. 521 ; 1883. 

(3) O. Wallach. Ueber einen Wcg zur leichten Gewionung organiacher Fluorver- 
binduD^cn, Lichig* AnHalen dcr Chemiv, t. CCXXXV, p. 255 ; 1886. 

(4) Wallach und Heusler. Uebor organische Fluorverbindungen, Liehlg^M Annalei^ 
der Chemie, t. CCXLIII, p. 21U; 18S7. 



COMBINAISONS ÙV FLUOH AVEC LES METÂVX 



22B 



ive incandescence et formation d'un compose jaune clair en 
iartie volalillsé pendant l'expérience* 

Bromure de zinc. — Le fluor ne réagit pas, à froid, sur le 
iromure de zinc; au rouge sombre, il se produit une vive incan- 

ïscence : formation de fluorure de brome gazeux et de fluorure 
le zinc. 



lodiires. 

lodure de potassium . — Dès que l'iodure de potassium se 

uve au contact du fluor, il devient noir^ se recouvre d*iode 

ui ne tarde pas à i)rùler dans Je fluor en produisant du fluorure 

!d*îode. La réaction se fail avec un grand dégagcnieol de chaleur 

et il reste finalemenl du fluorure alcalin lrans|ïareul* 

lodure de calcium. — Le ttnor décom|»ose Fiodure de calcium 
^ froid, avec furmation de fluorure de calcium el mise eu liberté 
^iode, c[ui secundiine avec inoandïLscence a Fexcès de fluor. 



f 



fodnre de manfjanèse, — Nous avons préparé Fiodure de 
Dlangan^se en atlacptant le carboriiile manganeux pur, parfaite- 
ment blanc j par une sohilioii cFacide iodliytlriijue, La solution 
H été <»vapyrée dans un courant tlliydrogéni* jusqu'à sic(*ité et le 
produit, dessérhéensuite, a été fondu dans nneatinosplière formée 
d'hydrogène el de gajc acide iodfiydri^pie. Cet iodure se présente 
tlors sous la forme tFune masse fondue^ à cassure cristallinej d'un 
rose légèrement violacé; il fournil avec Fcau utie solution rose 
d*une grande b'mpidilé» 

L'iodurcj fondu et concassé à Fabri de FhumidilCj est dis- 
fposé dans plusieurs nacelltvs de jdaiioe, placées elles-mêmes 
dans un tube de même métal, dont les extrémités sont fermées 

LE FLTJOtt tS 



LB rLI^On ST ftHS COIIF096S 



par dvs ajtitagt^ a ris. Ct^x^ sont reliés d*iin cùtc'^ a Tap 
{Niml à fluor et de Tautre à un flacon de verre d*un lilre, rempli 
dt* fi^wî azote jHir el soc* Ce dernier communique avec l'atuio* 
sphère du laboratoire par rînlcrmédiaire d'un tube dessccliajil; 
ii sert de réservoir gazeux ciesliné à éviter l'entrée de riiuiiiidilH 
et de l^oxi^gène de Tair dans notre appareil. 

Avant de réunir le tube de [ilatine à réleclrolysieur qui doit 
fournir le fluor on a fait |iasser dans tout rappareil un courant 
d'a2ole pur. 

Dès que le gaz fluor arrive au contact de Tiodure de manga- 
nèse, il se produit un dégîigement de chaleur sensible, et i! se 
dégafi^' du fluonu'e d*iode gazeux ; il n*cst donc pas nécessaire 
de cliaulTer pour déterminer la réaction. On arrête le coaraiil 
de fluor, lorsque le tube a repris la tenq>érature du laburatoin*; 
l'excès de fluor ijui se trouve dans le tube de [ilatine est alu« 
chasst» par un courant d'azule, et le produit, i^etirédes nacelles, 
est enfermé dans des tubes de verre bien desséchés que 1 on scelle 

ensuite à la lampe. 

On lïbtienl ainsi un fluorure de mançantse qui a c<:>nser\é h 

forme des cristaux d'iodure et qui possède une couleur rouçe, 

violacée. 

C/esl un corps déHiii réponilant à la funnule Mn-F''*. Cesl 

donc le sesquittuorure de manganèse, conq>osé nouveau, sur 

lequel nous avons d<'*ja appelé rattention à propos de l'action i^ 

fluor sur le manganèse mélallique, 

Propriétés du sesffin'Jlnorure de manganèse. — Ce sesqiiiflw^ 
riHV esl re'duil par rhy(lri>i;;èn(* au-dessous du roni»'e, avec pr'^ 
diiciion d'acide lluurhvdriijue et de fluorure îuanganeux, 

H réagit sur le phosphore au-dessous du rouge sombre, et ^ 
masse devienl rapidement incandesi» lUe. Il se produit, dtt^ 



COMUINAISONS DU FLUOR AVEC LBS METAUX 



237 



fluorure de cuivre^ si ce composé exislr. Cette réaction fuurni- 
raît peut-être un moyen de pre|)aration chiiiiit[ue du fluor, ana- 
ogue à celui que pourrait donner le fluorure d<* platine. 

Le seul compose du cuivre qui produise une rrachou cner£»;i- 
Ijue au contact du lluor est Thydrure de cuivre^ t|ui se décom- 
pose à froid avec une flamme verte^ en laissant un produit noir 
bndu., 

ËAzotatas. 
aïe de poiassinm. — Pas de réaction, ni à froid ni au 
^ sombre, 

Arotaie d* ammoniaque. — Pas de réaction à froid. 



' Azotate de plomb. — Le fluor ne nia^il pas, à froid, sur 
l'azotate de plomb. An rouge sondjrc^ la réaction n't^st pas 
hs énergique; cependant il y a décomposition et formation de 
luorure de plomb. 

Azotate d'argent. — Pas de réaclion à froid. Au rouge som* 
tj décomposition avec formation d'un (luorure jaune. 



Phoiphates. 

osphate de sodium. — Le fluor n'attaque pas le phosphate 
de sodium a froid* Au rouge sombre^ le pyrophosphate est atta- 
qué el lise produit une flamme jaune. 

I Phosphate de calcium. — Le phosphate de calcium est attaqué 
ii froid par le fluor; il se fait une très belle incandescence en 
même temps f{u'il se produil du fluorure de calcium fondu et un 
gaz fumant à Tair, absorbable par reau, qui paraît être Poxy- 
fluorure de phosphore. 




A 




Ferncffonure de poiassium, — Le fluor produit, à froid, une 
inciiidesceiice très TÎTe el il se dégage do cydiiogene bnjlam 
avec une flamme pourpre. 

Ferrkffonnre de poiassiam. — Même réaction. 

Fet^rici^anare de phmb. — Même réaclion. 

Sulfocijanure de baryum. — Ce sel est attaqué, à froid, par le 
fluor ; la décooiposttion se produit avec une belle flamme bleue. 

Sulfoajanurt de mercure* — Le fluor décompose instanla- 
lî^nient ce sel avf*c incandescence. 

Les eblarurt*s, bruuuircs, iodures et cyanures métalliques sonl 
donc attaqués avec énergie par le fluor, La plupart de ces réac- 
iions se proiluisenl dès la température ordinaire et souvent même 
avec incandescence* 

Oxydes. 

Potasse, — La potasse fondue, placée dans une atmosphère 
de fluor, ne tarde pas à produire de Fozone et à se recouvrir 
d*une couche de fluorure alcalin, qui diminue ou limite la réac- 
tion, La solution aqueuse de potasse pure, dans laquelle oo faii 
passer priulaut quel(]ues instants un courant de gaz fluor, i^^ 
nous a pas |>réseiité de réactions nouvelles pouvant laisser cul**^'' 
voir rexistence d'un composé oxygéné du fluor analogue à raci^*^ 
hypochloriux. 11 semble plutôt se produire dans cette réaction ^^^ 
composé d'oxyde de p<ikissiiim et dVa!i oxygénée mélangé *^ 
Hiiorure de potassium. L'action générale du fluor sur les uxyil^ 
setnltle bien démontrer, du resle,ipie Tidlinité du fluor pour Tox^"^ 
gène est très faible. Si la solulion de potasse renferme du dik 
rure de potassium, il se fait rapidement de Tacide h) pochlorcu^c:^ 



COVniNAISONS ÙV FLUOR AVEC LES METAUX 



229 



Soude, — La réaction est identicjue* 

Chauœ. — Le iluor réagit a froid sur Toxyde de calcium ; il 
îe produit une lumière ébluuissanie et il se forme du fluorure 
de calcium^ tandis que Toxygène se dégage. 

Danjte, — L'oxyde de baryum est attaqué à fruid comnic 
i^oxyde de calcium. Incandescence^ dégageinenl d'oxygène et 
fformalion d*un fluorure. Le résidu, examiné au mieroscopcj 
brésente une apparence cristalline, 

' Alumine. — Aussitôt que le fluor arrive au contact de l'alu- 
Inîne, touie la masse devii^it lumineuse ; il se fait un fluorure 
^t il se dégage de roxygène. 

i 

I Protoœyde de fer, — La variété de proluxyde de fer préparé 

►par le procédé de Debray ne réagit pas à froid sur le fluor. Si 

l'on chauffe légèrenu^iit il se prtKluit une vive incandescence 

it\ la masse se recouvre d'un fluorure de fer de couleur blanclie. 

I Oûoyde de fer magnétique. — L*oxyde de fer magneUique, 
^able à haute tempéralurej n'est pas attaqué, à froid^ par le 
fluor. Au rouge sombre, ratlaijue est violente, et il se forme 
tencore un fluorure blanc. 

Sesqni(hjct/de de fer\ — Cel oxyde n'est pas décomposé par le 
luor à froid, mais, lorsqu'il est légèrement clïaulle, la réaction 
86 produit avec incandescence. Dans un excès de fluor, il est 
entièrement transformé en une masse fondue, entourée d'une 
mréole de poussière d'un très beau rouge. Cette matière rouge 
>rovient de la décotup )silîon pyrogi*née d'une faible jïartie du 
îuorure de fer formé. Examiné au microscope, le résidu ren- 
ferme souvent de petits cristaux lrarisi>arents qui paraissent 



insolubles ou très 



peu 



solubles dans l'eau. 



'••ziiL zzmt il'.^ ^rtiirtap :»-if**5&ni ^crsiini; 



& -^e- tt^ifmnifîT» par udc 

^- rj-_T-_r* : -^ii^r -?% ^^.luqht quiz^ m issis«^z ^ria^l Dombic 
-" r . ■_ -r— ^ -ku Tr-^»^— t'àir fa rîs»; , ht ^ U tempéra- 

s^ - : r^*imr^i ir j«.«;i<s^ i«jiK*f 1 ."^tte solution fû 

^ ^ "--•.': . ;.: r- Si^. 1-* -!< lUDiIir'f bi ittL-nire «félhvle 

■^ - .' :-— ,:n:î%if- -a jr-Siraoî it iini^ii^i .ic-al ia compo- 

- - : - - :: '- •■ ' z\*mr^ z-^j-j* iissC'lvenl environ 

:. '-' -^- :r.iu»ir^ i"fcà*:e- fetîier ordinaire, et 

?•:* . .r-. -a âss-î^foc jf is^i .le ^aoiJes quan- 

: .— ^' ;::- - ■ * :■ u > i-aujtfnrdr*?» il e:?! facile de séparer 

■ : ■ ~. * If *■> •i.f»-r*'n'":> .'^iri^*!*^ et de le rê^rénérer 

/ -- >■-- ■" '*•-■.-> 1. i«"".«i^ silrirîiiTie Nj^uilli absorln? 

. t . "- -:_ > . .'. '.•- !•-■ :-.«^r:tr ^c verrv, au rousre î>ombn? 
• _r- , : . ^- ■ > ••r'i-*-^, r £u-:rur>:* dVthyle fournit u" 
-j.- t .^' - -\- :- ;ij":.:r;< :r' rer^rerokint que des traces d<î 
::.;—- 1- ^v.- .:_ S. -:> .t::::2 Je Telinoelle d'induction 
r-...'. - TT.-.—T - i^----: :.-. :ea*.:-VKip; on obtient surtout ^^ 
.-•.-..-:.:. ir/t .ir fî.i.Hi-. ir! Tvie et une petite quantité d'a^^ 
•..-:.-. -^:.s -i* * '-- ■• -i-iv'-î. Avrs; de fortes étincelles il V ^^ 
fU-r, f .\f. . rinr:-.::. .tvr- K-rmation d'aoétvlène, d'éthvlène, ^^ 
l»f*jl,.lfUr, *'•'■:. L'aiial\>*" .ju.iiitaîive d^- ces mélanires ij^î^zeux ** 
/'»/• fail^j d'après les niétluxies indiquées piir M. Berthelot, i^ 

Mi Moi.Hrt;*» et H. Gautier. Kourelle méihode poxir la détermination de la densit^^ 
fjfn «a«, AM/uiUâiU Chimit et dr Ph^siqu^, 7- «érie, t. V, p. 56d ; 1895. 



I 



sphère de formène, la décoiiiposîiion du carbure se produit de 
suite avec flaintiie, 11 se dépose du cliarbon el il se forme 
diffikenls corps g^izeux ne renfermant qu'une très petite quantité 
de létrafluorure de carbone. 

Chloroforme^ — Le fluor peut traverser bulle à bulle le chlo- 
roforme froid sans produire de réaclioii apparente. Le liquide, 
après saturation, a été porté à rébullllion ela fourni un mélange 
gazeux dont une partie, environ le sixième, a été absorbée par 
la potasse alcoolique. Le gaz séparé de ce dernier liquide par la 
chaleur {lossédait les propriétés du télrafluorure de carbone. 

Lor^({ue l'un agite, dans uu tube de viirre, une très petite 
ipiantité de chloroforme en présence d'un excès de fluor, une 
violente détonatioUj accompagnée de flamme, se produit et le 
tube est brisé. 

Si Ton fait arriver un courant de fluor dans du chloroforme 
maintenu en ébuUilionjla réaction devient très vive* Une flamme 
se produit avec persistance au milieu du li*iuJJe ; il se dépose 
du charbon et il se dégage diflerents gaz, parmi lesquels on 
peut caractériser Tacide fluorhydriijue et le tétrafluorure de 
carbone. 

lodoforme, — Le fluor décompose Fiodoforme froid ou légè- 
rement chauffé, avec incandescence. 

Benzine. — Le fluor enflamme la vapeur de benzine ; il se 
produit de l'acide fluorhydrique, des Jluorures de carbonée! un 
dépôt de charbon. SI Ton fait arriver legaz fluor dans la benzine 

liquide, cbaque bulle de gaz s'enflamme, et, si le courant de 
fluor est rapide, la décomposition se produit avec explosion. 

Binitrobensine, — Le fluor réagit à froid sur la bînitroben- 
zine; ce composé prend fen el il se déjjose du charbon. 

L£ FLUOE* Itî 




.!5fi :^ WLZtm 



-^f i.mucj.a f :x^ii* F^tyie. C^ist sàns^ liofzte o^ite réactkm 
Tii- i *î:ii^«.iir^ -taiitftrntf f'finmâiiafiBaa &^îcte de f alcool par 

Li^ 'auir? 2f^ r»f.ijrx p-i» sur t* foorare •£ «rtjbrie à robscoiîté 
OL^s ->*crti'ïf it zwit^itts^ hetiri». An »nxit»ir>f. si nous faisons 
krrjT*r 1^ :;:iîri:ii: «i»^ ftni-r nz>?«x dsuis oa flaoxi rempli de 
rn-iifnr^ t"-H-^T->. il t i t»j*ij*:'ars mis«'ea liberté de chlore, qu'il 
■Tï^. :i*!Û»^ irt :*Arà»!tf?rêer ««i «ièssAjhrant le j»z dans une petite 
r;Az.-i:^ f -^ii. L? iir|aiiie ^àiisc» «lybleaa dé»x4ofe Tindiço et foiu^ 
=_i iTr^: liii'ii'-e f Argent on prrapttê bUnc cuIieboHé, soloble 
T.f.s ^"i=irL.:zltyi«e «H încsij^hible duks F^icîde azotique. 

E-i rvs.zL-r, *-r niord^iaee le cUore de sa combinaison orga- 
-: ;::-: . : : ziz^r il ■ r fiit pofir les composes métalliques. 

A::'' ' r ...- v'-^ - * J^^iorar^ »ftHkyle. — L'action du fluorure 
♦i"r:^*iyipf >ïir :•-^ az.î:nâux semble être différente de celle du chli>- 
rj.rv i'rthj/.r. •-•:! siit «{ue ce dernier corps a été indiqué, dès 
:>:•:. \<'.t Herjtt et «Je Lr-a>. cc»mme pouvant produire lanes- 
:::•.>:•:. v: juV*:. i'^7> ^I à vl^ emplové parSleffen, une vinçlaine 
àv îVis, j'iir .imiiivr Taueslb^ie chez rhouime. Nous devons 
ajoiitr r .j-.>/ yeiKj.îoî du cfJtjnire dVthvle u*a jamais été 1res Im- 
jvrîant : on lui a rt-j-ncvlié Je priinluire des convulsions el Tarrèt 
de la n.^spiralioii. Nous avons pensé cependant qu'il était utile» 
au jvint de vue cliîniiijue, de comparer Faction du chlorure et 
du fluorure d'êlhyle. 

Pour cela, nous avons disj>osé deux appareils identiqucSj 
formés par une cloche de 7^,0, dans hu|uelle on pouvait fai^^ 
arriver lentement, en le déplaçant par du mercure, un voluiî^^ 
déterminé de traz chlorure ou fluorure d'éthyle. 

r^ cloche: cobaye femelle de 37)5". — Le çaz chlorure d'éthyle 



ACTIOX' DU FLUOn SUR QUELQUIiS COMl*OSKS ORGANIQUES 



257 



a été déplacé peu à peu par du mercure et raneslht'sîe S' est pro- 

)daiie lors«iue ralmosplière de la clorhe conleuait 8 pour loo de 

(chlorure. IVanimal ayaiil été retiré de rappan'îl, le réveil a été 

[rapide; nous avons conslaté ensuite un peu de parésie du train 

[postérieur. 



cloche: cobaye fernelle de 350*^ 



On fait 



pass 



er 



lente- 



ment le fluorure d'élhyle ; dès le début, agitation, respiration 
plus rapide, poils hérissés. A}>rès trente minutes, FaLmosphère 
contenant 3,3o pour loo de fluorure^ ranimai semble excité; 
puisj la teneur auf^uientaut, on oI*serve des secousses convul- 
sîves, une respiration saccadée el de la paraplég'ie du train pos- 
térieur. L'animal tombe ensuite sur le côté et, lorsque la pro- 
portion de fluorure atteint le chiflVe de fi à 7 pour lOo, les 
niouvcmenls du thorax s'arrelenL T>a cloche est ouverte et, 
malgré un essai de r(*s[iinition arlitieielle, le cobaye n'a |>lus 
donné signe de vie. 

A rautû[isie, tes poumons étaient rosés, le sang d'une belle 
couleur rouge, les ventricules du cieur étaient contractés et les 
oreillettes battaient encore, une heure et demie après la mort 
ap[>a rente. 

Deux autres expérii'uees Hnles avec le fluorure d'éthyle ont 
fourni les mêmes résultats. Lorsque la dose n'atteint pas G a 
7 pour 100, ranimai peut être retiré de la cloche sans présenter 
autre chose que de Tagitalion et (pielffues phénomènes de [lara- 
plégie. D'après ces f)reniières expériences, le fluorure d'éthylc 
ne paraîl pas poss/'tler de propriétés anesthesiqnes. 

Cependiml, chez un lapin au([uel nous avions fait respirer, au 
moyen d%ine muselière, mi méhmge iKair et de lluorure d'éthyle, 
on d pu, pendant f|nelques instants très courts, toucher la cornée 
avec un fragmenl d'allumette sans produire le mouvement des 

l^F, FLUOR, 1? 



20<> LE FLUOR ET 8B8 COMPOSES 

La composition théorique du fluorure d'éthyle est la suivante : 

Carbone 50,00 

Hydrogène 10,41 

Fluor 39,59 

100,00 

Les ilosiiçi^s du carbone et de Thydrogène par la méthode que 
nous venons irindicjuer, nous ont fourni les chiffres suivants : 

I II UI IV 

Carbone 49,29 49,21 50,45 50,30 

Hydrogène 10.38 10,42 10,49 10,46 

B. — J'ai pensé (jue le dosage du carbone et celui de riiydro- 
irène n'étaient pas suffisants pour établir la formule du fluorure 
d'éthyle. J'ai tenu, en outre, à déterminer la quantité de fluor 
renfermé dans ce composé et, après bien des essais, j'y suis 
arrivé en utilisant la propriété que possède ce gaz d'être 
absorbé par Tacide sulfurique. Le fluorure d'étliyle bien sec 
n'attaque pas le verre, n)ais il n'en est pas de même du liquide 
obtenu en dissolvant ce gaz dans l'acide sulfurique. Cette 
propriété nous a siM'vi à ellectuer le dosage du fluor. D'après 
sa composition, le fluorure d'éthyle gazeux doit donner le quart 
de son volume de fluorure de silicium. Pour effectuer le dosiige 
du fluor, on place un volume déterminé de fluorure d'éthyle 
(i 5^ à 20"^), dans un tube de verre fermé par du mercure, en pré- 
sence d'une très petite quantité (o''%2 environ) d'acide sulfurique 
bouilli. Si Ton en enqiloyait davantage, un ou deux centimètres 
cubes, |)ar ex(Mii|)l(*, on devrait tenir conqHe de la solubilité d^* 
fluorure de silicium dans ce li(|ni(le, solubilité que Ton déier- 
mini*, en menu» temps (pie se fait l'analyse, par une expéricnt'<^ 
comparative. Par l'agitation, le gaz est prescpie entièreiru*^^* 
absorbé par l'acide sulfurique ; l'attacpie du verre se produu 



ACTION DU FLUOR SUR QUELQUES COMPOSÉS ORGAN1Q11B6 



259 



proportion de vio pour ino. Deux lii(j»»s de |>lomb, contournés 
vn spiralr cl tnivnrsés j)ar un courant (Fcao, pormetleui de 
refroidir les exlrrniites du tube de cuivr**, dont le oiilieu est 
porté au roug(». lieux l)out*hous de lirge ferrueiii le tube et le 
iiieUeut eu eoniiiuiuicatîon, d'ini eolé avrc tes ap[>MreiIs pesés, 
de Faulre avec le tube abducteur qui amène le fluorure d'éthyle. 
Ce dernier est déplacé lenti*meulj tVun flacon taré^ par du mer- 
cure sec et passe au travers du rué^laniç-e d'oxyde de cuivre et de 
litbarfice maînteuu au rouge sombre. Un courant d'oxvgène pur 
et sec balaye ensuite tout Fappareil pendant environ quarante- 
cinq miiuUes. Ou note la pression atniosphériquej au début et à 
la fin de l'analyse, puis la température du Hviorured'étliyle et l'on 
détermine le ptuds du nn^rcun^ qui se trouve dans le flacon; ce 
poids permet de calculer le v<jUune du fluorure d'étiiyle soumis 
à rexpérience. On ramené ce volume gazeux à o" et a 760'*"", on 
en calcule le poids, et II est facile ensuite de déduire les poids 
de rhydrogène et du earifone des quantités dVau et d'anliydridc 
Carbon le [ue obtenus, 

11 est très ImfMjrlanl, [ïourétablir lesrésultatSj de s'assurer de 
la [uireté du gaz employé. l*our cela, avant l'analyse, on en 
prélevé sur la cuve à mercure nn éeliantillon de (piehjues centi* 
mètres cubes, qui sert à doser la petite quantité d'air que le fluo- 
rure peut contenir. 
L Ce procédé de dosage nous a fourni des résultats 1 ou jours 
" comparables. Au contraire les essais tentés pour doser le ear- 
lM)ne et l'bydrogènc du iluorure rréthyle, au moyen d'une ana- 
lyse eudlométrique, ont toujours laissé à désirer. Si, en eflet, 
nous essayons de lu ûler un et fier fluoré gazeux au moyen d'un 

(excès d'oxygène, il se formera de l'eau et de l'acide ttuorby- 
drique qui, au contact du verre, produira de suite du fluorure 
de silicium. 



i XTFA 3^ 



< — ' -t2±fiii«- ;^^ ttm: m>r*- ot- ^s^rrr- niiufrri' ^ — y:' «1 

,y-»îf- i«in: .iîii.Q -î^ £â<r ir*ii-Hi- ^ Oiir -^tt' r*fc«?r.i»î >o 

rt^"v.i c :r ifji 3îî=- nimitrr -a îîft** m. hik tt?*' z»fdi^ r^iDÛti? 
:* » •:..*- j- r.f- M->- iii.*[ÎTfr -iii*néci*rnnt?aicac,trs> inufr*!:^ :Cf.rL::>- 

*- • -i t»»*i.f* .Li :i »i^ ar iiiOiift tir Jt.o^ ^^îSîlJuCïw N.«e> -àvcHas 
:•: .•:»»-:::• :' -M»-—.":i-àr-i a :2iir ' nrru^o* sir rLj:M:i- :z^ is pent*- 



- ^-r.- î- ::.^^:.v.--. ,^ 



rv-ftàrv- p^r noire procède, poss^** 
f;r;^: 'Utr^t'A*: 0*: i;22f : • rt-.r d^Ti^lxé a été dèteniiinêe au niovcn 
*i*' \ H\»\>iiT*:\\ flr Qj-îincrl. Là densité théorique serait 1,19. 

O- îT^z v: liqij»-fi»: â lu l*-ni|jéralure ordinaire dans rap|vm*" 
^\c M. (Ihilli'U'i, s^jus \h pns>i«jn de 32*'~. Le fluorure de niètliv^ 
t'M (H'u mJijIiI*; dans l^jau dont 100" à 18^ n'en dissolvent qu^ 

0; H.<U9lAsir,. S*An on iiMrthylriuoride, Pritreediiçs 0/ tk^ Chemical S^Uti/ oj 



igS*^*^ environ. 11 est beaucoup plus soluble dans ralcuul mélliy- 
lique el dans Tiodure de méthyle. 

Le fluorure de métliyle est un éther d^une grande stabillh^. 

Chaude en tubes scellés a 120^, en |)résence d'eau ou d'une solu- 
tion étendue de polasse il ne se saponîKe que très diflïcileuient. 
Le dust«g"e du carbone et de Thydrog-ène nous a fourni les 
rhiffres suivants : 



Carbone 36,09 

Hydrogène ...*.. 0,42 



[1 


iii 


cxiAimd 


:i5,23 


35,92 


35,29 


9,29 


9,:i2 


8,82 



Fluorure d'isobutyle. 



W Ce composé, qui n'avait pas encore été obtenu, a élé préparé 

en faisant réa£**îr le fluorure d'arf»;enf sur Tlodure (Tisobulvle. 
, F^a réarlion ro non en ri* h IVoid, mais elle st* ratent i( bientôt par 
f suite de la formatirui d'un fluiKiodure ePiir^enl, de rouleur roud^-e. 

Une élévation d<* leuipéralure de Bo'' |>roduit la Iraiisforniation 

complète du fluorure ffart^ent. 

Le fluorure d'isobutyle peut être manié Télé comme nu corps 

gazeux, car il se lif|uéli(* a la température île H- lë"*, 

A Télat gazeuXj il brûle d'uiir^ ruaniere incouipléti* an contact 

d*nne flamme en fournissant un abondant dépôt de noir de fumée 

et des va|)eurs d'acide fluorhydri{[ue. S'il est parfaitement sec, 

Iil n'attaque pas le verre* Sa densité, prise â -h 21*", est de 2,58 ; 
la densité théorique serait 2,0(L II est très soluble dans les 
dillerents alcools et daus les antres étiiers. 

Au-dessous de -h i (i" c'est un lifjuide incolore très mobile, 
d'une odeur peu agréa 1*1 e, n 'attaquant pas non plus le verre sec 
j et dissolvant en petites quantités le soufre ainsi que le phos- 
phore, et avec facilité le brome et Tiode. 



-i L^tm zr -f^ 3>j 



rs?- ** ^n iBj"-^ jm.^;«Et>: 



lnifr«afci- _î_:4. -1..":^ Il.i4 

in nfffij »r* mn^r'aiir. i t it-rrr -«gi r ■ ^^ ^rf^nâ^uL jf^ fac-nggsdc 

>» îiurn.r* fit k -* *nini #* iiiiirjd me - - •!> àm i gi com- 

>•♦»» fî* ui ^iz nu < . ^ iicTiKÔÉ* -s^iŒ* me pr^^ssâjn «Je ai**. 

trt.^H v-^^.nj-"? • .r,ir.i.a>. M. i^siin* -fa i iû 3» «KoJe très 

r*fr>r:r:»*^:,r.r > "if»> f^•:m7"î^ifJ^^^ •"*- C 4 <ft^4i : i* que 

>r, V ^ ^ 'rr.\:,^r<'..r- fr? —::•.; ^ ' ri»*. 'i?"ja mAaife:steâ — i ^o", 
u '^/'-^r- :'-r^^rr*r.•:;t^•,•r. r:.' rèr'î'ir:ziTntAVi?i*U température et 
^'i'^ — 2ri . ir :-,♦:::; i-:.* l'-v^-rln-r^tioa ptrut atteindre 60 p. 100 
tj 'iTi*- K^-r;"^ : !î' q ;.- 'V- tr v:r->s< .iVth»rriHcatî»>n. à température 
rou^Jjifitf, rr/il *l\sij»jr^i r*ipi'lr3i«-rit, nu^is «qu'elle se ralentit, à 
lUf-stin: f^fif, \h t\MAiiûli: «l'^ci'lr »rth»^riHée ausmenteet que celle-ri 
\f'Uf\ M-rs iifi^r li'friit>-.irjf#^ri»riir>': h celle J^-s autres hydracides pour 
l;j uu'uu* l^:fri[Mrr;jtijre. On jKrut «^jriclure de ces expériences de 
M, M<'sl;ins que r;jclioride TadiJe fluorhydrique sur les alcools, 

i\) MAf/iilce \UMLKSh, l>:c\i*:T(:heà ftjr «^iiifrl^urâ tluorures organiques de la série 
f(rit*n*'., AnnahM du PhtjMifjue tt ///• rh'nnif, 7* «♦'rie, t. I. p. 34^ ; 18W. 

2; MAVtitCK }A VAL A Sri. Sur le fluoroforme. Co'npUê rendus de V Académie Jet 
M'i/n/v-r, t. r;X, p. 717 ; l^'JO. 

i'A) MAf/ftfr'K MKHLA.vfl. Actiofi d'.' Viu:\(\*t Huorhydrlque anhydre sur les alcools, 
f'omptr,M rrntIuM de. I* Aradrm'u' dfn Heienre», t. CXV, p. lOSO; 1892. 



îen que se rapprochant de celle des hydracides, possède cepen- 
lanl un Ctiractèrc parliculier qui, dans certains cas, est compa- 
rable à celle de l'acide sulfurique. 

Nous devons rappeler aussi, a propos di* ces composés orga- 
iques fluorés, la préparation cl l'étade du llnonire de benzoyle 
faite par M. Emile Guenez (*), les recherches de M. Colson {-) 
sur le fluorure de proj>iyiiyle et sur le fluorure d'acéiyle, le 
travail plusréceul de MM. Meslansel Girardet sur le fluorure de 
butiryle cl sur le fliiurorc crisinalcryle (''), les reclierrlies de 
M. Cliahrié sur les tluoriires de médiylène et d'éthylène (*), ainsi 
que les imporlaiils travaux de M. F. Swarts sur les acides 
fluoraciHiques (^). 

En résumé, la réaction du fluorure d'argent sur les îodures de 
niéthyle, d\Hliyle, de propyle, de butyle et tramyle [)eu( fournir 
avec facilité les élhers fluorés, qui n Vivaient pas été étudiés jus- 
qu'ici. Bien rpie les conilitious d'éihénHcaliun des alcools par 
Facide fluorhydni|ue soient un peu dîdérentes de celles relatives 
aux acides chlorhyilnque, hrondiydrique et iodhydritpie, les 
propriétés générales des élhers fluorés sont coiiqjarables le plus 
souvent à celles des éthers chlorés. Cependant ces éthers sont 
cloués d'une slabililé jilus grande et se sa[>ou!fîrnt plus difficile- 
ment que les éthers chlorés. Le point d'éliullihoo du fluorure 
d*élhyle est bien inférieur à celui des chlorure, bromure et îodure 



(!) GuEMEZ. Sur la préparation et lea proprifitéa iln fluuniru do beuaojle, Compta 
remditi du V Académie de» Scienccji^ L CXI, p. 681 ; ]S1H>. 

(2) Colson. Mode de préparation desi tluorurea d'acides, Ofmptti4 rendus du VAû«^ 
dimU dtM ScUjteet, t CXXII, p- 243 i I8i*tî, 

(3) )l£StAK8 et QtEABDRT, Sur les ttuorures d'acides, Camptoi rendus dtt V Acadê' 
tmie dtê ScUtWf», t. CXXl [, p. 2:^9 ; 1S96. 

(4) OliABRJB. Stir qaelqui^ dt^rivéa organiques halogènes^ BulUtitk de la Soeiéti 
ifkimiyU4f, 3» âérie. t. Vil, p, 24 ; 1892. 

(5) SWAkTS. Sur l'acide fi uorucé tique, Bulletin tic VJeûdémié liofaU de lieUfigWf 
S» Mené, % XXXI, p. 675 ; 1896. 



CHAPITRE VII. 

SUR QUELQUES COKSTAJrTES DU PX»UOR. 

NOUVELLES PROPRIÉTÉS DE CE GAZ. 

CONCLUSIONS. 



DETERMINATION DU FOinS ATOMIQtJK l>r FLl*OR. 

Le poids aloniiqiie <1li (Unir a *''lf' diierniiné sucf^essiveiDcnt 
par Berzellus ( '), Louyel (*), Freiny (■^) et Dumas (*). 

PiHir ses tlélernunalîons Loiiyet a préparé des fl nom res alca- 
lins et des (Uiorures alcalino-terreiix arnorplies <pii l'ont conduit 
au nombre iS^gy, iionjbre très voisin d<* nj donne par Dumas 
en ïSSg, 

Fremy, dans son im[»orlaiitniémûIresur leseoinposësdu fluor^ 
a conclu, de nombreuses analyses de fluorures métalliques, que 
le poids atomique du ttuor était voisin de i8,85, chiflre indiqué 
précédemment par Berzelius. 

Berzelius et Dumas se sont servis principalement d'échantil* 
Ions naturels de fluorure de calcium aussi pur que possible. On 



(!) Bebzklius, Recberi'hes Fur Facido fluorîque el se* coiiibÎDAieone les plti:* reniar- 
quHble?, AnmtU'xdt^ Chimir rt flr /%*;r/w^, 2*' série, i XXVII, p 53, 167 tt 287; 1S24, 

<2) LorVET. Reirhercliefï i*ur réqaî valent t\n ^nor, Awfttlfx de Chimie et dr Pkijêi que ^ 
a* série, t. XXV, p. 291 ; I8ili. 

(3) Fremy. Recherches sur les fîuororeR» Annale* de Chimie et de Phtjsique^ 8* série, 
tXLVIUp. 15; 1856. 

(1) DuMAB. MêmoÎTi! gur leti équivale atfi, Ânnuh» dtt Chimie et de Ph^tlqutf 3* série, 
t. LV, p. 169; 1859. 




peut loujours criiiiitliv, i^ii employant celte métliode, que là 
Huorine rencontrée daiis ta iiatur** ne contienne une petite ([uan- 
tilede siliciurii ou de pliospliore, ainsi que l'on! démontré Berze* 
lius et Louyet. j 

Des considérations relatives à la densité de nouveaux composi^B 
gazeux fluorés nous ont amené A reprendre la ilélermination du 
poids atomique du fluor. Nous avons pt^nsé (pi'il serait utile pour 
cette détenuiuatîon d'ulilîscr de la fluorine l*ien cristallisée,^ 
p rt' p a r t * c s y 1 1 tl i ï*1 i q u e i n e n t , 

Dans ces nouvelles expériences nous avons toujours déroiri-l 
posé, par un excès (racide suU'urique ajouté en plusieurs repri- 
ses, uu poids délerniiné de fluorure de calcium. Nous avons aussi j 
opéré lie un-me avec du lluorure de sodium et du tluorure de 
haryuui |nirs* 

Celte décomposition se faisait dans un [letit alambic eu plutinc, 
alin d'éviter toutes les projections et les pertes de matière; on 
prenait toutes les précautions nécessaires à la pesée d'un sein- 
blable appareil. Des expériences préliminaires avaient indique ■ 
dans (jurlles condilions la découq>osilion des fluorures étdil 
complète; l'acide suifurique, employé eu excès, était ajouté'^ m 
plusîrnrs re [irises. ■ 

Lrs |ireniiivres expériences ont porté sur le fluorure desodiinii- 
Pour obtenir ce sel daus un £*;rand él^t de pun^té, conqilHc- 
u»ent exempt de potassium en particulicrj nous avons opéré d^ 
fa façon suivante: M 

Du cblorure de sodium naturel (environ n^^) a été lavé â TeaU 
distillée froide sur un eutonnoirj puis mis en solution dans une 
quantité d'eau suffisante. On évapore de façon à obtenir enviroii^ 
les neuf dixièmes du cldorure en très petits cristaux; ces def 
nîers sont épuisés à nouveau (jar Teau froidcj juiis rais à cristal 
liser comme précédemment et ce traitement est répété une 



QUELQl^ES CONSTANTES DU FLLTOIt, PKOPIUlhÉS BE CE GAZ 



269 



itzaine de fois. II reste alors a peu près Boo^*'* de chlorure qui 

font mis en solution dans Teau saliiree de gaz ammoniac, où 

on fait ensuîle passer un courant d'anhydride carbonjijue i)ur. 

1 se préripile du rucarl)onale de soude qu'on hive lonq-uenient 

I Feau distillée froide* On décompose ensoile ki sotulion de ce 

jBe! à rébullitiori et Tou fait cristalliser le carbonate un nombre 

de fois suffisant pour qu*il soit complètement exenqjt de chlorure. 

Lorsque It* premier k^vagc a été bien fait il suffit de cinq a six 

Crislallisations pour obtenir du carl)onate de soude pur. Ce sel 

est enfin déconqiost; jmr l'acide fluorhydriipie, [)réj>aréau ujojen 

du fluorhydrate de 11 uorure fie potassium et rt*distillé. Le fluorure 

de sodium ainsi obtenu est évaporé à sec el séché au rou^e. 

Cinq expériences ont été faites avec ce fluorure de sodium. 

Elles ont fourni des ehiffresqui oscillaient entre ii)^ol\ et i (j>oSj en 

jpreiianl :^'i,oI>(Stas) pour poids atonuquedusoiliinii, 32,0 'j4(SUis) 

pour celui du soufre e( i(i (Dumas) j>onr celui de l'oxygeiu^ 

Le fluorure de calcium employé dans ces recln^rclies était pré- 

laré en faisant réaiyir une solution de fluorure de potassium, 

lur une solution de chlorure de calcium. On sait qu'à la tempé- 

turc ordinaire, lorsque les solutions sont un peu concentrées, 

le fluorure (\m se précipite est amorphe, plus ou moins i^élati- 

eux et toujours difficile à laver. Il n*cn est plus de même si 

l'on ajoute lentenu:^ut une solution de chlorure de calcium au 

iiixienie dans une solution bouillante de fluorure de polassium 

aux deux imllicmes. Dans ces conditions le fluorure de calcium 

!!qui se précipite a rapparence d'un sable cristallisé, L'ébullition 

est continuée pendant 3o miriules dans la capsule de [>latine où 

Id réaction a été faite. On lave ensuite a grande eau, on sèche 

i réiuve et Ton calcine au rouge. Examinés au microscope, ces 

Drislaux sont linqiides, très nets mais très petits. 

Ce fluorure^ décomposé par l'acide sulfurique, nous a donné. 



270 



LB FLUOR ET SBS COMPOSBS 



pour (jualre expériences loiUà fait concordantes, des chiffres qui 
nous ont condiiil à reijfarder le poids atomique du fluor comme 
compris entre i g, 02 et nj,u8. 

Le Huorure de l)arj'uni crislallisé a été olilemi aussi en cris- 
taux microscopiques en versant leiilement, dans une soluUoa 
bouillaole de fluorure de potassium au centième, une autre sohi- 
tioû de 18"' de ridorure de baryum dans Soo*^ d'eau. La capsule 
de platine est mainlenue a la tempérai lire d'ébullition ]»endant 
3o minutes, |)uisle (ïréri|>ilé est lavé à Teau distillée avec beaucoup 
de soin. L'altaque de ce composé^ |)ar Tacide sulfnrique, se fait 
moins résjulièrement tjue celle du fluorure de Cidcium. L'arid*' 
doit être ajouté n plusieurs reprises et il est indispensable de ne 
chauffer que très lentement. 

La iléeomposition dr ce fluorure de baryura a Iburni, dans cinq 
expériences, des chiilVesipii uut varié entre nj,o5 et iy,uy. 

ConefimonH, — De ces trois séries Av df'lrrminalions nous 
crt>yons pouvoir conclure que b* poids atomique du lluor est tri*s 
voisin de 19; d'après les expériences faîtes sur le fluorure Je 
sodimnr^t sur le fluorure de calcium, expériences que nous r«*iri*''' 
dons cunmie plus exactes que celles faites avec le Huorure J^* 
baryum, le poids atomique du Huor serait i(),o5. 



ACTION DE i/aCIDE FLtrORUyDIUQLîK KT DU FLUOR SUH LE VERRK- 

Depuis longtemps déjà, flitTérents expérimentateurs *ii^^ 
insisté sur Tactiou que peut exercer une impureté sur la xni^ 
en train d*uue réaction. On a discuté pour savoir si tel corps, 
qui se coud>îue avec facilité àl'oxyg^énejpar exemple, ne devien* 
drait pas inerte ou si sa température de réaction ne serait pas 
reculée en l'absence de toute trace d'eau. Ces expériences tou- 



I 

I 
I 



I 
I 



cheni à des questions ihforiques intéressantes; mais, à cause des 
dlfHcultés qu'elles présentent, on comprend fort bien qu'elles 
aient été souvent ronlredites< Il nous sutTira de rappeler sur ce 
sujet les travaux de Duhrunfaut ('), et ceux de Dumas (^), ainsi 
tjueles expériences plus récentes sur le même sujet de Dixon ('^), 
de Shenstone (^), de Gautier et GFiarpy (^)j de Bren^lon 
Baker f ) et de Gutmann Ç). 

D'autre part, nous rappellerons aussi que dans ses études de 
thermochimie M. Berthelot a insisté maintes fois sur le rôle 
împortantj au point de vue de la combinaison, que peut jouer 
une trace d'un composé intermédiaire qui se forme, se dédouble, 
puis se reproduit ainsi sans cesse, entraînant enfin Punion 
totale des deux corps mis en réaction. 

Nous avons pensé que cette étude de rinfluence d'une trace 
d'impureté dans les réactions pouvait être reprise au moyen du 
fluor, ce corps simple étant le plus actif de tous ceux «pie nous 
connaissons. 

On sait que, dans des ex|*ériv^nccs déjà anciennes, Louyet avait 

{1) DUBktiNFAUT. Sur ia oomljUBtibilité du carlmne. Compte» rettduê de V Académie 
de* St^HKce/t, t LXXni, p. 13l>5, et t. LXX[V,p. 126; 1871 et 1872, 

(2) D0MA8. Cora huât ion du carliooe^Jans CoxygèotSi Ctimptrë rendui de V ActidétHic de* 
Scieftctjt^ t. LXXIV, p. 1:28 et 137; 1872. 

(3} H« B. Dixos, KïplùBÎon of a mixture of earbonie oxid aod oxygen, Jirpnrt *\fthe 
Britith AâittwntwHy 1880, p. 503 » et Jûttrfml tff tke Chtmi^al Siteii'tg of Lufidon, 
tXHX, p. 91; 1886. 

(4) A. Shenstone &nû H. Beck, Note od the préparation of platînous chloride and 
on the interaction of chlorioe aod mercury. Prm^vedintj» qf the Chemical Socitty qf 
LiHêdon, U IX. p. 38; 1893. 

(5)H.GACT]ERetG,CHAKPY% Sur la combinaison directe des métaux avec le chlore et 
le brome, Comptes rendu* th î' Académie de* iSeiefn^fx^ t. CXIIÏ, p. 597 î 1891. 

(0) II. H. B.vKErt- The intluenee of moisture on chemical action, Jotirtud </ tke Chevtical 
Siwiettj uf LnntioHy t. XLVll.p, 353; 1885, — Phiîoêophit-al Tfamaetkmit ûf the Rtti/nl 
Siwietfj of Lmifioa.U CLXXVIII, p,.'i71 ; 188^.— ProeeràifUj^ of tfw Chemuud Sf*ckty 
,tf Limd,m, i, IX, p. 123, t. X, p. III, et t. XïV, p. H9; ISSm, UM et 18l>8, 

(7) GUTMAKN, Unterauohungen Baker'» (îber die Nicbtvereinigung von trocknem 
Chtorwosâerstoff yud Ammonlak, etc., Lù'hîg'r Afinalm der Chtimk^ t. CCX CIX, 
p. 267; ISS^, 




272 



LE FLUOIl BT SES COMPOSKS 



indiqué que l'acide fluorhyclriqiie sec n'attaquait pas !e verre. 

i)n s*esl servi quclr[iieFuis,]*oiir constalerraUîH[ue du verre par 
Tacide ttuorliydriqiie et les fluurureSy de raspect rpie prenait le^ 
verre mis au contact de ces corps ; le verre était dépoli. Mais^ 
il peut arriver, cjuand l'acide fluorhydrique réagit sur le verre 
dans des conditions de concentration déterminées, que le verfH 
sorte de ce liquide avec un jioli parfait, bien que, par la balance, 
on constate neltement xme <Iînunution de poids. Le phéiiomtnio 
est analufçue au polissajçe de certains calcaires durs |)ar ractioii__ 
de Tacide clilorliydri(iue étendu. | 

Nous avons déjà fait remarquer, dans le premier chapitre de 
cet ouvrage, que les expériences de Louyet comportaient une 
autre cause d'erreur. Ce savant avait desséché son acide fluor- 
liydi'ique au moyen d'anhydriile j>hosj>liorique, et il pensait ainsi 
obtenir des vapeui^ d'acide Huorhydrique absolument privées 
d'eau. Or, Fanliydrid** fluiirhydrique réagit à la tempéralur 
urJinaire sur Faidaydride phosphoritpie jiour donner naissance 
au gaz que nous avons découvert en i88(î : Foxyfluorure de] 
phosphore PF^O. Ce gaz sec n*ana(|ue pas le verre. 

Nous rap[>ell<TonH au^si (pie iM. (îore 0} estime fjue le verre 
n'est pas attaqué par l'acide fluurhydrique absolument sec. Ce 
savant a tiré ces conchisîons de Fexpérience suivante : il al 
cliauflé du fluorure d'argent dans nn«^ atmosj>here d'hydrogène 
et, diaprés lui, la transformation de riiydrogène en hydracide est 
complète et Tacide fluorhydrique ainsi pré()aré n'exerce aucune j 
action sur le verre. 

Nous ne nous arrêterons pas aux critiques qui ont été faites (*) ' 
de la préparation du fluorure d'argent de M. Gore : elles étaient 

(I)OOEK. On Kïlver fltioride» Phihnophirnl TraitmetwHJt of tke Royai S&eifitf of 
Zond^n, t. CLX, |>. 227; lS7ii. 

(2) Phat. HecberclieH sur itk eonstitulion chiuitqae des compOAéH lluorés et iurrb<K 
Ifnnent du f!uor, C^mpir^ rendu» de rAeadéwit* dut Sei^iit*^», t. LXV, p. S45 ; 1H67. 



QUELQUES CONSTANTES DU FLUOR. PROPRIBTES DB CB GAZ 



273 



I 



I 

I 



déplacées. Cjepi'iirlant innis roppellerons que celte préparation 
Vsl 1res délicate et qu'il est impjrlarit d'employer de Tacide 
ttiiorhjdritjue et tlii carbonate d'argent idisuliinient purs (*)- 

Frenxy (*^) avait arUérieiirrincut établi d'une faeon bien nette 
la Tunuahon possible d'un uxjfluorure, puis sa déc>onq>ositjou 
par la ehalenr avec nuse en liberté d'oxygène et d*argent mé- 
tallique ('); mais nous pensons qu'il existe d'autres causes 
(r<*rreui" flans les expériences de M. Gore, 

Pour réaliser cette synthèse de Tacide fluorhydricpie, M. (îore 
s'est servi d'un cylindr»^ dt* plaltn** pn*sque horizontal réuni par 
du niaslic à un autre a{>[)areil de platiIu^ Ce dernier se terminait 
par un eylindre de même métal portant une graduation extérieure 
et disposé dans un vase de verre renfermant du mercure. 
L'appareil était rempli de gaz hj(b*ogèuej itont le volume avait 
été exactement déterminé, et le iube de platine contenait du 
fluorure d'argent sec* On chaulTait alors pendant trente à c(ua- 
rante-cim{ minutes^ parfois une heure, le fluorure d'argent pour 
produire l'acide fluorfiydrîque* 

Tout l'appareil était maintenu par un courant d'air chaud à 
une tenqxTalure voisine de loo''- Leebaîigcuieut de vohimeélait 
mesuré par le déj>lacemcnt du uiercure dans F espace annulaire. 

Cette expérience était complitjuécj la mesure de la variation 
de volume peu exacte et nous ne devons pas oublier que le 
platine porté au rouge devient perméable aux gaz. 

De plus, M. Gore n'a pas établi que le gaz produit dans son 



(1) Nous avons déjà insietô sur les préoautiona qu*il est uôceesaire de prendre dans 
ft prépnration de ce »&] (vide stjpra, p, 214). 

(2) Frbiit. Rechârcbefi sur Icâ liiiorured. Amiuthi de Ckimket dtf Ph^jâique^ 3*aériei 
t, XLVIl, p. 15; 1856. 

(3| Depuiii leâ recherches de Af . Gcire, M. QunU vl obtenu le fluorure dWgent anbydre 
éou8 forme d'une poudru auiort^he, jaune d'or, m dîësul vaut dans T eau sans réddu sen- 
sible. BerherclieB ther iniques sur les combimuâona du tîuor avec lei métaux, Aunalifi 
de Chimie et de Phyfiqne^ 6» série, t ITTtp.iS; 1884. 

LS FLUOR. 18 





274 



expérience était bien de rurîde finorliydrique» 11 dît, il est vrai (Oî 

H [jU vapenr acide ohleniie en rlKinflant le fluorure d'argent 
avec rhydroj5"eûe en vase clos, eoninie il vient dV*tre décrit, a Ht 
transvasée sur le mercure d:uis tles vases en verre. Le prCMiuil 
é(ait iïiculorej Iransparenl ; il ne corrodait pas le verre et ne le 
dépolissait en aucune fae;oii, même après plusieurs semaines, 
pourvu que rimniidilé fil roniplètemenl défaut^ ruais s'il y 
avajl la moindre trace île vapeur d'ean, ta sinface du verre 
[ït'rdail aussi! ot son l)rillaiit. Lin fragment de jLflace introduit 
dans ce gaz suftisait pour (|iie le verre fut aussitôt altafpié cl j 
rendu complélenieni opaque, La vapeur d'acide, en sV^cliappaiJt I 
d'un vase (pii la renferme à Télat anhydre j condense rhuniiditédc 
ratmos[)here autour de roritîce de sortie. » 

Mais (tins ces caractères sont coinniuns à certains fïuonires 
de niétalloïdt'S loul aussi bieo^ il est vrai, qu'a Facide tluorhydri- 
que. L*analjse du corps gazeux obtenu n'a pas été faite. 

Vu fragment de glace introduit dans une almosphèrc de 
(luorure ik silicium produit de suite des vapeurs d'acide fluor- 
Iiydriipie qui at(ai]uent le verre, 

Lt* pliéiioniène serait identique avec un grand nombre d'oxy- 
fluorures de métalloïdes gazeux encore peu connus, tels que 
les oxy fluorures de soufre par exemple. 

Nous ferons remarquer aussi que M, Gore n'a pas obtenu une 

(1) The acîd vapour obtoîned hy heating fluoride of ailver in thc cloeed veuti ol 
bydrogen over mercury» &ê already dwcribed, wa» tmntiferred to glass yeaseli OT«r 
mercary;it wm colourless and quite tronspareiît ; it did not corrode the glafft Tesseli 
orrender th»>iii diiii in the slifçhteat denrée durîn/ several week», provided nioistore wii 
enlirely absent, but if tberu was the alightest traoe of damp preseni the surface of tb« 
gloâA iooa Io»t \iè brightneftâ. A fragment of ioe întraduced iiito the gas lustaDlly caa- 
aed the «urface of the glaaii near it to become corroded and opaque white. Tbe 
vapour of hydroâuoric acid eâcaplag at any luîaute orîJiue from a veasel of the dry 
acid, coDdeaai^ moisture rapidly npon the GODttjK^ous part of the vesseL — Qo&S. On 
hydrofiuorio acid, PkiUttopk'wal Transactiom q/ thc Royal Society o/ LtH^dan^ i.CL\% 
p. 161; 18G9. 



à, 




QtJRLQCRS COKSTANTKS JlU FLUOIt. t^ROPRlETiS 

p^ncordance bien çrande entre le vnliiiue final de l^acide tluor- 
uydrifjuc et le volume primilif de l'h}'drog:ène, D*après Téqua- 
MOU ci-dessous nous devrions en effet trouver, pour no volume 
" hydroçène, deux volumes de gaz acide fluorhydnt|ue, 

2AgF +_ W — J^IF^ H- 2A^. 

2 voT* TvqÎT 

Il esl vnii que s*ÎI existe en nirine teiii[)s de la vapeur d'eau 
'ît nWlion sera plus compliquée. Une parlîe de celle vapeur 
ttVau pouvait «^Ire mainlenue a IVUit je^azeux puisque le résidu 
^lail mesuré à la température de lou"; mais une partie devait 
ûussi réaçir sur le fluorure (Farinent jumi^ donner de Toxyflno- 
^irp d'arçent et de Facitle ttuorhydri([ue. En résumé, Texpé- 
nence était beaucoup trop conq>]exe pour (|iie l'on puisse en 
Q^^duire la composition en volumes de Taciile fhiorhydrique. 

Du reste, dans son mémoire, M. Gore a bien mentionné cette 
formation de vapeur d'eau (' ) : 

« Dans chaque cas, pendant la décomposition du sel d'arg^ent 
P<*r rhydrogènCj après l'expansion due a la chaleur, il se pro- 
duisit une grande contracUon ; par exemple iG3'%87 étaient 
•^iihs à io6",5 et, en retirant la lampe et laissant l'appareil 
^ refroidira + 12% la contraction devenait plus considéralile, 
^tte contraction est probablement due à une petite quantité 
^aîr dont l'oxygène donnait de reau et, aussi, à la liqué* 
fection de l'acide fluorhydrique, » 

'M ta eaoh iQ*taoc«, dupÎDg the decouîi>OBÎtJOE of the BÎlver Baît by the hydrogen, n 
^^^ largo réduction of volume occiirred ; for instatice 163«^S7 were reduct-d to 
*^*^,5 and, on removiog the lamp and allowing the whole iipparatu» to oool to 
^^ or fiO» Fahr.» a «tiJl furthcr contractioD occurr*^. Tbe&e roductionB of volume were, 
"* tlie carUer triaU gomewhat due to «mail qiuintitieii of iiir preient, th^ oxygon of 
wiiich fjrtii<«d water. In al] cases, Lowever^ the contraction of volume vva« evidently 
•imrly wholly ^^^ ^ the partial condeneation of Uie hydroriuoric mul in the li-iuid 
ittA«. -^ GoKK. On Uydrofluoric aeid, PkUoëfiphieal Tmnâa^iUnâ n/tke Uoyal Society 
^UHd,^H, U CLIX, p. 182 ; 1860, 



}fi#*. 14. 3'^' \n «r 



'lï.'-r -^j-*»- i'-èi'iiV Sz-urtiT iriyu^ «fî* i'^nit^ af vriûmuM). .Mpuix ^ 

ntàf^ri^yinf^ri^ vsHZr^^x « — iy. «ît «i»!!! a tr^jiE^<* fier ruçtjrtà 

Oii<-!q*i*^ 4fifi^*r* plrxif Urd. MM. TÎK*jw «rt H&znbiT • ont 
nrjfri*» r^:tf>: f\0iif:niiiTu»iUAi et, à — Sa'- îk neg arA g n t <v<ïe d» 
nil^ rjjTtiu»*: f:trit\^, H ^ih^'j- Ces cfaiffn» oivn»|)»>cKJraKtit à H' F*. 
.M;iiH Jijv|fj'<^ l;j t^rrif^rature de ^ 88^1 cette densité diminiie 
«:t, f\';n,n:-^ .MM. Thorpe et Ilamblv. elle devient é^eâ lo.ij 
pour /:<:tti- fMfj[Vrr;jtijre. 

Kn n'-surn^'r, l;j rlimsité de Facide fluorhvdrîque çazeax Tarie 
tn'S rait'ulfifU'Ul nv^r lu tem|>érature aux environs de son point 
d'/rliullilinn. On s;iit qu'il m est de même pour Tacide acétique, 
le fHîFox yde tVn'/jjU: et rFautres coraposés. 

C.^rsi fUnu: ;i |i;irtir de la température de 88'% i que Tacide 
lliiorlivdrirjiif se roinport«; eoiiime Tacide chlorhydrique, sous 
le r;ip|iori (l<* l;i rorri|)osltiofi m volumes. 11 est facile de voir, 
<ri «llri, r|ii';iv(;(: rrlte viilrur, et en tenant compte delà densité 
(lu lliior îiinsi (jiie <ln raj^porl des volumes de l'hydrogène et du 
ilijor (|iir. fions avons «létenninés, le volume de Tacide fluor- 
liydritjiir rsl /-fi^al à la somme des volumes de l'hydrogène et du 
iluor (ju^il rmienne. 

Kt\ (lésii^nant par ./; le volume de l'acide fluorhydrique 
^azrux, |»ar V 1rs volumes é^aux de l'hydrogène et du fluor 
qu'il routirnt, on aura : 

(1) Mam.kt. On tli<* iiif)lfciilar wcight of hydrofluorio aoid, Amerieam Chemical 
Journal, t. III, l>. IHÎ) ; ISHl. 

(2) 'riioiii'K iind Hamult. Tho vapuiir (i(>n8ity of hydrogène tluoride, Journal o/ t ht 
ChcmictU .Sacietif of Loiuivn, t. LUI, p. 705 et t. LV, p. 163; 1888 et 1889. 



rant d'anhydride carbonique pur, séché sur de la ponce phospho- 
rique et de la tournure brillante de sodium. Naturellement le 
lièg-e et le caoutcliouc avaient été soigneusement proscrits de 
tout l'appareil* Les joints étaient foroiés de tubes a Tr ottement 
doux, recouverts de parafKne, corps qui n'est pas atlatjué par 
l'acide fluoriiydrîipje, 

LVxtrëmité de l'ajutage de platine, qui était disposé après la 
nacelle renfermant le fluorure, venait déboucher dans un tube de 
verre recourbé en tbruie d'U et qui avait été, au préalable, séché 
avecle plus grand soin* L*autre branche du fube en U laissait 
passer un tube abducteur dont rextrémité plongeait dans do 
mercure recouvert d'acide sulfurique. Cette expérience étant 
ainsi préparée, on laissait passer le courant d'anhydride carbo- 
nique absolument sec pendant deux heures à la température ordi- 
naire. On interceptait ensuite le courant *le gaz et Ton chauOaii 
lentement la nacelle conlenant le fluorliy<lnite de fluorure. De 
l'acide fluorhydrique gazeux se produisait aussitôt en abondance 
et, des qu'il arrivait au contact du verre, ce dernier était d'abord 
dé[>oH puis rapidement corrodé. 

Après une expérience de quinze minutes, le tul>e avait perdu 
de son poids o^,332» 

Cette expérience, répétée trois fois, nous a toujours donné les 
mêmes résultats. 

II est à remarquer aussi que l'attaque ilu verre ne se produit 
que sur nue longueur de quelques centimètres (deux ou trois), 
à partir de l'extrémité mise en contact avec Facidc fluorhy- 
drique. Dans le reste de Tappareil le fluorure de silicium, qui 
a pris naissance, n'agit plus sur le verre. 

Nous avons repris cette étude de l'action de l'acide fluorhy- 
drique sur le verre sous une autre forme. Nous avons retourné 
sur le mercure une éprouvette en verre mince de loo^ de capa- 




cllr on vil on. Dans celle éprouvelle, élaît .disposée une pelile 
spirale de platine qui était mise en communication a\ «scies con- 
ducleiirs fl^nn accumiilaleur. Au milieu de la spirale rie pla- 
liiu*^ et enlonré d'une leniile de même métal, se trouvait dis- 
|)nsé un petit rylindre tle ttuorhydrate de fluorure de pi^tassiuni 
(biidu. Ce dernier avait été placé dans l'appareil lorsqu'on 
venait de le Tond re, et qu'il était encore rhand. L'éprouvelte, les 
tubes de verre recourbés, qui laissaient passer les fils condur- 
teursj avaient été sécbés, au pn^alable, à Tétuve à -f- i5o"* Le 
mercure, sur lequel rëprouvetle était retournée, avait été privé 
trinimidilé avec soin, el il élail disposé dans une capsule de por- 
celaine placée sur un fourneau à gaz. On portait ensuite cette ] 
capsnl*^ et Ir mercure qu'elle contenait à la température dv 
4- 200**, pendant cinq lieures et, durant ce temps, ce petit ap{3a- 
reil élaît traversé par un courant d'azote, desséché au moyen 
d'anhydride j>hosphorîque et de lournurr de sodium à surface 
l)ien brillante* 

Après cette dessîccalion, on laissait Tappareil reprendre lai 
température ilu laboratoire, j>uis on arrêtait le courant d'azote. 
Dans ces conditions, on avait une petite quantité de fluorhydi*ale 
de Huornre de potassium sec (*J au milieu d'une atmosphère 
d'azote, contenue dans un vase de verre fermé par du mercure. 

On faisait alors passer le courant éleclriquejpenilant un instant 
très eonri, dans la spirale de platine, qui était de suite portée 
au rouge. IJnv peliU' quantité de g^az acide fluorhytlnque se 
<iégafi5;eaît, el, bien que rex[>érience n'eût duré que quelques 
secondes, bien qut* la paroi de ré{)rouvelte n'ait pas eu le temps 
de s'échauder, la surface intérieure du vem' était de suite 
déj>olie. 

(1) Nous miip^lana quu le Hum-hydrate do fluorure de potassium eit un composé 
beaucoup uioîus hygroscopiquo que le îluorure ée potoajiîum. 



1 



I 




L'expérience a iHé répétée une seconde fois ; ia quantité 
d'aride fluorhydri()ue mise en Hberlé a été très faible et cepen- 
dant l'attatjue du verre sVst eiierïre produite. 

Cette niènie expérience a été répéHét* sous une aiilre forme. 

Nous avons démontré précédemment qiie les trois fluorures 
de phosphore, qui sont gazeux, n'attafpiaîent pas le verre lors- 
qu'iJs étaient bien privés dliumidité. De plus, nous avons ét^iltli 
que le mélange dltydrogene ef, de trittuorure ou de peniafluo- 
nire, Iraversé jKir des élificrlles d*niduelion, pro<Inisait des 
vapeurs de phosphore et d'acide fluurhydrique. 

En répétant ces expériences, avec le dispositif de M. Berthelot 
que nous avons décrit dans le premier chapitr*^ de fct ouvrage 
i^Jig. I, [>* i4)j nous avons pu établir a nouveau que l'acide 
fluorliythnipie gazeux, quî se produisait dans ces conditions, 
attaquait le verre à hi tem[>ératnre ordinaire. Or, dans cette 
dernière expérlenre, k* nn'Oaiige dr' trifkiorure et d'hydrogène 
était suffisamment sec poui' qu'il ne se soit pas produit, au 
boni dv vingt-tpiatre lieures, la moindre irisation a la surface 
interne de réprouvette» 

De toutes ces expériences, nous concluons que l'acide fluor- 
hydritine gazeux anhydre attaque le verre a la température 
ordinaire. 



Action du fluor sur /e i>erre. — Nous devons rappeler tout 
d'abord que le fluor liquide obtenu vers — 187'^ par M. Dewar et 
l'auteur de c(*t tïuvrage n'agissait [n\s sur le verre a cette basse 
température. Mais dans toul4*s lesex[»ériences sur h: fluor gazeux, 
que nous avons iléerites jusfprici, ce gaz attaquait le verre. 
Nous rappellerons que ce fluor était préparé par électrolyse du 
fluorure de potassium en solution dans l'acide fluorhydrique. 
Par suite d'une action secondaire du métal alcalin mis en 



-;«iiiù> :ii iii > •»- > -nni" iO r^fuedlait Itf îluor. «^ie corps simple 
*\ur liXT-ût* 'j^ "ijt*-ir^ f H!ttit* iiii.irâv.irîipie r^ntraiaées par 
s I] :it:r*.ar* UiU> in p^-îii i^rptîaiiii ir? -rnivr»? oiiiiiiteau à — sS'; 
*'idiK :îu" ?• 1 '•:ara«"' *•='■*': in iIonIn^ île s«j«iiui]i bien s*?i\ 

!_/• in* r Lji*n ;r*î:itr*t i»t nnniiit piiii* ii rair : mais, comme 
zi ii> jr- I>.sîi:q> r-aiajrnit*r jitu* iiaut. il attaipiait toujours le 

"7 Al—-* 

.^_.:r-^s à~ »r " ltj* . -•T::»T".»fîii:»? -^t* nous avons décrite 

-r-->ci:2ir-c. -?»: iinis ^K^ issïir»* ■^"ine tn»s petite quantité 
:' z- . >- £ l'.-i- U"j?i»* rtcièn»3ie fins in saz inerte sufHsait pour 
>■• • .- -77- i" »:s i~.cs "îier.'ne .è rv^ienir avet* plus Jesom 

.— --;-.-—• 'T-ï-rï-^ 1 *i"j:e f^iticti^irjjue. et pjur cela nous 

L -- *. :r: :! . ..■-. ir.'r:*^ rt.cr: i — '•,*'-> M«:4âsan ; il se solidifie, 
: %: r--< Vv'.- 1:..-^ -àl. i \i •:>•=lren':;I^*^i^ — ù:î*- Nous avons pensé 
. ,^. -■<:.■ : :..-.— . = L~-rri.> vs *eaif*^ratures dVbuIliûon du 
r" . : -■ :•=■ .'-.'.:- f.: ri^ zrjrry-^ srît — 1S7' -Moissan et 
.*■■■■■-.: -.—:-.'.:.:_ -^ ^r^ :: zi -il-e- ie ^leLvàrrasser le sraz fluor 
-- i .- ; • ;•- T- > V '. . :-. --. ;«:r:,.i:r-: > nielariîre gazeux à une 
»/..-:<:■ .:• .:.:• :.- .:- . : ;• Ir.: îe s>li»lirio-alion de l'aciJe 
i'i ,',:;. . i.'ij ,•• •-: ':— -. .-!:_•:- : ;. jvjînt .J^ liquéfaction du fluor ^'.î. 

L'- fluor. pr»*-jf,ip- 'liTiS :r: rt;-jviry-ii en cuivre et puriflé ainsi 
qij*- nou-v r.'ivoir. jridH|ii*' j.r»*»>-^i»-nun»*nt, |\as$ait alors dans un 
p#iii lulff rli: vfrf«- ploriir»': iluis l'air li^piide. LVxl n*mité (le ce 
\u\n' t'tt I' riiiit liriiiirii'r piir une <*Tie d'ani|x>ules, séparées les 
un*'-. dr*î iiiitir-,. |,;i/- i|«-s |i.irlif'> •■(ranirKVs- 

l/«\lniiiilr flij tulii- ;i aiijjMiiili's t'iant mise en conimunirî^" 
tiojj ;i\rr ijjir illIlll|^p||#•^.• d'air absolument desséché, on pr*^ 

I >oii*! i»jiiniri.,(i:« 'jri • /:.rtt : ni '-tho !'• peut «rtre eiii»loyée pour réparer de* iraces de^ 
***r.î îo jçM/ tti ijiiii noua l'utilirton» *rn c-? nioin*riit ilans léiuiie de quelques réiwtiotiB. 



diiii lin dc£»:ageiiieHt it*giilier de Q;az Huor et bientôt lout 
Pair de rappareil est chasse |Kirdéplaeenieïi(, Le lui te de verre 
s'eriiplil de i^az fluor et l'on s(M*lle les ani punies, dans la partie 
étranglée, au nioyeii de la flanHnc du elialnrneau. Le flitor réu- 
^ssant sur le verre see, tlaiis la |)arlie élrani^lée même cliaude, 
ne peut pas produire la moindre trace d'acide fluurliydrique 
puisqu'il n'y a pas d^hydro^ène en présence. 

Après rexpérience, on reconnaît (|ue le verre n'a pas été 
dépoli. Le verre iPniie série (ramjtf»ul<*s ainsi préparées avait, 
après deux semaines^ (M)nservé le brillant du premier jour. 

1^11 e tle ces ampoules est-<*Ile portée sur la cuve a mercurCj 
on voîlj en brisant la poinle, que le mercure monte, dans le tube 
de verre, d'une pehle quantité ; il se forme, à la surface du 
métal} une petite tuuiche df* fluorure de mïMTure, j>uis TaHaque 
s'arrête. Nous avons pu conserver ainsi, jveudant [>lusieurs 
jours, du fluor pur dans des ap|mreils de verre sur la mrve à 
nrercure, à la condition de ne pas rompre la pellicule de fluorure 
inél^illitjue. Si l'on agite le tube, celle mince couche de fluorure 
de mercure se brise e( l'alisorpfion se produit avec facilité. L'am- 
poule s'enqilit alor^ conq)lètemenl de niennire 4*1, si ce métal est 
bien privé dliumidité, le vern^ resli* iuattaqué. 

Nous avons cherché ensuite à recomiailre si ces expériences 
ne pouvaient pas réussir en refroidissant le fluor, tel (|u'il sort 
de Tappareil, à une tenqiérature beaucoup moins basse ([ue celle 
fournie |iar l'air liquide. Nous avons condensé les vapeiu^ 
d'acide Huorliydriipie enlrafnées, au moyen d'un mélang-e 
d'anhydride carbonique cl d'af*él(*ne *|ui domie avec facilité la 
température de — 85*- et nous a même permis, dans une dernière 
série d'expériences, d'atteindre — {)5", 

Nous avons pu alors pré|»arer, avec du verre sec, un certain 
nombre de cesanqioules et nous avons reconim que le fluor qui 



paraJgBaK bien exempt de Tapeurs d'acide fluarhydriqtie, n âtU- 
ipiailf i la leoipéfaliire ordinaire, ni le c4*istal, aï le verre hlanr, ni 
le Terre tctIj m le Tcrre de Bobénie. Bien plus, des ampoules \k 
oesdiffereotâ lerres^ remplies de fluor et niainteniies deux heures 
à one lemperaliire de loo* dans Teau bouillante^ n^ont pas été 
allaqu^es* Il %^a de soi quec^» expériences ne réussissent ijuVcc 
dm Terres absolument propres et secs. 

Là plus (M-tite trace de matière oriiranique adhérant au verre^ 
étant brûlée par le fluor à lat^mpératun'onlinaire et roumissâDl 
de l'acide floorhydrique, ce dernier iiUer^'ient plus ou mouis 
rapidement et raitaque se produit alors. 

Je considère celte dernière expérience comme importante, car 
elle démontre bien Tact ion exercée sur le verre par une tri*s 
jietile quantité d*acide fluorhydrique noyée dans un fi^rand excès 
de gaz fluor. Si Tune de nos ampoules de verre, remplies de 
fluor, contient une impureté organique im perce pi ible, adhérente 
à la paroi, on ne voit aucune attaque se produire tout d'abord. 
Mais, phisieurs jours après, la surface du verre devient irisée ; 
puis, un léger voile se forme autour du point où se trouvait la 
matière organique et, finalenienl, tout rintérieur del'ampoule ne 
tarde pas à se dé|>oUr. 

Après un cerUiiTi lêmj>s, deux à trois semaines, on remarque 
cependant une différence bien nette entreles ampoules qui ont été 
préparées avec du fluor refroidi à — c)5"' ou refroidi au moyen 
d*air liquide* Tatidisque, dans le cas de l'air liquide, si la temp»'»- 
ralure a été voisine de — 1 8a*^, le \errv- des ani|)oides reste tout 
a fait transi>arent, au contraire si le fluor n'a été porté qu%î la 
lenipéraliire de — c)5" le verre s'irise d*abord, puis s'attaque 
eiisuitt* très lentement. 

Trois à quatre mois plus tard, la snrfi^ce interne de Tanipoule 
présente un léger dépoli fpii augmente avoc le h*mj>s. Ces expé- 



rîenres sont décisives et détiionlrenl bien l'influence crune trace 
d^iinpiiretësurla marche d'une réaction. 

Nous pouvons employer ici le mol de trace dont les chîuiistes 
abusent parfois, c<ir la quantité de vapeurs d'acide fluorhvdnque 
qui, dans un volume de lo" de fluor, correspond à la difréreucede 
tension deracidefluorliydrique solide entre — ij5''el — * i8o", n'est 
certainemenl pas appréciai ïlc a la Indanee, Quelque faillie que 
puisse être cette quantité, elle est cependant suffisante pour 
produire l'attaque d'un verre dont la surface est alisolunient 
dépouillée de toute matière ori^^rmique. 

Pour démontrer qui? l'attaque rln verre se produit i^nice ci la 
présence de raeide fluorhydnquey nous (Ivutis encore fait Texpé- 
rience suivante : 

Nous avions du fluor placé dans un tube de verre, sur le 
mercure sec, depuis trois jours et le tube avait conservé sa 
transparence. Nous avons alors Hiit passer dans ce tube un petit 
fragment de fluorure de potassium fondu, corps très liyg^rosco- 
pique qui avait fixé, pendant une denii-niinutr* tle contact avec 
rairalmosphéri<|ue, une très petitecpiantitédiuimidité. Desquece 
fluorure eut pénélré dans Fatmosphére g^azeuse de fluor, on vit 
en quelques instants le tube s'iriser proi^ressivemenl à sa partie 
inférieure, et cette irisation ne tarda pas à s^élever dans tout le 
lube. 

Nous avons signalé plus baut renq>loi de verre dont la surface 
était dépouillée complèlemcnt de matière orifanique. Nous ajou- 
terons que, pour déliarrasser ainsi nos ampoules de verre de toute 
trace de matière uri^'-iniîijue, nous avons li*|uéHé le fluor dans un 
petit serpentin de vi»rre; puis, en laissant ce serpentin reprendre 
une température plus élevée, nous avons balayé ainsi tout lé 
tube à ampoules par du çaz fluor qui ne laisse subsister aucune 
matière organique, puisqu'il les détruit à la température 



yH^ ZM »'--m« wr 



•;u*: -•* îii*:r «: v:»rr* -ta ;r*a«D«- it v;iif«Br ^«bk. Lûrsèî|«e Foo 

* ::la •-:.*: ^i»»: '.-^-r-ijif^ ^wiinâç- ît -«• g«y,. -c-oi rnrr^niîl f«k- 
::ii^r. i»',r- >Vr.r T:;*ni i -^x3is*^ -îh» Tair <m pftil«» quantités, à 
u v,Cf-i-j--C- .jv*: '.î^i iir 11*- iiià («es. tref- kswcle*. Xoos ajoale^ 
r.r* *.--:*:*« -j„'l rSi '.r^^ itiiKnrtïx dt Ttsfmrr^ir contenant 
'.:- :>: . >: f.y,: r^, zjur -y: «z f<«>JDÎt £nkflKiit aoe vîolealf 
jrrVs*.* ,:. ^^. :,r,:y.hrr^ rfi izzjt awrçthêsâe* ât la moqnrnse nasale 



Sfjtjs une éjiàLs^ur d^ i'^. ce ffaz possède one coalear jaune 

v^r'Utr^j plus pâl*- *-t plij> jaune que celle de chlore- 

O; îr;fz ;f ^'-t>- liquéfié ^ une l^-nipéralure un peu inférieure à 

r''W<: tU: l'/'hullitiori de Tair atnnjsphérique. Le point d^ébullition 

du fluor liquide ♦•si voisin de — '^7"- H ^st soluble en toutes 

firoporlious d;jris roxytrerif et dans Tair liquides. 11 n^est pas 

v>lidilié ;i — 'ak/'. 

Lit rl^Tisiié de cv liquide est de i . 1 4 ? sa constante capillaire est 

moindre que eelle de roxyiriVne liquide; il ne présente point de 

sperJre d'a}isrir|>lifMi. H n'est pas mairnélique. 

A la liMnpéralure de — aïo', le fluor li({uide n'a pas d'action 

sur Toxytçrne siu: liquide, l'eau et le mercure solides ; mais il 

n'-atçit enr.orcî, avec défi^ai^emc^nt de lumière, sur l'hydrogène 

■tçazoux el l'essenef» d(* léréhenlhine solidifiée. 



le un rt^sidii non absorbable. Les difTerenls volumes ramenés 
o** et à 760"**" nous ont donné It^s chîfTres suivants ; 

Fluor restant 4,76 

Fluorure de silicium * 0,1H 

Oxygène 3,32 

Gaz non absorbable ♦ 0,33 

8,57 

II ressort donc de cette exp<?rience que le fluor à la tempéra- 
ture ordinaire attatjue lentement le verrCj et que ce gaz est 
remplacé par un vohime jïkis faible d'oxygène. Cette attacjue 
se fait sans que le verre paraisse dépoli. Maïs une fois que 
le lube est au conlact de l'air buniide, il perd sa transparence - 
Il est vraisemblable qu'il se forniCj dans cette curieuse attaxjue 
da verre, un oxyfluusilicate analogue aux composés si intéres- 
sants de Marignac. 

Nous rejiïanpions ici que la quantité de flmvrore de silicium 
est très faibli*. Nous pensons qu'il faut altribuer sa formation a 
l'i^lévation de température nécessaire pour souder les extrémités 
de l'ampoule. 

Si Tampoule de verre remplie de fluor est recouverte à sa sur- 
face interne de quelque trace de matière organique, il se jiroduîl 
une 1res petite quantité d'acide fluurliydrique, et l'attaque se 
produit lenlement, comuu* nous l'avons imli<pié précédemtuent. 
Cette attaque est visible, car le verre s(* di^jujUl peu à |ïcu. 

Après cinquante jours, une semblable ampoule contenait : 



Fluor pesUiit, 2,29 

Oxygène 3,87 

Fluorure Je »ilrcîîim 1,31 

(iûz non absorbable 04I 



2d6 Li n.r(Ni et sis composés 

D'après ces anal^-ses, le fluor bien exempt d'acide fliuxlij- 
drique n'attaque le verre qu'avec une g^nde lenteur et, dm 
ce cas, le fluor déplace lentement Toxygène du silicate 
double. 

IV plus ces expériences, en nous permettant de manier lefcwr 
pur sur la cuve à mercure dans des appareils en verre, nous ont 
amené à donner une forme nouvelle à la combustion du sou&t, 
de ritHlt\ du brome, du silicium et du carbone. Les corps 
^izcux qui se produisent dans ces réactions peuvent, dès lors, 
être étudiés avec plus de facilité et l'on peut se rendre 
compte do suite des variations de volumes. 

Nous ajoulen^His (|ue cette propriété inattendue du fluor nous 
fHM'iuot, en ce moment, de poursuivre de nouvelles recherches 
sur les rtuoruivs de métalloïdes, recherches qui seront publiées 
plus lanl aux Annales île Chimie et de Physique. 

SI K I.A ilOMlH^mON EN VOLUMES DE l' ACIDE FLUORHYDRJQUE. 

hans une pnMuièrt* série d'expériences, nous avons essayé de 
fuîiv ivairir iliroctemeiil un volume déterminé de fluor sur un 
volume connu d'hvdn>trcne. 

NiUis avi>ns iléuiontré précédemment que ces deux corps 
siuipics 4r«i/cux se conihinenl à robscurité, sans qu'il soit besoin 
lie i'inlcrvciiliou (Faucune énerfi^ie étrangère. D'autre part, 
M. Bciiliolol cl Taulour de col ouvrage ont établi que la forma- 
lion de Tacidc Huorhydriijuc, en partant des éléments, se pro- 
iluisail avec un déiragenient de 38^*^,6. Ce chiffre montre avec 
(|uelle éntMirie la combinaison se produit ; il explique très bien 
|)our(juoi nos premiei's essais n'ont pu nous conduire à une mé- 
thode exacte ; la réaction était trop violente. 

Nous avons employé alors une métliode détournée, qui consiste 



faire agir un volimu^ tuinm de fluor sur Teau, et à mesurer 
IMe volume do l'oxygène proiluîl ; 

H^O + F^ ^ 2HF i- O. 

fous avuiis muntré prrcétlfinrm'iil (|ye IVixygèiie, ijiii sefurnie 
dans celle réaclion, étaiï forieineiil uzouisë. 
Voici cxniiiunil rexpérience «Mail disposée : 
Le fluor élail obleiui dans Tappareil à eleclrolyse en cuivre, 
'^ue nous avons décrit précédemmeiiL Lorsque le dégtigfcmeni 
gnzeux avait déjà duré deux heures, {le Iclle sorte que la 
prépara! l'un élccl rulyhque éli^it tleveiiuc l>ieii régulière, on 
n'cueillail, dans des tuhes gradués, |)lacés sur un crislallisoir 
reirqdi d'eau, le gaz qui se dégageait à clia(|ye jïole. On déconi- 
|K>sait ensuite Tozoue produit en clmufrant Féprouvette de verre 
iJc façon à le ramener à l'état d'oxygène, et Ton reconnaissait 
alors que les volumes des deux gaz produits étaient, à peu de 
chose prés, dans le rapport de i a 2* Nous indiquerons leschiflres 
suivanls, fournis par quelques-unes de nos ex|>ériences : 
Volume du gaz recueilli dans le même temps. 



AUrtuTOBmv 


IV POU siOAT» 


21T45 


43*50 


24,25 


49,20 


26,10 


52,80 



La concordance entre les volumes dMiydrogène produits au 
pôle négatif et les volumes d'oxygène dégagés au pôle positif, 
par suite de la réaction secondaire du fluor sur Feau, nous 
iiidi([ue déj*! que la çuinptïsilîon en volume de Facide fluor- 
hydrique, contenu dans Félectrolyseur de cuivre, correspond 
hien à des volumes égaux dliydrogène et de fluor. 

Dans une deuxième série d'expériences, la question a été étu- 



J^ 



:• ■• -^ -".i:: :.--. — * > ;*» a ■ >*r3ir^Xi^ tt?^ :T*-nifûIiir, snr !«■; 

"r .:- :i'-':r- ;:■: - ;*- -iiuaéii ai >if ir«aii: Lt^ £n:r du pok 
;•-?:.: :-r-.x.' l..:1.- i:i î«-=ir 3arr}»ni-ir -^ '^-^îr^- tîiiâiii: iiAeri* 
-•'Tir-;: f .n:-»i:i;:'- •* ' .ait^^iaiii tt? '-^ii. i it "i^aïutîrstnîr ii 
-fiii '-1^ ■."• - MX -:::.- > - jiàn«iiti-ir- iirr -z-iirT-HE mtaikfdf 

• -^ — '. . .1- "t. Il É >'nii~* ' aïOf* î.rnf*^. îîiifn.- î*^ fu^UÎ 

•• . ■»- ' •-.:. '. .T. f ■ i:r'iî -'•* *ti :i— :iiai:itf rtain^i' f ix.»!'- {«r. 

' -•.•' VIT ^M "u"^T**- -*^. Tia ?^r:af£ZiAit âo jdf 

::,;-- - :-•"-•'•• rt-i ir.-^-iiLi.- > !i£ itr.:cir*:isÊtk<i «ie l'eau 
■>: • ' '.. .• .-. .-. -_.i_— i: j. 11.11*- jt xcr*!.! ^iectTÎ^fo^ rtail 

• .-..'..:■ .r it.-s.:.: ■î-:.*:': z>ftsir*f- puis analyse 

,;• ^^ :r : .:-- .... ' '1 >r»i.iîsiit Je cette analyse 

■ r.i ' : ..L j-:. . . : .i: ..: : v.ioî les rv-<uîtats Je Jeux 



• • ^* ^ 






Vf '. li^.O 



11.^ 



23,7 

l>;)|if«', M -, rliid*'-. !•• V'Jiiiri»' Jiixyirène est la moitié Jii 
\i,\iniii- t\f \ \t\t\nt'ji-ii*' tsnr\rïni'ti\ «laiis le premier cas, et d'une 
lii« Oïl tï's ,i|»|iror|ir«* ihifis !•• siN'uinl. Par constMHienl, l'acide 
llijo/liy'lf i*|ii<' i/;izriix rsl forni«: d<.* volumes égaux de fluor 

.NiHi'»;ivoiis soii^"/* alors à vérilitT ce résultat, en titrant l'acide 



QUELQUES CONSTANTES DU FLUOR. PROPRIETES DE CE GAZ 



289 



liiorhy^lrîqrir rjiii s'était foririe dans la drromj>osiiroii de l*eau 

ir lo ttm>r; mais les (*hilTrrs Iroiives ont toujours Mv un peu 

faibles, et niMis avons |iens(\ |ïnur utiliser ee procède de vérifî- 

ition^ à donner une autre IVjrnie h rexperîeoce. 

Nous avons indupu' preei*(lenirnenl tjuele ttuor, d/diarrassi^des 

ira|i€urs d'aride Hiiorhy(tri(|ue «pi/il peut contenir par on abaisse- 

lenl de tenipéraltn^e de — iHu*', n'avait pas d'action sur le verre 

*c ; de plus, ce Hnor, [)lacé sur la cuve à mercure, forme, à la 

Isurfnce du nielal, une couche de Huorure cpiî, si elle n'est pas 

ïrisée, liinite raction cliiinifpie de ee çax. 

On peut donc, dans ces conditions, avoir lui volume déter- 
line de fluor dans une »'pc*ïuvcn(* de vern^, fi^i'Uiëe par du mer- 
Ecure. Si Ton j>hice ensuite, avec pr/*caution, ce tube dans un 
[ petit crislallisoir rempli d'eau, le mercure tombe au fond du 
crisl^Ilisoir ; il se produit, de suite, de Tacide (luorhydrique, 
qui entre en solution dans Teau^ en même temps qu'il reste, dans 
le lube de verre, de l'oxygène ozonisé. On lit le volume de ce i^dz; 
puis, dans une expérience comparative faite en mâme temps, 
et dans les mêmes couilitions, on titre Tozone ; enfinj on dose 
1res exactement Tacide fluorliydrique qui est entré en solution 
dans Teau. 

La (puintité d'acide tluorliydrique trouvée vérifiej dès lors, 
le volume d*oxvgene recueilli dans nos expériences, pour les- 
quelles roxygene renfermait ro p. loo d'ozone. 

Les cliillVes obtinms dans cette nouvelle série d'expériences 
sont résumés dans le tableau suivant : 



vott^s nu YiAon 




rLtJonitYtmiQri 
Trouw. Tbéorle. 


1275 


0,40 6,*25 


24"40 


25*00 


14,7 


7,24 7,35 


30,02 


29,40 


20,8 


10, 70 10,40 


30,60 


41,00 


LB VLUOB. 






ï\ 



BIBLIOGRAPHIE. 



I 



Nous avons eu le pfaisir, pendant nos recfierches^ de lire un grand 
nombre de mémoires sur les combinaisons du fluor. Après avoir 
classé ces publications^ nous avons pensé faire un traimil utile en 
publiant, à la fin de cet ouvrage, une bibliographie du fluor et de ses 
composés, bibliographie que nous avons cherché k rendre aussi 
complète que possible. 

Nous n'avons pas lapréleniion de n'avoir oublié aucun mémoire^ 
mais nous avons fait pour le mieux. Tous nos efforts ont tendu à 
mener à bien une tâche en elle-mêine assez ingrate. 

Cette bibliographie est doutile. Nous avons classé tout d'abord les 
mémoires par ordre alphabétique de noms d'auteurs. 

Nous avons reproduit^ ensuite ^ ta bifAiographie totale en classant 
les mémoirêi^ d'après ta date de leur puhtiration ety dans une même 
année, d'après V ordre alphabétique , espérant que, malgré V ennui 
d'une répétîtion^ cette manière de présenter Vhistorique d'uiie ques- 
tion faciliterait et simplifierait les recherches.. 

Les renseignements bibliographiques ont été pris sur les mémoires 
originaux et nous indiquons, de plus, certaines traductions qui en 
ont été faites. Nous avons toujours évité les extraits ou les résumés 
qui sont la cause de nombretises erreurs. 

Enfin, 7ious avons fiiil partir cette bibliographie de Vannée i55H, 
date de la publication d'un ouvrage de G. Agricola oh, pour la pre- 
mière foisj il est questiondu spath fluor d*une manière bien nette^ et 
nous V avons arrêtée à la fin de Vannée 1809, 



LE IfLUOB, 



2n 





ABREVIATIONS. 



Acad. Roy. Se. — Histoire de i Académie Royale des Science** — 
Paris. 

Amer, Chem Journ, — AmericEtn Chemical JoumuL — Baltimon?. 

Amer. Journ, Se— The American Journal of Science and ArU, j 
cumlucled hy professor Sillimax, — Newhaven* 

Ann. Ghîm. Ph. — Annales de Chimie et de Physique, — Paris. 

Ann. Hin. — Annales des Mines* — Paris. 

Arch. Se Fh, Nat. --Archivesdes Sciences physiques et naturelles. 

— Genève. 

Bull Soc. Ghim. — Biilktiti de la Société C/rirniV/ue, — Paris. 

Bull, Ac> Se. Brux. — Bulletin de l* Académie des Sciences^ 

Lettres et des Beaux- Arts de Bruxelles, — Bruxelles, 



M 



G. R. — Cojyxptes rendus hebdomadaires des séances de VAcadémie 
des Sciences, — Paris. 

Chem. News. — The Chemical News and Journal of Physic^t 
Science. — London, 



Gbem. Soo. — Jouniai of the Chemical Society of London.^ London 

Chem Soc M. — Memoirs and Proceedings of the Chemical Soch 
of London, — Lotidun. 

Ghem. Soc. P. — Proceedings of the Chemical Society of London 

— Luridorï. 

Ghem Zeit. — Chemiker Zeiiung, — Cathen. 

Grells £ntd6ck. — Die neuesten Entdeckungen in der Chemiâi 
von D^ LoiïENZ GnELLs. — Leipzig. 



Ion. 




Lrells ch. Arch. — iVeueschemisches A rc^it>,voti D'Lohbnz Chells. 

— Leipzig, 

IrellB ch. An. — Vhemische Annalen, von D' Lorenz Ghells. — 
Leipzig^. 

B. chem. G, — Berichte der Deuischen chemischen Geselhchafl, 
._ — Berlin. 

Ding. Poîyt. J. — Pobjîechnisches Journaf, von Johann Gottfuied 
DiNcUÉii uiid M. Di\GLER. — Stuttgart. 

Oazz. Ghim. Ital — Gâzzelta Chmiica lialiana. — Palermo. 

Jonrii. Ph. — Journal de Pharmacie et de CMmie^ — Paris. 

Joum. Phys* — Journal de Physique de l'abbé Roziër. — Paris. 

Joum. prak. Ghem. — Journal fur prakUsche C/iemie. — Leipzig, 

lâieb. Ann. — Annalen der CJiemie und Pharmacie^ herausgegeben 
vun F. WôHLEBj J. LiEBiG und H. Kopp. — Leipzig und Heidelberg, 

lâieb. Ann, Sup* — Annalender Chemie UTidP/iarmacie, Supplément- 
band, 

Mém. Belg; — Mémoires de f Académie Royale des Sciences, des 
Lettres et des Beaux-Aris de Belgique. — Bruxelles. 

Monat. Chem. — Monklsltef te fur Chemie, — Wien. 

Phil. Mag, — Philosophical Magazine and Journal of Science. — 
London. 

Phil. Trans. — Philosophical Traytsaciions of the Royal Society of 
London. — LondoiK 

Pogg. Axrn. — Annalen der Physik und Chemie, herausgegobeti 
von J. C* PoGr*EN[>oni?F. — Berlin, 

Rép. Ghim — Répertoire de Chimie pure, — Paris. 

Rev, Sc> — Revue des Cours scienlitiques, — Paris. 

Bev. Ph. Ch- — Remie de Physique et de Chimie, — Paris. 



Roy. Soc. Proc. 
— London. 



Proceedings of the Royal Society of London. 



BerL Qesells^ — Sohriften der berlinischen Gesellschaft* — Berlin. 

Svens. vetens. Acad. — Sr^enska veîen^^ka arademiens handlingar. 

— Stockholm, 



308 LK FLUOR ET SES COMPOSÉS 

IVied. Ann. — Annalen der Physik und C/iemie, Neue Fol 
herausge^ben vod G. Wibdemann. — Leipzig. 

Wien. Sitx. Ber. — Sitznngsberichte der Mathematisch-natun 
senschaftlichen Classe der Kaiserlichen Akadcmie der Wiss 
I schaften. — Wien, 

Zeit. an. Ghem. — Zeitschrift fur analytische C/iemie, von C. 
Fresemus. — Wiesbaden. 

Zeit. Chem. — Zeitschrift fur Chemie. — Leipzig. 

Zeit. anorg. Ghem.— Zeitschrift fur anorganische Chemie. ~H 
burg und Leipzig. 



I 



^^^^^^flRDRnrînAi 



IIABÉTiduR 



JU>ildgaard.^Nogle forsog raed iluss-spatli og ilussspath-syre. Shrif- 
ter som udi det kiobenhavnshe selshab,^ t. XII, p. 285; 1777. 

Achard.— Ueber Flussspalhsaûre. Crells ch. An.y L I, p. 145; 1785. 

Agrîcola. — Bermannus sine ûe ve metallica, publié dans le rectieil 
uitiiulé : G. Aghicola, De art a et causis suhîerraneorumy elc, 
p. 458 : iD-8^ Bâle, 1558. 

Alireas. — Ueber einif^e Derîvate des Meta-Xylols, (Fluor nitro-xyloL) 
Lieh. Anti., t. CGLXXl, p. 17 ; 1892. 

Aimé . — Note sur le lluor, Ann. Chim, Ph,^ t, LV, p. 443 ; Ann, 
Mhi,, (3), t. VII, p. 373; Journ. praA*. Chem,, t. II, p, 469 ; 1834 
et 1835. 

Ampère. — Lettres d'Ampère à Davy sur le fluor (publication pos- 
thume). Ann. Chim. P/t., (ti), t. IV, p. 5 ; 1885. 

Amot. — Ou tbe estimation of phosphates and détection af fluorine in 
coprolites. Chem. iVews, t. XI, p. 49 ; 1865. 

Atterberg* — Sur les combinaisons bromées du molybdène. BulL 
Soc. C/iim., t. XV IH, p. 22 ; 1872. 

Ibid. — Sur les combinaisons du gluciniuni (tliiosilicate). BulL Soc, 
Chim,, t, XXI, p. 160; 1874, 

Aiibrée, Millet et Leborgne. — Présentent deux photographies 
obtenues rapidement à la lumière électrique au moyen du fluorure de 
brome comme accélérateur. C, R., t. XXX II 1, p, 501 ; 1851. 

▲very. — Décomposition of refractory silicates by iluorides in tlie wet 
wuy. Chem. News.U XIX, p. 270; 1869. 

Backeland* — The use of fluorides in the manufacture of alcohoK 
Cliem. Nev^s, t. LXVl, p. 203 et 219 ; 1892. 



aia 



*LE FLOOR ET 5B8 COMPOSES 



H, Ba^er. — On some tluorino eonipoundsof vanadium. Chem, Se 
l. XXXIII, p. 388 ; BuiL Soc. Chim.. l. XXXII, p. 401 ; D, c/' 
G,» t. XI, p. 1722; 1878 et 1879. 

Ibid. — Studîum gewisser Fâlie von Isomorpljîsmus (Isomorphismuï 
votï Doppel-und Oxyiluoridiîu). Lieb. Ann., t. CCII, p. 229 ; 1880. 

Balbiaus, — Sapra al€uni Uuorati del rameed un ossifluorure cupram- 
monico» Garr. Chim, Ita.L, t. Xl\\ p. 74 ; BulL Soc. Chim-, 
t. XL1\\ p. 264 ; 1884 et 1885. 

Barton. — Virginia and Illinois fluor-spar. Amer, Journ. Sc.^ LUI 
p, 24:î, et t. 1\\ p. 217 ; 1821 et 1822. 

Basarov^. — Ueber die Fluorborsaùre und ihre Salze. D. chem. 'i 
t. VII, p. 1121; 1874. 

Ibld. — Sur l'acide tluoxyborique* L\R,, L LXXVni,p. 16U8; 1874 

Ibid. — Surleslluoxyboralcs. C.R , t. LXXIX, p. 483 ; 1874. 

Baudrimont. — Annonce de risolement du fluor. C. 12., t« II, p. 421; 
PhiL Mag., Ci), L IX, p. 149 ; Joum. prak. Chctn,, i. VII, p, 447 

1836. 

H- Becquerel. — Mémoire sur J/analyse de la lumière émise par les 
composes d'uranium pliosphorescents (lluorure).w4 nn^Chim^ Ph-^{h)^ 
t. XX Vil, p. 553; 1872. 

H. Becquerel vl H. Moissan, — Etndedelalluorinedc Quincië. C. 

L CXI, p, m^ ; BulL Soc, Chim., (3)t t. V, p, 154; 1890 et 1891 

H. Behrens. — Micro-eheniicalanalysis of minerais. Test for Huoriue 

Chvm. News, t, LIV, p. 301 ; 1886. 

Beiohottbek. — Brutrag zur spectrunalytischen Naclnveisung- der Alka 
lien. Jouni. prak. CItem*, L XCIX, p. 236; 1866. 

Beuedikt. — Fhisssaùre. Chem. ZeiL.i, XV, p. 881; 1891. 

Bergmann. — Uebcr eine langst sclion bekautite und nocb bessere / 
JurcliFlussspatliBaiVre auf (lias zu âtzen. Crc//s cfi* .ln.,t* II, p, 1 
1772. 

Ibid. — 1*13 la forme des crlàtaux et principalement de ceux qui vienne 

du sputh. Jonrn. Phijs,^ t. XL, p, 258; 1792. 

Berthelot. — Sur la formalion et la decomposilion des compoât^s bînfl 
ri's j>ur 1 éloctrolyse (lluomres de bore et de siliciun*). Ann. C/uf 
P/u, (5), t. X. p. 71; 1877. 




Berthelot. — Sur les limiles d« l'électralyse. Ann. Chiin^ Pfi., (5), t, 
XXVII, p. 98; 1882. 

Ibid. — Heclierches sur le fluorure phosplioreux. A7in. Chiin. 
Ph., (0). t. VI, p, 358; UidL Soc. Chim., l. XUII, p. 2G0 ; 1885. 

Ibld. — Sur la clialeur de formalioa des fluorures, C. R.» t. XCVIH, 
p. 61; 1884. 

Ibid. — Recherches tliermocliimiqaes sur le tluorure phosphoreux. 
C. H,, t. C, p. «1; 1885. 

Berthelot ei Gantz. — Sur les di^placemcrits réciproques erUre Tacitle 
iluorhydrique et les autres acides. C. R., t. XCVIII, p. 395; 1884. 

Ibid. — Sur les équilibres entre les acides chlorhydrique et Ituorhydri- 
que. c. R., t. XCVIII, p. 463; 1884, 

Berthelot et Moissan. — Chaleur de combinaison du thior avec 
rhydrogène. Ç, R., t CIX. p. 20G ; BalL Soc. Chim., {3), L 11, 
p. \>47 ; Ann. C/iim. Ph., (6), L XXIII, p. 570; 1889 et 1891. 

Berzelius. — Stipplément pour IV^claircissement de plusieurs objets 
dans la dissertalion de ÀL Berzelius; analyse de quelques minéraux 
trouvés dans les environs de Fahlun. Ann. Chim, P/i.» (2), t. III, 
p. 34; 1816. 

Ibid. — Nouveaux minéraux trouvés en Suède. Ann. Cfiim. Ph., (2)» 
t. IV, p. 24.3; 1817, 

Ibid. — Suite des expériences pour déterminer la composition de plu- 
sieurs combinaisons inor^^a niques qui servent de base aux calculs 
relatifs k la théorie des proporlions chimiques, Anii. Chini, 
Ph,, (2), t. XI, p. 120; 1819. 

Ibid. — extrait d'une lettre de M. Berzelius à M. Dulong. Ann, Chbn. 
Ph,, (2)» t. XXVI, p. 39; 1824. 

Ibid. — Untersuchunjiî^en liber die Flussspathsaûre und deren merkwûr- 
digste Verbindungen. Potjtj.Ann.^ t. I, p. l*î*) ; t, 11, p. 1J3; t. IV, 
p. 1 : Ann, Chim. Ph., (2), t. XXVII, p. 53, 167 et 287 et L XXIX, 
p. 295eL3J7; 1824 et 1H25. 

Ibid. — Note sur Turane, le silicium, le zirconium, etc. (Iluosilicates). 
Jounu P/i., (2), t, X, p. 461; 1824. 

Ibid. — Ueber das Gewicht der Atome der einfachen K«^rper (Fluor). 
Pofjf). Amu, t. Vill, p. 18 et t. X, p, 339 ; 182(1 et 1827. 



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--..ver. A\'-. J:\ry.. Set. 111. 



V :...:- r..ri uai die Bildungwei>e 
■ :.i. : 1 : r». '/'lOi *. G., t. XIV, 



: ::.: :r ..- i.: r Z^it. a.iCr;/. Chem., t. VU, 
p.. *.\ I. ■> L'L'.rL. So:.. t, LXV, p. 1 : 1894- 



^eithaupt. — Flusssaûre im Periklin, Pelalit, Telartiri, Orlhoklas, 
Oligoklas, Porcellanit, Labrador urid Anorthit, Pogg, Afin,^ t. iX, 
V, 179 ; 1827. 

^reTvster. — On a new phenomenon of color in certain spécimens of 
flttor-spar. Amer. Journ. Se, t. XXXV, p. 295 ; 1839. 

^id* — Ueber die Zerlegung und Zerstreuung des Lîchts innerliàlb 
starrer und llùssiger Korper (Fiussspath)* Pogg. Arm.t U LXXIIIp 
p. 53a ; 1848. 

Kriegleb. — Ueber die Einwlrkutig des phosphorsauren Natrons atif 
Flussspath in der Çlùhhitze. Lieb. Ann., i. XCVll, p, 95; Journ. 
prak. Chem., i. LXVIII» p. 307 ; 1856. 

Ibid, — Verbesserter Apparat «ur Darstellung von chemisch reiner 
Fluorwassersloffsaùre. Lieb* Aym.y t. CXI, p. 380; 1859, 

Bruhl. — Experimenlelle Prùfung der âlteren und der ueueren Dîsper- 
sions-Formeln. (Flussspath.) Lieb, Ann,, t. CCXXXVIjp. 282 ; 1886. 

Buchner. — Ueber daa Fluorlliallium. Journ, prak, Chem,^ 
t. XCVl, p.404;18(>5. 

Bucholz. *— Ueber Fiiissspathsaûre. Crells Entdeck,^ t III, p. 50 ; 
1781. 






Bunsen. — Ueber das Alkarsin uiid etnige daraus entsteheiide Verbin- 
dungen. (Fiuorarsiii.) Lieb. /Imi., t. XXXI, p. 178; 1839. 

Ibld. — Untersiichongeiï uber die Kakodylreihe. (Kakodyliluoride.) 
Lieb. Ann., L XXXVIl, p, 38, et t. XLVl, p. 45 ; 1843. 

Caries, — Le fluor des eaux de Néris-les-Baius. Joum* Ph., (6), 
t. Vin, p. 566; 1898. 

Camot* — Sur une nouvelle méthode de dosage de la lithine au moyen 
des auorures. BulL Soc. C/iim.,(3}, t. I, p. 280 ; 1889. 

Ibld. — Sur le dosage du fluor. C, J?., t. CXIV, p. 750 ; Chem, News^ 
1. LXV, p. 198 ; 1892. 

Ibid, — Recherche du fluor dans les diiTérentes variétés de phosphates 
naturels, C. R,, t. CXIV, p. 1003 et 1189, et t. CXV, p. 243 ; Journ. 
Ph., (S)- t. XXVI, p. 124; 1892. 

Hjid. — Sur les variations observées dans la composition des apatites. 
C- Jî., t. CXXII, p. 1375 ; 1895. 



H Caron. ^ De remploi da fluorure de calcium pour répur^iion irs\ 
minerais de fer phosphoreux. C i?.t l* LXVl, p. 744 ; lBd8. 
Voyez Mussi Sainte Glaire -Deville et Caroa. 

Garvallo — Spectres caloriûques (applicaiioas à la fluorine). AnJL 
rhitn. Ph., {7). U I\% p. 56; 1895. 

J Casares^ — Ueber das Vorkommea elner beirHchilichen Meoge 
Fluor in etuigen Mineralwassern. Zeil.aFi. Chim.,t. XXXIV, p. 546, 

A. Cavaxxi. — Aziotie del Huoruro di silico suUa chioa sciolta Ib 
liijuid! diversi, Gstzz. Chim. IlàL.i. XVII, p. 560 : 1887. 

ChabHé. — Sur la synthèse des fluorures de carbone* C. /?,, t, CX, 
p, 270 et 1202; 1890. 

Ibid. — Sur quelques dérivés organiques halogènes, BulL Su 
Chinu, (3), t. MU p, 24; 1892. 

H. Chance. — On the manufacture of glass (employaient oF neul 
lluorides of the alkalies for etchingupou glass). C/iem. Soc.^ t. XX 

p. 256: 1808. 

Chapnian. — A new and simple method for estimaling fluorine, e^pe- 
cially applicable to commercial phosphates. Chem, JVews^ t. LIV. 
p. 2ST; 1.^86. 

Ghevreiil. — Note sur la proportion de fluorure de chaux qti'il a trouvé 
dans des os fossiles. C. R., t.LXIIL p. 402 ; 1886. 

Ghriâtensen. — Das Alomgewicht des Fluors und die Anvvendung' de 
Maiigaui-doppellîuoride zur Bestimmung desselben. Journ. prâkJ^ 
Chem., t. XXXV, p. 41, 57, 161 et 541 ; 1887. 

Ghydenius. — Ueber die Thorerde und deren Verbindungen (Fluor- 
thnriura), Joum.prah, Chem,, t. LXXXIX. p. 467 ; 1863. 

Gillis. — Ueber Prat's angebliche Zerlegung des Fluors. Zeit. C/iem»j 
l. XI, p. OUO; 1868. 

Glarke* -— Neues Verfahren bei Mmeralaaaiysen. (Fluornatriuni)^ 
Joitm. prak, Chem., t. CV, p. 24U ■ 186K. 

Ibid. — Xoteupoti somc fluorides.w4 mer. iour/i.*Sc.» (3), t. Xll[,p.2l)l| 
1S77. 

Gleve. ^ — Sur les combinaisons du lanlliano. (Fluucarbonate.) Bu 
Soc. Chim,, t. XXI, p. 201 ; 1874. 




BlBLlOGHAPUm 



315 



re.— Recherches sur le didyrae. BulL Soc.Chim., t XXI, p, 246; 
1874. 

'eve et Hoegland* — Sur les combinaisojis de FyiLrium et de 
lerbium. JialL Soc. Chim., t. WUl, p. 193 ; 1872. 

. CoHie. — Note onmethylfluonde. Chem, Soc. P,, t. V, p, 16; 1880. 
/Voyez aussi Lawaon il Gollle* 

fColson. — Mode de préparation des fluorures d'acides. C R,^i. CXXII» 
p. 243: BuH. Soc. Ckhn., (3), t. XVK, p. 35; IHm et 1897. 

Conney and JackaoKi. — 1 he aclîoii of lluoride of silicoii on organic 
bases. Ani. Chem. Journ,, t.X, p. 16â ; Î888. 

Eoaley. — Finale of lime in Deerlield. Am. Joum. Se, t. \\ p. 407; 
1822. 
oppoLa. — Transformazione degli acidi lluobenasoici iiell' orgauismo 
animale. Guzz. Ckim, /tai.,t.XIlI,p. 521 ; BulL Soc.Chim.^ t. XIII, 
p. 489; 1884. 

Cossa^ — Snl fluoro di ïnagnesio, Gazz. C/iim. ItaL, t VII, p. 212 ; 
D. chem. G , t. X, p. 294; BulL Soc. Chim., t. XXVIII, p. 160 ; 
1877. 

J. Curie. — Reclierchês sur le pouvoir înducleur spécifique et la con- 
ductibilité des corps cristallisL's(iluorine)..4?i?i.Chim. C/i.,(b),t. XVIIî 
p. 429, et t. XVIM, p. 234 ; 1889. 

Bana. — On the occurrence of Fluor-Spar, ApatiLe and ChondrodiLo 
l in Limeslone, .4m. Journ. Sl\ (2), t. II, p, 88; 184(i, 

Ch. Daubcny. — On the occurrence of Fluorine in récent as well as tn 
fossil bones, Cltern, Soc. M., t. II, p. 97 ; PhiL Mag. , t. XXV, p. 122 ; 
1844. 

Daubrée. — Sur le gisement, la composilion et lurigine des amas de 
minerai d etain. C. K., t. XII I^ p. 834 ; lS4t, 

Xbid. — Recherches sur la production artificielle de quelques espèces 
minérales cristallisées^ particulièrement des oxydes d'élaiu et de titane 
et du quartz. C. R., U XXIX, p. 227 ; Afin, Min., (5). t. XVI, 
p. 129; 1849. 

H Davy. — On the décomposition and composition of the fixedalkalies 
(nuoric acid noti-cotiductor in gaseous state). PhiL Triins,, t. XCVIII, 
p. 43; 1808. 



316 



LB FLDOR ET SES COBCPOSBS 



H, Davy, — Some experîmeiits and obsenations on the substances pro- 
dueed in différent cheniical processos on Fluor-Spar. Phil, Trani., 
t. cm, p. 263; Ann. Chim. Ph., (1). L LXXXVHI, p. 271; 
1813. 

Il»id. ^ An account ofsoroe newexperîments on the Fluorîc compouiidft 
with some observations on otber objects of cbeinical inquirv^ PJitL 
TrsLîîS., t. CIV, p, 62; 1814. * 

IbîcL — Lettres à Ampère sur le fluor. Ânn. Chim. Pli*» (3), t tl,' 
p. 21 ; 1816. 

J. Davy. — An account of some experiments on diiTereoi combinati' 
of fluorîc acid. PhiL Trains., t. CIII, p. 352 ; Ann. Chim. Ph., (i>,j 
t. LXXXVI, p. 178 ; 1812 et 1813. 

Debray. — Rapport fait au nom de la section de chimie sur les recher- 
ches de M. Moissan relatives à l'isolement du fluor. C f? , l- CIII, 
p. 850 ; Joum. Pft., (5). t. XIV, p. 499 ; 1886. 

Delalontaine. — Sur la composition des molybdates alcalins (fluoxy«: 
mohbdates). Arch, Se, Ph, NaLyU XXUI» p, 5 ; BulL Soc. Chim, 
l. IV, p. 29 ; Joum. prak. C/iem., t. XCV, p. 145 ; 1805. 

Ibid. — Recherches sur plusieurs molybdates nouveaux ou peu cofiiiiis 
et sur les fluox) molybdates, ^Irch. Se Ph NaL, I, XXX, p. 232; 
Zeit. Chenu, t. XI, p. 1U6; 1867 et 1868. 

Delaméthérie. — Note sur la présence du fluor dans les os fossiles, 
Jounu Phys., t. LXII, p. 225 ; 1806. 

H* Predericus Delius — Curœ posterioreê nonnulUe ctrca âctdum 
spati, L IV, p. 16; 1783 • 

Demarçay. — Sur quelques procédés de speciroscopîe pratique. (Em- 
ploi de Tacide fluorhydrique comme dissolvant.) C. R., L XCIX, 
p, 1069: 1884. 

Deirter. — Apparat zur Darstellung der Flusssaure. Zeîf • Chem,^ U IX» 
p. 512; 1866, 

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I 



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— Dosage de Tacide borique. Sa séparation d'avec la silice et le 
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— Hecherches relatives à la décomposition des sels métalliques 
et à certaines n'actions inverses qui s'accomplissent en préseuce de 
Tean (Ouorure de potassium et sulfate de plomb). Ann.Chim, P/i.,(5), 
t. XIV, p. 228 ; 1878. 

Ibîd. — Sur les composés fluorés de Furaniiim* C\ fi,, t. XCI, p. 115 et 
lee ; Chem, Soc, t. XXXVIII, p. 853; 1880. 

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1891. 



3iS 



us rt0Oll ET ses COUPOÉBS 






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Ibld- — Ueber Kieselqueclcsilberfluorid, Kieselquecksilberoxyfluorid, ' 
uiid Kieselquecksilberiluorûr. Pogg, Ann.^ t. CXh p. 246 ; 1860. 

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prah. Chem.. t. LVUK p. 72 ; 1852 et 1853. 

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diinj^'- lier Mineralien. Pogg^ Ann., L XCI, p. 568 ; 1854, ^^ 

Forater* — Noliz zur KenntnisB der Phosphorescenz durch Terapera- 
turerhàhiing, {Fluorcaîctum). Pogg, Ami-^ t» CXtllI, p. 658; 1871. 

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t. LXVI, p. 118; 1855. 



I 



i 




0IRUOGKAPHtB 



319 



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^my et Vemeuil. — Action des fluorures sur l'alumine . C, R., 
t. CIV, p. 738; 1H87. 

W.d. — Production artificielle des cristaux de rubis rhomboédriques. 
C. R.,L CVI, p. 565; 1888. 

M. — Nouvelles recherches sur la synthèse des rubis. C. /?., t. CXI, 
p. 667 ; 1890. 

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derschlagen. Lieb. Ann., t. LIX, p. 117; 1846. 

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selsaûre, Journ, praft* Chem.i t. LVII, p. 375 ; 1852. 

bid. — Chemische Analyse anorganisclier Korper. (Fluorthorium.) Zeit. 
an. C/tem., t, II, p, 36(3 ; 1863, 

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3» 



LE FLUOE BT SES COMPOsés 



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àm 



à 



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Soc. Chim., L XLI, p. 168 ; 1883 et 1884. 

Ibid. — Sur le fluorure (rantimoine. CE., tXCVIII, p. 300; 1884. 

Ibid. — RecUerclies sur le fluorhydrate de fluorure de potassium et 
sur ses états d'équilibre dans les dissolutions. C, iî., L XCVIII, 
p. 428; 1884. 

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de plomb, C. fi., t. XCVIll, p. 819 ; 1884. 

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métaux, Ann, Chim. Ph., (6), t. Ml, p. 5 ; 1884. 

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Chim.,t. XLl, p. 110; 1884. 

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L» Ft*UOB, 



il 



322 



IK FLlîOn RT SES COMPOSES 



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de racide chlorbydrique sur un fuélatige de tîtanatea et de fluotiu- 
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Ibid. — Untersucliungen iiber Niobium (Fluopyrochlor). Joum 
Chem., t. LXVIM, p. 9t> ; 185G, 

Ibid. — Untersuchungen ûber Tantal (Fluortantal, Fluorkalium] 
Journ, prah, Chem., t, LXX, p. 158; 1857- 

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cerit (FluorlantlianK Joum. prah. Chem.. t. LXXXlï, p. 4CM) ; 



A 

4 



âlBLl04;RAPnil£ 



323 



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t. V, p. ^05: 1822 

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deneo auf Alkalien Rficksicht genommen werden soll, Zeît, an, 
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bid* — Ueber die NoUvendijLîkeit des Lîlliions und des Fliiorkalmras 
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p. 145; 1855. 

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DIBLIOGRAPITte 



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Ibid. —Ueber Kalinm-Germanlluorid. D, chem. G., t. XX, p. 1096; 1887. 

Ktihlmaim. — Ueber das Verlialten des Fhissspaths gegen wasserfreic 
Schwefelsaûre und Glilorwassersloflsaùre. Pogg» Ann., t. X, p, 618; 
t^ 1827, 



1.K FLUOH ET ««S COMFOSBS 



( 



Eublmami. — Uclier verschiedeiie Siickstoffverbifiduiigen. Lieb Ann,^ 
t. XXXIX, p. 320; 1841. 

Ibid* — Sur le iluorure de tliallium. C, fl., l, 58, p. 1037; Bail 
Soc. Chim,, L 111, p. 57; Chem, NewSy L X, p. 37; 1864 et 18(>5, 

Landolph. — Action du fluorure de bore sur certaines classes de com- 
posas. C, II, t. LXXXV, p. 39, t. LXXXVï, p. 539, 601, 671 et 1463, 
et t LXXXIX, p. 173; Jourtu Pli., (4). t. XXIX, p. 28; D. chem.G., 
L XII, p. 1578, 1583 et 1586; 1877, 1878 et 1879. 

Landolt Oâtwald und Seubert* — Berîcht der Commission far die 
FestseUung der Atomgewichte* D. chem. G., t, XXXI, p. 2762 ; 1898,' 

H. Lasne. — Sur Tanalyse des phosphates* BuiL Soc. Chim,, (3), 1.11 
p. 313; Zeit. an. Cliem., l, XXVIU,p. 348; 1889. 

Ibîd. — Identité de composilion de ijuelques phos|)hates sédimentaîretï] 
avec rapalîle. C. R., t. CX, p. 1370; 1890. 

Xiassaigne. — Dépose un pli cacheté portant pour suscription : Obser- , 
valions sur quelques composés du lluor. C. /?., t. IV, p. 913 ; 1837. ■ 

Laurent. — Sur la chlorocyanîUde, C. K., t. XXn,p. 695 ; Journ. prâk 
Chem., L XLIV, p. 100; 1846 et 1848. 

Laurent et DelboB. — Sur la nuosilicauilide. C. K-, t, XXlï, p. G97; 1M(). j 

T. Lavsrson aud N. Collie* — ïhe action of lieat on the salis ofj 
teiramelhylammoniam (lluoride). Chem, Soc*, t. LUI, p. 626; 1S88. 

Lebeau. — Sur lanalyse de rémeraude. C. fi,, t. CXXl, p. 601; 1895* 

Ibid. — Sur la préparation et les propriétés du fluorure de glucioium 
anhydre et de l'uxylluorure de gluciukim. C. R., t. CXXVl, p. 1418; 
1898. 

Leeaon» — Alistract of a Le t ter from M. B. Leesou on the préparation 
of lluoride of iodine. Chem. Soc, L II, p. 162 ; 1844* 

Lenz. — Ueber Jodbenzul sulfonsattre.D. chem. G. , t. X, p. 1137; iii"'* 

Ibid. — Ueber Fiuorbenzol sulfonsaiire und Schmelztemperaturen ôub- 
stituirter Benzolsulfonverhindungen. D. cliem. G., t. XIII, p. 5Ôt>î 
ISulL Soc. Chi7n,, t. XXXUl, p. 307; 1879 et 1880. 

Ch. Lepierre. — Fluor dans quelques eaux minérales. Eaux fluorées» 
C. /i'., t. CXXVlll, p. 1289 ; 1899. 



BIBUOGRÂPBIB 



327 



J, van Loon und N, Meyer. — Das Fluor und die Eslerregel. D. 
chem. G., t XXIX, p. 839 ; 1806. 

Lotiyet. — Dépose un pli cacheté renfermant le résultat de ses recher- 
ches sur le fluor et ses combinaisons. BalL Acad. Se. Drux., (t), 
t VU, p. 6; 1840. 

Ibid. — Démonstration expérimentale de Toxygène des acide silicique 
et boriqne (action du fluorure d argenl) C. R., t. XXI l, p. 962; 1846. 

Ibid^ — Nouvelles recherches sur Tisolementdu fluor, la composition des 
fluorureset le poids atomique du iluor, C. ii-, t. XXlll, p. 960 ; Journ. 
Ph.,(3), t. XI, p. 300 ; Lieb. Ann., t LXIV, p. 239 ; 1846 et 1847. 

Ibid. — Écrit qu'il a, au cours de ses reclierehes, regardé comme pur 
un gaz mélangé de gaznitreux. C R,^ t. XXÏII, p. 1118 ; 1846. 

Ibid. ~ De la véritable nature de Tacide fluorhydrique, C. R., 
U XXIV, p. 434 ; 1847. 

1 Ibid. — Recherches sur l'équivalent du (ïuor. C. R., t, XXVIII, p. 20 ; 
I v4?in.C/um.Ph.,(3), t. XXV, p. 291; Journ. prak, Chem.,LXL\ll, 
p. 104; Lieb, Ann,, t. LXX, p- 234 ; 1849. 

laàvfr^ *- Freies Fluor îm Flussspath von Wôlsendorf. D. chem. G,, 
I t. XIV, p. 1144 ; 188L 

|Ibid. — Zur Frage iiber das Vorkommen und die Bildungsweise des 
I freien Fluors. D. chetn. G., t. XIV, p, 2441 ; 1881. 

liuboldt* — Darstelîung der Fluorwasserstoffsfmre ausKryolith. Joum. 
pralu Chem., L LXXVlI.p. 330; 1859. 

î 0e Luca. — Recherches sur le tluorure de calcium de la Toscane et 
sur l'équivalent du fluor. C. R, t. LI, p, 299; Joum, Ph,y i, XXXIX, 
p. 193; 1860 et 1861. 

ICac Ivor. — On arseuic fiuoride, Chem. New.^, t XXX» p, 169| et 
t. XXXII, p. 258 ; Journ. P/i., (4), t. XXIV. p. 272; 1875 et 1876. 

Hackiiitoah. — The action of hydrofluonc acid on silica and sllicûtes. 
Chem. News, t. LIV, p. 102 ; 1886. 

Macquer. — Action d'un feu violent de charbon sur le spath. Acad. 
Roij. Se, p. 298; 1767. 

Mallet — Note on the fluid contained in a cavily in fluor-spar. Chem. 
Soc, t. XXXII, p. 144; J877. 



u rtroc ET SCS coMrosÉs 

— •>x tb? 3>2v!c%Iir wetgiit oi hTdroflaonc acid. Chem. Xcws, 
XLIV. p. î«>% : Am. Ch<em. Jouml. t. III, p. 189 : 1881. 

— Sisr k présence da fliit>r dans les eaax. Journ. Ph.. (3), 
XXXVIII.p. IV : lN5i>. 

— Sor Tiae Toîatîlîsalîon remarquable d^une partie deVes- 
r«rOJ i-î p:^rr» :i«:<[i«s^e<eâQs»-spaih. Mémoires de Berlin^ p. 3, 1768. 

Ibàd — >:gi!ra:ng d^fs expêrieiices sur deux espèces de spath fusibles. 
/ ..— . r .. 5.. t. IL p. 247 et 47^ : 1773. 

MaLTignac. — S;ir I iiocoorphisme des flaosilicates et des flaostanoates 
c: 5-r If ç^îis atocciqae du stliciam. C. iî., t. XLVI, p. 854; Journ. 
: -j^. t .V :., t. LXXIV, p. 161: 1858. 

Ibtd. — Rech^ïvh'es sur les âuozirconates et sur la formule de la zircone. 
L . 3: .t. L p.i:2: Jo--ini.praJt.Chem.,l. LXXX,p. 139; 1860 et 1861. 

Ibftd. — Uzb-: -• dif^ Fluorxirkon imd seine Verbindangen. Journ. prak. 

. -: .,, :. LXXXllI. p. l^n ; 1861. 
Ibid- — K-vhîTjli-s sur les tangstates. les flaotangstales et les silico- 

tu.^tjites- « . K . t LV. p. 888: iîep. C/iim., p. 83; 1862 et 1863. 
Ibid — l\lvr die Analyse der borsauren Sake und der Flaorborver- 

liuJunct-:*. Z-:::. a*. '•^;. '. 'tem., t. I, p. 405; Chem. News, t. VIII, 

p. :>: 1S<>2. 
Ibid. — luvherchos sur les acides silicotun^^tiqQes et note sur la con- 

s:::.:::- :: i-.^ yàoî-lo tu:icsti.|ue. Afin. Chim. Ph,, (4), t. III, p. 5; 

A ' , Sv r . -V--.: . t. XX, p. r> : Journ. prak. Chem. y t. XCIV, 

r ;' • ; r :: . t. i.VllK p. Strv IJeh. Ann., t. CXXV, p. 362; 

Ijjj^j, — l\ooî;or.ho> sur lo< combinaisons du niobium (fluoxyniobales). 
.1 • \ <*. i^.. \.ir.. t.XXMK p. 167;.4n?î. Chim. P/i., (4), t. VIII, 
p.:* J ..-:. : a^. ( ':.-K. t. XCVILp. 440; Lieb. Ann. Sup., 
t. IV. p. 27o ; IS'V^ ot IS'^i. 

Ibid. — luvhorchos sur les combinaisons du tantale. Arch. Se. P^- 
\;i:.. t. XXVI. p. v^v : C. R.. t. LXHIp. 85; Ann. Chim. Ph.A^)- 
t. IX, p. IV} : i>:t':. >iv. Chim.. t. VI. p. 118; 1866. 

Ijjid. — Sur qiiol«|uos tluosels do Tanlimoine ot de l'arsenic. Arch. So- 
Ph.Xnî.. t. XXVin,p. :^:Ann. Chim. P/i.. (4). t. X, p. 371; Bull. 
>.)('. Chim.. t. Vlll, p. 323 : Lieh. Ann.. l. CXLV, p. 237; Journ. 
prah. Chem., t. C. p. 30S ; Z^it. Chcm. t. X, p. 111 ; 1867. 



BIDLIOGRAPHIE 320 



Xarignac — Notices chimiques et cristallographiques sur quelques 
sels de glucine et des métaux de la cérile (fluorure). Arch. Se. Ph, 
Nat., t. XLVI, p. 193 ; Ann. Chim. Ph., (4), t, XXX, p. 45 ; Bull. 
Soc Ç/iim., t. XX, p. 81 ; 1893. 

Manmené. — Expérience pour déterminer l'action des fluorures sur 
réconomie animale. C R., t. XXXIX, p. 538; 1854. 

nnd. — Recherches expérimentales sur les causes du goître. C. R., 
t. LXII, p. 381 ; 1866. 

Mauro. — Ancora dei fluossimolibdati ammonici. Ga2Z. Chim. Z/a/., 
t. XX, p. 109 ; 1890. 

Mauzelius. — Ueber die 1-5 Fluornaphtalînsulfonsâure. D. chem. G., 
t. XXII, p. 1844 ; 1889. 

Gh. Mène. — Note sur la présence du fluor dans les eaux et le moyen 
d'en constater sûrement la présence. C. R., t. L, p. 731 ; Journ. 
Ph., (3), t. XXXVII, p. 431 ; 1860. 

Merz. — Beitrâge zur Kenntniss der Titansàure (Fluortitankalium). 
Journ. prak. Chem. y t. XCIX, p. 158 ; 1866. 

Meslans. — Préparation et propriétés du fluorure de propyle et du fluo- 
rure d'isopropyle. C. iî.,t, CVIII, p. 352; 1889. 

Ibid. — Sur le fluoroforme. C. iî., t. CX, p. 717 ; Bull. Soc. 
Chim., (3), t. III, p. 243; 1890. 

Ibid. — Sur le fluorure d'allyle. C. iî., t. CXI, p. 882 ; 1890. 

Ibid. — Sur les deux fluorhydrines de la glycérine. C. R., t. CXIV, 
p. 763 ; 1802. 

Ibid. — Sur la préparation et les propriétés du fluorure d'acétyle. C. R., 
t. CXIV, p. 1020 et 1069 ; 1892. 

Ibid. — Action de l'acide fluorhydrique anhydre sur les alcools. C. R, 
t. CXV, p. 1080 ; 1892. 

Ibid. — Recherches sur quelques fluorures organiques de la série 
grasse. Ann. Chim. Ph., (7), 1. 1, p. 346; Chem. News, t. LXVll, 
p. 188, et t. LXX, p. 225 ; 1894. 

Ibid. —Fluorure de soufre. Bu//. Soc. Chim., (3), t. XV, p. 391; 1896. 

Ibid. — Sur les vitesses d'éthérification de l'acide fluorhydrique. Ann. 
Chim. Ph., (7), t. VII, p. 94 ; 1896. 



Meslans et Girardet. — Sur les Quorures d'acide. Ç. R., l. CXXII, 
p. 230; BulL Soc. Chim., (3), t. XV. p. 343 ; 1896. 
Voyez aussi Moissanet Meslans. 

Metzner* — Étude des combinaisons de lanhydride fluorhydrique avec 
l'eau. C. E., L CXIX, p, 682 ; 1894. 

St. Meunier. — Observations sur le rôle du tluor dans les synthèses 
minéralogiques, C. R., t. CXI, p. 509 ; 1890. 

Ibid. — Reproduction du spinelleourubis balais. C R., t. CIV, p. llil; 
1887. 

Meyer. — Beitrag zur Keiintriiss der Flussspalhsàure. Schrift. Gesells* 
BerL, 1781. 

Michaells. — DieThionykmincderaroniatischenReihe (Thionylfluorxj^ 
lidin). Lieb. Ann.^ L CCLXXIV, p. 236; 1893, 

Middleton. — Fluorine in Bonrjs. PhiL Mag,, L XXY, p. 119; Chem., 
Soc, U H, p. 134 ; 1844. 

Minet. — Electrolyse par fusion ignée du fluorure d'aluminium. C R- 
t. CX, p. 1190, et t. CXf, p. 603 ; 1890. 

Moàr. — Ueber das Aufschliessen der Silicate durch Fluorverbindun- 
gen, Zeiî. anorg, Chem., t VU, p. 291; 1868. 

Moîssan. — Sur le triJluorure de phosphore, C. R., t. XCIX, p. 655 
et 970 ; Journ. Ph., (5), t, X, p. 187; Joitrn, prak. Chem, (n. f.)i 
t. XXX, p. 142 ; 1884. 

Ibid. — Sur le trifluonire d'arsenic, Ç* R., t. XCIX, p. 874 ; Jotem. 
prak. C/iem. (n. f.), t. XXX, p. 317 , 1884. 

Ibid. — Sur une nouvelle préparation da trifluorure de phosphore et 
sur ranalyse de ce gaz. â R, t. C, p, 272 ; 1885. 

Ibid. — Sur le produit d*addittonPF^Br^, obtenu par racliondu brome 
sur le influorure de phosphore. C. R., t, C, p. 1348 ; 1885. 

Ibid. — Sur la préparation et les propriétés physiques du pentalluo- 
rure de phosphore. C. R., t. Cl, p. 1490; Journ. Ph., t. XIII, p. 301: 
1885. 

Ibid* — Action du platine au rouge sur les fluorures de phosphore* 
C.R., t. en. p. 763; 1886. 

Ibid. — Sur un nouveau corps gazeux, l'oxyfluorure de phosphore* 
C. R, L Cil, p. 1245 ; Journ. Ph,, (5), t. XIV, p. 143 ; 1886. 



BIBLI0GHAPIII6 



331 



I 
I 



Moissan. — Sur quelques propriétés nouvelles et sur l'analyse du gaz 
penlalluorure de phosphore. C. J?., L CIII, p, 1257 ; 1886. 

Ibid. — Recherches sur F isolement du fkior. C\ K., t. Gif, p. 1543, 
et t. CUl p. 202 el 25(i ; Ann. Chim. Ph., (6), i. XII, p. 472 ; 
Chem, News, L LIV, p, 51 el80; 1886 et 1887, 

Ibld. — Préparation et propriétés d'un biHuurhydrate et d*un triduor- 
hydralc de tlunrure de potassium. C. /?., t, CVÏ, p. 547 ; 1888. 

Ihid* — Préparation et propriétés du lluorure d'éthyle. C iï., t. GVII^ 
p. 200 ; 1888. 

Ibld- — Sur quelques propriétés nouvelles et sur lanalyse du fluorure 
d^éthyle, C. R-, t, CVll» p. 992 ; 1888. 

Xbid. — Action du chlore sur le lluorure de mereure. Journ, 
P/i.,(5), t. XX, p. 433; iSS9. 

Ibld* — Préparation et propriétés du fluorure de platine anhydre, 
a n.,U CIX, p. 807; 1889. 

Ibid. — Nouvelles recherches sur la préparation et sur la densité du 
fluor, C. fî., t. CIX, p. 8«îl ; 1889. 

Ibid. — Sur la couleur et sur le spectre du fluor. C. R., L CIX, 
p, 037 ; 1889. 

Ibid. — Aetiou du tluor sur les dilTérentes variétés de carbone, 
C. R., t. ex, p, 276 ; 1890. 

Ibid. — Sur la préparation et les propriétés du tétrafluorurc de car- 
bone. C. R., t. ex, p. 9ryl ; 1890. 

Ibid. — Recherches sur I équivalent du fluor. i\ R., t. CXI, p. 570; 
Bull Soc, Chim,, (3), t. V, p. 152; Zeii, Chem,, t, XXX, p. 399; 
1890 et 1891. 

Ibid. — Recherches sur les propriétés anesthésiques des fluorures 
d'elhyle et de méthyle, Halleiin de VAcadéïiiie de médechte de 
Paris, (3), t. XX 111, p. 296; 1890. 

Ibid ^ — lieeherches sur les propriétés et la préparation du fluorure 
dethyle. Ann. Chim. Ph., (6)» l. XIX, p. 266; 1890. 

Ibid* — Recherches sur le fluorure d'arsenic. Ann. Chim. Plu^ (iS), 
t. XIX, p. 280; 1890. 

Ibid. — Préparation des fluorures de baryum et de calcium cristallisés. 
Bail. Soc. Chim,^ (3), t. V, p. 152; 1891. 




344 LE FLUOR ET SES COMPOSÉS 

Thorpe and Kirman. — Fluosulphonic acid. Chem. Soc, t. LXI, 
p. 921 ; Chem. Soc. P., t. VIII, p. 160; Zeit. anorg. Chem., t. III, 
p. 63 ; 1892. 

Thorpe and Rodger. — ïhiophosphoryl fluoride. Chem. Soc, t. LUI, 
p. 766, et t. LV, p. 306 ; Chem. Soc. P., t. V, p. 77 ; 1888 et 1889. 

Tissier. — Note sur ]a transformation du fluorure double d'aluminium 
et de sodium en aluminate de soude. C. R.yi. XLIII, p. 102 ; 18S6. 

Ibid. — Recherche sur la composition des aluminates déduite de celle 
des fluorures. C. R., t. XLVIIl, p. 627 ; Rép. C/iim., t. I, p. 289; 
Journ. prak. Chem.y t. LXXXV, p. 429; 1858, 1859 et 1862. 

Ibid. — Action de la magnésie sur les fluorures alcalins. C. i?., t. LYI, 
p. 848 ; Chem. News, t. VII, p. 245 ; 1863. 

Tôhl. — Ueber einige Halogenderivate methylirter Benzole. D. c/icm. 
G., t. XXV, p. 1525 ; 1892. 

Tôhl und Mtdler. — Ueber das Verhalten einiger Halogenderivate des 
Pseudocumols gegen Schwefelsàure. D. chem. G., t. XXV, p. 1108; 
1893. 

Tomxnasi. — Sur la chaleur de formation de quelques composés solu- 
blés et sur la loi des constantes thermiques. C. R., t. XCVIII, p. 44. 
Bull. Soc. Chim., t. XLI, p. 537 ; 1884. 

H. Topsoe et Ghristiansen. — Recherches optiques sur quelques 
séries de substances isomorphes (fluosilicates d'ammoniaque, cuivre, 
nickel, etc.). Ann. Chim. Ph., (5), t. 1, p. 22 ; 1874. 

Troost et HautefeuUle. — Sur quelques réactions des chlorures de 
bore et de silicium (analogie avec les fluorures). C. -R., t. LXXV, 
p. 1819; Lieb. Ann., t. CLXIl, p. 292; 1872. 

Ibid. — Recherches sur le silicium, ses sous-fluorures, ses sous-chlo- 
rures et ses oxychlorures. Ann. Chim. Ph., (5). t. VII, p. 452; 1876. 

Truchot. — Étude thermique des fluosilicates alcalins. C. iî., t. XCVlH) 
p. 1330. ; 1884. 

Ibid. — Etude thermochimique, du fluosilicate d'ammoniaque. C. Rm 
t. C, p. 794; 1885. 

Unverdorben. — Sur le fluorure d'arsenic. Ann. Min. y (2), 1. 1, p. 112; 
1827. 

Ibid. — Sur le fluorure de chrome. Ann. Min.^ (2), t. I. p. 135; 1827. 



onnet. — Mémoire sur la nature de la terre du spath fusible. Mémoi- 
res de Turin, t. III, p. 317 ; 1775. 

Id. — Recherches sur le spath. Journ. Phys., t. X, p. 106 ; 1777. 

I^i^id. — Réponse à une lettre de M. Boulanger. Journ P/iys., t. XII, 
f p. 408; 1778. 

^Ibid. — Sur la nature du spath vitreux nommé improprement spath 
fusible. Journ. Plujs., L XXX, p. 253 ; 1787, 

^id^ — Dissertations et expériences relatives aux principes de la 
chimie pneumatique pour servir de supplément au Irailé de la disso- 
lution des métaux (identité de lacide sulfurique et de racide iluo- 
rique). Ann. Chûn. P/t., (1), t. X, p. 42; 1789, 

Marveau — Lettre de M. de Morveau à M. Bergmanti sur la dissolution 
du spath pesant. Jouryi, Pfujs., t. XVII, p, 299 ; 1781. 

Ifougez. — Mémoire sur la distinction des spaths pliosphoriques et 
pesants. Journ. Phijs,, t. XIV, p. 350 ; 1779. 

Huiler. — Ueber die Palladiamirie (Fluor-Palladiamîn). Lie6. .4«?î., 
t. LXXXVl, p. 364 ; 1853. 

Ibid. — Chemische Mittheilungen (Flusssaûreapparat zur Silicatauf- 
schliessung), Journ, pralu Chem., t. XCV, p. 51; 1865. 

Mûller-Erzbach. — Die nacti dem Grundsatz der kleinsten Raumer- 
lullung abgeleitcte chemische Vcrwandtschaft des Fluors zu den Métal- 
len. D. chem. G., t. XIV, p. 2212 ; 188L 

Mylius. — Chlorine, Bromine, îodine and Fluorine. Cheni. News, 
U XXXllI.p. 244; 1876. 

Neshit. — On the phosphoric acîd and lluorine cootaiued in diflerent 
gcological strata, Chem. Soc, t, 1, p. 233; 1848. 

Nicklès. — Présence du fluor dans le sang. C. R.,L XLIII, p. 885: 1856. 

Ibid. — Recherche du Jluor. Action des acides sur le verre. C. J?^ 
t. XLIV, p. 079 ; 1857. 

Ibid. ^ Présence du lluor dans les eaux minérales de Plombières, de 
Vichy et de Contrexéville. C. fi., t. XLIV, p, 783; Journ. P/Im(3), 
t, XXXII, p. 50 et 209 ; 1857. 

Ibid. — Sur Tacide sulfurique tluorifère et sur sa purification. C. R*, 
t. XLV, p* 250 ; 1857. 



1Q4 LX iTJZ'im ws ^ 

— St? j* r^riitr-.ât* àr liii?r. Jzn:rt^ Mi— ."Su t. AJJLl.y.33IA ] 
\XX V.n. 3 ï*C . 1*ET ^ !?•«*. 

î ^*r -. Lxvji ;. iv^: fn^::. s>r. rfi«-.t. vol p.«; 

— Le? ii:rr*îtti i'ttrfiii-!^^ j?Er?«sa^<e*:. Rer. Se., t. V.p.3K; 

/c-^im p'...' * . t. I3L p 575 : l^%3?. 

Ibéd, -F-.ny- i:^^âl«5« 4ie ferctdesodnm. Jottni.Ph..(4), 

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HordenskkSU. — Crrçtaîkpgraphr aad dieoiîcal inwstigatioii ot sam 

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T. J'*f- 



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390 LE FLUOn ET SES COMPOSÉS 

Lepierre. »- Fluor dans quelques eaux minérales . Eaux fluorées. C. JR., 
t. CXXVIII, p. 1289. 

Mcissan. — Préparation du fluor par électrolyse dans un appa- 
reil en cuivre. C. R., t. CXXVIII, p. 1543. 

Ibid. — Production d'ozone par la décomposition de l'eau au moyen du 
fluor. C. R., t. CXXIX, p. 570. 

Ibld. — Action de Tacide fluorhydrique et du fluor sur le verre. C. JR., 
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Parmentler. — Sur les eaux minérales fluorées. C. Jî., t. CXXVIII, 
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muthsâure bezw. Kaliumwismuthat. Zeit. an. Chem., t. XX, p. 46, 



TABLE DES MATIÈRES. 



Pajres 

Préface Vil 

CHAPITRE PREMIER. 

I80LKM ENT DU FLUOB. 

Généralités 1 

Hiêtorique 4 

Action de l'étincelle Sinduetian sur giielqurfs gaz ^uoréê 13 

Flaonire de silicium 13 

Trifloornre de phosphore 14 

PeDtafluomre de phosphore 16 

Fluorure de bore 18 

Fluorure d'arsenic 19 

Action du platine sur les fluorures de phosphore et le fluorure de silicium 21 

Trifluorure de phosphore 24 

Pentaflnorure de phoi^phore 27 

Fluorure de silicium 29 

Élertrolyse du fluorure d'arsenic . 80 

Éleetrolyse de V acide fluorhydri que . — Préparation du fluor 30 

Description de l'appareil 40 

Préparation du fluorhydrate dt* fluorure de potaesiumet do l'acide fluorbydrique 

anhydre 42 

Conduite de l'expérience. 45 

Propriétés du gaz recueilli au pôle positif 61 

Discussion de rexj)érience 67 

CHAPITRE II. 

NOUVEAUX APPAREILS PRODUCTEURS DE FLUOR. 

Fluorhydrates de fluorure de potassium (.8 

Nouvel appareil en platine 71 



392 TABLE DBS MATIERES 



ragei 

Préparation du flnor par Unctrolyte dantun appareil en cuivre 79 

Di$poHfion den expérienceê 82 

CHAPITRE III. 

PBOPBléTÉS PHYSIQUES DU FLUOR. 

Demiii du fiuor 87 

Couleur du fiuor 93 

Spectre du fiuor 05 

Liquéfaction du flvor 105 

Essais de solidification 108 

Densité approchée du fluor liquide 109 

Spectre d'absorption 111 

Magnétisme 111 

Capillarité 112 

Action de quelques iuhHances sfir le fluor liquidât 112 

Chaleur de combinaison du fluor avec V hydrogène 116 

CHAPITRE IV. 

COMBINAISONS DU FLUOR AVEO LES MÉTALLOÏDES. 

Action du fluor sur les métalloïdes : 

Hydrogène 121 

Oxygène et ozone 121 

Soufre 122 

Sélénium 123 

Tellure 123 

Chlore 123 

Brome 123 

Iode 124 

Azote 124 

Argon 124 

Phosphore 125 

Arsenic 126 

Carbone 126 

Bore 128 

Silicium 128 

Art ion (lu fluor sur quelques cjmpo.sên des métalloïdes : 

Eau 129 

Hydrogj'^ue Bulfiiré 132 

Aiihydri(l<; nulfur<'ux I:i2 

Acide sulfurique 133 



TABLE DES MATIÈRES 393 



Pages 

Acide chlorhydrique gazeux 133 

Acide fluorhydrique 133 

Acide iodhydrique gazeux 133 

Solution nqueuBe d*acide iodhydrique 134 

Acide bromhydriqije gazeux 134 

Acide azotique quadrihydraté 134 

Gaz ammoniac 134 

i^nhydride phoBphorique 134 

Pentachlorure de phosphore 134 

Trichlorure de phosphore 134 

Pentafluorure de phosphore 136 

Oxyfluorure de phosphore 135 

Trifluorure de phosphore 135 

Anhydride arsénieux 136 

Chlorure d'arsenic 186 

Fluorure d'arsenic 136 

Oxyde de carbone 136 

Anhydride carbonique 136 

Sulfure de carbone 136 

Tétrachlorure de carbone .^ 137 

Cyanogène 138 

Anhydride borique 188 

Chlorure de bore 188 

Silice 138 

Chlorure de silicium 139 

éTUDE DE QUELQUES FLUORURES. 

Hiètorique 139 

Trifluorure de phosphore 140 

Préparation 140 

Liquéfaction et solidification 148 

Densité 149 

Action de la chaleur 150 

Action de l'étincelle d'induction 151 

Action de l'eau 154 

Action des métalloïdes 157 

Hydrogène 157 

Oxygène 157 

Soufre 160 

Brome. — Bromofluorure de phosphore 161 

Chlore. — Chloro fluorure de phosphore 167 

Iode 169 

Phosphore 169 

Arsenic 169 

Bore 170 

Silicium 170 



394 TABLE DES MATIÈRES 



Fagei 

Action des métaux 171 

Sodium 171 

Cuivre 171 

Aluminium 171 

Mercure * 171 

Action de divers composés 171 

Corps oxydants \ 171 

Acide chlorhydrique gazeux 172 

Ammoniac 172 

Alcool 172 

Analyse du trifluorure de phosphore 172 

Dosage du phosphore 172 

Dosage, du fluor 177 

Conclusions 178 

PentafiuoTwre de phosphore 180 

Préparation 180 

Densité 181 

Liquéfaction et solidification 182 

Propriétés 182 

Analyse 183 

OxyJlHorure de phosphore 186 

Préparation 186 

Propriétés 187 

Analyse 189 

Sulfofuorure de phosphore , 189 

Fluorure d'arsenic 190 

Historique 190 

Formation 190 

Préparation 191 

Propriétés physiques 192 

Action de la chaleur 192 

Action sur les chlorures de métalloïdes 193 

Analyse 194 

Tétrafluorurc de carhoiw 196 

Propriétés 199 

CHAPITRE V. 

COMBINAISONS DU FLUOR AVEC LES MÉTAUX. 

Potassium 201 

Sodium 201 

Thallium 201 

Calcium 201 



TABLE D£S MATIÈRES 395 



Pages 

Étude dâ la fluorine de Çnineiè 202 

Magnésium 206 

Alaminium 206 

Qluciniuin 207 

Fer 207 

Chrome 207 

MaDganèfle 207 

Zinc 209 

Étain 209 

Antimoine 209 

Bismuth 210 

Plomb 210 

Cuivre 210 

Mercure 211 

Argent 213 

Étude du fluorure d'argent 213 

Or 216 

Palladium 216 

Iridium : 216 

Ruthénium 216 

Platine 216 

Analyse du fluorure de platine 220 

Action du fluor sur quelques composés des métaux : 

Chlorures 222 

Bromures 224 

lodures 225 

lodure de manganèse 225 

Propriétés du sesquifluorure de manganèse 226 

Cyanures 227 

Oxydes 228 

Sulfures . 231 

ABotures 232 

Phoephures 282 

Arséniures 233 

Carbures 234 

Borures 235 

Siliciures 285 

Sulfates 286 

Azotates 237 

Phosphates 237 

Carbonates .'. 238 

Borattts 239 



396 TABLB DBS MATIÈRES 



CHAPITRE VI. 

ACTION DU FLUOB SUB QCJBLQUEa COMPOSÉS OBGANIQUES. 

Pages 

Garbures 240 

Alcools 242 

Éthera 243 

Aldéhydes 248 

Acides 244 

Aminés 246 

Alcaloïdes 246 

Étude det éthen fluorée 247 

Historique 247 

Fluorure d'éthyle 260 

Préparation 261 

Propriétés 253 

Action toxique 266 

Analyse 268 

Fluorure de méthyle 261 

Fluorure d'isobutyle 263 

CHAPITRE VII. 

SUB QUELQUES CONSTANTES DU FLUOB. — NOUVELLES PB0PBIÉTÉ8 DE CE GAZ. 

Détermination du poidê atomique du fluor 267 

Action de V acide flu^yrhydrique et du fluor sur le verre 270 

Action de l'acide fliiorhydrique sur le verre 276 

Action du fluor sur le verre 279 

Sfur la composition en voluvies de l'acide fiuorhydrique 286 

Place du fluor dans la classification des corps simples . 291 

Conclusions 297 

BlBLIOQBAPHIE 305 

Abréviations 306 

Ordre alphabétique 309 

Ordre chronologique 347 



ERRATA. 



/Page 12, note (2), au lieu de lodsaîire, lisez lodsSure. 

* Page 7.9, noie (i)^ au lieu de 7® série, t. XI, p. 6 ; 1897, lisez 
7* série, t. II, p. 5; 1894. 

y Page 202, noie (4), au lieu de der Welsendorfer, lisez des 
Welsendorfer. 

^^ Page 349, ligne 5, au lieu de Frederici Delii, lisez Fredericus 
Uelius. 



IMTKIMKUIK A. -a. LEMALU, IIAVUE